Les Shoes Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr OCTOBRE 2015 N° 192 2,60€ … 64, RUE DE LA RÉPUBLIQUE - PONTARLIER AGRICULTURE DANS LE HAUT-DOUBS LES SECRETS D’UNE RÉUSSITE À la veille du Super Comice à Pontarlier, gros plan sur un secteur d’activité qui ne connaît - presque - pas la crise L’ÉVÉNEMENT LE DOSSIER EN PAGES 20 À 25 p. 6 à 8 JUSTICE Pontarlier et ses 9 voisines p. 13 Après sa condamnation pour corruption : transformées en une seule commune ? Patrick Goursolle témoigne € * *Voir conditions en magasin Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 Éditorial Fondamentaux Voilà le grand retour de la dictée à l’école ! Plutôt, l’annonce du grand retour de la dictée. Car au-delà de cet effet de manche de la ministre de l’Éducation Nationale, il faut désormais que ce point qui ne figure pas explicitement dans la nouvelle mouture du conseil supérieur des programmes soit clairement ajouté pour qu’on y croie vraiment. L’intention est là, c’est déjà un grand pas. La ministre a enfin compris que le galimatias pondu dans la première mouture de la réforme n’aurait fait qu’aggraver le problème. Cette première mouture où par exemple, au lieu de nommer “ballon” un ballon on parlait de “référentiel bondissant” et plutôt que de parler de nager dans une “piscine”, les adeptes du jargon administratif parlaient plutôt de “milieu aquatique profond standardisé”. Oubliée donc cette soupe bureaucratique, la ministre a heureusement souhaité revenir à l’essentiel après avoir touché le fond de l’absurdité. Retour annoncé des fondamentaux de l’apprentissage donc, et il est temps. L’abandon de ces méthodes rudimentaires au fil des dernières décennies a incontestablement fait baisser le niveau global des élèves, tout le monde s’accorde maintenant à le dire. Des chercheurs ont soumis des élèves à une même dictée en 1987, puis en 2007. Le résultat est affligeant : les élèves de 5ème avaient en 2007 un niveau comparable à celui des élèves en CM2 vingt ans plus tôt. Le constat est pire en zone sensible où ce sont les élèves de 3ème qui atteignaient le même niveau que ceux de fin de primaire vingt ans plus tôt. L’autre constat récemment mis en lumière est que les outils numériques, que d’aucuns voudraient généraliser dès la maternelle, ne sont pas les meilleurs facteurs d’apprentissage pour les élèves. On ne va pas remonter aussi loin que ces lettres de poilus, relues récemment, qui montrent qu’à 18 ou 20 ans, les jeunes de l’époque, qu’ils soient paysans ou ouvriers, maniaient la langue autrement mieux que nos enfants aujourd’hui. Il ne s’agit évidemment pas de revenir aux apprentissages en cours au temps de Jules Ferry. Mais pour faire du neuf et du mieux, il faut parfois avoir l’humilité de puiser dans ce terreau ancien tout ce qu’il a encore de fertile. Les fameux savoirs fondamentaux ne sont pas ringards, ils sont au contraire bâtisseurs d’avenir pour les “apprenants” d’aujourd’hui que sont nos enfants. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archives municipales, G. Bédat, Émile Pernot et Fils, S. Grillet. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L Les Fourgs : faut-il déneiger l’accès aux chalets d’alpage ? e propriétaire du Petit Vitiau qui a acquis en décembre 2014 cet alpage privé situé sur la commune des Fourgs a déposé une question prioritaire de constitutionnalité (Q.P.C.) au tribunal administratif qui devra statuer sur la légalité dʼune servitude administrative dʼinaccessibilité hivernale fixée par la commune en 2004. Chaque citoyen peut engager cette démarche sʼil estime quʼun texte nʼest pas constitutionnel. Il appartient ensuite au tribunal administratif de trancher ou de transmettre le dossier au Conseil dʼÉtat qui peut lui aussi saisir le Conseil constitutionnel. Comme la plupart des chalets dʼalpage jurassiens nʼétaient pas occupés en hiver, la question du déneigement ne se posait pas aux communes. Le prix de l’économie circulaire décerné à la nouvelle école de Jougne Quand le petit Vitiau a été transformé en résidence secondaire de luxe, la commune avait pris la précaution de formaliser cette tradition. Lui évitant ainsi dʼavoir à déneiger quatre kilomètres pour une seule propriété. “Jʼai refusé dʼabroger cette décision”, justifie Claudine Bulle-Lescoffit le maire qui pense avoir une réponse avant la fin de lʼannée. I Denis Poix-Daude a reçu au nom de la commune de Jougne le prix de l’économie circulaire appliqué à la réalisation du groupe scolaire. a commune de Jougne a décroché une mention “démarche filière courte” au palmarès régional de la construction bois organisé par l’A.D.I.B. Franche-Comté. Sur les 29 réalisations inscrites à ce concours, sept ont été récompensées. Il fallait oser dans un contexte où même si l’on défend les intérêts de l’économie circulaire, c’est bien souvent la mondialisation qui l’emporte. JeanFrançois Vieilley, technicien forestier et ancien adjoint à Jougne est à l’origine de cette initiative. “On a marqué 900 m3 de bois en forêt communale pour en utiliser 180 m3 sur le nouveau bâtiment. Ces résineux ont été coupés par un L Le chalet d’alpage a été transformé en résidence secondaire de luxe. bûcheron local, débités à la scierie Renaud à Labergement puis transformés par Prolignum à Frasne et Simonin à Montlbebon.” Les bois ont parcouru 120 km contre 2 500 km s’ils avaient été importés de Scandinavie. Cette démarche en économie circulaire a été soutenue par le Parc naturel régional du Haut-Jura. L’exemple de Jougne est intéressant dans le sens où il s’inscrit dans un processus industriel unique en France. Résultat : 1,25 % d’incidence budgétaire par rapport à une filière mondialisée. De quoi casser bien des préjugés sur les surcoûts inhérents aux filières courtes. I École Vauthier : parents d’élèves en colère es parents d’élèves de l’école Vauthier ont dénoncé la dégradation des conditions d’enseignement. Ils réclament l’ouverture de deux classes en maternelle et primaire. Avec 86 enfants répartis sur trois classes, les journées s’annoncent sportives à l’école maternelle Vauthier. “À quatre enfants près, on pouvait espérer l’ouverture d’une quatrième classe en maternelle. C’était le cas l’an dernier, il y avait alors 93 enfants. En passant sous la barre des 90 enfants, on perd un poste d’enseignant et un poste d’A.T.S.M.”, déplore Natacha. Conséquences : les heures de ménage sont réduites de moitié à l’école maternelle. Le problème des classes surchar- L gées se pose également au primaire. Les parents d’élèves ont demandé en juillet dernier l’ouverture d’une nouvelle classe dans un courrier remis en mains propres à l’inspecteur de l’Éducation nationale de Pontarlier. Sans trop y croire, le jour de la rentrée, ils ont déployé des banderoles et distribué des tracts. “On a envie de mobiliser les autres parents pour qu’ils relaient l’information le plus largement possible. L’idée étant de faire pression sur l’inspection académique.” “C’est lamentable. Dans les centres aérés, on impose un animateur pour huit enfants et à l’école Vauthier, on retrouve des classes à plus de 30 élèves. On nivelle par le bas”, observe Les parents d’élèves de Vauthier ont distribué des tracts le jour de la rentrée. consterné un parent. I 4 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 ARTISANAT Les chambres de Métiers fêtent leurs 90 ans “On assiste hélas à une paupérisation de l’artisanat” Bernard Barthod laisse entendre qu’il sera “vraisemblablement” candidat à un deuxième mandat de cinq ans à la tête de la Chambre de Métiers. Bernard Barthod, le président délégué de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (C.M.A.) du Doubs, explique les raisons de la baisse que subit l’artisanat depuis trois ans dans un contexte électoral qui peut être déterminant pour l’avenir de ce secteur employant plus de 15 000 salariés dans notre département. a Presse Pontissalienne : Les Chambres de Métiers fêtent leurs 90 ans actuellement. Comment se porte l’artisanat dans notre région ? Bernard Barthod : L’artisanat en FrancheComté, c’est 19 800 entreprises et 44 600 salariés. Pour le Doubs, c’est 7 900 entreprises et 15 700 salariés (soit en moyenne 2 salariés par entreprise). Le constat est net : entre 2010 et 2014, nous avons perdu 5 400 emplois à l’échelle de la FrancheComté. Surtout dans le B.T.P., mais cette baisse touche tous les secteurs d’activité et notamment aussi les services. L L.P.P. : Qu’est-ce qui explique cette fragilité du secteur de l’artisanat ? B.B. : L’augmentation du nombre d’autoentrepreneurs, renommés les “microsociaux” fragilise beaucoup l’artisanat car ces créateurs sont hélas souvent fragiles en termes de qualification. Même si la législation a évolué récemment dans le sens que nous souhaitions - obligation de déclarations, exigence de qualifications professionnelles -, les autoentrepreneurs représentent la moitié des nouvelles immatriculations par an et si on enlève les reprises d’entreprises, ils représentent les deux tiers des nouveaux immatriculés. Or, ces gens-là ont bien souvent des projets assez faibles, peu fiables. Ils représentent aujourd’hui près de 20 % des 19 800 entreprises artisanales du Doubs mais la moitié d’entre eux ne déclarent aucun chiffre d’affaires ! On assiste hélas à une paupéri- sation du secteur artisanal. Le résultat financier pour la Chambre en Franche-Comté, c’est 7 % de produit fiscal en moins, soit 200 000 euros en moins dans le budget. L.P.P. : L’apprentissage, grande cause du gouvernement, est aussi en baisse ? B.B. : En parlant de gouvernement, j’ai trouvé scandaleux que les Chambres de Métiers n’aient même pas été conviées aux récentes visites officielles du Premier ministre en juillet à Besançon et plus récemment du président de la République à Vesoul. Comme si on ignorait totalement nos préoccupations et que l’artisanat ne concernait pas nos jeunes… En ce qui concerne l’apprentissage, nous avons subi une baisse de 20 % du nombre d’apprentis depuis trois ans. Mais il semble qu’en cette rentrée 2015, l’hémorragie soit stoppée. Cela est dû je pense au fait que le gouverne“Une ment qui avait supprimé nouvelle l’aide aux maîtres antenne de d’apprentissage dans les la C.M.A. à entreprises de moins de 10 salariés est revenu sur sa Houtaud.” décision. Une des explications de cette baisse depuis trois ans, c’est bien sûr la conjoncture, mais aussi les problèmes d’une réglementation qui est de plus en plus contraignante : il est difficile d’apprendre le métier de couvreur si on Les chiffres de l’artisanat en Franche-Comté 19 820 entreprises artisanales. L’artisanat franccomtois a connu en 2014 une évolution faiblement positive de son nombre d’entreprises (+ 4 %) par rapport à l’année précédente. Le nombre de salariés augmente de 2 %. Dans le Doubs, c’est 15 684 salariés pour 7 913 entreprises. Entre 2010 et 2014, le nombre d’emplois liés à l’artisanat en Franche-Comté est passé de 42 122 à 36 730. La plus forte baisse a été enregistrée entre 2011 et 2012 où le nombre est passé de 42 689 à 38 679. Le nombre de salariés par entreprise est le plus haut dans l’alimentaire (3 salariés) et le plus faible dans les services (1,6). C’est le secteur du bâtiment qui concentre le plus d’entreprises artisanales (33,28 % du total). interdit aux jeunes apprentis de monter sur un toit ! On ne peut pas dire à des gens de courir un 100 m si on leur met un boulet au pied. La réglementation est de plus en plus contraignante. L.P.P. : Les C.M.A. départementales ont été regroupées cette année en une seule entité régionale. À quand la fusion dans une grande C.M.A. Bourgogne-Franche-Comté ? B.B. : En même temps que la régionalisation, nous avons réorganisé les missions de chaque Chambre au niveau départemental. Notre souci a été de maintenir, voire de renforcer les relations de proximité que nous entretenons avec nos ressortissants. Dans cet esprit, nous venons d’ouvrir une antenne de la C.M.A. pour le Haut-Doubs à Houtaud, dans le bâtiment de la Belle Vie. Nous essayons de recentrer un maximum de moyens sur la proximité et la mutualisation. Nous avons aussi réduit considérablement les dépenses liées à nos fonctions supports. Au sujet du regroupement avec la Bourgogne, nous avons pris une délibération pour qu’elle soit effective au 1er janvier prochain. Il faudra ensuite se mettre d’accord sur le futur président, le futur secrétaire général et le siège de la C.M.A. Bourgogne-Franche-Comté. Pas simple… L.P.P. : Les 90 ans des C.M.A., c’est aussi une occasion de relégitimer votre action et votre existence ? B.B. : Complètement. Nous allons aller prochainement sur le terrain à la rencontre de nos adhérents bien sûr mais aussi des élus locaux sur les territoires des communautés de communes ou d’agglomération, à Montbéliard, Besançon, Pontarlier, Baume-les-Dames, Ornans et Morteau. Pour se faire connaître car il est souvent utile de rappeler à quoi sert la C.M.A. Cette opération autour des 90 ans, c’est clairement l’occasion de revenir sur le devant de la scène. L.P.P. : Justement, pour ceux qui se posent la question, à quoi servez-vous ? B.B. : Nos services sont là pour guider les artisans au moment de la création de leur entreprise, pour l’apprentissage, pour la formation (tertiaire, commer“Un grand cial, ressources humaines, Livre blanc gestion…), pour la transmission-reprise, pour sur le l’investissement. À chaque fois qu’une entreprise a un rôle de projet, on est là pour l’aider l’artisanat.” à le formaliser. Au sujet de la reprise, il y a actuellement environ 400 entreprises artisanales à transmettre en Franche-Comté. L.P.P. : Les élections régionales approchent. À ce propos, vous avez préparé un Livre blanc à l’attention des candidats. Quelles sont vos revendications ? B.B. : Nous avons en effet travaillé sur la réalisation d’un grand Livre blanc sur le rôle de l’artisanat et ce qu’on attend des élus régionaux qui seront concernés au premier chef par cette question. Car parmi les missions premières des Régions, il y a l’économie et la formation. C’est donc pour nous un enjeu vital d’avoir des relations constructives avec la Région. Le premier point que nous mettons en avant, c’est le maintien de la proximité sur les questions d’apprentissage. Concernant l’emploi, ce sont des revendications comme l’aide à la première embauche, le financement des formations aux dispositifs de validation des acquis de l’expérience et des bilans de compétences. Au sujet de la création d’entreprise, c’est le développement des avances remboursables, etc. Nous avons listé une cinquantaine de points précis. Et en fonction des réponses que nous apporterons les candidats, nous pourrons nous faire un jugement. Propos recueillis par J.-F.H. PONTARLIER MOBILISATION La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 5 Urbanisation rampante Espaces verts en sursis Les riverains de l’espace vert situé face au lycée Xavier-Marmier ont formé le collectif “Stop béton” pour s’opposer à l’urbanisation de ce terrain programmée à plus ou moins long terme. dessus du cimetière Saint-Roch. “On a déjà recueilli plus de 350 signatures sur la pétition et ce n’est pas fini”, explique l’un des membres du collectif. Car si la révolte se concentre d’abord sur un espace vert en particulier, l’objectif est bien d’étendre le mouvement aux autres quartiers de la ville. “On s’inquiète un peu plus pour le terrain situé en face du lycée car Les membres du collectif ont invité la population à venir les soutenir c’est sans doute le plus facile à pour sauver les espaces verts pontissaliens. viabiliser. Il serait assez facile d’y construire entre 20 et 30 mai- sons.” Or, ce terrain est large- La rencontre qui s’est tenue l’objet du projet d’aménagement. ment utilisé par les écoles, les début juillet avec quelques élus On va réfléchir et proposer familles, les associations. Sa dis- et le maire n’a pas donné grand- d’associer les habitants à la parition fragiliserait toute la chose. Pour Patrick Genre, le démarche en gardant à l’esprit dynamique d’un quartier en collectif prêche pour sa parois- qu’on agira toujours dans le sens plein rajeunissement. “Ce n’est se. “Je ne peux pas comprendre de l’intérêt général” précisait le pas logique de construire là. On leur action. La stratégie maire lors de sa réunion de renn’attirera pas plus d’habitants d’urbanisation s’inscrit dans la trée. Le collectif indique qu’il a logique d’occuper sollicité une nouvelle réunion à Pontarlier avec cette stratégie. les dents creuses auprès de la municipalité. Sans Il nous semblerait plus pertinent de revitaliser d’autres quar- Les espaces pour ne plus gas- réponse pour l’instant. tiers comme celui de l’îlot Saint- verts eux ne piller du foncier. L’opération du 12 septembre Ce terrain qui a devrait se renouveler cet automPierre. Nos élus doivent aussi été ne au Toulombief où un terrain penser à préserver des espaces repoussent toujours public aurait très de jeux est lui aussi sous le coup de détente et de verdure pour les jamais. bien pu être ven- d’une urbanisation future. C’est enfants. On milite pour que ce du à des promo- l’effet boule de vert. I terrain ne soit plus constructeurs. Mais ce tible”, lance un autre membre F.C. n’est pas du tout Le terrain en face du lycée remplit parfaitement sa vocation ludique et sociale. du collectif. i le béton peut être démoli, les terrains de jeux et les espaces verts eux ne repoussent jamais”, notait avec raison le collectif “Stop béton” dans son tract présenté lors de la collation organisée le 12 septembre sur le terrain menacé. Les riverains étaient nombreux à venir discuter et donner leur point de vue. Des rassemblements populaires assez rares dans la cité pontissalienne. Comme quoi la fré- “S quentation peut être au rendezvous quand le sujet est concret et touche directement ses habitudes de vie au quotidien. Cette affluence improvisée contraste avec les réunions “officielles” sur la révision du P.L.U. qui n’attiraient guère le badaud. La zone de chalandise s’étendait d’ailleurs au-delà du quartier du lycée. On notait la présence d’habitants des tours Berlioz eux aussi inquiets du devenir du jardin public de la rue Charles-Maire, située juste au- L’ÉVÉNEMENT La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 10 COMMUNES FONDUES EN UNE SEULE ? C’est l’opération que suggère Patrick Genre, le président de la communauté de communes du Grand Pontarlier. La réflexion est lancée pour créer une commune nouvelle qui regrouperait, selon le scénario le plus large, Pontarlier et les neuf communes formant la C.C.G.P. Le sujet à peine posé sur la table suscite de vives réactions de part et d’autre. Quels sont les enjeux de ces “communes nouvelles” qui commencent à fleurir en France ? G Intercommunalité Avec les 10 communes de la C.C.G.P. Pontarlier lance son projet de “commune nouvelle” 26 communes nouvelles Repères L’idée lancée par le maire Patrick Genre est de transformer les dix communes du Grand Pontarlier en une seule. Une manière de “maîtriser notre destin” plaide l’élu pontissalien. union fait la force. C’est un peu l’état d’esprit dans lequel le maire de Pontarlier, président de la communauté de communes du Grand Pontarlier vient de lancer l’idée de créer “la nouvelle commune du Grand Pontarlier”, une seule collectivité administrative qui, outre la capitale du Haut-Doubs, regrouperait les neuf autres communes périphériques que sont Dommartin, Chaffois, GrangesNarboz, Doubs, Houtaud, Vuillecin, Verrières-de-Joux, La Cluse-et-Mijoux et Sainte-Colombe. Une idée neuve que la loi encourage désormais. “L’environnement général avec la loi N.O.T.R.E., les restrictions de dotations financières, le schéma de mutualisation que nous sommes obligés de préparer… Tout cela nous pousse à engager cette réflexion. Nous souhaitons également rester maîtres de notre destin et lancer cette mutualisation avant qu’on nous l’impose d’en haut” plaide Patrick Genre qui s’apprête à lancer tout une série de concertations avec les élus des communes concernées puis avec la population. Après la L’ consultation viendra le temps Sur le plan électoral, les habide l’analyse plus pointue des tants des dix communes ne voteconséquences concrètes qu’aurait raient plus que pour un seul maila création de cette commune re, et les actuels maires nouvelle en termes deviendraient maires délégués, d’organisation, de gestion et de adjoints de la nouvelle commufonctionnement car “l’idée est ne. Pour mieux saisir l’idée, on bien d’aboutir à une efficacité peut comparer cela à Paris ou encore meilleure, à mutualiser Lyon avec leurs arrondissements. les choses intelligemment tout Les élections nouvelle mouture en gardant la nécessaire proxi- ne seraient pas anticipées si la mité dont les citoyens ont besoin” commune nouvelle est créée d’ici ajoute l’élu. Les conséquences deux ans. Le nouveau maire de budgétaires, juridiques et finan- la nouvelle commune du Grand cières de ce scénario seront étu- Pontarlier serait élu en 2020, diées durant l’année 2016 afin date des prochaines échéances que “d’ici un an nous soyons en municipales. mesure de nous engager, ou non, Sur le plan national, entre 300 et 500 réflexions seraient déjà dans ce projet.” Sur le plan pratique, que signi- engagées pour créer des comfierait la création de cette com- munes nouvelles. Plus près de mune nouvelle ? “Ce n’est pas la nous, les communes qui forment disparition des communes pré- l’actuelle communauté de comvient Patrick Genre. L’habitant munes des Premiers sapins de Chaffois restera un habitant (Chasnans, Nods,Athose…) réfléde Chaffois.” Le citoyen conti- chissent aussi à se regrouper au nuera à s’adresser à sa commune sein d’une commune nouvelle. actuelle pour les démarches Même si quelques conseillers administratives par exemple, municipaux ont déjà fait part mais les services seront mutua- de leurs réserves, l’initiative de lisés. Exemple : un seul service Patrick Genre est plutôt bien d’état civil sur le plan adminis- reçue pour l’instant. Place à la tratif pour la commune nouvel- concertation et au débat. I J.-F.H. le, au lieu de dix aujourd’hui. déjà constituées en France Si le projet va au bout, Pontarlier serait la plus grosse opération de France avec la disparition de neuf communes. Commune nouvelle Dates de création Département Bleury-Saint-Symphorien Bois-Guillaume-Bihorel Baugé-en-Anjou Chemillé-Melay Clefs-Val dʼAnjou Dévoluy Saint-Bonnet-en-Champsaur Saint-Germain-Nuelles Thizy-les-Bourgs Voulmentin Beaussais-Vitré Fontenoy-le-Château Épizon Notre-Dame-dʼEstrées-Corbon Les Auxons Goussainville Éclose-Badinières Saint-Crépin-Ibouvillers Boischampré Montsecret-Clairefougère Tinchebray-Bocage Vaugneray Clux-Villeneuve Villeneuve-en-Perseigne Saint-Offenge Orvanne 1er janvier 2012 1er janvier 2012 1er janvier 2013 1er janvier 2013 1er janvier 2013 1er janvier 2013 1er janvier 2013 1err janvier 2013 1er janvier 2013 1er janvier 2013 1er janvier 2013 1er janvier 2013 28 février 2013 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 1er janvier 2015 Eure-et-Loir Seine-Maritime Maine-et-Loire Maine-et-Loire Maine-et-Loire Hautes-Alpes Hautes-Alpes Rhône Rhône Deux-Sèvres Deux-Sèvres Vosges Haute-Marne Calvados Doubs Eure-et-Loir Isère Oise Orne Orne Orne Rhône Saône-et-Loire Sarthe Savoie Seine-et-Marne Nombre de communes supprimées 2 2 5 2 2 4 3 2 5 2 2 2 2 2 2 2 2 4 2 7 2 2 6 2 2 La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 G Cadre 7 Des maires délégués La loi favorise l’émergence Pour lancer son idée, de communes nouvelles Patrick Genre a saisi G l’opportunité ouverte par une évolution récente de la loi. Les anciens maires des communes périphériques perdraient beaucoup de leur pouvoir. a proposition de loi améliorant le régime des communes nouvelles, initiée en janvier 2014 par Jacques Pélissard, député du Jura et ancien président de l’Association des maires de France (dont fait partie Patrick Genre) a été adoptée définitivement le 16 mars dernier. Ce texte avait reçu dès l’origine le soutien du gouvernement. Pour les collectivités qui décidaient de se regrouper rapidement, la loi offre désormais des perspectives très intéressantes. Les communes nouvelles bénéficient également de dispositions financières très favorables si elles sont constituées avant le 1er janvier 2016. Ce délai sera évidemment intenable pour Pontarlier. Pays Allemagne (Ouest) Autriche Belgique Bulgarie Danemark Espagne Finlande France Hongrie Italie Norvège Pays-Bas République tchèque Royaume-Uni Suède L G Réactions Évolution du nombre de communes en Europe Nombre de communes en 1950 14 338 4 039 2 359 1 389 1 387 9 214 547 38 800 3 032 7 781 744 1 015 11 459 1 118 2 281 Il existe à ce jour 26 communes nouvelles rassemblant 70 communes fondatrices et près de 64 000 habitants. De nombreux autres territoires comme Pontarlier ont d’ores et déjà engagé une réflexion et des démarches dans la perspective de créer une commune Nombre de communes en 2007 8 414 2 357 596 264 277 8 111 416 36 783 3 175 8 101 431 443 6 244 238 290 Variation SCI IMMODOUBS - 1 rue du collège - 25800 VALDAHON - 41 % - 42 % - 75 % - 81 % - 80 % - 12 % - 24 % -5% +5% +4% - 42 % - 57 % - 46 % - 79 % - 87 % nouvelle d’ici la fin de l’année, aussi bien des communes rurales qu’urbaines, des bourgs comme des intercommunalités. Comment fonctionne les communes nouvelles ? Elles ont les mêmes compétences que les autres communes. Et à l’image des arrondissements des grandes villes, chaque commune déléguée dispose, si elle est créée ou maintenue d’un maire délégué, désigné par le conseil municipal de la commune nouvelle, qui est officier d’état civil et officier de police judiciaire, d’une annexe de la mairie dans laquelle sont établis les actes de l’état civil concernant les habitants de la commune déléguée et éventuellement, sur décision du conseil municipal de la commune nouvelle, d’un conseil de la commune déléguée, composé du maire délégué et de conseillers communaux, désignés par le conseil municipal de la commune nouvelle parmi ses membres. Le conseil de la commune déléguée est compétent sur les questions suivantes : il répartit les crédits de fonctionnement qui lui sont délégués par le conseil municipal de la commune nouvelle au sein d’un document budgétaire annexé au budget de la commune nouvelle. Il vote égale- ment les crédits d'investissements et délibère sur l’implantation et le programme d’aménagement de tous les équipements sociaux destinés aux habitants de la commune déléguée dont la réalisation est subordonnée à la décision du conseil municipal. Il est La France aussi consulté par le maià la traîne re de la commune avant toute délibération du conseil municipal sur le Plan local d’urbanisme et tous projets d’urbanisme lorsque ce plan ou projet concerne la commune déléguée et il est également - seulement - consulté par le conseil municipal de la nouvelle commune sur le montant des subventions que celui-ci se propose d’accorder aux associations ayant leur activité sur la commune déléguée. I Qu’en pensent les autres communes ? Les maires de la périphérie sont partagés L’idée lancée par Patrick Genre ne fait pas l’unanimité, loin s’en faut. Les maires des autres villages de la C.C.G.P. apparaissent divisés à l’idée de voir disparaître leur commune. Florilège. Jean-François Jodon, maire des Verrières-de-Joux Jean-François Ligier, maire d’Houtaud “Si les économies ne sont pas prouvées, je ne vois pas l’intérêt” “Ce projet nous “Q fait très peur” e premier souci, c’est que ce dossier n’a même pas encore été abordé officiellement. Il faut d’abord qu’on ouvre le débat et qu’on analyse l’idée en profondeur. Ce dossier paraît intéressant mais lourd de conséquences. Et la première d’entre elles, c’est la disparition totale de notre commune. Une partie des habitants des Verrières m’a fait savoir qu’elle était totalement opposée à cette idée, j’ai eu de vives réactions. La création de cette commune nouvelle signifie clairement que les communes seront complètement effacées derrière Pontarlier. Il ne nous reste plus qu’à rendre les clés ! Je pense que ce n’est pas un bien pour nous et ce projet nous fait très peur. Ma première réaction est plutôt négative et je ne suis pas le plus virulent aux Verrières… Je suis d’autant plus à l’aide de dire ça que je ne défends rien “L puisque c’est mon dernier mandat de maire.Pour l’instant,nous gérons la commune avec une secrétaire à mi-temps, on se partage le travail avec elle et on y arrive plutôt bien. Cette gestion ne nous coûte quasiment rien : mon indemnité de 400 euros par mois et un demi-salaire de secrétaire. Je ne crois plus aux économies liées à une fusion ou un rapprochement de communes. On nous a fait croire que la création de la C.C.L. allait engendrer des économies et il n’y en a pas eu. On est passé dans l’intercommunalité de 30 à 200 salariés. L’idée de dire qu’il y aura des économies d’échelle est un mensonge. En revanche, je suis complètement d’accord pour ouvrir le dossier et discuter. Mais pour l’instant,je me fais“engueuler” par des habitants ou des élus des Verrières qui ont l’impression qu’on décide des choses sans leur en parler.” I uelle a été ma surprise de voir que selon Patrick Genre tous les maires sont d’accord sur le principe alors qu’on n’en a même pas parlé ensemble ! Je ne peux pas me prononcer pour ou contre quelque chose sur lequel nous n’avons même pas débattu. Et je m’imagine mal donner mon avis en tant que maire sans en parler au préalable à mes adjoints et mes conseillers. J’ai d’ailleurs reçu le boomerang en pleine face. Sur le fond, autant il y a des rapprochements assez faciles comme ce qui a été fait en début d’année à Auxon ou ce qui se réfléchit actuellement entre Sancey-le-Grand et Sancey-le-Long. À la rigueur on pourrait imaginer pourquoi pas un rapprochement entre Les Verrières et La Cluse, entre Vuillecin et Dommartin, entre Les Granges et Sainte-Colombe. Mais “Compli- là, se mettre d’accord entre dix communes qui représentent 27 000 habiqué de tants, ça paraît compliqué. On ne se mettre peut pas être contre la mutualisad’accord.” tion et les économies d’échelle mais si ces économies ne sont pas prouvées, je ne vois pas l’intérêt de cette commune nouvelle. Et le mot “mairies annexes”, a priori, je ne l’aime pas trop. Les habitants aiment avoir en face d’eux, un maire, pas un maire annexe. Pour me prononcer plus précisément, j’attends maintenant un dossier technique et je proposerai ensuite un débat au sein de mon conseil.” I Régis Marceau, maire de Doubs “C’est un passage obligé” e fais partie des maires qui ont soumis l’idée. Quelle autre alternative nous laisse-t-on avec la loi NOTRe et la baisse des dotations ? Si on ne fait pas les choses de gré, l’État nous forcera à les faire plus tard. Si on ne veut pas augmenter la fiscalité et les dettes dans nos communes, il n’y a qu’une solution : mutualiser. À mon avis,la création de communes nouvelles est un passage obligé, l’avenir est là. Pour le sec- “Il faut faire teur de Pontarlier, le terme communes nouvelles peut bouger les s’entendre au pluriel.On peut choses.” tout à fait imaginer Pontarlier avec Doubs, Houtaud avec Dommartin et Vuillecin et d’autres scénarios. Si je prends une commune comme Doubs,nous avons aujour- “J d’hui quasiment tous les services : écoles, collège, crèche, maison de retraite. Qu’estce qu’il nous manque ? De la police et du transport. Impossible de financer ces services seul. Un mariage avec Pontarlier peut être la solution. Comment expliquer que pour une commune de 3 000 habitants il n’y ait eu qu’une liste aux dernières municipales ? Plus personne ne veut s’investir. Et est-il normal d’avoir 23 conseillers municipaux à Doubs pour décider de refaire un bout de voirie ? Il faut faire bouger les choses, mais dans le sens de la mutualisation et des économies. Si on traite un marché d’1 million d’euros de travaux, on aura sans doute des meilleurs prix que si chaque commune traite 10 000 ou 100 000 euros. L’idée de ces communes nouvelles est bien de faire des économies. Pour cela, il faut des structures souples et réactives.” I Propos recueillis par J.-F.H. Régis Marceau, maire de Doubs : “Un mariage avec Pontarlier peut être la solution.” 8 La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 L’ÉVÉNEMENT G L’exemple suisse Val de Travers 2 millions de francs suisses d’économie En s’unissant pour créer la commune du Val-de-Travers, les neuf villages partenaires ont généré des économies importantes pour la collectivité. os voisins suisses ont parfois un temps d’avance sur nous dans l’organisation territoriale. Alors qu’en France nous commençons à percevoir l’intérêt de fusionner des communes pour créer des “communes nouvelles” qui se substitueraient aux communautés de communes, il y a longtemps que les Helvètes ont franchi le pas. L’exemple du Val de Travers est frappant. Après dix ans de réflexion, neuf villages (Saint-Sulpice, Noiraigue, Môtiers, Les Bayards, Fleurier, Couvet, Buttes, Boveresse et Travers) ont uni leur destin pour former la commune du Val-de-Travers qui est née le 1er janvier 2009. Après six années d’un mariage réussi, le bilan est positif. La commune nouvelle du Val-de-Travers a gagné sur plusieurs tableaux à commencer par celui des économies. “Nous réalisons un peu plus de 2 millions de francs suisses d’économie par an sur les coûts de fonctionnement en conservant les mêmes prestations” annonce le conseiller communal Christian Mermet. Parmi les sources N d’économie, il y a le personnel qui est moins nombreux. Mais il y a aussi les contrats d’assurance. “En fusionnant, nous avons regroupé les portefeuilles d’assurances, ce qui nous permet de réaliser 500 000 francs suisses d’économie chaque année” dit-il. La collectivité ne s’attendait pas à obtenir de tels résultats aussi rapidement. Les marges dégagées sur le fonctionnement donnent la latitude suffisante à la commune du Val-de-Travers pour baisser les impôts qui pèsent sur les administrés, sachant que la fiscalité avait été uniformisée au moment de la fusion. “Nous les avons baissés une première fois. On a en projet de les baisser à nouveau” poursuit Christian Mermet. À l’inverse, le levier de l’investissement est plus important. Des projets structurants qui étaient hors de portée d’un village seul en raison de son coût deviennent supportables pour la commune du Val-deTravers. Ainsi le réseau de chaleur a été construit à Couvet pour 5 millions de francs suisses (une extension du réseau est en réflexion). “La fusion génère des effets puissants, mais par- La fusion a permis à la commune du Val-deTravers de réaliser des économies sur le fonctionnement. ce que l’idée de s’unir vient de la base et pas d’en haut. En fusionnant, nous avons fait disparaître quantité de syndicats intercommunaux. Cela produit de l’efficacité” ajoute-t-il. En dehors d’une gestion optimisée, la commune du Val-de-Travers a gagné également en crédibilité. Politiquement, elle pèse plus lourd désormais dans le canton de Neuchâtel. “Nous sommes mieux considérés, mais aus- État civil de septembre 2015 NAISSANCES 28/08/15 – Léon de Alexandre RIBAUD, charpentier et de Carole PARIS, cuisinière. 28/08/15 – Léo de Jules RASSEL, employé logistique et de Coralie CHAUDERON, employée grande surface. 29/08/15 – Louis de Gregory MOUGIN, responsable maintenance et de Aurore GUINCHARD, assistante de direction. 29/08/15 – Théo de Cédric FERNAGUT, chauffagiste et de Marine SCARAMOZZINO, vendeuse. 30/08/15 – Madeleine de Sébastien BAVEREL, imprimeur et de Nadine GARNACHE-BARTHOD, secrétaire médicale. 30/08/15 – Pierre-Alain de Marc BOURDIN, responsable d’agence intérim et de Aline CANNARD, responsable d’agence de placement. 31/08/15 – Kenza de Mohamed-Ali GSOUMA, manipulateur radio et de Aïcha ABDELKADER, sans profession. 31/08/15 – Lison de Jean-Patrick BOURGEOIS, paysagiste et de Aurélie PEPE, éducatrice de jeunes enfants. 31/08/15 – Amandine de Christophe MARGUET, aide médico-psychologique et de Ludivine BLANCHET, sans profession. 31/08/15 – Naomi de Michel CHOUN, serrurier et de Carole OLLIVIER, opératrice. 01/09/15 – Isaïah de Fabien BOUVERET, cuisinier et de Esther BASSOGLOG NDOM, serveuse. 01/09/15 – Romane de Matthieu PERRARD, adjoint technique et de Sophie RACLE, aidesoignante. 01/09/15 – Auréden de Julien PIGUET, responsable d’atelier et de Sonia GREPINET, animatrice culturelle. 02/09/15 – Louis de Christophe PANZA, chef de ligne en horlogerie et de Carole BUSINARO, chargée de clientèle en assurance. 03/09/15 – Lucas de Stéphane MANET, bûcheron et de Annabelle STACCHINI vendeuse en fromagerie. 03/09/15 – Nolhan de Nicolas POULET, ingénieur et de Christelle GRILLOT, émailleuse. 03/09/15 – Lohan de Florian BOUCARD, agriculteur et de Elise CHEVROTON, gestionnaire logistique. 04/09/15 – Mathieu de Guillaume SANCHEZ, mécanicien usineur et de Mathilde BROCARD, opératrice. 04/09/15 – Mélissa de Nicolas CORDIER, ouvrier et de Tatiana MANSCOUR, agent des services hospitaliers. 05/09/15 – Lindsay de Matthieu COTTON, mécanicien sport automobile et de Pascaline BULLE, infirmière. 05/09/15 – Agathe de Guillaume SELLIER, chef d’équipe et de Noémie COMPAROT, infirmière. 05/09/15 – Loéline de Mathieu LENOBLE, peintre lunettiste et de Cyrielle ROMAIN, éducatrice jeunes enfants. 05/09/15 – Léo de Cédric PIECHOCKI, polymécanicien et de Audrey ROSSIER, ouvrière en horlogerie. 06/09/15 – Selena de Charly DEFRASNE, agriculteur et de Anaïs DAYET, infirmière. 06/09/15 – Romane de Mickaël BESANÇON, commercial et de Audrey PETITHUGUENIN, professeur des écoles. 07/09/15 – Alessia de Patrick FANKHAUSER, employé libre service et de Véronique FABRE, employée commerciale. 07/09/15 – Cameron de Jérôme TISSOT, sans profession et de Mélanie SCHMIED, aide soignante. 07/09/15 – Amir de Sid KHELIL, cariste et de Naoile EL MELLOUKI, auxiliaire de puériculture. 07/09/15 – Margaux de Elie BONNEFOY, agriculteur et de Julie BAVEREL, aide soignante. 09/09/15 – Lena de Stéphane DÉBOIS, agent technique et de Anne-Lise REGNIER, préparatrice en pharmacie. 09/09/15 – Ysée de Sébastien PIGANIOL, agent Société Nationale des Chemins de Fer Français et de Delphine DUVAL, professeur des écoles. 09/09/15 – Romane de Thierry CHABOD, kinésithérapeute et de Clémence ALBER, infirmière. 09/09/15 – Ella de Arnaud LANGEL, bûcheron et de Mélanie DROZ-VINCENT, podologue. 09/09/15 – Emilien de Julien DEFRASNE, fromager et de Aude DESCOURVIÈRES, technico commerciale. 10/09/15 – Mathis de Julien PAGET, technicien d’usinage et de Marina BIDEAUX, coiffeuse. 10/09/15 – Ninon de Benoit PIRALLA, professeur des écoles et de Aurore BONNOT, éducatrice spécialisée. 11/09/15 – Baptiste de Loïc CHEVREY, commercial et de Alexie POBELLE, animatrice périscolaire. 12/09/15 – Naomie de Cyril GENEVOIS, Chargé de sécurité et de Maggy-Ketty BOVESSE, agent d’expédition. 13/09/15 – Manon de Loïc PIERROT, horloger et de Valérie BOILLOT, employée de fabrication. 11/09/15 – Nur de Ersin KARDES, conseiller en assurances et de Samira EL-KOUBAITI, conseillère commerciale. 11/09/15 – Léonie de Hervé VALLE, paysagiste et de Sophie BARON, psychologue. 11/09/15 – Mathéo de Steven FRANÇOIS, employé polyvalent et de Angelique SCHERPEREEL, sans profession. 12/09/15 – Demba de Carlos DIAKHATE DJIBY, chaudronnier et de Ndeye Lena LÔ, étudiante. 12/09/15 – Amy de Stéphane BLANDIN, gérant d’entreprise et de Delphine GALMICHE, coach de vie. 12/09/15 – Océane de Jérôme BELPOIS, vendeur et de Claire DANTAN, comptable. 12/09/15 – Julian de Thomas REYMOND, agriculteur et de Nadège PHILIPPON, employée de production. 12/09/15 – Domitille de Yvan BONNEVILLE, menuisier agenceur et de Gaëlle ROATTINO, agent de développement touristique. 13/09/15 – Zélie de Loïc MAHON, mécanicien automobile et de Lucilia BROT, infirmière. 13/09/15 – Lucas de Julien ORTELLI, ouvrier et de Préscilla MINARY, assistante de gestion. 13/09/15 – Inaya de Samy BOUAFIA, peintre et de Camille CALDEÏ, vendeuse. 13/09/15 – Marti de Ché DICHAMP, technicien et de Gaëlle MERCIER, agent d’accueil. 13/09/15 – Eva de Julien MOUGEY, opérateur régleur et de Aurélie MAILLARD, opératrice logistique. 13/09/15 – Eva de Eric CHARLIER, aide décolleteur et de Maud HUNOT, assistante maternelle. 14/09/15 – Gabriel de Julien RATTE, mécanicien et de Carolane AUBRY, serveuse. 14/09/15 – Gabin de Gaëtan GILLON, cuisinier et de Anais VERNEREY, serveuse. 15/09/15 – Louise de Benoit GAGELIN, directeur de magasin et de Candy DROZ-BARTHOLET, caissière vendeuse. 15/09/15 – Camille de Sébastien PRÉVALET, menuisier et de Delphine PIGEON, employée commerciale. 15/09/15 – Baptiste de Olivier RÉGNIER, agriculteur et de Jennifer TRANCHANT, infirmière. 15/09/15 – Maxime de Aurélien SOT-SUAREZ, charpentier et de Marlène POURCELOT, gestionnaire de stock. 16/09/15 – Luce de Germain TISSOT, entrepreneur de travaux forestiers et de Elodie GUYOT, professeur histoire géographie. 16/09/15 – Amalia de François JOLYOT, coordinateur maintenance et de Stéphanie MESNIER, professeur des écoles. 16/09/15 – Lise de Antoine VUILLAUME, mécanicien et de Sandrine PUGIN, comptable. 16/09/15 – Léon de Benjamin HUMBERT, cuisinier et de Cindy LONCHAMPT, hôtesse de caisse. 17/09/15 – Timothé de Patrice ALLEMANDET, paysagiste et de Aurélie LOBRE, sans profession. 17/09/15 – Diogo de Florian DOS PRAZERES, mécanicien et de Magaly JONCOUR, conseillère commerciale. 17/09/15 – Emma de Sylvain BEJANNIN, employé de banque et de Mélanie SASSARD, employée de banque. si nous sommes entendus.” Enfin, à l’intérieur même de la nouvelle commune, les craintes de certains élus se sont dissipées. Ils étaient quelques-uns à redouter que Fleurier, la plus importante des neuf communes, concentre tous les investissements au détriment des autres villages plus petits. Finalement, dans les faits, cela ne se vérifie pas. Six ans après sa création, les élus raisonnent à l’échelle 18/09/15 – Camille de Romaric PLAISSE, conducteur d’engins et de Bénédicte LANQUETIN, comptable. 18/09/15 – Aline de Sébastien BELKESSA, ouvrier et de Mélanie DUPREY, sans profession. 18/09/15 – Tyna de Christophe BAUD, charpentier et de Emilie ANZIANI, professeur des écoles. 19/09/15 – Owen de Nicolas LOIDREAU, mécanicien agricole et de Idaline LOUVRIER, assistante de production. 18/09/15 – Eva de Sony OGLIOTTI, chauffeur de car et de Anaïs GUIDOTTI, sans profession. 18/09/15 – Hugo de Loïc BLONDEAU, agriculteur et de Carole GRILLON, technicienne d’intervention sociale et familiale. 20/09/15 – Zoé de Stéphane REVIL-SIGNORAT, aide-mécanicien et de Julie DORNIER, sans profession. 20/09/15 – Hélèna de Benjamin BARBE, paysagiste et de Vanessa REOT, vendeuse en jardinerie. 19/09/15 – Lilio de Herbert BOURDIN, paysagiste et de Charline MERCET, sans profession. 19/09/15 – Mustafa de Hayati KOÇAK, informaticien et de Zübeyde ÖZEN, sans profession. 20/09/15 – Evan de Benoît LARUE, technicien de maintenance et de Alexia JATTEAU, employée commerciale. 21/09/15 – Anna de Sylvain CHABOD, agriculteur et de Aline HENRIET, infirmière. 21/09/15 – Ilénia de Antonio ROMANO, maçon et de Déborah ROGER, sans profession. 21/09/15 – Leo de Fabrice MEUNIER, employé de production et de Sophie-Myriam CRINOT, ingénieur. 21/09/15 – Nathanaël de Florian HYVERT, cuisinier et de Agnès BEAUQUIS, cardiologue. 22/09/15 – Maé de Fabien MIKOLAJEK, coordinateur logistique et de Aurélie TITUS, aidesoignante. 22/09/15 – Victor de Joël HENRIET, électromécanicien et de Anne-Cécile CROFF, esthéticienne. 22/09/15 – Lilou de Steven DUFOUR, opérateur sur ligne et de Elodie TONDU, coiffeuse. 22/09/15 – Mathéo de Alexandre DORNIER, chauffeur et de Fanny CHABOD, sans profession. 22/09/15 – Izïa de Gérald JOLY, cuisinier et de Leïla DOUH, agent administratif. 23/09/15 – Loïc de Cyril RENAUD, conducteur d’engins forestiers et de Sonia DELACROIX, agent des services hospitaliers. 22/09/15 – Avdyl de Jetullah SALLAHU, maçon et de Vjosa HAJDARI, opératrice. 24/09/15 – Léna de Gaëtan CRETIN, horloger et de Célia PIHAN, horlogère. 25/09/15 – Jade de Emmanuel GAILLARD, opérateur et de Lydie RENIER, technicienne sensorielle. globale de ce nouveau territoire. La prochaine étape pour la commune du Val-de-Travers sera peut-être celle de l’ouverture. On entend dire que la commune des Verrières envisagerait, dans un avenir proche, de venir élargir le cercle des villages partenaires. Rappelons qu’elle avait refusé de participer à cette aventure collective en 2008. I T.C. 26/09/15 – Elif de Muhliz ÇINAR, opérateur et de Dilek SEVING, sans profession. 26/09/15 – Elina de Nicolas EME, dessinateur électricien et de Audrey RICHARD, aide-soignante. 26/09/15 – Zack de Stéphane VACELET, chauffeur canalisateur et de Ingrid BRUCKMANN, magasinier-cariste. 26/09/15 – Nolan de Jérôme GIRARDET, régleur et de Anaïs GAUME, vendeuse. 26/09/15 – Mya de Patrice CARLOS, gendarme et de Diane BECHTEL, gendarme. 26/09/15 – Juliette de Samuel CHEVRE, concepteur en horlogerie et de Blandine GARNIER, assistante en soin. 26/09/15 – Jeanne de Yoann MASONI, kinésithérapeute et de Clemence DAUCHELLE, kinésithérapeute et ostéopathe. 26/09/15 – Zoé de Didier POURTEAU, technicien de maintenance et de Ophélie VEZZOLI, préparatrice en pharmacie. 26/09/15 – Orlando de Martial FUENTES, opérateur sur commandes numériques et de Ana RAMIREZ GARCIA , assistante maternelle. 27/09/15 – Leana de Fabien DEVAUX, informaticien et de Anabel ABRATE, opticienne. 28/09/15 – Lorenzo de Nicolas SCHALLER, agriculteur et de Elodie SALVI, infirmière. 28/09/15 – Marius de Thomas JACQUEMIN, dirigeant d'entreprise communication et de Clémence VUILLEMIN, assistante administrative. 29/09/15 – Louis de Patrick MAGNENET, artisan charpentier et de Camille HUOT, assistante maternelle. 29/09/15 – Inaya de Zakary MAHROUG, conducteur d'engins et de Edwige AMORE, animatrice. 30/09/15 – Lisenn de Michael SCHÜTZ, organisateur évènementiel et de Katell RACINE, professeur d'arts plastiques. 01/10/15 – Chloé de Steven VÖLKER, opérateur et de Laura SIMON, vendeuse. 01/10/15 – Eva-Lou de Stanislas OZANNE, plombier et de Vanessa FORTOUL, formatrice. 01/10/15 – Ambre de Grégory BARAN, gendarme et de Sabrina LONGO, assistante administrative. 01/10/15 – Samuel de Thomas PECCLET, chef d’équipe et de Noëlle CHATELET, gestionnaire Ressources Humaines. 02/10/15 – Augustin de Eric VUILLEMIN, régleur sur commande numérique par calculateur et de Sophie BOURRICAUD, assistante maternelle. MARIAGES 05/09/15 – Sylvain BOLLE-REDDAT, technicien informatique et Justine PAUSET, vendeuse. 12/09/15 – Salih KURT, ingénieur industrie automobile et Meryem COSGUN, pharmacienne. 12/09/15 – Sofian MOUSSABBIH, dessinateur projeteur et Layla OUBENNACEUR, conseillère en prêt-à-porter. 12/09/15 – Philippe BOILLON, agriculteur et Sylvie ANGUENOT, opératrice. DÉCÈS 02/09/15 – Raymond PUGIN, 84 ans, retraité, domicilié à Montlebon (Doubs) époux de Claude COULET. 01/09/15 – Jean-Claude ADAM, 67 ans, architecte, domicilié à Besançon (Doubs) époux de Danièle HATON. 04/09/15 – Bernadette PESLE, 87 ans, retraitée, domiciliée à Fournet-Blancheroche (Doubs) épouse de Edmond PURGUY. 07/09/15 – Maurice ORDINAIRE, 92 ans, retraité, domicilié à Amancey (Doubs), veuf de Claire DESPREZ. 07/09/15 – Francine STAINACRE, 68 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 07/09/15 – Jeannine VERDANT, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Jean FAURIE. 07/09/15 – Michel BLONDEAU-TOINY, 75 ans, employé de banque retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 08/09/15 – Denise VERJUS, 85 ans, retraitée, domiciliée à Saint Pierre (Jura), veuve de Robert CAHUET. 10/09/15 – Antonio DA COSTA FERREIRA, 89 ans, retraité, domicilié à Sombacour (Doubs), époux de Isaura DA SILVA LOPES. 11/09/15 – Roger GALLOIS, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 12/09/15 – Simone JEANNERET, 85 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Pierre BLONDEAU. 17/09/15 – Jeannine MÉREL, 82 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Pierre PETIT. 19/09/15 – Colette VIENNET, 83 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Jean CHABOD. 18/09/15 – Mathieu LE BOT, 23 ans, aide-soignant, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 22/09/15 – Maurice MONCHABLON, 60 ans, sans profession, domicilié à Doubs (Doubs). 27/09/15 – Jean PETROCELLI, 56 ans, pâtissier, domicilié à Lugrin (Haute-Savoie), époux de Yolande COSSIN. 26/09/15 – Désiré CLERC, 80 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Renée BOUVERET. 30/09/15 – Jeanne TABONÉS, 86 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de José ALFARO CANO. 02/10/15 – Rachel SERRETTE, 90 ans, retraitée, domiciliée à Mignovillard (Jura), veuve de Gilbert PERRET. 10 PONTARLIER SÉCURITÉ Faits divers Vélos volés : était-ce le gang “des vélos de luxe” ? En juin, trente vélos disparaissaient des cycles Favrot à Pontarlier. Les individus avaient découpé le toit pour s’infiltrer dans le magasin. Un réseau au mode opératoire similaire a été interpellé en Ile-de-France pour un butin d’1 million d’euros. ls découpaient le toit des magasins de vélos à la disqueuse. 250 vélos ont été dérobés en Ile-de-France, pour un butin d’environ 1 mil- I lion d’euros, avant d’être écoulés vers l’Europe de l’Est. C’est ce qu’ont révélé mi-septembre la police et la gendarmerie. Treize individus ont été interpellés pour leur participation présumée à un important trafic de vélos. Le mode opératoire était digne d’un film hollywoodien. Et il ressemble à s’y méprendre Jean-Luc Favrot, gérant d’un magasin de cycles zone des GrandsPlanchants à Pontarlier, a dû recomposer son stock. 1. Le ChifFre 1 million C’ ‘ est en euros le montant du legs reçu par la S.P.A. de Pontarlier. La donation du Pontissalien Maurice Myotte a permis de réhabiliter l’espace qui recueille environ 40 chiens et 50 chats abandonnés. Chenils et chatterie sont neufs. Les nouveaux locaux de la S.P.A. réalisés grâce à cette manne ont été inaugurés samedi 3 octobre. G veillance autour de la zone et découpaient le toit avec des disqueuses. Quatre mois après les faits, les cycles Favrot poursuivent la vente et la réparation de matériel de cycles. Mais l’enseigne attend toujours l’indemnisation de l’assurance ! “Nous savons le nombre de vélos volés. Nous avons donné toutes les pièces, les numéros de série. Il y a un manque à gagner mais il est difficile de calculer précisément !” explique le gérant. L’entreprise a dû puiser sur ses fonds propres pour se reconstituer un stock. Pas simple, d’autant que ce vol est intervenu en plein cœur de la saison. Selon les services de Police, 60 cambriolages ont été recensés, principalement en région parisienne, mais aussi en Belgique. Quelque 250 vélos auraient été dérobés. Il aura fallu un an d’enquête. Pontarlier poursuit de son côté la mise en place de la vidéo-protection. De quoi dissuader ? I La réticence des Suisses Le train des frontaliers ne sifflera pas deux fois Une large gamme d’appareils spécialisés pour répondre à toutes vos attentes ! PRÉSENT Hall A2 Stand n°A20 Des produits adaptés à vos besoins ! On fait bon ménage! PARTICULIERS PROFESSIONNELS COLLECTIVITÉS Maisons/Appartements Neufs ou existants Avec ou sans pose Ets LEGAIN 5 ch du Vieux Village 25170 CHAMPAGNEY 03 81 59 08 87 Depuis plus de 20 ans [email protected] à vos côtés ! www.drainvac-legain.com prochain service horaire. S’ajoute aussi l’aspect financier. L’usager doit s’y retrouver sur tous les plans au risque de continuer à faire les déplacements en voiture. Contrairement au Pontarlier-Val de Travers qui n’a pas survécu, le Pontarlier-Vallorbe donne satisfaction, même si les autorités françaises et as de train, pas de voyageurs. suisses ne sont pas tout à fait d’accord L’efficience d’une nouvelle liai- sur les chiffres. “On compte une soixanson ferroviaire se vérifie sou- taine d’usagers à chaque voyage alors vent à sa mise en circulation. que nos amis du canton de Vaud sont Plusieurs paramètres concourent à la à 35. Pour l’instant, on ne les a pas fréquentation du Pontarlier-Vallorbe convaincus de la pertinence de cette via Frasne qui achemine chaque matin deuxième circulation” poursuit Alain les frontaliers en Suisse et les rapa- Fousseret. Pour autant, rien n’est trient le soir. On sait que les condi- abandonné et des ajustements de la tions météorologiques sont favorables grille sont toujours posau train plus commode à utiliser en sibles en cours d’année. hiver. La question des correspondances L’idée est “L’idée est toujours là. notamment vers la vallée de Joux est Moi, j’y suis favorable et aussi essentielle. “Certains employeurs toujours là. j’espère que mon successuisses plutôt favorables à l’alternative seur le sera aussi”, pourferroviaire ont modifié des horaires de suit l’élu d’Europe Écotravail. Ce qui se répercute forcément logie-Les Verts en sur la fréquentation”, indique Alain songeant sans doute que Fousseret. si Patrick Genre entre Le vice-président du Conseil régional au prochain Conseil en charge des transports confirme que régional le dossier sera cette seconde liaison ne figure pas au bien défendu. I Le Pontarlier-FrasneVallorbe ne sera pas dédoublé à la prochaine grille horaire mise en place en décembre. Explications. Aspiration centralisée 2015 16 -18 Octobre 3. ‘ TRANSPORTS 3 raisons de nous faire confiance ! 2. au vol subi par le magasin de cycles Favrot situé dans la zone des Grands-Planchants à Pontarlier en juin dernier. “C’était un mardi matin, se souvient Jean-Luc Favrot, le gérant installé ici depuis 2006. Il manquait 30 vélos de la marque Specialized, Giant, Cannondale, le fond de caisse de 15 euros… Ils étaient passés par le toit en le découpant” se souvient-il. Il a bien évidemment eu vent de cette arrestation. Mais pour l’heure, aucun lien n’a été établi entre “son” affaire et l’arrestation parisienne. “L’enquête se poursuit” explique la police de Pontarlier en charge de l’enquête. Les malfaiteurs interpellés faisaient partie d’une structure hiérarchisée dirigée depuis la Moldavie. Ils utilisaient un mode opératoire “très atypique”, selon les enquêteurs. Ils ciblaient des magasins de luxe, faisaient des repérages minutieux, et le jour venu, ils se hissaient sur le toit au moyen de grappins et de cordes ou d’échelles. Ils plaçaient des équipes de sur- La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 P La ligne avait été officiellement lancée pendant l’hiver 2012-2013 (photo archive L.P.P.). 12 PONTARLIER URBANISME La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 DEVIS C ONSEIL GRATUI T Les pour et les contre La place Saint-Bénigne A votre service, particuliers ou professionnels : retrouve sa virginité minérale On découvrira bientôt la place Saint-Bénigne telle qu’elle avait été dessinée par l’architecte du roi Jean Querret à l’origine du nouveau plan de ville suite au terrible incendie de 1736. - Maison individuelle ou bâtiment collectif, - Mur traditionnel, mur préfa et toute autre structure en béton armé - Démolition et rénovation [email protected] - 06 73 68 52 64 03 81 38 85 10 - 25300 DOUBS abattage des arbres avait sus- et une cohérence d’ensemble mais ils cité quelques cris d’orfraie des auraient été plantés avec une taille partisans d’un centre-ville qui architecturée formant mail ou rideau Jean Querret pour remodeler le plan ce Saint-Bénigne est ne laisse plus guère de place et non en port libre.” Et le spécialiste du centre-ville. De nouvelles rues voient élargie et flanquée de à la moindre pâquerette. Un choix assu- de s’expliquer sur sa décision fondée le jour, d’autres sont élargies et Querdeux corps de bâtiment mé par les élus en charge du dossier avant tout sur le respect des règles ret va s’inspirer des tendances de parfaitement syméet conforté, pour ce qui est de la place architecturales de l’époque. Retour sur l’époque pour redessiner les contours triques. Elle se voit ausSaint-Bénigne, par l’architecte des le passé. de la place Saint-Bénigne. si dotée du fameux porbâtiments de France Hubert Mercier. Le 31 août 1736, quelques ouvriers La mode est aux places royales. Ce Cette place tail qui masque l’église “J’ai demandé que cette place soit entiè- font des travaux de soudure sur le toit mouvement se concrétise en 1612 à et permet de rééquilirement minérale. À l’origine, le projet de l’église Saint-Bénigne. Un coup de Paris par la réalisation de la place des pourra servir brer la forme rectiligne prévoyait de maintenir les arbres du vent et le brasero qu’ils utilisent met Vosges occupée en son centre par une pour des des lieux. côté de la pharmacie. J’ai dit non car le feu au clocher, provoquant l’un des statue équestre de Louis XIII. “La plaCette place va ainsi serconcerts. c’était contraire au plan historique. Au plus graves incendies que la ville n’ait ce Vendôme s’inscrit dans cette typovir d’écrin au monument mieux, j’aurais toléré des arbres des jamais connu. Les autorités de la vil- logie avec une statue dédiée à Louis qui figurera en son deux côtés afin d’apporter un équilibre le font alors appel à l’architecte du roi XIV”, poursuit Hubert Mercier. La pla- centre. Pas de statue chevaleresque à Pontarlier mais un monument de forme pyramidale commandé en 1742 par Bernard de Vannoles et dédié comme il se doit à Louis XV. L’ouvrage ne résisLe monument dédié à tera pas à l’élan révolutionnaire. Louis XV tel qu’on pouvait le voir L’architecte des bâtiments de France a toute légitimité pour se prononcer au milieu de la place (source : sur l’aménagement de cette place. “Mon archives municipales). avis est double sur ce dossier. La place est à la fois en abord du monument l’aménagement de quelques places de historique qu’est l’église Saint-Bénigne stationnement et un sens de circulamais elle est elle-même objet d’une pro- tion unique. Une fois terminée, cette tection au titre des sites”, indique celui place pourra servir à l’organisation de qui a même préconisé des éclairages manifestations publiques et de concerts, La nouvelle au sol pour illuminer les deux façades d’où l’importance que tout soit de niveau place reprend symétriques. “J’ai aussi accepté, en et que l’espace soit dégagé.” La messe la configuration concertation avec la mairie, est dite. I originelle F.C. L’ imaginée par Jean Querret, architecte du roi (source : archives municipales). SERVICES PUBLICS Colère des syndicats La Poste de Pontarlier sera fermée mi-novembre Plusieurs bureaux de Poste du Doubs vont fermer provisoirement leurs portes pour travaux. Les syndicats s’inquiètent. es bureaux de Poste de Mor- 18 km). Un usager de Pontarlier teau, Ornans et Pontarlier devra se rendre à Doubs par ferment tour à tour leurs exemple. Pour les syndicats, “La portes pour plusieurs semaines de Poste ne remplit plus ses missions travaux. Le bureau de Morteau est de service public.” Selon Jean Ratel, fermé jusqu’au 5 novembre, Ornans représentant C.G.T. de La Poste, sera fermé du 7 octobre au “l’idée de cette automatisation est 25 novembre et Pontarlier du 13 de mettre de moins en au 28 novembre. Objectif de moins de personnel l’opération : l’automatisation des “La Poste dans les bureaux de bureaux. Durant cette période, les ne remplit Poste.” À court terme, distributeurs de billets ne fonc- plus ses la C.G.T. demande tionnent pas et les opérations finaninstamment que “des cières ne sont plus assurées sur missions.” solutions transitoires place mais délocalisées sur les soient mises en place bureaux de proximité. Un usager pour que les usagers d’Ornans devra se rendre à Amanpuissent réaliser leurs cey, Saône ou Mamirolle (17 ou opérations postales et L notamment financières sur place pendant la durée des travaux” car tous les usagers n’ont pas la possibilité de réaliser leurs opérations par Internet et ne sont pas forcément motorisés. Les syndicats demandaient l’installation de bureaux provisoires, ils n’ont pas été entendus pour l’instant. Pour la suite, le syndicat affirme que “La Poste supprime des emplois pour les remplacer par des automates. Deux emplois ont été par exemple supprimés dans un bureau bisontin récemment. On peut s’attendre à ce qu’il y en ait d’autres ailleurs.” I J.-F.H. L Beaucoup commencent déjà à s’interroger sur l’intérêt de mettre cette place en sens unique descendant qui réduira l’accès à la rocade à la seule rue de la Gare. Des sondages archéologiques sans grande surprise e diagnostic effectué en amont des travaux nʼa pas révélé de vestiges dʼexception. Pas de trace de cité romaine ni de lʼéglise médiévale dont il ne subsiste plus aujourdʼhui que le portail latéral. Beaucoup de sépultures ont été retrouvées autour de lʼédifice religieux. “On est classiquement dans le schéma dʼun cimetière paroissial. Les squelettes les plus anciens remontent aux XIème et XIIème siècles.” Pour lʼanecdote, beaucoup dʼindividus paraissent souffrir de graves carences alimentaires. Vive le bon vieux temps… Au sud de lʼéglise actuelle, les archéologues ont mis en évidence des structures excavées correspondant à des vestiges de bâtiments en bois. Ces struc- tures ont livré des céramiques datables dʼune période comprise entre les IXème et XIème siècles. Une fréquentation du site au cours de lʼépoque mérovingienne est attestée par la présence dʼun fragment de céramique claire produit dans le Val de Saône entre le Vème et le VIIIème siècle. Les sondages effectués sur la place Saint-Bénigne ont également permis de visualiser les maçonneries des maisons dʼavant lʼincendie de 1736. On note aussi la présence dʼune cave voûtée en berceau. Cette opération a donc permis de compléter la documentation du sous-sol pontissalien sans toutefois nécessiter dʼinvestigations complémentaires. I PONTARLIER EN BREF 8 mois avec sursis Drugeon Patrick Goursolle : “Le jouet s’est transformé en cauchemar” Accusé de harcèlement sexuel, corruption active, exécution de travail dissimulé en sa qualité de gérant du Komplex, le promoteur immobilier bien connu sur le Haut-Doubs a finalement été relaxé des poursuites de harcèlement sexuel mais reconnu coupable des faits de corruption. Il écope de 8 mois avec sursis. Réactions. a Presse Pontissalienne : Pen- qu’effondré. Les moyens sez-vous faire appel du juge- d’enquête étaient disproportionnés par rapport aux faits ment ? Patrick Goursolle : Non. J’ai été qui m’étaient reprochés. Aucutrès éprouvé par cette affaire. ne convocation, j’ai eu droit à Psychologiquement, je ne suis deux gardes à vue avec une perplus prêt. Ma famille est affec- quisition. tée. Sur le plan professionnel, je ne peux plus me permettre L.P.P. : Un soulagement d’avoir été de faire appel. On a besoin de relaxé des poursuites harcèlement se remettre au travail. sexuel ? P.G. : Oui car pour moi cela aurait quelque chose L.P.P. : On vous a vu très touché au été procès quand le parquet a requis d’insurmontable sur le plan percontre vous une peine de 14 mois de sonnel, familial et professionprison ferme ou assortie de sursis, nel. D’autant plus que je n’ai avec une interdiction des droits civils, jamais eu d’histoires préalablement. Si j’avais été condamciviques et de famille. P.G. : Effectivement, j’étais plus né sur ce plan, je pense que les L Le tribunal de Besançon a jugé l’affaire le 9 septembre (photo archive L.P.P.). gens auraient eu du mal à accepter de travailler avec moi. Malgré cette relaxe, le mal est fait. L.P.P. : Qu’en est-il des faits de corruption active ? P.G. : À mon sens, ils ne sont pas justifiés mais je n’avais pas le choix que d’accepter la sentence pour pouvoir avancer. Je rappelle aussi que j’ai été relaxé sur la question des détournements de fichiers. J’ai peut-être fait preuve d’une certaine naïveté. Je ne me suis pas rendu compte que laisser faire la caisse à une personne qui n’était pas embauchée pour cela, c’était de la corruption. L.P.P. : À quoi aspirez-vous maintenant ? P.G. : Aujourd’hui, je souhaite me consacrer à ce que je connais et ce que je sais le mieux faire : l’immobilier. Dans un premier temps, j’ai besoin de me retaper. J’ai beaucoup de pro- jets en cours et je dois continuer à monter les bâtiments et L.P.P. : Si l’affaire est close, il semble les vendre. que vous ayez encore des ennemis comme en témoignent les attaques L.P.P. :Vos activités immobilières repré- sur facebook et les slogans lourds de sentent combien d’emplois ? sous-entendus à votre égard ? P.G. : Une dizaine d’emplois P.G. : La campagne de dénigredirects sans compter tous les ment n’est pas terminée. Des corps de métier qui réalisent plaintes seront déposées pour les chantiers. tous les actes de nuisances. J’ai parfois l’impression que cela ne L.P.P. : Êtes-vous toujours actionnai- s’arrêtera jamais. re du Komplex ? Comptez-vous quitter cette société ? L.P.P. : Sur le plan professionnel, vous P.G. : Oui, je suis toujours action- avez subi des préjudices ? naire. Il faut savoir qu’avec tous P.G. : Oui, on a perdu des ventes. ces soucis, il y a eu beaucoup Les clients pensaient que j’allais de tiraillement, de ressentiment aller en prison. On a du retard au niveau du personnel. On ne sur certains projets. Il faut se retire pas comme cela d’une remettre le bateau en route. société même si c’est mon objec- J’ai aussi la chance d’avoir du tif. Je n’ai plus remis les pieds personnel et des collaborateurs au Komplex. Je ne me sens plus solidaires et qui m’ont toujours concerné. Le jouet s’est trans- fait confiance. Mais je reste formé en cauchemar. Je rap- quand même toujours sur la pelle quand même que tout fonc- défensive. I Propos recueillis tionnait normalement jusqu’en par F.C. octobre 2013. L’A.P.V.D. (Association de protection du val du Drugeon) et le C.P.I.E. du Haut-Doubs organisent le vendredi 9 octobre une conférence de Fabien Gréban “Blanc sauvage, un hiver dans le massif du Jura” à 20 h à la salle du Temps Libre de La Rivière-Drugeon. Entrée 3 euros pour les adultes, gratuit pour les enfants. Le photographe animalier Fabien Gréban nous emmène dans le massif du Jura, à la rencontre de la vie sauvage en hiver. À la fin de la projection, l’auteur sera à la disposition du public pour dédicacer son livre “Blanc sauvage”. Exposition “En voiture M’sieurs Dames ! Les transports en commun dans le Doubs du Moyen-Âge à nos jours” à voir jusqu’au 26 novembre aux Archives départementales du Doubs à Besançon (Planoise). À travers photos, cartes, documents écrits ou modèles réduits, du XIIème siècle à aujourd’hui, les Archives départementales présentent quelques aspects de l’histoire des transports en commun dans le Doubs : du développement des réseaux à leur exploitation, de la diligence au T.G.V. en passant par le tacot, de l’indicateur des chemins de fer à l’aire d’autoroute. Le lundi de 14 h à 18 h, du mardi au jeudi de 9 h à 18 h et le vendredi de 9 h à 12 h Gratuit pour tous. Site : http://archives.doubs.fr t e m r u o G s b u o D venue ! en bi la te Au ai h u so s u vo e ip qu Toute l’é * -15% novembre - du 10 octobre au 10 sur vos pierrades, fondues chinoise, plateaux de charcuterie pour raclette 13 Côté Traiteur Plat du jour disponible dés 10h Menus de fête disponibles dés le 10 novembre Nos cartes mariage 2016 sont à votre disposition Une surprise pour tous les mariés ! *non cumulabe sur la carte de fidélité JUSTICE La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 14 PONTARLIER BILAN La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 Rentrée politique Patrick Genre : “efficace à 77 %” Le maire de Pontarlier a dressé un bilan très positif des projets engagés après 18 mois de mandat municipal. Il évoque l’idée d’une commune nouvelle à l’échelle de la C.C.G.P. haque chose en son temps. Ne “Les 14 parcelles sont déjà réservées. une fiscalité toujours inférieure à la comptez surtout pas obtenir un On va lancer la prospection sur la zone moyenne. À cause de la baisse des dotacommentaire de Patrick Gen- des Gravilliers où les fouilles archéo- tions, on n’a pas pu tenir tous nos engare sur les élections régionales. logiques commenceront prochainement.” gements. On a dû augmenter la fiscaC’est d’une rentrée politico-pontissa- La rentrée s’annonce chargée avec lité de deux points d’impôt.” D’autres lienne qu’il s’agissait. “On affiche un l’organisation des assises sociales à la augmentations sont-elles à craindre taux de réalisation de 77 % sur les 114 mi-octobre. Plusieurs innovations à pour les années à venir ? Un peu trop Côté urbanisme, projets de campagne”, résume le mai- signaler depuis 18 mois : lancement tôt pour le dire annonce Patrick Gen- l’automne sera marqué re. 33 % des actions ont été finalisées des S.M.S. info, nouvelle charte des re. Avec un endettement de 781 euros par le lancement du en 2015 et 44 % sont en cours de trai- comités de quartier, mise en place des par habitant, la collectivité n’est pas P.L.U.I. (Plan local tement. Et le maire de revenir par le rythmes scolaires, stratégie globale de du tout prise à la gorge. “La signatu- d’urbanisme intercommenu détail sur le travail effectué par sûreté avec la vidéo-protection et la re de la ville est bonne. Le montant des munal) et l’élaboration ses troupes depuis mars 2014. réorganisation de la police municipa- emprunts en cours s’élève à 2,3 mil- du S.C.O.T. (Schéma de 77 % sur Au menu animations, il se félicite du le, pass’sport, piscine intercommuna- lions d’euros, soit une charge cohérence territoriale). les 114 succès de Ponta Beach, des Absin- le, travaux médiathèque. d’endettement en baisse de 2,4 %. En Toujours à l’étude : le thiades, des Nuits de Joux. Même si Sur le plan fiscal, Pontarlier exposée 2015, on a investi 5 millions d’euros.” schéma d’aménagement projets de cela relève d’une compétence inter- comme les autres communes françaises Toujours aussi à l’aise avec les indi- de l’îlot Saint-Pierre et campagne. communale, la zone d’activité du Crêt à la baisse des dotations a plutôt bien cateurs budgétaires, Patrick Genre se le développement du de Dale tient toutes ses promesses. surmonté sa frustration. “On propose projette sereinement dans l’avenir. Il réseau de chaleur. La reconnaît bénéficier d’un contexte assez halle couverte sur le Petit Cours sera favorable. “On a la chance de vivre terminée courant 2016. dans un bassin économique qui reste Socialement parlant, il est prévu de dynamique.” Qu’est-ce qui va changer réaliser une nouvelle crèche municidemain ? Se pose par exemple la ques- pale et de lancer l’appel à projet sur tion de l’avenir de la régie des pompes la résidence senior avec la fin de l’année. funèbres qui risque d’évoluer en socié- “On va mieux accompagner les structé publique locale. Le projet de funé- tures qui gravitent dans l’économie rarium reste d’actualité. Les services sociale et solidaire. Certaines connaisPas assez de étudient l’idée d’un guichet d’accueil sent parfois de grosses difficultés.” La places dans le unique pour les services. “Marie-Clau- mise en service de la gare multimorestaurant de Masson mène un audit sur les moyens dale pourrait donner lieu à la créer d’organiser différemment les services d’un guichet unique de transport. scolaire se de la Ville pour gagner en efficacité et Souvent titillé sur la place du vélo en plaignent aussi améliorer les conditions de travail.” ville, le maire annonce la réalisation C d’un schéma global des pistes cyclables. Les transferts du service politique de la ville et du centre technique intercommunal sont programmés pour 2016. La mutualisation reste l’une des priorités des orientations intercommunales. “On souhaite aboutir à un pack financier qui traduira les engagements pris dans le cadre du schéma de mutualisation. Les 10 communes de la C.C.G.P. ont accepté de réfléchir à la création d’une commune nouvelle. Il ne s’agit pas de fusion mais d’un nouveau dispositif.” En 2016 sera annoncée la date de fermeture du centre sportif municipal. On découvrira aussi avec impatience à quoi ressemblera la nouvelle piscine intercommunale. Question anecdotique pour finir : les partisans de la tapisserie qui décore la salle du conseil peuvent dormir tranquille, aucun changement n’est prévu. “Les avis sont très partagés sur la question. Cette opération qui coûterait plusieurs milliers d’euros n’est pas à l’ordre du jour.” Dommage. I F.C. certains parents. CULTURE Concert 17 octobre à Dijon La grande symphonie des artistes du bistouri Une journée pour découvrir des solutions connectées pour votre entreprise lundi 19 octobre 2015 º =!E5<! Maison de l’économie Chambre de Commerce et d’Industrie - 46, Av. Villarceau Besançon Inscription gratuite et obligatoire sur : www.lesclesdunumerique.fr contact CCI du Doubs : 03 les partenaires 81 25 26 50 un événement Pontarlier compte une nouvelle association musicale : l’orchestre symphonique des médecins de France fondé par Didier Gallinet et son confrère dijonnais Patrick Coignat. Musique maestro. l’heure du rapprochement entre la Bourgogne et la Franche-Comté, le corps médical prends les devants pour se rassembler sous la même bannière musicale. Rien d’officiel bien sûr, juste une amitié entre deux médecins instrumentistes. Depuis qu’il a pris sa retraite, Didier Gallinet s’est découvert une envie de partager et faire partager sa passion de la grande musique. Porté à la tête de l’orchestre symphonique de Pontarlier, il n’a eu de cesse de diversifier le programme de représentations. Avec son épouse Élisabeth, ils ont intégré depuis trois ans l’orchestre des médecins du monde. Début d’une belle aventure et de beaux souvenirs de concerts à Vienne,Tokyo… “Sur les 900 membres, on compte seulement cinq Français”, explique ce violoniste qui a appris par ce biais l’existence d’orchestres nationaux. Il n’en fallait pas plus pour lui donner l’envie de monter la version française, aidé en cela par son ami et médecin À dijonnais Patrick Roignot, lui aussi musicien du monde. Les statuts de cette nouvelle association pontissalienne ont été déposés en novembre. Le recrutement s’est fait par le bouche à oreille et grâce à des annonces dans les revues spécialisées. “L’enthousiasme des médecins musiciens français fait plaisir à voir, puisque pour la première année, nous avons dû refuser du monde.” L’orchestre symphonique des médecins de France rassemble aujourd’hui 80 membres. Ils sont répartis sur 20 départements. Une vingtaine vivent en Bourgogne-FrancheComté. On dénombre quatre Pontissaliens : Didier Gallinet et son épouse Élisabeth, Rachel Marguet et Pierre Boyadjian. Quelle est la finalité de cet élan corporatiste uni autour de la musique classique ? “On souhaite simplement organiser des concerts caritatifs. On versera le bénéfice du concert du 17 octobre au profit de l’association S.O.S. villages vacances d’Annie Duperey.” Mozart, Beethoven et Smetana auront les honneurs de ce rendez-vous programmé à la salle Romanée-Conti au palais des congrès de Dijon. “En 2016, on jouera à Nice et l’année suivante à Reims”, poursuit Didier Gallinet en annonçant que Pontarlier était sur les rangs pour les accueillir. Pour l’heure, chacun répète dans son coin. “Mieux vaut être au point car le groupe n’aura que trois jours de répétition pour finaliser l’événement.” I Didier Gallinet et Patrick Roignot ont fondé ensemble l’orchestre symphonique des médecins de France. PONTARLIER SPORT La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 EN BREF Rapprochement Boxe : deux clubs qui n’en font (presque) plus qu’un Vacances Mickaël Besançon et Bernard Volkmann qui président les deux clubs de boxe pontissaliens ont décidé de travailler de concert. Le C.A.P. boxe est mis en sommeil. moyens d’avoir deux clubs dans la même pratique sportive”, poursuit le maire qui se félicite de ce rapprochement. L’office municipal des sports a semblet-il beaucoup agi en coulisses pour rétablir le dialogue. Une démarche légitime estime JeanLuc Vacelet. “Cela rentre dans le cadre de nos missions événement semble complexes à résorber si les pro- d’optimiser les activités spord’importance car même tagonistes n’acceptent pas de tives au sein de la ville”, note s’il ne s’agit que d’un faire des concessions. “Ce qui le président de l’O.M.S. Phirapprochement, tous s’est passé est exemplaire. Il lippe Besson l’adjoint aux sports ceux qui ont œuvré dans ce sens montre bien tout ce que peut parle de synergie. “On va avoir tenaient à formaliser ce pre- apporter l’O.M.S. (Office muni- un véritable club avec un vrai mier pas vers ce qui devrait cipal des sports) dans son rôle projet sportif.” aboutir à la fusion. Du moins de relais entre la Ville et les La partie était loin d’être il faut l’espérer. Sans entrer clubs” indique Patrick Genre. gagnée. “On a échoué l’an derdans le secret des dieux de la Les doublons ne sont plus nier dans la concertation mais boxe, on sait qu’une dissiden- d’actualité à l’heure de la quand il y a plusieurs clubs ce est à l’origine de cette scis- mutualisation et des économies dans la même ville, c’est la catassion. Des fractures toujours budgétaires. “On n’a plus les trophe. Il suffit de voir ce qui Sans encore parler de fusion, le Boxing club pontissalien et le C.A.P. boxe ont accepté de travailler ensemble par l’entregent de l’Office municipal des sports et avec la bénédiction de la Ville. L’ se passe sur Besançon avec six l’immédiat. clubs de boxe”, observe Bernard Fidèle a ses valeurs, le Boxing Volkmann qui préside le Boxing club pontissalien défend touclub pontissalien. Tous les indi- jours une pratique pédagogique cateurs sont au vert dans ce et ludique de la boxe. “On n’a club presque contraint de refu- jamais été aussi bien encadré ser des candidats faute de pla- au niveau du staff technique. ce. La salle d’entraînement Mais c’est vrai qu’on manque inaugurée en 1985 au centre de compétiteurs.” D’où l’intérêt sportif municipal ne corres- d’œuvrer avec le C.A.P. boxe pond plus aux attentes. “On n’a prêt à s’investir sur le volet même pas de sportif. “Il y a de belles choses douches…” Bien à faire dans la structure étaLa partie consciente du pro- blie aujourd’hui”, confie Micétait loin blème, la Ville étu- kaël Besançon, le président du die le transfert de C.A.P. boxe. Les deux clubs d’être la salle dans de représentent plus d’une cennouveaux locaux. taine de licenciés. La boxe a gagnée. Peut-être à la pis- montré l’exemple. La Ville et cine quand celle- l’O.M.S. espèrent qu’il en sera ci aura trouvé de de même avec les échecs et la nouveaux bassins. G.R.S. où la fracture reste touDonc pas dans jours d’actualité. I Vous êtes parents et vous résidez sur le territoire de la C.C.G.P. ? Inscrivez vos enfants aux ateliers et stages A Tous Sports dans les locaux du Service Politique de la Ville. Tarif unique : 5,50 euros par enfant et par stage et 11 euros par enfant et par stage pour les familles hors C.C.G.P. Rendez-vous sur le site Internet de la C.C.G.P. : www.grandpontarlier.fr \ Animations et événements \ Animations vacances ou de la Ville de Pontarlier : www.ville-pontarlier.fr \ Vos quartiers \ Développement social urbain \ Animations vacances. Déchetterie Depuis le 1er octobre 2015 et jusqu’au 31 mars 2016, les horaires d’ouverture de la déchetterie intercommunale changent. Ainsi, vous pourrez vous rendre en déchetterie du lundi au samedi de 8 h 30 à 12 heures et de 14 heures à 17 heures. Il est également rappelé aux usagers que pour accéder à la déchetterie, une vignette doit être apposée à l’intérieur du pare-brise du véhicule. Cette vignette est disponible sur simple demande auprès du bureau d’accueil de la C.C.G.P. à Pontarlier (22, rue Pierre Déchanet), sur présentation de la carte grise du véhicule et d'un justificatif de domicile de moins de 2 mois (sur le territoire de la C.C.G.P.). 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La communauté de communes du Grand Pontarlier envisage de construire un pôle funéraire avec un funérarium et un crématorium. Stéphane Donier-Meroz qui a créé un funérarium privé à Pontarlier en 2013 s’insurge contre ce projet qu’il compare à de la concurrence déloyale. e Grand Pontarlier a en rue Charles-Maire, dans la contiprojet de créer un pôle nuité du cimetière Saint-Roch. funéraire composé d’un L’établissement sera composé funérarium et d’un cré- de deux à quatre chambres funématorium. La collectivité envi- raires et d’une salle de cérémosage de construire en priorité le nie pour tous les cultes. Le calenfunérarium sur un terrain appar- drier n’est pas encore arrêté, tenant à la Ville de Pontarlier, mais du côté de la communau- L Le Grand Pontarlier envisage de construire un funérarium dans la continuité du cimetière Saint-Roch (photo archive L.P.P.). té de communes, on précise que si le dossier suit son cours, la structure sera fonctionnelle en 2017. Le coût de l’investissement a été estimé entre 1,5 et 2 millions d’euros. La première éta- “C’est une pe, avant d’entrer aberration.” dans la phase opérationnelle du projet, est de changer le statut de la Régie intercommunale des pompes funèbres en Société publique locale (S.P.L.) ou en en Société d’économie mixte (N.D.L.R. : la S.P.L. est gérée comme une société commerciale classique. Elle peut sous-traiter l’essentiel de son activité à un privé). Le service public funéraire qui existe depuis 1947 va donc disparaître sous sa forme actuelle. En revanche, la construction du crématorium est plus incertaine. La collectivité annonce qu’il se fera à moyen terme, sans toutefois avancer de date. Le choix de l’emplacement n’est d’ailleurs pas arrêté, chacune des sept communes étant susceptible de l’accueillir sur son territoire. Le cas échéant, ce service va répondre aux attentes des familles du Haut-Doubs qui doivent actuellement se rendre à Avanne où se trouve le crématorium le plus proche. La perspective de ce pôle funéraire ne fait pas que des heureux à Pontarlier, d’autant que le projet tombe après des années de tergiversations et de réflexions infructueuses. Le premier à monter au créneau contre les intentions de la collectivité est Stéphane Donier-Meroz qui a créé en 2013, rue Claude-Chappe à Pontarlier, le premier funérarium privé avec quatre salons. “Si à l’époque, la collectivité m’avait dit qu’elle allait construire un funérarium, je ne me serais pas lancé dans cette entreprise. Je trouve qu’il y a là une volonté de mettre des bâtons dans les roues à un acteur privé” estime l’entrepreneur qui a investi près de 700 000 euros dans son affaire. Selon lui, ce nouveau projet de funérarium n’est plus justifié maintenant que la place est ‘ ‘ L’humeUr “Les yeux de Simone” à jamais fermés Le Ciné-Club Jacques-Becker de Pontarlier a perdu un peu de son âme avec la disparition de Simone Blondeau le 12 septembre. Elle s’est éteinte à l’âge de 85 ans, léguant à l’histoire sa passion pour le cinéma qu’elle partageait avec son mari Pierre Blondeau. Ensemble, ils étaient les chevilles ouvrières des Rencontres Internationales de Cinéma de Pontarlier depuis 1961, année de leur création. Quelques-uns des plus grands réalisateurs du 7ème art ont été accueillis dans le cadre de cet événement culturel comme Robert Guédiguian, Théo Angelopoulos, Souleymane Cissé, Claude Sautet, Bertrand Tavernier, Francesco Rosi ou Volker Schlöndorff. Par le biais du cinéma, on appréciait la complicité qui unissait Simone et Pierre Blondeau. Elle s’était renforcée au fil du temps au fur et mesure que Pierre perdait la vue. Depuis une vingtaine d’années, dans l’obscurité de la salle de cinéma, on distinguait Simone murmurer à l’oreille de son époux la description de chaque scène du film, la tête penchée sur son épaule. Cette complicité avait été mise à l’écran par Jean-Louis Porchet dans le court-métrage “Les yeux de Simone”, à jamais fermés. G prise. Il redoute une situation de concurrence incomparable avec celle qu’il peut rencontrer aujourd’hui avec les pompes funèbres publiques intercommunales de Pontarlier qui n’ont pas de chambre funéraire. Indépendamment de celle de la rue Chappe, les seules chambres funéraires de Pontarlier se situent à l’hôpital local dont elles dépendent. “Mon funérarium fonctionne à 40 % de sa capacité. Il n’y a pas la place pour une nouvelle structure. Je compare cela à de la concurrence déloyale. Elle sera d’autant plus déloyale si la collectivité perçoit des aides pour réaliser son projet. C’est une aberration” s’énerve Stéphane Donier-Meroz qui entend désormais défendre ses intérêts. S’il est opposé au funérarium qui risque de compromettre l’équilibre économique de son entreprise, Stéphane Donier-Meroz est néanmoins favorable à la construction d’un crématorium. I T.C. PONTARLIER ET ENVIRONS La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 17 ENVIRONNEMENT Venez l’essayer ! Stupéfiants C’est la saison du champignon… hallucinogène H allucinations visuelles, auditives, hilarité, le champignon aurait-il du “bon” ? C’est en tout cas ce que pro- ce champignon mais ne l’expose pas lors des expositions mycologiques comme ce fut le cas à Pontarlier où 336 espèces étaient présentées. Pas de question de donner de mauvaises Dans les alpages (ici aux Fourgs), on trouve le fameux psilocybe dont la cueillette est interdite. idées… Bien connue dans la région, la cueillette de ce champignon revient sur le tapis au début de l’automne. Dans les communaux, champs à vaches, alpages, des champignons avec un chapeau et un long pied bien reconnaissables poussent en tâche. Il est formellement interdit de les cueillir depuis 1966 en France. Nos voisins suisses s’y sont mis plus tard : l’interdiction de ramassage a été prononcée en 2003. Dans les années quatre-vingt-dix, de nombreux étudiants bisontins venaient jusqu’ici pour remplir leur sac avant de sécher le champignon et ensuite de les consommer en omelette, en tisane, pour les vendre ou les consommer. Les fumer ne sert à rien : “Cela enlève leur principe actif” explique un spécialiste. Aujourd’hui, le psilocybe continue d’alimenter le réseau parallèle. Un agriculteur confirme voir à cette période des individus “en jean baskets” arpenter leur champ tard le soir et qui ne vient pas qu’admirer le coucher de soleil. Du côté des services des douanes, “environ 200 grammes ont été saisis en 2014” relate la direction régionale des douanes à Besançon. Il n’y a pas de plan spécifique, les douaniers conduisant des contrôles toute l’année sur toutes les marchandises prohibées dont les champignons hallucinogènes. Cette saisie À partir de 129 € / mois aussi Existe n 4x4 io rs e v en (1) Formule LOA Switch and Go 37 mois 1er loyer de 1 000 € Suivi de 36 loyers de 129 €(1) Montant total dû en cas d’acquisition : 12 033,59 € À chacun son style (2) ENTRETIEN INCLUS Disponible en 3 ou 5 portes, essence ou Diesel, boîte manuelle ou automatique Air conditionné SANS CONDITION DE REPRISE Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager. Feux de jour à LEDs* Ouverture des portes et démarrage sans clé* Navigation GPS et caméra de recul* Une gamme à partir de 9 990 €(3) $16 GH JDUDQWLH HW $16 GʧDVVLVWDQFH R˷HUWV(4) TXLSHPHQWV VHORQ YHUVLRQ 2˷UH GH ORFDWLRQ DYHF RSWLRQ GʧDFKDW U«VHUY«H DX[ SDUWLFXOLHUV GʧXQH GXU«H GH PRLV DYHF XQ DSSRUW IDFXOWDWLI SRXYDQW DOOHU MXVTXʧ¢ &RQGLWLRQV HQ YLJXHXU DX er septembre 2015. Exemple SRXU XQH 68=8., 6ZLIW QHXYH DX SUL[ GH ː .LORP«WUDJH VWDQGDUG NPDQ /RFDWLRQ DYHF RSWLRQ GʧDFKDW PRLV er OR\HU GH ː VXLYL GH OR\HUV GH ː 3URWH[[LR /HDVH HW 3URWH[[LR (QWUHWLHQ FRPSULV 2SWLRQ GʧDFKDW GH ː 0RQWDQW WRWDO G½ ː /H PRQWDQW GHV OR\HUV LQWªJUH OH PRQWDQW PHQVXHO GH OD SULPH GʧDVVXUDQFH REOLJDWRLUH 3URWH[[LR /HDVH(2) &HWWH DVVXUDQFH JDUDQWLW OH SDLHPHQW GʧXQ FDSLWDO HQ FDV GH YRO RX GH GHVWUXFWLRQ WRWDOH GX Y«KLFXOH ORX« 'DQV OʧH[HPSOH FLGHVVXV OH PRQWDQW PHQVXHO GH OʧDVVXUDQFH 3URWH[[LR /HDVH VHUDLW GH ː /ʧDGK«VLRQ ¢ FHWWH DVVXUDQFH HVW REOLJDWRLUH SRXU OʧREWHQWLRQ GH OD ORFDWLRQ DYHF RSWLRQ GʧDFKDW 6ZLWFK DQG *R /H PRQWDQW GHV OR\HUV LQWªJUH OH PRQWDQW PHQVXHO GH OD SULPH GʧDVVXUDQFH IDFXOWDWLYH 3URWH[[LR (QWUHWLHQ 'DQV OʧH[HPSOH FLGHVVXV OH PRQWDQW PHQVXHO GH OʧDVVXUDQFH 3URWH[[LR (QWUHWLHQ VHUDLW GH ː /H FR½W PHQVXHO GH OʧDVVXUDQFH IDFXOWDWLYH '«FªV 3HUWH WRWDOH HW ,UU«YHUVLEOH Gʧ$XWRQRPLH HW 7HPSRUDLUH 7RWDOH GH WUDYDLO VRXVFULWH DXSUªV GH &DUGLI $VVXUDQFH 9LH HW &DUGLI $VVXUDQFHV ULVTXHV GLYHUV HVW GH ː HW VʧDMRXWH DX PRQWDQW GX OR\HU PHQVXHO FLGHVVXV /H FR½W WRWDO GH FHWWH DVVXUDQFH IDFXOWDWLYH HVW GH ː '«WDLO GHV FRQGLWLRQV HW OLPLWHV GH JDUDQWLHV GLVSRQLEOHV VXU VLPSOH GHPDQGH 3URWH[[LR /HDVH HVW XQ SURGXLW GH &DUGLI $VVXUDQFH 9LH '«WDLO GHV FRQGLWLRQV HW OLPLWHV GH JDUDQWLHV GLVSRQLEOHV VXU VLPSOH GHPDQGH 3URWH[[LR (QWUHWLHQ HVW XQ SURGXLW Gʧ,FDUH 6RXV U«VHUYH Gʧ«WXGH HW GʧDFFHSWDWLRQ GH YRWUH GRVVLHU SDU &R˸FD %DLO VRFL«W« G«WHQXH ¢ SDU %13 3DULEDV 3HUVRQDO )LQDQFH ʣ DX FDSLWDO GH ː 5&6 3DULV 6LªJH VRFLDO EYG +DXVVPDQQ 3DULV 1r25,$6 ZZZRULDVIU 6RFL«W« GH FRXUWDJH GʧDVVXUDQFHV QRQ VRXPLVH ¢ OʧH[FOXVLYLW« OLVWH GHV HQWUHSULVHV GʧDVVXUDQFHV SDUWHQDLUHV GLVSRQLEOHV VXU VLPSOH GHPDQGH 6RFL«W«V VRXPLVHV ¢ Oʧ$XWRULW« GH &RQWU¶OH 3UXGHQWLHO HW GH 5«VROXWLRQ UXH 7DLWERXW 3DULV 9RXV GLVSRVH] GʧXQ GURLW GH U«WUDFWDWLRQ 3XEOLFLW« GL˷XV«H SDU OH FRQFHVVLRQQDLUH HQ TXDOLW« GʧLQWHUP«GLDLUH GH FU«GLW ¢ WLWUH QRQ H[FOXVLI GH &R˸FD %DLO &HW LQWHUP«GLDLUH DSSRUWH VRQ FRQFRXUV ¢ OD U«DOLVDWLRQ GʧRS«UDWLRQV GH FU«GLW VDQV DJLU HQ TXDOLW« GH SU¬WHXU 6ZLIW 997 $YDQWDJH SRUWHV ː DSUªV G«GXFWLRQ GʧXQH UHPLVH GH ː R˷HUWH SDU YRWUH FRQFHVVLRQQDLUH 6X]XNL Modèle présenté : Swift 1.2 VVT So’City 5 portes avec option peinture métallisée 6Rʧ&RORU ː DSUªV G«GXFWLRQ GʧXQH UHPLVH GH ː R˷HUWH SDU YRWUH FRQFHVVLRQQDLUH 2˷UH U«VHUY«H DX[ SDUWLFXOLHUV GX DX GDQV OD OLPLWH GHV VWRFNV GLVSRQLEOHV YDODEOH SRXU WRXW DFKDW GʧXQH 6ZLIW QHXYH &RQVRPPDWLRQV PL[WHV &(( JDPPH 6ZLIW O NP GH ¢ PLVVLRQV &22 JNP GH ¢ 3UL[ 77& FRQVHLOO«V FO«V HQ PDLQ DX 2˷UH YDODEOH GX DX FKH] OHV FRQFHVVLRQQDLUHV 6X]XNL SDUWLFLSDQWV ¢ OʧRS«UDWLRQ XQLTXHPHQW SRXU OHV PRGªOHV 6ZLIW WRXWHV YHUVLRQV VDXI 6ZLIW %,%$ FRPPDQG«V SHQGDQW FHWWH S«ULRGH /D YDOHXU WRWDOH GX FRQWUDW *DUDQWLH &OXE 6X]XNL WDULI SXEOLF HVW GH ː 77& 2˷UH U«VHUY«H H[FOXVLYHPHQW DX[ SDUWLFXOLHUV HQ )UDQFH P«WURSROLWDLQH HW FXPXODEOH DYHF OʦR˷UH GH UHPLVH HQ FRXUV /HV SUHVWDWLRQV 3DQQH 0«FDQLTXH HW $VVLVWDQFH VRQW J«U«HV SDU OD VRFL«W« 2SWHYHQ $VVXUDQFHV 6RFL«W« GʧDVVLVWDQFH DX FDSLWDO GH HXURV 6LªJH VRFLDO 5XH /RXLV *X«ULQ 9,//(85%$11( ʣ 5&6 /\RQ Qr 68=8., )5$1&( VH U«VHUYH OH GURLW GH PRGL˸HU ¢ WRXW PRPHQW HW VDQV SU«DYLV OHV SUL[ OHV FRXOHXUV OHV PDW«ULDX[ OHV «TXLSHPHQWV HW OHV VS«FL˸FDWLRQV WHFKQLTXHV GH VHV Y«KLFXOHV 3KRWRJUDSKLHV QRQ FRQWUDFWXHOOHV U«DOLV«HV VXU YRLHV DXWRULV«HV 7RXWHV R˷UHV YDODEOHV SRXU WRXWHV FRPPDQGHV GH Y«KLFXOHV QHXIV GX DX FKH] OHV FRQFHVVLRQQDLUHV SDUWLFLSDQWV GDQV OD OLPLWH GHV VWRFNV GLVSRQLEOHV 2˷UHV U«VHUY«HV DX[ SDUWLFXOLHUV HQ )UDQFH P«WURSROLWDLQH 7RXV SUL[ FRQVHLOO«V 77& FO«V HQ PDLQV WDULIV DX www.suzuki.fr est anecdotique. Mais les interpellations par la police et la gendarmerie se poursuivent : 75 personnes interpellations en 1996 et 150 en 2014. Trouver le “sésame” ne semble pas difficile même si la saison n’est pas propice : “Je me baladais à proximité du sommet du Mont d’Or quand au bord du chemin en cailloux, sous les barbelés, j’en ai trouvé plus de 150 en 40 minutes” dit cet habitué qui regrette le manque de pluie. Il y a deux publics : “Celui qui connaît très bien ce champignon venu spécialement le chercher et le mycophage qui le connaît mais ne le ramassera pas” ajoute Philippe Bailly. Le prix de vente oscille autour d’1 euro le champignon séché. La rumeur pontissalienne explique que des jeunes se sont payé de “beaux” voyages avec la seule vente de “psi”… I Publi-information Le Komplex fait sa rentrée Ce centre de loisirs sportifs a tout pour plaire aux amateurs de bowling, squash, badminton. On y trouve aussi de quoi disputer des parties de foot indoor voire même du Bubble Bump où les joueurs évoluent dans une grosse bulle. Il n’y a que l’embarras du choix pour se faire plaisir en famille, en groupe, entre amis. Testé et approuvé. près les vacances viennent le temps des bonnes résolutions et l’envie de pratiquer un sport, une activité ludique de façon régulière et sérieuse. Le Komplex est le seul centre de loisir du Haut-Doubs à disposer de salles de squash et de terrains de badminton en libre accès. Les plus assidus opteront pour la carte membre qui permet de bénéficier de nombreux avantages comme la réservation des ter- A Le Komplex abrite la plus grande salle de bowling du Haut-Doubs. rains à partir de 10 heures ou la possibilité de règlement en ligne ou directement au Komplex. “Cette carte membre permet aussi de bénéficier de 20 % de remise tous les 100 euros d’achats à valoir sur toute l’offre d’activités du Komplex”, précise André-François Émilli, le gérant. Indémodable et toujours au top des bons moments, le bowling reste le loisir n° 1 du Komplex qui, avec 12 pistes, abrite la plus grande salle du secteur. Ici toutes les formules sont possibles. Exemple avec la formule burger + bowling avec chaussures, le tout à 18 euros par personne. Très tendance aussi, la formule anniversaire à partir de 9 euros par enfant, agrémentée d’une carafe de jus de fruits et des bonbons de circonstance. “On se limite à trois groupes simultanément. Au-delà, on ne s’entend plus et c’est trop désagréable pour les enfants.” La formule anniversaire - Siret 390295 244 000 11 Sur les pentes du Mont d’Or ou du Larmont pousse le fameux psilocybe, un champignon interdit à la cure - selon les consommateurs - le psilocybe, un champignon à l’effet psycueillette. Les saisies des chotrope qui pousse de fin septembre douaniers restent anecdo- aux premières gelées dans les alpages Haut-Doubs. Ses principes sont tiques : 200 grammes l’an du proches du L.S.D. “Il est dangereux ne provoque pas d’accoutumances” dernier mais tout de même mais explique le Pontissalien Philippe Bailly, pharmacien et mycologue. Il connaît 150 interpellations. Le Bubble Bump révolutionne la manière de jouer au foot. Une aventure pleine de rebondissements. se décline également en version foot. Le Komplex, c’est deux terrains de foot indoor en synthétique dernière génération. “On est désormais équipé pour la praUne tique du Bubble Bump où chaque joueur se grande salle retrouve dans une bulle géante.” Tout nou- polyvalente veau, tout beau, très de 400 m2. rigolo, idéal pour passer un moment de détente original ou pour enterrer sa vie de garçon ou de jeune fille. Grâce à son site Internet complètement remis à niveau, le Komplex offre de nouvelles fonctionnalités. “Les gens peuvent réserver les terrains de squash, badminton et foot directement en ligne.” Plus besoin d’appeler ou de passer, en un clic les disponibilités apparaissent à l’écran. Vous pouvez également payer en ligne. Autre service apprécié : la bourse aux équipiers pour ceux à la recherche de nouveaux partenaires. Toutes les activités sont encadrées par une équipe dédiée et du personnel qualifié. Chaque groupe peut à sa guise programmer une séance challenge ou participer aux championnats programmés par l’équipe chargée des animations. Bon à savoir, pour les entreprises, familles, clubs, associations ou collectivités, le Komplex dispose d’une grande salle polyvalente de 400 m2 entièrement équipée et pouvant accueillir jusqu’à 220 personnes. “Elle peut servir de support à un séminaire, à un repas de famille, à un thé dansant, un concert… On s’adapte aux besoins…” Un vrai couteau suisse. I 18 PONTARLIER ET ENVIRONS LA CLUSE-ET-MIJOUX La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 L’exposition universelle Les fils d’Émile Pernot présents à Milan La distillerie de la Cluseet-Mijoux a été invitée à présenter un assortiment de sa production au pavillon France de l’exposition universelle de Milan. n a été sollicité par le label Entreprise du Patrimoine Vivant (E.P.V.) qui regroupe 1 300 sociétés “O dont la distillerie”, explique Dominique conviée à exposer à Milan. “On préRousselet le directeur de la distillerie. sentait aussi une fontaine à absinthe Ce label a été mis en place par l’État avec des verres fabriqués à la Rochèpour distinguer des entreprises franre”, poursuit le direcçaises aux savoir-faire artisanaux et teur qui s’était déplaindustriels d’excellence. Dominique cé sur place le L’ambassadeur du Haut-Doubs appa16 septembre à raît en plusieurs endroits. Les produits Rousselet l’invitation de Martine de la distillerie occupent l’une des tire un bilan Pinville, secrétaire alvéoles proposées aux représentants d’État chargée du Comdu label E.P.V., une vingtaine était très positif. merce, de l’Artisanat, Si vous choisissez le bois, c’est que nous avons des traits de caractère en commun. Contemporain ou traditionnel, mélange des styles, nous sommes à votre écoute pour personnaliser votre habitat ; pour qu’il soit source de plaisir et de bien-être. Attentifs à traduire vos désirs, nous composons un projet cohérent : de l’implantation à l’orientation, de votre mode de vie à la gestion des volumes, des solutions de chauffage à l’étanchéité à l’air, de l’esthétique au choix des composants… Ensemble, nous donnons vie à votre maison dans le style que vous avez choisi, à l’image de votre caractère. de la Consommation et de l’Économie Sociale et Solidaire. Au-delà du protocole, Dominique Rousselet tire un bilan très positif de l’expérience. “C’est déjà une belle reconnaissance. On a établi des contacts intéressants avec des clients potentiels. Cela nous a aussi permis de rencontrer des représentants du ministère.” Toujours bon à prendre. I Dominique Rousselet a pu s’entretenir en toute simplicité avec la secrétaire d’État Martine Pinville. La distillerie a présenté une fontaine à absinthe dans l’espace d’exposition du pavillon France. ENVIRONNEMENT De nouveaux services grou- Une déchetterie pour les pros Après avoir repris les établissements Artmann en 2011, la société Doubs Recyclage poursuit son développement en récupérant les déchets des professionnels. Rien ne se perd, tout se transforme. eux qui ont connu - et ils sont encore nombreux - la maison Artmann risquent de trouver du changement en découvrant comment les nouveaux propriétaires ont aménagé l’endroit. C’est un peu moins brouillon dirons-nous. “On a imperméabilisé en totalité le site et procédé à la réfection des réseaux et du prétraitement des eaux pluviales. Nous dispo- C sons aujourd’hui de la triple certification I.S.O. 9 001 pour la qualité, I.S.O. 14 001 pour la sécurité et I.S.O. 18 001 pour l’environnement. Suite à quoi nous avons décidé de renommer l’entreprise Doubs Recyclage”, indique Geoffroy Secula, le directeur opérationnel de l’entreprise Bourgogne Recyclage. Fondé en 1949 à Beaune par son grand-père Étienne Secula, ce Les déchets sont triés par famille de matériaux dans les alvéoles. pe familial compte aujourd’hui sept sites en Bourgogne et en Franche-Comté où sont traitées 450 000 tonnes de déchets par an. L’activité génère un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros et mobilise 250 collaborateurs. L’antenne pontissalienne emploie quant à elle 7 salariés sous la responsabilité de Nicolas Courdier. “Quand on a repris les établissements Artmann en 2011, on recyclait environ 5 500 tonnes de déchets par an. On se situe aujourd’hui à 12 000 tonnes par an”, poursuit Geoffroy Secula. Cette progression s’explique par le développement de différentes activités. La reprise de métaux ferreux et non ferreux reste bien sûr d’actualité. Doubs Recyclage récupère également les véhicules hors d’usage qui subissent un premier traitement sur place avant d’être acheminés à Dijon sur le site de déconstruction automobile du groupe Bourgogne Recyclage. “On réceptionne 200 véhicules par an sur Pontarlier.” Doubs Recyclage s’est lancé depuis un an dans la collecte et le tri des déchets d’ameublement. Cette diversification dans l’éco-mobilier repré- “On traite actuellement 12 000 tonnes de déchets sur Pontarlier. L’ouverture de la déchetterie pro est un nouveau pas dans le développement de Doubs Recyclage”, explique Geoffroy Secula, directeur opérationnel de Bourgogne Recyclage. sente un volume annuel de 1 000 tonnes de matières recyclées. Autre innovation : l’ouverture de la déchetterie professionnelle qui a été présentée début septembre aux élus et acteurs économiques locaux. “Le concept consiste à accueillir des artisans, commerçants et industriels sur “Plus notre site et de prendre en charcomplége les plastiques, -mentaire les cartons, les gravats, les végéque taux, le bois, le concurrent.” plâtre. Chaque type de déchet se retrouve dans des alvéoles bien identifiées.À l’échelle communes du Grand Pontarlier du groupe, on réceptionne 60 000 où l’on voit plutôt d’un bon œil tonnes de déchets profession- cet outil de recyclage au servinels.” ce des pros. “On a un travail à Cette nouvelle déchetterie mener sur la déchetterie de Ponconcurrence-t-elle les structures tarlier qui arrive à saturation. déjà en place ? On pense bien On pourrait détourner une parsûr aux déchetteries mises en tie des flux vers Doubs Recyclaplace par les intercommunali- ge et reporter ainsi les investistés. “On serait plus complé- sements sur la déchetterie”, mentaire que concurrent. On suggère Patrick Genre. Un diss’adresse aux particuliers alors cours qui n’est pas pour déplaique Doubs Recyclage travaille re aux dirigeants de Bourgogne avec les professionnels. On col- Recyclage qui affichent clairelabore même ensemble sur la ment leur ambition de devenir collecte du plâtre”, annonce Clau- la première entreprise de gesde Dussouillez, le président de tion globale des déchets en Préval. Même son de cloche au Franche-Comté. I F.C. niveau de la communauté de 20 LE DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 AGRICULTURE DANS LE HAUT-DOUBS : LES SECRETS D’UNE RÉUSSITE La fine fleur de l’élevage montbéliard du Doubs se retrouve le 24 octobre à Pontarlier pour le Super Comice qui honorera les reines de beauté de la race. L’occasion de se pencher sur l’insolente réussite d’une filière à comté où la croissance se décline à tous les niveaux. G Économie Une rentabilité record Le bonheur est dans le comté L’agriculture du Haut-Doubs se porte comme un charme. Elle reflète la dynamique du comté avec des producteurs laitiers engagés dans une démarche de qualité particulièrement efficace et rentable. Mention très bien. omté ou pas, la restructuration est aussi en marche au pays du comté. En 10 ans, le nombre d’exploitations agricoles a baissé de 20 % dans le Haut-Doubs, passant de 1 574 à 1 263. Assez logiquement, cette baisse est plus marquée au niveau des exploitations individuelles en recul de 48 % contrairement aux formes sociétaires dont le nombre est passé de 110 à 296, soit une hausse de 78 %. La montée en puissance des G.A.E.C. se répercute forcément sur la taille des C Moins nombreux mais encore plus spécialisés en lait A.O.C., les exploitants du Haut-Doubs gagnent encore en rentabilité. fermes du Haut-Doubs dont la surface moyenne augmente de 25 % pour atteindre 66 hectares en 2010. Le caractère extensif des exploitations reste toujours prédominant sur la haute L’agriculteur chaîne où la moyenne évolue de 61 à 83 hecdu tares entre 2000 Haut-Doubs et 2010. Moins de fermes, c’est roule sur aussi moins l’or ? d’exploitants : ils étaient 2 012 en 2000 contre 1 782 en 2010, soit une baisse de 11 %. Plus qu’ailleurs dans le département, la spécialisation laitière est de mise sur le Haut-Doubs qui laisse peu de place aux autres productions animales. Le cheptel bovin prédomine et le nombre de bêtes reste très stable, en baisse de 4 % sur la décennie. Seul l’élevage porcin sur des exploitations mixtes tient tête au comté en surfant sur le succès des salaisons. Doit-on en conclure que l’agriculteur du Haut-Doubs roule sur l’or ? Il n’existe pas de données financières spécifiques Sur le plan statistique, le Haut-Doubs agricole englobe la zone montagne du Jura et les plateaux supérieurs du Jura. à ce territoire. Agreste Franche-Comté, équivalent de l’I.N.S.E.E. au niveau agricole, a étudié en 2014 la filière lait en Franche-Comté. Il ressort de ce travail que les exploitations valorisant leur lait sur des filières A.O.P. dégagent un résultat courant avant impôt de 56 000 euros contre 50 000 euros en lait standard. En Franche-Comté, le revenu des exploitants laitiers en moyenne triennale s’établit à 31 800 euros, soit 1 600 euros plus qu’au niveau national. L’écart est de 3 200 euros avec les éleveurs sous signe de qualité. Loin d’être les plus productifs, les producteurs de lait à comté fonctionnent sur des systèmes extensifs économes en intrants. Moins de charges en concentrés, moins d’engrais, moins de main-d’œuvre salariée, moins d’endettement : au final des fermes qui s’avèrent plus rentables. I F.C. La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 G Statistiques 21 Source Agreste L’agriculture du Haut-Doubs toujours sur son petit nuage La comparaison des données entre 2000 et 2010 sur la population agricole, la surface des exploitations, la taille des cheptels, les signes de qualité montrent tout l’intérêt d’être engagé dans une agriculture montagnarde sous signe de qualité. Architecture. Précision. Fonctionnalité. Pour en savoir plus sur la fascination qu’exerce la cuisine bulthaup, nous vous invitons à découvrir notre showroom. 57 avenue de Neuchâtel | 25300 Pontarlier 03 81 39 62 24 | [email protected] espace-de-vie.bulthaup.com Bureau d’étude en architecture d’intérieur 22 DOSSIER DOSSIER G Organisation La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 Le 24 octobre “La montbéliarde d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y a 50 ans” Exercice d’équilibriste au niveau de la logistique, le Super Comice offre l’occasion au public d’admirer les plus belles vaches du Doubs et aux éleveurs l’opportunité de se comparer entre eux. Entretien avec Philippe Schaller, le “super” président de la Fédération des comices du Doubs. a Presse Pontissalienne : Qu’est-ce qui va changer par rapport au Super Comice 2010 ? Philippe Schaller : L’inscription des bêtes se fait désormais par Internet. Par souci de lisibilité, on a choisi d’harmoniser la numérotation des sections pour tous les comices du Doubs. Les numéros des vaches en première lactation commencent maintenant par le chiffre 1 et ainsi de suite. On va donc se retrouver avec une dizaine de sections en sachant qu’on n’accueillera pas de taureaux à Pontarlier pour des raisons de sécurité. La fédération supervise l’organisation technique du Super Comice avec l’O.S. Montbéliard qui fournit les juges et le Contrôle laitier qui édite le catalogue et le palmarès. L L.P.P. : Peut-on rappeler ce qui différencie le comice d’un autre concours d’élevage ? P.S. : Au comice, on juge les animaux uniquement sur des critères de conformité : la morphologie, la qualité de la mamelle, les aplombs. On ne prend pas en compte des critères de performance. C’est la grande différence avec les concours. On distribue en quelque sorte des prix de beauté. “Que ce soit pour les comices, les fruitières ou le développement de la race montbéliarde, la réussite du Super Comice est aussi le fruit d’un travail collectif”, observe Philippe Schaller, un président de fédération très occupé ces temps-ci. Programme du Super Comice le 24 octobre à Pontarlier 6 heures à 8 heures : arrivée des animaux. Le grand bal des bétaillères 8 heures - 9 heures : pause petit-déjeuner des éleveurs 9 heures - 12 heures : Jugements individuels 12 heures - 14 h 30 : Prix spéciaux : championne, meilleure mamelle dans les catégories espoir, jeune et adulte. Élection de la Super mamelle et de la Super Championne G 14 h 30 - 15 h 30 : Challenge inter-comices avec des lots de 8 animaux pour chaque comice. Parade des chevaux comtois G 15 h 30- 17 heures : défilé des lauréates G G G G Au Grand Cours 10 h 30 à 12 h 30 : concours du meilleur fermier européen 13 heures : fabrication de comté à lʼancienne G G À ne pas manquer à la salle des Annonciades Exposition sur les fruitières réalisée par les frères Gurtner avec le soutien des Archives Municipales et de lʼE.N.I.L. de Mamirolle participer au Super Comice ? P.S. : J’y vois deux choses. Le Super Comice fédère 21 comices et réunit 600 vaches, soit 10 % du cheptel inscrit. Tous les élevages ne sont donc pas sélectionnés. C’est donc une belle reconnaissance pour les participants qui en tirent une certaine notoriété. Ce rendez-vous offre aussi l’occasion de se L.P.P. : La race a-t-elle beaucoup évolué ? P.S. : La montbéliarde d’aujourd’hui comparer avec d’autres passionnés n’est plus celle d’il y a 50 ans. Exemple, d’élevage dans un cadre plus large à le trayon de référence a été raccourci un niveau forcément plus élevé. avec la machine à traire. Globalement, la vache a gagné de la taille même si L.P.P. : Le Super Comice est finalement assez sa profondeur de flanc, c’est-à-dire sa jeune, ce qui peut surprendre dans une région capacité à ingurgiter de l’herbe reste d’élevage laitier aussi ancienne et dynamique ? sensiblement la même. Le standard P.S. : Avant l’an 2000, il existait déjà de la montbéliarde continue à évoluer un challenge entre les cinq comices du de façon progressive dans un cadre Haut-Doubs. Cela se passait dans le bien référencé. On peut ajouter que cadre de la Haute-Foire. Chaque canton se différenciait par des foulards son salut est passé par sa rusticité. de couleurs. C’est le changement de L.P.P. : Quel est l’intérêt pour un éleveur de millénaire qui a décidé d’aller plus loin dans la démarche et d’élargir l’événement à l’échelle de tous les comices du Doubs. L’édition 2000 a connu un beau succès, d’où l’envie de Avec lʼexpérience qui est la sienne, renouveler l’expérience tous les cinq lʼéleveur de Boujailles qui est aussi viceans. Cela génère d’ailleurs une belle émulation. Les années de Super Comiprésident de la fédération départemence, on constate qu’il y a plus tale est partie prenante du Super Comid’inscriptions aux comices. ce. “On sʼoccupe de lʼorganisation de la Les hommes au comice, les femmes à la ferme L Responsable de la buvette lors du Super Comice, Richard Ielsch qui préside aussi le comice de Levier sait qu’il peut compter sur son épouse et son fils pour le suppléer sur l’exploitation. a réussite du Super Comice repose avant tout sur une super-organisation. Soit beaucoup de réunions préalables pour tous ceux qui sʼimpliquent dans lʼévénement. Pendant ce temps, la vie continue sur lʼexploitation. Quand Richard Ielsch agriculteur à Boujailles sʼabsente pour honorer ses charges comiciales, ses deux associés (Christelle, son épouse, et Loïc, son fils) font tourner la boutique. La passion de lʼélevage ne se commande pas même quand on nʼest pas du sérail comme cʼest le cas de Richard Ielsch. Originaire de Courtefontaine, il est venu à Boujailles en 1993 sʼinstaller sur la ferme tenue à lʼépoque par Jeannette etAlain Gros. La composition du G.A.E.C. a évolué au fil des départs en retraite. Son épouse dʼabord puis son fils lʼont rejoint sur lʼexploitation familiale. Richard Ielsch a choisi de sʼinvestir dans le comice de lʼex-canton de Levier dont il assume la présidence. “Cʼest un gros comice qui regroupe près de 500 bêtes, soit entre 55 et 60 élevages. Sans compter les chevaux, la mini-ferme… Cette année, on a décidé dʼadopter une nouvelle numérotation des sections pour que les visiteurs sʼy retrouvent.” buvette en fonctionnant en binôme avec Richard Lacroix, le président du comice de Mouthe. Cela représente une quarantaine de bénévoles à gérer.” Pour rien au monde, Richard Ielsch ne manquerait ce rendez-vous avec les citadins pontissaliens. “Cʼest un bel échange avec la population. On peut expliquer lʼévolution de la sélection. Il y a une belle émulation entre les éleveurs qui trouvent là lʼoccasion de se mesurer aux autres cantons. Le Super Comice met la convivialité à lʼhonneur et cʼest lʼessentiel”, conclut lʼéleveur. I L.P.P. : On peut inscrire n’importe quelle bête ? P.S. : Le seul frein est lié au niveau sanitaire qui est plus élevé. L.P.P. : Le spectacle est bien rôdé ? P.S. : On s’est préparé mais il y aura toujours des imprévus. Pour que le public ne s’ennuie pas, on va accueillir le concours du meilleur fermier européen. L.P.P. : C’est-à-dire ? P.S. : Des agriculteurs de différents pays vont venir dans le Haut-Doubs où ils visiteront différent sites comme le château de Joux, le fort Saint-Antoine… Ils se retrouveront au Grand Cours le jour du Super Comice pour disputer des épreuves assez agricoles : fabrication de beurre à la baratte, lancement de bottes de paille. Les Français seront représentés par des agriculteurs de Rhône-Alpes. On sait qu’il y aura aussi des représentants de Pologne, d’Italie… L.P.P. : Le Super Comice a la cote ? P.S. : En tout cas, c’est porteur car tous les partenaires agricoles se bousculent pour en faire partie. L.P.P. : Les bêtes seront-elles jugées par des locaux ? P.S. : Non, on fait appel à douze juges des départements voisins. Ici, ils interviennent en juge unique contrairement aux comices où ils fonctionnent en binôme. L.P.P. : Toute la ville de Pontarlier se mobilise pour l’événement ? P.S. : Au niveau de l’organisation, cela L.P.P. :Vous appréciez l’organisation au centre- représente une centaine de bénévoles avec l’appui des services municipaux ville ? P.S. : C’est là tout l’intérêt du Super et agricoles. Les commerçants ont pris Comice. L’agriculture va au-devant de en charge une animation en lien avec la population. La montbéliarde sera la le Super Comice. On va travailler avec reine de la journée. Les gens verront les jeunes de l’école d’agriculture de aussi des vosgiennes et des simmen- Levier et de la Maison Familiale de thal en présentation en sachant qu’il Vercel. On peut aussi signaler s’agit de bêtes appartenant à des éle- l’intervention de l’école Jeanne-d’Arc veurs du Doubs. On trouvera bien sûr pour le petit-déjeuner et les repas serdes chevaux comtois, des moutons, des vis sous le grand chapiteau. I Propos recueillis par F.C. porcs et la basse-cour traditionnelle. DOSSIER Exposition La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 23 Nouveau ! Chapelle des Annonciades Une tablette tactile avec votre maison. Il est temps de “comté” la fruitière La passerelle domotique TYDOM 2000 pour rester connecté en permanence. Chauffage, lumière, Fermeture volets, portes, medias ... C’est une exposition originale sur l’histoire des fruitières à comté, symbole de l’activité agricole du Haut-Doubs, que l’on pourra bientôt découvrir à Pontarlier. u 24 octobre au 15 novembre, en marge du Super Comice, une exposition singulière se tiendra à la Chapelle des Annonciades à Pontarlier. Sous le nom de “Il est temps de “comté” la fruitière”, elle va retracer l’histoire, du MoyenÂge à nos jours, des fruitières à comté autour desquelles l’agriculture du Haut-Doubs a affiné son identité au fil des siècles. “C’est avant tout une histoire d’hommes qui ont décidé de mettre en commun le lait de leurs vaches pour fabriquer un fromage de garde” résume Jean-Pierre Gurtner. Enseignant au lycée Lasalle de Levier, il fait partie de la petite équipe qui a D travaillé plusieurs mois à la création de cette exposition réalisée sous l’égide de la Ville de Pontarlier et de la communauté de communes du Grand Pontarlier. Ses autres acolytes sont Michel Gurtner et Martine Matton, enseignants à l’école nationale de l’industrie laitière de Mamirolle “Pontarlier (E.N.I.L.), Philippe est la capitale Marguet du Comice de des A.O.P. de Pontarlier et Annie Brischoux, responsable France.” des archives municipales. C’est par elle qu’est née l’idée de ce projet, après Jean-Pierre et Michel Gurtner, Martine Matton et Annie Brischoux sont des “passeurs de passion”. Maisons-du-Bois-Lièvremont qu’elle a exhumé des archives un document du XVIIIème siècle qui n’avait pas été répertorié jusque-là. “Il s’agit d’une étude très complète de 1788 faite à l’époque par Jean-Claude Bousson, subdélégué de l’intendant du roi qui a fait la tournée des villages du bailliage de Pontarlier (N.D.L.R. : cela correspond aujourd’hui à l’arrondissement sans Levier) pour recenser les fruitières” raconte Jean-Pierre Gurtner. Grâce à ce document, on apprend qu’il y avait sur cette circonscription 305 fruitières ! Il s’agissait de “fruitières de tour”, ce qui signifie que les fermes étaient chacune à leur tour l’atelier de fabrication du fromage. 20 av. du Gal De Gaulle 92 av. de la République 80 rue de Besançon 25500 25500 Cette organisation a évolué progres25300 MORTEAU CHAMPAGNOLE PONTARLIER sivement au fil du temps, vers les chatél. : 03 81 67 49 03 tél. : 03 84 37 81 80 Tél. : 03 81 39 70 30 lets de quartier tout d’abord (il y en avait 14 à Pontarlier à la fin du XIXème siècle), puis vers les chalets modèles (un chalet par village où étaient produits les fromages). C’est dans les valoriser la fruitière, la filière comté gnages qui reflètent la vivacité d’une années cinquante que les fruitières ainsi que les hommes qui la font vivre. filière agricole enracinée dans son ternées de la coopération agricole pren- Il faut savoir que les 63 ateliers de ritoire. Le catalogue sera en vente à nent à leur compte la fabrication du l’arrondissement de Pontarlier pro- la Chapelle des Annonciades. T.C. fromage qui s’appellera “comté” à la duisent 42 % de la production de comfin des années soixante-dix, après avoir té. Pontarlier est la capitale des A.O.P. été le “gruyère de Comté”. de France en tonnage si l’on compte le Exposition “Il est temps de C’est cette histoire agricole que le public comté, le morbier et le mont d’or. Nous “comté” la fruitière” du va découvrir dans cette exposition agré- avons fait un état des lieux de cette 24 octobre au 15 novembre mentée de textes, de matériels de fro- filière en 2015 que nous avons mis en Chapelle des Annonciades magerie et de photographies d’hier et perspective avec l’histoire. C’est en Réservez dès maintenant le d’aujourd’hui. En effet, les frères Gurt- quelque sorte le même travail ner ont visité les 63 fruitières que comp- d’inventaire que Jean-Claude Bousson catalogue de l’exposition te encore l’arrondissement de Pontar- a fait deux siècles avant nous” remarque au prix de 10 euros lier pour les photographier et Jean-Pierre Gurtner. Tél. : 03 81 89 58 58 ou photographier les fromagers. On pour- Un catalogue de 80 pages sera édité à [email protected] ra découvrir cette galerie de portraits partir de l’exposition. On y retrouveaux Annonciades. “Notre but est de ra plus de photographies et de témoi- 65 hectares Michel, part en retraite. Vincent Lanquetin prend le relais. Le troupeau reste au RecoursDessous à Maisons-duBoisLièvremont. L’exemple d’une transmission “hors-cadre” qui roule Le Doubs est un des départements qui installe le plus de jeunes agriculteurs. À 62 ans, Michel Jacquet a cédé sa ferme située dans le Saugeais lors d’une transmission “hors-cadre” à un jeune agriculteur. Une page se tourne. 88 installations en 2014 dans le Doubs La chambre interdépartementale dʼagriculture du Doubs possède un point information transmission. Elle renseigne, aiguille, propose les aides à lʼinstallation. En 2014, 88 dossiers ont été instruits pour des installations aidées. Principaux cantons entre 2000 et 2014 au niveau des installations : 96 installations dans le canton de Pierrefontaine-les-Varans, 79 dans le canton de Levier, 74 dans le canton de Vercel, 79 dans le canton de Montbenoît, et 78 dans le canton de Maîche. Moyenne d’âge en 2014 : - 26 ans et 6 mois. 36 % ont un Bac Pro agricole. - 31 % un B.T.S.A. - 28 % un B.P.R.E.A.-C.C.T.A.R. - formation continue. - 5 % ont la Validation des Acquis dʼExpérience (V.A.E.). Statut. En 2014, 68 % dʼinstallation sous le statut du GA.E.C., 26 % sous le statut individuel, 6 % sous dʼautres formes sociétaires (E.A.R.L.). Lʼinstallation en individuel nʼest pas majoritaire. Taux de réussite de l’installation aidée : 97 % dʼaboutissement de lʼinstallation. Sur les dossiers réalisés entre 2000 et 2013 (1 098 dossiers), le taux de non-aboutissement de lʼinstallation est de 3 %. Il sʼagit en majorité de projets hors cadres familiaux. Pour les autres, cʼest lié à un problème de capacité professionnelle, défaut de financeur, obtention de foncier, non-faisabilité du projet. Gérer votre confort à distance ... epuis sa fenêtre de cuisine, Michel aperçoit “son” troupeau de montbéliardes brouter tranquillement une herbe d’automne. À 1 000 m d’altitude, les vaches sont encore au champ. Plus pour très longtemps. À vrai dire, ce n’est plus le souci premier de Michel Jacquet, agriculteur installé depuis le 1er septembre 1987 au RecoursDessous, un hameau surplombant Maisons-du-Bois-Lièvremont qui a pris sa retraite le 1er janvier dernier. Il a tout vendu : tracteurs, bêtes, ferme. Mais il n’oublie pas de prendre des nouvelles de son cheptel qu’il a fait évoluer au fil des années grâce à la sélection et la reproduction. En toute logique, il conseille Vincent Lanquetin, le jeune agriculteur qui a repris son exploitation de 65 hectares. Le 8 septembre, à la demande des Jeunes agriculteurs du Doubs, il a participé à une journée d’information pour expliquer son parcours aux futurs retraités comme lui. “C’est une journée que nous avons l’habitude D d’organiser car beaucoup de cédants ou de jeunes agriculteurs se posent de questions” relate Jean-Michel Péquignot, président des J.A. 25. Le syndicat répond au mieux. Michel Jacquet a évité l’ingérence : “J’ai laissé Vincent prendre ses marques. Mais s’il a besoin de moi pour un conseil pour une vache malade, l’aération, je l’aide. Je suis retourné traire une fois parce qu’il allait disputer la Transjurassienne. Il n’allait quand même pas prendre le service de remplacement !” explique cet agriculteur qui a trusté les podiums des comices avec ses vaches durant plusieurs années. Vincent a d’ailleurs participé au comice de Montbenoît et obtenu un prix avec “Gamine”, vache en deuxième lactation. À 62 ans, Michel a donc franchi le pas de la retraite. “C’est un choix réfléchi, dit-il. Depuis l’âge de 13 ans, j’ai aidé à la ferme, avant de devenir porcher puis maçon, puis de m’installer à l’âge de 34 ans lorsque mon père a quitté le métier. Je profite d’avoir la santé pour m’occuper d’une de mes passions : les chevaux” dit ce célibataire. Sans enfant, il ne pouvait pas transmettre son exploitation directement. Après avoir réalisé un diagnostic de son exploitation en 2012, il n’a reçu pas moins de 12 candidats. Vincent Lanquetin, originaire de Doubs, est l’heureux élu. Il reprend une ferme dont la quasi-totalité des champs sont attenants. Un luxe. “Ce que je voulais, c’était que les vaches restent sur l’exploitation et qu’elles ne repartent pas” dit cet amoureux des bêtes dont une de ses génisses âgée de 14 mois a été cédée pour la somme de 8 200 euros lors d’une vente dans l’Ain. Presqu’un record, preuve de la qualité de son cheptel. La ferme que tenait son père (aujourd’hui âgé de 93 ans) ne disparaît pas dans un G.A.E.C. Une satisfaction. Le repreneur a pris ses marques : “La condition sine qua non pour qu’une transmission se passe bien réside dans le fait que chacun des deux présente les choses de la même façon” indique Vincent. Pour le jeune retraité, les journées sont bien remplies entre sa fonction de premier adjoint à Maisons-du-Bois-Lièvremont et sa passion pour les concours de chevaux de trait présentés. Quid de la rémunération ? “Je ne suis pas malheureux même si la pension est d’environ 850 euros par mois pour un retraité agricole.” Son repreneur, il bénéficie d’un bel outil de travail. À lui de le faire fructifier. Pendant ce temps,Vénus va fêter sa 8 ème lactation et Brunette, malade il y a peu, s’est remise sur pied. La vie du troupeau au Recours-Dessous se poursuit sous l’œil protecteur de Michel… E.Ch. 24 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 G Labergement-Sainte-Marie Chez nous, pas de plateau téléphonique ! 42 emplois directs La fruitière des Lacs en phase avec son temps Particuliers & Professionnels Automobile Habitation Complémentaire Santé La restructuration des ateliers à comté se poursuit avec des outils de fabrication à la pointe de la technologie fromagère. Exemple à Labergement-Sainte-Marie. oute belle, toute neuve, la frui- gée à partir des années quatre-vingttière des Lacs en impose par dix avec la fusion des coopératives de ses mensurations. Cet atelier Labergement et Remoray-Boujeons. doublé comme il se doit d’un Le mouvement s’étendra l’année suimagasin de vente directe marque l’abou- vante au Brey, puis à La Planée en tissement d’une restructuration enga- 1993, Vaux-et-Chantegrue en 2008 et T Antoine Vernerey devant la galerie de visite qui permet de suivre les étapes de fabrication. G Portrait pour finir à la coop de Chaux-Neuve et Petite-Chaux en 2011. L’atelier de Labergement n’était plus en capacité de transformer dans de bonnes conditions 5 millions de litres de lait. Se posait aussi la question de la mise aux normes. “C’est la fusion avec Chaux-Neuve qui a déclenché la décision d’investir dans un nouvel outil” indique Antoine Vernerey, l’agriculteur aux commandes de la fruitière du lac. Une coop qui réunit aujourd’hui 17 exploitations, soit 34 paysans, réparties sur les communes de Vaux-et-Chantegrue, Montperreux, La Planée, Remoray-Boujeons, Chaux-Neuve, Petite-Chaux et Labergement. Ils produisent chaque année 5,6 millions de litres de lait dont 90 % transformés en comté. Le reste en morbier, raclette et tomme de Saint-Théodule. Cette pâte pressée non cuite est affinée 70 jours avant d’être mise en vente à la boutique ouverte depuis août 2014 où officient trois vendeuses. “On a démarré la fabrica- Accident de la vie Retraite/prévoyance Risques professionnels Agence Mutuelle de Poitiers Assurances 73, rue de la République - Pontarlier tion de comté en juin dernier”, précise Antoine Vernerey qui en profite pour remercier la commune de Labergement de les avoir accueillis sur un si bel emplacement. Chaque jour, 40 meules de comté sont fabriquées sur place. Certaines vont en cave de pré-affinage. Elles poursuivront leur carrière chez Petite, Gojon, Arnaud et Juramont. D’autres sont affinées in situ pour alimenter le magasin. “On a repris toute l’équipe de fabrication, à savoir le maître-fromager Bernard Lavaine, deux seconds et deux aides.” L’outil de production n’a plus rien à voir avec les fromageries à l’ancienne. “Tout est conçu pour soulager le personnel qui n’a plus de charge à porter. Le fromager contrôle la fabrication et la manutention est largement automatisée. Le processus se prolonge jusque T. 03 81 46 77 01 F. 03 81 39 07 09 dans les caves robotisées. On n’a pas hésité à investir pour le bien-être de l’équipe”, poursuit Antoine Vernerey. Côté finances justement, les producteurs ont déboursé près de 5 millions d’euros dans le projet. Ils ont touché 380 000 euros d’aides pour le matériel et 200 000 euros pour la galerie de visite au titre de la valorisation touristique. L’ancienne fromagerie de Labergement a été mise en vente et celle de Chaux-Neuve acquise par la commune. Antoine Vernerey ne compte plus son temps passé sur le chantier et au service de la coop. Un vrai sacerdoce. Selon lui, la qualité première d’un président de coop réside avant tout dans sa capacité à fédérer les producteurs. “Il y a beaucoup de relationnel dans l’exercice de cette fonction” dit-il. Comme un éternel recommencement. I Bernard Lavaine : le fromager qui sort du moule Après 37 ans de carrière au service du comté, le maître-fromager de Labergement tire sa révérence. Lui qui a connu huit présidents et formé une quinzaine d’autres fromagers. our un fromager contrarié, il s’en est plutôt bien sorti. “Comme je ne travaillais pas à l’école, mon père ne m’a pas laissé le choix et m’a mis en apprentissage à 14 ans en fromagerie”, explique ce Vosgien fils d’agriculteur qui a finalisé son cursus à Mamirolle. C’est là que tout a commencé. Le cancre qui prépare son brevet P professionnel de fromager se découvre une vraie passion pour le comté. “Je suis resté un an à l’école. J’étais toujours en remplacement dans les coops.” Suite à quoi il décroche son premier poste en 1977 à Frasne et apprend le métier aux côtés de Roger Courtois qui était alors acheteur de lait et fromager. Il migre à Labergement en 1981 G Septfontaine sans savoir peut-être qu’il signait là un bail de 34 ans. Il connaîtra toutes les évolutions et les honneurs du métier : visite du ministre de l’Agriculture Michel Barnier, médaille d’or au concours général agricole à Paris en 2009… Après le soutirage à la toile, il expérimente les avantages du soutirage sous vide. Assez étonnant, la grande révolution sera pour lui la mise en place du ramassage du lait dans les fermes en 1987. “Pour moi, c’est l’arrivée de ce camion qui va lancer la modernisation de la coop.” Avec les fusions qui s’enchaî- nent, le volume de lait transformé ne cesse d’augmenter. L’équipe s’étoffe et Bernard Lavaine gagne assez naturellement ses galons de maître-fromager. “J’ai formé une quinzaine de jeunes.” Les producteurs ont pris note de ses conseils dans l’agencement du nouvel atelier qu’il trouve très fonctionnel. Lui qui n’avait pas choisi ce métier se surprend presque à constater les sacrifices qu’il a été prêt à faire pour l’exercer. Quand on aime, on ne compte pas. “C’était presque une question de défi. Je voulais prouver aux autres que je pouvais y arriver” concède l’obstiné. Il sait que ses origines paysannes ont facilité son intégration vis-à-vis des producteurs. Son plus beau trophée : probablement le Saint-Théodule, la pâte pressée non cuite qui lui a demandé plusieurs mois de mise au point. “On a même créé un moule spécial.” L’ennui au travail, il ne connaît pas Bernard Lavaine, lui qui se félicite aussi d’avoir toujours travaillé son lait au levain sauvage. “On doit faire partie des derniers ateliers à pratiquer ainsi. Ici, on n’achète que deux choses : du sel et de la présure.” I Bernard Lavaine a mis plusieurs mois pour élaborer la recette du Saint-Théodule baptisé en l’honneur d’une petite chapelle locale. Technologie Fromagerie de la Haute Combe : Fruit d’un partenariat entre des producteurs, un fromager et un affineur, la fromagerie de la Haute-Combe cultive aussi les particularismes dans son fonctionnement, ses fabrications. Un outil à part au pays des A.O.P. fromagères. Florent Gauthey, le président des producteurs et Aurélien Philippe, le fromager. l’innovation en toute discrétion uel secret peut bien renfermer la fromagerie de la Haute-Combe ? Code d’entrée, caméras vidéo, fiche d’accès, c’est presque aussi bien protégé qu’une banque ou qu’un fort à comté. La visite se résume à sa plus simple expression dans une salle de réunion avec l’accueil heureusement convivial et sympathique de Florent Gauthey, le président de la fruitière du berceau du comté et de Claude Philippe, le fromager qu’on ne présente plus. “L’originalité de cette fromagerie réside dans le fait qu’elle abrite trois ateliers différents. L’ensemble concrétise de longues séances de réflexion pour arriver à optimiser la logistique de fabrication unique en son genre. Chacun a fait des efforts. D’où l’envie de réserver d’abord aux producteurs la primeur de découvrir cet outil de production qu’on ne souhaite pas dévoiler au public pour l’ins- Q tant”, justifie Florent Gauthey. Née de la fusion en 2009 des coopératives de Septfontaine et Déservillers, la fruitière du berceau du comté regroupe aujourd’hui 9 fermes, soit 23 chefs d’exploitations qui produisent environ 4 millions de litres de lait. Cette coop de vente de lait travaille avec Claude Philippe le fromager de Bannans qui fabriquait sur trois sites. D’où l’idée de tout centraliser dans un outil neuf en sollicitant également la collaboration de la maison d’affinage Arnaud. Après 10 ans de réflexion et un an de chantier, ce projet à 12 millions d’euros est devenu réalité. Mise en service en juillet dernier, la fromagerie de la Haute Combe emploie 15 équivalents temps plein. Elle transforme 12 millions de litres de lait : 5 millions en comté, autant en morbier et 2 millions en pâtes molles, à savoir le Cacouyard et le Bon Grivois. “L’outil est dimensionné pour avoir les accréditations export”, souligne Claude Philippe qui supervise le volet fabrication avec son fils Aurélien appelé à lui succéder d’ici quelques années. La fruitière du berceau du comté ne suffit pas bien sûr à faire tourner la boutique. “On fonctionne avec 11 autres fruitières. Tous les laits travaillés ici répondent au cahier des charges comtés.” À l’expression lait de dégagement, Claude Philippe préfère parler de lait d’engagement, de lait réfléchi. Lequel est principalement transformé en morbier affiné sur place. Le comté de la Haute-Combe se bonifie au fort des Rousses. Autre surprise, la fromagerie de la Haute-Combe n’abrite pas de magasin. “Ce n’est pas d’actualité. On ne s’interdit rien. Chacun son métier. Pour l’instant, notre priorité c’est de faire du fromage.” Alors fromagez bien ! I DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 25 G Machinisme agricole Plus 50 % de chiffre d’affaires en 5 ans Coste : l’équipementier des producteurs de lait à comté En une vingtaine d’années, la petite entreprise familiale d’Oye-et-Pallet a su profiter de la dynamique comté pour étendre son rayonnement sur le Doubs et le Jura. Sans fausse note. ntre la base d’Oye-etPallet avec ses dix salariés et la P.M.E. actuelle forte de 77 collaborateurs, la petite entreprise fondée par Henri Coste a bien grandi. Le concessionnaire des tracteurs Case IH prend un nouvel envol en 1993 avec le rachat des établissements Binétruy implantés à Pierrefontaine, Séchin, Châteaufarine… “Cela nous a permis de couvrir tout le Doubs et quelques cantons haut-saônois”, explique Fabien Coste qui intègre le groupe en 2003 aux côtés de son père Alain et de son oncle Joël Coste. L’année 2003 coïncide aussi avec la reprise de la S.E.M.A.G. installée à Poligny et Saint-Laurent-en-Grandvaux. Une autre manière de mettre le pied sur la partie jurassienne de la zone comté. Aujourd’hui, le groupe Coste, c’est un ensemble de 77 collaborateurs dont 14 apprentis répartis sur six sites. Le souci de transmettre fait partie des traditions dans cette entreprise qui souffre de l’effritement de l’outil de formation. “On doit faire l’effort d’accompagner les jeunes car l’offre de mécaniciens agricoles régresse.” En étendant sa toile sur l’A.O.P. comté, le groupe Coste a plutôt bien réussi son affaire. Il a réalisé l’an dernier 26 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit une progression de plus de 50 % depuis 2010. Cette croissance repose E L’entreprise d’Oye-etPallet développe une grosse activité dans les intérieurs de ferme et les salles de traite. L meilleur Le ille d de l’imprim l’imprimerie ie Au meilleur prix FLYERS ... CARTES DE VISITES RE ETT TÊTE DE L ES L O R E BAND AFFICHES TRACTS S ENVELOPPE ES UR H C O BR sur la dynamique du comté qui laisse aux producteurs les moyens de moderniser leur outil de travail. Généraliste du machinisme agricole, Coste affiche sa spécificité par une grosse activité au niveau des intérieurs de ferme et des salles de traite notamment. “Cela fait “Cela fait partie de nos gènes”, pourpartie de suit Fabien Coste nos gènes.” qui n’a toujours pas installé le moindre robot de traite. Par respect et solidarité avec la filière comté. Les opportunités ne manquent pas mais Coste reste attaché à ses valeurs. La concurrence est rude entre les différents équipementiers des producteurs de lait A.O.P. “Le nombre d’agriculteurs ne cesse de diminuer alors qu’il y a de plus en plus de concessionnaires pour se partager le gâteau, notamment sur le HautDoubs”, observe le chef d’entreprise qui voit dans cette concentration une saine émulation. En espérant que la réussite du comté s’inscrive durablement dans le temps. Il en va de l’avenir de tout une économie locale. I NTS A I L P É D SPECTUS PRO ÉTIQUETTES ... CHEMISES À RABAT Groupe Publipresse 1 rue de la Brasserie BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex T. 03 81 67 90 80 Un projet de communication ? On en parle ! Anthony Gloriod - T. 07 86 50 05 23 [email protected] www.publipresse.fr Fabien Coste a pris les commandes du groupe familial en 2011. 26 MOUTHE - RÉGION DES LACS MÉTABIEF La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 Défense du patrimoine Coup de blues patrimonial dans la rue du village Le collectif citoyen Mouthe Mont d’Or se désole de la démolition programmée de deux maisons mitoyennes au cœur du village pour y construire la maison de vie. u nom de l’intérêt collectif, conteste l’intérêt de détruire les deux doit-on accepter d’embellir maisons mitoyennes près de la mairie pour les uns, défigurer pour où la commune souhaite développer les autres, la seule rue de Méta- son projet de maison de vie. Ces deux aucune considération à la valeur patribief qui ait encore une certaine unité propriétés communales ont eu plu- moniale de ces maisons alors qu’elles architecturale régionale ? Vaste débat. sieurs destinations : agricole, sociale, s’inscrivent dans l’ensemble bâti ancien Le collectif citoyen Mouthe Mont d’Or périscolaire, cantine. “On n’attache le plus homogène du village avec l’église”, explique Patrice, l’un des membres de ce collectif qui s’était déjà mobilisé contre la réserve collinaire de la station. Gérard Dèque, le maire, ne partage ne pas du tout cette approche qu’il trouve un peu trop conservatrice. “On défend une vision plus moderne de l’architecture. Il s’agit de vieilles maisons qui ne tiennent plus. Cela a été bâti et rebâti. On ne fera pas des fermes comtoises pendant encore mille ans.” Ce projet de maison de vie, c’est l’un des gros dossiers du mandat. La finalité étant d’intégrer dans le même bâtiment halte-garderie, périscolaire, cantine, médiathèque et deux hébergements collectifs de tourisme Pour le collectif Mouthe Mont d’Or, la démolition de ces maisons va pour des personnes handicapées. La appauvrir encore le cachet architectural de la seule rue de Métabief qui surface totale du projet couvre 2 500 m2. soit encore dans son jus comtois. La commune a fait appel à un archi- A JOUGNE tecte savoyard pour dessiner les contours du projet qui a été présenté en réunion publique le 3 juillet dernier. “Une dizaine de personnes était là”, déplore le collectif sans désapprouver le principe mais en s’interrogeant sur le choix de la date pas forcément pertinente à la veille des premiers départs en vacances. Les défenseurs du patrimoine de la rue du village estiment aussi que les élus sont très discrets sur cette démolition, qu’elle n’est pas franchement annoncée. “Sur le site de la commune, on parle de déconstruction, d’insertion dans la continuité du bâti. On a très peu d’éléments objectifs sur la comparaison financière entre une rénovation de l’existant et une construction neuve.” Au courant bien sûr de cette fronde patrimoniale, le maire ne s’en offusque pas plus que cela. “Cette maison de vie relève d’une décision collégiale. Ces maisons n’avaient pas de cachet particulier, ni même de trottoir. Elles ne s’inscrivent pas non plus dans un périmètre classé. Le permis de construire va être déposé”, annonce le maire assez serein. Le collectif rappelle : “Il est à noter que trois bâtiments anciens ont déjà disparu à Métabief. Le premier, la ferme Paillard au centre du village, appelée le château car siège de l’administration seigneuriale au XVIème siècle, a brûlé le 13 décembre 1972. Ensuite la maison Marandin, sous le cimetière, vendue à un promoteur qui construit deux immeubles en voie d’achèvement. Enfin la maison Maire, à l’extrémité Est de la commune, rachetée par la commune en 2007 pour sauvegarder le patrimoine de la commune. Mais en 2010, elle l’a revendue à un promoteur avant qu'elle ne brûle en 2011.” I [email protected] Deux tranches de travaux L’eau s’éclaircit dans la gestion du grand étang La commune de Jougne et la station de Métabief ont trouvé un terrain d’entente sur la gestion et l’entretien de ce plan d’eau communal qui alimente la réserve collinaire du Morond. Compromis. e changement a parfois du bon dans le sens où il permet de rétablir le dialogue sur des dossiers tordus comme c’est le cas avec ce grand étang où les droits et devoirs des uns et des autres n’étaient pas d’une grande limpidité. D’où ces tensions récurrentes entre le propriétaire des lieux, à savoir la commune de Jougne, et l’exploitant qui n’est autre que le syndicat mixte du Mont d’Or, lequel pompe l’eau de la Jougnena qui transite dans cet étang pour remplir sa réserve collinaire située tout là-haut sur le Mont d’Or. Ces tensions se cristallisent sur l’état du plan d’eau qui nécessite des travaux d’entretien assez lourds. Qui paie ? Le propriétaire ou l’exploitant ? La question L n’étant pas claire aux yeux de la nouvelle équipe municipale élue en mars 2014, décision a été prise de clarifier ce “parteLa première tranche de travaux sera engagée cet automne avec l’abattage des arbres nariat”. “Cela devenait assez qui menacent l’étanchéité du grand étang. urgent de se mettre autour de la table. Les assèchements récurrents de cet étang provoquent le maire de Jougne. percé à différents endroits par arbres qui fragilisent la digue. à chaque fois des levées de bou- Ce “deal” a abouti à la signa- des racines. Le montant global Ils seront remplacés par des cliers. Il faut savoir ture d’une convention de mise de l’opération s’élève à arbustes qui s’inscriront dans que le grand étang à disposition. Sur la base de ce 270 000 euros. Le Syndicat mix- un parcours de découverte pédaa fait l’objet en 2012 compromis, la station a pris la te du Mont d’Or a plutôt bien gogique et touristique. Courant 75 % d’aides. d’un arrêté préfec- maîtrise d’ouvrage du projet opéré au niveau des partenaires octobre, on présentera ce projet toral stipulant qu’il avec l’objectif d’entreprendre en obtenant 75 % d’aides dont et son déroulement à la popuassure un débit les travaux avant l’arrivée de 30 % du F.E.D.E.R., 25 % du lation.” minimal à la Jou- l’hiver. “On doit refaire tous les F.N.A.D.T. massif et 25 % du Les travaux sur la partie gnena. La commu- ouvrages d’art autour du lac : Département. hydraulique sont reportés au ne est prête à don- les vannes, déversoirs et tout ce L’échéancier des travaux devra printemps 2016. Aujourd’hui, ner l’eau sous qui perturbe l’étanchéité de être retardé suite à quelques la réserve collinaire est pleine réserve que la sta- l’ouvrage”, indique Olivier retards administratifs. Tous les à 90 %. Le remplissage sera tion assure Érard, le directeur de la sta- partenaires se sont retrouvés finalisé après les précipitations l’entretien de tion de Métabief. Le chantier le 2 octobre sur le site. “On pro- qui précèdent habituellement l’étang”, explique comprend aussi le traitement cède en deux tranches. On lan- l’arrivée de la neige. I Denis Poix-Daude, des arbres qui ceinturent l’étang ce cet automne l’abattage des EN BREF Initiative Patrick Genre, président de la Communauté de Communes du Grand Pontarlier, et Pierre Arnaud, président d’Initiative Doubs Territoire de Belfort, ont signé une Convention-cadre pluriannuelle en faveur du développement des petites entreprises. Dans le contexte économique de ces vingt dernières années, il a été démontré que ce sont les petites entreprises, voire les très petites entreprises (moins de 10 salariés) qui ont été créatrices d’emplois, pendant que les structures plus importantes procédaient à des compressions d’effectifs. Initiative Doubs Territoire de Belfort a soutenu 11 entreprises sur le territoire de la Communauté de Communes du Grand Pontarlier en 2014, par la mobilisation de près de 90 000 euros de financements à taux zéro. Son intervention a contribué à la création ou au maintien de 14 emplois. Rens. au 03 81 65 37 65. Tourisme Le bureau d’accueil de l’office de tourisme de Pontarlier sera désormais fermé le jeudi hors vacances scolaires pour la période du 1er octobre au 31 mars. Le public sera accueilli du lundi au samedi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures Rens. 03 81 46 48 33. MOUTHE - RÉGION DES LACS La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 27 LES LONGEVILLES-MONT D’OR Chalet des skieurs Le refuge du Gros-Morond a 50 ans Aménagé dans un chalet d’alpage suite au lancement de la station de Métabief, le refuge du C.A.F. (Club alpin français) a connu plusieurs transformations à grands coups de bénévolat. L’esprit montagne. Le refuge occupe aujourd’hui une grande partie du chalet d’alpage du Gros Morond. De gauche à droite, Michel Leclerc en compagnie d’Henri Scheidegger, Pierre Brunschwig, Robert Bettinelli et à l’arrière-plan Arlette Bonnevaux qui se sont tous beaucoup investis dans ce refuge. e n’est pas un hasard si les anciens étaient largement majoritaires à la journée du cinquantenaire célébrée le 20 septembre dernier sur les hauteurs du Mont d’Or. Ils ont largement participé à la transformation des lieux, sans jamais rien demander en retour. Si ce n’est le plaisir de se retrouver pour savourer ensemble les joies de la montagne à pied, à skis ou plus tard en raquettes. Au commencement fut la station de Métabief qui voit le jour en 1962. Le président du C.A.F. du Haut-Doubs Pierre Brunschwig constate assez vite la présence d’un chalet d’alpage vide de tout occupant en hiver et idéalement placé au milieu du domaine skiable qui ne tarde pas à s’étendre du côté de Super-Longevilles. Après accord du maire de l’époque, un bail est conclu C sur neuf ans pour un loyer annuel au franc symbolique. “Nous avions l’autorisation d’occuper une pièce d’angle totalement obscure qui servait autrefois d’écurie”, se souvient Pierre Brunschwig. Tout était à faire. Les cafistes sont prêts à faire beaucoup d’efforts. Pour l’achat des matériaux, le club dispose d’un petit magot lié à la souscription mise en place dix ans plus tôt pour venir en aide aux familles victimes d’accidents en montagne. Cet argent qui n’avait jamais servi avait été placé en bons E.D.F. indexés sur le prix du courant. Aucune route ne menant au chalet, c’est en tracteur que Jacky Ferreux, le fils du maire acheminait les planches et sacs de plâtre. Chaque week-end de l’automne 1963, direction le chalet du Gros Morond. À signaler la réalisation des éléments mobiliers par la section bois du lycée Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT professionnel Toussaint-Louverture. L’inauguration du vieux refuge a eu lieu en janvier 1964. Le confort était des plus rudimentaires. Trente Ce qui ne semblait places de pas rebuter les couchage. nombreux amateurs de ski de piste qui trouvaient là un point de chute particulièrement pratique pour se restaurer lors des sorties dominicales. La place vint à manquer au début des années quatre-vingt. Le chalet d’alpage étant très partiellement occupé l’été, le club d’alpin obtient l’autorisation d’agrandir le refuge initial en y adjoignant de nouveaux dortoirs, des sanitaires, une cuisine plus vaste, des vestiaires… “Aujourd’hui, on comptabilise entre 1 700 et 2 300 nuitées par an selon l’enneigement. Plutôt des groupes de skieurs en hiver et en été, des randonneurs seuls ou en petits comités. Les étrangers, Belges notamment, représentent 17 % de la clientèle. On reçoit aussi un public scolaire et des jeunes issus de centres médico-sociaux”, souligne Michel Leclerc, cafiste pontissalien aujourd’hui responsable de la gestion du refuge. L’activité hivernale génère également l’acquisition de 600 forfaits de skis sur la station de Métabief. Seul refuge français sur le massif du Mont d’Or, le chalet du C.A.F. dispose d’une capacité de trente places de couchage. “Il est ouvert à tous et gratuit aux enfants de moins de 8 ans. Les adhérents du C.A.F. qui ne représentent plus que 10 % des usagers ont droit au demi-tarif.” I F.C. Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 28 MOUTHE - RÉGION DES LACS LABERGEMENT-SAINTE-MARIE La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 Architecte Du neuf dans l’ancien sans Jean-Marie Thionnet dirige une entreprise dénaturer le style comtois de construction spécialisée dans la restauration de chalets d’alpage et de fermes comtoises. Un créneau porteur. eaucoup n’auraient pas probablement fort éloignés de donné cher sur l’avenir l’original. Jean-Marie Thionnet de cette vieille ferme en a décidé autrement. inoccupée au centre de Après avoir acquis le bien et le Saint-Antoine. La solution la terrain qui allait avec, il conçoit plus commode consistait à raser un projet immobilier dans l’idée purement et simplement la bâtis- d’une rénovation à l’identique. se pour construire des logements “J’ai essayé de conserver tout ce neufs certes confortables mais que j’ai pu pour y aménager cinq appartements de 75 à 110 m2 avec la volonté que chacun dispose d’une certaine aisance sur l’extérieur : terrasse, balcon voire un terrain privatif pour trois d’entre eux”, confie le constructeur. Seuls les travaux de maçonnerie, terrassement, chape, carrelages et peinture sont confiés à des entreprises extérieures. Pour le reste, c’est la S.A.R.L. Thionnet JeanMarie qui s’y colle. Chevrons équarris en toiture, enduit à la chaux, bardage d’épicéa brut à couvre-joints : tout est fait dans les règles de l’architecture rurale comtoise. Le résultat fait plaisir à voir. Encore une sauvée se diront les défenseurs du patrimoine bâti. Cerise sur le gâteau, le constructeur qui s’occupe aussi de la commercialisation a trouvé sans difficulté six candidats pour les cinq logements. Financièrement, il s’y retrouve, parlant “d’une opération intéressante.” Jean-Marie Thionnet présente un profil assez atypique dans Jean-Marie Thionnet a recouvert la Grange du Lac d’une le monde des constructeurs. De toiture en tôle galvanisée à couvre-joints agrafée. formation comptable, il a aussi JOUGNE B exercé dans le social à Besançon où il s’occupait de travailleurs étrangers. Il change d’orientation en 1987 et part en Suisse travailler dans le bâtiment. Quatre ans plus tard, il se met à son compte en sanitaire-chauffage, puis couverture-zinguerie avant d’élargir son champ d’action en charpentemenuiserie. Très attaché au patrimoine, il se désole de voir les incohérences architecturales auxquelles se livrent certains promoteurs peu sensibles à la préservation du style comtois. Idem dans les lotissements où l’hétérogénéité est souvent de mise. “On mélange tous les genres” dit-il. Jean-Marie Thionnet a déjà mis en œuvre ses idées sur de nombreux “On projets. On lui doit mélange par exemple la restous les tauration de plusieurs églises comgenres.” me à Chaux-Neuve, Les Villedieu, SaintAntoine. Citons aussi l’église de Mouthe recouverte en 2013 d’un bardage en tôle galvanisée. Le constructeur de Labergement a posé sa signature dans la rénovation de plusieurs chalets d’alpage séculaires L’entreprise Thionnet a rénové cette ancienne ferme comtoise avec le souci de respecter l’architecture traditionnelle. situés sur le Mont d’Or et le dent des villages alors qu’il fauRisoux. Le bouche à oreille drait, à mon sens, rénover le bâti aidant, on fait régulièrement existant.” appel à ses services pour res- L’entreprise Thionnet emploie taurer des fermes comtoises. La neuf personnes. Elle réalise un Grange du Lac, superbe ferme chiffre d’affaires d’1,5 million qui s’inscrit dans le périmètre d’euros. “On n’a jamais vraitrès protégé de la réserve natu- ment connu la crise même si c’est relle du lac de Remoray a retrou- plus calme aujourd’hui.” Pas de vé ainsi une toiture neuve en souci non plus pour fidéliser le tôle galvanisée à couvre-joints personnel. “On a parfois des difagrafés. “On peut développer des ficultés quand il s’agit de trouprojets viables en restant fidèles ver des couvreurs-zingueurs qui au style. C’est navrant de voir se font de plus en plus rares.” I F.C. les projets immobiliers qui débor- Le sportif hors normes Xavier Thévenard, le stakhanoviste du trail devenu star Le double vainqueur de l’Ultra-trail du Mont-Blanc a prouvé au monde que l’on pouvait vivre et s’entraîner sur les pentes du Haut-Doubs et battre les meilleurs tout en gardant une formidable humilité. Le voilà professionnel. rois paires de basket maculées de boue sèchent sur le pas de la porte. Deux tee-shirts accrochés à la rambarde du balcon reçoivent eux aussi des derniers rayons de soleil d’automne à Jougne. Pas de doute, c’est bien là que réside Xavier Thévenard, vainqueur en août dernier de l’Ultra-trail du Mont-Blanc au terme de 170 kilomètres de course. Un authentique exploit. Car à 27 ans, c’est sa deuxième victoire après celle acquise en 2013 au nez et à la barbe des favoris. T Le voilà érigé en icône du trail. En modèle également. “C’est un fou de l’entraînement capable de répéter de gros efforts” résume une de ses connaissances. Quand ses voisins dorment encore, Xavier se lève à 5 heures du matin, il enfile sa frontale, part courir jusqu’à 3 heures d’affilée, parfois 6 heures entre le Suchet, les aiguilles de Baulmes, le Mont d’Or, le Chasseron ! Il y a encore quelques mois, il décollait sans déjeuner, revenait à 7 heures, se changeait, se rendait au travail à Sport Nature (Espace Mont Zoom Xavier Thévenard Natif des Plan-dʼHotonnes - Ain 27 ans - 1,70 m pour 62 kg, habite Jougne depuis 10 ans Ancien skieur de fond et biathlète formé à Pontarlier (sport-études) G En 2010, il débute des compétitions dʼultra-trail. G Il est le premier coureur à réaliser le Grand Chelem historique en remportant les 3 courses de plus de 100 km, la C.C.C. en 2010, lʼU.T.M.B. en 2013 et la T.D.S. en 2014. À chaque fois lors de sa première participation. En 2015, il remporte pour la 2ème fois lʼU.T.M.B. G Il travaille à Sport-Nature-Espace Mont-dʼOr. Depuis sa victoire à lʼU.T.M.B., il est professionnel, rémunéré par Asics, son équipementier. G G d’Or) comme moniteur de ski, Le Jougnard remettait ça le midi et parfois le soir. Un “fou” de travail symboXavier lisé par le cadeau de ses amis. Thévenard, Pour sa première victoire à l’U.T.M.B., ils lui ont offert une vainqueur de cloche de vache avec cette insl’U.T.M.B., cription : “Entraînement difficile, course facile.” “La nuit derprépare ses nière, je ne dormais pas… À succès sur les 2 heures du matin, je me suis levé pentes du et je suis allé courir” explique le traileur presque naturellement. Suchet, des Accrochée dans son apparteaiguilles de ment, la cloche décrit à merveille cet homme qui n’a pas Baulmes… attrapé la grosse tête. Il revendique son attachement au mas- Blanc, il a encore revêtu le dra- Bohard (vainqueur du Tor des victoires : il a gagné 500 euros… sif du Jura : “Ici, on ne fait pas peau “Made in Jura” pour le Géants - 330 km), il offre un en bon d’achat à l’U.T.M.B. ! de bruit mais on a des résultats” révéler au monde entier. “À Cha- magnifique coup de pub à “sa” Quant à la question du dopage, dit Xavier d’un ton amusé. Il monix, la capitale du trail, j’ai montagne. il a été contrôlé à cinq reprises utilise très peu le pronom “je”. pu dire : “Yes, le Jura est là.” Devenu professionnel après que cette année. C’est dans sa nature : être dis- Lorsque je dis le Jura, c’est le l’équipementier Asics lui offre Le Jougnard préparera la fin de cret. Il s’est d’ailleurs “coupé” massif… Cela com- un contrat, Xavier reste les pieds saison pour disputer le Trail des du monde en début 2015 pour prend le Haut- sur terre. Il continuera à don- Templiers (72 km) avec l’équipe préparer l’U.T.M.B. 2015. “J’ai “Entraîne- Doubs, ajoute-t-il. ner des cours de ski de fond cet de France le 25 octobre. L’an changé de numéro de téléphone, ment Souvent on me char- hiver. Et ne change pas sa métho- prochain, il ne remettra pas son fermé mon compte facebook… rie parce que je de d’entraînement. “Asics est titre en jeu à Chamonix. Il courdifficile, m’entraîne ici et pas venu me trouver…” dit-il com- ra la Hard-rock aux États-Unis pour être tranquille et ne pas voir ce que faisaient les autres. course dans les Alpes. Je me s’il n’avait pas de compte à puis le trail du Mont-Fuji au Certains ont même cru que je ne facile.” prouve que l’on trou- rendre. Ce contrat lui permet Japon. Le massif du Jura risque prendrais pas le départ…” En ve du beau dénive- aujourd’hui de se dégager du encore de briller avec Xavier franchissant la ligne d’arrivée lé ici.” Avec son col- temps d’entraînement. Il ne doit Thévenard. I E.Ch. en vainqueur au pied du Montlègue Patrick pas compter sur les primes de FRASNE - LEVIER BULLE La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 29 Du terrain à 23,50 euros par m2 Un, deux, trois, nous irons à Bulle Trois entreprises, dont une Suisse, s’installent sur la zone d’activité de Bulle. Au grand soulagement des élus qui espèrent que d’autres candidats suivront. nfin diront les sceptiques qui n’en finissaient pas de s’interroger sur le bien-fondé d’un tel investissement. Il y avait de quoi se poser des questions devant cette grande zone de 18 hectares qui semblait désespérément E vide. Même si, il faut le rappeler, cet équipement financé par le biais des compensations de la plateforme R.T.E., ne coûte rien au contribuable de la communauté de communes FrasneDrugeon. Laquelle pour des raisons techniques a préféré “On n’était pas pressé de vendre grâce à R.T.E. qui nous verse des subsides”, indique Claude Dussouillez en présentant la vue aérienne de la zone de Bulle. aménager tout d’un seul coup plutôt que de procéder en plusieurs tranches. “On a signé trois contrats de réservation en un mois. On attendra d’avoir les permis de construire avant de passer chez le notaire”, explique Claude Dussouillez. Le président de la C.F.D. précise également que ces trois entreprises se sont manifestées récemment. “On a déjà eu plus de contacts que de parcelles disponibles.” La zone comprend 28 lots de 11 ares à 3,8 hectares, en sachant que la majorité font entre 20 et 30 ares. Spécialisé dans la surveillance, Haut-Doubs Sécurité va quitter son local loué à l’hôtel d’entreprise à Houtaud pour s’installer à Bulle dans un bâtiment neuf. “On a besoin d’avoir plus de place car on se diversifie dans la vente et l’installation d’extincteurs. Ce qui nécessite du stockage”, explique Youssek El Machichi. Le gérant d’Haut-Doubs Sécurité indique que le prix du terrain, 23,50 euros le m2, a fait la décision. Son entreprise créée en 2012 emploie aujourd’hui 4 salariés et fonctionne avec un volant de 25 intérimaires sollicités au gré des manifestations Élus et entrepreneurs étaient présents à Frasne pour annoncer l’arrivée des premiers occupants sur la zone de Bulle. à sécuriser. Claude Dussouillez revient sur le prix du terrain. “On a fait le choix d’un prix inférieur au coût d’aménagement en Le sachant que cela troisième sera compensé ultérieurement par la occupant fiscalité foncière.” a l’accent Cette stratégie n’a rien d’exceptionnel. suisse. On la retrouve souvent chez les promoteurs de zones d’activités prêts à faire des concessions pour attirer les acteurs économiques. “Pour moi, c’est la plus belle zone de tout le plateau. J’avais la possibilité de m’installer aux Grands-Planchants où j’ai un terrain mais je préfère Bulle pour le confort de travail”, justifie Erkan Goktas de l’entreprise E.G. Agencement. Ce professionnel du bâtiment qui emploie une quinzaine de salariés s’estime pénalisé par la saturation du trafic routier sur Pontarlier. Il a acquis une parcelle de 15 ares au centre de la zone de Bulle où il projette de construire un bâtiment de 1 000 m2. Le troisième occupant a l’accent suisse et plus spécifiquement fribourgeois. Patrick Baechler dirige Isogreen. Fondée en 2010, cette entreprise suisse de 15 salariés fabrique des substrats et revêtements sportifs à base de silice. “Comme on s’approvisionne à Fontainebleau, c’est plus rationnel de s’implanter sur France en niveau de la logistique de transport”, indique le gérant qui hésitait entre Bulle et Delle. Sa délocalisation dans le Haut-Doubs donne lieu à la création d’une nouvelle société baptisée Bello Bulle. “On construira un atelier de 800 m2 qui abritera notamment la mélangeuse nous permettant de fabriquer le substrat minéral.” Quand on lui demande si le taux de change très favorable a été un élément décisif, il répond qu’il s’agit plutôt d’une implantation stratégique pour se positionner sur le marché français. À noter également à l’entrée de la zone, la présence d’une boîte aux lettres avec des levées. La C.F.D. ne néglige aucun détail. Elle souhaite également accueillir un restaurant sur la zone. “On consulte différents groupes”, conclut le président. I F.C. 30 FRASNE - LEVIER FRASNE La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 Arrivée de la fibre C.G. Tec se positionne sur la microfluidique Forte d’un savoir-faire éprouvé dans la miniaturisation de pièces par micro-injection, l’entreprise C.G. Tec se diversifie dans la fabrication de circuits intelligents en plastique. À quelques microns près. “Le médical ouvre un champ d’application immense”, note Denis Chouffot, le responsable de l’entreprise. out le monde se réjouit de sonnes a vu son chiffre d’affaires l’arrivée de la fibre à Fras- progresser de 8 % chaque année ne. “Ce n’est plus une pour atteindre 5 millions d’euros option mais une nécessi- en 2014. “On est spécialisé dans té pour apporter de l’efficience la production de petites pièces dans la communication”, obser- par injection.” ve Denis Chouffot qui a fondé C.G. Tec mise avant tout sur C.G. Tec en 1997 avec Alain Ger- l’intégration. Résultat : elle maîmain. Les donneurs d’ordres ne trise différentes compétences se posent même plus la ques- qui gravitent autour de la plastion de savoir si les candidats turgie, son cœur de métier. “On C.G. Tec se positionne dans aux appels d’offres ou leurs sous- dispose par exemple d’un ate- la production de plaques traitants potentiels sont en capa- lier de mécanique complet. Cela microfluidiques. cité de télécharger de gros nous permet d’être très réactifs fichiers à très haut débit. “On dans la fabrication des moules.” a régulièrement des soucis quand À chaque étape du process, C.G. De passage à Frasne pour il s’agit de transférer rapide- Tec vise l’excellence. “On a invesl’arrivée de la fibre, Christiment de gros volumes de don- ti dans un parc machines highne Bouquin a pu apprécier nées. On manque parfois de réac- tech. Ce qui se fait de mieux en elle-même le savoir-faire tivité dans les échanges de mails Europe.” Les 22 presses de avec les clients”, poursuit le l’atelier plasturgie ont 9 ans de de C.G. Tec dans le domaine gérant qui recevait Christine moyenne d’âge contre 15 ans en de la miniaturisation. Bouquin la présidente du Conseil France. Chaque année, 77 mildépartemental venue inaugu- lions de pièces sortent des ate- mise beaucoup dans le domai- exemple au diagnostic des rer l’arrivée de la fibre à Fras- liers de Frasne. C.G. Tec réali- ne médical où sa maîtrise de la tumeurs. “Cette technologie est ne le 1er septembre dernier. Du se 60 % de ses miniaturisation lui donne un aussi utilisée dans d’autres pain béni pour la nouvelle ventes à l’export. temps d’avance sur la concur- domaines que l’on ne peut pas patronne du Département, trop 60 % de Si l’automobile rence. Elle produit par exemple évoquer pour des raisons de confiheureuse de replonger dans cet- ses ventes représente 40 % des plaques microfluidiques. “Il dentialité.” te ambiance industrielle où elle des débouchés, les s’agit de construire des circuits Le virage médical dans lequel à l’export. deux gérants ont intelligents en plastique à l’image souhaite s’engager C.G.Tec revêt a longtemps évolué. Philippe Alpy, le maire de Fraspris soin de ne pas de ce qui se fait déjà dans aussi un intérêt économique car ne et vice-président du Conseil mettre tous leurs l’électronique. Si ces plaquettes la haute précision rime aussi départemental ne s’est pas priœufs dans le se développent, cela pourrait avec un surcroît de valeur ajouvé de rappeler les efforts déployés même panier. “On représenter 50 à 60 % de notre tée, donc plus de marges. Ceten 2008 par sa commune pour se positionne aus- activité.” Les applications sont te démarche n’est pas illogique accueillir C.G.Tec à Frasne. Bonsi dans le secteur très pointues. La précision extrê- dans une P.M.E. dont le salut ne pioche. L’entreprise qui électrique, micro- me, de l’ordre du micron. Cer- sera avant tout qualitatif. I F.C. emploie aujourd’hui 45 perfluidique.” C.G.Tec taines plaques servent par T Publi-information La reprise dans la continuité Gérald Vuittenez et Vincent Magnenet, deux anciens salariés, dirigent depuis le 1er juillet l’entreprise de menuiserie et d’agencement implantée à Septfontaine. Rassurant. Un bureau contemporain signé Souvet. Agencement du magasin Delahaye centre-ville Besançon. chez B Souvet ienvenue chez Souvet V.M.B. Seul signe visible du changement, les deux repreneurs ont pris soin d’ajouter quelques initiales au nom de l’entreprise. Petite nuance qui marque aussi la fin d’une petite saga familiale initiée en 1932 et qui s’était perpétuée sur trois générations au sein de la famille Souvet. Au masculin comme au féminin puisque Christelle Duband, la petite-fille du fondateur avait succédé à son père Paul Souvet en 1997 en gérant l’affaire avec son mari Éric Duband. Au fil du temps, Souvet a acquis une belle réputation dans l’univers des agenceurs avec de prestigieuses réalisations. On peut citer par exemple les stands de la société horlogère Saint-Honoré ou la mai- son SMB qui a fait une entrée très médiatisée au dernier salon de Bâle avec la marque LIP. Les anciens patrons qui souhaitaient s’investir dans d’autres projets n’ont pas eu à chercher bien loin des candidats prêts à reprendre la boutique. Même quand il s’agit de succession, chez Souvet, c’est encore du fait maison. “Étant très impliqué dans l’entreprise et connaissant les clients et l’outil de production, c’était pour nous une démarche logique”, explique Gérald Vuittenez chargé d’affaire depuis 2010. Son associé Vincent Magnenet affiche déjà 27 ans de boutique à l’atelier. La succession s’est donc faite assez naturellement entre deux salariés aux profils complémentaires. Le binôme s’inscrit dans la continuité. L’équipe composée de neuf salariés et d’un apprenti reste identique. L’outil de travail comprend un parc machines performant avec plusieurs centres d’usinage à commande numérique. Efficace, précis Toute l’équipe de Souvet V.M.B. encadrée par les deux dirigeants, Vincent Magnenet à gauche et Gérald Vuittenez à droite. et rapide. Souvet V.M.B. persiste et signe dans la menuiserie, le mobilier et l’agencement intérieur. Du sur-mesure bien sûr. “On conserve le savoir-faire développé dans le bois massif et ses dérivés : panneaux stratifiés, mélaminés…” Le bois mais aussi l’alliance des matériaux avec le verre, l’inox, le métal. L’entreprise possède une cabine de finition pour l’application de teinte, vernis, laque… Souvet V.M.B. intervient au service des particuliers et réalise escaliers, dressings, cuisines, rangements, garde-corps intérieurs ou extérieurs… L’entreprise travaille également avec une clientèle professionnelle. “On nous sollicite régulièrement pour faire de l’agencement de magasins, restaurants, hôtels, locaux tertiaires ou encore des stands sur des salons.” Plusieurs enseignes locales portent la signature Souvet : le restaurant du Gounefay audessus de Pontarlier, la fromagerie du Mont d’Or à Métabief, l’hôtel de Paris et la brasserie Granvelle à Besançon… Si elle opère généralement dans un rayon régional, rien ne l’empêche d’honorer un chantier où que ce soit dans l’Hexagone. “Tous les éléments sont préfabriqués dans notre atelier de Septfontaine et on possède notre propre équipe de pose.” Souvet V.M.B. peut assurer la conduite d’un projet dans sa globalité en s’appuyant sur les réalisations du designer de l’entreprise. “On exécute aussi des commandes d’architecte ou de bureau d’agencement.” G 19 Route d’Ornans - SEPTFONTAINE Tél. : + 33 (0)3 81 89 53 08 Fax : +33 (0)3 81 49 57 33 Menuiserie - Mobilier - Agencement www.souvet.fr FRASNE - LEVIER- AMANCEY AMANCEY La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 31 Réforme territoriale Philippe Maréchal plaide pour un mariage à trois Philippe Maréchal espère que la future communauté de communes épousera les contours du pays Loue Lison. Pour le président de la communauté de communes d’Amancey, la seule option possible pour réussir la réforme territoriale imposée par la loi NOTRe est de marier la com’com d’Amancey avec celle d’Ornans et de Quingey. Jean-François Longeot “Celui qui trinque, c’est le contribuable” “I Jean-François Longeot, sénateur U.D.I. et maire d’Ornans n’a pas voté le texte de la loi NOTRe. En tant qu’élu local, il va néanmoins l’appliquer. l faut profiter dʼune mauvaise loi pour tenter de faire quelque chose dʼintéressant sur le terrain. Si lʼon regroupe les communautés de communes en faisant du bloc à bloc, cʼest assez facile. En revanche, cʼest plus difficile si on éclate les communautés de communes existantes. Des communes vont se retrouver dans des territoires avec lesquels elles nʼont aucune affinité. Ce qui mʼinquiète, cʼest la troisième mi-temps, une fois que les nouveaux périmètres des communautés de communes auront été arrêtés. Il faudra discuter des compétences, de la fiscalité et de lʼuniformisation des taux fiscaux. On va entrer dans le dur du sujet une fois que la carte territoriale aura été arrêtée. Mais une fois encore, celui qui va trinquer dans lʼhistoire, cʼest le contribuable. Je le déplore.” I e jour où nous serons tous regroupés, je démissionnerai” déclarait Philippe Maréchal à La Presse Pontissalienne dans son édition de juillet. L’élu mettait dans la balance son mandat de président de la communauté de communes d’Amancey Loue Lison pour dénoncer à sa manière l’absurdité de la loi NOTRe qui oblige les communautés de communes à se regrouper si leur nombre d’habitants est inférieur aux seuils prévus par la nouvelle législation. Avec 4 028 habitants, la com’com d’Amancey est prise dans la réforme à laquelle elle aurait échappé si elle en avait eu 5 000 (N.D.L.R. : La loi NOTRe fixe le seuil à 15 000 habitants pour les communautés de communes qui ne sont pas en zone montagne). La cohésion de cette collectivité qui regroupe 20 communes est donc directement menacée, “L mais Philippe Maréchal ne démissionnera pas. Il attendra pour cela que l’État rende public d’ici début novembre le nouveau schéma territorial qui s’appliquera en 2017 sachant que les communautés de communes directement visées par une restructuration (elles sont 19 dans le Doubs) avaient jusqu’au “Je 2 octobre pour n’assumerai remettre au préfet leur propas une jet de regroutelle pement. Pour Philippe évolution Maréchal, il n’y de la a qu’une voie fiscalité.” possible pour la communauté de communes d’Amancey dont il veut préserver l’unité. Il s’agit d’un mariage à trois avec la communauté de communes d’Ornans et celle de Quingey, ce qui correspond aux limites du pays Loue Lison (24 000 habitants et 77 communes). “J’ai fait voter au dernier conseil communautaire que la communauté de communes d’Amancey resterait un bloc soudé dans le cadre d’un regroupement à trois. Le projet a été adopté à la quasi-unanimité. En revanche, si nous ne sommes regroupés qu’avec Ornans, notre communauté de communes volera en éclat” indique l’élu qui espère éviter ce scénario. Mais pourquoi la com’com d’Amancey sauverait-elle les meubles dans un mariage à trois alors qu’elle perdrait son âme dans une union à deux ? “Si nous sommes trois, il y aura un équilibre territorial. Ce sera la politique du consensus. Alors qu’à deux, il y aura un déséquilibre avec Ornans majoritaire” estime Philippe Maréchal. Et puis il y a la question de la dette et de la fiscalité qu’il faudra uniformiser sur l’ensemble de la nouvelle communauté de communes. Là encore, la pilule sera plus facile à avaler à trois qu’à deux. “Si on ne s’associe qu’avec Ornans, la taxe sur le foncier bâti va augmenter de 50 %, celle sur le foncier non bâti de 25 % et la cotisation foncière des entreprises de 20 %. Je n’assumerai pas une telle évolution de la fiscalité ! Nous ne voulons pas payer la dette d’Ornans. Si nous sommes à trois, l’opération est plus intéressante. La C.F.E. par exemple ne progressera que de 0,9 % et la taxe sur le foncier bâti de 16 %. J’ajoute qu’à trois le produit de la fiscalité est de 3 millions d’euros avec un potentiel de dotations d’1,8 million d’euros. Pour moi, l’avenir est dans ce plus grand territoire avec Ornans et Quingey.” I T.C. Literie Meubles Canapés Fauteuils Luminaires 32 FRASNE - LEVIER EN BREF Parkinson Conférence “Tout savoir pour éviter Parkinson et Alzheimer et d’autres maladies auto-immunes” par le professeur Henri Joyeux, chirurgiencancérologue à Montpellier. Vendredi 9 octobre à 18 h à Besançon-Micropolis. Entrée libre. Rens.: 03 81 41 08 55. Halloween Le Dino-Zoo de Charbonnières-les-Sapins fête Halloween pendant les vacances de la Toussaint. Rires et frissons en famille. Du 17 octobre au 1er novembre, tous les jours de 10 h 30 à 17 h 30. Nouveauté 2015 : Igor, le montreur de dinosaure, un nouveau spectacle Halloween. Rens.: 03 81 59 22 57. Chasse La fédération départementale des chasseurs du Doubs organise dimanche 18 octobre l’opération “un dimanche à la chasse”. Les non-chasseurs sont invités à participer à cet événement pour “chasser les idées reçues”. Les A.C.C.A. de Chaux-Neuve, Jougne, Landresse, la chasse privée Griffond de Pontarlier et le camp militaire du Valdahon participent à cet événement. Le repas est gratuit. Rens. : www.fdc25.fr La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 CITOYENNETÉ Élections régionales Peu de nouveaux inscrits sur les listes électorales Les personnes en âge de voter avaient jusqu’au 30 septembre pour s’inscrire sur les listes électorales. Dans le Haut-Doubs, elles ne se sont pas pressées au portillon des mairies. es 6 et 13 décembre, les électeurs seront appelés aux urnes pour élire leurs conseillers régionaux. Un scrutin historique puisqu’il s’agit de mettre en place le premier Conseil régional Bourgogne-Franche-Comté ! La perspective de ce rendez-vous démocratique qui approche à grands pas, point d’orgue de la fusion des régions, devrait donc susciter l’intérêt des citoyens. Mais à ce jour, hormis agiter la sphère politico-médiatique, ces élections ne passionnent pas les foules. Le 13 décembre, jour du deuxième tour, il faut même redouter que les électeurs soient davantage préoccupés par leurs courses de Noël que par l’envie d’aller voter. Le camp des abstentionnistes risque fort d’être majoritaire. C’était déjà le cas en 2010, lors des dernières élections régionales, où l’abstention avait atteint 50,83 % en Franche-Comté. Malheureusement, il n’y a pas d’indicateurs qui permettent de penser aujourd’hui que ce L record déplorable ne sera pas battu. Selon un sondage Odoxa du mois de septembre, 35 % des Français ignorent même qu’il faudra voter en décembre (62 % chez les 18-24 ans). Malgré les campagnes de communication de l’État pour inviter les gens à s’inscrire sur les listes électorales (ils avaient jusqu’au 30 septembre pour le faire), les réactions ont été plutôt molles. Ceux qui se sont pliés à cette démarche civique auprès de la mairie de leur commune ne sont pas nombreux. “Nous avons enregistré une vingtaine de nouveaux inscrits. Par comparaison, lors des élections départementales de 2014, nous en avions enregistré une cinquantaine. On sent que les élections régionales ne parlent pas aux gens, comme si l’idée de cette grande région Bourgogne-Franche-Comté leur semblait lointaine vue d’ici” tente d’expliquer la mairie de Frasne. Les électeurs ne se sentiraient donc pas concernés par ce scrutin, moins en tout cas que lorsqu’il s’agit des élections En 2010, le camp des abstentionnistes était majoritaire en FrancheComté. municipales ou de la présidentielle. C’est que l’on peut déduire des chiffres annoncés à Levier. Depuis le début de l’année, la mairie n’a enregistré que 10 nouvelles inscriptions sur les listes électorales contre 93 lors des dernières élections municipales et 110 en 2012 pour la présidentielle ! “Les gens sont venus début septembre, quand ils ont commencé à entendre parler des régionales” indique la municipalité. Même constat à Doubs. Entre début janvier et le 1er octobre, la mairie a enregistré 33 nouveaux inscrits. “Quelques personnes sont venues s’inscrire sur les listes électorales car elles avaient entendu parler de cela à la radio.” Pontarlier en revanche sauve les meubles. La communica- tion lancée par la Ville sur site Internet et sur le panneau lumineux à l’entrée de l’agglomération associée à celle de l’État semble avoir porté ses fruits. “Depuis le 1 er janvier, nous avons enregistré 188 inscrits, dont 111 jusqu’au 31 août et 77 ensuite jusqu’au 1er octobre” indique la mairie de Pontarlier. Des chiffres encourageants mais trompeurs car ils englobent dans le cas précis les inscrits d’office, à savoir les jeunes pontissaliens qui atteignent l’âge de la majorité qui leur donne le droit de vote. Selon la municipalité, il y a 127 conscrits sur les 188 nouveaux inscrits. “Nous sommes à des niveaux d’inscription identiques à ceux d’une année sans élection, lorsque des gens qui s’installent sur la commune font la démarche civique de venir s’inscrire sur les listes électorales comme ils font leur changement d’adresse. Cela interpelle” s’inquiète un maire d’un village du Haut-Doubs pontissalien. Les inscriptions sont désormais closes. Reste à espérer maintenant qu’il y aura un sursaut de mobilisation du côté des électeurs. Dans le cas contraire, la classe politique s’en offusquera une fois de plus sans pour autant tenter de cerner les causes profondes de ce fossé qui se creuse entre elle et les citoyens, sans non plus se sentir atteinte dans sa légitimité malgré une faible participation. Les régionales passeront, jusqu’aux prochaines élections. I T.C. PUBLI-INFORMATION Val Confort Énergie vous accueille à Pontarlier L’enseigne vous invite à découvrir son nouveau show-room de 300 mètres carrés aux GrandsPlanchants où sont exposés les poêles à granulés bois et/ou à bois de la marque Rika, ainsi que les poêles scandinaves de la marque Lotus. al Confort Énergie vient reils de chauffage à granulés de quitter Houtaud pour bois ou à bois, conçus par le s’installer dans ses nou- fabricant autrichien. veaux locaux zone des Rika est une marque de réféGrands-Planchants à Pontar- rence sur le marché avec des lier à deux pas du restaurant poêles connus pour leur perCourtepaille. L’enseigne, spé- formance, leur esthétisme et cialisée dans la vente et la pose leur caractère innovant. Les de poêles Rika, une poêles à granulés bois Domo, un Rika sont à la fois silenmarque dont elle a l’exclusivité en Franche- modèle de cieux et faciles Comté, a construit un poêle innovant. d’utilisation. “Le noubâtiment ossature bois veau modèle le plus pour accueillir ses clients dans innovant de la gamme est le les meilleures conditions de Domo. On peut associer à ce confort. Dans un espace lumi- poêle qui fonctionne à granuneux de 300 mètres carrés à la lés bois un réseau de chaleur fois fluide et fonctionnel, ils qui permet de distribuer de l’air découvrent les différents appa- chaud dans les pièces périphériques” annonce Yannick Guérard, le fondateur de Val Confort Énergie, une entreprise qui va fêter ses dix ans en 2016. Elle emploie actuellement huit personnes entre le magasin des Fins et celui de Pontarlier. Ensemble, elles forment une équipe de professionnels com- V Laurence Lonchamp vous accueille dans un show-room lumineux où sont présentés différents modèles de poêles. pétents et exigeants qui garantissent au client une qualité de service tant au niveau du conseil dans le choix de l’appareil, que dans son installation, ou dans le service après-vente. Les nouveaux locaux de Val Confort Énergie sont à l’image du savoirfaire de cette enseigne qui rayonne sur tout le Haut-Doubs frontalier. “Nous venons de pas- ser un cap en s’installant dans la zone des Grands-Planchants” remarque Yannick Guérard. Val Confort Énergie s’ancre un peu plus dans le territoire. Dans le même temps, l’entreprise a élargi sa gamme de produits avec des poêles à bois de la marque Lotus. Ces appareils allient également l’esthétisme et la performance, et accen- Val Confort Énergie Le bâtiment ossature bois de Val Confort Énergie se situe dans la zone des Grands-Planchants à deux pas du restaurant Courtepaille. 21 ZA Les Prés Mouchets 1, rue Jean Petite 25500 LES FINS 25300 PONTARLIER Tél. : 03 63 39 12 05 Tél. : 03 81 69 85 27 tuent l’ambiance chaleureuse d’une habitation. Les poêles commercialisés par Val Confort Énergie sont de véritables systèmes de chauffage économiques et pas seulement des appareils d’agrément. Jusqu’au 31 décembre, les personnes qui achètent un poêle à bois bénéficient d’un crédit d’impôt de 30 %. C’est tentant. I Ouvert du mardi au samedi : 10 h - 12 h et 14 h - 19 h www.valconfortenergie.fr - e-mail : [email protected] GRAND LANCEMENT COMMERCIAL EN OCTOBRE OFFRES EXCEPTIONNELLES DE LANCEMENT Une cuisine de grande marque OFFERTE* du STUDIO au 5 PIÈCES Réservez avec seulement 3 000 € 5 000 € OFFERTS* aux 5 premiers réservataires C’est le moment, préparez-vous à signer ! Espace de vente nte : 2 Avenue F 20 Fontaine aine Argent à Besanç Besançon LE PROMO TEUR DE HAUT STANDING À BESANÇON * Voir oir conditions c en agence. www.domeimperial.fr - 03 81 53 81 00 Créateur de sites Internet Notre agence, basée à Morteau, est spécialisée dans la création de sites Internet. 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Les candidats ne manquent pas. n république du Sau- 13 nouvelles personnes ont été si au départ cette journée sergeais, on manie les déclarées “citoyens d’honneur”. vait “à remercier ceux qui ont chiffres. Ici, le 13 est un “Le premier intronisé fut Edgar aidé à la reconstruction de porte-bonheur. Le 40 un Faure. C’était ma maman qui l’abbaye.” C’est la présidente qui symbole de longévité. Voilà en était à l’époque la présidente” se choisit les futurs nommés. Elle effet 40 années que cette Répu- souvient Georgette Bertin-Pour- est obligée de limiter la liste : blique - qui n’en a que le nom - chet, actuelle présidente de la “Il y a une longue liste d’attente. organise l’anniversaire de République du Saugeais. J’intronise beaucoup par connaisl’institution des citoyens Mission des heureux élus : fai- sance ou pour remercier ceux d’honneur. Dimanche 4 octobre, re connaître la République même qui m’invitent à des manifestations” explique la présidente. Le secrétaire général Louis Perrey donne parfois son avis. C’est en tout cas lui qui met sur pied G Jean-Louis Barthod (responsable Groupama Grand-Est) la journée des citoyens. G Jacques Claudet (retraité de lʼarmée de lʼair) Dimanche 4 octobre, ce sont 510 G Yves Comte (assureur) personnes qui se sont retrouvées à Gilley autour d’une jourG Yves Girardot (président auto-moto la Belle époque à Pontarlier) née organisée de façon G Frédéric Grasser (comptable public) immuable. En terG Bernard Matthey (hydrogéologue suisse) re saugette, on ne G Madeleine Perrin (P.D.G. fromageries Perrin à Cléron) “Pas de plaisante pas avec G Jean-Claude Rebiere (président du département du Doubs du rites. À serviettes les Souvenir français) 10 heures, c’est la en messe à l’abbaye de G Yves Reverdy (colonel de gendarmerie à Bastia) papier.” Montbenoît pour les G Alain Robin (trésorier de lʼordre de Saint-Sébastien à Biscacitoyens d’honneur rosse) décédés et leurs G Nathalie Taillard (présidente du conseil dʼadministration du familles. À Crédit Mutuel) 11 heures, c’est le G Jean-Claude Talbert (président national de lʼordre du Mérite) traditionnel dépôt G Dominique Wanecque (Lieutenant-colonel de gendarmerie en d’une gerbe au monument aux Franche-Comté) morts. 11 h 45 : apéG Nommée ambassadrice de la République : Margareth Parietritif à la salle polyti (vice-procureur au tribunal de Besançon). valente de Gilley E Le cru 2015 des citoyens d’honneur Les citoyens d’honneur - escortés par les douaniers entourent la présidente du Saugeais (photo Claude Verdan). suivi du déjeuner. Même le menu 100 personnes… Puis, ça a fait vidus viennent de toute la Frann’a pas changé depuis l’ancienne boule de neige et il a fallu trou- ce pour participer à ce rendezmandature. C’est salaisons, croû- ver une salle plus grande” vous. L’image du Saugeais est te aux morilles, rôti de porc avec témoigne la présidente toujours partout… jusque sur les son accompagnement, jambon- à cheval sur les codes. Ici, pas Champs-Élysées. Le 14 juillet salade, dessert et café. Priorité de serviette ou de nappes en 2014, le char “Saugeais” utilisé aux produits saugets. “Au tout papiers. Tout est en tissu. On par le 19ème R.G. de Valdahon a début, nous nous retrouvions à sait recevoir ! C’est peut-être défilé à Paris. La République la salle de l’abbaye. On recevait pour cette raison que des indi- part en conquête ! I 36 UNE COMMUNE À L’HONNEUR La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 En passant par Goux-les-Usiers G Mairie Cohérence territoriale La fusion peut-être, la confusion jamais Engagé dans son second mandat de maire, Éric Bourgeois s’inquiète des conséquences de la loi NOTRe tout en reconnaissant l’intérêt de réfléchir à une fusion entre les trois Usiers. our la maire de Goux, c’est clair, cette nouvelle réforme territoriale ne va pas dans le sens de la ruralité et de la proximité. Il doute même de son efficacité économique. “Je prends souvent l’exemple de l’eau qui est gérée en régie à Goux. Avec ce fonctionnement, l’usager paie 1 euro par m3 et 1,20 euro par m3 pour l’assainissement. Ce qui prouve que les communes savent faire. On n’a aucun souci budgétaire. Je doute qu’on arrive à ce niveau en transférant cette compétence au niveau intercommunal.” Le maire de Goux veut garder la main. Toujours ravi d’être aux commandes de la commune, “cela restera le plus bel engagement de ma vie au service des autres” dit-il. Il craint de voir les communes vidées de toute substance avec cette loi NOTRe. “Elle dessert la proximité. Après cela, les habitants ne pourront plus venir voir l’élu de la commune pour répondre à un souci communal. Le seul point positif de cette réforme, c’est qu’elle forcera les gens à travailler ensemble au-delà de l’esprit de clocher.” Pour autant, même si le sujet reste très sensible, il estime en pesant ses mots qu’il ne serait pas “inintéressant d’étudier l’idée d’un regroupement à l’échelle du Val d’Usiers. Il faudrait que chacun y trouve son compte.” Si cette partie est loin d’être gagnée, elle mériterait une table ronde. Éric Bourgeois sait l’importance du dialogue avec les habitants. “Pour moi, P G Personnage un maire c’est une vision, savoir compter et de la pédagogie pour expliquer certains choix qui peuvent paraître pas l’intention de lancer de nouveaux novateurs. Je pense, par exemple, à la lotissements. “On n’a plus de foncier décision prise en 2012 de couper communal et les privés ont pris le relais l’éclairage public de minuit à cinq car il reste encore pas mal de terrains heures. Il n’y a pas de petites économies constructibles.” L’attractivité est auset tout le monde a su s’adapter à cette si synonyme de charges supplémendisposition.” Ne lui parlez pas non plus taires. des baisses de dotations. “On a perdu Pour autant, le tableau n’est pas tota10 000 euros en 2015 et autant l’an pro- lement sombre. La commune a eu chain. Sur le papier, cela ne représen- l’intelligence d’investir dans une chaufte pas forcément beaucoup mais cela ferie bois connectée à la plupart des correspond à l’annuité d’un prêt de bâtiments publics : mairie, école, sal100 000 euros qu’on ne fera plus.” Dans le des fêtes, presbytère, église… Elle la même période, Goux a réduit ses dispose aussi d’importantes recettes investissements de 37 % même si tout forestières. “On récupère par ce biais n’est pas imputable à la baisse des entre 120 000 et 140 000 euros par an, dotations. “La mise aux normes acces- soit 40 % des recettes du budget de foncsibilité va nous obliger à réaliser des tionnement. On était à 250 000 euros travaux dans tous les bâtiments publics avant la tempête de 1999. La forêt percommunaux”, poursuit celui qui contes- met d’alléger la pression fiscale. On te aussi l’inégalité de traitement entre peut remercier nos ancêtres d’avoir su les petites et grandes communes. “Les préserver et entretenir ce capital.” dotations peuvent varier Il fait toujours bon vivre à Goux et plus “On a perdu du simple au double globalement dans le Val d’Usiers qui 10 000 euros mais les contraintes et offre une panoplie assez étoffée de serles obligations sont les vices et a accompli sa fusion associaen 2015.” mêmes.” tive depuis très longtemps. Éric BourComme toutes les com- geois n’éprouve aucun regret. Il n’oublie munes proches de la pas d’associer son équipe dans la gesfrontière, Goux-les- tion des affaires communales. “L’an Usiers gagne en popu- prochain, on engage la réflexion pour lation : elle compte mieux réguler la vitesse des automoaujourd’hui près de 720 bilistes dans la traversée du bourg.” I habitants, soit une proF.C. gression de 10 % depuis 2009. La commune n’a Éric Bourgeois devant la mairie-école inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 2005. G Patrimoine N Le chef-d’œuvre de Fauconnet é en 1701 à Lièvremont, Augustin Fauconnet, prodigieux sculpteur, a consacré cinq années de sa vie à magnifier le mobilier intérieur de lʼéglise de Goux. Le modeste édifice offre un ensemble sculptural sans équivalent dans la région : retable avec huit grandes statues, boiseries latérales du chœur, bas-relief, chaire, tout respire lʼharmonie et la finesse du modelé. Sans oublier le lutrin traité avec maestria et qui mériterait pour certains de figurer dans les collections du Louvre. I Le sculpteur a reproduit les scènes bibliques avec une précision diabolique. 90 ans l’an prochain Ginette Deniset explore le passé avec les outils du futur Cette Parisienne qui n’a pas été ménagée par la vie coule une retraite active à Goux où elle s’est mise tardivement au dessin, au bricolage, sans oublier à la généalogie informatisée. t dire qu’elle a passé sa peti- ensemble pour la première fois en l’arbre sur onze générations. “Du côté te enfance dans une hutte de 1948.” Le Val d’Usiers deviendra la de mon père, j’ai pu aller jusqu’en 1400 charbonnier, recueillie jus- destination de vacances estivales pri- en retrouvant des liens de parenté avec qu’à l’âge de quatre ans par vilégiée par la famille Deniset. Assez des Bourgeois de Lille”, explique Ginetses grands-parents qui se déplaçaient logique dans ces circonstances que le te devant son ordinateur qu’elle a fini sans cesse à la recherche de nouveaux couple choisisse d’y élire domicile à par installer dans sa cuisine d’où elle gisements pour produire du charbon la retraite d’Henri. “On a commencé peut voir des gens passer dans la rue. de bois. Du bonheur à l’état pur. “J’étais la généalogie familiale en 1999 en Histoire de ne pas se couper du monau centre de toutes les attentions. Ils effectuant des recherches à Goux et de, de la vie. me choyaient”, explique celle qui a vu au Brey”, poursuit Ginette qui per- Si elle apprécie les performances de le jour en 1926 à Paris. dra son mari peu après. Elle conti- l’outil informatique, elle préfère malDe sa jeunesse, elle garde le souve- nuera à s’intéresser aux racines fami- gré tout continuer, quand elle peut, nir d’avoir grandi dans un milieu fami- liales en adhérant au cercle à fréquenter le cercle généalial instable. Elle se souvient aussi généalogique. logique plus humain. Assez de l’exode, de sa rencontre avec Hen- C’est là qu’elle fera la connaissance “Ne manuelle, elle fait aussi ri son futur mari avec qui elle aura d’un médecin qui lui proposera de se jamais partie du club de bricolatrois enfants et partagera 54 ans en mettre à l’informatique pour gagner ge local où elle s’éclate à commun. “Il était originaire du Haut- du temps. Voilà comment Ginette qui s’aigrir.” fabriquer toutes sortes Doubs et il avait gardé des attaches n’avait jamais pianoté sur un clavier d’objets décoratifs. “Dans notamment à Goux où l’on est venu s’est mise à l’ordinateur à 83 ans. Pas la vie, il ne faut jamais froid aux yeux. Elle avait déjà relevé s’aigrir”, conclut celle qui le même challenge dix ans plus tôt a finalement gardé une cerGinette Deniset s’est mise en se mettant au dessin. Chez les taine joie de vivre. À médià l’informatique à 83 ans. Deniset, elle réussira à remonter ter. I E La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 G Économie 37 ANNIVERSAIRE Un effet ciseau La scierie Descourvières : rester compétitif en attendant des jours meilleurs Si les volumes d’activité se maintiennent, pas question de s’emballer dans cette entreprise familiale qui peine à valoriser ses sciages sur un marché de l’habitat toujours aussi atone. Sylvain et Jean-Philippe Descourvières devant la nouvelle chaîne d’alimentation installée cet été. G Culture UNE SÉLÉCTION DE PRODUI T % 1OF0F0 ERTS immédiatement* GRAND JEU nez des bons 1 chance. Grattez et gag ème nez 50% de d’achat. 2 chance : Gag tirage au sort au ant icip part en at ach e votr ère *offre valable jusqu’au 14 novembre, sur produits signalés en magasin PONTARLIER - FACE KIABI n résineux, les volumes de bois transformés restent assez linéaires d’une année sur l’autre mais on est toujours confronté à de fortes tensions sur les approvisionnements”, constate Jean-Philippe Descourvières, le gérant de cette scierie familiale où travaille également son frère Sylvain. Le malaise remonte toujours à la tempête de 1999 avec des pertes qui n’ont jamais été vraiment compensées pour toutes sortes de raisons : difficultés de réimplanter les parcelles touchées, manque d’investissement, morcellement de la forêt privée… “On manque de matière, donc les prix des grumes sont élevés. En face, on n’a pas une forte demande, ce qui fait qu’on ne peut pas trop augmenter le prix des sciages. C’est l’effet ciseau.” La scierie Descourvières se fournit en priorité auprès de l’O.N.F. et en Suisse pour 10 à 15 % de ses besoins. “Comme on achète toujours en euros, on n’a pas subi le renchérissement du franc suisse. On craint seulement une baisse des volumes exploités chez nos voisins.” Le contexte est donc assez tendu même si l’entreprise de Goux limite la casse en se positionnant davantage sur le marché de la rénovation moins touché que celui de la construction neuve. “C’est peut-être ce qui nous sauve”, poursuit le scieur toujours convaincu que “E le bois reste un matériau de construction d’avenir. Son arrière-grand-père Meinrad Descourvières pensait sans doute la même chose en venant s’installer à Goux proEn Suisse bablement au début du pour 10 à XXème siècle pour ouvrir 15 % de ses la scierie familiale. Il transmettra l’outil à son besoins. fils Jean qui fera de même avec Meinrad junior, le père de JeanPhilippe et Sylvain. Aujourd’hui, l’entreprise transforme chaque année 20 000 m3 de grumes pour produire à la sortie 13 000 m3 de sciages. Elle rentre dans la catégorie des petites unités de sciages même si elle emploie quand même quinze personnes et réalise 3 millions de chiffre d’affaires. La scierie Descourvières continuera encore à marquer l’entrée du village pendant de nombreuses années. “On avait songé à déménager mais comme cela s’avérait assez onéreux, on a préféré moderniser l’outil de production.” Le parc machines coûte vite cher dans une scierie. Après avoir investi près d’un million euros en 2010, l’entreprise a réinjecté 130 000 euros cet été pour disposer d’une chaîne d’alimentation perfor- mante. La polyvalence est de mise. “On est en capacité de répondre à toutes les demandes en sciages bien sûr mais aussi en séchage, rabotage. On adhère au groupement Jura Supérieur qui regroupe une douzaine de scieries résineuses du Doubs et du Jura.” La marque Jura Supérieur repose sur un cahier des charges très strict. Elle est aussi présente sur les grands événements que sont Batimat à Paris et le Carrefour du bois à Nantes. À Goux, le bois de charpente représente 70 % de la production. Le reste se répartit entre le bois d’emballage et les connexes, c’est-à-dire la sciure vendue auprès des usines à panneaux et chez les fabricants de pellets. Comme beaucoup de petits scieurs, JeanPhilippe Descourvières vit dans l’espoir que la mondialisation retrouve des couleurs sur le marché du bois. “Cela permettait de désengorger les marchés nationaux et locaux où se positionnent des grosses unités étrangères faute d’autres débouchés. Si l’on veut rester compétitif, on doit poursuivre nos efforts dans l’amélioration de l’outil.” Deux ans après avoir adhéré à Jura Supérieur, il est maintenant convaincu de l’intérêt de travailler en commun. Une petite révolution des mentalités dans l’univers des scieurs encore peu habitués à œuvrer collectivement. I F.C. Le peintre des neiges Robert Fernier au chevet de Courbet Le peintre pontissalien a acquis le château de Byans où il passera une bonne partie de son temps à réaliser le catalogue raisonné de Gustave Courbet qui fait toujours référence. reuve de son attachement au Val d’Usiers, le peintre pontissalien repose dans le petit cimetière de Goux-les-Usiers. Il s’est fait enterrer les pinceaux P à la main comme tout bon peintre et face contre terre comme tout bon Comtois hostile à l’envahisseur français que fut Louis XIV lors de la conquête de la province en 1678. Carte d’invitation réalisée par l’artiste pour rallier le château de Byans. L’anecdote rapportée par son petit-fils Gérard Bédat peut prêter à sourire. Elle révèle le caractère têtu du “peintre des neiges” comme on a coutume de l’identifier et à quel point il aimait son pays comtois. “Après les Beaux-arts de Paris, il a été admis dans le prestigieux atelier de Fernand Cormon où on lui a recommandé d’aller peindre loin des tristes paysages du Jura s’il voulait progresser dans son style. Comme il était assez teigneux, il a fait le contraire en choisissant de mettre en valeur la Franche-Comté.” Né à Pontarlier en 1895 dans une famille d’hôteliers, Robert Fernier avait de la parenté dans le Val d’Usiers. Il avait déjà peint le château de Byans en 1941 sans savoir à l’époque qu’il en ferait l’acquisition bien plus tard. “Il a eu beaucoup de succès jusqu’à la seconde guerre, ce qui lui a permis d’acquérir des biens. Il avait envie d’avoir un pied-à-terre à Goux-lesUsiers. Quand sa maison pontissalienne a été frappée d’alignement au milieu des années soixante, il a saisi l’opportunité d’acquérir ce château.” Cette époque correspond à un tournant dans la vie de Robert Fernier. Victime d’un glaucome qui va le rendre aveugle, il va mettre un terme à sa carrière de peintre. Comme il n’a plus besoin d’être aussi souvent à Paris, il séjourne de plus en plus longtemps dans sa propriété du Val d’Usiers où il va réaliser le catalogue raisonné de Courbet. Ce travail, le premier du genre, lui vaudra une réputation internationale. À partir de quoi Robert Fernier Face va s’investir contre terre dans la création musée comme tout du d’Ornans. “Il a bon Comtois. été le moteur de la réhabilitation de Courbet”, estime Gérard Bédat. Il figure aussi parmi les fondateurs du Robert Fernier et “Bibi” son épouse dans leur propriété du Val d’Usiers. salon des Annonciades qui constituait le rendez-vous culturel incontournable de l’Est de la France. “Des journaux marseillais dépêchaient des envoyés spéciaux jusqu’à Pontarlier pour couvrir l’événement.” Enfin, impossible de parler de Fernier dans le Haut-Doubs sans évoquer son rôle joué dans la création du musée municipal de Pontarlier. Le château de Byans comme on l’appelle est devenu une maison de vacances pour ses descendants. I 38 VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 Trafic Valdahon privé de sa déviation ? Outre le fait que la circulation qui ne cesse de croître, c’est la sécurité qui est en question au centre du Valdahon. La mairie en a assez d’attendre… Les élus valdahonnais sont en colère et ne veulent pas en rester là après l’annonce récente du Département de repousser le projet de contournement. Ils envisagent de manifester. st-ce la fin d’un serpent de mer ? Le maire de Valdahon Gérard Limat aimerait que non. Longtemps annoncée, pas encore réalisée, la création d’une déviation de la route des Microtechniques évitant le centre de Valdahon pourrait connaître son épilogue. “Serge Cagnon (vice-président en charge des routes au Département du Doubs) est venu me rencontrer. Il m’a dit que le projet n’était pas prévu et n’était pas inscrit dans les investissements. C’est ambigu car lors de la campagne, ils (le groupe U.M.P.-U.D.I.) nous avaient fait des promesses. Elles ne sont pas tenues” déclare un brin énervé Gérard Limat. E A Le plan local d’urbanisme (P.L.U.) a réservé des emprises foncières… au cas où. Serge Cagnon nuance le propos en expliquant que le projet de déviation est “repoussé.” Il ne souhaite pas en dire plus : “Je préfère attendre car rien n’est encore définitivement fixé” rapporte le 4ème viceprésident en charge des infrastructures. Même position de Sylvie Le Hir, conseillère départementale du nouveau canton de Valdahon (membre de la majorité départementale), également conseillère municipale d’opposition, qui a participé à ladite réunion. Si la circulation valdahonnaise n’a Les poids lourds de Baume déviés à Étalans ? utre sujet dʼinquiétude routière : la rue du Stade à Valdahon, axe qui permet de rejoindre Baume-les-Dames et Vercel. De nombreux camions circulent à grande vitesse et détériorent la route. “Une réflexion est menée avec le Département avec proposition de dévier les camions sur lʼaxe Baume-les-Dames-Étalans en passant par Aïssey. Cette route semble plus logique plutôt que ce parcours plus complexe de Baume-les-Dames, Vercel, Valdahon. Le Département a pris note” explique la conseillère département du canton Sylvie Le Hir. I rien de comparable avec les bouchons de La Cluse-et-Mijoux, la ville s’inquiète pour la sécurité de ses habitants. Près de 12 000 véhicules transitent chaque jour ici, pour rejoindre Morteau, Besançon ou Baume-les-Dames. Ils roulent parfois vite. Carrefour de communication, Valdahon estime avoir la légitimité pour réclamer ce qu’on lui avait promis. “Le conseil municipal a réagi durement lorsqu’il a appris la nouvelle, poursuit le premier magistrat. J’ai refait un courrier et demandé un entretien avec la présidente Christine Bouquin. Si rien n’évolue, nous serions prêts à manifester.” Valdahon se dit également bloquée d’un point de vue de l’urbanisme. La commune ne peut procéder à des embellissements ou à la refonte de son centre- ville qui demeure assez atypique avec ses larges voies routières. Rappelons que cet axe est une route départementale, gérée et entretenue par le Département. En 2011, le projet avait La Ville été estimé à 16 millions d’euros. Il avoiaura-t-elle sinerait les 30 milune lions aujourd’hui ! compensation ? Le Département devrait inscrire ces travaux dans les futures orientations budgétaires… Mais encore faudra-t-il que le dossier soit validé par l’assemblée. Toutes les communes du Doubs ont en effet une bonne raison pour “réclamer” leur déviation. Valdahon estime en avoir plusieurs : avec l’arrivée des nouvelles habitations au Vallon Saint-Michel et le développement de l’entreprise S.I.S. (lire en page suivante), la Ville verra son trafic augmenter inexorablement. Un transit qui a augmenté depuis que les poids lourds arrivant depuis Baume-lesDames ont interdiction de passer par Vercel et Épenoy. La ville aura-t-elle une compensation ? La reconfiguration du centre-bourg d’Houtaud dans l’arrondissement de Pontarlier est un exemple qui pourrait être calqué ici. Les déviations ont aussi leurs revers : elles éloignent les potentiels chalands des commerçants. I E.Ch. VALDAHON - VERCEL La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 39 VALDAHON Sécurité Caméras de vidéoprotection : le prix de la tranquillité ? Posées en octobre dans différents endroits stratégiques, les caméras seront consultables par le policier municipal, la gendarmerie, le maire. La délinquance a diminué à Valdahon depuis quelques semaines. ommage que ces caméras de vidéoprotection dernier cri n’aient pu être posées avant l’été… En juin dernier, le centre technique municipal de la Ville de Valdahon a fait l’objet de deux vols consécutifs. Préjudice estimé : 50 000 euros ! Sans doute l’œuvre d’une bande organisée. L’ensemble du matériel utilisé par les agents municipaux a en effet disparu, des tronçonneuses à la tondeuse jusqu’à la voiture de service, retrouvée incendiée. En octobre, le nouveau centre technique municipal sera “protégé” par plusieurs caméras de D VALDAHON surveillance dernier cri ainsi que des alarmes. Elles filmeront jour et nuit les allées et venues autour du bâtiment. Cette installation est réalisée dans le cadre du programme d’installation de la vidéoprotection lancée par la municipalité. Des caméras étaient déjà positionnées au centre-ville depuis 2013 avec des périmètres d’action couvrant le presbytère, la place du Général-de-Gaulle au centre-ville, la maison des services. “Au départ, j’étais réticent à ces caméras. Mais je suis convaincu maintenant et je n’ai aucun retour défavorable. Bien Économie S.I.S. : la boîte où il fait bon bosser ! Intéressement, nouvelle cantine, crèche, salle de sport et bientôt monnaie d’entreprise sont autant de services apportés aux salariés pour les fidéliser. La société est récompensée. n 2018, pour les 20 ans de S.I.S. basée à Valdahon et Avoudrey, ils seront environ 1 000 salariés, soit 350 de plus qu’aujourd’hui ! Énorme et surprenante croissance pour cette entreprise spécialisée dans la maroquinerie de luxe qui a tout inventé en matière de développement industriel et d’innovation sociale. Pour la comparaison, elle a plus embauché que Peugeot ! Ici, c’est du management à la Silicon Vallée avec la réussite économique en prime : + 40 % de croissance l’an dernier. Mardi 29 septembre, l’entreprise a été récompensée au niveau régional du prix “Rally’Nov” remis par la présidente de Région qui a remercié le président Christian Parrenin pour cette success story économique. Car en plus de gagner de l’argent, sa société pense à ses salariés. Elle n’embauche qu’en C.D.I., propose une annualisation du temps de travail et d’autres services. “Nos dividendes n’ont jamais été partagés avec les E au contraire” rapporte le maire Gérard Limat qui profite des subventions distribuées par l’État pour installer ce dispositif. Il en coûtera environ 80 000 euros à la collectivité qui devrait bénéficier d’une aide à hauteur de 40 %. Les premières installations viennent de débuter. Si la Ville préfère rester discrète sur les espaces qui seront couverts, elle concède que l’ensemble de Valdahon “sera quadrillé.” Les deux carrefours à feux seront protégés, ainsi que la place du Général-de-Gaulle, la médiathèque, le presbytère… “Elles seront actionnaires. Nous réinvestissons une partie des bénéfices, l’autre partie pour les impôts” explique le président. Confirmation auprès d’Élodie Tardy, salariée depuis 2013. Esthéticienne à la base, elle se réoriente après avoir découvert que les produits qu’elle manipule engendrent chez elle des allergies. Elle passe par Pôle Emploi Morteau.Très vite, Élodie intègre l’école (E.M.A.) de formation créée par S.I.S. Onze mois plus tard, elle signe un C.D.I. : “J’ai eu mon C.A.P. Je me sens très à l’aise ici : je pose mes deux enfants à la crèche de la société. Je n’ai qu’un seul escalier à monter. C’est sécurisant. S’il y a un coup de bourre, on peut s’adapter. Le midi, on mange dans la nouvelle cantine des plats équilibrés très bons et pas chers. On peut même faire du sport !” explique la jeune femme. Prix d’un repas avec le dessert : environ 2,50 euros pour le salarié, les trois-quarts restants (environ 8 euros) étant pris en charge par S.I.S. La volonté sociale n’est pas une façade. C’est un moyen pour éviter les départs des salariés vers la Suisse une fois formés. “Nous avons peu de départs” admet la société. 1,3 million d’euros ont été investis dans la nouvelle cantine ouverte en septembre. La crèche d’entreprise (partagée avec Avoudrey) est remplie. La salle de sport régulièrement utilisée. Quatre commissions composées de salariés débattent sur l’organisation, l’aménagement, les questions de nutrition et de gaspillage. Plus anecdotique, mais remarquable : dans un avenir proche, les salariés achèteront des produits de S.I.S. avec une monnaie interne. “Peut-être la développerons-nous à d’autres sociétés.” Le président le confirme : sans cette croissance, il ne pourrait en faire autant. Une navette de bus (payée encore une fois par S.I.S.) sera installée pour répondre au manque de parking. Spécialiste des sacs à main, S.I.S. fait du cousu main pour ses salarié(es), en majorité des femmes. La société qui a une base en Chine et une Madagascar a créé en Chine un centre aéré, et à Madagascar un restaurant. On comprend que les salariés sont motivés pour bien bosser. Les 2 000 euros du prix reçu iront aux œuvres sociales du comité d’entreprise. I E.Ch. La société S.I.S. à Valdahon représentée par son président Christian Parrenin, ici avec une salariée, récompensée pour ses actions sociales d’entreprise. beaucoup plus puissantes et permettront de visualiser ce qui se passe la nuit, ce qui n’était pas toujours évident avec les anciennes caméras (N.D.L.R. : placées vers le kiosque)” rapporte la commune. Le collège devrait aussi bénéficier de cet équipement. Valdahon est dans l’attente d’une autorisation venue de l’académie notamment. Dans les faits, qui pourra visionner les images ? “La police municipale (un agent), la gendarmerie, le maire” répond Gérard Limat. Les bandes filmées seront auto-détruites après 30 jours. Pour le coût de fonctionnement, Valdahon assure qu’il ne sera pas élevé sans toutefois préciser de chiffres : “Cela comprend un abonnement et l’entretien” complète le premier magistrat. La Ville prévoit de regrouper les postes de contrôle afin d’avoir une vue sur toutes les caméras, chose qu’elle ne pouvait pas réaliser jusqu’à présent pour des raisons techniques. Pour la gendarmerie, l’arrivée de ce matériel dernier cri offre une qualité de travail : “Nous utilisions déjà les anciennes caméras mais c’est vrai qu’elles fonctionnaient mal la nuit. Ce sera un outil supplémentaire pour nous et nous utiliserons les images sur requête judiciaire” concède la compagnie de Valdahon par la voix de son capitaine. Depuis quelques mois et la mise sous les verrous d’une bande bien connue des services, le calme est revenu. La mairie n’a d’ailleurs pas poursuivi le contrat qui la liait avec l’équipe de surveillance, celle-là même qui était engagée pour prévenir d’éventuels actes de délinquance sur les bâtiments publics. I Le maire Gérard Limat désormais convaincu du rôle de la vidéoprotection dans la baisse de la délinquance. 40 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 SERVICES DE L’ÉTAT Réorganisation Bourgogne-Franche-Comté : les dessous du nouvel État en région La réforme des collectivités, c’est aussi celle des Régions qui se profile pour le début de l’année prochaine. Comment les nouveaux chefs de service de l’État en Bourgogne-FrancheComté vont-ils moderniser le fonctionnement de leurs antennes tout en répondant aux attentes des usagers et sans surcoût pour le contribuable ? Élément de réponse. l n’y aura plus quatre directeurs à la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (D.R.A.A.F.), mais trois. Un directeur adjoint gérera la Franche-Comté, l’autre la Bourgogne, sous l’autorité de “leur” préfigurateur, nom donné aux chefs de service. Réunis lundi 21 septembre à Dole, 250 cadres de l’État venus de Bourgogne et de Franche-Comté ont participé à un séminaire pour présenter les chefs de service préfigurateurs chargés à compter du 1er janvier 2016 d’organiser et de moderniser leur service dans le cadre de la fusion. Un travail de titan qui ne doit pas tomber dans la mise en place d’une usine à gaz. “Cela fait maintenant un an que nous nous y préparons, relativise Éric Delzant, préfet préfigurateur et préfet de Bourgogne. Cette fusion n’est pas une addition de personnes ou de services mais l’arrivée d’un nouvel État régional. C’est l’administration 2.0 mutualisée.” Derrière ce bouleversement, des hommes et des femmes seront touchés. Des fonctionnaires devront pour certains déménager (chacun sera libre I assure le préfet, car une expérimentation permettra aux fonctionnaires de travailler sur sites distants). L’autre bouleversement concernera les usagers qui chercheront à trouver un service qui réponde à leurs questions en matière d’impôt (D.R.G.F.I.P.) ou d’économie pour des chefs d’entreprise. “Il n’y aura pas de grands changements dans les unités départementales” promet le préfet préfigurateur. Autre but de la fusion : la mutualisation des coûts et donc à terme une économie “Développer voulue par l’État. À combien se chiffrerales visio t-elle ? “Je ne peux pas conférences.” répondre. Nous n’avons pas d’objectifs chiffrés en Bourgogne-FrancheComté. A terme, on fera sans doute plus avec moins d’effectifs” se contente de répondre Éric Delzant, entouré par Denis Delcour, directeur de projet pour la fusion des services régionaux. L’une des variables d’ajustement sera les départs en retraite. La fusion implique le regroupement de 8 départements. Comment un salarié de la D.R.A.C. de Besançon pourra-t-il échanger avec un autre situé à Auxerre ou à Dijon ? “Nous allons développer les visioconférences” Les nouveaux chefs de service de l’État de la future Région dit le préfet. Quid des allers-retours Bourgogne-Franche-Comté. L’égalité hommes-femmes est loin : en voiture coûteux et polluants ? “Une organisation de gare à gare va être une seule femme pour onze hommes… appliquée. Nous allons préconiser les voyages par train et nous allons demander un meilleur cadencement à la S.N.C.F. Ce sera une façon efficace de gérer l’argent public.” Réunis lors de cette journée, les cadres ont été appelés à réaliser un brainstorming sur ce que la fusion représente pour eux. S’ils ont évoqué en majorité le terme “d’efficacité”, certains redoutent une complication. Il va falloir de l’huile dans les rouages pour que la fusion soit une réussite. Selon l’agence de notation Standard and Poor’s, l’impact financier de la fusion des régions restera limité. Il est même envisageable que ces fusions engendrent des coûts supplémentaires à court terme dit cette dernière. I AMANCEY Un garage automobile dans les anciens locaux de Rivex Romain Clerc, garagiste à Cléron, a acquis les anciens locaux de l’entreprise Rivex à Amancey où il compte transférer son activité au printemps 2016. itués à l’entrée de la commune d’Amancey, les anciens locaux de l’entreprise Rivex sont en cours de réhabilitation. En friche depuis 2013, ils ont été repris au mois de juin par Romain Clerc, un jeune garagiste de 26 ans qui travaille à son compte depuis 2011 dans la zone artisanale de Cléron où il dispose d’un espace de 400 mètres carrés. Une surface désormais trop petite et qui ne permet pas à l’entrepreneur de continuer à se développer. L’option Rivex va lui permettre de changer de dimension. “J’ai l’intention de transférer mon activité à Amancey dans ce bâtiment de 1 600 mètres carrés” annonce Romain Clerc. Les travaux de rénovation des anciens locaux industriels ont démarré. “Je souhaite pouvoir ouvrir le garage au printemps 2016” poursuit le garagiste indépendant qui ne redoute pas d’investir dans un contexte économique difficile. Il est plein d’entrain et de projets S intemporel temporel emporel #2 SALON DES ANTIQUAIRES ET FOIRE D’ART CONTEMPORAIN BAR à CHAMPAGNE + EXPOS IN’ + VISITES IN’ 7 - 11 NOV. 2O15 / 1OH-19H u n e or g a n i s a t i o n MICROPOLIS BESANÇON Plus d’infos sur www.salon-intemporel.com PERFOR ET EXP MANCE O S IT D ’A R T IS IO N S TES Rénovation en cours Romain Clerc a entrepris la rénovation de l’ancien bâtiment Rivex. pour l’avenir. En s’installant à Amancey, il va pouvoir élargir son offre de service en plus de la mécanique traditionnelle. “J’aurai suffisamment de place pour intégrer une activité carrosserie et une activité peinture.À l’extérieur, je vais implanter à terme une station de lavage. J’ai l’intention également de faire un peu de vente de véhicule. Franchement, ce site est idéalement placé au bord de la route départementale. J’y crois. Il n’y a pas de rai“Implanter son que ça ne fonctionne pas” dit-il avec à terme une enthousiasme. station de Pour l’instant, le garage emploie cinq perlavage.” sonnes. Romain Clerc envisage d’embaucher en s’installant à Amancey. Il conservera toutefois son statut de garagiste automobile indépendant toutes marques. I P U B L I - I N F O R M AT I O N Des pellets Made in Franche-Comté Eddy et Harry Guérard fabriquent et commercialisent des granulés bois de 6 mm de diamètre. Associés depuis trois ans dans la distribution de granulés bois, Eddy et son frère Harry Guérard ont investi dans une unité de fabrication de pellets avec une seule priorité : la qualité. L e pellet, c’est d’abord et avant sent déjà bien l’aval et l’amont de cettout une affaire de profes- te filière énergétique. Chauffagiste sionnels exigeants. Toux ceux à son compte, Eddy Guérard instalqui se sont risqués dans cette le des poêles et chaudières depuis activité peuvent en témoigner. Sans 2005. Un argument très positif. “Les un produit fini de qualité irrépro- clients apprécient d’avoir comme interchable, point de salut pour les locuteur un professionnel du poêles qui s’encrassent et les Des prix plus chauffage”, explique Harry fabricants qui voient leur créqui exerçait dans la mainteattractifs nance industrielle avant de dibilité sérieusement écornée. D’autant plus quand le contex- qu’ailleurs rejoindre son frère. Ensemble, te n’est pas trop favorable aux ils ont créé en 2011 Pellet énergies renouvelables avec un prix Énergie, une société spécialisée dans du fioul qui n’a jamais été aussi bas. la distribution de granulés bois. Pour Harry et Eddy Guérard ont bien la création de leur entreprise, ils ont conscience qu’ils n’ont pas trop le bénéficier d’une aide du Département droit à l’approximation. Ils connais- du Doubs. De quoi se constituer ain- La presse qui permet de transformer la sciure en pellets. Les pellets fabriqués à Fuans sont conditionnés en sac, en big-bag et en vrac. si un solide réseau et se perfectionner en logistique. “On réfléchissait depuis quelques années pour investir dans une unité de fabrication.” Le projet a pris forme en rachetant d’abord un local suffisamment vaste dans la zone d’activité de Fuans. Emplacement plutôt bien situé entre Besançon et le Haut-Doubs. Les deux frères ont associé leurs compétences pour monter eux-mêmes toute la chaîne de fabrication. Pour éviter les soucis récurrents d’humidité, ils ont opté pour une unité de séchage basse température. “On travaille avec une température qui varie entre 40 et 80 °C. Le processus de déshumidification est plus lent que sur les autres installations mais il préserve mieux les qualités du pellet.” Avant le conditionnement en sac, en big-bag ou en vrac dans le camion de livraison, les pellets de Fuans subissent aussi un tamisage permettant de les débarrasser de toutes les impuretés et autres poussières. Ce traitement de choc permet de bénéficier de la norme N.F. Pour la matière première, Pellet Énergie s’approvisionne chez les scieurs locaux. “En étant autonome sur la transformation, on peut être réactif et traiter uniquement de la sciure fraîche qui n’a pas le temps de se dégrader.” Autre intérêt de maîtriser ainsi tous les postes : l’entreprise limite les intermédiaires et les frais induits et le client se voit proposer des prix plus attractifs qu’ailleurs. Le site de production tournera 24 heures sur 24. Harry et Eddy se sont fixés comme objectif de fabriquer chaque année 5 000 tonnes de granulés bois. Qu’ils distribueront ensuite aux particuliers et aux professionnels. L’activité devrait générer progressivement la création de quelques emplois. I 12 bis, rue de l’Église 25390 FUANS 03 81 43 15 89 - 06 03 84 37 93 - [email protected] Mobile. 06 11 51 23 58 Web. www.lesterrassesdelarlier.fr Mail. [email protected] LA PAGE DU FRONTALIER ÉTUDES La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 43 O.S.T.A.J. 16 600 exploitations sur l’Arc jurassien franco-suisse Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0 đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+* đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/! Depuis 15 ans, le nombre des exploitations agricoles ne cesse de reculer sur l’Arc jurassien franco-suisse. Elles sont moins nombreuses, mais elles sont plus grandes. COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ans une récente étude sur moyenne. En France, avec 70 hectares l’agriculture dans l’Arc juras- en moyenne, les structures sont plus sien, l’Observatoire Statistique grandes et adoptent de plus en plus une forme sociétaire” Transfrontalier de l’Arc Jurasremarque l’O.S.T.A.J. sien (O.S.T.A.J.) a recensé 16 580 exploi- “Six qui relève par ailleurs tations réparties de part et d’autre de exploitations que le nombre des la frontière, dont 7 510 en suisses. Il apparaît que ces entreprises n’ont pas sur dix dans exploitations ne cesse le même profil d’un pays à l’autre. Côté la production de diminuer depuis 2000. Plus d’un quart helvétique, “elles sont encore organid’entre elles a disparu sées selon une structure familiale et laitière.” en quinze ans ! Elles couvrent une surface de 30 hectares en D La production agricole dans l’Arc jurassien emploie 30 000 actifs. sont moins nombreuses, mais elles sont đ .0%/*/ đ +))!.`*0/ plus grandes. Nouvelle formule Séniors Si elles se différencient par leur taille, la moitié des exploitations partagent đ */ h(% Ě00!*0!Č $h/%+* /*/ (%)%0! Ě>#!ċ la même activité, qu’elles soient franđ .*0%! 2%#t.! %))h %0! -1!( -1! /+%0 2+0.! h00 ! /*0hċ çaises ou suisses. Près de 50 % d’entre elles sont spécialisées dans “l’élevage d’herbivores, principalement de bovins.” NOUVEAU CONTRAT SANTÉ Ce type d’élevage “est ainsi l’activité SPÉCIAL FRONTALIERS principale de 43 % des exploitations de la zone.” đ +/,%0(%/0%+* !* .*! !0 !* 1%//! Les agriculteurs français et suisses đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%" élèvent des bovins mais pas pour les đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! Ő +*1/ "% h(%0h mêmes raisons. “En Franche-Comté, đ %!./ ,5*0 ,$.)%! les élevages bovins sont en effet le plus đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/ souvent spécialisés dans la production đ .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0 laitière où ils représentent plus de 37 % des exploitations. Dans le département NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE du Doubs en particulier, six exploitations sur dix sont spécialisées dans la //1.*! h,!* *! ĝ Ğ production laitière.” //1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ Si les agriculteurs du Doubs sont plus nombreux à produire du lait, c’est par25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES ce qu’il est bien valorisé pour ce qui Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ". est du lait à comté (les 3/4 des vaches laitières franc-comtoises sont élevées Vo i r o f f r e s p r o m o t i o n n e l l e s e n a g e n c e dans ce département). Ce n’est pas le cas en Suisse où la plupart des exploitations combinent deux activités pour rester viables : la vente de viande et dance à progresser. Les prairies gagnent par le cahier des charges des A.O.P. du terrain ! Elles ont augmenté de fromagères. “Dans le département du la production laitière. L’autre enseignement que l’on peut 3,7 % entre 2000 et 2013 sur l’Arc juras- Doubs et le canton de Neuchâtel, 85 % retenir de l’étude de l’O.S.T.A.J. est sien, avec une hausse plus rapide côté de la surface agricole utile est constique les surfaces herbagères ont ten- France du fait des exigences imposées tuée de surfaces en herbe.” I VOTE Nation Hymne national : les Suisses ont voté Kit Salon Tout en un 9m2 comprenant 1 stand parapluie (tissus droit de 3x3m), 1 comptoir d’accueil, 1 roll-up 80 x 198 cm, 1 porte document, 1 valise de transport Le texte appelle à l’unité et à la paix. Il fait suite à une initiative populaire typiquement suisse. L’adoption officielle est attendue es Suisses ont la “Nati”, leur équipe de football. Cela fédère. Mais leur hymne national est peu connu, jugé trop compliqué, peu entraînant. Ici, le sentiment national n’est pas aussi exacerbé qu’aux États- L à partir de 1695 € 1395 € H.T. Groupe Publipresse 1 rue de la Brasserie BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex T. 03 81 67 90 80 Un projet de communication ? On en parle ! Anthony Gloriod - T. 07 86 500 523 [email protected] www.publipresse.fr Un nouvel hymne pour la Suisse (ici Le Locle). Unis ou en France. Mais depuis septembre dernier, les Suisses ont choisi un nouvel hymne national après un vote. La Télé suisse romande a même organisé une soirée spéciale avec un vote par S.M.S. pour défi- nir quelles versions à choisir. Le programme a cartonné. Mais ce nouvel hymne plébiscité n’est pas officiel. Seuls le gouvernement et le Parlement peuvent lancer une initiative parlementaire pour conduire formellement le pays à en changer. C’est la Société suisse d’utilité publique (S.S.U.P.) qui avait lancé le 1er janvier 2014 un concours national. La version choisie conserve la mélodie de l’hymne actuel. Les paroles ont été composées par Werner Widmer, un économiste du monde de la santé. Les voici : “Hissé là-haut dans le vent, notre drapeau rouge et blanc nous appelle à l’unité, à la paix. Soyons forts et solidaires, que la liberté nous éclaire, ouverts et indépendants pour le bien de nos enfants, devant le drapeau d’antan renouvelons nos engagements.” Cette unique strophe est déclinée dans les trois langues officielles de la Confédération, le français, l’allemand et l’italien, et une quatrième strophe “suisse” mélange les langues parlées en y ajoutant quelques mots de romanche. Nos voisins qui ont l’habitude de se moquer des Français qui ont choisi le coq comme emblème (car selon certains Suisses “c’est le seul oiseau qui continue à chanter alors qu’il a les pieds dans la merde”) ont un nouvel hymne mais pas encore de véritable emblème. Il faudra résoudre cela. I 44 LA PAGE DU FRONTALIER SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 L’eldorado suisse aussi pour les généralistes ? Départs de médecins pontissaliens en Suisse : l’électrochoc Un médecin français exerçant en Suisse peut gagner 15 000 euros par mois après impôts. Le seul salaire n’explique pas à lui seul les départs de généralistes pontissaliens. Malaise des docteurs. Coup de sang des patients. n moins deux ans, quatre médecins pontissaliens sur 16 ont enlevé leur plaque. Deux exercent désormais en Suisse, deux ont fait valoir leur droit à la retraite. Le dernier départ remonte à quelques semaines pour un docteur parti à La Chaux-deFonds. L’hémorragie n’est pas terminée : un nouveau départ est annoncé en janvier 2016. Avec la hausse de population que connaît le Grand Pontarlier E combiné à cette baisse du nombre de praticiens, pas besoin d’être professeur pour établir le diagnostic : les généralistes pontissaliens sont surchargés. La preuve : le docteur Christine Raguin impose des critères d’admission. “Je ne prends plus de nouveaux patients sauf si mon cabinet est le plus proche de votre lieu d’habitation et/ou si vous pouvez venir de suite” expliquet-elle. Le malaise dans la profession 34 348 médecins en Suisse, dont 10 478 étrangers “E n 2014, 34 348 médecins exerçaient en Suisse, soit 1 106 de plus que lʼannée précédente, une augmentation due à lʼarrivée dʼétrangers qui représentent un tiers des effectifs (10 478), en majorité des Allemands (5 972). 31 % des médecins exerçant en Suisse avaient un diplôme de médecin étranger en 2014. Les Allemands sont 17,4 %, les Italiens 2,4 %, les Français (1,7 %), les Autrichiens (1,7 %)” explique la fédération des médecins suisses (F.M.H.). Depuis juillet 2013, seuls sont autorisés à pratiquer à la charge de lʼassurance-maladie (à avoir une plaque) les médecins qui ont travaillé au moins pendant trois ans dans un centre hospitalier reconnu pour la formation en Suisse. “La F.M.H. demande un critère supplémentaire pour lʼadmission à pratiquer en Suisse : les médecins étrangers doivent réussir un examen standard dans une des langues nationales, comme cʼest le cas en Grande-Bretagne ou en Autriche.” La Confédération devrait financer 250 places dʼétudes supplémentaires en médecine chaque année pendant au moins dix ans. I ÉCHANGES est profond. Contactés, la plupart des généralistes préfèrent ne pas s’étendre sur le sujet. Poliment, ils expliquent être trop surchargés pour répondre. Ce qui est vrai. Le docteur Valérie Bourgeois installée depuis 2007 à Pontarlier a pris du temps sur sa soirée pour expliquer son quotidien : “J’aime mon métier mais je me pose des questions ! On ne prend parfois plus le temps de manger. La vie personnelle en prend un coup. Il se pose la question de la responsabilité médicale : on prend moins le temps avec les patients” explique cette jeune professionnelle (42 ans). Elle comprend ses collègues partis en Suisse qui ont trouvé de meilleures conditions de travail. Mais le choix du départ n’est pas si simple : “Je ne veux pas parler à leur place mais certains vivent leur départ en Suisse comme un échec. Ils quittent leur patientèle. C’est un arrachement pour eux” ajoute-t-elle. Les médecins pontissaliens restant assurent comme ils le peuvent et subissent parfois les foudres des patients. “On peut comprendre les réactions de personnes malades et donc fragiles, témoigne Valérie Bourgeois. Moi, je ne prends plus de nouveaux patients… sauf ceux que j’ai déjà suivis, que je connais. C’est injus- te mais je ne peux faire autrement” témoigne Valérie Bourgeois. Le docteur Dominique Devred, dermatologue, a été sollicité à deux reprises pour s’installer à proximité de Neuchâtel : “Pour l’instant, j’ai répondu “non” mais en 2017 (il aura alors 60 ans), rien ne dit que je n’exercerai pas sous des cieux plus cléments car notre ministère nous propose une gestion de la santé à la grecque” explique ce spécialiste. Président de la Confédération des syndicats français de Franche-Comté (C.S.M.F.), le docteur Stéphane Attal basé à Saône “comprend pourquoi nos confrères partent vers un eldorado suisse où on leur promet moins de tracasserie administrative, des horaires humainement tenables et un respect du monde politique mais aussi social de leur statut” explique le médecin. Il ne jette pas à la pierre à ses confrères mais bien à l’État qui a “Sollicité refusé la revalorisation tarifaire : à deux “Le temps moyen reprises.” d’un médecin libéral est de 54 heures par semaine. Le médecin est un homme, une femme, qui lui aussi doit vivre et manger. Devoir se battre tous les jours contre autre chose que la maladie de leur patient, ils en ont 99.8 Grand Besançon 107.4 Haut-Doubs 105.1 Vallée de la Loue 30 ans de création RETROUVEZ VITE VOTRE RADIO LOCALE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ! Cf /Villagesfm u #Villagesfm www.villagesfm.com marre !” Les médecins pontissaliens en “exode” n’ont pas souhaité répondre à nos sollicitations. Seul un nouvel installé (non pontissalien) témoigne de la réalité suisse : “En France, je faisais entre 30 et 50 actes par jour, de 8 h 30 à 21 heures Désormais, je travaille de 8 heures à 12 h 05 puis de 13 h 30 à 18 heures Il y a très peu de visites parce que les Suisses n’y sont pas habitués. Et c’est un tarif à la minute” Mais ce n’est pas tout. Fini la paperasse en rentrant le soir. “En Suisse, les patients ont tous des assurances privées. Résultat, j’ai dix à quinze fois moins de contraintes administratives qu’en France. Le peu qu’il me reste à faire est rémunéré.” Pratiquer de la vraie médecine de premier recours l’a convaincu. Le salaire également : 15 000 euros après impôts pour un chiffre d’affaires fluctuant entre 33 000 et 40 000 euros sans compter les services dans le cabinet qu’il partage au sein d’une maison médicale comme la radiologie, du matériel de biologie, un box pédiatrique, une salle de type bloc opératoire et de transfusions. Pas d’amélioration en vue dans la capitale du Haut-Doubs où un autre médecin devrait stopper son activité pour la retraite. Il attend simplement qu’un jeune le remplace… Ceux qui le peuvent vont désormais jusqu’à Levier se faire soigner ! I E.Ch. Forum transfrontalier Sur les chemins buissonniers de la coopération Chaque année, des dizaines d’associations françaises et suisses coopèrent pour mener à bien des projets à vocation culturelle, touristique, patrimoniale. À leur manière, elles contribuent aussi à l’identité transfrontalière de l’Arc jurassien. oin de la nébuleuse du tra- mique franco-suisse. Jacquesvail frontalier dont le poids André Tschoumy, le président du économique lui vaut une Forum transfrontalier en a idenlarge couverture média- tifié au moins une soixantaine tique, d’autres échanges plus dis- dont une vingtaine entre le Pays crets s’organisent dans une dyna- Horloger et le canton de Neuchâtel. “Il ne s’agit pas d’actions d’État, ni d’opérations publiques Cycle “ À saute frontière, sur fonds Interreg mais de petites points de rencontres coopérations de terrain nées de transfrontaliers” : façon assez spontanée et émanant de groupements associatifs G Mercredi 9 mars 2016 à Porrentruy en fin dʼaprès-midi, début très différents.” Pour illustrer son propos, il cite de soirée (aire Jura, Belfort, l’exemple du sentier historique Montbéliard) des Verrières conçu autour du G Jeudi 14 avril 2016 à Sainretrait de l’armée Bourbaki en te-Croix de 19 heures à Suisse à la fin de la guerre de 22 heures (aire Sainte-Croix, 1870. Cette initiative s’est prolongée jusqu’au pied du château Val de Travers, Pontarlier) de Joux par la réalisation d’une G Jeudi 19 mai 2016 au Chegrande fresque inaugurée tout nit Lac de Joux en soirée (aire récemment. vallée de Joux, Chasseron) Les circuits didactiques, les sentiers thématiques poussent comG Jeudi 16 juin 2016 à Villersle-Lac en soirée. Session fina- me des champignons. Le Chemin des Bornes entre Les Fourgs le et conclusive et La Brévine permet de décou- L vrir le tracé pour le moins tourmenté de la frontière. “Sur le secteur du Haut-Doubs horloger, il existe maintenant plusieurs sentiers qui invitent les promeneurs à suivre les traces des autres contrebandiers.” La coopération prend parfois un accent commémoratif avec le monument construit à Saignelégier en mémoire des familles polonaises venues se réfugier ici pour fuir le nazisme. Tous les thèmes ont droit de cité dans ces projets locaux à sautefrontière.Beaucoup d’actions tournent autour de l’histoire, la culture, le patrimoine. “On constate aussi que la plupart sont assez récentes. Pourquoi ? On peut s’interroger, en sachant qu’il y a dans cette dynamique une intention touristique.” Le Forum transfrontalier a choisi de creuser le sujet en 2015-2016. Cela aboutit au cycle “ À saute-frontière, points de rencontre transfrontaliers” qui s’articule en cinq sessions “On a identifié une soixantaine d’associations, cela représente des milliers de gens qui coopèrent en mode francosuisse”, se réjouit Jacques André Tschoumy, le président du Forum transfrontalier. d’échanges dont la première se tiendra aux Brenets le 3 octobre. “Notre idée, c’est quoi ? D’abord mettre en lumière ces initiatives en leur proposant de les accueillir sur le site Internet du Forum. Au fil des sessions, on souhaite que les associations impliquées dans ces projets viennent témoigner, expliquer leur fonctionnement, leurs problèmes, leurs attentes, leurs besoins. Comme tout démarche associative, on sait qu’elles ont parfois besoin d’une aide, d’un coup de pouce pour trouver un nouvel élan. On va essayer de mesurer comment ces actions contribuent au sentiment plus large d’une identité collective de l’Arc jurassien franco-suisse. Sans le savoir, on aurait peutêtre là un levier pour permettre de bâtir la coopération frontalière au niveau politique”, poursuit Jacques-André Tschoumy, convaincu que la frontière rassemble plus qu’elle ne divise. Au fil des rencontres avec ces habitants qui ont choisi de coopérer de leur propre chef, le président du Forum transfrontalier ne cache pas sa surprise en découvrant l’ampleur du mouvement et l’ingéniosité déployée pour concrétiser les projets. “Qu’est-ce qui les motive ? On peut penser que face à la mondialisation, les gens ont plus envie de se retrouver localement. C’est une explication parmi d’autres.” Preuve que le sujet intéresse et interroge, les cinq collectivités françaises et suisses sollicitées par le Forum ont toutes accepté d’accueillir les sessions à leurs frais, y compris en prenant en charge le buffet campagnard. Autre tradition de l’identité jurassienne. I F.C. INFORMATIONS RENTRÉE 2015 Allocation de rentrée scolaire et APL L'Allocation de Rentrée Scolaire a été versée : À partir du 18 août 2015 pour les enfants scolarisés âgés de 6 à 18 ans (prévoir toutefois un délai interbancaire), ou, pour les jeunes apprentis de 16 à 18 ans, dès la réception du justificatif d'apprentissage. Son montant varie en fonction de l'âge de l’enfant : - 6 à 10 ans : 362,63 € - 11 à 14 ans : 382,64 € - 15 à 18 ans : 395,90 € L’allocation de rentrée scolaire est soumise à condition de ressources et peut être dégressive dans le cas où les revenus du foyer dépassent le plafond. Nous rappelons également que l’allocation personnalisée pour le logement dite APL est une allocation non exportable. C'est-à-dire qu’on peut uniquement en bénéficier si l’on réside sur le territoire français. A ce titre, l’APL n’entre pas dans le calcul de l’allocation différentielle. Il est donc possible de la cumuler avec les allocations familiales suisses. Bientôt un congé paternité en Suisse ? Fin août, le syndicat « travail.suisse » a publié les résultats d’un sondage effectué auprès de la population votante suisse sur le congé paternité. C’est à près de 80 % que cette population s’est exprimée en faveur d’un congé paternité fédéral pris en charge par l’APG. Par différentes actions les syndicats de travailleurs ainsi que certaines associations militent auprès des politiques pour que le congé paternité soit mis en œuvre et surtout au cœur de la campagne politique de cet automne pour le renouvellement du Conseil National le 18 octobre 2015. Le 1er septembre la commission sociale du Conseil d’Etat peut se prononcer favorablement sur le dépôt d’une initiative d’un député sur l’opportunité de légiférer sur un congé paternité de 2 semaines. Le nombre de frontaliers est toujours croissant. Malgré un franc fort qui pénalise les entreprises suisses, le nombre de frontaliers ne cesse d’augmenter régulièrement. Ce sont les travailleurs frontaliers français qui sont les plus nombreux, près de 157 000. Plus proche de nous, à l’heure actuelle dans le canton de Neuchâtel c’est une augmentation de 2.1 % sur l’année. Aujourd’hui près de 10 800 frontaliers travaillent dans ce canton dont un peu mois de la moitié à la Chaux-de-Fonds (4122). � Sources : Travail.Suisse, Caf, Services Statistique Neuchâtelois et Statistiques suisse Valérie PAGNOT juriste www.amicale-frontaliers.org La Mutuelle La Frontalière vous libère l'esprit ! Demandez un devis pour : SANTÉ PRÉVOYANCE HABITATION FAMILLE AUTOMOBILE ROUTE TRANQUILLE ACCIDENTS INSTRUMENTS DE MUSIQUE SCOLAIRE TOUS RISQUES VÉLO ASSURANCE DE PRÊT PROTECTION JURIDIQUE PRIVÉE on s'occupe de tout ! Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr PONTARLIER 03 81 46 45 47 MORTEAU 03 81 67 00 88 46 LA PAGE DU FRONTALIER FINANCES La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 Impôt frontalier Bercy doit 96 millions d’euros au canton de Vaud Le ministère des Finances avait jusqu’au 30 juin pour verser les 275 millions d’euros aux cantons suisses, au nom de la rétrocession des impôts perçus sur les frontaliers. À ce jour, la somme n’a pas été versée. Côté helvétique, ce retard commence à faire grincer des dents. n accord de 1983 signé entre la France et la Suisse prévoit que les travailleurs frontaliers soient imposés dans leur pays de résidence. En échange, la France s’engage à reverser chaque année une compensation financière à la Confédération Helvétique au nom des huit cantons signataires de l’accord en question (Soleure, Berne, Neuchâtel, Vaud, Jura, Valais, Bâle-Ville et Bâle-Campagne). En quelque sorte, la France dédommage la Suisse pour l’utilisation et l’entretien des infrastructures routières par exemple. Cette redevance correspond à 4,5 % de la masse totale des rémunérations brutes annuelles des travailleurs frontaliers. Au bout du compte, cela représente un joli pactole pour nos voisins helvètes : 300 millions de francs suisses (275 millions d’euros) au titre de l’année 2014, dont 101 millions de francs suisses (96 millions d’euros) pour le seul canton de Vaud. Mais voilà, le ministère des Finances français tarde à payer la facture. Le 2 octobre, les autorités suisses n’avaient toujours pas vu la couleur de ces 275 millions d’euros, une somme que Bercy aurait dû verser le 30 juin au plus tard. Au pays de la précision horlogère, ce manque de ponctualité de U la “Grande Nation” commence à faire grincer des dents. “Ça pêche à Bercy au niveau technocratique et pas politique. Cela donne un sentiment d’amateurisme” estime Pascal Broulis, conseiller d’État, chef du département des finances et des relations extérieures du canton de Vaud. D’autant que ce n’est pas la première fois que la France ne respecte pas le calendrier. En 2013, les cantons concernés avaient reçu leur dû en décembre. “En revanche, en 2014, les délais ont été respectés à la lettre” reconnaît-il. Ce qui irrite les élus suisses, c’est moins d’avoir à patienter que le silence de Bercy. “Nous posons “Un des questions et on sentiment ne nous répond pas. d’amateurisme.” Par correction, Paris pourrait au moins nous donner une date pour que l’on sache à quoi s’en tenir” poursuit Pascal Broulis. En effet, si l’absence de ces 300 millions de francs suisses pose des problèmes, elle ne met pas en péril les En 2016, le canton de Vaud percevra 115 millions de francs suisses au titre de la redevance dont le montant dépend du nombre de frontaliers. finances des cantons. Avec un budget de 9,5 milliards de francs suisses, le canton de Vaud n’attend pas sur les 101 millions de francs de la redevance pour boucler son plan de financement. D’autant que cette somme est directement affectée aux communes, qui elles en revanche aimeraient bien que la France honore sa dette sans délai. “Les communes ne sont pas égales dans ce système. Par exemple Lausanne peut gérer l’absence de ces fonds. En revanche, c’est beaucoup plus difficile dans les petites communes de la Vallée de Joux où il y a 6 000 frontaliers pour 6 000 habitants. Dans un secteur comme celui-ci, la redevance est un enjeu important” relève Pascal Broulis. Ces villages demandent au canton de faire la banque en attendant que Bercy règle sa dette. Bien des crispations seraient évitées si la redevance était versée en temps et en heure. Si ce manque de rigueur du ministère des Finances agace nos voisins helvètes, il n’est pas de nature, selon Pascal Broulis, à remettre en cause les bonnes relations de travail qui existent entre nos deux pays sur l’Arc jurassien franco-suisse. I FRONTALIERS, RAPATRIEZ VOTRE SALAIRE À LA VITESSE DE LA LUMIÈRE ! # PRÉLÈVEMENT TRANSFRONTALIER Une solution simple, rapide et efficace pour rapatrier votre salaire sur votre compte en France. 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Le mois d’octobre est dédié à cette cause à travers l’opération Octobre rose. a Presse Pontissalienne : Où en est-on mutilants. Le rôle de l’A.D.E.C.A., une en Franche-Comté vis-à-vis du cancer du structure créée en janvier 2003, c’est justement de promouvoir et développer sein ? Arlette Le Mouel : C’est le cancer le plus le dépistage. Sur la base des fichiers diagnostiqué chez les Franc-Comtoises. que nous fournissent les caisses On estime qu’une femme sur huit va d’assurance-maladie, toutes les femmes être touchée par ce cancer. Et comme âgées entre 50 et 74 ans reçoivent un on ne peut pas prévenir l’apparition du courrier tous les deux ans qui les invicancer du sein, tout doit être mis en tent à venir faire un dépistage. En même œuvre pour qu’on le dépiste le plus tôt temps que l’invitation, nous leur fourpossible. Plus on détecte tôt un cancer, nissons une liste de radiologues auprès moins les traitements sont lourds et desquels elles peuvent aller faire leur L Le taux de réponses positives pour effectuer le dépistage organisé des femmes en Franche-Comté en 2014 (source A.D.E.C.A.). mammographie. L.P.P. : Comment agit ensuite l’A.D.E.C.A. ? A.L.M. : Après première lecture des résultats de la part des praticiens, les radiologues qui collaborent à l’A.D.E.C.A. réalisent une deuxième lecture si l’examen s’avère normal. Tous les ans, l’A.D.E.C.A. relit 50 000 mammographies. Cette deuxième lecture, qui n’existe pas pour les dépistages individuels, donne une seconde chance de détecter un problème s’il y en a un. 5 % des cancers du sein détectés depuis 2003, soit 200 cas, ont été découverts ici à l’A.D.E.C.A. suite à cette deuxième lecture. On s’aperçoit aussi qu’au fil des ans, la taille des tumeurs diminue, preuve que le dépistage est de plus en plus efficace. Tous les résultats remontent ensuite à l’institut de veille sanitaire. L.P.P. : Combien de femmes sont concernées par le cancer du sein ? Raouchan Rymzhanova : Sur le plan national, on détecte 49 000 nouveaux cas chaque année. C’est le premier cancer chez la femme en France et la première cause de décès par cancer, avec 12 000 décès par an sur les 63 000 décès par cancer. Notre premier objectif est bien de baisser ce taux de mortalité. L.P.P. : Les Franc-Comtoises répondent-elles bien à l’appel de l’A.D.E.C.A. ? R.R. : Dans notre région, plus de 6 femmes sur 10 participent au dépistage. C’est mieux que sur le plan national qui présente un taux de 51,9 % en moyenne, mais encore insuffisant. Il faudrait arriver à au moins 70 %. Dans des pays comme les Pays-Bas par exemple, le taux de participation atteint les 80 %, ce qui a pour conséquence de faire baisser le taux de mortalité de 31 %. D’où la campagne de communication autour d’Octobre rose que nous organisons tous Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … les ans. L’objectif est aussi d’inciter les femmes qui seraient réticentes en leur disant : “Si vous ne faites pas ça pour vous, faites-le au moins pour vos proches, vos enfants.” L.P.P. : Pourquoi quatre Franc-Comtoise sur dix sont-elles encore réticentes à se faire dépister ? A.L.M. : Car la mammographie systématique pose encore question du fait de la peur des cancers radio-induits (provoqués par les radiations), alors même que l’institut national du cancer et les principales autorités sanitaires françaises concluent que la balance entre bénéfices et risques penche largement en faveur du dépistage. Le dépistage une fois tous les deux ans est à notre avis le meilleur compromis possible. L’autre frein, c’est la peur que ressentent certaines femmes à faire une mammographie, estimant que cet examen est douloureux. Faire une mammographie oblige juste à comprimer les seins car on ne peut pas faire autrement, mais ce n’est pas très douloureux. Il y a aussi le fait que dans certains secteurs de la Franche-Comté il y a très peu de radiologues et les femmes sont parfois réticentes à faire une grande distance pour aller voir un radiologue. En ville parfois, ce taux n’est pas très élevé non plus parce qu’il y a des personnes de milieu défavorisé qui sont éloignées de la démarche. C’est dans le secteur de Jussey en Haute-Saône que le taux de dépistage est le plus faible car c’est une zone où il y a peu de radiologues et où le taux de précarité est assez élevé. L.P.P. : La ministre de la Santé a annoncé fin septembre que toutes les femmes quel que soit leur âge seraient pris en charge intégralement pour les dépistages. Qu’en est-il ? A.L.M. : Cette annonce reste à confirmer. Il s’agirait de prendre en charge financièrement le dépistage automatique avant 50 ans mais à condition qu’il y ait des antécédents familiaux. Cela va dans le bon sens. En Europe du Nord, les dépistages sont pris en charge à partir de 40 ans. L.P.P. : Où en est la recherche sur le cancer du sein ? R.R. : On avance dans le dépistage, puis dans le diagnostic avec la mise en place de protocoles de soins de plus en plus ciblés et adaptés à chaque cas. Mais rien n’existe encore concernant la prévention de l’apparition du cancer. Le cancer du sein, contrairement à celui Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 31,20 € 28 €60 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 62,40 € 54 €60 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 49 Exposition Jean-MarieVuillier,peinture d’ici et d’ailleurs Arlette Le Mouel, présidente de l’A.D.E.C.A. Franche-Comté (à droite) et Raouchan Rymzhanova, médecin coordinateur, pilotent l’opération Octobre rose. Les animations à venir dans le Haut-Doubs Bians-les-Usiers : - Samedi 10 octobre : stand de sensibilisation lors de la marche-course Octobre rose. De 16 h 30 à 19 heures. G Morteau : - Jeudi 15 octobre : Crazy Pink Run (marchecourse) en soirée. - Du lundi 19 au vendredi 23 octobre : exposition “Cʼest ma vie” à la salle des fêtes. - Mardi 20 octobre : rencontre et échange avec des psychologues spécialisés en octobre à 20 heures au Théâtre. G G Pontarlier - Mercredi 7 octobre : Crazy Pink Run (marche-course) en soirée place dʼArçon. - Jeudi 8 octobre : stand de sensibilisation sur le marché (matin). -Vendredi 9 octobre : stand de sensibilisation lors du concert Octobre rose à 20 heures à la salle des Capucins. Sancey-le-Grand : Mardi 28 octobre : stand de sensibilisation sur la foire. G G Levier : - Mardi 13 octobre : stand de sensibilisation sur le forum “Prévenir pour mieux vieillir” (après-midi). innover en organisant deux concerts de musique classique, l’un qui se déroulait le 7 octobre à Besançon et l’autre programmé le 10 octobre à Belfort avec l’orchestre philharmonique de Besançon. Deuxième nouveauté : cette année, on sillonne la L.P.P. : Une série de manifestations est organisée Franche-Comté avec trois voitures habillées à travers la Franche-Comté. La mobilisation est de de rose mises à disposition par des concessionnaires partenaires avec l’idée de s’arrêter plus en plus importante ? R.R. : Nous comptons plus de 50 manifes- dans les cantons ou les secteurs à faible tations à travers toute la région durant ce taux de participation. I mois d’octobre. Cette année, on a voulu Propos recueillis par J.-F.H. de l’utérus, n’a pas d’origine définie. Certaines femmes nous disent : “Je mange bio, je fais du sport, je ne peux pas être concernée.” Les causes de l’apparition du cancer ne sont pas définies. BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 28,60€ Du 24 octobre au 14 novembre, le peintre Jean-Marie Vuillier exposera ses œuvres récentes à la galerie Art et Lithographies de Pontarlier. À travers les toiles présentées, on suivra l’artiste dans ses dernières pérégrinations sur les chemins du Haut-Doubs, un territoire qui reste une de ses principales sources d’inspiration. Les amateurs de sa peinture apprécieront retrouver les paysages de neige, les fermes comtoises, les villages d’ici qu’il peint avec réalisme mais dans une palette de couleurs qui cerne avec précision l’ambiance à la fois lourde et apaisante de l’hiver dans cette région. Jean-Marie Vuillier s’autorise aussi quelques escapades. Son carnet de route pictural nous entraînera au-delà des frontières du Haut-Doubs, vers d’autres régions plus ensoleillées mais pas moins authentiques comme la Corse. Cette exposition sera également l’occasion de découvrir un ensemble de natures mortes qui exaltent les couleurs. Expo Jean-Marie Vuillier - Galerie Art et Lithographies Du 24 octobre au 14 novembre - 5, rue de la République à Pontarlier - Tél. : 03 81 46 89 10 Vernierfontaine Concert gospel contre l’autisme United Gospel est le fruit de la réunion de deux chorales du Doubs (Besançon et Maîche) accompagnées des Soul gospel voices de Novillars. Ensemble, ces formations partagent les émotions et la joie que véhicule ce genre musical si populaire aux États-Unis. Ce groupe de 140 choristes est dirigé par Jacques Chopard et se produit dans toute la Franche-Comté mais aussi à l’étranger. United Gospel fera étape à l’église de Vernierfontaine samedi 17 octobre à 20 h 30. Ce soir-là, plus de cent artistes seront réunis pour 2 heures de spectacles. La formation chantera pour l’association “Nos enfants d’ailleurs”, association de parents autistes qui milite et œuvre chaque jour que les enfants atteints de troubles du comportement puissent enfin sortir de leur bulle. L’entrée est à 10 euros, le nombre de places est limité. Concert gospel - Samedi 17 octobre à 20 h 30 - Église de Vernierfontaine Pontarlier 76èmes rencontres internationales de cinéma Fidèle à son format, ce rendez-vous annuel institutionnalisé par Pierre Blondeau et dont le flambeau a été repris par Patrick Colle se déroule chaque année fin octobre. Cette 76ème édition se déroulera en présence de la comédienne et réalisatrice Maryline Canto, du réalisateur Jean-Pirre Ameris, du comédien Antoine Chappey et du réalisateur Xavier Beauvois (sous réserve). Les Rencontres internationales de cinéma de Pontarlier sont organisées par le Ciné-Club Jacques-Becker depuis 1961 à Pontarlier. Elles proposent la présentation la plus exhaustive possible de l’œuvre d’un cinéaste, d’un producteur, d’un acteur ou d’une actrice ou d’un technicien du cinéma. Depuis plus de cinquante ans, des cinéastes de renommée internationale sont venus à Pontarlier présenter leurs films : Elia Kazan, Joseph Losey, Luigi Comencini, Ettore Scola, John Boorman, Samuel Fuller, Volker Schlöndorff, Alain Tanner, Claude Sautet, Bertrand Tavernier, Dino Risi, Michel Deville pour ne citer qu’eux. Rencontres internationales de cinéma - Du 27 octobre au 1er novembre Pontarlier - renseignements au 03 81 39 12 63 Pontarlier Un “fantastique” salon du livre de jeunesse Ce rendez-vous organisé par l’association “Des Livres et Vous” en partenariat avec la Ville de Pontarlier autour du livre et des bandes dessinées se déroule au théâtre Bernard-Blier. Cette année, c’est le thème du fantastique qui aura les honneurs du salon qui tournera autour des contes fantastiques, des légendes et de l’imaginaire. Des animations diverses sont proposées aux visiteurs durant deux jours : des dédicaces d’auteurs bien sûr (seront notamment présents Fabrice Colin, Marie Pavlenko, Éric Sanvoisin et Anne Ferrier), des maquillages, des jeux, des lectures théâtralisées, un spectacle intitulé “Lumema, à la recherche du cœur de la terre” présenté par la compagnie “De bulle en bulle”, une animation autour de l’univers d’Harry Potter par Obscurus Presse pour les ados, des stands des librairies, un salon de thé, un prix des incorruptibles, etc. L’association “Des Livres et Vous” regroupe des professionnels du livre et de la lecture (bibliothécaires, libraires), des enseignants, des animateurs socioculturels et d’autres personnes intéressées à des titres divers par le livre et la lecture. Salon du livre de jeunesse et de la B.D. - 17 et 18 octobre au théâtre Blier Entrée libre - Renseignements au 06 81 10 61 72 au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 54,60€ au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. T arifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Trail Une magnifique course dans la vallée ! C’est dans l’authentique village de Nans-sous-Sainte-Anne que se déroule dimanche 18 octobre le 5ème trail du Lison, du nom de cette magnifique vallée. Les organisateurs dont Johan Salomon, à l’origine de ce rendez-vous, privilégient la qualité à la quantité : “Nous limitons les inscriptions à 600 personnes” déclare l’organisateur. Une belle journée de trail avec une seule nouveauté : “L’Intégrale” passe de 38 km pour 1 750 mètres de dénivelé positif à 35 km pour 1 500 mètres de dénivelé. Deux autres formats : 12 et 21 km. Autre marque de fabrique : faire travailler les producteurs locaux pour le repas du midi. Trail du Lison - Dimanche 18 octobre à Nans-sous-Sainte-Anne, à partir de 7 heures Renseignements : www.trailison.fr 50 AGENDA La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 VERRIÈRES-DE-JOUX Son premier grand concert Le grand jour pour Marie Grillet La jeune fille des Verrières-de-Joux présente son premier album à l’Espace Pourny de Pontarlier samedi 10 octobre. Le début d’une carrière ? Toute sa famille est derrière elle. hez les Grillet, la musique est un art de vivre. À la maison, Radio Mozart tourne en boucle. Cela n’empêche pas la petite famille d’être également passionnée de rock et de pop. Avec un papa pianiste, une maman accordéoniste, une sœur au violon et un frère à la guitare, il était impossible pour Marie d’échapper au virus de la musique. À 16 ans, elle baigne dedans du matin au soir. Parallèlement à un Bac technologique qu’elle prépare par correspondance en France, la jeune fille passe une bonne C partie de la semaine à l’Université de Lausanne où elle entame un Bachelor et un Master en accordéon. La passion du chant, elle est née il y a trois ans, lorsqu’il s’est agi de remplacer au pied levé la chanteuse du groupe qu’avait formé son frère Matthieu. Marie chantait Un album à également beaucoup à la dominante messe le dimanche. Des psaumes au rock, il n’y a pop-rock. eu qu’un pas à franchir pour elle. “Depuis deux ans, je prends des cours à l’école La jeune fille des Verrières fait de la scène depuis trois ans dans le groupe créé par son frère. À 16 ans, Marie Grillet concilie la musique et les études. de jazz et de musique actuelle de Lausanne. En même temps, j’ai commencé à composer. Au départ, j’écrivais un peu pour moi comme on fait son journal intime, et peu à peu mes parents se sont intéressés à mes textes et m’ont aidé à composer. C’est comme ça qu’est né ce premier album intitulé “You telle me” sorti en juin” raconte la jeune fille. C’est cet album, “et d’autres belles surprises” que Marie et ses musiciens s’apprêtent à présenter pour la première fois en public à l’Espace Pourny de Pontarlier à 21 heures. Cet opus à dominante pop-rock où on perçoit dans quelques ballades l’influence jazzy a été auto-produit par la famille Grillet et enregistré dans le studio aménagé au sous-sol de la maison familiale. Du 100 % Made in Verrières. À quelques jours du concert, le stress monte doucement. “Les dernières répétitions ont été très satisfaisantes. J’espère que le concert sera à la hauteur” note avec une petite pointe d’appréhension Marie qui espère attirer au moins 500 personnes à l’Espace Pourny. Un D.V.D. sera enregistré durant le concert, qui servira ensuite pour promouvoir les débuts prometteurs de la chanteuse. “Ce D.V.D. va nous servir à prospecter pour tenter d’être programmés dans des festivals l’année prochaine. C’est le commencement d’une belle aventure j’espère” dit Marie Grillet. Son rêve, c’est d’abord la scène. La reconnaissance, elle ne veut pas la devoir à des émissions de télévision où les chanteurs en herbe font des reprises. “J’ai vraiment envie d’y arriver avec mes pro- pres compositions” dit-elle. Le 10 octobre 2015 restera peut-être pour elle comme la date de son entrée définitive dans le monde de la musique. I J.-F.H. Concert Marie Grillet Samedi 10 octobre à 21 heures Espace Pourny Tarifs de 5 à 15 euros selon les âges Voir sa page Facebook “Marie” Réservations sur www.marieleconcert.com et dans les points de vente habituels TEMPS FORTS 80 ]phgkYflk )*((e2 \]phgkalagf an Tr ion sit é étique nerg I ngé ni e Réseaux d’eau e ri e t d’ a ss ain i Ma ss e m en t rch és pub lics Am én futur age Route du men t dur able ent Financem JEUDI 22 OCTOBRE Finances locales et avenir des routes 36000 pour le tri ; des déchets vers une économie circulaire JnZebm® ]^ e^Zn 4 e®`bleZmbhg Accessibilité dans la construction ; BIM BfiZ\ml ]^l \aZg`^f^gml \ebfZmbjn^l lnk eZ `^lmbhg forestière... ?jYf\ \ZYl \afYm_mjYlagf 2 D]k ;gdd][lanalk Dg[Yd]k 2 lgml]k mfa]k hgmj dafn]klakk]e]fl hmZda[ VENDREDI 23 OCTOBRE Route et véhicule du futur Gestion des ponts Mutualisation de moyens pour les collectivités K®ghoZmbhg ®g^k`®mbjn^ ]Zgl e^ [©mbf^gm Prix «Fondation du patrimoine»... TERRITOIRES EN TRANSITION TERRITOIRES EN ACTION 22 & 23 OCTOBRE 2015 BESANÇON - MICROPOLIS Sponsors officiels En partenariat avec LE PORTRAIT PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 51 Une ode à la féminité Laure-Anne Duchet se met à nu Loin des paysages comtois, cette jeune artiste pontissalienne de 33 ans trace son chemin pictural en combinant nudité et projections de matières, en toute suggestivité. reuve que le sujet plaît aussi dans le Haut-Doubs, “la féminité”, sa dernière exposition présentée en juin dernier à l’annexe des Annonciades avait attiré quelques milliers de visiteurs. De quoi se réjouir et l’encourager à poursuivre dans ce registre auquel elle semble très attachée. “Les nus, je n’arrive pas à trouver quelque chose de plus intéressant à peindre”, justifie celle qui n’a jamais cherché à vivre de sa passion. Cette fibre artistique, elle la tient sans doute de son père lui aussi adepte du pinceau et de la toile. “Je D’abord versée dans le fabrique dessin, elle se met à peintoutes dre à l’adolescence suite à un accident qui va la mes contraindre plusieurs couleurs.” mois à l’immobilité.Alors qu’on l’imaginait toute entière promise aux Beaux-Arts après son Bac arts plastiques décroché au lycée XavierMarmier, cette adepte du contre-pied suit une formation commerciale qui aboutit à l’obtention P Bio express Vit à Pontarlier Mariée, deux enfants de 8 et 3 ans Âge 33 ans Prépare le concours de professeur des écoles Passion pour les arts plastiques et les nus d’une licence dans les achats. “La peinture reste pour moi un exutoire. Je n’ai jamais eu envie de produire pour produire. Je ne considère pas cela comme un travail.” Ce qui ne l’empêche pas, nouvelle surprise, de démarrer dans la vie active en tant qu’animatrice arts plastiques dans différentes maisons de quartier. “J’adorais, même si cela nécessite d’être très disponible car on intervient souvent en soirée.” L’arrivée d’une petite Violette dans la famille va inciter sa maman à trouver un emploi aux horaires plus conformes. Elle s’oriente dans l’immobilier sans grand enthousiasme. “Je m’occupais de location mais c’est un métier qui ne me correspondait pas”, explique celle qui après un congé parental suite à la naissance de son fils a choisi de s’orienter dans le professorat des écoles. Elle prépare actuellement le concours tout en enseignant dans le privé. Si elle a mis du temps a se stabiliser sur le plan professionnel, elle n’a jamais lâché la peinture. “C’est le fil conducteur de ma vie”, poursuit LaureAnne qui s’est aménagée un atelier sous les combles de sa maison. C’est ici qu’elle a convié quelques-unes de ses amies, vingt-huit pour être exact, “On peut être belle à tout âge”, souligne l’artiste qui a figé sur la toile les silhouettes dénudées de 28 femmes. à venir poser dans un studio nique picturale qui lui est proimprovisé. “La fourchette d’âge pre. Amatrice de grand format, s’étalait de 18 à 66 ans. Le but elle se constitue d’abord un fond n’était pas de préparer un défilé à base de projections de peinture, mais de montrer la vraie nature de matières. “Je fabrique toutes des femmes. On peut être belle à mes couleurs”, insiste-t-elle. Vient tout âge.” Ces prises de vue ont ensuite le temps du dessin où elle servi de support à la réalisation reproduit les contours de ces des toiles exposées sur le thème modèles mis à nu. L’avenir se décline entre la vie de la féminité. Laure-Anne Duchet a une tech- familiale, le concours d’institu- trice et la préparation d’une nouvelle exposition en partenariat avec l’association locale Art et foi. “On souhaite garder le thème secret. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il s’agit d’un travail sur l’être humain. Sauf imprévu, cette exposition est programmée aux Annonciades pour la fin 2016.” Encore des corps pour décor. F.C.
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