La mise à nu de Chakib Khelil

Contribution
LES POURSUITES CONTRE
LE JOURNAL EL KHABAR
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 11 mai 2016
Une erreur judiciaire
et une faute politique
PAR ALI-YAHIA ABDENNOUR
Militant des droits de l’homme
N°7790 - Vingt-s
Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN
IS
SS
SN
N:1
111
1
11
111 0333
0333 - http://www.elwatan.com
1111-0333
ÉDITION DU CENTRE
LIRE EN PAGE 5
RÉVÉLATIONS SUR LES COMPTES
OFFSHORE DE SON ÉPOUSE
La mise à nu
de Chakib Khelil
PHOTO : DR
■ LIRE LES ARTICLES
DE SAÏD RABIA,
SALIMA TLEMÇANI
ET NORDINE DOUICI
EN PAGE 3
LA BEA ET 21 AUTRES
ALGÉRIENS CONCERNÉS
● Les Panamas Papers, dévoilés lundi par le Consortium international des journalistes
d’investigation (ICIJ), comportent les noms de 21 hommes d’affaires algériens,
dont des anonymes, détenant des comptes ou des sociétés offshore
● Dans la liste figure également la BEA, qu’on découvre actionnaire d’une société
de leasing créée par le cabinet panaméen Mossack Fonseca.
LIRE L’ARTICLE DE NADJIA BOUARICHA EN PAGE 2
FACULTÉ DE
MÉDECINE DE LAGHOUAT
ENQUÊTE
UN PROJET
QUI RISQUE
DE CAPOTER
PSYCHOLOGIE DES USAGERS DE LA ROUTE
COLLOQUE À L’UNIVERSITÉ DE BÉJAÏA
AUX ORIGINES DE
LA VIOLENCE SOCIALE
LIRE L’ARTICLE DE M.-H. K. EN PAGE 8
Sortie de la première
promotion
en juin prochain
RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES
13, 14, 15, 16 ET 17
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 2
L’ACTUALITÉ
NOUVELLES RÉVÉLATIONS SIGNÉES PANAMA PAPERS
LA BEA ET 21 AUTRES
ALGÉRIENS CONCERNÉS
par l’intermédiaire de Portridge Invest Limited.
Amine Zerhouni, dont le nom apparaît dans
une adresse à Chiwan à Hong Kong, a mis
fin à l’activité de sa société-écran en 2010.
L’actionnaire du MOB, Omar Boudiab, détient,
pour sa part, une société offshore du nom de
International Trading Capital Corp enregistrée
aux îles Vierges britanniques et disposant aussi
d’une adresse au Royaume-Uni. Amar Boudiab,
importateur et industriel dans l’agroalimentaire,
a créé sa société-écran par l’agent intermédiaire
Guardian Management Sarl. Une société dans
laquelle sont aussi actionnaires ses frères Samir,
Saddek et Abdennour (voir encadré). Quatre
autres actionnaires d’International Trading
Capital Corp ne sont pas identifiés dans les
documents rendus publics par l’ICIJ. Le nom
de Toufik Bendjedid, fils de l’ancien président
Chadli Bendjedid, après avoir été cité dans les
précédents PanamaLeaks, revient une nouvelle
fois dans la deuxième livraison de l’ICIJ. Il
est cité comme détenteur de Faygate Corp,
une société basée au Panama, créée en 2014 et
dissoute en 2016.
Cette société, créée par l’agent d’enregistrement
Gianna Kranidiotis STR basé à Chypre, est
aussi liée à un compte dans la banque suisse
HSBC. Bendjedid est associé au Tunisien,
ex-candidat à la présidentielle, Samir Abdelli,
ainsi qu’à un troisième actionnaire dont le
nom est resté secret. D’autres noms figurent
dans les Panama Papers de l’ICIJ avec parfois
des connexions entre eux dans la détention de
sociétés-écrans dans différents paradis fiscaux.
C’est le cas des frères Touazi, Mohand
Oulhadj et Mohand Tahar, dirigeants d’Eyton
International Limited dans les îles Vierges
britanniques. Ou encore de Menas Smaïl
et Ounnas Elmondji, partenaires dans Jetta
Limited basée aux îles Vierges britanniques
avec comme agent intermédiaire une entreprise
basée à Taïwan. Sont cités aussi Hamza
Aïssa et Mohamed Djamel Eddine Bisker,
détenant à Belize une société offshore du nom
d’Averan. De même pour Tarek et Toufayl
Wahib Haddana, pour la société Alpha Bright
Entreprise Limited basée à Samoa.
N. B.
SAMIR BOUDIAB (BÉJAÏA)
«Nous n’avons rien à voir avec cette affaire»
Nous n’avons rien à voir avec cette affaire»,
s’est contenté de répondre Samir Boudiab,
cité dans les documents publiés par le
Consortium international des journalistes
d’investigation (ICIJ) dans le cadre de
l’affaire Panama Papers. Dans les faits, l’ICIJ,
qui enquête sur l’évasion et les paradis
fiscaux, a révélé des noms très connus
dans la wilaya de Béjaïa. Il s’agit, selon les
Panama Papers, des frères Boudiab dont
Omar, connu dans le milieu footballistique
local, actionnaire principal dans le club
de football professionnel de Ligue 1 le
Mouloudia olympique Béjaïa (MOB). Le
document de l’ICIJ mentionne également
le nom de ses frères, en l’occurrence
Samir Boudiab, responsable de la société
d’import-export de Omar, l’Etablissement
de commerce international Boudiab
(ECI) implanté et créé à Béjaïa en 1997.
Quant au troisième, Abdenour Boudiab,
il gère une entreprise d’équipements de
stockage basée dans la zone industrielle
de Boumerdès, d’après les informations en
notre possession. Selon le site de l’ICIJ, Omar
Boudiab et ses trois frères Seddik, Abdenour
et Samir détiennent une société offshore du
nom de International Trading Capital Corp,
basée à Monaco depuis le 2 novembre 2004
et qui est toujours en activité. Cette entité
est enregistrée aux îles Vierges britanniques.
Nous avons tenté de joindre l’ECI des
Boudiab par téléphone pour obtenir une
réaction, mais les numéros mis en ligne par
l’établissement sont hors service.
Nordine Douici
PUBLICITÉ
L
es révélations des Panama Papers
reprennent, au grand dam des dirigeants
et de leurs proches. Après Abdessalem
Bouchouareb, (actuel ministre de l’Industrie),
cité dans les précédentes livraisons du
Consortium international des journalistes
d’investigation (ICIJ), voilà que pas moins de
22 noms sont cités dans le lot de documents liés
à l’Algérie. Parmi ces noms, dont une majorité
d’anonymes, figurent ceux de Amine Zerhouni
(fils de l’ancien ministre de l’Intérieur), Omar
Boudiab (actionnaire du club de football MO
Béjaïa), mais aussi, plus étonnant encore, le
nom d’une institution bancaire : la Banque
extérieure d’Algérie. Cette dernière est bel
et bien actionnaire d’une société offshore,
Algerian Saudi Leasing (ASL), créée en 1990
par le cabinet Mossack Fonseca, domiciliée
aux îles Vierges britanniques et détenant une
adresse en Tunisie. Cette société offshore
est partenaire d’El Baraka Investments &
Developpement Co. basée à Djeddah, en
Arabie Saoudite, et détenant une adresse
en Chine. C’est par l’intermédiaire de Arab
Leasing International Finance que l’ASL a été
créée. Pourquoi une banque publique s’associet-elle pour la création d’une société offshore ?
Est-ce pour gérer des fonds dont l’origine est
douteuse ?
Autre révélation des nouveaux PanamaLeaks :
le nom de Amine Zerhouni, fils de Yazid
Zerhouni, détenteur de la société offshore
Carrant Plus Ltd créée le 24 avril 2007,
domiciliée aux îles Vierges britanniques et
détenant une adresse au Royaume-Uni. Sa
création a été effectuée par Mossack Fonseca
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 3
L’ACTUALITÉ
RÉVÉLATIONS SUR LES COMPTES OFFSHORE DE SON ÉPOUSE
USE
E
La mise à nu de Chakib Khelil
● L’enquête publiée hier par Le Desk, qui a eu accès aux Panama Papers, établit des connexions entre la création de sociétés
offshore et l’affaire Sonatrach ● Près de 200 millions d’euros ont été versés par Saipem à Farid Bedjaoui, neveu de l’ancien
ministre des Affaires étrangères et ancien président du Conseil constitutionnel, Mohamed Bejaoui.
PHOTO : DR
L
a nouvelle livraison de Panama
Papers a apporté, avant-hier en
début de soirée, une révélation
de taille. Najat Arafat, l’épouse de
l’ancien ministre de l’Energie et des
Mines, Chakib Khelil, possède deux
sociétés offshore au Panama,
«servant de paravent à des comptes
bancaires en Suisse», selon le site
marocain Le Desk, qui a consulté les
documents. L’épouse de Chakib
Khelil — qui serait toujours, avec ses
enfants, sous le coup d’un mandat
d’arrêt international et n’a pas quitté
les Etats-Unis depuis deux années
environ — a recouru, indique la
même source, «aux services du
cabinet panaméen Mossack Fonseca
pour créer deux sociétés offshore :
Carnelian Group Inc. et Parkford
Consulting Inc. La première en mai
2005 et la deuxième en octobre de la
même année. Pourtant Najat Arafat
était ‘‘officiellement sans activité’’,
précise Le Desk. Mais ce qui ajoute
plus de doute sur les activités de
l’épouse de l’ancien ministre de
l’Energie et des Mines, Chakib
Khelil, en tournée dans les zaouïas,
clamant qu’il a été victime d’une
machination et se disant prêt à
«répondre à l’appel du pays et à
jouer un rôle», c’est l’apparition du
nom de Omar Habour auquel les
pouvoirs dans ces deux sociétés ont
été transmis en 2007, indique la
L’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil et son épouse Najat Arafat
même source. Ce proche de la famille
Khelil, visiblement un habitué du
circuit des sociétés offshore (il en
possède lui-même plusieurs), a été
cité dans les premières révélations de
Panama Papers. Pas seulement, il est
aussi impliqué dans le scandale de
corruption Sonatrach 2, aux côtés de
Farid Bedjaoui, recherché par la
justice italienne qui a ouvert, depuis
2011, une enquête sur les contrats
passés entre la filiale Saipem du
géant pétrolier italien ENI et
Sonatrach. L’enquête publiée hier par
Le Desk, qui a eu accès aux Panama
Papers, établit des connexions entre
la création des sociétés offshore et
l’affaire Sonatrach.
Près de 200 millions d’euros ont été
versés par Saipem à Farid Bedjaoui,
neveu de l’ancien ministre des
Affaires étrangères et ancien
président du Conseil constitutionnel,
Mohamed Bedjaoui. Le Desk, qui
cite un arrêt du Tribunal pénal fédéral
suisse du 14 janvier 2015, expose au
grand jour des liens insoupçonnés
entre les différentes parties
impliquées dans le scandale de
corruption qui a touché Sonatrach.
«L’instruction, indique la même
source, a établi qu’une partie de
l’argent encaissé par la société de
Farid Bedjaoui, Pearl Parteners Ltd,
domiciliée à Hong Kong, a été
reversée à d’autres lobbyistes
algériens et à des responsables de
Saipem via des sociétés-écrans».
Mieux encore, «le Tribunal pénal
fédéral helvète souligne que les
magistrats instructeurs algériens ont
identifié des versements qui ont
profité à Najat Arafat, épouse de
Chakib Khelil».
Selon les documents et courriels
obtenus par Le Desk dans le cadre du
scandale Panama Papers associant le
Consotium international des
journalistes d’investigation (ICIJ), le
journal allemand Süddeutsche
Zeitung et leur partenaire dans le
monde arabe, Arab Reporters for
Investigative Journalism, c’est Multi
Group Finance, une société fiduciaire
établie à Lausanne et à Montreux
(Suisse) qui a tissé le réseau de
comptes et de compagnies offshore
dissimulant les fonds de Najat Arafat,
Omar Habour et Farid Bedjaoui. Le
Desk révèle un incroyable
«échafaudage» pour cacher l’argent
de la corruption. «Multi Group
Finance a sous-traité la domiciliation
des compagnies offshore au cabinet
panaméen Mossak Fonseca, qui a
créé ces sociétés et fourni les prêtenoms pour les administrer», écrit la
même source, en soulignant que
toutes «ces sociétés ont été
constituées avec un capital social
réparti en actions au porteur (donc
anonymes) pour gérer des comptes
bancaires domiciliés en Suisse».
Le Desk s’appuie, par ailleurs, sur un
mail envoyé au correspondant de la
filiale suisse de Mossak Fonseca, en
date du 14 février 2008, par Ludovic
Guignet, financier et gestionnaire de
fortune pour Multi Group Finance en
charge de la gestion du patrimoine de
l’entourage de Chakib Khelil. Le
document révèle, affirme la même
source, que Carnelian Group Inc. et
Parkford Consulting Inc. ont été
créés pour gérer des portefeuilles
placés dans des banques suisses.
«Pouvez-vous me faire parvenir ‘un
certificate of good standing (lettre de
bonne conduite), copie notariée des
statuts en vigueur avec apostille,
ainsi qu’un power of attorney (POA,
mandat de représentation)
confirmant la procuration accordée
à Omar Habour. Les banques
demandent un POA datant de moins
de 3 mois.»
Le Desk brandit cette correspondance
comme preuve des liens entre Najat
Arafat et son prête-nom, Omar
Habour.
Saïd Rabia
L’ANCIEN MINISTRE DE L’ÉNERGIE SUR LE PLATEAU D’ENNAHAR TV
«Oui, je suis toujours le meilleur des ministres»
● Chakib Khelil a révélé que ses
deux enfants et son épouse ne
peuvent pas quitter les Etats-Unis
où ils vivent en raison du mandat
d’arrêt international dont ils font
l’objet.
P
endant plus de deux heures, Chakib Khelil,
l’ancien ministre de l’Energie, est resté
imperturbable, sur le plateau de la chaîne de
télévision privée Ennahar, face à un journaliste
qui l’acculait par des questions, suggérant
souvent des réponses qu’il n’arrivait pas à
obtenir. Très serein, Khelil refuse d’accuser
une quelconque partie «faute de preuve» face
à un journaliste qui s’acharne à lui faire dire ce
qu’il veut entendre. Pour lui, «il n’y a rien dans
le dossier». Il revient sur sa convocation, «la
seule et en tant que témoin», alors qu’il était
aux Etats-Unis. Il ne pouvait pas répondre parce
que le médecin lui avait «interdit» de voyager durant deux mois : «J’ai écrit à la police
judiciaire en justifiant mes propos à travers le
certificat médical.» Le journaliste revient à la
charge : «Allez-vous poursuivre ceux qui ont
fomenté cette affaire contre vous ?» Khelil : «Je
n’ai aucune preuve contre qui que ce soit…»
N’ayant pas arraché ce qu’il espérait entendre,
le journaliste revient sur l’affaire Sonatrach 1
et demande à Chakib Khelil ce qu’il pense des
poursuites contre les cadres dirigeants de la
compagnie. «Les officiers du DRS étaient informés de tout ce qui se passait dans le secteur.
Leur représentant, du grade de colonel, assistait aux réunions et s’informait sur toutes les
négociations autour des contrats. Ils savaient
tout. Le PDG de Sonatrach m’a appris qu’il
avait répondu à une convocation du DRS, et
que Chawki Rahal avait été pris de son bureau
et qu’il n’avait pas donné signe de vie, au point
où j’ai appelé Ahmed Ouyahia pour aider sa
famille à le retrouver. Les cadres étaient interrogés par cinq à six officiers durant toute la
journée. Mais je n’ai aucune preuve. Ce sont
leurs propos que je répète…» Le journaliste
l’interroge sur sa relation avec Toufik Mediène,
l’ex-patron du DRS (dissous), et Khelil répond :
«Je ne l’ai rencontré que deux ou trois fois. La
première pour lui remettre la loi sur les hydrocarbures, la seconde pour lui demander de
relever le colonel du DRS affecté au ministère
et qui interférait trop dans la gestion et il a été
muté d’ailleurs.» Khelil affirme que le général
Toufik n’a émis qu’une seule réserve sur cette
loi, qui concernait l’emplacement du siège du
ministère de l’Energie au milieu d’habitations
et de commerces privés. Le journaliste rebondit : «N’est-ce pas parce que cet endroit était
convoité pour en faire des biens immobiliers ?»
Chakib Khelil conteste. Le journaliste passe
rapidement à Farid Bedjaoui. Pour Khelil, celuici n’est qu’un représentant d’une société étrangère : «Toutes les compagnies avaient leurs
représentants, souvent des Algériens, qui leur
collectaient des informations pour lesquelles ils
étaient rémunérés.» Le journaliste interroge son
invité sur les biens qu’il possède. Khelil affirme
n’avoir qu’un compte CCP en Algérie, avec un
montant d’un million de dinars, et un autre aux
USA où est versée sa pension de retraite de la
Banque mondiale. Khelil nie avoir encaissé
les 197 millions d’euros de commission dans
le cadre de l’affaire Saipem, jugée à Milan ; il
ne cesse de répéter qu’il n’a ni compte ni fonds
cachés. A propos de ses comptes en Suisse,
il dit les avoir ouverts pour transférer les 900
000 dollars de ses pensions de retraite et de
ses investissements. Khelil va jusqu’à nier ses
«nombreuses» rencontres avec l’ancien PDG du
géant pétrolier ENI, Paolo Scaroni. Ce dernier,
faut-il le rappeler, l’avait nommément cité en
affirmant l’avoir rencontré à Paris avec Farid
Bedjaoui. «Il n’y a aucune preuve sur ce qu’ils
avancent. Dans le scandale Panama Papers, il y
a des preuves, mais pas dans cette affaire.»
Au moment où il évoquait les Panama Papers,
Khelil ne savait certainement pas que sur la
liste des personnes impliquées dans ce scandale
se trouvent les noms de son épouse et de ses
deux enfants. Il reconnaît cependant que ni
ses deux enfants ni son épouse, ressortissants
américains, ne peuvent quitter les Etats-Unis ;
les trois font encore l’objet d’un mandat d’arrêt
international dans le cadre de Sonatrach 2.
Khelil nous apprend, qu’il a déposé, vers la fin
2013, un dossier pour une carte de résidence,
qu’il n’a obtenue que début 2015. Il ne dément
pas avoir connu Sarah Bessam, l’actrice égyptienne accusée de blanchiment dans son pays,
mais souligne : «Ce sont les journaux qui ont
créé cette affaire.» Le journaliste insiste : «Qui
a fait réagir les journaux ?» Khelil persiste à
dire qu’il n’y a aucune preuve. Le journaliste lui
demande encore : «Qui est derrière votre affaire
? N’est-ce pas ceux auxquels vous avez coupé
les vivres ? Les officiers 20% et 30% ?» Face
à cette insistance, Khelil reste imperturbable et
lance : «Je n’ai aucune preuve.» Il fait l’éloge
de Ahmed Ouyahia, exprime son souhait de
rencontrer le Président, présente le Premier
ministre Abdelmalek Sellal comme «un ami»
et Gaid Salah comme «une compétence profesionnelle». Il s’attarde cependant sur Amar
Saadani, qu’il «aime beaucoup» et avec lequel
il est en contact. Depuis son retour au pays, il y a
8 semaines, Khelil n’a vu que lui. Il fait sourire
le journaliste en lui disant : «Je souhaite que
tous les ministres soient aussi courageux que
Amar Saadani.» Le journaliste lui rappelle que
ce même Saadani l’a défendu en le présentant
comme «le meilleur ministre que l’Algérie ait
enfanté» et Khelil répond : «Je suis toujours
le meilleurs des ministres.» Khelil refuse
d’accuser qui que ce soit «faute de preuve» et le
journaliste rebondit : «Saadani vous a défendu
d’une manière incroyable et vous, vous refusez
de citer des noms. Pourquoi ne parlez-vous pas
?» Khelil lâche : «Saadani et Ouyahia font de
la politique pour gagner des voix aux élections.
Moi je suis un technocrate qui vois autrement
les choses.»
Revenant sur les accusations portées contre lui
par Scaroni, Khelil déclare : «Oui j’ai rencontré
Scaroni et on a parlé d’engineering dont pourrait profiter Sonatrach à travers une participation d’ENI dans l’IAP à hauteur de 10% de son
capital.» Il affirme aussi avoir rencontré Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatrach, avec
lequel il aurait discuté «des 4000 cadres injustement incarcérés». Pour lui, Meziane est innocent et la justice l’a acquitté ; il semble ignorer
que Mohamed Meziane a écopé d’une peine de
5 ans de réclusion criminelle avec sursis.
Le journaliste demande pourquoi n’avoir pas
dénoncé le DRS ; Khelil le surprend par sa
réponse : «Le DRS était en droit d’enquêter.
La police judiciaire de ce département était
habilitée à le faire. Pourquoi devais-je écrire
au général Toufik ? Il avait le droit de le faire.
Je respecte la loi. Je n’interférais pas dans ses
prérogatives…» N’ayant pas pu arracher les réponses voulues, le journaliste revient à la charge
: «Pourquoi se sont-ils acharnés sur vous et non
pas sur Amar Ghoul ? Est-ce parce que vous
n’avez pas joué au football avec Toufik comme
le faisait Ghoul ?» Khelil éclate de rire. Cerise
sur le gâteau, le journaliste lance : «Vous êtes
l’homme du consensus, tout comme Bouteflika.
Pouvez-vous diriger le pays ?» Khelil répond :
«J’ai géré un secteur que je maîtrise. C’est le
peuple qui décide pour le pays.»
Salima Tlemçani
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 4
L’ACTUALITÉ
Les responsables algériens veulent
se prémunir contre des poursuites
L
e voile commence
à être levé sur les
accords algérofrançais signés le
10 avril dernier lors
de la visite de Manuel
Valls à Alger. Un des
accords judiciaires
paraphés entre le
ministre algérien de la
Justice, Tayeb Belaïz, et
son homologue français,
Jean-Jacques Urvoas,
va certainement générer
une nouvelle polémique.
L’accord, qui va être
discuté prochainement
au sein de l’Assemblée
nationale française,
porte sur «l’entraide
judiciaire». Jusquelà, l’intitulé est plutôt
générique. Mais selon
le journal français Le
Figaro, le document
en question vise
notamment à protéger
des
responsables
algériens
contre
d’éventuelles
poursuites judiciaires
en France. «La partie
algérienne a obtenu
que ses ressortissants
poursuivis sur le
territoire français soient
alertés des actions
● Selon le journal français
Le Figaro, l’accord en question
vise, notamment, à protéger des
responsables algériens
d’éventuelles poursuites
judiciaires en France.
en cours», indique ce
journal de droite.
Pour ne pas ébruiter
l’affaire, les deux parties
ont «négocié» l’accord
dans «la plus grande
discrétion». Selon la
même source, c’est
avant tout la rivalité
algéro-marocaine qui a
poussé les responsables
algériens à demander
une telle faveur. «Agacé
par les aménagements
obtenus par Rabat,
son rival maghrébin,
Alger avait mis une
forte pression durant de
longs mois pour obtenir
des
arrangements
qui garantissent une
quasi-impunité à ses
dirigeants en France»,
écrit le quotidien.
L’an dernier, les
Marocains
avaient
obtenu des autorités
françaises la garantie
que leurs concitoyens
soient alertés en cas de
poursuites judiciaires
les concernant. Cela
afin d’éviter le scénario
vécu par Abdellatif
Hammouchi, le patron
du contre-espionnage
marocain, proche du
palais royal, qui a été
interpellé à Paris, avant
d’être relâché suite à des
interventions politiques.
Blanchi, l’homme a
même été décoré par le
président Hollande, qui
lui a remis la Légion
d’honneur. Le geste
a dégelé les relations
entre les deux pays.
Par contre, un diplomate
algérien, MohamedZiane Hasseni, n’a
pas eu droit au même
privilège. L’homme,
arrêté en août 2008 à
l’aéroport de Marseille
suite à un mandat d’arrêt
international lancé par
les autorités françaises
contre
l’assassin
présumé de l’avocat Ali
Mécili en 1987, a été
relâché plusieurs mois
plus tard. Il était victime
d’un homonyme. Mais
les autorités françaises
n’ont même pas présenté
d’excuses publiques
à leurs homologues
algériennes. L’homme
a été nommé, plus
tard,
ambassadeur
d’Algérie à Bogota.
Mais l’incident avait
provoqué un énorme
malaise dans les
relations entre les deux
pays.
Reste maintenant à
savoir si cet accord va
être adopté tel qu’il
a été signé entre les
deux pays. Surtout que
la France connaîtra,
en 2017, des élections
présidentielle puis
législatives qui vont
probablement changer
les tenants du pouvoir.
Ali Boukhlef
RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN À EL KHABAR
DES JOURNALISTES DE BOUIRA
Tayeb Louh ordonne
l’évacuation des lieux
n rassemblement de soutien et
U
de solidarité avec les confrères
du groupe de presse El Khabar a
été organisé, hier à Bouira, par des
journalistes soutenus par des militants
du Rassemblement pour la culture et
la démocratie (RCD). Le sit-in a eu
lieu devant le nouveau siège de la cour
de justice de Bouira, où le ministre de
la Justice et garde des Sceaux, Tayeb
Louh, était attendu pour une visite
d’inspection. Informés de l’action
décidée par des journalistes en signe
de solidarité et de soutien à leurs
confrères d’El Khabar, un dispositif
impressionnant de forces de l’ordre
dont des véhicules antiémeute a été
dépêché sur place pour empêcher les
journalistes d’approcher le ministre de
la Justice.
Encerclés par des policiers armés de
matraques, les journalistes ont été
contraints de quitter les lieux.
Questionné sur les raisons de ce
déploiement des forces antiémeute,
mobilisées rien que pour interdire
de brandir des pancartes et des
banderoles en signe de solidarité à El
Khabar, un officier a affirmé devant
les journalistes que l’instruction n’a
pas été donnée par des responsables
de la police, mais par les services du
ministre de la Justice. «Ce n’est pas
nous, mais le service du protocole
du ministre», a certifié l’officier, en
priant les journalistes d’évacuer les
lieux. Malgré les provocations pour
ne pas dire intimidations de quelques
policiers «zélés», les journalistes n’ont
pas quitté les lieux, qu’ils ont occupés
de 9h à midi. «Cachez vos pancartes et
vos banderoles», a lancé un officier. La
police a dressé, en guise de cordon de
sécurité, des fourgons de police, alors
que des dizaines d’agents armés de
matraques empêchaient les journalistes
de s’introduire à l’intérieur de la Cour
où le ministre inspectait les lieux.
Les journalistes, encerclés par les
policiers, ont décidé de quitter les lieux
et de boycotter le reste de la visite du
ministre de la Justice.
Dans un communiqué rendu public,
le Syndicat national des journalistes
(SNJ), section de Bouira, a condamné,
de la manière la plus énergique,
«l’instruction du ministre de la
Justice, Tayeb Louh, qui a ordonné
aux forces de police d’empêcher le
rassemblement des journalistes de
Bouira, prévu en signe de solidarité
avec les confrères du groupe de
presse El Khabar». Cette instruction,
jugée «honteuse», n’honore en rien,
estime le SNJ dans le communiqué,
«ce ministre de la République et
les valeurs démocratiques qu’il est
censé défendre, notamment celle de la
liberté d’expression et d’organisation
pourtant garanties par la Loi
fondamentale du pays». En outre,
la section SNJ de Bouira rappelle
au ministre de la Justice qu’il a
non seulement le devoir, mais aussi
l’obligation de défendre la liberté
d’expression. La section SNJ de Bouira
condamne «le caractère incongru de
cette instruction qui ne fait, en fin de
compte, qu’envenimer les relations de
la presse avec le gouvernement, des
relations malheureusement déjà bien
trop tendues».
Amar Fedjkhi
PUBLICITÉ
COOPÉRATION JUDICIAIRE ALGÉRO-FRANÇAISE
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 5
CONTRIBUTION
LES POURSUITES CONTRE LE JOURNAL EL KHABAR
UNE ERREUR JUDICIAIRE
ET UNE FAUTE POLITIQUE
Par Ali Yahia Abdennour
ennour
Militant des droits de
l’homme
Montesquieu disait : «Il n’y a pas de plus
atroce tyrannie que celle qui s’exerce à
l’ombre des lois et sous les couleurs de la
justice.»
L
e ministre de la Communication
a dispensé un discours de haine
et d’exclusion, de sectarisme et
d’intolérance à l’égard d’El Khabar.
Le dérapage de la pensée est une faiblesse
politique inexcusable. Porte-voix de la raison
d’Etat, il s’est perdu dans des gesticulations
inutiles, a fait appel à des anathèmes
inexcusables sur la base d’arguments faux
et pernicieux, qui donnent lieu d’orientation
politique. Il n’a pas été maître de sa pensée
et de son verbe, a porté atteinte aux principes
de déontologie et d’éthique qui réglementent
la profession de journaliste. Il veut étouffer
la liberté d’expression. Il est au-dessus des
lois, a tous les droits, fait la loi, alors que son
rôle est de faire appliquer la loi, toute la loi. Il
a manqué d’objectivité et de prudence dans
ses affirmations à l’égard d’El Khabar, qui
critique le pouvoir. Correction et courtoisie
sont tombées en disgrâce. L’anathème ne
peut tenir lieu d’analyse, parce que tous les
progrès de la pensée sont nés de la discussion,
du dialogue et de la contradiction. Il n’y a de
censure à la pensée que celle de la conscience.
Le mensonge et l’intolérance exprimés par
ceux qui campent au carrefour des vents où
l’on installe les girouettes sont des atteintes
à la liberté d’expression, à la diversité des
opinions et des pensées.
Pour le ministre de la Communication,
critiquer à juste titre le pouvoir demeure un
blasphème et même un crime de lèse-majesté.
La démocratie reste l’enjeu du débat et du
combat à mener sur le plan politique. Dans
les arguments qu’il développe pour éliminer
El Khabar du jeu politique, enjolivés par
des contrevérités, ce ministre fait preuve de
docilité à l’égard de ses commanditaires au
sommet de l’Etat.
LE POUVOIR CHERCHE À
CONTRÔLER L’INFORMATION
ET CEUX QUI LA DÉTIENNENT
POUR LES ORIENTER VERS LA
PROPAGANDE QUI SATISFAIT
SES OBJECTIFS
Le verrouillage de l’information prouve qu’elle
est conçue au sommet de l’Etat. Les droits de
l’Etat sont sans limites et c’est l’arbitraire,
le despotisme, la dictature. En vertu de quel
droit un pouvoir issu d’élections massivement
truquées, qui s’est illustré par son opposition
à toute ouverture démocratique et n’a pas
permis l’émergence d’élus reflétant toutes les
tendances de la société et les aspirations des
Algériens, peut-il régenter le pays et s’imposer
à l’écrasante majorité du peuple algérien ? Il
ne peut gouverner que par les moyens de la
dictature. Le peuple algérien n’est pas traité en
adulte par le pouvoir, qui a tenté d’obtenir sa
démobilisation, sa dépolitisation, en voulant
construire une société où tout vient de l’Etat
et revient à l’Etat. C’est du peuple, à qui il
faut restituer son autodétermination, que vient
le pouvoir ; c’est dans le peuple que résident
la légitimité, la légalité, la souveraineté. La
question de la légitimité se pose dès qu’il
y a conflit, opposition ou divorce entre le
pouvoir en vigueur et la volonté de la nation,
entre les aspirations du peuple et les objectifs
du pouvoir. Quand l’Etat ne respecte pas les
droits établis par la Constituion, il se met hors
le droit. Il n’y a alors plus de Constitution. Le
pouvoir dit défendre les droits de l’homme
alors qu’en réalité il les réprime, les bafoue, les
viole. Hommage du vice à la vertu. Le pouvoir
est unique, centralisé, maître de tout, en un mot
despotique, assujettissant le peuple à l’Etat.
Il n’existe pas de droit contre lui. Critiquer
la politique du pouvoir er porter atteinte aux
intérêts supérieurs du pays sont deux choses
différentes, mais le pouvoir entretient la
confusion.
«
Le groupe de
presse
El Khabar,
confronté à un
problème vital
qui met en jeu son
existence même, a
besoin de
l’intelligence, de
l’expérience et du
soutien de tous les
Algériens qui
défendent la liberté
d’expression.
Le peuple algérien ne se reconnaît pas dans
ce pouvoir qui a confisqué la souveraineté
populaire par un système d’encadrement,
de quadrillage et de contrôle du peuple. Le
mensonge fleuri est élevé au niveau d’une
politique d’Etat tant en ce qui concerne l’état
de santé du Président, le jeu politique bloqué
par les divisions au sommet de l’Etat. Jamais
l’échec du pouvoir n’a été aussi évident,
jamais l’attente d’un changement de système
politique — et non de changement dans le
système — n’a été aussi profonde. Le peuple
algérien est sous surveillance policière. Les
effectifs de militaires, de gendarmes, de
policiers et de police politique sont jugés
excessifs.
Le groupe de presse El Khabar, confronté
à un problème vital qui met en jeu son
existence même, a besoin de l’intelligence, de
l’expérience et du soutien de tous les Algériens
et Algériennes qui défendent la liberté
d’expression. Il a un capital sympathie pour
sa défense des libertés, de toutes les libertés,
et son écoute des aspirations novatrices de
la société. Les opinions exprimées par El
Khabar vont à contrecourant de celles du
pouvoir. Accepter qu’El Khabar ne puisse
aborder certains sujets tabous sans s’attirer les
foudres du pouvoir, c’est tolérer l’intolérable
et accepter l’inacceptable. Il se distingue en
faisant son devoir de recherche de la vérité
et de la dire, et en s’ouvrant à toutes les
sensibilités de critiques sociales et culturelles.
Sa fonction n’est pas seulement de critiquer
l’autocensure qui est la tare du métier de
journaliste, mais de dénoncer les abus du
pouvoir, de constituer un contrepouvoir. La
mission du journaliste, qui est prêt à rompre
bien des attaches de son cœur et de son esprit
à son devoir est dure, c’est ce qui en fait
l’honorabilité.
En fait, à travers la tentative d’éliminer El
Khabar, qui est une grave menace qui pèse
sur les libertés, c’est la liberté d’expression
qui est mise en cause. Le pouvoir cherche à
éliminer les contradictions en éliminant les
contradicteurs. Le dialogue de sourds qui
s’est engagé entre le pouvoir et El Khabar
va-t-il déboucher sur une épreuve de force qui
mettra en cause son rôle et peut-être même son
existence.
Parce qu’on voit monter la crise dans tous
les domaines, le pouvoir accuse l’homme
d’affaires Issad Rebrab. Mais ce n’est pas parce
qu’il veut casser Rebrab qu’il supprimera la
crise. Comment peut-on reconnaître qu’un
droit reconnu à Ali Haddad, qui défend les
thèses du pouvoir, de créer deux journaux,
une télévision et bientôt une radio, puisse être
refusé à d’autres, à Rebrab en particulier, alors
que les Algériens sont censés être égaux en
droits et en devoirs ?
Les journaux à grand tirage, grands moyens
d’informations, ont informé leurs lecteurs
et l’opinion publique sur des pratiques qui
menacent dangereusement les libertés. Quand
on parle aujourd’hui de liberté, on ne pense
pas seulement à la possibilité de résister, de
s’opposer, de refuser l’atteinte à la liberté
d’expression qui est une liberté précieuse,
mais aussi de participer aux décisions.
LA MOBILISATION DE TOUS LES
DÉMOCRATES ET RÉPUBLICAINS
POUR LA DÉFENSE D’EL KHABAR
EST UN DEVOIR ET UNE OBLIGATION
Sans lésiner sur les moyens, le pouvoir cherche
à se débarrasser d’El Khabar, qui est pour lui
un intolérable défi. La presse libre favorise la
libre expression des opinions différentes et la
confrontation des idées qui sont comme les
clous : plus on les frappe plus elles s’enfoncent,
s’affirment, s’enrichirent et puisent un surcroît
de vigueur dans les coups qu’on leur porte.
Elle est pourchassée par le pouvoir parce
qu’elle défend la démocratie et la liberté
d’expression, et lutte pour l’émergence d’une
Algérie moderne. La presse intégrée au
pouvoir imprime des articles où l’intolérance,
la haine, la diffamation constituent à la fois
la forme et le fond et s’aligne sur le discours
officiel laudatif, écrit par un thuriféraire
du pouvoir. La médiatisation des leaders
politiques, partie prenante du pouvoir ou
d’un de ses clans, et le silence sur les activités
des leaders des partis de l’opposition, voilà
l’activité de l’ENTV.
Les Algériens se sont élevés, très nombreux,
contre les atteintes à la liberté de la presse par
le pouvoir, qu’il soit exécutif ou judiciaire. Ils
ne sont pas dans un rapport pouvoir-liberté,
mais dans un rapport pouvoir-pouvoir.
«
Le pouvoir est
une dictature qui
n’accepte ni vrai
multipartisme,
ni confrontation
des idées ni alternance.
La liberté d’expression
ne peut exister que si
elle ne connaît pas
d’entraves. Le rôle de la
presse indépendante est
important pout
mobiliser l’opinion
publique.
La liberté ne peut être effective sans les
garanties minimales qui sont celles d’un Etat
de droit qui s’oppose au droit de l’Etat. Le
pouvoir est une dictature qui n’accepte ni vrai
multipartisme, ni confrontation des idées, ni
alternance. La liberté d’expression ne peut
exister que si elle ne connaît pas d’entrave. Le
rôle de la presse indépendante est important
pout mobiliser l’opinion publique. La
solidarité avec cette presse et les journalistes
qui subissent des intimidations et des pressions
est totale, car ce sont la liberté de la presse et
la liberté d’expression qui sont en danger. Les
libertés d’opinion, d’expression, d’association
portent en elles la force capable d’ébranler le
pouvoir dictatorial.
LE JUGE JUGERA-T-IL EN SON ÂME
ET CONSCIENCE OU EN FONCTION
DES CONSIGNES DU POUVOIR ?
Toutes intervention, toute manipulation de la
justice par le pouvoir représentent un danger
pour les justiciables. La justice est l’instrument
de légitimation du pouvoir. Elle s’évertue à
vouloir donner à un pouvoir dictatorial la face
d’un Etat de droit. Institution indispensable
au bon fonctionnement de la démocratie et
de l’Etat de droit, elle a perdu sa crédibilité
parce qu’elle est assujettie au pouvoir exécutif.
Les Algériens ne feront confiance à la justice
que lorsqu’elle sera indépendante du pouvoir
politique et libre de son exercice. L’intime
conviction qui devrait guider les juges dans
leur décision tend à devenir l’exacte intention
qu’ils peuvent avoir de ce que le pouvoir attend
d’eux. Il s’agit d’une forme accentuée de
politisation de la justice, c’est-à-dire de son
alignement sur le discours du pouvoir, ce qui
conduit à la déchéance du droit comme forme
protectrice contre l’arbitraire. La justice est
amenée de plus en plus à donner des gages
de loyauté, qui visent non plus, en dépit de
l’apparence maintenue, le peuple algérien
au nom duquel elle est censée prendre ses
décisions, mais des occupants du pouvoir.
L’appareil judiciaire tend à avoir pour mission
de donner l’autorité de la chose jugée à une
répression décidée par le pouvoir et mise en
œuvre par le ministre de la Communication.
POUR UNE SOCIÉTÉ DE LIBERTÉ
Cet article vise particulièrement deux
objectifs : apporter ma totale solidarité
agissante à la presse indépendante,
particulièrement à El Khabar, et sensibiliser
les Algériens sur les nombreuses violations
des droits de l’homme. Défendre les droits des
Algériens à qui ils sont déniés est la mission
des militants des droits de l’homme qui ont un
caractère constitutionnel, ce qui signifie qu’ils
sont au sommet du droit, au-dessus de la loi,
au sommet des règles de droit. La notion des
droits de l’homme signifie d’abord le refus de
l’arbitraire et du despotisme du pouvoir.
Les droits de l’homme sont en danger
perpétuel de manipulation et de récupération
par le pouvoir. Ils reposent sur deux principes
fondamentaux : le principe de liberté et
le principe de légalité. Notre destin est de
vivre ensemble comme peuple libre dans
un Etat de droit, de liberté, de justice et de
droits de l’homme. Le mouvement populaire
déclenché pour la défense d’El Khabar a pris
de l’extension, a gagné l’opinion publique
qui identifie les dirigeants de ce pays, qui le
gèrent et l’exploitent à leur profit. Les milieux
officiels qui ont enregistré un échec — parce
que la mobilisation populaire et de la presse
libre, toutes deux admirables, pour la défense
de la liberté d’expression, a commencé à
porter ses fruits — reculeront parce que la
réalité du terrain, ne cesse jour après jour de
les condamner.
A.-Y. A.
Alger le 9 mai 2016
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 6
L’ACTUALITÉ
PÉTITION D’EL KHABAR
CRI DES HOMMES LIBRES POUR DÉFENDRE L’ALGÉRIE DES LIBERTÉS
Le gouvernement a déclaré, par le biais de son ministre de la Communication, une sale guerre contre le journal El Khabar.
A travers El Khabar, c’est une guerre qui est déclarée contre les
titres de la presse indépendante, la liberté de la presse et les droits
de l’homme en Algérie. Les événements se sont accélérés en moins
d’une semaine et le journal El Khabar s’est retrouvé dans une bataille
politique sous couvert juridique. Le hasard a fait que cela coïncide avec
le 3 mai, Journée internationale de la liberté d’expression, un des principes fondamentaux des droits de l’homme. Un principe qu’El Khabar
considère comme référence principale de sa ligne éditoriale de laquelle
il n’a pas dévié, quels que soient les circonstances et les chantages.
LES SIGNATAIRES
Djilali Sadi (Alger), Ali Ouhida (auteur/inspecteur-Sétif),
Mouloud Bedjahel (enseignant-Mila), Omar Naânaâ
(pharmacien-Jijel), Noureddine Baghriche (Constantine),
Mebarek Oughlane (retraité/Justice-Aïn El Beida-Oum El
Bouaghi), Mohamed Abed (victime Khalifa banque-Alger),
Arezki Atik (Djelfa), Mohamed Saoudi (fonctionnaireBouira), Ahmed Gasmia (infirmier-M’sila), Mustapha
Saâdoune (commerçant-Ghardaïa), Abdeslam Kaci Ouali
(commerçant-Aïn El Hammam-Tizi Ouzou), Belkacem
Oudihat (retraité Sonatrach-Ouzlaghene-Béjaïa), Ahmed
Lamidi (Tissemsilt), Aïssa Ben Sedira (enseignant à la
retraite-Sétif), Aboud Amiche (militant Talaie El HouriyetAïn Mlila-Oum El Bouaghi), Kamel Amrane (cadre d’Etat à la
retraite-Alger), Youcef Naït Belaïd (Aïn El Hammam-Tizi
Ouzou), Hassan Oudahmane (Tizi Ouzou), Abdelmadjid
Leghmizi (Jijel), Rabeh Merzougui (citoyen-Guelma), Nouria
Allou (Béjaïa), Kamel Oukil (ingénieur en génie civil-Tizi
Ouzou), Tahar Djouadi (Tizi Ouzou), Mohamed Arezki Kahia
(Beni Douala-Tizi Ouzou), Abdelmalek Mati (Sétif), Fateh
Belabed (fonctionnaire-Constantine), Djamel Eddine
Aïchour (Lyon-France), Abdelkader Mahyaoui (Sidi Bel
Abbès), Mohamed Kekhal (fonctionnaire-Médéa),
Abdennour Ben Zina (enseignant-Aïn Defla), Fethi Baba
Ahmed (médecin-Oran), Mohamed Zikara (retraité-Alger),
Smaïl Adjrad (enseignant universitaire-Béjaïa), Bilel Ben
Saïd (Alger), Youcef Boumaâza (Akbou-Béjaïa), Tahar Gueni
(Tizi Ouzou), Mohamed Salah Fakhet (retraité SonatrachSkikda), Ahmed Fekhar (Médéa), Abdelkader Benmechta
(journaliste à Liberté-Mascara), Ahmed Ziadi (Batna), Zayed
Lamara (Adekkar), Mustapha Boudour (Jijel), Ouslimani
Zazi (Alger), Salima Saâdi Amokrane (femme au foyerAlger), Saïd Hamouda (citoyen-Jijel), Khaled (Alger), Saïd
Tassiga (Tigzirt-Tizi ouou), Elhafid Touahri (entrepreneurBeni Maouche-Béjaïa), Hocine Yousfi (gestionnaire
administratif-Hassi Messaoud-Ourgla), Mohamed Younsi
(retraité-Chlef), Mohamed El Aïd Amghar (Béjaïa), Mohand
Brikh (Béjaïa), Taha Fouad (agent d’entretien et
assainissement-Jijel), Abdelouahab Bakhouche (chômeurBabar-Khenchela), Mohamed Kheniou (entrepreneurRouached-Mila), Farouk Kandi (ingénieur d’Etat à la
retraite-Djelfa), Yahia Aghouiles (Feraoun-Béjaïa), Fayçal
Soltani (retraité de l’armée-Annaba), Ali Nessia (Beni
Ourtilene-Sétif), Houcine Rouabah (homme d’affairesBatna), Tahar Mokhtari (ancien juge/avocat-Oueld JellalBiskra), Salah Bounab (citoyen-Alger), Layachi Oulehcen (El
Ansor-Oran), Makhlouf Khenien (enseignant secondaireConstantine), Hamid Mameri (ancien journaliste/membre
de la Ligue de défense des droits de l’homme-Tipasa),
Mériam Hocine (retraité-Alger), Aïssa Fellahi (ex-député/
coordinateur régional de Talaie El Houriyet-Sétif), Madjid
Sali (Tizi Ouzou), Mehenni Derroua (retraité-Sidi AïchBéjaïa), Nabil Saker (Taref), Noureddine Hamache (Alger),
Mohamed Brahimi (cadre du commerce et de la jeunesse à
la retraite-Alger), Belaïd Elhachemi (fonctionnaire à
l’université de Bab Ezzouar-Alger), Saïda Ben Amar (femme
au foyer-Jijel), Abdelkrim Kebabi (Sidi Okba-Biskra), Achour
Mekbel (Alger), Ahcène Louffar (Tizi Ouzou), Samia Khider
(employée de banque-Tipasa), Mourad Mokri (militant RCDAkbou-Béjaïa), Ali Abassa (dirigeant au Front national des
libertés-Mostaganem), Abderrezak Ouarezki (ingénieurTizi Ouzou), Abdelmalek Hassini (retraité-Constantine),
Belkacem Midoun (retraité de l’Education-Tlemcen), Berraki
Badache Naïma (diffusion El Khabar-Oran), Bouchefra
Amina (diffusion El Khabar-Oran), Mesli khatim
(commercial El Khabar-Oran), Bachir Imedjdouben (cadre à
la retraite-Alger), Chahrazede Baba Ahmed (avocate-Alger),
Amar Hassini (Tizi Ouzou), Farid Kadri (Tizi Ouzou), Salah
Hellal (Boumerdès), Chaâbane Hamlat (retraité PTT-Alger),
Youcef Saâdi (retraité Sonatrach-Alger), Mebarek Zoubiri
(ancien militaire-Alger), Nora Rameche (citoyenne-Skikda),
Mustapha Aït Mehdi (chef d’entreprise-Béjaïa), Smaïl
Benamara (retraité-Tizi Ouzou), Saïd Kennouche (retraitéBéjaïa), Sid Ahmed Akaba (chef de bureau FNA-Médéa),
Mansour Harabi (militant droits de l’homme et militant FNAMédéa), Djamel Lachbi (fonctionnaire-Tizi Ouzou),
Abderrezak Maarouf (fonctionnaire-Khenchela),
Fateheddine Leghoug (membre du bureau de wilaya Talaie
El Houriyet), Houria Zaâbat (membre du comité centralTalaie El Houriyet), Ammar Messous (membre du comité
central Talaie El Houriyet), Abdelouahab Kouadri (membre
du comité central/critique politique), Ali Litim (membre du
comité central Talaie El Houriyet), Messaoud Ben Achour
(membre du comité central Talaie El Houriyet), Abdelghani
Semmar (coordinateur communal Talaie El Houriyet-Sétif),
Elhouas Zerari (coordinateur Talaie El Houriyet- Beni Aziz),
Nabil Hachemi (membre APC Talaie El Houriyet-Sétif), Salah
Kouachi (membre APC Talaie El houriyet-Eulma), Brahim
Kherfia (journaliste/critique sportif), Abdelaziz Hamimed
(chercheur-historien et politicien), Samia Ben Kerra
(membre APC-Eulma), Abdelkader Atallah (cadre
universitaire/critique politique), Fayçal Henchour (avocat),
El Khabar, qui est né dans un climat politique particulier, est l’un des
acquis des événements d’Octobre 1988. Il a fait ses premiers pas dans
une conjoncture difficile, durant laquelle des journalistes ont sacrifié
leur vie pour la consécration de la démocratie, de la liberté d’opinion,
de pensée et d’expression. El Khabar a mené, durant cette période,
des batailles contre des groupes sanguinaires et obscurantistes et à
plusieurs occasions contre les autorités publiques (publicité, contrôle
et poursuites judiciaires, fermeture de sources d’information et
redressements fiscaux). Grâce à son ancrage dans les milieux sociaux,
El Khabar a réussi à gagner ces batailles, car son unique appui est le
citoyen de l’Algérie profonde. Et personne d’autre. En réponse à cette
Mantassar Touhami (coordinateur Talaie El Houriyet-Beni
Aziz), Nassima Aribi (député et membre du comité central),
Mohamed Tahar Belaïb (député et membre du comité
central), Hanane Guenoun (membre du comité central Talaie
El Houriyet), Nalib Ben Sekka (cinéaste), Mourad Benchikh
(auteur et scénariste), Toufik Mezaache (acteur de théâtre),
Lamri Kaouane (acteur de théâtre), Fayçal Douak (acteur de
théâtre), Zouhir Chaïeb (membre APC Talaie El HouriyetEulma), Abdelmalek Boussahel (acteur de théâtre), Djamel
Gherib (journaliste), Hani Mesmoudi (artiste et acteur
professionnel), Enouri Rekam, dit Kamatchou (artiste et
acteur professionnel), Abdelhamid Chatar (historien), Yahia
Reguig (ex-prof d’anglais-Dellys-Boumerdès), Abdeslam
Alili (journaliste/enseignant universitaire-M’slia), Younes
Sabri (Abadla-Béchar), M. Mohamedi S. Amokrane
(comptable-Tizi Ouzou), Mahdi Abdelmoumen (directeur
général), Akacha Charef (ancien cadre), Nabila Saïdoune
(journaliste à Liberté), Hocine Elouenas (chef bureau El
Watan-Batna), Djamila Belaïd, Karim Zerrouki (enseignant),
Haroun Moussaï, Lakhdar Bouaziz, Salem Zeniti, Youcef
Bournine (retraité), Sadek Youcef (retraité), Mebarka Oukbi
(journaliste), Boualem Djedi (retraité), Nadir Bouras, Khelili
(retraité), Amine Agoune, Mohamed Mohamedi, Salim Bidi,
Abdelaziz Rahmoune (retraité), Mustapha Bouhadef
(retraité), Omar Naïri (retraité), Mohamed Nazim Lakhel,
Mohamed Taleb (président de parti), Azzedine Zidane,
Hakim Amokrane (professeur d’université), Mohamed
Soual (moudjahid), Arezki Mokadem, Rabah Hamoudi,
Farid Kassehi, Mokrane Zirmi, Nasreddine Amghar
(universitaire), Bachir, Djamel Redjimi, Djameleddine
Bensaïd, Soufiane Mouffok, Mehdi Chouadra, Yazid
Mansouri, Riadh (Jijel), Mohamed Tahar Chalabi, Mohamed
Arezki Hemzaoui, Bounadhif Messaoudi (comédien),
Hocine Hemzaoui, Lounès Hemzaoui, Saïd Boussehla
(militant), Hamid Boudi, Abdelhak Bererhi (universitaire,
ancien ministre), Kamel Demdoum (enseignant et écrivain),
Hakim Sadji, Mourad Mansour (ancien élu), Zellag Smaïl
(fils de chahid), Amar Saïdoun (retraité), Tallal Dhaïf (El
Khabar), Zidane Hamani (enseignant de tamazight), Salem
Redjradj, Ali Bourayou (cadre supérieur), Amar Baza (cadre
à la retraite), Djalal Aarab, Abdelmadjid Bahouh, Khaled
Salama, Mustapha Rabhi (retraité), Naïm Hamdouni
(militant politique et associatif), Hocine Senouci (retraité),
Abdelkader Bendaoud (ancien ministre), Noureddine
Benferhat (éditeur à la retraite), Mohamed Bouadda
(directeur des travaux généraux), Noureddine Allal
(retraité), Rabah Laradji (réalisateur), Larbi Adouan
(retraité), Taous Ameyar (chef d’entreprise), Maya Ameyar
(chercheure), Lina Benamer (retraitée), Lila Sidi
Boumediène (chef d’entreprise), Djillali Bouchentouf,
Bouziane Karalout, Mohamed Benmaâmar, Lahcen Adda,
Cherifi Adda, Cherif Morsli, Djilali Chamloul, Ameur Amar
Seddik, Ameur Amar Abdelhamid, Noureddine Benyamina,
Habibi Beldjilali, Amine Touir, Boumediène Amari, Houari
Ouis, Boumediène Bassalma, Ghoulam Allah Tartag, Ahmed
El Djillali, Hamidou Karaloua, Djilali Djerir, Kheireddine
Bouabdallah, Sid Ahmed Karaloua, Rabah Ziad, Larbi
Madhmoun, Farid Ahmed Fouatih, Miloud Ameur Benaouda,
Moussa Attil, Hamed Khodja Abdelmadjid, Aït El Hadj
Nouas, Kaced Fateh, Mohamed Belmaharbat (activiste
politique et juridique), Mohaned Moualid (directeur à la
retraite), Abdallah Debbouz, Mohamed Khaniou, Bachir
Amraoui (correspondant de presse), Yahia Eddine
Belhenache (retraité), Benouali Nadia Belhenache
(retraitée), Ali Inouri, Siham Boursouti (El Khabar),
Boukhalfa Badis, Omar Benmaya, Belkacemi Ahcène,
Abdeslam Derdouri (chercheur), Oulaïd Djamel (chauffeur
de taxi), Derradji Zohir, Berahi Bouattal, Salim Azira
(médecin), Khaled Fares, Karim Amiour, Tachi Hocine,
Boukadoum Mohamed, Kamel Nouri (consultant), Mourad
Toudjine, Amine Larabi (El Khabar), Bousedra Adel
(infirmier), Bellal Farid, Djilali Aliane (photographe), Ali
Bourghida, Toufik Djerrouni, Cheroun Hamza
(fonctionnaire), Salim Salhi (communicant), Tarek Abdi,
Khalfaoui Mohamed (écrivain), Haddad Abdelouahab,
Abdelmalek Chadid, Slimane Kadi, Maassem Kheireddine
(enseignant et syndicaliste), Taki Eddine Boukliaa
(ingénieur et syndicaliste), Djamel Djouaybia
(fonctionnaire), Foufou Amar (maître de conférences),
Mohamed Mouloudji (Liberté), Wadah Missoum, Lahbib
Djaffar, Hafid Kebbach, Mustapha Maddi (maître de
conférences), Koussila Tighlit (journaliste), Sobhi Elhayati
(retraité), Bouyaâkoub Ali, Baâssou Nadjeh, Benzarouk
Ahmed (ingénieur), Hatak Nacer (retraité), Mohamed
Benbouzid (enseignant), Boukhmiss Boukarne, Youcef
Saadi (retraité), Adib Mohamed Saber (universitaire),
Ahmed Maamir, Boulahchich (universitaire), Yazid Ouahib
(El Watan), Kaci Djamel (comptable), Youcef Zehir
(fonctionnaire), Abdennour Touabi, Toubal Boudjemaâ,
Hlilou Ouhcen (universitaire), Ismali Meghazi (retraité),
Madani Rabah, H’mida Abdelkader (RCD), Souad
Bouchakour (universitaire), Ali Touati, Abdelkader Nourine
(El Khabar), Mokhtaria Feghoul, H’mida Bentaleb
(Ingénieur), Kahina Hellil (technicien), Redouane Oudjlida,
campagne féroce que mène le ministre de la Communication contre
le journal El Khabar, et à travers lui tout journal libre et noble et tout
journaliste libre, nous, signataires de cette pétition, exprimons notre
refus absolu de la position du ministre de la Communication ou de
toute autre partie visant à étrangler ou à tuer toute presse libre. Nous
dénonçons avec force ces pratiques staliniennes et nous exprimons
notre refus de toutes les pressions que subit El Khabar. Nous exigeons,
également, que cessent tous les harcèlements qui visent la presse et
les journalistes. Nous œuvrons à améliorer les acquis de la liberté
d’expression et de la presse en Algérie.
• Tél : 021 48 47 67- Fax : 021 48 44 26 - [email protected]
Akli Moussouni (spécialiste en développement), Allak Farid
(cadre), Mohamed Bounil (artiste), Yahia Dadi Moussa,
Mourad Abrous, Hellal Laïd (avocat), Madani Lakhdar
(comptable), Akssour Mouhand (écrivain), Rakiza
Mohamed, Youcef Kadir (retraité), Chafik Krani (cadre),
Ibrahim Touchiche, Amar Kssioui (Cadre), Abderrahmane
Aït Maamer (ingénieur), Toufik Elferihi, Mansour Hamadi
(fonctionnaire), Koudjil Bouaissa (journaliste à la retraite),
Koudiri Ghania (avocate), Aïcha Benhmida, Hnifi Maamar
(taxi), Senoussi Karim (commerçant), Cherchar Ahmed,
Merouani Ali (Confédération des chauffeurs de taxi),
Hamouche Mohamed (retraité), Boukhlifa Yacine
(fonctionnaire), Attar Tahar (vomptable), Antar Maamar
(agriculteur), Benhenni Zahra (gonctionnaire), Akroud
Arezki (universitaire), Boudrane Mahfoud (gestionnaire),
Brahimi Madjid cadre), Boucebta Mohamed (journaliste),
Mokrani Mohamed Essadek (journaliste), Bouslima
Mohamed Eddine (tetraité), Abdeltif Bessayeh, Samir
Merzouki, Ismail Saadaoui, Abdelhafid Khenniche
(universitaire), Allili Abdeslem (journaliste et universitaire),
Ghellal Rachida (retraitée), Youcef Saadi (retraité),
Mahouche Yougurtha (commerçant), Boudjrir Toufik
(enseignant), Bouadj El Hachemi (commerçant), Abdelbaki
Sellay (journaliste et producteur), Kamel Dahmani
(producteur de cinéma), Mohamed Bouchellouh, Ahcène
Boukak (fonctionnaire), Abdelouahab Bouras
(entrepreneur), Mahmoud Boutrindji (entrepreneur), Youcef
Boufagher (ingénieur), Habib Zegad (député), Benkrour
Azzedine (enseignant), Ali Boukhlef (El Watan), Bouchareb
Fouad (médecin), Khaled Belmaghzoum, Belkacem
Aissoune, Amer Ouali, Hocine Aibli, Ahcène Guettaf (El
Khabar), Saâd Dziri (fonctionnaire), Noureddine Manouni,
Walid Ketfi (fonctionnaire), Chafik Oubadi (militant),
Mohamed El Habib Hansal (chauffeur de taxi), Zakaria
Mekdad Kherchi (fonctionnaire), Mohamed Ounzadji
(retraité), Abdelkader Kouadri (retraité), Abderrezak
Mouniri (ancien militaire), Akli Abed, Moussa Medjdoub,
Akli Hamadiche, Mohand Touari (commerçant), Sahki Saâd
(fonctionnaire), Aïcha Hamza (enseignante en retraite),
Mohamed Laali (directeur en retraite), Dalila Kassimi Laâli,
Ryma Laâli, Mohamed Nekache, Sadek Temache (animateur
en droit), Mohamed Ismaïl (Ligue des droits de l’homme Relizane), Amer Hamouche, Madjid Aït Mohamed (membre
fondateur de la Ligue des droits de l’homme), Boubekeur
Bouchoucha, Karima Khencer (enseignante), Belkacem
Ababsa (enseignant), Samir Boutera, Amer Machiche, Akli
Ali (universitaire), Abderrehamne Bouahni, Mohamed Ras
El Aïn (avocat), Farès Djameleddine, Kirmissi Kamel
(militant), Mohamed Rahim (journaliste), Lazreg Bouhela
(journaliste), Noureddine Khiali (journaliste), Kaci
Larkache, Ahmed Derhab (retraité), Abdi Noureddine,
Lahbib Hadji (poète), Djarir Ziane, Kalthoum Meziane,
Boukerdena Soufiane, Taher Boudjemaâ (Liberté), Kechmad
Lakhder Djamel (correspondant de presse), Abada
Abdenour (ingénieur), Saïd Telili, Mohamed Ferouassi
(fonctionnaire), Noura Briber Ferouassi (fonctionnaire),
Mahed Feraoui (consultant sportif), Nouara Ghazel
(enseignante), Abdellah Ayouni (correspondant de presse),
Ibrahim Beldjillali, Malika Beldjillali, Mohamed Salim
Chekhab (avocat), Abdelkrim Ighrizi, Kamel Ben Saâdi,
Youcef Bechkat, Abdenour Imerzouken, Nabil Yahiatène,
Sifax Hamel, Sadek Djadeba (enseignant), Mohamed Idir,
Nour Ismahane, Hakimi Lakhder Zine, Taher Boudjemaâ
(Liberté), Salim Hanafi, Lakhder Djamel Kachimad
(correspondant de presse), Abdennour Abada (ingénieur),
Azzouzi Ghoula, Kalthoum Meziane Marife (réalisatrice
cinéma), Fouad Bouaâma, Manceur Beroual (Animateur en
droit), Lakouizi Aïssaoui, Bouhadja Khalili (Directeur d’un
cabinet de consultation), Manceur Koudjil (El Khabar), Salhi
Azzedine (retraité), Chemlal, Noureddine Medour, Ibn
Zayed Kandour (médecin), Mohamed Kadi, Liès Kaced
(universitaire), Ali Chemlal (artisan), Ismaïl Bourouba
(cadre), Hamid Hitri, Nabil Fardi, Hamou Ben Kacimi
(syndicaliste en retraite), Mourad Khalef (artisant, Abbas
Bellali (Enseignant), Lamri Chaïb (chauffeur de taxi), Nabil
Bouibia (enseignant universitaire), Malik Bouzid (militant),
Belaïd Taksas (artiste), Akab Maachou, Linda Zouaoua (El
Khabar), Mouloud Sadik (enseignant en retraite), Ben
Khalouf, Saïd Choukri (journaliste, directeur de
publication), Braïki M’henna, Sadek Yacine, Djamel
Tansout, Boudrarene (médecin et ex-député), Abdelmadjid
Azzi (syndicaliste, écrivain), Belkacem Bekka, Aykan Hanafi
(syndicaliste), Houari Touati, Arslan Chaman, Ahmed Saïbi
(ingénieur), Khlidi Mokrane (ingénieur), Hocine Sayem,
Djamila Benkhaled (médecin), Riadh Boukhedcha
(journaliste), Mohamed Mechden (professeur d’université),
Sabah Abderezak, Initiative nationale pour la dignité du
journaliste, Mohamed Kaoui (retraité), Dalila Lekrech Kaoui
(retraitée), Ahmed Hocine El Slimani (professeur
d’université), Khetabi Mohamed Lamine (gestionnaire),
Yacine Kateb (fonctionnaire), Hamouda Mohamed Amir
(cadre), Amar Dmile, Amar Tibourtine (médecin), Ali Yahi,
Mohamed Soualmi (correcteur), Abdelrafik Yahiaoui (Aide
au centre de réfugiés), Mohamed Mekraz (retraité), Idir
Chebli, Zakaria Aïssaoui, Adelnour Kettan (médecin),
Mohamed Yelsse (Retraité), Benyoucef Chetoui
(commerçant), Mohamed Bendrissou, Salim Hamet, Kazi
Ghouti, Kitousse Mustapha, Bouchefra Sarah (prospecteur
en publicité) Bennouar Aicha (chargée de publicité),
Belkaress Khoudir (professeur), Adda Adda, Sbaa
Boumediene, Rabah Toual (retraité), Halaz Djamel, Samet
Djamel, Gritli Mohamed-Fethi (avocat), Mustapha Akhnak
(ingénieur et mathématicien), Hassen Djazairi (journaliste),
Arezki Mellal, Aïcha Brik, Salem Gaâloul, Karima Boudjri,
Boudjriou Toufik (professeur), Bouadj El Hachemi
(commerçant), Abdelbaghi Selai (journaliste), Kamel
Dahmani (réalisateur de cinéma), Mohamed Bouchloukh,
Ahcène Boukaka (fonctionnaire), Abdelouahab Bouras
(entrepreneur), Mahmoud Boutarnikh (entrepreneur),
Youcef Boufagher (ingénieur), Habib Zekad (député),
Benkrouk Azzedine (retraité), Badhouche Hakim, Yazid
Mansouri (entrepreneur), Lynda Nasser (journaliste),
Rachid Ghrib (journaliste), Mekedmi Khadar, Asmaoui
Sofiane, Boualem Abdoun (retraité), Ahmed Haddad
(ingénieur), Challal Arezki (directeur d’entreprise), Chater
Bach Menad, Hamdi Laadaissia, Said Smati (journaliste),
Mohamed Khellil (Syndicat des chauffeurs de taxi), Hocine
Bouhella (fonctionnaire), Toufik Frihi (Union des
commerçants), Mohamed Radjeh (médecin), Abderahmane
Chama (commerçant), Sahnoun Tebbache (entrepreneur),
Abed Bahdri (fonctionnaire), Mohamed Koumiri
(enseignant), Abdelmalek Lakhal (ex-député), Mohamed
Benhmida (émigré), Ahcen Mouissi, Souhila Betina
(journaliste), Farid Allab, Missibah Abdelouahab, Ouhocine
Samir (électricien), Mohamed Idir Khendak (retraité) Kamel
Khriss, Rabah Mohamed (El Khabar), Rassim Brerhi,
Oudjemaa Samir (infographe), Ali Cherfa (retraité),
Khenniche Toufik (enseignant), Aziz Racim (retraité), Nadjib
Bouzeghane (journaliste), Samira Hamadi (administratrice),
Mokhtar Miloud (Sidi Bel Abbès), Abess Flouri (El Khabar
Skikda), Adlen Hamidechi (Directeur El Khabar Erriadhi
Constantine), Samir Ould Ali (journaliste), Farid Si Amara
(France), Hamouda El Kouri (Tindouf), Kamani Mohamed
(Oran), Abdelaziz Nacer (Jijel), Moulay Mehdi (El Bayedh),
Tahaa Abdeljalil (Biskra), Jamel Ynek (France), Bouta
Abdelaziz (Alger-Centre), Linda Djarahimi (Alger-Centre),
Madjid Khater (USA), Lekhder Moustefaoui, Boualem Sekaï,
Aziouz Daker, Dalila Fekir, Youcef Bekhtaoui, Ouahiba Zaïd,
Assia Siahi, Mohamed Touil, Ali Bouzouada, Radia
Amrouche, Nadia Messaï, Samia Bouhrati, Réda Mameri,
Djamila Bouchendouka, M’hamed Mdelel, Nawel Hamalet,
Abd Ellah Nouasra (journaliste à El Khabar, Jijel), Rofia
Ghouati (pub Constantine), Fayçal Cheyata (journaliste),
Ouarda Nouri (journaliste), Nacera Khiati (service
technique), Salah Lanani (service technique), Sofia
Menghour (journaliste), Lokmane Bahanes (photographe),
Amel Atia (service technique), Chawki Boularas (chauffeur),
Hichem Diami (agent de sécurité), Zakaria Fetnassi
(coordinateur régional), Hafid Djaballah (administration),
Sofiane Cherif Yahia (producteur KBC), Hocine Mchighal
(chef de parc), Mohamed Adel, Rahmani Saïd Mohamed,
Sofiane Derbouz, Kamel Boutrane, Karima Amiti, Amel
Bessiriani, Abdelaziz Bouda, Abdelaziz Ben Amer
(journaliste), Haroun Khamissi (journaliste), Linda Brahimi
(journaliste), Hiba Sentouh (journaliste), Sarah Souadki
(jouraliste), Chaher Abidi, Hichem Kadi, Ben Ali Amar Tissa
(journaliste), Mohamed Selami (El Khabar, Alger), Hamza
Talaïlef (El Khabar), Hichem Betahar, Yacine Ouahmed (El
Watan), Nawel Meslati, Fateh Djerah, Hakim Ben Hamama,
Saïd Mabrouki, Khalil Merabtine, Mahrez Abbas, Rabeh
Yachir, Rafik Beldjilali, Samir Amri, Nacereddine Aoudania,
Abdelkader Zenati, Adel Bela, Messaoud Bouraoui,
Abdellah Ben Hemama, Nadir Ben Hemama, Fayçal Ouahed
Kouider, Nabil Rahmouni, Naïma Ouassaïd, Anis Hicher,
Soufiane Mehenni, Soureya Hemraoui, Rédha Derradj,
Farouk Kechad, Dalila Boumezrak, Hemza Aït Aftis,
Nesserine Taguine, Khadidja Boulassel, Mohamed
Hamdani, Sid Ali Moussaoui, Yahi Alouane, Zakaria Rabi,
Walid Khaled Belarmoul, Malika Belhadj, Amine Toumi,
Boubekeur Seddik, Djamel Bar, Saleh Khan, Amine
Mohamed Betnache, Rafik Rezaki, Zohir Chekred,
Abdelhamid Dehane, Ouahab Abdelmohamed Dahou, Arbi
Rabii, Wahiba Mechdal, Hassiba El Hadj, Nadjia Fertas,
Abderrahmane Zemour, El Hadi Idouik, Zohir Allem,
Mourad Khan, Lakhdar Kedadsa, Mohamed Ben Djabellah,
Ramzi Chih (El Khabar), Hanafi Oudek (El Khabar),
Mohamed Diadji (El Khabar), Omar Azradj (écrivain), Samir
Belkadi (journaliste), Mohamed Sidhoum, Chouaïb Kerrar
(El Khabar), Hadouche Amziane (Italie), Nawel Tabta
(correspondante d’El Khabar), Fariza (El Watan), Chechkour
Miloud (Saint-Etienne, France), Mahdi Moulay (El Bayadh),
Zakia Ouartilane (El Khabar), Rabah Khelifi (El Khabar),
Hakim Belbeti (El Khabar), Omar Kahoul (El Khabar),
Abdelaziz Gharmoul (El Khabar), Abrous Outoudert
(Liberté), Omar Belhouchet (El Watan), Hacen Ouali
(journaliste), Ahmed Adimi (Talaie el Houriet), Ahmed
Benbitour (ancien chef du gouvernement)...
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 7
L’ACTUALITÉ
LE MDS FAIT LE POINT SUR SON CONGRÈS MOUVEMENTÉ
«On veut nous empêcher
de participer à la vie politique»
● La wilaya d’Alger avait refusé de délivrer une autorisation pour la tenue de cette réunion organique
● La direction du mouvement a dû saisir le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs qui a tranché en faveur
du parti, jugement qui sera confirmé dans la foulée par le Conseil d’Etat.
PHOTO : DR
H
amid
Ferhi, Yacine
Teguia et Fethi Gharès,
respectivement coordinateur
national, secrétaire général et
porte-parole du Mouvement
démocratique et social (MDS)
ont animé hier une conférence de
presse au siège national du parti,
à Alger. Cette sortie médiatique
intervient une dizaine de jours
après la tenue du dernier congrès
du parti, à Sidi Fredj, dans des
conditions épiques. Pour rappel,
la wilaya d’Alger avait refusé de
délivrer une autorisation pour la
tenue de cette réunion organique,
et la direction du mouvement a
dû saisir le tribunal administratif
de Bir Mourad Raïs qui a tranché
en faveur du parti, jugement qui
sera confirmé dans la foulée par
le Conseil d’Etat. Malgré cela, les
congressistes du MDS avaient dû se
réunir devant les «portes closes» du
Centre international de la jeunesse
de Sidi Fredj, le 30 avril, après
avoir été empêchés par les services
de sécurité d’accéder à la salle de
réunion.
«Enfin, le MDS a pu tenir son
congrès malgré toutes les entraves
créées par l’administration et
derrière lesquelles se dresse le
pouvoir !» s’est d’abord félicité
Hamid Ferhi, avant de livrer sa
lecture politique de ce feuilleton
kafkaïen. Le coordinateur national
du MDS a surtout retenu de cette
épreuve le silence de la classe
politique sur cette affaire. «Aucune
voix ne s’est élevée pour nous
soutenir», assène-t-il. Hamid Ferhi
voit dans cette désolidarisation
Hamid Ferhi, coordinateur national du MDS
«une caution à la démarche du
pouvoir qui veut annihiler toutes
les sensibilités qui ne sont pas
d’accord avec sa stratégie
incarnée par la concorde civile et
la réconciliation nationale. Toute
la classe politique a cautionné la
Réconciliation nationale. On les
a vus faire des bises aux criminels
d’hier, aux voleurs d’hier ainsi
qu’aux assassins du pouvoir dont
les mains sont tachées du sang des
jeunes de Tizi Ouzou et de Béjaïa
(les victimes du Printemps noir,
ndlr)».
Pour la direction du MDS, on
fait payer au parti son «refus de
toute compromission avec le
pouvoir et avec les islamistes car
il est aujourd’hui le seul à être
dans cette ligne». En dépit des
entraves auxquelles il est confronté,
le MDS se dit attaché au respect
de la procédure afin d’obtenir la
validation de son congrès. «Le
dossier du congrès sera transmis
demain (aujourd’hui, ndlr) par
huissier au ministère de l’Intérieur.
Il a un mois, selon la loi sur
les partis, pour faire savoir s’il
valide nos travaux et décisions. En
l’absence de réponse, les résultats
du congrès seront légalement
reconnus», indique un document
distribué à la presse. «Nous allons
demander des salles pour tenir
des conférences-débats dès cette
semaine et on verra leur réaction»,
dit Hamid Ferhi, en signalant
que dans toutes les wilayas, le
Mouvement subit les mêmes
pressions. «Le MDS est aujourd’hui
considéré comme un parti légal
non-autorisé à activer», dénoncet-il. Du jamais vu ! Le coordinateur
national en est persuadé : «Le
refus de reconnaître la direction
du MDS, c’est pour nous
empêcher d’organiser des débats,
de participer à la vie politique
en nous poussant à agir dans la
clandestinité.»
Au sujet de l’affaire El Khabar,
Hamid Ferhi déclare : «Si M. Rebrab
et El Khabar sont d’accord pour
conclure une transaction, la loi
doit être appliquée.» Cependant,
précise-t-il, «au MDS, on estime
que passer d’un monopole à un
autre ne travaille pas pour l’intérêt
de la liberté de la presse. (…)
Quand on pense au combat des
enfants d’Octobre 1988 dans
l’affrontement avec l’islamisme,
la presse mérite un meilleur sort
que d’être soumise à un pouvoir
despotique ou bien aux forces de
l’argent». Et de souligner : «Le
MDS est surtout préoccupé par le
sort des travailleurs d’El Khabar,
journalistes et assimilés, parce que
ce sont eux qui vont payer.»
Concernant Chakib Khelil, Hamid
Ferhi considère que «s’il fait la
une des journaux, ce n’est que
le sommet de l’iceberg, celui
avec lequel on veut cacher de
nombreux autres cas, à commencer
par Bouchouareb qui aurait dû
démissionner immédiatement. On
ne peut pas avoir son argent à
l’étranger et être à la tête d’un
ministère qui demande aux
étrangers de venir investir en
Algérie».
M. Benfodil
FACE AUX DÉPENSES FARAMINEUSES
POUR LES INSUFFISANTS RÉNAUX CHRONIQUES
Le directeur général de la CNAS appelle
à l’encouragement de la greffe rénale
L
e nombre d’insuffisants rénaux chroniques
est en nette augmentation en Algérie. 4000
nouveaux cas sont enregistrés chaque année, soit
une incidence de 100 nouveaux cas par million
d’habitants. Les prévisions de l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) d’ici 2020 tablent
sur 30 000 dialysés. Ce qui fera grimper les
dépenses des caisses de Sécurité sociale à environ
30 milliards de dinars puisque, actuellement, le
montant global des dépenses pour l’hémodialyse
est de 8 milliards de dinars/an. La transplantation
rénale reste la meilleure alternative pour la prise
en charge des malades et pour une meilleure santé
financière de la Sécurité sociale. Une démarche
dans laquelle s’inscrit la Caisse nationale de
Sécurité sociale (CNAS) a souligné, hier, son
directeur général, le docteur Tidjani Heddam, lors
du séminaire régional sur l’amélioration de la
prise en charge des malades atteints d’insuffisance
rénale. Un objectif qui passe essentiellement par
l’amélioration de la prise en charge des dialysés,
notamment l’arsenal thérapeutique mis à leur
disposition dans le cadre du tiers payant par les
centres privés ainsi que les structures publiques.
M. Heddam affirme qu’il s’agit de l’une des plus
importantes activité de la CNAS, qui entre dans
le cadre du conventionnement avec les centres
d’hémodialyse privés. «La CNAS a consenti des
efforts considérables pour la prise en charge des
maladies chroniques. Outre la chirurgie cardiaque,
9257 insuffisants rénaux sont pris en charge par
la Sécurité sociale. Le montant moyen annuel
de prise en charge a atteint les 90 millions de
centimes. A cela s’ajoutent le transport sanitaire,
le remboursement des arrêts de travail, etc.», a-t-il
déclaré, avant de préciser que les chiffres avancés
sont appelés à augmenter dans les années à venir.
«Nous nous inscrivons dans une stratégie
d’amélioration de la prise en charge afin de
préparer les patients à la transplantation et cela
est l’une des exigences faites par la CNAS aux
centres conventionnés», a-t-il encore signalé. Et de
rappeler que «cette rencontre est une opportunité
pour l’évaluation des relations contractuelles
suite à la nouvelle convention signée entre les
deux parties il y a deux ans. Un espace de
communication ouvert à nos partenaires afin de
faire une évaluation continue pour pouvoir évoluer
et devenir plus performant». Pour ce faire, le
renforcement de l’arsenal thérapeutique à travers
le remboursement des médicaments par la CNAS
pour une meilleure qualité de la prise en charge
a été engagé dans cette perspective de préparer
les patients à la greffe. «Enormément de progrès
ont été faits en matière de prise en charge des
insuffisants rénaux chroniques et des dialysés. On
n’est plus dans la dialyse de survie mais de qualité,
pour préparer nos patients à la greffe. Les dialysés
bénéficient actuellement d’une nouvelle molécule,
Sevelamer, pour réduire les complications, dont
les problèmes cardiovasculaires qui interviennent
suite à une hyperphosphorémie. Ce produit,
enregistré en 2009 et remboursé en 2016, améliore
la prise en charge des dialysés et diminue les
hospitalisations», a-t-il expliqué.
M. Heddam a évoqué les complications à ne pas
négliger, telles que les calcifications vasculaires,
les complications minérales et osseuses et la
carence en vitamine D qui touche 80% des
Algériens, notamment les femmes qu’on évoque
rarement, dont les insuffisants rénaux. L’utilisation
de ce produit fera l’objet de formation, a-t-il dit,
ainsi que l’élaboration d’un guide d’aide à la
prescription et de recommandations.
Djamila Kourta
NOURIA BENGHEBRIT
«Les sujets
seront à la portée
de l’élève de
niveau moyen»
L
a ministre de l’Education nationale
a rassuré hier les candidats au
baccalauréat que «les questions qui
seront contenues dans les différents
sujets seront à la portée des élèves de
niveau moyen, qui sera la référence
dans l’élaboration des sujets de cet
examen». Dans une déclaration à l’issue
de son audition par la commission de
l’éducation nationale, de l’enseignement
supérieur et des affaires religieuses du
Conseil de la nation, Mme Benghebrit
— qui n’a pas souhaité s’étaler sur
les mesures antitriche — a expliqué
que les modalités organisationnelles de
cet examen seront les mêmes que les
éditions précédentes : deux sujets au
choix et une demi-heure supplémentaire
au temps affecté à chaque épreuve.
Mme Benghebrit a expliqué que la
journée d’examen commencera à 8h
et une demi-heure après, toutes les
portes seront fermées pour permettre
aux candidats de travailler, de se
concentrer dans de bonnes conditions
et d’éviter toute tentative de fraude.
Pour l’édition 2016, la ministre précise
que son département mène un travail
de sensibilisation avec les parents
d’élèves, en rappelant l’interdiction de
l’utilisation du téléphone portable, dont
la seule présence chez le candidat durant
l’examen est considérée comme une
tentative de tricherie, pouvant lui coûter
5 années d’exclusion de cet examen.
Concernant le phénomène de
l’absentéisme des élèves constaté durant
les épreuves du bac blanc en cours,
la ministre de l’Education nationale
explique qu’il s’agit d’un phénomène
qui concerne tout le troisième
trimestre. Elle a annoncé une série de
mesures pour éradiquer ce fléau pour
l’édition de l’année prochaine, «afin
d’obliger les élèves à être présents
jusqu’à la fin de l’année scolaire», sans
toutefois en communiquer les détails.
Mme Benghebrit a assuré par ailleurs
que les inspections et les contrôles au
niveau des établissements ont permis
de constater que les programmes ont été
achevés. Selon la ministre, des activités
culturelles seront programmées pour que
«l’on ne ferme pas les portes une fois le
programme scolaire terminé».
2 MILLIONS DE CANDIDATS
AUX EXAMENS NATIONAUX
Concernant les cartes d’identité
biométriques dont la présentation
est requise le jour de l’examen,
Mme Benghebrit soutient que les
problèmes relevés dans certaines régions
ne concernent pas la production de
ce document, mais sa distribution.
«Nous avons engagé un travail avec
les responsables locaux du secteur
de l’éducation et des communes pour
distribuer toutes les cartes aux candidats
dans les délais», a-t-elle souligné,
affirmant que dans la majorité des
cas, les candidats ont obtenu leurs
cartes biométriques. Selon les chiffres
communiqués par le ministère, les
examens nationaux concernent plus de
2 millions d’élèves. 818 518 candidats
sont inscrits à l’examen du baccalauréat,
dont 549 593 scolarisés et 268 925
libres. Les filles représentent 67% des
candidats à cet examen qui se déroulera
du 29 mai au 2 juin. Concernant le
BEM qui se déroulera du 24 au 26
mai, 551 532 élèves scolarisés sont
inscrits ainsi que 8394 candidats libres.
L’examen de fin de cycle primaire prévu
le 22 mai, concerne 705 460 enfants.
Fatima Aït Khaldoun-Arab
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 8
L’ACTUALITÉ
COLLOQUE À L’UNIVERSITÉ DE BÉJAÏA
Aux origines de la violence sociale
● L’Algérie a la particularité d’être passée par des phases aussi violentes qu’une longue Guerre de Libération nationale
et une décennie noire particulièrement atroce, dont les effets sont à ce jour intériorisés.
L
a propagation de la violence en
Algérie inquiète au plus haut
niveau. Le fléau prend de l’ampleur dans tous les milieux et strates
de la société et son impact sur les
victimes, la stabilité et la cohésion
sociale est désastreux. L’accentuation
de la misère n’est pas pour arranger les
choses. Au contraire, la dégradation
des conditions socioéconomiques et le
creusement des disparités sociales ont
pour effet pervers la manifestation de
la violence sous plusieurs formes.
Le pays a la particularité d’être passé
par des phases aussi violentes qu’une
longue Guerre de Libération nationale
et une décennie noire particulièrement
atroce, dont les effets sont à ce jour
intériorisés.
Comprendre «Les ressorts, l’impact
et l’objet» et «Les expressions psychiques, sociétales et sociales» de
la violence est l’exercice laborieux
auquel s’adonnent, depuis hier à l’université de Béjaïa, un groupe de spécialistes de plusieurs universités du pays,
qui se sont demandé si «on est en droit
de s’inquiéter des violences qui ont
cours dans notre pays où une certaine
opinion affirme la fin des repères symboliques de la loi, la chute des idéaux
et le déclin de l’image paternelle».
MALAISE SOCIAL
Ces questions sont abordées dans le
cadre d’un colloque national intitulé :
«Figures de la violence en Algérie :
aspects psychologiques et sociologiques», organisé par le laboratoire
interdisciplinaire santé et population
de la faculté des sciences humaines et
sociales de l’université de Béjaïa.
Après avoir étalé une demi-douzaine
d’approches scientifiques du fléau, le
professeur Abboud Hayet, de l’université Constantine 2, dans sa communication intitulée «Dynamique de la violence fondamentale à travers quelques
approches», soutient que «la violence
est un phénomène qui ne peut être
abordé sans deux concepts fondamentaux qui sont liés à lui dans le mode et
l’expression : il s’agit de l’agressivité
et de l’agression. L’agressivité est une
disposition mentale, l’agression un
mode d’expression et la violence une
forme d’expression jugée socialement
plus grave dans le contexte où elle se
manifeste». La conférencière ajoute
que «l’Algérie, comme de nombreux
pays, a été parmi les premiers touchés
par cette bête immonde qui l’a ravagée durant une longue et noire décennie, piétinant ses valeurs humaines,
culturelles et religieuses et exterminant les meilleurs de ses enfants»,
expliquant qu’il s’agit d’un «massacre
d’ordre politico-économique, culturel
et religieux dont le but est l’éradication de l’identité de base, de l’orga-
nisation sociale régnante et leur remplacement par une autre forme plus
archaïque…». Estimant que «depuis,
la violence ne cessa plus», le professeur Abboud soutient que le phénomène est «l’expression du malaise
social, de la malvie, de la marginalisation de certaines catégories sociales,
de la répression du système politique
et du monopole des richesses du pays
par les gouvernants».
Pour sa part, la présidente du colloque,
le professeur Bouatta Cherifa, dans
une communication intitulée : «L’immolation ou la violence contre soi. De
quelques hypothèses interprétatives»,
s’est attelée à décortiquer le phénomène de l’immolation par le feu en
Algérie, à partir des faits divers relayés
par la presse nationale. La conférencière axe sa communication sur deux
«bords» — social et intrapsychique
— et distingue entre un «mort psychologique» et un «mort sociologique».
DISQUALIFICATION
Pour la conférencière, «l’automutilation est l’expression d’un malaise
et d’une crise sociale profonds» qui
découlent, avant tout, de la nature du
système économique et politique.
Ce système où règnent les injustices,
les inégalités et une répartition des
richesses inéquitable finit, à force
de disqualification, par «diviser la
société entre capables et incapables».
Les démunis, ceux qui se sentent dans
cette deuxième catégorie, recourent
à l’immolation sur la place publique
dans un acte «sacrificiel» dont la visée
est d’interpeller, de «dénoncer et accuser les puissants, les capables», qui
sont à l’origine de la disqualification.
En outre, l’auteure du livre Traumatisme collectif en Algérie pointe du
doigt «le discours paradoxal et négationniste» des gouvernants, dès qu’ils
sont en face de tels cas.
De son côté, le professeur Khettache Rbiaâ, de l’université Alger 2
et membre du Créad, a exposé une
enquête intitulée «Maltraitance de
l’enfance en Algérie : enquête sur les
sévices psychiques et/ou sexuels»,
menée sur un échantillon de 21 cas
de maltraitance enregistrés dans les
structures hospitalières par l’Unicef et
le ministère de la Solidarité. L’enquête
a révélé que «globalement, les parents
sont les principaux acteurs de la maltraitance physique dans 70% des cas.
En premier lieu, le père est l’acteur
des maltraitances physiques dans 43%
des cas, la mère dans 27% des cas,
l’enseignant, avec 16,7%, est bien
loin devant le frère (7,3% )des cas et
l’oncle (5,2%)». S’agissant des agressions sexuelles, l’enquête a également
révélé que dans la majorité des cas,
les agressions ne sont pas dénoncées
et, si elles le sont, c’est seulement
dans des cas de grossesses, soulignant
que, par absence de structures et de
mécanismes de suivi, les victimes sont
généralement reconduites dans leurs
foyers. La conférencière souligne par
la suite le poids des traditions et des
tabous qui participent à occulter les
agressions de type sexuel, avant de
proposer la réflexion de savoir s’il faudrait protéger l’enfant ou la famille.
Au terme de cette rencontre scientifique qui inclut également des travaux
d’atelier, les participants devraient
ressortir avec des recommandations,
ou, du moins, des publications sur le
sujet, nous a confié le docteur Abdelhalim Berretima, président du comité
scientifique du colloque.
M.H.-K.
BOUATTA CHERIFA. Professeur à l’université de Béjaïa
PHOTO : DR
«La violence est intimement liée à l’oppression politique»
Entretien réalisé par Mohand Hamed-Khodja
Quelles sont les causes de la
propagation de la violence en
Algérie ?
Répondre à cette question
complexe n’est pas une sinécure.
Plusieurs facteurs entrent en
jeu et on ne peut que poser un
certain nombre de questions. J’ai
toujours plaidé contre la sociologie
et la psychologie d’urgence qui
prétendent répondre à des questions
aussi complexes que la violence
dans l’immédiat. Ceci dit, il y a une
hypothèse selon laquelle la violence
qu’on constate aujourd’hui dans
notre pays n’est pas tombée du ciel
et qu’elle tirerait ses origines de la
Guerre de Libération nationale. On
ne le dira jamais assez, cette guerre
était d’une extrême violence et
ses séquelles sont encore vivaces.
A ce sujet, il est vrai que les
travaux dont nous disposons ne
sont pas suffisants. Mais il n’en
demeure pas moins que l’existence
d’un problème de transmission
transgérationnelle est indéniable.
A côté de la Guerre de
Libération nationale, la tragédie
de la décennie noire est l’autre
traumatisme qui n’est pas encore
exorcisé…
A la différence de la décennie
noire, ceux qui ont déclenché la
Guerre de Libération nationale
étaient mus par un idéal, celui
d’arracher le pays des mains du
colonisateur. Les terroristes des
années 1990, par contre, n’avaient
pas de projet de société ni de but,
si ce n’est celui de soumettre le
pays par les massacres atroces
de populations innocentes. Dans
le cadre de mes travaux, il m’est
arrivé de traiter avec des personnes
victimes de traumatismes qui n’ont
rien compris à cette période sinistre.
On peut donc comprendre que, là
aussi, toutes ces horreurs ne sont
pas exorcisées par les populations.
Justement,
comment
expliquez-vous ce déchaînement
de violence durant la décennie
noire ?
L’absence d’espace d’expression
libre et d’organisation a fait que
cela s’est passé dans les mosquées
où régnaient les idéologies que nous
connaissons et où a pris naissance
une haine viscérale à l’égard du
pouvoir et à l’égard de tout ce qui
était différent.
L’absence d’une véritable
démocratie ne fait-elle pas le lit de
la violence ?
Comme je viens de le dire,
l’empêchement du dialogue et
le musellement de la société ont
fait que celle-ci s’est exprimée
à travers des canaux violents.
On ne peut empêcher la société
de s’exprimer. Le phénomène
de la violence est intiment lié à
l’oppression politique du pouvoir.
In fine, c’est la démocratie et l’Etat
de droit qui doivent triompher.
On le voit aujourd’hui avec le
phénomène de l’automutilation.
C’est encore avec de la violence
que les jeunes manifestent leur
calvaire et leur malvie. Mais du
côté du pouvoir politique, on
continue à ignorer superbement ces
cris de détresse en leur opposant
au mieux le populisme, au pire
le négationnisme. Les jeunes
concernés ne se reconnaissent pas
dans ces discours paradoxaux mais
aspirent à du concret qui apporterait
des solutions à leurs problèmes
quotidiens.
Aujourd’hui, il faut travailler
dans le sens de créer des espaces
de dialogue, les multiplier, mais il
faut aussi que la loi règne partout
et s’applique à tous. Nous devons
faire en sorte que nous grandissions
dans et avec la loi où le crime, quel
qu’il soit, sera puni.
La force des sociétés
démocratiques, c’est qu’elles
sont les moyens de régulation
des conflits, nous pas. Les
intermédiaires, les syndicats
représentatifs, les unions
estudiantines, etc., sont des acteurs
à part entière qui peuvent, par le
dialogue, régler les conflits. Dans
ma communication, j’ai parlé de
contrat social. Ce n’est qu’avec
cela qu’on peut surpasser les
antagonismes.
M. H.-K.
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 9
ÉCONOMIE
PROJET DE LOI
D’ORIENTATION
DES PME
ÉNERGIES RENOUVELABLES
Un appel à investisseurs
sera publié
Bientôt en
Conseil des
ministres
L
● L’appel à investisseurs actuellement en préparation — dont les détails seront publiés point par
point vers la fin du mois en cours — permettra, selon le président de la CREG, «une facilitation des
investissements nationaux et étrangers ainsi que la promotion du programme national des énergies
renouvelables».
PHOTO : DR
U
ne vingtaine de sites ont été
identifiés à travers le
territoire national en vue
d’accueillir des fermes éoliennes
ou des équipements de production
électrique à partir du solaire, d’une
capacité supérieure à un mégawatt
pour chaque projet, selon le
président de la Commission de
régulation de l’électricité et du gaz
(CREG). Abdelaali Badache
explique qu’une action menée par
le ministère de l’Energie, de
concert avec les autorités locales,
cible actuellement l’encouragement
de l’investissement national et
étranger à travers plusieurs wilayas
offrant la possibilité aux
promoteurs potentiels d’installer
leurs usines sur des sites ayant les
caractéristiques nécessaires et
proches des réseaux électriques
nationaux, en vue de faciliter le
transport de l’électricité produite
via le renouvelable.
L’appel à investisseurs actuellement
en préparation — dont les détails
seront publiés point par point vers
la fin du mois en cours —
permettra, selon le président de la
CREG, «une facilitation des
investissements nationaux et
étrangers, et la promotion du
programme national des énergies
renouvelables». «Au lieu d’attendre
et de faire face aux incertitudes et
appréhensions des investisseurs
potentiels, nous avons pris les
devants et avons décidé de
Une production électrique de 22 000 mégawatts sera réalisée à partir des énergies renouvelables à l’horizon 2030
provoquer les investissements dans
le renouvelable», a déclaré
M. Badache, qui explique en outre
que «l’Etat garantit aux sociétés de
distribution une compensation des
différences entre le prix de vente de
l’électricité issue du renouvelable
par rapport au conventionnel, ce
qui assurera la rentabilité des
projets éoliens ou solaires qui
seront lancés dans le cadre du
p rog ra m m e
dédié
au
renouvelable». Il est à rappeler que
le ministre de l’Energie, Salah
Khebri, a convié récemment les
investisseurs nationaux à
«s’impliquer» dans le domaine
énergétique en Algérie. Il a
notamment déclaré, lors d’une
visite dans la wilaya de Laghouat,
qu’«il appartient aux promoteurs
économiques nationaux d’investir
dans le domaine énergétique en
Algérie tant que le cadre juridique
existe et des avantages leur sont
assurés, y compris l’achat par
l’Etat de leurs produits
électriques». Le ministre de
l’Energie a, à cette occasion, relevé
qu’une production électrique de
22 000 mégawatts sera réalisée à
partir des énergies renouvelables, à
l’horizon 2030, soit 27% de la
production nationale d’électricité.
Cette perspective s’inscrit, a
déclaré le ministre, au titre du
prog ramme
national
de
développement des énergies
renouvelables, solaire et éolienne,
en vue de les exploiter pour la
satisfaction des différents besoins.
Zhor Hadjam
EMPRUNT OBLIGATAIRE NATIONAL
Benkhalfa reste optimiste
● Pour le ministre des Finances, «l’emprunt obligataire n’est qu’un moyen parmi tant d’autres» pouvant permettre de
diversifier les ressources de financement, d’autant que «les capacités d’endettement interne ou externe du pays sont
énormes, avec un ratio de dette sur PIB de 8% seulement».
ancé le 17 avril dernier, l’emprunt obligataire
d’Etat, baptisé «Emprunt national pour la
croissance économique» boucle sa troisième
semaine. Selon le ministre des Finances,
Abderrahmane Benkhalfa, «des dizaines de
milliards de dinars ont déjà été reçus au niveau
des sites et centres de souscription». Tout en
précisant que l’opération se déroule «dans de
bonnes conditions», le ministre a indiqué que ces
fonds sont appelés à croître, dans les jours à venir,
du fait que les grands souscripteurs, notamment
les entreprises, «doivent respecter une certaine
procédure pour valider, en interne, l’opération de
souscription à cet emprunt».
Interrogé, hier lors d’une rencontre au siège
du ministère, sur les mécanismes mis en place
pour vérifier l’origine des fonds injectés dans
cette opération, le premier argentier du pays a
affirmé que «tout argent propre est le bienvenu»,
précisant que l’emprunt national suit son cours
«parallèlement aux dispositifs existant en matière
de contrôle et de vérification». Quant à l’utilisation
finale de l’argent collecté, le ministre a fait savoir
que les fonds sont destinés au financement de
la croissance économique à travers les projets
d’investissement structurels. Pour lui, «le pays ne
peut plus compter uniquement sur les ressources
PHOTO : H. LYES
L
Le ministre de Finances, Abderrahmane Benkhalfa
budgétaires pour financer ces investissements,
d’où la nécessité de recourir à des financements
participatifs». Et d’expliquer que l’emprunt
obligataire n’est qu’un moyen parmi tant d’autres
pouvant permettre de diversifier les ressources
de financement, d’autant que «les capacités
d’endettement, interne ou externe, du pays sont
énormes, avec un ratio de dette sur PIB de
8% seulement». Le ministre délégué chargé
du Budget et de la Prospective, Hadji Baba
Ammi, est revenu, pour sa part, sur les dernières
statistiques reflétant la hausse du déficit du Trésor
public avec, notamment, une hausse des dépenses
budgétaires, précisant que cette situation est due
au fait que le rythme des dépenses adopté en 2015
se prolonge systématiquement aux premiers mois
de 2016. «Nous ne pouvons pas arrêter ce rythme
brusquement au risque de provoquer un choc
mais, progressivement, ce rythme sera appelé à
s’adapter aux ressources disponibles dans les
4 ou 5 prochains mois», a-t-il expliqué. Pour le
ministre, cette conjoncture n’est que «temporaire»
et dénote beaucoup plus d’une hausse du rythme
de croissance du pays et non pas d’une baisse des
ressources. Quant au budget de fonctionnement,
M. Benkhalfa a tenu à assurer que les ressources
ordinaires couvrent à hauteur de 120% les
dépenses de fonctionnement.
Le ministère des Finances a noté, dans des
statistiques révélées il y a quelques jours, pour
les seuls mois de janvier et février 2016, une
augmentation des dépenses budgétaires à près de
2040 milliards de dinars, contre 1222,6 milliards
de dinars sur la même période 2015, soit une
hausse de 66,85%.
Lyes Mechti
e projet de loi d’orientation
des petites et moyennes
entreprises sera soumis au
prochain Conseil des ministres
pour adoption, a annoncé,
hier à Alger, un responsable
du ministère de l’Industrie et
des Mines. «Le projet de loi
sur le développement de la
PME a déjà passé le cap de
la réunion du gouvernement.
Il est inscrit pour le prochain
Conseil des ministres pour
adoption. Ensuite, il passera
par le Parlement pour sa
publication», a souligné
Abdelghani Mebarek, directeur
général de la PME au ministère
de l’Industrie et des Mines, en
marge d’un séminaire sur «La
transmission des entreprises»,
organisé par la Chambre
algérienne de commerce et
d’industrie à l’Ecole supérieure
algérienne des affaires.
Ce projet de loi, conçu en
concertation avec les opérateurs
économique et en tenant compte
des
dysfonctionnements
enregistrés au niveau des
dispositifs institutionnels
de soutien aux entreprises,
«apporte une nouvelle vision
où toutes les mesures de soutien
aux PME qui y seront inscrites
s’intéressent aux différentes
phases», a expliqué le même
responsable. Parmi les mesures
inscrites dans le projet de
loi d’orientation, le même
responsable a cité la mise en
place d’une banque spécialisée,
dédiée exclusivement à la
PME, qui offrira tous les types
de financement. Un centre
national de développement
de la sous-traitance verra
également le jour, qui aura pour
mission essentielle d’assurer la
médiation et l’intermédiation
entre les donneurs d’ordres et les
receveurs d’ordres que sont les
PME sous-traitantes. Outre la
mise en place de clusters en vue
d’améliorer la compétitivité de
certaines filières industrielles,
il est aussi question de créer
un fonds d’amorçage pour
financer et accompagner les
start-up algériennes dans leur
période d’incubation précédant
la création de l’entreprise.
Le directeur général de la PME
au ministère de l’Industrie et
des Mines a évoqué par ailleurs
une «reconfiguration» de tous
les dispositifs institutionnels
destinés aux PME dans
le cadre du projet de loi
d’orientation. Avec un nouveau
statut, l’Agence nationale de
développement de la PME, dont
les missions seront élargies,
aura notamment la charge de
mettre en œuvre la politique
de développement de la PME,
a précisé Abdelghani Mebarek,
concluant que le projet de loi
apporte aussi «une cohérence
dans l’approche en direction
de la PME à travers tous les
acteurs du développement au
niveau local».
H. L.
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 10
ALGER INFO
DOMAINE ABED
(TIXERAÏNE)
TRANSPORTS EN COMMUN
L’Etusa accompagne les
personnes à mobilité réduite
DES PROBLÈMES
D’ASSAINISSEMENT
PRÉOCCUPENT
LES RÉSIDANTS
● Des autobus en circulation sont équipés de palettes rétractables.
D
ne quinzaine de bus,
dotés d’équipements
spécifiques pour les
personnes à mobilité réduite,
ont été mis en circulation par
l’Etusa. Lancée en 2010, à titre
expérimental, avec seulement
deux bus, l’opération a été
graduellement généralisée pour
couvrir pratiquement toutes les
destinations.
D’après Mme Meramria, responsable chargée de la communication à l’Etusa, «les
bus sont équipés de palettes
rétractables, qui permettent
l’accès aux personnes à mobilité réduite», explique-t-elle. Et
d’ajouter : «Les personnes handicapées doivent non seulement
être en mesure de monter et de
descendre des bus, mais également de se localiser, de s’orienter et de bénéficier en toute
circonstance de l’information
nécessaire à l’accomplissement
de leur voyage.» Les bus équipés de ces palettes rétractables
ont fait leur entrée progressivement dans le parc de l’Etusa.
«Les bus sont aménagés dans
les ateliers de l’entreprise par
ses propres techniciens. Outre
les palettes rétractables, des
aménagements à l’intérieur des
bus sont également réalisés.
Prenons à titre d’exemple, les
colonnes centrales, empêchant
les fauteuils de circuler, qui ont
disparu», assure-t-elle.
Cette opération, qui n’était au
départ qu’une initiative presque
symbolique, tend à se généraliser dans la capitale, au grand
bonheur des personnes à mobi-
PHOTO : D. R.
U
La station de l’Etusa 1er Mai
lité réduite. «Nous n’avons rien
inventé, mais juste copié ce qui
se fait dans les pays développés pour les handicapés, en
mettant en circulation des bus
aménagés et adaptés, selon des
standards européens, afin de faciliter le déplacement des personnes handicapées», confie un
usager. Cependant, les usagers
et les conducteurs de ces bus
rencontrent des difficultés liées
aux aménagements urbains, qui
ne sont pas adaptés à ce genre
d’autobus. «Les trottoirs sont
trop hauts pour permettre à la
palette de s’y poser convenable-
ment», soutient Mme Meramria,
d’où la nécessité de lancer un
travail de sensibilisation en direction des collectivités locales
et des organismes chargés de
réaliser les aménagements à
l’intérieur de l’agglomération.
Les bus sont dotés de planchers bas pour permettre aux
personnes à mobilité réduite de
monter à bord, ces planchers ne
sont pas adaptés à la hauteur des
trottoirs. Par ailleurs, signalons
que l’Etusa met également en
service depuis quelques années
deux minibus pour le transport de personnes à mobilité
réduite. «Ces minibus assurent
le transport de personnes handicapées de leur domicile vers
les structures hospitalières. Ce
moyen de transport est mis
en service après réservation»,
affirme-t-elle. En tout état de
cause, il convient de signaler
que si dans le domaine du
transport en commun un léger
progrès est à noter, les autres
segments ne suivent pas. Les
personnes à mobilité réduite
rencontrent d’énormes difficultés dans leurs déplacements.
Les obstacles et les contraintes
sont partout.
K. Saci
epuis plus de cinq ans, une quarantaine de familles vivent sous
la menace de risques infectieux et
de maladies à transmission hydrique.
Cette situation est due au non-raccordement de leurs maisons au réseau
d’assainissement. En effet, les quarante
familles qui résident à l’intérieur de ce
domaine affirment que de nombreuses
lettres ont été envoyées au président
d’APC de Birkhadem. Plusieurs copies
de ces lettres sont en possession du
journal. «Nous avons envoyé notre
première demande au président d’APC
le 5 septembre 2010 ; elle est sans
suite à ce jour», assure M. Belkacem.
Par ailleurs, les habitants expliquent
qu’afin de résoudre ce problème, des
fosses septiques ont été réalisées.
Les odeurs et l’insalubrité sont devenues des phénomènes indissociables.
«La situation est des plus graves.
Nous ne parvenons pas à comprendre
pourquoi le président de l’APC de
Birkhadem ne prend pas ses responsabilités pour nous raccorder au réseau
d’assainissement dont profitent les habitants de la commune», confie un autre
résidant. Les propriétaires, qui ont pris
attache avec notre rédaction, ont également mentionné la présence d’un réseau
d’assainissement existant à l’intérieur
de la cité. «Nous demandons juste à
ce que nos maisons soient raccordées
au réseau déjà existant. Ce dernier se
trouve à une trentaine de mètres de nos
habitations», affirment nos interlocuteurs. Des pétitions ont été signées par
les nombreux résidants afin de faire
entendre leur revendication. Ce groupe
d’habitants a envoyé des requêtes au
wali d’Alger pour engager des travaux
dans le but de régler en même temps le
problème du raccordement au réseau
d’assainissement et la réfection du revêtement du chemin qui fait jonction avec
la route principale.
R. Larbi
24 HEURES
SUR LE VIF
PHOTO : D. R.
IRRESPECT
Les symboles de la nation ne bénéficient pas du respect qui leur est dû. Sur cet emblème
national qui recouvre un mur est ajoutée une indication «toilettes publiques».
SAOULA : UNE ROUTE
IMPRATICABLE
La route principale qui
mène de Birkhadem à
Saoula est en piteux état.
Sa dégradation rend les
déplacements des
automobilistes difficiles. Il
arrive souvent que les
habitants interviennent
pour combler des nids-depoule. «En l’absence
d’entretien, nous sommes
obligés d’effectuer les
travaux de réparation par
nous-mêmes et à notre
charge», confie un habitant
de la commune. «Ce
tronçon de route qui
s’étend sur environ cinq
kilomètres a été
complètement délaissé par
les autorités locales. On
lance un appel aux
responsables de l’APC de
Saoula afin qu’ils
interviennent pour refaire
le revêtement en bitume, et
permettre aux habitants de
la commune de se déplacer
dans de meilleures
conditions», conclut-il.
Signalons que l’APC de
Saoula a lancé plusieurs
travaux d’aménagement au
niveau de la commune.
Outre le programme de
l’APC, la wilaya a consacré
cette année 116 milliards de
dinars pour la réalisation
d’aménagements au niveau
de 8 cités, apprend-on
auprès d’un responsable
local. Pratiquement toutes
les cités de la commune
sont concernées par ces
travaux.
PROMENADE DES
SABLETTES : UNE
PASSERELLE NON
SÉCURISÉE
La promenade des
Sablettes est un endroit
féerique, les habitants de
la capitale commencent à
s’y habituer. Les week-ends
et jours fériés, l’affluence
est remarquable.
Cependant, les promeneurs
rencontrent un certain
nombre de difficultés,
notamment ceux qui
viennent à pied. Pour
accéder à la promenade,
les visiteurs doivent
emprunter une passerelle
nouvellement réalisée,
mais qui cependant n’est
pas totalement sécurisée.
Les remparts qui doivent
contenir les déplacements
des piétons n’ont pas été
achevés. Cette situation
représente un danger
avéré, notamment pour les
enfants de par leur petite
taille. «En se penchant, les
enfants peuvent facilement
tomber dans le vide»,
confie un promeneur.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
MERCREDI
4 CHAÂBANE 1437
Fadjr…………...………
Chorouk ...……………
Dohr ……………………
Asser……………………
Maghreb….……………
Îcha ………………………
04:03
05:45
12:44
16:33
19:49
21:20
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 10
RÉGION EST
AGRICULTURE
À GUELMA
200 LOGEMENTS CNEP À EL EULMA (SÉTIF)
Des acquéreurs crient
à l’arnaque
Où sont passés les
investisseurs ?
L
● Les représentants affirment que ces logements — supposés être neufs — sont tombés en ruine
avant d’être occupés.
près une attente de plus de
10 ans, les acquéreurs des
200 logements CNEP situés
à la cité Douar Souk sont totalement désorientés par le piteux état
des logements qui viennent de leur
être attribués. Ne mâchant pas
leurs mots, des représentants affirment que ces logements –supposés
neufs- sont tombés en ruine avant
même d’être occupés. Ils précisent qu’ils ne sont pas construits
selon les normes et présentent de
nombreuses anomalies visibles
à l’œil nu. «En plus des fissures,
la finition est quelconque, alors
que les portes et les fenêtres sont
dans un mauvais état. Elles sont
dépourvues de leurs accessoires
(serrures, poignées, passes)», soulignent, non sans colère, nos interlocuteurs, qui n’oublient pas l’état
aléatoire des branchements du gaz
et de l’eau potable. En outre, ils
signalent la dégradation des compteurs installés à l’extérieur des
immeubles, alors que d’autres ont
été dérobés. Après ce triste constat,
les épargnants ne sont pas au bout
de leurs peines, puisqu’ils ont
N
PHOTO : D.R.
A
Les concernés ont décidé d’ester le promoteur en justice
constaté que la valeur du terrain a
été estimée à 100 000 DA le m2.
En dépit de cela, les épargnants se
sont acquittés de la totalité de leur
redevance sans avoir été satisfaits
selon leurs vœux. Face à ce véri-
table imbroglio, les concernés ont
décidé de solliciter les services
d’un huissier pour faire le constat
des lieux et ester, le cas échéant, la
CNEP en justice pour non-respect
des clauses du contrat de vente.
Nos tentatives pour avoir l’avis des
responsables de la CNEP sur ce
problème sont restées vaines. En
attendant la réaction du promoteur,
les bénéficiaires ne décolèrent
pas.
L. Bourdim
SIT-IN DES BÉNÉFICIAIRES DES LOGEMENTS
SOCIAUX DE AÏN ARNAT
e voyant rien venir, les bénéficiaires des
450 logements publics locatifs de la ville
de Aïn Arnat (chef-lieu de daïra situé à 7 km à
l’ouest de Sétif) se sont rassemblés, hier matin,
devant le siège de la wilaya pour exprimer leur
ras-le-bol et rencontrer le premier chef de l’exécutif pour lui faire part de leur calvaire qui n’en
finit plus, puisqu’ils ne vont pas prendre possession de leur appartement de sitôt. Croyant
avoir terminé avec l’onéreuse sous-location,
les déménagements d’un coin vers un autre et
la précarité, les bénéficiaires de ces logements
sont heureux de voir leur nom sur les listes
affichées, en début de 2015, déchantent rapidement.
Afin de gagner du temps, les chargés de l’opération, qui excellent dans les faux bilans, d’autant plus qu’ils ne font pas la différence entre
une préaffectation et la remise des clés, procèdent le 24 avril 2016 au positionnement des
bénéficiaires, par tirage au sort. En se déplaçant
sur le site situé à El Anacer, où de nombreux
équipements d’utilité publique (école, dispen-
saire, agence postale, centre de soins, terrains
de sports, collège, lycée, petit centre commercial et autres) font défaut, les bénéficiaires sont,
le moins qu’on puisse dire, choqués par l’état
des lieux. «C’est bien beau d’afficher les listes,
de procéder au positionnement des familles,
mais quand on constate que les travaux ne
seront pas achevés dans les délais on déprime.
Les fausses promesses des responsables en
charge du secteur et qui n’ont jamais tenu leurs
engagements nous poussent à sortir dans la
rue. Les malheureux du petit peuple attendant
sur des charbons une utopique remise des clés,
n’offusquent guère ces chargés de mission bien
calfeutrés dans leurs bureaux. Il faut savoir que
des bénéficiaires qui ne sont plus de ce monde
sont partis sans savourer quelques instants de
bonheur sous un toit décent», soulignent, non
sans colère, des pères de famille à bout. «On ne
veut pas discuter avec un chargé des relations
avec le public n’étant ni plus ni moins qu’une
boîte postale. On veut rencontrer le wali pour
l’informer de la situation. Il faut savoir que
cette histoire de VRD (voirie et réseaux divers)
s’éternise. Pis encore, des blocs ne sont pas
terminés, alors que d’autres ne sont toujours
pas entamés. On est fatigués par le mensonge
qui a la peau dure et la précarité qui influe
sur la cohésion familiale, notre santé et nos
petits budgets. On ne peut plus faire face à des
sous-locations, qui dépassent mensuellement
les 15000 DA. Pour des familles nécessiteuses,
un tel montant est une fortune», révèlent nos
interlocuteurs, las de ce dramatique feuilleton
ne trouvant pas d’épilogue.
Pour les mêmes motifs, des milliers de logements implantés dans différents coins de la
wilaya de Sétif sont bloqués, au grand dam des
demandeurs et attributaires. Soulignons par ailleurs que bon nombre de dossiers de la wilaya
seront à l’ordre du jour de la réunion d’arbitrage
qui se tiendra le 22 mai courant, au ministère
des Finances. La question du nouveau quota
de logements attendant une nouvelle dotation
depuis un bail sera-t-elle tranchée ?
Kamel Beniaiche
TERREGUELT ET OUED EL-KABARIT (SOUK AHRAS)
Plantation de 580 hectares d’opuntia
L
’opuntia (figue de Barbarie), une plante prometteuse pour la wilaya
de Souk Ahras, ne cesse de conforter sa position parmi les nouvelles
filières lancées récemment dans la région. Ses vertus, c’est Yazid Hambli,
ingénieur agronome et président de la Chambre d’agriculture qui en
parle. «C’est un fruit où tout est exploitable, à commencer par la raquette
et les huiles dont le prix oscillent entre 70 000 DA et 90 000 DA/litre. Des
unités de transformation du produit en confiture ou en fruit tamisé, ses extraits prisés pour la production de produits cosmétiques sont à même de
jouer en faveur d’un essor socio-économique certain dans des zones de la
wilaya de Souk Ahras, naguère sans ressources, telles que les communes
de Sidi Fredj, classée parmi l’une des plus pauvres du pays, malgré ses richesses inexploitées», a-t-il déclaré à El Watan. Dans le but de développer
la production-transformation de l’opuntia, le wali de Souk Ahras a donné,
lundi, le coup d’envoi d’une opération d’envergure de plantation d’un
espace de 580 hectares dont 480 hectares dans les communes de Terreguelt et Oued El-Kabarit, deux circonscriptions de la sphère sud de Souk
Ahras, qui accusent un retard flagrant en matière d’activité économique
et où l’absence de débouchés est un phénomène fortement ressenti par la
population locale. Dans un communiqué rendu public par les services de
la wilaya, des espaces individuels seront attribués aux habitants desdites
communes qui désireraient investir dans le domaine. Ce programme, selon le même communiqué, vient en renforcement d’un autre programme
de plantation d’oliviers sur un espace de 2000 hectares à travers les communes du sud et de l’est de la wilaya. Cette sortie du premier responsable
de l’exécutif a été également couronnée par la remise d’une décision de
wilaya pour l’exploitation, la gestion et la maintenance par un groupe de
travail de la commune de Terreguelt composé de sept professionnels pour
l’espace d’irrigation El-Hofra-Guermat.
A. Djafri
’investissement dans le secteur de l’agriculture dans la wilaya de Guelma est en deçà des
objectifs fixés par les pouvoirs publics. Du haut
de ses 391000 hectares de terre, dont 68 % sont réservés à l’agriculture, Guelma aurait pu et peut encore
devenir l’eldorado de la région Est. Mais il n’est
jamais trop tard pour bien faire, à entendre le wali
et le P/APW, lors de l’ouverture d’une journée sur
la promotion et l’investissement agricole, organisée,
hier, à l’Institut technique moyen agricole spécialisé
(Itmas) à laquelle ont pris part une centaine d’invités
et investisseurs potentiels de la wilaya. «Nous attendons de vous, à l’issue de cette journée, non pas des
recommandations, mais des décisions pour booster
le secteur de l’agriculture à Guelma», dira à l’assistance le wali, Mme Fatma-Zohra Raïs. Pour Youcef
Brahmia, P/APW, la situation qui prévaut est peu
reluisante : «C’est l’initiative qui manque à Guelma !
Aucune filière agricole n’est complète ni ne s’affirme
en tant que telle.»
Ainsi, la sentence, bien que connue de tous, est
tombée officiellement après des décennies de fuite
en avant. Mais là où l’incompréhension des organisateurs, en l’occurrence la direction des services
agricoles de la wilaya, a été manifeste au départ en
masse des convives, notamment les investisseurs juste
après le départ du wali, constatation sur place. Une
situation qui n’a pas manqué de faire réagir le DSA :
«C’est une journée destinée aux investisseurs et pour
les investisseurs. Pourquoi sont-ils partis ?» dira-t-il
en substance, visiblement en colère. Karim Dadci
SOUK NAÂMANE
(OUM EL BOUAGHI)
Démantèlement
d’un réseau de trafic
de cuivre
C
’est suite à une information émanant d’une
source fiable, faisant état d’une grande quantité
de câbles électriques destinés à être frauduleusement
exportés vers la Tunisie, que les brigadiers de la
gendarmerie de la ville de Aïn M’Lila ont ouvert une
enquête en début de semaine dans la commune de
Souk Naâmane . Il n’a pas fallu longtemps pour qu’ils
localisent le lieu où était entreposée la marchandise. Il
s’agit de 48 qx de câbles électriques que le prénommé
M.G (45 ans) comptait exporter frauduleusement en
Tunisie. Son interrogatoire a permis aux enquêteurs
d’étendre leurs recherches jusqu’à Ouled Smaïl, près
de Téleghma dans la wilaya de Mila, où ils ont arrêté
son complice, le dénommé B.S.A. Les deux compères
ont fait l’objet d’une présentation devant le tribunal
qui les a placés sous contrôle judiciaire. La marchandise saisie a été remise aux services de la Douane de
la wilaya d’Oum El Bouaghi.
L. Baâziz
KHENCHELA
4 blessés dans
l’explosion d’une
bombe artisanale
Q
uatre personnes ont été grièvement blessées,
lundi, dans une explosion d’une bombe artisanale
enfouie sous terre. Cette déflagration est survenue
au passage de leur véhicule, au lieudit Laâmra, commune de Chechar, à 50 km de Khenchela, sur la route
wilayale reliant Chechar et Siar, a-t-on appris d’une
source crédible. Les blessés ont été évacués vers
l’hôpital Saâdi Maâmar de Chechar, deux d’entre eux
se trouvent dans un état critique, selon une source médicale. A souligner que la région saharienne de Khenchela, a connu au cours des dernières années, plusieurs explosions de bombes enterrées par des groupes
armés, causant ainsi la mort de plusieurs personnes,
dont des militaires. Le dernier incident d’explosion
en date a eu lieu l’année dernière (28 avril 2015),
provoquant la mort de deux personnes et des blessures
graves à quatre autres dans la région de Boudekhane,
connue pour avoir été un fief des groupes armés.
Mohamed Taïbi
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 10
ORAN INFO
GAMBETTA
CHU
LES EXCLUS DU RELOGEMENT
MANIFESTENT
Les médecins résidents
organisent un sit-in
L
a contestation des exclus du relogement s’intensifie et s’est
généralisée à d’autres secteurs urbains, dont celui d’Es Seddikia.
Hier, ce sont les 38 occupants de l’immeuble en ruine, sis 18 rue
Alexandre Nobel, dans le quartier de Gambetta, qui sont sortis dans la
rue pour manifester leur colère. Ces familles sont en possession d’un
acte de péril délivré en 2003 par les services de la Protection civile.
Ce document atteste, selon les représentants des familles, de l’état
de vétusté de la bâtisse et somme les occupants d’évacuer les lieux.
Les familles disent avoir été écartées de la liste des bénéficiaires,
alors qu’elles remplissent les conditions pour l’obtention d’un
logement social. «La commission pluridisciplinaire installée par
le wali d’Oran avait déjà inspecté notre immeuble et nous avons
remis tous les documents nécessaires pour que notre relogement
soit compris dans le cadre de ce programme spécial destiné aux
occupants du vieux bâti», ont-ils lancé. En interpellant le wali d’Oran
sur ce qu’ils qualifient d’injustice, les contestataires exigent qu’une
commission soit dépêchée sur les lieux pour s’enquérir des conditions
dans lesquelles ils se trouvent. Ce bien, propriété OPGI, est classé
dans la catégorie rouge et malheureusement aucune décision de
préaffectation ne nous a été remise, clame-t-on. Notons, par ailleurs,
que des dizaines d’oubliés du relogement ont investi cette semaine la
rue pour réclamer des logements.
F. A.
● Ils étaient plus d’une centaine de médecins résidents à avoir battu le pavé, hier
matin, dans l’enceinte du centre hospitalo-universitaire d’Oran (CHUO) pour contester
la nouvelle loi sanitaire.
PHOTO : DR
COOPÉRATIVE IMMOBILIÈRE
ILÔT 9 À BIR EL DJIR
L
es médecins résidents qui
exercent au Centre hospitalouniversitaire
Docteur
Benzerdjeb (CHUO) ont observé un
sit-in, hier matin, devant le siège de la
direction générale de l’établissement.
Ils étaient une centaine, voire plus,
selon les organisateurs, à protester
contre la nouvelle loi sanitaire
promulguée par le ministère de
tutelle. Hier, les blouses blanches,
pour dire non à cette nouvelle loi,
ont battu le pavé au sein du CHUO,
mettant en avant leurs slogans
revendicatifs. «Oui à la santé !»
«Non à la répression des médecins !»
«Sauvons le système de santé», «Non
à la loi sanitaire», ont-ils scandé,
avant de se rassembler devant la
direction générale. «L’organisation
de cette journée de protestation,
dira le Dr Abderrahmane, le délégué
de ces praticiens protestataires, a
pour but de contester le projet de
la nouvelle loi sanitaire. Une loi
encore plus répressive de par son
contenu». Et d’expliquer que les
médecins résidents sont contraints
d’effectuer un service civil des plus
contraignants, au cours duquel ils ne
peuvent ni démissionner ni solliciter
une mutation. «D’ou la nécessité de
réformer cette nouvelle loi dans sa
globalité, notamment en abrogeant
le caractère obligatoire du service
civil, en améliorant les mesures
incitatives (plateau technique,
logement de fonction, droit au
repos, revalorisation des salaires,
entre autres)». Notre interlocuteur
poursuivra : «Après cette marche et
ce rassemblement, tous les médecins
résidents que compte le CHUO (800)
se réuniront en assemblée générale
pour adopter un communiqué
commun qui sera remis à la direction
générale pour être transmis à notre
ministère.»
Hadj Sahraoui
Une collecte de sang au profit des
enfants cardiaques
L
de sang et des adhérents de l’association Lala étaient
mobilisés, dès les premières heures de la matinée, pour
accueillir les donneurs.
Cette action de solidarité a donné lieu également à
l’organisation d’une journée portes ouvertes d’information
et de sensibilisation sur les maladies cardiaques congénitales
ainsi que sur la prise en charge sur le plan médical et social
des enfants malades.
T. K.
TRANSPORT EN COMMUN
Extension des lignes B et 4G
L
es transporteurs des lignes B et
4G reliant, respectivement, Es
Seddikia à la cité des Amandiers
et Yaghmoracène, au quartier de
l’USTO, ont repris du service après
une journée de grève observée avanthier, lundi. En effet, les exploitants
de ces deux lignes ont eu gain de
cause et leurs revendications ont été
prises en considération par la direction
des transports, apprend-on du côté
du syndicat UNAT. Les propositions
portant sur l’extension des itinéraires
ont été retenues, après une sortie sur
site effectuée par les représentants
de la direction des transports et le
syndicat.
Des cartes horaires doivent être
également établies pour définir les
nouveaux tracés que les transporteurs
I
ls sont une cinquantaine d’habitants de la coopérative immobilière
du site Ilôt 9, sis à Haï Khemisti, à Bir El Djir, à attendre, depuis
plus d’une décennie, le lancement des travaux de revêtement de la
chaussée et des trottoirs, à l’image de ceux qui ont été engagés, ces
deux dernières années, par les services techniques de l’APC à travers
plusieurs quartiers. Hiver comme été, ils vivent le calvaire, en raison
de la boue, des inondations lors des averses, ou de la poussière. Dans
une pétition, ils sollicitent, auprès des autorités locales, l’inclusion
de leur site dans le plan d’aménagement communal et cela afin de
bénéficier du revêtement de la chassée et de l’installation de certaines
commodités pour améliorer leur cadre de vie.
T. K.
COMMÉMORATION
HOMMAGE À BACHIR HADJ ALI
A
SOLIDARITÉ
’opération de solidarité et de collecte de sang organisée,
lundi, par l’association caritative oranaise Lala, au profit
des enfants atteints de maladies cardiaques, a eu un écho
favorable auprès des citoyens. Ils étaient une cinquantaine à
se présenter au siège de l’association, sis à haï Sidi El Bachir
(ex-Plateau), où tout un staff médical et des bénévoles
composés du personnel paramédical de l’EHS Canastel, des
membres du comité du CRA, de l’Association des donneurs
LES HABITANTS RÉCLAMENT
LE REVÊTEMENT DE LA
CHAUSSÉE
seront sommés de respecter, a ajouté
le même responsable. Rappelons que
des dizaines d’exploitants ont dénoncé
les conséquences de la délocalisation
de tous les cars vers la gare El Bahia.
Cette situation a généré un véritable
manque à gagner aux exploitants de
ces deux lignes, ce qui les a contraints
à opter pour de telles extensions afin
de compenser ces pertes.
F. A.
l’occasion de la commémoration des 25 ans de la disparition de
Brahim Hadj Ali, un hommage lui sera rendu à Oran durant la
journée de demain. En effet, une rencontre-débat autour du parcours
de Bachir Hadj Ali est prévue au siège de l’association Numidia (rue
de la Vieille Mosquée), suivie, samedi prochain, d’un «montage
poétique» de ses œuvres, et cela à partir de 16h30 au local du Petit
Lecteur. L’hommage est organisé par plusieurs sympathisants de
l’ex- PAGS, l’association Numédia, ainsi que par un collectif qui s’est
donné pour nom «Les Amis de Bachir Hadj Ali».
Akram El Kebir
DÉTOURNEMENT DE MINEURS
TROIS MIS EN CAUSE
CONDAMNÉS
A
ccusés dans une affaire de détournement de mineurs et création
de lieu de débauche, trois mis en cause, dont une femme, ont été
condamnés par le tribunal d’Oran à une année de prison ferme. Selon
les faits, cette affaire a eu lieu à Haï Eddaya, où le principal accusé a
été arrêté par la police. Cette dernière avait reçu des informations sur
les agissements de ce mis en cause, qui détournait des mineurs pour
ensuite les droguer à base d’une substance liquide qui les transformait
en loques humaines. Suite à quoi, il «offrait» ses victimes à des
hommes pour en faire des objets sexuels. Le jour de la perquisition
opérée au niveau du domicile de cet individu, une jeune femme a été
arrêtée sur les lieux. Elle expliquera sa présence par le fait que le mis
en cause lui a demandé de venir aider sa mère âgée à entretenir la
maison. Quant au jeune, qui se trouvait lui aussi dans cette maison,
il affirmera être venu juste pour récupérer l’argent de la vente d’un
portable. A la barre de la cour d’Oran, le principal accusé, qui avait
transformé sa maison en un lieu où on exploitait des jeunes mineurs,
niera toutes les accusations. Pour les deux autres, la jeune femme et le
jeune homme qui se trouvaient dans sa maison, ils diront ignorer tout
des agissements de ce premier accusé.
S. Moncef
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 11
RÉGION EST
DÉGRADATION DE LA RUE DU 19 JUIN 1965
À CONSTANTINE
TREIZE INTOXICATIONS
ET UN MORT EN 2016
L
a direction du commerce a enregistré 13 intoxications, où
l’on a déploré un mort, durant le premier trimestre de l’année en cours. Les restaurants anarchiques qui pullulent dans
la ville, où le manque d’hygiène et l’insalubrité se banalisent,
sont les causes d’une situation qui devient inquiétante. Selon
les informations recueillies auprès des services de la direction
du commerce, lors d’une journée de sensibilisation organisée
lundi à la maison de la culture Malek Haddad, la majorité de ces
intoxications sont dues à la consommation de viande avariée, et
le non-respect des conditions d’hygiène lors de la préparation
des repas, notamment durant les fêtes de mariage. Malgré les
mesures répressives et les décisions de fermeture, le bilan de ces
deux dernières années se passe de commentaire. En 2015, la direction du commerce a enregistré 90 cas d’intoxications, soit en
moyenne près de deux cas par semaine.
Y. S.
Le wali accuse les Constantinois et
les invite à faire preuve de civisme
● L’artère, dont la réhabilitation aurait coûté 50 milliards de centimes,
a révélé tous ses défauts avant même l’achèvement des travaux.
L
ON BRÛLE LES POUBELLES
À ZOUAGHI
A
DESSIN : SOUHAYLA
e wali de Constantine
Hocine Ouadah perd le
sens de la réalité et accuse cette fois les citoyens
d’avoir détruit la rue du 19
juin 1965 (Ex- rue de France).
Interrogé hier par El Watan sur
les malfaçons apparus dans le
revêtement du sol de cette rue,
le wali a dégagé la responsabilité de l’entreprise et du bureau
d’études chargés du chantier
en culpabilisant le citoyen.
«Il est temps que les gens apprennent le civisme. La rue de
France est une voie piétonne,
elle n’a pas été faite pour les
véhicules et les camionnettes.
Seuls les citoyens et les vélos
peuvent l’emprunter. C’est une
question de civisme du citoyen,
rien de plus», a-t-il déclaré.
S’il est possible que l’accès accordé aux véhicules puisse être
à l’origine de quelques dégâts,
il n’en demeure pas moins vrai
que les malfaçons sont apparues sur cette rue névralgique
avant même l’achèvement des
travaux, comme signalé et illustré par El Watan. M. Ouadah
qui s’exprimait en marge de sa
visite de travail effectuée aux
différents projets toujours en
cours depuis plus d’une année,
a affirmé qu’il n’y a aucune
malfaçon soulevée ! Il a même
invité les journalistes à poser la
question aux citoyens et commerçants qui abordent cette
rue par leurs camionnettes et
véhicules. Mais ensuite et sans
avoir peur de se contredire, le
wali a souligné que des dispositions existent en cas de
manquement de la part des en-
treprises. «Dans chaque projet,
il y a une période de réception
provisoire et une réception
définitive, qui se fait après une
année. Le législateur a mis en
place cette disposition pour
s’assurer qu’il n’y aura pas
d’anomalies lors de la réalisation du projet, et s’il y a des
problèmes, ils seront portés sur
la responsabilité de l’entreprise», a-t-il tenté d’expliquer.
Rappelons que le projet de réhabilitation de la rue de France
a été lancé dans le cadre de
l’évènement culturel de 2015.
D’après des sources proches
du dossier, 50 milliards de centimes ont été alloués rien que
pour le dallage de cette voie.
Finalement, c’est un matériau
aggloméré et lapidaire qui a été
posé et sans un minimum de
savoir-faire. Le travail bâclé a
été mené avec le consentement
des autorités locales, et n’a pas
tenu une année. C’est le cas
presque de tous les aménagements des voies réhabilitées.
Notons à titre d’exemple, la
place Ahmed Bey (Dounia Taraïf) en face du Novotel où des
fissures ont commencé à apparaître sur les pierres placées. Le
2 novembre 2015, l’Assemblée
générale des entrepreneurs de
Constantine (AGEA), avait déposé une plainte contre l’ancien directeur de l’urbanisme
et de construction (DUC), Me-
hdi Habib, et six entrepreneurs
ayant bénéficié de projets entrant dans le cadre de CCCA.
Ils l’avaient accusé de détournement de deniers publics
et passations frauduleuses de
marchés publics. Ce pourquoi
la justice a ordonné l’ouverture
d’une enquête pour dévoiler
les fraudes et les surfacturations. A ce jour, rien n’a été
fait et les plaignants n’ont pas
été convoqués pour témoigner,
d’après notre source. En effet,
aucun bilan des malfaçons ou
dépassements n’a été établi par
les responsables concernés.
S’achemine-t-on vers l’étouffement de ces scandales ?
Yousra S.
RESSOURCES HALIEUTIQUES À JIJEL
Misère et appréhensions sur les quais
a production du poisson connait une
nette décroissance, ces dernières années
à Jijel. «Les marins pêcheurs sont réduits
à la misère, à la précarité ; leur travail ne
leur rapporte plus rien, certains n’ont rien
ramené dans leurs filets depuis sept mois,
comment vont-ils survivre ?», révèlent
les gens du métier au port de Boudis. Une
situation de crise vécue depuis des années
déjà. Elle devient plus dure à supporter. A
chaque visite d’un officiel, les pêcheurs se
précipitent pour lui exposer leur situation,
mais les solutions ne viennent pas. Du tarissement des espèces, notamment le petit
poisson bleu, à la surpêche, en passant par
la pollution et le bouclage des Oueds, qui
ne déversent plus rien en mer, à cause des
barrages érigés à l’Oued El Kebir, Kissir,
El Agram et ailleurs, les causes de cette
crise sont multiples. Sur les quais du port
de pêche de Boudis, on laisse éclater sa
colère face à ces bateaux qui s’adonnent à
la pêche illégale. Une pratique, vécue tel un
massacre, et qui revient dans les arguments
PHOTO: EL WATAN
L
avancés pour annoncer la faillite d’un secteur qu’on dit agonisant. On évoque ainsi
des filets libérés dans les fonds marins, où
il est interdit de pêcher durant la période
de repos biologique, qui s’étale de la fin du
mois d’avril à septembre. La situation telle
que soulevée appelle à des mesures pour
endiguer ces pratiques nuisibles à un secteur
en difficulté. Au port de Ziama Mansouriah,
comme à Boudis, les cris de détresse sont
les mêmes. Chacun y va de son argument
pour dénoncer une situation calamiteuse. Il
faut savoir que la flottille de pêche à Jijel se
compose de 16 chalutiers, 46 sardiniers et
76 petits métiers. Les plaisanciers, dont certains sont accusés de s’adonner à la pêche
illégale, sont au nombre de 234. Pendant ce
temps, la sardine, qui se fait de plus en plus
rare, est inabordable pour le commun des
consommateurs. Ne descendant plus sous
la barre des 500 DA le kilo, le poisson bleu
est désormais un produit de luxe. Quant au
poisson blanc, il est réservé à une catégorie
de nantis. L’investissement dans le secteur
aquacole, avec le lancement de certains
projets, sauvera-t-il le secteur de la pêche
à Jijel, jadis, terre du poisson et des bonnes
pratiques culinaires à base des produits de
pêche ?
Amor Z.
Zouaghi, les poubelles sont rares, et là où il y en a, il faut
imaginer que la sollicitation est grande, et pas seulement
pour les ménages. A l’entrée de la méga-cité, une poubelle est
employée par les commerçants du quartier et surtout des ateliers
de confection qui y viennent se débarrasser de leurs déchets.
Souvent, les déchets déversés à l’intérieur et à l’extérieur du bac
sont brûlés et une fumée épaisse se dégage, polluant l’environnement immédiat et même au-delà, quand il y a du vent. Cette
pratique est illégale et les contrevenants le savent puisqu’ils
opèrent généralement pendant la nuit. Les riverains ainsi que
les habitants de la brigade de la gendarmerie souffrent de ces
fumées asphyxiantes, les premiers sollicitent l’intervention de
la commune et de la sécurité, et les autres, les gendarmes, sont
appelés à mettre en échec les voyous qui agissent ainsi. R. C.
TRAFIC DE DROGUE
À MILA
Après le kif, la cocaïne
L
a région de Mila n’est plus une zone de transit pour les trafiquants de drogue, mais une destination finale à part entière.
La saisie, au début de cette semaine, d’une quantité de cocaïne
sur le territoire de la wilaya, en est une preuve qui se passe de
tout commentaire, sans parler des prises de kif et de psychotropes qui gagnent en importance au fil des jours. En effet, c’est la
première fois que les services de police chargés de la lutte contre
le trafic de drogue parlent de saisie de poudre blanche dans la
région.
Dans un communiqué de presse laconique rendu public ce lundi,
les mêmes services ne précisent pas la quantité saisie. Mais quoi
qu’il en soit, cela n’augure rien de bon pour cette région. La nouvelle, qui s’est répandue comme une trainée de poudre inquiète
au plus haut degré les associations juvéniles et des parents d’élèves. «Nous avons depuis des années, le sentiment qu’il y a une
volonté délibérée pour casser notre jeunesse. La banalisation
du trafic de kif et de psychotropes était le premier pas de ce plan
diabolique qui vise nos enfants. Aussi l’apparition de la cocaïne
dans la région ne peut être perçue que comme une continuité
logique du plan destructeur concocté pour notre jeunesse», nous
dira un président d’association, qui accuse, sans les nommer, des
«politiques-mafieux» d’être derrière l’incroyable recrudescence
du trafic de drogue et de comprimés hallucinogènes.
Signalons que ces dernières années, la consommation des drogues à Mila a connu une hausse effroyable en s’étendant à des
milieux insoupçonnés comme ceux des collégiens et des écoliers. Un médecin libéral affirme, en effet, avoir diagnostiqué,
tout récemment, des élèves des écoles primaires drogués au kif.
Aussi les associations des parents d’élèves tirent la sonnette
d’alarme en qualifiant «d’obsolètes et d’inefficaces» les procédures et les moyens de lutte contre ce phénomène. Kamel B.
EPH DE CHELGHOUM LAÏD
Des syndicalistes en grève
de la faim
L
e torchon brûle, depuis quelque temps, entre les cinq membres de la section syndicale de l’UGTA et la direction de
l’Etablissement public hospitalier (EPH) Houari Boumediene
de Chelghoum Laid. Et pour cause, ces derniers sont entrés en
grève de la faim, dans l’enceinte même de cet hôpital, depuis
lundi dernier. «Cet acte revendicatif est notre ultime recours et
il est motivé par le non-respect de l’ensemble de nos doléances
d’ordre socioprofessionnel par la direction», affirment nos interlocuteurs. Et de reprocher également à leur vis-à-vis : «son
excès d’autoritarisme, ses sanctions abusives et son non respect
de la loi régissant l’activité syndicale».
M. Boumelih
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 11
KABYLIE INFO
AÏN EL HAMMAM
(TIZI OUZOU)
BOUMERDÈS
Urbanisation anarchique
COMMISSION DE DAÏRA
EN INSPECTION
● Des arrêtés de démolition sont signés par les autorités locales, mais non exécutés.
Les villages sont défigurés par les constructions illicites
L
es constructions illicites pullulent
dans la wilaya de Boumerdès,
notamment à la périphérie du
chef-lieu de la wilaya. Il ne s’agit
pas de simples baraques, mais de villas luxueuses érigées sur de grandes
conduites d’eau potable, de gaz, sous
des lignes électriques, etc. Nos sources
à l’APC de Boumerdès révèlent l’existence de 64 PV de démolition. Cependant, le passage à l’acte de démolition
n’est pas à l’ordre du jour. C’est le
cas pour certaines bâtisses illicites au
niveau de Foès, au sud du chef-lieu.
Une décision de démolition datant de
2013 est toujours en instance. Pourtant,
la commune de Boumerdès a engagé
des engins, via la location, pour procéder à l’opération de démolition.
Finalement, rien n’a été fait sur le
terrain. La commune de Boumerdès a
dépensé 30 millions de centimes pour
une opération fictive. En janvier 2016,
une autre décision a émané du wali de
Boumerdès exhortant le chef de daïra
à appliquer les décisions de démolition
à la lettre. Jusqu’à aujourd’hui, aucune
opération n’a été entamée. Pire encore,
les propriétaires de ces villas bâtissent
encore d’autres étages en toute impunité. S’agit-il de l’impuissance des collectivités locales devant le phénomène
des constructions illégales ? La réponse
est peut-être non. Des baraques ont été
rasées sans aucune entrave au niveau
de la localité de Figuier, à l’est de la
commune de Boumerdès. C’est donc la
pratique de deux poids, deux mesures.
En 2015, près de 1200 infractions à la
réglementation de l’urbanisme ont été
enregistrées à travers le territoire de la
wilaya. Le phénomène des constructions illicites ne cesse de croître. Les
chiffres indiquent que le nombre des
infractions double ou triple chaque
année. C’est l’une des conséquences de
l’impunité dont bénéficient certaines
personnes et aussi de l’absence de
l’autorité de l’Etat. Autre phénomène
qui prouve l’impuissance des pouvoirs
publics face à l’anarchie urbanistique,
les promotions immobilières, qui ne
répondent pas aux normes de l’urbanisme. Les promoteurs immobiliers ne
respectent pas les plans d’urbanisme
sans se soucier d’éventuelles représailles. Les bâtisses érigées par certains
promoteurs ressemblent beaucoup plus
à des cités dortoirs, qui ne disposent ni
d’aire de stationnement ni d’espaces
verts. Pour mettre un terme à l’anarchie
urbanistique, les pouvoirs publics ont
promulgué la loi 08-05 du 20 juillet
2008, visant la mise en conformité
des habitations. Un délai de 5 ans, à
partir de la date de la promulgation
de la loi, a été accordé aux réfractaires pour régulariser leur situation.
Cependant, le délai est dépassé et
l’anarchie est toujours d’actualité.
Omar Arbane
Décharge devant une polyclinique
L
es patients, ainsi que le personnel de la polyclinique Bouyahiaoui Mohamed, au chef-lieu de wilaya de Boumerdès, sont suffoqués par les fumées émanant d’une décharge
mitoyenne avec cet établissement de santé. Une scène
désolante devant le portail de la polyclinique. Une femme
tenant un nouveau-né, lui cache le visage avec un tissu pour
lui éviter d’inhaler les mauvaises odeurs. Le directeur de la
polyclinique affirme avoir fait son devoir auprès des autorités locales afin de mettre un terme à cette situation navrante.
«Nous n’avons aucune idée sur la nature des déchets incinérés dans cette poubelle. Nous sommes exposés à un danger
réel. J’ai adressé un courrier aux responsables de l’APC de
Boumerdès les alertant de cette situation insupportable. Le
courrier date de septembre 2015. Malheureusement, l’état
des lieux est resté le même», regrette-t-il. La population
locale, les commerçants et les passagers jettent tous leurs
déchets dans ladite poubelle. Des fois, l’accumulation des
ordures bloque même la route. Les odeurs nauséabondes
empestent les lieux de jour comme de nuit. A cette situation
désolante s’ajoute l’incinération des déchets à ciel ouvert
et en plein milieu urbain. La polyclinique et le dépôt des
ordures se trouvent à quelques mètres du siège de la daïra
de Boumerdès. Là où il y a de la saleté, les rats, souris et les
divers insectes prolifèrent. C’est un autre danger qui guette
le personnel de la polyclinique et les centaines de malades
en quête de soins au niveau de cet établissement de santé.
L’urgence d’une intervention vigoureuse, de la part des pouvoirs publics, est signalée.
O. Arbane
BOUIRA
Semi-marathon contre la drogue
L
a ligue communale des sports de
M’chedallah, 40 km à l’est de
Bouira, a organisé samedi dernier
la septième édition du semi-marathon «Non à la drogue». Sur plus de
1000 athlètes inscrits, 500 sportifs
issus de 36 wilayas étaient présents à ce
rendez-vous.
Le
parcours
de 21 km est resté le même que
celui des anciennes éditions.
Le coup d’envoi a été donné au niveau
de la municipalité El Adjiba, en passant par différentes localités jusqu’à
l’arrivée au chef-lieu de la commune de
M’Chedallah. Les participants ont été
répartis en 4 catégories d’âge, allant de
18 à plus de 50 ans. Une quarantaine de
femmes ont participé à cette septième
édition du semi-marathon. Le gagnant
de la première catégorie 18-30 ans est
Zayar Ali, de la wilaya de Boumerdès.
La palme de la deuxième catégorie est
revenue à Tabouche Mourad.
Cet athlète a été sacré champion dans
toutes les catégories, avec un temps
estimé à 44 minutes. Dans la catégorie
féminine, le trophée a été décroché par
Khoukha Ikharbouchene, de la wilaya
de Béjaïa. Nassima Messaoudi, de la
Protection civile d’Alger s’est imposée
tout au long de la course.
C’est toujours grâce à la mobilisation
des jeunes de M’Chedallah que les différentes éditions de ce semi-marathon
ont connu la réussite. Cependant, le
problème d’hébergement des athlètes
se pose à chaque fois avec acuité. C’est
l’une des raisons qui ont conduit à
l’annulation de l’édition de l’année
2015. Toute la daïra de M’Chedallah ne
dispose pas d’une auberge de jeunesse.
Omar A.
STAGE DES POMPIERS
DE HAUTE MONTAGNE
PHOTO : EL WATAN
PHOTO: EL WATAN
L
es cités d’habitation de la commune de Aïn El Hammam
font l’objet, en ce moment, de l’attention d’une commission
de daïra chargée de recenser les difficultés que vivent leurs
locataires en vue d’y remédier.
Les représentants de différents secteurs qui confirment les nombreuses insuffisances vécues par les citoyens vivant dans ces
immeubles, devront, chacun en ce qui le concerne, remplir une
fiche technique. C’est ainsi que plusieurs opérations financées
par la direction du logement sont d’ores et déjà projetées dans un
futur proche. Située à la sortie est de la ville de Aïn El Hammam,
à cinquante kilomètres de Tizi Ouzou, la cité d’habitations «Sidi
Ali Ouyahia» peut être classée parmi celles que l’on appelle communément «les cités dortoir». «Elle ne recèle aucune structure
culturelle ou de loisirs à même d’occuper nos enfants durant leur
temps libre ou de leur éviter de descendre en ville au risque de
s’adonner à des fléaux sociaux qui les guettent à tous les coins
de rue», nous confie un habitant. Hormis une école primaire,
aucune autre structure n’est prévue lors de la construction de la
cité. A titre d’exemple, ses habitants doivent se déplacer jusqu’ au
centre-ville, ne serait-ce que pour acheter un timbre, poster une
lettre ou se faire délivrer une fiche familiale.
Concernant l’état des lieux, les immeubles, décrépis et devenus lugubres, avec la patine du temps, seront bientôt «retapés
et peints» comme nous l’a indiqué un des vice-présidents de
l’APC. Il en est de même de l’éclairage public, qui serait, selon
les ouvriers chargés de l’opération, remis en état avant le début
du Ramadhan.
Nacer Benzekri
L
’auberge de jeunesse de Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, a accueilli, durant quinze
jours, des éléments de la Protection civile, devant subir un stage
de formation de sauvetage dans des conditions difficiles. Durant
les deux semaines qu’a duré la formation, scindée en deux volets,
théoriques et surtout techniques, les quatorze pompiers en apprentissage n’ont pas cessé de sillonner les hauteurs du Djurdjura,
de Tizi L’Djemaâ au col de Tirourda. Titulaires déjà d’un premier
diplôme d’assistant, obtenu l’an dernier, ils viennent d’être admis
au niveau 2, ce qui leur permettra d’exercer en tant que sauveteurs
«Grimp» (Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu
périlleux). L’objectif de ce stage est, nous dit-on, de préparer le
groupe à intervenir en montagne ou en milieu urbain, où le sauvetage classique ne peut pas intervenir.
En Kabylie, la Protection civile doit être prête à faire face aux
chutes, aux égarements et autres contraintes en hauteur, ou en
profondeur. Ce qui explique que la formation se soit déroulée en
haute montagne, un milieu naturel, où ces éléments, qui exercent
déjà dans la wilaya de Tizi Ouzou, seront appelés à intervenir.
Pour les mettre dans des conditions authentiques qu’ils devraient
rencontrer lors de l’exercice de leur profession, les responsables
ont jeté leur dévolu sur le pic Azrou n’Thour et le gouffre de la
grotte du Macchabée, un endroit très visité.
Notons qu’une quinzaine de wilayas seulement, de par leurs spécificités et leur relief, possèdent des équipes Grimp.
N. Benzekri
El Watan
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El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 11
RÉGION OUEST
MASCARA
RELIZANE
D’importants projets
gelés à Yellel
Les travailleurs
de l’ONCV en colère
A
pparemment, les projets sectoriels retenus dans le cadre de
l’amélioration du cadre de vie des citoyens de Yellel, l’une des
importantes communes de la wilaya, sont renvoyés aux calendes
grecques. En effet, la population locale se demande pour quelle raison
de tels projets, comme l’abattoir, la piscine semi-olympique et la station
d’épuration des eaux usées n’ont toujours pas été concrétisés. «Il est
inadmissible qu’une ville aussi importante que la nôtre ne dispose pas
d’un abattoir digne de son statut», a renchéri un jeune habitant de cette
commune, qui ajoute : «Depuis la fermeture de l’ancien abattoir, qui
remonte à l’ère coloniale, les bouchers de la région sont abandonnés à
leur sort et certains ont même opté pour l’abattage clandestin.»
Un autre jeune n’a pas caché son mécontentement devant la nonréalisation de la piscine semi-olympique, pourtant annoncée en grande
pompe par les autorités. «Le report, si ce n’est pas une annulation de
ce projet, privera tous les jeunes de la cité d’une infrastructure sportive
tant souhaitée», a souligné Djillali, un citoyen bien averti, en précisant:
«C’est anormal d’accepter qu’une ville comme Yellel, où vivent pas
moins de 45 000 âmes et où la chaleur est à son comble en été, ne
dispose pas d’une piscine.»
Le gel du projet de la station d’épuration des eaux usées, fortement
applaudi lors de l’annonce de son inscription, a aussi été déploré par les
citoyens. Un tel projet pourrait apporter un plus pour le développement
global de la région, notamment pour le secteur agricole. «Lorsqu’on
sait que le chef-lieu de la commune à lui seul compte plus de 25 000
habitants, il est aisé alors d’imaginer le volume des eaux usées qui se
déversent quotidiennement dans la nature», a tonné un citoyen, non sans
omettre de noter qu’il est possible que certains insoucieux usent de cette
eau pour irriguer leurs cultures.
Issac B.
● La décision de permutation du directeur de l’unité de l’Office national de
commercialisation des produits vitivinicoles (ONCV) de Mascara, Hadj Kaddour Cherif,
avec celui d’Oran pour assurer les mêmes fonctions, a provoqué la colère du collectif
des travailleurs.
E
n signe de contestation de cette
décision prise par la direction
générale, le 2 mai, les travailleurs
sont allés jusqu’à empêcher le nouveau
directeur, Djamel Nasr Eddine Bedoui,
d’accéder à l’enceinte de l’unité, sise
sur la route de Matemore.
Lundi dernier, le climat à l’intérieur
de l’unité était tendu et de nombreux
ouvriers et cadres affichaient leur niet
catégorique à l’installation du nouveau
directeur dans son poste. Notre
déplacement à l’unité a coïncidé avec la
visite des membres d’une commission
dépêchée par la direction générale pour
faire baisser la tension et d’un agent
des services de renseignement. «Par sa
décision prise sans aucune consultation
préalable et dans le mépris total des
intérêts de l’entreprise, la tutelle veut
déstabiliser notre unité certaine de sa
santé et viabilité économique», nous
dit un cadre de cette entreprise. Afin
de pousser la direction générale de
l’ONCV à revenir sur sa décision, les
employés contestataires ont menacé
par le biais d’un préavis de grève, daté
du 4 mai, de recourir à un débrayage
illimité à partir de dimanche prochain.
Hadj Kaddour Cherif, contacté à ce
sujet, n’a pas dissimulé sa frustration
quant à cette décision. «Je considère
cette décision comme une faute du
3e degré». Et d’ajouter au sujet du
climat malsain qui règne : «Si mon
départ peut résoudre ce problème,
je suis prêt à prendre mes valises.»
Notre interlocuteur a souligné que son
remplaçant a déposé une plainte contre
lui auprès du tribunal de Mascara pour
«manipulation des ouvriers pour se
prononcer contre son installation».
Djamel Nasr Eddine Bedoui, qui
assurait le poste de directeur de l’unité
de l’ONCV à Oran, s’est dit outré de
l’attitude des travailleurs de l’ONCV
de Mascara à son égard. «Je suis en
possession d’une décision datée du 2
mai m’intimant l’ordre de rejoindre
l’unité de Mascara et je n’ai fait
qu’exécuter les instructions de ma
tutelle», a-t-il déclaré. Et d’affirmer :
«Je n’ai pas déposé de plainte contre M.
Hadj Kaddour. Le tribunal de Mascara
a désigné un huissier de justice pour
recenser les causes qui ont poussé
l’ancien directeur à m’empêcher de
pénétrer à l’intérieur de l’unité et les
motifs de son refus de me passer les
consignes».
Souag Abdelouahab
MOSTAGANEM
Une baleine de 8 mètres piégée
dans des filets à Petit Port
CHLEF
L’industrie de plasturgie
peine à se développer
L
undi, une baleine de 8 mètres s’est retrouvée emprisonnée dans
des filets de pêche au large de Petit Port, dans la commune de Sidi
Lakhdar, wilaya de Mostaganem.
Alors qu’un pêcheur remontait ses filets, il a senti que quelque chose
de massif était pris dedans. En tirant peu à peu, il a vu émerger la queue
d’un grand cétacé : une baleine. Selon nos informations, l’animal
agonisait déjà lorsqu’il l’a découvert. Le pêcheur a alors décidé de la
traîner jusqu’au port de pêche de Sidi Lakhdar.
La baleine mesure environ 8 mètres et pèse plusieurs tonnes, apprendon. Malheureusement, le cétacé n’a pas survécu et est mort peu après
avoir été découvert, souligne-t-on. Pour l’heure, l’espèce de la baleine
reste inconnue, de même que les causes de sa mort.
H. L.
Trois nouvelles plages
autorisées à la baignade
L
PHOTO : DR
es autorités locales annoncent que trois plages seront autorisées à la
baignade dès la saison estivale prochaine. Les trois sites balnéaires
se situent à l’est de la wilaya, précisément à Sidi El Mejdoub, où
l’aménagement du site est en cours, à Aachacha et à Bahara.
Cette décision ne peut être que bénéfique pour Mostaganem, qui est en
pleine expansion dans le secteur du tourisme, et qui a enregistré, l’année
dernière, plus de 8 millions de visiteurs, de début juin à la fin août, en
s’imposant ainsi comme l’une des destinations locales préférées en
haute saison.
Salim Skander
Les filiales du groupe ENPC accusent un retard considérable en matière de développement et de modernisation des installations
L
a filière de plasturgie est en proie à des difficultés d’ordre
financier et structurel malgré la demande sans cesse
croissante des utilisateurs des matières plastiques, tels que
le polystyrène expansé destiné à l’isolation des chambres
froides, les films plastiques stabilisés pour serres agricoles,
les films noirs pour paillage et blancs transparents pour
tunnel et rétractables pour emballage alimentaire. A ceux-ci
s’ajoutent l’emballage cageots pour fruits et légumes et les
tubes d’irrigation en PEBD. Malheureusement, les filiales
du groupe ENPC installées au niveau de la zone industrielle
d’Oued Sly, à l’ouest de Chlef, depuis 1980, accusent
un retard considérable en matière de développement et
de modernisation des installations de production. Elles
attendent en vain une sortie de crise à travers des réformes
similaires à celles engagées au profit d’autres segments
de l’industrie nationale. Pis encore, le groupe ENPC et ses
filiales de Chlef n’appartiennent plus à aucun portefeuille
après la transformation de la SGP Gephac en société
commerciale, contrairement à d’autres secteurs, comme le
groupement Agro-Industrie, le groupement Equipements
électriques, le groupement Mécanique, le groupement
Industrie métallurgique et sidérurgique et le groupement
Textiles et cuirs. «Nous attendons de notre ministère de
tutelle, en l’occurrence celui de l’Industrie et des Mines,
qu’il nous fasse bénéficier de la même organisation et du
même soutien que ces entités économiques. Nous voulons
asseoir un développement durable en vue de contribuer à
la relance et à l’essor de ce créneau porteur qui emploie
des centaines de travailleurs», soulignent des gestionnaires
de l’entreprise, estimant qu’il est impératif de redresser
l’industrie de plasturgie afin de réduire les importations en
ces temps de crise.
A.Yechkour
GHAZAOUET
Une nouvelle polyclinique
ouvre ses portes
L
e secteur de la santé publique de proximité vient d’être renforcé par
l’ouverture, au début de cette semaine, d’une nouvelle polyclinique
à Sidi Amar. C’est le wali qui a procédé à l’inauguration de cette
infrastructure de santé publique, implantée à l’extrême est de ce
quartier populaire de plus de 20 000 habitants, non loin de la commune
de Dar Yaghomracen qui compte un peu plus de 6 000 habitants.
D’où l’impact de cette nouvelle unité de soins de proximité, qui est de
permettre une meilleure accessibilité aux soins de niveaux 1et 2 à une
population avoisinant les 26 000 habitants.
Construite sur une superficie de 7086 m2, dont 2935 m2 bâtis, la
polyclinique de Sidi Amar a été baptisée Tlemçani Mokhtar.
La concrétisation de cet important projet a mobilisé une enveloppe de
30 milliards de centimes pour la réalisation de la structure et 3 milliards
de centimes pour son équipement.
O. El Bachir
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 12
PUBLICITÉ
Opposition
Communiqué de
lʼAssociation Nationale des
Écoles Privées Algériennes
Dans sa politique d’ouverture et de rassemblement pour fédérer les écoles privées
dans son association, l’ANEPA se rendra à
Constantine à la rencontre des écoles privées
de l’est du pays.
A cet effet, l’ANEPA invite tout responsable
d’école privée désirant se joindre à cette initiative de prendre contact avec le bureau de
l’ANEPA pour connaître les modalités de
participation. La rencontre est prévue le 21
mai de 9h00 à 12h00 à Constantine au niveau
de l’hôtel Marriott.
Tél. : 0661 53.16.06 / 0549 00.40.94
Je soussigné, Wadie Fadil
Bouzar, héritier direct de la
propriété acquise en 1939 par
mes parents, sise pour sa plus
grande part dans la commune
de Miliana, au lieudit «Sidi
Boulefred», propriété que
je connais depuis l’enfance,
déclare que je m’oppose à tout
acte établi par devant notaire ou
par une autre autorité algérienne
ou étrangère, à toute forme de
transaction dont je n’aurais pas
été informé et pour lesquelles
je n’aurais pas été dûment
consulté.
Fait à Alger, le 11 mai 2016
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Anniversaire
Kamel Berkouk se joint à papa
Jean-Marc et maman Mary Julien
pour te souhaiter à toi
MONNARD AURÉLIE
un joyeux anniversaire pour
tes 27 bougies.
Longue vie et bonne santé.
Pensée
Condoléances
C'est avec une immense tristesse que l'ensemble des employés de
l'Entreprise de Transport Algérien par Câbles, ETAC, a appris le décès de
Achour Messaoudi
directeur de la maintenance et de la logistique
au sein de l'ETUSA
En cette pénible circonstance, il présente ses sincères condoléances à la
famille du défunt et à l'ensemble du personnel de l'ETUSA et demande
à tous ceux qui l'ont connu d'avoir dans leur prière une pieuse pensée
pour lui.
Puisse Dieu le Miséricordieux l'accueillir en Son Vaste Paradis.
Pensée
Une pensée pour
docteur
Haouas
Noureddine
qu'on n'oubliera
jamais. Une année
déjà s'est écoulée
depuis ta disparition tragique et
subite qui a emporté le sourire de
nos lèvres et la joie de nos cœurs.
Ton épouse et ta fille pleurent
encore ton absence.
Repose en paix Noureddine.
Que Dieu t'accorde Sa Miséricorde
dans un monde meilleur.
Remerciements
La famille Touati, parents
et alliés, remercie vivement
tous ceux qui ont compati à
sa douleur suite au décès de
son cher et regretté
Touati Saïd
survenu le 3 mai et enterré le
4 mai à El Kettar.
Que tous trouvent ici
l’expression de notre
gratitude et reconnaissance.
Pensée
L'Enterprise
EURL ZOUAOUI TRAVAUX ET CONSTRUCTION
a le plaisir d'annoncer à l'ensemble de ses partenaires et
opérateurs économiques l'obtention de la certification
ISO 9001 version 2008 par l’organisme international
spécialisé dans la certification des systèmes de management Vinçote pour ses activités de :
* Réalisation de tous types d’ouvrage
* Production et vente de béton
Siège de l’entreprise :
Cité Mohammed Ben Begueg, coopérative El Hossini
400 logts, Sétif.
Unité de production de béton : Beriaka, lot n°38,
tranche n°03, APC de Guidjel, Sétif.
Tél. : 036 74 15 66 - Fax : 036 74 18 53
Email : [email protected]
[email protected]
Site web : www.ste-zouaoui.com
Pensée
A la mémoire de
notre chère et
regrettée mère
Maouche Fatma.
Cela fait 27 ans,
le 11/05/1989,
que notre chère et
regrettée mère
Maouche Fatma
nous as quittés à jamais laissant un
grand vide au sein de sa famille. Que
tous ceux qui l’ont connue et appréciée
pour ses nombreuses qualités aient
une pieuse pensée à sa mémoire. Que
le Bon Dieu l’accueille en Son Vaste
Paradis. Repose en paix chère mère.
Condoléances
Cela fait 4 ans
depuis ton départ
pour un monde
meilleur mon
cher frère
Triste fut le jour du 11/05/2015
quand nous as quittés à jamais
notre très cher
Peiné par le décès de son
ami
Nefar Ahmed
Touami
Saïd
Hadifi
Abderrahmane
laissant un grand vide. Nous ne
t’oublierons jamais, tu resteras
toujours gravé dans nos pensées
et nous prions tous ceux qui t'ont
connu de prier avec nous Dieu le
Tout-Puissant pour t'accueillir en
Son Vaste Paradis inchallah. Allah
yarrahmek Abbderrahmane.
Toute ta famille qui pense
toujours à toi
Digne tu as vécu, digne tu es parti.
Je demande à tous ceux qui l'ont
connu, de Belcourt et d'Azazga,
d'avoir une pieuse pensée à sa
mémoire.
Repose en paix agma azizen.
Ta sœur Nadjia
Décès
Les familles Toudert, Benchikh,
Mahiou, Aït Habbouche et Aït
Hamadouche ont la douleur
de faire part du décès du père,
grand-père et oncle
Toudert Mouloud
survenu mardi 10 mai 2016.
L'enterrement aura lieu
aujourd'hui, mercredi 11 mai
au cimetière du village Taka Aït
Yahia. Que Dieu l'accueille en
Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons."
El Watan
survenu à l'âge de 85 ans
à Constantine, Hamamda
Smaïl présente ses sincères
condoléances à la famille
du défunt et l'assure de
sa solidarité en cette
douloureuse épreuve.
"A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons."
El Watan
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Numéro 115 - Mercredi 11 mai 2016
elwatan.etudiant
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021 65 30 59
ENQUÊTE
Faculté de médecine de Laghouat
Un projet
qui risque
de capoter
D
Laghouat. Samir A zzoug
[email protected]
ans le grand campus
universitaire de Laghouat,
la faculté de médecine
ferait presque pâlir de
jalousie celles du Nord.
Après des décennies de
tergiversations et face à l’urgence de pallier
la grande défaillance du système de santé
dans le Grand Sud, Laghouat, à l’instar de
Béchar et de Ouargla, se voit enfin dotée d’un
établissement consacré à la formation des
médecins. Elle fut inaugurée officiellement
en grande pompe par le Premier ministre fin
janvier dernier. Mais comme les habitudes
sont tenaces, l’épanouissement de cette fac
est menacé. D’abord, par les promesses non
tenues des pouvoirs publics, et ensuite par la
résistance des acteurs locaux.
Pas loin de l’imposant bâtiment du rectorat se
dressent les blocs de la faculté de médecine.
Dans cette matinée au temps couvert,
les quelques gouttes de pluie relèvent le
charme des infrastructures construites dans
le respect du cachet de la ville. L’ère est au
calme et l’activité au ralenti. La fac semble
déserte. A l’intérieur de l’un des blocs, dans
la bibliothèque de la faculté, des dizaines de
jeunes étudiants révisent leurs cours dans
le calme. «C’est la période des examens.
Là, les étudiants de médecine et ceux du
département de biologie (ces derniers sont
plus nombreux) préparent leurs examens»,
explique notre guide, le Pr Hocine Zerguini,
vice-doyen chargé de la pédagogie.
La faculté de médecine de Laghouat est un
assemblage de blocs qui offre quelque 2000
places pédagogiques. Elle est constituée
de 24 laboratoires, d’autant de salles de
La Faculté de médecine de Laghouat ferait l’objet d’un
sabotage qui ne dit pas son nom. Des sources avancent même
la volonté des autorités locales de procéder à sa fermeture, et
ce, pour des considérations subjectives : ainsi, le népotisme, le
tribalisme et les intérêts personnels se le disputent au savoir et
à la science. Qui, à long terme, risquent de priver à nouveau
les populations du Sud du pays à l’accès à la médecine.
TD, de 3 amphis ordinaires, de 3 salles de
conférences de 50 places, d’un grand amphi
équipé du système de visioconférence, ainsi
que d’un laboratoire de langues. Le tout
respirant la nouveauté et d’une propreté
irréprochable. En fait, l’infrastructure
semble n’avoir jamais servi.
La première promotion des futurs médecins
formés à Laghouat s’est inscrite en
septembre 2014. «Ils étaient 79 étudiants.
La seconde promotion en comptait 160.
Pour la troisième, celle de cette année, nous
avons proposé 200 postes et la tutelle nous
en a rajouté 50 autres», explique le vicedoyen. Ainsi, actuellement, la faculté de
médecine de Laghouat compte moins de 500
étudiants. C’est bien loin des 1700 inscrits
en première année à la faculté d’Alger. Les
conditions de formation semblent ainsi
idéales pour un établissement qui prend en
charge trois wilayas, à savoir Laghouat,
Djelfa et Ghardaïa. «Grâce au nombre
réduit d’étudiants, on peut se permettre
une formation de qualité. Ici, en deuxième
année, on leur a fait des travaux pratiques
de physiologie avec des kits informatisés.
Un étudiant de 2e année chez nous sait faire
et interpréter l’ECG», s’en félicite le Pr
Zerguini, en précisant que l’accès à la faculté
est tributaire de la moyenne nationale. C’està-dire que pour faire médecine, le bachelier
du Sud devra avoir la même moyenne que
celui de toutes les autres régions du pays.
«En première et deuxième années, tout se
passe dans les meilleures conditions. On
est très bien encadrés. Mais nous avons des
doutes sur les années à venir : qui va nous
... Suite en page 14
14 Amphi
Mercredi 11 mai 2016
...
encadrer et qui va nous diriger après ?»
s’interrogent Sabrine Insaf et Lina,
deux étudiantes de deuxième année. Et
l’inquiétude de ces futurs médecins est
largement confirmée par les différents
acteurs rencontrés à Laghouat.
TRIBALISME
«Le projet de la faculté de médecine de
Laghouat est en train d’être ruiné», dénonce
un formateur qui a requis l’anonymat par
peur des représailles. «Dans cette ville, le
tribalisme fait des ravages. On n’accepte
pas que des étrangers prennent des postes
supérieurs, y compris dans le système de
santé. Lorsque on voit que les premiers
responsables du secteur utilisent des
moyens peu civilisés, harcèlent et méprisent
les enseignants venus des autres régions,
on peut dire que ce projet capital pour
une zone qui souffre de pathologies très
variées risque de capoter», témoigne-t-il,
en dressant un long réquisitoire contre les
responsables locaux. Inexistence volontaire
du conseil scientifique, méprise des
Hospitalo-universitaires (HU), domination
du secteur de la santé par les responsables de
santé publique (moins gradés que les HU),
manque de soutien des autorités locales
et harcèlement des enseignants sont les
principales entraves à l’essor de cette fac.
«On n’a rencontré le doyen (qui cumule
d’autres fonctions à Alger et Blida) de la
faculté que trois fois depuis le début de
l’année. Le wali n’a jamais rencontré les
HU, ni même le recteur de l’université. Il
n’y a aucun encouragement pour ramener
les professeurs et maîtres assistants du
Nord. Je suspecte même des responsables de
vouloir fermer cet établissement», dénoncet-il encore. Mine défaite et tête baissée,
un maître-assistant arrivé en juin 2015
déplore des conditions sociales difficiles et
des problèmes «humains», d’encadrement
et administratifs. «Nous sommes livrés à
nous-mêmes, alors que nous avons besoin
d’assistance et d’encadrement par des
enseignants de rang magistral», regrette-til, en annonçant son projet de retourner dans
sa ville du Nord. De son côté, le vice-doyen
chargé de la pédagogie confirme le malaise
particulièrement pour l’année à venir.
«Jusqu’à présent, pour le cycle fondamental
(première et deuxième années), on a pu
s’arranger en matière d’encadrement»,
raconte le Pr Zerguini. Ainsi, la faculté a fait
appel aux enseignants des départements de
biologie et des sciences de la matière pour
les spécialités génériques, comme la chimie
et la physique, et sollicité 5 professeurs
visiteurs de la faculté d’Alger, dont le
professeur Hammoudi, pour toutes les
spécialités à caractère purement médical,
comme l’anatomie par exemple. Cette année,
la fac s’est vu désigner 11 maîtres-assistants
et un maître de conférences classe A. «On
a aussi des médecins de santé publique
qui viennent en vacataires pour nous aider
dans leurs chapitres», énumère-t-il, en
précisant qu’à partir de la troisième année, la
faculté devrait solliciter plus d’enseignants
«visiteurs» pour certains modules, comme
l’immunologie et la parasitologie. Mais le
problème d’encadrement reste entier. Il se
pose avec acuité pour les encadreurs venus
s’installer à Laghouat. «Pour ceux qui sont
venus du Nord, il y a un problème, car ils ne
leur ont pas encore préparé les logements.
Ils risquent de nous quitter. Et s’ils partent,
personne d’autre ne viendra», s’inquiète le
responsable.
DÉCEPTION
Issus du concours national des maîtresassistants, les 11 nouveaux arrivants se
retrouvent ainsi sans pied-à-terre, obligeant
certains (entre autres, des femmes) à faire
de longs allers-retours. «Pourtant, lorsqu’ils
ont été désignés, les deux ministères
(Enseignement supérieur et Santé) leur
ont dit : ‘‘allez au Sud, vous trouverez les
logements prêts’’. Et c’est vrai que l’ancien
wali affirmait qu’il y a 30 logements
disponibles. Mais à ce jour, une année plus
tard, ils ne sont pas encore logés», déplore
le Pr Zerguini. A cet épineux problème
d’hébergement, se greffent d’autres plus
complexes et pernicieux. Il y a d’abord
celui de l’évolution de carrière des HU.
«Il est vrai que le bonus du Sud existe.
Pour atteindre le grade de professeur par
exemple, il faut 5 années minimum ailleurs,
mais 4 uniquement au Sud. Mais l’hospitalouniversitaire va rencontrer le problème
de la thèse», explique-t-il, en regrettant
des blocages d’ordre culturel. «Il y a une
résistance. A Laghouat, on est habitués à
la santé publique. Ses responsables sont là
depuis 10 ans ou plus. Ils sont des chefs de
service et travaillent à leur guise. Et quand
arrive un maître-assistant qui est plus gradé,
il les gêne. Ici, ils n’ont pas la culture de
l’hospitalo-universitaire. Ils ne savent pas
que ce dernier est un cadre du ministère
de l’Enseignement supérieur. Qu’il est plus
gradé. Donc, on tente de le bloquer dans
sa carrière», dénonce le vice-doyen qui
rappelle l’existence du projet de CHU et d’un
hôpital de 240 lits au stade de commande
des équipements. Autre problème qui rend
la tâche difficile aux enseignants qui, par
souhait ou obligation, décident de s’installer
à Laghouat, c’est celui de la rémunération.
Malgré l’Indemnité spécifique sur le poste
(ISP) au bénéfice des cadres (enseignants
universitaires, médecins spécialistes et
autres) et celle de zone qui représente 24% du
salaire de base, l’enseignant en médecine de
Laghouat touche un peu moins du double du
salaire de son collègue des autres régions du
Nord. «Mais ce n’est toujours pas suffisant,
car quand on commence à comparer un
maître-assistant ici avec ce salaire, plus une
petite prime de 27 000 DA qu’il prend de
l’hôpital, on se retrouve avec une mensualité
de 110 000 DA. Un médecin spécialiste
cubain prend entre 30 et 50 millions par
mois», regrette le Pr Zerguini. Face à ces
entraves de taille, même la bonne volonté
ne suffit pas à combler le déficit en matière
d’encadrement à la faculté de médecine de
Laghouat. «On a des maîtres-assistants
très compétents, à l’image de celui d’Alger.
Habitant à Kouba, il avait la possibilité de
travailler dans l’hôpital de la même localité.
Mais, volontairement il a choisi Laghouat.
Il voulait donner quelque chose à la région.
Mais maintenant il veut repartir», raconte le
responsable, dépité.
Pourtant, toute la zone couverte par la faculté
de médecine (Laghouat, Djelfa et Ghardaïa)
souffre atrocement d’un système de santé plus
que défaillant. Le refus justifié - au regard
des difficultés constatées - des spécialistes et
autres professeurs de médecine de s’installer
dans ces régions ne laisse qu’une alternative,
celle de former les étudiants locaux et
localement. La fac est une opportunité
inespérée, particulièrement pour les
étudiantes qui n’auraient jamais pu rejoindre
celles du Nord pour des raisons familiales.
«S’il n’y avait pas cette fac, je serais peutêtre partie à Blida où j’ai de la famille. Sinon,
j’aurais fait une autre spécialité», insiste
la très ambitieuse Insaf. «La solution au
problème de santé de Laghouat et de toutes
les régions du Sud réside dans la formation
de ses propres enfants pour qu’ils deviennent
des médecins», conclut le Pr Zerguini. Mais
avant cela, il faudrait d’abord lutter contre les
esprits sclérosés et la culture de l’exclusion
fortement enracinéss dans des régions qui
refusent de s’ouvrir aux compétences.
Un logiciel école-parents
présenté au Salon de l’étudiant
Khotwa (Oran)
◥ Une application pour
suivre la scolarité de
ses enfants
La Faculté de médecine de Laghouat n’a
rien à envier à celles du Nord du pays ;
mieux encore, elle est équipée de matériels
de pointe et dotée d’infrastructures
fonctionnelles pour permettre une
meilleure prise en charge des étudiants et
surtout de leur dispenser une formation
de qualité.
Pouvoir rester en contact permanent avec
les enseignants et suivre quotidiennement
voire instantanément l’évolution de la
scolarité de ses enfants est désormais
possible grâce à un logiciel appelé
«Dirassa-Tic», développé par une jeune
équipe d’informaticiens à Oran.
Rencontré au Salon de l’étudiant et des
nouvelles perspectives (Khotwa), Hichem
Mebarki, jeune informaticien, explique
le fonctionnement de son application :
«Il s’agit d’une interface intelligente et
actualisable instantanément, qui permet
aux parents d’élèves, aux élèves, ainsi
qu’au personnel de l’école de rester en
contact permanent. L’élève peut consulter
ses notes, ses cours, son emploi du temps
et les commentaires de ses professeurs
à tout moment. Les parents peuvent
également contrôler la scolarité de leurs
enfants comme les absences, voire leurs
notes et contacter leurs enseignants
directement et même demander des copies
d’examen ou tout autre document comme
un certificat de scolarité. Aussi, l’école peut
communiquer avec les parents de manière
régulière sans avoir à se déplacer.» M.
Mebarki précise qu’il ne s’agit pas d’un
moyen pour éviter le déplacement des
parents, mais surtout pour prolonger
le contact. Cette application innovante
peut être installée sur tous les supports
informatiques comme les PC, les mobiles
ou tablettes et elle est téléchargeable sur
le site dirassatic.com. Mme Amira Mebarki
explique les offres commerciales : «Nous
avons d’abord développé une première
version qu’il fallait proposer à une école.
Ce fut un succès car une école privée nous
a fait confiance et je dois dire que tout le
monde est satisfait. Par la suite, nous avons
développé une nouvelle version que nous
proposons d’abord aux parents d’élèves,
mais l’école doit installer la plateforme.
A présent, il y a des offres gratuites et un
essai des offres premium. L’offre premium
ne coûte pas plus de 300 DA par mois.
L’idée est d’abord de faciliter la vie aux
utilisateurs et contribuer à l’intégration des
TIC dans les établissements scolaires, ce
qui nous permettra de développer d’autres
produits et de renforcer notre pénétration
du marché.» La jeune équipe essaye en
ce moment de toucher les écoles et les
lycées publics, mais aucune lueur d’espoir
ne se profile. «Je pense que le ministère
de l’Education devrait choisir une école,
un CEM et un lycée pour un essai d’un
trimestre au moins», commente Amira.
De son côté, Hichem, qui ambitionne
de révolutionner la vie scolaire, compte
développer d’autres produits et renforcer
les offres pour anticiper les changements à
venir : «Il ne faut pas baisser les bras. Les
jeunes start-uppers dans les TIC doivent
continuer à innover car notre comportement
est en train de changer et il faudra être prêt
pour proposer des solutions innovantes à
notre société dans un avenir très proche.»
Par ailleurs, beaucoup de jeunes étudiants
ont afflué au stand de «Dirassa-Tic»,
mais surtout des parents d’élèves. «Nous
avons tous des tablettes à la maison et des
smartphones. Ça serait génial de pouvoir
d’un seul clic consulter les notes de mon
fils et même le fliquer (rires), savoir où il
se trouve et où en sont ses cours. J’espère
que cette jeune équipe trouvera d’autres
personnes intéressées. Pour ma part, je
vais harceler le directeur d’école, car j’ai
encore trois enfants scolarisés», commente
Mohammed, parent et cadre dans une
entreprise qui lui prend la moitié de sa vie.
Le Salon Khotwa a été organisé du 7 au 9
mai 2016 au Centre des conventions CCO
Ahmed Ben Ahmed d’Oran.
R. Benchikh côté labo 15
Mercredi 11 mai 2016
Ecologique, économique et la
pointe de la technologie, la pile
à combustible est un domaine
de recherche de pointe. Plus
connue par son application sur
les véhicules, la fameuse voiture
électrique, la PAC pourrait réduire
dans un avenir pas très lointain,
considérablement l’émission de
gaz à effets de serre ainsi que la
consommation des hydrocarbures.
L
Laghouat. Fatma Zohra Foudil
[email protected]
es progrès scientifiques et les
avancées technologiques dans la
connaissance et la fabrication des
matériaux, ainsi que la volonté
politique de réduire les émissions
de gaz à effet de serre, en l’occurrence le CO2
— principal polluant de l’environnement
— ont permis de relancer l’intérêt de
développer les énergies renouvelables. Cette
ressource considérée comme le meilleur
moyen alternatif favorisant la pérennité des
énergies fossiles. Depuis plusieurs années,
les chercheurs se sont lancés à la quête
d’une diversification des énergies primaires
en vue de limiter les fortes dépendances
énergétiques, notamment celle à l’égard des
énergies fossiles (pétrole ou gaz). Parmi ces
solutions, figure la pile à combustible. Cette
technologie est devenue d’une importance
incontournable, notamment dans le domaine
de fabrication des véhicules électriques.
Le challenge est de taille en raison de
la croissance fulgurante de l’activité
industrielle dans le secteur de l’automobile
qui ne cesse d’augmenter, mettant en péril
l’environnement. En effet, l’augmentation
du nombre de véhicules a pour conséquence
l’accroissement de la consommation
globale du carburant, principal polluant de
l’atmosphère. Le professeur Benalia Atallah,
chercheur et vice-recteur chargé de la postgraduation à l’université de Laghouat,
travaille sur un projet de recherche intitulé :
«Commande et observation d’une Pile à
combustible (PAC) comme application dans
le domaine des transports».
«Il est important de savoir que la technique
de la PAC est très ancienne et fut découverte
il y a plusieurs années», explique d’emblée
le professeur. Si la recherche sur la pile à
combustible a connu un essor prodigieux,
sa fiabilité ainsi que sa performance
demeurent par contre sujets à caution.
Pour résoudre ce problème, des travaux de
recherche sont effectués dans le domaine
de la modélisation de la PAC. «C’est cela
le sujet de notre recherche. Nous travaillons
sur un projet qui vise dans un premier
temps à faire une modélisation physique de
la pile à combustible. Il faut savoir que ce
qui se fait actuellement en Algérie, ce sont
des modélisations approximatives dans le
sens où les objectifs à travers ce type de
modélisation n’étaient pas très ambitieux.
Si l’on veut augmenter les performances, il
faudra entrer dans le détail de modélisation
de la pile à combustible. Cela va
certainement complexifier un tant soit peu
l’étude, mais on va certainement gagner
en performance», précise le Pr Benalia.
Selon ce dernier, en utilisant la technique de
modélisation, le chercheur saura exactement
ce qui se passe à l’intérieur de la pile, que
ce soit d’une manière dynamique ou bien
statique. «On a développé des modèles
précis en plusieurs gammes. Car il existe
des modèles à 4 états (nombre de variables),
à 9 états et le plus compliqué est celui de
12 états», instruit-il. Selon le professeur,
l’objectif principal de ce projet est d’intégrer
la pile à combustible dans un véhicule qui
fonctionnera en utilisant l’hydrogène. «Le
rôle de la pile à combustible, faut-il le
Pile à combustible
pour véhicules
Pour diminuer l’utilisation
des hydrocarbures
préciser, est de transformer l’hydrogène en
électricité. Cela va permettre de réaliser un
véhicule électrique à pile à combustible».
Pour augmenter le rendement de la
fabrication de l’électricité, le professeur
indique qu’il est indispensable de concevoir
une commande afin de gérer l’absorption de
l’oxygène. «Cette technique va permettre
de connaître la quantité d’air qu’on doit
mélanger avec celle de l’hydrogène pour
avoir un volume d’eau qui va se dégager et
la quantité d’électricité qui va être fournie
au véhicule pour se déplacer. Dans ce caslà, le véhicule ne va pas rejeter du CO2 mais
plutôt du H2O», explique-t-il. Concernant la
commande, le professeur informe que son
équipe utilise des méthodes innovantes. «Il
y a déjà des études existantes qui utilisent
des commandes classiques. Nous essayons
de regarder l’ensemble des phénomènes
incertains qui influencent le comportement
de la pile à combustible. Et cela est intégré
dans la conception de cette technologie.
En faisant cela, cette dernière va rejeter
ces incertitudes sur le comportement de la
PAC. On a utilisé des méthodes issues des
commandes avancées, en particulier la
commande ‘‘hybride’’. C’est-à-dire prendre
le phénomène tel qu’il est et l’on essaye de
mélanger plusieurs régulateurs dont chacun
est optimal dans un endroit particulier»,
développe-t-il. S’agissant des avantages
de la technologie de la pile à combustible,
le Pr Benalia fait valoir les bienfaits du
point de vue environnemental et également
économique. «Cette technologie permet
en effet de réduire le taux de la pollution
provoqué par l’émission de gaz à effet de
serre, en l’occurrence le CO2. Pour ce qui de
l’aspect économique, il s’agit de minimiser
l’utilisation des hydrocarbures», expliquet-il.
OBSERVATION
La pile à combustible est un boitier
fermé dans lequel on ne peut se permettre
d’introduire de l’électronique. Ce qui
mène l’équipe de recherche à poser la
problématique suivante : serait-il possible
d’estimer les variables dissimulées à
l’intérieur de la pile à combustibles à partir
des mesures faites à l’extérieur ? «Partant
de ces mesures, on fait des programmes
qui tournent dans un microcontrôleur dont
l’objectif est d’estimer les températures,
les pressions, les concentrations, etc. Il est
important de savoir que ces estimations sont
utiles pour la commande afin de contrôler et
surveiller la pile à combustible», enseigne le
professeur qui fait savoir que la PAC risque
d’exploser en cas de fortes températures :
«C’est une bombe à retardement.»
La pile à combustible est un projet
innovant dont certains pays ont déjà tenté
l’expérience il y a de cela plusieurs années, à
l’instar du Japon. Mais la commercialisation
de ce nouveau produit reste encore timide.
«Certains s’interrogent sur la noncommercialisation de ce type de véhicules
électriques à pile à combustible. Il convient
d’indiquer que ces véhicules sont à des prix
astronomiques», révèle le chercheur. Pour
étayer ses propos, il donne l’exemple du prix
d’un bon véhicule classique estimé à 20 000
euros, ce même véhicule une fois équipé de
la technologie de la PAC pourrait atteindre
les 100 000 euros. «Ce prix est justifié par
l’utilisation des matériaux nobles dans la
fabrication de cette technologie». Pour
réduire ces coûts, aujourd’hui les chercheurs
à travers le monde travaillent sur la
simplification des procédures de fabrication
de la pile à combustible. Ils tentent
également par des recherches avancées
de sécuriser les éléments que comporte
cette pile. «Il existe un autre problème qui
bloque la commercialisation de ce type de
véhicules : l’autonomie. Je vous ai dit tout
à l’heure qu’il faut une commande qui soit
performante dans le sens où le véhicule
ne doit pas consommer une forte quantité
d’hydrogène pour rien, car cela peut
réduire son autonomie. Donc, pour garantir
un lancement avec succès, les chercheurs
doivent pallier ces problèmes pour pouvoir
mettre ces véhicules sur le marché», prône
le Pr Benalia.
Passionné par son domaine de recherche,
le vice-recteur de l’université de Laghouat
lance un message aux chercheurs algériens :
«Je voudrais dire aux chercheurs algériens
qu’il faut travailler dans le domaine des
hydrocarbures, car on est par nature un
pays producteur. Il ne suffit pas d’exporter
cette richesse, mais de l’industrialiser ici.
Pour ce faire, il faut effectuer des recherches
scientifiques. Il est vrai qu’il est important
de maîtriser les énergies renouvelables,
mais il faut aussi développer l’énergie
fossile», conclut-il.
16 Formation
Mercredi 11 mai 2016
Chimie générale, analytique
et organique, traitement
des eaux, environnement,
pollution et eaux usées,
techniques d’analyse…
les stagiaires de l’Institut
de formation spécialisée
en contrôle de qualité des
produits agroalimentaires
de Blida profitent d’une
formation de haute qualité
d’une durée de 30 mois. Entre
laboratoires et sorties sur
le terrain, les apprenants
cumulent ainsi un savoir à
la fois pratique et théorique.
BTS en traitement des eaux
Les laveurs d’eau
L
Samir A zzoug
[email protected]
Photographies : B. Souhil
’eau est la source de toute vie.
Plus précieuse que toutes les
ressources de la Terre, elle est,
par sa rareté, devenue un enjeu
stratégique. Devant cet état de
fait, l’homme a inventé des procédés et des
techniques pour limiter les pertes, récupérer
ce qui peut l’être, et économiser cette
ressource. Barrages, réseaux d’alimentation,
systèmes de récupération des eaux pluviales,
stations d’épuration et de dessalement,
ou carrément transport d’icebergs, toutes
les possibilités sont exploitées. De ces
innovations, des métiers sont nés. A
l’Institut de formation spécialisé en contrôle
de qualité des produits agroalimentaires
de Blida, le BTS en traitement des eaux
commence à faire des émules. «Mal connue
avant, cette spécialité commence à être très
demandée par les stagiaires», s’en réjouit
Mme Louadj, enseignante de la spécialité.
Sur le tableau blanc, le cours du jour est
consacré à la présentation d’une petite station
de traitement des eaux. «L’essentiel de la
formation devrait se faire sur le terrain»,
prône la formatrice. Le rôle du technicien
supérieur en traitement de l’eau est chargé
de contrôler la qualité du liquide. Cela
porte d’abord sur la recherche des microorganismes, particulièrement les bactéries
et les virus qui peuvent nuire à la santé de
l’homme, ses ressources, ses animaux et ses
cultures. «Durant la formation, on apprend
aux stagiaires les différentes méthodes
de traitement des eaux. Toutes les eaux :
celles de surface, les souterraines, potables,
usées ou encore industrielles», instruit Mme
Louadj. Pendant les 30 mois du cursus dont
six en stage pratique, les apprenants devront
suivre les enseignements indispensables
dans des spécialités lourdes. Chimie
générale, analytique et organique, traitement
des eaux, environnement, pollution et
eaux usées, techniques d’analyse…
etc, le programme est chargé. Dans le
riche laboratoire de l’établissement, des
stagiaires concentrés scrutent au microscope
l’évolution de certaines bactéries dans un
milieu préparé. «Je suis passionné par le
côté pratique. J’adore manipuler la verrerie
et regarder la transformation des milieux»,
s’enthousiasme un jeune apprenti en tablier
blanc. Le traitement des eaux est une
activité plus complexe que ce qu’on peut
imaginer a priori. Pour avoir une eau claire,
saine qui coule du robinet, de nombreux
contrôles préalables sont effectués. En plus
de la recherche de bactéries et autres virus
nocifs, il s’agit également de mesurer les
paramètres physico-chimiques tels que le
PH (Potentiel hydrogène), la température,
l’oxygène dissous, le nitrate, l’azote, le
phosphore, les métaux lourds, pesticides
et autres. Et si on a tendance à résumer
ces contrôles à la seule eau potable, il faut
savoir que les techniciens supérieurs en
traitement des eaux scrutent également
celles industrielles. L’INSFP de Blida est
spécialisé dans le contrôle des produits ;
donc, en termes de contrôle justement, il
prend particulièrement en considération
le traitement des eaux industrielles pour
l’industrie agroalimentaire. «La bonne
qualité de l’eau est primordiale dans cette
industrie. Il ne s’agit pas seulement d’éviter
les maladies, mais il faut savoir que l’eau
influe considérablement sur la qualité du
produit, sur le goût même», précise Mme
Louadj en assurant qu’actuellement la
grande majorité des entreprises ont installé
leurs propres laboratoires d’analyses. Une
bonne information que les apprentis ont
saisie au vol. C’est, bien sûr, pour eux,
synonyme de disponibilité de postes de
travail. Amusée, l’enseignante rassure
ses élèves. «Ne vous inquiétez pas, votre
spécialité est prisée partout et dans tous les
domaines : l’industrie pharmaceutique, les
détergents, l’alimentaire, les cosmétiques
et autres ; car l’eau est partout», fait-elle
remarquer. Par ailleurs, le traitement et le
contrôle de la qualité de l’eau sont présents
également au niveau de plusieurs institutions
et entreprises de l’Etat. Des services
d’hygiène des APC, daïras et wilayas aux
entreprises d’AEP en passant par les stations
d’épuration et celles de dessalement de l’eau
de mer. «Sincèrement, je ne m’inquiète pas
pour mon avenir professionnel. J’ai opté
pour cette spécialité par choix. Je sais
qu’au pire je trouverai un poste au niveau
de ma commune», assure l’un des stagiaires
en début de cursus. Questionnée sur les
normes algériennes appliquées justement
au traitement des eaux, l’enseignante est
catégorique. «Nous sommes aux normes
internationales. Les nôtres sont meilleures
que celles en cours dans la plupart des pays
africains», déclare-t-elle en spécialiste du
domaine. Seulement, reconnaît-elle, reste
le problème du traitement des eaux usées.
«Ce traitement coûte très cher. Utiliser les
produits organiques ou par bioaccumulation
prend beaucoup de temps, cela reste très
lent. Et nous, Algériens, nous sommes
impatients. On veut des résultats tout de
suite», regrette-t-elle. Plus qu’un simple
métier de contrôleur, le traitement des eaux
est une spécialité de santé publique. Une fois
les BTS en traitement des eaux de l’INSFP
de Blida diplômés, ils auront la lourde tâche
de garantir la conformité et la potabilité de
l’eau, source d’un large éventail de maladies
et pas des plus anodines. Il s’agit du choléra,
de l’hépatite, du paludisme et d’autres
affections dont le simple énoncé refroidit
l’ardeur des plus assoiffés. Ces stagiaires
sont formés en fait pour laver l’eau.
Quoi de neuf 17
Mercredi 11 mai 2016
LABORATOIRE «PUR»
DE L’UNIVERSITÉ BATNA 1
Sortie en juin des premiers
experts de la route
C’est dans un mois que sortira la première promotion de Master en
psychologie des usagers de la route. Un diplôme inédit dans une filière
inédite qui, bon gré mal gré, aura forcé son entrée dans le cursus de
l’université Batna 1.
A
Batna. Naïma Djekhar
[email protected]
partir de juin prochain, des
diplômés dans cette filière
pourront mettre à l’épreuve
du terrain leur formation en
attendant d’ouvrir une autre
graduation, celle du doctorat. Tout cela est
devenu possible grâce au laboratoire de
psychologie des usagers de la route (PUR),
drivé par son directeur Mohamed El Hadi
Rahal Gherbi qui nous en parle : «Le
laboratoire de la psychologie des usagers
de la route qui relève de la faculté des
sciences humaines et sociales a été mis en
place en 2009. Il y avait urgence d’apporter
des solutions scientifiques aux questions
inhérentes au phénomène des accidents
de la route qui devient alarmant compte
tenu des bilans annuels.» Les chercheurs,
répartis sur cinq équipes, sont on ne peut plus
motivés dans leur mission. Ils s’attellent à
appliquer leur feuille de route axée sur quatre
questions majeures. Il s’agit de déterminer
«les facteurs de la propagation des accidents
de la circulation en Algérie, l’influence des
facteurs psychologiques dans l’aggravation
de ce phénomène, les déterminants juridiques
et organisationnels qui contribuent à
leur propagation, et en enfin comment les
facteurs culturels et sociaux jouent-ils un
rôle dans l’accroissement des accidents
de la circulation et quels sont les moyens
de prévention et de prise en charge des
victimes», expliquera le Dr Salhi Hanifa du
même laboratoire.
L’université Hadj Lakhdar Batna 1 dispose
de 34 laboratoires de technologie et 34 autres
pour les sciences humaines, dont celui de
la psychologie des usagers de la route. Ce
dernier, qui existe depuis seulement sept ans,
est le 1er laboratoire du genre sur le territoire
national, d’où l’importance de la mission
qui lui est dévolue. Mais il se trouve qu’il
est en mal de visibilité, selon son premier
responsable. D’où l’organisation de journées
d’études dont la première en 2013, suivie
d’une deuxième en 2015 et d’une troisième
en avril 2016. Pour aboutir à des résultats
probants, le laboratoire a recours à d’autres
spécialistes en sociologie, droit, criminologie,
médecine et biomécanique. «Les équipes
de recherche composées d’enseignants et
de doctorants, outre leurs travaux, assurent
la formation destinée essentiellement aux
élèves des corps constitués», selon le Dr Salhi
qui rappellera que les travaux de recherche
portent sur les attitudes et comportements de
l’automobiliste, attitudes et comportements
du piéton, impact et politique de
communication, impact des sanctions…,
entre autres.
UN PHÉNOMÈNE DANS
TOUTES SES DIMENSIONS
La prévention dans le secteur de l’éducation
est aussi le credo de ce laboratoire qui
entreprend différentes campagnes destinées
aux écoliers «Même les campagnes de
sensibilisation telles qu’elles sont menées
actuellement n’auront jamais l’effet
escompté faute de méthodologie», nous
précisera El Hadi Rahal. Et d’ajouter : «Il
faut utiliser des critères scientifiques pour
une meilleure efficience des actions ciblées.»
A cet effet, le laboratoire en question a
introduit des propositions auprès de la
ministre de l’Education, Nouria Benghebrit,
pour intégrer «dans chaque cours 10 minutes
sur la culture routière» dans les trois paliers.
Pour l’heure, il n’y a pas eu de réponse de
la part de la tutelle. Mais cet universitaire et
son équipe ne baissent pas les bras malgré
la réticence manifeste affichée à l’égard
2e édition du Forum université Badji Mokhtar Annaba/entreprises
de leurs recherches : «L’université est
appelée à s’impliquer dans la société, son
évolution et son environnement par le biais
de la recherche qui aborde les choses d’une
manière cartésienne», conclut-il. Dans cette
stratégie qui se met doucement en place, le
laboratoire ambitionne «le développement
des moyens de transport, la participation
effective aux programmes de la politique
préventive de la sécurité routière, l’action
pour la sécurité routière, la promotion et
le développement des sciences humaines et
sociales, et enfin le développement local et le
bien-être de la population».
Et on insistera sur la culture et l’éducation
routières en amont. Dans cette approche
psychologique des usagers de la route,
il n’est pas exclusivement question du
conducteur. Le piéton y est aussi un élément.
Qu’il soit enfant ou adulte, il ignore parfois
la signification des signalisations et des
précautions à prendre avant de traverser la
route. C’est le résultat des travaux conduits
par le Dr Salhi Hanifa. Et de mettre le doigt
sur le problème de la formation assurée par
«la qualité de la formation du conducteur
qui manque de l’essentiel. Il n’est pas
pris en compte les capacités cognitives,
psychologiques, culturelles et sociales».
Selon les bilans officiels, on recense
annuellement en Algérie plus de 4000 morts
et plus de 20 000 blessés dans des accidents de
la circulation. Ce qui, statistiquement, classe
malheureusement le pays parmi les premiers
en termes d’accidents et de décès. Ramener
à zéro le nombre des accidents mortels
relèverait du miracle. Les réduire est fort
possible avec l’inclusion de moyens et d’une
approche scientifique et non uniquement
avec des batteries de lois et de mesures
répressives. Le facteur humain étant le
premier responsable dans 90% des accidents
de la route, la mise en place de mécanismes
adéquats est un objectif. «Comme l’usager
de la route, le concepteur des véhicules,
l’aménageur des circuits est un être humain
et automatiquement il est responsable de tout
ce système complexe.
La complexité de la situation routière avec
l’évolution actuelle de l’urbanisation de nos
villes ‘‘engendre’’ des données nouvelles à
prendre en considération dans la formation
des conducteurs et des piétons. Préparer le
citoyen à être éveillé, attentionné, prévenant
dans son comportement routier, conscient de
sa responsabilité envers soi et envers l’autre
(concitoyen) est une condition sine qua
non pour diminuer le nombre des accidents
qui suivent malheureusement une courbe
ascendante», indiquera El Hadi Rahal.
Les premiers diplômés de cette spécialité
auront à assumer une lourde tâche. Ils seront
les pionniers dans un secteur connu pour
ses hécatombes. «Il faut d’abord savoir que
cette formation est venue comme réponse
au constat dramatique sur nos routes…
la gravité de la situation nous a poussés à
nous ‘‘aventurer’’ dans cette formation de
«psychologie de la circulation», niveau
Master. Nos objectifs sont clairs : analyse
scientifique des comportements des usagers
de la route, qualité de formation pour les
conducteurs, sensibilisation, éducation
routière, biomécanique (complémentarité
homme/véhicule), intelligence territoriale,
prise en charge des victimes et de leurs
familles et proches… bref, une panoplie de
modules qui traitent la question dans toutes
ses dimensions», conclut notre vis-à-vis.
Institut des sciences et de la technologie de Tizi Ouzou
◥ Dix entreprises signeront aujourd’hui des
◥ Journée d’étude sur le stress au travail
C’est une véritable opportunité pour les
étudiants de l’université Badji Mokhtar
de Annaba (UBMA) qu’offre la deuxième
édition de son forum avec les entreprises
publiques et privées qui se tiendra
aujourd’hui, mercredi, à l’amphi Abdelkrim
Bezzaz, Faculté des lettres, des sciences
humaines et sociales d’El Bouni. En effet,
l’employabilité et le partenariat seront
les maîtres-mots de cette rencontre à
laquelle prendront part une cinquantaine
d’exposants dont des micro-entreprises
réalisées dans le cadre du dispositif
Ansej. Selon les organisateurs, «l’objectif
essentiel de ce forum est d’opérer un
ancrage profond de l’UBMA dans son
environnement socioéconomique à travers
le renforcement du partenariat avec les
entreprises ; la promotion et la valorisation
des offres de formations dispensées par
l’université Badji Mokhtar ; l’adaptation
de nos offres de formations aux besoins
du secteur socioéconomique ; la prise en
charge des préoccupations des entreprises
par les laboratoires de recherche de
notre université, et surtout la promotion
de la culture entrepreneuriale». A cette
occasion, Amar Haïahoum, le recteur de
l’UBMA, a annoncé à El Watan-étudiant
qu’«ArcelorMittal Algérie, le Parc national
d’El Kala, Urban, Evolab, l’Ordre des
architectes, les directions du tourisme,
de la culture, de l’emploi et de la pêche,
L’Institut des sciences et de la technologie
(IST) de Tizi Ouzou a abrité une journée
d’études sous le thème : «Le stress au
travail : un défi collectif». Cette rencontre,
qui s’inscrit aussi dans le cadre de la
célébration de la Journée mondiale de la
sécurité et de la santé au travail, a été
animée par le Dr D. Sidhoum, un spécialiste
en la matière. Ce dernier a décortiqué
longuement ce thème en compagnie
d’invités, notamment des femmes et des
hommes, cadres, gérants d’entreprises,
responsables des ressources humaines et
enseignants. Il ressort des débats instaurés
par le conférencier avec le parterre des
invités que ce mal «touche parfois ses sujets
après des interactions s’imbriquant avec
le ‘‘désordre’’ de comportements au sein
de la famille, puis de ‘‘l’ordre’’ qu’impose
la discipline extérieure, les ‘‘règles’’ de
l’environnement, du lieu de travail…, ce qui
aboutit au cumul de certains ‘‘paradoxes’’
pouvant générer le stress.» Le Dr Sidhoum
dira «qu’il faut toujours donner de
l’importance à notre vécu, parce qu’il revient
à chaque fois et a des impacts et relations
directs avec notre comportement dans notre
milieu de travail.» Il a expliqué que les
«dangers psychosociaux» sont des facteurs
susceptibles de provoquer un stress chez
toute personne en milieu de travail ou de
formation. Ces facteurs sont définis comme
un «danger psychosocial» généré à partir
d’interactions entre le milieu du travail, son
contenu, la situation organisationnelle, les
conventions avec l’UBMA
ainsi que l’entreprise privée Mahbouba ont
pratiquement confirmé leur besoin à l’effet
d’accueillir nos étudiants pour un stage
de formation pratique. Une fois achevé, ce
dernier sera suivi, en cas de satisfaction,
d’un contrat de travail. J’appelle nos
étudiants à saisir cette opportunité.». De son
côté, le Dr Feriel Boukheroufa Sakraoui, vicerecteur chargée des relations extérieures,
de la coopération, de l’animation, de la
communication et des manifestations
scientifiques : «L’organisation de ce forum
avec les partenaires socioéconomiques
est devenue une nécessité. L’université
Badji Mokhtar de Annaba porte fièrement
97 laboratoires de recherches, toutes
disciplines confondues. Tout ce savoir-faire
nous sommes en train de le mettre à la
disposition des entreprises publiques et
privées. Aujourd’hui, nous leur présenterons
toutes les opportunités qu’on peut créer
entre l’environnement socioéconomique
et nous-mêmes. La porte est ouverte pour
la collaboration et pour l’interaction. Que
nos étudiants puissent avoir une visibilité
sur l’employabilité et que les employeurs
puissent dénicher leurs besoins». Lors
de la première édition, l’université de
Annaba avait signé cinq conventions avec
différentes entreprises. Cette année, elle a
pu en sensibiliser dix avec lesquelles elle
signera aujourd’hui des conventions.
Azzouz Leila
capacités du travailleur, ses besoins, sa
culture et ses considérations personnelles
extraprofessionnelles qui peuvent, suivant
ses perceptions et son expérience, influer
sur la santé, le rendement et la satisfaction
au travail. En matière de prévention contre
le stress en milieu professionnel, l’on a
insisté sur la nécessité de «veiller à doter
ces milieux en personnel adéquat, de
permettre aux travailleurs de donner leur
avis sur la façon dont le travail doit être
exécuté, d’évaluer régulièrement, lorsqu’il
y a surcharge de travail, les contraintes de
temps, y fixer des délais et des horaires
raisonnables…». D’autres formes de
prévention contre ce mal ont, en outre, été
proposées, à savoir «favoriser les contacts
sociaux entre les travailleurs, veiller à
ce que le lieu de travail soit exempt de
toute violence, renforcer les motivations,
insister sur les aspects positifs et utiles
du travail, veiller à l’adéquation entre
l’emploi et les compétences, attribuer des
tâches en fonction de l’aptitude physique,
psychologique et de l’expérience, proposer
des formations appropriées, assurer l’équité
et la transparence dans les traitements…».
En tout état de cause, l’initiative organisée
par l’IST de Tizi Ouzou, un établissement
de formation professionnelle privé agréé
par l’Etat, est louable à plus d’un titre, tant
ce thème de stress en milieu du travail a
tendance à prendre de l’ampleur en Algérie.
S. Yermèche
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JF. diplômée en traduction
langues arabe, français, allemand, licence et master «1» en
lettres modernes cherche
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EX-GESTIONNAIRE d’un cabinet d’expertise comptable et
commissariat aux comptes
DFC, DRH cherche emploi. Tél. :
0558 84.57.22
J.DAME cherche emploi
comme garde-malade couchante. Tél. : 0773 93.18.68
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d’exp. habitant Zéralda
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JH. 30 ans ing. en génie industriel de l’Ecole nationale polytechnique, 3 ans d’exp. en production et logistique disponible immédiatement cherche
emploi. Tél. : 0670 14.04.30
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Qui manque d’habileté. Badiane
2.Discours. Etude minutieuse 3.Eclat de rire. Examen. Fâcheuse
habitude. Note de rêve 4.Mince. Militaire de l’infanterie de
marine 5.Qui ne rouille pas. En passant par 6.Vaisseau sanguin.
Assommé 7.Très pénétré. Fruit. Lettre grecque 8.Crie tel le crapaud. Stère. Tournes 9.Contracté. Mouettes. Réfléchi 10.
Opération de postier. Avant midi. Ville des Pays-Bas. Lac des
Pyrénées 11.Elément à charge. Porte avec violence. Unité de
mesure d’éclairement lumineux 12.Ville du Canada. Etait au
courant 13.Mouvement d’oscillation sur un bateau. Se dit pour
des regards obliques et menaçants 14.Marque le choix. Pas
question ! Ville du Nigeria 15.Support de véhicule. Objet faux.
Affaiblir.
HORIZONTALEMENT : 1.Blessure d’amour-propre 2.
Partisan de la doctrine d’Arius. Plante toxique pour les animaux. Restes 3.Note. Chant arabe. Personne indésirable 4.
Ancêtres. Puissance. Saint portugais 5.Services secrets. Cité
légendaire bretonne. Dur au toucher 6.Reprise sur ring. Boucle
de ceinture 7.Don mal distribué. Cours suisse. Attention 8.
Incendiées. Dénué de jugement 9.Tantale. Elévations verticales.
Drame jaune 10.Voies d’ccès. Assemblée 11.Planchette de bois.
Songe. Cri des bacchantes 12.Coin de chambre. L’égal de
Platon. Laborieux 13.Initiales pour grande capitale. Deux sur
huit. Praséodyme. Fruits oléagineux 14.Peintre algérien.
Amérindien 15.Voie lactée. Inutile. En béton.
Quinze sur 15
1
N° 731
Tout Codé
1
5
4
6
7
8
5
8
6
7
N° 4431
Définition
du mot encadré
8
9
4
IV
6
VII
7
VIII
8
IX
10
11
12
13
14
15
VERTICALEMENT : 1.DISPENDIEUSES 2.EDICTER. PRESTES
3.MER. AU. HA. MEROU 4.AA. VIERGE 5.GLAISE. ARTERE 6.OE.
OC. RIAL 7.EPISCOPAL 8.IPECA. AS. PIMENT 9.QUORUM. ES.
SEUL 10.UT. CHENE. ER 11.ERRER. ESOPE. RAS 12.IGLOOS. BI. SE
13.PD. LUSITANIE. FE 14.REVET. TETANISER 15.OSE. ERES.
LONGUE.
7
9
Solution
Sudoku
précédent
8
1
2
8
2
6
4
7
6
4
9
2
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
2
8
3
9
6
13
6
6
8
3
3
5
11
3
5
5
6
10
8
2
11
12
11
5
9
3
2
10
8
11
12
3
14
3
6
16
10
8
7
3
17
3
2
3
5
2
11
7
2
20
3
1
7
8
9
10
irréalisables
action de
plonger
7
2
4
9
6
1
3
8
5
9
1
8
5
3
4
2
6
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5
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3
2
7
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9
1
4
2
3
1
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3
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2
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1
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5
4
1
6
7
3
2
4
7
2
8
9
3
1
5
6
action
d’engendrer
1
8
9
6
2
5
4
7
3
3
5
6
1
4
7
8
2
9
VERTICALEMENT
1- Très. 2 - Système de freinage - Exposer. 3- Russe par
exemple - Vient avant nous. 4- Entière - Bloc éclaté.
5-Support de trafic - Refus de gosse - Note. 6- Illettré. 7Porter préjudice - Premier cadeau fait à un enfant. 8 - Se dit
d’une femme en voie d’accoucher - Baie du Pacifique. 9Traditions - Répète sans cesse. 10 - Délaisser un lieu.
SOLUTION N° 4430
HORIZONTALEMENT
I- SOUTENABLE. II - EVERTUER. III- DA - ARIDITE. IV - ETAME- EGEE. V - NI - PSI - AL. VITOTO - INNES. VII - ANALE - AT. VIII - INCITATION. IX - RE - NERON. X- ERIE - SUE.
VERTICALEMENT
1- SEDENTAIRE. 2 - OVATIONNER. 3 - UE - TAC.
4 - TRAMPOLINE. 5 - ETRES- ETE. 6 - NUI - I I ARE. 7 - AEDE - NATO. 8 - BRIGANTINS. 9
-TELE. 10 - ENEE - SANTE.
Fléchés Express
vieux camp
s’enroule sur
lui-même
chiffre
romain
te dilateras
la rate
pourvoir
N° 4431
hommes
de main
qui inflige
une peine
3
2
6
7
4
D
5
HORIZONTALEMENT
I- Ensemble d’objets hétéroclites. II - De forme allongée.
III -Lassât - Ville de Serbie. IV- Augmente le mérite de.
V- Point imaginaire - Guides de chevaux. VI- En plus Prépare les grands commis - Division de l’Histoire. VIIMois - Printemps de vie - Symbole chimique. VIII- Sujet
réservé à la femme - Coloris du visage. IX- Petit nouveau
- Donc appris - Maître de Démosthène. X-Marche vite et
petits pas.
3
18
4
X
9
2
10
3
VI
1
4
2
V
5
parer
ancien
alliage
de bronze
Chacune des roues d'un mécanisme.
savantes
article
6
13
3
6
6
11
5
7
11
19
9
3
6
7
3
10
8
7
2
11
12
3
6
plante
purgative
7
13
7
8
19
11
bois noble
2
3
3
9
3
2
6
3
9
sousdéveloppé
roi du
swing
15
7
fin de verbe
ce qui
brille d’un
faux éclat
8
X
N°4431
Par M. IRATNI
II
3
7
Mots croisés
10 11 12 13 14 15
III
7
3
7
3
2
8
6
3
6
I
6
9
5
2
4
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
4
1
4
REGLE DU JEU
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.
DEMAGOGIQUE. PRO 2.IDEALE. PUTRIDES 3.SIR. NEO. RG. VE 4.
PC. RIO. CRUELLE 5.ETA. SCEAU. ROUTE 6.NEUVE. MC. OS 7.DR.
RIA. HESITE 8.HERISSEES. TES 9.EPAR. AC. SNOBAT 10.UR.
GALOP. EPINAL 11.SEMER. PIS. INO 12.ESE. TRAMEE. SEIN 13.
STRIE. LEURRE. SG 14.EO. RU. NL. FEU 15.USURE. UT. ESPERE.
Sudoku
2
N° 4431
attaches
événement
malheureux
solution
divinité
féminine
6
arrête
11
5
13
18
3
13
5
3
2
11
5
9
3
14
19
2
13
16
17
6
20
10
3
21
3
6
3
2
6
7
17
8
3
technétium
vagabonda
long temps
vieux do
21
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
fiables
deux pour
une pige
possessif
article
de Tolède
EXIT - GRETA GARBO
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : CARBURANT / RETROUVA / ELEE / IR / ERNE / CET / EM / UTAH /
EU / EVIAN / ENTOURAGE / TE / LIN / DA / CELTES / INO / ETA / BROUTE / RU / ENTERRER.
VERTICALEMENT : PARLEMENTAIRE / REER / UTE / NON / OBTENU / COUT / UR /
ETEULE / TE / TROP / AVRIL / ER / AU / CHIANTE / ENVIE / AG / ETRE / TARTINE / SAUR.
malpropre
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El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 21
L’ÉPOQUE
Les veillées de Tliba
Séminaire international
de la zaouia El Hilal de Chebli
La zaouïa El Hilal de Chebli (wilaya de Blida) organise, les 11 et
12 mai, un séminaire international sur le thème : «Les zaouïas
et les écoles coraniques : réalité et perspectives». Cette année,
dans sa dixième édition, le séminaire international de la zaouïa
sera placé sous le haut patronage de Son Excellence le ministre
des Affaires religieuses. Il accueillera, en plus de la quarantaine
de conférenciers des différentes universités du pays, le docteur
Ettelili Mounir, de la célèbre Djamia Ezzitouna et ex-ministre
des Affaires religieuses de Tunisie, Cheikh Mohammed Lamine
Ould Daddah, de Mauritanie et résidant à Khartoum (Soudan)
et le docteur Lou’ay Aïssa, ambassadeur de la Palestine, qui
parleront des zaouïas et des écoles coraniques dans leurs pays
respectifs.
Une femme de 70 ans donne
naissance à son premier enfant
Une Indienne de 70 ans a donné naissance à son premier
enfant et déclaré hier ne pas se sentir trop âgée pour devenir
mère. Daljinder Kaur a accouché le mois dernier d’un garçon
après avoir eu recours à une fécondation in vitro (FIV) dans une
clinique spécialisée de l’Etat de l’Haryana (nord). Le couple,
marié depuis 46 ans, avait abandonné pratiquement tout
espoir d’avoir un enfant et devait affronter le mépris de son
entourage, dans un pays où l’infertilité est souvent considérée
comme une malédiction voulue par Dieu, a confié Kaur. «Dieu a
entendu nos prières. Ma vie est désormais bien achevée. Je
m’occupe seule de mon enfant, je me sens tellement pleine
d’énergie. Mon mari est très attentionné et m’aide autant que
possible», a affirmé Kaur depuis la ville d’Amritsar (nord).
Le boxeur philippin Manny
Pacquiao dans un fauteuil
de sénateur
Palais de la Culture
Moufdi Zakaria
■ Aujourd’hui mercredi, à 14h, le docteur
Bensegueni Nadir animera un récital de poésie
intitulé : Les fleurs naissent pour se faner.
Le récital se déroulera à la bibliothèque du palais
de la Culture.
19.55 SÉRIE
GREY’S ANATOMY
Saison 11, épisode 21. Derek est témoin
d’un important accident de voiture. Il
reste sur les lieux du drame pour
secourir les blessés. La situation est
complexe car il n’y a pas de réseau ; il ne
peut pas prévenir les secours. Winnie
lui prête main forte. Hélas, alors qu’une
ambulance et...
L
’administration électronique
et les services pour le citoyen
ont été au centre des débats
de la 17 e édition du Salon international du futur technologique (Siftech) organisé à Oran. Un thème
d’actualité, qui a suscité un vif intérêt et qui a démontré que les TIC
sont loin de constituer un moyen
de divertissement ou un effet de
mode. «L’Algérie est un pays plein
de potentiel avec de gros chantiers en cours, notamment avec la
modernisation de l’administration
(e-administration) et le e-paiement. Ces deux projets, à eux
seuls, peuvent offrir beaucoup de
travail aux entreprises algériennes
et étrangères et constituent la
locomotive du développement de
notre économie», a souligné Benali
Moussa, directeur du Salon. La
numérisation est ainsi une priorité
pour le développement numérique
du pays. L’organisateur a envoyé
un message subtil : la vraie force
de ce pays n’est pas uniquement le
pétrole, mais cette jeunesse, dont
le potentiel de créativité ne cesse
d’ébahir chaque jour. Le monde
change, évolue, prend diverses trajectoires ; bref, il se métamorphose
et notre pays ne peut tourner le dos
à toutes ces évolutions. Dans une
rencontre avec les responsables
d’Ericsson, on a effleuré le futur
proche. Le suédois parle de «société en réseau» et de nouveaux
modes de consommation en matière de services technologiques,
où chaque personne et chaque secteur ont le pouvoir de réaliser leur
plein potentiel. Le cloud (nuage
20.00 DOCUMENTAIRE
ACCUSÉ
Sur les conseils de son épouse, Jean, 50
ans, devient le chauffeur privé de
Colette, une veuve fortunée de 75 ans.
Rapidement, il se lie d’amitié avec cette
femme fantasque et drôle. Ils partagent
la même passion pour la peinture.
Colette lui donne bientôt des cours. Leur
belle complicité se transforme en amour.
Mais Colette apprend qu’elle va mourir.
informatique), le haut débit et la
mobilité sont les piliers du nouveau monde. La société en réseau
prend forme. Ainsi, près d’une
personne sur deux utilise plusieurs
réseaux sociaux et une personne
sur trois contribue à l’économie de
partage. Quelque 20% des 16-19
ans passent quotidiennement plus
de 3 heures sur YouTube, 50%
des propriétaires de smartphones
désirent pouvoir se connecter aux
appareils électroménagers de leur
domicile et 55% d’entre eux estiment que les briques utilisées pour
construire les maisons pourraient
contenir des capteurs pour détecter les problèmes de moisissure,
de fuite ou des problèmes électriques dans les cinq ans à venir.
De son côté, Algérie Poste a participé à ce Salon, mettant en avant sa
nouvelle prestation : anwi. Il s’agit
de permettre au facteur d’aller audelà de la distribution du courrier,
dont le volume ne cesse de diminuer et de fournir d’autres services.
Les TIC ont complètement chamboulé le secteur de la Poste, qui doit
miser sur la monétique pour survivre. Emploitic.com, organisme
de recrutement agréé par l’Etat, et
l’ANEM, sont aussi présents avec
un grand stand pour offrir le meilleur de la technologie et un suivi
personnalisé. Le e-recrutement
s’impose de plus en plus comme
un canal fiable pour trouver un job
et l’empreinte des technologies
est visible. L’Agence nationale
de promotion et de développement des parcs technologiques
(ANPT) était aussi présente pour
faire connaître sa mission face aux
enjeux de l’économie numérique.
Kamel Benelkadi
GUELMA
Un implant cochléaire pour le petit
Mohamed Chafie
C
La star philippine de la boxe, l’octuple champion du monde,
Manny Pacquiao, était quasiment assuré hier d’occuper un
fauteuil de sénateur, selon un décompte portant sur plus de
90% des voix. Le sportif de 37 ans, qui s’est retiré du ring en
avril dernier après sa victoire contre l’Américain Tim Bradley,
est sur le point d’entrer dans l’arène sénatoriale après les
élections de lundi, ce qui pourrait l’aider à réaliser son rêve
d’accéder un jour à la Présidence. Après dépouillement de plus
de 91% des bulletins de vote, le champion avait recueilli 14,94
millions de suffrages, largement plus qu’il n’en faut pour entrer
au Sénat. Pacquiao est arrivé huitième sur 50 candidats, pour
12 postes de sénateurs à pourvoir. Manny Pacquiao n’a pas
terminé le lycée et est sorti des limbes de la pauvreté pour
devenir l’un des sportifs les mieux payés du monde.
El Watan -
La société en réseau
en marche
PHOTOS : D. R.
C’est un véritable conseil de wilaya qui se tient
quotidiennement en début de soirée au niveau d’un fast-food
branché sur la corniche de Annaba, précisément face à la plage
Rizi Amor. En effet, le vice-président de l’APN, Tliba
Bahaeddine, son cousin, le P/APW de Annaba, et parfois le P/
APC et le président de la Chambre de commerce et d’industrie
(CCI) Seybouse veillent jusque tard dans la nuit. Avant de
quitter les lieux, une facture salée est réglée, au grand bonheur
du propriétaire des lieux qui applique des prix à la hauteur des
commodités. Cette situation a irrité plus d’un habitant, sachant
que la wilaya de Annaba souffre d’un délabrement jamais
constaté auparavant. «Paradoxalement, ce sont tous des élus,
c’est-à-dire des hommes publics. Cependant, ils n’ont cure des
préoccupations de leurs électeurs annabis. Ils préfèrent profiter
des faveurs de leur poste en attendant les prochaines élections.
Mais cette fois-ci, ça ne sera pas le cas, puisque l’Algérie est en
crise chronique», tonnent des habitants de Annaba. Ils
interpellent le wali afin de les rappeler à l’ordre pour éviter un
éventuel dépassement qui semble couver au sein de la
population locale.
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
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omment rester insensible à la détresse d’un père face à la surdité
profonde de son unique enfant ? Ce
dernier, âgé aujourd’hui de trois ans et
demi, et dont la surdité diagnostiquée
à l’âge de 21 mois, a engendré un gros
retard dans la parole, à telle enseigne
qu’il est pratiquement muet. «Je ne sais
comment faire aujourd’hui. Nous savons
qu’à moins d’un miracle, Mohamed
Chafie ne pourra plus entendre ou parler.
La consultation que nous avons faite
chez un spécialiste à Annaba, en 2014,
a démontré clairement que mon fils est
atteint d’une surdité profonde et que seul un implant cochléaire peut lui redonner l’ouïe», nous déclare Baout
Mohamed, père de l’enfant, natif et habitant de Guelma,
sans emploi stable, qui a à sa charge, également, son
épouse, sourde-muette. Et d’ajouter : «Bien évidemment, nous avons été orientés vers le CHU de Annaba,
mais la liste d’attente au niveau du service ORL qui
procède gracieusement à ce type d’intervention dépasse
la centaine de patients. J’y ai quand même inscrit mon
enfant. Quelques mois après, n’ayant pas eu de réponse
de Annaba, je me suis dirigé avec mon fils vers le CHU
de Batna. La même chose, je me suis inscrit malgré
une longue liste d’attente. Depuis, rien ! Personne ne
nous a contactés pour un éventuel rendez-vous.» Et de
elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
conclure : «Ils m’ont proposé, pour
ne pas attendre, d’acheter à mon
compte un implant et de le remettre au
service qui se chargera gratuitement
de l’implanter à mon fils. Sauf que cet
implant coûte 2,24 millions de dinars.
Nous avons voulu vendre le peu de
bijoux de ma femme, mais c’est largement insuffisant.» En effet, la somme
est exorbitante pour ce père démuni.
Une facture pro forma établie en avril
2016 atteste ses dires. Une situation
clairement narrée, à laquelle il a joint
un dossier bien ficelé, dont une copie
nous a été remise. «Ce type de prise en charge est nouveau pour nous à Guelma», nous déclare à ce sujet Allel
Bentoumi, président de l’association Promotion et protection des personnes handicapées de la wilaya de Guelma. Et de conclure : «Nous n’avons pas les moyens
financiers pour le faire, mais nous devons orienter
nos adhérents. Le père d’un autre enfant a réussi, il y
a quelques semaines, à réunir une somme d’argent à
travers de généreux donateurs. Son enfant a été opéré
et sa surdité n’est plus qu’un mauvais souvenir.» Désespéré, le père de l’enfant n’a d’autre alternative que
d’attendre des bienfaiteurs. Il nous a laissé son numéro
de téléphone à toutes fins utiles : Mohamed Baout :
07 74 32 96 54.
Karim Dadci
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
19.50 TÉLÉFILM
DES RACINES ET DES AILES
Longue de 324 km, la Durance prend sa
source dans les Alpes, puis traverse les
Alpes-de-Haute-Provence et se jette dans
le Rhône. Gardiens de refuge, Nadette et
Claude Devalle ont restauré un hameau
d’alpage, à 2 100 m d’altitude. A Briançon
et Mont-Dauphin....
19.55 CINÉMA
LA TÊTE HAUTE
Séverine Ferrandot, mère trop jeune de
deux enfants, laisse son aîné, le petit
Malony, 5 ans, dans le bureau de la juge
pour enfants Florence Blaque. Les
années ont passé et Malony, adolescent
instable et parfois violent, multiplie les
bêtises.
19.50 CULTURE INFO
HABEMUS PAPAM
Le Vatican est en ébullition. Le pape
vient de décéder et les cardinaux du
monde entier sont réunis en conclave
pour élire son successeur. Sur la place
Saint-Pierre, des milliers de fidèles
guettent la fameuse fumée blanche,
signe que le nouveau souverain pontife
a été choisi. Quand celle-ci sort enfin de
la cheminée, la foule exulte...
19.55 TÉLÉRÉALITÉ
RECHERCHE APPARTEMENT OU
MAISON
Michaelangelo, un Italien de 36 ans, vit à
Paris depuis huit ans. Amoureux de la
capitale, il souhaite acquérir un
appartement et dispose d’un budget de
270 000 euros. Stéphane Plaza trouvera-til la perle rare correspondant à ses
attentes ?
19.55 CINÉMA
ENQUÊTES CRIMINELLES : LE
MAGAZINE DES FAITS DIVERS
Affaire Lejard : fortune fatale. Le 24
novembre 2010, près d’Avignon,
Christophe Lejard, 48 ans, est découvert
gisant dans une mare de sang. Il a été tué
d’une balle dans la tête, près de son 4x4.
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 22
SPORTS
a Fédération algérienne
de volley-ball a avancé la
finale de la coupe d’Algérie
seniors dames de cette édition
2016 à samedi 14 mai, à partir de 16h, à la salle Harcha
Hacène (Alger).
Elle opposera le GS Pétroliers
au NR Chlef, tombeurs respectivement du Seddouk Volley-ball, et du WA Tlemcen en
demi-finales. Cette décision
fait suite à la participation
de l’équipe nationale féminine algérienne de volley-ball
(suite au retrait de l'Egypte)
au tournoi international de repêchage pour les Jeux olympiques 2016, qui aura lieu du
20 au 22 mai à Porto Rico.
Les Pétrolières, détentrices
du trophée 2015, étaient en
effet favorites pour la défense
de leur titre et n'ont rencontré pratiquement aucune
difficulté pour venir à bout de
leurs homologues bougiotes
(3-0). Dans l'autre demi-finale, qui s'annonçait pourtant
beaucoup plus équilibrée, les
Chélifiennes se sont également imposées assez facilement face aux Tlemcéniennes
(3-0).
La finale de cette édition
2016 sera probablement dirigée par la nouvelle promotion
d’arbitres féminines internationales.
Nacer M.
Chérif Tibbehar
président par intérim
PHOTO : D. R.
L
Une équipe sahraouie invitée
d’honneur
Une sélection africaine invitée au tournoi
Q
Le karaté algérien devrait retrouver un semblant de stabilité après des mois de crise
S
ans président depuis le
retrait de confiance à
Fateh Benathmane,
démissionnaire le 30 avril dernier, à l’issue d’une assemblée
générale extraordinaire de la
Fédération algérienne de karaté-do exigée par les membres,
le bureau exécutif de la FAK
a désigné, avant-hier soir, le
premier vice-président, Chérif
Tibbehar, l’un des membres
exclus par le président démissionnaire, comme président
intérimaire de la fédération.
Un choix approuvé par le ministère de la Jeunesse et des
Sports, notamment le ministre
en personne, qui a prôné la stabilité au sein de la fédération,
tout en exigeant de préserver
une discipline qui a apporté des
titres mondiaux à l’Algérie.
Le nouveau président intérimaire, qui a déjà entamé son
travail, aura du pain sur la
planche durant les 90 jours de
sa présidence, comme le stipule la réglementation. Il aura
comme priorité de préparer
l’assemblé générale élective
dans les délais pour l’élection
d’un nouveau président, qui
aura à gérer la FAK jusqu’au
31 décembre prochain, soit
à la date de la fin du mandat
du bureau actuel et du président démissionnaire. Mais il
devra également gérer d’autres
dossiers, avec notamment une
AG extraordinaire, samedi au
siège du COA, pour la mise en
conformité de la fédération aux
nouvelles dispositions régissant les associations sportives,
et mettre de l’ordre au sein
d’une discipline à l’arrêt après
plus de six mois de crise et de
blocage. Il sera aussi question de préparer l’AG ordinaire pour l’adoption des bilans
moral et financier de la saison
2015, qui avait été retardée en
raison de la crise qui a secoué
la FAK et à l’issue de laquelle
Chérif Tibbehar pourra faire
la demande de subvention à
la tutelle et tenter de rattraper
le temps perdu et remettre
en marche la fédération, et
de facto les compétitions régionales, nationales et même
internationales.
T. A. S.
uatre-vingts équipes interquartiers, en plus d’une sélection africaine et une du Sahara occidental : c’est aujourd’hui
que commencera la 18e édition
du Tournoi national de sport de
proximité, Bahia-Foot, au complexe sportif Reguig Abdelkader de Maraval. C’est Chafi
Kada, président de La Radieuse
et le représentant du MJS, M.
Gharbi, qui donneront le coup
d’envoi, avec un match d’ouverture intéressant à plus d’un
titre et qui mettra aux prises une
sélection africaine composée
d’étudiants en Algérie, venus du
Cameroun, du Mali, du Burkina
Faso, du Niger, du Togo et du
Sénégal, à une équipe du Sahara
occidental. En plus de ces deux
formations, nous aurons 80
équipes inter-quartiers venues
de toutes les régions du pays,
comme Khenchela, Sétif, Tizi
Ouzou, Médéa, Saïda, Bel Abbès, Tiaret, Mostaganem, Aïn
Témouchent, Mascara et des
formations d’Oran. Le nombreux public attendu aura le loi-
sir d’assister à cinq rencontres,
et ce, de 17h à 21h.
Le président de la Radieuse,
Chafi Kada, espère beaucoup
de fair-play et souhaite une
grande fraternité entre les différentes équipes, ainsi que chez
les spectateurs, qui seront en
grand nombre, comme lors des
éditions précédentes. Ce public
va avoir l’occasion de découvrir
de jeunes talents et revoir à
l’œuvre des joueurs des clubs
de première division qui ont
l’habitude de participer aux
tournois de la Radieuse. Surtout
que l’année dernière, le 18e
tournoi avait connu un grand
succès avec la présence, lors
de la cérémonie de clôture, de
Mahrez, Ghoulam, Djebbour
et Meghni. Les organisateurs
remercient les instances nationales et locales, ainsi que les fidèles partenaires de la Radieuse
qui permettent à une grande
partie de la jeunesse de s’éloigner d’abord des fléaux sociaux
et de vivre d’intenses moments
de football très propre. K. G.
PHOTO : D. R.
Le GSP et le
NRC en finale
ce samedi
TOURNOI BAHIA-FOOT
FÉDÉRATION ALGÉRIENNE DE KARATÉ-DO
PHOTO : D. R.
VOLLEY-BALL
(DAMES)
El Watan - Mercredi 11 mai 2016 - 23
SPORTS
BELGIQUE
L
e néo-international algérien,
Sofiane Hanni (25 ans), a reçu
lundi le trophée du meilleur buteur du
championnat de Belgique (Division 1)
après avoir terminé la saison en tête du
classement des buteurs avec 17 réalisations et 7 passes décisives avec son
club, Malines. Le joueur succède ainsi
à Neeskens Kebano au palmarès du
Soulier d’ébène et devient le premier
joueur algérien et de Malines à remporter ce trophée, décerné depuis 1992.
Après cette excellente saison, qui lui a
valu une sélection en équipe nationale
algérienne, Hanni a reçu une offre du
célèbre club belge Anderlecht pour un
éventuel transfert.
L’ancien joueur de Nantes s’est dit
très fier de cette consécration et souhaite évoluer dans un autre club plus
ambitieux pour exprimer son talent et
améliorer ses performances
A. B.
LIGUE 2
Abdelmadjid Yahi
convoqué par la LFP
Les joueurs
reprennent, mais…
PHOTO : D. R.
Hanni meilleur
buteur
USM HARRACH
A
L
ATHLÉTISME
ÉTHIOPIE
Gebermedhin Haïle
nommé entraîneur
L
a sélection nationale d’Ethiopie a
un nouvel entraîneur, en remplacement de Yohannes Salhe. Il s’agit
de Gebermedhin Haïle, qui a été
désigné par la Fédération éthiopienne
de football par intérim pour les deux
journées restantes des éliminatoires
de la CAN-2017. Le nouvel entraîneur
des Walyas aura la lourde tâche de faire
le plein avec sa sélection en prévision
des deux prochains matches, respectivement contre le Lesotho, le 5 juin
à Maseru, puis contre les Seychelles,
le 2 septembre, à Addis-Abeba.
L’Ethiopie, 2e du groupe J, espère
engranger le maximum de points pour
espérer terminer parmi les meilleurs
deuxièmes afin de décrocher le billet
pour la phase finale de la CAN-2017
qui aura lieu au Gabon.
A. C.
PHOTO : D. R.
AG extraordinaire des actionnaires aujourd’hui
bdelmadjid Yahi, président de l’US
Chaouia, club qui a rétrogradé en Division amateur, devra se présenter lundi
prochain (16 mai) devant la Commission
de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) afin de s’expliquer sur
ses «déclarations dans les médias», comme
signalé sur le PV (procès-verbal) de la
séance d’avant-hier. Celui-ci avait lancé
des accusations d’«arrangement» de match
à l’encontre des dirigeants du CRB Aïn
Fekroun et de l’AS Khroub, un match qui
s’est terminé sur le score d’un but à zéro en
faveur des visiteurs khroubis, ce qui a permis
d’ailleurs à ces derniers de rester en Ligue 2
et qui, de facto, avait fait rétrograder l’USC.
Une rencontre qui s’était arrêtée à deux
reprises, pratiquement pendant 26 minutes,
suite à un envahissement de terrain par le
public. Les supporters du CRB Aïn Fekroun
demandaient à leurs joueurs de perdre la
partie – le club avait assuré le maintien bien
avant – pour que le rival, l’US Chaouia, rétrograde en division inférieure. Et c’est ce qui
s’est passé. La Commission de discipline a,
par ailleurs, prononcé une sanction de quatre
matchs à huis clos à l’endroit de Aïn Fekroun
pour «envahissement de terrain (récidive)
avec faits aggravants (deux arrêts de la partie)
et jets de divers projectiles». Pour les responsables de la Ligue, il n’y a pas «corruption»
du moment que ce sont les supporters qui ont
forcé les joueurs à perdre la partie. A ce titre,
le joueur de Aïn Fekroun, Hichem Souakir,
a déclaré sur une chaîne de télévision privée
que les joueurs et le staff avaient voulu jouer
le jeu, mais les supporters les ont forcés à
perdre. La Commission de discipline va-telle prendre en compte ces déclarations qui
confirment que le CRB Aïn Fekroun a laissé
l’AS Khroub gagner ? Peu évident. Pourtant, le score de la partie est la résultante de
considérations autres que celles qui devraient
prévaloir. Et la déclaration de Souakir est là
pour l’attester.
Abdelghani Aïchoun
Triste situation que vit la formation de l’USMH
L
a situation au sein de la
formation de l’USM Harrach n’est guère reluisante.
Jusqu’ici, rien d’étonnant pour un
club banlieusard délaissé par ses
fans et surtout par ses dirigeants
beaucoup plus préoccupés par
les luttes pour prendre les rênes
d’une direction bipolaire, avec
une lutte interne et des tiraillements entre responsables qui
font l’actualité de l’USMH. Dans
toute cette cacophonie, ce sont
l’équipe et les joueurs qui en font
les frais. Sans entraîneur, délaissés par leurs fans et abandonnés
par une direction aux abonnés
absents, les joueurs ne savent
plus à quel saint se vouer. Sans
salaire depuis cinq mois, à deux
semaines du baisser de rideau sur
le championnat et en l’absence
d’interlocuteur, les joueurs harrachis ont observé un arrêt de
travail, lundi soir, histoire d’attirer
l’attention de tout El Harrach sur
leur situation, avant de reprendre
le chemin du travail, hier matin, et
tenter de préparer avec les moyens
du bord le derby de ce week-end
face à l’USMA. Un mouvement
de protestation qui n’a finalement
servi à rien, comme nous l’expliquera l’attaquant Sofiane Younes.
«Imaginez-vous qu’on n’a même
pas été reçus par les dirigeants
en nous présentant au bureau.
Les responsables ont trouvé un
autre subterfuge pour éviter de
régler notre situation, en arguant
qu’ils avaient une réunion pour
renforcer le conseil. Ils ne sont
préoccupés que par leur lutte
pour la présidence du club, et
quand vous les accrochez, chacun
d’eux vous dit qu’il n’est pas
encore officiellement président et
qu’on doit patienter. Mais jusqu’à
quand ?» s’interroge Sofiane
Younes, et d’incriminer les sup-
porters : «Même nos fans nous ont
abandonnés.»
Tout en reprenant les entraînements, le capitaine de l’USMH
avoue que l’envie n’y est plus.
«On a repris et on essaie de nous
entraîner. Mais je vous avoue que
le cœur et l’esprit n’y sont plus.
On n’attend plus rien de ces dirigeants et on est même persuadés
que rien ne sera réglé. Ils mènent
l’USMH droit vers la destruction. C’est lamentable et regrettable», dira, dépité, Younes. Et de
conclure : «Si ça continue comme
ça, aucun joueur ne restera à El
Harrach. Ce n’est pas ainsi qu’on
gère un club professionnel.»
Triste sort pour l’USM Harrach,
prise en otage par des luttes
claniques et les intérêts de ses
responsables, oubliant que l’essence même de leur mission c’est
l’équipe et le football avant tout.
T. A. S.
MO BÉJAÏA
a situation que traverse actuellement la formation du MO Béjaïa,
avec notamment le problème des
finances évoqué récemment par certains dirigeants, a poussé les actionnaires du club à programmer une
AG extraordinaire pour aujourd’hui,
, apprend-on de sources bien informées. Il sera question lors de cette
réunion des actionnaires d’évoquer
tous les points liés à cette probléma-
tique et tenter de trouver de nouveaux
mécanismes pour espérer terminer
la saison dans de bonnes conditions.
Sur un autre registre, les Crabes ont
repris le chemin des entraînements
depuis lundi dernier au stade de
l’Unité maghrébine de Béjaïa pour
préparer le déplacement prévu ce
week-end à Tadjenanet pour affronter le DRBT dans le cadre de la 28e
journée du championnat de Ligue 1.
La séance d’hier a été marquée par
la défection de deux joueurs, à savoir
Boukria et Aguid, non autorisés par le
coach Abdelkader Amrani à s’entraîner jusqu’à la leur comparution
devant le conseil de discipline. Il est
enfin à signaler que le déplacement
à Tadjenanet est prévu pour demain,
avant que l’équipe ne rallie directement la capitale, Alger, juste après
le match, et ce, pour prendre le vol à
destination de la capitale tunisienne,
Tunis, ce dimanche, en prévision
de la manche retour de la Coupe de
la CAF devant l’ES Tunis, qui aura
lieu le 17 de ce mois. En attendant,
le coach Amrani mise sur une bonne
réaction de ses joueurs ce vendredi
pour amorcer le déclic et mettre fin à
cette série de six matches sans succès
toutes compétitions confondues.
L. Hama
JSMB
Guellati fait le point
L
e président de CSA/JSMB, Zahir
Guellati, a tenu une conférence de
presse hier au siège du club, situé au
complexe de l’UMA, où il a évoqué
plusieurs points concernant l’équipe.
Le dirigeant béjaoui dira d’emblée :
«Notre parcours est négatif, bien
qu’on ait assuré le maintien lors de
l’ultime journée du championnat.
Plusieurs paramètres ont engendré
cette situation, notamment l’instabilité au niveau de la barre technique,
l’effectif limité et le mauvais recrutement lors du mercato hivernal. Malgré cela, on a réussi à assurer notre
maintien qui n’a pas été facile avec
l’arrivée de Lamine Kebir qui a permis de redresser la situation.» Évoquant l’effectif actuel de la JSMB,
où les joueurs n’ont pas réalisé le
résultat escompté, Guellati affirme :
«Il y aura beaucoup de joueurs qui
seront libérés. D’ailleurs, nous attendons la liste qui nous sera remise par
l’entraîneur concernant les éléments
qui devraient quitter le club et les
postes à renforcer en prévision de
la saison prochaine.» Sur ce plan,
le dirigeant béjaoui a laissé entendre
que Kebir sera maintenu jusqu’à
la saison prochaine : «Kebir et son
staff seront maintenus, car même le
président Tiab veut le garder, mais
la décision finale sera prise lors de
la réunion que nous allons tenir prochainement, et ce, après le retour de
France du président Tiab.» Concernant les objectifs pour la saison prochaine, le président du CSA/JSMB
estime «qu’il encore est prématuré
de parler des objectifs de la saison
prochaine, car l’accession nécessite
des moyens colossaux et le président
Tiab à lui seul ne peut pas répondre
à cette exigence.» Guellati a laissé
entendre qu’une AG du CSA sera
organisée avant le mois de Ramadhan
pour présenter les bilans et remettre
la démission du bureau après la fin
de son mandat olympique, comme le
stipule la réglementation en vigueur.
«Nous allons tenir une AG prochainement pour présenter nos bilans
et remettre notre démission. C’est
aux membres de l’AG de décider des
objectifs futurs, et ma candidature
pour le prochain mandat dépendra de
la présidence du CA.»
Enfin, Guellati a déclaré que son
équipe a dépensé près de 16 milliards
depuis le début de l’année et aura
besoin de 6 autres milliards pour assainir toutes les situations financières
du club.
L. H.
Makhloufi lancera
sa saison à Rabat
C
’est officiel : le champion olympique algérien du 1500 m, Taoufik Makhloufi, lancera sa saison à l’occasion du meeting de Rabat
(22 mai) comptant pour la 3e étape de la Ligue
de diamant. Pour ce retour à la compétition,
Makhloufi s’alignera sur 800 m. Comme
chaque saison, Makhloufi, qui est actuellement
en préparation en Afrique du Sud, préfère s’aligner sur 800 m. Pour rappel, l’Algérien, 4e sur
1500 m aux derniers Mondiaux d’athlétisme
de Pékin, avait ouvert sa saison de compétition
(2015) sur 800m (2e en 1’45’’17) lors du meeting d’Eugène (Etats-Unis). Il est fort probable
que Makhloufi courra un autre 800 m au cours
de la réunion d’Eugène prévue le 28 mai. Ces
sorties sur 800 m constitueront un test avant
les Championnats d’Afrique qui se tiendront à
Durban (Afrique du Sud) du 22 au 26 juin 2016.
L’objectif principal de Makhloufi demeure les
Jeux olympiques de Rio où il défendra son titre
sur 1500 m. Par ailleurs, à Rabat, deux autres
athlètes algériens ouvriront également leur
saison, il s’agit de Samir Keddar (1500 m) et
Amina Bettiche (3000 m steeple). Keddar tentera de réaliser les minima pour les JO de Rio.
Idem pour Bettiche qui a effectué une préparation en Ethiopie.
Chafik B.
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 11 mai 2016
COMMENTAIRE
On n’est jamais
trop prudent
Par Réda Bekkat
A
QUOTAS D’IMPORTATION DE VÉHICULES
Les concessionnaires
réclament des «clarifications»
L
es concessionnaires
automobiles ont, pour
la plupart, récupéré hier
leurs licences d’importation,
ce qui leur a permis de
prendre connaissance des
quotas qui leur ont été attribués par le Comité interministériel installé par le ministère du Commerce dans ce
cadre. Seulement, si le «cauchemar» du blocage des
importations fait désormais
partie du passé, les quotas
alloués aux concessionnaires
dans le cadre de ces licences
ont fait plus de déçus que
d’heureux. Certains les qualifient même de «scandaleux». En sa qualité de président de l’Association des
concessionnaires automobiles algériens (AC2A),
Sefiane Hasnaoui ne cache
pas ses doutes quant à la
manière avec laquelle a été
effectué le dispatching des
quotas. «Quand je vois les
chiffres, j’ai des doutes», ditil au lendemain de l’attribution des quotas d’importation aux concessionnaires.
Ainsi, tout en insistant sur le
fait qu’«il n’est pas question
de remettre en cause la déci-
sion d’attribution de quotas
qui répondent à la nécessité
économique»,
Sef iane
Hasnaoui estime néanmoins
qu’«il est aujourd’hui nécessaire d’analyser la démarche
du Comité interministériel
chargé
d’allouer
ces
licences». L’AC2A réclame
des «clarifications» de la
part du Comité interministériel en charge de l’attribution
des licences sur les «détails
techniques, notamment sur la
durée de validité de la
licence et à quoi correspond
la date du 8 novembre».
«Est-ce que c’est la date
d’entrée des véhicules sur le
territoire national, celle des
opérations douanières ou de
dédouanement ?» s’interroge
M. Hasnaoui, qui dit en outre
regretter de ne pas avoir été
«associé (en tant qu’association) à cette démarche de
manière à ce que nous ayons
une compréhension de la
mécanique utilisée dans la
définition des quotas».
Pour le président de l’AC2A,
«à la lecture des quotas attribués aux concessionnaires le
9 mai, plusieurs questions se
posent». «Nous ne compre-
nons pas pourquoi il existe
certaines incohérences pour
certains opérateurs, notamment les plus grands contributeurs en termes de taxes
au budget de l’Etat», se
plaint-il. Le président de
l’AC2A cite, à ce titre, les
cas des marques Nissan et
Hyundai pour lesquelles, à
ses yeux, «les valeurs
allouées ne correspondent
pas à la même logique qui a
été attribuée aux autres
concessionnaires». Il prend
l’exemple de la marque
Nissan, en sa qualité de viceprésident
du
groupe
Hasnaoui, pour laquelle, ditil, «nous en sommes à 15 fois
moins que le flux d’importation naturel de la marque
pendant que d’autres concessionnaires ont vu leur
moyenne augmenter et sans
historique». Ce qui a amené
M. Hasnaoui à émettre des
«réserves» sur la manière
avec laquelle a été effectuée
l’attribution des quotas, une
démarche pour laquelle il a
réitéré le souhait de son association d’y être «associée
lors des prochaines attributions de licences dans un
souci de transparence et
d’équité».
Invité à réagir au sujet de la
réduction du quota global qui
vient d’être limité à 83 000
véhicules/an, le président de
l’AC2A estime que «ce n’est
pas le volume global qui est
important, c’est la valeur
allouée à chaque concessionnaire. On se rend compte
que les valeurs allouées correspondent à peine à 50 000
véhicules. Par ailleurs,
compte tenu de la durée de
validité de la licence qui est
de six mois et compte tenu
des délais nécessaires à la
production des véhicules, la
valeur à importer en 2016 ne
dépassera pas les 30 000
véhicules», a-t-il indiqué. Ce
qui lui fait dire qu’«on
revient aux années 1980 en
termes d’importations».
Etant donné que la loi du
marché dépend de l’offre et
de la demande, le président
de l’AC2A n’écarte pas par
ailleurs une hausse des prix
des véhicules neufs. «Il est
inévitable de voir une hausse
importante des prix à l’avenir», prévient-il.
R. Beldjenna
POINT ZÉRO
Sidi Khlil et Lalla Panama
S
urprise ? Pas surprise. Le fils de l’ancien
président Chadli Bendjedid possède un compte
offshore au Panama, le fils de l’ancien ministre de
l’Intérieur Yazid Zerhouni aussi. Comment ont-ils gagné
tellement d’argent qu’ils soient obligés d’aller le cacher
si loin, dans un paradis non déclaré ? La réponse est
liée à la proximité géographique et génétique ; on
devient riche quand on est au pouvoir, riche quand on
est proche de quelqu’un au pouvoir. Au moment où
Chakib Khelil clamait son innocence, sa femme était
citée parmi les propriétaires de sociétés cryptées au
Panama, avec des comptes correspondants en Suisse,
entités créées au moment où son mari était ministre de
l’Energie, tout comme Bouchouareb avait monté la
sienne également au Panama au moment où il était
ministre de l’Industrie. Rien de surprenant, pas plus
que Chakib Khelil choisisse de s’adresser aux Algériens
à travers une télévision qui est elle-même une
Par Chawki Amari
télévision offshore, n’étant pas de droit algérien. On ne
plaindra pas ce couple très people qui va faire la une
des journaux et magazines pendant un certain temps, il
y aura toujours des médias parapublics, des zaouïas
paraprivées et des dirigeants paranormaux pour
expliquer que ce n’est que le fruit de leur travail de
couple. La surprise vient en fait de la BEA, banque
publique algérienne — soit une banque financée par les
contribuables — qui a un compte offshore au Panama.
Surprise, oui, personne ne s’y attendait. Est-ce légal ?
C’est une question piège, tous les Algérien(ne)s savent
pertinemment que la frontière entre la légalité et
l’illégalité n’est pas fixe ni la même pour tout le monde.
C’est tout l’enjeu de la bataille du pouvoir ; celui qui
aura le marqueur en main sera celui qui tracera la
frontière entre ce qu’il peut et ce qu’on n’a pas le droit
de faire. D’où la question, pour nous : faut-il arrêter de
payer ses impôts ou ouvrir un compte à la BEA ?
lors qu’il s’est efforcé, sur une chaîne de
télévision privée, de convaincre très
maladroitement que la justice algérienne ne
pouvait rien retenir ni contre lui ni contre aucun
membre de sa famille, l’ancien ministre de l’Energie ne
s’attendait sans doute pas que le nom de son épouse soit
cité, une fois de plus, dans de nouvelles révélations dans
le cadre des Panama Papers. L’on apprend ainsi que la
femme de M. Khelil a été au cœur d’une double
transaction commerciale en tant que gérante de deux
sociétés au profit d’un sulfureux homme d’affaires mêlé à
l’affaire de corruption entre Sonatrach et l’entreprise
italienne Saipem. Il ne faut pas être grand clerc pour
deviner que de telles révélations ne manqueront pas de le
placer, lui et son entourage, dans une situation pour le
moins inconfortable. Elles risquent même de réduire à
néant les prétentions politiques du concerné et autres
ambitions personnelles qui auraient pu lui effleurer
l’esprit à un moment donné.
Rien d’étonnant que l’ancien ministre, prétendant à la
baraka de quelques zaouïas conciliantes à l’égard du
pouvoir et qui ont accepté de se prêter à cette mascarade,
ait choisi la chaîne Ennahar, réputée proche du clan
présidentiel, pour livrer ses confidences et dire «ses»
vérités. Les citoyens qui ont suivi sa prestation, lundi
dernier, ont remarqué qu’au-delà de cette volonté de
blanchir la réputation de l’ancien ministre, souvent de
manière maladroite, l’intention cachée des initiateurs
d’une telle machination était sans doute de profiter de
l’occasion pour dénoncer une conspiration venant d’autres
cercles : le DRS, la «presse aux ordres», etc. On peut
penser que si Chakib Khelil n’a pas osé franchir le
Rubicon avec l’occasion qui lui a été «offerte» sur le
plateau d’Ennahar, c’est peut-être pour ne pas aggraver la
situation délicate dans laquelle il se trouve. Si l’impunité
dont il jouit aujourd’hui le met à l’abri de la justice
algérienne, ce n’est pas le cas pour les membres de sa
famille. Comme viennent de le révéler les Panama Papers
à propos de son épouse.
Il reste cependant que de tels rebondissements ont donné
sans doute à réfléchir et n'ont pas manqué de créer un
mouvement de panique dans le sérail face à ce mouvement
planétaire des «lanceurs d’alerte», à ces initiatives qui
apparaissent çà et là pour révéler des scandales impliquant
des banques, des Etats complices au détriment de la
grande majorité des citoyens, de ces fameux 99% les
moins nantis. Dans un pays comme l’Algérie où la
corruption s’est érigée en forme de gouvernance, la
crainte de quelques responsables véreux de voir leurs
noms ou ceux de membres de leurs familles faire les unes
des journaux ou le buzz sur internet les empêche
certainement plus de dormir tranquillement.
Face au risque que représentent ceux qui choisissent, par
souci de moraliser les relations financières et dénoncer la
corruption transnationale en transgressant bien souvent la
«raison d’Etat», chez nous, on pense, au plus haut niveau,
à se prémunir contre ce sursaut démocratique en
verrouillant encore plus les espaces d’expression. Plus
grave encore, en prenant des dispositions d’un autre âge
s’inspirant de pratiques de régimes autocratiques. Comme
cette convention judiciaire signée avec les Français qui va
permettre d’alerter les autorités des procédures engagées
contre des responsables algériens sur le territoire français,
à l’instar de ce qu’a obtenu le palais royal marocain. Il est
vrai qu’on n’est jamais trop prudent.
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