Bonjour Bobigny 713

Hair
BONJOUR
BOBIGNY
La comédie
musicale qui
décoiffe !
PHOTO : SERGE BARTHE
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LE JOURNAL DE LA VILLE
JUSTICE DES ENFANTS
Un jour au parquet
des mineurs
P e r m i s
d e
c o n d u i r e
DESSIN : GUILLAUME REYNARD
365 jours par an, elle
veille en temps réel sur
l’ensemble des procédures qui concernent
des enfants sur le département, qu’ils soient
délinquants ou victimes.
Reportage au cœur de la
“Difaje” de Bobigny. p . 8 - 9
:
Un sésame de plus en plus coûteux
Manque d’inspecteurs et réforme contestée… les auto-écoles manifestent. P a g e
2
HEBDOMADAIRE N° 713 SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014
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L
es gérants d’autoécoles de la SeineSaint-Denis fulminent.
L’Union des enseignants de la conduite et de
la sécurité routière (Unic)
prépare une opération escargot pour le 27 mai. Les
manifestants partiront du
principal centre d’examen du
département situé à Rosny
pour rouler vers la préfecture à Bobigny. “Nous allons
demander à être reçus par le
préfet. La situation est devenue intenable pour les candidats au permis de conduire”,
s’insurge Louisa Mebarki, responsable de l’Unic 93. Pour le
département, la loi prévoit
normalement 33 inspecteurs
du permis de conduire et de
la sécurité routière (des fonctionnaires rattachés au ministère de l’Intérieur), or ils ne
sont que 29 en poste. “Et là,
depuis mars 2014, ils ne sont
plus que 19 à faire passer le
permis, les autres sont affectés
au BEPECASER, le brevet pour
former les moniteurs”, ajoute
Louisa Mebarki. Les candidats
voient donc leur délai d’attente s’allonger alors que le
coût des heures de conduite
est déjà élevé. Il faut compter 1 000 € en moyenne pour
un forfait de 20 h. Et environ
de 50 à 55 € pour les heures
supplémentaires. Sachant
qu’en moyenne, 31 heures
de conduite sont nécessaires
pour décrocher le sésame
rose. “Il y a un réel problème
de places à l’examen. L’État
se désengage de plus en plus
de sa mission régalienne qui
est de faire passer le permis
< 2
PERMIS DE CONDUIRE
Trop long,
trop cher
Les gérants d’auto-écoles du 93 dénoncent
le manque de places à l’examen du permis.
Ils manifesteront, mardi 27 mai à Bobigny, pour
réclamer plus d’examinateurs sur le département.
de conduire”, s’indigne Rania
Taouschichet, gérante d’une
auto-école à Bobigny. “En
juin 2012 et 2013, nous avions
vingt places attribuées à
l’examen au permis B ; en juin
neuf mois avant de retenter
sa chance. Du coup, la facture
gonfle encore davantage. Le
département étant jeune, il y
a beaucoup plus de candidats
et malheureusement moins
d ’é l u s . Le 9 3
En Seine-Saint-Denis,
figure en queue
de peloton en
il faut parfois patienter
matière de réusjusqu’à neuf mois avant
site au permis
de retenter sa chance.
de conduire avec
Du coup, la facture gonfle un taux de 35 %
selon Louisa
encore davantage.
Mebarki, au lieu
prochain nous n’en aurons de 57 % nationalement en
plus que treize alors que nous 2013. Enfin, s’ajoutent à cette
avons environ trente élèves liste déjà longue les délais de
qui seront prêts, plus ceux qui retour de la préfecture des
ont raté le permis en janvier dossiers pour s’inscrire au
ou février.”
permis. “Il faut attendre plus
Double peine. Comme par- d’un mois”, regrette Rania
tout en France, les délais Taouschichet.
pour une nouvelle présen- Examen payant ? Au final,
tation à l’examen après un passer son permis devenant
échec s’allongent d’année en pour certains un luxe, de plus
année faute d’inspecteurs, en plus de jeunes conduisent
mais une fois encore la Seine- sans le précieux papier. Ce
Saint-Denis subit une double que confirme Issa Dramé, gépeine, voire triple. Ici, il faut rant d’une autre auto-école
parfois patienter jusqu’à à Bobigny : “On ne peut pas
leur en vouloir, passer son permis coûte extrêmement cher,
surtout avec le manque d’inspecteurs. Il faut à tout prix en
rajouter.” Le président de la
République a promis, début
mai, une réforme du permis
de conduire qui ne satisfait
pas grand monde. “Il ne s’agit
pas de prétendre qu’on pourra
faire que le coût soit abaissé
dans un délai rapide, mais si
on réduit le temps, si on simplifie la procédure, et si on fait
en sorte qu’il y ait plus de moniteurs et plus d’inspecteurs,
alors on aura réglé une partie de la difficulté”, a déclaré
François Hollande, le 6 mai,
lors d’une visite consacrée à
la jeunesse à Villiers-le-Bel
(Val-d’Oise). Le ministre de
l’Intérieur, qui a reçu le rapport d’une commission sur
ce sujet, doit rendre sa copie
fin juin. Quelques points
ont déjà filtré dans la presse
comme le paiement de l’examen, qui est aujourd’hui
gratuit. Cela permettrait de
rémunérer des examinateurs
supplémentaires. Pour Patrick Lieau, du Snica-FO 93, le
principal syndicat des inspecteurs du permis de conduire,
l’examen doit rester gratuit :
“On est en train de casser ce
service public en France. Nous
avons toujours revendiqué
ce manque d’inspecteurs, car
nous perdons nos missions de
contrôle, nous ne faisons plus
que faire passer les examens.
Il est nécessaire de surveiller
l’enseignement et les autoécoles. Il y a des abus.”
Low-cost. L’association
de consommateurs CLCV
(Consommation, logement
et cadre de vie), qui a enquêté sur les variations de
prix d’une région à l’autre
pour passer le permis,
réclame quant à elle une
réflexion autour des critères
d’obtention de l’examen.
“Si les mesures annoncées
contiennent des éléments intéressants, comme la valorisation de la conduite accompagnée, la CLCV craint qu’il n’y
ait pas la réforme nécessaire
des auto-écoles, avec notamment un affichage standardisé des tarifs et un indicateur
de qualité sur la formation
délivrée”, peut-on lire dans
leur dernier communiqué du
6 mai. Signe de crise, deux
auto-écoles low-cost ont ouvert en début d’année dans
le Nord. Leur propriétaire
doit créer une autre agence
en septembre à Courbevoie
(Hauts-de-Seine). Une première dans le secteur.
Frédérique Pelletier
Dans le département,
le taux de réussite à
l’examen du permis B
n’était que de 35 % en 2013.
© Serge Barthe
ON EN PARLE
SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014
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31 listes en Île-de-France pour élire 15 députés européens.
L
es Balbyniens feront-ils
mentir les pronostiqueurs ? Dimanche soir,
tout le monde aura les yeux
braqués sur “l’abstentiomètre”, tant cette élection
des députés européens est
annoncée comme un flop
côté participation. Lors des
élections européennes de
2009, seuls 5 307 Balbyniens
s’étaient déplacés (25,38 %
des inscrits) ; ils étaient 6 074
aux élections précédentes
de 2004 (34,15 % des inscrits). Alors la participation
serait-elle condamnée à
chuter un peu plus encore à
chaque scrutin ? Pas sûr… Car
lorsque l’enjeu est clair et le
débat animé, les électeurs se
déplacent en nombre, à Bobigny comme ailleurs : ainsi en
2005, lors du référendum sur
le projet de traité constitutionnel pour l’Union européenne, 10 409 Balbyniens
(58,12 % des inscrits) avaient
participé au scrutin.
La profusion des candidats
ne participe malheureusement pas à éclaircir le sujet :
ce sont ainsi 31 listes qui se
présentent à vos suffrages !
Aux partis traditionnels
qui mènent débat sur la
construction européenne et
l’avenir de l’Union, s’ajoutent
de nombreuses listes qui
profitent de ce scrutin pour
donner une visibilité à leur
cheval de bataille : retour de la
monarchie en France, défense
de la liberté sur internet,
dépénalisation du cannabis,
etc. Un nombre important
Fête de la musique
Bobigny amplifie le 21 juin
Le 21 juin marque l’arrivée de l’été.
Il symbolise aussi, depuis plus de
trente ans, la Fête de la musique,
ce jour où artistes amateurs et
professionnels investissent l’espace public pour plébisciter tous
les genres et pratiques musicaux.
Pour amplifier l’événement à
Bobigny, la municipalité souhaite
assurer un véritable accompagnement de la fête. Elle invite les
musiciens amateurs à sortir improviser de petits concerts dans
leur quartier pendant que les
structures culturelles de la ville
déploieront une programmation
diversifiée : reggae et zouk à Canal 93, jazz avec les élèves de
la classe Cham au conservatoire Jean-Wiener (14 h à 15 h 30), et
conférence sur l’histoire du jazz à la bibliothèque Elsa-Triolet
(10 h 30). Une grande scène sera, quant à elle, installée sur la
toute nouvelle place Rabin-Arafat (devant la salle Pablo-Neruda). Elle accueillera en première partie (17 h-18 h) des chanteurs amateurs* avant de laisser place à une programmation
associative avec K-za Latina (zumba et salsa) et Makpitak
(culture caribéenne). K. N.
*Inscriptions jusqu’au lundi 16 juin auprès du service Jeunesse au 01 41 60 04 53.
FORMATION HÔTELIÈRE
Portes ouvertes
à l’Ecofih
BIBLIOTHÈQUE ELSA-TRIOLET
Si la Syrie m’était contée…
Une journée pour découvrir les métiers de bouche.
“V
PHOTO : SYLLA GRINBERG
“D
ésespérée de ne
pas avoir d’enfant, une femme
implore Dieu de lui donner
une descendance. Pas le plus
beau des bébés, juste un
enfant même ressemblant
à une marmite. Entendue,
la femme finit par enfanter
d’une petite marmite…” Ainsi
commence le conte arabe ancien lu devant une trentaine
d’enfants et leurs parents, samedi 17 mai à la bibliothèque
Elsa-Triolet. Organisée en
partenariat avec l’association Communauté syrienne
de France, cette heure de
lecture bilingue (en arabe
puis en français) a permis
de découvrir la richesse
culturelle d’un pays dont
l’actualité n’évoque bien
souvent que la guerre, le
deuil, ou encore l’exode des
populations vers les pays
Une heure de lecture pour parler autrement de la Syrie…
limitrophes. “Au-delà de la
guerre qui secoue notre pays
depuis trois ans, nous avons
souhaité parler de la culture,
des traditions ancestrales, de
faire connaître le patrimoine
syrien”, explique Myriam, qui
fut la conteuse en arabe de
l’après-midi. “La petite marmite est un conte qui parle
d’amour maternel, celui de
cette femme acceptant son
PHOTO : SYLLA GRINBERG
PHOTO : DR
Un seul tour pour
voter ce dimanche
qui s’explique notamment
par le mode de scrutin proportionnel à un tour : chaque
liste disposera d’un nombre
de députés proportionnel à
son score. Pour mémoire, sur
les 715 députés européens, 74
seront élus par les Français,
dont 15 pour la région Île-deFrance. Quelques nouveautés sont à noter lors de ce
scrutin. Comme nous l’avions
souligné dans notre édition
du 9 mai, le président de la
Commission européenne
sera désormais désigné en
tenant compte du résultat
des élections : chacune des
“grandes” listes met ainsi en
avant la personnalité européenne qui a ses préférences
pour diriger l’exécutif de
l’Union. Autre nouveauté –
franco-française celle-ci –, le
vote blanc (enveloppe vide ou
contenant un bulletin vierge)
sera désormais décompté, et
les électeurs auront la possibilité d’exprimer leur refus
des listes en présence. Une
réforme aux effets cependant
limités, puisque les votes
blancs n’entreront pas dans le
calcul des suffrages exprimés.
Les bureaux de vote seront
ouverts comme à l’accoutumée de 8 h à 20 h mais,
décalages horaires obligent,
il faudra attendre 22 h pour
connaître les premières estimations des résultats. La
semaine prochaine, votre
journal donnera l’ensemble
des résultats balbyniens de
cette élection.
Stéphane Pariyski
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
ÉLECTIONS EUROPÉENNES
< 3
enfant si différent”, développe pour sa part Rima,
une des organisatrices, qui
espère voir ce genre d’initiatives culturelles se multiplier : “Et pourquoi pas un
Café syrien, qui serait un
lieu où l’on organiserait rencontres et débats sur cette
partie du monde considérée
comme le berceau de l’humanité ?”
Karim Nasri
o us aurez deux
ans pour apprendre par cœur
250 recettes de base”, explique
le chef Olivier Metz aux visiteurs de l’École des métiers
de l’hôtellerie et de la restauration (Ecofih) qui organisait,
samedi dernier, une journée
portes ouvertes. Seuls ou
accompagnés de leurs parents, une dizaine de jeunes
est arrivée dans la matinée à
l’établissement et a même pu
assister à un atelier de pâtisserie au cours duquel Dylan
et Sébastien, des élèves en
BTS, ont préparé des chouquettes et des éclairs sous le
contrôle du chef.
Venu d’Aubervilliers, Vuksan
Guehenneux souhaite s’inscrire en CAP cuisine. Pour ce
collégien de 15 ans qui cuisine
déjà à la maison, “la formation me permettra de m’amé-
liorer.” Son papa, Jacqui, est
également amateur des bons
plats mitonnés, “mais pour
une formation, c’est trop tard
pour moi”, glisse-t-il comme
une boutade. En cette journée portes ouvertes, personnel enseignant et élèves sont
sur le qui-vive pour accueillir
le public et l’aiguiller sur les
différentes formations de
l’établissement. Mme Fidélin
se renseigne donc auprès
d’eux pour son neveu, “un
jeune arrivé de Martinique
avec une bonne pratique de
la restauration. Maintenant, il
souhaite enrichir ses connaissances avec une formation
diplômante.” Apprentis en
bac pro cuisine, Illona et
AnaÏs sont surtout sollicitées
par les jeunes visiteurs sur
la question de l’ambiance à
l’école. “Très cool”, assurentelles… K. N.
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< 4
EN PHOTOS
COMMÉMORATION
Louise Cohen. La présidente
de Familles et amis des déportés du convoi 73 a rappelé
que, selon les témoignages
recueillis par l’association,
“nos déportés ont quitté la
cité de La Muette de Drancy
avec un bon moral parce
qu’ils pensaient qu’ils allaient
travailler dans les chantiers”.
Malheureusement, seuls 22
survivants ont été dénombrés en 1945. “Si nous venons
régulièrement nous recueillir
en mémoire de nos parents,
c’est pour dire qu’ils ont
existé. Notre persévérance
à les honorer est le signe de
la défaite des nazis qui vou-
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
878 hommes juifs ont été déportés dans le convoi 73
parti de la gare de Bobigny le 15 mai 1944.
laient effacer toute trace de
leur existence”, a poursuivi
la présidente de l’association, avant de laisser place
à l’émouvante lecture des
noms des 878 déportés.
“Je m’associe à votre deuil
d’avoir perdu un être cher, a
déclaré le maire de Bobigny.
Je m’associe aussi à cette
commémoration en pensant
que ceux que nous célébrons
aujourd’hui ne sont pas
morts.” Stéphane De Paoli a
ensuite ajouté : “Qu’ils aient
été Français depuis toujours
ou qu’ils soient arrivés récemment, vos parents, grandsparents, arrière-grands-parents avaient fait confiance à
la France. Or, cette confiance
a été trahie. (…) À ce titre, la
France porte un lourd héritage.” Après avoir invité
à inscrire, en lien avec le
camp de Drancy, le site de
l’ancienne gare “dans un
parcours de mémoire et de
témoignage d’un temps que
personne ne souhaite voir
revenir”, le maire a rappelé
que “ce lieu [était] la dernière
image que les déportés juifs
ont emporté de la France. Il
revêt une valeur symbolique
particulière.”
Karim Nasri
SPORT. Sept cents jeunes handicapés et valides ont pratiqué
ensemble une vingtaine d’activités sportives à l’occasion
du 1er Festival départemental des pratiques partagées,
mercredi 14 mai à Stains. Plusieurs enfants des centres de loisirs
de Bobigny ont pris part à l’initiative de la FSGT 93.
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
L
e 15 mai 1944, le convoi
73 partait de la gare de
Bobigny, emmenant 878
Juifs dans les camps de Kaunas en Lituanie et de RevalTallin en Estonie. Ils étaient
“victimes de la barbarie nazie avec la participation du
gouvernement de Vichy”,
comme on peut le lire sur la
plaque dévoilée, samedi dernier, sur le site de l’ancienne
gare de Bobigny à l’occasion
d’une cérémonie commémorative. “Nous sommes ici
parce que nous avons pris
l’habitude, depuis plusieurs
années, de nous rappeler,
nous souvenir”, a souligné
PHOTO : SERGE BARTHE
Il y a 70 ans, le convoi 73…
HIP HOP TANZ. Les danseurs amateurs et professionnels ont
mis le feu à la scène de Pablo-Neruda et conquis son nombreux
public, samedi 17 mai, à l’occasion du festival Hip Hop Tanz.
EN BREF
e
Installé aux 6 et 7 étages de
la mairie, l’accueil des services
Enseignement et Enfance déménage. À compter du mardi
27 mai, les agents municipaux
en charge des inscriptions
scolaires, des inscriptions aux
centres de loisirs et centres de
vacances, du règlement des
factures cantines, études et
garderies, ainsi que de la mise
à jour du fichier vaccinal recevront le public dans les locaux
nouvellement aménagés au 1er
étage de l’hôtel de ville.
Tourisme
L’Office de tourisme tient son
assemblée générale samedi
24 mai à 16 h 30 à l’espace
Maurice-Nilès. À l’ordre du
jour, compte rendu des activités de l’Office, bilan financier
et le projet pour 2014. Les adhérents éliront également les
instances du conseil d’administration.
왘Renseignements au 01 43 93 26 48.
Atelier théâtre
Rencontre
Gilles Kepel, spécialiste du
monde arabe et professeur
des universités à Sciences Po
Paris, sera l’invité d’À la librairie, lundi 26 mai à 18 h 30. Il
viendra à Bobigny présenter
ses deux derniers ouvrages
Quatre-vingt-treize et Passion
française, les voix des cités, sortis aux éditions Gallimard.
Musique
de chambre
Léa Masson (guitare) et Khrystyna Sarksyan (flûte) donneront un concert au Centre de
médecine physique et de réa-
L’Établissement public de
santé mentale de Ville-Évrard
présente On n’est pas d’un
pays, mais on est d’une ville,
une création collective dirigée par Guy Lumbraso, les
jeudi 22 mai à 14 h et vendredi
23 mai à 20 h, salle Max-Jacob
(35, rue de Vienne, à Bobigny).
BARBECUE. Célébrant Lag Ba’omer, marquant la fin du deuil
dans la tradition hébraïque, la communauté juive de Bobigny
a organisé un barbecue, dimanche 18 mai sur le site de la
synagogue, rue Jules-Guillemin. Fête honorée par la présence
du maire, Stéphane De Paoli, et nombre de ses adjoints.
왘Réservations au 01 48 32 43 40.
École hôtelière
L’École des métiers de l’hôtellerie et de la restauration de
Bobigny (Ecofih) organise un
Forum de l’emploi le jeudi
22 mai à 15 heures. L’occasion
pour les entreprises partenaires de venir rencontrer les
apprentis admis dans l’école
pour l’an prochain.
왘79, rue de Paris, à Bobigny.
Tél. : 01 48 46 77 11.
Site : www.ecofih.com.
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
e
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
daptation (CMPR) de Bobigny,
samedi 24 mai à 15 h. Entrée
libre dans la limite des places
disponibles.
Service public
PÉTANQUE. À l’ombre des platanes du terrain de pétanque
(place de la Libération), les boulistes de l’ACB ont trouvé la
fraîcheur et l’énergie nécessaires en ce dimanche de concours.
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TRIBUNAL
Commerce Un nouveau
Des collégiens s’exercent à la justice boucher à Karl-Marx
PHOTO : SERGE BARTHE
“I
l suffit qu’il soit d’une
autre cité pour que
vous lui donniez des
coups ? Ces deux cités, c’est
un peu comme deux pays qui
se font la guerre ?” demande
Rémy Heitz, le président du
tribunal de grande instance
(TGI) de Bobigny. Très pédagogue, le magistrat tente
de démêler les fils d’une
histoire – presque – banale :
une injure qui dégénère en
bagarre dans un établissement scolaire avec, pour la
victime, vingt jours d’interruption temporaire de travail à la clé. Dans cette salle
d’audience du TGI, vendredi
16 mai, tout paraît normal.
Sauf qu’à bien y regarder, les
protagonistes sont un peu
jeunes pour porter la robe
d’avocat ou celle de procureur. C’est que ce procès est
purement fictif ! À l’initiative
du Conseil départemental de
l’accès au droit de la SeineSaint-Denis (CDAD 93), des
collégiens du département
ont en effet participé à des
procès reconstitués et se sont
réparti les rôles. Les jeunes
avaient planché en amont
sur un dossier d’instruction
tiré d’une affaire réelle. L’initiative existe depuis 2006.
Faire de la prévention auprès des jeunes collégiens
en donnant l’image d’une justice démocratique.
“Il s’agit d’abord de faire de
la prévention, en montrant
que lorsque l’on commet
une faute, on peut être puni,
explique Christine Renaud,
la secrétaire générale du
CDAD 93. Mais l’objectif de
cette journée va bien au-delà :
nous voulons donner l’image
d’une justice démocratique,
avec des acteurs à l’écoute
de la population. Enfin, leur
faire connaître les différents
métiers de la justice suscitera
peut-être chez eux des vocations.”
À la suite du délibéré, les trois
prévenus seront condamnés
à des travaux d’intérêt général pour l’un, à de la prison
avec sursis pour un autre,
et à six mois fermes pour le
troisième. “Un mineur peut
donc aller en prison ?” interroge une collégienne. Après
avoir félicité les collégiens
pour leur implication, Rémy
Heitz a ainsi conclu : “Vous
l’avez constaté, un procès est
une aventure humaine. La
justice – qui doit tenir compte
du rôle néfaste des uns et de la
fragilité des autres – n’est pas
une science exacte. Peut-être
une autre audience aurait-elle
jugé de manière différente…
Quoi qu’il en soit, il faut toujours être prudent avant de
critiquer un verdict.”
Daniel Georges
COLLÈGES
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Les agents d’entretien en colère
Manifestation vendredi 16 mai sur le parvis de la préfecture.
V
enus de plusieurs
collèges de SeineSaint-Denis, les personnels non enseignants ont
manifesté, vendredi dernier,
devant le siège du conseil
général pour dénoncer des
suppressions de postes. Ce
jour-là se tenait une réunion
du CTP sur l’ouverture, à la
rentrée, de cinq nouveaux
collèges sur le département,
tous équipés d’une cuisine
centrale. Sur les 68 emplois
ATTEE (Adjoints techniques
territoriaux des établissements d’enseignement)
nécessaires pour l’entretien
des classes et le fonctionnement des cantines, “le conseil
général ne compte créer que
10 postes”, affirme le syndicat FO, à l’initiative du rassemblement. Les autres
postes proviendraient “des
suppressions-redéploiements
prévus dans les 120 collèges du
département”.
Trois collèges balbyniens
sont concernés par les diminutions de postes ATTEE : “Six
à République, quatre à PierreSémard et un à AugusteDelaune”, détaille Cyrille
Candelon, professeur d’EPS
à République et membre de
Sud-Éducation, qui a appelé
à rejoindre le rassemblement
sur le parvis de la préfecture.
La réunion du CTP a finalement entériné la suppression
annoncée des agents ATTEE.
“Ils introduisent de nouvelles
normes de travail et fixent à
1 700 m2 la surface à nettoyer
par chaque agent. Ce n’est pas
possible !” font remarquer
Aïni et Malika, deux agents
d’entretien de République.
“Comment supprimer des
postes alors que cette année,
le non-remplacement des
personnels (en arrêt maladie,
Ndlr) a eu des conséquences
pour l’ensemble de la communauté scolaire”, réagit le personnel dans un courrier au
président du conseil général.
Karim Nasri
La redynamisation commerciale du centre-ville se poursuit.
Depuis le 8 mai dernier, une boucherie-charcuterie a ouvert ses
portes au 10, rue Karl-Marx. “J’ai tellement entendu des gens me
dire : « Ca manque vraiment d’une boucherie dans ce quartier »,
que cela m’a donné une idée”, explique Brahim Khamchane, le
propriétaire, qui possède déjà la boulangerie – ouverte il y a bientôt deux ans – située juste en face. Le nouveau magasin, dans
lequel deux personnes travaillent, est pour l’instant ouvert tous
les jours de la semaine de 8 h à 20 h. Il est certifié halal et propose
un large choix de viande (mouton, bœuf, veau, volailles, merguez),
ainsi que des brochettes préparées. Et l’on y trouve également
des olives aromatisées, de la semoule de couscous, ainsi que toute
une gamme d’épices diverses et variées. Le mercredi, jour de fermeture de la boulangerie, on peut en plus s’y procurer du pain
frais. Les clients sont petit à petit au rendez-vous, mais le patron
– qui habite Drancy et dit se plaire dans ce quartier – regrette cependant le manque de visibilité de son enseigne, en partie cachée
par une baie vitrée. D. G.
Projet Vers un restaurant
associatif
Diplômée d’un CAP cuisine, Adama Sylla a déjà dix années de
pratique derrière elle. Elle a longtemps tenu la mesure derrière
le piano de cuisson du restaurant de l’hippodrome de Vincennes.
Actuellement, elle joue sa partition du midi dans les cuisines d’entreprises pour un grand organisme public. Cette maman de trois
enfants ambitionne de changer d’univers, mais pas de métier. “Je
souhaite ouvrir un restaurant multiculturel, un lieu mêlant expositions, atelier de peinture, spectacles musicaux et art de la table”,
indique la Balbynienne, qui recherche des personnes ou des institutions susceptibles de l’accompagner dans ce “projet associatif”. L’idée est que “dans ce restaurant, le client voyage à travers la
gastronomie et découvre les saveurs du monde”. K. N.
왘Intéressé par le projet, appelez le 07 58 28 24 60 ou par mail :
[email protected].
INSPECTION DU TRAVAIL
Mobilisés contre
la réforme Sapin
A
vant de rejoindre la
manifestation nationale des fonctionnaires à Paris, les inspecteurs
et contrôleurs du travail du
département se sont rassemblés, jeudi 15 mai à Bobigny,
devant le siège de la Direccte
(Direction régionale du travail et de l’emploi). À l’appel
des syndicats Sud et CGT, ils
entendaient protester contre
les réductions d’effectifs
induites, selon eux, par la réforme Sapin. “En Seine-SaintDenis, nous allons perdre deux
postes d’agents de contrôle,
deux postes d’inspecteur du
travail renfort, et deux postes
de contrôleurs s’occupant plus
spécifiquement du travail illégal”, souligne Nelly Chauvin.
La responsable CGT fait le lien
avec le projet gouvernemental de mettre fin à l’élection
des conseillers prud’homaux
et y voit au final “une atteinte
aux droits des salariés, une
restriction de leur droit à se
défendre”.
Les syndicats protestent également contre la création
d’un échelon hiérarchique
supplémentaire dans leur
administration : des directeurs d’unités de contrôle
(Duc) vont en effet être mis
en place. “Une bonne partie
de ces Duc sera prélevée sur
le vivier des inspecteurs, ce
qui reviendra à avoir encore
moins d’agents sur le terrain”,
explique la syndicaliste, également remontée contre la
possibilité désormais donnée
aux directeurs régionaux de
passer des accords avec les
entreprises : à savoir l’abandon des poursuites judiciaires
contre une amende transactionnelle, qui lui fait craindre
une future dépénalisation du
droit du travail.
Daniel Georges
SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014
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LA TRIBUNE DES ÉLUS<
6
Élus communistes et apparentés
Pour sanctionner les politiques
d’austérité, le vote Front de gauche !
I
l faut bien le dire, la campagne des
élections européennes est plutôt
morose et ne passionne guère.
Beaucoup d’électeurs de gauche menacent de s’abstenir et on peut les
comprendre ! Après avoir chassé Sarkozy et ses politiques destructrices,
voilà que Hollande et Valls ne font pas
mieux !
Plus il y aura de députés européens du
Front de gauche, plus sera entravé le
principe de concurrence “libre et non
faussée”, rejeté par les Français lors du
référendum de 2005, et dont la logique
favorise la mise en concurrence entre
les peuples, les délocalisations, la libéralisation de tous les services publics
(La poste, l’électricité, les transports,
le logement social), avec de négatives
conséquences sur la sécurité et les
prix. Nous appelons à la mobilisation
citoyenne de la gauche balbynienne,
pour mettre le bulletin Patrick Le Hyaric-Abdel Sadi afin de rappeler qu’ici
c’est Bobigny, qu’ici, la gauche qui se
bat, c’est le Front de gauche !
Élus socialistes
Ville de Bobigny 2014 • Graphisme : Yi-Chin Lee
Pour la croissance et l’emploi
F
rançois Hollande et Pervenche
Bérès ont demandé et obtenu que
le 93 soit inclus dans le dispositif
“Garantie jeunes” pour la formation et
l’emploi.
La droite est à la tête de l’UE depuis dix
ans et n’a eu de cesse d’empêcher de
créer les emplois suffisamment bien rémunérés qui auraient permis de financer la dette des États membres. Une
droite qui a empêché l’Europe de se
doter d’un budget digne du XXIe siècle.
La gauche peut être majoritaire au
parlement de l’Union qui désignera
le Président de la Commission ; nous
espérons qu’il sera pour la première le
Inscription jusqu’au
31 mai 2014
chef des socialistes européens. Martin
Schultz s’engage à obtenir de l’Europe :
- Qu’elle augmente le financement de
la “Garantie jeunes” à 21 milliards d’euros, ce qui permettra d’inclure toute la
région Île-de-France.
- Un meilleur encadrement des stages.
- La création d’un fonds européen
d’aide à la mobilité étudiante.
- L’extension des Erasmus à toute la
jeunesse en formation et aux jeunes
en recherche d’emploi.
Le 25 mai, un seul tour, un seul vote
pour votre avenir, votez Martin
Schultz !
INFOS VILLE
MENUS
RESTAURANTS SCOLAIRES
DU 26 AU 30 MAI
Lundi 26 : jus de pamplemousse, boulettes d’agneau
à la tomate, lentilles, mimolette, île flottante.
Mardi 27 : tomate, poisson meunière, poêlée de
légumes, fromage fondu,
poire au sirop.
Mercredi 28 : salade, crêpe
béchamel et volaille, fromage blanc, tarte aux fruits.
Jeudi 29 : férié.
Vendredi 30 : carottes râpées, raviolis, Saint-Nectaire, fruit de saison.
À BERLIOZ
“Les relations amoureuses à
l’adolescence”. Vendredi 23 mai
à 9 h 30. Animée par Frida Livolsi-Lainé, psychologue.
“Comment concilier nos
ambitions pour nos enfants
et leurs propres attentes ?”
Samedi 24 mai à 14 h. Animée
par Anne-Marie Quirion, thérapeute familiale à l’association
Saga.
● “Famille et nutrition”. Mercredi 28 mai à 18 h. Animée par
Michel Aubert et Brenda Yuja,
psychologues et thérapeutes
familiaux.
왘17, cité de l’Étoile.
Tél. : 01 57 42 78 99.
왘32, rue Hector- Berlioz.
Tél. : 01 48 45 84 63.
RENCONTRES
Maison des parents
À L’ÉTOILE
●
●
CAF Aides aux vacances
D
ans le cadre de sa politique vacances, la CAF
de Seine-Saint-Denis
propose des aides financières
aux familles dont le quotient
familial est inférieur ou égal à
577 € (calculé en fonction des
ressources 2011 déclarées par
les familles aux impôts). Les
familles concernées ont reçu
automatiquement en février
ces notifications d’aide :
● L’aide aux vacances familles
(AVF) permet de financer un
séjour en famille organisé
dans un des 2 800 centres de
vacances labellisés Vacaf.
● L’aide aux vacances enfants
(AVE) permet le départ des enfants et adolescents en centres
de vacances ou camps d’ados.
Les familles peuvent choisir
leur séjour auprès des organismes conventionnés par la
CAF ou par Vacaf. La liste est
enrichie régulièrement sur le
site www.caf.fr.
de vacances. Une aide complémentaire peut éventuellement
être sollicitée afin de réduire
les frais de transport grâce au
dispositif d’épargne bonifiée.
● La CAF finance également
les associations, les structures
jeunesse, les centres sociaux et
les gestionnaires d’accueil de
loisirs sans hébergement qui
organisent des courts séjours.
AUTRES DISPOSITIFS
● Les travailleurs sociaux de la 왘Pour en savoir plus :
CAF peuvent proposer aux fa- 0810 25 93 10 (prix d’un appel local)
milles accompagnées une Aide Sur internet : http://www.caf.fr/ma-caf/
aux vacances sociale (AVS) caf-de-la-seine-saint-denis/offre-deserpour accompagner leur projet vice/enfance-et-jeunesse
COLLECTE
Encombrants
Prochaines collectes :
● vendredi 23 mai pour le secteur 4.
● samedi 24 mai pour le secteur 3.
● lundi 26 mai pour les cités
Pablo-Picasso, Paul-Vaillant-Couturier, Les Sablons,
Étoile, Chemin-Vert, KarlMarx, Paul-Éluard et Hector-Berlioz. Un numéro vert,
accessible aux habitants
des neuf villes concernées,
est mis en place.
왘Info déchets : 0 805 055 055.
Contact propreté Bobigny :
01 70 32 42 00 ou 0800 093 001
(appel gratuit à partir d’un poste fixe).
IMPÔTS
Déclarez sur le net !
La période de déclaration
s’est achevée le 20 mai pour
les déclarations papier, mais
elle se poursuivra jusqu’au
10 juin sur internet. Rendezvous sur www.impots.gouv.
fr munis de votre numéro fiscal, de votre numéro de télédéclarant et de votre revenu
fiscal de référence. Même si
vous êtes non imposable, la
déclaration des revenus est
obligatoire et permet la délivrance d’un avis utile pour
certaines démarches administratives.
URGENCES
Pharmacie de garde
ASSOCIATION
Sortie familiale
à Rouen
L’association Les petits jardiniers de l’Amitié organise
une sortie familiale à Rouen,
le samedi 24 mai. Tarif : 10 €.
Départ à 8 h place Normandie-Niemen, retour à partir
de 20 h. Pas d’enfants de
moins de 5 ans.
왘Inscriptions au 06 43 75 89 96.
DIMANCHE 25 MAI
Pharmacie Ohayon
82, AVENUE HENRI-BARBUSSE,
DRANCY. TÉL. : 01 48 32 11 21.
JEUDI 29 MAI
Pharmacie Berthelot
5, RUE MARCELLIN-BERTHELOT,
DRANCY. TÉL. : 01 48 32 02 11.
DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS.
> Maison médicale de garde
de Bobigny et Drancy. Appeler
le 15.
25, BD PAUL-VAILLANT-COUTURIER
À DRANCY.
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LES GENS D’ICI
< 7
SOK AY HONG
De yin et de yang
Subir et rebondir : il y a plus d’une vie chez cette Chinoise du Cambodge
devenue Balbynienne d’adoption. Aujourd’hui passionnée de naturopathie,
elle fait découvrir bénévolement sa pratique dans le souci de l’autre. Portrait.
N
aître Chinoise au
Cambodge en
1975, au début
de la tourmente
khmère rouge et de la
planification de crimes de
masse. S’enfuir et marcher
des jours avec ses parents
et ses cinq frères et sœurs
vers la Thaïlande, unique
échappatoire à la folie destructrice du régime. Passer
des mois dans un camp de
la Croix-Rouge en quête
d’un visa pour ailleurs. Obtenir d’émigrer en France
parce qu’un oncle de son
père y réside. Sok ay Hong
a 6 ans quand elle arrive
en région parisienne avec
sa grande famille, le 15 décembre 1981. La fillette a
déjà, dans ses bagages de
réfugiée, son lot d’épreuves.
Cependant, le premier ou
dernier souvenir de sa vie
d’avant est ce moment où
elle jouait dans l’avion avec
sa petite sœur. Résilience,
quand tu nous tiens ?
Contradiction. Trente-trois
ans plus tard, Sok ay Hong
disserte avec détachement
autour d’un thé sur cette
prime enfance ballottée.
Pas pour susciter de l’émotion, plutôt faire comprendre à son interlocuteur
que la femme devenue mère
à quatre reprises n’est pas
saisissable dès le premier
abord. “J’ai été élevée dans
la religion bouddhiste et les
traditions qui l’imprègnent,
dans un foyer où un culte
forcené des racines n’a pas
facilité la compréhension du
monde nouveau qui m’entourait”, confie Sok ay Hong.
Enfant, même dans la Babel
du Pont-de-Pierre, elle demeurait dans sa tête la petite Chinoise du Cambodge.
Avec une sacrée contradiction à gérer. D’un côté,
tout était organisé au foyer
pour entretenir le poids des
ancêtres et contrecarrer la
culture occidentale. Au point
de ne parler qu’un dialecte
chinois à la maison. Mais à
l’inverse, on lui intimait de
s’intégrer, de bien travailler
à l’école et de ne pas se faire
remarquer en dehors.
Enfant modèle. Élève sérieuse et appliquée, lisait-on
sur ses bulletins scolaires,
de l’élémentaire Marcel-Cachin au lycée Louise-Michel.
“Avancer dans les études,
c’était répondre à l’insécurité
de mes parents et aussi exister à leurs yeux”, poursuit
cette diplômée d’un master
en gestion administrative.
“J’ai collé à l’image de l’enfant
modèle en me mariant à la
fin de mes études, et avec un
premier enfant dans la foulée”, lance-t-elle en souriant.
Le monde du travail lui tend
les bras, dans une société immobilière absorbée en 2004
par le géant General Electric.
“Comme à la maison, j’ai été
confrontée à deux conceptions de l’entreprise, le conservatisme français et le dynamisme américain.” Comment
se mettre en évidence, exister
par soi-même, dire “Je”, développer un esprit d’initiative
lorsque toute votre culture
repose sur la soumission à un
ordre ancestral, où bouger le
moindre caillou reviendrait
à effondrer l’édifice ? Elle ne
possédait pas les codes de
la vie au bureau avec ses
rapports de force, la nécessité de dire non, de taper du
poing sur la table. “Un jour,
mon corps à fini par craquer.
J’ai pris conscience que j’avais
accompli tout ce parcours par
respect familial mais sans me
demander si c’est ce que j’aurais voulu faire.”
Retour aux origines. Fin
2008, Sok ay Hong démissionne. Plus qu’une renaissance, une seconde vie. Elle
marque sa rupture en partant dix jours en stage de
cuisine macrobiotique qui
la reconnecte à ses origines
asiatiques. Puis elle réalise
“J’avais un besoin
non assouvi de
comprendre l’individu, ses relations
avec son environnement, sa place
dans la société”
un bilan de compétence.
“Moi qui ne me connaissais
pas moi-même, j’ai trouvé le
chemin pour me prendre en
main et entamer une vie plus
équilibrée, conforme à ma
véritable aspiration.” Ce sera
par la pratique de la naturopathie. “C’est une conception
préventive et pédagogique de
la santé qui prend en compte
l’ensemble de l’être, rallie son
corps à son esprit, expliquet-elle. J’avais un besoin non
assouvi de comprendre l’individu, ses relations avec son en-
vironnement, sa place dans
la société, tout ce que mon
éducation ne m’avait pas
appris.” Elle se forme intensivement durant un an,
expérimente ses apprentissages sur ses enfants.
“Du jour au lendemain à
table, je leur ai dit « On va
manger des céréales bios ».
Il a fallu les convaincre !”
Mais cette formation a fait
mouche.
Empathie. Depuis, cette
éducatrice de la santé fait
de son vécu son engrais.
“Ma pratique a permis de
développer de l’empathie,
une capacité d’écoute de
l’autre pour identifier ses
besoins, le soulager et l’accompagner”, assure-t-elle
avec conviction. “Je compare cette approche avec
la philosophie orientale où
l’on doit agir en conformité
avec les lois de la vie, dans
l’équilibre de l’ensemble.”
Et aussi en faire profiter
son entourage dans une
approche de solidarité et
de partage. Sok ay Hong
dispense le jeudi ses
connaissances au centre
social Le Village, lors d’ateliers bénévoles avec un
groupe de femmes du
quartier. “Je les adore. Je leur
donne des conseils sur la nutrition, le mode de vie. Je leur
apprends à écouter leur corps.
On parle beaucoup.” On la
retrouve également monitrice bénévole au vélo-école
de Montreuil. Sa capacité
d’écoute et de transmission
y fait des merveilles. Elle participe également avec la CAF
et l’association Table ronde
au projet “Partir en vacances
en famille”. Elle y mène des
actions d’autofinancement.
“Se donner sans demander en
retour, tout simplement par
l’envie d’offrir et de voir la joie
illuminer le visage de l’autre
suffit à me régénérer, affirmet-elle. Lorsqu’on choisit une
voie qui répond à notre cœur,
alors on se sent acteur de sa
propre vie.” Soy ay Hong a
réenchanté la sienne.
Frédéric Lombard
photo : Sylla Grinberg
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R E P O R TA G E
< 8
“Permanence
du parquet,
bonjour…”
Mineurs. Premier volet d’une série
de reportages sur la justice des
enfants à la permanence téléphonique
du Parquet “mineurs”1 de Bobigny.
Nuit et jour, les magistrats y donnent en
temps réel des instructions aux policiers
chargés des enquêtes. Avec une double
casquette : s’occuper des délinquants
et protéger les enfants en danger.
D
ans ce bureau
du tribunal, le
téléphone ne
sonne jamais.
C’est sur un
écran que l’on
voit la liste des appels s’allonger. À l’autre bout du fil, un
officier de police judiciaire
(OPJ) attend que le magistrat
clique sur la ligne qui affiche
le nom de la ville, le temps
écoulé et s’il y a une garde
à vue en cours. 9 h 15 et déjà
quatre lignes. Nadia a cliqué
sur la première, Clichy-sousBois : “Mes respects Madame
le substitut, on a récupéré un
garçon de 18 mois en chaussettes et pyjama, trouvé tout
seul dans la rue par des passants. Il n’est pas farouche
mais il ne parle pas beaucoup
et il ne sait pas son nom. Si un
parent se présente, on le met
en garde à vue ?”
365 jours par an. Les magistrats du Parquet ne sont pas
des juges, ils sont chargés
d’appliquer la loi. Ils s’occupent des enfants qui l’ont
enfreinte mais aussi de la
protection des mineurs en
danger. Ces huit substituts du
procureur de la République
tiennent la permanence téléphonique, 365 jours par an, à
tour de rôle. Nadia pour cette
semaine. Du lundi 9 heures
au vendredi 9 heures, elle
est à la fois l’équipe de jour,
casque téléphonique sur
la tête dans un bureau du
palais de justice, et l’équipe
de nuit, avec un mobile chez
elle. Cette nuit, il a sonné à
2 heures. Une gamine a tenté
de s’immoler en mettant le
feu à ses vêtements. Les pompiers l’ont emmenée aux urgences pédiatriques d’où elle
s’est enfuie. “Commissariat
pilote des dizaines de dossiers – on dit procédures – en
temps réel. Dès qu’un fait a
été constaté, et même si elle
a une certaine autonomie, la
police doit rendre compte : le
parquet centralise et dirige
les enquêtes. “Commissariat
de Saint-Ouen, je vous rappelle
pour ce vol de téléphone avec
violence avec les deux jeunes
en garde à vue…” Ils ont
donc au moins 13 ans. De 10
à 13 ans, un enfant peut être
retenu – c’est
le terme – pour
Ici convergent les appels
douze heures,
de tous les commissariats
m a i s c ’e s t
du département dès
exceptionnel.
qu’un mineur, c’est-à-dire
Si le magistrat
un enfant de moins
décide de prode 18 ans, est en cause.
longer la garde
à vue, il reçoit
du Raincy, on l’a retrouvée, obligatoirement le jeune
elle est ici, mais elle ne veut mis en cause, qui arrive au
pas retourner au foyer où elle palais sous escorte policière.
est placée, elle dit qu’elle veut Nadia ne peut pas quitter son
voir sa juge…”
casque téléphonique, alors
Centralisation. C’est comme c’est David, le magistrat en
un centre d’aiguillage, renfort à la permanence, qui
une tour de contrôle : ici le fait dans un petit bureau à
convergent les appels de côté. Un vol avec violence, à
tous les commissariats du Bobigny, signifie que le jeune
département dès qu’un mi- va systématiquement être
neur, c’est-à-dire un enfant de déféré, c’est-à-dire être prémoins de 18 ans, est en cause. senté à un juge.
Qu’il soit victime ou auteur Procédures. Pour la soixand’infraction. Le magistrat tième fois, Nadia a cliqué sur
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R E P O R TA G E
la ligne d’appel en attente.
Toute la journée, elle a jonglé avec son “Crocq”. Ce petit
livre, qui porte le nom de son
auteur, rassemble toutes les
infractions et leur NATINF2,
le numéro de nomenclature
qui doit être précisé dans les
procédures. Aujourd’hui, il
n’y aura eu qu’un seul classement sans suite, dans l’af-
faire du petit garçon de Clichy-sous-Bois qui a déjoué la
vigilance de sa mère et voulait, comme son frère, aller à
l’école, quitte à ce que ce soit
en chaussettes et pyjama.
Pour toutes les autres, de la
simple bagarre dans la cour
de récré au viol en réunion, “il
faut analyser la situation très
soigneusement, dérouler la
scène mentalement pour ne
pas faire d’erreur et avoir une
bonne mémoire pour renouer
les fils rapidement quand une
procédure avance dans la
journée”, commente Nadia.
Et décider de la suite à donner : rappel à la loi, mesure de
réparation, stage de citoyenneté, pour les cas les moins
graves. Avec aussi des histoires plus complexes à gérer,
de préférence le week-end,
quand le palais est désert.
Placement. Vendredi matin,
Nadia a passé le relais de
la permanence à Aurélie
jusqu’à lundi matin. Et le
signalement de la Cellule de
recueil des informations préoccupantes (Crip) est tombé,
mention “demande à traiter
ce week-end” : le bouquet
final d’une journée déjà chargée, c’est l’OPP de soirée. Une
Ordonnance de placement
provisoire, c’est l’urgence.
L’urgence mais pas la précipitation. Parce que retirer en
quelques heures un enfant
de chez ses parents pour le
placer dans un foyer n’est
pas une décision simple à
prendre. Aurélie a donc demandé à un officier de police
judiciaire d’aller le soir même
chez le gamin de 10 ans qui
porte des traces de coups de
ceinture. “Commissariat de
Saint-Denis, je vous appelle
parce que la mère, que j’ai
convoquée au commissariat
ce matin, aurait encore frappé
son fils après ma visite, il a des
traces de boucle en fer. Ça mériterait une garde à vue, mais
elle allaite un bébé de quatre
mois. On fait comment dans
ces cas-là ? Ça ne fait pas très
longtemps que je suis là et les
collègues m’ont fait remarquer que les spécialistes des
enfants et nourrissons, c’est
la brigade des mineurs, c’està-dire… moi, parce que je suis
toute seule ce week-end.”
Instructions. Le traitement
en temps réel a ses limites.
Le magistrat navigue à vue,
il lui faut se contenter de ce
que dit l’OPJ qui appelle pour
demander des instructions.
Et là, justement, quelque
chose cloche. Étaient-ils deux
ou trois dans cette histoire de
vol avec violence ? Aurélie se
fait relire un procès-verbal au
téléphone : “Nous partons pédestrement à la poursuite…”
“Non, plus loin, pendant le
tapissage3 ?” Puisque la liste
d’appels s’allonge encore,
c’est finalement quand elle
reçoit la procédure qu’Aurélie
reprend tout. Elle s’aperçoit
que les témoins ont bien
reconnu les trois. Le nom
de celui qui pensait y avoir
échappé se retrouve illico
sur un formulaire de requête
pénale. Et cette fois, c’est
le commissariat qui reçoit
l’appel du parquet. Pour apprendre à l’OPJ à se relire.
Les signalements explosent.
Tous les jours de l’année,
dans tous les tribunaux, des
magistrats tiennent cette
permanence. Bobigny reste
< 9
l’un des premiers tribunaux
de France pour l’activité “mineurs”. Cette tour de contrôle
mesure l’évolution de la délinquance du département :
en 2013, les juges des enfants
de Bobigny ont été saisis pour
11 889 mineurs, dont 1 641 ont
été déférés (c’est-à-dire qu’ils
sont passés directement du
commissariat au juge via le
dépôt). Mais depuis un an
et demi, les signalements en
assistance éducative ont explosé : + 60 %. La permanence
a pris 1 041 ordonnances de
placement provisoire, et le
parquet a saisi 12 051 fois les
juges. L’action sociale à l’enfance a du mal à faire face
et à traiter les problèmes en
amont. Qui se retrouvent du
coup ici, en dernier recours, en
urgence.
Sylvie Spekter
DESSINS : Guillaume
Reynard
1 - Son nom véritable est la Difaje,
Division de la famille et de la jeunesse. Il y a d’autres permanences :
la Dapter (délinquance de voie publique) et la Dacrido (crimes, stupéfiants, délinquance organisée).
2 - NATure de l’INFraction.
3 - Identification derrière un miroir
sans tain.
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ACTU-ÉVÉNEMENT
< 10
TRAVERSÉE CHORÉGRAPHIQUE
Le hip-hop en sept étapes
C’
est à une balade originale,
tout en danse hip-hop et
musiques d’univers différents, qu’étaient conviés les Balbyniens, mercredi 14 mai. À l’initiative
de la compagnie Moov’n Aktion, de
jeunes danseurs amateurs – élèves
du conservatoire Jean-Wiener et
adhérents des ateliers hip-hop
de Canal 93 – et des compagnies
professionnelles ont présenté de
courtes chorégraphies à l’occasion
d’un parcours en sept étapes dans
le centre-ville. “Venez découvrir ou
redécouvrir avec nous Bobigny !”
lance au micro Rajdi, de Moov’n
Aktion. Dans la fosse bétonnée du
parvis de la mairie transformée en
dancefloor, le groupe Entourage
déploie ses acrobaties burlesques
sur un rythme saccadé : une mise
en scène qui marie à merveille humour et hip-hop. Sur la passerelle
menant au quartier Paul-Éluard,
l’intermède chorégraphique est
assuré par les élèves de Doriane
Logier et Alex Bent alors qu’au
cœur du quartier, JB, un bruiteur
invétéré, se saisit du micro pour
plonger le public – sans recours à
aucun instrument – dans un univers mêlant trot de cheval, vrom-
bissement de bolides, sifflement
de train, grincement de portes
d’ascenseur, etc. Arrivé à la MC
93, le public est plongé dans un
autre univers : celui de l’exposition
Shakespearama où “s’incruste”
une chorégraphie toute en finesse
de danseurs hip-hop empruntant
non sans panache les gestuelles
de l’opéra. Après un passage par la
place de la Libération, retour dans
les jardins de l’hôtel de ville pour
une halte chorégraphique sur la
mélodie de Mistral gagnant, de
Renaud, avec un duo de danseurs
en marinières et bérets basques
façon Jean Gabin dans Quai des
brumes. En clôture de la balade sur
la toute nouvelle place Rabin-Arafat, les pros de Hype N Spicy ont
livré un spectacle de qualité : un
avant-goût de la grande compétition Hip Hop Tanz, qui s’est déroulée samedi 17 mai.
Karim Nasri
photos : Stéphanie de Boutray
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SPORT
< 11
SPORT ADAPTÉ
Pour la seconde fois cette année, les pongistes de l’ACB ont
organisé une après-midi découverte de leur discipline à
Country
air d’Amérique
destination de personnes atteintes d’un handicap mental. Un
Le gymnase Jesse-Owens
A
a pris des airs de western,
samedi de 14 h 30 à 22 h, pour
un bal country organisé par
l’association Chry’s Country
de Bobigny. De nombreux
amateurs chapeautés sont
venus de toute la région pour
participer à la fête. Prochain
bal prévu le samedi 14 juin.
왘www.chryscountry-bobigny.com.
Football
Maintien officiel
PHOTO : SYLLA GRINBERG
près un premier
rendez-vous fructueux en janvier,
organisateurs et
participants avaient promis
de se retrouver au plus vite
afin de poursuivre l’initiative. C’est chose faite depuis
samedi et la tenue d’une
seconde après-midi de découverte du tennis de table
organisée à Jesse-Owens par
les membres de l’ACB, en collaboration avec la Fédération
française du sport adapté et
les maisons médicalisées de
Bobigny, Pantin, Drancy et
Le Bourget. Une quinzaine
de pensionnaires de ces établissements, tous atteints
d’un handicap mental, ont
ainsi de nouveau participé
à l’événement avec sourire
et application. À l’image
de Christopher, 25 ans, qui
séjourne à l’Esat (Établissement et service d’aide par
le travail) des Muguets au
Bourget, où il est formé aux
différents métiers des espaces verts. “J’avais déjà bien
aimé la première fois et ça
me plaît toujours”, confie le
jeune homme, qui joue aussi
au basket et au foot. Pour lui,
“c’est un moment très sympa
partagé avec mes amis et les
Sortir du quotidien
par la pratique du sport.
joueurs de Bobigny. J’aimerais
qu’il y en ait plus souvent !”
Partenariat. Le vœu de Christopher devrait être exaucé,
puisqu’à l’ACB, on désire installer ces échanges le plus
régulièrement possible. Ce
que confirme le président du
club, Joaquim Chapira : “On
aimerait créer un partenariat
avec ces maisons médicalisées pour faire perdurer cette
initiative et la proposer plus
fréquemment. Ceci s’ajoute à
notre volonté d’accueillir des
personnes atteintes de handicaps mental ou physique
durant nos créneaux et ainsi
développer la pratique handisport (pour les handicaps
moteurs et physiques, Ndlr)
et de sport adapté (pour les
handicaps mentaux) au
sein de notre club.” Pour le
joueur de l’ACB Rodolphe
Léger, maître d’œuvre de
cette seconde journée, cet
événement qu’il a proposé
à son école comme projet
de fin d’année pour son DUT
GEA, apporte beaucoup aux
participants : “Je connais
bien le milieu pour avoir des
personnes de ma famille en
situation de handicap, et
monter ce projet me tenait
BOXE
Le grand retour de Mormeck
PHOTO : DANIEL MAUNOURY
E
loigné des rings depuis
sa défaite aux Championnats du monde
des lourds contre l’Ukrainien Vladimir Klitschko en
mars 2012, Jean-Marc Mormeck va de nouveau enfiler
ses gants de boxe le 26 juin
prochain à Asnières. À bientôt 42 ans, il y disputera un
combat en lourds-légers,
PHOTO : SYLLA GRINBERG
Échanges autour de la table
la catégorie qui a fait sa
renommée* et que le Balbynien retrouve avec l’ambition de reconquérir un titre
mondial avant de tirer sa
révérence. Son adversaire
reste à déterminer, puisque
selon L’Équipe, qui a communiqué l’information et diffusera le combat sur L’Équipe
21, le Géorgien Levan Jomardashvili, initialement prévu,
a finalement été retoqué
par Jean-Pierre Béquelin. Le
responsable de la Ligue nationale de boxe professionnelle estime en effet que ce
combattant comptait trop
de défaites lors de ses derniers duels, avec six revers
enregistrés lors de ses dix
derniers combats… “Même
si ce n’est qu’un combat de
rentrée, ce Géorgien n’était
pas crédible, confirme
Nasser Lalaoui, l’entraîneur actuel de Mormeck
à Aulnay-sous-Bois. Aussi
je vais chercher moi-même
un adversaire. La personne
qui le faisait jusqu’alors ne
proposait que des hommes
pas à niveau. Bien sûr, il ne
faut pas un tueur un gage,
d’autant que Jean-Marc a
quelques petites blessures,
mais quelqu’un qui tient la
route, d’une certaine valeur,
qui n’est pas bedonnant, qui
n’a pas plus de trente-cinq
ans et qui compte davantage de victoires que de
défaites.” S. C.
*Champion du monde WBA (20022006, 2007) et WBC (2005-2006,
2007).
vraiment à cœur. Je pense
que c’est important pour
eux de sortir de leur centre et
quelque peu de leurs conditions, tout en rencontrant
d’autres personnes. Et surtout
de s’amuser.”
Heureux. Des bienfaits que
souligne également Rodney Drahmani, agent des
services sociaux et éducatifs
à l’Esat : “Ça se voit sur leurs
visages qu’ils sont heureux
d’être là. Ça les change de
leur environnement et du
quotidien, où cela tourne
beaucoup autour du travail
et de la formation qui va
avec. Faire du sport ou aller
voir un spectacle culturel,
c’est important pour eux. Ils
sont très demandeurs. Alors
quand on nous propose des
événements de la sorte, on
est forcément preneurs.”
Jusqu’au bout, les sourires
n’ont en effet pas quitté les
visages de la quinzaine de
participants, qui ont reçu
des mains du maire, Stéphane De Paoli, et du président de l’ACB omnisports,
Malik Amedah, un porte-clés
ainsi qu’un trophée daté du
17 mai 2014, qu’ils sont tous
“pressés de montrer à leurs
amis restés au centre”. Les
participants ont ensuite été
conviés au repas préparé par
les bénévoles balbyniens à
l’attention de la vingtaine de
membres du club de Liège,
en week-end à Bobigny dans
le cadre de l’échange amical
et sportif qui existe entre les
deux clubs depuis vingt-cinq
ans. Sébastien Chamois
Grâce à un but de Tchatche
à cinq minutes de la fin, les
Balbyniens (5es) se sont imposés (1-0) sur la pelouse du 3e,
Issy-les-Moulineaux, assurant ainsi définitivement leur
maintien à deux journées de
la clôture du championnat.
L’AFB revient même dans la
course au podium avec désormais un seul point de retard
sur le 3e. Prochaine rencontre,
dimanche à 15 h 30 à Delaune,
contre Versailles (4e).
La réserve monte
Grâce à son succès obtenu
dans le derby balbynien face
à l’EFC (3-1), la réserve de l’AFB
s’offre la montée en Promotion d’honneur, quittant ainsi
le niveau départemental (1re
division) pour le régional.
Athlétisme
Bellegarde sacré
Le minime Albright Bellegarde est devenu champion
du 93 des épreuves combinées, le 10 mai dernier. Il a
totalisé 3 256 points, nouveau
record du club de la catégorie
d’âge. Lydia Bouaich, l’autre
minime de l’ACB engagée,
s’est adjugé la 9e place avec
un total de 1 970 points, également nouveau record du club.
Triathlon
A Enghien
Sept membres de l’ACB ont
participé, samedi, au triathlon
d’Enghien-les-Bains (1,5 km
de natation, 41 km à vélo et
10 km de course à pied). Thomas Chagnoleau a fini 32e en
2 h 21, Olivier Zimmerman 64e
en 2 h 24, Frédéric Leroux 75e
en 2 h 29, Sylvain Coatleven
251e en 2 h 49, Frédéric Paupert
300e en 2 h 55, Azedine Kermiche 330e en 2 h 59 et Didier
Baumgartner 396e en 3 h 10.
SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014
11-SPORT 3.indd 11
21/05/14 11:04
LA SEMAINE DE BOBIGNY
< 12
AGENDA
Concert Rap attaque
JEUDI 22 MAI > MARDI 27 MAI
CINÉMA
Rue du Chemin-Vert. Tél. : 01 83 74 56 78. www.magic-cinema.fr.
Dans la cour
Pas son genre
왘Pas son genre
FRANCE, 2013, 1H51
RÉAL. : LUCAS BELVAUX
Clément, jeune professeur
de philosophie parisien, est
affecté à Arras pour un an.
Loin de Paris et ses lumières,
Clément ne sait pas à quoi
occuper son temps libre.
C’est alors qu’il rencontre
Jennifer, jolie coiffeuse qui
devient sa maîtresse. Si la
vie de Clément est régie par
Kant ou Proust, celle de Jennifer est rythmée par la lecture de romans populaires,
de magazines “people” et
de soirées karaoké avec ses
copines.
Séances : JEU 18H/VEN 12H, 20H15/
SAM 16H15, 18H15/DIM 17H/LUN 18H30/
MAR 20H15.
왘Dans la cour
FRANCE, 2014, 1H37
RÉAL. : PIERRE SALVADORI
Antoine est musicien. À
quarante ans, il décide
brusquement de mettre
Les femmes de Visegrad
fin à sa carrière. Après
quelques jours d’errance, il
se fait embaucher comme
gardien d’immeuble.
Jeune retraitée, Mathilde
découvre une inquiétante
fissure sur le mur de son
salon… Tout doucement,
Antoine se prend d’amitié pour cette femme qu’il
craint de voir sombrer dans
la folie.
Séances : JEU 18H30/VEN 20H/
SAM 18H, 20H/DIM 17H15/MAR 20H30.
왘La voie de
l’ennemi (vo)
FRANCE, 2014, 1H58
RÉAL. : RACHID BOUCHAREB
Garnett, ancien membre
d’un gang du Nouveau
Mexique, vient de passer
dix-huit ans en prison pour
meurtre. Avec l’aide d’Emily
Smith, agent de probation chargée de sa mise
à l’épreuve, il tente de se
réinsérer. Mais Garnett est
vite rattrapé par son passé.
Khumba
Le Sherif Bill Agati veut lui
faire payer très cher la mort
de son adjoint.
Séances : JEU 20H15/VEN 18H/
SAM 16H, 20H15/LUN 20H30/MAR 18H.
왘Les femmes
de Visegrad (vo)
BOSNIE, 2013, 1H13
RÉAL. : JASMILA ŽBANIC
Après de magnifiques vacances dans un village de
Bosnie, Kym, une touriste
australienne, découvre que
ce lieu a connu de tragiques
événements au moment de
la guerre de Bosnie : 1 757
personnes y ont été assassinées et 200 femmes violées et tuées. Le film retrace
l’histoire vraie de Kym Vercoe, qui y joue son propre
rôle.
Séances : JEU 20H30/VEN 12H, 18H15/
DIM 15H15/LUN 18H15/MAR 18H30.
JEUNE PUBLIC
왘Khumba
AFRIQUE DU SUD, 2013, 1H23
RÉAL. : ANTHONY SILVERSTON
Un zèbre demi-zébré est
considéré par son troupeau
comme la cause de la sécheresse persistante. Il décide
de quitter leur lieu de retraite et part à la recherche
de ses rayures perdues. Il
est aidé dans sa quête par
une vieille gnou et une autruche “fashionable”. C’est
également pour trouver un
moyen de sauver son troupeau de la sécheresse qu’il
traversera maints dangers…
À PARTIR DE 5 ANS.
Séances : SAM 14H15/DIM 15H.
SÉJOURS
été
2014
Ville de Bobigny 2014 - graphisme Milène Journe
왘Capelito et ses amis
4 25 ANS
familles
INSCRIPTIONS À PARTIR
DU SAMEDI 26 AVRIL
Alclvb - Hôtel de ville
tél. : 01 41 60 95 67 / 93 08
Service municipal de la jeunesse
tél. : 01 41 60 04 53
ESPAGNE, 2009, 40 MIN
RÉAL. : RODOLFO PASTOR
Capelito revient entouré
de tous ses amis dans huit
nouvelles histoires inédites
et pleines de surprises :
L’alchimiste, Le tricot, Le
moustique, Le petit chat, Les
Martiens, Le piège, La potion
magique et Le cirque.
À PARTIR DE 3 ANS.
Séance : SAM 14H30.
© DR
Tarifs : 6 €/ 5 €/ 4 €. Carte UGC illimité acceptée.
Comment dit-on encore ? Du lourd ! Eh oui, soirée lestée de
talents à Canal 93 en ce dernier jour de mai, à commencer
par Dosseh. L’Orléanais trace sa route, après avoir porté
sa contribution à des pointures du rap : Pit Baccardi, Seth
Gueko… Il prépare toujours la Perestroïka à l’ombre des
studios. Son album est attendu prochainement. Joke sera
également de la partie (PHOTO). L’habitué des lieux affectionne plus que jamais le son
made in America, sans renier
l’héritage du rap hexagonal…
Enfin, Mac Tyer affûte lui
aussi les mots qu’ils trouvent
dans la rue, son quotidien.
Désormais, ils infusent au
cœur d’un dernier album intitulé Untouchable. Livraison
de gros son, on vous l’a dit !
Tarifs : 10 et 15 €.
SAMEDI 31 MAI À 20 H.
왘Canal 93 – 63, avenue Jean-Jaurès
à Bobigny.
Réservations au 01 49 91 10 67 ou sur
www.canal93.net.
HOMMAGE
Parole de
Roda-Gil
Poète et parolier de Julien
Clerc, Johnny Hallyday,
Mort Schuman ou bien
Vanessa Paradis, Étienne
Roda-Gil a disparu il y a dix
ans. La MC 93 lui rend un
hommage musical mérité.
TARIF : 12 €.
MERCREDI 28 MAI À 20 H 30.
왘MC93 – 1, bd Lénine à Bobigny.
Réservations au 01 41 60 72 72
ou sur www.mc93.com.
CLASSIQUE
Concerto
Beethoven
CONSERVATOIRE
Agiles talents
C’est au clavecin que Chul
Soong Lee, élève au conservatoire, propose d’offrir son
récital avec, au programme,
Rameau mais aussi Bach,
Frescobaldi ou encore Scarlatti. ENTRÉE LIBRE.
SAMEDI 24 MAI 14 H.
왘Conservatoire Jean-Wiener –
2, place de la Libération à Bobigny.
Tél. : 01 48 31 16 62.
LECTURE
Alice…
Alice au pays des merveilles
se raconte à l’envi. Le célèbre
conte de Lewis Caroll promet
toujours de l’étrange…
ENTRÉE LIBRE.
SAMEDI 24 MAI À 10 H 30.
왘Bibliothèque Elsa Triolet –
4, rue de l’Union à Bobigny.
Tél. : 01 48 95 20 56.
Concerto pour violon opus 61
et Sonate à Kreutzer, de Beethoven, sont au programme
de ce concert concocté par
Ami Flammer. Également
au piano, des musiciens du
Conservatoire national supérieur de musique de Paris
ainsi que des orchestres venus du Danemark, d’Albanie,
etc. TARIFS : 20 ET 12 € (BALBYNIENS).
VENDREDI 30 MAI À 20 H 30.
왘MC 93 – 1, bd Lénine à Bobigny.
Réservations au 01 41 60 72 72
ou sur www.mc93.com.
Et aussi… 왘“Gaudéamus” (festival Lev
Dodine) DU 22 AU 25 MAI, MC 93 왘Festival des écoles
DU 25 AU 31 MAI, MC 93 왘Petit déjeuner du livre SAMEDI
24 MAI À 10 H 30, MAISON DES PARENTS DE L’ÉTOILE
SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014
12-BB-Agenda.indd 12
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C U LT U R E
COMÉDIE MUSICALE
PHOTO : DR
À l’Hair libre
En bref
Théâtre
Leçon chinoise
L
oin de son ranch natal
de l’Oklahoma, Claude
Bukowski part combattre au Viêtnam.
Sa route croise à New York
celle de Berger, personnage
charismatique de la “Tribu”.
Auprès de Sheila, Hud et les
autres, il bascule dans un
monde dont il ignore tout :
la contre-culture hippie et
sa contestation de la guerre
du Viêtnam, la libération
sexuelle, la non-violence… Si
ses nouveaux amis rejettent
la société consumériste et
s’élèvent contre la ségrégation raciale, Claude, lui,
est mis face à ses choix :
pacifiste ? conscrit ? Le garçon partira finalement sur
le front. L’histoire de cette
génération profondément
humaniste de la fin des
années 1960, dominée par
la drogue et ses paradis artificiels, Hair l’incarne absolument. La pièce écrite en 1967
par Gerome Ragni et James
Rado provoqua une onde
Vingt-cinq comédiens, danseurs et musiciens
sont de la troupe qui a monté l’opéra-rock.
de choc politique et sociale
parce qu’elle saisit avec justesse une société américaine
ébranlée par ses mouvements contestataires.
Communauté de pensée.
De nos jours, Hair résonne
d’une singulière manière.
“Nous sommes la première
génération à n’avoir pas
connu la guerre, nous vivons
dans une société donnant
droit à l’avortement et où la
peine de mort est abolie. En
même temps, nos libertés se
restreignent davantage. Un
débat philosophique ouvert”,
rappelle Nicolas Bigards,
dont le projet de comédie
musicale s’inscrit au sein
d’une résidence artistique
qu’il mène au conservatoire Jean-Wiener et qu’il
a étendu à Canal 93 et à la
MC 93 pour croiser les pratiques artistiques. Ainsi Hair
agrège-t-elle l’énergie d’une
troupe de vingt-cinq comédiens, danseurs et musiciens, qui donneront vie,
dans les prochains jours, à la
plus capillaire des comédies
musicales de notre temps.
“L’important pour nous, c’est
la Tribu, la communauté de
pensée comme une métaphore de ce que nous vivons
depuis plusieurs semaines
autour de cette aventure collective”, souligne le metteur
en scène de la MC 93.
Résolument rock. Mais
Hair, ne l’oublions pas, c’est
d’abord un choc musical.
L’œuvre est parcourue de
morceaux brassant de façon
inédite des influences jazz,
rock, punk… Signés du com-
CINÉ-DÉBAT
Existences et Résistance
A
vec Faire quelque
chose, le cinéaste
avignonnais Vincent
Goubet signe son premier
long-métrage consacré aux
témoignages de celles et
ceux qui, “Juifs, Arméniens,
maquisards, citadins, gens
de gauche ou de droite, gaul-
listes”, furent des résistants.
Ce méticuleux travail de
collecte de paroles et de réflexion fut nourri par les rencontres décisives du cinéaste
avec Yves Blondeau, militant
actif de la mémoire au sein
de nombreuses associations
et conseiller historique du
film, ou encore avec l’association Aeri de Raymond et
Lucie Aubrac. Trente-trois
visages et autant de récits
bâtissent le film. “Ce qui
m’intéressait était de rendre
l’histoire vivante. (…) Les
témoins ne partagent pas
uniquement des faits d’arme
mais largement leur vécu,
leurs souffrances, leurs joies”,
expose Vincent Guibet. Faire
quelque chose ouvre le débat
sur l’engagement personnel, le refus de l’injustice,
l’acte qu’on lui oppose ou
pas, la vigilance à laquelle
les protagonistes du film
appellent. La projection sera
suivie d’un débat animé par
Guy Krivopissko, historien et
conservateur du musée de la
Résistance nationale. M. D.
왘70e anniversaire du programme
du CNR, lundi 26 mai à 20h au Magic
Cinéma. à Bobigny. À 19h, inauguration de l’exposition “Résistance en
région parisienne”. Tarifs : 6, 5 et 4 €.
Tél.: 01 83 74 56 78.
PHOTO : SERGE BARTHE
Quarante-six
ans après
sa création,
la pièce
symbole de la
contre-culture
américaine
embarque
25 musiciens,
chanteurs
et danseurs
balbyniens.
< 13
positeur canadien Galt MacDermot, ils sont devenus
des hymnes pour toute une
génération : Let The Sunshine
In, Aquarius, Good Morning
Starshine… “La musique et
l’interprétation des chanteurs
constituent l’axe fort du projet. Les chanteurs ont des parties jouées et les comédiens
intègrent aussi un chœur
chanté”, explique Nicolas
Bigards. Tous travaillent les
partitions, les chorégraphies
et le jeu depuis février avec
leurs professeurs respectifs Anne Le Coutour (chant
lyrique), Sonia Grobming
(danse jazz), et Béatrice Houplain (voix/mouvement au
conservatoire Jean-Wiener).
En ce mois de mai, la mise
en mouvement des scènes
chantées et jouées, les déplacements, ainsi que les
transitions musicales sont
au menu des répétitions
collectives. Côté adaptation
musicale, c’est Allan Houdayet qui est aux manettes.
“Je me suis rapproché de la
version de 1967 résolument
plus rock, avec le groupe
Backing Band. Il faut de
l’ampleur vocale sur scène”,
expose-t-il. À la manœuvre
aussi, Béatrice, la rockeuse
de Demi Mondaine : “Hair
figure au répertoire, c’est
un patrimoine musical qu’il
est bon de transmettre aux
élèves comme un héritage.”
Croisement d’univers, de
pratiques, de public : pas de
quoi se tirer les cheveux, Hair
entend juste laisser entrer le
soleil…
Mariam Diop
왘Du 26 au 28 mai à 20h à Canal 93.
63, av. Jean-Jaurès à Bobigny. Entrée
libre sur réservation : canal93.net.
La chasteté de sa jeune
femme dès lors qu’il mourra :
c’est le vœu testamentaire
formulé par un vieux conseiller sur son lit de mort. Un
texte lyrique, chanté et dansé
par les comédiens du théâtre
Liyuan, dans la ville de Quanzhou.
왘La veuve et Le lettré, du 6 au 15 juin
à 20h30 (15h30 et 14h30) à la MC93.
1, boulevard Lénine à Bobigny (en
chinois surtitré en français). Tarifs :
20, 16 et 12 € (Balbyniens). Réservations au 01 41 60 72 72 ou sur www.
mc93.com.
Électro
Weather Festival
Le Weather Festival tient
salon à Bobigny pour sa 2e
édition (mais aussi au Bourget, à Montreuil et à Paris). Au
menu, découverte et pratique
du DJing, rencontre d’artistes,
MAO, conférences, battles,
scratch…
왘Samedi 7 juin à 14h à Canal 93. 63,
avenue Jean-Jaurès à Bobigny. Tél. :
01 49 91 10 67 ou www.canal93.net.
Classique
Clarinettes
Trio de clarinettistes, Mathieu
Steffanus, Marie Tahon et Sophie Lartigue interpréteront
entre autres des extraits de
Casse-noisette (Tchaïkovski)
et La flûte enchantée (Mozart).
Ils seront accompagnés des
élèves de la classe clarinette.
왘Samedi 7 juin à 15h au conservatoire Jean-Wiener. 2, place de la
Libération à Bobigny. Entrée libre.
Tél. : 01 48 31 16 62.
Festival
Villette sonique
La Grande halle de La Villette,
le Trabendo et la Cité de la
musique accueillent la 9e
édition du plus grand rendezvous électronique de l’année.
Avec de jeunes pousses du
genre et des pointures (Ty Segall Band, Slowdive reformé
pour le coup), mais aussi des
groupes de fête : Jagwar Ma,
The Crystal Ark.
왘Du 2 au 8 juin au Parc de la Villette. Pour tout savoir, rendez-vous
sur www.villettesonique.com.
SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014
13-CULTURE 5.indd 13
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< 15
14-18
e
Centenair
Jean Jaurès le 25 mai 1913,
lors d’une manifestation
pacifiste au Pré-Saint-Gervais.
JEAN JAURÈS
Le verbe
et la paix
Connue pour ses assauts
oratoires, comme lors du
fameux discours de 1913
au Pré-Saint-Gervais, cette
figure du socialisme républicain tenta d’empêcher la
guerre de 1914-1918, mais fut
assassinée trois jours avant
le déclenchement du conflit.
L
e 3 septembre 1859
naissait à Castres
(Tarn) Jean Jaurès, au
sein d’une famille de
modeste bourgeoisie provinciale. Son père possède
une petite exploitation
agricole de six hectares
dans laquelle son fils passe
son enfance et son adolescence jusqu’à l’âge de 17
ans. Sa mère, Adélaïde Barbaza, est issue d’une famille
d’industriels du textile et
s’occupe de l’éducation des
deux enfants du couple. Brillant élève, le jeune homme
bénéficie des chances de
promotion sociale qu’offre
alors la République et fait
ses études au lycée Louisle-Grand, à Paris. En 1878, il
est reçu premier à l’École
normale supérieure de la
rue d’Ulm, puis troisième
à l’agrégation de philosophie en 1881 : il devient
professeur de philosophie
au lycée d’Albi puis à l’université de Toulouse. Il prend
conscience de la misère
ouvrière en 1892, à l’occasion d’une grève de mineurs
à Carmaux, qu’il soutient
avec vigueur. De républicain modéré, il évolue ainsi
vers le socialisme pour l’inscrire dans la continuité de
la Révolution française et
de l’idéal républicain. Son
intérêt pour la condition
ouvrière lui vaut d’être élu
député socialiste de Carmaux de 1892 à 1898, puis
de 1902 à 1914. Jean Jaurès
s’efforça ensuite d’unifier
les différentes tendances
du mouvement ouvrier
français en fondant le journal L’Humanité en 1904 – le
journal est alors socialiste,
le Parti communiste n’étant
créé qu’en 1920 – et la SFIO
(Section française de l’internationale ouvrière) l’année
suivante. En tant que chef
de la SFIO, il œuvre au rapprochement entre syndicats
ouvriers et partis de gauche.
Mais sa principale préoccupation touche à la stabilité
du régime républicain et à
la possibilité d’instaurer un
pouvoir socialiste démocratique et pluraliste car, selon
lui, “sans la République, le
socialisme est impuissant et
sans le socialisme, la République est vide”.
Tribun. Son éloquence véhémente et lyrique, servie par
une vaste culture et une
voix puissante, lui vaut un
grand prestige. Idéaliste et
optimiste, Jaurès croit à la
paix éternelle et il déploie
toute son énergie pour éviter la guerre. Le dimanche
25 mai 1913, au Pré-SaintGervais, au lieu-dit “la butte
du Chapeau-Rouge”, la SFIO
organise un rassemblement populaire. L’image du
tribun socialiste s’adressant
à la foule de 150 000 personnes devait rester dans la
mémoire collective. Jaurès,
hissé sur un camion qui fait
office de tribune, la main
sur la hampe d’un drapeau
rouge, la barbe et le chapeau-melon au vent, fait vibrer la multitude venue dé-
noncer la guerre. Il évoque
les acteurs de la Commune,
soulignant qu’ils n’avaient
pas “lutté pour se ménager
de vains honneurs, pour les
joies du pouvoir, ils avaient
combattu pour préparer un
avenir de justice. Leur foi,
leur ardeur doivent être un
exemple, car c’est cette foi,
cette ardeur qui fait notre
force et qui fera la force des
générations nouvelles.”
Abolitionniste. Humaniste
en politique, Jean Jaurès fut
un abolitionniste convaincu,
dont le discours contre la
peine de mort a marqué
des hostilités. En fin d’aprèsmidi, il se rend à son journal
L’Humanité pour rédiger un
article qu’il conçoit comme
un nouveau “J’accuse”. Avant
la nuit de travail qui s’annonce, il descend avec ses
collaborateurs pour dîner au
Café du croissant, rue Montmartre (rénové en août 2011,
il a été rebaptisé “Taverne
du croissant”). Vers 21 h 40,
un étudiant nationaliste
déséquilibré, Raoul Levillain,
s’approche de lui et l’abat à
bout portant. Emprisonné,
son meurtrier est finalement acquitté en 1919 et
s’exile en Espagne
où il est plus tard
La principale préoccupafusillé par les
tion de Jaurès touche à la
esstabilité du régime républi- républicains
pagnols. La mort
cain et à la possibilité d’ins- de Jean Jaurès
taurer un pouvoir socialiste a p a ra d oxa l e démocratique et pluraliste ment entraîné le
ralliement de la
les esprits. Ardent pacifiste gauche à “l’Union sacrée”
à une époque où le natio- et la grande grève générale
nalisme devenait une force n’a pas été déclarée. Avec sa
majeure de la vie politique, disparition, une grande voix
il préconisa une “armée s’est tue, laissant les armes
nouvelle” défensive et parler pendant quatre ans.
démocratique, et dénonça Depuis 1924, les cendres de
le péril d’une guerre euro- Jean Jaurès reposent au Panpéenne. Mais son pacifisme théon. Bobigny, comme de
le fait haïr des nationalistes. nombreuses villes de France,
Pendant la journée du ven- a choisi de rendre homdredi 31 juillet 1914, il tente, mage au grand homme en
d’abord à la Chambre des donnant en 1925 son nom
députés, puis au ministère à l’une de ses principales
des Affaires étrangères, de artères.
stopper le déclenchement
Daniel Georges
SEMAINE DU 22 AU 29 MAI 2014
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