L’édito du moment Pendant que dans Game of Thrones, les rois tombent comme des mouches, à l’ESSEC ce sont les Pandas que l’on a vu chuter de leur eucalyptus. Une seule liste pour la camp’, une première dans l’histoire récente de l’ESSEC, et un gâchis sans aucun doute : il est regrettable qu’une vingtaine d’étudiants supplémentaires ne se soient pas décidés à lister sur un campus de plus 1 500 personnes, et les raisons de cette désaffection mériteraient d’être étudiées avec attention afin de s’assurer que l’exception ne devienne pas la règle. Cet évènement nous a contraints à bouleverser quelque peu la composition de ce numéro de mai du Pouce, mais vous retrouverez néanmoins les interviews de deux acteurs majeurs de la camp’, Hector Balas le président du nouveau BDE Piranha, ainsi que l’illustre Florent Mellier. Pour finir, ce numéro du Pouce est également celui de la passation, et tous les membres du Pouce sont fiers de laisser l’association entre les mains d’un nouveau bureau ambitieux et dynamique, qui devrait vous surprendre dès la publication du prochain numéro admissibles de ce qui est, de ce que nous sommes, votre journal. // PAR CI // Au sommaire Pas dan cal s le GAU pou CHO ce ! n L’édito Les News de Mai Cuisine et Bon Plan Cergy et l’insécurité Child of Light Revue conflits La campagne BDE 1 2/3 4 5 6 7/8 9/10 11/13 14 15/17 18 19 20/21 22/23 L’interview de Hector Balas La défaite en chantant? L’avis de Florent Mellier Handicap: nouvelle tendance? Chronique narcissique Arthur Bricole Horoscope p! l cia spé cam Ont contribué à ce numéro Ce mois-ci, remercions Pascal Gauchon, CI, Dan, Elias, MA, Audrey, Céline, Chloé, Pierre, Marie, Wladimir, Anthony, Cyrielle, Jade, Charrue, Roland et notre toute dernière recrue Thomas pour la réalisation de ce numéro post-camp’ particulièrement riche! A tous, très bonne lecture ! lepoucejournal @Lepouce_essec 1 [email protected] Les News de Mai //SERVICE CIVIQUE// Depuis 4 ans, le service civique a séduit près de 65 000 jeunes de 16 à 25 ans qui ont ainsi choisi d’effectuer une mission d’intérêt général durant 6 à 12 mois. Le nombre de places ouvertes pour le service civique en 2014 est en hausse de 15% par rapport à 2013, ce qui représente 35 000 jeunes. Indemnisé 570 € par mois, le service civique peut s’effectuer dans des domaines variés : animation d’un site touristique, travail avec la Croix-Rouge, réalisation d’un projet artistique… Perçu comme un bon moyen pour les jeunes de se forger une première expérience professionnelle, le service civique semble avoir un impact très positif : «75 % des jeunes interrogés sont en formation, en stage ou en emploi 6 mois après leur service civique», selon l’Agence du Service civique. Et surtout, d’après une enquête TNS-Sofres de mars dernier, 89% des jeunes se sont déclarés très satisfaits de leur expérience. //Bientôt riches ?// Les sénateurs ont voté le 6 mai un amendement à la loi encadrant les stages votée il y a peu par l’Assemblée Nationale. Présenté par le sénateur PS Jean-Pierre Godefroy, il relève les indemnités de stage de 12,5% à 15% du plafond minimum de la sécurité sociale, passant de 436,05 à 523,26 € mensuels. Le Sénat a également adopté un amendement obligeant les entreprises à rémunérer les stagiaires de l’enseignement supérieur à partir de 4 semaines de stage. Tandis que le collectif « Génération précaire » (et la plupart des étudiants) se réjouissent « des avancées concrètes obtenues », certains s’inquiètent de l’impact de cette mesure sur le nombre de stages proposés. //Smartphones & ANXIéTé// Une étude publiée dans la revue Computers in Human behavior montre que les jeunes passant beaucoup de temps sur leur smartphone sont plus anxieux, moins performants scolairement et se sentent moins heureux. Inquiétant quand 26% des sondés disent ne pas pouvoir vivre sans leur smartphone, et quand près des 2/3 possèdent 3 appareils connectés ou plus (smartphone, tablette, ordinateur portable…) En cause, un accès permanent à internet qui donnerait l’impression d’être obligé de rester connecter. Cette contrainte 2 inconsciente empêcherait alors de prendre du recul par rapport aux aléas de la vie quotidienne, ce qui accroitrait l’anxiété qu’ils ressentent. «C’est comme si j’avais une obligation supplémentaire dans ma vie», explique un étudiant cité par l’étude. //JM BLANQUER INTERVIEWé// Le 24 Avril dernier, Jean-Michel Blanquer donnait une interview au Figaro sur la question de la discrimination positive. Un extrait si vous l’avez manqué : « Selon moi, il existe deux voies, celle que Sciences politiques a ouverte et celle que l’ESSEC a décidé d’emprunter. Les établissements de Sciences politiques ont décidé de faciliter l’accès à leurs instituts par le biais du concours d’entrée. Cette stratégie est efficace mais elle peut poser des problèmes de principes. L’attitude que l’ESSEC a adopté est une voie que l’on pourrait définir de «républicaine» c’est à dire, continuer à proposer le même concours mais préparer la voie en amont avec les élèves motivés. En réalité, pour aller vers plus d’équité et pour rendre accessible à un public social plus diversifié les grandes écoles, il faudrait mélanger ces deux systèmes. » Les News de Mai //Concours 2.0// Polytechnique et les ENS passent cette année au numérique : les 50 000 copies de leurs concours seront numérisées et corrigées sur des tablettes. Le but ? Améliorer la sécurité. En effet, en cas de perte ou de vol des tablettes, le contenu de celles-ci est effaçable à distance et les copies papier sont, elles, conservées un an. Seul bémol : la numérisation des copies doit s’effectuer en une semaine, ce qui porte le coût de l’opération à 27 000 Euros, mais assure aux candidats qu’ils ne seront pas rappelés de leurs vacances pour cause de copies perdues. d’accommoder un emploi du temps chargé ( fêtes, toussa). Une nouvelle étude montre en effet que pour beaucoup d’étudiants, le cocktail Redbull-café ne suffit plus. La tendance n’est pas nouvelle puisqu’une étude de 2012 montrait déjà qu’un étudiant des universités de l’Ivy League sur cinq admettait utiliser des médicaments habituellement prescrits contre les troubles de l’attention afin d’améliorer ses performances scolaires. //BONNE NUIT LES PETITS// //NACRO-ETUDIANT// Un étudiant britannique sur quatre utilisera au cours de sa scolarité du Modafinil, un stimulant habituellement prescrit aux narcoleptiques, dans le but d’améliorer leurs notes et Les partiels approchent, mais ce n’est pas une raison pour ne pas dormir. D’ailleurs, il vaudrait mieux se coucher tôt la veille plutôt que de faire des révisions de dernière minute. En effet, Harvard et Berkley se sont penchés sur l’impact à court terme des nuits blanches sur le cerveau. Les amateurs (ou les procrastinateurs invétérés) le savent, après de nombreuses heures sans dormir, la fatigue s’efface pour laisser place à l’euphorie, liée à une hausse de la dopamine, 3 le neurotransmetteur responsable de la bonne humeur, du bien-être, mais affectant aussi l’agressivité et l’addiction. Le jour d’un exam, cela signifie que l’étudiant aura davantage tendance à prendre des risques plus ou moins considérés et à envisager sa note avec plus d’optimisme qu’il ne devrait. A bon entendeur… // PAR MA // Cuisine et Bon Plan //MENU FRAIS, MENU d’ETE// Le soleil refait son apparition, les oiseaux sifflent à l’unisson, sortez les chaises de jardin, la chaleur revient ! Et pour fêter ce bonheur comme il se doit, laissez-moi vous proposer le menu idéal à marier avec la plus belle des saisons. Frais et rapide, simple et léger, on se laisse tenter ? Entrée indescriptiblement fraiche… ! - 1 concombre - 1 melon - une dizaine de surimis - mayonnaise - 1 yaourt nature - sel Coupez le concombre en petits morceaux, quatre à quatre (pour ceux qui n’auraient jamais coupé un concombre : coupez-le d’abord en croix sur toute la longueur, en n’allant pas jusq’au bout afin de faciliter l’étape d’après, puis tranchez-le en lamelles d’un centimètre d’épaisseur). Coupez le melon en petits dés comme vous le pourrez. Ajoutez les surimis également coupés en petits morceaux. Mettez tout ça dans un saladier et mélangez les ingrédients avec le yaourt nature et 1 grosse cuillère de mayo. Dosez comme bon vous semble, vous savez que je fonctionne au feeling ! Salez, et le tour est joué. Plat de pâtes à la provencale - pâtes (aux œufs, elles sont meilleures) - purée d’olives vertes ou purée de tomates séchées (selon ce que vous trouverez) - huile d’olive (encore une fois, de la bonne par pitié !) - crème fraiche - parmesan - pignons Là on peut difficilement faire plus simple, et pourtant ça vous changera des pâtes au beurre, pâtes Ketchup, pâtes crème fraiche gruyère. Faites cuire les pâtes, et dans le même temps faites dorer les pignons dans une poêle. Une fois les pâtes égouttées, versez-y un filet d’huile d’olive et ajoutez-y une grosse cuillère à soupe de la sauce de votre choix. Mélangez avec un soupçon de crème et saupoudrez de parmesan et des pignons. Pour la déco, une fois le plat servi en assiette, vous pouvez ajoutez sur le haut quelques copaux de parmesan (soit on les achète pré coupés mais c’est un peu cher, soit on le fait soit même avec un bloc de parmesan et un économe) et une petite pousse de basilic. Bon appétit ! Dessert: Verrine Trois Couleurs - Fromage blanc - Spéculos - Fraises - Menthe - Lait - Sucre Dans une verrine, commencez par mettre une couche de spéculos préalablement écrasés mais pas non plus en poudre (tout est question de modération). Ajoutez une couche de fromage blanc ; vous pouvez le mé- 4 langer avec un peu de sucre si ça vous chante. Dans un mixeur, mélangez quelques fraises avec la bonne petite dose de lait, de feuilles de menthe et de sucre (rajouter quelques morceaux de bananes ou de kiwi peut être assez gouteux). Versez le tout en guise de dernière couche et peaufinez en y ajoutant quelques très petits morceaux de fraise. Glissez une belle feuille de menthe sur le haut de votre chef d’œuvre. Il ne vous reste maintenant plus qu’à épater les papilles de vos amis, alors en scène ! //BON PLAN PARISIEN// Chez Justine 96 Rue Oberkampf, 75011 Paris Certainement un des meilleurs restaurants d’Oberkampf ! Avec une carte à vous coupez le souffle tellement tout vous donne envie et tellement tout y est délicieux, Chez Justine saura vous faire succomber. Je vous conseille le tartare de bœuf d’Aubrac, une tuerie et leurs frites sont à tomber, ou encore le Fish & Chips. Le plus : leurs incroyables cocktails abordables et exquis. Allez-en Happy Hour (lundi au vendredi : 17h-21h ; samedi et dimanche : 11h-21h). Il est préférable de réserver, surtout pour les vendredis et samedis soirs : 01 43 57 44 03. Lien du site internet : http://www. chezjustine.fr/ // PAR AUDREY // Cergy et l’insécurité //L’insécurité, une fatalité?// En arrivant à l’ESSEC, j’ai décidé d’aimer Cergy, de considérer cette ville comme ma ville et d’y habiter pleinement malgré les craintes et les préjugés véhiculés par les étudiants. Pourtant, on ne peut pas fermer les yeux face aux faits : les agressions se multiplient. Qui n’a pas un ami, une connaissance, qui s’est fait menacé, volé son sac, frappé ? Et toi, rentres-tu serein, seul, tard le soir ? Au début d’année, on nous avait parlé de moins de dix agressions par an. Alors soit toutes ne sont pas signalées, soit cette année est une année record, soit on nous ment. Et les craintes dépassent les murs de l’ESSEC. « 14,5% des Cergypontains considèrent que la peur des agressions est un frein sérieux à leurs déplacements à pieds», selon la Gazette du Val d’Oise. A titre de comparaison, ce chiffre est de 8% sur l’ensemble de l’Île-de-France. Quant aux chiffres sur la délinquance, ils classent le Val d’Oise dans les 5 départements les plus dangereux de France. On notera aussi, pour le plaisir de se faire peur, que les vols violents sans armes sur femme sont en augmentation de 30% depuis l’année dernière. Face à l’insécurité, quels sont les moyens mis en place à Cergy ? La vidéosurveillance, d’abord : elle est censée faciliter le travail des enquêteurs, notamment lorsque le signalement de l’agresseur a pu être Crime et délit La chance que ça t’arrive... Homicides 0,003% Coups et blessures 0,41% Agressions 0,26% Cambriolages 0,68% Vols 3,23% Vols de voiture 1,72% Agressions sexuelles 0,08% Escroqueries 0,53% Crimes et délits dans le Val d’Oise d’après ville-data.com fourni. Dans une optique de plus long terme, de la prévention est faite à l’école. On explique aux enfants que voler c’est vilain. La police municipale de Cergy prodigue également quelques conseils qui ne font que souligner le manque de moyens mis en place : portez votre sac à main en bandoulière, ne tenez pas votre téléphone à la main si vous ne l’utilisez pas, marchez hors des zones d’ombre… Quid du terrain ? Sur internet, un buraliste dont le commerce est régulièrement attaqué, témoigne : « On m’a expliqué au commissariat que les policiers de secteur ne pouvaient pas intervenir car ce n’était par leur mission ». La policie municipale, que le maire, Monsieur Jeandon, refuse d’armer, œuvre jusqu’à 22h, forte de ses 45 agents. Mais elle ne peut qu’écouter et enregistrer. La 5 police nationale prend le relais après 22h, heure du crime. Le maire de Cergy n’y peut rien, l’Etat n’y fera rien… Alors fais profil bas, marche à l’ombre – mais pas trop – et récupère le portable de ta grand-mère, tu auras moins à perdre. La meilleure protection contre l’agression (en attendant que le presque-BDE ne démarche une société de bombes au poivre) ? L’optimisme. Parce que si tu as peur, tu te sentiras agressé cent fois pour rien. // PAR Céline // Child of Light //UN VOYAGE INATTENDU// Aujourd’hui, pas de superproduction, ni de révolution technologique. J’aimerais me pencher sur un petit jeu encore méconnu, mais qui crée déjà la surprise dans la communauté des gamers. Préparez- vous pour une aventure fabuleuse… et bienvenue dans Child of Light. Sorti le 30 avril, Child of Light est la nouvelle production du studio Ubisoft Montréal, sursaut poétique et enchanteur précédant de peu le tant attendu monstre Watch Dogs. Produit par une équipe minuscule de 35 personnes, chapeautée par le fameux Patrick Plourde (mais si, Far Cry 3 !), le jeu surprend dès le premier coup d’œil. C’est une histoire de princesse et de magie qui nous est contée - et en rimes, s’il vous plait - placée dans un décor qui ravit les yeux et sublimée par une bande son qui devrait faire pâlir nombre de ses concurrents. Chaque niveau nous fait explorer de véritables tableaux peints à l’aquarelle, tandis que Cœur de Pirate prend soin de nous immerger à coup de mélodies tantôt douces, tantôt prenantes. Rien à redire, niveau ambiance, nous sommes servis. Niveau gameplay, la prise en main est rapide et accessible, quoique surprenante. Avec le clavier, vous contrôlez la princesse Aurora à travers les niveaux d’exploration, tandis que votre autre main, armée de la souris, contrôle Igniculus la luciole. C’est un coup de main à prendre, mais les possibilités offertes sont vraiment innovantes et n’enlèvent rien à la fluidité du jeu. De même, le système de combat au tour par tour, s’il s’inspire beaucoup de licences très (très) connues, apporte lui aussi ses petites nouveautés. La barre d’ordre d’attaque notamment, que chaque personnage parcoure plus ou moins rapidement, permet de gruger quelques tours et rajoute un paramètre intéressant à un système déjà bien abouti. 6 Jeu de plateforme, mais avant tout jeu de rôle, Child of Light nous permet aussi de gérer les compétences d’Aurora et des alliés qui la rejoignent au fur et à mesure de l’aventure. Si l’arbre des compétences parait au premier coup d’œil très alambiqué, il est en fait plutôt bien pensé et facile à maîtriser. En plus, un système de pierres précieuses vous permet d’améliorer vos armes et armures selon votre bon vouloir (ça vous rappelle quelque chose peut être ?). En bref, cette petite perle saura vous surprendre et vous émerveiller au fil d’une histoire qui n’est pas sans vous rappeler les contes de votre enfance. Sauf que cette fois, la petite princesse, elle a une épée. // PAR Chloé // La revue Conflits //Commerce et punir: de l’efficacité des sanctions économiques// Ces derniers mois, deux événements contradictoires se sont produits. En novembre, l’Iran a accepté les négociations sur son programme nucléaire. Les observateurs ont interprété ce geste comme la preuve du succès des représailles économiques menées par les pays occidentaux. En avril, les menaces adressées à Moscou n’ont pas empêché la sécession de la Crimée et son rattachement à la Russie. Il est vrai que les sanctions adoptées sont restées pour l’instant plus que modestes. Vérité à Téhéran, erreur à Moscou ? L’Etat doit-il, peut-il utiliser l’économie au nom du bien commun ? Et d’abord est-il le mieux placé pour le servir ? Le primat du politique Les économistes libéraux reconnaissent le rôle de l’ « Etat-gendarme » qui doit assurer l’ordre dont ont besoin les investisseurs, les commerçants, les entrepreneurs ? Il est de leur intérêt que la stabilité et la paix soient préservées pour que les affaires se développent, et nul ne garantit mieux la paix que celui qui peut faire la guerre. Si vis pacem, para bellum. Si vis pacem, mercaturas fac pourraient rétorquer les libertariens. Montesquieu parle du « doux commerce ». « L’effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes : si l’une a intérêt d’ache- ter, l’autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels ». Par l’échange chacun se rend mutuellement dépendant de tous les autres. La souveraineté des nations en est réduite, et avec elle leur capacité à faire la guerre. En un mot ce n’est pas le politique, mais l’économique qui peut assurer un ordre pacifique et stable. Beaucoup utilisent encore cet argument en faveur de la construction européenne : elle aurait banni la guerre de son espace transformé en un grand marché où chacun est à la fois le fournisseur et le client de tous les autres. Il est différents moyens pour les Etats d’utiliser les forces économiques ; le plus spectaculaire concerne les sanctions. L’embargo sur la vente de céréales à l’URSS décrété par Washington en 1980 constitue un véritable cas d’école. Dans un premier temps l’URSS se tourne vers d’autres producteurs, Australie et Argentine en particulier. Du coup les victimes de l’embargo sont les Etats-Unis eux-mêmes qui perdent des parts de marché et doivent indemniser leurs agriculteurs. Et, quand l’embargo commence à faire sentir ses conséquences, les Soviétiques étant obligés d’abattre leur bétail pour économiser des céréales, les Etats-Unis sont contraints de lever l’embargo en 1981. Tous les arguments généra- «la mondialisation a accru d’environ 20 % la probabilité que des guerres se produisent.» L’expérience ne va pas dans le sens d’un tel optimisme. La Première Guerre mondiale succède à la première mondialisation. Les travaux de Philippe Martin, Thierry Mayer et Mathias Thoenig confirment, sur le plan théorique, ce que les faits font pressentir. Après des études statistiques complexes, ils estiment que la mondialisation a accru d’environ 20 % la probabilité que des guerres se produisent. Tirons la conclusion : on ne peut pas faire confiance aux forces économiques pour assurer la stabilité mondiale et la sécurité de chacun. Le pouvoir politique est en droit de les contraindre pour le bien commun. L’efficacité des sanctions économiques 7 lement utilisés contre les sanctions économiques sont présents dans cet exemple : - Le pays visé peut trouver d’autres fournisseurs. - Le pays qui décrète les sanctions en est victime autant que le pays visé. - Les bénéficiaires sont les pays concurrents du pays qui sanctionne. - Ajoutons une dernière remarque : les victimes sont principalement les populations civiles (ici les Russes qui allaient voir leur modeste consommation de viande se réduire encore). On aurait du mal à trouver un seul exemple d’embargo vraiment réussi et, chaque fois, la raison en est la même : le pays boycotté ne l’est que par une partie de la planète. Ainsi Cuba a-t-elle pu supporter les sanctions adoptées contre elle par La revue Conflits les Etats-Unis depuis les années 1960 parce qu’elle bénéficiait du soutien de l’URSS : elle lui vendait son sucre à un prix supérieur au marché mondial et en recevait du pétrole bon marché. La chute de l’URSS a mis fin à ce système, mais Caracas s’est substitué à Moscou en 1999. De même l’Afrique du Sud a résisté à l’embargo international à grâce aux multiples filières qui lui permettaient de s’approvisionner ; on pourrait dire la même chose pour Israël victime de l’embargo des pays musulmans qui a réussi à se fournir discrètement en Iran jusqu’en 1979. Quant à l’Iran, il résista à l’embargo tant que les pays asiatiques achetèrent son pétrole, mais les achats se réduisirent à partir du début des années 2010 sous la pression américaine. C’est l’effet boomerang du « doux commerce » : chacun dépend de tous, celui qui sanctionne autant que celui qui est sanctionné. Le cas actuel de la Russie (encore elle !) est emblématique. Pour l’essentiel, les sanctions visent certains dirigeants du pays : croit-on les appauvrir réellement ? De leur côté les entreprises occidentales concernées encore est-il heureux que l’hiver soit passé ? En attendant, la Crimée reste russe et l’Ukraine est profondément déstabilisée. Un dernier argument en faveur des sanctions doit être pris avec prudence. Les premières mesures prises associées au risque d’escalade militaire auraient contribué à affaiblir la Russie : le rouble se déprécie, la note du pays est dégradée par les agences de notation, la croissance pourrait devenir négative cette année. Mais si tel est le cas, ne seront nous pas touchés par l’effet boomerang ? D’ailleurs qui oserait réclamer des sanctions économiques sérieuses contre la Chine si le besoin s’en faisait sentir ? Cette rapide analyse ne signifie pourtant pas que les Etats sont totalement impuissants. Mais il leur faut retrouver la logique du politique, celle du long terme : contrôler les investissements directs comme les exportations de haute technologie, ce qui avait été efficace dans le cas de l’URSS ; ne pas se mettre en situation de dépendance comme nous le sommes envers le gaz russe, mais «chacun dépend de tous, celui qui sanctionne autant que celui qui est sanctionné.» se livrent à un lobbying discret pour défendre leurs intérêts sur place. Elles craignent le sort de Mastercard : Dmitri Mededev a appelé à la « punir » pour avoir appliqué les sanctions contre des banques russes. Et qui sera « puni » demain si des mesures sont prises contre les exportations de gaz russe ? Les Russes qui ne pourront plus vendre, ou les Européens qui manqueront d’énergie – aussi envers le pétrole du MoyenOrient ou envers les NTIC américaines ; éviter de renforcer des pays qui sont potentiellement des adversaires. Dans le domaine de la punition comme dans tous les autres, la mondialisation exerce ainsi des effets contradictoires. Si elle affaiblit les moyens d’action de l’Etat, elle rend son intervention plus nécessaire que jamais. 8 Normalien et agrégé d’histoire, Pascal Gauchon enseigne l’histoire-géographie-géopolitique en classe préparatoire ECS à Ipésup. Il dirige également la collection Major où il publié de nombreux ouvrages et il co-organise le Festival de Géopolitique de Grenoble dont le thème sera, en 2015, les frontières. Il a lancé en avril 2014 la revue Conflits, trimestriel qui s’intéresse à l’Histoire, à la géopolitique et aux relations internationales. Dans l’éditorial du premier numéro, il appelle à une « géopolitique critique » qui tienne compte du temps long, des horizons lointains et des réalités, loin de tout angélisme. Ce numéro comporte une longue interview d’Yves Lacoste ainsi qu’un dossier sur l’Eurasie, « le grand dessein de Poutine », qui permet de mieux comprendre les enjeux de la crise ukrainienne. Pour tout renseignement : Revueconflits.com ou Conflits, 55 boulevard Pereire, 75017 Paris La campagne 2014 //Les raisons d’un echec// manqué. Malgré les traditionnels apéros vieux, les tractations et autres mails pour chiner, aucun vieux n’a voulu s’engager. La faute de la tête de liste ? Elle a sans doute sa part de responsabilité, même s’il serait aberrant de l’accuser de cet échec cuisant. La motivation était pourtant présente dans cette liste composée de personnes d’horizons différents. Étaient-ils justement trop différents pour attirer des vieux ? Ou la tête de liste était-elle trop faible par rapport à la tête de liste adverse ? À vous de vous faire votre propre opinion. Le début du message annonçant la dissolution de la liste Pandattack. Mercredi 7 mai 2014, 10h46. Ça y est, la nouvelle tombe et c’est officiel : Pandattack se retire de la campagne BDE. Certains s’y attendaient, d’autres tombent des nues. Pour la première fois dans l’histoire des BDE de l’ESSEC, il n’y aura qu’une liste pour la camp. Beaucoup voyaient déjà un remake des Utopia il y a quelques années : une vraie campagne, deux listes mais dont une qui était hors course. Cette fois, il n’y aura même pas de camp. Un bouleversement pour toute école qui attend depuis des semaines cet événement unique dans la vie du campus. Mais quelles sont les véritables raisons de cet échec inédit ? Il serait en effet trop facile de jeter la pierre aux seuls Pandattack, qui n’ont pas démérité, loin de là. Non, les causes sont multiples comme nous allons pouvoir le voir, et chacun peut se sentir responsable de cet échec avant tout collectif, celui d’une école et de promos qui n’arrivent pas à former un groupe autre que ceux qui existent déjà et au-delà des clivages nobodes / coolos. Nous essaierons ainsi de décrypter les différentes raisons d’un tel échec, sans pointer du doigt les éventuels responsables mais en essayant plutôt de comprendre ce qu’il s’est passé pour qu’on se prive d’une campagne BDE digne de ce nom. Revenons tout d’abord aux Pandattacks, une liste qui s’est formée bien avant celle des Meteors, et dont la décla annonçait une belle bataille. Oui mais voilà, les montées ont 9 Autres responsables potentiels de cet abandon : les coachs. Ces derniers sont aussi là pour assurer le bon déroulement des étapes successives qui préparent les listes à la véritable campagne, et parmi elles, la montée des vieux. Les coachs ont-ils été trop peu présents ? Ont-ils réellement une part de responsabilité ? Étaientils trop inégalement répartis entre les deux listes ? Des questions qu’il est tout à fait légitime de poser vues les circonstances. Quid des Kalypsos? On peut discuter la responsabilité du BDE pour deux raisons. D’abord, n’est-ce pas aussi son rôle de veiller au bon déroulement des événements à l’ESSEC, dont la camp ? On ne peut pas nier que les BDE ont agi, notamment afin qu’une deuxième liste se forme puis pour essayer de faire monter des vieux, en vain. Mais leur responsabilité vient peut-être de l’image qu’ils donnent à tous les étudiants ESSEC et au-delà. Oui, le groupe était soudé, mais ils n’ont pas donné une image suffisamment positive pour La campagne 2014 donner envie aux étudiants de lister. Les Toutatis à présent : leur solidarité sans faille a condamné la camp. Après la montée du président Balas, accompagné qui plus est de Duboc, aucun des anciens listeux n’a voulu monter de l’autre côté, comme c’était pourtant prévu initialement, pour lister contre eux. Une fidélité poussée aux extrêmes, et qui n’a pas permis aux potentiels listeux Toutatis, et ils ont été nombreux comme nous l’avons vu, de monter avec les Pandattacks. De multiples raisons donc qui ont fait mourir la camp, à peine née. Quelles sont alors les conséquences d’un tel événement ? Comme on a pu le constater tout d’abord, on a eu droit à une camp au rabais. Certes, les Piranhas ont été bons et ont assuré au niveau de la bouffe et des activités notamment. Mais l’ambiance n’était pas au rendez-vous. Avec une seule moitié de gymnase décorée, une seule teuf, un seul fournisseur de goodies... Tous les éléments n’étaient pas réunis pour faire une vraie camp. Une autre des conséquences est le vote. Celui-ci a bien lieu, mais il ne s’agit que d’un vote de confiance, un peu comme avec Valls. Et un peu comme le gouvernement, ce BDE, on ne l’a pas vraiment choisi. On se retrouve donc avec un président élu d’office. On peut ainsi se poser la question de la légitimité du BDE qui sera cette année en partie remise en cause par certains. Enfin, d’un point de vue plus pratique, allons-nous quand même retenir le nom des Barbossas alors même qu’il est mort-né ? Leur tee shirt, pourtant bradé pendant la camp, deviendra-t-il collector ? De même, doit-on retenir la choré des Pandattacks, qui n’ont finalement pas fait de camp, parmi les danses à faire et à refaire à chaque teuf pendant une bonne décennie ? Pléthore de questions qui restent en suspens... Il nous reste alors à remettre en question la façon même dont le BDE ESSEC est élu. Il est vrai qu’il est rare de voir ce genre de problèmes dans les autres écoles, comme HEC où, chaque année, la camp voit même s’affronter 3 listes. Faut-il s’inspirer de leur modèle pour créer un nouveau mode d’élection ? Sommes-nous arrivés à la fin d’un cycle ? Devrait-on autoriser les listes à coopter, ou inciter un peu plus les étudiants à lister ? Différentes mesures pourraient en effet aller dans ce sens : par exemple, baisser le coût de la camp, éviter un clivage trop important entre PI et vieux ou encore obtenir davantage de soutien de la part de l’administration… 10 Encore des questions qui devront être traitées par le BDE nouvellement désigné, les Piranhas. // PAR ANTHONY // L’interview de Balas happening marquants comme le lancer de poulets, qui peut paraître tout bête, mais qui est signe d’une certaine mentalité de la liste. Et puis je connaissais pas mal de personnes, que j’appréciais. Pourquoi Président ? Au début les Piranhas m’avaient approché pour le poste de trésorier et les Pandattacks pour devenir Président, ce qui a lancé ma réflexion. J’ai envie de faire de l’entreprenariat social, et le poste de président regroupe des tâches à savoir manier dans ce secteur : manager une équipe, gérer les partenariats, savoir manier la politique. Nous avons rencontré Hector Balas, nouveau Président Piranha pendant une grosse heure afin de revenir sur la Camp’, sa liste, ses projets pour l’ESSEC et les ESSECs. Interview d’un président ouvert et détendu. Bonjour Hector ! Pourrais-tu te définir en 3 mots ? (Rires) Ce n’est pas facile. Je dirais dynamique, car j’ai toujours pour habitude de me donner à 100% ; décalé au sens où je préfère des soirées un peu moins « standard », avec une touche d’originalité, et fédérateur car je pense qu’une équipe se construit autour des gens, que le rôle du président est de faire confiance à son équipe et pas d’essayer de tout contrôler. Tu fais mentions de soirées originales, tu peux expliciter ? J’ai en tête des soirées concept, comme une soirée « aérienne », qui pourrait se passer sur un toit, avec des ventilateurs, etc… ou une soirée en mode rave, avec de la sono dans un champs. Pourquoi avoir choisi les Piranha ? J’ai été approché par les deux listes, mais les Piranhas avaient réussi à construire quelque chose de cohérent en un temps très réduit, avec la décla, la pré-camp et la camp’ enchaînées très rapidement. Ils se sont donnés à 100% et ont fait aussi bien que l’autre liste en moins de temps. Ils ont su donner envie rapidement, ce qui était vraiment une belle performance, et puis il y a eu quelques 11 Une respo Nuit aurait tout aussi bien pu cadrer avec ce profil, non ? La Nuit, malgré sa dimension, reste un projet « ponctuel » comme j’ai déjà pu en mener deux (la rave et séjour ski club), mais cela n’a pas la même dimension que d’être Président. Quelles sont les forces et faiblesses de ton BDE ? Sa faiblesse c’est qu’il y a beaucoup de « grandes gueules » à encadrer, notamment Romain Duboc, Pauline Grognet, Zineb Salamat, Nicolas Cabanes, Elsa Gilpin, et que cela peut être difficile à gérer dans certaines circonstances. Notre force, c’est l’ambiance, l’envie de travailler ensemble. Et puis cette année il y a de grands enjeux qui motivent encore plus, avec le changement de formule du WEI (NDLR : voir plus loin), le projet 3i, les 3 Pas qui ne font plus recette, la Soirée Prestige à revoir, … L’interview de Balas Quel a été le meilleur moment de cette camp’ selon toi ? Je crois que c’était mercredi, entre 2 rush, on était à une quinzaine sur la structure gonflable, à s’amuser comme des gosses. Un moment un peu à part. Une camp’ à une seule liste, est ce que c’est mieux ou moins bien ? Moins bien, puisqu’il faut tout faire à effectifs réduits, qu’il y a moins d’adrénaline, moins d’enjeux. Par exemple il n’y avait pas la même crispation que l’an dernier, pas le même ressenti. Du coup, il faut davantage de travail en aval pour souder l’équipe. Est-ce que les Kalypsos auraient dû faire une simulation de camp’ contre vous ? Ils étaient déjà là pour le warm up. Le lendemain ils ont fait quelques anims, et les Pandattacks ont distribué de la bouffe, donc il n’y avait pas que nous. Mais c’est vrai qu’ils ont été relativement peu présents notamment pour pimper sur les podiums, et là-dessus par exemple ça manquait. Mais c’est aussi un choix compréhensible : la camp’ c’est un énorme investissement, et je peux comprendre qu’ils n’aient pas eu envie de se lancer là dedans. Quelle est ton appréciation du mandat Kalypso ? Il y a du positif et du négatif. Dans le négatif, la baisse de motivation sur la fin, et certaines problématiques budgétaires notamment liées aux difficultés résultant de la soirée Prestige. Dans les points positifs, il y a la Nuit, évidemment. Le fait d’avoir voulu renouveler la NLPC était aussi une très bonne idée. J’ai Le prochain bureau du BDE, mené par Hector. envie de poursuivre dans cette voie, avec une NLPC toujours à Paris et peut être une tendance « Bal Masqué Vénitien ». On sait que ta copine et toi faites parti du BDE. Si vous veniez à casser, quelles seraient les conséquences ? Déjà, ça se passe très bien actuellement, mais dans l’éventualité où cela devrait arriver je sais qu’on n’est pas bêtes au point de détruire toute une liste, et qu’on ferait en sorte que cela impacte peu le BDE. Abordons maintenant cette fameuse polémique du WEI… En fait, les contours du futur WEI ne sont pas encore complètement définis pour le moment, notamment sur l’organisation des bus. La « polémique » vient plutôt d’un quiproquo lors de l’oral, il n’y a pas de volonté de limiter au PIs et aucune décision définitive n’a été prise. 12 Quelles sont les options possibles pour le format de ce nouveau WEI ? Il y a notamment l’option ESCP qui est à étudier avec un départ, une nuit dans un château, puis repartir à un endroit où on ferait ensuite deux soirées. Il n’y a pas vraiment d’intérêt de rester 8h dans un bus donc une nouvelle localisation est à l’étude (Poitiers ?). Une autre possibilité serait de louer par exemple deux rames de TGV pour pouvoir partir par exemple à Bordeaux en deux heures. Mais là aussi ce sont des pistes, le format n’est pas encore défini. Penses tu que tu seras capable de diriger 40 personnes sans avoir été Président par le passé ? D’abord, il y a d’autres Présidents dans l’équipe, qui m’ont pas mal L’interview de Balas entouré et conseillé au départ où ce n’était pas évident. Mais j’en ai tiré du positif, je me suis amélioré et je me suis forgé un fort caractère managérial. Par exemple, à la fin de la camp’, nous avons rangé le gymnase en 2h (NDLR : ce qui est véritablement une performance). J’ai eu pas mal de discussions avec Benjamin Athuil et Paul Gouvard également. Bref, je pense que tout va très bien se passer. Est-ce que tu n’as pas tué la camp’ en montant très tôt, avec Pauline Grognet et Romain Duboc ? Si, en partie. Surtout que nous avons une promo très soudée, toute une toile de relations très complexe. C’est une raison qui a pu tuer la camp’ en effet. Tu en vois d’autres ? Je crois qu’il faudrait avoir un débat sur les assos. Il y a des PIs qui sont entrés dans des assos en février mars, avec la seconde salve de recrutement, et avec pour enjeu de se donner pour essayer d’entrer entrer dans des bu- reaux. Du coup il n’y avait pas d’intérêt pour eux à monter BDE à ce moment là. Que penses-tu d’Elsa Gilpin en tant que tête de liste ? Au début, je ne la connaissais pas. Mais elle m’a impressionné, du haut de son mètre cinquante-cinq. Elle est motivée, courageuse, et fait du très bon boulot ! Qu’en sera-t-il de votre légitimité, avec l’échec global de la camp’ ? Notre créneau, c’est qu’on est une liste, qu’on donne tout ce qu’on a. On l’a montré au Warm up où il y avait plus de monde que l’an dernier même si on était la seule liste. La légitimité, ce n’est pas juste la camp’. La légitimité c’est un travail de long terme, ça se gagne, et pour ça il faudra prouver toute l’année : avec le WEI, la Nuit, etc... On va bien travailler sur tous les fonts, faire un travail sur le long terme pour prouver qu’on peut être un BDE comme les autres, au moins comme les autres. 13 Aurais tu des propositions pour améliorer la camp’ l’an prochain, et éviter qu’une telle situation ne se répète ? La première chose à faire sera la constitution d’un groupe de travail pour réformer certains points de la camp’. Notamment les assos qui prennent de la place – les grosses assos deviennent très grosses, et les autres évènements à côté subsistent – ce qui ajoute en complexité. Il y a tout un travail à faire, dès cet été, pour réformer la camp’. On te laisse le mot de la fin ! Faites-nous confiance, on va faire du bon taff, vous ne serez pas déçus ! // PAR MARIE, Charrue & CI // La défaite en chantant? Je fais partie des rares personnes qui se foutent royalement de la campagne BDE. Ce gros bordel me fait plutôt penser à un combat d’égo qu’à une vraie volonté de faire avancer l’école. L’article qui suit est cependant nourri de témoignages et de réflexions glanés ici et là ces dernières semaines, des témoignages qui méritent qu’on s’y arrête et leur permette de s’exprimer au grand jour. Quand je suis arrivé à l’ESSEC, j’avais des étoiles plein les yeux. La belle école ! Les beaux K€ qui vont pleuvoir dans mes petites poches, bientôt trop petites pour tous les contenir, me disais-je alors ! Et puis la vie s’est chargée de me rappeler la dure réalité : l’ESSEC, c’est avant tout la comptabilité, la gestion financière, en un mot comme en cent, des cours aussi passionnants et passionnés que l’interview de Nabila par Antoine de Caunes sur Canal +. L’ESSEC, c’est également une série de petites subtilités administratives et organisationnelles, qui vous donnent parfois l’impression d’être Astérix dans la maison des Fous des 12 travaux d’Astérix (avis aux amateurs, ce film est génial). Heureusement, l’ESSEC, me disait-on en arrivant, c’est également une vie sur le campus, un esprit de corps extraordinaire ! Sauf que… la campagne BDE est arrivée, et malheureusement, le soufflé est bien vite retombé. Le constat, froid et objectif, c’est que cette campagne était bien molle. On était loin du feu ardent promis à l’accueil admissible. C’était même, n’ayons pas peur des mots, un gros fail, le genre de fail qui pousse à voter Front National pour critiquer le système et dire que « c’était mieux avant, ma bonne dame ». Tout et son contraire peut être dit sur les raisons de cet échec. La faute aux Panda, diront certains. Après tout, ils n’avaient qu’à mieux gérer leur campagne, et se montrer plus attractifs. Ce gros tas de nobodes’ aurait dû se bouger l’anus pour susciter l’amour et la passion populaire. D’autres, en revanche, diront que les membres actuels du BDE sont les principaux fautifs : les Kalypsos respiraient tellement la joie de vivre qu’ils ont poussé les candidats potentiels au BDE à se jeter par la fenêtre. D’autres encore critiqueront l’attitude des « Vieux » : à ce propos, félicitons le courage des présidents d’association, « montés » dans la liste Meteor à partir du moment où elle était seule à concourir. Pourquoi pas, hein, Mitterrand avait fait pareil en se prétendant résistant de la première heure. A partir de mars 1945, toute la France était résistante, n’estce pas ? Merci OSS117. Globalement, les raisons de cet échec sont cependant toutes ici. C’est l’addition de multiples causes, et il n’y a pas qu’un responsable, ni qu’une victime. Cependant, on peut critiquer vertement l’absence de réflexion plus profonde quant aux raisons de cet échec. Appelons un chat un chat, les gars : 55% des étudiants n’ont pas pris la peine de lever leur petit doigt pour voter en ligne, procédure pourtant simplifiée par rapport aux années précédentes. Pourquoi ? Peut-être parce que les étudiants n’ont pas été convaincus par la liste actuelle. L’impression qui se dégage de ce désintérêt du peuple de France pour ces élections, c’est 14 que 55% des jeunes attendent autre chose d’un BDE. Ils n’ont pas été convaincus par ce qui fut fait, certes, mais se sont surtout abstenus face au « programme » présenté pour l’avenir. En d’autres mots, ils étaient dubitatifs, ont donc croisé les bras et sont restés cois. Et c’est quand même terrible de voir que face à cette majorité silencieuse, aucune réaction n’a filtré. Aucune remise en cause, aucun questionnement n’est apparu, comme si nous, les abstenus, étions les responsables de cette terrible situation. Ces élections, finalement, c’est vraiment un échec complet, de tous les côtés. Il est difficile de pointer un responsable du doigt, tant la responsabilité est partagée : Panda, Kalypsos, Meteor, l’Union Européenne, Jacques Chirac, toutes ces personnes ont participé au plus grand fail de l’année. Le vrai problème, toutefois, c’est que cet échec est la situation parfaite pour se poser des questions, réfléchir aux causes et aux conséquences, pour enfin montrer qu’on se préoccupe vraiment de l’avis des étudiants. Comme on dit en Corse, « la parole est d’argent, mais le silence est d’or » : arrêtez de faire l’autruche, les gars, et profitez-en pour repenser à votre rôle, à votre mission au sein de l’école, au sens de votre action. Vous avez 800 000€ et 35 pignoufs pour ça, et si Staline a pu redresser l’URSS avec moins que ça, ça devrait être une partie de plaisir… // PAR WLADIMIR // L’avis de Florent Mellier les Piranhas ont fait un bon démarchage en amont, ils ont été plutôt bons en communication. N’y a-t-il pas une tendance à la baisse de la qualité des décors au fil des années ? Si j’essaye d’être objectif, je dirais qu’il y a globalement une légère baisse, mais elle n’est pas si importante que ça. En fait, la tendance générale est plutôt de concentrer les efforts sur les podiums plus que sur les décors. En même temps, le personnel de sécurité est de plus en plus exigeant en ce qui concerne les décors (ils doivent notamment être ignifugés), donc ce n’est pas évident. Puis nous avons interviewé Florent Mellier, ancien BDE Hisséo. Etudiant en 4A, il est pour autant très présent sur le campus et impliqué dans la vie de l’ESSEC. Questions-réponses avec un éternel listeux qui n’a pas sa langue dans sa poche. Qu’as-tu pensé de la camp ? C’est une question difficile, car une campagne à une liste n’a pas les mêmes enjeux qu’une campagne habituelle. Les questions qu’ils ont dû se poser étaient plus de savoir comment faire venir des personnes dans le gymnase, comment changer régulièrement les animations et les rendre attractives… Ce qui est aussi dommage, c’est que les Kalypsos n’aient pas fait plus pour la camp’. En même temps, je les comprends : au bout d’un mandat de BDE, on est suffisamment fatigué pour ne pas avoir envie de faire une campagne à 100 %. Au fond, les Piranhas ont fait de bonnes animations, ils se sont bien amusés. Pour une liste seule c’est convenable, mais pour une campagne avec une liste en face, ça aurait été insuffisant. La camp était-elle moins bonne qualitativement du fait qu’il n’y ait qu’une seule liste ? Oui. Il y avait moins d’énergie, les gens dansaient moins sur les podiums, il y avait moins l’idée d’attirer les gens pour leur faire participer aux animations… Qualitativement, c’était moins bien que les années passées et, pour être honnête, ça m’a rendu triste. Par contre, il est vrai que 15 Penses-tu que les piranhas feront un bon BDE ? Pourquoi ? Honnêtement, je n’en sais rien. C’est pendant tout un mandat qu’un BDE montre ce qu’il est, alors que la campagne permet surtout de voir l’esprit de la liste. Leur programme est unique et lisible. Ils ont eu le courage de poser les problèmes là où ils sont, par exemple concernant le WEI (malgré le couac de communication qui s’est produit). J’espère qu’ils vont profiter de cette mono-liste de camp’ pour affronter les vrais problèmes durant leur mandat, notamment en ce qui concerne la Soirée Prestige, le WEI et la dèze. Je pense qu’ils feront un BDE assez délire. Si j’ai un conseil à leur donner, ce serait de se lâcher, car un mandat passe vite et ce serait dommage de nourrir des regrets après coup. Quelles sont, selon toi, les forces et les faiblesses des Piranhas ? Je pense que leur force est d’être une bonne bande de potes. Or c’est très L’avis de Florent Mellier important pour que le BDE soit bon et que le mandat se passe bien. En effet, ce sera leur force au cours de leur année de mandat, alors que certaines périodes (la préparation et le déroulement du WEI, les mois d’octobre-novembre, et l’aprèsNuit de l’ESSEC) seront propices à une baisse de motivation chez les membres du BDE et l’apparition de tensions au sein du BDE. Selon moi, leur grande faiblesse, c’est qu’ils n’ont pas été vraiment élus. C’est pourquoi il va leur falloir rester très humbles, être très à l’écoute des gens et du campus, s’ils ne veulent pas se faire détester (comme cela avait pu être le cas pour les Bombao). Mais je pense qu’ils ne vont pas tomber dans cet excès. Est-ce la 1ère fois que la camp ne se déroule qu’avec 1 liste ? Oui, il me semble que ce n’est jamais arrivé, en tout cas pas depuis 1996. Par contre, c’est une situation qui est arrivée aux BBA cette année notamment. Pourquoi avoir choisi de participer à la fausse montée de liste organisée par les Pandattacks ? Parce que c’était drôle ! Je préfère qu’ils prennent leur retrait de la camp’ avec humour plutôt qu’avec tristesse et dégoût. Cela dit, c’est dommage qu’ils ne soient pas restés, il y avait dans leur liste des personnes avec de grandes compétences. En montant dans leur liste pipo, j’espérais aussi que, si on avait été plusieurs à monter, les Pandattacks auraient fait quelque chose pour la camp’, comme l’avait par exemple fait la liste Utopia. J’aurais préféré qu’ils participent à la camp’, mais je comprends leur choix de s’être retirés. Pandattacks ou Meteor : as-tu (eu) un choucou ? Je n’ai pas de chouchou ! J’ai autant soutenu les deux listes et, si les Météors avaient eu le même problème que les Pandattacks, j’aurais fait la même chose pour eux. Que penses-tu des choix des choix de noms, couleurs et chorés faits par chacune des listes ? En ce qui concerne la choré des Piranhas, leur choix de chanson m’a fait rire parce qu’on avait failli choisir la même pour les Hisséo. Leurs mouvements sont bien choisis car ils donnent la pêche, la chorégraphie est assez simple à retenir… Par contre, je déplore le manque d’innovations dans le choix de chansons, on tourne toujours autour des mêmes artistes. Je pense qu’ils ont bien fait de passer de couleurs sombres à des couleurs flashys et d’avoir inversé les couleurs. Ils ne sont pas tombés dans l’écueil de choisir des couleurs trop foncées, qu’on ne voit pas pendant les teufs (comme ça avait pu être le cas pour la couleur violette des Toutatis). J’ai un message à faire passer concernant les thèmes : ce serait bien de réussir à sortir du thème de l’eau, parce que 5 des dernières listes ont eu leur thème centré autour de l’eau… Il faut de l’originalité ! Surtout qu’il y a plein de thèmes encore inexploités, la Russie par exemple. Quant aux Pandattacks, ils ont fait un bon choix de musique, mais c’est dommage que leur musique soit celle d’une liste HEC perdante… Leur choré est bien, mais selon moi ils sont tombés dans le syndrôme Musical ( Jenna, si tu me lis, je suis désolé) : il y a trop de mouvements esthétiques, ce qui pose problème car cela rend la choré plus compliquée à rete- 16 nir. Les couleurs sont classiques. Le rouge se voit et on n’en avait pas eu dans les listes BDE Grande Ecole depuis longtemps, c’est un bon choix. Je trouve que le thème du combat est bien, mais le choix du panda me dérange car il reprend le thème de la liste BBA. Que penses-tu du mandat Kalypso ? Je ne peux juger qu’à partir du T2, car je n’étais pas là au T1 et je n’ai pas eu d’échos négatifs. Par contre, quand je suis rentré (en janvier), on m’a dit que les Kalypso ne donnaient pas envie aux gens, qu’ils étaient un mauvais BDE… Pourtant, je trouve qu’ils ont fait un mandat correct. Je leur reproche peut-être, lors de leurs journées Com’hap (commissions happenings, qui sont les journées à thème organisées par le BDE), de ne pas avoir mis assez d’ambiance. Par contre, je les remercie de ne pas avoir fait une teuf par semaine, car à mon âge… (rires) Ils auraient peutêtre pu faire une ou deux teufettes en plus, mais c’est vrai que ça ne doit pas facile à cause du nombre d’événements qui se chevauchent. Quant à la Nuit, c’était extraordinaire, et j’admire leur capacité à avoir fait un aussi faible déficit, notamment par rapport à la Nuit que nous (les Hisséo) avions organisée ! Est-ce que, cette année, on ne refait pas le match Toutatis/Kalypso, en ayant pris conscience que le BDE Kalypso n’a pas été bon ? On ne refait pas le match ! Ce n’est pas la même chose, et, pour moi, il ne s’agit pas de refaire un match Toutatis/Kalypso. En effet, s’il y avait eu un président chez les pandas, il y aurait eu des anciens listeux Toutatis dans les deux listes, on n’aurait donc L’avis de Florent Mellier pas eu une nouvelle liste Toutatis. Quelle influence aura le fait qu’il n’y ait qu’une seule liste ? Cela aura-t-il de l’influence ? Soit le fait qu’il n’au ait eu qu’une liste n’aura pas d’influence : le mandat se déroulera de façon habituelle, et ce sera tant mieux. Soit cela provoquera une fronde des vieux envers le BDE, ce que je ne leur souhaite pas. Ce serait alors là qu’interviendrait la capacité du BDE à faire du management intelligent, afin que tout le campus ne se retourne pas contre eux. C’est ce qu’on a vécu en tant qu’Hisséo et ce qu’ont vécu un peu les Kalypsos, et je peux te dire que ce n’est pas agréable de s’entendre dire qu’on est mauvais alors qu’on se donne pour faire un bon mandat. Selon toi, pourquoi peu de PIs n’ont pas voulu lister ? Même question concernant les 2A. Il y a selon moi deux raisons qui peuvent expliquer que les Pis n’aient pas listé. Peut-être d’abord parce que les Kalypso n’ont pas suffisamment donné envie aux Pis de lister. Cela tient probablement au fait que les BDE n’ont pas assez montré suffisamment tôt dans l’année (quand les Pis sont encore très réceptifs aux messages du BDE) ce que fait le BDE et pourquoi ils prennent du plaisir à être BDE. Une autre cause réside dans le fait qu’il y a de plus en plus d’associations à l’ESSEC. Or, cela a pour conséquence que les Pis ont envie de s’impliquer de plus en plus dans leurs assos et notamment au sein des bureaux. Le fait que certains bureaux précédents fassent en plus pression sur leurs Pis en leur faisant comprendre qu’il faut choisir entre être au bureau et lister, n’arrange pas la situation. Concernant les 2A, je pense que beaucoup ont manqué de courage pour lister. Il ne faut pourtant pas oublier que monter dans une liste en face d’amis ne signifie pas devenir leur ennemi, cette prise de conscience aurait pu permettre de relancer la camp. De plus, le fait que les Piranhas aient mis directement la pression en annonçant Hector Balas comme président a été une bonne stratégie pour leur liste, mais cela n’a pas été bénéfique dans l’ensemble, puisque ça a conduit à une camp’ à une seule liste. Certains auraient pu monter mais ils sont trop restés dans l’hésitation, c’est très dommage. Que faire pour éviter que ça se reproduise ? Selon moi, il faut mieux présenter le BDE dès le début, avant que les Pis ne soient réceptifs aux assos plus qu’au BDE. Le BDE doit aussi plus faire participer les Pis pendant l’année et leur montrer à quel point leur travail est génial, afin de donner envie aux Pis de lister. Par ailleurs, il est impératif de revoir le coaching des listes, c’est un modèle qui montre ses limites depuis 4 ans. Ce n’est pas la première fois que se pose le problème d’un déséquilibre dans la répartition des coachs : les plus gros coachs se mettent tous du même côté, par conséquent, d’autres coachs potentiels ne veulent pas être coachs dans la liste adverse. Il faut faire en sorte que les vieux ne deviennent plus coachs d’une liste par affinités mais de sorte à ce qu’il y ait un équilibre des coachs entre les deux listes. Enfin, il faudrait faire démarrer la camp’ plus tôt dans l’année, car les passations et les recrutements de fin d’année (qui ne sont 17 d’ailleurs quasiment plus en fin d’année) des assos se font de plus en plus tôt, ce qui réduit encore un peu plus la motivation de certains Pis pour lister. Je fais confiance aux Piranhas, notamment à Théophile Combeaud, pour mettre en place une réelle réflexion afin de voir tout ce qui ne va pas dans les camps depuis 4 ans. Il faut que le scénario de cette année ne se reproduise plus. Un coup de gueule de gueule pour finir ? (silence) Allez, je balance une idée parmi d’autres. Lors de la prochaine campagne, il faudrait revoir le modèle du débat des prèzes, car actuellement on s’ennuie et c’est surtout un débat de spécialistes qui n’intéresse personne. Il faudrait aussi rendre le débat plus interactif, animé par un modérateur qui sait de quoi il parle : par exemple, créer des buzzers « pipo » ou mettre en place un live tweet… // PAR MARIE, Charrue & CI // Handicap //la tendance du moment ?// Mais quelle est donc cette manie soudaine qu’ont les associations, les écoles, l’Etat (avec ce fameux quota de 6% de travailleurs handicapés) de nous bassiner avec le handicap et de le cuisiner à toutes les sauces (même le sport, rendez-vous compte !). L’ESSEC et ses étudiants ne nous ont-ils pas déjà bien trop envahis avec leur journée Handicap et Talents, leur semaine Handi-Capacités, leurs activités de mise en situation durant le T5B (TorBall, HandiBasket, Handi Escrime), leur OpenForum sur le handicap à la Défense ? Oui nous avons compris, intégrer les handicapés, c’est “bien” parce que ces pauvres personnes n’ont pas eu la vie facile alors il faut être “gentil” avec eux… Mais le business c’est le business, comment faire du profit quand de tels “boulets” viennent s’encastrer dans nos roues ? L’éthique c’est bien beau mais nous sommes là pour être performants, pas le temps pour la charité... Et si je vous disais qu’il ne s’agissait pas que d’une question d’éthique; qu’aborder cette problématique ne vous permettrait pas uniquement de vous regarder dans la glace en vous disant “je suis quelqu’un de cool, j’aide les handicapés”, mais qu’elle vous permettrait également d’enrichir votre entreprise et votre univers de diversité et d’avoir accès à une vision différente des choses (ni meilleure, ni moins bonne, juste différente) et qu’il ne s’agit pas là du lancement d’une nouvelle mode où nous vous le prouverions en sortant tous en choeur avec des banderoles Miss Montana, autiste asperger “le handicap c’est bien !” mais que nous pouvons l’argumenter ? Et si je vous disais que vous êtes actuellement en train de lire l’article d’un autiste, et que mon vocabulaire ne s’arrête pas uniquement à “taper” et à “COPAIN”, et que ce sont également des autistes Asperger (ou de haut niveau) qui sont à l’origine des univers Star Wars, Harry Potter, Pokemon, de l’électricité, de Microsoft et de E=MC2 (George Lucas, J.K. Rowling, Satoshi Tajiri, Thomas Edison, Bill Gates, Albert Einstein). Mais que notre handicap est bien réel puisque savoir comment dire bonjour, de quelle manière, à qui précisément nous angoisse, nous interpelle et nous interroge un peu comme si l’on vous demandait de choisir entre la pilule rouge et la pilule bleue, ou si l’on vous laissait le choix entre sauver le procureur ou votre petite amie (et si vous n’avez vu ni Matrix, ni Batman Dark Knight, partez du principe que c’est mon côté autistique qui reprend le dessus.) Et si je vous disais que pour arriver au même niveau, une personne en situation de handicap a de grandes probabilités d’avoir une détermination et une force mentale 18 plus importante étant donné qu’avec un parcours étudiant similaire, il a dû gérer simultanément sa propre situation (pensez à un aveugle ou à une personne en fauteuil roulant qui avait la possibilité d’être à la charge de l’Etat, mais qui a refusé cette solution de facilité pour s’engager dans une carrière professionnelle complexe). On peut toujours fuir le handicap de quelqu’un quand il ne nous arrange pas, mais on ne peut pas fuir son propre handicap, l’affronter et le surpasser est une preuve en soi indéniable de détermination, de volonté et de motivation à travailler. Si l’ESSEC et ses étudiants ont organisé toutes ces activités, c’est que l’ESSEC et sa communauté croient en ces valeurs, et qu’il ne s’agit pas uniquement de diffuser la bonne image “Nous le handicap, on dit oui”, mais bien de cultiver cette force qu’est la diversité (valeur ESSEC). Car l’internationalisation n’est pas le seul pilier de notre diversité. // PAR Thomas P. // Chronique narcissique Chirac trahi par Sarkozy ? Sarkozy trahi par… Non, pas lui… N’est pas donné à tous le temps d’être trahi… Un pareil manque de droiture ne manque pas d’éveiller des instincts pragmatiques au plus profond de moi : « Bah, c’est un peu ça la politique… » « Je sais. Mais je suis dégoûtée pour les pandas… » Un vent mauvais m’a apporté, avec les miasmes de mai, un petit être, adorable, la mine et le chignon défaits. Cela aurait pu être un fantasme, mais je la connais, en vérité, cette chère âme déboussolée. Il s’était passé quelque chose. C’était indéniable. Elle avait quelque chose de changé. A la voir à ce point désemparée, je me prends à douter de ma gaillardise inébranlable. Moi impavide, mon masque se fissure et je m’interroge. Non mais c’est vrai, à la fin ! Quoi ! Non ? A l’étranger, que dis-je à l’étranger, sur notre paillasson, résonne le bruit des bottes, des tambours et du canon ; à l’intérieur, tout autour de nous rampe la misère, l’insécurité civile juchée sur les épaules de l’insécurité sociale, tandis que l’emprise des forces de l’Etat s’essouffle dès la tombée du jour. Tout du moins, est-ce ainsi à Cergy… je suis de mes divagations. Attacher mes vues à des objets si terre à terre, crier avec les loups, tomber dans la psychose générale, tout en faisant fi de toute sensibilité, voilà une honorable raison de faire la gueule. Se perdre dans les calculs froids et sournois d’épiciers amateurs ! Quelle vie ! Face à ce bilan sinistre, je reprends vie, résolument. J’envoie, plein d’entrain : « Mais, tu sais, ça va aller mieux ! » Mon sourire pâlit. Je lâche un bref : « Tu as raison… » Un sourire embarrassé me répond. Et tout d’un coup, je suis pris d’une gêne, maintenant que je comprends, tout honteux que « Quoi ? Mais t’es totalement perché !... ‘Fin bref ! C’est vraiment que de la politique quoi ! J’te dis, c’est une trahison des vieux ! » Une trahison des vieux ? Chaban trahi par Chirac? « Comment ça mieux ? Mais tu t’rends pas compte… C’est une première à l’ESSEC ! », beugle la mignonne. Douche froide. Comment ? Elle sait ? Quelqu’un aurait-il fait fuiter l’info selon laquelle Le Pouce offrait une tribune au vénérable Pascal Gauchon en faisant jouer à plein la solidarité d’Ipésup ? Je tente : « Mais, il est normalien, tu sais ? » 19 Et là, je ne peux pas réprimer un profond sentiment anti-écolo que j’ai chevillé au corps : « Non, c’est sûr, c’est pas cool… T’as raison… Mais c’est pas non plus comme si c’étaient des êtres humains ! » Premier sourire. Je fais mouche. « C’est vrai qu’ils se sont donnés comme des bêtes ! Mais ça fait ièche pour l’argent qu’ils ont déjà mis… Ça va être dur d’ambiancer l’école avec une seule liste… C’est nul pour la camp’ ! » Les camps ? Goulag ou Laogaï ? Vivement la fin de l’année ! // PAR ELIAS // Arthur Bricole //De nouveaux pics de grippe à la sortie des églises // Atchoum ! Bonjour à tous, amis de l’hygiène. Oui, il est bon de se marier, mais quel mauvais moment choisi pour éternuer ! Bon moyen de contaminer tous ses invités…et ingénieuse façon d’éviter les coups de fils à répétition pendant la lune de (tisane au) miel. Parce qu’avec ce jeté de bouquet façon gerbe de germes, c’est tout le monde au lit et à la production de plaquettes ! Si vous avez oublié votre paquet de mouchoirs de poche (ou comme j’aime à dire, pocket), pas de panique ! La robe façon gourgandine de la reine de la soirée comprend une surface de 8 bons mètres carrés capables d’épancher les besoins des grands comme des petits. Voilà comment ces groom et groomie “radins-malins” ont fait une coupe drastique dans leur budget //LOOK - Mode d’EMPLOI // J’ai récemment été contacté par un internaute souhaitant recourir à mes “skills” pour une demande spécifique de look street-stylé radin malin. Pas de problème ! Je n’ai pas hésité une seule seconde à sacrifier ma nuit pour concocter ce DIY de toute beauté. Somme toute, il suffit de sauter sur la nouvelle tendance “Couverture” (ou comme j’aime à dire, “blanket”) qui nous permet un look army grungy à petit prix ! As always, I want YOU to make fashion ! 20 buffet pour le prix de quelques cachets, un pschitt de solution nasale et un peu d’eau tiède - à dispenser à tous les invités sous forme d’un élégant panier-à-emporter sur le perron du lieu de culte. Alors, souriez, et dites “Sneeze!” As always, I want YOU to party smartly Arthur Bricole Tourne la page pour voir cet incroyable Do-it-Yourself à petits prix! Ca en vaut vraiment la peine. Arthur Bricole // DIY issu d’internet // Regardez ce beau DIY réalisé par un utilisateur du net ! En voilà un qui a trouvé un moyen utile et sympa de stocker ses rouleaux de papiers toilette ! A bientôt pour un tutoriel ! As always, we need YOU do build fashion home appliances ! Sinon, retrouvez tous mes tips Radin-Malin pour briller lors des dîners sur arthurbricole. tumblr.com! // PAR Jade // 21 Horoscope // Bélier // (boulet) un proverbe connu nous dit « le mois de mai, de l’année, décide la destinée ». Eh ben oui, on se pose tous la question suivante : la Macro, valide ? valide pas ? VALIDE ? VALIDE PAS ? Heureusement, ton horoscope est là pour te le dire … // Taureau // (see you next year) vous êtes d’humeur volage, vous avez du mal à vous fixer, à vous poser derrière votre bureau ou au learning plus de 10 minutes d’affilée. Le GMAT ? « So what ? », Les partiels ? BALEK. D’ailleurs, même votre fidélité n’est plus acquise, un rien la remet en question. Il y a ce blond/cette brune que vous croisez à toutes les foy’s, il y aussi ce brun/cette blonde toujours assise sur le même fauteuil rose bonbon du haut de la cafet. Un conseil : lâchez-vous, lâchez tout, vous avez 4 ans pour valider, mais plus que 4 semaines pour conclure. // Gémeaux // (ça va faire mal) détermination, voilà votre mot d’ordre. Vous êtes décidé à finir l’année en beauté. Vous êtes super motivé : vous allez vendre du rêve aux futurs PIs, au Hall Saint Martin puis pendant l’accueil admissible. C’est votre moment ! Entendre crier YOLO toute la journée, disputer des parties de FIFA endiablées, jouer le faux admissible histoire de rassurer tout le monde, c’est exactement ce que vous voulez. Mais surtout, vous prenez votre avenir en main. Kesako ? Le grand chelem foy’s-teuf-foy’s- teuf-rattrapage d’ici fin juin, c’est pour vous. Allez, lancez-vous, prenez des risques, vous saurez au moins pourquoi c’est l’échec. // Cancer // (h.a.p.p.y) les beaux jours reviennent, et avec eux, le sourire. Vous êtes heureux, des papillons plein les yeux, des pâquerettes plein le nez, à vous vautrer dans le parc. Insouciant(e), vous pratiquez la farniente à longueur de journée. Gare à celui qui viendrait vous contrarier avec un « Mec/ meuf, sinon, t’es en échec scolaire ou bien ? » car vous avez de la répartie, des citations bien travaillées : « Je crois au moment. S’il n’y a pas le moment, à ce moment-là, il faut arriver à ce moment-là, au moment qu’on veut » JC Van Damme. Ca en a cloué plus d’un. // LION // (bien serré au fond de cette boîte) l’astéroïde Cérès formera un double trigone avec la Lune et Mercure. Vous vous en foutez, et vous avez bien raison. En revanche, vous appliquez à la lettre le proverbe suivant : « il vaut mieux être saoul que con, ça dure moins longtemps ». Alors vous vous saoulez continuellement, toutes les occasions sont bonnes : un nouveau sandwich chez Pomme de Pain, l’arrivée du RER A à l’heure, la première blague drôle d’un mec de la sécu. Attention à ne pas rire à cette blague jusqu’à vous étouffer avec le sandwich et glisser sous le RER, ce serait con. //Vierge // 22 (finger’ in da noz) le miracle de la promo, vous allez valider ! Vous êtes l’espoir de l’école, la lumière au fond du tunnel, la bulle d’air du Nautile. Mercure aligné sur Pandattack72 et Piranha3000 vous le dit : il va y avoir un shotgun de vierges dans l’Essec pour les révisions. Vous ne devriez pas trop trainer dans la cafet, la chasse à l’homme a commencé. // Balance // (try again) tout va pour le mieux dans votre vie. Vous avez l’amour, la santé, le soleil. Bref vous vous sentez comme un poisson dans l’eau, comme un panda sur son bambou. Seul bémol, vous n’avez pas encore trouvé votre stage. Mais vous avez un point fort : avoir listé. Vous savez gérer le flux de personnes, donner du bonheur au gens, être à plusieurs endroits à la fois, balai et pelle à la main. Votre stage idéal : dame pipi. // SCORPION // sautez. (E1, déchet) // Sagittaire // (invalide) oui, vous êtes invalide car incapable de vous bouger. Vous chillez dans le patio à longueur de journée, vos fesses ont même leur empreinte dans le sol. A vrai dire, vous ne chillez pas, Horoscope vous zonez ! Vous tournez en rond dans l’Essec, vous l’avez dans la peau : #jesuisessec. Vous devenez invalidant pour les autres tellement vous êtes envahissant, prenez garde : une chute dans l’escalier du GH, un lancer de micro-onde en cafet, un coup de bambou bien placé, c’est vite arrivé. // CAPRICORNE // (sur un malentendu, vous pourriez valider) sauf que le seul malentendu ici, c’est vous ! C’est dur à entendre mais les astres ont parlé. Mercure, Jupiter, Pluton, ils sont tous alignés sur Cergy et comme d’hab, ca va être pour votre poire. Enfin, vous avez encore une chance pour vous rattrapez : faire votre BA de l’année. Alors foncez décharger les palettes de produits vaisselles du BDE, accourez pour moquetter avec les listeux ! Et une pluie de goodies s’abattra sur vous. (vous coulez, ca fait 8 mois déjà) vous vous remettez difficilement de vos émotions de la camp’. En effet, voir votre copain Christian le Piranha passer l’arme à gauche, noyé dans la bière du BDS, vous a donné des sueurs froides. Mais faisant frétiller votre nageoire de toutes vos forces, vous avez réussi à survivre. Vous reprenez maintenant un rythme de vie // PAR cyrielle // // NOUVEAU BUREAU // Présidente Marie Lefèvre Vice-Président et respo MEP Roland Schlumberger Vice-Président et respo intégration Elias Maaouia Trésorier Dan Strauss Secrétaire Céline Vauquier // Verseau // (en macro, nette progression … vers la porte) votre animal symbolique du mois est la limace. Vous êtes mou, si mou en ce moment, que cela énerve tous vos proches. Même Maria de la rez du Parc est agacée. Toutefois, ne perdez pas espoir, car l’année n’est pas terminée : il vous reste encore les partiels, le départ en stage, le bade du stage, l’absence de vacances, la pluie de l’automne et les feuilles pourries qui vous feront glisser à tous les coins de rue, le froid hivernal. Puis le retour à Cergy, YOLO. normal, vous pouvez recommencer à tourner, frétiller, couler, tourner, frétiller, couler dans votre bocal ... Que du bonheur ! La nouvelle équipe vous réserve bien des surprises...! // POISSON // 23
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