N°14 Aout 2014 - Soletanche Bachy

Soletanche Bachy France - Lettre n°14 - Août 2014
LA LETTRE
D’INFORMATION
EDITO
A la une de ce numéro 14, le chantier de l’agrandissement de la zone d’évitage située à
Hautot-sur-Seine.
En entreprise générale, nous assurons, dans sa totalité, la construction de la nouvelle
digue : paroi moulée, ancrages, poutre de couronnement, palplanches, terrassements, écran
étanche en Trenchmix, …
Dans le chapitre « Notre expertise », vous trouverez un article très détaillé qui porte sur le
dimensionnement d’un soutènement de grande hauteur à Monaco : il traite, en particulier,
de la modélisation, mais aussi du suivi du comportement réel.
Enfin, Soletanche Bachy sera présent, en compagnie de CSM Bessac et de Soletanche
Bachy Tunnels, au 14e congrès de l’AFTES qui se tiendra du 13 au 15 octobre 2014 à la Cité
Internationale de Lyon. Nous serons ravis de vous accueillir sur notre stand (144 – 245).
Excellente lecture !
Stéphane Monleau - Directeur commercial
À LA UNE
AGRANDISSEMENT DE LA ZONE D’ÉVITAGE
D’HAUTOT-SUR-SEINE
Depuis le début de l’année, l’agence Ouest œuvre sur les berges de la Seine au niveau des
communes de Hautot-sur-Seine et de Sahurs, à l’aval de la ville de Rouen.
L’agrandissement de la zone d’évitage d’Hautot permettra aux navires de type handymax
(245 m de long) de faire demi-tour sans avoir à remonter la Seine jusqu’à Rouen, endroit où la
largeur du fleuve permet également l’exécution de ce type de manœuvre.
Le Grand Port Maritime de Rouen, à la fois maître d’ouvrage
et maître d’œuvre de l’opération, optimisera ainsi les flux des
navires qui fréquentent leurs installations et potentiellement
en attirera davantage.
Au droit du projet, la berge de la Seine doit donc être excavée,
sur un linéaire de 550 m et une surface d’environ 2 ha, pour
être reconstituée et végétalisée avec le chemin de halage
rétabli selon le nouveau tracé.
L’exécution des travaux se déroule en 2 grandes étapes :
• Construction de la nouvelle digue, objet des travaux en
cours de Soletanche Bachy,
• Dragage des terrains à la profondeur requise jusqu’à
la nouvelle digue, objet d’un marché séparé en cours
d’attribution.
Travaux et contexte :
En entreprise générale, Soletanche Bachy assure, dans sa
totalité, la construction de la nouvelle digue : la paroi moulée,
les ancrages passifs, une coupure étanche en Trenchmix, le
remodelage de la digue, la poutre de couronnement, les
palplanches, les gabions, les complexes végétalisés, les VRD,
la construction d’un belvédère …
Ce projet nécessite un phasage compliqué, conditionné par
un accès unique à son extrémité amont. La forte coactivité
et les marées constituent d’autres contraintes. Enfin, le
site sélectionné, composé d’anciennes parcelles agricoles,
présente également l’inconvénient de se trouver situé sur
des terrains à très faibles caractéristiques mécaniques,
soumis aux variations du niveau de la Seine. Les ouvrages
de fondation vont donc chercher leurs ancrages dans les
horizons crayeux en profondeur.
Avancement des travaux :
Les travaux préparatoires (abattage d’arbres, décapage,
plateformes de travail, murettes-guides,…) et les installations
de chantier se sont déroulés en février et en mars 2014, pour
permettre un démarrage de la paroi moulée début avril à 2
ateliers.
La paroi a été achevée le 21 mai 2014 et les ancrages - ceux
dont l’exécution n’est pas soumise à la marée - ont débuté
dans la foulée, à 2 ateliers en 2 postes, jusqu’au 10 juillet
2014.
La poutre de couronnement est en cours de réalisation
depuis le 23 juin 2014, et les terrassements nécessaires
à l’exécution des travaux d’extrémité soumis à la marée,
notamment les ancrages des palplanches, sont en cours.
En juin, les palplanches ont également été mises en fiche aux
extrémités de la paroi moulée.
Le démarrage des gabions est prévu fin juillet 2014, en
parallèle des travaux des extrémités.
Après l’exécution de la majorité des travaux lourds
d’infrastructures, le projet entre progressivement en phase
de mise en configuration définitive, avec l’exécution des
ouvrages émergés qui seront visibles à terme.
Quelques chiffres :
- Paroi moulée (600 mm) : 6 000 m3 de
béton et 1 100 t d’acier pour 10 000 m2
d’excavation,
- Ancrages passifs: 360 unités de 27 m
moyen,
- Poutre de couronnement : 400 m3 de
béton,
- Gabions : 2 200 m3,
- Remblaiement et remodelage de la
digue : 5 000 m3,
- Ecran Trenchmix : 3500 m2.
NOTRE
EXPERTISE
MONACO - Teotista
Soutènements de grande hauteur soutenus
par butons ou multi-ancrages à Monaco : de
la modélisation au comportement réel
melle à 118 NGM à proximité immédiate du projet.
- à l’Ouest par l’Avenue Hector Otto Supérieure et particulièrement à proximité du Patio Palace, immeuble R+14 de 5
niveaux de sous sols.
- à l’Est par l’Avenue Hector Otto Inférieure donnant sur les
Villas du Parc, bâtiment de 10 étages fondé à 108 NGM.
1.3 Un contexte géologique difficile
Les sondages font apparaître une stratigraphie constituée de
remblais surmontant une épaisse couche d’éboulis et de colluvions à matrice argileuse. Une frange d’altération d’épaisseur variable surmonte un substratum compact constitué de
formations marneuses et marno-calcaires d’âge crétacé.
La résistance élevée des couches profondes (Em = 250 à
500 MPa) et la géométrie étriquée du chantier ont nettement orienté la technique de soutènement utilisée. Le projet
a consisté en un soutènement mixte composé d’une paroi
moulée prolongée par une fiche en micropieux à partir de 1
m sous le fond de fouille.
L’utilisation d’une hydrofraise était rendue impossible par
l’emprise restreinte du chantier, et l’utilisation d’une benne
preneuse n’aurait pas permis d’assurer entièrement l’excavation des couches compactes.
La construction de l’immeuble Teotista comporte la réalisation d’un parking enterré de 6 sous-sols, donc d’une excavation profonde présentant toutes les particularités des
projets monégasques, à savoir un environnement exigu, des
ouvrages mitoyens sensibles, et la nécessité d’entailler une
forte pente d’éboulis. La hauteur terrassée se trouve ainsi
variable de 20 m côté aval à 30 m côté amont, nécessitant la
mise en œuvre d’une paroi à contreforts prolongée par des
micropieux dans le marno-calcaire rencontré en profondeur,
et d’un butonnage fortement dissymétrique sur 5 niveaux,
engendrant concentration d’efforts et mise en butée du terrain aval.
La complexité de la structure et du phasage, ainsi que la
sensibilité de l’environnement, ont nécessité la mise en
œuvre de différents types de modélisations (méthode des
coefficients de réaction et méthode des éléments finis), et
motivé la mise en œuvre d’une instrumentation qui a permis
de confronter à la réalité ces différentes modélisations dans
toutes les phases de construction.
Il a ainsi été possible de mettre en évidence la validité des
calculs traditionnels dans leur domaine d’application, mais
aussi de progresser dans l’appréhension correcte des frontières entre modèles de comportement et méthodes de
calcul associées.
1 UN PROJET A FORTES CONTRAINTES
1.1 Une emprise limitée
Situé en Principauté de Monaco, le projet de la Tour Teotista
comporte l’édification d’un immeuble de 20 étages dans un
environnement particulièrement exigu. La surface au sol
n’est que de 30 x 30 m et prend la forme d’un talus d’environ
25° dont la cote varie de 132 NGM à l’amont et 118 NGM à
l’Aval.
1.2 Un voisinage dense
Le projet est situé dans un contexte urbain dense et bordé :
- au Sud par le bâtiment Garden House, immeuble R+7 fondé
à 107 NGM.
- au Nord par la Villa Béatrice, habitation R+9 fondée sur se-
1.4 Des tolérances de déplacements strictes associées à
une forte contrainte architecturale
Le projet comporte 6 niveaux de sous-sols et la cote du fond
de fouille est située à 103 NGM à l’Amont et 100,4 NGM à
l’aval.
Dans ce contexte urbanisé très dense et suite aux désordres
observés lors de la construction du Patio Palace mitoyen, les
critères de déplacements imposés par le contrat sont très
sévères : les soutènements ont été dimensionnés pour que
le déplacement en tête de paroi amont ne dépasse pas 2
cm, là où pour un soutènement de 30 m, il est généralement
admis que les déplacements observés seront de l’ordre du
1/1000ème de la hauteur. Le tassement différentiel sous les
immeubles avoisinants est limité à 0,8 pour mille.
En outre une contrainte architecturale forte qui impose dans
la toute dernière phase des travaux, planchers de la tour
construits, de détruire une partie des contreforts du soutènement amont afin d’obtenir une paroi en console sur 8
m de haut. La contrainte principale visait donc à réduire au
maximum les déplacements de la paroi pendant les phases
provisoires d’excavation pour garantir ce critère lors de la
destruction des contreforts.
2 UN PHASAGE DE CONSTRUCTION COMPLEXE
Pour répondre à ces contraintes, il a fallu maîtriser l’espace
réduit du chantier, gérer l’ensemble des techniques de tra-
vaux mis en jeu et combiner ainsi les multiples plateformes
associées à chaque soutènement.
par les planchers de la tour Teotista. La réalisation des tirants
précontraints longs engage les tréfonds de la Villa Béatrice
sur 15 m de longueur.
Figure 2. Vue générale du chantier en phase de forage
2.1 Soutènement Amont-Aval
La différence de hauteur entre le terrain naturel à l’amont et
à l’aval induit une dissymétrie de poussée qu’il est nécessaire de maîtriser pour éviter tout basculement de l’ouvrage.
La mise en place de tirants longs ancrés dans le substratum étant interdite à l’amont, l’ensemble des efforts transite
de l’amont vers l’aval par un système complexe de dalles,
contreforts, butons et planchers.
En phase travaux, la paroi moulée amont de 0,82 m d’épaisseur s’appuie sur 9 niveaux de bandes de planchers réalisées
en descendant. D’environ 3 m de large, elles permettent de
transférer et concentrer les efforts au niveau des 4 contreforts de 3,75 x 0,50 m espacés tous les 12 m.
Cinq lits de butons de gros diamètre, φ1200 mm (see Figure
10) équilibrant jusqu’à 10 000 kN chacun, retransmettent
ensuite les efforts des contreforts amont aux contreforts aval.
Ces butons sont précontraints afin de garantir le minimum
de déplacements.
Les contreforts aval de 4,75 x 0,50 m retransmettent ensuite
les efforts à la paroi moulée aval de 0,62 m d’épaisseur par
l’intermédiaire des bandes de planchers. Elles transfèrent
l’intégralité des efforts des contreforts aux parois puis ensuite au terrain en butée.
En phase service, la paroi moulée amont s’appuie sur les planchers et le noyau dur de la tour dont l’inertie est primordiale
pour la stabilité globale de l’ouvrage. Les micropieux d’ancrage des parois sont par ailleurs sollicités pour reprendre les
éventuels efforts de traction, au séisme notamment.
2.2 Soutènement Villa Béatrice
Le long de la Villa Béatrice, le soutènement exécuté est une
paroi moulée de 0,62 m d’épaisseur maintenue en phase provisoire par 6 lits de tirants précontraints et en phase définitive
2.3 Soutènement Garden House
Les fondations du Garden House se situant à 105 NGM
soit environ à 4,60 m seulement du fond de fouille, il a été
possible de réaliser une micro berlinoise constituée de tubes
177,8 ép 25 mm disposés tous les 1,30 m.
La partie haute du voile ne reprend aucun effort. Deux butons
de principe sont cependant disposés à titre conservatoire.
3 DIMENSIONNEMENT
3.1 Modélisation et méthodes de calcul
Afin d’estimer au mieux les déplacements du futur ouvrage,
les calculs ont été effectués pour chaque soutènement
au moyen du programme PARIS basé sur la méthode du
coefficient de réaction (Schmitt 2009). Ce logiciel a permis
de modéliser et dimensionner l’ensemble des parois, des
butons, planchers et noyau central de la Tour. Le programme
PLAXIS a permis, quant à lui, d’évaluer les tassements et
d’appréhender le comportement global du massif.
Dans les deux modélisations, chaque paramètre a été
choisi avec soin pour refléter au mieux les sollicitations
réelles sur l’ouvrage. Les coefficients de poussée ont été
déterminés à l’aide des tables de Kerisel Absi avec prise en
compte du pendage moyen des terrains. Les coefficients de
réaction sont estimés à l’aide de la formule semi-empirique
de Schmitt (CNJOG 2009). Les circulations d’eau occasionnelles pouvant exister à l’interface entre les couches d’altération et du marno-calcaire compact ont été considérées sur
toute la hauteur du substratum pour prendre en compte un
éventuel effet barrage. Les calculs PLAXIS ont été réalisés en
considérant une loi de comportement de type Hardening
Soil Model (HSM), modélisant un comportement élastoplastique des sols avec écrouissage, avec un module E50ref
de l’ordre de 3Em/α.
3.2 Intéraction avec le Gros Œuvre
L’inertie de la tour joue un rôle essentiel dans les
déplacements atteints lors de la construction, le démontage
des butons et la destruction des contreforts. Les caractéristiques des éléments verticaux de l’infrastructure ont été
communiquées par l’entreprise de Gros Œuvre et intégrées
sous forme d’une baïonnette centrale dans l’ensemble des
modélisations PARIS et PLAXIS.
En phase séisme, le Bureau d’études Structures a modélisé,
l’ensemble du bâtiment en 3D à l’aide des caractéristiques
d’interfaces terrain/paroi du projet, y compris les parois moulées et micro-berlinoises périmétrales. Le dimensionnement
des soutènements a été effectué à l’aide des sollicitations
sismiques transmises par le BET Structures. Une vérification
PLAXIS a permis par ailleurs de contrôler que la butée aval
obtenue était compatible avec le terrain en place.
4.2 Suivi du soutènement Amont-Aval
La courbure des inclinomètres est globalement identique
au calcul et les déplacements mis en jeu restent du même
ordre de grandeur que ceux calculés. Le comportement réel
de l’ouvrage est maîtrisé et aucune action corrective n’a été
menée durant l’exécution des travaux.
Le déplacement maximal obtenu au fond de fouille est resté
inférieur à 10 mm montrant qu’il est possible par l’application de précontrainte de garantir des déplacements exceptionnellement faibles pour une telle hauteur soutenue. Le
graphique ci-dessous présente la comparaison entre déplacements mesurés et calculés. Les mesures à l’aval indiquent
clairement que la transition entre l’inertie des contreforts
et les micropieux se fait sur plusieurs mètres de hauteur. La
modélisation du soutènement par l’association d’une part,
d’un contrefort rigide, et d’autre part, de micropieux souples
n’est donc pas tout à fait réaliste. Il conviendrait d’ajouter un
élément intermédiaire d’inertie moyenne. Le comportement
d’ensemble reste cohérent cependant.
3.3 Le rôle des soutènements latéraux
Les soutènements latéraux au droit de la Villa Béatrice et du
Garden House ont une double fonction. Ils permettent bien
évidemment de soutenir les terres mais aussi de re-transférer les efforts provenant de l’amont vers l’aval. Tout comme
les butons mis en place il a été vérifié que ces soutènements
étaient capables de reprendre les efforts mis en jeu.
Au droit de la Villa Béatrice, le ferraillage prévu pour les
panneaux de paroi moulée a notamment été vérifié en considérant un cas de figure pénalisant où aucun frottement ne
serait considéré pour la transmission des efforts entre la paroi
et le sol et entre les parois au niveau des joints de panneaux.
La paroi moulée a donc été modélisée en considérant les
panneaux comme indépendants et réagissant tels des
« dominos » appuyés les uns sur les autres. Chaque panneau
de paroi, modélisé comme un élément de poutre vertical, a
ensuite été vérifié en flexion déviée.
4 SUIVI DU COMPORTEMENT DE L’OUVRAGE
4.1 Dispositif de mesures
Le dispositif d’auscultation propre de la paroi comporte 7
inclinomètres et un ensemble de 20 cibles. L’instrumentation des avoisinants comprend 31 prismes, 8 capteurs de
vibrations et 16 cibles réparties sur les différentes habitations
jouxtant le chantier. Un ensemble de 16 extensomètres sur
armatures ont été mis en place dans la paroi moulée amont.
Les butons Amont -Aval sont équipés d’un système de précontrainte à perte compensée. La fréquence des mesures est
continue pour l’ajustement de la précontrainte des butons et
le suivi des capteurs de vibration. Le suivi topographique est
hebdomadaire et bi-hebdomadaire pour les inclinomètres.
4.3 Soutènement Villa Béatrice
Les mesures inclinométriques montrent que, si les déformées sont du même ordre de grandeur que celles estimées,
la courbure est en revanche notablement différente de celle
estimée par la méthode au coefficient de réaction, faisant
apparaître un « mouvement d’ensemble ».
Pourtant, la vérification de la stabilité de chaque massif d’ancrage par la méthode de Kranz fait apparaître des coefficients
de sécurité largement satisfaisants (supérieurs à 1,5), voir la
Figure 9. L’origine de cette déformée se trouve dans la déformation d’ensemble du massif de sol sollicité par les différents
niveaux d’ancrage. La déformation théorique de ce « gabion
» d’environ 15 mètres de large par 25 mètres de haut due
au cisaillement induit par la poussée des terres, calculée par
intégration des formules de Bresse, est en effet tout à fait
comparable à celle mesurée (Bustamante et Gouvenot 1978).
4.4 Optimisation du dimensionnement.
Après destruction des contreforts amont, les déplacements
en tête de paroi moulée ont été moins prononcés que prévu.
Il a donc été possible d’optimiser des places de parking en
procédant au découpage des contreforts sur une hauteur
supplémentaire de 2 niveaux entre le RDC et le R+2.
Figure 10. Vue du chantier – Phase réalisation du radier
5 CONCLUSION
L’auscultation du soutènement et des mitoyens a permis de
réaliser un projet complexe en toute sécurité et de livrer au
Maître d’Ouvrage un bâtiment conforme à ses spécifications.
Le suivi observationnel a montré la remarquable aptitude du
programme PARIS multiparois à simuler le comportement
fortement interactif des parois amont et aval, et ce sans
aucun recalage des paramètres géotechniques utilisés pour
le projet: il faut y voir à la fois une validation du modèle de
calcul lui-même, et le fruit d’une expérience antérieure du
comportement des terrains monégasques et des paramètres
de calcul associés.
Le suivi géotechnique a par ailleurs permis d’optimiser le soutènement d’une part, et de mettre en évidence d’autre part, la
particularité des écrans avec multi-ancrage, dont l’étude ne
saurait se limiter à celle de la stabilité des massifs d’ancrage,
mais doit intégrer l’effet de la déformation d’ensemble.
6 REFERENCES
CNJOG. 2009 Norme française NF P 94-282, Calcul géotechnqiue.
Ouvrages de soutènement, AFNOR 2009.
Schmitt P. 2009. De l’importance du suivi pour maîtriser le dimensionnement des ouvrages géotechniques. Revue Française de Géotechnique. 126-127, 49-75.
Bustamante M., Gouvenot D. 1978. Mesure in situ sur les ouvrages
maritimes de soutènement. Annales de l’ITBTP n°375.
NOS
CHANTIERS
Le long de la Garonne, l’un des derniers endroits avec vue
sur le fleuve a été choisi par le groupe Pichet pour réaliser
deux immeubles de 325 logements sur des parkings enterrés : le premier comptera deux sous-sols, et le deuxième,
trois sous-sols.
L’agence Ouest de Soletanche Bachy, dans le cadre d’un
groupement, réalisera les 12 900 m2 de paroi moulée et
2 500 m2 de barrettes, ancrées dans le substratum, pour
permettre le terrassement à proximité du fleuve.
Les travaux se dérouleront en deux étapes : en 2014 et en
2016.
Reconstruction d’un centre
artistique à Saint-Etienne
Avec plus de 60 ans d’existence, « La Comédie » est l’une
des pionnières de l’art dramatique français. Sa programmation se veut ouverte à des équipes connues sur le territoire
national aussi bien qu’à l’international ; de grands metteurs en scène et des comédiens de renom côtoient des
compagnies émergentes.
Pour faire perdurer la tradition de ce centre dramatique
national, la ville de Saint-Etienne a décidé de rebâtir
« La Comédie » sur un ancien site de la Société Stéphanoise
des Constructions Mécaniques.
C’est à Soletanche Bachy France et à Soletanche Bachy
Pieux de jouer les artistes : les travaux à réaliser se feront
en simultané avec, d’une part, des pieux selon le procédé
Starsol pour la nouvelle salle de 700 places, et d’autre part,
des micropieux et un renforcement du sol en colonnes
de soilmixing à l’intérieur des bâtiments conservés de
l’ancienne usine.
Les travaux débuteront à l’automne pour une durée de
3 mois.
Comblement de catiches dans
l’agglomération lilloise
Dans le Nord de la France, l’été 2014 est marqué par une
succession de chantiers de remplissage de catiches, ces
carrières souterraines caractéristiques du bassin lillois,
exploitées jusqu’au début du XXe siècle pour l’extraction de
la craie.
Une première opération s’est déroulée au début de l’été dans
le cadre de l’extension et de la rénovation du pôle cardiologie
du CHRU de Lille. En sous-traitance de Sogea Caroni, l’agence
Ouest a réalisé 350 m de perforation à l’air et mis en œuvre
1750 m3 de mortier en deux semaines et demi. Ces travaux
ont permis de combler les vides situés au droit du projet
et d’optimiser la méthodologie de forage des futurs pieux
(attribués à SBP), en permettant l’utilisation de la Starsol,
préférable à l’exécution des forages tubés prévus au marché.
La seconde opération s’inscrit dans le cadre de la construction
d’un centre de lavage automobile sur la commune de Lesquin.
Démarrés début juillet, les travaux visent au comblement de
catiches particulièrement denses à cet endroit, avec quelque
7000 m3 à mettre en place d’ici début août.
Enfin, deux petites opérations de comblement sont réalisées
dans le cadre du marché à bons de commande passé entre
les services de la métropole lilloise (LMCU) et l’antenne Nord
– Pas-de-Calais de Soletanche Bachy.
Bordeaux - Megarama
Avec l’arrivée de la ligne à grande vitesse et la rénovation
de la ville, Bordeaux bénéficie d’un réel engouement en
France : les aménagements de quartiers et les créations de
logements se poursuivent.
Dans la continuité des travaux du RER C, Soletanche Bachy
France a acquis en groupement la réalisation de 2 écrans
étanches en colonnes sécantes de jet grouting, réalisés depuis ces galeries mises en place dans les piedroits. Quelque
500 colonnes de 1,3 à 1,5 m de diamètre, à 15 m de profondeur, sous une hauteur limitée à 2,5 m, à l’aide de 2 ateliers
en 2 à 3 postes : voilà le programme qui attend nos équipes
déjà bien rodées sur le RER.
Ces écrans permettront le terrassement sous les voies
existantes, sans interruption de trafic pour relier les
tranchées couvertes construites de part et d’autre.
Springsol pour EDF
Les colonnes d’essais sont en cours pour figer les
paramètres de jet, et les travaux débuteront le 10 septembre
pour s’achever à Noël 2014.
EDF a retenu le procédé Springsol, proposé par l’agence
Paris Centre Est, pour conforter le bassin de décantation du
centre de production thermique de Vitry-sur-Seine.
L’ouvrage, qui assure la décantation de l’ensemble des eaux
du site avant rejet en Seine, a subi des désordres (apparition de fissures) provoqués par un affaissement du sol de
fondation.
Grâce à l’outil ouvrant caractéristique du procédé Springsol,
des colonnes de soilming de 400 mm de diamètre pourront
être réalisées sous le radier de l’ouvrage, afin de stabiliser
le sol de fondation.
Les travaux de confortement se dérouleront en deux phases,
durant lesquelles une moitié de l’ouvrage restera en service
et l’autre moitié sera confortée.
Démarrage prévu en août 2014 !
Sète quai H
La région Languedoc Roussillon va doter le port de Sète
d’un nouveau terminal à conteneurs : investissement qui
se justifie pleinement par la position géographique idéale
de ce port en Méditerranée occidentale, et qui cherche à
répondre à l’augmentation des trafics conteneurisés en
offrant ainsi une alternative multimodale.
Les travaux consistent en la réalisation d’un quai de 467
mètres pour une cote de dragage fixée à -14,50 m ZH. Le
quai et les terre-pleins associés seront gagnés sur l’actuelle
darse 2, la future magistrale étant positionnée à 70 m de la
crête de digue actuelle.
Le groupement Soletanche Bachy France (mandataire)/
Balineau vient d’être désigné mieux-disant sur la base
d’une variante en paroi moulée.
CNM
Le chantier du CNM (Contournement Nîmes Montpellier) est
un projet de construction de Ligne Grande Vitesse de 80 km,
réalisé en conception construction par le groupement Ocvia
qui est mené par Bouygues Construction. Aux abords de la
commune de Manduel, cette ligne s’enterre dans une tranchée couverte sur environ 2 km et passe sous la voie ferrée
actuelle reliant Marseille à Barcelone.
Pour éviter une longue interruption de trafic, voici la
méthodologie imaginée : le week-end du 7 septembre, la
ligne sera coupée, et 2 ouvrages cadres comportant des
galeries dans leur piedroits seront poussés par Ocvia sous les
voies existantes. Les voies SNCF seront remises en service
dès le 9 septembre.
Le contrat démarre en septembre 2014 pour une durée de
2 ans.
NOS
IMPLANTATIONS
Retrouvez nos agences et nos filiales en france
AGENCES
Tél.Fax
PARIS CENTRE EST. . . . . . . . . . . . . . . . : Hubert GRUNEWALD
• IdF service confortements. . . . . . . . : Guillaume DOUHERET
• Antenne Est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Frédéric KISSLING
Rueil
Rueil Strasbourg 01 47 76 56 10
01 47 76 56 10 03 88 38 87 39 01 40 90 02 97
01 40 90 02 97
03 88 38 84 25
OUEST . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .. : Bertrand BARROIS
• Bretagne - Pays de Loire . . . . . . . . . : Christophe BOUNIOL
• Nord - Pas de calais . . . . . . . . . . . . . : Guillaume CATEL
• Bordeaux . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .: Jean-Paul MORAU
• Toulouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: David COUSIN
Rueil Nantes Lille St Médard Toulouse 01 47 76 56 40 02 40 92 26 36 03 20 50 92 92 05 56 05 25 25 05 61 35 84 55
01 40 90 02 88
02 40 92 26 30
03 20 50 93 83
05 56 05 77 13
05 62 79 13 20
SUD - EST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : Stéphane BOURILLOT
• Rhône-Alpes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : Laurent AUBERT
• Côte d’Azur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Pierre-Yves MAURY
Aix-en-Pce
Lyon Sophia Antipolis 04 42 99 03 50 04 78 31 51 71
04 93 00 12 42
04 42 21 25 64
04 72 02 79 91
04 93 00 12 43
LA RÉUNION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : Tony DEL GIUDICE
Rueil 01 47 76 55 33 01 40 90 02 97
Wissous
Wissous
01 56 70 42 00
01 56 70 42 00
01 56 34 03 88
01 56 34 03 88
Wissous Metz Lille Nantes Aix-en-Pce
Lyon Toulouse
01 56 70 42 00 03 87 20 19 25 03 20 50 92 92 02 40 92 26 36 04 42 99 03 50 04 72 76 82 82 05 61 35 84 55 01 56 34 03 88
03 87 20 19 26
03 20 50 93 83
02 40 92 26 30
04 42 21 54 93
04 78 61 10 88
05 62 79 13 20
SB TUNNELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Patrick ROLANDETTI
MCCF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : Emmanuel OLLIER
Philippe DALPRA
La Garde
Wissous Wissous
04 94 21 70 42 01 56 70 27 60 01 56 70 27 60
04 94 21 71 55
01 56 70 27 61
01 56 70 27 61
CSM BESSAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Bernard THERON
BACHY FONDACO . . . . . . . . . . . . . . . . : Tony CHIGNARD
(Antilles - Guyane)
SOL ENVIRONMENT . . . . . . . . . . . . . .: Pierre-Yves KLEIN
BALINEAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Hervé DUPLAINE
Toulouse Fort de France 05 61 37 63 63 05 96 71 44 01 05 61 09 26 29
05 96 72 42 41
Rueil
Pessac
01 47 76 54 65 05 57 89 16 78 01 47 73 92 76
05 56 07 34 78
FILIALES
SOLETANCHE BACHY PIEUX
• Siège
Direction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Emmanuel OLLIER
Antoine D’HALLUIN
• Antennes
Région parisienne & Normandie . . . .: Xavier BARTHE
Est . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . .: Emilie GAILLARD
Nord - Luxembourg . . . . . . . . . . . . . . .: Anthony RE
Ouest Bretagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Frédéric TALOTTE
Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Elric COMTE
Rhone Alpes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Regis LEBEAUD
Toulouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: David CAMER
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