www.colas.com ROUTES Le magazine du groupe Colas numéro 32 — mars 2014 Reportage Colas en terre mahoraise SOMMAIRE NUMERO 32 – MARS 2014 escales 04 > De la Slovaquie à l’Australie en passant par le Canada, La Réunion et la France métropolitaine… Tour du monde en images des chantiers, projets et autres réalisations du Groupe. reportages 22 > Colas en terre mahoraise. 30 > Vie d’une agence : une journée en pays bressan. trajectoires 36 > Tous exercent leur métier avec passion et nous font partager leur quotidien et leurs projets. Portraits de collaborateurs. en images 62 > Trophées, inauguration, salons… Quelques images de l’actualité événementielle du Groupe, en France et à l’international. horizons rencontres 70 > Dom Le Gal : «La règle de saint Benoît est un modèle managérial d’une stupéfiante modernité.» 72 > La route vue par… Jean-Charles Rédélé : la légende Alpine. mécénat 74 > Fondation Colas : Jean-Xavier Renaud. dossier 46 > Missions et évolutions du CST. colascope 52 > Organisation, ressources humaines, vie des filiales, matériel, communication… Retour sur les derniers mois de la vie du Groupe. Photo de couverture : rivage de l’océan Indien, à Hamouro, Mayotte. éditorial 03 par Hervé Le Bouc Colas tient son cap ans un environnement économique mondial toujours difficile, Colas a réalisé en 2013 un exercice solide, avec un chiffre d’affaires stable et une légère amélioration de la rentabilité. D De bonnes performances ont été enregistrées dans les activités routières dans de nombreuses zones géographiques. A commencer par la France métropolitaine, qui a bénéficié des effets positifs de la nouvelle organisation mise en place il y a plus d’un an. En Europe du Nord, les filiales ont bien résisté et, en Europe centrale, les positions ont été consolidées. Le Canada a réussi un exercice satisfaisant malgré le recul des investissements de certaines provinces et malgré des conditions climatiques particulièrement pénalisantes. La Réunion, Mayotte et, surtout, l’Asie et l’Australie sont en croissance. De même, l’activité Ferroviaire a réalisé une belle progression et le Pipeline est de retour sur la voie de la rentabilité. La Sécurité signalisation et l’Etanchéité résistent bien, dans des marchés peu porteurs. Ces satisfactions ont malheureusement été tempérées par les difficultés rencontrées dans l’activité de vente de produits raffinés par l’usine de Dunkerque ainsi que sur des chantiers de génie civil aux Etats-Unis. Colas a poursuivi sa politique de croissance externe ciblée. Au travers de la société Furfari Paving, qui a rejoint ColasCanada, le Groupe s’implante en Ontario, province au fort potentiel économique. En Australie, l’activité a été élargie aux travaux routiers avec l’acquisition de la société Tropic Asphalts. Colas a également remporté de nombreux contrats de par le monde, parmi lesquels le contournement de la rocade L2 de Marseille en PPP, plusieurs sections autoroutières en Hongrie et en Slovaquie, la modernisation de l’aéroport d’Iqaluit dans le Grand Nord canadien en PPP, la première ligne à grande vitesse du Maroc entre Tanger et Kenitra, les lignes 3 et 6 du métro de Santiago du Chili. En janvier 2014, Colas a ajouté à son palmarès un chantier majeur très attendu, celui de la construction d’une routedigue pour la nouvelle route du Littoral à la Réunion. Ainsi, doté d’un carnet de commandes élevé, en hausse de 6% à fin décembre 2013 par rapport à fin 2012, Colas démarre l’exercice 2014 dans de bonnes conditions. Les implantations à l’international et le Ferroviaire devraient globalement compenser le recul prévu du marché routier dans l’Hexagone. Grâce à la poursuite des actions d’amélioration de l’exploitation et de la rentabilité, grâce aux transformations profondes entreprises au sein du Groupe dans le cadre de projets porteurs, et grâce à la capacité d’innovation des 61 000 collaborateurs auxquels je tiens ici à rendre hommage, Colas continue à tracer sa route avec succès et à avancer sur la voie de la performance et de la compétitivité. ROUTES N° 32 – mars 2014 04 escales De la Slovaquie à l’Australie en passant par le>Canada, La Réunion et la France métropolitaine... tour du monde en images des chantiers, projets et autres réalisations du Groupe. CANADA ETATS-UNIS BELGIQUE FRANCE SLOVAQUIE MARTINIQUE SUISSE HONGRIE AUSTRALIE MADAGASCAR LA REUNION Toulouse-Blagnac : prêt pour l’A350 FRANCE Entre juin et août 2013, les équipes de Colas Sud-Ouest ont rénové la piste d’atterrissage principale de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne) pour lui permettre d’accueillir les gros-porteurs de type Airbus A350. Les travaux ont consisté à raboter l’ancien revêtement, puis à mettre en œuvre un complexe d’enrobés pour homogénéiser la géométrie de la piste, longue de 3 km et large de 45 mètres. La partie supérieure de la structure a été refaite sur 15 cm. Principale caractéristique du chantier : le choix d’un enrobé aéronautique spécial, un BBA (béton bitumineux aéroportuaire) mis au point par le Campus Scientifique et Technique après plus de deux années d’études. Au total, 75 000 tonnes d’enrobés ont été mises en œuvre pour répondre aux contraintes particulières des avions de type A350, caractérisés par une pressurisation des pneus plus importante, une surface de contact réduite et une masse par roue plus élevée. 40 000 tonnes de fraisats issus du rabotage de l’ancienne chaussée aéroportuaire ont été réutilisées. ROUTES N° 32 – mars 2014 FRANCE Renaissance des berges de l’Yonne à Auxerre Il aura fallu près de deux années à l’agence Yonne de Colas Est pour réaménager les quais de l’Yonne, en plein cœur d’Auxerre. Après avoir réalisé l’assainissement – mise en conformité des réseaux d’eaux pluviales et d’eaux usées –, les équipes ont procédé aux travaux de voirie : pose de bordures en grès d’Espagne et de dalles en calcaire de Bourgogne, et mise en œuvre d’enrobé clair Compocolor® sur les pistes cyclables. 06 escales LA REUNION GTOI en piste pour accueillir l’A380 GTOI, filiale réunionnaise de Colas, réalise en groupement * les travaux d’élargissement et de renforcement des pistes et taxiways de l’aéroport RolandGarros, situé dans le nord de l’île. Objectif : faire face à la croissance du trafic aérien et pouvoir accueillir les grosporteurs de type Airbus A380. Sur les deux pistes, les accotements ont ainsi été élargis – portés de 7,50 mètres ROUTES N° 32 – mars 2014 à 15 mètres – et un béton bitumineux aéronautique a été mis en œuvre après rabotage et reprofilage du revêtement existant. Autres travaux au programme : le renforcement des trois voies de circulation, la réfection du balisage lumineux et diurne des infrastructures ainsi que la mise en place d’un réseau de drainage et d’assainissement des eaux pluviales. Démarrés en mars 2013, les travaux sont réalisés essentiellement de nuit et au moyen d’engins équipés de technologies innovantes (GPS, rayon laser, système asphalt manager). Ils devraient être achevés au printemps 2014. * GTOI est mandataire du groupement. escales 07 FRANCE Héliocol® aux Buttes-Chaumont Ecrin de verdure au cœur du XIXe arrondissement parisien, le parc des Buttes-Chaumont a retrouvé début 2014 sa qualité de jardin paysager. Entre mai 2013 et février dernier, les équipes de l’agence Screg Hauts-de-Seine/Paris de Colas Ile-de-France Normandie ont rénové les allées de ce parc de 25 ha, conçu par l’ingénieur Jean-Charles Alphand en 1867. Afin de lui redonner son aspect d’origine et d’améliorer le confort des usagers - plus de trois millions de visiteurs par an -, la largeur des allées a été réduite et les trottoirs supprimés. 1 200 tonnes d’enrobé clair Héliocol®, mis au point et développé par le Campus Scientifique et Technique de Colas en 2010 à l’occasion de la rénovation des allées du parc du Château de Versailles, ont été mises en œuvre. Des pavés en grès ont également été posés sur une longueur de 3,7 km. Les équipes de Colas Ile-de-France Normandie ont en outre installé le mobilier urbain en fonte créé spécialement pour le parc. Principales difficultés du chantier : la forte fréquentation des lieux, ouverts au public pendant la durée des travaux, et la complexité des tracés et planimétries dessinés par les paysagistes. 08 escales FRANCE Enrobés tièdes et recyclés dans l’Oise Les équipes de l’agence de Senlis de Colas Nord-Picardie ont mis en œuvre des enrobés tièdes intégrant 20% d’agrégats d’enrobés recyclés dans le cadre de la rénovation de 11 km de voirie sur le site de stockage d’une société spécialisée dans les tubes et poutres d’acier, à Avrigny (Oise). FRANCE Valenciennes : le tramway sur les rails Lors de la réalisation de la ligne 2 du tramway de Valenciennes, les équipes des agences Voie ferrée, Signalisation, Caténaires et Courant fort de Colas Rail ont dû faire face à plusieurs contraintes. Tout d’abord, avec la découverte de catiches, ces carrières en calcaire souterraines creusées au XVIIIe siècle, qui ont nécessité de combler les sous-sols avant la pose des rails. Ensuite, la ligne traversant une zone marécageuse, il a fallu renforcer la plateforme et les voies avec des pieux. Enfin, la ligne 2 devait être raccordée à la ligne 1 existante. Sept mois de préparation ont été nécessaires aux équipes de Colas Rail, qui ont opté pour des voies en dalles préfabriquées – avec bifurcation et remplacement de 100 mètres de double voie. Depuis février 2014, la nouvelle ligne, d’une longueur de 15,5 km, dessert les sept communes de l’agglomération valenciennoise, qui rassemble près de 60 000 habitants. ROUTES N° 32 – mars 2014 escales 09 SLOVAQUIE Le pont de la rivière Poprad A Mníšek nad Popradom, village du nord de la Slovaquie situé à la frontière avec la Pologne, ISK, filiale slovaque de Colas, réalise un ouvrage d’art sur la rivière Poprad dans le cadre du programme de l’Union européenne pour l’amélioration des passages transfrontaliers. D’une longueur de 313 mètres et d’une largeur de 20 mètres, ce pont repose sur des pieux forés de 12 mètres de profondeur. Il comprend 9 travées, dont une de 64 mètres au-dessus du cours d’eau. Mobilisant, sept jours sur sept, deux équipes d’une trentaine de collaborateurs, les travaux ont démarré côté polonais en 2012 avec les fondations (pieux forés, palplanches, semelles). En 2013, le bétonnage du tablier et des piles a été achevé côté slovaque. La travée centrale et le bétonnage du tablier seront réalisés en 2014, sur la partie polonaise, pour une mise en service de l’ouvrage en octobre. Outre les contraintes liées aux conditions climatiques, qui ne permettent de travailler que durant la période d’avril à novembre, les équipes d’ISK doivent composer avec des normes et des organisations différentes d’un pays à l’autre. FRANCE Chantier de haute voltige en Isère Au cours de l’été 2013, l’agence d’Echirolles de Colas Rhône-Alpes Auvergne a réalisé les travaux d’étanchéité du parement du barrage de Saint-Pierre-Cognet, qui surplombe à 1 100 mètres d’altitude la vallée du Drac, dans l’Isère. Un chantier difficile d’accès, qui a nécessité l’utilisation d’une grue. escales 11 FRANCE Réhabilitation de l’autoroute A 35 Au pied du château du Haut-Koenigsbourg, en Alsace, les équipes de Colas Est ont réalisé l’été dernier des travaux de régénération de chaussée sur le contournement de Sélestat, une section de 5 km de l’autoroute A 35. Datant des années 1980, la chaussée en béton était fortement dégradée en raison d’un trafic de poids lourds élevé. Dans un premier temps, la couche supérieure a été fracturée puis extraite et concassée, la dalle de fondation étant conservée. 50 000 tonnes d’enrobés bitumineux ont ensuite été mises en œuvre. Au total, une trentaine de collaborateurs des agences de Strasbourg, Erstein et Colmar de Colas Est (pour la partie chaussée) et de Colas Grands Travaux (pour la partie béton extrudé) ont été mobilisés entre fin juillet et début novembre, avec un impératif : achever les travaux avant le démarrage des viabilités hivernales. Les équipes du centre de Colmar d’Aximum ont réalisé la signalisation temporaire, la signalisation horizontale et verticale définitive et la pose de glissières. FRANCE La nouvelle RN 7 sécurisée Aux confins de l’Allier et de la Loire, entre Saint-Prix et Saint-Martin-d’Estréaux, les équipes d’Aximum ont réalisé, à l’automne dernier, les travaux de marquage au sol et de signalisation de la future RN 7 à 2 x 2 voies. L’agence de Saint-Pourçain de Colas Rhône-Alpes Auvergne est également intervenue pour élargir une bretelle d’accès. 12 escales FRANCE Bayonne : priorité à l’environnement L’implantation d’un futur centre Ikea aux portes de Bayonne a nécessité la réalisation de travaux préalables importants par l’agence Côte Basque de Colas Sud-Ouest. Les équipes ont notamment dû défricher une surface de 12 ha et composer avec la faune locale, la parcelle étant une zone de reproduction des visons d’Europe, une espèce protégée. AUSTRALIE Colas Australia en pole position à Bathurst SRS Roads et Tropic Asphalts, filiales de Colas Australia, ont réalisé les travaux de réfection du circuit de Mount Panorama situé à Bathurst, en Nouvelle-Galles du Sud. Réservée exclusivement aux V8 Supercars *, la «Bathurst 1000» est considérée, dans cette catégorie, comme la course la plus prestigieuse du pays. Créée en 1963, elle se déroule chaque deuxième dimanche d’octobre, sur une distance de 1 000 km. La piste, d’une longueur de 6,2 km, n’avait pas été rénovée depuis plus de dix ans. D’importants moyens techniques et humains ont été mobilisés, et un revêtement spécifique, constitué d’un enduit monocouche haute performance et d’une couche d’enrobés d’une épaisseur de 35 mm, a été mis en œuvre pour pouvoir accueillir dans de bonnes conditions de sécurité des véhicules roulant à près de 300 km/h. Un défi que les équipes de SRS Roads et Tropic Asphalts ont relevé avec succès, démontrant ainsi leur savoir-faire technique. * Voitures de tourisme équipées d’un moteur V8. ROUTES N° 32 – mars 2014 escales 13 FRANCE Cure de jouvence pour la RN 113 Colas Midi-Méditerranée et Aximum ont uni leurs compétences sur le chantier de réhabilitation d’une section de 3,7 km de la RN 113, entre Raphèle-lès-Arles et Saint-Martin-de-Crau, dans les Bouches-du-Rhône. De fin septembre à fin décembre derniers, les équipes de l’agence d’Istres de Colas Midi-Méditerranée, renforcées par le soutien logistique des agences de Narbonne et de Montpellier, ont réalisé les travaux de renforcement de chaussée : rabotage de l’ancien revêtement et mise en œuvre d’enrobés. Les équipes d’Aximum étaient chargées du balisage du chantier et de la pose des principaux équipements de sécurité tels que les glissières métalliques. En raison de la densité du trafic, les travaux se sont déroulés de nuit, avec blocage d’une voie et basculement du sens de circulation. Autre contrainte : la météo, particulièrement capricieuse, qui a conduit à différer la phase finale du chantier. ROUTES N° 32 – mars 2014 14 escales FRANCE BHNS au cœur de Nantes Une nouvelle ligne de Chronobus (bus à haut niveau de service) sillonne désormais l’île de Nantes. D’une longueur de 6 km et desservant treize stations, cette liaison est-ouest fonctionne en site propre sur 85% de son parcours. Pendant un an, 45 collaborateurs des agences de Saint-Herblain et Nantes Rezé de Colas Centre-Ouest ont ainsi œuvré à l’aménagement de voies de bus, d’espaces piétonniers, de pistes cyclables ainsi que de deux skateparks. Principale difficulté : la densité de la circulation, près de 35 000 véhicules empruntant chaque jour les axes de l’île. Afin de ne pas perturber les usagers et pour permettre aux équipes d’achever le chantier dans les délais prévus, un phasage complexe des travaux avait été établi. La ligne C5 a été inaugurée en septembre 2013. ETATS-UNIS Bienvenue à Winchester A Winchester (Virginie), dans le cadre du projet de revitalisation du centre-ville, les équipes de HRI ont rénové une zone commerciale piétonne de 400 mètres de long. D’une durée de quatre mois, le chantier a mobilisé plus de 80 collaborateurs. MARTINIQUE Le futur TCSP redessine l’île Le projet de transport en commun en site propre (TCSP) de Martinique prévoit de doter l’axe routier le plus fréquenté de l’île de deux voies de bus à haut niveau de service (BHNS). Les équipes de Colas Martinique ont réalisé les travaux d’élargissement de l’avenue Maurice-Bishop à Fort-de-France. Elles doivent également intervenir sur sept autres sections de la future ligne, pour une mise en service prévue en 2015. 16 escales CANADA E-Construction brave les éléments Les autorités de la municipalité régionale de Wood Buffalo, située dans le nord-est de l’Alberta, ont confié à E-Construction la rénovation des chaussées de Fort Chipewyan, ancienne implantation européenne parmi les premières de la province. Le village ne dispose d’aucune route permanente le reliant au reste du monde. Il n’est accessible que par avion ROUTES N° 32 – mars 2014 ou par bateau… ou, l’hiver, en empruntant une route de glace. En raison du poids du matériel nécessaire à la réalisation des travaux, E-Construction a privilégié le transport fluvial. De mai à mi-octobre 2013, 800 tonnes ont ainsi été acheminées. Un périple dont les rebondissements ont menacé le respect du calendrier : panne de moteur, enlisement de la barge, tempête… sans compter un feu de forêt ou encore la présence inopinée d’un ours sur le bateau ! Malgré toutes ces péripéties, les équipes d’E-Construction ont réussi à achever le chantier dans les délais impartis. FRANCE Chantier XXL à Nantes escales 17 XXL : c’est le nom donné au nouveau hall du Parc des expositions de Nantes La Beaujoire. Les collaborateurs de l’entreprise Gadais (Colas Centre-Ouest) et de l’agence Nantes Sud de Colas Centre-Ouest se sont relayés pour réaliser les travaux de terrassement, d’assainissement et de mise en œuvre des enrobés. Un véritable travail d’équipe pour cet espace dédié notamment au sport. SUISSE Ecône : en hauteur et en silence Les équipes de l’agence de Colas Vaud (Colas Suisse) ont réalisé l’étanchéité de deux toits du séminaire d’Ecône, hauts de 25 et 20 mètres. Formés à l’utilisation d’un dispositif antichute, harnachés et reliés entre eux par une ligne de vie et des points d’ancrage installés par des techniciens spécialisés, les collaborateurs ont pu travailler en toute sécurité. Après le dépôt des anciens revêtements et l’assainissement des toits, une première couche de support étanche a été mise en œuvre, puis une deuxième, isolante, en polystyrène. Afin de lester ce matériau particulièrement léger, Colas Vaud a choisi une couche de gravier pour la toiture la plus haute et des dallettes de béton pour le second toit. Un chantier original pour les équipes de Colas Vaud, mené en silence pour ne pas troubler le recueillement des séminaristes. ROUTES N° 32 – mars 2014 18 escales BELGIQUE Wegebo poursuit son vol Depuis plus de quarante ans, la filiale belge Wegebo accompagne le développement de l’aéroport de Bruxelles-National, à Zaventem. Début 2013, les équipes ont réhabilité les chaussées en béton de deux aires de stationnement. Une nouvelle occasion de démontrer leur savoir-faire. FRANCE Les Sorgues : naissance d’un écoquartier Dans Les Sorgues-du-Comtat, au cœur du Vaucluse et au pied du mont Ventoux, s’étend désormais, sur 108 ha, le vaste écoquartier de Beaulieu. L’aménagement des espaces publics a été réalisé par les équipes de Colas MidiMéditerranée : construction de chaussées, mise en œuvre de revêtements en béton désactivé, réalisation d’un réseau des eaux pluviales et d’ouvrages de franchissement… Principal défi : la création d’une plage au bord du lac artificiel de Monteux, au cœur de l’écoquartier, dans des délais particulièrement serrés. Initialement prévue en décembre 2013, l’ouverture du lac a en effet été avancée de six mois. L’agence de Sorgues a dû mobiliser 20 collaborateurs pendant six jours pour procéder à l’arrachage des roseaux, puis réaliser les travaux de terrassement et la mise en œuvre de quelque 2 000 tonnes de galets. Les habitants de Monteux ont pu profiter de la nouvelle plage dès le début de l’été. ROUTES N° 32 – mars 2014 HONGRIE Budapest : rénovation du périphérique Après quatre ans de travaux d’élargissement à 2 x 3 voies, Colas Hongrie a livré en juin dernier le chantier de la section sud du périphérique de Budapest (autoroute M 0), d’une longueur de 6,8 km et incluant la reconstruction de l’échangeur M 0-M 7. Le trafic ne pouvant être interrompu, les collaborateurs ont travaillé exclusivement de nuit. 20 escales MADAGASCAR Dans le port de Toamasina Situé sur la côte est de Madagascar, à 350 km de la capitale, Toamasina est le plus grand port du pays. Afin d’augmenter sa capacité d’accueil de conteneurs, des travaux d’extension et de réhabilitation des infrastructures ont été engagés début 2013. Dans le cadre de ce projet, Colas Madagascar, partenaire de la SPAT (Société du port à gestion autonome de Toamasina) depuis de nombreuses années, a réalisé plusieurs chantiers. Les équipes ont ainsi aménagé une nouvelle zone de stockage de chromite. L’aire comprend une dalle en béton armé de 4 000 m2, un embranchement de voie ferrée (la chromite est acheminée par train) et un quai de déversement. Parallèlement, le terre-plein existant a été réaménagé et étendu avec la création de nouvelles aires de stockage de conteneurs. 38 000 tonnes d’enrobés à module élevé ont été mises en œuvre pour les voies de circulation des poids lourds. Au total, plus de 250 collaborateurs auront été mobilisés durant seize mois. escales 21 FRANCE Colas Rail sur le viaduc d’Austerlitz Tous les cinquante ans, la RATP (Régie autonome des transports parisiens) doit rénover le viaduc de la ligne 5 entre les stations Quai de la Râpée et Saint-Marcel, inscrit au patrimoine de la ville de Paris. Etanchéité du tablier, maintenance des structures métalliques, remplacement d’une partie des voûtains en briques… autant de travaux qui ne peuvent être réalisés sans la dépose préalable de 1 640 mètres de voies ferrées et l’évacuation de 3 900 tonnes de ballast. Entre le 1er et le 9 juillet 2013, de 50 à 80 collaborateurs de Colas Rail se sont relayés jour et nuit pour procéder à ces opérations. Puis, après la rénovation du viaduc par une entreprise d’étanchéité, les équipes de Colas Rail ont reposé les voies ferrées, prémontées en panneaux complets (chaque panneau comprenant deux rails de 18 mètres montés sur 24 à 30 traverses en bois). Ce chantier situé en plein cœur de la capitale, dans un environnement urbain dense, a été mené à bien dans le respect des délais. FRANCE Déconstruction en Normandie Les équipes de Picheta (Colas Ile-de-France Normandie) réalisent le démantèlement du site de Trapil (Société des transports pétroliers par pipeline), près du Havre. Cet ancien lieu stratégique de l’Otan a longtemps servi au stockage de carburants. 22 reportages Colas en terre mahoraise Depuis plus de cinquante ans, Colas accompagne le développement de l’île de Mayotte, dans l’Océan Indien. S’appuyant sur la diversité et la complémentarité de ses activités — production de matériaux de construction, bâtiment, route —, Colas Mayotte réalise actuellement de nombreux chantiers. Illustrations. MAYOTTE VALLEE DE DEMBENI Parmi les nombreux chantiers de bâtiment réalisés par Colas Mayotte figurent le lycée de Tsararano et la station d’épuration de Dembéni. reportages 25 MAYOTTE Longoni GRANDETERRE Majicavo Kawéni Mamoudzou Pamandzi PETITETERRE Océan Indien C ap sur l’océan Indien. À10000km de l’Hexagone, nichée entre Madagascar et le continent africain, Mayotte, ancien territoire français d’outre-mer, est devenue en 2011, à la suite d’un référendum local, le 101e département français. Constituée de deux îles principales, Grande-Terre et PetiteTerre, et entourée d’une barrière de corail de 150 km, Mayotte est d’abord connue pour son lagon. Elle abrite également une faune et une flore exceptionnelles. Présente depuis plus d’un demisiècle sur «l’Île aux parfums», Colas Mayotte occupe une position de Koungou M’tsamoudou > STATUT : > MONNAIE : département et région d’outre-mer français (DROM) euro > SUPERFICIE : 374 km2 > LANGUES REGIONALES : > POPULATION : swahili (mahorais), comorien, malgache 213 000 habitants (2012) > CHEF-LIEU : Mamoudzou leader sur le marché du BTP mahorais. Piste de l’aéroport de Pamandzi, hôpital de Mamoudzou, aménagement de la RN2, extension du terminal à conteneurs du port de Longoni : autant de chantiers de référence, réalisés par la filiale, qui illustrent les besoins importants de l’île en infrastructures. Ces besoins ont été renforcés par la départementalisation et par l’intégration dans l’Union européenne, celle-ci faisant obligation de respecter désormais ses normes. «2013 a été une année record, explique Boris Duverger, directeur de Colas Mayotte. L’activité a été portée par les grands chantiers que nous avons remportés.» Les atouts de Colas Mayotte ? Une présence «Les atouts de Colas Mayotte ? Une présence historique mais aussi la diversité de ses activités : production et commercialisation de matériaux de construction, bâtiment, route… et même bois, grâce à un atelier de menuiserie.» Boris Duverger, directeur de Colas Mayotte > LANGUE OFFICIELLE : français historique, bien sûr, mais aussi la diversité de ses activités : production et commercialisation de matériaux de construction, bâtiment, route… et même bois, grâce à un atelier de menuiserie. «La complémentarité de nos activités nous permet d’être très flexibles, d’apporter des solutions clés en main et de proposer des délais de réalisation plus courts, poursuit Boris Duverger. Ici, il faut savoir s’adapter. Pour faire face aux imprévus, nous devons utiliser les moyens à notre disposition sur l’île, car se tourner vers la métropole entraînerait obligatoirement des délais supplémentaires.» Colas Mayotte est ainsi dotée de moyens humains, industriels, techniques et matériels importants : 850 collaborateurs, trois carrières, une centrale d’enrobage, un laboratoire, un parc matériel de 350 engins, 100 camions et… deux barges. Grâce à ces ressources, la filiale peut mener de front plusieurs grands chantiers. Avec un seul mot d’ordre : synergie entre les activités. Matériaux de construction Midi sonne dans la carrière de Koungou. Une sirène retentit. ROUTES N° 32 – mars 2014 PRODUCTION DE MATERIAUX A MAJICAVO L’usine de Majicavo (ETPC) peut produire 350 m3 de béton prêt à l’emploi (BPE) et 10 000 parpaings par jour. LE SAVIEZ-VOUS ? Depuis dix minutes déjà, un camion sillonne les pistes de la carrière, klaxon bloqué, pour prévenir les riverains et les collaborateurs de l’imminence d’un tir. Deux minutes plus tard, la détonation retentit : une roche volcanique dure et noire — du basalte — s’effondre. Située dans le nord-est de GrandeTerre, Koungou est l’une des trois carrières d’ETPC (Colas Mayotte). ETPC propose toute une gamme Depuis 1979, Colas Mayotte est dotée d’un atelier charpente, menuiserie et métallerie. Créé tout d’abord pour réaliser des coffrages en bois et en métal pour le gros œuvre, cet atelier emploie aujourd’hui 50 collaborateurs et réalise 80% de son chiffre d’affaires avec des clients extérieurs à l’entreprise. ROUTES N° 32 – mars 2014 de matériaux de construction pour le bâtiment et les travaux publics. L’entreprise est organisée autour de deux activités : d’une part, l’extraction, le concassage de roches et la commercialisation de granulats sur trois sites différents (Koungou, M’tsamoudou et Pamandzi) ; d’autre part, la production et la vente de béton prêt à l’emploi sur les sites de Majicavo et de Pamandzi, et de produits préfabriqués en béton à Majicavo et à Longoni. «Chaque année, près de 400 000 tonnes de granulats sont extraites de nos carrières, puis transformées sur nos sites», explique Frédéric Polenne, directeur d’ETPC. Chaque jour, près de 3 000 tonnes peuvent ainsi être transportées par une vingtaine de camions jusqu’aux huit sites de production et points de vente de l’entreprise. Parpaings, regards, buses ou encore poteaux électriques sont également fabriqués par ETPC. L’usine de Majicavo a une capacité de production de 350 m3 de béton prêt à l’emploi et 10 000 parpaings par jour. «Ces matériaux de construction sont destinés en priorité aux chantiers réalisés par Colas Mayotte ; ils sont également vendus aux autres entreprises et aux particuliers», ajoute Frédéric Polenne. Pour pallier les difficultés d’approvisionnement reportages 27 en explosifs par voie maritime, ETPC s’est dotée d’une unité de fabrication d’explosifs. Bâtiments clés en main «Le centre Bâtiment a réalisé en 2013 une excellente année grâce à plusieurs chantiers complexes», souligne Patrick Stephan, chef de centre Bâtiment. A commencer par l’extension et la rénovation de la maison d’arrêt de Majicavo. Dans une première phase, les travaux, réalisés en site occupé, ont consisté en la construction de bâtiments neufs, notamment le centre de détention pour hommes, le greffe et l’administration, l’accueil des familles, les parloirs, les locaux dédiés à la formation, l’enseignement, la santé, la restauration… En 2014, après le transfert des personnes détenues, les opérations de réhabilitation de la maison d’arrêt existante pourront démarrer, avec une livraison prévue en 2015. «Réalisé en conception-construction, ce contrat clés en main est une grande première pour Colas Mayotte, à plus d’un titre, souligne Philippe Enfru, directeur du chantier. Il présente une grande complexité en termes de réseaux et d’informatique (biométrie, serrures MOUSTOIFA HAMADA, responsable QSE et foncier (ETPC) De l’agronomie au QSE D’origine mahoraise, Moustoifa Hamada effectue toutes ses études en métropole. Titulaire d’un DEA en agronomie obtenu en 2002, il se spécialise en management QSE (qualité sécurité environnement) pendant un an. Après avoir travaillé à Nantes puis en Mayenne, il éprouve l’envie de retourner à Mayotte, même s’il est convaincu qu’il ne trouvera pas de travail dans le domaine de la QSE sur son île natale. «2007 correspond à l’année où ETPC a été certifiée ISO 9001. L’entreprise mettait donc en place une politique QSE. J’ai postulé et cela a marché. Je crois qu’ETPC ne s’attendait pas à trouver sur l’île un profil comme le mien, avec des origines mahoraises en plus !» Un véritable atout pour Moustoifa. Entré en 2007 dans l’entreprise, il évolue trois ans plus tard vers un poste de responsable QSE et foncier. «Je comprends la langue, la culture et les réactions des riverains. Quand on s’occupe du foncier, cela facilite le travail.» Parmi ses autres missions : les économies d’énergie (ETPC a été certifiée ISO 50001 «Management de l’énergie» en 2013) et la sécurité, notamment de l’unité de fabrication d’explosifs. télécommandées, gestion des accès, etc.), de gestion des flux de circulation, etc. Des compétences et des savoir-faire que nous avons acquis. Sur ce chantier, nous apprenons tous les jours.» Autre particularité : les équipes de Colas Mayotte sont également chargées des travaux de menuiserie et de l’installation du mobilier dans les cellules et les bureaux. «Cela nécessite beaucoup d’anticipation TERRASSEMENT A TSINKOURA Le centre Routes réalise chaque année une cinquantaine de chantiers, incluant souvent 50 000 à 100 000 m3 de terrassement. car tout est commandé en métropole, et il faut un à deux mois pour être livrés», poursuit Philippe Enfru. Un peu plus au nord, un autre chantier mené par les équipes du centre Bâtiment illustre l’accompagnement par Colas Mayotte du développement de l’île : l’extension de la centrale thermique de Longoni pour EDM (Electricité de Mayotte). «Entre 1997 et 2012, Mayotte a connu une croissance annuelle de 12% de la demande en électricité, explique Jean-Charles Normand, chef de secteur gros œuvre. Avec l’ajout de trois nouveaux moteurs, de 12 MGW chacun, l’objectif est d’augmenter la capacité de production d’électricité et de se conformer aux normes de rejets atmosphériques.» En groupement avec DCNS et Wärtsilä, Colas Mayotte réalise donc les travaux de terrassement ainsi que le génie civil et le second œuvre. Particularité de ce chantier sur lequel une centaine de collaborateurs sont mobilisés : le respect des contraintes cycloniques et sismiques. ROUTES N° 32 – mars 2014 28 reportages Un réseau routier encore fragile 15 h. D’un coup, d’un seul, des pluies diluviennes s’abattent sur Majicavo. La terre couleur rouge se gorge d’eau pour bientôt se transformer en coulées de boue. Sur le chantier de la voie d’accès au collège de Majicavo, les 15 engins de Colas Mayotte sont à l’arrêt. «Impossible de continuer, déplore Yann Vicaire, conducteur de travaux. Il pleut en continu depuis plus d’une demi-heure. Le terrain est devenu impraticable.» Ici, les équipes du centre Routes de Colas Mayotte doivent réaliser 65 000 m3 de déblai/remblai, les terrassements, les voiries, la plateforme et les réseaux, en synergie avec le centre Bâtiment, qui construit cinq murs de soutènement. Au total, 120 collaborateurs de la filiale travaillent sur ce chantier. «Les projets sortent dans l’urgence. Nous sommes obligés > COLAS MAYOTTE 850 350 collaborateurs engins, soit près d’un engin au km2 100 2 «L’urgence des projets nous oblige à réagir très rapidement et à proposer des solutions clés en main.» Romain Cartron, chef de centre Routes de réagir très rapidement et de proposer des solutions clés en main dans des délais très courts. A cet égard, la complémentarité de nos activités constitue un atout», souligne Romain Cartron, chef de centre Routes. Grâce à 12 équipes travaux, soit près de 200 personnes, le centre Routes réalise une cinquantaine de chantiers par an, sur Grande-Terre et sur Petite-Terre, incluant souvent 50 000 à 100 000 m3 de terrassement. «Les VRD [voiries et réseaux divers], dans les 17 communes que compte l’île, représentent notre “fonds de commerce”, ajoute Romain Cartron. Les revêtements > MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION 3 400 000 carrières tonnes de granulats extraites par an camions barges (Biwi et Echangeur 2) 1 1 EN BREF ROUTES N° 32 – mars 2014 > BÂTIMENT 1 secteur gros œuvre et génie civil 1 1 secteur génie électrique secteur charpente et menuiserie bois centrale d’enrobage > ROUTE usine de production de BPE et de préfabrication (parpaings) 25 000 m3 de BPE produits par an 1 sont souvent des enduits superficiels, peu adaptés à Mayotte en raison du trafic routier qui augmente chaque année. Il n’est pas rare de constater, alors que le réseau mahorais est jeune, un vieillissement prématuré des routes. Depuis quelques années, nous nous efforçons de proposer, dans les appels d’offres, des enrobés en lieu et place des enduits superficiels. De 10 000 tonnes, il y a une dizaine d’années, nous sommes passés à 30 000 tonnes d’enrobés mis en œuvre en 2013, dont 95% d’enrobés tièdes.» Synergie, savoir-faire, innovation, une combinaison gagnante pour Colas Mayotte. laboratoire 50 30 000 chantiers par an tonnes d’enrobés mises en œuvre en 2013, dont 95% d’enrobés tièdes CHANTIER DE VRD Les voiries et réseaux divers (VRD) représentent le «fonds de commerce» du centre Routes de Colas Mayotte. 30 reportages FRANCE > L’AGENCE DE BOURG-EN-BRESSE DE COLAS RHONE-ALPES AUVERGNE Bourg-en-Bresse Groissiat Saint-Denis-lès-Bourg NurieuxVolognat s 105 collaborateurs s2 centres travaux (Saint-Denis-lès-Bourg et Groissiat) s 2 centrales d’enrobage (Saint-Denis-lès-Bourg et Nurieux-Volognat) s 1 usine d’émulsions et de bitumes modifiés (Saint-Denis-lès-Bourg) L’agence de Bourg-en-Bresse de Colas Rhône-Alpes Auvergne vit au rythme des chantiers petits et grands. Une diversité de projets qui nécessite une organisation matérielle et humaine rigoureuse. Reportage sur le quotidien d’une agence routière en France métropolitaine. FRANCE Vie d’une agence : une journée en pays bressan R endez-vous chemin du Moulin-Neuf, en périphérie de Bourgen-Bresse, dans le département de l’Ain. Depuis près de cent ans, l’agence de Bourg-enBresse de Colas Rhône-Alpes Auvergne (anciennement Sacer Sud-Est) se développe dans la région. Retour en arrière. «Tout a commencé en 1929, lorsque Sacer s’est installée à Bourg-enBresse, chemin de Montholon, raconte Jean-Michel Simonet, chef d’agence. Les équipes de ROUTES N° 32 – mars 2014 l’entreprise travaillaient déjà depuis quelques années dans la ville, mais en déplacement depuis Saint-Martin-d’Hères (près de Grenoble).» En 1972, Sacer construit l’usine de liants bitumineux LRBB (Liants routiers de Bourg-en-Bresse), à Saint-Denislès-Bourg. Un an plus tard, l’entreprise choisit d’installer ses bureaux à proximité de l’usine. En 2002, une vingtaine de collaborateurs du secteur de l’Ain de Colas RhôneAlpes intègrent l’agence, rejoints neuf ans plus tard par les équipes du centre travaux d’Oyonnax de Screg Sud-Est. Dernier fait marquant : le 1er janvier 2013, l’agence de Bourg-en-Bresse passe sous la bannière de Colas Rhône-Alpes Auvergne, après la réorganisation de l’activité routière de Colas en France métropolitaine. «L’agence bénéficie d’une histoire riche, façonnée par l’intégration successive, à une équipe Sacer, de collaborateurs Colas puis Screg, souligne JeanMichel Simonet. Tout cela est inscrit dans notre ADN et, finalement, la nouvelle organisation des filiales routières dans l’Hexagone, sous la marque unique Colas, n’a pas EN PAYS DE BRESSE Dans cette région traditionnellement réputée pour ses volailles, l’agence de Bourg-en-Bresse de Colas Rhône-Alpes Auvergne développe ses activités routières depuis plus de cent ans. ROCADE DE BOURG-EN-BRESSE La construction d’un nouveau giratoire et d’un kilomètre de chaussée neuve sur la section sud de la rocade de Bourg-en-Bresse constitue une référence pour l’agence. reportages 33 EVP (Enrobés de la vallée du plastique) ZOOM SUR… A Nurieux-Volognat, Colas Rhône-Alpes Auvergne dispose depuis 1993 d’une centrale d’enrobés certifiée ISO 14 001. Baptisée EVP (Enrobés de la vallée du plastique), cette unité de production fabrique chaque année 40 000 tonnes d’enrobés. En vingt ans, d’importants investissements ont été réalisés : plan de circulation des véhicules de livraison, sécurité, etc. Derniers aménagements en date, l’installation d’une nouvelle cheminée de 24 mètres de haut et le passage au gaz de la chaudière ont permis d’améliorer les performances environnementales de la centrale. Denis Ribes, chef du poste depuis vingt ans, a su s’adapter aux nouveaux matériels et aux nouvelles procédures. «J’ai commencé à travailler sur des postes d’enrobés mobiles en 1980, alors je ne peux qu’apprécier les évolutions apportées à la centrale. Elles ont vraiment simplifié mon quotidien.» Côté environnement de travail, Denis a tenu à apporter sa touche personnelle en développant la végétalisation du site. modifié ce que nous sommes.» Aujourd’hui, l’agence de Bourgen-Bresse peut compter sur ses 105 collaborateurs et son parc matériel de 30 engins et camions pour exercer son activité, caractérisée par une grande variété de chantiers. Le quotidien de nombreux établissements Colas en France. Ancrage local «Nos principaux clients sont les collectivités locales : conseil général, communauté d’agglomération de Bourg-en-Bresse, communautés de communes et communes, ajoute Jean-Michel Simonet. 25 % de notre activité est à bons de commande, c’est-à-dire des marchés pluriannuels, comme ceux portant sur l’entretien des routes départementales, renouvelés tous les quatre ans.» Grâce au maillage constitué par ses deux centres travaux (à Saint-Denis-lèsBourg et Groissiat) et ses trois implantations industrielles (deux centrales d’enrobage, à SaintDenis-lès-Bourg et NurieuxVolognat, et une usine de liants à ALEXIS GIAJ, chef de chantier La voie de l’alternance Son baccalauréat génie civil en poche, passionné par le monde du BTP, Alexis Giaj s’oriente très rapidement vers les travaux publics. Il choisit la voie de l’alternance pour effectuer son BTS au sein de l’agence de Bourg-en-Bresse pendant deux ans. En complément, il décide de suivre une formation de technicien supérieur de l’industrie routière, créée par les entreprises du secteur et dans laquelle intervient Jean-Michel Simonet, son chef d’agence. Embauché en 2006 en tant que chef de chantier, Alexis travaille désormais avec une équipe de cinq personnes. «Bordures, réglages, enrobés, aménagements ou traversées de villages, mon métier est complet et j’apprends chaque jour. Mais ce que j’apprécie le plus est la communication avec les riverains et les autres intervenants sur les chantiers.» Saint-Denis-lès-Bourg), l’agence réalise des chantiers routiers, autoroutiers, d’aménagement de voiries urbaines ou communales dans le département. Chaque année, près de 100 000 tonnes d’enrobés sont mises en œuvre, dont 10 000 tonnes d’enrobés tièdes. Les forces de l’agence de Bourg-en-Bresse ? Une présence historique et la qualité du service rendu. Pour Jean-Michel Simonet, «notre ancrage dans la région constitue un atout. Nous sommes perçus comme une PME locale, nos collaborateurs et leurs familles vivent et travaillent ici. Ils connaissent parfaitement l’environnement.» Petits et grands chantiers 10 heures. Les équipes d’Alexis Giaj, jeune chef de chantier (lire portrait ci-contre), sont à pied d’œuvre sur le chantier d’agrandissement de la zone d’aménagement concerté (ZAC) Les Plans, à Ceyzériat. «Ce chantier, d’une durée de trois semaines, consiste en la réalisation des réglages de la chaussée, la pose des bordures, la création des trottoirs et la mise en œuvre d’un revêtement en grave bitume pour la desserte de la zone, explique Alexis Giaj. Un chantier de VRD classique, en somme.» ROUTES N° 32 – mars 2014 LAC DE NANTUA (AIN) Sur les bords du lac, les équipes ont, en une journée, réhabilité une chaussée de 400 mètres et aménagé un parking. A quelques kilomètres de là, la dernière section de la rocade de Bourg-en-Bresse, inaugurée début septembre 2013, accueille ses premiers véhicules. Un chantier de référence pour l’agence. «Destinée à réduire le trafic de transit dans le centre et à désengorger la circulation en ville, sa construction a démarré il y a plus de vingt ans et, depuis, des sections sont livrées au fur et à mesure», explique Jean-Michel Simonet. Lancés au printemps 2012, les travaux réalisés par les équipes de l’agence de Bourg-enBresse ont porté sur la construction d’un nouveau giratoire et d’un kilomètre de chaussée neuve de la section sud, reliant la route de Ceyzériat à celle de Saint-Etiennedu-Bois. ROUTES N° 32 – mars 2014 L’agence compte également, parmi ses réalisations, la construction de plusieurs sections de l’autoroute A 40, des aménagements de voirie et un terrain de football en gazon synthétique pour la prison de Bourg-en-Bresse, la réhabilitation d’une zone industrielle, etc. Plus à l’est, huit collaborateurs achèvent les travaux d’aménagement des bords du lac de Nantua : réhabilitation d’une chaussée de 400 mètres et création d’un parking. Le tout, en une journée. «Qu’il s’agisse d’aménagements urbains, de travaux ruraux ou de chantiers autoroutiers, de chantiers d’une journée ou d’une année, nos équipes font preuve d’adaptabilité et de rigueur pour répondre aux besoins de nos clients.» Flexibilité et organisation 11 heures. Comme chaque mercredi matin, le rendez-vous incontournable de la semaine commence à l’heure. Objectif : la préparation du planning de la semaine suivante. «Il s’agit d’un rendez-vous important pour la vie de l’agence, explique Jérôme Velon, dispatcheur. Nous recensons d’abord les besoins en matériel et en équipes sur le terrain auprès des chefs de chantier et des conducteurs de travaux.» Répartition du matériel ou tonnage d’enrobés… la réunion prend des airs de salle de marché. Pendant une heure, tous les chantiers en cours ou à venir seront passés en revue, avec un impératif horaire : «A 17 heures, tout doit avoir été décidé et organisé pour que les ORGANISATION La réunion hebdomadaire du mercredi est un rendez-vous incontournable pour préparer le planning de la semaine suivante. > AGENCE DE BOURG-EN-BRESSE 1929 2002 1972 2011 Sacer s’installe à Bourg-en-Bresse. Construction de l’usine de liants bitumineux LRBB (Liants routiers de Bourg-en-Bresse) à Saint-Denis-lès-Bourg. CHRONOLOGIE équipes travaux puissent prendre connaissance de leur planning hebdomadaire», poursuit Jérôme Velon. Les clés de la réussite ? «Il faut savoir être flexible, tenir compte des impératifs des chantiers, de la météo et des demandes de chaque conducteur de travaux.» Autre facteur de succès : la mutualisation du matériel. «Par le passé, nous travaillions déjà en synergie avec les autres agences Colas, notamment au niveau du matériel. La mise en place de la nouvelle organisation des filiales routières a accentué ce phénomène, souligne Jean-Michel Simonet. Et tout le monde en bénéficie !» 1973 Installation des locaux à Saint-Denis-lèsBourg. Intégration des collaborateurs du secteur de l’Ain de Colas Rhône-Alpes. Intégration des collaborateurs du centre travaux d’Oyonnax de Screg Sud-Est. er 1Dans janvier 2013 le cadre de la nouvelle organisation de l’activité routière en France métropolitaine, l’agence de Bourg-en-Bresse de Sacer Sud-Est devient l’agence de Bourg-en-Bresse de Colas Rhône-Alpes Auvergne. ROUTES N° 32 – mars 2014 36 trajectoires Ils et elles sont chef d’agence, responsable de laboratoire, chef d’équipe, directeur matériel… Tous exercent leur métier avec passion et nous font partager leur quotidien et leurs projets. CANADA FRANCE SLOVAQUIE AUSTRALIE AFRIQUE DU SUD Chaque jour est une “nouvelle aventure ! ” MARYKA SCHALKWYK CHEF DE SECTEUR COLAS SOUTH AFRICA AFRIQUE DU SUD Maryka Schalkwyk a une formation de professeur, mais elle n’a jamais enseigné. «J’ai travaillé plusieurs années à Pretoria au sein de l’équipe du président De Klerk. Puis, j’ai intégré Petrocol Hectorspruit, qui a ensuite rejoint Colas South Africa», se souvient-elle. Maryka gravit progressivement les échelons jusqu’à devenir chef de secteur d’Hectorspruit, dans la province du Mpumalanga (nord-est du pays). Le dépôt d’Hectorspruit fournit des liants bitumineux à de nombreux chantiers, dont le parc national Kruger * pour l’entretien de ses pistes. Maryka suit les chantiers du début à la fin. Pour résoudre les problèmes quotidiens, elle doit faire preuve de réactivité et d’adaptabilité. «Je suis fière de ce que j’ai accompli depuis vingt ans dans l’entreprise. Il y a eu des moments difficiles, mais je ne garde que de bons souvenirs. Mon équipe m’aide beaucoup. J’ai la chance de travailler près de la Crocodile River et d’avoir une vue sur le parc Kruger. Le cadre idéal pour des week-ends en famille !» * La plus grande réserve animalière d’Afrique du Sud. ROUTES N° 32 – mars 2014 trajectoires 37 “ Devenir Compagnon est un honneur et une fierté ” GAETAN BORTOLOMIOL CHEF D’EQUIPE COLAS EST FRANCE 2013 restera une année marquante pour Gaëtan Bortolomiol. A 29 ans, ce jeune chef d’équipe a intégré en novembre dernier la 21e promotion des Compagnons de la Route de Colas. «Cette distinction me pousse à faire toujours mieux, à me perfectionner pour lui faire honneur», confie-t-il. Une ligne de conduite qui rythme le parcours de Gaëtan depuis ses débuts. Après un bac pro en menuiserie et un CAP, il suit un stage de perfectionnement sur les escaliers en bois en Italie. Davantage attiré par le travail en extérieur, il décide alors de suivre une formation d’ouvrier VRD, au cours de laquelle il réalise trois stages chez Screg Est (devenue Colas Est). En 2006, il est embauché comme ouvrier maçon VRD à Châlons-enChampagne. Trois ans plus tard, il devient chef d’équipe. Equipe, un mot qui a pris un relief particulier en 2013 pour Gaëtan. Alors qu’il achève la pose de bordures sur un chantier de VRD, un collaborateur fait un malaise cardiaque. Fort de son brevet de sauveteur secouriste et de son engagement comme sapeur-pompier volontaire, il n’hésite pas une seule seconde à intervenir. «J’ai prodigué les premiers soins, très vite rejoint par mon équipe. Il y a eu une véritable entraide, tout s’est fait naturellement.» ROUTES N° 32 – mars 2014 38 trajectoires “ Savoir toujours s’adapter pour évoluer ” VOJTECH RINIK DIRECTEUR MATERIEL ISK SLOVAQUIE La famille de Vojtech Rinik a toujours pensé que l’apprentissage d’une langue étrangère – voire deux – était un atout. On décide donc de lui faire apprendre très tôt l’anglais et le français : une chance qui va guider sa carrière. En 1978, Vojtech intègre l’entreprise de génie civil slovaque Inžinierske Stavby (aujourd’hui ISK) en tant ROUTES N° 32 – mars 2014 qu’ingénieur informatique. Il travaille sur un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO), qu’il fait évoluer en fonction des besoins des clients. Ses facultés d’adaptation et son trilinguisme lui valent d’être repéré par le service marketing de l’entreprise. Puis il est nommé responsable des relations internationales. Sa mission : développer l’activité d’ISK dans le monde. Parallèlement, il crée une branche locale de l’EAPA (European asphalt pavement association), qu’il préside pendant dix ans. En 2005, ISK rejoint Colas. Les activités de la société se recentrent sur la Slovaquie. Vojtech devient alors directeur matériel : «Il a fallu trier, réparer, acheter, organiser, faire évoluer les mentalités pour constituer un parc matériel moderne, respectueux de l’environnement et de la sécurité de tous.» Une mission accomplie grâce à son expérience et à sa capacité à toujours se réinventer. trajectoires 39 “ Quarante ans de carrière… dans les carrières ” JEAN-PAUL FORMENT CHEF D'AGENCE COLAS SUD-OUEST FRANCE Résumer sa carrière n’est jamais chose facile. Pour Jean-Paul Forment, ce sera au travers de trois chiffres symboliques. 40. «J’ai passé quarante années dans les carrières.» Après une formation d’électromécanicien, il est embauché en 1974 comme employé administratif à la bascule de la gravière de Jû-Belloc (Gers), acquise par Colas en 1992. Il occupe successivement les postes de technico-commercial, responsable commercial, chef de site puis chef d'agence. «Le métier a considérablement évolué en quarante ans, il est plus compliqué et les réglementations changent sans cesse. Mais c’est ce qui le rend toujours plus intéressant.» 5. Aujourd’hui, Jean-Paul navigue entre cinq carrières et gravières situées dans deux départements, les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne. Ses équipes rassemblent 50 collaborateurs. Ses secrets ? «Savoir accorder sa confiance, mais surtout être très bien organisé afin de pouvoir gérer au mieux les différents sites dont j’ai la responsabilité.» 0. Depuis son domicile gersois, Jean-Paul Forment parcourt chaque année bon nombre de kilomètres au volant de sa voiture. Et d’annoncer fièrement : «En quarante ans, je n’ai jamais eu aucun sinistre responsable, ni un seul PV ou retrait de point sur mon permis !» ROUTES N° 32 – mars 2014 40 trajectoires “ Avoir une réflexion responsable de A à Z ” HONORINE VALLETTE RESPONSABLE DE LABORATOIRE RESIPOLY CHRYSOR (SMAC) FRANCE Issue d’une famille d’entrepreneurs du BTP, Honorine Vallette choisit de suivre la voie de ses aïeux tout en empruntant une route originale : celle de l’ingénierie chimique appliquée à la construction. Une formation pratique qui lui permet de rejoindre Résipoly Chrysor, filiale de Smac spécialisée dans les résines pour revêtements de sol. ROUTES N° 32 – mars 2014 Responsable de laboratoire, elle est chargée de développer des résines et d’autres produits pour la réalisation de revêtements de sol, la protection et la réparation de bétons, l’étanchéité de parkings, etc. Si Honorine ne manipule plus elle-même les produits, ses missions sont tout aussi passionnantes : management d’une équipe de sept personnes, veille réglementaire et stratégique, orientation des recherches en fonction d’impératifs d’utilité, de conformité et de rentabilité, prospection pour dénicher les matières premières de demain… Un rôle qui lui impose encore plus de responsabilités : «Résipoly Chrysor a toujours œuvré pour que ses produits soient respectueux de la santé et de l’environnement. Le biosourcé*, par exemple, est en vogue, mais il faut veiller à ce que son utilisation industrielle ne nuise pas à la production agricole. Il est de mon devoir de rester à la fois pragmatique et responsable.» * Les matériaux biosourcés sont issus de la biomasse, qu’elle soit d’origine végétale ou d’origine animale. trajectoires 41 “ Le stage est la garantie d’une intégration réussie ” ALLAN KINDRAT CHEF DE PROJET TERUS CONSTRUCTION CANADA De 2008 à 2013, Allan Kindrat a travaillé chaque été pour Terus Construction, filiale de ColasCanada située en Colombie-Britannique, dans le cadre du «Student Partner Program». Ce programme propose à des entreprises de soutenir financièrement des étudiants motivés et de les former lors de stages. A la fin de leurs études, ces jeunes professionnels ont la possibilité de rejoindre l’entreprise qui les a formés. Diplômé en ingénierie civile en décembre 2013, Allan intègre la filiale canadienne en tant que technicien de laboratoire junior. Il occupe actuellement un poste de chef de projet à Prince Rupert, une ville portuaire de la province. «Mes tâches sont diverses : je m’occupe du budget des chantiers à venir, j’organise les réunions sécurité, je suis chargé de la relation avec les soustraitants, je veille au suivi des coûts, etc. Cela me plaît, car c’est enrichissant, gratifiant et stimulant. Je travaille avec des personnes différentes et j’apprends à leurs côtés.» Globe-trotter averti, Allan aime voyager. Il espère qu’il aura l’occasion, dans le cadre du Groupe, de découvrir de nouveaux horizons. «Je suis très reconnaissant d’avoir pu bénéficier du soutien de Terus Construction, et j’espère qu’un jour Colas sera fier du travail que j’aurai accompli», conclut-il. ROUTES N° 32 – mars 2014 42 trajectoires “ J’accompagne le développement de SAMI ” AZEEM REMTULLA DIRECTEUR GENERAL SAMI BITUMEN TECHNOLOGIES AUSTRALIE A 56 ans, Azeem Remtulla vient de fêter trente années passées au sein de SAMI Bitumen Technologies *. «J’ai rejoint l’entreprise en tant qu’ingénieur de recherche en 1983, après avoir quitté le Royaume-Uni pour l’Australie, raconte-t-il. Au fil des ans, j’ai occupé différents postes techniques et opérationnels, jusqu’à devenir directeur général ROUTES N° 32 – mars 2014 en 2006. Je m’occupe de l’encadrement des opérations de production, de l’importation, de la R&D et de la direction stratégique de la société.» Azeem est entouré d’une équipe de spécialistes qui l’aident à trouver des solutions commerciales, logistiques et techniques au quotidien. «En trente ans, j’ai été le témoin des grands changements qu’a connus le secteur de la technologie routière. J’ai grandi avec SAMI, précise-t-il. D’une seule usine située à Sydney, la société est passée à quatre usines de production de spécialités de bitume et quatre terminaux d’importation de bitume. Je suis très fier du chemin parcouru. L’entreprise réalise désormais des opérations complexes dans des endroits stratégiques du pays. En quelques années, elle est devenue le leader de la technologie routière australienne.» * Filiale australienne de Colas spécialisée dans la commercialisation du bitume et la production de liants bitumineux spéciaux. trajectoires 43 “ Grâce à la VAE*, mes compétences sont reconnues ” ALBINO MOREIRA CHEF DE CHANTIER COLAS ILE-DE-FRANCE NORMANDIE FRANCE Originaire d’Alfaitues, au Portugal, Albino Moreira arrive en France à l’âge de 25 ans. Embauché en 1987 au sein de l’agence Seine-Saint-Denis de Colas Ile-de-France Normandie, il ne la quittera plus. D’abord maçon puis chef d’équipe, il est nommé chef de chantier principal en 2013. Son parcours exemplaire et ses qualités de management lui permettent d’intégrer la première démarche de validation des acquis de l’expérience (VAE*) lancée par Colas Ile-de-France Normandie en 2012. Après un premier oral pour définir ses compétences, les sujets du dossier à préparer tombent. Pour lui, ce sera assainissement, plateformes et traitement des sols. Pendant un an, Albino Moreira retrace, dans un rapport, son quotidien de travail et son expérience acquise sur les chantiers. Après une soutenance orale, il obtient son BTS travaux publics. Son regard sur toute cette aventure ? «En s’occupant de l’aspect administratif, l’entreprise m’a permis de me consacrer à la réalisation de mon dossier. Avec les six autres collaborateurs diplômés, notre credo a toujours été de commencer et de finir cette aventure ensemble.» Alors, c’est sans hésitation qu’Albino recommencerait. Il rêve déjà de partager avec d’autres son expérience. * Grâce à la VAE, toute personne, quels que soient son âge, son niveau d’études et son statut, peut faire valider les acquis de son expérience pour obtenir une certification professionnelle. ROUTES N° 32 – mars 2014 44 trajectoires “ Le jour où ma route a croisé celle de Colas ” FABRICE MONNAERT DIRECTEUR CONCESSIONS ET MONTAGE DE GRANDS PROJETS COLAS SA FRANCE «Troissereux dans l’Oise, vous connaissez ?» Assis derrière son bureau, Fabrice Monnaert a le sourire. «Il s’agit du contrat de partenariat public-privé (PPP) de vingt-cinq ans pour la déviation de Troissereux que nous avons signé en janvier 2014.» Un beau succès collectif pour les directions concessions et montage de grands projets, financière et juridique ROUTES N° 32 – mars 2014 de Colas. Depuis l’été dernier, Fabrice est directeur concessions et montage de grands projets du Groupe. Pourtant, rien ne prédestinait cet ingénieur, diplômé d’HEI, à rejoindre Colas. Entré chez Bouygues Construction en 1998, comme ingénieur travaux, il devient en 2003 responsable de programmes de logements et de bureaux dans une PME. Au cours de cette expérience, il croise la route de Colas, au travers d’une mission de recherche de terrain et d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la construction d’Echangeur Nord-Picardie. En 2008, il rejoint le Groupe pour mener une réflexion sur la gestion globale du patrimoine de Colas SA, au sein de la direction concessions et montage de grands projets. Deux ans plus tard, il devient chef de projet PPP. Aujourd’hui, il gère le montage du projet avec les acteurs intervenant à la signature du PPP. «Ce type de contrat nécessite des compétences techniques, juridiques et financières très pointues. Il faut donc raisonner global, être constamment en éveil et inventer tous les jours.» trajectoires 45 “ Le Groupe encourage la mobilité intermétiers ” JEROME DAMBRICOURT CHEF D’AGENCE COLAS NORD-PICARDIE FRANCE Depuis juillet 2013, Jérôme Dambricourt officie comme chef d’agence à Saint-Omer, dans le Nord-Pas-de-Calais, après un parcours professionnel peu commun. Entré chez Colas Nord-Picardie en 1987 comme responsable administratif en centre de travaux, il occupe cette fonction pendant près de dix ans. Il devient ensuite cadre de gestion au siège de la filiale en 1996 et s’occupe de reporting, de contrôle de gestion, de suivi des budgets, etc. «Je commençais à avoir fait le tour de mes missions et j’étais de plus en plus tenté par une nouvelle aventure : celle de l’exploitation.» L’année de ses 40 ans, Jérôme décide de donner une nouvelle orientation à sa carrière. Pendant six mois, il occupe le poste de chef de chantier à Saint-Omer, puis, pendant trois ans, celui de conducteur de travaux à Lens, avant de devenir responsable d’exploitation puis chef du centre Desbarbieux, à Roubaix, en 2005. «Un tel changement de carrière peut faire peur, mais j’ai eu la chance de travailler avec des équipes qui connaissaient parfaitement leur travail et des compagnons qui m’ont transmis leur savoir-faire.» Ses conseils ? «Il ne faut pas hésiter à aborder le sujet de la mobilité lors de l’entretien individuel. Une fois l’aventure démarrée, il faut écouter, regarder, faire la synthèse plutôt que de vouloir imposer. J’ai également puisé dans mes expériences administratives.» ROUTES N° 32 – mars 2014 46 dossier Missions et évolutions du CST Créé en 2000 sur le plateau de Saclay, en région parisienne, le Campus Scientifique et Technique (CST) de Colas est le plus grand centre privé mondial de recherche et développement dans les métiers de la route. Fin septembre 2013, le CST a accueilli, pour la première fois dans le cadre de journées portes ouvertes, partenaires, fournisseurs et collaborateurs du Groupe. Zoom sur le centre névralgique de la R&D et de la technique de Colas. ROUTES N° 32 – mars 2014 dossier 47 Magny-les-Hameaux, dans les Yvelines, se trouve un campus unique en son genre par son domaine de recherche, son expertise de haut niveau, ses équipements de pointe et son rayonnement : le Campus Scientifique et Technique (CST) de Colas. Il regroupe des équipes d’ingénieurs et de techniciens qui mettent leur capacité de recherche et leurs compétences au service de l’ensemble des filiales du Groupe implantées sur les cinq continents. A Fer de lance de la R&D et assistance technique Au sein du réseau technique de Colas en France et à l’international *, le CST occupe une place particulière, avec deux missions principales. D’une part, il est chargé de conduire les travaux de recherche sur les produits et les procédés, en partenariat avec les directions techniques des filiales, en cohérence avec les contraintes opérationnelles et dans le respect de la stratégie de Colas. D’autre part, il apporte aux filiales une assistance technique, une expertise et des conseils. «Chaque année, nous réalisons près de 1 000 prestations et testons 150 tonnes de matériaux», précise Philippe Raffin, directeur technique, recherche et développement de Colas et directeur du CST. Le Campus assure en outre d’autres fonctions : veille prospective sur les technologies d’avenir, diffusion d’informations, de normes et d’articles techniques auprès des filiales dans l’ensemble des métiers du Groupe, formation interne dispensée aux collaborateurs du réseau technique et représentation de Colas au sein des instances de normalisation nationales et internationales. Enfin, le CST met ses moyens au service de la politique générale d’innovation du Groupe, en mobilisant l’ensemble des compétences pluridisciplinaires nécessaires à l’élaboration de nouveaux procédés pour d’autres directions comme celles de l’environnement ou des équipements et de l’innovation. Une plateforme d’expertise de haut niveau Pour mener à bien ces missions, les 90 collaborateurs du CST sont répartis en trois pôles. Tout d’abord, les laboratoires. Ils comprennent six unités spécialisées (enrobés, techniques à froid, revêtements composites, matériaux et liants hydrauliques, chimie routière, matériels et produits), complétées par une expertise en process et produits pétroliers. Ensuite, le centre d’expertise et de documentation (CED) est composé d’une équipe d’experts en ingénierie routière, spécialistes notamment en dimensionnement d’infrastructures de transport et en auscultation LE MAGAZINE DU CAMPUS SCIENTIFIQUE & TECHNIQUE DU GROUPE COLAS N°1 / MARS 2014 DÉCOUVREZ LES FEMMES ET LES HOMMES QUI COMPOSENT LE CST, LEURS EXPERTISES ET LEURS COMPLÉMENTARITÉS CAMPUSmag, LE MAGAZINE DU CST s$ATEDELANCEMENTDU 1er numéro : mars 2014 s.OM#!-053mag s4HÒMESPRÏSENTATION DESSAVOIRFAIREDU#34 résultats des partenariats MENÏSAVECLESFILIALES 13%ÏVÏNEMENTSETC s0ÏRIODICITÏANNUELLE s0UBLICSRÏSEAUTECHNIQUE ETMANAGEMENTDU'ROUPE en France et à l’international s$IFFUSION 2 000 exemplaires * Composé de 1 000 chercheurs, ingénieurs et techniciens regroupés au sein du CST et de 50 laboratoires certifiés sur les cinq continents. EN BREF > LE CAMPUS SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE (CST) 90 COLLABORATEURSPERMANENTS dont une cinquantaine DECHERCHEURSINGÏNIEURS et techniciens 3 PÙLESLESLABORATOIRES le centre d’expertise et DEDOCUMENTATION#%$ le génie civil 1 000 prestations par an : 150 tonnes DEMATÏRIAUXTESTÏESDONT PRODUITSETBITUMES différents ROUTES N° 32 – mars 2014 48 dossier de chaussées. Il est également doté d’un service de métrologie. Le CED assure aussi la diffusion de l’information technique (expertise interne, normes, brevets, etc.) via son site intranet Coltec (http://coltec), accessible à tous les collaborateurs du Groupe. Enfin, le pôle génie civil est dédié à l’ingénierie relative aux ouvrages d’art et à la géotechnique. «Grâce à ses compétences et aux échanges permanents avec le terrain, le CST joue un rôle unique de capitalisation d’expertises de haut niveau et de transfert de connaissances vers les entités opérationnelles. Il constitue une véritable plateforme d’expertise au sein du réseau technique du Groupe», explique Philippe Raffin. «Efficience fonctionnelle : tel était l’objectif du programme de restructuration», rappelle Philippe Raffin. De nouveaux locaux ont été aménagés pour accueillir les activités de mesure et d’Ecoliant métrologie ainsi que les équipements nécessaires au déploiement d’expertises futures. Des travaux ont également été réalisés pour optimiser les déplacements dans le cas de transport de charges lourdes et améliorer l’ergonomie de certains postes de travail. L’ensemble des équipements du site a été mis en conformité avec les dernières normes de sécurité. Enfin, l’activité Produits spéciaux a été transférée sur le site de Trappes, non loin de Magny-les-Hameaux. Réaménagement du site En septembre dernier, le CST achevait sa mue, après plus de deux années de réorganisation. Nouveaux équipements Le CST s’est, en outre, doté de deux nouveaux équipements de pointe : une presse hydraulique multi-essais et un banc d’usure circulaire. Opérationnel depuis 2013, le premier outil a déjà contribué à la validation d’un complexe destiné à la réfection d’une couche de roulement sur le pont à tablier métallique Rama IX, en Thaïlande. Il permettra notamment de travailler sur le comportement à basse température ainsi que sur la fissuration des mélanges, et de progresser dans la mise au point de compositions plus durables. Quant au banc d’usure circulaire, conçu pour simuler les sollicitations mécaniques sur les produits de marquage routier, sa puissance permet d’entraîner jusqu’à 90 km/h un plateau tournant contenant de nombreux échantillons. «Avec la restructuration opérée et l’acquisition de ces deux nouveaux équipements, le Campus est prêt à relever les défis du futur», conclut Philippe Raffin. LA ROUTE DE 5E GENERATION vue par Philippe Raffin, directeur technique, R&D de Colas, et directeur du CST «Du chemin de muletier à l’autoroute, quatre générations de routes se sont succédé, intégrant les fruits des évolutions technologiques de chaque époque et permettant d’aboutir à une large démocratisation de l’accès à la mobilité dans le monde. La société évolue vers un usage accru des énergies renouvelables, des véhicules électriques et communicants, voire en conduite autonome, et vers une demande de nouveaux services. Ces changements nécessitent des infrastructures adaptées, intégrant des technologies novatrices ROUTES N° 32 – mars 2014 dans le domaine de la construction des réseaux de transport. C’est l’objet de la route de cinquième génération. Cette route comprendra des capteurs, des cellules, ou encore des réseaux électriques, pour permettre : sLOPTIMISATIONDUTRAFIC sLANALYSEDUCOMPORTE ment des chaussées, afin de planifier les opérations DEMAINTENANCE sLAPRODUCTIONDÏNERGIE électrique sous les effets du trafic (piézoélectricité) ou de l’ensoleillement (photovoltaïque), pour UNUSAGEDETYPE alimentation électrique des véhicules par bornes OUVIALACHAUSSÏE sLINFORMATIONENTEMPS réel sur les conditions d’adhérence en fonction DUCLIMATETC Tout cela est à l’état de veille active au CST. Nombre de ces pistes se heurtent à des limites techniques : il reste à inventer des technologies (capteurs, cellules photovoltaïques, réseaux de communication et d’électricité) capables de résister durablement aux sollicitations supportées par la chaussée (trafic, climat, etc.) et de satisfaire aux conditions de sécurité optimales. Sans parler des réflexions à inscrire dans une logique économique viable.» dossier 49 Les journées portes ouvertes du CST : visite guidée en cinq ateliers En septembre dernier, le Campus Scientifique et Technique de Colas a accueilli près de 500 personnes lors de ses premières journées portes ouvertes (JPO). Organisées par groupes d’une vingtaine de personnes, les visites présentaient, sous forme d’ateliers, quelques thématiques de R&D dans les domaines de la sécurité, de l’environnement, du dimensionnement, etc. En complément, les visiteurs ont pu (re)découvrir, au travers de stands d’exposition installés sur le parvis du Campus, d’autres savoirfaire du Groupe, en matière de génie civil, de géotechnique, d’équipement de la route, de pipelines, ou encore d’infrastructure ferroviaire. ROUTES N° 32 – mars 2014 50 dossier TECHNIQUES A FROID Du caviar… de bitume Le service Techniques à froid étudie les techniques à base d’émulsion de bitume : enduits superficiels, enrobés coulés à froid (ECF), etc. Leur large domaine d’emploi et leur souplesse d’utilisation les rendent particulièrement adaptées à l’entretien du réseau routier. A l’occasion des JPO, l’atelier «Techniques à froid» a pris des airs de cours de cuisine moléculaire. Première expérience : la fabrication de deux échantillons d’ECF, à partir de deux émulsions formulées différemment. Objectif : démontrer la nécessité de s’adapter aux granulats, aux bitumes, aux conditions climatiques pour formuler les émulsions, quelle que soit la technique routière. Pour illustrer de façon ludique la partie recherche, une seconde animation, inspirée de la cuisine moléculaire, consistait à encapsuler de l’émulsion dans une enveloppe rigide. METROLOGIE De l’art de la mesure Métrologie, n. f. : science de la fiabilité des mesures. «Notre activité consiste à aller dans l’ensemble des laboratoires et industries du Groupe pour vérifier les instruments de mesure : presse, balance, tamis, thermomètre… Notre catalogue de prestations permet de couvrir l’ensemble des matériels utilisés», explique Sébastien Denaës, chef du service Métrologie du CST. La visite prévoyait la présentation d’un laboratoire mobile pour la vérification des tamis sur site, d’un module de mesure de la force en dynamique dans les simulateurs de trafic, d’un module de mesure de l’angle interne pour presse à cisaillement giratoire (qui permet de caractériser en laboratoire le compactage d’un enrobé) et d’un pendule de frottement (pour mesurer l’adhérence des revêtements). «Les visiteurs ont été impressionnés par le niveau de compétence du Groupe en matière de métrologie. Les clients – conseils généraux, laboratoires des ponts et chaussées, etc. – ont également été étonnés d’apprendre que nous vérifions aussi leur matériel !» ROUTES N° 32 – mars 2014 A l’aide d’une pipette, de l’émulsion est prélevée et des gouttes sont versées dans une solution. A son contact, des billes se forment instantanément. L’émulsion, qui est alors protégée par une enveloppe, s’apparente à… du caviar de bitume. Une démonstration très appréciée par les visiteurs ! dossier 51 DIMENSIONNEMENT ET AUSCULTATION D’Alizé à Road Eagle Colas Pour expliquer les travaux menés par les services Dimensionnement et Auscultation, une planche expérimentale de 16 m2, comprenant quatre couches de chaussée et instrumentée de capteurs, a servi de terrain de jeu. Objectifs : mesurer les sollicitations de la chaussée, les confronter aux résultats des modélisations et suivre le comportement et les performances des matériaux en situation réelle pour optimiser l’entretien de la chaussée. Ont également été présentés les différents logiciels de calcul utilisés pour le dimensionnement de chaussée et les matériels d’auscultation, dont le Road Eagle Colas (REC), un équipement composé de lasers d’acquisition d’images, qui permet d’évaluer l’état structurel d’une chaussée à partir des images traitées par un logiciel développé par le CST. ENROBES PHONIQUES En silence LIANT VEGETAL Tiercé gagnant : esthétique, sécurité, environnement Depuis plus de dix ans, le CST s’intéresse aux liants de synthèse (non bitumineux). Lors des JPO, l’atelier «Liant végétal» a été l’occasion de mettre l’accent sur cette gamme. Pour Graziella Durand, responsable du laboratoire Chimie routière du CST, ces liants présentent plusieurs propriétés : «Leur dimension esthétique tout d’abord. Translucides, ils mettent en valeur la couleur naturelle des granulats L’atelier «Enrobés phoniques» s’est attaché à présenter les enrobés Nanosoft® et Rugosoft® mis au point par le CST pour améliorer durablement le confort acoustique des riverains. Sébastien Quigniot, technicien au service Enrobés, a attiré l’attention des visiteurs sur l’importance de la taille et de la multitude de vides présents entre les granulats qui composent l’enrobé. «Plus les espaces sont petits, plus le son est piégé.» A la clé : la possibilité de réduire de neuf décibels le bruit de roulement des véhicules sur la chaussée et, ainsi, de diviser la nuisance sonore par huit, tout en conservant les propriétés d’usage telles que l’adhérence ou la drainabilité du revêtement. L’occasion de rappeler que ces deux enrobés sont actuellement testés, sous la forme de planches expérimentales, sur une section du périphérique parisien. utilisés. Ils sont également facilement colorables, ce qui permet une signalétique différenciée, vecteur de sécurité. Enfin, l’utilisation de matières premières biosourcées constitue une réponse au challenge environnemental.» Une activité ludique permettait aux visiteurs de tester les performances de ces liants : élasticité, comportement face au vieillissement, etc. ROUTES N° 32 – mars 2014 52 colascope Organisation 52 > Copernic : lancement d’un grand projet structurant Ressources humaines 54 > Sécurité : Colas a adopté la Safety Attitude 55 > Le Club Europe du Nord (NEC) prend son envol 56 > Colas Campus : une nouvelle identité visuelle ORGANISATION Vie des filiales 57 > Segec : l’art de la préfabrication lourde 58 > Pôle Sud-Est : vitrine des savoir-faire de Colas Rail Matériel 59 > Des tunnels propres... du sol au plafond ! Communication 60 > Colas en campagne dans la presse et sur le web 61 > A la découverte de la médi@thèque Colas Copernic : lancement d’un grand projet structurant Colas a lancé un grand projet de transformation de ses processus, modes de management et systèmes de gestion et d’information, baptisé Copernic. Ce chantier ambitieux s’inscrit dans le cadre de l’optimisation de l’organisation au sein du Groupe pour mieux anticiper les défis et les opportunités futurs et renforcer la compétitivité de l’entreprise. Plus qu’un simple projet d’exploitation, de reporting ou informatique, Copernic est tout cela à la fois. Des objectifs ambitieux Il s’agit tout d’abord de simplifier, d’homogénéiser et d’optimiser l’organisation, les modes de fonctionnement, les processus, les systèmes de gestion et d’information, qui, au fil des ans, se sont multipliés, hétérogénéisés, complexifiés. Deuxième objectif : améliorer la fiabilité des informations nécessaires à la prise de décision. Enfin, le projet vise à accroître la productivité et la maîtrise des coûts : d’importants gisements d’économies peuvent être trouvés. Pour Hervé Le Bouc, président-directeur général de Colas : «Copernic doit renforcer la ROUTES N° 32 – mars 2014 cohérence, la rigueur et la transparence au sein du Groupe. Lorsqu’il sera déployé, nous aurons gagné en simplicité, en maîtrise des coûts et des risques, en fiabilité des informations, pour un pilotage efficace et de bonnes prises de décision. La réussite de ce projet est essentielle pour l’avenir du grand groupe international qu’est Colas». Premières actions concrètes dès 2014 «La direction générale a mené en amont une réflexion stratégique essentielle pour la conduite de ce projet, elle a dessiné une vision et fixé des principes structurants», explique Olivier Grévoz, directeur du projet. Le chantier Copernic a démarré fin 2013 avec, pour la première fois, la constitution d’une équipe de collaborateurs dédiée à plein temps au projet. L’année 2014 est consacrée à la mise au point des objectifs, des modes d’organisation et des processus. Cette première phase revêt une importance fondamentale. En France, des ateliers thématiques - achats, chantiers, équipements, industries, finances - composés de représentants opérationnels de toutes les filiales ont été organisés sur le terrain, pour recueillir les besoins colascope 53 Ci-dessus, l’équipe dédiée au projet Copernic. En bas, de gauche à droite : O. Grévoz (directeur du projet), R. David (DAF adjoint Colas Est *), I. Lacaze (assistante projet), J. Bellemin (directeur régional Antilles-Guyane *), Ph. Bernard (directeur régional Colas IDFN *). En haut, de gauche à droite : B. Munier (directeur matériel adjoint Colas Est *), J. Goineau (chef d’agence Colas Centre-Ouest *), D. Pétigny (directeur matériaux Colas Midi-Méditerranée *). * fonction occupée par le collaborateur avant son intégration au sein de l’équipe. des utilisateurs et proposer des solutions cohérentes avec le futur système de gestion, qui sera sélectionné courant 2014. Dès ce premier trimestre, les premières actions concrètes ont été lancées sur le périmètre Routes France pour préparer la mise en œuvre des nouveaux processus et modes de management. «Copernic aura bien sûr des impacts importants, puisque Colas disposera à terme d’un système de management partagé à l’échelle mondiale. Il va falloir se doter d’outils de nouvelle génération.» Les nouveaux processus et modes de management ainsi que les systèmes d’information supports seront mis en œuvre dès 2016. Le premier déploiement à l’international est prévu pour le début de 2017. En 2018, Colas aura achevé sa révolution copernicienne ! “ Le projet Copernic doit renforcer la cohérence, la rigueur et la transparence au sein du Groupe. Lorsqu’il sera déployé, nous aurons gagné en simplicité, en maîtrise des coûts et des risques, en fiabilité des informations, pour un pilotage efficace et de bonnes prises de décision. La réussite de ce projet est essentielle pour l’avenir du grand groupe international qu’est Colas. ” HERVE LE BOUC, PRESIDENT-DIRECTEUR GENERAL DE COLAS ROUTES N° 32 – mars 2014 ©Benjamin Boccas - Conception : Nouvelle Cour 54 colascope la Safety Attitude Thierry - Chef de chantier principal TP - Chez Colas depuis 9 ans. Axel - Employé matériel coffrage Bâtiment - Chez Colas depuis 24 ans. Cinq affiches mettant en scène des collaborateurs du Groupe dans le monde ont été diffusées dans l’ensemble des filiales, à l’automne 2013, pour illustrer l’appropriation par tous du geste «zéro accident» de la Safety Attitude. RESSOURCES HUMAINES Sécurité : Colas a adopté la Safety Attitude Lancée en janvier 2013, la campagne mondiale sécurité de Colas est entrée fin septembre dans sa troisième et dernière phase de l’année. Dans une vidéo filmée sur le terrain et diffusée aux collaborateurs par mail, Hervé Le Bouc a témoigné à nouveau de son engagement personnel. Cinq affiches mettant en scène des collaborateurs des quatre coins du monde ayant adopté la Safety Attitude ont également été diffusées. Objectif : favoriser l’appropriation par tous les collaborateurs de la culture sécurité, au travers de l’exemplarité et de l’implication du management. Enfin, un outil de partage des meilleures pratiques, destiné aux relais sécurité, a été mis en place ROUTES N° 32 – mars 2014 début 2014. «L’évolution des résultats sécurité en 2013 est encourageante et nous conforte dans la pertinence des actions engagées, estime Hugues Decoudun, directeur prévention, santé et environnement du travail. A l’évidence, la campagne a renforcé la mobilisation du management autour de la valeur sécurité.» Et Jean-Yves Bignon, directeur risques et assurances, d’ajouter : «Safety Attitude a marqué un tournant dans l’implication du Groupe en matière de santé et de sécurité, sur les chantiers comme sur la route. L’opération continuera en 2014 en capitalisant sur les actions engagées en 2013 : safety meetings, starters, etc.» Rendez-vous est d’ores et déjà pris du 16 au 22 juin 2014 pour la prochaine Global Safety Week. colascope 55 En juin 2013, les dix managers de la première promotion du programme NEC (Club Europe du Nord) se sont vu remettre leur diplôme, en présence notamment des présidents des cinq filiales nord-européennes et d’Aximum. RESSOURCES HUMAINES Le Club Europe du Nord (NEC) prend son envol Créé en 2011, le «Northern Europe Club» (NEC) regroupe aujourd’hui une vingtaine de managers des filiales d’Europe du Nord et d’Aximum. Désignés par les présidents des filiales, les membres du NEC sont invités à réfléchir aux moyens de développer des synergies entre les cinq pays de la zone (Belgique, Suisse, Royaume-Uni, Irlande, Danemark), ainsi qu’avec Aximum. «Ces pays ne partagent ni la même langue, ni la même monnaie, ni les mêmes activités, explique Frédéric Roussel, directeur général adjoint Europe du Nord. Le manque de synergies était réel.» Quatre axes de développement constituent la base de ce programme : l’ouverture d’esprit, la mobilité, le partage des bonnes pratiques et la construction d’une identité commune. Pendant deux ans, chaque promotion travaille sur un thème et propose à un comité des solutions. Une fois validées, celles-ci sont ensuite déployées. La langue d’échange est l’anglais. «Le programme NEC permet à ces managers de découvrir la richesse du Groupe, ses capacités, les différentes cultures d’entreprise pour en tirer le meilleur parti, mais aussi de développer un réseau pérenne et de s’impliquer dans une réflexion stratégique aux enjeux régionaux.» ROUTES N° 32 – mars 2014 56 colascope Le losange Colas illustre le rôle de cohésion de Colas Campus. Les faisceaux noirs symbolisent l’ensemble des activités du Groupe. La police manuscrite souligne la dimension humaine de cette école de formation interne. La mention «Du savoir à l’action» rappelle l’objectif opérationnel des programmes. RESSOURCES HUMAINES Colas Campus : une nouvelle identité visuelle En 2014, Colas Campus, l’école de formation interne du Groupe en France, renouvelle son identité graphique. Le nouveau logo, accompagné de la mention «du savoir à l’action», affirme l’objectif de dispenser des programmes tournés vers l’opérationnel. «Nous avons souhaité profiter de la nouvelle organisation des filiales routières en France métropolitaine pour renforcer la lisibilité et la visibilité de Colas Campus», explique Laurent Saada, responsable formation à la direction des ressources humaines (DRH). «Pour apporter aux collaborateurs les meilleures clés possibles de performance et de développement, chaque programme de formation est ROUTES N° 32 – mars 2014 conçu sur-mesure et fait l’objet d’un suivi permanent pour être ajusté et adapté aux changements internes et externes à l’entreprise», rappelle Philippe Morvan, directeur formation et développement des compétences à la DRH. Tous les programmes des domaines «commercial», «management des équipes», «techniques et procédés de construction», ainsi que l’Université phase 2, ont ainsi été revisités pour correspondre aux nouveaux enjeux et à la nouvelle organisation du Groupe. En 2013, dans le cadre de Colas Campus, 4 500 collaborateurs ont été formés (compagnons, etam, cadres) grâce aux 156 programmes proposés et aux 430 sessions réalisées en France. colascope 57 A La Châtre, dans l’Indre, Segec (Spac) opère une usine de préfabrication d’éléments spécifiques en béton armé. VIE DES FILIALES Segec : l’art de la préfabrication lourde Spac, spécialisée dans la construction et l’entretien d’infrastructures de transport et de distribution de fluides, est dotée de savoir-faire complémentaires, notamment en génie civil. Sa filiale Segec, située à La Châtre, près de Châteauroux (36), opère une usine de préfabrication d’éléments spécifiques en béton armé. Cette spécialisation lui permet de proposer des solutions compétitives en termes de coûts et de délais pour la réalisation d’ouvrages en béton armé dans le cadre de contrats remportés par Spac ou d’autres filiales du groupe Colas. Ainsi, par exemple, dans le cadre du marché de rénovation des infrastructures aéronautiques et de construction d’aires nécessaires à l’accueil du nouvel avion de transport militaire d’Airbus, l’A400M, sur la base aérienne de Bricy (45), le groupement d’entreprises DTP, Bouygues TP, Colas Centre-Ouest et Spac a confié à Segec la préfabrication et la construction sur site de «chambres enterrées». Ces ouvrages, de 6 à 25 tonnes chacun, doivent être parfaitement dimensionnés pour supporter les 137 tonnes réparties sur les quatorze roues de l’appareil. Au total, 42 chambres auront été livrées. ROUTES N° 32 – mars 2014 58 colascope Le pôle Sud-Est de Colas Rail, situé à Grenay (38), comprend un atelier de maintenance ferroviaire, un magasin de stockage, des bureaux et accueille une école de formation aux métiers ferroviaires. VIE DES FILIALES Pôle Sud-Est : vitrine des savoir-faire de Colas Rail Colas Rail a inauguré, début novembre 2013, son nouveau pôle régional Sud-Est à Grenay (Isère). Le projet, lancé en 2009, visait à regrouper sept agences (GTR, Technifer, Bourrage-traction, Caténaire Est, Matériel, Signalisation et Voie Sud-Est) afin de donner de meilleures conditions de travail aux collaborateurs de la région et de désengorger le site des Mureaux (Yvelines). Sur un terrain de 55 000 m² ont ainsi été construits trois bâtiments : un atelier de maintenance ferroviaire embranché au réseau RFF (Réseau ferré de France), un magasin de stockage des matériels ferroviaires ROUTES N° 32 – mars 2014 (rails, caténaires, etc.) géré par la filiale Technifer, et des bureaux certifiés Haute qualité environnementale (HQE®) et Bâtiment basse consommation (BBCEffinergie). Autre particularité du site : une école de formation aux métiers ferroviaires (poseur de voies, monteur de caténaires et conducteur de locomotives) a également été créée. Pour Patrick Guénolé, P-dg de Colas Rail, «le pôle Sud-Est est désormais une vitrine des métiers et des savoir-faire de Colas Rail». colascope 59 En 2013, les équipes de Colas Genève ont nettoyé 250 000 m2 de tunnels dans les cantons de Genève et de Vaud, grâce à un camion de lavage spécialement conçu par le service matériel de Colas Suisse. MATERIEL Des tunnels propres... du sol au plafond ! En 2012, le service matériel de Colas Suisse a conçu, pour sa filiale Colas Genève, un camion de lavage de tunnels entièrement mécanisé, répondant aux exigences du marché. Ce matériel unique, doté de huit brosses, activables par seulement deux opérateurs, permet de nettoyer un ouvrage dans sa totalité : parois latérales, voûtes en hauteur, équipements électromécaniques, turbines, caméras, panneaux à message variable, signalisation verticale… rien ne lui échappe ! N’utilisant qu’une seule voie de circulation et parcourant jusqu’à 2,5 km/heure, ce camion révolutionnaire effectue ses interventions en toute sécurité et dans des délais très courts, de jour comme de nuit. Il est, de plus, très économe en eau et lave sans détergent. L’engin est parfaitement conforme aux exigences Suva * et certifié CE (Euro 5). En 2013, les équipes de Colas Genève ont ainsi nettoyé 250 000 m2 de tunnels, dans les cantons de Genève et de Vaud. Colas Genève compte proposer cette «technologie» aux autres cantons suisses, mais aussi à la France, en partenariat avec Aximum Signalisation, qui équipe de nombreux tunnels et pourrait alors élargir son offre de services. * Caisse nationale suisse d’assurance des accidents du travail. ROUTES N° 32 – mars 2014 60 colascope A l’automne 2013, une campagne de presse a été lancée pour accompagner la nouvelle organisation de l’activité routière de Colas en France métropolitaine *. L’identité visuelle met en évidence la diversité des activités et la densité du réseau. COMMUNICATION Colas en campagne dans la presse et sur le web Après la mise en place au 1er janvier 2013 de la nouvelle organisation de l’activité routière du Groupe en France métropolitaine*, la communication devait être renouvelée, non seulement à destination des publics externes mais aussi en interne. Une nouvelle identité visuelle a tout d’abord été créée. «Dynamique, moderne, le graphisme choisi est aisément déclinable par les filiales routières ainsi que sur tous les outils de communication», explique la direction de la communication du Groupe. Début octobre, une campagne a été lancée sous la forme d’annonces dans la presse professionnelle et sur de nombreux sites web. Axée sur le concept de proximité ROUTES N° 32 – mars 2014 illustré par l’accroche «Colas, au plus près de vos projets», cette campagne s’est déroulée jusqu’à fin décembre. L’annonce nationale met en évidence la carte de France illustrée par des photos de réalisations des filiales Colas. Elle souligne la diversité des activités et la densité du réseau d’implantations sur le territoire. Les annonces des filiales déclinent la même thématique, sur fond de cartes régionales agrémentées de visuels de chantiers. Enfin, un film institutionnel dédié a été conçu. Pour le découvrir, rendez-vous sur www.colasfrance.fr ou sur www.mediatheque.colas.com. * Sept filiales régionales opérant sous une seule marque - Colas. colascope 61 La médi@thèque Colas met à la disposition des collaborateurs des milliers d’images et de vidéos, de nombreuses publications ainsi que les logos du Groupe. COMMUNICATION A la découverte de la médi@thèque Colas En 2011, la direction de la communication du Groupe se dotait d’une médiathèque numérique, avec la volonté de mettre cette banque de données à la disposition de l’ensemble des collaborateurs, en France et à l’international. Composée d’une photothèque, d’une vidéothèque, d’une docuthèque et d’une logothèque, la «médi@thèque» de Colas regroupe, sur un portail Internet dédié, des milliers de données qui illustrent les activités, les réalisations et la vie de l’entreprise. Sont ainsi archivés et proposés 80 000 images (photos de chantiers, portraits, etc.), 1 000 vidéos (films institutionnels ou relatifs à des chantiers, à des produits, à des actions citoyennes, etc.), de nombreuses publications (rapports annuels, magazines internes, plaquettes institutionnelles et commerciales, etc.) ainsi que les logos de Colas, de ses filiales et de ses marques. Autant de ressources constitutives du patrimoine du Groupe. Après inscription puis réception de codes d’accès, chaque collaborateur a la possibilité de consulter, télécharger ou commander les documents en ligne et de les partager grâce à l’envoi de liens de téléchargement par mail. Rendez-vous sur www. mediatheque.colas.com pour vous inscrire et ainsi rejoindre les quelque 1 500 utilisateurs de cet outil de communication convivial. ROUTES N° 32 – mars 2014 62 en images Trophées, inauguration, salons… Quelques images de l’actualité événementielle du Groupe en France et à l’international. ROUTES N° 32 – mars 2014 LA ROUTE ET VOUS Grâce à cette photo prise sur la route 190, à l’entrée de la vallée de la Mort en Californie (Etats-Unis), Thomas Verotte, cadre développement au CST, a remporté la première session du jeu-concours «La Route et Vous», dans la catégorie photo/dessin, organisé sur www.colas-france.fr. «THE STAGIAIRE» EST… La deuxième édition du festival de cinéma d’entreprise de Colas, «THE stagiaire», s’est achevée le 6 novembre dernier avec la cérémonie de remise des prix à l’Elysées Biarritz, à Paris. Les cinq stagiaires lauréats ont été récompensés par un séjour dans une ville mythique du cinéma. PROMOTION 2013 DES COMPAGNONS DE LA ROUTE Hervé Le Bouc a accueilli en novembre dernier, au siège, les 70 nouveaux membres de l’ordre des Compagnons de la Route de Colas. POSE DU 1ER ACROPODE A LA REUNION Le chantier de la Nouvelle Route du Littoral, à la Réunion, réalisé en groupement par GTOI (mandataire), a démarré officiellement le 20 décembre 2013, avec la pose symbolique du premier acropode de la future route digue. BIENVENUE A LA CHAUMIERE La carrière La Chaumière de la filiale mauricienne Gamma Materials Ltd a ouvert ses portes aux clients de l’entreprise et aux riverains afin qu’ils découvrent le fonctionnement du site. ROUTES N° 32 – mars 2014 en images 65 FIMBACTE : DEUX TROPHEES Lors du Festival des acteurs de la construction et de l’environnement (Fimbacte), Colas a remporté le trophée Or, ex aequo, dans la catégorie Institutionnel pour «Le Journal de l’année 2012» et le trophée Créativité pour le lancement de WIZ, réseau social d’entreprise. FONDATION COLAS Le 22 octobre dernier a eu lieu au siège de Boulogne le vernissage de la Fondation en présence des artistes lauréats. ROUTES N° 32 – mars 2014 SALON DES MAIRES A l’occasion du 18e Salon des maires et des collectivités locales (SMCL) qui s’est tenu à Paris au parc des expositions de la porte de Versailles, le Groupe a mis à l’honneur ses produits, procédés et équipements routiers et urbains. ROUTES N° 32 – mars 2014 en images 67 24ES RENCONTRES NATIONALES DU TRANSPORT PUBLIC Le groupe Colas a présenté son offre complète dans le domaine des systèmes de transport et des aménagements urbains lors de ces rencontres organisées à Bordeaux. A noter : la visite de Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, sur le stand Colas. RENCONTRES INTERNATIONALES DES PPP Pour sa première participation aux Rencontres internationales des partenariats public-privé, Colas a présenté son savoirfaire et son expertise en matière de grands projets pouvant être réalisés avec des montages complexes de type concession, PPP (partenariat public-privé)/ PFI (Private Finance Initiative) ou MAC (Management Agent Contractors). ROUTES N° 32 – mars 2014 FONDATION COLAS En 2013, 17 nouvelles œuvres ont rejoint la collection de la Fondation. Horizons 69 70 rencontres Cercle Colas Dom Le Gal «La règle de saint Benoît est un modèle managérial d’une stupéfiante modernité.» La route vue par… Jean-Charles Rédélé raconte la légende Alpine 74 mécénat Fondation Colas Jean-Xavier Renaud «La route est un sujet politique au cœur du développement des territoires.» ROUTES N° 32 – mars 2014 70 rencontres Dom Le Gal “La règle de saint Benoît est un modèle managérial d’une stupéfiante modernité.” oine, cellérier de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille et président de l’entreprise monastique Ascendi, Dom Le Gal s’est inspiré de la règle de saint Benoît pour élaborer des fondamentaux de management. Comment faire pour bien faire ? Eléments de réponse recueillis lors du dernier Cercle Colas. M Qu’est-ce que la règle de saint Benoît ? Dom Le Gal : Dans le monde monastique bénédictin, il s’agit d’une invitation à un chemin de vie. La règle de saint Benoît régit en soixante-treize chapitres la vie monastique : l’équilibre entre le travail, la prière et la détente, l’art de gouverner une communauté ROUTES N° 32 – mars 2014 humaine, l’attention à chacun et le bien de tous, la manière de prendre les décisions, etc. C’est un modèle managérial d’une stupéfiante modernité, qui offre à l’individu des perspectives d’accomplissement personnel et professionnel autres que financières. En remplaçant «frère» par «collaborateur», «abbé» par «dirigeant», on peut transposer ces préceptes à l’entreprise et les ériger en règles de management, gardant bien présent à l’esprit que toute transposition a ses limites. Un manuel de management ? Comment en êtes-vous arrivé à cette «révélation» ? D. L. G. : Entré au monastère à l’âge de 19 ans, je ne connaissais rien au management. Quand le père CERCLE COLAS abbé m’a demandé de m’occuper de l’activité économique de l’abbaye, je n’avais jamais gouverné la moindre communauté humaine. Or, dans une entreprise monastique, il y a des hommes, des femmes et des moines ! Nous avons les mêmes problématiques que le monde de l’entreprise : management, administratif, qualité, relations clients et fournisseurs. Je me suis donc rendu dans une école de commerce pour y consulter des manuels de management. De retour au monastère, la règle de saint Benoît m’est apparue comme l’outil de management idéal, court et comportant instructions de travail et procédures. Quels sont les fondamentaux du management inspirés par cette règle ? D. L. G. : Le principe de base, non énoncé mais vécu dans la règle, est celui de la subsidiarité. Tout ce qu’une personne est en mesure de faire, nous devons lui permettre de le mettre en œuvre. Mais, pour cela, il faut connaître cette personne. Grâce à l’entretien d’embauche, on peut découvrir la qualité de l’être avant la qualité du savoir. Ensuite, selon le principe de secours, tout responsable doit faire son travail pour que les autres personnes puissent faire le leur. Le principe de suppléance s’applique aussi, c’est-àdire le soutien, pour pouvoir suppléer d’éventuelles défaillances. Dès lors, lorsque nous parlons de délégation, il ne s’agit pas tant de confier une partie de son pouvoir mais de reconnaître le savoir et la qualité de quelqu’un afin de lui confier une mission où il pourra mettre en œuvre son génie propre. Dans ce modèle, quel rôle le manager doit-il jouer ? D. L. G. : A la base de la vie monastique cénobitique, il y a une communauté, une règle, un abbé. Dans une communauté régie par une règle, cette dernière n’a de sens que si elle est incarnée par quelqu’un. Au sein de l’entreprise, c’est le manager. Il doit incarner la corrélation entre paroles et actes. Il est aussi l’homme de la vision, de la motivation, celui qui va donner l’orientation. C’est un homme de paix, ce qui ne veut pas dire qu’il fuit les conflits. A partir du moment où il est traité, le conflit est une source d’amélioration. Le manager est également un homme de terrain. Tout responsable a le pouvoir de servir ou le pouvoir de dominer. Le vrai pouvoir, c’est celui de servir. Le paradoxe, c’est que plus on a de pouvoir plus on doit rencontres 71 être obéissant, d’où l’exemplarité attendue de tout responsable. Le manager doit également être un homme d’écoute et de compassion, qui révèle aux personnes avec lesquelles il travaille des capacités et des dons qu’elles ignoraient elles-mêmes. Vous dites que l’écoute, le silence, l’obéissance doivent rythmer le quotidien de l’entreprise… D. L. G. : C’est le deuxième triptyque de la règle de saint Benoît. Nos réunions sont basées sur un ordre du jour approuvé, leur durée n’excède pas deux heures. Toute réunion doit être précédée et suivie par un temps de silence. Quand on n’est pas d’accord, on parle chacun à son tour et sans se couper. Parce qu’il y a eu écoute, parce qu’il y a eu respect, la décision est généralement acceptée et appliquée par tous. Le silence est un espace d’intelligence. Comment voulez-vous écouter sans silence ? Vous insistez également sur l’importance du don. D. L. G. : Si on ne devait retenir qu’un seul triptyque, ce serait celui du don, du pardon et de la communion. Il s’agit là de la vraie dynamique de l’amélioration continue. Le don est reçu, accueilli et transmis. S’il n’y a pas de don, il n’y a pas de transmission. Quand on donne, on transmet, on enrichit toujours ce que l’on a reçu. S’il n’y a pas de pardon, il n’y a plus d’unité de groupe. Le pardon donné et reçu va bien au-delà du droit à l’erreur. L’erreur peut être considérée comme l’un des premiers ressorts de l’amélioration, de l’innovation, et offre à chacun l’opportunité de devenir créateur. Et il ne peut y avoir de communion sans don et pardon. L’ABBAYE DE SAINT-WANDRILLE Fondée en 649 en Normandie, l’abbaye de Saint-Wandrille a développé, à partir de 1937, une activité de fabrication et de commercialisation des Cires de Saint-Wandrille. A la fin des années 1990, le monastère se convertit dans la micrographie avant de devenir un atelier de numérisation. En 2001, Ascendi est créée. Cette structure, qui regroupe l’ensemble des activités économiques de l’abbaye, permet d’assumer l’entretien courant d’un patrimoine classé et de faire fonctionner une communauté d’une trentaine de moines. Depuis 2003, Ascendi développe une activité de capital investissement basée sur un certain nombre de principes : une éthique rigoureuse où l’homme est au centre du projet entrepreneurial, un management porteur de sens et respectueux de la dignité de la personne, qu’elle soit salariée, client, fournisseur ou actionnaire. ROUTES N° 32 – mars 2014 72 rencontres 1967. Trois Alpine Renault A 210 à l’arrivée des 24 Heures du Mans. La légende Alpine, racontée par Jean-Charles Rédélé L’histoire de la route, c’est aussi celle de l’automobile et des sports de mécanique automobile. JeanCharles Rédélé, champion de France des rallyes véhicules historiques de compétition en 2002 sur Berlinette, raconte l’histoire de l’Alpine, voiture de sport mythique créée par son père, Jean Rédélé. « Mon père, Jean Rédélé, fut l’un des prin cipaux acteurs du renouveau du sport automobile français d’après-guerre. Né à Dieppe en 1922, diplômé d’HEC, il revient dans sa ville natale comme plus jeune concessionnaire Renault de l’époque, avant de créer les automobiles Alpine. Passionné de course, il engage, dès 1950, une 4 CV au rallye de Dieppe, qu’il remporte dans sa catégorie. ROUTES N° 32 – mars 2014 S’ensuivent de nombreux succès aux commandes de la petite Renault sans cesse améliorée. Mais, en fait, il désire construire sa voiture. Il considère que la 4 CV est une base intéressante qui peut permettre de réaliser une voiture très performante. Avant de concevoir les premières Alpine, avec un nouveau matériau, le polyester, dont l’une des spécificités est la légèreté, mon père fait réaliser trois coupés en aluminium par un styliste italien, Giovanni Michelotti. L’ensemble de la réalisation ne satisfait pas pleinement son commanditaire, qui se tourne alors vers des carrossiers français, spécialistes du polyester : Chappe et Gessalin. De leur collaboration naît en 1955 la première Alpine, baptisée A 106. Cette Renault Communication/droits réservés LA ROUTE VUE PAR… dernière emprunte à la 4 CV sa plateforme et sa mécanique. Elle est présentée dans la foulée officiellement à l’état-major de la Régie Renault avant d’être exposée au Salon de l’auto de Paris. Conscient de l’importance de la compétition, mon père engage ses Alpine dans différentes disciplines, qui voient rayonner la nouvelle venue. Au seuil de la nouvelle décennie, il lance des projets d’importance, tant au plan sportif qu’au plan industriel, notamment avec la fabrication sous licence d’Alpine dans plusieurs pays étrangers. En 1960, une nouvelle voiture voit le jour, l’A 108, suivie deux ans après par la mythique Berlinette A 110. En compétition, il lance deux programmes : la construction de prototypes – qui s’arrêtera en 1969 – et celle de monoplaces. Les succès s’enchaînent et les ventes progressent. Une nouvelle usine voit le jour en Eure-et-Loir, puis une autre à Dieppe, en 1969. Les deux sites, employant 350 personnes, produisent plus de 1 000 voitures par an. La saison 1970 s’achève pour Alpine sur un bilan très positif puisque, dans les pays de l’Est, le Bulgare Tchoubrikov remporte son championnat national et que Jean-Claude Andruet remporte deux titres pilote en rallye (champion de France et champion d’Europe). L’année 1971 commence par un formidable triplé des A 110 au rallye de Monte-Carlo. Ce début tonitruant se confirmera par plusieurs victoires qui aboutiront au titre dans le Championnat international des rallyes pour marques. En circuit, les monoplaces Alpine sont couronnées championnes de France en F3 et en Formule “Quand j’étais enfant, tous les week-ends nous allions à Dieppe, dans l’usine fermée, et là, je montais dans les prototypes. Ma passion a commencé ainsi.” rencontres 73 “J’ai un souvenir très précis de mes 14 ans. Nous étions au Mans avec mon père, en 1977. Renault faisait courir Alpine et avait oublié d’inviter mon père. Finalement, nous nous glissons au stand pour voir l’équipe et là, je vois Amédée Gordini, la cigarette collée aux lèvres. Pour moi, c’était une légende vivante. C’est l’année suivante qu’Alpine a gagné les 24 Heures du Mans.” Renault. Côté production, la nouvelle Alpine, l’A 310, est présentée au Salon de Genève, alors que l’A 110 continue ses évolutions mécaniques. La saison 1973 débute, comme deux ans auparavant, par un triplé Alpine au Monte-Carlo, et Alpine est sacrée championne du monde des rallyes 1973. C’est aussi l’année du renouveau des sports protos. 1974 marque les débuts de l’A 310 en rallye, alors qu’en sport protos Alpine empoche le titre de championne d’Europe des 2 L. Il faut attendre 1977 et la version 6 cylindres de l’A 310 pour qu’une Alpine officielle renoue avec un championnat. Herbert Grünsteidl et Jean Ragnotti, tous deux au volant d’une A 310 V6, sont respectivement sacrés champion d’Europe et champion de France de rallycross, alors qu’en rallye le titre de champion de France revient à Guy Fréquelin sur Alpine. En fin d’année, l’A 110 tire sa révérence. Une page se tourne. Jean Rédélé cède ses parts de la société Alpine à Renault. 1978 voit la victoire d’une Alpine aux 24 Heures du Mans, grâce à Didier Pironi et Jean-Pierre Jaussaud. Renault stoppera la production des Alpine en 1995 avec l’A 610 avant d’annoncer, en 2012, le renouveau de la marque. De retour en compétition en 2013, Alpine a remporté, pour sa première année de participation, le Championnat d’Europe ELMS.» ROUTES N° 32 – mars 2014 74 mécénat FONDATION COLAS Jean-Xavier Renaud “La route est un sujet politique, au cœur du développement des territoires” omment avez-vous appréhendé la commande de Colas ? Jean-Xavier Renaud : Habituellement, j’accepte peu de commandes. Mais le groupe Colas ne m’était pas inconnu. Pendant mes études, une des filiales avait mis des rouleaux compresseurs à notre disposition pour nous permettre de faire des gravures grand format. J’ai donc décidé de déposer un dossier de candidature. Mon travail est souvent perçu comme violent ou satyrique. En me sélectionnant, la Fondation Colas a su prendre des risques ! Elle a montré son ouverture, son goût pour la diversité. En tant que conseiller municipal, actuellement en campagne à Hauteville-Lompnes, dans l’Ain, j’ai rapidement saisi toute la dimension politique du thème de la route et pris conscience des enjeux économiques et sociaux que représentent les infrastructures de transport. C ROUTES N° 32 – mars 2014 Né en 1977, Jean-Xavier Renaud est diplômé de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Sélectionné pour différents prix comme le prix Sciences Po pour l’art contemporain en 2012, il expose régulièrement en Suisse, en Belgique et en France. Pourquoi avoir peint une route en mauvais état ? J.-X. R. : C’est une route de montagne, située près de chez moi. Après les chutes de neige et les opérations de salage, le revêtement se détériore. Chaque printemps, une part conséquente du budget municipal est consacrée à la rénovation des chaussées. Je voulais rendre hommage à ce travail de l’ombre que fait Colas et qui s’apparente à celui de l’artiste. Pourquoi est-elle barrée par un bloc de pierre ? J.-X. R. : Les carrières d’Hauteville contribuent à l’activité locale. Les blocs de pierre servent parfois de signalétique sauvage pour bloquer l’accès à une route impraticable. Les camions qui acheminent les pierres participent à la dégradation des chaussées mais servent aussi à transporter les matériaux nécessaires à leur réhabilitation. Je mets en scène dans mes peintures les paradoxes que génèrent nos choix politiques et économiques. remerciements 75 Bastien Hardy, Thomas Bullard, Sébastien Gauthier, Thomas Lemoine, David Robinet, Eric Pintoux, Christian Gugenberger, Daniel Muller, Yannick Treger, Mathieu Herbert, Laurent Mathon, Johanna Basili, Francis Larrieu, Christophe Fontaine, Julien Verdier, Vivien Pouchout, Bruno Yklong, Marc Michaud, Stéphane Baudu, Etienne Richard, Fabrice Brugière, Eric Ehrsam, Guillaume Hodebourg, Boris Grintal, Peter Sebesteny, Karol Zeidler, Ben Grimmelt, Philippe Commarmond, Quentin Retoux, Benoît Louault, John Vicars, James Coupin, Vincent Grosco, Marc Maranzana, Yves Léger, Jean-Xavier Renaud, Béatrice Abeille-Robin, Jean-Jacques Mancel (Berlinette magazine), Thierry Defrene, Olivier Grévoz, Christophe Varsi, Philippe Corbel. Routes, magazine du groupe Colas, 7, place René-Clair, 92653 Boulogne-Billancourt, France. Tél. : 01 47 61 75 00. www.colas.com. ISSN : 0988-6907. Directeur de la publication : Hervé Le Bouc. Directeur de la rédaction : Sophie Sadeler. Rédacteur en chef : Stéphanie Beauvais. Rédaction : Colas, Angie. Iconographie : Mélisa Bertrand. Crédits photos : Abbaye Saint-Wandrille (p. 70), Ad’Hoc Photographie (p. 56), T. Appert (p. 65 haut), S. Arbour (p. 16), Balloïde Photo 64 (p. 12 haut), J. Bertrand (p. 21, 37, 40, 43, 44, 51 haut, 53, 63, 65 bas, 68, 74), J.-D. Billaud (p. 14 haut, 17 haut), I. Bonillo (p. 27 bas, 29), P. Calmettes (p. 4, 67), W. Choroszewski (p. 14 bas), P. Cottrelle (p. 20), J. -P. Degas/Hemis.fr/AFP (couv.), H. Douris (p. 6), M. Dunet (p 8 bas, 45), M. Duperrex (p. 17 bas), Y. Durukan (p. 59), E. Escougnou (p. 66), H. Fabre (p. 13, 18 bas), Free Lance’s (p. 60), D. Giannelli (p. 11 haut), F. Guiziou/hemis.fr (p. 31), E. Herchaft (p. 18 haut), N. Hienly – www.mayotte-photos.fr (p. 22), P. Kosik (p. 9), F. Louis (p. 32 à 35, 58), S. M. Jones (p. 55), G. Maucuit-Leconte (p. 26 bas), A. Montaufier (p. 57), Nouvelle Cour (p. 54), C. Pedrotti (p. 10, 12 bas), B. Porneczi (p. 19), Renault Communication/droits réservés (p. 72-73), X. Seyler (p. 39), Y. Soulabaille (p. 5, 7, 8 haut, 49, 50 haut, 51 milieu, 51 bas, 67 bas), P. Stroppa (p. 50 bas), G. Tordjeman (p. 24), C. Varsi (p. 26 haut), T. Verotte (p. 62), Photothèque Colas (p. 12 bas, 15, 27 haut, 36, 38, 41, 46, 64), DR. Traduction : Allingua. Conception et réalisation : 01 55 34 46 00 (réf. ROUT032). Imprimé à 51 000 exemplaires par IME (imprimerie certifiée ISO 14001) sur papier Cocoon silk (100% recyclé et labellisé FSC) avec des encres à base d’huiles végétales, finition de la couverture avec un vernis acrylique 100% biodégradable. L’empreinte carbone de la fabrication, des emballages et du routage de ce numéro s’élève à 0,55 kg de CO2 par exemplaire. La mise sous pli est assurée par APM (Atelier protégé melunais). IMPRIMEUR PLACER LOGO FSC ROUTES N° 32 – mars 2014 Jean-Xavier Renaud «La route» 2013 www.colas.com
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