GENS DU VOYAGE : LE GRAND RAS-LE-BOL

BELLE RIVE PONTARLIER
6 rue Donnet Zedel
Tél. 03 81 46 26 00
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
SEPTEMBRE 2014
N° 179
2,50€
ILS ONT PROVOQUÉ INQUIÉTUDES ET DÉGÂTS TOUT L’ÉTÉ
GENS DU VOYAGE :
LE GRAND RAS-LE-BOL
POURQUOI UNE TELLE IMPUNITÉ ?
L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8
LE DOSSIER
p. 20 à 25
Le Haut-Doubs
dans la Grande guerre
Il y a tout juste 100 ans, les jeunes soldats étaient
entraînés dans le plus effroyable conflit de l’Histoire.
LAC SAINT-POINT
p. 4
Abandon de la Voie verte
Le président Jeannerot
ne mâche pas ses mots
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
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RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Éditorial
Contorsion
C’est un puissant sans visage que François Hollande dénonçait lorsqu’il était
dans l’euphorie de la campagne présidentielle de 2012. Un puissant qui ne
sera jamais élu, mais pourtant qui gouverne le monde disait-il en plein lyrisme,
des trémolos dans la voix. Il avait promis de s’y attaquer de front, séduisant
ainsi le peuple de gauche bercé par ce
discours illusoire. Le candidat Hollande
parlait bien sûr du monde de la finance,
l’ennemi juré qu’il voulait bouter hors de
France. Deux ans et demi plus tard, le
contraste est saisissant, voire révoltant
pour ce peuple de gauche qui se sent
trahi. C’est en effet un homme qui n’a
jamais été élu, ancien pilier de la banque
Rothschild, symbole du capitalisme doré,
qui mène la politique économique de la
France depuis ce nouveau remaniement.
Avec la nomination d’Emmanuel Macron
et de quelques autres nouveaux venus
à la botte de Manuel Valls, François Hollande enterre définitivement les illusions
de ce peuple de gauche. Le virage définitif et assumé du social-libéralisme rassurera paradoxalement beaucoup plus
les électeurs de droite que ceux de gauche,
déboussolés par tant de renoncements.
Cette nouvelle contorsion n’est pourtant
pas vraiment rassurante : deux ans et
demi après la présidentielle de 2012, on
a la vague impression que le quinquennat ne fait que commencer et on ne voit
pas comment, d’ici 2017, il peut se conclure sur un succès. Pour la France qui s’enfonce, c’est deux ans et demi de perdus
en tergiversations. Les deux seules
réformes que l’on retiendra de ce début
de quinquennat sont l’instauration du
mariage homosexuel et la réforme pénale… Sur le plan de la compétitivité, de
l’emploi et de la croissance, circulez, il
n’y a rien eu à voir… Ici dans le HautDoubs, la réalité économique de la France n’est pas vraiment visible, encore masquée par la prospérité que nos voisins
suisses nous offrent. Jusqu’à quand ?…
Les militants de gauche, c’est naturel,
prônent une autre politique faite de redistribution et d’aides publiques. Avec ce
nouveau gouvernement, ils en sont pour
leurs frais. Pourtant, quelle autre voie
devrait suivre la France sinon celle du
désendettement, de la relance de l’économie par la baisse des charges sociales
et au plus vite des impôts ? Aucune autre.
Pour espérer sauver son quinquennat,
François Hollande n’a donc d’autre choix
que d’assumer désormais jusqu’au bout
ce dernier virage à droite. I
Jean-François Hauser
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une
de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Extension de Leclerc :
la concurrence déboutée
D
ernier épisode dans cette guerre des enseignes,
la commission nationale d’aménagement commercial (C.N.A.C.) réunie le 17 juin
a rejeté le recours présenté
par la société DistriDoubs,
Hyper U à Doubs, contre le
projet d’extension du Leclerc
à Houtaud. Le requérant
contestait la décision de la
Commission départementale
Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Septembre 2014
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Aéro-club de Pontarlier, Ars Nova,
Lezarti’cirq, Roller Skate Poontarlier.
d’aménagement commercial
du Doubs qui avait alors rejeté le 11 février 2014 un premier recours d’Hyper U.
La voie est donc libre pour
Leclerc désormais autorisé à
procéder à l’extension de
3 861 m2 de surface de vente
d’un ensemble commercial à
Houtaud et Dommartin, portant sa surface de vente totale à 8 670 m2. Au final l’Hy-
permarché “E Leclerc” s’étendra sur 6 000 m2. Il s’adossera à une galerie marchande de
990 m2 affectés à la création
de quatre boutiques de moins
de 300 m2. Le projet intègre
aussi la construction de deux
magasins spécialisés dans
l’équipement de la personne
ou l’équipement de la maison,
ou de culture-loisirs de 840 m2
chacun. I
La crèche “Les Ouistitis” à Pontarlier avant son
ouverture. Désormais, 10 enfants animent les lieux.
ans son numéro de
mars, La Presse Pontissalienne faisait état
de la création de 6 places
supplémentaires à la crèche
“Pirouette”, une structure
municipale, ainsi que l’arrivée
d’une crèche privée à Pontarlier.
Avec la rentrée, la plupart des
parents ont trouvé leur mode
de garde. On leur souhaite
car les places sont chères
même si la Ville possède 41
places au multi-accueil Pirouette, 22 places aux P’tits
Loups et 85 à la crèche
Capucine. Même renvoyée
rapidement, la demande de
pré-inscription ne garantit
pas une place dans l’une des
trois crèches municipales
réservées aux Pontissaliens.
D
Feu vert définitif pour l’extension de Leclerc à Houtaud.
Dernière arrivée sur le
“marché” pontissalien : la
micro-crèche privée “Les
Ouistitis” portée par Malika
et François Wattelier - respectivement pédiatre et médecin
généraliste - à Pontarlier,
affiche complet.
Ouvert en juin, cet espace
de 125 m2 situé en face du
cinéma, sur la zone des
Épinettes, accueille 10
enfants âgés de 3 semaines
à 3 ans, en halte-garderie ou
en accueil régulier à la
semaine de 6 heures à
20 heures “C’est complet, la
preuve qu’il y a une réelle
demande” confirme François
Wattelier. Mieux vaut donc
s’y prendre tôt pour espérer une place dans un de ces
accueils. I
8 300 chasseurs attendus au
coin du bois le 14 septembre
ne nouveauté cette saison
pour les chasseurs du
Doubs : ils ne pourront pas
pratiquer leur passion s’ils n’ont
pas assisté à la journée de formation (gratuite) mise en place
par la fédération départementale.
“Aujourd’hui, environ 7 000 chasseurs ont participé à la formation
sécurité. Elle est obligatoire et
permet même aux anciens chasseurs de retrouver les bons gestes.
Chasser sans cette formation est
amendable (135 euros)” explique
Jean-Maurice Boillon, le président des chasseurs du Doubs.
Après avoir diminué durant
plusieurs années, le nombre de
chasseurs stagne. Pionnière en
matière de sécurité, l’instance n’a
relevé l’an dernier aucun accident
U
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
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Directeur de la publication :
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Rédaction :
Frédéric Cartaud,
Édouard Choulet, Thomas Comte,
Jean-François Hauser.
Régie publicitaire :
Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80
Crèche privée :
à peine ouverte,
déjà complète
mortel : “La police de la chasse
nous confirme que les personnes
prennent conscience du danger
mais il reste toujours quelques
irréductibles” note le représentant des disciples de Saint-Hubert.
Côté cynégétique, le département
a connu une érosion de sa population de sangliers en 2013. Certains secteurs sont plus durement
touchés : “C’est le cas du secteur
de Pierrefontaine-les-Varans,
Sancey-le-Grand et le centre du
Doubs. Nous disons, attention au
tir des adultes” dit le président.
Aucune menace sur l’espèce en
particulier mais des préconisations : les autorisations se feront
surtout pour des animaux jeunes,
notamment dans le Haut-Doubs
pontissalien.
Grâce à un printemps ensoleillé
et un hiver assez doux, les naissances chez les chevreuils, sangliers, lièvres, ont été assez
bonnes. “Nous estimons que nous
aurons cette année un tiers de
naissance en plus que la saison
2013” rapporte la fédération.
Le prix du timbre fédéral du permis de chasse - après n’avoir subi
aucune hausse durant six ans augmente de 3 euros. “La chasse dans le Doubs demeure accessible socialement. C’est une de
nos priorités mais il faut anticiper
les années futures. Les charges
sont là et la population de chasseurs tend à diminuer. Il faut compenser cette éventuelle baisse. “Environ 8 000 chasseurs feront leur “rentrée”
Financièrement, nos comptes sont dimanche 14 septembre” note le président
des chasseurs du Doubs Jean-Maurice Boillon.
positifs.” I
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L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
TOURISME
Réaction et perspectives
“La fin de la Voie verte n’est pas la fin du Haut-Doubs”
Après l’échec du recours à la cour d’appel,
le président du Conseil général du Doubs Claude
Jeannerot revient ce projet qu’il a défendu avec
acharnement. Il justifie ses décisions et ses choix.
a Presse Pontissalienne : La décision de
la cour d’appel vous a-t-elle surprise ?
Claude Jeannerot : D’abord, elle m’a déçu
car elle met un terme à un projet sur
lequel on a fondé des espoirs. On prend
acte de la décision qui confirme
l’annulation d’utilité publique déjà prononcée en première instance par le tribunal administratif de Besançon. On
est dans un pays de droit où l’action
des collectivités est toujours très encadrée. C’est l’arrêté de déclaration
d’utilité publique de l’État qui est annulé, pas seulement le fait du Conseil
général mais aussi des services du préfet. Mais dont acte, on ne conteste pas
une décision de justice. Aujourd’hui,
il faut tourner la page.
L
L.P.P. : Pourquoi ne pas aller jusqu’au Conseil
d’État ?
C.J. : Il y a un moment où il faut savoir
apprécier la situation. Relativisons
aussi ce projet de Voie Verte qui n’est
pas le seul projet structurant sur le
Haut-Doubs. Il s’inscrit dans un projet global de développement économique du secteur et ce n’était qu’un
des éléments du plan départemental
d’itinéraires touristiques. Cette ambition globale pour le territoire du HautDoubs est toujours d’actualité. La fin
du projet Voie verte n’est pas la fin du
Haut-Doubs. Sur le reste, nous ne
sommes pas dans l’espérance mais
dans l’action réalisée.
se avec le musée Courbet qui n’aurait peutêtre pas vu le jour sans
cette obstination.
L.P.P. : Beaucoup contestaient la question des alternats censés sécuriser la circulation sur la R.D. 169.
C.J. : Je vais vous
répondre sur cet argument. Il faut donner
une information simple.
Dans le cadre de
l’expérimentation
menée à Saint-Point,
la gendarmerie n’a relevé aucun accident pendant cette période test.
L’alternat, c’est une
solution possible. Elle
pose aussi la question
de la relation que le
“On avait
citoyen entretient avec
l’impression la voiture. Tout cet été,
qu’on allait le Conseil général a
d’ailleurs mené une
construire
campagne de sensibiune centrale lisation sur les routes
nucléaire.” pour inciter à la prudence.
L.P.P. : Et que dire du coût de ce projet que
d’aucuns trouvaient indécent dans le contexte actuel ?
C.J. : On s’attache depuis des années à
faire des économies sur le fonctionnement de la collectivité. La question du
coût se pose si l’on sait combien cela rapporte. C’est l’histoire de l’œuf et de la
poule. Nous avons démontré sur la véloroute qu’il y avait des retombées parce
que les équipements existaient. Notre
ambition n’est pas de dépenser de l’argent
mais de créer de la richesse.
L.P.P. : A quelles actions songez-vous ?
C.J. : A la mise aux normes des tremplins de Chaux-Neuve. À la relance de
la station de Métabief qui a débuté
avec le nouveau télésiège et s’est poursuivie avec la neige de culture, le tout
permettant de fidéliser la clientèle. Il
y a aussi le soutien du Conseil général à la filière nordique. On peut signaler la pose d’enrobé sur la totalité du L.P.P. : Est-ce que l’abandon de la Voie verte
parcours de la Voie du train entre Pon- ouvre la porte à d’autres alternatives ?
tarlier et Gilley.
C.J. : Je vais reprendre une citation
d’Edgar Faure qui disait : “C’est un
grand tort d’avoir raison trop tôt.” Cet
L.P.P. : Sans oublier le Conifer ?
C.J. : On a engagé une réhabilitation équipement vient sans doute trop tôt.
complète du wagon-restaurant. Nous Il a été victime d’intérêts personnels
avons aussi acheté les terrains de qui prétendaient se draper derrière
l’emprise de la voie sur la commune l’intérêt général. Nous ne lâcherons
de Montperreux. Cette acquisition per- rien. L’option bande cyclable n’est pas
met de rallonger la ligne sur 3 km. Je plus pertinente. Un tel équipement
suis intervenu comme parlementaire coûte aussi cher car il faudrait égaleauprès du ministre des Transports ment élargir l’emprise de la route. Sans
pour avoir l’autorisation de se raccor- offrir le même niveau de sécurité. On
der au réseau R.F.F. sur La Cluse-et- ne souhaite donc pas s’engager dans
Mijoux. Le dossier est en cours une opération qui coûte aussi cher et
d’instruction. Notre ambition est bien qui manque d’intérêt.
de rejoindre Pontarlier.
L.P.P. : L’argent économisé sera redistribué sur
L.P.P. : Certains estiment que vous aviez fait les autres projets ?
de la Voie verte un combat personnel. Que leur C.J. : Rappelons d’abord que
l’investissement s’étalait dans le temps.
répondez-vous ?
C.J. : Je récuse totalement cela. Figu- Avec toutes nos autres ambitions sur
rez-vous que cette Voie verte était déjà le Haut-Doubs, on ne manquera pas
dans les cartons du Département avant de possibilités. On continuera à sermon arrivée. Je suis toujours surpris rer les dépenses de fonctionnement
de la violence des opposants sur le dos- pour privilégier l’investissement qui
sier Voie verte. Ils n’étaient pas nom- prépare l’avenir et améliore le cadre
breux, mais violents. On avait de vie au niveau des communes.
l’impression qu’on allait construire une
centrale nucléaire. C’était démesuré L.P.P. : Sur un autre thème, quelle a été votre
et cela n’avait rien à voir avec ce fameux réaction à l’annonce de la suppression des
projet de télécabine entre le lac et le Départements ?
Mont d’Or évoqué par un ancien pré- C.J. : Finalement, le Département notamsident du Conseil général. Par contre, ment en zone rurale n’a pas encore disj’en avais fait un combat personnel paru. Je me réfère au combat que j’ai
dans le sens d’aller en présenter l’intérêt mené au Sénat sur le premier texte de
aux habitants. J’ai fait la même cho- loi de la réforme territoriale. Je me
“L’option bande cyclable n’est pas plus pertinente”, estime Claude Jeannerot,
le président du Conseil général du Doubs.
suis opposé et je pense qu’avec d’autres
parlementaires, nous avons pu faire
entendre la voix des territoires ruraux.
La disparition des Départements risque
de les desservir. Le Département va
engager un plan de relance bâtimenttravaux publics qui accélérera les procédures en matière d’accessibilité, de
qualité des rivières et du développement du haut-débit. Autour de ces
quatre enjeux, nous escomptons relancer l’activité économique et créer de la
richesse.
L.P.P. :Votre sentiment sur les prochaines sénatoriales ? Après avoir été écarté au profit de
Martial Bourquin, comment envisagez-vous
votre avenir politique ?
C.J. : Depuis six ans, j’assure complètement mon mandat de sénateur et
celui de président du Conseil général.
J’avais annoncé qu’à l’échéance de
sénateur, je n’assurerais plus qu’un
seul mandat. Le non-cumul devenait
alors une réalité et j’ai aussi envie de
reprendre mon souffle. Ces deux mandats se sont bien complétés. À l’issue
du mandat de sénateur, j’ai proposé
au parti socialiste de pouvoir être reconduit dans une logique de service, à la
lumière de trois arguments. D’abord,
le fait qu’en 2008 à mon élection sénatoriale, j’ai été parmi
les trois sénateurs du
“Aujourd’hui, Doubs celui qui a été
il faut tourner le mieux élu avec 55 %
des suffrages. Cela a
la page.”
permis l’élection d’un
second sénateur socialiste. Je rappelle qu’à
l’époque, on était dans
un scrutin uninominal. Le deuxième
aspect s’appuie sur
mon bilan de mandat
où j’ai respecté mes
engagements.
J’animais mon grou-
pe affaires sociales. J’ai été rapporteur
sur les emplois d’avenir, sur la sécurisation de l’emploi, la formation professionnelle et le dialogue social. J’ai
présenté ma candidature dans une
logique de service et non pas de carrière. Comme j’ai été battu de deux
voix au Conseil fédéral, j’étais fondé à
présenter une liste alternative même
hors parti mais je m’y suis refusé car
c’est tout le contraire d’une action de
rassemblement. J’ai décidé de me recentrer sur le Conseil général avec cette
perspective de la réforme territoriale.
Les 2 400 agents de la collectivité ont
besoin de perspectives et au-delà toute la population. Finalement, compte
tenu des circonstances, j’ai fait le choix
de privilégier ma collectivité et de préparer l’avenir. Je veux le faire dans un
souci de rassemblement le plus large
autour de ce que nous allons faire de
ce territoire. I
Propos recueillis par F.C.
PONTARLIER
ANNIVERSAIRE
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
5
6 septembre 1944
Un meeting aérien pour célébrer la Libération
L’événement est orchestré par l’aéro-club de Pontarlier parmi l’ensemble des festivités que
la Ville organise à l’occasion du 70ème anniversaire de sa Libération. Une grande fête en
perspective le samedi 6 septembre qui mettra à l’honneur l’aviation sous toutes ses formes.
ous avons souhai- Comté” souligne-t-il, “fort de 120 adhété
mettre
en rents avec des infrastructures de quaavant quelques-unes des lité, un pôle instruction école important et une flotte
plus belles machines
diversifiée.” Un préayant évolué dans le ciel français pensent radieux qui
dant les années 1930-1950 donc pen- L’aviation
s’explique par le pasdant
la
guerre,
certaines
sé de l’aviation ici.
ayant même participé aux opérations d’hier et
du débarquement sur les côtes nor- d’aujourd’hui. “Des pionniers sont
originaires de Ponmandes” explique Thomas Nicod, le
tarlier et des envicoordinateur du meeting au sein du
rons et de grands
club, “le plus important de Franche-
“N
La flotte très diversifiée du club permet de satisfaire
tous les amateurs d’aviation.
meetings s’y sont tenus au cours de
l’histoire.” Au-delà de ce prestigieux
passé et de la partie historique liée à
la Libération, les organisateurs ont
décidé de faire découvrir leur terrain
de jeu, le ciel, dans toute sa diversité.
Le point culminant de ce meeting sera
sans nul doute la démonstration en
vol de ces magnifiques machines
volantes qui démontreront leur habileté et leurs performances au-dessus
des têtes des spectateurs. “Pas moins
de trois heures de spectacle avec des
engins comme le Waco UPF-7, Boeing
Stearman, MS 317, North American
T6, Fennec T28, MD-312 Flamant,
Stampe, Yak 18, Fairchild UC61A ou
encore patrouille de Piper-cub pour
l’aviation ancienne” détaille en spécialiste Thomas Nicod.
Une large part sera aussi consacrée à
toutes les autres formes d’aviation les
plus spectaculaires, qu’il s’agisse du
passage d’une patrouille de Mirage
2000, d’une démonstration de voltige
en planeur, de saut en parachute, de
multiples démonstrations de magnifiques modèles réduits, notamment à
moteur à réaction. “Et un show de voltige fort en sensations, avec la présence exceptionnelle d’Olivier Masurel,
champion du monde avec l’équipe de
France Unlimited, et son Extra 330
Le club dispose d’infrastructures de qualité,
notamment une piste en dur et de vastes hangars.
SC, véritable Formule 1 du ciel” explique
le responsable enthousiaste.
Le public pourra lui aussi goûter aux
plaisirs du vol grâce aux traditionnels baptêmes de l’air en avion,
en hélicoptère ou encore en U.L.M.
Enfin, pour les amateurs d’aviation
moderne, un simulateur A 320 grandeur nature permettra de se prendre
le temps d’un vol d’initiation, pour un
pilote de ligne et de se glisser pendant
quelques instants dans la peau de ceux
qui il y a 70 ans ont risqué leur vie làhaut, pour libérer le pays. I
Meeting aérien de la Libération samedi 6 septembre à l’aérodrome,
route de Salins. Expositions, simulations
et baptêmes le matin dès 10 heures Démonstrations
à partir de 14 heures Animations jusqu’à 18 heures
Contact : [email protected]
L’ÉVÉNEMENT
GENS DU VOYAGE : LE GRAND RAS-LE-BOL
Un groupe de gens du voyage sillonne le Haut-Doubs depuis le début de l’été. Ils laissent derrière eux des sites jonchés de détritus et une image désastreuse.
Haut-Doubs
Un sentiment d’impunité
Illégalité, irrespect, immondices :
les ingérables gens du voyage
Une quarantaine de caravanes de gens du voyage pollue la quiétude du Haut-Doubs
depuis plusieurs semaines. Occupation illégale, vandalisme, agressivité, le groupe agit
en parfaite connaissance de ses droits en oubliant tous ses devoirs.
collectivités, des commerçants et des laps de temps. “Les gérants de Leclerc
habitants ? Ou l’abondance des par- nous ont appelés le mardi 12 août au
kings ? Ou d’autres ressources qu’on soir pour signaler l’arrivée d’un petit
ignore encore. Jamais autant de cas groupe sur le parking situé à l’arrière
d’occupation illicite n’ont été consta- du centre commercial. Le lendemain
tés sur le Haut-Doubs en un si court matin, l’un des adjoints est allé leur
expliquer qu’ils s’étaient installés sur
un terrain privé puis la préfecture nous
a appelés. Suite à quoi on a engagé la
procédure avec l’appui des forces de
l’ordre. Finalement, les caravanes ont
levé le camp vendredi soir après deux
jours de carence, sans causer de gros
dommages”, indique Jean-François
Ligier, absent au moment des faits. Le
maire d’Houtaud s’étonne au passage
qu’il faille autant insister auprès des
services de l’État. “Il faut vraiment
insister…”
Comme beaucoup d’autres victimes de
ce groupe, les commerçants s’étonnent
d’abord des conditions de vie de leurs
hôtes forcés. “On ne déplore heureusement pas de dégâts matériels. Quelques
menaces ont été proférées. La gestion
de ce type de conflit prend beaucoup
de temps sur le plan administratif. Ce
qui nous importait, c’est qu’ils partent
Les murs des vestiaires du stade d’athlétisme de Pontarlier le plus vite. Ils passaient leur journée
dans le magasin”, expliquent les gérants
étaient recouverts d’excréments. qui ont de nouveau fait l’objet d’une
i la pluie a fait fuir le touriste,
elle n’a pas dissuadé ce groupe qui semble manifestement
se plaire dans ce Haut-Doubs.
On peut d’ailleurs se demander pourquoi ? Est-ce le sens de l’accueil des
S
Les gens du voyage se sont installés illégalement
sur le parking du magasin Leclerc.
occupation illicite dans la seconde quinzaine du mois d’août. Ce scénario s’est
répété près d’une dizaine de fois sur
des espaces publics et privés avec toujours son lot d’insultes, de menaces,
de dégradations.
L’aire d’accueil de grand passage aménagée près de la déchetterie a été occupée sporadiquement par
le groupe. L’épisode du
stade d’athlétisme a
Purement
marqué les esprits pongratuit et
tissaliens. Purement gracarrément tuit et carrément provoc’. De la casse
provoc’.
matérielle mais surtout
des excréments étalés
sur les murs que les services de la ville ont nettoyés avec un certain
courage pour ne pas dire
plus.
Le saccage de l’aire d’accueil de Morteau relève du même niveau. Aussi
surprenant que cela puisse paraître,
la délinquance sur le Haut-Doubs est
en légère baisse comparativement à
l’été 2013. Ce dont on peut se féliciter
même si beaucoup de commerçants
n’ont pas jugé utile et efficace d’aller
déposer plainte suite aux exactions
constatées lors de leur confrontation
avec des membres du groupe.
Bien sûr, il faut se garder de tout amalgame. Ce groupe n’a pas commis tous
les délits enregistrés dans le HautDoubs et ses débordements ne reflètent heureusement pas les habitudes
de cette communauté. En bafouant
toutes les règles, sans être plus inquiété que cela, il laisse dans l’opinion un
sentiment d’impunité difficile à digérer par les temps qui courent. F.C.
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Nuisances
7
Une exaspération générale
Les commerçants
sont à cran
Stationnement illicite, dégradation de biens publics,
ce groupe ingérable sévit aussi dans les commerces et
grandes surfaces de la place pontissalienne. Témoignages.
a tension est palpable chez
les commerçants pontissaliens
victimes de ces individus particulièrement désagréables.
“Depuis 12 ans que je suis installé sur
la zone, je n’ai jamais vu une telle équipe”, explique ce restaurateur qui préfère taire son identité. Ce qui peut se
comprendre.
L
Cette clientèle est d’un sans-gêne
consternant. Aucun savoir-vivre visà-vis des employés et des autres clients,
impolitesse, menaces. Les gérants sont
en permanence dans la gestion de
conflits. Sans oublier cette volonté de
trouver une excuse, un défaut quitte
à l’inventer pour ne pas payer l’addition.
“Cela se passait plutôt bien les autres
Pour se prémunir de nouvelles intrusions illégales,
le gérant du Komplex a installé des blocs de béton et
une levée de terre à l’arrière du bâtiment.
Val de Morteau
années, regrette le restaurateur Aujour- seul. On essaie d’intervenir dès qu’on
d’hui, le milieu commerçant ne se sent les voit entrer. Ils profitent aussi du
pas soutenu. On vit très mal cette impres- fait qu’on soit en zone wifi gratuit”,
sion d’impunité, surtout quand la pres- explique l’intéressé qui n’a pas dépose rapporte cette pluie de contraven- sé plainte.
tions dressée à l’encontre d’un autre A 57 ans, André-François Émilli, le
commerçant. C’est clair, on n’est pas gérant du centre de loisirs le Komplex
pensait être vacciné des comportetous logés à la même enseigne.”
Autre témoignage, celui d’un garagis- ments irrévérencieux. Il n’y a pas d’âge
pour s’offusquer du pire.
te victime d’excréments sur sa parcelle
Le vendredi 14 août à
et qui juge cette présence très aga14 heures, il voit débarçante. “Ils sont très imprévisibles, peu- “On est
quer une quinzaine de
vent se montrer aussi gentils qu’agressifs.
caravanes qui s’installent
On est toujours sur le qui-vive.” Le toujours
autour de son bâtiment
directeur de cette cafétéria n’en revient sur le
en bloquant toutes les
toujours pas des excès constatés de
qui-vive.”
issues de secours. Imposvisu. Toilettes bouchées, poubelles remsible de leur faire
plies d’urine. “Ils viennent consommer
entendre raison. Avant
ce qu’ils achètent à l’extérieur. Ils
tout soucieux de la sécubraillent sans arrêt, font fuir les clients.
rité de ses clients et de
Il faut faire la police en permanence.
son personnel, il prend
Jusqu’à présent, ils venaient en petits
alors la décision de fergroupes, on a toujours pu se débrouiller
mer son établissement en fin d’aprèsmidi. “Cela représente une perte de
9 000 euros auxquels il faudrait ajouter le salaire des employés versé jusqu’à 2 heures bien qu’ils n’aient pas
travaillé.” Ce commerçant ne compte
pas le temps passé à nettoyer les
immondices laissées par ces occupants
illégaux qui ont fini par lever le camp
dimanche après-midi. “Ils ont failli
récidiver le 27 août mais avec l’appui
du maire et des forces de l’ordre, ils ont
finalement quitté les lieux.”
Depuis cet événement, André-François Émilli a posé des blocs de béton
sur tous les accès possibles autour du
bâtiment. Il a fait aménager une butée
de terre pour bloquer toute intrusion
par l’arrière. “Tant qu’ils seront sur le
secteur, on utilisera un seul accès aux
installations avec deux vigiles pour filtrer les entrées et les empêcher de venir
commettre des dégradations.” Aussi scandaleux qu’à Pontarlier
Le passage des gens du voyage a aussi laissé des traces
Pendant plus d’un mois, un groupe de gens
du voyage composé d’une quarantaine de
caravanes a causé des dégâts dans le Val
de Morteau partout où il est passé.
u début de l’été, un
convoi d’une quarantaine de caravanes de
gens du voyage a débarqué à Villers-le-Lac. Les nomades
(environ 150 personnes) qui
venaient de la Vue-des-Alpes en
Suisse où des dégradations ont
été constatées après leur départ,
se sont installés sans autorisation sur le parking de la compagnie des Bateaux du Sautdu-Doubs. Ils étaient là comme
chez eux, peu importe le préjudice causé au propriétaire du
site qui a fini par porter plainte. “Ils ont occupé tout le parking. Pendant cinq jours, nous
n’avons plus eu d’activité. Les
touristes n’osaient plus s’arrêter”
raconte la direction de la compagnie des Bateaux du Sautdu-Doubs. Le groupe n’a pas fait
que stationner, il a aussi dégradé le site. “Ils ont démonté le
chalet d’accueil pour caler les
caravanes. C’est incroyable comme on se sent démuni face à ces
personnes.”
Alertée, la gendarmerie s’est
déplacée sans pouvoir déloger
le groupe qui occupait pourtant
le terrain illégalement. La raison est que l’expulsion passe
par une procédure légale que la
A
gendarmerie active systématiquement face à ce genre de situation. En résumé : le préfet est
informé, il prend un arrêté qui
somme les occupants de quitter
les lieux dans les 24 heures. En
réponse, ces derniers qui connaissent leurs droits, déposent un
référé auprès du tribunal compétent. Le statu quo dure au
minimum cinq jours, période au
terme de laquelle le convoi change de lieu. Et c’est reparti pour
un tour dans les procédures
administratives. À ce jeu du chat
et de la souris, la gendarmerie
n’a pas la part belle lorsqu’il
s’agit d’aller à la rencontre de
cette population.
“Nous avons reçu
des provocations
“C’est la
verbales de la part
première de personnes de
année que tous les âges. On
nous a traités de
nous avons racistes, de nazis.
autant de À Villers-le-Lac, on
a eu droit à des jets
soucis.”
de pétards dans
les jambes des gendarmes” déplore
le Major Wyrwas,
de la gendarmerie
de Morteau.
Villers-le-Lac fut
Le groupe de gens du voyage qui a sévi dans le Haut-Doubs cet été comptait quatre familles. Il a laissé
derrière lui des dégâts et des dépotoirs comme ici sur l’aire d’accueil. Coût des réparations : 30 000 euros.
la première d’une série d’étapes blèmes. Que ce soit sur la piste commerçants. “C’est la premièdans le Val de Morteau. Le d’auto-école à côté du stade de re année que nous avons autant
périple de ces gens du voyage, Morteau, occupée illégalement de soucis avec cette population.
inconnus jusqu’à présent dans une fois de plus, dans laquelle En revanche, on ne peut pas leur
le Haut-Doubs (un tiers des ils ont planté des pieux métal- incomber les cambriolages qui
plaques d’immatriculation liques pour fixer les auvents, ou ont eu lieu pendant cette périoétaient étrangères), s’est ache- alors sur l’aire d’accueil prévue de. Mais pendant tout le temps
vé le 14 août, date à laquelle ils pour eux qu’ils ont saccagée, où ils sont restés là, les gens ont
se sont mis en route pour Pon- après avoir forcé à partir le grou- vécu dans la crainte et en partarlier. Entre-temps, partout où pe de gens du voyage qui était ticulier les commerçants” terils sont passés, il y a eu des pro- là. Ajoutons des vols chez les mine le Major Wyrwas. Il salue
néanmoins l’intervention de
Jean-Marie Binétruy, président
de la communauté de communes
et d’Annie Genevard, maire de
Morteau, qui se sont mobilisés
pour obtenir auprès du préfet
l’emploi de la force. Le groupe
de gens du voyage a quitté le
Val de Morteau juste avant que
les autorités y aient recours. T.C.
8
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
G Réaction
L’exaspération du maire
Patrick Genre :
“Moi aussi j’en ai ras le bol !”
Le groupe qui a sévi cet été sur le Haut-Doubs a mis les nerfs
des élus à rude épreuve. “Un groupe qui ne respecte rien,
ni personne”, confirme Patrick Genre en craignant le pire.
haque dimanche de l’été,
Patrick Genre sacrifie au
rituel de l’accueil des grands
rassemblements. “Certains
préviennent, d’autres pas. On est toujours sur le qui-vive”, explique le maire qui fait souvent état d’un rapport
de force assez compliqué et pas toujours facile à gérer. L’été 2014 bat tous
les records. “On a franchi le seuil de
l’intolérable et de l’exaspération”, estime le maire qui s’est retrouvé “face à
un groupe qui s’est volontairement mis
hors jeu, ne respecte rien ni personne,
s’installe où il veut et commet de multiples dégradations.” Et l’élu pontissalien de citer les actes de vandalisme et autres défécations constatés au
stade. L’addition s’élève au bas mot à
plusieurs milliers d’euros de dégâts
sachant qu’il faudra par exemple changer complètement l’aire de saut transformée en toilettes sèches.
C
Ces écarts au savoir-vivre ont marqué
les esprits jusqu’à Morteau. “Ce groupe se moque de tout le monde”, déplore Patrick Genre. Face à ceux qui reprochent aux élus leur manque de
réactivité et de fermeté vis-à-vis de ce
groupe, le maire de Pontarlier rappelle
l’existence d’un cadre réglementaire précis. “On a
“Le pire déposé plainte, engagé au
besoin les procédures
peut
d’expulsion, tous les outils
arriver” ont été utilisés même si c’est
craint le vrai qu’on se sent parfois
démuni. Moi aussi, j’en ai
maire.
ras le bol”, rétorque-t-il à
ses détracteurs. Il regrette aussi que peu de collectivités, seulement 30 % à
40 %, remplissent leurs
obligations en terme
d’infrastructures d’accueil.
Sur le territoire de la Vil-
le et de la C.C.L., on trouve trois aires
d’accueil destinées aux sédentaires,
aux petits groupes d’itinérants et aux
grands rassemblements. “Cela se passe plutôt bien sur les deux premières
aires où l’on a pu canaliser les groupes.
L’accueil sur l’aire de grand passage
pose plus de difficultés. Son occupation devrait faire l’objet d’une demande d’installation avec le feu vert de la
collectivité gestionnaire.”
Que peut-on faire pour ne plus subir
de tels désagréments en toute impunité ? Élus, représentants des commerçants et de l’État ont prévu de se
réunir courant septembre pour essayer
de trouver des solutions dans le cadre
légal. “On est au point critique, le pire
peut arriver. D’où l’urgence de mettre
en place une stratégie.” I
“Les élus utilisent tous les éléments légaux à leur disposition”,
rappelle Patrick Genre en partageant l’exaspération générale.
État civil de juillet-août 2014
NAISSANCES
13/07/14 – Antoine de Thomas GRANDVUILLEMIN,
professeur en lycée professionnel et de Angélique
STAB, hôtesse de train grande vitesse.
11/07/14 – Margot de Michaël LE VIAVANT, spécialiste logistique et de Marion BELLIOT, professeur
des écoles.
11/07/14 – Ali de Ibrahim NAMOUDI, opérateur logistique et de Fatma ZAOUI, sans profession.
11/07/14 – Naïl de Abdelkader BOUZIDI, employé
logistique et de Céline BLANDIN, directrice de magasin.
11/07/14 – Adèle de Romain FAVERET, chauffagiste et de Justine FLEURY, infirmière salariée.
12/07/14 – Louis de Jérome ROUSSELET, comédien et de Marie CASANOVA, sans profession.
12/07/14 – Fabian de Nicolas CADAZE, technicien
de maintenance et de Stéphanie BAYLET, secrétaire.
12/07/14 – Nolan de Yohann PUJOL, maçon et de
Vanessa ENJALBERT, sans profession.
12/07/14 – Haylee de Nicolas ZHITI, aide-soignant
et de Alizée PETIT, étudiante.
13/07/14 – Naël de Mahmoud LAHDOUDI, technicien pharmaceutique et de Laïla BELHADJ, opératrice.
13/07/14 – Milo de Régis PATTON, technicien de
production et de Fanchon BROUILLET, infirmière.
13/07/14 – Tayron de Anthony FAIVRE, décolleteur
et de Marion PILLARD, opératrice.
13/07/14 – Martin de Sylvain POIROT, chef d'atelier
et de Céline PARISSE, infirmière puéricultrice.
14/07/14 – Chloé de Anthony GILLES, ouvrier et de
Pauline DEFRASNE, infirmière.
15/07/14 – Lhéo de Ludovic DIAB, agent de sécurité et de Anne-Laure LEPETIT, esthéticienne.
16/07/14 – Emma de Cédric HUGON, mécanicien
agricole et de Delphine LAMBERT, caissière.
16/07/14 – Elma de Denis TALIC, horloger et de Alisa OMEROVIC, sans profession.
16/07/14 – Louison de Vincent BADOZ, chef
d’entreprise et de Carole DIDIENNE, ostéopathe.
16/07/14 – Clélia de Morgan VERMESSE, ouvrier
en horlogerie et de Jessica MORIN, coiffeuse.
16/07/14 – Mia de Loïc ADDARIO, responsable technique et de Marie-Ange CARD, éducatrice spécialisée
16/07/14 – Nathan de Cédric RACOUCHOT, ouvrier
et de Jennifer MICHELET, factrice.
17/07/14 – Alice de Florent MONNIER, entrepreneur
en travaux forestiers et de Annabelle LONCHAMPT,
aide-soignante.
17/07/14 – Elyne de Thierry HENRIET, chef d'équipe
et de Elodie LANQUETIN, employée de banque.
17/07/14 – Thomas de Nicolas BAVEREL, horloger
et de Marie ROBERT, aide à domicile.
17/07/14 – Charlize de Mathieu MICHEL, ingénieur
aéronautique et de Olivia VUILLET, auxiliaire de puériculture en crèche.
17/07/14 – Souhil de Mohamed HADJI, chauffeur
poids lourds et de Louiza ZEBBAR, sans profession.
18/07/14 – Salomé de Julien LONCHAMPT, ingénieur et de Charlyn MAGNIN, ingénieur.
18/07/14 – Manon de Mathieu VERHILLE, technicien assainissement et de Florence STRIBY, infirmière.
18/07/14 – Jules de Julien MONNIER, boulanger et
de Fanny BELPOIX, boulangère.
18/07/14 – Marie de Louis SERBOURDIN, infirmier
et de Mathilde WACQUET, infirmière.
19/07/14 – Emile de Martin HALDIMANN, designer
et de Biliana ARSOVSKI, infirmière.
19/07/14 – Zoé de Maxime WENGER, infirmier et
de Marie VUILLEMIN, employée de commerce.
19/07/14 – Lucie de Florent CASSARD, machiniste
travaux publics, et de Jennifer DEROCH, préparatrice en pharmacie.
20/07/14 – Lise de Mickaël MARGUIER, électricien
et de Audrey JEANNEROD, opticienne.
21/07/14 – Sybille de Bruno LARERE, fromager et
de Jennifer PIERRE, coiffeuse.
21/07/14 – Kimberly de Hervé FRELIN, ingénieur et
de Alexandra POUX, secrétaire médicale.
22/07/14 – Gabriel et Callie-Rose de Adrien
BREUILLAC, carrossier industriel et de Mathilde
VIBRAC, étudiante.
22/07/14 – Clément de Florent VUILLEMIN, chauffoir poids lourds et de Mélanie GRILLON, aide-soignante.
22/07/14 – Élyo de David MAUVAIS, agriculteur et
de Aurélie MOUGIN, aide médico psychologique.
23/07/14 – Jules de Mathieu MARTINEZ, professeur
de musique et de Florine PETIT-MAIRE, professeur
des écoles.
23/07/14 – Laïa de Julien VERCASSON, mécanicien régleur et de Valérie TRANCHAND, opératrice
en horlogerie.
23/07/14 – Marie-Lou de Jordan PAGET, ouvrier agricole et de Nicole LACEY, monitrice d’équitation.
23/07/14 – Maève de Romain CORNU, charpentier
et de Sarah MOUTARLIER, infirmière.
24/07/14 – Lucie de Teddy OBERWEIS, scieur et de
Mallaury VINCENT, sans profession.
24/07/14 – Lubin de Cyril MERCET, microtechnicien
et de Lucie BRUTILLOT, éducatrice spécialisée.
24/07/14 – Alexandre de Loïc MOREL-JEAN, couvreur et de Jeanne-France FOURNERET, surveillante
de nuit.
25/07/14 – Léontine de Romain MATTHEY-DEL’ENDROIT, menuisier et de Florie CHAPATTE, esthéticienne.
25/07/14 – Salomée de Jean-François ALIXANT,
agriculteur et de Marie VIEILLE-BLANCHARD, pharmacienne.
25/07/14 – Luis de Dominique MARTINS DE ARAUJO, interprète et de Mathilde REYNARD, interprète.
27/07/14 – Violette de Romano DEMETRIO DEMETER, ferrailleur et de Manuela PASCUAL, sans profession.
25/07/14 – Tim de Florian BÉLIARD, éducateur sportif et de Perrine BLANC, monitrice de skis.
25/07/14 – Jade de Julien SIRE, horloger et Julie
SELICHAR, serveuse.
25/07/14 – Nina de Agron MIHALICA, responsable
d’équipe et de Audrey FAIVRE, opératrice en horlogerie.
26/07/14 – Ambre de Fabien BALLESTEROS, conducteurpoidslourdsetdeSandrineMAITRE,aide-soignante.
26/07/14 – Maëlle de Nicolas REBET, frigoriste et
de Magali GUYOT, vendeuse.
26/07/14 – Matthys de Eric MONNIER, mécanicien
et de Karine BÉDARD, aide-soignante.
27/07/14 – Léna de Mathieu DELOBELLE, ingénieur
et de Mathilde GROS, assistante maternelle.
27/07/14 – Paul de Benjamin TAZARTES, technicien
de laboratoire et de Marine HENRION, technicienne de laboratoire.
27/07/14 – Ellie de Ludovic BOUGEOT, ouvrier et
de Charline DOLE, laborantine.
28/07/14 – Téo de Stanislas PENEL, carrossier peintre
et de Gaëlle VERDAN, horlogère.
28/07/14 – Milan de Stéphane GOGUEL, électricien
et de Marion CASSARD, assistante de bureau.
28/07/14 – Noé de Fabien DOLE, chef d’atelier en
mécanique et de Lucie BICHET, préparatrice en
pharmacie.
28/07/14 – Mehdi de Amar REMINI, fromager et de
Fatiha BENDJOUDI, sans profession.
28/07/14 – Nihal-Linda de Amar REMINI, fromager
et de Fatiha BENDJOUDI, sans profession.
28/07/14 – Tom de Laurent JORIOT, podologue et
de Elodie DUBOIS, podologue.
29/07/14 – Hugo de Jérémy LATOUR, électricien et
de Christelle LAURENT, aide médico-psychologique.
29/07/14 – Jaydon de John BURLET, carrossier et
de Elisabeth DROZ-GREY, coordinatrice d’atelier.
30/07/14 – Léon de Guillaume MÜLLER, agent de
méthode et de Marine KELLER, garde-frontière.
28/07/14 – Thierry de Luis SOARES CORREIA, maçon
et de Lidia DOS SANTOS CASEGAS, femme de
ménage.
30/07/14 – Maxence de Olivier BERTIN, agent de
production et de Myriam VIVOT, responsable administrative et comptable.
30/07/14 – Nora de Franck PASSARD, menuisier et
de Pauline BERTONCINI, comptable.
31/07/14 – Assia de El Houssine KHEMMOU, superviseur et de Noura BENBENAI, sans profession.
31/07/14 – Samuel de Nicolas PETER, ingénieur
géomètre et de Marine SCHNEE, professeur des
écoles.
31/07/14 – Léo de Yohann AYMONIN, électricien et
de Marie GAIFFE, coiffeuse.
31/07/14 – Candice de Vincent LOYE, installateur
d’ascenseurs et de Loraine BERTIN-GUYON, préparatrice en pharmacie.
31/07/14 – Joséphine de Julien DELATTRE, horloger et de Marie-Claude BEAULIEU, praticienne en
massage bien-être.
01/08/14 – Daniel de Joaquim RIBEIRO GONÇALVES,
boucher et de Zulmira RIBEIRO SILVA GONÇALVES,
sans profession.
03/08/14 – Gabriel de Estelle CARAYON, agent de
service hospitalier.
03/08/14 – Lenny de Alexandre MARCHANT, photographe publicitaire et de Hélène NOBLET, professeur de zumba.
03/08/14 – Léa de Mickaël DELAGRANGE, paysagiste et de Céline BOISSENIN, opératrice horlogère.
03/08/14 – Alissa de Vincent MAIRE, agriculteur et
de Laura LAZZERONI, aide soignante.
04/08/14 – Issa de Cédric VERSTAEVEL, maçon et
de Maryline SEILER, conseillère de vente.
04/08/14 – Cyrielle de Jérémie AUBERTIN, ouvrier
et de Elodie CHAUVET, employée.
05/08/14 – Louisa de Steven BRUTILLOT, technicien de maintenance et de Pauline GIROD, animatrice sportive.
05/08/14 – Tess de Sébastien TOURNIER, responsable d’activité et de Belinda FAIVRE, guide touristique.
05/08/14 – Mylan de Matthieu D’ONOFRIO, ouvrier
et de Marine JEANRENAUD, ouvrière.
05/08/14 – Valentine de Ghislain RONDOT, agriculteur et de Emilie LOCATELLI, secrétaire de mairie.
05/08/14 – Anouck de Georges BÉDOURET, scieur
et de Mélanie PEPE, agent de tourisme.
06/08/14 – Lucie de Laurent MOUREAUX, décolleteur et de Violaine DESCOURVIÈRES, conseillère
d’accueil.
07/08/14 – Léonie de Mickaël QUERRY, ouvrier agricole et de Lauriane MOUGE, sertisseuse.
06/08/14 – Léona de Jean-Philippe FAIVRE, mécanicien en horlogerie et de Sabrina ROGNON, horlogère.
06/08/14 – Leny de Maxime RACINE, contrôleur
technique et de Aline ROUSSEL-GALLE, ouvrière
en horlogerie.
06/08/14 – Isam de Khaled AISSANI, ouvrier et de
Ahlam BENGHALIA, sans profession.
08/08/14 – Lya de Tony GIRARDOT, employé de
bureau et de Tania FRANCISCO, esthéticienne.
08/08/14 – Dario de Jonathan FOURNIER, traiteur
et de Déborah DI NATALI, aide-soignante.
09/08/14 – Lenny de Raphaël GUINCHARD, contremaître en bâtiment et de Magalie LOUVET, sertisseuse.
09/08/14 – Émilio de Jean-Mathieu CIRESA, canalisateur travaux publics et de Aurélie OGIER, collaboratrice d’agence.
10/08/14 – Raphaëlle de Marc GENOVA, décorateur horloger et de Frédérique BOCHER, avocate.
10/08/14 – Estéban de Manuel DIAS, ouvrier et de
Elodie DELOUP, ouvrière.
11/08/14 – Timéa de Bryan MAUREY, technicien et
de Sonia DALOZ, aide médico-psychologique.
12/08/14 – Louka de Kévin SAILLARD, mécanicien
et de Mathilde WIDMANN, ouvrière en horlogerie.
12/08/14 – Elise de Lionel EBRARD, mécanicien
régleur et de Cathie GONZALES, couturière.
13/08/14 – Théo de Franck VIEILLE, chauffeur et de
Sandra RANDIN, droguiste.
13/08/14 – Louna de Régis RIEDO, couvreur zingueur et de Amandine REUILLE, aide-soignante.
14/08/14 – Tilyo de Tanguy HUOT-MARCHAND,
gérant de société et de Laura COURVOISIER, animatrice.
13/08/14 – Enzo de Frédéric GARNIER, ouvrier de
scierie et de Vanessa CONVERSET, sans profession.
14/08/14 – Floryne de Yohann CHENE, boucher et
de Virginie PICHOIR, enseignante.
14/08/14 – Hélina de Yannick SAVONET, chauffeur
et de Johanna SAGET, sans profession.
14/08/14 – Emmy de Teddy FAIVRE, paysagiste et
de Laetitia GROSSI, auxiliaire puéricultrice.
14/08/14 – Alexandre de Jérôme COMTE, ouvrier de
scierie et de Marlène FERREUX, hôtesse de caisse.
15/08/14 – Aël de Jérôme DOUARD, employé commercial et de Angeline FÉLIX, employée commerciale.
16/08/14 – Camille de Alexandre DURTSCHI, agent
de détention et de Nathalie GASPOZ, sans profession.
16/08/14 – Luce de David BOURNEZ, enseignant
et de Fabienne BETTINELLI, sans profession.
16/08/14 – Antoine de Thierry ROUSSET, agriculteur et de Viktoriia KLYMOVA, conjointe collaboratrice.
17/08/14 – Hanna de Baptiste MERCZEL, manager
de rayon et de Stéphanie ROYER, aide comptable.
18/08/14 – Luka de Nicolas GUET, peintre en bâtiment et de Emilie LANDOZ, agent de service hospitalier.
19/08/14 – Zoé de Christian BLANCHARD, mécanicien équipe cycliste et de Chantal-Sophie GIRARD,
masseur kinésithérapeute.
19/08/14 – Ambre de Anthony LOUVET, agent de
service de remplacement et de Alexia PARRIAUX,
comptable.
19/08/14 – Elina de Vicheth TEP, cuisinier et de Martine GAUCHAT, assistante maternelle.
20/08/14 – Nathan de Johann ANSERMIER, horloger et de Laetitia ROGIE, puéricultrice.
20/08/14 – Alice de Thomas MENOUILLARD, ingénieur et de Emilie SIRUGUE, graphiste.
21/08/14 – Noah de Jérôme FERNANDEZ, charpentier et de Aurore BOUGET, sans profession.
20/08/14 – Dylan de Sébastien SANCHEZ, horloger
et de Coralie VAN BELLE, bijoutière.
21/08/14 – Mélina de Nadir BENSMAIL, menuisier
et de Sadifa OUAHBI, sans profession.
21/08/14 – Hugo de David BOILLON, responsable
de fabrication et de Ingrid PERRET, sans profession.
MARIAGE
19/07/14 – Loïc CHEVREY, commercial et Alexie
POBELLE, sans profession.
26/07/14 – Arnaud GAGELIN, opérateur qualité et
Christina PY, aide à la marche.
09/08/14 – Stéphane MARECHAL, ouvrier de production et Sabrina PINSON, assistante maternelle.
23/08/14 – Alexandre DUNAUX, technicien de maintenance et Ségolène COINDEVEL VALLIAMÉE, technicienne de laboratoire.
Décès
16/07/14 – Suzanne BRISEBARD, 82 ans, retraitée,
domiciliée à Guyans-Vennes (Doubs), veuve de Alfred
ZISS.
17/07/14 – Raymond MARINI, 93 ans, retraité, domicilié à Gilley (Doubs), époux de Rosine MICHEL.
16/07/14 – Roger SORNAY, 89 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Yvette DESTIEUX.
18/07/14 – Jeannine PICAUD, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire.
19/07/14 – Hubert BARRET, 67 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs).
19/07/14 – Raymond GIRARDET, 88 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Geneviève
CHUARD.
23/07/14 – Daniel KARALAMBOS, 65 ans, retraité
fonctionnaire de police, domicilié à Pontarlier (Doubs)
époux de Dominique GRANJON.
26/07/14 – Armand HUMBERT, 89 ans, retraité, domicilié à Vanclans (Doubs) époux de Anny FONTAINE.
27/07/14 – Jean-Claude SARAFIAN, 62 ans, retraité, domicilié à Champagnole (Jura), époux de Claudine THOMAS.
28/07/14 – Irène RIÈS, 99 ans, retraitée, domiciliée
à Arc-sous-Cicon (Doubs) veuve de René CHARDON.
28/07/14 – Lucienne MAIROT, 94 ans, retraitée, domiciliée à Vanclans (Doubs), veuve de Francis VOIDEY.
27/07/14 – Andrée KOHLER, 91 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Albert MICHEL.
30/07/14 – Marguerite FERREUX, 89 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Paul HENRIET.
01/08/14 – Jean BERNARD, 85 ans, retraité, domicilié à Pierrefontaine-les-Varans (Doubs), époux de
Colette GALLEZOT.
01/08/14 – Denise ROSAIN, 87 ans, retraitée, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs), épouse de Pierre
SAILLARD.
04/08/14 – Michel DEBOIS, 84 ans, retraité, domicilié à Andelot-en-Montagne (Jura), époux de Joséphine BEAUFOUR.
08/08/14 – Guy BRUCHON, 63 ans, retraité, domicilié à Gilley (Doubs), célibataire.
13/08/14 – Pierre VUILLAUME, 84 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs), veuf de Micheline BECKER.
13/08/14 – Jeannine LOUVRIER, 85 ans, commerçante retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Charles BOURDIN.
13/08/14 – Hervé BERNE, 69 ans, retraité, domicilié Les Fontenelles (Doubs), célibataire.
21/08/14 – Bernard VAUCHER, 78 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie RILLE.
22/08/14 – Marie CASSARD, 90 ans, retraitée, domiciliée à La longeville (Doubs), veuve de Jean CUCHE.
10
PONTARLIER
INSÉCURITÉ
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Le revers de la peur
- RÉGIE PAR LE CODE DE LA MUTUALITÉ - SIREN 775.571.276
* conditions en magasin
Il dort avec son fusil
au pied du lit…
Depuis la nuit où un intrus a tenté de rentrer chez lui,
Jean-Louis dort avec son arme au pied du lit. Son
témoignage fait froid dans le dos.
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ans le Haut-Doubs, les cambriolages alimentent la rubrique
des faits divers en même temps
qu’un climat d’insécurité. Une
partie de la population redoute désormais de se faire dévaliser. “Lorsqu’on
part en vacances, notre souci n’est pas
de partir, mais de rentrer avec la crainte de s’être fait cambrioler pendant notre
absence” déplore Philippe, un habitant
du Val de Morteau.
Alors, pour se protéger, des gens ferment leurs volets, la porte à double
tour, et le cas échéant, enclenchent
l’alarme. Mais pour se défendre, d’autres
comme Jean-Louis sont prêts à user
de la manière forte. Ce quinquagénaire
est chasseur. Cela fait quatre ans qu’il
dort avec un fusil au pied du lit, depuis
que quelqu’un a tenté de s’introduire
chez lui une nuit, raconte-t-il. “Je dormais à l’étage. J’ai entendu du bruit.
Je suis descendu, l’arme chargée à la
main. Puis la personne est partie. Mais
D
Jean-Louis dort
avec son fusil de
chasse au pied
de son lit, les
cartouches à
portée de main.
CHANT
je ne sais pas comment j’aurais réagi
si je m’étais retrouvé face à cet intrus
tant la poussée d’adrénaline était forte. Après ça, je n’ai pas pu me rendormir” se souvient-il.
Son témoignage fait froid dans le dos.
Animé par la peur de l’agression, JeanLouis assume de garder son arme dans
sa chambre à coucher plutôt qu’à
l’armurerie où elle a sa place. Selon
lui, la plupart de ses compagnons de
chasse en font de même.
“Il y a une exaspération en
“Je suis ce moment. Beaucoup me
descendu, disent “si quelqu’un
s’introduit chez moi la nuit,
l’arme
il ne ressort pas vivant.”
chargée à Celui qui aurait dit une
chose pareille serait passé
la main.” pour un fou il y a dix ans.”
Les gens comme JeanLouis sont prêts à faire
leur propre police, à défaut
de se sentir protéger par
l’État. Des propos choquants, mais qui
traduisent cependant une forme de
lassitude à l’égard du pouvoir politique
qui a peut-être trop attendu pour
débattre sans tabou des questions de
sécurité qu’il a laissées dans l’angle
mort. “Je ne sais pas ou on va. Fermer
les yeux sur ce qui se passe, c’est une
bombe à retardement. Cette situation
d’insécurité ne fait que nourrir le Front
National” regrette malgré tout JeanLouis qui a fini par verser dans le camp
de Marine Le Pen, alors qu’il appartenait jusque-là à la droite modérée.
Lorsqu’on l’interroge, cet armurier
franc-comtois n’a pas le sentiment que
les gens se sentent moins en sécurité
qu’il y a vingt ans. S’il vend en quantité des bombes de défense, il met en
garde ceux qui ont l’idée de dormir
avec une arme au pied de leur lit. “C’est
le meilleur moyen de tuer son gamin
qui rentre à minuit.” Le revers mortel
de la peur. I
Les 26 et 27 septembre
Les Pontifolies : feu d’artifice musical sur la ville
L’ensemble vocal Ars Nova a choisi de célébrer les jumelages en proposant au public un parcours musical cosmopolite et dynamique sur un air d’insouciance. Audaces.
i vous ne venez pas à la
musique, la musique viendra
à vous. Au-delà de la qualité
du programme musical, c’est
toute l’originalité des Pontifolies. Cet
événement a été conçu dans l’esprit
d’un festival qui papillonne d’un genre à l’autre et d’un lieu à l’autre au
cœur de la ville.
À l’initiative de ce projet, l’ensemble
vocal Ars Nova. Cette association pontissalienne qui existe depuis deux ans
se distingue par sa volonté de promouvoir l’art vocal sous une forme plus
dynamique et vivante. À son actif, par
exemple, des concerts dans les brasseries pontissaliennes et le spectacle
“L’amour dans tous ses états” donné
S
Le public
assistera à
l’opéra-bouffe
“La vie parisienne” de
Jacques
Offenbach
programmé
au concert
d’ouverture
des Pontifolies. Chaude
ambiance.
Monique
Dornier la
présidente
d’Ars Nova
et Renata
CôteSzopny qui
dirige cet
ensemble
vocal ont
travaillé de
concert
pour ces
Pontifolies.
l’an dernier aux Capucins avec des
solistes locaux et internationaux. “Dans
le cadre des jumelages, nous avons développé des relations avec différents
chœurs. On a déjà organisé deux
échanges avec le Liederkrantz 1837 de
Schwenningen”, indique Monique Dornier qui préside Ars Nova.
Les Pontifolies sont nées sur la base
de cette amitié avec l’envie de faire
sauter les frontières musicales et géographiques. Un défi qui n’est pas pour
déplaire à Renata Côte-Szopny qui
assure la direction musicale d’Ars Nova.
Venue de Pologne enseigner le chant
au conservatoire de Pontarlier, elle a
mis toute son énergie et fait jouer ses
contacts pour apporter cette dimension internationale aux Pontifolies.
Sur ce plan, c’est déjà une réussite avec
des chœurs et des artistes venus des
quatre coins de l’Europe : Allemagne,
Pologne, sans oublier la contribution
de nos voisins suisses. Le concert de
bienvenue du vendredi 26 septembre
à l’espace Pourny met d’abord à
l’honneur l’orchestre du conservatoire de Pontarlier “Tutti Strumenti”. La
jeune génération, sous la baguette
d’Hugues Wartelle interprète des airs
de “La Périchole” de Jacques Offenbach. Belle mise en bouche avant “La
vie parisienne” d’Offenbach avec les
solistes de “L”avant-scène Opéra” de
Neuchâtel et Ars Nova.
La musique débarque en ville toute la
journée du samedi sur les places, dans
les brasseries, dans les églises et au
théâtre. “Le public pourra assister gratuitement à ces concerts qui durent
environ 45 minutes”, explique Renata
Côte-Szopny. Pas le temps de s’ennuyer
mais surtout l’opportunité de ne rien
manquer d’un spectacle
haut en couleur et en
qualité. Petit-déjeuner
L’envie de
au Lavoir avec de
faire sauter jeunes prodiges pololes frontières nais, apéro à la brasserie sous un air
musicales.
d’opéra. L’après-midi
se poursuit avec des
chœurs, de l’orgue, un
café gourmand des Bal-
kans et le big-band de Valdahon.
Tous les genres sont dans la nature
des Pontifolies. Le festival s’achève
comme il avait commencé à l’Espace
Pourny avec une carte blanche laissée
au “Liederkranz 1837”. Le chœur de
Schwenningen sera rejoint en seconde partie par Ars Nova, le pianiste Stéphane Ganard, et l’ensemble Ariolica
dirigé par Pierre Tréfeil. Au programme : “Fantaisie Chorale” en ut
mineur opus 80 de Ludwig van Beethoven. “Les concerts à l’Espace Pourny sont payants”, juge utile de préciser Monique Dornier. I
Réservations à l’office
de tourisme : 03 81 46 48 33
PONTARLIER
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
EN BREF
La justice est saisie
La campagne électorale
aux frais du contribuable
Karine Grosjean élue P.S. a
saisi le tribunal administratif
pour dénoncer une tribune
du groupe majoritaire
publiée dans le journal
municipal en
décembre 2013. L’affaire
passe en audience le
9 septembre.
es élus méritent-ils de vous
représenter ? La question
reste posée !” C’est cette
phrase à la conclusion de
cette tribune du groupe majoritaire qui
est à l’origine de cette requête. Le texte faisait référence à une critique de
l’opposition socialiste liée à
l’augmentation d’1 % des taux
d’imposition locaux. Le groupe majoritaire s’interrogeait alors sur l’attitude
des élus socialistes et remettait ainsi
en cause leur crédibilité.
Peut-on assimiler de tels
propos à de la propaganUne
de électorale ? Ce sera au
polémique tribunal d’en décider.
électorale. Pour Karine Grosjean, élue
socialiste, “cela relève déjà
de la campagne.” Le journal étant sorti moins de
six mois avant les municipales, il ne doit donc revêtir aucune mention à visée
électorale. D’ailleurs,
Patrick Genre le maire
“C
11
s’était abstenu de tout éditorial arguant
de ce devoir de neutralité.
Estimant que cette tribune relève d’une
polémique électorale, la conseillère
socialiste demande que sa publication
et sa diffusion soient intégrées aux
dépenses de campagne de la liste “Pontarlier Passionnément” conduite par
Patrick Genre. Elle avait d’ailleurs fait
part de sa consternation au conseil
municipal de décembre 2013 en annonçant qu’elle irait plus loin. Patrick Genre qui ne souhaite pas s’exprimer sur
le sujet avant le jugement lui avait
alors rétorqué que les tribunes écrites
par l’opposition depuis six ans lui semblaient tout aussi condamnables en
substance. Il avait alors clos le débat
en indiquant : “S’il n’y a que ça pour
la campagne, ce n’est pas bien grave.”
D’où ce caractère électoral supputé par
la gauche qu’il niera aussitôt.
Dans sa protestation adressée au tribunal, Karine Grosjean dénonce également le comportement de plusieurs
élus de la majorité qui avait utilisé des
photos officielles, financées par la collectivité, pour illustrer leurs candidatures. “Attestant une fois encore que les
colistiers de Monsieur Genre méconnaissaient ou méprisaient les règles du
code électoral qui prohibe toute aide
des collectivités aux campagnes des
candidats.” Va-t-on assister à
l’annulation des élections à Pontarlier ? Réponse au prochain numéro. I
Karine Grosjean
souhaite que
les frais
afférents à la
publication et à
la diffusion de
cette tribune
soient intégrés
aux dépenses
de campagne
de la liste
conduite par
Patrick Genre.
Virades
Les Virades de l’espoir
auront lieu le 28 septembre
de 10 heures à 18 heures à
La Rivière-Drugeon en
faveur de l’association
Vaincre la mucoviscidose.
La mucoviscidose est
une maladie
génétique héréditaire qui
concerne environ une
naissance sur 2 500. Les
personnes atteintes de cette
maladie ont beaucoup de
symptômes : elles ont une
très grande difficulté à
respirer car elles possèdent
un mucus dans les
poumons très épais. Tout
au long de cette journée,
animations : musique,
danse, jeux, parcours V.T.T.
et pédestres, repas et la
petite restauration, lâcher
de ballons, table des dons.
enseignements : Gérard
Clerc au 06 73 71 61 35.
Les Fourgs
La société des téléskis des
Rangs dirigée par Roland
Bulle-Piourot a décidé de
continuer son activité
jusqu’en décembre 2015,
alors qu’elle avait
envisagé de vendre la
station. Cette continuité se
fera avec l’entrée de
nouveaux actionnaires
dans la société, ce qui
permettra un
renouvellement possible de
la délégation de service
public à son terme. Toutes
les activités hivernales
seront reconduites dès les
premiers flocons. Rens.
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12
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
SPORT
Début des hostilités
C.A.P. : deux clubs, deux objectifs
Descendu en fédérale 3, le rugby vise d’entrée la montée. La saison promet de beaux et
chauds derbys face à Besançon ou Dole. Côté foot, la bande à Jean-Luc Courtet (C.F.A. 2)
qui a démarré la saison de façon poussive vise le maintien.
près avoir fait vibrer le
public pontissalien deux
années de suite en réalisant un parcours en
coupe de France (et championnat) brillant, le C.A. Pontarlier
doit-il s’attendre à des jours
plus difficiles ? Dans un championnat de C.F.A. 2 (5ème division) homogène et remodelé,
viser la montée paraît difficile
même si les joueurs de JeanLuc Courtet sont passés tout
près de l’exploit l’an dernier en
échouant de peu à l’accession.
Ils évolueront face à des équipes
bourguignonnes et de RhôneAlpes. Pour leur premier match, les Pontissaliens se sont
inclinés à Clermont (3-0).
Rugby rime avec parcours en
dents de scie. Après la fédérale 2, retour en fédérale 3. “On
vise directement la remontée,
lance le président Jean-Louis
Gagelin. Nous ne sommes pas
les seuls à prétendre à cette accession puisque Besançon en fait
de même. Ce ne sera pas facile”
prévient-il. Cette descente va
rapprocher le C.A.P. des clubs
régionaux avec des derbys en
perspective face à Besançon,
l’ennemi de toujours, ou Dole.
Redescendu en fédérale 3, le XV pontissalien vise la remontée. Des confrontations qui devraient
A
‘ ‘
Le ChifFre
PONTARLIER
21,99 dollars
L
e comté est un fromage qui s’apprécie, et pas seulement en France. Cet été, des lecteurs globe-trotters de
La Presse Pontissalienne de passage aux États-Unis
ont découvert avec fierté que le fleuron de notre terroir se
vendait sur un étal du marché de la gare centrale à NewYork. Au milieu des autres produits laitiers, ils ont repéré
l’étiquette sur laquelle ils ont lu : “Comté Marcel Petite, Fort
Saint-Antoine”. Les Américains qui veulent apprécier ce fromage “Made in Franche-Comté” doivent y mettre le prix. Le
comté de New-York était vendu 21,99 dollars la livre,
soit 16,74 euros les 450 grammes. C’est plus du double
que dans les fruitières du Haut-Doubs où, en fonction de l’affinage, le prix au kilo cette fois, varie
de 10 à 15 euros. Le bon goût ne se brade pas ! G
attirer la foule.
entraîneur avec Raphaël Boyer.
Pontarlier compte sur ses sup- “On veut faire jouer nos jeunes
porters et sur d’éventuelles ren- du cru. Ils seront la richesse de
trées d’argent. La descente occa- demain” conclut Jean-Louis
sionne
une
baisse
de Gagelin. I
20 000 euros des
dotations liées
Des
aux
contrats G Match à domicile
confronta- d’objectifs. Avec pour le C.A. Pontarlier foot :
cinq recrues, pas samedi 20 septembre à
tions qui
de départ (sauf 18 heures face à Bourges, stacelui de Thomas de Paul-Robbe.
devraient
Forestier qui
G Match à domicile pour
attirer la
stoppe sa carrièle
C.A. Pontarlier rugby :
foule.
re), le XV pontissalien paraît dimanche 21 septembre
bien armé. Il dis- à 15 heures.
pose d’un nouvel
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14
PONTARLIER
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Reprise à l’athlétisme
L’athlétisme pontissalien boosté
par les médailles françaises
Le goût indigeste
du millefeuille
À
défaut de l’avoir consommé, Éric Giraud a le courage de
l’écraser, ce fameux millefeuille trop souvent concocté par
nos hommes politiques. Mué en diététicien, le - nouveau
- conseiller municipal de Valdahon fut le seul lors du conseil municipal de rentrée à réclamer une cure d’amaigrissement. À l’inverse
de sa majorité (et même de l’opposition), il s’est prononcé contre
la - future - création de schéma de cohérence territoriale (S.C.O.T.)
que 50 communes du pays des Portes du Haut-Doubs devront adopter d’ici la fin d’année. Nouveau dans la cuisine politique locale,
Éric Giraud a incorporé son grain de sel. Car selon lui, qui dit
S.C.O.T., dit création d’un syndicat, un budget à trouver, des fonctionnaires à payer, des études à réaliser, un président et un viceprésident à élire, voire à rémunérer. “À l’heure où l’on dit aux Français qu’il faut réduire les coûts et le millefeuille, je voterai
contre” a assumé l’élu. Une posture ? Pas vraiment. Juste
l’appel d’un citoyen pragmatique très vite rattrapé par les
réalités de la démocratie. Valdahon rejoindra bien le futur
S.C.O.T. À défaut d’âtre allégé, le millefeuille reçoit une
nouvelle couche. Bonne digestion. G
Le dernier championnat
d’Europe d’athlétisme a
eu une répercussion sur
ce sport à Pontarlier. Le
club Doubs Sud Athlétisme reprend
l’entraînement.
e stade d’athlétisme de
Pontarlier résonne déjà
au son des pointes des
sportifs griffant le tartan.
Les coureurs de fond, comme
les sprinteurs, reprennent le
chemin de l’entraînement mardi 9 et 16 septembre pour l’école
d’athlétisme. Effet des 23
médailles tricolores - dont neuf
en or - durant les championnats
d’Europe en Suisse, les candidats pontissaliens pour suivre
les traces de Renaud Lavillenie
(champion d’Europe à la perche)
ou Flora Guei (médaillée d’or
avec le relais féminin sur 4 x
400 m) sont nombreux. “Le téléphone sonne beaucoup plus régulièrement depuis la rentrée”
admet Stéphane Clayrac, agent
de développement du D.S.A.
Encore faut-il que les jeunes
athlètes persévèrent… une fois
les premiers frimas de l’hiver
même si des gymnases sont proposés. Créé en 1956, le D.S.A.
compte environ 218 licenciés et
adhérents, 9 entraîneurs et un
agent de développement salarié.
Si la structure est tournée vers
la compétition, elle compte dans
ses rangs de plus en plus
d’adeptes de l’activité “santé”
ou “loisirs”. Le club a deux voca-
‘ ‘
L’humeUr
L
La section de Pontarlier du D.S.A.
(emmenée ici par Clément Pronost) compte
un peu plus de 200 licenciés (photo D.S.A.).
tions : perfectionner ou initier.
Et ces activités de santé sont
en progression constante : “Au
départ, nous étions quelquesuns à faire de la marche nordique. Aujourd’hui, nous sommes
plus d’une vingtaine à nous
retrouver cinq fois par semaine
pour se rendre soit en direction
de la Malmaison, du lac, de la
Fauconnière” rapporte Isabelle Marceau, en charge de cette
discipline au club.
Avec elle, trois autres encadrants dirigent des séances les
lundis (14 heures à 16 heures),
mardi (18 h 30 à 20 h 30), mercredi (14 heures à 16 heures),
vendredi (14 heures à 16 heures),
samedi (9 h 30 à 11 h 30). La
reprise sonne mardi 9 septembre
pour les marcheurs. I
Renseignements : [email protected]
Adresse : Doubs Sud Athlétisme Pontarlier,
2 avenue du stade Paul-Robbe
D
TAU
HOU
à
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S
PT
RTE-14 SE
3
UVE
1
O
TESLES 12
POR
PONTARLIER
205 élèves à la rentrée
L’I.F.S.I. ne connaît pas la crise
L’institut de formation en soins infirmiers, en
accord avec l’A.R.S. et le Conseil régional,
accueillera davantage de futures aides-soignantes à la rentrée. De bon augure.
ence professionnelle et, nouveauté, aux titulaires des Bac pro “accompagnement en soins
et services à la personne” et “services aux personnes et aux territoires”. “Cette reconnaissance est validée par arrêté depuis mai dernier.
En cycle partiel, la rentrée se fera en janvier
n manque d’aides-soignantes en Franche-Comté. prochain et tous suivront alors le même enseignePlusieurs raisons expliquent sans doute pourquoi ment jusqu’à la fin du cursus en juillet.” Tout
cette profession est en tension : vieillissement de changement dans l’organisation des I.F.S.I. se
la population, ouverture ou extension de nouveaux fait en accord de l’Agence Régionale de Sanétablissements d’accueil… Face à cette situation, le Con- té qui assure la tutelle pédagogique et valide
Un net
seil régional a alloué des moyens supplémentaires aux les projets de formation.
recul
des
I.F.S.I. pour renforcer leur capacité d’accueil sur cette fil- L’attrait sur les deux autres filières proposées
ière. “On passe de 30 à 38 places sur le module complet”, à l’I.F.S.I. de Pontarlier reste d’actualité. 46 infirmières
indique Réjane Simon qui dirige l’I.F.S.I. de Pontarlier. À étudiants infirmiers entrent en première année
vers la
cela s’ajoute une dizaine d’autres candidats retenus sur le dont sept garçons. “Un chiffre stable”, confirme
parcours partiel d’aides-soignants.
la directrice en indiquant que la sélection au
Suisse.
Ce cursus est ouvert aux personnes ayant déjà une expéri- concours s’est faite sur une base de 400 candidats qui ont aussi la possibilité de postuler
dans d’autres écoles. Il y a toujours 12 places réservées aux
auxiliaires puéricultrices avec, comme pour les aidessoignantes, une version complète ou partielle ouverte aussi aux Bac pro.
Souvent sollicité par les établissements pour des recrutements, l’I.F.S.I. de Pontarlier s’intéresse au suivi de ses
élèves. “On constate que beaucoup restent dans le secteur
ou du moins en Franche-Comté”, poursuit Réjane Simon
en soulignant un net recul de départs d’infirmières nouvellement diplômées vers la Suisse. L’attrait de l’I.F.S.I.
pontissalien repose aussi sur la proximité aussi bien géoINDUO
graphique que professionnelle avec le Centre hospitalier
POÊLE MIXTE
intercommunal de Haute-Comté. L’hôpital de Pontarlier et
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prépare la rentrée dans la sérénité.
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PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
EN BREF
Une apicultrice récoltante
Reconversion dans le miel pour Margot
Margot Petite a choisi de se lancer dans l’apiculture depuis
quelques années. Du miel à déguster au Rucher de Margot
dans la boutique qu’elle a ouvert près du Petit Cours.
vec ce printemps bien
ensoleillé, l’année 2014
s’annonçait sous les
meilleurs auspices. Les
conditions climatiques du début
de l’été ont changé la donne.
Faute de soleil, les abeilles ont
dû puiser dans leurs réserves
estivales, privant les apiculteurs d’une récolte prometteuse. “On avait déjà du miel en
juin mais quand on y est retourné en août, elles avaient tout
mangé”, regrette Margot Petite, tout de même heureuse de
voir ses abeilles survivre à cet
été particulièrement calamiteux sur le Haut-Doubs.
L’apicultrice qui gère aujourd’hui une quarantaine de ruches
escompte néanmoins produire
150 kg de miel. À peine un tiers
de sa récolte optimale. “La situation pourrait s’avérer problématique pour les professionnels
qui dépendent totalement de
cette activité”, explique Margot
Petite qui s’inscrit encore dans
une démarche “amateur”.
Sachant qu’il faut gérer des centaines de ruches pour en vivre
pleinement.
Le goût du miel, elle l’a probablement acquis au contact de
A
son père qui possédait quelques
ruches. Passion mise entre
parenthèses le temps d’assurer
d’autres priorités matérielles
et familiales. Puis le miel qui
courait dans ses rêves s’est
réveillé. “J’ai choisi d’engager
une reconversion professionnelle”, explique celle qui exerçait alors des fonctions administratives. Le premier cours
suivi au Syndicat Apicole du
Doubs suffit à la conforter dans
son choix. Celle qui hésitait
encore entre l’élevage de reines
et le miel opte alors pour la production. Pas facile quand même
À peine
de se lancer dans
un tiers de le métier en habisa récolte tant au cœur de
Pontarlier. Où
optimale.
poser ses ruches
quand on n’a pas
de terrains ? La
solution, elle va
la trouver auprès
de l’O.N.F. qui va
l’accompagner
dans
ses
recherches. “Ils
m’ont aidé à trouver des places sur
des espaces com-
munaux dont ils assurent la
gestion”, poursuit l’apicultrice
qui a recueilli sa première récolte en 2007. Elle avait alors
quatre ruches.
Si le Syndicat Apicole lui
enseigne les bases techniques,
elle complète sa formation au
Groupement de Défense Sanitaire du Doubs pour maîtriser
le volet sanitaire. Car les abeilles
ont beaucoup d’obstacles à
affronter : prédateurs, parasites, sans oublier les insecticides comme le tristement
célèbre gaucho. “On ne subit
par ce type de traitement dans
le Haut-Doubs. Par contre, ici
aussi les abeilles sont la proie
du varroa, ce parasite acarien
qui vit aux dépens de son hôte.”
À ce titre, Margot Petite fait
partie des onze référents au
niveau du G.D.S.A. qui sensibilise et conseille les autres apiculteurs pour lutter contre ce
fléau.
Exerçant sous le statut
d’apiculteur-récoltant, elle a
choisi de vendre sa production
en direct au Rucher de Margot.
Ouverte depuis trois ans près
du quai du Doubs, la boutique
accueille les amateurs le jeudi
Campanelle
Le 24 octobre à 20 h 30, le
chœur mixte la
Campanelle, sous la
direction de Sylvain
Muster, présentera son
traditionnel concert
d’automne, à la salle des
Capucins à Pontarlier. Les
60 choristes interpréteront
le Gloria d’Antonio
Vivaldi et le Magnificat de
Jean-Sébastien Bach avec
la participation de jeunes
solistes professionnels
dont Marie Daher. Ils
seront accompagnés par
l’orchestre symphonique
de Pontarlier préparé par
leur chef, Pierre Tréfeil.
Rens. 03 81 49 86 41.
Chapelle-des-Bois
Le 28 août dernier au
lieu-dit Gy de l’Échelle à
Chapelle-des-Bois a été
inaugurée une stèle en
l’honneur des enfants de
la Hille qui fuyaient la
barbarie nazie et des
résistants suisses et
français qui les ont
secourus. Ces derniers ont
été reconnus “Justes
parmi les nations” par
l’institut Yad Vashem de
Jérusalem.
L’apicultrice tient boutique à l’arrière du Petit Cours
dans un rucher ouvert le jeudi matin, jour de marché.
matin, jour de marché. On y vente dans quelques commerces
trouve du miel de montagne, pontissaliens.
De
quoi
de forêt et de sapin. Signe encou- l’encourager à développer sa
rageant, l’apicultrice est plus petite ruche. I
souvent à court de miel que
F.C.
l’inverse. Elle en met aussi en
Livre
“Les années courte échelle,
itinéraire d’un poulbot en
Franche-Comté” est un
roman signé Gérard
Bertin qui vient de sortir
aux éditions Édilivre.
L’histoire d’un petit
Parisien qui passe ses
vacances d’été au bon air
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16
PONTARLIER ET ENVIRONS
LA LONGEVILLE
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Premier trail le 30 août 2015
Le Saugeais, nouvelle terre de trail
I
Initiée par une poignée de passionnées, une association pour la pratique
du trail est née à La Longeville sous l’impulsion de Christophe Perrey.
La date de la première manifestation est déjà trouvée !
Président de la nouvelle association dédiée au trail dans le Saugeais, Christophe Perrey
et les bénévoles seront intégrés au calendrier “Doubs Terre de Trail”.
ls n’étaient au départ qu’un
petit groupe. Une poignée
de “sportifs du dimanche” à
se retrouver tous les dimanches
matins à La Longeville pour courir à travers les champs et bois
du Saugeais. Puis, de bouche à
oreille, Christophe Perrey et
d’autres de ses amis se sont
retrouvés chaque dimanche toujours plus nombreux à affûter
leurs mollets. Au point de se
prendre au jeu…
Sachant que le Saugeais ne dispose pas de course de trail (course à pied en nature), le groupe a
décidé de créer une association :
“La foulée loisirs saugette”. “La
création de cette structure est partie de la volonté de certains de se
retrouver, découvrir d’autres terrains pour courir, relate ChrisTrois parcours seront proposés aux sportifs.
tophe Perrey, le président de la
Mais il faudra attendre l’année prochaine.
structure. Vu que
nous commencions
Accent
à être nombreux, il nous avons choisi. Notre premier gymnase. La manifestation sporfallait également que trail aura lieu le 31 août 2015, tive devrait transiter par Montsur le
l’on assure l’aspect note Christophe Perrey. Le par- benoît, Montflovin, Hauterive,
confort.
sécurité.”
cours, nous l’avons déjà en tête. Ville-du-Pont, La Longeville. Le
Nouvelle,
Il y aura une course nature de terrain sauget se prêterait, selon
l’association est déjà 11 km, un trail court de 21 km l’organisation, parfaitement bien
intégrée dans le et un autre, plus long, de 35 km.” à ce genre d’épreuve. La manicalendrier de “Doubs Le but de l’association : mettre festation devrait être limitée à
Terre de Trail”, orga- d’entrée l’accent sur le confort 500 coureurs. Un appel aux bénénisme regroupant des coureurs qui profiteront du voles est d’ores et déjà lancé… I
17 organisations de
courses de trail dans
Composition de l’association “La foulée sportive
le Doubs avec des
saugette”. Président : Christophe Perrey, Vice
parrains de renom.
Président : Laurent Marguier, Trésorier Dominique
“Il y avait créneau
Demeusoy. Secrétaire : Emmanuel Tirole
en août prochain que
Une nouvelle saison culturelle
2014/2015 à en couper le souffle…
des manifestations durant toute l’année…
des stages de danses…
des stages de théâtre, de mime…
La Présidente et son conseil d’administration
ainsi que toute l’équipe de salariés
vous invitent à partager une nouvelle saison
2014/2015
avec votre MJC des Capucins-Centre Berlioz
et vous remercient pour votre confiance !
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son Centre Berlioz attendent vos enfants,
les mercredis et pendant les vacances scolaires.
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à cette occasion,
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OUVERTES
du 9 au 14
septembre
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Pontissalienne de Loisirs
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Le club d’échecs « Le Pion-Tissalien »
Lud’Haut-Doubs
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La mjc soutient
et accompagne :
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sauf le lundi matin
S’exprimer…
par l’esprit et le corps ; se dépenser…
par le corps et l’esprit
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autrement »
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Astro Club – Observatoire de
la Perdrix
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PONTARLIER ET ENVIRONS
DOUBS
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
17
Sénatoriales
Florence Rogeboz
prête à défendre les
intérêts du Haut-Doubs
Entrée discrètement au conseil municipal de Doubs
en 2008, cette élue a pris de nouvelles responsabilités
et se lance dans la course aux sénatoriales sur
la liste de Jacques Grosperrin. Entretien.
a Presse Pontissalienne : Pourquoi cet parité à tout prix.
engagement aux élections sénatoriales ?
L.P.P. : Pouvez rappeler les grands chantiers
Florence Rogeboz : On peut signaler au du mandat sur Doubs ?
préalable que Jacques Grosperrin F.R. : On a beaucoup travaillé sur la
conduit une liste d’Union de la droite. réfection du cœur de village avec des
Cette élection a fait l’objet de quelques chantiers de voirie et au niveau des
changements avec un scrutin par lis- écoles. Le réseau d’eau est entièrement
te ouverte à des candidats encartés ou remis à neuf. La rue de la Chaussée
non. La parité est obligatoire. On est sera bientôt terminée. La rénovation
venu me chercher. Deux éléments m’ont des écoles a permis d’anticiper la croisconvaincu dans la composition de cet- sance démographique de Doubs qui
te liste : le souci de la représentativi- compte désormais près de 2 800 habité territoriale et le respect de l’équilibre tants. À la rentrée, on pourra ainsi
ouvrir une nouvelle clasentre le rural et l’urbain.
se en primaire. Aujour“Il ne faut d’hui, on monte un proL.P.P. : Vous faites campagne ?
F.R. : Oui. Nous organisons des réunions pas qu’on jet de rénovation des
par canton pour aller à la rencontre
bâtiments municipaux.
soit
des grands électeurs. Ce type d’élections
Une réflexion est aussi
représente un autre échelon dans la oublié.”
conduite sur le devenir
vie politique et suscite d’autres débats.
du bâtiment de la mairie
qui n’est plus aux normes
L.P.P. : Comment a débuté votre engagement
accessibilité. On cherche
dans la vie publique ?
à optimiser le fonctionF.R. : Au départ, j’étais déléguée de
nement des locaux pour
parents d’élèves avant de figurer en
aller vers une utilisation
2008 sur la liste conduite par Régis
plus économique. On
Marceau aux élections municipales de
pourrait ajouter, parmi
Doubs. Je faisais aussi partie de la
les grandes opérations du
commission tourisme à la C.C.L. J’ai
mandat, la passerelle sur
eu la chance d’avoir des collègues dynale Doubs réalisée en parmiques.
tenariat avec le Conseil
général et qui permet de
L.P.P. : Vous travailliez dans quel secteur ?
sécuriser les déplaceF.R. : J’ai exercé dans une banque puis
ments des piétons et des
j’ai arrêté pour élever mes enfants
cyclistes en facilitant ausavant de reprendre une activité à temps
si l’accès vers le centre
partiel. Comme j’avais assez de temps,
du village.
j’ai pu m’investir dans tous les domaines.
C’est, je pense, ce qui m’a donné le goût
de la vie publique. Cela me plaît et me
convient. Quand on voit comment évoluent les ressources financières des
communes, on a d’autant plus envie
de s’engager. C’est important, selon
moi, d’avoir une représentation forte
du territoire du Haut-Doubs. Il ne faut
pas qu’on soit oublié.
L
L.P.P. : C’est un avantage d’avoir des compétences sur le plan financier ?
F.R. : La gestion financière permet de
voir la globalité de fonctionnement
d’une commune. Je faisais déjà partie
de la commission finances au niveau
communal et maintenant j’ai la responsabilité de la même commission au
niveau intercommunal. Je pense qu’il
faut une année pour avoir une vision
complète du sujet. Le budget de la
C.C.L. est important et sa gestion repose aussi sur un travail de partenariat
avec les services.
L.P.P. : Êtes-vous favorable à la fusion des communautés de communes sur le Haut-Doubs ?
F.R. : Sur le fond, oui. Mais à chaque
projet, il faut bien analyser les enjeux
et organiser les rapprochements en
fonction des ressemblances. Le seuil
des communautés de communes à
20 000 habitants pourrait poser des
problèmes de distances en milieu rural.
L.P.P. : Comment Doubs s’est positionné sur
les rythmes scolaires ?
F.R. : On a opté pour l’école le samedi
matin de 8 h 30 à 11 h 30. On avait
réalisé une enquête sur cette question
avec des retours très partagés. On a
essayé de faire pour le mieux en privilégiant le temps d’accueil, la sécurité des enfants. Les rythmes scolaires
s’appuient sur un comité de pilotage
qui analysera l’organisation et apportera au besoin des changements. On
travaille déjà avec les Francas et on
continue à leur faire confiance sur ce
dossier. À la veille de la rentrée, on
espère que les gens ont bien perçu les
changements. Ce dossier représente
un investissement gourmand en énergie.
L.P.P. : Le projet de l’éco-quartier reste
d’actualité ?
F.R. : Tout à fait. Sur le plan de
l’urbanisme, on peut signaler la réalisation du lotissement du centre qui
comprendra 17 parcelles. À signaler
aussi le projet de recentrer l’activité
foot avec la création d’un terrain synthétique. À l’emplacement du terrain
stabilisé, on projette de construire une
maison des aînés et une maison médicale.
L.P.P. :Et qu’advient-il de la zone commerciale ?
F.R. : Il n’y a plus de place et la gestion
économique relève des compétences
intercommunales. I
Propos recueillis par F.C.
Première adjointe à Doubs, première vice-présidente de la C.C.L.
et candidate sur la liste de Jacques Grosperrin aux sénatoriales,
Florence Rogeboz s’engage activement sur la scène politique locale.
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F.R. : Cela apporte un plus indéniable
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PONTARLIER ET ENVIRONS
TOURISME
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
19
Contrastes
Saison estivale : chaud dedans, froid dehors
Les surveillants de baignade ont dû trouver les journées longues sur les plages du HautDoubs désertées par les vacanciers qui se sont rabattus sur les sites à l’abri des intempéries.
arement les avis ont
été aussi contrastés
entre les “météo-dépendants” et ceux qui proposent des animations intérieures. Globalement, le bilan
est négatif. Il reflète un été pourri sur le plan météorologique.
Le cocktail “trop d’eau, trop froid”
ne pardonne pas en zone de montagne. Les campings ont dégusté. “On enregistre une baisse de
40 % sur les emplacements mais
on fait une belle saison sur le
locatif”, explique Pierrette Jeannin du camping de la forêt à
Levier. La saison estivale
R
s’annonçait plutôt bien avec des du camping de la forêt, ce bilan
conditions assez favorables en estival les conforte dans le promai et en juin. Deux mois plus jet d’agrandir encore le parc de
tard, le soufflé fait grise mine. chalets sans forcément y inclu“Les pertes sur le camping ne re les sanitaires.
seront pas compensées par les Avant tout dorlocations”, poursuit l’exploitante mir au chaud.
Des records
qui compte sur l’été indien pour Du côté des
d’annulation
finir l’arrière-saison sur une Hôpitaux-Neufs,
note plus souriante.
Loulou
Poix malgré les
Si quelques campeurs, les purs affiche une cerarrhes.
et durs, ont bravé le froid et la taine satisfacpluie, la plupart des touristes tion. Son Coniont préféré annuler leur séjour fer
semble
dans le Haut-Doubs, quitte à indifférent aux
perdre une partie de leur acomp- aléas climate. Pour le couple gestionnaire tiques. Il a
Le 26 août au
camping du
Larmont, il y
avait plus de
personnel que
de clients.
accueilli près de 30 000 voyageurs depuis septembre 2013
en sachant que le gros de la fréquentation se concentre sur la
saison estivale. “On est sur la
même dynamique que l’an dernier avec des trains qui transportaient parfois entre 300 et
400 personnes. Ce qui nous a
sauvés, je pense, c’est les dernières semaines d’août un peu
plus clémentes sur le plan météo.
On mesure aussi l’impact très
positif des deux nouveaux wagons
de l’Orient-Express. Les gens
sont super-contents.”
Le discours est tout autre aux
Mélodies du lac où l’on peut
louer pédalos, bateaux électriques et profiter des modules
gonflables du parc aquatique
installé face au village de SaintPoint. “On fait - 40 % sur les
locations et - 50 % sur le parc
aquatique. C’est une année difficile car on s’est engagé sur de
nouveaux investissements”, observe David Jeannerod. Les envies
de baignade sont vite calmées
avec une température moyenne de l’eau à 18 °C. Soit tout juste au seuil de fermeture thermique d’un parc aquatique fixé
à 17 °C.
Le 26 août au camping du Larmont, il y avait plus de personnel que de clients. “Je n’ai jamais
Stéphane et son
âne Marius
traversent
le massif
jurassien pour
récolter des
fonds au profit
d’une
association.
Ils garderont
un souvenir
très humide
du périple.
vu cela”, indique Virginie Hubert
qui s’occupe du camping municipal depuis 17 ans. Avec - 50 %
en juillet, - 30 % en août, l’activité
fait grise mine. “On a aussi enregistré des records d’annulation
même en versant des arrhes.
Moralement, c’est difficile”, confie
celle qui s’accroche à l’espoir
d’une belle arrière-saison.
Au fort de Joux, on a fait le plein.
La fréquentation en août reste
stable autour de 14 500 entrées.
Elle progresse de façon significative en juin et juillet où le
nombre d’entrées a évolué respectivement de 35 % et 27 %.
La hausse de juin s’explique en
partie par le succès des animations à destination des scolaires.
Celle de juillet semble imputable à l’effet météo. I
Fréquentation du Château de Joux (nombre dʼentrées)
Juin :
Juillet :
Août :
2013
3 398
8 143
14 421
2014
4 612
10 397
14 683
+ 35 %
+ 27 %
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LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
LES FRANCS-COMTOIS DANS LA GRANDE GUERRE
Il y a cent ans démarrait ce qui allait devenir en quatre ans le conflit le plus meurtrier de tous les temps pour les soldats français. La Presse Bisontine a
souhaité participer à sa façon au nécessaire devoir de mémoire. Ce dossier a été rendu possible grâce aux contributions de Jean-Claude Barbeaux,
Denis Greusard, Jean-Yves Monnin, Claude Hugel, Roger Chabod, Jeanne-Marie Taillard, Michel Renaud, les Amis de Louis Pergaud, Jean-Claude Vuez,
Dominique Carrier, Charles Muckensturm-Louvrier, musée Lucien Bersot, Archives départementales, Denis Vermot, Éric Bonvalot.
G Souvenir
Il y a tout juste 100 ans
Le livre de Jean-Claude Barbeaux
de la Grande Guerre A
La Franche-Comté à l’aube
L’histoire de la Franche-Comté et le destin de nombreux de ses habitants vont
basculer en quelques jours. La vie était pourtant prospère à l’époque. Mais les
rancœurs de la guerre de 1870 et l’espoir de voir le conflit naissant réglé
rapidement vont plonger la France dans une guerre meurtrière et interminable.
epuis le début de ce siècle qui
débute à peine, industrie et
agriculture sont prospères
dans la région. La race montbéliarde a été créée il y a peu, les fruitières sont bien en place et structurent
une filière en pleine croissance. Et si
le vin est en crise, l’absinthe, elle, connaît
une popularité et un développement
croissant qui inquiète d’ailleurs des
opposants bien déterminés à la faire
interdire. Du côté de Besançon,
l’horlogerie assure à la capitale régionale un rayonnement économique certain, tout comme l’industrialisation
partout ailleurs dans la région avec les
Peugeot, Japy et autres. Pour accompagner cette période économiquement
faste, le chemin de fer dessert beaucoup de villes avec des lignes principales souvent prolongées dans des
bourgs plus ruraux via le tacot. Évidemment, ce climat serein est aussi
favorable à l’apparition des loisirs et
manifestations festives comme le Tour
D
Développement de l’économie et des loisirs, la belle
époque va laisser place à quatre années de guerre.
La Franche-Comté pendant
la Grande Guerre
uteur de nombreux ouvrages et
articles sur la Région, Jean-Claude
Barbeaux revient dans ce livre aux
Éditions Sutton sur les événements marquants dans la région avant et pendant la
première guerre mondiale. Du caporal
Peugeot au sergent Sellier, il nous décrit
comment la Franche-Comté a traversé la
Grande Guerre. Au front ou à lʼarrière, à
travers des destins dʼhommes célèbres
ou dʼanonymes, entrant dans le quotidien Jean-Claude Barbeaux
des Francs-Comtois durant cette guerre présente son livre sorti
aux Éditions Sutton.
qui devait être la der des ders. I
de France. Politiquement, le pays comme la région sortent de plusieurs années
de tension après les inventaires des
biens de l’Église suite à la loi de 1905.
Bien que fortement imprégnée par le
catholicisme, la Franche-Comté accorde en 1914 en majorité ses suffrages
aux radicaux de Clemenceau. La République a en effet fait du chemin depuis
quelques décennies et s’est largement
imposée, y compris dans les campagnes.
L’attachement à ses principes fondateurs se retrouve d’ailleurs dans
l’engouement que l’on note chez les
jeunes conscrits qui donnent sans rechigner deux années (puis trois dès 1913)
à la nation lors du service militaire. Il
faut aussi se souvenir que la guerre de
1870 contre les Prussiens a laissé des
traces et a fait perdre au pays les régions
voisines d’Alsace et de Lorraine.
Alors que le tocsin retentit dans tous
les villages le 1 er août 1914 et que tous
prennent connaissance de l’ordre de
mobilisation générale, la Franche-Comté va entrer brutalement dans la guerre dès le lendemain à Joncherey près
de Belfort, avec la mort du caporal Peugeot abattu par les Allemands qui ne
déclareront officiellement la guerre que
le jour suivant. Une guerre longue,
inhumaine, sanglante et meurtrière
qui prendra à la Franche-Comté plus
de 30 000 de ses hommes dont 11 000
pour le seul département du Doubs.
Une guerre qui ne sera même pas la
Der des Ders… I
D.A.
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
21
G Anciens combattants Jean-Yves Monnin
L’O.N.A.C.-V.G.,
vecteur du
devoir de mémoire
e premier Office a été créé en 1916, au cœur de la Première Guerre mondiale. Il s’appelait alors l’Office national des mutilés et réformés, chargé de rendre hommage, de reconnaître l’engagement, le
sacrifice, la souffrance de ces milliers de soldats qui combattaient
pour la liberté de la France. Mais bientôt ce seul Office ne suffit plus. En
1917, l’État décide de créer un second Office : l’Office des Pupilles de la Nation
chargé, celui-ci, de prendre en charge les milliers d’enfants devenus orphelins au cours de ces années de guerre. Aujourd’hui, l’Office national des
anciens combattants et victimes de guerre (O.N.A.C.-V.G.) est l’opérateur
majeur de la politique de mémoire combattante du ministère de la défense.
Il est chargé de la déclinaison locale des thématiques liées au calendrier commémoratif. Dont évidemment le centenaire de la Grand Guerre. Question
au directeur départemental, Jean-Yves Monnin.
L
G Zoom
Les derniers poilus
La Presse Pontissalienne : Quel est votre rôle
dans le département du Doubs ?
Jean-Yves Monnin :
La mission mémoire de l’O.N.A.C.V.G., c’est avant tout préserver et transmettre aux plus jeunes la mémoire et
les valeurs républicaines des anciens
combattants. L’idéal de paix et les
valeurs qui ont guidé leur engagement
sont aujourd’hui encore au cœur de
l’apprentissage civique des jeunes générations. Connaître le passé et sauvegarder l’héritage de nos aînés, c’est
aussi une manière d’apprendre à être
citoyen.
L.P.P. : Quels sont vos objectifs ?
J.-Y.M. : On peut résumer en trois mots :
célébrer, partager et transmettre. Célébrer et commémorer les grandes dates
et les événements qui ont fait notre
histoire récente, partager une mémoire européenne et internationale des
conflits passés pour promouvoir la
Paix, et transmettre enfin des valeurs
de civisme, de respect, de solidarité,
d’engagement et de courage aux jeunes
générations.
L.P.P. : Mais les témoins de l’histoire ont disparu…
J.-Y.M. : La rencontre avec les témoins
de l’histoire reste au cœur des initiatives mémorielles des services de
l’O.N.A.C.-V.G. Leur disparition impose cependant de repenser sans cesse
les vecteurs de transmission de leur
mémoire. C’est pourquoi, nous imaginons et mettons en œuvre des opérations pédagogiques et culturelles
Août 1914, la
mobilisation
générale est
déclarée.
es deux derniers poilus francs-comtois
sont décédés en 2003.
Henri Cornu, né en
1899, avait été appelé en
mai 1918, faisant donc partie
d’un des derniers contingents
mobilisés. Émile Porcherot, né
en 1897, avait lui été mobilisé en janvier 1916 et envoyé
dans la Somme où il sera blessé au visage et au bras. Ces
deux soldats avaient été décorés de la Légion d’Honneur en
1963 pour le premier, en 1980
pour le second. Une distinction qui n’a pas été si “rapide”
pour tous les anciens poilus…
Il faudra attendre un décret
pris en 1995 par Jacques Chirac pour voir les derniers poilus décorés de la Légion
L
Se souvenir et transmettre,
ce sont les missions
de l’office national
des anciens combattants
et victimes de guerre.
empruntant tous les vecteurs possibles :
expositions pédagogiques, théâtre,
sport, promotion des porte-drapeau,
voyages sur les hauts lieux de mémoire, conférences, ateliers et concours
scolaires… I
Recueilli par D.A.
G Économie
d’Honneur. Une reconnaissance pour le moins tardive
qui fera réagir le dernier
d’entre eux, décédé en 2008,
Lazare Ponticelli : “Je refuse
des obsèques nationales. Ce
n’est pas juste d’attendre le dernier poilu. C’est un affront fait
à tous les autres, morts sans
avoir eu les honneurs qu’ils
méritaient. On n’a rien fait
pour eux. Ils se sont battus comme moi. Ils avaient droit à un
geste de leur vivant… Même
un petit geste aurait suffi.” Une
cérémonie nationale simple,
dédiée aux morts de la Première Guerre mondiale, aura
finalement lieu aux Invalides
avant que le dernier poilu soit
enterré dans le caveau familial. I
En pleine guerre
Quand Pontarlier saoulait la France…
Alors que Besançon donne l’heure au pays grâce à son industrie horlogère, Pontarlier
vit au rythme de ses distilleries. Les détracteurs de cette production d’absinthe disent
même que la capitale du Haut-Doubs saoule la France et veulent y remédier.
n 1906 déjà, une pétition est
lancée par la Ligue Nationale Contre l’Alcoolisme pour
inciter le gouvernement à
interdire l’absinthe. Elle recueille
400 000 signatures : “L’absinthe rend
fou et criminel, elle provoque l’épilepsie
et la tuberculose et elle tue chaque
année des milliers de Français. Elle
fait de l’homme une bête féroce, de la
femme une martyre, de l’enfant un
dégénéré, elle désorganise et ruine la
famille et menace ainsi l’avenir du
pays. Des mesures de défense spéciales s’imposent impérieusement à
la France, qui boit à elle seule plus
d’absinthe que le reste du monde.”
Bien entendu, la campagne est soutenue par le lobby viticole qui voit en elle la fin
Un coup potentielle de son rival
sur le marché français.
dur pour La lutte contre l’absinthe
le Haut- s’organise. En effet, la
consommation ne cesse
Doubs.
de croître et la Fée verte devient le symbole de
l’alcoolisme. Les ligues
de moralité deviennent
des adversaires acharnés de l’absinthe. Elles
y voient le signe de la criminalité, de la tubercu-
E
lose, de la violence conjugale, de la s’inquiètent de la qualité de la race
folie et de la baisse de la natalité. (dégénérescence) et de l’avenir de la
Ainsi, en 1914, la guerre contre famille, base de toute société.”
l’absinthe s’amplifie jusque dans les La loi d’interdiction est promulguée
arguments, les opposants proposant en mars 1915, un coup dur de plus
le texte suivant : “Les médecins et les pour l’économie du Haut-Doubs, prinpolitiques, face à l’alcoolisme, cipal producteur de la Fée verte. I
Les usines Pernod étaient parmi les fleurons
de la production d’absinthe avant l’interdiction.
22
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
G Anecdote Des baraquements à Mouthe
Des bûcherons québécois
à la rescousse
La guerre que tous espéraient courte va se prolonger et poser
entre autres problèmes celui du fonctionnement de l’économie.
On va se débrouiller dans les fermes tant bien que mal. Mais
pour la sylviculture, l’équation était plus difficile à résoudre.
G Les Alliés
Un an de discussions
Le village bien (re)nommé des Alliés
Reconnaissables à leurs uniformes, les Québécois
ont aussi apporté leurs méthodes d’exploitation.
a production de bois était indispensable à l’Armée et il fallait
soutenir l’effort de guerre alors
que le Haut-Doubs, dépouillé
de ses forces vives se trouvait donc
sans ouvriers dans les forêts. Les autorités vont faire appel aux solides et
expérimentés bûcherons canadiens,
québécois plus précisément, reconnaissables notamment à leurs chapeaux atypiques. Ces bénévoles vont
arriver par bataillons entiers pour
apporter leur soutien à la France en
guerre.
Des baraquements vont être construits
pour les accueillir dans les meilleures
conditions, par exemple à Mouthe, et
L
on n’hésitait pas à leur offrir différents éléments de confort comme des
terrains de sport ou un cinéma pour
les motiver. Un véritable contraste
avec ce que vivaient ceux qu’ils remplaçaient. Mais ces mesures incitatives étaient indispensables pour les
convaincre de venir, et de rester.
Si les méthodes de travail importées
des vastes forêts du continent américain ont rapidement posé questions,
le doute va s’estomper surtout quand
à plus long terme les montagnards
comtois vont comprendre tout l’intérêt
de ces techniques venues d’outre Atlantique pour régénérer les forêts et donc
accroître la production. I
Il y a des noms difficiles à porter. S’appeler
“Les Allemands” alors que ceux-ci viennent de déclarer
la guerre au pays n’était plus possible… Le conseil municipal en a donc appelé au président de la République.
a naissance du village est
due à l’initiative du seigneur
de Joux qui, au XIVème siècle,
fait appel à des colons étrangers, des Allemands, venus probablement de Suisse alémanique et
qui les a installés sur une terre de
l’abbaye de Montbenoît. “Les Allemands”, c’est alors le nom que prend
le village, est une des douze localités faisant partie du Saugeais.
L’histoire du bourg est certes mouvementée au fil des siècles, mais sa
L
dénomination perdure. Sauf qu’après
la déclaration de guerre de
l’Allemagne en 1914, les habitants
manifestent le désir de changer le
nom de leur village.
Une décision prise
À nouveau selon les élus de
l’époque
“à
en 1940.
l’unanimité par la
population et le
conseil municipal”
avec des arguments
compréhensibles :
G Hommage Né à Battant
Lucien Bersot, fusillé pour… un pantalon
Maréchal-ferrant à Besançon, Lucien Bersot est incorporé au 60ème R.I.,
régiment durement éprouvé lors des combats dans l’Aisne. En plein hiver,
il demande au fourrier un nouveau pantalon pour remplacer le sien hors
d’usage qui ne protège pas du froid. Le début d’un incroyable drame.
n propose alors au soldat Bersot un pantalon déchiré et souillé
de sang prélevé sur un
soldat mort. Il le refuse et écope
dans un premier temps de huit
jours de prison, puis le colonel décide de le faire traduire en conseil
de guerre pour refus d’obéissance
en présence de
l’ennemi ! Des
camarades tenHonneur
tent alors de
bafoué
puis
convaincre de
changer le motif
retrouvé.
de la punition
mais le 11 février
1915, le conseil
condamne à mort
le Bisontin Lucien
Bersot qui est exécuté. Un des compagnons
du
condamné, Élie
Cottet-Dumoulin,
qui est intervenu
auprès du lieutenant-colonel pour
tenter d’adoucir la
sentence,
est
condamné lui à dix
O
Lucien Bersot,
fusillé pour
avoir refusé de
porter le pantalon
d’un mort.
ans de travaux forcés. Le cas Bersot est exemplaire. On parle de
fusillés pour l’exemple, les autorités militaires pensant ainsi mettre
un terme à une indiscipline naissante chez les hommes de troupe.
Le cas semblait une évidence : la
peine infligée à Lucien Bersot ne
correspond pas au Code de justice militaire, car le délit a été constaté à l’arrière et non au contact de
l’ennemi. Une nuance qui va au fil
des années faire basculer la justice au prix d’une longue lutte menée
par la veuve du soldat qui a dû se
battre pour l’honneur d’un mari
qui n’était pas comme tant d’autres,
mort au champ d’honneur !
Le corps ne lui a été restitué
qu’en avril 1924, deux ans après
l’arrêt de la cour de cassation réhabilitant le soldat Bersot en ces
termes : “Attendu que tous les témoignages, recueillis au cours de
l’enquête, sont unanimes pour établir que Bersot était un brave soldat, courageux, aimé et estimé de
ses camarades… que le fait retenu
à la charge de Bersot n’a point présenté les caractères constitutifs de
ladite infraction… que, par suite,
c’est à tort qu’il a été déclaré coupable. Par ces motifs, réforme, dans
l’intérêt du condamné, le jugement
du conseil de guerre spécial du 60ème
régiment d’infanterie.” Lucien Bersot est réhabilité. Il n’aurait jamais
dû être fusillé. I
“Ce nom est de nature peu sympathique. La population n’est pas fière et même honteuse d’habiter une
localité au nom détesté.” Un référendum local confirmera cette volonté transmise au président de la
République par une délibération
en date du 6 décembre 1914. Il faudra toutefois attendre un décret du
20 octobre 1915 qui finit par leur
donner raison et attribuer au village un nom plus valorisant : “Les
Alliés”.
En 1940, à l’heure de l’Occupation,
les Allemands, apprenant le passé
du village, vont à nouveau débaptiser la commune pour lui redonner son appellation originelle. Il
faudra alors attendre la Libération
pour un retour à la normale. I
A
Un livre et un film
u début de la guerre, lʼarmée française ressemble
selon les historiens à une troupe dʼarlequins. Lʼuniforme
bleu horizon, fabriqué à grande échelle, nʼest toujours
pas distribué aux soldats. Ils sont donc vêtus de vêtements personnels, de pantalons de toile blancs perçus
lors de lʼincorporation et pour dʼautre du célèbre “pantalon rouge”. Un vêtement, qui, du fait de lʼhistoire de Lucien
Bersot va entrer dans lʼhistoire. Un livre raconte cette
incroyable histoire en 1982 avant que le cinéaste Yves
Boisset ne le porte à lʼécran en 1997 sortant cet épisode de lʼoubli et offrant ainsi au soldat bisontin une nouvelle réhabilitation, médiatique celle-là. I
Un film a été tiré de cette sombre histoire.
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
23
G Portrait Le corps jamais retrouvé
Louis Pergaud : de la Guerre des boutons à celle des tranchées
passent et bien entendu, Louis Pergaud continue à écrire. Des lettres à
son épouse et ses proches où il rassure
et minimise la réalité dans un optimisme de façade. Et dans ses carnets
Le temps n’est pas aux combats où surgit une autre réalité, sans menidéologiques, alors en bon citoyen, il songe ou autocensure. Il écrit : “Si j’ai
s’applique à lui-même le sacro-saint le bonheur de revenir, ce sera je crois
principe de l’union sacrée et exprime plus antimilitariste encore qu’avant
sa “foi et ce vieil amour de la terre de mon départ.” Mais jamais Pergaud ne
France… Il faut faire son devoir tout reviendra, ni vivant ni mort.
simplement et on le fera.” Les semaines Le 8 avril 1914, vers 2 heures du matin,
il conduit ses hommes à l’assaut à
Marchéville, dans la Meuse. “On sait
qu’il a reçu une balle au pied entre les
deuxième et troisième réseaux de barbelés”, révèle Bernard Piccoli, président de l’Association des amis de Pergaud. “Son sous-lieutenant lui propose
de le ramener, mais Pergaud lui ordonne
de terminer l’attaque. Celle-ci est un
échec, au petit matin, Pergaud est laissé sur le champ de bataille.” Une clause
de guerre stipule que les blessés français
se trouvant plus près des tranchées
allemandes que de leur propre camp
sont ramassés par l’ennemi. D’après
le témoignage de l’un d’eux, les Allemands s’occupent d’abord de leurs
hommes et laissent les Français sur
le rebord de leurs tranchées. Vers
14 heures, ce même jour, un tir nourri d’artillerie venu de nos lignes réduit
en bouillie les blessés. Pergaud, mort
pour la France, aura probablement été
achevé involontairement par les siens.
Sa dépouille ou plutôt ses restes ne
seront jamais identifiés. La terre de
sa Franche-Comté natale ne sera donc
jamais sa dernière demeure. Il avait
hommes, la veille de sa mort. 33 ans.
Natif de Belmont, Louis Pergaud, profondément attaché aux idées républicaines, exerce le
métier d’instituteur avant de devenir un écrivain à succès, récompensé par le Prix Goncourt.
Une célébrité qui ne l’empêchera pas d’être appelé lui aussi pour défendre la Nation.
n 1910, “De Goupil à Margot” entre gamins de deux villages à la camlui vaut le Prix Goncourt. Il pagne. La guerre, la vraie, Louis va la
a 28 ans et reçoit la recon- connaître en étant mobilisé dès
naissance tant espérée. Dans août 1914, lui le pacifiste,
la foulée, un roman célèbre va venir l’antimilitariste qui écrit alors ironiqueconfirmer ce succès “La Guerre des ment être envoyé “en villégiature pasboutons”. Une confrontation enfantine sagère” du côté de Verdun.
E
Pergaud en veste blanche au milieu de ses
G Journal
L’auteur de la
Guerre des boutons est
mort à l’âge de 33 ans.
Avant d’être un écrivain reconnu, Louis
Pergaud était avant tout instituteur.
Une profession qui va payer un lourd
tribut lors de cette Grande Guerre.
Car très vite, ces enseignants vont être
mobilisés et amenés à occuper des fonctions de formation et d’encadrement
des troupes. Parmi eux, le premier mort
pour la France du conflit, tombé sous
les balles allemandes à Joncherey dans
le Territoire-de-Belfort, le 2 août 1914.,
veille de la déclaration. Ce caporal,
Jules Peugeot, issu d’un milieu modeste, fut instituteur au “Pissoux” sur
la commune de Villers-le-Lac. I
D.A.
Des clichés volés
hebdomadaire est vendu 25 centimes et sera
très populaire pendant
le conflit comme son concurrent “L’Illustration”. Beaucoup
de collectionneurs aujourd’hui,
comme le Pontissalien Roger
Chabod, replongent dans
l’histoire via ces photos de
presse. Le Miroir publie en
effet essentiellement des photos accompagnées de légendes.
La ligne éditoriale est simple :
il faut tourner l’ennemi en
dérision.
La mention “Le Miroir paie à
n’importe quel prix les documents photographiques relatifs à la guerre, présentant un
intérêt particulier” ne fait son
apparition qu’en octobre 1914.
Cette trouvaille fera le succès
du journal qui publiera à profusion des photos provenant
des cantonnements de repos
ou de réserve et des clichés
volés du front, autant de témoignages de la vie des combattants.
Plus tard, avec l’enlisement
du conflit et la férocité des
combats livrés dans les tranchées, le Miroir ne manquera
jamais de photos sensationnelles et terrifiantes. Si
l’horreur est devenue le quotidien du soldat, qui pour survivre doit relativiser ce qu’il
voit, la photo parvient encore
à émouvoir le lecteur de
l’arrière. Tout cela avec la relative bienveillance de la censure qui veillait évidemment
au grain. I
L’
“Le Miroir”,
hebdomadaire
reflet du conflit
Fondé en 1910, le journal Le Miroir est
devenu durant la guerre un rendez-vous
photographique très prisé pendant le conflit,
voyant ses ventes quadrupler avec plus
d’1 million d’exemplaires chaque semaine.
Déjà à l’époque,
le poids des mots
mais surtout le
choc des photos !
24
DOSSIER
G Mobilisation
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Les travaux des champs
Ils ont quitté
famille et travail…
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Dès l’ordre de mobilisation reçu, les soldats du HautDoubs comme d’ailleurs ont dû tout quitter. Femmes et
enfants bien sûr lors de départs souvent déchirants. Mais
aussi leur poste de travail impliquant de profond bouleversement pour ceux, et surtout celles, restés à l’arrière.
orsqu’ils quittent leur village
et particulièrement ceux partis de la ferme familiale, les
jeunes hommes laissaient
seuls femmes et anciens s’occuper des
travaux des champs. Pourtant en plein
mois d’août, ils partent inquiets certes
mais confiants aussi, rassurés par des
autorités qui leur font penser que cette
guerre sera rapide. Et qu’ils seront
rentrés pour La fin des récoltes quelques
semaines plus tard.
L’histoire de ces enfants du pays partis défendre la Patrie, des
bénévoles la mettent à
La famille l’honneur à Goumois,
Michel par Morteau, Frasne, Pontarlier ou encore Vuillecin.
exemple. Des recherches ont par
exemple dans ce dernier
village permis de retracer
leur quotidien comme l’explique Frédéric Delgrandi : “Nous avons fait un
inventaire des soldats
inscrits sur les monuments
aux morts de la commu-
L
nauté de communes du Larmont et
recueilli notamment des lettres racontant la vie dans les tranchées, les rats,
l’insalubrité…” Des recherches qui ont
aussi permis de découvrir les destins
de familles brisées.
La famille Michel par exemple, des cultivateurs du village qui ne verront
jamais revenir du front leurs deux fils
Pierre et Joseph. Même drame pour
les André dont les deux garçons Félicien et Marcel sont tombés sous le feu
ennemi à quelques jours d’intervalle
en septembre 1914. Ils vivront le reste
du conflit avec la peur de perdre Léon,
leur troisième fils mobilisé qui heureusement reviendra à Vuillecin.
Ailleurs dans le Haut-Doubs, le destin a été plus cruel encore pour une
famille de Maîche qui a eu la douleur
de voir le maire venir frapper quatre
fois à sa porte avec le même message.
Antoine, Francis, Henri et Louis, les
quatre frères Piquerez ne reviendront
pas de la guerre, morts pour la France
loin de chez eux en 1915. I
Les deux
frères André
de Vuillecin
ne
eviendront
jamais de
cette guerre.
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G Dessoubre
Entre deux offensives, les soldats devaient occuper leur temps dans des
tranchées insalubres et des conditions souvent inhumaines. Pour garder le moral
des troupes, la correspondance était essentielle. Sous contrôle des autorités,
un vaste réseau de marraines de guerre va même se mettre en place.
e lien par lettres interposées va s’avérer un formidable élan de solidarité de
l’arrière en direction du
front. Essentiel pour le moral des
soldats qui en plus de recevoir des
nouvelles et des encouragements
avaient parfois le plaisir d’avoir
dans leurs colis quelques vivres et
vêtements propres. Ces correspondances, capitales à l’époque, le sont
aussi depuis des années pour servir de témoignages directs et réels
que des descendants de soldats n’hésitent pas à nous livrer.
C’est le cas de Domi“C’est
nique Carrier, installée
à Vauclusotte qui dans
affreux,
un livre “On prend nos
affreux.
cris de détresse pour
Au-delà des éclats de rire” (Éditions L’Harmattan) relade tout.” te les échanges épistolaires
entre
son
arrière-grand-mère
Madeleine, marraine de
guerre d’un jeune homme qui fut locataire
dans sa maison et aurait
pu devenir son gendre,
André Tanquerel.
Plus de 200 lettres en
deux ans instaurant un
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L’agenda local du centenaire
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“Tous mobilisés” aux Archives Départementales. Jusqu’au 18 décembre, découvrez la vie au front et à l’arrière pendant
la Grande Guerre.
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de pied en cap, objets de la vie quotidienne dans les tranchées ou à
Besançon, documents et cartes postales,
l’exposition vous fait revivre l’ambiance
de ces années, du combat à l’ennui, du
front à l’arrière.
Archives Départementales,
rue Marc-Bloch. Contact :
03 81 25 88 00 ou archives.doubs.fr
Un auteur du Haut-Doubs
Le courrier, un lien avec la vie
Zoom
G VALL E DU DRUGEON
Une souscription sera lancée en septembre pour l’édition d'un ouvrage intitulé
“De la vallée du Drugeon aux tranchées.
Mémoire de 14-18” dont la parution est
prévue début novembre 2014. Une exposition de photographies, documents,
matériel, dessins d’enfants du R.P.I. se
tiendra à la Maison du Temps Libre de
La Rivière-Drugeon du samedi 8 au jeudi 13 novembre. Enfin, une conférence
de l’auteur franc-comtois Guy-Louis
Anguenot “Du front à la ferme” aura lieu
à la salle des fêtes de Bouverans le lundi 10 novembre à 20 heures.
Lydie COLIN
Tél. : 06.84.70.92.08
[email protected]
G PONTARLIER
Lecture-spectacle
La troupe du Théâtre de la Clairière lira
et mettra en scène la correspondance
envoyée par Émile Faivre (1889-1916)
à sa famille depuis sa mobilisation jusqu’à
sa mort au combat.
Théâtre du Lavoir
jeudi 16 octobre - 20 h 30
Entrée gratuite
En préface de
son livre dédié
à André
Tanquerel,
Dominique
Carrier
s’adresse aux
générations
futures :
“Puissent-ils en
lisant cette
histoire vraie
mieux chérir
les temps de
paix, en vivre
pleinement
chaque instant
et ne jamais,
jamais, les
prendre pour
acquis.”
dialogue régulier avec parfois une
révolte qui apparaissait : “Je peux
me plaindre un peu après six mois
de front ! J’ai fait mon devoir comme un autre ! Mieux vaut une balle entre les deux yeux que les souffrances physiques et par-dessus le
G PONTARLIER
“La vie au front (1914-1918) témoignages
écrits et photographiques”
Cette exposition donne la parole aux
Poilus du Haut-Doubs. Emportés dans
un des conflits les plus dévastateurs
du XXème siècle, ils racontent au fil de
lettres, cartes postales, carnets, leur
quotidien, leur ressenti. Ces documents
inédits ont été collectés auprès de particuliers et n’ont jamais été présentés
à ce jour. Labellisée “Centenaire 19141918”, cette exposition présente également de nombreux objets fabriqués
dans les tranchées, des photos de la
vie des troupes en campagne…
Salle annexe des Annonciades
du 9 au 28 octobre 2014,
de 14 heures à 18 heures,
entrée gratuite
marché les gifles morales” écrivait
André Tanquerel en septembre 1915.
Puis au fil du temps, il va dénoncer
les embusqués et les profiteurs de
guerre, écœuré du contraste entre
ceux qui tombent autour de lui un
par un et ceux qui pour diverses raisons échappent à la mobilisation.
“Nous ne savons plus pour qui nous
nous battons, ni pourquoi… C’est
affreux, affreux. Au-delà de tout”
lance-t-il dans un ultime cri de désespoir où pointe aussi son incompréhension pour l’attitude des gens de
l’arrière qui ne semblent pas croire ce qu’ils vivent au quotidien. D’où
cette phrase terrible résumant ce
qui le fait souffrir, de penser que
“On prend nos cris de détresse pour
des éclats de rire.”
Début novembre 1916, André va cesser d’écrire et de répondre. Sa marraine Madeleine pense d’abord que
le jeune homme est en première
ligne et ne peut écrire. Puis l’inquiétude vient et elle écrit au capitaine et à André une dernière lettre
disant que s’il est trop blessé pour
écrire, il n’a qu’à renvoyer l'enveloppe toute prête… Mais cette lettre
et celles envoyées après la mort
d’André reviennent non ouvertes
avec la mention tant redoutée :“Mort
pour la France.” I
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
G Témoignages
Le soldat Louvrier de Frasne
Le début de la
guerre des tranchées
Frédéric Louvrier, 31 ans, habite Frasne quand le 2 août 1914, il est appelé
comme tous les jeunes hommes du
pays. Il doit laisser dans le Haut-Doubs
sa femme, ses deux enfants et son
travail de commis de bois à la scierie
Louis Pernet à Pontarlier. Sans
s’attendre à vivre la première attaque
de tranchée de cette guerre…
obilisé, le jeune homme rejoint le
60ème R.I. à Besançon et reste au
dépôt jusqu’au 6 septembre. Il
arrive sur le Front le 11 septembre par train dans l’Oise et se met avec ses camarades à la poursuite de la 1ère Armée allemande
de Von Kluck qui bat en retraite après la Bataille
de la Marne. Quelques jours plus tard, l’ennemi contre-attaque, ce qui entraîne une stabilisation du front. Là, les Allemands
creusent des tranchées.Les Français
font de même. Après la guerre de Le besoin
mouvement c’est la guerre de posid’écrire
tion avec une tranchée continue
pour
allant de la Suisse à la mer du Nord.
La question qui se pose alors et se témoigner.
posera quatre années durant aux
stratèges militaires est de savoir
comment franchir cette ligne. Côté
français, Joffre ordonne aux
généraux d’armées d’effectuer des
tentatives. Après de multiples discussions, l’attaque est déclenchée
M
G Chaffois Des déchets encombrants
Trou de mémoire…
Le Gouffre de Jardel, cavité naturelle profonde de
128 m, a bouleversé la quiétude des habitants de
Chaffois depuis 1923. C’est en effet là, en pleine
nature, que l’Armée française va se débarrasser
en toute discrétion de stocks bien encombrants.
e gouffre était utilisé
par la population des
alentours comme
charnier, pour y jeter les carcasses d’animaux morts” explique
le maire Raymond Perrin. Une
pratique autrefois courante dans
la région et bien souvent encouragée par l’administration
jusqu’au début du XXème siècle
“L
où cette pratique va être déconseillée par ces mêmes autorités.
Mais l’État va trouver une autre
utilité au gouffre en 1923, alors
que l’Armée cherchait à se débarrasser de ses munitions inutilisées lors de la Grande Guerre.
Ce gouffre a été retenu pour sa
profondeur et sans doute son
humidité, l’eau pouvant monter
de plusieurs mètres en période
de pluie. “Les obus étaient acheminés en train de Besançon à Pontarlier puis en camions depuis
la gare et dans de petits wagonnets jusqu’aux abords du trou
où ils étaient déversés” confirme
le maire.
Plus de 3 000 tonnes d’obus de
75 à 240 mm gisent là. Une
décharge militaire bien connue
des spéléologues, toujours inquiets des conséquences de cette
décharge inédite, interdite au
public depuis 1978 seulement.
“C’est le 6 ème gouffre national de
ce type répertorié par l’État” conclut le premier magistrat qui ne
désespère pas de voir un jour ce
lourd héritage remonté à la surface et évacué du territoire de
sa commune. I
Frédéric Louvrier ici debout à
gauche lors de son service militaire.
le 12 novembre 1914… À l’issue de ce premier
combat particulièrement meurtrier, Frédéric
Louvrier est fait prisonnier en Allemagne. Une
captivité durant laquelle il ressent le besoin de
raconter cette journée. Un récit qu’il dédie à sa
famille adorée avec des mots lourds de sens :
“Je n’oublierai rien de toutes les heures de cette
terrible journée ainsi que tous les emplacements
où tant de sang a coulé, et où tant de mères,
épouses et enfants pourraient venir couler leurs
larmes sur les restes de ceux qu’elles ont aimés
et qui, douloureusement, leur adressaient dans
une agonie cruelle, le suprême adieu qu’elles
n’ont pas entendu et que personne n’a pu leur
faire parvenir.” I
Plus de 3 000 tonnes d’obus gisent encore aujourd’hui au fond du gouffre.
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La Presse Pontissalienne n° 179 - Sept. 2014
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usées ne semblent pas encore en mesure d’endiguer les surplus
d’eaux parasites qui débordent à chaque épisode orageux.
es riverains ne comprennent qui ressortent à l’air libre avec les
plus rien. “C’est pire que tout odeurs de circonstance. “On a prévenu
cette année alors que la com- le maire et la communauté de communauté de communes a entre- munes compétente en matière
pris des travaux. Ils ont même été d’assainissement. Cela paraît aberrant
contraints de fermer le sentier pédestre et c’est une bien piètre image à offrir
à la mi-juillet à cause des déversoirs aux touristes.” Lionel Chevassus, l’élu
d’orage”, s’étonne l’un d’eux, affligé du responsable de la commission assaispectacle offert à l’arrivée de la Sour- nissement, reconnaît les faits sans disjoncté avant que la télésurveillance Bleue dans le lac.
sourciller. “C’est vrai qu’il y a eu des ce soit opérationnelle. Ces débordements
Le déversoir d’orage crache à qui mieux débordements cet été autour du 12 juillet étaient plus importants sur le secteur
mieux des eaux parasites d’une trou- suite à ce problème récurrent des eaux de la Source Bleue du fait du réglage
blante turbidité. Quand ce n’est pas parasites. Plusieurs raisons à cela. On des pompes qui a coïncidé avec une
du papier hygiénique et des lingettes a eu un problème sur une pompe qui a grosse montée d’eau.”
L
Les eaux
parasites
s’échappe
nt à qui
mieux
mieux
dans le lac.
MALBUISSON
La communauté de communes du Mont eaux parasites ne fait
d’Or et des Deux lacs vient d’investir que commencer. La com1,8 million d’euros dans le renouvel- munauté de communes
lement de 7 pompes dont 5 sont en ser- a même recruté un salavice. Il reste à remplacer celles de Saint- rié pour effectuer des
Point et des Grangettes. La chasse aux contrôles chez les particuliers. Sous réserve
que ces derniers acceptent de le recevoir et
réalisent au besoin les
Du papier
travaux nécessaires.
“Courant septembre, on hygiénique
va enfumer des tuyaux
et des
pour identifier l’origine
lingettes.
des eaux parasites. On
peut agir plus facilement quand il s’agit de
mauvais branchements comme sur des
chenaux ou des plaques d’égout. C’est
plus complexe avec les gens qui ont
fait des drains pour assainir leur terrain et se sont branchés sur le réseau.
Aujourd’hui, les pompes fonctionnent.
On a un bon rendement même s’il reste à finaliser encore les réglages. Ces
nouvelles pompes sont équipées
d’instruments qui permettent d’avoir
une mesure très précise des débits. On
va mieux cerner les problèmes”, poursuit Lionel Chevassus qui n’exclut pas
la création de nouveaux bassins d’orage
faute de pouvoir résoudre cette question des eaux parasites. F.C.
Quatre parcours
Au fil des arbres
Parc “Au fil des arbres”
renseignements, réservations :
06 31 13 31 67
Trois jeunes jurassiens ont ouvert cet été un
parc aventures sur les hauteurs de Malbuisson
dans le massif de la Fuvelle. Découverte.
e massif forestier entre
Malbuisson et Métabief
est en passe de devenir
une destination touristique de premier plan. Déjà très
prisé des randonneurs et des
skieurs pour ses charmes naturels et bucoliques, il attire aussi les vacanciers en visite au
fort Saint-Antoine et sa prodigieuse réserve de comté.
L’originalité reste d’actualité
avec ce parcours accrobranches
aménagé à quelques encablures
du parking de la zone nordique
de la Fuvelle. Le site est isolé
tout en restant accessible en été
comme en hiver. À l’origine de
ce projet, trois Jurassiens soucieux de voler de leurs propres
ailes. Soline Maire, Pierre-Antoine Cordier et son frère Paul pratiquent depuis longtemps les
sports qui nécessitent du maté-
L
riel d’alpinisme comme la spéléo ou l’escalade. Soline et Pierre-Antoine travaillaient jusqu’à
l’été dernier à l’accrobranche de
Clairvaux-les-Lacs. La famille
Cordier est originaire de Chaudron où elle a conservé un piedà-terre. “On a d’abord prospecté dans le sud de la France mais
il y a pratiquement un accrobranches sur chaque site touristique”, observe Pierre-Antoine Cordier.
Le trio a recentré
Proposer ses recherches sur
le massif jurassien
des
et le Haut-Doubs
nocturnes. en sollicitant les
collectivités prêtes
à mettre du terrain à leur disposition moyennant
une location. “On
n’avait pas les
Paul Cordier, son frère
Pierre-Antoine et
Soline Maire exploitent
depuis juillet ce nouveau
parc aventure sur
le Haut-Doubs
moyens de supporter aussi l’achat
du foncier. Malbuisson est la première commune qui a accepté
de nous suivre. Le choix s’est fait
aussi avec l’aide de l’O.N.F.
L’endroit nous plaît beaucoup.”
Les trois associés ont ensuite
équipé le site qui comprend
aujourd’hui quatre parcours de
difficulté croissante. Ici, plus de
besoin de manipuler les mousquetons qui sont remplacés par
un astucieux dispositif qui coulisse sur le principe d’une ligne
de vie continue. “On l’enclenche
au départ de chaque parcours
et il vous suit jusqu’au terminus sans possibilité de décro-
chage”, décrit Paul Cordier.
Le parc “Au fil des arbres” est
ouvert au public depuis le
12 juillet. Il se remplit ou se vide
au gré des conditions climatiques. La pluie est son ennemi. Autant dire que l’été qui
s’achève ne restera pas dans les
annales. “On se rassure en voyant
comment la fréquentation évolue quand il fait beau”, apprécie Soline Maire qui compte sur
l’arrière-saison. Ce parc aventure peut recevoir 80 personnes
simultanément. Les associés
projettent de proposer des nocturnes. Ils n’écartent pas
l’éventualité de fonctionner aussi en saison hivernale. “Le site
reste ouvert toute l’année sur
réservation”, précise Paul Cordier. L’installation d’autres parcours est prévue à plus long terme, sous réserve de pérenniser
l’activité. F.C.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MONTPERREUX
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Zoom
Des travaux qualitatifs
Syndicat des eaux de
Joux : 15 communes,
30 000 habitants
La station de pompage
sauvée des eaux troubles
Pontarlier, La Cluse-et-Mijoux,
Les Fourgs, Oye-et-Pallet, Montperreux, Les Hôpitaux-Vieux,
Les Hôpitaux-Neufs, Métabief,
Les Longevilles-Mont dʼOr, Fourcatier-Maison-Neuve, Rochejean, Labergement-SainteMarie,
Saint-Antoine,
Touillon-et-Loutelet et Les Verrières-de-Joux. Le syndicat vend
aussi un peu dʼeau à la commune des Verrières suisse.
Les travaux engagés sur le captage de Chaon vont permettre au
Syndicat des Eaux des Joux de livrer une eau de bien meilleure
qualité grâce à des nouveaux procédés de traitement.
out vient à point pour qui
sait attendre. Jean-François Jodon qui préside le
Syndicat des eaux de
Joux ne boude pas son plaisir
en voyant ce chantier qui marque
l’aboutissement de dix ans
d’études et de négociations. Comme il l’a toujours signalé, la station de Chaon avait besoin d’un
T
sérieux coup de jeune. “Elle a
été construite vers 1970. Les installations ont aujourd’hui plus
de 40 ans. Une partie est devenue obsolète”, explique celui qui
craignait toujours la grosse panne susceptible de priver d’eau
les quatre communes totalement dépendantes du syndicat,
à savoir La Cluse, Montperreux,
Coup d’œil sur la salle de contrôle électrique qui devrait
bientôt subir une cure de modernité.
Oye-et-Pallet et Les Verrières.
Les partenaires financiers,Agence de l’eau et Conseil général,
rechignaient à s’engager en
comptant sur la découverte de
nouveaux captages pour les communes du Mont d’Or qui adhèrent aussi au Syndicat des Eaux
de Joux. Mais la prospection n’a
toujours pas abouti, remettant
d’actualité l’urgence de rénover
Chaon.
À l’intérieur de la station, un
coup d’œil sur le tableau de
contrôle électrique est une invitation à remonter le temps. La
fiabilité de l’installation n’est
pas remise en cause, sauf qu’elle
n’offre pas tous les avantages
d’un contrôle à distance aujourd’hui banalisé avec l’électronique
et l’informatique. “Tout ce matériel va être remplacé.”
Le gros des travaux prend la
forme d’une extension du bâtiment. Ce prolongement abritera de nouveaux systèmes de traitement et des réservoirs
supplémentaires. Le processus
actuel se déroule en trois phases :
traitement organique par coa-
27
L’extension va permettre d’installer de nouveaux
systèmes de traitement de l’eau.
gulation-floculation, U.V. et filtre
à sable. “Cela ne suffit pas à
régler les soucis de turbidité
d’eau propre au lac.” De nouveaux dispositifs vont optimiser l’existant avec notamment
un traitement au charbon actif
pour fixer la
matière organique
2,9
et une unité
d’ultrafiltration
millions
qui retient une
d’euros
grande partie des
d’investis- particules en solution et en suspen-sement. sion. Coût de cet
investissement
qualitatif : 2,9 millions d’euros avec
38 % d’aide des
partenaires financiers.
Le chantier initié en janvier
devrait s’achever au printemps
2015. “On n’augmentera pas la
capacité de pompage sauf que
la production a plutôt tendance à se stabiliser voire diminuer.”
Diverses raisons à cela : prise
de conscience des usagers de ne
plus gaspiller l’eau et surtout
les efforts des collectivités pour
optimiser le rendement des
réseaux. Entre 2011 et 2013, la
production est passée de
880 000 m3 par an à 700 000 m3
par an. “Ces travaux ne devraient
pas se traduire par une hausse
significative de la facture de
l’usager”, estime Jean-François
Jodon. Le bon goût au même
prix. F.C.
Une production
équivalente à
une baisse de 18 cm
du niveau du lac
À ceux qui craignent que le pompage de Chaon vide le lac, JeanFrançois Jodon a calculé que
le prélèvement annuel,
800 000 m3, ferait baisser le
niveau du lac de 18 cm. En théorie seulement. Le volume des
apports journaliers au lac, en
incluant le Doubs, varie de
48 000 à 380 000 m3 selon la
saison. À lʼautre extrémité, il en
ressort entre 103 000 et 590 000
m3. “Le syndicat des eaux de
Joux pompe en moyenne
1 900 m3 par jour.”
TICKETS
RESTAURANT
Rayon vente au magasin 8 à Huit
25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT
Tél. : 03 81 69 31 26
Fax : 03 81 69 39 13
28
MOUTHE - RÉGION DES LACS
CHAUX-NEUVE
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Un nouveau musée
Dis, c’était comment avant le Haut-Doubs ?
Le musée “Au bon vieux temps” laisse à découvrir
diverses facettes de la vie des montagnons à travers
des objets et des outils de la vie quotidienne.
Leçon de mémoire, anecdotes et inventivité.
ourgonnette de la gendarme- qui concrétise là un projet de longue
rie des années soixante-dix, haleine. “J’ai commencé à m’intéresser
tracteur de l’après-guerre bri- à ce patrimoine campagnard en quitcolé à partir d’une automobi- tant le cocon familial à 18 ans”, explique
le et d’autres engins décalés ce personnage âgé aujourd’hui de 44
attirent d’emblée le regard en arrivant ans qui a peu à peu constitué une coldevant ce musée situé au hameau de lection impressionnante de vieux tracla Chenoz entre Chaux-Neuve et Cha- teurs conservés en l’état. En remonpelle-des-Bois. Le tableau est assez tant le temps il a élargi sa prospection
insolite. Comme ce musée qui four- aux outils et matériels utilisés avant
mille de multiples ustensiles et qui la motorisation des travaux agricoles.
relève d’une muséographie toute per- Avant de donner corps à son musée,
sonnelle.
Robert Sauvonnet a dû surmonter des
Conception et mise en scène de Robert épreuves douloureuses qui l’ont conduit
Sauvonnet, le propriétaire des lieux à mettre sa passion de côté pour d’autres
F
priorités professionnelles et familiales.
“Ce musée a aussi une histoire”, n’oublie
pas de souligner son conservateur qui
l’a construit de toutes pièces sur la
base d’un ancien corps de ferme. Toute la famille Sauvonnet a participé à
la génèse du projet. Les trois plus jeunes
enfants encore au logis, à savoir Léa,
Laura et Paul se sentent chez eux dans
cette caverne d’Ali Baba toute jurassienne. Ils jouent volontiers les guides
même si Robert Sauvonnet emploie
deux salariés à mi-temps dédiés à cette fonction. Le souci de transmission
est essentiel dans ce type de structure où tout repose au départ sur les
connaissances acquises par son fondateur.
À chaque don ou nouvelle acquisition,
Robert Sauvonnet a pris soin de se faire raconter l’histoire qui allait avec. À
la description de l’objet s’ajoute ainsi
le vécu de celui qui en était propriétaire. La porte ouverte à d’innombrables
et croustillantes anecdotes qui rendent ce musée plus vivant que jamais.
La mémoire de nos aïeuls emplit
Quelques
fourchettes,
un fond de
boîte de
biscuits et
voilà comme
fabriquer
un peigne à
myrtilles avec
les moyens
du bord.
MONTPERREUX
Paul Sauvonnet
avec trois de ses
enfants : Léa,
Laura et Paul
toujours prêts à
agrémenter de
leur savoir la
visite du musée
familial.
Passage du sentier pédestre
Quel avenir pour la base Aroeven ?
L’avenir de ce bien qui bénéficie d’une situation exceptionnelle au bord du lac
suscite bien des interrogations. Éléments de réponse.
rise ou, pas crise, il y a aura toujours des candidats à l’acquisition
d’une propriété de 80 ares avec
accès direct au lac, quitte à mettre plusieurs centaines de milliers d’euros
sur la table. Le scénario a failli se produire avec un privé mais l’affaire n’a
pas abouti à cause des contraintes qui
pèsent sur ce bien. En effet, le P.O.S.
(plan d’occupation des sols) interdit
toute possibilité d’hébergement sur le
site. Cette mesure protectrice était probablement destinée à éviter toute dérive immobilière. “La base est toujours
en instance de vente sans être vendue”,
précise Marcellin Baretge, le secrétaire général Aroeven Besançon.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi
l’association est prête à se séparer de
cette propriété rattachée à la base Aroeven de Rochejean. “On connaît une
baisse d’activité. Pour le moment, le
projet de développement ne peut pas se
C
faire pour des problèmes de subventions trop faibles”, poursuit Marcellin
Baretge. À cela s’ajoutent des mises
aux normes, donc des investissements
incontournables. Si l’opportunité de
vendre un bon prix se présente alors
pourquoi pas même si comme le souligne le secrétaire général : “L’Aroeven
ne vendra pas à n’importe quel prix.”
Les collectivités sont-elles
intéressées ? Ce n’est pas
L’Aroeven du tout dans les projets
communaux de Montperne vendra reux. Idem à la commupas à
nauté de communes Mont
n’importe d’Or-Deux Lacs néanmoins
soucieuse de préserver le
quel prix. droit de passage du sentier pédestre autour du
lac. “C’est notre préoccupation principale. Ces
droits de passage sont très
facilement résiliables, d’où
cette vigilance”, confie Gérard Dèque
en reconnaissant lui aussi l’intérêt du
site. Sauf que la communauté de communes est déjà engagée via le syndicat mixte des Deux lacs dans d’autres
projets, notamment le futur complexe
nautique de Malbuisson. Acheter sans
justifier d’une destination n’aurait guère de sens.
Le débat n’est pas clos. “On a décidé
de se retrouver avec le maire de Montperreux et le président du syndicat mixte des Deux lacs pour faire le point”,
annonce Marcellin Baretge sans écarter aussi l’option d’une solution interne sous réserve de trouver les moyens
adéquats. I
La base Aroeven de Chaudron
occupe une propriété de 80 ares au
bord du lac Saint-Point.
l’atmosphère des lieux.
La visite s’articule en
deux temps avec
l’avant et l’après mécanisation. Le premier
La mémoire espace est agencé en
de nos aïeuls cellules où sont rassemblés les objets par
emplit
thématique : l’école, le
l’atmosphère. travail du bois, la lessive, les jouets, chasse-braconnage, batteuse, travaux des champs, “on tue le
cochon”… Un petit tunnel en bois symbolise le passage vers l’arrivée du tracteur. Un autre univers qui nous fait
remonter aux prémices de cet engin
qui a bouleversé la vie de nos campagnes. “Certains mécanos du coin
étaient suffisamment malins pour transformer une voiture en tracteur en installant une seconde boîte de vitesses
pour pouvoir effectuer les travaux agricoles.” La collection comprend des
modèles de la plupart des marques
actuelles : Deutz, Lance, Massey-Ferguson. Certains ont disparu à l’exemple
des tracteurs fabriqués par les frères
Babiole à Paris. “Leurs tracteurs étaient
soi-disant garantis à vie. Mais cela ne
fonctionnait pas. Faute de pouvoir tenir
leurs promesses, les deux frères se
seraient suicidés. Cette histoire serait
à l’origine des expressions autour du
mot babiole”, explique Robert Sauvonnet. Le musée abrite aussi la première souffleuse à neige du HautDoubs. Coût de l’engin : 1,8 million de
francs, soit trois fois le prix d’une voiture de l’époque.
Les visiteurs, surtout les plus anciens,
ne manquent pas de réagir à la vue
d’un objet ou d’un outil qui a marqué
leur enfance. Les souvenirs refont surface. “On s’enrichit du savoir des autres”,
apprécie Robert Sauvonnet ravi de ces
échanges. I
F.C.
Au Bon Vieux Temps - Renseignements : 06 45 74 94 77
30
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
AGRICULTURE
Lutte contre le campagnol
Les agriculteurs
se payent un chercheur
Pour lutter contre la prolifération des campagnols, la profession agricole a réuni des
fonds finançant le poste d’un thésard (437 000 euros). C’est une première.
La Canadienne Petra Villette a été sélectionnée : elle tentera d’expliquer pourquoi et
comment les populations de campagnols croissent et décroissent.
avoir que les agriculteurs comptent sur la
recherche fondamentale en investissant
dans un poste de doctorant, c’est novateur, et surtout, cela
nous motive.” Professeur à l’université
de Franche-Comté au laboratoire Chrono-environnement et membre de
l’Institut Universitaire de France,
Patrick Giraudoux peut - en effet - se
réjouir.
Chose rare en France, un secteur pri-
“S
vé se mobilise en finançant le poste
d’un thésard à l’heure où la recherche
se plaint des restrictions budgétaires.
Ce secteur, c’est la profession agricole, qui se montre pragmatique en investissant dans la recherche fondamentale afin de lutter contre le campagnol,
animal synonyme de plaie pour les
agriculteurs du Haut-Doubs en raison
des dégâts qu’ils occasionnent dans les
prairies. Les résultats ne seront connus
qu’à moyen terme, d’ici cinq ans minimum. 437 000 euros ont ainsi été réunis
pour assurer le financement de ce poste cofinancé par les chambres
d’agriculture du Doubs, du Jura, des
agences du Crédit Agricole de Maîche,
Morteau, Pontarlier, Nozeroy, ainsi que
l’État (à 50 %) et la réserve parlementaire de la députée Annie Genevard. Un appel d’offres pour recruter
le chercheur a été lancé en mai : 26
dossiers sont arrivés au laboratoire
Chrono-environnement.
Après l’audition de huit personnes,
c’est Petra Villette, une Canadienne
originaire de Vancouver qui occupera
le poste. Sa mission : comprendre le
cycle du campagnol, notamment concernant les déterminants de la phase de
déclin de ces populations. “Lorsque les
populations de campagnols atteignent
un pic, elles chutent ensuite. On ignore la cause : est-ce un problème parasitaire, viral, bactérien, de consanguinité ? Pour l’instant, on l’ignore. La
recherche de Petra permettra d’en savoir
davantage” témoigne Fabrice Cuenot,
ancien président de la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes
Nuisibles
de
Franche-Comté
(F.R.E.D.O.N.) et agriculteur, qui transmet le flambeau à Charles Schelle.
Grâce à cette “nouvelle” étude, la
Franche-Comté garde son expertise
dans la lutte contre le campagnol :
“Nos agriculteurs ont été les premiers
à se pencher sur ce sujet et à tester avec
succès, sur plusieurs zones expérimentales (à Pissenavache par exemple), une
stratégie de lutte raisonnée qui associe à la lutte chimique, des méthodes
Patrick
Giraudoux,
Charles Schelle,
Petra Villette et
Fabrice Cuenot
(de droite à
gauche),
ensemble pour
mener à bien un
nouveau projet
de recherche sur
le campagnol
financé par
la profession
agricole.
BULLE
F
Zoom
ormée à lʼuniversité de British
Colombia de Vancouver, Petra Villette a été sélectionnée par le jury
pour mener cette recherche sur le
déclin du campagnol. Repartie cet
été dans le Yucan (États-Unis) pour
étudier lʼanimal, elle reviendra en
octobre à Besançon. Elle mènera
son travail sur le terrain, à la rencontre des agriculteurs, techniciens,
du plateau de Maîche en passant par
Pontarlier et le Jura. I
alternatives comme le travail du sol,
la lutte contre la taupe” relate un expert
de la F.R.E.D.O.N. Ce programme de
lutte raisonnée associe les chercheurs
et près de 256 agriculteurs. Le Doubs
confirme son statut d’expert dans la
lutte raisonnée du nuisible. I
E.Ch.
28 lots au total
La commercialisation de la zone d’activité peut démarrer
La Communauté de communes Frasne-Drugeon est autorisée à commercialiser
les parcelles de la zone d’activité de Bulle. Son président, Claude Dussouillez,
sait que le contexte économique et politique est difficile mais il est confiant.
laude Dussouillez, le communes de 6 000 habitants,
président de la com- c’est un défi. Nous nous sommes
munauté de communes engagés dans ce projet car nous
Frasne-Drugeon, a reçu étions en capacité financière de
le 27 août l’arrêté de vente par le faire et cela sans augmenter
anticipation. Ce document auto- les impôts locaux” se défend
rise dès maintenant la collec- Claude Dussouillez. Il affirme
tivité à commercialiser les lots désormais que toutes les condide la zone d’activité économique
tions sont requises
de Bulle. “Jusqu’à présent, nous
pour vendre les tern’étions pas en mesure de Tout
rains aux entreprendre des réservations,
prises qui voupuisque nous n’étions pas en vendre
draient construire
capacité de vendre des parcelles d’ici cinq le long de la R.D.
en l’absence de cet arrêté”
471.
remarque l’élu. Il répond ain- ans.
L’élu estime même
si aux critiques qu’il essuie parque l’ensemble des
fois à propos de cette Z.A.E. de
28 lots peut être
18 hectares, qui coûte 6,4 milvendu dans les
lions d’euros hors taxes à la
cinq prochaines
C.F.D., et sur laquelle il n’y a
années. Cet objecpas encore eu l’ombre d’une
tif lui paraît créentreprise (à l’exception du prodible malgré le
jet d’unité de transformation
contexte éconodu bois Jura 7S qui a échoué).
mique qui n’est pas
“Faire une zone de cette enverfavorable
à
gure, pour une communauté de
l’investissement.
C
quand sortira de terre le premier bâtiment. En revanche,
cette zone va mixer les secteurs
d’activité puisqu’elle a une vocation à la fois commerciale, indus“Jusqu’à présent, j’ai eu plus trielle et artisanale. “On peut
de contacts que je n’ai de lots avoir un concessionnaire autoà vendre. C’est la preuve que mobile, un transporteur pourcette zone intéresse des porteurs quoi pas, un électricien. Nous
de projet. Néanmoins, je reste aurons, c’est sûr, un restaurant
réaliste, je vois bien que le au centre de cette zone, j’ai des
marasme économique dans touches sérieuses avec des inveslequel nous sommes sonne un tisseurs. Nous analyserons tous
peu les investisseurs. Il faudrait les projets en fonction du contexen plus que cesse cette caco- te local. Je ne veux pas vendre
phonie politique pour redon- pour vendre, nous ne voulons
ner de la confiance aux entre- pas de projets farfelus ou opporprises” dit-il. L’avenir nous dira tunistes. On souhaite des retomsi ses prévisions sont justes.
bées sur cette zone en termes
Tout commence pour cette zone d’emploi et de fiscalité profesd’activité qui entre dans le vif sionnelle. Il faut que la comde la commercialisation alors munauté de communes y trouque s’achèvent les travaux de ve son compte à l’avenir”
viabilisation. La C.F.D. estime prévient Claude Dussouillez.
que d’ici un mois, il sera pos- Le président de la C.F.D. ne
sible de circuler sur 70 % de la craint pas non plus la concurvoirie.
rence de la zone des Gravilliers
Le prix de vente au mètre car- à Pontarlier, qu’il juge comré avoisine les 30 euros en plémentaire à celle de Bulle. I
T.C.
moyenne (il y a quatre niveaux
de prix). En l’absence
d’acquéreurs, on ne sait pas
La viabilisation de la zone d’activité de Bulle s’achève.
Sur un périmètre de 18 hectares, 13,5 sont en vente.
HUMANITE
H O S P I TA L I T E
NEUTRALITE
LE PARCOURS DIDACTIQUE
Le parcours relie la gare à la frontière pour revenir au centre du
village. Son concept veut que le promeneur puisse le débuter à
n’importe quel endroit de son cheminement. Il est sécurisé et
emprunte soit des routes communales, soit les trottoirs de la
route cantonale. Des passage-piétons existent aux endroits où
la traversée de la chaussée est prévue.
Le parcours est d’une longueur de quelque 5 kilomètres et
compte 9 étapes. Il sera balisé avec une signalétique spécifique. Des bancs sont prévus le long du parcours, pour admirer
la beauté des lieux ou reprendre son souffle.
LES 9 ÉTAPES DU PARCOURS
1. La Gare - Le départ des Internés par le train
2. Immeuble Croix-Blanche 43 (Maison Martin) - La convention
3. Temple - Le tilleul de la paix et le monument funéraire
4. La douane - Passé-présent et hommage à Edouard Castres
5. Meudon - Merci au peuple, communes et cantons suisses
6. Reconstitution
- Wagon d’époque et première intervention de la Croix-Rouge
7. Au cœur des événements - Réplique du panorama rectoverso
8. Hôtel de Ville - Panorama à l’échelle avec éclairage indirect
et Exposition dans la salle du 1er étage
9. Bureau communal - Retour au XXIème – Fresque l’Art des
valeurs
BUDGET
Pour réunir les fr. 260'000.- nécessaires à la réalisation de ce
parcours, la Loterie romande, diverses associations, fondations,
sociétés et entreprises ont été sollicitées, ainsi que les cantons
et les 188 communes qui ont hébergé des Bourbaki. A ce jour,
le cumul des montants reçus et des promesses de dons couvrent les deux tiers de notre budget.
Par le lancement de cette souscription, nous espérons récolter
les quelque 80’000 francs qui nous manquent. Quant à l’entretien futur, nous avons comme objectif que les cotisations de
nos membres permettent de l’assurer.
BUTS STATUTAIRES - ARTICLE 2
1
L’association Bourbaki Les Verrières a pour buts de :
Faire vivre auprès de la population actuelle et des générations futures
la mémoire et les significations historique, éthique et culturelle de
l’internement de l’armée française de l’Est le 1 er février 1871 aux
Verrières et dans le Jura suisse ;
Favoriser les liens entre Lucerne et le Val-de-Travers, entre la Suisse
alémanique, la Romandie et la France ;
Entretenir des liens avec le Panorama Bourbaki à Lucerne.
2
Elle met en œuvre et réalise diverses actions allant dans le sens de ses
buts.
RAPPEL HISTORIQUE
AUX VERRIÈRES, LES 31 JANVIER ET 1ER FÉVRIER 1871
Au cours de la matinée du 31 janvier, un télégramme du Ministre de l’Intérieur
et de la guerre français Léon Gambetta confirme au Général Clinchant
(commandant de l’Armée de l’Est) que le Général prussien von Manteuffel ne
l’avait pas trompé en lui affirmant que l’Armée de l’Est était exceptée de l’armistice. Gambetta invitait Clinchant à se comporter comme un belligérant indépendant, et dès lors à employer la voie de la force ou des négociations à son
appréciation et au mieux des intérêts et de l’honneur de son armée.
Le 31 janvier, à 12h30, Clinchant donne l’ordre à son premier aide de camp
(Lieutenant-colonel Chevals) de se rendre aux Verrières et d’entrer immédiatement en relations avec le commandant des troupes suisses de la frontière, afin
de s’entendre avec lui sur les mesures à prendre dans le cas où il deviendrait
nécessaire que la première armée française passât sur le territoire de la
Confédération helvétique.
Vers 14h00, Chevals arrive à la frontière. Cette démarche décida le commandant en chef de l’Armée suisse (Général Herzog) à se rendre aussi à la frontière – il venait de s’installer aux Verrières dans la maison Martin – où apparut
Chevals lui disant qu’il était porteur d’ordres le chargeant de traiter du passage.
Le 1er février, vers 03h30, Chevals s’asseyait à une table en compagnie de ses
camarades suisses – le Lieutenant-colonel Sieber et le Major de Guimps – et,
sans discussion, tous trois prirent note de la convention d’internement que le
Général Herzog dicta debout.
Quelques minutes plus tard aux Verrières de Joux, le Général Clinchant apposa sa signature au bas des trois exemplaires de la convention, et, tout aussitôt,
commença le triste défilé de 87'847 hommes et sous-officiers, de 2'467 officiers, de 11'800 chevaux, de 285 canons et de 1158 véhicules de l’Armée de
l’Est, pénétrant sur sol suisse par Les Verrières, Sainte-Croix, Vallorbe, Ballaigues et la Vallée de Joux.
Le séjour forcé que firent en Suisse les Internés de l’Armée de l’Est prit fin à la
suite des préliminaires de paix entre la Prusse et la France du 26 février 1871.
Lors de sa séance du 4 mars 1871, l’Assemblée nationale française prit à l’unanimité et par acclamations la résolution suivante : « L’Assemblée nationale
est profondément touchée de la noble conduite du peuple suisse envers les
soldats de la France et la population de Strasbourg. Elle envoie à la Confédération helvétique l’expression de sa reconnaissance. »
Quant aux frais de l’opération d’internement, évalués à 12 millions de francs,
ils furent entièrement réglés le 12 août 1872.
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L’art des valeurs - Benjamin Locatelli - Août 2014
32
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
FRASNE
Dominique Marmier, président national de Familles Rurales
“C’est dans la famille que sont inculquées
les premières règles de la vie en société”
Bénévole depuis 15 ans au sein de Familles Rurales, Dominique Marmier en a pris la présidence
nationale en avril dernier. À 55 ans, cet agriculteur, marié et père de quatre enfants, se trouve
ainsi à la tête du premier mouvement familial de France composé de 2 500 associations locales,
180 000 familles adhérentes, 40 000 bénévoles et 20 000 salariés.
a Presse Pontissalienne :
Dominique Marmier, expliquez
votre parcours associatif de
Frasne à Paris ?
Dominique Marmier : J’ai en effet
débuté ici à Frasne à la fin des
années quatre-vingt-dix au sein
de l’association locale Familles
Rurales avec notamment la mise
en place du centre de loisirs.
Puis je me suis peu à peu engagé un peu plus dans ce mouvement, d’abord à la fédération
du Doubs puis à celle de
Franche-Comté que j’ai toutes
les deux présidées. Ensuite, j’ai
intégré en 2004 le conseil
d’administration au niveau
national, prenant la vice-présidence l’année suivante. Et fina-
L
F
lement, j’ai été élu président en
avril dernier pour un mandat
de deux ans, ce qui va impliquer
de nombreux déplacements dans
toute la France
dont deux à trois
“Deux
jours par semaine
à Paris.
à trois
L.P.P. : Présentez en
quelques mots Familles
Rurales…
D.M. : Nous sommes
le premier mouvement de familles en
France avec pour
objectif principal la
représentation et
la défense des intérêts des familles.
jours par
semaine
à Paris.”
Une permanence
Consommation à Pontarlier
amilles Rurales a ouvert à Pontarlier une permanence à destination des consommateurs. Son objectif est dʼaccompagner,
de conseiller et dʼorienter les familles en cas de litige ou de
questionnement. Pour ce faire, une équipe de bénévoles assure
lʼaccueil du public chaque troisième mercredi du mois et chaque
premier jeudi de chaque mois de 9 h 30 à 12 heures, dans les
locaux du centre de formation Jeanne dʼArc, situé au 11 rue Dechanet à Pontarlier, au cœur de la Zone des Grands Planchants. Comment choisir son fournisseur dʼélectricité, les délais de rétractation
suite à un démarchage à domicile, la contestation dʼune facture
ou encore le refus de prise en charge dʼun sinistre par une compagnie dʼassurance ?… Les sujets ne manquent pas. Les familles
adhérentes peuvent en tout cas compter sur lʼaccompagnement
de lʼassociation dans la résolution de leurs litiges. I
Avec des maîtres-mots qui sont
l’engagement, la participation
et la solidarité. Nous agissons
en étant présents sur le terrain
du débat politique, dans les
domaines de la prévention, de
l’éducation et de la parentalité
et en mettant en place concrètement des activités telles que
le périscolaire et des services
comme des crèches. Dans le
cadre souvent de partenariats
multiples, notamment avec les
collectivités locales.
L.P.P. : Quelle place a pour vous la
famille dans la société actuelle ?
D.M. : Elle est le premier lieu de
socialisation, de citoyenneté,
d’éducation… C’est dans la famille que sont inculquées les toutes
premières règles fondamentales
de la vie en société. Avoir une
famille solide est une base. Nous
insistons sur le fait qu’il ne faut
pas tout attendre des institutions et des pouvoirs publics.
Les parents doivent prendre
leurs responsabilités et pour
cela s’engager. Par exemple
auprès de Familles Rurales. Et
je tiens à souligner que nous
parlons de toutes les familles.
Notre mouvement ne fait en
effet pas de distinction religieuse
ou politique ou quant à
l’orientation sexuelle. Sur la
question du mariage pour tous,
nous avons évidemment eu ce
débat en interne et nous étions
très partagés. D’où notre neutralité et notre ouverture à toutes
les familles.
L.P.P. : Des familles qui vivent en milieu
rural…
D.M. : La ruralité a beaucoup évolué. Elle n’est pas synonyme
d’agriculture qui n’est qu’une
activité économique en milieu
rural mais qui reste importante par sa fonction de production
alimentaire. Aujourd’hui, l’exode
a fait place à l’arrivée de nouvelles populations à la campagne. Des familles qui ont des
besoins et parfois des exigences
en matière de services publics
par exemple. Le rôle de Familles
Rurales est de répondre dans
la mesure du possible à ces
attentes, de militer pour que ces
territoires ne soient pas oubliés
par les pouvoirs publics, la fracture numérique en est un
exemple. Nous devons aussi être
pédagogues pour que la ruralité soit un espace de vie apaisé
entre les modes de vie
d’aujourd’hui et les activités traditionnelles.
Dominique Marmier a deux ans pour mener à bien
ses projets en faveur des familles.
sement, on voit qu’en France, tants et leurs défenseurs tout
les allocations familiales ne sui- en étant à leur écoute. Un grouvent pas le coût de la vie, que pe “jeunes” s’est d’ailleurs créé
la fiscalité met à mal la famil- au niveau national et dans
le et qu’on cherche finalement chaque fédération départeà faire des économies dans ce mentale de Familles Rurales, la
domaine-là… Nous sommes jeunesse est appelée à s’investir
conscients de la nécessité de fai- et s’engager. Les questions qui
re des économies, mais dans ce les concernent sont importantes,
qu’il s’agisse des études, du logeL.P.P. : Quel regard portez-vous sur la domaine, c’est une erreur.
ment, des transports, de la sanpolitique familiale actuelle ?
D.M. : Nous sommes évidemment L.P.P. : Votre mandat dure deux ans : té et bien sûr de l’emploi. Je
très attentifs à toutes les quelle est votre priorité ?
m’attacherai aussi à voir nos
mesures gouvernementales.Avec D.M. : La jeunesse ! Les 15-24 effectifs et notre présence tertoujours la volonté de rappeler ans sont aujourd’hui en diffi- ritoriale se développer et bien
qu’il faut investir sur la famil- culté. Beaucoup connaissent sûr à faire aboutir nos revenle car une natalité qui baisse, déjà la précarité. Nous nous dications ! I
Propos recueillis par D.A.
ce sont des problèmes écono- devons d’être leurs représenmiques à venir sur le long terme. Voyez ce qui se passe en
Rendez-vous obligatoire. Contacts :
Espagne ou en Italie où la [email protected]
le n’a pas été au cœur des poliou par téléphone au 03 81 88 76 84
tiques publiques. Malheureu-
LEVIER
La vétusté
La voie des toilettes
difficilement accessible
Faute de pouvoir accéder au bloc sanitaire situé vers l’église, des personnes à mobilité réduite ont utilisé les toilettes des commerces alentour.
ffectivement, en voyant
l’escalier qui permet de
descendre à ce bloc sanitaire enterré sous le
square face à l’église, on comprend le problème. Impossible
de s’engager ici avec un fauteuil
voire une poussette. Niveau propreté, c’est acceptable. On a vu
mieux, mais surtout bien pire.
Le souci relève avant tout d’une
installation construite à une
époque qui n’était pas sous le
coup des réglementations
actuelles. Le maire Guy Magnin-
E
Pour une personne à
mobilité réduite, impossible
d’accéder au bloc sanitaire
face à l’église.
Feysot est conscient du problème. “Je n’étais pas au courant
des soucis rencontrés par ces personnes. On se rend bien compte
que ce bloc n’est plus adapté à
la mobilité réduite même si aucun
projet n’est engagé pour l’instant.”
Il existe, encore faut-il le savoir,
des W.-C. publics parfaitement
aux normes en mairie et autour
des
halles.
L’information
mériterait sûre- La commune
ment
d’être n’est pas en
signalée aux toifaute.
lettes du square.
Aujourd’hui la
commune n’est
pas en faute. Il
n’y
a
pas
d’obligation pour
les municipalités d’installer
des toilettes publiques. En
revanche, si elles en installent,
celles-ci doivent être conformes
à la réglementation. La loi imposait l’accessibilité aux bâtiments
publics en janvier 2015. Face à
l’impossibilité de respecter cette échéance, les collectivités ont
obtenu un moratoire. “Avec un
établissement d’hébergement
pour personnes âgées et un foyer
d’adultes handicapés, on est
conscient
des
enjeux
d’accessibilité. On va inventorier tous les sites où des travaux
s’imposent. La mise en conformité des toilettes du square
s’avérerait trop coûteuse. On les
fermera probablement pour une
nouvelle installation plus fonctionnelle”, conclut le maire. I
Finn-Est, vingt ans
Publi-information
Installé au Bélieu, dans
la zone du Bas-de-la-Chaux,
le constructeur de maisons en
bois massif fête ses vingt ans.
Cela fait deux décennies que
Finn-Est véhicule une image
de qualité auprès de ses
clients. Et il n’y a pas de
raison que ça change.
inn-Est a 20 ans !
Quand Denis Tisserand,
le co-fondateur de
l’entreprise de construction de maisons en bois se souvient des débuts, il mesure le
chemin parcouru. “La première
année, on a construit trois maisons.
Aujourd’hui, nous en réalisons une
soixantaine par an” dit-il. L’aventure
Finn-Est a démarré en 1994, dans
F
de bonheur en bois massif
la zone des Prés-Mouchet aux Fins,
dans un petit bâtiment. Deux décennies plus tard, la société emploie
quarante personnes et se déploie
sur un site de 20 000 mètres carrés au Bas-de-la-Chaux où se trouvent les bureaux, un espace de stockage, une maison témoin et l’unité
de production où les pièces de bois
des futures maisons individuelles
sont taillées avant d’être acheminées sur le terrain pour être assemblées. “Nos maisons sont Made in
Haut-Doubs !” insiste le responsable quinquagénaire.
En vingt ans, Finn-Est a passé des
caps qui ont nourri sa croissance.
Elle est désormais un acteur reconnu sur le marché de la maison individuelle dans le Haut-Doubs, mais
également en Suisse voisine où elle
réalise 20 % de son chiffre d’affaires.
“Cent
pour cent
surmesure.”
Il n’y a pas de hasard dans la réussite de cette entreprise. Ce résultat est le fruit d’une recherche
constante de l’exigence pour
répondre aux attentes des clients
auprès desquels Finn-Est véhicule une image de sérieux.
En effet, tous les particuliers qui ont
choisi de travailler avec ce constructeur reconnaissent la qualité de
l’accompagnement
pendant
l’élaboration du projet, et ensuite la
qualité de construction et de confort
des habitations quel que soit le style traditionnel ou contemporain.
Les maisons Finn-Est, c’est d’abord
un service et style unique. “Nous
sommes à cent pour cent dans le surmesure. On rencontre le client, on se
déplace sur le terrain, et notre bureau
d’études affine le projet en fonction
des desiderata de la personne. Notre
prestation est gratuite jusqu’à la
remise de l’avant-projet détaillé et
chiffré”. Il ajoute : “Notre particularité est que nous sommes les seuls
à construire des maisons entièrement
en bois massif.” Une spécificité tech-
Denis
Tisserand,
co-fondateur
de Finn-Est
dans
l’atelier de
production
du Bas-dela-Chaux où
sont taillées
les pièces de
structure
des maisons.
nique qui fait la différence avec
les autres constructeurs. L’essence
de bois utilisée par Finn-Est est du
pin scandinave de Finlande qui est
stable et imputrescible.
Une fois que le projet est finalisé
sur le papier, le constructeur propose trois options de livraison au
client en fonction de son souhait de
s’impliquer ou non dans le chantier.
La première est une livraison en
kit, qui comprend l’intégralité des
éléments de la maison qu’il devra
assembler, y compris toiture, zinguerie, escaliers, conduit de cheminée… La seconde est une livraison
de la maison hors d’eau hors d’air.
Dans ce cas, le client se charge des
travaux intérieurs. La dernière formule est une livraison clés en main.
“Dans ce cas, il y a tout dans la maison, sauf la cuisine équipée.”
Les maisons Finn-Est répondent
évidemment à toutes les exigences
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a toute latitude, tant de le choix de l’architecture que dans celui des finitions.
34
LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE
SOMBACOUR
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Le nouveau maire
Il faudra compter sur elle…
Après deux mandats au poste de première adjointe, Maryse Jeannin
a pris du galon. Elle succède à André Saillard et devient la première
femme élue aux commandes de Sombacour.
n épousant un petit gars de
Sombacour il y a quelques
années de cela, Maryse
Jeannin s’intègre alors dans
la famille Jeannin où il est souvent
coutume de faire partie du conseil
municipal. “On m’a suggéré de poursuivre la tradition”, sourit cette
comptable de profession qui n’a pas
trop hésité à s’engager. Avec succès. Aux élections municipales de
1995, elle est élue au premier tour,
et se retrouve deuxième adjointe
aux côtés d’André Saillard qui sera
maire jusqu’en mars dernier. “Je
n’ai aucun regret d’avoir exercé avec
lui. On s’est toujours très bien entendu. On se complète. C’est avant tout
un homme de terrain alors je suis
plus dans les papiers”, poursuit
Maryse Jeannin qui a pris la tête
d’une liste ouverte en annonçant
son ambition d’être maire dans une
commune de 614 habitants où il
est encore possible de rayer les
noms. “C’est un avantage”, estime
d’ailleurs Maryse Jeannin qui passera finalement au premier tour
en recueillant près de 80 % des suffrages exprimés.
Le conseil subit une vraie cure de
jouvence avec 13 nouveaux
conseillers sur 15. “Beaucoup
d’anciens élus n’ont pas souhaité
E
repartir. La moitié d’entre eux avait
au moins 70 ans”, justifie celle qui
est devenue pour l’occasion la première femme maire de Sombacour.
Elle avait déjà innové en étant aussi la première à exercer une fonction d’adjointe. Cet élan féministe
s’exprime aujourd’hui jusqu’en dans
la composition du conseil où la parité est de mise. Une simple coïncidence qui ne semble pas déplaire
à Maryse Jeannin. “Ce conseil est
très diversifié. Mais on a toutes
sortes de professions, sauf les agriculteurs”, déplore le maire qui aurait
apprécié que le dynamisme agricole de la commune soit aussi représenté au sein de son équipe.
Car Sombacour n’a
rien d’un village dortoir. Il abrite de nomUne vision
breux artisans, deux
assez patri- restaurants, une
moniale de boulangerie, une fromagerie.
Sans
l’urbanisme. oublier l’agence postale communale.
L’offre de services
est tout aussi étoffée, surtout si l’on
raisonne à l’échelle
du Val d’Usiers avec
notamment un cabinet médical et une
pharmacie. “Il manque un commerce alimentaire. Il faut trouver
un endroit, un candidat. On a déjà
réfléchi à la question.”
Le précédent mandat a été marqué par l’ouverture du nouveau
groupe scolaire et la fermeture des
trois classes à l’intérieur du bâtiment de la mairie. Que va-t-il advenir de ces locaux libérés par le transfert des écoliers ? Rien n’est décidé
et le conseil planche déjà sur le
sujet. Les trois Usiers piloteront
aussi le projet de la nouvelle caserne des pompiers. Le C.P.I. du Val
d’Usiers est actuellement installé
sous la salle des fêtes. “Ce n’est pas
très pratique. Nos pompiers sortent
souvent en intervention ou viennent
en renfort des centres voisins.”
Au poste de première adjointe de
Sombacour, on trouve maintenant
Marie-Jeanne Léchine. L’ancien
cantonnier Louis Sievert, “la mémoire des réseaux” est second adjoint
et Maryline Scalabrino, assistante maternelle complète la municipalité. À la différence d’autres communes, Sombacour a toujours tenu
à maîtriser son expansion. Une
volonté politique qui sera encore
d’actualité sous ce mandat. “La
population n’est pas passée du
simple au double. On n’a pas de
Maryse Jeannin est la première femme maire de Sombacour.
terrain communal constructible.
On cherche plutôt à améliorer
et à entretenir l’existant.”
Maryse Jeannin constate avec
plaisir comment évolue l’habitat
du village. “Toutes les maisons
anciennes se vendent bien et sont
restaurées C’est du bonheur. Je
préfère cela à un lotissement tout
neuf.” Qu’on se le dise à Sombacour où l’on a une vision assez
patrimoniale de l’urbanisme. Ce
n’est pourtant pas les demandes
d’installation qui manquent dans
cette commune située à 10
minutes de Pontarlier. “Pour la
garde des enfants, on a la chance d’avoir une offre de nounous
intéressante et du périscolaire.”
Sombacour n’a aucun souci pour
louer ses 9 appartements. Avec
454 hectares de forêt communale, elle tire un tiers de ses
revenus de la forêt. “La commune s’est endettée suite à des
gros investissements sur les
réseaux.” Si Sombacour appartient au Syndicat intercommunal des eaux de Bians-les-Usiers,
elle puise l’essentiel de ses
besoins dans ses propres sources.
La gestion des écoles relève d’une
compétence intercommunale.
“Les enfants iront à l’école le
mercredi matin. Cette réforme
Comme
beaucoup
d’autres élus,
elle ne veut pas
partir sur le
projet de nouveau canton
d’Ornans.
n’a pas pris en compte le bien des
enfants. On nous a mis devant le
fait accompli. Par chance, on avait
déjà du périscolaire au Val d’Usiers.
On fonctionne avec les Francas.
On a décidé de prendre une partie des frais à notre charge mais
les familles devront aussi mettre
la main à la poche. Les cotisations
se feront sur la base du quotient
familial. Personnellement, j’aurais
plutôt opté pour l’école le samedi
matin”, précise Maryse Jeannin
qui est aussi vice-présidente à la
C.C.A. 800.
Comme beaucoup d’autres élus
locaux, le maire de Sombacour ne
veut absolument pas partir sur le
projet de nouveau canton d’Ornans.
Pour exercer ces nouvelles fonctions, elle a accepté de réduire son
activité professionnelle dans un
cabinet d’expert-comptable pour
se libérer deux après-midi au service de ses administrés. “Je tenais
à garder mon emploi. On ne sait
jamais…” Elle n’oublie pas non
plus d’associer son mari “Loulou”
dans son engagement politique.
“C’est lui qui m’a donné le feu vert”,
conclut celle qui figure aussi au
bureau de l’association des maires
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“Notre objectif est de faire
élire deux sénateurs”
Candidat aux sénatoriales,
l’U.M.P. Jacques Grosperrin
est en campagne. Il sillonne le
département pour rencontrer
les grands électeurs. Il espère
que sa liste d’union de la
droite et des centres obtiendra
assez de suffrages pour que
Christine Bouquin, en
deuxième position,
soit également élue.
a Presse Pontissalienne : Dans le cadre
de votre campagne, vous sillonnez le
département pour rencontrer les grands
électeurs qui voteront aux sénatoriales
le 28 septembre. Que vous disent les maires
que vous rencontrez ?
J.G. : Les maires sont soucieux de la
baisse des dotations versées par l’État
qui se désengage. En même temps,
celui-ci leur impose de mettre en place des réformes complexes et coûteuses
comme celle des rythmes scolaires.
Beaucoup de maires me disent qu’ils
ont le sentiment que l’État charge la
barque d’un côté et de l’autre qu’il baisse les dotations aux collectivités tout
en leur demandant de faire des économies. Les élus locaux ont véritablement l’impression que les grandes décisions sont prises à Paris, sans tenir
compte des enjeux de territoire. J’ai
souvent entendu : “Ce sont des trucs
d’énarque.” L’autre sujet qui préoccupe les maires est la réforme territoriale. Ils craignent que dans le cadre
du rapprochement entre la Bourgogne
et la Franche-Comté, tout se passe
demain à Dijon.
L
L.P.P. : Que répondez aux maires face à leur
désarroi ?
J.G. : Nous voulons être la parole et la
voix de tous les élus de base qui sont
confrontés à des difficultés financières,
et qui ont le sentiment qu’on leur retire petit à petit des compétences. Nous
voulons agir pour réhabiliter cette fonction de maire en aidant ces élus au
quotidien. Si nous sommes élus, nous
irons vers eux ! Avant qu’une loi soit
faite, nous les rencontrerons pour
recueillir leurs avis, et faire état de
leurs remarques à Paris.
L.P.P. : Que vous disent les élus locaux à propos des “affaires” qui enveniment l’U.M.P.
depuis quelques mois ?
J.G. : Les maires de droite veulent de
la transparence, de l’honnêteté, et surtout que cessent les guerres d’ego. Beaucoup souhaitent aussi que le président
de l’U.M.P. soit issu d’une nouvelle
génération d’élus.
L.P.P. :Vous dites “si nous sommes élus.” Fautil comprendre qu’en plus de vous, vous espé-
Moins
Chère !
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Jacques
Grosperrin est à
la tête d’une
liste composée
de Christine
Bouquin, Didier
Klein, Florence
Rogeboz et
Christian
Retornaz. Ils
représentent
chacun une
circonscription
du Doubs.
J.G. : Tout d’abord, pour éviter les problèmes de 2008, vous remarquerez que
chacun des cinq candidats de ma liste
représente une circonscription du Doubs.
C’est une liste territoriale, une liste
d’union de la droite républicaine et des
centres qui a été investie, je le rappelle, par une commission nationale
présidée par Alain Juppé. Les grands
électeurs et les maires en particulier
sont légitimistes. Ils veulent contribuer à la bascule du Sénat. Ils seront
dans une démarche de vote légaliste
L.P.P. : Ne redoutez-vous pas que ce plan soit en faveur de cette liste officielle. Ils
contrecarré par une dispersion des voix à droi- n’aiment pas le désordre. J’ai pris acte
te dans le Doubs comme en 2008, avec la can- de la dissidence de Jean-François Londidature du maire d’Ornans Jean-François geot, point. I
Propos recueillis par T.C.
Longeot ?
rez obtenir l’élection de Christine Bouquin qui
est deuxième sur votre liste ?
J.G. : Notre objectif en effet est de faire élire deux sénateurs. On mobilise
toute notre énergie dans cette campagne afin que Christine Bouquin soit
élue elle aussi. Dans le cadre de la
défense des territoires, elle représenterait le Doubs rural et moi le Doubs
urbain. C'est un enjeu fort qui contribuera également à faire basculer le
Sénat à droite.
CHARQUEMONT
“Je n’y vais pas pour
faire de la figuration”
Deuxième sur la liste de Jacques Grosperrin, Christine
Bouquin espère elle aussi être élue sénatrice le
28 septembre. En tout cas, son implication dans le
tissu politique devrait lui permettre de capitaliser des
voix qui serviront d’abord son leader.
objectif de l’U.M.P. Jacques elle pointe à la seconde place sous
Grosperrin est ambitieux. Il l’étiquette divers droite.
espère obtenir, en plus de la Si le scrutin devait lui sourire, elle
sienne, l’élection de sa co-listière a déjà pris sa décision. “Je quitteChristine Bouquin aux sénatoriales rai le Conseil général ou je siège et
le 28 septembre. La mairesse de je quitterai l’entreprise dans laquelCharquemont y croit dur comme fer. le je travaille.” (N.D.L.R. : ChristiElle s’est lancée corps et âme dans ne Bouquin est responsable de placette campagne pour
nification dans l’industrie). En
décrocher ce mandat
revanche, elle conservera son mande sénateur auquel “Ce mandat dat de maire de Charquemont, celui
elle tient et qui lui a
est par lequel elle a commencé sa caréchappé il y a six ans.
publique. “Ce mandat est fonfondamental rière
“Je n’y vais pas pour
damental pour moi.” Elle conserpour moi.” vera aussi son mandat de présidente
faire de la figuration”
explique Christine
de l’association des maires du Doubs
Bouquin. Sur cette
estimant que le fait d’être sénatriliste d’union de la
ce “lui donnerait plus d’efficacité
droite et des centres,
pour agir aux côtés des maires.” I
L’
RÉACTION
“Des gens à l’U.M.P. me disent de ne surtout rien lâcher”
Le maire d’Ornans Jean-François Longeot a pris ses distances avec l’U.M.P. et se présente en tant que candidat de droite aux élections sénatoriales. Convaincu d’avoir de bonnes
chances d’être élu, il ne mâche pas ses mots à l’égard de son rival Jacques Grosperrin.
a Presse Pontissalienne : Vous maintenez votre candidature aux sénatoriales. Mais où en êtes-vous dans la
composition de votre liste ?
Jean-François Longeot : Je suis en train
de constituer ma liste. En seconde
position, derrière moi, il y a Annick
Jacquemet, conseillère générale du
canton de Boussières. Pierre Simon,
conseiller municipal à Pontarlier est
à la troisième place. J’officialiserai
très prochainement le nom des deux
derniers candidats qui choisissent de
me suivre.
L
L.P.P. : Pourquoi autant de mystères ?
J.-F.L. : Je l’ai dit, j’irai jusqu’au bout
dans cette élection. Je ne retirerai
pas ma candidature. Or, le seul moyen
qu’a l’U.M.P. actuellement pour me
barrer la route est de m’empêcher de
constituer ma liste. C’est pourquoi je je sais, c’est que Jacques Grosperrin
reste prudent jusqu’au dépôt des listes. a entraîné Christine Bouquin dans
une galère. Il est venu la chercher
L.P.P. : Votre dissidence dérange à droite ? non pas pour qu’elle soit élue, mais
J.-F.L. : Ce n’est pas une dissidence ! pour qu’elle lui amène les voix nécesJe dirais même que le candidat de saires qui vont lui permettre à lui
l’U.M.P. c’est plutôt moi, et pas Jacques d’être élu.
Grosperrin qui, à mon, sens est le
candidat de Jean-François Copé. Beau- L.P.P. : Il semblerait que vous ayez cherché
coup de gens à l’U.M.P. me disent de à obtenir l’investiture de l’U.D.I. pour ces
ne surtout rien lâcher.
sénatoriales. Est-ce le cas ?
J.-F.L. : Je n’ai pas cherché d’investiture.
L.P.P. : Jacques Grosperrin explique que les En revanche, c’est vrai, j’ai rencongrands électeurs de droit seront légalistes tré des gens à l’U.D.I. qui voulaient
dans leur vote en donnant leur voix à la lis- que j’accepte l’investiture. J’ai refute officielle “union de la droite et des centres”. sé cela. Je le répète, je me suis détaIl compte ainsi obtenir l’élection de deux ché des partis politiques. J’ai retrousénateurs de sa liste. Selon ce scénario, vous vé mon indépendance et ma liberté
ne seriez donc pas élu. Que pensez-vous de de parole. Je rencontre beaucoup de
maires, beaucoup d’élus. Je suis très
cette analyse ?
J.-F.L. : Nous verrons bien. Tout ce que bien accueilli là où je me déplace, en
Jean-François Longeot : “Jacques
Grosperrin a entraîné Christine
Bouquin dans une galère.”
particulier dans le Haut-Doubs. J’ai un
moral excellent. Je travaille beaucoup,
très tôt le matin à la mairie d’Ornans,
et tard le soir. J’aime cela. I
Propos recueillis par T.C.
38
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Assainissement
La facture d’eau des Valdahonnais va augmenter
L’épandage des boues de la station d’épuration plombe le budget
assainissement de la commune. Si le prix de l’eau demeure faible
comparé à d’autres, les 1 847 abonnés verront leur facture
grimper. Le prix est fixé à 0,46 euro le m3 en part variable.
La part fixe augmente de 3,34 euros. Explications.
oël Perrot a beau être
- bon - pédagogue, il a
dû reprendre à deux
fois son exposé. Lors du
dernier conseil municipal
(28 août), l’adjoint valdahonnais
en
charge
de
l’assainissement présente aux
élus le nouvel avenant au contrat
à signer avec le fermier qui gère
la station d’épuration (Gaz et
eaux). Une longue explication
technique sur la déshydratation
des boues, sur les postes de refoulement, la centrifugeuse, le plan
d’épandage, les teneurs en nickel des terrains…, pour arriver
N
à la conclusion finale : Valdahon doit augmenter le prix de
son eau pour éviter de mauvaises surprises à l’avenir. Un
point qui n’a pas
échappé
aux
conseillers munici“On
paux, pragmatiques
espère dans leurs interrogatenir ce tions et soucieux du
pouvoir d’achat de
prix.”
leurs concitoyens.
Bref,
ils
(re)demandent une
explication avant de
passer au vote…
Valdahon est confron-
Zoom
Valdahon veut
faire monter la pression
D
ans plusieurs rues ou lotissements valdahonnais, notamment route dʼÉtray, la pression de lʼeau au robinet nʼatteint
pas 1 bar au rez-de-chaussée. Inutile donc pour ses habitants
dʼacheter une douche hydromassante qui requiert souvent
plus de 2 bars. La municipalité demande au syndicat des eaux
de la Haute-Loue de mettre en place un surpresseur. Ou mieux :
créer un nouveau château dʼeau. LAVAL-LE-PRIEURÉ
té à un problème de taille. Alors
que la Ville épandait auparavant 90 % des boues recueillies
par la station d’épuration, elle
ne peut aujourd’hui en remettre
dans la nature que 20 %. Pas
besoin de savants calculs pour
comprendre que l’urbanisation
grandissante du secteur, combinée à une restriction du périmètre du plan d’épandage occasionne un sérieux problème. “Au
camp de Valdahon, nous pouvions épandre les boues sur 100
hectares de terrain. Or, cette surface ne peut plus en accueillir
car elle est protégée au niveau
de sa faune et de sa flore” explique
Noël Perrot.
Analysées, seulement 20 % sont
épandues par des agriculteurs,
qui eux-mêmes ne peuvent pas
les rejeter lorsque le sol est gelé
ou enneigé. Le reste des boues
est donc déshydraté et envoyé
en centre de traitement et de
valorisation à Vesoul. Un coût
supplémentaire que la municipalité prend en charge. “D’un
côté, on nous demande de respecter l’environnement, ce que je
comprends, relate Noël Perrot,
mais de l’autre, on doit envoyer
nos boues à Vesoul. Le bilan car-
Facture d’eau à l’appui, l’adjoint à l’eau et à l’assainissement Noël Perrot explique aux
autres élus les conséquences du traitement et de l’épandage des boues sur le tarif.
bone n’est pas très bon” dit-il à
juste titre. L’adjoint aimerait
qu’une réflexion soit prise à
l’échelle de la communauté de
communes ou plus largement
encore.
Car Valdahon n’est pas la seule à se confronter à cette quadrature du cercle. Si la ville a
investi dans un système déshydratant les boues, ce qui implique
une baisse de leur tonnage (environ 5 000 m3 par an), elle n’arrive
pas écouler ce surplus. Le citoyen
passe à la caisse. Budget autonome, l’assainissement doit se
réguler lui-même en recettes et
dépenses. Les 1 847 abonnés
dont les 400 du camp militaire
verront l’année prochaine leur
facture grimper.
Sur la part variable, le prix de
l’eau et de l’assainissement passe de 0,432 à 0,464 euro. La part
fixe passe, elle, de 56,14 à
59,48 euros (+ 3,34 euros). “C’est
un coût relativement modéré,
tient à rappeler le maire Gérard
Limat. Dans les autres communes, c’est souvent plus d’1 euro
(la part variable). Nous espérons
tenir ce budget pour l’année prochaine.” Il est arrivé à Valdahon
que le budget principal vienne
à la rescousse du budget assainissement déficitaire. Les élus
veulent éviter ce nouveau cas
de figure. Une chose est claire :
plus que l’eau, c’est aujourd’hui
l’assainissement qui pèsera lourd
dans la facture… E.Ch.
Pollution du Dessoubre
“Je n’accepte pas d’être traitée comme une délinquante”
Le préfet du Doubs a déposé plainte à l’encontre de Laurence Revillot,
une riveraine du Dessoubre, pour qu’elle enlève ses pancartes
dénonçant les auteurs de pollution. Victime de pression, cette habitante
ne veut pas “lâcher pas son combat” mais a tout de même retiré ses
écrits. La procédure judiciaire est toujours en cours. De l’acharnement ?
epuis le début d’année,
l’état des eaux du Dessoubre fait couler beaucoup d’encre. Y compris
sur des panneaux placés aux
abords du Moulin Girardot par
sa propriétaire Laurence Revillot, là même où ont été constatées les premières vagues de
mortalité piscicole : “Mon intention par ces pancartes était de
faire prendre conscience au plus
grand nombre des circonstances
dramatiques dans lesquelles
nous nous trouvons” expliquet-elle sereinement comme elle
l’a fait dans un courrier adressé au préfet. Car ce dernier n’a
que peu apprécié les opinions
affichées par la riveraine, ce
qui lui a valu ni plus ni moins
qu’une mise en demeure de retirer ces panneaux, assimilables
selon le représentant de l’État
à de la publicité hors agglomération et donc non autorisée
en l’espèce. “Pour cela j’ai aussi été convoquée à la gendarmerie de Morteau le 8 juin où
j’ai passé une heure et demie
avec prise des empreintes et photo !” Un épisode douloureux que
D
l’intéressée assimile à une pression pour l’inciter à se taire en
retirant les inscriptions en cause.
Délictueux, cet affichage est
retiré quelques heures après
son audition. “Je veux bien faire tout mon possible pour sauver le Dessoubre mais pas non
plus à n’importe quel prix. Je
n’ai pas accepté d’être traitée
comme une délinquante mais
je ne lâcherai pas, même si j’ai
compris qu’il y avait un lobby
derrière tout cela” répète Laurence qui pense aux enfants et
aux générations futures. “Quelle rivière va-t-on leur laisser ?
Si la qualité de l’eau fait aujourd’hui crever les poissons, que
pouvons-nous craindre pour la
suite…” se demande-t-elle. Elle
ne se considère pas comme un
super-héros et ne recherche surtout pas l’affichage médiatique.
Rien de tout cela : “Je suis née
ici, coupe-t-elle. Mon arrièregrand-père, grand-père, père,
tenaient la scierie… J’aime cet
endroit. J’aurais pu dire que
tout allait bien ! Mais il fallait
alerter !”
Soutenue par l’association
A.N.P.E.R. T.O.S. (association
nationale de protection des eaux
et rivières) et par le collectif
S.O.S. Doubs et Dessoubre, Laurence a trouvé de l’aide d’un
point de vue moral et juridique.
Elle espère que la procédure
administrative couplée à une
procédure judiciaire n’aboutira
pas. Seul le procureur de la
République a le choix de poursuivre ou non. D’autres soutiens, de la part de citoyens,
sont apparus. Certains ont
même décidé d’écrire leur colère… sur la route. La côte de
Maîche et la route départementale à Rosureux ont vu
apparaître certains messages
du même type que ces pancartes. “C’est bien de se mobiliser mais dommage que cela
soit si tardif et, en plus, réprimé par l’État voire par nos représentants politiques qui ne nous
sont d’aucun soutien. Au début,
je me suis sentie vraiment esseulée” confie cette habitante de la
vallée.
Pendant ce temps, le Dessoubre
continue de s’écouler. La pêche
Laurence Revillot réside au
Moulin Girardot (Laval-lePrieuré). Elle a retiré les
panneaux alertant sur la
pollution du Dessoubre sur
demande du préfet.
demeure fermée et les résultats de l’enquête menée par la
fédération piscicole du Doubs
courant juillet en aval de Gigot
ne sont pas encore connus. U
Le préfet ne désarme pas
ne seconde lettre a été envoyée par le préfet à Laurence
Revillot, à lʼheure où nous bouclions ces lignes, lui demandant dʼenlever un panneau. Or, ce nʼest pas elle qui lʼa posé
mais lʼassociation A.N.P.E.R. T.O.S. (association de protection des eaux et rivières, truite, ombre et saumon). Deux autres
ont été installés dans la vallée chez dʼautres propriétaires…
mais ils nʼont pas été inquiétés. Acharnement ?
La preuve que les environs du Moulin Girardot sont scrutés…
On espère que lʼÉtat mette la même énergie pour sʼattaquer à
la pollution ! VALDAHON - VERCEL
SOCIAL
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Groupe d’expression “séparation et divorce”
Divorce : “Pour redonner
confiance et sourire à l’enfant”
Le divorce, c’est un noyau de la famille qui se brise. Au centre, les enfants sont souvent les
oubliés. Pour la quatrième année, un groupe d’expression spécialement destiné aux 6-11
ans se déroule à Valdahon autour de cinq séances ludiques. C’est unique en France.
apa et maman se séparent. Papa s’inquiète de
savoir où il logera et
maman de l’organisation
à prendre pour arriver à l’heure
à la sortie de l’école. Au centre,
et même s’il ne manque pas
d’amour, l’enfant se retrouve souvent - isolé, confronté à la
tristesse ou à la colère de ses
parents.
C’est en partant de ce constat
que les professionnels des
centres médico-sociaux de Valdahon et Maîche ont - en partenariat avec l’association Puzzle - créé un groupe d’expression
pour les enfants de 6 à 11 ans
qui vivent ou ont vécu le divorce. Voilà quatre ans que ce groupe fonctionne à Valdahon. Il
existait à Maîche et à Morteau,
mais faute de candidats, les professionnels ont renoncé alors
que les résultats sont assez bons
chez l’enfant qui retrouve sinon
le sourire, du moins la confiance. “Il y a encore des préjugés.
Nous ne sommes pas là pour
engager un suivi social mais
seulement là pour aider l’enfant
P
à un moment donné. Lors du
divorce, les enfants ont besoin
d’une béquille, d’un appui, car
ce sont souvent dans ces moments
que les parents ont le moins de
disponibilité pour parler”
explique Aline Sallé, assistante sociale à Valdahon pour le
Conseil général du Doubs et
spécialisée dans le domaine de
l’enfance.
Mercredi 1er octobre, avec deux
de ses collègues, elle lance le
groupe d’expression avec le premier thème :
“L’annonce de la
séparation”, sui“Je suis
vront “Et toi, comnormal…” ment réagis-tu ?,
ce qui change, ne
change pas. Ces
ateliers durant
deux heures sont
gratuits. Suivre
l’ensemble du cycle
est
fortement
conseillé.
Réalisés sous forme ludique, ces
groupes n’ont rien
d’un lieu où l’on
oblige le jeune à parler. Au
contraire, les professionnels
jouent la carte de la confiance :
“On explique dans un premier
temps que tout ce qui se dit dans
le groupe reste dans le groupe.
Les parents ne sont pas là, confie
Aline Sallé. Ensuite, on joue, on
demande aux enfants de partager ce qu’eux ressentent en leur
montrant des images s’ils sont
en colère, tristes, etc. On dit groupe d’expression car tout ne passe pas par la parole.”
Ce n’est pas une thérapie mais
un lieu où ils peuvent extérioriser. “À l’école, en famille, ils
n’ont pas l’occasion d’en parler.
Progressivement, les enfants se
font confiance entre eux, sont
rassurés de ne pas être seuls à
avoir ce sentiment, qu’ils ont le
droit d’être tristes ou en colère.
Il se crée une réelle entraide entre
les enfants. Tout est parti de ce
constat-là” rappelle la professionnelle qui n’a pas la prétention de tout régler mais “de rassurer, redonner de la confiance.”
Montbéliard devrait expérimenter ce qui a été mis en place à Valdahon. “Lorsque l’on sait
que 3 millions d’enfants sont
concernés par le divorce en France (chiffre datant de 2011), on
se dit qu’il y a des choses à entreprendre.” Un enfant témoigne :
“J’ai vu dans le groupe que je
n’étais pas le seul à vivre ça, je
suis normal.” Objectif ultime :
faire de cette épreuve qu’est le
divorce une expérience de la vie.
Le groupe d’expression n’est pas
qu’un vœu pieux… I
E.Ch.
Participer : groupe d’expression “La séparation le divorce” à partir du mercredi 1er octobre à la Maison
des services ateliers, puis le 8, 15 octobre, 5, 12 et
19 novembre (14 heures à 16 heures). Gratuit.
Renseignements : 03 81 26 04 18 ou 03 81 64 06 57
ou [email protected]
Aline Sallé et ses collègues (M. Perrin, N. Pernin et
L. André) ont mis en place ce groupe d’expression
pour les enfants confrontés au divorce.
Samedi 13 septembre
au restaurant Le Grand Café dès 20h
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40
ÉCONOMIE
FROMAGE
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Favoriser la production locale
Sangles :
comment sécuriser
l’approvisionnement ?
Le marché de la sangle a connu des sautes d’humeur l’an
dernier. Malgré les efforts entrepris pour faciliter la production
locale, difficile de se passer des sangles d’importation.
etour à la case départ.
“Si les sangliers et boisseliers
jurassiens
n’avaient pas été écartés
lors de la rédaction du cahier
des charges du Mont d’Or, la
question des sangles polonaises
ne se poserait pas. On fournirait
du travail à une quarantaine de
sangliers locaux à temps plein.
On prétend aujourd’hui qu’on
ne peut plus rien changer. Un
décret peut toujours se modifier
avec un peu de bonne volonté”,
déplore Agnès Ambert qui préside l’association “Sangles du
Haut-Doubs”. Laquelle, assuret-elle, est toujours bien vivante
et compterait une quinzaine de
sangliers.
Son combat pour défendre les
intérêts des sangliers locaux et
son insistance à dénoncer sur la
R
place publique l’incohérence de
sangles d’importation dans un
produit A.O.C. ne lui ont pas
valu les faveurs du syndicat
interprofessionnel de défense
du Mont d’Or. La dernière
réunion officielle où l’association
a été conviée remonte à 2009.
Les responsables du
syndicat remettent
Une remise même en cause la
légalité de son exisà plat
tence et estiment en
s’impose. tout cas qu’elle n’est
plus du tout représentative de la profession des sangliers. “On est
toujours là. On
mène actuellement
un combat judiciaire sur des suspicions de sangles
contaminées”, poursuit Agnès
Ambert en reconnaissant une
certaine lassitude à porter seule les dossiers.
Après
les
soucis
d’approvisionnement qui ont
conduit plusieurs ateliers à solliciter de toute urgence l’aide
des sangliers locaux, le syndicat a essayé d’œuvrer dans ce
sens. “On a trouvé un accord avec
l’O.N.F. pour clarifier les choses
vis-à-vis des bûcherons-sangliers
qui devront signer deux contrats :
un pour l’abattage et un autre
pour les sangles. On veut également tendre vers une harmonisation des pratiques dans un
cadre qui prenne en compte la
réglementation et la sécurité sur
les chantiers d’exploitation forestière…” L’O.N.F. est probablement l’interlocuteur technique
Pour Agnès Ambert, le problème des sangles est avant tout un problème
de cahier des charges.
incontournable mais n’a en aucun
cas le pouvoir d’imposer une
réglementation. “On n’est pas
en position de décideurs étant à
l’interface entre acheteurs et propriétaires”, indique l’O.N.F.
Une remise à plat s’impose. Cha- rement définies. Le chantier est
cun a bien conscience que d’envergure. En attendant, renl’intervention des sangliers doit dez-vous le 12 septembre à Ponse faire dans des conditions de tarlier pour saluer l’arrivée des
sécurité, de transparence finan- premières boîtes de la saison. I
cière et de réglementation clai-
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1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex | www.groupe-publipresse.com
La Presse Bisontine
Le Doubs Agricole
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
SAUGEAIS
43
Portes ouvertes
Fruitière de Gilley :
le top de la fabrication
Les producteurs et le
personnel de la
coopérative accueillent
le public le 13
septembre de
14 heures à 18 h 30.
L’occasion de découvrir
l’un des ateliers à
comté les plus
performants de la filière.
e dynamisme du comté
se décline à tous les
maillons de la filière.
Aucun détail ne doit être
négligé, du producteur à
l’affineur. Après les phases de
restructuration et de mise aux
normes, l’heure est désormais
à la rationalisation des ateliers.
La fruitière de Gilley s’inscrit dans
cette logique-là.
Le 13
septembre “On a réalisé de
gros travaux dans
de
l’atelier de produc14 heures tion”, indique Fabrice Cuenot qui préà 18 h 30. side
cette
coopérative réunissant 27 exploitations, soit une trentaine
de
producteurs.
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La coopérative de Gilley a investi dans l’acquisition de nouvelles cuves de forme oblongue.
Le projet consistait à installer
de nouvelles cuves de forme
oblongue. “Cette caractéristique
va nous permettre de gagner
quelques points de rendement
tout en optimisant les conditions
de travail pour le personnel.”
Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ".
Vo i r o f f r e s p r o m o t i o n n e l l e s e n a g e n c e
Soit au final des gains de pro- rotative. “Avec cet outil, la capaduction non négligeables pour cité de fabrication passe de 45
cette coopérative qui transfor- à 60 meules par jour”, poursuit
me plus de 6 millions de litres Fabrice Cuenot.
lisses du comté et d’en mesurer meules sont stockées trois
de lait exclusivement en com- Bien des raisons donc de décou- les évolutions techniques. La semaines avant d’être transfété. Les producteurs ont égale- vrir ou redécouvrir la fruitière fruitière comprend aussi 2 700 rées dans les caves Juramonts
ment investi dans une presse de Gilley. De visualiser les cou- places de pré-affinage où les à Poligny. I
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LA PAGE DU FRONTALIER
44 La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
DROIT D’OPTION
La Cour de Justice européenne
“C’est du racket, nous irons jusqu’au bout”
Président du syndicat national des frontaliers et président
de la Mutuelle “La Frontalière”, Alain Marguet a déposé un
recours devant le Conseil d’État. Si la France ne l’écoute
pas, il promet de se pourvoir devant la Cour de Justice
européenne. Il se montre confiant.
as de vacances pour les représentants des frontaliers. Le
4 août, le syndicat national des
frontaliers de France (S.N.F.F.)
a déposé un recours contre les décrets
d’application qui mettent en place le
rapatriement des travailleurs frontaliers à la Sécurité sociale, officiellement enregistré par le Conseil d’État.
L’instance va l’étudier et décidera si la
suppression du droit d’option est ou
non conforme au droit français. “Pour
l’instant, nous n’avons pas de date. On
espère avant la fin d’année” relate Alain
Marguet, qui ne cesse de réagir à cette décision de la France qui menace le
pouvoir d’achat des frontaliers. Le syndicat espère que la décision sera connue
avant le 1er janvier, date du passage
des adhérents à la Sécurité sociale.
“Les frontaliers ont les mêmes droits et
devoirs que les travailleurs français.
Au lieu de construire cette usine à gaz,
le gouvernement aurait mieux fait de
proroger le droit d’option. Le gouvernement a cru pouvoir faire fortune mais
n’a pensé qu’aux recettes, pas aux
dépenses. C’est du racket, mais nous
irons jusqu’au bout” martèle le président du S.N.F.F.
Pour préserver le régime actuel, le syndicat a proposé 100 000 millions d’euros
par an à la France au titre de la soli-
P
darité tout en maintenant ses 500
emplois. La France a refusé. “Des emplois
sont menacés”, dit Alain Marguet.
L’Amicale des frontaliers et la Frontalière basées à Morteau perdraient la
moitié de leur chiffre d’affaires. Un
résultat qui obligerait l’instance mortuacienne à se séparer d’une partie de
ses 27 salariés pour peut-être n’en garder qu’une dizaine. Alain
Marguet veut éviter cela.
Le syndicat Il se dit confiant : la Cour
de Justice des commun’en
nautés européennes a
démord
déjà condamné la France sur une requête menée
pas.
par le collectif “Frontaliers ou bien”, concernant
la contribution à la C.S.G.
La France a dû rembourser aux frontaliers
toutes les cotisations qui
avaient été payées à tort.
Le syndicat n’en démord
pas et déplore une autre
inégalité : “Nous dénonçons le non-respect du
principe d’égalité devant
la loi puisque les cotisations sont indexées sur
leur revenu fiscal de référence et non pas sur leur
salaire.” En clair, le fron-
EN BREF
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l’Espoir” prépare son
édition 2014 pour collecter
des fonds du 5 au
7 septembre. Cyclistes et
accompagnateurs vont
parcourir près de 430
kilomètres et traverser 100
communes. Cette ronde fera
halte le samedi 6 septembre
à 16 h 30 à l’Hôtel de Ville
de Valdahon. Depuis le
1er juillet, des urnes ont été
placées aux accueils de la
mairie et de la Maison des
Services pour recevoir vos
dons qui seront remis par
la municipalité à
l’association. Il est donc
encore temps de faire un
don !
Alain Marguet se dit confiant. Si le Conseil d’État ne valide pas le recours
du syndicat, il saisira la Cour de Justice des communautés européennes.
talier va voir son revenu fiscal explo- douane (7,5 %), paieront ensuite 8 %
ser… et avec eux les impôts. Une double sur ce capital, avant de payer les droits
peine. Une autre s’ajoutera pour ceux de mutations chez le notaire… Une
qui veulent construire une maison : en autre double peine. I
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cas de sortie de leur capital complémentaire retraite, ils sont taxés en
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LA PAGE DU FRONTALIER
ÉTUDE
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
45
IMPÔTS DES FRONTALIERS
Par rapport au canton de Genève
Vit-on bien en Franche-Comté ? La France reverse
Peut-on comparer le bien-être des populations entre différentes régions du monde et d’un
même pays ? L’organisation de coopération et de développement économique (O.C.D.E.)
tente une nouvelle approche qui ne se résume pas à la mesure du P.I.B. Niveau emploi et
plus paradoxalement environnement, notre région a des progrès à faire…
n compilant des données liées aux services et santé. Nos voisins
aux revenus, à l’emploi, la san- bourguignons disposent visiblement
té, le niveau d’éducation, la du même classement. En somme, notre
participation à la politique, région peut se comparer - toujours
l’accès à Internet, l’O.C.D.E. propose selon l’O.C.D.E. - à la Ligurie (Italie),
une évaluation des régions où il fait la région sud de la Suède, ou la région
bon vivre, qu’elle nomme l’indicateur Ouest des Pays-Bas. La Franche-Com“vivre mieux”.
té est loin en termes d’emplois de la
La Franche-Comté est en dessous de région du lac de Genève qui bénéfila moyenne dans les domaines sui- cie d’une note de 8,3/10 (5,8 pour notre
vants : emploi (taux de chômage), édu- région) ou de la santé (9,8/10) contre
cation (niveau de personnes ayant eu une note de 8 pour les Comtois.
le bac) et plus surprenant au niveau En termes de revenus, il ressort des
de l’environnement, mais se place disparités déjà relevées dans des
assez bien dans le domaine de l’accès études précédentes : les habitants
E
d’Ile-de-France sont bien mieux dotés
en termes de revenus, les Bretons
figurent parmi ceux qui atteignent le
plus le bac, tandis que le grand Est
souffre le plus de la pauvreté et du
chômage. La Franche-Comté est ainsi la 16ème région sur 22 en termes de
revenus après impôts (13 609 euros
par an par ménage) contre par exemple
14 173 (5ème rang) pour nos voisins de
Bourgogne. Niveau sécurité, les FrancsComtois sont 15ème sur 22 avec un taux
de 1,3 meurtre pour une tranche de
100 000 habitants… I
Lire : www.oecdregionalwellbeing.org
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Tél : 03 81 69 35 33
N°ORIAS : 07010051
Les accès aux
services et à la
santé sont bons
dans la région,
comparé aux
autres mais
l’accès à
l’emploi et la
qualité de
l’environnement
ne sont pas bien
placés dans le
classement
O.C.D.E.
18,1 millions d’euros
au canton du Jura
La France va reverser cette année encore plus d’argent aux
communes suisses. Cette disposition entre dans le cadre de
l’Accord franco-suisse sur l’imposition des travailleurs frontaliers.
ans le cadre de l’Accord francosuisse sur l’imposition des travailleurs frontaliers, la France
a versé à Berne, courant juillet, le
montant dû pour les frontaliers 2013.
Ce montant a augmenté de 5,8 % par
rapport à 2012 pour le Jura pour
s’établir à 22 millions de francs suisses
(18,1 millions d’euros), en lien direct
avec l’évolution de la masse salariale et du nombre de frontaliers travaillant dans le Jura. Cette somme
rétrocédée par la France à Berne qui
la remet aux cantons est ensuite redistribuée aux communes. À quoi sert
cet argent ? “Les communes l’utilisent
comme bon leur semble, explique François Froidevaux, administrateur du
Service des contributions pour le canton du Jura. Elles vont par exemple
l’utiliser pour équilibrer leur budget
ou réaliser l’entretien des routes ou
d’autres projets” poursuit-il.
La Chaux-de-Fonds (commune du
canton de Neuchâtel) avait en 2013
reçu la coquette somme de 12 millions de francs (9,89 millions d’euros)
et le canton 42 millions de francs
(34,62 millions d’euros).
Sur ce montant, l’État conserve 10 %
et verse 90 % aux communes juras-
D
siennes selon la clé de répartition définie dans un décret du Parlement.Ainsi, le versement de la part de 90 %
aux communes intervient à raison de
45 % selon la masse salariale brute
perçue par les frontaliers occupés sur
leur territoire et de 18 % en fonction
du nombre d’habitants. Quant au solde de 27 %, il est acquis au financement du fonds de péréquation intercommunal. Le Service des
contributions se charge d’établir la
répartition entre les communes jurassiennes. Le versement de leur part
est intervenu fin août. Pour rappel,
l’accord entre le Conseil fédéral et le
gouvernement français relatif à
l’imposition des rémunérations des
travailleurs frontaliers lie les cantons
de Berne, Soleure, Bâle-Ville, BâleCampagne, Vaud, Valais, Neuchâtel
et Jura. Il prévoit une imposition du
frontalier dans son état de résidence
et une rétrocession à l’État du lieu de
travail de 4,5 % de la masse salariale brut. Les cantons qui perçoivent le
plus de la France sont Bâle, Neuchâtel, Vaud. La France pourrait réclamer la même chose à la Suisse… Or,
peu de Suisses travaillent en France. Cela n’a échappé à personne. I
46
LA PAGE DU FRONTALIER
SAINTE-CROIX
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
Le cirque plaît aux Pontissaliens
Des Français font leur cirque en Suisse
Une vingtaine d’habitants des Fourgs, de Pontarlier
ou des Hôpitaux sont inscrits à l’école du cirque
de Sainte-Croix (canton de Vaud). Renommée,
la structure a formé de nombreux talents dont
Timothée Vincent, un Pontissalien parti à Québec
pour s’aguerrir à la pratique du cirque. Plongeon.
Formation “loisirs” ou pré-professionnelle, il y en a pour tous les niveaux.
ls sont venus en février dernier, météo jurassienne une de leurs forces nelle à Québec. Il s’agit du Pontissaaux Fourgs, jouer l’un de leur spec- en créant un spectacle de cirque sur lien Timothée Vincent formé à Saintacle pour le moins original lors de neige. “Cela a obligé notre couturière te-Croix et aujourd’hui en passe de faila compétition de chiens de traî- à refaire les costumes, sourit Yves re du cirque son métier. Preuve que la
formation suisse est payante.
neaux, et ils reviendront. Les membres Bugnon, mais le résultat est là.”
de l’école de cirque “Lezarti’cirq” de Partie infime de ce que sait faire l’école Autre élément, de taille, la qualité des
Sainte-Croix en Suisse ont fait de la qui accueille chaque année environ infrastructures et de la formation. Trois
200 élèves, cet exemple montre à quel salariés forment les élèves dans des
point “Lezarti’cirq” sait s’adapter. Elle locaux de qualité. L’association a récubénéficie d’une certaine notoriété en péré un nouvel espace (L’usine) et proSuisse romande. Cela n’a pas échap- jette de créer une nouvelle salle
pé aux Français, petits ou grands. d’acrobatie. “Nous attendons l’argent
Depuis 11 ans, et c’est encore plus vrai de la Loterie romande pour débuter les
maintenant, de nombreux Doubistes travaux. On espère d’ici fin 2015 profiter de notre salle
franchissent la frontière pour suivre
d’acrobatie et d’une salla formation loisirs de cirque, dès l’âge
le de dégagement (tramde 4 ans, ou la formation préprofes- Une
poline)” confie le représionnelle (15 à 20 élèves par semaine nouvelle
sentant.
tout de même). Il leur en coûte 50 francs salle pour
Cours de clown, Fit’n
suisses par an, sans compter le prix
de certains cours (50 francs). “Depuis l’acrobatie. cirque, danse, acrobatie,
équilibre sur objets
nos débuts, nous avons toujours accueilli
(monocycle, boule, fil)
des Français, entre 20 à 25 par an. Sauf
reprennent début seperreur de ma part, il n’y a qu’à Besantembre. Les futurs acroçon qu’il existe une école de cirque. Ils
bates ou clowns pensent
ont plus de facilités à venir ici” relate
déjà aux prochains specle président de cette association tout
tacles… I
heureux de nous rappeler qu’un de ses
élèves a intégré une école profession-
I
Dès l’âge de 4 ans, on peut s’initier.
Le Pontissalien Timothée Vincent a été formé
à Sainte-Croix. Il se professionnalise dans ce métier au Québec.
INFORMATIONS SepTeMbRe 2014
Valérie Pagnot, Juriste
Nouveau frontalier :
Droit d’option :
le combat continu
Fin juillet, l’Amicale des frontaliers a déposé
un recours devant le conseil d’état contre
les décrets d’application mettant en œuvre
le passage des travailleurs frontaliers suisses
à la sécurité sociale.
En effet, l’Amicale dénonce dans son recours
les nombreux points discriminatoires de ces
décrets d’application envers les travailleurs
frontaliers.
Nous contestons notamment le mode de
calcul des cotisations, basé sur le revenu
fiscal de référence, et les difficultés d’accès
aux soins (ex : pays de GEX) avec des régions
étant déficitaires en praticien et un flou
concernant le remboursement des soins
effectués en suisses.
Ceci est le début de démarches juridiques
qui peuvent s’avèrer longues mais qui sont
nécessaires à la défense des intérêts des
travailleurs frontaliers et de nos régions
frontalières.
Nous rappelons que dans le cadre de la réforme en application depuis le 1er juin 2014, les
personnes débutant une activité professionnelle en suisse, ont dorénavant le choix entre la
sécurité sociale volontaire et le système social suisse LAMal.
Ce choix doit s’opérer avant les 90 jours qui suivent le début du contrat de travail,
même si la personne est en période d’essai ou en intérim.
Passé ce délai de 90 jours la sécurité sociale refusera de vous prendre en charge et vous serez dans
l’obligation de vous couvrir en suisse.
Nous vous invitons à rester vigilant à ce délai, puisque vous n’avez plus la possibilité de souscrire
des assurance frontalières.
bulletin d’adhésion à l’association de l’Amicale des Frontaliers
: 15 Tartre Marin - b.p 23083 - 25500 MORTeAU Cedex
Tél. 03 81 67 01 38 - www.amicale-frontaliers.org
ANNée 2014
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Je soussigné(e)
Adresse
Né(e) le
Mail
Tél.
désire adhérer à l’association de l’Amicale des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins un chèque de 50 Euros à l’ordre de
l’Amicale des Frontaliers. (Faire précéder de la mention «Lu et Approuvé»).
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48
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
ENVIRONNEMENT - UN PROJET DE RECETTES CULINAIRES
La pause champignon à
La société d’histoire naturelle du Haut-Doubs organise les 20 et 21 septembre à la salle
Toussaint-Louverture son traditionnel salon du champignon. Plus qu’une passion, une religion
pour Gérard Duboz restaurateur, et Philippe Bailly pharmacien. Initiation à la “mycogastronomie”.
a Presse Pontissalienne : Qui vous a transmis ce virus des champignons ?
Gérard Duboz : En suivant mon père qui
en ramasse depuis 70 ans.
Philippe Bailly : J’ai découvert mes premiers bolets vers 18 ou 19 ans. C’est
mon penchant vers les sciences naturelles comme la mycologie et la botanique qui a décidé de mon orientation
professionnelle vers la pharmacie. Je
dois aussi beaucoup à Paul Colard. Cet
ancien pharmacien doublé d’un humaniste était une vraie référence. Il a su
nous communiquer sa passion.
L
L.P.P. : Comment évolue la mycologie ?
P.B. : On peut considérer qu’elle traverse une phase vieillissante. On constate bien un retour aux valeurs naturelles
mais l’intérêt pour le champignon
s’inscrit avant tout comme un loisir à
vocation familiale et gastronomique.
Avec le salon du champignon, on veut
donner envie aux gens de nous rejoindre
pour qu’ils améliorent leurs connaissances en botanique, mycologie. Ils peuvent toujours venir faire contrôler leur
cueillette lors de nos réunions du lundi soir aux casernes Marguet.
P
Zoom
L.P.P. : Qu’apporte la rigueur scientifique au cuisinier amateur de champignons ?
G.D. : Cela permet au moins de ne pas
faire des bêtises dans les cueillettes.
Aujourd’hui, je peux ramasser et identifier avec certitude 35 espèces de champignons comestibles alors que j’en
connaissais seulement une dizaine avant
de rejoindre la société
d’histoire naturelle.
meilleur des cortinaires. Dans les champignons, on utilise beaucoup plus l’odorat
que tous les autres sens. On y retrouve toute sorte de parfums : chou-rave,
vieille serpillière, vieille locomotive à
vapeur…
L.P.P. : Un bon champignon sent toujours bon ?
P.B. : Non, quand on sait que l’amanite
phalloïde a plutôt une odeur de rose
fanée. On pourrait aussi évoquer dans
“Planter
L.P.P. : Et un pharmacien mes préférés le bolet à pied rouge ausdes chênes averti ?
si appelé la récompense du mycologue.
P.B. : Environ 200 Il n’est pas toujours facile à identifier
truffiers à
espèces sans rien et plu- car il bleuit. Toxique quand il est cru,
Vaux-etsieurs milliers avec un ce champignon cache de belles qualités
Chantegrue.” livre. Ce qui impose aus- culinaires.
si de remettre l’ouvrage
sur le métier tous les L.P.P. : Le Haut-Doubs est-il un paradis pour les
champignons ?
ans.
P.B. : Oui, on trouve une belle diversité
L.P.P. : Un mycologue a-t-il avec parfois des espèces venues de plaises préférences ?
ne même si cela ne reflète pas forcéP.B. : Je m’intéresse ment le réchauffement climatique.
beaucoup aux cortinaires pour la satisfac- L.P.P. : Qu’est-ce qui vous rassemble ?
tion intellectuelle. Le G.D. : La mycogastronomie. C’est notre
cortinaire de Bekerley terrain commun. On envisage de faire
est sans doute le un livre de recettes.
P.B. : On a déjà réalisé quelques ébauches
dans l’esprit du slow-food. La cueillette de champignons symbolise à sa manière le retour aux sensations naturelles.
Pour s’adonner à cet exercice, il est
nécessaire de se réapproprier le temps,
le regard.
Le salon du champignon
lus de cinquante années durant, la passion mycologique de la Société dʼHistoire Naturelle du Haut-Doubs sʼest toujours affirmée au travers de lʼorganisation régulière du Salon Automnal du Champignon.
Cette année encore, les mycologues pontissaliens seront fidèles au rendez-vous
de septembre pour proposer au public plus de 300 espèces de champignons de
notre région présentées de manière didactique, esthétique et accessible au grand
public. Les mycologues présents seront heureux de répondre aux questions des
visiteurs, voire de les conduire sur les chemins parfois méconnus de la mycogastronomie en leur glissant quelques recettes étonnantes. Des projections et
des films naturalistes consacrés à la botanique et à lʼornithologie viendront compléter le menu de ces journées consacrées à aux richesses naturelles de notre
région. Entrée 2 euros. G
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
L.P.P. : C’est un art de vivre, une thérapie ?
G.D. : Après une grosse journée de service au restaurant, je vais me ressourcer aux champignons. Et le portable reste à la maison. C’est comme une bouffée
d’oxygène. On est seul, loin du bruit.
P.B. : Avec la diminution des jours, ce
n’est pas rare de terminer à la frontale.
L.P.P. : Comment s’annonce la saison mycologique 2014 ?
G.D. : On a eu une belle pousse fin juillet,
début août. Depuis, je dirais que c’est
mi-figue, mi-raisin. L’humidité est là
mais cela manque de chaleur. Faute de
soleil, on risque de passer directement
au petit-gris.
L.P.P. : Le champignon rime-t-il avec inventivité en cuisine ?
G.D. : On peut tout faire avec des champignons, de l’amuse-bouche au dessert.
Par exemple, des trompettes de la mort
accommodées avec des poires conférences, du sorbet aux morilles, du carpaccio de cèpes… Il faut deux ans pour
mettre au point une recette.
J’expérimente la première année et je
finalise la seconde. Les champignons,
j’en mange pratiquement tous les jours.
L.P.P. : C’est bon à la santé ?
P.B. : Certains champignons ont la réputation de fixer les isotopes
radioactifs.
“On peut
Mieux vaut éviter, par
exemple, de faire unitout faire
quement des croûtes
avec des
au bolet baie.
champignons.”
L.P.P. : Quels sont les
meilleurs champignons ?
G.D. : Dans le top gustatif, je citerais bolet,
chanterelle et la truffe malheureusement
absente du HautDoubs. Pour l’anecdote,
j’ai failli tenter
l’expérience de planter des chênes truffiers
à Vaux-et-Chantegrue.
J’avais investi dans le
terrain mais quand
celui qui me vendait
les arbres est arrivé
dans le Haut-Doubs, il
m’a vite déconseillé en
voyant le climat et
l’altitude. En parlant
dessert, je confectionne de l’île flottante avec
une crème anglaise aux truffes salées.
Un vrai délice.
L.P.P. : En dehors de l’ouvrage en préparation,
comment comptez-vous faire partager ce goût
de la mycogastronomie ?
P.B. : On envisage de profiter des compétences de Gérard pour servir une croûte aux champignons aux visiteurs du
salon 2015. On doit s’y prendre avec un
an d’avance pour la cueillette des petits
gris.
L.P.P. :Tous n’apprécient pas le clitocybe nébuleux ?
G.D. : En Franche-Comté, la population
est conçue génétiquement pour supporter ce champignon.
P.B. : Pour digérer ce champignon, il faut
une enzyme appelée la tréalase. Sans
elle, c’est la colique assurée. Les Suisses
classent d’ailleurs le petit-gris dans les
champignons toxiques.
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Pontarlier
Rende z-Vous
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
49
Exposition
La vie quotidienne sous l’Occup’
Cette très belle exposition est présentée par les Archives municipales de Pontarlier en collaboration
avec la classe de C.M.2 de l’école Vauthier. Pendant l’Occupation allemande, la majorité des
Pontissaliens, comme la majorité des Français, tente de continuer à vivre ou à survivre. Bien des
personnes, telles que des mères de famille, ont réalisé des actes courageux pour permettre aux leurs
de subsister. Cette exposition permet de se souvenir ou d’apprendre de quelle façon la population a
survécu à ces dramatiques années. L’invasion allemande a totalement modifié l’existence des
Pontissaliens. Les troupes d’occupation s’installent en ville, l’administration allemande impose au
maire l’impopularité de faire exécuter les mesures qu’elle décide.
L’exposition présente des objets, photos, documents, affiches, témoignages de ces années noires.
Pour compléter cette exposition, des courts-métrages documentaires intitulés “Les journaux
intimes de la Libération” seront proposés par la Médiathèque municipale de Pontarlier. Des
affiches de fils diffusés à Pontarlier pendant l’Occupation seront également exposées par le centre
de ressources iconographiques pour le cinéma.
La vie quotidienne sous l’Occupation (1940-1944)
Du 5 au 21 septembre de 14 heures à 18 heures - Chapelle des Annonciades
Entrée libre - Renseignements au 03 81 38 81 13
Pontarlier
Le 10ème trail des Sangliers
Cette nouvelle édition se disputera le 28 septembre au départ du stade d’athlétisme. Trois
distances au programme sur 12 km, 17 km et 34 km. La plus longue distance peut se disputer en
relais et la plus courte sert de support à l’épreuve de marche nordique. Ce rendez-vous sportif et
familial comprend aussi des courses jeunes organisées l’après-midi. Le club du D.S.A. qui
organise ce trail espère franchir la barre des 1 100 inscrits.
Inscription : www.traildessangliers.com
Pontarlier
Gérard Duboz, le restaurateur partage avec Philippe Bailly le pharmacien
la même passion pour la mycogastronomie.
L.P.P. : Le champignon reste une passion saisonnière ?
G.D. : Oui, mais la saison s’étend quand
même chez nous de juin à fin novembre.
L.P.P. : Quels conseils donneriez-vous aux cueilleurs
occasionnels ?
P.B. : De cueillir, de mettre dans la casserole uniquement ce que vous êtes capable
de reconnaître à tâtons dans le noir. Par
prudence, évitez les mélanges dans un
sac plastique. Dans le doute et faute d’avoir
un mycologue averti à disposition, vous
pouvez toujours montrer votre récolte au
pharmacien. Ici, ils sont encore compétents.
G.D. : C’est important de trier les champignons dans les 24 heures.
L.P.P. : Il reste toujours l’option de participer aux
séances du lundi soir pour aller plus loin.
G.D. : Ce rendez-vous reste très convivial.
Quand j’ai commencé, je me suis engagé
sur le principe d’apprendre un champignon à chaque séance.
L.P.P. : En latin ?…
P.B. : On peut s’en passer mais on a quand
même besoin de quelques bases techniques
pour les descriptions. I
Propos recueillis par F.C.
Horaires : Samedi 20 septembre : 14 heures à 18 heures
Dimanche 21 septembre : 9 heures à 12 h 15 et 14 heures à 18 heures
BULLETIN D’ABONNEMENT
Concert solidarité Cancer
Le club des 20 de Pontarlier organise le samedi 20 h 30 à l’espace Pourny un grand concert de
rock, jazz et blues dans le cadre de la lutte contre le cancer. À l’affiche : les Sans Gains, les Vieux
de l’Hôp et Rod Barthet. Une quête sera réalisée à l’issue de ce grand spectacle gratuit. Les
organisateurs espèrent remettre un chèque d’au moins 12 000 euros au profit de la recherche
contre le cancer.
Concert solidarité cancer - Samedi 4 octobre - Espace Pourny 20 h 30 - Entrée gratuite
Conférence
Le gaz de schiste, c’est quoi ?
Le professeur de physique des matériaux Didier Klein a répondu à l’invitation de l’association Les
Amis du musée pour venir expliquer précisément ce que sont le gaz de schiste et ses enjeux. Le gaz
de schiste, également appelé gaz de roche-mère, est un gaz naturel contenu dans des roches
marneuses ou argileuses. Contrairement au gaz naturel conventionnel retenu dans une roche
perméable permettant une exploitation facile, le gaz de schiste est piégé dans des roches rendues
imperméables par l’argile qu’elles contiennent. Son extraction est difficile et nécessite le recours
aux techniques du forage dirigé et de la fracturation hydraulique à grands volumes,
particulièrement coûteuses. L’exploitation à grande échelle a démarré au cours des années 2000
lorsqu’a augmenté durablement le prix des hydrocarbures. Les problèmes environnementaux liés à
l’extraction du gaz de schiste entraînent dans certains pays une défiance de l’opinion publique.
Les controverses sont vives entre ceux qui voient dans son exploitation un moyen de diminuer les
importations énergétiques et d’augmenter les revenus du pays et différents mouvements mettant
en avant des arguments écologiques. Le professeur Klein tentera de démêler cet écheveau.
22 septembre à 18 h 30 - Salle Morand
Entrée libre - Renseignements au 03 81 38 82 12
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
Place d’Arçon
1 an (12 numéros) = 27,50€
Journée de l’environnement
au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit
2 ans (24 numéros) = 52,50€
au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits
Nom .......................................................................................................
Prénom ..................................................................................................
N°/Rue ..................................................................................................
Code ......................... Ville .......................................................................
Téléphone ................................. Email ....................................................
En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont
communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
À l’occasion de cette grande journée organisée par la Ville de Pontarlier, des associations et des
exposants sensibiliseront le public à différentes thématiques environnementales. Seront
notamment présents : l’espace Info-énergie qui conseille sur les choix énergétiques et les travaux.
Kéolis, l’acteur des réseaux Pontabus et Mobidoubs. Vélectri-city qui fera essayer des vélos à
assistance électrique. Le syndicat mixte Préval qui sensibilisera au tri des déchets et au
compostage. Le réseau Échanges et savoirs. La Maison de la Réserve qui présentera la trame verte
et bleue et la faune locale. La C.C.L. qui donnera des informations sur les bonnes pratiques en
terme de gestion de l’eau. La ferme Simon Pion qui sensibilisera le public aux circuits courts. Puis
le groupement des agriculteurs biologiques, la ferme de la Batailleuse, l’association Mountain
Riders, etc. La place Cretin sera réservée aux concessionnaires automobiles qui feront découvrir et
essayer des véhicules électriques. À 11 heures, rendez-vous au Grand Cours pour la plantation de
l’arbre de l’égalité, symbole de l’équité entre les femmes et les hommes, dans le cadre du 70ème
anniversaire du droit de vote des femmes.
Journée de l’environnement - Samedi 27 septembre - Place d’Arçon de 13 h 30 à 18 h
50
AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
ÉVÉNEMENT
L’après Trans’roller
Les 6 heures
de Pontarlier en roller
Le club de roller pontissalien célèbre son 25ème anniversaire
en organisant le 14 septembre une épreuve en boucle à disputer seul ou en équipe, quel que soit son niveau. Challenge.
a Trans’roller a rendu l’âme au print- tourneront sur une boucle de 3 km à travers
emps dernier. Trans’Organisation la zone industrielle. De beaux boulevards
a décidé de ne pas reconduire cette avec en perspective de jolies pointes de
course dont le concept avait fini par vitesse à plus de 50 km/h. Quelques-uns
s’essouffler. “Ce n’est pas franchement une des meilleurs Français sont attendus. “Des
surprise, constate Bertrand Garnache- équipementiers occuperont le village parteChiquet, le président du Roller Skate Pon- naire installé près du gymnase. On est bien
tarlier. On sentait un désengagement depuis soutenu par les services de la Ville et l’asplusieurs éditions, lié notamment à la baisse sociation des commerçants des Grands Plande fréquentation.” L’organisateur justifie chants.”
aussi sa décision par la complexité crois- Cette course s’adresse au plus grand nomsante des démarches administratives
imposées aujourd’hui pour fermer une
route. Ce problème se retrouve aussi chez
les cyclistes.
La Trans’roller n’a pas laissé que des mauvais souvenirs à Pontarlier. Bien au contraire. La discipline avait trouvé ses repères
dans la capitale du Haut-Doubs. Si l’engouement populaire autour du roller n’est
plus aussi fort qu’avant, la pratique perdure. D’où l’envie de cultiver cet héritage.
Heureuse coïncidence, 2014 correspond au
25ème anniversaire du Roller Skate de Pontarlier. “On souhaitait fêter cet événement
sous une forme innovante. Voilà pourquoi
on s’est lancé dans l’organisation des 6 heures
Claude Waschel a
de Pontarlier. Le projet a été présenté à la
trouvé dans le roller un bon support
Ville qui a accepté de nous accompagner.”
Le quartier général de cette course sera au
pour entretenir l’équilibre.
gymnase Léo-Lagrange. Les participants
L
L’épreuve
est ouverte
aux enfants à
partir de 6 ans.
bre. Elle peut se disputer en individuel et une démarche conviviale et familiale. Les
par équipe de 3 ou 4. Le classement se fera personnes non licenciées peuvent participer
en fonction du nombre de kilomètres par- en fournissant un certificat médical.” Discourus dans chaque catégorie. Les plus tribution de cadeaux souvenirs à l’arrivée
jeunes ne sont pas ignorés avec des cours- et possibilité de se restaurer sur place. I
es pour les enfants à partir de 6 ans. Les
organisateurs ont mis à leur disposition un
Les 6 heures de Pontarlier en roller le 14 septembre,
circuit d’1 km. “On tient à s’inscrire dans
E
gymnase Léo-Lagrange
Le roller de 3 à 85 ans
n 25 ans le Roller Skate de Pontarlier a connu des hauts et des
bas pour se stabiliser aujourdʼhui autour de 170 adhérents. Soit
le second club de Franche-Comté et
le plus engagé dans lʼorganisation de
course. La preuve avec les 6 heures
de Pontarlier. Les pratiques se sont
diversifiées avec le temps. Le club
pontissalien dispose aujourdʼhui dʼune
section école où se retrouvent près
de 70 enfants dont les plus jeunes
ont tout juste trois ans. Roulez jeunesse… “On a constitué un groupe
course dédié à la compétition. Cela
fonctionne bien”, indique Bertrand
Garnache-Chiquet.
La section roller-derby mise en place
en octobre 2011 est toujours là. Le
club propose à ses adhérents plusieurs
séances dʼentraînement hebdomadaire encadrées par une dizaine de
moniteurs. Il y en a pour tous les niveaux
et tous les goûts. Les randonneurs et
pratiquants occasionnels sont les bienvenus, sans restriction dʼâge.
À 85 ans, Claude Waschel apprécie
toujours de pratiquer le roller. “On a
commencé par en faire au bord du lac
avec mon épouse. Jʼavais déjà 73
ans”, explique ce sportif qui fait encore du ski et de la randonnée pédestre.
Pour le doyen du club, le roller constitue une bonne gymnastique dʼentretien où lʼon travaille notamment lʼéquilibre. Plus question bien sûr de suivre
les plus rapides. Claude Waschel roule prudent, mais sûrement et longtemps. I
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LE PORTRAIT
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014
51
Une action du Rotary
Passion Japon pour Marion
I
La Pontissalienne Marion Bilger vient de passer une année au
pays du Soleil Levant. Un séjour chargé de souvenirs qui
concrétise le rêve d’une adolescente armée pour voyager loin.
l lui aura fallu trois mois pour
se sentir à l’aise en langue
japonaise. Ce qui ne l’empêchait
pas d’aider ses camarades de
classe en anglais. “J’avais quand
même quelques difficultés dans certaines matières comme le japonais
ancien”, annonce Marion Bilger de
retour d’une année scolaire passée
sur les bancs d’un lycée japonais.
Cette jeune pontissalienne de 18 ans
s’intéresse au Japon depuis l’adolescence. Collégienne pleine de
ressources, elle se fixe comme objectif de séjourner au pays du
Soleil Levant. Après
quelques recherches, elle
découvre l’existence des programmes d’échange qui s’inscrivent dans les actions
jeunesse du Club Rotary. La
solution est là mais les places
sont chères. “Je m’étais fixé
de partir après le bac pour
suivre une scolarité sans rupture.” Ce qui lui laisse aussi le temps de préparer son
affaire.
Elle passe une bonne partie de ses loisirs à enrichir
sa culture nippone. À la rentrée scolaire 2012, elle postule au programme
d’échanges comme une vingtaine
d’autres candidats du district rotarien
1680 qui s’étend de l’Alsace à la
Franche-Comté. Son dossier ne
manque pas d’impressionner les membres du Rotary-Club de Pontarlier
qui lui accordent un soutien décisif.
Première victoire.
Bac littéraire en poche, Marion est
prête pour le grand voyage. Décollage le 14 août 2013. Son baptême
de l’air dure 14 heures jusqu’à Tokyo.
Sur place, la jeune pontissalienne est
prise en charge par le club local. La
famille d’accueil qui va l’héberger
pendant tout son séjour vit dans la
ville d’Ayase située à une heure de
la capitale. “Comme je suis arrivée
en cours d’année scolaire, j’ai commencé en seconde et terminé en première.”
Brillante élève qui avait décroché
son bac avec mention très bien, Marion Bilger trouve assez vite ses marques dans la société japonaise. Deux
C’est
devenu
une
seconde
famille.
Bio express
Age : 18 ans
Née à Pontarlier
passion : le Japon
études : faculté de
langues anglais, espagnol
projet professionnel :
traductrice
éléments déterminants ont facilité
son intégration : une famille d’accueil
adorable et un lycée bienveillant. Elle
découvre aussi les multiples règles
qui régissent la vie japonaise. “On
nous fournit deux tenues pour l’école
où il est interdit de porter le moindre
bijou ou bracelet. Les journées s’étalent de 8 h 30 à 15 h 30 pour laisser place à la pratique d’activités culturelles ou sportives.” Le peuple
japonais est très discipliné. Pas question de se rebeller et encore moins
au lycée. “C’est une mentalité assez
macho où l’image de la femme est parfois malmenée”, estime Marion, pas
du genre à se laisser marcher sur les
pieds. Elle n’hésitera pas à tenir tête
à l’un de ses enseignants peu habitué
qu’on ose contester son autorité.
La lauréate au programme d’échange
doit aussi rendre compte de son séjour.
Chaque mois, elle présente en japonais bien sûr son “rapport” devant une
assemblée de rotariens japonais. Formateur. Elle participe aussi aux animations et aux sorties organisées par
le club service à l’intention des étudiants en séjour rotarien. Le mal du
pays, Marion ne connaît pas, même
si elle s’étonnera quand même de ne
pas fêter Noël. Elle s'accommodera
aussi d’un régime alimentaire très
différent axé autour de la consommation de poissons.
Sa famille d’accueil la considère
presque comme son propre enfant.
Des liens d’amitiés très fort se nouent.
Elle en prendra pleinement conscience
au moment d’embarquer le 13 juillet dernier. “C’était devenu une seconde famille. J’ai mis une semaine à
m’en remettre”, explique Marion. Cette
expérience l’a-t-elle conforté dans son
désir d’aller vivre au Japon ? Y
retourner oui, mais s’y installer, pas
forcément. “J’aurais quand même du
mal à supporter ce système très strict
où il faut se tuer à la tâche dans le
travail.”
Pour l’heure, Marion se prépare à
entrer en faculté de langues. Au menu :
anglais et espagnol dans l’objectif
d’intégrer ensuite une école de traduction. I
F.C.
Marion Bilger vient de passer une année complète au Japon dans le cadre
des programmes d’échanges internationaux pilotés par les Rotary-Clubs.