mesures
Automatisme – Instrumentation – Informatique - Vision
entRetIen
« Communications sans fil dans l’industrie :
je t’aime moi non plus »
page 14
N° 860
DÉCEMBRE 2013
25 e HT
www.mesures.com
InFORMatIQue
InDustRIelle
Le routeur industriel
devient modulaire
et flexible
page 9
COnGRÈs
InteRnatIOnal De
MétROlOGIe
« La métrologie
se trouve au cœur
du progrès »
page 32
InFRastRuCtuRes
Une technologie
embarquée de
fluidification du trafic
pour Android à l’aide
de Simulink
page 38
GuIDe D’aCHat
Les pinces
ampérométriques
DéteCtIOn De GaZ
DES INNOVATIONS
POUR ACCROÎTRE
LA PROTECTION
page 41
PAGE 19
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Sommaire
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4 Expositions et colloques
Actualités
Sélection “produits”
6
7
8
9
La mesure de CO2 dissous en ligne passe à l’optique
Le module oscilloscope 200 MHz tient dans la poche
L’indicateur numérique industriel se fait modulaire
Le routeur industriel devient modulaire et flexible
Entreprises
10 Quatre pays s’accordent sur le mètre cube de référence
du gaz naturel
11 Rockwell Automation fait ses emplettes
12 La division industrielle de Siemens a souffert en 2013
12 Creaform rentre dans le giron de Ametek
13 Mettler-Toledo et SRA Instruments renforcent
leur collaboration
Entretien
14 «Communications sans fil dans l’industrie: je t’aime
moi non plus»
Guide d’achat
Les pinces ampérométriques P. 41
P Affublées
de mâchoires
qui font office
de capteurs de
courant, les pinces
ampérométriques
sont aujourd’hui
de plus en plus
polyvalentes.
Car elles présentent
en plus la plupart
des fonctionnalités
de base
des multimètres
numériques portables.
Les fournisseurs
de ces appareils
s’évertuent à faciliter la vie des
opérateurs de test électrique et à améliorer
l’efficacité de leur travail. Le choix d’une pince
ampérométrique est dicté en premier lieu par le type
de courant mesuré. Quant à l’offre en la matière,
elle est particulièrement fournie.
Yokogawa
Calendrier
Dossier
Détection de gaz
20 Une sécurité accrue requiert une bonne « oreille »
ou une bonne vue
26 La redondance au secours de la sécurité des opérateurs
29 Les réseaux neuronaux participent à une meilleure
détection de flamme
Dossier Détection de gaz
Des innovations pour accroître la protection P. 19
Solutions
Industrial Scientific
32 « La métrologie se trouve au cœur du progrès »
38 Une technologie embarquée de fluidification du trafic
pour Android à l’aide de Simulink
Guide d’achat
41 Les pinces ampérométriques
Marché classé
48
49
50
51
52
54
55
Mesure et test électroniques
Mesure mécanique, vision et CND
Mesure physique, analyse chimique
Régulation et automatismes
Capteurs et transmetteurs
Informatique et OEM
Composants, constituants
56 Une année de Mesures
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
P La sécurité n’est pas un vain mot pour les responsables
de sites pétrochimiques et gaziers.
Ces industriels n’hésitent pas à investir des budgets
importants dans plusieurs niveaux de sécurité
afin de protéger leurs équipements et leur personnel
vis-à-vis des accidents aux conséquences parfois
dramatiques. C’est ainsi qu’un nouveau type d’appareils
vient compléter les techniques traditionnelles, à savoir
les détecteurs de fuites de gaz. Ces méthodes
de détection plus classiques connaissent des évolutions,
soit pour réduire les taux de fausses alertes, à l’instar
de la technologie de réseau neuronal, soit pour accroître
la fiabilité des détecteurs de gaz portables.
3
23 bis, rue Barthélémy Danjou
92100 Boulogne-Billancourt
Tél. : 01 75 60 28 40
Directeur de la publication: Marc Laufer
Premium Contact
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Mesures et analyses physiques et chimiques:
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Automatismes, mesure mécanique,
informatique industrielle, vision:
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Ont collaboré à ce numéro:
Raghu Arunachalam (Industrial Scientific), Antoine Capelle
(rédacteur), Frank Engels (TNO et TMC)
Crédit de couverture: Emerson Process Management
PUBLICITé: PUBLI-NEWS RéGIE
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Benelux : Huson International Media, Rodric Leerling
Tél. : + 31 (0) 229 841 882-GSM : + 31 (0) 683 23 2625
Fax : + 31 (0) 84 748 8240 ([email protected]).
Allemagne : DS Media, Dominique Schall
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Italie : Medias International, Jean-Pierre Bruel
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Japon: Shinano Co., Kazuhiko Tanaka
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Etats-Unis : Huson International Media, Ralph Lockwood
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Royaume-Uni: Huson European Media,
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fax: (44)(0)1932-564998
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Service abonnements:
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Par tél.: 0175602866 (lundi à vendredi: de 9 h à 18 h)
Par mail : [email protected]
1 an numérique seul: 175 e HT (+TVA à 19,6%)
1 an revue papier: 205 e HT (+TVA à 2,1%)
1 an revue papier + numérique: 275,09 e TTC
2 ans revue papier: 325 e HT (+TVA à 2,1%)
Prix d’une revue : 25 e HT
Abonnements Etranger:
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Mesures est édité par :
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par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle.
© 2013 Pôle Electro - Tous droits réservés
N° ISSN 0755-219X
Dépôt légal imprimeur : 4e trimestre 2013
N° CPPAP : 0514T85087
Imprimé en France par :
Imprimerie de Champagne
Rue de l’Etoile de langres - ZI Les Franchises
52200 LANGRES
Routeur : Imprimerie de Champagne
4
Organisée par Premium Contact à la Cité internationale de Lyon le 11 décembre 2013, la manifestation Energy Class Factory est une convention d’affaires
qui permet de rencontrer des experts de l’amélioration de la performance énergétique des usines et des grandes infrastructures.
Décembre
Pollutec Horizons
Salon des écotechnologies,
de l’énergie et du développement
durable.
Du 3 au 6 Paris-Nord Villepinte
Reed Expositions
Tél. : 01 47 56 21 24
www.pollutec.com
Journée Test & Mesure
Exposition organisée par le Simtec,
le syndicat de l’instrumentation
de mesure, du test, de l’énergie
et des communications
dans le domaine électronique.
Le 10 Lille
Simtec
Tél. : 01 53 70 97 09
Fax : 01 53 70 96 94
[email protected]
www.simtec.org
Journée technique du CFM
Journée technique intitulée
«Quantifier la contamination
particulaire dans les processus
de fabrication et d’analyse».
Le 10 Paris
Collège Français de Métrologie
Tél. : 04 67 06 20 36
Fax : 04 67 06 20 35
[email protected]
www.cfmetrologie.com
Energy Class Factory
Convention d’affaires
et rencontre avec les experts
de l’amélioration de la performance
énergétique des usines
et des grandes infrastructures.
Le 11 Cité internationale de Lyon
Premium Contact
Tél. : 01 46 23 60 19 ou 01 46 23 60 11
[email protected] ou
[email protected]
www.energie-industrie.com
Janvier
Tél. : 05 53 36 78 78
www.cfiaexpo.com
Embedded World
Embedded World est devenu
sans conteste la plus grande
manifestation annuelle
consacrée au secteur
des systèmes et logiciels
pour l’embarqué, en particulier
pour tout ce qui concerne
les applications industrielles.
Du 25 au 27 Nuremberg
NürnbergMesse
Sepem Industries
Manifestation itinérante passant
tour à tour dans les grandes régions
de France. La 1ère édition 2014
du salon Sepem Industries
(Salon des services, équipements,
process et maintenance) prendra
ses quartiers dans le Sud-Est.
Du 28 au 30 Avignon
Even Pro
Tél. : 05 53 49 53 00
www.sepem-industries.com
Février
CFIA
Du 11 au 13 Rennes
GL Events
Pour sa 18e édition, le salon CFIA
(Carrefour des fournisseurs
de l’industrie agroalimentaire)
attend quelque 1300 exposants
sur 37000 m2 et 15000 visiteurs.
Tél. : +49 (0) 9 11. 86 06-49 12
www.embedded-world.de/en/
Mars
Analyse Industrielle
Cette manifestation est
un rendez-vous annuel et
incontournable des professionnels
de la mesure à l’émission
et de la détection industrielle,
de la réglementation,
du contrôle de process,
des risques industriels,
de l’instrumentation et
de la micro-analyse.
Du 19 au 20 Cnit Paris-La Défense
Birp
Tél. : 01 44 39 85 38
www.analyse-industrielle.fr
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Qualification
des émetteurs
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précisément des signaux FSK pulsés utilisés par les modules TPMS mais son coût est
prohibitif car il intègre bien plus de fonctions que nécessaires pour une ligne de
mesure en production TPMS.
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temps-réel si l’on utilise par exemple une bande passante de 10 MHz d’analyse (en
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A ctualités
I n stR uM en t a t IO n De P R O Ce s s
La mesure de CO2 dissous
en ligne passe à l’optique
H
6
Anton Paar
D
ans leurs procédés, les
industriels de l’agroalimentaire ont des
exigences simples mais très
strictes: il faut bannir tout ce qui
peut être source potentielle de
contamination microbactérienne. « Nous avions introduit en
2011 l’analyseur de CO2 en ligne
Carbo 510 pour les mesures dans les
boissons. Même s’il est conforme
EHEDG et compatible avec les procédures de nettoyage en place, ce modèle
intègre des pièces en mouvement de par
son principe de fonctionnement. Hors
nos clients nous demandaient de s’affranchir totalement de la présence de
pièces en mouvement », rappelle
Loïc Mouillet, chef de produits
Process chez Anton Paar France.
C’est pour cela que le fabricant
autrichien vient de développer
le modèle Carbo 520 dont la
méthode de mesure n’est plus
basée sur la loi de Henry, mais
sur un principe optique.
« C’est la première fois que nous mettons en œuvre la méthode spectroscopique ATR (Attenuated Total
Reflection) pour la mesure de la
concentration en CO2 dissous. Non
seulement, il n’y a plus de pièces en
mouvement, mais aussi le produit à
analyser n’entre plus dans l’appareil,
ce qui rend plus facile l’installation
directement en ligne (agréments
EHEDG Type EL Class I et IP67) et
réduit les coûts d’exploitation et de
maintenance », ajoute-t-il. Le
Anton Paar
Grâce à un principe de mesure optique, les utilisateurs
du transmetteur de CO2 dissous Carbo 520 qu’a développé Anton Paar
n’ont plus à se soucier des problèmes liés à la maintenance.
Le transmetteur de CO2 dissous Carbo 520 (à gauche) et les capteurs
de densité L-Dens 4x7 (à droite) qu’introduit Anton Paar ont en commun
une facilité d’installation grâce à la méthode de mesure optique, pour
le premier, et à une réduction significative de leur taille, pour les seconds.
Carbo 520 ne requiert d’ailleurs
plus ni consommables ni air
comprimé pour actionner les
électrovannes.
Les capteurs de densité
de process
se font tout petits
Côté spécifications, le transmetteur affiche une étendue de
mesure de 0 à 12g/l avec une
justesse de 0,1g/l, une répétabilité de 0,02g/l et une résolution
de 0,01g/l. La présence d’autres
gaz, tels que l’azote ou l’oxygène, la couleur et la turbidité
n’influencent pas les mesures. Le
Carbo 520 se distingue par ailleurs par un temps de réponse
qui est passé de 15 s, avec le
modèle précédent, à seulement
4s, et par la présence d’entrées/
sorties numériques, de sorties
4-20 mA, Profibus, Profinet,
EtherNet/IP et Modbus TCP
(options).
La facilité et la rapidité d’installation sont également à l’origine
de l’extension de la série de capteurs de mesure de la masse
volumique L-Dens 4x7. « Nous
proposions déjà un modèle L-Dens 427,
mais la nouvelle série,composée en plus
des L-Dens 417 et L-Dens 437,repose
sur une conception modulaire (tous
types de matériaux, montage en ligne
ou en by-pass, brides DIN/ANSI,
Varivent N, Tri-Clamp, etc., avec ou
sans afficheur, sorties fréquence,
4-20 mA Hart, Modbus RTU…), et
compacte. La miniaturisation du tube
en U vibrant et de l’électronique a en
effet permis d’obtenir un encombrement de 226 x 112 x 107,5 mm seu-
lement,d’où une intégration aisée dans
des stations de mesure par exemple, et
in fine de réduire les coûts d’installation », explique Loïc Mouillet.
Avec cette famille étoffée, le fabricant compte par ailleurs couvrir d’autres applications : la
chimie, la pétrochimie, le
comptage transactionnel, etc.
Les caractéristiques techniques
sont toujours très élevées: une
étendue de mesure allant
jusqu’à 3 g/cm3 (0,6 à 1,2 g/
cm3 en standard), une justesse
de 0,0001g/cm3, une répétabilité de 0,00001 g/cm3, une
plage de débit comprise entre
100 et 500l/h, des conditions
de process allant de - 40 à
+125°C et jusqu’à 125 bar, des
agréments Atex et FM…
Cédric Lardière
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Actualités
InstR uMent a t IO n éleC t R O n I Q u e
L’oscilloscope 200 MHz tient dans la poche
H
LesoscilloscopesminiaturesdelagammePicoscope2000dePicoTechnologyoffrentdesbandespassantespouvantallerjusqu’à
200 MHz, le tout dans l’encombrement d’un boîtier de 19 mm d’épaisseur et de format équivalent à celui d’un passeport.
P
icoTechnology a lancé une
gamme d’oscilloscopes
miniatures dont l’épaisseur ne
dépasse pas 19 mm pour un format similaire à celui d’un passeport.Connectés et alimentés à un
PC via un port USB, les appareils
de cette gamme baptisée
Picoscope 2000 offrent des
bandes passantes pouvant aller
jusqu’à 200 MHz et comprennent un générateur de
formes d’ondes arbitraires, ce
qui constitue des caractéristiques
exceptionnelles, selon Pico
Technology, pour des oscilloscopes dont la taille est inférieure
de près de 80 % à celle des
Picoscope de la génération précédente. Il peut ainsi tenir dans la
poche ou se loger sans problème
dans la sacoche d’un PC portable,
en plus de l’ordinateur. Parmi les
caractéristiques de ces oscilloscopes miniatures,citons:un taux
d’échantillonnage maximum de
1Géch./s, un décalage analogique ajustable sur toute la plage
d’entrée ainsi qu’une transmission USB haute vitesse pouvant
atteindre 1Méch./s pour les captures de formes d’ondes d’une
longueur maximale de 100 millions d’échantillons.
A noter que la source du signal
intégrée peut agir comme un
générateur de signaux standard
(notamment sinusoïdaux, carrés et triangulaires) avec balayage programmable ou
comme un générateur de
formes d’ondes arbitraires de
12 bits, 20 Méch./s aux fonctions complètes.
Ces oscilloscopes deux voies
proposent également en standard des fonctions telles qu’un
analyseur de spectre TFR, une
mémoire segmentée d’une capacité maximale de 48 kiloéchantillons permettant des
captures rapides, les voies mathématiques, les mesures automatiques, le mode d’affichage
persistant en couleur, le déclenchement numérique avancé, les
tests de limite de masque et le
décodage série (bus CAN, bus
LIN, FlexRay, SPI, I2C, I2S et
UART). Un kit de développement logiciel (SDK) gratuit est
par ailleurs disponible afin de
développer ses applications
propres dans les langages C,
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JAPAN*
7
Actualités

En bref
Configuration de transmetteurs
UNE VERSION
DE LA SPÉCIFICATION FDI
EST DÉSORMAIS PUBLIQUE
A l’occasion de la réunion annuelle
de l’association internationale
Namur, la FDI Cooperation,
organisation en charge du
développement et de la promotion
de la technologie Field Device
Description (FDI), a annoncé
la disponibilité de la première
version publique de la spécification
et d’un démonstrateur d’IDE interprotocole (Fieldbus Foundation,
Hart et Profibus). La spécification
et la dernière version de l’Electronic
Device Description Language
(EDDL) sont désormais dans
les mains de l’IEC pour
la Committee Draft for Vote (CDV)
du futur standard IEC 62769. C.L.
Sécurité
NANOMATÉRIAUX: L’INRS
PRÉCONISE UN NOUVEAU
PICTOGRAMME
L’Institut national de recherche
et de sécurité (INRS) a créé
un pictogramme spécifique
pouvant être utilisé sur un panneau
d’avertissement et de signalisation
pour indiquer la présence
de nanomatériaux dans un local
de travail (atelier, laboratoire...).
Il peut en effet être apposé à l’entrée
d’un local où sont manipulés
des nanomatériaux, mais aussi sur
les équipements de travail proprement dits, comme les poubelles ou
les armoires de stockage.
C.L.
Réseaux sans fil
ISA100.11a: LE STANDARD
IEC 62734 EST EN VUE…
L’ISA100 Wireless Compliance
Institute (WCI) a annoncé que
la spécification ISA100.11a-2011
a été approuvée par les 21 comités
nationaux participants de l’IEC
(International Electrotechnical
Commission). L’officialisation
du nouveau standard IEC 62734
étant attendue début 2014. Par
ailleurs, le japonais New Cosmos
Electric Company, fabricant
de systèmes de détection de gaz,
et l’américain Crack Semiconductor,
spécialisé en cryptographie
asymétrique, ont rejoint
l’ISA100 WCI.
C.L.
8
P es aG e
L’indicateur numérique industriel
se fait modulaire
H
En lançant le WE2111, HBM complète son offre d’indicateurs de pesage avec un modèle
basé, pour la première fois, sur un concept modulaire. Il intègre également des interfaces
de communication plus modernes.
P
our le développement de
son dernier indicateur de
pesage numérique WE2111,
destiné aux ponts bascules et
autres équipements industriels, présenté à
l’occasion du salon
MesurExpoVision
2013 (voir notre article
page 34), l’allemand
HBM a misé sur un
nouveau concept comparé à celui sur lequel
reposent les autres
modèles de la série
WE2100. « Nous avons
en effet opté pour une architecture
modulaire intégrant une sorte de fond
de panier sur lequel viennent s’insérer
des modules.On retrouve toujours une
interface utilisateur avec des boutons
(Brut, Net, Tare, Impression et
Fonctions) et un écran en face avant,
l’ergonomie ayant été “relookée”»,
explique Patrick Robert, responsable communication chez HBM
France.
Parmi les modules d’ores et déjà
disponibles, le fabricant propose
un module adaptateur secteur
doté d’une entrée universelle
110-230Vca et d’une sortie
12Vcc en complément, ainsi
qu’un module regroupant 8 entrées/sorties numériques. La
nouvelle plate-forme se distingue également par la présence
de nombreuses interfaces de
communication en standard :
RS-485/232, USB (mise à jour
possible des composants firmware non soumis à vérification)
et Ethernet, interface qui était
déjà sur un modèle précédent.
« Cela permet aux utilisateurs d’intégrer l’indicateur de pesage WE2111
dans des systèmes de process avancés,
A côté des deux emplacements pouvant recevoir chacun un module, l’indicateur de pesage WE2111
de HBM intègre en standard des interfaces RS-485/232, USB et Ethernet.
comme de l’installer en lieu et place
d’un autre modèle dans une solution
existante », ajoute Patrick Robert.
Conforme aux directives
2009/23/CE et WELMEC
Associé à des capteurs à jauges
de contrainte, le nouvel indicateur de pesage permet d’effectuer un pesage rapide et précis,
grâce à un taux de conversion
analogique/numérique (DeltaSigma) de 200 mesures par seconde et une résolution maximale de 100 000 points. Le
WE2111 permet également
d’équiper des balances ayant une
sensibilité de 0,5µV/e dans les
applications de transaction commerciale, ainsi que des balances
de classe III avec une résolution
jusqu’à 10 000 échelons dans
le mode single range ou
2x6000 échelons dans le mode
dual range ou dual division.
Parmi les autres caractéristiques,
citons la possibilité de connecter
jusqu’à huit pesons ayant chacun
une impédance de 350Ω (impédance d’entrée comprise entre
21 et 5000Ω) et la possibilité
d’un montage mural ou en pupitre. Dernière évolution importante, la conformité aux exigencesWELMEC 2.3, 2.8, 7.2 et
8.8 vient s’ajouter à celle de la
directive 2009/23/EC pour les
instruments de pesage à fonctionnement non automatique
(IPFNA), avec un rapport d’essais OIML jusqu’à 10000 échelons. L’indicateur WE2111 intègre par ailleurs un dispositif
de stockage de données (DSD)
apte à la vérification, garantissant ainsi la traçabilité réglementaire des valeurs de pesage
et la disponibilité d’une documentation complète.
Cédric Lardière
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Actualités
InF OR MatIQ ue In D u st R Iell e
Le routeur industriel
devient modulaire
et flexible
H
La société belge eWON a développé ce qu’elle considère
comme le premier routeur industriel modulaire et flexible.
L’objectif étant de proposer aux industriels une solution
permettant de composer avec l’évolution incessante
des technologies de communication.
D
eWON
epuis quelques années,
l’accès distant par Internet
se développe dans l’industrie
afin de résoudre les problèmes
de coût élevé des communications, de fiabilité ou de bande
passante. Mais ce concept amène
également son lot d’inconvénients tels que la complexité au
niveau de sa mise en œuvre ou
les failles potentielles de sécurité.
Qui plus est, l’industrie doit faire
face à une évolution constante et
rapide des technologies de communication alors que les industriels exigent souvent des pérennités supérieures à 10 ans.
Là où il y a deux ans à peine, on
parlait de 2G (GPRS), on évoque
Le concept de flexibilité n’est pas nouveau
dans l’industrie. Il est déjà largement répandu
pour les automates programmables, mais c’est
une première au niveau du routeur même.
aujourd’hui la 3G, voire même
déjà la 4G (LTE). Et la technologie sans fil de type Wi-Fi s’est
également répandue dans l’industrie. C’est pour répondre à
ces défis qu’eWON, une société
belge spécialisée dans les routiers industriels et l’accès aux
machines et sites distants indus-
triels, a développé Flexy, un routeur modulaire et flexible qui
permet de faire évoluer les technologies de communication en
place sans avoir à changer de
produit. Pouvant contenir
jusqu’à 4 cartes d’extension,
Flexy permet l’obtention de
nombreuses déclinaisons possibles : de la simple passerelle
série, MPI ou Profibus vers
Ethernet, au routeur LAN Wi-Fi
avec redondance via modem 3G.
De quoi communiquer avec les
équipements de terrain les plus
variés quel que soit le protocole
utilisé : automates programmables, IHM, caméra IP, compteur énergétique, capteur, etc.
«Le concept de flexibilité n’est pas
nouveau dans l’industrie. Il est déjà
largement répandu pour les automates
programmables mais c’est une première au niveau du routeur même»,
précise Serge Bassem, fondateur
et Pdg d’eWON. Le routeur
Flexy offre une flexibilité à plusieurs niveaux. L’utilisateur dispose ainsi d’un choix de cartes
d’extension pour se connecter à
Internet : LAN, RTC, Wi-Fi,
CDMA, 2G, 3G. De plus, la flexibilité se traduit aussi par un
choix de modules de base et de
cartes d’extension pour se
connecter à des équipements :
switch 4 ports Ethernet, ports
série RS-232/422/485, port
MPI/Profibus. Sans oublier l’apport de services tels que l’historisation des données ou la notification d’alarmes.
Pascal Coutance
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Services : bénéficiez
d’un juste équilibre.
Dans le monde de l’automatisation et de la mesure, trouver
le juste équilibre en termes de services est primordial. Un
manque de maintenance provoque des dysfonctionnements,
un surcroît de maintenance engendre des coûts inutiles.
Nous vous proposons ce dont vous avez besoin, du simple
conseil à la maintenance complète de votre instrumentation.
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9
Actualités
MétROlOGIe
Quatre pays s’accordent sur le mètre cube
de référence du gaz naturel
H
Avec la signature d’un nouveau Memorandum of Understanding donnant naissance au consortium EuRoGa,
la collaboration européenne, initiée en 1999 par le PTB et le VSL, veut prendre une nouvelle dimension et ainsi mieux
répondre aux attentes d’un marché du gaz naturel hautement stratégique.
n préambule du congrès
international Flomeko
2013, qui s’est déroulé fin septembre à Paris (voir encadré ci-dessous), les représentants des instituts nationaux de métrologie de
quatre pays européens ont profité de l’occasion pour signer un
accord portant sur la valeur de
référence harmonisée du mètre
cube de gaz naturel. Initiés le
1er novembre 1999, les premiers
contacts ont amené le PhysikalischTechnische Bundesanstalt (PTB) allemand et le VSL néerlandais, à
réfléchir à l’établissement d’une
valeur de référence harmonisée
dans le but de fournir des valeurs
stables pour les entreprises d’exploitation et de transport de gaz
ainsi que les consommateurs
(industriels et particuliers).
En 2004,la France,par l’intermédiaire du Bureau national de
métrologie (BNM), s’est à son
tour associée à l’accord. Et, cette
année,les trois instituts de métrologie nationaux,rejoints par celui
du Danemark, Force Technology,
ont signé un Memorandum of
Understanding (MoU) qui donne
Cédric Lardière
E
Niels Linde Olson, vice-président de Force Technology, Jean-Luc Laurent, directeur général du Laboratoire national de métrologie
et d’essais (LNE), Roman Schwarz, responsable de la division 1 Mécaniques et acoustiques au PTB, et Marc Pieksma, responsable des programmes
au VSL (de gauche à droite), ont signé la création du consortium EuRoGa.
naissance au consortium EuRoGa,
pour European Reference value for
Gasmetering. « Pour quelles raisons
avons-nous signé un nouveau
Memorandum of Understanding ?
s’interroge Mijndert van der
Beek, Senior Scientist au VSL.
L’existence du contrat remonte déjà à
14 ans et de nombreuses choses ont
changé depuis. L’objectif du consor-
Une étape française réussie pour Flomeko
Pour la première fois de son existence, la 16e édition du congrès international
sur la mesure des débits Flomeko s’est tenue en France, du 24 au 26 septembre
2013. Attrait de la Ville lumière ou programme scientifique d’un très haut
niveau, environ 200 personnes ont ainsi pu faire le point sur l’état de l’art dans
ce domaine, via les 23 cycles de conférences techniques. «Parmi les sujets
H abordés,on peut citer les progrès réalisés dans le domaine académique
A7-etChapo
les références (volume/masse,volume/temps),une nouvelle session sur le gaz
naturel liquéfié,la débitmétrie à ultrasons qui est une technologie non intrusive
à fort intérêt mais présentant encore de nombreux problèmes,les microdébits,
la présentation de nouvelles installations par les pays…», indique Jean-Pierre Vallet
(et non Jean-Luc comme indiqué dans l’article du n°857), président du comité
d’organisation et du laboratoire associé Cesame Exadebit.
10
tium est d’englober toutes les activités
en relation avec la mesure précise de
quantité de gaz, le but premier étant
toujours l’établissement des valeurs de
référence harmonisées pour le volume
des combustibles gazeux.»
Donner plus de visibilité
au groupe
Mijndert van der Beek pointe un
autre intérêt à la création de
l’EuRoGa: « Il ne s’agit pas seulement d’une reformulation liée au
changement d’infrastructure, mais
bien de se doter d’une identité propre
afin de rendre le groupe d’harmonisation plus visible. Il fallait en effet
clarifier notre position au sein du
monde de la métrologie, vis-à-vis
notamment du Comité international
des poids et mesures (CIPM).» Et les
membres du consortium renforceront également leurs activités
communes, d’autant que la
porte est grande ouverte à
d’autres instituts de métrologie
nationaux, du moment qu’ils
remplissent certains critères de
sélection (chaîne de raccordement indépendante, stabilité et
incertitude démontrées…). Les
nouveaux partenaires viendront
à leur tour apporter leur pierre à
l’édifice,à savoir une plus grande
stabilité des mesures encore.
Comme l’ont rappelé tous les
intervenants, le gaz naturel
revêt une importance stratégique en Europe, en particulier
au niveau des transactions
commerciales entre fournisseurs et consommateurs. Et les
évolutions que connaissent les
marchés français et européens
ont des conséquences sur la
qualité du gaz. L’harmonisation
d’une valeur de référence et la
disponibilité d’outils garantissant des mesures fiables et traçables s’imposaient donc
comme une évidence…
Cédric Lardière
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Actualités
autOMatI s M es
Rockwell Automation fait ses emplettes
H
En l’espace de quelques semaines, le spécialiste américain
des solutions d’automatismes s’est porté acquéreur
de Jacobs Automation, un expert dans la commande
de mouvement de piste intelligente, et de vMonitor,
un pionnier en matière de numérisation et d’exploitation
à distance de champs pétroliers et gaziers.
L
e mois de novembre aura
été particulièrement
riche pour l’américain
RockwellAutomation en termes
d’acquisitions puisqu’il a mis
deux sociétés dans son escarcelle. Ainsi, au début du mois
dernier, le spécialiste américain
des solutions d’automatismes
s’est-il porté acquéreur pour un
montant non dévoilé de vMonitor, un pionnier en matière de
numérisation et d’exploitation à
distance de champs pétroliers et
gaziers. vMonitor propose des
solutions de surveillance et de
contrôle pour les applications en
tête de puits et en amont, qui
permettent d’associer instrumentation et communication
sans fil à la pointe de la technologie et logiciels de visualisation,
avec pour objectif l’amélioration
de la productivité des gisements.
vMonitor revendique la plus
importante base installée au
monde de systèmes de surveillance sans fil des têtes de puits
naturels ou activés par gas-lift. La
société compte ainsi plus de
6000 sites de puits installés dans
le monde entier pour le compte
de compagnies pétrolières et
gazières. L’entreprise emploie
environ 120 employés dans ses
bureaux de Houston, Mumbai,
Abu Dhabi,ainsi que dans d’autres
basés au Moyen-Orient.
« Sur un plan stratégique,l’association
de la technologie numérique et des
services proposés par vMonitor pour
les champs pétroliers avec notre portefeuille exhaustif de solutions renforce
notre capacité à proposer au secteur
pétrolier et gazier des projets de bout
en bout, a déclaré Terry Gebert,
vice-président et directeur général de Rockwell Automation
Global Solutions. Qui plus est, les
capacités de vMonitor vont nous permettre d’accélérer le développement de
solutions de process et de services de
contrôle à distance similaires, pour
l’industrie de l’eau et des eaux usées,
de l’industrie minière, et d’autres
types d’industries.» L’acquisition
devrait être finalisée d’ici la fin
de l’année. vMonitor sera alors
intégré dans l’activité «Solutions
et produits de contrôle » de
Rockwell Automation.
Deux rachats coup sur coup
Quinze jours plus tard environ,
le groupe américain a annoncé
une seconde acquisition, en
l’occurrence celle de son compatriote JacobsAutomation, une
société spécialisée dans la commande de mouvement de piste
intelligente. Jacobs Automation
offre notamment une solution
de commande du mouvement
appelée Système iTRAK. Cette
technologie améliore la perfor-
Grâce au rachat de vMonitor, un pionnier en matière de numérisation et d’exploitation
à distance de champs pétroliers et gaziers, Rockwell Automation renforce sa capacité à proposer
au secteur pétrolier et gazier des projets de bout en bout.
mance pour une large gamme
d’applications d’emballage, de
manutentions, destinées au marché mondial des constructeurs
de machines. « La combinaison de
la technologie iTRAK et de notre
IntegratedArchitecture va changer
la donne pour les constructeurs de
machines. Elle fournira aux clients
une nouvelle technologie visant à optimiser la performance et la flexibilité
afin de pouvoir répondre rapidement
aux exigences changeantes du marché », a déclaréVictor Swint, viceprésident du segment de commande du mouvement chez
Rockwell Automation.
La technologie iTRAK permet la
commande indépendante de
multiples chariots propulsés
magnétiquement sur des pistes
droites et courbées. Selon ses
concepteurs, le système permet
aux constructeurs de machines
et d’équipements de réduire les
coûts et la complexité, tout en
permettant à l’utilisateur final
d’effectuer la normalisation sur
une seule plate-forme pour
assurer une meilleure optimisation, une fiabilité améliorée,
et le déploiement plus rapide
de systèmes.
Basée à Erlanger, dans le
Kentucky, Jacobs Automation
sera intégrée au sein du segment
Architecture & Logiciel de
Rockwell. L’acquisition devrait
être finalisée en janvier 2014.
Pascal Coutance
Rockwell Automation publie un guide gratuit sur la sécurité
fonctionnelle dans les applications de process
Cette publication de Rockwell Automation s’intéresse
aux principes et aux normes relatifs à la sécurité
fonctionnelle des applications de process et
à la manière de mettre en œuvre des solutions
efficaces. Avec la publication de son Process Safebook,
l’objectif de l’américain est en particulier d’aider ses
clients à mettre en œuvre la norme CEI61511 (qui est
une adaptation de la norme CEI61508 aux industries
de process). Ce guide gratuit explique notamment
comment gérer la sécurité des systèmes électriques,
électroniques et électroniques programmables.
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Il explique aussi aux ingénieurs la manière d’intégrer
la sécurité à la conception d’un système de process.
«Dans le domaine de la sécurité des procédés,il n’est pas
toujours facile de savoir ce qu’il faut faire et surtout
ce qu’il ne faut pas faire, explique Keith J. Kirkcaldy,
auteur du guide. Cet ouvrage traite de la sécurité
fonctionnelle appliquée aux applications de process
–de leur conception à leur déclassement.Il est illustré
par des exemples réels destinés à aider les ingénieurs
à naviguer plus rapidement au sein des textes de la norme
et à appliquer cette norme plus facilement.»
11
Actualités
R ésu lt a t s a n n u els
La division industrielle de Siemens
a souffert en 2013
H
Si les ventes annuelles et le résultat net du groupe allemand n’ont finalement baissé que très peu sur l’exercice 2013 clos
le 30 septembre dernier, ce n’est pas grâce à son activité dans le domaine industriel, laquelle a souffert sur cette période.
Joe Kaeser, président du directoire de Siemens.
Sur l’exercice 2013, le chiffre
d’affaires du groupe affiche un
léger recul (-1%), à 75,9 milliards d’euros. Les différents secteurs d’activité de Siemens ont
toutefois connu des fortunes diverses.Ainsi,sa division Energy a-telle vu ses prises de commandes
progresser de 8%, à périmètre et
change constants, alors que ses
ventes ont accusé un recul de 3%.
Le résultat de cette division progresse quant à lui de 3% en glissement annuel, à près de 2 milliards d’euros. À périmètre et
change constants, les prises de
commandes du secteur Industry
ont diminué de 3%,et son chiffre
d’affaires de 4%. Le bénéfice de
cette division est par ailleurs passé
de 2,4 milliards d’euros en 2012
à 1,5 milliard d’euros cette année.
«Les conditions de marché défavorables pour les activités à cycles courts
ont fortement grevé l’évolution de ce
Joe Kaeser, président du directoire
de Siemens : « L’exercice 2013,
qui fut riche en événements,
se termine sur un solide quatrième trimestre.
Désormais, nous nous projetons
vers l’avenir et nous concentrons
sur les mesures que nous mettons en œuvre
avec prudence et détermination
pour améliorer notre rentabilité. »
Siemens
S
iemens a terminé son
exercice fiscal 2013
(exercice clos le
30 septembre dernier) sur un
bénéfice des activités poursuivies de 4,2 milliards d’euros,
en légère baisse par rapport aux
4,6 milliards d’euros de l’exercice précédent. Soit un résultat
plus ou moins en phase avec ses
dernières prévisions grâce,
notamment, à un bon quatrième trimestre cette année. Le
résultat comprend 1,3 milliard
d’euros de charges liées au programme Siemens 2014.
«L’exercice 2013, qui fut riche en
événements, se termine sur un solide
quatrième trimestre. Désormais, nous
nous projetons vers l’avenir et nous
concentrons sur les mesures que nous
mettons en œuvre avec prudence et
détermination pour améliorer notre
rentabilité. Avec le réajustement de
notre organisation régionale, nous
avons défini les premières réorientations stratégiques », a déclaré
secteur », indique-t-on chez
Siemens. Les prises de commandes du secteur Infrastructures &
Cities ont,elles,progressé de 28%,
à périmètre et change constants,
grâce à toute une série de contrats
de grande ampleur.Mais bien que
son chiffre d’affaires soit en légère
hausse en glissement annuel, son
résultat diminue très fortement,
passant de 1,1 milliard d’euros à
306 millions d’euros, en raison
notamment des charges imputées
dans le cadre du programme
Siemens 2014. Enfin, le secteur
Healthcare a profité de la mise en
œuvre de son programme
Agenda 2013 (démarré en 2011
et clos le 30 septembre dernier)
visant à améliorer sa capacité
d’innovation et sa compétitivité.
A périmètre et change constants,
les prises de commandes ont augmenté de 4% et le chiffre d’affaires de 2%. Avec 2 milliards
d’euros, Healthcare apporte la plus
forte contribution au résultat net
cumulé du groupe.
Pour l’exercice 2014, Siemens
s’attend à des conditions qui resteront difficiles.Ainsi, il n’est pas
prévu de reprise pour les activités à cycles courts avant le second
semestre de l’exercice en cours.
Pascal Coutance
MesuRes 3D
Creaform rentre dans le giron de Ametek
H
Avec le rachat du spécialiste canadien de la mesure 3D, le groupe américain Ametek va élargir de manière significative
sa gamme de produits de métrologie sans contact.
A
metek, groupe américain
spécialisé dans les instruments électroniques et appareils
électromécaniques et crédité
d’un chiffre d’affaires annuel de
3,6 milliards de dollars américains (2,7 milliards d’euros),
acquiert Creaform, société canadienne connue pour ses technologies de mesure 3D portables et
ses services d’ingénierie 3D. Le
montant de la transaction s’élève
à environ 120 M$ américains
12
(89M€).Située à Lévi (Québec),
Creaform réalise des ventes annuelles de l’ordre de 52 millions
de dollars canadiens (37M€).
Son portefeuille de produits
comprend notamment : plusieurs gammes de scanners 3D
portables (dont le Handyscan
3D, un scanner laser à main utilisé pour la mesure sans contact
et offrant un rendement et une
portabilité encore inégalés sur le
marché, selon la société), une
machine de mesure de coordonnées portable et des accessoires
connexes utilisés pour la rétroingénierie, l’inspection dimensionnelle, la fabrication de précision, le contrôle non destructif,
le contrôle de la qualité automatisé et l’impression 3D.
«L’arrivée de Creaform, dont l’expertise en R&D est impressionnante et la
gamme de produits fournie, va permettre à notre division Ultra
PrecisionTechnology d’accroître de
façon importante sa gamme de produits
de métrologie sans contact », affirme
Frank S. Hermance, président et
directeur général d’Ametek. Le
savoir-faire de Creaform en R&D
se traduit par des centres d’innovation situés au Québec (Lévis)
mais aussi en France (Grenoble).
La société possède par ailleurs des
bureaux commerciaux aux EtatsUnis,en France,enAllemagne,en
Chine, au Japon et en Inde.
Pascal Coutance
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Actualités
InstR uMent a t IO n a n a lY t I Qu e
Mettler-Toledo et SRA
Instruments renforcent
leur collaboration
H
Après des collaborations ponctuelles ces dernières années, les deux sociétés ont franchi
le pas en lançant officiellement un partenariat en matière de couplage chromatographie
en phase gazeuse et analyse thermique.
D
ans les laboratoires de recherche travaillant sur des
solvants résiduels dans les matrices alimentaires ou cosmétiques, sur des polymères ou des
produits pharmaceutiques, etc.,
les techniques d’analyse thermique (oxydation puis dégradation d’un matériau) et de chromatographie en phase gazeuse/
spectrométrie de masse sont de
plus en plus souvent mises en
œuvre pour caractériser le comportement thermique de matériaux. Un tel couplage est loin
d’être si évident et si facile à faire
et le groupe suisse MettlerToledo et le français SRA
Instruments ont annoncé la mise
en place officielle d’un partenariat portant sur le couplage entre
l’analyseur thermogravimétrique
(ATG) du premier et les chromatographes en phase gazeux (GC)
distribués par le second.
Une interface
de stockage à 16 voies
au cœur du couplage
Cette annonce n’est que la nouvelle étape dans une coopération
initiée depuis un peu plus d’un
an entre les deux sociétés. « La
collaboration a en effet démarré en
novembre 2012, suite à une discussion entamée entre SRA Instruments
et Mettler-Toledo sur le salon
Analytica Asia », rappelle Ronan
Cozic, responsable R&D applications de SRA Instruments. S’en
est suivie ensuite la commercialisation de plusieurs solutions de
couplage… « Il s’agissait jusque-là
d’une collaboration ponctuelle, qui
devient désormais un partenariat
européen officiel entre nos deux sociétés concernant le couplage ATG/GC
ou µGC », précise Laurent Zoppi,
responsable de la gamme
Analyse thermique chez MettlerToledo France.
Pour réaliser le couplage entre
un analyseur ATG de MettlerToledo et un (micro-)chromatographe en phase gazeuse
d’Agilent Technologies – SRA
successivement au chromatographe
pour analyse. Le délai entre chaque
stockage peut être récurrent ou bien
variable en fonction du profil d’émission de l’échantillon », explique
Ronan Cozic (SRA Instruments).
Pour des matériaux complexes,
tels que certains réactifs de synthèse, les polymères ou les bitumes, ce couplage permet
d’accroître considérablement le
La plate-forme d’analyse thermique et calorimétrique du Laboratoire des multimatériaux et
interfaces (LMI ; UMR 5615), dirigée par Rodica Chiriac (à droite), possède l’une des premières
générations d’interface de SRA Instruments. Cela lui a permis d’acquérir en une dizaine d’années
une expertise reconnue dans le couplage ATG/GC-MS.
Instruments est partenaire et distributeur agréé du constructeur
américain – ou d’autres fabricants, couplés ou non à un spectromètre de masse (MS), SRA
Instruments a développé il y a
plusieurs années l’interface de
stockage IST16. « Insérée entre
l’analyseur et le chromatographe, elle
permet de piéger, dans des boucles
thermostatées,jusqu’à 16 fractions de
l’effluent issues de la décomposition
thermique, pour les restituer ensuite
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
nombre de mesures et ainsi de
bénéficier des avantages significatifs de la technique GC-MS.
« Les gens ne pensent pas forcément
au couplage ATG/GC, car ils croient
que cette technique est trop
difficile à mettre en œuvre ou qu’elle
ne peut produire qu’un nombre très
limité de mesures par cycle d’analyse
thermogravimétrique », constate
Laurent Zoppi (Mettler-Toledo
France).
Cédric Lardière

En bref
Mesures physiques
BEAMEX OUVRE UN BUREAU
EN FRANCE
Suite au rachat de son distributeur
français Dimelco par le groupe
Asgard, le finlandais Beamex,
l’un des principaux fabricants de
solutions d’étalonnage, a annoncé
l’ouverture d’un bureau en France.
«Même si la collaboration avec
des distributeurs indépendants a été
un succès,l’établissement d’une filiale
était la prochaine étape naturelle pour
nous afin d’accroître notre présence et
d’assurer un service de haute qualité à
nos clients»,explique Raimo Ahola,
Pdg de la société. Situé à Lille (Nord),
ce nouveau bureau est dirigé par
Alex Maxfield, directeur Europe
de Beamex, avec Christophe Boubay
nommé au poste de responsable
des ventes de Beamex France. C.L.
Régulation
10 MILLIARDS DE DOLLARS
POUR LE MARCHÉ
DES VANNES EN 2014
Pour le cabinet d’analyse américain
The McIlvaine Company, le marché
des vannes pour l’industrie
du pétrole et du gaz devrait
atteindre un montant de 10 milliards
de dollars dès 2014. Selon le type
de vannes, on trouve à la première
place les vannes sphériques, avec
3 milliards de dollars soit 30%
du total. Viennent ensuite les vannes
à pointeau industrielles avec
1 milliard de dollars, les robinetsvannes avec 1,8 milliard de dollars,
les vannes à clapet avec 1,2 milliard
de dollars, les vannes papillons
avec 659Me, les vannes anti-retour
avec 439Me et les soupapes
de sécurité avec 351Me.
C.L.
Instrumentation analytique
SPECTRO ACQUIERT WILKS
ENTREPRISE
L’américain Spectro, fabricant
d’instrumentation analytique pour
les marchés des fluides industriels
et distribué par Normalab France,
a racheté son compatriote Wilks
Entreprise, pour un montant non
dévoilé. Créée en 1995, la société
est spécialisée dans les analyseurs
moyens infrarouges dédiés aux
applications de mesures qualitatives
et quantitatives, environnement,
contrôle qualité, etc.
C.L.
13
E ntretien
I n FO R M a t IQ ue In D u s t R I e l l e
« Communications sans
je t’aime moi non plus»
H
Aujourd’hui,dufaitdel’avènementdeséquipementsélectroniquesportablesdetypessmartphonesoutablettesnumériques,
l’entreprise, mais aussi les sites de production ou les infrastructures industrielles, ont de plus en plus recours à des communications et à des réseaux sans fil tels que le Wi-Fi. D’autant que le phénomène de BYOD (Bring Your Own Device) se généralise.
Stéphane Persyn, responsable du marketing opérationnel chez Fluke Networks, revient avec nous sur les avantages de cette
tendancemaisaussisurlesdangersqu’ellepeutreprésenterentermesdeconfidentialitédesdonnéesainsiquesurlesmoyens
de s’en prémunir. Stéphane Persyn évoque aussi avec nous la dernière mouture du protocole Wi-Fi: le 802.11ac.
Mesures. Quels sont les paramètres clés à
prendre en compte pour l’étude et la modélisation des réseaux sans fil utilisés dans
les entreprises?
Stéphane Persyn. L’objectif final du cahier
des charges de ces réseaux est la performance
et le débit fourni aux utilisateurs finaux. Il
existe plusieurs paramètres à prendre en
compte du point de vue de l’étude et de la
modélisation d’un réseau sans fil. Les plus
importants sont sans doute le rapport signal
sur bruit, les interférences avec les autres
points d’accès existants, la bonne couverture
du site du point de vue largeur de canal, le
choix du mode opératoire (protocole
IEEE 802.11 versions a/b/g/n/ac), et l’index MCS (nombre de faisceaux simultanés
et modulation du signal). L’ensemble de ces
paramètres contribue aux débits finalement
délivrés par la liaison radiofréquence. Ces
paramètres peuvent tous être mesurés, validés et optimisés simplement en effectuant
un site survey avec les critères par défaut intégrés aux outils existants dans un premier
temps, la validation finale restant le site survey
incluant le test de débit utilisateur.
Mesures. L’utilisation par les techniciens
et ingénieurs d’appareils nomades de type
smartphones ou tablettes numériques,
14
donc l’usage de communications sans fil,
se développe également de plus en plus
dans les usines, y compris sur les lignes de
production,et dans les grandes infrastructures. Cela implique-t-il de prendre en
compte d’autres paramètres, sachant que
ces milieux, en particulier les environnements industriels, sont susceptibles de
« polluer » davantage les transmissions
sans fil?
Stéphane Persyn. La principale conséquence
est un accroissement significatif d’équipements clients du réseau Wi-Fi, ainsi qu’une
densité accrue d’utilisateurs à supporter. Un
WLAN avec plus de capacité peut être obtenu
en fournissant une augmentation sensible
des débits utilisateurs. En effet, plus vite un
utilisateur peut transmettre un paquet de
données, plus rapidement il peut libérer
«l’antenne» pour le prochain utilisateur.
Valider les débits réels vécus par les utilisateurs d’un réseau est donc vital et indispensable. En environnement industriel, vous
avez tout à fait raison de préciser que l’air est
généralement plus fortement « pollué »,
notamment par les différentes sources possibles qui émettent dans les mêmes fréquences que les liaisons Wi-Fi (caméras de
surveillance, Bluetooth, machines-outils,
micro-ondes, etc.) et qui sont souvent plus
nombreuses qu’en entrepr ise.
L’environnement industriel apporte aussi
son lot de difficultés supplémentaires intrinsèques (matériaux et structures métalliques),
ou de conditions extrêmes (grande variation
de température, de niveau d’hygrométrie,
etc.). Pour y remédier, les constructeurs
d’infrastructure Wi-Fi utilisent des puissances d’émission et de réception adaptées,
ainsi que des antennes de types variés pour
faire face à toutes les situations.
Mesures. Comment gérer le phénomène
de BYOD ou BringYour Own Device dans
les entreprises? Quels en sont les dangers?
Est-ce une pratique également utilisée
dans les environnements industriels?
Stéphane Persyn. La problématique est ici
la même que celle indiquée précédemment.
Le BYOD est un phénomène qui prend de
plus en plus d’ampleur tant en entreprise
que dans les environnements industriels Ce
phénomène consiste, pour le personnel
d’une entreprise ou d’une usine, sollicité ou
non par son employeur, à apporter à son
travail ses propres équipements électroniques portables tels que smartphones et
tablettes, tous dûment équipés, bien entendu, de fonctionnalitésWi-Fi et Bluetooth
et utilisant la même gamme de fréquences
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
fil dans l’industrie :
Stéphane Persyn, responsable du marketing opérationnel
chez Fluke Networks
Fluke Networks
Stéphane Persyn est actuellement
responsable du marketing
opérationnel chez Fluke Networks
pour les business units ClearSight et
AirMagnet et officie en région EMEA
(Europe, Moyen-Orient, Afrique).
Avant de rejoindre Fluke Networks
en 2001, Stéphane Persyn était
gestionnaire de programme
marketing chez HP, après y avoir été
ingénieur. Il était notamment
responsable de la conception
et de la mise en œuvre des processus
de gestion du cycle de vie
des produits et de la gestion
de la commercialisation des services
aux entreprises de HP. Stéphane Persyn,
qui fait partie de l’équipe de Fluke
Networks depuis maintenant plus
de 12 ans, a débuté en 2001 dans
la société en tant que directeur
des ventes du territoire, où il était
en charge de la vente de l’analyse des réseaux et de la performance applicative
des solutions de gestion et de construction. Il travaille actuellement sur les thématiques
de la sécurité liée au phénomène BYOD (BringYour Own Devices), du maintien
des performances des réseaux sans fil lors de l’ajout de la voix sur IP, des systèmes
de protection contre les intrusions sans fil (ou WIPS, Wireless Intrusion Prevention System)
ainsi que du nouveau protocole 802.11 pour les communications sans fil.
que le réseau informatique sans fil de la
société. Il est donc indispensable pour l’entreprise sur son site industriel comme bureautique, de veiller à la maintenance de la
performance de son réseau sans fil, mais
aussi de déterminer sa politique «BYOD»
(y compris celle consistant à l’interdire totalement). Le défi reste donc le même que
celui cité plus haut: s’assurer que sonWLAN
est doté de la capacité nécessaire pour intégrer ses nouveaux équipements et utilisateurs. Le danger est principalement la fuite
(souvent involontaire) de données confidentielles pour l’entreprise. En guise d’exemple,
on peut évoquer le cas de Dropbox. Il s’agit
d’une application mobile populaire qui per-
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met de stocker ses fichiers dans le cloud.Très
pratique, elle peut pourtant s’avérer dangereuse, car des fichiers confidentiels peuvent
être sauvegardés via le réseau de l’entreprise
dans la journée, consultés et retravaillés plus
tard depuis le réseau domestique de l’employé, créant ainsi une faille de sécurité au
niveau de l’équipement mobile utilisé, mais
aussi du réseau domestique qui n’a pas non
plus le même niveau de sécurisation que
celui de l’entreprise. Enfin, les environnements industriels ne dérogent pas à cette
tendance, les applications sur tablette et
smartphone très pratiques et mobiles se prêtant parfaitement à ces environnements,
qu’il s’agisse de raffineries, de centrales
nucléaires, de lignes de production, ou encore de chantiers de BTP, etc.
Mesures. Quel est le rôle de la standardisation et de la normalisation dans les réseaux sans fil? Sont-elles différentes selon
un usage en entreprise ou en usine?
Stéphane Persyn. La standardisation permet
d’assurer que les points d’accès, les clients
(incluant les BYOD) de différents constructeurs et éditeurs, peuvent s’interconnecter
avec une interopérabilité parfaite, tout en se
conformant aux performances promises par
les spécifications IEEE 802.11 qui légifèrent
tout leWi-Fi et qui se déclinent en plusieurs
versions (a, b, g, n, et bientôt ac). Ces spécifications garantissent à l’utilisateur un niveau
de débit et de performance, selon la version,
ainsi qu’un degré d’interopérabilité, sachant
par exemple qu’un équipement compatible
802.11g ne pourra pas interopérer parfaitement avec un équipement de type 802.11n.
Ceci étant dit, il existe très peu, pour ne pas
dire aucune, norme autour du déploiement
15
Entretien
Mesures.Quels sont les risques de sécurité
encourus par l’utilisation des réseaux sans
fil dans ces environnements parfois sévères? Quels sont les moyens, techniques
ou autres, pour y remédier?
Stéphane Persyn. Les réseaux sans fil nécessitent une veille permanente du point de vue
sécurité.Tout type d’intrusion peut être envisagé comme les intrusions volontaires ou
l’inclusion de failles de sécurité non volontaire telles que l’application Dropbox à partir
d’un équipement BYOD. On peut également
évoquer les rogues qui sont des points d’accès
sans fil installés sur un réseau d’entreprise
sécurisé sans autorisation explicite de la part
de l’administrateur du réseau local ou créés
pour permettre à un hacker de conduire une
attaque informatique. Il faut d’abord bien se
rendre compte qu’avoir un pare-feu, même
le meilleur du monde, ne suffit pas. Tant
qu’un client ne s’est pas associé à son point
d’accès, ces deux derniers communiquent
National Instruments
Wi-Fi et des critères de décision tels que les
niveaux de puissance de transmission, de
signal, de rapport signal sur bruit, etc. Il
existe toutefois des recommandations provenant de différents constructeurs de points
d’accès. Et c’est pourquoi il est indispensable
de vérifier et d’optimiser régulièrement
votre déploiement avec un outil professionnel de site survey qui inclut les valeurs par
défaut de ces paramètres, connues et éprouvées sur le terrain, basées sur ces recommandations constructeurs. Fluke Networks permet désormais à tout intégrateur ou
installateur de réseaux sans fil, qu’il soit
prestataire externe ou non, d’éditer après
mesures d’audit de site, des rapports avec un
indicateur «succès/échec» par rapport à des
recommandations spécifiques (mais personnalisables) selon les applications ou usages
envisagés: voix et vidéo sur Wi-Fi, nombre
d’utilisateurs et densité d’équipements, débits, etc.
L’utilisation par les techniciens et ingénieurs d’appareils nomades de type smartphones ou tablettes numériques, donc l’usage
du sans-fil, se développe de plus en plus dans les usines, y compris sur les lignes de production, et dans les grandes infrastructures.
en « clair » certaines de leurs propriétés,
telles que leur adresse MAC physique par
exemple. Il n’y a pas de cryptage à ce niveau.
Une adresse MAC peut parfois suffire à
Source : Fluke Networks
Comparatif des performances des protocoles Wi-Fi
IEEE 802.11n et IEEE 802.11ac
802.11n
802.11ac
Bande de fréquence
2,4 GHz et 5 GHz
5 GHz
Largeur de canal
20 et 40 MHz
20, 40, 60, 80 MHz (160 MHz en option)
Flux spatiaux multiples
1à4
1 à 8 (jusqu’à 4 par client)
Technologie multi-utilisateur MIMO
Non
Oui
Débit de données maximum par flux
150 Mbit/s
433 Mbit/s (canal de 80 MHz)
En augmentant le débit possible, le standard 802.11ac permet une plus grande capacité d’utilisateurs et d’équipements sur un même réseau WLAN.
Ainsi, davantage d’utilisateurs pourront exploiter en même temps des applications exigeantes et gourmandes en matière de bande passante, comme
par exemple la vidéo, ou tout simplement le transfert de gros fichiers.
16
quelqu’un de mal intentionné pour se faire
passer pour le client ou le point d’accès qu’il
n’est pas. Le seul véritable moyen pour se
protéger est donc bel et bien de choisir un
système WIPS (Wireless Intrusion Prevention
System), c’est-à-dire une solution telle que
AirMagnet Entreprise qui permet de surveiller 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 les sites
sensibles (et les sites industriels bien sûr, par
exemple logistiques), au moyen de capteurs
intelligents distribués sur les sites, embarquant toute l’intelligence, mais connectés à
une console de management et de reporting.
L’intérêt d’embarquer l’intelligence dans les
capteurs est multiple: cela permet non seulement de détecter et de notifier des anomalies de comportements (un point d’accès qui
se déplace par exemple) et de possibles intrusions (DOS, Honeypot, etc.), mais aussi de
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Mesures.Qu’en est-il du dernier protocole
sans fil 802.11ac? Qu’apporte-t-il de nouveau par rapport aux précédents en termes
de performances, de sécurité, etc.?
Stéphane Persyn. Le protocole 802.11ac
étend la largeur de canal, les techniques de
modulation, le nombre de faisceaux spatiaux
de communication simultanés, et d’autres
techniques qui ont été précédemment intro-
Technologie multi-utilisateur MIMO (Multiple Input Multiple Output)
Le protocole 802.11ac
envoie simultanément les données
à de multiples utilisateurs
Source : Fluke Networks
Le protocole 802.11n envoie
les données à chaque utilisateur
tour à tour
Cela vous intéresse, des thermomètres et caméras infrarouges
particulièrement rapides, robustes, légers, précis, individualisés
et à prix avantageux pour mesurer sans contact les températures
entre -50°C et +2200°C ? Alors RdV sur: www.optris.fr
Mesures. Existe-t-il un guide de bonnes
pratiques de l’utilisation des réseaux sans
fils par les utilisateurs en entreprise ou
en usine?
Stéphane Persyn. Nous recommandons un
certain nombre de bonnes pratiques que
nous avons rassemblées dans plusieurs livres
blancs intitulés notamment «Le BYOD sans
larmes» (1), «Implémenter 802.11ac: évolution ou révolution?»(2) et «VoIP et le mouvement vers des communications unifiées» (3) incluant la voix surWi-Fi. Ces notes
sont téléchargeables gratuitement sur le site
internet de Fluke Networks.
aussi de transmettre à plusieurs utilisateurs
simultanément, selon une méthode connue
sous le nom de Multi-MIMO. Nous sommes
ici au cœur de la résolution des problématiques des équipements BYOD mentionnées
plus haut. Par analogie, c’est un peu comme
si vous passiez du talkie-walkie au téléphone,
voire même à la conférence téléphonique.
La norme 802.11ac sera exclusivement fonctionnelle sur la bande des 5GHz. Cette bande
est moins utilisée aujourd’hui que celles des
2,4GHz, et évitera donc la compétition multiple avec les fréquences micro-ondes,
Bluetooth et celles d’autres appareils émetteurs. Elle permet également des largeurs de
canal deux fois plus importantes (80MHz
au lieu de 40MHz).
Pourtant, il faudra bien veiller à la bonne
tenue de ces nouvelles performances de haut
rang, car la portée de ces liaisons est moindre
en 5GHz, sans compter que la sensibilité aux
interférences est exacerbée par la plus grande
largeur de canal. Concrètement, quand un
routeur 802.11n équipé de trois antennes
en émission et de trois antennes en réception
fournissait une bande passante de 450Mbit/s
(3x150Mbit/s maximum par flux),un routeur 802.11ac de première génération
équipé de 3x3 antennes sera, lui, déjà au
double ou triple du 802.11n actuel: 3 an-
Il n’y a pas l’ombre d’un doute, nos
caméras infrarouges polyvalentes
avec port USB permettent une
connexion aisée aux tablettes-PC.
bloquer ces tentatives directement. Cela permet aussi, bien sûr, de prendre la main sur le
capteur et de pratiquer des analyses plus fines
si nécessaire «comme si vous y étiez»,y compris pour optimiser la performance du site.
Innovant.
Entretien
La norme 802.11ac permet d’appliquer des flux spatiaux multiples (jusqu’à 8), mais aussi de transmettre à plusieurs utilisateurs
simultanément, selon une méthode connue sous le nom de Multi-MIMO.
duites par le protocole 802.11n pour accroître les débits. En augmentant le débit
possible, le standard 802.11ac permet une
plus grande capacité d’utilisateurs et d’équipements sur un même réseau WLAN.Ainsi,
davantage d’utilisateurs pourront exploiter
en même temps des applications exigeantes
et gourmandes en matière de bande passante, comme par exemple la vidéo, ou tout
simplement le transfert de gros fichiers. La
norme 802.11ac permet d’appliquer des
flux spatiaux multiples (jusqu’à 8), mais
tennes x 433 Mbit/s par canal
80 MHz = 1,3 Gbit/s. Le vrai maximum
théorique étant 8 flux spatiaux sur un canal
à 160MHz à 866Mbit/s, soit quasiment
7Gbit/s.
Propos recueillis par
Pascal Coutance
(1) http://fr.flukenetworks.com/BYOD-without-tears.
(2) http://fr.flukenetworks.com/802.11acWhitepaper.
(3) http://fr.flukenetworks.com/VoIP-move-towardsUnified-Communications
MESURES 860 - DÉCEMBRE 2013 - www.mesures.com
Innovative Infrared
Technology
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Eco, techno: toute l’info du secteur
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S
Détection de gaz
DES INNOVATIONS
POUR ACCROÎTRE
LA PROTECTION
DOSSIER
Page 20
RECHERCHE
DE FUITES DE GAZ
Une sécurité
accrue requiert
une bonne
«oreille» ou
une bonne vue
Page 26
Industrial Scientific
éQUIPEMENT
DE PROTECTION
INDIVIDUEL
La sécurité n’est pas un vain mot
pour les responsables de sites
pétrochimiques et gaziers où des gaz
toxiques et/ou explosibles sont utilisés.
Force est de constater que ces industriels
n’hésitent pas à investir des budgets
importants dans plusieurs niveaux
de sécurité afin de protéger
leurs équipements et leur personnel
vis-à-vis des accidents aux conséquences
parfois dramatiques. C’est ainsi
que se fait jour un nouveau type
d’appareils venant compléter
les techniques traditionnelles, à savoir
les détecteurs de fuites de gaz.
Même si elles reposent sur des principes
matures, ces méthodes de détection
plus classiques connaissent par ailleurs
des évolutions, soit pour réduire
les taux de fausses alertes, à l’instar
de la technologie de réseau neuronal,
soit pour accroître la fiabilité
des détecteurs de gaz portables.
La redondance
au secours
de la sécurité
des opérateurs
Page 29
PROTECTION
CONTRE LE FEU
Les réseaux
neuronaux
participent
à une meilleure
détection
de flamme
Dossier réalisé par
Cédric Lardière
19
Dossier Détection de gaz
R e CH e R CH e De F u I t e s De G aZ
Unesécuritéaccruerequiert
unebonne«oreille»ouunebonnevue
H
La sécurité est une obsession de tous les instants pour les exploitants et le personnel de sites pétroliers, pétrochimiques,
gaziers, etc. Que ce soit la sécurité des installations de production ou celle des opérateurs intervenant sur ces équipements.
En plus des détecteurs de gaz traditionnels (gaz explosibles et/ou toxiques) et des barrières optiques, les industriels investissent depuis quelques années seulement dans des détecteurs de fuite de gaz. Il ne s’agit pas de remplacer les techniques
existantes,maisd’ajouterunniveaudesécuritésupplémentaireafindeserapprocherd’unecouverturequasimentcomplète.
Sur ce segment de marché émergeant, les acteurs sont, pour l’instant, rares et les deux méthodes de mesure mises en œuvre
reposent sur les ultrasons ou la thermographie.
20
Emerson Process Management
L
orsque l’on parle de protection,
vis-à-vis des risques d’explosion
liés au gaz des installations et des
personnes travaillant sur un site
pétrochimique, on pense spontanément aux
équipements de protection individuels
(EPI), comme les détecteurs de gaz toxiques
et/ou explosibles portables et aux modèles
à poste fixe, intégrant tous des cellules électrochimiques, à semi-conducteur et/ou des
perles catalytiques. Pourtant, la sécurité
n’étant pas totale - aucun détecteur n’est
parfait ou universel -, ces industriels du
pétrole et du gaz, de la pétrochimie, etc.,
n’hésitent pas à investir dans des solutions
de protection, en tout cas plus que d’autres
secteurs industriels.
Avant tout, il s’agit de secteurs industriels
soumis à un certain
nombre de réglemenL’essentiel
tations, en plus du fait
qu’ils s’en donnent
P Que ce soit pour
les installations ou pour
aussi les moyens (file personnel, la sécurité
nanciers), ce qui se
est une obsession
traduit depuis des déde tous les instants
cennies par la mise en
pour certains industriels.
place de détecteurs de
P En plus des détecteurs
gaz toxiques et/ou
de gaz traditionnels,
inflammables, que ce
les détecteurs infrarouges
soit à demeure pour
ponctuels et les barrières
protéger les installaoptiques ne suffisent pas
tions
(détecteurs à
dans certains cas.
poste fixe) ou embarP Pour accroître encore
qués sur les personnes
la sécurité, les industriels
(détecteurs portables).
ajoutent désormais
Même si ces deux
des détecteurs de fuite
types d’équipements
de gaz, basés sur
complémentaires asune technologie à ultrasons
ou la thermographie.
surent pleinement leur
rôle, il n’empêche que
La sécurité des installations et des opérateurs intervenant sur les équipements est une obsession pour les exploitants et le personnel
de sites pétroliers, pétrochimiques, gaziers, etc. En plus des détecteurs de gaz traditionnels et des barrières optiques, les industriels
investissent aujourd’hui dans des détecteurs de fuite de gaz, afin de se rapprocher d’une couverture quasiment complète.
ces technologies ne permettent pas de répondre à tous les cas de figure rencontrés sur
un site pétrolier ou gazier.
C’est pourquoi les fabricants ont ensuite
développé d’autres technologies, comme
les détecteurs infrarouges ponctuels et les
barrières optiques, pour répondre à la
demande d’une couverture de détection
améliorée. «Les industriels ont en effet commencé
à bâtir une stratégie de sécurité composée de plusieurs niveaux de protection, afin de bénéficier des
avantages de chaque technique et ainsi d’atteindre
une couverture quasi complète de leur site.La détection de gaz traditionnelle était un premier niveau
pour les zones très confinées et la détection à trajet
ouvert, à savoir les détecteurs ponctuels et les bar-
rières optiques, devenait un deuxième niveau »,
rappelle Sébastien Crozet, responsable
produits Analyse chez Emerson Process
Management France.
Cette approche n’était toutefois pas encore
la panacée, en raison notamment du temps
nécessaire pour que le gaz arrive jusqu’à
l’élément sensible d’un détecteur traditionnel ou, pour les barrières optiques, du
nombre important d’appareils à installer
pour quadriller correctement une zone donnée. Sans compter que les conditions météorologiques peuvent venir jouer les troublefête (voir figure 1). Le service de santé et de
sécurité britannique Health and Safety Executive
(HSE) a d’ailleurs déterminé que, dans les
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Dossier Détection de gaz
ral
Mo
nit
ors
Les avantages de la technologie à ultrasons
sont la détection instantanée de fuites
de gaz et l’insensibilité aux changements
de direction du vent ou de dilution de gaz.
Les détecteurs acoustiques offrent
ainsi une large zone de couverture
et ne nécessitent pas d’amener
le gaz jusqu’à l’élément sensible
du détecteur.
ne
détection de gaz.N’oublions pas
que, à défaut d’être un producteur important,
la France est un pays
grand consommateur
de pétrole et de gaz,
où la demande en
énergie augmente
comme partout ailleurs
dans le monde.»
Pour toutes ces raisons,et
aidés en cela par une évolution des mentalités, les
industriels ont réfléchi à
Un niveau de protection
ajouter un niveau supplémensupplémentaire
taire à leur stratégie de protection.
A ces contraintes vient encore s’ajouter Et c’est comme cela que l’on a vu apparaître
l’évolution continue des réglementations.«Il sur le marché, ces dernières années, des
s’est produit ces dernières années quelques accidents, détecteurs de fuites de gaz – à ne pas
ce qui a entraîné une prise de conscience de la part confondre avec les appareils du type sniffers
des différents acteurs du secteur. Suite à cela, les utilisés en maintenance des circuits aéraunormes existantes sont devenues encore plus strictes, liques et thermiques, par exemple–, mis en
les normes HSE ont imposé la détection des hydro- œuvre comme premier niveau d’alerte
carbures dans le but ici d’améliorer l’environne- contre les risques d’explosions et de feu. «La
ment », ajoute Sébastien Crozet (Emerson détection de fuites de gaz acoustique vient compléter
Process Management France). Pour Edward les autres méthodes de par son temps de réponse
Naranjo, GlobalTechnical Product Manager chez rapide et la possibilité de fournir,dans de nombreux
General Monitors, distribué en France par cas, une couche de sécurité supplémentaire. Et le
Autochim, «l’évolution du marché de la sécurité marché européen a été le premier à adopter la détecs’inscrit par ailleurs dans l’augmentation de la tion de fuites de gaz à ultrasons il y a déjà quelques
demande mondiale en énergie.Les progrès en termes années», poursuit Edward Naranjo.
de production et de raffinage nécessitent en effet Intéressons-nous maintenant aux technolol’amélioration continue des capteurs et systèmes de gies mises en œuvre pour la détection de
Ge
zones bien ventilées, les technologies de
détection conventionnelles n’affichent une
efficacité que de 65%. «Même avec des détecteurs conventionnels haut de gamme, les fuites de
gaz n’étaient pas détectées en présence d’environnements difficiles. Un vent fort peut en effet éloigner
le nuage de gaz du détecteur ou alors le pousser le
long de la barrière optique sans la franchir. Et les
fuites non détectées peuvent ensuite se disperser vers
des zones adjacentes et/ou s’accumuler dans des
zones non ventilées…», expliqueYann Cochois,
responsable des ventes régional de Detector
Electronics (Det-Tronics) France.
fuites de gaz. Jusqu’à encore récemment (environ une dizaine d’années),
il n’existait pas vraiment de méthodes
de détection industrielles, si ce n’est des
techniques adaptées aux besoins particuliers
de certaines applications. «Certains industriels
ont déployé des chromatographes en phase gazeuse
afin de mesurer les concentrations en gaz polluants
sur leurs sites et ainsi vérifier le respect vis-à-vis
des réglementations environnementales en vigueur.
Mais ces appareils, qui permettent de qualifier une
fuite, ne sont pas évidents à mettre en œuvre et requièrent des personnes compétentes », ajoute
Claude Pelletier,animateur de la commission
technique Thermographie de l’association
des Exploitants de mesure, de régulation et
d’automatismes (Exera). Fort du constat du
déploiement accéléré des détecteurs de
fuites de gaz, l’Exera a d’ores et déjà prévu
la réalisation d’une campagne d’essais au
cours du premier trimestre 2014.
Deux technologies se partagent aujourd’hui
Source : Emerson Process Management
Figure1. Couvertures respectives des différents niveaux de sécurité
Direction du vent
Détecteur
de fuites de gaz
acoustique
Détecteur de gaz
à poste fixe
Barrière optique
à chemin ouvert
Distance couverte de 80 m sans bruit de fond
Distance couverte de 40 m avec un bruit de fond de 74 dB
Même avec des détecteurs conventionnels haut de gamme, les fuites de gaz ne sont pas détectées en présence d’environnements difficiles, comme un vent fort. Et les fuites non détectées
peuvent ensuite se disperser vers des zones adjacentes et/ou s’accumuler dans des zones non ventilées…
MESURES 860 - DÉCEMBRE 2013 - www.mesures.com
21
Dossier Détection de gaz
faibles. Leur réponse spectrale
se situe ensuite dans les plages
de longueurs d’onde comprise
entre 3 et 5 µm, ce qui correspond à la longueur d’onde
d’absorption de la liaison
C-H caractéristique des gaz
rencontrés en pétrochimie (le
gros du marché),et entre 10
à 11 µm», explique Eric
Biogeaud, responsable
des ventes France et
Benelux de Flir Systems.Ce
trou dans la plage spectrale s’explique par une forte absorption liée à la vapeur d’eau présente dans l’air ambiant,
absorption qui rendrait quasiment impossibles les mesures.
Le premier avantage de l’imagerie spectrale infrarouge réside dans la richesse en termes
d’informations des thermogrammes, comparé à une recherche par émission acoustique.
On peut par exemple voir le nuage
de gaz se former et se déplacer. Parmi
les autres intérêts des caméras thermographiques, on peut citer la possibilité de mesurer plusieurs milliers de points en même
Det-Tronics
le marché de la détection de fuites de gaz:
l’émission acoustique et la thermographie
infrarouge. «Il existe un troisième type d’appareils de mesure reposant sur une méthode hyperspectrale, mais ils sont pour l’instant très chers et peu
transportables », indique Claude Pelletier
(Exera). Côté fabricants, on trouve principalement les américains Det-Tronics,
Emerson Process Management et General
Monitors, qui proposent chacun un détecteur de fuites de gaz acoustique, et
l’américain Flir Systems et l’israélien
Opcal (distribué en France par Oil & Gas
Technologies) qui, eux, ont choisi la méthode spectrale infrarouge. On peut encore citer le français dB Vib Groupe, spécialisé dans les solutions de mesures
vibratoires et acoustiques, ou l’américain
Brüker, avec ses systèmes de spectrométrie
Sigis et GI 384 LW, parmi les rares autres
acteurs du marché.
En ce qui concerne l’imagerie optique des
gaz (optical gas imaging, en anglais), à savoir
les caméras thermographiques, il s’agit du
même principe de mesure que celui des
modèles pour le bâtiment et la maintenance
électrique. «A ceci près que les capteurs utilisés
dans nos caméras GasFindIR sont différents.Ce sont
d’abord des capteurs refroidis,donc plus performants,
pour être capables de mesurer des écarts extrêmement
Det-Tronics se lance sur le marché avec un modèle compact
Reconnu dans le domaine
des détecteurs de flamme
et de gaz,l’américain Detector
Electronics (Det-Tronics) s’est
lancé au début de l’année 2013,
à l’occasion de ses quarante ans
d’existence,sur le marché
de la détection de fuites de gaz
acoustique.«Depuis environ
trois ans,nous avions
des demandes récurrentes
de la part de clients pour disposer
d’une solution leur permettant
de détecter une fuite,
quel que soit l’endroit de la fuite,
mais uniquement la fuite.
Il s’agissait en fait d’éviter
de se retrouver face à des fuites
de gaz non détectées»,rappelle
Yann Cochois,responsable
des ventes régional de
Det-Tronics France.
Pour cela,il a développé
le modèle FlexSonic qui
se distingue d’emblée des rares
autres modèles concurrents
22
de par sa compacité.La forme
de l’appareil ressemble en effet
plus à celle d’un détecteur
de gaz classique qu’à une
grosse sphère.«Parce qu’il est
beaucoup plus compact et plus
léger,une seule personne suffit
pour la mise en place de notre
détecteur de fuites de gaz,même
à une hauteur de 2m.Et aucune
maintenance de routine n’est par
ailleurs nécessaire.Ce n’est pas
le cas avec les modèles
concurrents qui requièrent
la présence de deux personnes
pour l’installation,surtout
en hauteur,et qui intègrent
également une partie
mécanique,d’où des
interventions régulières»,
constate Yann Cochois.
La compacité du FlexSonic
vient notamment
de l’utilisation d’un
transmetteur (ATX10),
reposant sur la même base
que celle des convertisseurs
pour les détecteurs de gaz,
et d’un microphone très
précis (AC100). Ce dernier
capte des fréquences sonores
et ultrasonores – la fréquence
du son généré dépend
du débit et de la taille
de la fuite –, les signaux étant
ensuite traités et isolés
pour alerter le personnel
de la présence d’une fuite.
La valeur ajoutée
du nouveau détecteur
se trouve également dans
son algorithme qui travaille
par exemple sur
24 fréquences ultrasonores
différentes, en intensité
et en fréquence ; ce n’est pas
une simple détection
de dépassement de seuil.
Par les autres spécifications,
citons une sortie 4-20 mA
Hart, les agréments Atex,
IECEx, FM/CSA, SIL 2…
La technologie au cœur d’un détecteur
de fuites de gaz repose sur un ou plusieurs
microphones travaillant dans la plage
de fréquences sonores et/ou ultrasonores
(à l’instar d’un sonomètre) et associés
à un logiciel spécifique basé
sur un algorithme avancé.
temps, d’où l’efficience et la
rapidité de la méthode. Et ce
en (toute) sécurité: l’opérateur peut se tenir à bonne distance de la fuite, à une dizaine
de mètres environ, lorsqu’il identifie
un problème. De ce point de vue,
les caméras thermiques sont une
solution complémentaire aux appareils de type sniffers qui imposent de
se trouver au plus près des fuites.
Ne pas sous-estimer
les compétences
des opérateurs
Par contre, il ne faut pas avoir peur
de marcher puisque, pour couvrir
l’ensemble d’un site, ou même seulement toutes les zones à risque, l’opérateur doit quand même se déplacer physiquement. Heureusement, ces caméras ne
pèsent que 2,5 kg, pour des dimensions de
306x169x161mm (LxPxH) et une autonomie de 3 heures;elles sont donc tout aussi
portables que les (gros) modèles pour les
applications en bâtiment et en maintenance
électrique. Hormis l’inconvénient de se
déplacer, il faut également préciser un point
très important: «L’image thermique d’un nuage
de gaz ne permet pas à l’utilisateur de dire quel est
le gaz qui s’échappe, ni de le quantifier », insiste
Claude Pelletier (Exera).
Sans compter que la personne doit avoir les
compétences requises pour savoir bien utiliser l’appareil et exploiter correctement les
mesures. «Il faut disposer d’une expérience en la
matière afin de bien comprendre l’image, car elle
peut par exemple dépendre de l’éclairage ou être
altérée par l’arrière-plan,les longueurs d’onde étant
trop proches.Une caméra pour la détection de fuites
de gaz requiert peut-être toutefois moins de formation qu’une caméra thermique classique », ajoutet-il. Ce que confirme Eric Biogeaud (Flir
Systems) en précisant que « nous proposons des
stages de formation pour mieux appréhender l’utilisation de ces caméras thermographiques, sachant
qu’il existe des modèles différents selon le type
d’application (les gaz pétrochimiques,le SF6,les gaz
réfrigérants où la demande va aller croissante…).
Comme de faire attention à la direction du vent,aux
fuites en mouvement, de savoir quelle est la taille
minimale qui peut être détectée, de ne pas oublier
MESURES 860 - DÉCEMBRE 2013 - www.mesures.com
Dossier Détection de gaz
que l’on ne peut pas déterminer le gaz qui fuit,etc. »
Evidemment la question du coût n’est pas à
négliger. Il faudra débourser environ
80000 euros pour l’acquisition d’une caméra thermographique destinée à la détection de fuites de gaz. « Mais cet investissement
est très vite rentabilisé,dès le premier incident évité,
en fait, précise néanmoins Eric Biogeaud. En
raison de cette contrainte budgétaire, nous allons
plutôt viser les entreprises conséquentes comme les
sites pétrochimiques. Même si l’on parle de réglementations toujours plus sévères, de protection de
l’écologie,la recherche et la suppression des fuites de
gaz assurent parallèlement la réduction des coûts en
termes de perte de produit et de productivité.»
Un ou des microphones
et un logiciel spécifique…
Tout comme pour les caméras thermographiques, le marché des détecteurs de fuites
de gaz acoustiques est un marché de niche…
du point de vue du nombre de constructeurs, en tout cas. L’américain General
Monitors, qui avait mis la main sur le britannique Gassonic en 2007 et qui a lui-même
rejoint le giron du groupe MSA, et le britan-
nique Groveley Detection ont vu l’arrivée de
l’américain Emerson Process Management
au travers du rachat de la société britannique,
ce qui va sûrement redistribuer les cartes sur
le marché, et de l’américain Det-Tronics qui
a dévoilé en début d’année le FlexSonic (voir
encadré page 22). Ce ne sont là que les premiers signes de l’effervescence que connaît
le landerneau de la détection de gaz…
La technologie au cœur d’un détecteur de
fuites de gaz repose, pour simplifier, sur un
ou plusieurs microphones travaillant dans
une plage de fréquences allant de 30 à
100 kHz pour certains modèles (à l’instar
d’un sonomètre) et associés à un logiciel
spécifique. «Il ne s’agit pas juste de détecter le
dépassement d’un seuil. Nous avons développé pour
le FlexSonic un algorithme travaillant sur 24 fréquences différentes dans la plage des ultrasons, en
intensité et en fréquence », ajouteYann Cochois
(Det-Tronics France). Un détecteur à ultrasons permet d’établir la présence d’une fuite
de gaz sous pression par la détection des
ondes acoustiques se propageant dans l’air
et émis à partir de la fuite. Comme le gaz
s’échappe d’une cuve sous pression, il pro-
duit un son à large bande, la composante
ultrasonore étant mesurée par des microphones robustes et très précis.
«A partir du moment où la fuite se trouve dans le
champ d’écoute du détecteur,on sait immédiatement
qu’il y a un problème… peu importe la présence
d’obstacles, de vent. Cette technologie pourrait être
un concurrent aux caméras thermographiques,dans
certains cas,mais aussi une solution complémentaire
pour assurer la localisation de la fuite ou éviter des
obstacles », explique Sébastien Crozet
(Emerson Process Management France).
C’est la raison pour laquelle les détecteurs
de fuites de gaz deviennent le premier niveau de protection, si l’on reprend l’approche de sécurité à multiples niveaux. Pour
Edward Naranjo (General Monitors), «les
avantages de la technologie à ultrasons comprennent
la détection instantanée de fuites de gaz et l’insensibilité aux changements de direction du vent ou de
dilution de gaz. Les détecteurs acoustiques offrent
ainsi une large zone de couverture et ne nécessitent
pas d’amener, d’une manière ou d’une autre, le gaz
jusqu’à l’élément sensible du détecteur.» Avec ses
quatre capteurs, le GDU-Incus d’Emerson
Process Management, par exemple, offre
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23
Dossier Détection de gaz
Flir Systems
s’agit d’une fuite d’air comprimé, de méthane ou de butane, ce qui est également le
cas avec la thermographie ! L’industriel
connaît les gaz qui interviennent dans son
procédé et doit normalement savoir quel est
le composé incriminé en cas d’incident.
«Une analyse et une cartographie du site sont néanmoins obligatoires avant l’acquisition de détecteurs
de fuites de gaz, même si nous proposons, dans notre
modèle,un mode d’apprentissage », conseilleYann
Cochois (Det-Tronics France).
Un marché mondial en croissance
exponentielle
«Il faut garder à l’esprit que l’objectif d’une détection de fuites de gaz,qu’elle soit acoustique ou thermique, est avant tout d’alerter les utilisateurs dès
l’apparition de l’incident, avant que la situation
s’aggrave. Et disposer en plus d’un appareil doté
d’une bonne ergonomie n’est pas inutile », rappelle
Claude Pelletier (Exera). « Sans oublier, et c’est
le plus important, que l’appareil détecte non pas la
présence d’un gaz, mais bel et bien celle de la fuite
elle-même », ajoute Edward Naranjo (General
Monitors). Le HSE préconise d’ailleurs la
détection à ultrasons en tant que bonnes
pratiques. «Même s’ils ne sont pas obligatoires,
Après avoir conquis les applications du bâtiment et de la maintenance électrique, les caméras thermographiques
sont désormais utilisées pour détecter l’apparition de fuites de gaz sur certains sites industriels. Le GasFindIR 320 de Flir Systems,
avoir installé des détecteurs de fuites de gaz acouspar exemple, intègre même des fonctions de maintenance industrielle…
tiques est bien vu par les auditeurs », remarque
Sébastien Crozet (Emerson Process
un champ de vision de 250° – deux appa- conduite. Une pression de 1 bar est nécessaire pour Management France). Même constat de la
reils permettent ainsi d’avoir une vue à que le bruit produit par la fuite puisse être détecté, part deYann Cochois (Det-Tronics France):
360° – ainsi qu’une portée de 40 m en c’est-à-dire que l’émission acoustique atteigne un «C’est un must, il faut avoir la technologie acousprésence d’un bruit de fond de 74 dB.
niveau suffisamment plus élevé que le bruit de fond tique… mais il y a aussi un effet de mode. Entre
ambiant»,explique Sébastien Crozet (Emerson les demandes récurrentes de la part de nos clients
Des conduites avec une pression
Process Management France). Tout dépend depuis trois ans et le fait qu’il s’agisse d’une vraie
minimale de 1 bar
évidemment du niveau sonore ambiant et évolution,à l’instar des détecteurs infrarouges poncUn autre atout, qui est d’ailleurs mis en avant également des éventuelles sources présentes tuels,le marché des détecteurs acoustiques est appelé
par Det-Tronics pour son FlexSonic, est une sur le site.«Si une soupape de sécurité ou une vanne à connaître un bel avenir.» Les fabricants de déinstallation très simple. «Parce qu’il est beaucoup de contrôle se trouve à proximité du détecteur de tecteurs et de flamme et de gaz classiques ont
plus compact et plus léger, une seule personne suffit fuites de gaz, il est possible d’ajouter une tempori- tout intérêt à étoffer leur catalogue avec une
pour la mise en place de notre détecteur de fuites de sation de 15 à 20 s afin de s’affranchir du bruit technologie pour la recherche des fuites de
gaz, même à une hauteur de 2 m. Et aucune mainte- parasite », poursuit-il.
gaz car les industriels présents sur le secteur
nance de routine n’est par ailleurs nécessaire.Ce n’est La détection à ultrasons est par ailleurs une EPC (Engineering,Procurement and Construction)
pas le cas avec les modèles concurrents qui requièrent méthode non sélective pour détecter les cherchent également à réduire au minimum
la présence de deux personnes pour l’installation,sur- émissions de gaz. Cela peut être vu comme le nombre d’interlocuteurs.
tout en hauteur », constateYann Cochois (Det- un avantage. Le niveau de pression acous- Et, lorsque le marché des détecteurs de fuites
Tronics France).Toujours en ce qui concerne la tique est en effet proportionnel au débit de gaz aura grossi,le prix des appareils devrait
miseenservice,lesperformancesd’undétecteur massique de l’écoulement (débit de fuite) et mécaniquement descendre,de par le volume
acoustique peuvent être vérifiées avec des fuites fournit ainsi une mesure de la “sévérité” de plus important d’unités fabriquées, d’où les
de gaz connues. « En utilisant un gaz inerte, les la fuite. Le débit de fuite, à son tour, dépend espoirs d’un marché mondial en croissance
opérateurs peuvent en effet réaliser des simulations de principalement de la pression du gaz à l’in- exponentielle… mais un marché de niche de
rejets de gaz, avec une concentration connue, et tester térieur de la cuve et de la taille de l’orifice de quelques centaines d’appareils vendus par an.
ainsi la réponse des détecteurs à des endroits présentant la fuite. Claude Pelletier (Exera) ajoute que Compte tenu de ces prévisions et des avanun risque potentiel », indique Edward Naranjo « l’émission acoustique dépend également du type tages respectifs de l’émission acoustique et
de fissure et/ou de joint, ce qui engendre diverses de la thermographie, il ne serait pas étonnant
(General Monitors).
Evidemment, la recherche par émission turbulences (jet fort ou gaz diffus qui entraîne alors que d’autres fabricants annoncent dans les
acoustique n’est pas une technologie univer- la forme d’une poche de gaz autour de la fuite).» prochains mois l’introduction de nouveaux
selle et efficace à 100%. « La première contrainte Mais cette non-sélectivité pose un problème produits ou la signature de collaboration.
Cédric Lardière
porte sur la pression minimale du gaz dans la important: il n’est pas possible de savoir s’il Affaire à suivre…
24
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Dossier Détection de gaz
éQuIPeMent De PROteCtIOn InDIVIDuel
La redondance au secours
de la sécurité des opérateurs
H
En tant qu’appareils pouvant sauver la vie des opérateurs exposés potentiellement à des gaz dangereux, les détecteurs de
gaz doivent être contrôlés (très) régulièrement. Les tests de déclenchement vérifient par exemple que les cellules de mesure
réagissent correctement au gaz et que les alarmes de l’appareil se déclenchent. Comme l’a constaté le fabricant américain
Industrial Scientific dans une étude, environ 20 % des opérateurs réalisent des tests de déclenchement avant chaque utilisation quotidienne. Et la réalité pourrait bien être encore pire. Pour éviter à de nombreux utilisateurs de détecteurs de gaz
demettreleurvieendanger,lasociétéadéveloppéunetechnologieredondanteaméliorantleursécurité,quellesquesoient
l’utilisation de l’appareil et la fréquence des tests de déclenchement.
26
Photos et figures : Industrial Scientific
L
es détecteurs de gaz personnels
sont essentiels pour assurer la sécurité des personnes dans des environnements présentant des
risques d’exposition à des gaz dangereux.
Pour cette raison, un entretien régulier des
détecteurs de gaz est nécessaire pour qu’ils
puissent assurer pleinement leur rôle et ainsi
sauver des vies. Un étalonnage et un test de
déclenchement (test fonctionnel) réguliers
sont des pratiques standard de l’industrie en
ce qui concerne l’entretien des détecteurs de
gaz. Si l’étalonnage a pour but d’assurer
l’exactitude des mesures, le test de déclenchement, lui, vérifie que l’instrument fonctionne correctement en contrôlant la réponse
des cellules au gaz auquel elles doivent réagir
et le bon déclenchement des alarmes.
L’étalonnage et le test
de déclenchement sont
L’essentiel
tous les deux réalisés
en exposant le détecP Le rôle des détecteurs de gaz
est d’alerter les utilisateurs
teur à une concentrade la présence d’un gaz
tion de gaz connue et
toxique ou explosif
en vérifiant la réponse
et donc de leur sauver la vie.
obtenue. Les deux tests
P Pour jouer leur rôle en toute
peuvent être réalisés
sécurité, ils doivent être
manuellement ou avec
vérifiés (très) régulièrement,
un équipement autopar étalonnage et via
matisant l’opération,
des tests de déclenchement.
comme une station
P Comme de nombreux
d’accueil par exemple.
opérateurs ne vérifient pas
Dans la pratique, la
leur appareil quotidiennement,
plupart des utilisateurs
avec les risques inhérents,
de détecteurs de gaz se
Industrial Scientific a
soucient plus de la dédéveloppé une technologie
tection proprement
redondante améliorant
dite et du déclencheleur sécurité, quelle que soit
la fréquence des tests.
ment de l’alarme que
de la mesure exacte de
Les détecteurs de gaz personnels sont essentiels pour assurer la sécurité des personnes dans des environnements
présentant des risques d’exposition à des gaz dangereux. Pour cette raison, un entretien régulier des détecteurs
de gaz est nécessaire pour qu’ils puissent assurer pleinement leur rôle et ainsi sauver des vies. Les recommandations
sur les périodicités d’étalonnage et de test de déclenchement sont une chose, mais les mettre en œuvre en est une autre.
Les industriels doivent donc se poser de nombreuses questions.
la concentration de gaz.Ce n’est pas étonnant
compte tenu que, dans la plupart des cas, les
détecteurs de gaz sont utilisés comme équipement de protection individuel (EPI). C’est
pour cette raison que la majorité des fabricants recommandent des tests de déclenchement plus fréquents que les étalonnages.
Typiquement, il est recommandé qu’un test
de déclenchement soit réalisé quotidiennement avant chaque utilisation du détecteur
de gaz et l’étalonnage, mensuellement
au minimum.
C’est une chose d’établir des recommandations, les mettre en œuvre en est une autre.
Et les industriels doivent se poser de nombreuses questions : les recommandations
sont-elles réalistes? Qu’en est-il des utilisateurs de détecteurs de gaz? Respectent-ils
vraiment ces recommandations? S’ils le font,
sont-ils plus en sécurité? Jusqu’à quel point?
Et que se passe-t-il s’ils réalisent l’étalonnage
et le test de déclenchement en suivant un
autre calendrier? Sont-ils moins en sécurité?
Après tout,si les utilisateurs ne respectent pas
les recommandations, c’est leur propre sécurité qu’ils mettent en jeu. Les recommandations ne servent alors qu’à protéger le fabricant d’éventuelles responsabilités.
Dans le cadre d’une étude réalisée sur une
période de deux ans (2008 et 2009) et portant sur plus de 25000 détecteurs de gaz
utilisés sur le terrain, il s’est avéré qu’environ
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Dossier Détection de gaz
Figure1. Pourcentage des détecteurs de gaz testés
avant utilisation
120 %
100 %
Pourcentage de la flotte
20% des utilisateurs réalisaient un test de
déclenchement de leur détecteur avant chaque
utilisation quotidienne contre quand même
15% qui ne le faisaient jamais. Les autres se
trouvaient entre les deux, avec en moyenne
un test de déclenchement par mois (voir figure 1 ci-contre).Inutile de préciser que les résultats de cette enquête sont pour le moins inquiétants.Pourquoi les recommandations des
fabricants concernant la fréquence des tests
de déclenchement sont-elles si peu suivies?
On peut identifier plusieurs facteurs expliquant cette situation: la formation, l’aspect
pratique de la réalisation d’un test de déclenchement avant chaque utilisation quotidienne et les coûts financiers et en temps.
Environ 15 % des opérateurs
ne réalisent jamais de tests
Comme dans la plupart des cas impliquant
les pratiques de sécurité, la formation est
un élément vital et elle doit également être
mise en œuvre d’une manière continue.
Malgré tout, les aspects pratique et économique du test de déclenchement sont des
obstacles encore plus importants au respect
des recommandations des fabricants. Dans
de nombreuses applications, les utilisateurs
travaillent en effet dans des lieux éloignés
qui ne leur permettent pas de réaliser le
test de déclenchement des appareils et qui
rendent ainsi difficile pour leurs responsables de vérifier que les tests sont effectués
comme demandé. Dans d’autres situations,
surtout où un large parc d’appareils est
impliqué, le fait de vérifier chaque jour
que tous les détecteurs de gaz subissent un
test de déclenchement représente vite un
défi logistique difficile à surmonter. Les
stations d’étalonnage et d’accueil aident à
automatiser et à simplifier ce processus,
mais ces solutions ont un coût. Cela est
encore plus vrai dans le cas de détecteurs
monogaz où leur nombre peut être très
important et le coût des stations d’accueil
vient s’ajouter à celui de propriété.
Intuitivement, la plupart des utilisateurs
s’accordent à dire qu’ils sont plus en sécurité lorsqu’ils réalisent un test de déclenchement plus fréquemment. On peut néanmoins s’interroger sur l’existence d’une
grande différence entre des tests de déclenchement quotidiens, hebdomadaires et
mensuels. En s’appuyant sur une étude
impliquant plus de 2 millions de tests de
déclenchement réalisés sur le terrain, les
résultats (voir figure 2) ont mis en exergue
que les cellules électrochimiques et catalytiques –ce sont les deux technologies le plus
souvent utilisées–, provenant de divers fabri-
80 %
60 %
40 %
20 %
0%
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Plus
Nb de jours entre le test de déclenchement et l’utilisation
En 2008 et 2009, environ 20 % des utilisateurs de détecteurs de gaz sur le terrain réalisaient un test de déclenchement
de leur appareil avant chaque utilisation quotidienne contre 15 % qui ne le faisaient jamais. Les autres se trouvaient entre les deux,
avec en moyenne un test de déclenchement par mois.
cants,ont permis d’évaluer le risque en déterminant le nombre moyen de jours d’utilisation des appareils sans panne en fonction de
la fréquence des tests de déclenchement.
Un risque de sécurité supérieur
à quatre fois
Cela signifie que les opérateurs qui réalisent
un test de déclenchement quotidien sur leurs
appareils sont confrontés à une panne tous
les 1 253 jours d’utilisation. En d’autres
termes, si un utilisateur réalise un test de
déclenchement tous les jours et utilise l’appareil pendant 1253 jours (soit environ trois
ans et demi),il ne sera confronté en moyenne
qu’à un jour de mauvais fonctionnement de
l’appareil. Pour ceux qui ne font un test de
déclenchement qu’une fois par mois, ils subissent en moyenne une défaillance tous les
286 jours.Si l’on reprend les résultats concernant le pourcentage d’appareils d’un parc
donné faisant l’objet d’un test de déclenchement avant utilisation, on peut estimer aujourd’hui qu’une majorité d’utilisateurs sont
plus de quatre fois moins en sécurité que s’ils
effectuaient les tests avant chaque utilisation
quotidienne. Il est important de noter qu’un
test de déclenchement mensuel n’entraîne
pas forcément une blessure ou la mort de
l’opérateur tous les 286 jours; il faut encore
qu’il soit également exposé à un niveau de
gaz dangereux.Toutefois, il est évident qu’un
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test de déclenchement mensuel présente un
facteur de risque important.
N’oublions pas que la grande majorité de
ces utilisateurs savent qu’ils devraient réaliser
le test chaque jour, mais qu’ils ne le peuvent
pas en raison de contraintes opérationnelles
et/ou économiques. Pour contourner cet
écueil, le fabricant américain Industrial
Scientific a développé une technologie qui
améliore nettement la sécurité des détecteurs
de gaz dans des conditions d’utilisation
réelles: il s’agit de la technologie DualSense.
La grande majorité des défaillances des détecteurs de gaz sont dues à des pannes au
niveau des cellules de mesure. Quels que
soient les fabricants, on retrouve des technologies similaires au cœur de ces cellules.
Ce sont des capteurs électrochimiques, pour
détecter le sulfure d’hydrogène (H2S), le
monoxyde de carbone (CO), le dioxygène
(O2), etc., ou des cellules à perle catalytique
pour les gaz explosifs. Ce sont des technologies matures, utilisées depuis plusieurs années, et dont on connaît très bien leurs principaux attraits. Il s’agit de leur simplicité de
mise en œuvre et d’utilisation, de leur prix
abordable et d’une fiabilité relativement
bonne tant que des tests de déclenchement
réguliers sont réalisés. Les cellules électrochimiques et catalytiques classiques se positionnent également très bien en termes de
disponibilité et de rapport qualité/prix com-
27
Dossier Détection de gaz
classique doté d’une seule cellule de mesure
et comparons-le à un modèle intégrant la
technologie DualSense.
Il est possible de calculer le taux de défaillance
de ce dernier en se servant des données sur
le nombre moyen de défaillances par jour
d’utilisation (voir figure 3 ci-contre). Dans le cas
de tests de déclenchement quotidiens, on
peut s’attendre à un échec sur une période
de plus de 300 ans pour les détecteurs de gaz
DualSense, contre une défaillance tous les
trois ans et demi avec l’appareil classique.
Avec un test de déclenchement mensuel, les
taux de défaillance seraient respectivement
d’un peu moins d’une panne tous les six ans
et d’une défaillance tous les 286 jours.
Nombre moyen de jours avant une défaillance
Figure2. Nombre moyen de jours d’utilisation
de l’appareil avant une défaillance
1 400
1 200
1 000
800
600
400
200
0
0
5
10
15
20
25
30
Des détecteurs monogaz
85 fois plus sûrs en moyenne
35
Intervalle entre les tests de déclenchement (en jours)
En s’appuyant sur plus de 2 millions de tests de déclenchement réalisés sur des cellules électrochimiques et catalytiques
provenant de divers fabricants, Industrial Scientific a mis en avant que les opérateurs qui réalisent un test de déclenchement quotidien
sur leurs appareils sont confrontés à une panne tous les 1 253 jours d’utilisation.
Figure3. Comparaison des taux de défaillance
Nb moyen de défaillances par jours
d’utilisation de l’appareil
1 sur 1
Appareils sans technologie DualSense
Appareils avec technologie DualSense
1 sur 10
1 sur 100
1 sur 1 000
1 sur 10 000
1 sur 100 000
1 sur 1 000 000
0
5
10
15
20
25
30
Intervalle entre les tests de déclenchement (en jours)
Pour donner une idée plus précise de l’intérêt de la technologie DualSense, prenons un détecteur monogaz classique doté d’une seule
cellule de mesure et un modèle intégrant la technologie d’Industrial Scientific. Dans le cas de tests de déclenchement quotidiens, on peut
s’attendre à un échec sur une période de plus de 300 ans pour le premier, contre une défaillance tous les 3,5 ans avec l’appareil classique.
paré aux capteurs reposant sur de nouvelles
technologies de pointe et prometteuses.
La technologie DualSense met en œuvre des
cellules de mesures classiques en y ajoutant
une redondance des capteurs dans le but de
surmonter les contraintes de sécurité et d’entretien des détecteurs de gaz constatées. Les
deux cellules de mesure détectent en effet le
même gaz et fournissent simultanément des
28
mesures à la partie électronique qui leur
applique un algorithme propriétaire pour
déterminer une seule valeur.Grâce également
à un autocontrôle quotidien qui vérifie en
parallèle le bon fonctionnement de l’électronique, cette technologie rend ainsi les détecteurs de gaz plus sûrs. Pour donner une idée
plus concrète des gains que l’on peut obtenir,
prenons l’exemple d’un détecteur monogaz
Il ressort par ailleurs qu’un détecteur monogaz doté de la technologie DualSense est
85 fois plus sûr qu’un modèle classique, et
ce quelle que soit la fréquence des tests de
déclenchement. Même en prenant la comparaison extrême entre un détecteur classique vérifié quotidiennement et un modèle
DualSense testé tous les mois, ce dernier est
encore 17 fois plus sûr. Ce qui confirme que
l’intégration de la technologie DualSense est
un moyen abordable pour améliorer nettement la sécurité d’un détecteur de gaz dans
des conditions réelles, c’est-à-dire des conditions où il n’est peut-être pas possible de
réaliser un test de déclenchement avant
chaque utilisation quotidienne.
Parmi les autres avantages apportés par la
technologie d’Industrial Scientific aux utilisateurs, la disponibilité immédiate de détecteurs de gaz opérationnels est un élément clé
du bon fonctionnement des chaînes de production et des sites de forages, par exemple.
Sans détecteurs opérationnels,la productivité
peut être réduite, les coûts peuvent augmenter avec le besoin d’inclure des appareils de
secours au parc. Ou, au pire, il peut arriver
qu’un utilisateur soit amené à travailler sans
aucun appareil.Une cellule de mesure redondante fournit ainsi une solution à court terme
dans le cas où l’une d’entre elles tombe en
panne car l’opérateur peut quand même travailler en toute sécurité… à condition de
réaliser plus fréquemment des tests de déclenchement. On peut d’ailleurs prendre
l’image de la roue de secours d’une voiture:
c’est une pièce précieuse qui permet de
conduire la voiture même si elle doit l’être
avec précaution, moins vite et moins loin.
Raghu Arunachalam, directeur international
des solutions multigaz d’Industrial Scientific
Article adapté par Cédric Lardière
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Dossier Détection de gaz
PR O t eC t I O n COn t R e l e F e u
Les réseaux neuronaux participent
à une meilleure détection de flamme
H
L
a perte d’équipements de procédé
suite à la destruction par un feu
non détecté, ou l’arrêt complet de
toute une installation à cause
d’une fausse alarme d’incendie sont deux
des scénarii qu’aucune entreprise ne souhaite jamais connaître en raison des coûts
financiers et éventuellement humains que
ces accidents peuvent générer. D’autant plus
quand il existe des mesures préventives disponibles pour éviter une telle catastrophe. La
décision concernant la meilleure façon de
protéger le personnel, l’installation et les
investissements d’une entreprise est donc un
facteur critique et les industriels n’ont pas
forcément toutes les cartes en mains. Pour
pallier cet inconvénient, la solution qu’a
développée General Monitors en matière de
détection de flamme, à savoir une méthode
infrarouge multispectrale (Multi-Spectral
Infrared ou SMRI) utilisant la technologie de
réseaux neuronaux, est une réponse très
intéressante.
Avant d’aller plus loin, faisons un petit rappel
sur ce que sont les réseaux neuronaux. Il
s’agit de modèles mathématiques qui ont été
très schématiquement inspirés par les réseaux de neurones biologiques. Dans un
réseau neuronal artificiel (voir figure 1), un
groupe de neurones artificiels interconnectés
assure le traitement de l’information et modifie réellement sa structure au cours d’une
phase d’apprentissage afin de s’adapter au
mieux aux besoins de l’application. Cela permet ainsi au réseau neuronal de modéliser
des relations complexes au sein des données
fournies par des capteurs, par l’intermédiaire
d’une recherche rapide de modèles. Depuis
les années 40, les chercheurs en informatique se sont en fait inspirés du cerveau
Photos et figures : General Monitors
De par leur fonction, les détecteurs de flamme interviennent dans la sécurité des installations et la protection du personnel
intervenant sur les sites pétrochimiques principalement. Même avec les meilleurs appareils, il n’est pas possible de s’affranchirdesfaussesalarmes,duesauxactivitésnormales,commeparexemplelaprésenced’unopérateurréalisantdessoudures
à l’arc. Le constructeur américain General Monitors a développé pour son détecteur de flamme FL4000H reposant sur une
méthode infrarouge multispectrale une technologie de réseaux neuronaux. Celle-ci assure ainsi une immunité aux fausses
alarmes sans équivalents, en plus d’une très bonne distance de détection.
Les conséquences d’un feu non détecté peuvent être dramatiques en termes de production, de bilan humain ou d’installation… surtout s’il existe
des mesures préventives disponibles pour éviter une telle catastrophe. Parmi ces solutions, le détecteur de flamme FL4000H de General Monitors intègre
une méthode infrarouge multispectrale et une technologie de réseaux neuronaux.
humain, un neuroscientifique et un chercheur en logique s’étant associés pour créer
le premier modèle conceptuel de réseau de
neurones artificiels.
Un processus aperceptif
au cœur de l’apprentissage
Leur but était de résoudre certains types de
problèmes qui sont faciles à résoudre pour
un être humain, mais difficiles pour un ordinateur, à l’instar de la reconnaissance de
formes. Les réseaux neuronaux offrent ainsi
une gamme d’applications pratiques, à l’instar de ceux mis en œuvre dans le détecteur
de flamme infrarouge multispectral FL4000H
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de General Monitors. On retrouve en effet la
reconnaissance de formes proprement dite,
le traitement du signal afin d’avoir la possi-
L’essentiel
P Même avec les meilleurs détecteurs de flamme,
il n’est pas possible de s’affranchir des fausses alarmes,
dues aux activités normales sur un site pétrochimique.
P Le constructeur General Monitors a ajouté à son détecteur
de flamme infrarouge multispectral FL4000H
une technologie de réseaux neuronaux, qui assure
une immunité aux fausses alarmes sans équivalents,
en plus d’une très bonne distance de détection.
29
Dossier Détection de gaz
Figure 1. Vue simplifiée d’un réseau neuronal artificiel
Couche
d’entrée
Couche
masquée
Couche
de sortie
Capteur 1
Capteur 2
Sortie
Capteur 3
Capteur 4
Un des principaux éléments sous-jacents à la technologie de réseaux neuronaux est sa capacité d’apprentissage, grâce à un type
de processus aperceptif. Fonctionnant de façon similaire à un esprit humain, la compréhension ou l’assimilation d’un nouveau concept
peut alors être reliée à des expériences ou des perceptions antérieures.
ne correspond pas exactement au modèle
déjà vu.
Concrètement, le détecteur de flamme infrarouge multispectral FL4000H combine
une matrice de capteurs associée à des algorithmes de traitement des signaux. Le principe de fonctionnement est le suivant: les
quatre capteurs échantillonnent un spectre
unique dans les longueurs d’onde infrarouges, et convertissent ces signaux en un
format numérique afin d’en extraire les
données temporelles et fréquentielles. Les
données acquises par les quatre capteurs
sont automatiquement acheminées vers un
prétraitement de signal puis le réseau neuronal proprement dit. C’est à ce moment
que le «vrai» travail de détermination du
niveau de danger est réalisé, grâce entre
autres aux nouvelles capacités de reconnaissance de formes.
Des économies en termes
de nombre de détecteurs utilisés
La technologie infrarouge multispectrale perbilité de filtrer les données non pertinentes stockée comme dans une mémoire. Tout met la couverture d’une zone jusqu’à six fois
et les contrôles qui gèrent les décisions. Les comme le cerveau humain, un détecteur de plus grande (voir figure 2) que celle des détecautres fonctionnalités peuvent être les cap- flamme infrarouge multispectral dispose teurs de flamme plus classiques reposant sur
teurs «logiciels» qui analysent une collec- dans sa mémoire de milliers d’éléments la technologie ultraviolet et infrarouge (UV/
tion de valeurs ou la détection des anomalies. d’informations issus de centaines de mo- IR). Le modèle FL4000H présente ainsi une
Il s’agit, dans ce dernier exemple, de la capa- dèles de flammes et de « non-flammes » distance de détection accrue de 70 m au
cité à générer une sortie lorsque quelque observés auparavant. Il a été programmé maximum, pour un feu de n-heptane d’une
chose se produit et ne correspond pas à des pour reconnaître une flamme sur la base de surface de 0,1m2 et en utilisant le mode
schémas prédéfinis. Des alertes sont alors ces données et pour prendre des décisions haute sensibilité. La technologie infrarouge
émises lorsque quelque chose ne fonctionne quant à savoir s’il est, ou non, en présence multispectrale offre également un temps de
pas correctement.
d’une flamme réelle, même si cette dernière réponse plus rapide, inférieur ou égal à 10s,
La technologie de réseaux neuronaux est par essence une
intelligence artificielle. Un des
Figure2. Diagramme de la portée de détection
principaux éléments sous-jacents à cette technologie est sa
capacité d’apprentissage. Il
apprend par l’intermédiaire
70 m
70 m
70 m
d’un type de processus aper60
m
ceptif. Cela signifie que la com70 m
70 m
préhension ou l’assimilation
de quelque chose, comme un
45 m
60 m
60 m
nouveau concept, peut alors
être reliée à des expériences ou
des perceptions antérieures. La
30 m
technologie de réseaux neuro32 m
32 m
naux fonctionne de façon si15 m
milaire à celle d’un esprit humain dans la manière dont il
15 m
15 m
permet à une personne de reconnaître un visage rencontré
dans un passé lointain. Par
Le détecteur de flamme infrarouge multispectral FL4000H se distingue par une couverture de zone jusqu’à six fois plus grande
exemple, le cerveau humain
que
celle des détecteurs de flamme plus classiques. Le revers de la médaille est le risque plus élevé de détecter des fausses alarmes.
facilite la reconnaissance en
Grâce au réseau neuronal, le détecteur différencie de manière fiable les menaces réelles d’incendie des activités habituelles.
faisant correspondre un visage
avec une image qu’il aurait
30
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Dossier Détection de gaz
Au-delà de l’amélioration des performances,
la technologie de réseau neuronal permet aux industriels
du pétrole et du gaz d’accroître la protection des installations
et des personnes contre le feu et ainsi de réaliser
des économies significatives.
rs
General Monito
et peut fonctionner
dans diverses conditions
environnementales, dans
une plage de température
allant de -40 à +80°C et d’humidité relative de 10 à 95% HR sans condensation. Le
revers de la médaille d’une couverture plus
grande est le risque plus élevé de détecter
des fausses alarmes.
Grâce au réseau neuronal, le
détecteur de flamme a en effet
été programmé pour différencier de manière fiable les menaces réelles d’incendie des activités quotidiennes et habituelles sur
un site industriel. Il peut s’agir d’un
mouvement aléatoire, de la modulation de
surfaces chauffées, de la présence d’un flux
d’air chaud, d’une réflexion sur des surfaces d’eau, de la foudre et/ou de l’opération de soudage à l’arc, pour ne nommer
que quelques événements de « nonflammes ». Par ailleurs, une distance de
détection et un champ de vision (100° à
une distance de 30 m ou 90° à 64 m) plus
importants signifient que les utilisateurs
peuvent installer un nombre réduit de
détecteurs de flamme, donc en diminuant
les coûts, pour couvrir grosso modo la
même surface. A contrario, il est possible
de couvrir une zone de protection plus
étendue sans surcoûts.
Tout cela peut donc se traduire par des économies significatives pour les industries en
croissance, à l’image des secteurs du transport de pétrole et de gaz, des marchés du
pétrole avec les stations de compression, les
usines de transformation et d’autres installations de production à grande échelle. En
conclusion, le mariage des capteurs infrarouges multispectraux et des réseaux neuronaux artificiels apporte une réponse plus
qu’intéressante en termes de performances
améliorées, de distance de détection, de
champ de vision, de temps de réponse,
quelles que soient les conditions environnementales d’ailleurs, et surtout en termes
d’immunité aux fausses alarmes. Ce qui se
traduit par une protection accrue des installations et des personnes contre le feu…
Article adapté par
Cédric Lardière
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31
S olutions
COnGRÈs InteRnatIOnal De MétROlOGIe
«La métrologie
se trouve au cœur
du progrès»
H
Pourreprendrel’intituléd’unesessiondel’édition2013 duCongrèsinternational demétrologie (CIM),lamétrologie sesitue
au cœur du progrès, que ce soit pour le grand public au travers de la santé, de l’environnement, des défis énergétiques que
pour les industriels. Et la réussite de la 16e édition du congrès l’atteste: les travaux de recherche scientifique sur le Système
international d’unités (SI), la nanométrologie, les outils mathématiques et statistiques, les avancées en mesures 3D, la
métrologie électrique ou sensorielle cohabitent très bien avec les présentations plus concrètes sur la mesure et la traçabilité
dansl’agroalimentaire,lesexigencesdeshautestempératures,lagestiondesrisquesensanté,laformationdemétrologues,
etc. Tour d’horizons des grandes tendances en matière de métrologie ainsi que des nouveaux produits dévoilés sur l’exposition organisée conjointement avec le salon MesurExpoVision 2013…
P
aris est devenue pendant quatre
jours la capitale mondiale de la
métrologie, à l’occasion de la
tenue début octobre 2013 de la
16e édition du Congrès international de
métrologie (CIM). D’aucuns s’étonneraient
encore d’une si grande importance accordée
à la métrologie; dans l’esprit de ces personnes –heureusement, elles sont de moins
en moins nombreuses–, la métrologie se
résume en effet à une vérification périodique
de leurs instruments de mesure afin d’obte-
nir le précieux certificat demandé lors des
audits. Force est de constater que la métrologie occupe aujourd’hui une place essentielle dans la vie quotidienne de chacun
d’entre nous, mais aussi dans le monde industriel, et que l’importance de son rôle ne
peut que croître avec l’arrivée des nanotechnologies, les exigences toujours plus fortes
en ce qui concerne la santé, l’environnement, l’énergie, etc.
Comme le prouve une nouvelle fois d’ailleurs la réussite du Congrès international de
L’essentiel
e
édition du Congrès
international de métrologie (CIM)
a été une nouvelle fois
une réussite en termes
de fréquentation, de qualité
des présentations soumises…
P La 16
P Cela n’est plus du tout étonnant
32
car la métrologie est un levier
incontournable des progrès
en santé, en environnement,
en énergie, pour le grand public et
les industriels.
P A côté des conférences techniques
sur les avancées des projets de
recherche, le congrès a fait la part
belle aussi aux préoccupations
des industriels au travers
de tables rondes, de visites
et d’une exposition
organisée conjointement avec
le salon MesurExpoVision.
métrologie: « Pour ses 30 ans d’existence, l’événement a réuni 850 congressistes venant de 35 pays
différents, soit une progression de plus de 6 % par
rapport à l’édition 2011 [après une hausse de
7% entre 2009 et 2011, NDLR], ainsi que
55 exposants sur le Village Métrologie au sein du
salon MesurExpoVision. Il s’agissait en effet de la
deuxième année où les deux événements se tenaient
conjointement », explique Bernard Larquier,
président du Congrès international de métrologie (voir encadré page 34) et directeur de
BEA Métrologie. Le congrès est avant tout un
lieu de rencontres et d’échanges techniques
entre les différents acteurs de la métrologie,
le monde académique, les organisations
nationales et internationales et les industriels,
quels que soient les secteurs.
Sans aller jusqu’à parler d’un inventaire à la
Prévert – les congressistes ont dû quand
même faire leur choix parmi 185 présentations orales et posters–, le Congrès international de métrologie est l’occasion unique
de faire l’état de l’art dans l’ensemble des
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Photos : Franck Foucha
La métrologie occupe aujourd’hui une place essentielle dans la vie des industriels et l’importance de son rôle ne peut que croître avec l’arrivée des nanotechnologies, les exigences toujours plus fortes en ce qui concerne
la santé, l’environnement, l’énergie, etc. Pour preuve, la 16e édition du Congrès international de métrologie (CIM) a été une nouvelle fois une réussite.
disciplines du domaine: le Système international d’unités (SI) avec, par exemple, les
progrès récents sur la balance du watt du
Bureau international des poids et mesures
(BIPM) et le programme de recherche communAmpères quantiques pour la réalisation
du nouvel ampère du SI; le rayonnement
optique avec un nouvel étalon de référence
de puissance optique à température ambiante; les outils mathématiques, notamment les nouvelles approches de l’évaluation
de l’incertitude via un nouveau projet de
recherche européen en métrologie (European
Metrology Research Programme ou EMRP); les
étalons de mesure pour la dosimétrie médicale, un projet européen de métrologie
des champs de rayonnements complexes
utilisés en radiothérapie, etc. ; les défis
énergétiques via des infrastructures métrologiques pour soutenir la réalisation de
réseaux électriques intelligents ou un projet européen de métrologie pour la récupération d’énergie.
Présenter au plus grand nombre
l’avancée des projets de recherche
On pourrait encore citer les progrès récents
en métrologie des hautes pressions en
Europe, les avancées en mesures 3D, la gestion des risques en santé, les formes et les
états de surface, la métrologie électrique, la
métrologie sensorielle ou l’impact environnemental. Intéressons-nous plus particulièrement à cette session technique qui a notamment été l’occasion de la présentation de
deux projets de recherche européens qui se
termineront l’année prochaine. Le premier
Joint Research Project (JRP), qui est coordonné
par l’institut fédéral allemand Bundesanstalt
für Materialforschung und -prüfung (BAM)
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
avec treize autres instituts européens, porte
sur les mesures traçables pour la surveillance
des polluants critiques de la Directive-Cadre
sur l’eau (DCE) 2000/60/EC (JRP ENV08).
« Ce projet traite des grands défis pour une métrologie multidisciplinaire en environnement et satisfaisant les besoins industriels et sociétaux les plus
urgents mentionnés dans l’EMRP 2009-2012.
L’objectif est de fournir des méthodes de référence
permettant d’analyser des substances dangereuses
prioritaires spécifiées dans la DCE (TBT [tributylétains], PBDE [polybromodiphényléthers] et HAP [hydrocarbures aromatiques polycycliques, NDLR]) dans les eaux
souterraines, côtières et de surface », explique
Julie Cabillic, ingénieur Recherche et développement au Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE). En plus de fournir
un cadre métrologique, il s’agira également
de répondre aux exigences de précision et
33
Solutions
tifique à l’institut de métrologie national
hollandaisVSL et coordinatrice du projet.
Comme le rappelait Bernard Larquier
(BEA Métrologie) à quelques semaines de
l’ouverture du congrès (voir Mesures n° 857),
les mesures sont également très importantes
dans les domaines de la chimie, de la santé,
de l’agroalimentaire, de la biologie médicale.
« Mais pourquoi parler de la chimie et de la biologie au Congrès international de métrologie ? s’interroge Martin Milton, président du BIPM.
Parce que les mesures chimiques et biologiques
sont favorisées par de“grands défis” de portée mondiale : l’alimentation, l’eau, l’air, l’environnement,
la biodiversité,la santé… Ces mesures contribuent
également à des industries à fortes croissances,
comme les biotechnologies, la santé ou la pharmaceutique,mais d’une manière différente de celle des
mesures physiques.»
Vers une nouvelle métrologie
en chimie et en biologie ?
A de nombreux égards, les mesures
chimiques sont en effet différentes de celles
en physique. Les progrès sont en effet
Pour la deuxième année, le Congrès international de métrologie et le salon MesurExpoVision se sont tenus conjointement. Le congrès a réuni 850 personnes d’abord fortement liés aux avancées au niet Enova Paris, dont fait partie MesurExpoVision, a enregistré près de 6 000 visiteurs et 457 exposants.
veau des technologies de mesure (on peut
citer la Cavity Ring-Down Spectrocopy ou CRDS,
de comparabilité des mesures pour l’évalua- des valeurs limites et les objectifs de qualité des la Quantitative-NMR ou qNMR, la Digital
tion des capacités des utilisateurs finaux au données pour les mesures des polluants atmosphé- Polymerase Chain Reaction ou dPCR). Il existe
travers de l’étude de faisabilité de matériaux riques dans l’air ambiant dans les Etats membres. également un nombre très limité d’infrasde référence.
Aucune législation harmonisée n’existant actuel- tructures d’accréditation dans le monde,
Le second projet, lui, est consacré à la métro- lement pour la surveillance de l’air intérieur, de d’où des chaînes de raccordement plus
logie pour les polluants chimiques dans l’air nombreuses questions se posent sur l’exposition courtes et une diffusion reposant principa(JRP ENV01 MACPoll pour Metrology for aux polluants chimiques en intérieur. Le but du lement sur des matériaux de référence (cerChemical Pollutants in Air). « La mesure des JRP ENV01 MACPoll est, d’une part, d’amélio- tifiés). Si ces derniers peuvent être produits
polluants gazeux dans l’air est une question sen- rer la traçabilité métrologique et la comparabi- en grands nombres, l’«univers» des comsible et prioritaire qui a un grand impact sur la lité des mesures à l’aide des techniques actuelles posés organiques possibles est immense, les
santé humaine et l’environnement. La Directive et, d’autre part, de mettre en place les bases d’une concentrations allant du ppt à 100%, tous
européenne sur la qualité de l’air ambiant et un infrastructure métrologique pour les technologies de cap- les composés chimiques et toutes les maair plus pur pour l’Europe (2008/50/CE) fixe teurs de demain», détailleAnnarita Baldan,scien- trices étant possibles. La troisième spécificité
Enova Paris 2013 a réuni 5 961 visiteurs et 457 exposants
Pour la deuxième fois, le Congrès international de métrologie (CIM)
s’est déroulé en parallèle des salons Enova Paris, du 7 au 10 octobre
2013 à Paris - Porte de Versailles. Si le congrès a rassemblé
850 participants, soit une progression de plus de 6% par rapport
à l’édition 2011, et 55 exposants sur le Village Métrologie au sein
de MesurExpoVision, l’édition 2013 d’Enova Paris, qui regroupe
désormais les salons Carrefour de l’électronique, MesurExpoVision,
Opto et RF & Hyper, ne s’en sort pas si mal non plus. On a pu
compter 457 exposants, dont 25% de nouvelles entreprises,
et 5961 visiteurs, un nombre en hausse de 5% par rapport à l’année
précédente. Parmi les autres temps forts, le 2e Congrès francophone
des applications des fibres optiques a accueilli une centaine
de participants et le service de pré-rendez-vous d’affaires
Business meetings a enregistré près de 200 rencontres
entre visiteurs et exposants inscrits au service. Signalons par ailleurs
34
que les Trophées de l’innovation 2013, pour lesquels Mesures était
partenaire, ont été décernés à quatre produits: l’imageur terahertz
Tera-IS de Terahertz Waves Technologies (catégorie Qualité
sécurité et réglementation), la caméra de détection de fuites
Leakshooter LKS1000 de Synergys Technologies distribuée
par Dimelco (catégorie Green et Environnement), le système
d’accélération du temps de refroidissement des corps noir à cavité
CoolSpeed de HGH Systèmes infrarouges (catégorie Productivité
et rentabilité) et les sondes multiparamètres autonomes smartPART
(voir Mesures n°848) de smartINST (catégorie Technologie
embarquée). Enfin, un Prix spécial visiteurs a été attribué,
pour la première fois, à la solution pour la récupération d’énergie
Energy Harvesting de Würth Elektronik.
Rendez-vous les 12 et 13 février 2014 pour l’édition lyonnaise
d’Enova et du 16 au 18 septembre 2014 pour Enova Paris…
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Solutions
réside dans une forte présence réglementaire : ce sont plutôt de nombreuses exigences sur la qualité de l’alimentation, de
l’air, de l’eau, et il y a très peu de «lois métrologiques» ou de métrologie légale.
Compte tenu de cette situation, on peut se
demander comment évoluera le système
international d’unités et quel sera le rôle des
instituts de métrologie nationaux. « Nous ne
pouvons seulement qu’espérer fournir une traçabilité
(ou une infrastructure de mesure) pour des mesurandes représentatifs de tout un ensemble de mesures
similaires.L’approche en métrologie de chimie nous
anglais National Physical Laboratory (NPL), est
la personne la mieux placée pour répondre:
« Comme ils disposeront de ressources plus limitées,
les instituts de métrologie nationaux renforceront
leur collaboration, tant au niveau régional, avec une
spécialisation intelligente des régions, que mondial,
et ils se rapprocheront encore un peu plus du monde
académique afin de faire émerger les sciences fondamentales capables de soutenir la métrologie. Sans
oublier de mettre l’accent sur une approche multidisciplinaire pour répondre aux défis sociétaux.»
Le NPL a d’ailleurs publié un document
exposant sa vision de la métrologie d’ici à
F601 et G601
Le débitmètre portable pour
liquides et pour gaz
Très mobile grâce à son faible poids
et à son design ergonomique
Reconnaissance automatique
des capteurs - prêt à mesurer en ‚
moins de 5 minutes
L’un des objectifs du congrès est de rapprocher industriels, scientifiques et organisations nationales et internationales.
En plus des six tables rondes et des trois visites techniques, sans compter les moments plus informels, il a accueilli cette année
les workshops de deux projets européens et une session de sensibilisation aux métiers de la mesure.
permet toutefois d’appréhender les mesures biologiques (protéines,ADN, cellules, microbiologie…),
sachant que toutes ces mesures dépendent fortement
des méthodes. Un certain nombre de nouvelles méthodes sont en cours de développement avec des propriétés qui conviennent bien à une mise en œuvre en
métrologie », avance Martin Milton (BIPM).
Mais ces nouvelles méthodes (CRDS, qNMR,
dPCR, etc.) ne permettent de résoudre qu’un
nombre limité de problèmes liés aux mesures chimiques et biologiques, car l’identification du mesurande est souvent un défi.
Et, plus généralement, la «dépendance» aux
méthodes de mesure ébranle le concept classique de mesures cohérentes…
Le NPL a identifié
quatre thèmes en 2020
Pour connaître les autres grandes tendances
vers lesquelles la R&D en métrologie va évoluer, Kamal Hossain, président d’Euramet
(European Association of National Metrology
Institutes) et directeur Recherche et international de l’institut de métrologie national
2020, vision qui s’articule autour de quatre
thèmes: le nouveau SI quantique, les mesures aux «frontières», les mesures intelligentes et interconnectées, ainsi que les
mesures embarquées et omniprésentes. Le
nouveau SI quantique remplacera les artefacts physiques existants et bénéficiera des
avantages de la métrologie quantique en
corrigeant les valeurs d’un ensemble de
constantes physiques et atomiques choisies
d’une manière pertinente (constant de
Boltzmann, thermométrie acoustique primaire pour de nouvelles échelles de température avec le projet EMRP InK notamment).
Le nouveau système ouvrira alors de nouvelles opportunités, comme réaliser des
unités de base plus proches de leur utilisation, d’où un raccourcissement des chaînes
de raccordement, aider la recherche aux
«frontières» des développements scientifiques et technologiques et fournir une
plate-forme stable pour les travaux fondamentaux en cours.
En ce qui concerne les mesures aux «fron-
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Précis et fiable - pour des diamètres
intérieurs entre 10mm et 6 500mm
Batterie Li-Ion pour
plus de 14 heures de mesure
en toute autonomie
Fonctionne sur les fluides chargés
Idéal pour mesurer les quantités
de chaleur
Sans oublier :
Remplacement temporaire d‘un
poste fixe lors de sa maintenance
Vérification des postes fixes
Optimisation des installations
Examen des installations
de chauffage et de climatisation
www.flexim.fr
35
Solutions
Et bien d’autres nouveautés encore…
Instruments, capteurs de déplacement linéaire
sans contact Orbit LT de Solartron Metrology
l Bronkhorst: débitmètre/régulateur à effet
Coriolis mini Cori-Flow M15
l Centre technique des industries
mécaniques (Cetim): nouvelle plate-forme
dédiée aux contrôles non destructifs (CND) pour
la recherche et l’innovation au sein des TPE,
PME et ETI, via une alliance avec le CEA List
et IFPEN Transports Energie
l Elcowa: analyseurs pour applications
biogaz d’Ados, analyseur d’oxygène
GPR-1600 UHP d’Advanced Instruments Inc. (AII)
l Flir Systems: caméras thermographiques
économiques de la série Ex
l HBM: enregistreur graphique portable GEN3i,
peson à appui central PW29 et indicateur
de pesage WE2111 (voir article page 8)
l Kistler: capteurs de pression 6161AA et 6183C
l Measurement Specialties: nouvelle gamme
de capteurs de déplacement LVDT à fil…
l Sematec Métrologie: déménagement
de Sematec Métrologie Ouest
à Saint-Christophe-du-Bois (Maine-et-Loire),
portant la surface à 250m2
l Testoon: thermomètre infrarouge visuel VT04
de Fluke, distributions de Pico Technology
et des oscilloscopes numériques DPO3000 et
de l’analyseur de la puissance PM4000 de Tektronix
l Vaisala: nouvelle gamme de transmetteurs
d’humidité relative et de température HMD/W80
tières », deuxième thème identifié par le
NPL, il s’agit des avancées scientifiques et
technologiques qui repousseront les limites
de ce qui est possible de faire aujourd’hui
(imagerie par spectrométrie de masse au
niveau cellulaire, développement des technologies à base de graphène) et, donc, imposeront de nouvelles capacités pour aller
au-delà. « Parmi ces nouvelles capacités, on trouve
la possibilité de mesurer des longueurs dans une
plage d’échelles allant du niveau atomique au très
grand, de mesurer des propriétés et des comportements de matériaux selon des échelles de temps
allant de l’attoseconde au millénaire. Il s’agit,
autres exemples, de pouvoir mesurer dans des environnements complexes, sévères et dans un monde
réel, ou alors en présence d’interférences et dans des
environnements changeant rapidement »,explique
Kamal Hossain (NPL).
Les mesures intelligentes et interconnectées, quant à elles, s’intéressent en fait aux
systèmes multicapteurs et multimesurandes qui seront déployés afin d’exploiter
l’Internet des objets, à savoir un très grand
nombre d’objets physiques intégrés dans
un réseau d’information global. De tels
systèmes seront rendus possibles grâce à
de nouveaux matériels (calculateurs, PC),
logiciels et communications, à des capteurs
basés sur des technologies quantiques, des
biotechnologies et/ou des nanotechnologies. Le quatrième et dernier thème identifié par le NPL est le fait que les fonctionnalités de métrologie seront embarquées
dans les produits et systèmes, devenant
ainsi le parangon de la convergence technologique. On parle alors de mesures
embarquées et omniprésentes. On verra
ainsi apparaître des systèmes de mesure
36
« opérationnels et étalonnés » en temps
réel. La métrologie sera également intégrée
dans les équipements, en tant que fonctionnalité, dès l’étape de conception et de
nouvelles approches donneront un accès
direct à la traçabilité, la métrologie étant
construite au sein même des processus,
produits et services.
Le congrès met aussi l’accent sur
les préoccupations des industriels
A l’image du virage pris il y a quelques années par le Congrès international de métrologie, la manifestation s’ouvre de plus en
plus au monde industriel afin de rapprocher
tous les acteurs du domaine (industriels,
scientifiques et organisations nationales et
internationales).Cela s’est traduit cette année
encore par l’organisation d’une session sur
la débitmétrie industrielle (mesure d’un
débit d’air en conduit par exploration du
Sur le village Métrologie
et le salon MesurExpoVision,
les visiteurs ont pu découvrir
un certain nombre de nouveaux
appareils de mesure introduits
ces derniers temps,
les éventuels changements suite
aux rachats, comme celui
de Dimelco par AOIP, etc.
Cédric Lardière
l Ametek: pyromètre Spot R100 de Land
champ de vitesse, évaluation de débitmètres
à effet Vortex par l’Exera (*), estimation de
l’incertitude sur le calcul de la débitance des
vannes d’un barrage…), de six tables rondes
et de trois visites techniques d’entreprises au
Commissariat à l’énergie atomique et aux
énergies renouvelables (CEA) de Fontenay,
au LNE de Trappes et chez PSA Peugeot
Citroën. Lors des tables rondes, des sujets
comme la maîtrise des analyses en biologie
médicale, la mesure et la traçabilité en agroalimentaire, les exigences métrologiques des
métiers à haute technologie ou la gestion du
risque et la conformité du produit ont été
abordés par des représentants d’entreprises,
d’organismes et d’instituts de métrologie
nationaux.
Pour l’édition 2013, le Collège français de
métrologie, l’organisateur du congrès, a par
ailleurs accueilli pour la première fois deux
workshops, ceux des projets EMRP HiTeMS
(High Temperature Metrology for Industrial
Applications) et TReND (Traceable characterisation of Nanostructured Devices). Ce dernier vise
la caractérisation précise et fiable des propriétés des matériaux à l’échelle nanométrique et leur traçabilité métrologique pour
« soutenir la compétitivité européenne des industries
photovoltaïque et des semi-conducteurs ». Quant
au projet HiTeMS, initié en 2011 et réunissant quinze partenaires européens, il a pour
objectif de développer un ensemble de méthodes et techniques de mesure dans les
hautes températures. « Les mesures de températures supérieures à + 1 000 °C et jusqu’à + 2 500
ou + 3 000 °C sont certes vitales pour de nombreux
industriels (aéronautique, applications de sûreté
dans les centrales nucléaires, fabrication de matériaux réfractaires, par exemple), mais très difficiles
à mettre en œuvre. Et il est primordial d’améliorer
l’efficacité de ces procédés et donc les mesures des
hautes températures, afin de limiter la consomma-
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Solutions
tion d’énergie et la pollution », résume Graham
Machin, professeur au NPL et coordinateur
du projet.
Autre nouveauté de cette 16e édition, le
Collège français de métrologie a organisé,
en prélude du congrès, une session sur les
métiers de la mesure et de la métrologie.
Elle était avant tout destinée aux étudiants
de BTS, d’IUT, d’universités, d’écoles
d’ingénieurs, etc. afin de les sensibiliser
aux débouchés des métiers de la mesure.
« Il s’agissait de montrer, au travers d’exemples
concrets et de success stories, l’intérêt de nos
métiers et la demande que ces derniers suscitent de
la part des entreprises. Ces postes ne sont pas mis en
valeur, malgré les perspectives d’évolution qu’ils
offrent, et nous sommes confrontés à un manque de
personnes à recruter », insiste Bernard Larquier
(BEA Métrologie). Le manque de jeunes
voulant faire carrière dans les domaines
scientifiques et techniques ne doit pas
non plus occulter les carences en termes
de compétences métrologiques au sein
même des entreprises, situation à laquelle
sont régulièrement confrontés les fabricants, les éditeurs et autres fournisseurs
de solutions de mesure.
Delta Mu
Dans le but de renforcer encore un peu plus
les échanges entre les mondes académique
et industriel, le Congrès international de
métrologie et le salon MesurExpoVision
(Enova Paris; voir encadré page 34), organisé
par GL events Exhibition, se sont tenus
conjointement pour la deuxième année
consécutive, avec le village Métrologie en
commun. C’était également l’occasion pour
les visiteurs de découvrir les dernières innovations techniques en métrologie et, plus
généralement, en mesure (voir encadré
page 36). Dans le domaine des logiciels de
métrologie, la tendance est à une amélioration continue de l’ergonomie pour une
meilleure utilisation des fonctionnalités.
L’éditeur Delta Mu a par exemple dévoilé la
version 5 de son logiciel Opti Mu qui se
distingue par trois grandes améliorations. Il
s’agit du support multilangue, tant pour
l’interface graphique proprement dite que
pour les données utilisateurs, d’une page
d’accueil qui se présente désormais sous la
forme d’un tableau de bord (et non plus
composée de deux indicateurs de performances figés), ainsi que de la fonctionnalité
« étalonnage en mode déconnecté ».
Destinée aux services d’étalonnage (laboratoires ou services internes), elle rend disponible la gestion des campagnes d’étalon-
Félix Informatique
Et n’oublions pas
les innovations techniques !
nage/vérification sur site (voir Mesures
n° 859).
Sur le stand de Félix Informatique, c’est la
version 8 du logiciel Deca qui était mise en
avant. En plus de nouvelles fonctionnalités,
elle offre également une ergonomie améliorée et une personnalisation plus poussée
grâce à sa nouvelle interface web. On trouve
notamment une adaptation des droits en
fonction des compétences métiers avec un
accès ciblé aux données et une personnalisation des formulaires de saisie, une description technique détaillée jusqu’à cinq niveaux, une localisation géographique des
instruments articulés autour de champs
pouvoir caractériser et vérifier des enceintes
climatiques et thermostatiques –le logiciel
peut gérer une à trois enceintes–, ainsi que
de tracer les performances en température
et/ou hygrométrie, Metroview2 Enceintes
assure surtout la sécurisation des procédures, et in fine l’obtention de résultats répétables, via la signature électronique des
résultats d’essai, l’automatisation des calculs,
le calcul des résultats et leur vérification en
cours d’essai.
Côté matériels, on retrouve également la
même tendance qu’en logiciel, à savoir une
meilleure ergonomie et une utilisation facilitée. A l’instar du calibrateur électrique
5730A de Fluke, distribué par le français
MB Electronique, des
calibrateurs portables
DPI620 Genii de GE
Measurement & Control
(voir Mesures n° 858)
et MC2-IS de Beamex,
de la série de fours
d’étalonnageTP de Sika
avec écran tactile, du
contrôleur automatique de pression
CPC8000 de Wika
Instruments, etc. En
plus de ces nouveaux
appareils de mesure,
les visiteurs du village Métrologie et de
MesurExpoVision ont
par ailleurs pu profiter
de l’occasion pour découvrir les éventuels
changements suite aux
rachats, comme ceux
du distributeur français Dimelco par le
groupe françaisAsgard,
maison mère d’AOIP,
Dans le domaine des logiciels de métrologie, la tendance est à une amélioration continue
et
du laboratoire améde l’ergonomie, pour une meilleure utilisation des fonctionnalités. Les éditeurs Delta Mu
et Félix Informatique ont dévoilé respectivement la version 5 du logiciel Opti Mu et l’outil Deca v8. ricain SE Laboratories
par le français Trescal
hiérarchisables et le rattachement adaptable (voir Mesures n° 859). Si l’on pouvait encore
à l’organisation de l’entreprise avec la notion en douter un tant soit peu, le Congrès interde service, ainsi qu’une amélioration de national de métrologie est bien la preuve de
l’aide à la décision dans l’utilisation des l’importance et de la vitalité du secteur et ce
appareils. La société Implex présentait, quant malgré tout ce que l’on peut dire sur le
à elle, Metroview2 Enceintes, dont le déve- contexte économique difficile, le peu de créloppement a été réalisé en partenariat avec dit accordé parfois à la métrologie…
Cédric Lardière
un laboratoire national d’étalonnage et
d’essais, précise la société. Ce logiciel indépendant est doté d’une interface utilisateur
intuitive et s’appuyant sur des calculs nor- (*) L’Exera est l’association française
malisés NFX 15-140, ISO 60068-3 et des exploitants d’équipements de mesure, de régulation
NFX 15-110 pour l’hygrométrie. En plus de et d’automatisme.
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37
Solutions
I n F R a st R uC t u R es
Une technologie embarquée
de fluidification du trafic pour
Android à l’aide de Simulink
H
Sur une route proche de la saturation, un simple freinage brusque d’un automobiliste peut générer, par un phénomène de
propagation du ralentissement appelé onde de choc, un embouteillage plusieurs centaines de mètres, voire plusieurs kilomètres, en amont du point de freinage initial. Mais grâce à Simulink, un logiciel de Mathworks, il est possible de développer
unetechnologieembarquéepermettantdefluidifierletraficentemps réel.Des testsgrandeur nature ontété menés récemment aux Pays-Bas pour valider cette technologie.
U
n dimanche, en mai dernier,
un conducteur qui circulait
sur l’autoroute A270 entre
Helmond et Eindhoven, aux
Pays-Bas, a freiné brutalement en pleine
heure de pointe. Le ralentissement soudain
qui s’en est suivi a forcé les conducteurs derrière lui à freiner, provoquant ainsi un effet
en chaîne appelé onde de choc dans le jargon
des experts en simulation du trafic routier.
Même si le véhicule de tête a réaccéléré
immédiatement après son freinage brutal,
cette onde de choc peut immobiliser le trafic et ainsi générer un bouchon car chaque
conducteur de la chaîne ralentit afin d’éviter
une collision avec le véhicule qui le précède.
Pourtant,ce jour-là,aucun embouteillage n’a
été observé. Et cela pour une seule raison:
10% à 30% des véhicules présents sur l’autoroute expérimentaient une technologie
qui amortit les ondes de choc et assure une
fluidification du trafic après des incidents de
freinage soudain, en exploitant les informations délivrées par des unités de bord de
route (ou RSU, pour Road Side Unit).Au cœur
de cette technologie se trouve une unité
embarquée (ou OBU, pour On-Board Unit),
un équipement matériel en cours de développement parTomTom.
Préparation à la conduite
coopérative sur l’autoroute A270
Conçue pour le système d’exploitation
Android, l’OBU transmet des informations
de navigation au conducteur. Le logiciel
d’amortissement des ondes de choc installé
sur cet équipement utilise une technique
appelée «système de conduite coopératif»,
qui optimise le flux du trafic via l’exploitation conjointe des OBU et des RSU. Les
ingénieurs de l’organisme d’innovation
TNO ont modélisé le logiciel de l’unité
embarquée dans Simulink. Ils ont ensuite
développé un processus pour déployer le
L’essentiel
P Une expérimentation
de fluidification du trafic routier
a été mise en place récemment
aux Pays-Bas.
P Elle combine une infrastruc-
ture routière composée
de caméras, de passerelles
de communications Wi-Fi
38
et d’un ordinateur RSU, qui
communique avec des unités
OBU sous Android embarquées
dans les véhicules.
les véhicules se rapprochant
du point de ralentissement.
P Cela permet d’éviter les freinages
trop importants et
ainsi de fluidifier la circulation.
P Dès qu’un ralentissement
est détecté, le RSU
P Le logiciel Simulink
calcule les profils de vitesse
de Mathworks a permis
afin de ralentir progressivement
la modélisation de ce dispositif.
modèle sur l’OBU Android à l’aide de
Simulink Coder.
Les terminauxAndroid installés sur les véhicules test fonctionnent en synergie avec le
matériel de surveillance et de contrôle installé sur un tronçon de l’A270 long de 5 kilomètres. Ce matériel se compose de 48 caméras vidéo montées sur des poteaux
espacés de 100 mètres (voir figure 1) et de
11 passerelles de communications espacées
de 500 m. Un ordinateur RSU traite les
images des caméras, calcule un profil de vitesse optimale pour les véhicules qui traversent chaque section de l’autoroute, puis
transmet ce profil de vitesse aux véhicules par
l’intermédiaire de passerelles de communicationsWi-Fi. Dès que le RSU détecte le début
d’une onde de choc, il recalcule les profils de
vitesse afin de ralentir progressivement les
véhicules se rapprochant.Les véhicules les plus
éloignés de l’incident n’auront pas ou presque
pas à réduire leur vitesse.Les véhicules les plus
proches, quant à eux, devront ralentir plus
fortement,sans toutefois provoquer une onde
de choc. Le comportement des véhicules en
communication avec le RSU influence le comportement des autres véhicules dans le flux du
trafic. Dans ce contexte, il n’est pas nécessaire
d’équiper tous les véhicules d’unités embarquées OBU. En réalité, seuls 20 des 68 véhicules qui ont participé au test mené sur
l’A270 étaient équipés d’OBU. Parmi eux, 8
disposaient d’un système de régulation de
vitesse intelligent (ACC, pour Adaptive Cruise
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Solutions
Figure 1. Expérimentation grandeur nature
fier les performances en temps réel des
interfaces du système avec le bus CAN, le
RSU et l’affichage sur l’ordinateur de bord.
Ces simulations ont permis d’analyser et
de corriger les algorithmes avant de mener
les tests sur route. Elles ont joué un rôle
essentiel dans la réussite du projet étant
donné que chaque test sur route exigeait
la fermeture de l’autoroute aux autres véhicules et la coordination des 68 conducteurs
volontaires.
Les opérations consistant à modéliser et simuler le système de régulation de l’OBU se
sont avérées relativement simples grâce à
l’expérience de l’équipe d’ingénieurs TNO
en matière de Model-Based Design. En revanche, ils manquaient d’expérience en ce
qui concerne le développement de logiciels
pour Android. Basé sur le noyau Linux, le
système d’exploitation Android est conçu
pour utiliser des applications Java, également
appelées Apps. Les données d’entrée et de
sortie d’un terminal Android (notamment
celles de l’accéléromètre et du GPS) sont
accessibles à n’importe quelle application
Java installée sur ce terminal. Il n’était pas
possible de générer de code Java à partir du
modèle Simulink, et ni de générer de code C
pour un exécutable autonome et de le déployer directement sur Android.
Réalisation de tests sur route
et traitement des résultats
Les terminaux Android installés sur les véhicules test fonctionnent en synergie avec le matériel de surveillance et de contrôle
installé sur un tronçon de l’A270 long de 5 kilomètres. Ce matériel se compose de 48 caméras vidéo montées sur des poteaux
espacés de 100 mètres et de 11 passerelles de communications espacées de 500 mètres.
Control) piloté directement par l’OBU, qui
adapte automatiquement la vitesse du véhicule. Dans les 12 autres véhicules, l’OBU
affichait la vitesse optimale suggérée (voir
figure 2) et le conducteur accélérait ou décélérait manuellement.
Modélisation du logiciel de l’unité
embarquée OBU
Le système de régulation de l’OBU détermine la vitesse du véhicule à l’aide des coordonnées du système GPS intégré et de son
accéléromètre. Il traite également les mises
à jour du profil de vitesse transmises par le
RSU, met à jour l’affichage de l’OBU et
génère des messages CAN afin de définir la
vitesse ACC lorsque le système tourne en
mode automatique. L’intégralité du système
de régulation a été modélisée dans Simulink
et Stateflow, et des simulations ont été réalisées à partir de données d’entrée issues de
précédents tests sur route. Dans les semaines
qui ont précédé les tests sur route, le mode
externe de Simulink a été utilisé pour véri-
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Pour résoudre cette problématique, une
nouvelle approche permettant d’exécuter
un modèle Simulink surAndroid a été adoptée. Cette approche fait appel au NDK (Native
Development Kit) d’Android, un ensemble
d’outils qui donne la possibilité aux ingénieurs d’implémenter des parties de leurs
applications via des langages en code natif
de type C et C++. L’interface JNI (Java Native
Interface) procure l’infrastructure d’échange
de données entre les parties Java de l’application et une bibliothèque partagée créée en
C ou C++. Une cible pour Simulink Coder,
qui génère du code pour une bibliothèque
partagée plutôt qu’un exécutable autonome,
a par ailleurs été créée. Le code C dans la
bibliothèque partagée comprend des fonctions destinées à initialiser le modèle, exécuter un pas de calcul du modèle et fermer
le modèle. Le code intègre également des
fonctions d’accès aux données d’entrée et
de sortie de Java via l’interface JNI et une
interface de mode externe pour accéder aux
paramètres et aux données lors de l’exécution. Les tableaux Java étant structurés différemment des tableaux C, le code comporte
également des fonctions qui transforment
39
Solutions
les tableaux de Java en C et de C en Java.
Enfin, le fichier makefile, qui est un modèle
standard pour permettre la compilation
d’une cible Android à l’aide du NDK, a été
mis à jour.
Figure 2. Tableau d’affichage de l’OBU
Vitesse
désirée
Visualation de la fluidification
du trafic
Bien que la simulation ait permis d’éliminer
la majeure partie des problèmes liés au système de régulation, les tests sur route ont
révélé d’emblée des problèmes relatifs à
l’affichage et au traitement des données de
profil de vitesse du RSU. Pour résoudre ces
problèmes, le modèle Simulink a dû être mis
à jour sur le terrain, puis le système a été
redéployé. La possibilité de générer du code
et de créer une application Android mise à
jour d’un simple clic s’est ici avérée particulièrement précieuse:elle a permis d’apporter
rapidement les modifications nécessaires et
de reprendre les tests sur route dans le laps
de temps qui était alloué à l’équipe pour
avoir accès à l’autoroute. Consécutivement
aux tests sur route, le logiciel Matlab a été
utilisé pour effectuer le post-traitement des
données recueillies lors des tests,notamment
la mesure de la vitesse des véhicules et de la
distance entre les véhicules. Des tracés de
position des véhicules ont ainsi été générés
en fonction du temps (voir figure 3). Les tracés ont confirmé ce que les tests avaient
démontré: le système amortissait véritablement l’onde de choc et contribuait à fluidifier le trafic. Le tracé de gauche dans la figure 3 illustre les résultats d’un test sur route
Sortie
Vitesse
moyenne
Mode avec ou sans
régulateur de vitesse
20 des 68 véhicules qui ont participé au test mené sur l’A270 étaient équipés d’unités embarquées (OBU).
Parmi eux, 8 disposaient d’un système de régulation de vitesse intelligent (ACC) piloté directement par l’OBU, qui adapte
automatiquement la vitesse du véhicule. Dans les 12 autres véhicules, l’OBU affichait la vitesse optimale suggérée
et le conducteur accélérait ou décélérait manuellement.
en l’absence du système d’amortissement
des ondes de choc. A une distance de
3900m, le véhicule de tête freine, passant
de 85km/h à 45km/h.Cette action crée une
onde de choc qui affecte tous les véhicules
avec,dans certains cas,une chute de la vitesse
au-dessous de 20km/h. Une seconde onde
de choc, provoquée par l’accélération des
véhicules sortant de la première onde de
Figure 3. Effet du système d’amortissement des ondes
de choc sur la fluidification du trafic
Position
(m)
Position
(m)
Temps (s)
Onde de choc initiale
Temps (s)
Onde de choc secondaire
Onde de choc atténuée
Ces tracés représentent la position des véhicules en fonction du temps dans des conditions normales (à gauche) et avec le système d’amortissement
des ondes de choc en action (à droite). La couleur de chaque position du tracé indique la vitesse en km/h du véhicule qui se trouve à la position concernée.
40
choc, apparaît également. Le tracé de droite
illustre les résultats d’un test mené dans les
mêmes conditions, mais avec le système
d’amortissement des ondes de choc. L’action
de freinage du premier véhicule est exactement la même que dans le test précédent.
Dans le cadre de ce test, le RSU a généré un
profil de vitesse lors de la détection de la
première onde de choc. Les véhicules équipés d’OBU ont réduit leur vitesse à 65km/h
1 500 m après l’onde de choc. Des vides
(représentés par des zones blanches sur le tracé) sont
ainsi apparus dans le flux du trafic.La première
onde de choc a été amortie en seulement
30 secondes. Le tracé de droite fait également
apparaître une seconde action de freinage des
véhicules de tête. Cette fois encore, l’onde de
choc a été amortie.La différence entre les deux
actions de freinage est que,lors de la première,
les véhicules équipés de l’OBU circulaient en
mode conseil, tandis que lors de la seconde,
ils circulaient en mode automatique.
Le Model-Based Design et la nouvelle cible
Android pour Simulink Coder sont désormais employés afin de développer une version optimisée du système. Cette version
prend en compte les données d’entrée des
feux de signalisation pour améliorer le flux
du trafic dans et entre les villes.
Frank Engels, ingénieur chez TNO
(organisme d’innovation) et chez TMC
(société de conseils et d’ingénierie)
Article adapté par Pascal Coutance
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G uide d’achat
MesuRes éleCtRIQues
Les pinces
ampérométriques
H
Affublées de mâchoires qui font office de capteurs de courant, les pinces ampérométriques sont aujourd’hui de plus en plus
polyvalentes. Elles présentent la plupart des fonctionnalités de base des multimètres numériques portables, en plus de leur
capacité –qui reste leur marque de fabrique– à mesurer de manière non intrusive des intensités dans une très large étendue
de mesure. Qui plus est, les fournisseurs de ces appareils s’évertuent à faciliter la vie des opérateurs de test électrique et, par
làmême,àaméliorerl’efficacitédeleurtravail.Lechoixd’unepinceampérométrique,quidépenddenombreuxparamètres,
est dicté en premier lieu par le type de courant mesuré. Quant à l’offre en la matière, elle est particulièrement fournie.
A
u fur et à mesure que les équipements électriques et électroniques se complexifient, le besoin en outils de test électrique
toujours plus performants ne cesse de
croître. Et aussi développé soit-il, le savoirfaire d’un technicien en électricité ne sera
bien exploité que s’il possède les outils adéquats qui non seulement lui procureront les
mesures les plus précises possibles afin d’établir un diagnostic fiable, mais également
faciliteront la vie de l’opérateur, et par là
même amélioreront l’efficacité de son travail, grâce à une facilité d’utilisation accrue.
Parmi ces outils indispensables à tout bon
technicien en électricité, figurent les pinces
ampérométriques (clamp meter en anglais).A
l’origine, ces appareils ont été conçus pour
une seule fonction, à savoir mesurer l’intensité d’un courant passant dans un conducteur de manière non intrusive, c’est-à-dire
sans avoir à débrancher ce dernier, cela grâce
à deux mâchoires venant se refermer autour
de lui. Mais aujourd’hui, les pinces ampérométriques ont bien évolué et ne se cantonnent plus à cette fonction unique,
puisqu’elles offrent de nos jours, en plus de
leur fonction initiale, la plupart des fonctionnalités de base des multimètres numériques
portables ou DMM (Digital Multimeter) et ont,
tout comme eux, délaissé l’ère des appareils
analogiques pour passer à celle du numérique. Sans compter que certaines pinces
sont aujourd’hui parées de technologies de
pointe telles que l’affichage Oled ou bien
encore la transmission de données sans fil,
comme nous le verrons plus loin dans cet
article.
Deux grandes familles
Pour ce guide d’achat, nous prenons en
compte l’appareil entier –qui associe multimètre et mâchoires rigides pour ne former
qu’un seul instrument de mesure– et non
les pinces seules qui servent d’accessoires
aux multimètres numériques portables ou
aux oscilloscopes pour afficher la valeur du
courant mesuré.
On distingue deux grandes familles de
pinces ampérométriques : celles de type
transformateur, capables de mesurer uniquement des courants alternatifs, et celles dites
à effet Hall, aptes à mesurer des courants
alternatifs et continus. Pour la première, la
mesure d’un courant alternatif repose sur un
principe simple: celui du transformateur,
c’est-à-dire deux enroulements bobinés (le
primaire et le secondaire) sur un circuit
magnétique commun. Lorsque les deux
mâchoires de la pince viennent entourer un
conducteur parcouru par un courant alternatif, ce dernier est couplé à travers les mâ-
L’essentiel
P Le rôle premier d’une pince
ampérométrique est
de mesurer de manière
non intrusive des intensités
dans une très large étendue
de mesure.
P Ces appareils sont toutefois
de plus en plus polyvalents
et présentent aujourd’hui
la plupart des fonctionnalités
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de base des multimètres
numériques portables.
P Deux grandes familles existent:
celles de type transformateur,
capables de mesurer uniquement des courants alternatifs,
et celles dites à effet Hall, aptes
à mesurer des courants
alternatifs et continus.
P De nombreuses fonctionnalités
issues de certaines
technologies de pointe viennent
agrémenter ces appareils pour
faciliter la vie des opérateurs
et ainsi améliorer l’efficacité
de leur travail.
P Les fournisseurs de pinces
ampérométriques sont
particulièrement nombreux
et l’offre très fournie.
41
Fluke
Ce modèle de pince
ampérométrique signé
Fluke est doté
d’un afficheur amovible.
Capable d’afficher sur
l’écran les valeurs
mesurées par une pince
placée jusqu’à 10 mètres
de là, ce dispositif
d’affichage et de
commande à distance
permet de visualiser
les valeurs des grandeurs
physiques mesurées
dans de bonnes
conditions, y compris
lorsque le système
électrique à tester est
encastré dans un espace
très confiné et
ne permet pas de lire
l’écran correctement.
choires à la manière du noyau métallique de
la bobine primaire d’un transformateur – les
mâchoires fermées jouent ici le rôle de
noyau alors que le conducteur à tester fait
office de bobine d’enroulements à une
spire–, puis via un étage d’entrée de la pince
ampérométrique qui agit comme le secondaire de ce même transformateur. Ainsi, en
fonction du rapport du nombre de spires de
la bobine au niveau de l’étage d’entrée de la
pince (il est couramment de 1000 spires
mais bien d’autres valeurs sont possibles)
par le nombre d’enroulements au niveau du
primaire (ce nombre est égal à 1 spire correspondant au conducteur à tester), on peut
réduire d’un facteur 1 000 (ou de bien
d’autres valeurs), le courant alternatif lu par
la pince ampérométrique. Ainsi, dans
l’exemple pris ici, un courant de 10Aca passant dans un conducteur donnera une valeur
de 10mAca sur l’afficheur de la pince ampérométrique, soit une valeur lue de 1mAca/
Aca. D’où la possibilité de mesurer très facilement des courants alternatifs très élevés
–plusieurs centaines d’ampères, voire plusieurs milliers– en augmentant autant que
nécessaire le nombre d’enroulement de
l’étage d’entrée de la pince. Les pinces à effet
Hall, elles, sont capables de mesurer aussi
bien un courant alternatif qu’un courant
continu (qu’il soit statique ou dynamique,
comme par exemple un courant de
charge de batterie), ou toute combinaison des deux. Ce type d’appareils, plus onéreux que les modèles de type transformateur,
repose comme son nom
l’indique sur l’effet Hall qui
veut que, lorsqu’un barreau
en matériau semiconducteur est traversé par un courant et qu’un
champ magnétique est appli-
42
Fluke
Guide d’achat
La mesure fiable et précise d’un courant alternatif distordu impose l’utilisation d’une pince ampérométrique à valeur
efficace vraie (ici à droite). Avec un modèle à valeur moyenne (à gauche), adapté uniquement à la mesure de courant de forme
purement sinusoïdale, la valeur mesurée peut s’écarter dans certains cas de plus de 40 % de la valeur vraie.
qué perpendiculairement au sens du courant, une tension dite tension de Hall,
représentative du courant appliqué, apparaisse sur les faces latérales du barreau. Dans
le cas d’une pince ampérométrique, un capteur à effet Hall positionné dans les mâchoires détecte l’intensité du champ magnétique créé dans la pince par le courant
circulant dans le conducteur à tester et
génère une tension de Hall représentative de ce courant. Cette dernière
étant seulement dépendante de l’intensité du champ magnétique créé
par le courant du conducteur, un tel
dispositif peut mesurer aussi bien des
courants continus qu’alternatifs qui
sont au final convertis en tension continue ou alternative (par exemple
1 mVca/Aca ou 1 mVcc/Acc). Là
encore, de par leur principe de base,
ces instruments sont capables de
mesurer des courants alternatifs ou
continus très élevés de plusieurs centaines, voire d’un millier d’ampères
et plus. Notons toutefois que certains
modèles sont compatibles avec la mesure de faibles courants de fuite de
quelques milliampères ou dizaines
de milliampères.
Le choix d’une pince ampérométrique est donc en premier lieu
dicté par le type de courant mesuré. Mais c’est loin d’être le
seul critère. Comme tout instrument de mesure, les
pinces sont avant tout carac-
térisées par les grandeurs physiques qu’elles
mesurent, l’étendue de mesure couverte
pour chacune de ces grandeurs (les étendues
de mesure d’intensité couvertes vont typiquement de 0 à 600A, voire au-delà de
1000A), ainsi que leur résolution (la plus
petite variation détectable par l’appareil, par
exemple 100mA) et leur précision de mesure. Ce dernier paramètre, qui correspond
à la plus grande erreur de mesure qu’un
appareil puisse intrinsèquement générer par
rapport à la valeur réelle dans des conditions
expérimentales données,s’exprime en généralement en un pourcentage de la valeur lue
par l’appareil. Ainsi, une pince ampérométrique de précision ±2% pourra afficher
une valeur d’intensité de courant comprise
entre 196 et 204A pour une valeur réelle de
200A. Il n’est pas rare également de trouver
des précisions formulées de manière suivante: ±(2%+2). Le «+2» qui s’ajoute à
la précision de base correspond à la plus
grande variation du chiffre le plus à droite
de l’affichage (le chiffre après la virgule par
exemple). Dans l’exemple cité ici, la valeur
fournie par la pince pourra cette fois être
comprise entre 195,8 et 204,2A pour une
valeur réelle de 200A.
Importance du facteur de crête
Certaines pinces ampérométriques pour
courant alternatif sont dites « à valeur
moyenne». C’est-à-dire que ces appareils ne
donnent une valeur précise du courant réel
que si celui-ci présente une forme purement
sinusoïdale telle que peuvent la générer des
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dispositifs comme les moteurs à induction
standard, les fils chauffants ou les lampes à
incandescence. Or, avec l’avènement des
sources d’alimentation électroniques,le courant délivré par les systèmes de distribution
électriques actuels ne prend que rarement
une forme d’onde sinusoïdale bien
«propre» et présente au contraire des distorsions du fait de la présence d’harmoniques générées par ces alimentations. Qui
plus est, compte tenu de leur limitation en
termes de dissipation thermique, les composants d’un système électrique, comme par
exemple les fusibles, les bus bar, les disjoncteurs, etc., sont spécifiés en courant efficace.
Car la valeur efficace d’un courant alternatif,
rappelons-le, équivaut à la valeur d’un courant continu qui produirait un échauffement
identique en passant dans une résistance
donnée. Pour vérifier un éventuel état de
surcharge de ces composants, la mesure de
la valeur efficace vraie du courant est indispensable. Dans ces conditions, une pince
ampérométrique à valeur moyenne fournira
une intensité erronée pouvant fortement
s’éloigner de la valeur réelle. Des écarts entre
5 et 40%, voire davantage, sont ainsi constatés en fonction de la forme du courant alter-
Agilent Technologies
Guide d’achat
Certaines pinces ampérométriques peuvent transmettre les données relevées via une communication sans fil (à l’aide
d’un module Bluetooth externe adaptable, ou intégré à la pince) vers un PC ou une tablette Android. Les derniers modèles développés
par Agilent Technologies peuvent par exemple accueillir un module Bluetooth permettant cette fonctionnalité.
natif. D’où un risque important d’erreur de
diagnostic avec ce que cela peut engendrer
en termes de conséquences néfastes (destruction de matériel, mise en danger des
opérateurs, etc.). La mesure d’un courant
alternatif distordu (autrement dit non sinusoïdal) impose donc de choisir une pince
ampérométrique à valeur efficace vraie ou
true rms en anglais (true root mean square).
Mais attention car toutes les pinces ampérométriques estampillées true rms ne sont pas
aptes à mesurer tous types de courant alternatif distordu mais uniquement ceux qui
rentrent dans la gamme de facteur de crête
pour laquelle elles sont spécifiées. Le facteur
de crête, qui correspond au rapport entre la
valeur maximale du courant distordu sur sa
valeur efficace, est un bon moyen de quan-
Les sondes de courant flexibles s’accommodent du continu
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
placé à l’intérieur
d’une bobine conductrice
est soumis à des champs
magnétiques de fréquences
différentes. La nonlinéarité du matériau
superparamagnétique agit
comme un mélangeur
de fréquences. La tension
mesurée aux bornes
de la bobine comprend
alors plusieurs composantes
fréquentielles, non
seulement aux fréquences
d’origine, mais aussi à
certaines de leurs
combinaisons linéaires.
Ainsi, la transposition en
fréquence du champ à
mesurer permet de détecter un champ continu
avec une simple bobine.
Pour exploiter ce principe, Neelogy a
développé un matériau à base de nanoparticules.
Celles-ci sont mélangées avec du plastique
pour fabriquer le jonc souple qui constitue
l’un des éléments essentiels de la boucle
de courant. Ce jonc est entouré d’un bobinage
dans lequel est injecté un courant qui excite
les nanoparticules. «Ce sont elles qui,grâce à
Neelogy
Les capteurs de courant
reposant sur le principe
des enroulements de
Rogowski sont très prisés
pour leur simplicité
d’utilisation. Ils sont
constitués d’une boucle
ouvrante et flexible
qu’il suffit d’installer
autour d’un conducteur
électrique dont il faut
mesurer le courant. Très
pratiques, ils sont toutefois
incapables de relever
un courant continu. Ce qui
est pourtant primordial
dans de nombreuses
applications. Mais ça,
c’était avant. Avant que
Neelogy n’introduise sa boucle à effet Néel
série 8. «Il s’agit de la première sonde flexible
et ouvrante pour la mesure de courant continu
disponible sur le marché,assure Lionel Cima,
Pdg de la société française créée en 2006.
La technologie mise en œuvre repose sur
les découvertes de physique fondamentale
réalisées en 1949 par le prix Nobel de physique
français Louis Néel.» L’effet Néel apparaît
lorsqu’un matériau superparamagnétique
l’effet Néel,autorisent la mesure d’un champ
continu avec une simple bobine», indique Lionel
Cima. Outre la spécificité du matériau
magnétique que l’entreprise a inventé, la taille
des particules, leur quantité et leur distribution
font partie du process de fabrication
de la boucle de courant dont l’entreprise
conserve le secret. La société propose
deux boucles de 12 et 20cm de diamètre qui
couvrent respectivement une gamme de
courant de 600A et 1000A. Installées avec le kit
de fixation, elles affichent une incertitude de
mesure de 0,1% de la valeur lue. Deux produits
sont proposés. Le modèle de la série 8.1
ne peut réaliser que des mesures de courants
continus alors que celui de la série 8.2 dispose
d’un mode de mesure de courant continu
et d’un autre de courant alternatif.
Ces instruments peuvent être employés pour
des campagnes de diagnostic ponctuel ou
de surveillance de longue durée sur
des installations de petite et de grande puissance.
«Le design non intrusif de la boucle à effet Néel
série 8,permet d’éviter toutes pertes d’insertion
et de conserver l’isolation galvanique entre
les circuits primaire et secondaire.Cette technologie
brevetée supprime les phénomènes d’hystérésis
et les surcharges de courant sont supportées
sans dommage», précise Lionel Cima.
43
Guide d’achat
Panorama non exhaustif de l’offre en pinces ampérométriques
(à suivre)
Fournisseur
Intensité maximale pour
les modèles en courant alternatif
Intensité maximale pour les modèles
en courant alternatif/continu
Modèles true rms
disponibles
Modèles pour courants
faibles disponibles
Agilent Technologies
1 000 A max.
1 000 A max.
Oui
Oui
Amprobe Instruments
1 000 A max.
1 000 A max.
Oui
Oui
B&K Precision
2 000 A max.
2 000 A max
Oui
Non
Benning
1 000 A max.
1 000 A max.
Oui
Oui
Chauvin-Arnoux (marques Chauvin-Arnoux,
Metrix et Multimetrix)
3 000 A max.
3 000 A max.
Oui
Oui
Extech Instruments (filiale de Flir)
2 000 A max.
2 000 A max.
Oui
Oui
Finest
1 500 A max.
1 500 A max.
Oui
Oui
Fluke
1 400 A max (2 500 A avec la boucle iFlex)
2 000 A max.
Oui
Oui
GMC Instruments
400 A max.
400 A max.
Oui
Oui
Greenlee (filiale de Textron)
2 100 A max.
2 500 A max.
Oui
Non
Hioki
2 000 A max.
2 000 A max.
Oui
Oui
HT Instruments
1 000 A max.
1 000 A max.
Oui
Oui
Ideal Instruments
1 000 A max.
1 000 A max.
Oui
Non
Iso-Tech (produits disponibles via RS
Components)
2 500 A max.
2 500 A max.
Oui
Oui
Kane International
400 A max.
400 A max.
Non précisé
Non
Kyoritsu
2 000 A max.
2 000 A max.
Oui
Oui
Lumel
1 000 A max.
1 000 A max.
Non précisé
Non
Martindale Electric
1 000 A max.
1 000 A max.
Oui
Oui
Megger
600 A max.
600 A max.
Oui
Oui
Metrel
2 000 A max.
2 000 A max.
Oui
Oui
Milwaukee
600 A max.
600 A max.
Oui
Oui
Omega Engineering
1 500 A max.
1 500 A max.
Oui
Non
PCE Instruments
1 500 A max.
200 A max.
Oui
Oui
Seaward
600 A max.
-
Non précisé
Non
Sefram Instruments & Systèmes (*)
1 000 A max.
1 000 A max.
Oui
Oui
Standard Instruments
1 000 A max.
1 000 A max.
Oui
Oui
Tecpel
1 500 A max.
2 000 A max.
Oui
Oui
Tenma (produits disponibles via Farnell)
1 000 A max.
1 000 A max.
Oui
Non
(*) Société rachetée par B&K Precision, qui dispose d’une offre propre dans certains domaines.
44
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Guide d’achat
http://cp.literature.agilent.com/litweb/pdf/5989-7340EN.pdf
http://content.amprobe.com/downloads/AMP_Selection_Guide_CLAMP_METERS_11x17.pdf
http://www.bkprecision.com/products/multimeters.html#!page:1
http://fr.benning.de/fileadmin/content/pdf/784342_20pages_f.pdf
http://www.chauvin-arnoux.com/catalogues/catalogues.asp
http://www.extech.com/instruments/categories.asp?catid=4
http://www.finest.co.kr/pi.html#poket
http://www.fluke.com/fluke/frfr/products/category.htm?category=clmp
http://www.gmc-instruments.fr/index.php?mid=TlRNd09BPT0%3D
http://www.greenlee.com/catalog/Electric-Test-Instruments/CLAMP-ON-METERS
http://www.hioki.com/product/field-c.html
http://www.ht-instruments.com/en/products-ht/amperometric_clamps/
http://www.idealindustries.com/media/pdfs/products/guides/p-1659_clamps_multimeters_selection.pdf
http://radiospares-fr.rs-online.com/web/c/test-mesure/equipement-de-test-electrique/
http://www.kane.fr/notre-catalogue-en-ligne/autres-instruments
http://www.kyoritsu.fr/fr/cat/1/Pinces+ampèremétriques.html
http://www.lumel.com.pl/en/our_offer/measuring_instruments/clamp_/
http://martindale-electric.co.uk/clamp-meters-c-39.html
http://www.megger.com/fr/products/ProductDetailsBySubGroup.php?PSGC=P108&BS=P
http://www.metrel.si/products/digital-multimeters-current-clamps-voltage-testers/current-clamps.html
http://www.milwaukeetool.com/instruments/clamp-meters
http://www.omega.com/subsection/test-clamp-on-digital-multimeters.html
http://www.pce-instruments.com/french/instruments-de-mesure/mesureurs/pince-de-courant-kat_132036_1.htm
http://www.seaward.co.uk/products/installation-testing-equipment/clamp-meters
http://www.sefram.com/wwwFR/F_Products.asp
http://www.standardinst.com/
http://www.tecpel.net/Clampmeter.html
http://uk.farnell.com/digital-multimeters
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Des produits polyvalents
Une autre fonction des pinces ampérométriques consiste à mesurer une tension, la
plupart des modèles offrant aujourd’hui la
possibilité de mesurer des tensions continues ou alternatives. Mais l’aptitude de cet
appareil à mesurer une tension alternative
dépendra de la fréquence de cette dernière.
Typiquement, une pince pourra mesurer
précisément une tension alternative dont la
fréquence s’échelonne entre 50 et 500Hz,
voire jusqu’à quelques kilohertz. Mais le
multimètre numérique portable est clairement l’outil indispensable pour des fréquences allant jusqu’à 100 kHz et davantage,
sous peine d’une sous-estimation de la valeur mesurée
par la pince ampérométrique qui ne «verra»
pas les fréquences élePour
la dernière-née
vées d’un signal alternade sa gamme
tif complexe, par
de pinces
exemple. Comme les
ampérométriques,
Chauvin-Arnoux
multimètres numéa opté pour
riques, les pinces amun afficheur Oled
pérométriques sont
qui offre un rapport
de contraste élevé
également capables
et de très larges
de mesurer des
angles de vue
résistances (avec
(proches de 180°
tant en horizontal
détection de la
qu’en vertical) pour
continuité) dont les
une bonne lisibilité
valeurs peuvent flucmême dans
des conditions
tuer d’un dixième
difficiles.
d’ohm à plusieurs
dizainesdekilo-ohms.
Si la valeur de résistance dépasse l’étendue de mesure de l’appareil, la mention «OL» apparaît sur son afficheur. Il convient toutefois de prendre la
précaution d’effectuer la mesure de résistance systématiquement après avoir mis le
circuit à tester hors tension, sous peine
d’endommager non seulement le composant mais aussi l’appareil de mesure (une
précaution qui vaut également pour les multimètres numériques portables). A moins
Chauvin-Arnoux
Catalogue produits en ligne
tifier la distorsion d’un signal alternatif. Sa
valeur est de 1,414 pour un signal sinusoïdal
mais elle peut être beaucoup plus élevée
(10:1 et au-delà) dans le cas de l’impulsion
d’un redresseur par exemple. Dans la pratique, la plupart des pinces ampérométriques true rms sont spécifiées pour des
facteurs de crête de 2:1, voire 3:1, ce qui
permet de couvrir la grande majorité des
applications de test des systèmes de distribution électrique et de donner des valeurs
précises de l’intensité du courant, quelle que
soit la forme du courant alternatif mesuré.
45
Guide d’achat
Panorama non exhaustif de l’offre en pinces ampérométriques
Fournisseur
Intensité maximale pour
les modèles en courant alternatif
Intensité maximale pour les modèles
en courant alternatif/continu
Modèles true rms
disponibles
Modèles pour courants
faibles disponibles
Trotec
1 000 A max.
-
Non précisé
Non
Voltcraft
1 000 A max.
1 500 A max.
Oui
Oui
Yokogawa
2 000 A max.
2 000 A max.
Oui
Oui
Zhuhai Jida Huapu Instrument (marque
Holdpeak)
3 000 A max.
3 000 A max.
Oui
Oui
que ce dernier ne soit muni d’une protection
spécifique permettant de protéger la pince
ampérométrique en cas de contact accidentel avec un circuit sous tension lors d’un
fonctionnement en mode « résistance ».
Certaines pinces ampérométriques sont également capables de mesurer d’autres grandeurs physiques telles que la fréquence du
signal qui circule dans le conducteur entouré
par les mâchoires de la pince, ce qui peut
s’avérer pratique dans le cas d’un test d’harmoniques.A l’inverse, si la pince est utilisée
dans des environnements électriquement
très perturbés avec des interférences dont il
convient de s’affranchir, ou si l’objectif est
d’isoler le fondamental d’un signal en éliminant tous ses harmoniques, les modèles intégrant un filtre passe-bas ainsi que des algorithmes de traitement du signal, sont
clairement indiqués ici. Certains fabricants
ont par exemple développé des technologies
destinées à filtrer le bruit et à mesurer la
surintensité de courant lors du démarrage
d’un moteur, telle que celle détectée par le
circuit de protection. La mesure de la capacité d’un condensateur (test du démarrage
d’un moteur, d’une alimentation, etc.), voire
de la température, figure également dans la
table des caractéristiques de certaines pinces
ampérométriques qui n’usurpent désormais
plus le qualificatif de «polyvalentes».
Des appareils de mesure pensés
pour l’utilisateur
Mais le choix d’une pince ampérométrique
ne se limite pas seulement au panel des grandeurs électriques et physiques qu’elle est
apte à mesurer, ni à ses seules performances.
Il s’agit également de savoir si elle a été pensée pour l’utilisateur. Force est de constater
ces dernières années que les fabricants ont
grandement œuvré pour concevoir des pro-
Un aperçu des distributeurs
Conrad
Farnell
RS Components
Testoon
Agilent technologies
Agilent Technologies
Agilent Technologies
Amprobe Instruments
Amprobe Instruments
Amprobe Instruments
Amprobe Instruments
B&K Precision
Benning
Chauvin-Arnoux
Chauvin-Arnoux
Chauvin-Arnoux
Chauvin-Arnoux
Fluke
Fluke
Extech Instruments
Extech Instruments
Greenlee (Textron)
Iso-Tech
Finest
Fluke
Ideal Instruments
Fluke
Gossen Metrawatt
(GMC Instruments)
Megger
Hioki
Milwaukee
Tenma
HT Instruments
Voltcraft
Ideal Industries
Kyoritsu
Sefram
Standard Instruments
46
(suite)
duits permettant de faciliter la vie des opérateurs et des techniciens en améliorant la
facilité d’utilisation de leurs appareils, en
particulier lorsque l’accès à l’équipement à
tester n’est pas aisé. L’idée étant ici d’amender l’efficacité du travail des opérateurs et,
par là même, de réduire les durées (donc les
coûts) des interventions de test et de maintenance sur les installations électriques. C’est
ainsi que l’affichage à sélection automatique
de la gamme de mesure a fait son apparition
sur les pinces ampérométriques, évitant ainsi
à l’utilisateur d’avoir à manipuler le commutateur/sélecteur de l’appareil pour trouver la
bonne gamme de mesure. Des nouveautés
se sont également fait jour au niveau des
afficheurs de ces instruments de mesure.
Ainsi, a-t-on vu ces dernières années l’émergence de pinces ampérométriques à écran
amovible. Capable d’afficher sur l’écran les
valeurs mesurées par une pince placée
jusqu’à 10 mètres de là, ce dispositif d’affichage et de commande à distance permet de
visualiser les valeurs des grandeurs physiques mesurées dans de bonnes conditions,
y compris lorsque le système électrique à
tester est encastré dans un espace très confiné
et ne permet pas de lire l’écran correctement.
Dans ce cas, il suffit à l’opérateur de positionner la pince autour du conducteur à
tester, de désolidariser l’afficheur de l’appareil de mesure et de se placer dans un endroit
plus «confortable» pour lire l’écran. Cette
astuce permet à l’utilisateur d’économiser
de nombreux allers-retours ou d’effectuer
seul certaines mesures qui n’auraient pu
s’effectuer auparavant qu’avec deux opérateurs. L’afficheur en lui-même est un élément important qu’il ne faut pas négliger
dans le choix d’une pince. Les modèles rétroéclairés sont à privilégier pour un confort
accru de lecture des afficheurs, en particulier
lorsque les mesures s’opèrent dans des milieux peu lumineux. Mais alors que la technologie LCD est reine dans les pinces ampé-
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Guide d’achat
hauteur d’un mètre). Sans oublier, bien sûr,
qu’elles doivent répondre à un certain
nombre de normes de sécurité établies par
l’IEC (International Electrotechnical Commission)
–telles que la CAT III 1000V ou la CAT IV
600V par exemple –qui régissent les valeurs
de tensions nominales maximales ainsi que
les environnements dans lesquels les mesures
doivent être effectuées. Certains fabricants de
pinces ampérométriques mettent en garde
les acheteurs potentiels sur les produits de
certains fournisseurs estampillés «conçus
pour répondre aux spécifications…», une
mention qui, selon eux, pourrait laisser supposer que, dans ce cas, c’est le fabricant luimême qui a établi la conformité de son produit à cette norme (ce qui est totalement
légal),et non un organisme indépendant tel
qu’UL,CSA ouTÜV.Les appareils présentant le sceau de ces organismes sont
donc à privilégier.
Catalogue produits en ligne
http://www.trotec-online.de/en/product-catalog/measuring-instruments/electricity/be40-clamp-meter/
http://www.voltcraft.fr/autres-mesures.html#pince-amperemetrique
http://tmi.yokogawa.com/fr/products/portable-and-bench-instruments/clamp-on-testers/
http://www.holdpeak.com/en/products.html?proTypeID=21827&proTypeName=Clamp-On%20Meters
Une offre particulièrement
riche
Yokogaw
a
rométriques, des modèles équipés
d’afficheurs Oled commencent à arriver
sur le marché.Cette technologie possède
un double avantage dans l’application
qui nous intéresse ici: un rapport de
contraste très élevé, qui permet d’améliorer grandement la qualité d’affichage, et par conséquent la lisibilité de
l’écran, dans des conditions d’éclairement diverses, et de très larges angles
de vue (proches de 180 degrés dans
toutes les directions) fort pratiques
lorsqu’il s’agit pour l’opérateur de lire
des valeurs dans des positions peu
confortables qui l’empêchent de bien
se positionner en face l’écran. Certains
modèles peuvent également transmettre
les données relevées via une communication sans fil (à l’aide d’un module
Bluetooth externe adaptable, ou intégré
à la pince) vers un PC ou une tablette
Android. En plus d’un relevé et d’une analyse en temps réel des données recueillies,
cette fonctionnalité permet aussi la création
de rapports automatiques ou personnalisables qu’il est possible d’envoyer par courriel, facilitant là encore le travail de l’opérateur et améliorant son efficacité. Enfin,
certains fabricants agrémentent leurs pinces
ampérométriques de sondes de courant en
forme de boucle flexible de grand diamètre
afin de faciliter la mesure sur un ou plusieurs
câbles de gros diamètre ou sur certains équipements électriques confinés ou difficiles
d’accès, par rapport aux mâchoires des
pinces qui, elles, sont rigides et solidaires de
l’appareil. Baptisées par exemple iFlex chez
Fluke, ou MiniFlex et AmpFlex chez
Chauvin-Arnoux, ces boucles sont également un moyen d’accroître le courant mesuré jusqu’à plusieurs milliers d’ampères.
Mais elles présentent l’inconvénient de
n’être utilisables que pour les mesures de
courant alternatif. Ou devrait-on plutôt dire
« présentaient l’inconvénient ». Car une
Les pinces ampérométriques doivent
répondre à un certain nombre
de normes de sécurité établies par l’IEC
– telles que la CAT III 1 000 V ou la CAT IV 600 V
par exemple – qui régissent les valeurs de tensions
nominales maximales ainsi que les environnements
dans lesquels les mesures doivent être effectuées. Privilégiez
les appareils dont la conformité à ces normes a été établie par
des organismes indépendants tels qu’UL, CSA ou TÜV.
jeune société française est venue bousculer
cet état de fait grâce à une technologie basée
sur l’effet Neel et qui a permis de développer
les premières sondes flexibles pour courant
continu (voir encadré page 43).
La sécurité avant tout
Enfin, comme pour tout appareil électrique
portable utilisé en environnement industriel,
il convient de vérifier l’autonomie des
pinces ampérométriques (certaines affichent
des autonomies jusqu’à 150 heures avec
deux pilesAA traditionnelles), ainsi que leur
solidité (certains fabricants spécifient par
exemple une résistance aux chutes d’une
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Les fournisseurs de pinces ampérométriques se comptent par dizaines, y
compris ceux dont les produits sont
commercialisés en France, que ce soit par
vente directe ou par voie de distribution
(ou les deux). Pour notre tableau, nous
avons retenu pas moins de 32 fournisseurs,
ce qui traduit la richesse de l’offre. D’autant
que chacun d’entre eux possède bien souvent un catalogue de pinces ampérométriques bien fourni.
Compte tenu de cette
particularité, il serait illusoire et vain de vouloir
prétendre à l’exhaustivité.
C’est pourquoi nous
avons opté, dans ce guide
d’achat, pour un tableau simplifié
récapitulant les principaux acteurs du secteur, les principales caractéristiques couvertes par leurs gammes de produits, ainsi
qu’un renvoi vers leur catalogue produits en
ligne. Attention, tous ces fournisseurs ne
sont pas des fabricants, certains apposant
leur marque sur des produits dont ils soustraitent la fabrication. Ce qui ne signifie pas
pour autant que ces appareils soient moins
fiables ni moins performants. Mais, pour
certains d’entre vous, il conviendra sans
doute de poser la question. A noter qu’en
France, quatre distributeurs principaux
(Conrad, Farnell, RS Components,Testoon)
commercialisent la majeure partie des
gammes de pinces ampérométriques des
fournisseurs mentionnés dans notre tableau.
Pascal Coutance
47
L e marché classé
de mesures
Mesure et test
électroniques
PINCES AMPÈREMÉTRIQUES
 La série
de pinces
ampèremétriques
IP 240 d’Iso-Tech
intègrent
un éventail
complet
de fonctions
de diagnostic.
• Etendue
de mesure:
jusqu’à
1000 V CA/CC
• Indication
de rotation
de phase
• Mesure de puissance et de facteur
de puissance
• Distorsion harmonique totale
et harmoniques individuelles
• Courant d’appel, filtre passe-bas
• Sélection des fonctions par joystick
• Lampe installée sur la pince
• Conformes CAT IV 600 V, CAT III 1000 V
Rep. : RS Components
www.rs-components.com/index.html
TESTEUR DE STATION
DE BASE PORTABLE
 Anritsu introduit la nouvelle
génération des testeurs de station de
base portables BTS Master MT8220T.
Ils fournissent aux opérateurs
de réseaux, aux sous-traitants
et aux installateurs, un outil
polyvalent dédié aux mesures
de terrain.
• Bande fréquence: 400MHz à 6GHz
• Puissance en sortie: -40 à -7dBm
typique
48
• Dynamique sur deux ports
améliorée, supérieure à 110dB
typique jusqu’à 2,8GHz
• Analyseur de spectre (150kHz à
7,2GHz) et wattmètre RF (10MHz
à 7,1GHz)
• Récepteur GPS standard intégré,
générateur de signaux vectoriel
(option 0023)
• Autonomie: 2,5 h typique (batteries
Li-ion)
• Design plus fin, plus léger et plus
compact (315x211x77mm et 4,6kg)
Anritsu
www.eu.anritsu.com
MULTIMÈTRES NUMÉRIQUES
6,5 CHIFFRES
 Basés sur la technologie
propriétaire Truevolt, les multimètres
numériques 6,5 chiffres 34460A et
34461A d’AgilentTechnologies
assurent une réduction des facteurs
d’influence extérieurs tels que
le bruit, le courant injecté et
le courant de polarisation d’entrée,
permettant ainsi d’accroître
la fiabilité des mesures.
• 5 gammes de tension continue
et alternative: 100 mV, 1, 10, 100 et
1000 V ou 750 Vca
• 6 gammes de courant continu
et alternatif: 100 µA, 1, 10 et 100 mA,
1 et 3 A (plus gamme 10 A pour
le 34461A)
• 7 gammes de résistance:
100 Ω, 1, 10 et 100 kΩ, 1, 10 et 100MΩ
• Mesures de fréquence,
de température, test de diode,
de continuité
• Précision: ±(0,0075% de la lecture +
0,0005% de l’étendue de mesure)
ou ±(0,003% de la lecture + 0,0005%
de l’EM)
• Vitesse de mesure 100 ou
1000 lectures/s
• Ecran couleur 4,3 pouces,
affichage des tendances à long
terme, histogramme de mesure,
informations statistiques
• Interfaces USB, LAN et GPIB
(options)
Agilent Technologies - www.agilent.fr
MESUREUR À PINCE
NUMÉRIQUE
 Ridgid lance
le micro CM-100,
une pince
multimétrique, à
valeurs efficaces et
sélection
automatique
de gamme.
Il peut travailler
dans une gamme
en courant
allant de 40 à 1000 A, une gamme
en tension de 400 mV à 600 V,
une gamme en résistance de 400 Ω à
40 MΩ, une gamme en fréquence
jusqu’à 4 kHz…
• Diamètre de câble: jusqu’à 30mm
• Mesure de capacité (4 nF à 40 mF),
de continuité (35 Ω), de température
(+40 à +1000 °C)
• Indication automatique de la polarité
• Ecran LCD rétroéclairé
• Protection contre les surcharges:
CAT III 600 V
• Alimentation: pile 9 V
Ridgid - www.ridgid.eu
CARTE MEZZANINE FMC
 Innovative Integration lance
la carte d’acquisition FMC-250M au
format FPGA Mezzanine Card (FMC).
Elle est destinée aux applications
de réception et transmission sans fil,
d’enregistrement et lecture
de données à haute vitesse.
• 2 voies CAN (fréquence
d’échantillonnage de 250 Méch/s et
résolution de 16 bits) et 2 voies CNA
(1,2 Géch/s, 16 bits)
• Couplage AC ou DC
• Horloge externe ou interne
(boucle à verrouillage de phase
programmable)
• Référence interne 10 MHz, 0,5 ppm
• Code VHDL fourni, avec interfaces
FPGA support pour plates-formes
VPX6-COP et PEX6-COP
• Plage de température
de fonctionnement: -40 à +85°C
• Résistance aux vibrations:
jusqu’à 9 g
• Consommation électrique: 6W
Rep. : Acquisys - www.acquisys.fr
LOGICIELD’ANALYSEPOUR
ANALYSEURSDEPROTOCOLEUSB
 La technologie MegaZoom,
qu’introduit Agilent Technologies
pour ses analyseurs de protocole
U4611A, U4611B et U4612A, offre
aux concepteurs de dispositifs USB
un aperçu rapide et facile du
comportement en temps réel
de leurs conceptions.
• Analyse détaillée de grandes
quantités de données
• Profondeur mémoire jusqu’à 18 Go,
sans les temps de réponse
ni la complexité des interfaces
utilisateurs des appareils traditionnels
• Analyse en temps réel de données
bidirectionnelles selon le protocole
USB 3.0 jusqu’à 5 Gbit/s
• Techniques d’indexation brevetées
réalisées dans des conceptions FPGA
propriétaires
• Affichage des résultats en quelques
secondes et accès à tous
les événements au sein d’une capture
en un seul clic
• Rationalisation des tests et
de la validation de dispositifs USB
Agilent Technologies - www.agilent.fr
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
E
Le marché de mesures F
Mesure mécanique,
vision et CND
LOGICIELD'IDENTIFICATIONET
DEVÉRIFICATIONDESÉTIQUETTES
EX POS ITION - CONF EREN CES - ATEL IERS
EXHIBITION - CONFERENCE - WORKSHOPS
l'économie d'une caméra
traditionnelle.
• Résolution: 320×240 pixels (T400)
ou 640×480 pixels (T600)
• Sensibilité inférieure à 45 mK (T400)
ou 0,04°C (T600)
• Etendue de mesure: -20 à +1200 °C
(T400) ou -40 à +2000°C (T600)
• Zoom numérique jusqu'à 8x
• Processeur intégré pour le
traitement de l'image
• Ecran 3,5 pouces (T400) ou 4,3 pouces
(T600)
• Connexion USB ou Wi-Fi vers
appareils extérieurs
27ème édition
27 th edition
Flir Systems
www.flir.com
 La version 2.0 du logiciel In-Sight
Track & Trace de Cognex inclut
des améliorations nécessaires
à la traçabilité pour les fabricants
d'appareils médicaux
et les laboratoires pharmaceutiques.
• Conforme aux normes de la FDA
et de GS1, ainsi qu’aux autres
réglementations internationales
• Utilisation possible avec plusieurs
systèmes de vision en réseau
• Lecture de textes, codes-barres 1D
et 2D, y compris les codes Data
Matrix, GS1-128, GS1 DataBar,
securPharm et Pharmacode
• Prise en charge de la lecture
des produits composés,
authentification secondaire
• Intégration possible dans un logiciel
de sérialisation tiers ou un logiciel
de MES
• Gestion des entrées/sorties,
communication avec tous
les protocoles de communication
industriels connus
• Installation du package logiciel
additionnel par écran tactile ou
interface homme-machine
Cognex
www.cognex.com/tracktrace/
CAMÉRAS
THERMOGRAPHIQUES
CAMÉRA CMOS
 Les deux modèles de caméras
de la série HD1 de Photonfocus,
basés sur un capteur Cmos
monochrome, permettent d'ajuster
indépendamment le temps
d'exposition et la courbe de réponse
des lignes paires et impaires
de l'image.
• Format optique: 13,6 ou 23,5 mm
(diagonal) en résolution maximale
• Résolution: 1312x1082 pixels ou
2080x2080 pixels
• Taille du pixel: 8x8 µm
• Aire optique active: 10,48x8,64 mm
ou 16,64x16,64 mm
• Gamme spectrale: 370 à 1000 nm
• Gamme dynamique: jusqu'à
120 dB, 60 dB en mode linéaire
• Temps d'exposition: 10 µs à 0,41 s,
par pas de 25 ns
• Dimensions: 60x60x45 mm (265 g)
ou 60x60x47 mm (222 g)
Photonfocus
www.photonfocus.com
CAMÉRA INTELLIGENTE 4 TÊTES
 La technologie d'imagerie
dynamique multispectrale
développée par Flir Systems
pour ses séries de caméras
thermographiques T400 et T600
facilite l'inspection en superposant
des images réelles aux images
thermiques. Ces images,
plus précises, permettent de faire
 Vision
Components
lance
la VCSBC
Quadro,
une caméra
intelligente
pourvue
de quatre
capteurs
permettant
de réaliser
des acquisitions d’images
panoramiques. Destinée
à des applications haute
résolution, elle peut également servir
de caméra stéréo.
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Le salon des solutions
en analyse industrielle
The Industrial analysis trade show
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Analyseurs Industriels / Industrial Analysers
Réglementation / Regulation
Contrôle de process / Process control
Détection / Detection
Instrumentation/ Instrumentation
Microtechnologies / Microtechnologies
Mesure à l'émission / Emission Monitoring
Sécurité et sûreté / Security and safety
Analyse des risques / Risks analysis
Laboratoires Industriels / Industrial Laboratories
19 & 20 mars 2014
March 19 & 20, 2014
CNIT Paris la Défense
Partenaire officiel
Official Partner
www.analyse-industrielle.fr
49
E
Le marché classé de mesures F
• Capteur: Aptina MT9V034 1/3
pouce, 752x480 pixel
• Obturateur: jusqu'à 34 µs en
haute cadence
• Vitesse d'acquisition: 55 trames
par seconde
• Conversion analogique/numérique:
1x27 MHz, 10 bits
• Processeur Texas Instruments
TMS320C6435 «Da Vinci»
5600 MIPS, 700 MHz, doté
d'une SDRam de 128 Mo
• Mémoire flash de 32 Mo
• Interfaces : RS-232 et Ethernet
10/100 Mbit/s TCP/IP
• Dimensions: 65x65 mm
Vision Components
www.vision-components.com
CAMÉRASTHERMOGRAPHIQUES
POUR LE BÂTIMENT
 Destinée aux artisans
et aux spécialistes de la construction
et de la rénovation des bâtiments,
la caméra thermique testo 870
du fabricant éponyme permet
de contrôler rapidement
et en toute sécurité les installations
de chauffage, de ventilation
et de climatisation.
Elle se distingue par une simplicité
d’utilisation avec son écran TFT
3,5 pouces QVGA, son appareil
photographique numérique
intégré (testo 870-2),
la détection automatique
des points chauds et froids,
son port USB 2.0…
• Résolution spatiale: 160x120 pixels
(SuperRésolution de 320x240)
• Sensibilité thermique (NETD)
inférieure à 100 mK
• Etendue de mesure: -20 à +280°C
• Champ de visée: 34x26°
(objectif standard et focus fixe)
• Fréquence de rafraîchissement
des images: 9 Hz
• Plus de 2000 thermogrammes
en mémoire
• Autonomie: 4 h (batteries Li-ion)
• Dimensions: 96x95x219 mm,
pour 550 g
Testo France
www.testo.fr
50
PLATE-FORME
DE VISUALISATION VIDÉO
Mesure physique,
analyse chimique
SPECTROMÈTRES ET SYSTÈMES
D’IMAGERIE TÉRAHERTZ
 Le système Inviz Matrix de Vizaar
permet de se connecter
à des équipements de contrôle pour
convertir des flux vidéo analogiques
en numérique, visualiser, éditer
et archiver simplement les images.
• Entrée vidéo: PAL ou NTSC et
S-Video, détection automatique
• Sortie vidéo: connecteur
analogique VGA-PC-moniteur
(résolution
de 1024x468 pixels)
• Ecran LCD résistif tactile
10,4 pouces, de luminosité de 1200 cd
• Mémoire du système: jusqu'à 60 h
d'enregistrement en MPEG4
haute résolution
• Télécommande d'enregistrement
USB 2.0
• Dimensions: 540x290x400 mm,
pour 10,64 kg avec panneau LCD
• Conditions de fonctionnement:
-15 à +48°C, 95% HR
Vizaar
www.vizaar.de
APPAREIL DE MESURE 3D
 Les modèles de la série TAS7500
d’Advantest sont des systèmes
d’analyse multifonctions qui utilisent
les propriétés des ondes térahertz
(THz) pour la caractérisation
spectroscopique et l’imagerie
spatiale 3D. Ils assurent une
opération simple et flexible
pour l’analyse non destructive
des produits pharmaceutiques,
de chimie de spécialité,
des matériaux avancés…
• Etendue de fréquence: 0,03 à 7 THz,
selon le modèle
• Justesse maximale: ±10 GHz
• Dynamique supérieure à 50 dB
• Systèmes spectroscopiques
TAS7500SL (basses fréquences),
TAS7500SP et TAS7500SU (large bande)
• Modes d’analyse spectroscopique:
transmission/réflexion, ATR et
polarisation
• Systèmes d’imagerie et d’analyse
TAS7500IM
• Résolutions spatiale et de balayage:
0,3 mm et 0,05 mm
• Dimensions (LxPxH):
430x540x330 mm (unité d’analyse)
et 500x490x410 mm (unité de mesure)
Advantest France
www.advantest.de
 L'ATOS Core, que lance Gom,
est un système de mesure 3D
des objets de petite et moyenne
taille, fonctionnant en mode mobile,
stationnaire ou automatique.
•Zonedemesure:45x30à500x380mm
• Distance de travail: 170 à 440 mm
• Espacement des points: 0,02 à
0,31 mm
• Caméra stéréoscopique
• Dispositifs optiques et électroniques
séparés
• Plage de température
de fonctionnement: +5 à +40°C
• Dimensions: 206x205x64 mm
(poids de 2,1 kg) ou 361x205x64 mm
(2,9 kg)
• Alimentation: 90 à 130 V
Gom - www.gom.com/fr/
ROBOT DE PIPETAGE POUR
PIPETTES MANUELLES
 Andrew, qu’a développé Andrew
Alliance, est un robot de pipetage
qui utilise jusqu’à cinq pipettes
manuelles de la même manière
qu’un opérateur. Il a été conçu
pour s’intégrer facilement
dans les flux de travail existants
d’un laboratoire.
• Type de pipette: Pipetman Classic
de Gilson d’un volume allant de 0,2 à
1000 µl
• Consommables: microplaquettes
à 96 puits, microtubes de volume
de 0,5/0,6, 1,5 et 2 ml, de tubes pour
centrifugeuse d’un volume
de 15 et 50 ml…
• Amélioration de la reproductibilité
en augmentant le nombre
de données
• Gains en temps et sécurité,
en évitant les tâches pénibles,
dangereuses et répétitives
• Dimensions (HxPxL): 535x29x25 mm
• Espace de travail requis: 450x700 à
670x850 mm
• Interface USB 2.0
Andrew Alliance - www.andrewalliance.com
ANALYSEURDESODIUM
ENLIGNEPOURLESEAUXPURES
 Mettler-Toledo Analyse industrielle
a introduit l’analyseur de sodium
Thornton 2300Na pour
les applications de mesures en ligne
dans les procédés de traitement
de l’eau pure et de production
d’énergie. En un coup d’œil,
l’opérateur peut suivre l’état
de l’analyseur via l’affichage
simultané de la concentration
et du pH, de la température,
des temps jusqu’à la prochaine
mesure et au prochain étalonnage.
• Etendues de mesure: 0,001 à
100000 ppb, 2,5 à 12 pH
• Précision: ±10% de la valeur
affichée ou ±0,05 ppb
• Temps de réponse (90%): 5 min
• Consommation du réactif
Diisopropylamine (DIPA):
remplissage de 0,7 l environ
tous les 2 mois, davantage
à haute température et pour
les échantillons avec un échange
cationique
• Débit de l’échantillon supérieur
à 40 ml/min (20 ml/min pour
les échantillons avec un échange
cationique)
• Conditions de l’échantillon:
+5 à +50°C, 0,3 à 7 bar
• Étalonnage: ajouts dosés
automatiques en trois points,
ajouts manuels en un ou deux points
• 4 sorties 0/4-20 mA, 2 relais
Mettler-Toledo Analyse industrielle France
www.mt.com/pro/
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
E
MÉLANGEUR/DILUTEUR
DE GAZ ÉTALONS
 AlyTech présente le mélangeur/
diluteur/injecteur GasMix Atmo,
version développée en partenariat
avec deux laboratoires du réseau
Atmo. Il permet d’étalonner trois
analyseurs l’un à la suite de l’autre,
de manière automatique.
• Équipé de régulateurs de débit
massique couplé à des vannes
On/Off et des vannes 3 voies
• Pilotage numérique, conforme
à la norme ISO 6145-7
• Paramétrage des séquences d’essais
et du type de gaz utilisé depuis
l’interface de commande
• Simplification et automatisation
des essais de répétabilité
et de linéarité des analyseurs de SO2,
de NO/NOx et de CO (norme EN 14211)
• Fonction logicielle Audit Trail
assurant la traçabilité des opérations,
en enregistrant les débits réellement
envoyés aux analyseurs
Le marché classé de mesures F
• Jusque 4 voies d’analyse
en parallèle avec différentes
spécificités, grâce le nouveau module
d’extension 942 Vario
• Détection ampérométrique
(0,00012 pA à 20 mA), UV/Visible
(barrette à 512 diodes, 8 longueurs
d’onde entre 190 et 900 nm),
de conductivité (0 à 15000 µS/cm)
• Suppression séquentielle ou chimique,
943 Professional Thermostat/Reactor
Vario, nouveau producteur d’éluant
941, connexion directe du
producteur d’eau Elga Purelab
flex5/6, passeurs d’échantillons
combinables, pompes péristaltiques,
logiciel de pilotage MagIC Net
• Contrôle permanent des modules
et des paramètres des méthodes,
traçabilité pas à pas des résultats
d’analyse
• Garantie de 3 ans (instrument),
10 ans (suppresseur chimique anion
et disponibilité des pièces détachées)
 Metrohm introduit
le chromatographe ionique haute
performance 940 Professional
IC Vario, destiné à la recherche
ou des analyses de routine.
Il se distingue par sa modularité:
sa conception permet en effet
un large choix de configurations
permettant de s’adapter
aux exigences de chaque laboratoire.
• Colonnes de séparation avec
un large choix de sélectivité,
de capacité et de dimensions
(longueur et diamètre)
• Gradients: haute pression et
pressions, Dose-in
SPECTROMÈTRE RAMAN
“MOBILE” À DOUBLE SOURCE
NEZ ÉLECTRONIQUES
À DOUBLE CHROMATOGRAPHE
 Les nez électroniques Ulys
et Ulys-S d’Alpha MOS sont basés
sur une double chromatographie
en phase gazeuse. Ils permettent
d’analyser à la fois l’empreinte
odorante d’un produit
et les composés chimiques
contribuant aux différences olfactives.
• Modèle Ulys: 2 colonnes
de différentes polarités en parallèle
(combinaison personnalisable),
2 détecteurs à ionisation
de flamme (FID)
• Modèle Ulys-S: 1 colonne
(MXT-1 en standard, autres types
sur demande), 2 détecteurs
(l’un FID et l’autre à photométrie
de flamme [FPD])
• Sensibilité: 1 pg/s (FID) et 140 pg
de soufre dans le CS2 (FPD)
• Modes d’injection liquide et espace
de tête (headspace), injecteur
split/splitless
• Options d’échantillonnage:
injection manuelle par seringue,
capacités grands volumes, passeur
automatique…
• Options d’extraction et
d’enrichissement d’échantillons
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Régulation et
automatisme
CONVERTISSEUR
DE TENSION DC/DC
Alpha Mos
www.alpha-mos.com
Metrohm France
www.metrohm.fr
AlyTech
www.alytech.fr
SYSTÈME MODULAIRE POUR
CHROMATOGRAPHIE IONIQUE
adaptables sur l’échantillonneur:
boîtes de Petri, micro-extraction
sur phase solide (SPME),
In Tube Extraction (ITEX), Thermal
Desorption AutoSampler (TDAS),
Flow Cell pour mesure dynamique…
• Logiciel AlphaSoft: pilotage
de l’instrument, acquisition et
intégration des chromatogrammes,
analyse qualitative et quantitative
par traitements statistiques
et chimiométrie
• Module optionnel pour
la caractérisation chimique
et sensorielle (AroChemBase)
 AMS Technologies présente
le spectromètre Raman Agility
“mobile” de BaySpec. Doté
d’une ou deux sources laser
intégrées, il est équipé d’un réseau
de phase volumétrique (Volume
Phase Grating ou VPG) et
d’un détecteur CCD 2048 pixels
ou InGaAs 256 pixels. L’appareil
existe en version avec longueur
d’onde simple (532, 785 et
1064 nm) ou double (532/1064 nm
et 785/1064 nm).
• Plage de longueurs d’onde:
100 à 3500 ou 2300 cm-1
• Résolution: 9 à 12 cm-1, 12 à 17 cm-1
(à 1064 nm)
• Convertisseur A/N 16 bits
• Refroidissement des détecteurs
via deux étages thermoélectriques
(temps de refroidissement inférieur
à 1 min)
• Différentes têtes interchangeables
rapidement (sonde à fibre optique,
par exemple), selon le type
d‘échantillons (liquides, poudres,
solides)
• Contrôle via un écran tactile
ou un PC externe, interfaces USB 2.0
et Wi-Fi (option)
• Autonomie: environ 4 h
(batterie Li-ion), alimentation
sur secteur en option
• Dimensions (PxLxH):
305x380x168 mm, poids de 8 kg
Rep. : AMS Technologies
www.amstechnologies.com
Weidmüller lance le ConnectPower
DC/DC, un convertisseur de tension
courant continu pour la préparation
et l’isolation des potentiels
dans les systèmes alimentés en 24 V,
destiné à assurer une alimentation
stable et isolée électriquement.
• Rendement: supérieur à 91%
• Compensation des variations
de tension
• Fusible d’entrée interne
• Protection en sortie contre
les courts-circuits et les surcharges
• Réserve de puissance 24 Vcc
(+60°C), soit 12 A sur 1 min
• Signal d’état pour le télédiagnostic
• Dimensions: 150x60x130 mm
• Plage de température
de fonctionnement: -25 à +70°C
Weidmüller
www.weidmuller.fr
UNITÉ DE CONTRÔLE
DE TEMPÉRATURE ET DE DÉBIT
 La série TSCC de Dwyer
Instruments permet de suivre et
contrôler la température et le débit
d’un produit lors de la production.
Ce boîtier IP64 en face avant intègre
en entrées une thermistance
1000 Ω à coefficient positif (PTC),
une thermistance 10 kΩ à coefficient
négatif (NTC) ou deux contacts.
• Etendue de mesure: -50 à +150°C
(PTC) ou -50 à +110°C (NTC)
• Justesse: ±1 % de la pleine échelle
• Résolution: 1°C
• Type de contrôle: On/Off
• Sorties: 1 relais SPDT 16 A/240 Vca
(température) et 2 relais SPST 5 A/240
Vca (débit)
• Plage de température
de fonctionnement: 0 à +70°C
51
E
Le marché classé de mesures F
• Copie des paramètres d’un appareil
à un autre via la clé de configuration
TS2-K, protection par mot de passe…
Rep. : ADMI - www.admi-france.fr
SUITE LOGICIELLE POUR
CONCEPTION INDUSTRIELLE
MICROMOTEURS COMPACTS
À COUPLE ÉLEVÉ
 Faulhaber lance de nouveaux
micromoteurs haute puissance
en courant continu, de la série
0816… SR. Ils se distinguent par
un couple élevé associé à un poids
très faible (4,5 g) et une compacité
importante (diamètre du boîtier
de 8 mm).
• Enroulement de rotor sans fer
• Aimants en terre rare
• Couple continu: jusqu’à 0,7 mNm
• Couple à l’arrêt: 1,2 mNm
• Performance: 11000 tr/min/mNm
• Tension nominale: 3 à 12 V
Faulhaber - www.faulhaber.com
AUTOMATE PROGRAMMABLE
COMPACT
Capteurs et
transmetteurs
SONDE DE TEMPÉRATURE POUR
APPLICATIONS NUCLÉAIRES
 ABB lance la suite logicielle
Automation Builder, destinée
au développement de projets
d’automatisation pour les systèmes
de commande et de positionnement.
Elle regroupe les outils
de configuration, de programmation,
de débogage et de maintenance.
• Prise en charge des automates
programmables, de sécurité,
des robots, des composants
de commande de mouvement,
des composants d’automatismes
• Programmation d’automates
dans un environnement conforme
à la norme CoDeSys IEC 61131-3
• Bibliothèques pré-intégrées
pour la commande de variateurs
et autres appareils connectés
par bus industriels, réseaux ou web
• Plate-forme de gestion commune
pour mise en service, diagnostic,
accès à distance, maintenance,
extension et mises à jour
ABB
www.abb.com
CODEURS POWERLINK
 Pyro-Contrôle (groupe ChauvinArnoux) a développé la sonde de
température DT118. Elle est destinée
à la mesure de l’eau salée, en temps
réel, dans le bassin de rejet
des centrales nucléaires basées
en bord de mer utilisant l’eau salée
comme source de refroidissement.
• Sonde Pt100 dotée d’un élément
sensible bobiné, d’une gaine
céramique conforme à la classe
WO.10 (IEC 60751: 2.0-07/2008)
et raccordée en 1x4 fils via un câble
de prolongation
• Etendue de mesure: -20 à +80°C
• Exactitude de la mesure: classe A
(IEC 60751: 2.0-07/2008), obtenue
via un étalonnage par immersion
• Nature du fluide: eau de mer, eau
saumâtre ou eau douce
• Pression maximale de service
(calcul): 3 bar absolus
• Matériau: inox austénitique
de nuance(s) compatible(s) avec
la fonction typique
• Indice de protection: IP68
• Agréments: classement sismique
SC-2 stable…
Pyro-Contrôle
www.pyro-controle.com
 Mitsubishi Electric enrichit
sa gamme d’automates
programmables de deux nouvelles
séries. La FX3GE répond
aux contraintes de connectivité sur
les lignes de productions complexes,
et la série FX3S est destinée
aux applications d’entrée de gamme.
• FX3GE: 1 port Ethernet, 1 miniUSB,
1 RS-422, 2 entrées analogiques
12 bits, 1 sortie analogique 12 bits
• Système de sécurité à deux niveaux
de mot de passe
• Jusqu’à 3 axes
• Compteurs rapides avec entrées
interruptibles
• FX3S: 1 port miniUSB, 1 RS-422
• Contrôle par train d’impulsions
de deux axes
• Protocoles Modbus ou FreqROL
intégrés
Mitsubishi Electric - www.mitsubishiautomation.com
52
CENTRALED'ACQUISITION
SANSFILÀ28ENTRÉES/SORTIES
 Posital introduit sa solution
pour la migration du standard
CANopen à l’Ethernet,
avec ses codeurs Powerlink basés
sur une conception FPGA.
• Temps de cycle: 250 µs
• Modes supportés : classique, Poll
Response chaining et Multiplexing
• Conservation des informations
de position en cas d’interruption
de l’alimentation électrique
• Capot de raccord équipé
de deux roues hexadécimales
• Connecteurs: M12
• Indice de protection: IP67
• Led de diagnostic pour l’intensité
du trafic et l’état des liaisons
Posital - www.posital.com/fr/
•Modification des paramètres
de configuration à distance
(communication bidirectionnelle
et page web intégrée)
• 3 modes de fonctionnement:
Supervision, Datalogger
et Automatique
• Mémoire Recovery: récupération
de mesures même si un obstacle
empêche l’envoi des données en RF
• Jusqu’à 1500 enregistrements
horodatés
• Bande de fréquence: 869 MHz
pour le MULTIO-RF12 ou 2,4 GHz
pour le MULTIO-RF11
Diaxys
www.diaxys.fr
TRANSMETTEUR
DE TEMPÉRATURE IO-LINK
 Le transmetteur de température
TD2507, qu’a introduit ifm electronic,
est son premier modèle intégrant
un afficheur à quatre chiffres et forte
luminosité, ainsi qu’une interface
IO-Link 1.1. Grâce à des indices
de protection IP67/68/69K
et à un boîtier tout inox soudé,
il est tout indiqué pour
les environnements difficiles,
en agroalimentaire par exemple.
• Etendue de mesure (EM):
-50 à +150°C (Pt1000, classe A)
• Etendue de mesure préréglée,
pouvant être mise à l’échelle
via IO-Link
• Exactitude au niveau de la sortie:
±0,3 + (±0,1% de l’EM)
• Temps de réponse (T90): 3 s
• Longueur immergée: 30 à 150mm
• Raccord process: Tri-Clamp,
G ½pouce conique
• Sortie 4-20 mA
ifm electronic France
www.ifm-electronic.fr
 Diaxys complète sa gamme
de transmetteurs/enregistreurs sans
fil DXLOG et PHT-LOG avec
les modèles MULTIO-LOG.
Ces deux centrales d'acquisition
sans fil intègrent 8 entrées 4-20 mA
et 0-10 V, 12 entrées TOR, dont
4 compteurs d’impulsions,
et 8 sorties numériques, selon
la configuration.
PYROMÈTRESINDUSTRIELS
JUSQU’À+3000°C
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
E
 LumaSense Technologies renforce
son offre de pyromètres infrarouges
à poste fixe Impac, avec les séries
IS 6 Advanced et IGA 6 Advanced.
Grâce à des étendues de mesure
accrues et à un temps de réponse
(T90) de 120 µs, les quatre modèles
IP65 disponibles répondent
aux exigences des mesures dans
les applications métallurgiques,
céramiques, du graphite
dynamiques.
• Etendues de mesure (IGA 6):
+250 à +1800 ou +2500 °C
• Etendues de mesure (IS 6):
+600 à +1800 ou +3000 °C
• Plage spectrale: 1,45 à 1,8 µm
(IGA 6), 0,7 à 1,1 µm (IS 6)
• Emissivité ε: 0,05 à 1,00 par
pas de 0,001
• Résolution: 0,1°C au niveau
de l’interface
• Répétabilité: 0,15% de la lecture + 1°C
• Diamètre du spot (IGA 6): 0,8mm
à 0,21 m, 21mm à 5 m
• Sortie 0/4-20 mA et port RS-485
(RS-232 sur demande)
LumaSense Technologies France
www.lumasenseinc.com
DÉBITMÈTRE À ULTRASONS
AVEC OU NON ENREGISTREUR
 Les séries UFB et UFC de Dwyer
Instruments sont des débitmètres
à ultrasons (à temps de transit) pour
les mesures non intrusives dans
des canalisations de liquides
homogènes contenant moins
de 3% en volume des bulles d’air ou
des particules. Chacun se compose
de deux capteurs et d’un convertisseur
que l’on installe en surface ou
sur la canalisation.
• Etendue de mesure: 0,1 à 10 m/s
• Justesse: ±0,5 à ±2% de la lecture
(au-delà de 0,01 m/s et canalisation
d’un diamètre extérieur supérieur
à 75mm)
• Répétabilité: ±0,5% de la mesure
ou 0,01 m/s
• Temps de réponse inférieur à 500 ms
• Plage de température: -20 à +135°C
(sondes), -20 à +50°C (convertisseur)
• Sorties 0/4-20 mA, relais (dont deux
pour les alarmes), USB (modèle UFC)
• Enregistreur dans la version UFC
Rep. : ADMI - www.admi-france.fr
Le marché classé de mesures F
DÉTECTEURSDENIVEAUÀLAMES
VIBRANTES JUSQU’À SIL 3
 Les Liquiphant FailSafe FTL80,
FTL81 et FTL85 d’Endress+Hauser
sont des détecteurs de niveau
à lames vibrantes sur liquides
pour les applications de sécurité
fonctionnelle pouvant aller jusqu’au
niveau SIL 3 (norme IEC 61508
Edition 2.0). Le Nivotester FailSafe
FTL825 assure quant à lui
l’alimentation des détecteurs
en 2 fils, l’analyse des valeurs
du signal 4-20 mA et l’envoi
d’un signal de commutation.
• Ecart de mesure: ±1 mm
• Hystérésis: environ 2 mm
• Conditions de process: -60 à
+280°C, du vide à 100 bar,
selon le modèle, densité minimale
de 0,4 g/cm3
• Sortie 4-20 mA (électronique FEL85)
• Matériau: inox 316L/318L,
Alloy C22, émail, PFA, ECTFE…
• Dimensions (ØxH): 76x95mm pour
le boîtier inox
• Agréments: Atex, IECEx, FM/CSA,
NEPSI…
Endress+Hauser France
www.fr.endress.com
DÉBITMÈTREÀULTRASONS
POLYVALENTPOURLIQUIDES
 L’Optisonic 3400, qui vient
compléter l’offre de Krohne,
est un débitmètre à ultrasons
en ligne pour les liquides, qui est
destiné aux applications classiques
et aux applications plus difficiles
en termes de température de process
(-200 à +250°C), de pression ou
de viscosité (jusqu’à 1000 cSt).
• Principe du temps de transit avec
3 faisceaux ultrasonores parallèles
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
(indépendance vis-à-vis du profil
d'écoulement)
• Etendue de mesure: 0,3 à 20 m/s
• Précision: ±0,3 %
• Diamètre nominal: DN25 à DN3 000
• Capteurs soudés, sans étranglement
ni obstruction et convertisseur
de mesure UFC 400 en version
compacte ou séparée (modèles
spécifiques pour les températures
cryogéniques ou très élevées)
• Protocoles Hart 7, Fieldbus
Foundation,Modbus ou Profibus PA,
différentes entrées/sorties, fonctions
de diagnostic et d'indication d'état
avancées en options
• Agréments: NAMUR NE 107,
IP66/67, Atex, IECEx, FM/CSA…
• Applications: industries pétrolière et
gazière, chimique et pétrochimique,
applications fluides ou énergétiques
dans tous les secteurs…
Krohne France
www.krohne.fr
TRANSMETTEURDEPRESSION
POURLESINDUSTRIES
 Wika lance le transmetteur
de pression S-20 pour les applications
industrielles générales,
qui se distingue par sa polyvalence
via une multitude de versions,
selon l’étendue de mesure,
les signaux de sorties industriels
standards, les raccords process
et électriques. Il existe même
des versions spéciales pour
une utilisation sur oxygène ou
hydrogène, des versions cULus,
GOST, SIL2, PL…
• Etendues de mesure: 0-0,4
à 0-1600 bar relatifs ou 0-40 bar
absolus
• Non-linéarité (BFSL) inférieure
à 0,125, 0,25 ou 0,5% de la pleine
échelle (PE)
• Dérive à long terme inférieure
à ±0,1% de la PE
• Temps de réponse: 2 ou 3 ms
selon la sortie, 1 ms en option
• Conditions de process:
-40 à +200°C, jusqu’à 400 bar
• Sorties 4-20 mA, 0-5/10 Vcc,
1-5/6 Vcc, 0,5-4,5 Vcc…
• Limite de surpression jusqu’à 5 fois
l’étendue de mesure
• Boîtier en acier inoxydable 316L,
d’indice de protection IP68
Wika Instruments
www.wika.fr
TRANSMETTEURSD’HUMIDITÉ
ETDETEMPÉRATURECVC
 Vaisala continue d’étendre
son offre de transmetteurs
pour les applications de ventilation
contrôlée (CVC) avec la série
à montage mural ou dans
une conduite, avec ou sans afficheur,
HMD/W80 pour les mesures d’humidité
relative et de température.
• Etendues de mesure: 0 à 100% HR
(Intercap) et -5 à +55°C
• Précisions: ±3% HR (de 30 à 70%HR
et entre +10 et +30°C) et ±0,5°C
(de +10 à +30°C)
• Stabilité: ±3% HR par an
• Versions TMW82 et TMW83 pour
la mesure de température uniquement
• Sortie 4-20 mA 2 fils ou 0-10 V 3 fils
• Couvercle coulissant pour un accès
facilité pour l’ajustement et
l’étalonnage
• Dimensions (HxLxP):
127,5x81x24mm
Vaisala
www.vaisala.fr
MESUREUR DE NIVEAU
POTENTIOMÉTRIQUE
 Le mesureur de niveau
potentiométrique Condurix de Fafnir,
que distribue Engineering Mesures,
permet de connaître le niveau
de remplissage d’un réservoir
contenant tous types de liquides,
même ceux avec une forte viscosité,
ainsi que le niveau d’interface
pour les liquides de conductivité
supérieure à 1 µS/cm.
• Etendue de mesure: 150 à 750mm,
150 ou 250 à 6000 mm, réglable
librement sur toute la longueur
de la sonde
• Précision: ±1mm ou ±1%
de la mesure
53
E
Le marché classé de mesures F
• Conditions de process: -40 à
+125°C, 0 à 120 bar (à température
ambiante) ou 0 à 25 bars (à +125°C)
• Diamètre de sonde en inox ou
Hastelloy (option): 4 ou 8mm
(Condurix MA), 6 ou 12mm
(CondurixMono et DU)
• Raccords process: gaz ou NPT,
brides et autres (SMS, Clamp) sur
demande
• Sortie 4-20mA 2 fils, Hart
• Agréments: IP68, Atex zone 0…
• Applications: fabrication de verre
acrylique ou de crèmes, traitement
des eaux usées…
Rep. : Engineering Mesures
www.mesure.com
DÉBITMÈTRESMASSIQUES
THERMIQUES
 Engineering
Mesures distribue
les débitmètres
massiques
thermiques gaz
ST102A et
STP100 de FCI. Le
modèle ST102A
peut être équipé
de deux capteurs
afin d’améliorer
la précision
de mesure et de
réduire
de 25% ou plus
les coûts liés au
câblage et aux étalonnages. Quant
au STP100, c’est le seul débitmètre
massique thermique gaz à capteur
de pression intégré. Le débit, la
température et la pression sont ainsi
disponibles au sein d’un même
instrument à insertion.
• ST102A: calcul de moyenne au sein
d’une seule électronique, pour
une conduite de diamètre supérieure
à 400 mm
• STP100: capteur de pression monté
sur une sonde assemblée ou intégrée
à l’intérieur des entrées/sorties
du transmetteur, capteur disponible
en version Atex ou non
• Etendue de mesure: 0,07 à 305 NMPS
en insertion, 0,01 à 3140 Nm3/h
en ligne
• Précision: ±0,75% de la lecture ou
±0,5% de la pleine échelle (débit),
±1,1°C (température), ±1% (pression)
• Répétitivité: ±0,5% (débit), ±1°C
(température)
• Plage de température: -40 à +454°C
• 4 gammes de pression (STP100):
3,4, 11, 34 et 70 bar (R)
• Système d’étalonnage sur site
VeriCal (option), 10 étalonnages gaz
disponible grâce au système
SpectraCal, enregistreur intégré…
Rep. : Engineering Mesures
www.mesure.com
54
TRANSMETTEURDEPRESSION
WIRELESSHART
 Emerson Process Management
étend son offre sans fil avec
le transmetteur de pression
Rosemount 3051. Il intègre
notamment une nouvelle option
pour le suivi d’équipements
supplémentaires, la réduction
des coûts énergétiques et
l’amélioration de l’efficacité
des procédés.
• Mesures de pression coplanaire ou
en ligne, de débit et de niveau
• Etendue de mesure (EM):
0,25-25 mbar à 1,84-276 bar
• Justesse minimale: ±0,065% de l’EM
ou ±0,04% de l’EM (Enhanced 3051)
• Incertitude totale: ±0,15% de l’EM
ou ±0,14% de l’EM (Enhanced 3051)
• Stabilité à long terme: ±0,125%
de la limite supérieure de l’EM
pour 5 ans
• Raccords process: NPT ¼-18 ou
½-14, brides…
• Sortie 4-20 mA Hart et WirelessHart,
Profibus PA, Fieldbus Foundation
• Agréments: Atex, IECEx, CSA/FM,
INMETRO, NEPSI…
Emerson Process Management France
www.emersonprocess.fr
CONVERTISSEUR
PHYSICO-CHIMIQUE
 Après le modèle Aquis touch P,
Jumo lance le convertisseur pour
l'analyse des liquides Aquis touch P,
qui intègre également un régulateur
et un enregistreur sans papier.
Conçu pour un montage sur tableau
(boîtier IP66 de dimensions
de 96x96mm), il peut accueillir
jusqu’à deux entrées directes, plus
cinq signaux normalisés, et deux
entrées fréquence (300 Hz et 10 kHz)
pour la mesure de débit.
• Mesures de pH/redox, de conductivité
électrolytique, de résistance
(eau ultra-pure), de température,
de grandeurs de désinfection (chlore
libre et total, ClO2, O3, peroxyde
d'hydrogène, acide peracétique…)
• Jusqu’à 4 boucles de régulation
indépendantes via les algorithmes P,
PI, PD et PID
• Ecran TFT couleur tactile de 3,5 pouces
et de 320x240 pixels
• Jusqu’à 10 sorties de commutation
(cartes relais simples et doubles,
relais à semi-conducteur/relais
PhotoMOS sans usure), 2 minuteries
intégrées
• Sorties 0/4-20 mA ou 0/2-10 V
• Interfaces RS-422/485Modbus,
Profibus DP, USB et Ethernet
(serveur web)
• Enregistrement (en deux groupes;
sauvegarde sécurisée) et affichage
simultanés de 4 signaux analogiques
et 3 signaux binaires au maximum
• Applications: surveillance des eaux
potables, usines de traitement
des eaux usées, équipement
de process, commandes de tours
de refroidissement, échangeurs
d'ions, installations d’osmose inverse,
eaux pharmaceutiques, installations
de nettoyage en place (NEP)…
Jumo Regulation - www.jumo.fr
THERMOCOUPLEPOUR
PEINTUREAUTOMOBILE
Informatique
et OEM
PLATE-FORME
DE DÉMONSTRATION
 Congatec propose la plate-forme
de démonstration Qseven,
pour faciliter le développement
de tablettes PC industrielles
par programmation modulaire.
• Module conga-QMX6 avec
processeur Freescale i.MX6 à simple,
double ou quatre cœurs.
• Processeur ARM Cortex-A9 (2,5 MHz
par cœur)
• Gestionnaire de batterie intelligent
pour la conversion, distribution
et mesure de l’alimentation
• Système d’exploitation: Linux
embarqué, supporte également
Android, Microsoft Windows
Embedded Compact 7
• Carte standard permettant l’ajout
de fonctions spécifiques
• Adaptations possibles
des composants aux besoins
du client
Congatec
www.congatec.com
 Datapaq (groupe Fluke) étend
les capacités de son thermocouple
miniature surface/air MicroMag,
et donc du système Oven Tracker
XL2, conçu pour le contrôle
des applications de peinture
automobile. Sa conception à aimant
samarium-cobalt encapsulé permet
désormais une utilisation directe
et fiable en cours de production,
même sur les supports fraîchement
peints et cataphorésés.
• Etendue de mesure: jusqu’à +265°C
• Temps de réponse comparables à
ceux de thermocouples à jonction
exposée
• Diamètre: 17mm
• Longueur de câble: 1,5, 3 ou 6 m
• Plus de risque d'endommagement
ou de perte de l'aimant lorsque
la sonde est retirée d'une surface
peinte sèche à la sortie du four
• Fixation rapide et facile
sur les supports ferreux
• Bouton en aluminium résistant
facilitant les manipulations
régulières, même avec des gants,
et pouvant être retiré si nécessaire
Datapaq - www.datapaq.fr
SERVEUR HAUTE DENSITÉ
 Les nouveaux serveurs durcis
RES-XR4-HD de Themis s’adressent
aux applications nécessitant
une haute performance de calcul
tout en ayant de fortes contraintes
de dimensions.
• Processeurs Intel Xeon
série E5-2660 (2,2GHz), cartes mères
Supermicro X9DRT-IBFF
• Dimensions: 88,9x433,3x508 mm
• 4 emplacements de modules pour
6 combinaisons possibles
• 2 sockets de processeur, 8 DIMM
par module
• Jusqu’à 3 liaisons Infiniband
56 Gbit/s ou 40 Gigabit Ethernet par
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
E
module, 2 ports USB 2.0, 1 port VGA
• Module de stockage: 4 emplacements
pour disque 3,5 pouces
• Module de stockage flash:
quatre fentes PCIe
Rep. : Techway
www.techway.fr
COMMUTATEURS GIGABIT
ETHERNET
Le marché classé de mesures F
des bornes automatiques ou encore
les appareils liés aux points de vente.
• Processeurs: Intel Dual Core D2550
(1,86 GHz) ou Intel Dual Core N2600
(1,6 GHz)
• Connectique: 8 ports COM
(6 RS-232, 2 RS-232/422/485),
6 ports USB 2.0
• Carte PCIe Gigabit Ethernet LAN à
double port
• Résistance aux chocs: MIL-STD-810F
• Refroidissement sans ventilateur
• Dimensions: 260x200x105 mm,
poids de 2,2 kg
• Montage VESA 100 DIN-Rail
• Plage de température de
fonctionnement: -20 à +70°C
 Weidmüller lance
les parasurtenseurs Varitector Data
Cat6 pour protéger
de la foudre et des surtensions
les réseaux Ethernet et
d’alimentation par Ethernet
(PoE et PoE+), jusqu’à 250 MHz
(classe E) et Catégorie 6.
• 1 port RJ45
• Utilisables pour quatre paires
de câbles
• Dimensions: 75x19x46 mm
• Boîtier métallique robuste réduisant
les risques d’interférence
• Indice de protection: IP20
• Plage de température
de fonctionnement: -40 à +80°C
Composants,
constituants
DÉTECTEURS
OPTOÉLECTRONIQUES
Rep. : Aplus Système Automation
www.aplus-sa.com
 La nouvelle série de commutateurs
N Tron NT24k de Red Lion est conçue
pour les automatismes
dans des environnements industriels
difficiles, avec une meilleure
tolérance aux chocs, vibrations,
et température extrêmes.
• Commutateurs administrés
• Modulaire, jusqu’à 24 ports Gigabit
Ethernet
• Montage en rack ou sur rail DIN
• Compatible avec cuivre ou fibre
optique
• Alimentation redondante
• Sauvegarde de configuration
• Capteur de températures embarqué
• Technologie N Ring pour
rétablissement de la communication
réseau en 30 ms en cas défaillance
Red Lion - www.redlion.net
PC EMBARQUÉ
 Les PC embarqués TANK-600 d’IEI
sont conçus pour des applications
nécessitant une grande puissance
de calcul, notamment dans
les domaines de l’automation,
RELAIS DE CONTOURNEMENT
OPTIQUE
 Belden commercialise un nouveau
relais de contournement optique,
l’OBR40 de Hirschmann. Il permet
aux réseaux fibre optique Ethernet
linéaires ou en anneau de continuer
à fonctionner en cas de défaillance,
et convient aux environnements
difficiles.
• 2 entrées/sorties duplex
• Disponibles en multimode
62,5/125 µm ou 50/125 µm
et monomode 9/125 µm
• Seuil de commutation configurable
par commutateur DIL entre 1 et 32 V
• Temporisation de démarrage
graduelle réglable jusqu’à 40 s
• Alimentation redondante: 24 Vcc
• Indice de protection: IP40
• Plage de température
de fonctionnement: -40 à +70°C
• Dimensions: 115x61x113 mm,
montage sur rails DIN
• Voyants en face indiquant l’état
du réseau et celui de l’alimentation
Weidmüller
www.weidmuller.com
 Baumer élargit sa gamme
de détecteurs opto-électroniques
NextGen, avec les modèles O300
et O500. Offrant les mêmes fonctions,
ils se différencient par leur compacité
et leur portée.
• Led standard ou Baumer PinPoint
• Portée: 200 à 6000 mm (O300), 400
à 8000 mm (O500) selon les modèles
• Réserve de signal optimisée
pour toute application
jusqu’à une distance de 2 m
• Détection d’objets jusqu’à
une dimension de 0,1 mm
• Détection des objets indépendante
des couleurs
• Elimination de l’arrière-plan
• Programmation par procédé
Teach-in sans contact
• Format: 1 pouce pour le modèle O300
Baumer
www.baumer.com
PARASURTENSEURS POUR
APPLICATIONS ETHERNET
Rep : Belden - www.belden.com
ROULEMENTS INTELLIGENTS
 SKF embarque, dans ses roulements,
la technologie SKF Insight,
permettant de communiquer
leur état de manière continue
et sans fil.
• Détecteurs intégrés auto-alimentés
• Paramètres mesurés: vitesse (tr/
min), température, vitesse linéaire,
vibration, charges et autres
caractéristiques
• Mesure de la charge directement
sur le roulement, prenant en compte
les efforts réellement subis
• Détection de dégradation dès
les premiers effets microscopiques
• Technologie de communication
intelligente sans fil embarquée
adaptée aux environnements
où le protocole Wi-Fi classique
ne fonctionne pas
• Formation d’un réseau maillé
de roulements pour l’analyse
des conditions d’état
SKF - www.skf.com
Répertoire des annonceurs - Mesures n° 860 - Décembre 2013
Nom
ANRITSU EMEA LTD
BIRP/ANALYSE INDUSTRIELLE
CETIM
Page
5
49
31
MESURES 860 - décembre 2013 - www.mesures.com
Nom
ENDRESS+HAUSER
éQUIPEMENTS SCIENTIFIQUES
FLEXIM FRANCE SARL
Page
9
7-23
35
Nom
NATIONAL INSTRUMENTS
OPTRIS GMBH
RS COMPONENTS
Page
60
17
2
55
UNEANNÉEDEMESURES
mesures
Automatisme – Instrumentation – Informatique – Vision
N° 851
Janvier 2013
25 e HT
www.mesures.com
QualIté lOGICIelle
eFFICaCIté
éneRGétIQue
« Plusieurs techniques de test sont nécessaires
pour détecter un maximum d’anomalies » page 16
La norme
ISO50001
mise en pratique
mesures
Automatisme – Instrumentation – Informatique – Vision
InFORMatIQue MOBIle
N° 852
Février 2013
25 e HT
www.mesures.com
DéBItMétRIe
Les smartphones gagnent l’industrie
page 20
Évolutions
tous azimuts pour
les “Coriolis”
mesures
Automatisme – Instrumentation – Informatique - Vision
RIsQues InDustRIels
autOMatIsMe
« De nouvelles exigences réglementaires
améliorent la sûreté nucléaire » page 18
Le grand stade
de Lille bien supervisé
page 28
page 24
page 24
Le progiciel
s’adapte
mieux au test
des turbomoteurs
A chaque
application M2M
sa solution
Automatisme – Instrumentation – Informatique - Vision
« Les communications M2M
sont en pleine mutation »
N° 855
Mai 2013
25 e HT
www.mesures.com
MesuRes MéCanIQues
Les bras de mesure
3D continuent
à séduire l’industrie
page 12
page 22
suRVeIllanCe
De stRuCtuRes
Les BTS adoptent
l’ingénierie
simultanée
Des méthodes sous
le feu des projecteurs
page 26
page 32
MMt
séCuRIté
Les intercomparaisons
jouent un plus grand
rôle dans la qualité
Cinq détecteurs PID
au banc d’essai
page 42
page 38
page 38
mesures
MaCHIne tO MaCHIne
page 28
Bien sélectionner
son frein
électromécanique
Pas de salles
propres sans
métrologie
N° 854
Avril 2013
25 e HT
www.mesures.com
MaCHIne tO MaCHIne
autOMatIsMe
COntRÔle De
MOuVeMent
enVIROnneMents
MaÎtRIsés
page 35
« Les laboratoires doivent se rapprocher
des industriels »
page 18
page 34
page 30
page 30
Des anémomètres
Vortex au cœur
de l’usine
d’incinération
Automatisme – Instrumentation – Informatique - Vision
InFORMatIQue
L’instrumentation
PXI relève
le défi du test RF
MesuRes aéRaulIQues
mesures
MétROlOGIe
Cinq conseils pour
améliorer la sécurité
des systèmes
embarqués
MesuRes
éleCtROnIQues
BanC D’essaIs
N° 853
Mars 2013
25 e HT
www.mesures.com
page 30
GuIDe D’aCHat
GuIDe D’aCHat
GuIDe D’aCHat
GuIDe D’aCHat
GuIDe D’aCHat
COntRÔle nOn DestRuCtIF
LE RESSUAGE
CONNAÎT TOUJOURS
UN FRANC SUCCÈS PAGE 20
MesuRe De MaÎtRIse Des RIsQues
InstRuMentatIOn MODulaIRe
Les logiciels MES
page 42
mesures
Automatisme – Instrumentation – Informatique - Vision
1 8 e éD It IO n
p. 19
PALMARÈS
TECHNOLOGIQUE
N° 856
Juin 2013
25 e HT
www.mesures.com
FORuM
CHAQUE FORMAT
A SA CARTE À JOUER
asseMBlaGes VIssés
Les scrutateurs
laser de sécurité
mesures
Automatisme – Instrumentation – Informatique - Vision
N° 857
SEPTEMBRE 2013
25 e HT
www.mesures.com
autOMatIsMes
« L’Industrie 4.0 : le futur de l’industrie
se conjugue en allemand »
page 22
nos atouts pour créer l’industrie
page 32
française de demain »
page 44
PAGE 14
entRetIen
« Nous devons croire en
Des systèmes
redondants plus
économiques
QUELLE MÉTHODE
DE CONTRÔLE CHOISIR? PAGE 24
Automatisme – Instrumentation – Informatique - Vision
« Avec l’ISO/CEI Guide 98-4, les métrologues
auront une vision objective des process » page 22
N° 858
OCTOBRE 2013
25 e HT
www.mesures.com
suPeRVIsIOn
100 tunnels
routiers contrôlés
par un seul logiciel
de supervision
LA GESTION DES MMRI
PASSE PAR
UN SUIVI RENFORCÉ PAGE 22
Automatisme – Instrumentation – Informatique - Vision
« Sécurisation des environnements Scada :
il y a urgence ! »
page 20
page 34
tHeRMOGRaPHIe
Une voiture solaire
conçue grâce à une
caméra thermique
page 48
Coupler une mesure
de CO sur un analyseur
de O2 à moindre coût
GuIDe D’aCHat
étalOnnaGe
PAGE 34
AUTOMATISER, INTÉGRER:
DEUX LEITMOTIVE
DANS LES LABORATOIRES
page 38
page 36
MesuRes MéCanIQues
aCQuIsItIOn De DOnnées
Les systèmes fixes
de lecture/
écriture RFID
page 52
Les calibrateurs
de process
page 46
Automatisme – Instrumentation – Informatique - Vision
« Communications sans fil dans l’industrie :
page 14
je t’aime moi non plus »
GuIDe D’aCHat
Les PC
embarqués
page 50
N° 860
DÉCEMBRE 2013
25 e HT
www.mesures.com
InFORMatIQue
InDustRIelle
Le routeur industriel
devient modulaire
et flexible
page 9
« La métrologie
se trouve au cœur
du progrès »
page 32
InFRastRuCtuRes
Une technologie
embarquée de
fluidification du trafic
pour Android à l’aide
de Simulink
page 38
GuIDe D’aCHat
page 46
PAGE 24
page 36
COnGRÈs
InteRnatIOnal De
MétROlOGIe
Surveiller
les signaux du LHC
avec une matrice
de commutation
au format LXI
FDI: L’INTÉGRATION
DES STANDARDS
SE CONCRÉTISE ENFIN
Les oscilloscopes
portables
mesures
entRetIen
Une bonne
exploitation passe
par la mise en place
d’un projet sur le lot
COnFIGuRatIOn Des tRansMetteuRs
PAGE 28
LA NOUVELLE DÉFINITION
VA PLUS DANS
LE SENS DES INDUSTRIELS
Isoler des
transmetteurs Hart
sans perdre le fil
des informations
PAC conçus
par logiciel : penser
“sous-routines”
plutôt que
“sous-contrôleurs”
GuIDe D’aCHat
InstRuMentatIOn analYtIQue
N° 859
NOVEMBRE 2013
25 e HT
www.mesures.com
sYstÈMes InstRuMentés
De séCuRIté
LES TECHNIQUES
INFRAROUGES EN FONT
TOUJOURS PLUS PAGE 16
page 32
page 42
page 52
GuIDe D’aCHat
page 50
RéseauX InDustRIels
La mesure 3D
s’invite dans
le sport automobile
page 48
analYse De PROCess
Les scanners
laser pour
la numérisation 3D
mesures
entRetIen
autOMatIsMes
page 40
MesuRes MéCanIQues
Vers de nouveaux
paramètres pour définir
les états de surface ?
Les commutateurs
Ethernet page 58
page 40
BanC D’essaIs
Les éjecteurs
à vapeur auscultés
automatiquement
page 44
LES INDICATEURS
SONT DE PLUS EN PLUS
CONNECTÉS
PAGE 38
Capteurs et
transmetteurs pour
les manufacturiers
et les procédés
mesures
entRetIen
page 28
InFORMatIQue
InDustRIelle
Quelques précieux
conseilspourbienchoisir
son Panel PC tactile
PesaGe
analYse InDustRIelle
Les pinces
ampérométriques
DéteCtIOn De GaZ
DES INNOVATIONS
POUR ACCROÎTRE
LA PROTECTION
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Vous vous demandez parfois si un sujet qui vous intéresse a été publié
récemment dans Mesures. Ou encore, vous vous souvenez d’un article précis
mais vous ne vous rappelez plus dans quel numéro il a été publié. Pour faciliter
vos recherches dans votre collection, nous vous proposons la liste des articles,
classés par thèmes, publiés dans Mesures au cours de l’année 2013.
INSTRUMENTATION ÉLECTRIQUE
ET ÉLECTRONIQUE
FORUM
N° 852 - Instrumentation modulaire - Chaque format
a sa carte à jouer ............................................................. 14
SOLUTIONS
N° 852 - Banc d’essais - Le progiciel s’adapte mieux au test
des turbomoteurs ............................................................. 30
N° 852 - Test radiofréquences - L’instrumentation modulaire
relève le défi du test RF ................................................... 30
N° 854 - Mesures électriques - Quelques principes pour bien
mesurer des courants bas niveau .................................... 46
N° 859 - Acquisition de données - Surveiller les signaux du LHC
avec une matrice de commutation au format LXI......... 46
56
GUIDE D’ACHAT
N° 855 - Instrumentation électronique - Les oscilloscopes
portables............................................................................ 36
N° 860 - Mesures électriques - Les pinces ampérométriques...... 41
MESURES PHYSIQUES ET CHIMIQUES,
INSTRUMENTATION DE PROCESS
DOSSIER «Détection de gaz»
N° 860 - Une sécurité accrue requiert une bonne «oreille»
ou une bonne vue ............................................................ 20
N° 860 - La redondance au secours de la sécurité
des opérateurs .................................................................. 26
N° 860 - Les réseaux neuronaux participent à une meilleure
détection de flamme ........................................................ 29
MESURES 860 - DÉCEMBRE 2013 - www.mesures.com
SOMMAIRE 2013
SOLUTIONS
N° 851 - Mesures aérauliques - Des anémomètres Vortex
au cœur de l’usine d’incinération .................................. 35
N° 852 - Débitmétrie - Evolutions tous azimuts
pour les «Coriolis» ......................................................... 24
N° 852 - Mesure de niveau - Installer des capteurs de pression
en un tour de main… même sous une cuve................. 34
N° 854 - Détection de gaz - Cinq détecteurs PID
passés au crible ................................................................. 42
N° 855 - Analyse industrielle - Les techniques infrarouges
en font toujours plus ....................................................... 16
N° 856 - Pesage - Les indicateurs sont de plus en plus
connectés .......................................................................... 38
N° 856 - Analyse de process - Coupler une mesure de CO
sur un analyseur de O2 à moindre coût ......................... 52
N° 857 - Instrumentation analytique - Automatiser et intégrer,
deux leitmotive au sein des laboratoires ........................ 34
N° 857 - Banc d’essais - Les éjecteurs à vapeur sont auscultés
automatiquement............................................................. 40
N° 857 - Pesage - Les pesons se glissent même dans des trous
de souris............................................................................ 46
N° 859 - Configuration des transmetteurs - FDI: l’intégration
des standards se concrétise enfin .................................... 24
N° 859 - Systèmes instrumentés de sécurité Isoler des transmetteurs Hart sans perdre le fil
des informations .............................................................. 32
N° 859 - Instrumentation de process - Le débitmètre
à ultrasons veille sur la méthanisation............................ 40
GUIDE D’ACHAT
N° 853 - Mesure de pression - Capteurs et transmetteurs
pour les manufacturiers et les procédés ......................... 40
N° 858 - Etalonnage - Les calibrateurs de process ........................ 46
MESURES MÉCANIQUES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS VISION…
SOLUTIONS
N° 851 - Contrôle non destructif - Le ressuage connaît
toujours un franc succès.................................................. 20
N° 851 - Mesure sans contact - Enfin un moyen «universel»
de mesurer la conductivité électrique ............................ 39
N° 853 - Contrôle de serrage - Quelle méthode choisir? ............ 24
N° 855 - Mesures mécaniques - Les bras de mesure 3D
continuent à séduire l’industrie ...................................... 22
N° 855 - Mesures mécaniques - Surveillance de structures:
des méthodes sous le feu des projecteurs ...................... 26
N° 855 - Machines à mesurer tridimensionnelles Les intercomparaisons doivent jouer un rôle plus
grand dans la qualité........................................................ 30
MESURES 860 - DÉCEMBRE 2013 - www.mesures.com
N° 856 - Mesures mécaniques - Vers de nouveaux paramètres
pour définir les états de surface? .................................... 48
N° 857 - Thermographie - Mettre au point une voiture solaire
grâce à une caméra thermique ....................................... 48
N° 858 - Mesures mécaniques - La mesure 3D s’invite
dans le sport automobile ................................................. 42
GUIDE D’ACHAT
N° 854 - Mesures mécaniques - Les scanners laser
pour la numérisation 3D ................................................. 50
AUTOMATISME,
RÉGULATION…
ENTRETIEN
N° 857 - Automatismes - « L’Industrie 4.0 :
le futur de l’industrie se conjugue en allemand » ......................... 22
N° 859 - Sécurité industrielle - «Sécurisation des environnements
Scada : il y a urgence ! » .......................................................... 20
SOLUTIONS
N° 853 - Automatisme - Le grand stade de Lille
bien supervisé .................................................................. 28
N° 853 - Contrôle de mouvement - Bien choisir son frein ......... 38
N° 854 - Mesure de maîtrise des risques - La gestion
des MMRI passe par un suivi renforcé ........................... 22
N°854 - Automatisme - Les BTS adoptent l’ingénierie
simultanée ...............................................................................................................32
N° 857 - Automatisme - Des systèmes redondants
plus économiques ............................................................ 28
N° 858 - Automatisme - PAC conçus par logiciel: penser
«sous-routines» plutôt que «sous-contrôleurs» ......... 38
INFORMATIQUE INDUSTRIELLE,
RÉSEAUX…
FORUM
N° 851 - Test logiciel - «Plusieurs techniques de test sont nécessaires
pour détecter un maximum d’anomalies» ................................ 16
N° 855 - Machine to machine - «Les communications M2M
sont en pleine mutation » ........................................................ 12
ENTRETIEN
N° 860 - Informatique industrielle - « Communications
sans fil dans l’industrie : je t’aime moi non plus »....................... 14
SOLUTIONS
N° 852 - Informatique mobile - Les smartphones
gagnentl’industrie............................................................ 20
57
SOMMAIRE 2013
N° 853 - Informatique embarquée - Cinq conseils pour améliorer
la sécurité des systèmes embarqués ............................... 34
N° 854 - Machine to machine - A chaque application M2M
sa solution......................................................................... 28
N° 854 - Enterprise manufacturing intelligence Partager les données pour bien décider ......................... 37
N° 856 - Informatique industrielle - Quelques précieux
conseils pour bien choisir son Panel PC tactile ............. 44
N° 858 - Supervision - 100 tunnels routiers contrôlés
par un seul logiciel de supervision................................. 34
N° 859 - Réseaux industriels - Une bonne exploitation passe
par la mise en place d’un projet sur le lot ..................... 36
N° 860 - Infrastructures - Développer une technologie
embarquée de fluidification du trafic pour Android
à l’aide de Simulink ......................................................... 38
GUIDE D’ACHAT
N° 851 - Informatique industrielle - Les logiciels MES ................ 42
N° 856 - Réseaux industriels - Les commutateurs Ethernet......... 58
N° 857 - Identification automatique - Les systèmes fixes
de lecture/écriture RFID ................................................. 52
N° 859 - Informatique industrielle - Les PC embarqués .............. 50
N° 854 - Métrologie - Les industriels veulent que les laboratoires
descendent dans la rue ................................................... 18
N° 856 - Gilles Gaubert, responsable international
au Symop - «Nous devons croire en nos atouts
pour créer l’industrie française de demain » ............................... 32
ENTRETIEN
N° 858 - Métrologie - «Avec la norme ISO/CEI Guide 98-4,
les métrologues auront une vision objective des process » .............. 22
SOLUTIONS
N° 851 - Efficacité énergétique - La norme ISO50001
mise en pratique .............................................................. 24
N° 852 - Environnements maîtrisés - Pas de salles propres
sans métrologie ................................................................ 38
N° 858 - Métrologie - La nouvelle définition de l’étalonnage
va plus dans le sens des industriels................................. 28
N° 860 - Métrologie - «La métrologie se trouve au cœur du progrès ».... 32
GUIDE D’ACHAT
N° 852 - Composants de sécurité - Les scrutateurs
laser de sécurité ................................................................ 44
AUTRES: MÉTROLOGIE,NORMES…
FORUM
N° 853 - Risques industriel - «La traçabilité et la centralisation
des responsabilités sont au cœur de la sûreté nucléaire» ............... 18
Toute l'équipe de Mesures
vous souhaite
de bonnes fêtes
de fin d’année
58
MESURES 860 - DÉCEMBRE 2013 - www.mesures.com
www.mesures.com
Le site Internet de l’instrumentation
et des automatismes industriels
Automatisme
Instrumentation
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[1ère année génie textile – Semestre 2]

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1 sapeur-pompier = 1 détecteur - Union départementale des

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N° 62 - Août-Septembre 2013 - Électro magazine filière électrique

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