Lundi 9 mars 2015 RÉGIONS Ces projets qui vont changer Doukkala- Abda El Jadida privilégie la piste des projets structurants. Le projet de réalisation du haras, destiné à l'élevage des étalons et des juments pour la reproduction et l'amélioration de la race chevaline, en est un. D'un coût de 100 millions de DH, il se propose de faire du cheval un facteur d'attractivité territoriale. La superficie dédiée avoisine les 100 hectares qui élisent domicile dans la commune rurale de Laghdira près de Bir Jdid. La Sorec (Société royale d'encouragement du cheval), maître d'ouvrage, prévoit la construction d'une clinique vétérinaire, d'un laboratoire d'insémination artificielle, des écuries, des aménagements agricoles et des dépendances administratives. «C'est un investissement qui profitera aux propriétaires de chevaux dont 75 associations», note un responsable local. Côté emploi: le projet en cours de réalisation table sur la création de 56 postes directs et 150 postes indirects. Autre localité, autre projet. Les autorités de la ville comptent en effet sauver une zone en déclin: Chtouka. Une opération d'irrigation en mode «goutte-à-goutte» sur 2.535 hectares est au menu. Les études prévoient une dotation en eau de l'ordre de 12 millions de mètres cubes à partir du barrage El Hansali-Al Massira Jdid. Quelque 194 millions de DH seront consacrés aux ouvrages d'adduction d'eau et aux ouvrages de distribution. Une fois sur pied, la gestion sera confiée à un prestataire privé par voie de concession. Le projet d'irrigation aura un impact important sur Chtouka et contribuera à la stabilisation des populations rurales sur leurs terres. D'abord par une opération d'agrégation des cultures maraîchères pour un investissement estimé à 274 millions de DH. Ensuite par la création de 684.000 journées de travail. «Le projet d'irrigation assurera une valeur ajoutée de 180 millions de DH par an et permettra la multiplication du revenu annuel par 15», affirme un responsable à la direction provinciale de l'agriculture. Les ambitions d'El Jadida ne s'arrêtent pas en si bon chemin. Une enveloppe de 330 millions de DH est affectée à un projet de défonçage et d'épierrage de 22.000 hectares en collaboration avec le département de l'Agriculture et l'Union européenne. «Le budget est programmé par le ministère de l'Agriculture», indique un responsable local. Les pierres collectées seront remises dans le circuit de la valorisation en servant à la construction des tazotas, patrimoine ancestral d'El Jadida dont elle veut consacrer la pérennité par l'organisation en 2013 d'un congrès international. Parallèlement aux opérations de défonçage et d'épierrage, il sera procédé au renforcement des pistes, au creusement des puits et au remembrement rural. Ceci est de nature à élargir les exploitations agricoles et d’en élever, en conséquence, la rentabilité. Ville écolo La dimension écologique n'est pas sacrifiée sur l'autel d'un développement industriel acharné et précipité. El Jadida prépare en effet sa ville écologique à savoir le pôle urbain de Mazagan, sur 1.400 hectares appartenant en grande partie au domaine public (ancienne prison d'El Jadida). Selon nos sources, «la convention d'acquisition a été signée entre l'OCP et le ministère des Finances». Cette étape étant franchie, viendra par la suite les différentes études géologiques, d'élaboration d'un plan d'aménagement et d'affectation du sol. L'un des enjeux majeurs est de «faire la jonction entre les villes d'Azemmour et El Jadida», selon la province d'El Jadida. Une sorte de continuité urbaine qui tend à booster la région de Abda et son attrait économique. D'autant plus que la conception première du projet ne semble négliger aucune composante: formation, tourisme, plateforme bureau, palais du congrès, R&D, pépinières d'entreprises, espaces de loisirs, sport, culture et habitat. La puce à l’oreille Les agissements louches d’un bureau d’études de la capitale Un propriétaire d’un bureau d’études a élu, ces derniers jours, domicile à El Jadida dans un lieu touristique de haut standing. La personne en question ne serait pas venue en vacances. Selon certaines langues, elle a un but précis. Celui de s’acquérir des marchés, concernant, surtout, le revêtement de routes, auprès de certaines communes de la province. Des contacts secrets auraient eu lieu avec des présidents et des techniciens de communes et des marchés auraient été et/ou seraient sur le point d’être annulés. Les cahiers des charges vont être réaméliorés selon les critères et normes de ce bureau d’études. La concurrence, paraît- il, serait nulle. Les autorités provinciales devraient mener des enquêtes discrètes. Surtout en cette période délicate des élections du 4 septembre. Affaire à suivre Egorgement d’un chauffeur de bus Un assassinat crapuleux, loin de nos valeurs Les habitants de la ville d’El Jadida se sont réveillés, samedi matin, sur une terrible nouvelle. Un chauffeur de bus a été sauvagement et froidement égorgé sur la route Azemmour- El Jadida à hauteur de la station balnéaire Mazagan Beach. Le crime a été commis, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 6 mars 2015. Le jeune chauffeur, originaire d’El Jadida, a été sauvagement assassiné, alors qu’il rentrait vide d’Azemmour vers El Jadida. Son assassin (ou ses assassins), qui a fait usage d’une arme blanche, est activement recherché par les services de sécurité. La victime se serait, apparemment arrêté pour prendre en place son ou ses assassins sur sa route alors qu’il était seul dans le bus qu’il conduisait. Un acte insouciant qu’il a payé de sa vie. Le vol était le mobile de cet assassinat inhumain et loin de nos valeurs que la région n’avait jamais vécu dans le passé. En tous les cas, les éléments de la gendarmerie royale mènent une campagne de ratissage dans les environs pour retrouver le ou les assassins. Enfin, cet assassinat met en cause les employeurs qui, indirectement, sont responsables de ce crime. Comment osent- ils employer une seule personne dans de pareilles circonstances ? L’employé peut être victime, comme tout être humain, d’un malaise. Alors qui y palliera ? Une question que nous ne manquerons pas d’évoquer ainsi que d’autres infractions de cette nouvelle société chargée du transport en commun à El Jadida et dans la région. 8 Doukkala - Abda Peut-on rêver de la renaissance du Deauville marocain ? Bien sûr, l'azur omniprésent et la chaleur implacable n'ont rien à voir avec les ciels tourmentés et les frimas de la côte normande. Mais tout de même. L'alignement de cabines de bains, début de (XXe) siècle, l'architecture balnéaire si caractéristique de l'époque, la promenade aménagée sur le bord de mer, l'hippodrome lové dans les dunes évoquent irrésistiblement Deauville. Du temps où il était gouverneur du protectorat, le général Lyautey s'était mis en tête de faire d'El-Jadida la copie conforme de la station balnéaire augeronne. De ce petit âge d'or ne restent plus que ces quelques souvenirs qui ne sont pas toujours traités avec les égards dus à leur grand âge. Nettoyée quotidiennement, autrefois, par une armée d'employés municipaux, la plage n'avait rien perdu de son attrait. Mais les temps ont changé et la plupart des édifices « Belle Epoque » font piètre figure et la carcasse de l'ex hôtel Marhaba balafre le front de mer. Il y a longtemps que la référence Deauvillaise n'est plus de mise. Elle pourrait, cependant, redevenir d'actualité, à brève échéance, par la grâce du plan Azur. Un projet lancé par le gouvernement marocain pour dynamiser le secteur du tourisme dans des régions où il est sousexploité. El-Jadida aurait mauvaise grâce de se plaindre. D’'ailleurs, les Jdidis, qui ont bien conscience d'avoir en main des cartes que bien d'autres villes moyennes du royaume peuvent lui envier, ne se plaignent pas. Le secteur primaire ne se porte pas si mal. Le port de pêche, sur lequel flotte une odeur prégnante de sardines, ne connaît pas la crise qui affecte la plupart de ses semblables européens. Et, avec ses productions laitières, maraîchères et de volailles, l'arrière-pays continue à justifier sa réputation de gardemanger de Casablanca. Ville paradoxale Les milieux industriels ne semblent pas plus préoccupés par la crise mondiale, tenue pour conjoncturelle et peu susceptible d'entamer les atouts fondamentaux de la ville et d'une région qui constituent déjà le deuxième pôle économique du pays. La proximité de Casablanca et de son aéroport international, l'ouverture, il y a quelques années, d'une autoroute qui met la métropole à une heure de voiture, le récent doublement de la ligne de chemin de fer et, enfin, Jorf Lasfar, premier port minéralier du pays, sur lequel s'est agrégée une zone industrielle en perpétuelle expansion. Un deuxième parc industriel de 500 hectares vient , d'ailleurs, de s'ouvrir aux portes d'ElJadida, sur la route de Marrakech, pour faire face aux nouvelles demandes d'implantations. Le seul domaine dans lequel la crise mondiale est réellement perceptible, c'est l'immobilier, reconnaît. Notamment parce que les Marocains vivant à l'étranger n'investissent plus dans les mêmes proportions qu'avant. A terme, pourtant, les touristes européens pourraient bien prendre le relais. Dans ce registre, El-Jadida est une ville vraiment paradoxale. Courue par la bonne société française et les élites locales, du temps du protectorat, elle n'est plus aujourd'hui une destination que pour les Marocains. En cette saison d’été, tenter d'identifier un Gaulois sur la plage noire de monde revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. Les Casablancais se précipitent sur cette étendue sableuse, plus accueillante que leur propre littoral. Les Marrakchis viennent y fuir la chaleur étouffante de leur ville. Mais les Européens restent, désespérément, absents. Ou, alors, ils ne font que passer. « La cité portugaise est absolument superbe, mais on en fait le tour en une demi-journée, reconnaît un estivant européen. Et puis, ça manque cruellement de structures d'accueil. » Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, cet enchevêtrement de maisons ocres, cernées de hauts remparts, avait été créée de toutes pièces par les Portugais au XVIe siècle. L'ensemble a un charme certain ; avec une mention spéciale pour la citerne, vulgaire réservoir d'eau, mais qui a l'élégance d'une salle capitulaire. Se perdre dans cette microsociété, dont l'église et la synagogue disent la diversité, est un bonheur de chaque instant. Bonheur qui ne sera, cependant, complet que lorsque l'ensemble aura bénéficié de la réhabilitation qu'il mérite. Reste le logement. Entre l'Ibis, donnant sur la plage, le Pullman (ex-Sofitel), noyé dans les dunes plus au nord, une demi-douzaine d'établissements indépendants et quelques maisons d'hôtes, l'infrastructure hôtelière est dramatiquement sous-dimensionnée. Un handicap qui ne devait être, pourtant, plus qu'un mauvais souvenir. En l'espace de quelques années, la région va se doter d'une capacité d'accueil de 14 000 lits. Avec la création d'un ensemble d'appartements et de villas à Sidi Abed, destinés à une clientèle majoritairement autochtone. Avec la marina en cours de construction dans le port d'El-Jadida. Et, surtout, avec Mazagan Beach Resort, un complexe haut de gamme qui draine, déjà à nouveau vers El-Jadida, une clientèle internationale. Mais les véritables bénéficiaires de ces grands travaux devraient être les Jdidis eux-mêmes, et dans bien de domaines. Reste à savoir dans quelle mesure l'ouverture de ce pôle touristique permettrait d' « amorcer la pompe ». C'est-à-dire de transformer ce coin de littoral méconnu des estivants européens en destination rivale d'Essaouira, située quelque 250 kilomètres plus au sud. Quand bien même le Mazagan Beach Resort n'aurait qu'un effet limité d'entraînement, il aura une incidence sur le cadre de vie de la population locale, du moins à en croire la nouvelle municipalité issue des élections du 12 juin. « El Jadida a déjà une réputation de ville propre, mais, entre la construction d'une station d'épuration et l'amélioration de l'éclairage public et de la circulation, il reste beaucoup à faire », reconnaît le nouveau deuxième adjoint, Khalil Berrazouk et militant du PPS. Et si la crise mondiale mettait à mal ce beau scénario ? « Quelle crise ? objecte l'édile. En matière de tourisme international, nous partons de zéro, nous ne pouvons que progresser», lancera tout professionnel dans le secteur. Azzedine Hnyen El Jadida a le vent en poupe El Jadida a le vent en poupe. Elle se positionne désormais en tant que pôle économique stratégique au Maroc. Ses derniers grands projets attestent de l’importance de cet engouement. De même que l’accroissement des investissements enregistrés par le CRI témoigne de la forte attractivité de la province. Une véritable dynamique est enclenchée dans cette région, favorisée par une position géographique privilégiée par la proximité de la côte atlantique, qui bénéficie d’investissements publics et privés dans des secteurs porteurs. C’est ainsi que des projets d’envergure s’y développent dans la complémentarité de domaines aussi variés que l’agriculture (via l’irrigation modernisée), le tourisme (la destination se voit confirmée par le plan Azur, le plan Biladi, ses stations balnéaires et ses sites historiques), l’industrie qui passe à la vitesse supérieure (avec Jorf Lasfar et des mastodontes de l’industrie locale et internationale), mais aussi l’art et la culture (via le Salon du Cheval, le festival Jawhara ainsi que la fauconnerie). Mouâd Jamiî, le gou- verneur d’El Jadida est plus que conscient du potentiel de développement de la région et a mis au point une vraie approche territoriale intégrée, à travers la requalification et la mise à niveau de 27 communes urbaines et rurales de la province, son premier combat. Des pôles de compétitivité pour les 27 communes Des diagnostics sont réalisés et des projets structurants d’envergure, pour toutes ces communes, ont été présentés lors de l’organisation des deux éditions de «La Conférence des Présidents» L’objectif était de créer des pôles de compétitivités efficients. C’est ainsi que sur le plan urbanistique, la requalification urbaine de la ville d’El Jadida est devenue une priorité concrète pour le gouverneur. Il est envisagé de créer un quartier administratif au sein du projet de l’ancien aéroport, actuellement en cours d’aménagement par la CGI, dans le but de créer une nouvelle centralité pour la ville et de délocaliser les bâtiments administratifs, qui occu- pent actuellement des espaces bordant le littoral. Il s’agit à terme de valoriser la façade maritime avec des activités touristiques créatrices de richesses et de valeurs. Par ailleurs, le pôle urbain de Mazagan (PUMA) est un autre projet d’envergure initié par Mouâd Jamai. Les options d’aménagement de ce nouveau pôle urbain (situé à la sortie nord de la ville près de l’Adir) prévoient une zone résidentielle, un palais des congrès, un complexe artisanal et des espaces culturels, de loisirs et sportifs. Un palais des congrès et un parc d’expositions Un développement urbain planifié permet de lutter efficacement contre l’habitat insalubre. C’est donc pour répondre à cette demande, que près de 8.000 logements sociaux sont actuellement en cours de construction. Par ailleurs, un autre grand projet d’envergure sera implanté dans la province. Il s’agit du futur parc d’expositions d’El Jadida, qui impulsera fortement les activités liées à la Nouvelle zone industrielle d’El Jadida Une nouvelle zone industrielle verra le jour dans la ville d’El Jadida. Sur une superficie de 80 hectares, ce projet mobilisera un investissement de l’ordre de 96 millions de dirhams. Selon l’Agence urbaine d’El Jadida, cette zone sera réalisée conformément aux normes et standards environnementaux. En effet, une étude réalisée récemment par l’Agence urbaine d’El Jadida avait démontré que l’extension de l’actuelle zone industrielle de la ville est de nature à drainer davantage d’investissements, d’accompagner le développement socioéconomique de la ville, notamment le port du Jorf Lasfar situé à environ 20 km d’El Jadida et créer davantage de postes d’emploi. La nouvelle zone industrielle sera dédiée, entre autres, aux activités industrielles de l’agroalimentaire, du transport et de la logistique. La création de cette nouvelle zone industrielle donnera un coup de fouet à Doukkala-Abda. En effet, cette région ne cesse de consolider son positionnement dans le tissu économique national et d’attirer les investisseurs et les opérateurs économiques. Ces derniers n’hésitent pas à lancer des projets ambitieux créant ainsi de la valeur ajoutée et de l’emploi au niveau des quatre provinces de la région. Au cours de l’année 2013, des investisseurs hollandais avec Ciments du Maroc ont lancé deux parcs éoliens de 100 MW et de 10 MW au niveau de la province de Safi pour un investissement de 1,640 milliard de dirhams. Il y a également le projet d’extension du quai charbonnier initié par l’ONEE au niveau de la province d’El Jadida et le projet de construction d’un aéro-club et un centre d’estivage au niveau de la province de Youssoufia initié par l’Office Chérifien des Phosphates. Au niveau du Centre régional d’investissement de Doukkala-Abda, on met aussi l’accent sur trois projets de résidences immobilières de promotion touristique à Souiria Laqdima, Beddouza et Ayer qui nécessiteront la mobilisation de 143.000 m² de superficie avec un investissement de l’ordre de 280 millions de dirhams. A cela, il faut ajouter le parc logistique privé à Haouzia pour un montant d’investissement de l’ordre de 160 millions de dirhams. Le dynamisme économique que connaît la région de Doukkala donne de la confiance aux porteurs de projets d’investissement et aux créateurs d’entreprises. Rien que durant le premier semestre de l’année 2013, le Centre régional d’investissement de Doukkala-Abda a enregistré des résultats prometteurs avec une nette amélioration de ses indicateurs. Le portefeuille des projets permettra l’injection de 6,929 milliards de dirhams qui permettront de créer quelque 4.229 postes d’emploi. Leur concrétisation nécessitera la mobilisation de 173,89 hectares de foncier public et privé. Le bilan des activités du Centre régional d’investissement en 2012 a été aussi très rassurant. De point de vue quantitatif, le portefeuille des projets agréés au niveau régional s’est élevé à 86 dossiers d’investissement pour un montant total de 11,879 milliards de dirhams permettant la création de 7.839 postes d’emploi. Les projets dont le montant d’investissement est supérieur à 200 millions de dirhams étaient au nombre de 11. Leur réalisation avait nécessité à eux seuls 9,4 milliards de dirhams. AH filière équine. Cet important parc multifonctionnel sera bâti sur une superficie de plus de 46 ha, via un investissement global de 390 MDH pour abriter, entre autres, le Salon du Cheval d’El Jadida. Les dynamiques économiques et la croissance démographique y seront prises en compte par le SDAU (Schéma directeur) du Grand El Jadida. Ce découpage territorial novateur est désormais composé de cinq communes et de leurs zones périphériques. Le plus grand marché de gros au Maroc La province sera composé de deux communes urbaines : El Jadida, Azemmour, d’une commune rurale : Moulay Abdellah, de centres balnéaires : Sidi Bouzid, Haouzia, ainsi que de deux centres ruraux : Oulad Ghadbane et Sidi Ali Ben Hamdouche. L’aménagement de son schéma directeur a été établi par l’agence urbaine dans un double objectif d’équilibre et de complémentarité entre les différentes vocations de ses compo- santes territoriales. S’agissant du développement de l’agriculture, il sera créé à Bir Jdid sur 1.000 ha, le plus grand marché de gros du Maroc, comparable à celui de Rungis en France, doté d’un pôle logistique. Des études en cours sont menées par la direction régionale d’agriculture (DRA) pour définir différentes options, à travers le transport urbain, qui est une autre préoccupation majeure. Une réflexion est actuellement engagée en vue de définir le tracé de bus articulés et la mise en place d’un RER. «Néanmoins après la mise en service du pipeline pour le transport des phosphates entre Khouribga et Jorf Lasfar, le trafic au niveau de la voie ferrée sera allégé. Ce qui permettra de programmer des navettes régulières par tram-train entre Azemmour et Jorf Lasfar, en desservant les différentes agglomérations et localités le long de ce trajet», a expliqué le gouverneur. Les chantiers sont ouverts et le challenge aujourd’hui est d’allier une bonne gouvernance au développement économique et social Une famille au bord de la ruine à cause de la cupidité d’hommes sans scrupules C’est une famille au bord de la ruine. Le père de famille est menacé, maintenant, de prison pour ne pas pouvoir s’acquitter de ses dettes. Des dettes contractées pour avoir restauré un local, de son propre argent, et dont il n’est que …locataire ! Victime de la cupidité du caïd du 2ème arrondissement urbain, qui lui (la famille)) aurait réclamé une enveloppe consistante pour ne pas l’importuner dans son activité, des jaloux et des envieux de la profession, dont la voisine qui, paradoxalement, n’est autre que la sœur du père de famille et de l’avidité du propriétaire du local qui ne l’a jamais épargnée. Au début, ce propriétaire s’est démené pour obtenir une autorisation d’exploitation, ne serait- ce que provisoire, pour venir, d’après ses dires, « en cet été en aide à cette famille dans la nécessité absolue ». Une tierce personne, sollicitée de sa part, avait offert ses bons offices et est parvenue à décrocher cette autorisation impossible à obtenir. C’était le côté humain qui avait poussé ce faiseur de bien. Les exploitants, heureux de l’aubaine, avaient procédé, de leurs propres poches, à des travaux de réfection pour rendre le lieu du commerce plus accueillant et plus agréable. Ils avaient même été incités, par le biais d’un « courtier » ami du caïd, à procéder à d’autres réaménagements beaucoup plus profonds ; mais sans autorisation légale. Le courtier rassurait les exploitants en leur déclarant qu’ils « n’avaient rien à craindre ». Cédules, ces derniers ont investi tout ce qu’ils possédaient et ont même engagé des chèques sans provisions. Le caïd, qui ne leur a jamais pardonné « leur entêtement », avait multiplié, avec la complicité de la propriétaire du snack voisin (les rapports établis par ses soins en témoignent puisqu’il la cite comme référence ainsi qu’un site électronique à la solde de l’offrant), et de certains envieux avait réussi à déléguer une commission, dont un fonctionnaire pourri de la province, acquise à ses désirs. Les exploitants furent massacrés et un ordre de destruction et de fermeture avait été ordonné. Une armada d’agents d’autorité, à leur tête le pacha de la ville, d’éléments de sécurité et une armée de fonctionnaires de la municipalité et de la province avaient envahi, sans l’accord du parquet, le local et ont tout saccagé privant, inhumainement, plus de 20 personnes, employées dans ce snack, d’un moyen de subsistance. La famille, endolorie, avait accepté, courageusement, son destin et a demandé au propriétaire de leur demander une autorisation de réfection du local, qu’elle compter effectuer à leurs propres frais pour « tenter de récupérer l’argent perdu et pour régler leurs dettes ». Seulement, le propriétaire a opposé un niet absolu malgré les plusieurs interventions de bons offices. C’est alors que les quatre vérités avaient jailli. Selon ceux qui se révéleront être des locataires, et non pas de personnes bénéficiant de la charité du propriétaire, ils lui versaient, quotidiennement, 2000 DH, en période d’été, et 750 autres en dehors de cette période. Pour bénéficier de ce local, ils lui avaient versé 85.000 DH comme ce qu’il allait « offrir » (sic), comme pot de vin, selon leurs déclarations, pour l’obtention de l’autorisation d’exploitation. La femme déclare même lui avoir déposé un chèque de garantie. Des sommes d’argent leur étaient exigées de sa part, à chaque prorogation de l’autorisation provisoire, pour l’offrir à « qui de droit ». Or la personne dont l’autorisation porte le nom réfute catégoriquement cette allégation mensongère. Devant ce refus du propriétaire, la famille a occupé, avec ses enfants, le local. Le propriétaire a essayé, vainement, de les en dissuader en leur promettant de les dédommager. Des plaintes des deux côtés ont été déposées près du parquet. La justice tranchera. ET Qu’il que soit le jugement, on ne peut que dire que cette famille a été victime de l’injustice d’hommes sans scrupules. De l’autorité locale, incarnée par le caïd du 2ème arrondissement, et du propriétaire du local. A.H
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