Les DEBATS Votre quotidien national Hassi Rmel Incendie dans une société de production d'électricité Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Plus de 300 armes de guerre saisies Dix chefs terroristes neutralisés en 2015 Dix dangereux chefs terroristes ont été neutralisés par l'armée, durant l'année 2015. Une année laborieuse mais plein de succès pour l'ANP et les forces de sécurité qui ont pu Page 2 assurer la sécurité à l'intérieur du pays tout en veillant au grain aux frontières. Hausse des prix, Constitution, crise économique… Une année 2016 cruciale pour les Algériens Les Algériens accueillent 2016 avec beaucoup d'incertitudes. Une année qui s'annonce difficile au vu du développement de la situation, notamment sur le plan économique avec à la clé une conjoncture marquée par une hausse généralisée des prix qui ne manquera pas de laminer le pouvoir d'achat des citoyens. La grève des cheminots se poursuit Les citoyens paralysés Page 3 Il a rencontré les responsables des deux parlements L'émissaire onusien pour la Libye tente de convaincre Page 2 Page 4 Entre politique et économie Quels éléments pour l’analyse de la crise algérienne ? Par Saâd Taferka L a disparition de Hocine Aït Ahmed, le dernier des historiques de la guerre de Libération nationale, a suscité un hommage unanime de la Nation et a contribué, ne serait-ce que timidement, à remettre sur la table la question de la culture politique dans notre pays. Acteur et théoricien du mouvement national et de la révolution de novembre N° 1493 - DIMANCHE 54, démocrate impénitent qui ne s’est accommodé d’aucun régime depuis 1962, Aït Ahmed symbolise une certaine pensée politique qui a rarement cours aujourd’hui, celle qui ne s’arrête pas sur les intérêts immédiats de pouvoir et qui s’inscrivent dans des perspectives plus porteuses de la lutte pour la liberté et les droits de l’homme. Le président de la République l’a rappelé dans son message de condoléance, en disant que le défunt «ne marchande pas ses idées et ne donne pas de répit à ses adversaires politiques». Dans le contexte politique actuel, l’on sait comment le niveau a dangereusement 3 JANVIER 2016 baissé, allant jusqu’à des échanges verbaux peu amènes entre différents acteurs, convoquant même des affaires liées à la vie personnelle ou intimes des concernés. Évidemment, ce recul terrible de la pensée politique et des pratiques loyales n’est pas une «génération spontanée». Il découle d'un double héritage : la dictature du parti unique pendant plus d'un quart de siècle et la rente pétrolière. Cette dernière a été vécue comme mode d’accès au pouvoir, aux cercles de décision et aux privilèges. Page 5 Renouvellement partiel du Conseil de la nation 24 sénateurs et Bensalah attendent la décision de Bouteflika Maintenant que le Conseil constitutionnel a rendu public les résultats définitifs des élections pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation, qui se sont déroulées le 29 décembre 2015, il ne reste que le tiers présidentiel, qui est entre les mains du président de la République. Page 3 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M 2 Les DEBATS EVENEMENT Plus de 300 armes de guerre saisies Dix chefs terroristes neutralisés en 2015 Dix dangereux chefs terroristes ont été neutralisés par l'armée, durant l'année 2015. Une année laborieuse mais plein de succès pour l'ANP et les forces de sécurité qui ont pu assurer la sécurité à l'intérieur du pays tout en veillant au grain aux frontières. Par Massi Salami L e bilan définitif communiqué par le ministère de la défense pour l'année écoulée montre que du travail a été fait et des victoires ont été remportées. Face aux grands périls qui menacent le pays, notamment aux frontières, en raisons de l'instabilité que connaît la région du Sahel, les éléments de l'armée nationale populaire sont restés vigilants et ont porté des coups durs aux groupes terroristes en activité à l'intérieur ou ceux tentant de s'introduire au pays par les frontières. Ainsi, l'on dénombre un total de 157 terroristes, dont dix chefs ayant rejoint les groupes terroristes depuis 1994, neutralisés durant l'année 2015, selon un bilan opérationnel annuel des unités de l'Armée nationale populaire (ANP) et des forces de sécurité, rendu public samedi par le ministère de la Défense natio- nale (MDN). Ce bilan intervient "conformément aux orientations du haut commandement de l'ANP visant le renforcement des efforts, afin d'intensifier les opérations de lutte contre les résidus des groupuscules terroristes, d'assurer une vigilance permanente et de préserver la disponibilité opérationnelle à son plus haut niveau pour faire face à toute éventuelle menace visant la sécurité et la stabilité du pays", note la même source. Ce bilan relève que l'année qui vient de s'écouler "s'est distinguée par des résultats sans précédent en matière de lutte contre le terrorisme, contre la contrebande, le trafic d'armes, le narcotrafic et la criminalité organisée et ce, par la neutralisation et l'arrestation d'un nombre important de terroristes, le démantèlement de plusieurs réseaux de soutien et la destruction d'un grand nombre de case- mates et d'abris servant de refuges aux groupes terroristes". Ces opérations , précise la même source, "organisées et coordonnées" entre les différentes unités de l'ANP et les forces de sécurité, ont permis également l'arrestation d'un grand nombre de contrebandiers et la récupération d'importants lots d'armements, de munitions, de drogues, de carburants et de marchandises prohibées. Le bilan fait ressortir aussi la saisie de "307 pièces d'armements de guerre (pistolets mitrailleurs, fusils semi-automatiques, pistolets automatiques, fusils mitrailleurs, lanceroquettes, fusils à lunette, fusils à pompe et fusils de chasse), la découverte et la destruction de 1 279 engins explosifs (bombes de confection artisanale, grenades et roquettes)". A cela s'ajoute "la découverte et la destruction de 548 refuges et casemates pour groupes ter- roristes, dont la plupart se trouvait au niveau des 1ère et 5ème régions militaires". Une importante quantité de munitions, de paires de jumelles, de téléphones portables, de GPS et d'autres objets ont été également saisis par les forces de l'ANP. Aussi, dans le cadre de la sécurisation des frontières et de lutte contre le narcotrafic, des détachements de l'ANP et les forces de sécurité ont arrêté 1514 narcotrafiquants, dont 53 de nationalités étrangères, et ont saisi une importante quantité de drogue s'élevant à 128,136 tonnes et d'importantes quantités de psychotropes ont été saisies. En outre, les différentes opérations de sécurisation des frontières et de lutte contre la contrebande et le crime organisé, menées par les détachements de l'ANP et les différentes forces de sécurité, se sont soldées par l'arrestation de "2 076 contrebandiers, dont 543 étrangers, et l'arrestation de 1977 orpailleurs, dont la plupart sont des étrangers (1274) de nationalités africaines". Ces opérations "ont permis aussi la saisie de 656 armes détenues par les contrebandiers et les narcotrafiquants, en plus de 18 armes en possession des orpailleurs, de même que la saisie de plus de 1 434 tonnes de denrées alimentaires destinées à la contrebande". Les différentes opérations de lutte contre l'émigration et l'immigration clandestines ont porté sur "la mise en échec par les Gardescôtes des Forces navales de tentatives d'émigration clandestine de 1 500 personnes et l'arrestation par les détachements de l'ANP et les Gardes-frontières de 2 718 immigrants clandestins, dont la plupart de nationalités africaines", note la même source. M. S. Il a rencontré les responsables des deux parlements L'émissaire onusien pour la Libye tente de convaincre Par Sofiane Aït Mohamed L' émissaire de l'ONU pour la Libye Martin Kobler est engagé dans une véritable course contre la montre pour convaincre les parties libyennes d'entériner ce gouvernement d'ici deux semaines. S'il a réussi à arracher le soutien du président du Parlement de Tobrouk qui était jusquelà opposé à l'accord, il doit aussi convaincre le président du Congrès général (CGN, parlement libyen non reconnu) avec lequel il s'est entretenu hier. L'envoyé spécial de l'ONU Martin Kobler est en effet, depuis le 31 décembre en Libye pour convaincre les récalcitrants d'adhérer à l'accord politique signé sous l'égide de l'ONU le 17 décembre dernier. Comme il le fait depuis la signature de l'accord inter-libyen de Skhirat le 17 décembre dernier, Martin Kobler multiplie les rencontres pour " élargir la base des adhésions " à cet accord. Jeudi, dans la ville côtière de Shahat dans l'est libyen, il s'est entretenu avec le président du Parlement élu de Tobrouk Aguila Saleh. Ce dernier, farouche opposant à l'accord, a finalement dit son soutien au futur gouvernement d'union nationale, censé être mis en place avant fin janvier. Mais la rencontre avec les chefs de tribus de l'est a été plus mouvementée, apprend-on. Ces derniers ont redit leurs conditions : ils demandent une représentation dans le futur gouvernement et des assurances sur le soutien à l'armée nationale libyenne. En fait, les tribus exigent que le groupe du général Khalifa Haftar, qui pilonne actuellement les brigades jihadistes autour de Benghazi et Derna, devienne la seule force armée officielle du pays. Hier, Martin Kobler était à Tripoli la capitale et les négociations ne sont pas plus simples. Il s'agit non seulement de convaincre le président du Congrès général du bien-fondé de l'accord de Skhirat, mais discuter aussi des conditions sécuritaires pour accueillir à Tripoli le futur gouvernement d'unité. Aujourd'hui, il s'agit pour Martin Kobler de négocier avec les instances de Tripoli et les milices qui les soutiennent l'installation du futur gouvernement d'unité. Mais il est difficile de savoir quelle forme prendra le dispositif sécuritaire. La résolution du Conseil de sécurité de l'ONU du 23 décembre dernier, qui soutient le futur gouvernement, offrirait une couverture internationale. Ce n'est pas un hasard si c'est un général italien Paolo Serra qui accompagnait Martin Kobler à Tripoli. Paolo Serra a été nommé pour le seconder sur les questions sécuritaires. L'émissaire de l'ONU essaye de convaincre les parties libyennes d'entériner ce gouvernement d'ici deux semaines. Déchirée par un crise politique et sécuritaire depuis la chute de l'ancien régime de Maamar El Gueddafi en 2011, la Libye compte depuis plus d'un an deux Parlements rivaux qui se disputent le pouvoir, le parlement de Tobrouk dans l'est du pays, le seul reconnu internationalement, et le CGN, basé dans la capitale Tripoli. "Des discussions franches avec les membres du CGN en ce premier jour de l'année", a indiqué Martin Kobler sur le réseau social Twitter à l'issue de son entretien avec le président du CGN Nouri Abou Sahmein. Ce dernier s'était montré hostile au gouvernement d'union nationale prévu dans l'un accord signé sous l'égide de l'ONU, le 17 décembre dernier, par une partie des membres des deux Parlements parallèles libyens. "Nous estimons que pour que n'importe quel accord politique soit efficace sur le terrain, il faut que toutes les parties chargées de le mettre en oeuvre soient présentes avec nous aujourd'hui", a expliqué le président du Parlement non reconnu. L'émissaire de l'ONU a également tenu à rencontrer à Tripoli des représentants des familles originaires de la ville de Tawerga (272 km à l'est de Tripoli) déplacées par le conflit. "Je m'engage à déployer 100% d'efforts afin que les populations déplacées (rentrent chez elles) en 2016. Tous les enfants doivent pouvoir rentrer chez eux et retourner dans leurs écoles", a déclaré Martin Kobler sur son compte personnel sur Twitter. "La situation sécuritaire doit s'améliorer de manière urgente pour que les familles et les enfants puissent rentrer chez eux", a-t-il insisté. Environ 435.000 personnes ont été déplacées par les combats en Libye, selon l'ONU. S.A.M. N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 Pour optimiser leurs performances professionnelles Hamel veut doter la police de tous les moyens Le Directeur général de la Sûreté nationale, le généralmajor, Abdelghani Hamel a présidé la cérémonie de clôture de la rencontre nationale des cellules de contrôle et d'inspection tenue les 19, 30 et 31 décembre à Alger. La rencontre a pour objectif de "moderniser la gestion des ressources humaines et des moyens en actualisant les connaissances et en utilisant des logiciels et moyens techniques à même d'améliorer les performances des cellules de contrôle et d'inspection à travers l'ensemble du pays", a précisé vendredi un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Insistant sur le développement de la ressource humaine, le général-major, Abdelghani Hamel a appelé, à cette occasion, à "doter les éléments de la police de tous les moyens nécessaires afin qu'ils puissent optimiser leurs performances professionnelles notamment en matière de sécurité du citoyen et la préservation de ses biens". Le concept de l'Administration moderne, a-t-il ajouté, "s'est développé dans le cadre de la mondialisation et les méthodes de gestion avancée de la ressource humaine. Cette dernière est, désormais, régie par des outils de planification et programmation avec des objectifs bien déterminés, un système d'évaluation et une prise en charge des aspects humain et social du personnel", a-t-il dit. A travers le développement et le soutien de l'action des cellules de contrôle et d'inspection, la DGSN, a affirmé M. Hamel, tend à préserver l'intérêt de l'Administration et du citoyen. Ghani I. DGSN Programme récréatif au profit des enfants issus de familles démunies La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a organisé récemment des activités récréatives au profit des enfants issus de familles démunies et des communautés arabes et étrangères établies en Algérie outre des visites à certains hopitaux et centres pour personnes agées à Alger, a indiqué un communiqué de la DGSN. Plusieurs activités récréatives et éducatives ont été également organisées jeudi à la promenade des "Sablettes". Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'"action de proximité engagée par la police algérienne depuis 2010 pour renforcer les liens de communication avec toutes les catégories de la société et ancrer la culture de promotion des droits de l'Homme et de l'enfant dans la société". La DGSN aspire également à travers cette initiative à "consolider la relation entre la police et le citoyen". R. N. N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 EVENEMENT Hausse des prix, constitution, crise économique… Une année 2016 cruciale pour les Algériens Les Algériens accueillent 2016 avec beaucoup d'incertitudes. Une année qui s'annonce difficile au vu du développement de la situation, notamment sur plan économique avec à la clé une conjoncture marquée par une hausse généralisée des prix qui ne manquera pas de laminer le pouvoir d'achat des citoyens. Les DEBATS 3 Contrebande, trafic de drogue et extrémisme Les scouts pour immuniser les jeunes aux frontières Le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), Mohamed Boualeg, a insisté samedi à Souk Ahras sur l'impérative intensification des activités pédagogiques destinées aux scouts à travers les communes frontalières. L'action scoute dans ces localités a pour finalité d'immuniser les jeunes contre la contrebande, le trafic de drogue, l'extrémisme et les multiples dangers qui menacent la stabilité du pays, a soutenu Boualeg qui intervenait au cours des travaux du conseil de wilaya des SMA à la salle Miloud Tahri. Les SMA ont toujours été une école de nationalisme et £uvre depuis sa création en 1936 à la préservation de l'identité nationale, a-t-il ajouté devant les jeunes et doyens scouts dont le moudjahid Mohamed Chouchène. Assurant que le mouvement des SMA demeure fidèle au message du 1er novembre 1954, Boualeg a affirmé que les portes du scoutisme sont ouvertes aux jeunes qui y trouveront un espace de rencontre et d'initiation au dialogue et à l'exercice de la démocratie. En marge de la rencontre, M. Boualeg a annoncé que le nouveau logo des SMA sera révélé vendredi prochain à l'occasion de la tenue à Alger du conseil national du mouvement. Ce logo qui, a-t-il précisé, traduit l'unité des 30 millions scouts dans le monde aura une forme rectangulaire sur lequel sera écrit en latin le terme scout avec en bas Algérie en arabe et en anglais. G. B. Hassi Rmel Par M. Ait Chabane L e ton est déjà donné dans les stations service, où les citoyens ont été surpris par l'augmentation des prix du carburant. Une hausse qui en appelle à d'autres, notamment ceux du transport qui suivront à coup sur, de même que d'autres secteurs qui en dépendent directement de ces carburants. D'autres produits énergétiques sont également concernés par la hausse à l'instar de l'électricité et du gaz naturel, tel que prévu dans la loi de finances 2016. La spirale inflationniste s'installera de plus belle en cette année, car la fièvre des prix a d'ores et déjà gagné les marchés, où les fruits, les légumes, les viandes et autres produits de première nécessité commencent à flamber, au grand dam des petites bourses. Autrement dit, la crise économique induite par la chute drastique des prix du pétrole s'accentuera davantage en cette année 2016, faisant craindre le pire, en dépit des assurances des pouvoirs publics. Cette nouvelle donne économique, appréhendée de tous, ne manquera d'impacter négativement les conditions socioprofessionnelles des travailleurs et la situation sociale du commun des Algériens. Nombre d'organisations et d'observateurs prédisent une ébullition du front social, avec une multiplication des mouvements de grèves et la dégradation des équilibres entre les entreprises et le monde du travail. Le gouvernement lui, accentuera sa politique de rationalisation des dépenses face à la baisse des rentrées de la fiscalité pétrolière. Une situation pour le moins inquiétante, d'autant que la stratégie de diversification de l'économie nationale semble traîner en longueur, en l'absence de réels mécanismes pour ce faire. Sur le plan politique, l'année 2016 sera exclusivement dédiée à la révision de la Constitution. L'avant projet étant validé par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, il ne reste plus qu'à le soumettre à l'approbation du Conseil constitutionnel pour atterrir ensuite à l'Assemblée populaire nationale (APN) pour examen et débat. Ce projet phare censé couronner le cycle de réformes politiques initié ces dernières années par le chef de l'Etat ne suscite pas néanmoins le consensus de toute la classe politique. Les partis de l'opposition le rejettent de fonds en comble, ce qui laisse présager un autre bras de fer sur la scène politique nationale, d'autant que la Coordination des libertés et de la transition démocratique (CLTD) envisage une autre réunion au sommet le mois prochain pour décider de la suite à donner à son mouvement. En attendant donc la divulgation de la teneur des amendements retenus dans la nouvelle constitution, la classe politique est sur le qui-vive. Si les partis proches du gouvernement, à l'image du FLN, du RND ou encore le MPA, TAJ et l'ANR ont déjà donné leur caution, ceux de l'opposition ne comptent pas baisser les bras. Ce faisant, la scène politique ne chômera pas malgré l'absence d'enjeux électowraux à moins de préparer les élections législatives de 2017. M. A. C. Incendie dans une société de production d'électricité Les services de la protection civile de la wilaya de Laghouat ont réussi à venir à bout d'un incendie qui s'est déclaré vendredi au niveau de la société de production d'électricité (Mitca) dans la région de Tlighimt (40 km au nord de Hassi R'mel), a-t-on appris auprès des services de la Protection civile. Selon le communiqué de la protection civile de la wilaya, aucune perte humaine n'a été déplorée dans cet incendie qui a détruit 25 bureaux (préfabriqués). Une centrale électrique comptant trois turbines, 30 bureaux, une cantine et une cuisine ont pu être épargnés des flammes grâce à l'intervention de la Protection civile L'incendie a été maîtrisé suite à l'intervention des unités de la protection civile de Bellil et Hassi R'mel en collaboration avec Sonatrach et les services de la Gendarmerie nationale, a conclu le communiqué. R. N. Renouvellement partiel du Conseil de la nation 24 sénateurs et Bensalah attendent la décision de Bouteflika Par Nacera Bechar M aintenant que le Conseil constitutionnel a rendu public les résultats définitifs des élections pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation, qui se sont déroulées le 29 décembre 2015, il ne reste que le tiers présidentiel, qui est entre les mains du président de la République. Le tiers présidentiel est composé de 48 sénateurs est concerné par le renouvellement de 24 sièges sans oublier le poste de président de la chambre haute du Parlement assurée, depuis des années, par Abdelkader Bensalah. Dans ce contexte, les sénateurs concernés par le renouvèlement de mandat sont depuis quelques jours perturbés. Un vrai malaise car, il n'est pas facile pour certains de quitter le poste de sénateur avec tous ses avantages politiques et financiers. Lors de débats sur la loi de finances 2016, certains ont même essayé d'attirer l'attention du chef de l'Etat, en fustigeant le groupe des 19-4 composé notamment de la moudjahida et membre de tiers présidentiel au Conseil de la nation, Mme Zahra Dhrif Bitat. Ils ont même répondu aux députés opposants à cette loi qui avaient mené un niveau de débrayage au l'Assemblée populaire nationale. A ce propos, certains s'attendent au départ de Mme Bitat sachant que le président, même s'il n'a pas répondu directement aux deux lettres des 19-4, dans la première, ils demandent audience et dans la seconde, il demandent de bloquer la LF 2016 à travers la signature de cette loi , le 30 décembre dernier. D'autre part, il y a le poste de président de la chambre haute du Parlement qui est aussi concerné par le renouvellement partiel du Conseil de la nation. L'homme qui bénéficie d'une appréciation de la part de chef de l'Etat qui avait à chaque fois renouvelé sa confiance dans sa personne pourrait cette fois, quitter ce poste. Pour certains observateurs, l'homme a connu des difficultés de santé et était absent sur la scène politique notamment après sa démission du poste de SG du RND suite à un coup de force des partisans d'Ahmed Ouyahia. Mais pour d'autres, Bensalah voudrait continuer à assurer sa fonction comme chef de Senat. D'ailleurs, lors de l'adoption de la loi des finances 2016 par les sénateurs, vendredi, le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats définitifs des élections. Le parti du Front de libération nationale (FLN) est arrivé en tête de ces élections avec 23 sièges, suivi du Rassemblement national démocratique (RND) avec 18 sièges, selon les résultats prélimi- naires rendus publics mercredi par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Toutefois, le RND garde la majorité au sein de la Chambre haute du Parlement avec 43 sièges à l'issue de ces élections, suivi du FLN avec 40 sièges. Les Indépendants ont, quant à eux, obtenu quatre sièges, alors que le Front des forces socialistes (FFS) a remporté deux (2) sièges et ElFadjr El-Djadid fait son entrée au Conseil de la nation avec un (1) siège. Les candidats ont le droit de contester les résultats de l'élection par le dépôt d'un recours dans un délai de 24 heures auprès du greffe du Conseil constitutionnel, en précisant les moyens de son recours, conformément aux conditions et formes fixées par les textes en vigueur. De son côté, le Conseil constitutionnel statue sur les recours dans un délai de trois (3) jours, selon l'article 128 de cette loi qui précise que si le Conseil estime le recours fondé, "il peut par décision motivée, soit annuler l'élection contestée, soit reformuler le procès-verbal des résultats établis et proclamer le candidat qui est régulièrement et définitivement élu". "En cas d'annulation de l'élection par le Conseil constitutionnel, un nouveau scrutin est organisé dans un délai de huit (8) jours à compter de la date de notification da la décision du Conseil constitutionnel au ministre chargé de l'Intérieur", stipule ce même article. Selon ses résultats, plusieurs partis qui étaient représentées au Conseil de la Nation ont perdu leurs sièges. Il s'agit du Mouvement de la société pour la paix (MSP), du Mouvement populaire algérien (MPA), du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du Front national algérien (FNA), de AHD 54, du Front El-Moustakbal et du Front national des Indépendants (FNI). N.B. ACTUEL 4 Les DEBATS N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 Mouvement anti-ggaz de schiste La grève des cheminots se poursuit Un rassemblement commémoratif à Ain Salah Les citoyens paralysés Par Rachid Chihab La grève sauvage entamée depuis mercredi passé par les cheminots a causé des désagréments aux usagers du train, notamment les travailleurs qui prennent le train pour fuir les embouteillages. Par Louiza Ait Ramdane L a grève illimitée dans les transports ferroviaires, est tombée mal, surtout que la grève a coïncidé avec le weekend, le réveillon et le retour des vacances. Si les grévistes n'arrêtent pas leur débrayage, ce sera la panique pour les travailleurs qui reprennent, aujourd'hui, leur travail après les vacances d'hiver. Les citoyens ont exprimé leur ras le bol quand aux différents mouvements de débrayage que mènent les cheminots à chaque fois. " Le syndicat ne se soucie guerre de l'intérêt du citoyen. A chaque fois c'est la même chose. Leurs mouvements de grève sont sauvages ", lance un usager du train. Depuis mercredi passé, les cheminots ont entamée une grève surprise. Le trafic ferroviaire reste perturbé pour la quatrième journée consécutive. Aucun départ n'a été opéré à partir des deux plus importantes gares de la capitale : Agha et Gare centrale. Ce qui a créé une situation de vive tension chez les usagers du train qui ont été surpris d'apprendre que ce moyen de transport est à l'arrêt en raison d'une grève déclenchée sans crier gare par des employés au niveau des deux gares. Ces derniers, se sont retrouvés dans l'obligation de prendre d'autres moyens de transport. Se rendant dans les gares, comme à leur habitude, les voyageurs ont trouvé les quais vides. "Le trafic ferroviaire est paralysé, et pour cause une grève subite des cheminots sans avertissement aucun ", s'indigne Djamila. "Mercredi dernier, je me rendais à la gare à 7 heure comme tous les jours pour arriver, à temps, au travail. Arrivé sur place, les agents de sécurité m'apprennent que les trains sont à l'arrêt. Il n'y avait même pas de service minimum", a-t-elle regretté. Et celle-ci de faire remarquer que "cette grève imprévue ne touche que les simples citoyens, ceux de la classe moyenne. Les autres ont leurs voitures". "Il fallait prévenir les gens pour éviter ce genre de désagréments", s'écrie-t-elle. " Ça se passe toujours comme ça avec les cheminots. Ils n'avisent pas le citoyen. Ils n'ont aucune considération pour nous ", lance t-elle encore. D'autres se voient obligés de prendre leur mal en patience, se privant des sorties du weekend. Surtout que la grève a coïncidée cette année avec le réveillon. Pire encore, aujourd'hui c'est la reprise du travail. Et ni le syndicat, ni la direction de l'entreprise ne communiquent aucune information sur la reprise ou non du trafic. En conséquence, c'est la panique générale. En attendant que les grévistes annoncent la fin du mouvement de protestation, les gens se tournent vers les autres moyens de transport. Dans les bus, hommes et femmes jouent des coudes pour pouvoir se procurer une place. Pour les taxis, c'est une belle occasion de se faire un peu plus d'argent que d'habitude. Certains n'hésitent pas à augmenter les prix. Ce débrayage, selon les grévistes, se veut comme un acte de solidarité suite à la collision entre un train de voyageurs et un camion semiremorque qui s'est produite mardi matin à hauteur d'un passage à niveau non gardé situé à la sortie Est d'Akbou, à 80 km à l'ouest de Bejaia, faisant un mort et un blessé grave. L'aide-conducteur du train est mort sur le coup et le chauffeur du camion a été transféré à l'hôpital d'Akbou dans un état comateux, précise-t-on, soulignant que les secours, du fait de la force du choc, ont rencontré beaucoup de difficultés à désincarcérer les victimes, fortement enchâssés dans les débris des deux engins incriminés, d'autant que le camion a fini par prendre feu L'occasion propice aussi pour les cheminots de poser le problème de leur sécurité et celle des voyageurs. Ils ont opté cette fois ci pour une grève illimitée et refusent de reprendre le travail tant que leur situation n'a changé d'un iota. L.A.R. Le premier anniversaire de déclenchement du mouvement anti-gaz de schiste n'est pas passé inaperçu dans son berçant à Ain Salah. Hier, à l'appel de quelques associations locales et activistes, entre 250 et 300 personnes, hommes et femmes ont tenu un rassemblement à la place de la Résistance située en face du siège de la daïra devenu le pôle administratif après la promotion de cette ville au rang de wilaya déléguée. Certes moins nombreux que l'année passée, les manifestants ont rappelé leur opposition à l'exploitation du gaz de schiste au sud en raison de ses répercussions sur l'environnement. Ils ont affirmé que leur combat se poursuivra jusqu'à l'obtention d'une réponse claire des pouvoirs publics sur leurs réelles intentions sur le sujet. " Nous avons marqué la premier anniversaire de la naissance du mouvement anti-gaz de schiste par l'organisation d'un rassemblement commémoratif de l'événement ", nous a déclaré l'un des organisateurs de l'action joint par nos soins. Il ajoute : " c'est un rappel que notre mouvement n'est pas fini et que les habitants d'Ain Salah et les régions avoisinantes s'opposent toujours au projet d'exploitation du gaz de schiste ". Les personnes qui se sont succédées sur la tribune pour prendre la parole ont appelé les présents à rester mobiliser jusqu'à l'obtention d'une réponse ferme des hautes autorités du pays. Par ailleurs, nous avons appris que les meneurs de ce rassemblement n'ont pas l'intention d'appeler à de nouvelles marches au cours des prochains jours. " Il ne s'agit pas d'une tentative de recréer le mouvement de l'année de passée, mais juste un rappel ", précise notre source. Pour lui, les conditions ne sont pas réunies pour appeler à un nouveau mouvement de protestation anti-gaz de schiste. " Nous ne jugeons pas opportun d'appeler à nouveau à un mouvement de protestation ", a-t-il expliqué dans vouloir rentrer trop dans les détails. Pour rappel, l'année passée tout le sud su pays a connu entre janvier et fin mars, un mouvement anti-gaz de schiste qui a drainé des dizaines de milliers de personnes. Des grèves, des marches, des sit-in et autres sont organisés quotidiennement dans les principales villes du sud à savoir In Salah, Ouargla, Tamanrasset, Illizi, Laghouat, El Oued et autres. C'est l'annonce du forage expérimental du gaz de schiste par la compagnie nationale des hydrocarbures la Sonatrach qui a donné le coup d'envoi de ce mouvement unique en son genre au sud du pays. Les assurances du gouvernement n'ont pas pu calmer les esprits qui réclamaient l'arrêt de tout forage de gaz de schiste. R. C. Production fourragère hors sol Une nouvelle technique mise au point par un inventeur algérien U ne nouvelle technique de production fourragère hors sol a été mise au point par un chercheur algérien en agronomie, permettant non seulement de multiplier le rendement de cet aliment de bétail mais d'en assurer aussi la production durant toute l'année. Ce nouveau procédé, appelé fourrage vert hydroponique, peut contribuer à résoudre le problème de déficit de la production fourragère, principal frein au développement de la filière lait en Algérie, explique à l'APS le concepteur de cette technique, Abdelkrim Chenguel, chercheur à l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet). Conçue pour couvrir les besoins de l'alimentation animale, cette nouvelle technologie permet de produire le fourrage vert sur toute l'année quelles que soient les contraintes climatiques, à la différence du fourrage conventionnel qui est produit à raison de deux récoltes par an uniquement. Selon ce chercheur, il s'agit dÆune machine qui joue le rôle dÆune serre de culture ou dÆune chambre isolée assurant les conditions climatiques favorables au fourrage, permettant d'obtenir 7 kg d'alimentation animale à partir d'un (1) kg d'orge cultivé dans un délai ne dépassant pas les 7 jours. Cette technologie peut même produire sur 50 m2 l'équivalent de ce qui est cultivé sur 40 hectares avec la méthode conventionnelle, assure M. Chenguel. "Les essais de cette nouvelle méthode ont montré des résultats très positifs. Maintenant, je suis à la phase de réalisation du prototype", indique-t-il en précisant que cette nouvelle technique a été enregistrée auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (Inapi). En fait, la culture hors sol a été découverte, pour la première fois, par les chercheurs de lÆAgence américaine de l'aéronautique et de l'espace (Nasa), mais cette technologie nÆa jamais été transposée vers un domaine précis, explique ce chercheur qui se dit "fier" de lÆavoir développée en Algérie. Pour M. Chenguel, qui devrait rencontrer des responsables du ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche pour leur expliquer cette nouvelle technique aux fins de la mettre en application, "cette innovation est importante dans la mesure où elle permet d'assurer la pérennité de la production laitière et d'établir des fermes intégrées". Le prototype du fourrage hors sol, une fois réalisé par l'Anvredet, pourrait être mis à la disposition de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (Inra) ou l'Institut technique des élevages pour une éventuelle application sur le terrain, avance pour sa part un responsable auprès du ministère de l'Agriculture, Zineddine Yahiaoui. M. Yahiaoui estime que cette expérience est "importante" dans un contexte où les pouvoirs publics visent à développer et à promouvoir la filière lait et l'élevage bovin en vue de réduire les importations de poudre de lait d'ici 2019. C'est que toute augmentation de production du lait cru dépend du développement de la production fourragère, actuellement insuffisante par rapport aux besoins du cheptel. En raison de l'insuffisance de fourrages, la production quotidienne de lait est à peine de 25 litres/vache, alors que les normes internationales oscillent entre 40 et 65 litres. Pour stimuler la filière, le ministère de l'Agriculture envisage, d'ailleurs, de mettre en place un dispositif de soutien à la production de fourrage pour exploiter un potentiel estimé à 250.000 ha. Il s'agit, entre autres, de facilitations pour l'accès au foncier et aux financements nécessaires. En outre, le gouvernement a récemment décidé de nouvelles mesures en faveur des éleveurs et des opérateurs de la filière lait, d'un coût de plus de 200 milliards DA sur la période 2016-2020 dont 25 milliards DA destinés à l'investissement dans les différents segments de la filière, y compris la production du fourrage. R. N. N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 ACTUEL Les DEBATS 5 Entre politique et économie Quels éléments pour l'analyse de la crise algérienne ? La disparition de Hocine Aït Ahmed, le dernier des historiques de la guerre de Libération nationale, a suscité un hommage unanime de la Nation et a contribué, ne serait-ce que timidement, à remettre sur la table la question de la culture politique dans notre pays. Par Saâd Taferka A cteur et théoricien du mouvement national et de la révolution de novembre 54, démocrate impénitent qui ne s'est accommodé d'aucun régime depuis 1962, Aït Ahmed symbolise une certaine pensée politique qui a rarement cours aujourd'hui, celle qui ne s'arrête pas sur les intérêts immédiats de pouvoir et qui s'inscrivent dans des perspectives plus porteuses de la lutte pour la liberté et les droits de l'homme. Le président de la République l'a rappelé dans son message de condoléance, en disant que le défunt "ne marchande pas ses idées et ne donne pas de répit à ses adversaires politiques". Dans le contexte politique actuel, l'on sait comment le niveau a dangereusement baissé, allant jusqu'à des échanges verbaux peu amènes entre différents acteurs, convoquant même des affaires liées à la vie personnelle ou intimes des concernés. Évidemment, ce recul terrible de la pensée politique et des pratiques loyales n'est pas une "génération spontanée". Il découle d'un double héritage: la dictature du parti unique pendant plus d'un quart de siècle et la rente pétrolière. Cette dernière a été vécue comme mode d'accès au pouvoir, aux cercles de décision et aux privilèges. Vu l'ampleur des intérêts en jeu- dont certains sont aujourd'hui étalés publiquement devant les tribunaux- et la férocité des comportements que tels enjeux mobilisent, il était impensable qu'une culture politique digne de ce nom naisse à partir d'une telle situation quais belliqueuse. Au cours des états généraux de la société civile organisés par le Conseil national économique et social en 2011, de lucides contributions ont été faites par certains invités et une espèce de ronronnement inutile a été débité par d'autres. L'on ne pouvait pas visiblement s'attendre à une réussite totale pour les objectifs tracés à ces états généraux, à savoir réunir les acteurs de la société civile, procéder à un tri ou provoquer une décantation dans le corps associatif algérien en l'espace de quelques jours et réhabiliter, dans l'immédiat, le rôle censé être le sien après avoir longtemps frayé avec la rente et après avoir été longtemps utilisé comme simple alibi d'une façade démocratique que l'on voulait luisante et irréprochable. L'on a entendu des intervenants rappeler solennellement les gestionnaires du pays à l'ordre, et surtout dire des vérités qu'il nous est difficile- dans notre griserie pétrolièred'admettre. Il a été dit que l'Algérie- par la voie politique et économique qu'elle s'est donnée- n'est pas un pays en développement ! C'est un pays sous-développé. A elles seules, les recettes énergétiques ne peuvent pas faire de notre pays un pays développé. Pays sous-développé ou en voie de développement ? On reconnaît aux discussions sur la société civile, malgré l'existence d'autres voix plutôt euphorisantes, cette manière franche de mettre sur la table un concept, de le remettre en cause et d'en décrypter les contours pour appeler à une nouvelle vision des choses. En effet, le concept de sous-développement appliqué à un certain nombre de pays exprime le plus souvent un retard dans les structures économiques et un faible niveau de vie des populations. Cependant, ce concept ne peut être limité à cette sphère. Ses effets sont aussi et surtout à constater dans la situation socioculturelle du pays et dans les pratiques politiques de ses gouvernants, de son élite et de ses élus. Dans la bureaucratie de son administration, l'anarchie de son école et de son université et le manque de perspectives économiques et sociales de ses populations. Ce qui complique et aggrave la position de l'Algérie par rapport à celle des autres pays dits sousdéveloppés, c'est incontestablement la nature des enjeux autour desquels gravitent une grande partie des acteurs politiques. La puissance de la rente pétrolière, et même son déclin actuel, ont conduit à une sorte de paralysie intellectuelle. Le pluralisme politique introduit dans notre pays par la Constitution post-octobre 88 ne pouvait décidément pas régler un lourd passif fait d'hégémonie politique du FLN, de pensée unique, d'économie rentière et de dommageables retards culturels. La frénésie et l'enthousiasme ayant accompagné ce for- malisme juridique ont été rapidement refreinés et remis en cause par la montée des périls sortant d'une sorte de boite de Pandore que personne ne pouvait refermer par la suite. Extrémismes, terrorisme, banqueroute économique qui avait requis le rééchelonnement de la dette extérieure et l'intervention du FMI dans la gestion des affaires algériennes, désastre social (chômage, violence,…), étaient le destin des Algériens pendant deux décennies. Après le retour relatif de la paix civile et le lancement des grands investissements publics permis par les recettes historiques en hydrocarbures, la population et la société politique ont commencé à montrer un certain frétillement pour normaliser ou pacifier la relation entre gouvernants et gouvernés. Cet élan- avec ses lignes de forces, ses points de faiblesse et ses erreurs- est en train d'être remis en cause par l'effrayant recul des recettes extérieures du pays, générées par la seule exportation des hydrocarbures. La loi de finances 2016 est la première illustration de ce qui risque de prendre les allures de véritable politique d'austérité, avec les risques sociaux et politiques qui lui sont liés. Dommageables tergiversations Le retard pris par la révision constitutionnelle- la proposition a été annoncée en avril 2011 par le président de le Républiquemontre, quelque part, que, sur le plan politique et de la relation gouvernant-gouvernés, les choses ne sont pas tout à fait "au point", d'autant plus que le contexte général à l'échelle du pays et du monde arabe invitent à des révisions déchirantes aussi bien au sein du personnel politique dirigeant qu'au sein de ce qui est appelé l'opposition politique. Parmi les éléments du sous-développement politique, figure sans doute en premier l'idée que l'on se fait généralement des élections et du personnel élu censé représenter une frange de la population. Y a t-il meilleur indice de la réussite d'un projet politique que l'adhésion ou l'indifférence qu'il aura suscités auprès des premiers concernés, à savoir les citoyens-électeurs ? Et puis, à quoi servirait une représentation du peuple-basée sur le principe bien connu de la représentativité- si la participation se limite à accorder son blancseing à toutes les décisions de l'exécutif ou, dans les cas les plus extrêmes, à ne contester les textes soumis à examen par le gouvernement que sur quelques articles subsidiaires qui remettent rarement en cause l'idée fondamentale ? Sur un autre plan, les tensions cumulées le front social depuis des années, traduisent inéluctablement les dommageables tergiversations qui grèvent de leur poids les choix économiques du pays. Ce qui est supposé être des réformes allant dans le sens de plus de rationalité et de mouvement d'investissements via une politique offensive de création d'entreprises, s'est limité à des investissements publics- infrastructures et équipements-permis par les recettes pétrolières jusqu'en 2014. Ces investissements sont sans doute nécessaires mais loin d'être suffisants. Entre-temps, la logique de la croissance démographique fait de l'Algérie un pays fort des ses 40 millions d'habitants avec plus de 70 % de jeunes. Le chômage, officiellement estimé à 10 %, affecte plus de 25 % de jeunes. De même, sur le marché du travail, arrivent chaque année des dizaines de milliers de diplômés universitaires- on parle d'une moyenne de 250 000- qui n'arrivent pas à s'insérer dans le peu performant tissu économique du pays. Le déficit de formation d'une autre catégorie de jeunes fait d'eux presque des marginalisés à vie. Quelques-uns pourront activer dans l'informel selon leurs possibilités ou quelques solidarités familiales. Aux grandes incertitudes qui pèsent sur l'économie et sur les perspectives de promotion sociale des populations, se sont logiquement greffés les remises en cause du système politique lequel, dialectiquement, se trouve être le pendant obligé d'un système économique à la recherche de ses marques. Aucune "circonstance atténuante" Aux yeux des populations, le système politique cristallise en son sein les échecs économiques et les retards sociaux qui grèvent la marche de notre pays. Ayant bénéficié d'une situation exceptionnelle sur le plan des finances publiques, le gouvernement ne pouvait bénéficier d'aucune "circonstance atténuante". Et pourtant, l'année 2016 surprend l'Algérie dans une recherche effrénée et sans grands repères pour sortir de la dépendance pétrolière qui est en train de remettre en cause bien des réalisations et des acquis sociaux. Lorsque des experts nationaux, bénéficiant d'un respectable background technique et d'une relative "neutralité" politique corrigent le concept de "pays en voie de développement" pour dire que l'Algérie est un pays sous-développé, il y a tout lieu d'écouter, d'analyser et de réclamer non seulement des explications, mais des solutions à la hauteur de tous les sacrifices consentis par le peuple algérien pour libérer son pays du joug colonial. Pendant quatre décennies, pour les responsables administratifs, le devoir d'allégeance, l'opacité de recrutement et les voies impénétrables d'évolution de carrière ont été les règles éthiques et déontologiques en vigueur. Quant aux responsables déclarés élus, tous les Algériens se souviennent des coteries, des lobbyings et d'un certain esprit féodal qui présidaient aux parodies d'élections. L'arriération politique-due à plusieurs facteurs dont l'analphabétisme et la prise de pouvoir par la force au lendemain de l'Indépendance- ainsi que la rente pétrolière, ont longtemps entretenu cette situation de sous-développement politique et de paresse économique du pays. La période historique- trouble, imprécise et lourde de menaces-que vit l'Algérie depuis la fin du régime du parti unique, n'a pas pu aider à la constitution d'une classe politique au sens plein du terme, comme elle n'a pas non plus permis l'émergence d'une voie de développement économique claire. S. T. SANTÉ 6 Les DEBATS N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 Dans la wilaya de Skikda La santé, l'autre secteur à l'avant-garde du développement La réception en 2015 de nouvelles infrastructures de santé et surtout le souci constant d'améliorer la qualité du service dû aux patients font que ce secteur sensible connait un essor remarquable dans la wilaya de Skikda. Daâmache, se réjouissant d'annoncer la réception de cet établissement, entièrement rénové, pour le ''premier trimestre de l'année 2016''. Une première en Algérie A vec une feuille de route où le dynamisme et la détermination à concrétiser sur le terrain les projets retenus, cette wilaya ambitionne, non seulement de poursuivre sur sa lancée, mais se lance le défi de rejoindre, en 2016, le groupe très selectif des dix premières wilayas du pays en matière de couverture sanitaire et de qualité de service. Renforcement des staffs médicaux et dotation de nouveaux équipements Dans sa quête de répondre aux attentes de la population, la wilaya de Skikda où les staffs médicaux ont été notablement renforcés, a déployé des efforts considérables pour que la santé ne soit plus le "parent pauvre" du développement, affirme à l'APS le directeur de la santé et de la population, MohamedNacer Daâmache. Les infrastructures publiques de santé qui ne comptaient, en 2009, que 360 médecins généralistes et 55 praticiens spécialistes, est aujourd'hui forte de 699 généralistes et de 203 spécialistes, souligne ce responsable. "Nous avons £uvré, avec l'aide du ministère de tutelle, à combler un déficit qui a long- temps pénalisé la population et limité les services proposés aux malades", soutient M. Daâmache. S'agissant des équipements médicaux, le secteur s'est doté, ces dernières années, de cinq (5) nouveaux scanners dans les hôpitaux de Skikda, de Collo, d'El Harrouch et d'Azzaba. En outre, depuis 2011, trois (3) appareils de mammographie ont été installés et mis en service pour soutenir l'effort de dépistage précoce du cancer du sein. "La stratégie pour améliorer le service de la santé dans une wilaya comptant plus d'un million d'habitants devait obligatoirement passer par la consolidation de la ressource humaine et la modernisation des équipements", précise le DSP. Le nouveau pavillon mère-enfant, l'autre grand acquis du secteur Dictée par la nécessité d'améliorer les prestations dues aux parturientes et aux enfants malades, la réalisation d'un nouveau pavillon Mère et Enfant était devenue inévitable, c'est pourquoi les responsables locaux du secteur s'apprêtent avec beaucoup d'effervescence à ouvrir cette structure dans les tout prochains jours dans l'enceinte de l'ancien hôpital de Skikda. D'une capacité de 120 lits, l'aile Mère et Enfant est composée d'un service néonatal, d'un service de pédiatrie, d'un autre pour la gynécologie-obstétrique et de blocs opératoires. Selon le premier responsable du secteur dans la wilaya, ce nouveau pavillon sera d'un appui considérable au nouvel hôpital Abderrezak-Bouhara, inauguré en 2013, et contribuera à mieux absorber l'afflux de parturientes. L'année 2015 a également vu, dans la wilaya de Skikda, l'accélération des travaux de réhabilitation de l'ancien hôpital de la ville, construit durant la période coloniale. Engagée moyennant un investissement public de 550 millions de dinars, l'action de réhabilitation, aujourd'hui bien avancée, concerne les différents services de ce vieil établissement de santé qui verra aussi de nouveaux pavillons réalisés et de nombreux équipements renouvelés. "La décision de lancer l'opération de réhabilitation de l'ancien hôpital, tout en continuant à assurer la fonctionnalité de ses services, a nécessité beaucoup de courage et l'adhésion des staffs médicaux, paramédicaux et de l'administration'' commente M. CHU Constantine et hôpital de Biskra Une séance de télémédecine entre les praticiens U ne séance de télémédecine portant sur l'étude des dossiers médicaux de 4 patients nécessitant des soins orthopédiques a été organisée mercredi dernier au centre hospitalouniversitaire (CHU) de Constantine entre praticiens de cet établissement et leurs confrères de l'hôpital de Biskra, a-t-on constaté. Au cours d'un débat mené par visioconférence, marquée par une qualité d'image irréprochable et un son parfaitement audible, le Pr Mahdjoub Bouzitouna, chef du service d'orthopédie du CHU de Constantine, s'est entretenu avec les médecins de l'hôpital de Biskra, détaillant avec eux les cas présen- tés, les problèmes diagnostiques et thérapeutiques, avant de les orienter sur la thérapie à suivre. Le principal avantage de la télémédecine réside dans le fait que ce procédé "permet d'étudier à distance des dossiers de patients résidant dans les zones éloignées au sud du pays", a souligné le Pr Bouzitouna dans une déclaration à l'APS, précisant que les malades en question "font l'économie d'un déplacement jusque dans le nord du pays". De plus, cette technique "favorise les échanges entre praticiens autour de différentes disciplines médicales", a-t-il ajouté, faisant savoir que d'autres débats par télé- médecine sont programmés dès la semaine prochaine par le CHU avec plusieurs établissements de santé du Sud autour de cas relevant des spécialités de l'urologie et de la chirurgie pédiatrique. De son côté, le responsable de la communication du CHU, Aziz Kaâbouche, a souligné que cette séance de télémédecine s'inscrit dans le cadre de la convention de jumelage liant le CHU de Constantine à l'hôpital de Biskra. D'autres séances seront programmées avec les établissements de santé des wilayas d'El Oued et d'Oum El Bouaghi au titre d'une autre convention de jumelage. G. H. Dans son élan vers la promotion du secteur de la santé, le futur centre de référence et de dépistage pour les enfants scolarisés, constitue "une autre force de frappe" du secteur. Première du genre à l'échelle nationale, la polyclinique, en cours de construction, et dont la réception est programmée pour la fin de l'année 2016, devra faire améliorer "remarquablement" la prévention en matière de santé au profit de centaines de milliers d'élèves. La structure prendra en charge la demande en soins des enfants scolarisés et mettra à leur disposition des moyens ultrasophistiqués de dépistage, affirme M. Daâmache. "Le centre avec ses nombreux services est d'une grande importance et le choix de l'implanter dans la wilaya de Skikda conforte les efforts entrepris localement pour améliorer les performances du secteur, soutient le DSP. Considéré comme un des plus importants projets du secteur de la santé dans la région est du pays, l'hôpital régional des grands brûlés, actuellement en chantier est implanté à la nouvelle ville Bouzaâroura, dans la commune de Filfila, non loin du chef-lieu de la wilaya. En réalisation sur un terrain de 5,4 hectares, cet établissement de 120 lits, spécialisé notamment dans le traitement des victimes de brûlures d'origine industrielle, satisfait le double impératif d'améliorer la qualité de la prise en charge des patients et de s'adapter à la modernisation et à l'évolution permanente de la médecine. "Sa réception fin 2016 fera d'un rêve une réalité", confie M. Daâmache. Repenser les soins et humaniser le rapport soignants-patients dans les établissements de santé, des lieux si essentiels à la guérison, donc à la vie, constituent l'autre front de bataille du secteur de la santé à Skikda. "Aujourd'hui, il est impératif de reconsidérer la méthode de gestion et d'organisation dans les établissements de santé de manière à "répandre la réalité de l'humanisation des soins et faire évoluer le rapport entre malades et monde hospitalier", souligne encore le directeur de la santé. Accueil, confort, propreté des structures, qualité des soins et traitement humanisé des malades qui se satisfont souvent d'un simple petit sourire à leur arrivée à l'hôpital sont autant de concepts qui devront désormais tisser la trame d'une mutation profonde des structures de santé à Skikda. R. S. N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 REGIONS Batna Lancement des travaux d'équipement de 19 forages Des travaux d'équipement de 19 forages avec leur raccordement aux châteaux d'eau viennent d'être lancés dans la wilaya de Batna, a indiqué jeudi le directeur des ressources en eau, Abdelkarim Chebri. Les DEBATS 7 Laghouat Plus de 200 projets d’investissement avalisés Au total 215 projets d’investissement ont été avalisés à fin 2015 à Laghouat par le Comité d’assistance à la localisation et à la promotion de l’investissement et de la régulation foncière (CALPIREF) de la wilaya, a-t-on appris jeudi auprès de la direction de d’industrie et des mines (DIM). Ces projets intéressent divers secteurs économiques dont l’industrie agro-alimentaire avec 110 projets et les services (53), tandis que d’autres sont répartis sur plusieurs créneaux dont la fabrication de matières de construction, le tourisme et le commerce, a détaillé le directeur du secteur. Ces projets, implantés sur une superficie globale de près de 222 ha, généreront, une fois matérialisés, plus de 10.400 emplois, a fait savoir Abdeslam Ghanam. Il a également indiqué que 31 projets sont en chantier à travers les communes de la wilaya et accusant différents taux d’avancement. Il s’agit, entre autres, de neuf (9) stations de service, d’un complexe de loisirs. Sur ce total, sept (7) projets sont déjà entrés en phase de production dans les deux zones d’activités des communes de Ben Nasser Ben Chohra et Assafia, dont deux moulins, une unité de fabrication de ciment et dérivés, une autre de transformation de métal et une usine de pompes et moteurs éclectiques, a-t-il ajouté. Les travaux d’aménagement de trois zones industrielles sont en cours de réalisation à travers les communes du chef-lieu de wilaya, à Hassi R’mel et à Aflou, a fait savoir le DIM de la wilaya de Laghouat. R. T. Périmètre de Remtha à Ouargla Une croissance des capacités de production agricole prévue L ’opération qui mobilise 750 millions DA, vise le renforcement du service de l’eau dans 19 communes dont Lazro, Ras Layoune, Boulhilet, Azil Abdelkader et Merouana, selon M. Chebri. Le même responsable a fait état également du lancement d’une opération (250 millions DA) de réalisation de 13 autres forages et de l’élaboration en cours des cahiers de charge pour le fonçage de 16 autres forages pour 350 millions DA. Le seul village non encore desservi «faute d’eau souterraine» reste celui de Ghasrou dans la commune de Tilato qui devra toutefois être alimenté à partir de la canalisation transferant les eaux du barrage de Koudiet Lemdouar vers Barika, a indiqué M. Chebri. Les prochains mois verront la mise en chantier de la 4ème galerie de transfert des eaux du barrage de Koudiet Lemdouar vers Menaâ via les villes de Timgad, Theniet El Abed et Chir avec une capacité de 120 litres/seconde, a ajouté le directeur du secteur. Il est également attendu le lancement de la seconde tranche de l’opération de rénovation de 120 km du réseau d’eau potable de la ville de Batna, selon la même responsable qui a indiqué que la première tranche, lancée en mai passé pour 2,2 milliards DA, porte sur la réhabilitation de 123 km à terminer au deuxième trimestre 2016. La wilaya de Batna reçoit quotidiennement 50.000 m3 transférés du barrage de Béni Haroun (Mila) vers celui de Koudiet Lemdouar qui alimente à son tour les villes de Batna, Ain Touta, Arris et de Barika. R. B. Djelfa Une commission mixte pour le suivi du projet de dédoublement de la RN1 U ne commission mixte multisectorielle, chargée du suivi du projet de dédoublement de la RN1, dans son axe traversant la wilaya de Djelfa a été installée dernièrement, a indiqué jeudi le wali. «Cette commission est notamment chargée de la levée des contraintes pouvant entraver les travaux de réalisation de ce dédoublement, considéré comme un important point de jonction entre le nord et le sud du pays», a indiqué à l’APS Abdelkader Djelaoui, citant, entre autres contraintes, les problèmes liés aux différents réseaux et câbles entravant l’itinéraire de cet axe routier. Ce dédoublement traverse le nord de Djelfa sur une distance de 34 km, allant d’Ain Ouessara à Boughezoul(Médéa) et un deuxième axe de 40 km relie les villes d’ Ain Ouessara et Hassi Bahbah . Selon la fiche technique du projet, le premier axe englobe la réalisation de sept (7) ouvrages d’art, quatre (4) échangeurs et une déviation d’accès à la ville de Ain Oussera en direction de Boughezoul sur une distance de 24 km. Confié à l’entreprise Cosider, le deuxième axe Ain Ouessara - Hassi Bahbah, sera réalisé sous la forme d’une autoroute de 40 km , dont 10 km constitueront une déviation vers la ville de Hassi Bahbah, en plus de divers ouvrages d’art et échangeurs. Par ailleurs, M Djelaoui a signalé un autre projet en perspective, doté d’une importance stratégique pour la wilaya, portant sur la réalisation d’un dédoublement de la RN 1, dans son axe reliant les villes de Djelfa et Laghouat, sur une distance de 64 km, pour une enveloppe de 19 milliards de da. Un axe de 20 km de cette route fait, actuellement, l’objet de travaux de réhabilitation et modernisation, selon le wali. R. T. Une croissance des capacités de production agricoles est attendue au niveau du périmètre de Remtha (wilaya de Ouargla) au titre de la saison 2015-2016, a-t-on appris jeudi auprès des services de la wilaya. Cette progression est justifiée par l’extension de la surface agricole destinée au blé- dur qui atteindra 180 hectares, pour une production de 6.480 quintaux, attendue au titre de l’actuelle saison agricole, a-t-on précisé. Dans le cadre du développement de la base productive, la superficie réservée à la culture maraîchère qui s’étendra sur 250 hectares, permettra de réaliser une production de 200.000 quintaux de produits agricoles. Il est prévu également une production de plus de 9.600 qx de diverses variétés de dattes, et de 60 qx de produits de l’arboriculture fruitière, selon la même source. Les agriculteurs activant au niveau de ce périmètre agricole, et qui occupent une superficie globale de 36.906 hectares, dont 6.825 hectares attribués, souhaitent la réalisation à cours terme de l’ensemble des opérations liées notamment à l’équipement de puits en énergie électrique et l’ouverture des pistes d’accès, afin de booster l’activité agricole dans ce périmètre située au Sud-ouest de la commune de Rouissat . La daïra de Ouargla, qui coiffe deux communes, à savoir Ouargla et Rouissat, compte une superficie agricole de 822.050 hectares et 5.707 agriculteurs, dont la majorité activent dans le domaine de l’agriculture traditionnelle. Reda A. El Tarf 750 logements distribués prochainement Les pré-affectations de pas moins de 750 logements destinés à la résorption de l’habitat précaire dans la commune d’El Chatt, ont été remises jeudi à El Tarf à leurs bénéficiaires, a-t-on constaté. Les bénéficiaires, issus de sept (7) quartiers, à savoir Boutheldja Salah, Messaoudji Lakhdar, Boukhbiza Boumendjel, Slama Hamid, Aytouche Ajdar, Medjandi Zehani et Simaoui Soltane, ont reçu leurs-pré-affectations lors d’une cérémonie, tenue au siège de la wilaya. Le wali d’El Tarf, Mohamed Lebka, a indiqué que cette opération, qui s’inscrit dans le cadre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika visant l’éradication de l’habitat précaire, concerne des chantiers dont les travaux sont achevés à 60 %. Cette opération permet également, a ajouté le wali, de rassurer davantage les postulants. L’accent a été aussi mis lors de cette cérémonie sur l’importance de privilégier le dialogue et la concertation pour une prise en charge réelle des préoccupations liées à l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Les sites abritant les constructions précaires démolies seront récupérés pour la concrétisation de projets divers, a, de son côté, souligné l’inspectrice générale de la wilaya d’El Tarf, Houria Aggoun. Cette opération sera suivie, dès janvier, de deux autres portant sur le relogement de 264 autres familles résidant dans la commune de Ben M’Hidi et de 70 autres à El Kala, a-t-on assuré de même source. R. R. CONFLIS 8 Les DEBATS Inde Des islamistes attaquent une base aérienne près du Pakistan Un groupe d'islamistes présumés a attaqué tôt samedi une importante base aérienne de l'armée indienne près de la frontière pakistanaise. N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 Syrie L'alliance kurde et arabe progresse dans le nord L'alliance arabe et kurde soutenue par les Etats-Unis en Syrie a gagné du terrain contre des groupes armés terroristes vendredi dans le nord du pays, capturant au moins un village dans la province d'Alep, rapportent son porte-parole et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), formées en octobre dernier, ont pris le village de Tanab, près de la ville d'Azaz, au terme de violents affrontements avec le Front al Nosra et le groupe Ahrar al Cham, a dit le porte-parole des FDS Talal Selo. Selon l'OSDH, organisation basée en GrandeBretagne qui s'appuie sur un réseau de sources en Syrie, les FDS ont également capturé le village de Tat Mrach, ce que n'a pu confirmer Talal Selo. Il y a six jours, les FDS ont annoncé s'être emparés d'un barrage stratégique sur l'Euphrate à seulement 22 km de Rakka, bastion du groupe Etat islamique en Syrie. Les FDS englobent les milices kurdes YPG, divers groupes rebelles arabes dont le Djaïch al Thuwwar (Armée des rebelles) la milice tribale Djaïch al Sanadide, et un groupe armé chrétien assyrien. R. N Selon un rapport de l'ONU Un total de 980 Irakiens tués dans les violences en décembre A u moins quatre hommes armés, soupçonnés d'appartenir au groupe islamiste Jaish-e-Mohammed basé au Pakistan et vêtus d'uniformes de l'armée indienne, ont infiltré la base aérienne de Pathankot, dans l'Etat du Pendjab (nord-ouest de l'Inde), vers 03H30 (22H00 GMT), selon des responsables sécuritaires. Cette base revêt une importance stratégique car elle abrite des dizaines d'avions de combat et est située à environ 50 km seulement de la frontière pakistanaise. Des tirs étaient encore entendus à 05H45 GMT alors que la police fouillaient méticuleusement les lieux à la recherche d'assaillants, selon les chaînes de télévision. "Nous voulons la paix mais si les terroristes mènent des attaques sur le sol indien nous répondrons de manière appropriée", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Rajnat Singh, à la télévision. Cette attaque survient une semaine après une visite surprise du Premier ministre indien, Narendra Modi, au Pakistan - la première d'un chef de gouvernement indien en 11 ans - et menace de faire dérailler le début de détente se dessinant entre les deux puissances nucléaires. "Cinq à six membres des forces de sécurité ont été blessés et ils ont été évacués vers un hôpital", a-t-il ajouté. "Nous fouillons la zone. Deux des assaillants ont été tués dans le premier échange de coups de feu, mais nous ne pouvons pas confirmer si d'autres ont été tués", a déclaré à l'AFP H. S. Dhillon, le chef de la police de l'Etat du Pendjab. Des informations non confirmées circulent par ailleurs sur la mort de quatre assaillants. Les forces spéciales de la National Security Guard ont été déployées face aux islamistes présumés. Un responsable sécuritaire de haut rang, qui se trouve sur place, a indiqué sous le couvert de l'anonymat que les militaires avaient pour l'instant réussi à empêcher les assaillants de faire des dégâts importants dans la Fin de l'attaque, mort des assaillants Une attaque menée par des combattants islamistes présumés sur une base aérienne indienne proche de la frontière pakistanaise a pris fin samedi, 14 heures après que des hommes armés et portant l'uniforme militaire indien avaient réussi à s'infiltrer dans la base. "L'opération vient de prendre fin. Les quatre terroristes sont morts", a déclaré à l'AFP Kunwar Vijay Partap Singh, Inspecteur général adjoint de la région de Pathankot, dans l'Etat du Pendjab (nord de l'Inde). R. I. base. "Ils sont lourdement armés et l'attaque vise à provoquer un maximum de dégâts au matériel de la base, mais nous avons réussi pour le moment" à les en empêcher. "Nous pensons que ce sont des terroristes du Jaishe-Mohammed", a précisé ce responsable. Le Jaish-e-Mohammed, interdit au Pakistan, combat l'Etat indien dans la région himalayenne du Cachemire, disputée par l'Inde et le Pakistan, où un conflit séparatiste a fait quelque 100.000 morts. L'Inde avait accusé le groupe islamiste d'avoir attaqué en décembre 2001 le parlement indien, faisant 11 morts et entraînant une escalade militaire à la frontière indo-pakistanaise au point d'amener les deux pays au bord de la guerre. Les autorités avaient déjà déclenché l'état d'alerte dans le Pendjab vendredi, après le vol d'une voiture conduite par un haut responsable policier par cinq hommes armés en treillis militaire. Le véhicule a été ensuite retrouvé abandonné sur la grande route Pathankot-Jammu, un important axe reliant le On ignore si le vol de vendredi est lié à l'attaque de samedi. En juillet, trois hommes vêtus d'uniformes de l'armée avaient tiré sur un bus puis attaqué un poste de police dans le district voisin de Gurdaspur (Etat du Pendjab), tuant sept personnes dont quatre policiers. L'Inde avait attribué cette attaque aux insurgés du Lashkar-e-Taiba, basés au Pakistan. Depuis leur indépendance du Royaume-Uni en 1947, l'Inde et le Pakistan ont déclenché trois guerres pour le Cachemire, dont chaque pays occupe une partie et dont les deux veulent le contrôle total. L'Inde accuse régulièrement l'armée pakistanaise d'effectuer des tirs de couverture pour les rebelles qui infiltrent la frontière et organisent ensuite des attaques dans le Cachemire indien, où ils visent souvent la police locale. L'Etat du Pendjab, en majorité sikh, avait jusque-là été quasiment épargné par les violences. New Delhi avait suspendu toute discussion avec le Pakistan après l'attaque de la ville de Bombay par des islamistes armés en novembre 2008, qui avaient tué 166 personnes. L'enquête avait établi que l'opération avait été planifiée au Pakistan. Les deux pays avaient relancé un processus de paix en 2011, mais les tensions ont atteint des sommets ces deux dernières années. Des bombardements transfrontaliers dans le Cachemire ont fait des dizaines de morts depuis l'an dernier. Depuis la visite de M. Modi au Pakistan la semaine dernière, les deux pays ont décidé de lancer un dialogue visant à résoudre les problèmes en suspens. Des rencontres bilatérales à haut niveau sont prévues courant janvier à Islamabad. AFP En décembre, 980 Irakiens ont trouvé la mort et 1 244 autres ont été blessés dans les actes de terrorisme, les violences et les conflits armés à travers le pays, a indiqué vendredi la Mission d'assistance de l'ONU en Irak (Unami). Parmi les personnes tuées, 506 étaient des civils et 474 des membres des forces de sécurité. A noter qu'il y avait 867 civils parmi les blessés, a précisé l'Unami dans un communiqué. Les pertes en vies humaines enregistrées en décembre ont porté le nombre total des civils tués et blessés à 22 370 pour l'année 2015, selon les statistiques des Nations Unies. L'Unami a affirmé être confrontée à des difficultés dans la vérification efficace des pertes en vies humaines dans les zones en conflit, soulignant que les statistiques données doivent être considérées comme étant le minimum absolu. "En 2015 des milliers d'Irakiens ont été tués et blessés à cause du conflit et du terrorisme. C'est inacceptable", a dit l'envoyé de l'ONU pour l'Irak et le chef de l'Unami, Jan Kubis, cité dans le communiqué. Reda A. Palestine L'aviation de l'occupant israélien bombarde la bande de Ghaza L'aviation de l'occupant israélien a bombardé la bande de Ghaza tôt samedi matin, ont indiqué des sources sécuritaires palestiniennes. Selon ces sources, les bombardements israéliens ont visé quatre sites, depuis Beit Hanoun au nord jusqu'à Rafah au sud, provoquant des dégâts mais sans faire de victime. Vendredi également, plus tôt dans la journée, deux Palestiniens ont été légèrement blessés par des tirs israéliens à la frontière au nord de la bande de Ghaza, ont indiqué des sources médicales gazaouies. Selon les Nations unies, 170 Palestiniens ont été tués par les forces d'occupation en 2015, et plus de 15.000 autres ont été blessés dans la même période. R. N. N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 CONFLITS Afghanistan Deux morts dans un attentat contre un restaurant français à Kaboul Deux Afghans, dont un garçon de 12 ans, ont été tués et 15 autres blessés vendredi à Kaboul lors d'un attentat suicide revendiqué par les talibans contre un restaurant français prisé des étrangers, à dix jours d'une réunion visant à relancer les négociations avec les insurgés. L es talibans, qui ont accentué leur insurrection depuis le printemps, sont coutumiers des attentats suicide contre des symboles de la présence étrangère en Afghanistan, que ce soit des restaurants, des maisons d'hôtes ou, le plus souvent, les quelque 13.000 soldats de l'Otan déployés dans le pays. L'attentat suicide de vendredi visait "Le Jardin", un restaurant de cuisine française appartenant à un Afghan, situé dans le quartier de Qala-e-Fatullah. "Ce soir (vendredi), une attaque a été menée contre un restaurant d'envahisseurs étrangers", a indiqué sur Twitter Zabiullah Moudjahid, porte-parole habituel des insurgés. Le porte-parole de la police judiciaire de Kaboul, Fraidoun Obaïdi, et une source occidentale ont confirmé à l'AFP que la cible était bien "Le Jardin". "Deux Afghans ont été tués et 15 autres blessés", a indiqué à L'armée libère 59 personnes prisonnières des talibans L' armée afghane a mené dans la nuit de vendredi à samedi une opération dans la province méridionale du Helmand, libérant 59 personnes qui étaient aux mains des talibans, a annoncé le ministère de la Défense. "L'opération des forces spéciales de l'Armée nationale afghane a visé dans la nuit un repaire des talibans dans le district de Nahri Sarraj, au nord de Lashkar Gah, chef-lieu de la province du Helmand, libérant 59 personnes captives des talibans", a précisé samedi le ministère dans un communiqué. Le lieutenant-colonel Rassoul Zazaï, porte-parole du 215e corps de Maïwan, avait indiqué auparavant qu'aucun membre de l'ANA n'avait été blessé lors de ce raid mené à 555 km au sud de la capitale afghane, Kaboul. Plusieurs soldats faisaient partie des prisonniers libérés, a-t-il ajouté. G. H. l'AFP Fraidoun Obaïdi. Dans un tweet, l'ONG italienne Emergency, qui dispose d'un hôpital au centre de Kaboul, a précisé que l'une des personnes tuées était un garçon de 12 ans. Un cordon de police a été érigé autour du site et de la fumée provenant du restaurant s'élevait dans le ciel, selon un photographe de l'AFP. La déflagration a causé un énorme incendie à l'entrée de l'établissement. L'entrée du "Jardin" est fortement sécurisée. Plusieurs sas et des hommes armés en protègent l'accès. L'établissement propose une cuisine d'inspiration française et est populaire auprès de la communauté étrangère de Kaboul qui compte notamment des diplomates, des journalistes et des employés d'ONG. Mais les talibans considèrent les étrangers présents en Afghanistan comme des "envahisseurs". En janvier 2014, le restaurant libanais "La Taverne du Liban", dans le centre de Kaboul, avait été visé par les insurgés. Au total 21 personnes, dont 13 étrangers, avaient été tuées. Un peu moins d'un an plus tard, le 11 décembre 2014, un taliban s'était fait exploser près d'une foule qui assistait à une pièce de théâtre au centre culturel français, faisant un mort et plus d'une quinzaine de blessés. Le centre est depuis fermé. L'attentat de vendredi, que le président afghan Ashraf Ghani a "fermement condamné", survient un peu plus d'une semaine avant une importante réunion quadripartite entre la Chine, les Etats-Unis, lePakistan et l'Afghanistan, destinée à dresser une feuille de route pour reprendre les négociations de paix avec les rebelles talibans, interrompues l'été dernier. Cette réunion doit avoir lieu le 11 janvier au Pakistan. Kaboul estime ne pas pouvoir se passer de son voisin pakistanais pour relancer des pourparlers de paix moribonds destinés à mettre fin à l'insurrection des talibans qui dure depuis la chute de leur régime en 2001. Le Pakistan avait accueilli cet été sur son sol des pourparlers inédits entre le gouvernement afghan et les talibans, sous l'égide de la Chine et des Etats-Unis. Un deuxième round devait avoir lieu dans la foulée, mais il a été suspendu sine die après l'annonce de la mort du mollah Omar, fondateur du mouvement taliban. Après une amorce de rapprochement avec Islamabad au début de son mandat l'an dernier, le président afghan Ashraf Ghani a accusé cet été le Pakistan d'être derrière une série d'attentats meurtriers à Kaboul. Mais au début du mois, M. Ghani s'est rendu à un sommet régional à Islamabad. Il a rencontré le Premier ministre Nawaz Sharif et dit sa volonté de reprendre le dialogue avec les talibans. Les insurgés ont étendu leur combat à l'ensemble de l'Afghanistan depuis le printemps et ne se contentent plus d'affronter les forces de sécurité afghanes dans leurs fiefs de l'est et du sud du pays. Ils ont ainsi réussi à envahir puis à tenir la grande ville de Kunduz, au nord du pays, pendant trois jours fin septembre. D'après des analystes interrogés par l'AFP, les talibans durcissent leur insurrection pour arriver en position de force lors d'éventuelles négociations. AFP Les DEBATS 9 Yémen La coalition arabe annonce la fin du cessez-le-feu Le cessez-le-feu entré en vigueur le 15 décembre au Yémen, mais violé quotidiennement depuis, a pris fin officiellement samedi à 14H00 (11H00 GMT), a annoncé la coalition militaire arabe qui soutient le gouvernement yéménite en lutte contre des rebelles chiites. La trêve a cessé en raison de la poursuite des "attaques rebelles" contre le royaume saoudien, visé notamment par des tirs de missiles balistiques ces deux dernières semaines, a indiqué une déclaration de la coalition citée par l'agence officielle saoudienne SPA. "Le commandement de la coalition annonce la fin de la trêve au Yémen à partir de 14H00" (11H00 GMT) samedi, a précisé le texte. Outre les missiles, la coalition a fait état de tirs rebelles sur des postes frontaliers saoudiens et d'autres opérations qui ont selon elle entravé l'aide humanitaire. Les rebelles chiites Houthis pro-iraniens ont également "continué à bombarder des résidents et ont tué et détenu des civils yéménites dans des villes sous leur contrôle", a encore affirmé la déclaration. La coalition conduite par Ryad intervient depuis mars pour mener des frappes aériennes et des opérations terrestres contre les Houthis qui se sont emparés de larges pans du territoire, dont la capitale Sanaa. Outre l'Arabie saoudite, Bahreïn et le Maroc, d'autres pays comme les Emirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, l'Egypte et le Soudan participent à cette coalition. AFP indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Il s'agit du deuxième attentat ciblant les régions kurdes dans la province d'Hassaké après les attaques à la bombe revendiquées par Daech début décembre, qui avaient fait au moins 20 morts. Les Kurdes contrôlent la majorité de la province d'Hassaké et la frontière avec la Turquie, tandis que Daech contrôle la ville de Shadadi et les villages environnants dans le sud de la province d'Hassaké, ainsi que des régions dans l'est et l'ouest de la province. Depuis le début du conflit en Syrie, plus de 250.000 personnes ont péri et plusieurs millions ont fui leur foyer. R. I. Russie Les USA officiellement considérés comme une menace V ladimir Poutine a signé le 31 décembre un document officiel dans lequel les Etats-Unis sont qualifiés de menace pour la sécurité de la Russie, ce qui est inédit. Ce document sur "la stratégie de sécurité nationale de la Fédération de Russie" remplace la version adoptée en 2009, alors que Dmitri Medvedev, aujourd'hui Premier ministre, était président. Ni l'Otan ni les Etats-Unis n'y étaient mentionnés. Dans la dernière version, l'exécutif russe dit jouer un rôle de plus en plus important sur la scène internationale, ce qui a, selon lui, provoqué une réaction des puissances occidentales. "Le renforcement de l'influen- ce de la Russie se déroule sur fond de nouvelles menaces pour la sécurité nationale, qui sont de nature complexes et interdépendantes", disent ses auteurs. La mise en oeuvre d'une politique indépendante, "tant sur le plan international qu'intérieur", a provoqué "une réaction de la part des USA et de leurs alliés, qui s'efforcent de préserver leur rôle dominant dans les affaires mondiales", poursuivent-ils, évoquant le risque de pressions "politiques, économiques, militaires et technologiques". Le conflit ukrainien a donné lieu à des tensions Est-Ouest sans précédent depuis la guerre froide. L'annexion de la Crimée, en mars 2014, et le soutien de Moscou aux séparatistes de l'est de l'Ukraine a amené les EtatsUnis et l'Union européenne à imposer d'importantes sanctions à la Russie, qui a riposté en limitant les importations européennes. Selon le document sur la sécurité nationale, Washington et Bruxelles ont soutenu "un coup d'Etat anticonstitutionnel". AFP 10 Les DEBATS FRICAINES N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 Mauritanie Congo-B Brazzaville Evasion d'un jihadiste condamné Un prisonnier mauritanien, condamné à mort en 2011 pour "action terroriste" après une opération à la voiture piégée menée par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) visant à assassiner le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a disparu jeudi soir de la prison centrale de Nouakchott, a indiqué vendredi une source sécuritaire. S elon cette source le fugitif, Cheikh Ould Saleck, "a été vu la dernière fois par ses amis de prison jeudi dans la mi-jounée. Son absence à la prière (collective) du soir a alerté ses co-prisonniers salafistes qui sont allés le chercher, trouvant sa cellule verrouillée". Ould Saleck avait participé en février 2011 à une opération d'Aqmi, qui avait convoyé sur Nouakchott trois voitures bourrées d'explosifs. Celles-ci devaient notamment aller à la prési- dence mauritanienne pour "assassiner le président Aziz", selon un communiqué de l'organisation. Un des véhicules, qui avait réussi à arriver aux portes de Nouakchott avec trois occupants a bord, avait été détruit par l'armée mauritanienne. Un second avait disparu. Le troisième avait été repéré et ses occupants arrêtés, parmi lesquels le prisonnier évadé. La disparition de ce prisonnier "dangereux" inquiète les autorités qui se sont mobilisées à ses trousses et une enquête a été ouverte à Nouakchott pour en déterminer les conditions, a affirmé la même source sécuritaire. Plus d'une trentaine de jihadistes, dont certains condamnés à la peine capitale, se trouvent dans la prison centrale de Nouakchott. Ceux qui sont considéfés comme les plus dangereux ont été éloignés de la capitale, et placés dans une garnison prison située dans le nord du pays. AFP Egypte Au moins 15 morts dans le naufrage d'un ferry sur le Nil A u moins 15 personnes sont mortes noyées dans le Nil, au nord du Caire, dans le naufrage d'un ferry qui naviguait sans licence, ont indiqué vendredi des sources officielles égyptiennes. Le drame s'est produit dans la nuit de jeudi à vendredi et 15 corps ont été repêchés par les équipes de secours dans la province de Kafr alCheikh, a indiqué le gouvernement dans un communiqué, précisant que trois survivants de l'accident étaient hospitalisés. Selon le gouvernement, le bateau transportait 18 personnes en dépit d'une capacité maximale de sept passagers, et sa licence n'était plus à jour.L'accident survient cinq mois après la mort de 36 personnes dans une collision entre un cargo et un navire de plaisance sur le Nil, à l'issue de laquelle le gouvernement égyptien avait promis de rétablir "la discipline" sur cette importante voie fluviale. Les autorités avaient notamment banni les hauts-parleurs des navires utilisés pour des fêtes privées et à bord des ferries transportant des passagers. Le gouvernement avait également décidé de ne pas construire de nouveaux dispositifs d'amarrage le long du fleuve. Les accidents de transport sont fréquents en Egypte et sont le plus souvent imputables à des problèmes de maintenance et à des négligences. Le Nil, qui traverse l'Egypte du nord au sud, accueille des cargos, des bateaux de pêche et de plaisance. Un calendrier électoral qui divise "Délai trop court", selon l'opposition, mais "raisonnable et tenable" d'après le pouvoir : les trois mois qui séparent les électeurs congolais de la présidentielle anticipée de ce premier trimestre 2016 sont au cœur d'une polémique entre les deux camps. Ces derniers restent divisés depuis le dialogue de juillet dernier qui a ouvert la voie au référendum qui a donné naissance à une nouvelle Constitution. Le premier tour de la présidentielle aura lieu le 20 mars. Logiquement, la campagne débutera le 4 mars pour se clôturer deux semaines plus tard. En tout, les acteurs impliqués dans l'organisation du scrutin disposent de moins de 90 jours pour tenir les délais. Ce calendrier électoral semble déjà diviser le pouvoir et une bonne partie de l'opposition, qui n'a toujours pas accordé ses violons depuis les consultations présidentielles qui ont abouti au dialogue de Sibiti de l'été dernier. Ledit dialogue a conduit au référendum, qui a donné naissance à une nouvelle Constitution. Pour l'IDC [Initiative pour la démocratie au Congo] et le Frocad [Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique] - les deux principales plateformes de l'opposition -, les délais sont trop courts pour organiser une élection crédible dont les résultats seront acceptés par tous. Ces plateformes n'excluent toutefois pas leur participation à la présidentielle, qu'elles qualifient déjà " d'illégale ". Leur attitude n'est guère appréciée par le pouvoir, qui affirme que la décision de ramener la présidentielle au premier trimestre 2016 a été bien mûrie et réfléchie." On n'a pas besoin d'un siècle pour mettre en place une Commission électorale indépendante ou imprimer un bulletin unique. Trois mois pour organiser une présidentielle c'est un délai raisonnable et tenable ", rétorque une source proche de la majorité. RDC Crainte de voir un journaliste burundais extradé vers son pays L e Comité de protection des journalistes (CPJ) appelle les autorités de RDC à ne pas extrader le journaliste burundais Egide Mwéméro vers son pays d'origine. Notre confrère, journaliste et technicien de la Radio publique africaine (RPA), est détenu à Kinshasa depuis plusieurs mois, officiellement pour avoir exercé sans accréditation. Depuis, on craint son extradition vers le Burundi. Le CPJ n'est pas la première organisation de défense des droits des journalistes à lancer un appel en faveur du journaliste depuis 48 heures. Mais pour l'instant, les autorités de République démocratique du Congo n'ont pas reconnu officiellement avoir reçu une demande d'extradition de la part de Bujumbura concernant Egide Mwéméro. Sue Valentine, coordinatrice du bureau Afrique du Comité de protection des journalistes, explique pourquoi l'extradition du jour- naliste l'inquièterait : " Nous pensons qu'il ne devrait pas être extradé vers le Burundi, à cause de l'attitude hostile du gouvernement burundais envers les médias indépendants. La Radio publique africaine est fermée depuis plusieurs mois, et nous pensons qu'Egide Mwéméro serait en grand danger s'il était renvoyé au Burundi. " " Nous demandons aussi sa libération, ajoute Mme Valentine. Nous ne comprenons pas de quoi il est réellement accusé. Nous en appelons donc aux autorités congolaises pour qu'elles le libèrent, mais aussi qu'elles permettent aux journalistes de travailler librement. La RDC n'est pas un environnement libre et ouvert aux journalistes. Nous l'avons vu plusieurs fois pendant l'année 2015 et les journalistes sont constamment sur leurs gardes. " RFI 12 Les DEBATS EN DEBAT L'état-major US dénonce l'influence des faucons libéraux sur la Maison-Blanche N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 Les militaires peuvent-ils influencer les politiques ou doivent-ils se contenter de leur obéir, même lorsqu'ils constatent leurs erreurs ? C'était le thème d'un célèbre article du colonel James H. Baker, actuel stratège du Pentagone. Par Thierry Meyssan C’ est aussi le sens de l’article de Seymour Hersh sur la manière dont l’état-major n’a cessé de mettre en garde la MaisonBlanche à propos des opérations de la CIA en Syrie et en Ukraine. Depuis plusieurs mois, le complexe militaroindustriel, l’ancien directeur de la DIA, puis l’ancien chef d’état-major, et aujourd’hui l’ancien secrétaire à la Défense multiplient les critiques de la politique du président Obama. Depuis la conférence de Genève, en juin 2012, les États-Unis accumulent les contradictions à la fois à propos de la Syrie et de l’Ukraine. Cependant, l’état-major a choisi de faire fuiter sa position de manière à influencer la Maison-Blanche. Contradictions et hésitations de la Maison-Blanche Durant les mandats de George W. Bush, la Maison-Blanche souhaitait renverser la République arabe syrienne et créer une zone de chaos en Ukraine comme elle y était parvenue en Irak. Il s’agissait d’une part de poursuivre le remodelage du « Moyen-Orient élargi » et d’autre part de couper les lignes de communication terrestre entre l’Occident d’un côté, la Russie et la Chine de l’autre. Lorsque Barak Obama lui succéda, il était conseillé à la fois par le général Brent Scowcroft et par son propre mentor en politique, Zbignew Brzezinski. Les anciens conseillers en sécurité nationale de Jimmy Carter et de Bush père se méfiaient de la théorie straussienne du chaos. Pour eux, le monde devait être organisé selon le modèle de la Paix de Westphalie, c’est-à-dire autour d’États internationalement reconnus. Comme Henry Kissinger, ils préconisaient certes d’affaiblir les États pour qu’ils ne puissent pas s’opposer à l’hégémonie US, mais pas de les détruire ; par conséquent, ils utilisaient volontiers des groupes non-étatiques pour leurs basses œuvres, mais ils n’entendaient pas leur confier la gestion de territoires. Lorsque les faucons libéraux, autour d’Hillary Clinton, de Jeffrey Feltman et de David Petraeus —un général de salon passé dans le civil—, sabotèrent l’accord que la Maison-Blanche venait de négocier avec le Kremlin et relancèrent la guerre en Syrie, en juillet 2012, Barack Obama ne réagit pas. La campagne électorale présidentielle battait son plein aux États-Unis et il ne pouvait pas se permettre de laisser apparaître au grand jour le désordre qui régnait au sein de son équipe. Il tendit donc un piège au général Petraeus qu’il fit arrêter, menottes au poignet, au lendemain de sa réélection, puis remercia Hillary Clinton et la remplaça par John Kerry. Ce dernier était en effet capable de recoller les morceaux avec le président elAssad avec lequel il entretenait des relations cordiales. Feltman, quant à lui, était déjà à l’Onu, et il semblait délicat de le rappeler soudainement. Quoi qu’il en soit, John Kerry se laissa d’abord persuader que c’était trop tard et que la République arabe syrienne n’en avait plus pour longtemps. La seule chose qu’il pouvait faire, c’était d’éviter au président el-Assad la fin tragique de Mouamar el-Kadhafi, sodomisé à la baïonnette. La Maison-Blanche et le département d’État étaient aveuglés par les mensonges de l’ère Bush. À l’époque, tous les fonctionnaires étaient mobilisés, non plus pour analyser et comprendre le monde, mais pour justifier à l’avance les crimes de Washington. En 2006, le premier secrétaire de l’ambassade US à Damas, William Roebuck, avait rédigé un rapport qui faisait foi : la Syrie n’était pas une république baassiste, mais une dictature alaouite. L’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie pouvaient légitimement soutenir la majorité sunnite de la population pour apporter la « démocratie de marché ». Le président Obama laissa donc la CIA poursuivre son opération de renversement du régime syrien, sous couvert de soutien aux « rebelles modérés ». De vastes trafics d’armes furent organisés, d’abord depuis la Libye post-Kadhafi, puis depuis la Bulgarie de Rossen Plevneliev et Boïko Borissov, et plus tard depuis l’Ukraine post-Ianoukovytch. Simultanément, des bureaux de recrutement sont ouverts dans tout le monde musulman pour envoyer des combattants sauver les sunnites syriens écrasés par la dictature alaouite. Las, il faudra bien admettre que la République arabe syrienne résiste à la plus gigantesque coalition de l’Histoire (114 États et 16 organisations internationales réunies au sein des « Amis de la Syrie »). Elle y parvient simplement parce qu’elle n’a jamais été une dictature alaouite, mais bien un régime laïque et socialiste ; que les sunnites n’y sont pas massacrés par l’armée, mais qu’ils constituent la majorité des soldats qui défen- dent le pays face à l’agression étrangère. Lorsque les néo-conservateurs, autour de Victoria Nuland, parvinrent à renverser le régime à Kiev à coup de milliards de dollars, en février 2014, le président Obama y vit le résultat mérité de longues années d’efforts. Il ne mesura pas tout de suite les conséquences de cette opération. Puis, il se trouva face à un dilemme : soit laisser le pays sans gouvernement, comme un trou béant entre l’Union européenne et la Russie, soit mettre au pouvoir les petits soldats de la CIA, des nazis et quelques islamistes. Il choisit la seconde option, pensant que ses services trouveraient parmi ces mercenaires des individus capables de se respectabiliser. La suite des événements a montré qu’il n’en fut rien. En définitive, alors que le régime de Viktor Ianoukovytch était certes corrompu —mais pas plus que ceux de Moldavie, de Bulgarie ou de Géorgie, pour ne citer que ceux là—, le pouvoir actuel de Kiev incarne tout ce contre quoi Franklin D. Roosevelt se battit. Ce que veulent les militaires US Alors que la Maison-Blanche et le Kremlin viennent de conclure un second accord pour la paix au Proche-Orient, le journaliste Seymour Hersh publie, dans la London Review of Books, une longue enquête sur la manière dont l’état-major interarmes étatsunien, sous la présidence du général Martin Dempsey, résista aux illusions de Barack Obama. Selon lui, les militaires tentèrent de conserver le contact avec leurs homologues russes, malgré la gestion politique de la crise ukrainienne. Ils transmirent des informations cruciales à certains de leurs alliés, en espérant que ceux-ci les donnent aux Syriens, mais ils s’abstinrent de toute aide directe à Damas. Seymour Hersh déplore qu’il en soit aujourd’hui différemment depuis que le général Joseph Dunford a pris la présidence de l’état-major. Dans cet article, il affirme que la politique de la Maison-Blanche n’a jamais varié sur quatre points, tous plus absurdes les uns que les autres selon les militaires : l’insistance sur le départ du président el-Assad ; l’impossibilité de créer une coalition anti-Daesh avec la Russie ; le fait que la Turquie est un allié stable dans la guerre contre le terrorisme ; et le fait qu’il existerait réellement des forces d’opposition modérée apte au soutien US. On se souvient que le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, fut limogé en février 2014 pour avoir questionné cette politique. Il a été remplacé par Ashton Carter, un hautfonctionnaire —ancien collaborateur de Condoleezza Rice— connu pour son sens des affaires. Par la suite, en octobre 2014, la Rand Corporation, principal think tank du complexe militaro-industriel, prit officiellement position en faveur du président el-Assad. Elle souligna que sa défaite serait immanquablement suivie d’une prise de pouvoir par les jihadistes, tandis que sa victoire permettrait de stabiliser la région. En août 2015, c’était au tour du général Michel T. Flynn, ancien directeur de la Defense Intelligence Agency (DIA), de révéler à Al-Jazeera ses efforts pour mettre en garde la Maison-Blanche sur les opérations planifiées par la CIA et des alliés de Washington avec les jihadistes. Il commentait un de ses rapports récemment déclassifiés annonçant la création de Daesh. N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 Enfin, en décembre 2015, l’ancien secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, déclarait que la position de la Maison-Blanche sur la Syrie décrédibilisait le président Obama. Comment les militaires ont tenté d’aider la Syrie Selon Hersh, en 2013, l’état-major étatsunien aurait fait connaitre à ses homologues syriens les quatre exigences de Washington pour changer de politique : la Syrie devrait empêcher le Hezbollah d’attaquer Israël ; elle devrait reprendre les négociations avec Israël pour régler la question du Golan ; elle devrait accepter la présence de conseillers militaires russes ; enfin elle devrait s’engager à procéder à de nouvelles élections à la fin de la guerre en autorisant une large frange de l’opposition à y participer. Ce qui surprend à la lecture de ces quatre conditions, c’est soit l’absence complète de connaissance de la politique proche-orientale qu’ont les militaires étatsuniens, soit leur volonté de poser des conditions qui n’en sont pas et qui seront donc immédiatement acceptées par Damas. À moins qu’il ne s’agisse de suggestions au président el-Assad pour qu’il parvienne à faire évoluer son homologue états-unien. En premier lieu, le Hezbollah est un réseau de résistance à l’occupation israélienne qui s’est créé au Liban en réaction à l’invasion de 1982. Il était initialement non pas encadré par les Gardiens de la Révolution iraniens, même s’il doit beaucoup aux Bassidjis, mais par l’Armée arabe syrienne. Il ne se tourna vers l’Iran qu’après le retrait de l’Armée syrienne du Liban, en 2005. Et encore, lors de la guerre israélolibanaise de 2006, le ministre syrien de la Défense était secrètement présent sur la ligne de front pour surveiller le transfert du matériel. Aujourd’hui, le Hezbollah chiite et l’Armée arabe syrienne laïque se battent ensemble, à la fois au Liban et en Syrie, contre les jihadistes que soutient Israël, à la fois au plan aérien et en matière médicale. De 1995 (Wye River) à 2000 (Genève), le président états-unien Bill Clinton organisa des négociations entre Israël et la Syrie. En définitive, tout fut négocié équitablement, alors même que la délégation israélienne trichait en écoutant les conversations télé- Les DEBATS phoniques des présidents US et syrien. La paix aurait pu et aurait dû être signée, si et uniquement si le Premier ministre israélien Ehud Barack n’avait reculé au dernier moment, ainsi qu’en atteste le président Clinton dans ses mémoires. Bachar elAssad reprit, de sa propre initiative, des négociations, indirectes cette fois, via la Turquie. Mais il les interrompit lorsque Israël viola grossièrement le droit international en abordant dans les eaux internationales la « Flottille de la Liberté ». La Syrie souhaite toujours reprendre et conclure ces négociations, c’est la partie israélienne, et elle seule, qui le refuse. Concernant les relations militaires entre Damas et Moscou, elles remontent à la période soviétique et furent plus ou moins interrompues à l’époque de Boris Eltsine. En 2005, Bachar el-Assad se rendit en Russie pour renégocier la dette contractée avec l’Urss. Il offrit alors au Kremlin 30 kilomètres de côte pour agrandir le port militaire de Tartous, mais les Russes dont l’armée était en pleine réorganisation ne furent pas intéressés. Avant la Conférence de Genève (juin 2012), le conseiller national de sécurité Hassan Tourekmani proposa aux Russes de déployer des « Chapkas bleues » sur le sol syrien pour stabiliser le pays. Le Kremlin, observant l’activité de la CIA et l’afflux de jihadistes de tout le monde musulman, comprit un peu plus tard que cette guerre n’était qu’une répétition avant de se déplacer dans le Caucase. Vladimir Poutine déclara la Syrie « question intérieure russe » et prit l’engagement d’y déployer son armée. Si rien ne se passa en 2013 et 2014, ce n’est pas que la Russie changea d’avis, mais qu’elle prépara ses forces, notamment en mettant au point de nouvelles armes. Enfin, la République arabe syrienne a procédé, en mai 2014, à une élection présidentielle qualifiée de juste et démocratique par toutes les ambassades à Damas. Ce sont les Européens qui, en violation de la Convention de Vienne, ont empêché des centaines de milliers de réfugiés d’y participer. Et c’est toujours eux qui ont convaincu différents groupes d’opposition de ne pas présenter de candidats. Bachar el-Assad, qui a largement gagné ce scrutin, est prêt à remettre son mandat en jeu, de manière anticipée, à la fin de la guerre. Par un simple vote de l’Assemblée, la République pourrait accepter les candidatures de Syriens exilés, sauf ceux qui ont collaboré avec les Frères musulmans ou avec leurs organisations armées (Al-Qaïda, Daesh, etc.). Les militaires US ne veulent pas être pris pour des néoconservateurs Juste avant de quitter ses fonctions, le général Martin Dempsey avait fait nommer le colonel James H. Baker directeur de l’Office of Net Assessment, c’est-à-dire du bureau chargé de la prospective et de la stratégie au Pentagone. Or, Baker a la réputation d’être à la fois droit, rationnel et raisonnable, tout à l’opposé des straussiens. Bien que Seymour Hersh ne le cite pas dans son article, on croit percevoir son empreinte sur la position de l’état-major US. Quoi qu’il en soit, l’article de Seymour Hersh atteste de la volonté de l’état-major US de se distinguer à la fois de la MaisonBlanche et des faucons libéraux comme les généraux David Petraeus et John Allen ; une manière comme une autre de souligner que, dans le contexte actuel, le président Obama n’a plus aucune raison de poursuivre les ambiguïtés auxquelles il était astreint ces trois dernières années. 13 À retenir Au cours des derniers mois, la Rand Corporation (principal think-tank du complexe militaro-industriel), l’ancien directeur de la Defense Intelligence Agency Michael T. Flynn, l’ancien président du Comité des chefs d’état-major Martin Dempsey, et l’ancien secrétaire à la Défense Chuck Hagel ont mis en cause les contradictions et les hésitations de la Maison-Blanche. L’intelligentsia militaire US conteste la politique héritée de l’ère Bush de confrontation avec la Russie. Elle demande une collaboration en Syrie et en Ukraine aussi bien qu’une reprise en main des alliés que sont sensés être la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar. Pour les officiers supérieurs US (1) il faut soutenir le président el-Assad qui doit vaincre et rester au pouvoir ; (2) il faut agir avec la Russie contre Daesh ; (3) il faut sanctionner la Turquie qui ne se comporte pas en allié, mais en ennemi ; (4) enfin il faut arrêter d’imaginer qu’il existerait des rebelles syriens modérés et de se cacher derrière ce fantasme pour laisser la CIA soutenir les terroristes. T. M. Pourquoi tant de crises dans le monde en même temps? quelques alliés locaux tentent de rétablir un semblant de calme au Mali et en Centrafrique tandis qu’en Asie, la Chine avance ses pions pour tester la résistance des États-Unis et des États qui recherchent leur protection. En 2015, le conflit moyenoriental a débordé en Europe et en particulier en France, avec les attentats contre Charlie Hebdo et l’épicerie de l’Hyper casher en janvier, puis les attaques du 13 novembre contre le Bataclan, le Stade de France et les terrasses du XIe arrondissement. Pourquoi tant de crises en même temps? Les diplomates et les politologues cherchent des réponses et les trouvent dans la dislocation de l’ordre international. Car ces crises sont à la fois indépendantes et connectées. Elles ont des caractères spécifiques, locaux ou régionaux, mais elles sont aussi liées par des racines communes. Elles ont des conséquences dramatiques dans la vieille Europe elle-même, qui se croyait à l’abri de la guerre depuis des décennies, protégée d’abord par le parapluie nucléaire américain pendant la guerre froide puis jouissant des «dividendes de la paix» après la fin la division du monde en deux blocs. L’illusion s’est évanouie. Par Daniel Vernet Les tensions et les violences semblent se multiplier un peu partout dans le monde sans qu’on en discerne une logique claire. Les conflits et la lecture que l’on a d’eux sont-ils en train de changer de nature? Explications. À l’été 2014, Laurent Fabius avait demandé à ses collaborateurs du ministère des Affaires étrangères de répondre à la question: Pourquoi tant de crises? La même question peut être posée pour 2015, qui n’a connu aucun répit dans les conflits précédents et qui a vu s’en ouvrir de nouveaux. Il y a déjà Daech et les rivalités entre les groupes djihadistes en Syrie et en Irak. La guerre civile contre le régime de Damas se poursuit depuis trois ans. Les métastases de l’État islamique commencent à infecter la Libye. L’épidémie Ebola est à peine contenue. La crise en Ukraine s’est stabilisée après l’annexion de la Crimée par la Russie et les affrontements entre séparatistes soutenus par Moscou et armée régulière dans l’est du pays mais elle n’est pas réglée. À Gaza et dans les territoires occupés, Palestiniens et Israéliens sont toujours face à face et le «processus de paix» toujours au point mort. En Afrique, l’armée française et L’effondrement du système international Le monde bipolaire de la guerre froide a disparu avec l’effondrement du bloc communiste et la dissolution de l’Union soviétique. Il a laissé place à un monde unipolaire dominé par les seuls États-Unis, qui n’a pas duré longtemps. Au sommet de sa puissance, l’Amérique de George W. Bush a présumé de ses forces et détruit le socle sur lequel elle régnait. Rien ne l’a remplacée. Ce qui ressemblait à un semblant de système international s’est effondré. De nouveaux États essaient de s’imposer, la Russie, la Chine, les émergents mais ils souffrent des soubresauts du système ancien. Des acteurs non-étatiques –groupes djihadistes, ONG, mouvements nationalistes ou séparatistes, etc.– troublent le jeu. Le système westphalien cher aux diplomates de l’école Realpolitik a vécu. Il tenait son nom des traités de Westphalie de 1648 qui mit fin à la guerre de trente ans et consacra une organisation internationale fondée sur la souveraineté des États. Il a été réaffirmé deux siècles plus tard par le Congrès de Vienne qui régenta l’Europe après les défaites napoléoniennes et réaffirmé dans le partage du monde entre les États-Unis et leurs alliés d’une part, le camp communiste d’autre part, après la Seconde Guerre mondiale. Beaucoup ont la nostalgie de ce système westphalien qui se souciait peu de la volonté des peuples mais avait l’avantage de codifier les relations entre États souverains. Il n’excluait pas les affrontements armés. Toutefois, ce n’est pas le système lui-même qui conduisait à la guerre –soulignent ses thuriféraires–, ce fut le non-respect de ses règles, en 1914 comme en 1939. La montée de nouvelles puissances Aussi c’est moins la multiplication des crises et leur gravité que l’absence d’une grille de lecture permettant de les classer et de les comprendre, qui suscite les angoisses actuelles. Comme le dit Laurent Fabius, «il y a un plus grand nombre de forces à contrôler et nous avons moins de forces pour le faire». Au cours de la guerre froide, les crises internationales n’ont pas manqué. Dans les dernières années de son agonie, elles n’étaient pas moins dangereuses que les conflits actuels. Une énumération tirée des années 1980 suffit à s’en convaincre: crise des euromissiles (les SS-20 soviétiques pointées sur l’Europe et la réponse de l’Otan avec les Pershing et les missiles de croisière), otages américains en Iran, invasion de l’Afghanistan par l’armée soviétique, guérillas en Amérique latine et en Afrique, «état de guerre» en Pologne contre le syndicat Solidarité, etc. Elles pouvaient cependant être ramenées à un petit nombre de dénominateurs communs qui les rendaient «lisibles». Ce n’est le cas aujourd’hui. Les embryons d’explication coexistent, se recoupent, se chevauchent, se contredisent. De nouvelles puissances apparaissent qui mettent en cause un ordre considéré comme «occidental» sans être en mesure d’en imposer, ni même d’en définir, un autre. Il n’y a plus d’ennemi permanent, mais des États qui sont à tour de rôle et souvent à la fois, alliés, complices, rivaux ou adversaires. L’exemple le plus frappant est la Russie, adversaire dans la crise ukrainienne, alliée pour le contrôle du programme nucléaire irakien, rivale dans la guerre civile syrienne mais soutien potentiel contre Daech. Le problème européen L’Union européenne est sans doute la plus mal préparée à affronter cette situation. Elle est fondée sur une conception postwestphalienne, ou postmoderne des relations internationales où le contrat et le compromis remplacent le recours à la force. La Charte de Paris de 1990 avait l’ambition d’étendre cette conception à l’ensemble du continent européen, y compris l’URSS d’alors qui vivait ses derniers mois sous la présidence de Mikhaïl Gorbatchev. L’élargissement de l’UE aux pays d’Europe centrale et orientale, la tentative avortée de définir de nouvelles relations avec Moscou, participaient de cette idée d’une Europe fondée sur la négociation et le respect des indépendances. Elle n’a jamais été vraiment mise en œuvre mais l’intervention armée, ouverte ou déguisée, de la Russie en Ukraine et l’annexion de la Crimée lui a porté un coup que les Européens de l’UE n’avaient pas anticipé. Comme disait Raymond Aron à propos de Giscard d’Estaing, «l’Europe redécouvre que l’histoire est tragique». D. V. 14 KIOSQUE Les DEBATS N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 Etats-Unis Obama promet d'agir contre les armes à feu en 2016 Le président Barack Obama s'est fixé vendredi comme première résolution pour 2016 la lutte contre "l'épidémie" des violences par armes à feu aux Etats-Unis, malgré le blocage quasi rédhibitoire du Congrès sur la question. A l’entame de la dernière année de son second mandat, le chef d’un Etat comptant davantage d’armes individuelles que d’habitants entend régler cette «affaire inachevée» qu’il vit comme un échec et qui l’exaspère. Chaque jour aux Etats-Unis environ 90 personnes trouvent la mort par balle. «Ma résolution du Nouvel an est de progresser autant que possible (...) face à l’épidémie des violences par armes à feu», a déclaré dans son allocution hebdomadaire M. Obama, actuellement en vacances à Hawaï. Il a précisé qu’il rencontrerait dès lundi, à son retour à la Maison Blanche, la ministre de la Justice Loretta Lynch pour envisager les «options» possibles. Cellesci sont réduites et compliquées, en raison du blocage persistant du Congrès d’agir sur la question. Les républicains, qui affirment un sou- tien clair et fort au droit d’être armé, ont une majorité solide aux deux chambres, où de nombreux élus ont de surcroît la réputation d’être contrôlés par la NRA, le principal lobby des armes. Les services de la présidence travaillent donc depuis des semaines à contourner cet obstacle de taille en utilisant la voie réglementaire. Les experts s’attendent à ce que la Maison Blanche dévoile d’ici mi-janvier une série de décrets généralisant l’obligation de contrôles d’antécédents judiciaires et psychiatriques avant toute vente d’arme. Cet objectif, qui pourrait pourtant sembler un objectif a minima et qui est soutenu par une vaste majorité de la population, s’est pour l’heure révélé un col infranchissable, y compris après l’immense émotion qu’avait suscitée la tuerie de 20 enfants dans une école du Connecticut fin 2012. Australie Un nageur blessé par un requin Un nageur a été blessé samedi aux bras et aux jambes après avoir été attaqué apparemment par un requin au large de l’Etat de Queensland (est de l’Australie), ont annoncé des responsables. Cette attaque est intervenue pendant la saison d’été au moment où les autorités de l’Etat voisin de Nouvelle-Galles du Sud ont commencé à appliquer des mesures de prévention contre les requins après une vague d’attaques en 2015. La victime de l’attaque de samedi, un homme de 30 ans, nageait dans la baie de Rosslyn Bay, à 670 kilomètres au nord de Brisbane, quand il a été attaqué apparemment par un requin, selon le services des ambulances de l’Etat. Le nageur est dans un état stationnaire et devait être transféré dans un hôpital dimanche après avoir été soigné dans un premier établissement. AFP Chine Un nouveau cas du virus H7N9 signalé à Shanghai Les autorités de la santé publique de Shanghai ont confirmé vendredi avoir détecté un cas du virus H7N9, qui a atteint un homme de 59 ans. Le patient, âgé de 59 ans, est un habitant de Shanghai, a précisé la Commission municipale de la santé et de la planification familiale de Shanghai. Le patient reçoit des soins à l’hôpital, a indiqué la Commission. Le virus H7N9 est une souche de grippe aviaire dont le premier cas humain en Chine a été signalé en mars 2013. L’hiver et le printemps constituent généralement la période de pic des infections de cette maladie. L’hiver dernier, des cas humains de H7N9 ont été rapportés dans plusieurs provinces et municipalités du pays. Des spécialistes de la santé ont conseillé à la population de se mettre à l’écart des volailles vivantes afin de réduire les risques d’infection. R. N. Guatemala Huit morts après une rixe dans une prison Une rixe dans une prison du Guatemala a fait huit morts parmi les prisonniers, a annoncé vendredi la ministre de l’Intérieur Eunice Mendizabal. Une altercation entre deux détenus s’est transformée en bataille entre bandes rivales à la prison de Puerto Barrios. Conçue pour 400 places, cette prison, située à 300 km au nord-est de la capitale, Guatemala, abrite un millier de prisonniers, a-t-elle précisé. Reda A. «Le mois dernier nous avons commémoré le troisième anniversaire du (massacre de) Newtown» et «ce vendredi je pense à mon amie Gabby Giffords», une élue victime d’une fusillade à Tucson (Arizona), qui a fait 6 morts et l’a handicapée, a rappelé le président américain. «Et pourtant le Congrès n’a toujours rien fait», a-t-il déploré, malgré une proposition de loi «bipartite et de bon sens (qui) prévoyait que soient vérifiés les antécédents de quasi chaque acheteur d’arme. Rappelez-vous, 90% des Américains soutenaient cette proposition, qui était aussi le voeu de la majorité des foyers de la NRA». «Mais le lobby des armes à feu s’est mobilisé contre et le Sénat l’a bloquée», a souligné Barack Obama. Résultat, il reste actuellement possible dans de nombreuses régions d’Amérique —notamment auprès de collectionneurs privés ou dans des foires itinérantes— d’acheter une arme sans aucun des contrôles exigés des armuriers homologués par les autorités fédérales. Et, selon un cercle vicieux, chaque tentative de réformer cette situation se traduit par une envolée des ventes d’armes individuelles, les clients choisissant de s’équiper ou se suréquiper de façon préventive. La NRA a fait savoir qu’elle combattrait pied à pied les efforts de l’exécutif pour court-circuiter la voie parlementaire et l’administration Obama peut s’attendre à des pourvois judiciaires tous azimuts contre ses éventuels décrets, ainsi qu’à des accusations d’abus de pouvoir. «Le lobby des armes est fort et organisé (...) J’espère que vous allez me rejoindre pour rendre l’Amérique plus sûre pour nos enfants», a lancé M. Obama, sans employer le mot «décret». Les Etats-Unis ont été endeuillés en 2015 par une série de fusillades meurtrières, notamment un attentat d’inspiration jihadiste en Californie début décembre. M. Obama avait dénoncé la «routine» de ces drames après une précédente tuerie début octobre dans une université de l’Oregon. AFP Présidentielle de 2017 Les Français ne souhaitent pas que Hollande et Sarkozy se présentent T rois Français sur quatre (74%) ne souhaitent pas que François Hollande et Nicolas Sarkozy soient candidats à la présidentielle de 2017, et 56% d’entre eux approuvent la candidature d’Alain Juppé, selon un sondage Odoxa à paraître samedi dans Le Parisien/Aujourd’hui en France. Seuls 24% des Français veulent que le président de la République et son prédécesseur à l’Elysée soient candidats à la prochaine élection présidentielle, 74% étant d’un avis opposé. Sont encore davantage rejetées les candidatures du responsable du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon (76%), et de l’ancienne ministre EELV, Cécile Duflot (85%). A l’inverse, l’ancien Premier ministre Alain Juppé est la seule personnalité politique dont les Français souhaitent majoritairement qu’il soit candidat (56% contre 42%). A noter qu’il est en tête chez les sympathisants de droite hors FN (71%, devançant de 20 points Nicolas Sarkozy) mais aussi chez ceux de gauche (62%). Nettement plus moin, 38% des personnes interrogées souhaitent que le Premier ministre Manuel Valls soit dans la course, 37% pour la présidente du Front national, Marine Le Pen, et 33% pour le président du MoDem, François Bayrou. De manière générale, les Français souhaitent qu’il y ait un renouvellement du personnel politique (56%), actuellement insuffisant à leurs yeux (88%). Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, est celui qui incarne le mieux le renouvellement en politique, selon 55% des personnes interrogées (contre 43%). Il est le seul à obtenir une approbation majoritaire, aussi bien à gauche qu’à droite hors FN. Il devance la députée FN Marion MaréchalLe Pen (43%) et le député Les Républicains Bruno Le Maire (36%). Sondage réalisé par internet les 23 et 24 décembre auprès d’un échantillon de 1.042 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. R. I. Arabie Saoudite Exécution de 47 personnes dont un important dignitaire chiite L’Arabie saoudite a exécuté 47 personnes condamnées pour «terrorisme» dont le dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr, figure de la contestation contre le régime, a annoncé samedi le ministère de l’Intérieur. Son neveu Ali al-Nimr, mineur au moment de son arrestation, ne figure pas parmi les personnes exécutées. Le cheikh Nimr al-Nimr, virulent critique de la dynastie sunnite des Al-Saoud, a été la figure de proue d’un mouvement de contestation du gouvernement qui avait éclaté en 2011 dans l’est de l’Arabie où vit l’essentiel de la minorité chiite. Cette communauté se plaint d’être marginalisée dans ce pays majoritairement sunnite. Il avait été condamné à mort en octobre 2014 pour «sédition», «désobéissance au souverain» et «port d’armes» par un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme. Parmi les personnes exécutées figurent aussi des sunnites condamnés pour leur implication dans des attentats meurtriers revendiqués par le groupe jihadiste Al-Qaïda en 2003 et 2004, ainsi qu’un Egyptien et un Tchadien. Il s’agit des premières exécutions de l’année 2016 dans ce royaume ultra-conservateur qui avait exécuté 153 personnes l’année dernière, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. AFP N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 DIVERS 2015 Une année marquée par l'ampleur des actes terroristes Le terrorisme s'est considérablement répandu en 2015 se nourrissant notamment du chaos qui règne dans certaines zones de conflit, face à une communauté internationale, parfois dépassée, mais consciente de l'urgence d'éradiquer ce phénomène transfrontalier. L e bilan, difficile à établir en raison de l'ampleur de la tragédie, des victimes des attaques terroristes est alarmant, du fait de l'apparition de nouvelles organisations terroristes, à leur tête le groupe autoproclamé Etat islamique -Daech/EI. Cette sinistre organisation s'est illustrée par des attaques et exécutions suscitant l'émoi et l'indignation dans le monde. Elle est considérée comme "la menace la plus dangereuse depuis la deuxième guerre mondiale", à fortiori depuis que le groupe nigérian extrémiste, Boko Haram, lui a prêté allégeance. A eux deux, ils sont responsables de la moitié des pertes en vie humaines et matérielles enregistrés en 2015, selon des estimations internationales. Ces groupes bien armés et équipés en moyens technologiques, à l'instar du réseau terroriste Al-Qaïda, la rébellion talibane en Afghanistan, ou les somaliens shebab, gagnent régulièrement de nouveaux espaces et occupent même des territoires entiers, mettant, en cela, à profit la fragilité de certains Etats affaiblis par les conflits, notamment l'Irak et la Syrie. Menace terroriste grandissante, plusieurs attaques dans le monde En 2015, dix pays ont souffert de la majorité des attaques terroristes, comptabilisant chacun, selon les statistiques, plus de 500 morts, à savoir l'Irak, le Nigeria, l'Afghanistan, le Pakistan, la Syrie, la Somalie, le Yémen, la République centrafricaine, le Sud du Soudan et le Cameroun. Mais, les attaques terroristes telles que celle ayant visé le journal satirique Charlie Hebdo en France, l'explosion de l'avion russe en Egypte, revendiquée par Daech, les attentats suicides à la bombe au Liban, en Turquie et d'autres incidents ont reflété la menace croissante du terrorisme. L'Afrique, particulièrement la zone sahélienne, demeure néanmoins la plus touchée par ce phénomène transfrontalier, étant un terreau pour les groupes extrémistes, qui s'alimentent des situations en Libye, au Mali ou encore au Nigeria, et démontrent la cruauté à vouloir imposer la terreur pour asseoir leur dictat au prix de dégâts humanitaires. Une lutte multidimensionnelle contre un fléau transfrontalier La menace terroriste avec ses proportions dangereuses appellent à une riposte rapide avec une mobilisation internationale accrue. Pour une lutte contre le terrorisme, il est recommandé "un engagement plus large et une compréhension commune de ses principaux leviers: les sources de financement du terrorisme, les causes et voies de radicalisation, les filières de recrutement et d'enrôlement dans les groupes terroristes", insistent les spécialistes. A cela, doit s'ajouter "la sécurisation des frontières, la collecte, le partage en temps utile de renseignements, le renforcement des capacités institutionnelles des Etats ainsi que le besoin de densification de la coopération sécuritaire". Les pays, notamment occidentaux, conscients de devenir des cibles poten- tielles semblent s'atteler à endiguer le phénomène d'enrôlement de nouvelles recrues par les groupes terroristes, empêcher les extrémistes violents et leurs partisans de se radicaliser, de recruter ou d'inspirer par leurs actions des individus ou des groupes dans le but de commettre des actes de violences, d'assécher les sources de financement du terrorisme et empêcher le retour d'éléments armés dans leurs pays d'origine. L'ONU estime à plus de 35.000, le nombre de combattants étrangers à avoir rejoint des organisations radicales, en provenance de 100 pays, surtout d'Europe et d'Asie, avec pour principale motivation l'"idéologie extrémiste, mais aussi la rémunération ainsi que la lassitude liée à la vie quotidienne dans leurs pays". Ce chiffre était de 12.000 en 2014. Le plus inquiétant est que 20 à 30% d'entre eux retournent dans leur pays d'origine, ce qui constitue un grand défi pour les services de sécurité au moment où Daech/EI lance de plus en plus d'attaques à l'étranger. En outre, la lutte anti-terroriste doit aller de pair avec la recherche de solutions politiques durables aux conflits, notamment en Syrie, en Irak ainsi qu'en Libye et dans certains pays du Sahel. Sur ce dernier point, les experts estiment que la lutte contre le terrorisme n'est pas toujours bien menée, dans la mesure où elle sert beaucoup les intérêts des puissances, et des pays occidentaux qui ont besoin de maintenir une présence dans certains pays ou justifier une aide internationale, notamment en coopération militaire. R. I. Les DEBATS 15 En plus du casse-ttête du développement La région du Sahel face aux défis sécuritaires La région du Sahel africain est confrontée à des défis sécuritaires et de développement qui menacent sa stabilité, d'où la nécessité de renforcer la coopération pour aider les pays de la région à y faire face. Ces défis sont devenus plus énormes en 2015 avec notamment la montée de la menace terroriste qui guettent plusieurs pays de la région la plus pauvre du continent africain, comme l'avait souligné le Conseil de sécurité dans son dernier rapport sur "la paix et la sécurité en Afrique". Le Conseil de sécurité avait mis en garde contre la montée de la menace terroriste dans la région du Sahel, ce qui a poussé certains Etats de la région de consacrer d'énormes fonds pour faire face à ces menaces. Au Mali, en dépit de l'amélioration de la situation sécuritaire notamment après la signature de l'accord de paix et de réconciliation, il reste néanmoins beaucoup à faire en faveur de la stabilité dans ce pays. Au Nigeria, les exploits réalisés par l'armée face au groupe Boko Haram ont poussé à intensifier ainsi leurs opérations notamment au Cameroun, au Tchad et au Niger. En Mauritanie, les développements survenus sur la scène régionale sur le plan sécuritaire notamment en Libye, ont poussé les autorités du pays à prendre des mesures pour parer à toute éventualité. Pour faire face à la menace terroriste et aux défis du développement économique, une coalition militaire avait été créée début 2015 entre le Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria. Longtemps marginalisée sur les plans stratégique, économique et politique, la région du Sahel suscite désormais un intérêt particulier de la part des grandes puissances. Dans ce sens, l'administration américaine a prévu un programme d'aide de 5 milliards de dollars au profit de la Somalie et du Mali. Ces aides consistent en des programmes de formations militaires pour faire face à la menace terroriste. Par ailleurs, les Etats Unis ont financé un programme de coopération sécuritaire d'un coût de 500 millions de dollars pour la lutte contre le "terrorisme transsaharien". De son côté, l'Union Européenne (UE) a consacré 50 millions d'euros à la Force mixte multinationale contre le groupe Boko Haram et le renforcement de la mission européenne au Niger. Les analystes relèvent, par ailleurs, le renforcement de la présence militaire étrangère dans le continent (bases militaires, centres de renseignement et entraînement des forces nationales) en sus des réunions de responsables militaires américains avec des sociétés spécialisées dans la réalisation d'infrastructures militaires. Outre l'option de l'approche militaire, les experts estiment que pour faire face aux problèmes sécuritaires il est impératif de relever les défis de développement dans la région du Sahel, coordonner les efforts des pays de la région et accorder une attention particulière aux aspects socioéconomiques pour combattre la pauvreté, le sous développement et la marginalisation exploités par les groupes terroristes pour le recrutement des jeunes. En effet, les spécialistes de la région insistent sur le fait que les recrutements opérés par "Boko Haram" et les autres organisations terroristes se font en particulier parmi les jeunes des pays du Sahel. Selon des statistiques récentes de la banque mondiale, 60% des jeunes du pays du Sahel souffrent du chômage et de la marginalisation. Les 9 pays situés dans la zone semi aride s'étendant du Sénégal au Tchad ont besoin de deux milliards de dollars pour faire face à la crise tridimensionnelle (pauvreté, climat rude et insécurité), avait estimé l'ONU le mois dernier. C'est dans cette optique que l'Union africaine (UA) avait réaffirmé, en novembre dernier, lors du séminaire d'Alger sur "les initiatives de développement de l'UA au Sahel et les perspectives de mise en oeuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali", son engagement à oeuvrer pour la réalisation du développement en se basant sur trois piliers essentiels à savoir : "bonne gouvernance, sécurité et développement". R. I. FEMMES N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 PAROLES DE FEMMES «La vie me semble trop courte pour la passer à entretenir des ressentiments.» Actus-femmes Page animée par Tinhinan Charlotte Brontë Les DEBATS ILS ONT DIT : «Ils ont dit sans pardon, la vie est gouvernée par un parcours sans fin de ressentiment et de vengeance.» Roberto Assagioli Miss Univers : Miss Colombie en colère, elle sort de son silence «Une très grosse injustice» Ariadna Gutierrez, la Miss Colombie couronnée pendant quelques minutes Miss Univers sort enfin de son silence… Et elle est très fâchée. M iss Colombie ne décolère pas. Élue Miss Univers pendant quelques minutes avant que le présentateur Steve Harvey ne s'aperçoive de sa bourde, Ariadna Gutierrez est revenue sur le fâcheux événement sur une radio Colombienne. Femme de caractère elle ne veut pas oublier ce court moment de bonheur : "Ce sera toujours sur cette vidéo que la Miss Univers était Colombienne et je le ressens toujours, même si ça n'a duré que 3 ou 4 minutes." Remontée, la jeune femme de 22 ans qualifie même l'événement de "très grosse injusti- Forme L'ACTIVITÉ PHYSIQUE AMÉLIORE LA QUALITÉ DE LA VIE Faire régulièrement de l’exercice permet d’entretenir une bonne condition physique et donne de la vitalité. Les tâches quotidiennes semblent alors plus aisées. De plus, cela favorise un sommeil réparateur avec des cycles réguliers, procurant un bien-être précieux. Bouger chaque jour permet aussi de se sentir jeune et de rester autonome plus longtemps. L’activité physique entretient les muscles, aide à maintenir la force, la souplesse, l’équilibre et la coordination, diminuant le risque de chute, souci majeur pour les personnes âgées. ce", avant de se souvenir de la honte qu'elle a ressenti ce fameux soir : "C'était humiliant pour moi et pour tous les gens d'Amérique Latine présents dans la salle." Une humiliation qu'elle a réussi à dissimuler sur scène, avant de s'effondrer en coulisses. Après l'élection, Miss Colombie admet qu'elle a cherché à se couper du monde : " Je me suis déconnectée, je n'ai reçu aucun coup de téléphone, seulement quelques personnes ont pu me contacter car j'avais besoin de faire le deuil de ce qui arrivé cette nuit-là. " Une terrible mésaventure pour celle qui avait fourni un travail acharné pour en arriver là : " Ça a été très dur pour moi. J'ai toujours rêvé de devenir Miss Univers. Je rêvais de pouvoir apporter cette joie, non seulement à ma famille mais aussi à toute la Colombie, mais je dois continuer ma vie." Malgré elle, Miss Colombie est devenue une star internationale presque plus connue que Miss Univers, elle même. Un succès qui lui a offert des opportunités pour des émissions télé et des shootings de mode… Et d'autres offres plus farfelues : "La pire a été la vidéo pornographique." Une chose qu'elle ne ferait jamais, même pour 1 million de dollars : "Mes parents me tueraient." Beauté LES FRUITS ET LÉGUMES POUR LUTTER CONTRE LE VIEILLISSEMENT CUTANÉ Par leur richesse en eau, mais aussi en vitamines (vitamine C, béta-carotène ...) et en autres composés antioxydants (polyphénols, lycopène…), les fruits et légumes contribuent à donner un bel éclat et une belle couleur à la peau. Et ils piègent les radicaux libres, agressifs notamment pour l’épiderme. Ayez donc le réflexe carotte, légume inégalé pour le bétacarotène. D’autres fruits et légumes en sont une bonne source : ils se repèrent par leur jolie couleur orangée (abricot, mangue, potiron…). Misez sur les fruits exotiques pour faire le plein de vitamine C (qui aide à la formation du collagène, nécessaire à l’élasticité de la peau) : le kiwi (80 mg/100g), la fraise (60 mg/100g), et enfin l’orange avec «seulement» 52 mg/100 g. Côté potager, faites la part belle au poivron (rouge ou vert ) avec 146 mg/100 g en moyenne lorsqu’il est cru (100 mg/100 g lorsqu’il est cuit), mais aussi aux choux (chou rouge, chou-fleur…), qui contiennent également de la vitamine C. Enfin, n’oubliez pas notre chère tomate, pour son lycopène (un pigment rouge, appartenant à la même famille que le bétacarotène), autre antioxydant tout aussi précieux. Couple LES HOMMES PRÉFÈRENT LES FEMMES QUI RESSEMBLENT À LEUR MÈRE Une étude finlandaise récente prouverait que les hommes ont avant tout des chances de craquer pour une femme qui ressemble à… leur mère ! Voilà qui ne manquera pas de plonger ces messieurs dans l’inconfort. Comment nos scientifiques finlandais s’y sont-ils pris? Ils ont simplement comparé les visages de plusieurs épouses avec celle de leur belle-mère et – d’après eux – ils y ont noté un certain nombre de ressemblances fréquentes. Chez les femmes en revanche, le mari ne ressemble généralement pas au papa, tout au moins physiquement. Pensez tout de même à imprimer cette étude avant de vous lancer dans une conversation à ce sujet avec un homme qui vous répondra certainement : «Ah mais moi je ne suis pas du tout comme ça.» Et si vous êtes déjà mariée, vous ne regarderez sûrement plus votre belle-maman de la même manière. Derrière l’apparence physique Mais l’apparence physique ne fait pas tout. Certains chercheurs pensent que si les hommes ont tendance à toujours «craquer» pour le même genre de femme c’est également en raison de caractéristiques psychologiques qu’ils trouvaient chez leur mère. Si un homme se sent immédiatement à l’aise avec vous et qu’il évoque une «familiarité» qu’il ressent leur compagne. Il y a donc quelques précautions élémentaires à prendre avant d’entamer une relation un peu suivie avec quelqu’un qui semble présenter ce type de troubles. immédiatement à votre contact, ne vous y trompez pas, il y a de fortes chances que vous lui rappeliez sa mère… Ce qui n’est absolument pas un problème si ce sont des qualités positives qu’il aime chez sa génitrice. Je ne suis pas sa mère ! En effet si sa mère manifestait certains défauts, il risque de réagir de façon assez violente, assez souvent pour générer chez la personne qu’il a en face des lui des réactions similaires à celle que pouvait avoir sa mère. C’est ce qui arrive le plus souvent face à certains accès d’autorité, face auxquels certains hommes semblent réagir de façon immature afin de provoquer une réaction autoritaire chez Les bonnes questions à se poser dans une relation La première question à vous poser est de savoir si vous aimez la personne telle qu’elle est, ou si vous avez le désir secret qu’elle va changer, voire «s’améliorer», sur certains points. La plupart des psychologues vous diront que c’est une bonne façon de mener une relation à l’échec. La deuxième question sera de savoir si vous attendez de l’autre qu’il vous apporte quelque chose que l’un de vos parents ne vous a pas donné ? Là encore, vous en demandez peut-être trop à quelqu’un qui n’est pas là pour réparer les erreurs commises par un(e) autre. Vivez votre relation, ne la copiez pas ! Pour finir, essayez de voir si votre cher et tendre ne tend pas à reproduire la relation que ses parents avaient entre eux. Il vous faudra certainement déguerpir prochainement. N’oubliez pas qu’une relation se construit à deux mais certainement pas à quatre avec vos parents dans le rôle de modèles à éviter ou à reproduire ! • Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI • Le fondateur Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO Abderrahmane Mahmoudi 17 •Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected] • Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43 18 Les DEBATS N° 1493 - Dimanche 3 Janvier 2016 SPORTS FC Valence Feghouli dans une situation difficile L e milieu international algérien du FC Valence Sofiane Feghouli, est vraiment dans une situation très difficile avec ce long arrêt en compétition, lui qui ne joue pas depuis un long moment en championnat espagnol. Souffrant d’une méchante blessure au pied droit, Feghouli a enchaîné son septième match loin de la compétition, toutes compétitions confondues, à l’occasion du déplacement sur le terrain de Villarreal (défaite 1-0) en clôture de la 17e journée du championnat d’Espagne de football. Feghouli, qui n’a toujours pas repris les entraînements est en train de susciter des inquiétudes dans l’entourage du club, au moment où son avenir est en discussions. En raison de cette blessure, Feghouli a du déclarer forfait pour OGC Nice Benrahma devrait être prêté Le milieu du terrain international algérien de l’OGC Nice (Ligue 1 française de football) Said Benrahma, en manque de temps de jeu pourrait être prêté lors du mercato d’hiver, rapporte la presse locale. Bien que convoqué 17 fois dans le groupe des «Aiglons» à mi-saison, Benrahma (20 ans) n’a foulé les pelouses qu’à 9 reprises. Le natif de Aïn Temouchent a quand même trouvé les filets à deux reprises et pourrait susciter la convoitise de club de Ligue 1 en déficit dans le secteur offensif. Le joueur avait été convoqué une première fois en équipe nationale à l’occasion des deux matchs amicaux disputés en novembre dernier à Alger face respectivement à la Guinée (défaite 2-1) et le Sénégal (victoire 1-0). Benrahma faisait également partie des joueurs convoqués par le coach national Christian Gourcuff pour la double confrontation face à la Tanzanie (aller 2-2, retour 7-0) dans le cadre du 2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie. Taekwondo Une commission sud-coréenne bientôt en Algérie Une commission sud-coréenne «Taekwondo Peace Corps» effectuera une visite en Algérie du 9 janvier au 25 février prochain dans le but de promouvoir cette discipline sportive au niveau national, a-t-on appris vendredi auprès de la Fédération algérienne de Taekwondo (ATF). En parallèle, l’ATF organise trois stages d’initiation, pour former des entraîneurs fédéraux dans différentes régions du pays. «Ces stages seront abrités par les wilayas d’Oum El-Bouaghi (région Est), Tlemcen (région Ouest) et Bouira (région Centre) a précisé la même source. Dans l’ordre chronologique, le stage de la région Centre s’est déroulé du 30 décembre 2015 au 1er janvier 2016, à la salle omnisports de l’OPOW Rabah-Bitat de Bouira. Le stage de la région Ouest, entamé le 31 décembre à la salle omnisports de Maghnia (Tlemcen), lui, sera clôturé le samedi 2 janvier, tandis que le stage de la région Est sera organisé du 7 au 9 janvier 2016, au complexe sportif de proximité de la commune de Sigus (Oum El-Bouaghi). Soixante-dix (70) stagiaires dans chaque région seront concernés par ces sessions d’initiation, indique le président de la Fédération, Abdelhak Tiabi. Championnat du Maroc Benchikha bat Ait Djoudi L’entraîneur algérien Abdelhak Benchikha a remporté son duel contre son compatriote Azzedine Ait Djoudi à l’occasion du match entre Ittihad Riadi Tanger et Mouloudia club Oujda (3-0) vendredi au Grand Stade Tanger, en match de la 14e et avant dernière journée de la phase aller du championnat du Maroc de première division (Botola D1). Devant un public nombreux, l’équipe de Tanger a dominé les débats de la première à la dernière minute de la partie, une supériorité concrétisée par trois buts inscrits par Kachany (40e), Hamoudane (46e) et Hady (74e). Grâce à cette victoire, le promu Ittihad Riadi Tanger, surprise de la première phase du championnat, consolide sa troisième place sur le podium avec 25 points à deux longueurs du leader le FUS Rabat et un point du second le WA Casablanca, mais les deux équipes comptent un match en moins. Quant à l’autre promu le Mouloudia Oujda de Azzedine Ait Djoudi, elle reste scotchée provisoirement à la 9e place au classement en compagnie Raja Casablanca et Olympic Safi (16 points). la double confrontation face à la Tanzanie (aller 2-2, retour 7-0), dans le cadre du 2e tour des éliminatoires du mondial 2018. Le club devra trancher en janvier sur la question de la prolongation du contrat du joueur algérien, dont le bail expire en juin prochain. Les équipes de Fenerbahce (Turquie) et l’Inter Milan (Italie) se sont montrées intéressées par les services du joueur algérien qui réclame une revalorisation salariale, rejetée par ses responsables. Même ces contacts avec le club intériste et le géant turc ne sont pas assurés d’aboutir avec cette blessure qui complique davantage sa situation. Les dirigeants de Valence, eux, pensent déjà à l’après-Feghouli, étant donné qu’ils souhaitent engager l’autre international algérien et joueur du FC Porto, Yacine Brahimi. Cette transaction sera très difficile à mener quand on sait que les dirigeants de Porto ont fixé sa clause libératoire à 50 millions euros. Pour Feghouli, certains de ses proches estiment qu’il pourrait faire une erreur en quittant Valence, surtout qu’il lui faudra un temps d’adaptation dans un autre club et qu’il n’est pas si sûr qu’il trouvera son compte.* Imad M. USM Bel Abbès L’entraîneur Benyelles devrait venir MC Saida Mourad Rahmouni à la barre technique Le technicien Mourad Rahmouni est devenu le nouvel entraîneur du MC Saida (Ligue 2 algérienne de football) en remplacement d’Abdelhakim Boufenera, dont le contrat a été résilié à l’amiable mercredi, a-t-on appris vendredi auprès du club de l’ouest. Rahmouni qui vient de quitter le barre technique du RC Kouba (division nationale amateur) a été engagé avec comme principal objectif de mener le club vers le maintien. Le MCS a terminé la phase aller du championnat à la 14e et avant-dernière place du classement avec 14 points. Le club a enregistré l’arrivée la semaine dernière d’un nouveau président Belahcen Belhezil en remplacement d’Abldelkader Bouaâraâra. L’entraîneur Abdelkrim Benyelles, qui vient d’annoncer son départ du RC Relizane, est pressenti pour prendre les commandes techniques de l’USM Bel Abbès en remplacement du Tunisien, Mouaz Bouakkaz, a-t-on appris auprès du cette formation de Ligue deux algérienne de football. Benyelles, a pris sa décision de quitter le RCR en réaction à la situation difficile que traverse ce club, laquelle situation a conduit à des grèves à répétition des joueurs, dont la dernière en date celle prévalant depuis trois jours. Le RCR est 14e au classement de la Ligue 1 algérienne (1er club relégable). Le ‘’Doyen’’ des entraîneurs algériens en activité, était l’artisan du retour du ‘’Rapid’’ cette saison parmi l’élite après 25 ans passés aux divisions inférieures. Il l’avait toutefois quitté à l’issue de l’exercice précédent, avant de reprendre son poste après quelques journées du début du championnat en remplacement d’Omar Belatoui. Premier League anglaise Deux buts de Mahrez dans le Top 10 de Leicester en 2015 D eux buts sur les 13 inscrits par l’international algérien Riyad Mahrez en championnat d’Angleterre cette saison figurent dans le Top 10 des meilleurs buts marqués par son club, Leicester City, lors de l’année 2015 en championnat d’Angleterre de football (Premier division), selon le site officiel des Foxes. Les deux réalisations du milieu offensif algérien ont été marquées respectivement contre Tottenham (1-1) le 22 août 2015 et Chelsea (2-1) le 14 décembre de la même année. Contre les Spurs, le magicien algérien a tétanisé la défenseur adverse avant de tromper le gardien Hugo Lloris d’une frappe du gauche, offrant l’égalisation à son équipe à neuf minutes de la fin de la partie. Le second meilleur but de Mahrez a été inscrit contre Chelsea. Lancé par Albrighton dans la surface de réparation, il fixe le défenseur Cesar Azpilcueta avant d’enrouler sa frappe, qui termine sa course en pleine lucarne du gardien belge Thibault Courtois. A noter que les deux buts de Mahrez sont inscrits lors des matchs comptant pour la saison en cours 2015 -2016. D’autre part, quatre buts de son coéquipier et co-meilleur buteur du championnat Jamie Vardy sont sélection- nés dans le Top 10. Les qautre réalisations du N° 9 des Foxes ont été marquées lors des rencontres contre West Bromwich 2-3 (11 avril 2015), West Bromwich 2-3 (31 octobre 2015), Crystal Palace 1-0 (24 octobre 2015) et Arsenal 2-5 (26 septembre 2015). Les quatre autres buts du Top 10 de Leicester en 2015 ont été réussis par David Nugent (1er janvier 2015), Jeffrey Schlupp contre Liverpool 2-2 (1e janvier 2015), Esteban Combiasso contre West Ham United 2-1 (4 avril 2015) et Marc Albrighton contre Queens Park Rangers (5-1) le 24 mai 2015. Selon France football Quatre algériens dans l'équipe type du Maghreb 2015 Q uatre internationaux algérien, Ghoulam, Brahimi, Mahrez et Slimani figurent dans L’équipe type du Maghreb des douze derniers mois, établie ce vendredi par le magazine France Football. Les quatre joueurs algériens ont brillé de mille feux en 2015 que ce soit avec leurs clubs respectifs ou avec la sélection algérienne, leader de son groupe en qualification de la CAN-2017 et en phase de poules du mondial 2018. Le lateral droit Faouzi Ghoulam a réussi une saison pleine avec Naples mais également avec les Verts. Constant et régulier, c’est ce qui se fait de mieux à ce poste, estime Francefootball. Yacine Brahimi, le milieu de terrain de Porto n’a pas été épargné par les blessures. Il a connu une année sur courant alternative. Mais depuis quelques mois, le joueur algérien est de retour sur le devant de la scène. Auteur de 26 buts en une année, Islam Slimani est le meilleur buteur maghrébin. Avec le Sporting, il joue et marque... c’est son job comme il l’aime le rappeler. En sélection, il s’est mué en sauveur contre la Tanzanie lors des éliminatoires au mondial 2018: 4 buts et une passe décisive. Impressionnant, selon Francefootball. Enfin, Riyad Mahrez, c’est la sensation du championnat d’Angleterre. Le milieu offensif de Leicester a pris une dimension exceptionnelle en l’espace de quelques mois, avec l’Algérie aussi, souligne le bihebdomadaire. Outre les quatre joueurs algérien, l’équipe type du Maghreb 2015 est formée de trois Tunisiens, Aymen Mathlouli, Ayemn Abdenour et Wahbi Khazri et quatre Marocains, Foued Chafik, Mehdi Benatia, Issam El Adoua et Hakim Ziyech. Météo Les DEBATS Alger Ensoleillé Min 6 °C Max 21 °C Oran Ensoleillé Min 7 °C Max 24 °C Annaba Ensoleillé Min 5 °C Max 18 °C http://www.lesdebats.com De notoriété mondiale GHIR HAK [email protected] Le chocolat belge dispose de son propre musée Reconnu mondialement pour sa qualité, notamment pour sa finesse, le chocolat belge a son musée à Bruxelles qui attire, chaque année, des milliers de visiteurs venus du monde entier. Passage incontournable pour les amoureux du chocolat belge, le musée du Cacao et du chocolat créé en 1998 par deux familles belges passionnées par le cacao et le chocolat, propose au public de voyager dans l'univers du chocolat depuis ses origines jusqu'au produit fini. Situé à deux pas de la mythique Grand-Place, ce musée original livre à ses visiteurs l'histoire de cet or brun depuis l'époque des Olmèques, des Mayas et des Aztèques qui étaient les premiers à cultiver le Cacaoyer, il y a des milliers d'années, en Amérique centrale et équatoriale. Une histoire qui continue avec la découverte du cacao et du chocolat par les Espagnols jusqu'à son arrivée en Europe, en Espagne d'abord puis en France et enfin en Belgique. En parcourant les salles d'exposition, situées sur deux étages, le visiteur découvre comment les fèves de cacao sont cultivées, récoltées puis transformées suivant toutes les étapes: de l'écabossage au concassage des graines de cacao en passant par la fermentation des fèves et leur calibrage. Des affiches, des vidéos, des photos et divers panneaux installés sur les lieux racontent la merveilleuse histoire de la plus célèbre des gourmandises : le chocolat. Arrivées la veille à Bruxelles pour passer quelques jours de vacances, Ashley et Meredith, deux jeunes britanniques d'une vingtaine d'années, ne cachent pas leur enthousiasme pour cette visite ludique, mais surtout gourmande. Ce petit musée présente avant tout l'avantage de proposer une fontaine à chocolat fondu où l'on peut tremper un spéculoos et déguster le chocolat belge à la source ", affirme Ashley qui attendait, en compagnie de son amie Meredith, le début de la démonstration de fabrication artisanale des pralines belges, assurée par un maître chocolatier. Elizabeth, une française de 44 ans, exerçant à Bruxelles depuis quelque mois, apprécie particulièrement ½ l'accueil chaleureux " et la ½ fontaine à chocolat en libre-service " mise à disposition des visiteurs. ½ C'est génial ! on est baigné dans les bonnes odeurs dès notre arrivée. J'ai adoré visiter le musée ", confie-t-elle. Les visiteurs du musée sont conviés à une démonstration du maître chocolatier de la maison qui dévoile quelques secrets de fabrication artisanale du chocolat, notamment des pralines, une des spécialités belges les plus connues, et confie, ainsi, à son public que la température joue un rôle très important dans la réalisation. "Pour le chocolat noir, il faut 31 à 32 degrés, pour le chocolat au lait, environ 30 degrés et pour le chocolat blanc, environ 28 degrés ", précise-t-il pour permettre aux amoureux du chocolat de réussir la décoration de leur praline. Comme tout autre produit de consommation, a-t-il poursuivi, le chocolat a une durée de vie limité. Selon ce maître chocolatier, le chocolat noir peut être conservé jusqu'à un an, tandis que le chocolat au lait et le chocolat blanc peuvent être conservés durant 6 mois. Le chocolat doit être conservé à une température allant de 15 à 18 degrés. Le chocolat craint la chaleur, mais aussi l'humidité, c'est pourquoi il est conseillé de le garder dans un lieu sec ", ajoute-t-il encore à l'adresse de son public. Fascinée par toutes les explications fournies par le professionnel du chocolat, mais surtout par la séance de dégustation qui s'en est suivie, une fillette d'à peine 7 ans se retourna et annonça à sa mère sa décision : ½ Je veux devenir maître chocolatier ", lance-t-elle avec beaucoup d'assurance. Reda A. ACTU... Prisonnier politique sahraoui Mohamed Banbari Les autorités d'occupation marocaines reportent le "procès" Grèce Un signe de paix géant à Lesbos formé des gilets de sauvetage de migrants U n immense signe de la paix a été formé sur une colline de l'île grecque de Lesbos avec les gilets de sauvetage de milliers de migrants ayant traversé l'an dernier la mer Egée, au péril de leur vie, dans l'espoir d'une vie meileure en Europe. L'opération, menée par Médecins sans frontière et Greenpeace dans l'île de l'est de la mer Egée en coopération avec d'autres organisations telles Sea Watch et le groupe local Starfish, a permis "de créer le signe de la paix pour le jour du Nouvel an afin d'apporter en 2016 un message de paix", a expliqué Greenpeace sur son site. Environ 100 volontaires ont récupéré vendredi des gilets de sauvetage près du village de Molyvos sur une montagne de gilets portés par près de 500.000 migrants ayant traversé la mer Egée, des côtes turques jusqu'à l'île de Lesbos.L'immense signe orange, qui se voit depuis la mer séparant la Turquie de Lesbos, comprend aussi les gilets de sauvetage de ceux qui sont morts dans la traversée. Plus d'un million de migrants ont trouvé refuge en Europe en 2015, de nombreux d'entre eux fuyant la guerre et la misère en Syrie, Afghanistan, Irak ou Erythrée. Quatre migrants sur cinq ont transité par les îles de l'est de la mer Egée. Après l'afflux considérable de migrants au cours de l'été, le mouvement s'est ralenti à l'automne, mais en décembre plus de 100.000 personnes ont fait la traversée vers les îles grecques "bravant la mer et les tempêtes en plein hiver dans des bateaux de fortune surchargés" selon Greenpeace. L'artiste plasticien dissident chinois Ai Weiwei a annoncé vendredi un projet de mémorial sur l'île de Lesbos pour les migrants. "Beaucoup de gens ont perdu la vie en mer (...) nous avons besoin d'un mémorial, à dit Ai à l'AFP après une conférence de presse sur son projet. "J'ai déjà installé un studio à Lesbos. Nous allons monter différents projets cette année", a-t-il ajouté. AFP Etats Unis Hillary Clinton a levé 112 millions de dollars en 2015 H illary Clinton, favorite dans la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de novembre prochain aux Etats-Unis, a levé 55 millions de dollars (50 millions d'euros) au quatrième trimestre 2015, a annoncé vendredi son équipe de campagne. Cette dernière levée porte à 112 millions de dollars (103 millions d'euros) le total des fonds collectés par l'ancienne secrétaire d'Etat pour l'année 2015, ce qui la met parmi les candidats les mieux dotés de la campagne électorale. Hillary Clinton, qui est âgée de 68 ans, peut se targuer d'avoir de nombreux donateurs. Au quatrième trimestre 2015, 94% des dons reçus étaient inférieurs à 100 dollars, indique son équipe de campagne. Selon un sondage Reuters/Ipsos du 24 décembre, Hillary est en tête de très loin dans le camp démocrate avec 60% d'opinions favorables. Le sénateur du Vermont Bernie Sanders, figure de proue de l'aile gauche du Parti démocrate, obtient 28% et l'ancien gouverneur du Maryland Martin O'Malley est troisième avec moins de 4%. Reuters Les autorités d'occupation marocaines ont reporté le "procès" du journaliste et prisonnier politique sahraoui Mohamed Banbari au 12 janvier en cours, a rapporté l'agence de presse sahraouie (SPS). Mohamed Banbari en grève de la faim depuis 15 jours, a été transféré à l'hôpital après la dégradation de son état de santé, a indiqué l'agence citant une source du ministère des territoires occupés et de la communauté sahraouie à l'étranger. M. Banbari, arrêté fin août dernier à Dakhla occupée, a été condamné en novembre dernier à 12 ans de prison ferme par les autorités d'occupation marocaines en raison de ses potions fermes vis-à-vis de la cause juste du peuple sahraoui. H. D. France Un homme fonce en voiture sur des militaires postés devant une mosquée Un homme a foncé vendredi au volant de sa voiture sur quatre soldats en faction devant une mosquée de Valence, dans le sud-est de la France, qui ont alors ouvert le feu, le blessant ainsi qu'un passant, a-t-on indiqué de sources officielles. En début d'après-midi, l'homme, dont les motivations ne sont pas connues et qui a agi seul, a dirigé délibéremment à deux reprises son véhicule vers les militaires. Les soldats "ont riposté par des tirs de défense", selon un communiqué commun des ministres français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et de la Défense Jean-Yves Le Drian. Le conducteur a été "grièvement blessé sans que son pronostic vital ne soit à l'heure actuelle engagé", ont précisé les ministres. Il a été touché à un bras et à une jambe et transféré à l'hôpital, selon la préfecture de la Drôme. Une balle perdue a également blessé un passant au mollet, a précisé la préfecture. Un des militaires a été touché par le véhicule et blessé au genou et au tibia. Selon son recteur Abdallah Dliouah, l'agression des soldats est intervenue vers 14H30 (13H30 GMT) sur le parking de la mosquée, où il y avait foule entre deux offices en ce jour de prière pour les musulmans. R. I. Somalie Les Chabaab se servent de Donald Trump pour recruter Le groupe djihadiste somalien Al Chabaab a mis en ligne une vidéo destinée à recruter de nouveaux combattants prenant la forme d'un documentaire sur l'injustice raciale auxEtats-Unis et mettant en scène Donald Trump, candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de novembre. Cette vidéo de 51 minutes mise en ligne sur Twitter par une organisation islamiste reprend les déclarations controversées faites en décembre par le milliardaire en faveur d'une interdiction du territoire américain à tout musulman, indique l'organisation SITE spécialisée dans la surveillance des activités djihadistes sur internet. Cet extrait est présenté entre deux autres du dirigeant islamiste Anouar al Aoulaki, tué par une frappe de drone au Yémen en 2011. Le djihadiste explique que les musulmans vivant aux Etats-Unis ont pour alternative, soit de rejoindre un pays islamique, soit de combattre l'Occident sur son terrain. La déclaration de Donald Trump avait été largement condamnée par la classe politique américaine. Elle avait également provoqué des réactions d'indignation à l'étranger, certains faisant valoir que ces propos pouvaient être récupérés par la propagande djihadiste. Reuters
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