Soletanche Bachy France - Lettre n°14 - Août 2014 LA LETTRE D’INFORMATION EDITO A la une de ce numéro 14, le chantier de l’agrandissement de la zone d’évitage située à Hautot-sur-Seine. En entreprise générale, nous assurons, dans sa totalité, la construction de la nouvelle digue : paroi moulée, ancrages, poutre de couronnement, palplanches, terrassements, écran étanche en Trenchmix, … Dans le chapitre « Notre expertise », vous trouverez un article très détaillé qui porte sur le dimensionnement d’un soutènement de grande hauteur à Monaco : il traite, en particulier, de la modélisation, mais aussi du suivi du comportement réel. Enfin, Soletanche Bachy sera présent, en compagnie de CSM Bessac et de Soletanche Bachy Tunnels, au 14e congrès de l’AFTES qui se tiendra du 13 au 15 octobre 2014 à la Cité Internationale de Lyon. Nous serons ravis de vous accueillir sur notre stand (144 – 245). Excellente lecture ! Stéphane Monleau - Directeur commercial À LA UNE AGRANDISSEMENT DE LA ZONE D’ÉVITAGE D’HAUTOT-SUR-SEINE Depuis le début de l’année, l’agence Ouest œuvre sur les berges de la Seine au niveau des communes de Hautot-sur-Seine et de Sahurs, à l’aval de la ville de Rouen. L’agrandissement de la zone d’évitage d’Hautot permettra aux navires de type handymax (245 m de long) de faire demi-tour sans avoir à remonter la Seine jusqu’à Rouen, endroit où la largeur du fleuve permet également l’exécution de ce type de manœuvre. Le Grand Port Maritime de Rouen, à la fois maître d’ouvrage et maître d’œuvre de l’opération, optimisera ainsi les flux des navires qui fréquentent leurs installations et potentiellement en attirera davantage. Au droit du projet, la berge de la Seine doit donc être excavée, sur un linéaire de 550 m et une surface d’environ 2 ha, pour être reconstituée et végétalisée avec le chemin de halage rétabli selon le nouveau tracé. L’exécution des travaux se déroule en 2 grandes étapes : • Construction de la nouvelle digue, objet des travaux en cours de Soletanche Bachy, • Dragage des terrains à la profondeur requise jusqu’à la nouvelle digue, objet d’un marché séparé en cours d’attribution. Travaux et contexte : En entreprise générale, Soletanche Bachy assure, dans sa totalité, la construction de la nouvelle digue : la paroi moulée, les ancrages passifs, une coupure étanche en Trenchmix, le remodelage de la digue, la poutre de couronnement, les palplanches, les gabions, les complexes végétalisés, les VRD, la construction d’un belvédère … Ce projet nécessite un phasage compliqué, conditionné par un accès unique à son extrémité amont. La forte coactivité et les marées constituent d’autres contraintes. Enfin, le site sélectionné, composé d’anciennes parcelles agricoles, présente également l’inconvénient de se trouver situé sur des terrains à très faibles caractéristiques mécaniques, soumis aux variations du niveau de la Seine. Les ouvrages de fondation vont donc chercher leurs ancrages dans les horizons crayeux en profondeur. Avancement des travaux : Les travaux préparatoires (abattage d’arbres, décapage, plateformes de travail, murettes-guides,…) et les installations de chantier se sont déroulés en février et en mars 2014, pour permettre un démarrage de la paroi moulée début avril à 2 ateliers. La paroi a été achevée le 21 mai 2014 et les ancrages - ceux dont l’exécution n’est pas soumise à la marée - ont débuté dans la foulée, à 2 ateliers en 2 postes, jusqu’au 10 juillet 2014. La poutre de couronnement est en cours de réalisation depuis le 23 juin 2014, et les terrassements nécessaires à l’exécution des travaux d’extrémité soumis à la marée, notamment les ancrages des palplanches, sont en cours. En juin, les palplanches ont également été mises en fiche aux extrémités de la paroi moulée. Le démarrage des gabions est prévu fin juillet 2014, en parallèle des travaux des extrémités. Après l’exécution de la majorité des travaux lourds d’infrastructures, le projet entre progressivement en phase de mise en configuration définitive, avec l’exécution des ouvrages émergés qui seront visibles à terme. Quelques chiffres : - Paroi moulée (600 mm) : 6 000 m3 de béton et 1 100 t d’acier pour 10 000 m2 d’excavation, - Ancrages passifs: 360 unités de 27 m moyen, - Poutre de couronnement : 400 m3 de béton, - Gabions : 2 200 m3, - Remblaiement et remodelage de la digue : 5 000 m3, - Ecran Trenchmix : 3500 m2. NOTRE EXPERTISE MONACO - Teotista Soutènements de grande hauteur soutenus par butons ou multi-ancrages à Monaco : de la modélisation au comportement réel melle à 118 NGM à proximité immédiate du projet. - à l’Ouest par l’Avenue Hector Otto Supérieure et particulièrement à proximité du Patio Palace, immeuble R+14 de 5 niveaux de sous sols. - à l’Est par l’Avenue Hector Otto Inférieure donnant sur les Villas du Parc, bâtiment de 10 étages fondé à 108 NGM. 1.3 Un contexte géologique difficile Les sondages font apparaître une stratigraphie constituée de remblais surmontant une épaisse couche d’éboulis et de colluvions à matrice argileuse. Une frange d’altération d’épaisseur variable surmonte un substratum compact constitué de formations marneuses et marno-calcaires d’âge crétacé. La résistance élevée des couches profondes (Em = 250 à 500 MPa) et la géométrie étriquée du chantier ont nettement orienté la technique de soutènement utilisée. Le projet a consisté en un soutènement mixte composé d’une paroi moulée prolongée par une fiche en micropieux à partir de 1 m sous le fond de fouille. L’utilisation d’une hydrofraise était rendue impossible par l’emprise restreinte du chantier, et l’utilisation d’une benne preneuse n’aurait pas permis d’assurer entièrement l’excavation des couches compactes. La construction de l’immeuble Teotista comporte la réalisation d’un parking enterré de 6 sous-sols, donc d’une excavation profonde présentant toutes les particularités des projets monégasques, à savoir un environnement exigu, des ouvrages mitoyens sensibles, et la nécessité d’entailler une forte pente d’éboulis. La hauteur terrassée se trouve ainsi variable de 20 m côté aval à 30 m côté amont, nécessitant la mise en œuvre d’une paroi à contreforts prolongée par des micropieux dans le marno-calcaire rencontré en profondeur, et d’un butonnage fortement dissymétrique sur 5 niveaux, engendrant concentration d’efforts et mise en butée du terrain aval. La complexité de la structure et du phasage, ainsi que la sensibilité de l’environnement, ont nécessité la mise en œuvre de différents types de modélisations (méthode des coefficients de réaction et méthode des éléments finis), et motivé la mise en œuvre d’une instrumentation qui a permis de confronter à la réalité ces différentes modélisations dans toutes les phases de construction. Il a ainsi été possible de mettre en évidence la validité des calculs traditionnels dans leur domaine d’application, mais aussi de progresser dans l’appréhension correcte des frontières entre modèles de comportement et méthodes de calcul associées. 1 UN PROJET A FORTES CONTRAINTES 1.1 Une emprise limitée Situé en Principauté de Monaco, le projet de la Tour Teotista comporte l’édification d’un immeuble de 20 étages dans un environnement particulièrement exigu. La surface au sol n’est que de 30 x 30 m et prend la forme d’un talus d’environ 25° dont la cote varie de 132 NGM à l’amont et 118 NGM à l’Aval. 1.2 Un voisinage dense Le projet est situé dans un contexte urbain dense et bordé : - au Sud par le bâtiment Garden House, immeuble R+7 fondé à 107 NGM. - au Nord par la Villa Béatrice, habitation R+9 fondée sur se- 1.4 Des tolérances de déplacements strictes associées à une forte contrainte architecturale Le projet comporte 6 niveaux de sous-sols et la cote du fond de fouille est située à 103 NGM à l’Amont et 100,4 NGM à l’aval. Dans ce contexte urbanisé très dense et suite aux désordres observés lors de la construction du Patio Palace mitoyen, les critères de déplacements imposés par le contrat sont très sévères : les soutènements ont été dimensionnés pour que le déplacement en tête de paroi amont ne dépasse pas 2 cm, là où pour un soutènement de 30 m, il est généralement admis que les déplacements observés seront de l’ordre du 1/1000ème de la hauteur. Le tassement différentiel sous les immeubles avoisinants est limité à 0,8 pour mille. En outre une contrainte architecturale forte qui impose dans la toute dernière phase des travaux, planchers de la tour construits, de détruire une partie des contreforts du soutènement amont afin d’obtenir une paroi en console sur 8 m de haut. La contrainte principale visait donc à réduire au maximum les déplacements de la paroi pendant les phases provisoires d’excavation pour garantir ce critère lors de la destruction des contreforts. 2 UN PHASAGE DE CONSTRUCTION COMPLEXE Pour répondre à ces contraintes, il a fallu maîtriser l’espace réduit du chantier, gérer l’ensemble des techniques de tra- vaux mis en jeu et combiner ainsi les multiples plateformes associées à chaque soutènement. par les planchers de la tour Teotista. La réalisation des tirants précontraints longs engage les tréfonds de la Villa Béatrice sur 15 m de longueur. Figure 2. Vue générale du chantier en phase de forage 2.1 Soutènement Amont-Aval La différence de hauteur entre le terrain naturel à l’amont et à l’aval induit une dissymétrie de poussée qu’il est nécessaire de maîtriser pour éviter tout basculement de l’ouvrage. La mise en place de tirants longs ancrés dans le substratum étant interdite à l’amont, l’ensemble des efforts transite de l’amont vers l’aval par un système complexe de dalles, contreforts, butons et planchers. En phase travaux, la paroi moulée amont de 0,82 m d’épaisseur s’appuie sur 9 niveaux de bandes de planchers réalisées en descendant. D’environ 3 m de large, elles permettent de transférer et concentrer les efforts au niveau des 4 contreforts de 3,75 x 0,50 m espacés tous les 12 m. Cinq lits de butons de gros diamètre, φ1200 mm (see Figure 10) équilibrant jusqu’à 10 000 kN chacun, retransmettent ensuite les efforts des contreforts amont aux contreforts aval. Ces butons sont précontraints afin de garantir le minimum de déplacements. Les contreforts aval de 4,75 x 0,50 m retransmettent ensuite les efforts à la paroi moulée aval de 0,62 m d’épaisseur par l’intermédiaire des bandes de planchers. Elles transfèrent l’intégralité des efforts des contreforts aux parois puis ensuite au terrain en butée. En phase service, la paroi moulée amont s’appuie sur les planchers et le noyau dur de la tour dont l’inertie est primordiale pour la stabilité globale de l’ouvrage. Les micropieux d’ancrage des parois sont par ailleurs sollicités pour reprendre les éventuels efforts de traction, au séisme notamment. 2.2 Soutènement Villa Béatrice Le long de la Villa Béatrice, le soutènement exécuté est une paroi moulée de 0,62 m d’épaisseur maintenue en phase provisoire par 6 lits de tirants précontraints et en phase définitive 2.3 Soutènement Garden House Les fondations du Garden House se situant à 105 NGM soit environ à 4,60 m seulement du fond de fouille, il a été possible de réaliser une micro berlinoise constituée de tubes 177,8 ép 25 mm disposés tous les 1,30 m. La partie haute du voile ne reprend aucun effort. Deux butons de principe sont cependant disposés à titre conservatoire. 3 DIMENSIONNEMENT 3.1 Modélisation et méthodes de calcul Afin d’estimer au mieux les déplacements du futur ouvrage, les calculs ont été effectués pour chaque soutènement au moyen du programme PARIS basé sur la méthode du coefficient de réaction (Schmitt 2009). Ce logiciel a permis de modéliser et dimensionner l’ensemble des parois, des butons, planchers et noyau central de la Tour. Le programme PLAXIS a permis, quant à lui, d’évaluer les tassements et d’appréhender le comportement global du massif. Dans les deux modélisations, chaque paramètre a été choisi avec soin pour refléter au mieux les sollicitations réelles sur l’ouvrage. Les coefficients de poussée ont été déterminés à l’aide des tables de Kerisel Absi avec prise en compte du pendage moyen des terrains. Les coefficients de réaction sont estimés à l’aide de la formule semi-empirique de Schmitt (CNJOG 2009). Les circulations d’eau occasionnelles pouvant exister à l’interface entre les couches d’altération et du marno-calcaire compact ont été considérées sur toute la hauteur du substratum pour prendre en compte un éventuel effet barrage. Les calculs PLAXIS ont été réalisés en considérant une loi de comportement de type Hardening Soil Model (HSM), modélisant un comportement élastoplastique des sols avec écrouissage, avec un module E50ref de l’ordre de 3Em/α. 3.2 Intéraction avec le Gros Œuvre L’inertie de la tour joue un rôle essentiel dans les déplacements atteints lors de la construction, le démontage des butons et la destruction des contreforts. Les caractéristiques des éléments verticaux de l’infrastructure ont été communiquées par l’entreprise de Gros Œuvre et intégrées sous forme d’une baïonnette centrale dans l’ensemble des modélisations PARIS et PLAXIS. En phase séisme, le Bureau d’études Structures a modélisé, l’ensemble du bâtiment en 3D à l’aide des caractéristiques d’interfaces terrain/paroi du projet, y compris les parois moulées et micro-berlinoises périmétrales. Le dimensionnement des soutènements a été effectué à l’aide des sollicitations sismiques transmises par le BET Structures. Une vérification PLAXIS a permis par ailleurs de contrôler que la butée aval obtenue était compatible avec le terrain en place. 4.2 Suivi du soutènement Amont-Aval La courbure des inclinomètres est globalement identique au calcul et les déplacements mis en jeu restent du même ordre de grandeur que ceux calculés. Le comportement réel de l’ouvrage est maîtrisé et aucune action corrective n’a été menée durant l’exécution des travaux. Le déplacement maximal obtenu au fond de fouille est resté inférieur à 10 mm montrant qu’il est possible par l’application de précontrainte de garantir des déplacements exceptionnellement faibles pour une telle hauteur soutenue. Le graphique ci-dessous présente la comparaison entre déplacements mesurés et calculés. Les mesures à l’aval indiquent clairement que la transition entre l’inertie des contreforts et les micropieux se fait sur plusieurs mètres de hauteur. La modélisation du soutènement par l’association d’une part, d’un contrefort rigide, et d’autre part, de micropieux souples n’est donc pas tout à fait réaliste. Il conviendrait d’ajouter un élément intermédiaire d’inertie moyenne. Le comportement d’ensemble reste cohérent cependant. 3.3 Le rôle des soutènements latéraux Les soutènements latéraux au droit de la Villa Béatrice et du Garden House ont une double fonction. Ils permettent bien évidemment de soutenir les terres mais aussi de re-transférer les efforts provenant de l’amont vers l’aval. Tout comme les butons mis en place il a été vérifié que ces soutènements étaient capables de reprendre les efforts mis en jeu. Au droit de la Villa Béatrice, le ferraillage prévu pour les panneaux de paroi moulée a notamment été vérifié en considérant un cas de figure pénalisant où aucun frottement ne serait considéré pour la transmission des efforts entre la paroi et le sol et entre les parois au niveau des joints de panneaux. La paroi moulée a donc été modélisée en considérant les panneaux comme indépendants et réagissant tels des « dominos » appuyés les uns sur les autres. Chaque panneau de paroi, modélisé comme un élément de poutre vertical, a ensuite été vérifié en flexion déviée. 4 SUIVI DU COMPORTEMENT DE L’OUVRAGE 4.1 Dispositif de mesures Le dispositif d’auscultation propre de la paroi comporte 7 inclinomètres et un ensemble de 20 cibles. L’instrumentation des avoisinants comprend 31 prismes, 8 capteurs de vibrations et 16 cibles réparties sur les différentes habitations jouxtant le chantier. Un ensemble de 16 extensomètres sur armatures ont été mis en place dans la paroi moulée amont. Les butons Amont -Aval sont équipés d’un système de précontrainte à perte compensée. La fréquence des mesures est continue pour l’ajustement de la précontrainte des butons et le suivi des capteurs de vibration. Le suivi topographique est hebdomadaire et bi-hebdomadaire pour les inclinomètres. 4.3 Soutènement Villa Béatrice Les mesures inclinométriques montrent que, si les déformées sont du même ordre de grandeur que celles estimées, la courbure est en revanche notablement différente de celle estimée par la méthode au coefficient de réaction, faisant apparaître un « mouvement d’ensemble ». Pourtant, la vérification de la stabilité de chaque massif d’ancrage par la méthode de Kranz fait apparaître des coefficients de sécurité largement satisfaisants (supérieurs à 1,5), voir la Figure 9. L’origine de cette déformée se trouve dans la déformation d’ensemble du massif de sol sollicité par les différents niveaux d’ancrage. La déformation théorique de ce « gabion » d’environ 15 mètres de large par 25 mètres de haut due au cisaillement induit par la poussée des terres, calculée par intégration des formules de Bresse, est en effet tout à fait comparable à celle mesurée (Bustamante et Gouvenot 1978). 4.4 Optimisation du dimensionnement. Après destruction des contreforts amont, les déplacements en tête de paroi moulée ont été moins prononcés que prévu. Il a donc été possible d’optimiser des places de parking en procédant au découpage des contreforts sur une hauteur supplémentaire de 2 niveaux entre le RDC et le R+2. Figure 10. Vue du chantier – Phase réalisation du radier 5 CONCLUSION L’auscultation du soutènement et des mitoyens a permis de réaliser un projet complexe en toute sécurité et de livrer au Maître d’Ouvrage un bâtiment conforme à ses spécifications. Le suivi observationnel a montré la remarquable aptitude du programme PARIS multiparois à simuler le comportement fortement interactif des parois amont et aval, et ce sans aucun recalage des paramètres géotechniques utilisés pour le projet: il faut y voir à la fois une validation du modèle de calcul lui-même, et le fruit d’une expérience antérieure du comportement des terrains monégasques et des paramètres de calcul associés. Le suivi géotechnique a par ailleurs permis d’optimiser le soutènement d’une part, et de mettre en évidence d’autre part, la particularité des écrans avec multi-ancrage, dont l’étude ne saurait se limiter à celle de la stabilité des massifs d’ancrage, mais doit intégrer l’effet de la déformation d’ensemble. 6 REFERENCES CNJOG. 2009 Norme française NF P 94-282, Calcul géotechnqiue. Ouvrages de soutènement, AFNOR 2009. Schmitt P. 2009. De l’importance du suivi pour maîtriser le dimensionnement des ouvrages géotechniques. Revue Française de Géotechnique. 126-127, 49-75. Bustamante M., Gouvenot D. 1978. Mesure in situ sur les ouvrages maritimes de soutènement. Annales de l’ITBTP n°375. NOS CHANTIERS Le long de la Garonne, l’un des derniers endroits avec vue sur le fleuve a été choisi par le groupe Pichet pour réaliser deux immeubles de 325 logements sur des parkings enterrés : le premier comptera deux sous-sols, et le deuxième, trois sous-sols. L’agence Ouest de Soletanche Bachy, dans le cadre d’un groupement, réalisera les 12 900 m2 de paroi moulée et 2 500 m2 de barrettes, ancrées dans le substratum, pour permettre le terrassement à proximité du fleuve. Les travaux se dérouleront en deux étapes : en 2014 et en 2016. Reconstruction d’un centre artistique à Saint-Etienne Avec plus de 60 ans d’existence, « La Comédie » est l’une des pionnières de l’art dramatique français. Sa programmation se veut ouverte à des équipes connues sur le territoire national aussi bien qu’à l’international ; de grands metteurs en scène et des comédiens de renom côtoient des compagnies émergentes. Pour faire perdurer la tradition de ce centre dramatique national, la ville de Saint-Etienne a décidé de rebâtir « La Comédie » sur un ancien site de la Société Stéphanoise des Constructions Mécaniques. C’est à Soletanche Bachy France et à Soletanche Bachy Pieux de jouer les artistes : les travaux à réaliser se feront en simultané avec, d’une part, des pieux selon le procédé Starsol pour la nouvelle salle de 700 places, et d’autre part, des micropieux et un renforcement du sol en colonnes de soilmixing à l’intérieur des bâtiments conservés de l’ancienne usine. Les travaux débuteront à l’automne pour une durée de 3 mois. Comblement de catiches dans l’agglomération lilloise Dans le Nord de la France, l’été 2014 est marqué par une succession de chantiers de remplissage de catiches, ces carrières souterraines caractéristiques du bassin lillois, exploitées jusqu’au début du XXe siècle pour l’extraction de la craie. Une première opération s’est déroulée au début de l’été dans le cadre de l’extension et de la rénovation du pôle cardiologie du CHRU de Lille. En sous-traitance de Sogea Caroni, l’agence Ouest a réalisé 350 m de perforation à l’air et mis en œuvre 1750 m3 de mortier en deux semaines et demi. Ces travaux ont permis de combler les vides situés au droit du projet et d’optimiser la méthodologie de forage des futurs pieux (attribués à SBP), en permettant l’utilisation de la Starsol, préférable à l’exécution des forages tubés prévus au marché. La seconde opération s’inscrit dans le cadre de la construction d’un centre de lavage automobile sur la commune de Lesquin. Démarrés début juillet, les travaux visent au comblement de catiches particulièrement denses à cet endroit, avec quelque 7000 m3 à mettre en place d’ici début août. Enfin, deux petites opérations de comblement sont réalisées dans le cadre du marché à bons de commande passé entre les services de la métropole lilloise (LMCU) et l’antenne Nord – Pas-de-Calais de Soletanche Bachy. Bordeaux - Megarama Avec l’arrivée de la ligne à grande vitesse et la rénovation de la ville, Bordeaux bénéficie d’un réel engouement en France : les aménagements de quartiers et les créations de logements se poursuivent. Dans la continuité des travaux du RER C, Soletanche Bachy France a acquis en groupement la réalisation de 2 écrans étanches en colonnes sécantes de jet grouting, réalisés depuis ces galeries mises en place dans les piedroits. Quelque 500 colonnes de 1,3 à 1,5 m de diamètre, à 15 m de profondeur, sous une hauteur limitée à 2,5 m, à l’aide de 2 ateliers en 2 à 3 postes : voilà le programme qui attend nos équipes déjà bien rodées sur le RER. Ces écrans permettront le terrassement sous les voies existantes, sans interruption de trafic pour relier les tranchées couvertes construites de part et d’autre. Springsol pour EDF Les colonnes d’essais sont en cours pour figer les paramètres de jet, et les travaux débuteront le 10 septembre pour s’achever à Noël 2014. EDF a retenu le procédé Springsol, proposé par l’agence Paris Centre Est, pour conforter le bassin de décantation du centre de production thermique de Vitry-sur-Seine. L’ouvrage, qui assure la décantation de l’ensemble des eaux du site avant rejet en Seine, a subi des désordres (apparition de fissures) provoqués par un affaissement du sol de fondation. Grâce à l’outil ouvrant caractéristique du procédé Springsol, des colonnes de soilming de 400 mm de diamètre pourront être réalisées sous le radier de l’ouvrage, afin de stabiliser le sol de fondation. Les travaux de confortement se dérouleront en deux phases, durant lesquelles une moitié de l’ouvrage restera en service et l’autre moitié sera confortée. Démarrage prévu en août 2014 ! Sète quai H La région Languedoc Roussillon va doter le port de Sète d’un nouveau terminal à conteneurs : investissement qui se justifie pleinement par la position géographique idéale de ce port en Méditerranée occidentale, et qui cherche à répondre à l’augmentation des trafics conteneurisés en offrant ainsi une alternative multimodale. Les travaux consistent en la réalisation d’un quai de 467 mètres pour une cote de dragage fixée à -14,50 m ZH. Le quai et les terre-pleins associés seront gagnés sur l’actuelle darse 2, la future magistrale étant positionnée à 70 m de la crête de digue actuelle. Le groupement Soletanche Bachy France (mandataire)/ Balineau vient d’être désigné mieux-disant sur la base d’une variante en paroi moulée. CNM Le chantier du CNM (Contournement Nîmes Montpellier) est un projet de construction de Ligne Grande Vitesse de 80 km, réalisé en conception construction par le groupement Ocvia qui est mené par Bouygues Construction. Aux abords de la commune de Manduel, cette ligne s’enterre dans une tranchée couverte sur environ 2 km et passe sous la voie ferrée actuelle reliant Marseille à Barcelone. Pour éviter une longue interruption de trafic, voici la méthodologie imaginée : le week-end du 7 septembre, la ligne sera coupée, et 2 ouvrages cadres comportant des galeries dans leur piedroits seront poussés par Ocvia sous les voies existantes. Les voies SNCF seront remises en service dès le 9 septembre. Le contrat démarre en septembre 2014 pour une durée de 2 ans. NOS IMPLANTATIONS Retrouvez nos agences et nos filiales en france AGENCES Tél.Fax PARIS CENTRE EST. . . . . . . . . . . . . . . . : Hubert GRUNEWALD • IdF service confortements. . . . . . . . : Guillaume DOUHERET • Antenne Est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Frédéric KISSLING Rueil Rueil Strasbourg 01 47 76 56 10 01 47 76 56 10 03 88 38 87 39 01 40 90 02 97 01 40 90 02 97 03 88 38 84 25 OUEST . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .. : Bertrand BARROIS • Bretagne - Pays de Loire . . . . . . . . . : Christophe BOUNIOL • Nord - Pas de calais . . . . . . . . . . . . . : Guillaume CATEL • Bordeaux . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .: Jean-Paul MORAU • Toulouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: David COUSIN Rueil Nantes Lille St Médard Toulouse 01 47 76 56 40 02 40 92 26 36 03 20 50 92 92 05 56 05 25 25 05 61 35 84 55 01 40 90 02 88 02 40 92 26 30 03 20 50 93 83 05 56 05 77 13 05 62 79 13 20 SUD - EST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : Stéphane BOURILLOT • Rhône-Alpes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : Laurent AUBERT • Côte d’Azur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Pierre-Yves MAURY Aix-en-Pce Lyon Sophia Antipolis 04 42 99 03 50 04 78 31 51 71 04 93 00 12 42 04 42 21 25 64 04 72 02 79 91 04 93 00 12 43 LA RÉUNION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : Tony DEL GIUDICE Rueil 01 47 76 55 33 01 40 90 02 97 Wissous Wissous 01 56 70 42 00 01 56 70 42 00 01 56 34 03 88 01 56 34 03 88 Wissous Metz Lille Nantes Aix-en-Pce Lyon Toulouse 01 56 70 42 00 03 87 20 19 25 03 20 50 92 92 02 40 92 26 36 04 42 99 03 50 04 72 76 82 82 05 61 35 84 55 01 56 34 03 88 03 87 20 19 26 03 20 50 93 83 02 40 92 26 30 04 42 21 54 93 04 78 61 10 88 05 62 79 13 20 SB TUNNELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Patrick ROLANDETTI MCCF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : Emmanuel OLLIER Philippe DALPRA La Garde Wissous Wissous 04 94 21 70 42 01 56 70 27 60 01 56 70 27 60 04 94 21 71 55 01 56 70 27 61 01 56 70 27 61 CSM BESSAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Bernard THERON BACHY FONDACO . . . . . . . . . . . . . . . . : Tony CHIGNARD (Antilles - Guyane) SOL ENVIRONMENT . . . . . . . . . . . . . .: Pierre-Yves KLEIN BALINEAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Hervé DUPLAINE Toulouse Fort de France 05 61 37 63 63 05 96 71 44 01 05 61 09 26 29 05 96 72 42 41 Rueil Pessac 01 47 76 54 65 05 57 89 16 78 01 47 73 92 76 05 56 07 34 78 FILIALES SOLETANCHE BACHY PIEUX • Siège Direction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Emmanuel OLLIER Antoine D’HALLUIN • Antennes Région parisienne & Normandie . . . .: Xavier BARTHE Est . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . .: Emilie GAILLARD Nord - Luxembourg . . . . . . . . . . . . . . .: Anthony RE Ouest Bretagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Frédéric TALOTTE Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Elric COMTE Rhone Alpes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: Regis LEBEAUD Toulouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .: David CAMER www.soletanche-bachy.com © 2014 Soletanche Bachy France - Les textes, photos et autres informations contenus dans ce document sont la propriété du groupe Soletanche Bachy France. 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