BELLE RIVE PONTARLIER 6 rue Donnet Zedel Tél. 03 81 46 26 00 Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr SEPTEMBRE 2014 N° 179 2,50€ ILS ONT PROVOQUÉ INQUIÉTUDES ET DÉGÂTS TOUT L’ÉTÉ GENS DU VOYAGE : LE GRAND RAS-LE-BOL POURQUOI UNE TELLE IMPUNITÉ ? L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8 LE DOSSIER p. 20 à 25 Le Haut-Doubs dans la Grande guerre Il y a tout juste 100 ans, les jeunes soldats étaient entraînés dans le plus effroyable conflit de l’Histoire. LAC SAINT-POINT p. 4 Abandon de la Voie verte Le président Jeannerot ne mâche pas ses mots Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Éditorial Contorsion C’est un puissant sans visage que François Hollande dénonçait lorsqu’il était dans l’euphorie de la campagne présidentielle de 2012. Un puissant qui ne sera jamais élu, mais pourtant qui gouverne le monde disait-il en plein lyrisme, des trémolos dans la voix. Il avait promis de s’y attaquer de front, séduisant ainsi le peuple de gauche bercé par ce discours illusoire. Le candidat Hollande parlait bien sûr du monde de la finance, l’ennemi juré qu’il voulait bouter hors de France. Deux ans et demi plus tard, le contraste est saisissant, voire révoltant pour ce peuple de gauche qui se sent trahi. C’est en effet un homme qui n’a jamais été élu, ancien pilier de la banque Rothschild, symbole du capitalisme doré, qui mène la politique économique de la France depuis ce nouveau remaniement. Avec la nomination d’Emmanuel Macron et de quelques autres nouveaux venus à la botte de Manuel Valls, François Hollande enterre définitivement les illusions de ce peuple de gauche. Le virage définitif et assumé du social-libéralisme rassurera paradoxalement beaucoup plus les électeurs de droite que ceux de gauche, déboussolés par tant de renoncements. Cette nouvelle contorsion n’est pourtant pas vraiment rassurante : deux ans et demi après la présidentielle de 2012, on a la vague impression que le quinquennat ne fait que commencer et on ne voit pas comment, d’ici 2017, il peut se conclure sur un succès. Pour la France qui s’enfonce, c’est deux ans et demi de perdus en tergiversations. Les deux seules réformes que l’on retiendra de ce début de quinquennat sont l’instauration du mariage homosexuel et la réforme pénale… Sur le plan de la compétitivité, de l’emploi et de la croissance, circulez, il n’y a rien eu à voir… Ici dans le HautDoubs, la réalité économique de la France n’est pas vraiment visible, encore masquée par la prospérité que nos voisins suisses nous offrent. Jusqu’à quand ?… Les militants de gauche, c’est naturel, prônent une autre politique faite de redistribution et d’aides publiques. Avec ce nouveau gouvernement, ils en sont pour leurs frais. Pourtant, quelle autre voie devrait suivre la France sinon celle du désendettement, de la relance de l’économie par la baisse des charges sociales et au plus vite des impôts ? Aucune autre. Pour espérer sauver son quinquennat, François Hollande n’a donc d’autre choix que d’assumer désormais jusqu’au bout ce dernier virage à droite. I Jean-François Hauser L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Extension de Leclerc : la concurrence déboutée D ernier épisode dans cette guerre des enseignes, la commission nationale d’aménagement commercial (C.N.A.C.) réunie le 17 juin a rejeté le recours présenté par la société DistriDoubs, Hyper U à Doubs, contre le projet d’extension du Leclerc à Houtaud. Le requérant contestait la décision de la Commission départementale Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2014 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Aéro-club de Pontarlier, Ars Nova, Lezarti’cirq, Roller Skate Poontarlier. d’aménagement commercial du Doubs qui avait alors rejeté le 11 février 2014 un premier recours d’Hyper U. La voie est donc libre pour Leclerc désormais autorisé à procéder à l’extension de 3 861 m2 de surface de vente d’un ensemble commercial à Houtaud et Dommartin, portant sa surface de vente totale à 8 670 m2. Au final l’Hy- permarché “E Leclerc” s’étendra sur 6 000 m2. Il s’adossera à une galerie marchande de 990 m2 affectés à la création de quatre boutiques de moins de 300 m2. Le projet intègre aussi la construction de deux magasins spécialisés dans l’équipement de la personne ou l’équipement de la maison, ou de culture-loisirs de 840 m2 chacun. I La crèche “Les Ouistitis” à Pontarlier avant son ouverture. Désormais, 10 enfants animent les lieux. ans son numéro de mars, La Presse Pontissalienne faisait état de la création de 6 places supplémentaires à la crèche “Pirouette”, une structure municipale, ainsi que l’arrivée d’une crèche privée à Pontarlier. Avec la rentrée, la plupart des parents ont trouvé leur mode de garde. On leur souhaite car les places sont chères même si la Ville possède 41 places au multi-accueil Pirouette, 22 places aux P’tits Loups et 85 à la crèche Capucine. Même renvoyée rapidement, la demande de pré-inscription ne garantit pas une place dans l’une des trois crèches municipales réservées aux Pontissaliens. D Feu vert définitif pour l’extension de Leclerc à Houtaud. Dernière arrivée sur le “marché” pontissalien : la micro-crèche privée “Les Ouistitis” portée par Malika et François Wattelier - respectivement pédiatre et médecin généraliste - à Pontarlier, affiche complet. Ouvert en juin, cet espace de 125 m2 situé en face du cinéma, sur la zone des Épinettes, accueille 10 enfants âgés de 3 semaines à 3 ans, en halte-garderie ou en accueil régulier à la semaine de 6 heures à 20 heures “C’est complet, la preuve qu’il y a une réelle demande” confirme François Wattelier. Mieux vaut donc s’y prendre tôt pour espérer une place dans un de ces accueils. I 8 300 chasseurs attendus au coin du bois le 14 septembre ne nouveauté cette saison pour les chasseurs du Doubs : ils ne pourront pas pratiquer leur passion s’ils n’ont pas assisté à la journée de formation (gratuite) mise en place par la fédération départementale. “Aujourd’hui, environ 7 000 chasseurs ont participé à la formation sécurité. Elle est obligatoire et permet même aux anciens chasseurs de retrouver les bons gestes. Chasser sans cette formation est amendable (135 euros)” explique Jean-Maurice Boillon, le président des chasseurs du Doubs. Après avoir diminué durant plusieurs années, le nombre de chasseurs stagne. Pionnière en matière de sécurité, l’instance n’a relevé l’an dernier aucun accident U est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Crèche privée : à peine ouverte, déjà complète mortel : “La police de la chasse nous confirme que les personnes prennent conscience du danger mais il reste toujours quelques irréductibles” note le représentant des disciples de Saint-Hubert. Côté cynégétique, le département a connu une érosion de sa population de sangliers en 2013. Certains secteurs sont plus durement touchés : “C’est le cas du secteur de Pierrefontaine-les-Varans, Sancey-le-Grand et le centre du Doubs. Nous disons, attention au tir des adultes” dit le président. Aucune menace sur l’espèce en particulier mais des préconisations : les autorisations se feront surtout pour des animaux jeunes, notamment dans le Haut-Doubs pontissalien. Grâce à un printemps ensoleillé et un hiver assez doux, les naissances chez les chevreuils, sangliers, lièvres, ont été assez bonnes. “Nous estimons que nous aurons cette année un tiers de naissance en plus que la saison 2013” rapporte la fédération. Le prix du timbre fédéral du permis de chasse - après n’avoir subi aucune hausse durant six ans augmente de 3 euros. “La chasse dans le Doubs demeure accessible socialement. C’est une de nos priorités mais il faut anticiper les années futures. Les charges sont là et la population de chasseurs tend à diminuer. Il faut compenser cette éventuelle baisse. “Environ 8 000 chasseurs feront leur “rentrée” Financièrement, nos comptes sont dimanche 14 septembre” note le président des chasseurs du Doubs Jean-Maurice Boillon. positifs.” I Un 2ème site ESPACE 3000 à Pontarlier pour les marques et 3, rue Donnet Zedel // 25300 PONTARLIER Téléphone : 03 81 38 93 95 // Fax : 03 81 38 93 99 www.espace3000.fr 3, rue Donnet Zedel // 25300 PONTARLIER Téléphone : 03 81 38 93 95 // Fax : 03 81 38 93 99 www.espace3000.fr Votre conseiller commercial // Arnaud Musitelli à votre service chez votre concessionnaire Espace 3000 // Tél. 06 76 04 98 58 4 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 TOURISME Réaction et perspectives “La fin de la Voie verte n’est pas la fin du Haut-Doubs” Après l’échec du recours à la cour d’appel, le président du Conseil général du Doubs Claude Jeannerot revient ce projet qu’il a défendu avec acharnement. Il justifie ses décisions et ses choix. a Presse Pontissalienne : La décision de la cour d’appel vous a-t-elle surprise ? Claude Jeannerot : D’abord, elle m’a déçu car elle met un terme à un projet sur lequel on a fondé des espoirs. On prend acte de la décision qui confirme l’annulation d’utilité publique déjà prononcée en première instance par le tribunal administratif de Besançon. On est dans un pays de droit où l’action des collectivités est toujours très encadrée. C’est l’arrêté de déclaration d’utilité publique de l’État qui est annulé, pas seulement le fait du Conseil général mais aussi des services du préfet. Mais dont acte, on ne conteste pas une décision de justice. Aujourd’hui, il faut tourner la page. L L.P.P. : Pourquoi ne pas aller jusqu’au Conseil d’État ? C.J. : Il y a un moment où il faut savoir apprécier la situation. Relativisons aussi ce projet de Voie Verte qui n’est pas le seul projet structurant sur le Haut-Doubs. Il s’inscrit dans un projet global de développement économique du secteur et ce n’était qu’un des éléments du plan départemental d’itinéraires touristiques. Cette ambition globale pour le territoire du HautDoubs est toujours d’actualité. La fin du projet Voie verte n’est pas la fin du Haut-Doubs. Sur le reste, nous ne sommes pas dans l’espérance mais dans l’action réalisée. se avec le musée Courbet qui n’aurait peutêtre pas vu le jour sans cette obstination. L.P.P. : Beaucoup contestaient la question des alternats censés sécuriser la circulation sur la R.D. 169. C.J. : Je vais vous répondre sur cet argument. Il faut donner une information simple. Dans le cadre de l’expérimentation menée à Saint-Point, la gendarmerie n’a relevé aucun accident pendant cette période test. L’alternat, c’est une solution possible. Elle pose aussi la question de la relation que le “On avait citoyen entretient avec l’impression la voiture. Tout cet été, qu’on allait le Conseil général a d’ailleurs mené une construire campagne de sensibiune centrale lisation sur les routes nucléaire.” pour inciter à la prudence. L.P.P. : Et que dire du coût de ce projet que d’aucuns trouvaient indécent dans le contexte actuel ? C.J. : On s’attache depuis des années à faire des économies sur le fonctionnement de la collectivité. La question du coût se pose si l’on sait combien cela rapporte. C’est l’histoire de l’œuf et de la poule. Nous avons démontré sur la véloroute qu’il y avait des retombées parce que les équipements existaient. Notre ambition n’est pas de dépenser de l’argent mais de créer de la richesse. L.P.P. : A quelles actions songez-vous ? C.J. : A la mise aux normes des tremplins de Chaux-Neuve. À la relance de la station de Métabief qui a débuté avec le nouveau télésiège et s’est poursuivie avec la neige de culture, le tout permettant de fidéliser la clientèle. Il y a aussi le soutien du Conseil général à la filière nordique. On peut signaler la pose d’enrobé sur la totalité du L.P.P. : Est-ce que l’abandon de la Voie verte parcours de la Voie du train entre Pon- ouvre la porte à d’autres alternatives ? tarlier et Gilley. C.J. : Je vais reprendre une citation d’Edgar Faure qui disait : “C’est un grand tort d’avoir raison trop tôt.” Cet L.P.P. : Sans oublier le Conifer ? C.J. : On a engagé une réhabilitation équipement vient sans doute trop tôt. complète du wagon-restaurant. Nous Il a été victime d’intérêts personnels avons aussi acheté les terrains de qui prétendaient se draper derrière l’emprise de la voie sur la commune l’intérêt général. Nous ne lâcherons de Montperreux. Cette acquisition per- rien. L’option bande cyclable n’est pas met de rallonger la ligne sur 3 km. Je plus pertinente. Un tel équipement suis intervenu comme parlementaire coûte aussi cher car il faudrait égaleauprès du ministre des Transports ment élargir l’emprise de la route. Sans pour avoir l’autorisation de se raccor- offrir le même niveau de sécurité. On der au réseau R.F.F. sur La Cluse-et- ne souhaite donc pas s’engager dans Mijoux. Le dossier est en cours une opération qui coûte aussi cher et d’instruction. Notre ambition est bien qui manque d’intérêt. de rejoindre Pontarlier. L.P.P. : L’argent économisé sera redistribué sur L.P.P. : Certains estiment que vous aviez fait les autres projets ? de la Voie verte un combat personnel. Que leur C.J. : Rappelons d’abord que l’investissement s’étalait dans le temps. répondez-vous ? C.J. : Je récuse totalement cela. Figu- Avec toutes nos autres ambitions sur rez-vous que cette Voie verte était déjà le Haut-Doubs, on ne manquera pas dans les cartons du Département avant de possibilités. On continuera à sermon arrivée. Je suis toujours surpris rer les dépenses de fonctionnement de la violence des opposants sur le dos- pour privilégier l’investissement qui sier Voie verte. Ils n’étaient pas nom- prépare l’avenir et améliore le cadre breux, mais violents. On avait de vie au niveau des communes. l’impression qu’on allait construire une centrale nucléaire. C’était démesuré L.P.P. : Sur un autre thème, quelle a été votre et cela n’avait rien à voir avec ce fameux réaction à l’annonce de la suppression des projet de télécabine entre le lac et le Départements ? Mont d’Or évoqué par un ancien pré- C.J. : Finalement, le Département notamsident du Conseil général. Par contre, ment en zone rurale n’a pas encore disj’en avais fait un combat personnel paru. Je me réfère au combat que j’ai dans le sens d’aller en présenter l’intérêt mené au Sénat sur le premier texte de aux habitants. J’ai fait la même cho- loi de la réforme territoriale. Je me “L’option bande cyclable n’est pas plus pertinente”, estime Claude Jeannerot, le président du Conseil général du Doubs. suis opposé et je pense qu’avec d’autres parlementaires, nous avons pu faire entendre la voix des territoires ruraux. La disparition des Départements risque de les desservir. Le Département va engager un plan de relance bâtimenttravaux publics qui accélérera les procédures en matière d’accessibilité, de qualité des rivières et du développement du haut-débit. Autour de ces quatre enjeux, nous escomptons relancer l’activité économique et créer de la richesse. L.P.P. :Votre sentiment sur les prochaines sénatoriales ? Après avoir été écarté au profit de Martial Bourquin, comment envisagez-vous votre avenir politique ? C.J. : Depuis six ans, j’assure complètement mon mandat de sénateur et celui de président du Conseil général. J’avais annoncé qu’à l’échéance de sénateur, je n’assurerais plus qu’un seul mandat. Le non-cumul devenait alors une réalité et j’ai aussi envie de reprendre mon souffle. Ces deux mandats se sont bien complétés. À l’issue du mandat de sénateur, j’ai proposé au parti socialiste de pouvoir être reconduit dans une logique de service, à la lumière de trois arguments. D’abord, le fait qu’en 2008 à mon élection sénatoriale, j’ai été parmi les trois sénateurs du “Aujourd’hui, Doubs celui qui a été il faut tourner le mieux élu avec 55 % des suffrages. Cela a la page.” permis l’élection d’un second sénateur socialiste. Je rappelle qu’à l’époque, on était dans un scrutin uninominal. Le deuxième aspect s’appuie sur mon bilan de mandat où j’ai respecté mes engagements. J’animais mon grou- pe affaires sociales. J’ai été rapporteur sur les emplois d’avenir, sur la sécurisation de l’emploi, la formation professionnelle et le dialogue social. J’ai présenté ma candidature dans une logique de service et non pas de carrière. Comme j’ai été battu de deux voix au Conseil fédéral, j’étais fondé à présenter une liste alternative même hors parti mais je m’y suis refusé car c’est tout le contraire d’une action de rassemblement. J’ai décidé de me recentrer sur le Conseil général avec cette perspective de la réforme territoriale. Les 2 400 agents de la collectivité ont besoin de perspectives et au-delà toute la population. Finalement, compte tenu des circonstances, j’ai fait le choix de privilégier ma collectivité et de préparer l’avenir. Je veux le faire dans un souci de rassemblement le plus large autour de ce que nous allons faire de ce territoire. I Propos recueillis par F.C. PONTARLIER ANNIVERSAIRE La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 5 6 septembre 1944 Un meeting aérien pour célébrer la Libération L’événement est orchestré par l’aéro-club de Pontarlier parmi l’ensemble des festivités que la Ville organise à l’occasion du 70ème anniversaire de sa Libération. Une grande fête en perspective le samedi 6 septembre qui mettra à l’honneur l’aviation sous toutes ses formes. ous avons souhai- Comté” souligne-t-il, “fort de 120 adhété mettre en rents avec des infrastructures de quaavant quelques-unes des lité, un pôle instruction école important et une flotte plus belles machines diversifiée.” Un préayant évolué dans le ciel français pensent radieux qui dant les années 1930-1950 donc pen- L’aviation s’explique par le pasdant la guerre, certaines sé de l’aviation ici. ayant même participé aux opérations d’hier et du débarquement sur les côtes nor- d’aujourd’hui. “Des pionniers sont originaires de Ponmandes” explique Thomas Nicod, le tarlier et des envicoordinateur du meeting au sein du rons et de grands club, “le plus important de Franche- “N La flotte très diversifiée du club permet de satisfaire tous les amateurs d’aviation. meetings s’y sont tenus au cours de l’histoire.” Au-delà de ce prestigieux passé et de la partie historique liée à la Libération, les organisateurs ont décidé de faire découvrir leur terrain de jeu, le ciel, dans toute sa diversité. Le point culminant de ce meeting sera sans nul doute la démonstration en vol de ces magnifiques machines volantes qui démontreront leur habileté et leurs performances au-dessus des têtes des spectateurs. “Pas moins de trois heures de spectacle avec des engins comme le Waco UPF-7, Boeing Stearman, MS 317, North American T6, Fennec T28, MD-312 Flamant, Stampe, Yak 18, Fairchild UC61A ou encore patrouille de Piper-cub pour l’aviation ancienne” détaille en spécialiste Thomas Nicod. Une large part sera aussi consacrée à toutes les autres formes d’aviation les plus spectaculaires, qu’il s’agisse du passage d’une patrouille de Mirage 2000, d’une démonstration de voltige en planeur, de saut en parachute, de multiples démonstrations de magnifiques modèles réduits, notamment à moteur à réaction. “Et un show de voltige fort en sensations, avec la présence exceptionnelle d’Olivier Masurel, champion du monde avec l’équipe de France Unlimited, et son Extra 330 Le club dispose d’infrastructures de qualité, notamment une piste en dur et de vastes hangars. SC, véritable Formule 1 du ciel” explique le responsable enthousiaste. Le public pourra lui aussi goûter aux plaisirs du vol grâce aux traditionnels baptêmes de l’air en avion, en hélicoptère ou encore en U.L.M. Enfin, pour les amateurs d’aviation moderne, un simulateur A 320 grandeur nature permettra de se prendre le temps d’un vol d’initiation, pour un pilote de ligne et de se glisser pendant quelques instants dans la peau de ceux qui il y a 70 ans ont risqué leur vie làhaut, pour libérer le pays. I Meeting aérien de la Libération samedi 6 septembre à l’aérodrome, route de Salins. Expositions, simulations et baptêmes le matin dès 10 heures Démonstrations à partir de 14 heures Animations jusqu’à 18 heures Contact : [email protected] L’ÉVÉNEMENT GENS DU VOYAGE : LE GRAND RAS-LE-BOL Un groupe de gens du voyage sillonne le Haut-Doubs depuis le début de l’été. Ils laissent derrière eux des sites jonchés de détritus et une image désastreuse. Haut-Doubs Un sentiment d’impunité Illégalité, irrespect, immondices : les ingérables gens du voyage Une quarantaine de caravanes de gens du voyage pollue la quiétude du Haut-Doubs depuis plusieurs semaines. Occupation illégale, vandalisme, agressivité, le groupe agit en parfaite connaissance de ses droits en oubliant tous ses devoirs. collectivités, des commerçants et des laps de temps. “Les gérants de Leclerc habitants ? Ou l’abondance des par- nous ont appelés le mardi 12 août au kings ? Ou d’autres ressources qu’on soir pour signaler l’arrivée d’un petit ignore encore. Jamais autant de cas groupe sur le parking situé à l’arrière d’occupation illicite n’ont été consta- du centre commercial. Le lendemain tés sur le Haut-Doubs en un si court matin, l’un des adjoints est allé leur expliquer qu’ils s’étaient installés sur un terrain privé puis la préfecture nous a appelés. Suite à quoi on a engagé la procédure avec l’appui des forces de l’ordre. Finalement, les caravanes ont levé le camp vendredi soir après deux jours de carence, sans causer de gros dommages”, indique Jean-François Ligier, absent au moment des faits. Le maire d’Houtaud s’étonne au passage qu’il faille autant insister auprès des services de l’État. “Il faut vraiment insister…” Comme beaucoup d’autres victimes de ce groupe, les commerçants s’étonnent d’abord des conditions de vie de leurs hôtes forcés. “On ne déplore heureusement pas de dégâts matériels. Quelques menaces ont été proférées. La gestion de ce type de conflit prend beaucoup de temps sur le plan administratif. Ce qui nous importait, c’est qu’ils partent Les murs des vestiaires du stade d’athlétisme de Pontarlier le plus vite. Ils passaient leur journée dans le magasin”, expliquent les gérants étaient recouverts d’excréments. qui ont de nouveau fait l’objet d’une i la pluie a fait fuir le touriste, elle n’a pas dissuadé ce groupe qui semble manifestement se plaire dans ce Haut-Doubs. On peut d’ailleurs se demander pourquoi ? Est-ce le sens de l’accueil des S Les gens du voyage se sont installés illégalement sur le parking du magasin Leclerc. occupation illicite dans la seconde quinzaine du mois d’août. Ce scénario s’est répété près d’une dizaine de fois sur des espaces publics et privés avec toujours son lot d’insultes, de menaces, de dégradations. L’aire d’accueil de grand passage aménagée près de la déchetterie a été occupée sporadiquement par le groupe. L’épisode du stade d’athlétisme a Purement marqué les esprits pongratuit et tissaliens. Purement gracarrément tuit et carrément provoc’. De la casse provoc’. matérielle mais surtout des excréments étalés sur les murs que les services de la ville ont nettoyés avec un certain courage pour ne pas dire plus. Le saccage de l’aire d’accueil de Morteau relève du même niveau. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la délinquance sur le Haut-Doubs est en légère baisse comparativement à l’été 2013. Ce dont on peut se féliciter même si beaucoup de commerçants n’ont pas jugé utile et efficace d’aller déposer plainte suite aux exactions constatées lors de leur confrontation avec des membres du groupe. Bien sûr, il faut se garder de tout amalgame. Ce groupe n’a pas commis tous les délits enregistrés dans le HautDoubs et ses débordements ne reflètent heureusement pas les habitudes de cette communauté. En bafouant toutes les règles, sans être plus inquiété que cela, il laisse dans l’opinion un sentiment d’impunité difficile à digérer par les temps qui courent. F.C. La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Nuisances 7 Une exaspération générale Les commerçants sont à cran Stationnement illicite, dégradation de biens publics, ce groupe ingérable sévit aussi dans les commerces et grandes surfaces de la place pontissalienne. Témoignages. a tension est palpable chez les commerçants pontissaliens victimes de ces individus particulièrement désagréables. “Depuis 12 ans que je suis installé sur la zone, je n’ai jamais vu une telle équipe”, explique ce restaurateur qui préfère taire son identité. Ce qui peut se comprendre. L Cette clientèle est d’un sans-gêne consternant. Aucun savoir-vivre visà-vis des employés et des autres clients, impolitesse, menaces. Les gérants sont en permanence dans la gestion de conflits. Sans oublier cette volonté de trouver une excuse, un défaut quitte à l’inventer pour ne pas payer l’addition. “Cela se passait plutôt bien les autres Pour se prémunir de nouvelles intrusions illégales, le gérant du Komplex a installé des blocs de béton et une levée de terre à l’arrière du bâtiment. Val de Morteau années, regrette le restaurateur Aujour- seul. On essaie d’intervenir dès qu’on d’hui, le milieu commerçant ne se sent les voit entrer. Ils profitent aussi du pas soutenu. On vit très mal cette impres- fait qu’on soit en zone wifi gratuit”, sion d’impunité, surtout quand la pres- explique l’intéressé qui n’a pas dépose rapporte cette pluie de contraven- sé plainte. tions dressée à l’encontre d’un autre A 57 ans, André-François Émilli, le commerçant. C’est clair, on n’est pas gérant du centre de loisirs le Komplex pensait être vacciné des comportetous logés à la même enseigne.” Autre témoignage, celui d’un garagis- ments irrévérencieux. Il n’y a pas d’âge pour s’offusquer du pire. te victime d’excréments sur sa parcelle Le vendredi 14 août à et qui juge cette présence très aga14 heures, il voit débarçante. “Ils sont très imprévisibles, peu- “On est quer une quinzaine de vent se montrer aussi gentils qu’agressifs. caravanes qui s’installent On est toujours sur le qui-vive.” Le toujours autour de son bâtiment directeur de cette cafétéria n’en revient sur le en bloquant toutes les toujours pas des excès constatés de qui-vive.” issues de secours. Imposvisu. Toilettes bouchées, poubelles remsible de leur faire plies d’urine. “Ils viennent consommer entendre raison. Avant ce qu’ils achètent à l’extérieur. Ils tout soucieux de la sécubraillent sans arrêt, font fuir les clients. rité de ses clients et de Il faut faire la police en permanence. son personnel, il prend Jusqu’à présent, ils venaient en petits alors la décision de fergroupes, on a toujours pu se débrouiller mer son établissement en fin d’aprèsmidi. “Cela représente une perte de 9 000 euros auxquels il faudrait ajouter le salaire des employés versé jusqu’à 2 heures bien qu’ils n’aient pas travaillé.” Ce commerçant ne compte pas le temps passé à nettoyer les immondices laissées par ces occupants illégaux qui ont fini par lever le camp dimanche après-midi. “Ils ont failli récidiver le 27 août mais avec l’appui du maire et des forces de l’ordre, ils ont finalement quitté les lieux.” Depuis cet événement, André-François Émilli a posé des blocs de béton sur tous les accès possibles autour du bâtiment. Il a fait aménager une butée de terre pour bloquer toute intrusion par l’arrière. “Tant qu’ils seront sur le secteur, on utilisera un seul accès aux installations avec deux vigiles pour filtrer les entrées et les empêcher de venir commettre des dégradations.” Aussi scandaleux qu’à Pontarlier Le passage des gens du voyage a aussi laissé des traces Pendant plus d’un mois, un groupe de gens du voyage composé d’une quarantaine de caravanes a causé des dégâts dans le Val de Morteau partout où il est passé. u début de l’été, un convoi d’une quarantaine de caravanes de gens du voyage a débarqué à Villers-le-Lac. Les nomades (environ 150 personnes) qui venaient de la Vue-des-Alpes en Suisse où des dégradations ont été constatées après leur départ, se sont installés sans autorisation sur le parking de la compagnie des Bateaux du Sautdu-Doubs. Ils étaient là comme chez eux, peu importe le préjudice causé au propriétaire du site qui a fini par porter plainte. “Ils ont occupé tout le parking. Pendant cinq jours, nous n’avons plus eu d’activité. Les touristes n’osaient plus s’arrêter” raconte la direction de la compagnie des Bateaux du Sautdu-Doubs. Le groupe n’a pas fait que stationner, il a aussi dégradé le site. “Ils ont démonté le chalet d’accueil pour caler les caravanes. C’est incroyable comme on se sent démuni face à ces personnes.” Alertée, la gendarmerie s’est déplacée sans pouvoir déloger le groupe qui occupait pourtant le terrain illégalement. La raison est que l’expulsion passe par une procédure légale que la A gendarmerie active systématiquement face à ce genre de situation. En résumé : le préfet est informé, il prend un arrêté qui somme les occupants de quitter les lieux dans les 24 heures. En réponse, ces derniers qui connaissent leurs droits, déposent un référé auprès du tribunal compétent. Le statu quo dure au minimum cinq jours, période au terme de laquelle le convoi change de lieu. Et c’est reparti pour un tour dans les procédures administratives. À ce jeu du chat et de la souris, la gendarmerie n’a pas la part belle lorsqu’il s’agit d’aller à la rencontre de cette population. “Nous avons reçu des provocations “C’est la verbales de la part première de personnes de année que tous les âges. On nous a traités de nous avons racistes, de nazis. autant de À Villers-le-Lac, on a eu droit à des jets soucis.” de pétards dans les jambes des gendarmes” déplore le Major Wyrwas, de la gendarmerie de Morteau. Villers-le-Lac fut Le groupe de gens du voyage qui a sévi dans le Haut-Doubs cet été comptait quatre familles. Il a laissé derrière lui des dégâts et des dépotoirs comme ici sur l’aire d’accueil. Coût des réparations : 30 000 euros. la première d’une série d’étapes blèmes. Que ce soit sur la piste commerçants. “C’est la premièdans le Val de Morteau. Le d’auto-école à côté du stade de re année que nous avons autant périple de ces gens du voyage, Morteau, occupée illégalement de soucis avec cette population. inconnus jusqu’à présent dans une fois de plus, dans laquelle En revanche, on ne peut pas leur le Haut-Doubs (un tiers des ils ont planté des pieux métal- incomber les cambriolages qui plaques d’immatriculation liques pour fixer les auvents, ou ont eu lieu pendant cette périoétaient étrangères), s’est ache- alors sur l’aire d’accueil prévue de. Mais pendant tout le temps vé le 14 août, date à laquelle ils pour eux qu’ils ont saccagée, où ils sont restés là, les gens ont se sont mis en route pour Pon- après avoir forcé à partir le grou- vécu dans la crainte et en partarlier. Entre-temps, partout où pe de gens du voyage qui était ticulier les commerçants” terils sont passés, il y a eu des pro- là. Ajoutons des vols chez les mine le Major Wyrwas. Il salue néanmoins l’intervention de Jean-Marie Binétruy, président de la communauté de communes et d’Annie Genevard, maire de Morteau, qui se sont mobilisés pour obtenir auprès du préfet l’emploi de la force. Le groupe de gens du voyage a quitté le Val de Morteau juste avant que les autorités y aient recours. T.C. 8 L’ÉVÉNEMENT La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 G Réaction L’exaspération du maire Patrick Genre : “Moi aussi j’en ai ras le bol !” Le groupe qui a sévi cet été sur le Haut-Doubs a mis les nerfs des élus à rude épreuve. “Un groupe qui ne respecte rien, ni personne”, confirme Patrick Genre en craignant le pire. haque dimanche de l’été, Patrick Genre sacrifie au rituel de l’accueil des grands rassemblements. “Certains préviennent, d’autres pas. On est toujours sur le qui-vive”, explique le maire qui fait souvent état d’un rapport de force assez compliqué et pas toujours facile à gérer. L’été 2014 bat tous les records. “On a franchi le seuil de l’intolérable et de l’exaspération”, estime le maire qui s’est retrouvé “face à un groupe qui s’est volontairement mis hors jeu, ne respecte rien ni personne, s’installe où il veut et commet de multiples dégradations.” Et l’élu pontissalien de citer les actes de vandalisme et autres défécations constatés au stade. L’addition s’élève au bas mot à plusieurs milliers d’euros de dégâts sachant qu’il faudra par exemple changer complètement l’aire de saut transformée en toilettes sèches. C Ces écarts au savoir-vivre ont marqué les esprits jusqu’à Morteau. “Ce groupe se moque de tout le monde”, déplore Patrick Genre. Face à ceux qui reprochent aux élus leur manque de réactivité et de fermeté vis-à-vis de ce groupe, le maire de Pontarlier rappelle l’existence d’un cadre réglementaire précis. “On a “Le pire déposé plainte, engagé au besoin les procédures peut d’expulsion, tous les outils arriver” ont été utilisés même si c’est craint le vrai qu’on se sent parfois démuni. Moi aussi, j’en ai maire. ras le bol”, rétorque-t-il à ses détracteurs. Il regrette aussi que peu de collectivités, seulement 30 % à 40 %, remplissent leurs obligations en terme d’infrastructures d’accueil. Sur le territoire de la Vil- le et de la C.C.L., on trouve trois aires d’accueil destinées aux sédentaires, aux petits groupes d’itinérants et aux grands rassemblements. “Cela se passe plutôt bien sur les deux premières aires où l’on a pu canaliser les groupes. L’accueil sur l’aire de grand passage pose plus de difficultés. Son occupation devrait faire l’objet d’une demande d’installation avec le feu vert de la collectivité gestionnaire.” Que peut-on faire pour ne plus subir de tels désagréments en toute impunité ? Élus, représentants des commerçants et de l’État ont prévu de se réunir courant septembre pour essayer de trouver des solutions dans le cadre légal. “On est au point critique, le pire peut arriver. D’où l’urgence de mettre en place une stratégie.” I “Les élus utilisent tous les éléments légaux à leur disposition”, rappelle Patrick Genre en partageant l’exaspération générale. État civil de juillet-août 2014 NAISSANCES 13/07/14 – Antoine de Thomas GRANDVUILLEMIN, professeur en lycée professionnel et de Angélique STAB, hôtesse de train grande vitesse. 11/07/14 – Margot de Michaël LE VIAVANT, spécialiste logistique et de Marion BELLIOT, professeur des écoles. 11/07/14 – Ali de Ibrahim NAMOUDI, opérateur logistique et de Fatma ZAOUI, sans profession. 11/07/14 – Naïl de Abdelkader BOUZIDI, employé logistique et de Céline BLANDIN, directrice de magasin. 11/07/14 – Adèle de Romain FAVERET, chauffagiste et de Justine FLEURY, infirmière salariée. 12/07/14 – Louis de Jérome ROUSSELET, comédien et de Marie CASANOVA, sans profession. 12/07/14 – Fabian de Nicolas CADAZE, technicien de maintenance et de Stéphanie BAYLET, secrétaire. 12/07/14 – Nolan de Yohann PUJOL, maçon et de Vanessa ENJALBERT, sans profession. 12/07/14 – Haylee de Nicolas ZHITI, aide-soignant et de Alizée PETIT, étudiante. 13/07/14 – Naël de Mahmoud LAHDOUDI, technicien pharmaceutique et de Laïla BELHADJ, opératrice. 13/07/14 – Milo de Régis PATTON, technicien de production et de Fanchon BROUILLET, infirmière. 13/07/14 – Tayron de Anthony FAIVRE, décolleteur et de Marion PILLARD, opératrice. 13/07/14 – Martin de Sylvain POIROT, chef d'atelier et de Céline PARISSE, infirmière puéricultrice. 14/07/14 – Chloé de Anthony GILLES, ouvrier et de Pauline DEFRASNE, infirmière. 15/07/14 – Lhéo de Ludovic DIAB, agent de sécurité et de Anne-Laure LEPETIT, esthéticienne. 16/07/14 – Emma de Cédric HUGON, mécanicien agricole et de Delphine LAMBERT, caissière. 16/07/14 – Elma de Denis TALIC, horloger et de Alisa OMEROVIC, sans profession. 16/07/14 – Louison de Vincent BADOZ, chef d’entreprise et de Carole DIDIENNE, ostéopathe. 16/07/14 – Clélia de Morgan VERMESSE, ouvrier en horlogerie et de Jessica MORIN, coiffeuse. 16/07/14 – Mia de Loïc ADDARIO, responsable technique et de Marie-Ange CARD, éducatrice spécialisée 16/07/14 – Nathan de Cédric RACOUCHOT, ouvrier et de Jennifer MICHELET, factrice. 17/07/14 – Alice de Florent MONNIER, entrepreneur en travaux forestiers et de Annabelle LONCHAMPT, aide-soignante. 17/07/14 – Elyne de Thierry HENRIET, chef d'équipe et de Elodie LANQUETIN, employée de banque. 17/07/14 – Thomas de Nicolas BAVEREL, horloger et de Marie ROBERT, aide à domicile. 17/07/14 – Charlize de Mathieu MICHEL, ingénieur aéronautique et de Olivia VUILLET, auxiliaire de puériculture en crèche. 17/07/14 – Souhil de Mohamed HADJI, chauffeur poids lourds et de Louiza ZEBBAR, sans profession. 18/07/14 – Salomé de Julien LONCHAMPT, ingénieur et de Charlyn MAGNIN, ingénieur. 18/07/14 – Manon de Mathieu VERHILLE, technicien assainissement et de Florence STRIBY, infirmière. 18/07/14 – Jules de Julien MONNIER, boulanger et de Fanny BELPOIX, boulangère. 18/07/14 – Marie de Louis SERBOURDIN, infirmier et de Mathilde WACQUET, infirmière. 19/07/14 – Emile de Martin HALDIMANN, designer et de Biliana ARSOVSKI, infirmière. 19/07/14 – Zoé de Maxime WENGER, infirmier et de Marie VUILLEMIN, employée de commerce. 19/07/14 – Lucie de Florent CASSARD, machiniste travaux publics, et de Jennifer DEROCH, préparatrice en pharmacie. 20/07/14 – Lise de Mickaël MARGUIER, électricien et de Audrey JEANNEROD, opticienne. 21/07/14 – Sybille de Bruno LARERE, fromager et de Jennifer PIERRE, coiffeuse. 21/07/14 – Kimberly de Hervé FRELIN, ingénieur et de Alexandra POUX, secrétaire médicale. 22/07/14 – Gabriel et Callie-Rose de Adrien BREUILLAC, carrossier industriel et de Mathilde VIBRAC, étudiante. 22/07/14 – Clément de Florent VUILLEMIN, chauffoir poids lourds et de Mélanie GRILLON, aide-soignante. 22/07/14 – Élyo de David MAUVAIS, agriculteur et de Aurélie MOUGIN, aide médico psychologique. 23/07/14 – Jules de Mathieu MARTINEZ, professeur de musique et de Florine PETIT-MAIRE, professeur des écoles. 23/07/14 – Laïa de Julien VERCASSON, mécanicien régleur et de Valérie TRANCHAND, opératrice en horlogerie. 23/07/14 – Marie-Lou de Jordan PAGET, ouvrier agricole et de Nicole LACEY, monitrice d’équitation. 23/07/14 – Maève de Romain CORNU, charpentier et de Sarah MOUTARLIER, infirmière. 24/07/14 – Lucie de Teddy OBERWEIS, scieur et de Mallaury VINCENT, sans profession. 24/07/14 – Lubin de Cyril MERCET, microtechnicien et de Lucie BRUTILLOT, éducatrice spécialisée. 24/07/14 – Alexandre de Loïc MOREL-JEAN, couvreur et de Jeanne-France FOURNERET, surveillante de nuit. 25/07/14 – Léontine de Romain MATTHEY-DEL’ENDROIT, menuisier et de Florie CHAPATTE, esthéticienne. 25/07/14 – Salomée de Jean-François ALIXANT, agriculteur et de Marie VIEILLE-BLANCHARD, pharmacienne. 25/07/14 – Luis de Dominique MARTINS DE ARAUJO, interprète et de Mathilde REYNARD, interprète. 27/07/14 – Violette de Romano DEMETRIO DEMETER, ferrailleur et de Manuela PASCUAL, sans profession. 25/07/14 – Tim de Florian BÉLIARD, éducateur sportif et de Perrine BLANC, monitrice de skis. 25/07/14 – Jade de Julien SIRE, horloger et Julie SELICHAR, serveuse. 25/07/14 – Nina de Agron MIHALICA, responsable d’équipe et de Audrey FAIVRE, opératrice en horlogerie. 26/07/14 – Ambre de Fabien BALLESTEROS, conducteurpoidslourdsetdeSandrineMAITRE,aide-soignante. 26/07/14 – Maëlle de Nicolas REBET, frigoriste et de Magali GUYOT, vendeuse. 26/07/14 – Matthys de Eric MONNIER, mécanicien et de Karine BÉDARD, aide-soignante. 27/07/14 – Léna de Mathieu DELOBELLE, ingénieur et de Mathilde GROS, assistante maternelle. 27/07/14 – Paul de Benjamin TAZARTES, technicien de laboratoire et de Marine HENRION, technicienne de laboratoire. 27/07/14 – Ellie de Ludovic BOUGEOT, ouvrier et de Charline DOLE, laborantine. 28/07/14 – Téo de Stanislas PENEL, carrossier peintre et de Gaëlle VERDAN, horlogère. 28/07/14 – Milan de Stéphane GOGUEL, électricien et de Marion CASSARD, assistante de bureau. 28/07/14 – Noé de Fabien DOLE, chef d’atelier en mécanique et de Lucie BICHET, préparatrice en pharmacie. 28/07/14 – Mehdi de Amar REMINI, fromager et de Fatiha BENDJOUDI, sans profession. 28/07/14 – Nihal-Linda de Amar REMINI, fromager et de Fatiha BENDJOUDI, sans profession. 28/07/14 – Tom de Laurent JORIOT, podologue et de Elodie DUBOIS, podologue. 29/07/14 – Hugo de Jérémy LATOUR, électricien et de Christelle LAURENT, aide médico-psychologique. 29/07/14 – Jaydon de John BURLET, carrossier et de Elisabeth DROZ-GREY, coordinatrice d’atelier. 30/07/14 – Léon de Guillaume MÜLLER, agent de méthode et de Marine KELLER, garde-frontière. 28/07/14 – Thierry de Luis SOARES CORREIA, maçon et de Lidia DOS SANTOS CASEGAS, femme de ménage. 30/07/14 – Maxence de Olivier BERTIN, agent de production et de Myriam VIVOT, responsable administrative et comptable. 30/07/14 – Nora de Franck PASSARD, menuisier et de Pauline BERTONCINI, comptable. 31/07/14 – Assia de El Houssine KHEMMOU, superviseur et de Noura BENBENAI, sans profession. 31/07/14 – Samuel de Nicolas PETER, ingénieur géomètre et de Marine SCHNEE, professeur des écoles. 31/07/14 – Léo de Yohann AYMONIN, électricien et de Marie GAIFFE, coiffeuse. 31/07/14 – Candice de Vincent LOYE, installateur d’ascenseurs et de Loraine BERTIN-GUYON, préparatrice en pharmacie. 31/07/14 – Joséphine de Julien DELATTRE, horloger et de Marie-Claude BEAULIEU, praticienne en massage bien-être. 01/08/14 – Daniel de Joaquim RIBEIRO GONÇALVES, boucher et de Zulmira RIBEIRO SILVA GONÇALVES, sans profession. 03/08/14 – Gabriel de Estelle CARAYON, agent de service hospitalier. 03/08/14 – Lenny de Alexandre MARCHANT, photographe publicitaire et de Hélène NOBLET, professeur de zumba. 03/08/14 – Léa de Mickaël DELAGRANGE, paysagiste et de Céline BOISSENIN, opératrice horlogère. 03/08/14 – Alissa de Vincent MAIRE, agriculteur et de Laura LAZZERONI, aide soignante. 04/08/14 – Issa de Cédric VERSTAEVEL, maçon et de Maryline SEILER, conseillère de vente. 04/08/14 – Cyrielle de Jérémie AUBERTIN, ouvrier et de Elodie CHAUVET, employée. 05/08/14 – Louisa de Steven BRUTILLOT, technicien de maintenance et de Pauline GIROD, animatrice sportive. 05/08/14 – Tess de Sébastien TOURNIER, responsable d’activité et de Belinda FAIVRE, guide touristique. 05/08/14 – Mylan de Matthieu D’ONOFRIO, ouvrier et de Marine JEANRENAUD, ouvrière. 05/08/14 – Valentine de Ghislain RONDOT, agriculteur et de Emilie LOCATELLI, secrétaire de mairie. 05/08/14 – Anouck de Georges BÉDOURET, scieur et de Mélanie PEPE, agent de tourisme. 06/08/14 – Lucie de Laurent MOUREAUX, décolleteur et de Violaine DESCOURVIÈRES, conseillère d’accueil. 07/08/14 – Léonie de Mickaël QUERRY, ouvrier agricole et de Lauriane MOUGE, sertisseuse. 06/08/14 – Léona de Jean-Philippe FAIVRE, mécanicien en horlogerie et de Sabrina ROGNON, horlogère. 06/08/14 – Leny de Maxime RACINE, contrôleur technique et de Aline ROUSSEL-GALLE, ouvrière en horlogerie. 06/08/14 – Isam de Khaled AISSANI, ouvrier et de Ahlam BENGHALIA, sans profession. 08/08/14 – Lya de Tony GIRARDOT, employé de bureau et de Tania FRANCISCO, esthéticienne. 08/08/14 – Dario de Jonathan FOURNIER, traiteur et de Déborah DI NATALI, aide-soignante. 09/08/14 – Lenny de Raphaël GUINCHARD, contremaître en bâtiment et de Magalie LOUVET, sertisseuse. 09/08/14 – Émilio de Jean-Mathieu CIRESA, canalisateur travaux publics et de Aurélie OGIER, collaboratrice d’agence. 10/08/14 – Raphaëlle de Marc GENOVA, décorateur horloger et de Frédérique BOCHER, avocate. 10/08/14 – Estéban de Manuel DIAS, ouvrier et de Elodie DELOUP, ouvrière. 11/08/14 – Timéa de Bryan MAUREY, technicien et de Sonia DALOZ, aide médico-psychologique. 12/08/14 – Louka de Kévin SAILLARD, mécanicien et de Mathilde WIDMANN, ouvrière en horlogerie. 12/08/14 – Elise de Lionel EBRARD, mécanicien régleur et de Cathie GONZALES, couturière. 13/08/14 – Théo de Franck VIEILLE, chauffeur et de Sandra RANDIN, droguiste. 13/08/14 – Louna de Régis RIEDO, couvreur zingueur et de Amandine REUILLE, aide-soignante. 14/08/14 – Tilyo de Tanguy HUOT-MARCHAND, gérant de société et de Laura COURVOISIER, animatrice. 13/08/14 – Enzo de Frédéric GARNIER, ouvrier de scierie et de Vanessa CONVERSET, sans profession. 14/08/14 – Floryne de Yohann CHENE, boucher et de Virginie PICHOIR, enseignante. 14/08/14 – Hélina de Yannick SAVONET, chauffeur et de Johanna SAGET, sans profession. 14/08/14 – Emmy de Teddy FAIVRE, paysagiste et de Laetitia GROSSI, auxiliaire puéricultrice. 14/08/14 – Alexandre de Jérôme COMTE, ouvrier de scierie et de Marlène FERREUX, hôtesse de caisse. 15/08/14 – Aël de Jérôme DOUARD, employé commercial et de Angeline FÉLIX, employée commerciale. 16/08/14 – Camille de Alexandre DURTSCHI, agent de détention et de Nathalie GASPOZ, sans profession. 16/08/14 – Luce de David BOURNEZ, enseignant et de Fabienne BETTINELLI, sans profession. 16/08/14 – Antoine de Thierry ROUSSET, agriculteur et de Viktoriia KLYMOVA, conjointe collaboratrice. 17/08/14 – Hanna de Baptiste MERCZEL, manager de rayon et de Stéphanie ROYER, aide comptable. 18/08/14 – Luka de Nicolas GUET, peintre en bâtiment et de Emilie LANDOZ, agent de service hospitalier. 19/08/14 – Zoé de Christian BLANCHARD, mécanicien équipe cycliste et de Chantal-Sophie GIRARD, masseur kinésithérapeute. 19/08/14 – Ambre de Anthony LOUVET, agent de service de remplacement et de Alexia PARRIAUX, comptable. 19/08/14 – Elina de Vicheth TEP, cuisinier et de Martine GAUCHAT, assistante maternelle. 20/08/14 – Nathan de Johann ANSERMIER, horloger et de Laetitia ROGIE, puéricultrice. 20/08/14 – Alice de Thomas MENOUILLARD, ingénieur et de Emilie SIRUGUE, graphiste. 21/08/14 – Noah de Jérôme FERNANDEZ, charpentier et de Aurore BOUGET, sans profession. 20/08/14 – Dylan de Sébastien SANCHEZ, horloger et de Coralie VAN BELLE, bijoutière. 21/08/14 – Mélina de Nadir BENSMAIL, menuisier et de Sadifa OUAHBI, sans profession. 21/08/14 – Hugo de David BOILLON, responsable de fabrication et de Ingrid PERRET, sans profession. MARIAGE 19/07/14 – Loïc CHEVREY, commercial et Alexie POBELLE, sans profession. 26/07/14 – Arnaud GAGELIN, opérateur qualité et Christina PY, aide à la marche. 09/08/14 – Stéphane MARECHAL, ouvrier de production et Sabrina PINSON, assistante maternelle. 23/08/14 – Alexandre DUNAUX, technicien de maintenance et Ségolène COINDEVEL VALLIAMÉE, technicienne de laboratoire. Décès 16/07/14 – Suzanne BRISEBARD, 82 ans, retraitée, domiciliée à Guyans-Vennes (Doubs), veuve de Alfred ZISS. 17/07/14 – Raymond MARINI, 93 ans, retraité, domicilié à Gilley (Doubs), époux de Rosine MICHEL. 16/07/14 – Roger SORNAY, 89 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Yvette DESTIEUX. 18/07/14 – Jeannine PICAUD, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire. 19/07/14 – Hubert BARRET, 67 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 19/07/14 – Raymond GIRARDET, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Geneviève CHUARD. 23/07/14 – Daniel KARALAMBOS, 65 ans, retraité fonctionnaire de police, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Dominique GRANJON. 26/07/14 – Armand HUMBERT, 89 ans, retraité, domicilié à Vanclans (Doubs) époux de Anny FONTAINE. 27/07/14 – Jean-Claude SARAFIAN, 62 ans, retraité, domicilié à Champagnole (Jura), époux de Claudine THOMAS. 28/07/14 – Irène RIÈS, 99 ans, retraitée, domiciliée à Arc-sous-Cicon (Doubs) veuve de René CHARDON. 28/07/14 – Lucienne MAIROT, 94 ans, retraitée, domiciliée à Vanclans (Doubs), veuve de Francis VOIDEY. 27/07/14 – Andrée KOHLER, 91 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Albert MICHEL. 30/07/14 – Marguerite FERREUX, 89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Paul HENRIET. 01/08/14 – Jean BERNARD, 85 ans, retraité, domicilié à Pierrefontaine-les-Varans (Doubs), époux de Colette GALLEZOT. 01/08/14 – Denise ROSAIN, 87 ans, retraitée, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs), épouse de Pierre SAILLARD. 04/08/14 – Michel DEBOIS, 84 ans, retraité, domicilié à Andelot-en-Montagne (Jura), époux de Joséphine BEAUFOUR. 08/08/14 – Guy BRUCHON, 63 ans, retraité, domicilié à Gilley (Doubs), célibataire. 13/08/14 – Pierre VUILLAUME, 84 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs), veuf de Micheline BECKER. 13/08/14 – Jeannine LOUVRIER, 85 ans, commerçante retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Charles BOURDIN. 13/08/14 – Hervé BERNE, 69 ans, retraité, domicilié Les Fontenelles (Doubs), célibataire. 21/08/14 – Bernard VAUCHER, 78 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie RILLE. 22/08/14 – Marie CASSARD, 90 ans, retraitée, domiciliée à La longeville (Doubs), veuve de Jean CUCHE. 10 PONTARLIER INSÉCURITÉ La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Le revers de la peur - RÉGIE PAR LE CODE DE LA MUTUALITÉ - SIREN 775.571.276 * conditions en magasin Il dort avec son fusil au pied du lit… Depuis la nuit où un intrus a tenté de rentrer chez lui, Jean-Louis dort avec son arme au pied du lit. Son témoignage fait froid dans le dos. PONTARLIER - 1 rue du Parc - 03 81 39 78 27 www.opticiens-mutualistes-doubs.fr ans le Haut-Doubs, les cambriolages alimentent la rubrique des faits divers en même temps qu’un climat d’insécurité. Une partie de la population redoute désormais de se faire dévaliser. “Lorsqu’on part en vacances, notre souci n’est pas de partir, mais de rentrer avec la crainte de s’être fait cambrioler pendant notre absence” déplore Philippe, un habitant du Val de Morteau. Alors, pour se protéger, des gens ferment leurs volets, la porte à double tour, et le cas échéant, enclenchent l’alarme. Mais pour se défendre, d’autres comme Jean-Louis sont prêts à user de la manière forte. Ce quinquagénaire est chasseur. Cela fait quatre ans qu’il dort avec un fusil au pied du lit, depuis que quelqu’un a tenté de s’introduire chez lui une nuit, raconte-t-il. “Je dormais à l’étage. J’ai entendu du bruit. Je suis descendu, l’arme chargée à la main. Puis la personne est partie. Mais D Jean-Louis dort avec son fusil de chasse au pied de son lit, les cartouches à portée de main. CHANT je ne sais pas comment j’aurais réagi si je m’étais retrouvé face à cet intrus tant la poussée d’adrénaline était forte. Après ça, je n’ai pas pu me rendormir” se souvient-il. Son témoignage fait froid dans le dos. Animé par la peur de l’agression, JeanLouis assume de garder son arme dans sa chambre à coucher plutôt qu’à l’armurerie où elle a sa place. Selon lui, la plupart de ses compagnons de chasse en font de même. “Il y a une exaspération en “Je suis ce moment. Beaucoup me descendu, disent “si quelqu’un s’introduit chez moi la nuit, l’arme il ne ressort pas vivant.” chargée à Celui qui aurait dit une chose pareille serait passé la main.” pour un fou il y a dix ans.” Les gens comme JeanLouis sont prêts à faire leur propre police, à défaut de se sentir protéger par l’État. Des propos choquants, mais qui traduisent cependant une forme de lassitude à l’égard du pouvoir politique qui a peut-être trop attendu pour débattre sans tabou des questions de sécurité qu’il a laissées dans l’angle mort. “Je ne sais pas ou on va. Fermer les yeux sur ce qui se passe, c’est une bombe à retardement. Cette situation d’insécurité ne fait que nourrir le Front National” regrette malgré tout JeanLouis qui a fini par verser dans le camp de Marine Le Pen, alors qu’il appartenait jusque-là à la droite modérée. Lorsqu’on l’interroge, cet armurier franc-comtois n’a pas le sentiment que les gens se sentent moins en sécurité qu’il y a vingt ans. S’il vend en quantité des bombes de défense, il met en garde ceux qui ont l’idée de dormir avec une arme au pied de leur lit. “C’est le meilleur moyen de tuer son gamin qui rentre à minuit.” Le revers mortel de la peur. I Les 26 et 27 septembre Les Pontifolies : feu d’artifice musical sur la ville L’ensemble vocal Ars Nova a choisi de célébrer les jumelages en proposant au public un parcours musical cosmopolite et dynamique sur un air d’insouciance. Audaces. i vous ne venez pas à la musique, la musique viendra à vous. Au-delà de la qualité du programme musical, c’est toute l’originalité des Pontifolies. Cet événement a été conçu dans l’esprit d’un festival qui papillonne d’un genre à l’autre et d’un lieu à l’autre au cœur de la ville. À l’initiative de ce projet, l’ensemble vocal Ars Nova. Cette association pontissalienne qui existe depuis deux ans se distingue par sa volonté de promouvoir l’art vocal sous une forme plus dynamique et vivante. À son actif, par exemple, des concerts dans les brasseries pontissaliennes et le spectacle “L’amour dans tous ses états” donné S Le public assistera à l’opéra-bouffe “La vie parisienne” de Jacques Offenbach programmé au concert d’ouverture des Pontifolies. Chaude ambiance. Monique Dornier la présidente d’Ars Nova et Renata CôteSzopny qui dirige cet ensemble vocal ont travaillé de concert pour ces Pontifolies. l’an dernier aux Capucins avec des solistes locaux et internationaux. “Dans le cadre des jumelages, nous avons développé des relations avec différents chœurs. On a déjà organisé deux échanges avec le Liederkrantz 1837 de Schwenningen”, indique Monique Dornier qui préside Ars Nova. Les Pontifolies sont nées sur la base de cette amitié avec l’envie de faire sauter les frontières musicales et géographiques. Un défi qui n’est pas pour déplaire à Renata Côte-Szopny qui assure la direction musicale d’Ars Nova. Venue de Pologne enseigner le chant au conservatoire de Pontarlier, elle a mis toute son énergie et fait jouer ses contacts pour apporter cette dimension internationale aux Pontifolies. Sur ce plan, c’est déjà une réussite avec des chœurs et des artistes venus des quatre coins de l’Europe : Allemagne, Pologne, sans oublier la contribution de nos voisins suisses. Le concert de bienvenue du vendredi 26 septembre à l’espace Pourny met d’abord à l’honneur l’orchestre du conservatoire de Pontarlier “Tutti Strumenti”. La jeune génération, sous la baguette d’Hugues Wartelle interprète des airs de “La Périchole” de Jacques Offenbach. Belle mise en bouche avant “La vie parisienne” d’Offenbach avec les solistes de “L”avant-scène Opéra” de Neuchâtel et Ars Nova. La musique débarque en ville toute la journée du samedi sur les places, dans les brasseries, dans les églises et au théâtre. “Le public pourra assister gratuitement à ces concerts qui durent environ 45 minutes”, explique Renata Côte-Szopny. Pas le temps de s’ennuyer mais surtout l’opportunité de ne rien manquer d’un spectacle haut en couleur et en qualité. Petit-déjeuner L’envie de au Lavoir avec de faire sauter jeunes prodiges pololes frontières nais, apéro à la brasserie sous un air musicales. d’opéra. L’après-midi se poursuit avec des chœurs, de l’orgue, un café gourmand des Bal- kans et le big-band de Valdahon. Tous les genres sont dans la nature des Pontifolies. Le festival s’achève comme il avait commencé à l’Espace Pourny avec une carte blanche laissée au “Liederkranz 1837”. Le chœur de Schwenningen sera rejoint en seconde partie par Ars Nova, le pianiste Stéphane Ganard, et l’ensemble Ariolica dirigé par Pierre Tréfeil. Au programme : “Fantaisie Chorale” en ut mineur opus 80 de Ludwig van Beethoven. “Les concerts à l’Espace Pourny sont payants”, juge utile de préciser Monique Dornier. I Réservations à l’office de tourisme : 03 81 46 48 33 PONTARLIER POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 EN BREF La justice est saisie La campagne électorale aux frais du contribuable Karine Grosjean élue P.S. a saisi le tribunal administratif pour dénoncer une tribune du groupe majoritaire publiée dans le journal municipal en décembre 2013. L’affaire passe en audience le 9 septembre. es élus méritent-ils de vous représenter ? La question reste posée !” C’est cette phrase à la conclusion de cette tribune du groupe majoritaire qui est à l’origine de cette requête. Le texte faisait référence à une critique de l’opposition socialiste liée à l’augmentation d’1 % des taux d’imposition locaux. Le groupe majoritaire s’interrogeait alors sur l’attitude des élus socialistes et remettait ainsi en cause leur crédibilité. Peut-on assimiler de tels propos à de la propaganUne de électorale ? Ce sera au polémique tribunal d’en décider. électorale. Pour Karine Grosjean, élue socialiste, “cela relève déjà de la campagne.” Le journal étant sorti moins de six mois avant les municipales, il ne doit donc revêtir aucune mention à visée électorale. D’ailleurs, Patrick Genre le maire “C 11 s’était abstenu de tout éditorial arguant de ce devoir de neutralité. Estimant que cette tribune relève d’une polémique électorale, la conseillère socialiste demande que sa publication et sa diffusion soient intégrées aux dépenses de campagne de la liste “Pontarlier Passionnément” conduite par Patrick Genre. Elle avait d’ailleurs fait part de sa consternation au conseil municipal de décembre 2013 en annonçant qu’elle irait plus loin. Patrick Genre qui ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet avant le jugement lui avait alors rétorqué que les tribunes écrites par l’opposition depuis six ans lui semblaient tout aussi condamnables en substance. Il avait alors clos le débat en indiquant : “S’il n’y a que ça pour la campagne, ce n’est pas bien grave.” D’où ce caractère électoral supputé par la gauche qu’il niera aussitôt. Dans sa protestation adressée au tribunal, Karine Grosjean dénonce également le comportement de plusieurs élus de la majorité qui avait utilisé des photos officielles, financées par la collectivité, pour illustrer leurs candidatures. “Attestant une fois encore que les colistiers de Monsieur Genre méconnaissaient ou méprisaient les règles du code électoral qui prohibe toute aide des collectivités aux campagnes des candidats.” Va-t-on assister à l’annulation des élections à Pontarlier ? Réponse au prochain numéro. I Karine Grosjean souhaite que les frais afférents à la publication et à la diffusion de cette tribune soient intégrés aux dépenses de campagne de la liste conduite par Patrick Genre. Virades Les Virades de l’espoir auront lieu le 28 septembre de 10 heures à 18 heures à La Rivière-Drugeon en faveur de l’association Vaincre la mucoviscidose. La mucoviscidose est une maladie génétique héréditaire qui concerne environ une naissance sur 2 500. Les personnes atteintes de cette maladie ont beaucoup de symptômes : elles ont une très grande difficulté à respirer car elles possèdent un mucus dans les poumons très épais. Tout au long de cette journée, animations : musique, danse, jeux, parcours V.T.T. et pédestres, repas et la petite restauration, lâcher de ballons, table des dons. enseignements : Gérard Clerc au 06 73 71 61 35. Les Fourgs La société des téléskis des Rangs dirigée par Roland Bulle-Piourot a décidé de continuer son activité jusqu’en décembre 2015, alors qu’elle avait envisagé de vendre la station. Cette continuité se fera avec l’entrée de nouveaux actionnaires dans la société, ce qui permettra un renouvellement possible de la délégation de service public à son terme. Toutes les activités hivernales seront reconduites dès les premiers flocons. Rens. 03 81 69 49 91. Des projets pour votre habitat ? 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Rendez-vous sur notre nouveau site dédié à la couleur pour exprimer toute votre créativité ! www.zolpan-intensement-couleurs.fr 12 La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 SPORT Début des hostilités C.A.P. : deux clubs, deux objectifs Descendu en fédérale 3, le rugby vise d’entrée la montée. La saison promet de beaux et chauds derbys face à Besançon ou Dole. Côté foot, la bande à Jean-Luc Courtet (C.F.A. 2) qui a démarré la saison de façon poussive vise le maintien. près avoir fait vibrer le public pontissalien deux années de suite en réalisant un parcours en coupe de France (et championnat) brillant, le C.A. Pontarlier doit-il s’attendre à des jours plus difficiles ? Dans un championnat de C.F.A. 2 (5ème division) homogène et remodelé, viser la montée paraît difficile même si les joueurs de JeanLuc Courtet sont passés tout près de l’exploit l’an dernier en échouant de peu à l’accession. Ils évolueront face à des équipes bourguignonnes et de RhôneAlpes. Pour leur premier match, les Pontissaliens se sont inclinés à Clermont (3-0). Rugby rime avec parcours en dents de scie. Après la fédérale 2, retour en fédérale 3. “On vise directement la remontée, lance le président Jean-Louis Gagelin. Nous ne sommes pas les seuls à prétendre à cette accession puisque Besançon en fait de même. Ce ne sera pas facile” prévient-il. Cette descente va rapprocher le C.A.P. des clubs régionaux avec des derbys en perspective face à Besançon, l’ennemi de toujours, ou Dole. Redescendu en fédérale 3, le XV pontissalien vise la remontée. Des confrontations qui devraient A ‘ ‘ Le ChifFre PONTARLIER 21,99 dollars L e comté est un fromage qui s’apprécie, et pas seulement en France. Cet été, des lecteurs globe-trotters de La Presse Pontissalienne de passage aux États-Unis ont découvert avec fierté que le fleuron de notre terroir se vendait sur un étal du marché de la gare centrale à NewYork. Au milieu des autres produits laitiers, ils ont repéré l’étiquette sur laquelle ils ont lu : “Comté Marcel Petite, Fort Saint-Antoine”. Les Américains qui veulent apprécier ce fromage “Made in Franche-Comté” doivent y mettre le prix. Le comté de New-York était vendu 21,99 dollars la livre, soit 16,74 euros les 450 grammes. C’est plus du double que dans les fruitières du Haut-Doubs où, en fonction de l’affinage, le prix au kilo cette fois, varie de 10 à 15 euros. Le bon goût ne se brade pas ! G attirer la foule. entraîneur avec Raphaël Boyer. Pontarlier compte sur ses sup- “On veut faire jouer nos jeunes porters et sur d’éventuelles ren- du cru. Ils seront la richesse de trées d’argent. La descente occa- demain” conclut Jean-Louis sionne une baisse de Gagelin. I 20 000 euros des dotations liées Des aux contrats G Match à domicile confronta- d’objectifs. Avec pour le C.A. Pontarlier foot : cinq recrues, pas samedi 20 septembre à tions qui de départ (sauf 18 heures face à Bourges, stacelui de Thomas de Paul-Robbe. devraient Forestier qui G Match à domicile pour attirer la stoppe sa carrièle C.A. Pontarlier rugby : foule. re), le XV pontissalien paraît dimanche 21 septembre bien armé. Il dis- à 15 heures. pose d’un nouvel 2008 REPRISE ARGUS® + 2 200€ (1) Garantie étendue à 5 ans offerte(4) 308 REPRISE ARGUS® + 3 000€ (2) Garantie étendue à 5 ans offerte(4) 3008 REPRISE ARGUS® + 4 500€ (3) 14 PONTARLIER SPORT La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Reprise à l’athlétisme L’athlétisme pontissalien boosté par les médailles françaises Le goût indigeste du millefeuille À défaut de l’avoir consommé, Éric Giraud a le courage de l’écraser, ce fameux millefeuille trop souvent concocté par nos hommes politiques. Mué en diététicien, le - nouveau - conseiller municipal de Valdahon fut le seul lors du conseil municipal de rentrée à réclamer une cure d’amaigrissement. À l’inverse de sa majorité (et même de l’opposition), il s’est prononcé contre la - future - création de schéma de cohérence territoriale (S.C.O.T.) que 50 communes du pays des Portes du Haut-Doubs devront adopter d’ici la fin d’année. Nouveau dans la cuisine politique locale, Éric Giraud a incorporé son grain de sel. Car selon lui, qui dit S.C.O.T., dit création d’un syndicat, un budget à trouver, des fonctionnaires à payer, des études à réaliser, un président et un viceprésident à élire, voire à rémunérer. “À l’heure où l’on dit aux Français qu’il faut réduire les coûts et le millefeuille, je voterai contre” a assumé l’élu. Une posture ? Pas vraiment. Juste l’appel d’un citoyen pragmatique très vite rattrapé par les réalités de la démocratie. Valdahon rejoindra bien le futur S.C.O.T. À défaut d’âtre allégé, le millefeuille reçoit une nouvelle couche. Bonne digestion. G Le dernier championnat d’Europe d’athlétisme a eu une répercussion sur ce sport à Pontarlier. Le club Doubs Sud Athlétisme reprend l’entraînement. e stade d’athlétisme de Pontarlier résonne déjà au son des pointes des sportifs griffant le tartan. Les coureurs de fond, comme les sprinteurs, reprennent le chemin de l’entraînement mardi 9 et 16 septembre pour l’école d’athlétisme. Effet des 23 médailles tricolores - dont neuf en or - durant les championnats d’Europe en Suisse, les candidats pontissaliens pour suivre les traces de Renaud Lavillenie (champion d’Europe à la perche) ou Flora Guei (médaillée d’or avec le relais féminin sur 4 x 400 m) sont nombreux. “Le téléphone sonne beaucoup plus régulièrement depuis la rentrée” admet Stéphane Clayrac, agent de développement du D.S.A. Encore faut-il que les jeunes athlètes persévèrent… une fois les premiers frimas de l’hiver même si des gymnases sont proposés. Créé en 1956, le D.S.A. compte environ 218 licenciés et adhérents, 9 entraîneurs et un agent de développement salarié. Si la structure est tournée vers la compétition, elle compte dans ses rangs de plus en plus d’adeptes de l’activité “santé” ou “loisirs”. Le club a deux voca- ‘ ‘ L’humeUr L La section de Pontarlier du D.S.A. (emmenée ici par Clément Pronost) compte un peu plus de 200 licenciés (photo D.S.A.). tions : perfectionner ou initier. Et ces activités de santé sont en progression constante : “Au départ, nous étions quelquesuns à faire de la marche nordique. Aujourd’hui, nous sommes plus d’une vingtaine à nous retrouver cinq fois par semaine pour se rendre soit en direction de la Malmaison, du lac, de la Fauconnière” rapporte Isabelle Marceau, en charge de cette discipline au club. Avec elle, trois autres encadrants dirigent des séances les lundis (14 heures à 16 heures), mardi (18 h 30 à 20 h 30), mercredi (14 heures à 16 heures), vendredi (14 heures à 16 heures), samedi (9 h 30 à 11 h 30). La reprise sonne mardi 9 septembre pour les marcheurs. I Renseignements : [email protected] Adresse : Doubs Sud Athlétisme Pontarlier, 2 avenue du stade Paul-Robbe D TAU HOU à . S PT RTE-14 SE 3 UVE 1 O TESLES 12 POR PONTARLIER 205 élèves à la rentrée L’I.F.S.I. ne connaît pas la crise L’institut de formation en soins infirmiers, en accord avec l’A.R.S. et le Conseil régional, accueillera davantage de futures aides-soignantes à la rentrée. De bon augure. ence professionnelle et, nouveauté, aux titulaires des Bac pro “accompagnement en soins et services à la personne” et “services aux personnes et aux territoires”. “Cette reconnaissance est validée par arrêté depuis mai dernier. En cycle partiel, la rentrée se fera en janvier n manque d’aides-soignantes en Franche-Comté. prochain et tous suivront alors le même enseignePlusieurs raisons expliquent sans doute pourquoi ment jusqu’à la fin du cursus en juillet.” Tout cette profession est en tension : vieillissement de changement dans l’organisation des I.F.S.I. se la population, ouverture ou extension de nouveaux fait en accord de l’Agence Régionale de Sanétablissements d’accueil… Face à cette situation, le Con- té qui assure la tutelle pédagogique et valide Un net seil régional a alloué des moyens supplémentaires aux les projets de formation. recul des I.F.S.I. pour renforcer leur capacité d’accueil sur cette fil- L’attrait sur les deux autres filières proposées ière. “On passe de 30 à 38 places sur le module complet”, à l’I.F.S.I. de Pontarlier reste d’actualité. 46 infirmières indique Réjane Simon qui dirige l’I.F.S.I. de Pontarlier. À étudiants infirmiers entrent en première année vers la cela s’ajoute une dizaine d’autres candidats retenus sur le dont sept garçons. “Un chiffre stable”, confirme parcours partiel d’aides-soignants. la directrice en indiquant que la sélection au Suisse. Ce cursus est ouvert aux personnes ayant déjà une expéri- concours s’est faite sur une base de 400 candidats qui ont aussi la possibilité de postuler dans d’autres écoles. Il y a toujours 12 places réservées aux auxiliaires puéricultrices avec, comme pour les aidessoignantes, une version complète ou partielle ouverte aussi aux Bac pro. Souvent sollicité par les établissements pour des recrutements, l’I.F.S.I. de Pontarlier s’intéresse au suivi de ses élèves. “On constate que beaucoup restent dans le secteur ou du moins en Franche-Comté”, poursuit Réjane Simon en soulignant un net recul de départs d’infirmières nouvellement diplômées vers la Suisse. L’attrait de l’I.F.S.I. pontissalien repose aussi sur la proximité aussi bien géoINDUO graphique que professionnelle avec le Centre hospitalier POÊLE MIXTE intercommunal de Haute-Comté. L’hôpital de Pontarlier et BOIS ET les établissements qui lui sont rattachés accueille en effet GRANULÉS de nombreux stagiaires de l’I.F.S.I. I O Venez découvrir la nouvelle gamme RIKA : poêle à bois - poêle à granulé - cuisinière EXPOSITION PERMANENTE DE 300M2 Route de Champagne ZA Les Prés Mouchets 25300 HOUTAUD 25500 LES FINS Tél : 03 81 69 85 27 [email protected] Tél : 03 63 39 12 05 Portable : 06 14 65 17 89 www.valconfortenergie.fr À l’I.F.S.I., l’équipe enseignante prépare la rentrée dans la sérénité. PONTARLIER PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 EN BREF Une apicultrice récoltante Reconversion dans le miel pour Margot Margot Petite a choisi de se lancer dans l’apiculture depuis quelques années. Du miel à déguster au Rucher de Margot dans la boutique qu’elle a ouvert près du Petit Cours. vec ce printemps bien ensoleillé, l’année 2014 s’annonçait sous les meilleurs auspices. Les conditions climatiques du début de l’été ont changé la donne. Faute de soleil, les abeilles ont dû puiser dans leurs réserves estivales, privant les apiculteurs d’une récolte prometteuse. “On avait déjà du miel en juin mais quand on y est retourné en août, elles avaient tout mangé”, regrette Margot Petite, tout de même heureuse de voir ses abeilles survivre à cet été particulièrement calamiteux sur le Haut-Doubs. L’apicultrice qui gère aujourd’hui une quarantaine de ruches escompte néanmoins produire 150 kg de miel. À peine un tiers de sa récolte optimale. “La situation pourrait s’avérer problématique pour les professionnels qui dépendent totalement de cette activité”, explique Margot Petite qui s’inscrit encore dans une démarche “amateur”. Sachant qu’il faut gérer des centaines de ruches pour en vivre pleinement. Le goût du miel, elle l’a probablement acquis au contact de A son père qui possédait quelques ruches. Passion mise entre parenthèses le temps d’assurer d’autres priorités matérielles et familiales. Puis le miel qui courait dans ses rêves s’est réveillé. “J’ai choisi d’engager une reconversion professionnelle”, explique celle qui exerçait alors des fonctions administratives. Le premier cours suivi au Syndicat Apicole du Doubs suffit à la conforter dans son choix. Celle qui hésitait encore entre l’élevage de reines et le miel opte alors pour la production. Pas facile quand même À peine de se lancer dans un tiers de le métier en habisa récolte tant au cœur de Pontarlier. Où optimale. poser ses ruches quand on n’a pas de terrains ? La solution, elle va la trouver auprès de l’O.N.F. qui va l’accompagner dans ses recherches. “Ils m’ont aidé à trouver des places sur des espaces com- munaux dont ils assurent la gestion”, poursuit l’apicultrice qui a recueilli sa première récolte en 2007. Elle avait alors quatre ruches. Si le Syndicat Apicole lui enseigne les bases techniques, elle complète sa formation au Groupement de Défense Sanitaire du Doubs pour maîtriser le volet sanitaire. Car les abeilles ont beaucoup d’obstacles à affronter : prédateurs, parasites, sans oublier les insecticides comme le tristement célèbre gaucho. “On ne subit par ce type de traitement dans le Haut-Doubs. Par contre, ici aussi les abeilles sont la proie du varroa, ce parasite acarien qui vit aux dépens de son hôte.” À ce titre, Margot Petite fait partie des onze référents au niveau du G.D.S.A. qui sensibilise et conseille les autres apiculteurs pour lutter contre ce fléau. Exerçant sous le statut d’apiculteur-récoltant, elle a choisi de vendre sa production en direct au Rucher de Margot. Ouverte depuis trois ans près du quai du Doubs, la boutique accueille les amateurs le jeudi Campanelle Le 24 octobre à 20 h 30, le chœur mixte la Campanelle, sous la direction de Sylvain Muster, présentera son traditionnel concert d’automne, à la salle des Capucins à Pontarlier. Les 60 choristes interpréteront le Gloria d’Antonio Vivaldi et le Magnificat de Jean-Sébastien Bach avec la participation de jeunes solistes professionnels dont Marie Daher. Ils seront accompagnés par l’orchestre symphonique de Pontarlier préparé par leur chef, Pierre Tréfeil. Rens. 03 81 49 86 41. Chapelle-des-Bois Le 28 août dernier au lieu-dit Gy de l’Échelle à Chapelle-des-Bois a été inaugurée une stèle en l’honneur des enfants de la Hille qui fuyaient la barbarie nazie et des résistants suisses et français qui les ont secourus. Ces derniers ont été reconnus “Justes parmi les nations” par l’institut Yad Vashem de Jérusalem. L’apicultrice tient boutique à l’arrière du Petit Cours dans un rucher ouvert le jeudi matin, jour de marché. matin, jour de marché. On y vente dans quelques commerces trouve du miel de montagne, pontissaliens. De quoi de forêt et de sapin. Signe encou- l’encourager à développer sa rageant, l’apicultrice est plus petite ruche. I souvent à court de miel que F.C. l’inverse. Elle en met aussi en Livre “Les années courte échelle, itinéraire d’un poulbot en Franche-Comté” est un roman signé Gérard Bertin qui vient de sortir aux éditions Édilivre. L’histoire d’un petit Parisien qui passe ses vacances d’été au bon air de la Franche-Comté. Nouvelle sensation urbaine. Audi A1 Urban Sport À partir de 259 €/mois avec apport*. 3 ans de garantie inclus**. Forfait Service Entretien inclus***. Location longue durée sur 36 mois. 1er loyer 2 999 € et 35 loyers de 259 €. 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Président de la nouvelle association dédiée au trail dans le Saugeais, Christophe Perrey et les bénévoles seront intégrés au calendrier “Doubs Terre de Trail”. ls n’étaient au départ qu’un petit groupe. Une poignée de “sportifs du dimanche” à se retrouver tous les dimanches matins à La Longeville pour courir à travers les champs et bois du Saugeais. Puis, de bouche à oreille, Christophe Perrey et d’autres de ses amis se sont retrouvés chaque dimanche toujours plus nombreux à affûter leurs mollets. Au point de se prendre au jeu… Sachant que le Saugeais ne dispose pas de course de trail (course à pied en nature), le groupe a décidé de créer une association : “La foulée loisirs saugette”. “La création de cette structure est partie de la volonté de certains de se retrouver, découvrir d’autres terrains pour courir, relate ChrisTrois parcours seront proposés aux sportifs. tophe Perrey, le président de la Mais il faudra attendre l’année prochaine. structure. Vu que nous commencions Accent à être nombreux, il nous avons choisi. Notre premier gymnase. La manifestation sporfallait également que trail aura lieu le 31 août 2015, tive devrait transiter par Montsur le l’on assure l’aspect note Christophe Perrey. Le par- benoît, Montflovin, Hauterive, confort. sécurité.” cours, nous l’avons déjà en tête. Ville-du-Pont, La Longeville. Le Nouvelle, Il y aura une course nature de terrain sauget se prêterait, selon l’association est déjà 11 km, un trail court de 21 km l’organisation, parfaitement bien intégrée dans le et un autre, plus long, de 35 km.” à ce genre d’épreuve. La manicalendrier de “Doubs Le but de l’association : mettre festation devrait être limitée à Terre de Trail”, orga- d’entrée l’accent sur le confort 500 coureurs. Un appel aux bénénisme regroupant des coureurs qui profiteront du voles est d’ores et déjà lancé… I 17 organisations de courses de trail dans Composition de l’association “La foulée sportive le Doubs avec des saugette”. Président : Christophe Perrey, Vice parrains de renom. Président : Laurent Marguier, Trésorier Dominique “Il y avait créneau Demeusoy. Secrétaire : Emmanuel Tirole en août prochain que Une nouvelle saison culturelle 2014/2015 à en couper le souffle… des manifestations durant toute l’année… des stages de danses… des stages de théâtre, de mime… La Présidente et son conseil d’administration ainsi que toute l’équipe de salariés vous invitent à partager une nouvelle saison 2014/2015 avec votre MJC des Capucins-Centre Berlioz et vous remercient pour votre confiance ! Association d'éducation populaire loi 1901 Associations partenaires : Les Accueils de Loisirs de la MJC des Capucins et de son Centre Berlioz attendent vos enfants, les mercredis et pendant les vacances scolaires. 50 ans à cette occasion, PORTES OUVERTES du 9 au 14 septembre Qi-Gong Association Pontissalienne de Loisirs da Capoeira Le club d’échecs « Le Pion-Tissalien » Lud’Haut-Doubs Ritmo La mjc soutient et accompagne : Waik Lace Crew Troupes Epicure et Ado Epicure Crew « Last Street Dance » Elégéria NOUVEAU : Activit’Evasion Forme, bien-être et terroir Bon pied, Bon œil ! Marche nordique Atelier Cuisine Saine Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h sauf le lundi matin S’exprimer… par l’esprit et le corps ; se dépenser… par le corps et l’esprit Eveil à la danse Théâtre + éveil théatral NOUVEAU et Ragga DanceHall AU Éveil musical NOUVE Modern’Jazz AU Création musicale Street Jazz NOUVE Chorale Salsa «Au chœur des 4 vents» Rock Découverte Danse Danses folk AU NOUVE Accordéon diatonique Gymnastique Hip-hop Se cultiver, s’enrichir… échanger, se divertir Créer… modeler… Accompagnement Atelier à la scolarité (CLAS) Ateliers d’Italien « Ciao Italia » « io parlo italiano » conversation italienne Ateliers d’Anglais Club de lecture « Dire et Lire autrement » Atelier « *Libère-tes* mots ! » Astro Club – Observatoire de la Perdrix AU Astro junior NOUVE Ateliers d’informatique Club Pyramide créatif Arts Plastiques enfants Dessin - Peinture Club photo Coupe et Couture Poterie Atelier « Les P’tits bricoleurs» Atelier cuisine saine Ateliers 18, rue de Salins 25300 PONTARLIER [email protected] AU NOUVE 03 81 39 02 09 www.mjcdescapucins.fr PONTARLIER ET ENVIRONS DOUBS La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 17 Sénatoriales Florence Rogeboz prête à défendre les intérêts du Haut-Doubs Entrée discrètement au conseil municipal de Doubs en 2008, cette élue a pris de nouvelles responsabilités et se lance dans la course aux sénatoriales sur la liste de Jacques Grosperrin. Entretien. a Presse Pontissalienne : Pourquoi cet parité à tout prix. engagement aux élections sénatoriales ? L.P.P. : Pouvez rappeler les grands chantiers Florence Rogeboz : On peut signaler au du mandat sur Doubs ? préalable que Jacques Grosperrin F.R. : On a beaucoup travaillé sur la conduit une liste d’Union de la droite. réfection du cœur de village avec des Cette élection a fait l’objet de quelques chantiers de voirie et au niveau des changements avec un scrutin par lis- écoles. Le réseau d’eau est entièrement te ouverte à des candidats encartés ou remis à neuf. La rue de la Chaussée non. La parité est obligatoire. On est sera bientôt terminée. La rénovation venu me chercher. Deux éléments m’ont des écoles a permis d’anticiper la croisconvaincu dans la composition de cet- sance démographique de Doubs qui te liste : le souci de la représentativi- compte désormais près de 2 800 habité territoriale et le respect de l’équilibre tants. À la rentrée, on pourra ainsi ouvrir une nouvelle clasentre le rural et l’urbain. se en primaire. Aujour“Il ne faut d’hui, on monte un proL.P.P. : Vous faites campagne ? F.R. : Oui. Nous organisons des réunions pas qu’on jet de rénovation des par canton pour aller à la rencontre bâtiments municipaux. soit des grands électeurs. Ce type d’élections Une réflexion est aussi représente un autre échelon dans la oublié.” conduite sur le devenir vie politique et suscite d’autres débats. du bâtiment de la mairie qui n’est plus aux normes L.P.P. : Comment a débuté votre engagement accessibilité. On cherche dans la vie publique ? à optimiser le fonctionF.R. : Au départ, j’étais déléguée de nement des locaux pour parents d’élèves avant de figurer en aller vers une utilisation 2008 sur la liste conduite par Régis plus économique. On Marceau aux élections municipales de pourrait ajouter, parmi Doubs. Je faisais aussi partie de la les grandes opérations du commission tourisme à la C.C.L. J’ai mandat, la passerelle sur eu la chance d’avoir des collègues dynale Doubs réalisée en parmiques. tenariat avec le Conseil général et qui permet de L.P.P. : Vous travailliez dans quel secteur ? sécuriser les déplaceF.R. : J’ai exercé dans une banque puis ments des piétons et des j’ai arrêté pour élever mes enfants cyclistes en facilitant ausavant de reprendre une activité à temps si l’accès vers le centre partiel. Comme j’avais assez de temps, du village. j’ai pu m’investir dans tous les domaines. C’est, je pense, ce qui m’a donné le goût de la vie publique. Cela me plaît et me convient. Quand on voit comment évoluent les ressources financières des communes, on a d’autant plus envie de s’engager. C’est important, selon moi, d’avoir une représentation forte du territoire du Haut-Doubs. Il ne faut pas qu’on soit oublié. L L.P.P. : C’est un avantage d’avoir des compétences sur le plan financier ? F.R. : La gestion financière permet de voir la globalité de fonctionnement d’une commune. Je faisais déjà partie de la commission finances au niveau communal et maintenant j’ai la responsabilité de la même commission au niveau intercommunal. Je pense qu’il faut une année pour avoir une vision complète du sujet. Le budget de la C.C.L. est important et sa gestion repose aussi sur un travail de partenariat avec les services. L.P.P. : Êtes-vous favorable à la fusion des communautés de communes sur le Haut-Doubs ? F.R. : Sur le fond, oui. Mais à chaque projet, il faut bien analyser les enjeux et organiser les rapprochements en fonction des ressemblances. Le seuil des communautés de communes à 20 000 habitants pourrait poser des problèmes de distances en milieu rural. L.P.P. : Comment Doubs s’est positionné sur les rythmes scolaires ? F.R. : On a opté pour l’école le samedi matin de 8 h 30 à 11 h 30. On avait réalisé une enquête sur cette question avec des retours très partagés. On a essayé de faire pour le mieux en privilégiant le temps d’accueil, la sécurité des enfants. Les rythmes scolaires s’appuient sur un comité de pilotage qui analysera l’organisation et apportera au besoin des changements. On travaille déjà avec les Francas et on continue à leur faire confiance sur ce dossier. À la veille de la rentrée, on espère que les gens ont bien perçu les changements. Ce dossier représente un investissement gourmand en énergie. L.P.P. : Le projet de l’éco-quartier reste d’actualité ? F.R. : Tout à fait. Sur le plan de l’urbanisme, on peut signaler la réalisation du lotissement du centre qui comprendra 17 parcelles. À signaler aussi le projet de recentrer l’activité foot avec la création d’un terrain synthétique. À l’emplacement du terrain stabilisé, on projette de construire une maison des aînés et une maison médicale. L.P.P. :Et qu’advient-il de la zone commerciale ? F.R. : Il n’y a plus de place et la gestion économique relève des compétences intercommunales. I Propos recueillis par F.C. Première adjointe à Doubs, première vice-présidente de la C.C.L. et candidate sur la liste de Jacques Grosperrin aux sénatoriales, Florence Rogeboz s’engage activement sur la scène politique locale. PRÉSENT À L’HYPER U DE DOUBS du 1er au 6 septembre 2014 Gamme mixte Salle d’exposition permanente de 700m2 BOIS/ALU PORTE DE GARAGE Gamme mixte isolation thermique jusqu’à Ug 0,8w/m2k PVC/ALU isolation thermique jusqu’à Ug 0,8w/m2k 200 coloris ou couleur bois Basculante - sans rail Motorisation intégrée Distributeur dans le Haut-Doubs PORTES D’ENTRÉE / PORTES DE GARAGE / VOLETS ROULANTS / VOLETS BATTANTS / CLÔTURES / FENÊTRES / PORTAILS / MOUSTIQUAIRES L.P.P. : Que pensez-vous de la parité en politique ? F.R. : Cela apporte un plus indéniable mais je ne suis pas forcément pour la ZI Franois - 1A rue de la Gare - 25770 FRANOIS 03 81 59 99 75 09/2014 – B22032 – Crédit photo : SLOUBATON/CAPAPICTURES. 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Ce contrat est distribué par la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Franche-Comté Siège social : 11, avenue Elisée Cusenier 25084 Besançon Cedex 9 -Tél. 03 81 84 81 84 - Fax 03 81 84 82 82 - www.ca-franchecomte.fr - Société coopérative à capital et personnel variables agréée en tant qu’établissement de crédit - 384 899 399 RCS Besançon - Société de courtage d’assurances immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurances sous le n° ORIAS 07 024 000. www.ca-franchecomte.fr PONTARLIER ET ENVIRONS TOURISME La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 19 Contrastes Saison estivale : chaud dedans, froid dehors Les surveillants de baignade ont dû trouver les journées longues sur les plages du HautDoubs désertées par les vacanciers qui se sont rabattus sur les sites à l’abri des intempéries. arement les avis ont été aussi contrastés entre les “météo-dépendants” et ceux qui proposent des animations intérieures. Globalement, le bilan est négatif. Il reflète un été pourri sur le plan météorologique. Le cocktail “trop d’eau, trop froid” ne pardonne pas en zone de montagne. Les campings ont dégusté. “On enregistre une baisse de 40 % sur les emplacements mais on fait une belle saison sur le locatif”, explique Pierrette Jeannin du camping de la forêt à Levier. La saison estivale R s’annonçait plutôt bien avec des du camping de la forêt, ce bilan conditions assez favorables en estival les conforte dans le promai et en juin. Deux mois plus jet d’agrandir encore le parc de tard, le soufflé fait grise mine. chalets sans forcément y inclu“Les pertes sur le camping ne re les sanitaires. seront pas compensées par les Avant tout dorlocations”, poursuit l’exploitante mir au chaud. Des records qui compte sur l’été indien pour Du côté des d’annulation finir l’arrière-saison sur une Hôpitaux-Neufs, note plus souriante. Loulou Poix malgré les Si quelques campeurs, les purs affiche une cerarrhes. et durs, ont bravé le froid et la taine satisfacpluie, la plupart des touristes tion. Son Coniont préféré annuler leur séjour fer semble dans le Haut-Doubs, quitte à indifférent aux perdre une partie de leur acomp- aléas climate. Pour le couple gestionnaire tiques. Il a Le 26 août au camping du Larmont, il y avait plus de personnel que de clients. accueilli près de 30 000 voyageurs depuis septembre 2013 en sachant que le gros de la fréquentation se concentre sur la saison estivale. “On est sur la même dynamique que l’an dernier avec des trains qui transportaient parfois entre 300 et 400 personnes. Ce qui nous a sauvés, je pense, c’est les dernières semaines d’août un peu plus clémentes sur le plan météo. On mesure aussi l’impact très positif des deux nouveaux wagons de l’Orient-Express. Les gens sont super-contents.” Le discours est tout autre aux Mélodies du lac où l’on peut louer pédalos, bateaux électriques et profiter des modules gonflables du parc aquatique installé face au village de SaintPoint. “On fait - 40 % sur les locations et - 50 % sur le parc aquatique. C’est une année difficile car on s’est engagé sur de nouveaux investissements”, observe David Jeannerod. Les envies de baignade sont vite calmées avec une température moyenne de l’eau à 18 °C. Soit tout juste au seuil de fermeture thermique d’un parc aquatique fixé à 17 °C. Le 26 août au camping du Larmont, il y avait plus de personnel que de clients. “Je n’ai jamais Stéphane et son âne Marius traversent le massif jurassien pour récolter des fonds au profit d’une association. Ils garderont un souvenir très humide du périple. vu cela”, indique Virginie Hubert qui s’occupe du camping municipal depuis 17 ans. Avec - 50 % en juillet, - 30 % en août, l’activité fait grise mine. “On a aussi enregistré des records d’annulation même en versant des arrhes. Moralement, c’est difficile”, confie celle qui s’accroche à l’espoir d’une belle arrière-saison. Au fort de Joux, on a fait le plein. La fréquentation en août reste stable autour de 14 500 entrées. Elle progresse de façon significative en juin et juillet où le nombre d’entrées a évolué respectivement de 35 % et 27 %. La hausse de juin s’explique en partie par le succès des animations à destination des scolaires. Celle de juillet semble imputable à l’effet météo. I Fréquentation du Château de Joux (nombre dʼentrées) Juin : Juillet : Août : 2013 3 398 8 143 14 421 2014 4 612 10 397 14 683 + 35 % + 27 % NOUVEAU ET UNIQUE À PONTARLIER 80 rue de Besançon Show Room de 200 m2 dédié à la construction de votre maison ! 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Ce dossier a été rendu possible grâce aux contributions de Jean-Claude Barbeaux, Denis Greusard, Jean-Yves Monnin, Claude Hugel, Roger Chabod, Jeanne-Marie Taillard, Michel Renaud, les Amis de Louis Pergaud, Jean-Claude Vuez, Dominique Carrier, Charles Muckensturm-Louvrier, musée Lucien Bersot, Archives départementales, Denis Vermot, Éric Bonvalot. G Souvenir Il y a tout juste 100 ans Le livre de Jean-Claude Barbeaux de la Grande Guerre A La Franche-Comté à l’aube L’histoire de la Franche-Comté et le destin de nombreux de ses habitants vont basculer en quelques jours. La vie était pourtant prospère à l’époque. Mais les rancœurs de la guerre de 1870 et l’espoir de voir le conflit naissant réglé rapidement vont plonger la France dans une guerre meurtrière et interminable. epuis le début de ce siècle qui débute à peine, industrie et agriculture sont prospères dans la région. La race montbéliarde a été créée il y a peu, les fruitières sont bien en place et structurent une filière en pleine croissance. Et si le vin est en crise, l’absinthe, elle, connaît une popularité et un développement croissant qui inquiète d’ailleurs des opposants bien déterminés à la faire interdire. Du côté de Besançon, l’horlogerie assure à la capitale régionale un rayonnement économique certain, tout comme l’industrialisation partout ailleurs dans la région avec les Peugeot, Japy et autres. Pour accompagner cette période économiquement faste, le chemin de fer dessert beaucoup de villes avec des lignes principales souvent prolongées dans des bourgs plus ruraux via le tacot. Évidemment, ce climat serein est aussi favorable à l’apparition des loisirs et manifestations festives comme le Tour D Développement de l’économie et des loisirs, la belle époque va laisser place à quatre années de guerre. La Franche-Comté pendant la Grande Guerre uteur de nombreux ouvrages et articles sur la Région, Jean-Claude Barbeaux revient dans ce livre aux Éditions Sutton sur les événements marquants dans la région avant et pendant la première guerre mondiale. Du caporal Peugeot au sergent Sellier, il nous décrit comment la Franche-Comté a traversé la Grande Guerre. Au front ou à lʼarrière, à travers des destins dʼhommes célèbres ou dʼanonymes, entrant dans le quotidien Jean-Claude Barbeaux des Francs-Comtois durant cette guerre présente son livre sorti aux Éditions Sutton. qui devait être la der des ders. I de France. Politiquement, le pays comme la région sortent de plusieurs années de tension après les inventaires des biens de l’Église suite à la loi de 1905. Bien que fortement imprégnée par le catholicisme, la Franche-Comté accorde en 1914 en majorité ses suffrages aux radicaux de Clemenceau. La République a en effet fait du chemin depuis quelques décennies et s’est largement imposée, y compris dans les campagnes. L’attachement à ses principes fondateurs se retrouve d’ailleurs dans l’engouement que l’on note chez les jeunes conscrits qui donnent sans rechigner deux années (puis trois dès 1913) à la nation lors du service militaire. Il faut aussi se souvenir que la guerre de 1870 contre les Prussiens a laissé des traces et a fait perdre au pays les régions voisines d’Alsace et de Lorraine. Alors que le tocsin retentit dans tous les villages le 1 er août 1914 et que tous prennent connaissance de l’ordre de mobilisation générale, la Franche-Comté va entrer brutalement dans la guerre dès le lendemain à Joncherey près de Belfort, avec la mort du caporal Peugeot abattu par les Allemands qui ne déclareront officiellement la guerre que le jour suivant. Une guerre longue, inhumaine, sanglante et meurtrière qui prendra à la Franche-Comté plus de 30 000 de ses hommes dont 11 000 pour le seul département du Doubs. Une guerre qui ne sera même pas la Der des Ders… I D.A. La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 21 G Anciens combattants Jean-Yves Monnin L’O.N.A.C.-V.G., vecteur du devoir de mémoire e premier Office a été créé en 1916, au cœur de la Première Guerre mondiale. Il s’appelait alors l’Office national des mutilés et réformés, chargé de rendre hommage, de reconnaître l’engagement, le sacrifice, la souffrance de ces milliers de soldats qui combattaient pour la liberté de la France. Mais bientôt ce seul Office ne suffit plus. En 1917, l’État décide de créer un second Office : l’Office des Pupilles de la Nation chargé, celui-ci, de prendre en charge les milliers d’enfants devenus orphelins au cours de ces années de guerre. Aujourd’hui, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (O.N.A.C.-V.G.) est l’opérateur majeur de la politique de mémoire combattante du ministère de la défense. Il est chargé de la déclinaison locale des thématiques liées au calendrier commémoratif. Dont évidemment le centenaire de la Grand Guerre. Question au directeur départemental, Jean-Yves Monnin. L G Zoom Les derniers poilus La Presse Pontissalienne : Quel est votre rôle dans le département du Doubs ? Jean-Yves Monnin : La mission mémoire de l’O.N.A.C.V.G., c’est avant tout préserver et transmettre aux plus jeunes la mémoire et les valeurs républicaines des anciens combattants. L’idéal de paix et les valeurs qui ont guidé leur engagement sont aujourd’hui encore au cœur de l’apprentissage civique des jeunes générations. Connaître le passé et sauvegarder l’héritage de nos aînés, c’est aussi une manière d’apprendre à être citoyen. L.P.P. : Quels sont vos objectifs ? J.-Y.M. : On peut résumer en trois mots : célébrer, partager et transmettre. Célébrer et commémorer les grandes dates et les événements qui ont fait notre histoire récente, partager une mémoire européenne et internationale des conflits passés pour promouvoir la Paix, et transmettre enfin des valeurs de civisme, de respect, de solidarité, d’engagement et de courage aux jeunes générations. L.P.P. : Mais les témoins de l’histoire ont disparu… J.-Y.M. : La rencontre avec les témoins de l’histoire reste au cœur des initiatives mémorielles des services de l’O.N.A.C.-V.G. Leur disparition impose cependant de repenser sans cesse les vecteurs de transmission de leur mémoire. C’est pourquoi, nous imaginons et mettons en œuvre des opérations pédagogiques et culturelles Août 1914, la mobilisation générale est déclarée. es deux derniers poilus francs-comtois sont décédés en 2003. Henri Cornu, né en 1899, avait été appelé en mai 1918, faisant donc partie d’un des derniers contingents mobilisés. Émile Porcherot, né en 1897, avait lui été mobilisé en janvier 1916 et envoyé dans la Somme où il sera blessé au visage et au bras. Ces deux soldats avaient été décorés de la Légion d’Honneur en 1963 pour le premier, en 1980 pour le second. Une distinction qui n’a pas été si “rapide” pour tous les anciens poilus… Il faudra attendre un décret pris en 1995 par Jacques Chirac pour voir les derniers poilus décorés de la Légion L Se souvenir et transmettre, ce sont les missions de l’office national des anciens combattants et victimes de guerre. empruntant tous les vecteurs possibles : expositions pédagogiques, théâtre, sport, promotion des porte-drapeau, voyages sur les hauts lieux de mémoire, conférences, ateliers et concours scolaires… I Recueilli par D.A. G Économie d’Honneur. Une reconnaissance pour le moins tardive qui fera réagir le dernier d’entre eux, décédé en 2008, Lazare Ponticelli : “Je refuse des obsèques nationales. Ce n’est pas juste d’attendre le dernier poilu. C’est un affront fait à tous les autres, morts sans avoir eu les honneurs qu’ils méritaient. On n’a rien fait pour eux. Ils se sont battus comme moi. Ils avaient droit à un geste de leur vivant… Même un petit geste aurait suffi.” Une cérémonie nationale simple, dédiée aux morts de la Première Guerre mondiale, aura finalement lieu aux Invalides avant que le dernier poilu soit enterré dans le caveau familial. I En pleine guerre Quand Pontarlier saoulait la France… Alors que Besançon donne l’heure au pays grâce à son industrie horlogère, Pontarlier vit au rythme de ses distilleries. Les détracteurs de cette production d’absinthe disent même que la capitale du Haut-Doubs saoule la France et veulent y remédier. n 1906 déjà, une pétition est lancée par la Ligue Nationale Contre l’Alcoolisme pour inciter le gouvernement à interdire l’absinthe. Elle recueille 400 000 signatures : “L’absinthe rend fou et criminel, elle provoque l’épilepsie et la tuberculose et elle tue chaque année des milliers de Français. Elle fait de l’homme une bête féroce, de la femme une martyre, de l’enfant un dégénéré, elle désorganise et ruine la famille et menace ainsi l’avenir du pays. Des mesures de défense spéciales s’imposent impérieusement à la France, qui boit à elle seule plus d’absinthe que le reste du monde.” Bien entendu, la campagne est soutenue par le lobby viticole qui voit en elle la fin Un coup potentielle de son rival sur le marché français. dur pour La lutte contre l’absinthe le Haut- s’organise. En effet, la consommation ne cesse Doubs. de croître et la Fée verte devient le symbole de l’alcoolisme. Les ligues de moralité deviennent des adversaires acharnés de l’absinthe. Elles y voient le signe de la criminalité, de la tubercu- E lose, de la violence conjugale, de la s’inquiètent de la qualité de la race folie et de la baisse de la natalité. (dégénérescence) et de l’avenir de la Ainsi, en 1914, la guerre contre famille, base de toute société.” l’absinthe s’amplifie jusque dans les La loi d’interdiction est promulguée arguments, les opposants proposant en mars 1915, un coup dur de plus le texte suivant : “Les médecins et les pour l’économie du Haut-Doubs, prinpolitiques, face à l’alcoolisme, cipal producteur de la Fée verte. I Les usines Pernod étaient parmi les fleurons de la production d’absinthe avant l’interdiction. 22 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 G Anecdote Des baraquements à Mouthe Des bûcherons québécois à la rescousse La guerre que tous espéraient courte va se prolonger et poser entre autres problèmes celui du fonctionnement de l’économie. On va se débrouiller dans les fermes tant bien que mal. Mais pour la sylviculture, l’équation était plus difficile à résoudre. G Les Alliés Un an de discussions Le village bien (re)nommé des Alliés Reconnaissables à leurs uniformes, les Québécois ont aussi apporté leurs méthodes d’exploitation. a production de bois était indispensable à l’Armée et il fallait soutenir l’effort de guerre alors que le Haut-Doubs, dépouillé de ses forces vives se trouvait donc sans ouvriers dans les forêts. Les autorités vont faire appel aux solides et expérimentés bûcherons canadiens, québécois plus précisément, reconnaissables notamment à leurs chapeaux atypiques. Ces bénévoles vont arriver par bataillons entiers pour apporter leur soutien à la France en guerre. Des baraquements vont être construits pour les accueillir dans les meilleures conditions, par exemple à Mouthe, et L on n’hésitait pas à leur offrir différents éléments de confort comme des terrains de sport ou un cinéma pour les motiver. Un véritable contraste avec ce que vivaient ceux qu’ils remplaçaient. Mais ces mesures incitatives étaient indispensables pour les convaincre de venir, et de rester. Si les méthodes de travail importées des vastes forêts du continent américain ont rapidement posé questions, le doute va s’estomper surtout quand à plus long terme les montagnards comtois vont comprendre tout l’intérêt de ces techniques venues d’outre Atlantique pour régénérer les forêts et donc accroître la production. I Il y a des noms difficiles à porter. S’appeler “Les Allemands” alors que ceux-ci viennent de déclarer la guerre au pays n’était plus possible… Le conseil municipal en a donc appelé au président de la République. a naissance du village est due à l’initiative du seigneur de Joux qui, au XIVème siècle, fait appel à des colons étrangers, des Allemands, venus probablement de Suisse alémanique et qui les a installés sur une terre de l’abbaye de Montbenoît. “Les Allemands”, c’est alors le nom que prend le village, est une des douze localités faisant partie du Saugeais. L’histoire du bourg est certes mouvementée au fil des siècles, mais sa L dénomination perdure. Sauf qu’après la déclaration de guerre de l’Allemagne en 1914, les habitants manifestent le désir de changer le nom de leur village. Une décision prise À nouveau selon les élus de l’époque “à en 1940. l’unanimité par la population et le conseil municipal” avec des arguments compréhensibles : G Hommage Né à Battant Lucien Bersot, fusillé pour… un pantalon Maréchal-ferrant à Besançon, Lucien Bersot est incorporé au 60ème R.I., régiment durement éprouvé lors des combats dans l’Aisne. En plein hiver, il demande au fourrier un nouveau pantalon pour remplacer le sien hors d’usage qui ne protège pas du froid. Le début d’un incroyable drame. n propose alors au soldat Bersot un pantalon déchiré et souillé de sang prélevé sur un soldat mort. Il le refuse et écope dans un premier temps de huit jours de prison, puis le colonel décide de le faire traduire en conseil de guerre pour refus d’obéissance en présence de l’ennemi ! Des camarades tenHonneur tent alors de bafoué puis convaincre de changer le motif retrouvé. de la punition mais le 11 février 1915, le conseil condamne à mort le Bisontin Lucien Bersot qui est exécuté. Un des compagnons du condamné, Élie Cottet-Dumoulin, qui est intervenu auprès du lieutenant-colonel pour tenter d’adoucir la sentence, est condamné lui à dix O Lucien Bersot, fusillé pour avoir refusé de porter le pantalon d’un mort. ans de travaux forcés. Le cas Bersot est exemplaire. On parle de fusillés pour l’exemple, les autorités militaires pensant ainsi mettre un terme à une indiscipline naissante chez les hommes de troupe. Le cas semblait une évidence : la peine infligée à Lucien Bersot ne correspond pas au Code de justice militaire, car le délit a été constaté à l’arrière et non au contact de l’ennemi. Une nuance qui va au fil des années faire basculer la justice au prix d’une longue lutte menée par la veuve du soldat qui a dû se battre pour l’honneur d’un mari qui n’était pas comme tant d’autres, mort au champ d’honneur ! Le corps ne lui a été restitué qu’en avril 1924, deux ans après l’arrêt de la cour de cassation réhabilitant le soldat Bersot en ces termes : “Attendu que tous les témoignages, recueillis au cours de l’enquête, sont unanimes pour établir que Bersot était un brave soldat, courageux, aimé et estimé de ses camarades… que le fait retenu à la charge de Bersot n’a point présenté les caractères constitutifs de ladite infraction… que, par suite, c’est à tort qu’il a été déclaré coupable. Par ces motifs, réforme, dans l’intérêt du condamné, le jugement du conseil de guerre spécial du 60ème régiment d’infanterie.” Lucien Bersot est réhabilité. Il n’aurait jamais dû être fusillé. I “Ce nom est de nature peu sympathique. La population n’est pas fière et même honteuse d’habiter une localité au nom détesté.” Un référendum local confirmera cette volonté transmise au président de la République par une délibération en date du 6 décembre 1914. Il faudra toutefois attendre un décret du 20 octobre 1915 qui finit par leur donner raison et attribuer au village un nom plus valorisant : “Les Alliés”. En 1940, à l’heure de l’Occupation, les Allemands, apprenant le passé du village, vont à nouveau débaptiser la commune pour lui redonner son appellation originelle. Il faudra alors attendre la Libération pour un retour à la normale. I A Un livre et un film u début de la guerre, lʼarmée française ressemble selon les historiens à une troupe dʼarlequins. Lʼuniforme bleu horizon, fabriqué à grande échelle, nʼest toujours pas distribué aux soldats. Ils sont donc vêtus de vêtements personnels, de pantalons de toile blancs perçus lors de lʼincorporation et pour dʼautre du célèbre “pantalon rouge”. Un vêtement, qui, du fait de lʼhistoire de Lucien Bersot va entrer dans lʼhistoire. Un livre raconte cette incroyable histoire en 1982 avant que le cinéaste Yves Boisset ne le porte à lʼécran en 1997 sortant cet épisode de lʼoubli et offrant ainsi au soldat bisontin une nouvelle réhabilitation, médiatique celle-là. I Un film a été tiré de cette sombre histoire. DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 23 G Portrait Le corps jamais retrouvé Louis Pergaud : de la Guerre des boutons à celle des tranchées passent et bien entendu, Louis Pergaud continue à écrire. Des lettres à son épouse et ses proches où il rassure et minimise la réalité dans un optimisme de façade. Et dans ses carnets Le temps n’est pas aux combats où surgit une autre réalité, sans menidéologiques, alors en bon citoyen, il songe ou autocensure. Il écrit : “Si j’ai s’applique à lui-même le sacro-saint le bonheur de revenir, ce sera je crois principe de l’union sacrée et exprime plus antimilitariste encore qu’avant sa “foi et ce vieil amour de la terre de mon départ.” Mais jamais Pergaud ne France… Il faut faire son devoir tout reviendra, ni vivant ni mort. simplement et on le fera.” Les semaines Le 8 avril 1914, vers 2 heures du matin, il conduit ses hommes à l’assaut à Marchéville, dans la Meuse. “On sait qu’il a reçu une balle au pied entre les deuxième et troisième réseaux de barbelés”, révèle Bernard Piccoli, président de l’Association des amis de Pergaud. “Son sous-lieutenant lui propose de le ramener, mais Pergaud lui ordonne de terminer l’attaque. Celle-ci est un échec, au petit matin, Pergaud est laissé sur le champ de bataille.” Une clause de guerre stipule que les blessés français se trouvant plus près des tranchées allemandes que de leur propre camp sont ramassés par l’ennemi. D’après le témoignage de l’un d’eux, les Allemands s’occupent d’abord de leurs hommes et laissent les Français sur le rebord de leurs tranchées. Vers 14 heures, ce même jour, un tir nourri d’artillerie venu de nos lignes réduit en bouillie les blessés. Pergaud, mort pour la France, aura probablement été achevé involontairement par les siens. Sa dépouille ou plutôt ses restes ne seront jamais identifiés. La terre de sa Franche-Comté natale ne sera donc jamais sa dernière demeure. Il avait hommes, la veille de sa mort. 33 ans. Natif de Belmont, Louis Pergaud, profondément attaché aux idées républicaines, exerce le métier d’instituteur avant de devenir un écrivain à succès, récompensé par le Prix Goncourt. Une célébrité qui ne l’empêchera pas d’être appelé lui aussi pour défendre la Nation. n 1910, “De Goupil à Margot” entre gamins de deux villages à la camlui vaut le Prix Goncourt. Il pagne. La guerre, la vraie, Louis va la a 28 ans et reçoit la recon- connaître en étant mobilisé dès naissance tant espérée. Dans août 1914, lui le pacifiste, la foulée, un roman célèbre va venir l’antimilitariste qui écrit alors ironiqueconfirmer ce succès “La Guerre des ment être envoyé “en villégiature pasboutons”. Une confrontation enfantine sagère” du côté de Verdun. E Pergaud en veste blanche au milieu de ses G Journal L’auteur de la Guerre des boutons est mort à l’âge de 33 ans. Avant d’être un écrivain reconnu, Louis Pergaud était avant tout instituteur. Une profession qui va payer un lourd tribut lors de cette Grande Guerre. Car très vite, ces enseignants vont être mobilisés et amenés à occuper des fonctions de formation et d’encadrement des troupes. Parmi eux, le premier mort pour la France du conflit, tombé sous les balles allemandes à Joncherey dans le Territoire-de-Belfort, le 2 août 1914., veille de la déclaration. Ce caporal, Jules Peugeot, issu d’un milieu modeste, fut instituteur au “Pissoux” sur la commune de Villers-le-Lac. I D.A. Des clichés volés hebdomadaire est vendu 25 centimes et sera très populaire pendant le conflit comme son concurrent “L’Illustration”. Beaucoup de collectionneurs aujourd’hui, comme le Pontissalien Roger Chabod, replongent dans l’histoire via ces photos de presse. Le Miroir publie en effet essentiellement des photos accompagnées de légendes. La ligne éditoriale est simple : il faut tourner l’ennemi en dérision. La mention “Le Miroir paie à n’importe quel prix les documents photographiques relatifs à la guerre, présentant un intérêt particulier” ne fait son apparition qu’en octobre 1914. Cette trouvaille fera le succès du journal qui publiera à profusion des photos provenant des cantonnements de repos ou de réserve et des clichés volés du front, autant de témoignages de la vie des combattants. Plus tard, avec l’enlisement du conflit et la férocité des combats livrés dans les tranchées, le Miroir ne manquera jamais de photos sensationnelles et terrifiantes. Si l’horreur est devenue le quotidien du soldat, qui pour survivre doit relativiser ce qu’il voit, la photo parvient encore à émouvoir le lecteur de l’arrière. Tout cela avec la relative bienveillance de la censure qui veillait évidemment au grain. I L’ “Le Miroir”, hebdomadaire reflet du conflit Fondé en 1910, le journal Le Miroir est devenu durant la guerre un rendez-vous photographique très prisé pendant le conflit, voyant ses ventes quadrupler avec plus d’1 million d’exemplaires chaque semaine. Déjà à l’époque, le poids des mots mais surtout le choc des photos ! 24 DOSSIER G Mobilisation La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Les travaux des champs Ils ont quitté famille et travail… vous propose désormais son service LOCATION-GESTION sur tout le HAUT-DOUBS Découvrez notre SQUARE BOX Gestion-Locative et nos engagements de service, comme vos loyers garantis contre les risques d’impayés. Dès l’ordre de mobilisation reçu, les soldats du HautDoubs comme d’ailleurs ont dû tout quitter. Femmes et enfants bien sûr lors de départs souvent déchirants. Mais aussi leur poste de travail impliquant de profond bouleversement pour ceux, et surtout celles, restés à l’arrière. orsqu’ils quittent leur village et particulièrement ceux partis de la ferme familiale, les jeunes hommes laissaient seuls femmes et anciens s’occuper des travaux des champs. Pourtant en plein mois d’août, ils partent inquiets certes mais confiants aussi, rassurés par des autorités qui leur font penser que cette guerre sera rapide. Et qu’ils seront rentrés pour La fin des récoltes quelques semaines plus tard. L’histoire de ces enfants du pays partis défendre la Patrie, des bénévoles la mettent à La famille l’honneur à Goumois, Michel par Morteau, Frasne, Pontarlier ou encore Vuillecin. exemple. Des recherches ont par exemple dans ce dernier village permis de retracer leur quotidien comme l’explique Frédéric Delgrandi : “Nous avons fait un inventaire des soldats inscrits sur les monuments aux morts de la commu- L nauté de communes du Larmont et recueilli notamment des lettres racontant la vie dans les tranchées, les rats, l’insalubrité…” Des recherches qui ont aussi permis de découvrir les destins de familles brisées. La famille Michel par exemple, des cultivateurs du village qui ne verront jamais revenir du front leurs deux fils Pierre et Joseph. Même drame pour les André dont les deux garçons Félicien et Marcel sont tombés sous le feu ennemi à quelques jours d’intervalle en septembre 1914. Ils vivront le reste du conflit avec la peur de perdre Léon, leur troisième fils mobilisé qui heureusement reviendra à Vuillecin. Ailleurs dans le Haut-Doubs, le destin a été plus cruel encore pour une famille de Maîche qui a eu la douleur de voir le maire venir frapper quatre fois à sa porte avec le même message. Antoine, Francis, Henri et Louis, les quatre frères Piquerez ne reviendront pas de la guerre, morts pour la France loin de chez eux en 1915. I Les deux frères André de Vuillecin ne eviendront jamais de cette guerre. Une expérience de plus de 20 ans, toute l’efficacité et la sécurité du réseau immobilier SQUARE HABITAT - CREDIT AGRICOLE au travers de votre agence de proximité à PONTARLIER. Contact : 8 rue de Besançon - 25300 PONTARLIER Tél. : 03.81.38.63.10 G Dessoubre Entre deux offensives, les soldats devaient occuper leur temps dans des tranchées insalubres et des conditions souvent inhumaines. Pour garder le moral des troupes, la correspondance était essentielle. Sous contrôle des autorités, un vaste réseau de marraines de guerre va même se mettre en place. e lien par lettres interposées va s’avérer un formidable élan de solidarité de l’arrière en direction du front. Essentiel pour le moral des soldats qui en plus de recevoir des nouvelles et des encouragements avaient parfois le plaisir d’avoir dans leurs colis quelques vivres et vêtements propres. Ces correspondances, capitales à l’époque, le sont aussi depuis des années pour servir de témoignages directs et réels que des descendants de soldats n’hésitent pas à nous livrer. C’est le cas de Domi“C’est nique Carrier, installée à Vauclusotte qui dans affreux, un livre “On prend nos affreux. cris de détresse pour Au-delà des éclats de rire” (Éditions L’Harmattan) relade tout.” te les échanges épistolaires entre son arrière-grand-mère Madeleine, marraine de guerre d’un jeune homme qui fut locataire dans sa maison et aurait pu devenir son gendre, André Tanquerel. Plus de 200 lettres en deux ans instaurant un C L’agenda local du centenaire G BESANÇON “Tous mobilisés” aux Archives Départementales. Jusqu’au 18 décembre, découvrez la vie au front et à l’arrière pendant la Grande Guerre. À travers mannequins équipés et armés de pied en cap, objets de la vie quotidienne dans les tranchées ou à Besançon, documents et cartes postales, l’exposition vous fait revivre l’ambiance de ces années, du combat à l’ennui, du front à l’arrière. Archives Départementales, rue Marc-Bloch. Contact : 03 81 25 88 00 ou archives.doubs.fr Un auteur du Haut-Doubs Le courrier, un lien avec la vie Zoom G VALL E DU DRUGEON Une souscription sera lancée en septembre pour l’édition d'un ouvrage intitulé “De la vallée du Drugeon aux tranchées. Mémoire de 14-18” dont la parution est prévue début novembre 2014. Une exposition de photographies, documents, matériel, dessins d’enfants du R.P.I. se tiendra à la Maison du Temps Libre de La Rivière-Drugeon du samedi 8 au jeudi 13 novembre. Enfin, une conférence de l’auteur franc-comtois Guy-Louis Anguenot “Du front à la ferme” aura lieu à la salle des fêtes de Bouverans le lundi 10 novembre à 20 heures. Lydie COLIN Tél. : 06.84.70.92.08 [email protected] G PONTARLIER Lecture-spectacle La troupe du Théâtre de la Clairière lira et mettra en scène la correspondance envoyée par Émile Faivre (1889-1916) à sa famille depuis sa mobilisation jusqu’à sa mort au combat. Théâtre du Lavoir jeudi 16 octobre - 20 h 30 Entrée gratuite En préface de son livre dédié à André Tanquerel, Dominique Carrier s’adresse aux générations futures : “Puissent-ils en lisant cette histoire vraie mieux chérir les temps de paix, en vivre pleinement chaque instant et ne jamais, jamais, les prendre pour acquis.” dialogue régulier avec parfois une révolte qui apparaissait : “Je peux me plaindre un peu après six mois de front ! J’ai fait mon devoir comme un autre ! Mieux vaut une balle entre les deux yeux que les souffrances physiques et par-dessus le G PONTARLIER “La vie au front (1914-1918) témoignages écrits et photographiques” Cette exposition donne la parole aux Poilus du Haut-Doubs. Emportés dans un des conflits les plus dévastateurs du XXème siècle, ils racontent au fil de lettres, cartes postales, carnets, leur quotidien, leur ressenti. Ces documents inédits ont été collectés auprès de particuliers et n’ont jamais été présentés à ce jour. Labellisée “Centenaire 19141918”, cette exposition présente également de nombreux objets fabriqués dans les tranchées, des photos de la vie des troupes en campagne… Salle annexe des Annonciades du 9 au 28 octobre 2014, de 14 heures à 18 heures, entrée gratuite marché les gifles morales” écrivait André Tanquerel en septembre 1915. Puis au fil du temps, il va dénoncer les embusqués et les profiteurs de guerre, écœuré du contraste entre ceux qui tombent autour de lui un par un et ceux qui pour diverses raisons échappent à la mobilisation. “Nous ne savons plus pour qui nous nous battons, ni pourquoi… C’est affreux, affreux. Au-delà de tout” lance-t-il dans un ultime cri de désespoir où pointe aussi son incompréhension pour l’attitude des gens de l’arrière qui ne semblent pas croire ce qu’ils vivent au quotidien. D’où cette phrase terrible résumant ce qui le fait souffrir, de penser que “On prend nos cris de détresse pour des éclats de rire.” Début novembre 1916, André va cesser d’écrire et de répondre. Sa marraine Madeleine pense d’abord que le jeune homme est en première ligne et ne peut écrire. Puis l’inquiétude vient et elle écrit au capitaine et à André une dernière lettre disant que s’il est trop blessé pour écrire, il n’a qu’à renvoyer l'enveloppe toute prête… Mais cette lettre et celles envoyées après la mort d’André reviennent non ouvertes avec la mention tant redoutée :“Mort pour la France.” I DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 G Témoignages Le soldat Louvrier de Frasne Le début de la guerre des tranchées Frédéric Louvrier, 31 ans, habite Frasne quand le 2 août 1914, il est appelé comme tous les jeunes hommes du pays. Il doit laisser dans le Haut-Doubs sa femme, ses deux enfants et son travail de commis de bois à la scierie Louis Pernet à Pontarlier. Sans s’attendre à vivre la première attaque de tranchée de cette guerre… obilisé, le jeune homme rejoint le 60ème R.I. à Besançon et reste au dépôt jusqu’au 6 septembre. Il arrive sur le Front le 11 septembre par train dans l’Oise et se met avec ses camarades à la poursuite de la 1ère Armée allemande de Von Kluck qui bat en retraite après la Bataille de la Marne. Quelques jours plus tard, l’ennemi contre-attaque, ce qui entraîne une stabilisation du front. Là, les Allemands creusent des tranchées.Les Français font de même. Après la guerre de Le besoin mouvement c’est la guerre de posid’écrire tion avec une tranchée continue pour allant de la Suisse à la mer du Nord. La question qui se pose alors et se témoigner. posera quatre années durant aux stratèges militaires est de savoir comment franchir cette ligne. Côté français, Joffre ordonne aux généraux d’armées d’effectuer des tentatives. Après de multiples discussions, l’attaque est déclenchée M G Chaffois Des déchets encombrants Trou de mémoire… Le Gouffre de Jardel, cavité naturelle profonde de 128 m, a bouleversé la quiétude des habitants de Chaffois depuis 1923. C’est en effet là, en pleine nature, que l’Armée française va se débarrasser en toute discrétion de stocks bien encombrants. e gouffre était utilisé par la population des alentours comme charnier, pour y jeter les carcasses d’animaux morts” explique le maire Raymond Perrin. Une pratique autrefois courante dans la région et bien souvent encouragée par l’administration jusqu’au début du XXème siècle “L où cette pratique va être déconseillée par ces mêmes autorités. Mais l’État va trouver une autre utilité au gouffre en 1923, alors que l’Armée cherchait à se débarrasser de ses munitions inutilisées lors de la Grande Guerre. Ce gouffre a été retenu pour sa profondeur et sans doute son humidité, l’eau pouvant monter de plusieurs mètres en période de pluie. “Les obus étaient acheminés en train de Besançon à Pontarlier puis en camions depuis la gare et dans de petits wagonnets jusqu’aux abords du trou où ils étaient déversés” confirme le maire. Plus de 3 000 tonnes d’obus de 75 à 240 mm gisent là. Une décharge militaire bien connue des spéléologues, toujours inquiets des conséquences de cette décharge inédite, interdite au public depuis 1978 seulement. “C’est le 6 ème gouffre national de ce type répertorié par l’État” conclut le premier magistrat qui ne désespère pas de voir un jour ce lourd héritage remonté à la surface et évacué du territoire de sa commune. I Frédéric Louvrier ici debout à gauche lors de son service militaire. le 12 novembre 1914… À l’issue de ce premier combat particulièrement meurtrier, Frédéric Louvrier est fait prisonnier en Allemagne. Une captivité durant laquelle il ressent le besoin de raconter cette journée. Un récit qu’il dédie à sa famille adorée avec des mots lourds de sens : “Je n’oublierai rien de toutes les heures de cette terrible journée ainsi que tous les emplacements où tant de sang a coulé, et où tant de mères, épouses et enfants pourraient venir couler leurs larmes sur les restes de ceux qu’elles ont aimés et qui, douloureusement, leur adressaient dans une agonie cruelle, le suprême adieu qu’elles n’ont pas entendu et que personne n’a pu leur faire parvenir.” I Plus de 3 000 tonnes d’obus gisent encore aujourd’hui au fond du gouffre. AVIS D EXPERTS ,002%,/,(5 - Comment investir en 2014 ? 63e&,$/ +$87'28%6 Retrouvez-nous au ... ème 3 Consultations privées - Gratuites Immobilier nu Location meublée Fiscalité Hôtellerie - Gîte PEA - Assurance vie 25 SCPI – FCPI - FCPR Bois et forêts Calcul de rendement Optimiser votre retraite Stratégie de transmission n Editio Rencontres patrimoniales du Haut-Doubs Conférences - Entrée libre COMMENT PRENDRE AVANTAGE DE LA FISCALITE, DE L’ECONOMIE ET DU DROIT POUR IDENTIFIER LES MEILLEURES SOLUTIONS D’INVESTISSEMENT ? Selon vos projets, vos objectifs et vos priorités, préparez vos questions et consultez nos experts. Du 12 au 14 septembre 2014 10h - 19h Jeudi 6 Novembre 2014 18h - 19h30 (par séances individuelles de 45 min) (Suivi d’un cocktail - Des fiches navettes seront remises pour vos questions) Espace Pourny Salle Morand - Place Morand CONSULTANTS Des experts patrimoniaux indépendants INSCRIPTION www.fipad.fr ou sur place selon disponibilités ème COCKTAIL Pour notre 21 anniversaire, chaque participant partagera un moment de convivialité avec nos experts CABINET D’EXPERTISE ET D’ORGANISATION PATRIMONIALE INDÉPENDANT ZZZÀSDGIU FRQWDFW#ÀSDGIU - 22 Av. Fontaine Argent - 25000 BESANÇON - Tel 03 81 81 27 56 26 MOUTHE - RÉGION DES LACS MALBUISSON La Presse Pontissalienne n° 179 - Sept. 2014 Assainissement Toujours des refoulements nauséabonds au lac Les travaux engagés dans la remise en état du collecteur d’eaux usées ne semblent pas encore en mesure d’endiguer les surplus d’eaux parasites qui débordent à chaque épisode orageux. es riverains ne comprennent qui ressortent à l’air libre avec les plus rien. “C’est pire que tout odeurs de circonstance. “On a prévenu cette année alors que la com- le maire et la communauté de communauté de communes a entre- munes compétente en matière pris des travaux. Ils ont même été d’assainissement. Cela paraît aberrant contraints de fermer le sentier pédestre et c’est une bien piètre image à offrir à la mi-juillet à cause des déversoirs aux touristes.” Lionel Chevassus, l’élu d’orage”, s’étonne l’un d’eux, affligé du responsable de la commission assaispectacle offert à l’arrivée de la Sour- nissement, reconnaît les faits sans disjoncté avant que la télésurveillance Bleue dans le lac. sourciller. “C’est vrai qu’il y a eu des ce soit opérationnelle. Ces débordements Le déversoir d’orage crache à qui mieux débordements cet été autour du 12 juillet étaient plus importants sur le secteur mieux des eaux parasites d’une trou- suite à ce problème récurrent des eaux de la Source Bleue du fait du réglage blante turbidité. Quand ce n’est pas parasites. Plusieurs raisons à cela. On des pompes qui a coïncidé avec une du papier hygiénique et des lingettes a eu un problème sur une pompe qui a grosse montée d’eau.” L Les eaux parasites s’échappe nt à qui mieux mieux dans le lac. MALBUISSON La communauté de communes du Mont eaux parasites ne fait d’Or et des Deux lacs vient d’investir que commencer. La com1,8 million d’euros dans le renouvel- munauté de communes lement de 7 pompes dont 5 sont en ser- a même recruté un salavice. Il reste à remplacer celles de Saint- rié pour effectuer des Point et des Grangettes. La chasse aux contrôles chez les particuliers. Sous réserve que ces derniers acceptent de le recevoir et réalisent au besoin les Du papier travaux nécessaires. “Courant septembre, on hygiénique va enfumer des tuyaux et des pour identifier l’origine lingettes. des eaux parasites. On peut agir plus facilement quand il s’agit de mauvais branchements comme sur des chenaux ou des plaques d’égout. C’est plus complexe avec les gens qui ont fait des drains pour assainir leur terrain et se sont branchés sur le réseau. Aujourd’hui, les pompes fonctionnent. On a un bon rendement même s’il reste à finaliser encore les réglages. Ces nouvelles pompes sont équipées d’instruments qui permettent d’avoir une mesure très précise des débits. On va mieux cerner les problèmes”, poursuit Lionel Chevassus qui n’exclut pas la création de nouveaux bassins d’orage faute de pouvoir résoudre cette question des eaux parasites. F.C. Quatre parcours Au fil des arbres Parc “Au fil des arbres” renseignements, réservations : 06 31 13 31 67 Trois jeunes jurassiens ont ouvert cet été un parc aventures sur les hauteurs de Malbuisson dans le massif de la Fuvelle. Découverte. e massif forestier entre Malbuisson et Métabief est en passe de devenir une destination touristique de premier plan. Déjà très prisé des randonneurs et des skieurs pour ses charmes naturels et bucoliques, il attire aussi les vacanciers en visite au fort Saint-Antoine et sa prodigieuse réserve de comté. L’originalité reste d’actualité avec ce parcours accrobranches aménagé à quelques encablures du parking de la zone nordique de la Fuvelle. Le site est isolé tout en restant accessible en été comme en hiver. À l’origine de ce projet, trois Jurassiens soucieux de voler de leurs propres ailes. Soline Maire, Pierre-Antoine Cordier et son frère Paul pratiquent depuis longtemps les sports qui nécessitent du maté- L riel d’alpinisme comme la spéléo ou l’escalade. Soline et Pierre-Antoine travaillaient jusqu’à l’été dernier à l’accrobranche de Clairvaux-les-Lacs. La famille Cordier est originaire de Chaudron où elle a conservé un piedà-terre. “On a d’abord prospecté dans le sud de la France mais il y a pratiquement un accrobranches sur chaque site touristique”, observe Pierre-Antoine Cordier. Le trio a recentré Proposer ses recherches sur le massif jurassien des et le Haut-Doubs nocturnes. en sollicitant les collectivités prêtes à mettre du terrain à leur disposition moyennant une location. “On n’avait pas les Paul Cordier, son frère Pierre-Antoine et Soline Maire exploitent depuis juillet ce nouveau parc aventure sur le Haut-Doubs moyens de supporter aussi l’achat du foncier. Malbuisson est la première commune qui a accepté de nous suivre. Le choix s’est fait aussi avec l’aide de l’O.N.F. L’endroit nous plaît beaucoup.” Les trois associés ont ensuite équipé le site qui comprend aujourd’hui quatre parcours de difficulté croissante. Ici, plus de besoin de manipuler les mousquetons qui sont remplacés par un astucieux dispositif qui coulisse sur le principe d’une ligne de vie continue. “On l’enclenche au départ de chaque parcours et il vous suit jusqu’au terminus sans possibilité de décro- chage”, décrit Paul Cordier. Le parc “Au fil des arbres” est ouvert au public depuis le 12 juillet. Il se remplit ou se vide au gré des conditions climatiques. La pluie est son ennemi. Autant dire que l’été qui s’achève ne restera pas dans les annales. “On se rassure en voyant comment la fréquentation évolue quand il fait beau”, apprécie Soline Maire qui compte sur l’arrière-saison. Ce parc aventure peut recevoir 80 personnes simultanément. Les associés projettent de proposer des nocturnes. Ils n’écartent pas l’éventualité de fonctionner aussi en saison hivernale. “Le site reste ouvert toute l’année sur réservation”, précise Paul Cordier. L’installation d’autres parcours est prévue à plus long terme, sous réserve de pérenniser l’activité. F.C. MOUTHE - RÉGION DES LACS MONTPERREUX La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Zoom Des travaux qualitatifs Syndicat des eaux de Joux : 15 communes, 30 000 habitants La station de pompage sauvée des eaux troubles Pontarlier, La Cluse-et-Mijoux, Les Fourgs, Oye-et-Pallet, Montperreux, Les Hôpitaux-Vieux, Les Hôpitaux-Neufs, Métabief, Les Longevilles-Mont dʼOr, Fourcatier-Maison-Neuve, Rochejean, Labergement-SainteMarie, Saint-Antoine, Touillon-et-Loutelet et Les Verrières-de-Joux. Le syndicat vend aussi un peu dʼeau à la commune des Verrières suisse. Les travaux engagés sur le captage de Chaon vont permettre au Syndicat des Eaux des Joux de livrer une eau de bien meilleure qualité grâce à des nouveaux procédés de traitement. out vient à point pour qui sait attendre. Jean-François Jodon qui préside le Syndicat des eaux de Joux ne boude pas son plaisir en voyant ce chantier qui marque l’aboutissement de dix ans d’études et de négociations. Comme il l’a toujours signalé, la station de Chaon avait besoin d’un T sérieux coup de jeune. “Elle a été construite vers 1970. Les installations ont aujourd’hui plus de 40 ans. Une partie est devenue obsolète”, explique celui qui craignait toujours la grosse panne susceptible de priver d’eau les quatre communes totalement dépendantes du syndicat, à savoir La Cluse, Montperreux, Coup d’œil sur la salle de contrôle électrique qui devrait bientôt subir une cure de modernité. Oye-et-Pallet et Les Verrières. Les partenaires financiers,Agence de l’eau et Conseil général, rechignaient à s’engager en comptant sur la découverte de nouveaux captages pour les communes du Mont d’Or qui adhèrent aussi au Syndicat des Eaux de Joux. Mais la prospection n’a toujours pas abouti, remettant d’actualité l’urgence de rénover Chaon. À l’intérieur de la station, un coup d’œil sur le tableau de contrôle électrique est une invitation à remonter le temps. La fiabilité de l’installation n’est pas remise en cause, sauf qu’elle n’offre pas tous les avantages d’un contrôle à distance aujourd’hui banalisé avec l’électronique et l’informatique. “Tout ce matériel va être remplacé.” Le gros des travaux prend la forme d’une extension du bâtiment. Ce prolongement abritera de nouveaux systèmes de traitement et des réservoirs supplémentaires. Le processus actuel se déroule en trois phases : traitement organique par coa- 27 L’extension va permettre d’installer de nouveaux systèmes de traitement de l’eau. gulation-floculation, U.V. et filtre à sable. “Cela ne suffit pas à régler les soucis de turbidité d’eau propre au lac.” De nouveaux dispositifs vont optimiser l’existant avec notamment un traitement au charbon actif pour fixer la matière organique 2,9 et une unité d’ultrafiltration millions qui retient une d’euros grande partie des d’investis- particules en solution et en suspen-sement. sion. Coût de cet investissement qualitatif : 2,9 millions d’euros avec 38 % d’aide des partenaires financiers. Le chantier initié en janvier devrait s’achever au printemps 2015. “On n’augmentera pas la capacité de pompage sauf que la production a plutôt tendance à se stabiliser voire diminuer.” Diverses raisons à cela : prise de conscience des usagers de ne plus gaspiller l’eau et surtout les efforts des collectivités pour optimiser le rendement des réseaux. Entre 2011 et 2013, la production est passée de 880 000 m3 par an à 700 000 m3 par an. “Ces travaux ne devraient pas se traduire par une hausse significative de la facture de l’usager”, estime Jean-François Jodon. Le bon goût au même prix. F.C. Une production équivalente à une baisse de 18 cm du niveau du lac À ceux qui craignent que le pompage de Chaon vide le lac, JeanFrançois Jodon a calculé que le prélèvement annuel, 800 000 m3, ferait baisser le niveau du lac de 18 cm. En théorie seulement. Le volume des apports journaliers au lac, en incluant le Doubs, varie de 48 000 à 380 000 m3 selon la saison. À lʼautre extrémité, il en ressort entre 103 000 et 590 000 m3. “Le syndicat des eaux de Joux pompe en moyenne 1 900 m3 par jour.” TICKETS RESTAURANT Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 28 MOUTHE - RÉGION DES LACS CHAUX-NEUVE La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Un nouveau musée Dis, c’était comment avant le Haut-Doubs ? Le musée “Au bon vieux temps” laisse à découvrir diverses facettes de la vie des montagnons à travers des objets et des outils de la vie quotidienne. Leçon de mémoire, anecdotes et inventivité. ourgonnette de la gendarme- qui concrétise là un projet de longue rie des années soixante-dix, haleine. “J’ai commencé à m’intéresser tracteur de l’après-guerre bri- à ce patrimoine campagnard en quitcolé à partir d’une automobi- tant le cocon familial à 18 ans”, explique le et d’autres engins décalés ce personnage âgé aujourd’hui de 44 attirent d’emblée le regard en arrivant ans qui a peu à peu constitué une coldevant ce musée situé au hameau de lection impressionnante de vieux tracla Chenoz entre Chaux-Neuve et Cha- teurs conservés en l’état. En remonpelle-des-Bois. Le tableau est assez tant le temps il a élargi sa prospection insolite. Comme ce musée qui four- aux outils et matériels utilisés avant mille de multiples ustensiles et qui la motorisation des travaux agricoles. relève d’une muséographie toute per- Avant de donner corps à son musée, sonnelle. Robert Sauvonnet a dû surmonter des Conception et mise en scène de Robert épreuves douloureuses qui l’ont conduit Sauvonnet, le propriétaire des lieux à mettre sa passion de côté pour d’autres F priorités professionnelles et familiales. “Ce musée a aussi une histoire”, n’oublie pas de souligner son conservateur qui l’a construit de toutes pièces sur la base d’un ancien corps de ferme. Toute la famille Sauvonnet a participé à la génèse du projet. Les trois plus jeunes enfants encore au logis, à savoir Léa, Laura et Paul se sentent chez eux dans cette caverne d’Ali Baba toute jurassienne. Ils jouent volontiers les guides même si Robert Sauvonnet emploie deux salariés à mi-temps dédiés à cette fonction. Le souci de transmission est essentiel dans ce type de structure où tout repose au départ sur les connaissances acquises par son fondateur. À chaque don ou nouvelle acquisition, Robert Sauvonnet a pris soin de se faire raconter l’histoire qui allait avec. À la description de l’objet s’ajoute ainsi le vécu de celui qui en était propriétaire. La porte ouverte à d’innombrables et croustillantes anecdotes qui rendent ce musée plus vivant que jamais. La mémoire de nos aïeuls emplit Quelques fourchettes, un fond de boîte de biscuits et voilà comme fabriquer un peigne à myrtilles avec les moyens du bord. MONTPERREUX Paul Sauvonnet avec trois de ses enfants : Léa, Laura et Paul toujours prêts à agrémenter de leur savoir la visite du musée familial. Passage du sentier pédestre Quel avenir pour la base Aroeven ? L’avenir de ce bien qui bénéficie d’une situation exceptionnelle au bord du lac suscite bien des interrogations. Éléments de réponse. rise ou, pas crise, il y a aura toujours des candidats à l’acquisition d’une propriété de 80 ares avec accès direct au lac, quitte à mettre plusieurs centaines de milliers d’euros sur la table. Le scénario a failli se produire avec un privé mais l’affaire n’a pas abouti à cause des contraintes qui pèsent sur ce bien. En effet, le P.O.S. (plan d’occupation des sols) interdit toute possibilité d’hébergement sur le site. Cette mesure protectrice était probablement destinée à éviter toute dérive immobilière. “La base est toujours en instance de vente sans être vendue”, précise Marcellin Baretge, le secrétaire général Aroeven Besançon. Plusieurs raisons expliquent pourquoi l’association est prête à se séparer de cette propriété rattachée à la base Aroeven de Rochejean. “On connaît une baisse d’activité. Pour le moment, le projet de développement ne peut pas se C faire pour des problèmes de subventions trop faibles”, poursuit Marcellin Baretge. À cela s’ajoutent des mises aux normes, donc des investissements incontournables. Si l’opportunité de vendre un bon prix se présente alors pourquoi pas même si comme le souligne le secrétaire général : “L’Aroeven ne vendra pas à n’importe quel prix.” Les collectivités sont-elles intéressées ? Ce n’est pas L’Aroeven du tout dans les projets communaux de Montperne vendra reux. Idem à la commupas à nauté de communes Mont n’importe d’Or-Deux Lacs néanmoins soucieuse de préserver le quel prix. droit de passage du sentier pédestre autour du lac. “C’est notre préoccupation principale. Ces droits de passage sont très facilement résiliables, d’où cette vigilance”, confie Gérard Dèque en reconnaissant lui aussi l’intérêt du site. Sauf que la communauté de communes est déjà engagée via le syndicat mixte des Deux lacs dans d’autres projets, notamment le futur complexe nautique de Malbuisson. Acheter sans justifier d’une destination n’aurait guère de sens. Le débat n’est pas clos. “On a décidé de se retrouver avec le maire de Montperreux et le président du syndicat mixte des Deux lacs pour faire le point”, annonce Marcellin Baretge sans écarter aussi l’option d’une solution interne sous réserve de trouver les moyens adéquats. I La base Aroeven de Chaudron occupe une propriété de 80 ares au bord du lac Saint-Point. l’atmosphère des lieux. La visite s’articule en deux temps avec l’avant et l’après mécanisation. Le premier La mémoire espace est agencé en de nos aïeuls cellules où sont rassemblés les objets par emplit thématique : l’école, le l’atmosphère. travail du bois, la lessive, les jouets, chasse-braconnage, batteuse, travaux des champs, “on tue le cochon”… Un petit tunnel en bois symbolise le passage vers l’arrivée du tracteur. Un autre univers qui nous fait remonter aux prémices de cet engin qui a bouleversé la vie de nos campagnes. “Certains mécanos du coin étaient suffisamment malins pour transformer une voiture en tracteur en installant une seconde boîte de vitesses pour pouvoir effectuer les travaux agricoles.” La collection comprend des modèles de la plupart des marques actuelles : Deutz, Lance, Massey-Ferguson. Certains ont disparu à l’exemple des tracteurs fabriqués par les frères Babiole à Paris. “Leurs tracteurs étaient soi-disant garantis à vie. Mais cela ne fonctionnait pas. Faute de pouvoir tenir leurs promesses, les deux frères se seraient suicidés. Cette histoire serait à l’origine des expressions autour du mot babiole”, explique Robert Sauvonnet. Le musée abrite aussi la première souffleuse à neige du HautDoubs. Coût de l’engin : 1,8 million de francs, soit trois fois le prix d’une voiture de l’époque. Les visiteurs, surtout les plus anciens, ne manquent pas de réagir à la vue d’un objet ou d’un outil qui a marqué leur enfance. Les souvenirs refont surface. “On s’enrichit du savoir des autres”, apprécie Robert Sauvonnet ravi de ces échanges. I F.C. Au Bon Vieux Temps - Renseignements : 06 45 74 94 77 30 FRASNE - LEVIER La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 AGRICULTURE Lutte contre le campagnol Les agriculteurs se payent un chercheur Pour lutter contre la prolifération des campagnols, la profession agricole a réuni des fonds finançant le poste d’un thésard (437 000 euros). C’est une première. La Canadienne Petra Villette a été sélectionnée : elle tentera d’expliquer pourquoi et comment les populations de campagnols croissent et décroissent. avoir que les agriculteurs comptent sur la recherche fondamentale en investissant dans un poste de doctorant, c’est novateur, et surtout, cela nous motive.” Professeur à l’université de Franche-Comté au laboratoire Chrono-environnement et membre de l’Institut Universitaire de France, Patrick Giraudoux peut - en effet - se réjouir. Chose rare en France, un secteur pri- “S vé se mobilise en finançant le poste d’un thésard à l’heure où la recherche se plaint des restrictions budgétaires. Ce secteur, c’est la profession agricole, qui se montre pragmatique en investissant dans la recherche fondamentale afin de lutter contre le campagnol, animal synonyme de plaie pour les agriculteurs du Haut-Doubs en raison des dégâts qu’ils occasionnent dans les prairies. Les résultats ne seront connus qu’à moyen terme, d’ici cinq ans minimum. 437 000 euros ont ainsi été réunis pour assurer le financement de ce poste cofinancé par les chambres d’agriculture du Doubs, du Jura, des agences du Crédit Agricole de Maîche, Morteau, Pontarlier, Nozeroy, ainsi que l’État (à 50 %) et la réserve parlementaire de la députée Annie Genevard. Un appel d’offres pour recruter le chercheur a été lancé en mai : 26 dossiers sont arrivés au laboratoire Chrono-environnement. Après l’audition de huit personnes, c’est Petra Villette, une Canadienne originaire de Vancouver qui occupera le poste. Sa mission : comprendre le cycle du campagnol, notamment concernant les déterminants de la phase de déclin de ces populations. “Lorsque les populations de campagnols atteignent un pic, elles chutent ensuite. On ignore la cause : est-ce un problème parasitaire, viral, bactérien, de consanguinité ? Pour l’instant, on l’ignore. La recherche de Petra permettra d’en savoir davantage” témoigne Fabrice Cuenot, ancien président de la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles de Franche-Comté (F.R.E.D.O.N.) et agriculteur, qui transmet le flambeau à Charles Schelle. Grâce à cette “nouvelle” étude, la Franche-Comté garde son expertise dans la lutte contre le campagnol : “Nos agriculteurs ont été les premiers à se pencher sur ce sujet et à tester avec succès, sur plusieurs zones expérimentales (à Pissenavache par exemple), une stratégie de lutte raisonnée qui associe à la lutte chimique, des méthodes Patrick Giraudoux, Charles Schelle, Petra Villette et Fabrice Cuenot (de droite à gauche), ensemble pour mener à bien un nouveau projet de recherche sur le campagnol financé par la profession agricole. BULLE F Zoom ormée à lʼuniversité de British Colombia de Vancouver, Petra Villette a été sélectionnée par le jury pour mener cette recherche sur le déclin du campagnol. Repartie cet été dans le Yucan (États-Unis) pour étudier lʼanimal, elle reviendra en octobre à Besançon. Elle mènera son travail sur le terrain, à la rencontre des agriculteurs, techniciens, du plateau de Maîche en passant par Pontarlier et le Jura. I alternatives comme le travail du sol, la lutte contre la taupe” relate un expert de la F.R.E.D.O.N. Ce programme de lutte raisonnée associe les chercheurs et près de 256 agriculteurs. Le Doubs confirme son statut d’expert dans la lutte raisonnée du nuisible. I E.Ch. 28 lots au total La commercialisation de la zone d’activité peut démarrer La Communauté de communes Frasne-Drugeon est autorisée à commercialiser les parcelles de la zone d’activité de Bulle. Son président, Claude Dussouillez, sait que le contexte économique et politique est difficile mais il est confiant. laude Dussouillez, le communes de 6 000 habitants, président de la com- c’est un défi. Nous nous sommes munauté de communes engagés dans ce projet car nous Frasne-Drugeon, a reçu étions en capacité financière de le 27 août l’arrêté de vente par le faire et cela sans augmenter anticipation. Ce document auto- les impôts locaux” se défend rise dès maintenant la collec- Claude Dussouillez. Il affirme tivité à commercialiser les lots désormais que toutes les condide la zone d’activité économique tions sont requises de Bulle. “Jusqu’à présent, nous pour vendre les tern’étions pas en mesure de Tout rains aux entreprendre des réservations, prises qui voupuisque nous n’étions pas en vendre draient construire capacité de vendre des parcelles d’ici cinq le long de la R.D. en l’absence de cet arrêté” 471. remarque l’élu. Il répond ain- ans. L’élu estime même si aux critiques qu’il essuie parque l’ensemble des fois à propos de cette Z.A.E. de 28 lots peut être 18 hectares, qui coûte 6,4 milvendu dans les lions d’euros hors taxes à la cinq prochaines C.F.D., et sur laquelle il n’y a années. Cet objecpas encore eu l’ombre d’une tif lui paraît créentreprise (à l’exception du prodible malgré le jet d’unité de transformation contexte éconodu bois Jura 7S qui a échoué). mique qui n’est pas “Faire une zone de cette enverfavorable à gure, pour une communauté de l’investissement. C quand sortira de terre le premier bâtiment. En revanche, cette zone va mixer les secteurs d’activité puisqu’elle a une vocation à la fois commerciale, indus“Jusqu’à présent, j’ai eu plus trielle et artisanale. “On peut de contacts que je n’ai de lots avoir un concessionnaire autoà vendre. C’est la preuve que mobile, un transporteur pourcette zone intéresse des porteurs quoi pas, un électricien. Nous de projet. Néanmoins, je reste aurons, c’est sûr, un restaurant réaliste, je vois bien que le au centre de cette zone, j’ai des marasme économique dans touches sérieuses avec des inveslequel nous sommes sonne un tisseurs. Nous analyserons tous peu les investisseurs. Il faudrait les projets en fonction du contexen plus que cesse cette caco- te local. Je ne veux pas vendre phonie politique pour redon- pour vendre, nous ne voulons ner de la confiance aux entre- pas de projets farfelus ou opporprises” dit-il. L’avenir nous dira tunistes. On souhaite des retomsi ses prévisions sont justes. bées sur cette zone en termes Tout commence pour cette zone d’emploi et de fiscalité profesd’activité qui entre dans le vif sionnelle. Il faut que la comde la commercialisation alors munauté de communes y trouque s’achèvent les travaux de ve son compte à l’avenir” viabilisation. La C.F.D. estime prévient Claude Dussouillez. que d’ici un mois, il sera pos- Le président de la C.F.D. ne sible de circuler sur 70 % de la craint pas non plus la concurvoirie. rence de la zone des Gravilliers Le prix de vente au mètre car- à Pontarlier, qu’il juge comré avoisine les 30 euros en plémentaire à celle de Bulle. I T.C. moyenne (il y a quatre niveaux de prix). En l’absence d’acquéreurs, on ne sait pas La viabilisation de la zone d’activité de Bulle s’achève. Sur un périmètre de 18 hectares, 13,5 sont en vente. HUMANITE H O S P I TA L I T E NEUTRALITE LE PARCOURS DIDACTIQUE Le parcours relie la gare à la frontière pour revenir au centre du village. Son concept veut que le promeneur puisse le débuter à n’importe quel endroit de son cheminement. Il est sécurisé et emprunte soit des routes communales, soit les trottoirs de la route cantonale. Des passage-piétons existent aux endroits où la traversée de la chaussée est prévue. Le parcours est d’une longueur de quelque 5 kilomètres et compte 9 étapes. Il sera balisé avec une signalétique spécifique. Des bancs sont prévus le long du parcours, pour admirer la beauté des lieux ou reprendre son souffle. LES 9 ÉTAPES DU PARCOURS 1. La Gare - Le départ des Internés par le train 2. Immeuble Croix-Blanche 43 (Maison Martin) - La convention 3. Temple - Le tilleul de la paix et le monument funéraire 4. La douane - Passé-présent et hommage à Edouard Castres 5. Meudon - Merci au peuple, communes et cantons suisses 6. Reconstitution - Wagon d’époque et première intervention de la Croix-Rouge 7. Au cœur des événements - Réplique du panorama rectoverso 8. Hôtel de Ville - Panorama à l’échelle avec éclairage indirect et Exposition dans la salle du 1er étage 9. Bureau communal - Retour au XXIème – Fresque l’Art des valeurs BUDGET Pour réunir les fr. 260'000.- nécessaires à la réalisation de ce parcours, la Loterie romande, diverses associations, fondations, sociétés et entreprises ont été sollicitées, ainsi que les cantons et les 188 communes qui ont hébergé des Bourbaki. A ce jour, le cumul des montants reçus et des promesses de dons couvrent les deux tiers de notre budget. Par le lancement de cette souscription, nous espérons récolter les quelque 80’000 francs qui nous manquent. Quant à l’entretien futur, nous avons comme objectif que les cotisations de nos membres permettent de l’assurer. BUTS STATUTAIRES - ARTICLE 2 1 L’association Bourbaki Les Verrières a pour buts de : Faire vivre auprès de la population actuelle et des générations futures la mémoire et les significations historique, éthique et culturelle de l’internement de l’armée française de l’Est le 1 er février 1871 aux Verrières et dans le Jura suisse ; Favoriser les liens entre Lucerne et le Val-de-Travers, entre la Suisse alémanique, la Romandie et la France ; Entretenir des liens avec le Panorama Bourbaki à Lucerne. 2 Elle met en œuvre et réalise diverses actions allant dans le sens de ses buts. RAPPEL HISTORIQUE AUX VERRIÈRES, LES 31 JANVIER ET 1ER FÉVRIER 1871 Au cours de la matinée du 31 janvier, un télégramme du Ministre de l’Intérieur et de la guerre français Léon Gambetta confirme au Général Clinchant (commandant de l’Armée de l’Est) que le Général prussien von Manteuffel ne l’avait pas trompé en lui affirmant que l’Armée de l’Est était exceptée de l’armistice. Gambetta invitait Clinchant à se comporter comme un belligérant indépendant, et dès lors à employer la voie de la force ou des négociations à son appréciation et au mieux des intérêts et de l’honneur de son armée. Le 31 janvier, à 12h30, Clinchant donne l’ordre à son premier aide de camp (Lieutenant-colonel Chevals) de se rendre aux Verrières et d’entrer immédiatement en relations avec le commandant des troupes suisses de la frontière, afin de s’entendre avec lui sur les mesures à prendre dans le cas où il deviendrait nécessaire que la première armée française passât sur le territoire de la Confédération helvétique. Vers 14h00, Chevals arrive à la frontière. Cette démarche décida le commandant en chef de l’Armée suisse (Général Herzog) à se rendre aussi à la frontière – il venait de s’installer aux Verrières dans la maison Martin – où apparut Chevals lui disant qu’il était porteur d’ordres le chargeant de traiter du passage. Le 1er février, vers 03h30, Chevals s’asseyait à une table en compagnie de ses camarades suisses – le Lieutenant-colonel Sieber et le Major de Guimps – et, sans discussion, tous trois prirent note de la convention d’internement que le Général Herzog dicta debout. Quelques minutes plus tard aux Verrières de Joux, le Général Clinchant apposa sa signature au bas des trois exemplaires de la convention, et, tout aussitôt, commença le triste défilé de 87'847 hommes et sous-officiers, de 2'467 officiers, de 11'800 chevaux, de 285 canons et de 1158 véhicules de l’Armée de l’Est, pénétrant sur sol suisse par Les Verrières, Sainte-Croix, Vallorbe, Ballaigues et la Vallée de Joux. Le séjour forcé que firent en Suisse les Internés de l’Armée de l’Est prit fin à la suite des préliminaires de paix entre la Prusse et la France du 26 février 1871. Lors de sa séance du 4 mars 1871, l’Assemblée nationale française prit à l’unanimité et par acclamations la résolution suivante : « L’Assemblée nationale est profondément touchée de la noble conduite du peuple suisse envers les soldats de la France et la population de Strasbourg. Elle envoie à la Confédération helvétique l’expression de sa reconnaissance. » Quant aux frais de l’opération d’internement, évalués à 12 millions de francs, ils furent entièrement réglés le 12 août 1872. L’ASSOCIATION BOURBAKI ET SES BUTS VOUS INTÉRESSENT? ALORS SOUTENEZ-LÀ PAR UN DON ET N’HÉSITEZ PAS À Y ADHÉRER Chaque franc étant le bienvenu, le montant des dons est à votre généreuse convenance. Quant à la cotisation annuelle, elle est fixée au minimum à fr. 20.– pour les membres individuels et à fr. 100.– pour les membres collectifs (entreprises, associations, fondations et autres). Pour adhérer ou soutenir l’Association Bourbaki, vous retrouvez le bulletin d’adhésion sous le lien Internet http://www.bourbaki-verrieres.ch/08soutien.html ou compléter le bulletin d’adhésion ci-dessous. Un grand merci par avance. RENSEIGNEMENTS UTILES SOUTIEN ET/OU ADHÉSION Nom, prénom, entité : Adresse email : Adresse postale : Soutien financier au parcours : fr. Adhésion à l’association : OUI NON La cotisation individuelle annuelle minimale est de fr. 20.- pour les membres individuels et de fr. 100.- pour les membres collectifs. Bulletin à retourner à: Association Bourbaki Vy-Perroud 242a CH - 2126 Les Verrières M. Alexis Boillat, président : 0041 79 535 83 91 0041 32 866 18 17 Adresse email : [email protected] Site Internet : http://www.bourbaki-verrieres.ch Compte de chèque postal - CCP : 14-55519-7 IBAN : CH10 0900 0000 1405 5519 7 H U M A N I TE H O S PITALITE NEUTRALITE Votre générosité contribuera à nous aider à colporter et faire vivre ces valeurs ! Merci de votre soutien à notre Association! L’art des valeurs - Benjamin Locatelli - Août 2014 32 FRASNE - LEVIER La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 FRASNE Dominique Marmier, président national de Familles Rurales “C’est dans la famille que sont inculquées les premières règles de la vie en société” Bénévole depuis 15 ans au sein de Familles Rurales, Dominique Marmier en a pris la présidence nationale en avril dernier. À 55 ans, cet agriculteur, marié et père de quatre enfants, se trouve ainsi à la tête du premier mouvement familial de France composé de 2 500 associations locales, 180 000 familles adhérentes, 40 000 bénévoles et 20 000 salariés. a Presse Pontissalienne : Dominique Marmier, expliquez votre parcours associatif de Frasne à Paris ? Dominique Marmier : J’ai en effet débuté ici à Frasne à la fin des années quatre-vingt-dix au sein de l’association locale Familles Rurales avec notamment la mise en place du centre de loisirs. Puis je me suis peu à peu engagé un peu plus dans ce mouvement, d’abord à la fédération du Doubs puis à celle de Franche-Comté que j’ai toutes les deux présidées. Ensuite, j’ai intégré en 2004 le conseil d’administration au niveau national, prenant la vice-présidence l’année suivante. Et fina- L F lement, j’ai été élu président en avril dernier pour un mandat de deux ans, ce qui va impliquer de nombreux déplacements dans toute la France dont deux à trois “Deux jours par semaine à Paris. à trois L.P.P. : Présentez en quelques mots Familles Rurales… D.M. : Nous sommes le premier mouvement de familles en France avec pour objectif principal la représentation et la défense des intérêts des familles. jours par semaine à Paris.” Une permanence Consommation à Pontarlier amilles Rurales a ouvert à Pontarlier une permanence à destination des consommateurs. Son objectif est dʼaccompagner, de conseiller et dʼorienter les familles en cas de litige ou de questionnement. Pour ce faire, une équipe de bénévoles assure lʼaccueil du public chaque troisième mercredi du mois et chaque premier jeudi de chaque mois de 9 h 30 à 12 heures, dans les locaux du centre de formation Jeanne dʼArc, situé au 11 rue Dechanet à Pontarlier, au cœur de la Zone des Grands Planchants. Comment choisir son fournisseur dʼélectricité, les délais de rétractation suite à un démarchage à domicile, la contestation dʼune facture ou encore le refus de prise en charge dʼun sinistre par une compagnie dʼassurance ?… Les sujets ne manquent pas. Les familles adhérentes peuvent en tout cas compter sur lʼaccompagnement de lʼassociation dans la résolution de leurs litiges. I Avec des maîtres-mots qui sont l’engagement, la participation et la solidarité. Nous agissons en étant présents sur le terrain du débat politique, dans les domaines de la prévention, de l’éducation et de la parentalité et en mettant en place concrètement des activités telles que le périscolaire et des services comme des crèches. Dans le cadre souvent de partenariats multiples, notamment avec les collectivités locales. L.P.P. : Quelle place a pour vous la famille dans la société actuelle ? D.M. : Elle est le premier lieu de socialisation, de citoyenneté, d’éducation… C’est dans la famille que sont inculquées les toutes premières règles fondamentales de la vie en société. Avoir une famille solide est une base. Nous insistons sur le fait qu’il ne faut pas tout attendre des institutions et des pouvoirs publics. Les parents doivent prendre leurs responsabilités et pour cela s’engager. Par exemple auprès de Familles Rurales. Et je tiens à souligner que nous parlons de toutes les familles. Notre mouvement ne fait en effet pas de distinction religieuse ou politique ou quant à l’orientation sexuelle. Sur la question du mariage pour tous, nous avons évidemment eu ce débat en interne et nous étions très partagés. D’où notre neutralité et notre ouverture à toutes les familles. L.P.P. : Des familles qui vivent en milieu rural… D.M. : La ruralité a beaucoup évolué. Elle n’est pas synonyme d’agriculture qui n’est qu’une activité économique en milieu rural mais qui reste importante par sa fonction de production alimentaire. Aujourd’hui, l’exode a fait place à l’arrivée de nouvelles populations à la campagne. Des familles qui ont des besoins et parfois des exigences en matière de services publics par exemple. Le rôle de Familles Rurales est de répondre dans la mesure du possible à ces attentes, de militer pour que ces territoires ne soient pas oubliés par les pouvoirs publics, la fracture numérique en est un exemple. Nous devons aussi être pédagogues pour que la ruralité soit un espace de vie apaisé entre les modes de vie d’aujourd’hui et les activités traditionnelles. Dominique Marmier a deux ans pour mener à bien ses projets en faveur des familles. sement, on voit qu’en France, tants et leurs défenseurs tout les allocations familiales ne sui- en étant à leur écoute. Un grouvent pas le coût de la vie, que pe “jeunes” s’est d’ailleurs créé la fiscalité met à mal la famil- au niveau national et dans le et qu’on cherche finalement chaque fédération départeà faire des économies dans ce mentale de Familles Rurales, la domaine-là… Nous sommes jeunesse est appelée à s’investir conscients de la nécessité de fai- et s’engager. Les questions qui re des économies, mais dans ce les concernent sont importantes, qu’il s’agisse des études, du logeL.P.P. : Quel regard portez-vous sur la domaine, c’est une erreur. ment, des transports, de la sanpolitique familiale actuelle ? D.M. : Nous sommes évidemment L.P.P. : Votre mandat dure deux ans : té et bien sûr de l’emploi. Je très attentifs à toutes les quelle est votre priorité ? m’attacherai aussi à voir nos mesures gouvernementales.Avec D.M. : La jeunesse ! Les 15-24 effectifs et notre présence tertoujours la volonté de rappeler ans sont aujourd’hui en diffi- ritoriale se développer et bien qu’il faut investir sur la famil- culté. Beaucoup connaissent sûr à faire aboutir nos revenle car une natalité qui baisse, déjà la précarité. Nous nous dications ! I Propos recueillis par D.A. ce sont des problèmes écono- devons d’être leurs représenmiques à venir sur le long terme. Voyez ce qui se passe en Rendez-vous obligatoire. Contacts : Espagne ou en Italie où la [email protected] le n’a pas été au cœur des poliou par téléphone au 03 81 88 76 84 tiques publiques. Malheureu- LEVIER La vétusté La voie des toilettes difficilement accessible Faute de pouvoir accéder au bloc sanitaire situé vers l’église, des personnes à mobilité réduite ont utilisé les toilettes des commerces alentour. ffectivement, en voyant l’escalier qui permet de descendre à ce bloc sanitaire enterré sous le square face à l’église, on comprend le problème. Impossible de s’engager ici avec un fauteuil voire une poussette. Niveau propreté, c’est acceptable. On a vu mieux, mais surtout bien pire. Le souci relève avant tout d’une installation construite à une époque qui n’était pas sous le coup des réglementations actuelles. Le maire Guy Magnin- E Pour une personne à mobilité réduite, impossible d’accéder au bloc sanitaire face à l’église. Feysot est conscient du problème. “Je n’étais pas au courant des soucis rencontrés par ces personnes. On se rend bien compte que ce bloc n’est plus adapté à la mobilité réduite même si aucun projet n’est engagé pour l’instant.” Il existe, encore faut-il le savoir, des W.-C. publics parfaitement aux normes en mairie et autour des halles. L’information mériterait sûre- La commune ment d’être n’est pas en signalée aux toifaute. lettes du square. Aujourd’hui la commune n’est pas en faute. Il n’y a pas d’obligation pour les municipalités d’installer des toilettes publiques. En revanche, si elles en installent, celles-ci doivent être conformes à la réglementation. La loi imposait l’accessibilité aux bâtiments publics en janvier 2015. Face à l’impossibilité de respecter cette échéance, les collectivités ont obtenu un moratoire. “Avec un établissement d’hébergement pour personnes âgées et un foyer d’adultes handicapés, on est conscient des enjeux d’accessibilité. On va inventorier tous les sites où des travaux s’imposent. La mise en conformité des toilettes du square s’avérerait trop coûteuse. On les fermera probablement pour une nouvelle installation plus fonctionnelle”, conclut le maire. I Finn-Est, vingt ans Publi-information Installé au Bélieu, dans la zone du Bas-de-la-Chaux, le constructeur de maisons en bois massif fête ses vingt ans. Cela fait deux décennies que Finn-Est véhicule une image de qualité auprès de ses clients. Et il n’y a pas de raison que ça change. inn-Est a 20 ans ! Quand Denis Tisserand, le co-fondateur de l’entreprise de construction de maisons en bois se souvient des débuts, il mesure le chemin parcouru. “La première année, on a construit trois maisons. Aujourd’hui, nous en réalisons une soixantaine par an” dit-il. L’aventure Finn-Est a démarré en 1994, dans F de bonheur en bois massif la zone des Prés-Mouchet aux Fins, dans un petit bâtiment. Deux décennies plus tard, la société emploie quarante personnes et se déploie sur un site de 20 000 mètres carrés au Bas-de-la-Chaux où se trouvent les bureaux, un espace de stockage, une maison témoin et l’unité de production où les pièces de bois des futures maisons individuelles sont taillées avant d’être acheminées sur le terrain pour être assemblées. “Nos maisons sont Made in Haut-Doubs !” insiste le responsable quinquagénaire. En vingt ans, Finn-Est a passé des caps qui ont nourri sa croissance. Elle est désormais un acteur reconnu sur le marché de la maison individuelle dans le Haut-Doubs, mais également en Suisse voisine où elle réalise 20 % de son chiffre d’affaires. “Cent pour cent surmesure.” Il n’y a pas de hasard dans la réussite de cette entreprise. Ce résultat est le fruit d’une recherche constante de l’exigence pour répondre aux attentes des clients auprès desquels Finn-Est véhicule une image de sérieux. En effet, tous les particuliers qui ont choisi de travailler avec ce constructeur reconnaissent la qualité de l’accompagnement pendant l’élaboration du projet, et ensuite la qualité de construction et de confort des habitations quel que soit le style traditionnel ou contemporain. Les maisons Finn-Est, c’est d’abord un service et style unique. “Nous sommes à cent pour cent dans le surmesure. On rencontre le client, on se déplace sur le terrain, et notre bureau d’études affine le projet en fonction des desiderata de la personne. Notre prestation est gratuite jusqu’à la remise de l’avant-projet détaillé et chiffré”. Il ajoute : “Notre particularité est que nous sommes les seuls à construire des maisons entièrement en bois massif.” Une spécificité tech- Denis Tisserand, co-fondateur de Finn-Est dans l’atelier de production du Bas-dela-Chaux où sont taillées les pièces de structure des maisons. nique qui fait la différence avec les autres constructeurs. L’essence de bois utilisée par Finn-Est est du pin scandinave de Finlande qui est stable et imputrescible. Une fois que le projet est finalisé sur le papier, le constructeur propose trois options de livraison au client en fonction de son souhait de s’impliquer ou non dans le chantier. La première est une livraison en kit, qui comprend l’intégralité des éléments de la maison qu’il devra assembler, y compris toiture, zinguerie, escaliers, conduit de cheminée… La seconde est une livraison de la maison hors d’eau hors d’air. Dans ce cas, le client se charge des travaux intérieurs. La dernière formule est une livraison clés en main. “Dans ce cas, il y a tout dans la maison, sauf la cuisine équipée.” Les maisons Finn-Est répondent évidemment à toutes les exigences fixées par la R.T. 2012. Tant dans le procédé de fabrication que dans le niveau de confort, les maisons Finn-Est vous feront redécouvrir le plaisir de vivre bien chez vous. G PORTES OUVERTES Samedi 6 (13h - 19h) et dimanche 7 (10h - 18h) septembre *Jusqu’au 20/09/2014 - sur le moins cher, hors promos et prix nets 66, RUE DE LA RÉPUBLIQUE - PONTARLIER Les maisons Finn-Est sont construites en bois massif. C’est leur spécificité. Le client a toute latitude, tant de le choix de l’architecture que dans celui des finitions. 34 LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE SOMBACOUR La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Le nouveau maire Il faudra compter sur elle… Après deux mandats au poste de première adjointe, Maryse Jeannin a pris du galon. Elle succède à André Saillard et devient la première femme élue aux commandes de Sombacour. n épousant un petit gars de Sombacour il y a quelques années de cela, Maryse Jeannin s’intègre alors dans la famille Jeannin où il est souvent coutume de faire partie du conseil municipal. “On m’a suggéré de poursuivre la tradition”, sourit cette comptable de profession qui n’a pas trop hésité à s’engager. Avec succès. Aux élections municipales de 1995, elle est élue au premier tour, et se retrouve deuxième adjointe aux côtés d’André Saillard qui sera maire jusqu’en mars dernier. “Je n’ai aucun regret d’avoir exercé avec lui. On s’est toujours très bien entendu. On se complète. C’est avant tout un homme de terrain alors je suis plus dans les papiers”, poursuit Maryse Jeannin qui a pris la tête d’une liste ouverte en annonçant son ambition d’être maire dans une commune de 614 habitants où il est encore possible de rayer les noms. “C’est un avantage”, estime d’ailleurs Maryse Jeannin qui passera finalement au premier tour en recueillant près de 80 % des suffrages exprimés. Le conseil subit une vraie cure de jouvence avec 13 nouveaux conseillers sur 15. “Beaucoup d’anciens élus n’ont pas souhaité E repartir. La moitié d’entre eux avait au moins 70 ans”, justifie celle qui est devenue pour l’occasion la première femme maire de Sombacour. Elle avait déjà innové en étant aussi la première à exercer une fonction d’adjointe. Cet élan féministe s’exprime aujourd’hui jusqu’en dans la composition du conseil où la parité est de mise. Une simple coïncidence qui ne semble pas déplaire à Maryse Jeannin. “Ce conseil est très diversifié. Mais on a toutes sortes de professions, sauf les agriculteurs”, déplore le maire qui aurait apprécié que le dynamisme agricole de la commune soit aussi représenté au sein de son équipe. Car Sombacour n’a rien d’un village dortoir. Il abrite de nomUne vision breux artisans, deux assez patri- restaurants, une moniale de boulangerie, une fromagerie. Sans l’urbanisme. oublier l’agence postale communale. L’offre de services est tout aussi étoffée, surtout si l’on raisonne à l’échelle du Val d’Usiers avec notamment un cabinet médical et une pharmacie. “Il manque un commerce alimentaire. Il faut trouver un endroit, un candidat. On a déjà réfléchi à la question.” Le précédent mandat a été marqué par l’ouverture du nouveau groupe scolaire et la fermeture des trois classes à l’intérieur du bâtiment de la mairie. Que va-t-il advenir de ces locaux libérés par le transfert des écoliers ? Rien n’est décidé et le conseil planche déjà sur le sujet. Les trois Usiers piloteront aussi le projet de la nouvelle caserne des pompiers. Le C.P.I. du Val d’Usiers est actuellement installé sous la salle des fêtes. “Ce n’est pas très pratique. Nos pompiers sortent souvent en intervention ou viennent en renfort des centres voisins.” Au poste de première adjointe de Sombacour, on trouve maintenant Marie-Jeanne Léchine. L’ancien cantonnier Louis Sievert, “la mémoire des réseaux” est second adjoint et Maryline Scalabrino, assistante maternelle complète la municipalité. À la différence d’autres communes, Sombacour a toujours tenu à maîtriser son expansion. Une volonté politique qui sera encore d’actualité sous ce mandat. “La population n’est pas passée du simple au double. On n’a pas de Maryse Jeannin est la première femme maire de Sombacour. terrain communal constructible. On cherche plutôt à améliorer et à entretenir l’existant.” Maryse Jeannin constate avec plaisir comment évolue l’habitat du village. “Toutes les maisons anciennes se vendent bien et sont restaurées C’est du bonheur. Je préfère cela à un lotissement tout neuf.” Qu’on se le dise à Sombacour où l’on a une vision assez patrimoniale de l’urbanisme. Ce n’est pourtant pas les demandes d’installation qui manquent dans cette commune située à 10 minutes de Pontarlier. “Pour la garde des enfants, on a la chance d’avoir une offre de nounous intéressante et du périscolaire.” Sombacour n’a aucun souci pour louer ses 9 appartements. Avec 454 hectares de forêt communale, elle tire un tiers de ses revenus de la forêt. “La commune s’est endettée suite à des gros investissements sur les réseaux.” Si Sombacour appartient au Syndicat intercommunal des eaux de Bians-les-Usiers, elle puise l’essentiel de ses besoins dans ses propres sources. La gestion des écoles relève d’une compétence intercommunale. “Les enfants iront à l’école le mercredi matin. Cette réforme Comme beaucoup d’autres élus, elle ne veut pas partir sur le projet de nouveau canton d’Ornans. n’a pas pris en compte le bien des enfants. On nous a mis devant le fait accompli. Par chance, on avait déjà du périscolaire au Val d’Usiers. On fonctionne avec les Francas. On a décidé de prendre une partie des frais à notre charge mais les familles devront aussi mettre la main à la poche. Les cotisations se feront sur la base du quotient familial. Personnellement, j’aurais plutôt opté pour l’école le samedi matin”, précise Maryse Jeannin qui est aussi vice-présidente à la C.C.A. 800. Comme beaucoup d’autres élus locaux, le maire de Sombacour ne veut absolument pas partir sur le projet de nouveau canton d’Ornans. Pour exercer ces nouvelles fonctions, elle a accepté de réduire son activité professionnelle dans un cabinet d’expert-comptable pour se libérer deux après-midi au service de ses administrés. “Je tenais à garder mon emploi. On ne sait jamais…” Elle n’oublie pas non plus d’associer son mari “Loulou” dans son engagement politique. “C’est lui qui m’a donné le feu vert”, conclut celle qui figure aussi au bureau de l’association des maires ruraux du Doubs. I F.C. Notre agence, basée à Morteau, est spécialisée dans la création de sites Internet. 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J.G. : Les maires sont soucieux de la baisse des dotations versées par l’État qui se désengage. En même temps, celui-ci leur impose de mettre en place des réformes complexes et coûteuses comme celle des rythmes scolaires. Beaucoup de maires me disent qu’ils ont le sentiment que l’État charge la barque d’un côté et de l’autre qu’il baisse les dotations aux collectivités tout en leur demandant de faire des économies. Les élus locaux ont véritablement l’impression que les grandes décisions sont prises à Paris, sans tenir compte des enjeux de territoire. J’ai souvent entendu : “Ce sont des trucs d’énarque.” L’autre sujet qui préoccupe les maires est la réforme territoriale. Ils craignent que dans le cadre du rapprochement entre la Bourgogne et la Franche-Comté, tout se passe demain à Dijon. L L.P.P. : Que répondez aux maires face à leur désarroi ? J.G. : Nous voulons être la parole et la voix de tous les élus de base qui sont confrontés à des difficultés financières, et qui ont le sentiment qu’on leur retire petit à petit des compétences. Nous voulons agir pour réhabiliter cette fonction de maire en aidant ces élus au quotidien. Si nous sommes élus, nous irons vers eux ! Avant qu’une loi soit faite, nous les rencontrerons pour recueillir leurs avis, et faire état de leurs remarques à Paris. L.P.P. : Que vous disent les élus locaux à propos des “affaires” qui enveniment l’U.M.P. depuis quelques mois ? J.G. : Les maires de droite veulent de la transparence, de l’honnêteté, et surtout que cessent les guerres d’ego. Beaucoup souhaitent aussi que le président de l’U.M.P. soit issu d’une nouvelle génération d’élus. L.P.P. :Vous dites “si nous sommes élus.” Fautil comprendre qu’en plus de vous, vous espé- Moins Chère ! ABITECO SARL - 3, le Montot – 25130 Villers-le-Lac Tél. 09 75 72 31 42 – [email protected] Jacques Grosperrin est à la tête d’une liste composée de Christine Bouquin, Didier Klein, Florence Rogeboz et Christian Retornaz. Ils représentent chacun une circonscription du Doubs. J.G. : Tout d’abord, pour éviter les problèmes de 2008, vous remarquerez que chacun des cinq candidats de ma liste représente une circonscription du Doubs. C’est une liste territoriale, une liste d’union de la droite républicaine et des centres qui a été investie, je le rappelle, par une commission nationale présidée par Alain Juppé. Les grands électeurs et les maires en particulier sont légitimistes. Ils veulent contribuer à la bascule du Sénat. Ils seront dans une démarche de vote légaliste L.P.P. : Ne redoutez-vous pas que ce plan soit en faveur de cette liste officielle. Ils contrecarré par une dispersion des voix à droi- n’aiment pas le désordre. J’ai pris acte te dans le Doubs comme en 2008, avec la can- de la dissidence de Jean-François Londidature du maire d’Ornans Jean-François geot, point. I Propos recueillis par T.C. Longeot ? rez obtenir l’élection de Christine Bouquin qui est deuxième sur votre liste ? J.G. : Notre objectif en effet est de faire élire deux sénateurs. On mobilise toute notre énergie dans cette campagne afin que Christine Bouquin soit élue elle aussi. Dans le cadre de la défense des territoires, elle représenterait le Doubs rural et moi le Doubs urbain. C'est un enjeu fort qui contribuera également à faire basculer le Sénat à droite. CHARQUEMONT “Je n’y vais pas pour faire de la figuration” Deuxième sur la liste de Jacques Grosperrin, Christine Bouquin espère elle aussi être élue sénatrice le 28 septembre. En tout cas, son implication dans le tissu politique devrait lui permettre de capitaliser des voix qui serviront d’abord son leader. objectif de l’U.M.P. Jacques elle pointe à la seconde place sous Grosperrin est ambitieux. Il l’étiquette divers droite. espère obtenir, en plus de la Si le scrutin devait lui sourire, elle sienne, l’élection de sa co-listière a déjà pris sa décision. “Je quitteChristine Bouquin aux sénatoriales rai le Conseil général ou je siège et le 28 septembre. La mairesse de je quitterai l’entreprise dans laquelCharquemont y croit dur comme fer. le je travaille.” (N.D.L.R. : ChristiElle s’est lancée corps et âme dans ne Bouquin est responsable de placette campagne pour nification dans l’industrie). En décrocher ce mandat revanche, elle conservera son mande sénateur auquel “Ce mandat dat de maire de Charquemont, celui elle tient et qui lui a est par lequel elle a commencé sa caréchappé il y a six ans. publique. “Ce mandat est fonfondamental rière “Je n’y vais pas pour damental pour moi.” Elle conserpour moi.” vera aussi son mandat de présidente faire de la figuration” explique Christine de l’association des maires du Doubs Bouquin. Sur cette estimant que le fait d’être sénatriliste d’union de la ce “lui donnerait plus d’efficacité droite et des centres, pour agir aux côtés des maires.” I L’ RÉACTION “Des gens à l’U.M.P. me disent de ne surtout rien lâcher” Le maire d’Ornans Jean-François Longeot a pris ses distances avec l’U.M.P. et se présente en tant que candidat de droite aux élections sénatoriales. Convaincu d’avoir de bonnes chances d’être élu, il ne mâche pas ses mots à l’égard de son rival Jacques Grosperrin. a Presse Pontissalienne : Vous maintenez votre candidature aux sénatoriales. Mais où en êtes-vous dans la composition de votre liste ? Jean-François Longeot : Je suis en train de constituer ma liste. En seconde position, derrière moi, il y a Annick Jacquemet, conseillère générale du canton de Boussières. Pierre Simon, conseiller municipal à Pontarlier est à la troisième place. J’officialiserai très prochainement le nom des deux derniers candidats qui choisissent de me suivre. L L.P.P. : Pourquoi autant de mystères ? J.-F.L. : Je l’ai dit, j’irai jusqu’au bout dans cette élection. Je ne retirerai pas ma candidature. Or, le seul moyen qu’a l’U.M.P. actuellement pour me barrer la route est de m’empêcher de constituer ma liste. C’est pourquoi je je sais, c’est que Jacques Grosperrin reste prudent jusqu’au dépôt des listes. a entraîné Christine Bouquin dans une galère. Il est venu la chercher L.P.P. : Votre dissidence dérange à droite ? non pas pour qu’elle soit élue, mais J.-F.L. : Ce n’est pas une dissidence ! pour qu’elle lui amène les voix nécesJe dirais même que le candidat de saires qui vont lui permettre à lui l’U.M.P. c’est plutôt moi, et pas Jacques d’être élu. Grosperrin qui, à mon, sens est le candidat de Jean-François Copé. Beau- L.P.P. : Il semblerait que vous ayez cherché coup de gens à l’U.M.P. me disent de à obtenir l’investiture de l’U.D.I. pour ces ne surtout rien lâcher. sénatoriales. Est-ce le cas ? J.-F.L. : Je n’ai pas cherché d’investiture. L.P.P. : Jacques Grosperrin explique que les En revanche, c’est vrai, j’ai rencongrands électeurs de droit seront légalistes tré des gens à l’U.D.I. qui voulaient dans leur vote en donnant leur voix à la lis- que j’accepte l’investiture. J’ai refute officielle “union de la droite et des centres”. sé cela. Je le répète, je me suis détaIl compte ainsi obtenir l’élection de deux ché des partis politiques. J’ai retrousénateurs de sa liste. Selon ce scénario, vous vé mon indépendance et ma liberté ne seriez donc pas élu. Que pensez-vous de de parole. Je rencontre beaucoup de maires, beaucoup d’élus. Je suis très cette analyse ? J.-F.L. : Nous verrons bien. Tout ce que bien accueilli là où je me déplace, en Jean-François Longeot : “Jacques Grosperrin a entraîné Christine Bouquin dans une galère.” particulier dans le Haut-Doubs. J’ai un moral excellent. Je travaille beaucoup, très tôt le matin à la mairie d’Ornans, et tard le soir. J’aime cela. I Propos recueillis par T.C. 38 VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Assainissement La facture d’eau des Valdahonnais va augmenter L’épandage des boues de la station d’épuration plombe le budget assainissement de la commune. Si le prix de l’eau demeure faible comparé à d’autres, les 1 847 abonnés verront leur facture grimper. Le prix est fixé à 0,46 euro le m3 en part variable. La part fixe augmente de 3,34 euros. Explications. oël Perrot a beau être - bon - pédagogue, il a dû reprendre à deux fois son exposé. Lors du dernier conseil municipal (28 août), l’adjoint valdahonnais en charge de l’assainissement présente aux élus le nouvel avenant au contrat à signer avec le fermier qui gère la station d’épuration (Gaz et eaux). Une longue explication technique sur la déshydratation des boues, sur les postes de refoulement, la centrifugeuse, le plan d’épandage, les teneurs en nickel des terrains…, pour arriver N à la conclusion finale : Valdahon doit augmenter le prix de son eau pour éviter de mauvaises surprises à l’avenir. Un point qui n’a pas échappé aux conseillers munici“On paux, pragmatiques espère dans leurs interrogatenir ce tions et soucieux du pouvoir d’achat de prix.” leurs concitoyens. Bref, ils (re)demandent une explication avant de passer au vote… Valdahon est confron- Zoom Valdahon veut faire monter la pression D ans plusieurs rues ou lotissements valdahonnais, notamment route dʼÉtray, la pression de lʼeau au robinet nʼatteint pas 1 bar au rez-de-chaussée. Inutile donc pour ses habitants dʼacheter une douche hydromassante qui requiert souvent plus de 2 bars. La municipalité demande au syndicat des eaux de la Haute-Loue de mettre en place un surpresseur. Ou mieux : créer un nouveau château dʼeau. LAVAL-LE-PRIEURÉ té à un problème de taille. Alors que la Ville épandait auparavant 90 % des boues recueillies par la station d’épuration, elle ne peut aujourd’hui en remettre dans la nature que 20 %. Pas besoin de savants calculs pour comprendre que l’urbanisation grandissante du secteur, combinée à une restriction du périmètre du plan d’épandage occasionne un sérieux problème. “Au camp de Valdahon, nous pouvions épandre les boues sur 100 hectares de terrain. Or, cette surface ne peut plus en accueillir car elle est protégée au niveau de sa faune et de sa flore” explique Noël Perrot. Analysées, seulement 20 % sont épandues par des agriculteurs, qui eux-mêmes ne peuvent pas les rejeter lorsque le sol est gelé ou enneigé. Le reste des boues est donc déshydraté et envoyé en centre de traitement et de valorisation à Vesoul. Un coût supplémentaire que la municipalité prend en charge. “D’un côté, on nous demande de respecter l’environnement, ce que je comprends, relate Noël Perrot, mais de l’autre, on doit envoyer nos boues à Vesoul. Le bilan car- Facture d’eau à l’appui, l’adjoint à l’eau et à l’assainissement Noël Perrot explique aux autres élus les conséquences du traitement et de l’épandage des boues sur le tarif. bone n’est pas très bon” dit-il à juste titre. L’adjoint aimerait qu’une réflexion soit prise à l’échelle de la communauté de communes ou plus largement encore. Car Valdahon n’est pas la seule à se confronter à cette quadrature du cercle. Si la ville a investi dans un système déshydratant les boues, ce qui implique une baisse de leur tonnage (environ 5 000 m3 par an), elle n’arrive pas écouler ce surplus. Le citoyen passe à la caisse. Budget autonome, l’assainissement doit se réguler lui-même en recettes et dépenses. Les 1 847 abonnés dont les 400 du camp militaire verront l’année prochaine leur facture grimper. Sur la part variable, le prix de l’eau et de l’assainissement passe de 0,432 à 0,464 euro. La part fixe passe, elle, de 56,14 à 59,48 euros (+ 3,34 euros). “C’est un coût relativement modéré, tient à rappeler le maire Gérard Limat. Dans les autres communes, c’est souvent plus d’1 euro (la part variable). Nous espérons tenir ce budget pour l’année prochaine.” Il est arrivé à Valdahon que le budget principal vienne à la rescousse du budget assainissement déficitaire. Les élus veulent éviter ce nouveau cas de figure. Une chose est claire : plus que l’eau, c’est aujourd’hui l’assainissement qui pèsera lourd dans la facture… E.Ch. Pollution du Dessoubre “Je n’accepte pas d’être traitée comme une délinquante” Le préfet du Doubs a déposé plainte à l’encontre de Laurence Revillot, une riveraine du Dessoubre, pour qu’elle enlève ses pancartes dénonçant les auteurs de pollution. Victime de pression, cette habitante ne veut pas “lâcher pas son combat” mais a tout de même retiré ses écrits. La procédure judiciaire est toujours en cours. De l’acharnement ? epuis le début d’année, l’état des eaux du Dessoubre fait couler beaucoup d’encre. Y compris sur des panneaux placés aux abords du Moulin Girardot par sa propriétaire Laurence Revillot, là même où ont été constatées les premières vagues de mortalité piscicole : “Mon intention par ces pancartes était de faire prendre conscience au plus grand nombre des circonstances dramatiques dans lesquelles nous nous trouvons” expliquet-elle sereinement comme elle l’a fait dans un courrier adressé au préfet. Car ce dernier n’a que peu apprécié les opinions affichées par la riveraine, ce qui lui a valu ni plus ni moins qu’une mise en demeure de retirer ces panneaux, assimilables selon le représentant de l’État à de la publicité hors agglomération et donc non autorisée en l’espèce. “Pour cela j’ai aussi été convoquée à la gendarmerie de Morteau le 8 juin où j’ai passé une heure et demie avec prise des empreintes et photo !” Un épisode douloureux que D l’intéressée assimile à une pression pour l’inciter à se taire en retirant les inscriptions en cause. Délictueux, cet affichage est retiré quelques heures après son audition. “Je veux bien faire tout mon possible pour sauver le Dessoubre mais pas non plus à n’importe quel prix. Je n’ai pas accepté d’être traitée comme une délinquante mais je ne lâcherai pas, même si j’ai compris qu’il y avait un lobby derrière tout cela” répète Laurence qui pense aux enfants et aux générations futures. “Quelle rivière va-t-on leur laisser ? Si la qualité de l’eau fait aujourd’hui crever les poissons, que pouvons-nous craindre pour la suite…” se demande-t-elle. Elle ne se considère pas comme un super-héros et ne recherche surtout pas l’affichage médiatique. Rien de tout cela : “Je suis née ici, coupe-t-elle. Mon arrièregrand-père, grand-père, père, tenaient la scierie… J’aime cet endroit. J’aurais pu dire que tout allait bien ! Mais il fallait alerter !” Soutenue par l’association A.N.P.E.R. T.O.S. (association nationale de protection des eaux et rivières) et par le collectif S.O.S. Doubs et Dessoubre, Laurence a trouvé de l’aide d’un point de vue moral et juridique. Elle espère que la procédure administrative couplée à une procédure judiciaire n’aboutira pas. Seul le procureur de la République a le choix de poursuivre ou non. D’autres soutiens, de la part de citoyens, sont apparus. Certains ont même décidé d’écrire leur colère… sur la route. La côte de Maîche et la route départementale à Rosureux ont vu apparaître certains messages du même type que ces pancartes. “C’est bien de se mobiliser mais dommage que cela soit si tardif et, en plus, réprimé par l’État voire par nos représentants politiques qui ne nous sont d’aucun soutien. Au début, je me suis sentie vraiment esseulée” confie cette habitante de la vallée. Pendant ce temps, le Dessoubre continue de s’écouler. La pêche Laurence Revillot réside au Moulin Girardot (Laval-lePrieuré). Elle a retiré les panneaux alertant sur la pollution du Dessoubre sur demande du préfet. demeure fermée et les résultats de l’enquête menée par la fédération piscicole du Doubs courant juillet en aval de Gigot ne sont pas encore connus. U Le préfet ne désarme pas ne seconde lettre a été envoyée par le préfet à Laurence Revillot, à lʼheure où nous bouclions ces lignes, lui demandant dʼenlever un panneau. Or, ce nʼest pas elle qui lʼa posé mais lʼassociation A.N.P.E.R. T.O.S. (association de protection des eaux et rivières, truite, ombre et saumon). Deux autres ont été installés dans la vallée chez dʼautres propriétaires… mais ils nʼont pas été inquiétés. Acharnement ? La preuve que les environs du Moulin Girardot sont scrutés… On espère que lʼÉtat mette la même énergie pour sʼattaquer à la pollution ! VALDAHON - VERCEL SOCIAL La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Groupe d’expression “séparation et divorce” Divorce : “Pour redonner confiance et sourire à l’enfant” Le divorce, c’est un noyau de la famille qui se brise. Au centre, les enfants sont souvent les oubliés. Pour la quatrième année, un groupe d’expression spécialement destiné aux 6-11 ans se déroule à Valdahon autour de cinq séances ludiques. C’est unique en France. apa et maman se séparent. Papa s’inquiète de savoir où il logera et maman de l’organisation à prendre pour arriver à l’heure à la sortie de l’école. Au centre, et même s’il ne manque pas d’amour, l’enfant se retrouve souvent - isolé, confronté à la tristesse ou à la colère de ses parents. C’est en partant de ce constat que les professionnels des centres médico-sociaux de Valdahon et Maîche ont - en partenariat avec l’association Puzzle - créé un groupe d’expression pour les enfants de 6 à 11 ans qui vivent ou ont vécu le divorce. Voilà quatre ans que ce groupe fonctionne à Valdahon. Il existait à Maîche et à Morteau, mais faute de candidats, les professionnels ont renoncé alors que les résultats sont assez bons chez l’enfant qui retrouve sinon le sourire, du moins la confiance. “Il y a encore des préjugés. Nous ne sommes pas là pour engager un suivi social mais seulement là pour aider l’enfant P à un moment donné. Lors du divorce, les enfants ont besoin d’une béquille, d’un appui, car ce sont souvent dans ces moments que les parents ont le moins de disponibilité pour parler” explique Aline Sallé, assistante sociale à Valdahon pour le Conseil général du Doubs et spécialisée dans le domaine de l’enfance. Mercredi 1er octobre, avec deux de ses collègues, elle lance le groupe d’expression avec le premier thème : “L’annonce de la séparation”, sui“Je suis vront “Et toi, comnormal…” ment réagis-tu ?, ce qui change, ne change pas. Ces ateliers durant deux heures sont gratuits. Suivre l’ensemble du cycle est fortement conseillé. Réalisés sous forme ludique, ces groupes n’ont rien d’un lieu où l’on oblige le jeune à parler. Au contraire, les professionnels jouent la carte de la confiance : “On explique dans un premier temps que tout ce qui se dit dans le groupe reste dans le groupe. Les parents ne sont pas là, confie Aline Sallé. Ensuite, on joue, on demande aux enfants de partager ce qu’eux ressentent en leur montrant des images s’ils sont en colère, tristes, etc. On dit groupe d’expression car tout ne passe pas par la parole.” Ce n’est pas une thérapie mais un lieu où ils peuvent extérioriser. “À l’école, en famille, ils n’ont pas l’occasion d’en parler. Progressivement, les enfants se font confiance entre eux, sont rassurés de ne pas être seuls à avoir ce sentiment, qu’ils ont le droit d’être tristes ou en colère. Il se crée une réelle entraide entre les enfants. Tout est parti de ce constat-là” rappelle la professionnelle qui n’a pas la prétention de tout régler mais “de rassurer, redonner de la confiance.” Montbéliard devrait expérimenter ce qui a été mis en place à Valdahon. “Lorsque l’on sait que 3 millions d’enfants sont concernés par le divorce en France (chiffre datant de 2011), on se dit qu’il y a des choses à entreprendre.” Un enfant témoigne : “J’ai vu dans le groupe que je n’étais pas le seul à vivre ça, je suis normal.” Objectif ultime : faire de cette épreuve qu’est le divorce une expérience de la vie. Le groupe d’expression n’est pas qu’un vœu pieux… I E.Ch. Participer : groupe d’expression “La séparation le divorce” à partir du mercredi 1er octobre à la Maison des services ateliers, puis le 8, 15 octobre, 5, 12 et 19 novembre (14 heures à 16 heures). Gratuit. Renseignements : 03 81 26 04 18 ou 03 81 64 06 57 ou [email protected] Aline Sallé et ses collègues (M. Perrin, N. Pernin et L. André) ont mis en place ce groupe d’expression pour les enfants confrontés au divorce. Samedi 13 septembre au restaurant Le Grand Café dès 20h buffet dansant BUFFET DANSANT hors boissons €prix TTC 35 animé par annick &Franck /pers. dont 3€ de jetons jetons Places limitées. Le pré-paiement vous sera demandé lors de la réservation. Jetons non échangeables , non négociables. RÉSERVATIONS AU 03 81 47 49 01 OU À L’ACCUEIL DU RESTAURANT R ESTAU R ANT «LE GR AN D CAFÉ» - 1 AVEN U E EDOUAR D DROZ - 25000 B ESANÇON 39 40 ÉCONOMIE FROMAGE La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Favoriser la production locale Sangles : comment sécuriser l’approvisionnement ? Le marché de la sangle a connu des sautes d’humeur l’an dernier. Malgré les efforts entrepris pour faciliter la production locale, difficile de se passer des sangles d’importation. etour à la case départ. “Si les sangliers et boisseliers jurassiens n’avaient pas été écartés lors de la rédaction du cahier des charges du Mont d’Or, la question des sangles polonaises ne se poserait pas. On fournirait du travail à une quarantaine de sangliers locaux à temps plein. On prétend aujourd’hui qu’on ne peut plus rien changer. Un décret peut toujours se modifier avec un peu de bonne volonté”, déplore Agnès Ambert qui préside l’association “Sangles du Haut-Doubs”. Laquelle, assuret-elle, est toujours bien vivante et compterait une quinzaine de sangliers. Son combat pour défendre les intérêts des sangliers locaux et son insistance à dénoncer sur la R place publique l’incohérence de sangles d’importation dans un produit A.O.C. ne lui ont pas valu les faveurs du syndicat interprofessionnel de défense du Mont d’Or. La dernière réunion officielle où l’association a été conviée remonte à 2009. Les responsables du syndicat remettent Une remise même en cause la légalité de son exisà plat tence et estiment en s’impose. tout cas qu’elle n’est plus du tout représentative de la profession des sangliers. “On est toujours là. On mène actuellement un combat judiciaire sur des suspicions de sangles contaminées”, poursuit Agnès Ambert en reconnaissant une certaine lassitude à porter seule les dossiers. Après les soucis d’approvisionnement qui ont conduit plusieurs ateliers à solliciter de toute urgence l’aide des sangliers locaux, le syndicat a essayé d’œuvrer dans ce sens. “On a trouvé un accord avec l’O.N.F. pour clarifier les choses vis-à-vis des bûcherons-sangliers qui devront signer deux contrats : un pour l’abattage et un autre pour les sangles. On veut également tendre vers une harmonisation des pratiques dans un cadre qui prenne en compte la réglementation et la sécurité sur les chantiers d’exploitation forestière…” L’O.N.F. est probablement l’interlocuteur technique Pour Agnès Ambert, le problème des sangles est avant tout un problème de cahier des charges. incontournable mais n’a en aucun cas le pouvoir d’imposer une réglementation. “On n’est pas en position de décideurs étant à l’interface entre acheteurs et propriétaires”, indique l’O.N.F. Une remise à plat s’impose. Cha- rement définies. Le chantier est cun a bien conscience que d’envergure. En attendant, renl’intervention des sangliers doit dez-vous le 12 septembre à Ponse faire dans des conditions de tarlier pour saluer l’arrivée des sécurité, de transparence finan- premières boîtes de la saison. I cière et de réglementation clai- x 6 6 6 6 6 j 6 6 x i 6 , " 6 / ( . , 6 ! '" 3 6 6 " & ' , " ( ' , 6 Des professionnels à votre service Prestations techniques (lumière, vidéo, son) Service de restauration intégré ( . , 6 , ( . ! " 3 6 + J . ' " + 6 / ( , 6 ( % % ( + . + , 6 Assemblée générale Réunion de travail Colloque- Séminaire Repas prestige Cocktail de fin de travail ( + &. % , 6 ¹ J + J ' " J ´ " " J 6 6 * . % " J 6 ) ( . + 6 / ( , 6 + J . ' " ( ' , 6 6 + ' ( ' + , 6 » " + , " + ( ) ( % " , ¥ 6 | 6 ( . % / + 6 . , ¥ 6 { ~ y y y 6 , ' ] ( ' ( ' 6 § 6 y | ¨ z ¨ } z ¨ y ¨ y 6 6 % ( " ( ' ¨ &" + ( ) ( % " , ¨ + ez rs g na rieu é Amexté vos PORTES OUVERTES à Pontarlier les 6 et 7 septembre 2014 Prestibois construit vos projets MESURE SUR A Besançon 10 bis rue de la Combe du Puits 25480 ÉCOLE-VALENTIN Tél. 03 81 88 30 48 [email protected] A Pontarlier 22 rue Denis Papin 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 79 90 [email protected] Découvrez nos constructions sur : www.prestibois.com votre société éditrice de RQWLVVDOLHQQH MRXUQDO OD 3éHVVH 3 /H PHLçHXU GH OÐLPSULPHULH DX PHLçHXU SUL[ Tête de lettre Têtes de lettre Le papier de correspondance 89€ H.T Carte de visite Cartes de visite 89€ H.T Flyers N O TI RA E RIE AU PID HE ST A IC RE R DW N SA Flyers 03 81 43 18 31 06 38 51 90 73 135g Quadri Recto Au cœur de l’Aquitaine se trouve un gisement de matière première inépuisable : la résine de Pin Maritime, le pin étant également appelé l’Arbre d’Or. 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L’occasion de découvrir l’un des ateliers à comté les plus performants de la filière. e dynamisme du comté se décline à tous les maillons de la filière. Aucun détail ne doit être négligé, du producteur à l’affineur. Après les phases de restructuration et de mise aux normes, l’heure est désormais à la rationalisation des ateliers. La fruitière de Gilley s’inscrit dans cette logique-là. Le 13 septembre “On a réalisé de gros travaux dans de l’atelier de produc14 heures tion”, indique Fabrice Cuenot qui préà 18 h 30. side cette coopérative réunissant 27 exploitations, soit une trentaine de producteurs. Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0 đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+* đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/! COMPLÉMENTAIRE SANTÉ đ .0%/*/ đ +))!.`*0/ Nouvelle formule Séniors đ */ h(% Ě00!*0!Č $h/%+* /*/ (%)%0! Ě>#!ċ đ .*0%! 2%#t.! %))h %0! -1!( -1! /+%0 2+0.! h00 ! /*0hċ NOUVEAU CONTRAT SANTÉ SPÉCIAL FRONTALIERS L đ +/,%0(%/0%+* !* .*! !0 !* 1%//! đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%" đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! Ő +*1/ "% h(%0h đ %!./ ,5*0 ,$.)%! đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/ đ .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0 NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE //1.*! h,!* *! ĝ Ğ //1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ 25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES La coopérative de Gilley a investi dans l’acquisition de nouvelles cuves de forme oblongue. Le projet consistait à installer de nouvelles cuves de forme oblongue. “Cette caractéristique va nous permettre de gagner quelques points de rendement tout en optimisant les conditions de travail pour le personnel.” Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ". Vo i r o f f r e s p r o m o t i o n n e l l e s e n a g e n c e Soit au final des gains de pro- rotative. “Avec cet outil, la capaduction non négligeables pour cité de fabrication passe de 45 cette coopérative qui transfor- à 60 meules par jour”, poursuit me plus de 6 millions de litres Fabrice Cuenot. lisses du comté et d’en mesurer meules sont stockées trois de lait exclusivement en com- Bien des raisons donc de décou- les évolutions techniques. La semaines avant d’être transfété. Les producteurs ont égale- vrir ou redécouvrir la fruitière fruitière comprend aussi 2 700 rées dans les caves Juramonts ment investi dans une presse de Gilley. De visualiser les cou- places de pré-affinage où les à Poligny. I NOUVEAU FORD ECOSPORT du 1er au 30 septembre 2014 1.0 EcoBoost 125 ch À partir de 169 € WEEK-END PORTES OUVERTES /mois(9) Entretien compris(10) Sans condition de reprise 600 € offerts 13 et 14 SEPTEMBRE * LOA IdéeFord 25 mois. 1er loyer majoré de 4 988 € suivi de 24 loyers de 169 €. 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Si la France ne l’écoute pas, il promet de se pourvoir devant la Cour de Justice européenne. Il se montre confiant. as de vacances pour les représentants des frontaliers. Le 4 août, le syndicat national des frontaliers de France (S.N.F.F.) a déposé un recours contre les décrets d’application qui mettent en place le rapatriement des travailleurs frontaliers à la Sécurité sociale, officiellement enregistré par le Conseil d’État. L’instance va l’étudier et décidera si la suppression du droit d’option est ou non conforme au droit français. “Pour l’instant, nous n’avons pas de date. On espère avant la fin d’année” relate Alain Marguet, qui ne cesse de réagir à cette décision de la France qui menace le pouvoir d’achat des frontaliers. Le syndicat espère que la décision sera connue avant le 1er janvier, date du passage des adhérents à la Sécurité sociale. “Les frontaliers ont les mêmes droits et devoirs que les travailleurs français. Au lieu de construire cette usine à gaz, le gouvernement aurait mieux fait de proroger le droit d’option. Le gouvernement a cru pouvoir faire fortune mais n’a pensé qu’aux recettes, pas aux dépenses. C’est du racket, mais nous irons jusqu’au bout” martèle le président du S.N.F.F. Pour préserver le régime actuel, le syndicat a proposé 100 000 millions d’euros par an à la France au titre de la soli- P darité tout en maintenant ses 500 emplois. La France a refusé. “Des emplois sont menacés”, dit Alain Marguet. L’Amicale des frontaliers et la Frontalière basées à Morteau perdraient la moitié de leur chiffre d’affaires. Un résultat qui obligerait l’instance mortuacienne à se séparer d’une partie de ses 27 salariés pour peut-être n’en garder qu’une dizaine. Alain Marguet veut éviter cela. Le syndicat Il se dit confiant : la Cour de Justice des commun’en nautés européennes a démord déjà condamné la France sur une requête menée pas. par le collectif “Frontaliers ou bien”, concernant la contribution à la C.S.G. La France a dû rembourser aux frontaliers toutes les cotisations qui avaient été payées à tort. Le syndicat n’en démord pas et déplore une autre inégalité : “Nous dénonçons le non-respect du principe d’égalité devant la loi puisque les cotisations sont indexées sur leur revenu fiscal de référence et non pas sur leur salaire.” En clair, le fron- EN BREF Capucins La M.J.C. des Capucins fête ses 50 ans du 9 au 14 septembre à la salle polyvalente des Capucins. Exposition, spectacles, concerts, animations, “village associatif” sont au programme. Et découverte de toutes les activités (danse, gym, théâtre, accordéon, hip-hop, salsa…). Rens. au 03 81 39 02 09. Solidarité L’association “La Ronde de l’Espoir” prépare son édition 2014 pour collecter des fonds du 5 au 7 septembre. Cyclistes et accompagnateurs vont parcourir près de 430 kilomètres et traverser 100 communes. Cette ronde fera halte le samedi 6 septembre à 16 h 30 à l’Hôtel de Ville de Valdahon. Depuis le 1er juillet, des urnes ont été placées aux accueils de la mairie et de la Maison des Services pour recevoir vos dons qui seront remis par la municipalité à l’association. Il est donc encore temps de faire un don ! Alain Marguet se dit confiant. Si le Conseil d’État ne valide pas le recours du syndicat, il saisira la Cour de Justice des communautés européennes. talier va voir son revenu fiscal explo- douane (7,5 %), paieront ensuite 8 % ser… et avec eux les impôts. Une double sur ce capital, avant de payer les droits peine. Une autre s’ajoutera pour ceux de mutations chez le notaire… Une qui veulent construire une maison : en autre double peine. I E.Ch. cas de sortie de leur capital complémentaire retraite, ils sont taxés en Salon Salon de l’habitat à l’Espace Pourny de Pontarlier du vendredi 12 au dimanche 14 septembre, de 10 hà 20 h. Entrée 4 euros, gratuit pour les moins de 18 ans. Restauration sur place. Organisation : Mt Expos. Rens. 06 98 70 12 28. LA PAGE DU FRONTALIER ÉTUDE La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 45 IMPÔTS DES FRONTALIERS Par rapport au canton de Genève Vit-on bien en Franche-Comté ? La France reverse Peut-on comparer le bien-être des populations entre différentes régions du monde et d’un même pays ? L’organisation de coopération et de développement économique (O.C.D.E.) tente une nouvelle approche qui ne se résume pas à la mesure du P.I.B. Niveau emploi et plus paradoxalement environnement, notre région a des progrès à faire… n compilant des données liées aux services et santé. Nos voisins aux revenus, à l’emploi, la san- bourguignons disposent visiblement té, le niveau d’éducation, la du même classement. En somme, notre participation à la politique, région peut se comparer - toujours l’accès à Internet, l’O.C.D.E. propose selon l’O.C.D.E. - à la Ligurie (Italie), une évaluation des régions où il fait la région sud de la Suède, ou la région bon vivre, qu’elle nomme l’indicateur Ouest des Pays-Bas. La Franche-Com“vivre mieux”. té est loin en termes d’emplois de la La Franche-Comté est en dessous de région du lac de Genève qui bénéfila moyenne dans les domaines sui- cie d’une note de 8,3/10 (5,8 pour notre vants : emploi (taux de chômage), édu- région) ou de la santé (9,8/10) contre cation (niveau de personnes ayant eu une note de 8 pour les Comtois. le bac) et plus surprenant au niveau En termes de revenus, il ressort des de l’environnement, mais se place disparités déjà relevées dans des assez bien dans le domaine de l’accès études précédentes : les habitants E d’Ile-de-France sont bien mieux dotés en termes de revenus, les Bretons figurent parmi ceux qui atteignent le plus le bac, tandis que le grand Est souffre le plus de la pauvreté et du chômage. La Franche-Comté est ainsi la 16ème région sur 22 en termes de revenus après impôts (13 609 euros par an par ménage) contre par exemple 14 173 (5ème rang) pour nos voisins de Bourgogne. Niveau sécurité, les FrancsComtois sont 15ème sur 22 avec un taux de 1,3 meurtre pour une tranche de 100 000 habitants… I Lire : www.oecdregionalwellbeing.org Pontarlier Pontarlier Gérard METZGER 55 boulevard Pasteur Tél : 03 81 39 69 38 Rémi NESTOR 9 rue des Halles Tél : 03 81 49 08 39 Pontarlier Labergement Sainte Marie N°ORIAS : 07010002 N°ORIAS : 12068446 Rémi NESTOR Labergement 9 rue des Halles Tél : 03 Gérald 81 49 VIEY 08 39 Gérald VIEY Sainte Marie 10 avenue de la Gare Tél : 03 81 69 35 33 avenue de la GareN°ORIAS : 07010051 N°ORIAS 10 : 12068446 Tél : 03 81 69 35 33 N°ORIAS : 07010051 Les accès aux services et à la santé sont bons dans la région, comparé aux autres mais l’accès à l’emploi et la qualité de l’environnement ne sont pas bien placés dans le classement O.C.D.E. 18,1 millions d’euros au canton du Jura La France va reverser cette année encore plus d’argent aux communes suisses. Cette disposition entre dans le cadre de l’Accord franco-suisse sur l’imposition des travailleurs frontaliers. ans le cadre de l’Accord francosuisse sur l’imposition des travailleurs frontaliers, la France a versé à Berne, courant juillet, le montant dû pour les frontaliers 2013. Ce montant a augmenté de 5,8 % par rapport à 2012 pour le Jura pour s’établir à 22 millions de francs suisses (18,1 millions d’euros), en lien direct avec l’évolution de la masse salariale et du nombre de frontaliers travaillant dans le Jura. Cette somme rétrocédée par la France à Berne qui la remet aux cantons est ensuite redistribuée aux communes. À quoi sert cet argent ? “Les communes l’utilisent comme bon leur semble, explique François Froidevaux, administrateur du Service des contributions pour le canton du Jura. Elles vont par exemple l’utiliser pour équilibrer leur budget ou réaliser l’entretien des routes ou d’autres projets” poursuit-il. La Chaux-de-Fonds (commune du canton de Neuchâtel) avait en 2013 reçu la coquette somme de 12 millions de francs (9,89 millions d’euros) et le canton 42 millions de francs (34,62 millions d’euros). Sur ce montant, l’État conserve 10 % et verse 90 % aux communes juras- D siennes selon la clé de répartition définie dans un décret du Parlement.Ainsi, le versement de la part de 90 % aux communes intervient à raison de 45 % selon la masse salariale brute perçue par les frontaliers occupés sur leur territoire et de 18 % en fonction du nombre d’habitants. Quant au solde de 27 %, il est acquis au financement du fonds de péréquation intercommunal. Le Service des contributions se charge d’établir la répartition entre les communes jurassiennes. Le versement de leur part est intervenu fin août. Pour rappel, l’accord entre le Conseil fédéral et le gouvernement français relatif à l’imposition des rémunérations des travailleurs frontaliers lie les cantons de Berne, Soleure, Bâle-Ville, BâleCampagne, Vaud, Valais, Neuchâtel et Jura. Il prévoit une imposition du frontalier dans son état de résidence et une rétrocession à l’État du lieu de travail de 4,5 % de la masse salariale brut. Les cantons qui perçoivent le plus de la France sont Bâle, Neuchâtel, Vaud. La France pourrait réclamer la même chose à la Suisse… Or, peu de Suisses travaillent en France. Cela n’a échappé à personne. I 46 LA PAGE DU FRONTALIER SAINTE-CROIX La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 Le cirque plaît aux Pontissaliens Des Français font leur cirque en Suisse Une vingtaine d’habitants des Fourgs, de Pontarlier ou des Hôpitaux sont inscrits à l’école du cirque de Sainte-Croix (canton de Vaud). Renommée, la structure a formé de nombreux talents dont Timothée Vincent, un Pontissalien parti à Québec pour s’aguerrir à la pratique du cirque. Plongeon. Formation “loisirs” ou pré-professionnelle, il y en a pour tous les niveaux. ls sont venus en février dernier, météo jurassienne une de leurs forces nelle à Québec. Il s’agit du Pontissaaux Fourgs, jouer l’un de leur spec- en créant un spectacle de cirque sur lien Timothée Vincent formé à Saintacle pour le moins original lors de neige. “Cela a obligé notre couturière te-Croix et aujourd’hui en passe de faila compétition de chiens de traî- à refaire les costumes, sourit Yves re du cirque son métier. Preuve que la formation suisse est payante. neaux, et ils reviendront. Les membres Bugnon, mais le résultat est là.” de l’école de cirque “Lezarti’cirq” de Partie infime de ce que sait faire l’école Autre élément, de taille, la qualité des Sainte-Croix en Suisse ont fait de la qui accueille chaque année environ infrastructures et de la formation. Trois 200 élèves, cet exemple montre à quel salariés forment les élèves dans des point “Lezarti’cirq” sait s’adapter. Elle locaux de qualité. L’association a récubénéficie d’une certaine notoriété en péré un nouvel espace (L’usine) et proSuisse romande. Cela n’a pas échap- jette de créer une nouvelle salle pé aux Français, petits ou grands. d’acrobatie. “Nous attendons l’argent Depuis 11 ans, et c’est encore plus vrai de la Loterie romande pour débuter les maintenant, de nombreux Doubistes travaux. On espère d’ici fin 2015 profiter de notre salle franchissent la frontière pour suivre d’acrobatie et d’une salla formation loisirs de cirque, dès l’âge le de dégagement (tramde 4 ans, ou la formation préprofes- Une poline)” confie le représionnelle (15 à 20 élèves par semaine nouvelle sentant. tout de même). Il leur en coûte 50 francs salle pour Cours de clown, Fit’n suisses par an, sans compter le prix de certains cours (50 francs). “Depuis l’acrobatie. cirque, danse, acrobatie, équilibre sur objets nos débuts, nous avons toujours accueilli (monocycle, boule, fil) des Français, entre 20 à 25 par an. Sauf reprennent début seperreur de ma part, il n’y a qu’à Besantembre. Les futurs acroçon qu’il existe une école de cirque. Ils bates ou clowns pensent ont plus de facilités à venir ici” relate déjà aux prochains specle président de cette association tout tacles… I heureux de nous rappeler qu’un de ses élèves a intégré une école profession- I Dès l’âge de 4 ans, on peut s’initier. Le Pontissalien Timothée Vincent a été formé à Sainte-Croix. Il se professionnalise dans ce métier au Québec. INFORMATIONS SepTeMbRe 2014 Valérie Pagnot, Juriste Nouveau frontalier : Droit d’option : le combat continu Fin juillet, l’Amicale des frontaliers a déposé un recours devant le conseil d’état contre les décrets d’application mettant en œuvre le passage des travailleurs frontaliers suisses à la sécurité sociale. En effet, l’Amicale dénonce dans son recours les nombreux points discriminatoires de ces décrets d’application envers les travailleurs frontaliers. Nous contestons notamment le mode de calcul des cotisations, basé sur le revenu fiscal de référence, et les difficultés d’accès aux soins (ex : pays de GEX) avec des régions étant déficitaires en praticien et un flou concernant le remboursement des soins effectués en suisses. Ceci est le début de démarches juridiques qui peuvent s’avèrer longues mais qui sont nécessaires à la défense des intérêts des travailleurs frontaliers et de nos régions frontalières. Nous rappelons que dans le cadre de la réforme en application depuis le 1er juin 2014, les personnes débutant une activité professionnelle en suisse, ont dorénavant le choix entre la sécurité sociale volontaire et le système social suisse LAMal. Ce choix doit s’opérer avant les 90 jours qui suivent le début du contrat de travail, même si la personne est en période d’essai ou en intérim. Passé ce délai de 90 jours la sécurité sociale refusera de vous prendre en charge et vous serez dans l’obligation de vous couvrir en suisse. Nous vous invitons à rester vigilant à ce délai, puisque vous n’avez plus la possibilité de souscrire des assurance frontalières. bulletin d’adhésion à l’association de l’Amicale des Frontaliers : 15 Tartre Marin - b.p 23083 - 25500 MORTeAU Cedex Tél. 03 81 67 01 38 - www.amicale-frontaliers.org ANNée 2014 Siège Social Je soussigné(e) Adresse Né(e) le Mail Tél. désire adhérer à l’association de l’Amicale des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins un chèque de 50 Euros à l’ordre de l’Amicale des Frontaliers. (Faire précéder de la mention «Lu et Approuvé»). Le Signature S R e I L A T FRON Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr Tarifs mensuels 2014 s é t ô c s o v à s r u o j u o T * Votre contrat complémentaire à partir de 39.43€* par mois Complémentaire Santé et prévoyance JOUGNe 03 81 49 67 99 pONTARLIeR 03 81 46 45 47 MORTeAU 03 81 67 00 88 MAICHe 03 81 64 12 24 48 Agenda La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 ENVIRONNEMENT - UN PROJET DE RECETTES CULINAIRES La pause champignon à La société d’histoire naturelle du Haut-Doubs organise les 20 et 21 septembre à la salle Toussaint-Louverture son traditionnel salon du champignon. Plus qu’une passion, une religion pour Gérard Duboz restaurateur, et Philippe Bailly pharmacien. Initiation à la “mycogastronomie”. a Presse Pontissalienne : Qui vous a transmis ce virus des champignons ? Gérard Duboz : En suivant mon père qui en ramasse depuis 70 ans. Philippe Bailly : J’ai découvert mes premiers bolets vers 18 ou 19 ans. C’est mon penchant vers les sciences naturelles comme la mycologie et la botanique qui a décidé de mon orientation professionnelle vers la pharmacie. Je dois aussi beaucoup à Paul Colard. Cet ancien pharmacien doublé d’un humaniste était une vraie référence. Il a su nous communiquer sa passion. L L.P.P. : Comment évolue la mycologie ? P.B. : On peut considérer qu’elle traverse une phase vieillissante. On constate bien un retour aux valeurs naturelles mais l’intérêt pour le champignon s’inscrit avant tout comme un loisir à vocation familiale et gastronomique. Avec le salon du champignon, on veut donner envie aux gens de nous rejoindre pour qu’ils améliorent leurs connaissances en botanique, mycologie. Ils peuvent toujours venir faire contrôler leur cueillette lors de nos réunions du lundi soir aux casernes Marguet. P Zoom L.P.P. : Qu’apporte la rigueur scientifique au cuisinier amateur de champignons ? G.D. : Cela permet au moins de ne pas faire des bêtises dans les cueillettes. Aujourd’hui, je peux ramasser et identifier avec certitude 35 espèces de champignons comestibles alors que j’en connaissais seulement une dizaine avant de rejoindre la société d’histoire naturelle. meilleur des cortinaires. Dans les champignons, on utilise beaucoup plus l’odorat que tous les autres sens. On y retrouve toute sorte de parfums : chou-rave, vieille serpillière, vieille locomotive à vapeur… L.P.P. : Un bon champignon sent toujours bon ? P.B. : Non, quand on sait que l’amanite phalloïde a plutôt une odeur de rose fanée. On pourrait aussi évoquer dans “Planter L.P.P. : Et un pharmacien mes préférés le bolet à pied rouge ausdes chênes averti ? si appelé la récompense du mycologue. P.B. : Environ 200 Il n’est pas toujours facile à identifier truffiers à espèces sans rien et plu- car il bleuit. Toxique quand il est cru, Vaux-etsieurs milliers avec un ce champignon cache de belles qualités Chantegrue.” livre. Ce qui impose aus- culinaires. si de remettre l’ouvrage sur le métier tous les L.P.P. : Le Haut-Doubs est-il un paradis pour les champignons ? ans. P.B. : Oui, on trouve une belle diversité L.P.P. : Un mycologue a-t-il avec parfois des espèces venues de plaises préférences ? ne même si cela ne reflète pas forcéP.B. : Je m’intéresse ment le réchauffement climatique. beaucoup aux cortinaires pour la satisfac- L.P.P. : Qu’est-ce qui vous rassemble ? tion intellectuelle. Le G.D. : La mycogastronomie. C’est notre cortinaire de Bekerley terrain commun. On envisage de faire est sans doute le un livre de recettes. P.B. : On a déjà réalisé quelques ébauches dans l’esprit du slow-food. La cueillette de champignons symbolise à sa manière le retour aux sensations naturelles. Pour s’adonner à cet exercice, il est nécessaire de se réapproprier le temps, le regard. Le salon du champignon lus de cinquante années durant, la passion mycologique de la Société dʼHistoire Naturelle du Haut-Doubs sʼest toujours affirmée au travers de lʼorganisation régulière du Salon Automnal du Champignon. Cette année encore, les mycologues pontissaliens seront fidèles au rendez-vous de septembre pour proposer au public plus de 300 espèces de champignons de notre région présentées de manière didactique, esthétique et accessible au grand public. Les mycologues présents seront heureux de répondre aux questions des visiteurs, voire de les conduire sur les chemins parfois méconnus de la mycogastronomie en leur glissant quelques recettes étonnantes. Des projections et des films naturalistes consacrés à la botanique et à lʼornithologie viendront compléter le menu de ces journées consacrées à aux richesses naturelles de notre région. Entrée 2 euros. G Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … L.P.P. : C’est un art de vivre, une thérapie ? G.D. : Après une grosse journée de service au restaurant, je vais me ressourcer aux champignons. Et le portable reste à la maison. C’est comme une bouffée d’oxygène. On est seul, loin du bruit. P.B. : Avec la diminution des jours, ce n’est pas rare de terminer à la frontale. L.P.P. : Comment s’annonce la saison mycologique 2014 ? G.D. : On a eu une belle pousse fin juillet, début août. Depuis, je dirais que c’est mi-figue, mi-raisin. L’humidité est là mais cela manque de chaleur. Faute de soleil, on risque de passer directement au petit-gris. L.P.P. : Le champignon rime-t-il avec inventivité en cuisine ? G.D. : On peut tout faire avec des champignons, de l’amuse-bouche au dessert. Par exemple, des trompettes de la mort accommodées avec des poires conférences, du sorbet aux morilles, du carpaccio de cèpes… Il faut deux ans pour mettre au point une recette. J’expérimente la première année et je finalise la seconde. Les champignons, j’en mange pratiquement tous les jours. L.P.P. : C’est bon à la santé ? P.B. : Certains champignons ont la réputation de fixer les isotopes radioactifs. “On peut Mieux vaut éviter, par exemple, de faire unitout faire quement des croûtes avec des au bolet baie. champignons.” L.P.P. : Quels sont les meilleurs champignons ? G.D. : Dans le top gustatif, je citerais bolet, chanterelle et la truffe malheureusement absente du HautDoubs. Pour l’anecdote, j’ai failli tenter l’expérience de planter des chênes truffiers à Vaux-et-Chantegrue. J’avais investi dans le terrain mais quand celui qui me vendait les arbres est arrivé dans le Haut-Doubs, il m’a vite déconseillé en voyant le climat et l’altitude. En parlant dessert, je confectionne de l’île flottante avec une crème anglaise aux truffes salées. Un vrai délice. L.P.P. : En dehors de l’ouvrage en préparation, comment comptez-vous faire partager ce goût de la mycogastronomie ? P.B. : On envisage de profiter des compétences de Gérard pour servir une croûte aux champignons aux visiteurs du salon 2015. On doit s’y prendre avec un an d’avance pour la cueillette des petits gris. L.P.P. :Tous n’apprécient pas le clitocybe nébuleux ? G.D. : En Franche-Comté, la population est conçue génétiquement pour supporter ce champignon. P.B. : Pour digérer ce champignon, il faut une enzyme appelée la tréalase. Sans elle, c’est la colique assurée. Les Suisses classent d’ailleurs le petit-gris dans les champignons toxiques. Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 30€ 27 €50 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 52 €50 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr Pontarlier Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 49 Exposition La vie quotidienne sous l’Occup’ Cette très belle exposition est présentée par les Archives municipales de Pontarlier en collaboration avec la classe de C.M.2 de l’école Vauthier. Pendant l’Occupation allemande, la majorité des Pontissaliens, comme la majorité des Français, tente de continuer à vivre ou à survivre. Bien des personnes, telles que des mères de famille, ont réalisé des actes courageux pour permettre aux leurs de subsister. Cette exposition permet de se souvenir ou d’apprendre de quelle façon la population a survécu à ces dramatiques années. L’invasion allemande a totalement modifié l’existence des Pontissaliens. Les troupes d’occupation s’installent en ville, l’administration allemande impose au maire l’impopularité de faire exécuter les mesures qu’elle décide. L’exposition présente des objets, photos, documents, affiches, témoignages de ces années noires. Pour compléter cette exposition, des courts-métrages documentaires intitulés “Les journaux intimes de la Libération” seront proposés par la Médiathèque municipale de Pontarlier. Des affiches de fils diffusés à Pontarlier pendant l’Occupation seront également exposées par le centre de ressources iconographiques pour le cinéma. La vie quotidienne sous l’Occupation (1940-1944) Du 5 au 21 septembre de 14 heures à 18 heures - Chapelle des Annonciades Entrée libre - Renseignements au 03 81 38 81 13 Pontarlier Le 10ème trail des Sangliers Cette nouvelle édition se disputera le 28 septembre au départ du stade d’athlétisme. Trois distances au programme sur 12 km, 17 km et 34 km. La plus longue distance peut se disputer en relais et la plus courte sert de support à l’épreuve de marche nordique. Ce rendez-vous sportif et familial comprend aussi des courses jeunes organisées l’après-midi. Le club du D.S.A. qui organise ce trail espère franchir la barre des 1 100 inscrits. Inscription : www.traildessangliers.com Pontarlier Gérard Duboz, le restaurateur partage avec Philippe Bailly le pharmacien la même passion pour la mycogastronomie. L.P.P. : Le champignon reste une passion saisonnière ? G.D. : Oui, mais la saison s’étend quand même chez nous de juin à fin novembre. L.P.P. : Quels conseils donneriez-vous aux cueilleurs occasionnels ? P.B. : De cueillir, de mettre dans la casserole uniquement ce que vous êtes capable de reconnaître à tâtons dans le noir. Par prudence, évitez les mélanges dans un sac plastique. Dans le doute et faute d’avoir un mycologue averti à disposition, vous pouvez toujours montrer votre récolte au pharmacien. Ici, ils sont encore compétents. G.D. : C’est important de trier les champignons dans les 24 heures. L.P.P. : Il reste toujours l’option de participer aux séances du lundi soir pour aller plus loin. G.D. : Ce rendez-vous reste très convivial. Quand j’ai commencé, je me suis engagé sur le principe d’apprendre un champignon à chaque séance. L.P.P. : En latin ?… P.B. : On peut s’en passer mais on a quand même besoin de quelques bases techniques pour les descriptions. I Propos recueillis par F.C. Horaires : Samedi 20 septembre : 14 heures à 18 heures Dimanche 21 septembre : 9 heures à 12 h 15 et 14 heures à 18 heures BULLETIN D’ABONNEMENT Concert solidarité Cancer Le club des 20 de Pontarlier organise le samedi 20 h 30 à l’espace Pourny un grand concert de rock, jazz et blues dans le cadre de la lutte contre le cancer. À l’affiche : les Sans Gains, les Vieux de l’Hôp et Rod Barthet. Une quête sera réalisée à l’issue de ce grand spectacle gratuit. Les organisateurs espèrent remettre un chèque d’au moins 12 000 euros au profit de la recherche contre le cancer. Concert solidarité cancer - Samedi 4 octobre - Espace Pourny 20 h 30 - Entrée gratuite Conférence Le gaz de schiste, c’est quoi ? Le professeur de physique des matériaux Didier Klein a répondu à l’invitation de l’association Les Amis du musée pour venir expliquer précisément ce que sont le gaz de schiste et ses enjeux. Le gaz de schiste, également appelé gaz de roche-mère, est un gaz naturel contenu dans des roches marneuses ou argileuses. Contrairement au gaz naturel conventionnel retenu dans une roche perméable permettant une exploitation facile, le gaz de schiste est piégé dans des roches rendues imperméables par l’argile qu’elles contiennent. Son extraction est difficile et nécessite le recours aux techniques du forage dirigé et de la fracturation hydraulique à grands volumes, particulièrement coûteuses. L’exploitation à grande échelle a démarré au cours des années 2000 lorsqu’a augmenté durablement le prix des hydrocarbures. Les problèmes environnementaux liés à l’extraction du gaz de schiste entraînent dans certains pays une défiance de l’opinion publique. Les controverses sont vives entre ceux qui voient dans son exploitation un moyen de diminuer les importations énergétiques et d’augmenter les revenus du pays et différents mouvements mettant en avant des arguments écologiques. Le professeur Klein tentera de démêler cet écheveau. 22 septembre à 18 h 30 - Salle Morand Entrée libre - Renseignements au 03 81 38 82 12 Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX Place d’Arçon 1 an (12 numéros) = 27,50€ Journée de l’environnement au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. À l’occasion de cette grande journée organisée par la Ville de Pontarlier, des associations et des exposants sensibiliseront le public à différentes thématiques environnementales. Seront notamment présents : l’espace Info-énergie qui conseille sur les choix énergétiques et les travaux. Kéolis, l’acteur des réseaux Pontabus et Mobidoubs. Vélectri-city qui fera essayer des vélos à assistance électrique. Le syndicat mixte Préval qui sensibilisera au tri des déchets et au compostage. Le réseau Échanges et savoirs. La Maison de la Réserve qui présentera la trame verte et bleue et la faune locale. La C.C.L. qui donnera des informations sur les bonnes pratiques en terme de gestion de l’eau. La ferme Simon Pion qui sensibilisera le public aux circuits courts. Puis le groupement des agriculteurs biologiques, la ferme de la Batailleuse, l’association Mountain Riders, etc. La place Cretin sera réservée aux concessionnaires automobiles qui feront découvrir et essayer des véhicules électriques. À 11 heures, rendez-vous au Grand Cours pour la plantation de l’arbre de l’égalité, symbole de l’équité entre les femmes et les hommes, dans le cadre du 70ème anniversaire du droit de vote des femmes. Journée de l’environnement - Samedi 27 septembre - Place d’Arçon de 13 h 30 à 18 h 50 AGENDA La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 ÉVÉNEMENT L’après Trans’roller Les 6 heures de Pontarlier en roller Le club de roller pontissalien célèbre son 25ème anniversaire en organisant le 14 septembre une épreuve en boucle à disputer seul ou en équipe, quel que soit son niveau. Challenge. a Trans’roller a rendu l’âme au print- tourneront sur une boucle de 3 km à travers emps dernier. Trans’Organisation la zone industrielle. De beaux boulevards a décidé de ne pas reconduire cette avec en perspective de jolies pointes de course dont le concept avait fini par vitesse à plus de 50 km/h. Quelques-uns s’essouffler. “Ce n’est pas franchement une des meilleurs Français sont attendus. “Des surprise, constate Bertrand Garnache- équipementiers occuperont le village parteChiquet, le président du Roller Skate Pon- naire installé près du gymnase. On est bien tarlier. On sentait un désengagement depuis soutenu par les services de la Ville et l’asplusieurs éditions, lié notamment à la baisse sociation des commerçants des Grands Plande fréquentation.” L’organisateur justifie chants.” aussi sa décision par la complexité crois- Cette course s’adresse au plus grand nomsante des démarches administratives imposées aujourd’hui pour fermer une route. Ce problème se retrouve aussi chez les cyclistes. La Trans’roller n’a pas laissé que des mauvais souvenirs à Pontarlier. Bien au contraire. La discipline avait trouvé ses repères dans la capitale du Haut-Doubs. Si l’engouement populaire autour du roller n’est plus aussi fort qu’avant, la pratique perdure. D’où l’envie de cultiver cet héritage. Heureuse coïncidence, 2014 correspond au 25ème anniversaire du Roller Skate de Pontarlier. “On souhaitait fêter cet événement sous une forme innovante. Voilà pourquoi on s’est lancé dans l’organisation des 6 heures Claude Waschel a de Pontarlier. Le projet a été présenté à la trouvé dans le roller un bon support Ville qui a accepté de nous accompagner.” Le quartier général de cette course sera au pour entretenir l’équilibre. gymnase Léo-Lagrange. Les participants L L’épreuve est ouverte aux enfants à partir de 6 ans. bre. Elle peut se disputer en individuel et une démarche conviviale et familiale. Les par équipe de 3 ou 4. Le classement se fera personnes non licenciées peuvent participer en fonction du nombre de kilomètres par- en fournissant un certificat médical.” Discourus dans chaque catégorie. Les plus tribution de cadeaux souvenirs à l’arrivée jeunes ne sont pas ignorés avec des cours- et possibilité de se restaurer sur place. I es pour les enfants à partir de 6 ans. Les organisateurs ont mis à leur disposition un Les 6 heures de Pontarlier en roller le 14 septembre, circuit d’1 km. “On tient à s’inscrire dans E gymnase Léo-Lagrange Le roller de 3 à 85 ans n 25 ans le Roller Skate de Pontarlier a connu des hauts et des bas pour se stabiliser aujourdʼhui autour de 170 adhérents. Soit le second club de Franche-Comté et le plus engagé dans lʼorganisation de course. La preuve avec les 6 heures de Pontarlier. Les pratiques se sont diversifiées avec le temps. Le club pontissalien dispose aujourdʼhui dʼune section école où se retrouvent près de 70 enfants dont les plus jeunes ont tout juste trois ans. Roulez jeunesse… “On a constitué un groupe course dédié à la compétition. Cela fonctionne bien”, indique Bertrand Garnache-Chiquet. La section roller-derby mise en place en octobre 2011 est toujours là. Le club propose à ses adhérents plusieurs séances dʼentraînement hebdomadaire encadrées par une dizaine de moniteurs. Il y en a pour tous les niveaux et tous les goûts. Les randonneurs et pratiquants occasionnels sont les bienvenus, sans restriction dʼâge. À 85 ans, Claude Waschel apprécie toujours de pratiquer le roller. “On a commencé par en faire au bord du lac avec mon épouse. Jʼavais déjà 73 ans”, explique ce sportif qui fait encore du ski et de la randonnée pédestre. Pour le doyen du club, le roller constitue une bonne gymnastique dʼentretien où lʼon travaille notamment lʼéquilibre. Plus question bien sûr de suivre les plus rapides. Claude Waschel roule prudent, mais sûrement et longtemps. I S U O T E D E T R LA CA NS A 0 3 E D S N I O LES M ÉS RATUIT G T E S N IO T C U RÉD LE PORTRAIT PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 179 - Septembre 2014 51 Une action du Rotary Passion Japon pour Marion I La Pontissalienne Marion Bilger vient de passer une année au pays du Soleil Levant. Un séjour chargé de souvenirs qui concrétise le rêve d’une adolescente armée pour voyager loin. l lui aura fallu trois mois pour se sentir à l’aise en langue japonaise. Ce qui ne l’empêchait pas d’aider ses camarades de classe en anglais. “J’avais quand même quelques difficultés dans certaines matières comme le japonais ancien”, annonce Marion Bilger de retour d’une année scolaire passée sur les bancs d’un lycée japonais. Cette jeune pontissalienne de 18 ans s’intéresse au Japon depuis l’adolescence. Collégienne pleine de ressources, elle se fixe comme objectif de séjourner au pays du Soleil Levant. Après quelques recherches, elle découvre l’existence des programmes d’échange qui s’inscrivent dans les actions jeunesse du Club Rotary. La solution est là mais les places sont chères. “Je m’étais fixé de partir après le bac pour suivre une scolarité sans rupture.” Ce qui lui laisse aussi le temps de préparer son affaire. Elle passe une bonne partie de ses loisirs à enrichir sa culture nippone. À la rentrée scolaire 2012, elle postule au programme d’échanges comme une vingtaine d’autres candidats du district rotarien 1680 qui s’étend de l’Alsace à la Franche-Comté. Son dossier ne manque pas d’impressionner les membres du Rotary-Club de Pontarlier qui lui accordent un soutien décisif. Première victoire. Bac littéraire en poche, Marion est prête pour le grand voyage. Décollage le 14 août 2013. Son baptême de l’air dure 14 heures jusqu’à Tokyo. Sur place, la jeune pontissalienne est prise en charge par le club local. La famille d’accueil qui va l’héberger pendant tout son séjour vit dans la ville d’Ayase située à une heure de la capitale. “Comme je suis arrivée en cours d’année scolaire, j’ai commencé en seconde et terminé en première.” Brillante élève qui avait décroché son bac avec mention très bien, Marion Bilger trouve assez vite ses marques dans la société japonaise. Deux C’est devenu une seconde famille. Bio express Age : 18 ans Née à Pontarlier passion : le Japon études : faculté de langues anglais, espagnol projet professionnel : traductrice éléments déterminants ont facilité son intégration : une famille d’accueil adorable et un lycée bienveillant. Elle découvre aussi les multiples règles qui régissent la vie japonaise. “On nous fournit deux tenues pour l’école où il est interdit de porter le moindre bijou ou bracelet. Les journées s’étalent de 8 h 30 à 15 h 30 pour laisser place à la pratique d’activités culturelles ou sportives.” Le peuple japonais est très discipliné. Pas question de se rebeller et encore moins au lycée. “C’est une mentalité assez macho où l’image de la femme est parfois malmenée”, estime Marion, pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Elle n’hésitera pas à tenir tête à l’un de ses enseignants peu habitué qu’on ose contester son autorité. La lauréate au programme d’échange doit aussi rendre compte de son séjour. Chaque mois, elle présente en japonais bien sûr son “rapport” devant une assemblée de rotariens japonais. Formateur. Elle participe aussi aux animations et aux sorties organisées par le club service à l’intention des étudiants en séjour rotarien. Le mal du pays, Marion ne connaît pas, même si elle s’étonnera quand même de ne pas fêter Noël. Elle s'accommodera aussi d’un régime alimentaire très différent axé autour de la consommation de poissons. Sa famille d’accueil la considère presque comme son propre enfant. Des liens d’amitiés très fort se nouent. Elle en prendra pleinement conscience au moment d’embarquer le 13 juillet dernier. “C’était devenu une seconde famille. J’ai mis une semaine à m’en remettre”, explique Marion. Cette expérience l’a-t-elle conforté dans son désir d’aller vivre au Japon ? Y retourner oui, mais s’y installer, pas forcément. “J’aurais quand même du mal à supporter ce système très strict où il faut se tuer à la tâche dans le travail.” Pour l’heure, Marion se prépare à entrer en faculté de langues. Au menu : anglais et espagnol dans l’objectif d’intégrer ensuite une école de traduction. I F.C. Marion Bilger vient de passer une année complète au Japon dans le cadre des programmes d’échanges internationaux pilotés par les Rotary-Clubs.
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