Juppé gagne à être connu

BASTIDE P.9 CHARTRONS&BACALAN P.13 FONDAUDÈGE&ST-SEURIN P.21 CŒUR DE VILLE P.27
ST-MICHEL&NANSOUTY P.39 CAUDÉRAN P.43 ST-AUGUSTIN&MOUNEYRA P.47 GARE ST-JEAN P.51
BORDEAUX
QUARTIERS
MAGAZINE D'INFORMATION - GRATUIT - MARS 2014 - N°3
MUNICIPALES P.4
Juppé gagne
à être connu
ÉCONOMIE P.13
CINÉMA P.27
Temps de cochon
L’Utopia tire
pour le Port Autonome la sonnette d’alarme
LA DAME DE
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PROLONGATIONS
Samedi soir 22 février, pendant
que les joueurs de basket de la
JSA Bordeaux voient s’envoler la
victoire dans les ultimes minutes
de la prolongation de leur match
contre Charleville-Mézières, deux
malfrats font main basse sur
la modeste recette de la soirée,
1 500 €.
Comme le chante Stromae, tout
ceci est fort minable. On sait que
la JSA ne roule pas sur l’or et que
le prix des places à Dauguet tient
compte du pouvoir d’achat de sa
poignée de supporters. Braquer
avec une arme un modeste
guichetier bénévole, l’asperger
de gaz lacrymogène, défoncer
la porte de son bureau pour lui
piquer sa caisse, mérite la médaille
d’or de la lâcheté. Si Robin des
Bois était encore de ce monde,
c’est à la recette d’un PSG/Monaco
qu’il s’attaquerait, pas à celle de
la JSA. On se plaît à rêver que nos
malfrats récidivent en changeant
de discipline. En allant braquer
la caisse d’un UBB/Toulon, ils
seraient pris en flagrant délit,
rattrapés à la course par un JeanBaptiste Poux ou un Mathieu
Bastareaud et recevraient la raclée
méritée. Ils pourraient ensuite
rejoindre l’équipe des jardiniers
pour passer la nuit à remettre la
pelouse en état, histoire de goûter
aux joies des … prolongations.
9
BASTIDE
Projets immobiliers :
des digues sinon rien !
CHARTRONS
BACALAN
Temps de cochon
pour le port autonome
21
Le talent et l’envie face à
l’expérience et la notoriété
Axiome, une nouvelle
galerie d’art rue Fondaudège
Nouvelles salles de cinéma,
l’Utopia en danger ?
27
SAINT-MICHEL
NANSOUTY
Le jardin des douves
est ouvert au public
CAUDÉRAN
Une nouvelle ère
pour la clinique Bel-air
47
4
FONDAUDÈGE
SAINT-SEURIN
CŒUR DE VILLE
39
13
MUNICIPALES :
JUPPÉ GAGNE
À ÊTRE CONNU
43
ST-AUGUSTIN
MOUNEYRA
Coup de projecteur
sur le Ciné club de Saint Aug’
GARE
Mouvements de fonds
dans les banques
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Directeur de la publication
Julien Pitet
Rédacteur en chef
François Puyo
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Page Publique
Ont collaboré à ce numéro
Marie Blanchard
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Couverture : photomontage ©Page Publique
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Bordeaux Quartiers est un magazine bimestriel
édité par Page Publique, SARL au capital
de 5 000 euros. RCS Bordeaux B 527 879 530.
Dépôt légal à parution
ISSN : 2119-7598
© Tous droits réservés. La reproduction, même
partielle, de tout article ou image publié dans
Bordeaux Quartiers est interdite sans autorisation
préalable de l'éditeur.
mars 2014 BordeauxQuartiers
3
BORDEAUX QUARTIERS
Élections municipales :
vers un Juppé-Tour
SCRUTIN Depuis 1948,
tous les maires de
Bordeaux sont élus ou
réélus au premier tour,
cette règle devrait encore
perdurer cette fois-ci.
Par François Puyo
L
e cru 2008 des municipales
à Bordeaux n’est pas resté
dans les mémoires. Alain
Rousset, candidat malgré lui,
est passé à côté d’une campagne où
il a été confronté à deux redoutables
adversaires : sa grippe carabinée et
Alain Juppé au mieux de sa forme.
Pour l’édition 2014, on attendait
forcément mieux de la confrontation
entre Vincent Feltesse et le tenant
du titre.
Un président d’Agglomération
opposé au maire de la ville centre,
cela n’est pas courant. 22 ans d’écart
entre les candidats, du talent et de
l’envie à gauche, de l’expérience et
une notoriété hors norme à droite.
Sur le papier, le match s’annonce
très ouvert au point que l’hypothèse
d’un second tour est évoquée sous
l’effet conjugué d’une poussée du FN
et la confirmation que Bordeaux est
devenue une ville de gauche comme
l’attestent les derniers résultats
électoraux.
Le 14 février, date du dernier sondage*
qui crédite le maire de Bordeaux de
57% des suffrages et son challenger
de 24 %, on devine que les bordelais
ne se déplaceront pas deux fois
pour désigner leur maire. Question
d’habitude.
Cruelle coïncidence pour le candidat
socialiste, le chiffre de 57 % d’intention
de vote en faveur d’Alain Juppé est
identique au score obtenu par
François Hollande sur Bordeaux lors
de l’élection présidentielle de 2012. Au
vu de ce rapport de force, on peine à
imaginer Vincent Feltesse démontrer
il y a six mois, chiffres à l’appui, que
la victoire est à portée de main.
7 500 voix à déplacer, tel est l’enjeu et
chacun se fait fort de les trouver dans
son entourage. Des raisons d’y croire
on en trouve aussi dans l’accord très
4
BordeauxQuartiers mars 2014
vite passé avec les Verts. À l’inverse, le
choix des communistes de faire bande
à part évite aux socialistes bien des
soucis de cohabitation et les dispense
de pratiquer la surenchère dans leurs
propositions.
ÔÔPremier couac
L’habileté est de mise dans la
composition de la liste. Vincent
Feltesse parvient à faire cohabiter les
historiques, les inconditionnels, et
quelques figures de la société civile
pour symboliser l’ouverture et le
renouveau. Pas de vedettes, ni de
débauchage, ce n’est pas le genre de
la maison. Donner une place à chacune
des G.G. de la gauche bordelaise lui
évite les habituels débats sur le choix
des angles d’attaque, des slogans de
campagne ou celui de la couleur et
du format des tracts.
Malgré ces précautions, un premier
couac apparait lorsque Vincent Feltesse
qualifie de «bon» le bilan d’Alain
Juppé. Résultat, les ultras, partisans
de la castagne, lui tombent dessus,
ne voulant pas revivre une campagne
édulcorée comme celle menée par Alain
Rousset en 2008. À la question de savoir
La salle
du conseil
municipal
et ses 61
sièges très
convoités.
si ce scrutin intermédiaire ne donnera
pas lieu à un vote sanction pour le
gouvernement, Vincent Feltesse puise
dans l’histoire électorale pour trouver
des précédents où cela n’avait pas été
le cas. Il en est tellement convaincu,
qu’il fait venir à Bordeaux ses collègues
députés PS et tous les ministres
de passage dans le Sud-Ouest pour
conforter sa notoriété. Comme il ne
se pose pas de questions existentielles
lorsque la Ministre Delaunay s’ impose
tout en haut de sa liste. Le seul handicap
pour le challenger d’Alain Juppé, c’est
selon lui, son déficit de popularité. Il
compte bien le surmonter en menant
une campagne hyperactive, faite de
meetings, de réunions de quartier et en
diffusant une abondante propagande
électorale.
ÔÔMieux que se défendre
Un soin tout particulier est apporté à la
conception de ces documents papiers
et à son site Internet. Le tout est assez
réussi et traduit les ambitions du
candidat Feltesse, le V de son prénom
étant déjà celui de sa Victoire. En plus
de ses propres documents, Vincent
Feltesse bénéficie d’un opportun
DOSSIER
se défendre en mettant en difficultés
son interlocuteur sur les questions
culturelles.
Compte tenu de tous ces efforts, on
s’attendait à un frémissement dans
les sondages. Rien n’a bougé comme
si toute cette énergie positive n’avait
servi à rien. Depuis qu’ils ont pris
connaissance de ces résultats, les
supporters les plus clairvoyants de
la tête de liste socialiste admettent
deux choses : le contexte national est
autrement plus plombant que prévu
pour le PS et à Bordeaux. Vincent
Feltesse est tombé sur meilleur que lui
au point de se demander s’il n’aurait dû
attendre 2020 pour conquérir la ville.
Un cauchemar se dessine, celui d’un
leader prometteur qui perd Bordeaux,
la Cub et son siège de député si Michèle
Delaunay quitte le gouvernement lors
d’un prochain remaniement. « Juppé
a un CV, moi j’ai un avenir » voilà une
petite phrase qu’il pourrait regretter.
Les formules qui claquent
« La culture fait partie des grands brûlés de la
politique municipale de ces dernières années ».
Vincent Feltesse
« Vincent Feltesse a autant de chance
de remplacer Alain Juppé à la Mairie
de Bordeaux que le Lichtenstein de battre
le Brésil au football ». L’Express
« Lui a un CV moi j’ai un avenir »
Vincent Feltesse parlant d’Alain Juppé
« Avec Virginie Calmels (ex-patronne
d’Endémol) et Edouard du Parc (Coordinateur
de la Manif pour tous), la liste Juppé c’est la
“Star-réac-ademy” ». Vu sur Twitter.
« Feltesse a beaucoup de courage, celui
de s’attaquer à un monument historique ».
François Rebsamen, sénateur-maire
de Dijon
« Dans la rue, les gens me reconnaissent
encore moins qu’avant depuis que je porte
une veste et une cravate ». Vincent Feltesse
ÔÔComme les Rolling Stones
Sans être transcendant, comme il l’a
été en 2008, Alain Juppé fait le job de
candidat avec une énergie à laquelle
on ne s’attend pas. Il pourrait vivre
sur ses acquis et surfer sur la vague
de popularité qui le porte depuis
plusieurs mois, faisant dire à un
confrère : «il suffit que Juppé sorte sa
poubelle pour gagner deux points dans
les sondages».
À l’image des Rolling Stones qui
viennent de reprendre la route, le
maire de Bordeaux (deux ans de
moins que Mick Jagger) prend toujours
autant de plaisir à partir en tournée
électorale. Le choix de son slogan :
«Un temps d’avance» est le refrain de sa
campagne. En avance, Alain Juppé l’est
dans pratiquement tous les domaines :
ouverture des hostilités, annonce de
sa candidature, publication de son
« La liste Feltesse est à énergie positive ».
Pierre Hurmic
« La jeunesse sans l’expérience, c’est quoi ?
De la légèreté, de la com’, ce n’est pas une
attaque bien sûr. » Alain Juppé au cours
du face à face du 7 février
supplément du magazine du Conseil
général qui décrit Bordeaux comme
la banlieue de Calcutta.
De jour, de nuit, au Garage Moderne,
aux Aubiers, à l’incontournable
marché des Capucins, Vincent
Feltesse court partout montrant son
endurance de semi-marathonien.
On l’attend lors du premier débat
télévisé à Sciences-Po, un examen de
passage qu’Alain Rousset a raté en
2008. Vincent Feltesse fait mieux que
« Changer d’ère, c’est une idée, les lillois
devraient y songer, la ville est tenue par
les socialistes depuis 1919 ». Alain Juppé
« Je suis venu à la politique pour combattre
Alain Juppé en 1995 ». Vincent Feltesse
« Vincent Feltesse se prétend le théoricien
national du porte à porte, plus modestement
je me contente d’en être le pratiquant bordelais »
Alain Juppé
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mars 2014 BordeauxQuartiers
5
BORDEAUX QUARTIERS
programme... Précurseur il l’est aussi pour
le lancement du slogan «Osez Bordeaux»
et sa traduction « Osez Juppé Saison 4 »,
l’arrivée des Bluecub sans même en
informer le président de la Cub, ou le
portail numérique des bibliothèques.
ÔÔMoment d’improvisation
Lorsque son adversaire parvient à le
distancer, il est vite revenu à sa hauteur,
comme avec cette offre originale d’un
marathon nocturne destiné à faire de
l’ombre à l’épreuve de la Cub.
En plus d’être en avance, il sait faire preuve
de souplesse en évitant les pièges tendus. Au
gré de ses ressentis, ses positions évoluent
comme sur le devenir du stade ChabanDelmas ou encore l’utilisation des formes
de Radoub aux Bassins à flot.
Adepte du travail d’équipe, il s’appuie
sur un état major de campagne rodé à la
manœuvre. Les cadres de l’administration
municipale donnent de leur temps avec une
efficacité bien supérieure à celle dont font
preuve ceux de Vincent Feltesse à la Cub.
Alain Juppé est à l’abri de toute
contestation politique et la composition
de sa liste ne souffre d’aucune discussion.
La présentation de ses colistiers est
généralement un temps fort dans la
promotion de tout candidat. Chez
Alain Juppé, l’annonce de la liste sera
le seul moment d’improvisation de sa
campagne ! Côté programme, pas de
grandes nouveautés, on joue à fond la
poursuite de l’œuvre entreprise. On
mise sur les grands classiques de l’ère
Juppé : politique de proximité à l’échelle
des quartiers, maitrise de l’urbanisme et
politique de valorisation du patrimoine
pour accroître le rayonnement de la ville...
Rien de neuf certes mais n’attend-on pas
des Stones qu’ils interprètent leurs grands
standards ?
A. Juppé associe aux techniques
ancestrales comme le tractage et les
réunions chez l’habitant, les moyens
modernes de communication, au point
d’être cité comme référence dans ce
domaine. Un comble quand on a face à
soi l’ancien responsable de la campagne
numérique de François Hollande.
Bordeaux lui étant acquis, Alain Juppé
s’investit pleinement dans son combat
pour (re)conquérir la présidence de la
Cub. Comme Vincent Feltesse, il fait ses
calculs, l’élection se joue à quelques sièges.
En 2008, un revers aux cantonales, alors
jointes aux municipales, a gâché la fête.
Tout est fait cette fois-ci pour qu’elle soit
complète.
*
Sondage Ifop pour Sud Ouest, France Bleu Gironde et
TV7 effectué par téléphone du 7 au 10 février.
6
BordeauxQuartiers mars 2014
Un programme idéal
pour le prix de deux...
PROPOSITIONS Plutôt que d’avoir à choisir entre fromage
ou dessert, on peut picorer dans les programmes des deux
principaux candidats et sélectionner les bonnes idées à la carte.
Voici par le menu le résultat de cette synthèse.
ÔÔRive droite
• Poursuivre la ligne de tram-train du
Médoc depuis Ravezies jusqu'à la ligne
A du tramway, via le pont ChabanDelmas et boucler les boulevards avec
le pont JJ Bosc. V.FELTESSE
• Soutenir le développement du pôle
nautisme côté Brazza autour de CNB.
• Réhabiliter la piscine Stéhelin. V.F. A.J.
• Réhabiliter le théâtre de la Pergola.
V.F. A.J.
• Relancer le projet de skate parc au
centre du parc Bordelais. V.FELTESSE
• Créer une pépinière d'entreprise et
relancer une activité économique sur
la Benauge. V.FELTESSE
ÔÔ Saint-Augustin
• Redonner une vocation associative et
culturelle au rez-de chaussée de l'ancien
cinéma de quartier de la Barrière de
Pessac. V.FELTESSE
• Réhabiliter le stade Galin et créer
un terrain synthétique sur Tregey.
• Ouvrir le CHU et le campus Carreire sur
leurs quartiers environnants. V.FELTESSE
V.F. A.J.
V.FELTESSE
• Elargir les horaires du commissariat de
police et créer une antenne type îlotage
côté Benauge. V.FELTESSE
• Développer un projet culturel sur
les magasins généraux et conforter
Bastide-Niel. V.F. A.J.
• Création d'un Ehpad et rénovation de
la RPA Bonnefin. A.JUPPÉ
• Réhabi litation du gymna se de
l'avenue Thiers pour en faire une salle
polyvalente. A.JUPPÉ
• Création d'une nouvelle mairie de
quartier rue de Nuits. A.JUPPÉ
• Création d'une ferme urbaine à Brazza.
A.JUPPÉ
ÔÔCaudéran
• Rendre accessible la gare de CaudéranMérignac, via un passage souterrain ou
une passerelle. V.FELTESSE
• Désenclaver Caudéran, grâce à un bus
à haut niveau de service. V.F. A.J.
• Créer une pépinière mixte artistique
et d'éco-entreprise sur les ateliers
municipaux du Caillou. V.FELTESSE
• Faire évoluer le marché biologique
de Caudéran vers un marché de
producteurs locaux. V.FELTESSE
• Créer une cité de l'artisanat sur le dépôt
des bus Lescure en lien avec la Chambre
des Métiers. V.FELTESSE
ÔÔVictoire -
Saint-Michel Belcier - Nansouty
• Créer une bibliothèque universitaire
ouverte 7j/7 24h/24 près de la place de
la Victoire. V.FELTESSE
• Créer un institut des langues et des
civilisations étrangères en lien avec le
Conseil régional et l'Université Michel
Montaigne. V.FELTESSE
• Créer une liaison tramway entre la gare
et le Palais de Justice, via la place de la
Victoire. V.FELTESSE
• Mutua liser les parkin gs des
établissements scolaires du quartier
Saint-Genès aux résidents riverains le
soir et le week-end. V.F. A.J.
• Accélérer la réhabilitation de la Bourse
du Travail et ouvrir le lieu. V.F. A.J.
• Relancer le jardin partagé de la Villa
Pia. V.FELTESSE
• Créer une cité interna tionale
universitaire sur l'ancien site de Santé
navale. V.FELTESSE
DOSSIER
• Construire une piscine olympique sur le quai de
Paludate/Belcier. V.F. A.J.
• Réaménager le boulevard Jean-Jacques Bosc en
prévision du futur pont et étudier la création d'une
nouvelle barrière entre Carle Vernet et Terres Neuves.
V.FELTESSE
• Extension de la Rockschool Barbey. A.JUPPÉ
• Créer un corridor vert Sainte-Croix Dormoy par la
place André Meunier et l'ex Santé Navale jusqu'aux
quais. A.JUPPÉ
• Création de l'école élémentaire Barbey. A.JUPPÉ
• Création d'une médiathèque à Nansouty/Saint-Genès.
A.JUPPÉ
• Réouverture du théâtre l'Oeil-La Lucarne et du centre
d'animations Argonne agrandis et réhabilités. A.JUPPÉ
• Création d'une résidence d'artistes à Saint-Michel.
A.JUPPÉ
ÔÔ Chartrons, Grand parc, Bordeaux Maritime
• Réaménagement de la place Buscaillet à Bacalan.
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• Ouverture d'une crèche au Grand Parc et d'une
résidence étudiante pour les étudiants du campus
Chartrons. A.JUPPÉ
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des Chartrons. V.F. A.J.
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• Aménagement des la places Latule et Ravezies et
requalification des boulevards. V.F. A.J.
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• Réaménagement de la place Gambetta et de la place
Tourny. A.JUPPÉ
• Création d'un marché des producteurs place Gaviniès.
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• Transformer l’hôtel de lamothe de la rue thiac en
résidence d’artistes. V.FELTESSE
FESTIVAL DES CRÉATIONS LITTÉRAIRES
• Ouverture le dimanche de la bibliothèque Mériadeck.
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• Création de jardins de poche place Tartas et angle rue
Turenne et Ernest Renan. A.JUPPÉ
• Création d'une école sur le site Castéja. V.F.
A.J.
mars 2014 BordeauxQuartiers
7
BORDEAUX QUARTIERS
DOSSIER
Les forces et les farces
en présence
CANDIDATS Le duel Feltesse-Juppé ne doit pas
faire oublier que d’autres listes cherchent à faire
entendre leurs voix dans l’espoir d’en récolter.
Vincent Maurin
(Front de Gauche-PCF)
Conseiller municipal sortant (PCF), Vincent
Maurin a choisi avec ses camarades du
Front de Gauche de ne pas faire liste
commune avec les Verts et le PS comme
en 2008. Vincent Maurin peine à faire
entendre ses différences avec ses alliés
socialistes du Conseil Municipal. Il cherche
à le faire en pratiquant la surenchère en
terme de création d'emplois, de crèches,
de logements sociaux et en demandant
davantage de moyens pour l'école et les
associations. En entendant Vincent Feltesse
qualifier de "bon" le bilan d'Alain Juppé, en
ouverture de sa campagne, Vincent Maurin
pensait développer le thème favori de son
parti, celui du « Bonnet rose et Bonnet
blanc ». Les socialistes ont par la suite durci
le ton et restreint du même coup l’espace
politique du Front de Gauche.
www.vincentmaurin.fr
Philippe Poutou (NPA)
Stéphane Boudy (PIC)
Stéphane Boudy, le fondateur du Parti
Indépendant pour la Culture (PIC) cherche
à apporter une voix nouvelle à ce débat.
Malheureusement, son colistier en 2008,
Marc Vanhove peut en témoigner, les petits
candidats restent, malgré leurs efforts,
d'illustres inconnus. Dommage, car Stéphane
Boudy a un CV attrayant et des colistiers
talentueux : infatigable voyageur, fasciné par
l'Asie, il se dit citoyen du monde assume ses
sympathies pour la gauche sans sectarisme
à l’égard de la droite. Ancien prof de philo, à
42 ans il est le benjamin des têtes de liste de
cette campagne. Il est l'auteur de plusieurs
ouvrages dont un roman titré : Les Figurants.
Tout un programme.
http://boudybordeaux2014.hautetfort.com/
Jacques Colombier (FN)
C'est sur ordre de Marine Le Pen que Jacques
Colombier a abandonné ses terres du Médoc
où il rêvait de s'implanter pour se présenter à
Bordeaux. Candidature de témoignage ? Son
score confidentiel obtenu en 2008 incite à
le penser. Le camp Juppé qui ne laisse rien
au hasard a un temps cru que la montée du
Front National aurait des répercussions à
Bordeaux. Si l'on en croit les sondages, cela
ne semble pas être le cas. Le Port de la Lune
n'est décidément pas un terrain favorable aux
idéaux de la famille Le Pen, de père en fille.
http://www.fn33.fr/jacques-colombier
Franck Baloney (Perspective 33)
En politique la notoriété ne fait pas tout, la
preuve le score attendu de l'hyper-médiatisé
Philippe Poutou. Les sondages les plus
récents le créditent d'un modeste 3%. La
crise aurait pu donner un regain d'intérêt
aux thèses de l'ultra-gauche. Cela ne semble
pas être le cas. Comme en 2008 et sans
doute en 2020, Philippe Poutou mène
une campagne sérieuse et désintéressée
en expliquant à ses fidèles qu'il ne faut rien
attendre du gouvernement socialiste ni de
ses représentants locaux , à la ville comme à
la Cub. Une thèse qui n'est pas sans rappeler
celle du Front National et du Front de
Gauche, d'où le désarroi de l'électorat qui
voudrait profiter de ces municipales pour
sanctionner la politique Ayrault.
npa2009.org/
8
BordeauxQuartiers mars 2014
les règles. A Bordeaux, chacun se souvient
de la liste loufoque qui s'était présentée
en 1995, avec comme principale mesure à
son programme : "Couler le Colbert". La
démonstration par l'absurde, que la politique
est une chose trop drôle pour ne pas être
confiée à des humoristes, a ses limites dans
une période où l'anti-parlementarisme est
devenu une menace pour la démocratie. Il
serait injuste de faire ce reproche à Franck
Baloney, tant sa candidature et sa campagne
restent confidentielles. Dans son programme,
on repère quelques propositions facétieuses
comme cette idée de creuser un tunnel pour
relier Bordeaux au Cap Ferret ou ajouter un
troisième robinet aux éviers bordelais pour
y faire couler le vin. Franck Baloney est un
nom de scène. Une fois retombé le rideau de
ces élections, on retrouvera Frédéric Felder,
scénariste de BD et membre du collectif Les
Requins-Marteaux.
www.perspective33.fr
Fanny Quandalle
(Lutte ouvrière)
Après avoir obtenu 502 voix en 2008, soit
0,62% des suffrages, on pensait que Lutte
Ouvrière ferait l’impasse sur cette élection
locale qui sied mal à ses préoccupations
exclusivement nationales. Mais c’est mal
connaître la discipline de cette formation
qui se doit d’être présente à tous les rendezvous électoraux pour ne pas disparaître. Chez
LO, le parti d’Arlette Laguiller et de Nathalie
Artaud, on fait confiance aux femmes pour
occuper les premiers postes et c’est Fanny
Quandalle qui conduira une liste de soixante
militants. Dans le civil, elle est -comme
son camarade et néanmoins rival Olivier
Besancenot- postière.
www.lutte-ouvriere.org/
ET AUSSI
Ce candidat trouble-fête s'inscrit dans la
grande tradition des saltimbanques qui ont
retenu que dans "scène politique" il y a le
mot scène.
Mouna Aguigui, pour les plus anciens,
Coluche, Dieudonné et plus récemment
Christophe Alévêque ont voulu participer à
des joutes politiques pur mieux en dénoncer
Le 25 février, le liste des candidats
n’étaient pas close, Yves Simone,
l’infatigable guide touristique de
Bordeaux battait le rappel de ses
amis pour constituer une liste
afin de profiter de la tribune des
municipales pour parler encore
et toujours de la mise en valeur
du patrimoine bordelais et de la
défense de l’environnement.
flot de
10 Un
nouveaux projets
Toutes les infos
de mon quartier :
avec
11 Entretien
Muriel Parcelier
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
La rive droite en alerte,
les digues auront bientôt la cote !
FLEUVE Les berges naturelles de la Garonne sur la rive droite manquent de hauteur.
En cas de crues, des inondations sont possibles. Pour que les premières constructions
du projet Garonne Eiffel obtiennent leur permis, les digues vont être confortées.
"J
ean-Michel Wilmote,
l'architecte, a construit
notre bâtiment en tenant
compte de la cote de la
crue de 1999, j'espère qu'il ne s'est pas
trompé...". Samedi 1er février, alors que
le jour se lève à peine, Dominique
Garnier, le directeur de la Banque
Populaire, est inquiet. La Garonne
est sur le point d'atteindre son pic de
montée et l'avenue est déjà envahie par
les eaux. Une heure après, la décrue
s'amorçait et seules les caves de la
Banque Populaire étaient inondées.
En sera-t-il de même la prochaine
fois ? Les voix préfectorales sont
impénétrables, mais on peut imaginer
que cette crue hivernale aura conforté
le Préfet de Gironde dans sa décision.
Celle de n'accorder aucun nouveau
permis de construire sur la rive droite,
tant que les digues de la Garonne ne
seront pas consolidées. On peut dire
que cette crue apporte de l'eau à son
moulin !
Nous avions évoqué dans le précédent
numéro de Bordeaux Quartiers le
bras de fer qui est engagé entre les
promoteurs immobiliers (publics et
privés) et le représentant de l’État.
Toutes les opérations prévues dans
le programme Garonne/Eiffel
(la partie du projet Euratlantique
sur la rive droite) sont bloquées et
nombre de permis de construire sont
en souffrance tant que la Cub, la Ville,
le Syndicat intercommunal (composé
des communes de Bordeaux, Bouliac,
Cenon et Floirac) chargé de l'entretien
des digues, ne s'engageront pas à
financer un ambitieux programme de
confortation. Or, toutes les instances
concernées par cette question se
renvoyent la balle, de peur de payer
La rive
droite,
la plus
menacée
en cas de
crue de la
Garonne.
 Suite en page 10
On peut imaginer que cette crue
hivernale aura conforté le Préfet
de Gironde dans sa décision.
mars 2014 BordeauxQuartiers
9
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
une trop grande part de l'addition.
La Cub craint qu'en acceptant de
piloter ces travaux, une nouvelle
compétence lui échoie. Ce différend
s'éternisant, Alain Juppé et Vincent
Feltesse, pour une fois dans le même
bateau, se sont mis d'accord pour
y mettre un terme. Les barrages
politiques ont fini par craquer et le
vendredi 17 janvier, lors de la réunion
du Conseil de la communauté urbaine,
les élus ont décidé de consacrer près
de 30 millions d'euros pour financer
des travaux sur les digues entre
Bouliac et Bordeaux-Brazza. À titre de
comparaison, le futur Zénith vaudra à
peine deux fois plus. Pour mener à bien
ce programme, la CUB s'est attribué
un mandat de maîtrise d'ouvrage (ce
qui lui évite de jouer des prolongations
sur d'autres rives de la Garonne). C'est
au Syndicat de protection contre les
inondations d'engager les travaux.
Ceux-ci n'interviendront pas avant
plusieurs mois mais cet engagement
est suffisant pour que le Préfet lève
le coude qu'il avait solidement posé
sur la pile des dossiers des permis de
construire d'Euratlantique rive droite.
Les enjeux étaient tels que la raison a
fini par l'emporter.
Premières
esquisses du
projet Brazza
proposé par
l’architecte
Youssef
Tohme.
Prudent,
une partie des
bâtiments
sera sur
pilotis.
Un flot de projets
La liste des projets bloqués par les services préfectoraux était
impressionnante. Rappelons que le volet Garonne-Eiffel prévoit la
construction du siège social du groupe Fayat, la transformation de
l’actuelle caserne des pompiers de la Bastide, la construction d’une
nouvelle caserne pour le SDIS, celle de trois groupes scolaires, d’une crèche
et d’un collège. Sont aussi prévus des terrains de jeu, une bibliothèque,
des espaces verts, le centre de culte musulman ainsi que des centaines de
logements et de bureaux. À ces chantiers est venue s’ajouter la décision
de construire le Zénith de Floirac. C’est l’architecte Rudy Ricciotti qui
a été retenu pour cette opération très attendue.
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BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
Entretien avec
Muriel Parcelier :
« Je pourrais dire, j’y étais »
PORTRAIT Muriel Parcelier est
l’une des six adjointes et adjoints de
l’équipe Juppé élue en 2008 à ne pas,
à leur demande, briguer un nouveau
mandat. Elle en explique les raisons
et en profite pour regarder dans son
rétroviseur.
Vous êtes absente de la liste d'Alain
Juppé, est-ce à l'insu
de votre plein gré ?
MP : (rires) Pas du tout. J'ai informé le
maire que je ne souhaitais pas repartir
pour une nouvelle mandature voici
déjà plusieurs mois et lorsque je dis
quelque chose il est rare que je ne
le fasse pas.
Il y a donc une vie après la mairie
de Bordeaux ?
MP : Oh que oui ! et j'espère bien
le démontrer à mes collègues
qui en doutent. L'un d'eux m'a
appelée pour me faire part de son
incompréhension en m'avouant qu'il
ne se verrait pas faire un tel choix.
Dans mon cas, une vie, il y en a eu une
avant le conseil municipal, pendant,
puisque j'ai continué mon activité de
médecin et pour l'après, j'ai déjà pris
mes dispositions.
Qui vous a appelé ?
MP : C'est un ami, il se
reconnaîtra !
La Bastide est un
quartier que j’aime,
la preuve, c’est mon lieu
de résidence.
Vous sembliez à l'aise dans vos
baskets d'adjointe de quartier, vous
souffriez en silence à ce point ?
MP : Pas du tout, j'ai été très heureuse
et très fière d'accomplir ma mission.
La Bastide est un quartier que j'aime et
la preuve, c'est mon lieu de résidence.
Avec Bastide-Niel, Brazza, Garonne
Eiffel, l'avenir de Bordeaux se joue ici
sur la rive droite et je pourrais dire un
jour "j'y étais". Au bon moment, celui
où l'on conçoit les projets, où l'on
dessine la ville de demain. La suite est
intéressante, mais on est davantage
dans l'exécution de décisions prises
en amont. J’avais peur de ne pas
être aussi motivée et enthousiaste
que je l’ai été pour accompagner les
premières étapes.
 Suite en page 12
Je m’en souviens
«
encore, lorsque Alain Juppé
m’a dit : vous verrez c’est
lourd, c’est pas simple et il
va falloir inventer.
»
mars 2014 BordeauxQuartiers
11
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
Muriel Parcelier, en bref
1995-2001 : Administratrice du CCAS en
tant que personne qualifiée. Elle y siège
aux côtés de Véronique Fayet, alors viceprésidente.
2001-2006 : L’entourage d’Alain Juppé
l’incite à rejoindre l’équipe municipale.
Elle accepte le poste d’adjointe qui lui
est proposée. Elle s’occupe de la vie
associative, des conseils de quartiers, des
A La Bastide, votre départ va faire des heureux
dans les rangs de vos adversaires ?
MP : Adversaires ? je ne m'en connais pas.
Des responsables d'associations qui m'ont
mené la vie dure en contestant les projets
de la municipalité, j'en ai rencontrés. La
plupart d'entre eux, comme Eric Comazetto
ou Fabienne Vassel, m'ont dit des choses
très gentilles lorsqu'ils ont su que je ne
repartais pas. J'ai beaucoup de considération
pour eux, voilà des gens qui connaissent
leurs dossiers, qui ont des convictions,
qu'ils expriment parfois avec véhémence,
mais toujours dans le souci de l'intérêt
général. Discuter avec eux a été pour moi
très stimulant.
Quels souvenirs
garderez-vous d'Alain Juppé ?
MP : Je les partage avec beaucoup d'autres.
Ceux d'un homme qui comprend tout au
quart de tour, qui fait la synthèse d'une
réunion au moment où elle se termine. C'est
un extra-terrestre, cela ne l'empêche pas
d'être pédagogue et de toujours chercher à
se faire comprendre.
Que faut-il faire avec lui ?
MP : Aller à l'essentiel, être précis, dire un
maximum de choses avec un minimum de
mots. Mon grand amusement a été au cours de
toutes ces années de percevoir dans sa gestuelle,
ses mimiques, son agacement lorsqu'une
collègue en rajoutait en croyant bien faire.
Des noms ?
MP : Non, à vous de deviner.
Quels bons souvenirs
garderez-vous de vos deux mandats ?
MP : Des quantités. Les plus anciens sont sans
doute ceux que je ne suis pas prête d'oublier.
J'ai connu la belle époque, celle des pionniers.
Pensez qu'en 2001, lorsqu'Alain Juppé m'a
demandé d'être adjointe, j'ai accepté sans
savoir ce qu'il me confierait comme tâche et
j'ai su plus tard que lui-même n'y avait pensé
qu'après. En fait, il m'a confié ce qu'il n'avait
pas attribué aux autres de mes collègues, à
savoir la jeunesse, la vie associative, la santé,
12
BordeauxQuartiers mars 2014
questions de santé, de la jeunesse et du
conseil des communautés étrangères.
2006-2008 : On soustrait à sa délégation
les conseils de quartiers pour y ajouter le
suivi des dossiers de la Bastide.
2008-2014 : Maire-adjoint dans le
quartier Bordeaux Bastide et toujours
administratrice du CCAS
la vie des quartiers et le lancement du Conseil
des Communautés étrangères.
Comment vous l'a-t-il annoncé ?
MP : Je m'en souviens encore, il m'a dit : "vous
verrez c'est lourd, c'est pas simple et il va falloir
inventer". Candide à l'époque, j'étais flattée qu'on
ait pensé à moi pour autant de responsabilités.
Alain Juppé savait que je venais de courir le
marathon de New York, il a dû miser sur mon
endurance.
Le fait est c'est que vous y êtes arrivée.
MP : Oui et je m'amuse à penser que depuis
2008 au moins quatre adjoints sont là
pour remplir mes missions de l'époque.
Pour moi, cela n'a pas été de tout repos,
surtout que nous n'avions pas de services
comme actuellement. Il fallait se prendre
par la main pour entreprendre. Je me
souviens notamment du premier forum
des associations dans le Hangar 14. On
s'est occupé de tout. Pour le décorer je
suis allée acheter des ballons et des pinces
à linge, Maryvonne Fruauff et Géraldine
Amouroux les ont gonflés et le soir, nous
avons balayé la salle et rangé les tables
aidées par des membres des associations.
Pour la commémoration du centenaire
de la loi 1901, j'avais demandé à Claude
Antoniazi puis à Jean-Claude Meymerit
de préparer un spectacle décoiffant... on
se serait cru à Sigma.
La mise en place du Conseil des
jeunes, comme les Forums jeunes, organisés
dans les quartiers, ont été exaltants. Et que
de rires et de larmes d’émotion j’ai eu lors des
rencontres au Conseil des Communautés
étrangères, devenu aujourd’hui le Conseil
de la diversité.
Quels conseils donneriez-vous
à des adjoints débutants ?
MP : De faire preuve de patience et
d'impatience. Quand on sait qu'il m'a fallu
six ans pour installer des toilettes publiques
quai de Queyries, il faut être patient mais
pour renverser les obstacles politiques,
comme administratifs, il faut se montrer
impatient. Je leur dirais aussi de se méfier
de l’usage abusif des concepts et de préférer
les choses concrètes. C’est là dessus que
l’on est jugé.
Dans un mois, où serez-vous ?
MP : En Martinique ! non pas pour y
prendre des vacances mais pour occuper
un poste de médecin-conseil à Fort de
France. On m'attend à partir du 1er mars et
je vais y rester quatre ans. C'est une nouvelle
tranche de vie, un nouveau challenge. Je
vais avoir 59 ans, c'est le moment de le
relever. Je garderais bien sûr un œil sur
Bordeaux et mon quartier de La Bastide,
je conserve d'ailleurs mon logement. Je
dis bonne chance à mon successeur à la
mairie de quartier.
* Ont décidé de ne pas repartir : Véronique Fayet,
Hugues Martin, Dominique Ducassou, Alain Moga
et Jean-Charles Bron
15 Ginko,
les Échos Quartiers
19-2on0tre
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16 Norbert
le gars de la Marine
Carbillet,
18 Géraldine
archi inspirée
BORDEAUXQUARTIERS
Chartons&Bacalan
Temps de cochon
pour le Port Autonome
ÉCONOMIE Branle-bas de combat aux Bassins à flot,
les commerçants et artisans installés dans les hangars de
la rue Lucien Faure, promis à la démolition, s'accrochent
au bastingage pour être relogés par le Port autonome.
"A
ux Bassins à flot, on parle beaucoup
du projet de Refit et des emplois
qu'il pourrait créer, nous c'est plus
modeste, mais nos emplois existent
et il faut les sauver".
"Nous", ce sont les quelques 150 salariés qui
travaillent dans la quinzaine d'entreprises
installées dans les hangars situés entre le port
de plaisance et la rue Lucien Faure. Michel P.,
qui tire le signal d'alarme, est salarié au Compas
marin, le plus grand chantier naval installé sur le
site. Son patron, Pierre Jeliazovski, ne lui a pas
caché ses inquiétudes quant à la survie même
de son entreprise. La fermeture à rallonge des
écluses l'a déjà contraint à licencier une partie de
son personnel et il craint de devoir jeter l'éponge
si rien ne s'arrange. Le projet avait beau être
connu, un vent de panique a soufflé dans ce
secteur dévolu à la plaisance, depuis que le Port
autonome a annoncé son intention de raser
les hangars existants. Il est prévu de construire
en lieux et places, les bâtiments prévus par le
programme Michelin.
Sont annoncés : un complexe cinématographique
(voir article page 27), des restaurants, un
équipement public, des mètres carrés de bureau,
des commerces, et... des locaux destinés à reloger
les entreprises aujourd’hui sur le site.
Sur le principe, la plupart des sociétés concernées
sont prêtes à poursuivre l'aventure aux Bassins à
flot, sauf que les tarifs des futurs emplacements
semblent, pour la plupart, exorbitants. Certains
Le grand port
maritime
de Bordeaux,
actuellement
sur la sellette.
Trop de
dossiers
restent en
suspens et il
faut s’attendre
à quelques
remous.
 Suite en page 14
mars 2014 BordeauxQuartiers
13
BORDEAUXQUARTIERS
Chartrons&Bacalan
vont être contraints d'abandonner la partie
pour trouver des emplacements moins
onéreux. Si c'est le cas, voilà qui risque de
plomber le principe de mixité du futur
quartier cher à la ville de Bordeaux et à ses
concepteurs. Pour ceux qui désirent rester aux
Bassins à flot, la question est de savoir ce qu'ils
La Dame
de Shanghai
sur le site
Achard.
Un flot de critiques
Gestion chaotique du chantier de remise
en état des écluses, atermoiements
pour le choix du futur gestionnaire du
port de plaisance, entretien défaillant de
la plaque portuaire et des Bassins à flot...
le Grand Port Autonome de Bordeaux
fait l’objet depuis quelques mois d’un flot
de critiques. Le dossier du relogement
des entreprises de la rue Lucien Faure est
une goutte d’eau supplémentaire dans
un Bassin déjà bien rempli. Et personne
pour voler au secours de cette structure
qui n’a de comptes à rendre qu’à l’Etat.
Alain Rousset, le président de la Région
se porte régulièrement candidat pour
se substituer au Grand Port Maritime,
rappelant que son assemblée a les
compétences requises pour gérer un
port comme c’est déjà le cas à Bayonne.
Alain Juppé a dit dans un récent point
presse, être d’accord avec cette idée, allant
même jusqu’à en revendiquer la paternité.
Il a utilisé cette boutade pour commenter
l’actualité : «on sait que la principale qualité
du Port Autonome, c’est d’être autonome».
Les résultats de l’activité portuaire de
Bassens sont en berne, le terminal du
Verdon tourne à vide et les performances
des autres ports de la façade atlantique ont
de quoi rendre la ville Bordeaux envieux,
chose qu’elle déteste. Et pour ne rien
arranger, on sait le Grand Port Autonome
dans une situation financière des plus
précaires. Les élections municipales
passées, on peut s’attendre à ce que les
élus locaux lui demandent des comptes
et notamment les siens.
vont devenir, durant le chantier de démolition
et de reconstruction de leurs locaux. Or, dans
ce domaine, aussi incroyable que cela puisse
être, personne n'a vraiment étudié cette
question. Pour expliquer cette mise devant
les faits presque accomplis, les protagonistes
se renvoient la balle. Le Grand Port Autonome
de Bordeaux, propriétaire des lieux, brandit
pour sa défense les AOT signés par chacun de
ses locataires. Il peut ainsi prétendre n'avoir
pris personne au dépourvu. Comme le nom
du contrat l'indique, l'occupation des lieux
était temporaire et chacun savait à quelle
date ils devaient partir et donc prévoir une
solution de repli. Mais ce qui est vrai pour
un étudiant locataire de son studio semble
plus compliqué pour la vingtaine de sociétés
riveraines du port de plaisance.
La ville et son élue de quartier, Nathalie Delattre,
a, comme à son habitude, remué ciel, terre
et flots pour qu'une solution soit trouvée. La
première qui a été proposée a suscité l'hilarité
générale. Elle consistait à reloger les sans abris
sous des tentes. Voilà qui aurait été raccord
avec le chapiteau de l'Ecole du cirque déjà
dressé dans ce quartier. Avant que l'hilarité
ne tourne à la colère, le Port Autonome a
replié son projet de tente pour étudier une
autre solution plus crédible et surtout plus
pérenne. Il s'agit de construire en fond de
bassin, entre le Mac Do et les salles dédiées
au football, de nouveaux hangars. L'idée a
été accueillie avec satisfaction par toutes les
personnes attachées à ce site. La sortie tardive
de ce joker n'est pas sans conséquences sur
les opérations immobilières du quartier. Les
bulldozers qui devaient intervenir dans les
prochaines semaines vont devoir patienter.
Pour les constructeurs, le temps c'est de l'argent,
et ce qui n'a pas pu être fait au cours de ces
derniers mois va l'être en quelques semaines.
Pour parer au plus pressé, tous les protagonistes
se sont retrouvés autour d'une table : le Port
Autonome, ses locataires intéressés par un
relogement, les ateliers du Bassin, la ville et la
Cub. Il faut au plus vite dessiner les plans des
nouveaux bâtiments. Certains évoquent une
construction en U, d'autres en T, les plus pressés
se contenteraient d'un alignement le long de
la rue Alfred Daney. Il faut aussi veiller à ce
que le bâti soient compatibles avec le parti pris
architectural choisi par Nicolas Michelin, sans
être trop coûteux pour contenir le niveau des
loyers. Si tout va bien, la nouvelle construction
devrait être livrée au plus tôt fin 2014 et au plus
tard au printemps 2015.
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BORDEAUXQUARTIERS
Chartrons&Bacalan
NOUVEAU QUARTIER
Medecin, moustiques et
ragondin au programme
de la réunion du nouveau
quartier du lac.
Ginko,
les Echos
du Quartier
D
es moustiques, une
mystérieuse caméra, un
médecin attendu comme
le messie, un arrêt de
tramway... dans cette énumération à
la Prévert on trouve même un raton
laveur ou plutôt d'un ragondin. Tous
ces sujets (et quelques autres) étaient
à l'ordre du jour de la réunion des
habitants du quartier Ginko. Pour
ne pas rallonger les débats, Nathalie
Delattre, la maire-adjointe du secteur
Bordeaux-Maritime a exclu des
discussions tous les contentieux entre
locataires, propriétaires et constructeurs.
La consigne a été suivie dans l'assistance,
les problèmes, comme le linge sale se
règleront en famille, les nouveaux Ginko
ont compris qu'à force de se plaindre,
c'est l'image toute entière de leur quartier
qui se trouve écornée. C'est donc avec
chasse au quadrupède est ouverte
mais attention no'kill ! Sa capture
est devenue l'attraction du quartier.
À plusieurs reprises, des trappeurs ont
tenté de l'attraper, en vain. Le ragondin
aime Ginko au point de ne pas vouloir
le quitter. Résultat, sa cote d'amour est
en hausse et une pétition circule pour
demander son droit d'asile. Signe de
son acclimatation, l'animal a désormais
Un médecin SOS
«Bordeaux-Lac, nouveau quartier, habitants cherchent médecin pour
ouvrir cabinet, clientèle à venir... cette annonce d’emploi passera peutêtre un jour sur le site du Bon Coin, vu l’importance qui se manifeste à
Ginko, autour de cette question.. Le A l’horizon 2015, la société Plein Soleil
a l’intention d’ouvrir un EHPAD à Ginko ainsi qu’une Maison de santé,
mais cela semble encore loin. Jean-Brice Pochet, masseur-kinésithérapeute,
fraîchement installé 23, cours de Québec, souhaite lui-aussi l’arrivée d’un
confrère médecin. Il se dit prêt à partager avec lui des locaux pour créer
un pôle de santé. Reste qu’avec ses mille premiers habitants ce nouveau
quartier rencontre une problématique comparable à celle des villages de
nos campagnes profondes. Voilà qui lui donne un petit parfum de ruralité.
une pointe d'humour que l'on a abordé
la question des moustiques. Ceux qui
ont été repérés à Ginko au cours de
l'hiver dans les sous-sols sont, selon
les spécialistes moins dangereux que
ceux qui sévissent aux beaux jours.
Ces derniers sont attendus de pied
ferme et la ville a un plan pour stopper
une éventuelle invasion. Si la guerre
à l'insecte est déclarée, le ragondin
bénéficie d'une forme de bienveillance
de la part de Nathalie Delattre. La
un petit nom, Rico. Certains facétieux
voulaient l'appeler Rocco, pour rappeler
que cet animal était de la famille des
castors. Plus surprenant est de voir
Ginko confronté à un dilemme que l'on
pensait réservé au secteur résidentiel
du centre ville : les difficultés pour
stationner son véhicule à proximité de
son logement. Plusieurs explications à
cela : les consignes d'encourager l'usage
des transports en commun ont incité
les promoteurs à faire des parkings
À quand
une pétition
pour demander
l’asile politique
de Rico le
ragondin ?
à minima. S'ajoute à cela le refus de
bons nombres de locataires de louer
un emplacement en sous-sol afin de ne
pas alourdir le coût du loyer. Ce sont eux
qui réclament aujourd'hui de pouvoir se
garer gratuitement. Quand on sait que le
nombre de résidents est appelé à tripler,
on devine déjà la nature des discussions
des réunions de quartier dans quelques
années. La bonne nouvelle c'est bien
sûr l'arrivée du tramway, l'installation
prochaine d'une base de V Cub et fin
2014, ce sera le tour des Bluecar.
ÔÔUne caméra pirate ?
Les incivilités et les premiers actes de
vandalisme démontrent aussi que Ginko
n'a pas été créé sur une autre planète.
Papiers gras jetés à même le sol, mégots,
gobelets, cartons d'emballage balancés
par la fenêtre par des locataires en cours
d'installation... que faire ? que dire ?
Plus malveillantes sont les tentatives
à répétition (quatre à ce jour) pour
supprimer les chicanes d'accès au parc
Bülher. La ville tient bon et remet en
place ce qui a été détruit, sachant que la
finalité de l'opération est de permettre
aux quads et aux motos d'entrer
pour se livrer à des rodéos sauvages.
Une question banale a tourné au gag,
elle portait sur l'usage de la caméra
installée en haut d'un mât planté
place Jean Cayrol. Ville, Cub, policiers,
promoteurs... se sont alors regardés
interloqués. Personne ne connaissant
l'existence de cette caméra et bien sûr
qui pouvait l'utiliser !
Souriez, vous êtes filmés !
mars 2014 BordeauxQuartiers
15
BORDEAUXQUARTIERS
Chartrons&Bacalan
Norbert Fradin,
le gars de la Marine
GRANDS PROJETS C’est fait, le permis de construire
du Musée de la Marine des Bassins à flot est déposé
et bientôt délivré. Norbert Fradin, le promoteur
de ce projet nous en donne les grandes lignes.
Pour votre Musée de la Marine, vous
avez changé d'architecte en cours
de route, pourquoi cette décision ?
NF : C'est toujours délicat d'évoquer
ce genre de problème. Je n'étais pas
satisfait de la première esquisse
proposée par Julien Monfort. Le
geste architectural était intéressant
mais un peu sévère. Je n'adhérais pas
pleinement et je n'étais pas le seul
dans ce cas. Or, il faut croire à ce
que l'on fait à cent pour cent. Cela
ne remet pas en cause le talent de
ce cabinet d’architectes marseillais
mais j'attendais autre chose, d'où
mon souhait de travailler avec Olivier
Brochet qui a su traduire mes attentes.
Ce choix, c'est aussi une façon
de rappeler que Bordeaux possède
des architectes talentueux.
NF : C'est vrai, même si j'ai l'habitude
de dire qu'il y a de très bons architectes
qui ne sont pas bordelais. Ce qui m'a
amené à solliciter Olivier Brochet,
c'est son expérience acquise dans le
16
BordeauxQuartiers mars 2014
Ce musée doit être
un lieu de mémoire,
de culture, il doit
témoigner de la
grandeur passée du
port de Bordeaux.
domaine des musées. Il a à son actif
le Musée Fabre de Montpellier, celui
de l'Homme au Palais de Chaillot,
de l’Orangerie toujours à Paris...
Un bâtiment existant
répond-il à vos attentes?
NF : Oui, c'est le MuCEM de Marseille
réalisé par Ruddy Riccioti. Je dois
dire que j'ai été fasciné par ce lieu. Je
l’ai visité cet été et j’en suis ressorti
conforté dans mes choix initiaux au
point de demander à Olivier Brochet
de concevoir le Musée de la Marine
dans le même esprit.
Et cet esprit, quel est-il ?
NF : C'est difficile à traduire puisque je
veux un peu tout et son contraire. Ce
Musée doit être couvert pour abriter
les collections mais le plus ouvert
possible pour qu'on puisse entrer et
sortir à sa guise. Il doit accueillir des
scientifiques, des chercheurs comme
de promeneurs venus le visiter à
l'occasion d'une balade sur les quais.
Il y aura des lieux pour les conférences
mais aussi des endroits conviviaux
pour se restaurer. Ce Musée doit être
un lieu de mémoire, de culture, il doit
témoigner de la grandeur passée du
port de Bordeaux. Je veux aussi qu'il
s'intéresse à toutes les problématiques
du moment liées à la protection
de notre environnement marin, à
l'exploitation des richesses de l'océan.
Je félicite Olivier Brochet d'avoir conçu
un bâtiment qui concilie tout cela.
Quel sera le calendrier de réalisation ?
NF : Nous venons de passer avec
succès notre examen de passage
Après celui du
Prince Noir
à Lormont et
celui de Villandraut, Norbert
Fradin rêve
d’un nouveau
«château» aux
bassins à flot.
BORDEAUXQUARTIERS
Chartrons&Bacalan
devant l'atelier des bassins et j'en suis
ravi. Le dépôt du permis de construire
peut avoir lieu et les travaux devraient
débuter à la fin de cette année. On
s'attend à un chantier de deux ans et
si tout se passe bien, une ouverture
fin 2016.
Allez-vous y transférer vos bureaux ?
NF : C'est prévu, le plateau-bureau se
situe dans les derniers étages, la vue
y sera splendide et toute mon équipe
pourra en profiter. Au-delà, je suis
heureux de m'installer dans ce nouveau
quartier. J'en attends beaucoup, je vais
y trouver tout ce que je recherche en
ville : la mixité. Mixité sociale, culturelle,
paysagère mais aussi celle des activités.
Ce sera un vrai quartier de vie.
En parlant de mixité des activités,
le chantier de Refit est-il, selon
vous, compatible avec la vocation
résidentielle de ce quartier ?
NF : Dès le début, j'ai exprimé de
sérieuses réserves. La mixité des
activités devient une gêne lorsqu'elles
ne sont pas compatibles. Ce serait le cas
si l'on faisait cohabiter, dans ce quartier,
un chantier industriel de réparation
de bateaux et les nouveaux logements
que l'on y construit. Je l'ai dit avant de
connaître les conclusions du rapport de
l'APAVE qui ont confirmé mes craintes.
Réparer des yachts, les repeindre, sont
des opérations polluantes et elles
risquent d'incommoder le voisinage.
En disant cela, vous défendez votre
intérêt de promoteur ?
NF : Certes, mais pas seulement,
vous savez, les promoteurs passent,
les habitants restent. Mes confrères et
moi-même sommes en passe de vendre
nos programmes, le job est fait et nous
pourrions nous désintéresser de l’avenir
de l’environnement de nos résidences.
Ce n'est pas le cas et nos réticences à
voir s'installer une industrie lourde sur
les bassins s'inscrit dans cette démarche
responsable.
Comment peut-on selon vous
solutionner ce problème ?
NF : Alain Juppé a fait une proposition
intéressante, elle consiste à répartir sur
plusieurs sites ce chantier de Refit en
fonction de la nature des interventions
à effectuer sur les bateaux. Les plus
lourdes se feraient à Bassens ou sur
la rive droite en partenariat avec le
chantier CNB, et les finitions aux
bassins à flot.
Votre actualité, c'est aussi l'annonce
de l'arrivée d'un nouveau chef aux
fourneaux de votre restaurant,
le Prince Noir.
NF : En effet, avant de parler de cette
arrivée, je tiens à saluer le départ d'un
grand nom de la gastronomie
française, Jean-Marie Amat. C'est
avec son accord et sur les conseils
d'un ami commun, Alain Ducasse,
que la décision d'embaucher
Vivien Durand à été prise. Là aussi,
c'est un pari comme je les aime.
Ce jeune chef installé à Hendaye
est à ce jour l'unique étoilé du
Michelin qui exerce seul son métier
en cuisine. Il a un talent fou et j'ai hâte
que les bordelais le découvre.
Toujours dans le domaine immobilier,
vous vous êtes porté acquéreur de la
Maison du Marin rue Fondaudège,
qu'allez-vous en faire ? NF : Musée de la Marine, Maison
du Marin... Ce n'est bien sûr pas une
coïncidence. Le sort de cette maison,
ouverte aux marins de passage dans
notre port, celle où Étienne Laclotte a
vécu et qui abritait jadis la pharmacie
des Frères Thomas m'a interpellé le jour
où j'ai su qu'on voulait la détruire. Tout
ce que Bordeaux compte d'amoureux
de son patrimoine s'est mobilisé
pour l'éviter. La Caisse de retraite
de la Marine marchande est décidé
à quitter cet immeuble, je me suis porté
acquéreur avec succès. Je compte y
créer une douzaine d’appartements
en respectant l’architecture des lieux,
la façade comme le superbe jardin.
On
s’attend
à un
chantier
de deux
ans et si
tout se
passe
bien, une
ouverture
fin 2016.
Ah mon beau château...
Ceux qui verront dans la maquette du futur Musée de
la Marine la partie haute d’un paquebot appelée aussi
château, rassureront son architecte Olivier Brochet.
C’est effectivement à ce résultat qu’il voulait aboutir.
Comme il souhaite que le choix du matériau pour
les façades, du béton laqué blanc, soit en résonance
avec la Base sous-marine dont son bâtiment sera
le voisin. D’une hauteur maximale d’environ 30
mètres, le futur Musée disposera d’un toit-jardin,
plusieurs mâts éclairés d’une dizaine de mètres
formeront des signaux visibles depuis la... place
Picard, la construction se situant dans l’axe du cours
Balguerie. L’accès à ce jardin, comme à l’ensemble des
plateaux de ce Musée, sera l’un des temps forts de ce
projet. Les promeneurs emprunteront pour cela un
cheminement circulaire tout autour du bâtiment.
Pour Olivier Brochet, sa forme rappellera celle d’une
peau d’orange, une fois épluchée. Normal qu’avec un
tel descriptif nous soyons pressés
de voir cette réalisation.
mars 2014 BordeauxQuartiers
17
BORDEAUXQUARTIERS
Chartrons&Bacalan
Géraldine
Carbillet,
archi inspirée
MÉTIER Rencontre avec
Géraldine Carbillet,
architecte d’intérieur.
S
i l’on en juge par le
nombre d’émissions de
télévision consacrées
à la décoration et
à l’aménagement de son
logement, embellir ou rendre plus
fonctionnel son cadre de vie est
devenu une vraie préoccupation
pour bon nombre d’entre nous.
Géraldine Carbillet en a fait son
métier. Architecte d’intérieur et
décoratrice, ancienne élève de la
célèbre Ecole Boulle de Paris, elle a
fait ses classes auprès d’architectes
de renom comme Jean-Michel
Wilmotte et Charles Zana.
Elle exerce désormais sa profession
à Bordeaux avec un regard neuf
sur la région, et la ville, tout en
sachant s’entourer d’un réseau
local de professionnels.
Géraldine Carbillet aime à
commencer par le début, à
savoir une visite sur le terrain
d’intervention. Ce premier contact
lui permet d’établir un climat de
confiance, prépondérant pour la
suite du projet. Vous souhaitez
être guidé dans l’aménagement
d’une pièce ou bénéficier d’un
conseil sur un point précis,
Geraldine vient passer entre 2
et 3 heures avec vous pour vous
orienter dans vos choix, lors
d’une « Visite Conseil » Si vous
avez un projet plus complet en
tête (rénovation d’une grange
en habitation, réaménagement
complet d’une suite parentale…),
la visite Diagnostique, qui dure
Photo-call chez Optique Portal
L’
opticien situé cours Portal a dévoilé les grandes
gagnantes de sa soirée Prada. Chacune a eu le plaisir
de recevoir en cadeau la paire de lunettes avec laquelle
elle s’était faite photographier lors de l’événement.
Un nouveau succès pour Laurent Caudron, sympathique maître
des lieux.
entre 2 et 3 heures, également
sur place, est une véritable étude
préalable au projet. Elle permet de
cerner précisément la demande et
d’offrir une réponse sur mesure.
ÔÔUne démarche
personnalisée
Pour la suite des opérations,
la démarche reste totalement
personnalisée : mission
complète - de l’esquisse au
suivi de chantier - ou mission
sur mesure (accompagnement
pour le dépôt d’un permis de
construire, aménagement des
pièces de vie d’une maison ou
bien d’une chambre d’enfant,
conception d’un meuble sur
mesure, accompagnement
Ancienne élève
de la célèbre Ecole
Boulle de Paris,
elle a fait ses classes
auprès d’architectes
de renom comme
Jean-Michel Wilmotte
et Charles Zana.
pour l’achat de la décoration
préconisée, Géraldine Carbillet
est à même de s’ajuster au
mieux comme elle le fait avec
les intérieurs dont on lui confie
la transformation.
ÔÔGéraldine Carbillet
06 95 45 95 18
www.geraldine-carbillet.fr
Marie Claude Eymard
Chambres et tables d’hôtes,
Traiteur à domicile
Cours de cuisine gratuit sur inscription. Thème : la Lamproie.
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18
BordeauxQuartiers mars 2014
BORDEAUXQUARTIERS
LA CAUSERIE
DES
CHARTRONS
Chartrons&Bacalan
Accord
mets et
lettres
La Causerie des Chartrons est
l’histoire de deux reconversions. Celle
de Serge Gouvernel qui travaillait
pour la RATP et Yann Pillot-Courbet,
ancien enseignant. «Nous en avions
assez de la région parisienne et
comme nous avions de la famille en
Aquitaine, nous avons sauté le pas »,
explique Yann Pillot-Courbet. Météo,
océan, douceur de vivre… Le cadre
idéal pour enfin vivre de leur passion :
la cuisine. Ouvert uniquement le
midi, ce restaurant propose une
cuisine traditionnelle à base de
produits travaillés par leur cuistot,
Éric : entrecôte/frite, côte de veau/
galette de pomme de terre, paupiette
de veau/gratin de poireaux, tartelette
chocolat/gingembre, macaron
citron/basilic (à se damner)… C’est
une seconde passion commune
qui donne son originalité au lieu :
la littérature. « La Causerie est un
restaurant littéraire. Nous avons pour
vocation de présenter des auteurs
lors d’évènements », explique Serge
Gouvernel. « Le 11 mars à 18h nous
recevrons Guy Rechenmann qui viendra
présenter son bouquin Le choix de
Victor, dont l’intrigue se déroule aux
Chartrons », ajoute Yann PillotCourbet. Au cours de cette soirée,
les participants se verront proposer
un apéritif dînatoire et des assiettes
gourmandes. Ce rendez-vous promet
d’être le premier d’une longue série.
ÔÔLa Causerie des Chartrons
14 avenue Emile Counor
Tél. : 05 57 87 12 81 /
www.lacauseriedeschartrons.com
Nouveaux Commerces
GUST
Vite fait,
bien mangé
Né en Champagne, à Reims, dans
les années 2000, le concept de
restauration rapide Gust débarque
à Bordeaux ! Situé sur les quais
des Chartrons, la formule séduit
les adeptes de la pause dej «sur le
pouce». Le lieu franchisé a une
décoration sobre et une carte
efficace axée essentiellement
sur les sandwiches et les salades,
Ô
MERVEILLEUX
Palais
des vins
Julian Saint-André est originaire d’un
village ariégeois – Le Merveil – qui
a pour gentilé les merveilleux. C’est
donc tout naturellement que, fier de
ces origines, le jeune homme a baptisé
son épicerie fine Ô Merveilleux.
Les produits venus de la région de
Mirepoix sont à l’honneur et servis
avec un accent délicieusement
chantant. Julian Saint-André a débuté
par des études de commerce et des
postes dans la pub, chez Prisma Presse
notamment. Mais, il y a un mais. Le
merveilleux a toujours eu pour projet
d’ouvrir sa propre boutique. « Tout
naturellement je me suis décidé à mettre
en valeur les produits de ma région dans
une épicerie où les gens pourront se
retrouver, prendre un verre et échanger »,
raconte Julian Saint-André. Sur place
ou à emporter on peut déguster des
confits, pâtés, coustellou et autres
monjetad… Tous sont certifiés sans
colorant, sans exhausteur de goût,
garantis sans OGM. « Je mets en valeur
des producteurs locaux ariégeois comme
du vin bio de Philippe Babin chez qui
j’ai moi-même vendangé », expliquet-il. Sur place, on peut y déguster
des assiettes de fromage et/ou de
charcuterie. Ce nouveau venu apporte
au cours de la Martinique une bouffée
d’Ariège !
ÔÔÔ Merveilleux,
49, cours de la Martinique
Tél. : 05 57 89 50 32
Facebook > Ô Merveilleux9
proposés en libre service. La
gamme est large et les repas
peuvent être composés sur
mesure : le client choisi son pain,
sa recette, son complément et
pour les salades même principe.
Quand ils n'ont pas le temps à
consacrer à un repas complet, les
employés du quartier apprécient
ce type de restauration rapide
sans être expéditive.
ÔÔGust, 72 quai Chartrons
Tél. : 05 57 87 53 79 www.gust.fr
mars 2014 BordeauxQuartiers
19
BORDEAUXQUARTIERS
La Bastide
Chartrons&Bacalan
Nouveaux Commerces
NECTAR
le goût
de l’olympe
Derrière l'enseigne Nectar, se cachent
trois sens qui collent parfaitement à
ce bar à jus de la place Paul Doumer.
« J’ai choisi ce nom car un nectar est un
breuvage des dieux dans la mythologie,
une boisson délicieuse dans la littérature
et un liquide sucré sécrété par certaines
plantes en botanique », explique le
maître des lieux, Xavier Échevin.
Ayant pignon sur la place, Nectar a
ouvert son bar à jus de fruits, soupes,
smoothies après avoir vécu douze
ans en Floride. « Je travaillais dans le
milieu du sport au pays des agrumes !
Il y a beaucoup de ce genre de bar en
Floride. Je voulais communiquer ma
passion pour la nourriture saine faite
de fruits et de légumes. Là-bas nous
prenions parfois un smoothie à base
de banane à midi, ça tient au corps,
garanti ! » raconte Xavier Échevin.
Le déménagement du maraîcher
Ella (désormais de l’autre côté de la
place) a décidé Xavier, qui souhaitait
s’implanter dans ce quartier. Ici les
fruits et les légumes sont à mixer à
l’infini ! Pour ces petits clients, les
enfants du quartier, Xavier Échevin
propose une généreuse part de gâteau
– cuisiné par sa maman – et un
smoothie : « c’est bien meilleur qu’un
soda pour le goûter ! ». Côté fruits,
Xavier se sert au marché et chez les
producteurs locaux : les pommes et
poires proviennent de Langon, les
kiwis des Landes.
ÔÔNectar, 1 rue de la Course,
place Paul-Doumer.
Tél. : 06 76 88 82 29
20
BordeauxQuartiers mars 2014
AUTRES
CHÂTEAUX
palais
des vins
Depuis peu, les amateurs de bons
vins peuvent profiter d’une nouvelle
adresse, «Autres Châteaux», tenue
par Jérôme Guihéneuf, cours
Portal. Originaire du Morbihan,
ce connaisseur a travaillé dans de
grands restaurants – deux et trois
macarons au guide Michelin – et
SO GOOD
en équilibre
Après la place Ravezies, So Good
ouvre un deuxième restaurant
en hyper centre. C’est désormais
au cœur de la Cité Mondiale que
promeneurs, professionnels et
touristes profitent de l’enseigne
de restauration rapide axée sur
le « bien-être durable ». Ici donc
on trouve un large éventail de
proposition de salades, pâtes,
sandwiches, encas… pour
toutes ces préparations, on
veille à diminuer les apports en
cholestérol, en calories, en sucre.
On déguste une gamme froide ou
chaude de produits frais : salade
César, wraps, salade italienne,
burger méditerranéen, pâtes au
saumon… mais aussi des produits
laitiers et des fruits frais. Une
formule coûte moins de 8 €. ÔÔSo Good,
23, parvis des Chartrons,
Cité Mondiale
Tél. : 05 56 04 78 97
www.sogood.fr
a été baigné dans l’univers des
caves pendant près de dix neuf
ans. Une passion qui après avoir
rencontré une bordelaise l’a amené
sur Bordeaux. « Ouvrir une cave à
Bordeaux, ce n’est pas un scoop… Mais
ici j’ai eu à cœur de montrer d’autres
vins aux bordelais », explique Jérôme
Guihéneuf. Ses étagères dédiées aux
précieux flacons en témoignent :
une belle gamme de Bourgogne, des
étiquettes de la Vallée du Rhône, des
cuvées du Languedoc-Roussillon.
Sa sélection, il l’a faite au plus près
des propriétés, limitant ainsi les
intermédiaires. Entre le très connu
Nicolas et la Maison Gabin, la
boutique de Jérôme Guihéneuf a
trouvé son créneau. «Je souhaitais
m’installer sur le cours pour la proximité
de commerces de qualité comme le
fromager, le pâtissier, le primeur. Mon
offre est complémentaire pour composer
un bon repas», conclut-il.
ÔÔAutres Châteaux,
29, cours Portal
Tél. : 05 57 30 92 24
sur le vif,
Le jardinage pour les séniors
un concept-store
22 Exposition
25 Doda,
rue Judaïque
portraits de commerçants 24 avec Gaden Age
26
e
à la rencontr
ux
a
de vos nouvents
commerça
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
CULTURE Yves Lagraulet a eu le
coup de foudre en trouvant ce local
idéal pour exposer des œuvres
d'art. Une galerie est née,
il vous reste à la découvrir.
Avec Axiome,
Fondaudège
a sa nouvelle
Galerie
"S
i nous avions trouvé
le même endroit dans
Bordeaux, nous l'aurions
pris, peu importe le
quartier". Voilà la première explication
fournie par Yves Lagraulet pour sa venue
rue Fondaudège. Pour ne pas froisser
les autochtones, le nouveau galeriste
s'empresse d'ajouter : "j'adore ce quartier,
j'y habite et voilà deux bonnes raisons au
lieu d'une de notre installation ici".
Il faut admettre que ce local fait
d'Axiome l'une des plus belles et des
plus vastes galeries de Bordeaux (120 m2
et 50 en sous-sol). Cet ex-show room
pour cuisines de luxe offre un cadre
idéal (magnifiques murs de pierres
blondes apparentes) pour mettre en
valeur des œuvres.
ÔÔDes expos coup de cœur
Pour ses expositions, Yves Lagraulet
fonctionne au coup de cœur. Il choisit
un thème qui l'inspire et part ensuite
à la recherche d'artistes qui se sont
illustrés dans ce domaine. Jeune
retraité de l’Éducation Nationale
(il a été enseignant durant 35 ans),
Yves Lagraulet n'attend pas après les
résultats des ventes pour faire bouillir
sa marmite. Il adopte ainsi un statut de
mécène et il reconnaît volontiers que
c'est un luxe. Il bénéficie d'une liberté
de manœuvre très appréciable dans son
nouveau métier. Diplômé des Beaux
Arts, il comprend d'autant mieux les
artistes qu'il fait lui aussi partie de la
famille des créateurs. Il a profité d'un
créneau libre dans sa programmation
pour exposer ses tableaux. Comme
il ne craint pas de peindre en grand,
Yves Lagraulet a apprécié de bénéficier
d'autant de surface murale dans sa
galerie, preuve que l'on n'est jamais si
bien servi que par soi-même.
On a beau ne pas tout comprendre
à la symbolique de la peinture
contemporaine, il faut admettre que
De gauche à
droite, Claude
Roussillon,
François
Peltzer, et Yves
Lagraulet, le
directeur de la
galerie Axiome.
le maître des lieux a du talent et du
métier. Les critiques ne s'y sont pas
trompés, ainsi André Ruellan, cité
dans son book, parle de lui en ces
termes : "peintre remarquable tant
par son audace créative que par les
qualités linéaires de sa composition
où la géométrie devient une vocation
artistique...". Le fait qu'il y ait déjà deux
autres galeries dans la rue Fondaudège
n'a pas été, pour le nouveau venu, un
frein ni un encouragement. Occuper
ce lieu était pour lui une évidence
qui ne se discute pas, traduisez...
un Axiome !
ÔÔGalerie Axiome
15 rue Fondaudège
Tél. 05 40 08 19 41
Du 3 mars au 13 mars, exposition du reportage photographique de François Peltzer et
Claude Rousillon (voir article
en page suivante).
mars 2014 BordeauxQuartiers
21
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
"Sur le vif "
ces commerçants
que l'on peut encadrer
EXPOSITION Du 3 au 13 mars, la galerie Axiome
exposera les photos de François Peltzer
et Claude Roussillon, qui ont pour unique sujet :
Portraits de commerçants de la rue Fondaudège.
Valérie Latigau-Lamarre
«Pharmacie Lartigau»
22
BordeauxQuartiers mars 2014
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
O
n sait que des shooter des inconnus
dans l'exercice de leur profession,
permet aux photographes de
réaliser de remarquables portraits.
C'est ainsi que les clichés de
Raymond Depardon consacrés au
monde rural sont dans ce domaine devenus une
référence. François Peltzer et Claude Roussillon ont
voulu creuser ce même sillon en allant chercher
dans l'univers urbain des acteurs à « portratiser ».
Les professionnels qui sont ici mis en valeur ont
pour point commun de tenir un commerce rue
Fondaudège. François Peltzer et Claude Roussillon
n'ont pas voulu faire de jaloux en sélectionnant
un commerçant plutôt qu'un autre. Les 550 pas
de porte de la rue ont été sollicités. Seuls quatre
boutiquiers ont refusé de jouer le jeu. C'est la preuve
que les duettistes ont su se montrer diplomates et
convaincants pour surmonter la naturelle pudeur
de cette profession. La galerie Axiome a beau être
grande, François Peltzer et Claude Roussillon ne
pourront pas exposer l'intégralité de leurs prises
de vue. Ils ont fait un choix et admettent que cette
sélection n'a pas été facile. Au final, ils soumettront
aux critiques des visiteurs de la galerie, 163 clichés de
41 commerçants différents. Ils seront proposés à la
vente, encadrés au format 30 x 40, finis.
Cédric Bamouillan
«AD Animalerie»
Les auteurs
Avant d’habiter le quartier Fondaudège, François
Peltzer a vécu à New York pendant 25 ans. Son
retour dans l’hexagone lui a donné l’envie de
refaire de la photo. Il a fait équipe avec Claude
Roussillon, un adhérent fidèle du club photo de
Bordeaux (utilisateur d’un Canon) pour réaliser
leur reportage. Les prises de vue ont débuté en
juillet 2013 et 450 heures de présence sur le terrain
et de travail derrière l’écran ont été nécessaires
pour aboutir à l’exposition chez Axiome.
François utilise un Nikon D3X et Claude a opté
pour le Canon 7D . Ils se sont servis de deux
objectifs, un 50 et un 35 millimètres à large
ouverture ayant choisi de ne pas utiliser de
lumière artificielle pour leur prise de vue, d’où
le nom de leur exposition «Sur le vif».
Agnès Beigbeder
«Saveurs d’ici er d’ailleurs»
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du quartier St Seurin
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mars 2014 BordeauxQuartiers
23
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
Garden Age,
des bacs,
mention très bien
SENIORS La société Verdurable présente en Aquitaine
un astucieux dispositif pour le jardinage destiné -en
particulier- aux seniors. La boutique Ere.edox ouverte
rue Fondaudège est chargée de sa commercialisation.
L
a terre est basse et avec l'âge,
tous les jardiniers vous le
diront, elle a même tendance
à s'éloigner. Pour éviter que
les rhumatismes, courbatures et autres
lumbagos ne privent les seniors de
leur plaisir favori, Verdurable, une
jeune société 100 % française, a mis
au point des dispositifs pour ne plus
avoir à se baisser.
"Si tu ne peux plus aller au ras du sol,
c'est le sol qui doit venir à toi", c'est le
principe de ces jardineries mobiles,
dont la hauteur est réglable en fonction
du confort recherché. Un jeu de mot
franco-anglais a donné son nom à
cette gamme de produits : Garden Age.
On comprend vite, en découvrant ce
système, les avantages qu'il apporte,
en particulier la jardinerie équipée
d'un système élévateur. On peut, à
l'aide d'une manivelle, actionner une
crémaillère qui monte ou descend
son bac de culture à sa guise. On peut
ainsi travailler debout à mi-hauteur,
24
BordeauxQuartiers mars 2014
ou même assis, la forme en triangle
de la jardinerie l'autorise. Un autre
système moins sophistiqué (donc
moins coûteux) permet de régler la
hauteur du bac. Il utilise pour cela des
rallonges métalliques que l'on ajoute
ou enlève en fonction des besoins.
Les Garden Age existent en deux
couleurs, orange ou blanc. Ils sont
construits en matériaux rotomoulés,
100 % recyclables et les pieds sont en
acier. Pour faciliter le déplacement des
bacs lorsqu'ils sont remplis de terre,
on a recours à un système de roulette
avec freins. La surface à cultiver ne
permet pas d'envisager une récolte de
pommes de terre pour l'année. Il s'agit
d'un jardin d'agrément, idéal pour
planter quelques pieds de tomates,
ses plantes aromatiques et bien sûr
des fleurs pour décorer son balcon.
La société Verdurable a obtenu un
joli succès de curiosités et d'estime
à chaque fois qu'elle a présenté ses
produits dans les salons destinés au
Les modules
de jardinage
créés par
la société
Verdurable
sont visibles
dans la
boutique
Ere.edox
public senior. Elle a reçu plusieurs prix,
notamment le Trophée du Grand-Age
2012, dans la catégorie "recherche et
développement".
L'hôpital Bretonneau de Paris
s'intéresse lui-aussi à cette innovation
pour ses vertus ergo-thérapeutiques
et pour la rééducation fonctionnelle
des seniors. Les EHPAD sont devenus
cœur de cible pour Verdurable avec
une offre de plusieurs modules
destinée à la distraction des résidents
mais aussi comme outil thérapeutique.
Garden Age s’adresse également aux
personnes handicapées et même aux
enfants, de quoi en faire la promotion
auprès des 7 à 77 ans et plus.
Pour présenter ce produit en Aquitaine,
la société a recours aux services de
Christian et Martine Galy qui ont ouvert
récemment la boutique Ere.edox au 121,
rue Fondaudège.
Originaire de la région, ils ont, comme
beaucoup, quitté Paris pour trouver à
Bordeaux une meilleure qualité de vie,
sans pour autant songer à la retraite.
Dans leur boutique, on trouve en plus
des Garden Age en démonstration, toute
une gamme de produits et d'objets de
décoration qui concourent au bien-être
et au confort. C'est ce que l'on attend
d'un repose-livre, d'un coussin destiné
à maintenir la nuque ou d'un tapis
d'acuponcture baptisé « le Champ de
fleurs », idéal pour soulager le dos.
Ere.edox, c'est l'adresse idéale pour
cultiver son jardin et un certain art de
vivre.
ÔÔ121 rue Fondaudège
06 76 16 67 46
www.verdurable.fr
www.ereedox.com
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
Doda de l’ordre et de l’absurde
CONCEPT-STORE Une petite
boutique-atelier vient de
s'ouvrir rue Judaïque. Il s'agit
de Doda, un concept-store plein
de futilités délicieusement
indispensables. Rencontre.
À
l’origine de Doda, il y a deux
amateurs d’art sous toutes ses
formes. Lise Grelier est styliste
et diplômée de Esmod. Elle a
été costumière pour le cinéma à Paris et
est revenue sur Bordeaux il y a quatre ans.
Son créneau : récupérer des vêtement
obsolètes des années 1920 à 1990 et les
réajuster pour en faire de nouvelles pièces.
Thibault Renesson Philipon est bordelais et
combine son Do – enseignant en lettres – et
son Da – plasticien et photographe. L’adresse
était connue du voisinage pour ses ventes
éphémères. Elle est passée aujourd'hui en
mode permanent. Cet atelier sert aussi de
lieu d'expositions. Des talents déjà affirmés
comme des artistes en devenir y présenteront
leurs œuvres. C'est le cas de Jo Brouillon,
Irving S. T. Garp venu de Belgique, Ron
JDC-pubMerignac185x125.indd 1
Vargas, Zevs, Karl Baudelere, Marc Lamey,
Robert Schwarz, Matthieu Soudet, Jean-Luc
Vertut, pour commencer.
«Chez Doda, quelqu’un qui n’a pas les moyens
peut venir s’acheter une fripe à 5 €, un dessin
à 50 € ou bien une toile sous cotée mais d’une
excellente qualité, avance Thibault Renesson
Philipon.
ÔÔQUID DU NOM ?
Mais alors d’où vient ce nom ? Doda, dis
donc ?! « Nous voulions un nom qui évoque
à la fois ce que nous allons vendre tout en
suscitant l’interrogation », raconte Thibault
Renesson Philipon. Risquons-nous à cette
hypothèse : Doda ne serait-il pas la rencontre
entre Eros et Thanatos ? Pour éviter que ce
quartier bien pensant de Saint-Seurin ne se
pose trop de questions, on a substitué une
autre explication : Doda serait la rencontre
entre l’Ordre et l’Absurde.
« C’est la mélodie des mots qui m’a plu »,
explique cet expert en lettres. « Il y a dans
ce nom l’idée d’harmonie et de fantaisie
et que l’esthétique est un savant mélange
entre le connu qui rassure et l’inconnu qui
suscite l’intérêt », renchérit-t-il. Une pincée
d’audace, un brin Doda, quoi.
ÔÔDoda, 72 rue Judaïque
Tél. : 06 09 95 16 71
www.doda-bordeaux.com
27/01/14 17:09
mars 2014 BordeauxQuartiers
25
BORDEAUXQUARTIERS
Fondaudège&St-Seurin
Nouveaux Commerces
Miam Snacking
by Atom,
duo gourmand
Jérôme Lorand et David Vignolles, déjà propriétaires de
Atom au 45 de la rue Judaïque, ont ouvert fin décembre
un nouvel espace. Au 28 de la même rue, là où était
installé Green Sushi, les deux amis proposent une
activité complémentaire à Atom. Ils l'ont baptisée Miam,
Snacking by Atom. Le créneau de la maison-mère est
de proposer des services-traiteurs, des plats élaborés à
emporter ou à déguster sur place. La nouvelle adresse
propose, des sandwiches, des quiches, des soupes, des
salades composées… Les formules coûtent de 7,90 à
10,90 €. Ici le mode de restauration cible davantage les
employés du quartier ayant peu de temps pour déjeuner.
C'est Jérôme Lorand qui est en cuisine. Ce pâtissier et
cuisinier a travaillé chez les frères Coussau à Magesq,
chez Christian Parra à l’Auberge de la Galupe d’Urt, et aux
cotés du chocolatier parisien Jean-Paul Hevin. En salle, au
45, on retrouve David Vignolles qui est passé chez Sarran
à Toulouse. Les deux compères se sont rencontrés au
Chapon Fin, avant de créer Atom et désormais Miam.
ÔÔ28, rue Judaïque
Contrairement aux multiples boutiques de cigarettes
électroniques qui poussent en ville, Newcig fait la différence. Il
ne s’agit pas là d’une enseigne franchisée mais d’un commerce
indépendant avec à sa tête un professionnel. Etienne Persohn a
eu vent du concept il y a cinq ans : « un journaliste radio a parlé
d’une cigarette électronique venue des USA. À l’époque je travaillais
dans les énergies renouvelables et j’ai vu dans cet objet un double
avantage : économie d’argent et geste pour l’environnement ».
Cet originaire d’Alsace, alors fumeur, commande sa première
cigarette électronique sur E-Bay en 2009. « J’ai toujours eu
envie de créer ma propre société. Ce concept, alors très méconnu
en France, m’est apparu comme un pari gagnant / gagnant »,
explique Etienne Persohn. Alors, en 2009, née Newcig. Au
départ il s’agit une plateforme de vente en ligne et le point
relai pour le retrait des colis n’était autre que son domicile aux
Chartrons ! La boutique n’ouvrira qu’en décembre 2013. « Les
banquiers savent que cela fonctionnent mais ils n’ont pas le recul
financier d’une telle activité en tant qu’indépendant. Les franchises
n’ont pas ce problème, bien sûr », raconte-t- il. L’emplacement,
rue Fondaudège, lui semble un bon investissement : axe connu,
futur passage du Tram… Et pour l’heure, les clients affluent et
semblent ravis. Ici la cigarette électronique se choisit comme
un parfum : couleur et motifs au choix, bar à saveur, coffret
personnalisable. L’atout de Newcig ? Etienne Persohn propose
du e-liquide bio issu de la glycérine végétale, fabriqué en France
et certifiée Bureau Veritas et Ecocert.
Tél. : 05 57 59 89 89
Facebook > miambyatom
Carole & Christian
GODIN
Artisan Boulanger depuis 1988
FORMULE DÉJEUNER 6,50 EUROS
1 SANDWICH + 1 BOISSON + 1 PÂTISSERIE
199 rue Fondaudège - Tél : 05 56 81 15 15
Du lundi au vendredi : de 7h à 13h et de 16h30 à 19h30
Le samedi de 7h30 à 13h.
26
BordeauxQuartiers mars 2014
Newcig,
gardez le plaisir
ÔÔ156 rue Fondaudège
Tél. : 05 56 23 66 11 / www.new-cig.fr
collège Cheverus,
: la bourse du travail,
Hair,salon de coiffure
29 Nouveau
30 Histoire
32 Méga
les travaux sont en cours
ce palais du peuple
ou brocante ?
33>3on7tre
à la renc aux
de vos nouvents
commerça
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
Nouvelles salles à Bordeaux :
pour l'Utopia, le scénario catastrophe
CINÉMA L'Utopia, dernier bastion du cinéma
indépendant, est vent debout depuis que l'UGC a rendu
public son intention d'ouvrir un complexe aux Bassins
à flot, rue Lucien Faure. Moteur ? Ça tourne !
L'
annonce de la création
prochaine, aux Bassins
à flot , d’un nouveau
complexe du groupe UGC
de douze salles a fait sensation.
En les ajoutant aux dix huit salles
existantes de la rue Georges Bonnac, le groupe totaliserait à lui seul trente
salles sur Bordeaux. En parallèle, le
groupe Mégarama possède dix sept salles
côté rive droite à la Bastide et le groupe
CGR avec le Français, en plein coeur du
Bordeaux en gère douze.
L’Utopia, le quatrième gestionnaire de
salles de cinéma bordelaises dispose
de cinq salles, ce qui en fait le petit
Poucet de la famille, semeur d’une
programmation unique et originale.
Les responsables de ce haut lieu de la
vie culturelle bordelaise font part de
leur désappointement dans un des
récent magazine d’information et de
programmation qu'ils éditent. Dans
un édito, ils ne cachent pas leurs
inquiétudes face à l’arrivée prochaine de
ce nouveau mastodonte. Avec l'humour
qu'on connait au rédacteur, on peut lire
cette formule : "On ne peut pas empiler les
multiplexes dans une ville comme les petites
culottes dans l'armoire de mère-grand". Et
ils en profitent pour décocher une flèche
en direction des élus - Cub et Ville- qui
ont procédé à ce choix : "Ceci confirme
sans surprise que les gestionnaires de la
chose publique, tout à leur fascination
béate de la chose privée, témoignent d'une
vision fantasmée des réalités économiques
qui ne peut déboucher que sur le désordre".
Sur le plan économique, ils font
part de leurs craintes en ces termes :
Comme partout
en France,
les salles
de cinéma
manquent
de clients pour
rentabiliser
les complexes.
L’arrivée à
Bordeaux de 12
nouvelles salles
aux bassins
à flot risque
de perturber
un secteur déjà
fragilisé.
 Suite en page 28
mars 2014 BordeauxQuartiers
27
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
"Sur un marché global en recul de 10% cette année
à Bordeaux, l’arrivée de ce nouveau complexe
comporte un risque : celui d’aboutir très vite à
la création d’un monopole qui disposerait seul à
son gré du choix des films à diffuser et du prix des
places dont devrait s’acquitter le consommateur. »
Ils redoutent avant tout un émiettement
des parts de marché qui remettrait en cause
leur entreprise que l'on sait précaire. Ils
dénoncent aussi qu’en cas de disparition des
structures indépendantes comme l'Utopia,
la programmation cinématographique sur
Bordeaux se limiterait aux décisions des deux
groupes dominants. Rappelons que jusqu’à
l’orée des années 70, il existait à Bordeaux une
bonne quarantaine de salles indépendantes
appelées « cinémas centre ville et de quartiers ».
On recensait alors : le Rio, le Français, le Club,
l'Olympia/Gaumont, le Fémina Intendance,
le Trianon, le Mondial, le Gallia, le Comeac, la
Concorde, l'Etoile, l'Abc, le Capitole, le Stella, le
Cinévog, le Mondésir, le Saint-Genès, le Luxor,
le Florida, le Rex, le Victoria-Palace, le Cinécran,
les Variétés… Ces salles étaient implantées dans
tous les quartiers de la ville et elles couvraient
l’ensemble du territoire bordelais. Dans les
années 70, les cinémas encore ouverts étaient
pour la plupart "grand public" mais certains
optaient pour des programmations plus ciblées,
le hard pour quelques uns ou les films classés
Art et essais dans la foulée de la Nouvelle Vague.
ÔÔUn double paradoxe
Le double paradoxe, c'est qu'il y a aujourd'hui
à Bordeaux dix fois moins de lieux de cinéma
qu'à cette époque, mais davantage d'écrans
pour projeter les films. Cette révolution
technologique a débuté avec l'arrivée du
premier complexe en 1972, l’Ariel (futur
UGC) avec ses cinq salles. Depuis, le modèle
économique est toujours le même, c'est celui
des complexes cinématographiques : un
maximum de films projetés en même temps
avec un minimum de personnel pour faire
tourner les entreprises.
L'arrivée de douze nouvelles salles aux Bassins
à flot résulte d'une étude de marché qui tient
compte de la transformation en cours de ce
quartier avec l'arrivée de nouvelles populations.
28
BordeauxQuartiers mars 2014
Cette nouvelle
concurrence susciterait
moins d’inquiétudes si on
était sûr que le prix des
places, déjà très élevé,
n’augmenterait encore
dans les prochaines
années
L'UGC compte aussi attirer à lui les nouveaux
habitants de Ginko et pourquoi pas ceux de la
rive droite en misant sur l'effet " pont Chaban".
Le futur complexe cherchera donc à fidéliser
cette clientèle de proximité comme le faisait
naguère les cinémas installés aux barrières
sur les boulevards. Une même logique devrait
prévaloir dans le quartier Gare/Belcier lui
aussi en peine transformation. C'est autant
de clients qui n'iront pas en centre ville
lorsqu'ils décideront de se faire une toile.
D'où l'inquiétude de l'Utopia et sans doute
de ses collègues moins diserts sachant qu'un
indépendant a toujours plus à craindre en cas
de redistribution des cartes que les "filiales" des
grands groupes cinématographiques.
Cette nouvelle concurrence attendue susciterait
moins d'inquiétudes si on était sûr que le prix
des places, déjà très élevé, n'augmenterait encore
dans les prochaines années et qu'il y ait assez
de bons films pour remplir les salles. Mais, ça
c'est une autre histoire.
ÔÔUn regard indiscret
dans le hall de l’Utopia :
L'Utopia fait immanquablement penser à
une fourmilière culturelle et l'atmosphèreatmosphère de ces lieux est incomparable avec
celle, aseptisée, des autres complexes de cinéma.
L’Utopia a son secret bien gardé sous les voûtes
célestes. Cet espace dédié au 7ème art est encore
magique et mystérieux. Lorsqu'on entre pour
la première fois, rien que dans le hall, on est
surpris et interrogatif par ce décor intérieur avec
tous ses objets, tableaux et mobiliers religieux.
D’où viennent tous ces éléments ? On pourrait
Un peu d’histoire :
Le bâtiment dans lequel est hébergé
l’Utopia de Bordeaux est une ancienne
église, Saint-Siméon, datant du XVème
siècle . Après la Révolution Française,
cet édifice fut transformé en salpêtrière
(le salpêtre ou nitrate de potassium
se présente sous la forme d’un dépôt
blanchâtre, généralement situé à la
base des murs intérieurs). Autrefois,
on mélangeait le salpêtre à du soufre
et du charbon de bois, afin d’en faire
de la poudre à canon. En 1833, ce lieu
servit d’Ecole navale des mousses et
novices. En 1863, c’est au tour d’une
fabrique de conserves de légumes et
de plats cuisinés d’y prendre place,
puis un marchand de cycles et enfin
un garage avant de laisser les clés du
paradis, au cinéma Utopia, en 1999.
vraiment penser qu’ils sont d’origine, qu’ils ont
toujours été là, figés au fil des siècles.
Quant aux flyers posés par toutes les structures
culturelles et artistiques, ils valsent du matin
au soir d’une étagère à une autre, se mélangent
et se recouvrent par des mains distraites ou
des gestes malveillants. Les patrons veillent
et scrupuleusement les rangent, les trient,
enlèvent les périmés… Un travail de fourmi,
qui rend d’énormes services à toutes les
structures culturelles utilisant cette vitrine de
communication.
Certains jours, dans le hall de ce temple (ou
église) culturel, il arrive d’entendre la voix sonore
de son directeur, Patrick Troudet. Il parvient à
couvrir le brouhaha des spectateurs de la file
d’attente, commentant l’actualité culturelle et
politique du moment. Tout le monde reconnaît
le franc parler et cette voix de stentor. Ses coups
de sang, comme ses coups de gueule, valent
à eux seuls le détour. Il fait le spectacle et, à
trop l'écouter, on en arrive à rater le début
des séances.
Jean-Claude Meymerit
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
Nouveau collège Cheverus,
les travaux sont en cours
ÉDUCATION La première
pierre est posée, les autres
vont suivre, d'ici un an la
Saison 2 du collège Cheverus
s'ouvrira.
L
es mètres carrés les plus chers de
Bordeaux, la possible implantation
d'un premier Starbuck, la galerie
commerciale la plus hipe du centre
ville... les transformations en cours dans le
quartier de Cheverus font régulièrement
la une de l'actualité. Pour une fois, ce n'est
pas son avenir marchand qui lui vaut d'être
sous les projecteurs. La kyrielle d'élus,
représentants de l'Etat et de l'Education
Nationale étaient réunis le jeudi 6 février
pour poser la première pierre du chantier
de rénovation du collège du quartier. C'est
Philippe Madrelle, le président du Conseil
Général de Gironde, qui a eu l'honneur de
tenir le premier, la truelle, le Département
étant le principal mécène de cette opération.
Reconstruire le collège Cheverus va coûter
près de 15 millions d'euros auxquels s'ajoutera
l'enveloppe pour bien l'équiper. Sans être une
priorité comme peut l'être la construction de
nouveaux collèges, la rénovation de Cheverus
était devenue indispensable si on voulait lui
éviter un classement "monument historique".
Les bâtiments étaient restés dans leur jus et
seuls les cinéastes en quête d'authentiques
décors des années 60 espéraient le voir
préservé en l'état. Pour passer du 19ème au
20ème siècle, un chantier d'une quinzaine
de mois est prévu. Vu son ampleur, on a
renoncé à laisser les collégiens sur le site
en opérant par tranches. Les élèves sont
dispersés depuis la rentrée 2011 dans les
établissements alentour. On trouve rue Fieffé,
le gros des effectifs, au collège Alain Fournier,
la classe des linguistes et rue des Augustins
dans l'annexe Gratiolet, les 64 élèves de la
SEGPA. Les travaux devraient durer une
année, les 500 élèves attendus réintègreront
les nouveaux locaux après les vacances de
Printemps 2015. L'accès au nouveau collège se
fera depuis la place Lemoine, l'entrée actuelle
sous le porche sera réservée aux professeurs et
au personnel. Le changement majeur viendra
de la création d'une cour unique dans l'aile
nord de l'établissement. Les deux sites séparés
par la rue de Cheverus seront reliés par une
passerelle vitrée comparable à celle qui existe
au lycée Montesquieu, près du Jardin Public.
Côté architecture, la sagesse a été de mise,
l'environnement excluant toute excentricité.
Anna’s shopTM, dans le Cours des grands
DESIGN Le Salon Maison &
Objet de Paris, l’une des plus
prestigieuses manifestations
internationales, est réservé
aux professionnels du design
et de la décoration. La liste
d’attente pour exposer est telle
que décrocher un précieux
sésame relève de l’exploit. Anna
Bardet et Florentine Mulliez, qui
dirigent la société anna’s shopTM,
peuvent dire «j’y étais». Elles
nous racontent cette première
participation .
recruté, durant le Salon, une équipe commerciale
de cinq personnes. Elles vont distribuer nos
produits, partout en France. Nous sommes
aujourd’hui référencées dans une centaine de
boutiques, notre objectif est de tripler le nombre
de nos points de vente d’ici l’été.
FM : L’accueil du public et des professionnels,
durant ce Salon, a conforté nos choix. C’était
pour nous une sorte d’examen de passage.
Nos produits plaisent et notre ligne graphique
originale est perçue comme notre signature.
Quand s’est décidée
votre participation à Maison & Objet ?
AB : Nous étions sur une liste d’attente depuis
un an. Notre dossier a été réexaminé un peu
avant Noël, nous avons séduit le jury et nous
avons obtenu un stand à la dernière minute.
l’investissement est pour nous largement positif.
AB : Avec Florentine, rétrospectivement on
se félicite de ne pas y être allées plus tôt. Nous
n’étions pas prêtes pour affronter les exigences
de ce marché. Cette fois, notre présence à
Villepinte se justifiait.
Comment cela s’est-il passé ?
FM : Très très bien, on a bossé non-stop pendant
cinq jours, on est rentrées épuisées, mais
Est-ce une étape importante
pour anna’s shop ?
AB : Nous allons changer d’échelle. Nous avons
Quelle est aujourd’hui votre actualité ?
AB : Gérer au mieux l’après Salon, étendre
notre distribution nationale, développer
notre notoriété grâce à un plan média
élaboré avec une agence de presse et
continuer à inventer de nouveaux produits
pour étendre notre gamme et satisfaire nos
clients fidèles !
La vente aux particuliers, c’est donc fini ?
FM : Pas du tout. Notre site pour le grand
public avec vente au détail est toujours très
actif et nous conservons ce qui a fait notre
succès, la personnalisation des objets.
www.annasshop.com
mars 2014 BordeauxQuartiers
29
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
La bourse du travail,
histoire d'une valeur sûre
HISTOIRE La bourse du
travail du cours Aristide
Briand est, avec la
Cathédrale Saint-André,
un édifice en perpétuels
travaux. Revenons sur le
passé de ce monument...
historique.
Francis Baudy
L’
actuelle Bourse du Travail
du cours Aristide Briand
n’a pas toujours été à cet
endroit. En 1888, non loin
de là, au 42 de la rue de Lalande, dans
l’ancienne École de Médecine, que la
première Bourse du travail est ouverte.
On y trouve le siège des syndicats
ouvriers constitués en vertu de la loi
du 21 mars 1884.
Dans les années 20 le développement
de l’industrialisation s’accompagne d’un
nombre croissant d’ouvriers dont une
part importante adhère aux syndicats.
Les effectifs sont tels (20 000 en Gironde
à la veille de la première guerre mondiale)
que les organisations syndicales, à l’étroit
dans l’antique bâtisse, réclament à la ville
de nouveaux locaux. Adrien Marquet
(1884/1955) maire de Bordeaux depuis
le 3 mars 1925, s’engage à répondre
30
BordeauxQuartiers mars 2014
favorablement à cette demande. Il
honore ainsi un engagement électoral
fait un an auparavant durant sa
campagne pour devenir député SFIO.
Le leader du « Bloc de gauche » tient
alors à s’attacher le soutien de la classe
ouvrière et à conforter son image de
maire-bâtisseur. Pour ce qui est de la
nouvelle Bourse du travail, il semble
que le manque de moyens financiers et
d’autres priorités retardent sa réalisation.
Un événement dans la carrière du maire
de Bordeaux va lui permettre d’honorer
sa promesse. Il entre au gouvernement
de Gaston Doumergue en février 1934
et en devient l’éphémère ministre du
travail. Il prône alors une politique
de grands travaux pour résorber le
chômage. Il donne l’exemple dans sa ville
et décide un mois après sa nomination
de programmer en autres les travaux
de la Bourse du Travail lors de la séance
du conseil municipal du 24 mars 1936.
On demande alors au futur ingénieur
architecte de la ville, Jacques Boistel
d’Welles, de concevoir les plans de ce
que l’on appelle alors le Palais du Peuple.
Les travaux commencent en 1934 à
l’emplacement de l’ancien réservoir d’eau
du quartier Sainte-Eulalie. Le gros œuvre
est attribué à la société parisienne Boyer
et Cie implantée 4, rue du Maréchal
Arispu dans le 4ème arrondissement.
La bourse du
travail du cours
Aristide Briand,
construite dans
les années 30,
avec en médaillon le réservoir
d’eau qui a été
détruit pour
l’occasion.
De nombreuses entreprises bordelaises,
encore en activité, interviennent sur
ce chantier. C’est le cas des sociétés
Courbu, Lafourcade et Limouzin. Le
marché de métallerie est partagé entre
les établissements Schaudel de Bègles
et la société Galin du cours Anatole
France. Les autres lots sont donnés à des
entreprises «extérieures» comme on dit.
ÔÔGrandeur et savoir-faire
du monde ouvrier
Cette construction en forme de losange
(de 45 mètres environ de côté) possède
des angles arrondis du côté de la rue
Henri IV. La façade principale d’une
longueur de 43 mètres donne sur le cours
Aristide Briand. Deux patios intérieurs
éclairent le centre de l’immeuble. La
structure est en béton armé avec
parements extérieurs en cailloux lavés
ou en pierres de Comblanchien. La
décoration intérieure, du pur style artdéco est confiée aux meilleurs artistes
bordelais du moment. On ne craint pas
de donner dans le symbole et l’allégorie
pour traduire la grandeur et le savoir
faire du monde ouvrier et artisan. On y
consent d’importants moyens puisque
6% du budget de construction sera
affecté aux travaux artistiques. Deux
fresques sont peintes dans le foyer sud.
Celle sur le thème du Vin est l’oeuvre
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
La Bourse
manque de vie
Ce bâtiment dédié
aux travailleurs
et travailleuses
est inauguré
un jour chômé...
le 1er mai 1938.
de François Maurice Roganeau qui
est à l’époque le directeur de l’Ecole
des Beaux Arts de Bordeaux. Celle
consacrée au Pin des Landes est
réalisée par Pierre-Albert Begaud,
professeur également à l’Ecole des
Beaux-Arts. On retrouve l’ambition
de faire de ce lieu le Palais du Peuple à
travers d’autres œuvres comme cette
fresque peinte dans le foyer nord à
la gloire de Bordeaux. On doit cette
peinture à Camille de Buzon. Son
confrère, André Caverne, réalise
un travail similaire à la gloire de
l’Architecture bordelaise. On fait
appel à un premier prix de Rome
Jean Dupas, pour réaliser dans la salle
Ambroise Croizat, une fresque de plus
de 60 m2 à la gloire de la Ville et de
son Fleuve. A l’extérieur, côté cours
A. Briand, le bas relief de la façade est
une œuvre du sculpteur Alfred Janiot,
l’architecte d’Welles n’apprécie pas ce
choix, il lui est toutefois imposé.
La première pierre de ce Palais du
peuple est posée le 11 juin 1934 à 11
heures et ce bâtiment dédié aux
travailleurs et travailleuses est inauguré
un jour chômé... le 1er mai 1938.
Epicerie fine specialisee dans la vente
de produits naturels et bio en provenance d’Ariege.
Ce n’est pas faire injure aux locataires de la Bourse
du Travail -la CGT départementale- que de parler
d’une sous-utilisation des locaux qu’ils occupent. Le
syndicalisme français, dans son ensemble, connaît
une crise de vocation et celui de Bordeaux n’échappe
pas à cette règle. Le temps est loin où la Gironde
comptait 60 000 ouvriers et employés syndicaux. A
cette époque (l’avant et l’après-guerre), on imagine
facilement ce que devait être ce lieu, sorte de ruche
bourdonnante. Combien de discours enflammés
n’a-t-on pas entendu à sa tribune et combien de
réunions mouvementées y a-t-on connu ? L’activité
militante n’était pas la seule raison de fréquenter
cette Bourse du Travail. Le grand amphithéâtre (1 500
places) qui accueillait les grands congrès de la CGT,
servait aussi de salle de spectacles et de cinéma. Les
projecteurs de l’époque sont encore en place dans la
salle des machines. Aujourd’hui, le bâtiment sonne
le creux, et en dehors de l’étage de bureaux occupés
par les permanents de la CGT et de ses satellites, plus
personne ne l’utilise. Des ouvriers, des vrais, il y en a,
ils sont plâtriers, électriciens, maçons... présents, pour
mener à bien un chantier de rénovation au long cours.
Ces travaux ont défrayé la chronique à l’automne 2012,
lorsque le Conseil général a annoncé son intention
de ne plus abonder à la cagnotte commune. Jusqu’ici,
le financement des travaux était assuré par l’Etat
(40 %), la Région, le Conseil général et la ville (20 %
chacun). Cette tentative a été très mal ressentie, la
ville de Bordeaux, propriétaire de ces locaux, menaçait
alors d’interrompre le chantier si le Conseil général
ne modifiait pas sa position. La réaction la plus dure
est venue du principal locataire de l’immeuble, par
la voie de sa secrétaire générale, Corinne Versini :
«je trouve malhonnête, la façon qu’a Philippe Madrelle
de se dérober pour ne pas payer ce qu’il doit«. Cette
revendication syndicale a été entendue et les travaux
se sont poursuivis, conformément au planning. Une
récente visite sur place du maire de Bordeaux a montré
l’ampleur de la tâche, mais aussi le formidable potentiel
de ce bâtiment. Il faudra être patient, pour qu’un jour
le public puisse redécouvrir ce joyau de l’Art déco. On
parle de 2020. En tout cas, il faudra que tout soit prêt
en 2025 pour fêter le centième anniversaire de la sortie
du film de Sergueï Eisenstein, Le Cuirassé Potemkine.
Voir le landau descendant les marches de l’escalier sur
le grand écran de la Bourse du Travail, on en rêve déjà.
Venez découvrir nos spécialités
du terroir dans un cadre
moderne, agréable et convivial.
Vous pourrez déguster sur place
fromages et charcuteries servies
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verre de vin ou de bière artisanale,
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 Suite en page 32
mars 2014 BordeauxQuartiers
31
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
Un hair
d’antan
COMMERCE Brocante ou
salon de coiffure ? Fatiha
Benkhéloufi est tout
autant passionnée par
son métier de coiffeuse
que par les objets qui
ont marqué son histoire.
Rencontre avec une
experte du bigoudi.
Par Marie Blanchard
L
es passants s’interrogent en
voyant les vieux objets que
Fatiha a exposés derrière la
vitrine de son salon MegaHair du quai Richelieu. On aperçoit
des têtes à coiffer des années 50 qui
côtoient d’anciens fauteuils et casques
du siècle dernier. Les amateurs de
vintage admirent donc mais n’osent
pas forcément franchir la porte de ce
drôle d’endroit: « J’expose ici une partie
de ma collection. Ces objets ne sont pas
à vendre même si certaines personnes
entrent en pensant que c’est une
brocante ! J’ai commencé à collectionner
les rasoirs. Puis j’ai gardé mes premiers
fers à friser et petit à petit, tout s’est
accumulé, j’en ai trois fois plus chez
moi, offerts par des collègues et amis »
raconte la coiffeuse-collectionneuse.
ÔÔUn savoir à transmettre
Fatiha Benkhéloufi est aujourd’hui
seule à bord de son salon de coiffure.
« Je suis arrivée ici en 2000. J’avais du
personnel à l’époque. Maintenant j’en
ai marre de batailler pour survivre. Je
ne peux pas me permettre d’embaucher
» déplore la commerçante qui
accuse l’arrivée du tramway de son
déclin. « Je suis une des dernières à
être encore là depuis 2000. La plupart
des autres commerçants sont partis ».
Aujourd’hui, son salon de coiffure est
en vente. Elle attend qu’un acheteur
se manifeste pour quitter les lieux et
se consacrer ensuite à la transmission
de son savoir.
Fatiha, passionnée par son métier,
accueille régulièrement des stagiaires
et des apprentis qu’elle a plaisir à
former : « La plupart des écoles de
coiffure me connaissent et certaines
m’ont proposé d’enseigner. En attendant,
32
BordeauxQuartiers mars 2014
elles m’envoient leurs élèves pour
qu’ils s’entraînent chez moi. Certains
viennent ici s’exercer pour le concours
d’apprenti par exemple. Ils savent que
je vais leur apprendre le petit plus et
que je le ferai avec plaisir, » raconte
la coiffeuse qui a su se tailler une
réputation d’excellence. Ses mains
font des merveilles, en attestent les
nombreux trophées qui ornent un des
murs du salon. Tous gagnés lors de
concours plus prestigieux les uns que
les autres, Fatiha est une championne
Fatiha Benkhéloufi pose
devant les
antiquités de
son salon, avec
en toile de fond
une peinture
murale dont
elle est l’auteure.
Ses mains font des
merveilles, en attestent les
nombreux trophées qui
ornent un des murs du salon.
bordelaise du peigne et du ciseaux.
Elle prépare actuellement le concours
du meilleur ouvrier de France qu’elle
a loupé de peu récemment : « Cela
fait des années que je participe à des
concours. Ça demande un entraînement
digne des plus grands sportifs mais on
est moins reconnus que des footballeurs
par exemple ! Et pourtant, c’est sportif
ce qu’on fait ».
ÔÔLes cheveux de Hugh Grant
Son talent a également servi le cinéma
puisqu’entre ses mains sont passés les
cheveux de Hugh Grant ou encore
Thierry Lhermitte. Mais ça, c’était dans
les années 90 et elle n’a pas renouvelé ce
type de prestations, préférant user ses
ciseaux sur les têtes bordelaises. « Mon
premier salon était cours de l’Argonne.
À cause d’une grave maladie, j’ai dû le
fermer et quand j’ai repris ici, certains de
mes anciens clients m’ont suivi » raconte
la bordelaise à l’accent gascon bien
prononcé : « Je suis pourtant née ici mais
comme je ne m’appelle pas Dupont, j’ai
eu du mal à trouver mon premier emploi.
C’est pour cela que j’ai dû me mettre à
mon compte pour pouvoir exercer ».
Aujourd’hui, la patronne a su se faire
un nom et attend maintenant de quitter
le quai Richelieu pour voguer vers de
nouvelles aventures professionnelles.
ÔÔMéga hair – créateur, styliste,
visagiste - tous type de cheveux
40 quai Richelieu à Bordeaux
Sur RDV : 05 56 01 28 31
06 88 07 04 43
ÔÔEt aussi
Salon Brocante jacques
et Stephane
35, rue Saint Rémi
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
L’Échoppe du
Couturier,
du style
sur mesure
« La couture ? Je suis tombé dedans…
Ma maman était couturière. Pour
ainsi dire, j’ai appris à coudre avant de
savoir lire ! » Tout est dit dans cette
déclaration de Jean-François Pinson,
créateur de l’Échoppe du Couturier.
Depuis trois ans, c’est à Mérignac
que ce diplômé de l’école supérieure
de commerce de Bordeaux fait
vivre XNH, un bureau d’étude et de
patronage pour les industries du luxe.
« Notre showroom à Mérignac est née
de la volonté de se rapprocher du centre
ville», explique Jean-François, «surtout
depuis que nous proposons des produits
pour la femme, moins habituées à venir
dans des bureaux de notre étude en zone
commerciale», renchérit-il. Ici, on fait
du sur mesure et ce qui différencie
cette échoppe c’est la technologie
Scanme, dont elle est dotée. «Il s’agit
d’un outil de numérisation 3D appliqué
aux vêtements et aux chaussures»,
indique Jean-François Pinson devant
la cabine. Le logiciel détaille d'abord
le patronage parfait pour chaque
morphologie. Ensuite le client choisit
les tissus, les coupes, les placements
de poches, braguettes, boutons…
Trop onéreux ? «Nous avons choisi de
proposer une ligne découverte à moins
de 100 €. Nous voudrions que les clients
acquièrent un produit sur mesure pour
en faire une pièce maîtresse de leur
garde-robe», avance Jean-François
Pinson. L’Échoppe habille déjà les
joueurs de l’UBB… Et vous ?
ÔÔ 9, rue du Temple
www.echoppe-du-couturier.fr Nouveaux Commerces
Vin Allées
deTourny,
gastropub Le Vin rue Neuve est au 23. Alors,
tout naturellement le Vin Allées
de Tourny est situé au numéro 38
de l’artère. C’est la logique, selon
les maîtres des lieux Stéphanie
et Anthony Barcelona. Un autre
trait commun entre ces deux
adresses ? Un amour des produits
locaux, des plats bien faits et de la
convivialité. C’est en décembre que
Belle
Campagne,
assiette
engagée !
« De la fourche à la fourchette,
nous limitons les intermédiaires » !
Diplômés du lycée hôtelier
de Talence, Manuel Dagens
et Adrien Bucquet ont ouvert
Belle Campagne et prônent la
consommation locavore. Loca…
Quoi ? Ce mouvement fait de
plus en plus d’émules. Il s’agit de
ne consommer que des aliments
produits à 250 kilomètres
maximum autour de chez soi.
Les deux restaurateurs travaillent
donc avec le maraîcher Le Jardin
d’Ethan de Eysines (11 km), les
produits laitiers de Coutras (60
km), la charcuterie Lambert de
Saint-Laurent-Médoc (45 km), les
vergers de la Garonelle à Verdelais
(52 km)… La carte – saisonnière –
propose côté salé (de Guérande,
bien sûr) : une côte de bœuf de
Gironde, pâtes artisanales de
Marmande, truffe noire fraîche
du Périgord et crème fraîche de
Tartifume... En dessert : beetroot
cake du Haillan, parfait au kiwi
d’Aquitaine. « Nous ouvrons à 18
heures, cela nous permet d’aller à
la rencontre de nos producteurs
la journée », explique Manuel
Dagens. Le dimanche en revanche,
le brunch est servi dès 10 heures.
le restaurant a ouvert sur les Allées
– à la place du Manifesto - avec en
cuisine le Chef Djordje Ercevic. À
la carte, les tapas gastronomiques
coûtent de 5 à 14 € : poitrine
laquée, bœuf Wagyu, foie gras
confit, caviar d’Aquitaine Perlita…
Les fromages proviennent de Chez
Renald, le jambon Pata Negra de
chez Bernardo Hernandez. Dans
le verre, les vins et champagnes
ont la même qualité que ceux
du Vin rue Neuve. Cave Arts et
Vins et Nathalie Pagaud en sont
les partenaires. La décoration est
sobre et chic, dans les tons de beige
et noir. Certains iront vingt fois
plutôt qu’une !
ÔÔ38 Allées de Tourny
Tél. : 05 56 06 70 37
ÔÔ 15, rue des Bahutiers
Tél. : 05 56 81 16 51
www.belle-campagne.fr
mars 2014 BordeauxQuartiers
33
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
Le chien de
Pavlov,
réflexe
gourmand
Nouveaux Commerces
Les Zazous,
c’est
contagieux !
Au 18 de la rue du Hâ, beaucoup
reconnaîtront Véronique Fleury.
Elle était propriétaire du
restaurant les Zazous, installé
pendant des années sur la place
Saint-Pierre. Huit ans après avoir
interrompu son activité, Véronique
Fleury acquiert ce local de la rue
du Hâ pour, pense-t-elle, ouvrir
un café. Petit à petit le projet
initial évolue dans l’esprit de cette
chineuse : ce sera un lieu partagé
entre, un espace café et une
brocante !Les Zazous, nouvelle
formule, continuent à prôner la
consommation collaborative et
futée. «C’est un lieu de rencontre
où l’on peut lire un journal, boire
un café et redonner vie à des objets
en les achetant », explique-t-elle.
L’enseigne va profiter de la plus
grande attractivité de la rue du Hâ.
Des travaux l'ont rendue piétonne,
elle est en passe de devenir une
artère où il fait bon flâner.
ÔÔ18 rue du Hâ
06 22 21 23 16
Maxime Rosselin, en couple avec
Mary Henchley, ont ouvert le 14
janvier le Chien de Pavlov. Bordelaise
et anglaise, Mary a étudié à l’école
supérieure de la cuisine Ferrandi à
Paris. Elle est ensuite passée par les
cuisines du Plazza du chef Rostand
et celle de chez Jean. C’est à l’Atelier
des chefs de Rennes qu’elle rencontre
Maxime Rosselin. Après avoir tenté
Le Flacon,
au pays
du vin
Ceux qui fréquentent le quartier
Mériadeck se souviendront de
Gilles Davasse et Valérie Mata
qui dirigeaient le restaurant Le
Verre Tigo. Revendu en 2012, c’est
ensemble à nouveau que ces deux
toulousains ont ouvert Le Flacon,
bar à vin convivial. « Nous nous
démarquons car nous proposons
du vin venu de la France entière,
pas uniquement de Bordeaux. On
a du Corbière, du Châblis. Nous
travaillons avec de bons vignerons
comme Éric Pfifferling dont le
vin bio est en passe de devenir
un incontournable du Gard »,
explique Gilles Davasse. Dans son
choix, le couple ne favorise pas les
« chapelles, seul son goût prévaut.
Le Flacon c’est aussi des tapas et des
assiettes confectionnées sur place,
dans une cuisine ouverte. Pour
accompagner les nectars, l’ardoise
propose : rillettes de maquereau
fumé au citron vert, macaron au
boudin noir, tartine de soubressade,
carpaccio de bœuf séché… Peu
importe l’ivresse et la gourmandise,
tant qu’on est au Flacon !
ÔÔ 43 rue de Cheverus
Tél. : 09 81 86 43 43
Facebook > Le Flacon
leur chance à Paris, ils se tournent
vers Bordeaux. Rue de la Devise, leur
établissement offre deux espaces. Au
45, on vient pour dîner. La déco y est
typée pub avec un canapé, un jeu de
fléchettes, une table de ping pong (si,
si). La carte du soir est étoffée avec
cinq entrées, six plats et des planches
de charcuterie. Le déjeuner se passe
au 47 : ambiance bistrot, service décomplexé et déco lumineuse. La carte
change au gré du marché. Les plats
jouent sur les stimuli : du wasabi pour
donner du peps aux Saint-Jacques,
par exemple. À noter que le menu
propose des plats veggie ou sans
gluten. Sur la carte du bar, mêmes
critères ! Cela donne : du vin bio ou
issu d’une agriculture raisonnée. Pour
les cocktail : Coquine, au coquelicot,
un Mojito rebaptisé Green Light avec
un Gin floral et du basilic… Très frais .
Comme le chien de Pavlov, on en
salive d’avance
ÔÔ45 et 47, rue de la Devise
34
BordeauxQuartiers mars 2014
Tél. : 05 56 48 26 7
Facebook > Le chien de
Pavlov
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
verdict
sans appel !
Un nouveau venu sur le banc des
accusés fait face au Palais de justice !
Accusé de quoi ? de rendre les pauses
déjeuners savoureuses… c’est à la
place du restaurant Chai Vincent
que Pascal Jouty a installé son bistrot
Gourmandise Coupable. Venu de
Lyon et de Paris, ce professionnel de
la restauration a adopté Bordeaux.
Du lundi au vendredi il propose des
menus "honnêtes" pour 16 €. «Je
fais de la cuisine du marché et donc
ma carte n’est pas figée», explique
Pascal Jouty. Ce midi ce sera turbo
frais et une tarte poire chocolat,
certifiée maison. «Je prépare les plats,
environ cinq ou six au choix, suivant
les produits de saison. Je n'utilise pas de
surgelé», insiste le restaurateur. Sur
la rue des Frères Bonie, l’enseigne
est la seule à proposer une cuisine
dite traditionnelle. Avec cinquante
couverts, Gourmandise Coupable
séduit une clientèle de quartier que
l'on peut qualifier de fin "palais". À
vous de juger, mais on vous aura
"prévenus" !
ÔÔ 15, rue des Frères Bonie
Tél. : 05 56 44 36 21
Facebook > Gourmandise
Coupable
Nouveaux Commerces
Planet
Sushi,
enfin
à Bordeaux
Gourmandise
coupable,
Alors que l’enseigne fête ses 15
années d’existence, Bordeaux
compte enfin son Planet Sushi !
Les retards dans les travaux de
l’Auditorium ont, entre autre,
concouru au report de l’ouverture
de ce restaurant par Sébastien
Wadoux. Les Bordelais peuvent
Un Thé,
etc…
I’ll be there
for you !
Passé les portes du salon de thé du
43 rue Bouffard, on croit pénétrer
dans «le café où les compères de la
série Friends se retrouvent», suggère
Nicolas Toribio. Oui pour l’ambiance
chaleureuse et accueillante ! C’est
avec son amie, Adeline Coustal,
qu’ils ont ouvert ce salon de thé mi
novembre. Lui est électricien de
formation (mention spéciale pour les
luminaires du salon de sa création)
et a longtemps travaillé comme
barman place de la Victoire. Lorsque
l’établissement, où il exerçait, ferme
ses portes, Nicolas Toribio envisage
sa reconversion. Être au contact des
gens tout en conciliant une vie de
famille ? Conditions sine qua non ! Le
choix se portera alors sur l’ouverture
d’un salon de thé. Pendant deux ans,
le couple chine du mobilier et de la
vaisselle des années 1950 à 1970 et
déniche un pas de porte. Original,
dans une alcôve du salon on trouve
la « Théothèque » et ses nombreux
parfums ! Rive de la Martinique, Le
petit Chaperon rouge, Le thé du
Dimanche… à la tasse ou au 100
grammes ! « Nous avons été très bien
accueillis dans le quartier et nous avons
une clientèle très variée, de 2 à 90 ans je
dirais !» Côté gourmandise, le salon
propose des muffins. Bref, on vient
dans ce salon pour le mobilier, le thé,
les pâtisseries… Etc !
désormais se rendre au 7 cours
Clémenceau déguster les plats
qui ont fait le succès de cette
planète : des classiques de la
cuisine japonaises aux accents
occidentaux. Egg Maki et Maki
foie gras, Maki Roquette où le
thon s’invite en Italie, Le flocon
et son riz immaculé, le Dancing
Eel à l’anguille, Tataki au saumon
ou au thon, Yakitori, Fresh Roll,
maki au Nutella et les traditionnels
California et Sashimi… La carte
compte 180 combinaisons !
Face à la concurrence déjà bien
implantée. le gérant de ce nouveau
temple du sushi est confiant. Il y
en aura pour tous les palais !
ÔÔ7 cours Clémenceau
www.planetsushi.fr
ÔÔ 43, rue Bouffard
Tél. : 05 57 30 92 76
Facebook > Un thé, etc
mars 2014 BordeauxQuartiers
35
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
Nouveaux Commerces
Seasons
Food Truck,
nature
Seasoner : v. action de manger chez
Seasons. Voilà une définition qui
va rythmer les pauses déjeuner !
L’idée de ce food truck est née
d’une rencontre. C’est en Australie
que Margot, originaire de l’Oise, a
rencontré Tristan venu du Loir-et
Cher. Après avoir passé un an au
pays des kangourous et profité d’un
tour du monde pendant six mois, ils
rentrent en France. « À ce moment-là
il était difficile d’envisager de retourner
dans un bureau », s’amuse Margot.
« C’est alors qu’on a remarqué que les
gens étaient réceptifs au mode food
truck en France », constate cette
diplômée en marketing. Le concept
« organic food » s’est alors imposé
de lui même. Le leitmotiv à bord de
ce Citroën HY : une cuisine saine,
décomplexée et réconfortante.
Tristan travaille des soupes
vitaminées, des salades colorées, un
English Muffin au porc mariné aux
dattes et à la coriandre, un carrot
cake, du granola homemade toasté au
four (mélange de flocons d’avoine, riz
soufflé, amandes, noisettes, noix de
coco râpée, chocolat !). Les produits
sont minutieusement choisis : les
légumes du jardin d’Ethan à Eysines,
le fromage de Charentes. Seasons,
sain patron des trucks !
ÔÔDivers lieux
Tél. : 06 31 86 58 03
Facebook > SeasonsFoodTruck
36
BordeauxQuartiers mars 2014
L’Alchimiste,
tchin flamel !
La noctambule rue du Parlement
Saint-Pierre compte depuis le 15
novembre un nouvel écrin dédié
aux cocktails et à la cuisine italienne.
L’Alchimiste, est né de l’amitié de
deux compères rencontrés à l’école
hôtelière : Clément – ancien barman
chez Grazie à Paris, et Romain –
ex-directeur du Coffee Parisien. À
la carte des cocktails les noms sont
inspirés : Cucumber & baies rose gimlet
(Russian Standard vodka, St-Germain
El Taco del
Diablo,
le paradis
dans un
camion
Transformer un camion en cuisine
mobile, voilà le principe des food
truck qui se pose aujourd’hui en
véritable choix lors de la pausedéjeuner. Ces restaurants ambulants
existent depuis belle lurette et c’est
dans les origines que Philippe et
Virginie Saint-Jeannet sont allés
chercher leur Taco del Diablo. A
l’origine, ce type de véhicule servait
à ravitailler les Cowboys dans les
plaines du Texas et c’est à Los Angeles
que le concept s’est démocratisé en
période de crise. C’est là, dans la cité
des anges que Philippe est séduit
par les « taco trucks ». Après six
ans passés à Los Angeles le couple
a ramené le « California Spirit » à
Bordeaux. Un combi VW de 1976
retapé et aménagé, un logo signé de
l’artiste bordelais (et international)
Steven Burke et hop, roulez jeunesse !
Au tableau (de bord) on trouve des
spécialités telles que tacos, burritos,
quesadillas, salades californiennes…
Mais aussi la Rolls Royce des galettes
artisanales sans OGM, le tout
concocté « home made », ou plutôt
« truck made »… Pour trouver El Taco
Del Diablo, les gourmets devront se
rendre sur la page Facebook ou le site
Internet pour connaître les divers
arrêts del Taco. Caramba !
ÔÔDivers lieux.
Tél. : 06 07 15 04 08
www.eltacodeldiablo.fr
liqueur, cordial Lemongrass, baies
rose, concombre frais, citron vert) ;
Midnight in the garden of good and evil
(Hendrick’s gin, jus de tomate, garden
mix, black & white salt, macération
de 24h) ; A Birdie Told Me (Calle 23
tequila silver ,Rabarbaro Zucca,
caramel salé, citron vert, épices). Chez
L’Alchimiste, la déco feutrée répond
au plus pur style des Speakeasy
(type de bar clandestin américain,
particulièrement répandu lors de la
prohibition). Et côté carte, Al Capone
voit chanter ses origines : Salsiccia
allo zenzero e pomodori (émincé de
Saucisses aux tomates, herbes et
épices), Petto di Pollo Affumicato
(Roulé de poulet, Scamorza fumée,
jambon de Parme et Hash Brown),
Gnocchi alla salvia e uva (Gnocchi
à la sauge, sauce carottes et raisins
déglacés au Lillet), Panna cotta di
capra… ÔÔ16, rue du Parlement
Saint-Pierre
www.lalchimistebordeaux.com
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
good truck
Food Truck, ne se traduit plus par
malbouffe. Oubliées les camionnettes
à frites garées aux abords des stades
ou des salles de concert, e nouveau
food truck GreenGourmet place la
barre beaucoup plus haute ! Installé
depuis octobre 2013 dans le quartier
de Bordeaux-Lac, le camion propose
une gamme de produits frais et bio !
Le produit phare ? Le burger : Bio
et home made, décliné en plusieurs
recettes variées, et accompagné de ses
frites maison. Mais aussi sandwichs,
salades, tartes, soupes, boissons,
desserts. Benoît Geveart, le pilote de
ce truck nouvelle génération, a créé
en 2009 l’entreprise de plats cuisinés
Bio par Cœur. Il entend s’engager
de la même manière dans l’aventure
tout terrain. «L’entreprise reverse 1 %
de son CA à l’association « 1 % pour la
planète » qui milite pour des missions
écologiques et environnementales. J’ai eu
envie de mettre en œuvre des pratiques
auxquelles je crois, en essayant de les
transmettre et surtout de sensibiliser les
gens à une démarche cohérente dans
notre société», précise-t-il. Membre
du mouvement « Achetons Local »,
Green Gourmet utilise également
des emballages compostables et
recyclables. En somme manger local,
frais, équilibré et responsable : Green
Gourmet a un truck en plus ! ÔÔTél. : 06 78 53 19 72
Facebook > Greengourmet
Le Camion Gourmand
Nouveaux Commerces
C’est pour
bientôt
Greengourmet,
On peut penser que la période des
élections municipales a ralenti un
certain nombre d’initiatives en
matière d’ouverture de nouveaux
commerces à Bordeaux.
On attend avec une grande
impatience de voir se concrétiser des
projets qui suscitent bien des rumeurs.
Philippe Etchebest, qui a quitté
son Hostellerie de Saint-Émilion par la
petite porte (le guide Michelin n’a pas
loupé sa sortie !) cherche à revenir à
Bordeaux par la grande. Derrière quels
C-Bordelais,
passion
région
Le C-Bordealais, quésako ? Cette
nouvelle enseigne de la rue Saint
Rémi, à deux pas de la place
de la Bourse, c’est un deux en
un. D’abord l’espace propose
la location d’une salle pour des
réunions, des séminaires… avec
tout le confort nécessaire à
des coworking. Mais c’est aussi
un espace de formation pour
professionnels et amateurs !
C-Bordelais propose deux modules
pédagogiques : « Les vins de
Bordeaux » pour connaître les
vins de la région, leur histoire,
les processus de vinification
et « Classement des vins de
Bordeaux » qui s’intéresse aux
grands crus : classement, origine.
Les deux autres modules sont
plus pratiques : « Accords plats
et vins » et « Vos cartes au menu »
feront des élèves de grands hôtes.
Animations autour du vin et de
la cuisine, rencontres avec des
producteurs… Le tout dans un
cadre chaleureux mêlant mobilier
design et pierres apparentes… Bref,
c’est bordelais !
ÔÔ8 rue Saint Rémi
Tél. : 05 57 78 34 87 www.c-bordelais.com
Ph
oto
: D.R
.
fourneaux ? Les pronostiques vont
bon train et une partie des regards se
tourne vers ceux du Chapon fin ou du
Gabriel. Sans certitudes.
Starbucks est devenu l’arlésienne
de la cité girondine. Le plus célèbre
des torréfacteurs a officialisé son
atterrissage dans les locaux de
l’aéroport de Mérignac mais reste
très évasif à chaque fois qu’on le
questionne sur son point de chute en
centre ville. Nul doute que les locaux
de l’ancien Virgin font partie de ses
hypothèses de travail comme la future
galerie Cheverus. Le torréfacteur
sonne toujours deux fois !
Antoine va mieux, Antoine va bien,
au point que le célèbre pâtissier du
cours Portal envisage d’ouvrir un
second point de vente. Il cherche à
l’installer dans le secteur gourmand
des Grands Hommes, où sont déjà
implantés d’excellents pâtissiers.
Antoine a le talent requis pour
revendiquer sa part du gâteau !
mars 2014 BordeauxQuartiers
37
BORDEAUXQUARTIERS
Cœur de Ville
FÊTES La Rochelle,
Nantes et sans doute
Brest auraient aimé
accueillir l’Hermione pour
sa première escale, c’est
Bordeaux qui a été choisie.
Rendez vous le 9 octobre.
Hermione à Bordeaux ?
c’est aux quais...
A
près le départ de la course
du Figaro depuis le Port de
la lune l'an passé, la ville de
Bordeaux a remporté une
nouvelle bataille navale en accueillant
l'Hermione en octobre prochain
avant son départ pour l'Amérique
prévu au printemps 2015. Cette
escale de prestige se déroulera du
9 au 13 octobre. On ne connaît pas
encore tous les détails des festivités
prévues à cette occasion mais nul
doute que le navire sera accueilli avec
tous les honneurs dûs à son rang.
On parle déjà de battre le record
d'affluence enregistré par les Fêtes
du fleuve (64 000 visiteurs pour
le seul Cuauhtemoc) ou encore le
succès public du départ du Figaro.
Un spectacle est en discussion, les
équipes de Thalassa préparent une
émission en direct et on peut d’ores
et déjà annoncer que les cales de
l’Hermione seront bien remplies de
caisses de grand crus. C’est le CIVB
entend les offrir à l’association pour
être vendus aux enchères outreatlantique. Le but avoué est de
participer au financement du voyage
dont le coût est évalué à 3 millions
d’euros (la construction du bateau
étant évaluée à 25 millions d’euros).
Eric Orsena et Benedict Donnelly qui
co-président l’Association HermioneLa Fayette étaient à Bordeaux pour jeter
les bases de cette escale. Amoureux
de la mer, de la ville de Bordeaux et
de ses vins, l'écrivain-historien s'est
montré très emphatique avec cette
aventure de l'Hermione débutée il
y a seize ans du côté de Rocherfort.
Il a rappelé en quoi ce projet de
construire à l'identique la frégate à
bord de laquelle La Fayette a rejoint
en 1780 les « résistants » dits insurgents
américains en guerre à l'époque avec
38
BordeauxQuartiers mars 2014
Un bateau canon
l'occupant anglais, relevait d'un pari
insensé. Obstacles administratifs,
économiques, techniques, humains...
Les récifs sur lesquels l'Hermione a
failli se fracasser durant sa phase de
réalisation sont légion. Il a fallu toute
la ténacité des porteurs de ce projet,
tout l'engouement d'une région
pour contourner ces obstacles. Cette
escale va permettre de revisiter notre
histoire locale en rappelant les liens
entre Gilbert du Motier, marquis de
La Fayette et Bordeaux. Si l’Hermione
ne s’est pas élancée du Port de la Lune,
le premier voyage de La Fayette vers
l’Amérique s’est effectué à bord de la
frégate la Victoire -tout un symbole- qui
a levé l’ancre à Pauillac le 27 mars 1777,
avec déjà à bord des tonneaux de vin
de Bordeaux destinés aux insurgés !
ÔÔEngagez-vous,
vous verrez du pays !
L'équipage de l'Hermione sera
composé de 80 personnes, un
tiers de l'équipage sera des marins
professionnels et les deux tiers des
volontaires. L'association a lancé une
grande campagne de recrutement
Le navire en construction à Rochefort depuis sept
ans mesure 65 mètres long, c’est quasiment la taille
du Belhem. La différence tient à la hauteur des
mats, ceux de l’Hermione culminent à 50 mètres de
haut, l’équivalent d’un immeuble de 16 étages ! Ils
permettront à l’équipage d’envoyer les 2000 mètres
carrés de voile. Avec un bon vent portant, le bateau
devrait atteindre la vitesse de 12 nœuds. Toutes
les manœuvres emploieront un grand nombre
d’équipiers, ils seront près de cent pour remonter
l’ancre. Dans un soucis de construire un bâteau à
l’identique, l’Hermione sera dotée de 34 canons
qui sont encours de fabrication. Pour traverser
l’Atlantique, l’Hermione n’empruntera pas la routre
directe, celle utilisée par Lafayette (un voyage de 38
jours entre Rochefort et Boston) étant jugée trop
risquée. Un itinéraire plus sud avec une escale aux
Canaries a été retenu.
L’Hermione
dans les formes
de radoub de
Rochefort. On
considère le
navire comme
la cathédrale
de la Charente
Maritime.
visant à trouver les 150 à 200
volontaires qui seront nécessaires aux
expéditions. Il s'agit majoritairement
d'hommes et de femmes entre 18 et 30
ans, motivés par l'aventure, en bonne
forme physique, n'ayant pas le vertige,
capables de grimper dans le gréement
pour y effectuer des manœuvres.
Les personnes intéressées doivent
contacter l'association Hermione
La Fayette à l'adresse suivante :
[email protected]
40 Ladu renaissance
marché des douves
Toutes les infos
de mon quartier :
avec Gervais,
41 Rencontre
de la Cabane à Gratter
des Services,
42 l’Ambassade
lieu d’échange cours de l’Argonne
BORDEAUXQUARTIERS
St-Michel&Nansouty
Jardin des douves,
le bel endormi
ESPACES VERTS Niché sur les hauteurs du quartier
des Douves, le Jardin des remparts est longtemps
resté dans l’oubli. Oasis de verdure, ce petit parc
chargé d’histoire, est désormais ouvert au public.
Par Marie Blanchard
P
our un promeneur de
passage dans le quartier
des Capucins, difficile
de deviner que 3400
m2 de verdure se trouvent cachés
derrière les façades de la rue des
Douves, sur les hauteurs. Quelques
privilégiés l’ont découvert au début
de l’été 2010, en profitant d’une
initiative de l’association « le Bruit
du Frigo ». A l’époque, les lieux
avaient été investis pour quelques
journées festives. Si on lève le nez,
au pieds de la halle des Douves, on
peut apercevoir les platanes qui
longent le plus grand vestige des
remparts bordelais . Ces arbres
ont pris racine dans le jardin des
remparts, bien connu des riverains,
certains ayant même une belle vue
sur celui-ci depuis chez eux.
Ce petit havre de paix est désormais
ouvert au public qui peut y
accéder par le parking de l’école
primaire, rue des Douves, ou par
la rue Marbotin. Une vingtaine de
marches permettent de grimper
jusque là-haut ; personnes à
mobilité réduite s’abstenir (pour
le moment).
ÔÔVestiges du passé
Situé sur les remparts de la ville
datant du XVème siècle, on devine,
dans ce jardin, les traces des
anciennes terrasses d’artillerie et le
chemin de ronde. A cette époque, le
jardin appartenait alors au couvent
des Capucins. C’est pourquoi
on y retrouve des perchoirs et
quelques vestiges d’escaliers qui
menaient alors à la cour du couvent
aujourd’hui cour de l’école de
reconversion professionnelle (l’ERP)
Robert Lateulade. Cette dernière
se partage avec le CROUS, les
restes de l’établissement religieux
comme le cloître, la chapelle et
quelques bâtiments. L’ERP étant
rattachée au ministère de la défense,
le jardin l’est également en partie,
mais plus pour longtemps : « La ville
de Bordeaux a signé une convention
avec le ministère pour pouvoir
occuper ce jardin en attendant d’en
avoir la pleine propriété d’ici quelques
années, explique Pierre Anquetiel, le
paysagiste de la ville qui a activement
participé à la rénovation des lieux.
L’ensemble de l’ilot des remparts, dont
fait partie le jardin, va être rénové» ;
Ce petit havre de paix
est désormais ouvert
au public qui peut y accéder
par le parking de l’école
primaire, rue des Douves,
ou par la rue Marbotin.
 Suite en page 40
mars 2014 BordeauxQuartiers
39
BORDEAUXQUARTIERS
St-Michel&Nansouty
Le marché des Douves
en cours de renaissance
Quand on est dans le jardin des remparts, côté rue
Marbotin, la vue sur le toit de la halle des Douves est
imprenable. Quelques mètres séparent les deux espaces :
« Beaucoup d’étudiants, notamment en architecture, ont
planché sur le marché des Douves et l’un d’entre eux avait
imaginé installer une passerelle qui permettrait de rejoindre le
jardin à la halle sans repasser par la rue Marbotin ! » raconte
amusée Kirten Lecoq, coordinatrice de l’association « la
halle des Douves » ravie de la réouverture du jardin :
« C’est un lieu qui faisait rêver dans le quartier ! C’est très
bien qu’on puisse y accéder de nouveau » ! Pierre Anquetiel
a confirmé que cette idée de passerelle insolite ne verra
pas le jour. En revanche, les travaux de réhabilitation
de la halle ont vraiment commencé en janvier dernier.
L’ouverture de ce qui va devenir un haut lieu associatif
bordelais est prévue pour le printemps 2015…si tout va
bien : « Les travaux auraient dû démarrer au printemps
dernier » rappelle Kirten.
Petit rappel historique
En 2004, un collectif d’associations du quartier se
constitue pour se réapproprier le marché des Douves. Au
moment de sa réélection en 2008, Alain Juppé demande
au collectif de définir un projet pour le devenir de la halle.
Le collectif devient officiellement l’association, « la halle
des Douves ». Ensuite, tout s’accélère, les concertations
sont lancées auprès de la population et des perspectives
sont données. Le cahier des charges architectural qui
en découle reflète pleinement les attentes du collectif
qui souhaite disposer d’une maison des associations.
« Architecturalement, ce sera une sorte de boîte dans la
boîte, explique Kirten. Tout sera construit à l’intérieur,
entre les colonnes. C’est le meilleur moyen de préserver les
lieux. J’appréhende un peu, mais les murs seront en verre et les
coursives seront conservées, se rassure la coordinatrice. Au
rez-de-chaussée, il y aura un espace d’exposition sur l’histoire
du quartier, un espace multimédia et un café associatif. A
l’étage, on trouvera quelques salles dont une équipée pour
des projections vidéo, et au dernier étage, sous la verrière, il y
aura l’espace scénique avec une jauge de 220 personnes ». Si le
collectif a souhaité que la scène se trouve au dernier étage
et non au rez-de-chaussée, c’est dans l’idée de faire de cette
halle un vrai lieu de vie et d’échanges : « Si le café associatif
et les espace expo et multimédia avaient été prévus en haut,
personne n’y serait allé », assure Kirten. On voulait éviter que
ça devienne comme à l’athénée municipal où les associations
viennent et repartent sans échanger entre elles». Durant
les travaux, l’association « la halle des Douves » bosse
assidûment sur la future gestion de la Halle depuis la
rue Causserouge, nouveau QG du collectif. L’affaire ne
n’annonce pas des plus aisée, les utopistes rêvent à une
autogestion des lieux, les plus réalistes parlent de cogestion et les plus pessimistes de la nécessaire présence
d’une autorité municipale pour gérer les inévitables conflits
entre des associations tentées de s’accaparer ce domaine.
Le service après travaux s’annonce des plus compliqué…
40
BordeauxQuartiers mars 2014
une rénovation réalisée dans le cadre
du plan national de requalification
des quartiers anciens du centre
ville, plus connu ici sous le nom de
« Bordeaux REcentres ».
ÔÔNettoyage et débroussaillage
En attendant cette refonte complète, et
donc l’acquisition définitive du jardin
par la ville, la direction des parcs, des
jardins et des rives a été missionnée
pour donner quelques coups de
sécateurs et de débroussailleuse dans
ces 3400m2 de verdures urbaines :
« Aujourd’hui, nous avons ouvert le
jardin de manière provisoire car on ne
maîtrise pas encore toutes les limites
du terrain. On a d’ailleurs dû mettre
une clôture et un système d’alarme pour
protéger les logements de fonction de
l’ERP, précise le paysagiste. Un gros
travail de nettoyage a été réalisé, on a
libéré des vues, on a fait tomber un mur
et des bâtiments vétustes ce qui permet,
désormais, de voir notamment le marché
des Douves et la rue Marbotin, poursuit
Pierre Anquetiel. On a mis des bancs,
des corbeilles, des balustrades, on a planté
des bulbes», bref, de quoi accueillir les
promeneurs aux beaux jours.
ÔÔUne refonte complète
à venir
Un fois la ville propriétaire des lieux,
les actuels escaliers en échafaudage
situés rue Marbotin et dans le
parking de l’école, rue des Douves,
seront remplacés par des bien plus
jolies marches à côté desquelles
seront installés des ascenseurs.
Des cheminements hors sol sont
envisagés dans le jardin, les racines
des arbres ayant bien investis la
terre, cette option permettra de
les protéger. « On imagine une
traversée haute et une traversée basse.
On pourrait envisager des plantations
comme d’autres arbres, des massifs, des
écrans végétaux. Les meurtrières des
remparts seront probablement remise
à jour, » prévoit le paysagiste. Quant aux enfants, si l’envie de faire
de la balançoire ou du toboggan les
démange, rendez-vous alors place
André Meunier où sera installée
une aire de jeux de 1500m2. En
attendant ces aménagements, le
jardin des remparts accueille les
personnes valides, de 9h à 17h et
très prochainement, les horaires
seront élargis de 8h30 à 18h30. BORDEAUXQUARTIERS
St-Michel&Nansouty
évolution dans les
comportements des
visiteurs de la cabane :
« Aujourd’hui, ils sont
plus éduqués. Avant,
ils venaient sur place
alcoolisés. Maintenant, s’il
y en a un qui dérape, quelqu’un est là pour
le remettre en place. Et aussi, remarquet-il, les communautés se mélangent. Les
africains, les arabes, les espagnols ne restent
plus entre eux. Il y a une vraie mixité».
À la cabane, on aide les gens
à réaliser leurs envies, leurs
projets. On les guide et on leur
donne les outils pour agir.
Le saut de puce
de La Cabane à gratter
G
ervais, le « patron » de
la cabane, s’est embarqué
depuis trois ans, dans une
sacrée aventure humaine.
Cette association créée en mars 2011
vient en aide à sa façon aux exclus
de tout poil. Place André Meunier, ils
trouvaient sous cet abri de fortune, aux
allures d’auberge espagnole, un accueil
(de jour) rare et précieux.
Pour favoriser les échanges, des
animations culturelles et artistiques
sont régulièrement organisées et la
cafetière chauffe toute la journée : « Pour
moi, il n’y a pas de classe sociale, pas de
couleurs de peau. Je travaille avec des êtres
humains, précise Gervais, vulcanologue
à ses moments « perdus ».
Le succès de cette Cabane, citée partout
comme un modèle, doit beaucoup à la
personnalité de cette figure originale de
l’action humanitaire menée à Bordeaux.
Ce lieu indépendant et improbable,
parfois appelée l’Arche de Gervais, ne
fait concurrence à aucun autre et il a su
ainsi trouver sa place dans le concert de
la solidarité au quotidien.
« Ceux qui viennent ici apportent
quelque chose et moi, de mon côté, je
leur propose mon aide. Alors on réalise
des choses ensemble comme récemment
une maquette de la future place ou des
fresques artistiques ». L’animateur des
lieux est contre l’assistanat et se veut
être un révélateur de talents : « Il n’y
a pas d’homme sur terre qui ne peut pas
faire quelque chose. À la cabane, on aide
les gens à réaliser leurs envies, leurs projets.
On les guide et on leur donne les outils
pour agir ». Ceux qui ont baissé les bras
retrouvent souvent un peu d’espoir ici.
Depuis son ouverture, Gervais en a
épaulé plusieurs qui sont sortis de la
misère : « Certains ont signé des CDI,
d’autres ont même réussi à monter leur
entreprise ». Il a également constaté une
Gervais,
l’emblématique
président de
l’association
qui fait vivre
la cabane
à gratter.
ÔÔRDV rue du Fort Louis
Depuis que la cabane a déménagé rue du
Fort Louis, le bouche à oreille fonctionne.
Les uns et les autres reviennent petit
à petit boire un café, échanger et
découvrir leur nouveau QG. «La mairie
doit nous apporter du bois pour qu’on
installe une terrasse » précise Gervais.
C’est l’association « Friche and cheap »,
déjà à l’initiative du Jardin à gratter
(jardin collectif réalisé sur la place),
qui prendra en charge l’aménagement
de cette terrasse : « Ils vont mettre des
bacs à fleurs notamment. Ce projet de
terrasse va être l’occasion de monter des
ateliers les mercredis» se réjouit d’avance
l’animateur qui compte bien ne pas se
laisser décourager par l’étroitesse des
lieux. Désormais située entre l’Institut de
Journalisme et « les restos du cœur », la
cabane continuera à proposer des repas
occasionnels avec tout le monde ou
encore des ateliers artistiques.
ÔÔUne cabane toute neuve
en 2015
En 2015, la place André Meunier n’aura
plus le même visage mais gardera son
esprit d’ouverture et de convivialité :
« La mairie a demandé aux riverains et
aux usagers ce qu’ils voulaient pour cette
place. Et on ne voulait pas de quelque
chose trop sophistiqué. Après plusieurs
concertations, on s’est mis d’accord pour
que la place reste conviviale grâce à des
endroits où les gens peuvent s’asseoir,
un espace pour faire des spectacles, un
panier de basket, des jeux pour les enfants
et notre gîte qui devra conserver son
allure de cabane» ! Les œuvres vives et
colorées de l’artiste Fédérica Matta qui
décoreront les aménagements de la
place illustreront la chaleur et l’esprit
cosmopolite de cette oasis. Entourée
de verdure, la cabane sera alors au
cœur d’un véritable poumon vert pour
le quartier. En attendant, pour les 15
mois à venir, elle s’accroche aux pavés
de la rue Fort Louis. Fidèle au poste.
Marie Blanchard
mars 2014 BordeauxQuartiers
41
BORDEAUXQUARTIERS
St-Michel&Nansouty
Ambassade des Services,
bonnes volontés sans frontière !
SOLIDARITÉ De la vente
de papiers et crayons
à l’offre de services divers,
ce lieu atypique du cours
de l’Argonne propose à la
vie de ce quartier un espace
d’échange et de rencontre.
L’
article premier de la déclaration
des droits de l’Homme prend ici
tout son sens . À « l’Ambassade
des Services », effectivement, « les
êtres humains (…) doivent agir les uns envers les
autres dans un esprit de fraternité ». Chez Alain
Garnier, on ne trouve pas les chocolats Ferrero
Rocher mais des bonbons, des chewing-gums
et des guimauves que les écoliers viennent
acheter à la sortie des classes.
Cette ambassade reçoit tout le monde sans
vigile ni service d’ordre à l’entrée. Ouverte il
y a dix ans, cette drôle de papeterie propose
bien plus que des enveloppes et des crayons à
ceux qui ouvrent sa porte. Après un passé en
tant qu’éducateur spécialisé, Alain Garnier, le
maître des lieux, a choisi de prendre un virage
professionnel toujours tourné vers les autres.
L’idée est alors née d’ouvrir une plateforme
de services destinée à ceux qui « prennent des
initiatives et qui ont besoin du plus petit crayon
42
BordeauxQuartiers mars 2014
au secrétariat complet », explique l’intéressé.
C’est ainsi qu’est née l’Association Conseil pour
le Développement Local (ACDI) appelée plus
communément « l’Ambassade des Services ».
« Quelqu’un qui monte sa petite entreprise par
exemple, il va en prendre plein la tête, il va être
confronté à beaucoup de difficultés, raconte
Alain Garnier. L’Ambassade des Services est
donc là pour l’accompagner ». Reste que ce
genre de prestations généreuses ne nourrit
pas son commerce. Pour y parvenir Alain
Garnier joue la carte de la polyvalence :
« pour financer cette offre de services, il nous
fallait d’autres entrées et c’est pourquoi nous
avons également une papeterie en plus des
sucreries car il y aura toujours des gourmands
et on aura toujours besoin d’un papier et d’un
crayon » !
ÔÔFaciliter la vie de chacun
Destinée au départ aux jeunes entrepreneurs,
l’Ambassade des Services reçoit maintenant
des associations, des familles, des demandeurs
d’emploi, des étudiants mais aussi des
particuliers en situation d’échec lorsqu’ils sont
confrontés aux tracas de la vie quotidienne.
C’est le cas de cette petite dame qui entre
dans la boutique et demande à ce qu’on l’aide
à changer la pile de sa montre. Ce qui sera fait
à la … seconde.
Cette ambassade est en fait une sorte de
fourre-tout solidaire, le but étant de créer du
lien et de faciliter la vie de chacun. Le papetier
solidaire a créé sur cette base un réseau de
personnes polyvalentes capables de rendre
divers services, de l’assistance informatique à
l’aide comptable ou encore à l’élaboration de
supports de communication.
L’association a également mis en place une
bibliothèque inspirée du mouvement des passelivres : « Au lieu de jeter leurs livres, nous proposons
aux gens de venir les déposer ici. Ensuite, nous les
trions et nous les remettons en circuit. On peut les
échanger, les consulter sur place, les emprunter. Ce
genre d’initiative participe à la vie de quartier »
se réjouit Monsieur l’ambassadeur, toujours
soucieux de rendre service, quitte à se disperser.
La fréquentation de son ambassade ne l’incite
pas réduire son offre : « Il y a toujours plein de
monde ici quand je viens me fournir en papeterie,
raconte une habitant du quartier. Ça grouille de
partout ! C’est un lieu précieux pour le quartier ».
Par Marie Blanchard
ÔÔ L’Ambassade des Services
253 Cours de l’Argonne
09 79 19 58 44
www.ambassade-acdi.com
Guy,
44 Frédéric
objectif photo
Jockers Attack,
savoir sur le tremplin
45 Les
46 Tout
du rock made in Caudéran
musical inter-quartiers
Toutes les infos
de mon quartier :
BORDEAUXQUARTIERS
Caudéran
Une nouvelle ère
pour la clinique Bel-air
Visite guidée
• Rez-de-chaussée : accueil,
consultations, anesthésistes,
imagerie, radiologie, services
logistiques, pharmacie et
administration, les soins externes
ainsi que le plateau laser.
• 1er étage : 80 lits en
hospitalisation, toutes
spécialités confondues,
divisés en 4 secteurs et
l’espace consultations.
• 2e étage : le plateau
technique (10 salles de blocs)
et le service ambulatoire de
40 places, le centre autonome
de cataracte ainsi que le
service d’endoscopie et la
stérilisation.
SANTÉ La construction de la Nouvelle
Clinique Bel-Air résulte de la décision
du regroupement de la Clinique
Tourny et de la Clinique SaintLouis sur un même site
dédié aux spécialités
chirurgicales avec pour
ambition de réaliser
un nombre croissant
d’interventions.
D
ans le quartier Caudéran,
au 138 de l'avenue de la
République, les travaux
de construction et de
rénovation entrepris sur le site d
ela clinique Bel-air se sont déroulés
sur deux années et demie; Durant
cette période, la première prouesse
technique a été de maintenir une
activité chirurgicale constante,
assurant une permanence des soins.
La structure offre aujourd’hui un
bâtiment de 16 000 mètres carrés
dont 8 500 pour le plateau technique.
Les locaux ont reçu une autorisation
d’ouverture de 120 lits et places (80
lits d’hospitalisation en court séjour,
40 places en ambulatoire). On trouve
aussi des salles pour les familles, des
espaces détente et un parking de 200
places en sous-sol (voir détail dans
l’encadré ci-dessus).
Le nouveau
bâtiment de
la clinique
Bel-air qui
a permis
l’arrivée de
Tourny et de
Saint-Louis.
ÔÔ20 millions d’euros
L’ensemble du projet de construction
correspond à un investissement
de 20 millions d’euros en fin de
chantier, totalement financé par les
banques, sans aucune subvention. En
regroupant l’ensemble des praticiens
et des personnels soignants des trois
établissements sur un même site,
 Suite en page 44
mars 2014 BordeauxQuartiers
43
BORDEAUXQUARTIERS
Caudéran
La nouvelle Clinique Bel-Air
résulte du mariage de raison
de trois entités qui se sont
rapprochées au fil des ans
Les spécialités maison
Les spécialités
de la Nouvelle
Clinique Bel-Air :
• Chirurgie urologique
• Chirurgie
cancérologique
(urologie,
dermatologie,
ophtalmologie)
• Chirurgie du rachis
(neurochirurgie)
• Chirurgie plastique,
reconstructrice et
esthétique
• Chirurgie maxillofaciale
• Chirurgie
ophtalmologique
• Chirurgie ORL
• Chirurgie
orthopédique
• Chirurgie
proctologique
• Chirurgie réfractive
• Chirurgie de la
rétine
• Chirurgie
stomatologique
• Chirurgie
dermatologique
• Kinésithérapie
• Pôle d’Exploration
des Apnées du
Sommeil
• Radiologie
• Urologie médicale
le Groupe Bordeaux Nord Aquitaine
favorise la rationalisation des moyens
et des compétences pour une meilleure
accessibilité et des conditions de travail
optimisées. Le personnel soignant
compte 160 salariés et 104 médecins et
chirurgiens. La Nouvelle Clinique BelAir prévoit d’accueillir 15 000 patients
par an dès 2015.
ÔÔVive les mariées
La nouvelle Clinique Bel-Air résulte du
mariage de raison de trois entités qui se
sont rapprochées au fil des ans
La Clinique Tourny, était située au 54
rue Huguerie à Bordeaux, a intégré le
Groupe des Polyclinique Bordeaux Nord
Aquitaine en novembre 2009. Ouverte
depuis des décennies aux meilleures
techniques de chirurgie, la Clinique
Tourny a construit sa réputation en
proposant une offre de soins structurée
autour d’un projet médical orienté
« Tête et Cou ». Les spécialités que sont
l’ophtalmologie, la chirurgie réfractive,
l’O.R.L., et les chirurgies maxillo-faciale,
plastique, reconstructrice et esthétique
constituaient l’essentiel de son offre
de soins. Selon nos sources, les locaux
vacants pourraient être transformés
en EPHAD, à condition bien sur d’en
obtenir l’autorisation. Dans le cas
contraire, la localisation de ce bâtiment
autorise un projet immobilier de très
bon niveau. A noter que le centre de
consultations, co-dirigé par le docteur
Papaxanthos, situé rue du Palais-Gallien,
reste en activité.
La Clinique Saint-Louis, située au 159
avenue du Président Robert Schuman
au Bouscat, réalisait la majorité des
interventions sur l’appareil oculaire
disposant d’un important plateau
technique doté d’un pool d’appareils
ophtalmologiques (SLT, OCT, laser Yag,
Argon, angiographe numérisé, etc.), d’un
plateau pour la chirurgie orthopédique et
a introduit la chirurgie du rachis au sein
du Groupe Bordeaux Nord Aquitaine. La
clinique va changer de registre dans les
mois à venir. Si les chirurgiens intéressés
par sa reconversion trouvent un terrain
d’entente, il devrait se créer ici une entité
dévolue à la chirurgie esthétique.
La Clinique Chirurgicale Bel-Air (138
avenue de la République à Bordeaux)
a intégré le Groupe en mai 2007.
Diversifiée au travers de l’O.R.L.,
la stomatologie et la médecine du
sommeil, l’activité principale de
l’établissement était l’urologie, traitant
depuis 10 ans déjà, l’ensemble des
pathologies urologiques de l’homme et
de la femme, de l’adulte et de l’enfant.
PUBLI-RÉDACTIONNEL
Frédéric Guy, objectif photo
PORTRAIT S’il est un
domaine où la technique
libère l’expression
artistique, c’est celui de
la photo avec l’arrivée du
numérique.
U
n bon boitier, des objectifs
appropriés ont permis à
Frédéric Guy de développer
ses talents de photographe.
Le fait d’être un autodidacte est un gage
d’humilité, sans être pour autant une
source de complexes. La conviction,
qu’il avait quelque chose à apporter,
est venue de témoignages élogieux,
formulés par une artiste de renom,
Nathalie Decoster en découvrant ses
clichés. Le monde de l’art, Frédéric Guy
le connaît pour avoir travailler plusieurs
années dans l’univers des musées. Pour
lui, la photo est la discipline qui permet
le mieux de fixer le hasard, un geste,
44
BordeauxQuartiers mars 2014
l’expression d’un visage, une émotion
pour les garder en mémoire. D’un
naturel curieux, Frédéric Guy pose
un regard sensible et bienveillant sur
le monde qui l’entoure. La simplicité
et la spontanéité sont ses atouts. Voilà
pourquoi il préfère aux éclairages de
studio, la lumière du jour qui est pour
lui la plus belle. Pour Frédéric Guy, tout
est sujet à reportage : la décoration
intérieure, l’architecture, le portrait,
une réunion de famille, la vie d’une
entreprise, un évènement artistique... il
a déjà travaillé pour plusieurs propriétés
viticoles et Alain Ducasse le sollicite
régulièrement pour mettre en valeur
ses établissements. Ce qu’il attend de
ses photos ? Qu’elles racontent une
histoire, c’est peut-être demain la vôtre.
ÔÔFrédéric Guy
06 38 52 35 40
www.fredericguy.com
[email protected]
BORDEAUXQUARTIERS
Caudéran
Les Jockers’ Attack ,
au Tremplin pour décrocher une médaille
MUSIQUE Le groupe rock
Jockers’ Attack défendait
les couleurs de Caudéran
lors de la finale du récent
Tremplin inter-quartiers.
Rencontre avec des
musiciens et musiciennes
talentueux.
Par Marie Blanchard
P
our monter le 15 février sur
la prestigieuse scène de
la Rock School Barbey, le
groupe de Caudéran avait
remporté de belle façon une épreuve
de sélection qui s’est tenue le 9 janvier
à la Pergola.
Ce soir là, la musique des Jockers’
Attack, inspirée du rock psychédélique
des années 70 a su convaincre le jury.
Quatre autres groupes de Caudéran,
tout aussi valeureux, rêvaient d’une
telle destinée : Bloom, Upheaval
Down, Premier Degré et Elvis Deputte.
À quelques jours près, le groupe
Jockers’ Attack aurait pu fêter son
premier anniversaire sur la scène de
la Rock School Barbey. Emmanuelle,
Leslie, Sylvain, Guillaume et Laurent
ont démarré leur collaboration
musicale en mars 2013.
Il n’y a toutefois pas eu de cerise sur le
gâteau puisque malgré une prestation
enlevée, bien accueillie par le public
de Barbey, le jury a préféré à Jokers’
Attack, le rap très inspiré de Keurspi
le groupe de Saint-Michel.
ÔÔUne belle expérience
Sylvain, chanteur et également
guitariste des Jockers’ Attack n’avait
aucune rancune après l’annonce des
résultats. Il avait même le sourire
scotché aux lèvres : « C’était une belle
expérience et un gros défi de jouer des
morceaux qui sont tout récents. Ce
tremplin nous a permis d’avoir un
retour intéressant du public et plus
de recul sur notre musique. En répét’,
désormais, on va mieux travailler notre
prise de son et l’impact qu’on peut avoir
sur le public ». Des huit groupes
présents ce soir-là, les Jockers’ Attack
auront eu le mérite d’apporter une
touche féminine qui sans eux aurait
manqué cruellement. Emmanuelle la
batteuse et Leslie la bassiste auront
été les seules musiciennes de cette
série de concerts ! Et pourtant,
Le groupe
de Caudéran
sélectionné
pour la finale
de la Rock
School Barbey
entend tirer
profit de sa
participation
à ce tremplin.
Des huit groupes présents
ce soir-là, les Jockers Attack
sont les seuls à apporter une
touche féminine.
outre la qualité de leur prestation,
les filles savent apporter au groupe
un équilibre parfait : « Avec elles,
le climat permet d’être plus apaisé,
reconnaît Sylvain. Les mecs entre
eux, dans un groupe, peuvent avoir
tendance à se tirer la bourre ». À bon
entendeur !...
ÔÔL’Auberge bordelaise
Le groupe Jockers’ Attack est à
l’initiative d’un projet associatif
destiné aux musiciens « sans
studio fixe ». Il s’agit de « l’Auberge
musicale ». Installée au 22 rue
Buhan, cette jolie cave aménagée et
insonorisée accueille les musiciens au
portefeuille léger : « Notre but était
de proposer un studio de répétition pas
trop cher. Pour 5€ l’heure, les groupes et
musiciens peuvent venir profiter de la
cave » explique Guillaume. Canapé,
cafetière, bouilloire et jolie déco, tout
est là pour répéter dans une ambiance
conviviale et confortable : « Tout le
monde est bienvenu. Le matin, il y a une
prof de chant qui vient, le soir, ce sont
des groupes de tout genre qui répètent.
Notre seule condition, c’est de respecter
les lieux » précise Emmanuelle. Pour
plus d’info, 06 38 23 75 52 et page
facebook de l’Auberge musicale.  Suite en page 46
mars 2014 BordeauxQuartiers
45
BORDEAUXQUARTIERS
Caudéran
Michel Jonasz,
paroles
de Président
Depuis plus de trente ans,
Michel Jonasz campe sur la scène
musicale française avec son swing
et sa voix de crooner. Président
du jury de la deuxième édition du
tremplin, il a pu jauger la scène
musicale bordelaise lors de la
finale du tremplin.
Que pensez-vous de la scène
musicale bordelaise de ce soir ?
C’est inégal mais il y a une bonne
énergie et de l’enthousiasme. C’est
ça qui me plaît. Mais ce qui me
frustre un peu, c’est que les groupes
chantent beaucoup en anglais et
je ne sais pas pourquoi. La langue
française s’adapte à tout pourtant :
à l’émotion, au rock’n’roll, au hardrock, c’est une langue très souple qui
swingue. Et puis je suis un peu de
l’ancienne école, quand j’écoute de la
musique, j’ai envie qu’on me raconte
des histoires !
Vous parliez d’inégalité, et
justement, c’est particulièrement
masculin ce soir. Avez-vous
remarqué que les deux seules filles
qui jouaient faisaient partie du
groupe Jockers’ Attack ?
Bien sûr ! J’ai trouvé que la
rythmique féminine était bonne.
Ce n’est pas la première fois que
j’entends des filles à la batterie et à la
basse, mais c’est rare. C’est une autre
énergie plus douce et plus subtile et
ça me plaît assez ça !
46
BordeauxQuartiers mars 2014
ÔÔLe Tremplin musical,
utile pour décoller
De la scène à la salle du conseil municipal,
Sarah Bromberg a su faire profiter la ville
de son expérience artistique notamment
par la mise en place du Tremplin musical
inter-quartiers dont c’était la deuxième
édition en ce début d’année.
Sarah Bromberg ne connaît pas que les
micros du conseil municipal et les beaux
lustres de l’hôtel de ville. Elle a longtemps
traîné sa silhouette sous les spotlights
des scènes parisiennes et chauffé sa voix
au micro des studios d’enregistrement.
Cette artiste a chanté avec Maxime le
Forestier sur l’album « Sol en Si », elle
a incarné Virginie dans une comédie
musicale de Jean-Jacques Debout, elle a
enregistré un album en tant qu’auteurcompositeur-interprète, bref, quand
elle parle musique, elle est en terrain
connu. Depuis 2008, elle est conseillère
municipale déléguée, Alain Juppé lui
ayant confiée la mission de développer
les pratiques amateurs et l’animation
culturelle de proximité durant son
mandat qui s’achève. L’élue a pris
son rôle à bras le corps, forte de son
expérience dans le milieu. La fête de la
musique avec les scènes professionnelles
réservées aux musiciens amateurs, c’est elle.
Le Tremplin musical inter-quartiers, c’est
elle aussi. Sarah Bromberg aime à faciliter
la rencontre entre artistes amateurs locaux
et professionnels de la musique: « Tous les
représentants de l’univers musical participent
au jury du Tremplin. Ainsi, les candidats
peuvent facilement aller à leur rencontre à
la fin de leurs prestations pour leur poser
toutes les questions qu’ils souhaitent. Le but
est vraiment de créer des passerelles entre les
professionnels et les amateurs ». Et grâce à ses
amis artistes et techniciens, Sarah Bromberg
a la possibilité de faire venir à Bordeaux
quelques pointures comme Michel Jonasz,
président du jury de l’édition 2014 ou encore
Marc Lumbroso éditeur et producteur du
label Remark qui a remporté cette année
le prix SACEM.
ÔÔTrois prix pour un tremplin
Outre ces rencontres, le but est bien
d’accompagner les musiciens dans leurs
premiers pas pour faciliter le décollage de
leur carrière. L’artiste-élue énumère alors
les trois prix mis en jeu : « Le gagnant du
Tremplin remporte un prix de 1 000€ offert
par la ville. Il peut être utilisé par le groupe,
pour renouveler son matériel ou pour la
location d’un studio. Il remporte également
une résidence à la Rock School Barbey et peut
ainsi se familiariser avec une salle de spectacle.
Il gagne la possibilité d’enregistrer un album
de 3-4 titres indispensable pour démarcher
les programmateurs. Le groupe vainqueur
est d’office programmé sur une scène de la fête
de la musique et enfin il participe à l’émission
live de France Bleu Gironde Live Aquitaine». Le Rocher de Palmer a, au cours de cette
soirée, élu son coup de cœur qui se verra
confier la première partie d’un groupe de
sa programmation.
Enfin, le Tremplin décerne également un
prix spécial décerné à l’artiste qui compose et
interprète la meilleure chanson en français
de la soirée : « Les groupes emploient en
grande majorité la langue anglaise dans leurs
compositions. Pour les inciter à chanter en
français, nous avons instauré cette année ce
prix spécial qui permettra au lauréat de ce
prix de repartir avec 500€ » explique Sarah
Bromberg.
La ville n’abandonne pas ces talents
rapidement : « Les trois finalistes de l’an dernier
ont été invités sur la scène des participiales où se
produisait ensuite Jacques Weber. Nous n’avons
raté aucune occasion de les programmer et de
les payer aussi! C’est aussi comme cela qu’ils
se professionnalisent le but étant de gagner sa
vie en jouant de la musique » précise celle qui
La règle du Tremplin
Le tremplin musical inter-quartiers existe
depuis 2013. Il fait concourir les meilleurs
groupes des huit quartiers de la ville
désignés suite à une soirée de sélection. Le
15 février se tenait la finale de ce tremplin
où les huit groupes représentatifs de leurs
quartiers interprétaient 4 titres devant
un jury d’experts présidé cette année par
Michel Jonasz.
continuera à s’investir dans l’organisation
du Tremplin mais sans l’écharpe tricolore.
Sarah Bromberg ne figure pas dans la liste
que conduit Alain Juppé aux municipales.
Interrogée pour connaître les raisons de
cette disparition, l’intéressée est restée très
évasive : « il y a plusieurs manières de mener
cette action, et pas nécessairement dans le cadre
d’un mandat d’élue » sans plus de précision.
Pour cette deuxième édition, les trois
prix en jeu ont été remportés par un seul
et même artiste : Keurspi, jeune rappeur
qui représentait avec ses musiciens le
quartier St Michel-Nansouty-St Genès.
L’énergie communicative de cette bande a
su enflammer le public de la Rock School
et toucher le cœur de tous les membres du
jury qui l’ont élu à l’unanimité. Un artiste
à suivre et à retrouver le 21 juin sur une des
scènes de la fête de la musique…
À quelques jours d’intervalle, sur une autre
scène, celles de Victoire de la Musique,
Stromae raflait lui aussi tous les titres en
jeu. Souhaitons à Keurspi de connaître le
même parcours.
bien, c’est chouette,
48 C’est
50 Kenavo
c’est chez Georgette
aux Sarasines !
Toutes les infos
de mon quartier :
BORDEAUXQUARTIERS
St-Augustin&Mouneyra
Coup de projecteur
sur le Ciné club de Saint Aug
CULTURE Saint Aug,
sa mairie, son église, son
café et son …. ciné club
de village, le Lacet. Plein
feux sur ces amoureux du
cinéma qui font partager
leur passion.
Q
uand Gaëlle se met
à parler cinéma,
difficile de l’arrêter.
Cette férue du 7ème
art, photographe de
formation, a décidé, il y a 4 ans, de
partager sa passion en montant un cinéclub. « J’ai un véritable amour du cinéma. Il
m’a toujours aidé à me construire, racontet-elle. Cette idée de ciné-club me trottait
dans la tête. En 2009, je disposait de temps
alors je me suis lancée ». Des amis se sont
greffés au projet et tout le monde a alors
mis la main à la pâte : « C’est devenu une
belle aventure humaine : l’une d’entre nous
a fait le site, une autre le logo, l’affiche
... On n’avait pas commencé que c’était
déjà très beau » raconte avec émotion
la présidente de cette association
prénommée « le ciné-club le lacet ;
L’équipe qui
cherche à
faire vivre le
Ciné club du
lacet.
un nom multi-sémantique qui a plu
à Gaëlle : « C’est le lacet de montagne, le
lacet pour attraper le spectateur et puis il y
a une idée de mouvement qui me plaît bien.
Je voulais casser cette image des ciné-clubs
où on ne regarde que des films en noir et
blanc entre connaisseurs ».
ÔÔRichesse des partages
Le Lacet se veut convivial et sans
prétention : « Tout le monde est
bienvenu, qu’on soit connaisseur ou pas.
On n’a peut-être pas la même culture
cinématographique mais on partage
 Suite en page 48
mars 2014 BordeauxQuartiers
47
BORDEAUXQUARTIERS
St-Augustin&Mouneyra
 Suite de la page 47
C’est bien, c’est chouette,
la même émotion lorsque les lumières
s’éteignent et que le projo commence à
ronfler, explique Gaëlle. Selon les films
que nous diffusons, les spectateurs vont
apporter au débat leur vision personnelle
alimentée par leur expérience. Par
exemple, poursuit-elle, lorsque nous
avons diffusé « la moindre des choses »,
un documentaire de Nicolas Philibert en
milieu psychiatrique nous avions invité
du personnel de l’hôpital Charles Perrens
et notamment des étudiants. Ils ont pu
apporter aux discussions une vision que
nous ne pouvions pas tous avoir n’étant
pas dans le métier. Et c’est ça la beauté
du ciné-club, c’est d’avoir plein de sons
de cloche différents qui vont enrichir les
discussions » conclut la présidente de
l’association qui peut se réjouir de la
réussite de son projet.
ÔÔLe lacet au cœur de St Aug
« Nous sommes une quarantaine à
chaque séance. Certains amènent de
quoi se restaurer comme ça, on peut
discuter du film le ventre plein après la
séance. » Une convivialité qui plaît
aux membres de l’association encore
plus nombreux aujourd’hui depuis
que les séances se déroulent dans la
nouvelle salle municipale de Saint
Augustin : « Depuis qu’on est ici, le cercle
des pionniers s’agrandit» remarque
Gaëlle. Le ciné-club a su faire son nid
dans le quartier notamment grâce
au partenariat avec la bibliothèque
qui propose à ses lecteurs des
ouvrages choisis en fonction des
films programmés. Ces derniers sont
selectionnés par Gaëlle qui fonctionne
aux coups de cœur : « Il peut s’agir de
film ou de documentaire, peu importe le
genre. Aussi, il ne s’agira pas forcément
du meilleur film du réalisateur. J’essaie
que la programmation reste éclectique ». Dernièrement, le Lacet a diffusé « la
vie est belle » de Franck Capra, le 12
mars, c’est « la vie est un roman »
d’Alain Resnais qui sera sur la toile…
de bien beaux titres pour un projet
qui ne manque pas de vie en effet !
Le ciné-club le lacet propose une
séance par mois, le mercredi à 19h30
dans la salle municipale de Saint
Augustin. L’adhésion à l’association
est de 6€, comptez ensuite 4€ par
séance. Plus d’infos sur le site : www.
lelacet.org
48
BordeauxQuartiers Décembre
mars 2014 2013
TRADITION Depuis 1971, Georgette Pailler tient la cave
centenaire « Arthur » du cours Galliéni. Quarante deux ans qu’elle
est la maman, l’amie, la confidente de tous ceux qui fréquentent
ce petit refuge citadin aux allures de décor à la Audiard.
«J
e n’ai jamais de souci et si j’en
ai, c’est pas pour en faire part
à mes clients » déclare haut
et fort Georgette Pailler !
C’est pour cela qu’ils viennent tous la voir,
sa bonne humeur communicative est le
meilleur des baumes pour cœurs brisés :
« Je viens ici depuis 1997. Quand j’ai divorcé,
je savais que je trouverais ici du réconfort.
On m’écoutait me plaindre et en repartant,
ça allait mieux » confie un client, la tasse
de café à la main. « Maintenant, j’habite
Cavignac, mais il m’arrive encore de venir à
la cave et Georgette me reconnaît comme si
j’étais venu la veille ! ».
Pour Georgette, ses clients, sa cave, c’est
toute sa vie. Elle a vu plusieurs générations
passer le pas de sa porte : « Mes clients
m’apportent tout. Je n’ai jamais pris de vacances
parce que je suis bien chez moi, explique-t-elle.
"Le soir, quand je dois fermer, je me dis, tiens !
déjà ! Avant, j’ouvrais même les dimanches.
Mais maintenant, je ferme ainsi que les jours
fériés. Et faut voir alors comme ils râlent mes
clients ! Mais faut bien que je me repose » !
Le jour où elle fermera boutique, Georgette
laissera beaucoup d'orphelins et de sans
abris.
BORDEAUXQUARTIERS
St-Augustin&Mouneyra
c’est chez Georgette
Mes clients m’apportent
tout. Je n’ai jamais pris de
vacances parce que je suis
bien chez moi.
Un habitué qui sirote son café
grimace quand elle parle de prendre
sa retraite. En riant elle lui répond :
« J’ai 78 ans quand même » ! rappellet-elle, mais il faut reconnaître qu’elle
ne les fait pas.
C’est peut-être aussi parce qu’elle
a gardé son âme d’enfant : «J’aime beaucoup les poupées ! Quand un
client en trouve une, il me la donne
et je la rhabille avec des vêtements
en laine que je tricote. J’en ai une
cinquantaine. » Quelques-unes
trônent dans l’enceinte du bistrot
entre les coupes gagnées par des
clients à des concours de pétanque,
des livres, des bouteilles d’eau de
Seltz, des cartes postales punaisées
ou encore des marionnettes. « Je garde
tout ! Je collectionne tout » précise
Madame Pailler !
ÔÔUn musée des souvenirs
Sa cave est un musée dont les étagères
sont remplis d’objets de toutes sortes.
Même la poussière qui recouvre
« toutes ces cochonneries » comme
elle les nomme affectueusement, fait
partie du décor. « Quand je suis arrivée
en 1971, il n’y avait rien sauf six verres et
trois bouteilles ! » raconte-t-elle. Depuis,
les étagères croulent sous les souvenirs :
« Quand les clients déménagent, ils me
donnent ce qui les encombrent, ils se
débarrassent ». Certains objets ont
une histoire touchante comme ces
marionnettes offertes par un client qui,
sentant sa fin proche, les a léguées à sa
caviste préférée pour qu’elle conserve
quelque chose de lui. Et parmi tout cela,
il y a bien sûr des cubis et des bouteilles
de vin car n’oublions pas que « Chez
Arthur », c’est avant tout une cave. « Je
me suis mise aux cubis il y a une petite
dizaine d’années. Mais avant, j’avais
des barriques. Et il fallait que je remue
le vin qui était dedans sur le tin » ! Elle
propose aujourd’hui du vin en vrac et
notamment un petit Côte du Roussillon
à un prix défiant toute concurrence : 1,80
euros le litre ! Au bar, la spécialité maison
c’est le Picon- bierre, amer à souhait.
A la saison, elle vend du bourru : « J’avais
un client qui venait m'en chercher 8 litres
par semaine », confie Madame Pailler !
Par contre, le Beaujolais nouveau, ce
n'est pas son truc. En tout cas, quoiqu’ils
boivent, les clients de Georgette ont
tous des histoires à lui raconter comme
cet ancien cascadeur qui vient tous les
jours depuis que « Jo » l’a soigné il y a 10
ans alors qu’il saignait du nez en passant
par là. Alors, résumons-nous, Georgette
c'est une maman, une confidente, une
garde-meuble, une infirmière et...
accessoirement une caviste. Si Arthur
est un Roi, Georgette est sa Reine.
Par Marie Blanchard
ÔÔ71 B Cours du Maréchal Gallieni 33000 Bordeaux
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mars 2014 BordeauxQuartiers
49
BORDEAUXQUARTIERS
St-Augustin&Mouneyra
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50
IX
O
H
C
E t de matières
G
R
L A eurs e
l
cou
de
BordeauxQuartiers mars 2014
Kenavo
aux Sarasines !
RESTAURATION Entre deux escapades au
pays Bigouden on peut entretenir son régime
crêpes-galettes, les Sarasines, c’est bon
comme là bas !
R
égine et Sarah, deux
amies de longue date,
partageaient depuis
longtemps le rêve de
monter un projet ensemble : « On
se disait qu’un jour, on enverrait
balader la hiérarchie et qu’on
monterait notre affaire» raconte
Régine. L’occasion s’est présentée il
y a deux ans quand cette dernière
a été victime d’un plan social
pendant que son acolyte arrivait
en fin de contrat. Il était donc
l’heure de se jeter à l’eau et elles ont
choisi la Bretagne pour ce virage
professionnel et amical : « Nous
sommes parties une semaine là-bas
pour nous former et monter ensuite
notre crêperie à Bordeaux, raconte
Sarah. Le cuisinier qui nous a formées
était vraiment sympa. D’ailleurs, il
viendra bientôt nous rendre visite.
On a choisi de mettre sa spécialité
sur notre carte : la galette Le Roïk à
base de pommes cuites, framboises et
beurre salé ». Et pourtant, les deux
PRATIQUE
Les sarasines,
158 rue Emile Combes
Ouvert tous les midis du lundi
au samedi, les mercredis aprèsmidi et les soirs du jeudi au
samedi
Rue Emile Combes à Bordeaux
amies bordelaises n’ont rien de
breton si ce n’est, désormais, le
savoir-faire en matière de crêpes et
de galettes : « On a fait le choix de ce
type de restauration car c’est familial
et convivial », deux qualificatifs
qui collent bien à ce quartier qui
manquait d’un point de chute pour
venir se restaurer le soir.
Régine et Sarah, amies depuis plus
de vingt ans, redécouvrent leur
amitié sous l’angle professionnel :
« Pour l’instant, tout va bien, on ne
s’est pas encore envoyé de crêpes à la
figure, annonce Régine en rigolant !
Nous sommes complémentaires : si
l’une panique en cuisine, l’autre vient
l’aider. Et nous nous connaissons
depuis assez longtemps pour
nous parler franchement en cas
de problème ». Sarah et Régine
souhaitait ouvrir un espace
de restauration accueillant et
convivial, mission accomplie
pour les deux amies à la complicité
affichée.
Menu du midi : 9.50€ la galette
complète, sa salade et la crêpe
à la confiture.
Crêpes au froment :
entre 2.50€ et 8€
Galettes au blé noir :
entre 4.80€ et 9.20€
own on ze corner,
à Sainte-Croix
52 Dencore
53 Tous
un talent à la pépinière
pour l’Escale du livre !
Toutes les infos
de mon quartier :
BORDEAUXQUARTIERS
Gare Saint-Jean
EURATLANTIQUE Après
l’annonce de la Caisse
d’épargne d’installer son
nouveau siège social dans
le quartier gare, c’est au
tour du Crédit Agricole
d’Aquitaine de vouloir quitter
le boulevard Wilson.
Mouvements de fonds
dans les banques
Par Sophie Breton
D
eux ans après l’annonce
de la Caisse d’Epargne
A q u i t a i n e Po i t o uCharentes (CEAPC)
d’amarrer son navire amiral quai de
Paludate dans le quartier Saint-Jean/
Belcier d’Euratlantique, c’est au tour
du Crédit Agricole d’Aquitaine de céder
aux sirènes du « Bordeaux nouvelle
définition » en jetant l’ancre aux
Bassins à flot, sur l’emblématique site
de l’usine Lesieur. Si son intention de
quitter son siège du boulevard Wilson,
désormais inadapté aux besoins du
Premier
rendu 3D du
futur siège
de la Caisse
d’Épargne
prévu dans le
programme
Euratlantique.
groupe, n’était plus un secret, l’annonce
faite fin janvier en a surpris plusieurs.
D’abord par le choix du secteur – les
Bassins à flot à la couleur « tertiaire »
nettement moins affirmée que le
quartier d’affaires Euratlantique qui renseigne bien sur la déclinaison
immobilière de la concurrence entre
banques. Ensuite par la rapidité de la
décision, qu’expliqueraient à la fois
l’urgence pour le groupe de se positionner
sur l’un des derniers sites stratégiques des
Bassins à flot et le besoin de rassurer en
interne ses équipes.
Une à une,
les banques
cèdent aux sirènes
du « Bordeaux
nouvelle
définition »
 Suite en page 52
mars 2014 BordeauxQuartiers
51
BORDEAUXQUARTIERS
Gare Saint-Jean
ÔÔTop départ à partir de 2016
Dévoilé dans un court communiqué de
presse, le projet en est pour l’instant au stade
d’ « étude de faisabilité approfondie », avec
une validation définitive au plus tard fin avril.
Peu de suspense toutefois, car nul ne serait
prêt à lâcher une telle pépite immobilière…
Regroupant dans moins de 4 ans les quelque
330 salariés du groupe, le nouveau siège devrait
disposer de 10 000 à 12 000 m², pour un coût
total d’environ 50 millions d’euros. A l’autre
extrémité du Port de la Lune, les contours
du futur siège de la CEAPC sont quant à eux
beaucoup plus nets. Formant avec la future
MECA (Maison de l’économie créative et de la
culture en Aquitaine) la façade d’Euratlantique
côté Garonne, le bâtiment réalisé par Bouygues
Immobilier et conçu par le cabinet parisien
Architecture Studio présentera des lignes
fluides et d’honorables mensurations :
11 500 m² de surface de plancher, 117 m de
long et 28 m de haut, soit R+7. C’est en 2016
qu’il ouvrira ses portes aux 450 employés,
aujourd’hui répartis sur les sites de Mériadeck
et Bordeaux-lac.
ÔÔSeconde vie
Qu’adviendra-t-il des sièges actuels ? Après
plus de 40 ans de bons et loyaux services
bancaires, ces immeubles devraient en finir
avec la vie de bureau. Racheté par la SAS
PRIMCE - qui regroupe 4 promoteurs et
investisseurs immobiliers aquitains (ALTAE,
Sefiso Atlantique, Aquitaine Invest et François
Ileret), le siège de la CEAPC à Mériadeck renaîtra
en 2017 dans la peau d’un hôtel 4 étoiles. Une
destinée qui semble être la mieux adaptée à la
spécificité architecturalede ce bâtiment de 1977,
signé Edmond Lay et salué par le Grand Prix
d’Architecture en 1984. Reste que 7 mois après
l’annonce du projet, il est difficile d’en savoir plus
sur les travaux, la future enseigne ou la capacité
d’accueil, la CEAPC ciblant sa communication
sur son nouveau siège. « On travaille d’arrachepied sur le sujet, assure Pierre Coumat, directeur
associé de PRIMCE et directeur général
d’ALTAE. Bénéficiant d’un fort attrait touristique,
Bordeaux a besoin d’une hôtellerie renouvelée à
l’horizon 2017, quand la LGV mettra la ville à 2
heures de Paris ». Boulevard Wilson, le Crédit
Agricole optera pour une vocation résidentielle
pour ses 13 000 m² construits en 1972. « C’est une
question de bon sens immobilier, avec un immeuble
d’un format important, qui date et qu’il faudrait
entièrement restructurer pour attirer un autre
preneur tertiaire, commente Patrice Dupouy,
directeur associé de Tourny-Meyer et président
de l’Observatoire de l’immobilier d’entreprise
de Bordeaux Métropole. Il reste à valider par
une étude technico-financière s’il faut garder la
tour et l’adapter ou bien la raser et reconstruire ».
Une question que se poseront bientôt d’autres
Un déménagement XXL,
avec près de 1 300 employés
sur 30 000 m²
grands groupes, à l’image de la Direction des
retraites et de la solidarité de la Caisse des Dépôts
au sujet de son établissement de BordeauxLac. Un déménagement XXL, avec près de
1 300 employés sur près de 30 000 m², pour
une destination qui devrait être annoncée d’ici
l’été. Ouverts depuis quelque temps, les paris
placent Saint-Jean/Belcier comme favori…
Du fil à retordre à la Pépinière.
ARTISANAT Hélène Boulet
était partie pour travailler
dans le domaine du tourisme.
Elle a finalement opté pour le
stylisme. Portrait d’une jeune
femme qui se lance l’aiguille et
les ciseaux aux poings.
«M
on père me réveillait
tous les samedis matins
avec les Creedence à
fond »…de quoi forger
une âme de fonceuse pour toute la vie ! Et
en effet, peu de temps après l’obtention de
son master de marketing et communication
touristique, Hélène Boulet n’a pas eu peur
d’effectuer un virage professionnel radical :
« J’avais obtenu un premier poste de pigiste pour
un guide touristique. C’est à cette époque que j’ai
commencé à me mettre à la couture. Je voulais
réaliser mes propres vêtements et là, ça a été un
gros coup de cœur ! Moi qui n’avais jamais eu de
passion particulière, je me suis mise à adorer la
couture» ! Pas très étonnant cela dit pour cette
petite-fille et arrière-petite-fille de couturière !
C’est à la Société philomathique (rue Abbé de
l’Epée) de Bordeaux qu’elle a commencé à suivre
une formation de styliste. « Là-bas, j’ai appris
toute la technique. Après, il ne me restait plus qu’à
m’exercer. Car c’est ça la couture : il faut faire,
défaire, refaire, explique la créatrice. C’est une
satisfaction immense de concevoir un modèle de A
à Z ! Mais à un moment, je me suis quand même
52
BordeauxQuartiers mars 2014
demandé ce que je faisais là. Est-ce que je n’étais
pas en train de faire une grosse bêtise ? » Hélène
n’a pas pour autant foncé tête baissée : « Je me
suis testée sur quelques salons de créateurs. Je me
souviens de ma première vente ! J’étais aux anges
et c’est là que je me suis dit qu’il fallait continuer ».
ÔÔLes choses sérieuses commencent
En janvier dernier, Hélène s’est installée à la
Pépinière éco-créative de la rue du Port : « Il
était devenu indispensable que j’ai un local. Lorsque
je cousais chez moi, je perdais beaucoup de temps
à sortir mes tissus, ranger mes machines... Coudre
prend énormément de place ! ». Outre le gain
de place, la styliste apprécie aussi la solidarité
qu’offre la pépinière : « On débute tous ici. Alors
on se comprend car on est dans la même galère !
Il y a un élan commun très stimulant » ! Depuis
qu’elle a son local, Hélène reconnaît que les
choses sérieuses commencent. Si elle n’est pas
à sa table de travail ou derrière sa machine à
coudre, elle peaufine son site Internet qu’elle
vient de lancer ou organise sa participation
à des salons de créateurs. Une partie de son
temps de travail est aussi consacrée à la recherche
de tissus : « Je travaille beaucoup avec des tissus
imprimés que je récupère sur des vide-greniers ou
dans les armoires de nos grands-mères ». Hélène
n’est pas résidente de la pépinière éco-créative
pour rien ! Rien ne se jette, tout se récupère et les
tissus retrouvent ainsi une deuxième vie sous les
mains expertes de la jeune créatrice qui trouve
l’inspiration dans les rues bordelaises : « Les filles
s’habillent vraiment bien ici! Je les observe dans la
rue, dans le tramway et elles m’inspirent » raconte la
styliste qui, pour le moment, consacre la majeure
partie de ses créations à la gent féminine dans
un style résolument « revival ». Peut-être encore
une influence de Creedence à qui Hélène rend
une forme d’hommage en appelant sa petite
entreprise : « Down on ze corner » inspiré d’un
titre phare du groupe. C’est clearwater.. de source
Marie Blanchard
ÔÔDown on ze corner
http://www.downonzecorner.com
[email protected]
Possibilité de visiter son show-room
sur RDV, à la pépinière éco créative,
11 rue du port à Bordeaux
06 89 77 39 56
BORDEAUXQUARTIERS
Gare Saint-Jean
ÔÔLe neuvième art
fait également escale
La bande dessinée connaîtra le même
sort notamment avec un BD-Concert,
expérience visuelle et sonore où les
planches d’Au vent mauvais de Rascal et
Thierry Murat seront mise en musique
par le groupe les Hyènes (groupe
bordelais qui réunit deux ex musiciens
de Noir Désir, Denis Barthe et JeanPaul Roy avec Kiki Graciet et Bertille
Fraisse). L’auteur du meilleur album
du dernier festival d’Angoulême, Alfred
de son prénom, aura carte blanche lors
de la prochaine escale et pourra jongler
entre lecture, musique, dessin en live
et projection pour faire partager son
univers avec le grand public.
ÔÔUne grande escale
pour les petits
Escale du livre,
une encre bien arrimée !
ÉVÈNEMENT Depuis
treize ans déjà, début avril,
les mots font une halte à
Bordeaux avec l’Escale du
livre. Ce festival très animé
contraste avec la solitude
inhérente exercices à la
lecture et à l’écriture en
Durant trois jours les mots,
les auteurs et leur publics
se bousculeront au cœur du
quartier Sainte Croix les 4,
5 et 6 avril prochains.
ÔÔLe rendez-vous
des littéraires
De grands noms de la littérature française
comme Tahar Ben Jelloun (prix Goncourt
en 1987) ou encore Christian Bobin
iront à la rencontre du public lors de
grands entretiens. Andreï Makine,
lauréat des prix Goncourt et Médicis
pour ne citer qu’eux, viendra évoquer
son dernier ouvrage Le pays du lieutenant
Schreiber, consacré à Jean-Claude ServanSchreiber dont on connaît plus l’illustre
famille que le parcours personnel de ce
combattant et résistant. L’Escale du Livre
provoquera aussi des rencontres entre
des auteurs aux sensibilités communes
comme Lola Lafon et Brigitte Giraud.
Le festival donnera aussi une autre
approche de la lecture en associant les
mots et la musique. Des auteurs liront
leurs propres ouvrages accompagnés de
musicien. Véronique Ovaldé se prêtera
à ce jeu par la lecture de son dernier
ouvrage La grâce des brigands que le
chanteur-auteur et compositeur Bertrand
Soulier accompagnera de ses partitions.
Les auteurs vont aussi se mettre en scène
par la lecture de leurs propres ouvrages
comme Arthur Dreyfus. Ce dernier a
abordé l’intime et délicat sujet de sa
propre sexualité dans son ouvrage intitulé
sobrement l’histoire de ma sexualité dont
il lira des extraits sans pudeur. Camille de
Toledo affrontera également son public par la lecture de son ouvrage Oublier,
trahir puis disparaître.
Le Quartier
Sainte-Croix va
vivre à l’heure
de la littérature
du 4 au 6 avril
avec le salon
l’Escale du
livre.
Les enfants entre 9 et 12 ans pourront
faire la connaissance de Bob le raté, un
malfrat malchanceux dont l’histoire sera
contée en lecture dessinée et projection
vidéo. Et pour les plus rebelles des cours
de récré, un rendez-vous incontournable
est prévu avec les lectures en musiques
des histoires malpolites d’Olivier Ka. La
drôle de plume de cet auteur jeunesse
saura faire rire les enfants mais peutêtre grincer des dents les parents à
cheval sur la morale. L’escale du livre
offrira, peut-être pour la dernière fois,
sa partie de Pictionnary géante devenue
emblématique de ce festival.
ÔÔUn prix des lecteurs
Pour sa 13ème édition, l’escale du livre
proposera, pour la première fois, son
prix des lecteurs. En partenariat avec
sept médiathèques de l’agglomération
bordelaise, ce prix récompensera un
des cinq auteurs sélectionnés par les
bibliothécaires. L’occasion sera alors
offerte aux lecteurs de découvrir
des écrivains contemporains
francophones comme Sorj Chalandon,
lauréat du Goncourt des lycéens 2013
avec son ouvrage le quatrième mur ou
encore Pierre Lemaître auteur de Au
revoir là-haut qui lui a valu le prix
Goncourt en 2013.
Quelques rendez vous :
Vendredi 4 avril : Entretien avec Jean Ziegler
Samedi 5 avril : Entretiens avec Tahar Ben Jelloun,
Christian Bobin et Andreï Makine, Grand débat avec
Sorj Chalandon
Dimanche 6 avril : Entretiens avec Erri de Luca
et Patrick Grainville.
Pour plus d’information : www.escaledulivre.com
mars 2014 BordeauxQuartiers
53
JEUX&LOISIRS
La politique à Bordeaux
MOTS-FLÉCHÉS Trouvez le « Maire mystère » !
?
ROULANT
>
SORTE
DE PIGEON
PERROQUET
ETANG
PATRONAGE
$
$
?
PALAIS
DE NOTRE
MAIRIE
COLORÂT
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VALEUR
REFUGE
$
1ER MAIRE
SOCIALISTE ?
DE NOTRE VILLE
1
2
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QUI NE CROIT
EN RIEN
CETTE
CHOSE LÀ
BOUTON
D’ADOLESCENT
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3
4
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6
7
CANDIDAT
POUR LES
MUNICIPALES
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PETIT FLEUVE
DU NORD
RAYON DE
LUMIÈRE
$
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$
$
LE STADE PORTE
SON NOM
SYMBOLE
DE L’INDICE
GLYCÉMIQUE
5
>
$
ARBUSTE
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CARESSANT
2
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BAIGNÉE
ROUTE
NATIONALE
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>
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LE «TANIN»
PAR CHEZ
NOUS
$
$
VÉLO
CLOUÉ AU LIT
RABAT
$
EXISTES
$
$
CHAUDE
SAISON
$
MAIRE
BORDELAIS
DE 1900 À 1904
8
ARTICLE
CONTRACTÉ
$
ASTIQUAI
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PEUPLE
UNE FORÊT
200
EN CHIFFRES
ROMAINS
HABITANT
MADAGASCAR
5
$
Par Christophe Leverd > Solutions sur www.bordeaux-quartiers.fr
$
$
SOLUTION
DONNÉE
CÉLLULAIRE
ÉTUI
8
>
$
$
SAUT
3
>
7
ARTICLE
ESPAGNOL
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DON
JEU CHINOIS
GREFFA
$
$
CEINTURE
JAPONAISE
ALLURE
DU CHEVAL
$
$
BIVOUAC
FÛT MAIRE
EN 1831
$
COU P
GAGNANT
ÉCOLE DE
L’ADMINISTRATION
DÉVÊTUE
IRIDIUM
6
ÉTIRÉ À
NOUVEAU
BRUT
$
$
FROTTAS
IDÉOGRAMME
CHINOIS
$
VIENNENT DE
ROUMANIE
$
>
$
$
$
HEUREUX
$
$
APPRIS
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HABITUEL
MAIRE ENTRE
1848 ET 1849
>
HERMÉTIQUES
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$
INTERJECTION
$
SERVICE
OBLIGATOIRE
$
UNIFIA
$
DÉPUTÉ
DE 1928 À 1932
$
POUR UNE
BONNE ACTION
IL EST TÊTU
$
>
ACTINIUM
AU LABO
GAMELLES
PRÉTENDANT
POUR LES
MUNICIPALES
$
ON Y GLISSE
L’ENVELOPPE
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1
4
&ST-SEURIN P.21 CŒUR DE VILLE P.27
BASTIDE P.9 CHARTRONS&BACALAN P.13 FONDAUDÈGE MOUNEYRA P.47 GARE ST-JEAN P.51
ST-AUGUSTIN&
ST-MICHEL&NANSOUTY P.39 CAUDÉRAN P.43
BORDEAUX
QUARTIERS
- N°3
MAGAZINE D'INFORMATION - GRATUIT - MARS 2013
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MUNICIPALES P.4
Juppé gagne
à être connu
54
7
P.12
P.13
CINÉMA P.2
ÉCONOMIEP.12
L’Utopia tire
Temps de cochon
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d’ala
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la sonn
pour le Port Aut
BordeauxQuartiers mars 2014
Market,
Parkings couverts : Parcub, Effia et Vinci Super & Hyper : Auchan Lac, Carrefour Le Café
118,
Le
Quick,
Do,
Mac
:
rants
Restau
Shop...
Casino
Spar,
Cocci Market, Simply Market,
nts Boulangeries :
Maritime, l’Ibaia, l’Alcazar, Le Grand Café, Café Opéra... et plus de 50 restaura
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plus
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Le 48, Les Pains d’Alfredo, La Ronde des Pains
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PORTES
PORTES OUVERTES
OUVERTES
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du
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12 au
au 14
14 mars
mars
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