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Les Shoes
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
OCTOBRE 2015
N° 192
2,60€
…
64, RUE DE LA RÉPUBLIQUE - PONTARLIER
AGRICULTURE DANS LE HAUT-DOUBS
LES SECRETS D’UNE RÉUSSITE
À la veille
du Super Comice
à Pontarlier, gros plan
sur un secteur
d’activité qui ne connaît
- presque - pas la crise
L’ÉVÉNEMENT
LE DOSSIER EN PAGES 20 À 25
p. 6 à 8
JUSTICE
Pontarlier et ses 9 voisines
p. 13
Après sa condamnation
pour corruption :
transformées en
une seule commune ?
Patrick Goursolle témoigne
€
*
*Voir conditions en magasin
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
Éditorial
Fondamentaux
Voilà le grand retour de la dictée à l’école !
Plutôt, l’annonce du grand retour de la
dictée. Car au-delà de cet effet de manche
de la ministre de l’Éducation Nationale, il
faut désormais que ce point qui ne figure
pas explicitement dans la nouvelle mouture du conseil supérieur des programmes
soit clairement ajouté pour qu’on y croie
vraiment. L’intention est là, c’est déjà un
grand pas. La ministre a enfin compris
que le galimatias pondu dans la première
mouture de la réforme n’aurait fait qu’aggraver le problème. Cette première mouture où par exemple, au lieu de nommer
“ballon” un ballon on parlait de “référentiel bondissant” et plutôt que de parler de nager dans une “piscine”, les adeptes
du jargon administratif parlaient plutôt
de “milieu aquatique profond standardisé”. Oubliée donc cette soupe bureaucratique, la ministre a heureusement souhaité revenir à l’essentiel après avoir
touché le fond de l’absurdité. Retour
annoncé des fondamentaux de l’apprentissage donc, et il est temps. L’abandon
de ces méthodes rudimentaires au fil des
dernières décennies a incontestablement
fait baisser le niveau global des élèves,
tout le monde s’accorde maintenant à le
dire. Des chercheurs ont soumis des élèves
à une même dictée en 1987, puis en 2007.
Le résultat est affligeant : les élèves de
5ème avaient en 2007 un niveau comparable à celui des élèves en CM2 vingt ans
plus tôt. Le constat est pire en zone sensible où ce sont les élèves de 3ème qui
atteignaient le même niveau que ceux de
fin de primaire vingt ans plus tôt. L’autre
constat récemment mis en lumière est
que les outils numériques, que d’aucuns
voudraient généraliser dès la maternelle,
ne sont pas les meilleurs facteurs d’apprentissage pour les élèves. On ne va pas
remonter aussi loin que ces lettres de poilus, relues récemment, qui montrent qu’à
18 ou 20 ans, les jeunes de l’époque,
qu’ils soient paysans ou ouvriers, maniaient
la langue autrement mieux que nos enfants
aujourd’hui. Il ne s’agit évidemment pas
de revenir aux apprentissages en cours
au temps de Jules Ferry. Mais pour faire
du neuf et du mieux, il faut parfois avoir
l’humilité de puiser dans ce terreau ancien
tout ce qu’il a encore de fertile. Les fameux
savoirs fondamentaux ne sont pas ringards, ils sont au contraire bâtisseurs
d’avenir pour les “apprenants” d’aujourd’hui
que sont nos enfants. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
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Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Octobre 2015
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Archives municipales, G. Bédat,
Émile Pernot et Fils, S. Grillet.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une
de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
L
Les Fourgs : faut-il déneiger
l’accès aux chalets d’alpage ?
e propriétaire du Petit
Vitiau qui a acquis en
décembre 2014 cet
alpage privé situé sur
la commune des Fourgs a
déposé une question prioritaire de constitutionnalité
(Q.P.C.) au tribunal administratif qui devra statuer sur la
légalité dʼune servitude administrative dʼinaccessibilité hivernale fixée par la commune en
2004. Chaque citoyen peut
engager cette démarche sʼil
estime quʼun texte nʼest pas
constitutionnel. Il appartient
ensuite au tribunal administratif de trancher ou de transmettre le dossier au Conseil
dʼÉtat qui peut lui aussi saisir
le Conseil constitutionnel.
Comme la plupart des chalets
dʼalpage jurassiens nʼétaient
pas occupés en hiver, la question du déneigement ne se
posait pas aux communes.
Le prix de
l’économie
circulaire décerné
à la nouvelle école
de Jougne
Quand le petit Vitiau a été
transformé en résidence
secondaire de luxe, la commune avait pris la précaution
de formaliser cette tradition.
Lui évitant ainsi dʼavoir à déneiger quatre kilomètres pour une
seule propriété. “Jʼai refusé
dʼabroger cette décision”, justifie Claudine Bulle-Lescoffit
le maire qui pense avoir une
réponse avant la fin de lʼannée. I
Denis Poix-Daude a reçu au nom de la commune
de Jougne le prix de l’économie circulaire
appliqué à la réalisation du groupe scolaire.
a commune de Jougne
a décroché une mention
“démarche filière courte”
au palmarès régional de la
construction bois organisé
par l’A.D.I.B. Franche-Comté.
Sur les 29 réalisations inscrites à ce concours, sept ont
été récompensées. Il fallait
oser dans un contexte où
même si l’on défend les intérêts de l’économie circulaire,
c’est bien souvent la mondialisation qui l’emporte. JeanFrançois Vieilley, technicien
forestier et ancien adjoint à
Jougne est à l’origine de cette
initiative. “On a marqué 900 m3
de bois en forêt communale
pour en utiliser 180 m3 sur le
nouveau bâtiment. Ces résineux ont été coupés par un
L
Le chalet d’alpage a été transformé en résidence secondaire de luxe.
bûcheron local, débités à la
scierie Renaud à Labergement puis transformés par
Prolignum à Frasne et Simonin à Montlbebon.” Les bois
ont parcouru 120 km contre
2 500 km s’ils avaient été
importés de Scandinavie.
Cette démarche en économie circulaire a été soutenue
par le Parc naturel régional
du Haut-Jura. L’exemple de
Jougne est intéressant dans
le sens où il s’inscrit dans un
processus industriel unique
en France. Résultat : 1,25 %
d’incidence budgétaire par
rapport à une filière mondialisée. De quoi casser bien des
préjugés sur les surcoûts
inhérents aux filières
courtes. I
École Vauthier : parents d’élèves en colère
es parents d’élèves de l’école
Vauthier ont dénoncé la
dégradation des conditions
d’enseignement. Ils réclament l’ouverture de deux classes
en maternelle et primaire. Avec 86
enfants répartis sur trois classes,
les journées s’annoncent sportives
à l’école maternelle Vauthier. “À
quatre enfants près, on pouvait
espérer l’ouverture d’une quatrième
classe en maternelle. C’était le cas
l’an dernier, il y avait alors 93
enfants. En passant sous la barre
des 90 enfants, on perd un poste
d’enseignant et un poste
d’A.T.S.M.”, déplore Natacha.
Conséquences : les heures de
ménage sont réduites de moitié à
l’école maternelle.
Le problème des classes surchar-
L
gées se pose également au primaire. Les parents d’élèves ont
demandé en juillet dernier l’ouverture d’une nouvelle classe dans
un courrier remis en mains propres
à l’inspecteur de l’Éducation nationale de Pontarlier. Sans trop y
croire, le jour de la rentrée, ils ont
déployé des banderoles et distribué des tracts. “On a envie de
mobiliser les autres parents pour
qu’ils relaient l’information le plus
largement possible. L’idée étant de
faire pression sur l’inspection académique.” “C’est lamentable. Dans
les centres aérés, on impose un
animateur pour huit enfants et à
l’école Vauthier, on retrouve des
classes à plus de 30 élèves. On
nivelle par le bas”, observe
Les parents d’élèves de Vauthier ont distribué des tracts le jour de la rentrée.
consterné un parent. I
4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
ARTISANAT
Les chambres de Métiers fêtent leurs 90 ans
“On assiste hélas à une paupérisation de l’artisanat”
Bernard
Barthod laisse
entendre qu’il
sera
“vraisemblablement”
candidat à un
deuxième
mandat de
cinq ans
à la tête
de la Chambre
de Métiers.
Bernard Barthod, le président délégué de la Chambre
de Métiers et de l’Artisanat (C.M.A.) du Doubs, explique
les raisons de la baisse que subit l’artisanat depuis trois ans
dans un contexte électoral qui peut être déterminant pour
l’avenir de ce secteur employant plus de 15 000
salariés dans notre département.
a Presse Pontissalienne : Les Chambres
de Métiers fêtent leurs 90 ans actuellement. Comment se porte l’artisanat dans
notre région ?
Bernard Barthod : L’artisanat en FrancheComté, c’est 19 800 entreprises et 44 600
salariés. Pour le Doubs, c’est 7 900 entreprises et 15 700 salariés (soit en moyenne
2 salariés par entreprise). Le constat est
net : entre 2010 et 2014, nous avons perdu 5 400 emplois à l’échelle de la FrancheComté. Surtout dans le B.T.P., mais cette
baisse touche tous les secteurs d’activité
et notamment aussi les services.
L
L.P.P. : Qu’est-ce qui explique cette fragilité du secteur de l’artisanat ?
B.B. : L’augmentation du nombre
d’autoentrepreneurs, renommés les “microsociaux” fragilise beaucoup l’artisanat car
ces créateurs sont hélas souvent fragiles en
termes de qualification. Même si la législation a évolué récemment dans le sens que
nous souhaitions - obligation de déclarations, exigence de qualifications professionnelles -, les autoentrepreneurs représentent la moitié des nouvelles
immatriculations par an et si on enlève les
reprises d’entreprises, ils représentent les
deux tiers des nouveaux immatriculés. Or,
ces gens-là ont bien souvent des projets
assez faibles, peu fiables. Ils représentent
aujourd’hui près de 20 % des 19 800 entreprises artisanales du Doubs mais la moitié
d’entre eux ne déclarent aucun chiffre
d’affaires ! On assiste hélas à une paupéri-
sation du secteur artisanal. Le résultat
financier pour la Chambre en Franche-Comté, c’est 7 % de produit fiscal en moins, soit
200 000 euros en moins dans le budget.
L.P.P. : L’apprentissage, grande cause du gouvernement, est aussi en baisse ?
B.B. : En parlant de gouvernement, j’ai trouvé scandaleux que les Chambres de Métiers
n’aient même pas été conviées aux récentes
visites officielles du Premier ministre en
juillet à Besançon et plus récemment du
président de la République à Vesoul. Comme si on ignorait totalement nos préoccupations et que l’artisanat ne concernait
pas nos jeunes… En ce qui concerne
l’apprentissage, nous avons subi une baisse de 20 % du nombre d’apprentis depuis
trois ans. Mais il semble qu’en cette rentrée 2015, l’hémorragie soit
stoppée. Cela est dû je pense au fait que le gouverne“Une
ment qui avait supprimé
nouvelle
l’aide
aux
maîtres
antenne de d’apprentissage dans les
la C.M.A. à entreprises de moins de 10
salariés est revenu sur sa
Houtaud.”
décision. Une des explications de cette baisse depuis
trois ans, c’est bien sûr la
conjoncture, mais aussi les
problèmes d’une réglementation qui est de plus
en plus contraignante : il
est difficile d’apprendre le
métier de couvreur si on
Les chiffres
de l’artisanat
en Franche-Comté
19 820 entreprises
artisanales. L’artisanat franccomtois a connu en 2014
une évolution faiblement
positive de son nombre
d’entreprises (+ 4 %) par
rapport à l’année précédente.
Le nombre de salariés
augmente de 2 %.
Dans le Doubs, c’est
15 684 salariés pour 7 913
entreprises.
Entre 2010 et 2014, le
nombre d’emplois liés à
l’artisanat en Franche-Comté
est passé de 42 122 à
36 730. La plus forte baisse
a été enregistrée entre 2011
et 2012 où le nombre est
passé de 42 689 à 38 679.
Le nombre de salariés par
entreprise est le plus haut
dans l’alimentaire (3 salariés)
et le plus faible dans les
services (1,6).
C’est le secteur du bâtiment
qui concentre le plus
d’entreprises artisanales
(33,28 % du total).
interdit aux jeunes apprentis de monter sur un toit ! On ne peut pas dire à
des gens de courir un 100 m si on leur
met un boulet au pied. La réglementation est de plus en plus contraignante.
L.P.P. : Les C.M.A. départementales ont été regroupées cette année en une seule entité régionale. À quand la fusion dans une grande C.M.A.
Bourgogne-Franche-Comté ?
B.B. : En même temps que la régionalisation, nous avons réorganisé les missions de chaque Chambre au niveau
départemental. Notre souci a été de maintenir, voire de renforcer les relations de
proximité que nous entretenons avec nos
ressortissants. Dans cet esprit, nous
venons d’ouvrir une antenne de la C.M.A.
pour le Haut-Doubs à Houtaud, dans le
bâtiment de la Belle Vie. Nous essayons
de recentrer un maximum de moyens
sur la proximité et la mutualisation.
Nous avons aussi réduit considérablement les dépenses liées à nos fonctions
supports. Au sujet du regroupement avec
la Bourgogne, nous avons pris une délibération pour qu’elle soit effective au
1er janvier prochain. Il faudra ensuite
se mettre d’accord sur le futur président,
le futur secrétaire général et le siège de
la C.M.A. Bourgogne-Franche-Comté.
Pas simple…
L.P.P. : Les 90 ans des C.M.A., c’est aussi une
occasion de relégitimer votre action et votre
existence ?
B.B. : Complètement. Nous allons aller
prochainement sur le terrain à la rencontre de nos adhérents bien sûr mais
aussi des élus locaux sur les territoires
des communautés de communes ou
d’agglomération, à Montbéliard, Besançon, Pontarlier, Baume-les-Dames, Ornans
et Morteau. Pour se faire connaître car
il est souvent utile de rappeler à quoi
sert la C.M.A. Cette opération autour
des 90 ans, c’est clairement l’occasion de
revenir sur le devant de la scène.
L.P.P. : Justement, pour ceux qui
se posent la question, à quoi servez-vous ?
B.B. : Nos services sont là
pour guider les artisans au
moment de la création de
leur entreprise, pour
l’apprentissage, pour la formation (tertiaire, commer“Un grand
cial, ressources humaines,
Livre blanc gestion…), pour la transmission-reprise,
pour
sur le
l’investissement. À chaque
fois qu’une entreprise a un
rôle de
projet, on est là pour l’aider
l’artisanat.” à le formaliser. Au sujet de
la reprise, il y a actuellement environ 400 entreprises artisanales
à transmettre en Franche-Comté.
L.P.P. : Les élections régionales approchent. À ce
propos, vous avez préparé un Livre blanc à l’attention
des candidats. Quelles sont vos revendications ?
B.B. : Nous avons en effet travaillé sur la
réalisation d’un grand Livre blanc sur le
rôle de l’artisanat et ce qu’on attend des
élus régionaux qui seront concernés au
premier chef par cette question. Car parmi les missions premières des Régions, il
y a l’économie et la formation. C’est donc
pour nous un enjeu vital d’avoir des relations constructives avec la Région. Le premier point que nous mettons en avant, c’est
le maintien de la proximité sur les questions d’apprentissage. Concernant l’emploi,
ce sont des revendications comme l’aide à
la première embauche, le financement des
formations aux dispositifs de validation
des acquis de l’expérience et des bilans de
compétences. Au sujet de la création
d’entreprise, c’est le développement des
avances remboursables, etc. Nous avons
listé une cinquantaine de points précis. Et
en fonction des réponses que nous apporterons les candidats, nous pourrons nous
faire un jugement. Propos recueillis par J.-F.H.
PONTARLIER
MOBILISATION
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
5
Urbanisation rampante
Espaces verts en sursis
Les riverains de l’espace vert situé face au lycée Xavier-Marmier
ont formé le collectif “Stop béton” pour s’opposer à l’urbanisation
de ce terrain programmée à plus ou moins long terme.
dessus du cimetière Saint-Roch.
“On a déjà recueilli plus de 350
signatures sur la pétition et ce
n’est pas fini”, explique l’un des
membres du collectif.
Car si la révolte se concentre
d’abord sur un espace vert en
particulier, l’objectif est bien
d’étendre le mouvement aux
autres quartiers de la ville. “On
s’inquiète un peu plus pour le
terrain situé en face du lycée car
Les membres du collectif ont invité la population à venir les soutenir
c’est sans doute le plus facile à
pour sauver les espaces verts pontissaliens.
viabiliser. Il serait assez facile
d’y construire entre 20 et 30 mai- sons.” Or, ce terrain est large- La rencontre qui s’est tenue l’objet du projet d’aménagement.
ment utilisé par les écoles, les début juillet avec quelques élus On va réfléchir et proposer
familles, les associations. Sa dis- et le maire n’a pas donné grand- d’associer les habitants à la
parition fragiliserait toute la chose. Pour Patrick Genre, le démarche en gardant à l’esprit
dynamique d’un quartier en collectif prêche pour sa parois- qu’on agira toujours dans le sens
plein rajeunissement. “Ce n’est se. “Je ne peux pas comprendre de l’intérêt général” précisait le
pas logique de construire là. On leur action. La stratégie maire lors de sa réunion de renn’attirera pas plus d’habitants d’urbanisation s’inscrit dans la trée. Le collectif indique qu’il a
logique d’occuper sollicité une nouvelle réunion
à Pontarlier avec cette stratégie.
les dents creuses auprès de la municipalité. Sans
Il nous semblerait plus pertinent de revitaliser d’autres quar- Les espaces pour ne plus gas- réponse pour l’instant.
tiers comme celui de l’îlot Saint- verts eux ne piller du foncier. L’opération du 12 septembre
Ce terrain qui a devrait se renouveler cet automPierre. Nos élus doivent aussi
été ne au Toulombief où un terrain
penser à préserver des espaces repoussent toujours
public aurait très de jeux est lui aussi sous le coup
de détente et de verdure pour les jamais.
bien pu être ven- d’une urbanisation future. C’est
enfants. On milite pour que ce
du à des promo- l’effet boule de vert. I
terrain ne soit plus constructeurs. Mais ce
tible”, lance un autre membre
F.C.
n’est pas du tout
Le terrain en face du lycée remplit parfaitement sa vocation ludique et sociale. du collectif.
i le béton peut être
démoli, les terrains
de jeux et les
espaces verts eux
ne repoussent jamais”, notait
avec raison le collectif “Stop
béton” dans son tract présenté
lors de la collation organisée le
12 septembre sur le terrain
menacé. Les riverains étaient
nombreux à venir discuter et
donner leur point de vue. Des
rassemblements populaires
assez rares dans la cité pontissalienne. Comme quoi la fré-
“S
quentation peut être au rendezvous quand le sujet est concret
et touche directement ses habitudes de vie au quotidien.
Cette affluence improvisée
contraste avec les réunions “officielles” sur la révision du P.L.U.
qui n’attiraient guère le badaud.
La zone de chalandise s’étendait
d’ailleurs au-delà du quartier
du lycée. On notait la présence
d’habitants des tours Berlioz
eux aussi inquiets du devenir
du jardin public de la rue
Charles-Maire, située juste au-
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
10 COMMUNES FONDUES EN UNE SEULE ?
C’est l’opération que suggère Patrick Genre, le président de la communauté de communes du Grand Pontarlier. La réflexion est lancée pour créer une commune
nouvelle qui regrouperait, selon le scénario le plus large, Pontarlier et les neuf communes formant la C.C.G.P. Le sujet à peine posé sur la table suscite de vives
réactions de part et d’autre. Quels sont les enjeux de ces “communes nouvelles” qui commencent à fleurir en France ?
G Intercommunalité
Avec les 10 communes de la C.C.G.P.
Pontarlier lance son projet
de “commune nouvelle” 26 communes nouvelles
Repères
L’idée lancée par le maire Patrick Genre est de transformer les dix
communes du Grand Pontarlier en une seule. Une manière de
“maîtriser notre destin” plaide l’élu pontissalien.
union fait la force.
C’est un peu l’état
d’esprit dans lequel
le maire de Pontarlier, président de la communauté
de communes du Grand Pontarlier vient de lancer l’idée de
créer “la nouvelle commune du
Grand Pontarlier”, une seule collectivité administrative qui, outre
la capitale du Haut-Doubs,
regrouperait les neuf autres communes périphériques que sont
Dommartin, Chaffois, GrangesNarboz, Doubs, Houtaud, Vuillecin, Verrières-de-Joux, La Cluse-et-Mijoux et Sainte-Colombe.
Une idée neuve que la loi encourage désormais. “L’environnement
général avec la loi N.O.T.R.E.,
les restrictions de dotations financières, le schéma de mutualisation que nous sommes obligés de
préparer… Tout cela nous pousse à engager cette réflexion. Nous
souhaitons également rester
maîtres de notre destin et lancer cette mutualisation avant
qu’on nous l’impose d’en haut”
plaide Patrick Genre qui
s’apprête à lancer tout une série
de concertations avec les élus
des communes concernées puis
avec la population. Après la
L’
consultation viendra le temps Sur le plan électoral, les habide l’analyse plus pointue des tants des dix communes ne voteconséquences concrètes qu’aurait raient plus que pour un seul maila création de cette commune re, et les actuels maires
nouvelle
en
termes deviendraient maires délégués,
d’organisation, de gestion et de adjoints de la nouvelle commufonctionnement car “l’idée est ne. Pour mieux saisir l’idée, on
bien d’aboutir à une efficacité peut comparer cela à Paris ou
encore meilleure, à mutualiser Lyon avec leurs arrondissements.
les choses intelligemment tout Les élections nouvelle mouture
en gardant la nécessaire proxi- ne seraient pas anticipées si la
mité dont les citoyens ont besoin” commune nouvelle est créée d’ici
ajoute l’élu. Les conséquences deux ans. Le nouveau maire de
budgétaires, juridiques et finan- la nouvelle commune du Grand
cières de ce scénario seront étu- Pontarlier serait élu en 2020,
diées durant l’année 2016 afin date des prochaines échéances
que “d’ici un an nous soyons en municipales.
mesure de nous engager, ou non, Sur le plan national, entre 300
et 500 réflexions seraient déjà
dans ce projet.”
Sur le plan pratique, que signi- engagées pour créer des comfierait la création de cette com- munes nouvelles. Plus près de
mune nouvelle ? “Ce n’est pas la nous, les communes qui forment
disparition des communes pré- l’actuelle communauté de comvient Patrick Genre. L’habitant munes des Premiers sapins
de Chaffois restera un habitant (Chasnans, Nods,Athose…) réfléde Chaffois.” Le citoyen conti- chissent aussi à se regrouper au
nuera à s’adresser à sa commune sein d’une commune nouvelle.
actuelle pour les démarches Même si quelques conseillers
administratives par exemple, municipaux ont déjà fait part
mais les services seront mutua- de leurs réserves, l’initiative de
lisés. Exemple : un seul service Patrick Genre est plutôt bien
d’état civil sur le plan adminis- reçue pour l’instant. Place à la
tratif pour la commune nouvel- concertation et au débat. I
J.-F.H.
le, au lieu de dix aujourd’hui.
déjà constituées en France
Si le projet va au bout, Pontarlier serait la plus grosse
opération de France avec la disparition de neuf communes.
Commune nouvelle
Dates de création
Département
Bleury-Saint-Symphorien
Bois-Guillaume-Bihorel
Baugé-en-Anjou
Chemillé-Melay
Clefs-Val dʼAnjou
Dévoluy
Saint-Bonnet-en-Champsaur
Saint-Germain-Nuelles
Thizy-les-Bourgs
Voulmentin
Beaussais-Vitré
Fontenoy-le-Château
Épizon
Notre-Dame-dʼEstrées-Corbon
Les Auxons
Goussainville
Éclose-Badinières
Saint-Crépin-Ibouvillers
Boischampré
Montsecret-Clairefougère
Tinchebray-Bocage
Vaugneray
Clux-Villeneuve
Villeneuve-en-Perseigne
Saint-Offenge
Orvanne
1er janvier 2012
1er janvier 2012
1er janvier 2013
1er janvier 2013
1er janvier 2013
1er janvier 2013
1er janvier 2013
1err janvier 2013
1er janvier 2013
1er janvier 2013
1er janvier 2013
1er janvier 2013
28 février 2013
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
1er janvier 2015
Eure-et-Loir
Seine-Maritime
Maine-et-Loire
Maine-et-Loire
Maine-et-Loire
Hautes-Alpes
Hautes-Alpes
Rhône
Rhône
Deux-Sèvres
Deux-Sèvres
Vosges
Haute-Marne
Calvados
Doubs
Eure-et-Loir
Isère
Oise
Orne
Orne
Orne
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Savoie
Seine-et-Marne
Nombre de communes
supprimées
2
2
5
2
2
4
3
2
5
2
2
2
2
2
2
2
2
4
2
7
2
2
6
2
2
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
G Cadre
7
Des maires délégués
La loi favorise l’émergence
Pour lancer son idée,
de communes nouvelles
Patrick Genre a saisi
G
l’opportunité ouverte par
une évolution récente de la
loi. Les anciens maires des
communes périphériques
perdraient beaucoup de
leur pouvoir.
a proposition de loi améliorant
le régime des communes nouvelles, initiée en janvier 2014
par Jacques Pélissard, député
du Jura et ancien président de
l’Association des maires de France
(dont fait partie Patrick Genre) a été
adoptée
définitivement
le
16 mars dernier. Ce texte avait reçu
dès l’origine le soutien du gouvernement.
Pour les collectivités qui décidaient de
se regrouper rapidement, la loi offre
désormais des perspectives très intéressantes. Les communes nouvelles
bénéficient également de dispositions
financières très favorables si elles sont
constituées avant le 1er janvier 2016.
Ce délai sera évidemment intenable
pour Pontarlier.
Pays
Allemagne (Ouest)
Autriche
Belgique
Bulgarie
Danemark
Espagne
Finlande
France
Hongrie
Italie
Norvège
Pays-Bas
République tchèque
Royaume-Uni
Suède
L
G Réactions
Évolution du nombre de communes en Europe
Nombre de
communes
en 1950
14 338
4 039
2 359
1 389
1 387
9 214
547
38 800
3 032
7 781
744
1 015
11 459
1 118
2 281
Il existe à ce jour 26 communes nouvelles rassemblant 70 communes fondatrices et près de 64 000 habitants.
De nombreux autres territoires comme Pontarlier ont d’ores et déjà engagé une réflexion et des démarches dans
la perspective de créer une commune
Nombre de
communes
en 2007
8 414
2 357
596
264
277
8 111
416
36 783
3 175
8 101
431
443
6 244
238
290
Variation
SCI IMMODOUBS - 1 rue du collège - 25800 VALDAHON
- 41 %
- 42 %
- 75 %
- 81 %
- 80 %
- 12 %
- 24 %
-5%
+5%
+4%
- 42 %
- 57 %
- 46 %
- 79 %
- 87 %
nouvelle d’ici la fin de l’année, aussi
bien des communes rurales qu’urbaines,
des bourgs comme des intercommunalités.
Comment fonctionne les communes
nouvelles ? Elles ont les mêmes compétences que les autres communes. Et
à l’image
des arrondissements des grandes villes,
chaque commune déléguée dispose, si
elle est créée ou maintenue d’un maire délégué, désigné par le conseil municipal de la commune nouvelle, qui est
officier d’état civil et officier de police
judiciaire, d’une annexe de la mairie
dans laquelle sont établis les actes de
l’état civil concernant les habitants de
la commune déléguée et éventuellement, sur décision du conseil municipal de la commune nouvelle, d’un conseil
de la commune déléguée, composé du
maire délégué et de conseillers communaux, désignés par le conseil municipal de la commune nouvelle parmi
ses membres. Le conseil de la commune déléguée est compétent sur les
questions suivantes : il répartit les crédits de fonctionnement qui lui sont
délégués par le conseil municipal de
la commune nouvelle au sein d’un document budgétaire annexé au budget de
la commune nouvelle. Il vote égale-
ment
les
crédits
d'investissements et délibère sur l’implantation et
le
programme
d’aménagement de tous
les équipements sociaux
destinés aux habitants de
la commune déléguée dont
la réalisation est subordonnée à la décision du
conseil municipal. Il est
La France
aussi consulté par le maià la traîne re de la commune avant
toute délibération du
conseil municipal sur le
Plan local d’urbanisme et tous projets
d’urbanisme lorsque ce plan ou projet
concerne la commune déléguée et il
est également - seulement - consulté
par le conseil municipal de la nouvelle commune sur le montant des subventions que celui-ci se propose
d’accorder aux associations ayant leur
activité sur la commune déléguée. I
Qu’en pensent les autres communes ?
Les maires de la périphérie sont partagés
L’idée lancée par Patrick Genre ne fait pas
l’unanimité, loin s’en faut. Les maires des
autres villages de la C.C.G.P. apparaissent
divisés à l’idée de voir disparaître leur
commune. Florilège.
Jean-François Jodon,
maire des Verrières-de-Joux
Jean-François Ligier,
maire d’Houtaud
“Si les économies
ne sont pas
prouvées, je ne
vois pas l’intérêt”
“Ce projet nous “Q
fait très peur”
e premier souci,
c’est que ce dossier n’a même pas
encore été abordé officiellement. Il faut d’abord
qu’on ouvre le débat et qu’on
analyse l’idée en profondeur. Ce
dossier paraît intéressant mais
lourd de conséquences. Et la première d’entre elles, c’est la disparition totale de notre commune. Une partie des habitants
des Verrières m’a fait savoir
qu’elle était totalement opposée
à cette idée, j’ai eu de vives réactions. La création de cette commune nouvelle signifie clairement que les communes seront
complètement effacées derrière
Pontarlier. Il ne nous reste plus
qu’à rendre les clés ! Je pense
que ce n’est pas un bien pour
nous et ce projet nous fait très
peur. Ma première réaction est
plutôt négative et je ne suis pas
le plus virulent aux Verrières…
Je suis d’autant plus à l’aide de
dire ça que je ne défends rien
“L
puisque c’est mon dernier mandat de maire.Pour l’instant,nous
gérons la commune avec une
secrétaire à mi-temps, on se partage le travail avec elle et on y
arrive plutôt bien. Cette gestion
ne nous coûte quasiment rien :
mon indemnité de 400 euros par
mois et un demi-salaire de secrétaire. Je ne crois plus aux économies liées à une fusion ou un
rapprochement de communes.
On nous a fait croire que la création de la C.C.L. allait engendrer des économies et il n’y en a
pas eu. On est passé dans
l’intercommunalité de 30 à 200
salariés. L’idée de dire qu’il y
aura des économies d’échelle est
un mensonge. En revanche, je
suis complètement d’accord pour
ouvrir le dossier et discuter. Mais
pour l’instant,je me fais“engueuler” par des habitants ou des
élus des Verrières qui ont
l’impression qu’on décide des
choses sans leur en parler.” I
uelle a été ma surprise de voir que
selon Patrick Genre tous les maires
sont d’accord sur le principe alors
qu’on n’en a même pas parlé ensemble ! Je ne
peux pas me prononcer pour ou contre quelque
chose sur lequel nous n’avons même pas débattu. Et je m’imagine mal donner mon avis en
tant que maire sans en parler au préalable à
mes adjoints et mes conseillers. J’ai d’ailleurs
reçu le boomerang en pleine face. Sur le fond,
autant il y a des rapprochements assez faciles
comme ce qui a été fait en début d’année à Auxon
ou ce qui se réfléchit actuellement entre Sancey-le-Grand et Sancey-le-Long. À la rigueur
on pourrait imaginer pourquoi pas un rapprochement entre Les Verrières et La Cluse, entre
Vuillecin et Dommartin, entre Les
Granges et Sainte-Colombe. Mais
“Compli- là, se mettre d’accord entre dix communes qui représentent 27 000 habiqué de
tants, ça paraît compliqué. On ne
se mettre peut pas être contre la mutualisad’accord.” tion et les économies d’échelle mais
si ces économies ne sont pas prouvées, je ne vois pas l’intérêt de cette
commune nouvelle. Et le mot “mairies annexes”, a priori, je ne l’aime
pas trop. Les habitants aiment avoir
en face d’eux, un maire, pas un maire annexe. Pour me prononcer plus
précisément, j’attends maintenant
un dossier technique et je proposerai ensuite un débat au sein de mon
conseil.” I
Régis Marceau, maire de Doubs
“C’est un passage obligé”
e fais partie des maires qui
ont soumis l’idée. Quelle autre
alternative nous laisse-t-on
avec la loi NOTRe et la baisse des dotations ? Si on ne fait pas les choses
de gré, l’État nous forcera à les faire plus
tard. Si on ne veut pas augmenter la fiscalité et les dettes dans nos communes, il
n’y a qu’une solution : mutualiser. À mon
avis,la création de communes
nouvelles est un passage obligé, l’avenir est là. Pour le sec- “Il faut faire
teur de Pontarlier, le terme
communes nouvelles peut bouger les
s’entendre au pluriel.On peut
choses.”
tout à fait imaginer Pontarlier avec Doubs, Houtaud
avec Dommartin et Vuillecin et d’autres scénarios. Si
je prends une commune comme Doubs,nous avons aujour-
“J
d’hui quasiment tous les services : écoles,
collège, crèche, maison de retraite. Qu’estce qu’il nous manque ? De la police et du
transport. Impossible de financer ces services seul. Un mariage avec Pontarlier peut
être la solution. Comment expliquer que
pour une commune de 3 000 habitants il
n’y ait eu qu’une liste aux dernières municipales ? Plus personne ne veut s’investir.
Et est-il normal d’avoir 23 conseillers municipaux à Doubs pour décider de refaire un
bout de voirie ? Il faut faire bouger les
choses, mais dans le sens de la mutualisation et des économies. Si on traite un
marché d’1 million d’euros de travaux, on
aura sans doute des meilleurs prix que si
chaque commune traite 10 000 ou 100 000
euros. L’idée de ces communes nouvelles
est bien de faire des économies. Pour cela,
il faut des structures souples et réactives.” I
Propos recueillis par J.-F.H.
Régis
Marceau,
maire de
Doubs :
“Un
mariage
avec
Pontarlier
peut être
la
solution.”
8
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
L’ÉVÉNEMENT
G L’exemple suisse
Val de Travers
2 millions de francs suisses d’économie
En s’unissant pour créer la commune du
Val-de-Travers, les neuf villages partenaires ont
généré des économies importantes pour la collectivité.
os voisins suisses ont parfois un temps d’avance sur
nous dans l’organisation territoriale. Alors qu’en France nous commençons à percevoir
l’intérêt de fusionner des communes
pour créer des “communes nouvelles”
qui se substitueraient aux communautés de communes, il y a longtemps
que les Helvètes ont franchi le pas.
L’exemple du Val de Travers est frappant. Après dix ans de réflexion, neuf
villages (Saint-Sulpice, Noiraigue,
Môtiers, Les Bayards, Fleurier, Couvet, Buttes, Boveresse et Travers) ont
uni leur destin pour former la commune du Val-de-Travers qui est née
le 1er janvier 2009. Après six années
d’un mariage réussi, le bilan est positif.
La commune nouvelle du Val-de-Travers a gagné sur plusieurs tableaux
à commencer par celui des économies.
“Nous réalisons un peu plus de 2 millions de francs suisses d’économie par
an sur les coûts de fonctionnement en
conservant les mêmes prestations”
annonce le conseiller communal Christian Mermet. Parmi les sources
N
d’économie, il y a le personnel qui est
moins nombreux. Mais il y a aussi les
contrats d’assurance. “En fusionnant,
nous avons regroupé les portefeuilles
d’assurances, ce qui nous permet de
réaliser 500 000 francs suisses
d’économie chaque année” dit-il. La
collectivité ne s’attendait pas à obtenir de tels résultats aussi rapidement.
Les marges dégagées sur le fonctionnement donnent la latitude suffisante à la commune du Val-de-Travers
pour baisser les impôts qui pèsent sur
les administrés, sachant que la fiscalité avait été uniformisée au moment
de la fusion. “Nous les avons baissés
une première fois. On a en projet de
les baisser à nouveau” poursuit Christian Mermet. À l’inverse, le levier de
l’investissement est plus important.
Des projets structurants qui étaient
hors de portée d’un village seul en raison de son coût deviennent supportables pour la commune du Val-deTravers. Ainsi le réseau de chaleur a
été construit à Couvet pour 5 millions
de francs suisses (une extension du
réseau est en réflexion). “La fusion
génère des effets puissants, mais par-
La fusion a
permis à la
commune
du Val-deTravers
de réaliser
des
économies
sur le fonctionnement.
ce que l’idée de s’unir vient de la base
et pas d’en haut. En fusionnant, nous
avons fait disparaître quantité de syndicats intercommunaux. Cela produit
de l’efficacité” ajoute-t-il.
En dehors d’une gestion optimisée, la
commune du Val-de-Travers a gagné
également en crédibilité. Politiquement, elle pèse plus lourd désormais
dans le canton de Neuchâtel. “Nous
sommes mieux considérés, mais aus-
État civil de septembre 2015
NAISSANCES
28/08/15 – Léon de Alexandre RIBAUD, charpentier et de Carole PARIS, cuisinière.
28/08/15 – Léo de Jules RASSEL, employé
logistique et de Coralie CHAUDERON, employée
grande surface.
29/08/15 – Louis de Gregory MOUGIN, responsable maintenance et de Aurore GUINCHARD, assistante de direction.
29/08/15 – Théo de Cédric FERNAGUT, chauffagiste et de Marine SCARAMOZZINO, vendeuse.
30/08/15 – Madeleine de Sébastien BAVEREL,
imprimeur et de Nadine GARNACHE-BARTHOD, secrétaire médicale.
30/08/15 – Pierre-Alain de Marc BOURDIN,
responsable d’agence intérim et de Aline CANNARD, responsable d’agence de placement.
31/08/15 – Kenza de Mohamed-Ali GSOUMA,
manipulateur radio et de Aïcha ABDELKADER,
sans profession.
31/08/15 – Lison de Jean-Patrick BOURGEOIS,
paysagiste et de Aurélie PEPE, éducatrice de
jeunes enfants.
31/08/15 – Amandine de Christophe MARGUET, aide médico-psychologique et de Ludivine BLANCHET, sans profession.
31/08/15 – Naomi de Michel CHOUN, serrurier et de Carole OLLIVIER, opératrice.
01/09/15 – Isaïah de Fabien BOUVERET, cuisinier et de Esther BASSOGLOG NDOM, serveuse.
01/09/15 – Romane de Matthieu PERRARD,
adjoint technique et de Sophie RACLE, aidesoignante.
01/09/15 – Auréden de Julien PIGUET, responsable d’atelier et de Sonia GREPINET, animatrice culturelle.
02/09/15 – Louis de Christophe PANZA, chef
de ligne en horlogerie et de Carole BUSINARO, chargée de clientèle en assurance.
03/09/15 – Lucas de Stéphane MANET, bûcheron et de Annabelle STACCHINI vendeuse en
fromagerie.
03/09/15 – Nolhan de Nicolas POULET, ingénieur et de Christelle GRILLOT, émailleuse.
03/09/15 – Lohan de Florian BOUCARD, agriculteur et de Elise CHEVROTON, gestionnaire logistique.
04/09/15 – Mathieu de Guillaume SANCHEZ,
mécanicien usineur et de Mathilde BROCARD,
opératrice.
04/09/15 – Mélissa de Nicolas CORDIER, ouvrier
et de Tatiana MANSCOUR, agent des services
hospitaliers.
05/09/15 – Lindsay de Matthieu COTTON,
mécanicien sport automobile et de Pascaline
BULLE, infirmière.
05/09/15 – Agathe de Guillaume SELLIER, chef
d’équipe et de Noémie COMPAROT, infirmière.
05/09/15 – Loéline de Mathieu LENOBLE,
peintre lunettiste et de Cyrielle ROMAIN, éducatrice jeunes enfants.
05/09/15 – Léo de Cédric PIECHOCKI, polymécanicien et de Audrey ROSSIER, ouvrière
en horlogerie.
06/09/15 – Selena de Charly DEFRASNE, agriculteur et de Anaïs DAYET, infirmière.
06/09/15 – Romane de Mickaël BESANÇON,
commercial et de Audrey PETITHUGUENIN,
professeur des écoles.
07/09/15 – Alessia de Patrick FANKHAUSER,
employé libre service et de Véronique FABRE,
employée commerciale.
07/09/15 – Cameron de Jérôme TISSOT, sans
profession et de Mélanie SCHMIED, aide soignante.
07/09/15 – Amir de Sid KHELIL, cariste et de Naoile EL MELLOUKI, auxiliaire de puériculture.
07/09/15 – Margaux de Elie BONNEFOY, agriculteur et de Julie BAVEREL, aide soignante.
09/09/15 – Lena de Stéphane DÉBOIS, agent
technique et de Anne-Lise REGNIER, préparatrice en pharmacie.
09/09/15 – Ysée de Sébastien PIGANIOL, agent
Société Nationale des Chemins de Fer Français et de Delphine DUVAL, professeur des
écoles.
09/09/15 – Romane de Thierry CHABOD, kinésithérapeute et de Clémence ALBER, infirmière.
09/09/15 – Ella de Arnaud LANGEL, bûcheron
et de Mélanie DROZ-VINCENT, podologue.
09/09/15 – Emilien de Julien DEFRASNE, fromager et de Aude DESCOURVIÈRES, technico commerciale.
10/09/15 – Mathis de Julien PAGET, technicien
d’usinage et de Marina BIDEAUX, coiffeuse.
10/09/15 – Ninon de Benoit PIRALLA, professeur des écoles et de Aurore BONNOT, éducatrice spécialisée.
11/09/15 – Baptiste de Loïc CHEVREY, commercial et de Alexie POBELLE, animatrice périscolaire.
12/09/15 – Naomie de Cyril GENEVOIS, Chargé de sécurité et de Maggy-Ketty BOVESSE,
agent d’expédition.
13/09/15 – Manon de Loïc PIERROT, horloger
et de Valérie BOILLOT, employée de fabrication.
11/09/15 – Nur de Ersin KARDES, conseiller
en assurances et de Samira EL-KOUBAITI,
conseillère commerciale.
11/09/15 – Léonie de Hervé VALLE, paysagiste et de Sophie BARON, psychologue.
11/09/15 – Mathéo de Steven FRANÇOIS,
employé polyvalent et de Angelique SCHERPEREEL, sans profession.
12/09/15 – Demba de Carlos DIAKHATE DJIBY, chaudronnier et de Ndeye Lena LÔ, étudiante.
12/09/15 – Amy de Stéphane BLANDIN, gérant
d’entreprise et de Delphine GALMICHE, coach de vie.
12/09/15 – Océane de Jérôme BELPOIS, vendeur et de Claire DANTAN, comptable.
12/09/15 – Julian de Thomas REYMOND, agriculteur et de Nadège PHILIPPON, employée
de production.
12/09/15 – Domitille de Yvan BONNEVILLE,
menuisier agenceur et de Gaëlle ROATTINO,
agent de développement touristique.
13/09/15 – Zélie de Loïc MAHON, mécanicien
automobile et de Lucilia BROT, infirmière.
13/09/15 – Lucas de Julien ORTELLI, ouvrier
et de Préscilla MINARY, assistante de gestion.
13/09/15 – Inaya de Samy BOUAFIA, peintre
et de Camille CALDEÏ, vendeuse.
13/09/15 – Marti de Ché DICHAMP, technicien
et de Gaëlle MERCIER, agent d’accueil.
13/09/15 – Eva de Julien MOUGEY, opérateur
régleur et de Aurélie MAILLARD, opératrice
logistique.
13/09/15 – Eva de Eric CHARLIER, aide décolleteur et de Maud HUNOT, assistante maternelle.
14/09/15 – Gabriel de Julien RATTE, mécanicien et de Carolane AUBRY, serveuse.
14/09/15 – Gabin de Gaëtan GILLON, cuisinier et de Anais VERNEREY, serveuse.
15/09/15 – Louise de Benoit GAGELIN, directeur de magasin et de Candy DROZ-BARTHOLET, caissière vendeuse.
15/09/15 – Camille de Sébastien PRÉVALET,
menuisier et de Delphine PIGEON, employée
commerciale.
15/09/15 – Baptiste de Olivier RÉGNIER, agriculteur et de Jennifer TRANCHANT, infirmière.
15/09/15 – Maxime de Aurélien SOT-SUAREZ,
charpentier et de Marlène POURCELOT, gestionnaire de stock.
16/09/15 – Luce de Germain TISSOT, entrepreneur de travaux forestiers et de Elodie
GUYOT, professeur histoire géographie.
16/09/15 – Amalia de François JOLYOT, coordinateur maintenance et de Stéphanie MESNIER, professeur des écoles.
16/09/15 – Lise de Antoine VUILLAUME, mécanicien et de Sandrine PUGIN, comptable.
16/09/15 – Léon de Benjamin HUMBERT, cuisinier et de Cindy LONCHAMPT, hôtesse de
caisse.
17/09/15 – Timothé de Patrice ALLEMANDET,
paysagiste et de Aurélie LOBRE, sans profession.
17/09/15 – Diogo de Florian DOS PRAZERES,
mécanicien et de Magaly JONCOUR, conseillère commerciale.
17/09/15 – Emma de Sylvain BEJANNIN,
employé de banque et de Mélanie SASSARD,
employée de banque.
si nous sommes entendus.”
Enfin, à l’intérieur même de la nouvelle commune, les craintes de certains élus se sont dissipées. Ils étaient
quelques-uns à redouter que Fleurier,
la plus importante des neuf communes,
concentre tous les investissements au
détriment des autres villages plus
petits. Finalement, dans les faits, cela
ne se vérifie pas. Six ans après sa création, les élus raisonnent à l’échelle
18/09/15 – Camille de Romaric PLAISSE,
conducteur d’engins et de Bénédicte LANQUETIN, comptable.
18/09/15 – Aline de Sébastien BELKESSA,
ouvrier et de Mélanie DUPREY, sans profession.
18/09/15 – Tyna de Christophe BAUD, charpentier et de Emilie ANZIANI, professeur des
écoles.
19/09/15 – Owen de Nicolas LOIDREAU, mécanicien agricole et de Idaline LOUVRIER, assistante de production.
18/09/15 – Eva de Sony OGLIOTTI, chauffeur
de car et de Anaïs GUIDOTTI, sans profession.
18/09/15 – Hugo de Loïc BLONDEAU, agriculteur et de Carole GRILLON, technicienne
d’intervention sociale et familiale.
20/09/15 – Zoé de Stéphane REVIL-SIGNORAT, aide-mécanicien et de Julie DORNIER,
sans profession.
20/09/15 – Hélèna de Benjamin BARBE, paysagiste et de Vanessa REOT, vendeuse en jardinerie.
19/09/15 – Lilio de Herbert BOURDIN, paysagiste et de Charline MERCET, sans profession.
19/09/15 – Mustafa de Hayati KOÇAK, informaticien et de Zübeyde ÖZEN, sans profession.
20/09/15 – Evan de Benoît LARUE, technicien
de maintenance et de Alexia JATTEAU, employée
commerciale.
21/09/15 – Anna de Sylvain CHABOD, agriculteur et de Aline HENRIET, infirmière.
21/09/15 – Ilénia de Antonio ROMANO, maçon
et de Déborah ROGER, sans profession.
21/09/15 – Leo de Fabrice MEUNIER, employé
de production et de Sophie-Myriam CRINOT,
ingénieur.
21/09/15 – Nathanaël de Florian HYVERT, cuisinier et de Agnès BEAUQUIS, cardiologue.
22/09/15 – Maé de Fabien MIKOLAJEK, coordinateur logistique et de Aurélie TITUS, aidesoignante.
22/09/15 – Victor de Joël HENRIET, électromécanicien et de Anne-Cécile CROFF, esthéticienne.
22/09/15 – Lilou de Steven DUFOUR, opérateur sur ligne et de Elodie TONDU, coiffeuse.
22/09/15 – Mathéo de Alexandre DORNIER,
chauffeur et de Fanny CHABOD, sans profession.
22/09/15 – Izïa de Gérald JOLY, cuisinier et de
Leïla DOUH, agent administratif.
23/09/15 – Loïc de Cyril RENAUD, conducteur
d’engins forestiers et de Sonia DELACROIX,
agent des services hospitaliers.
22/09/15 – Avdyl de Jetullah SALLAHU, maçon
et de Vjosa HAJDARI, opératrice.
24/09/15 – Léna de Gaëtan CRETIN, horloger
et de Célia PIHAN, horlogère.
25/09/15 – Jade de Emmanuel GAILLARD,
opérateur et de Lydie RENIER, technicienne
sensorielle.
globale de ce nouveau territoire.
La prochaine étape pour la commune
du Val-de-Travers sera peut-être celle de l’ouverture. On entend dire que
la commune des Verrières envisagerait, dans un avenir proche, de venir
élargir le cercle des villages partenaires. Rappelons qu’elle avait refusé de participer à cette aventure collective en 2008. I
T.C.
26/09/15 – Elif de Muhliz ÇINAR, opérateur et
de Dilek SEVING, sans profession.
26/09/15 – Elina de Nicolas EME, dessinateur
électricien et de Audrey RICHARD, aide-soignante.
26/09/15 – Zack de Stéphane VACELET, chauffeur canalisateur et de Ingrid BRUCKMANN,
magasinier-cariste.
26/09/15 – Nolan de Jérôme GIRARDET, régleur
et de Anaïs GAUME, vendeuse.
26/09/15 – Mya de Patrice CARLOS, gendarme et de Diane BECHTEL, gendarme.
26/09/15 – Juliette de Samuel CHEVRE, concepteur en horlogerie et de Blandine GARNIER,
assistante en soin.
26/09/15 – Jeanne de Yoann MASONI, kinésithérapeute et de Clemence DAUCHELLE,
kinésithérapeute et ostéopathe.
26/09/15 – Zoé de Didier POURTEAU, technicien de maintenance et de Ophélie VEZZOLI, préparatrice en pharmacie.
26/09/15 – Orlando de Martial FUENTES, opérateur sur commandes numériques et de Ana
RAMIREZ GARCIA , assistante maternelle.
27/09/15 – Leana de Fabien DEVAUX, informaticien et de Anabel ABRATE, opticienne.
28/09/15 – Lorenzo de Nicolas SCHALLER,
agriculteur et de Elodie SALVI, infirmière.
28/09/15 – Marius de Thomas JACQUEMIN,
dirigeant d'entreprise communication et de
Clémence VUILLEMIN, assistante administrative.
29/09/15 – Louis de Patrick MAGNENET, artisan charpentier et de Camille HUOT, assistante maternelle.
29/09/15 – Inaya de Zakary MAHROUG, conducteur d'engins et de Edwige AMORE, animatrice.
30/09/15 – Lisenn de Michael SCHÜTZ, organisateur évènementiel et de Katell RACINE, professeur d'arts plastiques.
01/10/15 – Chloé de Steven VÖLKER, opérateur et de Laura SIMON, vendeuse.
01/10/15 – Eva-Lou de Stanislas OZANNE, plombier et de Vanessa FORTOUL, formatrice.
01/10/15 – Ambre de Grégory BARAN, gendarme et de Sabrina LONGO, assistante administrative.
01/10/15 – Samuel de Thomas PECCLET, chef
d’équipe et de Noëlle CHATELET, gestionnaire
Ressources Humaines.
02/10/15 – Augustin de Eric VUILLEMIN, régleur
sur commande numérique par calculateur et de
Sophie BOURRICAUD, assistante maternelle.
MARIAGES
05/09/15 – Sylvain BOLLE-REDDAT, technicien informatique et Justine PAUSET, vendeuse.
12/09/15 – Salih KURT, ingénieur industrie
automobile et Meryem COSGUN, pharmacienne.
12/09/15 – Sofian MOUSSABBIH, dessinateur
projeteur et Layla OUBENNACEUR, conseillère en prêt-à-porter.
12/09/15 – Philippe BOILLON, agriculteur et
Sylvie ANGUENOT, opératrice.
DÉCÈS
02/09/15 – Raymond PUGIN, 84 ans, retraité,
domicilié à Montlebon (Doubs) époux de Claude COULET.
01/09/15 – Jean-Claude ADAM, 67 ans, architecte, domicilié à Besançon (Doubs) époux de
Danièle HATON.
04/09/15 – Bernadette PESLE, 87 ans, retraitée, domiciliée à Fournet-Blancheroche (Doubs)
épouse de Edmond PURGUY.
07/09/15 – Maurice ORDINAIRE, 92 ans, retraité, domicilié à Amancey (Doubs), veuf de Claire DESPREZ.
07/09/15 – Francine STAINACRE, 68 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire.
07/09/15 – Jeannine VERDANT, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de
Jean FAURIE.
07/09/15 – Michel BLONDEAU-TOINY, 75 ans,
employé de banque retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs).
08/09/15 – Denise VERJUS, 85 ans, retraitée,
domiciliée à Saint Pierre (Jura), veuve de Robert
CAHUET.
10/09/15 – Antonio DA COSTA FERREIRA, 89
ans, retraité, domicilié à Sombacour (Doubs),
époux de Isaura DA SILVA LOPES.
11/09/15 – Roger GALLOIS, 88 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs).
12/09/15 – Simone JEANNERET, 85 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse
de Pierre BLONDEAU.
17/09/15 – Jeannine MÉREL, 82 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de
Pierre PETIT.
19/09/15 – Colette VIENNET, 83 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de
Jean CHABOD.
18/09/15 – Mathieu LE BOT, 23 ans, aide-soignant, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.
22/09/15 – Maurice MONCHABLON, 60 ans,
sans profession, domicilié à Doubs (Doubs).
27/09/15 – Jean PETROCELLI, 56 ans, pâtissier, domicilié à Lugrin (Haute-Savoie), époux
de Yolande COSSIN.
26/09/15 – Désiré CLERC, 80 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Renée
BOUVERET.
30/09/15 – Jeanne TABONÉS, 86 ans, sans
profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
veuve de José ALFARO CANO.
02/10/15 – Rachel SERRETTE, 90 ans, retraitée, domiciliée à Mignovillard (Jura), veuve de
Gilbert PERRET.
10
PONTARLIER
SÉCURITÉ
Faits divers
Vélos volés : était-ce le
gang “des vélos de luxe” ?
En juin, trente vélos disparaissaient des cycles Favrot à Pontarlier.
Les individus avaient découpé le toit pour s’infiltrer dans
le magasin. Un réseau au mode opératoire similaire a été interpellé
en Ile-de-France pour un butin d’1 million d’euros.
ls découpaient le toit des
magasins de vélos à la disqueuse. 250 vélos ont été
dérobés en Ile-de-France,
pour un butin d’environ 1 mil-
I
lion d’euros, avant d’être écoulés vers l’Europe de l’Est. C’est
ce qu’ont révélé mi-septembre
la police et la gendarmerie. Treize individus ont été interpellés
pour leur participation présumée à un important trafic de
vélos. Le mode opératoire était
digne d’un film hollywoodien.
Et il ressemble à s’y méprendre
Jean-Luc
Favrot, gérant
d’un magasin
de cycles zone
des GrandsPlanchants à
Pontarlier, a
dû recomposer son stock.
1.
Le ChifFre
1 million
C’
‘
est en euros le montant du legs reçu par la S.P.A.
de Pontarlier. La donation du Pontissalien Maurice
Myotte a permis de réhabiliter l’espace qui recueille
environ 40 chiens et 50 chats abandonnés. Chenils et
chatterie sont neufs. Les nouveaux locaux de la S.P.A.
réalisés grâce à cette manne ont été inaugurés samedi 3 octobre. G
veillance autour de la zone et
découpaient le toit avec des disqueuses.
Quatre mois après les faits, les
cycles Favrot poursuivent la
vente et la réparation de matériel de cycles. Mais l’enseigne
attend toujours l’indemnisation
de l’assurance ! “Nous savons
le nombre de vélos volés. Nous
avons donné toutes les pièces,
les numéros de série. Il y a un
manque à gagner mais il est difficile de calculer précisément !”
explique le gérant. L’entreprise
a dû puiser sur ses fonds propres
pour se reconstituer un stock.
Pas simple, d’autant que ce vol
est intervenu en plein cœur de
la saison.
Selon les services de Police, 60
cambriolages ont été recensés,
principalement en région parisienne, mais aussi en Belgique.
Quelque 250 vélos auraient été
dérobés. Il aura fallu un an
d’enquête. Pontarlier poursuit
de son côté la mise en place de
la vidéo-protection. De quoi dissuader ? I
La réticence des Suisses
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prochain service horaire. S’ajoute aussi l’aspect financier. L’usager doit s’y
retrouver sur tous les plans au risque
de continuer à faire les déplacements
en voiture.
Contrairement au Pontarlier-Val de
Travers qui n’a pas survécu, le Pontarlier-Vallorbe donne satisfaction,
même si les autorités françaises et
as de train, pas de voyageurs. suisses ne sont pas tout à fait d’accord
L’efficience d’une nouvelle liai- sur les chiffres. “On compte une soixanson ferroviaire se vérifie sou- taine d’usagers à chaque voyage alors
vent à sa mise en circulation. que nos amis du canton de Vaud sont
Plusieurs paramètres concourent à la à 35. Pour l’instant, on ne les a pas
fréquentation du Pontarlier-Vallorbe convaincus de la pertinence de cette
via Frasne qui achemine chaque matin deuxième circulation” poursuit Alain
les frontaliers en Suisse et les rapa- Fousseret. Pour autant, rien n’est
trient le soir. On sait que les condi- abandonné et des ajustements de la
tions météorologiques sont favorables
grille sont toujours posau train plus commode à utiliser en
sibles en cours d’année.
hiver. La question des correspondances L’idée est
“L’idée est toujours là.
notamment vers la vallée de Joux est
Moi, j’y suis favorable et
aussi essentielle. “Certains employeurs toujours là. j’espère que mon successuisses plutôt favorables à l’alternative
seur le sera aussi”, pourferroviaire ont modifié des horaires de
suit l’élu d’Europe Écotravail. Ce qui se répercute forcément
logie-Les Verts en
sur la fréquentation”, indique Alain
songeant sans doute que
Fousseret.
si Patrick Genre entre
Le vice-président du Conseil régional
au prochain Conseil
en charge des transports confirme que
régional le dossier sera
cette seconde liaison ne figure pas au
bien défendu. I
Le Pontarlier-FrasneVallorbe ne sera pas
dédoublé à la prochaine
grille horaire mise en place
en décembre. Explications.
Aspiration centralisée
2015
16 -18 Octobre
3.
‘
TRANSPORTS
3 raisons de
nous faire confiance !
2.
au vol subi par le magasin de
cycles Favrot situé dans la zone
des Grands-Planchants à Pontarlier en juin dernier. “C’était
un mardi matin, se souvient
Jean-Luc Favrot, le gérant installé ici depuis 2006. Il manquait 30 vélos de la marque Specialized, Giant, Cannondale, le
fond de caisse de 15 euros… Ils
étaient passés par le toit en le
découpant” se souvient-il. Il a
bien évidemment eu vent de
cette arrestation. Mais pour
l’heure, aucun lien n’a été établi entre “son” affaire et
l’arrestation
parisienne.
“L’enquête se poursuit” explique
la police de Pontarlier en charge de l’enquête.
Les malfaiteurs interpellés faisaient partie d’une structure
hiérarchisée dirigée depuis la
Moldavie. Ils utilisaient un mode
opératoire “très atypique”, selon
les enquêteurs. Ils ciblaient des
magasins de luxe, faisaient des
repérages minutieux, et le jour
venu, ils se hissaient sur le toit
au moyen de grappins et de
cordes ou d’échelles. Ils plaçaient des équipes de sur-
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
P
La ligne
avait été officiellement
lancée pendant l’hiver
2012-2013
(photo
archive
L.P.P.).
12
PONTARLIER
URBANISME
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
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La place Saint-Bénigne
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On découvrira bientôt la place Saint-Bénigne telle
qu’elle avait été dessinée par l’architecte du roi Jean
Querret à l’origine du nouveau plan de ville suite au
terrible incendie de 1736.
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abattage des arbres avait sus- et une cohérence d’ensemble mais ils
cité quelques cris d’orfraie des auraient été plantés avec une taille
partisans d’un centre-ville qui architecturée formant mail ou rideau Jean Querret pour remodeler le plan
ce Saint-Bénigne est
ne laisse plus guère de place et non en port libre.” Et le spécialiste du centre-ville. De nouvelles rues voient
élargie et flanquée de
à la moindre pâquerette. Un choix assu- de s’expliquer sur sa décision fondée le jour, d’autres sont élargies et Querdeux corps de bâtiment
mé par les élus en charge du dossier avant tout sur le respect des règles ret va s’inspirer des tendances de
parfaitement syméet conforté, pour ce qui est de la place architecturales de l’époque. Retour sur l’époque pour redessiner les contours
triques. Elle se voit ausSaint-Bénigne, par l’architecte des le passé.
de la place Saint-Bénigne.
si dotée du fameux porbâtiments de France Hubert Mercier. Le 31 août 1736, quelques ouvriers La mode est aux places royales. Ce Cette place tail qui masque l’église
“J’ai demandé que cette place soit entiè- font des travaux de soudure sur le toit mouvement se concrétise en 1612 à
et permet de rééquilirement minérale. À l’origine, le projet de l’église Saint-Bénigne. Un coup de Paris par la réalisation de la place des pourra servir brer la forme rectiligne
prévoyait de maintenir les arbres du vent et le brasero qu’ils utilisent met Vosges occupée en son centre par une pour des
des lieux.
côté de la pharmacie. J’ai dit non car le feu au clocher, provoquant l’un des statue équestre de Louis XIII. “La plaCette place va ainsi serconcerts.
c’était contraire au plan historique. Au plus graves incendies que la ville n’ait ce Vendôme s’inscrit dans cette typovir d’écrin au monument
mieux, j’aurais toléré des arbres des jamais connu. Les autorités de la vil- logie avec une statue dédiée à Louis
qui figurera en son
deux côtés afin d’apporter un équilibre le font alors appel à l’architecte du roi XIV”, poursuit Hubert Mercier. La pla- centre. Pas de statue chevaleresque à
Pontarlier mais un monument de forme pyramidale commandé en 1742 par
Bernard de Vannoles et dédié comme
il se doit à Louis XV. L’ouvrage ne résisLe monument dédié à
tera pas à l’élan révolutionnaire.
Louis XV tel qu’on pouvait le voir
L’architecte des bâtiments de France
a toute légitimité pour se prononcer
au milieu de la place (source :
sur l’aménagement de cette place. “Mon
archives municipales).
avis est double sur ce dossier. La place est à la fois en abord du monument l’aménagement de quelques places de
historique qu’est l’église Saint-Bénigne stationnement et un sens de circulamais elle est elle-même objet d’une pro- tion unique. Une fois terminée, cette
tection au titre des sites”, indique celui place pourra servir à l’organisation de
qui a même préconisé des éclairages manifestations publiques et de concerts,
La nouvelle
au sol pour illuminer les deux façades d’où l’importance que tout soit de niveau
place reprend
symétriques. “J’ai aussi accepté, en et que l’espace soit dégagé.” La messe
la configuration
concertation avec la mairie, est dite. I
originelle
F.C.
L’
imaginée par
Jean Querret,
architecte du
roi (source :
archives
municipales).
SERVICES PUBLICS
Colère des syndicats
La Poste de Pontarlier
sera fermée mi-novembre
Plusieurs bureaux de Poste du Doubs vont fermer provisoirement leurs
portes pour travaux. Les syndicats s’inquiètent.
es bureaux de Poste de Mor- 18 km). Un usager de Pontarlier
teau, Ornans et Pontarlier devra se rendre à Doubs par
ferment tour à tour leurs exemple. Pour les syndicats, “La
portes pour plusieurs semaines de Poste ne remplit plus ses missions
travaux. Le bureau de Morteau est de service public.” Selon Jean Ratel,
fermé jusqu’au 5 novembre, Ornans représentant C.G.T. de La Poste,
sera fermé du 7 octobre au “l’idée de cette automatisation est
25 novembre et Pontarlier du 13
de mettre de moins en
au 28 novembre. Objectif de
moins de personnel
l’opération : l’automatisation des “La Poste dans les bureaux de
bureaux. Durant cette période, les ne remplit Poste.” À court terme,
distributeurs de billets ne fonc- plus ses
la C.G.T. demande
tionnent pas et les opérations finaninstamment que “des
cières ne sont plus assurées sur missions.” solutions transitoires
place mais délocalisées sur les
soient mises en place
bureaux de proximité. Un usager
pour que les usagers
d’Ornans devra se rendre à Amanpuissent réaliser leurs
cey, Saône ou Mamirolle (17 ou
opérations postales et
L
notamment financières sur place
pendant la durée des travaux” car
tous les usagers n’ont pas la possibilité de réaliser leurs opérations
par Internet et ne sont pas forcément motorisés. Les syndicats
demandaient l’installation de
bureaux provisoires, ils n’ont pas
été entendus pour l’instant.
Pour la suite, le syndicat affirme
que “La Poste supprime des emplois
pour les remplacer par des automates. Deux emplois ont été par
exemple supprimés dans un bureau
bisontin récemment. On peut
s’attendre à ce qu’il y en ait d’autres
ailleurs.” I
J.-F.H.
L
Beaucoup
commencent
déjà à
s’interroger
sur l’intérêt
de mettre
cette place en
sens unique
descendant
qui réduira
l’accès à la
rocade à la
seule rue de
la Gare.
Des sondages archéologiques sans grande surprise
e diagnostic effectué en amont des
travaux nʼa pas révélé de vestiges
dʼexception. Pas de trace de cité
romaine ni de lʼéglise médiévale dont il
ne subsiste plus aujourdʼhui que le portail latéral. Beaucoup de sépultures ont
été retrouvées autour de lʼédifice religieux. “On est classiquement dans le
schéma dʼun cimetière paroissial. Les
squelettes les plus anciens remontent
aux XIème et XIIème siècles.” Pour lʼanecdote,
beaucoup dʼindividus paraissent souffrir de graves carences alimentaires.
Vive le bon vieux temps…
Au sud de lʼéglise actuelle, les archéologues ont mis en évidence des structures excavées correspondant à des
vestiges de bâtiments en bois. Ces struc-
tures ont livré des céramiques datables
dʼune période comprise entre les IXème
et XIème siècles. Une fréquentation du
site au cours de lʼépoque mérovingienne est attestée par la présence dʼun
fragment de céramique claire produit
dans le Val de Saône entre le Vème et le
VIIIème siècle.
Les sondages effectués sur la place
Saint-Bénigne ont également permis de
visualiser les maçonneries des maisons
dʼavant lʼincendie de 1736. On note aussi la présence dʼune cave voûtée en
berceau. Cette opération a donc permis de compléter la documentation du
sous-sol pontissalien sans toutefois
nécessiter dʼinvestigations complémentaires. I
PONTARLIER
EN BREF
8 mois avec sursis
Drugeon
Patrick Goursolle :
“Le jouet s’est
transformé
en cauchemar”
Accusé de harcèlement sexuel, corruption active,
exécution de travail dissimulé en sa qualité de
gérant du Komplex, le promoteur immobilier bien
connu sur le Haut-Doubs a finalement été relaxé
des poursuites de harcèlement sexuel mais
reconnu coupable des faits de corruption.
Il écope de 8 mois avec sursis. Réactions.
a Presse Pontissalienne : Pen- qu’effondré. Les moyens
sez-vous faire appel du juge- d’enquête étaient disproportionnés par rapport aux faits
ment ?
Patrick Goursolle : Non. J’ai été qui m’étaient reprochés. Aucutrès éprouvé par cette affaire. ne convocation, j’ai eu droit à
Psychologiquement, je ne suis deux gardes à vue avec une perplus prêt. Ma famille est affec- quisition.
tée. Sur le plan professionnel,
je ne peux plus me permettre L.P.P. : Un soulagement d’avoir été
de faire appel. On a besoin de relaxé des poursuites harcèlement
se remettre au travail.
sexuel ?
P.G. : Oui car pour moi cela aurait
quelque
chose
L.P.P. : On vous a vu très touché au été
procès quand le parquet a requis d’insurmontable sur le plan percontre vous une peine de 14 mois de sonnel, familial et professionprison ferme ou assortie de sursis, nel. D’autant plus que je n’ai
avec une interdiction des droits civils, jamais eu d’histoires préalablement. Si j’avais été condamciviques et de famille.
P.G. : Effectivement, j’étais plus né sur ce plan, je pense que les
L
Le tribunal
de Besançon
a jugé
l’affaire le
9 septembre
(photo
archive
L.P.P.).
gens auraient eu du mal à accepter de travailler avec moi. Malgré cette relaxe, le mal est fait.
L.P.P. : Qu’en est-il des faits de corruption active ?
P.G. : À mon sens, ils ne sont pas
justifiés mais je n’avais pas le
choix que d’accepter la sentence pour pouvoir avancer. Je rappelle aussi que j’ai été relaxé
sur la question des détournements de fichiers. J’ai peut-être
fait preuve d’une certaine naïveté. Je ne me suis pas rendu
compte que laisser faire la caisse à une personne qui n’était
pas embauchée pour cela, c’était
de la corruption.
L.P.P. : À quoi aspirez-vous maintenant ?
P.G. : Aujourd’hui, je souhaite
me consacrer à ce que je connais
et ce que je sais le mieux faire : l’immobilier. Dans un premier temps, j’ai besoin de me
retaper. J’ai beaucoup de pro-
jets en cours et je dois continuer à monter les bâtiments et L.P.P. : Si l’affaire est close, il semble
les vendre.
que vous ayez encore des ennemis
comme en témoignent les attaques
L.P.P. :Vos activités immobilières repré- sur facebook et les slogans lourds de
sentent combien d’emplois ?
sous-entendus à votre égard ?
P.G. : Une dizaine d’emplois P.G. : La campagne de dénigredirects sans compter tous les ment n’est pas terminée. Des
corps de métier qui réalisent plaintes seront déposées pour
les chantiers.
tous les actes de nuisances. J’ai
parfois l’impression que cela ne
L.P.P. : Êtes-vous toujours actionnai- s’arrêtera jamais.
re du Komplex ? Comptez-vous quitter cette société ?
L.P.P. : Sur le plan professionnel, vous
P.G. : Oui, je suis toujours action- avez subi des préjudices ?
naire. Il faut savoir qu’avec tous P.G. : Oui, on a perdu des ventes.
ces soucis, il y a eu beaucoup Les clients pensaient que j’allais
de tiraillement, de ressentiment aller en prison. On a du retard
au niveau du personnel. On ne sur certains projets. Il faut
se retire pas comme cela d’une remettre le bateau en route.
société même si c’est mon objec- J’ai aussi la chance d’avoir du
tif. Je n’ai plus remis les pieds personnel et des collaborateurs
au Komplex. Je ne me sens plus solidaires et qui m’ont toujours
concerné. Le jouet s’est trans- fait confiance. Mais je reste
formé en cauchemar. Je rap- quand même toujours sur la
pelle quand même que tout fonc- défensive. I
Propos recueillis
tionnait normalement jusqu’en
par F.C.
octobre 2013.
L’A.P.V.D. (Association de
protection du val du Drugeon)
et le C.P.I.E. du Haut-Doubs
organisent le vendredi
9 octobre une conférence de
Fabien Gréban “Blanc
sauvage, un hiver dans le
massif du Jura” à 20 h à la
salle du Temps Libre de La
Rivière-Drugeon. Entrée
3 euros pour les adultes,
gratuit pour les enfants. Le
photographe animalier
Fabien Gréban nous emmène
dans le massif du Jura, à la
rencontre de la vie sauvage en
hiver. À la fin de la projection,
l’auteur sera à la disposition
du public pour dédicacer son
livre “Blanc sauvage”.
Exposition
“En voiture M’sieurs Dames !
Les transports en commun
dans le Doubs du Moyen-Âge
à nos jours” à voir jusqu’au
26 novembre aux Archives
départementales du Doubs à
Besançon (Planoise). À
travers photos, cartes,
documents écrits ou modèles
réduits, du XIIème siècle à
aujourd’hui, les Archives
départementales présentent
quelques aspects de l’histoire
des transports en commun
dans le Doubs : du
développement des réseaux à
leur exploitation, de la
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JUSTICE
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
14
PONTARLIER
BILAN
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
Rentrée politique
Patrick Genre : “efficace à 77 %”
Le maire de Pontarlier a dressé un bilan très positif des projets engagés après 18 mois de
mandat municipal. Il évoque l’idée d’une commune nouvelle à l’échelle de la C.C.G.P.
haque chose en son temps. Ne “Les 14 parcelles sont déjà réservées. une fiscalité toujours inférieure à la
comptez surtout pas obtenir un On va lancer la prospection sur la zone moyenne. À cause de la baisse des dotacommentaire de Patrick Gen- des Gravilliers où les fouilles archéo- tions, on n’a pas pu tenir tous nos engare sur les élections régionales. logiques commenceront prochainement.” gements. On a dû augmenter la fiscaC’est d’une rentrée politico-pontissa- La rentrée s’annonce chargée avec lité de deux points d’impôt.” D’autres
lienne qu’il s’agissait. “On affiche un l’organisation des assises sociales à la augmentations sont-elles à craindre
taux de réalisation de 77 % sur les 114 mi-octobre. Plusieurs innovations à pour les années à venir ? Un peu trop Côté
urbanisme,
projets de campagne”, résume le mai- signaler depuis 18 mois : lancement tôt pour le dire annonce Patrick Gen- l’automne sera marqué
re. 33 % des actions ont été finalisées des S.M.S. info, nouvelle charte des re. Avec un endettement de 781 euros par le lancement du
en 2015 et 44 % sont en cours de trai- comités de quartier, mise en place des par habitant, la collectivité n’est pas P.L.U.I. (Plan local
tement. Et le maire de revenir par le rythmes scolaires, stratégie globale de du tout prise à la gorge. “La signatu- d’urbanisme intercommenu détail sur le travail effectué par sûreté avec la vidéo-protection et la re de la ville est bonne. Le montant des munal) et l’élaboration
ses troupes depuis mars 2014.
réorganisation de la police municipa- emprunts en cours s’élève à 2,3 mil- du S.C.O.T. (Schéma de
77 % sur
Au menu animations, il se félicite du le, pass’sport, piscine intercommuna- lions d’euros, soit une charge cohérence territoriale).
les 114
succès de Ponta Beach, des Absin- le, travaux médiathèque.
d’endettement en baisse de 2,4 %. En Toujours à l’étude : le
thiades, des Nuits de Joux. Même si Sur le plan fiscal, Pontarlier exposée 2015, on a investi 5 millions d’euros.” schéma d’aménagement projets de
cela relève d’une compétence inter- comme les autres communes françaises Toujours aussi à l’aise avec les indi- de l’îlot Saint-Pierre et campagne.
communale, la zone d’activité du Crêt à la baisse des dotations a plutôt bien cateurs budgétaires, Patrick Genre se le développement du
de Dale tient toutes ses promesses. surmonté sa frustration. “On propose projette sereinement dans l’avenir. Il réseau de chaleur. La
reconnaît bénéficier d’un contexte assez halle couverte sur le Petit Cours sera
favorable. “On a la chance de vivre terminée courant 2016.
dans un bassin économique qui reste Socialement parlant, il est prévu de
dynamique.” Qu’est-ce qui va changer réaliser une nouvelle crèche municidemain ? Se pose par exemple la ques- pale et de lancer l’appel à projet sur
tion de l’avenir de la régie des pompes la résidence senior avec la fin de l’année.
funèbres qui risque d’évoluer en socié- “On va mieux accompagner les structé publique locale. Le projet de funé- tures qui gravitent dans l’économie
rarium reste d’actualité. Les services sociale et solidaire. Certaines connaisPas assez de
étudient l’idée d’un guichet d’accueil sent parfois de grosses difficultés.” La
places dans le
unique pour les services. “Marie-Clau- mise en service de la gare multimorestaurant
de Masson mène un audit sur les moyens dale pourrait donner lieu à la créer
d’organiser différemment les services d’un guichet unique de transport.
scolaire se
de la Ville pour gagner en efficacité et Souvent titillé sur la place du vélo en
plaignent aussi
améliorer les conditions de travail.”
ville, le maire annonce la réalisation
C
d’un schéma global des pistes cyclables.
Les transferts du service politique de
la ville et du centre technique intercommunal sont programmés pour 2016.
La mutualisation reste l’une des priorités des orientations intercommunales. “On souhaite aboutir à un pack
financier qui traduira les engagements
pris dans le cadre du schéma de mutualisation. Les 10 communes de la C.C.G.P.
ont accepté de réfléchir à la création
d’une commune nouvelle. Il ne s’agit
pas de fusion mais d’un nouveau dispositif.”
En 2016 sera annoncée la date de fermeture du centre sportif municipal.
On découvrira aussi avec impatience
à quoi ressemblera la nouvelle piscine intercommunale. Question anecdotique pour finir : les partisans de la
tapisserie qui décore la salle du conseil
peuvent dormir tranquille, aucun changement n’est prévu. “Les avis sont très
partagés sur la question. Cette opération qui coûterait plusieurs milliers
d’euros n’est pas à l’ordre du jour.”
Dommage. I
F.C.
certains
parents.
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un événement
Pontarlier compte une nouvelle association musicale : l’orchestre
symphonique des médecins de France fondé par Didier Gallinet et
son confrère dijonnais Patrick Coignat. Musique maestro.
l’heure du rapprochement entre la
Bourgogne et la Franche-Comté, le
corps médical prends les devants pour
se rassembler sous la même bannière musicale. Rien d’officiel bien sûr, juste une amitié entre deux médecins instrumentistes.
Depuis qu’il a pris sa retraite, Didier Gallinet s’est découvert une envie de partager et
faire partager sa passion de la grande
musique. Porté à la tête de l’orchestre symphonique de Pontarlier, il n’a eu de cesse de
diversifier le programme de représentations.
Avec son épouse Élisabeth, ils ont intégré
depuis trois ans l’orchestre des médecins du
monde. Début d’une belle aventure et de
beaux souvenirs de concerts à Vienne,Tokyo…
“Sur les 900 membres, on compte seulement
cinq Français”, explique ce violoniste qui a
appris par ce biais l’existence d’orchestres
nationaux. Il n’en fallait pas plus pour lui
donner l’envie de monter la version française, aidé en cela par son ami et médecin
À
dijonnais Patrick Roignot, lui aussi musicien du monde. Les statuts de cette nouvelle association pontissalienne ont été déposés en novembre. Le recrutement s’est fait
par le bouche à oreille et grâce à des annonces
dans les revues spécialisées. “L’enthousiasme
des médecins musiciens français fait plaisir
à voir, puisque pour la première année, nous
avons dû refuser du monde.”
L’orchestre symphonique des médecins de
France rassemble aujourd’hui 80 membres.
Ils sont répartis sur 20 départements. Une
vingtaine vivent en Bourgogne-FrancheComté. On dénombre quatre Pontissaliens :
Didier Gallinet et son épouse Élisabeth,
Rachel Marguet et Pierre Boyadjian. Quelle est la finalité de cet élan corporatiste uni
autour de la musique classique ? “On souhaite simplement organiser des concerts caritatifs. On versera le bénéfice du concert du
17 octobre au profit de l’association S.O.S.
villages vacances d’Annie Duperey.”
Mozart, Beethoven et Smetana auront les
honneurs de ce rendez-vous programmé à
la salle Romanée-Conti au palais des congrès
de Dijon. “En 2016, on jouera à Nice et l’année
suivante à Reims”, poursuit Didier Gallinet
en annonçant que Pontarlier était sur les
rangs pour les accueillir. Pour l’heure, chacun répète dans son coin. “Mieux vaut être
au point car le groupe n’aura que trois jours
de répétition pour finaliser l’événement.” I
Didier Gallinet et Patrick Roignot ont
fondé ensemble l’orchestre symphonique des médecins de France.
PONTARLIER
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
EN BREF
Rapprochement
Boxe :
deux clubs
qui n’en font
(presque)
plus qu’un
Vacances
Mickaël Besançon et Bernard Volkmann qui président les deux clubs de boxe
pontissaliens ont décidé de travailler de concert. Le C.A.P. boxe est mis en sommeil.
moyens d’avoir deux clubs dans
la même pratique sportive”,
poursuit le maire qui se félicite de ce rapprochement. L’office
municipal des sports a semblet-il beaucoup agi en coulisses
pour rétablir le dialogue. Une
démarche légitime estime JeanLuc Vacelet. “Cela rentre dans
le cadre de nos missions
événement semble complexes à résorber si les pro- d’optimiser les activités spord’importance car même tagonistes n’acceptent pas de tives au sein de la ville”, note
s’il ne s’agit que d’un faire des concessions. “Ce qui le président de l’O.M.S. Phirapprochement, tous s’est passé est exemplaire. Il lippe Besson l’adjoint aux sports
ceux qui ont œuvré dans ce sens montre bien tout ce que peut parle de synergie. “On va avoir
tenaient à formaliser ce pre- apporter l’O.M.S. (Office muni- un véritable club avec un vrai
mier pas vers ce qui devrait cipal des sports) dans son rôle projet sportif.”
aboutir à la fusion. Du moins de relais entre la Ville et les La partie était loin d’être
il faut l’espérer. Sans entrer clubs” indique Patrick Genre. gagnée. “On a échoué l’an derdans le secret des dieux de la Les doublons ne sont plus nier dans la concertation mais
boxe, on sait qu’une dissiden- d’actualité à l’heure de la quand il y a plusieurs clubs
ce est à l’origine de cette scis- mutualisation et des économies dans la même ville, c’est la catassion. Des fractures toujours budgétaires. “On n’a plus les trophe. Il suffit de voir ce qui
Sans encore parler de fusion, le Boxing club
pontissalien et le C.A.P. boxe ont accepté de
travailler ensemble par l’entregent de
l’Office municipal des sports et avec la
bénédiction de la Ville.
L’
se passe sur Besançon avec six l’immédiat.
clubs de boxe”, observe Bernard Fidèle a ses valeurs, le Boxing
Volkmann qui préside le Boxing club pontissalien défend touclub pontissalien. Tous les indi- jours une pratique pédagogique
cateurs sont au vert dans ce et ludique de la boxe. “On n’a
club presque contraint de refu- jamais été aussi bien encadré
ser des candidats faute de pla- au niveau du staff technique.
ce. La salle d’entraînement Mais c’est vrai qu’on manque
inaugurée en 1985 au centre de compétiteurs.” D’où l’intérêt
sportif municipal ne corres- d’œuvrer avec le C.A.P. boxe
pond plus aux attentes. “On n’a prêt à s’investir sur le volet
même pas de sportif. “Il y a de belles choses
douches…” Bien à faire dans la structure étaLa partie consciente du pro- blie aujourd’hui”, confie Micétait loin blème, la Ville étu- kaël Besançon, le président du
die le transfert de C.A.P. boxe. Les deux clubs
d’être
la salle dans de représentent plus d’une cennouveaux locaux. taine de licenciés. La boxe a
gagnée.
Peut-être à la pis- montré l’exemple. La Ville et
cine quand celle- l’O.M.S. espèrent qu’il en sera
ci aura trouvé de de même avec les échecs et la
nouveaux bassins. G.R.S. où la fracture reste touDonc pas dans jours d’actualité. I
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Déchetterie
Depuis le 1er octobre 2015 et
jusqu’au 31 mars 2016, les
horaires d’ouverture de la
déchetterie intercommunale
changent. Ainsi, vous pourrez
vous rendre en déchetterie du
lundi au samedi de 8 h 30 à
12 heures et de 14 heures à
17 heures. Il est également
rappelé aux usagers que
pour accéder à la déchetterie,
une vignette doit être apposée
à l’intérieur du pare-brise du
véhicule. Cette vignette est
disponible sur simple
demande auprès du bureau
d’accueil de la C.C.G.P. à
Pontarlier (22, rue Pierre
Déchanet), sur présentation
de la carte grise du véhicule
et d'un justificatif de
domicile de moins de 2 mois
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PONTARLIER
SOCIÉTÉ
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
Pôle funéraire
Le funérarium de trop ?
La communauté de communes du Grand Pontarlier envisage de construire un pôle funéraire avec
un funérarium et un crématorium. Stéphane Donier-Meroz qui a créé un funérarium privé à
Pontarlier en 2013 s’insurge contre ce projet qu’il compare à de la concurrence déloyale.
e Grand Pontarlier a en rue Charles-Maire, dans la contiprojet de créer un pôle nuité du cimetière Saint-Roch.
funéraire composé d’un L’établissement sera composé
funérarium et d’un cré- de deux à quatre chambres funématorium. La collectivité envi- raires et d’une salle de cérémosage de construire en priorité le nie pour tous les cultes. Le calenfunérarium sur un terrain appar- drier n’est pas encore arrêté,
tenant à la Ville de Pontarlier, mais du côté de la communau-
L
Le Grand Pontarlier envisage de construire
un funérarium dans la continuité du cimetière
Saint-Roch (photo archive L.P.P.).
té de communes,
on précise que si
le dossier suit son
cours, la structure sera fonctionnelle en 2017. Le
coût
de
l’investissement
a été estimé entre
1,5 et 2 millions
d’euros.
La première éta- “C’est une
pe, avant d’entrer aberration.”
dans la phase opérationnelle du projet, est de changer le statut de la Régie intercommunale des pompes funèbres
en Société publique locale (S.P.L.)
ou en en Société d’économie mixte (N.D.L.R. : la S.P.L. est gérée
comme une société commerciale classique. Elle peut sous-traiter l’essentiel de son activité à
un privé). Le service public funéraire qui existe depuis 1947 va
donc disparaître sous sa forme
actuelle.
En revanche, la construction du
crématorium est plus incertaine. La collectivité annonce qu’il
se fera à moyen terme, sans toutefois avancer de date. Le choix
de l’emplacement n’est d’ailleurs
pas arrêté, chacune des sept
communes étant susceptible de
l’accueillir sur son territoire. Le
cas échéant, ce service va
répondre aux attentes des
familles du Haut-Doubs qui doivent actuellement se rendre à
Avanne où se trouve le crématorium le plus proche.
La perspective de ce pôle funéraire ne fait pas que des heureux à Pontarlier, d’autant que
le projet tombe après des années
de tergiversations et de réflexions
infructueuses. Le premier à monter au créneau contre les intentions de la collectivité est Stéphane Donier-Meroz qui a créé
en 2013, rue Claude-Chappe à
Pontarlier, le premier funérarium privé avec quatre salons.
“Si à l’époque, la collectivité
m’avait dit qu’elle allait construire un funérarium, je ne me serais
pas lancé dans cette entreprise.
Je trouve qu’il y a là une volonté de mettre des bâtons dans les
roues à un acteur privé” estime
l’entrepreneur qui a investi près
de 700 000 euros dans son affaire. Selon lui, ce nouveau projet
de funérarium n’est plus justifié maintenant que la place est
‘ ‘
L’humeUr
“Les yeux de Simone”
à jamais fermés
Le Ciné-Club Jacques-Becker de Pontarlier a perdu un peu de son
âme avec la disparition de Simone Blondeau le 12 septembre. Elle
s’est éteinte à l’âge de 85 ans, léguant à l’histoire sa passion pour
le cinéma qu’elle partageait avec son mari Pierre Blondeau. Ensemble,
ils étaient les chevilles ouvrières des Rencontres Internationales
de Cinéma de Pontarlier depuis 1961, année de leur création.
Quelques-uns des plus grands réalisateurs du 7ème art ont été
accueillis dans le cadre de cet événement culturel comme Robert
Guédiguian, Théo Angelopoulos, Souleymane Cissé, Claude Sautet, Bertrand Tavernier, Francesco Rosi ou Volker Schlöndorff. Par
le biais du cinéma, on appréciait la complicité qui unissait Simone et Pierre Blondeau. Elle s’était renforcée au fil du temps au fur
et mesure que Pierre perdait la vue. Depuis une vingtaine d’années,
dans l’obscurité de la salle de cinéma, on distinguait Simone murmurer à l’oreille de son époux la description de
chaque scène du film, la tête penchée sur son épaule.
Cette complicité avait été mise à l’écran par Jean-Louis
Porchet dans le court-métrage “Les yeux de Simone”,
à jamais fermés. G
prise. Il redoute une situation
de concurrence incomparable
avec celle qu’il peut rencontrer
aujourd’hui avec les pompes
funèbres publiques intercommunales de Pontarlier qui n’ont
pas de chambre funéraire. Indépendamment de celle de la rue
Chappe, les seules chambres
funéraires de Pontarlier se
situent à l’hôpital local dont elles
dépendent. “Mon funérarium
fonctionne à 40 % de sa capacité. Il n’y a pas la place pour une
nouvelle structure. Je compare
cela à de la concurrence déloyale. Elle sera d’autant plus déloyale si la collectivité perçoit des
aides pour réaliser son projet.
C’est une aberration” s’énerve
Stéphane Donier-Meroz qui
entend désormais défendre ses
intérêts. S’il est opposé au funérarium qui risque de compromettre l’équilibre économique
de son entreprise, Stéphane
Donier-Meroz est néanmoins
favorable à la construction d’un
crématorium. I
T.C.
PONTARLIER ET ENVIRONS
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 17
ENVIRONNEMENT
Venez
l’essayer !
Stupéfiants
C’est la saison du champignon…
hallucinogène
H
allucinations visuelles, auditives, hilarité, le champignon aurait-il du “bon” ?
C’est en tout cas ce que pro-
ce champignon mais ne l’expose pas
lors des expositions mycologiques comme ce fut le cas à Pontarlier où 336
espèces étaient présentées. Pas de
question de donner de mauvaises
Dans les alpages (ici aux Fourgs), on trouve le fameux
psilocybe dont la cueillette est interdite.
idées…
Bien connue dans la région, la cueillette de ce champignon revient sur le
tapis au début de l’automne. Dans les
communaux, champs à vaches, alpages,
des champignons avec un chapeau et
un long pied bien reconnaissables poussent en tâche. Il est formellement interdit de les cueillir depuis 1966 en France. Nos voisins suisses s’y sont mis
plus tard : l’interdiction de ramassage a été prononcée en 2003.
Dans les années quatre-vingt-dix, de
nombreux étudiants bisontins venaient
jusqu’ici pour remplir leur sac avant
de sécher le champignon et ensuite de
les consommer en omelette, en tisane, pour les vendre ou les consommer.
Les fumer ne sert à rien : “Cela enlève leur principe actif” explique un spécialiste. Aujourd’hui, le psilocybe continue d’alimenter le réseau parallèle.
Un agriculteur confirme voir à cette
période des individus “en jean baskets” arpenter leur champ tard le soir
et qui ne vient pas qu’admirer le coucher de soleil.
Du côté des services des douanes, “environ 200 grammes ont été saisis en 2014”
relate la direction régionale des douanes
à Besançon. Il n’y a pas de plan spécifique, les douaniers conduisant des
contrôles toute l’année sur toutes les
marchandises prohibées dont les champignons hallucinogènes. Cette saisie
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SRXU XQH 68=8., 6ZLIW QHXYH DX SUL[ GH ː .LORP«WUDJH VWDQGDUG NPDQ /RFDWLRQ DYHF RSWLRQ GʧDFKDW PRLV er OR\HU GH ː VXLYL GH OR\HUV GH ː 3URWH[[LR /HDVH HW 3URWH[[LR (QWUHWLHQ FRPSULV
2SWLRQ GʧDFKDW GH ː 0RQWDQW WRWDO G½ ː /H PRQWDQW GHV OR\HUV LQWªJUH OH PRQWDQW PHQVXHO GH OD SULPH GʧDVVXUDQFH REOLJDWRLUH 3URWH[[LR /HDVH(2) &HWWH DVVXUDQFH JDUDQWLW OH SDLHPHQW GʧXQ FDSLWDO HQ FDV
GH YRO RX GH GHVWUXFWLRQ WRWDOH GX Y«KLFXOH ORX« 'DQV OʧH[HPSOH FLGHVVXV OH PRQWDQW PHQVXHO GH OʧDVVXUDQFH 3URWH[[LR /HDVH VHUDLW GH ː /ʧDGK«VLRQ ¢ FHWWH DVVXUDQFH HVW REOLJDWRLUH SRXU OʧREWHQWLRQ GH OD ORFDWLRQ DYHF
RSWLRQ GʧDFKDW 6ZLWFK DQG *R /H PRQWDQW GHV OR\HUV LQWªJUH OH PRQWDQW PHQVXHO GH OD SULPH GʧDVVXUDQFH IDFXOWDWLYH 3URWH[[LR (QWUHWLHQ 'DQV OʧH[HPSOH FLGHVVXV OH PRQWDQW PHQVXHO GH OʧDVVXUDQFH 3URWH[[LR (QWUHWLHQ VHUDLW
GH ː /H FR½W PHQVXHO GH OʧDVVXUDQFH IDFXOWDWLYH '«FªV 3HUWH WRWDOH HW ,UU«YHUVLEOH Gʧ$XWRQRPLH HW 7HPSRUDLUH 7RWDOH GH WUDYDLO VRXVFULWH DXSUªV GH &DUGLI $VVXUDQFH 9LH HW &DUGLI $VVXUDQFHV ULVTXHV GLYHUV HVW GH ː
HW VʧDMRXWH DX PRQWDQW GX OR\HU PHQVXHO FLGHVVXV /H FR½W WRWDO GH FHWWH DVVXUDQFH IDFXOWDWLYH HVW GH ː '«WDLO GHV FRQGLWLRQV HW OLPLWHV GH JDUDQWLHV GLVSRQLEOHV VXU VLPSOH GHPDQGH 3URWH[[LR /HDVH HVW XQ SURGXLW
GH &DUGLI $VVXUDQFH 9LH '«WDLO GHV FRQGLWLRQV HW OLPLWHV GH JDUDQWLHV GLVSRQLEOHV VXU VLPSOH GHPDQGH 3URWH[[LR (QWUHWLHQ HVW XQ SURGXLW Gʧ,FDUH 6RXV U«VHUYH Gʧ«WXGH HW GʧDFFHSWDWLRQ GH YRWUH GRVVLHU SDU &R˸FD %DLO VRFL«W«
G«WHQXH ¢ SDU %13 3DULEDV 3HUVRQDO )LQDQFH ʣ DX FDSLWDO GH ː 5&6 3DULV 6LªJH VRFLDO EYG +DXVVPDQQ 3DULV 1r25,$6 ZZZRULDVIU 6RFL«W« GH FRXUWDJH GʧDVVXUDQFHV QRQ
VRXPLVH ¢ OʧH[FOXVLYLW« OLVWH GHV HQWUHSULVHV GʧDVVXUDQFHV SDUWHQDLUHV GLVSRQLEOHV VXU VLPSOH GHPDQGH 6RFL«W«V VRXPLVHV ¢ Oʧ$XWRULW« GH &RQWU¶OH 3UXGHQWLHO HW GH 5«VROXWLRQ UXH 7DLWERXW 3DULV 9RXV GLVSRVH] GʧXQ GURLW
GH U«WUDFWDWLRQ 3XEOLFLW« GL˷XV«H SDU OH FRQFHVVLRQQDLUH HQ TXDOLW« GʧLQWHUP«GLDLUH GH FU«GLW ¢ WLWUH QRQ H[FOXVLI GH &R˸FD %DLO &HW LQWHUP«GLDLUH DSSRUWH VRQ FRQFRXUV ¢ OD U«DOLVDWLRQ GʧRS«UDWLRQV GH FU«GLW VDQV DJLU HQ TXDOLW«
GH SU¬WHXU 6ZLIW 997 $YDQWDJH SRUWHV ː DSUªV G«GXFWLRQ GʧXQH UHPLVH GH ː R˷HUWH SDU YRWUH FRQFHVVLRQQDLUH 6X]XNL Modèle présenté : Swift 1.2 VVT So’City 5 portes avec option peinture métallisée
6Rʧ&RORU ː DSUªV G«GXFWLRQ GʧXQH UHPLVH GH ː R˷HUWH SDU YRWUH FRQFHVVLRQQDLUH 2˷UH U«VHUY«H DX[ SDUWLFXOLHUV GX DX GDQV OD OLPLWH GHV VWRFNV GLVSRQLEOHV YDODEOH SRXU WRXW DFKDW
GʧXQH 6ZLIW QHXYH &RQVRPPDWLRQV PL[WHV &(( JDPPH 6ZLIW O NP GH ¢ ‹PLVVLRQV &22 JNP GH ¢ 3UL[ 77& FRQVHLOO«V FO«V HQ PDLQ DX 2˷UH YDODEOH GX DX FKH]
OHV FRQFHVVLRQQDLUHV 6X]XNL SDUWLFLSDQWV ¢ OʧRS«UDWLRQ XQLTXHPHQW SRXU OHV PRGªOHV 6ZLIW WRXWHV YHUVLRQV VDXI 6ZLIW %,%$ FRPPDQG«V SHQGDQW FHWWH S«ULRGH /D YDOHXU WRWDOH GX FRQWUDW *DUDQWLH &OXE 6X]XNL WDULI SXEOLF HVW GH
ː 77& 2˷UH U«VHUY«H H[FOXVLYHPHQW DX[ SDUWLFXOLHUV HQ )UDQFH P«WURSROLWDLQH HW FXPXODEOH DYHF OʦR˷UH GH UHPLVH HQ FRXUV /HV SUHVWDWLRQV 3DQQH 0«FDQLTXH HW $VVLVWDQFH VRQW J«U«HV SDU OD VRFL«W« 2SWHYHQ $VVXUDQFHV 6RFL«W« GʧDVVLVWDQFH DX FDSLWDO GH HXURV 6LªJH VRFLDO 5XH /RXLV *X«ULQ 9,//(85%$11( ʣ 5&6 /\RQ Qr 68=8., )5$1&( VH U«VHUYH OH GURLW GH PRGL˸HU ¢ WRXW PRPHQW HW VDQV SU«DYLV OHV SUL[
OHV FRXOHXUV OHV PDW«ULDX[ OHV «TXLSHPHQWV HW OHV VS«FL˸FDWLRQV WHFKQLTXHV GH VHV Y«KLFXOHV 3KRWRJUDSKLHV QRQ FRQWUDFWXHOOHV U«DOLV«HV VXU YRLHV DXWRULV«HV 7RXWHV R˷UHV YDODEOHV SRXU WRXWHV FRPPDQGHV GH Y«KLFXOHV QHXIV
GX DX FKH] OHV FRQFHVVLRQQDLUHV SDUWLFLSDQWV GDQV OD OLPLWH GHV VWRFNV GLVSRQLEOHV 2˷UHV U«VHUY«HV DX[ SDUWLFXOLHUV HQ )UDQFH P«WURSROLWDLQH 7RXV SUL[ FRQVHLOO«V 77& FO«V HQ PDLQV WDULIV DX www.suzuki.fr
est anecdotique. Mais les interpellations par la police et la gendarmerie
se poursuivent : 75 personnes interpellations en 1996 et 150 en 2014.
Trouver le “sésame” ne semble pas difficile même si la saison n’est pas propice : “Je me baladais à proximité du
sommet du Mont d’Or quand au bord
du chemin en cailloux, sous les barbelés, j’en ai trouvé plus de 150 en 40
minutes” dit cet habitué qui regrette
le manque de pluie. Il y a deux publics :
“Celui qui connaît très bien ce champignon venu spécialement le chercher
et le mycophage qui le connaît mais
ne le ramassera pas” ajoute Philippe
Bailly.
Le prix de vente oscille autour d’1 euro
le champignon séché. La rumeur pontissalienne explique que des jeunes
se sont payé de “beaux” voyages avec
la seule vente de “psi”… I
Publi-information
Le Komplex fait sa rentrée
Ce centre de loisirs sportifs a tout pour plaire aux amateurs de bowling, squash,
badminton. On y trouve aussi de quoi disputer des parties de foot indoor voire même du
Bubble Bump où les joueurs évoluent dans une grosse bulle. Il n’y a que l’embarras du
choix pour se faire plaisir en famille, en groupe, entre amis. Testé et approuvé.
près les vacances viennent le temps des bonnes
résolutions et l’envie de
pratiquer un sport, une
activité ludique de façon régulière et sérieuse. Le Komplex est le
seul centre de loisir du Haut-Doubs
à disposer de salles de squash et
de terrains de badminton en libre
accès. Les plus assidus opteront
pour la carte membre qui permet
de bénéficier de nombreux avantages comme la réservation des ter-
A
Le Komplex
abrite la plus
grande
salle de
bowling du
Haut-Doubs.
rains à partir de 10 heures ou la
possibilité de règlement en ligne
ou directement au Komplex. “Cette carte membre permet aussi de
bénéficier de 20 % de remise tous
les 100 euros d’achats à valoir sur
toute l’offre d’activités du Komplex”,
précise André-François Émilli, le
gérant.
Indémodable et toujours au top des
bons moments, le bowling reste le
loisir n° 1 du Komplex qui, avec 12
pistes, abrite la plus grande salle
du secteur. Ici toutes les formules
sont possibles. Exemple avec la formule burger + bowling avec chaussures, le tout à 18 euros par personne. Très tendance aussi, la
formule anniversaire à partir de
9 euros par enfant, agrémentée
d’une carafe de jus de fruits et des
bonbons de circonstance. “On se
limite à trois groupes simultanément. Au-delà, on ne s’entend plus
et c’est trop désagréable pour les
enfants.” La formule anniversaire
- Siret 390295 244 000 11
Sur les pentes du Mont
d’Or ou du Larmont pousse le fameux psilocybe, un
champignon interdit à la cure - selon les consommateurs - le psilocybe, un champignon à l’effet psycueillette. Les saisies des chotrope
qui pousse de fin septembre
douaniers restent anecdo- aux premières gelées dans les alpages
Haut-Doubs. Ses principes sont
tiques : 200 grammes l’an du
proches du L.S.D. “Il est dangereux
ne provoque pas d’accoutumances”
dernier mais tout de même mais
explique le Pontissalien Philippe Bailly,
pharmacien et mycologue. Il connaît
150 interpellations.
Le Bubble Bump révolutionne la manière de jouer au foot.
Une aventure pleine de rebondissements.
se décline également
en version foot.
Le Komplex, c’est
deux terrains de foot
indoor en synthétique
dernière génération.
“On est désormais
équipé pour la praUne
tique du Bubble Bump
où chaque joueur se grande salle
retrouve dans une bulle géante.” Tout nou- polyvalente
veau, tout beau, très de 400 m2.
rigolo, idéal pour passer un moment de
détente original ou pour enterrer
sa vie de garçon ou de jeune fille.
Grâce à son site Internet complètement remis à niveau, le Komplex
offre de nouvelles fonctionnalités.
“Les gens peuvent réserver les terrains de squash, badminton et foot
directement en ligne.” Plus besoin
d’appeler ou de passer, en un clic
les disponibilités apparaissent à
l’écran. Vous pouvez également
payer en ligne. Autre service apprécié : la bourse aux équipiers pour
ceux à la recherche de nouveaux
partenaires. Toutes les activités
sont encadrées par une équipe
dédiée et du personnel qualifié.
Chaque groupe peut à sa guise programmer une séance challenge ou
participer aux championnats programmés par l’équipe chargée des
animations.
Bon à savoir, pour les entreprises,
familles, clubs, associations ou collectivités, le Komplex dispose d’une
grande salle polyvalente de 400 m2
entièrement équipée et pouvant
accueillir jusqu’à 220 personnes.
“Elle peut servir de support à un
séminaire, à un repas de famille, à
un thé dansant, un concert… On
s’adapte aux besoins…” Un vrai
couteau suisse. I
18
PONTARLIER ET ENVIRONS
LA CLUSE-ET-MIJOUX
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
L’exposition universelle
Les fils d’Émile Pernot
présents à Milan
La distillerie de la Cluseet-Mijoux a été invitée à
présenter un assortiment
de sa production au
pavillon France de
l’exposition
universelle de Milan.
n a été sollicité par le label
Entreprise du Patrimoine Vivant (E.P.V.) qui
regroupe 1 300 sociétés
“O
dont la distillerie”, explique Dominique conviée à exposer à Milan. “On préRousselet le directeur de la distillerie. sentait aussi une fontaine à absinthe
Ce label a été mis en place par l’État avec des verres fabriqués à la Rochèpour distinguer des entreprises franre”, poursuit le direcçaises aux savoir-faire artisanaux et
teur qui s’était déplaindustriels d’excellence.
Dominique cé sur place le
L’ambassadeur du Haut-Doubs appa16
septembre
à
raît en plusieurs endroits. Les produits Rousselet
l’invitation de Martine
de la distillerie occupent l’une des tire un bilan Pinville, secrétaire
alvéoles proposées aux représentants
d’État chargée du Comdu label E.P.V., une vingtaine était très positif. merce, de l’Artisanat,
Si vous choisissez le bois, c’est que nous
avons des traits de caractère en commun.
Contemporain ou traditionnel, mélange
des styles, nous sommes à votre écoute
pour personnaliser votre habitat ;
pour qu’il soit source de plaisir
et de bien-être.
Attentifs à traduire vos désirs, nous
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de l’implantation à l’orientation,
de votre mode de vie à la gestion des
volumes, des solutions de chauffage à
l’étanchéité à l’air, de l’esthétique
au choix des composants…
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maison dans le style que vous avez choisi,
à l’image de votre caractère.
de la Consommation et de l’Économie
Sociale et Solidaire.
Au-delà du protocole, Dominique Rousselet tire un bilan très positif de
l’expérience. “C’est déjà une belle reconnaissance. On a établi des contacts intéressants avec des clients potentiels. Cela
nous a aussi permis de rencontrer des
représentants du ministère.” Toujours
bon à prendre. I
Dominique
Rousselet
a pu
s’entretenir
en toute
simplicité
avec la
secrétaire
d’État
Martine
Pinville.
La distillerie a présenté une
fontaine à absinthe dans l’espace
d’exposition du pavillon France.
ENVIRONNEMENT
De nouveaux services
grou-
Une déchetterie pour les pros
Après avoir repris les établissements Artmann en 2011, la société
Doubs Recyclage poursuit son développement en récupérant les
déchets des professionnels. Rien ne se perd, tout se transforme.
eux qui ont connu - et
ils sont encore nombreux
- la maison Artmann risquent de trouver du
changement en découvrant comment les nouveaux propriétaires
ont aménagé l’endroit. C’est un
peu moins brouillon dirons-nous.
“On a imperméabilisé en totalité le site et procédé à la réfection
des réseaux et du prétraitement
des eaux pluviales. Nous dispo-
C
sons aujourd’hui de la triple certification I.S.O. 9 001 pour la
qualité, I.S.O. 14 001 pour la
sécurité et I.S.O. 18 001 pour
l’environnement. Suite à quoi
nous avons décidé de renommer
l’entreprise Doubs Recyclage”,
indique Geoffroy Secula, le directeur opérationnel de l’entreprise
Bourgogne Recyclage.
Fondé en 1949 à Beaune par son
grand-père Étienne Secula, ce
Les déchets sont triés par famille de matériaux
dans les alvéoles.
pe familial compte aujourd’hui
sept sites en Bourgogne et en
Franche-Comté où sont traitées
450 000 tonnes de déchets par
an. L’activité génère un chiffre
d’affaires de 45 millions d’euros
et mobilise 250 collaborateurs.
L’antenne pontissalienne emploie
quant à elle 7 salariés sous la
responsabilité de Nicolas Courdier. “Quand on a repris les établissements Artmann en 2011,
on recyclait environ 5 500 tonnes
de déchets par an. On se situe
aujourd’hui à 12 000 tonnes par
an”, poursuit Geoffroy Secula.
Cette progression s’explique par
le développement de différentes
activités. La reprise de métaux
ferreux et non ferreux reste bien
sûr d’actualité. Doubs Recyclage récupère également les véhicules hors d’usage qui subissent
un premier traitement sur place avant d’être acheminés à Dijon
sur le site de déconstruction
automobile du groupe Bourgogne Recyclage. “On réceptionne
200 véhicules par an sur Pontarlier.” Doubs Recyclage s’est
lancé depuis un an dans la collecte et le tri des déchets
d’ameublement. Cette diversification dans l’éco-mobilier repré-
“On traite actuellement 12 000 tonnes de déchets sur Pontarlier. L’ouverture de la
déchetterie pro est un nouveau pas dans le développement de Doubs Recyclage”, explique
Geoffroy Secula, directeur opérationnel de Bourgogne Recyclage.
sente un volume annuel de 1 000
tonnes de matières recyclées.
Autre innovation : l’ouverture
de la déchetterie professionnelle
qui a été présentée début septembre aux élus et acteurs économiques locaux. “Le concept
consiste à accueillir des artisans,
commerçants et
industriels sur
“Plus
notre site et de
prendre en charcomplége les plastiques,
-mentaire
les cartons, les
gravats, les végéque
taux, le bois, le
concurrent.” plâtre. Chaque
type de déchet se
retrouve dans des
alvéoles bien identifiées.À l’échelle communes du Grand Pontarlier
du groupe, on réceptionne 60 000 où l’on voit plutôt d’un bon œil
tonnes de déchets profession- cet outil de recyclage au servinels.”
ce des pros. “On a un travail à
Cette nouvelle déchetterie mener sur la déchetterie de Ponconcurrence-t-elle les structures tarlier qui arrive à saturation.
déjà en place ? On pense bien On pourrait détourner une parsûr aux déchetteries mises en tie des flux vers Doubs Recyclaplace par les intercommunali- ge et reporter ainsi les investistés. “On serait plus complé- sements sur la déchetterie”,
mentaire que concurrent. On suggère Patrick Genre. Un diss’adresse aux particuliers alors cours qui n’est pas pour déplaique Doubs Recyclage travaille re aux dirigeants de Bourgogne
avec les professionnels. On col- Recyclage qui affichent clairelabore même ensemble sur la ment leur ambition de devenir
collecte du plâtre”, annonce Clau- la première entreprise de gesde Dussouillez, le président de tion globale des déchets en
Préval. Même son de cloche au Franche-Comté. I
F.C.
niveau de la communauté de
20
LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
AGRICULTURE DANS LE HAUT-DOUBS :
LES SECRETS D’UNE RÉUSSITE
La fine fleur de l’élevage montbéliard du Doubs se retrouve le 24 octobre à Pontarlier pour le Super Comice qui honorera les reines de beauté de la race.
L’occasion de se pencher sur l’insolente réussite d’une filière à comté où la croissance se décline à tous les niveaux.
G Économie
Une rentabilité record
Le bonheur est dans le comté
L’agriculture du Haut-Doubs se porte comme un charme. Elle reflète la dynamique
du comté avec des producteurs laitiers engagés dans une démarche de qualité
particulièrement efficace et rentable. Mention très bien.
omté ou pas, la restructuration est aussi en marche
au pays du comté. En 10 ans,
le nombre d’exploitations
agricoles a baissé de 20 %
dans le Haut-Doubs, passant de 1 574
à 1 263. Assez logiquement, cette baisse est plus marquée au niveau des
exploitations individuelles en recul de
48 % contrairement aux formes sociétaires dont le nombre est passé de 110
à 296, soit une hausse de 78 %.
La montée en puissance des G.A.E.C.
se répercute forcément sur la taille des
C
Moins
nombreux
mais encore
plus
spécialisés
en lait
A.O.C., les
exploitants
du
Haut-Doubs
gagnent
encore en
rentabilité.
fermes du Haut-Doubs dont la surface moyenne augmente de 25 % pour
atteindre 66 hectares en 2010. Le
caractère extensif des exploitations
reste toujours prédominant sur la haute
L’agriculteur chaîne où la moyenne
évolue de 61 à 83 hecdu
tares entre 2000
Haut-Doubs et 2010.
Moins de fermes, c’est
roule sur
aussi
moins
l’or ?
d’exploitants : ils étaient
2 012 en 2000 contre
1 782 en 2010, soit une baisse de 11 %.
Plus qu’ailleurs dans le département,
la spécialisation laitière est de mise
sur le Haut-Doubs qui laisse peu de
place aux autres productions animales.
Le cheptel bovin prédomine et le nombre
de bêtes reste très stable, en baisse de
4 % sur la décennie. Seul l’élevage porcin sur des exploitations mixtes tient
tête au comté en surfant sur le succès
des salaisons.
Doit-on en conclure que l’agriculteur
du Haut-Doubs roule sur l’or ? Il n’existe
pas de données financières spécifiques
Sur le plan statistique, le Haut-Doubs agricole englobe la
zone montagne du Jura et les plateaux supérieurs du Jura.
à ce territoire. Agreste Franche-Comté, équivalent de l’I.N.S.E.E. au niveau
agricole, a étudié en 2014 la filière lait
en Franche-Comté. Il ressort de ce travail que les exploitations valorisant
leur lait sur des filières A.O.P. dégagent un résultat courant avant impôt
de 56 000 euros contre 50 000 euros
en lait standard.
En Franche-Comté, le revenu des exploitants laitiers en moyenne triennale
s’établit à 31 800 euros, soit 1 600 euros
plus qu’au niveau national. L’écart est
de 3 200 euros avec les éleveurs sous
signe de qualité. Loin d’être les plus
productifs, les producteurs de lait à
comté fonctionnent sur des systèmes
extensifs économes en intrants. Moins
de charges en concentrés, moins
d’engrais, moins de main-d’œuvre salariée, moins d’endettement : au final
des fermes qui s’avèrent plus rentables. I
F.C.
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
G Statistiques
21
Source Agreste
L’agriculture du Haut-Doubs toujours sur son petit nuage
La comparaison des données entre 2000 et 2010 sur la population agricole, la surface des exploitations, la taille des cheptels, les signes de qualité montrent tout l’intérêt d’être engagé dans une agriculture montagnarde sous signe de qualité.
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22
DOSSIER
DOSSIER
G Organisation
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
Le 24 octobre
“La montbéliarde
d’aujourd’hui
n’est plus celle
d’il y a 50 ans”
Exercice d’équilibriste au niveau de la logistique, le Super
Comice offre l’occasion au public d’admirer les plus belles
vaches du Doubs et aux éleveurs l’opportunité de se comparer
entre eux. Entretien avec Philippe Schaller, le “super” président
de la Fédération des comices du Doubs.
a Presse Pontissalienne : Qu’est-ce qui
va changer par rapport au Super Comice 2010 ?
Philippe Schaller : L’inscription des bêtes
se fait désormais par Internet. Par souci de lisibilité, on a choisi d’harmoniser
la numérotation des sections pour tous
les comices du Doubs. Les numéros
des vaches en première lactation commencent maintenant par le chiffre 1
et ainsi de suite. On va donc se retrouver avec une dizaine de sections en
sachant qu’on n’accueillera pas de taureaux à Pontarlier pour des raisons de
sécurité. La fédération supervise
l’organisation technique du Super Comice avec l’O.S. Montbéliard qui fournit
les juges et le Contrôle laitier qui édite le catalogue et le palmarès.
L
L.P.P. : Peut-on rappeler ce qui différencie le
comice d’un autre concours d’élevage ?
P.S. : Au comice, on juge les animaux
uniquement sur des critères de conformité : la morphologie, la qualité de la
mamelle, les aplombs. On ne prend pas
en compte des critères de performance. C’est la grande différence avec les
concours. On distribue en quelque sorte des prix de beauté.
“Que ce soit pour les comices, les fruitières ou le
développement de la race montbéliarde, la réussite du
Super Comice est aussi le fruit d’un travail collectif”,
observe Philippe Schaller, un président de fédération
très occupé ces temps-ci.
Programme du Super Comice le 24 octobre à Pontarlier
6 heures à 8 heures : arrivée des animaux. Le grand bal des bétaillères
8 heures - 9 heures : pause petit-déjeuner des éleveurs
9 heures - 12 heures : Jugements individuels
12 heures - 14 h 30 : Prix spéciaux : championne, meilleure mamelle dans
les catégories espoir, jeune et adulte. Élection de la Super mamelle et de la
Super Championne
G 14 h 30 - 15 h 30 : Challenge inter-comices avec des lots de 8 animaux pour
chaque comice. Parade des chevaux comtois
G 15 h 30- 17 heures : défilé des lauréates
G
G
G
G
Au Grand Cours
10 h 30 à 12 h 30 : concours du meilleur fermier européen
13 heures : fabrication de comté à lʼancienne
G
G
À ne pas manquer à la salle des Annonciades
Exposition sur les fruitières réalisée par les frères Gurtner avec le soutien des
Archives Municipales et de lʼE.N.I.L. de Mamirolle
participer au Super Comice ?
P.S. : J’y vois deux choses. Le Super
Comice fédère 21 comices et réunit 600
vaches, soit 10 % du cheptel inscrit.
Tous les élevages ne sont donc pas
sélectionnés. C’est donc une belle reconnaissance pour les participants qui en
tirent une certaine notoriété. Ce rendez-vous offre aussi l’occasion de se
L.P.P. : La race a-t-elle beaucoup évolué ?
P.S. : La montbéliarde d’aujourd’hui comparer avec d’autres passionnés
n’est plus celle d’il y a 50 ans. Exemple, d’élevage dans un cadre plus large à
le trayon de référence a été raccourci un niveau forcément plus élevé.
avec la machine à traire. Globalement,
la vache a gagné de la taille même si L.P.P. : Le Super Comice est finalement assez
sa profondeur de flanc, c’est-à-dire sa jeune, ce qui peut surprendre dans une région
capacité à ingurgiter de l’herbe reste d’élevage laitier aussi ancienne et dynamique ?
sensiblement la même. Le standard P.S. : Avant l’an 2000, il existait déjà
de la montbéliarde continue à évoluer un challenge entre les cinq comices du
de façon progressive dans un cadre Haut-Doubs. Cela se passait dans le
bien référencé. On peut ajouter que cadre de la Haute-Foire. Chaque canton se différenciait par des foulards
son salut est passé par sa rusticité.
de couleurs. C’est le changement de
L.P.P. : Quel est l’intérêt pour un éleveur de millénaire qui a décidé d’aller plus loin
dans la démarche et d’élargir
l’événement à l’échelle de tous les
comices du Doubs. L’édition 2000 a
connu un beau succès, d’où l’envie de
Avec lʼexpérience qui est la sienne,
renouveler l’expérience tous les cinq
lʼéleveur de Boujailles qui est aussi viceans. Cela génère d’ailleurs une belle
émulation. Les années de Super Comiprésident de la fédération départemence, on constate qu’il y a plus
tale est partie prenante du Super Comid’inscriptions aux comices.
ce. “On sʼoccupe de lʼorganisation de la
Les hommes au comice, les femmes à la ferme
L
Responsable de la buvette lors du Super Comice, Richard Ielsch
qui préside aussi le comice de Levier sait qu’il peut compter
sur son épouse et son fils pour le suppléer sur l’exploitation.
a réussite du Super Comice repose avant tout sur une super-organisation. Soit beaucoup de réunions
préalables pour tous ceux qui sʼimpliquent
dans lʼévénement. Pendant ce temps,
la vie continue sur lʼexploitation. Quand
Richard Ielsch agriculteur à Boujailles
sʼabsente pour honorer ses charges
comiciales, ses deux associés (Christelle, son épouse, et Loïc, son fils) font
tourner la boutique. La passion de
lʼélevage ne se commande pas même
quand on nʼest pas du sérail comme
cʼest le cas de Richard Ielsch.
Originaire de Courtefontaine, il est venu
à Boujailles en 1993 sʼinstaller sur la
ferme tenue à lʼépoque par Jeannette
etAlain Gros. La composition du G.A.E.C.
a évolué au fil des départs en retraite.
Son épouse dʼabord puis son fils lʼont
rejoint sur lʼexploitation familiale. Richard
Ielsch a choisi de sʼinvestir dans le comice de lʼex-canton de Levier dont il assume la présidence. “Cʼest un gros comice qui regroupe près de 500 bêtes, soit
entre 55 et 60 élevages. Sans compter
les chevaux, la mini-ferme… Cette année,
on a décidé dʼadopter une nouvelle numérotation des sections pour que les visiteurs sʼy retrouvent.”
buvette en fonctionnant en binôme avec
Richard Lacroix, le président du comice de Mouthe. Cela représente une quarantaine de bénévoles à gérer.” Pour
rien au monde, Richard Ielsch ne manquerait ce rendez-vous avec les citadins pontissaliens. “Cʼest un bel échange avec la population. On peut expliquer
lʼévolution de la sélection. Il y a une belle émulation entre les éleveurs qui trouvent là lʼoccasion de se mesurer aux
autres cantons. Le Super Comice met
la convivialité à lʼhonneur et cʼest
lʼessentiel”, conclut lʼéleveur. I
L.P.P. : On peut inscrire n’importe quelle bête ?
P.S. : Le seul frein est lié au niveau sanitaire qui est plus élevé.
L.P.P. : Le spectacle est bien rôdé ?
P.S. : On s’est préparé mais il y aura toujours des imprévus. Pour que le public
ne s’ennuie pas, on va accueillir le
concours du meilleur fermier européen.
L.P.P. : C’est-à-dire ?
P.S. : Des agriculteurs de différents pays
vont venir dans le Haut-Doubs où ils
visiteront différent sites comme le château de Joux, le fort Saint-Antoine…
Ils se retrouveront au Grand Cours le
jour du Super Comice pour disputer
des épreuves assez agricoles : fabrication de beurre à la baratte, lancement de bottes de paille. Les Français
seront représentés par des agriculteurs de Rhône-Alpes. On sait qu’il y
aura aussi des représentants de
Pologne, d’Italie…
L.P.P. : Le Super Comice a la cote ?
P.S. : En tout cas, c’est porteur car tous
les partenaires agricoles se bousculent pour en faire partie.
L.P.P. : Les bêtes seront-elles jugées par des
locaux ?
P.S. : Non, on fait appel à douze juges des
départements voisins. Ici, ils interviennent en juge unique contrairement aux
comices où ils fonctionnent en binôme.
L.P.P. : Toute la ville de Pontarlier se mobilise
pour l’événement ?
P.S. : Au niveau de l’organisation, cela
L.P.P. :Vous appréciez l’organisation au centre- représente une centaine de bénévoles
avec l’appui des services municipaux
ville ?
P.S. : C’est là tout l’intérêt du Super et agricoles. Les commerçants ont pris
Comice. L’agriculture va au-devant de en charge une animation en lien avec
la population. La montbéliarde sera la le Super Comice. On va travailler avec
reine de la journée. Les gens verront les jeunes de l’école d’agriculture de
aussi des vosgiennes et des simmen- Levier et de la Maison Familiale de
thal en présentation en sachant qu’il Vercel. On peut aussi signaler
s’agit de bêtes appartenant à des éle- l’intervention de l’école Jeanne-d’Arc
veurs du Doubs. On trouvera bien sûr pour le petit-déjeuner et les repas serdes chevaux comtois, des moutons, des vis sous le grand chapiteau. I
Propos recueillis par F.C.
porcs et la basse-cour traditionnelle.
DOSSIER
Exposition
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
23
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Chapelle des Annonciades
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Il est temps de “comté” la fruitière
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C’est une exposition originale sur l’histoire des fruitières à comté, symbole de l’activité
agricole du Haut-Doubs, que l’on pourra bientôt découvrir à Pontarlier.
u 24 octobre au 15 novembre,
en marge du Super Comice,
une exposition singulière se
tiendra à la Chapelle des
Annonciades à Pontarlier. Sous le nom
de “Il est temps de “comté” la fruitière”, elle va retracer l’histoire, du MoyenÂge à nos jours, des fruitières à comté autour desquelles l’agriculture du
Haut-Doubs a affiné son identité au
fil des siècles. “C’est avant tout une histoire d’hommes qui ont décidé de mettre
en commun le lait de leurs vaches pour
fabriquer un fromage de garde” résume Jean-Pierre Gurtner.
Enseignant au lycée Lasalle de Levier,
il fait partie de la petite équipe qui a
D
travaillé plusieurs mois à la création
de cette exposition réalisée sous l’égide
de la Ville de Pontarlier et de la communauté de communes du Grand Pontarlier. Ses autres acolytes sont Michel
Gurtner et Martine Matton, enseignants à l’école nationale de l’industrie laitière de Mamirolle
“Pontarlier
(E.N.I.L.), Philippe
est la capitale Marguet
du Comice de
des A.O.P. de Pontarlier et Annie Brischoux, responsable
France.”
des archives municipales.
C’est par elle qu’est née
l’idée de ce projet, après
Jean-Pierre et Michel Gurtner, Martine Matton
et Annie Brischoux sont des “passeurs de passion”.
Maisons-du-Bois-Lièvremont
qu’elle a exhumé des archives un document du XVIIIème siècle qui n’avait pas
été répertorié jusque-là. “Il s’agit d’une
étude très complète de 1788 faite à
l’époque par Jean-Claude Bousson, subdélégué de l’intendant du roi qui a fait
la tournée des villages du bailliage de
Pontarlier (N.D.L.R. : cela correspond
aujourd’hui à l’arrondissement sans
Levier) pour recenser les fruitières”
raconte Jean-Pierre Gurtner. Grâce à
ce document, on apprend qu’il y avait
sur cette circonscription 305 fruitières !
Il s’agissait de “fruitières de tour”, ce
qui signifie que les fermes étaient chacune à leur tour l’atelier de fabrication
du fromage.
20 av. du Gal De Gaulle
92 av. de la République
80 rue de Besançon
25500
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Cette organisation a évolué progres25300
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CHAMPAGNOLE
PONTARLIER
sivement au fil du temps, vers les chatél. : 03 81 67 49 03
tél. : 03 84 37 81 80
Tél. : 03 81 39 70 30
lets de quartier tout d’abord (il y en
avait 14 à Pontarlier à la fin du XIXème
siècle), puis vers les chalets modèles
(un chalet par village où étaient produits les fromages). C’est dans les valoriser la fruitière, la filière comté gnages qui reflètent la vivacité d’une
années cinquante que les fruitières ainsi que les hommes qui la font vivre. filière agricole enracinée dans son ternées de la coopération agricole pren- Il faut savoir que les 63 ateliers de ritoire. Le catalogue sera en vente à
nent à leur compte la fabrication du l’arrondissement de Pontarlier pro- la Chapelle des Annonciades. T.C.
fromage qui s’appellera “comté” à la duisent 42 % de la production de comfin des années soixante-dix, après avoir té. Pontarlier est la capitale des A.O.P.
été le “gruyère de Comté”.
de France en tonnage si l’on compte le
Exposition “Il est temps de
C’est cette histoire agricole que le public comté, le morbier et le mont d’or. Nous
“comté” la fruitière” du
va découvrir dans cette exposition agré- avons fait un état des lieux de cette
24
octobre au 15 novembre
mentée de textes, de matériels de fro- filière en 2015 que nous avons mis en
Chapelle des Annonciades
magerie et de photographies d’hier et perspective avec l’histoire. C’est en
Réservez dès maintenant le
d’aujourd’hui. En effet, les frères Gurt- quelque sorte le même travail
ner ont visité les 63 fruitières que comp- d’inventaire que Jean-Claude Bousson
catalogue de l’exposition
te encore l’arrondissement de Pontar- a fait deux siècles avant nous” remarque
au prix de 10 euros
lier pour les photographier et Jean-Pierre Gurtner.
Tél. : 03 81 89 58 58 ou
photographier les fromagers. On pour- Un catalogue de 80 pages sera édité à
[email protected]
ra découvrir cette galerie de portraits partir de l’exposition. On y retrouveaux Annonciades. “Notre but est de ra plus de photographies et de témoi-
65 hectares
Michel, part
en retraite.
Vincent
Lanquetin
prend le
relais. Le
troupeau
reste au
RecoursDessous à
Maisons-duBoisLièvremont.
L’exemple d’une transmission
“hors-cadre” qui roule
Le Doubs est un des départements qui installe le plus de jeunes agriculteurs.
À 62 ans, Michel Jacquet a cédé sa ferme située dans le Saugeais lors d’une
transmission “hors-cadre” à un jeune agriculteur. Une page se tourne.
88 installations en 2014 dans le Doubs
La chambre interdépartementale dʼagriculture du Doubs possède un point information transmission. Elle renseigne, aiguille,
propose les aides à lʼinstallation.
En 2014, 88 dossiers ont été instruits pour des installations
aidées.
Principaux cantons entre 2000 et 2014 au niveau des installations : 96 installations dans le canton de Pierrefontaine-les-Varans,
79 dans le canton de Levier, 74 dans le canton de Vercel, 79 dans
le canton de Montbenoît, et 78 dans le canton de Maîche.
Moyenne d’âge en 2014 :
- 26 ans et 6 mois. 36 % ont un Bac Pro agricole.
- 31 % un B.T.S.A.
- 28 % un B.P.R.E.A.-C.C.T.A.R. - formation continue.
- 5 % ont la Validation des Acquis dʼExpérience (V.A.E.).
Statut. En 2014, 68 % dʼinstallation sous le statut du GA.E.C.,
26 % sous le statut individuel, 6 % sous dʼautres formes sociétaires (E.A.R.L.). Lʼinstallation en individuel nʼest pas majoritaire.
Taux de réussite de l’installation aidée : 97 % dʼaboutissement
de lʼinstallation. Sur les dossiers réalisés entre 2000 et 2013 (1 098
dossiers), le taux de non-aboutissement de lʼinstallation est de
3 %. Il sʼagit en majorité de projets hors cadres familiaux. Pour les
autres, cʼest lié à un problème de capacité professionnelle, défaut
de financeur, obtention de foncier, non-faisabilité du projet.
Gérer votre confort
à distance ...
epuis sa fenêtre de cuisine, Michel aperçoit “son”
troupeau de montbéliardes brouter tranquillement
une herbe d’automne. À 1 000 m
d’altitude, les vaches sont encore au champ. Plus pour très longtemps. À vrai dire, ce n’est plus
le souci premier de Michel Jacquet, agriculteur installé depuis
le 1er septembre 1987 au RecoursDessous, un hameau surplombant Maisons-du-Bois-Lièvremont qui a pris sa retraite le
1er janvier dernier. Il a tout vendu : tracteurs, bêtes, ferme. Mais
il n’oublie pas de prendre des
nouvelles de son cheptel qu’il a
fait évoluer au fil des années
grâce à la sélection et la reproduction.
En toute logique, il conseille Vincent Lanquetin, le jeune agriculteur qui a repris son exploitation de 65 hectares. Le
8 septembre, à la demande des
Jeunes agriculteurs du Doubs,
il a participé à une journée
d’information pour expliquer son
parcours aux futurs retraités
comme lui. “C’est une journée
que nous avons l’habitude
D
d’organiser car beaucoup de
cédants ou de jeunes agriculteurs
se posent de questions” relate
Jean-Michel Péquignot, président des J.A. 25. Le syndicat
répond au mieux. Michel Jacquet a évité l’ingérence : “J’ai
laissé Vincent prendre ses
marques. Mais s’il a besoin de
moi pour un conseil pour une
vache malade, l’aération, je l’aide.
Je suis retourné traire une fois
parce qu’il allait disputer la
Transjurassienne. Il n’allait
quand même pas prendre le service de remplacement !” explique
cet agriculteur qui a trusté les
podiums des comices avec ses
vaches durant plusieurs années.
Vincent a d’ailleurs participé au
comice de Montbenoît et obtenu un prix avec “Gamine”, vache
en deuxième lactation.
À 62 ans, Michel a donc franchi
le pas de la retraite. “C’est un
choix réfléchi, dit-il. Depuis l’âge
de 13 ans, j’ai aidé à la ferme,
avant de devenir porcher puis
maçon, puis de m’installer à l’âge
de 34 ans lorsque mon père a
quitté le métier. Je profite d’avoir
la santé pour m’occuper d’une
de mes passions : les chevaux”
dit ce célibataire. Sans enfant,
il ne pouvait pas transmettre
son exploitation directement.
Après avoir réalisé un diagnostic de son exploitation en 2012,
il n’a reçu pas moins de 12 candidats. Vincent Lanquetin, originaire de Doubs, est l’heureux
élu. Il reprend une ferme dont
la quasi-totalité des champs sont
attenants. Un luxe. “Ce que je
voulais, c’était que les vaches restent sur l’exploitation et qu’elles
ne repartent pas” dit cet amoureux des bêtes dont une de ses
génisses âgée de 14 mois a été
cédée pour la somme de
8 200 euros lors d’une vente dans
l’Ain. Presqu’un record, preuve
de la qualité de son cheptel.
La ferme que tenait son père
(aujourd’hui âgé de 93 ans) ne
disparaît pas dans un G.A.E.C.
Une satisfaction. Le repreneur
a pris ses marques : “La condition sine qua non pour qu’une
transmission se passe bien réside dans le fait que chacun des
deux présente les choses de la
même façon” indique Vincent.
Pour le jeune retraité, les journées sont bien remplies entre
sa fonction de premier adjoint
à Maisons-du-Bois-Lièvremont
et sa passion pour les concours
de chevaux de trait présentés.
Quid de la rémunération ? “Je
ne suis pas malheureux même
si la pension est d’environ
850 euros par mois pour un
retraité agricole.” Son repreneur,
il bénéficie d’un bel outil de travail. À lui de le faire fructifier.
Pendant ce temps,Vénus va fêter
sa 8 ème lactation et Brunette,
malade il y a peu, s’est remise
sur pied. La vie du troupeau au
Recours-Dessous se poursuit
sous l’œil protecteur de
Michel… E.Ch.
24
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
G Labergement-Sainte-Marie
Chez nous,
pas de plateau
téléphonique !
42 emplois directs
La fruitière des Lacs
en phase avec son temps
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Habitation
Complémentaire Santé
La restructuration des ateliers à comté se poursuit avec des outils de fabrication à
la pointe de la technologie fromagère. Exemple à Labergement-Sainte-Marie.
oute belle, toute neuve, la frui- gée à partir des années quatre-vingttière des Lacs en impose par dix avec la fusion des coopératives de
ses mensurations. Cet atelier Labergement et Remoray-Boujeons.
doublé comme il se doit d’un Le mouvement s’étendra l’année suimagasin de vente directe marque l’abou- vante au Brey, puis à La Planée en
tissement d’une restructuration enga- 1993, Vaux-et-Chantegrue en 2008 et
T
Antoine
Vernerey
devant la
galerie de
visite qui
permet de
suivre les
étapes de
fabrication.
G Portrait
pour finir à la coop de Chaux-Neuve
et Petite-Chaux en 2011.
L’atelier de Labergement n’était plus
en capacité de transformer dans de bonnes
conditions 5 millions de litres de lait. Se
posait aussi la question de la mise aux
normes. “C’est la fusion avec Chaux-Neuve qui a déclenché la décision d’investir
dans un nouvel outil” indique Antoine
Vernerey, l’agriculteur aux commandes
de la fruitière du lac. Une coop qui réunit
aujourd’hui 17 exploitations, soit 34 paysans, réparties sur les communes de
Vaux-et-Chantegrue, Montperreux, La
Planée, Remoray-Boujeons, Chaux-Neuve, Petite-Chaux et Labergement. Ils
produisent chaque année 5,6 millions
de litres de lait dont 90 % transformés
en comté.
Le reste en morbier, raclette et tomme de Saint-Théodule. Cette pâte pressée non cuite est affinée 70 jours avant
d’être mise en vente à la boutique ouverte depuis août 2014 où officient trois
vendeuses. “On a démarré la fabrica-
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tion de comté en juin dernier”, précise
Antoine Vernerey qui en profite pour
remercier la commune de Labergement de les avoir accueillis sur un si
bel emplacement.
Chaque jour, 40 meules de comté sont
fabriquées sur place. Certaines vont
en cave de pré-affinage. Elles poursuivront leur carrière chez Petite, Gojon,
Arnaud et Juramont. D’autres sont
affinées in situ pour alimenter le magasin. “On a repris toute l’équipe de fabrication, à savoir le maître-fromager Bernard Lavaine, deux seconds et deux
aides.”
L’outil de production n’a plus rien à
voir avec les fromageries à l’ancienne.
“Tout est conçu pour soulager le personnel qui n’a plus de charge à porter.
Le fromager contrôle la fabrication et
la manutention est largement automatisée. Le processus se prolonge jusque
T. 03 81 46 77 01
F. 03 81 39 07 09
dans les caves robotisées. On n’a pas
hésité à investir pour le bien-être de
l’équipe”, poursuit Antoine Vernerey.
Côté finances justement, les producteurs ont déboursé près de 5 millions
d’euros dans le projet. Ils ont touché
380 000 euros d’aides pour le matériel
et 200 000 euros pour la galerie de visite au titre de la valorisation touristique. L’ancienne fromagerie de Labergement a été mise en vente et celle de
Chaux-Neuve acquise par la commune. Antoine Vernerey ne compte plus
son temps passé sur le chantier et au
service de la coop. Un vrai sacerdoce.
Selon lui, la qualité première d’un président de coop réside avant tout dans
sa capacité à fédérer les producteurs.
“Il y a beaucoup de relationnel dans
l’exercice de cette fonction” dit-il. Comme un éternel recommencement. I
Bernard Lavaine : le fromager qui sort du moule
Après 37 ans de carrière au service du comté,
le maître-fromager de Labergement tire sa
révérence. Lui qui a connu huit présidents et
formé une quinzaine d’autres fromagers.
our un fromager contrarié, il s’en est plutôt bien
sorti. “Comme je ne travaillais pas à l’école, mon
père ne m’a pas laissé le choix et
m’a mis en apprentissage à 14
ans en fromagerie”, explique ce
Vosgien fils d’agriculteur qui a
finalisé son cursus à Mamirolle.
C’est là que tout a commencé. Le
cancre qui prépare son brevet
P
professionnel de fromager se
découvre une vraie passion pour
le comté. “Je suis resté un an à
l’école. J’étais toujours en remplacement dans les coops.” Suite à quoi il décroche son premier
poste en 1977 à Frasne et apprend
le métier aux côtés de Roger Courtois qui était alors acheteur de
lait et fromager.
Il migre à Labergement en 1981
G Septfontaine
sans savoir peut-être qu’il signait
là un bail de 34 ans. Il connaîtra toutes les évolutions et les
honneurs du métier : visite du
ministre de l’Agriculture Michel
Barnier, médaille d’or au
concours général agricole à Paris
en 2009… Après le soutirage à
la toile, il expérimente les avantages du soutirage sous vide.
Assez étonnant, la grande révolution sera pour lui la mise en
place du ramassage du lait dans
les fermes en 1987. “Pour moi,
c’est l’arrivée de ce camion qui
va lancer la modernisation de
la coop.”
Avec les fusions qui s’enchaî-
nent, le volume de lait transformé ne cesse d’augmenter.
L’équipe s’étoffe et Bernard
Lavaine gagne assez naturellement ses galons de maître-fromager. “J’ai formé une quinzaine de jeunes.” Les producteurs
ont pris note de ses conseils dans
l’agencement du nouvel atelier
qu’il trouve très fonctionnel. Lui
qui n’avait pas choisi ce métier
se surprend presque à constater les sacrifices qu’il a été prêt
à faire pour l’exercer. Quand on
aime, on ne compte pas. “C’était
presque une question de défi. Je
voulais prouver aux autres que
je pouvais y arriver” concède
l’obstiné. Il sait que ses origines
paysannes ont facilité son intégration vis-à-vis des producteurs.
Son plus beau trophée : probablement le Saint-Théodule, la
pâte pressée non cuite qui lui a
demandé plusieurs mois de mise
au point. “On a même créé un
moule spécial.” L’ennui au travail, il ne connaît pas Bernard
Lavaine, lui qui se félicite aussi d’avoir toujours travaillé son
lait au levain sauvage. “On doit
faire partie des derniers ateliers
à pratiquer ainsi. Ici, on n’achète que deux choses : du sel et de
la présure.” I
Bernard Lavaine a mis
plusieurs mois pour
élaborer la recette du
Saint-Théodule baptisé
en l’honneur d’une
petite chapelle locale.
Technologie
Fromagerie de la Haute Combe :
Fruit d’un partenariat entre des producteurs, un fromager et
un affineur, la fromagerie de la Haute-Combe cultive aussi les
particularismes dans son fonctionnement, ses fabrications.
Un outil à part au pays des A.O.P. fromagères.
Florent
Gauthey,
le président des
producteurs
et Aurélien
Philippe, le
fromager.
l’innovation en toute discrétion
uel secret peut bien renfermer la fromagerie de la Haute-Combe ? Code d’entrée,
caméras vidéo, fiche d’accès, c’est presque aussi bien protégé
qu’une banque ou qu’un fort à comté.
La visite se résume à sa plus simple
expression dans une salle de réunion
avec l’accueil heureusement convivial
et sympathique de Florent Gauthey,
le président de la fruitière du berceau
du comté et de Claude Philippe, le fromager qu’on ne présente plus. “L’originalité de cette fromagerie réside dans
le fait qu’elle abrite trois ateliers différents. L’ensemble concrétise de longues
séances de réflexion pour arriver à optimiser la logistique de fabrication unique
en son genre. Chacun a fait des efforts.
D’où l’envie de réserver d’abord aux
producteurs la primeur de découvrir
cet outil de production qu’on ne souhaite pas dévoiler au public pour l’ins-
Q
tant”, justifie Florent Gauthey.
Née de la fusion en 2009 des coopératives de Septfontaine et Déservillers,
la fruitière du berceau du comté regroupe aujourd’hui 9 fermes, soit 23 chefs
d’exploitations qui produisent environ
4 millions de litres de lait. Cette coop
de vente de lait travaille avec Claude
Philippe le fromager de Bannans qui
fabriquait sur trois sites. D’où l’idée
de tout centraliser dans un outil neuf
en sollicitant également la collaboration de la maison d’affinage Arnaud.
Après 10 ans de réflexion et un an de
chantier, ce projet à 12 millions d’euros est devenu réalité. Mise en service en juillet dernier, la fromagerie de
la Haute Combe emploie 15 équivalents temps plein. Elle transforme
12 millions de litres de lait : 5 millions
en comté, autant en morbier et 2 millions en pâtes molles, à savoir le
Cacouyard et le Bon Grivois. “L’outil
est dimensionné pour avoir les accréditations export”, souligne Claude Philippe qui supervise le volet fabrication
avec son fils Aurélien appelé à lui succéder d’ici quelques années.
La fruitière du berceau du comté ne
suffit pas bien sûr à faire tourner la
boutique. “On fonctionne avec 11 autres
fruitières. Tous les laits travaillés ici
répondent au cahier des charges comtés.” À l’expression lait de dégagement,
Claude Philippe préfère parler de lait
d’engagement, de lait réfléchi. Lequel
est principalement transformé en morbier affiné sur place. Le comté de la
Haute-Combe se bonifie au fort des
Rousses. Autre surprise, la fromagerie de la Haute-Combe n’abrite pas de
magasin. “Ce n’est pas d’actualité. On
ne s’interdit rien. Chacun son métier.
Pour l’instant, notre priorité c’est de
faire du fromage.” Alors fromagez
bien ! I
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 25
G Machinisme agricole
Plus 50 % de chiffre d’affaires en 5 ans
Coste : l’équipementier des producteurs de lait à comté
En une vingtaine d’années, la petite
entreprise familiale d’Oye-et-Pallet a su
profiter de la dynamique comté pour
étendre son rayonnement sur le Doubs
et le Jura. Sans fausse note.
ntre la base d’Oye-etPallet avec ses dix salariés et la P.M.E. actuelle forte de 77
collaborateurs, la petite entreprise fondée par Henri Coste a
bien grandi. Le concessionnaire des tracteurs Case IH prend
un nouvel envol en 1993 avec
le rachat des établissements
Binétruy implantés à Pierrefontaine, Séchin, Châteaufarine… “Cela nous a permis de couvrir tout le Doubs et quelques
cantons haut-saônois”, explique
Fabien Coste qui intègre le groupe en 2003 aux côtés de son père
Alain et de son oncle Joël Coste. L’année 2003 coïncide aussi
avec la reprise de la S.E.M.A.G.
installée à Poligny et Saint-Laurent-en-Grandvaux. Une autre
manière de mettre le pied sur
la partie jurassienne de la zone
comté.
Aujourd’hui, le groupe Coste,
c’est un ensemble de 77 collaborateurs dont 14 apprentis
répartis sur six sites. Le souci
de transmettre fait partie des
traditions dans cette entreprise qui souffre de l’effritement
de l’outil de formation. “On doit
faire l’effort d’accompagner les
jeunes car l’offre de mécaniciens
agricoles régresse.” En étendant
sa toile sur l’A.O.P. comté, le
groupe Coste a plutôt bien réussi son affaire. Il a réalisé l’an
dernier 26 millions d’euros de
chiffre d’affaires, soit une progression de plus de 50 % depuis
2010. Cette croissance repose
E
L’entreprise
d’Oye-etPallet
développe
une grosse
activité dans
les intérieurs
de ferme et
les salles de
traite.
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H
C
O
BR
sur la dynamique
du comté qui laisse aux producteurs les moyens
de moderniser
leur outil de travail.
Généraliste du
machinisme agricole, Coste affiche
sa spécificité par
une grosse activité au niveau des
intérieurs de ferme et des salles de
traite notamment.
“Cela fait “Cela fait partie de
nos gènes”, pourpartie de suit Fabien Coste
nos gènes.” qui n’a toujours
pas installé le
moindre robot de
traite. Par respect et solidarité
avec la filière comté. Les opportunités ne manquent pas mais
Coste reste attaché à ses valeurs.
La concurrence est rude entre
les différents équipementiers
des producteurs de lait A.O.P.
“Le nombre d’agriculteurs ne
cesse de diminuer alors qu’il y
a de plus en plus de concessionnaires pour se partager le
gâteau, notamment sur le HautDoubs”, observe le chef d’entreprise qui voit dans cette
concentration une saine émulation. En espérant que la réussite du comté s’inscrive durablement dans le temps. Il en va
de l’avenir de tout une économie locale. I
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Fabien Coste a pris les commandes
du groupe familial en 2011.
26
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MÉTABIEF
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
Défense du patrimoine
Coup de blues
patrimonial dans
la rue du village
Le collectif citoyen Mouthe Mont d’Or se désole de la
démolition programmée de deux maisons mitoyennes
au cœur du village pour y construire la maison de vie.
u nom de l’intérêt collectif, conteste l’intérêt de détruire les deux
doit-on accepter d’embellir maisons mitoyennes près de la mairie
pour les uns, défigurer pour où la commune souhaite développer
les autres, la seule rue de Méta- son projet de maison de vie. Ces deux aucune considération à la valeur patribief qui ait encore une certaine unité propriétés communales ont eu plu- moniale de ces maisons alors qu’elles
architecturale régionale ? Vaste débat. sieurs destinations : agricole, sociale, s’inscrivent dans l’ensemble bâti ancien
Le collectif citoyen Mouthe Mont d’Or périscolaire, cantine. “On n’attache le plus homogène du village avec l’église”,
explique Patrice, l’un des membres de
ce collectif qui s’était déjà mobilisé
contre la réserve collinaire de la station.
Gérard Dèque, le maire, ne partage ne
pas du tout cette approche qu’il trouve un peu trop conservatrice. “On défend
une vision plus moderne de
l’architecture. Il s’agit de vieilles maisons qui ne tiennent plus. Cela a été
bâti et rebâti. On ne fera pas des fermes
comtoises pendant encore mille ans.”
Ce projet de maison de vie, c’est l’un
des gros dossiers du mandat. La finalité étant d’intégrer dans le même bâtiment halte-garderie, périscolaire, cantine,
médiathèque
et
deux
hébergements collectifs de tourisme
Pour le collectif Mouthe Mont d’Or, la démolition de ces maisons va pour des personnes handicapées. La
appauvrir encore le cachet architectural de la seule rue de Métabief qui surface totale du projet couvre 2 500 m2.
soit encore dans son jus comtois. La commune a fait appel à un archi-
A
JOUGNE
tecte savoyard pour dessiner les
contours du projet qui a été présenté
en réunion publique le 3 juillet dernier. “Une dizaine de personnes était
là”, déplore le collectif sans désapprouver le principe mais en
s’interrogeant sur le choix de la date
pas forcément pertinente à la veille
des premiers départs en vacances. Les
défenseurs du patrimoine de la rue du
village estiment aussi que les élus sont
très discrets sur cette démolition, qu’elle
n’est pas franchement annoncée. “Sur
le site de la commune, on parle de
déconstruction, d’insertion dans la
continuité du bâti. On a très peu
d’éléments objectifs sur la comparaison financière entre une rénovation de
l’existant et une construction neuve.”
Au courant bien sûr de cette fronde
patrimoniale, le maire ne s’en offusque
pas plus que cela. “Cette maison de vie
relève d’une décision collégiale. Ces
maisons n’avaient pas de cachet particulier, ni même de trottoir. Elles ne
s’inscrivent pas non plus dans un périmètre classé. Le permis de construire
va être déposé”, annonce le maire assez
serein. Le collectif rappelle : “Il est à
noter que trois bâtiments anciens ont
déjà disparu à Métabief. Le premier, la
ferme Paillard au centre du village, appelée le château car siège de l’administration
seigneuriale au XVIème siècle, a brûlé le
13 décembre 1972. Ensuite la maison
Marandin, sous le cimetière, vendue à
un promoteur qui construit deux
immeubles en voie d’achèvement. Enfin
la maison Maire, à l’extrémité Est de
la commune, rachetée par la commune en 2007 pour sauvegarder le patrimoine de la commune. Mais en 2010,
elle l’a revendue à un promoteur avant
qu'elle ne brûle en 2011.” I
[email protected]
Deux tranches de travaux
L’eau s’éclaircit
dans la gestion
du grand étang
La commune de Jougne et la station de
Métabief ont trouvé un terrain d’entente sur
la gestion et l’entretien de ce plan d’eau
communal qui alimente la réserve collinaire
du Morond. Compromis.
e changement a parfois
du bon dans le sens où
il permet de rétablir le
dialogue sur des dossiers
tordus comme c’est le cas avec
ce grand étang où les droits et
devoirs des uns et des autres
n’étaient pas d’une grande limpidité. D’où ces tensions récurrentes entre le propriétaire des
lieux, à savoir la commune de
Jougne, et l’exploitant qui n’est
autre que le syndicat mixte du
Mont d’Or, lequel pompe l’eau
de la Jougnena qui transite
dans cet étang pour remplir sa
réserve collinaire située tout
là-haut sur le Mont d’Or.
Ces tensions se cristallisent
sur l’état du plan d’eau qui
nécessite
des
travaux
d’entretien assez lourds. Qui
paie ? Le propriétaire ou
l’exploitant ? La question
L
n’étant pas claire aux yeux de
la nouvelle équipe municipale
élue en mars 2014, décision a
été prise de clarifier ce “parteLa première tranche de travaux sera engagée cet automne avec l’abattage des arbres
nariat”. “Cela devenait assez
qui menacent l’étanchéité du grand étang.
urgent de se mettre autour de
la table. Les assèchements récurrents de cet étang provoquent le maire de Jougne.
percé à différents endroits par arbres qui fragilisent la digue.
à chaque fois des levées de bou- Ce “deal” a abouti à la signa- des racines. Le montant global Ils seront remplacés par des
cliers. Il faut savoir ture d’une convention de mise de l’opération s’élève à arbustes qui s’inscriront dans
que le grand étang à disposition. Sur la base de ce 270 000 euros. Le Syndicat mix- un parcours de découverte pédaa fait l’objet en 2012 compromis, la station a pris la te du Mont d’Or a plutôt bien gogique et touristique. Courant
75 %
d’aides. d’un arrêté préfec- maîtrise d’ouvrage du projet opéré au niveau des partenaires octobre, on présentera ce projet
toral stipulant qu’il avec l’objectif d’entreprendre en obtenant 75 % d’aides dont et son déroulement à la popuassure un débit les travaux avant l’arrivée de 30 % du F.E.D.E.R., 25 % du lation.”
minimal à la Jou- l’hiver. “On doit refaire tous les F.N.A.D.T. massif et 25 % du Les travaux sur la partie
gnena. La commu- ouvrages d’art autour du lac : Département.
hydraulique sont reportés au
ne est prête à don- les vannes, déversoirs et tout ce L’échéancier des travaux devra printemps 2016. Aujourd’hui,
ner l’eau sous qui perturbe l’étanchéité de être retardé suite à quelques la réserve collinaire est pleine
réserve que la sta- l’ouvrage”, indique Olivier retards administratifs. Tous les à 90 %. Le remplissage sera
tion
assure Érard, le directeur de la sta- partenaires se sont retrouvés finalisé après les précipitations
l’entretien
de tion de Métabief. Le chantier le 2 octobre sur le site. “On pro- qui précèdent habituellement
l’étang”, explique comprend aussi le traitement cède en deux tranches. On lan- l’arrivée de la neige. I
Denis Poix-Daude, des arbres qui ceinturent l’étang ce cet automne l’abattage des
EN BREF
Initiative
Patrick Genre, président de
la Communauté de
Communes du Grand
Pontarlier, et Pierre Arnaud,
président d’Initiative Doubs
Territoire de Belfort, ont
signé une Convention-cadre
pluriannuelle en faveur du
développement des petites
entreprises. Dans le contexte
économique de ces vingt
dernières années, il a été
démontré que ce sont les
petites entreprises, voire les
très petites entreprises
(moins de 10 salariés) qui
ont été créatrices d’emplois,
pendant que les structures
plus importantes
procédaient à des
compressions d’effectifs.
Initiative Doubs Territoire
de Belfort a soutenu 11
entreprises sur le territoire
de la Communauté de
Communes du Grand
Pontarlier en 2014, par la
mobilisation de près de
90 000 euros de
financements à taux zéro.
Son intervention a contribué
à la création ou au maintien
de 14 emplois. Rens. au
03 81 65 37 65.
Tourisme
Le bureau d’accueil de
l’office de tourisme de
Pontarlier sera désormais
fermé le jeudi hors vacances
scolaires pour la période du
1er octobre au 31 mars. Le
public sera accueilli du
lundi au samedi de
10 heures à 12 heures et de
14 heures à 18 heures Rens.
03 81 46 48 33.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 27
LES LONGEVILLES-MONT D’OR
Chalet des skieurs
Le refuge du
Gros-Morond
a 50 ans
Aménagé dans un chalet d’alpage suite au
lancement de la station de Métabief, le refuge
du C.A.F. (Club alpin français) a connu
plusieurs transformations à grands coups de
bénévolat. L’esprit montagne.
Le refuge occupe aujourd’hui une grande partie
du chalet d’alpage du Gros Morond.
De gauche à droite,
Michel Leclerc en
compagnie d’Henri
Scheidegger, Pierre
Brunschwig, Robert
Bettinelli et à
l’arrière-plan Arlette
Bonnevaux qui se
sont tous beaucoup
investis dans
ce refuge.
e n’est pas un hasard si
les anciens étaient largement majoritaires à la
journée du cinquantenaire célébrée le 20 septembre
dernier sur les hauteurs du Mont
d’Or. Ils ont largement participé à la transformation des lieux,
sans jamais rien demander en
retour. Si ce n’est le plaisir de
se retrouver pour savourer
ensemble les joies de la montagne à pied, à skis ou plus tard
en raquettes.
Au commencement fut la station de Métabief qui voit le jour
en 1962. Le président du C.A.F.
du Haut-Doubs Pierre Brunschwig constate assez vite la présence d’un chalet d’alpage vide
de tout occupant en hiver et idéalement placé au milieu du domaine skiable qui ne tarde pas à
s’étendre du côté de Super-Longevilles. Après accord du maire
de l’époque, un bail est conclu
C
sur neuf ans pour un loyer annuel
au franc symbolique. “Nous
avions l’autorisation d’occuper
une pièce d’angle totalement obscure qui servait autrefois d’écurie”,
se souvient Pierre Brunschwig.
Tout était à faire. Les cafistes
sont prêts à faire beaucoup
d’efforts. Pour l’achat des matériaux, le club dispose d’un petit
magot lié à la souscription mise
en place dix ans plus tôt pour
venir en aide aux familles victimes d’accidents en montagne.
Cet argent qui n’avait jamais
servi avait été placé en bons
E.D.F. indexés sur le prix du courant. Aucune route ne menant
au chalet, c’est en tracteur que
Jacky Ferreux, le fils du maire
acheminait les planches et sacs
de plâtre. Chaque week-end de
l’automne 1963, direction le chalet du Gros Morond. À signaler
la réalisation des éléments mobiliers par la section bois du lycée
Rayon vente au magasin 8 à Huit
25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT
professionnel Toussaint-Louverture.
L’inauguration du
vieux refuge a eu
lieu
en
janvier 1964. Le
confort était des
plus rudimentaires.
Trente
Ce qui ne semblait
places de pas rebuter les
couchage. nombreux amateurs de ski de piste qui trouvaient là
un point de chute particulièrement pratique pour se restaurer lors des sorties dominicales.
La place vint à manquer au début
des années quatre-vingt. Le chalet d’alpage étant très partiellement occupé l’été, le club d’alpin
obtient l’autorisation d’agrandir
le refuge initial en y adjoignant
de nouveaux dortoirs, des sanitaires, une cuisine plus vaste,
des vestiaires… “Aujourd’hui,
on comptabilise entre 1 700 et
2 300 nuitées par an selon
l’enneigement. Plutôt des groupes
de skieurs en hiver et en été, des
randonneurs seuls ou en petits
comités. Les étrangers, Belges
notamment, représentent 17 %
de la clientèle. On reçoit aussi
un public scolaire et des jeunes
issus de centres médico-sociaux”,
souligne Michel Leclerc, cafiste
pontissalien aujourd’hui responsable de la gestion du refuge. L’activité hivernale génère
également l’acquisition de 600
forfaits de skis sur la station de
Métabief.
Seul refuge français sur le massif du Mont d’Or, le chalet du
C.A.F. dispose d’une capacité de
trente places de couchage. “Il est
ouvert à tous et gratuit aux
enfants de moins de 8 ans. Les
adhérents du C.A.F. qui ne représentent plus que 10 % des usagers ont droit au demi-tarif.” I
F.C.
Tél. : 03 81 69 31 26
Fax : 03 81 69 39 13
28
MOUTHE - RÉGION DES LACS
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
Architecte
Du neuf dans l’ancien sans
Jean-Marie Thionnet
dirige une entreprise dénaturer le style comtois
de construction
spécialisée dans la
restauration de
chalets d’alpage et
de fermes comtoises.
Un créneau porteur.
eaucoup n’auraient pas probablement fort éloignés de
donné cher sur l’avenir l’original. Jean-Marie Thionnet
de cette vieille ferme en a décidé autrement.
inoccupée au centre de Après avoir acquis le bien et le
Saint-Antoine. La solution la terrain qui allait avec, il conçoit
plus commode consistait à raser un projet immobilier dans l’idée
purement et simplement la bâtis- d’une rénovation à l’identique.
se pour construire des logements “J’ai essayé de conserver tout ce
neufs certes confortables mais que j’ai pu pour y aménager cinq
appartements de 75 à 110 m2 avec
la volonté que chacun dispose
d’une certaine aisance sur
l’extérieur : terrasse, balcon voire
un terrain privatif pour trois d’entre
eux”, confie le constructeur. Seuls
les travaux de maçonnerie, terrassement, chape, carrelages et
peinture sont confiés à des entreprises extérieures. Pour le reste,
c’est la S.A.R.L. Thionnet JeanMarie qui s’y colle.
Chevrons équarris en toiture,
enduit à la chaux, bardage
d’épicéa brut à couvre-joints :
tout est fait dans les règles de
l’architecture rurale comtoise.
Le résultat fait plaisir à voir.
Encore une sauvée se diront les
défenseurs du patrimoine bâti.
Cerise sur le gâteau, le constructeur qui s’occupe aussi de la
commercialisation a trouvé sans
difficulté six candidats pour les
cinq logements. Financièrement,
il s’y retrouve, parlant “d’une
opération intéressante.”
Jean-Marie Thionnet présente
un profil assez atypique dans
Jean-Marie Thionnet a recouvert la Grange du Lac d’une le monde des constructeurs. De
toiture en tôle galvanisée à couvre-joints agrafée. formation comptable, il a aussi
JOUGNE
B
exercé dans le social à Besançon où il s’occupait de travailleurs étrangers. Il change
d’orientation en 1987 et part en
Suisse travailler dans le bâtiment. Quatre ans plus tard, il
se met à son compte en sanitaire-chauffage, puis couverture-zinguerie avant d’élargir son
champ d’action en charpentemenuiserie. Très attaché au
patrimoine, il se désole de voir
les incohérences architecturales
auxquelles se livrent certains
promoteurs peu sensibles à la
préservation du style comtois.
Idem dans les lotissements où
l’hétérogénéité est souvent de
mise. “On mélange tous les
genres” dit-il.
Jean-Marie Thionnet a déjà mis
en œuvre ses idées
sur de nombreux
“On
projets. On lui doit
mélange par exemple la restous les tauration de plusieurs églises comgenres.” me à Chaux-Neuve,
Les Villedieu, SaintAntoine. Citons aussi l’église de Mouthe
recouverte en 2013
d’un bardage en tôle
galvanisée.
Le
constructeur de
Labergement a posé
sa signature dans
la rénovation de plusieurs
chalets
d’alpage séculaires
L’entreprise Thionnet a rénové cette ancienne ferme comtoise avec le souci de respecter l’architecture traditionnelle.
situés sur le Mont d’Or et le dent des villages alors qu’il fauRisoux. Le bouche à oreille drait, à mon sens, rénover le bâti
aidant, on fait régulièrement existant.”
appel à ses services pour res- L’entreprise Thionnet emploie
taurer des fermes comtoises. La neuf personnes. Elle réalise un
Grange du Lac, superbe ferme chiffre d’affaires d’1,5 million
qui s’inscrit dans le périmètre d’euros. “On n’a jamais vraitrès protégé de la réserve natu- ment connu la crise même si c’est
relle du lac de Remoray a retrou- plus calme aujourd’hui.” Pas de
vé ainsi une toiture neuve en souci non plus pour fidéliser le
tôle galvanisée à couvre-joints personnel. “On a parfois des difagrafés. “On peut développer des ficultés quand il s’agit de trouprojets viables en restant fidèles ver des couvreurs-zingueurs qui
au style. C’est navrant de voir se font de plus en plus rares.” I
F.C.
les projets immobiliers qui débor-
Le sportif hors normes
Xavier Thévenard, le stakhanoviste du trail devenu star
Le double vainqueur de l’Ultra-trail du Mont-Blanc a prouvé au monde que
l’on pouvait vivre et s’entraîner sur les pentes du Haut-Doubs et battre les
meilleurs tout en gardant une formidable humilité. Le voilà professionnel.
rois paires de basket
maculées de boue sèchent
sur le pas de la porte.
Deux tee-shirts accrochés à la rambarde du balcon
reçoivent eux aussi des derniers
rayons de soleil d’automne à
Jougne. Pas de doute, c’est bien
là que réside Xavier Thévenard,
vainqueur en août dernier de
l’Ultra-trail du Mont-Blanc au
terme de 170 kilomètres de course. Un authentique exploit. Car
à 27 ans, c’est sa deuxième victoire après celle acquise en 2013
au nez et à la barbe des favoris.
T
Le voilà érigé en icône du trail.
En modèle également. “C’est un
fou de l’entraînement capable
de répéter de gros efforts” résume une de ses connaissances.
Quand ses voisins dorment encore, Xavier se lève à 5 heures du
matin, il enfile sa frontale, part
courir jusqu’à 3 heures d’affilée,
parfois 6 heures entre le Suchet,
les aiguilles de Baulmes, le Mont
d’Or, le Chasseron ! Il y a encore quelques mois, il décollait sans
déjeuner, revenait à 7 heures, se
changeait, se rendait au travail
à Sport Nature (Espace Mont
Zoom
Xavier Thévenard
Natif des Plan-dʼHotonnes - Ain
27 ans - 1,70 m pour 62 kg, habite Jougne depuis 10 ans
Ancien skieur de fond et biathlète formé à Pontarlier (sport-études)
G En 2010, il débute des compétitions dʼultra-trail.
G Il est le premier coureur à réaliser le Grand Chelem historique en
remportant les 3 courses de plus de 100 km, la C.C.C. en 2010,
lʼU.T.M.B. en 2013 et la T.D.S. en 2014. À chaque fois lors de sa
première participation. En 2015, il remporte pour la 2ème fois
lʼU.T.M.B.
G Il travaille à Sport-Nature-Espace Mont-dʼOr. Depuis sa victoire à
lʼU.T.M.B., il est professionnel, rémunéré par Asics, son équipementier.
G
G
d’Or) comme moniteur de ski,
Le Jougnard
remettait ça le midi et parfois le
soir. Un “fou” de travail symboXavier
lisé par le cadeau de ses amis.
Thévenard,
Pour sa première victoire à
l’U.T.M.B., ils lui ont offert une
vainqueur de
cloche de vache avec cette insl’U.T.M.B.,
cription : “Entraînement difficile, course facile.” “La nuit derprépare ses
nière, je ne dormais pas… À
succès sur les
2 heures du matin, je me suis levé
pentes du
et je suis allé courir” explique le
traileur presque naturellement.
Suchet, des
Accrochée dans son apparteaiguilles de
ment, la cloche décrit à merveille cet homme qui n’a pas
Baulmes…
attrapé la grosse tête. Il revendique son attachement au mas- Blanc, il a encore revêtu le dra- Bohard (vainqueur du Tor des victoires : il a gagné 500 euros…
sif du Jura : “Ici, on ne fait pas peau “Made in Jura” pour le Géants - 330 km), il offre un en bon d’achat à l’U.T.M.B. !
de bruit mais on a des résultats” révéler au monde entier. “À Cha- magnifique coup de pub à “sa” Quant à la question du dopage,
dit Xavier d’un ton amusé. Il monix, la capitale du trail, j’ai montagne.
il a été contrôlé à cinq reprises
utilise très peu le pronom “je”. pu dire : “Yes, le Jura est là.” Devenu professionnel après que cette année.
C’est dans sa nature : être dis- Lorsque je dis le Jura, c’est le l’équipementier Asics lui offre Le Jougnard préparera la fin de
cret. Il s’est d’ailleurs “coupé”
massif… Cela com- un contrat, Xavier reste les pieds saison pour disputer le Trail des
du monde en début 2015 pour
prend le Haut- sur terre. Il continuera à don- Templiers (72 km) avec l’équipe
préparer l’U.T.M.B. 2015. “J’ai “Entraîne- Doubs, ajoute-t-il. ner des cours de ski de fond cet de France le 25 octobre. L’an
changé de numéro de téléphone, ment
Souvent on me char- hiver. Et ne change pas sa métho- prochain, il ne remettra pas son
fermé mon compte facebook…
rie parce que je de d’entraînement. “Asics est titre en jeu à Chamonix. Il courdifficile, m’entraîne ici et pas venu me trouver…” dit-il com- ra la Hard-rock aux États-Unis
pour être tranquille et ne pas
voir ce que faisaient les autres. course
dans les Alpes. Je me s’il n’avait pas de compte à puis le trail du Mont-Fuji au
Certains ont même cru que je ne facile.”
prouve que l’on trou- rendre. Ce contrat lui permet Japon. Le massif du Jura risque
prendrais pas le départ…” En
ve du beau dénive- aujourd’hui de se dégager du encore de briller avec Xavier
franchissant la ligne d’arrivée
lé ici.” Avec son col- temps d’entraînement. Il ne doit Thévenard. I
E.Ch.
en vainqueur au pied du Montlègue
Patrick pas compter sur les primes de
FRASNE - LEVIER
BULLE
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 29
Du terrain à 23,50 euros par m2
Un, deux, trois,
nous irons à Bulle
Trois entreprises, dont une Suisse,
s’installent sur la zone d’activité de Bulle.
Au grand soulagement des élus qui
espèrent que d’autres candidats suivront.
nfin diront les sceptiques
qui n’en finissaient pas
de s’interroger sur le
bien-fondé d’un tel investissement. Il y avait de quoi se
poser des questions devant cette grande zone de 18 hectares
qui semblait désespérément
E
vide. Même si, il faut le rappeler, cet équipement financé par
le biais des compensations de
la plateforme R.T.E., ne coûte
rien au contribuable de la communauté de communes FrasneDrugeon. Laquelle pour des raisons techniques a préféré
“On n’était pas pressé de vendre grâce à R.T.E. qui nous
verse des subsides”, indique Claude Dussouillez en
présentant la vue aérienne de la zone de Bulle.
aménager tout d’un seul coup
plutôt que de procéder en plusieurs tranches. “On a signé trois
contrats de réservation en un
mois. On attendra d’avoir les
permis de construire avant de
passer chez le notaire”, explique
Claude Dussouillez. Le président de la C.F.D. précise également que ces trois entreprises
se sont manifestées récemment.
“On a déjà eu plus de contacts
que de parcelles disponibles.”
La zone comprend 28 lots de 11
ares à 3,8 hectares, en sachant
que la majorité font entre 20 et
30 ares. Spécialisé dans la surveillance, Haut-Doubs Sécurité va quitter son local loué à
l’hôtel d’entreprise à Houtaud
pour s’installer à Bulle dans un
bâtiment neuf. “On a besoin
d’avoir plus de place car on se
diversifie dans la vente et
l’installation d’extincteurs. Ce
qui nécessite du stockage”,
explique Youssek El Machichi.
Le gérant d’Haut-Doubs Sécurité indique que le prix du terrain, 23,50 euros le m2, a fait la
décision. Son entreprise créée
en 2012 emploie aujourd’hui 4
salariés et fonctionne avec un
volant de 25 intérimaires sollicités au gré des manifestations
Élus et
entrepreneurs
étaient
présents à
Frasne pour
annoncer
l’arrivée des
premiers
occupants
sur la zone
de Bulle.
à sécuriser.
Claude Dussouillez
revient sur le prix
du terrain. “On a
fait le choix d’un
prix inférieur au
coût
d’aménagement en
Le
sachant que cela
troisième sera compensé ultérieurement par la
occupant fiscalité foncière.”
a l’accent Cette stratégie n’a
rien d’exceptionnel.
suisse.
On la retrouve souvent chez les promoteurs de zones
d’activités prêts à faire des
concessions pour attirer les
acteurs économiques. “Pour moi,
c’est la plus belle zone de tout le
plateau. J’avais la possibilité de
m’installer aux Grands-Planchants où j’ai un terrain mais
je préfère Bulle pour le confort
de travail”, justifie Erkan Goktas de l’entreprise E.G. Agencement. Ce professionnel du
bâtiment qui emploie une quinzaine de salariés s’estime pénalisé par la saturation du trafic
routier sur Pontarlier. Il a acquis
une parcelle de 15 ares au centre
de la zone de Bulle où il projette de construire un bâtiment de
1 000 m2.
Le troisième occupant a l’accent
suisse et plus spécifiquement
fribourgeois. Patrick Baechler
dirige Isogreen. Fondée en 2010,
cette entreprise suisse de 15
salariés fabrique des substrats
et revêtements sportifs à base
de
silice.
“Comme
on
s’approvisionne à Fontainebleau,
c’est plus rationnel de s’implanter
sur France en niveau de la logistique de transport”, indique le
gérant qui hésitait entre Bulle
et Delle. Sa délocalisation dans
le Haut-Doubs donne lieu à la
création d’une nouvelle société
baptisée Bello Bulle. “On
construira un atelier de 800 m2
qui abritera notamment la mélangeuse nous permettant de fabriquer le substrat minéral.” Quand
on lui demande si le taux de
change très favorable a été un
élément décisif, il répond qu’il
s’agit plutôt d’une implantation
stratégique pour se positionner
sur le marché français. À noter
également à l’entrée de la zone,
la présence d’une boîte aux lettres
avec des levées. La C.F.D. ne
néglige aucun détail. Elle souhaite également accueillir un
restaurant sur la zone. “On
consulte différents groupes”,
conclut le président. I
F.C.
30
FRASNE - LEVIER
FRASNE
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
Arrivée de la fibre
C.G. Tec se positionne sur la microfluidique
Forte d’un savoir-faire éprouvé dans la
miniaturisation de pièces par micro-injection,
l’entreprise C.G. Tec se diversifie dans la
fabrication de circuits intelligents en plastique.
À quelques microns près.
“Le médical ouvre un champ d’application immense”,
note Denis Chouffot, le responsable de l’entreprise.
out le monde se réjouit de sonnes a vu son chiffre d’affaires
l’arrivée de la fibre à Fras- progresser de 8 % chaque année
ne. “Ce n’est plus une pour atteindre 5 millions d’euros
option mais une nécessi- en 2014. “On est spécialisé dans
té pour apporter de l’efficience la production de petites pièces
dans la communication”, obser- par injection.”
ve Denis Chouffot qui a fondé C.G. Tec mise avant tout sur
C.G. Tec en 1997 avec Alain Ger- l’intégration. Résultat : elle maîmain. Les donneurs d’ordres ne trise différentes compétences
se posent même plus la ques- qui gravitent autour de la plastion de savoir si les candidats turgie, son cœur de métier. “On C.G. Tec se positionne dans
aux appels d’offres ou leurs sous- dispose par exemple d’un ate- la production de plaques
traitants potentiels sont en capa- lier de mécanique complet. Cela microfluidiques.
cité de télécharger de gros nous permet d’être très réactifs
fichiers à très haut débit. “On dans la fabrication des moules.”
a régulièrement des soucis quand À chaque étape du process, C.G.
De passage à Frasne pour
il s’agit de transférer rapide- Tec vise l’excellence. “On a invesl’arrivée de la fibre, Christiment de gros volumes de don- ti dans un parc machines highne Bouquin a pu apprécier
nées. On manque parfois de réac- tech. Ce qui se fait de mieux en
elle-même le savoir-faire
tivité dans les échanges de mails Europe.” Les 22 presses de
avec les clients”, poursuit le l’atelier plasturgie ont 9 ans de de C.G. Tec dans le domaine
gérant qui recevait Christine moyenne d’âge contre 15 ans en
de la miniaturisation.
Bouquin la présidente du Conseil France. Chaque année, 77 mildépartemental venue inaugu- lions de pièces sortent des ate- mise beaucoup dans le domai- exemple au diagnostic des
rer l’arrivée de la fibre à Fras- liers de Frasne. C.G. Tec réali- ne médical où sa maîtrise de la tumeurs. “Cette technologie est
ne le 1er septembre dernier. Du
se 60 % de ses miniaturisation lui donne un aussi utilisée dans d’autres
pain béni pour la nouvelle
ventes à l’export. temps d’avance sur la concur- domaines que l’on ne peut pas
patronne du Département, trop 60 % de
Si l’automobile rence. Elle produit par exemple évoquer pour des raisons de confiheureuse de replonger dans cet- ses ventes représente 40 % des plaques microfluidiques. “Il dentialité.”
te ambiance industrielle où elle
des débouchés, les s’agit de construire des circuits Le virage médical dans lequel
à l’export. deux gérants ont intelligents en plastique à l’image souhaite s’engager C.G.Tec revêt
a longtemps évolué.
Philippe Alpy, le maire de Fraspris soin de ne pas de ce qui se fait déjà dans aussi un intérêt économique car
ne et vice-président du Conseil
mettre tous leurs l’électronique. Si ces plaquettes la haute précision rime aussi
départemental ne s’est pas priœufs dans le se développent, cela pourrait avec un surcroît de valeur ajouvé de rappeler les efforts déployés
même panier. “On représenter 50 à 60 % de notre tée, donc plus de marges. Ceten 2008 par sa commune pour
se positionne aus- activité.” Les applications sont te démarche n’est pas illogique
accueillir C.G.Tec à Frasne. Bonsi dans le secteur très pointues. La précision extrê- dans une P.M.E. dont le salut
ne pioche. L’entreprise qui
électrique, micro- me, de l’ordre du micron. Cer- sera avant tout qualitatif. I
F.C.
emploie aujourd’hui 45 perfluidique.” C.G.Tec taines plaques servent par
T
Publi-information
La reprise dans la continuité
Gérald Vuittenez et Vincent
Magnenet, deux anciens
salariés, dirigent depuis le
1er juillet l’entreprise de
menuiserie et
d’agencement implantée à
Septfontaine. Rassurant.
Un bureau
contemporain
signé Souvet.
Agencement
du magasin
Delahaye
centre-ville
Besançon.
chez
B
Souvet
ienvenue chez Souvet V.M.B.
Seul signe visible du changement, les deux repreneurs
ont pris soin d’ajouter
quelques initiales au nom de
l’entreprise. Petite nuance qui marque
aussi la fin d’une petite saga familiale initiée en 1932 et qui s’était perpétuée sur trois générations au sein
de la famille Souvet. Au masculin
comme au féminin puisque Christelle Duband, la petite-fille du fondateur avait succédé à son père
Paul Souvet en 1997 en gérant
l’affaire avec son mari Éric Duband.
Au fil du temps, Souvet a acquis
une belle réputation dans l’univers
des agenceurs avec de prestigieuses
réalisations. On peut citer par
exemple les stands de la société
horlogère Saint-Honoré ou la mai-
son SMB qui a fait une entrée très
médiatisée au dernier salon de
Bâle avec la marque LIP. Les
anciens patrons qui souhaitaient
s’investir dans d’autres projets
n’ont pas eu à chercher bien loin
des candidats prêts à reprendre la
boutique. Même quand il s’agit de
succession, chez Souvet, c’est encore du fait maison. “Étant très impliqué dans l’entreprise et connaissant les clients et l’outil de
production, c’était pour nous une
démarche logique”, explique Gérald
Vuittenez chargé d’affaire depuis
2010. Son associé Vincent Magnenet affiche déjà 27 ans de boutique
à l’atelier. La succession s’est donc
faite assez naturellement entre
deux salariés aux profils complémentaires.
Le binôme s’inscrit dans la continuité. L’équipe composée de neuf
salariés et d’un apprenti reste identique. L’outil de travail comprend
un parc machines performant avec
plusieurs centres d’usinage à commande numérique. Efficace, précis
Toute l’équipe de Souvet V.M.B. encadrée par les deux dirigeants, Vincent
Magnenet à gauche et Gérald Vuittenez à droite.
et rapide. Souvet V.M.B. persiste et
signe dans la menuiserie, le mobilier et l’agencement intérieur. Du
sur-mesure bien sûr. “On conserve
le savoir-faire développé dans le bois
massif et ses dérivés : panneaux stratifiés, mélaminés…” Le bois mais
aussi l’alliance des matériaux avec
le verre, l’inox, le métal. L’entreprise
possède une cabine de finition pour
l’application de teinte, vernis, laque…
Souvet V.M.B. intervient au service des particuliers et réalise escaliers, dressings, cuisines, rangements, garde-corps intérieurs ou
extérieurs… L’entreprise travaille
également avec une clientèle professionnelle. “On nous sollicite régulièrement pour faire de l’agencement
de magasins, restaurants, hôtels,
locaux tertiaires ou encore des stands
sur des salons.” Plusieurs enseignes
locales portent la signature Souvet : le restaurant du Gounefay audessus de Pontarlier, la fromagerie
du Mont d’Or à Métabief, l’hôtel de
Paris et la brasserie Granvelle à
Besançon… Si elle opère généralement dans un rayon régional, rien
ne l’empêche d’honorer un chantier
où que ce soit dans l’Hexagone. “Tous
les éléments sont préfabriqués dans
notre atelier de Septfontaine et on
possède notre propre équipe de pose.”
Souvet V.M.B. peut assurer la conduite d’un projet dans sa globalité en
s’appuyant sur les réalisations du
designer de l’entreprise. “On exécute aussi des commandes d’architecte
ou de bureau d’agencement.” G
19 Route d’Ornans - SEPTFONTAINE
Tél. : + 33 (0)3 81 89 53 08
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Menuiserie - Mobilier - Agencement
www.souvet.fr
FRASNE - LEVIER- AMANCEY
AMANCEY
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 31
Réforme territoriale
Philippe Maréchal plaide
pour un mariage à trois
Philippe
Maréchal
espère que
la future
communauté
de communes
épousera les
contours du
pays Loue
Lison.
Pour le président de la communauté de communes
d’Amancey, la seule option possible pour réussir la réforme
territoriale imposée par la loi NOTRe est de marier la com’com
d’Amancey avec celle d’Ornans et de Quingey.
Jean-François Longeot
“Celui qui trinque,
c’est le contribuable”
“I
Jean-François Longeot, sénateur U.D.I. et maire
d’Ornans n’a pas voté le texte de la loi NOTRe.
En tant qu’élu local, il va néanmoins l’appliquer.
l faut profiter dʼune mauvaise loi pour tenter de faire quelque
chose dʼintéressant sur le terrain. Si lʼon regroupe les communautés de communes en faisant du bloc à bloc, cʼest assez
facile. En revanche, cʼest plus difficile si on éclate les communautés de communes existantes. Des communes vont se retrouver dans
des territoires avec lesquels elles nʼont aucune affinité. Ce qui
mʼinquiète, cʼest la troisième mi-temps, une fois que les nouveaux
périmètres des communautés de communes auront été arrêtés. Il
faudra discuter des compétences, de la fiscalité et de lʼuniformisation
des taux fiscaux. On va entrer dans le dur du sujet une fois que la
carte territoriale aura été arrêtée. Mais une fois encore, celui qui va
trinquer dans lʼhistoire, cʼest le contribuable. Je le déplore.” I
e jour où nous
serons tous regroupés, je démissionnerai” déclarait Philippe Maréchal à La Presse
Pontissalienne dans son édition
de juillet. L’élu mettait dans la
balance son mandat de président de la communauté de communes d’Amancey Loue Lison
pour dénoncer à sa manière
l’absurdité de la loi NOTRe qui
oblige les communautés de communes à se regrouper si leur
nombre d’habitants est inférieur aux seuils prévus par la
nouvelle législation. Avec 4 028
habitants, la com’com d’Amancey
est prise dans la réforme à
laquelle elle aurait échappé si
elle en avait eu 5 000 (N.D.L.R. :
La loi NOTRe fixe le seuil à
15 000 habitants pour les communautés de communes qui ne
sont pas en zone montagne).
La cohésion de cette collectivité qui regroupe 20 communes
est donc directement menacée,
“L
mais Philippe Maréchal ne
démissionnera pas. Il attendra
pour cela que l’État rende public
d’ici début novembre le nouveau schéma territorial qui
s’appliquera en 2017 sachant
que les communautés de communes directement visées par
une restructuration (elles sont
19 dans le
Doubs) avaient
jusqu’au
“Je
2 octobre pour
n’assumerai remettre au
préfet leur propas une
jet de regroutelle
pement.
Pour Philippe
évolution
Maréchal, il n’y
de la
a qu’une voie
fiscalité.”
possible pour la
communauté de
communes
d’Amancey dont
il veut préserver l’unité. Il
s’agit
d’un
mariage à trois
avec la communauté de communes d’Ornans et celle de
Quingey, ce qui correspond aux
limites du pays Loue Lison
(24 000 habitants et 77 communes). “J’ai fait voter au dernier conseil communautaire que
la communauté de communes
d’Amancey resterait un bloc soudé dans le cadre d’un regroupement à trois. Le projet a été
adopté à la quasi-unanimité.
En revanche, si nous ne sommes
regroupés qu’avec Ornans, notre
communauté de communes volera en éclat” indique l’élu qui
espère éviter ce scénario. Mais
pourquoi la com’com d’Amancey
sauverait-elle les meubles dans
un mariage à trois alors qu’elle
perdrait son âme dans une union
à deux ? “Si nous sommes trois,
il y aura un équilibre territorial. Ce sera la politique du
consensus. Alors qu’à deux, il y
aura un déséquilibre avec
Ornans majoritaire” estime Philippe Maréchal.
Et puis il y a la question de la
dette et de la fiscalité qu’il faudra uniformiser sur l’ensemble
de la nouvelle communauté de
communes. Là encore, la pilule sera plus facile à avaler à
trois qu’à deux. “Si on ne
s’associe qu’avec Ornans, la taxe
sur le foncier bâti va augmenter de 50 %, celle sur le foncier
non bâti de 25 % et la cotisation foncière des entreprises de
20 %. Je n’assumerai pas une
telle évolution de la fiscalité !
Nous ne voulons pas payer la
dette d’Ornans. Si nous sommes
à trois, l’opération est plus intéressante. La C.F.E. par exemple
ne progressera que de 0,9 % et
la taxe sur le foncier bâti de
16 %. J’ajoute qu’à trois le produit de la fiscalité est de 3 millions d’euros avec un potentiel
de dotations d’1,8 million
d’euros. Pour moi, l’avenir est
dans ce plus grand territoire
avec Ornans et Quingey.” I
T.C.
Literie
Meubles
Canapés
Fauteuils
Luminaires
32
FRASNE - LEVIER
EN BREF
Parkinson
Conférence “Tout savoir pour
éviter Parkinson et
Alzheimer et d’autres
maladies auto-immunes”
par le professeur Henri
Joyeux, chirurgiencancérologue à Montpellier.
Vendredi 9 octobre à 18 h à
Besançon-Micropolis. Entrée
libre. Rens.: 03 81 41 08 55.
Halloween
Le Dino-Zoo de
Charbonnières-les-Sapins
fête Halloween pendant les
vacances de la Toussaint.
Rires et frissons en famille.
Du 17 octobre au
1er novembre, tous les jours
de 10 h 30 à 17 h 30.
Nouveauté 2015 : Igor, le
montreur de dinosaure, un
nouveau spectacle
Halloween.
Rens.: 03 81 59 22 57.
Chasse
La fédération
départementale des
chasseurs du Doubs
organise dimanche
18 octobre l’opération “un
dimanche à la chasse”. Les
non-chasseurs sont invités à
participer à cet événement
pour “chasser les idées
reçues”. Les A.C.C.A. de
Chaux-Neuve, Jougne,
Landresse, la chasse privée
Griffond de Pontarlier et le
camp militaire du Valdahon
participent à cet événement.
Le repas est gratuit.
Rens. : www.fdc25.fr
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
CITOYENNETÉ
Élections régionales
Peu de nouveaux inscrits sur les listes électorales
Les personnes en âge de voter avaient
jusqu’au 30 septembre pour s’inscrire sur les
listes électorales. Dans le Haut-Doubs, elles ne
se sont pas pressées au portillon des mairies.
es 6 et 13 décembre, les
électeurs seront appelés
aux urnes pour élire
leurs conseillers régionaux. Un scrutin historique
puisqu’il s’agit de mettre en
place le premier Conseil régional Bourgogne-Franche-Comté ! La perspective de ce rendez-vous démocratique qui
approche à grands pas, point
d’orgue de la fusion des régions,
devrait donc susciter l’intérêt
des citoyens. Mais à ce jour,
hormis agiter la sphère politico-médiatique, ces élections
ne passionnent pas les foules.
Le 13 décembre, jour du deuxième tour, il faut même redouter que les électeurs soient
davantage préoccupés par leurs
courses de Noël que par l’envie
d’aller voter. Le camp des abstentionnistes risque fort d’être
majoritaire. C’était déjà le cas
en 2010, lors des dernières élections régionales, où l’abstention
avait atteint 50,83 % en
Franche-Comté.
Malheureusement, il n’y a pas
d’indicateurs qui permettent
de penser aujourd’hui que ce
L
record déplorable ne sera pas
battu. Selon un sondage Odoxa
du mois de septembre, 35 %
des Français ignorent même
qu’il faudra voter en décembre
(62 % chez les 18-24 ans).
Malgré les campagnes de communication de l’État pour inviter les gens à s’inscrire sur les
listes électorales (ils avaient
jusqu’au 30 septembre pour le
faire), les réactions ont été plutôt molles. Ceux qui se sont
pliés à cette démarche civique
auprès de la mairie de leur
commune ne sont pas nombreux. “Nous avons enregistré
une vingtaine de nouveaux inscrits. Par comparaison, lors des
élections départementales de
2014, nous en avions enregistré une cinquantaine. On sent
que les élections régionales ne
parlent pas aux gens, comme
si l’idée de cette grande région
Bourgogne-Franche-Comté leur
semblait lointaine vue d’ici”
tente d’expliquer la mairie de
Frasne. Les électeurs ne se sentiraient donc pas concernés par
ce scrutin, moins en tout cas
que lorsqu’il s’agit des élections
En 2010,
le camp des
abstentionnistes était
majoritaire
en FrancheComté.
municipales ou de la présidentielle. C’est que l’on peut
déduire des chiffres annoncés
à Levier. Depuis le début de
l’année, la mairie n’a enregistré que 10 nouvelles inscriptions sur les listes électorales
contre 93 lors des dernières
élections municipales et 110
en 2012 pour la présidentielle ! “Les gens sont venus début
septembre, quand ils ont commencé à entendre parler des
régionales” indique la municipalité. Même constat à Doubs.
Entre début janvier et le
1er octobre, la mairie a enregistré 33 nouveaux inscrits.
“Quelques personnes sont venues
s’inscrire sur les listes électorales car elles avaient entendu
parler de cela à la radio.”
Pontarlier en revanche sauve
les meubles. La communica-
tion lancée par la Ville sur site
Internet et sur le panneau
lumineux à l’entrée de
l’agglomération associée à celle de l’État semble avoir porté ses fruits. “Depuis le
1 er janvier, nous avons enregistré 188 inscrits, dont 111
jusqu’au 31 août et 77 ensuite jusqu’au 1er octobre” indique
la mairie de Pontarlier. Des
chiffres encourageants mais
trompeurs car ils englobent
dans le cas précis les inscrits
d’office, à savoir les jeunes pontissaliens qui atteignent l’âge
de la majorité qui leur donne
le droit de vote. Selon la municipalité, il y a 127 conscrits sur
les 188 nouveaux inscrits.
“Nous sommes à des niveaux
d’inscription identiques à ceux
d’une année sans élection,
lorsque des gens qui s’installent
sur la commune font la
démarche civique de venir
s’inscrire sur les listes électorales comme ils font leur changement d’adresse. Cela interpelle” s’inquiète un maire d’un
village du Haut-Doubs pontissalien. Les inscriptions sont
désormais closes. Reste à espérer maintenant qu’il y aura un
sursaut de mobilisation du côté
des électeurs. Dans le cas
contraire, la classe politique
s’en offusquera une fois de plus
sans pour autant tenter de cerner les causes profondes de ce
fossé qui se creuse entre elle
et les citoyens, sans non plus
se sentir atteinte dans sa légitimité malgré une faible participation. Les régionales passeront, jusqu’aux prochaines
élections. I
T.C.
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Val Confort Énergie
vous accueille à Pontarlier
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poêles scandinaves
de la marque Lotus.
al Confort Énergie vient reils de chauffage à granulés
de quitter Houtaud pour bois ou à bois, conçus par le
s’installer dans ses nou- fabricant autrichien.
veaux locaux zone des Rika est une marque de réféGrands-Planchants à Pontar- rence sur le marché avec des
lier à deux pas du restaurant poêles connus pour leur perCourtepaille. L’enseigne, spé- formance, leur esthétisme et
cialisée dans la vente et la pose leur caractère innovant. Les
de poêles Rika, une
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Domo, un Rika sont à la fois silenmarque dont elle a
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les meilleures conditions de Domo. On peut associer à ce
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Énergie, une entreprise qui va
fêter ses dix ans en 2016. Elle
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Fins et celui de Pontarlier.
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où sont présentés différents modèles de poêles.
pétents et exigeants qui garantissent au client une qualité de
service tant au niveau du conseil
dans le choix de l’appareil, que
dans son installation, ou dans
le service après-vente. Les nouveaux locaux de Val Confort
Énergie sont à l’image du savoirfaire de cette enseigne qui
rayonne sur tout le Haut-Doubs
frontalier. “Nous venons de pas-
ser un cap en s’installant dans
la zone des Grands-Planchants”
remarque Yannick Guérard.
Val Confort Énergie s’ancre un
peu plus dans le territoire. Dans
le même temps, l’entreprise a
élargi sa gamme de produits
avec des poêles à bois de la
marque Lotus. Ces appareils
allient également l’esthétisme
et la performance, et accen-
Val Confort Énergie
Le bâtiment ossature bois de Val Confort Énergie
se situe dans la zone des Grands-Planchants
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MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
MONTBENOÎT
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
35
Folklore
Le Saugeais compte 13 nouveaux citoyens d’honneur
Derrière le folklore, la présidente Georgette Bertin-Pourchet œuvre à la
reconnaissance de “son” territoire. Les candidats ne manquent pas.
n république du Sau- 13 nouvelles personnes ont été si au départ cette journée sergeais, on manie les déclarées “citoyens d’honneur”. vait “à remercier ceux qui ont
chiffres. Ici, le 13 est un “Le premier intronisé fut Edgar aidé à la reconstruction de
porte-bonheur. Le 40 un Faure. C’était ma maman qui l’abbaye.” C’est la présidente qui
symbole de longévité. Voilà en était à l’époque la présidente” se choisit les futurs nommés. Elle
effet 40 années que cette Répu- souvient Georgette Bertin-Pour- est obligée de limiter la liste :
blique - qui n’en a que le nom - chet, actuelle présidente de la “Il y a une longue liste d’attente.
organise l’anniversaire de République du Saugeais.
J’intronise beaucoup par connaisl’institution des citoyens Mission des heureux élus : fai- sance ou pour remercier ceux
d’honneur. Dimanche 4 octobre, re connaître la République même qui m’invitent à des manifestations” explique la présidente.
Le secrétaire général Louis Perrey donne parfois son avis. C’est
en tout cas lui qui met sur pied
G Jean-Louis Barthod (responsable Groupama Grand-Est)
la journée des citoyens.
G Jacques Claudet (retraité de lʼarmée de lʼair)
Dimanche 4 octobre, ce sont 510
G Yves Comte (assureur)
personnes qui se sont retrouvées à Gilley autour d’une jourG Yves Girardot (président auto-moto la Belle époque à Pontarlier)
née organisée de façon
G Frédéric Grasser (comptable public)
immuable. En terG Bernard Matthey (hydrogéologue suisse)
re saugette, on ne
G Madeleine Perrin (P.D.G. fromageries Perrin à Cléron)
“Pas de plaisante pas avec
G Jean-Claude Rebiere (président du département du Doubs du
rites.
À
serviettes les
Souvenir français)
10 heures, c’est la
en
messe à l’abbaye de
G Yves Reverdy (colonel de gendarmerie à Bastia)
papier.” Montbenoît pour les
G Alain Robin (trésorier de lʼordre de Saint-Sébastien à Biscacitoyens d’honneur
rosse)
décédés et leurs
G Nathalie Taillard (présidente du conseil dʼadministration du
familles.
À
Crédit Mutuel)
11 heures, c’est le
G Jean-Claude Talbert (président national de lʼordre du Mérite)
traditionnel dépôt
G Dominique Wanecque (Lieutenant-colonel de gendarmerie en
d’une gerbe au
monument aux
Franche-Comté)
morts. 11 h 45 : apéG Nommée ambassadrice de la République : Margareth Parietritif à la salle polyti (vice-procureur au tribunal de Besançon).
valente de Gilley
E
Le cru 2015 des citoyens d’honneur
Les citoyens d’honneur - escortés par les douaniers entourent la présidente du Saugeais (photo Claude Verdan).
suivi du déjeuner. Même le menu 100 personnes… Puis, ça a fait vidus viennent de toute la Frann’a pas changé depuis l’ancienne boule de neige et il a fallu trou- ce pour participer à ce rendezmandature. C’est salaisons, croû- ver une salle plus grande” vous. L’image du Saugeais est
te aux morilles, rôti de porc avec témoigne la présidente toujours partout… jusque sur les
son accompagnement, jambon- à cheval sur les codes. Ici, pas Champs-Élysées. Le 14 juillet
salade, dessert et café. Priorité de serviette ou de nappes en 2014, le char “Saugeais” utilisé
aux produits saugets. “Au tout papiers. Tout est en tissu. On par le 19ème R.G. de Valdahon a
début, nous nous retrouvions à sait recevoir ! C’est peut-être défilé à Paris. La République
la salle de l’abbaye. On recevait pour cette raison que des indi- part en conquête ! I
36
UNE COMMUNE À L’HONNEUR
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
En passant par
Goux-les-Usiers
G Mairie
Cohérence territoriale
La fusion peut-être,
la confusion jamais
Engagé dans son second mandat de maire,
Éric Bourgeois s’inquiète des conséquences de la loi
NOTRe tout en reconnaissant l’intérêt de réfléchir
à une fusion entre les trois Usiers.
our la maire de Goux, c’est clair,
cette nouvelle réforme territoriale ne va pas dans le sens
de la ruralité et de la proximité. Il doute même de son efficacité
économique. “Je prends souvent
l’exemple de l’eau qui est gérée en régie
à Goux. Avec ce fonctionnement, l’usager
paie 1 euro par m3 et 1,20 euro par m3
pour l’assainissement. Ce qui prouve
que les communes savent faire. On n’a
aucun souci budgétaire. Je doute qu’on
arrive à ce niveau en transférant cette
compétence au niveau intercommunal.”
Le maire de Goux veut garder la main.
Toujours ravi d’être aux commandes
de la commune, “cela restera le plus
bel engagement de ma vie au service
des autres” dit-il. Il craint de voir les
communes vidées de toute substance
avec cette loi NOTRe. “Elle dessert la
proximité. Après cela, les habitants ne
pourront plus venir voir l’élu de la commune pour répondre à un souci communal. Le seul point positif de cette
réforme, c’est qu’elle forcera les gens à
travailler ensemble au-delà de l’esprit
de clocher.” Pour autant, même si le
sujet reste très sensible, il estime en
pesant ses mots qu’il ne serait pas
“inintéressant d’étudier l’idée d’un
regroupement à l’échelle du Val d’Usiers.
Il faudrait que chacun y trouve son
compte.”
Si cette partie est loin d’être gagnée,
elle mériterait une table ronde. Éric
Bourgeois sait l’importance du dialogue avec les habitants. “Pour moi,
P
G Personnage
un maire c’est une vision, savoir compter et de la pédagogie pour expliquer
certains choix qui peuvent paraître pas l’intention de lancer de nouveaux
novateurs. Je pense, par exemple, à la lotissements. “On n’a plus de foncier
décision prise en 2012 de couper communal et les privés ont pris le relais
l’éclairage public de minuit à cinq car il reste encore pas mal de terrains
heures. Il n’y a pas de petites économies constructibles.” L’attractivité est auset tout le monde a su s’adapter à cette si synonyme de charges supplémendisposition.” Ne lui parlez pas non plus taires.
des baisses de dotations. “On a perdu Pour autant, le tableau n’est pas tota10 000 euros en 2015 et autant l’an pro- lement sombre. La commune a eu
chain. Sur le papier, cela ne représen- l’intelligence d’investir dans une chaufte pas forcément beaucoup mais cela ferie bois connectée à la plupart des
correspond à l’annuité d’un prêt de bâtiments publics : mairie, école, sal100 000 euros qu’on ne fera plus.” Dans le des fêtes, presbytère, église… Elle
la même période, Goux a réduit ses dispose aussi d’importantes recettes
investissements de 37 % même si tout forestières. “On récupère par ce biais
n’est pas imputable à la baisse des entre 120 000 et 140 000 euros par an,
dotations. “La mise aux normes acces- soit 40 % des recettes du budget de foncsibilité va nous obliger à réaliser des tionnement. On était à 250 000 euros
travaux dans tous les bâtiments publics avant la tempête de 1999. La forêt percommunaux”, poursuit celui qui contes- met d’alléger la pression fiscale. On
te aussi l’inégalité de traitement entre peut remercier nos ancêtres d’avoir su
les petites et grandes communes. “Les préserver et entretenir ce capital.”
dotations peuvent varier Il fait toujours bon vivre à Goux et plus
“On a perdu du simple au double globalement dans le Val d’Usiers qui
10 000 euros mais les contraintes et offre une panoplie assez étoffée de serles obligations sont les vices et a accompli sa fusion associaen 2015.”
mêmes.”
tive depuis très longtemps. Éric BourComme toutes les com- geois n’éprouve aucun regret. Il n’oublie
munes proches de la pas d’associer son équipe dans la gesfrontière, Goux-les- tion des affaires communales. “L’an
Usiers gagne en popu- prochain, on engage la réflexion pour
lation : elle compte mieux réguler la vitesse des automoaujourd’hui près de 720 bilistes dans la traversée du bourg.” I
habitants, soit une proF.C.
gression de 10 % depuis
2009. La commune n’a
Éric Bourgeois devant la mairie-école inscrite à
l’inventaire des monuments historiques depuis 2005.
G Patrimoine
N
Le chef-d’œuvre de Fauconnet
é en 1701 à Lièvremont, Augustin Fauconnet, prodigieux sculpteur, a consacré cinq années de
sa vie à magnifier le mobilier intérieur
de lʼéglise de Goux. Le modeste édifice offre un ensemble sculptural sans
équivalent dans la région : retable avec
huit grandes statues, boiseries latérales du chœur, bas-relief, chaire, tout
respire lʼharmonie et la finesse du
modelé. Sans oublier le lutrin traité
avec maestria et qui mériterait pour
certains de figurer dans les collections
du Louvre. I
Le sculpteur a reproduit les scènes bibliques
avec une précision diabolique.
90 ans l’an prochain
Ginette Deniset explore le passé avec les outils du futur
Cette Parisienne qui n’a pas été ménagée par la vie coule une retraite active à Goux où elle
s’est mise tardivement au dessin, au bricolage, sans oublier à la généalogie informatisée.
t dire qu’elle a passé sa peti- ensemble pour la première fois en l’arbre sur onze générations. “Du côté
te enfance dans une hutte de 1948.” Le Val d’Usiers deviendra la de mon père, j’ai pu aller jusqu’en 1400
charbonnier, recueillie jus- destination de vacances estivales pri- en retrouvant des liens de parenté avec
qu’à l’âge de quatre ans par vilégiée par la famille Deniset. Assez des Bourgeois de Lille”, explique Ginetses grands-parents qui se déplaçaient logique dans ces circonstances que le te devant son ordinateur qu’elle a fini
sans cesse à la recherche de nouveaux couple choisisse d’y élire domicile à par installer dans sa cuisine d’où elle
gisements pour produire du charbon la retraite d’Henri. “On a commencé peut voir des gens passer dans la rue.
de bois. Du bonheur à l’état pur. “J’étais la généalogie familiale en 1999 en Histoire de ne pas se couper du monau centre de toutes les attentions. Ils effectuant des recherches à Goux et de, de la vie.
me choyaient”, explique celle qui a vu au Brey”, poursuit Ginette qui per- Si elle apprécie les performances de
le jour en 1926 à Paris.
dra son mari peu après. Elle conti- l’outil informatique, elle préfère malDe sa jeunesse, elle garde le souve- nuera à s’intéresser aux racines fami- gré tout continuer, quand elle peut,
nir d’avoir grandi dans un milieu fami- liales en adhérant au cercle
à fréquenter le cercle généalial instable. Elle se souvient aussi généalogique.
logique plus humain. Assez
de l’exode, de sa rencontre avec Hen- C’est là qu’elle fera la connaissance “Ne
manuelle, elle fait aussi
ri son futur mari avec qui elle aura d’un médecin qui lui proposera de se jamais
partie du club de bricolatrois enfants et partagera 54 ans en mettre à l’informatique pour gagner
ge local où elle s’éclate à
commun. “Il était originaire du Haut- du temps. Voilà comment Ginette qui s’aigrir.” fabriquer toutes sortes
Doubs et il avait gardé des attaches n’avait jamais pianoté sur un clavier
d’objets décoratifs. “Dans
notamment à Goux où l’on est venu s’est mise à l’ordinateur à 83 ans. Pas
la vie, il ne faut jamais
froid aux yeux. Elle avait déjà relevé
s’aigrir”, conclut celle qui
le même challenge dix ans plus tôt
a finalement gardé une cerGinette Deniset s’est mise
en se mettant au dessin. Chez les
taine joie de vivre. À médià l’informatique à 83 ans.
Deniset, elle réussira à remonter
ter. I
E
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
G Économie
37
ANNIVERSAIRE
Un effet ciseau
La scierie
Descourvières :
rester compétitif
en attendant
des jours meilleurs
Si les volumes d’activité se maintiennent,
pas question de s’emballer dans cette entreprise
familiale qui peine à valoriser ses sciages sur
un marché de l’habitat toujours aussi atone.
Sylvain et Jean-Philippe Descourvières devant la nouvelle chaîne
d’alimentation installée cet été.
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PONTARLIER - FACE KIABI
n résineux, les volumes
de bois transformés restent assez linéaires d’une
année sur l’autre mais
on est toujours confronté à de fortes
tensions sur les approvisionnements”,
constate Jean-Philippe Descourvières,
le gérant de cette scierie familiale où
travaille également son frère Sylvain.
Le malaise remonte toujours à la tempête de 1999 avec des pertes qui n’ont
jamais été vraiment compensées pour
toutes sortes de raisons : difficultés de
réimplanter les parcelles touchées,
manque d’investissement, morcellement de la forêt privée… “On manque
de matière, donc les prix des grumes
sont élevés. En face, on n’a pas une forte demande, ce qui fait qu’on ne peut
pas trop augmenter le prix des sciages.
C’est l’effet ciseau.” La scierie Descourvières se fournit en priorité auprès
de l’O.N.F. et en Suisse pour 10 à 15 %
de ses besoins. “Comme on achète toujours en euros, on n’a pas subi le renchérissement du franc suisse. On craint
seulement une baisse des volumes exploités chez nos voisins.”
Le contexte est donc assez tendu même
si l’entreprise de Goux limite la casse
en se positionnant davantage sur le
marché de la rénovation moins touché
que celui de la construction neuve.
“C’est peut-être ce qui nous sauve”, poursuit le scieur toujours convaincu que
“E
le bois reste un matériau de construction
d’avenir.
Son arrière-grand-père
Meinrad Descourvières
pensait sans doute la
même chose en venant
s’installer à Goux proEn Suisse bablement au début du
pour 10 à XXème siècle pour ouvrir
15 % de ses la scierie familiale. Il
transmettra l’outil à son
besoins.
fils Jean qui fera de
même avec Meinrad
junior, le père de JeanPhilippe et Sylvain. Aujourd’hui,
l’entreprise transforme chaque année
20 000 m3 de grumes pour produire à
la sortie 13 000 m3 de sciages. Elle
rentre dans la catégorie des petites
unités de sciages même si elle emploie
quand même quinze personnes et réalise 3 millions de chiffre d’affaires.
La scierie Descourvières continuera
encore à marquer l’entrée du village
pendant de nombreuses années. “On
avait songé à déménager mais comme
cela s’avérait assez onéreux, on a préféré moderniser l’outil de production.”
Le parc machines coûte vite cher dans
une scierie.
Après avoir investi près d’un million
euros en 2010, l’entreprise a réinjecté 130 000 euros cet été pour disposer
d’une chaîne d’alimentation perfor-
mante. La polyvalence est de mise.
“On est en capacité de répondre à toutes
les demandes en sciages bien sûr mais
aussi en séchage, rabotage. On adhère
au groupement Jura Supérieur qui
regroupe une douzaine de scieries résineuses du Doubs et du Jura.” La marque
Jura Supérieur repose sur un cahier
des charges très strict. Elle est aussi
présente sur les grands événements
que sont Batimat à Paris et le Carrefour du bois à Nantes.
À Goux, le bois de charpente représente 70 % de la production. Le reste
se répartit entre le bois d’emballage
et les connexes, c’est-à-dire la sciure
vendue auprès des usines à panneaux
et chez les fabricants de pellets. Comme beaucoup de petits scieurs, JeanPhilippe Descourvières vit dans l’espoir
que la mondialisation retrouve des
couleurs sur le marché du bois. “Cela
permettait de désengorger les marchés
nationaux et locaux où se positionnent
des grosses unités étrangères faute
d’autres débouchés. Si l’on veut rester
compétitif, on doit poursuivre nos efforts
dans l’amélioration de l’outil.” Deux
ans après avoir adhéré à Jura Supérieur, il est maintenant convaincu de
l’intérêt de travailler en commun. Une
petite révolution des mentalités dans
l’univers des scieurs encore peu habitués à œuvrer collectivement. I
F.C.
Le peintre des neiges
Robert Fernier au chevet de Courbet
Le peintre pontissalien a acquis le
château de Byans où il passera une
bonne partie de son temps à réaliser le
catalogue raisonné de Gustave Courbet
qui fait toujours référence.
reuve de son attachement au Val d’Usiers,
le peintre pontissalien
repose dans le petit
cimetière de Goux-les-Usiers.
Il s’est fait enterrer les pinceaux
P
à la main comme tout bon
peintre et face contre terre comme tout bon Comtois hostile à
l’envahisseur français que fut
Louis XIV lors de la conquête
de la province en 1678.
Carte d’invitation réalisée par l’artiste
pour rallier le château de Byans.
L’anecdote rapportée par son
petit-fils Gérard Bédat peut prêter à sourire. Elle révèle le caractère têtu du “peintre des neiges”
comme on a coutume de
l’identifier et à quel point il
aimait son pays comtois. “Après
les Beaux-arts de Paris, il a été
admis dans le prestigieux atelier de Fernand Cormon où on
lui a recommandé d’aller peindre
loin des tristes paysages du Jura
s’il voulait progresser dans son
style. Comme il était assez teigneux, il a fait le contraire en
choisissant de mettre en valeur
la Franche-Comté.”
Né à Pontarlier en 1895 dans
une famille d’hôteliers, Robert
Fernier avait de la parenté dans
le Val d’Usiers. Il avait déjà
peint le château de Byans en
1941 sans savoir à l’époque qu’il
en ferait l’acquisition bien plus
tard. “Il a eu beaucoup de succès jusqu’à la seconde guerre,
ce qui lui a permis d’acquérir
des biens. Il avait envie d’avoir
un pied-à-terre à Goux-lesUsiers. Quand sa maison pontissalienne a été frappée
d’alignement au milieu des
années soixante, il a saisi
l’opportunité d’acquérir ce château.” Cette époque correspond
à un tournant dans la vie de
Robert Fernier.
Victime d’un glaucome qui va
le rendre aveugle, il va mettre
un terme à sa carrière de
peintre. Comme il n’a plus besoin
d’être aussi souvent à Paris, il
séjourne de plus en plus longtemps dans sa propriété du Val
d’Usiers où il va réaliser le catalogue raisonné de Courbet. Ce
travail, le premier du genre, lui
vaudra une réputation internationale. À partir de quoi
Robert Fernier
Face
va s’investir
contre terre dans la création
musée
comme tout du
d’Ornans. “Il a
bon Comtois. été le moteur de
la réhabilitation
de Courbet”,
estime Gérard
Bédat. Il figure
aussi parmi les
fondateurs du
Robert Fernier et “Bibi” son épouse
dans leur propriété du Val d’Usiers.
salon des Annonciades qui
constituait le rendez-vous culturel incontournable de l’Est
de la France. “Des journaux
marseillais dépêchaient des
envoyés spéciaux jusqu’à Pontarlier pour couvrir l’événement.”
Enfin, impossible de parler de
Fernier dans le Haut-Doubs
sans évoquer son rôle joué dans
la création du musée municipal de Pontarlier. Le château
de Byans comme on l’appelle
est devenu une maison de
vacances pour ses descendants. I
38
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
Trafic
Valdahon privé
de sa déviation ?
Outre le fait
que la
circulation qui
ne cesse de
croître, c’est
la sécurité
qui est en
question au
centre du
Valdahon.
La mairie
en a assez
d’attendre…
Les élus valdahonnais sont en colère et ne veulent pas en
rester là après l’annonce récente du Département de repousser
le projet de contournement. Ils envisagent de manifester.
st-ce la fin d’un serpent de mer ?
Le maire de Valdahon Gérard
Limat aimerait que non. Longtemps annoncée, pas encore réalisée, la création d’une déviation de
la route des Microtechniques évitant
le centre de Valdahon pourrait
connaître son épilogue. “Serge Cagnon
(vice-président en charge des routes
au Département du Doubs) est venu
me rencontrer. Il m’a dit que le projet
n’était pas prévu et n’était pas inscrit
dans les investissements. C’est ambigu car lors de la campagne, ils (le groupe U.M.P.-U.D.I.) nous avaient fait des
promesses. Elles ne sont pas tenues”
déclare un brin énervé Gérard Limat.
E
A
Le plan local d’urbanisme (P.L.U.) a
réservé des emprises foncières… au
cas où. Serge Cagnon nuance le propos en expliquant que le projet de
déviation est “repoussé.” Il ne souhaite pas en dire plus : “Je préfère
attendre car rien n’est encore définitivement fixé” rapporte le 4ème viceprésident en charge des infrastructures. Même position de Sylvie Le Hir,
conseillère départementale du nouveau canton de Valdahon (membre de
la majorité départementale), également
conseillère
municipale
d’opposition, qui a participé à ladite
réunion.
Si la circulation valdahonnaise n’a
Les poids lourds
de Baume déviés à Étalans ?
utre sujet dʼinquiétude routière : la rue du Stade à Valdahon, axe qui permet
de rejoindre Baume-les-Dames et Vercel. De nombreux camions circulent à
grande vitesse et détériorent la route. “Une réflexion est menée avec le Département avec proposition de dévier les camions sur lʼaxe Baume-les-Dames-Étalans en passant par Aïssey. Cette route semble plus logique plutôt que ce parcours plus complexe de Baume-les-Dames, Vercel, Valdahon. Le Département a
pris note” explique la conseillère département du canton Sylvie Le Hir. I
rien de comparable avec les bouchons
de La Cluse-et-Mijoux, la ville s’inquiète
pour la sécurité de ses habitants. Près
de 12 000 véhicules transitent chaque
jour ici, pour rejoindre Morteau, Besançon ou Baume-les-Dames. Ils roulent
parfois vite. Carrefour de communication, Valdahon estime avoir la légitimité pour réclamer ce qu’on lui avait
promis. “Le conseil municipal a réagi
durement lorsqu’il a appris la nouvelle, poursuit le premier magistrat. J’ai
refait un courrier et demandé un entretien avec la présidente Christine Bouquin. Si rien n’évolue, nous serions
prêts à manifester.”
Valdahon se dit également bloquée
d’un point de vue de l’urbanisme. La
commune ne peut procéder à des embellissements ou à la refonte de son centre-
ville qui demeure assez atypique avec
ses larges voies routières. Rappelons
que cet axe est une route départementale, gérée et entretenue par le
Département. En
2011, le projet avait
La Ville
été estimé à 16 millions d’euros. Il avoiaura-t-elle
sinerait les 30 milune
lions aujourd’hui !
compensation ? Le Département
devrait inscrire ces
travaux dans les
futures orientations
budgétaires… Mais
encore faudra-t-il
que le dossier soit
validé
par
l’assemblée.
Toutes les communes
du Doubs ont en effet une bonne raison pour “réclamer” leur déviation. Valdahon estime en avoir plusieurs : avec
l’arrivée des nouvelles habitations au
Vallon Saint-Michel et le développement de l’entreprise S.I.S. (lire en page
suivante), la Ville verra son trafic augmenter inexorablement. Un transit
qui a augmenté depuis que les poids
lourds arrivant depuis Baume-lesDames ont interdiction de passer par
Vercel et Épenoy.
La ville aura-t-elle une compensation ?
La reconfiguration du centre-bourg
d’Houtaud dans l’arrondissement de
Pontarlier est un exemple qui pourrait être calqué ici. Les déviations ont
aussi leurs revers : elles éloignent les
potentiels chalands des commerçants. I
E.Ch.
VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 39
VALDAHON
Sécurité
Caméras de vidéoprotection :
le prix de la tranquillité ?
Posées en octobre dans différents endroits stratégiques, les caméras
seront consultables par le policier municipal, la gendarmerie, le maire.
La délinquance a diminué à Valdahon depuis quelques semaines.
ommage que ces caméras de vidéoprotection
dernier cri n’aient pu
être posées avant l’été…
En juin dernier, le centre technique municipal de la Ville de
Valdahon a fait l’objet de deux
vols consécutifs. Préjudice estimé : 50 000 euros ! Sans doute
l’œuvre d’une bande organisée.
L’ensemble du matériel utilisé
par les agents municipaux a en
effet disparu, des tronçonneuses
à la tondeuse jusqu’à la voiture
de service, retrouvée incendiée.
En octobre, le nouveau centre
technique municipal sera “protégé” par plusieurs caméras de
D
VALDAHON
surveillance dernier cri ainsi
que des alarmes. Elles filmeront
jour et nuit les allées et venues
autour du bâtiment. Cette installation est réalisée dans le
cadre
du
programme
d’installation de la vidéoprotection lancée par la municipalité.
Des caméras étaient déjà positionnées au centre-ville depuis
2013 avec des périmètres d’action
couvrant le presbytère, la place du Général-de-Gaulle au
centre-ville, la maison des services. “Au départ, j’étais réticent
à ces caméras. Mais je suis
convaincu maintenant et je n’ai
aucun retour défavorable. Bien
Économie
S.I.S. : la boîte où
il fait bon bosser !
Intéressement, nouvelle cantine, crèche, salle
de sport et bientôt monnaie d’entreprise sont
autant de services apportés aux salariés pour
les fidéliser. La société est récompensée.
n 2018, pour les 20 ans
de S.I.S. basée à Valdahon et Avoudrey, ils
seront environ 1 000 salariés,
soit
350
de
plus
qu’aujourd’hui ! Énorme et
surprenante croissance pour
cette entreprise spécialisée
dans la maroquinerie de luxe
qui a tout inventé en matière de développement industriel et d’innovation sociale.
Pour la comparaison, elle a
plus embauché que Peugeot !
Ici, c’est du management à la
Silicon Vallée avec la réussite économique en prime :
+ 40 % de croissance l’an dernier. Mardi 29 septembre,
l’entreprise a été récompensée au niveau régional du prix
“Rally’Nov” remis par la présidente de Région qui a remercié le président Christian Parrenin pour cette success story
économique. Car en plus de
gagner de l’argent, sa société
pense à ses salariés. Elle
n’embauche qu’en C.D.I., propose une annualisation du
temps de travail et d’autres
services. “Nos dividendes n’ont
jamais été partagés avec les
E
au contraire” rapporte le maire Gérard Limat qui profite des
subventions distribuées par
l’État pour installer ce dispositif. Il en coûtera environ
80 000 euros à la collectivité qui
devrait bénéficier d’une aide à
hauteur de 40 %.
Les premières installations viennent de débuter. Si la Ville préfère rester discrète sur les
espaces qui seront couverts, elle
concède que l’ensemble de Valdahon “sera quadrillé.” Les deux
carrefours à feux seront protégés, ainsi que la place du Général-de-Gaulle, la médiathèque,
le presbytère… “Elles seront
actionnaires. Nous réinvestissons une partie des bénéfices, l’autre partie pour les
impôts” explique le président.
Confirmation auprès d’Élodie
Tardy, salariée depuis 2013.
Esthéticienne à la base, elle
se réoriente après avoir découvert que les produits qu’elle
manipule engendrent chez
elle des allergies. Elle passe
par Pôle Emploi Morteau.Très
vite, Élodie intègre l’école
(E.M.A.) de formation créée
par S.I.S. Onze mois plus tard,
elle signe un C.D.I. : “J’ai eu
mon C.A.P. Je me sens très à
l’aise ici : je pose mes deux
enfants à la crèche de la société. Je n’ai qu’un seul escalier
à monter. C’est sécurisant. S’il
y a un coup de bourre, on peut
s’adapter. Le midi, on mange
dans la nouvelle cantine des
plats équilibrés très bons et
pas chers. On peut même faire du sport !” explique la jeune femme. Prix d’un repas
avec le dessert : environ
2,50 euros pour le salarié, les
trois-quarts restants (environ 8 euros) étant pris en charge par S.I.S.
La volonté sociale n’est pas
une façade. C’est un moyen
pour éviter les départs des
salariés vers la Suisse une
fois formés. “Nous avons peu
de départs” admet la société.
1,3 million d’euros ont été
investis dans la nouvelle cantine ouverte en septembre. La
crèche d’entreprise (partagée
avec Avoudrey) est remplie.
La salle de sport régulièrement utilisée. Quatre commissions composées de salariés
débattent
sur
l’organisation, l’aménagement,
les questions de nutrition et
de gaspillage. Plus anecdotique, mais remarquable : dans
un avenir proche, les salariés
achèteront des produits de
S.I.S. avec une monnaie interne. “Peut-être la développerons-nous à d’autres sociétés.”
Le président le confirme : sans
cette croissance, il ne pourrait en faire autant. Une navette de bus (payée encore une
fois par S.I.S.) sera installée
pour répondre au manque de
parking.
Spécialiste des sacs à main,
S.I.S. fait du cousu main pour
ses salarié(es), en majorité
des femmes. La société qui a
une base en Chine et une
Madagascar a créé en Chine
un centre aéré, et à Madagascar un restaurant. On comprend que les salariés sont
motivés pour bien bosser. Les
2 000 euros du prix reçu iront
aux œuvres sociales du comité d’entreprise. I
E.Ch.
La société S.I.S. à
Valdahon
représentée par
son président
Christian
Parrenin, ici avec
une salariée,
récompensée pour
ses actions
sociales
d’entreprise.
beaucoup plus puissantes et permettront de visualiser ce qui se
passe la nuit, ce qui n’était pas
toujours évident avec les
anciennes caméras (N.D.L.R. :
placées vers le kiosque)” rapporte la commune. Le collège
devrait aussi bénéficier de cet
équipement. Valdahon est dans
l’attente d’une autorisation
venue de l’académie notamment.
Dans les faits, qui pourra visionner les images ? “La police municipale (un agent), la gendarmerie, le maire” répond Gérard
Limat. Les bandes filmées seront
auto-détruites après 30 jours.
Pour le coût de fonctionnement,
Valdahon assure qu’il ne sera
pas élevé sans toutefois préciser de chiffres : “Cela comprend
un abonnement et l’entretien”
complète le premier magistrat.
La Ville prévoit de regrouper
les postes de contrôle afin d’avoir
une vue sur toutes les caméras,
chose qu’elle ne pouvait pas réaliser jusqu’à présent pour des
raisons techniques. Pour la gendarmerie, l’arrivée de ce matériel dernier cri offre une qualité de travail : “Nous utilisions
déjà les anciennes caméras mais
c’est vrai qu’elles fonctionnaient
mal la nuit. Ce sera un outil supplémentaire pour nous et nous
utiliserons les images sur requête judiciaire” concède la compagnie de Valdahon par la voix
de son capitaine.
Depuis quelques mois et la mise
sous les verrous d’une bande
bien connue des services, le calme est revenu. La mairie n’a
d’ailleurs pas poursuivi le contrat
qui la liait avec l’équipe de surveillance, celle-là même qui était
engagée
pour
prévenir
d’éventuels actes de délinquance
sur les bâtiments publics. I
Le maire Gérard Limat
désormais convaincu du
rôle de la
vidéoprotection dans la
baisse de la délinquance.
40
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
SERVICES DE L’ÉTAT
Réorganisation
Bourgogne-Franche-Comté :
les dessous du nouvel État en région
La réforme des collectivités, c’est aussi celle des Régions qui se profile pour le début de
l’année prochaine. Comment les nouveaux chefs de service de l’État en Bourgogne-FrancheComté vont-ils moderniser le fonctionnement de leurs antennes tout en répondant aux attentes
des usagers et sans surcoût pour le contribuable ? Élément de réponse.
l n’y aura plus quatre directeurs
à la direction régionale de
l’alimentation, de l’agriculture et
de la forêt (D.R.A.A.F.), mais trois.
Un directeur adjoint gérera la
Franche-Comté, l’autre la Bourgogne,
sous l’autorité de “leur” préfigurateur,
nom donné aux chefs de service.
Réunis lundi 21 septembre à Dole, 250
cadres de l’État venus de Bourgogne
et de Franche-Comté ont participé à
un séminaire pour présenter les chefs
de service préfigurateurs chargés à
compter du 1er janvier 2016 d’organiser
et de moderniser leur service dans le
cadre de la fusion. Un travail de titan
qui ne doit pas tomber dans la mise
en place d’une usine à gaz. “Cela fait
maintenant un an que nous nous y préparons, relativise Éric Delzant, préfet
préfigurateur et préfet de Bourgogne.
Cette fusion n’est pas une addition de
personnes ou de services mais l’arrivée
d’un nouvel État régional. C’est
l’administration 2.0 mutualisée.”
Derrière ce bouleversement, des
hommes et des femmes seront touchés.
Des fonctionnaires devront pour certains déménager (chacun sera libre
I
assure le préfet, car une expérimentation permettra aux fonctionnaires
de travailler sur sites distants).
L’autre bouleversement concernera les
usagers qui chercheront à trouver un
service qui réponde à leurs questions
en matière d’impôt (D.R.G.F.I.P.) ou
d’économie pour des chefs d’entreprise.
“Il n’y aura pas de grands changements
dans les unités départementales” promet le préfet préfigurateur.
Autre but de la fusion : la mutualisation des coûts et donc
à terme une économie
“Développer voulue par l’État. À
combien se chiffrerales visio
t-elle ? “Je ne peux pas
conférences.” répondre. Nous n’avons
pas d’objectifs chiffrés
en Bourgogne-FrancheComté. A terme, on fera
sans doute plus avec
moins d’effectifs” se
contente de répondre
Éric Delzant, entouré
par Denis Delcour,
directeur de projet pour
la fusion des services
régionaux. L’une des
variables d’ajustement sera les départs
en retraite. La fusion implique le regroupement de 8 départements. Comment
un salarié de la D.R.A.C. de Besançon
pourra-t-il échanger avec un autre
situé à Auxerre ou à Dijon ? “Nous
allons développer les visioconférences” Les nouveaux chefs de service de l’État de la future Région
dit le préfet. Quid des allers-retours
Bourgogne-Franche-Comté. L’égalité hommes-femmes est loin :
en voiture coûteux et polluants ? “Une
organisation de gare à gare va être une seule femme pour onze hommes…
appliquée. Nous allons préconiser les
voyages par train et nous allons demander un meilleur cadencement à la
S.N.C.F. Ce sera une façon efficace de
gérer l’argent public.”
Réunis lors de cette journée, les cadres
ont été appelés à réaliser un brainstorming sur ce que la fusion représente
pour eux. S’ils ont évoqué en majorité le terme “d’efficacité”, certains redoutent une complication. Il va falloir de
l’huile dans les rouages pour que la
fusion soit une réussite. Selon l’agence
de notation Standard and Poor’s,
l’impact financier de la fusion des
régions restera limité. Il est même
envisageable que ces fusions engendrent des coûts supplémentaires à
court terme dit cette dernière. I
AMANCEY
Un garage automobile
dans les anciens
locaux de Rivex
Romain Clerc, garagiste à Cléron, a acquis les anciens
locaux de l’entreprise Rivex à Amancey où il compte
transférer son activité au printemps 2016.
itués à l’entrée de la commune
d’Amancey, les anciens locaux
de l’entreprise Rivex sont en
cours de réhabilitation. En friche
depuis 2013, ils ont été repris au mois
de juin par Romain Clerc, un jeune
garagiste de 26 ans qui travaille à
son compte depuis 2011 dans la zone
artisanale de Cléron où il dispose
d’un espace de 400 mètres carrés.
Une surface désormais trop petite et
qui ne permet pas à l’entrepreneur
de continuer à se développer.
L’option Rivex va lui permettre de
changer de dimension. “J’ai l’intention
de transférer mon activité à Amancey dans ce bâtiment de 1 600 mètres
carrés” annonce Romain Clerc. Les
travaux de rénovation des anciens
locaux industriels ont démarré. “Je
souhaite pouvoir ouvrir le garage au
printemps 2016” poursuit le garagiste indépendant qui ne redoute pas
d’investir dans un contexte économique difficile.
Il est plein d’entrain et de projets
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Rénovation en cours
Romain Clerc a
entrepris la
rénovation de
l’ancien
bâtiment
Rivex.
pour l’avenir. En s’installant à Amancey, il va pouvoir élargir son offre de
service en plus de la mécanique traditionnelle. “J’aurai suffisamment
de place pour intégrer une activité
carrosserie et une activité peinture.À
l’extérieur, je vais implanter à terme
une station de lavage. J’ai l’intention
également de faire un peu de vente
de véhicule. Franchement, ce site est
idéalement placé au bord de la route départementale. J’y
crois. Il n’y a pas de rai“Implanter son que ça ne fonctionne pas” dit-il avec
à terme une enthousiasme.
station de Pour l’instant, le garage emploie cinq perlavage.”
sonnes. Romain Clerc
envisage d’embaucher
en s’installant à Amancey. Il conservera toutefois son statut de
garagiste automobile
indépendant toutes
marques. I
P U B L I - I N F O R M AT I O N
Des pellets Made
in Franche-Comté
Eddy et Harry
Guérard fabriquent
et commercialisent
des granulés bois
de 6 mm de
diamètre.
Associés depuis trois ans dans la distribution de
granulés bois, Eddy et son frère Harry Guérard ont
investi dans une unité de fabrication de pellets avec
une seule priorité : la qualité.
L
e pellet, c’est d’abord et avant sent déjà bien l’aval et l’amont de cettout une affaire de profes- te filière énergétique. Chauffagiste
sionnels exigeants. Toux ceux à son compte, Eddy Guérard instalqui se sont risqués dans cette le des poêles et chaudières depuis
activité peuvent en témoigner. Sans 2005. Un argument très positif. “Les
un produit fini de qualité irrépro- clients apprécient d’avoir comme interchable, point de salut pour les
locuteur un professionnel du
poêles qui s’encrassent et les
Des prix plus chauffage”, explique Harry
fabricants qui voient leur créqui exerçait dans la mainteattractifs nance industrielle avant de
dibilité sérieusement écornée.
D’autant plus quand le contex- qu’ailleurs rejoindre son frère. Ensemble,
te n’est pas trop favorable aux
ils ont créé en 2011 Pellet
énergies renouvelables avec un prix Énergie, une société spécialisée dans
du fioul qui n’a jamais été aussi bas. la distribution de granulés bois. Pour
Harry et Eddy Guérard ont bien la création de leur entreprise, ils ont
conscience qu’ils n’ont pas trop le bénéficier d’une aide du Département
droit à l’approximation. Ils connais- du Doubs. De quoi se constituer ain-
La presse
qui permet de
transformer la sciure en pellets.
Les pellets
fabriqués à Fuans
sont conditionnés
en sac, en big-bag
et en vrac.
si un solide réseau et se perfectionner en logistique. “On réfléchissait
depuis quelques années pour investir dans une unité de fabrication.”
Le projet a pris forme en rachetant
d’abord un local suffisamment vaste
dans la zone d’activité de Fuans.
Emplacement plutôt bien situé entre
Besançon et le Haut-Doubs. Les deux
frères ont associé leurs compétences
pour monter eux-mêmes toute la chaîne de fabrication. Pour éviter les soucis récurrents d’humidité, ils ont opté
pour une unité de séchage basse température. “On travaille avec une température qui varie entre 40 et 80 °C.
Le processus de déshumidification est
plus lent que sur les autres installations mais il préserve mieux les qualités du pellet.”
Avant le conditionnement en sac, en
big-bag ou en vrac dans le camion de
livraison, les pellets de Fuans subissent aussi un tamisage permettant
de les débarrasser de toutes les impuretés et autres poussières. Ce traitement de choc permet de bénéficier de
la norme N.F.
Pour la matière première, Pellet Énergie s’approvisionne chez les scieurs
locaux. “En étant autonome sur la
transformation, on peut être réactif
et traiter uniquement de la sciure
fraîche qui n’a pas le temps de se
dégrader.” Autre intérêt de maîtriser
ainsi tous les postes : l’entreprise limite les intermédiaires et les frais induits
et le client se voit proposer des prix
plus attractifs qu’ailleurs. Le site de
production tournera 24 heures sur
24.
Harry et Eddy se sont fixés comme
objectif de fabriquer chaque année
5 000 tonnes de granulés bois. Qu’ils
distribueront ensuite aux particuliers et aux professionnels. L’activité
devrait générer progressivement la
création de quelques emplois. I
12 bis, rue de l’Église
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Mail. [email protected]
LA PAGE DU FRONTALIER
ÉTUDES
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
43
O.S.T.A.J.
16 600 exploitations sur
l’Arc jurassien franco-suisse
Christian JOUILLEROT
www.christian.jouillerot.swisslife.fr
đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0
đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+*
đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/!
Depuis 15 ans, le nombre des exploitations agricoles ne cesse de reculer sur l’Arc
jurassien franco-suisse. Elles sont moins nombreuses, mais elles sont plus grandes.
COMPLÉMENTAIRE SANTÉ
ans une récente étude sur moyenne. En France, avec 70 hectares
l’agriculture dans l’Arc juras- en moyenne, les structures sont plus
sien, l’Observatoire Statistique grandes et adoptent de plus en plus
une forme sociétaire”
Transfrontalier de l’Arc Jurasremarque l’O.S.T.A.J.
sien (O.S.T.A.J.) a recensé 16 580 exploi- “Six
qui relève par ailleurs
tations réparties de part et d’autre de
exploitations que le nombre des
la frontière, dont 7 510 en suisses. Il
apparaît que ces entreprises n’ont pas sur dix dans exploitations ne cesse
le même profil d’un pays à l’autre. Côté la production de diminuer depuis
2000. Plus d’un quart
helvétique, “elles sont encore organid’entre elles a disparu
sées selon une structure familiale et laitière.”
en quinze ans ! Elles
couvrent une surface de 30 hectares en
D
La production agricole dans l’Arc jurassien emploie 30 000 actifs.
sont moins nombreuses, mais elles sont
đ .0%/*/ đ +))!.`*0/
plus grandes.
Nouvelle formule Séniors
Si elles se différencient par leur taille,
la moitié des exploitations partagent
đ */ h(% Ě00!*0!Č $h/%+* /*/ (%)%0! Ě>#!ċ
la même activité, qu’elles soient franđ .*0%! 2%#t.! %))h %0! -1!( -1! /+%0 2+0.! h00 ! /*0hċ
çaises ou suisses. Près de 50 % d’entre
elles sont spécialisées dans “l’élevage
d’herbivores, principalement de bovins.”
NOUVEAU CONTRAT SANTÉ
Ce type d’élevage “est ainsi l’activité
SPÉCIAL FRONTALIERS
principale de 43 % des exploitations
de la zone.”
đ +/,%0(%/0%+* !* .*! !0 !* 1%//!
Les agriculteurs français et suisses
đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%"
élèvent des bovins mais pas pour les
đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! Ő +*1/ "% h(%0h
mêmes raisons. “En Franche-Comté,
đ %!./ ,5*0 ,$.)%!
les élevages bovins sont en effet le plus
đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/
souvent spécialisés dans la production
đ .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0
laitière où ils représentent plus de 37 %
des exploitations. Dans le département
NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE
du Doubs en particulier, six exploitations sur dix sont spécialisées dans la
//1.*! h,!* *! ĝ Ğ
production laitière.”
//1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ
Si les agriculteurs du Doubs sont plus
nombreux à produire du lait, c’est par25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES
ce qu’il est bien valorisé pour ce qui
Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ".
est du lait à comté (les 3/4 des vaches
laitières franc-comtoises sont élevées
Vo i r o f f r e s p r o m o t i o n n e l l e s e n a g e n c e
dans ce département). Ce n’est pas le
cas en Suisse où la plupart des exploitations combinent deux activités pour
rester viables : la vente de viande et dance à progresser. Les prairies gagnent par le cahier des charges des A.O.P.
du terrain ! Elles ont augmenté de fromagères. “Dans le département du
la production laitière.
L’autre enseignement que l’on peut 3,7 % entre 2000 et 2013 sur l’Arc juras- Doubs et le canton de Neuchâtel, 85 %
retenir de l’étude de l’O.S.T.A.J. est sien, avec une hausse plus rapide côté de la surface agricole utile est constique les surfaces herbagères ont ten- France du fait des exigences imposées tuée de surfaces en herbe.” I
VOTE
Nation
Hymne national :
les Suisses ont voté
Kit Salon
Tout en un
9m2 comprenant
1 stand parapluie (tissus droit de 3x3m), 1 comptoir d’accueil,
1 roll-up 80 x 198 cm, 1 porte document, 1 valise de transport
Le texte appelle à l’unité et à la paix. Il fait
suite à une initiative populaire typiquement
suisse. L’adoption officielle est attendue
es Suisses ont la “Nati”,
leur équipe de football. Cela
fédère. Mais leur hymne
national est peu connu, jugé
trop compliqué, peu entraînant.
Ici, le sentiment national n’est
pas aussi exacerbé qu’aux États-
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Locle).
Unis ou en France. Mais depuis
septembre dernier, les Suisses
ont choisi un nouvel hymne
national après un vote. La Télé
suisse romande a même organisé une soirée spéciale avec
un vote par S.M.S. pour défi-
nir quelles versions à choisir.
Le programme a cartonné.
Mais ce nouvel hymne plébiscité n’est pas officiel. Seuls le
gouvernement et le Parlement
peuvent lancer une initiative
parlementaire pour conduire
formellement le pays à en changer. C’est la Société suisse
d’utilité publique (S.S.U.P.) qui
avait lancé le 1er janvier 2014
un concours national. La version choisie conserve la mélodie de l’hymne actuel. Les
paroles ont été composées par
Werner Widmer, un économiste du monde de la santé. Les
voici : “Hissé là-haut dans le
vent, notre drapeau rouge et
blanc nous appelle à l’unité, à
la paix. Soyons forts et solidaires, que la liberté nous éclaire, ouverts et indépendants pour
le bien de nos enfants, devant
le drapeau d’antan renouvelons
nos engagements.” Cette unique
strophe est déclinée dans les
trois langues officielles de la
Confédération, le français,
l’allemand et l’italien, et une
quatrième strophe “suisse”
mélange les langues parlées en
y ajoutant quelques mots de
romanche.
Nos voisins qui ont l’habitude
de se moquer des Français qui
ont choisi le coq comme emblème (car selon certains Suisses
“c’est le seul oiseau qui continue à chanter alors qu’il a les
pieds dans la merde”) ont un
nouvel hymne mais pas encore de véritable emblème. Il faudra résoudre cela. I
44
LA PAGE DU FRONTALIER
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
L’eldorado suisse aussi pour les généralistes ?
Départs de médecins pontissaliens
en Suisse : l’électrochoc
Un médecin français exerçant en Suisse peut gagner 15 000 euros par mois
après impôts. Le seul salaire n’explique pas à lui seul les départs de
généralistes pontissaliens. Malaise des docteurs. Coup de sang des patients.
n moins deux ans, quatre
médecins pontissaliens
sur 16 ont enlevé leur
plaque. Deux exercent
désormais en Suisse, deux ont
fait valoir leur droit à la retraite. Le dernier départ remonte
à quelques semaines pour un
docteur parti à La Chaux-deFonds. L’hémorragie n’est pas
terminée : un nouveau départ
est annoncé en janvier 2016.
Avec la hausse de population
que connaît le Grand Pontarlier
E
combiné à cette baisse du nombre
de praticiens, pas besoin d’être
professeur pour établir le diagnostic : les généralistes pontissaliens sont surchargés. La
preuve : le docteur Christine
Raguin impose des critères d’admission. “Je ne prends plus de
nouveaux patients sauf si mon
cabinet est le plus proche de votre
lieu d’habitation et/ou si vous
pouvez venir de suite” expliquet-elle.
Le malaise dans la profession
34 348 médecins en Suisse,
dont 10 478 étrangers
“E
n 2014, 34 348 médecins exerçaient en Suisse, soit 1 106 de
plus que lʼannée précédente, une augmentation due à lʼarrivée dʼétrangers qui représentent un tiers des effectifs (10 478), en
majorité des Allemands (5 972). 31 % des médecins exerçant en
Suisse avaient un diplôme de médecin étranger en 2014. Les Allemands sont 17,4 %, les Italiens 2,4 %, les Français (1,7 %), les Autrichiens (1,7 %)” explique la fédération des médecins suisses (F.M.H.).
Depuis juillet 2013, seuls sont autorisés à pratiquer à la charge de
lʼassurance-maladie (à avoir une plaque) les médecins qui ont travaillé au moins pendant trois ans dans un centre hospitalier reconnu pour la formation en Suisse. “La F.M.H. demande un critère supplémentaire pour lʼadmission à pratiquer en Suisse : les médecins
étrangers doivent réussir un examen standard dans une des langues
nationales, comme cʼest le cas en Grande-Bretagne ou en Autriche.”
La Confédération devrait financer 250 places dʼétudes supplémentaires en médecine chaque année pendant au moins dix ans. I
ÉCHANGES
est profond.
Contactés, la plupart des généralistes préfèrent ne pas
s’étendre sur le sujet. Poliment,
ils expliquent être trop surchargés pour répondre. Ce qui
est vrai. Le docteur Valérie Bourgeois installée depuis 2007 à
Pontarlier a pris du temps sur
sa soirée pour expliquer son quotidien : “J’aime mon métier mais
je me pose des questions ! On ne
prend parfois plus le temps de
manger. La vie personnelle en
prend un coup. Il se pose la question de la responsabilité médicale : on prend moins le temps
avec les patients” explique cette jeune professionnelle (42 ans).
Elle comprend ses collègues partis en Suisse qui ont trouvé de
meilleures conditions de travail.
Mais le choix du départ n’est
pas si simple : “Je ne veux pas
parler à leur place mais certains
vivent leur départ en Suisse comme un échec. Ils quittent leur
patientèle. C’est un arrachement
pour eux” ajoute-t-elle.
Les médecins pontissaliens restant assurent comme ils le peuvent et subissent parfois les
foudres des patients. “On peut
comprendre les réactions de personnes malades et donc fragiles,
témoigne Valérie Bourgeois. Moi,
je ne prends plus de nouveaux
patients… sauf ceux que j’ai déjà
suivis, que je connais. C’est injus-
te mais je ne peux faire autrement” témoigne Valérie Bourgeois.
Le docteur Dominique Devred,
dermatologue, a été sollicité à
deux reprises pour s’installer à
proximité de Neuchâtel : “Pour
l’instant, j’ai répondu “non” mais
en 2017 (il aura alors 60 ans),
rien ne dit que je n’exercerai pas
sous des cieux plus cléments car
notre ministère nous propose une
gestion de la santé à la grecque”
explique ce spécialiste.
Président de la Confédération
des syndicats français de
Franche-Comté (C.S.M.F.), le
docteur Stéphane Attal basé à
Saône “comprend pourquoi nos
confrères partent vers un eldorado suisse où on leur promet
moins de tracasserie administrative, des horaires humainement tenables et un respect du
monde politique mais aussi social
de leur statut” explique le médecin. Il ne jette pas à la pierre à
ses confrères mais
bien à l’État qui a
“Sollicité refusé la revalorisation tarifaire :
à deux
“Le temps moyen
reprises.” d’un médecin libéral est de 54 heures
par semaine. Le
médecin est un
homme, une femme, qui lui aussi
doit vivre et manger. Devoir se battre
tous les jours contre
autre chose que la
maladie de leur
patient, ils en ont
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Les médecins pontissaliens en
“exode” n’ont pas souhaité
répondre à nos sollicitations.
Seul un nouvel installé (non pontissalien) témoigne de la réalité suisse : “En France, je faisais
entre 30 et 50 actes par jour, de
8 h 30 à 21 heures Désormais,
je travaille de 8 heures à 12 h 05
puis de 13 h 30 à 18 heures Il y
a très peu de visites parce que
les Suisses n’y sont pas habitués.
Et c’est un tarif à la minute”
Mais ce n’est pas tout. Fini la
paperasse en rentrant le soir.
“En Suisse, les patients ont tous
des assurances privées. Résultat, j’ai dix à quinze fois moins
de contraintes administratives
qu’en France. Le peu qu’il me
reste à faire est rémunéré.”
Pratiquer de la vraie médecine
de premier recours l’a convaincu. Le salaire également :
15 000 euros après impôts pour
un chiffre d’affaires fluctuant
entre 33 000 et 40 000 euros
sans compter les services dans
le cabinet qu’il partage au sein
d’une maison médicale comme
la radiologie, du matériel de biologie, un box pédiatrique, une
salle de type bloc opératoire et
de transfusions.
Pas d’amélioration en vue dans
la capitale du Haut-Doubs où
un autre médecin devrait stopper son activité pour la retraite. Il attend simplement qu’un
jeune le remplace… Ceux qui le
peuvent vont désormais jusqu’à
Levier se faire soigner ! I
E.Ch.
Forum transfrontalier
Sur les chemins buissonniers de la coopération
Chaque année, des dizaines d’associations françaises et suisses
coopèrent pour mener à bien des projets à vocation culturelle,
touristique, patrimoniale. À leur manière, elles contribuent aussi à
l’identité transfrontalière de l’Arc jurassien.
oin de la nébuleuse du tra- mique franco-suisse. Jacquesvail frontalier dont le poids André Tschoumy, le président du
économique lui vaut une Forum transfrontalier en a idenlarge couverture média- tifié au moins une soixantaine
tique, d’autres échanges plus dis- dont une vingtaine entre le Pays
crets s’organisent dans une dyna- Horloger et le canton de Neuchâtel. “Il ne s’agit pas d’actions
d’État, ni d’opérations publiques
Cycle “ À saute frontière,
sur fonds Interreg mais de petites
points de rencontres
coopérations de terrain nées de
transfrontaliers” :
façon assez spontanée et émanant de groupements associatifs
G Mercredi 9 mars 2016 à Porrentruy en fin dʼaprès-midi, début très différents.”
Pour illustrer son propos, il cite
de soirée (aire Jura, Belfort, l’exemple du sentier historique
Montbéliard)
des Verrières conçu autour du
G Jeudi 14 avril 2016 à Sainretrait de l’armée Bourbaki en
te-Croix de 19 heures à Suisse à la fin de la guerre de
22 heures (aire Sainte-Croix, 1870. Cette initiative s’est prolongée jusqu’au pied du château
Val de Travers, Pontarlier)
de Joux par la réalisation d’une
G Jeudi 19 mai 2016 au Chegrande fresque inaugurée tout
nit Lac de Joux en soirée (aire récemment.
vallée de Joux, Chasseron)
Les circuits didactiques, les sentiers thématiques poussent comG Jeudi 16 juin 2016 à Villersle-Lac en soirée. Session fina- me des champignons. Le Chemin des Bornes entre Les Fourgs
le et conclusive
et La Brévine permet de décou-
L
vrir le tracé pour le moins tourmenté de la frontière. “Sur le
secteur du Haut-Doubs horloger, il existe maintenant plusieurs sentiers qui invitent les
promeneurs à suivre les traces
des autres contrebandiers.” La
coopération prend parfois un
accent commémoratif avec le
monument construit à Saignelégier en mémoire des familles
polonaises venues se réfugier
ici pour fuir le nazisme.
Tous les thèmes ont droit de cité
dans ces projets locaux à sautefrontière.Beaucoup d’actions tournent autour de l’histoire, la culture, le patrimoine. “On constate
aussi que la plupart sont assez
récentes. Pourquoi ? On peut s’interroger, en sachant qu’il y a dans
cette dynamique une intention
touristique.” Le Forum transfrontalier a choisi de creuser le
sujet en 2015-2016. Cela aboutit
au cycle “ À saute-frontière, points
de rencontre transfrontaliers”
qui s’articule en cinq sessions
“On a identifié
une soixantaine
d’associations,
cela représente
des milliers de
gens qui
coopèrent en
mode francosuisse”, se réjouit
Jacques André
Tschoumy, le président du Forum
transfrontalier.
d’échanges dont la première se
tiendra aux Brenets le 3 octobre.
“Notre idée, c’est quoi ? D’abord
mettre en lumière ces initiatives
en leur proposant de les accueillir
sur le site Internet du Forum. Au
fil des sessions, on souhaite que
les associations impliquées dans
ces projets viennent témoigner,
expliquer leur fonctionnement,
leurs problèmes, leurs attentes,
leurs besoins. Comme tout
démarche associative, on sait
qu’elles ont parfois besoin d’une
aide, d’un coup de pouce pour
trouver un nouvel élan. On va
essayer de mesurer comment ces
actions contribuent au sentiment
plus large d’une identité collective de l’Arc jurassien franco-suisse. Sans le savoir, on aurait peutêtre là un levier pour permettre
de bâtir la coopération frontalière au niveau politique”, poursuit
Jacques-André
Tschoumy,
convaincu que la frontière rassemble plus qu’elle ne divise.
Au fil des rencontres avec ces
habitants qui ont choisi de coopérer de leur propre chef, le président du Forum transfrontalier ne cache pas sa surprise en
découvrant l’ampleur du mouvement et l’ingéniosité déployée
pour concrétiser les projets.
“Qu’est-ce qui les motive ? On
peut penser que face à la mondialisation, les gens ont plus
envie de se retrouver localement.
C’est une explication parmi
d’autres.”
Preuve que le sujet intéresse et
interroge, les cinq collectivités
françaises et suisses sollicitées
par le Forum ont toutes accepté d’accueillir les sessions à leurs
frais, y compris en prenant en
charge le buffet campagnard.
Autre tradition de l’identité
jurassienne. I
F.C.
INFORMATIONS RENTRÉE 2015
Allocation de rentrée scolaire et APL
L'Allocation de Rentrée Scolaire
a été versée :
À partir du 18 août 2015 pour les enfants scolarisés
âgés de 6 à 18 ans (prévoir toutefois un délai interbancaire), ou, pour les jeunes apprentis de 16 à 18
ans, dès la réception du justificatif d'apprentissage.
Son montant varie en fonction
de l'âge de l’enfant :
- 6 à 10 ans : 362,63 €
- 11 à 14 ans : 382,64 €
- 15 à 18 ans : 395,90 €
L’allocation de rentrée scolaire est soumise à condition de ressources et peut être dégressive dans le
cas où les revenus du foyer dépassent le plafond.
Nous rappelons également que l’allocation personnalisée pour le logement dite APL est une allocation non exportable. C'est-à-dire qu’on peut uniquement en bénéficier si l’on réside sur le territoire
français. A ce titre, l’APL n’entre pas dans le calcul
de l’allocation différentielle.
Il est donc possible de la cumuler avec les allocations familiales suisses.
Bientôt un congé paternité en Suisse ?
Fin août, le syndicat « travail.suisse » a publié les
résultats d’un sondage effectué auprès de la population votante suisse sur le congé paternité.
C’est à près de 80 % que cette population s’est exprimée en faveur d’un congé paternité fédéral pris
en charge par l’APG.
Par différentes actions les syndicats de travailleurs
ainsi que certaines associations militent auprès des
politiques pour que le congé paternité soit mis en
œuvre et surtout au cœur de la campagne politique
de cet automne pour le renouvellement du Conseil
National le 18 octobre 2015.
Le 1er septembre la commission sociale du Conseil
d’Etat peut se prononcer favorablement sur le dépôt d’une initiative d’un député sur l’opportunité
de légiférer sur un congé paternité de 2 semaines.
Le nombre de frontaliers est
toujours croissant.
Malgré un franc fort qui pénalise les entreprises
suisses, le nombre de frontaliers ne cesse d’augmenter régulièrement. Ce sont les travailleurs frontaliers français qui sont les plus nombreux, près de
157 000.
Plus proche de nous, à l’heure actuelle dans le canton de Neuchâtel c’est une augmentation de 2.1 %
sur l’année. Aujourd’hui près de 10 800 frontaliers
travaillent dans ce canton dont un peu mois de la
moitié à la Chaux-de-Fonds (4122). �
Sources :
Travail.Suisse, Caf, Services Statistique Neuchâtelois
et Statistiques suisse

Valérie PAGNOT
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46
LA PAGE DU FRONTALIER
FINANCES
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
Impôt frontalier
Bercy doit 96 millions d’euros au canton de Vaud
Le ministère des Finances avait jusqu’au 30 juin pour
verser les 275 millions d’euros aux cantons suisses,
au nom de la rétrocession des impôts perçus sur les
frontaliers. À ce jour, la somme n’a pas été versée. Côté
helvétique, ce retard commence à faire grincer des dents.
n accord de 1983 signé entre la
France et la Suisse prévoit que
les travailleurs frontaliers soient
imposés dans leur pays de résidence. En échange, la France s’engage à reverser chaque année une compensation financière à la Confédération
Helvétique au nom des huit cantons
signataires de l’accord en question
(Soleure, Berne, Neuchâtel, Vaud, Jura,
Valais, Bâle-Ville et Bâle-Campagne).
En quelque sorte, la France dédommage la Suisse pour l’utilisation et
l’entretien des infrastructures routières par exemple. Cette redevance
correspond à 4,5 % de la masse totale des rémunérations brutes annuelles
des travailleurs frontaliers. Au bout
du compte, cela représente un joli pactole pour nos voisins helvètes : 300 millions de francs suisses (275 millions
d’euros) au titre de l’année 2014, dont
101 millions de francs suisses (96 millions d’euros) pour le seul canton de
Vaud.
Mais voilà, le ministère des Finances
français tarde à payer la facture. Le
2 octobre, les autorités suisses n’avaient
toujours pas vu la couleur de ces
275 millions d’euros, une somme que
Bercy aurait dû verser le 30 juin au
plus tard. Au pays de la précision horlogère, ce manque de ponctualité de
U
la “Grande Nation” commence à faire
grincer des dents. “Ça pêche à Bercy
au niveau technocratique et pas politique. Cela donne un sentiment d’amateurisme” estime Pascal Broulis,
conseiller d’État, chef du département
des finances et des relations extérieures
du canton de Vaud. D’autant que ce
n’est pas la première fois que la France ne respecte pas le calendrier. En
2013, les cantons concernés avaient
reçu leur dû en décembre. “En revanche,
en 2014, les délais ont été respectés à
la lettre” reconnaît-il.
Ce qui irrite les élus suisses, c’est moins
d’avoir à patienter
que le silence de
Bercy. “Nous posons
“Un
des questions et on
sentiment
ne nous répond pas.
d’amateurisme.” Par correction, Paris
pourrait au moins
nous donner une
date pour que l’on
sache à quoi s’en
tenir” poursuit Pascal Broulis.
En effet, si l’absence de ces 300 millions de francs
suisses pose des problèmes, elle ne met
pas en péril les
En 2016, le canton de Vaud percevra 115 millions de francs suisses au titre de la redevance
dont le montant dépend du nombre de frontaliers.
finances des cantons. Avec un budget
de 9,5 milliards de francs suisses, le
canton de Vaud n’attend pas sur les
101 millions de francs de la redevance pour boucler son plan de financement. D’autant que cette somme est
directement affectée aux communes,
qui elles en revanche aimeraient bien
que la France honore sa dette sans
délai. “Les communes ne sont pas égales
dans ce système. Par exemple Lausanne
peut gérer l’absence de ces fonds. En
revanche, c’est beaucoup plus difficile
dans les petites communes de la Vallée de Joux où il y a 6 000 frontaliers
pour 6 000 habitants. Dans un secteur
comme celui-ci, la redevance est un
enjeu important” relève Pascal Broulis. Ces villages demandent au canton
de faire la banque en attendant que
Bercy règle sa dette. Bien des crispations seraient évitées si la redevance
était versée en temps et en heure. Si
ce manque de rigueur du ministère
des Finances agace nos voisins helvètes, il n’est pas de nature, selon Pascal Broulis, à remettre en cause les
bonnes relations de travail qui existent entre nos deux pays sur l’Arc jurassien franco-suisse. I
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Les Grands Planchants
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Agenda
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
SANTÉ - MOBILISATION CONTRE LE CANCER DU SEIN
“Notre premier objectif est
de baisser le taux de mortalité”
Arlette Le Mouel, présidente de l’association pour le dépistage des cancers en
Franche-Comté (A.D.E.C.A.) et Raouchan Rymzhanova, le médecin qui coordonne
les actions, présentent les enjeux du dépistage du cancer du sein. Le mois d’octobre
est dédié à cette cause à travers l’opération Octobre rose.
a Presse Pontissalienne : Où en est-on mutilants. Le rôle de l’A.D.E.C.A., une
en Franche-Comté vis-à-vis du cancer du structure créée en janvier 2003, c’est
justement de promouvoir et développer
sein ?
Arlette Le Mouel : C’est le cancer le plus le dépistage. Sur la base des fichiers
diagnostiqué chez les Franc-Comtoises. que nous fournissent les caisses
On estime qu’une femme sur huit va d’assurance-maladie, toutes les femmes
être touchée par ce cancer. Et comme âgées entre 50 et 74 ans reçoivent un
on ne peut pas prévenir l’apparition du courrier tous les deux ans qui les invicancer du sein, tout doit être mis en tent à venir faire un dépistage. En même
œuvre pour qu’on le dépiste le plus tôt temps que l’invitation, nous leur fourpossible. Plus on détecte tôt un cancer, nissons une liste de radiologues auprès
moins les traitements sont lourds et desquels elles peuvent aller faire leur
L
Le taux de réponses positives pour effectuer le dépistage organisé
des femmes en Franche-Comté en 2014 (source A.D.E.C.A.).
mammographie.
L.P.P. : Comment agit ensuite l’A.D.E.C.A. ?
A.L.M. : Après première lecture des résultats de la part des praticiens, les radiologues qui collaborent à l’A.D.E.C.A.
réalisent une deuxième lecture si
l’examen s’avère normal. Tous les ans,
l’A.D.E.C.A. relit 50 000 mammographies. Cette deuxième lecture, qui n’existe
pas pour les dépistages individuels, donne une seconde chance de détecter un
problème s’il y en a un. 5 % des cancers
du sein détectés depuis 2003, soit 200
cas, ont été découverts ici à l’A.D.E.C.A.
suite à cette deuxième lecture. On
s’aperçoit aussi qu’au fil des ans, la taille
des tumeurs diminue, preuve que le
dépistage est de plus en plus efficace.
Tous les résultats remontent ensuite à
l’institut de veille sanitaire.
L.P.P. : Combien de femmes sont concernées
par le cancer du sein ?
Raouchan Rymzhanova : Sur le plan
national, on détecte 49 000 nouveaux
cas chaque année. C’est le premier cancer chez la femme en France et la première cause de décès par cancer, avec
12 000 décès par an sur les 63 000 décès
par cancer. Notre premier objectif est
bien de baisser ce taux de mortalité.
L.P.P. : Les Franc-Comtoises répondent-elles
bien à l’appel de l’A.D.E.C.A. ?
R.R. : Dans notre région, plus de 6 femmes
sur 10 participent au dépistage. C’est
mieux que sur le plan national qui présente un taux de 51,9 % en moyenne,
mais encore insuffisant. Il faudrait arriver à au moins 70 %. Dans des pays
comme les Pays-Bas par exemple, le
taux de participation atteint les 80 %,
ce qui a pour conséquence de faire baisser le taux de mortalité de 31 %. D’où
la campagne de communication autour
d’Octobre rose que nous organisons tous
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
les ans. L’objectif est aussi d’inciter les
femmes qui seraient réticentes en leur
disant : “Si vous ne faites pas ça pour
vous, faites-le au moins pour vos proches,
vos enfants.”
L.P.P. : Pourquoi quatre Franc-Comtoise sur dix
sont-elles encore réticentes à se faire dépister ?
A.L.M. : Car la mammographie systématique pose encore question du fait
de la peur des cancers radio-induits
(provoqués par les radiations), alors
même que l’institut national du cancer
et les principales autorités sanitaires
françaises concluent que la balance
entre bénéfices et risques penche largement en faveur du dépistage. Le dépistage une fois tous les deux ans est à
notre avis le meilleur compromis possible. L’autre frein, c’est la peur que ressentent certaines femmes à faire une
mammographie, estimant que cet examen est douloureux. Faire une mammographie oblige juste à comprimer les
seins car on ne peut pas faire autrement, mais ce n’est pas très douloureux.
Il y a aussi le fait que dans certains secteurs de la Franche-Comté il y a très
peu de radiologues et les femmes sont
parfois réticentes à faire une grande
distance pour aller voir un radiologue.
En ville parfois, ce taux n’est pas très
élevé non plus parce qu’il y a des personnes de milieu défavorisé qui sont
éloignées de la démarche. C’est dans le
secteur de Jussey en Haute-Saône que
le taux de dépistage est le plus faible
car c’est une zone où il y a peu de radiologues et où le taux de précarité est
assez élevé.
L.P.P. : La ministre de la Santé a annoncé fin
septembre que toutes les femmes quel que soit
leur âge seraient pris en charge intégralement
pour les dépistages. Qu’en est-il ?
A.L.M. : Cette annonce reste à confirmer.
Il s’agirait de prendre en charge financièrement le dépistage automatique
avant 50 ans mais à condition qu’il y
ait des antécédents familiaux. Cela va
dans le bon sens. En Europe du Nord,
les dépistages sont pris en charge à partir de 40 ans.
L.P.P. : Où en est la recherche sur le cancer du
sein ?
R.R. : On avance dans le dépistage, puis
dans le diagnostic avec la mise en place de protocoles de soins de plus en plus
ciblés et adaptés à chaque cas. Mais
rien n’existe encore concernant la prévention de l’apparition du cancer. Le
cancer du sein, contrairement à celui
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La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
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Exposition
Jean-MarieVuillier,peinture d’ici et d’ailleurs
Arlette
Le Mouel,
présidente de
l’A.D.E.C.A.
Franche-Comté (à droite) et
Raouchan
Rymzhanova,
médecin
coordinateur,
pilotent
l’opération
Octobre rose.
Les animations à venir
dans le Haut-Doubs
Bians-les-Usiers :
- Samedi 10 octobre : stand de sensibilisation lors de la marche-course Octobre rose.
De 16 h 30 à 19 heures.
G
Morteau :
- Jeudi 15 octobre : Crazy Pink Run (marchecourse) en soirée.
- Du lundi 19 au vendredi 23 octobre :
exposition “Cʼest ma vie” à la salle des fêtes.
- Mardi 20 octobre : rencontre et échange
avec des psychologues spécialisés en octobre
à 20 heures au Théâtre.
G
G Pontarlier
- Mercredi 7 octobre : Crazy Pink Run
(marche-course) en soirée place dʼArçon.
- Jeudi 8 octobre : stand de sensibilisation
sur le marché (matin).
-Vendredi 9 octobre : stand de sensibilisation lors du concert Octobre rose à 20 heures
à la salle des Capucins.
Sancey-le-Grand :
Mardi 28 octobre : stand de sensibilisation
sur la foire.
G
G Levier :
- Mardi 13 octobre : stand de sensibilisation
sur le forum “Prévenir pour mieux vieillir”
(après-midi).
innover en organisant deux concerts de
musique classique, l’un qui se déroulait le
7 octobre à Besançon et l’autre programmé le 10 octobre à Belfort avec l’orchestre
philharmonique de Besançon. Deuxième
nouveauté : cette année, on sillonne la
L.P.P. : Une série de manifestations est organisée Franche-Comté avec trois voitures habillées
à travers la Franche-Comté. La mobilisation est de de rose mises à disposition par des concessionnaires partenaires avec l’idée de s’arrêter
plus en plus importante ?
R.R. : Nous comptons plus de 50 manifes- dans les cantons ou les secteurs à faible
tations à travers toute la région durant ce taux de participation. I
mois d’octobre. Cette année, on a voulu
Propos recueillis par J.-F.H.
de l’utérus, n’a pas d’origine définie. Certaines femmes nous disent : “Je mange bio,
je fais du sport, je ne peux pas être concernée.” Les causes de l’apparition du cancer
ne sont pas définies.
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
1 an (12 numéros) = 28,60€
Du 24 octobre au 14 novembre, le peintre Jean-Marie Vuillier exposera ses œuvres récentes à la
galerie Art et Lithographies de Pontarlier. À travers les toiles présentées, on suivra l’artiste dans ses
dernières pérégrinations sur les chemins du Haut-Doubs, un territoire qui reste une de ses
principales sources d’inspiration. Les amateurs de sa peinture apprécieront retrouver les paysages de
neige, les fermes comtoises, les villages d’ici qu’il peint avec réalisme mais dans une palette de
couleurs qui cerne avec précision l’ambiance à la fois lourde et apaisante de l’hiver dans cette région.
Jean-Marie Vuillier s’autorise aussi quelques escapades. Son carnet de route pictural nous
entraînera au-delà des frontières du Haut-Doubs, vers d’autres régions plus ensoleillées mais pas
moins authentiques comme la Corse. Cette exposition sera également l’occasion de découvrir un
ensemble de natures mortes qui exaltent les couleurs.
Expo Jean-Marie Vuillier - Galerie Art et Lithographies
Du 24 octobre au 14 novembre - 5, rue de la République à Pontarlier - Tél. : 03 81 46 89 10
Vernierfontaine
Concert gospel contre l’autisme
United Gospel est le fruit de la réunion de deux chorales du Doubs (Besançon et Maîche)
accompagnées des Soul gospel voices de Novillars. Ensemble, ces formations partagent les émotions
et la joie que véhicule ce genre musical si populaire aux États-Unis. Ce groupe de 140 choristes est
dirigé par Jacques Chopard et se produit dans toute la Franche-Comté mais aussi à l’étranger.
United Gospel fera étape à l’église de Vernierfontaine samedi 17 octobre à 20 h 30. Ce soir-là, plus de
cent artistes seront réunis pour 2 heures de spectacles. La formation chantera pour l’association “Nos
enfants d’ailleurs”, association de parents autistes qui milite et œuvre chaque jour que les enfants
atteints de troubles du comportement puissent enfin sortir de leur bulle. L’entrée est à 10 euros, le
nombre de places est limité.
Concert gospel - Samedi 17 octobre à 20 h 30 - Église de Vernierfontaine
Pontarlier
76èmes rencontres internationales de cinéma
Fidèle à son format, ce rendez-vous annuel institutionnalisé par Pierre Blondeau et dont le flambeau
a été repris par Patrick Colle se déroule chaque année fin octobre. Cette 76ème édition se déroulera
en présence de la comédienne et réalisatrice Maryline Canto, du réalisateur Jean-Pirre Ameris, du
comédien Antoine Chappey et du réalisateur Xavier Beauvois (sous réserve). Les Rencontres
internationales de cinéma de Pontarlier sont organisées par le Ciné-Club Jacques-Becker depuis
1961 à Pontarlier. Elles proposent la présentation la plus exhaustive possible de l’œuvre d’un
cinéaste, d’un producteur, d’un acteur ou d’une actrice ou d’un technicien du cinéma. Depuis plus de
cinquante ans, des cinéastes de renommée internationale sont venus à Pontarlier présenter leurs
films : Elia Kazan, Joseph Losey, Luigi Comencini, Ettore Scola, John Boorman, Samuel Fuller,
Volker Schlöndorff, Alain Tanner, Claude Sautet, Bertrand Tavernier, Dino Risi, Michel Deville pour
ne citer qu’eux.
Rencontres internationales de cinéma - Du 27 octobre au 1er novembre
Pontarlier - renseignements au 03 81 39 12 63
Pontarlier
Un “fantastique” salon du livre de jeunesse
Ce rendez-vous organisé par l’association “Des Livres et Vous” en partenariat avec la Ville de
Pontarlier autour du livre et des bandes dessinées se déroule au théâtre Bernard-Blier. Cette année,
c’est le thème du fantastique qui aura les honneurs du salon qui tournera autour des contes
fantastiques, des légendes et de l’imaginaire. Des animations diverses sont proposées aux visiteurs
durant deux jours : des dédicaces d’auteurs bien sûr (seront notamment présents Fabrice Colin,
Marie Pavlenko, Éric Sanvoisin et Anne Ferrier), des maquillages, des jeux, des lectures
théâtralisées, un spectacle intitulé “Lumema, à la recherche du cœur de la terre” présenté par la
compagnie “De bulle en bulle”, une animation autour de l’univers d’Harry Potter par Obscurus
Presse pour les ados, des stands des librairies, un salon de thé, un prix des incorruptibles, etc.
L’association “Des Livres et Vous” regroupe des professionnels du livre et de la lecture
(bibliothécaires, libraires), des enseignants, des animateurs socioculturels et d’autres personnes
intéressées à des titres divers par le livre et la lecture.
Salon du livre de jeunesse et de la B.D. - 17 et 18 octobre au théâtre Blier
Entrée libre - Renseignements au 06 81 10 61 72
au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit
2 ans (24 numéros) = 54,60€
au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits
Nom .......................................................................................................
Prénom ..................................................................................................
N°/Rue ..................................................................................................
Code ......................... Ville .......................................................................
Téléphone ................................. Email ....................................................
En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et
sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse
Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement.
T arifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
Trail
Une magnifique course dans la vallée !
C’est dans l’authentique village de Nans-sous-Sainte-Anne que se déroule dimanche 18 octobre le 5ème
trail du Lison, du nom de cette magnifique vallée. Les organisateurs dont Johan Salomon, à
l’origine de ce rendez-vous, privilégient la qualité à la quantité : “Nous limitons les inscriptions à
600 personnes” déclare l’organisateur. Une belle journée de trail avec une seule nouveauté :
“L’Intégrale” passe de 38 km pour 1 750 mètres de dénivelé positif à 35 km pour 1 500 mètres de
dénivelé. Deux autres formats : 12 et 21 km. Autre marque de fabrique : faire travailler les
producteurs locaux pour le repas du midi.
Trail du Lison - Dimanche 18 octobre à Nans-sous-Sainte-Anne, à partir de 7 heures
Renseignements : www.trailison.fr
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AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015
VERRIÈRES-DE-JOUX
Son premier grand concert
Le grand jour
pour Marie Grillet
La jeune fille des Verrières-de-Joux présente son premier
album à l’Espace Pourny de Pontarlier samedi 10 octobre.
Le début d’une carrière ? Toute sa famille est derrière elle.
hez les Grillet, la musique est
un art de vivre. À la maison,
Radio Mozart tourne en boucle. Cela n’empêche pas la petite
famille d’être également passionnée de
rock et de pop. Avec un papa pianiste,
une maman accordéoniste, une sœur
au violon et un frère à la guitare, il
était impossible pour Marie d’échapper au virus de la musique. À 16 ans,
elle baigne dedans du matin au soir.
Parallèlement à un Bac technologique
qu’elle prépare par correspondance en
France, la jeune fille passe une bonne
C
partie de la semaine à l’Université de
Lausanne où elle entame un Bachelor
et un Master en accordéon.
La passion du chant, elle est née il y a
trois ans, lorsqu’il s’est agi de remplacer au pied levé la chanteuse du groupe
qu’avait formé son frère
Matthieu. Marie chantait
Un album à également beaucoup à la
dominante messe le dimanche. Des
psaumes au rock, il n’y a
pop-rock. eu qu’un pas à franchir
pour elle. “Depuis deux ans,
je prends des cours à l’école
La jeune fille
des Verrières
fait de la
scène depuis
trois ans
dans le
groupe créé
par son
frère.
À 16 ans,
Marie Grillet
concilie la
musique et
les études.
de jazz et de musique actuelle de Lausanne. En même temps, j’ai commencé
à composer. Au départ, j’écrivais un peu
pour moi comme on fait son journal
intime, et peu à peu mes parents se sont
intéressés à mes textes et m’ont aidé à
composer. C’est comme ça qu’est né ce
premier album intitulé “You telle me”
sorti en juin” raconte la jeune fille.
C’est cet album, “et d’autres belles surprises” que Marie et ses musiciens s’apprêtent à présenter pour la première
fois en public à l’Espace Pourny de Pontarlier à 21 heures. Cet opus à dominante pop-rock où on perçoit dans
quelques ballades l’influence jazzy a
été auto-produit par la famille Grillet
et enregistré dans le studio aménagé
au sous-sol de la maison familiale. Du
100 % Made in Verrières. À quelques
jours du concert, le stress monte doucement. “Les dernières répétitions ont
été très satisfaisantes. J’espère que le
concert sera à la hauteur” note avec
une petite pointe d’appréhension Marie
qui espère attirer au moins 500 personnes à l’Espace Pourny.
Un D.V.D. sera enregistré durant le
concert, qui servira ensuite pour promouvoir les débuts prometteurs de la
chanteuse. “Ce D.V.D. va nous servir à
prospecter pour tenter d’être programmés dans des festivals l’année prochaine.
C’est le commencement d’une belle aventure j’espère” dit Marie Grillet. Son rêve,
c’est d’abord la scène. La reconnaissance, elle ne veut pas la devoir à des
émissions de télévision où les chanteurs en herbe font des reprises. “J’ai
vraiment envie d’y arriver avec mes pro-
pres compositions” dit-elle. Le 10 octobre 2015 restera peut-être pour elle
comme la date de son entrée définitive
dans le monde de la musique. I
J.-F.H.
Concert Marie Grillet
Samedi 10 octobre à 21 heures
Espace Pourny
Tarifs de 5 à 15 euros
selon les âges
Voir sa page Facebook “Marie”
Réservations sur
www.marieleconcert.com et dans
les points de vente habituels
TEMPS FORTS
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Route du
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able
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Financem
JEUDI 22 OCTOBRE
Finances locales et avenir des routes
36000 pour le tri ; des déchets vers une économie
circulaire
JnZebm® ]^ e^Zn 4 e®`bleZmbhg
Accessibilité dans la construction ; BIM
BfiZ\ml ]^l \aZg`^f^gml \ebfZmbjn^l lnk eZ `^lmbhg
forestière...
?jYf\ \­ZYl \afYm_mjYlagf 2 ‚D]k ;gdd][lanal­k Dg[Yd]k 2
lgml]k mfa]k hgmj dafn]klakk]e]fl hmZda[’
VENDREDI 23 OCTOBRE
Route et véhicule du futur
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LE PORTRAIT
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 192 - Octobre 2015 51
Une ode à la féminité
Laure-Anne Duchet se met à nu
Loin des paysages comtois, cette jeune artiste pontissalienne
de 33 ans trace son chemin pictural en combinant nudité et
projections de matières, en toute suggestivité.
reuve que le sujet plaît aussi
dans le Haut-Doubs, “la féminité”, sa dernière exposition
présentée en juin dernier à
l’annexe des Annonciades
avait attiré quelques milliers de visiteurs. De quoi se réjouir et l’encourager à poursuivre dans ce registre
auquel elle semble très attachée. “Les
nus, je n’arrive pas à trouver quelque
chose de plus intéressant à peindre”,
justifie celle qui n’a jamais cherché à
vivre de sa passion.
Cette fibre artistique, elle la tient
sans doute de son père
lui aussi adepte du pinceau et de la toile.
“Je
D’abord versée dans le
fabrique dessin, elle se met à peintoutes
dre à l’adolescence suite
à un accident qui va la
mes
contraindre plusieurs
couleurs.” mois à l’immobilité.Alors
qu’on l’imaginait toute
entière promise aux
Beaux-Arts après son
Bac arts plastiques
décroché au lycée XavierMarmier, cette adepte
du contre-pied suit une
formation commerciale
qui aboutit à l’obtention
P
Bio express
Vit à Pontarlier
Mariée, deux enfants
de 8 et 3 ans
Âge 33 ans
Prépare le concours
de professeur des
écoles
Passion pour les arts
plastiques et les nus
d’une licence dans les achats. “La peinture reste pour moi un exutoire. Je n’ai
jamais eu envie de produire pour produire. Je ne considère pas cela comme
un travail.” Ce qui ne l’empêche pas,
nouvelle surprise, de démarrer dans
la vie active en tant qu’animatrice
arts plastiques dans différentes maisons de quartier. “J’adorais, même si
cela nécessite d’être très disponible
car on intervient souvent en soirée.”
L’arrivée d’une petite Violette dans
la famille va inciter sa maman à trouver un emploi aux horaires plus
conformes. Elle s’oriente dans l’immobilier sans grand enthousiasme.
“Je m’occupais de location mais c’est
un métier qui ne me correspondait
pas”, explique celle qui après un congé
parental suite à la naissance de son
fils a choisi de s’orienter dans le professorat des écoles. Elle prépare actuellement le concours tout en enseignant
dans le privé.
Si elle a mis du temps a se stabiliser
sur le plan professionnel, elle n’a
jamais lâché la peinture. “C’est le fil
conducteur de ma vie”, poursuit LaureAnne qui s’est aménagée un atelier
sous les combles de sa maison. C’est
ici qu’elle a convié quelques-unes de
ses amies, vingt-huit pour être exact,
“On peut être
belle à tout
âge”, souligne
l’artiste qui a
figé sur la toile
les silhouettes
dénudées de
28 femmes.
à venir poser dans un studio nique picturale qui lui est proimprovisé. “La fourchette d’âge pre. Amatrice de grand format,
s’étalait de 18 à 66 ans. Le but elle se constitue d’abord un fond
n’était pas de préparer un défilé à base de projections de peinture,
mais de montrer la vraie nature de matières. “Je fabrique toutes
des femmes. On peut être belle à mes couleurs”, insiste-t-elle. Vient
tout âge.” Ces prises de vue ont ensuite le temps du dessin où elle
servi de support à la réalisation reproduit les contours de ces
des toiles exposées sur le thème modèles mis à nu.
L’avenir se décline entre la vie
de la féminité.
Laure-Anne Duchet a une tech- familiale, le concours d’institu-
trice et la préparation d’une nouvelle exposition en partenariat
avec l’association locale Art et
foi. “On souhaite garder le thème
secret. Tout ce que je peux dire,
c’est qu’il s’agit d’un travail sur
l’être humain. Sauf imprévu, cette
exposition est programmée aux
Annonciades pour la fin 2016.”
Encore des corps pour décor. F.C.