Bulletin des médecins suisses Bollet tino dei medici svizzeri Schweizerische Är z tezeitung 679 Editorial Nouveau droit de la prescription FMH 6 82 Révision tarifaire – «nomen est omen» IPI 688 Un institut pour l’informatique au cabinet médical est-il vraiment nécessaire? Rencontre avec Alain Berset 717 «Nous voulons encourager la collaboration» «Et encore…» par Erhard Taverna 30. 4. 2014 18 Banques de données biologiques Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services 722 SOMMAIRE Editorial 679 Nouveau droit de la prescription Ursina Pally Hofmann STIZ 691 Vergiftungen in der Schweiz Hugo Kupferschmidt, Christine Rauber-Lüthy Informations sur les activités de conseil du Centre suisse Autres groupements et institutions FMH Thème 681 Le secret médical est intangible Michel Matter d’information toxicologique pour l’année 2012. De gra ves intoxications et des intoxications mortelles doivent malheureusement une nouvelle fois être signalées. Vous La mort brutale de la sociothérapeute genevoise Adeline trouverez dans cet article des informations détaillées sur M. a accru la pression sur le secret médical non seulement la fréquence des groupes de pathogènes et les taux en Suisse romande mais également dans toute la Suisse. d’intoxication. Courrier / Communications Questions tarifaires 682 Révision tarifaire – «nomen est omen» Christian Oeschger, Kerstin Schutz 695 Courrier au BMS La première Journée des dé légués tarifaires 2014 de la avril. Le point fort de la jour 697 Examens de spécialiste / Communications FMH s’est déroulée début née a été la révision en cours que les intervenants des dif FMH Services du TARMED. Découvrez ce férents groupes d’intérêt 698 Seminare / Séminaires pensent de l’intervention ta rifaire du Conseil fédéral. 699 Ihre Experten 684 Nouvelles du corps médical 700 Emplois et cabinets médicaux Organisations du corps médical Le Collège de médecine de premier recours a redéfini ses Point de vue 710 Stürzt der Tiers payant die Ärzte ins Verderben? Franz Marty L’auteur critique le fait que les spécialistes en politique CMPR 686 Le CMPR comme plateforme dans la prévention: prise de position Joel Cuénoud, Pierre Klauser, Johanna Sommer-Bühler Tribune tâches. Il axera désormais son activité sur trois priorités, professionnelle s’opposent au passage au Tiers payant dont la première est la prévention. parce qu’ils le considèrent comme une menace pour la base de données propre au corps médical et la valeur du point tarifaire. Au vu des changements structurels et IPI 688 L’Institut pour l’informatique au cabinet médical (IPI) est désormais mandaté par la FMH et opérationnel Gerhard Schilling, Urs Stoffel de l’introduction du dossier électronique du patient, ce modèle de facturation serait pourtant plus efficace et avantageux que le Tiers garant. Son directeur vient d’être nommé et en profite pour se présenter dans l’article suivant. Management 713 Umgangsformen mit der Unmöglichkeit Harald Tuckermann, Johannes Rüegg-Stürm, Matthias Mitterlechner mains des médecins et c’est pourquoi elle a créé l’IPI. La FMH veut que l’informatique médicale reste aux 689 Un Institut pour l’informatique au cabinet médical est-il vraiment nécessaire? Christian Peier Deuxième volet de la série d’articles consacrés à l’impossibilité de gérer un hôpital. Suite à la présentation du paradoxe du management hospitalier dans la der nière édition du BMS, il s’agit maintenant de montrer Pour répondre à la question qu’il pose, le nouveau di les possibilités concrètes qu’offre ce type de gestion. recteur de l’Institut pour l’informatique au cabinet mé L’accent est mis sur les décisions bilatérales et situation dical raconte une histoire qui ne parle pas des médecins nelles. mais d’une voiture. SOMMAIRE Horizons Et encore… Rencontre avec… 717 «Nous voulons encourager la collaboration» Daniel Lüthi Pour Daniel Lüthi, cette rencontre s’est révélée bien différente des autres, car son interlocuteur ne pouvait lui consacrer que 40 minutes au lieu de 2 heures et qu’aucune question d’ordre privé ne pouvait lui être - - posée. Mais qui donc a t il bien pu rencontrer? Alain Berset, pardi! 722 Banques de données biologiques Erhard Taverna - Vous êtes vous déjà rendus dans un réduit alpin, un centre Sous un autre angle 720 Questions autour des neurosciences et de leur pouvoir explicatif Jean Martin tiques se comportent ils? Ces deux attitudes s’annulent tique? Le photographe Yann Mingard l’a fait pour tenter de elles? Un rapport dialectique entre les deux est il possi fixer visuellement un univers rendu la plupart du temps in ble? Voici les questions auxquelles Adam Gopnik tente accessible et tenu à l’écart du public. Le fruit de son travail de répondre dans son article «Mindless – The new est exposé au Musée de la photographie de Winterthour. - - - chambre de congélation de couches de permagel arc - Comment les neuro enthousiastes et les neuro scep - de collecte de sperme, une banque de semence, voire une - neuro skeptics» que Jean Martin commente. Anna IMPRESSUM - - Chirurgie plastique, reconstructive et esthétique: PD Dr T. Fischer Dermatologie et vénéréologie: PD S. Lautenschlager Endocrinologie/diabétologie: Pr G. A. Spinas Gastro entérologie: PD Dr C. Mottet Génétique médicale: Dr D. Niedrist Gériatrie: Dr M. Conzelmann Gynécologie et obstétrique: Pr W. Holzgreve Hématologie: Dr M. Zoppi Infectiologie: Pr W. Zimmerli Médecine du travail: Dr C. Pletscher Médecine générale: Dr B. Kissling Médecine intensive: Dr C. Jenni Médecine interne: Dr W. Bauer Médecine légale: Pr T. Krompecher Médecine nucléaire: Pr J. Müller Médecine pharmaceutique: Dr P. Kleist Médecine physique et réadaptation: Dr M. Weber Médecine tropicale et médecine de voyages: PD Dr C. Hatz Néonatologie: Pr H. U. Bucher Neurochirurgie: Pr H. Landolt Neurologie: Pr H. Mattle Neuropédiatrie: Pr J. Lütschg Neuroradiologie: Pr W. Wichmann Oncologie: Pr B. Pestalozzi Ophtalmologie: Dr A. Franceschetti © 2014 by EMH Editions médicales suisses SA. Tous droits réservés. Toute reproduction d’article, y inclus électroniquement et la traduction, en totalité ou par extrait, est soumise à l’autorisation écrite des éditions. Paraît le mercredi ISSN 1661-5948 ISSN 1424-4012 (édition électronique) - - - Oto rhino laryngologie et chirurgie cervico faciale: Pr J. P. Guyot Pathologie: Pr G. Cathomas Pédiatrie: Dr R. Tabin Pharmacologie et toxicologie clinique: Dr M. Kondo Oestreicher Pneumologie: Pr T. Geiser Prévention et santé publique: Dr C. Junker Psychiatrie et psychothérapie: Dr G. Ebner Psychiatrie et psychothérapie d’enfants et d’adolescents: Dr R. Hotz Radiologie: Pr B. Marincek Radio oncologie: PD Dr Damien Weber Rhumatologie: Pr M. Seitz - - Délégués des sociétés de discipline médicale Allergologie et immunologie clinique: Pr A. Bircher Anesthésiologie: Pr T. Erb Angiologie: Pr B. Amann Vesti Cardiologie: Pr C. Seiler Chirurgie: Pr Dr L. Bühler Chirurgie cardiaque et vasculaire thoracique: Pr T. Carrel Chirurgie de la main: PD Dr L. Nagy Chirurgie maxillo faciale: Pr H. F. Zeilhofer Chirurgie orthopédique: PD Dr M. Zumstein Chirurgie pédiatrique: Dr M. Bittel Photo de couverture: Pp76/Dreamstime.com Abonnement annuel: CHF 320.–, porto en plus - Managing Editor Annette Eichholtz M.A. Marketing EMH Dr Karin Würz, responsable marketing et communication Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] Abonnements EMH EMH Editions médicales suisses SA Abonnements, Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 75, fax 061 467 85 76 Courriel: [email protected] Rédaction Droit Me Hanspeter Kuhn (FMH) Production Schwabe SA, Muttenz «Office de placement» FMH Consulting Services Office de placement Case postale 246, 6208 Oberkirch Tél. 041 925 00 77, fax 041 921 05 86 Courriel: [email protected] Internet: www.fmhjob.ch Abonnements Membres de la FMH FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 - Rédaction Economie lic. oec. Anna Sax, MHA Editeur FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 300, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Courriel: [email protected] Internet: www.fmh.ch «Offres et demandes d’emploi/ Immeubles/Divers» Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] - Rédaction Histoire médicale Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d. Adresse de la rédaction EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] Internet: www.bullmed.ch Annonces Publicité Dr Karin Würz Cheffe placement des annonces Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] Rédaction Ethique Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d. Prof. Dr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Secrétariat de rédaction Elisa Jaun - Rédaction Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Prof. Dr Samia Hurst Dr Jean Martin lic. oec. Anna Sax, MHA Dr Jürg Schlup (FMH) Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) FMH Le Conseil fédéral demande une amélioration du droit de la prescription et un délai de prescription de trente ans en cas de dommages corporels. Les fournisseurs de prestations seraient alors contraints de conserver les dossiers des patients pendant trente ans pour des raisons liées à la responsabilité civile. Cette solution serait-elle envisageable du point de vue pratique et de telles assurances-responsabilité civile seraient-elles encore abordables? La FMH a présenté à la commission parlementaire une proposition de solution pour les dommages différés. Dr Jürg Schlup, président de la FMH Nouveau droit de la prescription Il n’est pas encore certain que les assureurs proposent une couverture durant trente ans. Bien entendu, on ignore également les coûts d’une couverture d’assurance prolongée. Le défaut de telles assurances ou leur coût trop élevé risquent d’avoir de lourdes répercussions sur la fourniture des soins. Comme le montre l’exemple des Etats-Unis, un sous-approvisionnement en soins est probable lorsque les médecins n’ont plus avantage à exercer à titre indépendant compte tenu du montant trop élevé des primes d’assurance. Les patients sont eux aussi prétérités s’ils sont soignés par un médecin dépourvu de couverture d’assurance, car celui-ci ne répond que sur sa propre fortune. Des pertes financières seraient alors vraisemblables en cas de dommage important ou de pluralité L’actuel délai de dix ans est suffisant pour les traitements médicaux. La révision du droit de la prescription est en cours. Le projet de loi prévoit de soumettre les créances découlant de lésions corporelles ou de mort d’homme à une prescription de trente ans alors que celle-ci est à l’heure actuelle de dix ans pour autant que le traitement ait été dispensé par un médecin pratiquant à titre indépendant ou dans une institution ne tombant pas sous le coup d’une loi cantonale sur la respon sabilité. Pour certaines institutions, les cantons prévoient des délais de prescription plus courts. Les diverses réglementations cantonales demeureront applicables même en cas de révision du droit actuel, si bien que l’harmonisation du droit de la prescription souhaitée n’est pas possible. La diversité des législations est particulièrement choquante notamment en matière de remise de médicaments. En effet, alors que le médecin devrait à l’avenir répondre durant trente ans d’une faute commise dans le cadre de la médication, le délai de prescription applicable au fabricant du médicament concerné ne serait que de dix ans en vertu de la loi sur la responsabilité du fait des produits, à laquelle le fabricant est soumis et dont les règles ne devraient pas être modifiées. Le délai de prescription de trente ans prévu n’a de sens qu’en ce qui concerne les dommages qui, de manière avérée, ne surviennent qu’après dix ans. Certes, le projet actuel de révision ne prévoit pas de prolonger à trente ans l’obligation de conserver les dossiers des patients. Néanmoins, le médecin supportant le fardeau de la preuve en cas de procédure judiciaire portant sur un éventuel défaut d’information au patient devra à l’avenir conserver les dossiers médicaux jusqu’à l’échéance du délai de trente ans. C’est le seul moyen pour lui de disposer des preuves nécessaires si la question de l’information au patient devient litigieuse dans le cadre d’une procédure. Par ailleurs, tout assureur proposant une assurance-responsabilité civile durant trente ans prévoira une obligation contractuelle de conserver les dossiers des patients pendant une durée équivalente au délai de prescription. Une plus longue conservation des dossiers médicaux implique bien évidemment un surcroît de travail et de coûts à la charge des fournisseurs de prestations, sans compter les difficultés techniques liées à la lisibilité des données au terme de si nombreuses années. Editorial de lésés, car le médecin ne pourrait verser de dommages-intérêts, ou uniquement des dommages-intérêts partiels. Dès lors, à défaut de couverture d’assurance, il serait judicieux de conseiller aux héritiers de médecins de répudier la succession ou de l’accepter uniquement en cas de présentation d’un inventaire. La révision du droit de la prescription est actuellement examinée par la Commission des affaires juridiques du Conseil national. A l’occasion d’une audition, la FMH s’est mobilisée pour que le délai de trente ans ne soit pas applicable aux traitements médicaux. En effet, une prolongation du délai de prescription n’a de sens que pour les dommages qui n’apparaissent qu’après le délai de prescription de dix ans; jusqu’alors, les lésés ayant subi de tels dommages n’ont jamais pu faire valoir leurs créances. La Cour européenne des droits de l’homme a récemment jugé qu’un délai de prescription de dix ans pour de tels dommages différés viole la Convention européenne des droits de l’homme. En revanche, les traitements médicaux n’entraînent en principe pas de dommages différés, car la plupart des dommages surviennent immédiatement après le traitement ou dans les jours, semaines ou mois qui suivent. Ursina Pally Hofmann, docteure en droit, avocate, Service juridique Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 679 FMH Thème La pression exercée sur le secret médical augmente depuis plusieurs années. La mort brutale d’Adeline M., la sociothérapeute genevoise, a relancé et accentué le débat en Suisse romande et aussi maintenant dans toute la Suisse. L’exécutif genevois s’en prend au secret médical dans le seul but de dévier l’attention des dysfonctionnements administratifs pointés dans cette affaire. La FMH apporte son soutien aux médecins genevois dans leur engagement contre toute atteinte au secret médical. Dr Jürg Schlup, président de la FMH Le secret médical est intangible Michel Matter Président de l’Association des Médecins du canton de Genève (AMG) Correspondance: ma-matter[at]bluewin.ch Retombée de la mort d’Adeline dans le drame de la Pâquerette: le Conseil d’Etat a annoncé le 19 mars son intention de légiférer sur le secret médical dans le cadre strict de la dangerosité. Cette volonté fâche doublement. Sur le fond, le secret médical est intan gible et doit le rester. Dans la manière, ce projet de loi fâche également: à aucun moment, l’Association des Médecins du canton de Genève (AMG) n’a été consultée, ni même informée, par exemple le lundi 17 mars, lorsque ses représentants ont été reçus par le conseiller d’Etat Mauro Poggia, pour évoquer les possibilités de collaboration sur divers sujets de politique de la santé. Et que dire du silence imposé au Dr Hans Wolff, le responsable du nouveau Service de médecine et de psychiatrie pénitentiaires des HUG? Pour le médecin comme pour le politique, le but recherché est d’offrir plus de sécurité. Dans un cli mat émotionnel aisément compréhensible, le poli tique veut aujourd’hui donner une impression de totale maîtrise du dossier, et d’autant plus que cette affaire a révélé une faillite des procédures mises en place, à tous les niveaux. Tout a dysfonctionné, sans que le secret médical y soit pour quelque chose: à aucun moment, le rapport de l’ancien conseiller d’Etat Bernard Ziegler n’impute un rôle quelconque au secret médical dans la mort d’Adeline. Il faut bien comprendre que le respect du secret médical ajoute à la sécurité en ce sens qu’il crée la confiance qui per met la confidence, tandis que son affaiblissement ajouterait à l’insécurité. Faire croire à la population, par cette illusion de la totale maîtrise des choses, que tout savoir permet tra d’éviter un nouveau drame, est une méconnais sance de l’essence même du secret médical. Il ne peut y avoir de levée du secret que pour une information confidentielle particulière donnée dans la relation de confiance. Aucun médecin ne gardera pour lui une information obtenue dans la relation théra peutique qui pourrait mettre en danger autrui. Et entendre Me Mauro Poggia dire que «les médecins se cachent derrière le secret médical» (Léman Bleu, Genève à chaud, le mercredi 19 mars 2014) est in supportable. Nous avons, chacun d’entre nous, été éduqués et formés à cette notion de base de notre profession: la responsabilité. Nous sommes responsables de nos actes médicaux, de nos décisions thérapeutiques, de chacun de nos choix: assumer pleinement ses actes est la clé de notre profession. Nous ne sommes pas dans le plaire, ni dans l’illusion, nous sommes constamment dans la réalité du patient. Alors ce pro cès d’intention n’est pas le bon, car l’autorité ne peut décider d’ellemême de s’interposer dans la relation thérapeutique. Ce faisant, elle ne ferait qu’affaiblir le système. La gestion des sorties pénitentiaires n’est d’ailleurs pas du ressort du médecin thérapeute, mais bien de l’expert mandaté pour informer l’autorité. Le secret médical trouve sa base légale dans l’article 321 du Code pénal. Celleci est suffisam ment explicite pour qu’il n’y ait nul besoin de la compléter ou de la modifier: le médecin peut en tout temps demander à son patient ou à la commission compétente d’être délié du secret médical pour donner, à tel instant précis, un information obtenue dans la confidence, un avis médical ne valant que pour une situation actuelle et non pour l’éternité. Et si les circonstances l’imposent, le médecin sait prendre ses responsabilités: son but est la sécurité, pas la protection coûte que coûte du patient; en par ticulier, tout médecin d’institution pénitentiaire n’a de seule visée que la protection d’autrui. Encore une fois, l’affaiblissement du secret médical augmente l’insécurité. Alors pourquoi réinventer la roue, pour quoi vouloir affaiblir la relation thérapeutique? Si cet horrible drame de la Pâquerette a entraîné une émotion intense et compréhensible, il ne faut pas, sous couvert de plaire à la population, toucher au secret médical: c’est bien la perte de maîtrise de l’autorité qui est à l’origine du drame d’Adeline, pas le secret médical. Celuici doit rester intangible. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 681 FMH Questions tarifaires Journée des délégués tarifaires du 2 avril 2014 Révision tarifaire – «nomen est omen» La dixième édition de la Journée des délégués tarifaires a suscité un vif intérêt auprès des participants. Elle a porté essentiellement sur la révision en cours du tarif TARMED. Christian Oeschger, Kerstin Schutz FMH, division Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse Correspondance: FMH / division Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse Frohburgstrasse 15 CH-4600 Olten Tél. 031 359 12 30 Fax 031 359 12 38 tarife.ambulant[at]fmh.ch Le 2 avril 2014, le département Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse a eu le plaisir de saluer plus de cent participants à cette journée à Berne. Dans son introduction, le Dr Ernst Gähler, vice-président de la FMH, a récapitulé la situation tarifaire du secteur ambulatoire. Jean-François Steiert, conseiller national, a ensuite rappelé les intérêts des assurés/patients lorsqu’il s’agit de déterminer le prix des prestations remboursées par l’assurancemaladie. Avant que les participants n’approfondissent un thème particulier dans l’une des trois séances proposées en parallèle, le Dr Jürg Schlup, président de la FMH, s’est penché sur l’intervention tarifaire du Conseil fédéral dans un exposé intitulé «Divide et impera». Séance parallèle 1: Contrôles de l’économicité Cette séance consacrée aux travaux relatifs à l’efficacité, l’adéquation et l’économicité (EAE) a suscité un vif intérêt auprès des participants. Le Prof. U. Saxer (Dr en droit), le Dr A. Haefeli et P. Moline (Dr en sciences naturelles) ont passé en revue les questions de droit et de jurisprudence, les commissions paritaires de confiance et leur professionnalisation ainsi que les méthodes statistiques ANOVA et leur développement futur. Suite à ces exposés, les délégués tarifaires ont eu l’occasion de poser leurs questions sur les procédures EAE et donner leur avis concernant les travaux effectués par le groupe de travail EAE. Séance parallèle 2: Les données – Pertinence et enjeux du point de vue de la société SASIS SA Les données revêtent toujours plus d’importance dans le domaine tarifaire. Alors que les précédents ateliers s’étaient intéressés à la pertinence pour le corps médical de disposer de ses propres données et aux enjeux qui en découlent, cette séance a permis aux délégués tarifaires d’entendre le point de vue des assureurs-maladie. Hans-Peter Schönenberger, directeur de SASIS SA, a donné un aperçu complet des activités de son entreprise. Son exposé passionnant et la discussion qui s’en est suivie ont principalement porté sur les points suivants: les objectifs et enjeux des données statistiques des assureurs-maladie, l’importance des numéros RCC et C, des exemples concrets concernant le pool tarifaire et le pool de données, la qualité des données et leur fiabilité grâce à des données communes ou complémentaires. Séance parallèle 3: La révision tarifaire en pratique: tarification des prestations chirurgicales Où retrouver dans le tarif une phase de travail précise d’un protocole opératoire complexe? Après les explications du Dr Charlotte Meier Buenzli permettant de visualiser le protocole établi par l’équipe spécialisée en anesthésie opératoire, des petits groupes ont essayé de répondre à cette question sur la base d’exemples de cas concrets. Une chose est sûre: les processus ne sont pas les mêmes partout et, depuis l’entrée en vigueur du TARMED, ils ont évolué au fil Forte affluence à la Journée des délégués tarifaires. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 682 FMH Questions tarifaires du TARMED. Ceux-ci vont bon train et devraient être encore intensifiés en cours d’année. En effet, une équipe spécialisée a été constituée pour l’imagerie médicale dans le but d’actualiser les positions tarifaires de la radiologie ces prochains mois. Le Dr Tarzis Jung, membre du comité et délégué tarifaire de la Société suisse de radiologie (SGR-SSR), a décrypté les défis et les chances d’une révision du point de vue des radiologues. Divide et impera: le Dr Jürg Schlup, président de la FMH, analyse l’intervention tarifaire du Conseil fédéral. des dispositions légales. Dans ce contexte, les travaux de révision sont très importants en vue de reproduire les processus opératoires de manière appropriée dans le TARMED. En seconde partie de la séance, le Dr Michaël Papaloïzos a présenté le projet de révision concret du domaine de la chirurgie de la main et donné un bref compte rendu du travail pratique d’une équipe spécialisée. La prochaine Journée des délégués tarifaires aura lieu le mercredi 12 novembre 2014, hôtel Ador, Berne. Chances et risques de la révision tarifaire… Après la pause de midi, Roger Scherrer, chef de la division Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse et Christoph Schöni, chef de projet pour la révision du TARMED chez H+, ont dressé un état des lieux intermédiaire des travaux de révision Jean-François Steiert, conseiller national et le Dr Ernst Gähler, vice-président de la FMH. …et de la neutralité des coûts Dans son exposé attendu avec impatience par les délégués tarifaires, Oliver Peters, vice-directeur de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), a tout d’abord expliqué le rôle de la Confédération dans le domaine tarifaire avant d’aborder les exigences posées au tarif et les attentes de l’administration fédérale envers les partenaires tarifaires. Ses propos selon lesquels l’OFSP prône le maintien de la neutralité des coûts lors de la révision du TARMED ont suscité de vives réactions de l’auditoire et des discussions animées. Avant de passer à l’apéritif pour terminer cette Journée des délégués tarifaires, Ernst Gähler a résumé les principaux éléments de la journée et souligné encore une fois les points importants à ne pas perdre de vue lors de la révision du TARMED, par exemple la séparation stricte entre la structure tarifaire et la tarification (valeur du point). Le département Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse remercie tous les conférenciers et toutes les personnes présentes. Leur participation active a donné lieu à des discussions constructives. Vous trouverez de plus amples informations ainsi que toutes les présentations des exposés et des séances parallèles sur le site de la FMH. www.fmh.ch/fr/tarifs_ ambulatoires/journee_delegues-tarifaires.html Oliver Peters, vice-directeur de l’OFSP expose les attentes de la Confédération concernant la révision du TARMED. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 683 FMH Personalien Nouvelles du corps médical Todesfälle / Décès / Decessi Lucien Bornand (1922), † 30. 12. 2013, 3063 Ittigen René Christian Becher (1944), † 24. 3. 2014, Facharzt für Chirurgie, 3073 Gümligen Kaspar Berneis (1968), † 28. 3. 2014, Facharzt für Endokrinologie/Diabetologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8610 Uster Rita Schär (1925), † 1. 4. 2014, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, 3626 Hünibach Stefan Andreas Brauchli (1963), † 2. 4. 2014, Spécialiste en médecine du travail, 1004 Lausanne Martin Matter (1924), † 3. 4. 2014, Facharzt für Medizinische Onkologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8702 Zollikon Panayotis Vengos (1938), † 4. 4. 2014, Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, 1206 Genève Praxiseröffnung / Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici BE Elisabeth Renftle, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, Jurastrasse 37, 4900 Langenthal SG Daredschan Semionowna Messengiesser, Praktische Ärztin, Hohlweg 9, 8645 Jona Thomas Franz Georg Winter, Praktischer Arzt, Feldstrasse 11, 9425 Thal VD Antoni Juan-Torres, Médecin praticien, 21, ch. de Chantemerle, 1010 Lausanne Bertrand François Hue, Spécialiste en ophtalmologie, 5, avenue de Rumine, 1005 Lausanne ZH Ingo Stenger, Praktischer Arzt, Bahnhofplatz 15, 8021 Zürich 1 Aargauischer Ärzteverband Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärzteverband als ordentlich praktizierende Mitglieder haben sich angemeldet Thierry Carrel, 3006 Bern, Facharzt für Herzund thorakale Gefässchirurgie, Facharzt für Chirurgie, spez. Gefässchirurgie FMH, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Aarau per 1. Mai 2014 Heinz Schönhofen, 2502 Biel, Facharzt für Radiologie FMH, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Baden per 1. August 2014 Norbert Unland, I-20812 Limbiate, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Aarau per 1. April 2014 Diese Kandidaturen werden in Anwendung von Art. 5 der Statuten des Aargauischen Ärzteverbandes veröffentlicht. Einsprachen müssen innert 14 Tagen seit der Bekanntmachung schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzteverbandes eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet die Geschäftsleitung über Gesuch und allfällige Einsprachen. Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet: Nicole Albrecht, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin FMH, Schwarzenburgstrasse 293, 3098 Köniz Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 684 Nouvelles du corps médical Ärztegesellschaft des Kantons Luzern FMH Preise / Prix / Premi Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft haben sich gemeldet: Sektion Stadt Felix Kühn, Facharzt für Innere Medizin und Endokrinologie/Diabetologie FMH, ab 1. 8. 2014: Weggisgasse 40, 6004 Luzern Anja Chatterjee, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin und Kardiologie FMH, ab 1. 5. 2014: St. Anna-Strasse 32, 6006 Luzern Sektion Gäu Ruth Draths, Fachärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe FMH, ab 12.1.2015: Frauenpraxis Buchenhof, Praxis für Mädchen und Frauen, 6210 Sursee Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern Colorectal Cancer Research Scholar Award 2014 Die Colon Cancer Challenge Foundation hat am diesjährigen 67. Jahreskongress der Society of Surgical Oncology (SSO) die Arbeit des jungen Chirurgen Dr. med. Benjamin Weixler «Isolated Tumor Cells are a Negative Prognostic Factor for Disease-free and Overall Survival in Stage I & II Colon Cancer Patients: A Propensity Score Analysis» (Autoren: Benjamin Weixler, René Warschkow, Ueli Güller, Andreas Zettl, Urs von Holzen, Bruno M. Schmied, Carsten T. Viehl und Markus Zuber) mit dem Colorectal Cancer Research Scholar Award 2014 ausgezeichnet. Dieser Preis anerkennt hervorragende Leistungen im Bereich der molekularbiologischen Forschung bei Patienten mit kolorektalen Karzinomen und zeichnet jährlich die beste am SSO Kongress eingegebene Forschungsarbeit aus. Der Colorectal Cancer Research Scholar Award wurde zum vierten Mal verliehen und geht das erste Mal an eine Forschungsgruppe ausserhalb der USA. Arthur Steindler Award Ärztegesellschaft Thurgau Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau haben sich gemeldet: Henning Steen, Fichtenstrasse 4, D-78315 Radolfzell, Facharzt für Kardiologie Prof. Christian Gerber, Ärztlicher Direktor und Schulterspezialist der Uniklinik Balgrist und Ordinarius für Orthopädie der Universität Zürich, wurde eine ausserordentliche Ehrung zuerkannt: Er durfte im März 2014 an der gemeinsamen Jahrestagung der Orthopaedic Research Society (ORS) und der American Academy of Orthopaedic Surgeons (AAOS) den Arthur Steindler Award 2014 in New Orleans entgegennehmen. Der Arthur Steindler Award wird nur alle zwei Jahre an einen Wissenschaftler und/oder Arzt vergeben, der die Medizin weltweit substantiell beeinflusst und weiter gebracht hat. Prof. Christian Gerber erhielt den Arthur Steindler Award für seine gesammelten wissenschaftlichen und intellektuellen Beiträge im Bereich der Schulter sowie für sein konsequentes Bestreben, diese Erkenntnisse zum Nutzen der Patienten in der Klinik umzusetzen. Sujets d’actualité du forum Venez débattre avec nous! Dans la rubrique forum, nous présentons régulièrement des sujets d’actualité politique, économique et scientifique ayant trait au système de santé. Donnez votre avis ou commentez les affirmations de vos confrères. Pour accéder au forum: www.bullmed.ch/forum/ Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 685 CMPR O R G A N I S AT I O N E S ND D U ECROÄRRPZSTM E SECDHI C AA FT L Le CMPR comme plateforme dans la prévention: prise de position Joel Cuénod a, Pierre Klauser b, Johanna Sommer-Bühler c Pour le Conseil de fondation du CMPR a Spécialiste médecine interne générale, Bâle Le CMPR (Collège de médecine de premier recours) a redéfini ses tâches dans le contexte de la répartition des rôles entre les diverses instances impliquées dans la médecine de premier recours (les sociétés de discipline SSMI, SSMG et SSP, les 5 facultés de médecines avec leurs instituts de médecine de premiers recours, l’académie des sciences médicales, et Médecins de famille et de l’enfance MFE) [1]. – – Les intervenants de MPR doivent disposer d’outils reconnus et validés comme aide à la décision, aide à l’information du patient (documentation illustrée à fournir au patient), aide au calcul du risque, aide à la décision partagée, etc.). Des références/recommandations et normes suisses doivent être développées pour la prévention. b Spécialiste pédiatrie, Genève c Spécialiste médecine interne générale, Vésenaz «Le CMPR a un rôle actif de plateforme dans la coordination, et dans la mise en œuvre de projets et de formations.» Le CMPR, par la variété de ses membres, est la plateforme idéale pour identifier les sujets de préoccupation de la médecine de premier recours et proposer des solutions, dont le côté opérationnel incombe ensuite soit aux instances partenaires, soit au CMPR s’il s’agit de projets qu’il réalise sur mandat de ses membres. Le CMPR a donc un rôle actif de plateforme dans la coordination, et dans la mise en œuvre de projets et de formations. Dans le domaine de la prévention c’est notamment grâce à son projet pionnier de coaching santé CMPR, produit-phare ces dernières années, qui est sorti maintenant de sa phase pilote et dont le CMPR s’attelle à la diffusion [2]. Le CMPR remplit ainsi un rôle spécifique de lien entre la santé publique et la médecine individuelle. Lors des séances d’automne 2013 le conseil de fondation du CMPR a commencé un processus-plateforme, et il a défini trois axes faisant partie intégrante de la médecine de premier recours: 1) La prévention 2) L’éducation thérapeutique des patients (pour leur propre gestion de leur santé ou de leur maladie chronique; «empowerment») 3) Le lien entre les programmes de santé publique et les individus Correspondance: Collège de Médecine de Premier Recours Landhausweg 26 CH-3007 Berne Tél. 031 370 06 70 Fax 031 370 06 79 khm[at]hin.ch www.kollegium.ch Dans un premier temps, le CMPR s’occupe de la prévention et définit besoins et actions nécessaires dans les domaines de la pratique médicale, de l’enseignement, de la recherche et de la politique de santé. Pratique médicale – Les intervenants de médecine de premier recours doivent maitriser des outils de communication spécifiques à la prévention. – Dans le but de développer l’interprofessionnalisation, les rôles des différents partenaires doivent être définis. Enseignement Formation des professions médicales – La formation professionnelle doit intégrer l’enseignement des outils précités, nécessaires à la pratique (communication, utilisation d’outils, etc.). – Les normes et recommandations suisses doivent être enseignées de façon uniformisée à travers le pays et les différentes professions médicales. – Le partenariat avec les instances politiques ou sociales doit être encouragé. Auprès de la population – La population doit être informée et éduquée sur les éléments de la prévention générale (hygiène de vie, programmes vaccinaux, programmes de dépistage et traitements précoces) et sur les rôles respectifs des différents professionnels de la santé. – Cette démarche doit débuter dans la scolarité obligatoire. Recherche – La recherche en MPR doit fournir les éléments probants pour définir – les normes suisses, – les recommandations suisses de pratique en prévention, – les méthodes efficaces de diffusion et de mise en pratique (éducation thérapeutique du pa- Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 686 O R G A N I S AT I O N S D U C O R P S M E D I C A L CMPR – tient, entretien motivationnel, outils informatiques, etc.). Des études de coût-efficacité des actions de prévention doivent être conduites (pour soutenir l’argumentation clinique, pour renforcer la motivation des acteurs et en justifier la rémunération). «Le remboursement de la prévention doit être intégré dans le catalogue des prestations obligatoires.» – – Le remboursement de la prévention doit être intégré dans le catalogue des prestations obligatoires. L’aspect éthique de la prévention doit être présent dans les réflexions politiques. En tant que plateforme, le CMPR attend de ses différents partenaires qu’ils s’impliquent pour le choix, le développement et la coordination de ces projets de prévention afin d’améliorer le niveau de santé de la population suisse. Références Politique de santé – Comme la prévention doit être un projet de société, la médecine de premier recours doit obtenir la collaboration de la société civile pour le développement et l’application de la prévention (communes, écoles, etc.). 1 Klauser P, Grüninger U. Quel avenir pour le CMPR? PrimaryCare 2013;13(12):209. 2 Neuner-Jehle S, Schmid M, Grüninger U. The «Health Coaching» programme: a new patient-centred and visually supported approach for health behaviour change in pri mary care. BMC Family Practice 2013;14(100): www.biomedcentral.com/ 1471-2296/14/100. Vous qui lisez une revue des Editions médicales suisses, n les Editions médicales suisses sont une coopération entre la Fédération des médecins suisses (FMH) et la plus ancienne maison d’édition et imprimerie au monde (les Editions Schwabe, fondées en 1488)? n que les EMH sont les éditions de pointe en Suisse dans le domaine des journaux médicaux, avec dix revues spécialisées, des articles paraissant intégralement en ligne et un choix de livres de plus en plus large? n que toutes les revues paraissant aux EMH sont les organes officiels de publication des sociétés médicales correspondantes? Aux EMH, les articles sont publiés par des médecins pour des médecins. Des comités de rédaction indépendants constitués de spécialistes réputés assurent la qualité et l’actualité des articles qui couvrent toutes les disciplines médicales. Le choix des thèmes reflète les intérêts divers des médecins et des sociétés médicales et ne se concentre pas sur les aspects commerciaux. Si vous souhaitez en savoir plus sur les EMH, vous trouverez plus d’informations sous www.emh.ch. Vous y trouverez également les revues publiées en ligne et des outils pratiques pour vos recherches d’articles. Nous sommes à votre disposition pour répondre personnellement à vos questions: EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8 CH-4132 Muttenz Marketing et communication Tél. +41 (0)61 467 85 06 / Fax +41 (0)61 467 85 56 [email protected] EMH Editions médicales suisses – des publications à la pointe de la médecine Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 www.emh.ch [email protected] saviez-vous que ... 687 IPI O R G A N I S AT I O N S D U C O R P S M E D I C A L L’Institut pour l’informatique au cabinet médical (IPI) est désormais mandaté par la FMH et opérationnel Gerhard Schilling a, Urs Stoffel b a Président de l’IPI b Membre du Comité central de la FMH, département eHealth Sur la base de la décision de la Chambre médicale, en date du 3 octobre 2013, la FMH et l’Institut pour l’informatique au cabinet médical ont signé un contrat de prestation en février 2014. Ainsi, l’IPI est mandaté par la FMH pour la concrétisation de l’informatique et la documentation électronique dans les cabinets médicaux (dossier électronique du patient DeP). Ce contrat de prestation couvre la conclusion de projets concrets, définis par des étapes mesurables et confiés à la surveillance d’un comité de pilotage commun. Outre l’important travail de fond, les prestations de services doivent être de plus en plus étoffées pour tous les membres de la FMH. Un compte rendu sera présenté lors de la réunion de la Chambre médicale en automne 2014. Depuis le 1er mars 2014, l’IPI est donc opérationnel et a engagé un secrétaire général à temps plein. En juin 2012, l’Institut pour l’informatique au cabinet médical (IPI) a été créé pour faire le lien et coordonner connaissances médicales et savoir technique [1]. La FMH a elle aussi reconnu qu’il était extrêmement important que le milieu médical conserve le contrôle du secteur de l’informatique au cabinet médical et que le savoir-faire disponible soit centralisé [2]. Après l’accord de la Chambre médicale du 3 octobre 2013 concernant ces projets et portant sur une contribution spéciale soumise à condition, une coopération fructueuse a permis, en février 2014, la signature d’un contrat de prestation détaillé entre la FMH et l’IPI. Ce document régit les responsabilités, la coopération et la mise en œuvre de projets concrets. L’IPI est actuellement en train de se structurer, de renforcer sa professionnalisation et de développer les contacts existants avec tous les acteurs «La FMH a reconnu qu’il était extrêmement important que le milieu médical conserve le contrôle du secteur de l’informatique au cabinet médical.» Correspondance: Dr Gerhard Schilling Chlini Schanz 42 CH-8260 Stein am Rhein Tél. 052 741 36 26 La cybersanté (eHealth) et la documentation électronique sont de plus en plus importantes dans le secteur de la santé. Des systèmes informatiques adaptés aux médecins et compatibles avec les cabinets médicaux sont indispensables à une coopération interprofessionnelle et à un échange de données au sein du corps médical. Dans la stratégie «Santé2020» de la Confédération, la cybersanté (eHealth) n’est rien moins que la deuxième priorité. Malheureusement, les principales conditions de base ne sont pas encore réunies pour que l’échange de données fonctionne dans le secteur de la santé. Beaucoup de programmes informatiques restent isolés et incompatibles les uns avec les autres. Pour la plupart, ils ont été programmés par des informaticiens qui n’ont bien sûr aucune connaissance pratique de l’activité de nos cabinets médicaux et leur fonctionnement quotidien n’est pas optimal. Sans compter qu’en général, les médecins ne sont pas aptes à évaluer l’adéquation des solutions informatiques et qu’ils dépendent d’un conseil neutre. déterminants de la cybersanté. Le 1er mars 2014, le Dr Christian Peier, qui connaît parfaitement le métier, a été engagé comme secrétaire général à plein temps (voir article séparé). La FMH et l’IPI, ainsi que les partenaires fondateurs, l’association MFE (Médecins de Famille Suisse), la Conférence des sociétés cantonales de médecine (CCM) et l’Institut de médecine de famille de l’université de Zurich (IHAMZ) sont persuadés que cette étape peut contribuer à une évolution de la cybersanté judicieuse et adaptée au cabinet médical, bénéficiant à tout le corps médical mais aussi aux patients. Références 1 Schilling G, Bhend H. L’Institut d’informatique au cabinet médical a été créé. PrimaryCare. 2012; 12(13):237. 2 Schilling G, Bhend H. L’Institut pour l’informatique au cabinet médical répond à un urgent besoin. Bull Méd Suisses. 2013; 94(39):1473. gerhard.schilling[at]hin.ch Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 688 IPI O R G A N I S AT I O N S D U C O R P S M E D I C A L Un Institut pour l’informatique au cabinet médical est-il vraiment nécessaire? Christian Peier Secrétaire général de l’IPI Notre secrétaire général de l’IPI: le Dr Christian Peier Comme indiqué dans l’ar ticle précédent sur le man dat que la FMH a confié à l’Institut pour l’informatique au cabinet médical (IPI) concernant l’informatique dans les cabinets médicaux, le 1er mars 2014, l’IPI a nommé un secrétaire général à plein temps. Nous sommes ravis d’avoir trouvé, en la personne du Dr Christian Peier (1973) un expert extrêmement compétent, engagé et on ne peut plus au fait de la question. L’épouse du Dr Christian Peier est médecin et ils ont deux enfants scolarisés. Après ses études de méde cine à l’université de Berne, Christian Peier s’est très vite découvert un intérêt complémentaire pour l’in formatique, dont il a fait son métier. Il a exercé deux ans dans une entreprise du domaine des techno logies médicales, avant de fonder une entreprise leader dans les logiciels et le DeP en cabinet médical, avec un informaticien, en 2003. Pendant 10 ans, il a Correspondance: Dr Christian Peier IPI – Institut pour l’informatique au cabinet médical c/o Médecins de famille Suisse Effingerstrasse 54 Case postale 6052 CH-3001 Berne c.peier[at]praxisinformatik.ch Un Institut pour l’informatique au cabinet médical est-il vraiment nécessaire? C’est une bonne question! Avant d’y répondre, je voudrais vous raconter une histoire. Nous l’avons inventée, moi et un bon ami, également expert de la branche, alors que nous imaginions qu’au lieu de vendre des logiciels, les sociétés de service et de conseil en informatique vendaient (de la même façon) des voitures. «Une famille se rend dans un garage pour acheter une nouvelle voiture. Ils recherchent un véhicule fiable, avec un certain confort, pas une Ferrari mais quelque chose d’un peu plus élaboré qu’une Dacia. Sécurité et qualité sont deux critères importants pour eux. Le vendeur spécialisé se renseigne sur leurs besoins et leurs souhaits, pour pouvoir leur vendre le véhicule le plus approprié. Il leur montre plusieurs images et énumère les fonctionnalités envisageables. Ils parlent entre autres de «Lane Assist» (assistant de changement de file), d’«assistant de freinage pour le freinage d’urgence», de la fonction «ECO PRO Route» et du «radar de régulation de distance». Sans occupé dans cette société les fonctions de membre de la direction générale, de chef de projet et de res ponsable CustomerCare pour le conseil aux cabinets médicaux. En tant membre du groupe eHealth (eCH) jusqu’en 2009, représentant de la branche informatique au Conseil consultatif de l’IFAS (salon spécialisé du marché de la santé), et surtout en tant que membre de l’association des spécialistes suisses pour l’infor matique médicale VSFM (association de fabricants de logiciels) jusqu’en 2013, il connaît parfaitement la branche et est en réseau avec tous les acteurs déter minants de la cybersanté. Grâce à cette combinaison rare et exceptionnelle de connaissances médicales et d’expertise informatique, Christian Peier est en fait prédestiné à ce poste de secrétaire général de l’IPI. Le noyau de l’équipe de l’IPI vient de tenir une in tense réunion à huis clos et a révélé une équipe ex trêmement engagée et «dévouée». Nous souhaitons à Christian Peier beaucoup de succès et de satisfac tion dans cette passionnante mission. Dans l’article ciaprès, le secrétaire général de l’IPI présente sa conception des choses. Gerhard Schilling, président de l’IPI oublier les fonctions «Stop & Go», «Park Assist», «Kessy» (contrôle sans clé) et le «système de freinage d’urgence BAS Plus avec assistance carrefour». Certains concepts sont totalement nouveaux pour le couple, ou restent assez flous. La question est de savoir s’ils ont vraiment besoin des dernières fonctions à la pointe de la technologie. Grâce à la patience du conseiller spécialisé, les critères de choix de la nouvelle voiture sont finalement fixés. Ils se rendent ensemble dans le hall d’exposition et examinent un véhicule pouvant correspondre. Un peu déconcerté, le père déclare en voyant la voiture: «Sur le principe elle me plaît. Mais il n’y a pas de roues! Elle est en état de marche?» «Bien entendu», répond le vendeur, «nous nous ferons un plaisir de vous les monter avant la livraison, en extra, avec de nouvelles jantes 18» et de nouveaux pneus.» Le professionnel entraîne la famille à l’arrière de la voiture, ouvre le toit du coffre et s’enthousiasme: «Regardez la taille de cet espace, et ce très ingénieux système de maintien des bagages!» «Mais le coffre est trop petit pour notre poussette», estime la mère. Le vendeur sourit et déclare, très décontracté: «Vous en avez Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 689 O R G A N I S AT I O N S D U C O R P S M E D I C A L IPI objectif de discréditer qui que ce soit avec cette histoire. Au contraire: des outils et des fonctionnalités excellentes, voire exceptionnelles, sont déjà disponibles. Malheureusement, elles existent souvent sous forme de solutions isolées et ne sont pas intégrées aux logiciels existants (ou pas suffisamment). De plus, il manque des règles et des normes pour l’échange de données. En tant que médecin se pose pour moi la question de l’efficacité, de l’adéquation et de la rentabilité des fonctions. Tout comme pour le système tarifaire, cette problématique doit être examinée pour la cybersanté. L’utilité pour les patients et les prestataires doit être au premier plan. Estce vraiment ce à quoi ressemble la voiture de rêve? vraiment besoin? Ma femme et moi nous n’en voyons pas la nécessité! Ou alors, vous la coincez sur le siège arrière. Il y a de la place et je suis sûr que vous vous y habituerez très vite. Je connais déjà beaucoup de clients qui font comme ça.» L’homme s’assied au volant. Il examine avec jubilation les multiples boutons et voyants. Parmi eux, il y en a beaucoup qu’il n’a encore jamais vus et dont il ne peut que deviner les fonctions. Au bout d’un certain temps, la mère demande: «Où est le rétroviseur?» Le vendeur confirme: «Bien vu. Nous avons mis au point un nouveau système qui projette la situation de l’arrière du véhicule sur un écran. Cette fonction sera bientôt disponible. Pour le moment, il faut vous passer de rétroviseur. Mais ce n’est pas grave puisque vous conduisez essentiellement en marche avant. Et puis comme ça, la nuit vous ne serez pas aveuglés par les voitures.» Il complète en expliquant que les nouveaux capteurs fournissent une assistance sonore pour se garer. Cette fonction plaît beaucoup aux clients. Finalement, le vendeur parvient à convaincre la famille d’opter pour le véhicule en question. Ils remplissent les formalités pour le contrat et discutent en détail de l’installation des nouvelles fonctions, de la livraison et du plan d’entretien obligatoire. Le contrat est conclu et le couple le signe avec enthousiasme.» Toutes ces fonctions extraordinaires, j’en ai vraiment besoin? Est-ce qu’il ne manque pas quelque chose? En lisant, vous avez fait le parallèle avec l’informatique au cabinet médical? Vous n’avez peut-être pas compris tout ce que le conseiller a voulu vous persuader de prendre à force de boniment, tandis que certaines fonctions quotidiennes essentielles pour vous sont absentes du produit? Je n’ai pas pour Ensemble vers un même objectif Mes nombreuses années d’expérience ont montré que le développement de nouvelles fonctions n’était possible que si l’on comprenait l’activité médicale et les procédures des cabinets médicaux. Ce sont les médecins qui travaillent au quotidien avec ces systèmes et qui savent le mieux ce qui est nécessaire. On ne peut développer des outils nouveaux et géniaux qui sont inutiles et inadaptés au quotidien. Et on ne peut appliquer partout des projets chers et isolés qui finiront par disparaître faute de demande. Nous avons besoin d’un cadre, d’un objectif commun. Et de coopération. Dans mes fonctions à l’Institut pour l’informatique au cabinet médical, je me bats pour que le travail avec les outils informatiques gagne en simplicité et en efficacité. Cela doit être un plaisir et les prestataires doivent pouvoir se concentrer davantage sur leurs patients. Ils doivent aussi être soutenus par de bons outils et avoir une meilleure connaissance de l’informatique. Beaucoup ne sont pas encore passés de la version papier du dossier médical à la version électronique. En aucun cas cette transition ne doit être sous-estimée. Avec l’IPI, je peux apporter le soutien précieux de mon expérience. Invitation à coopérer J’estime que ma mission consiste à formuler vos besoins de façon structurée, à les expliquer et à les défendre auprès de la branche informatique et des milieux politiques. Je n’y arriverai pas tout seul. J’ai besoin de votre aide. C’est pourquoi je vous invite à participer activement à la configuration de l’avenir. Faites-moi part de vos réactions! Adressez-moi vos souhaits et vos suggestions, mais aussi vos soucis, vos questions et vos motifs d’exaspération. A l’IPI, nous examinerons et centraliserons toutes ces idées afin d’en débattre avec les fabricants de logiciels. Si tous les intéressés, médecins, patients, branche informatique et milieux politiques, agissent de concert, nous développerons l’un des meilleurs systèmes de cybersanté du monde. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 690 AUTRES GROUPEMENT S ET INS TITUTIONS STIZ Zur Beratungstätigkeit 2012 des Schweizerischen Toxikologischen Informationszentrums Vergiftungen in der Schweiz Korrespondenzadresse: Dr. med. H. Kupferschmidt, MBA-HSG STIZ Zürich Freiestrasse 16 CH-8032 Zürich Tel. 044 251 66 66 Fax 044 252 88 33 hkupferschmidt[at]toxi.ch Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 Schwere und tödliche Vergiftungen in der Schweiz 2012 Von 238 schweren [1] Vergiftungen mit Medikamenten (davon 5 Kinder) ereigneten sich 192 mit Mitteln für das Nervensystem, im wesentlichen Analgetika (v. a. Opioide, Paracetamol), Antiepileptika (am häufigsten Phenobarbital, Carbamazepin und Lamotrigin) und Psychopharmaka (Benzodiazepine n = 27, Antidepressiva n = 40, Antipsychotika n = 55, davon Quetiapin n = 18, Zolpidem und Zopiclon n = 8). Bei den übrigen schweren Medikamentenintoxika tionen waren Präparate für den Gastrointestinaltrakt (elektrolytbalancierte Polyethylenglykollösung n = 1, Insulin n = 2, Metformin n = 2, Kalium n = 1), für den Kreislauf (Digoxin n = 1, Mexiletin n = 1, Beta- oder Kalziumkanalblocker n = 5, Statine n = 1), für den Atmungstrakt (Antitussiva vom Opioidtyp n = 3, Diphenhydramin oder Doxylamin n = 5, Promethazin n = 1) und für den Bewegungsapparat (Mefenaminsäure n = 3, Baclofen n = 6, Tizanidin n = 2, Tolperison n = 3) involviert. Bei den sieben Todesfällen durch Medikamente waren bei fünf in suizidaler Absicht Colchicin, Paracetamol, Allopurinol, Clomethiazol, Venlafaxin, Topiramat, Nortriptylin, Melitracen, Flupentixol, Metoprolol, Metformin, Spironolacton, Amlodipin, Methadon, Quetiapin, Alprazolam und Pipamperon 54,1% der Expositionen betrafen Kinder, mehrheitlich im Vorschulalter (83,4% aller Expositionen bei unter 16-Jährigen traten bei Kindern <5 Jahren auf). Bei der Geschlechtsverteilung war bei den Kindern ein leichtes Überwiegen der Knaben (51,8% vs. 47,1% Mädchen) und bei den Erwachsenen der Frauen (57,8% vs. 41,9% Männer) zu sehen. 90% der gut 23 000 unbeabsichtigten (akzidentellen) Vergiftungen ereigneten sich im häuslichen Milieu, bei den gut 5000 beabsichtigten Intoxikationen trat die grösste Anzahl (69,9%) im Rahmen von Suizidversuchen auf. a Dr. med. H. Kupferschmidt, eMBA-HSG Direktor Schweizerisches Toxikologisches Informa tionszentrum (STIZ) in unterschiedlicher Kombination eingenommen bzw. injiziert worden. Dazu kam eine unbeabsichtigte chronische Überdosierung, bei der Methotrexat im Spiel war. In einem weiteren Fall führte eine Überdosierung mit 10 g Mefenaminsäure aus un bekannten Gründen nach wiederholten Krampf anfällen und einem komplizierten Verlauf zu einem tödlichen Ausgang. Genussmittel, Drogen und Alkohol führten zu 55 schweren und einer tödlichen Vergiftung. 18 betrafen Alkoholvergiftungen (alles Erwachsene), zehn Halluzinogene und Stimulantien (inkl. Ecstasy), weitere acht Kokain, und zehn Opiate. Neun (darunter bei einem 15-Jährigen) waren die Folge von Gammahydroxybutyrat (GHB), Gammabutyrolacton (GBL) oder 1,4-Butandiol. Bei den Alkoholvergiftungen wurden mit nur drei Ausnahmen auch noch Medikamente oder andere Drogen konsumiert. Ebenfalls mit nur einer Ausnahme waren die zehn schweren Opiatintoxikationen Folge von Mischkonsum mit anderen Drogen oder Medikamenten. Die sechs Fälle mit Heroin zeigen, dass diese Sub stanz bei den schweren Opiatintoxikationen immer noch eine wichtige Rolle spielt. Alle Patienten zeigten das typische klinische Bild der Opiatintoxikation mit Koma und Atemdepression. Neun Patienten erholten sich; eine junge Frau wurde nach Injektion von Opiaten erst spät gefunden und erlitt eine hypoxische Hirnschädigung. Bei den zehn Patienten, die Halluzinogene und Stimulantien (z.B. Amphetamin, Methamphetamin, MDMA [2], MDPV [3], Mescalin), teils zusammen mit weiteren Drogen konsumiert hatten, traten Agitation, Krampfanfälle, Verwirrtheit, Psychose, Aphasie, aber auch Koma auf, dazu Hyperthermie, schwere Rhabdomyolysen mit dialysepflichtigem Nierenversagen und Myokardinfarkt. Bei acht Patienten, die Kokain allein oder mit Opiaten, anderen Stimulanzien, Alkohol oder Medikamenten (Metformin, Lamotrigin) konsumiert hatten, kam es zu ausgeprägten sympathomimetischen Zeichen mit Agitation, Krampfanfällen, Rhabdomyo lyse, und in einem Fall aufgrund einer Mesenterialischämie zum Tod. Neun junge Personen, die GHB oder GBL [4] (teils zusammen mit weiteren Drogen oder Alkohol) konsumiert hatten, wurden komatös. Bei einem Mann führte das Rauchen von «Spice» zu rezidivierendem Erbrechen, Agitation und Psychose mit Verwirrung. Alle erholten sich von ihrem Drogenrausch wieder. Expositionen mit Pflanzen führten 2012 zu sechs schweren Vergiftungen, alle bei Erwachsenen. Ein Das Tox-Zentrum führte 2012 36 837 Beratungen durch, knapp 33 500 zu Giftexpositionen und etwas weniger als 3400 prophylaktischer Natur. Rund 16 000 Giftexpositionen betrafen Kinder, 83% davon jünger als 5 Jahre. Drei Viertel aller Vergiftungen geschahen mit Medikamenten, Haushaltprodukten oder Pflanzen. Sieben von zehn Todesfällen gingen auf das Konto der Medikamentenvergiftungen, die restlichen drei auf dasjenige von Drogen und giftigen Gasen. Von den schweren Fällen waren 70% durch Medikamente und 16% durch Genussmittel und Drogen verursacht. Hugo Kupferschmidt, Christine Rauber-Lüthy 691 AUTRES GROUPEMENT S ET INS TITUTIONS Tabelle 1 Häufigkeit der Vergiftungen beim Menschen nach Noxengruppen (STIZ 2012). 15 947 junger Mann entwickelte nach Einnahme von Eisenhutwurzeln (Aconitum napellus) ausgeprägte Tachyarrhythmien und eine arterielle Hypotonie, erholte sich aber unter antiarrhythmischer Therapie komplikationslos. In zwei Fällen kam es bei Männern mittleren Alters zu einem anticholinergen Syndrom mit Delir, massiver Agitation, in einem Fall auch zu Hyperthermie. Einer hatte einen Tee aus Tollkirschenblättern (Atropa belladonna) getrunken, der andere Engelstrompetenblätter (Datura suaveolens) gekaut. Beide mussten medikamentös sediert werden, einer erhielt Physostigmin mit guter Wirkung. Beide erholten sich vollständig. Ein älterer Mann erlitt nach – 3 27 780 530 317 99 970 29 498 1042 1191 2 1662 1 – 3 2 1832 281 – 50 2 2457 13 524 97 1 686 220 49 368 391 218 487 309 359 1408 1969 7968 10 650 3 10 5482 Total 412 Total 4835 Andere oder unbekannte Noxen 648 Alter undefiniert Tierarzneimittel 702 (Gift-)Tiere Kinder Pilze 254 Produkte in Landwirtschaft und Gartenbau Genussmittel, Drogen und Alkohol 1471 Nahrungsmittel und Getränke Körperpflegemittel und Kosmetika 487 Technische und gewerbliche Produkte 2483 Pflanzen 5805 Haushaltprodukte Medikamente Erwachsene Noxengruppen/Altersgruppen 36,1% 27,0% 8,3% 6,2% 5,6% 4,0% 3,5% 2,6% 1,8% 1,1% 0,3% 3,3% 100% werden. Ein junger Mann wurde nach Einnahme von Pinselreiniger komatös und musste vorübergehend schutzintubiert werden. Eine Frau mittleren Alters übergoss sich mit Benzin und zog sich durch die stark reizende Wirkung bei langer Einwirkungszeit Hautverätzungen zu, die plastisch-chirurgisch versorgt werden mussten. Eine andere Frau reinigte die Toilette gleichzeitig mit Javelwasser und einem säurehaltigen Entkalker. Sie inhalierte das entstehende Chlorgas, was zu Husten, Dyspnoe und einem Sauerstoffsättigungsabfall unter 90% führte. Mit Kosmetika und Körperpflegemitteln waren 2012 eine schwere und sechs mittelschwere Vergiftungen Kann vor allem bei Kokainabhängigen vorkommen: eine versehentliche Einnahme von stark stechend riechendem Ammoniakwasser. bei drei Kindern und vier Erwachsenen zu verzeichnen. Der schwere Fall betraf eine ältere Frau, die Kölnisch Wasser trank und eine schwere Alkoholvergiftung (5,3 ‰) mit tiefem Koma erlitt. Mit Nahrungsmitteln und Getränken kam es 2012 zu einer schweren und vier mittelschweren Vergiftungen. Ein schwerer Verlauf erfolgte bei einem 2-jährigen Knaben, der 2 dl in eine Getränkeflasche umgefüllte sog. Essigessenz (konz. Essigsäure) trank. Er wurde agitiert, erbrach wiederholt, entwickelte Heiserkeit, Dysphagie, Bauschmerzen und eine zirkuläre Verätzung Grad II des oberen Gastrointestinaltraktes mit Stenosebildung, die mit dem Ballon dilatiert werden musste. Zu 20 schweren Vergiftungen kam es durch technisch-gewerbliche Produkte, vier davon bei Kindern. Bei den Kinderfällen handelt es sich viermal um akzidentelle Expositionen mit korrosiven Melkmaschi dem Genuss von Zierkürbissen eine schwere Gastroenteritis. Ein anderer älterer Mann hatte Kontakt mit dem Milchsaft einer Euphorbiacee und trug ein toxisches Erythem an der Kontaktstelle und schwere Korneaerosionen durch Augenspritzer davon. Eine ältere Frau erlitt nach der Einnahme von an sich ungiftigen Trugbeeren (Duchesnea indica) einen anaphylaktischen Schock, erholte sich aber unter antiallergischer Behandlung. Bei den Haushaltprodukten traten fünf schwere Intoxikationen auf, alle bei Erwachsenen. Ein Mann trank ein in eine Getränkeflasche abgefülltes ethylen glykolhaltiges Frostschutzmittel. Er kam spät in Behandlung und entwickelte eine dialysepflichtige Oxalat-Nephropathie. Ein anderer Mann trank einige Schlucke eines natronlaugenhaltigen Abflussreinigers und erlitt schwere Verätzungen des oberen Gastrointestinaltraktes; er musste ösophagektomiert STIZ Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 692 AUTRES GROUPEMENT S ET INS TITUTIONS einem Mann mittleren Alters schwere Verätzungen des distalen Oesophagus, Magens und Duodenums. Er musste wegen der sich daraus entwickelnden Magenausgangsstenose ballondilatiert werden. Eine ältere Frau mischte Javelwasser mit Salmiakgeist (Ammoniak), worauf sich ätzende Dämpfe bildeten, die zu ausgeprägten Reizsymptomen der oberen Atemwege führten, die eine mehrtägige Hospitalisation erforderten. Vier Personen im Alter zwischen 42 und 57 Jahren tranken versehentlich Ammoniakwasser. Alle vier erlitten schwere Verätzungen des Oesophagus und des Magens, die sich jedoch unter konservativer Therapie wieder besserten. Die Hospi talisationdauer betrug zwischen 3 und 22 Tagen. Ammoniakwasser wird zur Herstellung von Crack aus Kokainhydrochlorid verwendet, und so erstaunt es nicht, dass viele dieser akzidentellen Einnahmen einen Drogenhintergrund haben. Die versehent liche Einnahme von stark stechend riechendem Ammoniakwasser wird bei Kokainabhängen zudem erleichtert, weil einerseits der chronische nasale Kokainmissbrauch zu einer Degeneration der Riechschleimhaut führt und damit der Geruch weniger wahrgenommen wird, und andererseits die ständige Anwesenheit von Ammoniak im Haushalt zu einer Gewöhnung an den Geruch führt. Ein Mann mittleren Alters trank eine grössere Menge eines ethylenglykolhaltigen Scheibenreinigers, wurde betrunken, agitiert und entwickelte eine schwere metabolische Azidose (pH 6,9) und eine dialysepflichtige Niereninsuffizienz. Er erhielt Ethanol als Antidot [5]. Eine junge Frau erlitt einen Krampfanfall und entwickelte ein Koma und eine metabolische Azidose nach Einnahme von Ethylenglykol, was aber auch durch die gleichzeitige Überdosierung mit Mefenaminsäure bedingt sein konnte. Ein junger Mann schweisste beruflich mit Azetylen in einem geschlossenem Raum und entwickelte eine toxische Alveolitis mit Dyspnoe bei einer Sauerstoffsättigung von 89%. Drei Patienten erlitten schwere Kornealäsionen durch Augenspritzer mit stark reizenden bzw. ätzenden Produkten (zwei mit methylenchloridhaltigen Abbeizern, einer mit einem Grillreiniger). Einer vor ihnen wurde operativ versorgt, die anderen beiden heilten unter konservativer Therapie ab Mit Stoffen in Landwirtschaft und Gartenbau er eigneten sich zwei schwere und ein tödlicher Vergiftungsfall. Ein Mann mittleren Alters trank 250 ml eines Rotenon-haltigen Insektizids und entwickelte ein Koma und eine schwere, progrediente arterielle Hypotonie, die trotz Intubation und intensivmedizinischen Bemühungen zum Tod führte. Ein anderer Mann ebenfalls mittleren Alters trank 500 ml eines Triclopyr-haltigen Herbizids, worauf er bewusstlos kollabierte und intubiert werden musste. Zusätzlich verursachte die Einnahme grossflächige Schleimhautläsionen in Oesophagus und Magen. Er erholte sich innert vier Tagen so weit, dass er in ein anderes Spital verlegt werden konnte. Der dritte Patient, ebenfalls ein Mann mittleren Alters, erlitt nach der Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 nenreinigern. Ein 1-jähriger Knabe und ein 7 Jahre altes Mädchen tranken einige Schlucke eines kalibzw. natronlaugenhaltigen Präparates und erlitten Verätzungen der Mundhöhle und des Oesophagus. Beide erholten sich ohne Komplikationen, mussten aber rund eine Woche hospitalisiert bleiben. Ein 3-jähriger Knabe trank versehentlich 1–2 Schlucke eines Kaliumhydroxid-haltigen Melkmaschinen-Reinigers aus einem Trinkbecher, was eine Oesophagusverätzung Grad 2 b zur Folge hatte. Wegen der Rachenschwellung musste er intubiert werden. Ein 13-jähriges Mädchen war den Dämpfen nach dem Mischen eines alkalischen und eines sauren Melkmaschinenreinigers ausgesetzt und bekam Dyspnoe mit Sauerstoffentsättigung bis auf 81%. Das Kind erholte sich nach einigen Tagen. Ein ähnliches Missgeschick widerfuhr einem 17-jährigen Mann, der wegen starker Dyspnoe und Reizsymptomen der oberen Luftwege einen Tag hospitalisiert bleiben musste. Am Arbeitsplatz Chlorgas-exponiert war ein Mann mittleren Alters, der daraufhin Husten und ein toxisches Lungenödem mit Dyspnoe und Sättigungsabfall auf 81% erlitt. Er erholte sich nach rund einem Tag. Die Einnahme von ätzenden Produkten führte zu einer Anzahl weiterer schwerer Vergiftungsfälle. Ein hochbetagter Mann erlitt nach einem Schluck Salzsäure schwere Verätzungen des Larynx und des distalen Oesophagus, mit Perforation. Er musste tracheotomiert, aber nicht weiter chirurgisch behandelt werden. Ein in eine Getränkeflasche umgefüllter, kalilaugehaltiger Abflussreiniger führte nach akzidenteller Einnahme bei einem älteren Herrn ebenfalls zu ausgeprägten Verätzungen des Pharynx, Larynx und Oesophagus. Auch er musste intubiert und tracheotomiert werden. Die Einnahme von 2–3 dl eines salzsäurehaltigen Rohrreinigers bewirkte bei Sehen appetitlich aus, sind es aber nicht: Zierkürbisse. Ihr Genuss führte bei einer Person zu schwerer Gastroenteritis. 3268zauber/Wikimedia.org STIZ 693 AUTRES GROUPEMENT S ET INS TITUTIONS STIZ Tabelle 2 Häufigkeit der Noxengruppen und Vergiftungsschweregrad der auswertbaren ärztlichen Rückmeldungen (STIZ 2012) zu Giftkontakt beim Menschen (nur hohe Kausalität), Medikamente nach ATC-Codegruppen. 507 2196 854 329 1 9 13 1 17 – 4 97 36 14 134 5165 1 40 12 60 1 84 – 97 113 – 397 – 472 – 560 – 1 1 – – – – – – – – – 1 246 253 146 116 229 – – 3 – 4 624 536 1 1 7 3 1 – 3 3 2 61,1% 2168 4 6 31 6 3158 – 1 12 5 3 8 5 5 2 4 – – 13 23 – 13 16 – 30 – 23 – – 26 1 8 17 31 153 18 130 – – T 5 3 24 40 20 11 21 38 S 109 49 2 41 38 40 1 72 48 – M 107 – 5 L 19 – 3 Total 347 239 4 1 9 O 65 9 3 9 3 6 14 29 54 15 29 24 7 14 32 20 165 5 16 11 68 – 36 112 4 3 2 9 5 292 Total 5 181 T 384 189 4 81 43 8 103 19 14 34 28 8 24 6 6 43 18 8 Andere oder unbekannte Noxen Der Schweregradbewertung im Tox-Zentrum liegt der Poisoning Severity Score zugrunde (Persson HE et al. Clin Toxicol 1998; 36: 205–13). Er beruht auf der Bewertung von Einzelsymptomen und -befunden nach festen Kriterien. Eine Vergiftung ist demnach leicht, wenn Symptome auftreten, die wenig beeinträchtigend sind und in der Regel spontan wieder verschwinden. Eine mittelschwere Intoxikation liegt dann vor, wenn behandlungswürdige und länger anhaltende Symptome vorhanden sind. Schwere Symptome sind ausnahmslos immer behandlungswürdig, lebensbedrohlich, und/oder führen zu bleibenden Beeinträchtigungen. Tierarzneimittel 17 Nahrungsmittel und Getränke 35 (Gift-)Tiere 38 Produkte für Landwirtschaft und Gartenbau Körperpflegemittel und Kosmetika Pilze Pflanzen Genussmittel, Drogen und Alkohol Technische und gewerbliche Produkte Haushaltprodukte 230 1118 16 49 22 17 44 S 498 233 M 1403 L 378 O* Medikamente Noxengruppen/Schweregrad davon – Nervensystem – Atemwege – Bewegungsapparat – Kreislauf – Verdauung – übrige 1 Kinder Erwachsene 10,8% 9,1% 7,7% 1,9% 2,2% 1,6% 1,2% 0,8% 0,7% 0,3% 2,6% 100% 5 Helfenstein M, Felix E, Hofer-Lentner K, Odermatt U. Nützlich für Autos, schädlich für Menschen. Schweiz Med Forum. 2012; 12(37):710–1. 6 Näheres zu den Schlangenbissen ist in der Einleitung zur Antidotliste 2013/2014 beschrieben (Bull BAG 2013; No. 30:507–21. 7 Schenk-Jäger K, von Dechend M, Butsch R, Reichert C. Ein Bovist ist ein Bovist. Oder doch nicht? Schweiz Med Forum. 2013;13(39):7813. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 GHB = Gammahydroxybutyrat; GBL = Gammabutyrolacton; 1,4-BD = 1,4-Butandiol. 4 MDPV = Methylen dioxypyrovaleron. nach Einnahme von alkoholischen Getränken und einem spitzkegligen Kahlkopf, den sie selbst gefunden hatte. Die Symptome dauerten einen Tag. Ein junger Mann wurde nach dem Konsum eines halluzinogenen Pilzes (Zauberpilz, «magic mushroom») agitiert und psychotisch, erholte sich aber spontan innert 12 Stunden. Ein älterer Mann fand in der Natur einen Pilz, den er für einen Bovist hielt und daher verzehrte [7]. Es war jedoch ein Knollenblätterpilz, was zu einem typischen Verlauf mit Gastroenteritis gefolgt von einem Leberversagen führte. Er erholte sich unter supportiver und antidotaler Therapie und benötigte keine Lebertransplantation. Andere Noxen: Ein 3-jähriger Knabe starb bei einem Hausbrand an einer Rauchvergiftung. Ein Mann mittleren Alters starb an den Folgen einer Kohlenmonoxidvergiftung durch glühende Holzkohle (Grill in geschlossenem Raum). Eine erwachsene Frau erlitt Verätzungen des oberen Gastrointestinaltraktes durch die Einnahme einer MMS (Miracle Mineral Supplement)-Lösung (Natriumchlorit 28%); sie erholte sich unter konservativer Therapie. Zwei Männer mittleren Alters erlitten schwere Vergif tungen durch die Einnahme grosser Mengen hochprozentiger Alkoholika (Blutalkoholkonzentration 4 bzw. 6,9 Promille). 3 MDMA = Methylendioxymethamphetamin («Ecstasy»). 2 Inhalation von Jauchegasen (Schwefelwasserstoff) starke Reizsymptome der Atemwege und ein akutes toxisches Lungenödem. Er konnte bereits am Folgetag gebessert nach Hause entlassen werden. Giftige Tiere: Insgesamt kam es 2012 zu 12 mittelschweren und 6 schweren Bissen oder Stichen durch giftige Tiere (12 Schlangen [6], 2 Fische, 1 Spinne und 3 Insektenstiche). Die schweren Fälle wurden dreimal durch Bisse einheimischer Vipern (Vipera aspis oder V. berus), und dreimal durch gehaltene exotische Giftschlangen (Cerastes cerastes, Crotalus lepidus, und eine einheimische Viper) verursacht. Bei den einheimischen Schlangen (bei zwei Erwachsenen und einem Kind) kam es in allen Fällen zu ausgeprägten Lokalsymptomen (Schmerzen, Schwellung), zum Teil mit syste mischen Zeichen (Nausea, Erbrechen). Bei den exotischen Giftschlangen trat einmal (Vipera sp.) eine anaphylaktische Reaktion auf, nach einem Biss durch Cerastes cerastes kam es zu Gerinnungsstörungen und einer Hautnekrose lokal, und der Biss einer Crotalus lepidus führte neben der lokalen Schwellung zu einem Kreislaufkollaps. Alle wurden mit Antivenin behandelt und erholten sich innert einiger Tage. Pilze: ImJahr 2012 ereigneten sich drei schwere Pilzvergiftungen. Eine Frau mittleren Alters ent wickelte Koma, Tremor und erhöhten Muskeltonus *Schweregrad des Verlaufs: O = asymptomatisch, L = leicht, M = mittel, S = schwer, T = tödlich 694 COURRIER [email protected] Briefe anau Courrier dieBMS SÄZ selbst, grössten Theils, es nicht anders haben wollen, indem sie glauben, sie sein dem Medico vor seine Bemühung keinen reellen Danck schuldig, wenn er ihnen nicht mit vielen Recepten und Arzneien-Bullen gedienet hat, ja gar zum Theil den Medicum fliehen und hassen, der ihnen eine Regul-mässige Lebens-Art anmuthen will; so habe ich doch das Vertrauen, dass meine gegenwärtige Vorstellung bei einem und dem andern, der von der Menschlichkeit nicht gar abgewandt ist, einigen Nutzen schaffen werde. Um deswillen habe ich gegenwärtige Betrachtung entwerfen wollen, und darinnen zeigen, wie sowohl ein Medicus zur rechten Zeit auf dieses Mittel reflectieren, als der Patiente selbst, wegen anzuführender Ursachen, sich dazu willig zu entschliessen verbunden sei.» [2] Seinerzeit genauso wie heute gilt: Eine effektive Kommunikation ist essentiell für alle Bereiche der Medizin [3]! Dr. med. Walter Zollinger-Streiff, Gockhausen 1 Martin J. Suizidbeihilfe – Gedanken zur begleitenden Hilfeleistung. Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(8):314. Dr. oec. troph. Martin Hofmeister, D-München Diviani-Preiswerk S. Wie sag ich’s meinen Patienten? Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(15):616–8. 2 Hoffmann F. Gründliche Anweisung wie ein Mensch durch vernünfftigen Gebrauch der Leibes-Bewegungen und Mässigkeit wie auch Vermeydung ungesunder und mit schädlichen Dämpffen angefülleter Lufft seine Gesundheit erhalten, und sich von schweren Kranckheiten befreyen könne. Halle: Renger; 1719. 1 Suizidbeihilfe Sehr geehrter Herr Kollege Martin Ihre Beiträge in der Schweizerischen Ärztezeitung bedeuten mir viel. Oft fühle ich mich gedrängt, Ihnen zu schreiben. «Suizidbeihilfe – Gedanken zur begleitenden Hilfeleistung» [1] hat mich ganz besonders angesprochen. Bei allen den zum Teil sehr emotional geführten Diskussionen zum Thema bleiben Sie für mich wohltuend sachlich und neutral. Während der Zeit meiner Praxistätigkeit (1968– 1997) kam ich immer wieder, wenn auch nicht als Suizidbegleiter oder Exit-Mitglied, in die Situation des von Ihnen erwähnten Kollegen. Heute hoffe ich, in seinem und in Ihrem Sinne gehandelt zu haben. Auch an das «gewisse Unbehagen» erinnere ich mich gut, ohne dass deswegen ein schlechtes Gewissen zurückgeblieben wäre. Mit vielem Dank und herzlichen Grüssen Warnecke E. The art of communication. Aust Fam Physician. 2014;43(3):156-8. 3 reits in diesem Gespräch eine menschliche Beziehung eingegangen wird. Jede menschliche Beziehung hat einen emotionalen und einen rationalen Aspekt; es ist ein gegenseitiger affektlogischer Grundprozess. Der Psychiater muss den Patienten nicht nur anhören und belehren, sondern auch spüren. Diese Komponente lässt sich aber nicht protokollieren. Mit dem Doppelzweck, nebst der Qualitätsforderung auch «einem etwaigen Haftpflicht-Prozess» vorbeugen zu können, entsteht aber ein tiefgreifender, gefährlicher Widerspruch, eine eigentliche double-bind-Situation. Der Geist des Arztes wird zwischen der (analogen) Wirklichkeit des Lebens, der «dialogischen Beziehung», und der, von einer Teilgruppe von Menschen künstlich gemachten, (digitalen) Welt der Schriften, der Indikatoren, der Formulare hinund hergerissen. Die Judikative interessiert sich nämlich nicht für das wahre Leben. Ihre Welt ist die Welt der festen Grenzen, der Schriften, der Dokumente, der durch sie selber definierten Regeln! Leider tendiert der Zeitgeist in Richtung von Normierung und Klassierung, von Vorschriften und Kontrollen. Dadurch wird Vertrauen verdrängt durch Misstrauen, Verunsicherung und Ängstlichkeit. Parallel dazu wird die Judikative immer mächtiger, die Angst vor ihr immer grösser. In unserem Falle heisst das, die Ärzte beugen sich immer mehr dem Druck der sogenannten Rechtsanwender. Dem ist nur zu begegnen, wenn in Aus- und Weiterbildung dem Lehren von Gesprächsführung und dem erfahrungsbasierten Erspüren viel mehr Gewicht gegeben wird. Nicht zuletzt ist da noch das Problem der Dia gnosestellung zu beachten. Im Artikel beginnt die «Eingriffs-Aufklärung» mit der Diagnose. Damit steht und fällt der ganze Rest der Aufklärung. Oft steht aber zu Beginn der Behandlung die Diagnose noch nicht fest und nicht selten sind Diagnosen falsch und bleiben unnötig lange falsch. Wie gültig ist da das fein-säuberlich ausgefüllte, signierte Aufklärungsprotokoll? Beim Wechsel eines Patienten von einer Missverständnisse und Unmässigkeit sind eine rechte Pest Als ich den schönen praktischen Arzt-Pa tienten-Kommunikationsbeitrag von DivianiPreiswerk las [1], erinnerte ich mich an folgende knapp 300 Jahre alte Aussage des deutschen Mediziners Friedrich Hoffmann (1660–1742): «Niemand wird in Abrede sein wollen, dass Unmässigkeit im Genuss auch der besten und gesundesten Speisen eine rechte Pest des menschlichen Geschlechtes, ja auch, so zu reden, das beständige Capital sei, welches denen Aerzten die einträglichsten Zinsen von Tage zu Tage abwerffen muss. Ob nun wohl nach heutiger Mode der Medicus fast lieber seine Medicamenta denen Patienten anpreiset, als dass er, nach der ältesten Methode durch guten und vernünfftigen Diätetischen Rath den nächsten Weg zur Genesung vorschlagen solte, auch die Patienten CAVETE COLLEGAE oder: «Nur die allergrössten Kälber ...» Zum Beitrag «Patientenaufklärung und -dokumentation in der Psychiatrie» [1] Der Artikel stellt ein an sich relevantes Problem klar und was die Theorie betrifft, fundiert («auf einem dialogischen Beziehungsmodell» basierend), aber, auf die Praxis bezogen, äusserst blauäugig dar. Es stimmt, dass ein «genügend Zeit» umfassendes Aufklärungsgespräch (10 Min., 1–2 Std., 4 Sitzungen, noch mehr?), wenn es die postulierte Zielsetzung erreichen soll, «bereits ein wichtiger Bestandteil der Therapie» ist; denn es bildet die Basis jeder weiteren Arzt-PatientenBeziehung. Dies ist aber nur möglich, wenn be- Lettres de lecteurs Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide. Sur notre site internet, vous trouverez un outil spécifique pour le faire. Votre lettre de lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement.Vous trouverez toutes les informations sous: www.bullmed.ch/ auteurs/envoi-lettres-lecteurs/ Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 695 Dr. med. Andreas Burri, Luzern Der ärztliche Eid Wir wollen unabhängig bleiben, den Kranken nur das Nötigste verschreiben und uns nicht beugen diesen Leuten vom Arztbedarfsgeschäft und all den Pharmazeuten. Ein hippokratisch Arztgewissen sei unser Stolz und Ruhekissen. Lasst uns das Glück des freien Arztes spüren, nicht länger von Geschenken uns verführen, von Rotweinflaschen, Post-its, Kugelschreibern, geschweige denn von netten Arztbesucher weibern, die uns mit marginal verhülltem Busen, High Heels und luftig frischen Blusen wortreich mit Tablets dann erklären, dass Crack-Tabs deshalb besser wären, weil man im Molekül anstatt des Blei-Atoms jetzt Wolfram hat ... Das ist passé, drum wollen wir jetzt schwören, nur noch autistisch ganz auf uns zu hören. Dr. med. Max Konzelmann, Glarus Dr Béatrice Deslarzes, Vessy/Genève 1 Kurmann J., Zimmer A. Patientenaufklärung und -dokumentation in der Psychiatrie. Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(9):348–50. Le secret medical est sacré A Genève le ministre responsable de la Santé propose d’abolir le secret médical dans le milieu carcéral. Excellent article de Bertrand Kiefer dans la Revue Médicale Suisse [1] concernant cette proposition de nos politiques genevois; article qui résume bien les arguments qui sont contre cette décision. Comme ancien médecin consultant à la prison de Champ-Dollon je peux affirmer que ce soit en milieu carcéral ou dans une consultation courante je ne divulguerai jamais ce qu’un patient m’a confié sauf dans des cas rares et si je suis certaine que cela peut vraiment apporter quelque chose d’essentiel. Ce secret est aussi une certitude pour tout pa tient que nous sommes, de pouvoir rester libre face à son médecin. Ce pas vers cette exception est un pas vers la suppression. Pensons aux assurances maladie qui rêvent de pouvoir le faire depuis des années. Le corps médical devrait se mobiliser pour lutter contre cette tendance qui risque bien d’être une escalade. Institution/Ärztin zur anderen muss ja dann die neue Aufklärerin, wenn sie von einer abweichenden Diagnose überzeugt ist und dies auch schriftlich festhält, der schon dokumentierten ersten Version dokumentiert widersprechen. Da warten aber Anwälte darauf, im kommenden Prozess Recht zu kriegen und nicht, mittels eines «dialogischen Beziehungsmodells» der Wirklichkeit näher zu kommen. Mag man trotz allem der Forderung der Chefärzte (SPVC) nach Strukturierung und Dokumentierung der Aufklärungsgespräche noch mit Verständnis begegnen, muss aus Sicht der frei praktizierenden Psychiater-Psychotherapeuten das Anliegen völlig verworfen werden. Es nimmt dem Psychotherapeuten die potentielle Heilkraft weg. Wir, das heisst die SGPP, die ja weiterhin den Doppeltitel PP offiziell verteidigen, sollten diesen Tendenzen nicht noch mit Vorschlägen wie diesem zum Durchbruch verhelfen! ... «wählen ihre Metzger selber!» 1 COURRIER [email protected] Revue Médicale Suisse no 24 du 2 avril 2014 Sujets actuels de forum Joignez la discussion en ligne sur www.saez.ch Margrit Kessler, présidente de l’Organisation suisse des patients (OSP) et conseillère nationale PVL Halte à la pénurie de médecins qui se dessine! Plus de places de formation dans la médecine humaine Prof. Dr méd. Dr h. c. Max Aebi, Senior Consultant de l’Institut de recherche évaluative en médecine (IEFM) de l’Université de Berne et Président de la Fondation SIRIS Contrôle de qualité en chirurgie Qu’apportent les registres? Prof. Dr méd. Peter Meier-Abt, membre du Conseil d’experts du Swiss Medical Board (SMB) Débat sur la mammographie: prise de position du SMB Diverses publications concordent avec les recommandations du SMB Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 696 C O M M U N I C AT I O N S Mitteilungen Communications Examen de spécialiste en vue de l’obtention de la formation approfondie en chirurgie cervico-faciale à adjoindre au titre de spécialiste en oto-rhino-laryngologie Délai d’inscription: 31 juillet 2014 Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Oto Rhino Laryngologie Examen de spécialiste pour l’obtention du titre de spécialiste en psychiatrie et psychothérapie d’enfants et d’adolescents Lieu: Policlinique de psychiatrie d’enfants et d’adolescents, Effingerstrasse 12, 3011 Berne Swiss Society for Infectious Diseases (SSI) / The Swiss Society for Hospital Hygiene (SSHH) /Swiss Academic Foundation for Education in Infectious Diseases (SAFE-ID) Awards 2014 In 2014, three prizes will be awarded, each in the amount of 15 000 CHF, sponsored trough equal contributions by SSI, SSHH and SAFE ID. - Date: Samedi, le 21 mars 2015 et Samedi, le 28 mars 2015 Délai d’inscription: le 22 août 2014 Eligibility: Authors of an outstanding scientific publication in basic, clinical or epidemiological research in infectious diseases. A significant part of the work must have been performed in Swit zerland. The paper (or group of related papers) must have been either published or accepted for publication by an internationally renowned peer reviewed journal between April 15 th, 2013 and July 1st 2014 for basic and clincal clinical works or between April 15 th 2012 and July 1st 2014 for the bi annual prize for epidemiological works. Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en endocrinologie/ diabétologie Lieu: CHUV, Lausanne - - Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Psy chiatrie et psychothérapie d’enfants et d’adolescents Conditions: Applications should be accompa nied by a cover letter including the name and e mail address of the applicant and the prize category applied for. If the paper is accepted Date: Le 7 novembre 2014 - Heure: 8.30–12.30: examen écrit, 14.00–17.00: examens oraux Deadline for applications: July 1st, 2014. Please submit the documents by e mail to the president of the prize committee: Prof. Dr. med. Stephen Leib, Universität Bern, Institut für Infektionskrankheiten, Friedbühlstrasse 51, 3010 Bern, Switzerland, E Mail: stephen.leib[at]ifik.unibe.ch Caisse de secours des médecins suisses - - Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Oto Rhino Laryngologie Délai d’inscription: L’inscription est possible pendant toute l’année. Contributions reçues Du 1er janvier au 31 mars 2014, nous avons reçu 145 dons d’une valeur totale de 23 281.85 francs. Le Conseil de fondation de la Caisse de secours des médecins suisses est très content de pouvoir publier ces chiffres et tient à remercier vivement tous les donateurs. Afin que les contributions puissent être versées entièrement aux destina taires, nous avons pris la décision de renoncer à l’envoi de lettres de remerciement pour les dons inférieurs à 500 francs. Nous espérons que les donateurs feront preuve de compréhension et nous leur adressons encore une fois nos remer ciements. Date: Jeudi 6 novembre 2014, (l’heure et les lieux exacts sont encore incon nus et dépendront du nombre de candidats) Lieu et Date: L’heure, la date et le lieu sont convenus d’entente avec le candidat. - Examen pratique - Date: vendredi, 14 novembre 2014 Lieu: Congress Center Kursaal, Interlaken - Examen écrit but not yet published please attach the letter of acceptance. All authors agree with the applica tion. A prize committee designated by the com mittee of the SSI and SSHH performs the evalu ation. Decisions made by the committee are definitive and not subject to appeals. The award is intended to support a research project of the awardee. The award is given to applicant in person at the joint annual conference of the Swiss Societies for Infectious Diseases SSI, Hos pital Hygiene SSHH and Tropical and Travel Medicine that will be held from August 28 to 29 2014 at the Kultur & Kongresshaus, Aarau. The awardee is expected to give a short pres entation of the work during the award cere mony on August 28, 2014. The award is publi cized in the Swiss medical press, on the SSI the SSHH and the SAFE ID websites and to the members of the SSI and SSHH. - Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en oto-rhinolaryngologie Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Endo crinologie / diabétologie - Examens de spécialiste Le trésorier du Conseil de fondation Délai d’inscription: 5 septembre 2014 Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 697 FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES Seminare / Séminaires 2014 Contenu – Aspects juridiques (autour du contrat de remise/reprise) – Estimation d’un cabinet (inventaire et goodwill) – Assurances (prévoyance, assurances à l’intérieur et autour du cabinet) – Conséquences fiscales d’une remise Sponsors Les coûts sont pris en charge par divers sponsors (voir www.fmhservices.ch). Dates Ouverture et reprise d’un cabinet médical Le séminaire est destiné aux médecins sur le point d’ouvrir un cabinet médical (individuel ou de groupe), de joindre un cabinet de groupe ou de reprendre un cabinet existant. Contenu – Business plan (préparation du plan de financement et crédit d’exploitation, financement par la banque) – Aménagement (implantation, projet et concept d’aménagement, choix du mobilier, budget) – Estimation d’un cabinet (inventaire et goodwill) – Laboratoire – Administration d’un cabinet médical – Assurances – Passage du statut de salarié à celui d’in dépendant – Fiscalité Sponsors Les coûts sont pris en charge par divers sponsors (voir www.fmhservices.ch). Olten Stadttheater Jeudi 13 nov. 2014 Genève 17.00–21.30 h Crowne Plaza Anmeldung und Auskunft / Inscription et information www.fmhservices.ch oder FMH Consulting Services, Cornelia Fuchs, Burghöhe 1, 6208 Oberkirch, Tel. 041 925 00 77, Fax 041 921 05 86 Hinweis / Remarque Bei sämtlichen Seminaren, bei denen die Kosten teilweise oder gänzlich von Seminarsponsoren gedeckt werden, werden die Teilnehmeradressen den jeweiligen Sponsoren zur Verfügung gestellt. Les adresses des participants aux séminaires dont les coûts sont couverts en partie ou totalement par des sponsors sont communiquées aux sponsors concernés. Annullierungsbedingungen / Conditions d’annulation Bei Abmeldungen oder Fernbleiben werden folgende Unkostenbeiträge erhoben: Un montant est perçu pour une absence ou une annulation. Il est de: – 50 CHF pro Person ab 14 Tage vor Seminarbeginn / par personne dans les 15 jours avant le début du séminaire; – 100 CHF pro Person ab 7 Tage vor Seminarbeginn / par personne dans les 7 jours avant le début du séminaire. K15 Donnerstag, 27. Nov. 2014 13.30–18.00 Uhr Lausanne World Trade Center Bern BERNEXPO K14 Donnerstag, 3. Juli 2014 13.30–18.00 Uhr Jeudi 5 juin 2014 17.00–21.30 h K25 Daten Themen – Juristische Aspekte (Praxisübergabevertrag, allg. Vertragswesen, Übergabe der Krankengeschichten) – Nachfolgeplanung und Bewertung einer Arztpraxis (projektorientiertes Vorgehen in der Nachfolgeplanung, Berechnung Inventarwert und Goodwill als Verhandlungsbasis) – Versicherungen/Vorsorge/Vermögen (Übergabe/Auflösung von Versicherungs verträgen, Pensions- und Finanzplanung) – Steuern (Steueraspekte bei der Praxisübergabe: Optimierung der steuerlichen Auswirkungen, Liquidations- und Grundstückgewinnsteuer, Bestimmung des optimalen Übergabezeitpunktes) Jeudi 4 sept. 2014 Lausanne 17.00–21.30 h World Trade Center Remise d’un cabinet médical Le séminaire s’adresse aux médecins désirant remettre un cabinet médical. Idéalement 5–10 ans avant la remise prévue (pour des questions de taxation et prévoyance). K24 Kosten Für FMH Services Mitglieder kostenlos. Praxisübergabe Das Seminar richtet sich an zukünftige Praxisübergeber/-innen. Idealtermin: 5–10 Jahre vor geplanter Übergabe (aus steuer- und vorsorgeplanerischen Gründen). Inhalt – Anforderungen an ein Praxisinformationssystem (Einführung) – Evaluationsprozess (projektorientiertes Vorgehen in der Evaluation eines Praxisinformationssystems) – Präsentation von sechs führenden Praxisin formationssystemen (Leistungserfassung, elektronisches Abrechnen unter Einbezug der TrustCenter, Agendaführung, Statistiken, Laborgeräteeinbindung, elektronische Krankengeschichte, Finanzbuchhaltungslösungen usw.) Donnerstag, 5. Juni 2014 Bern 9.00–16.30 Uhr Schmiedstube K03 Donnerstag, 8. Mai 2014 St. Gallen 16.00–20.30 Uhr Hotel Einstein K02 Praxiscomputerworkshop Der Workshop richtet sich an praxiseröffnende sowie an bereits praxistätige Ärztinnen und Ärzte. Daten K07 Donnerstag, 22. Mai 2014 St. Gallen 16.00–20.30 Uhr Hotel Einstein Genève Crowne Plaza - Sponsoren Die Kosten werden durch diverse Sponsoren (siehe www.fmhservices.ch) gedeckt. K22 Daten Jeudi 8 mai 2014 13.30–18.00 h K08 Donnerstag, 12. Juni 2014 Bern 13.30–18.00 Uhr Schmiedstube K21 Themen – Juristische Aspekte (Praxisbewilligung, Zulassung zur Sozialversicherung, Vertragswesen) – Gesellschaftsformen / Ehe und Erbrecht (Privat-/Geschäftsvermögen, Güterstand, Erbschaftsplanung) – Praxiseinrichtung (Inneneinrichtung, Kostenberechnung) – Praxisadministration (Leistungserfassungs- und Abrechnungssysteme) – Bewertung einer Arztpraxis (Berechnung Inventarwert und Goodwill als Verhandlungsbasis) – Finanzierung der Arztpraxis (Businessplan, Kredite, Absicherungsmöglichkeiten) – Versicherungen/Vorsorge/Vermögen (Personen- und Sachversicherungen, Vorsorgeplanung) Dates Sponsoren Die Kosten werden durch diverse Sponsoren (siehe www.fmhservices.ch) gedeckt. Praxiseröffnung/-übernahme Das Seminar richtet sich an Ärztinnen und Ärzte, welche vor einer Praxiseröffnung (Einzel-/Gruppenpraxis), dem Einstieg in eine Gruppenpraxis oder vor einer Praxisübernahme stehen. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 698 FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES vorsorge- und Finanzberatung aus einer Hand 18/14 Ihre Experten für Wir betreuen Sie zuverlässig und unabhängig in allen Vorsorge- und Finanzangelegenheiten. Wir erledigen unseren Job, damit Sie sich auf Ihren konzentrieren können. Wir verfügen über preiswerte Versicherungslösungen, die speziell auf die Bedürfnisse der Ärzteschaft abgestimmt sind. In einer Finanz- und Pensionsplanung sichern wir Ihre Familie ab und planen Ihre Pensionierung. Dabei optimieren wir Ihre Steuersituationen und definieren gemeinsam eine geeignete Anlagestrategie. Unsere Berater sind übrigens in der ganzen Schweiz tätig. Haben Sie Fragen zu Vorsorge-, Vermögens- und Versicherungsthemen? Rufen Sie uns an, um einen unverbindlichen Beratungstermin zu vereinbaren. Roth Gygax & Partner AG - Koordinationsstelle Moosstrasse 2, 3073 Gümligen Tel. 031 959 50 00 - Fax 031 959 50 10 [email protected] - www.fmhinsurance.ch TRIBUNE Point de vue Stürzt der Tiers payant die Ärzte ins Verderben? Standespolitisch wird ein Wechsel zum Tiers payant als Bedrohung der ärzteeigenen Datenbasis und des Taxpunktwertes bekämpft. Aufgrund des Strukturwandels und im Zuge der Einführung der elektronischen Krankengeschichte bietet er sich jetzt aber als wesentlich einfacherer und kostengünstigerer Abrechnungsmodus an. 1 Gähler E, Marty I, Schutz K. Die FMH für den Tiers garant. Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(5):147–9. 2 Wiedersheim P. Was für den Tiers Garant spricht: KKA und K-OCH befürworten wie die FMH klar den Tiers Garant! HKO-Bulletin Nr. 5 (PDF, 1002 KB). 3 Die FMH für den Tiers garant – Positionspapier der FMH. Korrespondenz: Franz Marty Arzt für Allgemeinmedizin Gürtelstrasse 46 CH-7000 Chur franz.marty[at]hin.ch Le Tiers payant cause-t-il la perte des médecins? Einleitung Die Debatte, ob im Tiers garant (TG) oder im Tiers payant (TP) abgerechnet werden soll, sorgt standespolitisch seit langem immer wieder für Kontroversen. Die Diskussionen innerhalb der Ärzteschaft werden zunehmend zu einem Lackmustest für die Verbandstreue [2], die FMH erinnert in der Ärztezeitung an die offizielle Position [1, 3]. Als Haupt-Argumente gegen einen Wechsel in den TP werden die Bedrohung des Taxpunkt-Wertes und die Schwächung der ärzteeigenen Datenbasis aufgeführt. Andere wichtige Aspekte haben auf die Wahl des Abrechnungsmodus aber ebenso starken Einfluss: Der Bedarf des Patienten, der Aufwand der Rechnungsstellung für den Leistungserbringer, die Kosten des Mahnwesens, die Gefahr einer Marginalisierung administrativ aufwendiger Patienten oder die weitere Entwicklung im Rahmen von eHealth. Viele Patienten, aber auch die Grosspraxen stossen mit der Abrechnung im TG an die Grenzen. Für viele Patienten sind die Arztrechnungen eine grosse finanzielle Belastung, die Umtriebe mit den Rückforderungsbelegen eine mühsame Angelegenheit. Bei den Praxen, insbesondere Grosspraxen, führen das Mahnwesen und die Verwaltung der Abtretungserklärungen (direkte Abrechnung mit der Krankenkasse im TG) zu einem nicht mehr vertretbaren administrativen Aufwand. Zudem sind die Aussichten einer Vereinfachung der Fakturierung im TG (elektronische Rechnungsstellung, eHealth) nicht rosig. Die Standortbestimmung gliedert sich in die drei Teile: «Soll-Zustand» aus der Zeit der KVG-Revision / Einführung des TARMED, die «aktuelle Situation» und die «Aussicht auf die weitere Entwicklung». sement de la base de données du corps médical. Depuis de nombreuses années, les débats autour du mode de facturation Tiers garant (TG) vs Tiers payant (TP) suscitent régulièrement la controverse au sein de la profession. La FMH invite ses membres à facturer leurs prestations selon le modèle du TG et en appelle à la solidarité. Selon elle, un passage au système du TP occasionnerait notamment une diminution de la valeur du point tarifaire et un affaiblisOr l’argumentation de la position officielle repose sur des conditions qui prévalaient à la fin des années 90 au moment de l’introduction du TARMED. Elle ne correspond plus à la réalité actuelle et empêche toute vision d’avenir. Coûteux et peu ap Ein ausführlicher Kommentar der FMH zu diesem Artikel folgt in einer der nächsten Ausgaben. In der ambulanten Medizin sah der Gesetzgeber den Tiers garant vor. Die Spitäler und die Apotheken rechnen im Tiers payant ab, ein grosser Teil der niedergelassenen Ärzte im deutlich aufwendigeren Tiers garant. Standespolitisch wird ein Wechsel zum Tiers payant als Bedrohung der ärzteeigenen Datenbasis und des Taxpunkt-Wertes bekämpft. Dieser ärztliche Alleingang im Tiers garant lässt sich in Zukunft allerdings kaum halten. Der folgende Text entstand aus einer internen Standortbestimmung (Nov. 2013) eines ärzteeigenen medizinischen Zentrums und nimmt Bezug auf die offizielle Position «Die FMH für den Tiers garant» in der SÄZ 5/2014 [1]. précié des patients, le TG ne s’est pas imposé dans le secteur ambulatoire (pharmacies et hôpitaux), et sera difficile à adapter à la cybersanté. En persistant à l’utiliser, les médecins risquent de finir par cesser toute collaboration avec les centres de confiance et par céder une part de leur propre base de données à MediData. En outre, pour les patients en difficulté financière, l’accès au système de santé deviendra plus difficile. Si le TG a permis au corps médical de créer des centres de confiance (réseaux) ainsi que New Franz Marty Index et de mettre sur pied sa propre base de données, un passage au TP ne compromettrait pas ces nouvelles structures. Le mode de facturation devrait pouvoir être choisi librement. Soll-Zustand Gesetzliche Grundlage Schon 1991 empfahl der Bundesrat in der «Botschaft über die Revision der Krankenversicherung» den TG: «Die Vorlage legt Wert darauf, die Verantwortung und das Kostenbewusstsein der Versicherten zu stärken. Sie Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 710 TRIBUNE bilen Ärztenetzen und Dienstleistungsunternehmen, NewIndex ist als ärzteeigener Datenpool [6] im Gesundheitssystem anerkannt und für die Ärzte nach innen und aussen von grossem Nutzen [7]. Die von Ärzteseite (NewIndex, TC) zur Einführung des TARMED entwickelte elektronische Übermittlung der Rechnungen hat sich nicht erwartungsgemäss entwickelt. Die Kassen holten die für sie kostenpflichtigen elektronischen Rechnungen bei den TC nicht ab. Im Gegenzug stellten sie nun ihren eigenen, für den TP konzipierten MediData-Kanal kostenlos (anstelle von 50 Rappen pro Rechnung) zur Verfügung. Und sie forderten von den TC ebenfalls eine kostenlose Lieferung der dort gesammelten Arztrechnungen. Der Stand der Dinge ist, dass Ärzte heute via MediData kostenlos elektronisch abrechnen können und Ärzte, die via TC abrechnen, zwar jährlich, zwecks Datensammlung, Millionen von elektronischen Rechnungen an die TC schicken, eine medienbruchfreie Übernahme der Rechnungen durch die Versicherer aber bis heute nicht zustande kam. Parallel zum elek tronischen Versand an die TC müssen die Ärzte ihren Patienten weiterhin die Rechnung auf Papier zustellen – und die Versicherer scannen die von den Patienten an sie weitergeleiteten Rechnungen zur weiteren administrativen Verarbeitung ein! Website NewIndex AG – Your Medical Data Insights – Daten und Dienstleistungen. 7 Laffranchi R, Stoffel U. Braucht die Ärzteschaft überhaupt eigene Daten? Schweiz Ärztezeitung. 2013;94(43):1610–2. 8 Persönliche Mitteilung eines Software-Supporters. Die Trustcenter und Ärztenetzwerke sind stabile Institutionen Der TG ermöglichte, via Einrichtung regionaler Trustcenter, den Aufbau einer ärzteeigenen Datenbasis (New Index). Die Trustcenter (TC) entwickelten sich zu sta- 6 Der TG hat sich nicht durchgesetzt Im ambulanten Bereich rechnen zwar viele Ärzte im TG ab, insgesamt hat er sich aber nicht durchgesetzt: Die Spitäler und Apotheken, die beiden andern gros sen Leistungserbringer-Gruppen im ambulanten Sektor, rechnen nicht mit dem Versicherten, sondern mit den Krankenkassen ab. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 Gesetzessammlung Bund www.admin.ch/opc/de/ classified-compilation/ 19940073/index.html Tiers garant Der TG wird es in Zukunft aller Voraussicht nach schwer haben. Er zeigt einige gravierende Nachteile: – Leute mit kleinem Geldbeutel, wie AHV-Bezüger, junge Familien, Asylanten, Behinderte, Suchtkranke und Patienten mit schlechter Zahlungs moral, aber auch polymorbide ältere Patienten in sozial guten Verhältnissen, sind im TG finanziell oft überfordert. – Es zeichnet sich so die Gefahr ab, dass ein beträchtlicher Teil der Bevölkerung in Zukunft ausgegrenzt wird oder nur mit Mühe eine adäquate medizinische Betreuung finden wird. – In den Kantonen mit freier Wahl des Medikamentenbezuges (Selbstdispensation) verschärft sich dieses Problem noch: Im TG beziehen diese Pa tienten zu ihrer Entlastung die Medikamente des 5 Die weitere Entwicklung Der äussere Druck wird weiterhin die Wahl des Abrechnungsmodus steuern. Protokolle Bundesverwaltung www.amtsdruckschriften. bar.admin.ch/viewOrigDoc. do?id=10052098 Seite 170 4 Stand der Dinge Im Rückblick auf 20 Jahre revidiertes KVG lässt sich Folgendes festhalten: Rascher Strukturwandel Der Wechsel in den TG anlässlich der Einführung des TARMED wurde von den Ärzten grossmehrheitlich akzeptiert und von den meisten solidarisch befolgt. Der rasante Strukturwandel der letzten 10 Jahre (weniger Praxen, dafür grosse Einheiten, Verschlechterung der Zahlungsmoral) setzte den TG unter Druck. Viele Ärzte wechselten in den TP, und viele ziehen heute einen Wechsel in Betracht. Neu eröffnende Praxen rechnen, bis auf Ausnahmen, im TP ab [8]. Vous souhaitez commenter cet article? Il vous suffit pour cela d’utiliser la fonction «Ajouter un commentaire» dans la version en ligne. Vous pouvez également consulter les remarques de vos confrères sous: www.bullmed.ch/ numero-actuel/ articles-interactifs/ ..... ...... -------.... ------------------ Articles interactifs Die standespolitische Position Die heutige Position der FMH ist eine standespoli tische und stammt aus dem gesundheitspolitischen Kontext und der Versorgungssituation Ende der 90er Jahre. Sie folgte dem Willen des Gesetzgebers. In vielen Kantonen bedeutete dies einen Wechsel vom damals üblichen TP zum TG. Der TG lag in zweifachem Interesse der Ärzteschaft: Er erlaubte erstmals den Aufbau einer eigenen Datenbasis. Zudem erhoffte man sich mit dem TG einen guten Taxpunkt-Wert im Übergang von den kantonalen Tarifen zum TARMED. Dieser hatte ja kostenneutral zu erfolgen. Was die Versorgungssituation betrifft, waren die Patienten viel weniger mobil, die Praxislandschaft bestand, bis auf Ausnahmen, aus Einzelpraxen mit fester Klientel. Es bestand auch ein Wunsch nach Transparenz, der Patient sollte die Arztrechnung einsehen können. stellt daher das System des Tiers garant in den Vor dergrund.» [4] Das Parlament entschied sich in der Revision des Krankenversicherungsgesetzes (KVG) 1994 dann auch für den Tiers garant im ambulanten Bereich. Der Artikel 42 im KVG aus dem Jahre 1994 lautet [5]: 1 Haben Versicherer und Leistungserbringer nichts anderes vereinbart, so schulden die Versicherten den Leistungserbringern die Vergütung der Leistung. Die Versicherten haben in diesem Fall gegenüber dem Versicherer einen Anspruch auf Rückerstattung (System des Tiers garant). In Abweichung von Artikel 22 Absatz 1 ATSG kann dieser Anspruch dem Leistungserbringer abgetreten werden. 2 Versicherer und Leistungserbringer können vereinbaren, dass der Versicherer die Vergütung schuldet (System des Tiers payant). Im Falle der stationären Behandlung schuldet der Versicherer, in Abweichung von Absatz 1, den auf ihn entfallenden Anteil an der Vergütung. Der Gesetzgeber setzte als «Soll-Einstellung» also den TG, liess es den Parteien allerdings frei, sich für den TP zu entscheiden. Point de vue 711 TRIBUNE – – halb lieber in der Apotheke. Die Apotheke rechnet im TP ab. Der Aufwand für das Mahnwesen im TG wird immer bedeutend grösser sein als im TP. Je nach Praxisklientel kann sich der Arzt nur mit Abtretungserklärungen gegen grosse Debitoren verluste schützen (nach KVG Absatz 2, siehe oben). Die Versicherer fordern nun zunehmend, dass mit jeder neuen Rechnung eine neuausgestellte Abtretungserklärung versandt werden muss. Für Grosspraxen ergibt sich damit ein nicht mehr zu rechtfertigender administrativer Aufwand. Die Einbindung des TG in den elektronischen Verarbeitungsprozess (eHealth) ist schwierig, und in Zukunft vermutlich das grösste Hindernis für den Erfolg des TG. Point de vue – – Gefährdung des Taxpunkt-Wertes: Bei der Abrechnung im TP erhöht sich das Rechnungsvolumen an die Krankenkasse, da im TG Arztrechnungen, welche die Jahresfranchise nicht übersteigen, oft nicht an die Krankenkassen gesandt werden. Da LeiKoV [10] das Rechnungsvolumen als wichtiges Kriterium für die Bestimmung des TP-Wertes verwendet, kann der Wechsel in den TP einen Einfluss auf den Taxpunkt-Wert haben (das Rechnungsvolumen soll im TP um 750 Millionen Franken anwachsen [1]). Die Relevanz dieser Befürchtung ist allerdings nicht klar: In der Ostschweiz rechnen heute die meisten Grosspraxen und viele Einzelpraxen im TP ab, bisher ohne Wirkung auf den TaxpunktWert und ohne Rückmeldungen auf ein stark gewachsenes Kostenvolumen. Es bleibt in dieser Sache noch anzufügen, dass, aus einer systemischen Sicht, Referenzgrössen zur Bestimmung des Taxpunkt-Wertes nicht vom Rechnungsmodus abhängen sollten. Solche sachfremden Abhängigkeiten sind gefährlich und können sinnvolle weitere Entwicklungen hemmen. Schlussfolgerungen Es lässt sich festhalten, dass 20 Jahre nach Einführung des KVG aus der Absicht des Gesetzgebers nicht viel geworden ist: Der TG wurde nur von den frei praktizierenden Ärzten befolgt, er hat sich insgesamt (Spitäler ambulant und Apotheken) nicht durchgesetzt. Für die Ärzte war der Wechsel in den TG ohne Zweifel von grossem Nutzen: Er wirkte solidaritätsstiftend und erlaubte den Aufbau wertvoller Strukturen (NewIndex, Trustcenters, Ärztenetzwerke). Im Zuge der Einführung der elektronischen Krankengeschichte sowie des rasanten Strukturwandels (Grosspraxen und medizinische Zentren) bietet sich heute der TP als der wesentlich einfachere und kostengünstigere Abrechnungsmodus an. Mit Beharren der Ärzte auf dem TG besteht die Gefahr, finanzschwachen Patienten den Zugang zum Gesundheitssystem zu erschweren und Kunden der Trustcenters an MediData zu verlieren. Die ärzteeigene Datenbasis ist mit einem Wechsel zum TP nicht gefährdet – es besteht vielmehr die Chance, diese zu erweitern und die Position der TC zu stärken. Diese können so ihren Kunden weiterhin ein «allround-Dienstleistungspaket» anbieten. Die Wahl des Abrechnungsmodus sollte freige geben werden. Der Patient soll über den Abrechnungsmodus entscheiden können. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 10 Stoffel U. Die Leistungs- und Kostenvereinbarung (LeiKoV) als Prinzip. www.primary-care.ch/docs/ primarycare/archiv/ defr/2005/2005-40/ 2005-40-472.PDF Erich Honegger. HKOInformation Nr. 6. www.hk-o.ch/documents/ Bulletin6.pdf 9 Tiers payant Der TP hat demgegenüber für die Zukunft die deutlich besseren Karten: – Der Hauptvorteil des TP liegt in einer markanten Verminderung des Debitorenaufwandes und nicht, wie in der offiziellen Position argumentiert, in der Eindämmung der Debitorenverluste. – Der TP lässt sich wesentlich besser in den eHealthWorkflow integrieren. Die TrustX-Schnittstelle zur elektronischen Abrechnung ist in der Praxissoftware aller Anbieter integriert. Die elektronischen Rechnungen liegen in den Trustcenters schon vor. – Der TP stellt die Ärzte den andern Rechnungsstellern im ambulanten Bereich (Spital ambulant, Apotheken) gleich. – Der TP kann die ärztliche Datenbasis stärken, sofern über die TCs abgerechnet wird [9], d. h. diese sich dem TP nicht verschliessen. – Der TP ermöglicht auch in Zukunft allen Bevölkerungsgruppen einen fairen Zugang zur Primärversorgung. Die Argumente gegen den TP überzeugen zu wenig. – Rechnungskontrolle durch den Patienten: Die Rechnungs-Aufstellung ist für die meisten (TARMEDunkundigen) Patienten nicht verständlich. Und es besteht im TP weiterhin die Möglichkeit, dies wie bisher zu handhaben. – Kostenwahrheit: Bei der Abrechnung im TP spürt der Patient die Höhe der von ihm verursachten Kosten nicht mehr «direkt». Dies gilt allerdings heute schon für die Kosten «Spital ambulant» und «Apotheke». Es ist nicht einzusehen, warum die Ärzte in einem solchen Kontext viele Patienten mit hohen Rechnungen plagen sollen. Mit Beharren der Ärzte auf dem Tiers garant besteht die Gefahr, finanzschwachen Patienten den Zugang zum Gesundheitssystem zu erschweren. 712 TRIBUNE Management Teil 2 der Serie Management von Spitälern – eine unmögliche Aufgabe?! Umgangsformen mit der Unmöglichkeit Der erste Teil dieser Reihe erläuterte die Paradoxie eines Spitalmanagements [1]. Hier geht es nun darum, in dieser Situation konkrete Möglichkeiten des Managements aufzuzeigen. Ein Beispiel ist das sogenannte «bilateral-situative» Entscheiden. - b Prof. Dr. oec. HSG, Direktor des Instituts für Systemisches Management und Public Governance an der Universität St. Gallen manifestation du paradoxe lié aux multiples formes de prises de décisions, la question se pose de savoir - - - Si l’on considère la gestion d’un hôpital comme la comment un hôpital peut malgré tout prendre des décisions communes. Une première possibilité est celle dite des décisions «bilatérales en fonction de la situation», qui met en avant des accords bilatéraux entre les différentes parties prenantes pour répondre à la nécessité décisionnelle qui apparaît en fonction de la situation. L’accent n’est donc plus mis sur les différences du paradoxe mais sur leur interaction. www.imp.unisg.ch/de/ Weiterbildung Ein zentrales Moment ist hierbei das, was ein Geschäftsleitungsmitglied als Gärtchendenken be schreibt: «Jeder schaut nur auf sein Gärtchen: die Internisten, die Chirurgen. Die Verwaltung denkt primär ans Geld, was ja auch korrekt ist, und so wei ter. Es ist eine Geschäftsleitung, die letztendlich doch mehr die Partikularinteressen vertritt.» Das be deutet jedoch nicht, dass es nicht zu wechselseitiger Koordination und Abstimmung kommt, denn, so der Gesprächspartner weiter: «Es ist auch so: Man schaut wirklich, also man würde sich auch den Ra senmäher ausleihen. Man würde einmal die Rosen schneiden oder giessen. Gärtchen heisst ja: Du musst immer jemanden haben, der dafür sorgt, wenn du mal nicht da bist.» Das Gärtchendenken hebt die vielfältige Entscheidungspraxis, aber auch den wechselseitigen Bezug und die Abstimmungs möglichkeiten hervor, also beide Seiten der Para doxie. Mit Blick auf die Gesamtorganisation folgt aus dem Gärtchendenken erstens, dass Entscheidungen in der Organisation verteilt sind. Es wird tendenziell unklarer, an welcher Stelle und von wem welche Ent - - - - johannes.rueegg[at]unisg.ch «Sowohl-als auch»: bilateral-situatives Entscheiden Die erste Stossrichtung besteht darin, sowohl die viel fältige Entscheidungspraxis relativ autonomer Berei che als auch die organisationsweiten Entscheidun gen im Blick zu haben. Diese Möglichkeit fokussiert vor allem auf das Verhältnis zwischen den beiden Sei ten der Paradoxie. Sie ist durch bilaterale Abspra chen der relativ autonomen Akteure charakterisiert, die situativ ihre unterschiedlichen Interessen koor dinieren. Wir nennen diese Stossrichtung «bilateral situatives Entscheiden». - - Korrespondenz: Prof. Dr. oec. Johannes Rüegg Stürm Institut für Systemisches Management und Public Governance Dufourstrasse 40a CH 9008 St. Gallen Tel. 071 224 23 23 Fax 071 224 25 36 - - - c Dr. oec. HSG, Habilitand und Co Leiter Forschungs programm HealthCare Excellence an der Universität St. Gallen Gérer l’impossibilité - a Prof. Dr. oec. HSG, Assistenzprofessor für Management pluralistischer Organisationen und Co Leiter Forschungsprogramm Health Care Excellence, Vize Direktor des Instituts für Systemisches Management und Public Governance an der Universität St. Gallen Der erste Beitrag [1] hat dazu eingeladen, die Komple xität von Spitalmanagement als Paradoxie auf zufassen. Die Paradoxie entsteht, weil auf der einen Seite die Notwendigkeit zu organisationsweiten Ent scheidungen zunimmt – Fragestellungen, die über die Klinik , Bereichs , Professions und Abteilungs grenzen hinausgehen. Gleichzeitig sind Spitäler historisch durch unterschiedliche Professionen und zunehmend spezialisierte ärztliche Disziplinen ge prägt, die jeweils eigene und für ihre Behand lungspraxis adäquate Formen des Entscheidens ent wickelt haben. Aus diesen beiden Polen der vielfäl tigen Entscheidungspraxis autonomer Teilbereiche und der zunehmenden organisationsweiten Ent scheidungen entsteht die Paradoxie von Spital management. Management befasst sich zu einem wesentlichen Teil mit der Integration beider Pole. Die Abbildung 1 zeigt die Paradoxie von Management: Dieser und der folgende Beitrag thematisieren zwei Stossrichtungen, um mit der Paradoxie von Spitalmanagement umzugehen [2, 3, 4]: sogenannte «sowohl als auch» und «weder noch» Ansätze. Bei beiden geht es nicht darum, sich entweder auf die eine Seite oder auf die andere Seite der Paradoxie zu schlagen, also entweder die Vielfalt zu unterdrücken oder die organisationsweiten Entscheidungen auszu blenden. Vielmehr geht es bei diesen Ansätzen der Paradoxiehandhabung darum, auf je unterschied liche Weise beide Seiten aufeinander zu beziehen. Letztlich sind spitalweites und disziplinenspezifi sches Entscheiden beide für ein Spital notwendig. Harald Tuckermann a, Johannes Rüegg-Stürm b, Matthias Mitterlechner c Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 713 TRIBUNE Autonome Akteure koordinieren ihre Interessen situativ in bilateralen Absprachen. Zweitens folgt aus dem Gärtchendenken, dass Entscheidungen auf Gesamtspitalebene vergleichs weise schwer gegen potentiell betroffene Bereiche gefällt werden können, sondern die Spitalleitung auf deren Zustimmung angewiesen ist [5]. Gleichermas sen beobachtet ein Geschäftsleitungsmitglied eines Kantonsspitals ein grosses Harmoniestreben: «Das Harmoniebedürfnis ist hoch. Man versucht, Konsens zu erreichen. Man versucht, sich möglichst nicht in das andere Gebiet einzumischen.» Dieses soge nannte «Harmoniestreben» trägt zur Stabilisierung der Gesamtorganisation bei, ermöglicht es den Betei ligten, Konflikte und Differenzen räumlich und zeit lich zu verschieben. Konfliktbeladene Situationen werden weniger in der Öffentlichkeit eines Gre miums (wie der Geschäftsleitung), sondern eher in bilateralen Gesprächen zwischen einzelnen Klini - Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 scheidungen getroffen werden. Das gilt vor allem für diejenigen Entscheidungen, die über die unter schiedlichen Gartenzäune hinweg gelten und wir ken. Umgekehrt erfordert dies von denjenigen Stel len, die organisationsweite Entscheidungen ver antworten, einen guten Ein und Überblick über die Organisation. Entsprechend beschreibt ein Ge schäftsleitungsvorsitzender die Rolle der Geschäfts leitung auch als «Sounding Board», in dem man selbst Themen einbringt und gleichzeitig auch her ausfiltert, welche Themen in der Organisation aktu ell sind. - … behindert… - Integrationsleistung Organisationsweite Entscheidungen auf operativer und strategischer Ebene - … erfordert… - Vielfältige Entscheidungspraxis, Interessen, Perspektiven, Machtgefüge - Gesamtspital Multirationales Management Ebene der Kliniken/Fachbereiche/Abteilungen vs. Ebene Gesamtspital - Paradoxie «multirationales Management» ken, Fachbereichen und Instituten gehandhabt. Ein zelgespräche sind vergleichsweise leichter zu hand haben und erlauben dadurch überhaupt eine Eini gung oder Entscheidung zwischen zwei Parteien. Demgegenüber sind grössere Gruppen wie die Ge schäftsleitung durch die vielfältigen Interessen, wechselseitigen Verpflichtungen und Abhängig keiten kaum zu steuern. Man kann mit Bilateralis mus für Entscheidungen zu Einzelthemen sorgen, manchmal auch in hoher Geschwindigkeit. Zudem wird darüber die Autonomie der Fachbereiche nicht in Zweifel gezogen. Drittens wird im bilateral situativen Entscheiden die Handhabung organisationsweiter Fragen zu einer fortlaufenden Bewegung, die nur in begrenzter Form im Vorhinein planbar ist. Alles scheint im Prozess zu sein, wie ein Spitalleiter erläutert: «Die Kliniken sind da eher Selbstläufer (...) Bei unserer Vernetzung und wenn die Kliniken weiter unabhängig sind (…) Das läuft sowieso alles sehr viel über die informellen Netzwerke, da kennt man sich untereinander (...) Da ist grosse Flexibilität gefordert.» Viertens erfolgt das Agenda Setting – die Art und Weise, wie Themen in der Organisation zustande kommen – bei bilateral situativen Entscheidungen eher bottom up als top down. Hierdurch kann eine Vielzahl von Entscheidungsnotwendigkeiten ange regt werden. Dabei ist die Klärung anspruchsvoll, welche Themen und Fragestellungen für das Spital insgesamt zentral und als Entscheidung zu bearbei ten sind. Das «Agenda setting» erfolgt dezentral: «Die Anstösse müssen von den Einheiten kommen, man kann nicht von oben die Struktur bestimmen» (Geschäftsleitungsmitglied). Eine Folge davon ist, dass tendenziell eher bereichsspezifische Themen und weniger organisationsweite Entscheidungen zur Bearbeitung kommen. Eine weitere Folge kann darin bestehen, dass die anspruchsvolle und mitunter un wahrscheinliche Klärung der zahlreichen anstehen den Themen und Fragestellungen ihrerseits Unge wissheit und Ambiguität erzeugt, die selbst wiede rum über bilaterale Absprachen abgearbeitet werden. Daraus zeichnet sich eine Vervielfältigung und zunehmende Verteiltheit von Entscheidungen ab. Letztlich können sich dann Entscheidungen ver zögern, zumal gerade Entscheidungen auf Ebene der Gesamtorganisation eine Vielzahl unterschiedlicher bilateraler Vorbereitungsklärungen erfordern. «Ich muss in einer Vorphase mit jedem unter vier Augen sprechen. Ich darf bloss nicht mit allen zusammen sprechen, da gäbe es ein vereinigtes ‹Nein› … Nach dieser Vorarbeit haben wir dann zusammen eine Sit zung» (Geschäftsleitungsmitglied). Fünftens kann das bilateral situative Entschei den dazu tendieren, eher diejenigen Alternativen zu verfolgen, die weniger Widerspruch erwarten lassen. Eher konfliktbeladene Entscheidungen laden zu einer Verlagerung ein und geraten somit ins Abseits oder Die Paradoxie von Management von Spitälern. Abbildung 1 - Management 714 TRIBUNE - - - putation erarbeiten, so dass autonome Fachbereiche ihnen genügend Handlungsspielraum zugestehen. So äussert sich ein Klinikleiter über den Spitalleiter: «Bei ihm weiss man, dass er keinem was Böses will.» Dieser Vertrauensbeweis eröffnet Handlungsspiel räume und legitimiert den Spitalleiter, der in diesem Fall keinen ärztlich pflegerischen Hintergrund hat. Zusammenfassend ist das bilateral situative Ent scheiden eine Variante, die sowohl Vielfältigkeit als auch organisationsweite Entscheidungen ermög licht. Bilateral situatives Entscheiden erlaubt es, die Paradoxie zu handhaben, und stabilisiert den Ar beitsalltag eines Spitals. Die Abbildung 2 enthält diesen Zusammenhang schematisch. Jedoch ist das bilateral situative Entscheiden an Voraussetzungen geknüpft, die derzeit schwinden. Zum einen steigen die organisationsweiten Ent scheidungsnotwendigkeiten aufgrund von Speziali sierung innerhalb der Wertschöpfung an. Die Bear beitung dieser Entscheidungsnotwendigkeiten wird durch die wahrgenommene Ressourcenverknappung verschärft. Zum anderen stellen sich für Spitäler zu nehmend Fragen nach ihrer Positionierung gegen über anderen Anbietern, nach ihrem Leistungsan gebot und ihrer Vernetzung in Kooperationen mit anderen. Dabei wird es zunehmend auch darum ge hen, sich von bestimmten Aktivitätsfeldern ganz zu trennen oder diese nicht mehr weiterzuentwickeln. Bei derartigen Fragestellungen zur internen Abstim mung für patientenzentrierte Abläufe und zur Posi tionierung des Spitals bei zunehmend wahrgenom mener Ressourcenknappheit greift das bilateral situ ative Entscheiden mitunter zu kurz. Der folgende dritte Beitrag stellt angesichts der heutigen Entwicklung eine zweite Möglichkeit vor, wie mit der Paradoxie von Management im Spital umgegangen werden kann. - - - - - - - - lösen verzögert Konflikte aus. So wird beispielsweise ein Beschluss zu Investitionen in die Zukunft ver schoben oder die Abgrenzung eines ausgegliederten neuen interdisziplinären Zentrums an die operative Ebene verlagert. Die einen warten dann auf die Zu sage ihrer Mittel, während die anderen sich mit Kompetenzstreitigkeiten aufhalten, die auf ihrer Ebene der täglichen Patientenbehandlung nicht grundsätzlich zu handhaben sind. Entscheidungen werden dann tendenziell zeitlich verzögert, an sub optimalen Orten oder nur zum Teil bearbeitet. Dies ist insbesondere bei bereichsübergreifenden Ent scheidungen der Fall, weil hierfür wenig Klarheit über die Art und Weise besteht, wie entschieden wird, sondern wie eingangs illustriert, «(… )sowie so alles sehr viel über die informellen Netzwerke läuft (…)». Die wesentliche Leistung des «bilateral situati ven Entscheidens» liegt trotz der hier skizzierten Herausforderungen in der Stabilisierung der Gesamt organisation unter Anerkennung der relativ hohen Autonomie von einzelnen Teilbereichen und der da mit verbundenen Verteiltheit von Entscheidungen. Gleichzeitig benötigt das «bilateral situative Ent scheiden» einige Voraussetzungen: Mit Blick auf die Gesamtorganisation braucht das bilateral situative Entscheiden ausreichend finanzielle, personelle und zeitliche Ressourcen. Denn gerade organisations weite Entscheidungen sind mit langwierigen Ab stimmungsprozessen verbunden. Bilateral situatives Entscheiden erfordert von den Beteiligten, dass sie in die informellen Netz werke eines Spitals gut eingebunden sind, die jeweili gen Akteure, ihre Interessen und Beziehungen gut kennen. Insbesondere diejenigen, die keine Vertreter einer ärztlichen oder pflegerischen Profession sind, müssen sich darüber hinaus eine wohlwollende Re Management Literatur Multirationales Management … erfordert… Bilateral-situatives Entscheiden mit Mikro-Steuerung der Kommunikation unter Wahrung informeller Regeln … behindert… Gesamtspital Organisationsweite Entscheidungen auf operativer und strategischer Ebene - 2 Clegg S, Vieira da Cunha J, Pina e Cunha, M. Manage ment paradoxes: A relational view. Human Relations. 2002;55(5):483–505. 3 Ganeri J. Indian Logic. In: Gabbay DM, Woods J (Eds.). Handbook of the History of Logic. Volume 1: Greek, Indian and Arabic Logic, 1 ed., Vol. 1:309–96. New York: Elsevier; 2004. Ebene der Kliniken/Fachbereiche/Abteilungen vs. Ebene Gesamtspital 4 Smith W K,Lewis M W. Towards a theory of paradox: a dynamic equilibrium model of organizing. Academy of Management Review. 2011;36(2):381–401. Sowohl-als auch «bilateral-situatives Entscheiden» 5 Denis JL, Lamothe L, Langley A. The Dynamics of Collective Leadership and Strategic Change in Pluralistic Organizations. Academy of Management Journal. 2001; 44(4): 800–37. Bilateral-situatives Entscheiden. Vielfältige Entscheidungspraxis, Interessen, Perspektiven, Machtgefüge 1 Tuckermann H, Rüegg Stürm J, Mitterlechner M. Zur Unmöglichkeit des Managements von Spitälern – die Paradoxie von Management. Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(16/17):662–5. Abbildung 2 Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 715 TRIBUNE Therapiecamps für Kinder und Jugendliche dial. Ces chiffres confirment que la pollution de l’air est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde. Les nouvelles données établissent un lien plus fort entre la pollution de l’air à l’intérieur des habitations et à l’extérieur et les maladies cardio-vasculaires comme les accidents vasculaires cérébraux et les cardiopathies ischémiques, ainsi qu’entre la pollution de l’air et le cancer. Für Kinder aus durch Tschernobyl kontaminierten Gebieten: Sommercamps in der Schweiz. (OMS) personne sur huit au niveau mon- chaque année. Cela représente une Für die Verbesserung der gesundheitlichen und sozialen Situation der Menschen aus kontaminierten Gebieten führt Green Cross seit 1995 Therapiecamps durch. Dank dieser Hilfe konnten bisher rund 18 000 Kinder und Jugendliche an den mehrwöchigen Camps teilnehmen. Im letzten Sommer war auch Xenia aus Weissrussland dabei. Xenia und ihre Eltern leben in ärmlichen Verhältnissen in einem Wohnheim in einer Region, die durch Tschernobyl stark radioaktiv verseucht wurde. In Russland, Weissrussland, der Ukraine und Moldawien leiden noch heute Mil lionen Menschen an den Folgen der Katastrophe: Chronische Erkrankungen wie Schilddrüsen probleme, Asthma, Krebs, Herz-Kreislauf-Krankheiten und Augenleiden haben deutlich zugenommen. Davon betroffen sind vor allem Kinder und Jugendliche. (Green Cross) … sont liés à la pollution de l’air 7 millions de décès prématurés… Spectrum Denys Kuvaiev/Dreamstime.com clausus derzeit eine beherrschende Rolle. Damit hängt die ärztliche Berufswahl in Deutschland stark von intellektuellen Fähigkeiten ab. «Die Medizin braucht aber nicht nur brillante Denker und Forscher, sondern auch handwerkliche Talente und Menschen mit ausgeprägten sozialen und kommunikativen Kompetenzen», erklärt Professor Dr. med. Joachim Jähne, Präsident der Deutschen Gesellschaft für Chirurgie (DGCH). Die Chirurgen plädieren Les échanges sur les réseaux sociaux, l’envoi de messages et les chats: surtout les jeunes sont en risque de cyberdépendance. im Fach Medizin spielt der Numerus Plus de 80% de la population suisse utilise l’Internet à des fins privées. Si la plupart maîtrisent son utilisation, la situation échappe à certains: la cyberdépendance touche près de 70 000 personnes. Par ailleurs, 300 000 suisses présentent des signes d’une utilisation problématique. Les jeunes de 15 à 19 ans sont les plus touchés par un usage problématique. La recherche d’informations et la consultation des nouvelles, les échanges sur les réseaux sociaux, l’envoi de messages et les chats sont les principales activités. Les jeunes constituant un groupe à risque, la prévention doit commencer tôt. Il est important de fixer des règles d’utilisation et de valoriser des loisirs qui ne sont pas basés sur l’emploi des médias. Bei der Vergabe von Studienplätzen Usage problématique d’Internet Weniger Gewicht für den Numerus clausus (Addiction Suisse) deshalb für eine teilweise Revision (DGCH) Handwerkliche Talente sind gerade bei Chirurgen gefragt. Sauberes Wasser 800 Millionen Menschen haben heute keinen ZuErkrankungen sind durch Hygiene vermeidbar. gang zu sauberem Wasser. Vier von fünf Erkrankun2013 schulte Caritas rund 213 000 Erwachsene und gen in Entwicklungsländern sind auf mangelhafte Kinder in 16 Ländern zu Hygienefragen. Speziell Hygiene zurückzuführen, alle 20 Sekunden stirbt für Kinder entwickelte Caritas die CHAST-Methode ein Kind aus diesem (Children’s Hygiene and Grund. Caritas Schweiz Sanitation Training). verfolgt mehrere AnDabei lernen die Kinder sätze, um das zu änin der Schule auf spieledern: Die Trinkwasserrische Weise, was es versorgung soll in den hinsichtlich Hygiene im Entwicklungsländern Alltag zu beachten gilt verbessert werden. Beund wie sie Krankheisonderes Gewicht hat ten vorbeugen. Schwerpunkt der Caritas: Versorgung mit sauberem die Schulung in HygieWasser und Schulung in Hygieneverhalten. neverhalten, denn viele (Caritas) des Zulassungsverfahrens. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 716 HH OO RR I ZI Z OO NN TS E Ben R g ce o g n turnega m v eict …… ...le ministre suisse de la santé, le conseiller fédéral Alain Berset «Nous voulons encourager la collaboration» danielluethi[at]gmx.ch Un journal suisse vous a récemment présenté par erreur comme le ministre des affaires étrangères: a-t-il deviné là un rêve secret, celui de suivre la voie de Didier Burkhalter, votre prédécesseur? Absolument pas. Je suis très heureux en tant que ministre de la Santé. Il s’agit d’un domaine extrêmement intéressant, tant au niveau politique que social. Chacune et chacun de nous est concerné, nous faisons tous partie de notre système de santé, que ce soit comme payeurs de primes, comme patients ou dans le cadre de notre travail. Le secteur de la santé en dit long sur une société et la cohésion qui y règne. Texte et images Tout s’est passé un peu différemment, cette fois-ci. Le conseiller en communication du conseiller fédéral Alain Berset a clairement fait savoir d’emblée qu’il était absolument impossible d’y consacrer deux heures, comme c’est généralement le cas pour de telles rencontres. Les questions d’ordre privé n’étaient pas non plus souhaitées. Nous nous sommes par conséquent mis d’accord sur une autre forme de rencontre, celle de l’interview classique. Et, exceptionnellement, nous avons surtout parlé politique. Politique de santé évidemment. La rencontre a finalement duré 40 minutes, séance photos incluse. Elle ne s’est pas déroulée dans le bureau du conseiller fédéral mais dans un salon de réception du Département. Daniel Lüthi Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 717 HORIZONS Rencontre avec… Dans ce cas, comment va la Suisse? Ou plutôt: comment se porte notre système de santé? Le système fonctionne bien dans tous les domaines; le niveau des prestations est très élevé. C’est un fait reconnu tant au niveau national qu’international. Par quoi les autres pays sont-ils particulièrement intéressés? Je me trouvais par exemple l’été dernier en Chine, où l’on voulait savoir comment fonctionne notre médecine de premier recours. J’ai rencontré le même intérêt en Inde. Deux pays dans lesquels il faut soigner plus d’un milliard de personnes. L’Inde est dotée comme nous d’un système fédéral. Transparence et définition claire des responsabilités y revêtent donc une grande importance. La transparence: un aspect crucial dès qu’on aborde le problème de la surveillance des assurances-maladie, n’est-ce pas? Effectivement. Les caisses-maladie d’entreprises et villageoises d’autrefois sont devenues des groupes d’assurance nationaux dont certains offrent des prestations supplémentaires. La surveillance doit suivre le rythme et être aussi efficace pour l’assurance de base que pour l’assurance complémentaire. Qu’en est-il de l’idée d’une caisse publique? La modification proposée du système va trop loin. Le Conseil fédéral rejette donc cette initiative mais souhaite arriver à une meilleure surveillance des assureurs-maladie et à un système affiné de compensation des risques. La concurrence doit se faire au niveau de la qualité et des prestations, et non dans une chasse aux individus jeunes et en bonne santé. J’estime important d’aller régulièrement sur le terrain pour palper la réalité de notre système de santé. J’ai par exemple visité un cabinet de groupe au sein duquel on procède aussi à des interventions chirurgicales ambulatoires. L’avantage d’un tel modèle réside dans le fait que la charge est répartie entre plusieurs personnes. Le cabinet de groupe est donc à vos yeux une forme d’organisation qui a de l’avenir? La mise en réseau des médecins de premier recours et des médecins spécialistes, des secteurs ambulatoire et stationnaire, fonctionne déjà mais peut et doit certainement encore être améliorée. Plus la collaboration entre les professionnels de la santé est étroite, plus la qualité des traitements augmente. La hausse des coûts dans le secteur de la santé est alors freinée par la diminution du nombre de complications et de traitements complémentaires. Sans oublier qu’un cabinet de groupe permet de travailler à temps partiel et de prendre quelques vacances. Est-ce également votre cas? Etes-vous attentif à votre propre santé? Oui, naturellement. Dans mon ancienne vie, je pratiquais du sport de compétition. J’ai même participé aux championnats suisses de course de 800 m. Je sais qu’il existe une relation étroite entre bonne performance et Alain Berset Alain Berset, docteur en économie, naît en 1972 à Fribourg. Son père est enseignant dans une école professionnelle et sa mère libraire. Il passe sa jeunesse à Belfaux, dans la périphérie fribourgeoise, va au collège à Fribourg et étudie à l’Université de Neuchâtel où il obtient en 1996 une licence en sciences politiques, puis un doctorat en sciences économiques en 2005. Entre 1996 et 2000, il est assistant et collaborateur de recherche à l’Université de Neuchâtel, puis chercheur invité à l’institut d’études économiques (Institut für Wirtschaftsforschung) de Hambourg jusqu’en 2001, avant d’occuper le poste de conseiller stratégique au Département de l’économie du canton de Neuchâtel. A partir de 2006, il travaille à son compte en tant que conseiller en stratégie et communication. En 2003, Alain Berset est élu au Conseil des Etats, qu’il préside en 2008/2009. Le 14 décembre 2011, il est élu au Conseil fédéral où il succède à Micheline Calmy-Rey. Il est depuis ce jour à la tête du Département fédéral de l’intérieur (DFI). Alain Berset est marié à Muriel Zeender et père de trois enfants de 7, 9 et 11 ans. Il vit avec sa famille à Belfaux (FR). bonne santé. Je le vis aujourd’hui encore au quotidien. Mon travail est très exigeant et pour pouvoir le surmonter, tous les paramètres doivent concorder. Vous jouez toujours du piano jazz? Un peu. C’est une question d’équilibre, et je ne parviens pas toujours à le préserver. Je travaille beaucoup mais je cherche toujours des possibilités de compensation. Mais laissons cela de côté, et parlons de mes déplacements sur le terrain, là où je rencontre beaucoup de gens qui travaillent aussi très dur. Par exemple dans les hôpitaux où je me suis rendu. Qu’y avez-vous entendu? Les forfaits par cas ont-ils fait leurs preuves? Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 718 HORIZONS Rencontre avec… J’ai rencontré des équipes qui échangent régulièrement leurs idées et travaillent en étroite collaboration. En ce qui concerne les forfaits par cas, j’ai entendu toutes sortes d’avis. Il est encore trop tôt pour dresser un bilan. Je ne cesse d’entendre des personnes se plaindre que la pression augmente tandis que le temps accordé aux patients diminue. J’ai aussi eu des échos similaires. Nous devons parvenir à faire s’accorder autant que possible le système de financement et les prestations souhaitées. Si le bien-être des patients doit être au cœur des préoccu- charge thérapeutique. Nous voulons encourager la collaboration entre tous les professionnels de la santé, par exemple avec le personnel infirmier, les physiothérapeutes, les spécialistes en nutrition, les psychologues, les pharmaciens et les assistants médicaux. Il ne s’agit pas de dresser les groupes professionnels les uns contre les autres, mais au contraire de tisser des réseaux. Le corps médical n’est pas un groupe homogène. Si vous favorisez les médecins de premier recours, les spécialistes se plaignent... «Il ne s’agit pas de dresser les groupes professionnels les uns contre les autres, mais au contraire de tisser des réseaux.» pations, les professionnels de la santé doivent eux aussi bénéficier de bonnes conditions de travail. Suite au «oui» à l’initiative «Contre l’immigration de masse», nombreux sont ceux qui redoutent des problèmes de personnel dans le secteur de la santé. Si le secteur de la santé doit travailler dans un système de contingents, cela aura des conséquences. Nous le savions avant même la votation. Nous devons désormais trouver une voie qui ne mette pas en péril le fonctionnement du système, ce qui constitue un défi de taille, surtout dans le secteur de la santé. En la matière, nous sommes depuis longtemps, et dans toutes les branches, dépendants de la main d’œuvre étrangère. L’an dernier, il y avait en Suisse presque autant de médecins venus d’Allemagne que de médecins formés sur notre territoire. Avec les cantons, nous sommes en train d’augmenter le nombre de places de formation disponibles. Il faut également plus de médecins car beaucoup refusent de travailler à 150 pour cent. Venons-en à l’article constitutionnel pour les soins médicaux de base, sur lequel nous devons voter le 18 mai. Avant toute chose, il est grand temps qu’un tel article existe. Ce sont les médecins qui ont donné la première impulsion. Nous avons réuni tous les acteurs et mis au point une stratégie visant à renforcer la médecine de premier recours. Quels sont les groupes professionnels qui profiteront d’un «oui»? C’est la médecine de premier recours dans son ensemble qui en profitera. Les médecins de famille et de l’enfance restent au centre de l’initiative. Ils représentent pour beaucoup de gens le premier point de contact et peuvent coordonner au mieux la prise en De quoi? ...du fait que l’égalité des revenus ne devrait d’après eux pas se faire à leurs dépens. Quelle serait l’autre option? Je vous réponds ceci: le Conseil fédéral ne veut pas que la revalorisation souhaitée pour les médecins de famille et de l’enfance se fasse au détriment des payeurs de prime. Les partenaires tarifaires n’ont pas réussi à se mettre d’accord, malgré une prolongation du délai, sur une solution neutre en termes de coût pour ces derniers. C’est pour cela que nous cherchons désormais des solutions via TARMED, après avoir obtenu le feu vert du Parlement. Le reproche selon lequel vous anticipez les délibérations du Parlement par cette intervention dans le TARMED n’est donc pas justifié? Non, c’est le Parlement lui-même qui a confié au Conseil fédéral cette compétence subsidiaire en 2011. L’intervention dans la structure tarifaire se fait d’ailleurs dans le cadre du plan directeur «Médecine de famille et médecine de base» et ne fait pas partie de l’article constitutionnel soumis au vote en mai. Comme toujours, ce que l’on donne aux uns, les médecins de famille, il faut le prendre aux autres, les spécialistes, n’est-ce pas? C’est précisément cette neutralité en termes de coût que le Conseil fédéral exige dans la revalorisation pour les médecins de famille et de l’enfance. Nous ne pouvons tout de même pas faire passer tout simplement les assurés à la caisse. La population serait mécontente. Les primes représentent déjà pour beaucoup une lourde charge financière. Mais comme nous l’avons dit, les Suisses sont dans l’ensemble satisfaits de la qualité de leur système de santé, et il doit en rester ainsi. Prochaine «Rencontre avec…» A la fin de chaque mois, Daniel Lüthi présente dans le Bulletin des médecins suisses une personnalité qui s’engage dans le domaine de la santé. En mai, il rencontrera Denis Bron, médecin-chef en médecine aéronautique des Forces aériennes suisses. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 719 HORIZONS Sous un autre angle Questions autour des neurosciences et de leur pouvoir explicatif Organicité «topographique» et/ou plasticité fonctionnelle Gopnik compare certains des efforts d’interprétation actuels dans les neurosciences à la phrénologie de Franz Joseph Gall, qui a eu ses heures de gloire au XIXe siècle (surtout dans sa première moitié), qu’il caricature comme «bumpology» (sciences des bosses… du crâne ou du cerveau). Ce qui est clair, et apparaît dans les ouvrages qu’il discute, c’est qu’il est très rare qu’une activité mentale quelconque soit située de manière précise dans un réseau spécifique de neurones ou un «morceau» du cerveau. «Tous les neurosceptiques insistent sur la plasticité de nos réseaux neuronaux (…) Nous apprenons et formatons notre status neurologique autant que nous l’héritons». «Ourselves shape our brains at least as much as our brains shape our selves» (il me semble toutefois – note de J. M. – que tous les neuroscientifiques, y compris les enthousiastes, peuvent se dire d’accord avec cela). Neuro-enthousiastes et neuro-sceptiques «Les auteurs traitant du cerveau et de l’esprit se divisent entre ceux qui admettent un moi rationnel et analytique et que ce qu’il fait dépend de mécanismes logiques, et ceux qui croient que ce qui gouverne notre vie est non seulement irrationnel mais encore inexplicable, et que c’est bien ainsi. Depuis plus de dix ans, les rationnels tenaient le haut du panier (…) le «virage neurologique» devenant ce que le «virage culturel» était il y a quelques décennies: l’explication de tout et à toutes fins utiles. A l’époque, le magazine Time rendait hommage, à propos de pour- suite du plaisir, au livre de Christopher Lasch «The culture of narcissism»; aujourd’hui, le même journal a un article majeur sur le bonheur en se demandant «dans quelle mesure nous sommes connectés organiquement (hardwired) pour le rechercher». Gopnik relève que cette division a pris une nouvelle vigueur: nous donnons d’autant plus d’attention à la personne comme machine pensante au moment où nous commençons à avoir des machines qui pensent! Sont évoqués des livres récents présentant des arguments tendant à démontrer que les neurosciences «promettent beaucoup mais apportent peu». En particulier «A skeptic’s guide to the mind», par Robert A. Burton (St. Martin’s Press), «Brainwashed: the seductive appeal of mindless neuro-science», par Sally Satel et Scott O. Lilienfeld (Basic Books), et «Neuro: the new brain sciences and the management of the mind», par Nikolas Rose et Joelle M. Abi-Rached (Princeton Univ. Press). Un article récent du magazine The New Yorker, par Adam Gopnik [1], a attiré mon attention. Sur un sujet scientifique qui pose de nombreuses questions au plan sociétal et notamment éthique, cette contribution m’a intéressé au vu du caractère généraliste de haut niveau et (intelligemment) critique de la revue hebdomadaire en question – qui est de celles qui comptent aux Etats-Unis, par la qualité de ses textes et de ses journalistes – traitant de thèmes politiques et économiques aussi bien que culturels, littéraires et scientifiques (les dessins humoristiques qui parsèment ses pages sont aussi fameux). Extraits ci-dessous. Jean Martin jean.martin[at]saez.ch On peut lire la version online du texte d’A. Gopnik sous: www.newyorker.com/arts/critics/books/2013/09/09/ 130909crbo_books_gopnik?currentPage=all Préoccupation des neuro-sceptiques: la mise en cause du libre arbitre «Chaque auteur cependant propose un projet polémique pour remplacer les modèles catalogués comme ‹phrénologiques›. Le livre Brainwashed est vivement libertarien; une des craintes de ses auteurs est que la neuroscience fragilise et déplace la notion de responsabilité individuelle pour une mauvaise ac- Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 720 HORIZONS Les neurosciences contribuent au débat entre nature et culture Il reste que malgré les critiques qu’ils émettent, dit Gopnik, même les neuro-sceptiques acceptent que les avancées actuelles des neurosciences représentent un correctif important à un certain anti-organicisme radical, aux théories selon quoi le cerveau (vu Neurosciences et humanisme Comme d’habitude pourrait-on dire, la réalité se trouve quelque part entre – ou à la fois dans – les convictions exprimées par les neuro-sceptiques et celles de ceux qui croiraient exclusivement aux aspects démontrables par la technique. C’est ce que discute Patricia S. Churchland dans son ouvrage «Touching a nerve: the self as brain» (Norton), où elle présente une défense de l’importance de la neurologie scientifique. En critiquant vivement ceux qui traitent péjorativement de «scientisme» les apports de la neuroscience à la philosophie, par exemple, comparant cette résistance à celle qu’a rencontrée à l’époque Galilée, ou Harvey à propos de circulation du sang. Forte formulation: «En réalité, l’humanisme n’a pas seulement survécu aux démystifications successives – que nous devons à Galilée, Harvey ou d’autres, il a été renforcé par la démonstration du pouvoir d’explication de l’investigation rationnelle dont dépend l’humanisme lui-même. La volonté de diminuer la part de mystère dans la nature, s’efforcer de nommer, comprendre, les lois naturelles que nous n’avons pas nous-mêmes élaborées, ce n’est pas du scientisme, c’est de la science». Et Churchland de souligner combien le travail du cerveau est contingent, comment il peut être simple («mécanique») à certains égards, «monstrueusement complexe» à d’autres. Et en guise de conclusion: «La neuroscience ne peut pas nous enlever la responsabilité de nos actions mais elle peut nous soulager de la culpabilité de n’être que simplement humain. Nous serons moins mal dans nos dépressions et autres ‹mental breakdowns› si nous comprenons les pannes du cerveau qui en sont les causes ou les favorisent». 1 Gopnik A. Mindless – The new neuro-skeptics. The NewYorker. September 9. 2013; p. 86–8. www.newyorker.com/arts/critics/ books/2013/09/09/130909crbo_books_ gopnik?currentPage=all Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 Les observations (les mises en évidence) des neurosciences ne nous apprendraient que peu Les auteurs du livre Neuro mettent le doigt sur un point: à leur avis la neuroscience est souvent capable de répondre aux questions évidentes mais rarement à celles qui sont intéressantes. «Elle peut nous dire comment nos esprits sont constitués pour entendre de la musique mais pas pourquoi Mozart est plus profond que d’autres». Ils prennent à partie les expériences connues de Benjamin Libet qui semblent discréditer la notion de libre arbitre – Libet a montré que, déclenchant un mouvement musculaire, le cerveau commande, choisit, quelques millisecondes avant que le sujet ne réalise qu’un choix a été fait. Rose et Abi-Rached sont très sceptiques quant à l’idée que ces observations nous apprennent quoi que ce soit sur l’exercice de la volonté humaine dans la vie quotidienne. La signification de ce qu’est le libre arbitre comme pratique sociale humaine ne peut simplement pas être déduite d’une mesure neuro logique. Ainsi, une objection de ces auteurs est que les explications apportées par les neurosciences ne font que redire ce qu’on sait sans elles. Affirmer qu’une émotion est réelle parce que, d’une manière ou de l’autre, on peut la voir se produire par des techniques sophistiquées n’ajoute rien à la compréhension qu’on peut en avoir. Satel et Lilienfeld parlent de «neuro-redondance» à propos de ces choses que nous savions déjà avant le scan du cerveau et autres moyens. Et se moquent d’un chercheur qui affirme que le syndrome de stress post-traumatique est une vraie maladie parce que l’imagerie cérébrale permet de mettre en évidence certains signes. C’est là certainement (note de J. M.) une remarque qui mérite considération! On pense au fait qu’une bonne partie de l’activité des médecins de famille, parmi d’autres, illustre que les signes objectivables ne sont pas les seuls qui comptent. en termes physiques), n’a pas d’importance et que la culture construit tout. Dans la foulée des connaissances anatomiques et physiologiques antérieures, les neurosciences confirment de manière plus précise des données solides. Prenant un exemple simple: une tumeur ou un hématome exerçant une pression sur une zone du cerveau a des conséquences, potentiellement graves, entraînant des troubles psychologiques aussi bien que physiques. «Le fait est que les questions et manifestations de culpabilité, de tentation ou de tabou, dans le registre freudien ou, beaucoup plus tôt, celui de Sophocle, peuvent être accentuées ou transformées par une pression physique dans le cerveau. On ne peut que respecter le pouvoir de la ‹viande› (sic) de changer aussi clairement des éléments moraux». tion (délit, crime) en l’attribuant à un irresponsable cerveau, permettant à des malfaiteurs de prendre à témoin la science pour ne pas être condamnés». Selon Gopnik, le neurologue Burton, auteur de A skeptic’s guide, se mue en philosophe et veut démontrer que la neuroscience ne peut rien dire sur le libre arbitre et le déterminisme, et qu’elle ne pourra jamais le faire. Pour Burton, «L’esprit est et sera toujours un mystère». Examiner avec nos esprits le fonctionnement de nos esprits serait comparable à écrire un livre sur les hallucinations alors qu’on est sous LSD… Sous un autre angle 721 Z U EGTU T EN E RC O L ERTEZ. .T. – Helmreich S. What Was Life? University of Chicago Press. www.jstor.org/stable/ 10.1086/660987 – Atwood. M. Die Geschichte von Zeb. Berlin: Berlin Verlag; 2014. erhard.taverna[at]saez.ch Exposition Deposit de Yann Mingard, Musée de la photo de Winterthour, du 8 mars au 25 mai 2014. – tion des espèces sont tolérées comme des phénomènes inéluctables. La résurrection en dehors des armoires blindées pourrait paraître illusoire, puisque les semences végétales conservées ex situ perdent leur pouvoir de germer sans leur environnement naturel. C’est un fait, les grandes banques de spermes profitent plus aux groupes semenciers qu’aux agriculteurs. Sans compter que les banques de données biologiques mettent en évidence un changement de valeurs radical. Les anciens critères de classement entre organique et inorganique, naturel ou artificiel, sont dépassés. La matérialité des organismes biologiques est transformée en texte codé. Les êtres vivants sont réduits à l’état de systèmes de communication, ils ne sont plus que des logiciels moléculaires, traités, lus, sauvegardés et recopiés à volonté comme de simples informations. Les plaques de Petri, sachets d’aluminium et biopsies présentés nécessitent des explications pour aller plus loin. La brochure descriptive de l’exposition raconte l’histoire que cachent ces images. Nous découvrons des simulations informatiques de l’évolution, une microbiologie marine dans les abysses et des signatures biologiques extraterrestres de l’astrobiologie. Il n’y a jamais eu aussi peu d’explication de la «vie» qu’à l’ère de la biologie synthétique, de la médecine reproductive et de la bioinformatique. Peut-être faut-il chercher la vie complètement ailleurs. Le biologiste bâlois Adolf Portmann n’a cessé de mettre l’accent sur la part méconnue et mystérieuse des organismes vivants, acceptant parfois d’être considéré comme un Don Quichotte de l’univers technologique des laboratoires. Quarante ans plus tard, le jeune photographe Yann Mingard nous montre que la part lumineuse des visions progressistes de la médecine et de la technologie a aussi sa part d’ombre. La connaissance de la manipulation a un côté nécrophile, hostile à la vie. Si nous nous concentrons sur l’asservissement et la faisabilité et que nous exploitons sans scrupules l’abondance de ce qui existe, le prix que nous paierons à long terme sera effroyable. Ceux qui souhaitent aborder ce sujet par le biais de la littérature peuvent lire Margaret Atwood. Cette Canadienne a toujours été fascinée par les évolutions sociales et les technologies informatiques et génétiques. Après Le Dernier Homme et Le Temps du Déluge, paraît en 2014, en allemand, le dernier volume de cette dystopie en trois parties, MaddAddam (Die Geschichte von Zeb). Les fils de notre époque actuelle y sont démêlés de main de maître, avec une grande intelligence. Et la fin reste ouverte, comme il se doit. Photo de Yann Mingard: petite paille de sperme prête à être congelée dans un réservoir d’azote liquide. (Inkjet-Print, 2010). Aux murs, des photos grand format. Des images sombres de matériel de laboratoire, de galeries souterraines, de citernes en acier, d’éprouvettes de sperme, d’armoires serveurs et d’étagères d’archives. L’exposition «Deposit» du musée de la photo de Winterthour présente des plantes, des animaux, des personnes et des données, le tout réparti dans quatre salles. Le photographe romand Yann Mingard tente de fixer visuellement un univers rendu la plupart du temps inaccessible et tenu à l’écart de l’opinion publique. Il expose des énigmes qui entraînent l’observateur dans un périple à travers des lieux où la vie est manipulée, codée, collectée et archivée. Un voyage à travers des chambres fortes et des bunkers, un réduit alpin détourné de son usage, des instituts de recherche et des centres de collecte de sperme, des banques de semences, des chambres de congélation, des fermes d’élevage et des bibliothèques généalogiques. Des couches du permagel arctique à l’Agroscope de Wädenswil, de l’Institut de botanique de Saint-Pétersbourg à Brest, des bananes in vitro de Leuven à Avanches, du zoo de Bâle à Nottingham, de Reykjavik à la banque suisse des cellules souches Swiss Stem Cells de Lugano ou à la banque de cellules souches familiales Future Health BioBank de Châtel-St-Denis. Dans tous ces lieux sont stockés de l’ADN, des coupes de cordons ombilicaux, des cellules, des prélèvements dentaires, des méristèmes, des prélèvements de sang et de tissus humains, du sperme et des semences végétales. Ce sont de vraies forteresses, comme celle de Swiss Fort Knox, à Saanen-Gstaad, qui gardent les mémoires de données de leurs clients avec des caméras, des systèmes antibumping et du personnel de surveillance. Le contrôle d’accès est biométrique et une surpression permanente empêche l’intrusion de particules indésirables. Ce qui est conservé répond à des impératifs scientifiques et économiques. Comme dans les banques financières, il s’agit ici de profits et de parts de marché. Les échantillons sont utilisés, ils apportent une «valeur ajoutée de la vie» et constituent des «biovaleurs». La banque de sperme danoise Cyros International veille au renouvellement des générations dans le monde entier, les éjaculations d’étalons sont décisives pour les épreuves de saut, les supertaureaux favorisent les gains à la bourse, la cartographie génétique, les cellules souches dentales et le sang ombilical sont de bons placements. L’image répandue de l’arche de Noé est simpliste, car les réservoirs de matières premières ont une croissance parallèle à l’exploitation abusive de la nature. La pratique de la collecte n’a de légitimité que parce que la destruction de l’environnement écologique et l’extinc- © Yann Mingard Banques de données biologiques Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18 Erhard Taverna 722 ANNA www.annahartmann.net La dernière page du BMS est gérée librement par Anna, indépendamment de la rédaction. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 18
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