CONTRIBUTION LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 7 mai 2016 L’économie algérienne, aujourd’hui et demain PAR AHMED BENBITOUR N°7786 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE Ancien chef de gouvernement LIRE EN PAGE 2 LE GOUVERNEMENT LIBYEN SONNE L’ALERTE Daech avance sur Misrata PHOTO : H. LYES PHOTO : DR ■ LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT MOURAD SELLAMI EN PAGE 10 CONGRÈS EXTRAORDINAIRE DU RND MASSIF DE COLLO (SKIKDA) AHMED OUYAHIA SE REPLACE SEPT TERRORISTES ABATTUS À KERKERA ■ Ahmed Ouyahia sort renforcé du congrès extraordinaire du RND, réussissant sans peine à neutraliser les quelques voix qui voulaient contester son leadership. ● Les troupes de l’ANP, en ratissage dans cette région montagneuse depuis une dizaine de jours, continuent à asséner des coups durs aux groupes terroristes ● L’opération met à contribution les éléments de la Gendarmerie nationale et enregistre le démantèlement de plusieurs réseaux de soutien. L LIRE L’ARTICLE DE K. OUHAB EN PAGE 4 e congrès extraordinaire du RND se déroule comme le voulait et le souhaitait Ahmed Ouyahia, nouveau secrétaire général du parti après son plébiscite, jeudi dans la soirée, par l’écrasante majorité des congressistes. 1513 voix l’ont porté à ce poste, contre 21 pour son concurrent Belkacem Mellah, alors que 61 voix ont été annulées. (Suite page 3) Nabila Amir LOUISA HANOUNE À TÉBESSA «NOUS SOMMES TOUS EL KHABAR !» ■ La secrétaire générale du PT estime que «la Journée mondiale des travailleurs et celle de la liberté de la presse ont été célébrées dans l’amertume et la frustration». LIRE L’ARTICLE DE LAKEHAL SAMIR EN PAGE 3 &LETTRES ARTS THÉÂTRE EL GHALTA, LA DERNIÈRE PIÈCE DU TRO Deuxx en une La toute dernière trre production du Théâtre régional d’Oran Abdelkader Alloula (TRO) trompe en entte quelque sorte l’attente tre, du spectateur. Son tit titre, )). El Ghalta (La Faute). Lire votre supplémentt en pages 11 11, 12 12, 13 13, 14 14, 15 ett 16 6 El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 2 CONTRIBUTION L’ÉCONOMIE ALGÉRIENNE, AUJOURD’HUI ET DEMAIN Par BITOUR Dr Ahmed BENBITOUR Ancien chef de gouvernement N ous vivons un moment extrêmement délicat dans l’histoire récente de la nation algérienne. L’avenir de la nation est très sérieusement menacé. A côté des dangers émanant de la mauvaise gouvernance, des restrictions des libertés individuelles et collectives, de la fermeture du champ politique et l’exercice démocratique et bien d’autres apparaît aujourd’hui l’élément déclencheur de la catastrophe, à savoir la pénurie des moyens de financement des activités de l’Etat et de l’économie. Pour présenter l’économie d’aujourd’hui et de demain, nous traiterons les quatre points suivants : la projection de l’environnement international, la nature du pouvoir en place et les conséquences de sa gouvernance sur l’Etat, la situation des populations, la projection de l’économie nationale. Alors, nous arriverons à la nécessité impérative de changer tout le système de gouvernance et non se limiter au changement des personnes. Il y va de la sauvegarde de la nation algérienne. 1. L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL Celui-ci offre des opportunités et présente des menaces. Les opportunités se caractérisent par la démocratisation de l’accès au savoir et l’accélération du progrès scientifique et technologique. Le capital scientifique mondial double en moins de sept ans. Cela signifie que tout ce que l’humanité a accumulé comme capital scientifique depuis l’arrivée de l’être humain sur Terre jusqu’à 2010, elle accumulera son équivalent entre 2010 et 2016. Des projections signalent un doublement tous les 70 jours en 2035 ! C’est aussi le Big Data, une capacité importante d’emmagasinement de très grandes quantités d’informations dans des volumes de plus en plus petits. Egalement la convergence des nanotechnologie, biotechnologie, informatique et sciences cognitives (NBIC) pour arriver à l’horizon 2050 à la création de cellules intelligentes artificielles en accompagnement des cellules naturelles ; alors l’espérance de vie se situerait à deux siècles. De même, les Massive open en ligne courses (MOOC’s), à savoir les cours des meilleures universités présentés par les meilleurs professeurs gratuitement sur la Toile. C’est enfin l’université de l’abondance avec la convergence entre le savoir, le laboratoire et le capital. Nous allons assister à un changement radical dans la répartition à travers les pays en ce qui concerne les diplômés universitaires de la post-graduation. La Chine se donne l’objectif d’atteindre 20% des citoyens diplômés en post-graduation d’ici 2020. L’Inde projette un taux d’accès à l’enseignement supérieur de 50% en 2030. Le pourcentage des diplômés de post-graduation âgés de 25-34 ans passera de 17% en 2013 à 27% en 2030 en Chine, de 14% à 23% en Inde, et de 14% à 8% aux Etats Unis d’Amérique. D’ici 2030, la Chine et l’Inde devraient fournir plus de 60% de la main-d’œuvre des pays du G20, diplômés en Sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM). Le monde est entré de plain-pied dans l’économie du savoir, une économie qui assure une utilisation effective du savoir pour la réalisation du développement économique et social. Les menaces se situent au niveau de la globalisation, la glocalisation et le village global. La globalisation, c’est un programme publicitaire mondial pour unifier le mode de consommation et de loisir de tous les habitants de la planète sur le modèle occidental. En fait, cela prendra du temps, alors patientez et on vous aidera à y arriver ! C’est aussi une compétition féroce entre les trois grandes économies mondiales que sont la Chine, l’Inde et les Etats-Unis d’ Amérique. La Chine s’est déjà classée première économie mondiale en dollar du pouvoir d’achat en 2014. La compétitivité américaine se basera sur la réponse à une demande mondiale dans le cadre de l’unification du mode de consommation et de loisir. Celle de l’Inde se construira sur la formation des meilleurs ingénieurs au monde dans les domaines des TIC et des services. Celle de la Chine se construira sur des prix bas très compétitifs, ainsi qu’une demande interne immense. Le revenu par habitant en Chine est passé de 941 USD en 2000 à 7589 USD en 2014. Il s’est multiplié par huit. S’il se multiplie par quatre dans les dix prochaines années, ce sera un revenu de 30 000 USD sur une population de 1,2 milliard d’habitants ! La glocalisation, c’est l’action à la disparition de l’Etat national actuel et son remplacement par de petits Etats dans le cadre de réseaux plus larges. Pour notre région, c’est le Grand Moyen-Orient qui est proposé. Le village global, c’est ce qui est qualifié de «la dictature scientifique», à savoir la capacité « Le paternalisme, c’est l’omniprésence d’un chef qui se comporte comme le père du peuple, avec qui il doit rester en contact direct sans interface aucune. Il considère que les institutions de gouvernance de l’Etat sont des intermédiaires qui gênent sa relation avec son peuple… d’influence sur les populations par les réseaux sociaux. Comme il est aisé de le constater, pour se protéger contre les menaces et profiter des opportunités du développement scientifique et technologique le pays a besoin d’un autre profil de dirigeants et d’un autre mode de gouvernance. 2. LA NATURE DU POUVOIR EN PLACE ET LES CONSÉQUENCES DE SA GOUVERNANCE SUR L’ÉTAT La nature du pouvoir algérien se caractérise par l’autoritarisme, le patrimonialisme et le paternalisme. L’autoritarisme, c’est le refus de tout contre-pouvoir. Il consiste à vous dire : vous êtes avec moi en applaudissant, sinon vous êtes contre moi et je fais tout pour vous faire taire. Alors, et inévitablement, le pouvoir est très peu informé sur la situation du pays, il s’en détache progressivement au point de ne plus en contrôler les ressorts essentiels. Le paternalisme, c’est l’omniprésence d’un chef qui se comporte comme le père du peuple, avec qui il doit rester en contact direct sans interface aucune. Il considère que les institutions de gouvernance de l’Etat sont des intermédiaires qui gênent sa relation avec son peuple. Alors, il fait tout pour les affaiblir et les cantonner dans un simple rôle de figuration et de trompe-l’œil. Un régime patrimonialiste est un régime qui bénéficie d’une rente confortable qui rassemble autour du «Chef» une faune de courtisans prêts à se distinguer par leur zèle dans l’allégeance et à s’assurer ainsi toutes sortes de gratifications. Pour sa part, la société dans son ensemble demeure écartée des préoccupations du sommet, ses problèmes n’étant guère pris en considération. D’où l’important gap entre gouvernants et gouvernés. Dans la situation de l’autoritarisme, du patrimonialisme et du paternalisme qui ont été érigés en système de gouvernance dans notre pays, le pouvoir devient défaillant et sa gestion chaotique et ruineuse pour la société. La rente et la prédation dans l’utilisation de la rente mènent vers la corruption de l’argent. La défaillance du pouvoir et la corruption de l’argent mènent vers la déliquescence de l’Etat. Un Etat déliquescent se caractérise par : la généralisation de la corruption et la kléptocratie ; l’institutionnalisation de l’ignorance et de l’inertie ; le culte de la personnalité ; la centralisation du pouvoir de décision entre un nombre réduit d’individus en lieu et place des institutions habilitées ; l’émiettement des pôles de pouvoir entre les différents clans à l’intérieur du système. La kléptocratie se définit comme la caractéristique d’un système politique où la haute hiérarchie du pouvoir utilise la corruption à grande échelle pour son enrichissement illicite, notamment à travers l’accaparement de la rente dégagée des exportations des hydrocarbures. Ces critères de définition d’un Etat déliquescent sont apparents dans le mode d’exercice du pouvoir et dans l’ensemble des activités de l’Etat en Algérie. - La situation des populations La population connaît, quant à elle, cinq grands maux : la perte de la morale collective ; la violence qui devient l’instrument privilégié de règlement des conflits entre les individus, entre les groupes d’individus et entre les groupes d’individus et l’Etat ; la généralisation de la corruption ; l’indifférence et le fatalisme. 3. L’ÉCONOMIE ALGÉRIENNE D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN L’économie algérienne a connu une aisance financière exceptionnellement favorable : des réserves de change en devises couvrant plus de trois années d’importations, une dette extérieure presque nulle, un fort excédent budgétaire, un taux d’épargne qui a atteint 50% du PIB, un taux de thésaurisation de plus de 20% du PIB, et une surliquidité au niveau du système bancaire. Quelle opportunité gaspillée ! La gouvernance en place a transformé cette aisance financière en années de disette. Effectivement, la facture d’importation s’est multipliée par cinq, passant de 12 Milliards USD en 2001 à 65 Milliards USD en 2013. Le prix du baril nécessaire pour assurer l’équilibre du budget est passé de 54 USD en 2005 à 115 USD en 2013. Les autorités monétaires annoncent un prix nécessaire supérieur à 112 USD maintenant. Les quantités d’exportations d’hydrocarbures ont baissé de 25,6% entre 2006 et 2011 et continuent de baisser depuis. Quel a été le comportement des autorités budgétaires après le renversement de situation dans les recettes ? Ce comportement s’est caractérisé paradoxalement par plus de laxisme, puisque le budget de fonctionnement de 2011 était en augmentation de 47% par rapport à celui de 2010. C’était une façon d’élargir le cercle des courtisans après les événements de janvier 2011 ! Cette augmentation était de 23% en 2012 par rapport à 2011 ! Après la baisse durable des prix des hydrocarbures à l’exportation survenue dès le deuxième semestre 2014, passant de 115 USD/baril en juin 2014 à 30 USD début 2016, les autorités compétentes ont annoncé dans l’urgence la fébrilité et la précipitation une politique d’austérité budgétaire. Lorsque nous comparons les résultats budgétaires du 1er semestre 2015 par rapport au 1er semestre 2014, nous constatons que la valeur des recettes d’exportations a baissé de - 47% par l’effet de la baisse des prix et - 4,57% par l’effet de la baisse des quantités. Face à cette baisse des recettes, il a été enregistré durant cette même période une augmentation des dépenses budgétaires de + 7,8% avec 158 Milliards DA d’augmentation des dépenses de fonctionnement. En réalité, la politique d’austérité a été réalisée dans l’augmentation des prix de consommation des produits alimentaires importés du fait de la baisse administrée du taux de change du dinar par rapport au dollar. Le volume des exportations algériennes d’hydrocarbures continuera à baisser du fait de la forte hausse de la consommation interne d’énergie de source fossile, de la baisse de production à cause du départ notable de personnel qualifié de Sonatrach, et du moindre intérêt des compagnies étrangères dans l’exploration, la recherche et le développement. Les prix ne connaîtront pas de hausse notable durant la prochaine décennie à cause du rythme d’augmentation de l’offre mondiale supérieure à celui de la demande. D’où l’offre excédentaire et la pression sur les prix à la baisse. La forte augmentation du rythme de croissance de l’offre conséquence, d’une plus grande maîtrise dans l’exploitation des sources non conventionnelles d’énergie, pétrole et gaz de schiste, ainsi que du retour de certains pays dans la production de l’énergie conventionnelle, Iran notamment, ce qui a induit chez les pays producteurs de pétrole membres de l’OPEP l’orientation d’une politique de parts de marché et non de prix. La faible augmentation du rythme de croissance de la demande à l’extérieur s’explique par la transition des économies vers les technologies de l’information et de la communication moins gourmande en énergie, une rationalisation de la consommation des énergies de source fossile dans les pays consommateurs, et une faible croissance de l’économie mondiale dont principalement celle de la Chine qui est passée d’un taux à deux chiffres à celui de 6,7%. Il faut noter que le prix d’équilibre du budget de fonctionnement se situait à 70 USD le baril en 2011. Cela signifie qu’avec les prix actuels entre 30 USD et 40 USD, l’endettement envisagé par le gouvernement irait financer le déficit du budget de fonctionnement, contrairement à la bonne règle qui consiste à utiliser l’épargne pour le financement des équipements et non le fonctionnement. Nous sommes bien installés dans les années de disette ! L’économie de demain dépendra du maintien du pouvoir en place et du personnel dirigeant actuel et ce sera la conjonction entre les menaces de l’environnement international, les maladies de la population et une économie en déficit de sources de financement. Il est alors aisé d’anticiper dans quelle situation se trouvera l’économie algérienne et même la nation algérienne. S’il y a changement de tout le système de gouvernance et non se limiter au changement des personnes, c’est-à-dire un nouveau mode de gouvernance avec un autre profil de dirigeants, alors la route de la marche de l’économie se trace clairement : quitter la rente et la prédation et entrer dans l’économie du savoir. L’économie du savoir est une économie qui s’appuie sur quatre piliers : la promotion économique et la construction institutionnelle, la qualité du système d’enseignement, la place accordée à l’innovation dans la relation, entreprise, université et capital, les technologies de l’information et de la communication en production et en consommation. Les tâches prioritaires concerneront la construction des institutions et l’amélioration des comportements individuels et collectifs. A. B. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 3 L’ACTUALITÉ CONGRÈS EXTRAORDINAIRE DU RND Ahmed Ouyahia se replace Suite de la page 1 PHOTO : H. LYES L es travaux des assises du RND se sont poursuivis hier, comme au premier jour, sans aucun incident ni perturbation. Les frondeurs, déboutés la veille par le Conseil de l’Etat et auparavant par le ministère de l’Intérieur, à la suite des requêtes déposées pour l’annulation de ce congrès, ne se sont même pas manifestés à l’hôtel El Aurassi, où se déroule cet événement purement organique. Pourtant, Ouyahia leur avait lancé une invitation pour une confrontation en présence de la majorité. Niet. Les redresseurs ont opté pour l’éclipse. Néanmoins, avec ce plébiscite, Ouyahia sort victorieux de ce rendez-vous. Il a réussi son pari et a été doublement conforté dans sa démarche par l’appui du président Bouteflika qui lui a adressé un message de félicitations quelques heures après sa réélection à la tête du RND. «Ma conviction était grande que les militantes et militants du RND, connus pour leur expérience sur la scène politique et leur haut sens de la responsabilité, allaient vous élire à la tête de leur parti, confiants en cela que votre éclatante victoire pourrait contribuer à relever les grands défis qui se posent à notre pays», a écrit Bouteflika dans son LOUISA HANOUNE À TÉBESSA ouisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs (PT), a repris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des Algériens à travers le pays et expliquer ses positions par rapport aux développements sur la scène politique nationale. Hier, elle était à Tébessa où elle a saisi l’occasion pour commémorer la Fête des travailleurs et celle de la liberté de la presse, à sa façon. «Cette année, la Journée mondiale des travailleurs et celle de la liberté d’expression ont été célébrées en Algérie dans l’amertume et la frustration», a-t-elle déclaré, dénonçant à l’occasion la politique des deux poids deux mesures, dans ce qui est qualifié désormais affaire El Khabar. «Le Parti des travailleurs est opposé à la politique des deux poids deux mesures exercée par le régime en place qui ne cesse de resserrer l’étau autour de certains titres pour les faire disparaître, entre autres, El Khabar qui représente une icône dans le domaine de l’information en Algérie», s’est indignée celle qu’on surnomme la «dame de fer». Le groupe El Khabar, qui vient d’être cédé par les actionnaires à l’homme d’affaires Issad Rebrab, est en effet entré en conflit avec le pouvoir, depuis que le ministre de la Communication, Hamid Grine, a introduit une action en justice pour annuler la vente. La crise née de ce bras de fer risque, selon des responsables du groupe, de coûter la fermeture du journal et de la chaîne KBC. «Faire disparaître El Khabar est un deuxième assassinat de Omar Ouartilane. Oui, je le dis, je suis El Khabar, vous êtes El Khabar, nous sommes tous El Khabar», a ajouté Mme Hanoune, sous les applaudissements nourris et les youyous, expression de solidarité à l’égard du média. LA TRAHISON DE KHELIL Dans un autre registre, et devant les partisans et sympathisants du PT réunis hier à la salle Maghreb, au centre-ville de Tébessa, Louisa Hanoune a fait savoir que le choix du 6 mai pour visiter cette région minière n’était pas fortuit car, a-t-elle rappelé, c’est à cette même date en 1966 que l’Algérie avait nationalisé le secteur des mines. A l’occasion, elle a aussi fustigé, dans son intervention, la mauvaise gestion des ressources minières et énergétiques par Chakib Khelil, confirmant ses positions critiques adoptées depuis des mois à l’égard des hommes du Président. «Chakib Khelil a trahi la Révolution en dénationalisant le secteur minier en 2002. Aujourd’hui et bien qu’il soit poursuivi en justice, et avec la complicité du régime en place, il fait sa tournée en toute impunité des zaouïas et des lieux de culte ; c’est de la provocation !» a-t-elle affirmé. Elle a assuré, en outre, que la loi sur les mines, adoptée en 2012, représente une renationalisation du secteur, une autre bataille gagnée, selon l’hôte de Tébessa, grâce aux efforts consentis par les syndicats et le Parti des travailleurs. Avant de clore son intervention, la présidente du PT a appelé l’assistance à résister à toute tentative de partition du pays. Sans doute voit-elle pointer, comme beaucoup d’autres, les signes de jours sombres pour le pays. Mme Hanoune sera aujourd’hui à Sétif, où elle animera un meeting populaire. Lakehal Samir développer un effort commun. Tout en réitérant son soutien indéfectible au président Bouteflika, Ahmed Ouyahia a appelé à un débat politique fait d’une confrontation de projets et de propositions. Assurant que le RND reste sur la ligne politique «novembriste». Le leader du RND a rappelé que depuis 1999, sa formation politique «sert la patrie à travers ses choix politiques et le pays à travers sa participation aux institutions nationales». Ouyahia a affiché son soutien «loyal» au gouvernement, à l’UGTA, mais aussi au FCE. «Nous serons toujours aux côtés des chefs d’entreprise pour la construction d’une économie compétitive, créatrice de richesses». Pour lui, la conjoncture économique marquée par la chute de 70% des recettes en devises du pays exige l’union sacrée. Ce fut aussi l’occasion pour Ouyahia de critiquer le MAK. «Des tentatives de porter atteinte à l’unité nationale se manifestent de plus en plus, à travers un groupuscule local dont les connexions extérieures viennent d’être confirmées par le sinistre Bernard-Henri Lévy qui a été à l’origine de la destruction d’un pays frère voisin», tranche-t-il. Les congressistes ont procédé jeudi à l’approbation du rapport de la commission de révision du statut du parti, dans lequel, il a été décidé de ne pas considérer le présent congrès comme étant extraordinaire. «Ces assises éliront à bulletins secrets le secrétaire général du parti, mais les travaux de cette instance suprême ne sauraient se limiter à cela. Nous ne pouvons nous contenter d’une opération organique et faire l’impasse sur la crise du marché du pétrole, sur la situation à nos frontières et sur la révision de la Constitution», a déclaré Ouyahia à l’entame des travaux du congrès. Le nouveau patron du RND a reconnu que le congrès a suscité beaucoup de commentaires. «Cet événement est le fruit d’une préparation ayant associé à chaque palier le plus grand nombre possible de cadres et de militants», s’est-il défendu. N. A. RÉUNION DU BUREAU POLITIQUE DE TALAIE EL HOURIAT «Nous sommes tous El Khabar !» L message. Ouyahia a également été conforté par la présence à ces assises du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, des présidents des deux Chambres du Parlement, du président du Forum des chefs d’entreprise et du secrétaire général de l’UGTA. De la maison RND, les anciens et les actuels ministres étaient tous aux côtés d’Ouyahia. A commencer par Abdessalem Bouchouareb, Cherif Rahmani, Youcef Yousfi, Saïd Abadou et Cherif Abbès. Dans son discours «mesuré», prononcé jeudi à l’ouverture du congrès, dont les travaux se sont déroulés à huis clos, Ouyahia a reconnu la difficile situation que traverse le pays dans différents domaines. Il a mis en garde contre les politiques populistes et a appelé à s’éloigner du populisme et du dogmatisme paralysant et à regarder la réalité en face pour éviter au pays de sombrer dans le chaos. Le nouveau patron du RND a joué la carte de l’apaisement. Il a ainsi tendu la main à l’opposition et a invité les autres partis de la majorité présidentielle à «LA STRATÉGIE D’ÉPURATION MÉDIATIQUE» DÉNONCÉE L e bureau politique de Talaie El Houriat a tenu, jeudi, sa réunion mensuelle ordinaire au siège du parti. Le parti de Ali Benflis, qui fait le bilan de ses activités, s’est exprimé sur les derniers événements ayant marqué l’actualité nationale. Après avoir examiné les rapports dont il a été destinataire, rappelant «le soutien et la solidarité apportés à la coordination des enseignants contractuels dans leur revendication d’un dialogue sur la précarité de leur situation professionnelle et sociale», le bureau politique de Talaie El Houriat, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, a exprimé sa «réprobation de la dispersion arbitraire et répressive du rassemblement pacifique des enseignants contractuels à Boudouaou». Le parti de Ali Benflis a renouvelé «sa profonde conviction que l’amazighité est une cause nationale indissociable de la consolidation de l’identité de la nation et de la construction démocratique de l’Etat national». A l’occasion de la Journée internationale de la presse, le 3 mai dernier, le bureau politique «a réaffirmé sa conviction que le combat pour la liberté de la presse, en particulier, et pour le droit à l’information en général sont partie intégrante de l’alternative démocratique visant à l’établissement d’un Etat de droit respectueux des droits et des libertés de tous». Il a en effet exprimé «sa profonde indignation quant à l’approche clientéliste et rentière à laquelle le régime politique en place a recours pour récompenser indûment, dans le domaine médiatique en particulier, ses seuls piliers, soutiens et relais privilégiés et pour pénaliser tous les refus d’allégeance et de compromission». Talaie El Houriat a dénoncé «le harcèlement, l’arbitraire et l’abus de pouvoir dont est victime le groupe El Khabar de la part du régime politique en place qui persiste dans sa stratégie d’épuration médiatique pour crime de non-allégeance». Le parti de Ali Benflis renouvelle son «ferme positionnement aux côtés de tous ceux qui, au sein de la profession médiatique, de la société civile et des forces politiques, ont fait de la liberté de la presse et du droit à l’information une cause commune face aux agissements arbitraires et aux prétentions hégémoniques du régime politique en place». Faisant le bilan de la structuration du parti, l’instance dirigeante de Talaie El Houriat a noté avec «satisfaction les résultats des rencontres avec les cadres et la base militante qui ont confirmé la consolidation de la présence de Talaie El Houriat et la diffusion de son projet politique au niveau local, et le dynamisme des opérations d’adhésion ainsi que les excellentes conditions dans lesquelles se déroulent les assemblées électives des bureaux communaux du parti appelées à être suivies par celles des bureaux territoriaux d’ici l’été prochain». S. R. AFFAIRE EL KHABAR : RSF DÉNONCE L’INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE ■ L’ONG internationale Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé l’instrumentalisation de la justice pour faire avorter la cession des actifs du quotidien El Khabar au profit d’un groupe industriel. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le RSF «exhorte les autorités algériennes à respecter les choix des journalistes et propriétaires du quotidien arabophone indépendant El Khabar, visant à assurer la pérennité du journal». «Cette tentative d’instrumentalisation de la justice, visant à invalider la décision légitime d’El Khabar, est honteuse», a déclaré Yasmine Kacha, responsable du bureau Afrique du Nord de Reporters sans frontières. «Nous exhortons l’Etat algérien à abandonner ce référé, qui a pour objet de s’opposer à la revente des parts du journal. Si les autorités s’obstinent dans leur volonté de bloquer cette transaction, c’est un quotidien indépendant de référence qui risque de disparaître, ce qui serait gravissime pour le droit des citoyens à une information libre», a prévenu RFS qui souligne que «ce nouvel épisode vient s’ajouter à la série d’obstacles auxquels doivent faire face les médias non alignés, notamment depuis la réélection du président Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat, en 2014». «Plusieurs groupes de presse, dont El Watan et El Khabar, ont fait écho à ce sentiment d’acharnement du gouvernement contre la liberté de la presse», a encore relevé cette ONG qui a rappelé la sortie médiatique du ministre de la Communication, Hamid Grine, le 3 mai 2016, sur les ondes de la Chaîne 3. Pour RSF, le ministre de la Communication avait tenu «des propos extrêmement inquiétants contre certains médias qualifiés d’arrogants, de dominateurs et de porteurs d’un discours défaitiste semant la discorde, justifiant ainsi les pressions de plus en plus fortes contre la liberté d’informer». Il est à rappeler que l’Algérie figure à la 129e position sur 180 au classement mondial 2016 de la liberté de la presse de RSF. R. P. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 4 L’ACTUALITÉ MASSIF DE COLLO (SKIKDA) LA SEMAINE DE Sept terroristes abattus à Kerkera PHOTO : H. LYES U n sixième terroriste a été abattu dans la nuit de jeudi à vendredi à Kerkera, à plus de 70 km à l’ouest de Skikda, lors d’une vaste opération militaire, qui se poursuit dans la région depuis déjà plus d’une dizaine de jours. La dépouille du terroriste a été découverte, non loin au nord de Kerkera, lors du ratissage des forces de l’ANP. Selon des sources locales, il s’agirait de T. B., 37 ans, qui aurait été grièvement blessé lors de l’opération militaire de mercredi dernier, et que ses acolytes auraient laissé derrière eux dans leur fuite. Par ailleurs, le terroriste blessé aux jambes, mercredi dernier, au cours de cette même opération, et qui fut appréhendé ensuite transporté vers l’hôpital militaire de Constantine, est Les éléments de l’ANP restent vigilants et renforcent le dispositif sécuritaire mort avant-hier, a-t-on appris de sources crédibles, qui vont jusqu’à certifier qu’il s’agit de N. H., âge de 47 ans. On affirme même qu’il serait un des émirs de la nébuleuse terroriste ayant fait allégeance à Al Qaîda au Maghreb. La liquidation de ces deux personnes porte ainsi à sept le nombre de terroristes abattus depuis l’enclenchement de cette offensive militaire, qui se poursuit. D’autres sources locales font également part du renforcement du dispositif sécuritaire, en rapportant qu’en plus de la présence massive de militaires, des éléments de la Gendarmerie nationale, de la BMPJ, plusieurs Patriotes participent conjointement à cette offensive militaire qui, du point de vue bilan, reste la plus importante jamais menée à Kerkera et à Tamalous. Une zone qui continue malheureusement d’abriter des groupuscules de terroristes presque tous natifs de cette région, sans parler de la présence de plusieurs réseaux de soutien et d’appui, dont la majorité a été démantelée au courant des deux derniers mois. K. O. Maz 1er MAI À CONSTANTINE UN JEUNE CHÔMEUR S’IMMOLE PAR LE FEU ZAOUÏAS LA KABYLIE DIT NON À CHAKIB KHELIL POUR FAIRE FACE AUX NOUVEAUX FLUX D’ÉTUDIANTS 99 000 places pédagogiques réceptionnées à la rentrée universitaire ● Le plan englobe des structures pédagogiques, de services et d’autres espaces, notamment des bibliothèques, des centres de recherche, des sources d’information, des laboratoires d’enseignement des langues et des espaces d’accompagnement pédagogique de l’étudiant, outre l’aménagement d’espaces universitaires de rencontres et des clubs d’enseignants et d’étudiants. P our faire face aux flux importants de nouveaux étudiants qui atterriront dans les universités algériennes à la prochaine rentrée, le secteur se dotera de 99 000 nouvelles places pédagogiques et plus de 55 000 lits. C’est qu’a précisé M. Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors d’un exposé sur son secteur présenté devant la commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de l’Assemblée populaire nationale (APN). Concernant les recommandations de la conférence nationale de l’université, organisée en janvier dernier, M. Hadjar a cité le renforcement des capacités de l’université. Le programme du secteur vise à «promouvoir le système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour le mettre au diapason des normes internationales et d’un enseignement de qualité», a souligné le ministre, ajoutant que la stratégie actuelle du secteur englobe des actions de développement et de réforme et des mesures de soutien. Les efforts déployés ont pour objectifs le soutien et l’extension du réseau universitaire et la consolidation du cadre pédagogique et scientifique des points de vue qualité et quantité, dans le cadre du plan scientifique définissant la carte universitaire, a-t-il dit. Le plan englobe des structures pédagogiques, de services et d’autres espaces, notamment des bibliothèques, des centres de recherche, des sources d’information, des laboratoires d’enseignement des langues et des espaces d’accompagnement pédagogique de l’étudiant, outre l’aménagement d’espaces universitaires de rencontres et des clubs d’enseignants et d’étudiants. Il s’agit également de l’amélioration pédagogique et de l’encadrement scientifique en vue de hisser les facultés intellectuelles des diplômés universitaires, outre le développement de la formation des formateurs en doctorat et la correction des lacunes, a précisé le ministre. Le plan vise à soutenir les enseignants et à assurer leur participation aux manifestations scientifiques nationales et internationales, outre le renforcement de la contribution des compétences scientifiques établies à l’étranger dans l’effort national de recherche scientifique, a-t-il estimé. Les réformes consistent à remédier aux dysfonctionnements relevés sur le terrain, à améliorer la qualité des œuvres sociales, à asseoir les règles d’un enseignement qualitatif et continu, à consacrer le système d’évaluation, à former des élites universitaires et à renforcer le système des grandes écoles et la dimension professionnelle de la formation supérieure, a expliqué le ministre. Elles visent à élaborer des contenus, à développer les pratiques pédagogiques et les offres de formation, à impliquer les professionnels dans le renforcement des capacités entrepreneuriales et à encourager l’esprit d’initiative, tous les aspects de la vie estudiantine et les activités scientifiques, a indiqué le ministre, soulignant qu’une conférence nationale sera prochainement organisée sur cette question. Parmi les projets programmés, le ministre a cité la révision de textes d’orientation des nouveaux étudiants, outre l’accélération de la cadence de réalisation des projets universitaires. R. S. SYNDICAT NATIONAL DES PRATICIENS DE SANTÉ PUBLIQUE 8 jours de grève à partir du 8 mai L e conseil national du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), réuni en session extraordinaire jeudi à Alger, a décidé de déposer un autre préavis de grève. Une grève de huit jours à partir du 8 mai sera enclenchée, suite à la non- satisfaction des revendications exprimées qui ont motivé la grève cyclique à partir du 18 avril dernier et les différents rassemblements organisés par ledit syndicat. Le SNPSP à travers un communiqué sanctionnant les travaux de ce conseil national des agissements de l’administration s’indigne : «Devant la situation de blocage et le comportement fasciste de l’administration de tutelle qui a décidé de la fermeture des voies du dialogue avec les représentants légitimes des praticiens médicaux protestataires et d’opposer une démarche du tout répressif au mouvement de grève.» Le conseil national dénonce l’exclusion, encore une fois par les pouvoirs publics, des syndicats autonomes de la prochaine tripartite, alors qu’à l’ordre du jour sont inscrits le dossier de la retraite et le projet du nouveau code du travail que le SNPSP n’a pas reçu à ce jour. «Malgré les promesses des représentants du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale», précise le même syndicat. Le SNPSP a décidé aussi d’un rassemblement à l’hôpital Mustapha le 17 mai et d’ un autre devant le ministère de la Santé le 23 mai. Par ailleurs, le syndicat a retenu la décision de poursuivre en justice le directeur du CHU Mustapha après l’empêchement du rassemblement de ces médecins. F. A. 3 MAI JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PRESSE El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 5 L’ACTUALITÉ PÉTITION D’EL KHABAR CRI DES HOMMES LIBRES POUR DÉFENDRE L’ALGÉRIE DES LIBERTÉS LES SIGNATAIRES Mohamed Baghali (journaliste), Nourredine Makhloufi (technicien), Saïd Zougari (administrateur), Messaoud Dekkar (journaliste), Cherif Rezki (journaliste), Razika Aderghal (journaliste), Soria Bourouila (journaliste), Nesrine Brahim Ben (journaliste), Imen Feraoussi (journaliste), Nouar Soukou (journaliste), Ahmed Hamdani (journaliste), Aziz Mellouk (journaliste), Amer Zghbach (journaliste), Hamza Kali (photographe), Hakim Meghzouchane (publicitaire), Saïd Faïd (financier), Slimane Mellal (journaliste), Mustapha Bestami (journaliste), Hossam Harichene (journaliste), Farouk Ghedir (journaliste), Fella Meslem (traductrice), Fatah Nourine (technicien), Bachir Rahmani Bouziane (conseiller), Hakim Guemaz (journaliste), Fatah Mohamed Othmani (journaliste), Salima Nemla Ben (journaliste), Nadhira Mekhaldi (correctrice), Lotfi Hasni (correcteur), Karima Mohand Aït (correctrice), Rachid Aguemoum Ben (journaliste), Chaïb Kahoul (journaliste), Malika Chibani (documentariste), Amel Moussaoui (documentariste), Youcef Lahouaoui (documentariste), Kheira Laroussi (journaliste), Rafik Ouahid (journaliste), Saïd Bechar (journaliste), Djamel Fninech (journaliste), Mohamed Cherak (journaliste), Farid Metaoui (journaliste), Messaouda Boutalaa (journaliste), Slimane Soualili (journaliste), Malika Lamia Jouaber (agent admistrartif ), Mostefa Naji (journaliste), Slimane Hemiche (journaliste), Réda Belabes (jounaliste), Haroun Cherbal (journaliste), Hocine Djaffar (journaliste), Mourad Bennour (correcteur), Rezzak Dhifi (journaliste), Azzedine Rebbika (journaliste), Zohir Charef (journaliste), Hassan Radjem, Rachid Baouz, Djalal Bouati, Meslem Mekhaldi, Sofiane Benhamou, Mouloud Lounissi, Mohamed Belaoua, Nabil Belanter, Radouane Zameche, Hafid Ahedad, Toufik Malki, Zahir Brahimi, Yakoub Amer, Mimouna Ferchi, Omar Kendjour, Ouahiba Bouzenad, Rabah Mazaache, Farouk Mechdal, Mohamed Amarouche, Sofiane Djeknoun, Lounis Mahiou, Ali Selman, Samir Mekideche, Abdelhak Zefzef, Abdelhamid Lalaoui, Foudil Brahimi, Faïza Boulassel, Mina Ladjal, Radia Soltani, Nabila Ladaouri, Sid Ali Brahimi, Nabila Bournane, Nadjia Bouzidi, Samia Guir, Zineb Belah, Nacima Sidhoum, Belkacem Abbas, Radia Harouche, Hacen Chachou, Belmahdi Ben Youcef, Lahcen Bourebi, Abdelkader Benzergua, Hadjira Rebazi, Halima Ben Yamina, Amel Benamar, Mounira Kedouk, Aziza Hafsa (journaliste-Batna), Slimane Mahira (journaliste-Batna), Soufiane Djilali (président de Jil Jadid), Drif Rachid (Sétif), Mohcine Belabbas (Président du RCD), Ziad Saleh (journaliste-Oran), Toufik Djaghoula (Sétif), Zoheir Boumoula (Alger), Djilal Lerari (Oran), Lakhder Boukhers (comédien), Boujemâa Miloud (France), Saïd Bouhenna (Ziama Mansouria), Mokhtar Miloud (Sidi Bel Abbès), Abess Flouri (El Khabar Skikda), Adlen Hamidechi (Directeur El Khabar Erriadhi Constantine), Samir Ould Ali (journaliste), Farid Si Amara (France), Hamouda El Kouri (Tindouf), Kamani Mohamed (Oran), Abdelaziz Nacer (Jijel), Moulay Mehdi (El Bayedh), Tahaa Abdeljalil (Biskra), Jamel Ynek (France), Bouta Abdelaziz (Alger-Centre), Linda Djarahimi (Alger-Centre), Madjid Khater (USA), Lekhder Moustefaoui, Boualem Sekaï, Aziouz Daker, Dalila Fekir, Youcef Bekhtaoui, Ouahiba Zaïd, Assia Siahi, Mohamed Touil, Ali Bouzouada, Radia Amrouche, Nadia Messaï, Samia Bouhrati, Réda Mameri, Djamila Bouchendouka, M’hamed Mdelel, Nawel Hamalet, Abd Ellah Nouasra (journaliste à El Khabar, Jijel), Rofia Ghouati (pub Constantine), Fayçal Cheyata (journaliste), Ouarda Nouri (journaliste), Nacera Khiati (service technique), Salah Lanani (service technique), Sofia Menghour (journaliste), Lokmane Bahanes (photographe), Amel Atia (service technique), Chawki Boularas (chauffeur), Hichem Diami (agent de sécurité), Zakaria Fetnassi (coordinateur régional), Hafid Djaballah (administration), Sofiane Cherif Yahia (producteur KBC), Hocine Mchighal (chef de parc), Mohamed Adel, Rahmani Saïd Mohamed, Sofiane Derbouz, Kamel Boutrane, Karima Amiti, Amel Bessiriani, Abdelaziz Bouda, Abdelaziz Ben Amer (journaliste), Haroun Khamissi (journaliste), Linda Brahimi (journaliste), Hiba Sentouh (journaliste), Sarah Souadki (jouraliste), Chaher Abidi, Hichem Kadi, Ben Ali Amar Tissa (journaliste), Mohamed Selami (El Khabar, Alger), Hamza Talaïlef (El Khabar), Hichem Betahar, Yacine Ouahmed (El Watan), Nawel Meslati, Fateh Djerah, Hakim Ben Hamama, Saïd Mabrouki, Khalil Merabtine, Mahrez Abbas, Rabeh Yachir, Rafik Beldjilali, Samir Amri, Nacereddine Aoudania, Abdelkader Zenati, Adel Bela, Messaoud Bouraoui, Abdellah Ben Hemama, Nadir Ben Hemama, Fayçal Ouahed Kouider, Nabil Rahmouni, Naïma Ouassaïd, Anis Hicher, Soufiane Mehenni, Soureya Hemraoui, Rédha Derradj, Farouk Kechad, Dalila Boumezrak, Hemza Aït Aftis, Nesserine Taguine, Khadidja Boulassel, Mohamed Hamdani, Sid Ali Moussaoui, Yahi Alouane, Zakaria Rabi, Walid Khaled Belarmoul, Malika Belhadj, Amine Toumi, Boubekeur Seddik, Djamel Bar, Saleh Khan, Amine Mohamed Betnache, Rafik Rezaki, Zohir Chekred, Abdelhamid Dehane, Ouahab Abdelmohamed Dahou, Arbi Rabii, Wahiba Mechdal, Hassiba El Hadj, Nadjia Fertas, El Khabar, qui est né dans un climat politique particulier, est l’un des acquis des événements d’Octobre 1988. Il a fait ses premiers pas dans une conjoncture difficile durant laquelle des journalistes ont sacrifié leur vie pour la consécration de la démocratie, de la liberté d’opinion, de pensée et d’expression. El Khabar a mené, durant cette période, des batailles contre des groupes sanguinaires et obscurantistes et à plusieurs occasions contre les autorités publiques (publicité, contrôle et poursuites judiciaires, fermeture de sources d’information et redressements fiscaux). Grâce à son ancrage dans les milieux sociaux, El Khabar a réussi à gagner ces batailles, car son unique appui est le citoyen de l’Algérie profonde. Et personne d’autre. En réponse à cette campagne féroce que mène Abderrahmane Zemour, El Hadi Idouik, Zohir Allem, Mourad Khan, Lakhdar Kedadsa, Mohamed Ben Djabellah, Ramzi Chih (El Khabar), Hanafi Oudek (El Khabar), Mohamed Diadji (El Khabar), Omar Azradj (écrivain), Samir Belkadi (journaliste), Mohamed Sidhoum, Chouaïb Kerrar (El Khabar), Hadouche Amziane (Italie), Nawel Tabta (correspondante d’El Khabar), Fariza (El Watan), Chechkour Miloud (Saint-Etienne, France), Mahdi Moulay (El Bayadh), Zakia Ouartilane (El Khabar), Rabah Khelifi (El Khabar), Hakim Belbeti (El Khabar), Omar Kahoul (El Khabar), Abdelaziz Gharmoul (El Khabar), Abrous Outoudert (Liberté), Omar Belhouchet (El Watan), Hacen Ouali (journaliste), Ahmed Adimi (Talaie el Houriet), Ahmed Benbitour (ancien chef du gouvernement), Ahmed Bedjaoui (universitaire), Beka Samia (El Khabar), Lounes Rahab (Bouira), Brahim Belkacem (Tizi Ouzou), Zahia Hamadia (Annaba), Hana Sahem (Annaba), Leila Boutaghou (Alger), Djilali Lakhdar (correspondant El Khabar), Farid Merkache (Oran), Ahmed Cherifi (Naâma), Boudjelal Slimane (Batna), Halima Moulay (Oran), Younes Zedam Lotfi (Jijel), Leila Mimi (Alger), Zoubi Fadel (KBC), Ahmed Latreche (Guelma), Massi Meziane, Hadj Kadri (France), Tarek Hafid (DG Impact24), Brahim Ghomri (correspondant El Khabar), Mouloud Adouane (Canada), Lyès Merabet (syndicaliste), Lazhar Fekroune (correspondant El Khabar), Kamel Djouzi, Tayeb Ben Djamaa (El Khabar), Farid Ferrahi (Blida), Rachid Boutlaa (El Khabar), Abdallah Zerfaoui (El Khabar), Soumia Aliane (El Khabar) Fouzi Naceri (Canada), Oum Saad Maki (El Khabar),Riad Terouche (Sétif), Amrouche Amrouche, Abderraouf Halwadji (El Oued), Mohamed Ben Radouene Charif (Bordj Bou Arréridj), Sid Ali (Suède), Rida Tiaiba (Paris, France), Sadek Bacha Arabi (France), Saïd Dif (Allemagne), Allal Tiriouert (Bordj Bou Arréridj), Ibrahim Belmoukhe (moudjahid, Alger), Mohamed Oualid Boumaaref (Khenchela), Miloud (Bel Abbès), Nourredine Kachidi (Alger), Malki (El Taref), Mohamed Dahmani (Blida), Boualem Ziani (journaliste), M’hamed Medah Araïbi (ancien député Chlef), Yasmine Allali, Hmida Amer (El Khabar), Omar Farouk (retraité), Ali Fouzi Rebaïne (président du parti AHD 54), Ramdan Zerguine (avocat Batna), Khaled Rabeh (journaliste Biskra), Toufik Loucif (El Khabar), Mohamed Sirakik (Tizi Ouzou), M’amer Kirous (Tipasa), Zine Artibas (Allemagne), Ismaïl Saïdani (Jil Jadid), Abdessalam Mamouni (Adrar), Fouad Zeyouche (France), Lakhdar Rezaoui (journaliste), Khalifa Kaïd (El Khabar), Abdelhalim Chichoune (Batna), Yazid Cherki (Djelfa), Madani Baghil (El Khabar), Arch Aouled Sidi Yahi (Tébessa), Ilyas Heladj (France), Ahmed Zaâza (ancien correcteur d’El Khabar), Djilali Kassi (Bouira), Mourad Bara (enseignant), Abdelhafid Dahdouh (enseignant, Sétif), Lamine Akar (Alger), Ibtissem Ourtilen (Béjaïa), Ghani Ilyes, Belkacem Abdeli (Béjaïa), Djamel Arbaoui (El Bayadh), Sadek Bria (Mila), Azzedine Ouahdi Belizim (RCD Tipasa), Mohamed Ramzi Chaouche (ingénieur d’Etat), Semar Baghdad (Mascara), Abdelkader Hadad, Yamina Ben Lahrech Abdelmalek, Youcef Baba Ali (Algérie), Mustapha Ben Saber (retraité, Mostaganem), Abdelkader Chedad (ancien député Tiaret), Mohamed Mouhaïbia (Guelma), Djaïda Adjou, Mohamed Aoued (commerçant Tipasa), M’hani Aït Hamou (retraité Oran), Khaled Boudia (El Khabar), Hamid Goumrassa (El Khabar), Othmane Ellahiani (correspondant El Khabar, Tunisie), Rabah Soussa (caricaturiste El Khabar), Meriem Ben Salah (Alger), Khelifa Yaghouni (Béjaïa), Maniche Mohamed Saïd (Bouira), El Hafnaoui Ben Amer Ghoul (journaliste), Khaled Lekhdari (Bordj Bou Arréridj), Malika Aouladj Rezki (universitaire), Merouan Alane (Sétif), Khaled Aouidir (retraité Béjaïa), Mohamed Nadjib Khankhar (chef d’édition du journal Algerien Heute, Allemagne), Hocine Laroussi, Zoubir Slimani, Mourad M’hani (avocat, Sétif), Nacima Adjadj (journaliste, Algérie), Amine Mani (Bouira), Taher Karzika (Tamanrasset), Ali Ben Djedou Khalif (El Khabar), Mohamed Esghir Kaoudja (El Khabar), Moussa Baki (El Khabar), Kamel Ibrahimi (Tipasa), Nadir Ikhlef (Alger), Djamel Ighrissif (Brésil), Ziane Hichem, Zouheir Hamour (Béjaïa), Hamid Sabadou (France), Habib Ben Omar (Canada), Kamel Hilal (Annaba), Ibrahim Kassi (Canada), Sami Debache, Mohamed Amine Ben Cheikh (Constantine), Dhia Eddine Ziari (El Khabar), Saâd Ramli (architecte), Madjid Mendil, Abdelhamid Attia (artiste, El Taref), Chaâbane Rezaï (Jijel), Abdellah Haboul (juge, Alger), Massinissa Abri (Singapour), Abdelhakim Belsa (Bordj Bou Arréridj), Sami Tlemçani (France), Abdelhakim Bela (Alger), Mohamed Chibane (ancien journaliste, Oum El Bouaghi), Farouk Henia (Fellah, Chlef), Mahi Mohaned Akli (Tizi Ouzou), Salem Romane (chef de bureau de Liberté, Tiaret), Fawzi Gherbi (ancien journaliste, Tébessa), Tahar Hedadji (Alger), Mohamed Elouahed (journaliste/poète, Tébessa), Abdelkrim Tahari (El Khabar, Médéa), Zoheir Mebarka (Bordj Bou Arréridj), Sid Ali Mazif (réalisateur, Alger), Mansour Bediar (Tiaret), Mohamed Bendjabou (Blida), Mohamed Laïd Nasri (Sétif), Brahim Belhatri (commerçant, Béjaïa), Abdelhamid Zoubiri (imam, Alger), Allaoua Mazouni (Guelma), Azzedine Bouacida Khaldi (retraité, Skikda), Mohamed Fessih (Alger), le ministre de la Communication contre le journal El Khabar, et à travers lui tout journal libre et noble et tout journaliste libre, nous, signataires de cette pétition, exprimons notre refus absolu de la position du ministre de la Communication ou de toute autre partie visant à étrangler ou à tuer toute presse libre. Nous dénonçons avec force ces pratiques staliniennes et nous exprimons notre refus de toutes les pressions que subit El Khabar. Nous exigeons, également, que cessent tous les harcèlements qui visent la presse et les journalistes. Nous œuvrons à améliorer les acquis de la liberté d’expression et de la presse en Algérie. • Tél : 021 48 47 67- Fax : 021 48 44 26 [email protected] Hocine Kasmallah (Tarf), Nacir Bouchemla (retraité, Alger), Abdennasser Filali (Mila), Thamen Abdelali (Khenchela), Cherif Bekhouche (retraité, Khenchela), Abderrezak Absi (Tébessa), Amar Saïdoune (retraité), Tayeb Oulhassan (Sidi Bel Abbès), Mohamed Danoun (RCD, Tizi Ouzou), Rochdi Selloum (Alger), l’association Amal de Ouled Slimane (Sfisef, Sidi Bel Abbès), Omar Chafa (P/APC Ben Zmanzar, Tizi Ouzou), Mohaned Ouidir Tachaâbount (El Khabar, Tizi Ouzou), Ali Rayeh (El Khabar, Tizi Ouzou), Ahmed Ben Zayed (proviseur de lycée, Tizi Ouzou), Fatiha Khellati Ben Zayed (Jijel), Mohamed (Mila), Salim Belhimer (Jijel), Kamel Ibrahimi (Tipasa), Benzitoun (retraité de l’ANP, Bouira), Youcef Bouali (Oum El Bouaghi), Hadj Zoubir Derkaoui (Beni Yenni, Tizi Ouzou), Abdelouahid Hamal (retraité, Tizi Ouzou), Boudjemaâ Amarouche (retraité, Tizi Ouzou), Noureddine Abouri (Aïn Témouchent), Malek Toufik (Souk Ahras), Messaoud Kerab (Blida), Mohamed Khirabi (retraité), Amel Khirabi (architecte), Amer Khirabi (commerçant), Ali Aït Amar (Boumerdès), Mohamed Cherif Aâmar (Tizi Ouzou), Nacer Rezki (Jijel), Abdelmalek Boudane (retraité de l’ANP, Mila), Noureddine Zidani (entrepreneur, Béjaïa), Abdelkader Boudjouras (ex-élu), Salim Benchama (El Khabar, Tipasa), Omar Yazid (Alger), Mohamed Belhassine (employé de banque, Tizi Ouzou), Ahmed Tessa (expert pédagogue El Khabar, Alger), Kamel Morsli (Tizi Ouzou), Ilham Chaâba (universitaire, Alger), Hamza Bensaâda (commerçant, Guelma), Mouloud Bensalem (Sétif), Kamel Boudana (universitaire, Djelfa), Sid Ahmed Mohaned Aberkane (retraité, Alger), Idir Arezki (archiviste, Béjaïa), Ahmed Alia (journaliste, Annaba), Yahi Ould Ahmed (écrivain, Médéa), Naïma Madjer (parlementaire, Alger), Azzedine (Sétif), Abdelkader Touhami (enseignant à la retraite, Mascara), Arezki Bouloum (Alger), Sofiane Belmehel (Mascara), Abderrahmane Derfouli (Batna), Abdelhamid Marouane (styliste, Batna), Salah Saker (retraité Ouargla), Mohamed Bouzidi (Oran), Nacer Selmane (Tizi Ouzou), Karim (commerçant, Alger), Younès Amine Fertas (Alger), Mahfoudh Makhzoumi (artiste, Alger), Nacer Samir (imprimerie El Khabar, Alger), Aïssa Amzal (imprimerie El Khabar, Alger), Sid Ali Doukar (imprimerie El Khabar, Alger), Mohamed Sidhoum (imprimerie El Khabar, Alger), Abdeslam Dakhabnissa (imprimerie El Khabar, Alger), Abdelmoumen Bendris (imprimerie El Khabar, Alger), Abdelkrim Kaoun (imprimerie El Khabar, Alger), Mohamed Khettab (imprimerie El Khabar, Alger), Smaïl Chouiref (imprimerie El Khabar, Alger), Mourad Amlal (imprimerie El Khabar, Alger), Smaïl Djouzi (imprimerie El Khabar, Alger), Mourad Imouloudène (imprimerie El Khabar, Alger), Hicham Hemaïli (imprimerie El Khabar, Alger), Abderrahmane Mehenna (imprimerie El Khabar, Alger), Mohaned Oussaïd Aïssa (imprimerie El Khabar, Alger), Ferhane Berahmoun (imprimerie El Khabar, Alger), Samir Daïli (imprimerie El Khabar, Alger), Hamza Hachi (imprimerie El Khabar, Alger), Nacer Si Youcef (Bouira), Mourad El Yazidi (enseignant de français, Tizi Ouzou), Mhamed Zeghdar (Constantine), Ahmed Tahir (Alger), Djaâfar Mostefa (journaliste au Soir d’Algérie, Sétif), Fethi Naïli (Sétif), Abdelhakim Maouche (FFS, Béjaïa), Djilali Aliane (photographe, Tizi Ouzou), Naïma Boudadou (El Khabar, Béjaïa), Abdelghani Mecharih (Jijel), Slimane Yekhlef (poète et artiste, Mila), Saïd Maâlem (militant FFS, Mekerra Tizi Ouzou), Ahmed Moussouni (Béjaïa), Bachir Senouci (Mascara), Madjid Amouche (officier de marine à la retraite, Alger), Karim Akriche (Béjaïa), Rabah Aïchour (Sétif), Tahar Guerzou (Alger), Abdelkader Benmaghia (Relizane), Ali Hadhadj (Relizane), Abdelkader Djelloul Douadji (Relizane), Abdelkader Benghanou (journaliste à la radio nationale, Alger), Samir Aoudjif (exmilitaire, Tarf), Hadj Aïssa Kouzi (Alger), Abdenacer Mokrani (commerçant, Khenchela), Boubrit Aghilès Maâtoub (Tizi Ouzou), Tarek Hanouda (Constantine), Ouali Abdelaziz (Alger), Kaâbache Chabane (Tizi Ouzou), Larkat Cherif (Constantine), Kamni Mohamed (Oran), Abdelaziz Nacer (Jijel), Tah Abdeldjalil Hama (Biskra), Djamal Yanek (France), Bouta Abdelaziz (Alger), Linda Brahimi (Alger), Madjid Khetar (USA), Ouennas Rahab (Bouira), Brahim Belkacem (Tizi Ouzou), Farid Merakeche (Oran), Ahmed Cherifi (Naâma), Boudjelal Slimane (Batna), Halima Moulay (Oran), Mohamed Yaâlaoui (France), Benredouane Mohamed Cherif (Bordj Bou Arréridj), Ounis Mellouk (El Khabar, Tarf), Daf Hocine (Tizi Ouzou), Idris Touhami (Tipasa), Aouchène Fayçal (France), Maradj Mohamed (Relizane), Zohir Kefkef (Sétif, France), Djerri Toufk (Constantine), Zaâbar Djamal Eddine (Boumerdès), Abdellah Nador, Mhamed Erkhaâ (El Khabar, Djelfa), Belkacem Maghzouchène (Tizi Ouzou), Elardja Boualem (El Khabar, Aïn Témouchent), Nader Kari (Alger), Thaïri Abdelghani (Bordj Bou Arréridj), Boubekeur Makhloufi (El Khabar, Bordj Bou Arréridj), Mohamed Allaoua Hadji (journaliste), Zerrouki Djamal (Mascara), Amira Baâtache (étudiante en communication), Chebiri Rabah (Tizi Ouzou), Aoudia Chahinez, Toufik Loucif (El Khabar, Bordj Bou Arréridj), Laoufi Tayeb (Oran), Tebani Imad (Sétif), Brahim Benaouf, Guellati Djamel Eddine, Ouazin Saber (Béjaïa), Fouad Zimouche (Bordj Bou Arréridj, France), Lakhdar Rezouali, Khelifa Kaïd (El Khabar, El Oued), Sabah Abdelkader, Slimane Abou Rabie (Ghardaïa), Smaïl Debbah, Mourad Boukbab, Kaddour Atrous (El Khabar, Souk Ahras), Youcef Belhamel (Alger), Djilali Harfiche, Zouina Ziouche, Hicham Bouzid, Benayache Djalal (Batna), Belaïia Ahmed (Aïn Defla), Baha Tebassi (correspondant El Khabar, Ghaza), Bouatit Mohamed Alaâ Eddine (Skikda), Linda Nacer, Mohamed Belabbès, Bouyihi Rachid (Bordj Bou Arréridj), Lakhdar Selifi, Hamida Abdelkader (Sidi Bel Abbès), Elyas Bekka (Sétif), Jughurta Mohamed, Oul El Hadj Mohamed, Sofiane Ben Messaoud (Mila), Belkacem Naït Salah (Oran), Azzeddine Kettouche, Hocine Farid (Montréal, Canada), Mohamed Azerâne (Chicago, USA), Kaddou Choufi (Béjaïa), Mohamed Amine Sassi, Barka Mustapha, Bouchakour Amour, Salim Si Hocine, Abdelkader Dahmani (El Khabar, Chlef), Darfour Mohamed (Aïn Témouchent), Redjadj Zoubir (Montréal, Canada), Khelifi Ablache, Farid Khalesnane, Youcef Chemami (Blida), Rabah Lounici (Oran), Zohir Messaoudène (Tizi Ouzou), Mouloud Dris (victime du terrorisme, Alger), Zoubir Zid El Khil (Béjaïa), Association des journalistes et correspondants de presse de la wilaya de Boumerdès, Madjid Zoubiri (Tizi Ouzou), Mourad El Kela, Ahmed Amara (militant Tizi Ouzou), Rezki Saâd (Bordj Bou Arréridj), Zineddine Masmoudi, Nabil Boukelmoun, Rabah Haddad (Lyon, France), Slimane Daous (Mila), Mohamd Benouis (Annaba), Hamdi Chibane (Skikda), Mohamed Zid El Abidine (maître assistant à l’université de Blida), Sabri Benrahil (Annaba), Asma Zenaï (militante Sawt El Ahrar), Nakib Khaled (Skikda), Mohamed Bounil (artiste et écrivain), Sid Ali Belmhel (avocat), Salah Talbi (Tizi Ouzou), Belkacem Faki (Biskra), Mustapha Ghernaïa (El Khabar Erriadhi, Béjaïa), Khaled Laitaoui (Bouira). République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université Abderrahmane Mira, Béjaïa Faculté des Sciences Humaines et Sociales Laboratoire Interdisciplinaire Santé et Population COLLOQUE NATIONAL Le Laboratoire Interdisciplinaire Santé et Population ORGANISE un colloque national sur la thématique suivante : Figures de la violence en Algérie : aspects psychologiques et sociologiques l les 10 et 11 mai 2016. Ce colloque se déroulera à l'auditorium du campus Aboudaou. PUBLICITÉ Le gouvernement a déclaré, par le biais de son ministre de la Communication, une sale guerre contre le journal El Khabar. A travers El Khabar, c’est une guerre qui est déclarée contre les titres de la presse indépendante, la liberté de la presse et les droits de l’homme en Algérie. Les événements se sont accélérés en moins d’une semaine et le journal El Khabar s’est retrouvé dans une bataille politique sous couvert juridique. Le hasard a fait que cela coïncide avec le 3 mai, Journée internationale de la liberté d’expression, un des principes fondamentaux des droits de l’homme. Un principe qu’El Khabar considère comme référence principale de sa ligne éditoriale de laquelle il n’a pas dévié, quels que soient les circonstances et les chantages. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 6 ENTRETIEN MOHAMED LAKHDAR BADREDDINE. Membre de la commission exécutive de l‘UGTA «La Caisse des retraites n’est pas en danger» ● Membre de la commission exécutive de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et conseiller aux affaires économiques et sociales, Mohamed Lakhdar Badreddine ne considère pas l’érosion des revenus pétroliers comme une menace sur les acquis sociaux et estime que les droits des travailleurs algériens restent préservés. Dans cet entretien, il fait le point sur les droits syndicaux et parle de la Sécurité sociale et de la Caisse des retraites qui, selon lui, ne sont pas en danger… employeurs. Il faut que les contrôleurs des caisses sociales fassent leur travail dans les wilayas du pays pour que les réfractaires soient sanctionnés. Entretien réalisé par Salima Tlemçani Tous ces acquis dont vous parlez ne sont-ils pas menacés aujourd’hui par la crise économique induite par la chute brutale des revenus pétroliers de l’Etat ? Je pense qu’il y a des informations erronées sur la crise économique. De manière générale, les travailleurs du secteur économique ne sont pas payés par le Trésor public. Ils sont rémunérés en fonction des bilans des entreprises. Aujourd’hui, nous pouvons dire que celles-ci sont performantes, y compris celles qui relèvent du secteur public… Certains évoquent des menaces sur les caisses de la Sécurité sociale. Partagez-vous cette crainte ? La Sécurité sociale n’est pas financée par l’Etat. Tant qu’il y a du travail en Algérie, tant qu’on investit et qu’on recrute, le pouvoir d’achat de l’assuré social augmente… Ne pensez-vous pas que cette crise risque de faire perdre beaucoup d’emplois ? Jamais. On doit créer des emplois. Vous dites : «On doit créer.» Sommes-nous capables de basculer rapidement vers un système économique créateur d’emplois ? L’Algérien est apte à faire face aux défis. Face à de pareilles situations, il se surpasse. Ce n’est pas un fainéant comme on aime à le dire. Ne risque-t-on pas d’aller vers une situation où les retraités, par exemple, seront de loin plus nombreux que ceux qui travaillent ? Cela nous amène à la politique des retraites. Vous savez que le président de la République a décidé de mettre, il y a quelques années, 3% de fiscalité pétrolière au profit de la Caisse des retraites. Le montant est bloqué et ne pourra être touché que si la caisse est en situation de faillite. Cela, les gens ne le savent pas. Vous semblez être l’une des rares personnes qui n’aient pas peur pour l’avenir de la Caisse PHOTO : D. R. Ne voyez-vous aucune menace sur les acquis ? Pour moi, cette crise doit être exploitée au profit de la production et de la productivité. L’argent du pétrole a toujours été utilisé pour l’importation. Si demain nous concentrons nos efforts sur la production, nous n’aurons aucun problème, même si le pétrole atteint des prix très bas. Nous pouvons même nous passer de l’argent du pétrole. Avons-nous besoin de ramener de la mayonnaise et de la litière pour chiens ? Il ne faut pas utiliser la crise pour faire peur au peuple. Les solutions existent et elles sont entre nos mains. Il faut juste changer notre mode de consommation. Nous avons toujours appris au peuple à vivre au-dessus des moyens de l’Algérie. Avons-nous besoin d’importer à coups de devises fortes des feux d’artifice pour fêter des dates anniversaires ? Avons-nous besoin d’importer de Chine des emballages pour gâteau qui coûtent plus cher que le gâteau qu’on met dedans. Nous n’avons pas besoin de tout cela. Les Algériens peuvent vivre heureux dans la simplicité. Je suis de ceux qui feront tout pour encourager les travailleurs à booster la production et à améliorer la qualité pour satisfaire les besoins du pays. C’est ainsi que nous pourrons garantir l’avenir du pays. De plus, nous avons beaucoup de richesses non exploitées. Je citerai le phosphate qui est source de rentrées de devises. A Oued Smar, nous avons le meilleur marbre au monde. Pourquoi ne pas l’exploiter ? Il faut demander aux responsables algériens d’avoir les pieds sur terre et être en mesure de faire face à toutes les situations. Nous avons les moyens de produire ; il n’est plus question de continuer à importer d’une manière aussi exagérée… N’est-ce pas la conséquence de l’absence de représentation syndicale au sein de ces entreprises ? C’est dû plutôt à une mentalité. L’exemple le plus flagrant est celui des commerçants qui sont nombreux à ne pas se déclarer. Mais, je pense que c’est une question de temps. Je suis convaincu que même nos patrons vont s’améliorer et s’intégrer dans le processus. des retraites. Peut-on connaître les raisons de cet optimisme ? Je le dis et le redis : la Caisse des retraites n’est pas en danger et ne peut pas être en danger. Je suis optimiste parce que c’est ma nature. Je pense que les gens exagèrent. Ils croient que c’est le pétrole qui finance cette caisse ; or, celle-ci fonctionne grâce aux cotisations des travailleurs. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Même dans une situation normale, il faut toujours penser à un équilibre entre le nombre des cotisants et celui des retraités. Il peut y avoir des aides de la Caisse de la sécurité sociale pour rééquilibrer. Moi, je ne fais pas de différence entre les caisses puisqu’avant il n’y en avait qu’une seule. Je pense qu’il faut réorienter tous nos efforts vers la prise en charge des problèmes économiques pour basculer rapidement de l’importation à la production. Il faut que la société civile soit totalement mobilisée autour du développement de l’économie de notre pays. Nous pouvons nous passer du pétrole. Il suffit de développer l’agriculture saharienne. Des experts disent, si je ne me trompe pas, que la Californie avec ses 3000 hectares de terres supérieures fait vivre les Etats-Unis. Au Sud, nous avons 32 000 hectares de la même terre. Il suffit que l’Etat s’oriente vers elle pour faire des miracles. Il faut une politique qui dirige les grandes entreprises vers l’agriculture. Sonatrach avait tenté une expérience dans ce genre à El Gassi, et les résultats étaient très satisfaisants. Pourquoi d’autres sociétés ou les banques n’investissent-elles pas dans les domaines porteurs que sont l’agriculture et le tourisme sahariens ? Vous encouragez l’entrepreneuriat et l’investissement privés, mais vous savez qu’une grande partie de ce secteur ne respecte pas les lois du travail. Pourquoi ? Nous avons besoin de tout le monde pour développer le pays. Nous sommes là pour aider. Mais c’est vrai qu’il y a un problème de mentalités. Certains de nos hommes d’affaires ne sont pas de véritables industriels. Ils manquent d’esprit de management et ne permettent même pas à leurs travailleurs de s’organiser autour d’un syndicat. Vous vivez un exemple concret au niveau de certains organes de presse où les journalistes qui défendent les travailleurs sont eux-mêmes interdits de représentants syndicaux. Plus grave, ils n’ont pas leurs droits garantis par la loi, comme les œuvres sociales et le comité de participation. Nous ne sommes plus devant un problème d’organisation syndicale, mais d’infraction à la loi. Mais je reste convaincu que cela va venir parce que je ne pense pas qu’ailleurs ils ont commencé par un haut niveau. Les entreprises finissent par améliorer leur organisation.. Selon vous, n’est-il pas plus urgent de faire en sorte que les employeurs, notamment privés, déclarent leurs employés pour faire en sorte que le déséquilibre entre les caisses ne se creuse pas ? Nous avons un engagement du syndicat de ces Pensez-vous que le secteur des médias est suffisamment représenté syndicalement parlant ? Nous avons deux fédérations de l’information. L’une du secteur public, liée surtout aux médias lourds, l’autre fédération concerne le reste du secteur, notamment la presse écrite, marquée par un certain dynamisme. Il faut leur faire confiance et leur donner du temps. Organiser des entreprises de presse n’est pas aussi facile que certains le pensent. Avez-vous été interpellé sur des situations de violation de la réglementation du travail au niveau des organes de presse ? En fait, c’est un énorme problème. Nous ne savons même pas combien de chaînes de télévision activent sur le terrain. Ce n’est pas le fait que les responsables ne déclarent pas leurs employés qui m’inquiète mais plutôt le fait que certaines de ces chaînes transmettent des messages très dangereux. Elles recèlent des compétences, elles ne doivent pas véhiculer la peur et la terreur. Il faut que l’Agence de régulation joue son rôle. Il faut aussi libérer la presse, mais non pas la livrer à l’anarchie. Il faut de la responsabilité. Il faut se regrouper autour de l’essentiel. Selon vous, cette situation est due au manque d’engagement des professionnels des médias ou plutôt aux réticences des responsables des organes de presse ? La création d’un syndicat relève d’abord de la volonté des travailleurs. Un droit s’arrache… Est-ce que l’UGTA a du mal à investir le secteur privé ? Je ne dirai pas qu’elle a du mal, mais il y a eu tellement de problèmes qu’elle n’a pas accordé une importance au secteur privé. Mais cela va se faire. Nous avons déjà signé des conventions avec des employeurs du secteur privé. D’autres viendront, jusqu’au moment où nous organiserons une grande partie du secteur privé… Beaucoup reprochent au gouvernement d’accorder à l’UGTA le statut de partenaire unique excluant, de fait, les nombreux syndicats dits autonomes. Qu’en pensez-vous ? Les syndicats dits autonomes auxquels nous vouons beaucoup de respect sont des syndicats de corporation. Certains sont dans l’éducation, d’autres dans la santé, la Fonction publique, ou l’université etc. Ils n’ont pas une vocation nationale mais sectorielle. Or, l’UGTA représente toutes les branches d’activité, et ce, au niveau national. C’est la loi qui oblige le gouvernement à avoir comme partenaire un syndicat ayant au moins 20% d’adhérents parmi les travailleurs algériens. Ce n’est pas de notre faute s’ils ont choisi d’être corporatifs. Dans une tripartite, on discute avec un syndicat à caractère national, mais pas avec le syndicat d’une activité. Lorsque nous arrachons des augmentations salariales, le gain est pour tous les travailleurs et donc pour tous les syndicats. Je dirai même, et cela n’engage que ma personne, ceux qui aiment les travailleurs doivent militer pour l’unicité. Dans les pays où les syndicats sont forts, il n’existe qu’une seule représentation syndicale pas plusieurs. En Allemagne, il existe un seul syndicat. Le pluralisme syndical a échoué en France. Lorsqu’il y a une revendication, il suffit qu’un seul syndicat signe avec le gouvernement, pour que les autres n’aient plus le droit d’en discuter. En Italie, ils ont fini par créer une coordination. En Espagne aussi cela a été le cas. En Europe, le syndicat est en recul. L’ensemble des syndicats européens n’ont que 9% d’adhérents parmi les travailleurs. Qu’en est-il chez nous ? C’est pour vous démontrer que nous sommes mieux que les autres. Avec tous nos défauts, notre situation est meilleure. Nous sommes proches des travailleurs. Nous nous occupons de la santé et du logement que nous finançons grâce au Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS). C’est quand même minime par rapport à la demande en logement des travailleurs... C’est minime certes, mais c’est une contribution à la hauteur de nos capacités. La sécurité sociale n’est pas financée par l’Etat, pourtant elle contribue à la santé publique. Si demain, il y a un problème, le choc sera subi par cette même santé publique. Nous avons une politique sociale merveilleuse qui n’existe nulle part ailleurs dans les pays arabes. Les malades chroniques sont pris en charge par l’Etat y compris ceux qui ne travaillent pas. N’avez-vous pas peur d’un déséquilibre de cette Caisse de la sécurité sociale par la chute brutale des emplois en raison de la crise économique ? Ceux qui disent que la crise économique va avoir des incidences sur l’emploi ne comprennent rien. Bien au contraire, si nous exploitons cette crise au profit du développement, nous créerons de l’emploi et nous produirons ce que nous importons. Etant donné que les administrations de l’Etat et les corps constitués sont les plus importants employeurs, ne craignez-vous pas des pertes d’emplois dans ce secteur en raison de la baisse des revenus de l’Etat ? Nous avons déjà vécu des situations où le prix du pétrole était à son plus bas niveau et il n’y a pas eu de mise en chômage… Il y a eu des milliers d’entreprises publiques fermées et aussi des centaines de milliers de travailleurs livrés au chômage… Elles n’ont pas été fermées à cause de la baisse du prix du pétrole. Elles ont été fermées parce qu’il y avait une volonté de privatiser. Lorsque nous sommes passés à l’économie de marché, des gens ont pensé qu’il fallait tout privatiser. Ils ont fermé l’ENAbrosse, où les aveugles fabriquaient des ballais, qui étaient parfois plus compétitifs que ceux importés. Vous avez été dans le secteur des hydrocarbures au sein de Sonatrach, ne pensez-vous pas que la compagnie devrait revoir sa politique et se délester de certaines de ses filiales pour faire face à la baisse de ses revenus ? Sonatrach a connu certes une période faste, mais sans pour autant changer son mode de gestion. Malgré ses rentrées importantes, elle a fonctionné avec un prix de pétrole bas. Elle n’a pas fait de folie. Sachez que Sonatrach ne garde que 15% des revenus pétroliers, le reste va au Trésor public. D’ailleurs les prix actuels ne pourront pas durer, parce que s’ils continuent, les multinationales pétrolières couleront. Toutes vont réagir et faire en sorte qu’il y ait un prix correct en faisant pression sur l’Arabie Saoudite, à l’origine de la chute des prix. Nous devons apprendre à ne compter que sur nous-mêmes. S. T. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 7 ÉCONOMIE GAZ ALGÉRIEN Hausse des exportations vers l’Europe ● L’Algérie améliore son score sur fond de stagnation de la demande en Italie, estimée à 4,4 milliards de mètres cubes en avril, en baisse de 37% par rapport à la demande de mars, selon les données diffusées par Snam Rete Gas Spa. es exportations algériennes de gaz naturel à destination de l’Europe bondissent. La hausse est particulièrement remarquable vers l’Italie et l’Espagne, deux principaux clients reliés à l’Algérie par le moyen de gazoducs et de contrats de long terme, dont les prix sont indexés sur ceux du pétrole. Les volumes de gaz naturel acheminés à destination de l’Italie ont plus que triplé en avril dernier, a rapporté, hier, l’agence Bloomberg, se basant sur des données statistiques diffusées par Snam Rete Gas Spa, une société leader en Italie de transport et de distribution de gaz naturel. Les exportations vers l’Italie ont bondi à 1,9 milliards de mètres cubes en avril, le plus haut niveau mensuel enregistré depuis janvier 2013. L’Algérie améliore son score sur fond de stagnation de la demande en Italie, estimée à 4,4 milliards de mètres cubes en avril, en baisse de 37% par rapport à la demande de mars, selon les données diffusées par Snam Rete Gas Spa. Selon les explications fournies par des analystes interrogés par Bloomberg, la hausse des exportations algériennes à destination de ses deux principaux clients européens serait due à la baisse des prix du gaz sur les marchés mondiaux, dans le sillage de PHOTO : D. R. L Les volumes de gaz naturel acheminés à destination de l’Italie ont plus que triplé la dégringolade des cours du pétrole. D’autres analystes estiment que cette hausse participe à une réaction par anticipation à une bataille des parts de marché qui se prépare. Défendre sa part du marché européen est sans nul doute une question prioritaire pour l’Algérie, à l’heure où le vieux continent valse au rythme de nouvelles livraisons de GNL provenant des Etats-Unis. Les analystes prévoient aussi une montée en puissance cette année des livraisons russes et norvégiennes, une tendance qui devrait se traduire par un excédent de l’offre sur le marché européen. L’arrivée depuis peu du GNL américain remet les compteurs de la concurrence à zéro. Cette donne laisse présager une stratégie de défense des parts de marché par les fournisseurs traditionnels si les Américains venaient à augmenter les volumes acheminés vers l’Europe. Une politique qui serait semblable à laquelle que s’adonnaient les pays de l’OPEP face à l’essor fulgurant du schiste américain. Quoi qu’il en soit, même si des analystes mettent la hausse des exportations algériennes sur le compte de facteurs conjoncturels, cette reprise rompt, néanmoins, avec plusieurs mois de baisse des volumes destinés à l’exportation. Sonatrach table sur une augmentation de 15% des exportations à destination de l’Europe cette année, selon les propos du vice-directeur du marketing de la compagnie nationale Sonatrach, rapportés jeudi par Reuters. La reprise des exportations est une bonne nouvelle. Sonatrach prévoit de porter ses livraisons vers l’Europe à 50 milliards de mètres cubes cette année, tant les résultats du premier trimestre sont plus qu’encourageants, soulignant un bond de 30% des exportations vers l’Europe. Dans l’amont gazier, le contexte est particulièrement favorable puisque l’on prévoit l’entrée en production, cette année, de nouveaux gisements et l’augmentation des volumes des champs existants. Ali Titouche OPEP L’Arabie Saoudite et l’Iran divisés face à l’évolution du marché L ’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) demeure divisée face à l’évolution du marché mondial, après l’échec de la tentative de sceller un premier accord de gel de la production en 15 ans. Les tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran se sont à nouveau exprimées lundi dernier à Vienne lors d’une réunion sur la stratégie à long terme. «L’OPEP est morte», a confié un délégué de l’Organisation, cité hier par Reuters. A l’occasion de la dite réunion, les deux grands rivaux du Moyen-Orient ont affiché, encore une fois, leurs divergences. Pour le gouverneur iranien, Hossein Kazempour Ardebili, la raison d’être de l’OPEP est de maîtriser les cours et qu’en conséquence une «gestion efficace de la production» doit être l’une de ses priorités à long terme. Cet avis est loin d’être partagé par son homologue saoudien, Mohamed Al Madi. «L’OPEP doit prendre acte du fait que le marché a subi un changement structurel, comme le montre ce même marché, devenu plus concurrentiel que monopolistique», a déclaré Al Madi, selon plusieurs sources proches des discussions. «Le marché a évolué depuis la période de cours élevés de 2010-2014 et le défi que l’OPEP doit à présent relever, et c’est vrai aussi pour les (producteurs) hors OPEP, consiste à s’adapter à ses évolutions récentes», a-t-il encore affirmé. L’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial, a longtemps défendu un objectif de cours, orchestrant hausses ou baisses de la production au sein de l’OPEP, tout en fermant les yeux sur les écarts éventuels des pays membres. Riyad continue de maintenir sa vision alors que le marché pétrolier a changé ces cinq dernières années. Le développement de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis et au Canada et la contribution croissante à l’offre mondiale de la Russie, qui n’est pas membre de l’OPEP, illustrent le fait que l’idée faisant du pétrole une ressource devenue rare n’est plus d’actualité. Dans un contexte marqué par la chute des prix, l’Arabie Saoudite juge plus avisé de privilégier la part de marché, préférant produire plus maintenant, même à bas prix, que vendre plus tard à des prix encore plus déprimés parce que la demande mondiale ne sera plus ce qu’elle était. Elle doit aussi faire face à des problèmes internes pressants, comme un déficit budgétaire qui a atteint l’an passé 15% du PIB. «L’industrie pétrolière n’est plus, toutes proportions gardées, une industrie de croissance», a expliqué l’une des sources, toujours cité par Reuters. Selon des sources saoudiennes, Riyad ne compte pas réduire sa production au profit des autres pays de l’OPEP. Un point de vue partagé par certains concurrents au sein de l’organisation. «L’Arabie Saoudite n’en a plus rien à faire de l’OPEP ; c’est le pétrole de schiste américain, les sables bitumineux du Canada et la Russie qu’elle a en ligne de mire», a souligné une source de l’OPEP, hors des pays du Golfe. H. L. PÉTROLE Les cours repartent à la baisse L es prix du pétrole s'essoufflaient hier en cours d'échanges européens, repartant en baisse après les importants gains réalisés la veille dans le sillage des craintes pour les productions canadienne et libyenne. Vers 10h20 GMT (11h20 à Alger), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 44,70 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 31 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance lâchait 24 cents à 44,08 dollars. Les cours du brent et du WTI avaient nettement rebondi jeudi dernier, portés par des inquiétudes concernant à la fois la production canadienne — en raison des feux de forêt qui sévissent dans la province de l'Alberta — et libyenne, l'instabilité politique du pays faisant à nouveau craindre pour l'approvisionnement de pétrole. Les prix du pétrole avaient réussi à finir en hausse jeudi et cela était probablement dû aux événements dans l'Alberta, au Canada, et aux incendies ravageant la production de pétrole dans cette région, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, cité par AFP. Mais pour l'analyste, à plus long terme, ce genre d'effets indirects sur les cours devrait être de courte durée étant donné que plus globalement, les stocks de pétrole restent à des niveaux historiquement élevés. De leur côté, les analystes de Commerzbank estiment que la réaction des prix aux informations sur les feux de forêt menaçant la production canadienne était restée relativement modérée, car même si les cours ont gagné jusqu'à 2 dollars jeudi par rapport à leurs plus bas de mercredi, ils ont rapidement annulé la quasi-totalité de leurs gains. Le Canada est de loin le plus important fournisseur extérieur de pétrole des Etats-Unis et les feux de forêt dans la province pétrolière de l'Alberta sont déjà susceptibles d'avoir paralysé les infrastructures de production à hauteur de plus de 600 000 barils par jour, précisaient les analystes de Commerzbank. R. E. PRODUITS ALIMENTAIRES Les cours en légère hausse ■ Les prix mondiaux des produits alimentaires ont connu une légère hausse en avril par rapport à mars 2016. Le bulletin mensuel de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) fait ressortir un bond de 0,7% des prix. «La hausse relativement forte des prix des huiles végétales, conjuguée à une progression plus modeste des cours internationaux des céréales, a largement compensé le recul des prix du sucre et des produits laitiers. La faible croissance enregistrée en avril correspond à un troisième mois de hausse progressive de l’Indice FAO des prix des produits alimentaires», lit-on dans le bulletin mensuel de l’institution onusienne. Dans les détails de l’indice FAO des prix des produits alimentaires pour avril, il est précisé que les prix des céréales ont bondi de 1,5% par rapport au mois de mars. Les cours du maïs ont enregistré la croissance la plus marquée, sous l’effet conjoint d’un affaiblissement du dollar des Etats-Unis et d’une poussée des prix du groupe des huiles végétales. En revanche, les gains sur les marchés du blé ont été limités du fait de conditions météorologiques favorables et de prévisions laissant entrevoir une offre abondante pour la prochaine campagne. Les prix du riz, quant à eux, ont légèrement fléchi en raison de la baisse des cours du riz Japonica, qui a pesé davantage que les hausses modestes observées dans les segments riz Indica et riz aromatique. L’indice FAO fait remarquer que les prix des huiles végétales ont progressé de 4,1% en avril, ce qui représente le troisième mois consécutif de hausse. Cette augmentation est due au renchérissement des prix de l’huile de palme, à leur niveau le plus élevé depuis 17 mois. Les cours internationaux de l’huile de soja – huile dont le coefficient vient au deuxième rang dans le calcul de l’indice – se sont aussi raffermis compte tenu des perspectives de production moins favorables en Amérique du Sud pour 2015-2016. L’indice FAO des prix des produits laitiers s’élevait en moyenne à 127,4 points en avril, soit 2,9 points (2,2%) de moins qu’en mars. L’abondance de l’offre mondiale et la faiblesse de la demande en provenance des importateurs traditionnels continuent de maintenir une pression sur les cours des produits laitiers. Les prix de la viande ont marqué une légère hausse (0,8%) en avril, dans un contexte général d’équilibre de l’offre et de la demande. Quant à l’indice FAO des prix du sucre, celui-ci affichait une valeur moyenne de 215 points en avril, soit 3,8 points (1,7%) de moins qu’en mars. La baisse au cours du mois qui vient de s’écouler s’explique par d’abondantes disponibilités à l’exportation au Brésil dues à une récolte exceptionnelle (la deuxième récolte la plus abondante jamais enregistrée) et à une possible baisse de l’utilisation de la canne à sucre pour la production d’éthanol dans ce même pays. Cependant, le risque d’assister, pour la deuxième campagne consécutive, à un déficit de la production mondiale par rapport aux prévisions de consommation a freiné la chute des prix internationaux du sucre. R. E. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 8 RÉGION EST FERMETURE DE LA DÉCHARGE SAUVAGE DE SIDI ABDELAZIZ (JIJEL) BISKRA Arrestation de Marocains en situation irrégulière Une mesure qui soulage la population A gissant sur des informations sur la présence d’un groupe d’hommes aux identités indéterminées, dans une maison du centre-ville de Biskra, les agents de la BMPJ de la sureté de la wilaya ont déclenché, hier matin, une opération de contrôle de ces personnes, qui se sont avérées être des ressortissants marocains en situation irrégulière, indique un communiqué de ce corps de sécurité. Deux d’entre eux ont présenté des passeports et des documents de voyage tandis que les trois autres n’avaient pas de passeport, ni de documents d’identité et encore moins de permis de travail ou de résidence en Algérie. Des barrettes de kif traité ont été retrouvées sur deux des personnes arrêtées. Des dossiers pénaux ont été constitués à l’encontre des prévenus qui seront incessamment déférés devant le parquet pour immigration clandestine. A noter que les artisans plâtriers-décorateurs marocains sont très appréciés pour le rapport qualitéprix de leur travail sur de nombreux chantiers de construction de Biskra où ils travailleraient pour la plupart sans permis. H. M. ● Cette décision repose encore une fois le problème de la gestion des ordures ménagères dans cette ville. EL EULMA (SÉTIF) Les journées littéraires renaissent de leurs cendres PHOTO : EL WATAN A La réalisation d’un CET est plus qu’impérative pour débarrasser la région des déchets L a décharge sauvage de Sidi Abdelaziz ne polluera plus l’embouchure de la localité de Ledjenah. La décision prise, il y a quelques jours, par le wali de Jijel a été reçue avec un grand soulagement par la population de la région. Elle vient mettre un terme à la pollution, qui n’a cessé de porter préjudice à l’environnement dans cette petite localité côtière. A quelques semaines de la saison estivale, les visiteurs des lieux parmi les randonneurs et les pêcheurs peuvent reprendre le chemin de leur embouchure sans se soucier des effets polluants de cette décharge. Les requêtes émises contre l’ouverture de ce dépotoir ont fini par donner leurs fruits. Pour rappel, la population s’est même révoltée en 2014 pour dénoncer une grave atteinte de l’environnement. Cette mesure, qui a atténué les effets de pollution à Ledjnah, repose encore le problème des décharges dans la ville de Sidi Abdelaziz, qui ne trouve plus où se débarrasser de ses déchets. Cette situation est due à la non-concrétisation du projet du centre d’enfouissement technique, qui n’arrive pas à trouver un terrain pour sa réalisation à Chekfa. En projet depuis plusieurs années, ce CET est la seule solution au problème de ramassage des déchets dans plusieurs communes de la région. Il faut rappeler que l’incivisme des uns et l’irresponsabilité des autres sont également à l’origine de l’apparition de nombreuses décharges sauvages, notamment sur la cote, comme à El Aouana, ce qui contribue à rendre infréquentable certains endroits de la célèbre corniche. Amor Z. SALON DE LA PHOTO D’ART À MILA La palme pour Mohammed-Lamine Ghassil L e photographe amateur Mohammed-Lamine Ghassil, de Tiaret, a remporté le prix de la meilleure photographie d’art, à l’issue du 5e salon national de la photo tenu à Mila les 2 et 3 du mois en cours. Développant le sujet des enlèvements d’enfants, l’œuvre a ravi la palme à plus de deux cents images d’art engagées dans le concours de la meilleure photo. «Je dédie le trophée à la mémoire du petit Anes Berdjam, enlevé, puis tué à Mila en octobre 2015. Et j’appelle les parents à faire attention à leurs enfants», dira le lauréat. Mohammed Lamine, qui est aussi designer, pratique la photographie d’art depuis cinq ans. Le prix du meilleur stand est revenu à Bahia Amel Mimouni d’El Tarf. Membre fondateur de l’Observatoire national de la photographie d’art, elle a arrangé un stand thématique dédié à la femme sahraouie. Rappelons que ce 5e salon national, tenu à la maison de la Culture Moubarek El Mili de Mila, a réuni 56 photographes de 30 wilayas, avec l’exposition de 224 photographies d’art. Kamel B. CNAS DE BISKRA Campagne pour moins d’accidents de travail D ans le cadre des campagnes de prévention des maladies professionnelles et des accidents du travail, organisées depuis 5 ans par la CNAS, la direction de Biskra de cet organisme a initié, du 3 au 5 mai en cours, une campagne d’information et de sensibilisation aux risques liées à la manutention manuelle et mécanique. Constituant 11% des accidents du travail entre les périodes allant de 2011 à 2015, les affections et atteintes corporelles des travailleurs manutentionnaires dans différents secteurs d’activités engendrant chez ceux-ci des taux d’incapacité permanente évalués à 17,5 % et soustendant de fortes dépenses pour la Cnas. «Nous pouvons baisser ces taux pourvu que les travailleurs adoptent des postures et des gestes convenables et que des appareils homologués de levage et de déplacement des objets et de matériaux soient mis à leur disposition par les employeurs», a souligné un médecin encadrant cette manifestation. Cette rencontre a été l’occasion pour rappeler les lois et la réglementation dans les domaines de l’hygiène, de la sécurité et de la médecine du travail. Hafedh Moussaoui près une éclipse de plus de six ans, les journées littéraires de la ville d’El Eulma refont surface à travers leur 16e édition qui aura lieu les 9, 10 et 11 mai. Lors d’un point de presse animé par le président du comité d’organisation, le poète Abdelouahab Temhachet à l’hôtel El Manara en présence du directeur de la culture, Zitouni Laribi et du P/ APC d’El Eulma, l’accent a été mis sur l’historique de ces joutes, dont la création remonte à 1986 à l’initiative du poète et écrivain MohamedLaid Bahlouli. Le directeur de la culture s’est félicité de la renaissance de cette importante activité culturelle de la ville, d’autant plus qu’elle coïncide avec la réouverture du théâtre prévue le 9 mai, après une longue opération de rénovation. De son coté le P/APC s’est montré très satisfait du retour de ces journées qui ne seront que bénéfiques pour la cité qui a connu un vide culturel sidéral. Des récompenses et des distinctions seront attribuées à cette occasion à des participants, dont notamment le fondateur des journées littéraires, Laid Bahlouli, le cinéaste Ahmed Rachedi, le journaliste Achour Charfi, la poétesse Oum Sihem et à titre posthume au poète Bakhti Benaouda. L. Bourdim UNIVERSITÉ DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ Bras de fer entre le CNES et le rectorat L e bras de fer qui oppose le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) au rectorat persiste à l’université Bachir El Ibrahimi de Bordj Bou-Arréridj. Dans un communiqué rendu public par la section syndicale des enseignants, lors d’une AG, tenue en plein air le 3 mai, les protestataires dénoncent l’attitude de l’administration qui refuse tout dialogue avec le syndicat et le refus du recteur de l’université de remettre les pré-affectations des 160 logements de fonction distribués en 2015. «Nous avons respecté toutes les procédures et nous avons attendu depuis des années. Mais il y a quelques jours, le recteur a décidé de revoir la liste», s’étonnent les enseignants. Ces derniers ont décidé d’organiser des sit-in devant le rectorat et une grève de trois jours les 8, 9 et 10 mai. «Nous sommes obligés d’agir ainsi pour défendre nos droits», dira le représentant du CNES. «Les logements ont été attribués et tous les recours épuisés», rappelle-t-il. Pour le recteur de l’université, Abdelkrim Benyaiche, les portes du dialogue sont toujours ouvertes et cette action d’assainir les listes vient en application des textes. «Les logements n’ont pas encore été affectés, nous sommes obligés d’assainir les listes chaque trois mois», précise-t-il. En attendant une solution, les enseignants lancent un appel au wali pour intervenir et appliquer la loi. A. B. CONSTANTINE Trois morts et 16 blessés sur les routes T rois personnes, âgées de moins de 21 ans, ont trouvé la mort dans trois accidents de la route survenus dans la wilaya de Constantine, dans la nuit de jeudi à vendredi. Ces accidents ont causé aussi des blessures à 16 autres personnes, ce qui a nécessité l’intervention de plusieurs éléments de la Protection civile afin d’évacuer les victimes vers les hôpitaux de la wilaya. Le premier accident est survenu, dans la nuit de jeudi sur la descente de la mort du quartier d’El Menia, situé sur dans la partie ouest de la ville de Constantine. Un bus de marque Hyundai, venant d’Alger à destination d’Annaba transportant 45 passagers, a dérapé puis s’est renversé sur les lieux, causant la mort d’un jeune homme âgé de 21 ans et des blessures graves à 16 personnes, âgées entre 11 et 60 ans. Une nuit macabre pour les passagers. Cette situation a nécessité la mobilisation de 5 ambulances pour évacuer les victimes vers l’hôpital d’El Bir et le CHU Dr Ben Badis. Par ailleurs, et sur la RN5 menant vers la ville de Aïn S’mara, une collision entre un véhicule touristique et un camion a causé la mort du conducteur du véhicule léger sur place. Le dernier accident est survenu suite à une collision entre un bus et un véhicule léger au niveau de l’intersection située sur la RN27, menant vers la wilaya de Mila, a causé la mort d’un homme de 26 ans. Y. S. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 8 KABYLIE INFO AÏN EL HAMMAM BOUIRA LES CAMPAGNES DE REBOISEMENT OUBLIÉES La grève perdure à l’université L ● Les dépassements commis par les agents de sécurité lors de la célébration du Printemps berbère sont à l’origine du mouvement de protestation des étudiants. PHOTO : EL WATAN L ’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira est paralysée depuis plus d’une semaine par un mouvement de grève enclenché par les étudiants réclamant la satisfaction de leur plateforme de revendications. En effet, parmi les points soulevés par le collectif des étudiants figure le départ définitif du responsable de la sécurité. Ce dernier, rappelons-le, accusé d’être à l’origine des incidents gravissimes survenus depuis le 19 avril dernier au campus universitaire, avait déposé sa démission. Les étudiants protestataires insatisfaits de la décision émanant du coordinateur en question et surtout du silence de l’administration ne cessent de demander la radiation «immédiate et définitive de cet agent». Mercredi dernier, plusieurs départements de l’université étaient toujours paralysés par la grève à laquelle a appelé le collectif des étudiants. Réunis en assemblée générale, les animateurs de ce mouvement réclament, entre autres, «la redéfinition des tâches réelles des agents de sécurité au sein de l’université», réclamant la garantie des libertés syndicales des étudiants. Par ailleurs, ils exigent des responsables de l’université, à leur tête le recteur, de prendre des mesures concrètes pour mettre fin «aux agissements et dépassements de la part des organisations satellites». Il est utile de rappeler que le campus universitaire Akli Mohand Oulhadj de Bouira a été émaillé de graves incidents causant même des blessures à des étudiants. Tout a commencé la veille de la célébration du Printemps berbère, Les activités pédagogiques sont perturbées dans plusieurs départements quand l’administration a recouru à l’utilisation de la force en mobilisant des agents de sécurité pour empêcher une conférence animée par l’un des acteurs d’Avril 1980, Saïd Khelil. Ce dernier avait quand même tenu sa conférence après un forcing exercé par les étudiants du département de langue et culture amazighes épaulés par leurs camarades des autres facultés. D’autres scènes de violence ont été par ailleurs signalées après qu’une autre rencontre autour du Printemps berbère avait été annulée par les agents de sécurité appelés par l’administration. Une chose est sûre, ce bras de fer engagé entre étudiants et administration en cette période précise et à quelques semaines de la fin de l’année universitaire n’arrange personne vu que les étudiants sont appelés à passer les examens de fin d’année. La situation risque de prendre d’autres tournures et le conflit de durer encore, dès lors que les deux parties campent sur leurs positions. Contacté par téléphone, le recteur de l’université, le professeur Kamel Badari, a estimé que «seul le dialogue prime dans ce genre de situation». «Les portes du dialogue sont ouvertes et j’invite les étudiants à débattre de tous les problèmes soulevés», affirme-t-il, en précisant qu’il a mis fin aux fonctions du coordinateur des agents de sécurité depuis plusieurs jours. «Le responsable des agents de sécurité sera traduit devant une commission paritaire et souveraine», a déclaré M. Badari, appelant les étudiants protestataires à reprendre les cours. Amar Fedjkhi OUADHIAS (TIZI OUZOU) Le projet des 333 logements annulé L a commune des Ouadhias, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, bénéficie depuis deux ans d’un projet ambitieux consistant en la réalisation de 333 logements sociaux. L’assiette a été choisie et le wali sortant s’était engagé à ce que les propriétaires du terrain soient indemnisés. Le maire des Ouadhias questionné à ce sujet a révélé : «Ce projet est malheureusement annulé. Le wali sortant nous a promis de prévoir un montant pour indemniser les propriétaires terriens, mais à présent, ce projet a été annulé pour cause d’austérité.» Concernant le programme des 50 logements inscrits pour les Ouadhias depuis 2008, ce projet est transféré à la commune voisine de Boghni pour absence d’assiette foncière, nous a appris le maire. Pour ce qui est des 33 logements OPGI, les travaux n’ont atteint que le taux de 5% et le chantier est à présent à l’arrêt, selon le président de l’APC des Ouadhias. «Ce projet connaît un retard considérable et il est à l’arrêt depuis plus de deux mois. L’entrepreneur en charge du chantier a réalisé des travaux complémentaires mais il n’a pas été payé, il a donc suspendu les travaux. Nous avons interpellé le directeur de l’OPGI qui s’est engagé à trouver rapidement une solution», a précisé le maire. Rappelons qu’aux Ouadhias, la crise du logement est criante. Des centaines de familles vivent encore dans des habitations précaires en terre battue sans la moindre commodité. Hocine Aït Iddir DRAÂ BEN KHEDDA L’impasse à l’ex-Cotitex D epuis le 5 avril dernier, 650 ouvriers et ouvrières de l’ex-Cotitex de Draâ Ben Khedda, devenue Entreprise nationale des textiles industriels et techniques (Eatit) poursuivent leur grève illimitée, avec notamment des actions de rue au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Les revendications socioprofessionnelles des travailleurs sont énumérées sur une dizaine de points avec, en premier, la dissolution de la section syndicale UGTA. Suite à ce débrayage, la direction de l’usine a déposé plainte contre 25 grévistes. Ces convocations sont suivies à chaque fois par des sit-in de soutien de centaines de travailleurs devant le tribunal de Tizi Ouzou, avant d’entamer des marches vers le bureau de l’Union de wilaya, puis vers le siège de la wilaya. Les centaines de travailleurs se sont regroupés, jeudi, devant le siège de l’UGTA, attendant un communiqué de cette dernière et dans lequel elle devrait s’engager à organiser, demain, une assemblée générale élective. «Les travailleurs sont disposés à discuter de tout et nous nous engagerons à rattraper les journées de travail perdues avec un volontariat per- manent». A noter que la semaine dernière, le wali de Tizi Ouzou a reçu les délégués des travailleurs auxquels il a promis d’user de ses prérogatives pour trouver une solution au conflit. Les délégués des travailleurs nous ont appris que «le débrayage épargne la partie de l’investissement des Allemands qui viennent de placer une filature d’un montant de plus de trois milliards de centimes», déplorant les convocations au tribunal. Salah Yermèche a seule plantation d’arbres qui a lieu dans la commune de Aïn El Hammam, à 50 km de Tizi Ouzou, depuis des décennies, consiste en la mise en terre de plants d’arbres fruitiers par les paysans locaux. La plupart des agriculteurs achètent, avec leurs propres moyens, les cerisiers, les figuiers et les oliviers pour reconstituer leurs vergers dont certains ont perdu la quasi-totalité de leurs arbres ravagés par les innombrables incendies. Les grandes parcelles décimées chaque année par le feu ou la tronçonneuse ne sont jamais replantées. Les paysans qui s’occupent de leurs petites parcelles de terre, généralement héritées des aïeux, n’y plantent que des arbres fruitiers, rentables à plus ou moins longue échéance. Ils laissent le soin aux organismes étatiques, tels que la Conservation des forêts, de procéder au reboisement à grande échelle. Ainsi, les espaces brûlés par les incendies, où les chênes verts et chênes lièges ont disparu, demeurent nus, à la merci de l’érosion. Aucun arbre forestier devant retenir le sol n’a été planté sur les terrains déboisés d’Aït Sidi Ahmed sur la route de Larbaâ Nath Irathen. Même l’herbe n’y pousse plus. Il ne reste des forêts de la région, jadis si denses, que des pierres et des restes de chênes, témoignant de ce que furent ces collines qui s’étendent à perte de vue de Aïn El Hammam à Icheridhen. Le même constat alarmant est fait du côté d’Aït Yahia, où toute une étendue, bordant la route de Mekla, demeure sans arbre. Alors que la verdure recouvre les champs en cette période, nous observons au loin ces terrains rocailleux, de couleur grise, caractéristique de la pierre de nos montagnes. Ni les riverains dont les terrains limitrophes ont connu de meilleurs jours, qui plantent quelques arbres autour de leurs habitations, ni les vieilles femmes qui nous content avec amertume ces territoires jadis florissants et recouverts d’une végétation luxuriante, ne peuvent se substituer à l’Etat qui doit entreprendre un travail de reboisement pour redonner à nos forêts leur lustre d’antan. Nacer Benzekri ÉDITION RECUEIL DE POÉSIE DU TERROIR Amrouche, un jeune Fpoètearedj natif de Bouzeguène, vient de faire ses premiers pas dans le monde de l’édition. Ses textes bien travaillés dans sa langue maternelle sont puisés des fins fonds du terroir. Faredj est un poète forgé dans un milieu austère qui l’a sûrement amené à développer ses facultés d’expression et d’inspiration. Un jeune et talentueux auteur qui a réussi à traduire ses souffrances par des textes d’une rare beauté. On s’émerveille intensément en égrainant ses vers et ses strophes. On découvre l’art, la justesse des mots et même des images qu’il exprime à bon escient. Tous ses poèmes libèrent une «résonance musicale» particulière. L’expression, qui se détourne de tout subterfuge du verbe, emprunte un raccourci pour aller directement à l’essentiel. Nnehta n’tsusmi, ou Le Souffle des mots, est un livre qu’on peut lire d’un trait sans s’en lasser. Tameslayt-iw (Ma langue maternelle), Agujil (L’Orphelin), Temzi (L’Enfance), A Yemma (Tendre mère), Lhiba n’wallen-im (La Fascination) ou encore Taqvaylit (La Femme kabyle) etc., de la poésie qui décrit les étapes de la vie. Faredj Amrouche, comme un magicien, sait nous «enrober dans de la soie» pour nous entraîner dans un univers attrayant. Tous les thèmes de la vie sont évoqués : la misère, la joie, l’amour, la tristesse, l’exil, la séparation, la révolte, la sincérité... 271 poèmes ont été reproduits dans ce recueil publié en France aux Editions Franco-Berbères. Le recueil est pour l’heure disponible sur internet en attendant sa réédition prochaine en Algérie. Kamel K. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 8 ORAN INFO SANTÉ MANIFESTATION LORS D’UNE OPÉRATION DE RELOGEMENT À RAS EL AÏN LE CLUB DES CARDIOLOGUES ORGANISE SON CONGRÈS Des peines de prison prononcées contre des émeutiers L PHOTO : DR ● Quatre émeutiers ont été condamnés à dix-huit mois de prison ferme en première instance. Dix-neuf autres ont écopé de six mois de prison avec sursis. 23 manifestants ayant participé aux émeutes qui ont éclaté à Ras El Aïn sont poursuivis en justice V ingt-trois manifestants arrêtés suite aux émeutes qui ont éclaté lors de l’opération de relogement au niveau de Ras El Aïn, ont comparu, jeudi dernier, devant la cour d’appel d’Oran. Quatre émeutiers ont été condamnés à dix huit mois de prison ferme en première instance. Les autres ont écopé de six mois de prison avec sursis. Entendus par le président de l’audience, ces émeutiers poursuivis pour atteinte à l’ordre public ont nié les accusations retenues contre eux, affirmant qu’à aucun moment, ils n’ont agi violemment. «On s’est juste rassemblé pour protester contre une injustice», ont-ils affirmé. Les faits ont eu lieu au début du mois de mars suite à l’opération de relogement qui a concerné 650 familles au niveau du nouveau site de Belgaid. Les protestataires avaient bloqué la route avant d’être dispersés par la police. Ils se sont ensuite retranchés vers le haut du quartier et ont continué à bloquer le passage des voitures avec des jets de pierres. Des éléments de la brigade antiémeute ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les émeutiers. La circulation a été interrompue pendant plusieurs heures en raison des jets de pierres et autres projectiles lancés par les manifestants. Dans son réquisitoire, le procureur a requis l’application de la loi contre tous ces émeutiers. La défense plaidera la non-culpabilité de ses mandants. L’affaire a été mise en délibération pour la semaine prochaine. Certains de ces mis en cause, impliqués dans l’incendie de conduites de la SEOR, sont accusés d’incendie volontaire et destruction de biens publics. S. Moncef e congrès du Club des cardiologues a été ouvert, jeudi en fin de journée, à l’hôtel Sheraton à Oran. Cette rencontre de haut niveau, prévue sur deux jours, a été marquée par la présence des deux ministres concernés, Abdelmalek Boudiaf pour la santé et Mohamed El Ghazi pour le travail et la sécurité sociale. Des spécialistes de plusieurs pays notamment de France et de Tunisie mais aussi du Maroc, du Sénégal et de Mauritanie devaient prendre part à cette 16e édition pour débattre de plusieurs thématiques liées à la cardiologie. L’enseignement post universitaire est le souci exprimé par le Pr Kara dans son allocution d’ouverture. Celui-ci est revenu sur les conditions qui ont présidé à la naissance de ce Club dans un contexte difficile du début des années 1990. Le Club a d’abord activé dans la région Ouest et se félicite aujourd’hui de l’uniformisation, à titre d’exemple, de la prise en charge de l’hypertension et cela qu’on soit à Oran ou dans les localités les plus reculées. Le Pr Kara, évoquant la douleur thoracique et la thrombolyse, estime également que, depuis une quinzaine d’années, entre 5000 et 6000 patients ont été traités dans la région Ouest. Ce chiffre tient compte du fait que les maladies cardiaques soient un facteur de mortalité important dans le monde mais aussi en Algérie. L’autre aspect évoqué concerne la sécurité sociale en rappelant qu’entre 1992 et 2001, une convention entre la CNAS et la chirurgie cardiaque a été testée et le problème a été pris en charge après cette date avec 12 ou 13 cliniques qui sont aujourd’hui conventionnées. L’intervenant déplore néanmoins l’inexistence de statistiques fiables sur les pathologies cardiaques. «La cardiologie est un chantier très important pour les autorités», estime le ministre de la Santé évoquant une première rencontre organisée à Blida en 2015 mais qui n’a pas abouti aux résultats escomptés. «Des équipes travaillent en ce moment pour l’organisation d’une deuxième rencontre qui pourrait se tenir à Oran», assure-t-il en insistant sur la nécessité de jumeler les structures sanitaires nationales avec les compétences internationales en citant les cas des accords récents avec les Américains. Pour Abdelmalek Boudiaf, la distinction privé/public existe malheureusement, ce qui se répercute négativement sur la prie en charge des malades mais ce sont, de manière générale, les dysfonctionnements à l’intérieur même du secteur étatique qui ont motivé la promulgation d’un nouveau projet qui sera soumis à l’approbation des députés. «Nous avons hérité d’un système qui a fait que ni les citoyens ni les praticiens ni les pouvoirs publics ne sont satisfaits», soutient-il en rappelant néanmoins que le système de santé algérien continuera à reposer sur «la gratuité, l’accessibilité et l’universalité des soins». 2400 spécialistes sortent des facultés de médecine et sont affectés dans les régions les moins dotées des Hauts-Plateaux et du Sud car, selon lui, aujourd’hui les problèmes de logement, de primes, de salaires et de médicaments ne se posent plus. Djamel Benachour AÏN EL TURCK ABDELGHANI HAMEL À ORAN UN MORT APRÈS LA CHUTE D’UNE VOITURE DANS LA MER Des caméras dans les chambres de garde à vue L a route de la Corniche oranaise continue de faire des victimes. Hier matin, au niveau du lieu-dit le «Rocher de la vieille», commune d’Aïn El Turck, un véhicule de marque Chevrolet a dérapé pour finir sa course en bas de la falaise dans la mer. Le conducteu, âgé de 45 ans, est décédé sur le coup. Des moyens considérables ont été mobilisés dans cette opération et un appareillage sophistiqué de treillage a été utilisé pour soulever la voiture qui a chuté d’une hauteur de 15 mètres. Le cadavre a été déposé à la morgue de l’hôpital d’Aïn El Turck. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de cet énième accident mortel. Le même jour, vers 11h, une voiture a chuté de la Corniche supérieure et a fait 3 blessés graves, dont deux femmes. Le drame s’est produit au niveau du lieu-dit «Lala Khedija». Selon la Protection civile, la voiture a chuté d’une falaise de 20 mètres de hauteur. N. H. PHOTO : DR KRISTEL L ors de sa visite à Oran, le général-major Abdelghani Hamel, directeur de la DGSN, s’est enquis des nouvelles réalisations acquises dans le cadre de la prévention et la lutte contre la criminalité. Ainsi, le périple a commencé par l’inauguration d’un ensemble d’infrastructures dont les nouvelles sûretés urbaines de Sidi Chahmi, El Kerma et Bir El Djir, puis le nouveau siège de sûreté de daïra et deux autres sûretés urbaines dans les daïras de Gdyel et Oued Tlélat, avant de procéder à l’inauguration de deux célibatoriums en plus d’une brigade BRI et d’une unité d’intervention à Sidi El Bachir. En matière de consolidation de la couverture sécuritaire, le DGSN affirme que celle-ci est située autour de «un policier pour 400 habitants à Oran» en moyenne. Quant au niveau national, le coefficient est de l’ordre de «un policier pour 500 habitants». Le général Hamel précise que l’essentiel de l’action consiste en la priorisation de la prévention et la sensibilisation. La DGSN a procédé à la dotation des chambres de garde à vue de caméras avec des indicateurs intelligents visant l’humanisation des conditions de garde à vue. Karim Bennacef et F. A. UN CADAVRE REJETÉ PAR LA MER L e cadavre d’un jeune homme non encore identifié a été rejeté par la mer, dans la soirée de mercredi, sur une plage de Kristel. Aussitôt l’information parvenue aux services de la sécurité, une équipe de la gendarmerie s’est déplacée sur les lieux et a évacué le corps à la morgue. Une autopsie sera pratiquée afin de connaitre les causes exactes du drame. Une enquête a été également ouverte par les gendarmes afin de déterminer avec certitude s’il s’agit du corps d’un «harrag». En effet, plusieurs tentatives d’embarquement clandestin ont été avortées, il y a quelques mois, à Kristel par la gendarmerie. Si certains «harraga» réussissent à rallier l’autre rive de la Méditerranée, d’autres périssent malheureusement en mer. F. A. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 9 I N T E R N AT I O N A L E LES CIVILS ENCORE CIBLÉS EN SYRIE Tollé après un raid meurtrier contre un camp de déplacés ● Les civils continuent de payer un lourd tribut. Jeudi soir, des raids aériens ont visé un camp dans la province d’Idleb, où s’étaient réfugiées des familles ayant fui les combats dans la région voisine d’Alep. Bilan : au moins 28 morts dont des femmes et des enfants et une cinquantaine de blessés. L a communauté internationale s’est indignée des frappes contre un camp de déplacés qui ont tué 28 civils dans le nord de la Syrie, alors que la trêve à Alep censée expirer samedi avant l’aube était respectée par régime et rebelles. Dans le pays en guerre, où les trêves globale ou ponctuelles peinent à tenir, d’autres fronts restent chauds avec des combats qui ont fait plus de 70 morts, entre régime et djihadistes du Front Al-Nosra près de la ville septentrionale d’Alep, a indiqué vendredi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Dans ce conflit, les civils continuent de payer un lourd tribut. Jeudi soir, des raids aériens ont visé un camp dans la province d’Idleb (nord-ouest), où s’étaient réfugiées des familles ayant fui les combats dans la région voisine d’Alep. Bilan : au moins 28 morts dont des femmes et des enfants et une cinquantaine de blessés. Aucune information n’était encore disponible sur la partie derrière ces frappes contre le camp près de la ville de Sarmada, frontalière de la Turquie, alors que le ciel syrien est encombré par les appareils du régime, ceux de la Russie et ceux de la coalition internationale. Des vidéos postées sur internet par des militants et présentées comme celles du drame montrent des tentes bleues réduites en lambeaux, des flammes et d’épaisses fumées noires s’élevant du lieu et des cris d’hommes et des pleurs d’enfants. «QUE DIEU LES MAUDISSE» «Que Dieu les maudisse !» peuton entendre dans une des vidéos. «Où sont les ONG (internationales) ?» s’écrie une voix d’homme. Des volontaires avec des seaux d’eau s’activaient dans le camp ravagé, où on peut voir des blessés, notamment des femmes, hurler de douleur à bord d’un pick-up. Dans une autre vidéo, des secouristes de la Défense civile d’Idleb tentaient d’éteindre le feu dévorant les tentes, d’autres mettaient une Environ 5000 Syriens fuyant les attaques récentes sur la ville syrienne d’Alep tentent de traverser en Jordanie en quête de sécurité PHOTO : D. R. couverture sur des corps carbonisés. Les images montrent également des corps, dont celui d’au moins un enfant couvert de sang et de terre, avec les membres arrachés. Attribuant les frappes au régime de Bachar Al-Assad, le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond s’est dit «horrifié». «Le mépris du régime d’Assad devant les efforts destinés à rétablir la trêve est clairement visible par tous». Sans se prononcer, elle, sur l’origine des raids, l’Union européenne a souligné que «les attaques contre des camps de réfugiés sont inacceptables et constituent une grave violation du droit humanitaire international». Se disant «horrifié et écœuré», le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Stephen O’Brien, a réclamé une enquête sur cette attaque «choquante». Mamoun al-Khatib, directeur de l’agence de presse prorebelle Shahba press basée à Alep, a accusé l’aviation du régime de Bachar Al-Assad d’avoir mené les frappes, mais ces allégations ne pouvaient être confirmées de source indépendante. La guerre en Syrie, qui a fait plus de 270 000 morts, a aussi poussé à la fuite plusieurs millions de personnes depuis son déclenchement en mars 2011, provoquant un désastre humanitaire qui a atteint les portes de l’Europe. COMBATS MEURTRIERS PRÈS D’ALEP La province d’Idleb est contrôlée par le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al Qaîda, et ses alliés, le groupe djihadiste étant exclu, au même titre que son rival Etat islamique (EI) de l’accord de cessation des hostilités entré en vigueur le 27 février à l’initiative des Etats-Unis et de la Russie et gravement compromis. La coalition internationale dirigée par les Etats-Unis concentre ses frappes sur l’EI en Syrie, alors que le régime utilise son aviation aussi bien contre les rebelles que contre les djihadistes. Les Russes, des alliés de M. Assad, ciblent certains groupes rebelles et les djihadistes. Des dizaines de milliers de civils fuyant les combats des derniers mois se sont retrouvés dans des camps établis près de la frontière de la Turquie qui pour le moment refuse de les laisser passer. Ailleurs dans le pays, le Front Al-Nosra et ses alliés islamistes se sont emparés à l’aube de la localité de Khan Toumane et de villages environnants après moins de 24h de combats qui ont fait plus de 70 morts, selon l’OSDH. A une dizaine de km plus au nord, dans la ville d’Alep, une trêve de 48 heures mise en place sous pression des Américains et des Russes, parrains respectivement des rebelles et du régime, était toujours respectée hier, vendredi. Elle doit expirer aujourd’hui samedi à 01h01 locale (vendredi 22h00 GMT) selon le pouvoir. Cette trêve avait été annoncée après que le cessez-le-feu global entre régime et rebelles du 27 février a volé en éclats avec la reprise le 22 avril des hostilités à Alep qui ont fait près de 300 morts. Non loin des lignes de front, un deuxième concert organisé par le régime est prévu vendredi soir dans l’amphithéâtre de la cité antique de Palmyre (centre) où l’EI avait mené des exécutions et détruit des trésors archéologiques avant d’en être chassé par le régime. Un premier concert y a été donné jeudi par le célèbre chef d’orchestre russe Valéri Guerguiev devant 400 spectateurs dont des soldats russes. AFP PAYS-BAS Une aide supplémentaire de 260 millions d’euros aux pays voisins de la Syrie L es Pays-Bas ont mobilisé une aide supplémentaire de 260 millions d’euros en faveur des pays voisins de la Syrie pour les aider à prendre en charge des dizaines de réfugiés syriens fuyant le conflit dans leur pays, a annoncé la ministre néerlandaise du Commerce et de la Coopération au développement, Lilianne Ploumen. «Cette nouvelle aide partira, au cours des deux prochaines années, à la Turquie, la Jordanie, le Liban et l’Irak», a précisé le ministère dans un communiqué publié vendredi sur son site internet. L’objectif est d’investir dans l’accueil à long terme des réfugiés syriens en améliorant les installations de base, l’éducation et les soins de santé, et en créant davantage d’opportunités d’emploi, selon la même source. Environ 94 millions d’euros iront à la Turquie, en tant que contribution des Pays- Bas au fonds réservé à la mise en œuvre du plan UE-Turquie sur les réfugiés. Le Liban recevra 86 millions d’euros et la Jordanie quelque 60 millions d’euros, précise-t-on. Quant à l’Irak, il bénéficiera d’environ 20 millions d’euros. Cette contribution vient s’ajouter aux 360 millions d’euros consacrés auparavant par les Pays-Bas au soutien des pays limitrophes de la Syrie. APS REPÈRE Par Mohammed Larbi Le conflit syrien hors de contrôle S e souvient-on des propos du secrétaire d’Etat américain sur le conflit syrien, la semaine dernière ? Tout compte fait, ils ne sont pas excessifs si l’on en juge par la situation sur le terrain et l’absence de progrès à la table des négociations. Des propos alarmants, exprimant en tout cas une forte inquiétude. M. John Kerry parlait en effet d’un «conflit qui, à bien des égards, est hors de contrôle», tout en soulignant au sujet de la reprise des violences que «les deux parties, l’opposition et le régime, ont contribué à ce chaos». Ils traduisent en tout cas une réalité, celle de la guerre ou plutôt de guerres que se livrent plusieurs parties, le cadre original étant largement et depuis longtemps dépassé. Tout comme le seuil de l’horreur et des destructions que le simple bon sens éviterait de qualifier de bombardements aveugles ou de dégâts collatéraux. Cette fois, il s’agit du bombardement, jeudi, d’un camp de déplacés syriens dans la province d’Idleb, proche de la frontière avec la Turquie. Les victimes, une trentaine, s’y sont regroupées croyant échapper à la guerre. La mort les a rattrapées. Toutefois, le régime syrien rapidement mis en cause a nié hier toute implication dans ces raids aériens. «Les informations de certains médias soutenant que l’armée de l’air syrienne a visé un camp de déplacés dans la province d’Idleb sont fausses», a indiqué le commandement de l’armée, accusant les rebelles de procéder dernièrement à des «attaques contre des cibles civiles» pour en faire assumer la responsabilité au pouvoir. Le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a bien rapporté ce massacre, mais sans dire qui était derrière les frappes. Par contre, Mamoun al-Khatib, directeur de l’agence de presse prorebelle Shahba press basée à Alep, a lui accusé le régime de Bachar Al-Assad. Selon lui, «deux avions du régime ont tiré quatre missiles sur le camp, deux sont tombés tout près provoquant un mouvement de panique, et deux autres à l’intérieur où une dizaine de tentes ont pris feu». Il n’y a que des civils dans ce camp, a-t-il dit. Mais il n’était pas possible de vérifier les accusations du militant syrien contre le régime, alors que le ciel syrien est encombré par les appareils du régime, ceux de la Russie et ceux de la coalition internationale dirigée par les EtatsUnis. Le chef de la diplomatie britannique, Philip Hammond, a attribué cette attaque au régime syrien. Sans se prononcer, elle, sur l’origine des raids, l’Union européenne a souligné que «les attaques contre des camps de réfugiés sont inacceptables et constituent une grave violation du droit humanitaire international».Tout aussi prudent, le chef des opérations humanitaires de l’ONU a réclamé une enquête immédiate sur ces frappes aériennes. «Si on découvre que cette attaque choquante a pris délibérément une structure civile pour cible, cela pourrait constituer un crime de guerre», s’est contenté de déclarer Stephen O’Brien, plus haut responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires, sans soulever la question concernant l’auteur de ces attaques barbares et inhumaines qui ont déjà fait plus de 270 000 morts, a aussi poussé à la fuite plusieurs millions de personnes depuis son déclenchement en mars 2011, provoquant un désastre humanitaire qui a atteint les portes de l’Europe. Effectivement, seule une enquête sérieuse et impartiale pourrait dévoiler l’identité des auteurs de cette attaque, alors que les Occidentaux accusent le régime de Damas de cibler les civils, de frapper les hôpitaux et les marchés. D’autant plus que la province d’Idleb est contrôlée par le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al Qaîda, et ses alliés, le groupe djihadiste étant exclu, au même titre que son rival Etat islamique (EI) de l’accord de cessation des hostilités entré en vigueur le 27 février à l’initiative des Etats-Unis et de la Russie et gravement compromis. Ce qui rend le conflit syrien encore plus complexe. Et donc hors de contrôle ? M. L. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 10 I N T E R N AT I O N A L E LE GOUVERNEMENT LIBYEN SONNE L’ALERTE Daech avance sur Misrata ● Les troupes de Daech ont occupé plusieurs villages à 100 kilomètres de Mistrata sur la route de Syrte. L’état d’urgence et un couvre-feu partiel ont été instaurés. Tunis De notre correspondant de carrière, rompus à la discipline de l’armée et voulant prendre part à cette guerre de libération nationale». D eux attaques surprises, opérées avant-hier contre les premières lignes de défense de Mistrata, ont permis aux forces de Daech d’ouvrir des brèches et de s’emparer des villages d’Abougrine, Ouichka, Bouirat, Zemzem et Seddada à 100 kilomètres à l’est et au sud-est de Mistrata. Une trentaine de voitures militaires sont venues de Syrte et ont occupé ces villages, obligeant les brigades locales affiliées au Bouclier du Centre, relevant de Mistrata, de se replier vers les deuxièmes lignes de défense à 60 km de la ville. Les autorités de Mistrata ont fait état de 7 morts et 105 blessés parmi leurs forces. Un couvre-feu nocturne (de minuit à 6h) a été imposé et un appel à la mobilisation générale a été lancé. SURPRISE Les informations en provenance de Syrte parlaient pourtant ces derniers jours d’un désordre s’installant dans la ville, après l’ordre donné par le général Haftar au régiment de libération de Syrte d’envahir cette ville. D’autres informations signalaient des mouvements des troupes de Mistrata qui se seraient installées la semaine dernière à Barak Echataâ et Al Djofra, dans le cadre des préparatifs pour la libération de Syrte. Mais, «la facilité avec laquelle les unités de Daech sont passées démontre qu’il n’y avait aucune réelle mobilisation», relève le colonel Ahmed Mesmari, porte-parole du régiment de libération de Syrte, relevant du commandement du général Khalifa Haftar. Le colonel Mesmari regrette le nombre élevé de victimes, morts et blessés, enregistré lors des deux attaques, et déplore que «la manœuvre politique est en train de prendre la place d’une réelle mobilisation pour libérer Syrte». Il rappelle que «l’idée de ce régiment de libération de Syrte est venue des militaires de la ville, ceux-là mêmes qui ont fui après la mainmise de Daech durant le printemps 2015. Ces soldats sont venus rencontrer le général Haftar, il y a six mois, et lui ont demandé de chapeauter ces manœuvres de mise en place d’une forte armée pour combattre les terroristes et les chasser de Syrte». Le colonel Mesmari souligne que «ce régiment est formé de militaires de carrière de toutes les régions libyennes. Il y a des officiers et des soldats du Djebel Gharbi, Tripoli, Sabratha, Sabha, Kofra, Benghazi, Marj, Toubrouk, Ajdabia...» Il affirme que «ce régiment est ouvert à tous les militaires CONDAMNATION Un vaste mouvement d’indignation a suivi les deux attaques-suicides, opérées par Daech à Abougrin et aux villages avoisinants. Le Conseil de la présidence du gouvernement a publié un communiqué condamnant cet acte. L’envoyé spécial de l’ONU, le Parlement de Tobrouk, le gouvernement d’El Baydha de Abdallah Al Thani et bien d’autres institutions l’ont également condamné. «Mais, si la condamnation est légitime, je perçois un ton de surprise chez ces organismes, comme s’ils auraient oublié qu’ils sont en guerre contre Daech», relève le politologue Ezzeddine Aguil. «Tout le monde, le président du gouvernement, Fayez El Sarraj, et celui du Parlement, Salah Aguila, en tête, parlent de guerre contre Daech. Est-ce qu’ils s’attendent à ce que les terroristes leur offrent des fleurs ?» s’interroge le politologue. Ces interrogations sont partagées par le juge Jamel Bennour, ex-président du conseil local de Benghazi en 2011-2012, qui ajoute : «Fayez El Sarraj n’a fait aucun geste pour rassembler les Libyens autour de lui.» Le juge constate avec amertume : «El Sarraj vit sous la protection des milices de Tripoli, comme ce fut le cas du gouvernement de Khalifa Ghouil.» Pour sa part, Mahmoud Jibril, président de l’Alliance des forces nationales, déclare : «El Sarraj et Kobler ne sont pas neutres, ils veulent imposer aux Libyens les personnages de l’islam politique rejetés dans trois élections successives.» Jibril et Bennour insistent sur le fait que «l’islam politique ne veut pas combattre Daech». Le bout du tunnel n’est pas pour demain en Libye. Mourad Sellami NOUVELLE ESCALADE ISRAÉLIENNE DANS LA BANDE DE GHAZA La guerre des tunnels de la peur ● Les frappes israéliennes ont été concentrées sur la région frontalière, particulièrement au sud de l’enclave palestinienne. Ghaza De notre correspondant ne citoyenne palestinienne de 55 ans, Zina Laamour, est tombée en martyre jeudi, dans un bombardement israélien de sa localité, El Foukhari, située au sud-est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza. C’est la seule victime signalée au cours de l’escalade militaire israélienne lancée depuis la soirée de mardi, lorsque des résistants palestiniens ont ciblé, avec des obus de mortier, une force israélienne ayant pénétré, 200 mètres environ, dans le territoire palestinien. Cette force avait pour mission de rechercher d’éventuels tunnels d’assaut, creusés par la résistance palestinienne, sous la frontière avec l’Etat hébreu. Ces recherches ont été activées depuis le 18 avril avec la découverte d’un tunnel traversant la frontière et menant vers le territoire israélien. L’armée israélienne a commencé une série de bombardements contre des positions des brigades Ezzeddine El Qassam, branche armée du mouvement Hamas, qui contrôle en solo la bande de Ghaza depuis l’été 2007, ainsi que des positions des Sarayas El Qods, la branche armée du Djihad islamique, la deuxième plus importante force militaire après celle du Hamas dans PHOTO : DR U L’aviation israélienne a effectué des raids successifs sur la bande de Ghaza la bande de Ghaza, ainsi que des terrains vagues. Les frappes ont été concentrées sur la région frontalière, particulièrement au sud de l’enclave palestinienne. Ainsi l’aéroport de Rafah, ou ce qui en reste puisqu’il a déjà été détruit par des bombardements israéliens par le passé, et les régions situées à l’est de Khan Younès ont été les plus touchés par les frappes des avions de chasse de type F16 et des chars Merkava positionnés près de la frontière. Les résistants palestiniens, qui ne pas souhaitent une nouvelle confrontation ouverte avec l’armée israélienne, ont riposté par des tirs d’obus de mortiers ou avec des armes légères, ce qui n’a provoqué aucune victime côté israélien. D’ailleurs, au cours du prêche de vendredi, dans une mosquée de Deir El Balah, au centre de l’enclave palestinienne, Ismaïl Haniye, premier responsable du Hamas dans la bande de Ghaza, a déclaré : «Nous n’appelons pas à une nouvelle guerre à Ghaza, mais nous ne permettrons pas la poursuite des incursions israéliennes et l’imposition de nouvelles réalités sur le terrain.» Et d’ajouter que son mouvement a établi des contacts avec le Qatar, l’Egypte et la Turquie, ainsi qu’avec l’envoyé spécial de l’ONU au Proche-Orient, Nikolaï Mladinov, pour que cesse l’escalade israélienne. Le dirigeant Hamsaoui a souligné que ces incursions violent les accords de la trêve conclue au Caire après la guerre de l’été 2014. Cette escalade laisse planer le spectre d’une nouvelle agression d’envergure contre la bande de Ghaza, qui ne s’est pas encore remise des conséquences de la guerre de 2014, au cours de laquelle plus de 2200 citoyens avaient été tués, plus de 11 000 autres blessés et des dizaines de milliers avaient perdu leurs maisons dont ils attendent toujours la reconstruction. LES TUNNELS DE LA RÉSISTANCE, LE NOUVEAU CAUCHEMAR DES ISRAÉLIENS Israël fait des recherches continues financées à coups de millions de dollars pour trouver une solution technique au problème des tunnels d’attaque, comme les décrivent les Israéliens eux-mêmes. Ces tunnels, creusés sous la frontière débouchant dans l’Etat hébreu, avaient permis aux brigades Ezzeddine El Qassam de mener des attaques derrière les lignes ennemies au cours de la guerre de l’été 2014 et de tuer un certain nombre de soldats israéliens ou d’en faire des prisonniers. Ce genre de tunnels, véritable spécialité des résistants de la bande de Ghaza, sont devenus une source de peur constante, surtout chez les Israéliens résidant non loin de la frontière avec l’enclave palestinienne. Selon des sources médiatiques israélienne, l’armée et les services sécuritaires ont souvent reçu des plaintes de citoyens israéliens qui «dès la tombée de la nuit, croient entendre des bruits émanants de leurs sous-sol et craignent que ce soient des résistants palestiniens en train de creuser des tunnels sous leurs maisons pour en sortir afin de les tuer ou les enlever». Ces craintes sont exacerbées par les découvertes de ces tunnels qui s’avèrent être une réalité. Un deuxième tunnel, après celui du 18 avril, a été découvert, jeudi, dans le sud de la bande de Ghaza où se concentrent les opérations militaires israéliennes actuelles. Ces tunnels, qui représentent une menace stratégique pour les Israéliens et les poussent à faire des efforts colossaux dans la recherche technologique ou dans le domaine militaire, demandent des efforts et un financement important, particulièrement au mouvement Hamas, le maître absolu de la bande de Ghaza. Pour cela, il est prêt à supporter une nouvelle guerre plutôt que de permettre aux Israéliens de les découvrir et les démolir. Farès Chahine &LETTRES Samedi 7 mai 2016 - 11 ARTS THÉÂTRE FRONTON «EL GHALTA», LA DERNIÈRE PIÈCE DU TRO Déficit de reconnaissance ZESTE D'ÉCRITURE «Ecrivains, artistes et poètes, c'est vos armes que je préfère/ Rendez justice à ma douleur et soyez partout son avocat/ Comment donner mon pardon quand on ne me le demande pas/ Picasso, tes couleurs resteront pour toujours éphémères/ Tant que Sétif n’est pas glorifiée à l’égale de Guernica». Kamir (in Forum Sétif Info) PHOTO : D. R. PAR AMEZIANE FERHANI Rappel : 16 avril dernier, clôture de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, annonce la décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, reprise par tous les médias, d’inscrire des artistes et écrivains à l’Ordre du Mérite national. Nulle part, sauf erreur de ma part, ne figurait la liste complète des récipiendaires. Mais presque partout leur nombre : 26, dont 24 défunts. Quelle horreur qu’une statistique pour des personnalités a priori illustres et pourtant citées lors de la cérémonie, selon plusieurs personnes présentes. Nous avons fini par avoir accès à leurs noms. Les deux seuls vivants : l’écrivaine Zhor Ounissi et le maître du malouf, Mohamed Tahar El Fergani. Parmi les disparus, les romanciers ou poètes Nadjia Abir, Omar Bernaoui, Assia Djebar, Malek Haddad, Rachid Mimouni, Zoulikha Saoudi et les peintres Aïcha Haddad et Ali Khodja. Puis les comédiens Fatiha Berber, Keltoum, Slimane Kandsi, Sid Ali Kouiret et le dramaturge Mohamed Benguettaf. Puis les musiciens et interprètes Boudjemaa El Ankis, Othmane Bali, Mohamed Boulifa et Taleb Rabah. Puis encore l’historien Abou Qacem Saâdallah et le cinéaste Benamar Bakhti. Enfin, des personnalités cultuelles, les cheikhs Moulay Touhami Ghettaoui et Saïd Belhadj Cherifi, dit cheikh Addoun. Mais même ainsi, le compte n’y est pas. Il manque trois défunts à l’appel. On attendra donc la publication au Journal Officiel… C’est la première fois qu’autant de gens d’arts et de lettres se trouvent élevés à cette distinction, créée en 1984 sous la présidence de Chadli Bendjedid et qui ne dispose toujours pas de site officiel. Jusque-là, à notre connaissance, seules neuf personnalités du monde de la culture y ont eu droit à partir de 1999. Il s’agit de : Hadj El Anka, Abdellatif Benchehida, Abdelhamid Benzine, Kada Boutarène, Fadéla Dziria, Warda El Djazaïria, Mustapha Kateb, Mohamed Laïd El Khalifa, Mostefa Lacheraf, auxquels s’ajoute, au titre de «personnalité étrangère», Roger Hanin. Bien sûr, la tradition de ces Ordres dans le monde est de décerner leurs distinctions par promotion. Mais notre déficit en la matière est astronomique ! Quid de Mohamed Bencheneb, Mohammed Dib, Farid Ali, cheikh Ababsa, Hassen El Hassani, Abdelkrim Dali, M’hamed Issiakhem, Mohamed Khadda, Si Mohand Ou’Mhand, Mohamed et Omar Racim, Mohamed Ben Guittoun, Tahar El Hanèche, Rouiched, Kateb Yacine, Ben M’sayeb, Abderrahmane Djilali, Abdelkader Alloula, Toufik El Madani, Djamel Amrani, Baya Mahieddine, les frères Fakhardji, Khelifi Ahmed et tant d’autres dont les noms, et ceux des vivants, empliraient les pages de cette édition ? En 1839, l’Emir Abdelkader aurait créé un Ordre de la Plume sur lequel nous avons bien peu d’informations et qui, fatalement, n’a pas duré. C’est dire notre retard de reconnaissance nationale. Deux en une L a toute dernière production du TRO (Théâtre régional d’Oran Abdelkader Alloula) trompe en quelque sorte l’attente du spectateur. Son titre, El Ghalta (La faute), qui laisserait penser à un drame, s’avère être une comédie cocasse sur un sujet, lui, bien sérieux : celui d’un couple confronté à une modernité non assumée. Si l’on doit souligner que son metteur en scène, Moulay Meliani Mohamed Mourad, démontre qu’il a pris de l’étoffe de belle manière depuis ses premières réalisations, on ne peut que regretter qu’il ait sans doute manqué de confiance en lui pour s’être laissé aller au fourre-tout en certains endroits de son spectacle. Ainsi a-t-il oscillé entre deux styles vaguement voisins dans les apparences mais radicalement différents : le burlesque dans tout ce qu’il a de bien enlevé et le grotesque façon sketch-chorba du Ramadhan. Où s’agissait-il de ratisser large pour accroître l’audience auprès du public ? Toujours est-il que cela produit le plus désagréable effet. Au point où l’on se demande si c’est bien le même auteur du texte, Saïd Fahsi, et le même metteur en scène qui ont respectivement écrit et monté les différents tableaux du spectacle. Et l’on se trouve tenté de croire que deux pièces différentes ont été mêlées sous le même thème, le même titre et sur la même scène. Dans la première, les lumières, la musique, la danse, la truculence, le sens du quiproquo, les contrepoints visuels en tous genres, s’associent comme les notes d’une partition Une œuvre intéressante mais lésée par ses passages du burlesque au grotesque. harmonieuse exécutée sur un rythme alerte, à la manière d’un show de musichall. Le visuel prime et les réparties font mouche dans un comique de situations. A ce titre, les comédiens Amina Belhocine et Amine Rara – des nouveaux qui montent – campent avec justesse un couple (Khadija et Amara) livré à des contrariétés et pris dans une maladresse amusante à s’extraire à bon compte des mauvais pas. Au-delà de leurs talents in- dividuels, les deux comédiens ont déjà joué ensemble dans la pièce Nouar Sebbar (Fleurs de cactus) montée en duo par Moulay Méliani et Fadéla Hachemaoui, spectacle qui avait permis à Amina de décrocher le prix du Jeune Espoir lors du FNTP de 2014. C’est lorsqu’intervient Miloud (Mustapha Miratiya dans le rôle), l’alter ego en négatif de Amara, que tout bascule à chacune de ses apparitions. L’action se fige sous le flot d’un verbiage inepte et d’innommables pitreries façon Smaïn Yassine. Le spectacle passe alors de l’humour et du sourire au rire gros et gras suscité chez une partie du public acquis à la misogynie grossièrement étalée par le personnage de Miloud. Dommage, car si la subtilité et le second degré n’avaient pas été escamotés pour ce rôle, il aurait été d’un apport théâtral autrement plus intéressant. Enfin, signalons la musique de Mohamed Zami, les chorégraphies de Aïssa Chouat et la scénographie dynamique de Miloud Ben Haddou qui enrichissent vraiment le spectacle. La pièce El Ghalta est assurément perfectible et nul doute que durant les soirées du Ramadhan, elle ne manquera pas de faire rire. Mais quel rire ? Celui-ci ou celui-là ? Mohamed Kali MAIS ENCORE... ■ À L'AFFICHE ■ À LA VOLÉE ■ À VRAI DIRE ■ À LA PAGE ■ À SUIVRE Cinéma : «D'une pierre deux coups» de Fejria Deliba Dédicaces/ Bombino/ Cuba/ Collages/ Budget culturel/ Joconde/ Jugurtha/ Tamanrasset ... Ahmed Benyahia, sculpteur et peintre : «Quelque chose qui a beaucoup de sens» Parution : «Le jour du séisme» de Nina Bouraoui/ En librairie ... Expo : Mustapha Adjaout au musée du Hamma/ Conférence : Lettres capitales 12 13 14 15 16 Pour écrire à Arts & Lettres, bienvenue sur notre adresse email : [email protected] El -Watan - Arts- & Lettres - 1 El Watan Arts & Lettres Samedi 7 mai 2016 - 12 CE BRUSQUE DÉPART, À L’INSU DE SES GRANDS ENFANTS POUR LESQUELS ELLE AVAIT PRÉVU LE COUSCOUS DES RETROUVAILLES, INTERROGE SA PROGÉNITURE AUSSI INQUIÈTE QUE TROUBLÉE PAR UNE ATTITUDE QUI NE LUI RESSEMBLE GUÈRE, HABITUÉE QU’ELLE EST À VOIR DANS LA MÈRE CE PILIER INAMOVIBLE DES FAMILLES ALGÉRIENNES DES CITÉS. CINÉMA À L'AFFICHE «D'UNE PIERRE DEUX COUPS» DE FEJRIA DELIBA Road-movie et surplaces Bel hommage à la figure de la mère sur une intrigue étonnante. D PAR MOULOUD MIMOUN PHOTOS : D. R. écidément, les longs métrages de fiction de réalisateurs franco-algériens sortis en 2016 sur les écrans de France constituent des réussites artistiques et souvent même populaires, qu’il s’agisse de Good Luck Algeria de Farid Bentoumi ou de La Vache de Mohamed Hamidi, lequel en est déjà à plus d’un million deux cent mille entrées ! Certes, il n’est pas évident que le premier long métrage de la comédienne Fejria Deliba atteigne des scores-fleuves d’entrées face à une concurrence accrue la semaine du 20 avril où il est sorti, mais on peut souhaiter que le bouche-à-oreille, qui demeure un support de promotion efficace (et parfois le meilleur) fasse son office, tant le film le mériterait. Fejria Delba est une comédienne émérite comme elle l’a prouvée dans Inch’Allah dimanche de Yamina Benguigui où elle interprétait le personnage de Zouina, transplantée brutalement de son Algérie natale à Saint-Quentin dans l’Aisne pour y rejoindre son mari. Elle avait, auparavant, incarné L’Aziza dans le fameux clip de Daniel Balavoine, après avoir débuté sur les planches avec Antoine Vitez. Jusqu’à D'une pierre deux coups, elle ne s’était essayée à la réalisation qu’à travers un court-métrage, Le petit chat est mort, sorti en 1991, auréolé de nombreux prix pour son originalité, et dont j’ai eu le privilège de parler dans Les Nuits du Ramadhan sur Antenne 2, la même année. LA RÉALISATRICE FEJRIA DELIBA C’est d’abord vers le quatrième art que Fedjria Deliba a porté son intérêt et sa passion avant de bifurquer vers le septième art. De 1987 à 1989, elle reçoit une formation à l’Ecole du Théâtre National de Chaillot, alors sous la direction du metteur en scène Antoine Vitez avec lequel elle a débuté sur les planches. Comédienne accomplie, elle s’est vouée autant au théâtre qu’au cinéma. Elle a joué dans sept pièces de théâtre (dont le rôle d’Oum Keltoum dans la pièce Oum de Lotfi Achour), une douzaine de téléfilms ou épisodes de séries ainsi que dans dix longs métrages dont quatre dirigés par des Algériens d’origine : Rachida Krim, Mehdi Charef, Yamina Benguigui et Nora Hamdi. Son passage à la réalisation s’effectue à travers le court métrage Le petit chat est mort qui signale tout son potentiel à ce poste. Le film a obtenu plusieurs distinctions (Grand Prix du Festival de Belfort, 1991 ; Grand prix du Festival de Clermont-Ferrand, 1992 ; Prix Novaïs Texeira du meilleur court métrage, 1992 ; etc. Le film a été sélectionné au Panorama du festival de Berlin, 1990, ainsi qu’à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes, 1992. Il a été acheté par deux grandes chaînes de télévision. D’une pierre deux coups, son premier long métrage, vient d’obtenir le Prix du Public du Festival Premiers Plans d’Angers, 2016. Il existe d’ailleurs une parenté proche entre ce court-métrage et le long qui l’a suivi 25 ans plus tard. Dans Le petit chat est mort, une lycéenne (Linda Chaïb que l’on retrouve femme dans D'une pierre, deux coups) demande à sa mère algérienne qui s’exprime mal en français de l’aider à apprendre un extrait de la pièce L’Ecole des femmes, faisant ainsi entrer Molière dans une cuisine de HLM banlieusard… En effet, dans D'une pierre deux coups, Zayane Millia (Milouda Chaqiq), 75 ans, est une mère de famille de onze enfants, elle aussi quasi-analphabète, qui va entreprendre un long voyage en quête de son passé. Elle a reçu une missive l’informant du décès d’un colon français chez qui elle avait travaillé comme femme de ménage en Algérie et qui lui lègue une boîte en carton… En compagnie de son amie Amal (interprétée par Brigitte Rouan), elle se rend dans le Sud en voiture, ce qui confère un côté road-movie poétique au film et quelques très belles scènes à la clé. Ce brusque départ, à l’insu de ses grands enfants pour lesquels elle avait prévu le couscous des retrouvailles familiales, interroge fortement sa progéniture aussi inquiète que troublée par une attitude qui ne lui ressemble guère, habituée qu’elle est à voir dans la mère ce pilier inamovible des familles algériennes des cités. Le récit se déroule en des allers-retours entre l’appartement familial et l’escapade de la mère. Celle-ci va rendre visite à la veuve de ce vieil ami et on finira par comprendre que de tendres sentiments avaient uni celui-ci à la mère dans le contexte de l’Algérie colonisée. Du côté des enfants – tous adultes – le va-et-vient est continu entre ceux qui arrivent et ceux qui sortent faire les commissions pour compléter le repas que prépare Louna (excellente Linda Prévot Chaïb, transfuge de Le petit chat est mort). Et l’on pénètre alors au cœur de l’intrigue qui se noue. A l’inquiétude nourrie de l’absence maternelle, s’ajoute en effet la découverte d’une boîte renfermant des films en super 8m/m où l’on reconnaît la maman, jeune, en Algérie. Et peu à peu va se faire jour tout un pan dissimulé de la vie de Zayane. Oh scandale ! Les enfants découvrent peu à peu que leur mère a vécu une histoire d’amour avec ce Français décédé, ce qu’aucun d’entre eux n’avait jamais soupçonné. Autour de la table où s’entassent tous les frères et sœurs, va se jouer un psychodrame autour du «qui pense quoi». Jadil (Slimane Dazi, toujours convaincant) est d’abord dans le déni, puis dans l’offuscation qui l’amènera à quitter la maison, meurtri et blessé par cette révélation attentatoire à l’image immaculée de la mère, fondation de la famille jusque-là perçue comme un être de pureté absolue. A contrario, Leyla (Myriam Bella, une révélation), la plus jeune de la fratrie, ne trouve pas anormal ou scandaleux que sa mère ait vécu un amour de jeunesse. Chacun des frères et sœurs va réagir selon sa sensibilité et ses a priori, confronté qu’il est à une situation parfaitement inimaginable. Et c’est sans doute dans cette partie chorale du film que se situe la puissance du propos de Fejria Deliba qui s’est attaquée, là, à un tabou familial aux résonances universelles… On ne dévoilera pas, bien sûr, le dénouement de cette riche intrigue qui se révèle par paliers selon une conduite du récit aussi émouvante que révélatrice. Comme c’est souvent le cas lorsqu’un comédien passe à la mise en scène, le casting – on retrouve ici Zinedine Soualem (le mari dans Inch’Allah dimanche), et Samir Gasmi notamment – et la direction d’acteurs sont remarquables. Fejria Deliba signe avec D’une pierre deux coups une comédie romanesque qui repose avec succès sur le personnage de Zayane au phrasé très travaillé en amont grâce au coaching de Nathalie Richard. Jusque-là, son interprète, Milouda Chaqiq, connue comme slameuse d’origine marocaine, n’avait jamais affronté l’œil d’une caméra. Elle a su avec brio et conviction s’en faire une complice. Gageons qu’elle n’en restera pas là ! Et on peut en dire autant pour Fejria Deliba sur la chaise pliante du réalisateur. A bientôt sur les écrans algériens ? M. M. El Watan - Arts & Lettres - Samedi 7 mai 2016 - 13 À LA VOLÉE …ET AUTRES NOUVELLES DÉDICACES EXPO Pluies d’or Retour de Cuba Traducteur, universitaire et prolifique écrivain bilingue, Mohamed Sari revient avec Pluies d’or (Editions Chihab). Le romancier affronte les sujets de la violence et de l’extrémisme religieux à travers l’histoire d’un personnage radicalisé, devenu meneur d’une bande de jeunes extrémistes. Sari nous plonge dans la psyché tourmentée de ce personnage à l’histoire familiale complexe. Le roman explore les racines de la violence dans l’histoire et la société algériennes. Pluies d’or est aussi un roman choral où affleurent des expressions du génie populaire algérien. Pour en savoir plus, rendezvous avec l’auteur, le mardi 10 mai à partir de 14h à la librairie Chihab (10 avenue Brahim Gharafa, Bab El Oued, Alger). CONCERT Bombino à la une «Les similitudes entre l’Algérie et Cuba sont si nombreuses que l’on oublierait presque les 8116 km qui séparent Alger de La Havane. La seule similitude d’ordre géographique d’ailleurs est le quasi alignement des 2 pays sur le Tropique du Cancer…», ainsi débute le «manifeste» de l’exposition collective intitulée Tropique du Cancer qui se tient actuellement, et jusqu’au 5 juin, au Musée national du Bardo (Alger). Fruit d’un voyage à La Havane en 2015, cette expo propose des visions de cette ville mythique entre passé révolutionnaire et mutations incertaines. De quoi se reconnaître en effet. Arial Arias, Barbara Coello, Jaoudet Gassouma, Halim Zenati, Karim Abdesselam et Souad Douibi transmettent leur vision des lieux dans une expo photo qui dénote d’une diversité de regards et d’approches. Le plasticien Mustapha Boutadjine présente aujourd’hui la monographie Collage résistant(s) publiée par les éditions Helvétius. Né en 1952 à Alger, Mustapha Boutadjine est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts (1974) où il fut enseignant avant de s’installer en France durant les années 90’. Le beau livre rassemble quelques-unes des œuvres récentes de cet artiste qui excelle dans l’art du collage. Révolutionnaires, poètes, résistants de tous bords, Boutadjine magnifie ces grandes figures en détournant des coupures de magazine. «L’idée, c’est de déchirer la presse bourgeoise, tous les mensonges qu’elle véhicule. C’est une démarche de révolte. Il s’agit de déstructurer ce matériau pour créer d’autres images plus engagées, emblématiques, plus symboliques», explique-t-il. Un très beau livre et un artiste original à découvrir à la librairie El Idjtihad (9 rue Arezki Hamani, Alger) à partir de 14h. PEINTURE On refait les comptes Le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a révélé que le budget de fonctionnement de son secteur pour 2013 était estimé à 21 milliards DA, estimant qu’il s’agit du plus important budget alloué au secteur durant les 50 dernières années, rapporte l’APS. Lors d’une réunion de la commission des finances et du budget de l’APN, M. Mihoubi a précisé qu’une partie du budget a été consacrée aux salaires et indemnisations, et une autre allouée aux établissements relevant de la tutelle ainsi qu’au soutien des associations et à l’organisation des manifestations et festivals, 76 entre «nationaux et internationaux». Parmi les préoccupations exprimées par la commission, «le renforcement du contrôle interne» sur les opérations de fonctionnement. Certains députés se sont interrogés sur les raisons du «recours excessif aux marchés de gré à gré». ANECDOTE PEINTURE Encore la Joconde ! L’œuvre de Léonard de Vinci n’en finit pas de faire parler d’elle, au point où les véritables admirateurs du peintre ragent de voir l’ensemble de son œuvre cachée derrière une seule de ses toiles. Pas une année ne passe sans que quelqu’un n’affirme avoir découvert son identité, comme si elle devait nécessairement en avoir une. Dernièrement, un professeur de quelque chose affirmait que son visage était composé de celui de deux personnes. Une piste n’a pas été explorée. Comme ses sourcils se sont ternis avec le temps, si on les lui remettait, quelqu’un pourrait peut-être la reconnaître ! Les intemporels FLOPÉE DE CONCERTS La nouvelle scène musicale Même si le marché de la musique (à l’image des autres industries culturelles) reste encore à développer, force est de constater la vivacité de la jeune scène algérienne. Grâce à leur talent, à leur débrouille (et à des aides institutionnelles ponctuelles) des groupes émergent et s’imposent via les chaînes de radio, internet et, surtout, sur scène où ces artistes s’affirment et qu’ils gagnent leur vie. On se réjouira donc de l’annonce d’une tournée nationale des trois belles formations aux styles différents : Dzaïr, Imzad et Freeklane. Ils seront le 8 mai à Béjaïa, le 9 à Jijel, le 10 à Guelma, le 15 à Oran, le 16 à Aïn Témouchent, le 17 à Sidi Bel Abbès et le 18 à Alger. Il faut dire aussi que notre chanson s’exporte bien. A titre d’exemple, le groupe El Dey se produira le 14 mai en France à l’Institut du monde arabe (IMA). PRÉSENTATION La dix-septième édition du Festival européen en Algérie commence cette semaine avec une programmation variée où la musique occupe la place principale. En effet, c’est avec le concert de Bombino que s’ouvrent les festivités ce lundi 9 mai, 18h, à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth. Bombino, alias Omara Moctar, a fait une percée fulgurante sur la scène de la musique du monde avec ses élégies fragiles et boostées par un «gros son» désormais fabriqué dans les meilleurs studios (notamment aux Etats-Unis). Son précédent album s’appelait Nomad et le nomadisme est aussi musical pour cet artiste d’Agadez, au Niger, qui a beaucoup vécu hors de chez lui, notamment en Algérie. Il illustre avec son groupe la tendance «world music» qui s’exprime sur la base des rythmes et des airs de la musique touaregue. La programmation se poursuivra avec du jazz, de la pop, de la musique classique et même du baroque et des musiques folkloriques. A noter également que des lectures poétiques, résultat d’un atelier à l’Institut français, se tiendront sur scène avant les concerts. A Alger, Annaba, Oran, Béjaïa et Tizi Ouzou, l’accès aux concerts sera libre et gratuit dans la limite des places disponibles. BUDJET DU SECTEUR CULTUREL Collage résistant(s) Quatre plasticiens qui comptent parmi les doyens de la scène picturale algérienne exposent leurs œuvres à la galerie Seen Art d’Alger dans le cadre de l’exposition collective intitulée «Regards intemporels». Mustapha Adane, Souhila Belbahar, Salah Hioun et Rezki Zerarti se réunissent dans cette galerie privée qui rend ainsi hommage à ces artistes au longs et beaux parcours. Inaugurée vendredi dernier, l’expo «Regards intemporels» est à découvrir à la galerie Seen Art (156 Lotissement El Bina, Dély Ibrahim, Alger). Colloque à Annaba : Jugurtha, le révolté Un colloque international consacré au roi de numide Jugurtha, successeur de Micipsa et opposant à la puissance romaine dans l’antiquité, sera organisé du 20 au 22 août prochain à Annaba par le Haut-commissariat à l’amazighité (HCA). Les débats porteront sur la biographie de Jugurtha, ses qualités, son règne, ses dons de négociateur pour la paix et les différentes batailles qu’il aura livrées pour s’opposer à l’impérialisme de Rome. Les communications et les textes qui seront présentés seront soumis à une évaluation préalable par une commission de lecture compo- sée de chercheurs algériens et étrangers, a précisé l’organisateur qui invite les académiciens souhaitant intervenir à transmettre leurs communications aux HCA avant le 14 juillet 2016. Né vers 160 av. JC, Jugurtha fut l’acteur de grandes batailles, dont celles de l’Oued Muthul et Zama. L’historien romain Salluste lui a consacré un livre intitulé La Guerre de Jugurtha où il rapporte le conflit entre Rome et le roi de Numidie. Jugurtha mourut de faim en 104 av. JC dans une prison située au cœur de Rome. PHOTOS : D. R. BRÈVES… TAMANRASSET Ateliers culturels Le Groupe de travail sur la politique culturelle en Algérie (GTPCA), organise, en partenariat avec El Mawred El Thaqafy, une série d’ateliers en gestion des événements culturels dont le premier se déroulera à Tamanrasset les 20 et 21 mai 2016. Encadrés par Brahim El Mezned, directeur de Visa for Music, 20 jeunes porteurs de projets culturels et artistiques participeront à ce premier atelier. Pour y participer, les candidatures (CV et lettre de motivation) doivent être envoyées par mail à «[email protected]» avant le 8 mai. Watan - Arts- &Samedi Lettres - 1 2016 - 14 El Watan - El Arts & Lettres 7 mai «J’AI RENCONTRÉ À PARIS L’UN DES POLICIERS QUI M’AVAIENT ARRÊTÉ/ IL M’A DIT : «JE VOUS DEMANDE PARDON. J’AI QUITTÉ LE PAYS POUR NE PLUS FAIRE SOUFFRIR LES GENS»/ JE LUI AI RÉPONDU : «JE NE REGRETTE PAS D’AVOIR SUBI CETTE SOUFFRANCE, CAR ELLE M’A DONNÉ UNE LEÇON. MAIS JE NE LA SOUHAITE PAS À MON PIRE ENNEMI»… À VRAI DIRE AHMED BENYAHIA SCULPTEUR ET ARTISTE-PEINTRE «Quelque chose qui a beaucoup de sens» A 73 ans, après soixante ans dans l’art, il expose pour la première fois dans son pays ! Que représente pour vous cette exposition ? Exposer pour la première fois en Algérie et, en même temps, à Constantine, c’est quelque chose qui a beaucoup de sens. Je suis très attaché à cette ville millénaire, authentique, qui a un caractère, une histoire incroyable, une culture et une identité. J’ai grandi dans un quartier mythique, Arbaïn Charif, où le cultuel côtoie le culturel. Un quartier patriotique aussi. Constantine résume quelque peu toute l’Algérie. J’ai étudié à l’école municipale des Beaux-arts de Constantine de 1956 à 1962. Après l’indépendance, j’ai été chargé d’ouvrir cette école. Deux ans après, je suis allé à Alger. Je figure parmi les premières promotions des Beaux-arts de l’Algérie indépendante. J’ai eu comme maître M’hamed Issiakhem. Les choses se sont compliquées ensuite, après le coup d’Etat militaire du 19 juin 1965. J’étais parmi ceux qui avaient refusé ce coup de force puisque, pour moi, la démocratie et la liberté sont fondamentales. Un record de fréquentation avec déjà près de 20 000 visiteurs ! Et que s’est-il passé ? J’ai eu beaucoup d’ennuis, surtout à partir de 1966. J’ai été enlevé, séquestré et torturé après une manifestation. Je garde les séquelles des sévices subis. Je suis parti ensuite à Paris pour des soins. Je suis rentré à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Il y a eu l’avènement de Mai 1968 qui m’a empêché de présenter mon diplôme. Mais, j’ai beaucoup contribué à cet événement. L’école des Beaux-arts était le lieu où l’on faisait les affiches des manifestations. Après, j’ai travaillé avec César, grand maître de la sculpture. Il faut peut-être rappeler que César est celui qui a conçu les trophées du cinéma français… Justement ! Nous étions les nègres de César pour leur conception en 1973. Nous avons travaillé dans son atelier. Je peux donc revendiquer un petit centimètre cube de ces trophées, présentées la première fois en 1975. La présence aux côtés de César m’a permis de rencontrer d’autres artistes, des hommes politiques, des poètes… Cela a été le fondement de mon travail. Qu’en est-il du projet du Mémorial d’Alger ? En 1971, Defferre, maire de Marseille, a demandé à César de concevoir une œuvre en hommage aux Français partis d’Algérie. C’est cette hélice de bateau, toujours présente sur la corniche de la ville. J’ai dit à César : «Cher maître, je vous ferai la réplique pacifique et artistique de l’autre côté de la Méditerranée». Je suis rentré à Alger et suis allé voir le Secrétaire REPÈRES Depuis le 24 mars et jusqu’au 9 juillet, Ahmed Benyahia présente sa première exposition en Algérie (complexe culturel Mohamed Laïd Al Khalifa de Constantine). Un record de fréquentation avec déjà près de 20 000 visiteurs ! Son parcours artistique n’est pas récent et il a dessiné par exemple le troisième timbre de l’Algérie indépendante en 1964. «Je n’ai jamais été payé à ce jour !», a-t-il avoué. Faisant partie d’une famille d’artistes, sa sœur, la peintre Samta Benyahia, a été formée entre autres à l’Ecole des Arts décoratifs de Paris. «Elle est connue par tous les professionnels de l’art contemporain», souligne son frère. Le fils est versé dans la bande dessinée. «Je l’ai appelé Racim Bey en hommage à Mohamed Racim», confie le père. Racim Benyahia va bientôt publier une BD sur Ahmed Bey. Ahmed Benyahia s’est toujours battu pour le patrimoine architectural de Constantine. Il espère faire de la prison El Coudiat un Musée de l’histoire coloniale. «Un musée sur le concept colonial en tant que crime contre l’humanité. A El Coudiat, il y a eu de la souffrance, des exécutions et des déportations», précise-t-il. PHOTO : D. R. PAR FAYÇAL MÉTAOUI d’Etat au Plan, Kamel Amar-Khodja. Il m’a mis en contact avec le ministre du Tourisme parce que je voulais faire cette réplique à Sidi Fredj, là où avait débarqué l’armée coloniale. J’ai réfléchi alors à l’Etoile nord-africaine (Ndlr : premier parti nationaliste fondé à Paris en 1926) et à la Déclaration de Tanger sur le Maghreb (1958). Malheureusement, je n’ai pas pu réaliser ce projet. Comme je n’ai pas pu concrétiser celui d’une sculpture à Mexico en hommage à l’Emir Abdelkader. Je me suis rendu compte que je ne pouvais plus produire dans mon pays. J’ai décidé alors d’arrêter complètement le travail artistique. Un arrêt qui a duré 26 ans ! C’était en 1981-1982. Vous avez pourtant fait la statue de Zighout Youcef… En 1968, on avait raté une statue de l’Emir Abdelkader. J’ai pris l’initiative alors de concevoir la statue de Zighout Youcef grâce au soutien de la commune qui porte son nom. On m’a donné les moyens. J’ai tiré une partie du bronze des ailes du Coq gaulois qui trônait place de la Brèche à Constantine. Mais, à ce jour, on a refusé de mettre la statue en place publique ! J’ai posé le problème au président Boumediene. Il m’a dit : «La France a laissé des pièges en Algérie, le régionalisme et le tribalisme». Je lui ai alors parlé du projet d’un Village de la culture et de l’identité de la Nation à Sidi Fredj, ouvert sur la Méditerranée, sur l’autre, avec des ateliers de résidence pour les poètes, écrivains, artistes et maîtres-artisans du monde entier. Un projet inspiré de la villa Médicis de Rome, de la Casa Velázquez de Madrid et de la villa Abdellatif à Alger. Il n’a malheureusement pas abouti à cause du début du conflit au Sahara occidental... Et vous voilà, des années plus tard, avec cette exposition. J’ai repris en 2008 grâce à des amis comme Rachid Boudjedra et Abdelmadjid Merdaci et sa famille. Je me suis mis à peindre en m’inspirant de la miniature en mettant en surface les émotions emmagasinées dans ma ville, Constantine. Ensuite, j’ai travaillé sur l’immigration, influencé par mon amitié avec Kateb Yacine. Il avait monté à Paris la pièce Mohamed prends ta valise. J’ai fait une peinture grand format inspirée de cette œuvre. Je voudrais rendre hommage ici à la commissaire de l’exposition, Malika Bouabdallah Dorbani, ancienne conservatrice du Musée des Beaux-arts d’Alger qui a travaillé ensuite au Louvre. Elle voulait une exposition aérée. Il ne fallait donc pas tout montrer. Elle a pris des toiles représentant chaque période de ma vie artistique. Vous rendez hommage au Musée de Baghdad pillé après l’invasion de l’Irak... Ce pillage était le summum de la tragédie qui a frappé le grand peuple irakien. L’image de la conservatrice du musée en pleurs est gravée dans ma tête. Cela m’a profondément blessé. Je me suis senti détruit. D’où la peinture faite de noir et de braises qui vont ramener la vie. J’ai rendu hommage aussi au jeune tunisien Mohamed Bouazizi. Comme tous les peuples, les peuples arabes aspirent à plus de liberté et de respect. La chute du Mur de Berlin en 1989 a provoqué une belle contagion, celle de la liberté et de la démocratie. Dans plusieurs œuvres, vos années de prison sont très présentes... J’ai souffert dans ma chair. J’avais les yeux bandés. J’avais développé la mémoire de l’ouïe. J’ai rencontré en 1968 à Paris l’un des policiers qui m’avaient arrêté. Il m’a dit : «Je vous demande pardon. J’ai quitté le pays pour ne plus continuer à faire souffrir les gens». Je lui ai répondu : «Je ne regrette pas d’avoir subi cette souffrance, car elle m’a donné une leçon. Mais je ne la souhaite pas à mon pire ennemi»… Il y a aussi une installation sur les peines capitales à l’époque coloniale... J’évoque les 220 exécutions à la guillotine par l’armée coloniale française. Je suis peiné par les atteintes répétées aux héros de la guerre de Libération nationale par des «choses» qu'ils appellent sculpture. C'est un problème d'inculture et de méconnaissance de l'art qui fait que n’importe qui dit qu’il est sculpteur. Le sculpteur est celui qui a le sens de la sphère, le peintre le sens du cercle. En Algérie, nous n’avons pas les métiers complémentaires de la sculpture, mouleurs, fondeurs, ciseleurs, patineurs... Je voulais faire une sculpture en hommage à Saïd Mekbel à partir de Mesmar Djeha, sa chronique dans Le Matin. Donc, je sculpte l’idée, le sens. Sculpter Aït Ahmed ou Amirouche, c’est représenter le sens de leur combat libérateur, pas de reprendre la surface et les apparences. Vous sentez-vous toujours marginalisé ? Oui. Jusqu’à présent, la télévision publique a ignoré cette exposition. Je n’ai été reçu que dans La République des Arts de Thouriya Ayad à la Chaîne 3 de la radio nationale. Le journaliste Nouri Nesrouche a écrit un grand papier dans El Watan. Sinon, rien d’autre. Mais les réseaux sociaux ont fonctionné et le public a marqué sa présence, souvent en famille. En moins d’un mois, nous avons reçu presque 20 000 visiteurs. Je salue le professionnalisme de Mohamed Djehiche, directeur du MaMa, qui m’a permis d’exposer. J’aurais pu exposer il y a quinze ans. J’étais alors en bonne santé. J’invite donc Khalida Toumi et Zohra Drif à venir à l’exposition. Et je les invite chez moi. Un artiste ne garde jamais de mauvais sentiments. Cette exposition apparaît comme une réhabilitation pour vous... Sans «Constantine, capitale de la culture arabe», je crois que je n'aurais jamais exposé dans mon pays ! F. M. El WatanEl- Arts & Lettres 7 mai Watan - Arts -&Samedi Lettres - 12016 - 15 À LA PAGE PARUTION EN LIBRAIRIE… «LE JOUR DU SÉISME» DE NINA BOURAOUI Courage… Les femmes Failles intimes Un tremblement de la terre natale qui remue les souvenirs... our raconter son vécu du dévastateur tremblement de terre de 1980 à Chlef, Nina Bouraoui replonge dans sa mémoire vers les tréfonds de sa mémoire, au cœur de l’enfance. Prétexte d’écriture, le séisme ouvre sur d’autres tremblements, d’autres blessures et d’autres séparations dans la vie de l’auteur. Nous devrions probablement dire «narrateur» plutôt qu’«auteur», mais ce récit s’inscrit dans la veine de l’autofiction, ce genre qui brouille les limites entre l’auteur et le narrateur, entre la mémoire et l’imaginaire. Paru initialement en 1999 aux éditions Stock, Le jour du séisme fait suite à des romans à l’écriture intime tels que L’âge PHOTO : D. R. P dérobe sous vos pieds, c’est la perte absolue de tous les repères. Bouraoui parle de la terre au sens géologique, physique mais aussi de «sa terre» affective, avec ce rapport indéfectible à l’espace et au temps de l’enfance. Elle explore ainsi ses souvenirs de la mer à Cherchell, du désert dans l’Assekrem ou des montagnes de Jijel, terre de ses ascendances paternelles. La sensation d’instabilité devant l’inconnu mène insensiblement le récit vers d’autres pertes : celle du passage à l’adolescence, celle de l’exil… La séparation de ses amis Arslan et Maliha qui partent l’un à l’étranger et l’autre à Blida pour une autre vie loin de sa «sœur». C’est aussi la séparation des genres (masculin/féminin) qui est infiniment interrogée et profondément mal vécue par l’auteure de Garçon manqué. Elle évoque ainsi la circoncision Le «moi» de l’auteur est hypertrophié et tout le reste n’existe qu’en fonction de cela blessé ; Le bal des murènes ou encore La voyeuse interdite, premier roman de Nina Bouraoui qui lui avait valu le prix du Livre Inter en 1991. Le jour du séisme est un court récit au style elliptique et au rythme heurté. Il vient d’être réédité en Algérie par les éditions Barzakh. Un choix judicieux tant le roman, à l’instar d’une grande partie des œuvres de Bouraoui, est intimement lié à la terre d’origine de l’écrivaine installée en France depuis le début des années 80’. «[Ma mémoire] est natale et algérienne», écrit-elle dans ce récit qui part de l’instant et du lieu du séisme pour le connecter à d’autres lieux et d’autres moments d’enfance tout aussi décisifs. Le tremblement de terre, c’est d’abord cette perte de repères et cette sidération devant un phénomène, forcément inattendu, voire inacceptable, d’autant plus pour un enfant. La terre qui se d’Arslan comme un passage de l’enfant à l’adulte. Un nouvel homme qui préférera jouer à des jeux masculins avec d’autres garçons, des jeux d’où la narratrice est exclu. Cette dernière ne se reconnaît pas non plus dans la femme d’intérieur que devient Maliha. Nina Bouraoui perçoit De Leïla Legmar la sortie de l’enfance comme un long chemin vers l’isolement où chaque séparation est un vieillissement. Qu’on ne s’attende donc pas à un récit sur la catastrophe que fut le séisme d’El Asnam (Chlef) avec ses dramatiques répercussions : plus de 3000 morts et une ville dévastée... Obsessionnelle, répétitive et incantatoire, l’écriture est ici un exercice individuel entre soi et soi. Une sorte de psychothérapie où l’on se sentirait presque «de trop» en tant que lecteur. Le «moi» de l’auteure est hypertrophié et tout le reste n’existe qu’en fonction de cette instance écrivante. Cette dernière ne cherche pas à comprendre ni à expliquer, mais seulement à se dire. A l’heure du selfie et de la télé-réalité, les limites du privé et le territoire de l’intime ont largement évolué et la littérature n’est pas exempte de cette évolution. «Le séisme ouvre mon enfance, un corps et un temps blancs, une suspension. Le vide surgit». On pourrait dire, sans mauvais jeu de mots, que ce vide est précisément l’objet du récit. L’enjeu de l’écriture est ici purement intime, à la limite de l’auto-analyse. L’auteure parle de, et à partir de, son vécu d’enfant de treize ans. Forcément, l’écriture doit suivre la courbe des pensées enfantines qui ne sont assurément pas toujours des pensées puériles. L’environnement est perçu à l’état brut, comme blocs de sensation, sans le filtre de l’explication et du raisonnement. Quelques mots situent les lieux, le reste se passe dans la conscience brouillée à travers les sensations qui jaillissent en désordre de la mémoire. Au-delà des soixante secondes de tremblement de terre qui ouvrent le texte, le séisme est évoqué comme une violence, une force du mal. Bouraoui le décrit comme le diable en personne. Pour s’en protéger, elle se tourne vers Dieu et vers ses parents, eux-mêmes désemparés : «[les mains de sa mère] se lèvent vers le ciel, jointes puis ouvertes, elles tiennent la douleur, une forme ample et invisible». Reste l’apprentissage de la solitude. Le séisme présage aussi d’autres violences comme celle du terrorisme à venir, il est comparé à des scènes de kidnapping ou encore à un accident de la route... Scènes traumatisantes, vécues ou imaginées, qui se télescopent dans le prisme déformant de la mémoire. Walid Bouchakour Nina Bouraoui, «Le jour du séisme», Editions Barzakh, Alger, 2016. Ouzou, avril 2016. Un recueil de sept nouvelles dont tous les titres comprennent un prénom féminin et qui racontent chacun la souffrance d’une femme. Le calvaire de Katia évoque le drame da la lycéenne assassinée par la horde terroriste dans les années 90' du fait de son refus de porter le voile. Orpheline Saïda relate le vécu d’une jeune fille exploitée et martyrisée par sa marâtre. Excédée de servir de bonne à tout faire, cette Cosette algérienne finit par s’enfuir de la maison. Dans Confiance en l’amour Fouzia, l’auteure nous parle d’une jeune universitaire qui fait la connaissance d’un homme sur internet. Le lascar lui promet le mariage alors qu’il a déjà une bague au doigt… Née en 1946, Leila Legmar vit actuellement à Lyon. En 2012, elle publie un premier recueil de poèmes Plume passionnée. En 2014, elle récidive avec Evasions poétiques. Editions ENAG (Alger, 2015). 86 p. 400 DA. La traversée du somnambule D’Arezki Metref Il s’agit de 27 chroniques publiées dans Le Soir d’Algérie, sous le titre de Ballade dans le mentir-vrai. Dans l’avantpropos, l’auteur explique : «Ce concept emprunté à Aragon qui définissait ainsi le rôle de la littérature, m’offrait une infinité d’opportunités journalistiques et littéraires. Le télescopage entre le passé et le présent, le réel et l’imaginaire, le mensonge et la vérité…» Ainsi, l’imagination d’Arezki Metref vagabonde entre la réalité et le fantasme. Le journaliste-écrivain nous raconte notamment des histoires et des rencontres avec des écrivain(e)s d’ici et d’ailleurs : Assia Djebar, Malek Alloula, Milan Kundera, Naguib Mahfoud, Jules Roy, Jacques Derrida, André Chouraqui, George Conchon… Le livre est préfacé par Boualem Sansal. L’auteur a publié des recueils de poésie et de nouvelles, des romans et des pièces de théâtre. Editions Koukou (Alger, 2015). 191 p. 500 DA. Le hammam en terres d’Islam De Zoubeida Mameria C’est un livre d’art consacré au hammam, lieu de purification, de détente et de bien-être. Histoire, architecture, éléments décoratifs, fonctionnement, hygiène, accessoires, rituels, coutumes, bain de la mariée… l’auteure évoque tous les aspects liés à cet art de vivre ancestral. Elle convoque aussi sa mémoire en partageant avec ses lecteurs ses souvenirs de petite fille, dans le hammam de sa ville natale, Souk Ahras. Illustré par de jolies photos, cet ouvrage nous parle de tous les gestes de soins et de beauté qu’abrite le hammam : le henné, les soins de la bouche, les teintures naturelles, l’épilation, le harqous… A lire également Le hammam des écrivains (Pierre Loti, Lamartine, Victor Hugo…). Titulaire d’une licence et d’un magistère en littérature, Zoubeida Mameria a publié plusieurs livres dont Kaléidoscope. Mémoire de guerre. Editions Dalimen (Alger). 2015). 237 p. 2300 DA. Zohra Timlit Watan - Arts- &Samedi Lettres - 1 2016 - 16 El Watan - El Arts & Lettres 7 mai À SUIVRE EXPOSITION MUSTAPHA ADJAOUT AU HAMMA Raffinements sincères La beauté tendue vers la foi et l’humain. vec son visage émacié qui n’est pas sans rappeler celui du président Boumediene mais un regard d’une grande douceur, parfois parcouru d’éclairs presque imperceptibles, Mustapha Adjaout cache bien la passion qui l’habite et qui le fait osciller sans cesse entre la miniature, l’enluminure, la céramique d’art et la décoration sur bois, toutes disciplines anciennes et exigeantes. On se demandait ce qu’il devenait, lui qui habituellement est assez discret, participant de loin en loin à des expositions collectives, comme cet hommage à Mustapha Ben Debbagh en février dernier au Musée national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie d’Alger. Voilà qu’il réapparaît enfin et de belle manière avec l’exposition personnelle que lui consacre le Musée national des Beaux-arts d’Alger. Une quarantaine d’œuvres sont là, dans la variété des disciplines que maîtrise l’artiste, la constance de son raffinement t echnique et son univers thématique profondément ancré dans son parcours existentiel. La terre nourricière et le monde rural d’antan magnifié sont là pour nous rappeler qu’il est né en montagne, en 1948, à Béni Ourtilane. Une enfance dure mais pétrie de valeurs ancestrales et d’une dimension généreuse en A Prendre la mesure de l’exigence artistique et technique CONFÉRENCE dépit des privations. L’autre thématique traverse la guerre de Libération nationale qu’il n’exprime pas par suivisme mais qu’il a vécue enfant de maintes façons, la plus terrible étant, en 1956, l’exécution de son père par l’armée coloniale. La suite, soit le déplacement de la famille à Alger en pleine guerre, apparaît essentiellement à travers un portrait de Mouloud Feraoun qu’il a confié à son ami Mustapha Tadjer et qu’il s’est contenté d’enluminer parce que, dit-il, avec une simplicité et une humilité que nous aimons chez cet homme, «je ne maîtrise pas assez les figures humaines». L’hommage s’adresse à l’écrivain, mais aussi et peut-être surtout au directeur de l’école Nador au Clos Salembier (El Madania), le seul qui accepta de l’inscrire et lui ouvrit les portes qui le menèrent plus tard vers l’Ecole des Beaux-arts. Il en fait de même avec l’artiste Baya Mahiedine, grande dame qui sut l’encourager. Mais s’il est une «thématique» transversale à l’ensemble de l’œuvre de Mustapha Adjaout, c’est bien celle de la beauté entendue non pas dans un simple plaisir formel, mais dans une tension vers la foi et l’humain, si forte en lui qu’elle confine parfois à une naïveté assumée. Notre confrère, l’écrivain Merzak Bagtache, le rattache même à «la gestuelle soufie» dans sa contribution au beau livre sur la vie et l’œuvre de l’artiste, disponible à la boutique du musée ainsi qu’un grand porte-folio de reproductions. Ceux qui se rendront à l’exposition comme nous l’y invitons pourront prendre la mesure de l’exigence artistique et technique de disciplines où Adjaout sème la fraîcheur de ses créations sur des matériaux précieux comme la feuille d’or, le parchemin et toutes sortes de papiers rares. L’exposition comprend aussi des vitrines instructives : divers documents et coupures de presse sur son parcours, des photos sur ses réalisations à grande échelle, comme les plafonds du salon d’honneur de l’aéroport d’Alger, et surtout ses instruments de travail. Une exposition à la rencontre d’une œuvre et d’un homme de qualité. A. Ferhani ALGER MISE EN TEXTES La ville sous la plume des romanciers. ntre fascination et répulsion, la ville d’Alger n’a pas manqué d’inspirer les écrivains d’hier et d’aujourd’hui. Afifa Bererhi (Université d’Alger 2) est revenue, dans une conférence donnée le 3 mai au Centre d’études diocésain des Glycines, sur quelques aspects de la capitale mise en texte dans des romans algériens des années 80’. Le choix de la période est significatif pour la conférencière qui rappelle la rupture avec la littérature «d’engagement». Les auteurs sélectionnés (Boudjedra, Djebar, Djaout, Chouaki…) n’ont plus comme objectif de dire la Révolution algérienne ou de chanter le «socialisme spécifique». Leur engagement est dans le regard critique porté sur l’évolution de la société et les choix politiques. Alger dans leurs textes serait une métonymie de l’Algérie. Mme Bererhi en veut pour preuve que la ville et le pays portent le même nom (El Djazaïr). La question de la dénomination n’est pas aléatoire et serait même révélatrice de sous-entendus idéologiques. Ainsi, les voyageurs du XIXe siècle et les écrivains de l’école algérianiste rappelaient le nom latin (Icosium) de la ville pour mettre en avant son appartenance au giron romain, estime-t-elle. Il s’agit de nommer pour s’approprier. Or, Alger est rarement nommée dans les textes des années 80’. Ce qui révèle une «indécision» de cet espace urbain. La fascination de la ville n’a pas disparu, mais elle est ici évoquée sur un ton déceptif, comme une beauté gâchée, une belle façade qui cache mal la décrépitude avancée et le délitement du tissu urbain. C’est un espace innommable illustré par les nouvelles cités qui n’ont pour nom E Les auteurs s’inscrivent en opposition avec le devenir de la ville que le nombre de logements. «Ville œsophagique, ville dépotoir, ville bestiaire, taupinière, fourmilière, ruche, ville moribonde, ville innommable, pénitencier, ville murée, ville décivilisée…» sont quelques-unes des occurrences qu’égrène M me Bererhi. Il s’agit de descriptions-contestations d’une ville qui sombre dans le chaos et, par la même, d’un pays gagné par le libéralisme anarchique et l’idéologie intégriste. La distinction spatiale entre ville arabe/ville européenne est remplacée par des découpages d’ordres sociaux (quartiers résidentiels/quartiers populaires) ou encore de genre (espace masculin/espace féminin). A chaque fois, les auteurs s’inscrivent en opposition avec le devenir de la ville, lui opposant tantôt un passé glorieux, tantôt une campagne qui serait plus authentique. Il s’agit là de tendances globales qui ne sauraient effacer l’originalité et la complexité de chaque auteur. Seule exception relevée à cette approche déceptive, L’amour la fantasia d’Assia Djebar. Dans ce roman évoquant l’invasion coloniale de 1830, la ville prend des allures de jeune femme ensorceleuse. «Assia Djebar choisit l’écriture impressionniste pour construire cet opéra tragique qui a pour héroïne la ville d’Alger», explique Mme Bererhi. C’est une ville allégorique plus proche du mythe que de l’existence matérielle. Paraphrasant Djamel Eddine Bencheikh, elle estime que «La vérité se trouve au fond de l’irréel» avant de déplorer «les choix d’écriture réaliste» de la plupart des romanciers algériens et «la trop grande proximité entre le réel vécu et l’écriture». Peut-être que le défi est de dire la poésie du vécu de cette ville avec son désordre et son charme, sa joie et ses misères. Un défi que commencent à relever des romanciers contemporains dont l’imaginaire part de la réalité actuelle. Walid Bouchakour PHOTO : NADJIB BOUZNAD Lettres capitales El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 17 C U LT U R E Traditions ressuscitées ● Le journaliste et auteur prolifique Abderrahmane Rebahi vient tout juste de publier aux éditions Alger Livre son dernier-né intitulé Ô fumée du benjoin ! Petite anthologie des poèmes du jeu féminin de la bouqala. U n livre qui se donne à lire d’un seul trait et de surcroît avec un grand intérêt. Les amateurs de bouqalate seront servis à volonté. En effet, le lecteur potentiel pourra découvrir des poèmes parmi les plus grands classiques de la poésie arabe. En tout, ce sont pas moins de 151 poésies qui se donnent à lire avec une bonne dose de méditation. En guise d’introduction, l’auteur Abderrahmane Rebahi rappelle dans l’introduction que cette présente anthologie a déjà été publiée il y a quelques années de cela, mais en version strictement arabe. Il propose cette fois-ci les mêmes strophes en langue arabe dialectal algérien avec en prime une traduction en langue française. De même que plusieurs notes-commentaires intercalaires accompagnent la traduction, et ce, quand cela s’avère nécessaire. «Pour ce qui est, écrit-il, de la traduction à proprement parler, j’ai systématiquement opté pour le mot à mot quand cette façon de traduire n’était pas trop sèche et rebutante, mais j’ai souvent dû broder pour tenter de rendre les tonalités mignardes et ingénues, implicites mais certaines, du style féminin de quelques couplets, conjurant ainsi toutes sortes de carences sémantiques ou esthétiques. Traduire vers le français suivant la prosodie classique aurait à l’évidence été aussi périlleux que sans intérêt poétique réel, le génie de la langue source et de la langue cible n’étant absolument pas de même nature». La bouqala a été créée par les femmes d’Alger et celles de Blida, Médéa, Cherchell, Miliana, Ténès, Dellys et Béjaïa. Il s’agit d’un jeu de société traditionnel. Un groupe de femmes se réunissent pour déposer des objets personnels dans un bocal. La plus âgée d’entre elles, après avoir choisi un objet au hasard, récite un poème. L’interprétation du poème en question donne naissance à un bon ou un mauvais présage à la personne à qui appartient l’objet. Ce jeu social a lieu exclusivement à la tombée de la nuit, dans un cadre familial ou encore durant les soirées ramadhanesques. Abderrahmane Rebahi indique que pour pouvoir jouer à la bouqala dans le respect du rituel traditionnel, il faut non seulement détenir un petit récipient, mais également prévoir un kânoun (brasero en terre cuite), du charbon, de l’encens, du benjoin (djawi), du bois d’aloès et divers autres ingrédients aromatiques pour la fumigation. On prévoit également pour l’agrément de la soirée la confection de gâteaux traditionnels aux amandes et au miel, du thé, ainsi que du café. L’auteur précise que jusqu’à la fin des années 1970, il était encore possible de faire l’acquisition d’une boukala chez les commerçants, vendeurs de poterie ou encore chez les charbonniers. Le corpus de la bouqala s’articule autour de plusieurs thèmes dont, entre autres, l’amour, la description élogieuse, hyperbolique et sublimée des caractéristiques physiques de l’élu du cœur, l’attente impatiente et fiévreuse de l’union avec l’être aimé, les chagrins et les douleurs causées par le mal d’amour, les doutes et les accès de jalousie. Pour Abderrahmane Rebahi, personne ne détient la genèse du jeu de la bouqala. «On s’est, jusqu’à présent, contentés d’émettre des hypothèses aussi bien en ce qui concerne l’étymologie du mot boukala qu’en ce qui a trait au jeu proprement dit. Personne ne peut se vanter d’avoir la moindre petite information fiable concernant l’histoire de ce jeu. Sur ce point, tous les efforts déployés par plusieurs générations de chercheurs algériens et étrangers pour tracer l’origine du jeu sont demeurés vains, se limitant aux plus hasardeuses conjonctures», précise-t-il. Ô fumée du benjoin ! Petite anthologie des poèmes du jeu féminin de la bouqala, de Abderrahmane Rebahi, reste un ouvrage intéressant à découvrir sans tarder. Nacima Chabani Abderrahmane Rebahi, Ô fumée du benjoin ! anthologie des poèmes du jeu féminin de la bouqala. 155 pages. Alger Livres Editions. Mai 2016. Prix public :500 DA ANIMATION DE RUE À ORAN Les «géants» reviennent PHOTO : D. R. C omme chaque année à la même date, c’est-à-dire le 1er mai, la ville d’Oran renoue avec l’animation de rue. Partie de la place du 1er Novembre, une marée humaine a traversé le centre-ville en passant par la rue Khemisti, l’un des axes les plus encombrés. Celle-ci «aurait dû être fermée à la circulation», déplore Kouider Metaier, de l’association Bel Horizon qui a, par ailleurs, lancé un appel pour une journée sans voitures, sans succès. La situation aurait pu générer des désagréments chez les automobilistes, mais c’était sans compter sur ces «géants», des marionnettes aux dimensions démesurées qui ont accompagné la foule et beaucoup contribué à détendre l’atmosphère. Ils étaient déjà là l’année dernière à créer l’événement en déambulant sur le Front de mer, tels des «touristes» curieux de découvrir une ville à «échelle réduite» (vu leur taille, plus de 4 m). Ils étaient invités par l’Institut français par le biais de la compagnie les Grandes personnes qui les a conçus selon un modèle déjà expérimenté en Amérique latine (Alebrijes mexi- Le fort de Santa Cruz, avec sa vue imprenable sur la baie d’Oran caines). Ceux de cette année ont été fabriqués localement grâce à un partenariat entre des animateurs de la compagnie et l’association SDH. Le résultat est le même, toujours impressionnant, d’autant plus que cette fois les modèles choisis se réfèrent à la culture locale. A mi-chemin, à hauteur du Grand Garage, le cortège géant a été rejoint par les musiciens de la fanfare qui ont improvisé des mélodies festives au grand bonheur des marcheurs, mais surtout des passants qui se sont offert quelques moments de joie. «Par leur aspect festif, ce genre de manifestation représente des moments de décompression très utile pour le vivreensemble dans une grande ville comme Oran», explique Kamel Breksi, de l’association SDH qui vient de fêter ses 25 ans d’existence. Après une halte au square Larribère (ex-Cayla) pour les «géants» et un spectacle de clowns sur la place Port-Saïd, les randonneurs se sont retrouvés au jardin Sidi M’hamed Benouda qui vient juste d’être réaménagé. Un lieu de détente qu’on veut mettre en valeur pour le rendre «fréquentable» par la population. A l’origine, la randonnée du 1er mai, initiée par Bel Horizon, consistait à marcher sur les flans du Murdjadjo pour atteindre le fort Santa Cruz. L’initiative, soutenue par plusieurs autres associations, intéressait beaucoup de monde. L’idée a évolué pour devenir une déambulation urbaine ; mais là, marcher ne suffit pas, d’où l’idée d’inviter des troupes de musique de rue, des clowns, des magiciens, etc., pour assurer l’animation. Grâce au partenariat, des artistes de plusieurs pays européens, notamment allemands et espagnols, ont déjà pris part à cette manifestation, à l’instar de l’homme qui possède la prouesse de se suspendre juste par la main et pendant de longues heures sur un mur, un tour de magie qui a ébahi le public non habitué à ce genre de performance. Les fanfares initient des musiciens locaux, le tout agrémenté par des troupes de danse et d’autres actions laissant libre cours à la créativité, dont le seul but est d’amuser le Djamel Benachour public. MUSIQUE TROIS ALBUMS DE HAMIDOU PROCHAINEMENT SUR LE MARCHÉ PHOTO : D. R. PUBLICATION- Ô FUMÉE DU BENJOIN ! DE ABDERRAHMANE REBAHI L e chanteur Hamidou prépare trois albums qu’il compte mettre dans peu de temps sur le marché, nous a appris dernièrement cet artiste, de passage à Tizi Ouzou. En prenant part, récemment, à une cérémonie de remise de cartes d’artiste, en présence de membres du Conseil national des arts et des lettres (CNAL), ce chanteur populaire a précisé que ses nouveaux produits en kabyle moderne et en hawzi étaient en préparation depuis longtemps. Il a expliqué qu’il a réalisé le premier opus en collaboration avec des «piliers» de la chanson kabyle, alors que le deuxième et le troisième albums il les a consacrés respectivement à l’andalou et à de la musique moderne variée. «Pour le moment, je ne peux pas avancer la date de leur sortie sur le marché, car ils sont encore en chantier. Cependant, si les circonstances le permettent, ces produits seront dans les bacs dans peu de temps. J’avais enregistré ces chansons depuis longtemps, mais à chaque fois que je voulais les mettre à la disposition de mes fans, je trouvais toujours un petit quelque chose qui m’obligeait à reporter l’échéance. En tout cas, il n’est pas exclu que j’achèverai ce qui reste à Tizi Ouzou pour que tout soit fin prêt le plus tôt possible. Mon agenda, trop chargé en raison d’une série de fêtes à animer, en plus d’autres affaires personnelles m’ont contraint à retarder ces projets». Concernant son album en kabyle, il nous dira qu’il s’agit de variétés, réparties en 10 chansons, et «pour lesquelles j’ai pris tout mon temps afin que l’album soit de niveau. Elles ont été écrites par des compositeurs de renom, comme Kamal Hamadi et le poète Ben Mohamed.» Il va reprendre également une chanson du défunt animateur de la Chaîne II de la Radio nationale, Méziane Rachid, ainsi que deux autres titres, l’un du maestro disparu, Cherif Kheddam, Tilawin (Les femmes) et l’autre de Akli Yahiatène, Nebgha anughal (Nous voulons retourner). Les nouvelles chansons de cet album, indique Hamidou, sont, entre autres, Temzi (La jeunesse), Ssel iw-amghar (Ecoute le sage), El henni (Cérémonie du henné). «J’avais pensé aussi à rendre hommage à cheikh El Hasnaoui, avec des paroles de Dahmane Ben Ahmed. L’album nouba hsine dans le style andalou est déjà enregistré et est à la phase de mixage. J’ai été aidé dans les morceaux musicaux et les mouwachahat par El Hadi Boukoura. Quant au troisième produit, c’est du moderne varié, traitant des sujets de jeunesse, dont la musique et les paroles sont de moi». Par ailleurs, l’auteur de Yakalelo compte réaliser des clips dont les chansons seront tirées de ses trois nouveaux albums. Après 31 années d’exercice de la chanson, un art qu’il a embrassé depuis 1985, Hamidou, de son vrai Ahmed Takdjout, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Ahcène Tahraoui El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 18 PUBLICITÉ VENTE D’APPARTEMENTS VD F3 et F4 haut standing dans une résidence à Dar Diaf. Tél. : 023 37.10.28 - 0770 99.41.09 PROMOTION vend F4 standing, parking, clôturée, gardée. Tél. : 023 37.10.69 - 0770 99.41.04 NOUVELLE promotion à Chéraga vd apparts standing F2, F3, F4 et F5. Tél. : 0770 938 388 - 023 37.10.69 VD à Staouéli dans belle résidence clôturée avec parking au s. sol, apparts haut standing F3 et F4. Tél. : 0770 99.41.04 - 023 37.10.28 A VENDRE appart. Les Vergers F3. 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Il y a 6 ans, le 7 mai 2010, brusquement, la tienne trouvait son terme, t'obligeant à prendre, bien malgré toi, ton envol, nous entraînant vers des jours de grande peine et de tristesse. Nous portons dans notre cœur ton souvenir, ta joie de vivre, ton amour et toutes tes belles valeurs que tu nous as transmises au cours de ta vie. Si encore aujourd'hui, nos larmes ruissellent parfois sur nos joues et que nos pleurs s'élèvent jusqu'à toi, reçois-les comme une grande preuve d'amour. Toute notre famille Chabou s'unit désormais pour perpétuer ton souvenir et honorer ta mémoire. Allah Yarahmak Chabou Tahar dit Rémy SOS Jeune dame, atteinte d'un cancer, demande aux âmes charitables une aide pour un appareil auditif, puce. Merci. Dieu vous le rendra. Tél. : 0554 60.66.74 Mahieddine Kemal décédé le 29.03.2011. Reposez en paix. SOS Père de 4 enfants, au chômage et sans ressources, lance un appel pour lui venir en aide financièrement pour sauver sa famille. Sa femme a un cancer et sa fille de 7 ans est atteinte d'une grave anémie et ne pèse que 16 kg. Sa mère, à force d'être malheureuse, a perdu la vue et nécessite elle aussi une intervention. Il a frappé à toutes les portes, en vain. Il s'adresse aux autorités concernées pour lui trouver des solutions à ses nombreux problèmes. A toute âme charitables, venez-lui en aide. Tél. : 0775 87.17.34 La hwala wala kouata illa billah [email protected] Pensée Triste fut le 5 mai 2015, déjà une année, le temps passe mais la pensée reste. Le mardi 5 mai 2015, une date qui a marqué nos esprits et nos vies quand notre chère fille et sœur Mecebbeb Soraya a rejoint son Créateur. Tu étais une sœur exemplaire, très gentille, douce et aimable. Ta maman, tes frères et sœurs demandent à tous ceux qui t'ont connue d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Que Dieu Tout-Puissant t'accueille en Son Vaste Paradis. Pensée Deux ans se sont déjà écoulés depuis que nous a quittés, en ce jour inoubliable du 7 mai 2014, notre cher et regretté fils, frère et père Condoléances C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris la pénible nouvelle du décès de Harrouche Mohand Arezki, grand-père de notre collègue Mme Samia Hadoum, directrice logistique. M. Kamel Nouari, directeur général, et l'ensemble du personnel d'Agricom internationale présentent à Mme Samia Hadoum ainsi qu'à toute sa famille leurs condoléances les plus attristées et les assurent de leur sympathie en cette douloureuse circonstance. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Pensée Le 6 mai 2015 fut rappelée auprès de Dieu notre très chère et regretté maman Belkahla Louisa veuve Harbi laissant un grande vide derrière lui. En cette mémorable occasion, la famille Hamdache de Belouizdad demande à tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Cher frère, tu es toujours présent dans nos cœurs. Que Dieu t'accueille en Son Vaste Paradis. Repose en paix. Une année à pleurer ton départ, mais tu resteras toujours vivante et présente dans nos cœurs meurtris. Ta sagesse, ta noblesse, ta bonté, ta générosité et ton soutien nous manquent. Nous ne t'oublierons jamais très chère et adorée maman. Que Dieu t'accorde Sa Miséricorde et t'accueille en Son Vaste Paradis. Tes enfants Morad et Houria Pensée Décès Mme Sakher Tassadit née Titous La famille Chagra a l'immense douleur de faire part du décès de Saci Hamdache dit "Noureddine" décédée le 05 mai 2002 à l'âge de 53 ans. La vie est triste sans toi. Ta tendresse, ta bonté légendaire et tes conseils nous manquent pour affronter la vie avec toutes ses difficultés, sans omettre ton sacrifice aveugle pour tous. Tu étais une épouse et une mère exemplaire, notre espoir et notre courage. Cet immense vide que tu as laissé, nul ne peut le combler. Seule la foi en Dieu apaise cette douloureuse. Nous pleurons toujours ta perte, tu resteras vivante à jamais dans nos cœurs. Ton époux, tes enfants et tes amis demandent à tous ceux qui t'ont aimée et respectée d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Repose en paix chère épouse. Ton époux Chagra Abdelkader (dit Si Maftah), ex-officier supérieur de l'ALN/ANP L'enterrement aura lieu aujourd'hui, samedi 07/05/2016, à 13h au cimetière de Sidi Yahia, à Alger. Que Dieu t'accueille en Son Vaste Paradis. Repose en paix. «A Dieu nous appartenons et à Lui Dieu nous retournons». El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 20 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1.Evaluation. Astate 2.Machine hydraulique. Sigle de basket US. Embûche 3.Assassine. Relatifs au plomb 4.Fin de verbe. Vieux do. Ferment. Refus enfantin. Chrome 5.Epais. Pierre brillante, feuilletée. Grande pauvreté 6.Chiffre romain. Homme qui gesticule ridiculement. Tableau 7.Un Rouge célèbre. Reporter de bédé 8.Richesse. Platine. Conforme à la règle 9.Chiffre romain. De plus. Avant culpa. Personnel 10.Grande négligence. Privatif. Croit naïvement 11.Sacré souffleur. Bien développé 12.Tel un ver. Gardé pour soi. Jeune entêté. Cardinal 13.Refus froid. Lettre grecque. Sainte abrégée. Métal symbolique 14.Se laisse aller à la rêverie. Partirait 15.Tamisa. Faire du vent. Porte les manchettes. VERTICALEMENT : 1.Très anciennes 2.Gâtée. Incroyable 3.Petite prairie. Un vrai drame en Asie. Chlore. Lentille 4. Eclat de rire. Changements brusques d’opinion 5.Père du film photographique. Patrie d’Abraham. Sied 6.Action stupide. Pascal 7.Sans dommage. Passa de vie à trépas 8.Usait avec excès. Parfumé 9.Grave défaut. Femme de lettres américaine. Divinité. Fin de verbe 10.Désignons 11.Obstiné. Epreuve de précision 12.Petit cigare. Former dans l’esprit 13.Entre le titre et la matière. Ville sicilienne. Contracté 14.Argent. Production vinicole. Déréglé dans sa conduite 15.Astre. Mélange. Prononcée. Quinze sur 15 1 N° 727 7 REGLE DU JEU Tout Codé 4 IV 4 5 6 VII 7 VIII 8 IX 11 12 10 13 5 10 9 14 8 P 10 12 13 14 15 VERTICALEMENT : 1.HONORIFIQUE. STE 2.OPINER. SLICE 3.RIT. REA. ISERE 4.RURAUX. ELEMENTS 5.IMAGEES. ILE. ERE 6.TI. ROUTE 7.INERTES. EVEREST 8.LISAIS. ETON 9.AC. IT. BATEAU. CS 10.TORTUEUSE. LESAT 11.ILE. BD. TE. IRA 12. FREINERA. EM 13.NIAI. LISIBILITE 14.FIXEE. STELES 15.ESTE. SUEES. FORT. 4 9 1 3 lamentable 7 8 9 10 2 3 7 9 6 8 3 7 10 5 5 6 1 11 5 2 9 8 13 8 9 6 5 6 8 13 2 3 5 6 8 7 2 6 18 13 5 9 10 16 2 7 5 5 F 2 3 2 10 3 9 3 5 7 5 6 9 13 19 13 8 10 10 16 6 5 2 7 10 6 2 20 1 8 6 SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : 13 7 14 16 6 9 10 2 7 3 9 4 5 6 1 8 4 5 9 6 8 1 3 7 2 1 8 6 3 2 7 9 4 5 5 3 2 4 7 6 1 8 9 9 1 7 5 3 8 2 6 4 6 4 8 1 9 2 5 3 7 3 2 1 7 5 4 8 9 6 7 6 5 8 1 9 4 2 3 8 9 4 2 6 3 7 5 1 reptiles effleurai trois fois dix cité engloutie VERTICALEMENT 1- Action de nier. 2 - Clair de précis. 3- Clef des songes Septième en grec. 4- Ardente - Groupe de maisons. 5-Privé de fioritures - La moitié du rejeton - Chêne vert. 6- Refus formel - Le cumulus en est une. 7- Foncerais - Demi rond. 8 - Inédit - Pas des masses. 9- Sans exception - Saouls. 10 - Bien faits - Morte depuis peu. SOLUTION N° 4426 HORIZONTALEMENT I- DITHYRAMBE. II - ETAYEES - AC. III- PI - MN ISSU. IV - ONDE - ALE. V - UE - NAVETTE. VIIRE - MI - TON. VII - LACTESCENT. VIII - LIRA EIRE. IX - ERIGE - RH. X- SET - TRESSE. VERTICALEMENT 1- DEPOUILLES. 2 - ITINERAIRE. 3 - TA - ECRIT. 4 - HYMEN - TAG. 5 - YEN - AME - ET. 6 - RE AVISE. 7 - ASILE - CITE. 8 - SETTER. 9 -BAS TONERS. 10 - ECURENT - HE. Fléchés Express appelé à siéger N° 4427 sortie d’acteur leurrons sale vous trouvez lettres de cour dans l’air du temps hôtel pour routiers en vogue termine indicateur anonyme 1 5 6 4 5 10 9 apparu 5 8 épaisseur petit cube 15 3 7 feu 10 7 6 7 3 8 7 10 6 Sudoku précédent recueils de mots 6 9 8 2 5 HORIZONTALEMENT I- Impertinent. II - Etroites - Questions de lieu. III -Neptunium - Minces, alors. IV- Plantes. V- Soldat US - Fin de verbe - Article. VI- N’est pas retourné - Ramène à l’union. VII- Gavroche - Faits de civilisation - Etant donné. VIIIBotte d’Europe - Carré de campagne. IX- Chef d’œuvre Soignée en ouvrant. X- Trimestre futé - Dehors! 11 7 5 3 4 X 9 En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. 6 3 VI Petit furoncle qui se développe sur le bord de la paupière. 3 2 V 5 8 9 N°4427 Par M. IRATNI 4 9 1 Mots croisés 10 11 12 13 14 15 II 8 8 9 III 5 5 8 3 2 8 4 2 7 2 9 1 6 Solution 3 N° 4427 5 1 6 9 Définition du mot encadré 4 I 6 3 Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. 3 1 SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1. HORRIPILATION 2.OPIUM. NICOL. IFS 3.NITRATES. REFAIT 4.ON. AGIRAIT. RIXE 5.REVUE. TITUBE 6.IR. XERES. EDILES 7.SOS. BU. NI 8.IDEE. BASSESSE 9.ALITE. TE. RITE 10.US. ELEVEE. TABES 11.ELIME. ETALE. IL 12.ISE. TROUE. CLEF 13.SCENE. EN. SI. ISO 14.TERTRES. CARET 15.ESE. TESTAMENT. Sudoku 2 N° 4427 5 5 10 11 5 8 6 7 19 5 9 3 4 9 12 balai porteur de gènes peine cérémonie religieuse refuse d’accorder actinium notre père à tous petites pièces cogne premier impair préjudice 20 10 5 nationale filtre organique saint portugais phase lunaire item 5 s’empara de TERREUR - DENNIS HOPPER SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : HOMOGENES / ULTIME / AS / ERINES / TISANES / TRISTE / SA / EO / ION / ACE / INDUE / TAURE / FE / LISTE / IF / OTA / EOLE / AN / HANTER / SU / TSARS. VERTICALEMENT : SOUSTRACTIONS / ML / II / EAST / HOTESSE / UTAH / GIRATOIRE / AT / DEMINE / NE / ENS / NENE / ID / IOTA / DE / ESSOUFFLER / SAS / ANEE / ERS. petits sièges Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 21 L’ÉPOQUE ON VOUS LE DIT TV EMIRATES PREND DE L’ALTITUDE DANS LE CIEL ALGÉRIEN Carton rouge à la Safex Divertissement à bord, la nouvelle attraction A chaque fois qu’une manifestation grand public est organisée au palais des Expositions d’Alger (Safex), c’est l’anarchie totale à l’extérieur. Pour preuve, jeudi dernier à l’occasion de la tenue du 19e Salon International du Bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec), les agents ont carrément fermé l’accès des lieux vers 16h à partir du rond-point qui fait face à Ardis, sous prétexte que «les parkings étaient complets». Il faut dire aussi que ces mêmes agents ont de plus en plus de mal à faire face au flux des automobilistes qui viennent pour visiter les différentes manifestations. Et, quelquefois, ils sont crispés et énervés et en viennent aux mains avec certains automobilistes à qui on refuse l’accès. Pourtant, la Safex a de grands espaces pour le stationnement des voitures. Certains sont même payants ! La direction est interpellée directement pour remédier à cette situation, surtout que la 49e Foire internationale d’Alger est pour bientôt. 19.50 DIVERTISSEMENT THE VOICE, LA PLUS BELLE VOIX Ce soir, place à la demi-finale. Chaque équipe ne compte plus désormais que deux talents. Mais seul l’un des huits candidats encore en lice sera sacré «The Voice» 2016 la semaine prochaine. ● Les passagers aiment bien être divertis en avion et la compagnie a bien cerné ce besoin. 19.55 DIVERTISSEMENT LES ANNÉES BONHEUR Sur Twitter via #lesanneesbonheur. Souvenirs et bonne humeur sont au programme de cette soirée emmenée par Patrick Sébastien, Fabien Lecoeuvre, Elodie Gossuin, mais aussi Gérald Dahan et Cyril Feraud. Tourisme national, priorité ou simple accessoire ? Wiko Algérie et Think Factory tentent de battre le record du plus grand selfie au monde Wiko Algérie, en partenariat avec l’agence en communication événementielle Think Factory et l’Office de Riadh El Feth (l’OREF) se sont donné le mot : battre le record du plus grand selfie au monde. Qu’est-ce que le selfie ? Un selfie, aussi appelé autophoto, est un autoportrait hotographique. C’est une photo de soi-même prise par soimême, habituellement prise avec un smartphone ou tout autre appareil personnel dans le but d’être partagé avec d’autres personnes par l’intermédiaire des réseaux sociaux pour, entre autres, attester de sa présence sur un lieu ou auprès de quelqu’un (notamment lors d’une photo volée ou consentante aux côtés d’une célébrité), renseigner son profil utilisateur ou son avatar sur un réseau social, partager son état du jour ou publier certaines scènes particulières. Le record du monde actuel du selfie avec le plus grand nombre de personnes taguées est de 268 personnes. L’objectif algérien est de réaliser un selfie avec un plus grand nombre de participants, dont le décompte se fera à travers le nombre de personnes taguées. «C’est une initiative fraîche et fun qui permettra de rassembler un grand nombre d’Algériens, de tous âges, dans un objectif fédérateur, et surtout pour battre un record du monde tous ensemble», a déclaré Mohamed Amine Ameur Moussa, directeur de communication et marketing de Wiko Algérie. Ce sera la deuxième fois que le Guinness se déplace en Algérie, avec comme objectif pour Wiko Mobile Algérie, Djezzy, Think Factory et l’OREF d’offrir à l’Algérie son premier record du monde Guinness. Microsoft parle du «terrorisme numérique» Le géant de l’informatique Microsoft a accepté une invitation du Conseil de sécurité des Nations unies pour participer à un débat spécial la semaine prochaine sur l’antiterrorisme et sur la façon de faire face au «terrorisme numérique», selon des diplomates de l’ONU. Ce débat, prévu mercredi, a été organisé par l’Egypte qui préside ce mois-ci le Conseil de sécurité. Ce sera la première fois que le groupe s’adressera devant le Conseil, qui s’inquiète de plus en plus de l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux pour diffuser l’extrémisme violent. Un porte-parole de Microsoft a confirmé qu’un représentant du groupe allait bien prendre part à cette session spéciale, mais sans fournir de détails. El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 255 623 520 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www. PHOTOS : D. R. 19.55 SÉRIE Lors de sa dernière sortie à Alger, Amar Ghoul, ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, a salué le rôle des agences de tourisme et des voyages qui ont accordé la priorité au tourisme interne. Il faut dire que les agences de voyages qui font réellement du réceptif et du tourisme domestique sont en nombre restreint. Le gouvernement a pourtant clairement signifié à ces opérateurs lors des différentes assises du tourisme que le réceptif n’est plus un choix, mais une nécessité. Les agences de voyages et de tourisme continuent de faire une fixation sur le tourisme international (Turquie, Maroc, Malaisie). La majorité des agences de tourisme et de voyages désirent activer principalement et/ou exclusivement dans le tourisme émetteur de touristes au plan international. A bord, les enfants sont bien pris en charge et des activités ludiques leur sont proposées L e f ilm d’aventures Le Livre de la Jungle, projeté en Algérie à la salle Ibn Khaldoun depuis le 15 avril, a connu un véritable succès auprès du public. C’est ce qu’a annoncé conjointement Emirates, le géant du transport aérien mondial et MD Ciné, distributeur officiel des grands majors du cinéma en Algérie. Les deux premières semaines de projection ont connu une forte affluence du public. En marge de cette projection, les enfants ont eu la chance de s’amuser à travers les différentes activités proposées par Emirates, dont des ateliers de coloriage, du maquillage pour enfants, des déguisements et des cadeaux. Les enfants ont également gardé de grands souvenirs en se prenant en photo déguisés en pilotes et hôtesses de l’air. La directrice générale d’Emirates en Algérie, Maya Zouggar, a été très émue : «Proposer au public algérien l’opportunité d’assister à l’une des franchises cinéma les plus populaires est une façon de démontrer l’importance du contenu de divertissement chez Emirates. Nous mettons l’accent sur notre système de divertissement ice, et aspirons à surpasser les standards de l’industrie aérienne en termes de divertissement à bord». Les responsables de la compagnie ont compris une chose fondamentale : les passagers aiment être divertis dans l’avion. Les compagnies ont bien cerné ce besoin chez leurs clients et mettent en place des offres toujours plus complètes et sophistiquées. Cependant, la plupart d’entre elles se limitent aux vols long-courriers. Les avions de dernière génération sont généralement équipés d’écrans individuels In-flight entertainment (IFE) proposant un large choix de musique, films et jeux. S’ennuyer en avion n’est désormais qu’un vieux souvenir ! Interactif et tactile, l’écran individuel est désormais incontournable pour les longs vols. Il offre un programme de divertissement varié, renouvelé chaque mois et disponible en plusieurs langues. Des centaines d’heures de divertissement sont ainsi à votre disposition. La compagnie aérienne Emirates offre à ses passagers des produits et services uniques sur sa classe économique, comme la diffusion de divers contenus internationaux sur son système de divertissement primé à l’international «ice», des activités et des menus dédiés aux enfants, une cuisine raffinée d’inspiration régionale, et un service à bord animé par des membres d’équipage internationaux et polyglottes, dont des Algériens. Elle opère la liaison aérienne entre Dubai et Alger 5 fois par semaine. Le vol EK757 part de Dubai tous les dimanches, mardis, jeudis, vendredis et samedis à 8h45 et arrive à Alger à 13h10. Le vol retour EK758 part d’Alger à 16h10 pour arriver à Dubai à 1h25 le lendemain. Kamel Benelkadi SÉTIF Le Salon du livre «renvoyé» à… A ttendue avec impatience par les férus du livre et de lecture, la 5e édition du Salon du livre de la capitale des Hauts-Plateaux, qui se tient d’habitude du 8 au 15 mai, n’aura pas lieu à la date initiale, au grand dam des habitués de la manifestation et des professionnels de l’édition qui ne s’attendaient pas à ce report. Ce contretemps va, le moins que l’on puisse dire, fausser le planning des éditeurs, surpris. «Le renvoi qui intervient au dernier moment ne plaide pas en faveur du salon de Sétif qui doit être soutenu et encouragé, à l’instar des salons d’Oran, de Constantine et de Tlemcen devant être d’excellents supports au SILA. Les organisateurs qui ont décidé de la décaler n’ont pas pris en considération les problèmes des éditeurs mis devant le fait accompli», diront, sous le sceau de l’anonymat, des représentants de maisons d’édition, contrariés. L’absence de la manifestation, qui s’est pérennisée au fil des ans, va sans nul doute laisser un trou dans le programme de célébration des massacres du 8 Mai 1945. Il convient de souligner que ledit pro- elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi gramme n’est toujours pas diffusé. Cette manière de faire des responsables concernés ouvre la voie à moult spéculations. Contacté pour avoir plus d’informations sur la question, le directeur de la culture de la wilaya de Sétif, Zitouni Laribi, souligne que le salon n’a pas été annulé, mais reporté au 5 juillet prochain : «Pour clarifier les choses, le Salon du livre de Sétif fait partie de notre feuille de route. L’aménagement de la salle d’exposition de Maabouda, qui nécessitait des travaux, est la principale cause de ce décalage au 5 juillet. Celui-ci va, j’en suis convaincu, permettre à la manifestation d’accueillir une importante affluence. D’autant plus qu’elle coïncidera avec la fin du mois de Ramadhan et le début des grandes vacances, une période de détente et de lecture.» Mettant à profit un tel événement pour honorer des érudits et écrivains de la région, les organisateurs vont-ils cette fois penser à rendre hommage à Saïd Zellagui et Noureddine Abba ? La question est posée. Kamel Beniaïche Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31 0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66 AGATHE KOLTÈS A 50 ans, Agathe Koltès, commandant de police, belle, drôle et charismatique, prend ses nouvelles fonctions à Vannes. Si son excellente réputation l’a précédée, ses collègues ignorent, en revanche, qu’Agathe est également la mère de Mathilde Sirach qui a tenté, en vain, de s’opposer à son arrivée. 22.00 SÉRIE LE 5e COMMANDEMENT La police a découvert le corps d’une jeune femme dans la forêt. Elle est allongée dans une tombe creusée à même le sol et entourée de bougies. 19.50 CIVILISATIONS TEOTIHUACÁN De recherches archéologiques en hypothèses, ce film très documenté nous éclaire sur l’histoire de Teotihuacán, une gigantesque cité précolombienne découverte par les Aztèques au XIVe siècle. 19.55 SÉRIE HAWAII 5-0 Un informateur du 5-0, Sang Min, a été arrêté par la police, soupçonné d’avoir tué une de ses connaissances. L’indicateur parvient à alerter McGarrett et l’assure être victime d’un coup monté. Convaincu de l’innocence de son collaborateur, Steve se tourne vers son vieil ami. 21.50 SÉRIE D’ANIMATION LES SIMPSON Après avoir vu un esturgeon tombé d’un satellite russe s’écraser sur son capot, Homer doit faire réparer sa voiture. Le garagiste lui demande 6500 dollars pour son intervention. Homer, qui n’a pas la somme voulue, décide de présenter des numéros de magie avec Bart, mais c’est un fiasco. Rentré à la maison, le duo imagine de monter une escroquerie pour gagner de l’argent. Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 22 SPORTS CORRUPTION - FIFA L a Fédération internationale de football (FIFA) a suspendu à vie hier deux anciens hauts responsables sud-américains ayant plaidé coupable de corruption devant la justice américaine qui enquête sur un vaste scandale frappant l’instance mondiale. La commission d’éthique de la Fédération internationale a écarté «à vie de toute activité liée au football» le Chilien Sergio Jadue et le Colombien Luis Bedoya, tous deux anciens hauts responsables de la FIFA et vice-présidents de la Confédération sud-américaine (Conmebol), a annoncé la FIFA dans un communiqué. La justice interne de la Fédération internationale a ouvert une enquête sur Jadue et Bedoya le 4 décembre après qu’ils eurent reconnu devant un tribunal de New York des faits de racket et de fraude électronique. Les deux hommes «ont demandé et reçu des pots-de-vin de la part de sociétés de marketing sportif en lien avec l’attribution de droits marketing» pour les grands tournois de football en Amérique du Sud, accuse la FIFA dans son communiqué. Quinze personnes ont plaidé coupable et accepté de coopérer avec la justice américaine dans l’espoir d’une réduction de peine dans le scandale de la FIFA. La justice accuse 40 personnes, dirigeants ou directeurs de marketing, d’avoir versé ou reçu des dizaines de millions de dollars dans le plus grand scandale de corruption de l’histoire de l’institution. En plaidant coupable, Jadue, ancien président d’un petit club chilien devenu grand ponte du foot mondial, a accepté de collaborer avec les enquêteurs américains et a été extradé vers les Etats-Unis fin 2015. Bedoya est un ancien marchand de vêtements qui aurait acheté une dizaine de luxueuses propriétés immobilières au cours des 9 années passées à la tête de la Fédération colombienne. En plaidant coupable devant la justice américaine, il s’est engagé à renoncer aux actifs qu’il détient dans une banque suisse. Liverpool défie Séville en finale I l n’y aura donc pas de finale 100% espagnole en Europa League. Liverpool a corrigé Villarreal à Anfield en demi-finale jeudi (3-0) et défiera le double-tenant du titre Séville, qui l’a facilement emporté contre le Shakhtar Donetsk (3-1) grâce à un doublé de Gameiro. Battus 1-0 à l’aller, les Reds ont renversé la vapeur à Anfield grâce à un but contre son camp de Bruno Soriano (7’), le plat du pied de Sturridge (63’) et une petite déviation de Lallana (81’). La finale aura lieu le 18 mai à Bâle (Suisse). Villarreal partait avec un petit avantage grâce à sa victoire à l’aller (1-0) en Espagne et tout le monde imaginait déjà un grand chelem ibérique sur la scène européenne avec Real-Atletico Madrid en Ligue des champions et Séville - Villarreal en C3. Mais déjouer les pronostics devient une habitude pour Liverpool qui avait réalisé l’exploit au tour précédent en terrassant le favori Dortmund (4-3) au terme d’un duel épique. Devant leur public d’Anfield, les hommes de Jürgen Klopp avaient tout simplement plus envie, comme l’a montré leur nette domination en début de rencontre face à un «sous-marin jaune» (surnom de Villarreal) à l’arrêt et crispé à l’image du gardien français Alphonse Areola souvent fébrile. Pour Séville, la finale de l’Europa League devient quasiment un rendez-vous annuel... Le double tenant du titre a dominé le Shakhtar Donetsk chez qui les Espagnols avaient déjà obtenu un précieux nul à l’aller (2-2). Kevin Gameiro a inscrit ses 6e et 7e buts cette saison en Europa League, son 28e toutes compétitions confondues. S’il ne semble pas faire partie des plans du sélectionneur de l’équipe de France pour l’Euro, il a montré une nouvelle fois qu’il était au rendez-vous des grands matches européens avec son club. Le Français a d’abord chipé la balle à la défense ukrainienne dans les 30 mètres. Il a enchaîné par une belle course avant de marquer du droit (9’). A la 47’, sur une passe en profondeur de PHOTO : DR Deux anciens responsables suspendus à vie FINALE EUROPA LEAGUE Liverpool a réussi à renverser la situation et retrouve Séville en finale Krychowiak, il a dribblé le gardien dans la surface pour conclure du gauche. Mariano a scellé le score à la 59’. Juste avant la pause, l’avant-centre du Shakhtar, Eduardo, servi idéalement par Marlos avait bien ramené les Ukrainiens, en marquant du gauche (44’). Mais cela n’aura pas suffi à entretenir le suspense. Grâce à Séville, l’Espagne reste en course pour être sur le toit du foot européen en remportant la Ligue des champions et l’Europa League. Mais attention, il y a Liverpool... SÉVILLE TOUT PRÈS DU TRIPLÉ Kevin Gameiro a expédié Séville en finale de l’Europa League avec deux buts contre le Shakhtar Donetsk jeudi en demi-finale retour (3-1), ce qui permettra au club andalou, double tenant du titre, de briguer un troisième titre consécutif inédit le 18 mai contre Liverpool. Buteur après un ballon volé au pressing (9’) puis sur un tir à angle fermé après avoir dribblé le gardien (47’), l’avant-centre français a donné deux fois l’avantage aux Sévillans, rejoints entre-temps au score sur un but d’Eduardo (44’). Le latéral Mariano a ensuite fait le break d’une frappe limpide de l’extérieur du pied (59’) et Séville s’est tranquillement qualifié après le match nul obtenu à l’aller en Ukraine (2-2). Dans l’histoire de la C3, jamais aucun club n’avait réussi à disputer trois finales consécutives : le Séville FC y est parvenu jeudi et il peut donc devenir, dans deux semaines à Bâle, la première équipe à s’adjuger le trophée trois années de suite. Plus que jamais, l’Europa League semble la chasse gardée du club andalou : le Séville FC figure déjà tout en haut du palmarès de l’épreuve avec quatre trophées (2006, 2007, 2014, 2015) et il pourra prendre le large en cas de cinquième titre face à Liverpool, l’un de ses dauphins, trois fois sacré. AFP NAHD Bouzidi prêt à rester PUBLICITÉ PHOTO : DR M algré la défaite de son équipe en finale de la coupe d’Algérie, l’objectif qu’il s’est fixé depuis le premier tour, l’entraîneur du Nasria, Youcef Bouzidi, s’est dit prêt à poursuivre son aventure à la barre technique du club Sang et Or pour une autre saison. «Je suis prêt à rester pour une autre saison, si les responsables du club le décident», a déclaré l’entraîneur du NAHD. Le coach husseindéen a estimé en outre que son équipe est passée à côté de son sujet lors de la finale et que certains joueurs n’avaient pas eu le rendement escompté. Toutefois, pour l’entraîneur Bouzidi, le travail doit continuer pour préparer le reste du championnat, notamment le prochain match face au MCO, afin de permettre à l’équipe Youcef Bouzidi, entraîneur du Nasria d’assurer son maintien en Ligue 1. De son côté, le président du club, Mahfoud Ould Zmirli, a annoncé l’octroi d’une prime d’un million de dinars à chaque joueur après avoir atteint la finale de coupe d’Algérie. « J’ai attribué une prime d’un million de dinars pour chaque joueur en ré- compense pour leur parcours de premier ordre en coupe d’Algérie», a-t-il indiqué. Le président du Nasria a également annoncé qu’il continuera à investir dans le club et à le renforcer par d’autres joueurs, si besoin est, afin de permettre au Nasria d’obtenir de meilleurs résultats à l’avenir. A. B. CHAMPIONNATS ARABES D’ATHLÉTISME (JUNIORS) La Tunisie débute fort L es sélections tunisiennes d’athlétisme juniors (filles et garçons) ont annoncé les couleurs en dominant la 1re journée des es 17 Championnats arabes qui ont démarré jeudi au stade Akid Lotfi de Tlemcen. Grâce à trois médailles d’or, la Tunisie se hisse à la première place au classement des médailles, suivie du Bahreïn avec trois médailles, dont une d’or. Alors que l’Algérie est classée à la 3e place avec 11 médailles (1 d’or, 4 d’argent et 6 de bronze). La seule médaille d’or jusque-là a été remportée hier par Amine Bouanani qui s’est imposé sur le 110 m haies en 13’’96 (nouveau record d’Algérie). La compétition qui a réuni 12 pays s’achèvera demain. Le Maroc a renoncé à y prendre part. C. B. El Watan - Samedi 7 mai 2016 - 23 SPORTS COUPE DE LA CAF. MOB-ES TUNIS (CE SOIR À18H) e MO Béjaïa renoue avec la compétition africaine aujourd’hui à l’occasion du déroulement de la manche aller des huitièmes de finale (bis) de la coupe de la CAF où ils recevront les Tunisiens de l’Espérance de Tunis au stade de l’UMA. Un rendez-vous important pour les poulains du coach Amrani afin d’oublier les déboires du championnat où ils sont confrontés à une mauvaise série depuis quelques journées, à domicile notamment. Les Béjaouis, qui ont hérité d’un adversaire coriace lors du tirage au sort, ne comptent lâcher le morceau pour aller à la phase de poules. Les joueurs affichent une grande détermination pour réussir une belle victoire et prendre une option pour la qualification au prochain tour. D’ailleurs, ils se sont bien préparés durant la semaine comme nous avons pu le constater à l’entraînement avec une concentration maximale chez les joueurs qui ne pensent qu’au match d’aujourd’hui en affichant une grande détermination à relever le défi et de se PHOTO : DR Les Crabes veulent prendre une option L Le MOB tentera de passer à la phase de poules qualifier à la phase des poules de cette compétition pour une première participation. De ce fait, le staff technique mise déjà sur une bonne réaction des joueurs pour venir à bout de cette équipe de l’ES Tunis qui ne se déplacera pas à Béjaïa pour faire du tourisme dans la mesure où elle vise le meilleur résultat possible pour espérer une qualification au prochain tour. A propos de cette rencontre, Amrani dira : «Ça sera un match difficile devant une équipe de l’EST qui n’est plus à présenter. Pour ce qui nous concerne, on n’a pas le droit à l’erreur, car on doit prendre les choses au sérieux et une belle option pour la qualification au prochain tour.» Les Béjaouis seront amoindris par les services de pas moins de quatre joueurs, à savoir Messaoudi, Aguid et Hamzaoui (blessés), ainsi que Boukria (problèmes familiaux). La direction du club a promis une forte prime estimée à 30 millions de centimes pour motiver les joueurs à réussir un bon résultat. La rencontre sera officiée par des arbitres sénégalais, à savoir Malang Deiddhiou, qui sera assisté par ses compatriotes Djibril Camara et El Hadji Malick Samba. L’entraîneur de l’Espérance du Tunis, Amar Souyah en l’occurrence, a déclaré à propos de ce match face au MOB : «Nous sommes venus pour réussir un bon résultat, et ce, bien que nous sommes conscients que nous n’aurons pas la tâche facile. Nous estimons qu’un bon résultat nous permettra de conserver nos chances intactes pour la qualification. La pelouse synthétique pourrait nous poser des problèmes, mais on doit réussir un bon résultat.» L. Hama BENALI. Joueur du MOB «On vise une belle victoire» Le défenseur du MOB, Benali, affirme que son équipe vise un succès cet après-midi face à la formation de l’Espérance du Tunis pour prendre une belle option afin de se qualifier à la phase des poules, et par la même renouer avec les bons résultats à domicile tout en reconnaissant la difficulté de la tâche. Vous allez disputer un match important cet après-midi face à l’Espérance du Tunis. Comment cela s’annonce-t-il pour vous ? Certainement, ça sera un match important pour nous car il s’agit de la compétition de la coupe de la CAF où on vise déjà à aller le plus loin possible. Mieux encore, ça sera une occasion pour amorcer le déclic et surtout pour renouer avec les bons résultats afin de nous réconcilier avec nos supporters et prendre une belle option pour la qualification. Cependant, la tâche ne sera pas facile car il s’agit d’affronter une équipe de l’ES Tunis qui se déplacera à Béjaïa avec l’objectif de réussir le meilleur LEICESTER CITY Mahrez veut rester pour la saison prochaine Le vice-président thaïlandais de Leicester City (Premier league anglaise de football) Aiyawatt Srivaddhanaprabha, a affirmé que le milieu international algérien Riyad Mahrez voulait rester au club pour la saison prochaine, quelques jours après le titre de champion historique remporté par les Foxes. «Je veux que les joueurs savourent ce moment et ne s’occupent pas de leurs contrats. Ce sont de bons garçons et ils comprennent. Même Mahrez, je lui ai demandé : es-tu préoccupé ? Il a répondu : ‘‘Non, non, je veux rester’’. Voilà ce qu’il veut, il veut rester», a confié Srivaddhanaprabha, cité vendredi par le site du Telegraph. Elu meilleur joueur du championnat anglais par ses pairs avec 17 buts et 11 passes décisives, Mahrez a joué un rôle central dans le titre de Leicester, mais son agent Kamel Bengougam a semé le doute sur son avenir en déclarant jeudi qu’il y avait 50% de chances pour qu’il quitte le club cet été. «A son âge, si l’opportunité de jouer pour une grande équipe se présente, nous devrions la considérer. Je dirais qu’à ce stade les probabilités qu’il reste ou qu’il parte sont de 50/50», a-t-il déclaré. Arsenal, Manchester United, ou encore le Paris SG font partie des clubs européens à s’être rapprochés de Mahrez suite à cette ascension fulgurante. APS résultat possible. Quel scénario serait idéal pour vous dans cette rencontre ? C’est clair, on doit aborder le match avec beaucoup de sérénité et surtout être armés d’une grande volonté pour bien exploiter les occasions que nous allons nous procurer dans cette rencontre, car il ne faut pas oublier que notre adversaire vise le même objectif. De ce fait, on doit être efficaces sur tous les plans et éviter de commettre des erreurs, tout en exploitant toutes les occasions de but. Donc, vous voulez prendre une marge sécurisante dès ce match aller... Oui, à ce stade de la compétition, je crois qu’on n’a pas le droit à l’erreur, surtout sur notre terrain puisqu’on doit bien réagir et arracher une belle victoire qui nous permettra de conserver nos chances intactes à la qualification et aller le plus loin possible dans cette compétition et atteindre la phase des poules. Vous êtes optimistes, n’est-ce pas ? Oui, vu l’ambiance qui règne au sein du groupe et la détermination dont font preuve les joueurs, je crois qu’on est en mesure de réussir une belle victoire et offrir un beau cadeau à nos supporters afin de sauver notre saison et réussir un exploit historique pour notre première qualification dans cette coupe de la CAF. L. H. FOOTBALL PROFESSIONNEL L a professionnalisation du football national est-elle un échec ? Tout semble l’indiquer. Au-delà des problèmes récurrents soulevés par les uns et les autres, notamment en ce qui concerne les soucis financiers des clubs, dont la majorité sont, de l’avis même de la Ligue de football professionnel (LFP), dans une situation de quasi-faillite, voilà que le patron du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, sonne le glas du football professionnel en décrétant que ce projet est «mort-né». Celui qui est aussi président de l’USM Alger a été très critique, dans une déclaration faite jeudi au quotidien arabophone Echourouk, à l’endroit de la gestion d’un chantier qui était censé booster le football national. Pour lui, il y a énormément d’entraves dans les lois régissant le football professionnel. Ce qui empêcherait tout investisseur de s’y engager. D’ailleurs, le patron du FCE a été formel en indiquant qu’en l’état actuel des choses, les membres du Forum des chefs d’entreprises, qui Un projet «mort-né» PHOTOS : DR Entretien réalisé par L. Hama Ali Haddad étaient au départ intéressés par le challenge, «n’investiront plus dans le football». Entre autres entraves, Ali Haddad, qui a rappelé qu’il avait soumis au gouvernement auparavant des propositions allant dans le sens du développement du sport en général et du football en particulier, a évoqué l’interdiction de recrutement des joueurs étrangers. S’agit-il de prémisses d’un retrait de l’ETRHB du capital de l’USMA ? Pas forcément. Néanmoins, cette déclaration du patron du FCE montre, on ne peut plus clairement, que la professionnalisation du football national n’a pas pris la trajectoire Mohamed Raouraoua souhaitée au début par ses initiateurs. En 2012, les autorités avaient «sommé» la compagnie pétrolière Sonatrach de venir au secours de quatre clubs, en l’occurrence le MCA (Sonatrach), CSC (Tassili), MCO (Naftal) et JSS (Enafor). Le processus devait se poursuivre avec d’autres grosses entreprises publiques. Ce qui, finalement, ne s’est pas fait. Récemment, le premier responsable du CR Belouizdad a annoncé que deux sponsors du club, l’ANEP et Batimetal, se sont retirés. De son côté, Tassili Airlines, qui détenait les actions du CS Constantine, les a cédées à l’ENTP (Entreprise nationale des travaux aux puits), une autre filiale de Sonatrach. Le championnat professionnel, lancé en grande pompe par Mohamed Raouraoua en 2010, avec deux divisions «pros» de 16 clubs chacune – alors que certains préconisaient de lancer un championnat professionnel pilote de quelques clubs – n’a jamais pu «professionnaliser» le fonctionnement des clubs algériens. Près de six ans après, pratiquement rien n’a changé entre le football amateur et professionnel. La majorité d’entre eux ne s’acquittent même pas de leurs charges sociales et fiscales. Les clubs sont dans une situation de faillite. Le retour sur investissement est inenvisageable. La politique d’austérité budgétaire assombrit davantage un tableau déjà peu reluisant. Une situation qui ferait inéluctablement fuir tout potentiel investisseur. La professionnalisation du football doit être repensée. Sinon, les choses ne feront qu’empirer… Abdelghani Aïchoun LIGUE 2 - 30e J L’USC reléguée en DNA L e verdict est tombé hier sur les deux clubs qui accompagneront l’USMM Hadjout en Division nationale amateur (DNA), à l’issue de la 30e et dernière journée du championnat national de Ligue 2. Il s’agit de l’OM Arzew et, contre toute attente, de l’US Chaouia, tenue en échec à domicile par la JSM Béjaïa. Les deux équipes se trouvaient dans une situation délicate, cette dernière ne permettent pas le partage des points pour la formation chaouie. Finalement, les deux équipes n’ont pu se départager, au grand bonheur des Béjaouis qui ont profité du huis clos imposé à l’équipe hôte pour imposer le nul (11) et sauver la saison. Pourtant, l’US Chaouia a ouvert la marque, mais la JSMB est revenue à la marque en seconde mi-temps, arrachant du coup le point qui lui fallait pour se maintenir en Ligue 2. L’autre équipe reléguée est l’OM Arzew qui, malgré sa victoire sur Hadjout (1-0), a terminé exaequo avec l’USC. Les autres équipes menacées par la relégation se sont toutes imposées, à l’image de l’AS Khroub qui est allée chercher la victoire à Aïn Fekroune, ou encore le MCEE et l’ABS qui n’ont pas raté l’occasion d’épingler leur invité, respectivement l’OM et le MCS. Enfin, le match honorifique entre les deux nouveaux promus en Ligue 1, l’USMBA et le CAB pour la 2e place n’a pas connu de vainqueur (1-1), ce qui n’a pas changé l’ordre au classement général. A. C. RÉSULTATS ETCLASSAMENT USMBA - CAB USC - JSMB JSMS - ASO CRBAF - ASK PAC - CABBA ABS - MCS MCEE - OM USMMH - OMA 1-1 1-1 3-1 0-1 2-2 2-1 1-0 0-1 Classement 1. O. Médéa 2. CA Batna 3. USM Bel Abbès 4. Paradou AC 5. JSM Skikda --. MC El Eulma --. A. Bou Saâda 8. CRBA Fekroune --. MC Saïda --. CABB Arréridj --. AS Khroub 12. ASO Chlef --. JSM Béjaïa 14. US Chaouia 15. OM Arzew 16. USMM Hadjout Pts 54 50 49 46 40 40 40 39 39 39 39 38 38 37 37 19 J 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 7 mai 2016 COMMENTAIRE Misère de la démocratie Par Djaffar Tamani C DISPARITION DU CHERCHEUR SLIMANE MEDHAR I Le critique féroce de la société l est parti dans la discrétion. Rares sont ceux qui se sont rendu compte de sa disparition tant l’ambiance nationale est couverte par un vacarme ahurissant ; par une violence multiforme qu’il a analysée, décortiquée et dont il a décelé les ressorts notamment dans son ouvrage de référence La Violence sociale en Algérie. Figure universitaire, Slimane Medhar, un des rares spécialistes de la psychosociologie, est décédé mercredi après un long parcours universitaire bien rempli, passé à examiner avec une rigueur scientifique implacable la société algérienne. Le monde universitaire a perdu ainsi un chercheur critique dont les travaux ont souvent porté sur une société fortement marquée par la violence. A contre-courant des mœurs et comportements sociaux dominants et vigoureusement critique à l’égard de la société, individu comme collectif. Son collègue, le sociologue Nacer Djabi, évoque «un universitaire abouti et complet. Il a abordé des questions sensibles. Les mœurs sociales, la famille, les rapports hommes-femmes, la tradition et la modernité, le civisme et la violence sociale en les soumettant à une analyse critique rigoureuse». Le chercheur n’hésitait pas à poser un regard sévère sur la société et ses comportements surannés. Dans La Violence sociale en Algérie, il a soutenu, entre autres, la thèse selon laquelle «les familles et les écoles n'assurent plus une claire transmission des normes et des valeurs. Ces grands appareils socialisateurs sont en panne, en crise. Ils errent à la recherche d'une identité et deviennent ainsi déstabilisateurs». Dans son autre livre Tradition contre développe- ment, il analyse comment le poids de la culture traditionnelle bloque la société dans sa marche vers la modernité. Une dialectique qu’il a abordée de front pour mieux en saisir les interactions. «La dépendance concerne l'ensemble des acteurs sociaux. Le recouvrement de la dépendance économique par la dépendance socioculturelle qui se transforme en une substitution de la seconde à la première au niveau des représentations sociales permet de saisir ce qui est demeuré paradoxal sinon inexpliqué : ceux qui ne produisent plus dominent ceux qui produisent au sens matériel du terme, alors que la subsistance des premiers dépend des activités des seconds», analyse-t-il dans son livre que l’on ne trouve plus en librairie. Celui que le sociologue décrit comme «un vrai universitaire, le plus digne chercheur», l’auteur de L’Echec des systèmes politiques en Algérie s’est employé à déconstruire sans complaisance, tout au long de son parcours de chercheur, la société algérienne dans sa globalité en décortiquant ses aspects les plus éculés. «C’est un universitaire connu pour sa rigueur scientifique, un révolté permanent contre les traditions sociales, ce qui l’a conduit à une confrontation avec sa société. Un défenseur du civisme social et de la modernité», témoigne l’autre sociologue de l’université d’Alger, Zoubir Arrous. Auteur de plusieurs livres et travaux de recherche, Slimane Medhar, dont les écrits ont bousculé et secoué la société algérienne, incarne une figure universitaire atypique. Le pourfendeur d’une société écrasée par le poids de la tradition. Hacen Ouali LES POLITIQUES, LA JUSTICE ET LES MÉDIAS ACCUSÉS D’INERTIE LA SOURCE DES PANAMA PAPERS PRÉDIT UNE «RÉVOLUTION NUMÉRIQUE» ■ La source des révélations des Panama Papers dresse un réquisitoire sévère contre l'inertie des politiques, de la justice et des médias contre les paradis fiscaux, pronostiquant une «révolution numérique» dans le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung hier. Rebaptisé «John Doe» pour préserver son anonymat, l'informateur, qui s'exprime pour la première fois depuis l'éclatement de l'affaire en avril, promet sa «coopération» pour les «milliers de poursuites» qui pourraient découler du scandale, à condition que les «lanceurs d'alerte» se voient garantir «l'immunité contre les représailles gouvernementales». «La prochaine révolution sera numérique. Ou peutêtre a-t-elle déjà commencé ?» assure son long «manifeste» rédigé dans un anglais soutenu, estimant que «l'accès à l'information», très inégal mais bouleversé par internet, est la clef d'un système capitaliste dévoyé «qui se rapproche davantage d'un esclavage économique». Sa décision de livrer gratuitement à une centaine de médias quelque 11,5 millions de documents du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca est «personnelle», parce qu'il s'est rendu compte de «l'ampleur des injustices» qu'ils dépeignent, explique-t-il, selon la traduction en français du quotidien Le Monde. «Je ne travaille ni n'ai jamais travaillé pour un gouvernement ou un service de renseignement, ni directement ni en tant que consultant», se borne-t-il à préciser, ne livrant aucun indice sur sa nationalité, son identité ou ses fonctions. Mossack Fonseca, accuse-til, «a usé de son influence pour écrire et tordre les lois partout dans le monde en faveur d'intérêts criminels pendant plusieurs décennies», protégeant par des sociétés-écrans certes légales «une large palette de crimes qui vont au-delà de l'évasion fiscale». Or «pendant 50 ans, les branches exécutive, législative et judiciaire du pouvoir à travers le monde ont totalement échoué à soigner les métastases des paradis fiscaux», ciblant «les citoyens aux revenus bas et moyens» plutôt que les plus riches, poursuit-il. Celui qui a choisi de confier ses révélations au Süddeutsche Zeitung et au Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) s'en prend aussi aux médias, déplorant le «manque de financements» du journalisme d'enquête et le désintérêt de grands médias à son encontre. «Les rédacteurs en chef de plusieurs titres de presse majeurs ont pu consulter des documents issus des Panama Papers, même s'ils ont assuré le contraire. Ils ont choisi de ne pas les exploiter», révèle-t-il. e n’est, en définitive, pas le «nouveau modèle économique» qui occupe présentement les autorités en charge des affaires du pays, mais la mise en place du décor pour la présidentielle de 2019. Tout le savoir-faire du pouvoir semble investi dans cette entreprise politique de longue haleine devant assurer une succession à la place d’une alternance au sommet de l’Etat. Les citoyens en oublieraient presque les difficultés de la vie quotidienne en suivant cet énorme puzzle préélectoral dont seul le noyau dur du régime détient les clés. Dans de nombreuses régions du pays, la «priorité citoyenne» est, depuis quelques jours, d’empêcher Chakib Khelil d’accéder à la zaouïa locale. Un combat inattendu pour la protection des structures sociales et cultuelles contre les menées destructrices des éclaireurs du système. Le pouvoir a ouvert, par ailleurs, à travers l’action en justice dans le dossier El Khabar, un autre front pour tester les capacités de résilience de la société contre les velléités de réduire la liberté de la presse. L’exacerbation de la crise économique ne dissuade pas le système en place de poursuivre son action de désertification politique du pays. Après avoir affirmé que la question identitaire est réglée avec l’«officialisation» de tamazight, les plus hautes autorités nous apprennent que la démocratie est ancrée dans le pays dès lors que le RND a organisé un vote à bulletins secrets pour élire son secrétaire général. Le message présidentiel félicitant, hier, Ahmed Ouyahia pour son retour à la tête du parti, interpelle les observateurs plus que le déroulement de ce congrès extraordinaire. La communication officielle étant, comme de coutume, un ensemble de messages sibyllins, on peut déceler dans la lettre du Président quelques signaux en direction des acteurs politiques, notamment ceux de l’opposition. En louant le «haut sens des responsabilités» des militants du RND, le pouvoir suggère l’idée qu’il se fait des formations politiques qui réclament une période de transition et des élections générales. La «grande expérience sur la scène politique» attribuée à la formation d’Ouyahia sonne comme un désaveu pour les luttes de plusieurs générations de militants qui avaient mené leur combat démocratique bien avant la «création» du RND en 1997 et même dès les premières années de l’indépendance. Ni le pouvoir ni les militants de ce parti officiellement loué hier ne croient à l’attribut de démocratie qui leur a été délivré par la Présidence. Conçu comme une ossature administrative pour le pouvoir quand l’Etat vacillait dans la tourmente terroriste, le RND a été précipité sur la scène politique en mission commandée, et c’est à ce titre qu’il a enchaîné les victoires et les défaites électorales selon l’agenda des décideurs. La convocation de cette organisation politique pour se mettre en ordre de bataille, en faisant taire d’un trait de plume les contestations internes, entre dans la stratégie globale destinée à négocier, sans grands dommages pour les intérêts du sérail, le grand tournant de la prochaine présidentielle. D’aucuns voient une consolidation de l’ambition présidentielle d’Ouyahia, mais les observateurs avisés accordent plus d’attention aux petits pas de Khelil qui vient de faire sa «déclaration de patrimoine». météo Aujourd’hui Demain 11° 22° ALGER 16° 30° 14° 23° ORAN 14° 26° 8° 18° CONSTANTINE 17° 34° OUARGLA 14° 28° 20° 36°
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