Numéro vert : le 110 pour signaler tout cas suspect d’Ebola HORIZONS Un nouveau siège de la Centrale d'Achat des Médicaments et des Consommables à Tidjikja Lire page 4 QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS - ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION - N° 6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 PRIX : 100 UM Fin des travaux de la commission technique préparatoire de la session du conseil des ministres de l'APGMV Les travaux de la commission technique préparatoire de la troisième session ordinaire de l'Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte (l'APGMV) ont été clôturés, hier après-midi, à Nouakchott. Au terme de leurs travaux, les participants ont adopté plusieurs recommandations et propositions qui seront soumises à la troisième session ordinaire des ministres de l'APGMV qui se tient aujourd’hui à Nouakchott. Présidant la cérémonie de clôture, le secrétaire général du ministère de l'Environnement et du Développement durable, M. Mohamed Abdallahi Salem Ould Ahmedoua, a souligné que les recommandations de la commission technique contribueront à l'amélioration du rendement de l'Agence et lui permettront de réaliser des avancées notoires en matière de lutte contre la désertifi- cation, la dégradation des sols et la pauvreté. Il a ajouté que ces assises dénotent de l'intérêt que les pouvoirs publics accordent à la mise en place d'une politique appropriée de nature à servir les objectifs de l'Agence et à garantir un développement économique et social durable et cohérent. En marge de la cérémonie de clôture, les ministres de l'Environnement du Soudan et d'Ethiopie ainsi que le représentant de l'Union Africaine ont visité, hier aprèsmidi, le siège de l'Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte à Nouakchott, en compagnie du ministre de l'Environnement et du Développement durable. Au cours de cette visite, les ministres ont consigné leurs impressions dans le livre d'or de l'Agence. Lire page 3 Validation des documents types de passation des marchés publics Un atelier de validation des documents types de passation des marchés publics, qui s'inscrit dans le cadre d'une série d'ateliers organisés par l'Autorité de Régulation des marchés publics, a été ouvert, hier, à Nouakchott. Cet atelier intervient après que la Mauritanie ait adopté une stratégie visant à engager la bataille contre la pauvreté, à renforcer la transparence et à lutter contre la gabegie. Les marchés publics sont justement un moyen essentiel pour organiser la vie économique du pays. La loi en la matière constitue la garantie de la bonne gestion des deniers de l'Etat, en raison notamment des principes et conditions qu'elle impose notamment à la liberté d'accès à l'offre publique et à l'égalité des concurrents. L’Autorité de Régulation est chargée, dans ce cadre, de déterminer les politiques publiques en la matière, de moderniser les procédures et le système de contrôle extrajudiciaire indépendant, de procéder à la formation des acteurs, à la promotion du cadre professionnel ainsi qu'à l'évaluation du système d'élaboration et de publication des contrats types utilisés par les intervenants dans le domaine des marchés publics. Lire page 3 L’ambassadeur de Mauritanie en Arabie Saoudite présente les copies figurées de ses lettres de créance Démarrage d'une opération d'organisation interne des moyens de la SNDE La Société Nationale de l'Eau (SNDE) a lancé, hier matin, une opération d'organisation interne de ses moyens de prestations, dans le but de mettre ces moyens à la disposition des services en rapport avec les citoyens, notamment les départements commercial et technique. Cette opération représente la première phase d'une opération d'organisation interne visant à disponibiliser les moyens indispensables et nécessaires au profit des services ayant le plus de rapports avec les citoyens, en vue de rapprocher les services de la société des populations et à combler le déficit en la matière. Elle consiste à surmonter les difficultés et améliorer le niveau des prestations des départements com- Son Excellence Monsieur Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine Ould Sidi, nommé ambassadeur de la République Islamique de Mauritanie au royaume d'Arabie Saoudite, a présenté, hier, à Djeddah, les copies figurées de ses lettres de créance à Son Altesse Royale Saoud Ibn Fayçal, ministre des Affaires étrangères d'Arabie saoudite. L'ambassadeur a transmis au ministre, au cours d'une audience que celui-ci lui a accordée, les salutations du Président de la République M. Mohamed Ould Abdel Aziz et celles du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Lire page 3 Ebola: mercial et technique, à travers la surveillance du réseau de distribution d'eau à Nouakchott, la couverture commerciale, ou encore la limitation des problèmes posés dans ce domaine. Lire page 4 Le cas suspecté à Ain Farba s'est révélé négatif Lire page 3 HORIZONS N°6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 ANNONCES LA CNSS AU SERVICE DES ASSURES SOCIAUX Page 2 HORIZONS QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION DIRECTEUR DE PUBLICATION : Yarba Ould Sghaïr - Assurez-vous que vos employeurs vous déclarent à la CNSS - Employeurs, s’acquitter de ses cotisations est un acte civique - Assurez-vous que vos pièces d’Etat Civil sont issues de l’enrôlement actuel des populations DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Mohamed Saleh Ould Chighaly RÉDACTEUR EN CHEF : Diagana Babouna SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION : Baba Dianfa Traoré RESPONSABLE DE LA MAQUETTE : Tijani Diop dit Sidi Mohamed MISE EN PAGES ET TIRAGE : IMPRIMERIE NATIONALE HORIZONS N° 6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 Page 3 ACTUALITE Fin des travaux de la commission technique préparatoire de la session du conseil des ministres de l'APGMV Le ministre du Développement rural reçoit l'ambassadeur d'Egypte Le ministre du Développement rural, M. Brahim Ould M’Bareck Ould Mohamed El Moctar, a reçu, hier, à Nouakchott, SEM. Ahmed Mohamed Yaghoub Fadel, ambassadeur de la République Arabe d'Egypte en Mauritanie. Au cours de l'entrevue, le ministre a passé en revue, avec le diplomate égyptien les différents aspects de la coopération liant la Mauritanie et l'Egypte et les moyens de la renforcer davantage, notamment dans le domaine agricole. Le ministre de l'Hydraulique reçoit le directeur de l'AFD Les travaux de la commission technique préparatoire de la troisième session ordinaire de l'Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte (l'APGMV) ont été clôturés, hier après-midi, à Nouakchott. Au terme de leurs travaux, les participants ont adopté plusieurs recommandations et propositions qui seront soumises à la troisième session ordinaire des ministres de l'APGMV qui se tient aujourd’hui à Nouakchott. Présidant la cérémonie de clôture, le secrétaire général du ministère de l'Environnement et du Développement durable, M. Mohamed Abdallahi Salem Ould Ahmedoua, a souligné que les recommandations de la commission technique contribueront à l'amélioration du rendement de l'Agence et lui permettront de réaliser des avancées notoires en matière de lutte contre la désertification, la dégradation des sols et la pauvreté. Il a ajouté que ces assises dénotent de l'intérêt que les pouvoirs publics accordent à la mise en place d'une politique appropriée de nature à servir les objectifs de l'Agence et à garantir un développement économique et social durable et cohérent. A son tour, le secrétaire exécutif de l'Agence, le Pr. Dia Abdoulaye, a remercié les experts pour leur professionnalisme et souligné que les mesures d'application appropriées seront prises en compte dans l'ordre du jour de la rencontre. En marge de la cérémonie de clôture, les ministres de l'Environnement du Soudan et d'Ethiopie ainsi que le représentant de l'Union Africaine ont visité, hier après-midi, le siège de l'Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte à Nouakchott, en compagnie du ministre de l'Environnement et du Développement durable. Au cours de cette visite, les ministres ont consigné leurs impressions dans le livre d'or de l'Agence. La cérémonie de clôture des travaux de la commission technique s’est déroulée en présence des secrétaires généraux des ministères du Développement rural et des Affaires économiques et du Développement. Validation des documents types de passation des marchés puUn atelier de validation des documents types de passation des marchés publics, qui s'inscrit dans le cadre d'une série d'ateliers organisés par l'Autorité de Régulation des marchés publics, a été ouvert, hier, à Nouakchott. Le président de l'Autorité de régulation, M. Diallo Abou Moussa a, dans un mot pour la circonstance, précisé que la Mauritanie a adopté une stratégie visant à engager la bataille contre la pauvreté, à renforcer la transparence et à lutter contre la gabegie. Parmi ses instruments, figurent le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, la stratégie nationale de lutte contre la gabegie et la réforme du système des marchés publics. M. Diallo Abou Moussa a montré que les marchés publics sont un moyen essentiel pour organiser la vie économique du pays, relevant que la loi sur les marchés publics constitue la garantie de la bonne gestion des deniers de l'Etat, en raison notamment des principes et conditions qu'elle impose notamment à la liberté d'accès à l'offre publique et à l'égalité des concurrents. Il a ajouté que l'Etat a chargé l'Autorité de Régulation de déterminer les politiques publiques en la matière, de moderniser les procédures et le système de contrôle extrajudi- Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, M. Ahmed Salem Ould Béchir, a reçu en audience, hier, à Nouakchott, M. Patrick Abbass, directeur de l'Agence Française de Développement à Nouakchott. L’entrevue a porté sur les moyens de renforcer la coopération entre la Mauritanie et cette institution, notamment dans les domaines de l'hydraulique et de l'assainissement. L’ambassadeur de Mauritanie en Arabie Saoudite présente les copies figurées de ses lettres de créance Son Excellence Monsieur Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine Ould Sidi, nommé ambassadeur de la République Islamique de Mauritanie au royaume d'Arabie Saoudite, a présenté, hier, à Djeddah, les copies figurées de ses lettres de créance à Son Altesse Royale Saoud Ibn Fayçal, ministre des Affaires étrangères d'Arabie saoudite. L'ambassadeur a transmis au ministre, au cours d'une audience que celui-ci lui a accordée, les salutations du Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz et celles du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. SEM. Ould Mohamed Lemine a exprimé également au chef de la diplomatie saoudienne le souhait du gouvernement mauritanien de développer davantage la coopération et de consolider les relations bilatérales sur tous les plans à différents niveaux avec le Royaume frère d'Arabie Saoudite. Ebola: ciaire indépendant, de procéder à la formation des acteurs, à la promotion du cadre professionnel ainsi qu'à l'évaluation du système d'élaboration et de publication des contrats types utilisés par les intervenants dans le domaine des marchés publics. En exécution de sa mission et en application du code des marchés publics, et pour faciliter les procédures qu'elle commande, l'Autorité de Régulation a entrepris, a dit son président, l'élaboration de nombre de documents importants pour mettre en place des mécanismes des marchés qui soient à la portée de tous. Il a relevé que les documents types vont faciliter le travail à tous les intervenants en tant que prototypes lé- gaux unifiés pour tous les dossiers d'appel d'offres notant que des projets d'élaboration de documents ont été concoctés de concert avec les acteurs et intervenants intéressés. Ces documents, poursuit-il, ont été discutés de manière participative avec la plupart des acteurs concernés au cours de rencontres antérieures ayant permis à l'autorité de régulation de réunir tous les commentaires et observations nécessaires pour améliorer la qualité de ces documents et leur usage. Le président de l'Autorité de Régulation a enfin apprécié le rôle de la Banque Mondiale qui a accompagné son institution dans la réalisation de ces documents. Le cas suspecté à Ain Farba s'est révélé négatif ''Le cas d’Ebola suspecté à Ain Farba s'est révélé négatif. La personne diagnostiquée souffre d'une simple pathologie qui n'a rien à avoir avec l'épidémie d'Ebola'', indique un communiqué du ministère de la Santé dont une copie est parvenue hier soir à l'AMI. Le communiqué précise que le ministère avait dépêché, de toute urgence, une équipe médicale multidisciplinaire sur les lieux pour procéder au prélèvement d'échantillons de sang de la personne suspectée. Ces prélèvements ont été examinés dimanche par un laboratoire agréé par l'OMS. Le département rassure les citoyens et annonce qu'il a renforcé et équipé suffisamment ses staffs en charge de la surveillance de l'épidémie pour détecter et traiter rapidement toute manifestation de la maladie d’Ebola qui sévit actuellement dans certains pays de l'Afrique de l'Ouest. Il félicite, enfin, les éléments dépêchés à Aïn Farba pour le courage et le professionnalisme dont ils ont fait preuve, tout comme il recommande aux citoyens d'être vigilants, de respecter les règles d'hygiène et d'alerter les services de santé pour tout cas suspect. HORIZONS N° 6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 ACTUALITE Démarrage d'une opération d'organisation interne des moyens de la SNDE La Société Nationale de l'Eau (SNDE) a lancé, hier matin, une opération d'organisation interne de ses moyens de prestations, dans le but de mettre ces moyens à la disposition des services en rapport avec les citoyens, notamment les départements commercial et technique. Dans ce cadre, le Directeur général adjoint de la société, M. Cheikh Ould Ghalla, a supervisé la remise de 10 véhicules à des centres de la société au niveau de Nouakchott. Le DGA a indiqué que cette opération représente la première phase d'une opération d'organisation interne visant à disponibiliser les moyens indispensables et nécessaires au profit des services ayant le plus de rapports avec les citoyens, en vue de rapprocher les services de la société des populations et à combler le déficit en la matière. De son côté, le directeur commercial de la société, M. Abdallahi Ould Deidi a souligné que cette nouvelle opération consiste à surmonter les difficultés et améliorer le niveau des prestations des départements commercial et technique, à travers la surveillance du réseau de distribution d'eau à Nouakchott, la couverture commerciale, ou encore la limitation des problèmes posés dans ce domaine. Page 4 Le directeur commercial a ajouté que cette nouvelle organisation prévoit l'arrêt des véhicules, juste après l'horaire officiel, précisant que cette mesure est de nature à diminuer les dépenses de maintenance et à permettre l'usage approprié de ces véhicules. Ouverture à Tidjikja d'un nouveau siège de la Centrale d'Achat des Médicaments et des Consommables Un nouveau siège de la Centrale d'Achat des Médicaments et des Cconsommables (CAMEC) a été ouvert, hier, à Tidjikja, sous la supervision du wali du Tagant, M. Yahya Ould Cheikh Mohamed Vall et en présence du directeur de la Programmation et la Coopération au ministère de la Santé, M. Isselmou Ould Mahjoub, et le représentant de l'UNFPA, M. Koudaogo Ouédraogo. Dans un mot prononcé pour l'occasion, le wali a précisé que l'ouverture de ce nouveau siège s'inscrit dans le cadre des politiques générales du gouvernement, visant à faire de chaque wilaya du pays un pôle sanitaire, conformément aux orientations du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, dans le but de permettre au citoyen, où qu'il soit, de jouir de ses droits sanitaires, éducatifs et sécuritaires. Le représentant de l'UNFPA en Mauritanie a salué les efforts menés par la Mauritanie, par le biais de la Centrale d'achat des médicaments et des consommables, visant à rapprocher les prestations des citoyens, affirmant dans ce contexte, la volonté de l'UFNPA d'accompagner ces efforts. Le directeur de la Programmation et de la Coopération au ministère de la Santé a révélé que l'ouverture de ce siège coïncide avec l'ouverture des dépôts de l'Adrar, de l'Assaba, du Gorgol et du Guidimagha, faisant remarquer que ces réalisations ont été accomplies en collaboration avec l'UNFPA et qu'elles viennent s'ajouter à celles déjà accomplies dans le secteur de santé. Quant au maire de la commune de Tidjikja, il a apprécié l'ouverture de ce siège et les services qu'il fournira aux populations. Des quantités de pluies à l’intérieur du pays Les quantités de pluies suivantes ont été enregistrées, hier matin, selon le Réseau Administratif de Commandement (RAC) relevant du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation: Hodh Charghi: - Bassiknou Adel Bagrou Taroumène Bousteila Amourj Djiguéni Ghlig Ehel Boyé Timbédra Oueinatt Zbel Leghadh Nesser Ehel Houmeïd 20mm 54 70 10mm 03mm 13mm 15mm 08mm 23mm 28mm 25mm Hodh El Gharbi: Aioun 64mm Oum lahbal 40mm N’Dreinaya 25mm Etile 60mm Boïchich 37mm Zakiya Ould Aghal 35mm Chleikha 35mm Mekanet 70mm Gronvolle 27mm El Harameïne 77mm Aïn Bahah 36mm Doueïrare 58mm Ghligue Oulad Sala 30mm Gounguel 31mm Bousfeya 35mm Egava 15mm Tatraret 23mm Benaamane 27mm Sleïlihiya Est 25mm Egjert 42mm Vougueiss 25mm Hassi Hamadi 25mm Teichtaya Est 48mm Oum Lehdheiye 50mm Ekreibaye 25mm Teïrenni 25mm Ghlig Ehel Abdel Wahab 27mm Lighadhe 60mm El Batha 50mm Eguini Ehel Zeïne 54mm Hassi Elemine 50mm Medina Ehel Taleb Ahmed 62mm Dimechghe 42mm Kobéni 19mm Hassi Ehel Ahmed Bichne 18mm Medbougou 35mm Gogui 25mm El Voulaniya 9,5mm Talli 15mm Laeghouba 10mm El Medoub 65mm Dar El Oula 45mm Boumeize 60mm Blemhadher 35mm Tamchakett 51mm Radhi 140mm Virage Tamchakett 95mm Sava 29mm Levede 30mm Aïn Farba 50mm Tejemoue Ehel Meymoune 75mm Oum El Ghoura 60mm Tintane 55,3mm Hassi Abdalla 58mm Tembedgha El Gharbia 78mm Bambera 11mm Devea 80mm Aïn Selama 51mm Assaba: - Kiffa 57 mm - Dar El Avia 30 mm - H'Sey El Bekaye 106 mm - Tezekre Roumda 102 mm - Aghorath 50 mm - Dar El Avia 30mm - Hamod 51mm - Magtaa Sveira 50mm - Meyssah 50 mm - El Melga 39 mm - Oum Chgag 45 mm - Rachid 40 mm - Voujeli 105 mm - Zoueira 90 mm - Wentily 106 mm - Naïm 40 mm - Kouroudjel 45 mm - Legrane 36 mm - Boudaraa 75 mm - Rag Diya 25 mm - Oum El Ghoura 85 mm - Nouamleine 30 mm - Wad Oum El Khiz 150 mm - Gouvave Voulane 40 mm - Maghtaa Sveira 55 mm - Bir El Barka 65 mm - Boudjbeiya 75 mm - Ntessane 70 mm - Kendra 40 mm - Wad Rowdha 85 mm - Kankossa 121 mm - Sani 90 mm - Agmeimine 65 mm - Tenaha 56 mm - Keywala 101 mm - Werenguel 62 mm - Areira 90 mm - Heykam 85 mm - Oudey Ivoulane 135 mm - Iriji Ehel Beké 68 mm - N'Kheilet Abdel Wehab 40 mm - Lebneyé 46 mm - Diadji 57 mm - Avrar 50 mm - Oum Lekhcheb 65 mm - Guerou 58 mm - Hsey Tine 30 mm - Rag 25 mm - Boumdeid 07 mm - Legleib Sghair 45 mm - Laaweïssi 35 mm - Barkéwol 05 mm - Lebheir 34 mm - Djelleir 21 mm - M’Eissa 50mm - Ethera 48mm - Maghil Ehel Abdel Wahab 40mm - Nem 95mm - Boumlana 55mm - Blajmil 85mm - Gueiv 20mm - Boumdeid 12mm - Daghveg 102mm Gorgol: - Toufoundé Civé - Lehdada - Tokomadi - Ouloum Niéré - N'Bejet - Agoueida - Betek Ehel El Yemani - Bidizguine - Ehel Oumar Ould Eli - El Khalwa Tel - Ehel Mankouss - Tarenga - Koub Ehel El Yemani - Maghama - Toulel - Waly 39 mm 33 mm 03 mm 02 mm 23 mm 23 mm 60 mm 62 mm 06 mm 80 mm 70 mm 55 mm 16 mm 37 mm 43 mm 30 mm - Také - Sani 80 mm 21 mm Brakna - M’Bagne 5,5mm Tagant: Tichit Lekhcheb El Ghodia 03mm 09mm 36mm Guidimakha: Sélibaby Tachott Ould M’Boni Ghabou Souvi Sabou Ciré Séllou Coumba N’Daw Baidjam Sedelmé Djougontoro 56mm 39mm 73mm 30mm 40mm 90mm 36mm 80mm 91mm 45mm 15mm El Megué Hassi Chegar Ould Yengé Kalinioro Oudhen levrass Boulli Lemkheize Chalkha dakhna Lembeidiya Tektake Lahraj Gouraye Diaguili Z’Neigui Voulane Borodji Wompou Taghoutalla N’kheille (1) Teichtaya Ajar Voulane Ajar Soninké Agoueinite Zeire 12mm 76mm 50mm 96mm 46mm 72mm 66mm 60mm 25mm 22mm 107mm 65mm 76mm 53mm 90mm 20mm 18mm 20mm 35mm 35mm 29mm 24mm 105mm Journées de réflexion sur le Medih dans la poésie mauritanienne Des journées de réflexion sur l’impact et la présence du Medih du Prophète Mohamed, Paix et Salut sur Lui, dans la poésie mauritanienne, ont été organisées dimanche à Nouakchott par l'Union des poètes et littéraires de Mauritanie. La première journée a été marquée par une conférence sur les caractéristiques innovantes de ce genre de poésie au cours des différentes étapes de l'Etat mauritanien. Des modèles de Medih ont également fait l'objet d'une lecture critique de la part des participants. HORIZONS N°6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 Page 5 ESPACE -AFRIQUE Les pionniers de l'agroalimentaire en Afrique francophone En incluant les îles, l’Afrique est un continent de 30 221 532 km² et peuplé d'un milliard d'habitants. Elle est bordée par la Mer Méditerranée au nord, le Ccanal de Suez et la Mer Rouge au nord-est, l’Océan Indien au sud-est et l’Océan Atlantique à l’ouest. L’Afrique comprend 49 pays en incluant Madagascar, et 54 en incluant tous les archipels. Au cours du mandat du Président de la République, Monsiuer Mohamed Ould Abdel Aziz à la tête de l’Union Africaine, nous revisitons, dans une série d’articles, les performances et le potentiel des différents Etats membres de l’Union et ses organisations affiliées. Dans l’article ci-après, c’est de l’industrie alimentaire dont il est question. de CA en 2012) en réduisant sa dépendance à l'égard des approvisionnements en sardines et en diversifiant les activités de conserves. Du Maroc au Sénégal, de la RD Congo à la Côte d'Ivoire, ces entrepreneurs sont les pionniers de l'agroalimentaires en Afrique francophone. À la tête de multinationales ou de PME, ces pionniers sont des précurseurs de l'industrialisation des filières agricoles africaines. Leur credo : transformer sur place les aliments produits localement. Nos 25 précurseurs de l'agroalimentaire en Afrique francophone sont-ils fous ou visionnaires ? Dans leur difficile combat pour la transformation locale, ces défricheurs ont dû faire face aux plus grands obstacles : des infrastructures défaillantes, un foncier peu sûr, des filières agricoles mal organisées, sans parler de la concurrence des produits finis importés plus ou moins frauduleusement. Mais tous se sont posé les mêmes questions : pourquoi la Côte d'Ivoire importe-t-elle chaque année 1 million de tonnes de riz alors qu'elle pourrait le cultiver sur son sol ? Pourquoi l'Algérie est-elle l'un des premiers importateurs de blé au monde alors que le pays dispose de millions d'hectares de terres arables ? Bref, pourquoi ne pas récolter et transformer sur place ce qui peut l'être ? Pourquoi la Côte d'Ivoire importe-telle chaque année 1 million de tonnes de riz alors qu'elle pourrait le cultiver sur son sol ? Ali Berbich Président du directoire de Zalagh Holding Revenu au Maroc au début des années 2000, le président du directoire de Zalagh Holding (444 millions d'euros de CA en 2012) maîtrise tous les maillons de la chaîne de production avicole : importation de céréales, fabrication de nutrition animale, accouvage, élevage, abattage et transformation. Après avoir ouvert son tour de table à la Société financière internationale (IFC) en 2013, le quadragénaire est plein d'ambition : "Notre stratégie est de consolider notre intégration verticale et de renforcer notre part de marché." Transformation locale Beaucoup d'arguments plaident en faveur de cette proposition : l'industrialisation reste la voie royale du développement économique ; la structuration de filières agro-industrielles, du champ à l'usine et de l'usine au marché, est le plus sûr chemin vers l'amélioration de la sécurité alimentaire. Mais aussi, l'importation de produits pèse trop lourdement sur les balances commerciales africaines ; enfin, depuis la flambée des prix alimentaires en 2007-2008, produire localement n'est plus forcément plus cher que d'importer. Au-delà des pionniers de l'agro-industrie, espérons que les États, eux aussi, prennent la mesure de l'enjeu. Portraits de pionniers dans le domaine Maroc Saïd Alj Président d'Unimer Depuis près de vingt ans, il fait grandir à marche forcée Unimer, acteur majeur des conserves de sardines et d'anchois. Multipliant les rachats (LMVM en 2010, Consernor en 2012), Saïd Alj, 60 ans, est un redoutable homme d'affaires doté d'une parfaite connaissance de la filière pêche. Fort des acquisitions réalisées, il entend accélérer le développement de l'entreprise (300 millions d'euros Jacques Ponty PDG de Centrale laitière Ce fin connaisseur du secteur de la transformation laitière, fidèle de Danone depuis 1986 et arrivé au Maroc en mars 2013, a pour mission de renforcer le leadership de la firme (65 % de part de marché et un CA de 600 millions d'euros en 2012). Pour ce faire, il poursuit le développement de la filière en amont (grâce à 120 000 éleveurs partenaires), tout en améliorant les capacités de stockage et de production en aval. Le but ? Répondre à la demande avec des produits locaux. Tahar Bimezzagh Président de Koutoubia Holding Après l'Afrique, le Moyen-Orient et la Turquie, Tahar Bimezzagh, roi de la charcuterie 100 % marocaine, parviendra-t-il à exporter ses produits en Europe et en Amérique du Nord, voire à y développer ses propres usines ? Ce self-made-man de 44 ans, qui a grandi dans la boucherie familiale à Tafraout et a quitté l'école à l'âge de 12 ans, en caresse le rêve. Au Maroc, Koutoubia Holding (environ 190 millions d'euros de CA en 2013) détient 75 % du marché de la charcuterie industrielle grâce à ses huit filiales et ses six sites de production. À l'origine de ce succès, une maîtrise complète de la chaîne de production, de l'élevage à la distribution en passant par l'abattage et la transformation. Algérie Mohamed Laïd Benamor PDG du groupe Benamor Depuis qu'il a pris la tête du groupe familial en 2002, Mohamed Laïd Benamor (47 ans) est parvenu à le diversifier et à l'intégrer. Spécialisé dans la conserverie de tomate, il s'approvisionne auprès d'agriculteurs locaux à qui il fournit plants, pesticides et assistance technique, ce qui a contribué à une multiplication des rendements par quatre depuis 2005. Si le groupe Benamor (195 millions d'euros de CA en 2011) est présent dans l'amont agricole pour sa production de farine, de pâtes et de semoule, il n'oublie pas les débouchés : il se lance actuellement dans la boulangerie industrielle. Barons algériens Respectivement patrons de Cevital et de SIM, Issad Rebrab et Abdelkader Taïeb Ezzraïmi (tous deux 69 ans) ont décidé de développer l'amont agricole dans une Algérie encore très dépendante de l'extérieur pour son approvisionnement alimentaire. La demande en céréales n'est ainsi satisfaite qu'à 29 % par l'agriculture locale. En 2012, Ezzraïmi a pris en concession 5 000 ha de terres arables pour y produire notamment du blé. Rebrab a quant à lui acquis plusieurs concessions agricoles dans le nord et le sud du pays, où il produit des fraises, des tomates et des agrumes. Il attend aussi le feu vert des autorités pour se lancer dans la production de graines oléagineuses. Sans oublier d'aller voir plus loin : le PDG de Cevital s'est tourné vers la Corne de l'Afrique pour ses projets dans la canne à sucre et la pêche. Ryadh Benlarech Boussaad Batouche Patron de STPA et Elafruits Patron de deux entreprises de transformation de fruits, Boussaad Batouche (59 ans) conserve ses yeux d'enfant lorsqu'il fait visiter le chantier de sa future usine. Son inauguration est prévue en février et elle aura une capacité annuelle de 8 000 tonnes de fruits transformés. Ce sont exclusivement les agriculteurs algériens qui la fourniront en matières premières. "Notre pays importe trop de fruits de l'étranger", insiste-t-il. Tunisie Hamdi Meddeb PDG de Stial Délice Danone Si la Société tunisienne des industries alimentaires (Stial) est devenue leader de l'industrie laitière en Afrique du Nord, c'est en partie parce que son patron, Hamdi Meddeb (61 ans), se veut intraitable sur la qualité. Car si cette dernière a un prix, elle consolide aussi une position dominante sur le marché. "Quand on est dans les produits frais, on ne peut prendre le risque de l'importation. Autant miser sur des fournisseurs locaux formés aux normes de qualité et d'hygiène de la maison", assure le staff de Stial Délice Danone. Même si le groupe n'a d'autre choix, en période de basse lactation, que d'importer du lait en poudre. Abdelwahab Ben Ayed PDG de Poulina Le fondateur de Poulina, premier groupe privé tunisien (608 millions de CA en 2012), est un pragmatique. Ce Sfaxien de 75 ans s'est lancé au début des années 1970 dans les affaires à partir d'une petite unité avicole. Devenu le roi du poulet, il s'est depuis diversifié dans bien d'autres métiers, mais toujours en appliquant la même recette : intégrer au maximum les filières pour avoir le moins possible recours à des fournisseurs extérieurs. Chez Poulina, rien ne se perd, tout se transforme... Sénégal Jean-Claude Mimran Président de la CSS Au pays de la Téranga, ce Franco-Sénégalais de 68 ans domine le marché du sucre. La Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), qu'il dirige depuis 1975 (après le décès de son père, Jacques Mimran, fondateur du groupe familial), produit plus de 100 000 tonnes de sucre par an. Le tout grâce à une plantation de canne à sucre s'étendant sur plus de 10 000 ha au bord du fleuve Sénégal, à RichardToll. Une superficie que le groupe veut multiplier par deux. Abbas Jaber Dans notre liste, il ferait plutôt figure de baron déchu. Il y a dix ans, pourtant, le redoutable négociant a tenté de se transformer en agro-industriel. Avec un premier coup impressionnant : la reprise de la société arachidière Sonacos. (55 ans) l'a rebaptisée Suneor et en a fait une entreprise autrefois rentable, capable de jouer sur deux tableaux - la transformation d'arachide en huile vendue à l'étranger d'une part, et l'import d'huiles végétales d'autre part - pour assurer l'équilibre financier. Las, Suneor est aujourd'hui au bout du rouleau, plombé par quelques erreurs de gestion mais aussi par le déferlement de l'huile de palme asiatique dans la sous-région. Donald Baron Président de la Socas Même s'il est aujourd'hui mis en difficulté par la concurrence, ce Français installé au Sénégal demeure une figure de proue de la filière tomate du pays. Depuis le début des années 1970, la Société de conserves alimentaires au Sénégal (Socas) inonde le marché en concentré de tomates (notamment sous les marques Dieg Bou Diar et Flora) fabriqués à partir de fruits frais provenant du delta du fleuve Sénégal. En 2012, la Socas a transformé près de 30 000 tonnes de tomates fraîches. Burkina Faso Simone Zoundi PDG de Sodepal Si elle refuse le qualificatif de "magnat", Simone Zoundi (73 ans) est riche d'expérience. Elle débute dans l'agroalimentaire au milieu des années 1970 avec la création d'une usine de bonbons et de biscuits. Un fiasco qui ne l'empêche pas de revenir à la charge, dans les années 1980, avec la Boulangerie du Levant. Nouveau coup d'arrêt avec la révolution d'août 1983. En 1989, elle se relance dans la biscuiterie, la pâtisserie et la farine infantile, avant de fonder en 1991 la Société d'exploitation des produits alimentaires (Sodepal), en partenariat avec Nutriset, qui soutient alors le transfert de technologie dans la formulation des compléments nutritionnels. Certes, l'entreprise est encore modeste : un CA de 380 000 euros, une production de 200 tonnes par an et 46 employés. Mais Sodepal est un acteur majeur de la lutte contre la malnutrition pour les "couches défavorisées", dixit Simone Zoundi, qui préside la Fédération des industries de l'agroalimentaire du Burkina. Mali Houd Baby PDG des Moulins du Sahel Convaincu que la transformation des céréales produites localement peut avoir un impact réel sur l'économie (sécurité alimentaire, création d'emplois), cet entrepreneur de 57 ans ne jure que par l'agroalimentaire depuis 2011. Après s'être imposés au Mali, où ils produisent chaque jour plus de 120 tonnes de farines de riz, de mil, de maïs et de sorgho, les Moulins du Sahel (17,5 millions d'euros de CA en 2012) sont désormais présents au Niger et au Burkina Faso. Côte d'Ivoire Bertrand Vignes DG de Sifca Ce Français de 58 ans est le plus grand "baron" de la transformation agricole en Afrique francophone. Mais, discret comme semble devoir l'être tout agronome, Bertrand Vignes serait le premier à récuser ce terme. Sifca (788 millions d'euros de CA en 2011) fut un temps un géant mondial du cacao, avant de prendre un virage radical en se développant dans des produits à plus forte valeur ajoutée, comme l'hévéa et l'huile de palme. Une évolution que l'on doit à Yves Lambelin, son prédécesseur à la tête du groupe contrôlé par la famille Billon, mais que Bertrand Vignes, venu de Michelin, poursuit avec le même souci d'intégration de la filière et de liens privilégiés avec le monde paysan. Mohamad Ali Khachab PDG de Thunnus Overseas Group Cet ex-négociant, importateur et distributeur de poisson congelé, est devenu en 2005 un transformateur local. L'État ivoirien l'y a aidé en accordant des exonérations aux entreprises transformant des produits halieutiques. Selon le patron de 58 ans, l'implantation de ses usines en Côte d'Ivoire et à Madagascar (3 600 employés en tout) "permet au groupe d'être toujours au plus près de la ressource en fonction des saisons de pêche". À la clé, 25 % du marché français de la conserve de thon. Jean-Marie Ackah PDG de Sipra Sur fond d'explosion de la consommation d'oeufs et de volaille, JeanMarie Ackah est idéalement positionné. La Société ivoirienne de productions animales (Sipra), qui détient 60 % du marché, investit 22 millions d'euros pour augmenter ses capacités. Une entité bien intégrée, présente dans l'alimentaire, la nutrition animale et la minoterie, qui achète des matières premières à plus de 20 000 cultivateurs de céréales. Massogbé Touré Diabaté PDG de Sita Reine de la noix de cajou et prêtresse de la transformation, Massogbé Touré Diabaté a créé en 2000 la Société ivoirienne de traitement d'anacarde (Sita), première usine de transformation du produit dans le pays. Si elle a depuis été suivie et même doublée par le géant singapourien Olam, la production nationale reste peu transformée (environ 6 %). Une réalité contre laquelle elle se bat, consciente des dizaines de milliers d'emplois qu'une industrialisation pourrait créer. Sidi Moustapha Ould BELLALI [email protected] source jeune Afrique HORIZONS N°6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 Page 6 NATION Pénurie d'eau : L a résolution de la crise mondiale de l'eau est sans nul doute l’un des plus grands enjeux de devenir de l’humanité en ce 21ème siècle. Et, la hausse utilisation/gaspillage/pollution de l'eau et les conséquences qu’elle entraîne, ont des impacts terribles sur les enjeux de la résolution du manque d’eau à l’échelle locale, régionale et mondiale. Le problème de l’eau est multiforme et ne concerne pas seulement le manque d'eau, mais le gaspillage, la pollution, les incidences de la démographie sur la ressource, l'utilisation des eaux usées dans l'agriculture, les méthodes et l’efficience de l’irrigation, la gestion des barrages et des aménagements hydroagricoles, les maladies hydriques, les inondations, les sécheresses et les changements climatiques, la pauvreté, le modèle de consommation, le drainage des eaux et la gestion de la demande. Comme d’antan, les sociétés qui manquent d'eau le font depuis des siècles, beaucoup de pays s'efforcent de transporter l'eau des endroits où elle est disponible aux endroits où la population en a besoin, et aussi de l'entreposer pour s'en servir plus tard, un des rôles principaux des barrages. Mais, bien que ces derniers aident à assurer un apport constant d'eau, ils mettent souvent en danger les écosystèmes aquatiques et même les populations humaines de proximité. En effet, ils bouleversent les cycles de crues, bloquent les lits de cours d'eau, modifient la circulation de l'eau dans les fleuves, les plaines d’inondation, les deltas et autres terres humides naturelles, mettent en danger les plantes et les animaux, et amplifient et propagent des épidémies de maladies hydriques. En Afrique, près de 200 millions de personnes vivent dans des pays à difficultés sérieuses d'approvisionnement en eau. Aussi dans la zone subsaharienne, l'eau pose de graves problèmes qui, comme dans bien d’autres régions africaines, s’amplifient avec la croissance rapide de la population. Dans les pays subsahariens, l’accès à l’eau potable est loin d’être généralisé, rares sont les villages disposant de réseaux d’adduction d’eau. Même en ville, la distribution est insuffisante et l’eau n’est pas toujours buvable. Mais la pénurie des ressources n’est pas seule responsable, la mauvaise gestion et le manque de moyens financiers accentuent les problèmes. La politique de l’eau est souvent inadaptée aux réalités du terrain, les pouvoirs publics peu impliqués et l’action des différents acteurs du secteur est souvent désordonnée. Aujourd’hui, dans tous les pays, développés et en développement, la concurrence entre usagers de l'eau s'intensifie et les tensions sont particulièrement graves dans les zones à manque d'eau où les pressions exercées par la population, l'urbanisation et les besoins de développement se conjuguent pour créer une intense demande au regard de ressources limitées en eau douce. Dans les pays où l'eau fait défaut à la population, une équité dans l'accès à l'eau potable est nécessaire. Avec 70 Les impacts socio-écono fleuves transfrontaliers, près de 40 % de l’eau douce africaine est commune à plusieurs pays. Or, l’eau potable est au cœur même de la croissance et du développement durable. La lutte contre un certain nombre de calamités naturelles comme de problèmes socio-économiques liés aux cadres et aux modes de vies, tels que la sécheresse, la famine, la pauvreté, l’assainissement, l’hygiène, l’insécurité alimentaire, etc., ne peut se faire et de manière efficiente sans des disponibilités minimales de ressource en eau douce et sans une gestion intégrée et un partage équitable de cette ressource lorsqu’elle se présente commune. L’eau, l’or bleu est plus que jamais l’un des défis les plus pressants que les africains devront relever et gagner, ensemble, éminemment. Plus qu’une priorité, c’est une question de survie et fierté. La demande en eau, cet indice de niveau de vie et de développement Le volume d'eau que les habitants d'un pays utilisent effectivement est fonction non seulement des besoins minimum et de la quantité d'eau disponible mais aussi du niveau de développement économique et de l'ampleur de l'urbanisation. En règle générale, le niveau de consommation d'eau douce d'un pays exprime son niveau de développement économique, dont il est en fait l'une des principales mesures. Ainsi, les populations des pays en développement utilisent beaucoup moins d'eau par personne que celles des régions développées. D’autre part, la demande d'eau douce par personne s'accroît sensiblement au fur et à mesure que le pays se développe sur le plan économique. Dans un pays, le niveau d'utilisation de l'eau traduit celui de l'urbanisation qui, en général, entraîne une augmentation spectaculaire de l'emploi de l'eau. En l’occurrence, le faible emploi de l'eau pour usages domestiques, dans de nombreux pays en développement, se justifie par les difficultés que pose la mise disposition de l'eau douce dont les réseaux de distribution sont limités à inexistants surtout en zone rurale. C’est à cet égard que les deux tiers de la population mondiale, qui vivent surtout dans des pays en développement, n’accèdent à l'eau que par bornes-fontaines publiques, puits communautaires, cours d'eau et lacs, ou collectent l'eau de pluie sur les toits. Les populations rurales (surtout les femmes et les filles) sont astreintes de faire plusieurs kilomètres à pieds et consacrer de longues heures pour aller chercher l'eau pour le ménage. Au fur et à mesure que le monde devient de plus en plus un monde urbain et l'agriculture, de plus en plus tributaire de l'irrigation, la satisfaction de la demande grandissante en eau douce des villes devient plus difficile. Dans les pays en développement, la croissance urbaine rapide exerce de fortes pressions sur les systèmes d'adduction d'eau qui sont de surcroît souvent vétustes et insuffisants. Des années de croissance démographique rapide et d'augmentation de la consommation d'eau par l'agriculture, l'industrie et les municipalités ont mis à rude épreuve les ressources mondiales en eau douce. Dans certaines régions, la demande d'eau dépasse déjà ce que peut offrir la nature. La population mondiale qui a dépassé les 6 milliards personnes depuis l’horizon 2000, augmente à raison d'environ 80 millions par an. Cette augmentation se traduit par un accroissement de la demande d'eau douce de l'ordre d'environ 64 milliards de mètres cubes par an, engendrant davantage de pression sur les ressources. Malgré cette situation, les régions d'Afrique et du Proche-Orient qui traversent de graves pénuries absolues ou saisonnières d'eau, maintiennent des taux élevé de croissance démographique (2,6 %/an en Afrique sub-saharienne, et 2,2 % au Proche-Orient et en Afrique du Nord). Ce qui a pour conséquence d’amplifier leur état de pénurie d’eau. D’autre part, au fur et à mesure que leur population augmente, l’effectif des pays manquant d'eau est plus important. En 2025, 230 millions de personnes et le double vivront respectivement dans des pays caractérisés par des pénuries d'eau et d’autres où l'eau pose des difficultés sérieuses. Dans un pays, lorsque le volume annuel d'eau douce disponible par personne, est plus faible que 1700 m3, la situation est dite de difficultés d'approvisionnement en eau, une pénurie d’eau, d’autant plus aigue et devenant plus chronique que ce volume tombe au dessous de 1000 m3. Une telle situation est défavorable à la production alimentaire et au développement économique et altère les écosystèmes. Pour hommes et nature, s’accommoder ensembles, un impératif de survie Il pourrait sembler paradoxal que la planète terre puisse manquer d'eau, avec les énormes masses dont elle dispose. Mais les pratiques pernicieuses et le temps finissent toujours d’amoindrir, même de colossales réserves à forte raison minimes ou insuffisantes. La surutilisation ayant pour corollaire le gaspillage et la pollution, la dégradation des ressources mondiales en eau douce, sont des phénomènes récents, dont de surcroît on ne connaît pas bien leurs conséquences à long terme. Cependant, elles ont déjà prélevé un lourd tribut sur l'environnement et posent de plus en plus de risques pour de nombreuses espèces. Les risques de surexploitation peuvent être catastrophiques en termes économiques, surtout pour les zones rurales qui dépendent de l'irrigation. La pollution de l'eau et le manque d'hygiène sont également le prélude d'une tragédie humaine dans le domaine de la santé. De plus, le triste état des ressources en eau douce contribue à la dégradation des eaux littorales et des mers. En 1996, on estime que la population mondiale utilisait déjà 54% de toute l'eau douce accessible dans les cours d'eau, lacs et les nappes souterraines. On prévoit que la seule croissance démographique portera ce pourcentage au-delà de 70% en 2025. L'accroissement sera beaucoup plus prononcé si la consommation par personne continue d'augmenter sans relâche à sa cadence actuelle. Au fur et à mesure que l'humanité retire de plus en plus d'eau, il en reste d'autant moins pour les écosystèmes essentiels dont nous sommes également tributaires. Une proportion importante de l'eau douce qu'offre le cycle hydrologique doit être réservée à la survie des écosystèmes aquatiques naturels (marais, cours d'eau, terres humides côtières) et des millions d'espèces qu'ils abritent. De bons écosystèmes naturels sont les régulateurs indispensables de la qualité et de la quantité de l'eau. Par exemple, les plaines humides inondées par des crues absorbent et entreposent l'eau quand les cours d'eau débordent, réduisant ainsi les dégâts causés en aval. La surutilisation et la mauvaise utilisation des ressources en eau douce entraînent de graves conséquences pour les espèces naturelles et pour les populations humaines. Dans beaucoup de pays, la demande toujours grandissante de produits forestiers et de terres agricoles, alimentée par la rapidité de la croissance démographique et du développement économique, compromet de plus en plus les ressources environnementales et l'alimentation en eau. Les forêts sont d'importants régulateurs de l'eau. Leurs structures radiculaires jouent le rôle d'éponges naturelles. Elles absorbent l'eau, puis la libèrent lentement pendant toute l'année, contribuant ainsi à la régularité du débit des cours d'eau, reconstituant les nappes souterraines, réduisant l'érosion du sol et libérant de l'humidité dans l'atmosphère. Si on fait disparaître les forêts, les terres agricoles deviennent la proie de l'érosion, les voies d'eau s'envasent, les inondations deviennent plus fréquentes, les réserves d'eau souterraine disparaissent et le climat change. La pollution, une plaie si saignante La pollution s’associe sous une forme ou sous une autre aux modes de vie et sera toujours présente partout à des degrés et amplitudes divers. Peu de pays, développés ou non, ont suffisamment protégé la qualité de l'eau et maîtrisé sa pollution. Beaucoup n'ont pas de normes leur permettant de contenir la pollution dans des limites raisonnables, tandis que d'autres n'ont pas les moyens d'exiger l'application des normes de qualité de l'eau. L'agriculture est le principal responsable de la pollution des eaux, encore plus que les industries et les municipalités. Dans la quasi-totalité des pays où l'agriculture les emploie, les engrais et les pesticides ont contaminé les nappes d'eau souterraines et les eaux superficielles. Les déchets animaux sont une autre source de pollution persistante dans certaines régions. L'eau qui retourne dans les fleuves et les rivières après avoir servi à l'irrigation, est souvent fortement dégradée et chargée d’un excès de nutriments, d’une teneur élevée de sels minéraux divers, de pathogènes et de sédiments qui la rendent souvent impropre à tout usage à moins qu'on ne la nettoie (d'ordinaire à très grands frais) dans des stations d'épuration. En outre, des polluants tels que le dioxyde de soufre et les oxydes d'azote, qui se conjuguent dans l'atmosphère pour former la pluie acide, exercent des effets subtils sur les écosystèmes aquatiques et HORIZONS N°6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 Page 7 NATION omiques du manque d’eau terrestres. Les pluies acides agissent en baissant le pH des fleuves et des rivières dont les eaux deviennent relativement agressives. En l'absence de l'effet tampon engendré par la présence de calcium qui peut provenir du calcaire, les eaux acidifiées tuent un grand nombre de poissons sensibles aux acides, y compris les saumons et les truites, de même qu’elles estompent ou arrêtent le développement de certaines plantes ou les déciment tout simplement. Dans le sol, les acides peuvent libérer des métaux lourds, tels que le plomb, le mercure et le cadmium, qui s'infiltrent ensuite dans les cours d'eau et produisent divers effets pernicieux. Les produits chimiques synthétiques comptent parmi les pires polluants. Quelques 70 000 substances chimiques différentes qui sont régulièrement employées dans le monde entier, agissent dangereusement sur les sols et les eaux. Chaque année, 1 000 nouveaux composés sont mis en vente et viennent accentuer cette situation de pollution. Beaucoup d'entre eux finissent par se retrouver dans les cours d'eau, les lacs et les nappes souterraines. Aux seuls Etats-Unis, on a décelé dans l'eau potable plus de 700 produits chimiques, dont 129 jugés particulièrement toxiques. Un certain nombre de produits chimiques synthétiques, notamment le groupe de polluants organiques persistants (POP), qui englobe les hydrocarbures halogénés, les dioxines et des organochlorés, tels que le DDT et les PCB, ont un effet retard et sont extrêmement toxiques dans l'environnement. Ils ne se décomposent pas facilement sous l'effet des forces de la nature et ont donc tendance à s'accumuler dans la chaîne alimentaire biologique pour finir par constituer des risques réels pour les êtres vivants, notamment les hommes. Sans eau, donnent rendez-vous de tous les maux Le manque d’eau a toujours été une conjoncture qui exacerbe tous genres de maladies. Plus répandues, plus endémiques que n’importe quelle autre forme de maladies, plus pernicieuses et incisives, et plus ravageuses, les maladies liées à l'eau sont de tout temps une véritable tragédie humaine. Et encore aujourd’hui, malgré les avancées considérables qu’ont connues les méthodes thérapeutiques et préventives, ces maladies continuent de constituer un défi réel majeur en matière de santé publique, tuent chaque année des millions de personnes, empêchent des millions d’autres de mener une vie saine et sapent les efforts de développement. Ces maladies très diversifiées, peuvent être d'origine hydrique (causées par une eau contaminée par des déchets humains, animaux ou chimiques ou par des organismes fécaux-oraux et ou des substances toxiques). A support hydrique (causées par des organismes aquatiques qui passent une partie de leur cycle de vie dans l'eau, polluée ou non, et une autre partie comme parasites d'animaux). Transmises par des vecteurs liés à l'eau (insectes ou autres animaux capables de transmettre une infection, tels que moustiques ou mouches tsé-tsé se reproduisant et vivant dans ou près de l'eau, polluée ou non). Liées au manque d'hygiène ou au manque d'eau salubre (prospérant dans des conditions de manque d'eau et d'hygiène médiocre caractérisée par une insuffisance du lavage surtout des mains). Environ 2,3 milliards de personnes de par le monde sont infectées par des maladies liées à l'eau. La mortalité infantile est due, à hauteur d'environ 60 %, à des maladies contagieuses et parasitaires, dont la plupart sont liées à l'eau. Dans plusieurs pays, surtout ceux en développement, ces maladies ont une prévalence relativement importante et représentent une forte proportion de toutes les maladies des adultes et des enfants. Les maladies liées à l'eau présentent des variations considérables sur le plan de leur nature, de leur transmission, de leurs effets et de leur gestion. Les maladies d'origine hydrique, dites ‘‘de l'eau sale’’, le choléra, la typhoïde, le shigella, la polio, la méningite et l'hépatite A et B, sont dues à des bactéries, des virus et des protozoaires dont les hôtes peuvent être les hommes et les animaux. Dans le monde entier, le manque de stations d'épuration des eaux usées et d'eau salubre destinée à la boisson, à la cuisson des aliments et à l'hygiène, est responsable de plus de 12 millions de morts par an. Les maladies diarrhéiques, principales maladies d'origine hydrique, prévalentes dans de nombreux pays où l'épuration des eaux usées est insuffisante, sont contractées chaque année par quelque 4 milliards de personnes dont entre 3 et 4 millions décèdent, surtout les enfants. Ces maladies peuvent devenir chroniques lorsque l’on manque d'eau salubre. Egalement, des substances toxiques présentes dans l'eau douce sont aussi une cause de maladies d'origine hydrique. De plus en plus, on trouve dans l'eau douce des produits chimiques agricoles, des engrais, des pesticides et des déchets industriels qui, même à faible concentration, peuvent finir par s'accumuler et causer des maladies chroniques, telles que des can- cers chez les utilisateurs de cette eau. Pour prévenir la plupart des maladies d'origine hydrique et les morts qui en résultent, il est nécessaire d'améliorer substantiellement l'hygiène individuelle et publique (en aménageant des installations sanitaires appropriées), et l'approvisionnement en eau salubre qui réduisent de manière spectaculaire la morbidité et la mortalité imputables aux maladies liées à l'eau, sauvant ainsi des millions de vies humaines. Pour toutes ces raisons, les pays en développement et les organismes d'assistance doivent donner une priorité élevée à la solution de ces problèmes. Les maladies à support hydrique, le ver de Guinée (draconculose), la paragonimiase, la clonorchiase et la schistomosiase (bilharziose), sont causées par une variété de douves, ténias, ascaris et nématodes, groupés sous le nom d'helminthes, qui infectent les êtres humains. Souvent, la prévalence de ces maladies augmente quand on construit des barrages. En effet, l'eau stagnante qui s'accumule derrière un barrage, offre des conditions idéales aux escargots qui sont les hôtes intermédiaires de nombreux vers. Le lavage des légumes avec une eau potable saine, la bonne cuisson des aliments et l’interdiction de marcher dans les cours d’eau infectés (car beaucoup de parasites pénètrent par les pieds et les jambes) sont des mesures qui annihilent l'infection des maladies à support hydrique. Des maladies, tels que le paludisme, la fièvre jaune, la dengue, la maladie du sommeil et la filariose, sont engendrés par des vecteurs qui infectent les hommes. Le paludisme, qui est la maladie la plus répandue, est endémique dans une proportion importante de pays en développement, où quelques 2 milliards d'habitants sont à risques. L'absence d'une bonne gestion de l'eau et la carence de mesures de prévention contribuent à l'accroissement de l'incidence du paludisme, de la filariose et de l'onchocercose. La solution des maladies transmises par des vecteurs liés à l'eau pourrait paraître simple : il suffirait d'éliminer les insectes qui transmettent ces maladies. Or, cela est plus facile à dire qu'à faire. En effet, les pesticides utilisés à cet effet, peuvent eux aussi être nuisibles à la santé, s'ils pénètrent dans l'eau potable ou dans l'eau d'irrigation. Par ailleurs, de nombreux insectes acquièrent de la résistance aux pesticides et, ici encore, des maladies peuvent réapparaître sous de nouvelles formes. Parmi les options techniques de lutte contre ces maladies figurent l'emploi de filets de fonds et l'introduction de prédateurs naturels et d'insectes stériles. Dans le Gujarat, en Inde, par exemple, un élément important d'un projet de lutte intégrée contre les vecteurs de maladie a consisté à élever des guppys (poissons qui mangent les larves de moustique) dans les plans d'eau, ce qui a permis d'éliminer entièrement le recours à des insecticides. Une méthode peu coûteuse de lutte contre les vecteurs d'insectes consiste à faire flotter sur les plans d'eau statique des boules en polystyrène qui, en recouvrant la surface de l'eau, annihilent l’apport d’air dont le manque entraîne la mort des larves de moustiques. Une autre forme de lutte contre les vecteurs, consiste à assainir l'habitat des espèces (en employant des méthodes biologiques et en gérant l'habitat de manière à réduire ou éliminer les gîtes de ponte naturels des vecteurs de la maladie). Pour parvenir à ce but, on peut combler et drainer les plans inutiles d'eau stagnante, recouvrir les récipients d'entreposage de l'eau, éliminer les gîtes de ponte des moustiques en enlevant périodiquement les plantes qui envahissent les canaux, les réservoirs et les étangs à poisson, remplacer les canaux par des réseaux d'irrigation par aspersion ou au goutte-à-goutte et doter les canaux d'un revêtement pour empêcher l'accumulation de vase qui entrave la circulation de l'eau. Par ailleurs, l'intégration aux services sanitaires de l'éducation en matière de prévention des maladies et l'encouragement de débats communautaires à propos de la prévention aideraient la population à lutter contre les vecteurs et à identifier et éliminer les gîtes de ponte qui ne sont pas facilement dépistables. Pour les maladies dues au manque d'eau qui sont endémiques dans la plupart des pays du monde, on peut venir à bout en améliorant l'hygiène, amélioration qui exige un approvisionnement suffisant en eau douce. Bakari Mohamed SEMEGA Professeur de chimie et d’hydrochimie Université de Nouakchott, Faculté des Sciences et Techniques HORIZONS N°6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 Page 8 ENVIRONNEMENT Environnement A l’heure des énergies renouvelables ntre 2011 et 2012, la demande mondiale en énergies renouvelables a encore augmenté. Vers la fin 2011, les renouvelables représentent 19% de l’énergie consommée dans le monde. Un peu plus de 9% de ce total provient de la biomasse traditionnelle, comme le bois ou les végétaux utilisés pour le chauffage et la cuisine dans les zones rurales de l’espace en développement. Environ 5% de la consommation mondiale d’énergies alternatives provient du renouvelable moderne – petit hydraulique, biomasse moderne, vent, soleil, géothermie, et carburants d’origine végétale -, converti en électricité ou en chaleur. L’hydroélectricité contribue à 3,7% de ce total. Dans un nombre croissant de pays, les renouvelables ont cessé d’être des options pour devenir des solutions énergétiques, soutenues par une politique nationale. Le rapport note que le renouvelable moderne peut se substituer aux fossiles et au nucléaire sur quatre marchés distincts : la production d’électricité, le secteur du chauffage et du refroidissement, le carburant destiné aux transports, et le raccordement au réseau énergétiques des zones rurales privées d’accès. Et, surprise, la 4ème source d’énergie mondiale, après le pétrole, le charbon, et le gaz naturel, est la biomasse, qui continue de progresser dans le bâtiment, l’industrie, ou les transports. E Des technologies moins chères Au cours de la période 2008-2012, la capacité installée de nombre d’énergies renouvelables a connu une forte croissance, tirée vers le haut par la production d’électricité. Pendant ces cinq années, la capacité du solaire photovoltaïque a progressé à un rythme annuel de 60%, celle du solaire thermique à plus de 40%, et 25% pour l’électricité d’origine éolienne. L’hydroélectricité, la géothermie, et la bioélectricité augmentaient à un rythme plus lent. Dans le même temps, la demande mondiale se faisait plus pressante dans les secteurs du chauffage et du refroidissement, réclamant plus de systèmes solaires thermiques, de pompes à chaleur géothermiques, ou de technologies bioénergétiques. La capacité des capteurs solaires vitrés, destinés à produire de l’eau chaude, a augmenté de 15% chaque année. Les pompes à chaleur puisant dans les eaux souterraines ont progressé de 20% par an au cours de la période 2008-2012. Cet engouement pour les énergies vertes, porté par un contexte de développement alternatif aux énergies fossiles et de crise climatique, s’explique aussi par une réduction des coûts de production. Economies d’échelle, innovations technologiques, et concurrence accrue, les turbines éoliennes et les panneaux photovoltaïques sont devenus beaucoup plus abordables sur le marché. L’engagement de certains Etats à introduire le renouvelable dans leur mix énergétique favorise encore cette transition. Actuellement, 138 pays s’orientent vers les énergies alternatives, dont les 2/3 dans l’espace en développement. Les énergies renouvelables dans les pays développés Le renouvelable est une solution énergétique qui progresse en Asie, en Amérique du Sud, au Moyen Orient, ou en Afrique. Certains pays, plus riches ou plus visionnaires, dominent le marché. En 2012, la Chine, les Etats-Unis, le Canada, et l’Allemagne sont les leaders mondiaux de la capacité en électricité renouvelable. La Chine, qui accueille environ 1/5 de la capacité mondiale, en tire 20% de son l’électricité, dont 17% est produite par les barrages. En Chine, la production d’électricité d’origine éolienne a progressé plus que celle issue du charbon, et devance le nucléaire pour la première fois. Aux Etats-Unis, plus de 12% de l’électricité provient d’une source renouvelable. Une tendance en progression, le pays a largement misé sur le vent pour augmenter sa capacité. En Allemagne, 23% de l’électricité consommée est d’origine renouvelable. C’est plus que le nucléaire, le gaz, ou le charbon. L’Allemagne est aussi le 3ème marché mondial pour les investissements dans les énergies alternatives. L’Espagne, pourtant bien lancée dans la course aux renouvelables, ralentit le rythme. La crise économique et un changement d’orientation politique expliquent cette tendance. Les réseaux alternatifs Dans les pays de l’Union Européenne, un nombre croissant d’entrepreneurs et de consommateurs se tournent désormais vers les énergies renouvelables, notamment pour l’électricité. Le marché allemand est passé de 0,8 millions de consommateurs « d’électricité verte » en 2006 à 4,3 millions en 2011. La demande progresse aussi en Autriche, en Belgique, en Finlande, en Italie, aux Pays-Bas, en Suède, en Suisse, au Royaume-Uni, mais sans rivaliser avec l’Allemagne. Dans les pays de l’Union européenne, plus de 70% de la capacité électrique ajoutée en 2011 puise dans des sources renouvelables. Aux EtatsUnis, la moitié des consommateurs ont désormais le choix de consommer de l’électricité de source alternative, fournie par un détaillant. En Europe, en Inde, aux Etats-Unis, le nombre d’industriels ou de commerçants exploitant leur propre système « d’électricité verte » est en hausse. Le nombre de communautés et de coopératives, tournées vers ce type de connexion, est lui aussi en augmentation. Les petites unités de production se multiplient, générant un accès à l’électricité dans des endroits oubliés des réseaux. Dans les campagnes du Tiers-Monde, les énergies renouvelables, petite unité solaire, éolienne, ou mini installation hydro-électrique, commencent à s’imposer comme une alternative crédible à un réseau électrique, coûteux, qui n’arrivera sans doute jamais. Dans ces espaces, l’accès à l’énergie est aussi une condition de développement socio-économique. Les énergies renouvelables en Afrique Après avoir longtemps été associée à l’industrie du pétrole et du gaz, l’Afrique est désormais remarquée pour son potentiel en énergies renouvelables. De vastes terres, au Sud et au Nord du continent, sont regorgent de réserves en énergie solaire. L’Afrique dispose d’un environnement exceptionnel pour l’éolien, et la géothermie. D’après certaines estimations, seul 7% du potentiel hydroélectrique du continent serait exploité. L’Afrique, très dépendante de la biomasse, et du bois prélevé sur les forêts, s’apprête à développer des pratiques et des technologies plus durables en matière de bioénergies. Si le marché du renouvelable piétine encore, le contexte change rapidement. La prise de conscience du potentiel africain, la capacité à surmonter les difficultés économiques, la croissance, et une gouvernance plus stables, favorisent l’émergence d’une multitude de solutions renouvelables, à grande échelle. Beaucoup de pays ambitionnent de convertir leurs petites installations électriques hors réseau – héritage d’un programme d’électrification des villages financé par des donateurs – en infrastructures plus ambitieuses. L’Afrique du Nord domine le marché continental de l’éolien; l’Est du continent, emmené par le Kenya, augmente sa capacité géothermique ; pendant que l’hydro-électricité se développe à toutes les échelles sur le continent. L’Afrique du Sud devrait s’est dotée en 2013 du premier réseau régional d’électricité d’importance, alimenté par le vent et le soleil . Si 2012 est une moins bonne année que 2011 pour les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables – notamment en raison de la chute des prix du solaire et de la frilosité des marchés, aux Etats-Unis et en Europe , le Moyen Orient et l’Afrique enregistrent la meilleure croissance régionale, avec une progression de plus de 200% pour les investissements. A côté du renouvelable, la pollution La pollution des fleuves dans le monde est aujourd’hui grandissante et alarmante : des poissons sont intoxiqués aux PCB, une substance chimique très toxique, contenue notamment dans les peintures, le plastique, l’encre et des effets néfastes sont à noter pour les animaux en voie de disparition comme les dauphins. Les raisons de cette pollution sont multiples. Elle peut être due aux engrais et pesticides issus de l’agri- culture, à l’activité industrielle – le mercure et le cyanure, utilisés notamment pour l’extraction de l’or font encourir un grand risque aux fleuves – aux déchets domestiques jetés par les hommes ou aux substances organiques ou chimiques. Le fleuve Citarum, situé à l’ouest de l’Ile de Java, en Indonésie, est actuellement le fleuve est l’un des plus pollué du monde : « des immenses monticules de déchets et de sacs plastiques jonchent les rives et selon les habitants, une odeur nauséabonde se dégage jour et nuit ». surtout que « les 1500 usines textiles de la région déversent quotidiennement près de 300 tonnes de déchets ». En Amérique latine, la pollution au mercure empoisonne de nombreux fleuves. Une organisation spécialisée informe que le projet Mercury, rassemblant des chercheurs argentins, brésiliens, péruviens, britanniques, suédois et espagnols « s’attaquent à ce problème » par la chimie par le biais de molécules. Certains fleuves, rivières et océans sont-ils devenus des poubelles ? L’Homme n’a-t-il plus de place pour disposer ses déchets ? On le sait : l’Homme en est arrivé à saturer l’espace de déchets et utilise actuellement les eaux comme déchetterie ; pendant ce temps, la nature disparaît de plus en plus et les animaux en voie de disparition paient les conséquences de l’Homme. Face à ces constats, il serait enfin temps pour l’Humanité de prendre conscience des préjudices qu’elle cause à la planète Terre. Si les questions de la gestion des déchets chimiques et de la pollution aux métaux restent complexes, il ne semble pas compliqué d’ouvrir davantage de stations d’épurations pour régler la question des déchets ménagers. Cela ferait autant de déchets domestiques en moins dans les fleuves, à condition que l’Homme lui-même ne jette pas ses déchets n’importe où, mais ça, c’est une question d’éducation… Baba D. Traoré [email protected] HORIZONS N°6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 Page 9 MAGAZINE Hygiène de vie La plus dangereuse des émotions Toute la journée nous entretenons une conversation intérieure avec nous-mêmes, et parfois la nuit aussi. Souvent, cela consiste à évaluer nos propres actions, à la manière d'un commentateur de football qui décrit les performances et les erreurs des joueurs pendant un match. Mais à la différence des sportifs qui ne peuvent entendre les commentaires pendant qu'ils jouent, vous pouvez réellement « entendre » vos propres propos. Lorsqu'ils sont positifs « Ouais, je suis trop fort ! », ces commentaires peuvent vous encourager et vous pousser à vous dépasser. Cependant, quand cette voix se fait critique, elle peut être émotionnellement destructrice. Quand on a fait quelque chose de honteux, il n'est pas anormal qu'une voix intérieure nous dise « Mais qu'est-ce que tu es idiot ! » Cependant, il peut aussi arriver que, sans que nous n'ayons rien fait de particulièrement répréhensible ou bête, nous soyons constamment en train de nous harceler nous-mêmes mentalement. « Tu es grosse et moche, normal que personne ne s'intéresse à toi » ; « Tu es un nul, un raté » ; « Comme d'habitude, toujours sur moi que ça tombe » ; « tu ne réussiras jamais, jamais ! » ; « Mais qu'est-ce que j'ai l'air débile ! » ; « Qu'est-ce qu'ils doivent penser de moi ?! » Vous êtes constamment en train de vous remettre en question et de dou- ter. Vous êtes paralysé. Vous n'osez plus rien entreprendre. Imaginez le scénario suivant, qui illustre combien ce monologue interne peut être destructeur : Vous êtes à une petite réception donnée par un membre de votre famille. La conversation tourne au débat sur le dernier épisode d'une série télévisée que vous connaissez bien. Vous exprimez votre opinion, contestée par vos interlocuteurs, et bien que vous n'ayez rien dit de scandaleux, vous avez l'impression d'avoir fait une énorme gaffe. Vous avez détesté l'épisode tandis que les autres ont trouvé que c'était le meilleur. Votre petite voix intérieure recommence à vous faire la leçon : « Tu as encore manqué une occasion de te taire. Pourquoi est-ce que tu ne peux pas te retenir de parler quand personne n'est d'accord avec toi ? Tu donnes l'impression d'être complètement ignorant(e). Ils t'ont regardé(e) comme si tu étais un(e) gros(se) débile, etc., etc. » Et plus vous écoutez les critiques que vous vous adressez à vousmême, plus vous vous coupez de la conversation qui continue autour de vous. En l'espace de quelques minutes, vous vous sentez si mal que vous quittez la fête. Dans les jours qui suivent, vous repassez l'épisode tellement de fois dans votre tête que vous finissez par regretter profondément d'avoir accepté l'invitation. Retournez vos émotions en votre faveur Mais prenons la situation dans l'au- tre sens. Imaginez la même scène, mais cette fois avec un dialogue intérieur constructif. Rien n'a changé – vous avez exprimé une opinion contraire à celle de tous les autres. Votre dialogue intérieur prend la forme suivante : « Je suis bien content(e) d'avoir défendu mon point de vue » ; « Je pense que je me suis exprimé(e) de façon très claire ! » ; « Je n'ai pas manqué de panache, à prendre le contre-pied de tout le monde » ; « C'est juste un épisode d'une série ; j'ai bien le droit d'en penser ce que je veux. » Cette fois, vous vous confortez intérieurement, vous vous concentrez sur les aspects positifs de l'événement, et vous vous autorisez à être fier(fière) de ce que vous avez fait. Mettez-vous dans la peau des autres Si vous avez du mal à vous convaincre de vous tenir un tel discours positif, prenez la chose suivante en considération : Imaginez que ce soit une autre personne dans l'assistance qui se soit trouvée à votre place. Lui auriez-vous tenu rigueur d'avoir exprimé son opinion ? Auriez-vous, pour ce seul fait, pensé à elle encore et encore en vous disant « Mais qu'est-ce qu'elle est bête, celle là ! » ? Lui en auriez-vous voulu personnellement? Très vraisemblablement, non. Vous auriez été indulgent, vous seriez passé à autre chose, et peut-être même vous en seriez-vous voulu d'avoir hurlé avec les loups. Et il est très probable que c'est également de L'œuf et ses vertus nutritionnelles L’œuf est facile et rapide à cuisiner, et si souvent utiliser aujourd’hui. La France produit 15,6 milliards d’œufs par an, et les Français consomment environ 260 œufs par an et par habitant ! En plus du plaisir gustatif, découvrons les trésors nutritionnels que l’œuf cache sous sa coquille… Ses qualités en protéines Les protéines de l’œuf sont de haute valeur nutritionnelle, c'est-àdire qu’elles apportent tous les acides aminés indispensables dans des proportions idéales. A noter que les protéines de l’œuf demeurent les moins chères du marché (3 fois moins que le saumon et l’entrecôte !). Parmi les plus digestes aussi, à condition que l’œuf soit cuit. Le plein de vitamines L’œuf contient différentes vitamines : des vitamines A (elles servent à la synthèse des pigments visuels et ont un rôle dans le système immunitaire), des vitamines D (elles jouent un rôle important dans l’ossification), des vitamines K (elles servent à activer pas moins de 6 protéines de la coagulation sanguine). L’intérêt de la vitamine E réside principalement dans son pouvoir anti-oxydant, cette vitamine joue également un rôle sur la fécondité et le tonus musculaire. Or, l’œuf en contient des quantités appréciables, sous la forme la plus physiologique. L'œuf est également riche en vitamine B12. Du fait de la diminution de la consommation de viande rouge - en particulier bovine, dans la population, et de la quasi dis- parition de la consommation de produits tripiers (qui sont la source principale de cette vitamine), des aliments alternatifs riches en vitamine B12 tels que l’œuf doivent être valorisés pour assurer la couverture de la population. L’œuf (100 g) contient 40 % de la dose journalière d’un enfant, et près de 30 % de celle d’un adulte. Cette vitamine a une action sur la croissance, joue aussi un rôle important dans la maturation des globules rouges, et participe au bon fonctionnement cérébral. Pourquoi le jaune d'œuf est-il... jaune ? La lutéine et la zéaxanthine qui appartiennent à une sous-famille des caroténoïdes dénommée xanthophyles, sont présentes dans le jaune de l’œuf, contribuant à sa coloration. La lutéine contribue pour 70 % à la coloration des œufs. Ces substances ont un rôle important pour la vision. Elles interviennent dans la protection contre les UV et la lumière bleue qui peuvent être nuisibles pour les photorécepteurs visuels. A noter que certaines études suggèrent que la lutéine et la zéaxanthine pourraient avoir un effet préventif sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Ainsi, l’œuf est l’aliment le plus riche en lutéine et zéaxanthine dans son contenu en caroténoïdes. Grâce à sa teneur en lutéine, l’œuf se positionne en deuxième position derrière le maïs, mais devant les kiwis, épinards ou courgettes. En revanche, l’œuf est l’aliment qui contient le plus de zéaxanthine, devant le maïs, l’orange ou encore la mangue. L’œuf et les omégas 3 Les vertus de ces acides gras ont été largement médiatisées, en particulier leurs propriétés pour la prévention contre certaines maladies, notamment cardio-vasculaires. L’utilisation des graines (lin, colza) dans l’alimentation des poules permet de multiplier par 40 la quantité d’acide alpha-linolénique présente dans l’œuf. Les œufs sont utilisés comme apport d’acides gras oméga-3 dans les laits adaptés pour les nourrissons, et il est prouvé que la consommation d’œufs augmente la teneur en acides gras dans le lait des femmes qui allaitent. L’apport en iode L’œuf contient une assez grande quantité d'iode. Ainsi, l'œuf pourrait constituer un aliment alternatif d’amélioration du statut en iode de la population (dans 100 g d’œuf, il y a 33 % des apports journaliers recommandés en iode pour un adulte). L’apport en fer La présence du fer dans l’œuf n’est pas négligeable (sa teneur en fer est de 2 à 3 g pour 100 g), ce qui peut compenser la diminution de la consommation de viande rouge par la population générale, et les déficits en fer si fréquents chez les femmes entre la puberté et la ménopause. En effet, 20% des femmes n’ont pas de réserves en fer, ce qui peut prédisposer à certains problèmes de santé. Un déficit en fer est particulièrement dommageable chez les femmes enceintes. cette manière que les autres convives auront réagi. Chacun est très centré sur lui-même et sur ce qu'il croit que les autres pensent de lui. Mais la réalité est que, la plupart du temps, les autres ne pensent rien, ou très peu de choses. Ils ont des problèmes et soucis bien plus importants à gérer que de revenir sur la moindre de vos paroles et de disséquer vos faits et gestes ! Si vous leur parlez à votre rencontre suivante de ce « terrible faux pas » que vous êtes convaincu d'avoir commis en leur présence, et qui vous a fait éprouver tant de remords, la probabilité est qu'ils ne s'en souviendront même pas. Et ils seront bien étonnés que vous en fassiez tout un plat. La beauté, signe extérieur de santé La beauté n'a pas d'âge ! Il est légitime de vous préoccuper de votre apparence physique, et il est très exagéré de dire qu'il n'y a jamais rien à faire. Mais la chirurgie et les opérations coûtent cher, sont dangereuses, et les résultats peuvent être désastreux (un exemple ici). En réalité, l'aspect de votre visage, la texture de votre peau, vos cheveux, vos ongles et même votre sourire (état des lèvres, dents, gencives) sont fortement influencés par votre état de santé. Notre visage reflète notre personnalité tout autant que nos carences nutritionnelles. Ainsi, une peau sèche et pelliculeuse est généralement due à un manque d’acides gras omégas 6. Méfiez-vous des humiliations publiques Maintenant, il arrive régulièrement que quelqu'un vous fasse de vraies critiques. La critique est une forme courante de communication sociale. Que ce soit votre meilleur ami qui vous dise que cette nouvelle coiffure ne vous va pas du tout, ou que ce soit votre chef qui vous dise qu'il est nécessaire d'améliorer votre travail, vous êtes forcément souvent confronté à des critiques. Bien entendu, les critiques sont toujours blessantes. Elles peuvent même être humiliantes lorsqu'elles sont faites devant témoins. Et pourtant, il faut bien réaliser que, la plupart du temps, la personne qui critique a l'impression de vous rendre service, de vous dire une chose nécessaire pour vous aider à améliorer votre vie. Bien souvent, nous aussi, nous signalons aux autres leurs défauts car nous croyons ainsi leur rendre ser- vice en leur ouvrant les yeux sur une chose qu'ils n'avaient pas vue. Nous espérons qu'ils changeront de comportement sur ce point, pour mieux correspondre à nos attentes. Mais attention : il arrive que tout ce que nous parvenions à provoquer chez notre victime soit de la colère et de l'humiliation. Or, l'humiliation est un des plus violents sentiments qu'on puisse éprouver. Les psychologues Marte Otten et Kai Jonas de l'Université d'Amsterdam ont réalisé des électroencéphalogrammes indiquant que le sentiment d'humiliation est à la fois plus négatif que la colère et plus intense que le plaisir. Une personne humiliée n'hésitera pas à déclarer qu'elle aurait voulu « rentrer sous terre », « dans un trou de souris », ou qu'elle aurait « voulu disparaître » ou même « préféré mourir ». Posez-vous donc toujours la question de savoir si vous êtes bien en train « d'aider » la personne à qui vous infligez une humiliation en la critiquant en public. Et souvenez que ce qui n'est pour vous qu'une simple « remarque amicale » peut parfaitement faire écho à un profond sentiment intérieur habitant la personne et ainsi déclencher chez elle une réaction qui vous paraîtra totalement disproportionnée. C'est pourquoi la vie dans les bureaux est si difficile. De la part d'un chef, la plus grande délicatesse est indispensable mais malheureusement rarement possible. Préoccupé un matin par un grave problème qui menace l'avenir de toute son équipe, il oublie de dire bonjour à l’un de ses employés, ou le salue en pensant à autre chose, et prend involontairement un air distant. L'employé sensible imagine que c'est à lui que le chef en veut personnellement. Qu'il ne lui fait plus confiance. Qu'il n'y a donc plus d'avenir pour lui dans cette entreprise. Que d'ailleurs il en a vu des signes depuis plusieurs mois ; et au lieu de faire tranquillement son travail et de contribuer ainsi à ce que la situation se remette en ordre rapidement, il se monte la tête, décide de démissionner, voire de se venger. À plus forte raison, une remarque faite publiquement par le chef à cet employé dans le seul but de faire passer un message à l'ensemble de l'équipe, et sans que cela n'implique aucune intention mauvaise à son encontre, peut faire des ravages. Sidi Moustapha Ould BELLALI [email protected] Source : jean -Marc Dupuis HORIZONS N°6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 Page 10 ANNONCES AGENCE DE PROMOTION DE L' ACCES UNIVERSEL AUX SERVICES B.P.5566, 64, rue 23-002, Ksar, Nouakchott, Mauritanie Tcl: +222 5240999 & 5240998 Fax: +222 5240997 Email: [email protected] web : ww.acces.mr AVIS D'APPEL D'OFFRES Appel d'offres N° T/5/2014 Date: 21/07/2014 Objet du marché L'Agence de Promotion de l'Accès Universel aux Services invite les entreprises nationales ou étrangères remplissant les conditions précisées dans le Dossier d'Appel d'Offres, à prendre part au présent appel d'offres pour la réalisation d'une centrale hybride de 206 KW (126 KWC solaire PV et 80 KW thermique), d'un réseau MT/BT et la construction d'une fabrique de glace de 10 tonnes à N'DIAGO, dans la Wilaya du TRARZA. Le financement Le financement des travaux est assuré par le Gouvernement Mauritanien. L'Agence de Promotion de l'Accès Universel aux Services est chargée de la mise en œuvre de ce programme. Type d'appel d'offres Le présent Appel d'Offres est ouvert à égalité de conditions aux entreprises en règle avec la réglementation mauritanienne. La qualification des candidats Toutes les entreprises nationales ou étrangères remplissant les conditions précisées dans le dossier d'Appel d'Offres peuvent concourir au présent appel d'offres. L'Agence se réserve, toutefois, le droit d'exclure les en- treprises dont la défaillance a été établie dans le cadre de l'exécution de marchés antérieurs. Toute entreprise dont le marché a été résilié avec l'Agence au cours de la dernière année n'est pas autorisée à soumissionner. Le lieu de consultation de l'appel d'offre Les soumissionnaires intéressés à concourir peuvent consulter le Dossier d'Appel d'Offres sur le site de l'agence (www.acces.mr),l’examiner et obtenir des informations supplémentaires à la Direction de l'Energie de l'Agence de Promotion de l'Accès Universel aux Services. (100 000) Ouguiyas, à partir du Mardi 22/07/2014. Le paiement de ce montant se fera uniquement par chèque certifié émis par l'entreprise soumissionnaire, au nom de l'Agence de Promotion de l'Accès Universel aux Services (APAUS). La validité des offres Les offres devront être valides pour une période de 90 jours à compter de la date limite de dépôt de celles-ci et doivent être accompagnées d'une garantie de soumission d'un montant de trois Millions Cinq cent mille (3 500 000) Ouguiyas ainsi que du quitus d'achat du DAO. Le lieu, la date et les heures limite de dépôts et d'ouverture des offres NB : Toute offre, qui ne présentera pas de Garantie de Soumission conforme au modèle joint dans le DAO, sera rejetée. Les enveloppes extérieures doivent obligatoirement porter le titre de l'Appel d'Offres: «la réalisation d'une centrale hybride de 206 KW (126 KWC solaire PV et 80 KW thermique), d'un réseau MT/BT et la construction d'une fabrique de glace de 10 tonnes à N'DIAGO, dans la Wilaya du TRARZA.». Ces offres devront être déposées au plus tard le Jeudi 21/08/2014 à 12 h au secrétariat du Directeur Général. L'ouverture des offres se fera en séance publique de la Commission des Marchés de l’APAUS, le Jeudi 21/08/2014 à 12 h 15 mn GMT, en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister, à la salle de réunion du siège de l'Agence. Le Directeur Général Sidi Ould MAYOUF Les conditions d' acquisition et de dépôt des offres Le dossier d'Appel d'Offres peut être acheté, pendant les heures ouvrables au siège de l'Agence, contre le paiement d'un montant non remboursable de cent mille AGENCE DE PROMOTI0N DE L'ACCES UNIVERSEL AUX SERVICES B.P.5566, 64, rue 23-002, Ksar, Nouakchott, Mauritanie Tel: +222 5240999 & 5240998 Fax: += 5240997 Email: [email protected] Web: www.acces.mr AVIS D'APPEL D'OFFRES Appel d'offres N°T /6/ 2014 Date: 30 /07/2014 1.1 Objet du marché L'Agence de Promotion de l'Accès Universel aux Services invite les entreprises nationales et étrangères remplissant les conditions précisées dans le dossier d'Appel d'Offres à prendre part au présent appel d'offres pour la fourniture et l'installation d'exhaures solaires. 1.2 Financement: Le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie a mobilisé le financement nécessaire pour la fourniture et l'installation d'exhaures solaires dans 30 localités. L'Agence de Promotion de l'Accès Universel aux Services est chargée de la mise en œuvre de ce programme. 1.3 Type d'appel d'offres: Le présent Appel d'Offres est ouvert à égalité de conditions aux entreprises nationales et étrangères en règle avec la réglementation mauritanienne. L'Agence se réserve toutefois, le droit d'exclure les entreprises dont la défaillance, a été établie dans le cadre de l'exécution de marchés antérieurs. 1.4 La qualification des candidats Toutes les entreprises nationales ou étrangères remplissant les conditions précisées dans le dossier d'Appel d'Offres peuvent concourir au présent appel d'offres. 1.5 Le lieu de consultation de l'appel d'offres Les soumissionnaires peuvent consulter le dossier d'Appel d'Offres sur le site de l'agence (www.acces.rnr), l'examiner et obtenir des informations supplémentaires au Département hydraulique de l'Agence de Promotion de l'accès Universel Aux Services. 1.6 La Validité des Offres Les offres devront être validées pour une période de 90 jours à compter de la date limite de dépôt de celles-ci et doivent être accompagnées d'une garantie de soumission d'un montant de 900000 UM, ainsi que du quitus d'achat du Dossier d'Appel d'Offres. NB : Toute offre, qui ne présentera pas de garantie de soumission, sera rejetée 1.7 Les conditions d'acquisition et de dépôt des offres Le Dossier d'Appel d'Offres peut être acheté, pendant les heures ouvrables au siège de l'Agence, contre le paiement d'un montant non remboursable de 50 000 UM, à partir du jeudi 31/07/2014. Le paiement de ce montant se fera uniquement par chèque certifié émis par l'entreprise soumissionnaire, au nom de l'Agence de Promotion de l'Accès Universel aux Services (APAUS). Les enveloppes extérieures doivent obligatoirement porter le titre: « La fourniture et installation d'exhaures solaires dans 30 localités» 1.8 Le lieu, la date et les heures limites de dépôts et d'ouverture des offres Ces offres devront être déposées au plus tard le Dimanche 31/08/2014 à 12h au secrétariat du Directeur General de l'Agence. L'ouverture des offres se fera en séance publique de la Commission des Marchés de l'APAUS, le Dimanche 31/08/2014 à 12 h 15mn GMT, en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister, à la salle de réunion de l'Agence à Nouakchott. Directeur Sidi Ould Mayouf HORIZONS N° 6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 ANNONCES Page 11 REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE Ministères des Finances et des Pêches COMMUNIQUE CONJOINT Nom de l'Autorité contractante: Ministère du Développement Rural/ProLPRAF/MDR Adresse: MDR: Tél: 45 25 74 75 BP : 170 Avis d'Attribution provisoire de marché Le Ministère des Finances et le Ministère des Pêches et de l'Economie Maritime portent à la connaissance de toutes les personnes et les établissements bénéficiant d'actes réglementaires leur permettant l'occupation, l'utilisation ou l'exploitation du domaine situé entre l'Hôtel EL AHMEDI, l'Hôtel Sabah et l'axe routier reliant les 2 hôtels qu'elles doivent déposer auprès du Secrétariat du Directeur Général du Marché au Poisson de Nouakchott une copie légalisée des actes en leur possession et ce au plus tard le jeudi 28 Août 2014 à 16 Heures. Cette exigence rentre dans le cadre de l'application des dispositions du décret n° 2014 116 du 27 juillet 2014 portant délimitation du domaine public terrestre et maritime du Marché au poisson de Nouakchott qui prévoit l'élaboration d'un plan d'occupation et de lotissement de ce domaine. Seules les occupations conformes à la réglementation seront prises en compte par le plan mentionné ainsi que la préservation des droits des occupants, utilisateurs ou exploitants la zone, objet de la délimitation. Appel d'Offre N° :14/CPMP/SR/ProLPRAF/MDR/2014 Date de publication de l'Avis d'appel d'Offres: 29/06/2014 Numéro du marché: Dénomination du marché: Fourniture de 120 tonnes d'aliment volaille Nombre d'offres reçues: 03 Date d'ouverture des offres: 31/07/2014 Nom et adresse de l'attributaire provisoire: CPVS- SA, adresse: Siège Social Arafat, CF: 4155 NIF: 20100083- RNC 88480J-Tél : 22245259820 -Fax: 22245242890 BP : 6686 et Email: [email protected] Montant de ['offre retenue provisoirement: 35399280 UM HT avec un crédit d'impôt de 10605 624UM supporté par l'Etat Mauritanien et qui sera corrigé par la Commission Fiscale et un délai de 15 jours après notification du marché. Délai d'exécution: 15 jours La publication du présent avis est effectuée en application des Articles 41 et 42 du Code des Marchés publics. Elle ouvre le recours auprès de la Commission de Règlement des Différends de l'Autorité de Régulation des Marchés publics, en vertu de l'Article 53 dudit Code. L'Autorité contractante doit procéder à la publication de cet avis, immédiatement après l'approbation de l'attribution. Nktt, le 17/08/2014 La PRMP/CPMP/SR Ahmed Salem Ould BOUBOUTT Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement du Territoire AVIS INTERNATIONAL DE MANIFESTATION D'INTERET POUR LE RECRUTEMENT D'UN BUREAU D'ETUDES POUR LA FORMULATION DE LA PHASE III DU PROGRAMME VAINCRE, MAURITANIE 1 - La République Islamique de Mauritanie (RIM), représentée par le Ministére de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement du Territoire (MHUAT), a obtenu un concours financier de l'Agence française de Développement, et compte utiliser une partie du montant de ce concours pour effectuer les paiements au titre du contrat de service de consultant (cabinet) pour la réalisation de l'étude de faisabilité de la phase III du programme Vaincre qui sera mis en œuvre sur la période 2015-2020 ; 2 - Le Programme "Valorisation des Initiatives de Croissance Régionale Equitable (VAINCRE) " est financé par l'Agence Française de Dèveloppement (AFD) dans le cadre du contrat de désendettement (C2D), signé entre la France et la République Islamique de Mauritanie. Le programme, qui intervient au niveau des wilayas de l'Assaba, du Gorgol et du Guidimakha, a pour objectif principal de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations grâce à des communes impulsant le développement local à l'échelle de leurs territoires. Plus spécifiquement, le programme VAINCRE vise les objectifs suivants: - Permettre aux communes d'acquérir les moyens de leur viabilité dans une relation partenariale avec les acteurs institutionnels intervenant à l'échelle de leurs territoires; - Contribuer à assurer la cohérence des actions de développement et des appuis à la décentralisation au niveau régional et national. Aprés deux phases, exécutées entre 2005 et 2014, dont les résultats ont été jugés satisfaisants, le programme a été re- conduit pour une nouvelle phase dont le démarrage est prévu en fin 2015. riel), la durée et la période d'exécution de chaque mission effectuée; 3 - Le présent avis de manifestation d'intérêt a pour objectif la présélection de Bureaux d'études ou Groupements de bureaux d'études disposant d'un personnel ayant les compétences et l'expertise nécessaires qui pourraient leur permettre de figurer, éventuellement, sur la liste restreinte à consulter pour la prestation envisagée, 4 - La. prestation attendue du consultant a pour objet d'évaluer la faisabilité, de déterminer les modalités de mise en œuvre et d'identifier les facteurs (ou les conditions) de réussite de la Phase III du programme Vaincre; 7 - Seules les missions attestées par les maîtres d'ouvrages seront prises en considération lors de l'évaluation des réponses à cet avis à manifestation d'intérêt; 5 - Les cabinets de consultants doivent posséder une expérience reconnue dans les domaines suivants: * Expériences générales dans les domaines de la décentralisation et du développement local (cadre institutionnel et réglementaire, renforcement des capacités, finances et fiscalité locales ... ) ; * Expériences en matière de formulation de programmes complexes d'appui à la décentralisation et au développement local; * Expériences spécifiques en études portant sur le développement économique local (identification de filières, structuration des acteurs, renforcement des capacités etc) 9 - La procédure de sélection des cabinets de consultants pouvant faire partie de la liste restreinte est définie sur la base des critères suivants qui sont détaillés au point 5 ci dessus: Expérience générale: 40 points Expérience spécifique: 60 points 6 - Les cabinets de consultants intéressés, remplissant les conditions requises, doivent fournir un tableau détaillé indiquant leurs références pertinentes; pour chaque mission indiquée préciser l'intitulé de la mission, son montant, l'adresse complète du bénéficiaire (téléphone, fax, cour- 8 - Le consultant sera sélectionné conformément aux dispositions réglementaires prévues par la Loi n° 2010-044 du 22/07/2010, portant Code des Marchés Publics en République Islamique de Mauritanie, et ses textes d'application, et en accord avec les procédures des bailleurs de fonds du projet en question; 10 - Les manifestations d'intérêt peuvent être envoyées par courrier, ou déposées à l'adresse indiquée ci-dessous, au plus tard le 24 septembre 2014 à 10 heures, heure locale: Commission de Passation des Marchés Publics des Secteurs des Infrastructures, Immeuble Ministère de l’Equipement et des Transports, 1er étage, BP 53 57, Nouakchott - Mauritanie Le Secrétaire Général, Mohamedou Ould Tijani Page 12 HORIZONS N° 6324 DU MARDI 19 AOUT 2014 SP RTS Sidi - Brahim dit Dieng Le Congo bien placé sur orbite Football/ Can junior 2015 / U 20 Kader Bidimbou vient de marquer cinq buts en deux matches consécutifs de Coupe d’Afrique, d’abord avec l’AC Léopards, ensuite avec les juniors congolais. Il a été l’homme le plus en vue du dernier tour éliminatoire de la CAN U20 « Sénégal 2015 » signant la victoire de son équipe face aux Egyptiens. Ces matches, au nombre de 6, ont donné lieu à trois victoires à domicile, deux nuls, ceux du Cameroun et du Ghana, et une victoire à l’extérieur pour la Zambie. L'équipe de Zambie a un pied en phase finale de la CAN U20 « Sénégal 2015 ». Samedi il a ris un avantage qui pourrait se révéler décisif en allant s’imposer à Blantyre devant les jeunes Malawites par 2 buts à 1. C’est le milieu de terrain Larry Bwalya qui, le premier, a allumé le feu (1:0, 15’). Charles Zulu l’a imité ensuite (2:0, 32’). Chawanangwa Kaonga a redonné un peu d’espoir en réduisant la marque avant la mi-temps (2:1, 39’), mais, en dépit de ses efforts, tout au long de la seconde phase, le Malawi quittera le terrain sur un échec qui le met en position plus qu’inconfortable avant le retour. Dans les tribunes, un homme a suivi le match avec beaucoup d’attention, le nouveau sélectionneur national Honour Janza avec dans l’idée, peutêtre, d’étoffer son effectif en vue des éliminatoires de la CAN Orange 2015. A Pointe Noire, les Diables Rouges juniors ont mis à la raison les jeunes Pharaons grâce au réalisme de Kader Bidimbou, auteur d’un doublé. Une semaine auparavant le jeune attaquant de l’AC Léopards avait déjà fait preuve de son efficacité en réalisant un triplé face au Coton Sport de Garoua en Coupe de la Confédération. Contre les Egyptiens il a ouvert le score de la tête sur un coup franc de Moïse Nkounkou (71’). Il a récidivé six minutes plus tard dans des conditions presque identiques sur un service d’Amour Loussoukou. Le gardien Pavhel Ndzila a sauvé à deux reprises les siens en gagnant son face à face avec Hafez (21’) et en repoussant une frappe très puissante de Youssouf (67’). A Bamako le scénario s’est un peu reproduit à l’identique avec le succès du Mali devant le Togo. Les deux buts sont venus également en fin de partie par Mohamed Guilavogui (78’) et Souleymane Diarra (84’). Faux pas camerounais Le Cameroun a réalisé un faux-pas à domicile en concédant un nul à l’Afrique du Sud. Après une première période sans but, les hommes de Souleymanou Aboubakar ont en- tamé la seconde moitié de la rencontre sur les chapeaux de roue grâce à une volée acrobatique au point de penalty d’Achille Etémé (1:0, 47’). Mais, un quart d’heure plus tard, pressés par leurs adversaires, ils concédaient le but égalisateur signé Siyanda Ngubo (1:1,63’). Ce dernier s’était déjà mis en évidence dans la phase initiale de la rencontre en se créant deux très belles opportunités. L’attaquant sud-africain avait donné beaucoup de sueurs froides à la défense camerounaise et notamment au gardien Ondoa Ebogo qui sauva à plusieurs reprises les siens lors de la phase initiale. "Si nous avions marqué, alors nous nous serions mis en bonne position pour la qualification », déclarait l’entraîneur Shakes Mashaba. Amajita a terminé à dix après l’expulsion de Dumisani Msibi le portier sud-africain qui avait écopé d’un deuxième carton jaune à la 80e minute. Le match Nigeria -Lesotho reporté Faux-pas plus inattendu encore à Accra entre le Ghana et le Gabon puisque les Black Satellites ont été tenus en échec par leurs homologues gabonais. Les jeunes ghanéens ont laissé passer leur chance dans la première partie du match, manquant de rythme au cours de la seconde. Vendredi soir, à Tunis, la Libye avait imposé sa loi 2-1 aux Ivoiriens. Le match qui devait opposer dimanche le Nigeria au Lesotho ne s’est pas joué. Le Lesotho a renoncé au déplacement de Kaduna en raison de l’épidémie de fièvre Ebola expliquant que si l’équipe était partie au Nigeria, elle n’aurait pas pu revenir à Maseru, le gouvernement ayant fermé la porte de ses frontières à toute personne en provenance d’un des pays affectés par la crise sanitaire. Résultats Libye - Côte d’Ivoire (en Tunisie) 2-1 Cameroun - Afrique du Sud 1-1 Malawi – Zambie 1-2 Ghana – Gabon 0-0 Congo – Egypte 2-0 Mali – Togo 2-0 Nigeria – Lesotho (pas joué) Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA Le Nigeria débute et finit fort (4:1) Le Nigeria a réservé son billet pour les demi-finales de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, Canada 2014 en battant la NouvelleZélande facilement, grâce à son efficacité en début de match et dans les dernières minutes. On joue depuis une poignée de secondes à peine qu’Ugo Njogu se démarque déjà sur l’aile droite pour adresser un centre parfait sur la tête d’Asisat Oshoala (1’, 1:0). L’attaquante inscrit le deuxième but le plus rapide de l’histoire du tournoi, mais elle ne compte pas s’arrêter là. Moins d’un quart d’heure plus tard, elle s’échappe sur le côté gauche et personne ne la reverra jusqu’à ce qu’elle s’arrête pour danser au poteau de corner opposé. Enre-temps, elle prend deux mètres d’avance sur la défense, glisse le cuir hors de portée de Lily Alfeld et donne une marge de sécurité à son équipe (12’, 2:0). Les pauvres Kiwis passent toute la première période à courir derrière le ballon et ne tirent pas une fois au but avant la pause. Au retour des vestiaires, Aaron McFarland lance une attaquante Tayla O Brien - pour une défenseuse - Ashleigh Ward. La nouvelle entrante donne enfin du travail à Sandra Chiichii sur une tête, mais pas assez pour inquiéter Peter Dedevbo sur son banc. Ses joueuses contrôlent la rencontre et s’offrent une balle de 3:0 que la remplaçante Ucheanna Kanu envoie sur la barre (68’). C’est finalement Uchechi Sunday qui s’en chargera en marquant sur corner une poignée de secondes après son entrée (84’, 3:0), avant de récidiver six minutes après (90', 4:1). Entre les deux, les Océaniennes ont sauvé l'honneur par Emma Roslton de la tête (89', 3:1). Joueuse du Match : Asisat Oshoala (NGA) Déclarations Peter Dedevbo, sélectionneur du Nigeria J’ai pris cette équipe quand elle était encore U-17 en 2010. Aux Coupes du Monde U-17 en 2010 et 2012, nous avons perdu en quart de finale. Cette fois, la malédiction est brisée. Mais je n’avais pas peur avant le match. Je savais que cette équipe avait les qualités pour passer ce cap. Marquer tôt change le caractère de l’équipe, cela nous met en confiance, et nous pouvons ensuite jouer mieux et plus relâchés. Je suis très satisfait de ce que nous avons accompli, et maintenant, nous sommes prêts pour la RDP Corée. Je connais cette équipe et je connais cet entraîneur, je veux les battre absolument. Ligue 1: Sagnol, la chance du débutant? Auteur d'un coup tactique qui a renversé Monaco (4-1) dimanche, Willy Sagnol, nouvel entraîneur de Bordeaux leader-surprise de la L1, reste invaincu sur un banc en compétition officielle. Pour l'instant, tout ce qu'il touche se transforme en points. Six matches qualificatifs pour l'Euro 2015 à la tête des Espoirs pour six victoires enregistrées. Deux journées en L1 et déjà six points au compteur. "Willy Sagnol a été le bon choix, on a vu un Bordeaux différent, plus combatif, plus joyeux, plus professionnel", s'est félicité Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, actionnaire majoritaire du club. Difficile de faire mieux, même si les deux sorties aoûtiennes auraient très bien pu se conclure autrement. A Montpellier (1-0), les Girondins avaient séduit l'espace d'une mitemps avant de s'accrocher à leur petit but d'avance. Contre l'ASM, ils ont d'abord déjoué tactiquement avant d'inverser la vapeur au retour des vestiaires de manière aussi improbable que séduisante. La touche Sagnol? Peut-être, le présent et les faits lui ont donné raison, il égale au passage les débuts bordelais de Laurent Blanc qui, en 2007, avait lui aussi aligné deux succès consécutifs (Lens, Auxerre) avant de perdre son troisième match, à domicile (Le Mans). L'avenir dira si ses choix et ses (ré)ajustements sont le sceau d'un bon, d'un grand ou d'une future référence en matière de management. Pour que la méthode prenne, il faut qu'il y ait adhésion. A voir les sourires revenus, les étreintes sentant bon les douces soirées de 2009 et cette +ola+ envoûtante dans un Stade Chaban-Delmas frustré ces dernières saisons, Sagnol est aussi en train de gagner le pari de la réhabilitation. Mené 1-0 sur un but du Bulgare Di- mitar Berbatov inscrit juste avant la pause, un changement tactique s'imposait chez les Girondins: "Souvent, il ne faut pas grand chose entre des joueurs timorés à un certain moment et qui se lâchent complètement à d'autres, résumait l'ancien défenseur du Bayern Munich. Parfois, ça peut être des mots, parfois des actions, parfois on doit élever la voix mais ce n'était pas le cas à la mi-temps". Son premier coup tactique -- passage du 4-4-2 au 4-3-3 à la 15e minute -n'ayant pas changé grand chose au comportement plutôt fade des siens, il a redistribué les cartes à la pause en misant sur la technique du milieu de terrain international tchèque Jaroslav Plasil "qui marchait encore avec des béquilles il y a 48 heures". Touche germanique Devant, il a sacrifié son buteur attitré, l'international malien Cheick Diabaté, en verve à La Mosson lors de la journée inaugurale et danger principal des Girondins depuis trois ans, au profit de l'inexpérimenté argentin Emiliano Sala, qui vivait sa première titularisation en L1. Le choix était osé face à un ténor à la mainmise certaine à ce moment-là, le résultat fût gagnant, emballant, déroutant. En l'espace de 27 minutes, ses hommes ont passé quatre buts à des Monégasques subitement perdus et sans ressort, avec un coup de pouce arbitral quand même sur le 3e (hors-jeu de l'attaquant uruguayen Diego Rolan non signalé). Ancien du Rocher, Sagnol a reconnu que ce "4-1 était quand même très lourd pour les Monégasques", mais l'écart n'est pas anodin. Il illustre un changement de comportement, de vision du football. En d'autres temps, Bordeaux, avec un but d'avance au tableau d'affichage, aurait reculé. Là, il s'est comporté comme la majorité des formations d'outre-Rhin, n'a pas calculé, a enfoncé le clou. Révolution culturelle?
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