Hair BONJOUR BOBIGNY La comédie musicale qui décoiffe ! PHOTO : SERGE BARTHE Page 13 LE JOURNAL DE LA VILLE JUSTICE DES ENFANTS Un jour au parquet des mineurs P e r m i s d e c o n d u i r e DESSIN : GUILLAUME REYNARD 365 jours par an, elle veille en temps réel sur l’ensemble des procédures qui concernent des enfants sur le département, qu’ils soient délinquants ou victimes. Reportage au cœur de la “Difaje” de Bobigny. p . 8 - 9 : Un sésame de plus en plus coûteux Manque d’inspecteurs et réforme contestée… les auto-écoles manifestent. P a g e 2 HEBDOMADAIRE N° 713 SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 01/DIFAGE 2.indd 1 21/05/14 10:49 L es gérants d’autoécoles de la SeineSaint-Denis fulminent. L’Union des enseignants de la conduite et de la sécurité routière (Unic) prépare une opération escargot pour le 27 mai. Les manifestants partiront du principal centre d’examen du département situé à Rosny pour rouler vers la préfecture à Bobigny. “Nous allons demander à être reçus par le préfet. La situation est devenue intenable pour les candidats au permis de conduire”, s’insurge Louisa Mebarki, responsable de l’Unic 93. Pour le département, la loi prévoit normalement 33 inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière (des fonctionnaires rattachés au ministère de l’Intérieur), or ils ne sont que 29 en poste. “Et là, depuis mars 2014, ils ne sont plus que 19 à faire passer le permis, les autres sont affectés au BEPECASER, le brevet pour former les moniteurs”, ajoute Louisa Mebarki. Les candidats voient donc leur délai d’attente s’allonger alors que le coût des heures de conduite est déjà élevé. Il faut compter 1 000 € en moyenne pour un forfait de 20 h. Et environ de 50 à 55 € pour les heures supplémentaires. Sachant qu’en moyenne, 31 heures de conduite sont nécessaires pour décrocher le sésame rose. “Il y a un réel problème de places à l’examen. L’État se désengage de plus en plus de sa mission régalienne qui est de faire passer le permis < 2 PERMIS DE CONDUIRE Trop long, trop cher Les gérants d’auto-écoles du 93 dénoncent le manque de places à l’examen du permis. Ils manifesteront, mardi 27 mai à Bobigny, pour réclamer plus d’examinateurs sur le département. de conduire”, s’indigne Rania Taouschichet, gérante d’une auto-école à Bobigny. “En juin 2012 et 2013, nous avions vingt places attribuées à l’examen au permis B ; en juin neuf mois avant de retenter sa chance. Du coup, la facture gonfle encore davantage. Le département étant jeune, il y a beaucoup plus de candidats et malheureusement moins d ’é l u s . Le 9 3 En Seine-Saint-Denis, figure en queue de peloton en il faut parfois patienter matière de réusjusqu’à neuf mois avant site au permis de retenter sa chance. de conduire avec Du coup, la facture gonfle un taux de 35 % selon Louisa encore davantage. Mebarki, au lieu prochain nous n’en aurons de 57 % nationalement en plus que treize alors que nous 2013. Enfin, s’ajoutent à cette avons environ trente élèves liste déjà longue les délais de qui seront prêts, plus ceux qui retour de la préfecture des ont raté le permis en janvier dossiers pour s’inscrire au ou février.” permis. “Il faut attendre plus Double peine. Comme par- d’un mois”, regrette Rania tout en France, les délais Taouschichet. pour une nouvelle présen- Examen payant ? Au final, tation à l’examen après un passer son permis devenant échec s’allongent d’année en pour certains un luxe, de plus année faute d’inspecteurs, en plus de jeunes conduisent mais une fois encore la Seine- sans le précieux papier. Ce Saint-Denis subit une double que confirme Issa Dramé, gépeine, voire triple. Ici, il faut rant d’une autre auto-école parfois patienter jusqu’à à Bobigny : “On ne peut pas leur en vouloir, passer son permis coûte extrêmement cher, surtout avec le manque d’inspecteurs. Il faut à tout prix en rajouter.” Le président de la République a promis, début mai, une réforme du permis de conduire qui ne satisfait pas grand monde. “Il ne s’agit pas de prétendre qu’on pourra faire que le coût soit abaissé dans un délai rapide, mais si on réduit le temps, si on simplifie la procédure, et si on fait en sorte qu’il y ait plus de moniteurs et plus d’inspecteurs, alors on aura réglé une partie de la difficulté”, a déclaré François Hollande, le 6 mai, lors d’une visite consacrée à la jeunesse à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Le ministre de l’Intérieur, qui a reçu le rapport d’une commission sur ce sujet, doit rendre sa copie fin juin. Quelques points ont déjà filtré dans la presse comme le paiement de l’examen, qui est aujourd’hui gratuit. Cela permettrait de rémunérer des examinateurs supplémentaires. Pour Patrick Lieau, du Snica-FO 93, le principal syndicat des inspecteurs du permis de conduire, l’examen doit rester gratuit : “On est en train de casser ce service public en France. Nous avons toujours revendiqué ce manque d’inspecteurs, car nous perdons nos missions de contrôle, nous ne faisons plus que faire passer les examens. Il est nécessaire de surveiller l’enseignement et les autoécoles. Il y a des abus.” Low-cost. L’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), qui a enquêté sur les variations de prix d’une région à l’autre pour passer le permis, réclame quant à elle une réflexion autour des critères d’obtention de l’examen. “Si les mesures annoncées contiennent des éléments intéressants, comme la valorisation de la conduite accompagnée, la CLCV craint qu’il n’y ait pas la réforme nécessaire des auto-écoles, avec notamment un affichage standardisé des tarifs et un indicateur de qualité sur la formation délivrée”, peut-on lire dans leur dernier communiqué du 6 mai. Signe de crise, deux auto-écoles low-cost ont ouvert en début d’année dans le Nord. Leur propriétaire doit créer une autre agence en septembre à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Une première dans le secteur. Frédérique Pelletier Dans le département, le taux de réussite à l’examen du permis B n’était que de 35 % en 2013. © Serge Barthe ON EN PARLE SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 02-BB On en parle 4.indd 2 21/05/14 10:52 AC T UA L I T É S 31 listes en Île-de-France pour élire 15 députés européens. L es Balbyniens feront-ils mentir les pronostiqueurs ? Dimanche soir, tout le monde aura les yeux braqués sur “l’abstentiomètre”, tant cette élection des députés européens est annoncée comme un flop côté participation. Lors des élections européennes de 2009, seuls 5 307 Balbyniens s’étaient déplacés (25,38 % des inscrits) ; ils étaient 6 074 aux élections précédentes de 2004 (34,15 % des inscrits). Alors la participation serait-elle condamnée à chuter un peu plus encore à chaque scrutin ? Pas sûr… Car lorsque l’enjeu est clair et le débat animé, les électeurs se déplacent en nombre, à Bobigny comme ailleurs : ainsi en 2005, lors du référendum sur le projet de traité constitutionnel pour l’Union européenne, 10 409 Balbyniens (58,12 % des inscrits) avaient participé au scrutin. La profusion des candidats ne participe malheureusement pas à éclaircir le sujet : ce sont ainsi 31 listes qui se présentent à vos suffrages ! Aux partis traditionnels qui mènent débat sur la construction européenne et l’avenir de l’Union, s’ajoutent de nombreuses listes qui profitent de ce scrutin pour donner une visibilité à leur cheval de bataille : retour de la monarchie en France, défense de la liberté sur internet, dépénalisation du cannabis, etc. Un nombre important Fête de la musique Bobigny amplifie le 21 juin Le 21 juin marque l’arrivée de l’été. Il symbolise aussi, depuis plus de trente ans, la Fête de la musique, ce jour où artistes amateurs et professionnels investissent l’espace public pour plébisciter tous les genres et pratiques musicaux. Pour amplifier l’événement à Bobigny, la municipalité souhaite assurer un véritable accompagnement de la fête. Elle invite les musiciens amateurs à sortir improviser de petits concerts dans leur quartier pendant que les structures culturelles de la ville déploieront une programmation diversifiée : reggae et zouk à Canal 93, jazz avec les élèves de la classe Cham au conservatoire Jean-Wiener (14 h à 15 h 30), et conférence sur l’histoire du jazz à la bibliothèque Elsa-Triolet (10 h 30). Une grande scène sera, quant à elle, installée sur la toute nouvelle place Rabin-Arafat (devant la salle Pablo-Neruda). Elle accueillera en première partie (17 h-18 h) des chanteurs amateurs* avant de laisser place à une programmation associative avec K-za Latina (zumba et salsa) et Makpitak (culture caribéenne). K. N. *Inscriptions jusqu’au lundi 16 juin auprès du service Jeunesse au 01 41 60 04 53. FORMATION HÔTELIÈRE Portes ouvertes à l’Ecofih BIBLIOTHÈQUE ELSA-TRIOLET Si la Syrie m’était contée… Une journée pour découvrir les métiers de bouche. “V PHOTO : SYLLA GRINBERG “D ésespérée de ne pas avoir d’enfant, une femme implore Dieu de lui donner une descendance. Pas le plus beau des bébés, juste un enfant même ressemblant à une marmite. Entendue, la femme finit par enfanter d’une petite marmite…” Ainsi commence le conte arabe ancien lu devant une trentaine d’enfants et leurs parents, samedi 17 mai à la bibliothèque Elsa-Triolet. Organisée en partenariat avec l’association Communauté syrienne de France, cette heure de lecture bilingue (en arabe puis en français) a permis de découvrir la richesse culturelle d’un pays dont l’actualité n’évoque bien souvent que la guerre, le deuil, ou encore l’exode des populations vers les pays Une heure de lecture pour parler autrement de la Syrie… limitrophes. “Au-delà de la guerre qui secoue notre pays depuis trois ans, nous avons souhaité parler de la culture, des traditions ancestrales, de faire connaître le patrimoine syrien”, explique Myriam, qui fut la conteuse en arabe de l’après-midi. “La petite marmite est un conte qui parle d’amour maternel, celui de cette femme acceptant son PHOTO : SYLLA GRINBERG PHOTO : DR Un seul tour pour voter ce dimanche qui s’explique notamment par le mode de scrutin proportionnel à un tour : chaque liste disposera d’un nombre de députés proportionnel à son score. Pour mémoire, sur les 715 députés européens, 74 seront élus par les Français, dont 15 pour la région Île-deFrance. Quelques nouveautés sont à noter lors de ce scrutin. Comme nous l’avions souligné dans notre édition du 9 mai, le président de la Commission européenne sera désormais désigné en tenant compte du résultat des élections : chacune des “grandes” listes met ainsi en avant la personnalité européenne qui a ses préférences pour diriger l’exécutif de l’Union. Autre nouveauté – franco-française celle-ci –, le vote blanc (enveloppe vide ou contenant un bulletin vierge) sera désormais décompté, et les électeurs auront la possibilité d’exprimer leur refus des listes en présence. Une réforme aux effets cependant limités, puisque les votes blancs n’entreront pas dans le calcul des suffrages exprimés. Les bureaux de vote seront ouverts comme à l’accoutumée de 8 h à 20 h mais, décalages horaires obligent, il faudra attendre 22 h pour connaître les premières estimations des résultats. La semaine prochaine, votre journal donnera l’ensemble des résultats balbyniens de cette élection. Stéphane Pariyski PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY ÉLECTIONS EUROPÉENNES < 3 enfant si différent”, développe pour sa part Rima, une des organisatrices, qui espère voir ce genre d’initiatives culturelles se multiplier : “Et pourquoi pas un Café syrien, qui serait un lieu où l’on organiserait rencontres et débats sur cette partie du monde considérée comme le berceau de l’humanité ?” Karim Nasri o us aurez deux ans pour apprendre par cœur 250 recettes de base”, explique le chef Olivier Metz aux visiteurs de l’École des métiers de l’hôtellerie et de la restauration (Ecofih) qui organisait, samedi dernier, une journée portes ouvertes. Seuls ou accompagnés de leurs parents, une dizaine de jeunes est arrivée dans la matinée à l’établissement et a même pu assister à un atelier de pâtisserie au cours duquel Dylan et Sébastien, des élèves en BTS, ont préparé des chouquettes et des éclairs sous le contrôle du chef. Venu d’Aubervilliers, Vuksan Guehenneux souhaite s’inscrire en CAP cuisine. Pour ce collégien de 15 ans qui cuisine déjà à la maison, “la formation me permettra de m’amé- liorer.” Son papa, Jacqui, est également amateur des bons plats mitonnés, “mais pour une formation, c’est trop tard pour moi”, glisse-t-il comme une boutade. En cette journée portes ouvertes, personnel enseignant et élèves sont sur le qui-vive pour accueillir le public et l’aiguiller sur les différentes formations de l’établissement. Mme Fidélin se renseigne donc auprès d’eux pour son neveu, “un jeune arrivé de Martinique avec une bonne pratique de la restauration. Maintenant, il souhaite enrichir ses connaissances avec une formation diplômante.” Apprentis en bac pro cuisine, Illona et AnaÏs sont surtout sollicitées par les jeunes visiteurs sur la question de l’ambiance à l’école. “Très cool”, assurentelles… K. N. SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 03-BB Actus 2 filets 3.indd 3 21/05/14 10:53 AC T UA L I T É S < 4 EN PHOTOS COMMÉMORATION Louise Cohen. La présidente de Familles et amis des déportés du convoi 73 a rappelé que, selon les témoignages recueillis par l’association, “nos déportés ont quitté la cité de La Muette de Drancy avec un bon moral parce qu’ils pensaient qu’ils allaient travailler dans les chantiers”. Malheureusement, seuls 22 survivants ont été dénombrés en 1945. “Si nous venons régulièrement nous recueillir en mémoire de nos parents, c’est pour dire qu’ils ont existé. Notre persévérance à les honorer est le signe de la défaite des nazis qui vou- PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY 878 hommes juifs ont été déportés dans le convoi 73 parti de la gare de Bobigny le 15 mai 1944. laient effacer toute trace de leur existence”, a poursuivi la présidente de l’association, avant de laisser place à l’émouvante lecture des noms des 878 déportés. “Je m’associe à votre deuil d’avoir perdu un être cher, a déclaré le maire de Bobigny. Je m’associe aussi à cette commémoration en pensant que ceux que nous célébrons aujourd’hui ne sont pas morts.” Stéphane De Paoli a ensuite ajouté : “Qu’ils aient été Français depuis toujours ou qu’ils soient arrivés récemment, vos parents, grandsparents, arrière-grands-parents avaient fait confiance à la France. Or, cette confiance a été trahie. (…) À ce titre, la France porte un lourd héritage.” Après avoir invité à inscrire, en lien avec le camp de Drancy, le site de l’ancienne gare “dans un parcours de mémoire et de témoignage d’un temps que personne ne souhaite voir revenir”, le maire a rappelé que “ce lieu [était] la dernière image que les déportés juifs ont emporté de la France. Il revêt une valeur symbolique particulière.” Karim Nasri SPORT. Sept cents jeunes handicapés et valides ont pratiqué ensemble une vingtaine d’activités sportives à l’occasion du 1er Festival départemental des pratiques partagées, mercredi 14 mai à Stains. Plusieurs enfants des centres de loisirs de Bobigny ont pris part à l’initiative de la FSGT 93. PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY L e 15 mai 1944, le convoi 73 partait de la gare de Bobigny, emmenant 878 Juifs dans les camps de Kaunas en Lituanie et de RevalTallin en Estonie. Ils étaient “victimes de la barbarie nazie avec la participation du gouvernement de Vichy”, comme on peut le lire sur la plaque dévoilée, samedi dernier, sur le site de l’ancienne gare de Bobigny à l’occasion d’une cérémonie commémorative. “Nous sommes ici parce que nous avons pris l’habitude, depuis plusieurs années, de nous rappeler, nous souvenir”, a souligné PHOTO : SERGE BARTHE Il y a 70 ans, le convoi 73… HIP HOP TANZ. Les danseurs amateurs et professionnels ont mis le feu à la scène de Pablo-Neruda et conquis son nombreux public, samedi 17 mai, à l’occasion du festival Hip Hop Tanz. EN BREF e Installé aux 6 et 7 étages de la mairie, l’accueil des services Enseignement et Enfance déménage. À compter du mardi 27 mai, les agents municipaux en charge des inscriptions scolaires, des inscriptions aux centres de loisirs et centres de vacances, du règlement des factures cantines, études et garderies, ainsi que de la mise à jour du fichier vaccinal recevront le public dans les locaux nouvellement aménagés au 1er étage de l’hôtel de ville. Tourisme L’Office de tourisme tient son assemblée générale samedi 24 mai à 16 h 30 à l’espace Maurice-Nilès. À l’ordre du jour, compte rendu des activités de l’Office, bilan financier et le projet pour 2014. Les adhérents éliront également les instances du conseil d’administration. 왘Renseignements au 01 43 93 26 48. Atelier théâtre Rencontre Gilles Kepel, spécialiste du monde arabe et professeur des universités à Sciences Po Paris, sera l’invité d’À la librairie, lundi 26 mai à 18 h 30. Il viendra à Bobigny présenter ses deux derniers ouvrages Quatre-vingt-treize et Passion française, les voix des cités, sortis aux éditions Gallimard. Musique de chambre Léa Masson (guitare) et Khrystyna Sarksyan (flûte) donneront un concert au Centre de médecine physique et de réa- L’Établissement public de santé mentale de Ville-Évrard présente On n’est pas d’un pays, mais on est d’une ville, une création collective dirigée par Guy Lumbraso, les jeudi 22 mai à 14 h et vendredi 23 mai à 20 h, salle Max-Jacob (35, rue de Vienne, à Bobigny). BARBECUE. Célébrant Lag Ba’omer, marquant la fin du deuil dans la tradition hébraïque, la communauté juive de Bobigny a organisé un barbecue, dimanche 18 mai sur le site de la synagogue, rue Jules-Guillemin. Fête honorée par la présence du maire, Stéphane De Paoli, et nombre de ses adjoints. 왘Réservations au 01 48 32 43 40. École hôtelière L’École des métiers de l’hôtellerie et de la restauration de Bobigny (Ecofih) organise un Forum de l’emploi le jeudi 22 mai à 15 heures. L’occasion pour les entreprises partenaires de venir rencontrer les apprentis admis dans l’école pour l’an prochain. 왘79, rue de Paris, à Bobigny. Tél. : 01 48 46 77 11. Site : www.ecofih.com. PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY e PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY daptation (CMPR) de Bobigny, samedi 24 mai à 15 h. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Service public PÉTANQUE. À l’ombre des platanes du terrain de pétanque (place de la Libération), les boulistes de l’ACB ont trouvé la fraîcheur et l’énergie nécessaires en ce dimanche de concours. SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 04-05-BB Actus 2.indd 4 21/05/14 10:56 AC T UA L I T É S < 5 TRIBUNAL Commerce Un nouveau Des collégiens s’exercent à la justice boucher à Karl-Marx PHOTO : SERGE BARTHE “I l suffit qu’il soit d’une autre cité pour que vous lui donniez des coups ? Ces deux cités, c’est un peu comme deux pays qui se font la guerre ?” demande Rémy Heitz, le président du tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny. Très pédagogue, le magistrat tente de démêler les fils d’une histoire – presque – banale : une injure qui dégénère en bagarre dans un établissement scolaire avec, pour la victime, vingt jours d’interruption temporaire de travail à la clé. Dans cette salle d’audience du TGI, vendredi 16 mai, tout paraît normal. Sauf qu’à bien y regarder, les protagonistes sont un peu jeunes pour porter la robe d’avocat ou celle de procureur. C’est que ce procès est purement fictif ! À l’initiative du Conseil départemental de l’accès au droit de la SeineSaint-Denis (CDAD 93), des collégiens du département ont en effet participé à des procès reconstitués et se sont réparti les rôles. Les jeunes avaient planché en amont sur un dossier d’instruction tiré d’une affaire réelle. L’initiative existe depuis 2006. Faire de la prévention auprès des jeunes collégiens en donnant l’image d’une justice démocratique. “Il s’agit d’abord de faire de la prévention, en montrant que lorsque l’on commet une faute, on peut être puni, explique Christine Renaud, la secrétaire générale du CDAD 93. Mais l’objectif de cette journée va bien au-delà : nous voulons donner l’image d’une justice démocratique, avec des acteurs à l’écoute de la population. Enfin, leur faire connaître les différents métiers de la justice suscitera peut-être chez eux des vocations.” À la suite du délibéré, les trois prévenus seront condamnés à des travaux d’intérêt général pour l’un, à de la prison avec sursis pour un autre, et à six mois fermes pour le troisième. “Un mineur peut donc aller en prison ?” interroge une collégienne. Après avoir félicité les collégiens pour leur implication, Rémy Heitz a ainsi conclu : “Vous l’avez constaté, un procès est une aventure humaine. La justice – qui doit tenir compte du rôle néfaste des uns et de la fragilité des autres – n’est pas une science exacte. Peut-être une autre audience aurait-elle jugé de manière différente… Quoi qu’il en soit, il faut toujours être prudent avant de critiquer un verdict.” Daniel Georges COLLÈGES PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Les agents d’entretien en colère Manifestation vendredi 16 mai sur le parvis de la préfecture. V enus de plusieurs collèges de SeineSaint-Denis, les personnels non enseignants ont manifesté, vendredi dernier, devant le siège du conseil général pour dénoncer des suppressions de postes. Ce jour-là se tenait une réunion du CTP sur l’ouverture, à la rentrée, de cinq nouveaux collèges sur le département, tous équipés d’une cuisine centrale. Sur les 68 emplois ATTEE (Adjoints techniques territoriaux des établissements d’enseignement) nécessaires pour l’entretien des classes et le fonctionnement des cantines, “le conseil général ne compte créer que 10 postes”, affirme le syndicat FO, à l’initiative du rassemblement. Les autres postes proviendraient “des suppressions-redéploiements prévus dans les 120 collèges du département”. Trois collèges balbyniens sont concernés par les diminutions de postes ATTEE : “Six à République, quatre à PierreSémard et un à AugusteDelaune”, détaille Cyrille Candelon, professeur d’EPS à République et membre de Sud-Éducation, qui a appelé à rejoindre le rassemblement sur le parvis de la préfecture. La réunion du CTP a finalement entériné la suppression annoncée des agents ATTEE. “Ils introduisent de nouvelles normes de travail et fixent à 1 700 m2 la surface à nettoyer par chaque agent. Ce n’est pas possible !” font remarquer Aïni et Malika, deux agents d’entretien de République. “Comment supprimer des postes alors que cette année, le non-remplacement des personnels (en arrêt maladie, Ndlr) a eu des conséquences pour l’ensemble de la communauté scolaire”, réagit le personnel dans un courrier au président du conseil général. Karim Nasri La redynamisation commerciale du centre-ville se poursuit. Depuis le 8 mai dernier, une boucherie-charcuterie a ouvert ses portes au 10, rue Karl-Marx. “J’ai tellement entendu des gens me dire : « Ca manque vraiment d’une boucherie dans ce quartier », que cela m’a donné une idée”, explique Brahim Khamchane, le propriétaire, qui possède déjà la boulangerie – ouverte il y a bientôt deux ans – située juste en face. Le nouveau magasin, dans lequel deux personnes travaillent, est pour l’instant ouvert tous les jours de la semaine de 8 h à 20 h. Il est certifié halal et propose un large choix de viande (mouton, bœuf, veau, volailles, merguez), ainsi que des brochettes préparées. Et l’on y trouve également des olives aromatisées, de la semoule de couscous, ainsi que toute une gamme d’épices diverses et variées. Le mercredi, jour de fermeture de la boulangerie, on peut en plus s’y procurer du pain frais. Les clients sont petit à petit au rendez-vous, mais le patron – qui habite Drancy et dit se plaire dans ce quartier – regrette cependant le manque de visibilité de son enseigne, en partie cachée par une baie vitrée. D. G. Projet Vers un restaurant associatif Diplômée d’un CAP cuisine, Adama Sylla a déjà dix années de pratique derrière elle. Elle a longtemps tenu la mesure derrière le piano de cuisson du restaurant de l’hippodrome de Vincennes. Actuellement, elle joue sa partition du midi dans les cuisines d’entreprises pour un grand organisme public. Cette maman de trois enfants ambitionne de changer d’univers, mais pas de métier. “Je souhaite ouvrir un restaurant multiculturel, un lieu mêlant expositions, atelier de peinture, spectacles musicaux et art de la table”, indique la Balbynienne, qui recherche des personnes ou des institutions susceptibles de l’accompagner dans ce “projet associatif”. L’idée est que “dans ce restaurant, le client voyage à travers la gastronomie et découvre les saveurs du monde”. K. N. 왘Intéressé par le projet, appelez le 07 58 28 24 60 ou par mail : [email protected]. INSPECTION DU TRAVAIL Mobilisés contre la réforme Sapin A vant de rejoindre la manifestation nationale des fonctionnaires à Paris, les inspecteurs et contrôleurs du travail du département se sont rassemblés, jeudi 15 mai à Bobigny, devant le siège de la Direccte (Direction régionale du travail et de l’emploi). À l’appel des syndicats Sud et CGT, ils entendaient protester contre les réductions d’effectifs induites, selon eux, par la réforme Sapin. “En Seine-SaintDenis, nous allons perdre deux postes d’agents de contrôle, deux postes d’inspecteur du travail renfort, et deux postes de contrôleurs s’occupant plus spécifiquement du travail illégal”, souligne Nelly Chauvin. La responsable CGT fait le lien avec le projet gouvernemental de mettre fin à l’élection des conseillers prud’homaux et y voit au final “une atteinte aux droits des salariés, une restriction de leur droit à se défendre”. Les syndicats protestent également contre la création d’un échelon hiérarchique supplémentaire dans leur administration : des directeurs d’unités de contrôle (Duc) vont en effet être mis en place. “Une bonne partie de ces Duc sera prélevée sur le vivier des inspecteurs, ce qui reviendra à avoir encore moins d’agents sur le terrain”, explique la syndicaliste, également remontée contre la possibilité désormais donnée aux directeurs régionaux de passer des accords avec les entreprises : à savoir l’abandon des poursuites judiciaires contre une amende transactionnelle, qui lui fait craindre une future dépénalisation du droit du travail. Daniel Georges SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 04-05-BB Actus 2.indd 5 21/05/14 10:56 LA TRIBUNE DES ÉLUS< 6 Élus communistes et apparentés Pour sanctionner les politiques d’austérité, le vote Front de gauche ! I l faut bien le dire, la campagne des élections européennes est plutôt morose et ne passionne guère. Beaucoup d’électeurs de gauche menacent de s’abstenir et on peut les comprendre ! Après avoir chassé Sarkozy et ses politiques destructrices, voilà que Hollande et Valls ne font pas mieux ! Plus il y aura de députés européens du Front de gauche, plus sera entravé le principe de concurrence “libre et non faussée”, rejeté par les Français lors du référendum de 2005, et dont la logique favorise la mise en concurrence entre les peuples, les délocalisations, la libéralisation de tous les services publics (La poste, l’électricité, les transports, le logement social), avec de négatives conséquences sur la sécurité et les prix. Nous appelons à la mobilisation citoyenne de la gauche balbynienne, pour mettre le bulletin Patrick Le Hyaric-Abdel Sadi afin de rappeler qu’ici c’est Bobigny, qu’ici, la gauche qui se bat, c’est le Front de gauche ! Élus socialistes Ville de Bobigny 2014 • Graphisme : Yi-Chin Lee Pour la croissance et l’emploi F rançois Hollande et Pervenche Bérès ont demandé et obtenu que le 93 soit inclus dans le dispositif “Garantie jeunes” pour la formation et l’emploi. La droite est à la tête de l’UE depuis dix ans et n’a eu de cesse d’empêcher de créer les emplois suffisamment bien rémunérés qui auraient permis de financer la dette des États membres. Une droite qui a empêché l’Europe de se doter d’un budget digne du XXIe siècle. La gauche peut être majoritaire au parlement de l’Union qui désignera le Président de la Commission ; nous espérons qu’il sera pour la première le Inscription jusqu’au 31 mai 2014 chef des socialistes européens. Martin Schultz s’engage à obtenir de l’Europe : - Qu’elle augmente le financement de la “Garantie jeunes” à 21 milliards d’euros, ce qui permettra d’inclure toute la région Île-de-France. - Un meilleur encadrement des stages. - La création d’un fonds européen d’aide à la mobilité étudiante. - L’extension des Erasmus à toute la jeunesse en formation et aux jeunes en recherche d’emploi. Le 25 mai, un seul tour, un seul vote pour votre avenir, votez Martin Schultz ! INFOS VILLE MENUS RESTAURANTS SCOLAIRES DU 26 AU 30 MAI Lundi 26 : jus de pamplemousse, boulettes d’agneau à la tomate, lentilles, mimolette, île flottante. Mardi 27 : tomate, poisson meunière, poêlée de légumes, fromage fondu, poire au sirop. Mercredi 28 : salade, crêpe béchamel et volaille, fromage blanc, tarte aux fruits. Jeudi 29 : férié. Vendredi 30 : carottes râpées, raviolis, Saint-Nectaire, fruit de saison. À BERLIOZ “Les relations amoureuses à l’adolescence”. Vendredi 23 mai à 9 h 30. Animée par Frida Livolsi-Lainé, psychologue. “Comment concilier nos ambitions pour nos enfants et leurs propres attentes ?” Samedi 24 mai à 14 h. Animée par Anne-Marie Quirion, thérapeute familiale à l’association Saga. ● “Famille et nutrition”. Mercredi 28 mai à 18 h. Animée par Michel Aubert et Brenda Yuja, psychologues et thérapeutes familiaux. 왘17, cité de l’Étoile. Tél. : 01 57 42 78 99. 왘32, rue Hector- Berlioz. Tél. : 01 48 45 84 63. RENCONTRES Maison des parents À L’ÉTOILE ● ● CAF Aides aux vacances D ans le cadre de sa politique vacances, la CAF de Seine-Saint-Denis propose des aides financières aux familles dont le quotient familial est inférieur ou égal à 577 € (calculé en fonction des ressources 2011 déclarées par les familles aux impôts). Les familles concernées ont reçu automatiquement en février ces notifications d’aide : ● L’aide aux vacances familles (AVF) permet de financer un séjour en famille organisé dans un des 2 800 centres de vacances labellisés Vacaf. ● L’aide aux vacances enfants (AVE) permet le départ des enfants et adolescents en centres de vacances ou camps d’ados. Les familles peuvent choisir leur séjour auprès des organismes conventionnés par la CAF ou par Vacaf. La liste est enrichie régulièrement sur le site www.caf.fr. de vacances. Une aide complémentaire peut éventuellement être sollicitée afin de réduire les frais de transport grâce au dispositif d’épargne bonifiée. ● La CAF finance également les associations, les structures jeunesse, les centres sociaux et les gestionnaires d’accueil de loisirs sans hébergement qui organisent des courts séjours. AUTRES DISPOSITIFS ● Les travailleurs sociaux de la 왘Pour en savoir plus : CAF peuvent proposer aux fa- 0810 25 93 10 (prix d’un appel local) milles accompagnées une Aide Sur internet : http://www.caf.fr/ma-caf/ aux vacances sociale (AVS) caf-de-la-seine-saint-denis/offre-deserpour accompagner leur projet vice/enfance-et-jeunesse COLLECTE Encombrants Prochaines collectes : ● vendredi 23 mai pour le secteur 4. ● samedi 24 mai pour le secteur 3. ● lundi 26 mai pour les cités Pablo-Picasso, Paul-Vaillant-Couturier, Les Sablons, Étoile, Chemin-Vert, KarlMarx, Paul-Éluard et Hector-Berlioz. Un numéro vert, accessible aux habitants des neuf villes concernées, est mis en place. 왘Info déchets : 0 805 055 055. Contact propreté Bobigny : 01 70 32 42 00 ou 0800 093 001 (appel gratuit à partir d’un poste fixe). IMPÔTS Déclarez sur le net ! La période de déclaration s’est achevée le 20 mai pour les déclarations papier, mais elle se poursuivra jusqu’au 10 juin sur internet. Rendezvous sur www.impots.gouv. fr munis de votre numéro fiscal, de votre numéro de télédéclarant et de votre revenu fiscal de référence. Même si vous êtes non imposable, la déclaration des revenus est obligatoire et permet la délivrance d’un avis utile pour certaines démarches administratives. URGENCES Pharmacie de garde ASSOCIATION Sortie familiale à Rouen L’association Les petits jardiniers de l’Amitié organise une sortie familiale à Rouen, le samedi 24 mai. Tarif : 10 €. Départ à 8 h place Normandie-Niemen, retour à partir de 20 h. Pas d’enfants de moins de 5 ans. 왘Inscriptions au 06 43 75 89 96. DIMANCHE 25 MAI Pharmacie Ohayon 82, AVENUE HENRI-BARBUSSE, DRANCY. TÉL. : 01 48 32 11 21. JEUDI 29 MAI Pharmacie Berthelot 5, RUE MARCELLIN-BERTHELOT, DRANCY. TÉL. : 01 48 32 02 11. DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS. > Maison médicale de garde de Bobigny et Drancy. Appeler le 15. 25, BD PAUL-VAILLANT-COUTURIER À DRANCY. SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 06-BB-infos villes.indd 6 21/05/14 10:57 LES GENS D’ICI < 7 SOK AY HONG De yin et de yang Subir et rebondir : il y a plus d’une vie chez cette Chinoise du Cambodge devenue Balbynienne d’adoption. Aujourd’hui passionnée de naturopathie, elle fait découvrir bénévolement sa pratique dans le souci de l’autre. Portrait. N aître Chinoise au Cambodge en 1975, au début de la tourmente khmère rouge et de la planification de crimes de masse. S’enfuir et marcher des jours avec ses parents et ses cinq frères et sœurs vers la Thaïlande, unique échappatoire à la folie destructrice du régime. Passer des mois dans un camp de la Croix-Rouge en quête d’un visa pour ailleurs. Obtenir d’émigrer en France parce qu’un oncle de son père y réside. Sok ay Hong a 6 ans quand elle arrive en région parisienne avec sa grande famille, le 15 décembre 1981. La fillette a déjà, dans ses bagages de réfugiée, son lot d’épreuves. Cependant, le premier ou dernier souvenir de sa vie d’avant est ce moment où elle jouait dans l’avion avec sa petite sœur. Résilience, quand tu nous tiens ? Contradiction. Trente-trois ans plus tard, Sok ay Hong disserte avec détachement autour d’un thé sur cette prime enfance ballottée. Pas pour susciter de l’émotion, plutôt faire comprendre à son interlocuteur que la femme devenue mère à quatre reprises n’est pas saisissable dès le premier abord. “J’ai été élevée dans la religion bouddhiste et les traditions qui l’imprègnent, dans un foyer où un culte forcené des racines n’a pas facilité la compréhension du monde nouveau qui m’entourait”, confie Sok ay Hong. Enfant, même dans la Babel du Pont-de-Pierre, elle demeurait dans sa tête la petite Chinoise du Cambodge. Avec une sacrée contradiction à gérer. D’un côté, tout était organisé au foyer pour entretenir le poids des ancêtres et contrecarrer la culture occidentale. Au point de ne parler qu’un dialecte chinois à la maison. Mais à l’inverse, on lui intimait de s’intégrer, de bien travailler à l’école et de ne pas se faire remarquer en dehors. Enfant modèle. Élève sérieuse et appliquée, lisait-on sur ses bulletins scolaires, de l’élémentaire Marcel-Cachin au lycée Louise-Michel. “Avancer dans les études, c’était répondre à l’insécurité de mes parents et aussi exister à leurs yeux”, poursuit cette diplômée d’un master en gestion administrative. “J’ai collé à l’image de l’enfant modèle en me mariant à la fin de mes études, et avec un premier enfant dans la foulée”, lance-t-elle en souriant. Le monde du travail lui tend les bras, dans une société immobilière absorbée en 2004 par le géant General Electric. “Comme à la maison, j’ai été confrontée à deux conceptions de l’entreprise, le conservatisme français et le dynamisme américain.” Comment se mettre en évidence, exister par soi-même, dire “Je”, développer un esprit d’initiative lorsque toute votre culture repose sur la soumission à un ordre ancestral, où bouger le moindre caillou reviendrait à effondrer l’édifice ? Elle ne possédait pas les codes de la vie au bureau avec ses rapports de force, la nécessité de dire non, de taper du poing sur la table. “Un jour, mon corps à fini par craquer. J’ai pris conscience que j’avais accompli tout ce parcours par respect familial mais sans me demander si c’est ce que j’aurais voulu faire.” Retour aux origines. Fin 2008, Sok ay Hong démissionne. Plus qu’une renaissance, une seconde vie. Elle marque sa rupture en partant dix jours en stage de cuisine macrobiotique qui la reconnecte à ses origines asiatiques. Puis elle réalise “J’avais un besoin non assouvi de comprendre l’individu, ses relations avec son environnement, sa place dans la société” un bilan de compétence. “Moi qui ne me connaissais pas moi-même, j’ai trouvé le chemin pour me prendre en main et entamer une vie plus équilibrée, conforme à ma véritable aspiration.” Ce sera par la pratique de la naturopathie. “C’est une conception préventive et pédagogique de la santé qui prend en compte l’ensemble de l’être, rallie son corps à son esprit, expliquet-elle. J’avais un besoin non assouvi de comprendre l’individu, ses relations avec son en- vironnement, sa place dans la société, tout ce que mon éducation ne m’avait pas appris.” Elle se forme intensivement durant un an, expérimente ses apprentissages sur ses enfants. “Du jour au lendemain à table, je leur ai dit « On va manger des céréales bios ». Il a fallu les convaincre !” Mais cette formation a fait mouche. Empathie. Depuis, cette éducatrice de la santé fait de son vécu son engrais. “Ma pratique a permis de développer de l’empathie, une capacité d’écoute de l’autre pour identifier ses besoins, le soulager et l’accompagner”, assure-t-elle avec conviction. “Je compare cette approche avec la philosophie orientale où l’on doit agir en conformité avec les lois de la vie, dans l’équilibre de l’ensemble.” Et aussi en faire profiter son entourage dans une approche de solidarité et de partage. Sok ay Hong dispense le jeudi ses connaissances au centre social Le Village, lors d’ateliers bénévoles avec un groupe de femmes du quartier. “Je les adore. Je leur donne des conseils sur la nutrition, le mode de vie. Je leur apprends à écouter leur corps. On parle beaucoup.” On la retrouve également monitrice bénévole au vélo-école de Montreuil. Sa capacité d’écoute et de transmission y fait des merveilles. Elle participe également avec la CAF et l’association Table ronde au projet “Partir en vacances en famille”. Elle y mène des actions d’autofinancement. “Se donner sans demander en retour, tout simplement par l’envie d’offrir et de voir la joie illuminer le visage de l’autre suffit à me régénérer, affirmet-elle. Lorsqu’on choisit une voie qui répond à notre cœur, alors on se sent acteur de sa propre vie.” Soy ay Hong a réenchanté la sienne. Frédéric Lombard photo : Sylla Grinberg SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 07-BB-Gens d'ici 2.indd 7 21/05/14 10:58 R E P O R TA G E < 8 “Permanence du parquet, bonjour…” Mineurs. Premier volet d’une série de reportages sur la justice des enfants à la permanence téléphonique du Parquet “mineurs”1 de Bobigny. Nuit et jour, les magistrats y donnent en temps réel des instructions aux policiers chargés des enquêtes. Avec une double casquette : s’occuper des délinquants et protéger les enfants en danger. D ans ce bureau du tribunal, le téléphone ne sonne jamais. C’est sur un écran que l’on voit la liste des appels s’allonger. À l’autre bout du fil, un officier de police judiciaire (OPJ) attend que le magistrat clique sur la ligne qui affiche le nom de la ville, le temps écoulé et s’il y a une garde à vue en cours. 9 h 15 et déjà quatre lignes. Nadia a cliqué sur la première, Clichy-sousBois : “Mes respects Madame le substitut, on a récupéré un garçon de 18 mois en chaussettes et pyjama, trouvé tout seul dans la rue par des passants. Il n’est pas farouche mais il ne parle pas beaucoup et il ne sait pas son nom. Si un parent se présente, on le met en garde à vue ?” 365 jours par an. Les magistrats du Parquet ne sont pas des juges, ils sont chargés d’appliquer la loi. Ils s’occupent des enfants qui l’ont enfreinte mais aussi de la protection des mineurs en danger. Ces huit substituts du procureur de la République tiennent la permanence téléphonique, 365 jours par an, à tour de rôle. Nadia pour cette semaine. Du lundi 9 heures au vendredi 9 heures, elle est à la fois l’équipe de jour, casque téléphonique sur la tête dans un bureau du palais de justice, et l’équipe de nuit, avec un mobile chez elle. Cette nuit, il a sonné à 2 heures. Une gamine a tenté de s’immoler en mettant le feu à ses vêtements. Les pompiers l’ont emmenée aux urgences pédiatriques d’où elle s’est enfuie. “Commissariat pilote des dizaines de dossiers – on dit procédures – en temps réel. Dès qu’un fait a été constaté, et même si elle a une certaine autonomie, la police doit rendre compte : le parquet centralise et dirige les enquêtes. “Commissariat de Saint-Ouen, je vous rappelle pour ce vol de téléphone avec violence avec les deux jeunes en garde à vue…” Ils ont donc au moins 13 ans. De 10 à 13 ans, un enfant peut être retenu – c’est le terme – pour Ici convergent les appels douze heures, de tous les commissariats m a i s c ’e s t du département dès exceptionnel. qu’un mineur, c’est-à-dire Si le magistrat un enfant de moins décide de prode 18 ans, est en cause. longer la garde à vue, il reçoit du Raincy, on l’a retrouvée, obligatoirement le jeune elle est ici, mais elle ne veut mis en cause, qui arrive au pas retourner au foyer où elle palais sous escorte policière. est placée, elle dit qu’elle veut Nadia ne peut pas quitter son voir sa juge…” casque téléphonique, alors Centralisation. C’est comme c’est David, le magistrat en un centre d’aiguillage, renfort à la permanence, qui une tour de contrôle : ici le fait dans un petit bureau à convergent les appels de côté. Un vol avec violence, à tous les commissariats du Bobigny, signifie que le jeune département dès qu’un mi- va systématiquement être neur, c’est-à-dire un enfant de déféré, c’est-à-dire être prémoins de 18 ans, est en cause. senté à un juge. Qu’il soit victime ou auteur Procédures. Pour la soixand’infraction. Le magistrat tième fois, Nadia a cliqué sur SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 08-09 Difage 2.indd 8 21/05/14 10:59 R E P O R TA G E la ligne d’appel en attente. Toute la journée, elle a jonglé avec son “Crocq”. Ce petit livre, qui porte le nom de son auteur, rassemble toutes les infractions et leur NATINF2, le numéro de nomenclature qui doit être précisé dans les procédures. Aujourd’hui, il n’y aura eu qu’un seul classement sans suite, dans l’af- faire du petit garçon de Clichy-sous-Bois qui a déjoué la vigilance de sa mère et voulait, comme son frère, aller à l’école, quitte à ce que ce soit en chaussettes et pyjama. Pour toutes les autres, de la simple bagarre dans la cour de récré au viol en réunion, “il faut analyser la situation très soigneusement, dérouler la scène mentalement pour ne pas faire d’erreur et avoir une bonne mémoire pour renouer les fils rapidement quand une procédure avance dans la journée”, commente Nadia. Et décider de la suite à donner : rappel à la loi, mesure de réparation, stage de citoyenneté, pour les cas les moins graves. Avec aussi des histoires plus complexes à gérer, de préférence le week-end, quand le palais est désert. Placement. Vendredi matin, Nadia a passé le relais de la permanence à Aurélie jusqu’à lundi matin. Et le signalement de la Cellule de recueil des informations préoccupantes (Crip) est tombé, mention “demande à traiter ce week-end” : le bouquet final d’une journée déjà chargée, c’est l’OPP de soirée. Une Ordonnance de placement provisoire, c’est l’urgence. L’urgence mais pas la précipitation. Parce que retirer en quelques heures un enfant de chez ses parents pour le placer dans un foyer n’est pas une décision simple à prendre. Aurélie a donc demandé à un officier de police judiciaire d’aller le soir même chez le gamin de 10 ans qui porte des traces de coups de ceinture. “Commissariat de Saint-Denis, je vous appelle parce que la mère, que j’ai convoquée au commissariat ce matin, aurait encore frappé son fils après ma visite, il a des traces de boucle en fer. Ça mériterait une garde à vue, mais elle allaite un bébé de quatre mois. On fait comment dans ces cas-là ? Ça ne fait pas très longtemps que je suis là et les collègues m’ont fait remarquer que les spécialistes des enfants et nourrissons, c’est la brigade des mineurs, c’està-dire… moi, parce que je suis toute seule ce week-end.” Instructions. Le traitement en temps réel a ses limites. Le magistrat navigue à vue, il lui faut se contenter de ce que dit l’OPJ qui appelle pour demander des instructions. Et là, justement, quelque chose cloche. Étaient-ils deux ou trois dans cette histoire de vol avec violence ? Aurélie se fait relire un procès-verbal au téléphone : “Nous partons pédestrement à la poursuite…” “Non, plus loin, pendant le tapissage3 ?” Puisque la liste d’appels s’allonge encore, c’est finalement quand elle reçoit la procédure qu’Aurélie reprend tout. Elle s’aperçoit que les témoins ont bien reconnu les trois. Le nom de celui qui pensait y avoir échappé se retrouve illico sur un formulaire de requête pénale. Et cette fois, c’est le commissariat qui reçoit l’appel du parquet. Pour apprendre à l’OPJ à se relire. Les signalements explosent. Tous les jours de l’année, dans tous les tribunaux, des magistrats tiennent cette permanence. Bobigny reste < 9 l’un des premiers tribunaux de France pour l’activité “mineurs”. Cette tour de contrôle mesure l’évolution de la délinquance du département : en 2013, les juges des enfants de Bobigny ont été saisis pour 11 889 mineurs, dont 1 641 ont été déférés (c’est-à-dire qu’ils sont passés directement du commissariat au juge via le dépôt). Mais depuis un an et demi, les signalements en assistance éducative ont explosé : + 60 %. La permanence a pris 1 041 ordonnances de placement provisoire, et le parquet a saisi 12 051 fois les juges. L’action sociale à l’enfance a du mal à faire face et à traiter les problèmes en amont. Qui se retrouvent du coup ici, en dernier recours, en urgence. Sylvie Spekter DESSINS : Guillaume Reynard 1 - Son nom véritable est la Difaje, Division de la famille et de la jeunesse. Il y a d’autres permanences : la Dapter (délinquance de voie publique) et la Dacrido (crimes, stupéfiants, délinquance organisée). 2 - NATure de l’INFraction. 3 - Identification derrière un miroir sans tain. SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 08-09 Difage 2.indd 9 21/05/14 10:59 ACTU-ÉVÉNEMENT < 10 TRAVERSÉE CHORÉGRAPHIQUE Le hip-hop en sept étapes C’ est à une balade originale, tout en danse hip-hop et musiques d’univers différents, qu’étaient conviés les Balbyniens, mercredi 14 mai. À l’initiative de la compagnie Moov’n Aktion, de jeunes danseurs amateurs – élèves du conservatoire Jean-Wiener et adhérents des ateliers hip-hop de Canal 93 – et des compagnies professionnelles ont présenté de courtes chorégraphies à l’occasion d’un parcours en sept étapes dans le centre-ville. “Venez découvrir ou redécouvrir avec nous Bobigny !” lance au micro Rajdi, de Moov’n Aktion. Dans la fosse bétonnée du parvis de la mairie transformée en dancefloor, le groupe Entourage déploie ses acrobaties burlesques sur un rythme saccadé : une mise en scène qui marie à merveille humour et hip-hop. Sur la passerelle menant au quartier Paul-Éluard, l’intermède chorégraphique est assuré par les élèves de Doriane Logier et Alex Bent alors qu’au cœur du quartier, JB, un bruiteur invétéré, se saisit du micro pour plonger le public – sans recours à aucun instrument – dans un univers mêlant trot de cheval, vrom- bissement de bolides, sifflement de train, grincement de portes d’ascenseur, etc. Arrivé à la MC 93, le public est plongé dans un autre univers : celui de l’exposition Shakespearama où “s’incruste” une chorégraphie toute en finesse de danseurs hip-hop empruntant non sans panache les gestuelles de l’opéra. Après un passage par la place de la Libération, retour dans les jardins de l’hôtel de ville pour une halte chorégraphique sur la mélodie de Mistral gagnant, de Renaud, avec un duo de danseurs en marinières et bérets basques façon Jean Gabin dans Quai des brumes. En clôture de la balade sur la toute nouvelle place Rabin-Arafat, les pros de Hype N Spicy ont livré un spectacle de qualité : un avant-goût de la grande compétition Hip Hop Tanz, qui s’est déroulée samedi 17 mai. Karim Nasri photos : Stéphanie de Boutray S E M A I N E D U 2 2 AU 2 9 M A I 2 0 1 4 10-PHOTOS 3.indd 10 21/05/14 11:03 SPORT < 11 SPORT ADAPTÉ Pour la seconde fois cette année, les pongistes de l’ACB ont organisé une après-midi découverte de leur discipline à Country air d’Amérique destination de personnes atteintes d’un handicap mental. Un Le gymnase Jesse-Owens A a pris des airs de western, samedi de 14 h 30 à 22 h, pour un bal country organisé par l’association Chry’s Country de Bobigny. De nombreux amateurs chapeautés sont venus de toute la région pour participer à la fête. Prochain bal prévu le samedi 14 juin. 왘www.chryscountry-bobigny.com. Football Maintien officiel PHOTO : SYLLA GRINBERG près un premier rendez-vous fructueux en janvier, organisateurs et participants avaient promis de se retrouver au plus vite afin de poursuivre l’initiative. C’est chose faite depuis samedi et la tenue d’une seconde après-midi de découverte du tennis de table organisée à Jesse-Owens par les membres de l’ACB, en collaboration avec la Fédération française du sport adapté et les maisons médicalisées de Bobigny, Pantin, Drancy et Le Bourget. Une quinzaine de pensionnaires de ces établissements, tous atteints d’un handicap mental, ont ainsi de nouveau participé à l’événement avec sourire et application. À l’image de Christopher, 25 ans, qui séjourne à l’Esat (Établissement et service d’aide par le travail) des Muguets au Bourget, où il est formé aux différents métiers des espaces verts. “J’avais déjà bien aimé la première fois et ça me plaît toujours”, confie le jeune homme, qui joue aussi au basket et au foot. Pour lui, “c’est un moment très sympa partagé avec mes amis et les Sortir du quotidien par la pratique du sport. joueurs de Bobigny. J’aimerais qu’il y en ait plus souvent !” Partenariat. Le vœu de Christopher devrait être exaucé, puisqu’à l’ACB, on désire installer ces échanges le plus régulièrement possible. Ce que confirme le président du club, Joaquim Chapira : “On aimerait créer un partenariat avec ces maisons médicalisées pour faire perdurer cette initiative et la proposer plus fréquemment. Ceci s’ajoute à notre volonté d’accueillir des personnes atteintes de handicaps mental ou physique durant nos créneaux et ainsi développer la pratique handisport (pour les handicaps moteurs et physiques, Ndlr) et de sport adapté (pour les handicaps mentaux) au sein de notre club.” Pour le joueur de l’ACB Rodolphe Léger, maître d’œuvre de cette seconde journée, cet événement qu’il a proposé à son école comme projet de fin d’année pour son DUT GEA, apporte beaucoup aux participants : “Je connais bien le milieu pour avoir des personnes de ma famille en situation de handicap, et monter ce projet me tenait BOXE Le grand retour de Mormeck PHOTO : DANIEL MAUNOURY E loigné des rings depuis sa défaite aux Championnats du monde des lourds contre l’Ukrainien Vladimir Klitschko en mars 2012, Jean-Marc Mormeck va de nouveau enfiler ses gants de boxe le 26 juin prochain à Asnières. À bientôt 42 ans, il y disputera un combat en lourds-légers, PHOTO : SYLLA GRINBERG Échanges autour de la table la catégorie qui a fait sa renommée* et que le Balbynien retrouve avec l’ambition de reconquérir un titre mondial avant de tirer sa révérence. Son adversaire reste à déterminer, puisque selon L’Équipe, qui a communiqué l’information et diffusera le combat sur L’Équipe 21, le Géorgien Levan Jomardashvili, initialement prévu, a finalement été retoqué par Jean-Pierre Béquelin. Le responsable de la Ligue nationale de boxe professionnelle estime en effet que ce combattant comptait trop de défaites lors de ses derniers duels, avec six revers enregistrés lors de ses dix derniers combats… “Même si ce n’est qu’un combat de rentrée, ce Géorgien n’était pas crédible, confirme Nasser Lalaoui, l’entraîneur actuel de Mormeck à Aulnay-sous-Bois. Aussi je vais chercher moi-même un adversaire. La personne qui le faisait jusqu’alors ne proposait que des hommes pas à niveau. Bien sûr, il ne faut pas un tueur un gage, d’autant que Jean-Marc a quelques petites blessures, mais quelqu’un qui tient la route, d’une certaine valeur, qui n’est pas bedonnant, qui n’a pas plus de trente-cinq ans et qui compte davantage de victoires que de défaites.” S. C. *Champion du monde WBA (20022006, 2007) et WBC (2005-2006, 2007). vraiment à cœur. Je pense que c’est important pour eux de sortir de leur centre et quelque peu de leurs conditions, tout en rencontrant d’autres personnes. Et surtout de s’amuser.” Heureux. Des bienfaits que souligne également Rodney Drahmani, agent des services sociaux et éducatifs à l’Esat : “Ça se voit sur leurs visages qu’ils sont heureux d’être là. Ça les change de leur environnement et du quotidien, où cela tourne beaucoup autour du travail et de la formation qui va avec. Faire du sport ou aller voir un spectacle culturel, c’est important pour eux. Ils sont très demandeurs. Alors quand on nous propose des événements de la sorte, on est forcément preneurs.” Jusqu’au bout, les sourires n’ont en effet pas quitté les visages de la quinzaine de participants, qui ont reçu des mains du maire, Stéphane De Paoli, et du président de l’ACB omnisports, Malik Amedah, un porte-clés ainsi qu’un trophée daté du 17 mai 2014, qu’ils sont tous “pressés de montrer à leurs amis restés au centre”. Les participants ont ensuite été conviés au repas préparé par les bénévoles balbyniens à l’attention de la vingtaine de membres du club de Liège, en week-end à Bobigny dans le cadre de l’échange amical et sportif qui existe entre les deux clubs depuis vingt-cinq ans. Sébastien Chamois Grâce à un but de Tchatche à cinq minutes de la fin, les Balbyniens (5es) se sont imposés (1-0) sur la pelouse du 3e, Issy-les-Moulineaux, assurant ainsi définitivement leur maintien à deux journées de la clôture du championnat. L’AFB revient même dans la course au podium avec désormais un seul point de retard sur le 3e. Prochaine rencontre, dimanche à 15 h 30 à Delaune, contre Versailles (4e). La réserve monte Grâce à son succès obtenu dans le derby balbynien face à l’EFC (3-1), la réserve de l’AFB s’offre la montée en Promotion d’honneur, quittant ainsi le niveau départemental (1re division) pour le régional. Athlétisme Bellegarde sacré Le minime Albright Bellegarde est devenu champion du 93 des épreuves combinées, le 10 mai dernier. Il a totalisé 3 256 points, nouveau record du club de la catégorie d’âge. Lydia Bouaich, l’autre minime de l’ACB engagée, s’est adjugé la 9e place avec un total de 1 970 points, également nouveau record du club. Triathlon A Enghien Sept membres de l’ACB ont participé, samedi, au triathlon d’Enghien-les-Bains (1,5 km de natation, 41 km à vélo et 10 km de course à pied). Thomas Chagnoleau a fini 32e en 2 h 21, Olivier Zimmerman 64e en 2 h 24, Frédéric Leroux 75e en 2 h 29, Sylvain Coatleven 251e en 2 h 49, Frédéric Paupert 300e en 2 h 55, Azedine Kermiche 330e en 2 h 59 et Didier Baumgartner 396e en 3 h 10. SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 11-SPORT 3.indd 11 21/05/14 11:04 LA SEMAINE DE BOBIGNY < 12 AGENDA Concert Rap attaque JEUDI 22 MAI > MARDI 27 MAI CINÉMA Rue du Chemin-Vert. Tél. : 01 83 74 56 78. www.magic-cinema.fr. Dans la cour Pas son genre 왘Pas son genre FRANCE, 2013, 1H51 RÉAL. : LUCAS BELVAUX Clément, jeune professeur de philosophie parisien, est affecté à Arras pour un an. Loin de Paris et ses lumières, Clément ne sait pas à quoi occuper son temps libre. C’est alors qu’il rencontre Jennifer, jolie coiffeuse qui devient sa maîtresse. Si la vie de Clément est régie par Kant ou Proust, celle de Jennifer est rythmée par la lecture de romans populaires, de magazines “people” et de soirées karaoké avec ses copines. Séances : JEU 18H/VEN 12H, 20H15/ SAM 16H15, 18H15/DIM 17H/LUN 18H30/ MAR 20H15. 왘Dans la cour FRANCE, 2014, 1H37 RÉAL. : PIERRE SALVADORI Antoine est musicien. À quarante ans, il décide brusquement de mettre Les femmes de Visegrad fin à sa carrière. Après quelques jours d’errance, il se fait embaucher comme gardien d’immeuble. Jeune retraitée, Mathilde découvre une inquiétante fissure sur le mur de son salon… Tout doucement, Antoine se prend d’amitié pour cette femme qu’il craint de voir sombrer dans la folie. Séances : JEU 18H30/VEN 20H/ SAM 18H, 20H/DIM 17H15/MAR 20H30. 왘La voie de l’ennemi (vo) FRANCE, 2014, 1H58 RÉAL. : RACHID BOUCHAREB Garnett, ancien membre d’un gang du Nouveau Mexique, vient de passer dix-huit ans en prison pour meurtre. Avec l’aide d’Emily Smith, agent de probation chargée de sa mise à l’épreuve, il tente de se réinsérer. Mais Garnett est vite rattrapé par son passé. Khumba Le Sherif Bill Agati veut lui faire payer très cher la mort de son adjoint. Séances : JEU 20H15/VEN 18H/ SAM 16H, 20H15/LUN 20H30/MAR 18H. 왘Les femmes de Visegrad (vo) BOSNIE, 2013, 1H13 RÉAL. : JASMILA ŽBANIC Après de magnifiques vacances dans un village de Bosnie, Kym, une touriste australienne, découvre que ce lieu a connu de tragiques événements au moment de la guerre de Bosnie : 1 757 personnes y ont été assassinées et 200 femmes violées et tuées. Le film retrace l’histoire vraie de Kym Vercoe, qui y joue son propre rôle. Séances : JEU 20H30/VEN 12H, 18H15/ DIM 15H15/LUN 18H15/MAR 18H30. JEUNE PUBLIC 왘Khumba AFRIQUE DU SUD, 2013, 1H23 RÉAL. : ANTHONY SILVERSTON Un zèbre demi-zébré est considéré par son troupeau comme la cause de la sécheresse persistante. Il décide de quitter leur lieu de retraite et part à la recherche de ses rayures perdues. Il est aidé dans sa quête par une vieille gnou et une autruche “fashionable”. C’est également pour trouver un moyen de sauver son troupeau de la sécheresse qu’il traversera maints dangers… À PARTIR DE 5 ANS. Séances : SAM 14H15/DIM 15H. SÉJOURS été 2014 Ville de Bobigny 2014 - graphisme Milène Journe 왘Capelito et ses amis 4 25 ANS familles INSCRIPTIONS À PARTIR DU SAMEDI 26 AVRIL Alclvb - Hôtel de ville tél. : 01 41 60 95 67 / 93 08 Service municipal de la jeunesse tél. : 01 41 60 04 53 ESPAGNE, 2009, 40 MIN RÉAL. : RODOLFO PASTOR Capelito revient entouré de tous ses amis dans huit nouvelles histoires inédites et pleines de surprises : L’alchimiste, Le tricot, Le moustique, Le petit chat, Les Martiens, Le piège, La potion magique et Le cirque. À PARTIR DE 3 ANS. Séance : SAM 14H30. © DR Tarifs : 6 €/ 5 €/ 4 €. Carte UGC illimité acceptée. Comment dit-on encore ? Du lourd ! Eh oui, soirée lestée de talents à Canal 93 en ce dernier jour de mai, à commencer par Dosseh. L’Orléanais trace sa route, après avoir porté sa contribution à des pointures du rap : Pit Baccardi, Seth Gueko… Il prépare toujours la Perestroïka à l’ombre des studios. Son album est attendu prochainement. Joke sera également de la partie (PHOTO). L’habitué des lieux affectionne plus que jamais le son made in America, sans renier l’héritage du rap hexagonal… Enfin, Mac Tyer affûte lui aussi les mots qu’ils trouvent dans la rue, son quotidien. Désormais, ils infusent au cœur d’un dernier album intitulé Untouchable. Livraison de gros son, on vous l’a dit ! Tarifs : 10 et 15 €. SAMEDI 31 MAI À 20 H. 왘Canal 93 – 63, avenue Jean-Jaurès à Bobigny. Réservations au 01 49 91 10 67 ou sur www.canal93.net. HOMMAGE Parole de Roda-Gil Poète et parolier de Julien Clerc, Johnny Hallyday, Mort Schuman ou bien Vanessa Paradis, Étienne Roda-Gil a disparu il y a dix ans. La MC 93 lui rend un hommage musical mérité. TARIF : 12 €. MERCREDI 28 MAI À 20 H 30. 왘MC93 – 1, bd Lénine à Bobigny. Réservations au 01 41 60 72 72 ou sur www.mc93.com. CLASSIQUE Concerto Beethoven CONSERVATOIRE Agiles talents C’est au clavecin que Chul Soong Lee, élève au conservatoire, propose d’offrir son récital avec, au programme, Rameau mais aussi Bach, Frescobaldi ou encore Scarlatti. ENTRÉE LIBRE. SAMEDI 24 MAI 14 H. 왘Conservatoire Jean-Wiener – 2, place de la Libération à Bobigny. Tél. : 01 48 31 16 62. LECTURE Alice… Alice au pays des merveilles se raconte à l’envi. Le célèbre conte de Lewis Caroll promet toujours de l’étrange… ENTRÉE LIBRE. SAMEDI 24 MAI À 10 H 30. 왘Bibliothèque Elsa Triolet – 4, rue de l’Union à Bobigny. Tél. : 01 48 95 20 56. Concerto pour violon opus 61 et Sonate à Kreutzer, de Beethoven, sont au programme de ce concert concocté par Ami Flammer. Également au piano, des musiciens du Conservatoire national supérieur de musique de Paris ainsi que des orchestres venus du Danemark, d’Albanie, etc. TARIFS : 20 ET 12 € (BALBYNIENS). VENDREDI 30 MAI À 20 H 30. 왘MC 93 – 1, bd Lénine à Bobigny. Réservations au 01 41 60 72 72 ou sur www.mc93.com. Et aussi… 왘“Gaudéamus” (festival Lev Dodine) DU 22 AU 25 MAI, MC 93 왘Festival des écoles DU 25 AU 31 MAI, MC 93 왘Petit déjeuner du livre SAMEDI 24 MAI À 10 H 30, MAISON DES PARENTS DE L’ÉTOILE SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 12-BB-Agenda.indd 12 21/05/14 11:05 C U LT U R E COMÉDIE MUSICALE PHOTO : DR À l’Hair libre En bref Théâtre Leçon chinoise L oin de son ranch natal de l’Oklahoma, Claude Bukowski part combattre au Viêtnam. Sa route croise à New York celle de Berger, personnage charismatique de la “Tribu”. Auprès de Sheila, Hud et les autres, il bascule dans un monde dont il ignore tout : la contre-culture hippie et sa contestation de la guerre du Viêtnam, la libération sexuelle, la non-violence… Si ses nouveaux amis rejettent la société consumériste et s’élèvent contre la ségrégation raciale, Claude, lui, est mis face à ses choix : pacifiste ? conscrit ? Le garçon partira finalement sur le front. L’histoire de cette génération profondément humaniste de la fin des années 1960, dominée par la drogue et ses paradis artificiels, Hair l’incarne absolument. La pièce écrite en 1967 par Gerome Ragni et James Rado provoqua une onde Vingt-cinq comédiens, danseurs et musiciens sont de la troupe qui a monté l’opéra-rock. de choc politique et sociale parce qu’elle saisit avec justesse une société américaine ébranlée par ses mouvements contestataires. Communauté de pensée. De nos jours, Hair résonne d’une singulière manière. “Nous sommes la première génération à n’avoir pas connu la guerre, nous vivons dans une société donnant droit à l’avortement et où la peine de mort est abolie. En même temps, nos libertés se restreignent davantage. Un débat philosophique ouvert”, rappelle Nicolas Bigards, dont le projet de comédie musicale s’inscrit au sein d’une résidence artistique qu’il mène au conservatoire Jean-Wiener et qu’il a étendu à Canal 93 et à la MC 93 pour croiser les pratiques artistiques. Ainsi Hair agrège-t-elle l’énergie d’une troupe de vingt-cinq comédiens, danseurs et musiciens, qui donneront vie, dans les prochains jours, à la plus capillaire des comédies musicales de notre temps. “L’important pour nous, c’est la Tribu, la communauté de pensée comme une métaphore de ce que nous vivons depuis plusieurs semaines autour de cette aventure collective”, souligne le metteur en scène de la MC 93. Résolument rock. Mais Hair, ne l’oublions pas, c’est d’abord un choc musical. L’œuvre est parcourue de morceaux brassant de façon inédite des influences jazz, rock, punk… Signés du com- CINÉ-DÉBAT Existences et Résistance A vec Faire quelque chose, le cinéaste avignonnais Vincent Goubet signe son premier long-métrage consacré aux témoignages de celles et ceux qui, “Juifs, Arméniens, maquisards, citadins, gens de gauche ou de droite, gaul- listes”, furent des résistants. Ce méticuleux travail de collecte de paroles et de réflexion fut nourri par les rencontres décisives du cinéaste avec Yves Blondeau, militant actif de la mémoire au sein de nombreuses associations et conseiller historique du film, ou encore avec l’association Aeri de Raymond et Lucie Aubrac. Trente-trois visages et autant de récits bâtissent le film. “Ce qui m’intéressait était de rendre l’histoire vivante. (…) Les témoins ne partagent pas uniquement des faits d’arme mais largement leur vécu, leurs souffrances, leurs joies”, expose Vincent Guibet. Faire quelque chose ouvre le débat sur l’engagement personnel, le refus de l’injustice, l’acte qu’on lui oppose ou pas, la vigilance à laquelle les protagonistes du film appellent. La projection sera suivie d’un débat animé par Guy Krivopissko, historien et conservateur du musée de la Résistance nationale. M. D. 왘70e anniversaire du programme du CNR, lundi 26 mai à 20h au Magic Cinéma. à Bobigny. À 19h, inauguration de l’exposition “Résistance en région parisienne”. Tarifs : 6, 5 et 4 €. Tél.: 01 83 74 56 78. PHOTO : SERGE BARTHE Quarante-six ans après sa création, la pièce symbole de la contre-culture américaine embarque 25 musiciens, chanteurs et danseurs balbyniens. < 13 positeur canadien Galt MacDermot, ils sont devenus des hymnes pour toute une génération : Let The Sunshine In, Aquarius, Good Morning Starshine… “La musique et l’interprétation des chanteurs constituent l’axe fort du projet. Les chanteurs ont des parties jouées et les comédiens intègrent aussi un chœur chanté”, explique Nicolas Bigards. Tous travaillent les partitions, les chorégraphies et le jeu depuis février avec leurs professeurs respectifs Anne Le Coutour (chant lyrique), Sonia Grobming (danse jazz), et Béatrice Houplain (voix/mouvement au conservatoire Jean-Wiener). En ce mois de mai, la mise en mouvement des scènes chantées et jouées, les déplacements, ainsi que les transitions musicales sont au menu des répétitions collectives. Côté adaptation musicale, c’est Allan Houdayet qui est aux manettes. “Je me suis rapproché de la version de 1967 résolument plus rock, avec le groupe Backing Band. Il faut de l’ampleur vocale sur scène”, expose-t-il. À la manœuvre aussi, Béatrice, la rockeuse de Demi Mondaine : “Hair figure au répertoire, c’est un patrimoine musical qu’il est bon de transmettre aux élèves comme un héritage.” Croisement d’univers, de pratiques, de public : pas de quoi se tirer les cheveux, Hair entend juste laisser entrer le soleil… Mariam Diop 왘Du 26 au 28 mai à 20h à Canal 93. 63, av. Jean-Jaurès à Bobigny. Entrée libre sur réservation : canal93.net. La chasteté de sa jeune femme dès lors qu’il mourra : c’est le vœu testamentaire formulé par un vieux conseiller sur son lit de mort. Un texte lyrique, chanté et dansé par les comédiens du théâtre Liyuan, dans la ville de Quanzhou. 왘La veuve et Le lettré, du 6 au 15 juin à 20h30 (15h30 et 14h30) à la MC93. 1, boulevard Lénine à Bobigny (en chinois surtitré en français). Tarifs : 20, 16 et 12 € (Balbyniens). Réservations au 01 41 60 72 72 ou sur www. mc93.com. Électro Weather Festival Le Weather Festival tient salon à Bobigny pour sa 2e édition (mais aussi au Bourget, à Montreuil et à Paris). Au menu, découverte et pratique du DJing, rencontre d’artistes, MAO, conférences, battles, scratch… 왘Samedi 7 juin à 14h à Canal 93. 63, avenue Jean-Jaurès à Bobigny. Tél. : 01 49 91 10 67 ou www.canal93.net. Classique Clarinettes Trio de clarinettistes, Mathieu Steffanus, Marie Tahon et Sophie Lartigue interpréteront entre autres des extraits de Casse-noisette (Tchaïkovski) et La flûte enchantée (Mozart). Ils seront accompagnés des élèves de la classe clarinette. 왘Samedi 7 juin à 15h au conservatoire Jean-Wiener. 2, place de la Libération à Bobigny. Entrée libre. Tél. : 01 48 31 16 62. Festival Villette sonique La Grande halle de La Villette, le Trabendo et la Cité de la musique accueillent la 9e édition du plus grand rendezvous électronique de l’année. Avec de jeunes pousses du genre et des pointures (Ty Segall Band, Slowdive reformé pour le coup), mais aussi des groupes de fête : Jagwar Ma, The Crystal Ark. 왘Du 2 au 8 juin au Parc de la Villette. Pour tout savoir, rendez-vous sur www.villettesonique.com. SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 13-CULTURE 5.indd 13 21/05/14 11:06 À VOTRE SERVICE < 14 PETITES ANNONCES-JEUX S U D O KU M o ye n Recrutement Le Cnam recherche des formateurs Dans le cadre de la diversification de ses formations, l’Arcnam Île-de-France, association en charge de la gestion des centres Cnam d’Île-deFrance, est à la recherche pour l’année universitaire 2014-2015 de professionnels souhaitant enseigner en cours du soir à un public de salariés et de demandeurs d’emploi engagés dans la préparation de diplômes : mécanique, informatique, finance, comptabilité, fiscalité, gestion des ressources humaines, etc. Ces missions représentant Professeur sérieux donne cours toutes matières tous niveaux, résultats assurés. 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Enseignante donne des cours de maths du primaire à la terminale, ainsi que des cours de soutien et de remise à niveau, des cours de français et d’anglais jusqu’au collège. Tél. : 06 45 38 60 08. Courriel : [email protected]. DIVERS Échelle en alu à coulisse, 2 x 4 = 8 m, prix : 80 €. Pompe à eau de jardin en fonte, prix : 30 €. Grande cage à oiseaux renforcée, prix : 30 €. Gros coffre-fort, prix : 100 €. Tél. : 06 41 46 08 17. Armoire 4 portes avec miroir central, très bon état, prix : 200 €. Sommier à lattes, neuf, prix : 100 €. Tél. : 06 26 82 17 33. un volume horaire de trois heures par semaine seront rémunérées. Elles pourront être effectuées par des personnes titulaires d’un diplôme de troisième cycle exerçant par ailleurs une activité salariée, libérale ou étant retraitées. Les cours seront à dispenser sur le site de Pantin. Envoi de candidature (lettre de motivation + CV) : CNAM Pantin – Tour Essor – 14, rue Scandicci 93500 Pantin. 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Trois déguisements d’enfant : chevalier (4 à 6 ans), princesse des neiges (8 ans), danseuse espagnole (10 ans), prix : 15 € chacun, bon état. Kiddy board, prix : 20 € au lieu de 60 €, état neuf. Tél. : 07 81 82 14 88. Douze verres en cristal, achetés 90 €, vendus 50 €. Huit verres à vin à pied, prix : 10 €. Trois verres à bière Kronenbourg, prix : 2 €. Six verres à whisky avec carafe, prix : 8 €. Cafetière électrique, machine à pain, prix : 20 € pièce. Deux raquettes en bois avec balles de tennis, prix : 15 €. Pistolet à peinture, neuf, acheté 130 €, vendu 50 €. Sèche-cheveux neuf, prix : 7 €. Scie sauteuse, prix : 40 €. Décorations pour sapin de Noël, prix : de 0,50 à 1 €. Balai vapeur neuf, acheté 120 €, prix : 60 €. Glacière, bon état, prix : 30 €. Emporte-pièce pour canapé, neuf, prix : 10 €. Vélo homme, neuf, tout terrain, avec casque et accessoires, acheté 180 €, prix : 80 €. Poupées folkloriques, prix : 2 et 3 € pièce. Petites voitures de collection, année 1960, DS, traction, voitures anciennes, 230 pièces, prix : 5 € pièce. Tél.: 06 19 63 29 95. VÉHICULE Peugeot 407 1.6 HDI, FAP, Confort Pack, grise, 6 CV, AM 07/2007, 114 000 km, options DA, FC, VE, RE, JA, airbags, ABS, poste radio CD-MP3, commande au volant, véhicule économique, TBE, CT OK, prix : 6 500 €. Tél. : 06 21 39 44 95. OBJET TROUVÉ Trousseau de clés à proximité de la poste Pablo-Picasso. Tél. : 06 58 27 53 08. RECHERCHE Location de box, quartier Édouard-Vaillant. Tél. : 07 52 32 60 33. Chauffeur avec camion pour un déménagement. Tél. : 01 48 30 72 57 dès 18 h. Bonjour Bobigny propose un service gratuit de publication de petites annonces réservé aux particuliers. Chaque annonce est diffusée sous la responsabilité exclusive de son auteur. Celui-ci certifie qu’elle est conforme à l’ensemble des dispositions légales et réglementaires en vigueur, et respecte les droits des tiers. Les annonceurs doivent fournir au moment du dépôt de leur annonce leur nom, prénom et adresse. La rédaction se réserve le droit de refuser toute annonce dont le caractère pourrait être contraire à l’esprit et à la vocation du journal. RUE DU CHEMIN-VERT, 93 000 BOBIGNY TÉL. : 01 41 60 78 00 FAX : 01 41 60 78 20 COURRIEL PETITES ANNONCES : [email protected] • D IRECTEUR DE LA RÉDACTION : B ERNARD S AINT -J EAN , R ÉDAC TEUR EN CHEF : STÉPHANE PARIYSKI (78 00), RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT : KARIM NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION, ICONOGRAPHIE : NICOLAS CHALANDON (78 01) • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL• RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG • SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • A COLLABORÉ À CE NUMÉRO : DANIEL GEORGES, FRÉDÉRIC LOMBARD • PICTOGRAMMES: JOCHEN GERNER • DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : LE MAIRE DE BOBIGNY • DIFFUSION 01 41 60 78 00 • IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL. : 01 49 46 29 46) (FAX : 01 49 46 29 40) • BONJOUR BOBIGNY EST TIRÉ À 22 500 EXEMPLAIRES SUR PAPIER 100 % RECYCLÉ. BONJOUR BOBIGNY 9, SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 14-BB-PA ok.indd 14 21/05/14 11:12 T R AV E R S É E < 15 14-18 e Centenair Jean Jaurès le 25 mai 1913, lors d’une manifestation pacifiste au Pré-Saint-Gervais. JEAN JAURÈS Le verbe et la paix Connue pour ses assauts oratoires, comme lors du fameux discours de 1913 au Pré-Saint-Gervais, cette figure du socialisme républicain tenta d’empêcher la guerre de 1914-1918, mais fut assassinée trois jours avant le déclenchement du conflit. L e 3 septembre 1859 naissait à Castres (Tarn) Jean Jaurès, au sein d’une famille de modeste bourgeoisie provinciale. Son père possède une petite exploitation agricole de six hectares dans laquelle son fils passe son enfance et son adolescence jusqu’à l’âge de 17 ans. Sa mère, Adélaïde Barbaza, est issue d’une famille d’industriels du textile et s’occupe de l’éducation des deux enfants du couple. Brillant élève, le jeune homme bénéficie des chances de promotion sociale qu’offre alors la République et fait ses études au lycée Louisle-Grand, à Paris. En 1878, il est reçu premier à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, puis troisième à l’agrégation de philosophie en 1881 : il devient professeur de philosophie au lycée d’Albi puis à l’université de Toulouse. Il prend conscience de la misère ouvrière en 1892, à l’occasion d’une grève de mineurs à Carmaux, qu’il soutient avec vigueur. De républicain modéré, il évolue ainsi vers le socialisme pour l’inscrire dans la continuité de la Révolution française et de l’idéal républicain. Son intérêt pour la condition ouvrière lui vaut d’être élu député socialiste de Carmaux de 1892 à 1898, puis de 1902 à 1914. Jean Jaurès s’efforça ensuite d’unifier les différentes tendances du mouvement ouvrier français en fondant le journal L’Humanité en 1904 – le journal est alors socialiste, le Parti communiste n’étant créé qu’en 1920 – et la SFIO (Section française de l’internationale ouvrière) l’année suivante. En tant que chef de la SFIO, il œuvre au rapprochement entre syndicats ouvriers et partis de gauche. Mais sa principale préoccupation touche à la stabilité du régime républicain et à la possibilité d’instaurer un pouvoir socialiste démocratique et pluraliste car, selon lui, “sans la République, le socialisme est impuissant et sans le socialisme, la République est vide”. Tribun. Son éloquence véhémente et lyrique, servie par une vaste culture et une voix puissante, lui vaut un grand prestige. Idéaliste et optimiste, Jaurès croit à la paix éternelle et il déploie toute son énergie pour éviter la guerre. Le dimanche 25 mai 1913, au Pré-SaintGervais, au lieu-dit “la butte du Chapeau-Rouge”, la SFIO organise un rassemblement populaire. L’image du tribun socialiste s’adressant à la foule de 150 000 personnes devait rester dans la mémoire collective. Jaurès, hissé sur un camion qui fait office de tribune, la main sur la hampe d’un drapeau rouge, la barbe et le chapeau-melon au vent, fait vibrer la multitude venue dé- noncer la guerre. Il évoque les acteurs de la Commune, soulignant qu’ils n’avaient pas “lutté pour se ménager de vains honneurs, pour les joies du pouvoir, ils avaient combattu pour préparer un avenir de justice. Leur foi, leur ardeur doivent être un exemple, car c’est cette foi, cette ardeur qui fait notre force et qui fera la force des générations nouvelles.” Abolitionniste. Humaniste en politique, Jean Jaurès fut un abolitionniste convaincu, dont le discours contre la peine de mort a marqué des hostilités. En fin d’aprèsmidi, il se rend à son journal L’Humanité pour rédiger un article qu’il conçoit comme un nouveau “J’accuse”. Avant la nuit de travail qui s’annonce, il descend avec ses collaborateurs pour dîner au Café du croissant, rue Montmartre (rénové en août 2011, il a été rebaptisé “Taverne du croissant”). Vers 21 h 40, un étudiant nationaliste déséquilibré, Raoul Levillain, s’approche de lui et l’abat à bout portant. Emprisonné, son meurtrier est finalement acquitté en 1919 et s’exile en Espagne où il est plus tard La principale préoccupafusillé par les tion de Jaurès touche à la esstabilité du régime républi- républicains pagnols. La mort cain et à la possibilité d’ins- de Jean Jaurès taurer un pouvoir socialiste a p a ra d oxa l e démocratique et pluraliste ment entraîné le ralliement de la les esprits. Ardent pacifiste gauche à “l’Union sacrée” à une époque où le natio- et la grande grève générale nalisme devenait une force n’a pas été déclarée. Avec sa majeure de la vie politique, disparition, une grande voix il préconisa une “armée s’est tue, laissant les armes nouvelle” défensive et parler pendant quatre ans. démocratique, et dénonça Depuis 1924, les cendres de le péril d’une guerre euro- Jean Jaurès reposent au Panpéenne. Mais son pacifisme théon. Bobigny, comme de le fait haïr des nationalistes. nombreuses villes de France, Pendant la journée du ven- a choisi de rendre homdredi 31 juillet 1914, il tente, mage au grand homme en d’abord à la Chambre des donnant en 1925 son nom députés, puis au ministère à l’une de ses principales des Affaires étrangères, de artères. stopper le déclenchement Daniel Georges SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014 15-BB- TraversEe 2.indd 15 21/05/14 11:12 Du 22 au 25 mai 2014 Y N G I B BO ORIGINE FRANCE ORIGINE ESPAGNE OUI AU POUV LA PIÈCE OIR 1,99 D’ACHAT € PASTÈQUE SANS PÉPIN Calibre 5 LE KG 8,90 € VIANDE BOVINE* BIFSTEACK À GRILLER OU À POÊLER La Caissette de 6 pièces *La catégorie et le type racial seront communiqués sur le lieu de vente. OUVERT TOUS LES DIMANCHES MATINS DE 9 H À 12 H 30 Chez E.Leclerc Bobigny, vous savez que vous achetez moins cher. 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