Terminale S Lycée René Cassin, Gonesse (Val d’Oise, France métropolitaine) Correction Bac Blanc Terminale Scientifique Ma sht ths aM TS1&2&3 Obligatoire & Spécialité n o i c t c e lan r r Co ac B B Exercice 1. Métropole juin 2008 Commun à tous les candidats Remarque : Pour ne pas alourdir la rédaction, je confondrai les angles avec leurs mesures. Ð → Ð → Le plan est muni d’un repère orthonormal direct (O, u , v ) (unité graphique : 1 cm). Soient A, B et I les points d’affixes respectives 1 + i, 3 − i et 2. À tout point M d’affixe z, on associe le point M ′ d’affixe z ′ telle que z ′ = z 2 − 4z. Le point M ′ est appelé l’image de M . 1. Faire une figure sur une feuille de papier millimétré et compléter cette figure tout au long de l’exercice. E′ C′ E 2π 3 L × × A Ð → v J O Ð → u π 3 I B A′ = B ′ C D ∶ x = −6 2. Calculer les affixes des points A′ et B ′ , images respectives des points A et B. Que remarque-t-on ? ′ 2 = zA − 4zA = (1 + i)2 − 4 (1 + i) = 12 + 2i + i2 − 4 − 4i = 1 + 2i − 1 − 4 − 4i = −4 − 2i zA′ = zA ′ 2 = zB − 4zB = (3 − i)2 − 4 (3 − i) = 32 − 2 × 3i + i2 − 12 + 4i = 9 − 6i − 1 − 12 + 4i = −4 − 2i zB ′ = zB On remarque que les points A et B ont la même image : ils sont donc confondus dans le plan. Boisset, Legrand, Roussot 1/ 12 Février 2014 Correction Bac Blanc Terminale S 3. Déterminer les points qui ont pour image le point d’affixe −5. ′ 4. On cherche les points M d’affixe z tels que z = −5 ie z 2 − 4z = −5 ie z 2 − 4z + 5 = 0. Déterminons donc les racines complexes du polynômes du second degré z 2 − 4z + 5 : ∆ = b2 − 4ac = (−4)2 − 4 × 1 × 5 = 16 − 20 = −4 = (2i)2 < 0 Donc le polynôme z 2 − 4z + 5 a deux racines complexes conjuguées : √ −b − i −∆ 4 − 2i 2 (2 − i) = = =2−i et z2 = z1 = 2 + i z1 = 2a 2 2 S = {2 − i; 2 + i} : les points du plan ayant pour image le point d’affixe 5 sont les deux points d’affixes 2 − i et 2 + i. a. Vérifier que pour tout nombre complexe z, on a : z ′ + 4 = (z − 2)2 . 2 2 ′ (z − 2) = z − 4z + 4 = z + 4 b. En déduire une relation entre ∣z ′ + 4∣ et ∣z − 2∣ et, lorsque z est différent de 2, une relation entre arg (z ′ + 4) et arg (z − 2). On vient de montrer que pour tout complexe :z ′ + 4 = (z − 2)2 , ainsi z − 2 = 0 ⇐⇒ z ′ + 4 = 0 et ′ z = 2 ⇐⇒ z = −4. ′ 2 z + 4 = (z − 2) ⎧ ⎪ ⎪ Ô⇒ ⎨ ⎪ ⎪ ⎩ ⎧ ⎪ ⎪ Ô⇒ ⎨ ⎪ ⎪ ⎩ ∣z ′ + 4∣ = ∣(z − 2)2 ∣ arg (z ′ + 4) = arg ((z − 2)2 ) [2π] pour z ≠ 2 ∣z ′ + 4∣ = ∣z − 2∣2 arg (z ′ + 4) = 2 arg (z − 2) [2π] pour z ≠ 2 c. Que peut-on dire du point M ′ lorsque M décrit le cercle C de centre I et de rayon 2 ? 2 2 ′ ′ ∣z + 4∣ = ∣z − 2∣ ie ∣z − (−4)∣ = ∣z − 2∣ se traduit géométriquement par JM ′ = IM 2 pour J d’affixe −4. Ainsi, sachant que les distances sont positives, M ∈ C ⇐⇒ IM = 2 ⇐⇒ JM ′ = 4 ⇐⇒ M ′ ∈ C ′ où C ′ est le cercle de centre J et de rayon 4. Pour z ≠ 2 ie M ≠ I, ce qui est le cas ici pour M ∈ C , arg (z ′ + 4) = 2 arg (z − 2) [2π] ie Ð → ÐÐÐ→ Ð → ÐÐ→ arg (z ′ − (−4)) = 2 arg (z − 2) [2π] qui se traduit géométriquement par ( u ; JM ′ ) = 2 ( u ; IM ) [2π]. Ð → ÐÐ→ Quand M parcourt C , ( u ; IM ) prend toutes les valeurs de l’intervalle [0; 2π[, et ainsi Ð → ÐÐÐ→ ( u ; JM ′ ) prend toutes les valeurs de l’intervalle [0; 4π[. En définitive, lorsque M décrit le cercle C , M ′ décrit le cercle C ′ , cercle de centre J et de rayon 4. 5. Soient E le point d’affixe 2 + 2ei 3 , J le point d’affixe −4 et E ′ l’image de E. Ð → Ð→ a. Calculer la distance IE et une mesure en radians de l’angle ( u ; IE ). π IE = ∣zE − zI ∣ = ∣2 + 2ei 3 − 2∣ = ∣2ei 3 ∣ = ∣2∣ ∣ei 3 ∣ = 2 × 1 = 2 Ð → Ð→ π π π Modulo 2π : ( u ; IE ) = arg (zE − zI ) = arg (2ei 3 ) = arg (ei 3 ) = . 3 π π π Ð → ÐÐ→ b. Calculer la distance JE ′ et une mesure en radians de l’angle ( u ; JE ′ ). En utilisant la relation sur les modules de 4.b. et la longueur trouvée en 5.a. : ′ ′ JE ′ = ∣zE ′ − zJ ∣ = ∣zE − (−4)∣ = ∣zE + 4∣ = ∣zE − 2∣2 = ∣zE − zI ∣2 = IE 2 = 22 = 4 En utilisant la relation sur les arguments de 4.b. et la mesure d’angle trouvée en 5.a., modulo 2π : Ð → ÐÐ→ Ð → Ð→ 2π ′ ( u ; JE ′ ) = arg (zE ′ − zJ ) = arg (zE + 4) = 2 arg (zE − 2) = 2 ( u ; IE ) = 3 Remarque : On peut aussi calculer zE ′ et faire les calculs comme à la question précédente. c. Construire à la règle et au compas le point E ′ ; on laissera apparents les traits de construction. E ′ appartient à C ′ (car JE ′ = 4). Ð → ÐÐ→ 2π De plus ( u ; JE ′ ) = [2π], donc E ′ est sur la médiatrice du segment [JL] où L est le point 3 du cercle C ′ qui se trouve aussi sur l’axe des réels sans être le point O : cette médiatrice est la droite verticale, notée D, d’équation x = −6. En définitive E ′ est le point d’intersection entre le cercle C ′ et la droite D dans le demi-plan complexe de partie imaginaire positive. Boisset, Legrand, Roussot 2/ 12 Février 2014 Correction Bac Blanc Terminale S Remarque : Une autre méthode de construction plus générale pour construire l’image de tout point M d’affixe différent de 2, c’est-à-dire M distinct du point I. On conserve les points I et J d’affixes respectives 2 et −4. Cette méthode de construction repose sur les relations établies à la question 4.b. et leurs interÐ → ÐÐÐ→ Ð → ÐÐ→ prétations géométriques (expliquées en 4.c.) : JM ′ = IM 2 et ( u ; JM ′ ) = 2 ( u ; IM ) [2π]. Traçons le cercle, noté C , de centre I qui passe par M ; notons r son rayon : r = IM . Traçons le cercle C ′ de centre J et de rayon r 2 . Pour obtenir un segment de longueur r 2 à partir d’un segment de longueur r, on utilise le théorème de Thalès : ● Notons K le point d’affixe 2 + r (le point d’intersection « le plus à droite » - celui dont l’affixe a la partie réelle la plus grande - entre C et la droite des réels), et U le point d’affixe 3. ● Traçons la droite perpendiculaire à l’axe des réels qui passe par I, notons V le point d’affixe 2 + r × i, et traçons la droite (U V ). ● Traçons la droite ∆ parallèle à (U V ) qui passe par K. ● Notons T le point d’intersection entre ∆ et (IV ). ● Le segment [IT ] a pour longueur r 2 . Ð → ÐÐ→ Ð → ÐÐ→ Plaçons ensuite le point P du cercle C ′ tel que ( u ; JP ) = ( u ; IM ) : pour cela traçons la droite parallèle à la droite (IM ) qui passe par J, P sera le point d’intersection de cette parallèle avec le cercle C ′ dans le même demi-espace de frontière l’axe des réels que le point M . Ð → ÐÐÐ→ Ð → ÐÐ→ Pour finir, on place le point M ′ sur le cercle C ′ tel que ( u ; JM ′ ) = 2 ( u ; JP ) : pour cela, on place le point N d’affixe −4 + r 2 (le point d’intersection « le plus à droite » - celui dont l’affixe a la partie réelle la plus grande - entre C ′ et la droite des réels), puis on trace le cercle de centre P qui passe par N , alors M ′ est le point différent de N d’intersection entre ce nouveau cercle et le cercle C ′ . Toute cette construction se fait au compas et à la règle non graduée à l’aide de l’unité de longueur du repère orthonormé. C′ T P V M r2 Ð → v J N O r Ð → u K I U C M′ Boisset, Legrand, Roussot 3/ 12 Février 2014 Correction Bac Blanc Exercice 2. Asie juin 2013 Terminale S Candidats n’ayant pas choisi l’enseignement de spécialité Les parties A et B sont indépendantes l’une de l’autre. Partie A On considère la suite (wn ) définie par : w0 = 2 et, pour tout entier naturel n : wn+1 = On admet que tous les termes de cette suite sont définis et strictement positifs. 1 + 3wn . 3 + wn 1. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, on a : wn > 1. Notons, pour tout entier n ⩾ 0, la propriété P(n) : wn > 1. ● Initialisation : pour n = 0, w0 = 2 donc w0 > 1, ainsi P(0) est vraie. ● Hérédité : Soit un entier n ⩾ 0. Supposons P(n) vraie ie wn > 1. Montrons que P(n + 1) est vraie ie wn+1 > 1 ie wn+1 − 1 > 0. On a : 1 + 3wn 3 + wn 1 + 3wn − 3 − wn 2wn − 2 2 (wn − 1) 1 + 3wn −1= − = = = wn+1 − 1 = 3 + wn 3 + wn 3 + wn 3 + wn 3 + wn 3 + wn ⎧ ⎧ ⎪ ⎪ 2 (wn − 1) ⎪ 2 (wn − 1) > 0 ⎪ wn − 1 > 0 Ô⇒ Ô⇒ ⎨ Or wn > 1 Ô⇒ ⎨ > 0 ie wn+1 − 1 > 0 ⎪ ⎪ 3 + wn ⎪ ⎪ ⎩ 3 + wn > 0 ⎩ 3 + wn > 4 Ainsi wn+1 > 1 : la propriété est donc héréditaire. ● Conclusion : On a montré par récurrence que, pour tout entier n ⩾ 0, wn > 1. ⎧ ⎪ ⎪ ⎨ ⎪ ⎪ ⎩ ⎧ ⎪ ⎪ 3 + wn > 4 Remarque : On aurait pu aussi montrer l’hérédité ainsi : wn > 1 Ô⇒ ⎨ Ô⇒ ⎪ ⎪ ⎩ 2wn > 2 ⎧ ⎪ 3 + wn > 0 1 + 3wn 1 + 3wn 3 + wn ⎪ 3 + wn > 0 > Ô⇒ > 1 ie wn+1 > 1 Ô⇒ ⎨ Ô⇒ ⎪ 3 + wn 3 + wn 3 + wn 3wn − wn > 3 − 1 1 + 3w > 3 + w ⎪ n n ⎩ 2. On admet que, pour tout entier naturel n, on a : wn+1 − wn = a. Déterminer le sens de variation de la suite (wn ). (1 − wn ) (1 + wn ) . 3 + wn On a démontré que, ∀n ∈ N, wn > 1. ⎧ ⎧ −wn < −1 1 − wn < 0 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ (1 − wn ) (1 + wn ) ⎪ ⎪ wn > 1 Ô⇒ ⎨ 1 + wn > 2 Ô⇒ ⎨ 1 + wn > 0 Ô⇒ < 0 Ô⇒ wn+1 − wn < 0 Ô⇒ ⎪ ⎪ 3 + wn ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎩ 3 + wn > 4 ⎩ 3 + wn > 0 wn+1 < wn Donc la suite (wn ) est strictement décroissante. b. En déduire que la suite (wn ) converge. La suite (wn ) est strictement décroissante et minorée par 1 (car, ∀n ∈ N, wn > 1), donc la suite (wn ) converge vers une limite supérieure ou égale à 1. (1 − wn ) (1 + wn ) . 3 + wn 1 + 3wn 1 + 3wn (3 + wn ) wn 1 + 3wn − 3wn − wn2 12 − wn2 (1 − wn ) (1 + wn ) wn+1 −wn = −wn = − = = = 3 + wn 3 + wn 3 + wn 3 + wn 3 + wn 3 + wn Remarque : Démonstration de : pour tout entier naturel n, wn+1 − wn = Partie B On considère la suite (un ) définie par : u0 = 2 et, pour tout entier nature n : On admet que tous les termes de cette suite sont définis et strictement positifs. un+1 = 1 + 0, 5un . 0, 5 + un 1. On considère l’algorithme suivant : Entrée Initialisation Traitement et sortie Boisset, Legrand, Roussot Soit un entier naturel non nul n Affecter à u la valeur 2 POUR i allant de 1 à n 1 + 0, 5u Affecter à u la valeur 0, 5 + u Afficher u FIN POUR 4/ 12 Février 2014 Correction Bac Blanc Terminale S Reproduire et compléter le tableau suivant, en faisant fonctionner cet algorithme pour n = 3. Les valeurs de u seront arrondies au millième. i 1 2 3 u 0, 8 1, 077 0, 976 Au départ, u vaut 2. 2 4 1 + 0, 5 × 2 = = = 0, 8. Quand i = 1, u = 0, 5 + 2 2, 5 5 1 + 0, 5 × 0, 8 1, 4 14 Quand i = 2, u = = = ≃ 1, 077. 0, 5 + 0, 8 1, 3 13 14 40 1 + 0, 5 × 13 40 26 = = Quand i = 3, u = ≃ 0, 976. 41 14 41 0, 5 + 13 26 2. Pour n = 12, on a prolongé le tableau précédent et on a obtenu : i u 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1,008 3 0,997 3 1,000 9 0,999 7 1,000 1 0,999 97 1,000 01 0,999 996 1,000 001 Conjecturer le comportement de la suite (un ) à l’infini. Les valeurs successives de u dans l’algorithme sont les valeurs de la suite (un ). À partir des valeurs du tableau, on conjecture que la suite (un ) converge (vers 1 ou une valeur proche de 1). 3. On considère la suite (vn ) définie, pour tout entier naturel n, par : vn = un − 1 . un + 1 Remarque : Par une récurrence rapide, on montre que un > 0, justifiant l’existence de vn pour tout n ∈ N. 1 a. Démontrer que la suite (vn ) est géométrique de raison − . 3 1+0,5un 1+0,5un −0,5−un − 1 un+1 − 1 0,5+u 0,5+un vn+1 = = = 1+0,5unn = 1+0,5un +0,5+u n un+1 + 1 0,5+un + 1 0,5+un 0, 5 − 0, 5un −0, 5 un − 1 −1 = × = × vn . 1, 5 + 1, 5un 1, 5 un + 1 3 1 Donc la suite (vn ) est une suite géométrique de raison − . 3 b. Calculer v0 puis écrire vn en fonction de n. u0 − 1 2 − 1 1 = = v0 = u0 + 1 2 + 1 3 1 Comme la suite (vn ) est une suite géométrique de raison − , on en déduit que, ∀n ∈ N, 3 1 −1 n −1 n+1 vn = v0 × q n = × ( ) ( = −( ) ). 3 3 3 4. a. Montrer que, pour tout entier naturel n, on a : vn ≠ 1. On a les équivalences suivantes : vn = 1 ⇐⇒ faux. Donc, ∀n ∈ N, vn ≠ 1. un − 1 = 1 ⇐⇒ un − 1 = un + 1 ⇐⇒ −1 = 1 qui est un + 1 1 + vn . 1 − vn 1 − vn ≠ 0, b. Montrer que, pour tout entier naturel n, on a : un = Au préalable, on note que vn ≠ 1 Ô⇒ permettant la division par l’expression 1 − vn . un − 1 vn = ⇐⇒ vn (un + 1) = un − 1 ⇐⇒ vn un + vn = un − 1 ⇐⇒ vn un − un = −1 − vn ⇐⇒ un + 1 1 + vn 1 + vn un (vn − 1) = − (1 + vn ) ⇐⇒ un = − ⇐⇒ un = vn − 1 1 − vn Autre rédaction du fait qu’on vous donne la réponse : un −1 un −1 un +1 un +1+un −1 2un 1 + vn 1 + un +1 un +1 + un +1 un +1 = = = = = un u +1 u +1−u +1 u −1 u −1 n n n n n 1 − vn 1 − u +1 u +1 − u +1 2 u +1 n n n c. Déterminer la limite de la suite (un ). n 1 La suite (vn ) est une suite géométrique de raison − , raison comprise donc strictement entre −1 3 et 1, ainsi, la suite (vn ) converge vers 0. 1 + vn . Or, ∀n ∈ N, un = 1 − vn 1+0 Donc lim un = = 1. n→+∞ 1−0 Boisset, Legrand, Roussot 5/ 12 Février 2014 Correction Bac Blanc Exercice 2. Création Terminale S Candidats suivant la spécialité Mathématiques À 8 heures du matin, un 1er Avril, six adolescents blagueurs diffusent sur les réseaux sociaux une histoire drôle. On a observé que le nombre de personnes informées de cette histoire augmente rapidement heure après heure. Ainsi à 9 heures de ce 1er Avril, on dénombrait 3 adultes et 33 adolescents informés de l’histoire. 1 heure après, on dénombrait 21 adultes et 171 adolescents informés de l’histoire. 1 heures après encore, on dénombrait 984 personnes dont 117 adultes informées. Pour chaque entier naturel n, on note an le nombre d’adultes informés de l’histoire à l’instant (8 + n) heures et bn le nombre d’adolescents informés de l’histoire au même instant. Une étude mathématique a permis de montrer que les suites (an )n≥0 et (bn )n≥0 vérifient les relations : −7an + 11bn 3an + bn et bn+1 = . a0 = 0 ; b0 = 6 et, pour tout entier naturel n, an+1 = 2 2 ⎛ 3 ⎛ 1 ⎞ ⎜ ⎟ ⎜ an ⎜ 2 ⎟ 2 ⎟ et, pour tout entier naturel n, on pose Xn = ⎜ ⎜ On note A la matrice ⎜ ⎜ ⎟ ⎜ ⎜ 7 ⎜ 11 ⎟ ⎝ −2 ⎠ ⎝ bn 2 n 1. Justifier que, pour tout entier naturel n, on a : Xn+1 = A ⋅ Xn et Xn = A ⋅ X0 . ⎞ ⎟ ⎟ ⎟. ⎟ ⎟ ⎠ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ 3 ⎛ 3 1 1 ⎞ ⎛ × an + × bn ⎟ ⎜ an+1 ⎟ ⎜ an ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ ⎜ 2 ⎜ 2 ⎟ 2 ⎟⋅⎜ ⎟=⎜ ⎟=⎜ ∀n ∈ N : A ⋅ Xn = ⎜ 2 ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ 7 ⎜ 7 11 ⎟ ⎜ 11 − − × a + × b b n n ⎠ ⎝ bn+1 ⎝ 2 2 ⎠ ⎝ n ⎠ ⎝ 2 2 Montrons, maintenant, par récurrence, que pour tout entier naturel n, on Notons, pour tout entier n ⩾ 0, la propriété R(n) : Xn = An ⋅ X0 . ● Initialisation : pour n = 0, A0 ⋅ X0 = I2 ⋅ X0 = X0 ⎞ ⎟ ⎟ ⎟ = Xn+1 ⎟ ⎟ ⎠ a : Xn = An ⋅ X0 . ainsi R(0) est vraie. ● Hérédité : Soit un entier n ⩾ 0. Supposons R(n) vraie ie Xn = An ⋅ X0 . Montrons que R(n + 1) est vraie ie Xn+1 = An+1 ⋅ X0 . On a, en utilisant la relation entre Xn+1 et Xn , puis l’hypothèse de récurrence : Xn+1 = A ⋅ Xn = A ⋅ An ⋅ X0 = An+1 ⋅ X0 : la propriété est donc héréditaire. ● Conclusion : On a montré par récurrence que, pour tout entier n ⩾ 0, Xn = An ⋅ X0 . ⎛ 7 1 ⎞ − ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ 6 6 ⎟. 2. On note Q la matrice définie par : Q = ⎜ ⎟ ⎜ ⎜ 1 1 ⎟ − ⎝ 6 6 ⎠ a. Justifier que Q est inversible et donner sa matrice inverse Q−1 . ⎛ q1,1 q1,2 ⎞ , Q est inversible si et seulement si son déterminant ⎝ q2,1 q2,2 ⎠ est non nul ie q1,1 q2,2 − q2,1 q1,2 ≠ 0. 1 1 7 1 6 1 7 1 − = = ≠0 det (Q) = q1,1 q2,2 − q2,1 q1,2 = × − (− ) × (− ) = 6 6 6 6 36 36 36 6 Ainsi la matrice Q est inversible et sa matrice inverse est : ⎛ ⎞ ⎞ ⎛ 1 1 ⎞ ⎛ ⎟ ⎜ 1 1 ⎟ ⎜ q2,2 −q1,2 ⎟ ⎜ 1 ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ = 6⎜ 6 6 ⎟ = ⎜ ⎟ Q−1 = ⎟ ⎜ ⎟ ⎟ ⎜ q1,1 q2,2 − q2,1 q1,2 ⎜ ⎜ ⎟ ⎟ ⎜ 1 7 ⎟ ⎜ −q q 1 7 2,1 1,1 ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ 6 6 ⎠ ⎝ En notant Q = (qi,j )1⩽i⩽2,1⩽j⩽2 = b. Sur la copie, détailler les calculs donnant le produit : Q ⋅ A. ⎛ 7 ⎜ ⎜ Q⋅A=⎜ 6 ⎜ ⎜ 1 ⎝ −6 ⎞ ⎛ 3 ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ 2 ⎟⋅⎜ ⎟ ⎜ 1 ⎟ ⎜ 7 − 6 ⎠ ⎝ 2 − 1 6 Boisset, Legrand, Roussot ⎞ ⎛ 7 3 1 7 ⎟ ⎜ × + (− ) × (− ) ⎟ ⎜ 6 2 6 2 ⎟=⎜ ⎟ ⎜ 1 3 1 7 11 ⎟ ⎜ (− ) × + × (− ) 2 ⎠ ⎝ 6 2 6 2 1 2 6/ 12 7 1 1 11 ⎞ × + (− ) × ⎟ 6 2 6 2 ⎟ ⎟ ⎟ 1 1 1 11 ⎟ (− ) × + × 6 2 6 2 ⎠ Février 2014 Correction Bac Blanc ⎛ 21 7 + ⎜ ⎜ = ⎜ 12 12 ⎜ ⎜ 3 7 ⎝ − 12 − 12 7 11 ⎞ ⎛ 28 − ⎟ ⎜ ⎜ 12 12 ⎟ ⎟ = ⎜ 12 ⎟ ⎜ 1 11 ⎟ ⎜ 10 − − + 12 12 ⎠ ⎝ 12 ⎞ ⎛ 7 ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ 3 ⎟=⎜ ⎟ ⎜ 10 ⎟ ⎜ 5 − 12 ⎠ ⎝ 6 − 4 12 c. Sachant que ce produit est égal au produit D ⋅ Q où D est la matrice entier n supérieur ou égal à 1, An = Q−1 ⋅ D n ⋅ Q. ⎛ 2 ⎝ 0 Terminale S ⎞ ⎟ ⎟ ⎟ ⎟ 5 ⎟ 6 ⎠ − 1 3 0 ⎞ , démontrer par récurrence que, pour tout 5 ⎠ Notons, pour tout entier n ⩾ 1, la propriété P(n) : An = Q−1 ⋅ D n ⋅ Q. ● Initialisation : pour n = 1, sachant que l’énoncé nous dit que Q ⋅ A = D ⋅ Q et ayant montré l’existence de Q−1 : Q⋅A = D ⋅Q Ô⇒ Q−1 ⋅Q⋅A = Q−1 ⋅D ⋅Q Ô⇒ (Q−1 ⋅ Q)⋅A = Q−1 ⋅D ⋅Q Ô⇒ I2 ⋅A = Q−1 ⋅D ⋅Q Ô⇒ A1 = Q−1 ⋅ D 1 ⋅ Q ainsi P(1) est vraie. Remarque : Vérification que Q ⋅ A = D ⋅ Q : ⎛ ⎞⎛ 7 1 ⎞ ⎛ 1 1 1 ⎞ ⎛ 7 1 ⎞ 7 − ⎟ ⎜ 2 × + 0 × (− ) 2 × (− ) + 0 × ⎟ ⎜ − ⎟ ⎜ 2 0 ⎟⎜ ⎜ ⎜ ⎜ ⎟⎜ 6 6 ⎟ 6 6 6 6 ⎟ 3 ⎟ D⋅Q = ⎜ ⎟=⎜ ⎟=⎜ 3 ⎟ = Q⋅A ⎟⋅⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎜ ⎟⎜ 1 1 ⎟ ⎜ 7 1 1 1 ⎟ ⎜ 5 5 ⎟ ⎝ 0 5 ⎠ ⎝ − 6 6 ⎠ ⎝ 0 × 6 + 5 × (− 6 ) 0 × (− 6 ) + 5 × 6 ⎠ ⎝ − 6 6 ⎠ ● Hérédité : Soit un entier n ⩾ 1. Supposons P(n) vraie ie An = Q−1 ⋅ D n ⋅ Q. Montrons que P(n + 1) est vraie ie An+1 = Q−1 ⋅ D n+1 ⋅ Q. On a, en utilisant l’hypothèse de récurrence et l’initialisation au rang 1 : An+1 = A1 ⋅ An = Q−1 ⋅ D 1 ⋅ Q ⋅ Q−1 ⋅ D n ⋅ Q = Q−1 ⋅ D 1 ⋅ I2 ⋅ D n ⋅ Q = Q−1 ⋅ D 1 ⋅ D n ⋅ Q = Q−1 ⋅ D n+1 ⋅ Q Ainsi An+1 = Q−1 ⋅ D n+1 ⋅ Q : la propriété est donc héréditaire. ● Conclusion : On a montré par récurrence que, pour tout entier n ⩾ 1, An = Q−1 ⋅ D n ⋅ Q. Remarque : La propriété est aussi vraie pour n = 0 de façon triviale (on obtient I2 de chaque côté de l’égalité matricielle). On aurait d’ailleurs pu montrer la propriété par récurrence à partir de n = 0, mais comme on l’a vu dans l’hérédité, on aurait du vérifier la propriété au rang 1 pour passer du rang n au rang n + 1. ⎛ 7 × 2n − 5n ⎜ ⎜ 6 3. Tous calculs faits, on montre que, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 1, A est égale à ⎜ ⎜ ⎜ 7 × 2n − 7 × 5n ⎝ 6 (ce que l’on ne demande pas de justifier). n 5n − 2n 6 7 × 5n − 2n 6 a. Calculer le nombre de personnes informées de l’histoire 10 heures après sa diffusion. D’après la question 1. et la relation donnée au 3. : ⎞ ⎛ −9 758 457 ⎛ 7 × 210 − 510 510 − 210 ⎞ ⎛ 9 764 601 ⎞ ⎜ ⎟ ⎜ a0 ⎟ ⎜ ⎟ ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ 6 6 6 6 ⎟ = ⎜ ⎟⋅⎜ ⎟⋅ X10 = A10 ⋅ X0 = ⎜ ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ 10 10 10 10 ⎟ ⎜ −68 352 207 68 358 351 ⎟ ⎜ 7×2 −7×5 7×5 −2 ⎟ ⎜ ⎝ ⎠ ⎝ b0 ⎠ ⎝ ⎠ 6 6 6 6 ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎜ 0 ⎟ ⎜ 9 764 601 ⎟ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟=⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ 68 358 351 6 ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ Ainsi, 10 heures après sa diffusion, il y avait 9 764 601 adultes et 68 358 351 adolescents informés de l’histoire soir 78 122 952 personnes. b. Exprimer an et bn en fonction de n et vérifier la relation bn = an + 6 × 5n pour tout n ≥ 0. Toujours, d’après la question 1. et la relation donnée au 3., pour tout entier n ≥ 0 : Boisset, Legrand, Roussot 7/ 12 Février 2014 ⎞ ⎟ ⎟ ⎟ ⎟ ⎟ ⎠ Correction Bac Blanc Terminale S ⎛ ⎞ ⎛ 7 × 2n − 5n ⎞ 5n − 2n ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜ 5n − 2n ⎟ ⎜ an ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ 6 6 ⎟⋅⎜ ⎟= ⎜ ⎜ ⎟ = Xn = An ⋅ X0 = ⎜ ⎟ ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ ⎟ ⎜ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ 7 × 2n − 7 × 5n 7 × 5n − 2n ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ n n 6 ⎠ ⎝ 7×5 −2 ⎠ ⎠ ⎝ bn ⎠ ⎝ ⎝ 6 6 Ainsi, ∀n ∈ N, an = 5n − 2n et bn = 7 × 5n − 2n = 6 × 5n + 5n − 2n = 6 × 5n + an . 4. Pour cette question, toute initiative ou tentative de recherche même non abouties seront prises en compte. Démontrer que, pour tout entier n supérieur ou égal à 1, an et bn sont des multiples impairs de 3. Pour tout entier n ≥ 1 : ⎫ 5 ≡ 2 [3] ⎪ 5n ≡ 2n [3] ⎪ ⎬ Ô⇒ n 2 ≡ 2 [3] ⎪ 2 ≡ 2n [3] ⎪ ⎭ ⎫ ⎫ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎬ Ô⇒ an ≡ 5n − 2n ≡ 2n − 2n ≡ 0 [3] ⎪ ⎪ ⎪ ⎬ Ô⇒ bn ≡ an + 6× 5n ≡ 0+ 0 ≡ 0 [3] ⎪ ⎭ ⎪ ⎪ ⎪ 6 ≡ 0 [3] Ô⇒ 6 × 5n ≡ 0 [3] ⎪ ⎪ ⎭ Donc an et bn sont des multiples de 3. Pour tout entier n ≥ 1 : ⎫ ⎫ ⎫ ⎪ 5n ≡ 1n ≡ 1 [2] ⎪ 5 ≡ 1 [2] ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ n n ⎪ ⎬ Ô⇒ an ≡ 5 − 2 ≡ 1 − 0 ≡ 1 [2] ⎪ ⎬ Ô⇒ n ⎪ n ⎬ Ô⇒ bn ≡ an +6×5n ≡ 1+0 ≡ 1 [2] 2 ≡ 0 ≡ 0 [2] ⎪ 2 ≡ 0 [2] ⎪ ⎪ ⎪ ⎭ ⎭ ⎪ ⎪ ⎪ 6 ≡ 0 [2] Ô⇒ 6 × 5n ≡ 0 [2] ⎪ ⎪ ⎭ Donc an et bn sont impairs. Exercice 3. Nouvelle-Calédonie novembre 2013 Commun à tous les candidats Soit f la fonction dérivable, définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par f (x) = ex + 1 . x 1. Étude d’une fonction auxiliaire a. Soit la fonction g dérivable, définie sur [0 ; +∞[ par g(x) = x2 ex − 1. Étudier le sens de variation de la fonction g. g est dérivable sur [0 ; +∞[ comme différence d’un produit de fonctions dérivables et d’une fonction dérivable. ′ ∀x ∈ [0 ; +∞[, g ′ (x) = (x2 ) ex + (ex )′ x2 − 0 = 2xex + ex x2 = xex (2 + x). Or, pour x ∈ [0 ; +∞[, x > 0, ex > 0 et 2 + x > 0, donc g ′ (x) > 0. Ainsi g est strictement croissante sur [0 ; +∞[. b. Démontrer qu’il existe un unique réel a appartenant à [0 ; +∞[ tel que g(a) = 0. Démontrer que a appartient à l’intervalle [0,703 ; 0,704[. 2 0 g(0) = 0 × e − 1 = −1 ⎫ lim x2 = +∞ ⎪ ⎪ ⎪ x→+∞ ⎬ Ô⇒ lim x2 ex = +∞ Ô⇒ lim g(x) = lim x2 ex − 1 = +∞ x x→+∞ x→+∞ x→+∞ lim e = +∞ ⎪ ⎪ ⎪ x→+∞ ⎭ Ainsi 0 ∈ [g(0); lim g(x)[. De plus g est continue et strictement croissante sur [0 ; +∞[. Donc, x→+∞ d’après le théorème de bijection (corollaire du théorème des valeurs intermédiaires), il existe un unique réel a appartenant à [0 ; +∞[ tel que g(a) = 0. À la calculatrice, g(0, 703) ≃ −0, 0018 donc g(0, 703) < 0, et g(0, 704) ≃ 0, 0020 donc g(0, 704) > 0. Donc 0, 703 < a < 0, 704 ie a ∈ ]0, 703; 0, 704[ (⊂ [0, 703; 0, 704[). c. Déterminer le signe de g(x) sur [0 ; +∞[. g étant strictement croissante sur [0 ; +∞[ et g(a) = 0, on obtient le tableau de signes de g suivant : Boisset, Legrand, Roussot x 0 g(x) (−1) a − 8/ 12 0 +∞ + (+∞) Février 2014 Correction Bac Blanc Terminale S 2. Étude de la fonction f a. Déterminer les limites de la fonction f en 0 et en +∞. La limite de f en 0 est une limite en 0 à droite car f est définie sur ]0 ; +∞[ : lim ex = 1 ⎫ ⎪ ⎪ ⎪ x→0 1 ⎪ 1 ⎬ Ô⇒ lim f (x) = lim ex + = +∞ lim = +∞ ⎪ x→0 x→0 x ⎪ ⎪ x→0 x x>0 ⎪ ⎭ x>0 La limite de f en +∞ : ⎪ lim ex = +∞ ⎫ ⎪ 1 ⎪ x→+∞ ⎬ Ô⇒ lim f (x) = lim ex + = +∞ 1 x→+∞ x→+∞ ⎪ x ⎪ lim =0 ⎪ ⎭ x→+∞ x b. On note f ′ la fonction dérivée de f sur l’intervalle ]0 ; +∞[. g(x) Démontrer que pour tout réel strictement positif x, f ′ (x) = 2 . x f est dérivable sur ]0 ; +∞[ comme somme de fonctions dérivables. 1 x2 ex − 1 g(x) ∀x ∈]0 ; +∞[, f ′ (x) = ex − 2 = = 2 . x x2 x c. En déduire le sens de variation de la fonction f et dresser son tableau de variation sur l’intervalle ]0 ; +∞[. x a 0 g(x) x2 − 0 0 + f ′ (x) − + + 0 +∞ f +∞ + +∞ f (a) d. Démontrer que la fonction f admet pour minimum le nombre réel m = 1 1 + . a2 a D’après les variations de f (cf. le tableau de variation précédent), f admet un minimum en x = a, ce minimum vaut f (a). 1 m = f (a) = ea + a 1 Or a vérifie g(a) = 0 ie a2 ea − 1 = 0 donc, sachant que a ≠ 0 (a ∈ [0, 703; 0, 704[), ea = 2 . a 1 1 Donc m = 2 + . a a e. Justifier que 3, 43 < m < 3, 45. On a montré à la question 1.b. que 0, 703 < a < 0, 704 donc 1 1 1 < < (la fonction inverse étant strictement décroissante sur [0; +∞[) 0, 704 a 0, 703 1 1 1 et 0, 7032 < a2 < 0, 7042 Ô⇒ < 2 < (sur [0; +∞[, la fonction carré étant stric2 0, 704 a 0, 7032 tement croissante et la fonction inverse strictement décroissante) 1 1 1 1 ainsi + <m< + 2 2 0, 704 0, 704 0, 703 0, 703 1 1 1 1 Or + ≃ 3, 438 (tronqué au millième) et + ≃ 3, 445 (tronqué au millième). 0, 7042 0, 704 0, 7032 0, 703 Donc 3, 43 < m < 3, 45. 1 1 Remarque : On pouvait aussi utiliser la stricte décroissance de x z→ 2 + sur x x ]0; +∞[ (⊃ [0, 703; 0, 704]) après l’avoir démontrée évidemment. Boisset, Legrand, Roussot 9/ 12 Février 2014 Correction Bac Blanc Terminale S Exercice 4. Examen de maturité 2008 – Suisse Pour sortir d’une maison hantée, Maria doit passer par un étrange couloir le long duquel se trouvent trois portes fermées, notées S1 , S2 et S3 . On accède à ce couloir par le portail E. Au moment où on ouvre ce portail, chacune des trois portes a une chance sur deux de s’ouvrir par enchantement. L’étroitesse du couloir oblige Maria à sortir du couloir par la première porte ouverte qu’elle rencontre ; si les trois portes sont fermées, elle doit sortir du couloir par l’issue notée S. Quand Maria a quitté le couloir, le portail et toutes les portes ouvertes se referment. Commun à tous les candidats S3 S2 S1 S E 1. Maria ouvre le portail. a. Recopier et compléter l’arbre suivant : Notons les événements suivants, pour i ∈ {1; 2; 3} : ● Si : « La porte Si est ouverte » ● Si : « La porte Si est ouverte » ● Qi : « Maria sort du couloir par la porte Si » ● QS : « Maria sort du couloir par l’issue S » Porte S1 Porte S2 Porte S3 ouverte S1 ∩ S2 ∩ S3 fermée S1 ∩ S2 ∩ S3 ouverte S1 ∩ S2 ∩ S3 fermée S1 ∩ S2 ∩ S3 ouverte S1 ∩ S2 ∩ S3 fermée S1 ∩ S2 ∩ S3 ouverte Maria sort du couloir (par S3 ) S1 ∩ S2 ∩ S3 fermée - Maria sort du couloir (par S) S1 ∩ S2 ∩ S3 1 2 ouverte 1 2 1 2 ouverte Maria sort du couloir (par S1 ) 1 2 1 2 fermée 1 2 1 2 Maria ouvre le portail ouverte Maria sort du couloir (par S2 ) 1 2 1 2 1 2 1 2 fermée 1 2 fermée 1 2 1 2 b. Calculer la probabilité que Maria sorte du couloir par l’une des portes S1 , S2 , S3 . On cherche : Boisset, Legrand, Roussot 10/ 12 Février 2014 Correction Bac Blanc Terminale S p1 = p (Q1 ∪ Q2 ∪ Q3 ) = p (Q1 ) + p (Q2 ) + p (Q3 ) car les Qi sont incompatibles (disjoints) 2 à 2 = p (S1 ) + p (S1 ∩ S2 ) + p (S1 ∩ S2 ∩ S3 ) 1 2 1 = 2 1 = 2 1 = 2 4 = 8 7 = 8 Autre = + p (S1 ) × pS1 (S2 ) + p (S1 ) × pS1 (S2 ∩ S3 ) 1 2 1 + 2 1 + 4 2 + 8 + 1 + p (S1 ) × pS1 (S2 ) × pS1 ∩S2 (S3 ) 2 1 1 1 1 × + × × 2 2 2 2 1 + 8 1 + 8 × (= 0, 875) rédaction : On cherche l’événement contraire au fait que Maria sorte par l’issue S : 8 1 7 1 1 1 (Ouf ! On trouve le même p1 = 1 − p (QS ) = 1 − p (S1 ∩ S2 ∩ S3 ) = 1 − × × = − = 2 2 2 8 8 8 résultat) 2. Lorsque Maria passe par les portes S1 ou S3 , son chemin la ramène au portail E. En revanche, si elle passe par S2 ou par S, elle sort définitivement de la maison hantée. On note D l’événement : « Maria sort de la maison en ne passant qu’une seule fois dans le couloir ». 3 a. Montrer que la probabilité de l’événement D est égale à . 8 1 1 1 1 1 1 1 p (D) = p (Q2 ∪ QS ) = p (Q2 ) + p (QS ) = p (S1 ∩ S2 ) + p (S1 ∩ S2 ∩ S3 ) = × + × × = + = 2 2 2 2 2 4 8 2 1 3 + = 8 8 8 b. Calculer la probabilité que Maria sorte de la maison sachant que la porte S2 était ouverte. On cherche la probabilité conditionnelle suivante : 1 1 p (D ∩ S2 ) p (S1 ∩ S2 ) 2 × 2 1 = = 1 = (= 0, 5). pS2 (D) = p (S2 ) p (S2 ) 2 2 Autre rédaction : Sachant que la porte S2 est ouverte, Maria a une chance sur deux de revenir au portail E : c’est le cas où la porte S1 est ouverte ; et Maria a une chance sur deux de sortir de la maison : c’est le cas où la porte S1 est fermée, elle sort alors par la porte S2 . Donc pS2 (D) = 21 . c. Quelle est la probabilité que Maria passe au plus trois fois dans le couloir avant de sortir de la maison ? Notons les événements suivants, pour i ∈ {1; 2; 3} : ● Di : « Maria sort de la maison en passant exactement i fois dans le couloir » On a D1 = D. On va utiliser l’indépendance les différents passages successifs de Maria dans le couloir. On cherche : p2 = p (D1 ∪ D2 ∪ D3 ) = p (D1 )+p (D2 )+p (D3 ) = p (D)+p (Q1 ∪ Q3 )×p (Q2 ∪ QS )+ 3 5 p (Q1 ∪ Q3 ) × p (Q1 ∪ Q3 ) × p (Q2 ∪ QS ) = p (D) + p (D) × p (D) + p (D) × p (D) × p (D) = + × 8 8 3 5 5 3 3 15 75 192 120 75 387 + × × = + + = + + = (= 0, 755 859 375) 8 8 8 8 8 64 512 512 512 512 512 3. Cette fois, 8 personnes franchissent successivement le portail E. Quelle est la probabilité qu’exactement 6 de ces personnes passent par S2 à leur premier passage ? Notons X la variable aléatoire qui compte le nombre de personnes qui passent par S2 à leur premier passage parmi ces huit personnes. Le passage de chacune de ces personnes est indépendante du passage des autres, et la probabilité 1 1 1 de succès ie de sortir par S2 est p = p (Q2 ) = p (S1 ∩ S2 ) = × = et la probabilité d’échec est 2 2 4 1 1 3 q = 1 − p = 1 − = . X suit donc une loi binomiale de paramètres n = 8 et p = . 4 4 4 1 6 8 16 32 8 × 7 32 4 × 7 × 9 7 × 9 3 2 8 On cherche donc : p (X = 6) = ( ) × ( ) × ( ) = ( ) × 6 × 2 = × = = 7 = 6 2 4 4 4 4 1 × 2 48 48 4 63 63 = (≃ 0, 0038). 214 16 384 Boisset, Legrand, Roussot 11/ 12 Février 2014 Correction Bac Blanc Terminale S 4. On suppose maintenant que n personnes franchissent une seule fois chacune le portail E. Déterminer la plus petite valeur de n telle que la probabilité qu’au moins une de ces personnes sorte de la maison hantée soit supérieure à 95 % ? Notons An l’événement « Au moins une de ces n personnes sortent de la maison hantée ». Alors An est l’événement « Aucune de ces n personnes ne sortent de la maison hantée ». 3 La probabilité de sortie d’une personne vaut (calculée à la question 2.1.) et la probabilité de rester 8 5 dans la maison hantée vaut , et la sortie ou non de chacune de ces personnes est indépendante de 8 la sortie ou non des autres personnes. On cherche n ∈ N∗ tel que : 5 n 5 n p (An ) ≥ 95 % ⇐⇒ 1 − p (An ) ≥ 0, 95 ⇐⇒ 1 − 0, 95 ≥ p (An ) ⇐⇒ 0, 05 ≥ ( ) ( ) est le terme 8 8 5 général d’une suite géométrique strictement décroissante (car de raison ∈ ]0; 1[ et de premier terme 8 5 strictement positif). 8 5 n On regarde les valeurs successives de ( ) à la calculatrice : 8 6 5 ● ( ) ≃ 0, 0596 8 5 7 ● ( ) ≃ 0, 0373 8 Donc n = 7 : il faut au moins sept personnes pour que la probabilité qu’au moins une de ces personnes sorte de la maison hantée soit supérieure à 95 %. 5 n Remarque : Après avoir obtenu 0, 05 ≥ ( ) , on aurait pu continuer la résolution à l’aide de 8 logarithme pour déterminer n. dd E E nn Barème Exercice. 1. 5 = (figure : 0, 5) + 0, 75 + 0, 75 + (0, 25 + 0, 75 + 0, 5) + (0, 5 + 0, 5 + 0, 5) Exercice. 2. Obligatoire 5 = [1, 25+(0, 5+0, 5)]+[0, 5+0, 25+(0, 75+0, 25)+(0, 25+0, 5+0, 25)] Exercice. 2. Spécialité 5 = 0, 75 + (0, 5 + 0, 5 + 1) + (0, 5 + 0, 75) + 1 Exercice. 3. 5, 25 = (1, 25 + 1, 75 + 0, 25) + (0, 5 + 0, 25 + 0, 25 + 0, 5 + 0, 5) Exercice. 4. 5 = (0, 5 + 0, 75) + (0, 5 + 0, 5 + 0, 75) + 0, 75 + 1, 25 Boisset, Legrand, Roussot 12/ 12 Février 2014
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