contact91.indd 1 16/04/2014 10:41:44 Aux nouveAux élus qui sAvent que pour dynAmiser un territoire il fAut d’Abord dynAmiser ses entreprises. La Chambre de CommerCe et d’industrie marseiLLe ProVenCe est fière de PartiCiPer, en Partenariat aVeC Les éLus du territoire, au déVeLoPPement éConomique d’aix-marseiLLe-ProVenCe et de ses 83 500 entrePrises. lettre ouverte à tous les mAires de frAnce www.ccimp.com contact91.indd 2 16/04/2014 10:41:44 4 Infos CCI Et maintenant, la métropole ! 5 L’industrie locale ouvre ses portes aux jeunes 6 Un observatoire de la e-réputation hôtelière de Marseille 8 Actualité Com4Innov se dédouble à La Ciotat 9 Enovacom veut sécuriser de nouveaux marchés 10 Pépinières d’entreprises : des serres high-tech plus prisées que jamais 12 La Relève, un QG de charme 13 Amperis Energie déborde de vitalité 14 Marseille Métropole soutient la comparaison au MIPIM 15 Alpha 2017 propulse Aubagne sur une nouvelle orbite 16 Restons Capitale ! Le Gyptis, vestige retrouvé des cinémas de la Belle de Mai 17 La Caisse d’épargne devient le mécène fondateur du MuCEM 20 Spécial bonnes nouvelles 21 Dossier « French Tech » la dream team provençale 26 Ils font bouger Marseille Provence 30 Made in Marseille Provence 32 Eclairages 34 Agenda pantone quadri PANTONE 390C cyan pur cool gray 9 Un seul numéro, toutes les réponses 0 810 113 113 PRIX D'UN APPEL LOCAL DEPUIS UN POSTE FIXE allocci Marseille Provence Un seul numéro, toutes les réponses 0 810 113 113 PRIX D'UN APPEL LOCAL DEPUIS UN POSTE FIXE allocci Marseille Provence allocci Marseille Provence allocci Directeur de la publication : Laurent Carenzo. Rédactrice en chef Marseille : Marie-Hélène Balivet. Ont collaboré à ce numéro : Lorraine Duval, Eric Collomb, Marie-Odile Helme, Grégory N'Kodia. Provence Illustration de Une : C-Ktre. allocciMaquette, conception & création : C-ktre. Réalisation : Laurent Dagany (www.sitweb-concept.com). Chargée d'édition : Delphine d'Ambrosi. Publicité : Frédéric Jouffrey, 113 directeur de régie, tél.0 810 0411391 54 98 98. Routage : Esprit Mail. Edition : Direction de la communication CCI Marseille Provence - BP 21856 - 13221 Marseille cedex 01 Tél. 04 91 39 56 39. Site web : N° ISNN : 1621-8213. Imprimeur : Siris, Marseille. Contact est imprimé sur un papier issu de forêts durablement gérées. www.ccimp.com. Marseille Provence N° AZUR - PRIX D'UN APPEL LOCAL DEPUIS UN POSTE FIXE contact91.indd 3 16/04/2014 10:41:56 04 | 05 infos cci Et maintenant, la métropole ! Pour Laurent Théry au contraire, la métropolisation est un processus qui concerne tous les territoires, y compris ruraux. La France des pauvres est dans la métropole et elle empêche son développement économique. L’Etat doit garantir l’égalité des chances dans des systèmes inter-dépendants. Mais bien entendu, la métropole ne réussira que si elle est une mutation au service des questions sociales aussi bien qu’économiques. Interrogé sur l’avancement du processus qui doit donner naissance à la métropole Aix Marseille Provence le 1er janvier 2016, le préfet Théry a redit la nécessité d’appuyer cette métropole sur des projets structurants et stratégiques forts, construits en partenariat avec les collectivités locales et la société civile : « Il faut qu’une dynamique naisse avant même l’institution ». La métropole devra se construire en lien étroit avec la Région qui détient la compétence économique. De son côté, Jacques Pfister a réaffirmé sa détermination : « Avant les municipales, les élus ont pratiqué la politique de la chaise vide. Nous allons nous bagarrer pour qu’ils viennent s’asseoir autour de la table, discuter et construire les projets avec nous ». Photo François Jonniaux Le 3 avril, la CCI Marseille Provence et le journal l’Opinion ont organisé pour les entreprises un débat portant sur la construction de la métropole Aix Marseille Provence et l’intérêt d’une telle organisation urbaine pour le territoire. Ce débat, organisé en partenariat avec le Club Top 20 et l’UPE 13, associait Nicolas Beytout, président et fondateur de l’Opinion, Christophe Guilluy, géographe et expert des métropoles, Laurent Théry, préfet délégué au projet métropolitain Aix-Marseille-Provence et Jacques Pfister, président de la CCIMP. Devant une salle remplie de chefs d’entreprise, il a permis d’évoquer deux visions de la métropole. Pour Christophe Guilluy, la nouvelle géographie sociale permet de distinguer deux France, celle des grandes métropoles (40% de la population) et la « France périphérique », celle des petites villes, des espaces ruraux et du périurbain subi (60% de la population). La métropolisation apparaît donc comme un processus économique très pertinent (2/3 du PIB est généré par les métropoles) mais peu intégrateur socialement. Selon lui, ce constat explique pour partie le malaise français puisque pour la première fois dans l’histoire les catégories modestes ne vivent pas là où se crée la richesse. Cette nouvelle géographie sociale redessine désormais la carte politique. Préventica protège l’entreprise Sous l’égide de la Ville de Marseille, le Parc Chanot accueillera, le 17, 18 et 19 juin, la 26e édition nationale de Préventica, salon de référence pour tous les acteurs de la maîtrise des risques, tant dans l’entreprise que dans les services publics. Consacré à la santé et la sécurité des salariés, le premier volet du Congrès fera le point sur les grands dossiers d’actualité : prévention de la pénibilité, réforme de la médecine du travail, prévention des risques psychosociaux, accessibilité du travail aux personnes handicapées… De nombreux ateliers pratiques apporteront solutions et retours d’expériences : manutentions, lombalgies, addictologies, amiante, produits chimiques… Un zoom particulier sera fait sur des secteurs à risques plus élevés : bâtiment, intérim, hôpital, industrie… Le deuxième volet de Préventica s’intéressera à la pérennisation de l’outil de travail et de l’activité économique de l’entreprise. De nombreux débats seront proposés sur la gestion des risques majeurs, la responsabilité des dirigeants, l’évolution de la cyber-criminalité, l’éthique et la professionnalisation des métiers de la sécurité… Des solutions opérationnelles seront également apportées : maintenance des équipements de sécurité incendie, nouvelles réglementations des établissements recevant du public, contrôle d’accès et vidéosurveillance, gestion des incivilités, sécurité dans les établissements de santé, évacuation des personnes en cas d’incendie, sécurité des chantiers… www.preventica.com Jacques Pfister et le préfet Théry ont débattu avec le journal l'Opinion de la construction métropolitaine. contact91.indd 4 16/04/2014 10:41:57 Photo X DR La CCI Marseille-Provence soutient l’initiative du collectif « Entreprise et territoire d’avenir » qui appelle à la signature d’une pétition afin de maintenir le dispositif « Zone franche urbaine », remis en cause par l’article 29 de la loi de finance rectificative du 29 décembre dernier. Cette modification de l’article est rétroactive pour 2013 et limite les bénéfices exonérés à la portion du chiffre d’affaires ou des recettes réalisées en zone franche. « Entreprise et territoire d’avenir » juge la mise en œuvre de ce nouveau dispositif « complexe » et « illogique » car favorisant les professions libérales au détriment des plus gros employeurs basés dans ces zones (entreprises de BTP, de nettoyage et de gardiennage). L’application de cette mesure isolerait un peu plus les entreprises installés en ZFU, cantonnant leurs activités La Station Alexandre. au simple périmètre de leur zone. Vous pouvez, vous aussi, signer la pétition « Sauver les ZFU » soutenue par 98 zones franches urbaines de France. www.ccimp.com/actualite/entreprises/ 7536-une-petition-pour-defendre-zfu contact91.indd 5 Le 10 avril 2014, la 4e édition du Rallye de l’industrie a été organisé par la CCI Marseille Provence en partenariat avec de nombreux syndicats professionnels, l’Académie Aix-Marseille et la Cité des métiers de Marseille, dans le cadre de la Semaine nationale de l’industrie. Objectif : valoriser l’industrie locale, ses métiers et ses opportunités de carrière. Les principales filières locales étaient représentées (sidérurgie, aéronautique, pétrochimie, microélectronique, industrie des minéraux, énergie, industrie agroalimentaires, biotechnologie, industries diversifiées). STMicroelectronique, Airbus Helicopters, Pébéo, EDF, Arkema font partie de la cinquantaine d’entreprises qui ont ouvert leurs portes aux 1 600 collégiens et lycéens des bouches-duRhône. A la clé : un prix de l’industrie récompensant le groupe d’élève ayant écrit le meilleur compte-rendu des visites. Le Rallye de l’industrie a eu lieu dans le cadre de la Semaine nationale de l’industrie, qui du 7 au 13 avril, a vu une trentaine de manifestations se succéder dans les Bouches-du-Rhône : forums d’emploi, résidences d’artistes, visites d’établissements... Portée par le ministère du Redressement productif, la Semaine de l’industrie met en avant des secteurs d’activités porteurs d’emplois à court terme. D’ici 2015, l’industrie pourrait recruter entre 80 000 et 100 000 hommes et femmes par an (dont 20 % concerneront des emplois cadres), notamment pour rééquilibrer la pyramide des âges dans les entreprises. Puissance 2, des dirigeants engagés au service des jeunes entrepreneurs Le 25 mars, la CCI Marseille Provence a clôturé la première promotion du dispositif « Puissance 2 » pour en lancer une nouvelle. L’occasion de réunir au Palais de la Bourse les acteurs de ce programme, dans lequel un chef d’entreprise confirmé parraine un jeune entrepreneur. L’étude d’impact concernant la première promotion révèle des résultats très positifs. 95 % des parrains et filleuls sont satisfaits de leur aventure et 75% des filleuls ont une vision optimiste de leur business en 2014. Pierre Allary, parrain de la première promotion, a souligné l’importance Photo François Jonniaux Une pétition pour défendre les ZFU L’industrie locale ouvre ses portes aux jeunes pour un dirigeant de transmettre ses connaissances. « J’ai vécu, à mes débuts, la grande solitude d’un chef d’entreprise de PME. Je me devais d’accompagner à mon tour un jeune créateur d’entreprise. C’est une expérience qui fait grandir ». Car comme l’indique Christophe Tolmos-Ripoll, membre élu en charge du dispositif, « Puissance 2, c’est un programme tourné vers ceux qui représentent l’avenir et la richesse de ce territoire. C’est une famille de jeunes entrepreneurs, une communauté qui développe un fort sentiment d’appartenance au territoire et au développement de son économie ». Eric Ammar, vice-président élu CCIMP, met en avant le succès d’ « un format original, concret, qui parle aux jeunes dirigeants et surtout, qui leur apporte des réponses ». Puissance 2, 2e édition, rassemble des jeunes entrepreneurs de tout le territoire, avec des activités allant des services aux entreprises et aux particuliers jusqu’au négoce, en passant par l’ingénierie et le conseil. 16/04/2014 10:41:58 infos cci 06 | 07 Un observatoire de la e-réputation hôtelière de Marseille Qui ne veut pas être sur le web, l’est quand même. A son insu. Alors inutile de faire l’autruche : pour une entreprise veiller à son e-réputation est capital. Et le secteur du tourisme est l’un des plus impactés. Solocal Group vient de publier une étude inédit en la matière. contact91.indd 6 Investissements touristiques en Paca 1,55 milliard d’€ investis en 2012 dans le secteur du tourisme en région Paca, (en recul de 5% par rapport à 2011). 2e rang de l'investissement national (13,2% ) derrière l'Ile-de-France. Attractivité du territoire : bilan 2013 Avec 63 projets d’investissements étrangers générant plus de 2 000 emplois , les Bouches-du-Rhône se placent parmi les premiers départements français. Photo Thinkstock Avec le développement exponentiel des réseaux sociaux, les internautes donnent leur avis tous azimuts sur le web : forums, blogs, Facebook, Twitter, Google plus, Cityvox et autres réseaux spécialisés dans l’achat de biens ou de services. Coups de gueule et coups de cœur sont partagés en temps réel et les acheteurs potentiels consultent de plus en plus ces opinions avant de faire leur choix. Ils contribuent ainsi à faire et défaire la réputation d’une entreprise. La CCIMP a engagé une réflexion approfondie en la matière pour aider ses ressortissants, en particulier dans le secteur du tourisme, l’un des plus impactés. Elle a ainsi organisé mercredi 19 mars un « Rendez-vous du Tourisme » sur la e-reputation hôtelière avec son partenaire Solocal Group. Ce rendez-vous qui a rassemblé une trentaine de personne a permis d’exposer l’importance et les conséquences de la e-reputation pour un établissement ainsi que les moyens de la contrôler et donc la gérer. Il a été également l’occasion pour Solocal de présenter son Observatoire de la e-reputation hôtelière de Marseille. Cette étude est une première en France : elle fournit une vision globale sur un échantillon de 70 hôtels marseillais dont les clients se sont exprimé sur internet ( avis collectés parmi plus de 100 sites de voyageurs). Les chiffres de la CCIMP* Les principaux enseignements de cet Observatoire de la e-réputation hôtelière de Marseille : • La e-reputation est devenue une réalité forte pour les hôtels de Marseille, avec plus de 3 avis en moyenne par semaine en 2013. En projection, ce volume passera à 15 avis par semaine en 2014, puis 40 avis en 2015. • Les consommateurs évaluent globalement très positivement les hôtels de Marseille avec une note de 76/100. • Les avis consommateurs se distribuent sur 54 sources. Les 5 principales concentrent 80% des avis : Booking, Trip Advisor, Expedia, Venere, Hotels. com. • Plus de 30 nationalités s’expriment, ce qui montre le caractère profondément international de la e-reputation. Le Top 5 des langues : français, anglais, allemand, italien, espagnol. • La réponse aux avis est en passe de devenir une bonne pratique (32%) et est en progression (+68%). M-H.B Enquête BMO 2014 : 55 900 projets de recrutement des entreprises des Bouches-du-Rhône, +11 % par rapport à 2013 ( +6% en Paca et +7% en France). Conjoncture métropolitaine • 542 193 salariés au 4e trimestre 2013 (-0,1% par rapport au 4e trimestre 2012). 5 112 créations d'entreprises au 2013 (-2,1%). • Transport/fret au 1er trimestre 2014 : 1 625 171 passagers aériens (+2,3% par rapport au 1er trimestre 2013). 13 082 tonnes de fret aérien (+4% par rapport au 1er trimestre 2013). 18 796 tonnes de fret maritime dont 286 295 conteneurs (+8,2%). • Commerce extérieur (4e trimestre 2013) : 3,819 Mds € d'exportation (-15,5% par rapport au 4e trimestre 2012). 7,239 Mds € d'importations (-12,9%). Retrouvez les publications du CRE, Centre de ressources économiques, sur www.ccimp.com (Rub. : Info Eco) 16/04/2014 10:42:07 Atelier Alexandre Imbert contact91.indd 7 16/04/2014 10:42:15 actualité Com4Innov se dédouble à La Ciotat Cap Vert Energie veut tripler de puissance Comment vérifier que de nouveaux services et applications conçus pour faciliter notre mobilité fonctionneront efficacement dans le futur sur nos smartphones, PC ou tablettes ? La plate-forme Com4Innov a été créée au sein du pôle Solutions communicantes sécurisées pour permettre aux start-up, TPE/PME et grands groupes de les tester en conditions réelles. Après Sophia Antipolis, cette infrastructure de pointe, dédiée à une R&D mutualisée, dispose désormais d’un site à La Ciotat, chez le leader mondial de la sécurité numérique Gemalto. Ce centre d’expérimentation permet d’accéder à un réseau ultrahaut débit mobile pour développer des technologies (capteurs, passerelles, routeurs...) permettant à des objets ou des machines de communiquer entre eux, dans le transport, la santé, l’énergie, l’environnement, les loisirs... « Accompagnées par des experts, les adhérentes de la plate-forme simulent et vérifient ici la sécurité, l’interopérabilité, la fiabilité, les temps de connexion, les performances de leurs produits dans des conditions auxquelles elles ne peuvent pas avoir accès ailleurs », assure Claude Hary, le directeur opérationnel. Photo X DR Photo X DR Cofondée en 2009 à Marseille par Christophe Caille, Pierre de Froidefond et Hervé Lucas, Cap Vert Energie a subi toutes les tergiversations gouvernementales qui ont freiné l’essor de la filière photovoltaïque française. Mais elle a résisté : « Notre capacité de résilience est très forte. Nous avons dû réinventer notre modèle économique », confie Pierre de Froidefond, en charge du développement. Indépendante, la société de 25 personnes développe, finance, construit et exploite des centrales solaires et des unités de méthanisation. D’ici au mois de juin, elle gèrera 10 MWc de puissance cumulée sur son parc solaire, dans toute la France pour un investissement global de plus de 19 millions d’euros. « Nous espérons multiplier par trois cette puissance d’ici à l’été 2015, poursuit-il. Nous finalisons un projet de 6,5 MW sur les Bouches-du-Rhône qui devrait être lancé au dernier trimestre 2014 ». Cap Vert Energie intervient pour des collectivités, comme à La Ciotat où elle a équipé les toitures de cinq écoles et d’un complexe sportif, pour des industriels, des agriculteurs... Parallèlement, elle implante sa première unité de méthanisation en Touraine. La mise en service est prévue fin mai. « Notre projet s’inscrit dans la pérennité, insiste Pierre de Froidefond. Comme nous exploitons, nous veillons à la qualité de nos installations et nous privilégions la transparence et la confiance avec nos clients et partenaires ». ENTREPRISES Entre Sophia et La Ciotat, 10 millions d’euros sur trois ans seront investis dans cette initiative. ID2, ingénieux pour les plus grands Ne cherchez pas. ID2 est l’acronyme d’Ingénierie et d’une même initiale pour deux noms (d’où le carré), Emeric Didier et Malik Derouiche. Ces jeunes ingénieurs, 30 ans chacun, anciens diplômés de l’Insa, ont quitté leurs employeurs respectifs, Areva et Véolia, pour fonder à Peyrolles leur propre société, en octobre 2012. Forts de leur expérience, ils se sont lancés dans l’assistance technique et réglementaire, englobant la pré-étude jusqu’à l’inspection des produits finis. Leurs clients peuvent être des géants, comme Arkema, les CEA dont Cadarache, ou encore Areva. Ce dernier groupe justement a confié à la jeune structure une mission exceptionnelle et sensible sur le futur réacteur nucléaire de la Photo XDR 08 | 09 Emeric Didier et Malik Derouiche, fondateurs et dirigeants de ID2. centrale normande de Flamanville : le suivi de production des composants internes de la cuve, et plus précisément la surveillance qualité de la fabrication des pièces dans l’atelier de production de la DCNS. Les PME, comme le groupe CSTI, constituent également une clientèle privilégiée. Le démarrage de ID2 a été immédiat : « Nous nous sommes beaucoup appuyés sur nos réseaux, cercles de dirigeants, associations d’anciens... qui ont servi de véritable tremplin », assure Emeric Didier. L’année 2013 s’est soldée par un premier chiffre d’affaires de 800 000 € et ID2 comptera bientôt 8 ingénieurs dans ses rangs. L.D E.C E.C contact91.indd 8 16/04/2014 10:42:18 ENTREPRISES Enovacom veut sécuriser de nouveaux marchés Kaporal gonfle la voilure Photo X DR L.D contact91.indd 9 cliner certaines de nos offres, annonce Laurent Frigara, président d’Enovacom. Cela nous permettrait dans le même temps d’amortir nos investissements R&D, qui avoisinent aujourd’hui les 15% de notre chiffre d’affaires ». Autre axe de développement, l’étranger, tout d’abord en direction de l’Europe, la Scandinavie et le Canada, où un partenariat avec un hôpital de Montréal a été conclu. Viendraient ensuite les Etats-Unis, Singapour et l’Asie. A l’aune de cette « transformation génétique » de la société, une équipe de recrutement de partenaires a été mise sur pied à l’international tandis que sur place les effectifs gonflent régulièrement : Enovacom entend passer de 75 à 90 salariés cette année, et embaucher une cinquantaine de personnes dans les années à venir, en particulier des ingénieurs, des commerciaux et spécialistes du marketing. Les trois dirigeants de la société ambitionnent de multiplier par deux le chiffre d’affaire (8 millions d’euros en 2013) sur la même période. Toutes les bonnes cartes sont en effet entre leurs mains depuis l’entrée de nouveaux investisseurs dans leur capital : le fonds sectoriel Extens vient de rejoindre Viveris à part égale, 22,5%. « Un souffle providentiel car nous avons besoin d’une expérience et d’une expertise extérieures », commente Laurent Frigara. 2014 sera donc riche en challenges ! L.D Photo François Moura Pour ce groupe de prêt-à-porter marseillais au développement éclair, la révolution a eu lieu courant 2012, quand le fond américain Tower Brook a pris la majorité du capital, démultipliant les possibilités de développement et d’investissement. Un choix que le fondateur de la marque, Laurent Emsellem, resté aux commandes du développement, du style et du marketing, avait mûrement pesé : « Cela nous permet de nous structurer sérieusement pour nos dix ans, de prendre l’étoffe d’une vraie société européenne ». De fait, Kaporal a enregistré en 2013 un chiffre d’affaires supérieur à 110 millions d’euros (+10%) et, d’ici le mois de décembre, devrait compter plus de cent magasins (dont quelques franchises, encore très minoritaires). Avec le printemps, les nouvelles enseignes ont fleuri, notamment à Paris et en banlieue : un flagship rue de Rivoli, un autre à La Défense et à Aéroville, « avec un nouveau concept et de plus gros volumes ». A découvrir localement, dès que les Terrasses du Port auront ouvert leurs portes. Mis entre parenthèses pour un temps, le développement en Europe va repartir de plus belle, qu’il s’agisse de « wholesale ou de retail » - comprenez gros et détail. Régions visées, le Bénélux, la Scandinavie, l’Allemagne et, très vite, les Etats-Unis. Les études de marché sont en cours. Autant de bonnes nouvelles qui impactent les effectifs : quelque quarante nouveaux salariés ont récemment rejoint une équipe de 400 personnes. Et le recrutement n’est pas fini… Spécialisée dans la conception et l’édition de logiciels dédiés aux établissements de santé, Enovacom aborde sa 12e année d’existence avec de nombreux projets en poche. Dématérialisation et maîtrise des flux d’information sont les qualités essentielles des deux principales gammes développées, autour de l’interopérabilité d’une part (communication entre deux systèmes) et la sécurité des données d’autre part, appelée « espace de confiance » selon les termes en vigueur... Leader sur le marché français, la société marseillaise y compte à ce jour quelque 1 300 clients, dont 20 des 32 CHU de l’Hexagone, 800 hôpitaux généraux et plus de 250 cliniques privées. Un portefeuille précieux, auquel s’adosser pour diffuser les nouveaux logiciels créés, qu’ils soient indépendants ou complémentaires. C’est le cas du dernier-né, tout juste arrivé sur le marché, le logiciel « Enovacom patient connect » qui transmet directement et automatiquement les mesures relevées par les appareils biomédicaux (électrocardiogramme, tensiomètre, spiromètre…) au dossier du patient. Un projet de messagerie médicale sécurisée est par ailleurs lancé. « Nous cherchons aujourd’hui à nous diversifier et à intéresser d’autres métiers, comme les bailleurs sociaux ou les collectivités, car leurs besoins sur les échanges de données sont sensiblement les mêmes et nous pouvons dé- Laurent Frigara et Renaud Luparia, les dirigeants d'Enovacom. 16/04/2014 10:42:19 10 | 11 actualité S PE AR RV CI COEUSR S Pépinières d’entreprises Des serres high-tech plus prisées que jamais On en parle moins et pour cause, elles se sont fondues dans le paysage économique. Désormais très pointues, souvent spécialisées, mieux équipées, plus élitistes, les pépinières d’entreprises restent des acteurs incontournables de l’économie locale. Et une aide précieuse pour les entreprises innovantes qui se créent chaque année sur le territoire. • Entreprendre et territoires n°2, Franck Araujo et Pierre Durieux contact91.indd 10 « Il ne peut plus y avoir de trous dans la raquette, explique de façon imagée Christian Rey, fondateur et directeur de Marseille Innovation. Car la maturation des projets doit être rapide et impeccable. Le défi aujourd’hui consiste à faire grossir nos clients le plus rapidement possible, à atteindre des effectifs de plus de 80 personnes pour pouvoir aller en bourse dix ans plus tard. » Tout doit être envisagé : l’engineering financier et la levée de fonds, le crowdfunding (finance participative), le sourcing, la mutualisation des outils, la mise en réseau, le teambuilding, voire des partenariats avec de grands groupes... Hors Marseille, l’efficacité est également la règle, notamment au sein des pépinières du Pays d’Aix, seules à être certi- tock A lire L'efficacité est la règle inks • Grand Luminy (sciences de la vie, biotechnologies) www.grandluminy.com - Marseille 9e - Tél. 04 91 82 84 84 • Marseille Innovation à la Belle-de-Mai (numérique, audiovisuel, transmédia) - www.marseille-innov.org Marseille 3e - Tél. 04 91 05 50 50 • Marseille Innovation au Technopôle de Château-Gombert (nouvelles technologies, sciences de l’ingénieur) Marseille 13e - Tél. 04 91 11 88 00 • Espace Liberté (services) http://espaceliberte.fr - Marseille 1er - Tél. 04 91 28 38 00 • Pays d’Aix Meyreuil (électronique, logiciel, optique, photonique, biotech) www.pepinieres-paysdaix.com - Tél. 04 42 61 29 29 • Pays d’Aix Arbois (innovation, environnement) www.arbois-med.com - Tél. 04 42 97 18 18 to Th PRATIQUE deux sites spécialisés (voir encadré pratique). Plusieurs dizaines de sociétés sont passées dans ses murs, à l’image de Provence Technologies au développement exemplaire (lire dans Contact 90). Il existe aussi des pépinières ultra pointues, comme celle du Grand Luminy, spécialisée dans les sciences de la vie, en passe de s’agrandir avec un nouveau plateau de 500 m2. « De quoi compléter la gamme des prestations proposées aux futurs pensionnaires », se félicite Florent Boyer, directeur de Grand Luminy Technopole. Sur les 14 entreprises hébergées depuis sa création, en 2009, 10 sont toujours en activité. Les projets n’aboutissent pas toujours. Un temps évoquée, une pépinière adossée à la Cité de la cosmétique n’a finalement pas vu le jour. Une autre existe à l’état de dossier, constituant un morceau de réponse (dans le cadre d’un dossier transversal notamment monté avec le théâtre de la Criée) à l’appel d’offres concernant l’avenir du hangar J1, à la Joliette. Pho Le jargon s’étoffe régulièrement, illustration d’une véritable dynamique : pépinières, couveuses, incubateurs, fab-labs, hôtels technologiques, coworking, clusters, start-up week-end, et autres accélérateurs de business sont les composantes de petits écosystèmes très organisés. Pour les porteurs de projets et créateurs d’entreprises, ce tutorat est une bénédiction car un accompagnement adapté réduit de manière significative les risques d’échec. Pourtant, moins de 20% des quelque 21 000 entreprises (dont 56,3% en auto-entrepreneur) créées en 2013 dans les Bouches-du-Rhône sont passées par une pépinière. A Marseille, la première pépinière est apparue voilà une vingtaine d’années, au sein de l’Institut de robotique. La métropole en compte aujourd’hui une grosse poignée, chacune ancrée dans un secteur précis, avec des compétences comme un savoir-faire dédiés, ce qui leur confère de la valeur ajoutée et les rend plus attractives. La plus importante, Marseille Innovation, se partage aujourd’hui entre fiées Afnor (gage de qualité supplémentaire) en Paca. Christophe Dartigues est à la tête d’Interfaces, qui gère ces structures à même d’accueillir dans le même temps une quarantaine de startups, « plus structurées qu’avant, davantage portées par une équipe que par un individu ». Certaines, comme Novadem et ses drones, Genes’Ink et ses pigments photovoltaïques ou Bazile Telecom avec son téléphone à une touche ont bien négocié leur décollage. Qui réussit le mieux ? « Plutôt ceux qui partent avec une technologie de série B mais une équipe de série A », juge le professionnel. Le séjour moyen dans ces havres sécurisants est de 30 mois, quatre ans maxi, avant de déménager si nécessaire dans l’hôtel technologique le plus proche. Il faut dire que les pépinières croulent aujourd’hui sous les demandes et opèrent une sélection drastique à l’entrée. L’excellence est devenue la règle. L.D 16/04/2014 10:42:20 RéseauPro Le guide en ligne des réseaux professionnels du 13 3 clics pour trouver le réseau qu’il vous faut et découvrir de nouvelles pistes de développement… — Laissez vous guider ! — www.ccimp.com/reseaupro contact91.indd 11 16/04/2014 10:42:20 actualité Photo Hôtel C2 par exemple, où une étonnante piscine intérieure a été aménagée, creusée entre les murs, toute sombre et bien singulière. Ou pour prendre l’apéritif au bar lounge ou sur la terrasse-patio végétalisée. Des concerts alternant jazz, classique et musiques actuelles seront régulièrement organisés, ainsi que des expositions d’art contemporain, tous supports confondus. On peut enfin y venir pour profiter d’une salle de réunion idéale, bordées de grandes baies vitrées, dotées d’équipement technologiques et drôlement baptisée Red Bulle Business. Le C2 est cosigné par deux architectes marseillais, Claire Fastosme et Christian Lefèvre. L.D www.c2-hotel.com contact91.indd 12 Photo Grégory N'Kodia Niché en plein cœur de la ville, cours Pierre Puget, un petit établissement plein de classe vient de lever le rideau. Installé dans un hôtel particulier datant de la fin du XIXe siècle, ancienne propriété de riches commerçants grecs, le dernier-né des hôtels marseillais compte vingt chambres élégantes, où les tons gris et blanc s’allient au beige des briquettes utilisées comme têtes de lit. Le mobilier, fait sur mesure des chaises aux luminaires, joue une carte sobre et contemporaine, pour un ensemble très épuré, alliance impertinente mais idéale avec les marbres, parquets, colonnes, bas reliefs et fresques d’époque. On peut être client du C2 sans y avoir de clé. Pour accéder au spa, Mymarseille.com revisite les codes de la transaction La Relève, un QG de charme Le Bar de la Relève fait partie de ces endroits que l’on aimerait faire découvrir à tout son entourage. Il pourrait être le quartier général dont vous avez toujours rêvé, le dénominateur commun de toutes vos sorties. Ce bar de quartier prend place en plein Marseille, rue d’Endoume. Et pourtant, on y découvre une décoration nous rappelant le Paris d’avant-guerre, avec un mobilier aux allures de bistrot d’antan, des assiettes en liserés dorés et une tapisserie gaufrée qui ne manque pas d’élégance. Mais l’esprit de la maison se veut populaire et décontracté. Le soir venu, de la terrasse à la salle, les discussions sont animées, les rires aux éclats sont nombreux et les passages pour se frayer un chemin jusqu’au comptoir se font rares ! Ce bistrot de charme est né grâce à la collaboration de 4 personnalités marseillaises qui se sont alliées pour offrir à leur clientèle le meilleur de leur créativité. Pour la carte, Edouard (Le Bistrot d’Edouard) et Arnaud (Le Café des Epices) proposent des hors d’œuvre en service non-stop de 12h à 22h et 2 plats du jours « aux petits oignons ». Hugo (La Cave de Baille & La Cave de Grignan) se charge d’accompagner le tout avec une sélection avisée de vins et Greg de Plaisir Collectif y organise les soirées. Ça y est : on a trouvé la relève !G.N'K Le Bar de la Relève. 41 rue d’Endoume. Marseille 7e. 04 95 09 87 81. Ouvert du lundi au samedi de 8h à 22h. En mars 2010, un ovni s’est posé dans le milieu de l’immobilier marseillais. Baptisée Mymarseille.com, cette agence s’est rapidement distinguée des autres, s’imposant dans le paysage avec de nouvelles méthodes marketing. Créée par Christophe Campusan (par ailleurs cofondateur de VirtualExpo) et Magali Avignon (transfuge du service communication et marketing du groupe Rossignol), elle mise sur l’image et la qualité. Le site web est particulièrement soigné et étudié, avec des photos réa lisées par des professionnels, adaptées à des annonces premium, même si l’exhaustivité est la règle. De plus, aux annonces Mymarseille.com s’en agrègent d’autres, de particulier à particulier. « Cela permet de disposer d’un panel des plus larges. Nous concentrons 60% de l’offre marseillaise », assure Christophe Campusan. Autre argument, de poids, des tarifs ajustés (4,9%) qui correspondent à la qualité des prestations offertes, ainsi qu’un service d’administration des ventes versé dans les problématiques techniques. Mais c’est surtout en matière de marketing que Mymarseille.com fait la différence, recourant aux mailing, newsletters, réseaux sociaux.... La Saint Valentin a par exemple été l’occasion d’une campagne intitulée « Quel est votre style d’Home ? », relayée par un magazine tiré à 30 000 exemplaires. A l’issue de trois années d’exercice, le bilan est des plus satisfaisants : 43 salariés et 8 recrutements en cours, 2 500 visiteurs par jour, un département location qui décolle doucement, une politique RH étudiée et l’ambition de passer de 6% à 15% de L.D parts de marché. DR Hôtel C2 : le patrimoine habilement recyclé ENTREPRISES Photo X 12 | 13 Christophe Campusan et Magali Avignon. 16/04/2014 10:42:22 ENTREPRISES Amperis Energie déborde de vitalité Avec 2 M€ investis dans des locaux (1100 m2) à Rousset et l’achat d’une nouvelle machine industrielle, Steripure, entreprise créée il y a deux ans à Eguilles par Olivier Bourgois, un spécialiste de l’agroalimentaire, voit loin. Positionnée sur le créneau de la pasteurisation des produits alimentaires secs (poudres, herbes…) et des fruits à coques grâce au procédé de mise sous vide, suivi d’injection de vapeur saturée, cette TPE de huit personnes (CA 2013 : 700 000 €) se Photo X DR Olivier Bourgois, dirigeant de Steripure. situe dans le quatuor français qui propose une alternative à l’ionisation, certes efficace, mais relevant du nucléaire. « La machine mise au point par notre partenaire suisse, Napasol, joue à la fois sur le temps, la température et la pression. Elle permet de purifier de fragiles herbes de Provence à 70° comme de nettoyer le poivre à 115°. Ayant beaucoup de demandes de sociétés françaises, européennes, voire américaines, nous traitons actuellement 800 tonnes/an, et prévoyons le double l’an prochain », explique le président-fondateur. Visant la place de leader franco-européen, ce dernier qui compte embaucher cinq personnes d’ici la fin de l’année envisage de s’implanter aussi près d’Anvers ou Rotterdam en 2016. Il a levé l’an dernier 900 000 € auprès d’actionnaires privés, fonds d’amorçage régionaux et filiales de banques. M-O.H Dans le secteur du génie électrique et climatique, les acteurs sont petits ou très gros. Ampéris Energie veut occuper l’espace vacant entre eux. Au premier abord, Ampéris Energie s’apparente à un ensemble hétéroclite. Le groupe comprend différentes sociétés, LB Entreprise, GEI Energie, GEI Industrie, EPM, Ampéris Réseaux, couvrant des métiers aussi divers que l’ingénierie, l’installation, la maintenance électrique et climatique, l’éclairage public, les réseaux électriques aériens et souterrains et les filets anti-évasion dans les prisons ! Mais son dirigeant, Thierry Persia, qui l’a constitué depuis 2010 à force de créations et d’acquisitions, a un atout : cet ancien collaborateur du groupe Eiffage sait où il veut aller et l’explique avec limpidité. Sa vision a d’ailleurs séduit son nouveau partenaire financier, Tertium, entré au capital à hauteur de 39,13%. « Notre fonds de capital-développement cible des entreprises régionales aptes à grandir fortement, confie Pierre GrandDufay, président de Tertium. Par sa complémentarité d’activités et la combativité de son management, Ampéris Energie a le potentiel pour grimper à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ». « Nous avons réalisé 30,7 millions d’euros en 2013. Avec nos 250 salariés, nous atteindrons 32 millions cette année et nos prises de commandes dépassent déjà 40 millions, indique Thierry Persia, soucieux que cette croissance s’accompagne de rentabilité. Avec mon équipe, nous avons mis en place l’organisation qui nous permettra de profiter de toutes les opportunités offertes par les évolutions de nos métiers ». Déjà impliquée sur les lots techniques du Campus d’Aix-en-Provence, le siège de la Banque populaire au Prado ou la protection incendie de la prestigieuse Tour Odéon à Monaco, l’entreprise entend s’investir sur le remplacement des 5 millions de compteurs électriques de la région par les compteurs intelligents Linky d’EDF. Elle va rénover dans diverses communes l’éclairage public par l’installation de led plus économiques pour la collectivité. L’adaptation des bâtiments aux nouvelles règlementations techniques pour réduire leur consommation énergétique lui ouvre aussi une jolie perspective. Sans oublier son partenariat national avec WattMobile pour l’installation de bornes de recharge de véhicules électriques aux abords des gares SNCF. Une première série de 25 bornes a été lancée. E.C Photo Eric Collomb Steripure met la pression Thierry Persia, PDG de Ampéris Energie et Pierre Grand-Dufay, président de Tertium. contact91.indd 13 16/04/2014 10:42:25 14 | 15 vers la métropole Le transport aérien se réunit à Marseille Marseille Métropole soutient la comparaison au MIPIM projets. Des références internationales saluent la dynamique marseillaise. « Cette région n’est pas encore où elle devrait être, mais elle a un avenir intéressant. Gênes n’offre pas autant de disponibilités foncières pour se développer », souligne Dirk Lannoo, viceprésident du groupe belge de logistique Katoen Natie qui a créé 450 emplois et va en générer 350 de plus sur 150 000 m2 d’entrepôts à Saint-Martin-de-Crau. Investisseur, promoteur et constructeur, IDEC a réalisé en Provence des entrepôts pour Atosa, Pomona, Norbert Dentressangle, Davigel, Barjane, L’Occitane... Il va bientôt reconvertir l’ex-site LyondellBasell à La Feuillanne, à Fos-sur-Mer, et édifier 200 000 m2 d’entrepôts avec Group Life pour 150 millions d’euros. « L’image a tellement changé que nos clients ne se demandent pas s’ils ont raison de s’y implanter, mais s’ils pourront trouver la main d’oeuvre nécessaire », assure Christophe Simmonet, directeur d’IDEC Développement. Président d’Hammerson France, porteur des « Terrasses du Port », Jean-Philippe Mouton note aussi ce changement de regard. « Trente enseignes internationales ont choisi Marseille et les « Terrasses » pour leur positionnement unique en France ». François-Xavier Trivière, directeur Territoires et Projets du groupe Brémond, s’avoue donc convaincu de la réussite future du « Parc Habité » qu’il aménagera avec Progéréal sur Euroméditerranée. « Provence Promotion a relevé en 2013 une augmentation significative des implantations étrangères. Ces entreprises nous perçoivent bien comme un territoire en expansion », se réjouit Joseph Pérez, vice-président de la CCIMP. E.C PhotoEric Collomb contact91.indd 14 Du 6 au 8 avril, Marseille a accueilli pour la première fois le congrès Routes Europe 2014 qui réunit les décideurs de plus de 100 compagnies aériennes mondiales et de l’ensemble des aéroports européens. Routes Europe 2014 est l’incontournable rendez-vous annuel de négociation entre les compagnies aériennes et les aéroports qui vendent tous leurs destinations dans l’objectif d’ouvrir de nouvelles lignes aériennes. Au total 1100 congressistes ont été accueillis à Marseille, tandis que 6 000 rendez-vous organisés en « speed networking » ont eu lieu au Palais du Pharo. Parallèlement, les congressistes ont pu découvrir l’accueil et la gastronomie locale, grâce à un programme organisé avec le concours de l’OTCM. « L’accueil de l’édition 2014 de Routes Europe constitue une formidable opportunité pour faire rayonner le territoire. L’occasion de révéler sa mutation aux décideurs », a Photo Camille Moirenc Sa maquette ne couvrait pas la même surface que celle de Londres, mais tout au long du Marché international des professionnels de l’immobilier (MIPIM) à Cannes, mi-mars, les acteurs du secteur sont venus par centaines pour comprendre pourquoi les 500 membres de l’Académie d’urbanisme de Londres ont désigné Marseille « Ville européenne de 2014 ». Sous l’enseigne « Marseille Métropole », cinq entités ont uni leurs voix pour leur expliquer les 55 milliards d’euros d’investissements programmés d’ici à 2050 : la ville de Marseille, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, Euroméditerranée, la CCI Marseille Provence et le Grand Port Maritime de Marseille-Fos. Le MIPIM est un endroit idéal pour se comparer, faire du « benchmarking », puisque les grandes cités de la planète y présentent leurs souligné Jacques Pfister, président de la CCI Marseille Provence, en précisant : « Outre son poids économique considérable, l’aéroport Marseille Provence est tout à la fois vecteur de développement touristique et d’attractivité économique pour la métropole Aix-Marseille Provence. » Produit par la société anglaise UBM et organisé avec l’aéroport Marseille Provence, ce congrès est soutenu par la CCIMP, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil général 13, la Ville de Marseille, la Communauté urbaine MPM, plusieurs grandes entreprises locales et de multiples acteurs présents dans le secteur aéroportuaire. M-H.B 16/04/2014 10:42:26 Grands projets, infrastructures, aménagements du territoire, actions collectives : tout ce qui préfigure la métropole Aix Marseille Provence. Anima Investment Network, engagée sur le front méditerranéen Alpha 2017 propulse Aubagne sur une nouvelle orbite Photo X DR Anima, plateforme de coopération pour le développement économique en Méditerranée, mène avec adresse une barque ancrée à Marseille. Son réseau compte à ce jour une soixantaine d’agences gouvernementales, instituts bancaires, groupements d’affaires et de financement dédiés à cette région du globe. De quoi y encourager et développer le volume des transactions et des investissements, avec la volonté de mettre en avant les marchés et pôles économiques émergents. En 14 ans d’existence, Anima a su mettre en place des outils et services efficaces, à commencer par un centre de ressources conséquent, doté d’une médiathèque recensant 8 000 projets, une base de données de 600 fonds d’investissement et de nombreuses études. Depuis quelques semaines, les acteurs économiques de la région Paca disposent même d’un programme ciblé et spécialement conçu pour eux, baptisé Pôle Med. « En matière d’ingénierie de coopération, nous avons par ailleurs réalisé le montage financier de quelque 50 projets, à l’instar d’Invest inMed, mais aussi accompagné des partenariats d’affaires ou le développement de start-ups », complète Emmanuel Noutary, délégué général de cette agence engagée. Anima gère en effet de nombreux programmes à portée économique. La majorité de son financement provient de la gestion de programmes de bailleurs de fonds internationaux. Le modèle d’aménagement des grands pôles commerciaux développés sur les Bouches-du-Rhône depuis 40 ans estil aujourd’hui dépassé ? A l’heure où la grande distribution semble tâtonner sur la définition de nouveaux concepts aptes à répondre à l’évolution des tendances de consommation, Immochan se voit offrir un immense terrain d’expérimentation à Aubagne. La Communauté de Communes du Pays d’Aubagne et de l’Etoile a en effet sélectionné en octobre dernier la filiale immobilière du groupe Auchan pour aménager un « éco-quartier résidentiel » d’une superficie de 42 hectares sur la ZAC des Gargues et remettre de la cohérence dans un environnement urbain à l’essor souvent anarchique, près de la zone d’activités des Paluds et du pôle commercial de 70 000 m2 où Auchan exploite son hypermarché, « le 2e de France » pour le groupe. Immochan fait d’ores et déjà de ce projet, l’un des plus importants d’Europe, baptisé pour l’heure Alpha 2017, un symbole de ses ambitions : après le MAPIC à Cannes, consacré à l’immobilier commercial, le groupe en a assuré la promotion mi-mars au MIPIM face aux investisseurs internationaux de l’immobilier tertiaire. Pour Paul des Longchamps, directeur Montage de projets, « Nous n’avons jamais eu l’opportunité de créer un quartier complet, en portant le risque aménageur. « Alpha 2017 » démontrera notre savoir-faire aux collectivités confrontées à des problématiques urbanistiques. Nous espérons finaliser les études pour l’été 2014 et lancer les travaux début 2016 ». Immochan détient déjà 60% du foncier. Dessiné par le cabinet d’architectes britannique BDP, le futur « centre de vie » sera desservi par le tramway. Il s’étendra sur une surface plancher de 218 000 m2, comprenant 100 000 m2 d’équipements commerciaux, de restauration et de loisirs, 4 000 places de parking, un hôtel, entre 25 000 et 35 000 m2 de bureaux et plus de 800 logements dont une part à vocation sociale réalisée avec Vilogia. Dix-neuf millions d’euros vont être consacrés à la construction d’équipements publics : crèche, école, maison de quartier, pôle de transport... Un multiplexe est programmé ainsi que des aménagements sportifs et des lieux de promenade. « Alpha 2017 génèrera 500 millions d’euros de travaux pour l’économie locale. A terme, le site devrait attirer 10 millions de clients par an », affirme Paul des Longchamps. E.C L.D Immochan DR www.animaweb.org contact91.indd 15 16/04/2014 10:42:28 restons capitale ! Gardanne se change en puits de culture A Gardanne, la reconversion de l’ancienne mine franchit un nouveau seuil autour du puits Yvon Moran- Photo Eric Collomb Une résidence d’artiste aux Tuileries Monier Le Théâtre du Gyptis, revient à ses premières amours. Avant d’accueillir un théâtre, le Gyptis faisait partie des cinémas populaires qui animaient le 3e arrondissement: le Marceau, le Kleber, le National, le Chic. Tous ont disparu depuis. Au départ du couple emblématique Chatôt-Voyoucas qui administrait le théâtre depuis 1982, l’avenir du bâtiment était incertain. C’est finalement la Friche la Belle de Mai qui s’est proposé de conserver cet écrin de création artistique, lieu de rendez-vous cher à tous les habitants du quartier, pour lui redonner sa vocation première : projeter des films. Le cinéma proposera une programmation pointue mais ouverte à tous les publics marseillais, allant de films contemporains méconnus aux grands classiques du 7e art. Avant des travaux programmés l’été prochain, l’acoustique de la salle a été améliorée et un grande toile installée sur la scène. Car jusqu’en juin prochain, le Gyptis propose « CinéDimanche », des journées dominicales gratuites proposant une programmation thématique. Le 7 avril dernier était consacré à Michel Gondry, réalisateur français reconnu dans le monde entier pour son œuvre originale. En présence de l’artiste, 4 films retraçant une partie de sa filmographie ont été projetés, pour le plus grand bonheur des cinéphiles. C’est un beau prolongement de MP2013, période qui a vu se multiplier ces rapprochements, inédits pour beaucoup, entre le monde des artistes et celui des entreprises. La semaine de l’industrie se prêtant bien à l’exercice, le ministère concerné a passé commande de 5 résidences dans autant de régions. Sous la houlette locale de Sandrina Martins, une passerelle a été jetée entre le sculpteur Arnaud Vasseux et les Tuileries Monier, un des descendants des Tuileries Marseillaises ayant reçu le secret des écailles de G.NK Photo Grégory N'Kodia dat. Ses 14 hectares vont se transformer en un site de valorisation de la culture scientifique et de l’innovation technologique et industrielle. Conçu dans le respect de la mémoire des lieux, le projet a été présenté en mars, après trois ans de réflexion et d’études. L’ancienne « salle des pendus » doit ainsi devenir un centre d’interprétation de la mine pour redécouvrir les techniques d’extraction du charbon. Un parcours muséographique consacré à « La Terre vue de l’intérieur », conduira les visiteurs, via le chevalement, vers un panorama sur la ville. Une salle d’exposition et de spectacles s’implantera là où, par le passé, les mineurs prenaient leur douche. Les vestiaires des ingénieurs de la mine deviendront un espace de conférences et de séminaires, avec auditorium. Ceux des anciens mineurs accueilleront cinq ateliers d’artistes en résidence, avec la volonté d’instaurer des échanges avec des scientifiques. Parmi les pistes envisagées : un laboratoire sur les sciences de la vie et de la terre, un « CréaLab » sur la création numérique, un studio de post-production, un FabLab de conception et fabrication d’objets en 3D... Un parc d’activité high-tech entourera ces installations qui pourraient être alimentées en énergie par un système de géothermie des eaux ayant servi à l’ennoyage de la mine. L’ensemble du projet qui espère être inscrit au plan Etat-Région reste à financer pour une mise en service souhaitée en 2020. Le Gyptis, vestige retrouvé des cinémas de la Belle de Mai Photo X DR 16 | 17 terre cuite en héritage... « Assembler les deux m’a semblé judicieux car cet artiste travaille souvent des matériaux issus du secteur du bâtiment ou de l’industrie, des matériaux à même de changer d’état, qui sont à la fois fragiles et résistants comme le plâtre, la résine... ». Audelà de la résidence de deux mois, de l’exercice imposé et de la création artistique in situ, la démarche a d’autres visées : d’abord, en interne, modifier l’image de l’entreprise auprès de ses salariés (lien social, implication...) et, ensuite, aiguiser le regard des mêmes employés sur l’art cette fois, et plus précisément le processus de création. Une publication d’atelier compilant des photos mais aussi les témoignages des uns et des autres sera éditée, afin de garder une trace durable de cette parenthèse créative. L.D E.C contact91.indd 16 16/04/2014 10:42:31 Toutes les initiatives qui poursuivent l'élan culturel impulsé en 2013... La Caisse d’épargne devient le mécène fondateur du MuCEM PhotoX DR A Marseille et alentours, il faut appartenir à un public averti ou curieux pour connaître l’Affranchi. Et pour cause, cette salle de café-musiques construite il y a quinze ans est localisée à Saint-Marcel, autant dire, très loin des circuits culturels et nocturnes. Pourtant, contrat rempli pour la structure estampillée Smac (Scène de musiques actuelles) en 1998, qui a toujours fait le plein grâce à une programmation de qualité, spécialisée dans les musiques urbaines, rap et hip hop en tête. « Nous avons organisé 500 concerts et reçu 50 000 spectateurs en quinze ans », rappelle Miloud Arab-Tani, son directeur. Depuis deux ans, c’était silence radio en raison de gros travaux. L’ensemble du bâtiment a été ravalé, doté d’une extension qui va permettre d’accueillir une école de DJ ainsi qu’un local de répétition. La vraie reprise aura lieu en septembre, avec une affiche comptant une quarantaine de spectacles, souvent en coproduction. L.D www.l-affranchi.com Favoriser l’éveil des jeunes à la culture, tel est le but de la convention de partenariat récemment signée avec le MuCEM qui fait de la Caisse d’épargne Provence-Alpes-Corse (Cepac) son grand mécène. Avec 200 000 € versés chaque année au musée (pendant cinq ans), la Cepac permet de ramener les visites scolaires à la moitié de leur coût initial. Commentaires d’Alain Lacroix, son président : « Le monde de la culture n’est pas le nôtre, mais nous sommes fiers d’être à ses côtés. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour porter le MuCEM sur l’ensemble de la Méditerranée ». Pour preuve, le deuxième axe du mécénat concerne le soutien au « Med Lab éducatif », initiative mettant en contact des classes du pourtour méditerranéen (le collège Izzo à Marseille avec le lycée Hassan II à Tétouan ainsi qu’avec ceux de Thessalonique en Grèce, et de Dubrovnik en Croatie). Objectif ? La création d’un réseau international pédagogique. Réunis autour d’un beau projet sur le thème de la citoyenneté, les quatre établissements scolaires pourraient être rejoints dans le futur par d’autres candidats. « Les mondes culturel et économique doivent travailler ensemble pour faire rayonner le territoire. Pour mener à bien nos missions, nous avions besoin d’un mécène fondateur, particulièrement sur le secteur jeune public », explique Bruno Suzzarelli, président du MuCEM. C’est désormais chose faite. M-O.H Photo Lisa Ricciotti L’Affranchi fait peau neuve SWATON RECOING BOILLETOT GENERALE DE SERVICES ET D'ASSURANCES Société de courtage d'assurances 8 Rue Wulfram Puget - BP 35 - 3266 Marseille cedex 08 annonce_presse_contact.indd 1 contact91.indd 17 Assureurs d’entreprises et de chefs d’entreprise 04 91 15 73 83 www.gsaprado.fr 27/03/14 09:26 16/04/2014 10:42:35 Le 5 avril, la fondation Luma, présidée par la mécène Maja Hoffmann, a convié les Arlésiens à fêter la pose de la première pierre symbolique du chantier du Parc des Ateliers. Elle compte Frank Gehry (à gauche), qui abritera des salles d’exposition et d’accueil pour les artistes. Les bâtiments seront ouverts au fur et à mesure de leur réhabilitation et la fin des travaux est 1599-2013 la CCI Marseille Prov contact91.indd 18 16/04/2014 10:42:37 y installer un vaste campus dédié à la création contemporaine. Il comprendra les différents bâtiments du Parc, restaurés, et une construction unique, signée de l’architecte américain prévue pour 2018. (Illustration fondation Luma) ence au service de la création contact91.indd 19 16/04/2014 10:42:39 20 | 21 actualité Spécial bonnes nouvelles Delta Assurances conquiert la tour Eiffel Le cabinet Delta Assurances, piloté par Jacques Lecat, vient de remporter l’appel d’offres de la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE) concernant l’assurance dommages aux biens et pertes financières consécutives. Le courtier marseillais assurera donc, en collaboration avec Royal & Sun Alliance (RSA), le chef d’œuvre de Gustave Eiffel jusqu’au 31 décembre 2015 avec possibilité de reconduction deux fois. Sont compris dans ce contrat l’ensemble du monument, locaux, ascenseurs et équipements afférents, les archives ainsi que les droits de propriété intellectuelle, commerciale et industrielle. La SETE emploie la moitié des 600 salariés travaillant pour la Tour Eiffel qui accueille 7 millions de visiteurs par an pour un chiffre d’affaires de 66,5 M€ en 2012. L’Intercontinental récompensé aux Mipim Awards Créé en 1991, le Mipim Awards est un concours de renommée internationale qui met à l’honneur l’innovation et l’excellence dans le secteur de l’architecture et des projets immobiliers dans le monde entier. En 2014, la France qui avait 4 projets Fos accueille les Dacia en provenance de Tanger Uniqlo et Hema à Marseille Uniqlo a choisi d’ouvrir sa première boutique provinciale à Marseille. L’entreprise japonaise de prêt-à-porter investira un espace d’environ 685 m2 aux Terrasses du Port de la Joliette, dont l’ouverture a été reportée au 24 mai 2014. Uniqlo, créé en 1949, possède 1 200 magasins sur 3 continents différents. Hema, chaîne néerlandaise de grands magasins, a inauguré sa nouvelle boutique au centre commercial La Valentine le 17 mars dernier. 450 m2 sont consacrés aux articles du quotidien, conçus dans un esprit contemporain et à des prix abordables. Hema dispose déjà de plus de 650 magasins en Europe, dont 29 en France. Une école pour les métiers du patrimoine Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) et l’Institut national du patrimoine (INP), établissement d’enseignement supérieur du ministère de la Culture et de la Communication, se sont rapprochés pour créer ensemble, à Marseille, l’Institut méditerranéen des métiers du patrimoine (I2MP), dédié à la formation des professionnels et tourné vers les enjeux et les besoins du patrimoine méditerranéen. La mission de l’I2MP est de former aux méthodes de conservation/restauration, à la gestion et à la mise en valeur des patrimoines. Il a été inauguré officiellement le 2 avril. L’usine Renault-Nissan basée à Tanger (Maroc) a choisi le port de Marseille Fos et le logisticien automobile TEA, filiale du groupe Charles André, pour exporter les voitures de sa filiale Dacia, vers le marché français. A compter du mois d’avril 2014, plus de 20 000 véhicules Dacia seront réceptionnés chaque année sur le terminal voitures de Fos. Le port voit la décision de Renault-Nissan comme une confirmation de l’attractivité de Marseille Fos et de son nouveau et troisième terminal dédié aux trafics de voitures. Elle illustre la capacité du port à gagner de nouveaux trafics. parmi les 28 finalistes a réussi à remporter un seul prix : celui de la catégorie « Meilleur de rénovation urbaine » qui a été décerné à InterContinental Marseille-Hôtel Dieu dont la rénovation a été menée par l’agence d’AAA Béchu et Tangram Architectes. Ce prix remis à Cannes le 13 mars récompense le travail de toute une équipe : le maître d’ouvrage et propriétaire Axa Real Estate, l’opérateur Intercontinental Hotels Group, le promoteur Altarea Cogedim et tous les compagnons de chantier. Livraisons en vue pour l’immobilier de bureaux Après une année morose pour l’immobilier de bureaux, la tendance devrait s’inverser en Page réalisée par Marie-Hélène Balivet et Grégory N'Kodia. 2014 avec plusieurs programmes en passe d’être livrés. Pascal Schori, directeur associé de BNP Paribas Real Estate, annonce même une « grande année d’investissement ». Après le Balthazar (sur les « Quais d’Arenc ») et Euromed Center (14 000 m2) livrés au 1er trimestre 2015, viendront l’Ilot 3C sur Euroméditerranée, réalisé par Vinci (8 000 m2 fin 2015), puis encore 8 000 m2 par BNP Paribas (fin 2016), et ensuite, à l’horizon 2017, un programme de 21 000 m2 sur le site de l’ancien hôpital Desbief, et encore 8 000 m2 reconvertis par Eiffage et ANF dans l’ancien siège de la SNCM, et enfin le programme tertiaire autour du nouveau stade Vélodrome, 12 000 m2. Vous avez des informations qui méritent de figurer dans cette rubrique ? Contactez-nous au 04 91 39 56 39 / [email protected] en mentionnant comme référence « Bonnes nouvelles » contact91.indd 20 projet < 16/04/2014 10:42:40 dossier contact91.indd 21 16/04/2014 10:42:40 22 | 23 dossier « French Tech » la dream team du Sud Dossier réalisé par Eric Collomb Transversal à toutes les activités, le numérique est devenu un investissement-clé pour les entreprises. Il l'est aussi pour la métropole, candidate à l'appel à projets de l'Etat, « French Tech ». Le dossier s'appuie sur de solides arguments grâce à l'implication des entreprises « Tech champions », des collectivités et de l’ensemble des acteurs du territoire. « Le numérique, une chance pour la métropole » Photo X DR Le point de vue de Jacques Pfister, président de la CCI Marseille Provence « Le projet French Tech est un exemple passionnant de ce que l'on peut faire pour développer notre territoire. C’est l’alliance de "Tech champions" qui font grandir des start-up à leurs côtés et des collectivités à l’écoute des besoins précis d’un écosystème. Concrètement, nous assistons à une convergence des initiatives à l’échelle de la métropole, un partage et une prise en compte des enjeux de la part des entreprises comme des collectivités, un accompagnement par les acteurs publics et privés… le tout au service de la croissance d’un écosystème et de l’emploi qui ne peut que bénéficier au territoire. » contact91.indd 22 La métropole Aix-Marseille-Provence ne naîtra officiellement que le 1er janvier 2016 mais le numérique concrétise déjà un premier rapprochement. Mimars, la communauté du Pays d'Aix, la Ville d’Aix-en-Provence, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) et la ville de Marseille ont en effet signé ensemble un courrier adressé à l'Etat pour poser une candidature commune à l'appel à projets « French Tech » lancé par le gouvernement fin 2013. Six mois plus tôt, alors que l'initiative s'appelait encore « quartiers numériques », deux dossiers rivalisaient à Marseille, l'un autour du technopôle de Château-Gombert, l'autre autour du Pôle Média Belle de Mai, et Aix-en-Provence en peaufinait un troisième, avec un « campus numérique ». Une multiplicité de candidatures qui réduisait d’autant les chances de chaque dossier. Le cahier des charges, publié fin janvier 2014 règlera la question en stipulant clairement qu’un seul dossier pouvait émaner d’une même métropole. Bien avant d’être obligés par les textes de travailler ensemble, les candidatures s’étaient rapprochées sous l’impulsion des différents acteurs du territoire. Déjà en fin d’année dernière, tous se retrouvent au sein d’un groupe de travail informel pour préparer activement le dossier d’éligibilité : aux côtés des collectivités qui portent notamment la dimension territoriale de chacun des projets (lire encadré page 25), on retrouve Provence Promotion pour la mobilisation des entreprises « Tech champions », figures de proues de la candidature, mais aussi la CCI Marseille Provence, la Mission interministérielle pour le projet métropolitain Aix-Marseille Provence, le Conseil régional, le Conseil général, Pays d'Aix Développement, Euroméditerranée, Aix Marseille Université, Centrale Marseille… 16/04/2014 10:42:41 Symbolisée par un coq en origami, la « French Tech » doit constituer la future équipe de « Tech Champions » du numérique en France : entrepreneurs, investisseurs, ingénieurs, designers, chercheurs, étudiants, opérateurs publics, associations... Elle considère que, dans ce secteur, le pays a du talent à travers ses start-up, ses PME et ses groupes internationaux pour offrir au monde une image plus attractive. Le 27 novembre dernier, Fleur Pellerin, alors encore ministre déléguée aux PME, à l'innovation et à l'économie numérique, en évoquait les principes. « L'objectif, c'est de tout faire pour que les prochains Google naissent et se développent en France et en Europe. Ces pépites se concentrent dans des écosystèmes urbains favorables. La French Tech doit appuyer, pour les amplifier, les dynamiques entrepreneuriales existantes au sein des métropoles phares du numérique en France et irriguer l'ensemble du territoire pour que la France deviennent la "Start-up Republic” de l'Europe ». La ministre annonçait également que seules quelques villes se verraient attribuer cette labellisation et dévoilait le détail du financement du projet dans le cadre des « Investissements d'avenir » : 200 millions d'euros, via la Caisse des dépôts et BPI France, dans des programmes privés d'accélération qui aident les entreprises numériques à croître plus vite pour devenir des champions internationaux et 15 millions d'euros consa- contact91.indd 23 crés à la promotion internationale de la French Tech, avec Ubifrance et l'Agence Française pour les Investissements Internationaux. Une plate-forme web a été créée pour rassembler et animer la « communauté numérique » française : www.lafrenchtech.com. Communauté de combat L'Etat n'a fixé aucune date butoir pour poser sa candidature et décerner le label, mais le cahier des charges – exigeant – force au jeu collectif. Ainsi, de nombreux acteurs du territoire, de façon plus ou moins visible, se sont employés à rassembler les énergies, en ciblant prioritai- rement les entreprises. « Pour notre part, nous avons fait le choix d'associer le plus de joueurs possible, à partir d'un noyau dur d'entrepreneurs et en faisant grossir le cercle, explique Pierre Distinguin, directeur de la prospection de Provence Promotion, soutenue par la CCIMP et le Conseil général 13. Pour attirer des talents, il faut créer de l'image. Le département est sous-doté en nombre d'accélérateurs privés. On a donc expliqué que s'ils coachaient des start-up pour les aider à grandir, le gouvernement abonderait aux fonds privés investis en cas d'obtention du label French Tech. Certains travaillaient déjà à un projet d'accélérateur et ont accepté de le rendre visible pour que la Provence augmente ses chances. Nous Témoignage Denis Philipon Cofondateur et président de VoyagePrivé.com « Se donner les moyens d'attirer les meilleurs » « Le numérique a généré un quart de la croissance française en 2013 et un quart des créations d'emplois. Les PME ont cru deux fois plus vite et exporté deux fois plus ces trois dernières années que leurs homologues d'autres domaines. Dans le e-commerce, le chiffre d'affaires s'est élevé à 51,1 milliards d'euros, soit 12,5% de croissance en un an. Enfin, 1 euro investi dans le numérique génère 2 euros de marge opérationnelle. Nous avons donc 20 ans de croissance devant nous si, avec un projet ambitieux, nous réussissons à renforcer la compétitivité et le rayonnement du territoire, à convaincre des jeunes ingénieurs à travailler en Provence. Londres, Berlin et d'autres en Europe, Nantes ou Bordeaux en France vont très vite, il ne faut pas décrocher. Créé en 2006, VoyagePrivé. com est le leader européen des ventes privées de voyages en ligne, avec 370 personnes, près de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires et des implantations à Barcelone, Milan, Varsovie, Londres, Rio de Janeiro... Nous souhaitons aider le territoire à obtenir la labellisation French Tech grâce à la création d'un campus à Aix où nous partagerons notre expérience et nos valeurs avec des start-up dont les activités apporteront de l'innovation à l'industrie du voyage. Sur notre incubateur, nous sélectionnerons les entreprises, nous les hébergerons, nous les encadrerons avec nos meilleurs spécialistes... Aujourd'hui, la démarche French Tech me paraît bien évoluer pour bâtir entre Aix et Marseille la dynamique qui permettra d'attirer les meilleurs ». Photo X DR « Start-up Republic » en construction 16/04/2014 10:42:43 dossier 24 | 25 avons été au final le premier territoire français à déposer un dossier de candidature. Nous espérons finir dans le Top 3 des métropoles labellisées ». Voyageprivé.com, Jaguar Network, Gemalto, Digitick, Avenir Télécom, Autoescape, Digital Virgo, High Co, Wyplay... ont été sollicitées et écoutées. Certaines ont déjà décidé de déployer leur projet dans le cadre de la French Tech : Voyageprivé.com (lire l’interview de Denis Pilippon), Jaguar Network (lire l’interview de Kevin Polizzi). Gemalto, qui pilote par ailleurs le plan national « services sans contact », a également choisi d’implanter sur le territoire métropolitain son futur accélérateur. Le programme « Gemalto NFC factory » s’articulera autour de 5 axes : la connaissance des marchés, l’accès à la technologie, aux talents, le men- torat et l’accès à l’international. Il ciblera des start-up ayant une activité déjà lancée et qui pourront bénéficier du support de Gemalto pour accélérer leur déploiement à l’international, à la manière d’un apporteur d’affaires. Les chefs d’entreprises ont surtout été incités à renforcer leur ancrage territorial sur la métropole où les différentes collectivités locales s’emploient à leur proposer les meilleures conditions d’implantation et de développement. Ainsi, à Marseille, sur le périmètre d'Euroméditerranée, le Pôle Média Belle de Mai, en lien avec le technopôle de Château-Gombert, deviendrait le premier des « bâtimentstotems » de la French Tech locale comme le veut le cahier des charges ministériel. A Aix-en-Provence, un campus numérique de 15 hectares prendra place autour de Témoignage Kevin Polizzi PDG de Jaguard Network ensemble le Marseille de demain » Photo Yann Bouvier « Inventons « Fondé en 2001, Jaguar Network exerce deux métiers, opérateur télécoms et hébergeur de données. L'entreprise est installée depuis 2006 dans le 16e arrondissement de Marseille où elle a inauguré fin 2013 un nouveau DataCenter de 8 000 m2. Cet investissement de 12 millions d'euros garantit à nos clients une disponibilité et une intégrité totales de leurs données, 24h sur 24h. En 2011, Jaguar réalisait 8,6 millions d'euros de chiffre d'affaires. Elle atteindra les 25 millions d'euros en 2014. Soixante collaborateurs travaillent avec nous et nos recrutements continuent. Avec la French Tech, nous voyons une opportunité d'inventer le Marseille de demain. Jaguar Network étudie la création d'un "accélérateur" de start-up des TIC. Pour croître, notre société a dû franchir plusieurs obstacles techniques, juridiques, administratifs, fiscaux... En transmettant nos compétences et connaissances, nous leur ferons gagner du temps pour déployer leurs technologies et conquérir des marchés. Le monde du numérique exige des approches novatrices, en management, en aménagement de locaux, en formation... Aujourd'hui, par exemple, face à notre difficulté à trouver localement des collaborateurs, nous embauchons à bac + 2 et nous les formons avec des films sous forme de jeux (serious games) qui donnent au final de meilleurs résultats sur les nouvelles générations ! ». contact91.indd 24 VoyagePrivé.com (voir page précedente) sur la ZAC de la Constance, entre le Jas de Bouffan et la zone de la Pioline. Fondations à consolider Aix-Marseille-Provence ne manque pas d'arguments pour convaincre. La candidature s’appuie largement sur les atouts mis en avant par l’étude réalisée en 2012 par la CCI Marseille Provence et qui recense dans les Bouches-du-Rhône près de 35 000 salariés privés dans la fabrication de composants et équipements pour les TIC, les réseaux et services télécoms, les logiciels et services informatiques, les contenus et services numériques, qui constituent le cœur de l'écosystème local. Il faut en ajouter 5 000 supplémentaires si l'on intègre les activités de distribution et de réparation et les autres activités liées aux TIC. Soit l'équivalent du tourisme ou de l’industrie portuaire ! Son chiffre d'affaires global est estimé à 8 milliards d'euros sur plus de 9 600 établissements. Autre point fort et non des moindres, les infrastructures télécom. Le territoire est un hub de télécommunications avec la connexion aux câbles sous-marins qui offre une ouverture sans pareil sur l’international. Les opérateurs télécoms en sont bien conscients qui placent le territoire au cœur de leur stratégie : « SFR y a réalisé son premier pilote 4G et créé la Box SFR, dans Efixo, notre centre de recherches à Saint-Menet », explique Bernard Crozes, directeur des relations interrégionales Méditerranée. Fabien Finucci, délégué régional Marseille Provence, rappelle que « en 2012, Marseille a été la première ville française équipée de la 4G. Nous avons aussi réalisé une première mondiale, avec l'expérimentation de Flux Vision en partenariat avec Bouches-du- 16/04/2014 10:42:45 Rhône Tourisme pour mesurer les flux de fréquentation de sites ou d'événements ». Même discours chez Bouygues Télécom, et Numéricable qui investissent également massivement sur la ville. Si les atouts de la filière sont réels, la stratégie de développement reste encore peu lisible... En réclamant « une stratégie ambitieuse à trois ans et dix ans qui vise à faire de l'écosystème métropolitain une référence internationale », l'appel à projets « French Tech » oblige les acteurs locaux à la préciser. Et à anticiper sur les passerelles à construire entre le mouvement French Tech et le reste de l’économie du territoire pour améliorer la performance des secteurs économiques forts que sont ici l’énergie, le tourisme, la santé... Avec un objectif clair : créer de la valeur et de l’emploi sur la métropole. Synergies et promesses Autres acteurs clés de l’écosystème, les pôles de compétitivités et associations d’entreprises, ont également bien perçu l’intérêt de la démarche French Tech. « Il existe en Provence une multitude de sociétés prometteuses aux compétences fortes en sécurité numérique, explique Gérard Stehelin, président d'Arcsis, l'association des acteurs de la microélectronique, au sein du pôle SCS. Si elles sont bien accompagnées pour que le produit rencontre son marché, elles pourraient donner un Gemalto du futur ». Délégué général du pôle Transmédia PRIMI, Pierre-Louis Perrin insiste, lui aussi, sur le fait que « le développement viendra d'un système solidaire » où les expertises des grands et des plus petits se nourrissent mutuellement. Il se félicite que des sociétés concurrentes, membres du PRIMI, acceptent de s'insérer dans une démarche collective profitable à tous. Des labora- contact91.indd 25 toires de pointe sont également prêts à s'impliquer. « L'activité partenariale avec l'industrie est dans nos gènes », assure ainsi Olivier Thomas, directeur adjoint de l'IM2NP, à Marseille, spécialisé dans les nanotechnologies. Même écho du côté du Centre microélectronique de Provence Georges Charpak à Gardanne où Michel Fiocchi, directeur de l'entrepreneuriat qui a accompagné les premiers pas de nombreuses start-up (Crosslux, MicroVitae, Nawa Technologies...) est convaincu qu'un appui à la prospection internationale accélérerait leur essor... Ligne droite Une prospection internationale également essentielle pour attirer des entreprises de croissance. Provence Promotion, dont c’est la spécialité, souligne l’atout que constitue l’offre d’accueil des entreprises du numérique dans un des accélérateurs de la French Tech Aix Marseille. L’agence a déjà établi un partenariat avec le Telecom Corridor du Texas dont les entreprises ont tenu fin mars à Marseille leur NFC Boot Camp pour tester l’Europe pour de futurs développements dans les services sans contact. Elle a également programmé une dizaine de missions sur les TIC aux USA, en Europe et en Asie, et a déjà, par exemple, rencontré une centaine de sociétés à succès au 1er trimestre au Mobile World Congress de Barcelone, à la Game Developers Conference de San Francisco, au RFID Journal Live d’Orlando. Aujourd’hui, il s’agit de transformer le dossier d’éligibilité déposé fin mars en dossier de candidature, en vue du jury international qui devrait se réunir dans le courant de l’été : finalisation des premiers projets, association d’autres acteurs, entreprises, structures d’accompagnement ou établissements d’enseignement et de recherche, articulation des dimensions territoriales du projet ou encore réponses aux problématiques d’entreprises (formation, compétences, locaux, transports…). L’action des collectivités locales Sur le territoire Aix-Marseille, la French tech va mailler quatre « hotspots », des espaces phares favorables à la croissance des entreprises du numérique, qui concentreront d’importants investissements de la part des collectivités locales. A Marseille : le site de la Belle de Mai et son bâtiment-phare le Pôle Media devraient bénéficier d’une extension avec la création du Pôle Media 2.0, pour compléter l’offre immobilière existante et proposer de nouveaux services et équipements. Le technopôle de Château-Gombert, à la fois campus et pôle technologique, dont l’extension sur 30 ha positionnera le site comme un espace d’expérimentation des nouveaux usages autour notamment du « Marseille Creativity Center » porté par Centrale Marseille. A Aix-en-Provence : le technopôle de l’environnement Arbois Méditerranée, qui accueillera un accélérateur de startup dédié à la smart city. Enfin le pôle numérique de la Constance à Aix offrira 15 ha d’espaces dédiés au numérique et plus particulièrement aux entreprises du e-commerce et e-tourisme autour du projet d’entreprise voyageprivé.com. Au delà de ces opérations d’aménagement programmées pour attirer et pérenniser les implantations d’entreprises numériques, les quatre collectivités soutiennent la création et le développement de lieux ouverts d’expérimentation des nouveaux usages numériques, d'espaces de démonstration et de tests des innovations numériques, de Fablabs qui offrent des services de fabrication numérique et de prototypage rapide pour passer de l’idée au projet. Elles réfléchissent à la mise en place d’espaces urbains pilotes, véritables laboratoires d’usages des technologies numériques et à la conduite d’expérimentations grandeur nature. 16/04/2014 10:42:46 26 | 27 ils font bouger marseille provence Pascal Boulanger Emmanuelle Champaud Président fondateur de Nawa Technologie Elle a pu monter son projet grâce à la plate-forme Initiative Marseille Métropole, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), et le FREE (Fonds régional pour l’environnement et l’économie) qui lui ont permis de financer un investissement de départ conséquent, avec l’achat de sept voitures, soit environ 80 000 €. Deux annonceurs, Kedge Business School et les Coiffeurs du Sud ont déjà adopté ce support publicitaire. « Pour être rentables, il nous faudrait six gros annonceurs à l’année », explique cette férue de marketing. L’affichage coûte actuellement 120 € la semaine, hors frais d’habillage des véhicules. Et, à 3 € la demi-heure, la location s’avère des plus attractives ! L.D Photo X DR Beau sujet de fierté, elle vient juste de décrocher le prix de l’entrepreneure responsable, décerné par le réseau European PWN (professional women’s network), parrainé par Les Echos ! Emmanuelle Champaud n’en revient pas : sa petite entreprise née en septembre n’a pas encore un an ! Totem.mobi se divise en trois branches : la location de mini voitures électriques Twizy, une application pour mobiles dédiée (avec l’actualité du parc auto, les infos du Citandingue, un jeu interactif), et une régie publicitaire qui permet aux annonceurs de s’afficher, « sponsoriser » les véhicules destinés notamment à un public d’étudiants. Le principe ? « Une communication différente, responsable et efficace, qui pollue moins que des tracts et permet de baisser le coût de location des voiture pour des publics ayant des moyens limités ». Il a fallu la conjonction de plusieurs éléments pour amener cette jeune quinquagénaire, mère de quatre enfants, à se lancer dans la création d’entreprise. Des années professionnelles dans le monde de la pub et du marketing. Un licenciement par Euro-RSCG. Une expérience dans le secteur de la mobilité électrique. Et un grand intérêt pour le développement durable – Emmanuelle Champaud est administratrice de l’institut Inspire, un think-tank écolo qui cogite entre Marseille et Paris. Photo X DR Fondatrice de Totem.mobi Pascal Boulanger sait que le métier de chercheur a évolué ces vingt dernières années, il en a été le témoin : « Un chercheur aujourd'hui doit avoir l’étoffe d'un chef de projet : il faut savoir monter des projets et aller chercher de l'argent pour les financer ». Ingénieur en micro-électronique et doctorant en sciences physiques, il intègre le Commissariat à l’énergie atomique pour travailler sur l'énergie nucléaire et solaire. Son activité glisse progressivement vers les transferts de technologie. Directeur adjoint de l'Iramis, Institut de recherche en nanotechnologies affilié au CEA, il est chargé « d'identifier les différentes pépites » technologiques susceptibles d'être industrialisées. Grâce au dispositif Eissemage permettant à un employé du CEA d'être détaché 18 mois sur un projet porteur, il décide de prendre en main le programme « nawatube », pour développer un nanomatériau à base de carbone permettant un stockage d’électricité 5 fois supérieur aux technologies existantes. Sûr de la fiabilité de ses études, il quitte le CEA, fait breveter ses travaux et crée sa propre structure, NawaTechnologies, en avril 2013. Depuis, ses travaux ont été salués par de nombreuses récompenses dont un prix au Concours mondial de l'innovation en mars dernier, et 50 % du chiffre d'affaire de l'entreprise se crée déjà à l’international, particulièrement en Asie. A 48 ans, Pascal Boulanger espère voir ses travaux appliqués d'ici 5 ans, notamment dans les transports publics. G.N'K contact91.indd 26 16/04/2014 10:42:47 Dimitri de Roudneff Propriétaire et chef de L’Esprit de la Violette Créatrice de la marque « les Baigneuses » Il aurait pu appeler son nouveau restaurant tout simplement « Marc de Passorio », mais en reprenant le « Clos de la Violette » (Aix-en-Provence) à Jean-Marc Banzo, le « feeling » a été tellement fort entre les deux grands chefs, que l’ancien propriétaire-gérant du restaurant étoilé de l’Hostellerie du Vallon de Valrugues (Saint-Rémy-de-Provence) a tenu à le baptiser « L’Esprit de la Violette par Marc de Passorio ». Ouvert dans quelques jours, ce restaurant plein de charme proposera une cuisine décalée « d’auteur, à base de produits régionaux, avec beaucoup de légumes, de saveurs et senteurs » à un prix d’entrée accessible. Ce chef, qui a cuisiné aux quatre coins du monde, n’en est pas à son coup d’essai puisque après avoir revendu son restaurant de Valrugues, il a créé l’an dernier à Chateaurenard « L’Esprit culinaire par Marc de Passorio », lequel a déjà récolté une toque au Gault et Millau 2014. Si ce dernier est géré par l’un de ses plus anciens amis, doublé d’un fidèle second en cuisine, il n’en sera pas de même à Aix où il va s’installer. Homme « de partage et transmission », il cultive une autre passion : le rallye automobile et n’a pas hésité à organiser quelques concours culinaires pour « Je suis amoureuse des années 40-60, symboles de la féminité. En lançant ma marque, j’avais envie de créer des maillots de bain couverts », explique Laila Benaia. Diplômée de l’ESMOD et armée de dix ans d’expérience chez différents couturiers, la jeune styliste s’installe à son propre compte en 2011. Arrivée à Marseille sept ans plus tôt, elle constate qu’il y existe très peu de marques de maillots et, sans grands moyens pour démarrer, elle propose sa première collec- les pilotes ! Alors gastronomie ou course ? « Dans les deux cas je n’ai pas droit à l’erreur », précise t-il. M-O.H Président de l’Observatoire immobilier de Provence C’est une première… Un notaire à la tête de l’Observatoire immobilier de Provence (OIP), structure créée en 1993 à l’initiative de la Fédéra- Photo X DR Photo X DR Laila Benaia Photo Martial Thiebaut Marc de Passorio tion sur son site de vente en ligne, puis dans une vingtaine de points en France. Son style rétro plait bien sur le littoral ouest, de la Bretagne à la côte basque. Laila ouvre en 2013 une boutique-atelier dans le Panier, tout près de la place de Lenche. « L’an dernier, j’ai vendu à des Belges, des Suisses, des Allemands. Ce concept-store balnéaire haut de gamme qui cible le voyage est un pari, mais c’est en train de prendre », poursuit-elle. Il faut dire que les clientes bénéficient de la souplesse de la créatrice qui adapte les maillots de bain sur place. Et de matières superbes, principalement du lycra italien qui servent à merveille ses produits fabriqués pour partie en France, et par une coopérative de femmes du nord de l’Italie. « 500 pièces par an à ce jour, mais je cible un développement plus large en France, Russie, Allemagne. Sans compter un projet de lignes homme et enfant »… tion des promoteurs immobiliers de Provence qui regroupe les organisations majeures de l’acte de bâtir et présente son baromètre chaque semestre aux professionnels. Viceprésident depuis 2010, Dimitri de Roudneff en tient désormais les rênes. A 38 ans, doté d’un fort atavisme pour la pierre puisqu’une bonne partie de sa famille est (et a été) notaire à Marseille et dans ses environs, il a fait ses études à Paris II et Aix-en-Provence. Impliqué dans la thématique du logement, il a notamment participé à la commission de la Ville de Marseille pour la lutte contre les appartements vacants, et a planché, toujours avec la ville, sur les grandes copropriétés en difficulté. « Il y a ici une vraie problématique immobilière du fait des contraintes géographiques et de la forte demande, avec un besoin de renouvellement urbain », souligne-t-il. Son mandat comportera plusieurs axes de travail, dont la promotion d’ « e-focus », nouvelle offre qui permet aux promoteurs immobiliers de réaliser une étude de concurrence en ligne, l’adaptation des données de l’Observatoire au périmètre de la métropole, la création de rendez-vous sur des points techniques particuliers… M-O.H M-O.H contact91.indd 27 16/04/2014 10:42:53 28 | 29 Boîte à outils du dirigeant Booster votre chiffre d’affaires Des méthodes et des outils pour votre développement commercial — 100% en ligne, 100% gratuit — www.ccimp.com/conseils-entreprise contact91.indd 28 16/04/2014 10:42:53 ils font bouger marseille provence Cyril Brunet promotion du projet dans les milieux les plus divers… Au cours de l’année 2013, il anime des rencontres publiques au Pavillon M, et se fait repérer par Alain Armani, directeur des programmes de LCM. « On a inventé alors « On va faire court », une émission destinée à promouvoir les courts-métrages faits par les gens d’ici »… Mensuelle, l’émission remporte tout de suite un vrai succès d’audience et d’estime. Une nouvelle étape dans le parcours de celui qui se revendiquant « spécialiste de rien », s’intéresse passionnément à tout. M-H.B - Crédit photo : Getty Images. Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la Mutualité - Immatriculée sous le n° 311 799 878 Siège Social : 104 avenue de Saxe 69003 LYON. Document non contractuel. C’est un touche-à-tout de talent, un caméléon, un jeteur de passerelles… Cyril Brunet naît à Port Saint Louis du Rhône et s’en échappe très vite pour s’embarquer comme cuisinier à bord d’un navire de la SNCM. Une série de rencontres providentielles (Richard Bohringer, Serge Moati) l’amène à fréquenter les studios de cinéma où il hérite de rôles brefs dans quelques films… En 93 il décide de retourner à la Fac, section cinéma, et, dans le cadre de son cursus, réalise des portraits d’artistes : William Sheller, Jacques Higelin, Jean-Claude Carrière… C’est le début d’un parcours atypique et sensible qui au fil des années, va le faire penduler de la lumière des sunlights aux quartiers des cités. Dans les années 2000, remarqué pour sa « tchatche » et sa diplomatie, il est chargé par la mairie de Marseille de s’occuper des jeunes de FraisVallon. En 2006, il intègre l’équipe chargée de préparer la capitale européenne de la culture : poisson-pilote, il fait la Photo François Moura Animateur de l’émission « On va faire court » LA LOI REND PROCHAINEMENT OBLIGATOIRE LA MUTUELLE D’ENTREPRISE POUR TOUS LES SALARIÉS… ET SI NOUS EN PARLIONS DES AUJOURD'HUI ? En 2016, le contrat collectif de protection santé devient obligatoire et représente un double enjeu : une réelle avancée sociale pour vos salariés et une fiscalité avantageuse pour votre entreprise. ADRÉA Mutuelle, spécialiste de la protection sociale des entreprises vous offre son expertise et ses conseils personnalisés pour la complémentaire santé, la prévoyance, l’épargne et la retraite. COMPLÉMENTAIRE SANTÉ PRÉVOYANCE ÉPARGNE RETRAITE MA MUTUELLE A TOUT COMPRIS AIX-EN-PROVENCE - 25 Bd de la République 09 69 39 70 39 [email protected] contact91.indd 29 Toutes nos coordonnées sur www.adrea.fr 16/04/2014 10:43:09 innovation 30 | 31 Made in Marseille Provence Quand les abat-jours font boom ! Balade numérique Le designer Mitri Hourani a un faible pour les abat-jours, même si des clayettes peuvent lui donner des idées de bibliothèque tandis que des cagettes deviendront la trame d’une table ! De la même manière qu’il tapisse ses chaises de canevas à l’ancienne, il habille ses lampadaires de costumes rétro qui rappellent les boudoirs chamarrés, des cabarets coquins ou des salons vintage. Les costumes de ces luminaires futés et colorés sont souvent chinés, taillés dans des lots de tissu, dans des textiles dont c’est la deuxième vie. Le tout est assorti de franges et de guipures ou encore de cordons chamarrés. Du 100% made in Marseille ! « Comment s’appelle cet oiseau ? » « J’ai oublié le nom de cette plante »… Des questions que les randonneurs se posent fréquemment au cours de leurs promenades… La réponse se trouve désormais facilement avec Ecobalade, une application Smartphone destinée à valoriser les territoires et leur patrimoine naturel. Tel un Shazam de la biodiversité, Ecobalade permet d’identifier plantes et animaux rencontrés sur les espaces naturels de l’archipel du Frioul, de la presqu’île de Giens ou de la Sainte Victoire… Ecobalade a été mis au point par la jeune société Natural Solutions, composée de seize passionnés qui mettent les nouvelles technologies au service de la biodiversité. www.boboboom.com Ma vaisselle en tomettes malin au patrimoine, une intrusion originale au rayon des arts de la table. Pages réalisées par M-H. Balivet, L. Duval, M-O. Helme. www.f-utilite.com Vous développez un concept, un produit ou un service innovant ? Contactez-nous au 04 91 39 56 39 / [email protected] en mentionnant comme référence « Made in Marseille Provence » contact91.indd 30 www.ecobalade.fr Aix job’in, l’emploi sur Facebook Photo Laure Melone Fascinée par la forme, la couleur, l’usage, la patine, l’histoire, la robustesse, la symbolique de la tomette, la designer Lætitia Sellier a décidé de s’en emparer. Et décidé qu’on lui avait assez marché dessus et qu’il était temps de l’inviter à table ! Bref, cette jeune femme pleine d’imagination a transformé l’hexagone qui pave tant d’appartements marseillais en ramequin, made in Provence depuis la conception jusqu’au packaging. On y présente biscuits apéro, sushis, tapenades, friandises et bonbons. C’est un présentoir pour mise en bouche, une pièce d’un jeu gourmand, un clin d’œil < « Vous cherchez ? Nous trouvons ! » Depuis mai 2012, Aix Job’in met en relation entreprises et demandeurs d’emplois locaux sur Facebook. Cynthia, FB et « Mademoiselle L » ont eu l’idée de créer ce groupe qui propose des offres d’emplois concrètes, sur Aix-enProvence uniquement. Fort d’un réseau de 320 professionnels et de 1 500 abonnés, Aix Job’in a déjà permis à 20 personnes de trouver une embauche… Des résultats obtenus aussi grâce à la grande réactivité des administrateurs, capables de répondre en temps réel à leurs abonnés. Objectif : étoffer le réseau pour atteindre bientôt 500 entreprises partenaires et 2000 abonnés. 16/04/2014 10:43:14 Nouveaux produits, concepts fûtés, services inédits : nos entreprises ont du talent ! La sélection du mois de Contact. En 2011, le parfumeur marseillais Corania avait eu la bonne idée de lancer « Solinotes » avec une première collection de six eaux de toilette « Collection originale » qui fut primée aux Victoires de la Beauté. Sa nouvelle gamme « Fleurs de Solinotes » qui comprend déjà « Fleur d’oranger » et « Fleur de cerisier » s’enrichit désormais de deux nouvelles fragrances, frangipanier et jasmin… Lesquelles, comme toutes les créations « Solinotes » peuvent se porter en solo, ou bien se combiner harmonieusement pour créer un parfum unique. Vendues à un prix très abordable, on trouve ces eaux de toilettes chez Sephora, Monoprix et Parashop mais aussi sur la nouvelle boutique mise en ligne en décembre dernier. A noter qu’un nouveau duo de « Fleurs de Solinotes » sortira en septembre… www.solinotes.fr Conteneurs innovants Onet technologies vient de mettre sur le marché une gamme innovante de conteneurs destinés à la chaîne logistique du secteur nucléaire. Destinés au transport des matières radioactives de faible activité, des matériels et outillages, ces conteneurs sont dotés d’une résistance accrue. Ils intègrent des solutions techniques brevetées permettant d’accroître le volume utile de cargaison, d’améliorer l’arrimage des colis, d’accélérer le chargement et le déchargement via des accessoires ergonomiques. La commercialisation a débuté en France et en Europe avec une capacité de distribution allant jusqu’à cinq mille conteneurs par an. contact91.indd 31 Petite mousse marseillaise litres/mois actuellement, monter en gamme dans la sélection des levures, s’approvisionner auprès de producteurs de céréales locaux et faire du bio. En fûts ou en bouteilles, leur bière est aujourd’hui distribuée dans le centre de Marseille essentiellement, chez des cavistes, dans des bars, restaurants, hôtels et épiceries spécialisées. Photo Thierry Vaudé Deux nouvelles fragrances pour Fleurs de Solinotes Blonde, blanche ou ambrée ? La micro-brasserie de la Plaine fabrique ces trois variétés depuis bientôt un an. Auxquelles ajouter des bières de saison, et des déclinaisons, blonde très légère, plus forte comme en Belgique ou à la violette. A la tête de cette petite entreprise, Salem Haji et Sylvain Perrot espèrent augmenter la production, de 3 000 En un clic, votre marché chez les producteurs des BdR ! Sur le « Drive du Marché » initié par le site « Le Marché français », on peut acheter des produits de qualité extra-frais (viande, poisson, pain, laitages, fruits et légumes, épicerie fine, crustacés…) chez vingt-deux producteurs et artisans des Bouches-du-Rhône, et se les faire livrer près de chez soi dans l’un des vingttrois points Drive ouverts sur le département et solidaires de la démarche. Une bonne occasion d’acheter de la qualité locale, bio ou issue de l’agriculture raisonnée, à des prix accessibles. Créatrice du Marché français qui permet, via « La Place du Marché », d’acheter en direct des spécialités gastronomiques à des producteurs des quatre coins de la France, Sylvie Beaudoin envisage de proposer des points Drive dans les entreprises intéressées, histoire que les salariés soient livrés sur place. www.le-marchefrancais.com 16/04/2014 10:43:16 32 | 33 éclairages Vu, lu, écouté et approuvé par Contact.. Page réalisée par Lorraine Duval et Marie-Odile Helme A Vitrolles Quel livre étonnant ! Quelle drôle et bonne idée d’avoir fait de Vitrolles le décor pittoresque et décalé d’une série de photos. Derrière ce projet socio-artistique se trouve Kristine Thiemann, photographe de mode enfants pour la version italienne de Vogue. Sous le titre Metropolen, elle a choisi de se pencher sur les petites villes qui vivent dans l’ombre de plus grandes. Après la région de Hambourg, les banlieues de Rouen et Bordeaux, elle a installé ses objectifs entre l’étang de Berre et l’aéroport. Puis, comme à son habitude, elle s’est fondue dans la ville, pour en sentir les vibrations, en cerner les contours, y dénicher des détails, faire des repérages et, surtout, rencontrer les habitants qui vont devenir les modèles et figurants de l’aventure. Cet album est un petit bijou qui raconte, de façon joyeuse et poétique, les coulisses des 16 photos sélectionnées. A Vitrolles, Ed Wildproject www.wildproject.org Marseille en noir et blanc A l’heure où l’idée d’un pont transbordeur à Marseille refait surface, la réimpression de l’album de photos de Germaine Krull tombe à pic ! Réalisées en 1935, légendées par An- dré Suarès, ces photos font la part belle au port et au pont transbordeur de l’époque. Témoins de la vie des gens, elles reflètent le caractère engagé de leur auteure, influencée par le peintre-photographe hongrois Moholy-Nagy. Un destin peu banal pour cette communiste, contre-révolutionnaire, anticolonialiste et féministe née en 1897 en Allemagne qui ira des Pays-Bas à Paris (qu’elle photographiera en 1929 : « 100 x Paris »), puis des Etats-Unis à Brazzaville. Correspondante de guerre en Indochine, elle dirigera ensuite l’hôtel Oriental de Bangkok, fera des milliers de photos sur l’art bouddhique en Asie du Sud-Est et vivra en Inde dans un ashram. Ses photos de Marseille affichent une sacrée personnalité. A son image. « Marseille » Par Germaine Krull Texte André Suarès Réimpression de l’édition de Paris, 1935 Editions Jeanne Laffitte Nouvelles sombres Toutes les short stories compilées ici ont été écrites spécialement pour ce drôle de volume orange. Quatorze chapitres et autant d’auteurs de polars bien connus ici (Marie Neuser, Pia Peterson et Minna Sif pour commencer par les dames, mais aussi Thomazeau, Coulomb, Garcin, Carrèse et compagnie). Pour tous, un lieu commun, Marseille, distillée dans la litanie de ses quartiers, où les différentes intrigues sont campées. Mais d’une plume à l’autre, les personnages, les intrigues, l’affect et bien sûr les styles diffèrent. Au fil des bistrots et des scènes de crime, on explore la Joliette, le Frioul, le Vélodrome, le Panier ou Endoume. Cette anthologie est dirigée par Cédric Fabre, journaliste, amateur de roc, lui-même auteur de romans policiers. Marseille noir, Cédric Fabre, Editions Asphalte contact91.indd 32 16/04/2014 10:43:17 Du 24 mars au 08 décembre 2014 Bou’TIC Tour Les innovations au service de votre commerce, café, restaurant! LES GRANDS RENDEZ-VOUS POUR » Attirer les clients dans votre établissement » Animer votre espace de vente et développer votre CA » Gagner du temps au quotidien » Etre visible et vendre sur Internet » Sécuriser votre établissement LES RENDEZ-VOUS EN 2014 » Aubagne — 9h à 18h30 Lundi 19 et mardi 20 mai 2014 Salle du Bras d’Or - Av. S. Lagunas » Istres — 9h à 18h30 Jeudi 5 et vendredi 6 juin 2014 » Les Matinées de Ma Bou’TIC 8h30 à 10h30 26/05 - 23/06 - 15/09 13/10 - 24/11 - 8/12 Showroom WTC Marseille - 2, rue H. Barbusse Boutique CCIMP - 5B, Av. A. Briand Un événement En partenariat avec Avec le soutien de ENTRÉE LIBRE - PRÉ-INSCRIPTION OBLIGATOIRE - WWW.CCIMP.COM — FRÉDÉRIC ARCHAVLIS M > [email protected] contact91.indd 33 16/04/2014 10:43:18 34 agenda 19 février - 17 avril Retrouvez l’agenda actualisé en temps réel sur ccimp.com Avril Mai Juin 17 1er au 5 5 et 6 Rendez vous des entrepreneurs de Vitrolles Rencontre dédiée aux fournisseurs et sous-traitants : show-room, speed business meeting. Co-organisé par la CCI Marseille Provence, la ville de Vitrolles et Vitropole Entreprendre Salle de spectacle Guy Obino Vitrolles - 0 810 113 113 www.ccimp.com/rdvvitrolles Sm’art Bou’TIC Tour Ce Salon d’art contemporain accueillera en plein air plus de 200 artistes peintres, sculpteurs, photographes, vidéastes, graveurs, designers, confirmés ou émergents , ainsi que 12 galeristes. Soutenu par la Ville d’Aix et la CPA. Commerçants, CHR, créateurs, venez participer gratuitement au Bou’TIC Tour, et découvrir des solutions technologiques achetables, adaptables, et génératrices de CA et de gain de temps, des ateliers spécialisés, des conseils. Parc Jourdan - Aix-en-provence Pré-inscription obligatoire sur ccimp.com Boutique CCIMP 5b, avenue Aristide Briand - Istres 12 au 16 Exposition “le défi Métropole, les étudiants rêvent de leur territoire en 2050”. Le Club de l’immobilier, en partenariat avec la CCI Marseille Provence et la mission Métropole Aix-MarseilleProvence, a lancé une initiative auprès de 7 écoles constituées en 12 équipes qui ont eu 5 mois pour réfléchir sur ce que sera la Métropole en 2050. Galerie Musée de la Marine (Palais de la Bourse) et locaux Mission interministerielle Métropole - Marseille 1er 19 et 20 Bou’TIC Tour Commerçants, CHR, créateurs, venez participer gratuitement au Bou’TIC Tour, et découvrir des solutions technologiques achetables, adaptables et génératrices de CA et de gain de temps, des ateliers spécialisés, des conseils. Pré-inscription obligatoire sur ccimp.com Salle du Bras d’or - Avenue Lagunas - Aubagne 22 Les talents du pays d’Aix du GEPA Le Groupement des Entreprises du Pays d’Aix organise pour la dixième année la manifestation des Talents du Pays d’Aix, en partenariat avec Méridien Mag. Au programme de cette Nuit de l’Entreprise, un débat sur l‘entreprenariat animé par Nicolas Beytout du journal L’Opinion. Le GEPA remettra un Talent à 5 entreprises performantes du Pays d’Aix. Aix en Provence contact91.indd 34 10 Conférence sur l’économie circulaire : "Quel rôle pour les métropoles dans la transition vers l’économie circulaire" Conférence organisée par l'Institut de l'économie circulaire, présidé par François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, en partenariat avec la CCI Marseille Provence. Cette conférence sera consacrée à ce nouveau modèle de développement économique : la réutilisation et le recyclage pour préserver les ressources et économiser l’énergie. Palais de la Bourse - Marseille 1er 0810 113 113 12 et 13 BtoB’ Cup : la regate inter-entreprises Marseille-Cassis Après 5 ans d’IT SAIL’CUP et 5 ans d’IMMO’CUP, la BtoB’ CUP qui réunit tous les acteurs de la vie économique aura lieu les 12 et 13 juin. Au programme : conférences et régates. www.btobcup.com 17 Nocturnes de la Trans’Mission Rencontres d’affaires organisées pour permettre à des repreneurs de rencontrer des chefs d’entreprise engagés dans une démarche de cession. Palais de la Bourse - Marseille 1er 0810 113 113 16/04/2014 10:43:18 Le 5 juin, faites comme Zidane, mettez vos baskets pour ELA. ie et bats la malad dans l’entreprise En participant à l’opération « Mets tes baskets », votre entreprise fait une belle action solidaire pour faire avancer le combat d’ELA. Pour les enfants atteints de leucodystrophies, la découverte d’un traitement est le seul espoir. Alors, munissez-vous d’un podomètre* et mettez vos baskets. Pour chaque pas effectué, l’entreprise s’engage à reverser un centime d’euro à ELA. Et si, ce jour là, vous préférez les escaliers aux ascenseurs, vous donnerez *Podomètre encore plus d’espoir aux enfants malades. Avec le soutien de fourni par ELA Pour participer vous aussi à l’opération, inscrivez votre entreprise directement sur www.ela-asso.com/MTBE ou contactez-nous : [email protected] / 01 71 72 28 02 Retrouver la liste des sociétés partenaires de l’opération « Mets tes baskets » sur www.ela-asso.com/MTBE contact91.indd 35 16/04/2014 10:43:24 LES NOCTURNES DE LA 6 EMES RENCONTRES CÉDANTS-REPRENEURS DE LA CCIMP 2 0 14 > VOUS SOUHAITEZ REPRENDRE OU CÉDER UNE ENTREPRISE NOUS VOUS ACCOMPAGNONS ! MARDI 17 JUIN 2014 18H00/22H00 CCI Marseille Provence Palais de la Bourse 9, La Canebière - 13001 Marseille ORGANISATEUR contact91.indd 36 PARTENAIRES FINANCEUR 16/04/2014 10:43:24
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