Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr MAI 2014 N° 175 2, 50€ Retrouvez nous sur .com et sur notre page facebook LES POUVOIRS PUBLICS ANNONCENT LA TOLÉRANCE ZÉRO ACCIDENTS DE LA ROUTE : L’HÉCATOMBE Déjà 13 morts sur les routes du Doubs L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8 TERROIR p. 36 ème Distillerie Guy : la 5 génération en piste L’avenir de la distillerie de la rue des Lavaux est assuré avec l’arrivée de Pierre. LE DOSSIER p. 20 à 24 L’année des jumelages 50 ans de relations : souvenirs, souvenirs… Les Shoes … 58( '( /$ 5e38%/,48( 3217$5/,(5 Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 Éditorial Ouverture C’est une note positive : la Franche-Comté est une des deux seules régions françaises à pouvoir se targuer d’afficher une balance commerciale positive, à hauteur de 2,2 milliards d’euros selon les chiffres les plus récents, c’est-à-dire qu’elle exporte plus de produits qu’elle n’en importe. Preuve que l’industrie est encore bien vivace en Franche-Comté et que ses fleurons locaux, toujours avec l’industrie automobile et le secteur de l’énergie en tête, dont Alstom bien sûr, poursuivent leur conquête du monde. Cette dynamique d’ouverture doit évidemment être renforcée et encouragée et ce n’est pas en écoutant les discours délétères et obtus de certains partis qui n’ont d’autres programmes pour notre région et notre pays que de se recroqueviller sur eux-mêmes que l’économie de la France se redressera. La Franche-Comté a une chance inouïe de compter dans son périmètre proche plusieurs frontières, l’Allemagne, la Suisse ou encore l’Italie. Et c’est bien en se confrontant aux autres pays, aux autres cultures industrielles que l’identité industrielle française, franccomtoise, pourra s’imposer. Dans un marché définitivement mondialisé, la seule politique économique qui vaille est celle de l’ouverture et sans scrupule. Attention, on ne parle pas du libéralisme à tous crins destructeur d’emplois et létal pour l’équilibre planétaire. L’ouverture, c’est l’audace pour une entreprise d’aller montrer son savoir-faire hors de nos frontières et pour les dirigeants locaux de les soutenir dans cette démarche. On assiste souvent entre régions à une sorte de course à l’échalote, à qui serait la meilleure pour attirer (ou faire croire qu’elle pourrait attirer) des entreprises sur leur territoire. Sachant que tous les territoires s’échinent à faire de même, ces efforts de développement exogène sont quasiment vains. Alors que la meilleure politique économique qui vaille est celle qui consiste à valoriser les savoir-faire que l’on possède déjà sur place et à contribuer à diffuser leur notoriété à l’extérieur de nos frontières, qu’elles soient régionales ou nationales. Pour cela, il est nécessaire que ces entreprises locales se sentent écoutées. Il n’est en revanche pas bon que ces dernières se sentent surprotégées voire brimées par une abondance de dispositifs d’aides plus compliqués les uns que les autres. L’économie locale ne demande qu’à s’émanciper, laissons-la s’exprimer. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : David Aubry Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2014 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Association franco-allemande, C.N.P., Harmonie, Lycée Xavier-Marmier, L. Pritzy. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Sursis d’un an pour l'école de Chapelle-des-Bois Le loup, discret, mais présent l y a trois ans maintenant, le loup faisait parler de lui à Chapelle-d’Huin avec plusieurs attaques dans le troupeau d’un éleveur d’ovins, puis à Châtelblanc, Bellefontaine, Les Rousses. Depuis, l’animal s’est montré plus discret même si l’espèce est présente dans le Val-deTravers, à quelques encablures de Pontarlier. Il y a eu quelques apparitions du canidé dont les dernières ont été officialisées et validées par le réseau Loup et lynx : “Un loup a été observé par I une automobiliste et photographié sur le plateau de Maîche, rapporte le réseau. Début janvier 2014, un animal a été photographié, cette fois dans le département du Jura, non loin du massif forestier de Chaux et dans la forêt de Châtelblanc. Il faut noter que l’espèce est également présente sur le versant suisse du massif du Jura. En mars 2013, l’espèce est identifiée non loin de Neuchâtel, et en mai 2013, plus au sudouest dans le Val-de-Travers, grâce aux résultats d’analyses génétiques conduites par les équipes suisses. Plus récemment, en janvier 2014, dans le Jura Vaudois, un loup a été observé et photographié attaquant un chevreuil” explique l’Office national de la chasse et de la faune sauvage qui collabore avec la Suisse pour mieux connaître les faits et gestes de ces animaux. Avec les forêts et massifs du Haut-Doubs, l’animal a tout le loisir de se confondre dans la végétation. C’est sa plus grande force. I Le réseau loup et lynx piloté par l’O.N.C.F.S. a photographié deux loups : un dans la forêt de Châtelblanc, un dans la plaine jurassienne. À Chapelle-des-Bois on s’inquiète aussi de la possible création d’une école à Chaux-Neuve. e couperet n'est pas tombé. Lors de la présentation de la nouvelle carte scolaire, décision a été annoncée de maintenir deux classes à Chapelle-des-Bois. “Je souhaite conduire une réflexion avec les élus et les parents. Pour l’instant, je n’ai aucune idée préconçue, on étudiera l’intérêt ou pas de maintenir la situation actuelle ou de faire évoluer les choses en sachant qu’il faut permettre aux enfants de Chapelledes-Bois d’avoir une ouverture la plus grande possible”, confie Jean-Marie Renault, l’inspecteur académique en place depuis la rentrée dernière. En théorie, une classe peut faire l’objet d’une fermeture dès lors que son effectif est inférieur à 27 élèves. L’effectif de chaque classe de Chapelle-des-Bois avoisine 24 à 25 élèves. “On est très au-dessous des moyennes habituelles. Je le fais de bon cœur”, annonce l’inspecteur avec la volonté manifeste d’apaiser un débat très L tumultueux sur ce dossier. À la mairie chapelane, on se montre soulagé et très prudent. “C’est à la fois une bonne nouvelle mais aussi un souci. On a des effectifs en hausse mais on s’attend toujours à un nouveau Trafalgar”, déclare Élisabeth Greusard, le nouveau maire d’une commune passablement éprouvée par la défense de son école. L’heure est désormais à la recherche de solutions pour attirer de nouvelles familles dans ce village plutôt isolé. Pour ce faire, la commune envisage de rénover et d’aménager du locatif. Figure aussi dans les tuyaux un projet de lotissement qui pourra être engagé après la révision du P.L.U. “C’est vital pour nous de maintenir ces deux classes”, confirme l’élue qui s’inquiète aussi des projets de la communauté de communes des Hauts-du-Doubs. Laquelle ayant la compétence scolaire étudie la possibilité de créer une nouvelle école à Chaux-Neuve. I Municipales : retour sur l’attribution des nuances politiques ors des dernières municipales, plusieurs élus, notamment dans les communes qui passaient au scrutin de liste, s’étonnaient d’avoir été catalogués au sein d’une nuance politique pas forcément représentative. D’où la question de savoir sur quelles bases elles sont définies. Les services de la préfecture du Doubs nous ont transmis les éléments de réponse suivants : “L’exercice fait l’objet d’un cadre juridique précis. Selon la C.N.I.L., “l’attribution des nuances répond à un intérêt public dans le sens où elle permet aux pouvoirs publics et aux citoyens de disposer de résultats électoraux faisant apparaître les tendances politiques locales, et nationales et de suivre ces tendances dans le temps.” Les candidats restent totalement libres de déclarer ou non leur appartenance politique. La nuance attribuée par le préfet permet d’établir un rapport des forces politiques au terme d’un scrutin. Elle se réfère à une grille établie par le ministère de l’Intérieur fondée sur les clivages politiques issus des scrutins passés et de l’actualité politique. Le nuançage fait partie des missions historiques du ministère de l’Intérieur. Il était déjà effectif aux municipales de 2008. Le seul L changement concerne l’abaissement du seuil de scrutin qui a conduit à nuancer également les listes des candidats dans les nouvelles communes concernées. Lors du dépôt de candidature, le candidat ou son mandataire peut afficher ou non son étiquette politique. Les préfets analysent ensuite la nuance qui reflète le mieux leur positionnement politique. Lorsque des listes et des candidats ne peuvent être situés dans la grille des nuances, la nuance D.I.V. (divers) leur est alors attribuée. En remplissant le formulaire de candidature, le candidat est informé qu’il lui sera attribué une nuance conformément au droit en vigueur. Le candidat dispose d’un droit de rectification de la nuance qui lui est attribuée lors du dépôt de candidature. Les préfets ont donc pu donner droit, jusqu’au 19 mars 2014, à des demandes de rectification qui leur semblaient motivées au regard des éléments d’analyse dont ils disposent.” I Yves Louvrier, le maire de La Cluse-etMijoux n’avait guère apprécié de voir sa liste cataloguée divers droite. T I S S O T L U X U R Y A U T O M AT I Q U E . M O U V E M E N T P OW E R M AT I C 8 0 O F F I C I E L L E M E N T C E R T I F I É C H R O N O M È T R E PA R L E C O S C ( C O N T R Ô L E O F F I C I E L S U I S S E D E S C H RO N O M È T R E S ) , O F F R A N T JU S Q U ’ À 8 0 H E U R E S D E R ÉSERVE DE MARCHE AVEC UN BOÎT IER E N AC I E R I N OX Y DA B L E 3 16 L . INNOVATEURS PAR TRADITION. T I S S O T S H O P. C O M GRANGIER B I J O U T E R I E - J O A I L L E R I E - H O R LO G E R I E ** 3 4 , R U E D E L A R É P U B L I Q U E - P O N TA R L I E R T E L - 0 3 8 1 4 6 5 5 16 *J USQU ’À 8 0 HEURES DE RÉS ER V E DE M A RC HE **M O N T RES SUIS S ES DE L ÉGEN DE DEP UIS 18 5 3 4 La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 POLITIQUE L’INTERVIEW DU MOIS Et maintenant, les Européennes “Le projet européen reste un horizon indispensable” Arnaud Danjean est député européen (U.M.P.) de la région Est dont dépend la Franche-Comté. Candidat pour un deuxième mandat, il tente de convaincre les euro-sceptiques de l’utilité de se déplacer aux urnes le 25 mai prochain. a Presse Pontissalienne : À quoi bon voter le 25 mai aux élections européennes se disent bon nombre de citoyens ? Arnaud Danjean : Il y a plusieurs bonnes raisons d’aller voter aux Européennes. La principale, c’est que les choses changent vite au niveau du Parlement européen qui a acquis de plus en plus de pouvoir au sein des institutions. Le Parlement européen peut beaucoup plus qu’avant. Jusqu’il y a cinq ans, il n’était qu’un organe consultatif et depuis 2009, il est véritablement un co-décideur avec le Conseil. De plus en plus de lois européennes passent par le Parlement européen. Désormais, les députés européens ont un réel pouvoir sur les deux tiers des lois européennes qui sont votées. On parle souvent de bureaucratie en évoquant l’Europe, c’est de moins en moins vrai dans la mesure où le Parlement est devenu un vrai organe démocratique de décisions. Une des façons d’influencer Bruxelles est donc de voter aux Européennes. L L.P.P. : Les décisions prises par les députés européens au Parlement peuvent vraiment avoir des répercussions concrètes sur la vie quotidienne ? A.D. : Je prends un des plus récents exemples d’une loi que nous avons votée le 3 avril à Bruxelles : la suppression des frais de “roaming” (d’itinérance) en matière de téléphonie mobile qui faisait que l’on ne paie pas le même prix quand on appelle d’un autre pays européen ou que l’on paie des frais quand on reçoit un appel de l’étranger. C’est du concret et ça s’appliquera dans moins de deux ans. Ce genre de mesures, il n’y a que le Parlement européen qui peut les prendre. Un autre exemple, c’est la P.A.C. Je suis venu le 4 avril à Nancray à la rencontre des jeunes agriculteurs les rassurer sur plusieurs points, notamment concernant les aides à l’installation. Sur ce volet Arnaud Danjean fera campagne notamment aux côtés de la tête de liste U.M.P. pour l’Est, Nadine Morano. agricole, c’est bien grâce au Parlement européen que la baisse du budget de la P.A.C. a été limitée à 12 % et n’a pas été diminuée Enfin, prétendre que l’Europe détruirait sujets. On a des valeurs communes et un un salaire minimal. Cette de 30 % comme l’Europe l’avait prévu. l’identité française est totalement absur- Bio express grand marché à 28, c’est très bien, mais pression vers la convergence de. Je continue à parler français, je bois Arnaud Danjean est né certains sujets méritent que l’on y travaille devra être accentuée dans ce à quelques pays seulement. Il faut comprochain mandat. L.P.P. : Des dossiers européens peuvent-ils concer- des vins de Bourgogne, j’ai le drapeau fran- le 11 février çais qui flotte sur ma mairie. Rien ne chan- 1971 à Louhans mencer par renforcer l’intégration entre ner notre région ? les pays. Il faut que les pays à frontière L.P.P. : Une nouvelle fois, la FrancheA.D. : La question de la définition de l’absinthe ge de tout ce qui fait notre identité fran- (Saône-et-Loire). C’est un homme politique extérieure avec l’Europe travaillent ensemble Comté sera privée d’un député euroest purement une question européenne. Si çaise. français. Il est élu sur une politique migratoire commune. péen. Comment comptez-vous agir j’ai été sollicité par les parlementaires Même chose pour la défense où il faudrait en direction de notre région ? francs-comtois sur cette question, c’est bien L.P.P. : Sur quelle argumentation précise vous appuyez- député européen lors des élections créer une sorte d’eurogroupe de la défenparce qu’ils savaient qu’elle relevait du vous pour affirmer que sortir de l’euro serait catas- de juin 2001 et il est A.D. : J’ai l’habitude de dire se avec quelques pays impliqués. Si l’Europe niveau européen. Pour l’instant, on a per- trophique ? en souriant qu’en tant que conseiller régional de ne fait pas ses réformes dans son foncdu ce combat contre l’Allemagne et l’Autriche, A.D. : Ne serait-ce que parce que ce qui revien- Bourgogne depuis Bressan, j’habite à seulement mais ce dossier va revenir sur la table. 22 km de la Franche-Comté drait à une dévaluation aurait un impact mars 2010. En 2007, il tionnement, il est clair qu’elle aura de plus en plus de mal à devenir populaire. et que je suis beaucoup plus immédiat sur deux paramètres majeurs : avait perdu à 400 voix près du Jura que de l’Yonne L.P.P. : Faut-il s’attendre pour ce scrutin européen la dette (qui, traduite dans une monnaie près contre Arnaud du 25 mai à une immense vague affaiblie - le franc - deviendrait abyssale) Montebourg à des L.P.P. : Quels sont donc les enjeux des 5 prochaines “Il faut une ou de la Nièvre. Pour la Franche-Comté, je travaille et le pouvoir d’achat des Français, puisque élections législatives en bleu marine ? années pour l’Europe ? “Sans très étroitement avec les parA.D. : Il faudra donc plus de souplesse et de Europe à A.D. : On a tous bien conscien- nos importations - notamment énergétiques Saône-et-Loire. Il préside la souslementaires de la région. Et ce que les citoyens doivent - deviendraient très chères. géométrie variable. Sur deux ou trois sujets : géométrie l’Europe, commission sécurité et beaucoup de catégories socioêtre critiques vis-à-vis de adopter une politique migratoire commudéfense, qui est une variable.” la France professionnelles ont l’habitude l’Europe et c’est légitime. Ceci L.P.P. : Quand les anti-européens et les partis extré- sous-commission de la ne, qui est aussi un drame pour les migrants, de me solliciter, je pense dit, il ne faut pas jeter le bébé mistes affirment qu’à cause de l’Europe, la France commission des affaires est une absolue nécessité. Un deuxième serait en avec l’eau du bain. Être cri- n’est plus un pays souverain qui peut décider de étrangères du Parlement chantier capital sera celui de l’énergie et notamment aux agriculteurs qui ont toutroisième européen. tique, cela ne signifie pas son propre destin, que répondez-vous ? les coûts énergétiques pour les particuliers jours ce réflexe ainsi que d’autres filières. division.” et pour les entreprises. Sur ce point, l’Europe En revanche, la plupart des citoyens devoir être contre des réali- A.D. : Je leur réponds que le premier fac- Il est membre de doit se structurer pour être plus forte afin l’ignorent. Pour cela, il faudrait que l’on sations majeures de l’Europe teur de dépendance de la France, ce qui l’U.M.P. et du Parti de négocier d’une seule voix les approvi- fasse correspondre beaucoup plus les circomme par exemple limite sa souveraineté, c’est sa dette ! La populaire européen. sionnements et gérer les investissements conscriptions européennes aux régions. l’existence de l’euro. Il est évi- pire des dépendances, c’est celle qui consisdans la distribution de l’énergie. Le troident que sortir de l’euro serait te à dépendre de prêteurs internationaux sième chantier impératif qui fait que pour L.P.P. : En tant que grand connaisseur des questions parfaitement absurde, ça met- pour payer nos propres frais de fonctionl’instant l’Europe n’est pas populaire, c’est de défense, on parle parfois de vous comme un trait en péril l’économie fran- nement. Pour le reste, je ne vois pas en quoi la question de l’harmonisation des légis- potentiel ministre de la Défense en cas d’alternance çaise. Ensuite, quelle est l’Europe nous empêche de prendre des décilations en matière d’emploi, de coût du tra- en 2017. Quelles sont vos ambitions ? l’alternative de ceux qui cri- sions souveraines. vail et de fiscalité. Le but est bien d’aller A.D. : Si je suis réélu, je pars pour faire un tiquent tant l’Europe, que vers une convergence fiscale et sociale. Et mandat de 5 ans en tant que député europroposent-ils en face ? Rien. L.P.P. : Reconnaissez néanmoins qu’une Europe à contrairement à ce que prônent les socia- péen. Je veux convaincre les Français de À l’heure où de grands blocs 28, c’est devenu juste ingérable ? listes européens, il ne s’agit pas de tout l’intérêt à porter sur les questions euromondiaux se forment, avec A.D. : Le projet européen reste un horizon harmoniser car on risque de niveler par le péennes. Cette fonction me plaît car en la Chine, l’Inde, le Brésil, indispensable. Mais c’est en effet dans la bas, mais bien de convergence. Sous la pres- même temps elle me permet de rester très l’Afrique-du-Sud, que pèse- façon dont on fonctionne qu’il y a beaucoup sion des autres pays, le Luxembourg et ancré dans mon territoire.té qui en est rait la France seule dans 20 de choses à améliorer. À 28, c’est beaucoup, l’Autriche ont bien levé leur secret ban- désormais dépourvu. I ans ? Nous serions en deuxiè- c’est pourquoi il faut penser à instaurer caire, et l’Allemagne a bien mis en place Propos recueillis par J.-F.H. me ou troisième division. une Europe à géométrie variable selon les PONTARLIER SPORT La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 EN BREF Violence dans les clubs Photo Le club des Travailleurs Turcs de Pontarlier interdit de stade Samedi 24 mai, de 14 heures à 16 h 30, à la bibliothèque municipale de Valdahon, atelier de photographie avec Jack Varlet, photographe professionnel. Inscription obligatoire à la bibliothèque municipale. Le district de football a pris une mesure radicale envers ce club pontissalien : il l’a privé de matches sur tous les terrains de la ville suite à des menaces proférées par des joueurs et supporters envers l’arbitre. Un dirigeant, pour avoir frappé l’arbitre, est interdit pour 5 ans de toutes fonctions officielles. e championnat de football n’aura jamais été aussi long pour le club des Travailleurs Turcs de Pontarlier. Depuis l’automne, les joueurs sont interdits de stade dans leur ville. Cette mesure, assez rare, a été décrétée par une instance fédérale : le district de football du Doubs-Sud. Elle est la conséquence d’incidents qui ont émaillé la rencontre opposant cette équipe à celle d’Arçon lors d’un match de troisième division de district le 3 septembre dernier. Si ce match est loin d’être du niveau de la Ligue 1, l’enjeu semble avoir tué… le jeu. Et la commission de discipline du district s’est montrée implacable : elle a interdit le club de jouer l’ensemble de ses matches sur toutes les pelouses de la Ville de Pontarlier après que les supporters aient “créé des désordres” dit la commission de discipline. Le club réalise l’ensemble de ses matches à L l’extérieur. Il a fait appel de cette décision mais n’a pas été entendu. Un des dirigeants de l’équipe, que nous avons tenté de joindre, a lui écopé de douze matches de suspensions pour avoir proféré des menaces envers l’arbitre. Un autre, dirigeant et entraîneur, a écopé de 5 années d’interdiction de fonctions officielles “pour avoir porté des coups à l’arbitre après le match” précise le procès-verbal de la commission de discipline. Le district oblige également le “La violence club à payer les frais de foncest en dehors tionnement des des terrains.” arbitres assistants. Cela pourra-t-il le mettre en péril ? Joints à plusieurs reprises, les dirigeants n’ont pas donné suite. Le district du Doubs via sa commission de discipline semble intransigeant. Lors des commissions, “c’est souvent la parole de l’un contre la parole de l’autre car nous n’assistons pas à tous les matches. Mais nous procédons comme dans une affaire judiciaire, explique la présidente de la commission de discipline Nicole Gullaud. La personne convoquée a toujours la parole en dernier pour s’expliquer. Nous appliquons une procédure.” Le foot amateur dérive-t-il ? Ramenées au nombre de matches par an (3 500 dans le district), au nombre de clubs (105), et au nombre d’équipe (1 058), les 25 auditions de joueurs ou de dirigeants convoqués demeurent toutefois faibles. Plus inquiétant toutefois : les supporters posent problème comme dans ce cas précis à Pontarlier. “Oui, il y a plus de violence qu’auparavant, mais il y Autisme Si l’arbitre est protégé pénalement, il arrive que des joueurs ou supporters dépassent les limites (photo archive L.P.P.). a surtout plus de violence en dehors des terrains” synthétise Nicole Gullaud, présidente (bénévole) depuis 10 ans. En dehors de l’aire de jeu, le football n’a pas de réponse pour la contrecarrer : “Nous sommes démunis. Lorsque ce sont des supporters qui envahissent le terrain, nous ne pouvons pas sanctionner. Nous pouvons seulement décréter une interdiction de licence. Sur une saison, trois ou quatre clubs posent problème dans le Doubs. Ils empoisonnent le championnat.” Quant aux repentances des fauteurs, elles sont rares. La Ville de Pontarlier, via son nouvel adjoint aux sports Philippe Besson, ne commente pas la décision prise par le district. Comme il le fait en ce moment avec tous les clubs de Pontarlier, le nouvel élu rencontrera les dirigeants de l’ensemble des clubs de la ville. I Réunion d’information sur l’autisme et la méthode des 3 I à Pontarlier le mardi 13 mai de 18 heures à 21 heures salle Morand. Pour toutes les familles touchées par l’autisme, les professionnels et ceux voulant s’engager comme bénévoles. La maman du petit Mikael des Gras témoignera. Renseignements au 06 20 99 76 34. Dédicace Jacques Lacoeuilhe dédicacera son roman “Deux étoiles sur la montagne” samedi 17 mai de 9 h 30 à midi à la maison de la presse de Frasne. Les Grangettes Lancement de saison à la base nautique des Grangettes. En maijuin, la base est ouverte tous les jours à partir de 10 heures. Renseignements au 03 81 69 62 31. 5&6 % 23 avenue Fontaine Argent • 3, 5, 7 et 9 rue Chopard • 25000 Besançon Bureau de vente Résidence Le Montana • 128 rue de Belfort 25000 Besançon 30, rue Denis Papin • B.P. 35 25301 PONTARLIER CEDEX - Tél. 03 81 46 71 87 www.de-giorgi.fr 5 Tél. 03 81 80 63 56 Permanence les mardi, jeudi et vendredi de 15h00 à 18h00 L’ÉVÉNEMENT DÉLINQUANCE, INSÉCURITÉ ROUTIÈRE : STOP ! La lutte contre l’insécurité, qu’elle soit routière ou liée à la délinquance, s’impose comme une priorité dans le Haut-Doubs. Les chiffres ne sont pas bons. Bilan 3 g d’alcool dans le sang Tolérance zéro sur les routes du Haut-Doubs Déjà 8 morts sur les routes du Haut-Doubs depuis le début de l’année, contre 3 sur la même période de l’an dernier. Trop, c’est trop. Les forces de l’ordre déclarent la guerre aux chauffards. e 10 avril aux Fourgs. Un automobiliste, seul au volant de sa voiture, quitte soudain la chaussée et percute un poteau. Il décédera des suites de ce choc. Un mois plus tôt, le 13 mars à La Longeville, un conducteur de 65 ans perdait le contrôle de son véhicule après un coup de volant et percutait une voiture qui arrivait en face : le conducteur perdra la vie. Le 25 mars à la sortie de Bonnevaux, à l’occasion d’un dépassement, un choc frontal fera également un mort. Autre drame depuis le début de l’année, ce piéton fauché à Doubs qui perdra la vie. Et la série funèbre n’est pas complète… Les Les événements ont pris opérations une tournure dramatique depuis le début de de contrôle l’année sur les routes du Doubs, et du Haut-Doubs devraient en particulier. En quatre s’intensifier. mois, pas moins de 13 personnes ont déjà perdu la vie sur les routes du Doubs, dont 8 sur le seul arrondissement de Pontarlier. 94 accidents de la circulation sont survenus dans le Doubs depuis janvier contre 121 L l’an dernier, qui ont fait 115 blessés, contre 146 l’an dernier. Si on zoome sur le Haut-Doubs, les chiffres sont encore plus effrayants. Deux fois plus d’accidents en quatre mois par rapport à l’an dernier (36 contre 18), 8 morts (contre 3 l’an dernier) et 38 blessés, contre 19. “Dans plus de la moitié des cas, l’alcool est mis en cause” note Bruno Charlot, le sous-préfet de l’arrondissement de Pontarlier, sévère sur ce qui apparaît pour l’instant comme un échec : “Il y a des comportements inacceptables en matière de circulation routière dans le Haut-Doubs” dit-il. À l’issue du dernier week-end d’avril, le sous-préfet de Pontarlier a signé 8 arrêtés de suspension du permis de conduire, la plupart pour alcoolémie, les autres pour grands excès de vitesse. “Et pas des petits excès : du 180 au lieu de 110 km/h, du 150 au lieu de 90. Pour ce qui est de l’alcoolémie, ce n’était pas juste le verre de trop. Les taux oscillaient entre 1,6 et 3 g ! Ces comportements déviants sont devenus intolérables.” La sous-préfecture de Pontarlier est bien résolue à “frapper fort” dit M. Charlot. “La prévention ne suffit plus, il faut désormais faire feu de tout bois. Le sous-préfet de l’arrondissement de Pontarlier, Bruno Charlot, veut désormais “frapper fort.” Il n’y a que la répression qui permet que s’intensifier durant ces prochaines de mettre à l’abri les autres usagers de semaines pour tenter d’infléchir cette la route des chauffards. Comptez sur alarmante courbe de l’accidentologie moi pour être sévère, les forces de l’ordre sur les routes du Haut-Doubs. Tout ne feront preuve d’aucune indulgence” comme l’utilisation de la voiture équiassène le sous-préfet, très remonté face pée d’un radar mobile qui devrait elle à aux chiffres de l’insécurité routière. aussi davantage sillonner nos natioLes automobilistes sont prévenus : les nales et départementales. opérations de contrôle ne devraient J.-F.H. I Les cambriolages sont en baisse l y a la délinquance routière, et la délinquance tout court. Les autres formes de délinquance sont orientées à la baisse sur le Haut-Doubs depuis le début de lʼannée. “Nous sommes dans un territoire encore préservé. Tout lʼenjeu est quʼil le reste” résume le sous-préfet Bruno Charlot. Lʼévolution est cependant contrastée entre la zone police (Pontarlier et Doubs) et la zone gendarmerie (tout le reste du Haut-Doubs). En ville, la délinquance est en baisse de 10 % sur les quatre premiers mois de lʼannée 2014 par rapport à la même période 2013. Elle est en hausse de 10 % en zone gendarmerie. Le point commun des deux zones, cʼest la baisse des cambriolages. Ils sont passés de 87 à 80 en zone gendarmerie, et de 49 à 15 en zone police entre 2013 et 2014. Un type dʼinfraction est cependant en hausse : les vols de voiture. “Les premiers réflexes que tous les gens nʼont pas forcément ici, cʼest dʼenlever les clés de sa voiture quand on la quitte. Il y a encore trop de vols idiots comme ça” note le sous-préfet. Les violences et agressions sont également en hausse cette année, notamment en zone gendarmerie, avec une centaine de faits enregistrés déjà depuis le début de lʼannée. La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 G L’initiative 7 5 800 “J’aime” La page facebook qui prévient des radars Cette page créée sur le réseau social cartonne : elle alerte en temps réel des contrôles radars dans le Haut-Doubs. Son nom : “Info contrôle gendarmerie Haut-Doubs”. L’initiative n’est pas du goût des forces de l’ordre. Le créateur s’est fait connaître auprès des services de police G Insécurité Vidéo-protection En finir avec les incivilités La nouvelle équipe municipale comprend un conseiller délégué aux questions sécuritaires. Un emploi sur mesure pour Jacques Prince soucieux de remettre au goût du jour cette tranquillité chère aux Pontissaliens. Entretien. La page facebook créée le 5 avril donne en temps réel des informations sur les contrôles routiers. Contrôle radar avant le radar automatique de Nods direction Pontarlier 17 h 15.” “Contrôle radar Mégane grise en bas du pont rouge direction Pontarlier, 16 h 40.” “Contrôle radar et contrôle alcoolémie à l’entrée de Labergement Sainte-Marie en venant de Pontarlier, dimanche 27 avril à 16 h 13.” La liste des messages publiés sur la page facebook “Info contrôle gendarmerie Haut-Doubs” s’allonge de jour en jour. Ils visent à alerter en temps réel des contrôles radars, ou alcoolémie, réalisés sur nos routes. “Ce n’est Le nombre de personnes suivant ces informations pas de l’anti-flics.” distillées s’accroît de jour en jour : 2 800 personnes font partie de cette “communauté”. Près de 5 800 “J’aime” ont été recueillis. Un phénomène qui n’est pas du goût des autorités même si l’initiative “C G Prévention n’a rien de spécifique au Haut-Doubs. L’idée vient d’un Pontissalien (N.D.L.R. : qui préfère bien sûr rester anonyme) : “J’ai perdu mon permis après la perte de points suite à des excès de vitesse. Je suis commercial et je roule beaucoup. J’ai créé la page le 5 avril… et je suis étonné par l’ampleur que cela a pris.” Deux de ses amis l’aident à répertorier les contrôles en cours : “Ce n’est pas de l’anti-flics que nous faisons” assure-t-il. Pour autant, les forces de l’ordre ne cautionnent pas. “J’ai appelé la gendarmerie. Je le répète, je ne fais pas de l’antiflics, je ne gagne rien et ne veux pas de soucis. La gendarmerie m’a dit que je pouvais signaler les contrôles sauf les opérations en cours contre les malfrats.” Le sous-préfet Bruno Charlot, lui, désapprouve totalement l’initiative : “Je condamne fermement ce genre d’initiative qui selon moi ne rend service qu’aux chauffards. C’est le contraire d’une initiative citoyenne, c’est tout simplement irresponsable” tranche le représentant de l’État. I a Presse Pontissalienne : Quelles sont vos missions ? Jacques Prince : Je dois mettre en place la stratégie globale de sûreté. Les gens demandent plus de sécurité, d’où le choix de créer une délégation spécifique. C’est une réponse au sentiment d’insécurité qui se développe depuis quelques années. On constate un certain nombre de dérives qu’on ne peut pas tolérer. Les incivilités perpétrées à l’encontre des agents municipaux feront désormais l’objet de plaintes systématiques. J’en veux pour exemple ce qui se passe sous le hall de la bibliothèque. Il ne s’agit pas d’agressions physiques mais plutôt de voies de faits : intimidations, menaces, crachats… L L.P.P. :Vous avez la charge de piloter la pose des caméras de vidéo-protection ? J.P. : Cet équipement n’est qu’une mesure parmi d’autres. Il s’appuie sur un comité d’éthique intégrant des élus et des personnes extérieures. L’installation intègre 19 caméras reliées à un système d’exploitation sans supervision. Le terminal sera dans une salle sécurisée en cours d’aménagement. Les enregistrements Action de sensibilisation Sécurité routière : dans la peau d’un piéton Face à la recrudescence des accidents, une opération de prévention était organisée le 15 avril dernier au centre-ville sur le thème “droits et devoir des piétons”. e piéton est de plus en plus en danger sur les routes du Doubs. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : cinq piétons sont décédés en 2013, soit 13,9 % des tués. L’année 2014 ne commence par sous les meilleurs auspices avec plusieurs accidents touchant des piétons. “On déplore déjà un décès et un blessé à l’échelle de Pontarlier”, indique Bruno Charlot le sous-préfet de Pontarlier. Dans ces circonstances, l’action proposée par le pôle sécurité routière du Doubs arrive à point nommé. Seul regret peut-être que l’animation soit proposée un jour de semaine quand les chauffards ne sont pas forcément nombreux dans la Grande rue de Pontarlier. Car c’est bien à ceux qui négligent trop souvent le droit de passa- L ge aux piétons que s’adresse l’action. Les volontaires se voient proposer un parcours chronométré à effectuer dans un premier temps sans contrainte particulière puis ensuite entravé d’équipements qui font d’eux un piéton à mobilité réduite. “L’idée, c’est de transformer les gens en personnes âgées”, explique l’un des animateurs. Corseté Port du casque, lunettes troubles, corset, coufaçon dière et genouillère à personne liberté de mouvement limitée : la vie paraît âgée. tout d’un coup plus pénible à vivre dans ses déplacements au quotidien. Là où le piéton en pleine autonomie bouclait son parcours pourront être consultés uniquement en cas d’infractions graves par l’officier de police judiciaire à la demande d’un juge d’instruction ou du procureur de la République. Ces images seront automatiquement détruites tous les 16 jours. Les caméras seront positionnées aux endroits les plus sensibles. L.P.P. : Ne faudrait-il pas apporter des changements dans le fonctionnement de la police municipale ? J.P. : Suite à un audit, il s’avérait nécessaire de redéfinir les tâches, de revoir par exemple les horaires de travail qui pourront être étendus en soirée pendant la saison estivale. On va renforcer les effectifs en recrutant un sixième agent. “On va réprimer davantage les incivilités”, annonce Jacques Prince, le conseiller municipal à la sécurité. L.P.P. : Seront-ils armés ? J.P. : Ce n’est toujours pas à l’ordre du jour. En revanche, ils seront équipés de stationnement en zone bleue. Soit de V.T.T. Pour permettre de renforcer 1 500 contraventions supplémentaires la proximité avec la population. par rapport à l’année précédente. Cette progression est aussi liée à L.P.P. : Faut-il être plus sévère vis-à-vis du l’embauche d’un agent de surveillance de la voie publique. On relève 1 100 stationnement en ville ? J.P. : En 2013, la police municipale a P.V. pour stationnement gênant, 165 dressé 3 300 P.V. pour des problèmes sur des places handicapées. On enregistre aussi 159 mises en fourrière de véhicules dont 31 de deux roues. On peut encore gagner en efficacité. La mise en place des P.V. électroniques va soulager les agents de certaines tâches administratives. Ils seront plus disponibles pour aller sur le terrain. Avec ce système, les contrevenants seront informés par un papillon sur le pare-brise. en 18 secondes, celui qui était corseté façon personne âgée mettait pratiquement le double de temps. Une fois ce test effectué, chacun comprend mieux le besoin de respecter le piéton. À lui aussi de prendre conscience de traverser aux endroits adéquats si ce n’est dans les clous, au moins dans les zones bien dégagées. Les passants pouvaient également tester leurs connaissances dans un quiz “code de la route” où l’on a vite fait de faire piétiner dans le doute. I L.P.P. : Par quels moyens peut-on renforcer la sécurité routière ? J.P. : Il y a toujours le volet préventif avec les radars pédagogiques qui indiquent aussi les vitesses. Comme ils sont mobiles, on peut vérifier les soucis de circulation dans tel ou tel quartier. Les plateaux ralentisseurs constituent des solutions assez dissuasives en sachant qu’on ne peut pas non plus en mettre partout. La prévention, la présence sur le terrain, c’est bien, mais au besoin il faut aussi de la répression. Les déplacements sur la voie publique sont tout de suite plus complexes en tenue de piéton à mobilité réduite. L.P.P. : D’autres actions en signaler ? J.P. : On envisage peut-être de faire appel à des médiateurs de rue. On a lancé un audit en vue d’harmoniser la sécurisation des bâtiments publics. I Propos recueillis par F.C. 8 L’ÉVÉNEMENT La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 G Illustration Un car sort de la route Le pire évité dans un nouvel accident à Fuans Le chauffeur du bus reliant Besançon à Morteau se serait endormi au volant. Le car a plongé dans un champ avec 28 personnes à son bord. Par miracle, seules 18 ont été blessées légèrement. Un important dispositif a été mis en place. e n’ai même pas eu le temps de comprendre ce qui se passait. Je me suis accrochée !” Il est 8 h 45 ce lundi 5 mai à Fuans. Mélody, 17 ans, est une miraculée comme 27 autres personnes qui voyageaient dans le bus reliant Besançon à Morteau. Alors qu’elle se rendait au lycée de Morteau, le véhicule dans lequel elle était assise a quitté la départementale 461 à la sortie de Fuans (avant le carrefour des Commènes) vers 7 h 30. Le car “J a traversé la chaussée, franchi un talus d’environ 3 mètres de hauteur et terminé sa course 20 mètres plus bas dans un champ. “Par bonheur, il n’y a que des blessés légers : 18 au total. S’il faut voir une bonne chose dans ces circonstances, c’est que le bus soit resté sur ses roues”, fait remarquer le souspréfet de Pontarlier Bruno Charlot, présent sur les lieux avec la députée Annie Genevard et le conseiller général Jean-Marie Pobelle. Selon les premiers éléments, le Le garage d’un habitant de Fuans a été transformé en P.C. sécurité. chauffeur se serait assoupi. Heureusement, le véhicule n’a pas percuté de voitures venant en sens inverse ou les arbres présents à cet endroit. Les centres de secours de Besançon, Morteau, Orchamps-Vennes, Montbéliard, sont arrivés rapidement sur les lieux ainsi que deux hélicoptères de la sécurité civile : celui de Besançon et celui du Haut-Rhin. Ils ont transporté les blessés au C.H.R.U. de Besançon et au C.H. de Pontarlier. Près de quarante pompiers, autant de gendarmes (de Besançon, Morteau, Valdahon), ont rapidement été dépêchés sur les lieux. Une maison d’un habitant de Fuans a été réquisitionnée. Dans le garage de celle-ci, un P.C. sécurité a été installé, des blessés y ont été secourus. Sur les 28 occupants, 18 ont été blessés légèrement. Une salle communale a été réquisitionnée dans la journée pour accueillir les familles venues rechercher leurs proches ou leurs enfants qui regagnaient en ce jour de reprise des cours les établissements scolaires de Morteau. Vers 10 heures, les voyageurs indemnes ont récupéré leurs bagages. La fin du cauchemar. I État civil d’avril 2014 NAISSANCES 28/03/14 – Calixte de Maxime AUBRY, chef d’atelier de galvanoplastie et de Stéphanie LEMAIRE, éducatrice de jeunes enfants. 30/03/14 – Océane de Sébastien MYOTTE-DUQUET, régleur programmeur et de Edwige MOREL, décoratrice sur mouvement de montres. 31/03/14 – Emma de Jean-Marc VUILLAUME, dessinateur industriel et de Géraldine MESNIER, assistante de vie scolaire. 29/03/14 – Clément de Franck OUDOTTE, mécanicien automobiles et de Muriel GUYON, vendeuse. 30/03/14 – Juliette de Alexis MULLER, militaire et de Aline JEANNEROT, conseillère d’orientation. 30/03/14 – Ethan de Stéphane BLANDIN, gérant d’entreprise et de Delphine GALMICHE, assistante de direction. 30/03/14 – Marius de Gérôme VALLET, carrossier et de Maryline LONCHAMPT, coiffeuse. 30/03/14 – Mathilde de Vincent PERROT, carreleur et de Marie PRÊTRE, technicienne de laboratoire. 31/03/14 – Tristan de Sébastien FRUND, cuisinier et de Lydia GLORIOD, infirmière. 31/03/14 – Louane de Frédéric GIRARDOT, adjoint technique et de Barbara MONSCOURT, agent administratif. 31/03/14 – Timéo de Mickaël ROULLET, responsable d’atelier et de Candice DENIS, assistante commerciale. 31/03/14 – Amandine de Gilles CUENIN, bûcheron et de Nathalie GIGON, technicienne de production. 31/03/14 – Théo de Joris FAIVRE, menuisier et de Céline FUMEY, employée commerciale. 01/04/14 – Enzo de Jeremy NOWOTARSKI, militaire et de Aurélie LOCHE, ouvrière en fromagerie. 01/04/14 – Tom de Christophe PICHARD, commercial et de Virginie JACQUES, professeur des écoles. 02/04/14 – Lorenna de Bryan RODRIGUEZ, apprenti peintre et de Laura TOURNIER, sans profession. 02/04/14 – Emmy de Philippe TOURNIER, menuisier et de Sabrina CASSARD, horlogère. 02/04/14 – Lina de Yohan MYOTTE-DUQUET, ouvrier travaux publics et de Mélanie VOUILLOT, sertisseuse. 02/04/14 – Chloé de Sébastien BRETILLOT, prestataire de services travaux publiques et de Ludivine RECEVEUR, infirmière. 03/04/14 – Nora de Sabir GUERROUJ, mécanicien de locomotives et de Naïma LAMZIRA, couturière. 03/04/14 – Lohan de Erick BERTHE, plombier chauffagiste et de Alexandra BOURDIN, opératrice. 03/04/14 – Louis de Xavier FRICKER, horloger et de Emmanuelle SOULET, aide-soignante. 04/04/14 – Jayden de Katharina NABAL, professeur de danse. 05/04/14 – Kyara de Frédéric LAMBERT, magasinier automobile et de Sophie VOEGTLIN, attachée de recherche clinique. 05/04/14 – François de Vincent EDME, intérimaire et de Lejla KUNIC, sans profession. 06/04/14 – Rose de Thibaut GERMAIN, responsable magasin et de Christelle TRIBOULET, collaboratrice agence assurance. 06/04/14 – Sienna de Yacine ABOUDATE, vendeur automobile et de Mélanie HAUBRY, aide-soignante. 06/04/14 – Zoé de Cédric DUMONT, mécanicien motocycles et de Eliza BESSANT-LAMOUR, assistante maternelle. 07/04/14 – Sarah de Mickaël NICOD, technicien et de Alexandra MINY, sans profession. 08/04/14 – Clara de Yoanne BESSON, agent de méthodes et de Catherine SROKA, conseillère en patrimoine financier. 08/04/14 – Timmy de Fabien RUFENACHT, technicien de maintenance et de Aurélie DEVOCHELLE, sans profession. 09/04/14 – Elena de Julien FAIVRE, technicien en télécommunications et de Marie BENOIT, assistante commerciale. 10/04/14 – Léon de Florent FAIVRE, chauffeur ramasseur de lait et de Adeline VIENNOT, professeur des écoles. 10/04/14 – Elie de Evelyne GUYON, aide-soignante. 10/04/14 – Leyna de Dimitri PALAUSI, horloger et de Mélanie CRETIN, ouvrière. 11/04/14 – Ambre de Raphaël LONCHAMPT, magasinier cariste et de Karen DE OLIVEIRA, aide-soigante. 10/04/14 – Helena de Joel DA GRAÇA CÂNDIDO, opérateur en horlogerie et de Susana NEVES PIMENTA FREIRE, sans profession. 11/04/14 – Jason de Christophe BUGNET, responsable d’atelier et de Céline KOK, assistante magasin. 11/04/14 – Lison de Yann QUARTENOUD, régleur outilleur et de Emilie THIEBAUT-GEORGES, secrétaire médicale. 12/04/14 – Tom de Sébastien CAVAGNAC, boulanger et de Anne-Laure TISSERAND, boulangère. 12/04/14 – Théo de Sébastien CAVAGNAC, boulanger et de Anne-Laure TISSERAND, boulangère. 12/04/14 – Paul de Simon SCHNOEBELEN, technicien et de Françoise BONNET, secrétaire. 12/04/14 – Eden de Anthony LANQUETIN, chef d’équipe et de Elodie JOUFFROY, vendeuse. 13/04/14 – Ambre de Julien DUCHENE, ingénieur et de Céline PIDOUX, opticienne. 16/04/14 – Zayneb de Rochdi MANAI, commercial et de Ines AISSAOUI, sans profession. 16/04/14 – Hugo de Damien DURAND, maître d’hôtel et de Magalie DUBOIS, sommelière. 16/04/14 – Jessym de Rabah MOSTEFA, technicien en ascenseur et de Ghizlane MESSADI, sans profession. 16/04/14 – Sacha de Laurent MULIN, pharmacien et de Pauline FERRARI, préparatrice en pharmacie. 17/04/14 – Elina de Denis MOUROT, bûcheron débardeur et de Monia CLERC, horlogère. 17/04/14 – Adam de Ahmed CHEKHAB, ouvrier intérimaire et de Sana HOUMOUR, opératrice salle blanche. 17/04/14 – Marley de Martin WALDVOGEL, chauffeur poids lourd et de Elodie ZANIN, employée en hôtellerie. 19/04/14 – Jules de Damien BAHLINGER, artisan peintre et de Noémie CHARVOT, infirmière. 19/04/14 – Joseph de Laurent TROUTET, fromager et de Laurianne ORY, aide- soignante. 19/04/14 – Amine de Yuva HACID, plombier et de Manon LEDENTU, ouvrière. 20/04/14 – Malone de Anthony GUY, technicien biomédical et de Océane SAPOLIN, sans profession. 21/04/14 – Lizzie de Yohann NARDUZZI, cuisinier et de Sabrina GIROD, employée en administration. 20/04/14 – Nada de Nabil OUDDIR, contrôleur qualité et de Latifa ID BIHI, sans profession. Évacuation d’un blessé vers l’hôpital de Besançon D’importants moyens de secours ont été déployés pour secourir les blessés (légers) lundi 5 mai à Fuans dont deux hélicoptères. 21/04/14 – Milo de Gérémy PÉRONY, technicien et de Delphine RANKIC, laborantine. 20/04/14 – Selena de Paulo ELIAS COELHO, gardien d’animaux et de Aurélie TARARE, ouvrière. 22/04/14 – Lola de François CUENOT, conducteur bâtiment et travaux publics et de Aurélie GAUTHIER, coiffeuse. 24/04/14 – Rayan de Johan RASPAOLO, assistant technique et de LOOCK Laëtitia, sans profession. 24/04/14 – Ambre de Marc BÔLE-FEYSOT, concepteur joaillier et de Elodie CHOPARD-LALLIER, sans profession. 26/04/14 – Livio de Thomas PERRIN, électricien et de Stéphanie LEVEXIER, éducatrice jeunes enfants. 26/04/14 – Mia de Kévin DELVAL, opérateur et de Perrine BLANCHET, sans profession. 26/04/14 – Esmanur de Erkan DEMIRTAS, décolleteur et de Ipek YÜNÜK, sans profession. 26/04/14 – Kelia de Jean GOMES ANGELICO, chef de chantier et de Acksone VONGKHAMPHA, huissière de sécurité. 27/04/14 – Maëline de Mikaël MANON, horloger et de Céline BOURDENET, employée. 27/04/14 – Léopold de Mickaël DROZ-BARTHOLET, règleur mécanicien et de Elise MOREL, employée de banque. 23/04/14 – Eliot de Johann GRONIER, horloger et de Kateryna SMETANINA, sans profession. 27/04/14 – Nisa de Veli KOVAN, polisseur et de Ayse BULDUK, ouvrière. 28/04/14 – Lana de Jordan DUMONT, employé libre service, et de Justine GROSDEMANGE, vendeuse en boulangerie. 28/04/14 – Alexandre de Fabien BOUTON, conseiller financier et de Lauriane PION, manipulatrice radio. 28/04/14 – Albin de Stéphane LHOTE, électricien et de Jeanne LALLOZ, employée de banque. 29/04/14 – Elie de Olivier BARTHELET, dessinateur industriel et de Géraldine MAUGAIN, conseillère en économie sociale et familiale. 29/04/14 – Blanche de Eric SCALABRINO, agriculteur et de Laurence LACOSTE, infirmière. 29/04/14 – Lia de Ghislain SANSEIGNE, technicien de maintenance et de Cécile ALLEMANDET, sans profession. 29/04/14 – Timéo de Fabrice CHEVALLEY, opérateur en horlogerie et de Eva GIROD, opératrice en horlogerie. 29/04/14 – Colombe de Benoit TOURNIER, agriculteur et de Céline DORNIER, employée. 29/04/14 – Camille de Steven HARRY, déclarant en douane et de Mathilde QUERRY, infirmière. 30/04/14 – Lola de Mickael LUCAS, ouvrier en scierie et de Aline MARCHAIS, ouvrière. 01/05/14 – Léon de Gilles AUGSBURGER, sans profession et de Julie HUG, éducatrice spécialisée. 01/05/14 – Emily de Jean-Luc TAILLARD, cuisinier et de Célia ALARCON FERRER, restauratrice. 02/05/14 – Oussama de Walid MOIADA, employé communal et Mélanie COURVOISIER, employée lycée. DÉCÈS 29/03/14 – Yvette MASSON, 86 ans, retraitée, domiciliée à Mignovillard (Jura) veuve de Pierre JAY. 30/03/14 – Henri JEANNIN GROS, 80 ans, retraité, domicilié à Chasnans (Doubs) célibataire. 31/03/14 – André BÉLIARD, 87 ans, retraité, domicilié à Sainte-Colombe (Doubs) époux de Marguerite FONTANEL. 01/04/14 – Marcel ROBBE-GRILLET, 84 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Paulette GEORGEOT. 31/03/14 – Simone MAIRE, 93 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Paul GRANDVOINNET-PHILIBERT. 01/04/14 – Alphonse CORDIER, 94 ans, retraité, domicilié à Vuillafans (Doubs) époux de Fernande ROUSSEAU. 01/04/14 – François CUPILLARD, 70 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Danièle BILLARD. 02/04/14 – Bortolo PIANTONI, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Rosa BENDOTTI. 04/04/14 – Pierre JEANGIRARD, 81 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Monique BATTAGLIN. 06/04/14 – Paule VUITTENEZ, 92 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs), veuve de Georges DUBOIS. 06/04/14 – Henriette MARGUET, 91 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Alain POSTAT. 07/04/14 – Yves TAMBORINI, 66 ans, retraité, domicilié à Arçon (Doubs), célibataire. 10/04/14 – Claude GIRARDOT, 80 ans, retraité, domicilié à Saint-Germain-en-Montagne (Jura), époux de Marie-Ange VANOTTI. 11/04/14 -Jean-Claude RIPOLL, 68 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), célibataire. 13/04/14 – Gabriel BOUQUET, 81 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs), veuf de Nicole HENRIET. 12/04/14 – Yvonne OEUVRARD, 92 ans, retraitée, domiciliée à Chasnans (Doubs), célibataire. 12/04/14 – Roger GALOCHER, 70 ans, retraité frontalier, domicilié à Dommartin (Doubs), époux de Christiane GUY. 12/04/14 – Alain MARIOT, 73 ans, retraité, domicilié à Cize (Jura), époux de Hannelore STREMLOW. 17/04/14 – Sylvie VUILLAUME, 50 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), pacsée avec Jean-Marc BLEIN. 20/04/14 – Luigi ORLANDO, 74 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs) époux de de Concetta CELESTE. 19/04/14- Jeannine MEUNIER, 83 ans, retraitée, domiciliée à Morteau (Doubs) épouse de Yvo DAL PRA. 19/04/14 – Jeanne CLERGEOT, 67 ans, retraitée, domiciliée à Guyans-Durnes (Doubs) veuve de Marcel ROY. 20/04/14 – Simone VERMOT-DESROCHES, 68 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) épouse de Marcel BEDOURET. 20/04/14 - Roger FORESTIER, 93 ans, retraité, domicilié à Nozeroy (Jura) époux de Andrée COLLINET. 23/04/14 – Jean GUYON, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Monique MAGNIN. 23/04/14 – Monique MARION, 84 ans, retraitée, domiciliée à Salins-les-Bains (Jura) veuve de René CORNU. 23/04/14 – Robert POUX, 87 ans, retraité, domicilié à Châtelblanc (Doubs) époux de Camille BOURGEOIS-RÉPUBLIQUE. 26/04/14 – Gabriel LOUVRIER, 100 ans, retraité, domicilié à Mouthe (Doubs), veuf de Sidonie VIONNET. 29/04/14 – Alain PATOIS, 73 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Paulette GREVOT. 30/04/14 – René LIGIER, 86 ans, commerçant retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Renée BOURDENET. 30/04/14 – Herculano DOS SANTOS ARRAIAL, 78 ans, retraité, domicilié à Morez (Jura) veuf de Isabel DOS SANTOS AMARAL. 03 /05/14 – Raymonde CHENAL, 91 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Marcel QUERRY. JARDINERIE DÉCORATION ANIMALERIE FLEURISTERIE Venez découvrir nos Idées Cadeaux Fêtes des Mères Les professionnels, c’est plus naturel ! NOUVEAU Villa Verde entretient vos espaces verts Les beaux jours redonnent vie à votre jardin, vos fleurs et vos arbres. Ils ont besoin d’un nouvelle fraîcheur. Mais quand trouver le temps de tout faire ? Détendezvous et laisser l’entretien de vos espaces vert à notre spécialiste pour profitez de votre terrasse et du soleil avec VillaVerde Doubs ! Notre jardinier à votre service Laissez nous prendre soin de votre pelouse, du taillage de vos haies. Notre spécialiste des espaces verts assure la taille de vos arbres, arbustes , débroussaillage, le soufflage et l’évacuation de vos déchets verts. Vos végétaux clé en main Choisissez vos végétaux chez VillaVerde et laissez notre équipe s’occuper du reste. Notre expert se fera un plaisir de planter et de décorer votre petit coin de verdure. 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Une fois n’est pas coutume, la désignation des représentants du conseil municipal dans les organismes et commissions s’est faite à bulletin secret à la demande des élus socialistes. Stupéfaction. est l’affaire Defrasne, si affaire il y a, qui est à l’origine de cette résistance socialiste. Lors de la séance d’installation de la municipalité, Jean-Yves Bouveret avait déjà annoncé que son groupe était contre l’attribution d’un poste d’adjoint à Daniel Defrasne qui s’était finalement juste vu retirer la compétence urbanisme. On pensait l’affaire classée. C’était sans doute sous-estimer la détermination des élus socialistes. Le second round du combat a eu lieu lors de la séance du 9 avril qui portait notamL’opposition ment sur la désignation des représentants du systématique conseil municipal au sein des différents organismes à Daniel et commissions. En proDefrasne. posant alors un vote à main levée pour aller plus vite, Patrick Genre a été pour le moins surpris de l’attitude de Karine Grosjean qui a réclamé un scrutin à bulletin secret comme la loi l’y autorise. La séance pro- Entreprise Comme lors de l’installation du conseil, les élus pontissaliens ont été invités à voter à bulletin secret pour constituer dans les différentes commissions. C’ INDEMNITÉS mettait d’être longue. La stratégie des le ton de l’ironie un Patrick Genre qui Yves Bouveret qui jouaient aux candisocialistes a pris la forme d’une opposi- ne pouvait que ronger sa colère. Sans dats par alternance. L’instant est histion systématique à Daniel Defrasne. doute plus agacé sur la forme que le torique car jamais telle situation ne semblait s’être produite à Pontarlier. L’encre “Je rappelle juste que nous n’avons pas fond. voté Daniel Defrasne. Nous n’avons pas Un vote à bulletin secret était deman- a coulé à flots. changé de position”, se justifiait la dé à chaque fois que le nom de Daniel Avec trois conseillers, les socialistes ont conseillère, porte-parole du groupe en Defrasne était proposé dans une com- échoué à chaque tentative. Au fil des l’absence de Jean-Yves Bouveret. “On mission. Le conseil devait alors choisir tours, l’ambiance a fini par se décrisper. n’avait pas compris”, lui répondait sur entre lui et Karine Grosjean ou Jean- Dur, dur parfois la démocratie… I Formation à la création d’entreprise : 13 jours pour partir sur de bonnes bases. Du 12 au 28 mai, B.G.E. Franche-Comté propose, dans les locaux de l’antenne de Pontarlier, une formation, “Des Bases pour Entreprendre” ouverte à toutes les personnes qui souhaitent créer leur entreprise. Cette formation, d’une durée de 13 jours, a pour objectif d’aider les porteurs de projets à concrétiser leur projet. Renseignements : Sophie Caravati au 03 81 38 39 24. Erratum Une malencontreuse “coquille” s’est glissée en page 18 de notre précédente édition, sous la photo du maire Patrick Genre qui fêtait sa victoire aux municipales en compagnie de sa famille. Il fallait évidemment lire “Patrick Genre a partagé ces larmes de joie avec son épouse et ses deux filles.” Nos excuses au maire et à sa petite famille. Tenir compte du contexte économique et social Les élus de la C.C.L. maîtrisent leur rémunération La communauté de communes du Larmont a voté un budget annuel de 72 632 euros pour indemniser les élus. Une enveloppe en très légère baisse. n des tout premiers sujets que tranchent les conseils communautaires fraîchement mis en place est le calcul des indemnités du président et de ses vice-présidents. À la communauté de communes du Larmont, le débat a été plié en deux temps trois mouvements lors de la séance du 28 avril. Il faut dire que les élus concernés sont tombés d’accord sur l’importance de mettre la pédale douce sur leurs émoluments, ce qui est de bon ton dans le contexte économique et social actuel. Pour commencer, la communauté de communes du Larmont a réduit de deux le nombre de ses vice-présidents (ils sont passés de 10 à 8), ce qui va dans le sens de la loi sur la réforme territoriale. Il y a moins de vice-présidents mais ils sont un peu mieux rémunérés. Chaque mois, ils percevront 60 % de l’indice 1 015, “Une soit 564 euros bruts, économie de alors que ce taux était 2 249 euros de 50 % sous le précédent mandat. À cela par an.” s’ajoutent les indemnités de Patrick Genre, président de la C.C.L. qui restent stables. Elles sont calculées sur la base de 60 % du plafond du même indice, soit U 1 539 euros bruts par mois, alors que la loi peut lui autoriser à avoir 67,50 % de cet indice, soit 2 565,99 euros. Au total, le budget annuel “indemnités des élus” s’élève à 72 632 euros pour la communauté de communes du Larmont. “Cela représente une économie de 2 249 euros par an” précisent les services de la C.C.L. L’enveloppe réservée à la rémunération des élus communautaires est donc en léger recul par rapport au précédent mandat, sachant que la loi autorisait la C.C.L. à budgétiser 143 604 euros pour indemniser ses représentants. Par ailleurs, en plus du président et des vice-présidents, trois conseillers communautaires délégués ont été désignés “mais ils exercent leur fonction bénévolement” indique la C.C.L. Par comparaison, la communauté d’agglomération du Grand Besançon présidée par le socialiste Jean-Louis Fousseret est dans une tout autre logique qui fait fi du contexte. Sur la base d’un argumentaire peu convaincant, l’Agglo a approuvé un budget de 2,8 millions d’euros pour indemniser les élus de 2014 à 2020 (un président, 15 vice-présidents et 14 conseillers communautaires délégués), soit une augmentation de l’enveloppe de 760 000 euros par rapport au mandat précédent. Un choix que l’opposition a dénoncé, en vain. I T.C. La question des indemnités n’a pas fait débat lors du conseil communautaire du 28 avril. En brut En % de l’indice 1 015 Le plafond maximal des indemnités dans les communautés de communes Population Moins de 500 De 500 à 999 De 1 000 à 3 499 De 3 500 à 9 999 De 10 000 à 19 999 De 20 000 à 49 999 De 50 000 à 99 999 100 000 et plus Président 12,75% 23,25% 32,25% 41,25% 48,75% 67,50% 82,49% 108,75% Par mois 484,69 euros 883,84 euros 1 225,97 euros 1 568,11 euros 1 853,22 euros 2 565,99 euros 3 135,83 euros 4 134,10 euros Vice-président 4,95% 6,19% 12,37% 16,50% 20,63% 24,63% 33% 49,50% Par mois 188,17 euros 235,31 euros 470,24 euros 627,24 euros 784,24 euros 940,10 euros 1 254,58 euros 1 881,73 euros PONTARLIER GRANDS-PLANCHANTS La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 11 Plus de 9 millions d’euros L’intercommunalité aura bientôt sa maison Si la communauté de communes du Larmont n’a pas changé de président suite aux dernières élections municipales, elle va bientôt changer de visage. En s’installant dans l’ancien bâtiment Sbarro, la C.C.L. va en effet être plus visible et espère un fonctionnement plus efficace. a décision d’acheter des 6 000 m² disponibles, le site ce vaste bâtiment en est en effet très visible, au cœur vente depuis déjà un de la zone commerciale des moment nous a sem- Grands-Planchants et au bord blé une bonne opportunité à sai- d’une rocade très fréquentée. sir notamment du fait de son Un élément important pour la emplacement” explique Gilles collectivité qui souhaite renJeannin, directeur général des forcer “le sentiment identitaire services à la C.C.L. aujourd’hui de ce territoire” avec la création basée à Houtaud. Car au-delà de la maison de “L l’intercommunalité. Mais comme ont pu le constater les passants, il reste du travail, beaucoup de travail. Aujourd’hui, le bâtiment Sbarro est une immense carcasse vide. Totalement désossée ! Pas de quoi effrayer Gilles Jeannin, bien au contraire : “Le choix de l’installation ici est aussi orga- Le bâtiment Sbarro n’est plus aujourd’hui qu’une coquille vide en attente d’aménagements. La maison de l’intercommunalité ouvrira ses portes au cours du premier semestre 2015. nisationnel. Ces grands volumes sont aménageables selon nos besoins pour loger nos services administratifs, ceux mutualisés avec la ville ainsi que les services techniques intercommunaux et ceux de la ville de Pontarlier.” Un regroupement que le directeur général des services traduit par une rationalisation du travail de tous ces agents. “L’objectif à terme est de centraliser un maximum de services pour éviter les pertes de temps et avoir plus d’efficacité.” D’ailleurs, ce paramètre entre pour lui dans le calcul à faire quant à l’amortissement de cet investissement : 3,5 millions d’euros pour l’achat du bâtiment puis 3,7 autres millions pour la première tranche de travaux et environ 2 de plus pour la seconde tranche. “Il aurait de toute façon été difficile de trouver le fonRationaliser cier nécessaire à une construction pour de cette enverguéconomiser. re. Et faire du neuf aurait aussi été coûteux” explique-t-il. D’un point de vue strictement financier, Gilles Jeannin estime l’amortissement effectif en 15 à 20 ans, “mais sans doute moitié moins si on tient compte du gain de temps et de la meilleure efficacité induite par ce regroupement.” Une tendance qui ne fait que commencer d’ailleurs puisque tous les observateurs s’accordent à dire que les communautés de communes vont prendre encore plus d’importance dans les années à venir sur des territoires en pleine évolution. Le Larmont aura en tout cas déjà sa maison de l’intercommunalité qui ouvrira au premier semestre 2015. I D.A. 12 PONTARLIER CIRCULATION La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 VEAU NOULANCEMENT DE LA 2 TRANCHE EN AVRIL 2014 Carrefour dangereux e Halte aux feux ! LOTISSEMENT « LA NOIRETTE II » À LA CHAUX DE GILLEY ENTRE MORTEAU ET PONTARLIER / À PROXIMITÉ DE LA SUISSE Alors que tous les feux semblent être au vert à la mairie de Pontarlier, l’un est pourtant à l’orange depuis des semaines. Rien de politique pour autant. Juste une question bien embêtante de sécurité routière qu’il faut vite résoudre. Parcelles de terrain à bâtir viabilisées de 750 à 1000m2, libre choix du constructeur Bénéficiez du dynamisme de ce village à la vie associative riche ! 11 11 rue rue Pasteur Pasteur || 25 25 000 000 Besançon Besançon Tél. : +33 (0)3 81 83 09 38 | Port. : +33 (0)6 08 18 70 78 Tél. : +33 (0)3 81 [email protected] 09 38 | Port. : +33 (0)6 08 18 70 78 e n’est pas la première fois que des feux tricolores tombent en panne à Pontarlier mais cette fois, le cas est différent : il est impossible de les réparer. Non pas que la panne soit insurmontable puisqu’il suffirait de changer un petit élément électronique. “Ces équipements sont tout simplement obsolètes et nous ne trouvons plus la carte électronique qui permettrait de les faire fonctionner à nouveau. Elles ne sont plus sur le marché, le constructeur ne les commercia- C Une signalisation provisoire a été mise en place et invite les automobilistes à ralentir. CÉRÉMONIE lise plus” explique sans détour Gaston vieux principe de la priorité à droite. Droz-Vincent, adjoint au maire char- Il a donc fallu accélérer les décisions, gé de la voirie et de la circulation. D’où d’abord pour ce cas précis et anticiper cette situation qui se prolonge au car- sur d’éventuelles pannes possibles sur refour des abattoirs, rue de la Paix. les autres feux tricolores. “Comme sur Placée devant le fait la place Saint-Pierre, nous allons insaccompli, la mairie de taller à cet endroit de nouveaux feux Remise répondant aux nouvelles normes euroPontarlier doit donc trouver une solution, et vite. aux normes péennes” précise l’élu qui poursuit : Car si jusqu’à ce jour, les progressive. “Nous allons également mettre en plaquelques accrochages ce un plan pour remplacer petit à petit n’ont engendré que de la chacun des feux et ne plus avoir ce type tôle froissée, l’accident de problème.” D’ici là, prudence rue de grave est toujours à la Paix. Des panneaux supplémentaires redouter, notamment ont été installés pour indiquer que le pour ceux qui ne connaiscarrefour est provisoirement modifié. sent pas le secteur, même Vigilance et ralentissement seront sans si en pareil cas, tout doute les meilleurs moyens d’éviter détenteur du code de la l’accident. En attendant… route devrait pouvoir s’y D.A. retrouver avec le bon Armée Ils rentrent dans le rang Jumelée avec le 13ème régiment du génie de Valdahon, la Ville de Pontarlier a accueilli lors d’une cérémonie, 30 jeunes nouveaux engagés désormais liés avec l’armée. Un choix de carrière, un choix de vie. Témoignage. e moment si “spécial”, la famille Espin ne l’aurait raté pour rien au monde. Originaires de la région d’Aix-en-Provence où ils résident, les parents et le petit frère du jeune soldat Espin (18 ans) ont parcouru 600 km dans la nuit pour rejoindre Pontarlier. C’est là que leur fils, comme 29 autres C garçons, a reçu “la fourragère” (E.V.A.T.) du 13ème R.G. En clair : des mains du colonel Stéphane les jeunes engagés sont deveMarchenoir, Chef de Corps du nus de “vrais” militaires. Ils ont 13ème Régiment de Génie de Val- retrouvé dans les plis du dradahon. peau français, “la foi et l’élan Organisée vendredi 18 avril pla- des anciens” explique un solce d’Arçon à Pontarlier, cette dat. “On ne voulait pas mancérémonie publique de prise quer ce moment”, témoigne la d’armes a officialisé la fin de maman Espin avec une pointe formation des engagés volon- d’émotion dans la voix. “C’est taires de l’armée de terre important pour nous de voir où La famille Espin est venue spécialement d’Aix-en-Provence pour assister à la cérémonie célébrant l’incorporation de leur fils sous les drapeaux lors d’une cérémonie à Pontarlier. Pour le capitaine Patrick Langlet (à gauche), certains jeunes soldats deviendront sous-officiers. notre fils était incorporé, dans quel univers il évoluera” reprend le papa. En s’engageant sous les drapeaux, leur enfant va servir la France. Il partira, après avoir suivi des formations, en opération extérieure et combattra. Les parents en sont conscients. Le fiston également : “Si je m’engage, c’est pour servir le pays” lâche-t-il comme si son discours avait été déjà préparé et bien rôdé. S’il a choisi l’armée, ce n’est pas par manque de choix : “Je voulais devenir militaire.” Son petit frère le regarde avec fierté. L’apprentissage au camp du Valdahon n’a pas été de tout repos avec des réveils en pleine nuit suivis parfois de courses dans la neige et le froid. Les jeunes miliDes courses taires n’ont pas l’air de s’en dans la plaindre : “Même si c’était parfois neige et difficile, nous le froid. étions ensemble pour nous soutenir. Il y a un esprit de groupe” confie l’un deux. Pour le capitaine Patrick Langlet, du 13ème R.G., l’avenir de ces nouvelles recrues est tracé : “Certains d’entre eux pourront devenir sous-officiers s’ils le désirent.” Certains resteront sous les drapeaux pour une durée maximale de 22 ans. En attendant, les jeunes “bidasses” ont repris le chemin du camp d’entraînement du Valdahon où ils répéteront leurs gammes. La caserne risque de leur paraître bien vide : la moitié du régiment valdahonnais est en effet en opération extérieure cette année. Les recrues attendront leur tour. DESTOCKAGE MASSIF OPEL Véhicules de direction Mériva1,6CDTi136chCosmoP Blanc roue de secours + intelliling 31/03/2014 1274 kms Imm. : DE-430-MF 24 780 € 20 750 € Insignia ST 2,0CDTi 160ch Cosmo P Noir Nav900, roue secours de standard 03/03/2013 13889 kms Imm. : CR-700-RL 37 070 € 27 750 € Mokka 1,7CDTi 130ch Cosmo Gris minéral roue de secours 16’’ 31/03/2014 2287 kms Imm. : DE-413-LY New Insignia Country Tourer 2,0CDTi 163ch Blanc Toit ouvrant électrique, pack high tech 1, système bose, caméra recul, volant chauffant, prise 12v 13/11/2013 9962 kms Imm. : DA-620-JT 26 210 € 43 670 € 21 950 € Adam 1,4 87ch s/s Glam Brun sellerie mixte cocoa roue secours, tapis sol, toit blanc rétro ext+int feuilles, décors int feuille, jtes 17’’ 28/02/2013 10475 kms Imm. : CR-006-FV 17 440 € 13 900 € Adam 1,4 87ch s/s Glam Pourpre sellerie spécifique, tapis de sol, suppression toit panor , pack hiver, rétro ext feuilles, jtes 17’’ gris titane, aide stationnement avancé, feux ARR led, infinity sound, systèm, ciel de toit illuminé LED, calandre blanche, décors int rose-métal, pack visibilité 2, jantes grise et blanches, toit blanc, rétro int «feuilles» 25/06/2013 5500 kms Imm. : CW-092-EM 19 010 € Astra GTC OPC 280ch Bv6 Rouge piment Jantes 20’’, infinity sound systèm 18/06/2013 6040 kms Imm. : CV-771-YP 35 890 € 28 950 € 34 950 € 15 500 € New Insignia ST 2,0CDTi 163ch Cosmo P Noir pack sécurité ARR, roue de secours 17’’ 08/10/2013 7603 kms Imm. : CZ-509-HS 38 040 € 29 350 € BELLE RIVE Automobiles ZAC des Grands Planchants // 6 rue Donnet Zedel // Tél. 03 81 46 26 00 // PONTARLIER Véhicules de direction Rio 1,2 Style 5p Blanche 350 kms DA-724-MB 14 250 € 11 400 € Soul 1,6CRDi «L» Navi Rouge et Noir 03/04/2014 987 kms DE-371-PX 23 820 € 20 250 € Cee’d SW CRDi 90ch Style Confort Gris métallisée 22/11/2013 9100 kms DA-670-RA 21 790 € 17 950 € Picanto 1,0 Style Rouge Peinture métallisée 02/10/2013 1400 kms CZ-206-DP 11 080 € 8 950 € Proceed CRDi 128ch Sport Blanche 12/09/2013 9200 kms CY-311-NG 25 940 € 21 350 € DSA Motors 8, rue Donnet Zedel // Tél. O3 81 46 66 61 // PONTARLIER CarensCRDi 136ch ISG Premium Gris métallisée Roue de secours 18/11/2013 9103 kms DA-806-MB 30 380 € 24 750 € 14 SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 Le don d’organes Un don pour la vie L’ Décider de faire don de ses organes à sa mort, c’est faire preuve de générosité envers d’autres personnes en attente d’une greffe vitale. Les bénévoles de France Adot 25 sont mobilisés sur le terrain pour faire passer ce message et tenter de convaincre ceux qui ne le sont pas encore de l’importance du don d’organes. association France Adot du Doubs qui s’était éteinte il y a quelques années renaît dans notre département sous l’impulsion d’une douzaine de bénévoles. Depuis le mois de janvier, la petite équipe agit pour sensibiliser le public au don d’organes, de moelle osseuse et de tissus humains. “Notre but est d’informer les gens pour essayer de les convaincre” relève Philippe Patton, président de France Adot 25 qui a son siège à Pontarlier. Car si le sujet revient de façon récurrente dans les médias à travers le témoignage de personnalités devenues ambassadrices de la cause comme Richard Berry qui a fait don d’un de ses reins à sa sœur, le don d’organe se heurte encore à un certain nombre de barrières. “Des tas de raisons viennent motiver un refus. Elles sont sociales, émotionnelles, religieuses aussi” remarque Philippe Pat- Philippe Patton, président de France Adot 25 (Association pour le don d’organes et de tissus humains). Publi-information Natura Pellets : O U V E RT U R E LE 2 MAI 2014 une nouvelle enseigne au Russey pour vos granulés À l’entrée du Russey, Natura Pellets propose de la vente et la livraison de granulés bois certifiés “Din plus”. La société s’est implantée dans un nouveau complexe artisanal où deux cellules sont à louer. atura Pellets ouvre ses portes vendredi 2 mai au Russey. Cette société s’est installée dans un local flambant neuf de 200 m2 à l’entrée du Russey (en venant depuis Morteau). C’est ici que Natura Pellets propose de la vente de granulés bois, en palette de 65 sacs et en palette de 72 sacs. De la vente en vrac par camion souffleur est également proposée. “Tous nos granulés sont certifiés Din Plus” explique le gérant qui propose des produits de qual- N ‘ ‘ Le ChifFre PONTARLIER Vente et livraison de granulés bois sont proposées depuis le 2 mai par Natura Pellets au Russey. ité afin d’éviter les mauvaises surprises dans le bon fonctionnement des chaudières. Dans cet espace, des poëles à granulés seront exposés et vendus : il s’agit de poëles autrichiens. Deux salariés ont été embauchés. La structure sera ouverte du lundi au vendredi (9 heures 12 heures et 14 heures - Natura Pellets GRANULÉS BOIS 1, RUE DES PINSONS AU RUSSEY 18 heures) et le samedi (9 heures - 12 heures). Cet espace artisanal est commercial profitant d’un accès facile avec un large parking a déjà séduit deux commerces : une enseigne de fenêtres et un magasin de cycles. “Il reste deux cellules de 200 m2 à louer” explique le promoteur. I Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h - 18 h et samedi de 9 h - 12 h Contact : www.naturapellets.com ou [email protected] 7 104 ton. À ces sensibilités s’ajoute aussi le contexte douloureux dans lequel la question du don est le plus souvent posée par une équipe médicale, celui du décès d’un proche dont la famille va devoir autoriser ou non le prélèvement d’organes. Le choix est plus dur encore si le défunt n’a pas laissé de consigne à son entourage et s’il n’est pas inscrit au registre national des refus. “Voilà pourquoi si une personne en pleine santé souhaite faire don de ses organes à sa mort, elle doit le faire savoir à ses proches” conseille le président de l’association du Doubs. France Adot invite donc à parler du don sans tabou. Chacun est libre ensuite d’officialiser son souhait d’être donneur en devenant titulaire de la carte de donneur d’organes fournie par l’association. Elle est gratuite. “Les mineurs sont encouragés à la porter mais en cas de décès les parents signeront l’autorisation de prélèvement” précise l’Adot. Actuellement, près de 16 000 patients sont en attente d’une greffe en France. Un tiers seulement sera réellement greffé et environ 500 d’entre eux décèdent chaque année faute d’avoir pu bénéficier à temps d’un don d’organe. Un don pour sauver une vie, voilà ce qu’il faut retenir du message des bénévoles de PÊCHE C’ est le nombre de participations enregistrées sur l’ensemble des tournois et concours organisés dans le cadre des championnats de France de Tarot qui se sont déroulés à Pâques dans la capitale du Haut-Doubs. “Cela représente un volant de 2 500 à 3 000 joueurs, sachant qu’ils peuvent s’inscrire sur différentes épreuves”, indique le service d’organisation. Ils n’étaient que 650 lors des premiers championnats de France disputés à Cannes il y a 25 ans. Le tarot, l’autre star du Haut-Doubs. Comment expliquer ce succès ? Le HautDoubs reste une terre de tarot par excellence. Le sens de l’accueil et le professionnalisme des organisateurs confortent cette réussite. Ajoutez à cela que les tournois sont parmi les mieux dotés de l’Hexagone et le tour est joué. La course au record devraient perdurer au moins jusqu’en 2018, à l’échéance du contrat garantissant l’organisation de ces championnats de France de tarot à Pontarlier. G l’Adot. Sans attendre, l’équipe du Doubs s’est lancée dans une campagne d’information et de sensibilisation auprès de tous les publics dans la mesure de ses moyens. Ses bénévoles interviennent dans les écoles, ils sont présents sur les rendez-vous sportifs, ils organisent des conférences. “Je remarque que les jeunes jusqu’à 20 ans sont très réceptifs au message. Il n’y a pas de tabou chez eux. À partir de 35 ans, c’est déjà plus difficile” observe Patrick Patton. Les représentants de France Adot font preuve de beaucoup de pédagogie et de sensibilité lorsqu’ils parlent du don d’organe. Aujourd’hui, l’antenne du Doubs souhaite étoffer son équipe de bénévoles pour poursuivre ce travail d’information auprès du public. L’appel est lancé à toutes les personnes qui veulent prendre part à ce combat pour la vie. I France Adot 25 - 4, rue Sébastien-Racle 25300 Pontarlier - [email protected] Rempoissonnement La soupe du pêcheur eux fois par an, la société de la Truite Pontissalienne et du lac Saint-Point procède à des lâchers de truites dites surdensitaires destinées avant tout à satisfaire les pêcheurs pour éviter qu’ils ne rentrent bredouilles trop souvent. Fin février, 900 kg de truites fario et arc-enciel élevées à la pisciculture de Mont-sur-Monnet près de Champagnole ont été introduites dans le Doubs et le Drugeon. L’opération s’est renouvelée le 11 avril dernier avec 700 kg de truites arc-en-ciel. La cargaison transportée par camion arrive à Doubs où attendent les sociétaires chargés de ce rempoissonnement. Les truites seront remises à l’eau en différents endroits de la rivière jusqu’à Oye-et-Pallet qui marque le terminus du parcours en 1ère catégorie pour cette société qui compte aujourd’hui près de mille adhérents. Probablement, l’une des plus grosses associations de la ville et du Haut-Doubs. Images. I D Les truites portions ou surdensitaires sont livrées par camion en provenance de la pisciculture du moulin de pierre à Mont-sur-Monnet. Le rempoissonnement s’effectue avant et quelques semaines après l’ouverture sur différents lieux entre Doubs et Oye-et-Pallet qui correspond au parcours en 1ère catégorie de la société de la Truite Pontissalienne et du lac Saint-Point. PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 POLITIQUE EN BREF Les débuts du conseil Élus pontissaliens : les bleus au charbon Les nouveaux élus ont-ils un guide pour bien démarrer dans la vie publique ? À Pontarlier, le maire prend par la main les nouveaux venus en les conduisant dans les services à la rencontre du personnel et des bureaux. Un “kit du nouvel élu” est offert. Témoignages. énédicte Hérard fait partie des nouvelles têtes de l’équipe municipale pontissalienne. À 46 ans, cette professeur au lycée professionnel Xavier-Marmier hérite d’un poste à responsabilité : les affaires sociales et le Centre communal d’action sociale, soit le plus gros portefeuille budgétaire géré par la Ville. Une charge qui ne lui fait pas peur : “Je suis déjà dans le vif du sujet, dit-elle. J’ai participé au jury de recrutement de places à pourvoir dans les crèches, j’ai géré des situations de crise de familles dans le besoin” explique la nouvelle élue de l’équipe Patrick Genre. Comme l’ensemble des adjoints et conseillers municipaux de la Ville, elle a reçu le jour de l’installation du conseil une mallette : “C’est le kit du nouvel élu… Peut-être est-ce le guide de survie”, dit-elle avec ironie. Dans cette pochette : des éléments B essentiels sur la Ville sont enregistrés sur une clé U.S.B. ainsi qu’une brochure la présentant. “J’ai appris des choses mais sachant que je suis Pontissalienne d’origine, je connais ma ville car il ne faut pas oublier que j’ai utilisé certains services comme le conservatoire, la crèche, la M.J.C.” Arrivés aux fonctions, ces élus ont donc pris leurs marques, aidés par le maire Patrick Genre. L’édile tient à organiser des visites des sites et des services de la Ville. Elles se terminent le 7 mai avec la visite du “Dans Conservatoire : le vif du “C’est un moyen sujet.” pour les élus de rencontrer le personnel, de discuter avec les salariés. Cela se fait dans une ambiance conviviale” rapporte la direction générale Horlogerie L’horlogerie dit “non” au S.M.I.C. La Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (C.P.) appelle à voter “non” à l’initiative sur les salaires minimums le 18 mai lors de la votation “parce que 4 000 C.H.F. représentent un coût trop élevé pour entrer sur le marché du travail, écrit la convention. Les entreprises ne voudront dès lors plus engager des personnes peu ou pas qualifiées, ou des jeunes sortant de formation. Le S.M.I.C. français n’a amélioré ni l’emploi, ni les rémunérations. Pourquoi s’inspirer d’un tel exemple ?” disent les Suisses. Hip-hop Bénédicte Hérard, adjointe en charge du social, évoque ses débuts dans la vie municipale pontissalienne. des services de la Ville de Pontarlier. “Ces visites ont permis de se présenter : c’est la moindre des politesses. Et j’ai pu me rendre compte que l’on ne connaît pas tout” ajoute Isabelle Maya, nouvelle conseillère municipale qui rappelle que l’appui d’anciens élus expérimentés rassure. Elle a pu compter sur les conseils de René Émilli ou Marie-Claude Masson pour répondre à certaines de ses interrogations. Ils sont 12 de la liste de Patrick Genre à siéger pour la première fois. Beaucoup de villes n’organisent pas de visites : c’est le cas de Besançon par exemple. Ici, dans le Haut-Doubs, on pense que la proximité est un atout. Les conseillers qui le souhaitaient ont eu droit aux visites du centre technique, de la mairie, de la médiathèque et du conservatoire. Ceux de l’opposition n’ont pas été mis sur la touche : “C’est un point positif que rencontrer les services, témoigne Claude Debrand, conseiller municipal d’opposition (P.S.). Pour l’opposition, nous aurons plus de difficultés à accéder à certains renseignements mais nous aurons toujours notre mot à dire, notamment en commission.” Installés, les élus ont désormais six années pour désormais tout maîtriser… I Le festival “Art urbains” à Pontarlier regroupera de la danse Hip-hop avec deux soirées spectacles, un stage de graff et des stages de hip-hop du vendredi 9 mai au dimanche 11 mai à la M.J.C. de Pontarlier. Ce festival s’installera, tous les deux ans, dans le paysage pontissalien où l’image de l’art urbain prend de plus en plus d’importance. Renseignements au 03 81 39 02 09. GILLEY DOUBS Eco-collectif. Studio au T4 entièrement personnalisables. Ascenseur, terrasses, garages et caves. Surfaces commerciales. Normes BBC. Résidence BBC : Le Toshka, lotissement calme. Appartements du T1 au T5. Terrasses, garages, caves et ascenseur. Personnalisation et choix des finitions. VILLAS BBC DOUBS PONTARLIER CENTRE VILLE Surfaces brutes de 75 à 110 m². 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Déjà championne de France de ski, elle est prête à sacrifier des bons moments pour en vivre d’autres à travers son sport favori. colarisée en Bac Pro au lycée Toussaint-Louverture de Pontarlier, Léa Zambaux est radieuse, épanouie. Bien dans sa tête comme dans ses baskets. Le résultat sans doute d’un équilibre trouvé grâce au sport en général et au ski en particulier. Elle est d’ailleurs S ‘ ‘ La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 membre de la section sportive du lycée qui lui permet de multiplier les entraînements et donc de maintenir tout au long de l’année sa condition physique. “J’ai commencé le ski à l’âge de 6 ans. Mes parents en faisaient donc j’ai voulu aussi m’amuser” explique la jeune fille originai- Léa a gagné son premier titre national et continue à travailler pour progresser. re de Rochejean. Rapidement, elle rejoint le club de l’Olympic Mont-d’Or et fait ses premières courses : “Je n’étais pas forcément au top” sourit-elle. Il a donc fallu s’entraîner, beaucoup, et développer l’esprit de compétition qu’elle a aujourd’hui acquis. Premier trophée remporté il y a deux ans pour Léa avec la coupe du Doubs. Le fruit d’un entraînement régulier et rigoureux, été comme hiver : “Il n’y a pas que le ski l’hiver. Le reste de l’année pour entretenir une bonne forme physique on pratique la course à pieds, le ski à roulette, le canoë-kayak, l’escalade, le vélo…” Vaste programme et déjà un rythme soutenu de championne. “C’est évidemment beaucoup de sacrifices… Pas question de sorties tous les samedis quand on a des compétitions” confie-t-elle tout en ajoutant aussitôt qu’elle est tout de même une bonne vivante toujours prête à faire la fête quand son calendrier sportif le lui permet. Car à force de travail, Léa Zambaux a gravi les échelons et là voilà depuis quelques semaines championne de France de sprint : “C’est une course sur 2 km, très courte et intense, sans aucun temps de pause” explique-t-elle. Et si vous passiez à l’heure déco ? PEINTURES PAPIERS PEINTS REVÊTEMENTS DE SOLS LASURES ISOLATION OUTILLAGE Un sacre obtenu à Prémanon où elle à aussi décroché une médaille de bronze en relais par équipe et une d’argent en Mass start individuel. À 18 ans, l’avenir est donc dans le ski ? “Je veux déjà avoir le Bac. Ensuite, l’objectif est d’intégrer le pôle France puis l’équipe nationale des moins de 23 ans.” Objectif réaliste qui se prolonge par un rêve qu’on lui souhaite de réaliser : participer un jour aux Jeux Olympiques. D.A. TRAVAUX L’humeUr I ls s’accrochent en se croyant non seulement indétrônables, mais pire, indispensables. L’élection du nouveau président de la communauté de communes du canton de Montbenoît qui a eu lieu le 28 avril dernier a vu, et c’est très bien comme ça, une femme élue à sa tête, en l’occurrence Jocelyne Joliot. Le scénario a pourtant failli être totalement différent si les maires et adjoints concernés, qui élisaient leur futur président, avaient succombé à la pression de certains élus qui ne voyaient d’autre candidat que le président sortant, Christian Coutal. Pourtant, le sortant avait été sorti de facto, élu au raccroc dans sa commune de La Longeville parmi les derniers conseillers municipaux de la liste. Pour être éligible à la présidence de la com’com, il aurait d’abord fallu qu’une bonne dizaine de conseillers municipaux élus devant lui dans son village cèdent leur place. Pas de quoi effrayer le principal intéressé qui a tout fait pour tenter de retrouver sa place. mais en politique aussi, il faut savoir tourner des pages. Et ne pas oublier qu’en démocratie, c’est le peuple qui reste souverain. Photos anciennes Coup de neuf au poste électrique epère géographique bien connu des Pontissaliens, le poste de transformation de la rue de Morteau fait actuellement l’objet d’un vaste programme de modernisation. L’opération devrait aboutir à la reconstruction d’un site flambant neuf avec la démolition complète du bâtiment existant et l’insonorisation des transformateurs. Ce n’est pas la première fois qu’on procède à des travaux de rénovation sur ce poste réalisé au début des années vingt par la société des forces motrices de la Loue. La station de transformation qui alimente aujourd’hui encore tout Pontarlier avait été renforcée et remise à neuf entre 1956 et 1958. Le site était à l’époque placé sous la responsabilité d’Henri Monnin. Le chef de poste assurait le bon fonctionnement assisté par deux ou trois agents. Retour en images. R Henri Monnin était alors chef de poste a u moment de la modernisation du site entre 1956 et 1958. OFFRE DE RÉDUCTION DU 5 AU 30 MAI 2014 15€ à valoir sur vos prochains achats Zolpan (1) (1) Sur la base du prix public TTC, non cumulable avec d’autres opérations promotionnelles en cours. Dans la limite des stocks disponibles. Valable en une fois, sur une seule facture, du 5 au 30 Mai 2014. ZOLPAN BESANÇON ZI de Trepillot 3 rue Berthelot - 25010 BESANÇON Tél. : 03 81 54 37 07 ZOLPAN PONTARLIER ZA Les Grands Planchants 1 rue de Mervil - 25300 PONTARLIER Tél. : 03 81 39 07 57 L’arrivée des nouveaux transformateurs en convoi exceptionnel ne passait pas inaperçue dans les rues de la ville Du lundi au vendredi de 7 h 30 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 18 h 00 RDV sur notre nouveau site haut en couleurs www.zolpan-intensement-couleurs.fr Les éléments étaient assemblés sur place. Ici, l’intérieur d’un transformateur. PONTARLIER ET ENVIRONS POLLUTION La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 17 Le refus de certains élus Le syndicat mixte des milieux aquatiques : une coquille vide ? Avec les nouveaux constats de mortalité piscicole dans la partie aval du Doubs, le président du Conseil général du Doubs réitère son appel à toutes les communautés de communes concernées d’adhérer au syndicat des milieux aquatiques. Nouvelle fin de non-recevoir du secteur de Morteau. quoi peut bien servir le Refrain ?” se demande Claude comme un “recyclage” des persyndicat mixte pour la Jeannerot dans un récent com- sonnels du Syndicat du Drugestion des milieux muniqué. “La mise en place d’un geon” commence-t-il. aquatiques créé l’an der- syndicat unique allant des L’élaboration des statuts de ce nier et présidé par Christian sources du Doubs jusqu’à Vil- syndicat a été très laborieuse Bouday, conseiller général de lers-le-Lac que j’appelle de mes puisque, prévu à l’origine avec Pontarlier ? On se le demande vœux est plus que jamais un élé- six communautés de communes, encore. Les récents cas de mor- ment essentiel. Nous devons le il n’a été créé officiellement qu’en talité piscicole constatés sur la mettre en place dans les délais 2013 avec quatre communautés partie aval du Doubs (le dernier les plus brefs” ajoute le prési- de communes, la communauté Le syndicat mixte des milieux aquatiques pourrait-il influer sur la baisse sensible cas, c’est en aval du barrage du dent du Département. de communes des Hauts du Refrain le week-end du 20 avril) Ce syndicat, il existe. Mais fau- Doubs n’ayant pu modifier ses du cheptel piscicole sur le lac Saint-Point ? Pour l’instant il semble impuissant. montrent encore l’impuissance te d’accord entre tous les terri- statuts du fait du refus des comdes collectivités. “Ces cas de mor- toires de la source du Doubs munes, la communauté de com- il lui en coûtera entre 22 000 et D.D.T. (police de l’eau), Agence sent un travail concerté a minitalité posent une nouvelle fois aux bassins du Doubs franco- munes du Val de Morteau ayant 28 000 euros chaque année. La de bassin, O.N.E.M.A… ma au niveau départemental qui la question de la gestion rai- suisse, son action reste à l’état délibéré négativement le troisième raison est liée à ce que La création d’un syndicat sup- serait peut-être une bonne échelsonnée des débits sur l’ensemble larvaire. Du côté de la commu- 5 novembre 2008. le président du Conseil général, plémentaire n’a pas convaincu le pour un Syndicat des Milieux du Doubs par ses divers utili- nauté de communes du Val de Plusieurs raisons ont poussé dans un courrier adressé au pré- les élus de la C.C.V.M. de son Aquatiques” termine le présisateurs” commente Claude Jean- Morteau (C.C.V.M.), on continue Jean-Marie Binétruy et les élus sident de la C.C.V.M. en efficacité. Au moment où l’on dent de la C.C.V.M. nerot, président du Conseil géné- à nier l’intérêt d’adhérer à un du secteur de Morteau à refu- décembre 2012, appelle la “dis- cherche à simplifier le mille- Le message est lancé au présiral du Doubs, en réaction à ces tel syndicat qu’on aurait ten- ser d’intégrer ce syndicat : “Une persion d’énergie” évoquant les feuille administratif, faut-il dent Jeannerot qui réitère pourdizaines de poissons morts. dance à considérer comme un des grandes problématiques du différentes instances traitant de recréer de nouvelles structures ?” tant son souhait de conduire de Les producteurs d’électricité ont nouvel objet technocratique aux Syndicat est liée au lac Saint- près ou de loin la thématique de se demande M. Binétruy. nouvelles concertations avec les décidé de fermer partiellement pouvoirs plus que limités. Son Point et à son barrage qui concer- l’eau et des milieux aquatiques, “En ce qui concerne la mortalité élus concernés en vue de les vannes du barrage d’Oye-et- président Jean-Marie Binétruy ne moins notre secteur, hydrolo- “parfois de manière redondan- piscicole, s’il suffisait de créer un l’adhésion de nouvelles commuPallet pour conserver de la réser- justifie la position des élus com- giquement davantage tourné vers te” (sic) : commission locale de Syndicat pour résoudre le pro- nautés de communes à ce synve dans le lac Saint-Point pour munautaires mortuaciens : “À la Suisse. La deuxième raison l’eau, comités syndicaux, comi- blème et se donner bonne conscien- dicat qui a bien du mal à démarassurer un débit d’étiage suffi- l’époque de la création d’un Syn- est liée au coût de fonctionne- tés de rivière, comité Natura ce, ce serait bien, mais la gravi- rer ses premières actions sant dans le Doubs à l’aval. dicat Mixte des Milieux Aqua- ment de la structure. Si la 2000… sans parler des autres té du problème et sa généralisation concrètes. I J.-F.H. “Faut-il une telle décision sur le tiques, ce projet apparaissait C.C.V.M. adhère à ce Syndicat, administrations ou institutions : (Doubs, Loue, Dessoubre…) impo- À Audi A4 Advanced. À partir de Vorsprung durch Technik 349 €/mois avec apport*. 3 ans de Garantie inclus**. Forfait Service Entretien inclus***. Jantes alliage Audi exclusive 18’’ Pack extérieur S line Xénon plus GPS plus Location longue durée sur 36 mois. 1er loyer de 6.899 € et 35 loyers de 349 €. Offre valable du 11 avril au 30 juin 2014. *Exemple pour une Audi A4 Avant 2.0 TDI 120 ch BVM6 Advanced en location longue durée sur 36 mois et pour 45 000 km maximum, hors assurances facultatives. **Garantie 2 ans + 1 an de garantie additionnelle incluse. L’Audi A4 Advanced est une série limitée à 1 000 exemplaires. 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Idem pour les corégones. a Presse Pontissalienne s’est procuré les premiers résultats de l’inventaire piscicole mené en 2012 par la fédération de pêche du Doubs dans le lac Saint-Point et celui de Remoray. Ces conclusions, édifiantes, seront communiquées avant l’été à l’Agence de l’eau, à la préfecture et aux autres financeurs de la fédération de pêche. En synthèse, “les deux lacs ne vont pas bien” résume Thomas Groubatch, biologiste chargé de mission à la fédération de pêche du Doubs. Il a fallu près d’un an et demi pour décortiquer les paramètres de cet inventaire “géant” réalisé en août 2012 auquel ont participé des ingénieurs, pêcheurs, biologistes. Dans le cadre d’un partenariat avec l’E.A.W.A.G., un institut suisse de recherche sur l’eau et les milieux aqua- L tiques, une soixantaine de filets avaient été posés dans le lac pour pêcher des poissons, les photographier, les inventorier. L’étude a coûté 90 000 euros. Elle fait suite à une précédente menée 12 ans plus tôt. Les premiers résultats sont sans appel : “La truite de lac disparaît, ainsi que la vandoise, qui sont des espèces emblématiques. Nous n’en avons pêché aucune, rapporte Thomas Groubatch. Les corégones, nous en pêchions 23 kg pour 1 000 m2 de filets tendus en 1978… contre 15,9 kg en 2012. Nous étions à 27 kg en 1992, date de la mise en place du collecteur des eaux usées. À Remoray, les corégones sont aussi à la baisse : ils passent de 12 kg par 1 000 m2 à 7 kg.” Selon Alexandre Cheval, gardepêche, la pression de pêche n’a rien à voir avec cette baisse. “Les réglementations de capture deviennent de plus en plus restrictives, le nombre de pêcheurs ne cesse de diminuer (il passe de 40 000 à 15 000 dans le Doubs en 30 ans) et la population halieutique diminue toujours. C’est une question de qualité de l’eau et de préservation de l’habitat” dit-il. Quant au brochet, poisson ô combien emblématique avec le corégone, c’est la dégringolade ! “Nous avons pêché seulement deux brochets en une semaine” fait remarquer Thomas Groubatch. En terme de chiffres, cela représente 10 grammes de brochet pour 1 000 m2, alors que le lac en abritait 3,5 kg en 1978 ! En 2002, la barre était à 100 grammes contre 600 grammes en 1992. Pire, les jeunes brochetons sont de plus en rares : “L’état de l’eau étant mauvaise, les petits invertébrés dont ils se nourrissent ont presque disparu. Ils n’ont plus rien à manger” fait remarquer un spécialiste. La qualité de l’eau est fortement pointée du doigt. Pour preuve, des échantillons pris à différents niveaux de profondeur démontrent qu’en dessous de 30 mètres de profondeur, l’oxygène est inexistant en raison d’un trop grand apport en matière organique. “Il y avait moins de 2,5 mg par litre d’oxygène à 30 mètres. Le corégone a besoin de 4 mg par litre pour respirer. Il est obligé de remonter car sinon il s’asphyxie” fait remarquer l’ingénieur de la fédération. que les réseaux (eaux pluviales Conséquence directe : une muta- et usées) ne soient pas séparés. tion du peuplement halieutique “Nous nous attaquerons aussi est en passe de se dessiner : “Des aux déchetteries, notamment espèces moins exigeantes en ter- celles vers Remoray. On a troume de qualité d’eau prennent le vé de la présence de métaux dessus comme la tanche ou le lourds” dit Alexandre Cheval. rotengle” énonce le biologiste. Cela prendra du temps, de Que faire ? “Nous allons pré- l’argent. Un choix est à faire… senter nos conclusions et pro- Inutile de rappeler que l’eau du poser le reméandrement du lac alimente 48 000 personnes Doubs (en amont de Laberge- en eau potable ainsi que les basment). Cette étude avait été fai- sins du Doubs et de la Loue. te en 2001. Il faut la ressortir S’attaquer au problème de la des cartons”, répond l’ingénieur pollution en aval, cela semble biologiste. Encore une fois, il couler de source. I sera également évoqué la quesE.Ch. tion du réseau unitaire et le fait HOUTAUD Récompense Gilles Mareschal, nt e s ica ur d ison r e b Fa ruct ma if t de ass s n t co ts e is m e l bo a ch en un pharmacien au chevet du marais Il a été récompensé par la fédération nationale de chasse pour ses actions menées dans la vallée du Drugeon. Lui, le chasseur, a été le premier à protéger la bécassine des marais en limitant le prélèvement. 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Ancien président du Groupement cynégétique zones humides, organisation qui s’occupe de la gestion du gibier dans cette zone humide, il a reçu une médaille d’honneur des mains de JeanPierre Poly, le directeur général de l’Office National de la Chasse et de la G Faune Sauvage. Une récompense argumentée :“Gilles a rassemblé l'ensemble des acteurs de la chasse dans une politique de gestion et a su montrer que les chasseurs étaient capables de s’intéresser à autre chose” a tenu à préciser Jean-Pierre Poly en évoquant l’action de ce chasseur. Humble, le pharmacien rappelle qui n’a fait cela que par passion : “Tous les matins, je me rends dans le Drugeon. J’ai de la chance d’habiter à proximité.” Il a notamment créé le prélèvement maximal autorisé (P.M.A.) limitant le prélèvement des bécassines par chasseur à trois au maximum par jour. Le prélèvement dans cette zone correspond à 0,1 % du pourcentage réalisé annuellement en France. “Il a été fédérateur et su rassembler toutes les personnes autour de lui” rappelle le directeur de l’O.N.C.F.S.. Cela n’a pas été toujours été facile. Il fallut faire prendre conscience aux 300 chasseurs du secteur de l’intérêt de sauvegarder cette zone et aussi savoir travailler avec les environnementalistes. “Mais avec ses connaissances scientifiques, il a su se montrer légitime” poursuit JeanPierre Poly. Gilles Maréschal n’en demandait pas tant. Lui, l’homme du Drugeon n’aspire qu’à une chose : continuer à œuvrer pour que ce milieu demeure un espace de prédilection pour toutes les espèces, qu’elles soient migratrices (comme la bécassine) ou sédentaires. I MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS BUGNY La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 19 Jocelyne Joliot Une femme à la tête de la communauté de communes Fin avril, la mairesse de Bugny Jocelyne Joliot a été élue présidente de la communauté de communes du canton de Montbenoît. Une première. J ocelyne Joliot entame son troisième mandat de maire de Bugny avec le même entrain que les Jocelyne Joliot va aménager son emploi du temps de façon à assurer ses deux fonctions de maire de Bugny et de présidente de la communauté de communes. précédents. “Je suis passionnée est à la tête d’une commune de par la chose publique commu- 200 habitants. Mais cette foisnale et pas forcément par la poli- ci, en plus de sa fonction de maitique” précise d’emblée l’élue qui re, elle vient d’endosser de nou- velles responsabilités. Le 28 avril, Jocelyne Joliot a été élue présidente de la communauté de communes du canton de Montbenoît succédant ainsi à Christian Coutal. Un rôle nouveau qui ne lui est pas totalement inconnu puisqu’elle était première vice-pré- sidente de cette collectivité qui fédère 16 communes. Si aujourd’hui elle est satisfaite de son sort, elle ne convoitait pas cette fonction. “Ce sont les circonstances qui m’ont poussé à me présenter. Je n’aurais pas été candidate si Christian Coutal avait été élu dans sa commune à une position qui lui aurait permis de briguer un nouveau mandat de président” confie-telle. Jocelyne Joliot n’était pas la seule candidate. Une autre femme était en lice pour présider à la destinée de la communauté de communes. Il s’agit de Colette Jacquet, maire de Maisons-du-Bois-Lièvremont. Mais à l’issue du vote, cette dernière a obtenu 7 voix sur 24 alors que sa rivale en a totalisé 14 (N.D.L.R. : conformément à la loi sur la réforme territoriale, le nombre de conseillers communautaires est passé de 40 à 24 à la C.C.C.M.). Les quatre viceprésidents ont également été désignés. Il s’agit d’Alain Marguet, Fabrice Thirode, Claude Pourchet et René Jacquet. Passé le vote, il reste encore au conseil communautaire à désigner les délégations et les commissions, ce qui sera fait lors de la prochaine réunion. Les choses s’organisent petit à petit. Jocelyne Joliot sait à quoi s’attendre pour avoir suivi la plupart des grands dossiers inter- communaux en tant que viceprésidente. Parmi les chantiers, il y a l’assainissement qui est une compétence communautaire. “Sur notre territoire, les constructions se développent au même titre que les fruitières qui sont en pleine croissance. Des réseaux sont sous-dimensionnés” observe la présidente. Si la commune de Gilley est dotée d’une nouvelle station d’épuration, dans beaucoup de villages du canton, c’est l’assainissement individuel qui prime comme à Bugny ou Montflovin. “Nous avons en projet d’effectuer des contrôles des installations.” Parmi les autres opérations au programme de la communauté de communes, il y a la recherche d’une nouvelle ressource en eau et l’accès au très haut débit dans le cadre du schéma directeur d’aménagement numérique. “Nous devrons mener également une réflexion globale sur l’urbanisme” “Réflexion poursuit Jocelyglobale sur ne Joliot. Une l’urbanisme.” réflexion qui devrait se traduire à terme par la mise en place d’un plan local d’urbanisme intercommunal (P.L.U.I.). I T.C. 20 La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 LE DOSSIER 2014, L’ANNÉE DES JUMELAGES Tout a démarré en 1964. Le jumelage entre Pontarlier et Villingen-Schwenningen inaugure 50 ans d’amitié jamais démentie. Depuis cette date, les échanges entre associations n’ont cessé de ponctuer les relations entre les deux pays. G Événement Sous le signe de l’ouverture européenne On célèbre les jumelages pontissaliens La fée des jumelages a eu la main heureuse à Pontarlier en faisant coïncider à 30 ans d’intervalle les dates anniversaires des rapprochements avec Villingen-Schwenningen et Zarautz. 0 ans de jumelage avec Villingen et 20 ans avec Zarautz. La ville de Pontarlier a mis les bouchées doubles pour ce double anniversaire. “C’est l’événement de l’année. Les jumelages serviront de fil conducteur aux animations de mars à novembre”, confirme René Émilli, l’adjoint à la culture. Pas moins d’une trentaine d’actions sont programmées 5 dans ce sens. La saison du jumelage a débuté du 2 au 4 mars chez nos amis de Villingen qui recevaient pour la première fois l’harmonie municipale à l’occasion du carnaval. Les collèges et lycées sont bien sûr mobilisés notamment dans le cadre des échanges linguistiques. À travers l’exposition “Du Jura aux Sources du Danube, voyages en terre celtique”, le musée honore les liens qui nous unissent depuis la nuit Les cérémonies du jumelage en 1964 avec le maire de Pontarlier, Ernest Besançon qui accueille son homologue Severin Kern, maire de Villingen-Schwenningen. des temps avec les peuplades du sud de l’Allemagne. Les archives municipales s’en mêlent pour traiter et présenter les origines de ces jumelages. Le rapprochement avec VillingenSchwenningen s’inscrit dans la continuité du traité de l’Élysée signé le 22 janvier 1963 entre Konrad Adenauer et Charles de Gaulle. “En 1962, Théo Arnold, secrétaire général de la ville de Villingen, a organisé un voyage d’étude à Pontarlier où il fut mobilisé pendant la seconde guerre mondiale. Il a tissu des liens avec Jules Pagnier. Cette amitié s’est concrétisée en 1964 par le serment du jumelage signé par Ernest Besançon, le maire de Pontarlier et Severin Kern, Oberbürgermeister de Villingen”, explique Annie Brischoux, la responsable des archives. Trois cents kilomètres séparent les deux cités, soit 4 heures de route. Cette relative proximité favorise indéniablement les échanges scolaires, culturels, sportifs. Des professeurs d’allemand, des dirigeants de clubs ou d’associations culturelles connaissent la route par cœur. Certains ont noué des liens très solides avec des habitants de Villingen. “De la bière, on en a bu !”, sourit cet habitué des voyages Outre-Rhin. Le cinquantenaire sert aussi de prétexte pour se revoir, se visiter. Il en va des jumelages comme de la vie tout court qui connaît des hauts et des bas. “C’est vrai qu’il y a beaucoup de rela- tions avec Villingen et un peu moins avec Zarautz”, en convient l’adjoint. Le jumelage avec la ville basque n’a pas la même antériorité. Il est né d’une volonté de stabiliser des échanges scolaires avec un établissement espagnol. “On avait étudié en 1989 plusieurs propositions d’organisation des jumelages dont l’une avec une ville située près de Valence. Cette option a échoué suite à un changement de municipalité”, explique Gisèle Ghiglioni qui était à l’époque professeur d’espagnol au lycée Xavier-Marmier. Le projet a été remis en selle par le maire Jacques Lagier qui a sollicité un jeune Espagnol, Inigo Ruanes alors en stage sur Besançon pour prospecter dans le nord de l’Espagne et trouver des villes intéressées par un jumelage avec Pontarlier. “Sur les propositions issues de ce travail, on a finalement retenu la candidature de Zarautz”, poursuit l’enseignante “De la bière, très impliquée dans ce on en a bu !” jumelage officialisé en 1994. Pontarlier était la première ville comtoise jumelée avec une ville du pays basque espagnol. “Les services sont mobilisés depuis presque deux ans autour de ces jumelages.” Clou du spectacle les 17 et 18 mai prochains. Un week-end placé sous le “Les services de la ville travaillent depuis deux ans autour de ces jumelages”, note René Émilli, l’adjoint à la culture. signe de l’ouverture avec l’installation d’un village européen sous la place d’Arçon. “Le jumelage et l’Europe, l’un ne va pas sans l’autre. Ils seront célébrés dans un esprit de paix, le jumelage étant en soi un outil pour y arriver. La Suisse ne sera pas oubliée”, souligne l’adjoint pontissalien en signalement que nos amis d’Yverdon-lesBains et du Val-de-Travers participeront aussi aux festivités. Toute la population est invitée à 11 heures sur la place d’Arçon où se déroulera la cérémonie publique de renouvellement des serments de jumelages. I F.C. La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 G Pêche 21 94ème rencontre La bourriche pleine de concours Entre les sociétés de pêche de Pontarlier et Villingen, on se côtoie depuis 1967 et plus besoin d’amorcer. La passion de la pêche se joue des différences linguistiques. es jumelages favorisent logiquement les échanges dans le domaine de la culture, du sport, de l’éducation linguistique. On l’aurait deviné. Mais de là à penser que les pêcheurs pouvaient aussi en tirer partie… Et pourtant, c’est peut-être dans ce domaine que les relations sont les plus régulières. “On reçoit les pêcheurs de Villingen en août pour le 94ème concours en commun”, annonce assez naturellement Bernard Grenier qui préside la commission jumelage à la société de la Truite pontissalienne et du lac Saint-Point. Sans conteste l’homme de la situation. Maîtrisant parfaitement la langue, il fait souvent office d’interprète. Il assistait déjà Edgar Faure quand ce dernier recevait les délégations de VillingenSchwenningen à l’époque de sa mandature pontissalienne. “J’ai même donné des cours d’allemand aux pêcheurs pontissaliens pour qu’ils soient plus à l’aise avec leurs confrères de Villingen.” Toujours est-il que ces disciples de SaintPierre se retrouvent deux fois par an sans aucune interruption depuis 1967. “On fêtera la 100ème rencontre officielle L Bernard Grenier (à droite) et Christian Föhrenbach, le président de la société de pêche de Villingen toujours ravi de venir taquiner le corégone au lac Saint-Point. G Échanges culturels et linguistiques en 2018.” Le match aller aura lieu cette année le dernier week-end de juin dans le HautDoubs. Il réunit entre 30 et 40 participants. Le concours proprement dit se dispute en deux manches, le samedi après-midi et le dimanche matin. Chacun peut pêcher où il le souhaite sur le territoire de la société de la Truite pontissalienne et du lac Saint-Point. Au préalable, Christian Föhrenbach le président de la société de pêche de Villingen se renseigne pour savoir combien de ses compatriotes aimeraient taquiner les poissons du lac Saint-Point. “J’informe ensuite Bernard Grenier La 100ème pour la réservation des rencontre barques”, explique le pêcheur allemand de pasofficielle sage à Pontarlier. Les en 2018. concurrents peuvent œuvrer seuls ou en binôme s’ils en ressentent l’envie et le besoin. La victoire se décide sur la balance. C’est un concours au poids sans distinction d’espèces. “On Forêt-noire L’amitié franco-allemande au quotidien L’association culturelle franco-allemande rassemble des germanophones du Haut-Doubs soucieux de converser dans la langue de Goethe et qui se rendent régulièrement en Forêt-noire. vis à tous les ama- logique dans ces circonstances au départ à accueillir les militeurs de pâtisserie qu’ils se soient retrouvés au sein taires français envoyés en Forêt gourmande qui pour- de l’association culturelle fran- Noire, notamment à Donauesront déguster co-allemande fondée en 1992 par chingen. Cette mission est de d’authentiques Geneviève Rousseau. Elle regrou- moins en moins d’actualité avec “Schwarzwälder Kirschtorte” pe une quarantaine de membres le retrait progressif des forces proposées par l’association cul- qui se retrouvent deux fois par françaises qui s’achèvera d’ailleurs turelle franco-allemande durant mois aux casernes Marguet. “On les festivités du jumelage. “On fonctionne sur le principe de s’occupera du stand de réunions à thèmes où chacun l’Allemagne sur le village euro- apporte sa contribution. C’est très péen avec nos amis du club fran- varié. On passe des soirées devico-allemand de Villingen-Schwen- nettes aux récits de voyage, aux ningen”, indique Gérard Vacelet, traditions…” Le tout en le président de l’association. s’exprimant bien sûr dans la Durant sa jeunesse, ce Pontis- langue de Goethe. Beaucoup de salien a profité du jumelage pour Pontissaliens connaissent trouver un emploi à Villingen. l’allemand pour l’avoir appris Sa démarche avait abouti par durant leur scolarité. C’était l’entremise de Jules Pagnier, élu même la langue pontissalien à l’époque largela plus enseignée ment impliqué dans le jumela- Beaucoup de avant d’être ge avec la cité historique de la Pontissaliens détrônée par Forêt-noire. Il reviendra après l’anglais. avoir travaillé trois ans dans connaissent Les activités de l’industrie. D’autres habitants l’allemand. l’association du Haut-Doubs ont également intègrent égaleeu l’occasion de vivre quelques ment des séjours années Outre-Rhin tout comme réguliers dans la des expatriés allemands sont ville jumelée. venus s’installer dans les mon“On échange tagnes jurassiennes. beaucoup avec le Tous partagent en commun un club franco-alleintérêt pour la culture, le patrimand de Villinmoine, la langue allemande.Assez gen qui servait A met une coupe en jeu à chaque concours en sachant qu’il faut remporter trois fois le concours avant de repartir définitivement avec le trophée.” Le match retour aura lieu fin août. La société de pêche de Villingen opère sur la Brigach, l’affluent du Danube qui traverse la ville jumelée. “C’est l’équivalent d’une rivière de première catégorie en France.” Elle a aussi des baux de pêche sur trois villages situés au bord du Danube, à une vingtaine de kilomètres de Villingen. “D’un pays à l’autre, les modes de pêche et les profils de rivière sont différents. Nos amis allemands prennent beaucoup plus de carpes et de barbeaux que nous. Par contre, ils n’ont pas la chance d’avoir un lac et de pouvoir pêcher des corégones.” Bien sûr, le concours est d’abord un prétexte de rencontre.Tout comme les anniversaires des sociétés et les renouvellements de jumelages. “Trois anciens présidents de Villingen seront aux fêtes des jumelages qui se dérouleront aussi en présidence de Guy Charberet et Robert Droz-Bartholet, l’ancien et l’actuel président de notre société de pêche”, conclut Bernard Grenier. I en juin”, précise Gérard Vacelet. Aux échanges inter-clubs sont venus s’ajouter depuis quelques années des excursions grand public. En 2010, deux bus de Pontissaliens se sont rendus à l’exposition horticole de Villin- gen où l’on pouvait, entre autres, découvrir une porte Saint-Pierre végétale. L’expérience a beaucoup plu. Cette curiosité s’est confirmée en 2011 lors de l’exposition sur le thème de l’Allemagne organisée aux Annonciades par l’association. D’où l’idée de proposer un nouveau voyage Outre-Rhin. “On a complété les inscriptions à la dernière Haute-Foire où nous étions présents. On a réussi à remplir sans difficultés deux bus.” Le prochain séjour se déroulera fin juin sur deux jours. Le samedi, les excursionnistes auront droit à une visite guidée de Villingen en français prolongée par une soirée festive. Dimanche, cap sur la ville au riche passé industriel de Schwenningen avec découverte des musées de l’horlogerie et du Carnaval. “On peut signaler que ce voyage bénéficie du soutien des deux villes jumelées et de la députée Annie Genevard.” I L’association pontissalienne s’était rendue à la fête de la musique de Villingen en juin 2010. 22 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 G Échanges scolaires Dans le Pays Basque espagnol Zarautz, port d’attache des lycéens pontissaliens Le lycée Xavier-Marmier organise depuis 1993 des séjours linguistiques avec le lycée Xavier-Lizardi de Zarautz. Cette tradition se décline aussi sous forme d’échanges sportifs avec les sections sport-études. es séjours scolaires en Espagne existaient déjà avant Zarautz. “On a fonctionné avec plusieurs établissements sans pouvoir établir des liens durables. À chaque séjour, il fallait multiplier les demandes. À partir de là, le seul moyen de s’inscrire dans la stabilité passait par la mise en place d’un jumelage”, rappelle Gisèle Ghiglioni qui enseignait à l’époque l’espagnol au lycée Xavier-Marmier. Il fauPas dra plusieurs années avant de finaliser vraiment l’échange avec le lycée des vacances Lizardi de Zarautz. Pontarlier était d’ailleurs donc. la première ville comtoise jumelée avec une commune basque espagnole. Pour l’enseignante à l’origine de toute la démarche, ce rapprochement a per- Les visites de villes proches de Zarautz, ici Bilbao, peuvent servir de support à un cours d’histoire-géographie. L Les lycéens français et leurs correspondants basques ensemble au lycée Lizardi de Zarautz. mis d’en finir avec le cliché d’une Espagne très arriérée telle qu’on l’imaginait dans les années soixantedix. “On a fait un bon en avant considérable pour constater que le Pays Basque espagnol était finalement aussi développé que chez nous.” Le jumelage reste toujours d’actualité. Il cible en priorité les classes européennes qui bénéficient d’un renforcement en espagnol et de cours en histoire-géographie également prodigués dans la langue de Cervantes. “Une quarantaine d’élèves sont concernés par Pause souvenir à San-Sebastian pour la délégation du lycée Xavier-Marmier. G Pontarlier ces séjours linguistiques qui se déroulent depuis 10 ans en alternance avec des échanges sportifs organisés à destination des sections sport-études”, indique Marie-Agnès Diez, professeur d’espagnol. Les lycéens de Zarautz découvrent généralement le Haut-Doubs sous la neige. Un choix volontaire, histoire de présenter la région en version hivernale, propice aux joies du ski. Logés chez leur correspondant, ils ont droit à un copieux programme d’immersion qui les conduira par exemple du château de Joux à Besançon en passant par le fort Saint-Antoine. Sans oublier un saut chocolaté en Suisse voisine. Chaque établissement prend en charge l’accueil et l’accompagnement des classes jumelées. “On s’est rendu ce printemps à Zarautz. On a pu visiter la ville de San-Sebastian, Guernica, le musée Guggenheim à Bilbao… Le professeur d’histoire-géo était présent pour assurer le commentaire en espagnol”, complète Brigitte Vercez, autre professeur d’espagnol. Pas vraiment des vacances donc. Dans la perspective de ce séjour, les lycéens ont effectué un travail littéraire autour du thème de Guernica. Ils ont étudié l’ouvrage d’Antoine Choplin qui a écrit “Le héron de Guernica.” De retour à Pontarlier, les excursion- Si la décontraction est de mise sous le soleil basque, on doit aussi travailler, prendre des notes en espagnol. nistes devront faire œuvre de restitution en préparant individuellement ou en groupe des carnets de voyage ainsi qu’une exposition présentée dans les locaux du lycée. Plusieurs ensei- gnantes basques et le proviseur du lycée Lizardi seront présents lors des cérémonies officielles du renouvellement des serments de jumelages. I F.C. Les jeunes français ont également pu s’initier à l’aviron qui est au Pays Basque ce que le football est au Brésil : le sport roi. Beaucoup d’échanges Léa et Maria unies par le jumelage Certains échanges scolaires donnent parfois lieu à de belles amitiés entre correspondantes qui ne se quittent plus, ou presque. éa Pritzy n’a rien d’une jeune fille recroquevillée sur elle-même. D’un naturel expansif, elle va facilement à la rencontre de l’autre. Tout ce qui plaît finalement aux habitants de Zarautz. Le premier épisode de cet échange atypique remonte à décembre 2011. Scolarisée au lycée XavierMarmier en Terminale E.S., Léa Pritzy rencontre Maria Cazalès qui étudie le français au lycée Lizardi de Zarautz. Le courant passe plutôt bien entre les correspondantes. Une tendance qui se confirmera en avril 2012 lors du séjour de Léa chez son amie. “J’ai toujours apprécié la chaleur humaine des Espagnols. La famille de Maria m’a tout de suite mise à l’aise”, L poursuit celle qui suit aujourd’hui une formation d’infirmière à Lons-le-Saunier. Les deux copines s’entendent si bien qu’elles décident de se revoir en dehors du cadre scolaire. Maria revient 10 jours en été dans la famille Pritzy. “Elle n’a pas eu de chance car il Léa a trouvé faisait un temps déplorable. à Zarautz Ce qui ne l’a pas empêché une seconde d’apprécier le Haut-Doubs et la Suisse voisine.” famille. L’histoire aurait pu s’arrêter à la fin du lycée avec ce facteur distance qui complique forcément les échanges. Que nenni ! L’été suivant, Léa qui ter- minait sa préparation au concours d’entrée de l’école d’infirmières retourne à Zarautz avec son compagnon. “À chaque voyage, ils organisent un repas de famille en notre honneur. Beaucoup ont appris le français à l’école. C’est peut-être ce qui explique pourquoi ils apprécient d’échanger avec nous”, poursuit Léa. Après les filles, place aux familles qui ont chacune l’occasion de rendre visite à l’autre. “Les séjours n’ont rien plus à voir quand on est accompagné avec des gens qui vous guident aux bons endroits.” Léa a trouvé à Zarautz une seconde famille. Elle s’entend aussi très bien avec la maman de Maria. “On échange souvent des mails. À Noël, je leur ai envoyé un service à fondue. Ils nous ont offert des friandises”, indique celle qui a déjà prévu de mettre le cap sur la côte basque cet été avec son copain. I Léa Pritzy et Maria Cazalès se sont liées d’amitié suite aux échanges scolaires. DOSSIER G Musique La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 23 Trois jours de liesse populaire L’harmonie baptisée au narri… narro Cheville musicale de tous les jumelages pontissaliens, l’harmonie a participé début mars au carnaval de Villingen. Une première et des souvenirs inoubliables. e programme était chargé, la météo pas toujours favorable mais quel accueil, quelle ferveur ! Les musiciens ne sont pas prêts d’oublier ces trois jours à Villingen. Sitôt arrivée, l’harmonie et son homologue la Stadtmusik se sont mélan- L gées pour former une seule phalange de 120 musiciens. Le cortège s’est rendu en musique à l’hôtel de ville où chacun a pu assister à la Devant traditionnelle remise des clés de la ville par 40 000 le maire aux carnavaliers. La soirée s’est spectateurs. poursuivie au local de la Stadtmusik transformée pour l’occasion en cabaret ouvert à tous les plaisirs musi- Jean-Luc Kury et son homologue de la Stadtmusik défilent côte à côte. caux. Forcément, les Vieux de l’hôp étaient de la partie. Ils ont rivalisé de virtuosité et de bonne humeur avec d’autres formations. Bienvenue au Fasnet, ou carnaval de Villingen. Le lendemain, en piste dès potron-minet pour la seconde journée de défilé engagée à partir de 9 heures sous les flocons de neige. Villingen n’est pas la ville jumelle de Pontarlier pour rien. Côté répertoire, on entame la fameuse Naromarsch qui donne ce rythme si particulier à la fête. Le “narro” entre en piste. Ce personnage emblématique du Fasnet est paré d’un costume peint à la main, chargé de grelots et défile sous le couvert d’un masque en bois. 3 000 narros sont de la partie. Ils dansent, chantent en faisant tinter leurs grelots. Si un groupe crie “Narri !” à l’intention d’un spectateur ou d’un groupe, ce dernier doit répondre aussitôt “Narro !” sous peine de voir une sorcière vous crêper le chignon. La seconde journée se termine comme la veille à la salle de la Stadtmusik. Et ce n’est pas fini puisqu’il reste encore le dessert du troisième jour avec le grand défilé populaire. L’événement mobilise près de 6 500 participants : musiciens, narros et autres démons, sorcières. Sans oublier les chars de toutes sortes. “Ce défilé de clôture a commencé à 13 h 30 pour s’achever en fin d’après-midi”, se souvient Jean-Luc Kury encore impressionné de parcou- En soirée, les narros se découvraient chope à la main. Une ambiance toute bavaroise régnait au local de la Stadtmusik. rir les rues de Villingen devant 40 000 spectateurs. Le chef de la troupe a bien eu quelques sueurs froides quand le chef des tambours de l’harmonie s’est écroulé au sol, victime d’un malaise sans gravité. De retour à Pontarlier, les musiciens ont juste eu le temps d’enfiler leur costume de Dalmatien pour se présenter quelques jours plus tard au départ du carnaval de Pontarlier. “Je ne sais pas si c’est lié à l’expérience du Fasnet, mais on a fait un de nos meilleurs défilés de ces dernières années.” Une question d’entraînement peut-être… I L’agence privée La maison positive est signée Moyse www.moyse.fr Tél. 03 81 60 77 00 24 G Natation La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 Une longue amitié Deux clubs qui nagent ensemble depuis 50 ans Le Club Nautique Pontissalien et le Schwimm Club Villingen cultivent une longue tradition d’échanges qui permettent aussi de se comparer à tous les niveaux. es Allemands ne font jamais les choses à moitié. Aussi Claude Thiébert, le président du C.N.P. (club nautique pontissalien), ne serait pas surpris de les voir venir en force lors de la fête des jumelages durant laquelle les clubs de Pontarlier et Villingen s’affronteront dans les bassins. “Ils sont facilement une trentaine et c’est toujours un souci de les accueillir.” Le jumelage comme la piscine de Villingen n’ont plus de secrets pour celui qui était déjà de la partie en 1964. Il n’était pas encore aux responsabilités mais défendait quand mêmes les couleurs de la natation pontissalienne. “À force d’y aller, je crois que je connais mieux les musées de Villingen que ceux du Haut-Doubs.” Les deux clubs ont pris l’habitude de jouer dans l’alternance des visites. Une fois chez moi, une fois chez toi. Le Schwimm Club de Villingen a moins d’adhérents que PontarEn 1966, les nageurs pontissaliens reçoivent à domicile et invitent leurs lier mais s’illustre par des indihomologues à poser sur le perron de l’hôtel du Commerce. vidualités de premier plan qui L G Collège Malraux Du 7 au 14 mai en Allemagne L’allemand, un visa pour la Suisse Au collège Malraux, on est très attentif à l’apprentissage des langues étrangères. L’allemand, c’est aussi une manière de se projeter dans l’avenir pour ceux qui resteront dans le Haut-Doubs. n ne compte plus le nombre de collégiens et de lycéens qui ont été accueillis dans les villes jumelées avec Pontarlier, le temps d’un échange scolaire. “On entretient une vraie tradition de jumelage avec le lycée am Romaüsring de Villingen-Schwenningen”, indique Philippe Clerc, principal adjoint au collège Malraux. L’échange concerne cette année 32 élèves scolarisés en 4ème et qui apprennent l’allemand en première et en seconde langue. Certains ont donc trois ans d’expérience et d’autres seulement quelques mois. Pour tous, il s’agit de découvrir la vie d’adolescents d’un autre pays et de se rendre compte de l’utilité de maîtriser une autre langue que la sienne pour communiquer à l’étranger. “Ces échanges font partie prenante du programme développé en cours d’allemand. Cela représente un gros travail de préparation”, précise Fabienne Chabrand, professeur d’allemand. Au-delà de la visée linguistique, ce type de séjour constitue aussi un enrichissement culturel et une ouverture sur le monde, notamment grâce à l’immersion en famille avec un correspondant de son âge pour pouvoir partager ses activités et ses habitudes. S’il n’a rien d’innovant, le concept a largement fait ses preuves et on n’a pas encore trouvé mieux. Il suppose O juste qu’on pratique encore le français dans le pays d’accueil. Par chance, les jeunes Allemands apprécient encore de s’initier à la langue de Molière. “Ce n’est plus du tout le cas en Angleterre”, observe le principal adjoint. Les collégiens de Malraux ont accueilli leurs correspondants du 2 au 9 avril. L’échange se base sur une prise de connaissances préalable par le biais de lettres de présentation entre les uns et les autres, suivis d’échanges individuels par courriels. Au cours de leur séjour, les jeunes allemands ont visité Pontarlier bien sûr, le château de Joux, la Citadelle de Besançon, le musée de l’horlogerie à Morteau. Ils ont aussi dégusté les saveurs fromagères du Haut-Doubs à la fromagerie de Métabief. “Ils passent en général une demi-matL’immersion inée en classe. C’est suffisant pour apprécier le dans les cadre scolaire”, estime familles. Fabienne Chabrand. Avant de se rendre du 7 au 14 mai à Villingen, les collégiens se préparent ce séjour en abordant des thèmes du quotidien. Ceci évidemment afin de leur permettre de communiquer dans la langue de leur famille d’accueil. Au retour, ils devront réaliser un compte rendu en retraçant les temps forts et évoquant les liens tissés ou pas avec leurs correspondants. L’allemand n’est pas une langue en voie de disparition au collège Malraux. La direction et les enseignants en sont les meilleurs ambassadeurs. “On effectue un vrai travail de présentation en montrant par exemple combien il peut être utile de parler allemand pour aller travailler en Suisse. Ce qui ne signifie pas qu’on dénigre les autres langues”, poursuit Philippe Clerc. Le collège, en partenariat avec les autres établissements de la ville, accueille aussi chaque année d’octobre à avril des assistants allemands ou anglais. I ont disputé des compétitions de niveau international. “On est sensiblement aussi bons qu’eux jusqu’au lycée mais c’est ensuite que la différence se creuse. Ils profitent de la proximité de l’université de Fribourg pour conserver leurs champions. C’est tout le contraire chez nous où nos étudiants quittent Pontarlier et reviennent rarement au club.” Claude Thiébert, pour en avoir maintes fois parlé avec son homologue allemand, ne peut qu’apprécier le soutien de la commune à l’égard des clubs sportifs pontissaliens. “Eux sont beaucoup moins gâtés par la mairie. La comparaison des aides entre les deux clubs de natation est largement en faveur de Pontarlier”, poursuit le président du C.N.P. sans savoir s’il en est de même des cotisations. D’une année sur l’autre, les échanges suivent toujours le même scénario avec une compétition suivie d’une soirée festive le samedi. La journée du dimanche est consacrée à la découverte de la région. “On a passé des soirées mémorables à la salle Pourny qui était parfois archicomble.” Les premières compétitions se déroulaient dans l’eau fraîche de la piscine des Forges. Les courses et les parties de water-polo étaient âprement disputées. Avec le temps, l’enjeu sportif s’est estompé au profit d’une rencontre plus amicale où chacun prend plus de plaisir à nager. Peu importe le temps et la place. L’état d’esprit aussi a évolué avec du bon et du moins bon. “On a décidé d’arrêter les discours d’accueil qui ennuyaient tout le monde”, explique Claude Thiébert en déplorant l’attitude des jeunes d’aujourd’hui moins enthousiastes à l’idée d’aller à la rencontre des nageurs allemands qu’autrefois. “Au niveau de la natation, si le jumelage perdure, c’est grâce à la volonté des dirigeants et à l’amour de la France par les Allemands.” Comme d’autres membres du C.N.P., il a noué de solides liens d’amitiés avec certains membres du Schwim Club de Villingen. I Les collégiens de Villingen ont visité Pontarlier au mois d’avril. Ils ont immortalisé leur séjour en prenant la pose photographique avec leurs correspondants sur la place d’Arçon. Publipresse développe depuis plus de 15 ans des savoir-faire dans le domaine de la communication. Tout a commencé par la presse écrite et la création de journaux d’informations de proximité, le cœur de métier de Publipresse. Cette expérience a servi de socle à l’émergence de nouvelles compétences dans le domaine du conseil, de la création graphique, de la conception de sites Internet, de la réalisation de visites virtuelles et de l’installation de bornes tactiles. Aujourd’hui, Publipresse est l’interlocuteur idéal pour construire votre communication et la stratégie qui l’accompagne. 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Avec le recul, nous pouvons affirmer que le choix fait en 1999 était judicieux. Le début de cette année a été marqué par l’inauguration de notre nouvelle base de Villers-Farlay. Nos implantations prochaines à l’Isle-sur-le Doubs (SAS Laville) et Loray (en remplacement du site d’Avoudrey) témoignent de la volonté de notre coopérative de poursuivre ses investissements et de compléter son maillage régional avec des bases de proximité structurées autour d’un atelier répondant aux exigences des constructeurs et d’un libre service agricole. Ce premier trimestre a été également l’occasion pour notre coopérative de se présenter officiellement aux clients des Ets Gauvain lors des Portes Ouvertes organisées sur le site d’Is-Sur-Tille le 27 février dernier. La direction a présenté sa stratégie à venir. La rénovation du magasin libre-service et l’amménagement extérieur commenceront ainsi dès le mois d’avril pour une fin de travaux prévue sur le mois de mai. La division machinisme avec le rapprochement des Ets Gauvain représente aujourd’hui Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin JUIN 2013 N° 164 2,50€ 22 rue du Docteur Grenier - PONTARLIER Tél. 03 81 39 03 84 IMMOBILIER LE HAUT-DOUBS GARDE CONFIANCE MOINS DE TRANSACTIONS MAIS DES PRIX TOUJOURS AUSSI HAUTS Tél. : 03 81 55 73 73 www.terrecomtoise.com Literie GIRARD Les Grands Planchants PONTARLIER Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr JUILLET-AOÛT 2013 N° 145 2,50€ PORTES OUVERTES à l’usine MANÈGES POUR LES ENFANTS PRIX EXCEPTIONNELS PORTES OUVERTES L’ÉTÉ EN FÊTES DANS LE HAUT-DOUBS LA RECHERCHE AU SERVICE DE L’AGRICULTURE L’école d’horlo fait polémique. Professeur non payé, élèves déçus, condamnation du responsable : les charges sont lourdes pour l’association F.T.S.H. qui forme des futurs horlogers. Photo : David Lefranc. (page 5) p. 6 et 7 Surfaces commerciales Pontarlier toujours plus haut L’extension de la zone des Grands-Planchants n’en finit plus. Où s’arrêtera-t-on ? POLITIQUE p. 4 PATRICK GENRE “Le mandat de maire me plaît” MOBALPA PONTARLIER 5, Rue Mervil Les Grands Planchants 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 09 00 Du 23 mai au 15 juin 2013 VOTRE PLAN DE TRAVAIL MOBALPA BESANÇON Rue Ariane II Espace Valentin Nord 25480 MISEREY-SALINES Tél. 03 81 50 19 19 IQUARTZ AU PRIX DU STRATIFIÉ* * Plan de travail en iQuartz ou équivalent : matériau en pierre reconstituée composé à plus de 90% de quartz sur un support en mousse rigide en polyuréthane. 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Conditions spéciales du sur-classement plan de travail : hors dimensions et formes spéciales, hors snack, et dans la limite de la dimension des meubles bas. Offres valables dans tous les magasins participants et réservées aux particuliers pendant la période de promotion. Non cumulables avec d’autres promotions. Photos non contractuelles. LE DOSSIER en p. 23 à 28 Le F.C. Morteau-Montlebon www.mobalpa.com DES ESPACES POUR MIEUX VIVRE à la croisée des chemins. Alors que le club de football accède pour la première fois en C.F.A. 2, son entraîneur quitte ses rangs. Le frère Max de Wasseige est l’exorciste du diocèse de Besançon. Les rites, la parole forte et une bonne dose d’humour, c’est avec ces armes qu’il panse les (page 24) blessures de l’âme. p. 12 ENQUÊTE Les nouveaux déserteurs de l’armée (page 10) Kévin, Naïm, Guillaume… Ils ont décidé de déserter les rangs de l’Armée de Besançon. Traduits devant les tribunaux, ils sont passibles de sanctions. Témoignages. Père Max, l’exorciste du diocèse. Des sorties en kayak sur les bassins du Doubs, c’est possible avec la M.J.C. de Villers-le-Lac. L’événement p. 6 et 7 Le dossier en pages 9 à 17 (Le cahier vacances en pages 34 à 51) Homme ZAC ESPACE VALENTIN RUE DU CHATILLON 25480 ÉCOLE VALENTIN 03 81 21 32 36 SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES L’ÉVÉNEMENT Commerce : l’étude qui minimise l’impact futur du tramway 33 RUE DE LA LIBÉRATION CITY AVENUE 25300 PONTARLIER 03 81 49 98 72 -30 % -60 % sur tout le magasin* t +FBOT ,"103"- 4UPOF réf. 54552 t 54IJSU -&7*4 CMBOD réf. 54498 t $IBVTTVSF 5*.#&3-"/% OPJSF réf. 54463 t #BTLFU $0/7&34& SPVHF réf. 54789 t $IFNJTFUUF .$4 SPVHF réf. 54384 t 4XFBU 4$)055 SPVHF réf. 56334 t $IBVTTVSF '3&% 1&33: SPVHF réf. 54831 t 5TIJSU #-&/% KBVOF réf. 54961 … 95 29 115 75 85 85 € å å å å å å å 'FNNF du 26/06/13 26/06/13 au 30/07/2013 30/07/2013 inclus inclus L’ÉVÉNEMENT Mars 2014 - N° 24 COULISSES ET SECRETS DE LA CITADELLE SOMMAIRE (page 4) HORS SÉRIE LE DOUBS AGRICOLE SPÉCIAL ÉTÉ - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL. 03 81 67 90 80 - [email protected] Crise de l’automobile. À Morteau, sur le site de Bourbon Automotive Plastics, la direction comme le personnel démentent les menaces de fermeture du site. Page 1 Dimanches et 14 juillet inclus Dimanches et 14 juillet inclus www.literie-girard.com LE DOSSIER en p. 21 à 29 13:42 12 AU 22 JUILLET DU 25 juin 2013 N° 189 RUE DE LA BRASSERIE 17/03/14 VALLÉE DU DESSOUBRE 12 AU 22 JUILLET DATES SELON ARRÊTÉ PRÉFECTORAL 1, Xavier Beaufort Directeur de la divison machinisme 5, rue de l’Industrie - 25660 SAÔNE DU PRIX EXCEPTIONNELS PORTES OUVERTES un chiffre d’affaires de plus de 55 millions d’euros, ce qui place notre coopérative dans le top 30 des concessions agricoles françaises et dans les 5 premières concessions John Deere. Pour accompagner au mieux cette croissance, notre division poursuit sa réorganisation avec la nomination de Sébastien Lemarié au poste de directeur commercial. Céline Guignard a, quant à elle, la responsabilité des magasins et des ateliers. JeanLuc Martin se voit confier le management du service occasions. Notre coopérative construit les contours de la concession de demain dans le machinisme agricole. Les 130 collaborateurs de la division machinisme de Terre Comtoise et des Ets Gauvain sont mobilisés à vos côtés pour vous apporter un service adapté aux enjeux de notre agriculture. Retrouvez toutes les nouveautés de la division machinisme et les occasions sur notre site : VALLÉE DU DESSOUBRE Soldes Soldes Soldes Soldes Soldes Soldes Sol des Sol des Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr I N FOR MATION - R ÉDACTION - P U B LIC ITÉ - AN NONC E S Sol des ANIMATIONS, SORTIES, EXPOS, KERMESSES, FESTIVALS… NÉES 2014, une nouvelle année de changement our la 11ème année, la division machinisme de Terre Comtoise est heureuse de vous accueillir sur son site de Saône pour ses traditionnelles Portes Ouvertes. 2014 est une année particulière pour notre division car nous fêtons le 15ème anniversaire de notre collaboration avec John Deere, rapprochement initié par Alain Seguin, directeur général de Coopadou bien avant que la coopérative ne devienne Terre Comtoise. P DA24.qxd:Doubs Agri def N°8.qxd Vins - Foie gras - Produits régionaux - Restauration - 201 15 AN DE ARIAT PARTEN Plus de 750 adhérents de la coopérative ont eu le plaisir d’assister à un spectacle son et lumière qui présentait sur plusieurs tableaux les matériels commercialisés par la coopérative. Tracteurs, matériels de fenaison et de travail du sol, matériels d’épandage et de transport, moissonneusebatteuse arrivaient ainsi sur scène dans un show parfaitement orchestré. PORTES OUVERTES à l’usine 99 4 Pour fêter ses quinze ans de partenariat avec John Deere, la division machinisme de la coopérative Terre Comtoise a souhaité organiser un événement exceptionnel à l’occasion de ses portes ouvertes du 11 avril dernier. Pour l’accompagner dans cette lourde organisation, Terre Comtoise a fait appel à Publipresse. Notre agence a travaillé en lien avec les équipes de la division machinisme sur les nombreux dossiers liés à cet événement (communication, toute la partie technique avec la tribune, les éclairages, le son, le choix des musiques accompagnant les différents tableaux, la partie vidéo pour le suivi de la réalisation des clips à diffuser pendant la soirée, la captation lors de la soirée et le film retraçant les moments forts de cet anniversaire, les prises de vue de la soirée et l’organisation du déroulement du défilé). t $IBVTTVSF #&/4*.0/ MJCFSUZ SPVHF réf. 54804 45 € å t +FBO ,"103"- VTÏ DMBJS réf. 56386 29 å t $IBVTTVSF 7*$503*" PSBOHF réf. 54840 å t $IFNJTFUUF -&7*4 SPTF réf. 54508 å t 5TIJSU *$)* CMBOD réf. 55354 36 å t %ÏCBSEFVS - ."3$&- BOUISBDJUF réf. 55066 å t 4IPSU -0-" &41&-&5" SPVHF réf. 54879 å t 1BOUBMPO UPJMF #-&/% DPSBJM réf. 54991 … BESANÇON s CHATEAUFARINE s PONTARLIER Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected] Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] La Presse Pontissalienne C’est à dire Contact : Anthony Gloriod | 03 81 67 90 80 | 07 86 500 523 1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex | www.groupe-publipresse.com La Presse Bisontine Le Doubs Agricole MOUTHE - RÉGION DES LACS 26 La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 JOUGNE L’Orée des cimes Une résidence pour frontaliers La mutuelle La Frontalière a racheté l’ancien hôtel des Deux saisons et le transforme en bâtiment résidentiel pour proposer des solutions de logements à ces dizaines de jeunes frontaliers qui affluent. ancien hôtel des Deux saisons est de répondre à la forte demande de domine la route nationale au ces travailleurs frontaliers qui arricentre de Jougne. Fermé depuis vent en nombre, souvent jeunes et céliplusieurs années, il avait été bataires, et qui ne savent pas où se racheté par la mutuelle La Frontaliè- loger. La mutuelle La Frontalière invesre à la commune de Jougne. L’organisme tit pour eux près de 5 millions d’euros d’assurance des travailleurs fronta- T.T.C. dans ce projet. Dans la partie liers a confié à la société immobilière ancienne dont les travaux de réhabiS.M.C.I. le soin de réhabiliter com- litation sont bien avancés, une quinplètement ce vaste bâtiment et de créer zaine de logements, T2 et T3, seront dans la continuité une extension. L’idée proposés à la location, ainsi que deux L’ commerces et bureaux au rez-de-chaussée. Dans la partie neuve attenante dont la construction n’a pas encore démarré, une douzaine de logements seront aménagés. “La livraison de la première partie aura lieu à la fin de l’année. Dans nos agences de l’Amicale, nous avons déjà eu des demandes spontanées alors que nous n’avons pas encore communiqué sur le sujet” note Alain Marguet, le président de l’Amicale et L’ancien hôtel des Deux saisons domine la R.N. 57. Il se peut que la commune crée une passerelle pour enjamber la Nationale. de La Frontalière. Cet important investissement consenti par la mutuelle La Frontalière répond à un double objectif : un objectif “social” qu’elle s’est fixé, à savoir aider les travailleurs frontaliers y compris dans leurs préoccupations liées au logement. “Nous sommes fiers d’avoir réalisé cette résidence à destination du monde frontalier” comme Alain Marguet. Le deuxième objectif est “légal”. “La législation sur les mutuelles, qui est très rigoureuse, nous oblige à diversifier les placements de notre mutuelle la Frontalière, afin de sécuriser nos avoirs”, explique le président. C’est ainsi que la mutuelle avait fait l’acquisition d’un bureau à Gaillard (Haute-Savoie) et investi dans une maison de retraite vers Dole (Jura). Alain Marguet précise que les logements de ce bâtiment de Jougne seront naturellement pro- La future résidence pour frontaliers sera baptisée “L’Orée des cimes”. LABERGEMENT-SAINTE-MARIE posés aux travailleurs frontaliers qui arrivent sur la région, mais “ils pourront aussi être proposés aux autres travailleurs, même s’ils ne sont pas frontaliers.” La mutuelle La Frontalière a d’autres pistes de réflexion pour créer ailleurs sur la bande frontalière des résidences pour les “Livraison frontaliers, notamment à Villers-le-Lac et aux de la Rousses. Mais le présipremière dent Alain Marguet apporte néanmoins une nuanpartie à ce : “Je tiens tout de même à dire que la fin du droit la fin de l’année.” d’option peut remettre en cause ce genre de projet, les pouvoirs publics n’en ont certainement pas conscience” dit-il. I J.-F.H. Maison de la réserve “Nous sommes sortis de la mauvaise passe” L’association qui protège, gère, et fait connaître la beauté et les richesses de la réserve du Lac de Remoray a pris de douloureuses décisions pour survivre en licenciant deux personnes. Elle est repartie pour de nouvelles missions. Le point avant le grand événement de dimanche 18 mai. a réserve naturelle du lac de Remoray a toujours ses anges gardiens. Secouée entre 2012 et 2013 par des soucis financiers, l’association qui gère la Maison de la Réserve de LabergementSainte-Marie semble sortir la tête de l’eau. Pour balayer “la tempête”, le conseil d’administration de la structure a pris de douloureuses déci- L Laurent Beschet, directeur de la Maison de la Réserve de LabergementSainte-Marie. sions afin que la quiétude regagne té de la réserve, la faire connaître, tement, communauté de comcet espace de 330 hectares défi- la promouvoir, fonctionne avec munes…). Son budget varie selon ni comme l’une des plus belles 3,5 équivalents temps plein. les investissements à réaliser : réserves de France. “Entre 2012 Autonome financièrement, cet- il oscille entre 400 000 et 500 000 et 2013, nous avons dû licencier te association (créée en 1984) vit euros par an. deux personnes. Le premier pos- grâce aux entrées du public, des L’association l’admet, la fréte fut celui de l’animation-entre- scolaires. Pour son fonctionne- quentation a chuté. La faute à tien puis un mi-temps pour le ment, elle ne reçoit aucune aide des expositions qui évoluent peu. poste d’accueil” relate le direc- des collectivités, seuls les inves- Laurent Beschet en convient : teur Laurent Beschet, son direc- tissements étant subventionnés “C’est un peu le serpent qui se teur. Depuis, l’association dont par les différentes collectivités mord la queue, dit-il. Organiser le but est de gérer la biodiversi- territoriales (État, Région, Dépar- des expositions demande du temps, du personnel, des moyens… Beaucoup de gens du cru nous le reprochent.” Pour tenter de reconquérir ce public, tout en accueillant les visiteurs venus découvrir les richesses du HautDoubs, la structure réfléchit avec l’ensemble des parcs et réserves naturelles de France à pouvoir échanger leurs expositions. “Cela a été évoqué dernièrement à une réunion de commission de l’ensemble des réserves. Toutes les maisons en France ont le même problème pour se financer… L’État finance la police dans les milieux, la gestion, mais peu la sensibilisation.” Renouveler les expositions offrirait davantage de visibilité à ce site magnifique. Les professionnels du lac de Remoray recentrent leurs missions dans la réserve. Du travail, Le brochet en fête C Dimanche 18 mai, la fête de printemps célèbre le poisson mythique du lac. Un moment à ne pas manquer. haque année, la Maison de la Réserve organise sa fête de printemps qui rencontre un fort succès auprès des visiteurs (700 visiteurs en moyenne). Cette année, le brochet et les poissons du lac seront à lʼhonneur. Le brochet est de loin le plus grand poisson présent dans nos lacs. Certains spécimens atteignent régulièrement une taille qui dépasse le mètre (N.D.L.R. : le record dépasse les 1,30 m). De nombreux stands et animations permettront de faire découvrir à un large public la diversité des poissons du lac et lʼétat des peuplements. Le programme en grandes lignes : présentation des poissons du lac, mini-conférences, jeu Rallye sur les habitants du lac, ateliers découverte, expositions pédagogiques, projection de films, ateliers et jeux pour enfants, concours “Dessine un poisson”. I ils n’en manquent pas : restauration des cours d’eau, rebouchage de drains, mise en valeur de la forêt, comptage et suivi des animaux prennent du temps. C’est un travail de l’ombre. “Nous avons un joyau avec ce lac. Les études démontrent une diversité exceptionnelle de mouches, des oiseaux rares comme le râle des genêts (espèce au bord de l’extinction d’après la liste rou- ge de Franche-Comté)” relate Laurent Beschet qui connaît cette réserve sur le bout des doigts. Il la parcourt depuis 1992. Le directeur se dit “optimiste” et avoue que “la mauvaise passe est derrière nous.” La journée de dimanche 18 mai (lire ci-après) prouvera aux sceptiques qu’il y a de la vie dans cette Maison. I E.Ch. Dimanche 18 mai à la Maison de la Réserve Labergement Sainte-Marie Horaires de la manifestation : 10 h à 18 h Tarifs : Adultes : 5,50 €, enfants (moins de 16 ans) : 1 € MOUTHE - RÉGION DES LACS JOUGNE La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 EN BREF Sur deux sites Frontaliers À l’assaut du Mont d’Art festival “On espère attirer 2 000 personnes sur les deux jours”, indique Olivier Robbe de l’association organisatrice Têtes Libres. L’association des Têtes Libres remet le couvert pour une troisième édition de ce festival, encore plus ambitieuse et originale dans ses choix de programmation. Rendez-vous les 30 et 31 mai. ui a dit que les jeunes n’ont plus le goût de s’investir dans la vie locale ? Ceux qui adhèrent à l’association Têtes Libres semblent en tout cas déterminés à créer l’événement musical et à réveiller Entreles-Fourgs, le temps d’un festival. “On collabore beaucoup avec l’association des Brûles-Loups qui anime déjà pas mal le hameau”, explique Olivier Robbe, l’un des organisateurs. Les Têtes Libres rassemblent aujourd’hui une soixantaine de membres prêts à jouer les bénévoles sans qui rien ne pourrait se faire avant, pendant et après. On trouve tous les profils : graphistes, étudiants, cuisiniers, comptables dans cette communauté libre d’esprit. Les pionniers de 2012 ont découvert les coulisses d’un festival de plein air avec les contraintes administratives, la programmation, la logistique, l’angoisse climatique. Prudents, ils avaient concocté une première édition qui faisait la part belle aux groupes locaux comme les Celt Keys ou Mystical Faya. “On a fait appel à des artistes et des artisans pour qu’ils viennent exposer leurs œuvres et montrer Q leur savoir-faire. Tout se déroulait sur la place principale d’Entre-les-Fourgs. Les enfants disposaient aussi d’un espace agrémenté d’ateliers ludiques.” Seigneur météo s’était montré particulièrement généreux en ce 2 juin 2012 éclatant de soleil. Résultats : 1 200 entrées et de quoi se projeter avec confiance dans l’avenir. Les événements se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Le second Festival du Mont d’Art faisait plutôt grise mine côté ciel. Côté scène, D.J. Fred Balkayou, T.H.K., le duo Cat fish ou encore le chanteur Erwan Pinard ont quand même réussi à attirer 700 spectateurs. “On a collaboré Plus de avec le collectif “Zone Art” de Besançon qui s’est occupé du risques volet artiste”, poursuit pour la l’organisateur plutôt rassuré de s’en sortir aussi bien version vu les conditions. 2014. Une fois digérée cette déconvenue, les Têtes Libres se sont remis au travail avec la volonté de pérenniser ce festival. Quitte à prendre plus de risques pour la version 27 2014 qui se retrouve étalée sur deux jours. “Comme on ne pouvait pas tout assumer, on a sollicité des aides auprès des élus à Jougne et de la communauté de communes Mont d’Or-Deux lacs.” Les festivités débutent le 30 mai à la salle socioculturelle de Labergement-Sainte-Marie. “Les gens vont découvrir Magic Dust. C’est un spectacle visuel, poétique et numérique, très novateur et qui s’adresse à tout public sans restriction d’âge”, annonce Olivier Robbe qui compte bien faire le plein avec cette affiche à la frontière du réel et de l’imaginaire. La musique reprend ses droits le lendemain à partir de 16 h 30 au centre d’Entre-les-Fourgs où seront installées les deux scènes agrandies pour l’occasion. La plus petite sera sous cha- piteau à l’abri des caprices de la météo. La programmation se veut éclectique et se déguste comme une invitation au voyage et à la découverte. La moitié des groupes sont francs-comtois comme Nao, Phonograff ou My Lady House. Les organisateurs sont assez fiers de proposer des valeurs montantes à l’image de Mondogift ou des Urban Animal de Prowpuskovic. L’espace Kids reste d’actualité. Les artistes et artisans sont invités à venir exposer pendant l’événement. Comme son grand frère de la Paille, le Mont d’Art s’inscrit dans une démarche responsable, durable et solidaire en privilégiant recyclage, circuits courts, tarifs abordables. “On espère attirer 2 000 personnes sur les deux jours”, indique Olivier Robbe. I Renseignements : www.festivaldumontart.weebly.com Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé a confirmé par courrier aux associations de défense des frontaliers la mise en place de la réforme de l’assurance-maladie au 1er juin 2014. Elle confirme aussi la possibilité pour les frontaliers de choisir un médecin traitant en France ou en Suisse, le remboursement des soins ambulatoires réalisés en Suisse, la prise en charge et la poursuite des soins lourds entamés en Suisse avant le 1er juin. Par ailleurs, la durée de validité de la carte européenne d’assurance-maladie passera d’un à deux ans. Piaf Samedi 17 mai, concert à l’Espace Ménétrier avec Isabelle Zammit à 20 h 30 “Piaf toujours”, chanson tout public, durée : 1 h 15. Isabelle Zammit interprète avec émotion les chansons les plus populaires de Piaf et saura conquérir les spectateurs les plus exigeants. Billetterie à la Maison des Services et sur place. TICKETS RESTAURANT Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 28 FRASNE - LEVIER FRASNE La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 Des ressources irremplaçables Gérard Clerc, l’ami des abeilles Elles passent souvent inaperçues et sont méconnues. À tel point qu’on les confond souvent avec des guêpes. Pourtant, les abeilles ont toutes les raisons d’être parmi les meilleures amies de l’homme. À Frasne, Gérard Clerc en est convaincu et défend ses petites protégées. ncien forestier aujourd’hui retraité, Gérard Clerc dégage un sentiment de quiétude et de calme. Des qualités indispensables pour l’apiculteur amateur qu’il est car les abeilles, entre autres facultés, ressentent la nervosité chez l’humain. Autant d’ailleurs qu’elles sont aussi victimes de ses activités en général : “C’est une espèce parapluie. Ce qui signifie que protéger les abeilles revient à protéger l’environnement tout entier. Car elles sont sensibles à tous les éléments extérieurs. Leur présence et leur bonne santé sont donc un vrai indicateur de qualité environnementale” explique ce spécialiste. En pleine période d’essaimage, occupé à soigner ses milliers de petites bestioles - elles sont plus de 50 000 par ruche - il a à cœur de communiquer pour faire connaître sa passion. Pour cela, il a même A mis en place un plan de formation ouvert au public avec le C.P.I.E. de La Rivière-Drugeon et a créé un rucher-école. Avec l’envie de partager son savoir et d’informer sur les dangers qui guettent les abeilles… et donc les humains. “Outre le varroa, un acarien qui parasite les ruches, les abeilles sont victimes des pollutions liées à nos modes de vie. Tous les produits peu recomman“Quand dables utilisés au on traite, quotidien par souvent, l’homme fragilisent les abeilles et on l’environnement maltraite !” au sens large.” En dressant ce constat, Gérard Clerc ne fustige pas une partie de la population plus qu’une autre : “Il ne faut pas se foca- liser sur les agriculteurs. Les particuliers que nous sommes sont tout aussi responsables, comme les collectivités qui ne supportent pas de voir un pissenlit sur le bord d’un trottoir. Quand on traite, souvent, on maltraite !” Une autre action humaine nuit aux abeilles, celle qui consiste à supprimer les haies entre les cultures : “Elles sont des ressources irremplaçables de pollen et de nectar.” Dans son quotidien et dans les échanges qu’il a avec le public lors des formations, Gérard Clerc essaie donc de faire prendre conscience de l’indispensable besoin de changer les comportements : “Il faut utiliser le moins possible de produits chimiques, cultiver des espèces diversifiées teurs.” et par exemple laisser vivre le Un plaidoyer que ce défenseur gazon plutôt que de le couper à des abeilles conclut en vantant ras… Ce serait bien aussi que les mérites des produits que comme autrefois les agriculteurs nous apportent ces petits anisoient en parallèle des apicul- maux : “On connaît les bienfaits Gérard Clerc prend grand soin de son million d’abeilles réparti dans sa vingtaine de ruches. du miel. Le pollen pur est aus- abeilles sont donc vraiment les si très bon pour la santé et a des amies de l’homme, et il serait vertus digestives reconnues. La grand temps qu’il s’en rende cire et la propolis sont d’autres compte et protège leur enviproduits issus des ruches et tout ronnement. I D.A. aussi utiles à l’homme.” Les ériel forestier et at m du n tio ta en és pr t, en Visite de l’établissem positions diverses, pot d’accueil ... espaces verts, ex FORMATIONS SCOLAIRES SUR LES FINS 4ème - 3ème par alternance I DIMA ( Dispositif dʼInitiative aux Métiers de lʼAlternace) nde professionnelle Nature Jardin Paysage Forêt I 2 I BAC Professionnel Gestion des Milieux Naturels et de la Faune I CAPA Services en Milieu Rural (Services Aux Personnes I - Vente – Accueil) FORMATIONS POUR ADULTES : Préqualification Métiers de la nature CAPA Entretien de l’Espace Rural n Préqualification Métiers du Sanitaires et social n Titre professionnel Assistante de vie aux familles n n Etablissement privé sous contrat avec le ministère de l’agriculture ou convention avec le conseil régional de Franche-Comté FRASNE - LEVIER LEVIER La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 29 Le bilan “Plus on s’éloigne du terrain, plus on crée de la machine technocratique” Toujours élu à Levier et conseiller général, Jean-Pierre Gurtner a pris la décision de ne pas briguer un troisième mandat à la tête de la communauté de communes Altitude 800 qu’il avait porté sur les fonts baptismaux. Retour d’expérience. a Presse Pontissalienne : La création d’Altitude 800 n’a pas été de tout repos ? Jean-Pierre Gurtner :Cette communauté de communes, on a eu la chance de la mettre en place en janvier 2003 mais on y travaillait déjà depuis septembre 2001. On l’a préparée au niveau territorial et dans le choix des compétences. Avant Altitude 800, on fonctionnait déjà en commun sur certains dossiers au sein du S.I.A.D.E.T. qui englobait à l’époque les communes de Frasne-Drugeon. Certains préconisaient de rester dans ce périmètre territorial, d’autres étaient partisans d’une séparation. La consultation des collectivités a abouti à la création des deux intercommunalités actuelles. L L.P.P. : Avec quelles compétences ? J.-P.G. : En dehors de l’économie imposée aux communautés de communes, on pouvait délibérer sur les compétences optionnelles. Tous les élus étaient d’accord pour prendre en charge l’E.H.P.A.D. Restait la question plus délicate de la compétence scolaire où là, des oppositions se sont manifestées. Avec le recul, je pense que c’était un bon choix de s’occuper des écoles. Cela sert de fil rouge entre toutes les communes. Cette compétence mobilise de la démocratie en mettant autour de la table des enseignants, des parents d’élèves, du personnel GEVRESIN et des élus communautaires. Il faut aussi reconnaître que sur le plan financier, cela nous coûte énormément. L.P.P. : Quels sont les autres avantages ou inconvénients de la formule ? J.-P.G. : Avantage : tout le monde a le même matériel au niveau des ordinateurs, des livres et de ce qui relève des consommables. Les enfants bénéficient également d’un accompagnement pédagogique similaire. L’approche communautaire permet de faire des économies d’échelle. Inconvénient : tout est basé sur la confiance. Cela peut s’avérer difficile quand on doit gérer une équipe de 13 agents. L.P.P. : Vous avez dû adapter l’infrastructure scolaire à la croissance démographique ? J.-P.G. : Oui. cela s’est traduit par l’ouverture de sept classes et sept ans. Aujourd’hui, on travaille sur dix sites en comptant bien sûr la nouvelle école du Val d’Usiers. On a investi dans un bâtiment d’avenir notamment sur le plan des matériaux et qui nous donnera des références sur les consommations d’énergie. Au final, on peut donc dire que la compétence scolaire a un coût, ne génère pas de recettes mais est très riche sur le plan humain. L.P.P. : Quel bilan dressez-vous du développement économique ? J.-P.G. : Cette compétence se concentre sur l’aménagement de la zone d’activité de Levier où la communauté de communes développe de la plateforme pour accueillir les entreprises.Aujourd’hui, cela représente 10,5 hectares viabilisés pour une centaine d’emplois repartis sur douze entreprises. L’investissement s’élève à près de 4 millions d’euros en sachant qu’on perçoit des recettes. Cette zone a été aménagée progressivement en plusieurs tranches puisqu’on est passé de Champ Bégaud 1 à Champ Bégaud 8. La méthode nous a permis de ne pas trop impacter le travail des agriculteurs. Il est aussi utile de rappeler que la zone correspond à un pôle d’excellence rural axé sur le boisénergie. Certaines entreprises ont connu des hauts et des bas mais globalement, ce pôle se porte plutôt bien. ce qui représente l’équivalent de 17 euros par an et par habitant sur 30 ans. Je laisse aussi à mon successeur le soin de mettre en route les dossiers maison de santé et fibre optique. La communauté de communes Altitude 800 qui se distingue par des charges administratives très réduites occupera d’ailleurs des nouveaux locaux dans la maison de santé à construire au centre de Levier. L.P.P. : Que retenir d’autre de cette expérience intercommunale ? J.-P.G. : Dans cette communauté de communes, on ne travaille pas avec le “je” mais le “nous”. Il faut toujours composer avec les maires et les élus. Ce qui demande de l’empathie. On ne préside pas seul une communauté de communes et apparemment cela plaisait puisque personne n’a jamais quitté le L.P.P. : Qu’en est-il de la zone de la Vri- navire parmi les 27 élus communautaires. ne ? J.-P.G. : Ce dossier n’est pas abandonné mais il suppose au préa- L.P.P. : L’avenir du canton de Levier lable que la commune de Goux- s’annonce écartelé comme vous l’avez les-Usiers s’engage dans la déjà décrit dans vos prises de posirévision de ses documents tion. d’urbanisme. J.-P.G. : Le bilan politique est plus sombre. Il y a de quoi s’interroger L.P.P. : Christian Ratte, le nouveau pré- sur la démocratie participative sident d’Altitude 800 aura à gérer le de la gauche qui se permet de dossier du nouvel E.H.P.A.D. Un lourd réformer la carte cantonale sans rien demander ni tenir compte dossier ? J.-P.G. : Tout à fait. Ce sera l’un de l’avis des élus locaux. La comdes gros projets du mandat. Sur munauté de communes Altitu9 millions d’euros, la commune de 800 pourrait se retrouver en prend un tiers à sa charge, séparée entre deux cantons. On Après deux mandats à la présidence d’Altitude 800, Jean-Pierre Gurtner a choisi de prendre du recul. est tout aussi inquiet sur le regroupement des Régions et la disparition des Départements. Plus on s’éloigne du terrain, plus on crée selon moi de la machine technocratique où l’on ne sait plus rien et qui n’intéresse personne. C’est le plus gros reproche que l’on peut faire à ce gouvernement. Je ne m’y retrouve pas. L.P.P. : Toutes ses réformes se font donc au mépris du monde rural ? J.-P.G. : Je vais vous citer un exemple assez révélateur. Dans le cadre du plan climat-énergie, le Conseil régional de FrancheComté a présenté aux élus ruraux des cartes truffées Agriculture Les vertus du service de remplacement affecté à la ferme de la famille Mareschal à Gevresin : “Je ne suis pas originaire de la région mais je souhaitais m’y installer. Le service de remplacement était un bon moyen de me mettre le pied à l’étrier et de voir le fonctionnement des exploitations en FrancheComté” explique-t-il. Après deux années à aller de ferongés, maladie, accident, me en ferme, il ne vient plus qu’ici, besoin de souffler un en tant que salarié du service, week-end, les raisons de avant d’être débauché. Car recourir au service de l’histoire des deux jeunes gens remplacement sont multiples pour prend une autre tournure. Laules agriculteurs. Un service qui rent devient salarié de la famils’est professionnalisé au fil des le puis la situation évolue très ans, faisant appel à des salariés vite : “Un matin au petit-déjeuqualifiés dans un cadre régle- ner, la maman d’Armand m’a promenté où organisation et méthoposé de prendre sa de sont aujourd’hui rôdées. Parplace à l’intérieur fois, c’est dans l’urgence qu’il faut Du rempla- du G.A.E.C.” La réagir, comme ce jour où Armand confiance et la comMareschal a perdu son papa : “Il cement à plémentarité entre est décédé le matin et le soir même l’installation. les deux agriculpour la traite un agent était là” teurs est évidente, explique-t-il avec émotion. Lui ils franchissent qui travaillait alors à l’extérieur donc le pas et ont de la ferme a alors dû accélérer à ce sujet le même son idée de retour et il est tout discours : “C’est naturellement venu épauler sa comme un mariamaman dans le G.A.E.C. Tout en ge. On va avancer continuant à faire appel au serensemble le plus vice de remplacement. longtemps posAu fil du temps, plutôt que de sible.” I changer trop fréquemment, c’est Laurent Barberet qui va être Devenu incontournable dans le milieu agricole, le service de remplacement répond à des besoins très différents. Derrière chaque cas se dessine une histoire différente, née parfois d’un drame comme c’est le cas pour Armand Mareschal et Laurent Barberet à Gevresin. C Armand (à gauche) et Laurent sont non seulement devenus amis mais aussi associés dans le G.A.E.C. d’erreurs grossières. La Région ne connaît même pas son territoire rural. Tout laisse à penser dans l’hypothèse d’un rapprochement entre le Bourgogne et la Franche-Comté que les campagnes seront rayées de la carte. J’ai l’impression que nos instances régionales ignorent complètement le monde rural dans ses potentialités économiques et environnementales, au contraire du Conseil général qui n’hésite pas à s’investir dans la concertation pour traiter par exemple les problématiques de la pollution sur la Loue. I Propos recueillis par F.C. 30 POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 INTERCOMMUNALITÉS Les différents scrutins Promotions printanières à la tête des communautés de communes Les délégués communautaires ont désigné ceux qui allaient présider aux destinées des intercommunalités. Des valeurs sûres, du suspense et encore une interrogation du côté de Montbenoît. G La communauté de communes du Larmont : Pour la forme mais de façon très symbolique, Karine Grosjean conseillère socialiste à Pontarlier s’est portée candidate à la présidence de la C.C.L. Un positionnement justifié “par une volonté de faire évoluer la communauté de communes vers une communauté d’agglomération. Ce que je voudrais, c’est ouvrir le débat sur cette question.” Et Patrick Genre de lui rétorquer qu’une communauté d’agglomération, “ce n’est pas possible dans la configuration actuelle.” Au final, le maire de Pontarlier l’emporte avec 33 voix contre 6 en faveur de Karine Grosjean. Pour le reste, peu de suspense tant les choses semblaient avoir été négociées auparavant. Seul en lice, chaque candidat à la viceprésidence l’emportait haut la main. Un seul des sept autres membres du bureau a dû affronter un opposant, à savoir Daniel Defrasne qui est sorti largement en tête de son duel face à Karine Grosjean. G Les Hauts du Doubs : On prend les mêmes en on recommence à la communauté des Hauts du Doubs où JeanMarie Saillard, seul en lice, est reconduit dans ses fonctions assez confortablement avec 22 voix pour sur 27 possibles. “Cela s’est bien passé pour moi et les six vice-présidents qui m’accompagneront lors de ce nouveau mandat.” Au menu des priorités : la zone d’activité du Brey, l’aménagement touristique de la source du Doubs, la réno- Candidat désigné à la succession de Jean-Pierre Gurtner, Christian Ratte prend les commandes d’Altitude 800. Karine Grosjean fut la seule à poser sa candidature face à Patrick Genre à la présidence de la C.C.L. vation du centre de vacances à Chapelle-des-Bois et le projet de restructuration scolaire à Chaux-Neuve avec la réalisation d’une nouvelle école. Il n’y avait guère de suspense lors du vote du président à la C.C.L. G La Communauté de communes Frasne-Drugeon : Autre confirmation à la tête de la C.F.D. avec Claude Dussouillez élu sans opposition avec 24 voix sur 27. “On s’engage sur un mandat axé sur l’économie notamment avec la zone d’activité de Bulle où l’on pourra vendre les premières parcelles à partir de juin.” Le président et les délégués communautaires du Drugeon devront s’atteler à mener à bien d’autres actions : urbanisme intercommunal, maison de santé et salle de sport à Frasne, problématique du ski nordique, des espaces naturels sensibles… qué dans les dossiers, Christian Ratte reprend le flambeau en terrain connu. Il lui appartiendra de poursuivre et de concrétiser avec son équipe le projet de maison de santé dans un nouveau bâtiment au centre de Levier qui abritera aussi les locaux de la communauté de communes. Autre gros dossier à conduire sous ce mandat : le nouvel E.H.P.A.D. “Cela repréG Mont d’Or-Deux lacs : sente un investissement de Du côté de Mont d’Or-Deux lacs, 100 000 euros par an pendant trois élus visaient la présiden- 30 ans mais c’est une très belce et le scrutin a été très serré le opportunité à ne pas laisser entre Gérard Dèque, Michel passer en terme d’emplois et de Morel et Lionel Chevassus. En service de prise en charge protête au premier tour sans avoir posé à nos anciens”, justifie le la majorité absolue, le maire de président. Guy Magnin-FeyMétabief se retrouvait avec une sot, maire de Levier devient voix de retard derrière Michel premier vice-président en charMorel au second tour. “J’ai vrai- ge de l’économie. Maryse Jeanment pensé que j’avais perdu”, nin en sa qualité de seconde poursuit Gérard Dèque, finale- vice-présidente sera chargée ment victorieux à la majorité de la compétence école. La troirelative au 3ème tour en récoltant sième vice-présidence ciblée 19 voix contre 17 à Michel Morel. sur le développement durable Suspense, suspense… Le nou- et le tourisme revient à Clauveau président n’aura guère le de Courvoisier qui sera notamtemps de se prélasser car les ment mandaté pour mener à projets ne manquent pas : mai- bien l’aménagement tourisson de santé, maison d’accueil tique du Rondé. Enfin, Michel pour les personnes âgées aux Magnenet se voit confier la Hôpitaux-Neufs, centre nau- quatrième et dernière vice-prétique à Malbuisson, redevance sidence avec à la clé la gestion incitative, assainissement autour des bâtiments intercommudu lac, S.C.O.T. naux et du très haut débit. Sur la même longueur d’onde que son prédécesseur, Christian G Altitude 800 : Ratte ne peut cautionner le Un nouveau visage dans le pay- découpage cantonal dans lequel sage intercommunal avec sa communauté de communes l’arrivée de Christian Ratte à se retrouverait écartelée entre la tête d’Altitude 800. Le mai- deux cantons. Il soutient donc re de Septfontaine était le suc- à fond le recours au Conseil cesseur désigné par Jean-Pier- d’État lancé par Jean-François re Gurtner. Il l’emporte avec Longeot. I F.C. 75 % des voix. Déjà très impli- POLITIQUE POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 31 La question de la fusion Marie-Guite et François prêts “pour l’histoire d’amour” Les présidents des Régions Bourgogne et Franche-Comté veulent fusionner pour éviter “les doublons”, une première en France. Objectif : favoriser la croissance économique en engageant des restructurations et préserver la dotation globale de financement allouée par l’État. “Les Comtois ne perdront ni leur saucisse ni leur comté” rassure Marie-Guite Dufay qui promet une consultation. l n’y aura plus deux mais plus qu’un Fonds d’art contemporain (F.R.A.C.). Finis également les deux aéroports (Dole et Dijon) : il n’en restera qu’un. Basta les agences de développement économiques qui se télescopent ou encore les comités régionaux de tourisme. Mieux, Bourgogne et FrancheComté vont créer une société d’économie mixte (S.E.M.) pour la venue des Center parcs dans le Jura et en Saône-et-Loire afin d’éviter de payer deux fois les mêmes études. “Chacun des deux territoires travaille dans son coin, alors qu’une seule S.E.M. permettrait de faire venir plus d’investisseurs privés” expliquent les deux collectivités qui veulent coopérer. Les deux Régions, par la voix de leurs présidents Marie-Guite Dufay (Franche-Comté) et François Patriat (Bourgogne) ont présenté lundi 14 avril à Besançon leur volonté de se fiancer avant même 2017 et le “big bang” territorial annoncé par le I Premier ministre Manuel Valls. C’est une première en France. “Il faut saisir cette occasion unique” lâche Marie-Guite Dufay. Elle souhaite néanmoins répondre aux nombreuses réticences entendues ça et là : “J’entends ces craintes car il y a un passif entre R.F.F. qui est parti de Besançon pour Dijon. Je dis attention, martèle-t-elle. Nous faisons une organisation administrative qui n’a rien à voir avec une perte d’identité. Les Comtois ne per“Des dront pas leur précurseurs identité, ni leur comme le comté, ni leur saucisse de Morteau. C.H.U., Nous avons des l’université.” identités fortes, nous les garderons. Mais je dis que ça suffit : je veux bouger et ne pas prendre le risque du démantèlement des régions” assène-t- elle. En se réunissant, les deux présidents ont scellé un accord visant à se rapprocher sur le plan administratif. Pour l’exécutif, il faudra patienter 2020, voire 2021. Toutefois, dès 2015, des annonces de mutualisation pourraient être faites. Les deux Régions pensent au regroupement des agences de développement par exemple, ou du tourisme. “Je suis prête mais je souhaite que la population comtoise soit consultée.” Il pourrait y avoir très prochainement, après les élections régionales de mars 2015 des consultations, de type référendum. “Le débat méthodique, sans tabou et censure” promet la Franche-Comté. Si les deux régions n’ont jamais été aussi proches (Besançon et Dijon à 25 minutes l’une de l’autre grâce à la L.G.V.), les soupçons de domination pèsent encore sur la Bourgogne. Qui mangera l’autre ? La présidente a dans un premier temps rappelé l’opportunité d’avoir plus de lisibilité au niveau européen : Marie-Guite Dufay, présidente de la Région FrancheComté, et François Patriat (Bourgogne) veulent fusionner rapidement sur le plan administratif. “Nous avons les moyens de peser en Europe grâce à un partenariat stratégique. Il y a eu des précurseurs, comme le C.H.U., les universités…” Quelle capitale ? “Construisons un axe métropolitain BesançonDijon, au lieu de les opposer” dit la Franche-Comté. Les deux homologues, d’une seule voix, sont revenus sur le risque de démantèlement des régions (Belfort étant tourné davantage vers l’Alsace et la Lorraine, tandis économie… Avant d’en arriver que Nevers regarde vers le à une fusion, il faudra encore Centre et Paris). du temps. Les deux présidents François Patriat a insisté sur ont annoncé une éventuelle les enjeux de croissance, de créa- fusion des exécutifs pour 2020tions d’emplois, d’attractivité, 2021. Sur à la mutualisation mais aussi d’économies, en évo- des effectifs des fonctionnaires, quant des achats groupés en rien n’est décidé : “Les foncinformatique par exemple. tionnaires sont protégés par un Les compétences transférées à statut” conclut François Patriat cette super-Région relèveraient qui se dit “prêt pour une histoides grandes stratégies de ter- re d’amour.” I E.Ch. ritoire : transport, innovation, 32 VALDAHON - VERCEL La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 VALDAHON Polémique Le projet de fromagerie est loin de faire l’unanimité Le choix d’implantation du futur bâtiment de la fruitière des villages réunis a semé une belle pagaille à l’intérieur de la coopérative qui enregistre plusieurs démissions de producteurs d’Avoudrey. ême après avoir quitté la coopérative depuis quelques jours avec deux autres sociétaires, Olivier Brisebard est toujours aussi à cran quand il évoque ce qui l’a conduit à quitter une structure où son père et son grand-père adhéraient déjà. À l’origine de ce crève-cœur, des décisions à sens unique qui ont conduit une poignée d’agriculteurs d’Avoudrey à entrer en dissidence. Quelques divergences étaient déjà palpables à la fusion des coopératives d’Avoudrey et de Passonfontaine qui remonte au 30 septembre 2011. À l’époque, cinq producteurs de Passonfontaine avaient voté contre ce qui devenait la Fruitière des villages réunis. Une fronde sans conséquence. Ce rapprochement s’accompagnait logiquement d’une réflexion sur le devenir des fromageries existantes. “Quitte à s’engager sur un nouveau projet, il nous semblait logique qu’il soit sur l’une des deux communes. Rien n’était proposé à Passonfontaine. L’option d’Avoudrey a toujours été refu- M sée par le président qui privilégiait une implantation à Valdahon”, poursuit l’agriculteur qui avait le sentiment d’être en face d’un rouleau compresseur. Étant administrateur à l’époque, il évoque déjà des tensions invivables au sein du conseil d’administration. Le choix de Valdahon a été validé le 20 décembre 2012 par 24 voix pour et 10 contre. Les réfractaires étaient donc favorables à Avoudrey. “La fracture s’est confirmée à partir de ce moment-là.” Les coopérateurs se sont retrouvés le 29 mars 2013 pour valider ou pas le plan de financement du projet dont le montant s’élève à 4 millions d’euros. Le résultat s’avère beaucoup plus serré avec 19 pour et 18 contre. En mai, avant de se positionner sur un nouveau plan de financement, tous les producteurs à l’exception d’Olivier Brisebard, ont été sollicités. “Les trois quarts ont signé un engagement moral de soutien au projet. Suite à quoi on a réagi par écrit pour manifester notre opposition au projet et à la fusion, en demandant un retour à la situation d’avant 2011. Dix exploitations sur les onze qui livraient leur lait à Avoudrey nous ont suivis. Ce courrier a quand même donné lieu à une A.G.O.R.E. C’est la même chose qu’une assemblée générale ordinaire à la seule différence qu’il suffit de réunir la moitié des voix et non les deux tiers. Du coup, le verdict fut sans surprise avec 25 voix contre la scission, 13 pour et un blanc”, poursuit Olivier Brisebard. Nouvel épisode en septembre dernier avec la proposition faite aux producteurs d’Avoudrey d’étudier la faisabilité d’un contre-projet sur Passonfontaine. Pour le contestataire, l’issue ne faisait aucun doute. “C’est une vraie mascarade.” C’est ainsi que, de guerre lasse, cinq producteurs d’Avoudrey ont annoncé le 30 septembre qu’ils allaient quitter la coopérative des villages réunis. Ces départs s’échelonneront jusqu’en 2018 suivant les dates anniversaires des engagements respectifs des uns et des autres. La série s’achevait le 3 décembre dernier par une nouvelle A.G.O.R.E. avec 19 voix pour Valdahon, 7 pour Passonfontaine, un blanc et 4 abstentions sur un potentiel de Le projet n’avait pas pu se faire sur le site d’Avoudrey. 40 votants. “Aujourd’hui, le seul regret, c’est d’avoir voté la fusion qui nous a fait perdre un atelier.” Avec deux autres producteurs d’Avoudrey, Stéphane Brisebard a quitté officiellement la coopérative des villages réunis le 1er avril 2014. Tous les trois ont VERCEL rejoint la coopérative des Monts de Joux. “Cela représente un volume de 700 000 litres de lait mais comme le prévoit le règlement des coopératives, on laisse 60 % de nos volumes plaqués. Je suis très sceptique sur le projet de Valdahon. Comment peut-on construire un atelier de froma- gerie avec une station d’épuration dans une zone commerciale, à proximité d’un lotissement ? Sans compter la question du financement qui me semble irréaliste” conclut l’agriculteur qui ne compte pas en rester là. I F.C. Une vingtaine de salariés Extension de la fromagerie Ermitage Le groupe coopératif vosgien renforce ses capacités de production en Franche-Comté et reste dans l’expectative d’aides publiques. ean-Charles Lesqueren, le directeur général de l’Ermitage, n’est pas homme à s’épandre dans l’effet d’annonce. Il distille au compte-gouttes les informations en mesurant parfaitement la portée de ses déclarations. Le groupe Ermitage, au travers de sa filiale P.F.C.E. (Pôle FrancComtois Ermitage), gère le site de Vercel pour la production et l’affinage d’emmental. “Le projet d’extension de ce site correspond à une modernisation avec l’ambition de développer d’autres productions au lait cru. Le chantier est déjà engagé et sera livré dans l’année. Les travaux en cours concernent le secteur de réception du lait. Ils se poursuivront dans les locaux intérieurs”, explique le directeur général en ajoutant que l’Ermitage investira aussi en 2014 sur d’autres sites francs-comtois. Une vingtaine de salariés travaillent aujourd’hui à Vercel. L’opération en cours va générer des créations d’emplois. Elle permettra de transformer des volumes de lait supplémentaires. “On ne prendra rien sur les autres sites”, précise Jean-Charles Lesqueren. Sur la question d’éventuelles subventions, il se contente de répondre laconiquement. “Pour l’instant, je n’en sais rien. La Région de FrancheComté n’a pas encore décidé comment elle allait répartir ses fonds. On espère toujours des aides européennes.” L’affaire semble pourtant mal engagée. Le groupe coopératif vosgien a prévu d’investir des millions d’euros dans sa capacité de transformation fromagère. Mais la réglementation actuelle lui interdit l’accès aux aides J E Repères n 2012, lʼentreprise a collecté 270 millions de litres de lait en Lorraine et 168,8 millions en Franche-Comté. Le volume global de 438,8 millions, bien quʼen léger retrait sur 2011, nʼa pas pénalisé la production fromagère qui augmente de 4 % à 54 500 tonnes en se répartissant essentiellement sur les pâtes molles (25 000 tonnes) et les pâtes pressées cuites (23 000 tonnes). Le chiffre dʼaffaires consolidé atteint 335 millions dʼeuros (+ 5 millions) pour un résultat de 11,5 millions dʼeuros. I publiques car l’entreprise dépasse les critères d’éligibilité plafonnés à 250 millions d’euros de chiffre d’affaires et 750 salariés. À Vercel, la filiale P.F.C.E. a tenté de s’associer à la communauté de communes du pays de Pierrefontaine-Vercel. Cette dernière devait servir de relais en vue de bénéficier d’aides européennes. “La communauté de communes n’est plus impliquée. Sur ce dossier, on a dépensé beaucoup d’énergie pour rien”, regrette Bernard Canteneur, l’ancien président de l’intercommunauté qui aurait préféré qu’on lui annonce clairement et beaucoup plus tôt la couleur de l’échec. L’ Ermitage est prêt à porter seul cet investissement. Au bilan 2013, Jean-Charles Lesqueren estime qu’il s’agit “d’une année normale.” Son groupe rassemble aujourd’hui 600 producteurs en Franche-Comté, assure 22 % de la collecte de lait dans le Doubs et vend 5 600 tonnes de comté. Cet opérateur de poids dans l’agriculture régionale ne cherche toujours pas à se positionner sur le bio. “On n’a pas encore les structures techniques et commerciales qui soient adaptées à la transformation du lait bio.” I À Vercel, les travaux ont commencé au niveau des installations de réception du lait. VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 Équipement Longtemps promis, le stade synthétique arrive Après des années d’attente, l’A.S. Plateau va bénéficier pour le milieu de la saison prochaine d’un terrain synthétique éclairé. Le club estime qu’il arrive au bon moment. es dirigeants du club de football de Valdahon sont à l’image de Saint-Thomas. Ils ne croient que ce qu’ils voient. L’abattage des arbres à proximité de l’actuel terrain stabilisé est un premier signe qui les encourage : oui, le terrain synthétique promis depuis au moins cinq ans sera bel et bien créé par la municipalité, seule compétente dans ce dossier à prendre la décision. L L’entraînement pour les footballeurs de Valdahon sera plus confortable : d’ici la fin d’année, le synthétique remplacera le sable. Après d’importants investissements engendrés par la piscine et la réfection d’autres bâtiments, le projet avait sommeillé. Il est cette fois ressorti des cartons. C’était d’ailleurs une des promesses de campagne de l’équipe municipale fraîchement élue. “Depuis que j’ai repris les rênes du club, en 2009, on en parlait déjà. Cette fois, je dis ouf” résume Nelly Julliard, la présidente. Le club et ses 300 licenciés sont forcément heureux. “C’est que du bonheur pour préparer la saison suivante, poursuit la présidente. Les jeunes voient les pros s’entraîner sur ce type de terrain. Cela apporte de la qualité et nous permettra d’accueillir de nouveaux footballeurs. Ce stade arrive au meilleur moment : nous sommes structurés” dit la présidente. Vraisemblablement, les footeux pourront taper dans le ballon “à partir de novembre” espère le club. Le stade sera mis à disposition des seniors et des équipes de jeunes. Environ 300 personnes pourraient l’utiliser. Homologué et éclairé, il permettra à des rencontres offi- cielles de s’y dérouler et évitera les conditions climatiques difficiles. “On a souvent été ennuyé par l’eau, voire la neige”, rapporte un pratiquant. Cette fois, plus de problème. L’arrivée avant la fin de l’année de ce stade permettra aux footballeurs de taper dans le ballon sans se soucier des “Avant contraintes climala fin de tiques et des lignes l’année.” blanches à tracer. D’autres clubs pourraient également en profiter comme le rugby. I Photo d’illustration. Tarif pour une maison de 120m2. Hors terrain, PPPM, FN et VRD. Chauffage PAC. Liste des prestations disponibles en agence. Terrains vus avec nos partenaires foncier. 33 Les brèves du Plateau G Politique Albert Grosperrin, maire de Vercel, est le nouveau président de la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel. Il succède à Bernard Canteneur qui ne briguait pas de nouveau mandat. Jean-Marie Roussel (maire d’Étalans) est viceprésident chargé de la communication, vie associative et culturelle. Thierry Vernier (Orchamps-Vennes) hérite du tourisme, François Cucherousset (Pierrefontaine) de l’économie, Noël Perrot (Valdahon) du service aux communes, Angélique Détouillon (Adam-les-Vercel) du service à la personne, Gérard Limat (maire de Valdahon) des finances et de l’administration. G Conférence “Le ciel peut-il nous tomber sur la tête ?” Cette question sera posée par Philippe Rousselot, maître de conférences d’astronomie et d’astrophysique, jeudi 15 mai lors d’une conférence de l’Université de FrancheComté organisée à l’Espace Ménétrier de Valdahon à 20 h 30. Entrée libre. ÉCONOMIE INITIATIVE La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 FRÉDÉRIC FRANÇOIS 34 Une association d’Ornans L’A.D.I.E.P. part en guerre contre le système financier L’association de défense des intérêts des entreprises et des particuliers gère des dizaines de dossiers de personnes qui ont un contentieux avec leur banque. Elle emploie les grands moyens pour obtenir gain de cause. ommerçante à Ornans, Gisèle a retrouvé le sourire. Après être passée à un cheveu du redressement judiciaire, elle estime aujourd’hui que les ennuis sont derrière elle. Son salut, elle le doit en partie à l’intervention de l’association de défense des intérêts des entreprises et des particuliers (A.D.I.E.P.) installée dans la cité de Courbet. “Grâce à elle, j’ai obtenu de ma banque un report d’échéance de prêt. En parallèle, j’ai pu discuter avec mes fournisseurs qui ont accepté de me reprendre pour 10 000 euros de marchandise. Cela m’a permis de passer le cap” reconnaît Gisèle. Des dossiers comme celui-là, Claude Paquis en a plein son bureau, et de toute la France. À 59 ans, il est le président de l’A.D.I.E.P., une association qu’il a contribué à créer il y a trois ans alors que la petite entreprise du bâtiment qu’il dirigeait en Charente-Maritime était liquidée. “J’ai eu un impayé comme cela arrive souvent. La banque n’a plus suivi. C’est le point de départ des problèmes” raconte Claude Paquis. Fort de son histoire, il a décidé de se lancer dans un combat contre les banques, “qui ont un droit de vie et de mort sur vous.” Lorsque la cause lui semble C juste, il est prêt à tout pour faire plier les établissements bancaires sans distinction. Vider devant leur pas-de-porte une remorque de fumier ou menacer de le faire, comme ce fut le cas le 7 janvier à Ornans, ne lui fait pas peur. “Un boucher de Dole m’a demandé d’aller déverser du fumier devant sa banque. Je le ferai peut-être. Il faut leur mettre la pression. Mes actions ne sont jamais violentes. Mon but est de provoquer le dialogue.” En quelques années, l’ancien légionnaire estime s’être forgé une réputation telle que les banques le redoutent désormais. Il lui suffit, dit-il, de présenter sa carte de visite au guichet pour Une obtenir un rendezopération vous auprès d’un Le coup-de- directeur. bénévole poing à n’intervient pas à Besançon. la va-vite. Lorsqu’il agit, c’est parce que la cause lui semble défendable. Il prend le temps d’étudier les dossiers au préalable pour lesquels il est saisi. “Je défends surtout les chefs d’entreprise. Je ne m’attaque pas à une banque ou à un directeur d’agence mais à un système financier. Dans certains dossiers, je le concède, les problèmes ne viennent pas que des banques. Il y a aussi des erreurs de gestion de la part de l’entrepreneur. Mais c’est la banque qui détient souvent la solution” estime Claude Paquis. Déterminé, le président de l’A.D.I.E.P. parvient à obtenir des annulations de dettes, des reports d’échéances de prêt, des autorisations de découvert, de nouveaux prêts, des annulations de cautions pour les entreprises mais également pour des particuliers qui se retrouvent dans une impasse financière suite à un accident de la vie. “Ce qu’il faut surtout, c’est que les gens viennent voir l’A.D.I.E.P. avant d’être dans les problèmes jusqu’au cou” conseille Gisèle. Pour le mois de mai, Claude Paquis prépare à Besançon une opération coup-de-poing en vue de dénoncer le système bancaire et faire parler de son association qu’il considère d’utilité publique. Il a en projet de mieux la structurer pour rendre son action plus efficace encore. Cela passerait par l’emploi d’une secrétaire à Ornans. “Il nous faudrait 12 000 euros de subventions pour créer un emploi à temps plein.” L’argent est toujours le nerf de la guerre. I SAM. 15 NOVEMBRE 2014 20h30 BESANÇON MICROPOLIS POINTS DE VENTE INFORMATIONS & RENSEIGNEMENTS : www.ngproductions.fr faites le plei n de es spectacl NG Productions 1 bis rue de la Madeleine 25000 Besançon 03 81 54 20 47 Il suffit à Claude Paquis, le président de l’A.D.I.E.P. de présenter sa carte de visite pour obtenir un rendez-vous dans une banque. Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins U, Digitick, Tickenet, … ÉCONOMIE BANQUE La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 35 Florence Baverel “Les clignotants se sont remis au vert” Le Crédit Agricole réalise en 2013 un résultat net de 64 millions d’euros, en progression de 6 millions. Sur notre territoire, la banque régionale a distribué davantage de crédits aux particuliers et professionnels et embauché 80 nouveaux collaborateurs en C.D.I. Le point avec Élisabeth Eychenne, directrice générale. ls avaient le sourire les d’assurance. C’est 6 millions Gauthier-Manuel (médaillé parsociétaires du Crédit Agri- d’euros de plus que l’année alympique à Sotchi) et Florence cole de Franche-Comté, réu- précédente, la plaçant en tête Baverel (médaillée olympique nis lundi 14 avril à Microp- des 37 autres Crédit Agricole en biathlon en 2006). olis-Besançon pour la de France. “La performance économique traditionnelle “réunion Pour l’occasion, la est un moyen, pas un but, dit d’information annuelle” où 700 société a souhaité Élisabeth Eychenne, directrice “De la personnes étaient présentes. mettre en avant “la générale. Si nous souffrons des Si les banquiers manient les chair performance en crises les premiers, on sent la chiffres à la perfection, ceux Franche-Comté” en reprise avant les autres. présentés en assemblée plénière dans nos invitant des Plusieurs clignotants se sont ne mentent pas : en 2013, la agences.” sportifs de renom remis au vert depuis septembre banque régionale a réalisé un à l’instar de Xavier dernier” souligne la directrice. résultat net de 64 millions Thévenard, vain- Un des indicateurs est celui des d’euros grâce à un bon équiliqueur de l’Ultra- mises en chantiers : “On revoit bre entre développement des trail du Mont- des projets, notamment publics activités de banque et Blanc, Vincent sur nos bureaux” dit-elle. Souvent décriés sur leur réticence à délier les cordons de la bourse, En Chiffres les banquiers coupent court à G 1 475 collaborateurs, dont 380 recrutements depuis 5 ans en cette “rumeur” : “Nous avons distribué davantage de crédits, C.D.I., dont 80 en 2013. à hauteur d’1,3 million d’euros. G 1,2 milliard de capitaux propre, résultat net de 64 millions Il faut en profiter : les taux sont dʼeuros en 2013. très bas, à hauteur de 2 % sur G 10,89 dʼencours dʼépargne sur 2013. 20 ans”, note Jean-Louis G Financement de 80 % des installations de jeunes agriculteurs. Delorme, président du conseil G 101 millions dʼeuros de prêts de consommation distribués aux d’administration du Crédit Agriménages francs-comtois. cole. Sur le plan économique, la G 268 millions dʼeuros reversés au territoire (soutien de la resbanque se porte bien, rassérénée tauration de la Maison Victor-Hugo, mécénat social…). par le contexte européen et la PUBLI-INFORMATION I Élisabeth Eychenne (2ème à droite), directrice générale du Crédit Agricole, dresse le bilan de 2013 en présence des “talents sportifs” comtois à l’image de Florence Baverel, Xavier Thévenard, Vincent Manuel-Gauthier (de gauche à droite). probable sortie de crise de la Grèce où la banque est présente : l’action Crédit Agricole a bondi de 3 à 11 euros. Au-delà de cet état des lieux “positif”, la banque rappelle son rôle social et surtout son implication dans le territoire. “Nous mettons de la chair dans nos agences, image la directrice. Au lieu de fermer des agences, nous les rénovons. Nous aurions pu regrouper 100 salariés à Besançon. Nous ne l’avons pas fait car enlever 100 emplois à Vesoul ou Lons-le-Saunier, cela se ressentirait très fortement. Nous avons par exemple rénové pour 10 millions d’euros l’agence de Vesoul.” Cela ne répond pas à une logique économique mais une logique d’organisation du territoire martèle le Crédit Agricole présent ici depuis 1885. De coopérative, la banque franccomtoise n’en a pas que le nom… I À DÉCOUVRIR À LA FOIRE COMTOISE Myotte-Duquet de Besançon du 24 mai au 1er juin invente les modules Le constructeur de maisons à ossature bois installé à Fournets-Luisans lance un nouveau concept à l’occasion de la Foire comtoise de Besançon : les modules “Nest”, des annexes à poser à côté de l’habitation principale. est”, en anglais, c’est le “nid”. Après plusieurs mois de réflexion et de développement, l’entreprise de construction bois Myotte-Duquet lance à l’occasion de la Foire comtoise de Besançon (du 24 mai au 1er juin) ce nouveau concept : des petites annexes à poser à côté de l’habitation existante, tels des “N Un complément idéal qui évite de se lancer dans de lourds travaux d’extension. petits nids qui peuvent abriter tour à tour une chambre d’amis ou un bureau, ou devenir un espace de travail (mini-atelier par exemple) ou encore un espace à vocation loisirs (un sauna ou une petite salle de sport). “Quatre dimensions différentes sont possibles pour ces modules transportables, entièrement fabriqués dans nos ateliers. Le principe de ce nou- veau concept est de proposer une extension à l’habitation principale sans les inconvénients et le coût d’une vraie extension” explique Grégory MyotteDuquet, co-gérant de l’entreprise basée à Fournets-Luisans. Plusieurs Les modules “Nest” sont personnalisables à l’infini. tailles sont donc possibles, du plus petit module de 2,40 X 3,70 m au plus grand de 3,40 X 5,70 m. La toiture en ossature bois, comme le sol. Myotte-Duquet présentera à la Foire des ces “petits nids” est plate, elle est L’isolation est en fibre de bois. Le Comtoise est doté d’un sauna et d’un plancher peut être chauffant. “Toutes espace douche, de l’électricité avec les options sont possibles à partir du éclairage led, d’un plancher chaufmodule de base ajoute Grégory Myotte- fant, de la sonorisation, d’un revêteDuquet. Pour le chauffage, on peut ment intérieur haut de gamme en même adapter un poêle à granpanneaux autrichiens et ulés. C’est très sympa dans un parquet chêne, d’une ter“Quatre module bureau ou sauna. En rasse composite équipée dimensions d’une pergola bioclimatique, fait, ces modules s’adaptent à l’esprit que souhaite le client différentes sont d’un bardage red cedar… et à son environnement. On “C’est la meilleure configpossibles.” fait ce qu’on veut.” uration qu’on puisse faire”. Les prix sont eux aussi, à la Ces petits “nids” Made in carte selon les options retenues. De Haut-Doubs sont de vrais produits 13 500 euros T.T.C. pour le plus petit, de terroir. Pensés, conçus et fabriqués le tarif peut aller jusqu’à près de localement, avec du bois estampillé 80 000 euros. Celui que l’entreprise “sapin du Jura”. I Tél. : 03 81 43 56 51 Fax : 03 81 43 61 78 www.myotteduquet.com 10, route du Luisans - 25390 FOURNETS-LUISANS 36 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 PONTARLIER À la conquête de nouveaux marchés Distillerie Guy : entrée en lice de la cinquième génération L’arrivée de Pierre Guy formé pour apporter un petit coup de neuf marketing sans dénaturer le produit, c’est la garantie de préserver les saveurs anisées de la rue des Lavaux pendant plusieurs décennies. hez les Guy, on n’a pas pour habitude d’appliquer la règle de la succession automatique. Le patronyme ne suffit pas. C’est avant tout une affaire d’envie, de compétence et de respect du travail effectué depuis des générations. “Il faut déjà prouver qu’on va rester avant qu’on vous transmette les secrets de fabrication”, reconnaît François Guy qui avait appris le métier de cuisinier avant d’entamer ses gammes de distillateur. Cette soupape de sécurité reste d’actualité. Après son bac technique, Pierre a suivi des études de commerce qui lui ouvrent d’autres horizons professionnels si la bouture familiale ne prenait pas. Il lui faudra apporter son dynamisme et sa touche personnelle pour développer l’activité. François Guy a fait en sorte de multiplier par cinq la production de Pontarlier Anis depuis qu’il a pris les commandes de la boutique. Le produit phare de la distillerie représente 80 % du chiffre d’affaires. Loin devant la liqueur de sapin et l’absinthe qui complètent le podium. “Aujourd’hui avec le poids des contraintes et procédures administratives, on a de moins en moins de temps à consacrer à la mise au point de nouveaux produits”, explique François Guy C qui a eu le temps de se familiariser avec ces lourdeurs technocratiques. Celui qui lui succédera devra se mettre tout de suite à la page. À chaque génération, ses changements. Les modes de consommation des boissons anisées ont beaucoup évolué ces dernières années. Fini l’apéro journalier, fini les bistrots et épiceries de quartier. On se ravitaille en grande surface et on déguste à domicile. “On travaille de plus en plus avec les centrales d’achat de la grande distribution.” 80 % des volumes distillés rue des Lavaux sont vendus en Bourgogne et en Franche-Comté. Ce qui laisse encore de belles marges de progression. Pierre Guy a déjà bien pris la mesure de tous les paramètres. Il cultive depuis l’enfance l’attachement à la distillerie familiale. “J’y étais toujours fourré pendant les vacances” dit-il. Après un Bac option électricité, il a suivi un master de commerce à Paris. “J’avais déjà le blues des sapins”, sourit celui qui ne se voyait pas vivre dans une grande ville. Au cours de son cursus, il s’est notamment formé à l’entrepreneuriat. Il a également effectué un stage chez Pernod où il a étudié de près les marques éponymes. Cela peut toujours servir. Ajouté à cela quelques expériences à l’étranger toujours SERVICE PUBLIC en lien avec le marketing, et le tour est joué. À l’heure des choix professionnels, la raison du cœur est plus forte, retour à la rue des Lavaux et premier contrat de travail signé en août. D’abord prendre le temps de l’apprentissage technique aux côtés du paternel. Ce qui n’empêche pas de mettre en application les connaissances. Notamment au niveau marketing où le fiston aura pour mission d’élargir la zone de chalandise, de fidéliser davantage encore ces expatriés du HautDoubs grands consommateurs de produits du pays.“On va enrichir le contenu du site Internet pour qu’il devienne une vraie vitrine promotionnelle sans pour autant en faire un site marchand. On privilégie toujours nos revendeurs et on n’a aucune envie de jouer sur les deux tableaux.” Pierre Guy sait qu’il devra vite se mettre à la page d’un contexte réglementaire en perpétuelle évolution. “C’est difficile d’échapper à l’augmentation des taxes qui représentent par exemple 65 % du prix d’une bouteille de Pont. D’où l’intérêt de bien communiquer sur le produit pour justifier le choix de la qualité.” La distillerie emploie aujourd’hui 14 salariés. Sur le plan technique et vu la place disponible, toutes les améliorations François Guy ne confiera pas tout de suite les clés de la maison à son fils. ont été réalisées pour optimiser l’outil de production. Ce serait compliqué d’automatiser plus. Si des changements sont à prévoir, ce sera sans doute en développant de nouveaux concepts et des produits. “J’ai la chance d’arriver dans une entreprise en bonne santé. Ce qui laisse le temps pour innover”, conclut Pierre Guy aujourd’hui sûr d’une chose : il ne supporterait pas de voir le nom de famille partir ailleurs. Une succession qui semble bien F.C. engagée. Compenser la baisse du courrier Les facteurs s’occupent des retraites ! Une expérimentation a été menée dans une partie du Haut-Doubs par La Poste pour le compte de Réunica, un organisme chargé des retraites complémentaires. Une nouvelle étape dans le maillage territorial. accueil est chaleureux. Les gens ne sont pas surpris que ce soit La Poste et surtout leur facteur qui recueille les réponses. La démarche a été positive pour les personnes visitées. De toute façon, La Poste ne doit pas rester les bras croisés face à la baisse du trafic du courrier, elle doit se diversifier en rendant de nou- “L’ Le facteur se fait relaisretraite. veaux services” commente un des 60 facteurs du Haut-Doubs à avoir participé à cette opération inédite. En quoi consistait-elle ? Du 10 mars au 5 avril dernier, ces facteurs sont se sont rendus au domicile des adhérents Réunica âgés de 70 ans et plus dans le cadre de leur tournée classique afin de leur poser quelques questions simples de la part de Réunica. Baptisé “Cohésio Plus”, ce nouveau service issu de la gamme “Facteur Service Plus” s’appuie sur le maillage territorial unique de La Poste grâce au passage des facteurs à domicile 6 jours sur 7. “Au total, près de 700 visites ont été effectuées sur les secteurs de Pontarlier, Les Hôpitaux-Neufs, Malbuisson, Ornans, Mouthe et Amancey” précisent les services de La Poste. La Poste reste la seule entreprise française à passer devant tous les foyers de France six jours sur sept sur tout le territoire grâce à ses 90 000 facteurs. “Avec son réseau, La Poste dispose d’un atout fabuleux qu’elle veut valoriser afin d’inventer le premier réseau de proximité physique en tant que véritable technicien-expert du dernier kilomètre” ajoute son service communication. Parmi les autres services déjà déployés en Franche-Comté, on peut également citer le recyclage de papier de bureau dans les T.P.E. et les P.M.E., le relevage des compteurs de gaz et d’électricité ou encore plusieurs expérimentations de livraison de courses à domicile déjà effectuées en Haute-Saône et dans le Jura. C’est une manière pour l’opérateur historique du courrier de tenter de pallier la baisse significative du trafic du courrier papier depuis plusieurs années à cause de la généralisation des e-mails. La baisse des volumes de courrier, enclenchée depuis plusieurs années a atteint encore - 6 % en 2013 par rapport à l’année précédente. En 2014, une nouvelle baisse de - 5,5 % devrait encore être enregistrée. I Zoom Le Pont voyageur l reste toujours une petite place pour la bouteille de Pont dans la valise des grands voyageurs fidèles à la spécialité anisée du Haut-Doubs. Pour sʼen convaincre, il suffit de consulter le groupe facebook “Pont around the world”. On y découvre 320 à 350 images du produit phare de la maison Guy qui pose aux quatre coins du monde. Japon, pont dʼAvignon, désert saharien, Scandinavie, Colorado, Malaisie, le sirop des Lavaux est une star universelle. La famille Guy nʼa rien à voir dans cette initiative qui relève simplement dʼun délire dʼétudiants. Originaires du Haut-Doubs, Sylvain, Kévin et Julien ont décidé un beau jour de partager leurs photos. Le résultat a pris la forme dʼun groupe facebook lancé en août 2012. “Comme on est amené à voyager pour nos études, on prenait en photo nos bouteilles sur les lieux de stages”, explique Julien qui suit une formation dʼingénieur comme ses deux autres potes. Le mouvement a pris de lʼampleur. 2 347 personnes suivent aujourdʼhui “Pont Around the world” qui dispose dʼune google map où sont piquetés tous les sites Pontifiés. “On programme maintenant des publications qui permettent de découvrir de nouvelles photos chaque jour vers 18 h 30 au pic de consultation.” Le Pont à Europa-Park. Le Pont à Miami. Le Pont à Stockholm. ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 SOCIAL 37 Association Familles Rurales au chevet des consommateurs Les consommateurs pontissaliens ont désormais un lieu où s’informer et envisager un éventuel recours dans le cadre d’un litige. L’association Familles Rurales tient en effet une permanence ouverte à tous deux fois par mois dans la capitale du Haut-Doubs. “L populaire : “Nous mettons à dis- un dépôt de garantie, la contesposition les informations de notre tation d’une facture ou encore mouvement national avec par la non prise en charge d’un exemple des conseils pour choi- sinistre par sa compagnie sir son fournisseur en énergie d’assurance. Bref, la vie de tous ou encore me rétracter en cas les jours avec ses petits tracas d’achat par démarchage à domi- qui prennent vite des proporcile.” Mais parfois, il faut aller tions difficiles à vivre pour ceux plus loin et envisager une action qui en sont victimes. D.A. en justice. Là encore, l’association est aux côtés des consommateurs : “Nous Marlène Amiotte-Petit est là accompagnons les pour encadrer Informer et plaignants en rassemblant les pièces les bénévoles qui assureront si besoin nécessaires à leur les permanences. défendre. dossier et disposons de l’appui de nos spécialistes au niveau fédéral” poursuit Marlène epuis quelques jours, la fédération nationale de Familles Rurales a un Amiotte-Petit évonouveau président en la personne de Dominique Marmier. Âgé de 55 ans, quant alors des marié et père de quatre enfants, il a la particularité dʼêtre installé dans le exemples comme Haut-Doubs, à Frasne, où il est agriculteur. Dominique Marmier est engagé dans le refus d’un propriétaire de rendre le mouvement Familles Rurales depuis 1997. Il a été successivement président La permanence a lieu le 1er jeudi et le 3ème mercredi du mois de 9 h 30 à 12 heures, uniquement sur rendez-vous. Local situé 11, rue Deschanet à Pontarlier. Tél. : 03 81 88 76 84 - Courriel : [email protected] D Un président national venu du Haut-Doubs de lʼassociation de son village, président de fédération départementale du Doubs puis de la région Franche-Comté, et vice-président de la fédération nationale depuis 2004. En prenant les rênes de cette institution, il reste néanmoins un membre actif de son association locale. Dominique Marmier, nouveau président national de Familles Rurales. Devenez propriétaire Constructeur régional depuis 36 ans Ouverture ATILOR * B B A * T en 3 rendez-vous... 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Le public y est accueilli par des bénévoles formés et rompus aux questions liées à la consommation. “Nous sommes tous des consommateurs, à chaque instant et dans tous les domaines… donc on peut tous avoir un jour ou l’autre besoin de Familles Rurales.” Les permanences locales, ouvertes à tous, visent d’abord à informer, prévenir pour ne pas avoir à guérir dirait la sagesse 38 ÉCONOMIE INDUSTRIE La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 50 % de parts de marché Schrader gonfle ses capacités de production L’entreprise agrandit ses ateliers pour répondre aux besoins du marché des valves avec capteur de pression, rendues obligatoires sur les véhicules vendus en Europe à partir de novembre 2014. industrie pontissalienne est toujours bel et bien là même si elle ne bénéficie pas toujours de la même couverture médiatique que le travail frontalier ou la dynamique commerciale. Certaines entreprises ont même le vent en poupe à l’image de Schrader qui a réalisé 69 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013. “On devrait encore progresser de 14 % cette année”, renchérit Jean-Michel Bolmont, président de Schrader France Groupe. Un dirigeant ravi de constater que le chiffre d’affaires de mars dernier constitue le record mensuel historique. À l’origine de ces résultats, un travail de fourmi engagé depuis L’ 1991 dans le développement du système embarqué de contrôle de pression T.P.M.S. “Schrader est aujourd’hui le leader mondial avec 50 % de parts de marché en sachant qu’on fait aussi de la sous-traitance pour Continental.” Au total, 120 millions de valves sortent chaque année des ateliers pontis“Une saliens. La protrentaine duction est disd’embauches tribuée auprès de 2 200 clients étaprévue cette blis dans 81 pays. année.” Comme quoi Pontarlier n’est pas aussi enclavée que cela. Les perspectives Pour mieux répondre aux commandes de valves T.P.M.S., l’entreprise a aménagé plus de 400 m2 de surface d’atelier supplémentaire. de croissance s’appuient sur l’évolution de la réglementation européenne qui imposera à partir de novembre des valves avec capteur de pression sur tous les véhicules commercialisés sur le vieux continent. Pour répondre à cette demande, l’entreprise a procédé à des travaux d’extension. Soit plus de 400 m2 de surface d’atelier supplémentaires. “On a également investi près de 3 millions d’euros dans de nouveaux équipements qui fonctionnent depuis janvier”, apprécie Jean-Michel Bolmont, satisfait d’avoir su convaincre avec ses collaborateurs de l’intérêt d’agrandir le site pontissalien. Une très bonne nouvelle pour l’avenir. Ce développement confirme également le savoir-faire d’une maind’œuvre jugée très qualifiée, tra- L’investissem ent comprend aussi de nouveaux équipements de pointe. De quoi conforter l’avenir du site pontissalien. HAUTERIVE-LA-FRESSE vailleuse, et respectueuse de l’outil de travail. Schrader emploie actuellement 418 salariés en C.D.I. et a recours à 93 intérimaires. “On a déjà recruté neuf personnes depuis janvier et une trentaine d’embauches est prévue cette année.” La force de l’entreprise réside aussi dans le développement de sa capacité d’innovation. “On a renforcé le département Recherche et Développement avec un nouveau bureau d’études produits où travaille une vingtaine d’ingénieurs.” Pour faciliter le recrutement de cadres et techniciens bisontins, une quinzaine de personnes, l’entreprise a choisi de mettre en place une navette de bus entre Pontarlier et la capitale régionale. Un élément de confort qui participe à l’attractivité du site. I F.C. Vente à domicile Les froufrous de Sarah Sarah Andrieux se lance dans la vente à domicile de vêtements et d’accessoires chics et abordables. Un pari audacieux, en partant de rien. vec sa formation d’infirmière, elle aurait pu trouver facilement un emploi en France comme en Suisse. Sauf que ce n’est pas franchement sa vocation. “J’ai exercé pendant six mois mais je n’accrochais pas vraiment”, explique Sarah Andrieux qui vivait à l’époque près de Cognac. Son compagnon ayant trouvé un emploi frontalier, le jeune couple est venu s’installer à Hauterive-la-Fresse. “Après réflexion, j’ai choisi de suivre l’exemple d’une amie en Charente qui faisait de la vente à domicile. Je faisais partie de sa clientèle. Aujourd’hui, j’inverse les rôles”, poursuit celle qui s’est lancée dans l’activité en février dernier en optant pour le statut d’auto-entre- A preneur. Suivant le concept bien rôdé de la vente à domicile, elle se déplace chez ses clientes pour leur présenter des collections d’accessoires et de vêtements féminins originaux, plutôt tendance et Les à des prix abortendances dables. “On se situe du moment. dans le moyen de gamme avec des produits dont les prix varient de 5 à 100 euros. L’idée étant de se faire plaisir avec des articles introuvables sur place et qu’on découvre en petit comité.” La jeune vendeuse itinérante a déjà mis sur pied une porte ouverte à destination des habitantes de Hauterive. “Comme l’opération a bien fonctionné, j’ai tenté de renouveler l’expérience dans un village voisin sans grand succès”, poursuit Sarah Andrieux, un peu déçue mais pas découragée pour autant. Elle sait qu’elle a encore besoin de convaincre et surtout de se constituer un réseau sur lequel elle pourra s’appuyer pour assurer sa promotion. Celles qui ne seraient pas intéressées par les réunions peuvent toujours découvrir Les frou-frou de Sarah sur Internet. Et plus si affinités… (sarahandrieux.wix.com/les-froufrous-desarah). I Sarah Andrieux a également aménagé un petit show-room chez elle à Hauterive-la-Fresse. ÉCONOMIE 40 La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 PONTARLIER Le débat est rouvert Ouvrir ou non les commerces entre midi et deux ? Le sujet fait figure de serpent de mer sur le Grand Pontarlier. Ouvrir entre midi et 14 heures, est-ce une bonne idée et comment s’organiser ? La réponse est évidemment bien différente entre un commerçant du centre-ville, indépendant, et un autre plus important dans la zone commerciale. a majorité n’est pas prête à le faire au centreville même si beaucoup ont néanmoins le sentiment qu’il faudrait à nouveau essayer” explique Béatrice Saillard, chargée de mission pour l’association “Commerce Pontarlier Centre”. L’expérience a en effet déjà été tentée il y a quelques années, mais “L Au centreville, les commerçants sont encore réticents à franchir le pas. Jean-Louis Gagelin ouvre déjà son commerce le samedi entre 12 heures et 14 heures et ce sera bientôt non-stop aussi en semaine. sans succès. La faute à un manque de participants et au peu de temps laissé à l’expérience pour faire éventuellement ses preuves. “On ne peut pas imposer ce choix, il doit être volontaire et s’inscrire dans la durée” poursuitelle, convaincue que, malgré l’investissement personnel que cela implique, une ouverture d’une majorité de commerces le samedi entre midi et 14 heures porterait ses fruits. “En on allait autrefois à Besançon pour fais’appuyant sur une bonne campagne re ses courses. Aujourd’hui, c’est ici !” de communication, les habitudes des Bien sûr, il le concède, le choix est plus clients peuvent vite changer.” Un récent facile quand on peut compter sur un sondage effectué auprès des commer- personnel important plutôt que quand çants du centre exclut en tout cas cet- on tient seul une boutique. D’autant te idée dans l’immédiat mais celle-ci que le retour sur investissement n’est va faire son chemin d’ici quelques pas immédiat. “C’est mois… Commerce Pontarlier Centre une question le souhaite. “Inéluctable” d’attractivité générale Lui ne se pose plus la question. Le à laquelle le client doit samedi à l’heure du déjeuner, ses portes lâche s’habituer. Il faut plurestent ouvertes et il ne le regrette Jean-Louis sieurs mois pour voir pas. Jean-Louis Gagelin est le patron le résultat.” Mais pour Gagelin. de l’Entrepôt du Bricolage, 43 salariés, ce professionnel, la situé aux Grands Planchants : “Pour société de consommale samedi, c’est une évidence. Pontartion pousse à ces adaplier est devenu un centre économique tations : “Le commeret commercial attractif où les gens vience, c’est le produit, le nent souvent pour la journée comme prix et la disponibili- té. On n’a pas d’autre choix que de suivre l’évolution des besoins et l’envie de la clientèle française et suisse aussi, nos voisins étant habitués à faire leurs courses durant ce créneau horaire.” Et il envisage même de pousser encore plus loin son raisonnement en ouvrant également entre midi et 14 heures la semaine : “Inéluctable” lâche Jean-Louis Gagelin. “Aujourd’hui, les gens mangent plus rapidement qu’avant donc avant de reprendre le travail, ils ont du temps devant eux pour un achat de dépannage ou un repérage d’un produit. Le chiffre d’affaires ne sera pas forcément important mais nous serons là, présents, disponibles et ce sera peut-être l’élément déclencheur pour d’autres achats ici.” I D.A. LA PAGE DU FRONTALIER SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 41 Christian JOUILLEROT Toujours des besoins www.christian.jouillerot.swisslife.fr Quel avenir pour les professionnels de soins frontaliers ? Avec des salaires qui passent facilement du simple au double quand ce n’est pas au triple, beaucoup vont encore tenter leur chance en Suisse. Point de conjoncture. a Suisse manque encore de professionnels de santé. Conséquence : elle doit toujours en recruter à l’extérieur de ses frontières. “Sur les projections réalisées jusqu’en 2020, on constate que la demande est toujours supérieure aux prévisions de formation. La différence est comblée par la main-d’œuvre étrangère”, observe Marcel Widmer de l’observatoire suisse de la santé. Le solde migratoire chez les professionnels de santé a toujours été positif de 2003 à 2012 tout en connaissant également de fortes fluctuations. Entre 2003 L et 2005, ce solde a reculé de + 2 374 à + 916 personnes avant d’augmenter continuellement jusqu’en 2008 pour atteindre + 3 160 personnes. Depuis ce record historique, la tendance s’est stabilisée et varie entre + 1 453 et + 2 167. Ces données globales masquent de grandes différentes selon les cantons et la distance des établissements de santé avec la frontière française. Le système de formation en suisse romande semble plus attractif. Le changement remonte à 2002 avec la décision de former les infirmières et les autres professions soignantes dans les Hautes Écoles “90 % des besoins en infirmières devraient être comblés en Suisse romande d’ici l’automne”, estime Jacques Chapuis, directeur de la Haute École Spécialisée de la Source située à Lausanne. FLEURIER de Santé. “Elles décrochent non un niveau de qualification supéplus des diplômes d’État mais rieur à celui d’aide-soignante. des titres universitaires”, préci- Il est possible d’accéder à cette se Jacques Chapuis le directeur filière à partir de 16 ans et de de la H.E.S. la Source à Lau- poursuivre très loin sous résersanne. On entre dans le systè- ve d’obtenir maturité, bachelor, me bachelor ou licence, master master.” et doctorat. Ce qui laisse la pos- Les effectifs se sont envolés grâsibilité de pour- ce à cette nouvelle approche. De suivre ses études 2002 à 2014, le nombre Une pénurie à haut niveau. d’étudiants à la Haute École de d’infirmières Dans le même la Source est passé de 250 à 700. temps a été mise “En se référant aux chiffres de spécialisées en place une for- l’observatoire, il faudrait former mation 600 infirmières chaque année d’Assistant(e) en pour être autonome en Suisse Soins et Santé romande. Aujourd’hui, on est à Communautaire. 80 % et nous prévoyons d’arriver “Ce métier offre à 90 % à l’automne 2014”, poursuit Jacques Chapuis tout en reconnaissant encore une pénurie d’infirmières spécialisées. Les instrumentistes et les infirmières anesthésistes frontalières n’ont pas trop de souci à se faire pour les années à venir. Le facteur distance à la frontière entre aussi en ligne de compte. La part des professionnels de santé frontaliers varie de 10-12 % au Centre Hospitalier Universitaire de Lausanne à 24 % à l’hôpital neuchâtelois répartis sur sept établissements. “On est donc contraint de recruter sur France mais aussi en Belgique, au Portugal. On peut toujours parler de pénurie notamment au niveau des infirmières spécialisées. Ce n’est pas qu’une question de quotas de formation mais d’attractivité. Les contraintes qui pèsent sur les infirmières Retraite - Épargne - Placement - Prévoyance - Auto Moto - Habitation - Loisirs - Commerce - Entreprise COMPLÉMENTAIRE SANTÉ Artisans · Commerçants · Salariés à p a rt i r d e 18 € t Sans délai d’attente adhésion sans limites d’âge TARIF t Garantie viagère immédiate jeune salarié quelque soit votre état de santé CONTRAT SPÉCIAL FRONTALIER Nombreuses formules possibles t Hospitalisation en France et en Suisse p a rt i r d e t Forfait optique progressif à t Forfait prothèse dentaire € + Bonus fidélité t Tiers payant pharmacie t Tarif réduit pour les familles Tarif Jeune t Gratuité à partir du 3e enfant 66 Assurance dépendance « SUISSE AUTONOMIE » Assurance obsèques « SUISSE OBSÈQUES » Voir conditions et souscription en agence 25 bis, Grande rue - ORCHAMPS-VENNES Tél. 03 81 43 52 56 mail : [email protected] spécialisées en terme d’astreinte, de stress ne semblent pas assez bien compensées sur le plan salarial”, estime Alain Christinet, directeur des ressources humaines à l’hôpital de La Chaux-de-Fonds. Côté France, on évalue à 10 % le nombre de jeunes infirmières qui partent en Suisse à la sor- tie de l’école. “Les besoins d’infirmières en France comme en Suisse sont moins critiques qu’auparavant. C’est plus problématique au niveau des aidessoignantes et des puéricultrices où l’on arrive plus à satisfaire la demande”, constate Réjane Simon, la directrice de l’I.F.S.I. de Pontarlier. I Horlogerie L’école horlogère suisse a l’accent français À Fleurier, 70 % des apprenants du Centre de formation horlogère sont Français. La formation, aux alentours de 3 800 euros, ne semble pas rebuter ces hommes et femmes qui n’aspirent qu’à une chose : décrocher un job de ce côté de la frontière. orsque Cartier a décidé de créer place très souvent ses élèves dans les une usine à Couvet, il y a eu plus grandes fabriques. Certains, pasun appel d’air de Français qui sés sur les établis du C.F.H., dirigent souhaitaient se former.” Ce constat aujourd’hui des productions dans les dressé par Jean-Hugues Walther, créa- grandes enseignes de la Vallée de Joux teur du Centre de formation horlogè- ou du Val-de-Travers. re basé à Fleurier dans le Val-de-Tra- Cela a semble-t-il motivé Virginie pour vers est sans appel. Depuis quelques suivre les cours ici : “Je viens depuis années, il surfe comme d’autres sur la Les Verrières-de-Joux et je commence vague de la formation horlogère au ma formation de 170 heures” dit cette point qu’il a réfléchi pour créer une Française. Idem pour Myriam, de La école à La Cluse-et-Mijoux ou à Gran- Rivière-Drugeon : “J’ai connu l’école d’Combe-Chateleu. Il s’est finalement par le bouche à oreille” dit-elle. Le resravisé sans totalement abandonner ponsable confirme : “Nous n’avons pas l’idée. besoin de faire de publiciEn Suisse, la concurrence dans ce té” déclare M. Walther, domaine n’est pas exacerbée. “Il y a “Par le ancien horloger passé chez bien une école de Genève qui veut venir Blancpain et Rolex. Lui bouche à qui se considère comme ici, dans le Val-de-Travers, et une école à La Chaux-de-Fonds et au Locle” oreille.” “un autodidacte” a créé son détaille le formateur régulièrement école après la crise horlointerpellé pour savoir s’il vend ou non gère des années quatreson école. “Pour le moment, c’est non. vingt-dix. “On envoyait Si les gens viennent, c’est aussi à caun’importe qui en cours se moi” dit-il sans prétention. Les autres d’horlogerie et on mettait institutions n’auraient visiblement pas sur la touche des gens qui le même réseau que le C.F.H. Si l’école avaient pourtant des capane promet pas de jobs à la sortie, elle cités avec leurs mains “L même s’ils avaient des difficultés. Je voulais faire autre chose, permettre à certaines personnes de se former.” Dans son école, il y a des tests pour rentrer. Ensuite, il faut débourser 4 450 C.H.F., soit environ 3 800 euros pour 170 heures. “Le prix ne semble pas rebuter les élèves” explique le représentant. Son plus grand satisfecit : que ses anciens protégés lui passent un coup de fil pour donner des nouvelles de leur avenir professionnel. Avec 5,4 % de chômeurs dans le canton, le formateur estime qu’il y a - encore - des perspectives d’emploi malgré une foire de Bâle “mi-figue, mi-raisin” dit-il. Conscient que les frontaliers choisissent l’horlogerie pour le salaire proposé (3 000 euros pour un débutant), il ne cache pas que la mentalité a évolué. Point positif : les frontaliers consomment davantage en ville. Point négatif : la réussite (financière) leur monte à la tête. Jean-Hugues essaie de développer cette culture suisse, entre rigueur et humilité. Pas une mince affaire. I E.Ch. Myriam, Virginie et Sokmen sont Français mais apprennent l’horlogerie au C.F.H. de Fleurier, en Suisse. 42 LA PAGE DU FRONTALIER CONSOMMATION La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 Une franchise globale de 300 francs Taxes douanières : des changements pour le vin et la viande Les procédures de détaxes sur les denrées alimentaires, l’alcool et le tabac évolueront à partir du 1er juillet. Des changements qui s’inscrivent dans un souci de simplification et de protection économique. auvaise nouvelle au rayon boucherie du Haut-Doubs où les consommateurs suisses n’hésitent pas à s’approvisionner sachant que le prix de la viande peut varier du simple au triple en faveur des étals français. La franchise applicable jusqu’au présent est de 500 grammes pour la viande fraîche et de 3,5 kg si elle est salée, séchée ou fumée. Cette catégorie englobe aussi la volaille, les saucisses et les autres préparations. Au 1er juillet, il n’y aura plus qu’un seul groupe tarifaire “vian- M de et préparation de viande” avec une limite fixée à 1 kg. Audelà, s’appliquera une taxe de 17 francs suisses par kg supplémentaire. Plusieurs raisons expliquent ce tour de vis. “On a constaté des abus de certains bouchers qui profitaient de l’ambiguïté de nos prescriptions. Certains faisaient de la publicité pour faciliter l’achat de viande assaisonnée ou marinée. Pour éviter cela, on crée un seul groupe tarifaire. Pourquoi 1 et non pas 3 kg ? Les études montrent qu’un citoyen suisse consomme 52 kg de viande par an, d’où le choix de fixer la franchise à 1 kg Les consommateurs suisses ne pourront plus importer sans taxes les gros jambons francscomtois. VAL-DE-TRAVERS par semaine. Le consommateur se retrouve gagnant sur la viande fraîche et sera limité pour les préparations”, indique JeanClaude Fleury, expert à l’administration fédérale des douanes. Une autre famille de produits a fait l’objet d’un vif débat : les boissons alcoolisées. Le plafond pour le vin, la bière et le cidre est aujourd’hui établi à 2 litres par jour et par personne. Audelà et jusqu’au 22ème litre, les douanes suisses perçoivent 60 centimes par litre de vin. Cette taxe passe ensuite à trois francs par litre. Pour la bière et le cidre, le prélèvement est de 25 centimes à partir du troisième litre. Le gouvernement fédéral estime que ce système s’avère assez compliqué et peu protecteur dans le sens où il ne dissuade personne d’importer des quantités supplémentaires de vins. Après de rudes négociations entre les milieux viticoles et les élus parlementaires, décision a finalement été prise de fixer la franchise à cinq litres. Une fois cette limite franchie, le droit de douane applicable sera de 2 francs par litre. La nouvelle réglementation abaisse aussi à 15 % au lieu de 18 % le seuil des alcools forts. Dans cette catégorie, la franchise reste à 1 litre Les franchises quantitatives applicables au 1er juillet 2014 Marchandises Franchises quantitatives par personne et par jour Droits de douane pour les quantités excédentaires en francs Viande et préparations de viande, à l'exception du gibier au total 1 kg 17.- par kg Beurre et crème au total 1 kg / l 16.- par kg / l Huiles, graisses et margarine pour l'alimentation humaine au total 5 kg / l 2.- par kg / l 5 l et 2.- par l 1l (uniquement pour les personnes âgées d'au moins 17 ans) 15.- par l 250 pièces ou 250 grammes ou 0.25 par pièce 0.10 par g Boissons alcooliques: d'une teneur alcoolique n'excédant pas 18 % vol. d'une teneur alcoolique excédant 18 % vol. Tabacs manufacturés: cigarettes / cigares autres tabacs manufacturés un assortiment proportionnel de ces produits (uniquement pour les personnes âgées d'au moins 17 ans) par personne mais la taxe sera unifiée à 15 francs par litre supplémentaire. En Suisse, le tourisme d’achat de marchandises à l’étranger s’élève à 9 milliards de francs suisses. “Le phénomène ne cesse de progresser depuis 2011, année qui correspond à la chute de l’euro face à la monnaie suisse. Certains habitants n’hésitent pas à faire une à deux heures de voiture pour faire leurs courses en France notamment”, poursuit Jean-Michel Fleury. Une simplification des procédures s’imposait pour permettre in fine au voyageur de déclarer lui-même ses marchandises avant de passer la frontière. Cette détaxe pourra se faire via un smartphone, une tablette ou un ordinateur. “On a obtenu les crédits pour mettre en place une application informatique”, déclare l’expert sans préciser quand le dispositif sera opérationnel. La réactualisation des franchises quantitatives relève forcément d’arbitrages entre les consommateurs, les producteurs et les instances politiques. “C’est le fameux compromis helvétique.” Dernier élément et non des moindres, la franchise globale de 300 francs suisses de marchandises au-dessus de laquelle il faut s’acquitter de la T.V.A. englobera aussi le tabac et l’alcool. Sortez vos calculettes. I F.C. Votation Pro et anti-éoliens souffleront le chaud… ou le froid La population du canton de Neuchâtel se prononce sur la politique d’installations d’éoliennes dans le Val-deTravers lors d’une votation le 18 mai. Elles feront face pour certaines d’entre elles aux crêtes du Haut-Doubs. e peuple a voté contre le Les villages soutiennent donc le contrenucléaire… mais certains projet éolien des autorités cantonales voudraient appuyer sur le et refusent l’initiative “Avenir des bouton et avoir la lumiè- Crêtes : au peuple de décider !” C’est re sans se soucier de savoir comment “une étape décisive vers l’autonomie elle est produite.” Selon Laurent Pia- énergétique de la région” disent les get, président de la commune La Côte- élus. aux-Fées située dans le Val-de-Tra- Chez nous en France, les éoliennes vers, choisir les éoliennes est une seront visibles depuis les hauteurs du question de bon sens. Cela ne semble Chauffaud ou du Grand Taureau, non pas l’avis de tout le monde en Suisse loin de Pontarlier. Pour l’heure, aucuvoisine où le sujet fait débat notam- ne discussion avec les autorités franment dans le canton de Neuchâtel. çaises n’a été engagée. Si elles devaient Le 18 mai, la population est en effet être construites, les éoliennes ne verappelée à se prononcer sur la création raient pas le jour avant cinq voire six ou non de parcs éoliens. Si l’initiative ans. “Il faut que “Avenir des Crêtes, au peuple de décil’implantation soit souder” est votée, ce sera un sérieux coup 59 mise à enquête, cela prend de frein dans le développement de éoliennes du temps” explique un l’éolien dans le canton. “Le sujet est conseiller communal qui seraient sensible, admet le représentant de cetrapporte que le Val-dete commune de 469 habitants. Je ne construites. Travers valorise (déjà) sais pas si une majorité de personnes l’eau de l’Areuse, utilisont pour ou sont contre” dit-il. sée depuis des décennies, Les communes du Val-de-Travers (Fleule soleil via les installarier, Les Verrières, La Côte-aux-Fées) tions thermiques et phofont actuellement du lobby “pour” tovoltaïques, le bois des l’installation d’éoliennes. Des panneaux forêts pour alimenter les “Pour l’éolien” ont été posés sur la rouchauffages à distance ou te entre Fleurier et Couvet par un comiencore les déchets orgaté de soutien. niques transformés en “L Sur la route de Couvet, des messages appellent à voter “pour” les éoliennes. chauffage et en électricité. “Je pense que les personnes préfèrent avoir des éoliennes qui sont économiquement rentables que des centrales nucléaires à proximité de leur habitation” conclut le président de La Côte-aux-Fées. Réponse le 18 mai. Si les Neuchâtelois adoptent l’initiative, le Conseil d’État devra établir une pla- nification globale des projets éoliens loi définirait les sites et fixerait le et autres constructions similaires. Cet- nombre maximal d’éoliennes. te obligation serait inscrite dans la L’installation de parcs qui pourraient Constitution, et chaque nouveau pro- totaliser jusqu’à 59 éoliennes produijet serait soumis au peuple. Quant au rait annuellement 200 millions de kilocontre-projet, il entend inscrire deux watts/heure : cette valeur représente principes dans la Constitution : 20 % des besoins énergétiques totaux l’implantation d’éoliennes serait auto- du canton, et 70 % de la consommarisée sur cinq sites au maximum, la tion des ménages. I InFORMATIOnS MAI 2014 Assurance chômage : Les partenaires sociaux se sont accordés pour mettre en place une nouvelle convention chômage qui entrera en vigueur au 1er juillet 2014. Les changements majeurs sont les suivants : Création de la notion de droits rechargeables. Ainsi il sera possible de bénéficier de ses anciens droits non utilisés si une nouvelle inscription à l’assurance chômage se produit après une courte reprise d’activité. Simplification du mécanisme de l’activité réduite. Il permet de cumuler un travail à temps partiel avec ces allocations chômage. Les conditions d’application assez complexes de ce mécanisme vont disparaitre. Le taux du salaire de référence pour le montant des indemnités va passer de 57.4 % à 57 %. Dans le cadre du mécanisme de maintien des droits, la condition de l'âge va évoluer progressivement de 61 ans à 62 ans pour prétendre à cette disposition Le délai de carence va s’allonger, allant jusqu’à 6 mois en cas d’indemnité de départ supra légale. Les salariés de plus de 65 ans devront désormais cotiser à l’assurance chômage. Fiscalité : Valérie Pagnot, Juriste Jours fériés : Taux de change : 0.82 euros Montant de la déduction de l’assurance frontalière : 2397 euros Frais kilométriques : vous pouvez défiscaliser jusqu’à 80 km par jour sans justificatifs. Au-delà de 80 km il faut justifier d’une situation particulière (ex : activité du conjoint à proximité du lieu de résidence). Frais de nourriture : 4.55 euros par jour si vous ne disposez pas d’un restaurant d’entreprise. Les déclarations papier doivent être déposées au plus tard le 20 Mai à 12h. Les jours fériés légaux, au nombre de neuf au maximum, sont assimilés à des dimanches. Quatre jours fériés sont communs à tous les cantons: le 1er janvier, l'Ascension, Noël et le 1er août. Les travailleurs payés au mois ou à la semaine reçoivent leur salaire sans changement en cas de jour férié. Je vous invite à vous rendre sur le site internet du canton dans lequel vous travaillez pour prendre connaissance de la liste des jours fériés. Pour plus des précisions, nos adhérents peuvent se rendre dans nos bureaux pour se faire accompagner. Bulletin d’adhésion à l’association de l’Amicale des Frontaliers : 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU Cedex Tél. 03 81 67 01 38 - www.amicale-frontaliers.org AnnéE 2014 Siège Social Je soussigné(e) Adresse né(e) le Mail Tél. désire adhérer à l’association de l’Amicale des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins un chèque de 50 Euros à l’ordre de l’Amicale des Frontaliers. (Faire précéder de la mention «Lu et Approuvé»). Le Signature x u a e t r e f f eo t t e y a l e * n u s é n nouveau- A la Frontalière, on fête les mamans toute l'année ! sous condition d'au moins un an d'adhésion avec adhésion du nouveau né * Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr MORTEAU 03 81 67 00 88 PONTARLIER 03 81 46 45 47 JOUGNE 03 81 49 67 99 MOUTHE 03 81 69 20 45 44 Agenda La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 SOLIDARITÉ - DON DE MOELLE OSSEUSE Un sourire pour Manu La grande famille du sport se mobilisera le 9 juin au stade Paul-Robbe pour une belle journée de convivialité au service du don de moelle osseuse, en souvenir de Manu Claret. Entretien avec Yvan Michaud, son compagnon, et Florence Baverel qui préside la Sapaudia Franché-Comté. a Presse Pontissalienne : Quelques mots sur les origines de la Sapaudia et ses objectifs ? Yvan Michaud : Cette association a vu le jour il y a une dizaine d’années en Savoie. Elle rassemble des familles touchées par la maladie et qui souhaitent sensibiliser les gens au don de moelle osseuse en s’appuyant sur le milieu du ski. La Sapaudia s’est d’abord développée en Savoie autour de la Monoïkos. Il s’agit d’une randonnée cycliste entre Albertville et Monaco, soit un parcours de 460 km. Les participants sont encadrés par des champions. Le peloton qui rassemble environ 150 coureurs est accueilli par le prince Rainier à Monaco. Pour la petite histoire, c’est Sylvain Guillaume qui préside actuellement l’association. Ce qui explique en partie pourquoi elle a profité de la Transjurassienne pour communiquer. Depuis 2010, une trentaine de participants court sous les couleurs de la Sapaudia. Tout le groupe porte un kilt. C’est une bonne manière de se faire remarquer vis-à-vis du public et des médias. L se est souvent utilisée pour traiter des maladies cancéreuses comme la leucémie. Le prélèvement s’effectue par prise de sang. L’examen dure environ 2 heures. La grande difficulté, c’est de trouver des donneurs compatibles puisqu’en dehors de l’entourage familial, on a une chance sur 1 million de trouver l’oiseau rare. Mais dans ce cas, c’est une vie sauvée. La Sapaudia ne cherche pas des fonds mais seulement à enrichir le fichier des donneurs potentiels. Il s’avère nécessaire de développer le dispositif vis-à-vis des pouvoirs publics et d’accorder aus“Manu n’a si plus de moyens à l’Établissement français pas eu du sang. cette chance.” L.P.P. : Manque-t-on à ce point de donneurs en France ? Florence Baverel : 220 000 personnes sont inscrites actuellement sur la liste des donneurs gérée par l’Établissement français du sang. En Allemagne, ils sont 4 millions. Le don de moelle osseuse répond à des critères assez restrictifs. Il faut être en bonne santé physique, avoir moins de 50 ans. La moelle osseu- Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … L.P.P. : Comment le Haut-Doubs s’est retrouvé dans ce mouvement ? Y.M. : Dans un souci d’entraide et de solidarité. Manu était encore en vie quand on a préparé la première rencontre. On faisait déjà partie de l’association. Après son décès, chacun tenait à maintenir l’événement rebaptisé “Un sourire pour Manu”. L’an denier, on a réuni 3 500 personnes dont 180 candidats au don de moelle, ce qui représente 50 % des inscriptions annuelles. L.P.P. : On prend les mêmes et on recommence donc ? F.B. : Tout à fait. La manifestation se tiendra au stade Paul-Robbe à partir de 11 heures le lundi 9 juin (lundi de Pentecôte). Gérard Vives, l’animateur de TF1 sera parmi nous. On aura aussi la chance d’accueillir deux animateurs bien connus dans le milieu nordique, à savoir Alexandre Pasteur d’Eurosport et Thierry Champenois qu’on retrouve sur toutes les courses du Haut-Doubs. L.P.P. : Avec quels champions ? Y.M. : Pour éviter toute désillusion, on peut dire que la grande famille du ski français sera présente avec des champions en alpin et en nordique qui se prêteront au jeu des dédicaces. Il y aura également des sportifs qui ont participé aux jeux handisports de Sotchi. L.P.P. : Quelques mots sur le programme ? F.B. : Le public aura à sa disposition deux stades de biathlon pour s’initier ou se perfectionner. Un repas sur réservation est servi à midi avec un snack pour ceux qui préféreraient la restauration rapide. Le temps fort de l’après-midi, c’est le tournoi amical de football avec les personnalités et des volontaires issus du public. On trouvera différents stands dont celui de la Sapaudia où il sera possible de s’inscrire sur le fichier des donneurs. On propose à nouveau la tom- bola géante avec des lots donnés par les champions : skis, combinaisons… Cette journée pleine de surprises s’achèvera vers 18 heures avec le vin d’honneur offert par la municipalité de Pontarlier. Y.M. : On rendra aussi un petit hommage à Manu. C’est une raison supplémentaire de s’engager dans ce challenge. On en profite pour remercier ceux qui nous soutiennent : élus, clubs et tous les autres partenaires. dé de créer en octobre dernier une antenne de la Sapaudia en Franche-Comté. C’est une association à part entière présidée par Florence Baverel et qui compte parmi ses membres d’autres championnes et champions du nordique : Anne Briand, Corinne Niogret, Christelle Gros, Fabrice Guy, Gille Marguet… Le mouvement se propage aussi dans d’autres massifs comme les Pyrénées, les Hautes-Alpes. L.P.P. : Le Haut-Doubs semble donc prêt à adop- L.P.P. : En dehors de la Transjurassienne, participez-vous à d’autres manifestations ? ter la cause défendue par la Sapaudia ? Y.M. : Effectivement. Encouragé par cet F.B. : On est présent sur d’autres renélan de générosité, on a finalement déci- dez-vous sportifs comme les coupes du Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 30€ 27 €50 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 52 €50 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 45 Musique La musique n’a pas de frontière Dans l’esprit de la coopération entre villes jumelées, les orchestres symphoniques de Pontarlier et Villingen-Schwenningen ont décidé de s’unir afin de ne plus former qu’un seul ensemble et de donner un spectacle de grande qualité. Après une représentation en Allemagne le 4 mai, le concert est programme le dimanche 18 mai à 16 heures à l’Espace Pourny de Pontarlier. Cet orchestre “européen” regroupera des musiciens amateurs et professionnels qui feront partager leur passion de la musique. Le chef pontissalien Pierre Tréfeil dirigera les œuvres allemandes tandis que son homologue d’Outre-Rhin dirigera les œuvres françaises. Concert orchestres symphoniques - Dimanche 18 mai à 16 heures Espace Pourny - Pontarlier Exposition “Empreintes”, un mélange de cultures Toujours dans le cadre de l’année des jumelages, la médiathèque municipale de Pontarlier met en avant les témoignages de familles d’origine étrangère, leurs cultures et leurs histoires, grâce à l’exposition de l’artiste franc-comtoise Céline Boyer. Pour cette exposition, cette artiste de 36 ans a invité trente personnes de nationalités ou d’origines différentes afin de partager leurs souvenirs et leur ressenti. Elles nous livrent aujourd’hui un témoignage sur leurs ancêtres, leurs racines et leur culture. Pour chaque témoignage recueilli par l’artiste a été réalisé un grand cliché de plusieurs dizaines de dizaines de centimètres où est photographiée une paume de main sur laquelle est incrustée la carte du lieu d’origine de la personne ou de sa famille. À côté, en quelques lignes, est expliquée l’histoire de cette vie ou de cette famille. Exposition “Empreintes” - Jusqu’au 27 mai de 14 heures à 18 heures (sauf le lundi) Chapelle des Annonciades à Pontarlier - Renseignements au 03 81 38 81 37 Randonnée À la découverte de nos fruitières Yvan Michaud et la “Flo” Baverel s’impliquent à fond dans la Sapaudia Franche-Comté qui organise le 9 juin prochain la journée “Un sourire pour Manu”. Monde de combiné ou de biathlon. On personnes succombent chaque jour directenait un stand à la journée “Sport et can- tement ou indirectement de la leucémie. Chacun peut être touché, d’où l’importance cer” organisée récemment à Besançon. de poursuivre le combat. On joue sur l’effet L.P.P. : Yvan Michaud, on vous sent très serein et de masse pour obtenir quelques résultats. motivé malgré la disparition de votre compagne. Les greffes aboutissent souvent à la rémisY.M. : Les mentalités ont beaucoup évolué sion totale de la maladie. Manu n’a pas autour de ces maladies autrefois taboues. eu cette chance, mais cela vaut le coup de Personne n’est à l’abri de ces tragédies se mobiliser pour que d’autres en bénéfiqui du jour au lendemain bouleversent le cient. I bonheur d’une famille. Aujourd’hui, 10 Propos recueillis par T.C. La Randonnée des Fruitières à comté du plateau de Frasne et du val du Drugeon est une randonnée familiale à la découverte du terroir : 10 villages, 5 fruitières à comté, une variété de paysages… Des hommes et un territoire vous invitent à la découverte avec cette randonnée familiale, accessible à tous, alliant découverte du patrimoine naturel et dégustation des produits du terroir, et le comté en premier lieu. L’esprit de la randonnée allie découverte des villages et dégustation de comté à chaque fruitière, en présence des producteurs locaux. Les parcours sont prévus pour tous les goûts (tous les parcours partent de Courvières et y reviennent) : 3 parcours V.T.T. de 25, 45 et 65 km, 3 parcours pédestres de 6, 12 et 20 km et 1 parcours équestre de 18 km. L’accueil, les inscriptions et les arrivées se font au Centre d’accueil à Courvières. Les départs s’échelonnent de 9 heures à 11 heures. 11ème Randonnée des Fruitières à Comté - 18 mai à Courvières Renseignements au 03 81 49 88 84 Edgar Faure Secrets d’État, secrets de famille BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 27,50€ au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Rodolphe Oppenheimer-Faure est le petit-fils d’Edgar Faure, l’élu qui a marqué l’histoire politique pontissalienne, franc-comtoise et nationale. Il consacre aujourd’hui un ouvrage à ce grand-père qui a côtoyé les plus grands de ce monde, l’homme qui treize fois avait été ministre, deux fois président du Conseil, député, sénateur, académicien qui considérait avec affection ce petit-fils aujourd’hui élu en région parisienne. Ce petit-fils se souvient d’innombrables détails de la vie du grand homme qu’il a noté et conservé avec application. Il nous présente dans ce livre riche et passionnant un Edgar Faure surprenant, plus intime aussi avec certains épisodes vécus à l’intérieur de la cellule familiale qui éclaire la personnalité de l’élu d’une façon nouvelle. Il y a eu beaucoup de livres sur Edgar Faure mais aucun n’a été écrit comme celui-ci avec la tendresse et la lucidité d’un membre de la famille. Secrets d’État, secrets de famille - Rodolphe Oppenheimer Faure et Luc Corlouer - 320 pages - 19 euros Concert La Nuit du piano Les Amis de l’orchestre Symphonique de Pontarlier organisent pour la quatrième fois la Nuit du Piano le 31 mai. L’occasion d’entendre à l’auditorium Pierre Martin des pianistes virtuoses de la Haute École de Musique de Neuchâtel dans des pièces variées du grand répertoire. Le public découvrira aussi en première partie de jeunes pianistes du conservatoire de Pontarlier qui vivront là une première expérience scénique dans des conditions de récital. Entrée libre. 4ème Nuit du Piano - Auditorium Pierre Martin - 2, place Cretin - Pontarlier 46 AGENDA La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 PONTARLIER “En Vadrouille”, version féministe Bourse d’échange le 24 mai La Belle Époque en goguette Après avoir rongé son frein à l’abri du sel pendant tout l’hiver, l’association auto-moto La Belle Époque se sent pousser des ailes en ce printemps ensoleillé, promesse d’escapades hautes en couleur. a Belle Époque a pris un petit coup de jeune avec l’arrivée de nouveaux adhérents très motivés à l’idée de s’investir dans cette association qui compte aujourd’hui 76 adhérents. La bleusaille a pris en charge par exemple l’organisation d’une bourse d’échanges qui se tiendra le 24 mai toute la journée au Grand Cours. Au menu : plaques publicitaires, absinthe et pièces détachées automobiles. Les adhérents viendront bien sûr présenter quelques perles de leur collection. Cet enthousiasme se véri“Cet fie au niveau du calenautomne, on drier des sorties qui n’a partira une jamais été aussi étoffé. Pas un week-end qui ne semaine fasse pas l’objet d’une en Corse.” virée proche ou lointaine, le plus souvent en France et parfois chez nos amis suisses. Plusieurs rendezvous ont déjà fait le plein à l’image du rallye de l’absinthe le 18 mai qui rassemblera une quarantaine de véhicules embarqués sur l’itinéraire À chaque sortie, sa plaquette souvenir. Alphonse, Christiane prennent la pose avec Yves Maradan en premier plan devant sa Panhard PL17 de 1963. L touristique entre Pontarlier et le Val-deTravers. À Pâques, Yves Lombardot et ses acolytes ont mis le cap sur le vignoble bourguignon riche de multiples visites dont le château de Savigny, l’abbaye de Cîteaux et une petite croisière sur la Saône le lundi de Pâques. La convivialité est de mise lors de ces escapades placées sous le signe de la décontraction. “On respecte trois principes de bases quand on organise une sortie. D’abord éviter les grands axes, ensuite établir un itinéraire axé sur la découverte des régions traversées”, explique Alphonse qui a pris en charge avec sa Margot adorée le rallye de la Pentecôte en partance vers l’Auvergne, l’Ardèche, la Drôme provençale. Les parcours et les visites associées sont bien sûr soigneusement préparés à l’avance. Ils font souvent l’objet de reconnaissance. “J’ai visité 16 hôtels pour n’en retenir que deux”, poursuit Alphonse, très consciencieux. On retrouve une douzaine d’équipages en moyenne à chaque sortie. Le cortège ne passe pas inaperçu. “On est souvent reçu par les municipalités.” La saison débute traditionnellement en mars avec le souper dansant entre adhérents qui marque le réveil printanier de La Belle Époque. La formule des grandes sorties sur plusieurs jours connaît un succès grandissant. La Belle Époque reçoit aussi des clubs voisins du Jura et de Suisse tout comme elle leur rend visite en alternance. “Cet automne, on partira une semaine en Corse avec un club neuchâtelois.” Parmi les dates à retenir, le 27 juillet s’annonce historique en République du Saugeais. I Bourse d’échange Samedi 24 mai Le Grand Cours à Pontarlier “Cʼ Féministe déclarée, la vadrouilleuse Sylvie Debras a consacré l’édition 2014 de son magazine “En Vadrouille” à la cause des femmes. Avec 25 balades inédites sur les traces de nos glorieuses aînées. est certainement le numéro qui me tient le plus à cœur depuis le premier” sourit Sylvie Debras, créatrice et auteure (avec un “e” ?…) du magazine “En Vadrouille” dont le douzième numéro vient de sortir. Ce numéro 12 consacré aux femmes qui ont compté dans la région va “à la rencontre de ma vie privée de féministe depuis bientôt 40 ans et à ma vie publique de journaliste” explique-t-elle. Lʼautre prétexte tout trouvé, cʼétait le 70ème anniversaire du droit de vote accordé aux femmes en France. Sylvie Debras nʼa donc eu aucun mal à trouver une quarantaine de femmes remarquables, qui ont marqué lʼhistoire de la région. Mais pour remarquables quʼelles soient, elles nʼen sont pas pour autant toutes restées célèbres. “Elles sont restées dans lʼombre confirme la vadrouilleuse. Leurs archives ont disparu, pire, leurs traits ont été noircis. Si une femme a du caractère, il est mauvais. Volontaire, elle est autoritaire. Cultivée, elle est pédante. Courageuse, cʼest une inconsciente !” résumet-elle. Alors foin des clichés et Sylvie Debras sʼest attelée à la tâche de nous les faire connaître ces femmes, en trouvant, pour chacune dʼelles, une balade inédite qui colle à un lieu auquel chacune est attachée.Ainsi, on marche sur les traces dʼÉmilie Mottet, dévouée aux blessés de la guerre, à Belfort, de Lucy Peugeot à Valentigney (cʼest à elle que les ouvriers de chez Peugeot doivent dʼavoir vu leurs journées de travail passer de 12 à 10 heures quotidiennes), de Colette à Besançon, de Marie Phisalix à Mouthier-Hautepierre, de Denise Lorach à Beure ou encore dʼAnne De Xainctonge à Dole, une femme qui a créé tant dʼécoles pour filles. Au total, 25 balades richement illustrées et commentées. I En Vadrouille - 6,90 euros - En vente chez tous les marchands de journaux et librairies .................. Traditions, voyage, sérénité et merveilles seront les maîtres mots de cette 88e édition. Votre programme er juin 24 16-24 mai -1mai 2009 2014 Besançon Besançon - Micropolis Micropolis .................. Invité d’Honneur Vietnam Photo Davhvc Spectacle traditionnel > Le village vietnamien et son artisanat zen > Des animations hautes en couleur guidées en pousse-pousse > Notre restaurant aux saveurs de l’invité d’honneur > La présence exceptionnelle de vos célébrités préférées ! > Le pôle médias, nouveau né à découvrir > Les traditionnels « week-end » agricoles avec les chiens, la basse-cour, les vaches, les moutons et les chevaux ; > Et bien d’autres animations à venir… par le Théâtre National vietnamien Flashez-moi ! Infos sur et www.foire-comtoise.com LABELLISÉE UNE ORGANISATION LE PORTRAIT PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 47 Le président d’Apach’Évasion Cédric Siron : sportivement partagé Ce professeur de sport s’investit depuis une dizaine d’années pour permettre aux publics handicapés de découvrir et pratiquer les sports de pleine nature. Un pionnier prêt à renverser des montagnes. L a vie en tandem mène à tout, y compris au sport partagé. La preuve. En jeunes mariés sportifs, Cédric Siron et son épouse ont opté pour un voyage de noces original en effectuant un périple de 3 600 km en tandem. Comme l’utilisation de cet engin déclinait au fur et à mesure de l’agrandissement du cercle familial, son propriétaire s’est proposé d’accompagner des déficients visuels. On est en 2004 et c’est là que débute une formidable et courageuse aventure. Elle aboutira trois ans plus tard à la création de l’association Apach’Évasion. “On souhaitait avant tout développer une approche pleine nature dans une dynamique loisir et non pas compétition. Avec la volonté de rassembler tous les handicaps.” Un peu à contresens du parcours de Cédric Siron. Originaire de Villers-le-Lac, il s’est d’abord illustré en ski alpin avant de passer son monitorat et de s’orienter vers le professorat de sport. Fidèle à son HautDoubs, il jonglera entre les mutations pendant une dizaine d’années avant de revenir au bercail. Déjà une preuve de ténacité. L’homme a du caractère et un mental à toute épreuve. Deux qualités indispensables pour défendre les causes qui lui tiennent à cœur. Apach’Évasion, c’est aujourd’hui une affaire qui tourne. L’association fonctionne sur trois piliers : accompagnement, formation et éducation-sensiblisation des jeunes. Elle a pu acquérir un parc matériel adapté important en ski alpin, randonnée, V.T.T. Le tout financé pour l’essentiel grâce aux dons multiples. Habilitée à former son personnel encadrant, la structure compte aujourd’hui une cinquantaine de guides et accompagne 250 à 300 personnes par an. Le gros de l’activité hivernal se déroule sur les pistes de Métabief. “Nos prestations sont payantes même si l’on s’adresse à un public handicapé. On ne veut pas tomber dans l’assistanat. L’argent est de toute façon réinvesti dans le matériel qui coûte très cher.” Avec cette méthode, Apach’Évasion s’affranchit des subventions et gagne en autonomie. Elle dispose même d’un salarié. “On s’entend très bien avec la station et la mairie de Métabief. On déplore seulement l’absence de structures d’hébergement en capacité d’accueillir des groupes de handicapés. Mais on ne perd pas espoir”, poursuit Cédric Siron. La suite du programme s’oriente vers une diversification des publics en s’adressant aux personnes touchées par la maladie ou en perte de mobilité liée par exemple au vieillissement. Apach’Évasion, son président y tient, repose aussi sur un bel esprit de groupe entre des personnes passionnées, pleines d’humilité vis-à-vis du handicap. “Il ne faut jamais oublier qu’on est d’abord là pour faire plaisir aux personnes handicapées.” Cédric Siron tenait beaucoup à tenter une expérience à vocation pédagogique entre des élèves valides et non valides. Surtout en sachant qu’il pouvait s’appuyer sur une association disposant des ressources Avec Apach’Évasion, Cédric Siron a développé un concept d’accompagnement de public handicapé très structuré et autonome dans son fonctionnement. Bio express Cédric Siron 36 ans, marié, 3 enfants Professeur de sport, moniteur de ski alpin Président de l’association Apach’Évasion Responsable de la section sport partagé au collège Malraux à Pontarlier humaines et matérielles adéquates. À force de dossiers et de conviction, il est parvenu à ouvrir en 2011 une section “sport partagé” au collège Malraux où il travaille par ailleurs. “Le principe consiste à former des collégiens en 4ème et 3ème pour qu’ils puissent encadrer des élèves scolarisés en classe spécialisée et des jeunes placés à l’Institut Médico-éducatif de Pontarlier. On leur apprend ainsi à piloter des engins type tandem, joëlette, fauteuilski… L’activité “sport partagé” les mobilise une demi-journée par semaine. Quand ils sont au point, ils participent à des manifestations sportives avec des enfants handicapés. C’est un vrai exercice de responsabilisation. Le sport partagé permet aussi à des enfants en difficulté d’être dans l’excellence scolaire. Certains passent du statut de cancres à celui de guides performants avec de vraies valeurs humaines.” Le projet a reçu le prix grand lauréat national du concours “Fait nous rêver” organisé par l’U.N.S.S. et l’Éducation Nationale. “Cette reconnaissance a permis d’asseoir le projet sur le plan logistique. Le collège Malraux est le seul à avoir une section sport partagé associant valides et non-valides. Notre démarche a fait aussi évoluer les choses au niveau de l’U.N.S.S. qui a ouvert ses portes au public handicapé. J’aimerais que les compétences acquises par ces collégiens soient validées par un diplôme.” La démarche a fait des petits. Deux autres sections ont ouvert au lycée des Augustins et au collège Laroue à Frasne. Elles sont gérées par des professeurs de sport également impliqués dans Apach’Évasion. I F.C. Programmes Neufs MONTPERREUX 14 Logements - démarrage 2014 - Vue sur le Lac, idéal Frontaliers LIEVREMONT 10 logements - construction en cours - en face de l’église vue dégagée sur la campagne PONTARLIER 4 logements - démarrage 2014 - rue Jules Ferry, proche boulevard pasteur. D’autres programmes neufs en cours et terrains disponibles renseignez-vous ! N°2 ZA en Béton Ouest 25160 OYE-ET-PALLET Tél. 03 81 89 41 68 ou 06 85 66 02 40 mail : [email protected] www.promotion-pellegrini.fr
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