Les DEBATS Votre quotidien national Six pistolets et un fusil saisis à Adrar Une cellule de soutien au terrorisme démantelée Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. L'Algérie prône la vigilance Flux suspects de Marocains vers la Libye Gestion de la conjoncture économique Les critiques du RND C'est parce que la Libye est devenue la "Mecque" des djihadistes de toutes nationalités que la vigilance est de rigueur pour prévenir le chaos dans ce pays qui aspire à une sortie de crise avec la mise sur pied d'un gouvernement d'union nationale reconnu par la Page 2 communauté internationale. Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique, Ahmed Ouyahia a toujours nié dans plusieurs sorties médiatiques tout conflit avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal notamment concernant la gestion de la crise financière causée par la poursuite de la chute des prix du pétrole. Page 3 Matériaux de construction La facture d'importation en bais e, la quantité en hausse Page 4 Lutte contre le terrorisme L'Algérie plaide pour une nouvelle stratégie mondiale Page 2 Il est estimé à 11,2 % de la population active La chute des importations relance le chômage Par Nabil Benali L e taux de chômage est reparti à la hausse, estimé à la fin 2015 à 11,2% par l'ONS. Pourquoi et quel lien avec la baisse des revenus pétroliers ? Après une décennie de baisse constante, puis une stagnation de près de 5 ans à N° 1512 - LUNDI 25 10%, le taux de chômage a connu une hausse en 2015, la seconde après un petit 0,6% de hausse en 2014. Il est aujourd'hui à 11,2% de la population active globalement prise et serait même de 30% chez les jeunes. Ce qui donne, sur une population active de 12 millions de personnes, plus de 1,3 million de chômeurs. Cette variation négative sur le plan économique et social est aujourd'hui intégrée par les économistes qui interviennent sur le débat quant aux difficultés que va connaître le pays durant l'année 2016, en conséquence de la baisse des prix des hydrocarbures sur le marché mondial. Et la contre-performance JANVIER 2016 est mise dans le même sac que la hausse des prix et des taxes, toutes aussi impopulaires les unes que les autres, pour décrire la situation difficile du pays. Mais aucun lien n'est vraiment établi entre la baisse des recettes budgétaires ou encore la réduction de l'investissement public et la relance du chômage, dans ce qui s'apparente à un raccourci qui évite de passer en revue l'évolution de l'emploi dans tous les secteurs. Or, une comparaison entre les chiffres de 2014 et ceux de 2015 donne pas mal d'indicateurs pour expliquer ce qui se passe. Page 4 Selon le FFS Le projet de révision de la Constitution ne répond à aucune aspiration Le Front des forces socialistes (FFS) s'est, une nouvelle fois, exprimé sur le projet de loi portant révision de la Constitution, présenté par le président de la république, il Page 3 ya quelques semaines. - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 L'Algérie prône la vigilance Au courant de cette année Flux suspects de Marocains vers la Libye Tebboune insiste sur la livraison des programmes d'habitat C'est parce que la Libye est devenue la " Mecque " des djihadistes de toutes nationalités que la vigilance est de rigueur pour prévenir le chaos dans ce pays qui aspire à une sortie de crise avec la mise sur pied d'un gouvernement d'union nationale reconnu par la communauté internationale. Par M. Ait Chabane L' Algérie qui fait de son intégrité territoriale une priorité absolue en ces temps difficiles fait montre d'une vigilance extrême. En empêchant un flux " inhabituel " de ressortissants marocains de rejoindre la Libye via l'aéroport Houari Boumédiène d'Alger, les autorités algériennes ont aussitôt saisi le Maroc sur ce mouvement de personnes suspect. Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a reçu, samedi dernier, l'ambassadeur marocain en Algérie, à la fois pour attirer son attention sur ce flux massif de ressortissants marocains à destination de la Libye mais aussi et surtout pour alerter les autorités marocaines sur une situation qui pourrait nuire gravement à la sousrégion. Selon des indiscrétions, lesdits ressortissants marocains arrêtés à l'aéroport d'Alger seraient rapatriés dans leur pays en collaboration avec les autorités marocaines. Une affaire aussi intrigante que délicate, car il y va de l'avenir politique d'un pays voisin livré à feu et à sang, où les groupes terroristes du sinistre Daech font feu de tout bois pour maintenir le chaos. A cet effet, les recrutements massifs s'opèrent à grande échelle parmi les ressortissants subsahariens et maghrébins, profitant de la situation de confusion qui prévaut en Libye et en Tunisie où des trafics de tout genre est signalé tout au long de leurs frontières terrestres. A ce titre, l'Algérie avait déjà remis des contingents entiers de migrants, nigériens notamment, dans leur pays d'origine d'un commun accord avec les autorités nigériennes. Le communiqué du ministère des Affaires maghrébines souligne que " le contexte sécuritaire actuel particulièrement sensible impose la plus grande vigilance ", ajoutant que ce contexte " exige le renforcement de la coopération entre les pays de la sous-région, à l'instar de celle existant entre l'Algérie et la Tunisie en matière notamment de rapatriement de leurs ressortissants respectifs ". Ceci dit, l'Algérie a fait une dérogation exceptionnelle pour les ressortissants marocains détenteurs de documents de séjour ou de travail en Libye, et les autres feront systématiquement l'objet d'un rapatriement vers leur pays. Et le même communiqué d'ajouter que l'Algérie " mettra à disposition un moyen de transport pour assurer le retour au Maroc de ces ressortissants qui ont bénéficié d'un traitement conforme aux valeurs d'hospitalité du peuple algérien ". En attendant la réaction officielle des autorités marocaines, cette affaire n'a pas encore dit tous ses secrets. Néanmoins, la vigilance des autorités algériennes et de ses services de sécurité est salutaire pour prévenir toute implication directe ou indirecte de la dégradation de la situation sécuritaire en Libye. D'ailleurs, les éléments de l'ANP se dressent en rempart tout au long des frontières terrestres, du sud du pays notamment, où toutes les tentatives d'introduction d'armes sont annihilées. M.A.C. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune a insisté, hier à Mostaganem, sur la livraison au courant de cette année des programmes d'habitat en différentes formules lancés à travers le pays en 2013. Inspectant plusieurs projets d'habitat au niveau du nouveau pôle urbain dans la localité d'El Hachm (commune de Sayada) dans le cadre de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya, le ministre a déclaré que "les délais de réalisation des projets d'habitat ne doivent pas dépasser 24 mois au maximum". Il a appelé, dans ce sens, à encourager les entreprises de jeunes bénéficiant de crédits au titre de l'Agence nationale de soutien de l'emploi de jeunes (ANSEJ) à prendre en charge les travaux internes des projets d'habitat dont l'électricité, la plomberie et autres, et d'impliquer les micro-entreprises en leur donnant des lots de projets d'habitat afin de rattraper le retard accusé par certains. M. Tebboune a insisté également sur l'encouragement des investisseurs privés à réaliser des équipements publics, surtout de loisirs pour améliorer le cadre de vie au sein des nouveaux pôles urbains. Le ministre a insisté, par ailleurs, à impliquer le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels pour former des travailleurs dans les métiers de bâtiment, à l'instar de chef des travaux, de chefs d'équipes et autres, qui sont des métiers d'avenir procurant un meilleur revenu. Il a exhorté à adapter la formation professionnelle aux nouvelles données du secteur du bâtiment et des matériaux de construction nouveaux en insistant sur l'utilisation des matériaux locaux. Le ministre a procédé à l'inauguration d'une piscine semiolympique dans la daïra d'Ain Tedèlès. Le programme de cette visite prévoit l'inspection des projets de 720 logements publics locatifs LPL dans la commune de Kheireddine, de 400 logements promotionnels publics (LPP) à Mazaghran et d'une unité de production de céramique à Souaflia dans le cadre d'un partenariat publicprivé. R. N. Lutte contre le terrorisme L'Algérie plaide pour une nouvelle stratégie mondiale Par Sofiane Aït Mohamed C onstituant une " menace qui n'épargne personne ", le terrorisme doit être combattu de manière "efficace " qui exige non seulement la conjugaison des efforts de tous, mais une nouvelle stratégie mondiale pour sa prévention. C'est en filigrane, le discours qu'a développé le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, dans une allocution lors des travaux du 11e congrès de l'Union des Conseils des pays membres de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) qui se tient dans la capitale irakienne. "Le terrorisme est une menace qui n'épargne aucun Etat, aucune société, aucun continent et aucune civilisation", a précisé M. Ould Khelifa avant de préciser que "C'est un phénomène étranger à la religion et qui ne saurait être cerné dans un pays, une culture ou une doctrine en particulier ". Le terrorisme "est une menace planétaire qui exige la conjugaison des efforts de tous pour élaborer une nouvelle stratégie mondiale de prévention de ce fléau et de l'extrémisme violent", a souligné le président de l'APN, précisant qu'"il s'agit notamment de trouver au terrorisme une définition consensuelle mondiale qui le distingue de la résistance légitime pour la liberté et la souveraineté, mais aussi de mettre en place une assise juridique efficiente pour prévenir cette menace criminelle sans précédent". Présentant l'expérience algérienne, M. Ould Khelifa a rappelé que l'Algérie avait lutté seule contre le terrorisme durant une décennie devant un mutisme international douteux qui "nous a coûté plus de 200.000 de morts et des pertes économiques estimées à plus de 30 milliards de dollars". "Le terrorisme auquel nous avons été confrontés et que nous avons vaincu participait d'un plan de déstabilisation de notre pays pour stopper le projet de renaissance nationale amorcé après le recouvrement de notre souveraineté en 1962", a-t-il affirmé, rappelant " les mécanismes de lutte contre l'extrémisme par le biais des médias, des organisations de la société civile, des écoles et des mosquées", inté- gré par l'Etat algérien. Parmi les moyens efficaces contre l'extrémisme, Ould Khelifa a également évoqué la politique engagée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika en faveur de la consolidation des institutions de l'Etat algérien, qui "a donné naissance à la politique de paix et de réconciliation nationale qui a permis de mettre fin à une étape douloureuse de notre Histoire moderne à la faveur d'un large consensus citoyen contre le terrorisme". Cette politique a permis à l'Algérie, a-t-il dit, "d'engager une stratégie rationnelle et innovante qui fait du citoyen le centre de prise de décision législative", ce qui a permis à notre pays, a-t-il ajouté, d'atteindre les objectifs du millénaire avant 2015 et de renforcer les défenses du pays contre les menaces faisant de l'Algérie un bastion de la stabilité, de la sécurité et du développement dans un contexte marquée par les troubles et les crises dans la région arabe dont certains pays du Maghreb". Ould Khelifa a par ailleurs évoqué le processus de réforme engagé par le président de la République citant la représentativité de la femme au sein du parlement qui est passé de 7% en 2007 à plus de 31,6% en 2012 et l'actuel projet de révision de la Constitution qui devrait selon lui, " constituer un important acquis démocratique aussi bien pour l'Algérie que pour les pays arabo-musulmans et africains". S. A. M. EVENEMENT N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 Gestion de la conjoncture économique Les versements en chute Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique, Ahmed Ouyahia a toujours nié dans plusieurs sorties médiatiques tout conflit avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal notamment concernant la gestion de la crise financière causée par la poursuite de la chute des prix du pétrole. M ais voilà que son porte parole affirme que la conjoncture induite par la chute des prix du pétrole exige " plus de rigueur et d'intelligence " afin d'y faire face. Une manière pour le RND de critiquer la gestion actuelle de la crise financière. Il est à rappeler que le RND fait partie du gouvernement actuel, même si la part du lion revient à son rival, le FLN avec 12 portefeuilles ministériels et même le Premier ministre est considérée par Amar Saadani comme homme de vieux parti. Pour rappel juste après son retour à la tête du RND, Ahmed Ouyhaia comme SG par intérim, avait préconisé de dire la vérité aux Algériens concernant la situation financière et économique du pays. Ce samedi, c'était le porte parole du RND, Seddik Chihab intervenant à l'ouverture d'une réunion pour l'élection du nouveau secrétariat de wilaya, a indiqué que l'Algérie vit actuellement une " période de transition " qui a été " imposée " selon lui par la baisse des prix du pétrole. Selon le représentant du RND, la période de transition sera dictée par la nouvelle Constitution à travers différentes réformes contenues dans la loi fondamentale. Il est à noter que dans le projet de loi de révision de la Constitution adopté récemment en Conseil des ministres et soumis au Conseil constitutionnel depuis deux semaines contient tout un chapitre concernant le volet économique " Encadrer la mutation économique : A travers des choix nationaux et des responsabilités de l'Etat, énoncés au Préambule et aux articles 8, 17, 37, 173-7, et 173-8, à savoir : La préservation de la propriété publique ; La construction d'une économie productive, compétitive, et diversifiée mettant en valeur toutes les potentialités naturelles, humaines et scientifiques du pays ; La protection des terres agricoles et des ressources hydrauliques ; La rationalisation de l'exploitation des ressources naturelles et leur préservation pour les générations futures ; La garantie de la liberté d'investissement et de commerce dans le cadre de la loi ; L'amélioration du climat des affaires ; L'encouragement de l'entreprise locale sans discrimination de statut ; La régulation du marché et la protection du consommateur ; L'interdiction par la loi, du monopole et de la concurrence déloyale, La consécration du dialogue entre les partenaires économiques et sociaux, avec la constitutionnalisation du Conseil national économique et social ". Il est stipulé aussi de " oraliser davantage les pratiques et la gouvernance économiques ". Il est à noter que le RND et plus précisément Ouyahia a toujours refusé de parler d'une période de transition comme le soutient l'opposition mais la transition de laquelle parle ce parti n'est pas encore claire et on ne sait pas si elle se limite juste au volet économique ? Dans ce constat, le porteparole du RND qui a reconnu que les prochaines années seraient difficiles aux plans social et économique, appelle à une prise de conscience pour "surmonter cette crise". Selon Seddik Chihab, "Aujourd'hui, il y a lieu d'agir avec les moyens disponibles pour dépasser cette conjoncture", invitant les militants de son parti à semer l'espoir tout en restant réaliste, a-t-il ajouté. Le représentant du RND a défendu le bilan de président Boutefllika en soulignant que la période où les prix du pétrole étaient en hausse, a été mise à profit, par l'Etat, pour lancer plusieurs programmes de développement afin de prendre en charge les préoccupations du citoyen, ce qui a permis, entre autres, de régler la crise de l'alimentation en eau potable, d'atténuer la crise du logement et de développer les réseaux routier, d'électrification et de gaz, et de lancer et réaliser plusieurs projets de développement qui ont permis d'améliorer le cadre de vie des citoyens. Dans ce contexte, il s'est attaqué à l'opposition sans la nommé. Il a dénoncé ce qu'il a qualifié d'une "agitation politique prématurée concernant la conjoncture liée à la chute des prix de pétrole et reprochant à l'Etat de n'avoir pas été prévoyant pour pouvoir y faire face". En outre, il a dénoncé "des forces politiques qui, par le passé, ont voulu isoler et ghettoïser la Kabylie". Dans ce cadre il a rappelé le rôle de son parti dans le "rétablissement des équilibres politiques" dans cette région, symbole du patriotisme et locomotive des luttes pour le renforcement et l'approfondissement du processus démocratique. Il est à noter que la RND mettra sur pied une commission nationale de préparation du Congrès extraordinaire, lors de la session de son Conseil national qui se tiendra les 28 et 29 janvier prochain. N. B. Selon le FFS Le projet de la révision de la Constitution ne répond à aucune aspiration Par Rachid Chihab L e Front des forces socialistes (FFS) s'est, une nouvelle fois, exprimé sur le projet de loi portant révision de la Constitution, présenté par le président de la république, il ya quelques semaines. Le parti de Da L'hocine a renouvelé hier, ses critiques à l'égard du texte proposé qui ne répond, d'après le FFS, à aucune aspiration de la population. " Le groupe parlementaire du FFS a débattu samedi, au siège national du parti, de l'avant-projet de la révision de la constitution, lors d'une réunion élargie aux membres de la commission "stratégie politique" du conseil national, affirme un communiqué du groupe parlementaire du parti. " Dans le fond comme dans la forme, ce changement constitutionnel n'apporte aucune réponse et ne peut apporter aucune réponse qui puisse s'attaquer aux causes véritables de la crise", a rappelé le premier secrétaire Mohamed Nebbou. Lors de son intervention, Ali Laskri, membre de l'Instance présidentielle du FFS a rappelé les différentes positions du parti à l'occasion des révisions constitutionnelles. Il a rappelé que le FFS a été crée pour dénoncer le " coup d'Etat " orchestré contre l'Assemblée constituante. Pour sa part, le président de la commission " stratégie politique ", Moussa Tamadartaza, a fait lecture de la synthèse des débats, sur la révision constitutionnelle, qui ont eu lieu au niveau de la commission qu'il préside, affirme la même source sans préciser le contenu de cette synthèse. De son côté, l'ex-président du groupe parlementaire Ahmed Betatache a présenté sa contribution sur la question de la révision de la consti- 3 Fonds de régulation des recettes Les critiques du RND Par Nacera Bechar Les DEBATS tution en qualifiant l'initiative du pouvoir de violence constitutionnelle. Ahmed Betatache, rappelons-le, est un enseignant de droit à l'université de Bouira. " A l'ouverture du débat, les parlementaires et les membres de la commission " stratégie politique " ont apporté des éléments d'analyse qui mettent en cause le pouvoir et son "initiative" qui vise, en réalité, à pérenniser un système à la recherche, à travers cette constitution, d'une légitimité internationale ", peut-on lire dans le document rendu public qui ajoute que les participants à la réunion ont expliqué que le problème de l'Algérie ne réside pas dans un texte qui ne sera, d'ailleurs, jamais appliqué. Par ailleurs, il a été indiqué que c'est le conseil national du parti qui tranchera, prochainement, de la position à adopter lors de la présentation du texte devant les parlementaires pour son adoption. R. C. Les versements au Fonds de régulation des recettes (FRR) ont chuté de plus de 80% durant les 10 premiers mois de l'année 2015 en s'établissant à 255,95 milliards de dinars (mds DA) contre 1.307,36 mds DA durant la même période de 2014, a appris l'APS auprès du ministère des Finances. Quant aux prélèvements opérés à partir de ce Fonds, destinés à financer le déficit du Trésor public, ils ont atteint 1.850 mds DA entre janvier et octobre 2015 contre 2.965,67 mds DA durant la même période de 2014. A rappeler que les avoirs du FRR, un fonds alimenté de l'écart entre la fiscalité pétrolière effectivement recouvrée et celle budgétisée sur la base de 37 dollars/baril, étaient de 4.488,2 mds de DA à la fin 2014. Durant les années précédentes, lorsque le baril de brut valait 100 dollars et plus, le FRR était alimenté dès les mois d'avril-mai de chaque année, alors qu'en 2015, en raison de la chute drastique des cours pétroliers, le fonds n'avait commencé à être alimenté qu'à partir de septembre dernier, a précisé la même source à l'APS. Ce qui signifie que le FRR n'a enregistré aucune plus-value entre janvier et fin août 2015, alors que les prélèvements ont continué à être opérés. La fiscalité pétrolière recouvrée durant les dix premiers mois de 2015 a totalisé 1.978,9 mds DA contre 2.885 mds DA durant la même période de 2014, soit une baisse de 31,4% en un an. La fiscalité budgétisée dans la Loi de finances complémentaire 2015 a été de 1.722,94 mds DA. Quant aux recouvrements de la fiscalité ordinaire, ils ont atteint 1.897,65 mds DA durant les dix premiers mois de 2015 contre 1.720,63 mds DA sur la même période en 2014 (+10,3%). Les recettes budgétaires effectives ont totalisé 4.030,19 mds DA durant la même période contre des dépenses budgétaires de 6.244 mds DA, soit un déficit global du Trésor de 2.338,83 mds DA, financé essentiellement à partir du FRR (contre un déficit de 2.264,55 mds DA durant la même période en 2014). A souligner que la moyenne annuelle des prix du brut algérien, Sahara Blend, est passée à 52,79 dollars en 2015 contre 99,68 dollars en 2014, en chute de 47% sur un an. Reda A. ACTUEL 4 Les DEBATS N° 1514 - Lundi 25 Janvier 2016 Il est estimé à 11,2 % de la population active La baisse des importations relance le chômage Le taux de chômage est reparti à la hausse, estimé à la fin 2015 à 11,2% par l'ONS. Pourquoi et quel lien avec la baisse des revenus pétroliers ? Par Nabil Benali A près une décennie de baisse constante, puis une stagnation de près de 5 ans à 10%, le taux de chômage a connu une hausse en 2015, la seconde après un petit 0,6% de hausse en 2014. Il est aujourd'hui à 11,2% de la population active globalement prise et serait même de 30% chez les jeunes. Ce qui donne, sur une population active de 12 millions de personnes, plus de 1,3 million de chômeurs. Cette variation négative sur le plan économique et social est aujourd'hui intégrée par les économistes qui interviennent sur le débat quant aux difficultés que va connaître le pays durant l'année 2016, en conséquence de la baisse des prix des hydrocarbures sur le marché mondial. Et la contre-performance est mise dans le même sac que la hausse des prix et des taxes, toutes aussi impopulaires les unes que les autres, pour décrire la situation difficile du pays. Mais aucun lien n'est vraiment établi entre la baisse des recettes budgétaires ou encore la réduction de l'investissement public et la relance du chômage, dans ce qui s'apparente à un raccourci qui évite de passer en revue l'évolution de l'emploi dans tous les secteurs. Or, une comparaison entre les chiffres de 2014 et ceux de 2015 donne pas mal d'indicateurs pour expliquer ce qui se passe. En 2014, la structure de l'emploi donnait au secteur tertiaire (commerce et services), 61,4% de la main d'œuvre totale, suivi par le BTP (16,5%), l'industrie (12,6%) et enfin l'agriculture (9,5%). En 2015, le commerce et les services étaient toujours en tête et détenaient 61,6% de la main d'œuvre totale, suivis par le BTP (16,8%), l'industrie (13%) et l'agriculture (8,7%). La part de tous les secteurs a connu la hausse, sauf pour l'agriculture qui a été en baisse. On pourrait donc déduire que la hausse du chômage a durement frappé l'agriculture et épargné les autres secteurs. Mais ce serait faire une mauvaise lecture des chiffres. En effet, ces derniers donnent un pourcentage de la main d'œuvre totale, pas le nombre de travailleurs que tel ou tel secteur abrite. En effet, c'est dans les trois secteurs qui semblent se porter le mieux que le chômage est réellement reparti à la hausse, alors que c'est dans l'agriculture que le chômage avance le plus lentement. Ce qui est confirmé par les chiffres d l'ONS eux-mêmes s'agissant des chômeurs par milieu de résidence : le taux de chômage est estimé à 11,9% en milieu urbain et de 9,7% en milieu rural. Il est donc au-dessus de la moyenne nationale en ville (là où se concentrent le commerce et les services, ainsi que les projets de logements et d'infrastructures et les zones industrielles) et en dessous dans les campagnes (où se pratique l'agriculture). On peut également se servir d'un autre critère pour disséquer la hausse du chômage et soutenir le même constat. En 2015, le taux de chômage était de 16,6% chez les femmes, alors qu'il était de 14,2% en 2014. La réalité socio- logique qui a de tout temps imposé une part réduite de la main d'œuvre féminine dans l'agriculture et le BTP, peut-être à moindre degré dans l'industrie, démontre encore une fois que c'est dans le commerce et les services que le chômage avance, là où la part de l'emploi féminin est la plus importante. C'est donc à ce niveau que le taux de chômage a connu sa hausse la plus importante. On a donc une nouvelle preuve que c'est le secteur tertiaire qui est plus touché que les autres, même s'il reste le premier pourvoyeur d'emplois. Mais comment savoir si c'est le commerce ou les autres activités des services qui auront été les plus concernés par cette hausse du chômage ? Simple : il suffit de s'arrêter sur la répartition par qualification : le taux de chômage des diplômés de l'enseignement supérieur a baissé à 14,1% en 2015, alors qu'il était à 16,4% en 2014. Ce qui signifie que la fonction publique, l'administration et les activités de production qui demandent un certain niveau ont continué de recruter de jeunes diplômés. Ce qui force à croire aussi que c'est bien dans la distribution que l'emploi a très fortement reculé. Il n'y a qu'une seule explication à cette évolution : la baisse des importations, dont la chute du volume a forcément porté un coup dur à toute la chaîne de distribution, depuis l'importation jusqu'à la vente au détail et cela est à multiplier par autant de produits touché par les restrictions décidées par le gouvernement. Le lien avec la baisse des recettes budgétaires se situe à ce niveau, c'est-à-dire dans la baisse des importations bien plus que dans celui de la baisse de l'investissement public. Les importations de véhicules ont baissé de 45% en 2015, 27% pour les matériaux de construction, 22% pour les médicaments, 20% pour le sucre, 45% pour le lait, etc. De quoi susciter d'effondrement de toute une économie fondée sur l'import-import qu'on appelait jusqu'à récemment l'économie de bazar. En soi, ce serait une bonne chose, s'il n'y avait pas ce 1,3 million de chômeurs à qui il faut bien trouver une solution. Et une solution durable. N. B. Matériaux de construction La facture d'importation en baisse, la quantité en hausse L a facture d'importation des matériaux de construction a baissé en 2015 pour s'établir à 2,54 milliards de dollars (mds usd) contre 3,35 mds usd en 2014, soit un recul de 24,1%, a appris l'APS auprès des Douanes. Mais les quantités importées globales ont enregistré une hausse en s'établissant à 12,73 millions de tonnes (mt) en 2015 contre 10,65 mt en 2014, soit une progression de 19,45% en volume, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Ainsi, la facture d'importation des ciments (non pulvérisé, portland, alumineux, hydraulique...) a atteint 473,81 millions usd (6,6 mt) contre 537,8 millions usd (6 mt), en baisse de près de 12% en valeur et en hausse de 9,55% en volume. Pour les importations de bois, la facture est passée à 639,82 millions usd (3,08 mt) contre 846,65 millions usd (1,53 mt), soit une baisse de 24,43% en valeur et une hausse de 101% en volume. La facture d'importation de fer et d'acier a également enregistré une baisse en se chiffrant à 1,38 md usd contre 1,88 md usd (-26,7%), tandis que les quantités importées ont diminué à 2,99 mt contre 3,04 mt (-1,6%). Pour ce qui concerne les importations des produits en céramique (briques, dalles, carreaux et autres articles similaires), la facture a baissé à 47,65 millions usd contre 80,71 millions usd (41%), alors que les quantités importées ont reculé à 48.554,51 t contre 53.025,89 t (-8,43%). En somme, cette tendance baissière de la facture des importations des matériaux de construction, entamée depuis le début de l'année 2015, s'explique essentiellement par la baisse des cours mondiaux de la plupart de ces produits ainsi que par l'encouragement par les pouvoirs publics de l'utilisation des matériaux de construction fabriqués localement afin de promouvoir la production nationale et de freiner l'accroissement des importations. Les promoteurs, chargés de la réalisation des différents projets financés totalement ou partiellement par l'Etat, ont été interdits, depuis fin 2014, de recourir aux matériaux importés si le même produit est fabriqué localement et présente une qualité égale. Reda A. N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 DIVERS Organisation mondiale du tourisme Les DEBATS 5 Télévision numérique terrestre La proposition de l'Algérie pour une charte de sécurité adoptée Les participants aux travaux de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) tenus à Madrid ont adopté la proposition de l'Algérie concernant l'élaboration d'une "charte de sécurité" à l'ONU à même de favoriser la promotion du tourisme. 80% de la région du Sud-est du pays couverts Le taux de couverture par la télévision numérique Terrestre (TNT) a atteint les 80 % dans la région du Sud-est du pays, a-t-on appris samedi auprès de la direction régionale de l'entreprise Télédiffusion d'Algérie (TDA) à Ouargla. Cette couverture, qui sera portée d'ici la fin de l'année en cours à 95 %, est assurée actuellement par un réseau d'émetteurs TNT de diverses puissances, implantés à travers la région, a indiqué le chef du département technique à la direction régionale de TDA, Ali Abanou. Il s'agit d'émetteurs de grande puissance (1,5 kilowatt) installés dans différentes agglomérations, à savoir Ouargla, El-Oued, In-Salah, Tamanrasset, Hassi-Messaoud et In-Amenas, ainsi que d'autres de puissance moindre répartis sur le territoire des agglomération d'Illizi et debdeb (Illizi), Djamaâ (ElOued), Berriane, El-Menéa, Guerrara et Hassi-Lefhal (Ghardaïa), et Tazrouk (Tamanrasset), a-t-il précisé. Dans l'objectif de garantir le passage de la diffusion analogique vers la numérisation et la pleine intégration dans la société de la communication, la TDA s'implique dans la modernisation de son réseau de transmission relatif à la diffusion des programmes des chaînes de la radio algérienne (nationales et locales). Cette diffusion s'effectue par un "large" réseau composé de 53 centres de radiodiffusion, répartis sur le territoire des 5 wilayas que coiffe la direction régionale de TDA (Ouargla, Ghardaïa, El-Oued, Illizi et Tamanrasset), dans la bande FM (modulation de fréquence), a fait savoir aussi M. Abanou. La radiodiffusion est accessible, en outre, sur les ondes-moyennes (OM), dans les villes de HassiMessaoud, Touggourt, In-Amenas, Djanet, El-Oued, Ghardaïa, In-Salah et Tamanrasset, a-t-il ajouté. Dans le cadre des perspectives de déploiement du réseau de radiodiffusion dans la région, un programme d'envergure a été retenu par la TDA et porte sur l'installation de nouveaux équipements émetteurs d'une grande puissance (2 kilowatts) au niveau d'Ouargla, Tamanrasset, In-Salah, Ghardaïa, Touggourt et El-Oued, selon le même responsable. Ces équipements, dont l'installation est prévue au premier semestre de l'année 2016, nécessitent la réalisation d'une série de structures de base, telles que des salles d'exploitation et différentes installations secondaires qui sont en cours de réception, assure M.Abanou. APS Réseau vert de la société civile L a réunion qui a regroupé 82 pays a adopté la proposition de l'Algérie présentée par le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul portant sur l'élaboration d'une "charte de sécurité" à l'ONU devant favoriser la promotion touristique, a indiqué samedi un communiqué du ministère. Les participants à la réunion ont salué la proposition de l'Algérie, quali- fiant celle-ci de pas positif pour cette dernière et pour tous les pays sur les plans de la sécurité et du tourisme, indique la même source. Dans son allocution, M. Ghoul a souligné la nécessité de traiter le dossier sécuritaire à travers une approche globale qui prenne en considération la dimension politique, économique, sécuritaire et socioculturelle de tous les pays", mettant en avant "les valeurs de paix, de tolérance et de coexisten- ce". Rappelant que "l'approche algérienne concernant la promotion de la réconciliation nationale a fait ses preuves", il a appelé à faire de cette approche "un outil efficace pour le règlement des crises dans plusieurs pays". "L'expérience algérienne en matière de règlement des dossiers malien et libyen à travers la réconciliation nationale est un exemple à suivre pour les conflits internes à travers le monde". En marge de la réunion, M. Ghoul a visité le pavillon algérien de la 36eme édition du salon international du tourisme et des voyages et assisté à la journée d'information consacrée à l'Algérie. Le ministre a, à cette occasion, souligné "la détermination de l'Algérie à occuper une place dans l'espace touristique international et à devenir une destination touristique par excellence". R. N. Ouvert à Djelfa Séminaire sur le rôle réformateur de la Zaouïa Rahmania L es travaux du premier séminaire national sur le rôle réformateur de la Zaouïa Rahmania ont débuté, samedi, à l'université Achour Ziane de Djelfa, en présence de Mohamed Aissa et Azzedine Mihoubi, respectivement ministre des affaires religieuses et des wakfs et ministre de la culture, ainsi que de nombreux chercheurs et représentants de zaouïa, venus de différentes régions du pays. Organisé à l'initiative de la Zaouïa de "Ain-Aghelal", dans la commune de Bouiret-El-Hdab, à 80 km au nord de Djelfa, cet évènement vise à mettre en exergue le patrimoine culturel de la Zaouia Rahmania, ainsi que la relance de l'activité réformatrice de cette confrérie, tant au plan social que culturel, et de faire connaitre, en outre, l'apport des chouyoukhs et érudits de la Zaouïa dans les mutations socioculturelles qu'à connu le pays au fil du temps, a indiqué, à l'APS, Bachir Khelifa, fils du cheikh de la Zaouïa de "Ain-Aghelal". Le parcours et l'action réformatrice de l'érudit "Hadj Mokhtar Benkhelifa El-Aissaoui El-Hadbaoui", maître penseur de la confrérie "Rahmania" constituera l'un des principaux axes d'intervention de cette manifestation de deux jours qui va aborder également les multiples aspects relatifs au courant réformateur qu'incarnait la Zaouïa "Rahmania", depuis sa fondation, sa participation dans la résistance contre l'occupant colonial et son rôle de centre de rayonnement culturel et de défenseur des valeurs ancestrales de la société algérienne, a précisé la même source. Les participants vont tenter, au cours de ce séminaire, de mettre en avant la contribution de la Zaouia "Rahmania" dans le processus de réforme engagé pendant, aussi bien la période coloniale que durant la révolution, ainsi que son combat pour l'émergence d'une pensée soufie susceptible d'aider à réédifier le système des valeurs nationales. R. N. Formation à Oran aux techniques de communication Pas moins de 35 associations et groupes de volontaires adhérents au réseau vert de la société civile à Oran ont bénéficié, samedi à Oran, d'une journée de formation ayant pour thème "la communication efficace pour préserver l'environnement", a-t-on appris du coordinateur de ce réseau, Bouabdellah Benmessaoud. Cette journée de formation, qui regroupe 120 éléments de quinze (15) associations, organisée par la conservation des forêts de la wilaya d'Oran, vise à former des chefs d'associations et de groupes de volontaires sur les moyens de communication et de contact modernes et à activer le rôle des associations dans le domaine de la protection de l'environnement. Cette formation a comporté trois ateliers abordant le savoir-faire en communication sociale, la communication au service de l'environnement et la maitrise des moyens de communication modernes et des réseaux sociaux, par des experts dont Abdelkrim Bencherif, expert en diagnostic et mise à niveau des entreprises au département de développement industriel des Nations unies et Abdelkrim Mechai, fondateur et directeur du centre pilote de formation et services médiatiques. Il est attendu la signature d'une convention avec le bureau d'Oran du "R20 MED" au terme de cette journée d'étude en vue de structurer des associations affiliées au réseau vert par des cadres de cette organisation mondiale non gouvernementale qui dispose d'une large expérience en matière de l'environnement, a souligné Bouabdellah Benmessaoud. Le réseau vert de la société civile qui comprend 40 associations et groupes de volontaires d'Oran a été fondé sous l'égide de la conservation des forêts de la wilaya en octobre 2015, en vue de coopérer et de coordonner les efforts entre l'administration des forêts et la société civile pour la protection et le sauvegarde du patrimoine forestier. R. N. 6 Les DEBATS ECONOMIE N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 Créé depuis près d'une année Le groupe public Mécanique établit sa feuille de route Créé depuis près d'une année suite à la réorganisation du secteur industriel marchand, le groupe public Mécanique a défini son plan d'action pour la période 2016-2022, a indiqué à l'APS son P-dg, Bachir Dehimi. C e groupe repose sur trois filières industrielles: Equipements industriels et hydrauliques (EIH), machinisme agricole et embarcations de pêche (MAG), et matériels roulants et de travaux publics (MRTP). Pour concrétiser son programme, un contrat de performance sera signé, en février prochain, en vertu duquel le groupe s'engagera vis-àvis du ministère de l'Industrie et des mines à réaliser ses objectifs, comme il paraphera des contrats de performance avec chacune de ses 38 filiales pour la mise en oeuvre de leurs plans d'actions respectifs. En somme, la feuille de route est axée autour du développement des activités existantes de ce groupe à travers la modernisation de la gamme des produits et l'amélioration de leur qualité, ainsi que des activités complémentaires telles que la fonderie et la sous-traitance, explique le même responsable. Actuellement, le groupe est présent sur le marché à travers notamment la fabrication de moissonneuses-batteuses à Sidi Bel Abbes (1.000 unités/an), de tracteurs Massy-Ferguson à Constantine (2.000 unités/an), de moteurs Mercedes-Benz-Deutz-MTU à Constantine (25.000 moteurs /an) et des engins de travaux publics de la marque allemande Liebherr (500 engins/an) ainsi que la visserie et boulonnerie industrielles. Récemment, le groupe a créé une société de fabrication de matériels agricoles en partenariat avec le constructeur portugais Galucho, qui devra entrer en production au cours de l'année 2016 à Sidi Bel Abbes. Un autre contrat a également été conclu avec la société française Piriou pour la construction de bateaux de pêche et de servitude à Bouharoune: "L'ancienne activité consistait à fabriquer de petites embarcations en bois, alors que nous visons la réalisation de plus grands bateaux de pêche en bois et en métal". En plus de véhicules spéciaux pour la Défense nationale, le groupe produit également des compacteurs de marque espagnole (Europactor) grâce à un partenariat avec l'Entreprise nationale des machines de travaux publics (Enmtp, filiale du groupe public Mécanique). Quant au coût de ces investissements réalisés ou en cours de réalisation, il se chiffre à 42 milliards DA dont 4 milliards DA en autofinancement. Pour ce qui concerne les projets retenus dans le plan 2016-2022, il est prévu la réalisation d'une nouvelle fonderie à Constantine (14.000 à 15.000 tonnes/an) qui viendra renforcer celles de la même wilaya (3.000 t/an) et de la rénovation de celle de Berrouaghia (Alger) d'une capacité de 8.000 t/an. Par ailleurs, le groupe compte renforcer ses investissements dans la production des moyens de fixation (vis et boulons destinés à l'industrie), des vannes pour le secteur des hydrocarbures, les appareils de forage ainsi que les équipements pour les énergies renouvelables. L'autre créneau essentiel retenu par la feuille de route du groupe est celui de la sous-traitance qui sera développée à travers la création de filiales spécialisées dans cette activité tout en accompagnant les sous-traitants privés et en établissant des partenariats avec des étrangers. Il s'agit de constituer "un important réseau de sous-traitance qui représente une activité stratégique parce que complémentaire à celle du c£ur du métier de la construction mécanique", explique M. Dehimi. De surcroît, la mise sur pied d'une filiale engineering est également retenue et pour laquelle des négociations sont en cours avec un partenaire français, sachant que le groupe public mécanique recourt jusqu'à maintenant à l'expertise étrangère pour cette activité. Questionné sur l'impact financier des projets déjà réalisés, le même responsable indique que cela avait permis de réaliser un chiffre d'affaires de 51 milliards DA en 2015, soit le quintuple de celui de 2008, et table sur un chiffre d'affaires de 106 milliards DA à la fin de l'échéance du plan 2016-2022. Doté d'un capital de social de 35 milliards DA, ce groupe public, créé à partir de l'ex-SGP Equipag (entreprise publique des industries mécaniques), emploie près de 9.000 personnes. R. N. Cinq nouveaux projets en maturation C inq nouveaux projets industriels dans les domaines de la fonderie, de l'énergie éolienne, des forages et de voirie ainsi que des vannes pour le secteur des hydrocarbures sont en phase de maturation par le Groupe public Mécanique, a appris l'APS auprès de son P-dg, Bachir Dehimi Ces projets s'inscrivent dans le cadre du nouveau plan d'action du groupe 2016-2022 validé par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) en novembre dernier. Le premier projet, en négociation entre trois partenaires, est celui d'une nouvelle fonderie qui sera installée à Constantine, d'une capacité de 14.000 à 15.000 tonnes/an dont une partie sera destinée à l'export. Ce projet sera réalisé selon la règle 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie, par Etrag (une des filiales du groupe algérien) et le constructeur américain de tracteurs Massey-Ferguson ainsi que d'un fondeur mondial en tant que partenaire technologue. Une partie de la production de cette unité sera destinée pour satisfaire les besoins de l'usine des tracteurs Massey-Ferguson (2.000 unités/an) à Constantine et celle des moteurs Mercedes-Benz dans la même ville (25.000 uni- tés/an), tandis que le reste sera exporté vers les usines du constructeur américain implantées à travers le monde. "L'avantage de ce projet est que nous allons le réaliser en partenariat avec un client qui va acheter nos produits, qui est Massy-Ferguson, ce qui signifie que nous devons répondre à ses exigences en matière de la qualité", avance M. Dehimi. Dans le domaine des énergies renouvelables, un créneau dans lequel le groupe compte investir pour la première fois, il est prévu la réalisation d'une unité de fabrication d'éoliennes d'une capacité de 3,6 mégawatts, sachant que chaque éolienne représentera l'équivalence d'une alimentation de 20.000 habitants. A cet effet, une joint-venture devra être signée prochainement entre Poval (filiale du groupe public) et un partenaire finlandais et, éventuellement, un deuxième partenaire étranger. Ce projet devrait être installé à Berrouaghia ou dans une autre ville des Hauts Plateaux. Par ailleurs, le Groupe mécanique va investir dans la fabrication des vannes destinées au secteur des hydrocarbures en partenariat avec le leader français Valco Malbranque avec qui le protocole d'accord a été signé en octobre dernier à Paris: "Les partenaires travaillent actuellement sur le pacte d'actionnariat et le business plan", précise le même responsable selon lequel le contrat de joint-venture pourrait être signé avant fin juin 2016. Quant au 4ème projet, il concerne la fabrication des matériels de voirie (bennes...) à travers un partenariat devant réunir sa filiale Magi, le groupe SNVI et l'entreprise portugaise Galucho, à travers une société mixte qui devra être créée durant le premier semestre 2016. Les bennes qui seront produites à Rouiba seront destinées à équiper les camions sortis des chaînes de montage de la SNVI et, éventuellement, les anciens camions nécessitant une réhabilitation. Le 5ème projet prévu porte sur la fabrication d'outils et d'appareils de forage pour les secteurs de l'hydraulique, de l'énergie et des mines. Un prototype a déjà été produit mais le groupe souhaite trouver un partenaire étranger pour une meilleure maîtrise technologique: "Si nous ne trouverons pas de partenaire, nous étudierons ce que nous pourrons faire avec Sonatrach pour la réalisation de ce projet". Ghani I. Ooredoo dans le Top des meilleurs employeurs en Algérie de l'année 2015 Ooredoo s'illustre parmi les plus grandes firmes en se classant parmi les Meilleurs Employeurs en Algérie de l'année 2015 dans le cadre du programme "Best Places to Work" , initié par l'Institut "Best Companies USA" et qui met en avant les entreprises motivantes, où il fait bon travailler. Le trophée a été remis aux représentants de Ooredoo lors d'une cérémonie organisée, le jeudi 21 janvier 2016 à l'hôtel Sofitel Alger, en présence d'un panel exceptionnel d'experts en ressources humaines. La cérémonie de remise des trophées a réuni différentes entreprises nationales et multinationales qui ont participé à ce programme qui promeut les sociétés activant en Algérie et offrant le meilleur environnement et conditions de travail. A cette occasion, le Directeur Général de Ooredoo, M. Joseph Ged, a déclaré : " Nous sommes honorés et extrêmement fiers de recevoir cette distinction qui vient enrichir le palmarès de Ooredoo Algérie et qui conforte notre politique en matière de valorisation de la ressource humaine qui est pour nous la véritable richesse de l'entreprise. Principalement tournée vers la valorisation des compétences algériennes, notre stratégie gagnante est confirmée à travers ce prix et par le meilleur taux d'engagement employé de la région MENA pour la troisième année successive." Le trophée du Meilleur Employeur en Algérie de l'année 2015 représente une reconnaissance de l'excellence de l'entreprise et récompense les efforts consentis par Ooredoo en matière de culture de l'entreprise, d'environnement de travail et d'opportunités d'évolution offerts à l'encadrement et à tous les collaborateurs. Pour rappel, le programme connu mondialement sous le nom "Best Places to Work" est initié par l' " Institut Best CompaniesUSA " dans plus d'une centaine de pays dans le monde. Cette étude donne la parole aux employés et porte essentiellement sur la perception des collaborateurs quant à la gouvernance de l'organisation et le style de management, les pratiques en matière de politique RH, la rémunération, les avantages sociaux, les relations professionnelles entre collègues, le climat au travail, l'image et l'appartenance, la qualité et l'excellence et enfin le facteur sociétal. En Algérie, le programme " Best Companies " est organisé en collaboration avec le cabinet Lycom en partenariat avec plusieurs organismes institutionnels algériens. Communiqué SANTÉ N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 A Tlemcen et Batna Création de deux centres de transplantation d'organes Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé samedi à Alger la création prochaine de deux centres de transplantation d'organes dans les wilaya de Tlemcen et de Batna. L ors d'une visite au CPMC et au CHU de Beni-Messous, M. Boudiaf a précisé que les deux centres qui seront prochainement créés dans les wilayas de Tlemcen et de Batna "renforceront les activités du CPMC et la transplantation d'organes dans l'est et l'ouest du pays". Le ministre s'est enquis de la réhabilitation de différents services du CPMC et de l'état de deux malades ayant bénéficié d'une transplantation du foie. Lors d'une séance de travail avec le ministre, le président du Conseil scientifique du centre, le Pr. Brahim Gheriane, a donné des explications détaillées sur les conditions de réalisation des transplantations et les efforts déployés pour les développer à l'avenir. Le ministre s'est engagé à accompagner le staff médical pluridisciplinaire qui veille à développer cette pratique. Au CHU de Beni-Messous, M. Boudiaf a inauguré le premier Centre de traitement de l'hémopathie au niveau national. Le ministre a également inauguré un nouveau service de médecine interne au sein du même CHU. La présidente de l'Association nationale des hémophiles, Latifa Lamhen, a précisé en marge de la visite du ministre que près de 2000 hémophiles recensés en Algérie étaient confrontés depuis deux ans à l'absence de réactifs pour les analyses. H. F. Absente il y a quelques années Une culture de premiers secours s'installe U ne culture de premiers secours est en train de se développer chez le citoyen oranais, qui prend de plus en plus conscience de l'importance de ces soins pour les personnes en danger, a-t-on appris samedi du directeur du bureau de la wilaya d'Oran du Croissant Rouge Algérien (CRA). Benmoussa Larbi a indiqué à l'APS que cette culture, absente il y a quelques années, se manifeste aujourd'hui devant le nombre sans cesse croissant des accidents de la circulation et autres. Des étudiants, des fonctionnaires et même des femmes au foyer suivent les cours de premiers soins au siège du CRA à Oran. Leur nombre a dépassé 332 personnes formées en secourisme en 2015, at-il fait savoir. "Convaincus de l'importance des premiers secours, surtout lors des premières minutes qui suivent n'importe quel accident, nous tablons pour l'année 2016, sur la formation de plus de 1.000 stagiaires", a-t-il souligné. Outre les étudiants, les personnes ciblées par ce genre de formation sont les fonctionnaires et les employés des entreprises industrielles dans la wilaya d'Oran. "Ce sont ces entreprises qui sont sujettes le plus souvent à des accidents et incidents", a-t-il déclaré. Les stagiaires reçoivent une formation en matière de prise en charge des personnes en danger et aussi sur les mesures et dispositifs à suivre en cas d'accidents en milieu professionnel, a expliqué le responsable. Le CRA coordonne ses actions avec la direction de la santé pour permettre aux stagiaires ayant bouclé leur formation dans le domaine des premiers secours d'approfondir leurs connaissances, passant à d'autres pratiques telles que le traitement des grandes plaies, a-t-il encore indiqué. R. O. Plus de 300 spécialistes attendus Conférence internationale d'infectiologie U ne Conférence internationale d'infectiologie se tiendra les 30 et 31 janvier prochains à Oran, à l'initiative de la Direction générale du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), a-t-on appris samedi des organisateurs. "L'amélioration de l'hygiène hospitalière et la consolidation de la prévention des infections associées aux soins" constituent les objectifs majeurs de la rencontre, première du genre consacrée à la thématique infectiologique à Oran, a précisé la présidente du comité d'organisation, Pr Nadjet Mouffok. Plus de 300 spécialistes issus des différents services hospitaliers du pays sont attendus à cette manifestation scientifique aux côtés d'homologues étrangers invités de plusieurs pays dont la France, le Maroc et la Tunisie, a indiqué Pr Mouffok, également chef du Service des maladies infectieuses au CHUO. "La Conférence internationale d'Oran intervient en application de la stratégie élaborée par la tutelle en vue d'améliorer la prise en charge des patients", a-t-elle expliqué. Dans ce contexte, une feuille de route visant à renforcer l'hygiène et la prévention des infections en milieu hospitalier est mise en oeuvre au niveau du CHUO qui bénéficie à ce titre de l'accompagnement d'un Centre de référence basé en France dans le cadre d'une convention entre les deux établissements partenaires, a indiqué Pr Mouffok. Parmi les actions phares de ce plan d'action, un nouveau service dédié aux maladies infectieuses est en cours de réalisation au CHUO, a fait savoir la responsable, soulignant que la future structure sera dotée de 64 lits et d'équipements de pointe, avec des conditions de prise en charge de standard international. R. O. Les DEBATS 7 EHU d'Oran Un service de chirurgie cardiaque du nouveau-né prochainement Un nouveau service spécialisé en chirurgie cardiaque du nouveau-né sera opérationnel au début du mois de février prochain, au niveau de l'EHU "1er novembre " d'Oran, a-t-on appris de son directeur général, le Pr. Mohamed Mansouri. Dotée d'une capacité de 15 lits, cette nouvelle structure prendra notamment en charge les nouveaux nés souffrant de malformations cardiaques. "Ces cas sont habituellement transférés à l'étranger pour traitement ", a souligné ce responsable. Tous les moyens matériels et humains sont prêts pour le début des activités de ce service, a assuré le premier responsable de l'EHU ajoutant qu'une équipe autrichienne effectuera sur place les premières interventions chirurgicales. Cette même équipe autrichienne se chargera de la formation des chirurgiens de l'EHU d'Oran qui seront autonomes, dans un délai de six mois, a précisé le Pr. Mansouri. Selon la même source, un nouveau service spécialisé en oncologie sera ouvert au niveau du même établissement hospitalier à la fin du mois de février prochain. R. S. Médecins et praticiens de la santé L'importance de la formation continue soulignée L'importance de la formation continue des médecins et des praticiens de la santé a été soulignée samedi à Guelma par le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), Mohamed Yousfi. S'exprimant en marge de l'ouverture des 10èmes journées nationales médico-chirurgicales, organisées à l'université du 8-Mai 1945, M. Yousfi a précisé que l'organisation de ces rencontres scientifiques, depuis 2004, permet aux praticiens d' échanger leurs expériences et à mettre à jour leurs connaissances sur les dernières évolutions dans le monde de la médecine. Au moins 250 praticiens, entre médecins spécialistes, généralistes et paramédicaux, venus de 30 wilayas du pays, participent à cette rencontre de deux jours qui constitue surtout, a-t-on indiqué, une opportunité pour "le développement des capacités des médecins débutants". Les obstacles et les difficultés rencontrés par les praticiens dans les différents établissements hospitaliers du pays seront débattus lors de ces journées qui seront clôturées par la lecture d'une série de recommandations, a indiqué le même responsable. Pas moins de 180 interventions liées à cinq thèmes portant sur les syndromes coronaires aigus, les complications du diabète, l'anesthésie- réanimation de l'enfant, les infections urinaires et les chirurgies pariétales sont au menu de cette rencontre organisée pour la première fois dans la wilaya de Guelma. F. S. RÉGIONS 8 Les DEBATS Ain Temouchent-S Sidi Bel-A Abbes Nouvelle ligne ferroviaire prévue Une troisième variante de l'étude de la nouvelle ligne ferroviaire reliant Ain Temouchent à Sidi Bel-Abbes, proposée par les techniciens de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) d'Alger aux autorités de la wilaya d'Ain Temouchent, est privilégiée pour l'instant, a-t-on appris samedi du directeur des transports. P ortant sur une longueur de 64,042 kilomètres, cette variante touche un maximum de villes des deux wilayas passant par Ain Temouchent, Châabet L’ham, El Malah, Hammam Bouhadjar, la RN 96, Tessala et Sidi Bel-Abbes, a indiqué M. Sadate Saïd, soulignant que celle-ci vise à renforcer le transport dans la wilaya, notamment au niveau des zones touristiques à l’instar de Hammam Bouhadjar et El Malah, en plus de l’inexistence de contraintes majeures au niveau du terrain traversé. Tout en contribuant au raccordement de la wilaya d’Ain Temouchent au réseau ferroviaire national, ce qui permettra, à titre d’exemple, à un habitant de Bechar de rejoindre la ville côtière de Beni Saf par train, ce tracé soulage- ra les routes nationales et de wilaya. Selon l’étude présentée par l’ANESRIF, cette variante portera sur la réalisation de 17 ouvrages ferroviaires, 17 ouvrages routiers, un viaduc à Ain Temouchent d’une longueur de 4.770 mètres et de deux tunnels de 9.200 m, a-t-on ajouté. Plusieurs points d’arrêts sont, également, prévus contribuant au désenclavement de nombreuses régions. Ce projet permettra, selon le chef de département projets de l’ANESRIF, Mourad Benhaddouda, de redynamiser ces régions de l’ouest du pays traversées par cette ligne électrique pour une vitesse de 220 Km/heure, outre l’amélioration des conditions d’exploitation et des performances du chemin de fer en Algérie. Les deux autres variantes proposées par l’ANESRIF, sont longues de 65,949 km et 52,807 km, passent par Ain Temouchent, Chentouf et Sidi Bel-Abbes, d’une part, et Ain Temouchent, Aghlal et Sidi BelAbbes, de l’autre, rappelle-t-on, soulignant que cette importante opération constitue une valeur ajoutée pour les deux wilayas. Selon la direction des transports de la wilaya d’Ain Temouchent, le développement du transport ferroviaire s’opérera par la prochaine électrification d’un réseau de 215 km de lignes de chemin de fer, dont 145 km nouvelles et qui sont à l’étude. Une seconde étude relative à la liaison Ghazaouet-Beni Saf (85 km) pour une vitesse de 220 km/h est en cours, a-t-on encore indiqué. R. M. Foncier industriel à Mascara Octroi d'actes de concession à des investisseurs P as moins de 76 investisseurs de Mascara ont obtenu des actes de concession du foncier industriel, a-t-on appris samedi du directeur de l’agence foncière de wilaya. La remise de ces actes lors d’une cérémonie présidée par le wali de Mascara, Salah El Affani, intervient après l’étude des dossiers des investisseurs bénéficiaires au niveau de la commission de wilaya compétente, at-on indiqué. Il a été décidé l’octroi d’assiettes dans les zones industrielles et d’activités selon la nature des investissements proposés et leur volume, a ajouté Mustapha Boudaa. Les investisseurs ont obtenu, selon la même source, 15 assiettes dans la nouvelle zone industrielle à Oggaz, 3 assiettes à la zone industrielle de Mascara et le restant dans 20 zones d’activités réalisées dans les communes. Les 76 projets dont leurs investisseurs ont obtenu des actes de concession et qui devront générer quelque 2.500 emplois, sont répartis sur plusieurs secteurs productifs dont l’agroalimentaire, en harmonie avec la vocation agricole de la wilaya de Mascara. Le wali de Mascara a insisté, selon le directeur de l’agence foncière de wilaya, sur l’accélération de l’étude des dossiers dans un délai ne devant pas dépasser deux semaines, en application de la stratégie de soutien à l’investissement et de levée des obstacles. H. B. N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 Oran Célébration de l’anniversaire du classement de Sidi El-Houari Plusieurs festivités ont été organisées, jeudi à Oran, pour célébrer le premier anniversaire du classement du quartier de Sidi El-Houari comme «secteur sauvegardé». Différentes expositions et un défilé ont marqué les festivités qui se sont déroulées en présence des autorités locales et des habitants de ce quartier populaire. Plusieurs institutions et associations ont organisé des expositions dans cette vieille cité portant, entre autres sur les monuments historiques, les actions entreprises en vue de restaurer certains sites, d’anciennes photos de ce quartier mythique ainsi que les anciens effets vestimentaires d’Oran. Par ailleurs, un défilé regroupant toutes les parties prenantes de cette célébration a eu lieu en début d’après-midi. Ce défilé a été lancé à partir de la pêcherie pour marquer une halte devant le mausolée de Sidi El-Houari, pour finir à la place de la République, au c£ur du quartier populaire. Ces festivités ont constitué une opportunité pour les responsables locaux qui ont sensibilisé la population et le mouvement associatif, ainsi que les responsables des différentes institutions, sur la nécessité de préserver ce vieux quartier qui recèle quelque 64 sites historiques Il est à rappeler que le quartier de Sidi El Houari a été classé «secteur sauvegardé» en vertu d’un décret exécutif daté du 22 janvier 2015 portant création et délimitation du secteur sauvegardé de la «vieille ville» de Sidi El Houari et paru au Journal Officiel le 8 février 2015. G. B. Tlemcen Plantation d’ arbustes dans la zone montagneuse «Ifri» La conservation des forêts de Tlemcen a organisé, samedi, une opération de plantation de 5.000 arbustes forestiers dans la zone montagneuse «Ifri» dans la commune de Ain Fezza, a-t-on appris du chef du service forêts. Cette campagne, à laquelle ont pris part des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales, des Douanes, de la Protection civile et des associations activant dans le domaine de la protection de l’environnement, en plus des volontaires, vise à protéger les terres contre l’érosion et à regénérer le couvert végétal détruit par les feux, a souligné Khaled Belkacem. Organisée sous le slogan «un arbre pour chaque Algérien», cette opération s’inscrit dans le cadre du programme de reboisement élaboré par la conservation des forêts portant sur la plantation de 60.000 arbustes cette saison. Pour réaliser ce programme, une campagne de reboisement est initiée chaque samedi et ce jusqu’au 21 mars prochain, date de célébration de la fete de l’arbre, selon la même source qui a affirmé que tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés dont des pépinières. Plusieurs opérations similaires ont été organisées cette saison touchant les monts de «Forno» dans la zone steppique de Sidi Djillali (7.000 arbustes), Ouasser à Bouhlou (5.000), la région sud de Maghnia (5.000), Sidi Abdelli (5.000) et Ghazaouet (5.000), a indiqué le responsable. Reda A. Ghardaia Plus de 3.130 hectares emblavés à Ghardaïa L es superficies ensemencées de céréales sous pivot ont atteint 3.134 hectares à travers la wilaya de Ghardaïa au titre de l’actuelle saison agricole (2015-2016), a-t-on appris auprès de la direction locale des services agricoles (DSA). Ces surfaces agricoles, circonscrites à travers les régions sud de la wilaya riches en potentiel hydrique (2.435 ha à El Meneaa, 634 ha dans la localité de Hassi Lefhal et 60 ha à Seb Seb) se répartissent en 2.899 ha de blé dur, et 235 ha d’orge, a déclaré à l’APS, le directeur du secteur , Ali Bendjoudi. Les emblavements de céréales dans la wilaya de Ghardaïa ont augmenté de plus de 40%, passant de 2.137 hectares au cours de la saison agricole précédente (2014-2015) , à 3.134 hectares durant la saison actuelle , a-til- fait savoir, précisant que l’état végétatif des céréales est ‘’satisfaisant ‘’ pour l’ensemble des superficies labourées. Les surfaces consacrées au blé dur et à l’orge ont connu, cette saison, une tendance à la hausse suite à la récolte de la production automnale de maïs ensilage qui n’a pas enregistré de retard dans la collecte de la production estimée à plus de 730.000 quintaux de maïs ensilé cultivé en assolement après la moisson du blé en juillet dernier, a souligné le DSA. Seuls 600 hectares de maïs en grain seront récoltés tardivement la fin du mois courant, un retard causé par le changement climatique dans la région, a-t-il expliqué , ajoutant que le maïs en graine ne peut être récolté que si le taux d’humidité égale ou atteint les 17°C. Pour assurer le bon déroulement de cette campagne d’emblavement céréalière, quelque 2.781 Qx de semences ( 2.311 Qx blé dur et 470 orge) sélectionnées et certifiées ont été mis à la disposition des céréaliculteurs par la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) de Laghouat ainsi qu’une quantité suffisante d’intrants agricoles destinés à la fertilisation des sols , en plus de la mobilisation de matériels agricoles nécessaires, a indiqué ce responsable. Pour garantir une meilleure saison agricole, la DSA a entamé une campagne de sensibilisation au profit des agriculteurs de la région pour leur expliquer l’itinéraire cultural technique et les méthodes de l’entretien des cultures céréalières, à travers la lutte contre les herbes nuisibles et la fertilisation de la terre cultivée. La wilaya de Ghardaïa, a enregistré, en 2015, une production de près de 90.000 quintaux de céréales sur une superficie emblavée de 2.135 hectares. Reda A. N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 CONFLITS Les DEBATS 9 Syrie L'armée progresse avant de fragiles pourparlers de paix Les forces progouvernementales syriennes se sont emparées d'une localité rebelle stratégique dans le nord-ouest, alors que l'ONU prépare avec difficulté les pourparlers de paix qui doivent débuter dans les prochains jours à Genève. clure les groupes rebelles dans les discussions. "Où pensez-vous trouver des groupes modérés après plus de cinq ans de guerre civile et d'extrême violence?", a-t-il demandé. "Bien sûr, nous ne voulons pas à la table de terroristes ou d'islamistes extrémistes qui voudront seulement saboter la solution politique, mais nous avons besoin de tous ceux qui représentent la société syrienne, qui exercent un pouvoir de facto (...) et sont prêts à mettre un terme aux combats dans le cadre des pourparlers", a-t-il déclaré, cité par le journal Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung. Cette ligne n'est pas partagée par Moscou, qui a critiqué la nomination à la tête de la délégation de l'opposition syrienne de Mohamed Allouche, le chef du groupe rebelle islamiste prosaoudien Jaïch alIslam, qualifié de "terroriste" par le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov. Les discussions de Genève doivent porter sur la feuille de route établie en décembre par le Conseil de sécurité de l'ONU qui prévoit un cessez-le-feu, un gouvernement de transition dans les 6 mois et des élections dans les 18 mois. AFP Yémen P arallèlement, la population continue à payer un lourd tribut à la guerre qui a déjà fait plus de 260.000 morts depuis 2011: plus de 90 civils ont été tués au cours des derniers jours par des raids probablement russes sur l'est du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dans le nord-ouest, le régime poursuit sur sa lancée avec la prise de la localité de Rabia par "les forces armées, en coordination avec des troupes de défense populaire (milices prorégime)", a annoncé dimanche la télévision d'Etat. Rabia était contrôlée depuis 2012 par des groupes rebelles, dont des Turkmènes syriens et le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'AlQaïda. "Au cours des 48 heures, les forces du régime ont encerclé la localité par le sud, l'ouest et le nord, en s'emparant de 20 villages aux alentours", a précisé à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. Les reprises de Rabia et de Salma, un autre bastion rebelle tombé il y a une dizaine de jours, permettent au régime de renforcer son contrôle sur la province de Lattaquié, dont le littoral est le berceau de la famille du président Bachar al-Assad. Pour Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie au Washington Institute, Rabia, la plus grosse agglomération de la zone montagneuse Jabal Turkmane, est un carrefour d'approvisionnement reliant la frontière turque aux places fortes rebelles. "En s'emparant de cette route, l'armée syrienne peut bloquer les infiltrations des rebelles vers le sud et Lattaquié. Ils auront désormais du mal à s'approcher ou lancer des missile sur l'aéroport" de Hmeimin, selon lui. Cet aéroport situé au sud de Lattaquié est utilisé comme base militaire par la Russie qui mène depuis le 30 septembre une intense campagne de frappes aériennes en soutien au régime. Selon M. Abdel Rahmane, de hauts responsables militaires russes ont dirigé la bataille de Rabia et les frappes russes y "ont joué un rôle essentiel". Des combats meurtriers se déroulent également depuis plusieurs jours pour le contrôle de la provinces de Deir Ezzor, dans l'est. 47 civils, dont neuf enfants et deux femmes, ont péri samedi dans le village de Khasham, dans des frappes probablement menées par l'aviation russe, tandis que 44 autres ont été tués la veille près de la ville de Deir Ezzor, selon l'OSDH. Loin du terrain militaire, l'incertitude demeure sur la date du début des négociations indirectes sous l'égide de l'ONU entre le régime et l'opposition. Elles devaient s'engager lundi à Genève mais seront probablement retardées de quelques jours, sur fond de désaccords liés à la délégation de l'opposition. Ces pourparlers soulèvent des espoirs prudents après l'échec des précédentes négociations de janvier-février 2014. Depuis, le conflit s'est complexifié avec la multiplication des acteurs dont des grandes puissances et la montée en puissance de l'organisation jihadiste (EI) sur un territoire de plus en plus morcelé. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a affirmé dimanche la nécessité d'in- Afghanistan Les talibans réitèrent leurs conditions L es talibans ont de nouveau réclamé dimanche la fin de l'"occupation" étrangère de l'Afghanistan et le retrait de certains de leurs cadres de "listes noires" comme conditions préalables à la reprise les pourparlers de paix, des exigences rejetées par le gouvernement afghan. Des représentants des insurgés ainsi que des parlementaires afghans et des membres de la société civile participaient ce weekend à un séminaire organisé par le mouvement pacifiste Pugwash à Doha, au Qatar. Dans un communiqué transmis à l'AFP, les talibans demandent une nouvelle fois la "fin de l'occupation" des quelque 13.000 soldats de l'Otan encore déployés en Afghanistan. Ils réclament aussi la réouverture de leur "bureau politique", une représentation installée à Doha ouverte en juin 2013 mais fermée un mois plus tard. Interrogé par l'AFP sur ces conditions formulées au cours du séminaire à Doha, le porte-parole des talibans Zabiullah Moudjahid a également réclamé le retrait des "listes noires américaines et de l'ONU" des cadres qui y figurent et dont les avoirs à l'étranger sont gelés et la liberté de mouvements restreinte. Le gouvernement afghan n'a envoyé aucun délégué à Doha, mais a d'emblée rejeté les exigences formulées par les talibans. "Les talibans doivent d'abord s'asseoir à la table des négociations et ensuite poser leurs conditions", a dit à l'AFP Aminudine Muzaffari, un membre du Haut conseil pour la paix, l'organe gouvernemental chargé de négocier avec les insurgés. De son côté, Kaboul participe à un cycle de réunions quadripartites, avec le Pakistan, la Chine et les Etats-Unis, destiné à raviver les pourparlers de paix avec les insurgés. Une première réunion a eu lieu il y a deux semaines au Pakistan et un deuxième round s'est tenu à Kaboul lundi dernier, sans avancée notable. Chinois, Américains, Pakistanais et Afghans sont convenus de se revoir le 6 février à Islamabad, mais ils n'ont pas précisé quand les talibans sont susceptibles de les rejoindre à la table des négociations. De premiers pourparlers directs entre le gouvernement de Kaboul et les talibans avaient eu lieu l'été dernier, mais une deuxième session a été reportée sine die après l'annonce de la mort du fondateur du mouvement taliban, le mollah Omar. Sa succession a donné lieu à une guerre des chefs, le nouveau leader, le mollah Akhtar Mansour, faisant l'objet de féroces critiques pour son manque de légitimité. Pour autant, les insurgés n'ont pas freiné leur insurrection, ils l'ont même étendue à l'ensemble de l'Afghanistan. Ils ont pris la ville de Kunduz (nord) et l'ont tenue pendant quelques jours fin septembre. Ils multiplient aussi les attentats, comme celui qui a tué 7 employés de la chaîne de télévision Tolo mercredi. AFP Un commissariat de police attaqué par Al-Qaïda Des membres présumés du réseau terroriste d'AlQaïda ont fait sauter dimanche un commissariat de police dans le sud du Yémen sous contrôle des forces progouvernementales, ont indiqué des sources de sécurité sans faire état de victimes. L'attaque a eu lieu dans la ville de Houta, chef-lieu de la province de Lahej, où "les locaux du commissariat de police ont été soufflés par un engin explosif, commandé à distance par Al-Qaïda", a déclaré l'une de ces sources. Les locaux étaient inoccupés lors de l'attaque, survenue au lendemain d'une visite d'inspection par le nouveau chef régional de la police, le colonel Adel alHalimi, nommé cette semaine par le président Abd Rabbo Mansour Hadi, selon les mêmes sources. Lahej et quatre autres provinces du sud ont été reconquises l'été dernier après des mois de combats contre les rebelles chiites Houthis qui contrôlent la capitale Sanaa, depuis septembre 2014, et de larges pans du territoire. Mais les forces pro-Hadi peinent à rétablir la sécurité dans les territoires sous leur contrôle, où différents groupes armés, dont AlQaïda, multiplient les attaques notamment contre les forces de sécurité et les symboles de l'Etat. H. F. 10 Les DEBATS FRICAINES Zimbabwe Robert Mugabe de retour au pays après des rumeurs sur son décès Le président zimbabwéen Robert Mugabe a rencontré samedi pendant plusieurs heures son homologue de la Guinée Équatoriale Teodoro Obiang Nguema, au lendemain de son retour à Harare après un mois de vacances en Asie, démentant les récentes rumeurs qui avaient annoncé son décès. R obert Mugabe qui aura 92 ans le mois prochain, a tenu une réunion de plus de trois heures, samedi après-midi avec M. Obiang pour des discussions bilatérales sur la paix, la sécurité et le terrorisme en Afrique, au palais présidentiel d'Harare, a constaté l'AFP. Cette apparition publique met fin aux rumeurs qui ont agité le Zimbabwe ces dernières semaines, annonçant que le président avait eu une crise cardiaque fatale au cours de ses vacances en Asie. Interrogé sur ses congés, le président zimbabwéen a refusé de répondre mais a appelé les médias à écrire davantage d'articles positifs sur le continent africain et ses leaders. "Nous avons le sentiment que nos journalistes devraient mieux faire leur travail qu'ils ne le font", a-t-il lancé à la presse à la sortie de sa réunion. "Le président Mugabe et la Première Dame Grace Mugabe sont arrivés au pays la nuit dernière (vendredi), infirmant les faux articles qui indiquaient qu'il avait eu une crise cardiaque pendant ses vacances annuelles", écrivait samedi The Herald, le quotidien pro-gouvernemen- tal. Robert Mugabe qui est le plus vieux chef d'Etat en exercice au monde, dirige le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980. Malgré son grand âge, il continue de délivrer de longs discours en public. Plusieurs observateurs se sont interrogés l'an dernier sur son état de santé après une chute, devant les caméras du monde entier, sur un tapis rouge alors qu'il rentrait d'un sommet de l'Union Africaine. En septembre, il a lu pendant 25 minutes un discours mot pour mot identique à celui qu'il avait prononcé un mois plus tôt, manifestement sans s'en apercevoir. En 2011, Wikileaks avait dévoilé un télégramme diplomatique américain datant de 2008, affirmant à l'époque que le président zimbabwéen souffrait d'un cancer de la prostate et n'avait plus que cinq ans à vivre.Sous sa férule, le Zimbabwe s'est terriblement appauvri dans les années 2000. Des centaines de milliers, voire des millions, de ses concitoyens ont émigré en Afrique du Sud et, à la suite d'une hyper-inflation, le Zimbabwe a supprimé sa propre monnaie pour utiliser désormais le dollar américain. AFP Erythrée Malgré la sécheresse, le président ne croit pas à une crise alimentaire L e président Isaias Afwerki a assuré samedi qu'aucune crise alimentaire ne menaçait l'Erythrée malgré la grave sécheresse qui frappe des millions de gens dans son pays comme dans le reste de la Corne de l'Afrique. La région est victime du phénomène d'El Nino qui fait alterner inondations et déficit de pluies, provoquant une augmentation du nombre de gens souffrant de la faim. Mais le régime autoritaire et isolationniste du président Isaias rejette le principe d'une aide internationale, préférant suivre une politique d'auto-suffisance. "Eu égard à l'insuffisance des récoltes qui touche toute la région de la Corne de l'Afrique, le président Isaias a déclaré que le pays ne sera pas victime de crise en dépit d'une diminution de la production agricole", a rapporté le ministère de l'information. Le président Isaias a rendu hommage à "la politique judicieuse et à l'approche consistant à augmenter les réserves alimentaires stratégiques" suivies par le gouvernement. En novembre, les Nations unies avaient averti que l'Erythrée figurait parmi les pays à risque, au même titre que les autres nations de la région. "Le phénomène d'El Nino en cours, le plus important jamais enregistré, a provoqué une grave sécheresse dans ce pays de la Corne de l'Afrique, avec une baisse des récoltes de 50 à 90%, et même l'absence de récolte dans certaines régions", avait déclaré l'ONU. Les Nations unies estimaient alors que plus de 10 millions de gens avaient besoin d'une aide alimentaire en Erythrée. Très peu, voire aucune grande organisation caritative n'est autorisée à travailler en Erythrée, un pays où l'ONU n'a qu'un accès limité. La plupart des estimations sur la situation interne dépendent des informations d'origine gouvernementale. Des milliers de gens fuient le pays chaque mois en raison de violations des droits de l'homme et d'un service militaire à durée indéterminée. L'Erythrée constitue le troisième pays le plus représenté parmi les réfugiés qui tentent de gagner l'Europe, après les Syriens et les Afghans. AFP N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 Présidentielle au Niger Retrait des cartes d'électeurs pour le 1 tour er Les électeurs nigériens ont commencé à retirer leurs cartes en vue du premier tour de la présidentielle, couplée aux législatives du 21 février prochain, a constaté samedi un journaliste de l'AFP. Plus de 7,5 millions de cartes, correspondant au nombre des électeurs inscrits pour le double scrutin, seront distribuées "jusqu'au 20 février" dans tout le pays, a affirmé à la télévision, Ibrahim Boubé, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Les électeurs peuvent retirer leurs cartes auprès des chefs des villages, des quartiers, des tribus, sur présentation d'une pièce d'identité nationale, a-t-il indiqué. Il a également invité les électeurs à retirer leurs cartes "dans les plus brefs délais", expliquant qu'il ne leur sera "plus possible" de les obtenir "le jour du vote", comme c'était souvent le cas lors des précédentes élections. Ces cartes ont été confectionnées à partir du fichier électoral jugé "fiable" par toutes les parties prenantes, après avoir été audité par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). La Cour constitutionnelle du Niger a validé 15 candidatures pour la présidentielle du 21 février, dont celle de l'opposant Hama Amadou, écroué depuis près de deux mois pour un trafic présumé de bébés. La campagne électorale doit débuter le 30 janvier pour s'achever le 20 janvier. Le climat politique est tendu au Niger à un mois et demi de la présidentielle. Midécembre, le président Issoufou a affirmé qu'une tentative de coup d'Etat avait été déjouée, justifiant une vague d'arrestation de militaires et d'opposants. L'opposition a dénoncé "l'arrestation et la détention arbitraires" d'une dizaine de ses militants, dont plusieurs proches de Hama Amadou, et a demandé leur "libération sans conditions". Le ministre nigérien de la Défense Mahamadou Karidjo, a affirmé que ces personnes ont été arrêtées "pour vérification sur leur implication éventuelle" dans le putsch déjoué pour lequel l'opposition avait émis des doutes. "On a les plus grandes réserves", le chef de l'Etat "ne nous a donné aucune preuve. Nous sommes dans l'incertitude", avait affirmé à l'AFP l'opposant et candidat à la présidentielle Amadou Boubacar Cissé. G. A. RD Congo Les réfugiés burundais craignent pour leur sécurité "Même ici, on a peur des Imbonerakure, ces jeunes armés du régime. Nous voulons vraiment qu'on nous éloigne de la frontière". Comme Élias Ngahobahe, de nombreux Burundais du camp de réfugiés de Lusenda, dans l'est de la République démocratique du Congo, craignent pour leur sécurité. "Nous sommes très inquiets dans ce camp car nous sommes trop proches des frontières burundaises", explique Sauda Nibiza, 20 ans. Certains affirment "avoir aperçu quelques hommes des services de sécurité burundais sur la route nationale", ajoute-telle, "ça nous fait très peur". Quelque 14.000 personnes de tous âges vivent au camp de Lusenda, dans la province du Sud-Kivu, à environ 70 kilomètres du Burundi par la route, mais à seulement 35 kilomètres à travers le lac Tanganyika, frontière poreuse où s'activent toutes sortes de contrebandiers. Depuis la candidature fin avril du président burundais Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, et plus encore après sa réélection en juillet, le Burundi traverse une profonde crise. L'opposition, la société civile et même une partie du camp présidentiel jugent cette réélection contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile (1993-2006). Le pays s'installe progressivement dans une violence qui a déjà fait près de 450 morts et contraint à l'exil plus de 200.000 personnes (essentiellement en Tanzanie et au Rwanda), selon l'ONU. Agence 12 Les DEBATS EN DEBAT N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 Révision constitutionnelle en France Déchéance de la nationalité ou déchéance de rationalité Dans la foulée des attentats qui ont touché la France le 13 novembre dernier, François Hollande a annoncé vouloir modifier la constitution afin d'étendre la déchéance de nationalité aux binationaux nés Français (intervention devant le parlement réuni en congrès le 16 novembre 2015). Depuis, certaines questions n'en finissent plus d'alimenter les débats. Cette extension de la loi est-elle pertinente ? Est-il nécessaire de modifier la constitution ? Est-ce sensé pour la gauche de s'aventurer sur ce terrain ? Par Jérôme Henriques A vant d’essayer de répondre à ces questions, il faut d’abord revenir à l’existant. Actuellement, la constitution considère que l’ensemble des questions relatives à nationalité relèvent de la compétence du législateur (article 34 : “La loi fixe les règles concernant la nationalité”). Concrètement, ce “droit de la nationalité” est énoncé dans le code civil : il s’agit des articles 17 à 33-2. Parmi ceux-ci, l’article 25 (1) évoque précisément la question de la déchéance : une peine qui peut s’appliquer à tout individu condamné pour “un crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation … un acte de terrorisme” (2) etc. à condition que ledit individu ait “acquis” (et non reçu à la naissance) la nationalité Française (3). La législation sur le sujet n’est pas récente. Pendant la première guerre mondiale (4), la loi du 15 juillet 1915 énonce déjà cette possibilité de déchéance, avec des dispositions qui ressemblent d’ailleurs fortement à celles d’aujourd’hui : des Français “naturalisés” ayant “porté les armes contre la France”, ayant fui leurs “obligations militaires” ou s’étant mis “au service d’une “puissance ennemie”. Des dispositions globalement reprises au fil des lois suivantes (loi du 10 août 1927, décret-loi du 12 novembre 1938, ordonnance du 19 octobre 1945, loi du 22 juillet 1993 … (5)), avec ici et là quelques élargissements ou modifications (6). A chaque fois, la peine de déchéance ne s’est appliquée qu’aux Français d’adoption. Seule exception, la période 1940-1944 (régime de Vichy), période pendant laquelle tout le monde était concerné. Entre autres lois de l’époque (7)(8), celle du 23 juillet 1940 (“Tout Français ayant quitté le territoire … sera déchu de la nationalité Française”) a par exemple touché De Gaulle, Mendès-France, etc. Mais hormis cet épisode, l’extension de la déchéance aux Français de naissance est quelque chose d’inédit depuis plus d’un siècle. Pourquoi vouloir réviser la constitution ? Pourquoi ne pas simplement modifier l’article 25 du code civil ? A en lire le projet de loi constitutionnelle (9) (article 2), ce second cas fait craindre à l’exécutif un recalage en conseil constitutionnel. La raison invoquée ? une décision antérieure dans laquelle la haute juridiction indique que “la déchéance des binationaux naturalisés ne porte ‘pas atteinte à une situation légalement acquise’”. Selon les auteurs du projet, cela sous-entendrait que la nationalité de naissance est une situation “légalement acquise” et donc impossible à déchoir (dans l’état actuel de la constitution). Notons qu’il ne s’agit là que d’une simple interprétation et que pour bon nombre de juristes, il est inutile de réviser la constitution (10). Ceci étant, l’idée est quand même reprise par le conseil d’état, lequel approuve donc la révision. Quoi qu’il en soit, révision constitutionnelle ou pas, le projet de F. Hollande ne va pas changer grand chose en pratique. Les binationaux naturalisés ne constituant qu’une petite partie de la population, il ne concernera tout au plus que quelques cas. La dessus, tout le monde (ou presque) est d’accord. Sa portée est donc avant tout symbolique. Encore faut-il préciser de quel symbole il s’agit … En instituant une différence de trai- tement entre les binationaux nés Français et ceux qui ont été naturalisés, le projet d’Hollande et Valls déroge à l’un de nos principes fondamentaux : “l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine …” (article 1 de la constitution). Certes, on peut remarquer qu’une inégalité de traitement existe déjà (entre les Français “purs souche” et les binationaux)(11)(12), mais estce une raison pour persister dans cette voie ? En réalité, le pouvoir “socialiste” ne fait que reprendre une vieille idée de l’extrême droite, laquelle consiste à faire de la nationalité un élément fondateur de la personne (et non pas un simple attribut comme c’est le cas aujourd’hui). Constitutionnaliser la question de la nationalité, quelle victoire idéologique pour le Front National ! Bien sûr, les auteurs du projet se veulent garants de toute dérive autoritaire. Ainsi précisent-ils que la peine de déchéance ne s’appliquera qu’en cas de crimes constituant “une atteinte grave à la vie de la Nation”. Mais si tout le monde pense aujourd’hui aux attentats meurtriers, qu’en sera t-il demain ? Le texte n’en dit mot et confie au législateur la tâche future de préciser “les infractions qui répondent à cette qualification”. Il y a là un danger certain. En effet, dans l’absolu, la formule “atteinte grave …” ne veut pas dire grand chose et chacun pourra en donner sa propre définition (13) : demandez à un militant de gauche (pas PS, soyons sérieux) et à un frontiste, vous verrez la différence. Demain, un régime autoritaire pourrait ainsi décider d’élargir la notion d’”ennemis de la nation” aux opposants. Y inclura t-on des opposants à la guerre ? des militants du droit des animaux ? des faucheurs de champs OGM ? des grévistes qui séquestrent un PDG ? des ZADistes ? et pourquoi pas des des journalistes un peu trop curieux et autres lanceurs d’alerte ? (14) Les failles ne sont pas qu’idéologiques, elles sont aussi d’ordre pratique. En voulant mettre en avant l’utilité du projet, à savoir l’”éloignement durable du territoire” d’individus “dangereux”, ses auteurs ne font qu’en révéler l’absurdité. L’une des règles de base du contre terrorisme n’est-elle pas de garder les individus les plus dangereux sous surveillance étroite ? Rappelons d’une part que les attentats du 11 septembre 2001 n’ont pas été préparés aux Etats-unis et d’autre part que les djihadistes circulent généralement sous de faux papiers (15). Si les auteurs de crimes terroristes sont particulièrement dangereux, pourquoi ne pas plutôt prévoir un alourdissement de peine ? Ou bien une augmentation de la période de sûreté ? Ou encore un meilleur suivi en fin de peine ? Cela éviterait au moins de soulever de nouveaux problèmes, comme par exemple ceux énoncés par le juge Trévidic : comment faire si l’autre pays “du déchu” refuse de le recevoir (ce qui serait compréhensible, surtout si l’individu en question à toujours vécu en France) ? ou encore, qu’allons nous faire si d’autres pays nous envoient leurs déchus ? bref, avec quels pays la France va t’elle jouer au jeu de la “patate chaude” (16)(17) ? Nos gouvernants restent bien silencieux sur le sujet … Dans le camp socialiste, le projet est loin de faire l’unanimité (18). Conscients que certaines digues sont peut être en train de céder (division nationale, trahison des idées de la gauche …), certains s’évertuent alors à chercher une porte de sortie honorable (19). Première possibilité : remplacer la peine de déchéance par celle d’”indignité nationale” (une mesure qui tire ses racines de l’Ancien Régime (20), et qui a été réactivée à la Libération (21)) ; il s’agirait alors de retirer aux personnes concernées tout ou partie de leurs droits civiques et/ou civils (sans pour autant toucher à la nationalité). Deuxième possibilité : la “déchéance pour tous”, binationaux comme mononationaux (lesquels deviendraient alors apatrides). Une mesure qui mettrait la France en porte-à-faux au regard des accords internationaux, mais que rien n’interdit. En effet, si la déclaration universelle des droits de l’homme stipule que “tout individu a droit à une nationalité”, celleci n’est pas contraignante ; quant à la convention de New York (1961) et à la convention européenne (1997), elles n’ont jamais été ratifiées par la France (22). Si ces deux alternatives ont le mérite d’appliquer la même règle à tous (donc sans distinction d’origine), elles n’en demeurent pas moins stériles. Alors que les récents attentats sont l’oeuvre de djihadistes qui rejettent déjà toute appartenance à la France (terre de “Kâfir”), brûlent leur passeport, repartent en “terre d’Islam” quand ils ne se font pas exploser sur place, quel effet aura sur eux la menace d’une perte de nationalité/citoyenneté ? Aucune. En revanche, en politisant la réponse pénale, en allant jusqu’à modifier la loi suprême de notre pays, nos gouvernants leurs confèrent une importance qu’ils n’imaginaient sûrement pas (23). Hollande et Valls s’en moquent ; avec 85 % de Français qui soutiennent leur projet, les petits calculs politiciens l’emportent sur le sérieux de leur mission. En définitive, le projet de l’exécutif n’est donc rien d’autre qu’une sorte de “buzz” politique, une manière de canaliser l’émotion populaire en écartant les vraies questions ; lesquelles ne manquent pourtant pas : Pourquoi a t-on déclaré la guerre à des pays qui ne nous ont jamais menacé ? Une politique d’ingérence n’est-elle pas liée à une augmentation de la menace terroriste ? Valls a t-il refusé une liste de djihadistes Français proposée par la Syrie ? Y a t-il eu faillite des services de renseignement ? Qu’en est-il du manque de moyens dénoncé par certains juges antiterroristes (Trévidic, Thiel, …) ? Pourquoi assiste t-on a des poussées de radicalisation ? etc. En 2010, peu après le discours de Grenoble (marquant notamment la volonté de Sarkozy de retirer la nationalité Française à “toute personne d’origine étrangère” ayant “porté atteinte à la vie d’un policier ou d’un gendarme” (24)) l’historien Pierre Rosanvallon avait eu cette formule pertinente : “le sarkozysme n’est plus une politique : il est une tentative permanente d’adaptation opportuniste aux réalités”. Une formule que l’on pourrait aujourd’hui appliquer à l’exécutif “socialiste”. En revenant quelques années en arrière, force est de constater un spectaculaire retournement de veste. Ainsi, Hollande jugeait-il en 2010 le projet “de déchéance” sarkozyste (précité) comme “attentatoire à la tradition républicaine et en aucune façon protecteur pour les citoyens” ; quant à Valls, il dénonçait “un débat nauséabond et absurde” et “un amalgame entre l’insécurité et l’étranger” (25). Plus récemment (début 2015), les membres du PS se souviennent avoir rejeté la proposition de loi du député LR Philippe Meunier (laquelle consistait à appliquer une peine de déchéance et/ou d’indignité nationale aux individus portant les armes contre la France) : “votre texte n’a pour but que de courir après le Front national” entendait-on alors dans les rangs de l’actuelle majorité. Ironie du destin, moins d’un an après, c’est le même Front National qui se félicite de la reprise de ses idées par la “gauche” : “Une fois le principe réhabilité par François Hollande, nous allons … faire pression pour que cette déchéance soit appliquée concrètement beaucoup plus largement.” précise ainsi Florian Philippot. Si le “Parti socialiste” persiste dans cette voie, peut être devrait-il un jour songer à choisir un nom plus approprié : euh … Parti national socialiste ? J. H. N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 Les DEBATS 13 Troubles financiers et risques accrus d'une récession économique mondiale sévère en 2016-17 Par Prof Rodrigue Tremblay « Puissiez-vous vivre en des temps intéressants. » Sort maléfique, censé être la traduction d’une malédiction chinoise traditionnelle. « Les causes d’une déflation ne sont pas un mystère. La déflation est dans presque tous les cas un effet secondaire d’un effondrement de la demande globale —une baisse des dépenses si grave que les producteurs doivent abaisser leurs prix sur une base continue afin de trouver des acheteurs. De même, le effets économiques d’un épisode déflationniste sont, en général, similaires à ceux de toute autre forte baisse dans les dépenses globales, à savoir, une récession, une hausse du chômage, et des troubles financiers. » Ben S. Bernanke (1953-), le 21 novembre, 2002 « Permettez-moi de réitérer ce que j’ai dit à la même date l’année dernière et l’année précédente… Tôt ou tard, il aura un crash financier et il sera terrible. Nous entrerons dans un sérieux cercle vicieux et le résultat sera une dépression économique majeure. Il y aura une ruée pour vendre, laquelle dépassera tout ce que nous avons vu à la Bourse. Il serait prudent pour les investisseurs d’alléger dès maintenant leurs dettes. » Roger Babson (1875-1967), le 5 Septembre, 1929 Ce début d’année 2016 s’est révélé fort chaotique pour les marchés financiers mondiaux, si on considère pour l’instant la sévère correction boursière qui a cours. En réalité, ce premier mois de l’année 2016 a enregistré la baisse la plus sévère des valeurs financières jamais vue en un début d’année, alors que l’indice MSCI mondial, lequel mesure les principaux marchés boursiers des pays développés et émergents, a chuté de plus de 20 pourcent, par rapport à sa valeur du début de 2015. Pour sûr, il y aura des rebondissements de marché survendu dans les semaines et les mois à venir, mais cela pourrait être néanmoins le signe avantcoureur de troubles financiers et écono- miques. Plusieurs commentateurs ont peutêtre un peu trop vite conclu que l’épicentre de ce début de crise financière et économique se trouvait en Chine, suite aux fortes chutes de l’indice composite de Shanghai en début d’année. À mon avis, la réalité est plus complexe, et même si les problèmes financiers et économiques de la Chine contribuent certes à l’effondrement des prix mondiaux des produits de base, l’épicentre de la crise se trouve encore, à mon avis, à Washington D.C. En effet, ce début de crise est essentiellement un prolongement de la crise financière de 2007-08, laquelle fut temporairement suspendue et repoussée dans le temps par la banque centrale américaine, la Fed, grâce à sa politique monétaire agressive et peu orthodoxe de lancer plusieurs rondes d’assouplissements monétaires quantitatifs (QE), à savoir l’achat de grandes quantités d’actifs financiers auprès des méga-banques commerciales et autres institutions américaines, y compris des titres adossés à des hypothèques, avec de l’argent nouvellement créé. En conséquence, le bilan de la Fed est passée d’un peu plus d’un billion (trillion en anglais) de dollars en 2008 à environ quatre et demi billions de dollars au moment où le programme d’assouplissement monétaire quantitatif fut suspendu, en octobre 2014. D’ailleurs, d’autres banques centrales ont emboité le pas à la Fed, en particulier la Banque centrale du Japon et la Banque centrale européenne, alors que toutes deux ont également adopté des politiques d’assouplissement monétaire en se portant acquéreur de grandes quantités d’actifs financiers. On peut se demander quels sont les motifs qui ont poussé la Fed américaine à se lancer dans une politique monétaire ultra agressive en 2008. Il y a trois raisons principales qui expliquent cette décision. En premier lieu, c’est un fait que le gouvernement de fin d’exercice de George W. Bush était dépassé par les faillites successives de méga-banques américaines, à commencer par celles de la banque d’affaires Bear Stearns au printemps de 2008 et celle de Merrill Lynch au début de septembre de la même année. La panique atteignit son paroxysme le lundi 15 septembre 2008 quand la grande banque d’affaires internationale Lehman Brothers fit faillite à son tour. Devant la paralysie du gouvernement, la Fed crut de son devoir d’intervenir en force. Elle commença par la fusion forcée des deux premières banques en difficulté, la première avec la banque JPMorgan Chase et la deuxième avec la Bank of America. (Pour des raisons obscures, elle se refusa à faire la même chose quand la banque Lehman Brothers s’effondra à son tour.) En deuxième lieu, il faut dire que les grands banquiers américains s’opposaient avec force à l’idée que le gouvernement américain nationalise les méga-banques en difficulté, comme cela avait été fait vingt ans auparavant quand le gouvernement de Bush père avec créé la Resolution Trust Corporation, en 1989, pour prendre le contrôle de 747 banques d’épargne qui avaient dû déposer leur bilan. Et, troisièmement, la Fed craignait à juste titre que la crise bancaire de 2007-08 et l’effondrement des cours boursiers ne débouchent sur une déflation généralisée, selon le modèle vécu par le Japon en 1987, comme c’est le cas quand une panique financière frappe une économie surendettée. Elle souhaitait éviter à tout prix une dépression économique causée par la déflation des dettes, comme cela s’est produit dans les années ’30. Mais l’injection massive de liquidités monétaires dans une économie comporte ses propres risques. Cela peut en effet se traduire en une énorme bulle financière, tant sur le marché boursier que sur le marché des obligations, quand le nouvel argent ainsi créé vient gonfler les marchés financiers, alors que la croissance de l’économie réelle de la production et de l’emploi demeure léthargique. En fait, depuis 2009, le marché boursier américain a monté en flèche, alors que les taux d’intérêt s’effondraient et que le marché obligataire explosait à son tour. Un événement important s’est produit le mercredi 16 décembre dernier quand la Fed annonça qu’elle ne soufflerait plus dans le ballon financier et qu’elle allait plutôt commencer à resserrer le crédit. Elle annonça en fait qu’elle haussait la fourchette de son taux prêteur sur le marché des fonds bancaires fédéraux qui était auparavant de zéro à ¼ pour- cent, à entre ¼ et ½ pourcent. C’était le signal de la fin de la récréation et que le règne de l’argent gratuit venait de prendre fin. En pratique, cela voulait dire que dorénavant le marché boursier allait davantage être tributaire des perspectives économiques réelles et qu’il en irait de même du marché obligataire. Dans ces circonstances, il est normal que les deux marchés aillent en sens inverse, la prospérité faisant hausser les titres boursiers mais les pressions inflationnistes faisant chuter le marché obligataire, quoique la banque centrale ne fasse. Depuis 2008, la banque centrale américaine s’est lié les mains avec ses prêts bancaires au taux plancher, et j’ai toujours cru qu’elle rencontrerait des difficultés quand elle voudra y mettre fin. En effet, il est toujours périlleux de vouloir restreindre une bulle financière qu’on a soi-même créée —comme la Fed l’a fait pour sauver les grandes banques américaines de la faillite —sans que l’économie réelle n’en souffre tôt ou tard. Dans le cas présent, si les marchés boursier mondiaux continuent à se contracter et que la déflation mondiale des prix s’accélère, cela contribuera à alourdir les dettes des consommateurs, des sociétés et des pouvoirs publics, et ce sera possiblement une répétition à grande échelle de ce que le Japon vit depuis un quart de siècle, (c’est-à-dire, la déflation, des taux d’intérêt plancher et une stagnation économique relative). Pour le moment, cette déroute financière a de fortes chances de provoquer une récession économique en 2016-17. Et un retour en arrière nous montre que le monde pourrait aussi revivre la série d’événements économiques et financiers de 1937-38 quand un krach boursier et une récession se renforcèrent l’un l’autre, et cela, huit ans après la crise boursière et financière majeure de 1929-32. En conclusion, on peut dire que la création de la Fed en 1913, en tant que banque centrale semi publique, semi privée, n’a pas mis fin à la récurrence des crises financières. Ses politiques, cependant, ont été fort bénéfiques aux grandes banques parce que c’est par son intermédiaire qu’elles ont pu socialiser leurs pertes. Il faudra suivre le tout de très près. Rodrigue Tremblay 14 Les DEBATS KIOSQUE N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 Tempête aux Etats-Unis L'est du pays paralysé, au moins 15 morts Les chutes de neige diminuaient, samedi soir, après plus de 30 heures d'un déluge qui a balayé tout l'est des Etats-Unis, où la tempête Jonas a fait au moins quinze morts et paralysé plusieurs grandes villes dont New York. L a tempête devait «toucher à sa fin tôt dimanche», selon le service de météo. Au moins quinze personnes ont péri en raison de ces intempéries, selon des responsables locaux. Trois sont mortes à New York, six en Caroline du Nord, deux en Virginie et deux dans le Kentucky, une dans le Maryland et une autre dans l’Arkansas. En Caroline du Nord, «toutes ont été victimes d’accidents de la circulation» depuis le début de tempête vendredi, a expliqué à l’AFP la porte-parole des services d’ur- Japon 99% des demandes d’asile rejetées en 2015 Le Japon a accepté seulement 27 réfugiés et rejeté la quasi-totalité des demandes d’asile en 2015, alors que les défenseurs des droits de l’Homme pressent le gouvernement d’en accepter davantage. Le pays a déclaré samedi que le Japon avait reçu 7.586 demandes d’obtention du statut de réfugié - un record -, ce qui signifie que 99% des demandes ont été rejetées. Parmi les demandeurs d’asile, cinq étaient syriens, et seulement trois d’entre eux ont obtenu le statut de réfugiés, loin derrière le flot de migrants qui sont arrivés en Europe en provenance de ce pays du Moyen-Orient dévasté par la guerre. Parmi les autres réfugiés ayant obtenu le statut figuraient six Afghans, trois Éthiopiens et trois Sri-Lankais. Le Japon a longtemps été réticent à l’idée de laisser des réfugiés pénétrer dans sa société homogène et a fortement restreint le nombre de personnes acceptées. Le ministère a précisé que le nombre de statuts de réfugié accordés était en hausse par rapport à 2014 et 2013, avec respectivement 11 et 6 personnes acceptées. L’organisation japonaise pour les réfugiés a estimé qu’en dépit des progrès réalisés ces dernières années, plus de demandes devraient être acceptées. Selon le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), 2.419 personnes ont le statut de réfugiés au Japon, alors qu’ils sont 1,8 million en Turquie. 20 minutes Brésil Plus de 100 prisonniers s’évadent d’une prison Plus de 100 détenus se sont évadés samedi d’une prison de la ville de Recife, dans le nord du Brésil, et deux prisonniers ont été tués dans des échanges de tirs avec la police, ont rapporté dimanche des médias locaux. Les détenus se sont évadés de la prison Frei Damiao de Bozzano lorsque l’un des murs a été détruit par des explosifs, selon le journal local Diario de Pernambuco. En début de soirée, la police militaire avaient réussi à arrêter au moins 40 prisonniers. Cet incident est survenu trois jours seulement après l’évasion de 53 détenus de la prison Professor Barreto Campelo à Itamaraca, dans la région métropolitaine de Recife. Tous les prisonniers ont depuis été retrouvés. R. I. gences de cet Etat, Nicole Meister. A New York, les trois résidents sont décédés d’une crise cardiaque alors qu’ils étaient en train de déblayer la neige, a indiqué le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo. Le poids de la neige a entraîné de nombreuses coupures de courant, dans un pays où le réseau électrique est rarement enterré. Près de 120.000 habitants connaissaient encore des pannes en Caroline du Nord, selon un point des services d’urgence en milieu d’après-midi. Dans le New Jersey, 90.000 résidents étaient encore privés de courant dans l’après-midi, a indiqué le gouverneur Chris Christie. Le phénomène météorologique, baptisé «Snowzilla» par le quotidien Washington Post, en référence au lézard géant destructeur «Godzilla», avait été largement anticipé, déclenchant une ruée vers les supermarchés en amont de la tempête. Dans le comté de Loudoun, en Virginie, il est tombé, en quelques heures seulement, un mètre de neige, selon un relevé de la météo nationale. A Washington, où il était tombé 56 cm de neige en début de soirée samedi, la circulation des bus et des métros avait été suspendue pour tout le week-end. Les aéroports de la région et les compagnies aériennes avaient eux anticipé la situation, annulant des milliers de vols samedi et dimanche. Les deux aéroports de Washington resteront fermés dimanche, a indiqué l’aurorité des transports de la capitale. Durant toute la journée de samedi, les officiels sont intervenus publiquement pour demander aux gens de rester chez eux. Une injonction qui n’a pas été respectée par le panda géant du zoo de Washington, Tian Tian, qui a été filmé se roulant avec délice dans la neige. A New York, de nombreux habitants ont bravé le froid et les bourrasques pour sillonner les rues de la ville. En début de soirée, 64 cm de neige étaient déjà tombés à Central Park, un record absolu. L’intensité de la tempête sur la plus grande ville des Etats-Unis a été revue à la hausse, au point que les autorités ont interdit, en début d’après-midi, toute circulation routière à l’exception des véhicules d’urgence. «Ce sera très probablement l’une des pires tempêtes de neige de l’histoire de la ville», a prévenu le maire de New York, Bill de Blasio.n Les liaisons ferroviaires à destination du nord et de l’est de New York ont été suspendues en milieu d’après-midi, tout comme les lignes extérieures du métro. «A moins que ce ne soit une situation d’urgence, vous ne devriez pas être sur les routes», avait exhorté le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, qui a déclaré l’état d’urgence. Le gouverneur a annoncé, en début de soirée, que la circulation serait rouverte dimanche à 07H00 locales (12H00 GMT). Le service de propreté de New York (DSNY) devait travailler d’arrache-pied durant la nuit de samedi à dimanche pour dégager les artères de la ville. «Pour votre sécurité, s’il vous plait, ne marchez pas dans les rues» durant la soirée et la nuit, a exhorté le service dans un tweet. Dans le New Jersey, le gouverneur Chris Christie a mis de côté sa campagne pour les primaires républicaines afin de superviser les secours. Son Etat a été durement touché par la tempête, qui a provoqué des innondations dans plusieurs zones côtières du sud. L’ensemble des ponts et des tunnels reliant le New Jersey à New York ont été fermés. Dans le Kentucky, plusieurs milliers d’automobilistes se sont fait prendre au piège le long de l’autoroute I75 verglacée, provoquant un énorme embouteillage d’une soixantaine de km durant la nuit de vendredi à samedi. AFP Chine Des léopards des neiges vivent sur le mont Everest D es léopards des neiges à l’état sauvage ont été photographiés dans un district tibétain, sur la face nord du mont Everest (Qomolangma) ce qui indiquerait que cette espèce menacée de disparition vit également sur cette montagne, ont annoncé des chercheurs. Lhapa Tsering, un responsable du Bureau d’administration de la réserve de Qomolangma, a révélé que le Centre de conservation des léopards des neiges du mont Everest et l’Institut de la faune sauvage de l’Université de la sylviculture de Pékin avaient lancé une enquête, entre octobre à novembre 2015, sur la densité de la population des léopards des neiges sauvages, dans les districts de Dingri et de Gyirong, situés sur la face nord de la montagne. Des images de léopards des neiges ont été prises par sept caméras infrarouges placées l’année dernière par les scientifiques dans le district de Dingri, à une altitude de 400 mètres, a déclaré Lhapa Tsering, ajoutant que le nombre de léopards enregistrés n’a pas encore été calculé pour le moment. Au total, 120 caméras infrarouges ont été placées dans la nature durant l’enquête de l’année dernière. Il reste encore 113 caméras à récupérer d’ici la fin janvier, a-til indiqué. Selon Gao Yufang, directeur de l’exécutif du Centre de conservation des léopards des neiges du mont Everest, les scientifiques mèneront des études sur la population des léopards des neiges, leur proie et leur habitat, après la récupération des caméras afin d’élaborer des plans de pro- tection spécifiques de cette espèce. Les léopards des neiges, l’une des espèces relevant de la protection de classe A chinoise, sont en général retrouvés sur les Himalayas dans l’Asie du centre et du sud, à une altitude entre 3.000 et 5.000 mètres. Ils ont rarement été rencontrés à l’état sauvage depuis le siècle dernier en raison de la disparition de l’habitat et du braconnage. On estime que 3.500 à 7.000 léopards des neiges vivent encore à l’état sauvage, dont environ 2.500 à 3.500 en Chine. Le mont Everest (Qomolangma), haut de 8.844 mètres, se trouve sur la frontière sino-népalaise. Il constitue le plus haut sommet du monde et est surnommé «le toit du monde». R. A. CULTURE N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 Les DEBATS Redécollage du cinéma algérien Nécessite de relancer des petits métiers Le "redécollage"du cinéma en Algérie nécessite la réunion de plusieurs conditions dont la relance des petits métiers liés au 7ème art et de la formation, a estimé, samedi à El Khroub (Constantine), le critique de cinéma Ahmed Bedjaoui. "I l ne suffit pas simplement d'encourager la production cinématographique, mais il faut surtout veiller à relancer toute la chaîne des petits métiers autour du 7ème art, à commencer par la formation, la mise en place de circuits de distribution fiables et l'ouverture de salles de cinéma répondant aux normes", a précisé M. Bedjaoui au cours d'un débat ayant suivi la projection du film "Zerda ou les chants de l'oubli" d'Assia Djebbar, choisi pour la reprise des activités du Ciné-club d'El Khroub. L'animateur de la défunte émission Télé-cinéclub de la télévision nationale a ajouté au cours de ce débat qui a réuni de nombreux cinéphiles et artistes au centre culturel M'hamed Yazid, que "même si la volonté politique pour la relance du cinéma existe", il faudra gérer, a-t-il souligné "un lourd passif" caractérisé par de "mauvaises décisions" ayant contribué au "déclin" du cinéma en Algérie. Il a aussi affirmé que la "monopolisation des salles de cinéma, leur nationalisation, puis leurs mise sous tutelle des communes, ajoutées à l'absence des laboratoires de production, ont ruiné le 7ème art en Algérie". Affirmant que le cinéma est "un moment de partage d'émotions", le critique de cinéma a ajouté que la relance du 7ème art passe également par "la réhabilitation de la relation public-cinéma", seule garantie, selon lui, d'un "véritable redécollage". M. Bedjaoui, soulignant que chaque réouverture d'un ciné club en Algérie est une "lumière qui s'allume", a mis en exergue "l'apport que représente l'implication de la société dans les efforts déployés pour relancer le cinéma dans notre pays". Abordant "l'impact de l'image durant la guerre de libération nationale, M. Bedjaoui a affirmé que les architectes de la Révolution algérienne, conscients de l'importance de l'image, ont tout orchestré pour transmettre à l'opinion internationale ce qui se passait réellement en Algérie et ont pu battre en brèche les allégations françaises". Organisée par l'Office sport, culture loisirs et tourisme (OSCULT), la réouverture du Ciné-club d'El Khroub a offert l'occasion de rendre hommage à Brahim Bourdjiba, présenté comme "la mémoire audiovisuelle" d'El Khroub ayant à son actif plusieurs courts-métrages retraçant des étapes de la vie dans cette commune. M. Abdeslam Benaliouche, artisan et collectionneur d'appareils de la production cinématographique, a également été honoré. Espace de discussions et d'échanges, le Ciné-club a pour objectif de "faire découvrir au public les grands classiques du cinéma, de réunir les cinéphiles et de débattre des films projetés", a indiqué la directrice de l'OSCULT, Soraya Zbiri, avant de faire savoir qu'un film sera mensuellement projeté dans le cadre du Ciné-club d'El Khroub. G. C. Un répertoire diversifié présenté Le chanteur Amine Haouki anime un récital châabi à Alger L e chanteur châabi Amine Haouki a animé samedi soir à Alger un concert de musique décliné en trois parties marquées par un répertoire diversifié, rendu dans une ambiance conviviale. Le public peu nombreux de la salle IbnZeydoun de l'Office Riadh El-Feth (Oref) aura assisté à un concert plein, livré en une heure de temps par Amine Haouki et ses sept musiciens virtuoses qui ont manié leurs instruments avec une grande maîtrise, réussissant à créer des atmosphères de fête. Trois parties: andalouse, hawzi et madih, d'une vingtaine de minutes chacune ont constitué le répertoire de l'artiste au violon électrique et à la voix présente, faisant ainsi montre de toute l'étendue de son talent, en présence du ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa. Les pièces "Harq Ed'Dhana" n'çraf dans le mode "Ghrib", "Menni Bat" (aroubi) et "Ghazali Ghazal" Khlas dans le mode "Raml El Maya", ont fait la première partie andalouse, alors que la partie Hawzi était composée de "Ya Hasra Aâl'Ezmane", "Dami H'wit Loghzal" et "Laqitouha Fine". La troisième partie, réservée au Madih a été rendue dans la délectation des sens, marquée par les youyous du public qui a cédé au relâchement, reprenant les refrains avec le chanteur tout en suivant la cadence des différents mouvements enchaînés en balançant du buste et en tapant des mains. "Allah Allah Wersoul El Hadi", "Allah Moulana" et autres louanges ont fait la dernière partie que le chanteur devait clore avec "Bkaw Aâla Kheir" avant d'être rappelé par l'assistance pour entonner "Al Qahwa Wel'Lataye". Les sonorités denses de la mandole, des deux banjos, du violon alto, du qanun et du piano, cadençant sur des rythmes donnés par les deux percussions traditionnelles, le tar (tambourin) et la derbouka, ont hissé le ton de l'orchestration, soutenant le "Cheikh" dans ses interprétations. Parmi les musiciens qui ont été ovationnés par le public, Hassane Belkacem Benalioua au Qanun et Benabdellah Nedjar au piano qui se sont particulièrement distingué, interprétant deux "istikhbar" avec dextérité et une grande maîtrise technique. Né à Mostaganem, Amine Haouki, surnom- mé "Es'nay'âï" (homme de métier) s'est intéressé à la musique andalouse dès son jeune âge, montrant ses capacités d'instrumentiste alors qu'il jouait de la mandoline au sein de l'Association Nadi El Hillel Ettakafi de Mostaganem. En 2002, il intègre l'Association Ibn Badja, aux cotés de Fayçal Benkrizi (Chef d'Orchestre) où il excelle dans le jeu du violon et montre de grandes capacités vocales, avant de décider en 2006 d'entamer une carrière solo et produire depuis, six CD emprunts de variétés du terroir, dans le genre "Aârrassi" (chansons destinées à l'animation des fêtes), parmi lesquels "Lâaroussa", son dernier opus dont la sortie est imminente. Parmi ses chansons les plus écoutées Jay Aâla Aâwdou, Henna Ya Hennina, Yal'Hwawiya, Taqdim El Henna, Ya Rassi Ou Ma Djaz Aâlik, La Ilaha Illa l' Allah, Kherouj El Aroussa, Ya Ahl'Ezzine El Fassi, Moulati Ya Lalla, Saliw Aâla Errasoul, Sal'Allahou Aâla Et'Taha El Bachir et Allahourm Ya Rasoul Allah. Le concert d'Amine Haouki est organisé par l'Office Riadh El-Feth dans le cadre de son programme culturel et artistique. G. C. 15 "Cheval, des hommes et des traditions" Nouvelle exposition du photographe Nadjib Rahmani Une exposition de photographie d'art intitulée "Cheval, des hommes et des traditions", dédiée à la fantasia, à l'élevage de chevaux et à l'artisanat qui gravite autour de cet art traditionnel équestre du Maghreb, a été inaugurée samedi à Alger par le photographe Nadjib Rahmani. Organisée dans le hall de l'hôtel Sofitel à Alger, cette exposition se veut une suite du travail de l'artiste sur la fantasia exposé en février 2013 et qui s'intéressait à la beauté des cavaliers et des chevaux barbes, toutes prises dans la wilaya de Relizane à l'occasion du festival national de la fantasia. Par ces nouvelles oeuvres, l'objectif de Nadjib Rahmani s'est focalisé sur l'ambiance régnant dans les campements installés aux abords espaces où devait se dérouler la fantasia, invitant ainsi le visiteur à plonger dans cet univers si peu connu. Les photographies de Nadjib Rahmani restituent également une grande harmonie et un parfait équilibre entre les cavaliers et leurs montures, en plus de faire découvrir cette grande fête populaire, répandue dans les hauts plateaux, axée sur le cheval et consistant en une compétition équestre entre les éleveurs et cavaliers, rivalisant de costumes et d'ornements en cuir. Ce travail est motivé par une volonté "d'assurer la pérennité" de cet art ancestral et d'appeler l'attention du visiteur sur l'avenir de l'élevage du cheval barbe -une race locale de chevaux- et des risques de sa disparition ainsi que des métiers qui y sont liés, explique Nadjib Rahmani. Cette exposition est également une invitation à découvrir l'univers de l'équitation traditionnel, qui se révèle sous l'objectif du photographe être un art à part entière que les détenteurs sauvegarde avec beaucoup de fierté. Dans la présentation de ses oeuvres, l'artiste a choisi de dévoiler des photographies en noir et blanc afin de "focaliser l'oeil du visiteur sur les émotions, d'aller à l'essentiel pour éviter que le regard ne se disperse dans les lumières, couleurs et contrastes, explique-t-il. Composée d'une cinquantaine de clichés, l'exposition se poursuit jusqu'à fin mars. R. C. FEMMES N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 PAROLES DE FEMMES «Nous ne saurons jamais tout le bien qu'un simple sourire peut être capable de faire.» Mère Teresa Les DEBATS 17 ILS ONT DIT : «Le sourire est un devoir social.» Stéphane Gsell Page animée par Tinhinan Actus-femmes MARIAH CAREY ET JAMES PACKER FIANCÉS… MAIS PAS ENCORE DIVORCÉS ! ERREUR D E TIMING Mariah Carey et James Packer seraient selon les informations de TMZ toujours officiellement mariés à leurs ex-c conjoints. Ces derniers ne souhaiteraient toutefois pas s'opposer à leur volonté. M ariah Carey et James Packer auraient-ils mis un peu la charrue avant les bœufs en se fiançant cette semaine ? C'est en tout cas ce qu'affirme le site TMZ, qui assure que les deux tourtereaux sont toujours officiellement mariés à leurs ex-conjoints. Selon le site américain, Mariah Carey serait en effet toujours la femme de Nick Cannon, l'ancien couple n'ayant toujours pas réglé tous les détails financiers du divorce. Si leur relation semblait tendue il y a encore quelques mois, ils seraient toutefois de nouveau en bons termes, et sur le point de finaliser leur divorce. " Nick s'ajuste. Il connaît James et sait que c'est un mec bien, et qu'il est gentil avec les jumeaux [Moroccan et Monroe, qu'il a eus avec Mariah Carey, NDLR] ", a même rapporté une source au Hollywood Life. De son côté, James Packer serait lui aussi toujours marié à Erica Packer, bien qu'elle soit désormais en couple avec le chanteur Seal. Selon TMZ toujours, les lois australiennes auraient ralenti le processus de divorce. Espérons que Mariah Carey et James Packer n'y laissent pas trop de plume et parviennent à s'offrir un mariage digne de leur standing ! Bien-être V ASTUCES ANTI-FATIGUE ous vous sentez fatiguée, épuisée, raplapla, ramollo... Mais ce n'est pas en restant sous la couette que vous allez retrouver la forme ! Nos astuces pour traverser l'hiver sans flancher. NOURRISSEZ-VOUS CORRECTEMENT L'hiver, votre corps a besoin de vitamines, de sucres lents et de magnésium. Autant dire que les sandwichs sur le pouce et les pizzas réchauffées sont à éviter. L'idéal serait de varier au maximum vos repas et de manger au moins 5 fruits et légumes par jour, sans oublier la viande rouge (qui contient du fer et constitue donc un anti-anémique), les poissons et les céréales. Contrairement aux idées reçues, préparer une soupe de légumes, plat hivernal par excellence, n'est pas plus long qu'un plat tout préparé ! Pas le temps d'éplucher les légumes, merci le surgelé! Pas le temps d'acheter du surgelé ? Merci les soupes déshydratées light, la soupe ça réconforte, et c'est facile à digérer! DORMEZ MAIS DORMEZ BIEN Rien de tel qu'un bon sommeil pour être en forme. Ayez des horaires de coucher réguliers, évitez les dîners trop riches et alcoolisés, ne surchauffez pas votre chambre (environ 18°C), Allongez-vous dans votre lit avec un masque refroidissant sur les yeux pour vous détendre et vous assurer Mal au cou T un bon sommeil. Prenez éventuellement de l'euphytose avant de dormir pour un sommeil récupérateur. Au réveil, buvez un verre d'eau et, s'il le faut, réveillez-vous un quart d'heure plus tôt pour prendre le temps de partager un petit déjeuner avec votre chéri. FAITES UNE CURE DE MULTI-VITAMINES S'il n'est pas conseillé de faire des cures à l'année, les spécialistes recommandent, sur des périodes de 15 jours environ, de recourir aux compléments multivitaminés en cas de fatigue et de stress. C'est le cas pour la vitamine C, anti-fatigue et antioxydant ou du magnésium, anti-stress. Demandez l'avis à votre médecin. N'hésitez pas non plus à recourir à quelques «petits trucs» pour retrouver une bonne mine qui vous boostera le moral et gommera une partie de la fatigue. Oui aux auto-bronzants en octobre et novembre ! BOUGEZ ! Il n'y a pas de secret : l'inactivité appelle l'inactivité. Or, celle-ci ne vous rendra jamais la forme. Le sport, oui. On ne vous demande pas de passer 2 heures par jour dans une salle de sport mais de marcher (ou nager) au moins 30 mn, 3 fois par semaine. L'activité physique vous redonnera tonus et dynamisme (sans parler de la silhouette). Sans oublier que le sport libère les endorphines, ces molécules responsables de l'eu- ATTENTION À VOTRE POSITION ! ournez la tête, se pencher pour attraper un dossier, se baisser pour ramasser un objet... nos multiples activités quotidiennes sollicitent notre cou en permanence. Or, cette frêle charnière qui soutient notre tête «encaisse» également tous les coups durs : tension nerveuse, mauvaise position responsable d'une surcharge pour certains groupes musculaires. Résultat : des contractures s'installent peu à peu, bientôt suivies de véritables douleurs qui troublent parfois nos nuits. QUE FAIRE ? - Changez de position au cours de la journée, dès que vous ressentez la moindre tension musculaire dans le cou ou les épaules. Relâchez les muscles de vos épaules, en laissant tomber vos bras énergiquement plusieurs fois de suite. Respirez profondément si vous êtes un peu contrariée, en vous concentrant sur votre respiration. Massez votre cou et votre épaule avec votre main, d'un côté, puis de l'autre, toutes les deux ou trois heures. Evitez de porter votre sac à main d'un seul côté : il a tendance à surcharger toujours la même épaule. Et si vous optez pour le sac à dos, portez-le bien sur le dos, au lieu de l'accrocher sur l'épaule pour aller plus vite. phorie (à éviter donc le soir). Aux réfractaires, pensez à vous balader le week-end dans un parc ou une forêt, à pratiquer une activité plus ludique à vos yeux que purement sportive (vélo, roller...) MÉNAGEZ-VOUS DES ESPACES DE RELAXATION «Buller» n'est ni interdit ni honteux. A vous de choisir : devant un bon bouquin ou un vieux film, dans un salon de beauté, sur un sentier ou dans un jardin public... profitez de la vie ! Envoyez un mail à une amie en lui disant «au secours, je suis crevée alors on se raconte des trucs de filles pour rire.» Et oubliez, pour l'instant, votre objectif minceur ! Accordezvous une une «pause grignotage madeleine de Proust» : votre tablette favorite, un biscuit particulier, un morceau de fromage qui nous rappelle un moment particulier (l'enfance, les vacances)... SORTEZ AVEC VOS AMIS Autant se le dire, rester collée devant son écran de télé ou d'ordinateur le week-end ou le soir n'est pas l'activité la plus dynamisante qui soit. Forcez-vous à sortir, à voir des amis, à rire et à penser à autre chose. Si cette perspective ne vous excite guère, essayez de pratiquer un hobby : théâtre, peinture, pâtisserie, bricolage... Quelques heures pendant lesquelles vous ne penserez ni à votre boulot ni à votre fatigue. • Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI • Le fondateur Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO Abderrahmane Mahmoudi •Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected] • Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43 18 Les DEBATS Sélection des joueurs locaux Un stage de quatre jours prochainement SPORTS Ligue 1 Mobilis (17 journée) e L'USMA garde toujours son bien à la 83e grâce à Djemaouni, l’ASM Oran était bien parti pour réussir un hold-up parfait, mais c’était sans compter sur le ténacité des Sang et Or, ayant réussi à arracher une égalisation inespérée (90’+2) grâce à Choubani. Vendredi, en ouverture de cette 17e journée, le DRB Tadjenanet a été tenu en échec par la JS Saoura (0-0), au moment où le CS Constantine est allé tenir le MC Oran en échec (1-1). Les gars d’El Hamri avaient pourtant bien démarré la rencontre, ouvrant le score dès la 10e minute par Berramla, avant de concéder l’égalisation devant Boulemdais, à la 54e minute. A l’issue de cette 17e journée, le RC Arbaâ, l’ASM Oran et le RC Relizane sont toujours reléguables, au moment le CS Constantine, l’USM Blida et le NA Hussein Dey sont abords de la zone de turbulences. Imad M. La sélection algérienne des joueurs locaux entamera un stage de quatre jours au Centre technique national de Sidi Moussa (Alger) à partir du 29 janvier, a-t-on appris samedi auprès de la Fédération algérienne de football (FAF). Une trentaine de joueurs seront convoqués pour ce premier regroupement que dirigera l’entraîneur de la sélection première, le Français Christian Gourcuff, ajoute la même source. La sélection des joueurs locaux ne s’est plus regroupée depuis la fin de la saison dernière. Elle n’avait pas participé aux éliminatoires du Championnat d’Afrique des locaux (CHAN-2016) dont la phase finale se déroule actuellement au Rwanda, en raison d’une suspension que lui a infligée la Confédération africaine de la discipline. Une sanction causée par le forfait des Verts face à la Libye dans les qualifications du CHAN-2014. Outre son désir de renforcer l’équipe nationale première par des joueurs du cru, Gourcuff entame pour la circonstance la préparation des éliminatoires du CHAN-2018. Résultats et classement : DRBT- JSS 0-0 MCO-CSC RCA -CRB 0-0 USMH-USMB 2-0 NAHD- ASMO 1-1 JSKMOBa 1-1 ESS- USMA 1-1 MCA -RCR 1-0 Cross des Ruines Romaines L Gouasmia (hommes) et Souadia (dames) haut la main Les athlètes Nadir Gouasmia (Souk Ahras) chez les hommes et Hadda Souadia (NC Bordj Bou Arreridj) chez les dames ont remporté le Cross des «Ruines Romaines» disputé samedi à Batna. Cette joute constituant la 9ème étape du challenge national 2015-2016 de Cross-country de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA), s’est déroulée sur un parcours aménagé à Hamla, à la sortie sud de la ville de Batna. La course des seniors hommes qui a regroupé l’élite nationale était passionnante de bout en bout, la victoire de Gouasmia ne s’étant dessinée que dans la dernière ligne droite, tandis que chez les dames la Bordjienne Souadia est parvenue à détrôner sa coéquipière Hadjer Soukhal donnée archi favorite de la course. Dans les autres catégories, les courses ont été marquées par beaucoup d’intensité, aussi bien chez les filles que chez les garçons, et les résultats ont été conformes à la logique, les meilleurs «crossmen» et «crosswomen» de la saison 2015-2016 s’étant distingués. A noter qu’après avoir survolé le challenge national FAA de Cross de la saison en cours, les athlètes des deux équipes de Bordj Bou Arreridj, le NCBBA et l’Olympic, ont réalisé un joli tir groupé à Batna et confirmé leur régularité. La compétition, organisée par la ligue d’athlétisme de Batna, en collaboration avec la direction de wilaya de la jeunesse et des sports, a vu la participation, devant un public très nombreux, de plus de 2.000 athlètes, dont plusieurs du Maroc, de Bahreïn, du Qatar et de la Tunisie. N° 1512 - Lundi 25 Janvier 2016 e classement de la Ligue 1 Mobilis de football est resté inchangé à l’issue de la 17e journée, après que six des huit matchs joués s’étaient soldés par des nuls, dont ceux des trois premiers : l’USM Alger, le CR Belouizdad et le MO Béjaïa. Le leader, l’USM Alger, s’est en effet neutralisé (1-1) avec l’ES Sétif, où le défenseur Farouk Chafaï lui avait pourtant permis de mener au score dès la 25e minute, avant que le défenseur Aroussi, déjà auteur d’un doublé au cours de la précédente journée contre le MC Oran (2-2), ne remette les pendules à l’heure à la 42e minute. Les Usmistes conservent néanmoins leurs huit longueurs d’avance au classement sur le CR Belouizdad, qui s’est lui aussi contenté d’un nul (0-0) chez la lanterne rouge, le RC Arbaâ. A l’instar de l’USMA et du CRB, le MO Béjaïa n’a ramené qu’un point de son déplacement à Tizi-Ouzou, où la JSK a mené grâce à son buteur maison, Diawara, et ce n’est qu’à vingt minutes du coup de sifflet final que N’Doy a pu égaliser. Avec ce nul, le MOB est rejoint sur la 3e marche du podium par le MC Alger et l’USM El Harrach, les deux seuls clubs à avoir gagné au cours de cette 17e journée. «Le Doyen» a difficilement disposé du RC Relizane (1-0) grâce à Abid, auteur de l’unique but à la 32e minute, au moment où les Harrachis ont éprouvé un peu moins de difficultés face à l’USM Blida (2-0), grâce à Bouguèche sur penalty à la 10e, et Meziane (36e). En surprenant le NA Hussein Dey (0-1) 1). USM Alger 2). CR Belouizdad 3). MO Béjaïa —). MC Alger —). USM El-Harrach 6). DRB Tadjenanet 7 ). ES Sétif 8). MC Oran —). JS Kabylie 10). JS Saoura —). NA Hussein-Dey 12). USM Blida 13). CS Constantine 14). RC Relizane 15). ASM Oran 16). RC Arbaâ 1-1 Pts 38 30 27 27 27 26 23 22 22 21 21 20 17 15 14 9 J 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 CAN-22016 de handball (Gr.A -33 Journée) e Les Verts confirment devant le Maroc La sélection algérienne de handball (messieurs) est sortie vainqueur du derby maghrébin l’opposant à son homologue marocaine (27-22, mi-temps : 15-10), en match comptant pour la 3e journée de la CAN-2016, disputé samedi au Caire, et décroche ainsi une deuxième victoire consécutive, importante dans la course à la deuxième place du groupe A. Pour leur troisième sortie africaine, les coéquipiers de l’excellent Ayoub Abdi (7 buts) ont débuté le match tambour battant, assommant d’entrée de jeu leurs adversaires du jour en prenant rapidement l’avantage au score (5-1) après 5 minutes de jeu. Solides en défense et appliqués en attaque, les Verts ont continué à creuser l’écart au tableau d’affichage pour prendre 7 buts d’avance (12-5) à la 20 minute, mais une baisse de régime durant les 10 dernières minutes de la 1re mi-temps a per- mis aux Marocains de revenir à 5 buts (15 à 10). Au retour des vestiaires, les Algériens privés de Messaoud Berkous blessé à la cheville dés l’entame de la deuxième période, ont vu les Marocains revenir progressivement au score (20-17, à la 45’ minutes) profitant de leur supériorité numérique suite à plusieurs exclusions pour deux minutes dans le camp algérien. Dos au mur, les Algériens retombent dans leurs mauvaises habitudes et commencent à vendanger en attaque, et c’est le gardien de but Abdellah Benmeni, gravement blessé au genou lors d’un arrêt spectaculaire sur une contre attaque marocaine, qui parvient à conserver les trois buts d’écarts (2219). «D’après ce que j’ai vu sur le terrain ç’est peut être grave pour notre gardien. Il a reçu un mauvais coup au genou et je pense qu’il serait out pour la suite de la compétition «, a déclaré le coach national à la fin du match. A l’issue de la rencontre, le gardien Benmeni a été transporté à l’hôpital pour faire une IRM qui dévoilera la gravité de sa blessure. Le relâchement des joueurs algériens lors des dernières minutes de la partie, a poussé le coach Bouchekriou à incorporer les joueurs d’expérience sur le terrain avec notamment un bon passage de Hamoud auteur de deux buts dans les ultimes minutes et l’inévitable Abdi, qui ont permis à l’Algérie de conclure le match sur le score 27 à 22. A la faveur de ce deuxième succès consécutif, l’Algérie qui rejoint le Maroc à la 2e place du groupe A, est bien parti pour conserver cette position à condition de remporter ses deux prochains matchs. Après la journée de repos prévue dimanche, le sept algérien sera opposé au Cameroun pour le compte de la 4e journée de compétition lundi. Grand-P Prix de la Havane de Judo Djeddi Oussama (-73 kg) éliminé au premier tour Le judoka algérien Djeddi Oussama (-73 kg) a été éliminé au premier tour du tournoi international «Grand-Prix de la Havane» organisé du 22 au 24 janvier dans la capitale cubaine suite à sa défaite, samedi, contre le Péruvien Alonso Wong. Dans un match intense qui a duré trois minutes, Wong a rapidement mené par waza ari, avant de l’emporter par ippon. Un peu plus tôt dans l’après-midi, Houd Zourdani (-66 kg) a été éliminé au 3e tour de ce tournoi international, suite à sa défaite contre le Géorgien Vazha Margvelashvili. Les deux autres judokas algériens engagés dans ce Grand-Prix de la Havane, Abderrahmane Benamadi (-90 kg) et Mohamed Amine Tayeb (+100 kg) feront leur entrée en lice plus tard dans la journée, décalage horaire oblige. Dispensé du premier tour, Benamadi affrontera le vainqueur du combat, entre le Marocain Imad Abdellaoui et l’Espagnol David Ruiz Zajac, au moment où Tayeb sera opposé à l’Ouzbek, Elyor Masharipov. Au total, 388 athlètes (233 messieurs et 155 dames), de 66 pays participent à ce tournoi international, considéré comme la première compétition officielle en 2016 pour Zourdani, Benamadi et Tayeb. Ces trois athlètes ont été dispensés, en effet, du tournoi national «Top 16», disputé le 2 janvier à la salle Harcha-Hacene (Alger), puis de l’Open Africain (14-16 janvier à Tunis) pour se consacrer entièrement à leur stage de préparation (4 au 16 janvier) en Ouzbékistan. Outre la récolte de points pour accroître leurs chances de se qualifier aux Jeux Olympiques de 2016 à Rio, ces trois athlètes vont profiter du Grand-Prix de la Havane pour évaluer leur niveau et préparer, par la même occasion, les prochains championnats d’Afrique, prévus en Tunisie. Météo Les DEBATS Alger Ensoleillé Min 6 °C Max 21 °C Oran Ensoleillé Min 7 °C Max 24 °C Annaba Ensoleillé Min 5 °C Max 18 °C http://www.lesdebats.com Selon des scientifiques GHIR HAK [email protected] Le cerveau humain est capable de mémoriser tout Internet Selon les calculs effectués par les scientifiques de l'Institut Salk (Etats-Unis), le cerveau humain est en mesure de conserver des informations dont le volume est presque égal à celles disponibles sur la totalité d'Internet. Les résultats de la recherche sont présentés dans un article publié samedi dans la revue eLife. D'après la découverte des scientifiques américains, le cerveau humain est capable de mémoriser un volume d'informations qui est près de 10 fois supérieur à celui admis précédemment. Selon Terry Sejnowski, de l'Institut Salk, les scientifiques ont trouvé une solution pour comprendre les principes du fonctionnement du centre de la mémoire humaine. Ce centre est capable de manifester un bas niveau de dépenses énergétiques et, dans le même temps, de productivité élevée. Les informations mémorisées par les humains sont conservées dans une partie particulière du cerveau. Là, la mémoire prend la forme d'une série d'impulsions électriques, ainsi que d'un nombre importants de signaux chimiques. C'est en étudiant le fonctionnement de ce système à l'exemple d'un modèle artificiel correspondant que les chercheurs ont pu procéder aux calculs des capacités du cerveau humain. Selon M.Sejnowski, des résultats pareils contribuent à donner au cerveau humain le statut d'appareil de calculs le plus performant. En dépensant seulement 20 Watt d'énergie, le système nerveux humain engage des volumes d'informations qui dépassent les capacités des superordinateurs contemporains. Les auteurs de l'article espèrent que la découverte actuelle poussera les scientifiques à essayer de reproduire ces particularités du cerveau dans les appareils de calculs. Reda A. Accidents de la route Neuf morts en une journée Six pistolets et un fusil saisis à Adrar Une cellule de soutien au terrorisme démantelée Un groupe de 22 migrants clandestins a été intercepté au large d'Almeria, dans le sud-est de l'Espagne, ont indiqué des sources de la Garde civile espagnole. Les clandestins, dont les nationalités n'ont pas été révélées, ont été localisés samedi dans les eaux de Nijar (Almeria), précisent les mêmes sources. Après enquête et procédures d'usage, ils seront placés dans un centre de rétention des étrangers en situation irrégulière en prévision de leur rapatriement à leurs pays d'origine, a-t-on indiqué. R. N. Iran Annonce d'un prochain achat de 114 Airbus L'Iran va signer un contrat pour l'achat de 114 Airbus lors de la visite du président Hassan Rohani en France, prévue le 27 janvier, a déclaré le ministre iranien des Transports Abbas Akhoundi, cité dimanche par les médias iraniens. "Lors de la visite en France du président, le contrat pour l'achat de 114 Airbus sera signé", a affirmé M. Akhoundi, sans toutefois préciser le montant et la durée du contrat. AFP Neuf personnes ont été tuées et sept (7) autres blessées dans quatre (04) accidents de la route, survenus durant les dernières 24 heures à l'échelle nationale, a indiqué dimanche la Direction générale de la Protection civile. Le bilan le "plus lourd" a été enregistré dans la wilaya de Biskra où cinq (5) personnes ont été tuées et une (1) autre blessée dans la collision entre un véhicule léger et un camion semi-remorque sur la route nationale (RN) n°46, au lieu dit Zaatcha, dans la daïra de Tolga, a précisé la même source dans un communiqué. Dans la wilaya de M'sila, trois (03) personnes sont mortes lors du dérapage de leur véhicule qui a percuté un poteau électrique, au village Kharmam dans la commune de Benzouh. Les secours de la Protection civile sont, en outre, intervenus pour l'extinction de six (6) incendies urbains et industriels enregistrés dans les wilayas de Mascara, Ouargla, Chlef, Laghouat et Alger. L'incendie enregistré à Alger a causé le décès de deux (02) enfants, âgés respectivement d'un mois et de trois (3) ans, et des blessures à une troisième personne, a déploré la même source. R. F. Président du Conseil présidentiel libyen Espagne Des clandestins interceptés au large d Almeria ACTU... S ix pistolets, un fusil, des grenades et un lot de munitions ont été saisis dimanche au sud d'Adrar par un détachement de l'Armée nationale populaire (ANP) au moment où une cellule de soutien au terrorisme a été démantelée à Tébessa, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). "Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de l'Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel d'Adrar (3e Région militaire) a mis en échec, ce matin du 24 janvier 2016, une tentative d'introduction d'un important lot d'armements et de munitions suite à une patrouille de reconnaissance au sud d'Adrar prés des frontières. L'opération a permis de saisir six (6) pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, un fusil mitrailleur de type FMPK, six (6) grenades, des moyens de détonation et 1488 balles de différents calibres", relève la même source. De même, un détachement relevant du secteur opérationnel de Tébessa (5e Région militaire) "a arrêté, hier, quatre (4) éléments d'une cellule de soutien aux groupes terroristes".. Par ailleurs et dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande et la criminalité organisée, des détachements relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam (6e Région militaire) "ont appréhendé vingt (20) contrebandiers et dix-sept (17) immigrants clandestins de différentes nationalités et saisi trois (3) camions, un minibus, un véhicule tout-terrain, une moto, 1.52 kilogrammes de produits explosifs, des moyens de détonation, seize (16) détecteurs de métaux, cinq (5) marteaux piqueurs, onze (11) groupes électrogènes, 65 réfrigérateurs, 25 tonnes de denrées alimentaires et 6000 litres de carburant". D'autre part et au niveau de la 2e Région militaire, des éléments des Gardescôtes ont saisi, à Tlemcen, une quantité de 60 kilogrammes de kif traité". Au niveau du secteur opérationnel d'El Oued (4e Région militaire), "un narcotrafiquant a été arrêté et 23.68 kilogrammes de kif traité ont été saisis", rapporte encore le communiqué. R. N. Aéroport de Constantine U 2.500 comprimés psychotropes saisis n lot de 2.500 comprimés psychotropes a été saisi à l'aéroport international Mohamed-Boudiaf de Constantine, at-on appris, dimanche, auprès des services des Douanes algériennes. Cette marchandise prohibée a été découverte dans les bagages d'un voyageur en provenance de France, a-t-on souligné de même source, précisant que la prise a eu lieu ''lors d'une fouille de routine''. Le propriétaire du bagage, en fuite, est activement recherché par les services de sécurité, a-t-on indiqué, précisant qu'une enquête a été diligentée pour "cerner l'ampleur de ce trafic". R. N. Faiz Serradj en visite de travail en Algérie Le président du Conseil présidentiel de Libye, Faiz Serradj effectuera, à la tête d'une délégation, une visite de travail en Algérie aujourd’hui, a indiqué dimanche un communiqué des services du Premier ministre. Cette visite s'inscrit dans le cadre de "la poursuite des efforts de l'Algérie pour le parachèvement de la solution politique consensuelle entre Libyens, seule à même de préserver la souveraineté de ce pays frère et voisin, son intégrité territoriale et l'unité de son peuple", a précisé la même source. Cette visite, qui entre "dans le sillage du processus politique conduit par les Nations unies, soutenu aux plans régional et international, sera l'occasion de procéder à une évaluation de la situation en Libye et dans la région à la lumière des récents développements et d'examiner les perspectives de renforcement et de consolidation des relations bilatérales de coopération dans les divers domaines", a ajouté la même source. L'Algérie réaffirmera, à cette occasion, son "appui" à la Libye qui fait face à "de multiples défis, notamment ceux liés à la mise en place de nouvelles institutions, la lutte contre le terrorisme et le rétablissement de la paix et de la sécurité". R. N.
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