Numéro de mai Pouce (fichier )

L’édito du moment
Pendant que dans Game of Thrones, les rois tombent comme des mouches, à l’ESSEC ce sont les Pandas que
l’on a vu chuter de leur eucalyptus.
Une seule liste pour la camp’, une première dans l’histoire récente de l’ESSEC, et un gâchis sans aucun doute : il
est regrettable qu’une vingtaine d’étudiants supplémentaires ne se soient pas décidés à lister sur un campus de plus 1 500
personnes, et les raisons de cette désaffection mériteraient d’être étudiées avec attention afin de s’assurer que l’exception
ne devienne pas la règle.
Cet évènement nous a contraints à bouleverser quelque peu la composition de ce numéro de mai du Pouce, mais vous retrouverez néanmoins les interviews de deux acteurs majeurs de
la camp’, Hector Balas le président du nouveau BDE Piranha, ainsi que l’illustre Florent Mellier.
Pour finir, ce numéro du Pouce est également celui de la passation, et tous les membres du Pouce sont
fiers de laisser l’association entre les mains d’un nouveau bureau ambitieux et dynamique, qui devrait vous surprendre dès la publication du prochain numéro admissibles de ce qui est, de ce que nous sommes, votre journal.
// PAR CI //
Au sommaire
Pas
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pou CHO
ce ! n
L’édito
Les News de Mai
Cuisine et Bon Plan
Cergy et l’insécurité
Child of Light
Revue conflits
La campagne BDE
1
2/3
4
5
6
7/8
9/10
11/13
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15/17
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19
20/21
22/23
L’interview de Hector Balas
La défaite en chantant?
L’avis de Florent Mellier
Handicap: nouvelle tendance?
Chronique narcissique
Arthur Bricole
Horoscope
p!
l
cia
spé
cam
Ont contribué à ce numéro
Ce mois-ci, remercions Pascal Gauchon, CI, Dan, Elias, MA, Audrey, Céline, Chloé, Pierre, Marie, Wladimir, Anthony, Cyrielle,
Jade, Charrue, Roland et notre toute dernière recrue Thomas pour la réalisation de ce numéro post-camp’ particulièrement riche!
A tous, très bonne lecture !
lepoucejournal
@Lepouce_essec
1
[email protected]
Les News de Mai
//SERVICE CIVIQUE//
Depuis 4 ans, le service civique a séduit près de 65 000 jeunes de 16 à 25
ans qui ont ainsi choisi d’effectuer
une mission d’intérêt général durant
6 à 12 mois. Le nombre de places
ouvertes pour le service civique en
2014 est en hausse de 15% par rapport à 2013, ce qui représente 35 000
jeunes. Indemnisé 570 € par mois, le
service civique peut s’effectuer dans
des domaines variés : animation
d’un site touristique, travail avec la
Croix-Rouge, réalisation d’un projet
artistique… Perçu comme un bon
moyen pour les jeunes de se forger
une première expérience professionnelle, le service civique semble avoir
un impact très positif : «75 % des
jeunes interrogés sont en formation,
en stage ou en emploi 6 mois après
leur service civique», selon l’Agence
du Service civique. Et surtout,
d’après une enquête TNS-Sofres de
mars dernier, 89% des jeunes se sont
déclarés très satisfaits de leur expérience.
//Bientôt riches ?//
Les sénateurs ont voté le 6 mai un
amendement à la loi encadrant les
stages votée il y a peu par l’Assemblée Nationale. Présenté par le sénateur PS Jean-Pierre Godefroy, il relève les indemnités de stage de 12,5%
à 15% du plafond minimum de la
sécurité sociale, passant de 436,05
à 523,26 € mensuels. Le Sénat a
également adopté un amendement
obligeant les entreprises à rémunérer
les stagiaires de l’enseignement supérieur à partir de 4 semaines de stage.
Tandis que le collectif « Génération
précaire » (et la plupart des étudiants) se réjouissent « des avancées
concrètes obtenues », certains s’inquiètent de l’impact de cette mesure
sur le nombre de stages proposés.
//Smartphones
& ANXIéTé//
Une étude publiée dans la revue Computers in Human behavior montre
que les jeunes passant beaucoup de
temps sur leur smartphone sont plus
anxieux, moins performants scolairement et se sentent moins heureux.
Inquiétant quand 26% des sondés
disent ne pas pouvoir vivre sans
leur smartphone, et quand près des
2/3 possèdent 3 appareils connectés ou plus (smartphone, tablette,
ordinateur portable…) En cause, un
accès permanent à internet qui donnerait l’impression d’être obligé de
rester connecter. Cette contrainte
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inconsciente empêcherait alors de
prendre du recul par rapport aux
aléas de la vie quotidienne, ce qui
accroitrait l’anxiété qu’ils ressentent.
«C’est comme si j’avais une obligation supplémentaire dans ma vie»,
explique un étudiant cité par l’étude.
//JM BLANQUER
INTERVIEWé//
Le 24 Avril dernier, Jean-Michel
Blanquer donnait une interview au
Figaro sur la question de la discrimination positive. Un extrait si vous
l’avez manqué : « Selon moi, il existe
deux voies, celle que Sciences politiques a ouverte et celle que l’ESSEC a décidé d’emprunter. Les établissements de Sciences politiques
ont décidé de faciliter l’accès à leurs
instituts par le biais du concours
d’entrée. Cette stratégie est efficace
mais elle peut poser des problèmes
de principes. L’attitude que l’ESSEC a adopté est une voie que l’on
pourrait définir de «républicaine»
c’est à dire, continuer à proposer
le même concours mais préparer la
voie en amont avec les élèves motivés. En réalité, pour aller vers plus
d’équité et pour rendre accessible
à un public social plus diversifié les
grandes écoles, il faudrait mélanger
ces deux systèmes. »
Les News de Mai
//Concours 2.0//
Polytechnique et les ENS passent
cette année au numérique : les 50
000 copies de leurs concours seront
numérisées et corrigées sur des tablettes. Le but ? Améliorer la sécurité. En effet, en cas de perte ou de vol
des tablettes, le contenu de celles-ci
est effaçable à distance et les copies
papier sont, elles, conservées un an.
Seul bémol : la numérisation des copies doit s’effectuer en une semaine,
ce qui porte le coût de l’opération à
27 000 Euros, mais assure aux candidats qu’ils ne seront pas rappelés de
leurs vacances pour cause de copies
perdues.
d’accommoder un emploi du temps
chargé ( fêtes, toussa). Une nouvelle
étude montre en effet que pour beaucoup d’étudiants, le cocktail Redbull-café ne suffit plus. La tendance
n’est pas nouvelle puisqu’une étude
de 2012 montrait déjà qu’un étudiant des universités de l’Ivy League
sur cinq admettait utiliser des médicaments habituellement prescrits
contre les troubles de l’attention afin
d’améliorer ses performances scolaires.
//BONNE NUIT
LES PETITS//
//NACRO-ETUDIANT//
Un étudiant britannique sur quatre
utilisera au cours de sa scolarité du
Modafinil, un stimulant habituellement prescrit aux narcoleptiques,
dans le but d’améliorer leurs notes et
Les partiels approchent, mais ce n’est
pas une raison pour ne pas dormir.
D’ailleurs, il vaudrait mieux se coucher tôt la veille plutôt que de faire
des révisions de dernière minute.
En effet, Harvard et Berkley se sont
penchés sur l’impact à court terme
des nuits blanches sur le cerveau. Les
amateurs (ou les procrastinateurs
invétérés) le savent, après de nombreuses heures sans dormir, la fatigue
s’efface pour laisser place à l’euphorie, liée à une hausse de la dopamine,
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le neurotransmetteur responsable de
la bonne humeur, du bien-être, mais
affectant aussi l’agressivité et l’addiction. Le jour d’un exam, cela signifie que l’étudiant aura davantage
tendance à prendre des risques plus
ou moins considérés et à envisager sa
note avec plus d’optimisme qu’il ne
devrait. A bon entendeur…
// PAR MA //
Cuisine et Bon Plan
//MENU FRAIS, MENU d’ETE//
Le soleil refait son apparition, les oiseaux sifflent à l’unisson, sortez les
chaises de jardin, la chaleur revient
! Et pour fêter ce bonheur comme il
se doit, laissez-moi vous proposer le
menu idéal à marier avec la plus belle
des saisons. Frais et rapide, simple et
léger, on se laisse tenter ?
Entrée indescriptiblement fraiche… !
- 1 concombre
- 1 melon
- une dizaine de surimis
- mayonnaise
- 1 yaourt nature
- sel
Coupez le concombre en petits
morceaux, quatre à quatre (pour
ceux qui n’auraient jamais coupé un
concombre : coupez-le d’abord en
croix sur toute la longueur, en n’allant pas jusq’au bout afin de faciliter
l’étape d’après, puis tranchez-le en
lamelles d’un centimètre d’épaisseur). Coupez le melon en petits dés
comme vous le pourrez. Ajoutez les
surimis également coupés en petits
morceaux. Mettez tout ça dans un
saladier et mélangez les ingrédients
avec le yaourt nature et 1 grosse cuillère de mayo. Dosez comme bon vous
semble, vous savez que je fonctionne
au feeling ! Salez, et le tour est joué.
Plat de pâtes à
la provencale
- pâtes (aux œufs, elles sont meilleures)
- purée d’olives vertes ou purée de
tomates séchées (selon ce que vous
trouverez)
- huile d’olive (encore une fois, de la
bonne par pitié !)
- crème fraiche
- parmesan
- pignons
Là on peut difficilement faire plus
simple, et pourtant ça vous changera
des pâtes au beurre, pâtes Ketchup,
pâtes crème fraiche gruyère. Faites
cuire les pâtes, et dans le même temps
faites dorer les pignons dans une
poêle. Une fois les pâtes égouttées,
versez-y un filet d’huile d’olive et
ajoutez-y une grosse cuillère à soupe
de la sauce de votre choix. Mélangez
avec un soupçon de crème et saupoudrez de parmesan et des pignons.
Pour la déco, une fois le plat servi en
assiette, vous pouvez ajoutez sur le
haut quelques copaux de parmesan
(soit on les achète pré coupés mais
c’est un peu cher, soit on le fait soit
même avec un bloc de parmesan et
un économe) et une petite pousse de
basilic. Bon appétit !
Dessert: Verrine
Trois Couleurs
- Fromage blanc
- Spéculos
- Fraises
- Menthe
- Lait
- Sucre
Dans une verrine, commencez par
mettre une couche de spéculos préalablement écrasés mais pas non
plus en poudre (tout est question de
modération). Ajoutez une couche de
fromage blanc ; vous pouvez le mé-
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langer avec un peu de sucre si ça vous
chante. Dans un mixeur, mélangez
quelques fraises avec la bonne petite
dose de lait, de feuilles de menthe
et de sucre (rajouter quelques morceaux de bananes ou de kiwi peut
être assez gouteux). Versez le tout en
guise de dernière couche et peaufinez en y ajoutant quelques très petits
morceaux de fraise. Glissez une belle
feuille de menthe sur le haut de votre
chef d’œuvre. Il ne vous reste maintenant plus qu’à épater les papilles de
vos amis, alors en scène !
//BON PLAN PARISIEN//
Chez Justine
96 Rue Oberkampf, 75011 Paris
Certainement un des meilleurs restaurants d’Oberkampf ! Avec une
carte à vous coupez le souffle tellement tout vous donne envie et tellement tout y est délicieux, Chez
Justine saura vous faire succomber.
Je vous conseille le tartare de bœuf
d’Aubrac, une tuerie et leurs frites
sont à tomber, ou encore le Fish &
Chips. Le plus : leurs incroyables
cocktails abordables et exquis. Allez-en Happy Hour (lundi au vendredi : 17h-21h ; samedi et dimanche
: 11h-21h).
Il est préférable de réserver, surtout
pour les vendredis et samedis soirs :
01 43 57 44 03.
Lien du site internet : http://www.
chezjustine.fr/
// PAR AUDREY //
Cergy et l’insécurité
//L’insécurité,
une fatalité?//
En arrivant à l’ESSEC, j’ai
décidé d’aimer Cergy, de considérer
cette ville comme ma ville et d’y habiter pleinement malgré les craintes
et les préjugés véhiculés par les étudiants. Pourtant, on ne peut pas fermer les yeux face aux faits : les agressions se multiplient. Qui n’a pas un
ami, une connaissance, qui s’est fait
menacé, volé son sac, frappé ? Et toi,
rentres-tu serein, seul, tard le soir ?
Au début d’année, on nous avait parlé de moins de dix agressions par an.
Alors soit toutes ne sont pas signalées, soit cette année est une année
record, soit on nous ment.
Et les craintes dépassent les
murs de l’ESSEC. « 14,5% des Cergypontains considèrent que la peur
des agressions est un frein sérieux à
leurs déplacements à pieds», selon
la Gazette du Val d’Oise. A titre de
comparaison, ce chiffre est de 8% sur
l’ensemble de l’Île-de-France. Quant
aux chiffres sur la délinquance, ils
classent le Val d’Oise dans les 5 départements les plus dangereux de
France.
On notera aussi, pour le
plaisir de se faire peur, que les vols
violents sans armes sur femme sont
en augmentation de 30% depuis
l’année dernière.
Face à l’insécurité, quels
sont les moyens mis en place à Cergy ? La vidéosurveillance, d’abord :
elle est censée faciliter le travail des
enquêteurs, notamment lorsque le
signalement de l’agresseur a pu être
Crime et délit
La chance que ça t’arrive...
Homicides
0,003%
Coups et blessures
0,41%
Agressions
0,26%
Cambriolages
0,68%
Vols
3,23%
Vols de voiture
1,72%
Agressions sexuelles
0,08%
Escroqueries
0,53%
Crimes et délits dans le Val d’Oise d’après ville-data.com
fourni. Dans une optique de plus
long terme, de la prévention est faite
à l’école. On explique aux enfants
que voler c’est vilain. La police municipale de Cergy prodigue également quelques conseils qui ne font
que souligner le manque de moyens
mis en place : portez votre sac à main
en bandoulière, ne tenez pas votre
téléphone à la main si vous ne l’utilisez pas, marchez hors des zones
d’ombre…
Quid du terrain ? Sur internet, un buraliste dont le commerce
est régulièrement attaqué, témoigne
: « On m’a expliqué au commissariat
que les policiers de secteur ne pouvaient pas intervenir car ce n’était
par leur mission ». La policie municipale, que le maire, Monsieur Jeandon, refuse d’armer, œuvre jusqu’à
22h, forte de ses 45 agents. Mais elle
ne peut qu’écouter et enregistrer. La
5
police nationale prend le relais après
22h, heure du crime.
Le maire de Cergy n’y peut
rien, l’Etat n’y fera rien… Alors fais
profil bas, marche à l’ombre – mais
pas trop – et récupère le portable
de ta grand-mère, tu auras moins
à perdre. La meilleure protection
contre l’agression (en attendant que
le presque-BDE ne démarche une
société de bombes au poivre) ? L’optimisme. Parce que si tu as peur, tu te
sentiras agressé cent fois pour rien.
// PAR Céline //
Child of Light
//UN VOYAGE INATTENDU//
Aujourd’hui, pas de superproduction, ni de révolution technologique. J’aimerais me pencher sur un
petit jeu encore méconnu, mais qui crée
déjà la surprise dans la communauté
des gamers. Préparez- vous pour une
aventure fabuleuse… et bienvenue dans
Child of Light.
Sorti le 30 avril, Child of
Light est la nouvelle production du
studio Ubisoft Montréal, sursaut
poétique et enchanteur précédant de
peu le tant attendu monstre Watch
Dogs. Produit par une équipe minuscule de 35 personnes, chapeautée
par le fameux Patrick Plourde (mais
si, Far Cry 3 !), le jeu surprend dès le
premier coup d’œil. C’est une histoire de princesse et de magie qui
nous est contée - et en rimes, s’il vous
plait - placée dans un décor qui ravit
les yeux et sublimée par une bande
son qui devrait faire pâlir nombre de
ses concurrents. Chaque niveau nous
fait explorer de véritables tableaux
peints à l’aquarelle, tandis que Cœur
de Pirate prend soin de nous immerger à coup de mélodies tantôt
douces, tantôt prenantes. Rien à redire, niveau ambiance, nous sommes
servis.
Niveau gameplay, la prise
en main est rapide et accessible,
quoique surprenante. Avec le clavier,
vous contrôlez la princesse Aurora
à travers les niveaux d’exploration,
tandis que votre autre main, armée
de la souris, contrôle Igniculus la
luciole. C’est un coup de main à
prendre, mais les possibilités offertes
sont vraiment innovantes et n’enlèvent rien à la fluidité du jeu.
De même, le système de
combat au tour par tour, s’il s’inspire beaucoup de licences très (très)
connues, apporte lui aussi ses petites nouveautés. La barre d’ordre
d’attaque notamment, que chaque
personnage parcoure plus ou moins
rapidement, permet de gruger
quelques tours et rajoute un paramètre intéressant à un système déjà
bien abouti.
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Jeu de plateforme, mais
avant tout jeu de rôle, Child of Light
nous permet aussi de gérer les compétences d’Aurora et des alliés qui
la rejoignent au fur et à mesure de
l’aventure. Si l’arbre des compétences parait au premier coup d’œil
très alambiqué, il est en fait plutôt
bien pensé et facile à maîtriser. En
plus, un système de pierres précieuses
vous permet d’améliorer vos armes
et armures selon votre bon vouloir
(ça vous rappelle quelque chose peut
être ?).
En bref, cette petite perle saura vous
surprendre et vous émerveiller au fil
d’une histoire qui n’est pas sans vous
rappeler les contes de votre enfance.
Sauf que cette fois, la petite princesse, elle a une épée.
// PAR Chloé //
La revue Conflits
//Commerce et punir: de l’efficacité
des sanctions économiques//
Ces derniers mois, deux événements contradictoires se sont produits.
En novembre, l’Iran a accepté les
négociations sur son programme
nucléaire. Les observateurs ont interprété ce geste comme la preuve du
succès des représailles économiques
menées par les pays occidentaux.
En avril, les menaces adressées à
Moscou n’ont pas empêché la sécession de la Crimée et son rattachement à la Russie. Il est vrai que les
sanctions adoptées sont restées pour
l’instant plus que modestes.
Vérité à Téhéran, erreur à Moscou ?
L’Etat doit-il, peut-il utiliser l’économie au nom du bien commun ? Et
d’abord est-il le mieux placé pour le
servir ?
Le primat du politique
Les économistes libéraux reconnaissent le rôle de l’ « Etat-gendarme » qui doit assurer l’ordre
dont ont besoin les investisseurs, les
commerçants, les entrepreneurs ? Il
est de leur intérêt que la stabilité et
la paix soient préservées pour que
les affaires se développent, et nul ne
garantit mieux la paix que celui qui
peut faire la guerre. Si vis pacem,
para bellum.
Si vis pacem, mercaturas fac
pourraient rétorquer les libertariens.
Montesquieu parle du « doux commerce ». « L’effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux
nations qui négocient ensemble se
rendent réciproquement dépendantes : si l’une a intérêt d’ache-
ter, l’autre a intérêt de vendre ; et
toutes les unions sont fondées sur
des besoins mutuels ». Par l’échange
chacun se rend mutuellement dépendant de tous les autres. La souveraineté des nations en est réduite,
et avec elle leur capacité à faire la
guerre. En un mot ce n’est pas le politique, mais l’économique qui peut
assurer un ordre pacifique et stable.
Beaucoup utilisent encore cet argument en faveur de la construction
européenne : elle aurait banni la
guerre de son espace transformé en
un grand marché où chacun est à la
fois le fournisseur et le client de tous
les autres.
Il est différents moyens
pour les Etats d’utiliser les forces
économiques ; le plus spectaculaire
concerne les sanctions. L’embargo
sur la vente de céréales à l’URSS décrété par Washington en 1980 constitue un véritable cas d’école. Dans un
premier temps l’URSS se tourne
vers d’autres producteurs, Australie
et Argentine en particulier. Du coup
les victimes de l’embargo sont les
Etats-Unis eux-mêmes qui perdent
des parts de marché et doivent indemniser leurs agriculteurs. Et,
quand l’embargo commence à faire
sentir ses conséquences, les Soviétiques étant obligés d’abattre leur
bétail pour économiser des céréales,
les Etats-Unis sont contraints de lever l’embargo en 1981.
Tous les arguments généra-
«la mondialisation a accru d’environ 20 %
la probabilité que des guerres se produisent.»
L’expérience ne va pas dans
le sens d’un tel optimisme. La Première Guerre mondiale succède à
la première mondialisation. Les travaux de Philippe Martin, Thierry
Mayer et Mathias Thoenig confirment, sur le plan théorique, ce que
les faits font pressentir. Après des
études statistiques complexes, ils estiment que la mondialisation a accru
d’environ 20 % la probabilité que
des guerres se produisent.
Tirons la conclusion : on ne peut
pas faire confiance aux forces économiques pour assurer la stabilité
mondiale et la sécurité de chacun. Le
pouvoir politique est en droit de les
contraindre pour le bien commun.
L’efficacité des sanctions économiques
7
lement utilisés contre les sanctions
économiques sont présents dans cet
exemple :
- Le pays visé peut trouver d’autres
fournisseurs.
- Le pays qui décrète les sanctions en
est victime autant que le pays visé.
- Les bénéficiaires sont les pays
concurrents du pays qui sanctionne.
- Ajoutons une dernière remarque :
les victimes sont principalement les
populations civiles (ici les Russes qui
allaient voir leur modeste consommation de viande se réduire encore).
On aurait du mal à trouver
un seul exemple d’embargo vraiment réussi et, chaque fois, la raison
en est la même : le pays boycotté ne
l’est que par une partie de la planète.
Ainsi Cuba a-t-elle pu supporter les
sanctions adoptées contre elle par
La revue Conflits
les Etats-Unis depuis les années 1960
parce qu’elle bénéficiait du soutien
de l’URSS : elle lui vendait son sucre
à un prix supérieur au marché mondial et en recevait du pétrole bon
marché. La chute de l’URSS a mis fin
à ce système, mais Caracas s’est substitué à Moscou en 1999. De même
l’Afrique du Sud a résisté à l’embargo international à grâce aux multiples filières qui lui permettaient de
s’approvisionner ; on pourrait dire
la même chose pour Israël victime de
l’embargo des pays musulmans qui
a réussi à se fournir discrètement en
Iran jusqu’en 1979. Quant à l’Iran, il
résista à l’embargo tant que les pays
asiatiques achetèrent son pétrole,
mais les achats se réduisirent à partir du début des années 2010 sous la
pression américaine.
C’est l’effet boomerang du
« doux commerce » : chacun dépend de tous, celui qui sanctionne
autant que celui qui est sanctionné.
Le cas actuel de la Russie (encore
elle !) est emblématique. Pour l’essentiel, les sanctions visent certains
dirigeants du pays : croit-on les appauvrir réellement ? De leur côté les
entreprises occidentales concernées
encore est-il heureux que l’hiver soit
passé ? En attendant, la Crimée reste
russe et l’Ukraine est profondément
déstabilisée.
Un dernier argument en faveur des sanctions doit être pris avec
prudence. Les premières mesures
prises associées au risque d’escalade
militaire auraient contribué à affaiblir la Russie : le rouble se déprécie,
la note du pays est dégradée par les
agences de notation, la croissance
pourrait devenir négative cette année. Mais si tel est le cas, ne seront
nous pas touchés par l’effet boomerang ? D’ailleurs qui oserait réclamer
des sanctions économiques sérieuses
contre la Chine si le besoin s’en faisait sentir ?
Cette rapide analyse ne signifie pourtant pas que les Etats sont
totalement impuissants. Mais il leur
faut retrouver la logique du politique, celle du long terme : contrôler
les investissements directs comme les
exportations de haute technologie,
ce qui avait été efficace dans le cas
de l’URSS ; ne pas se mettre en situation de dépendance comme nous
le sommes envers le gaz russe, mais
«chacun dépend de tous, celui qui sanctionne autant que celui qui est sanctionné.»
se livrent à un lobbying discret pour
défendre leurs intérêts sur place.
Elles craignent le sort de Mastercard : Dmitri Mededev a appelé à la
« punir » pour avoir appliqué les
sanctions contre des banques russes.
Et qui sera « puni » demain si des
mesures sont prises contre les exportations de gaz russe ? Les Russes qui
ne pourront plus vendre, ou les Européens qui manqueront d’énergie –
aussi envers le pétrole du MoyenOrient ou envers les NTIC américaines ; éviter de renforcer des pays
qui sont potentiellement des adversaires. Dans le domaine de la punition comme dans tous les autres, la
mondialisation exerce ainsi des effets
contradictoires. Si elle affaiblit les
moyens d’action de l’Etat, elle rend
son intervention plus nécessaire que
jamais.
8
Normalien et agrégé d’histoire, Pascal
Gauchon enseigne l’histoire-géographie-géopolitique en classe préparatoire
ECS à Ipésup. Il dirige également la
collection Major où il publié de nombreux ouvrages et il co-organise le Festival de Géopolitique de Grenoble dont le
thème sera, en 2015, les frontières.
Il a lancé en avril 2014 la revue Conflits,
trimestriel qui s’intéresse à l’Histoire, à
la géopolitique et aux relations internationales. Dans l’éditorial du premier
numéro, il appelle à une « géopolitique
critique » qui tienne compte du temps
long, des horizons lointains et des réalités, loin de tout angélisme. Ce numéro
comporte une longue interview d’Yves
Lacoste ainsi qu’un dossier sur l’Eurasie, « le grand dessein de Poutine », qui
permet de mieux comprendre les enjeux
de la crise ukrainienne.
Pour tout renseignement :
Revueconflits.com ou Conflits,
55 boulevard Pereire, 75017 Paris
La campagne 2014
//Les raisons d’un echec//
manqué. Malgré les traditionnels
apéros vieux, les tractations et autres
mails pour chiner, aucun vieux n’a
voulu s’engager.
La faute de la tête de liste ? Elle a
sans doute sa part de responsabilité,
même s’il serait aberrant de l’accuser
de cet échec cuisant. La motivation
était pourtant présente dans cette
liste composée de personnes d’horizons différents. Étaient-ils justement
trop différents pour attirer des vieux
? Ou la tête de liste était-elle trop
faible par rapport à la tête de liste
adverse ? À vous de vous faire votre
propre opinion.
Le début du message annonçant la dissolution de la liste Pandattack.
Mercredi 7 mai 2014, 10h46. Ça y
est, la nouvelle tombe et c’est officiel
: Pandattack se retire de la campagne
BDE.
Certains s’y attendaient, d’autres
tombent des nues. Pour la première
fois dans l’histoire des BDE de l’ESSEC, il n’y aura qu’une liste pour la
camp. Beaucoup voyaient déjà un
remake des Utopia il y a quelques
années : une vraie campagne, deux
listes mais dont une qui était hors
course. Cette fois, il n’y aura même
pas de camp. Un bouleversement
pour toute école qui attend depuis
des semaines cet événement unique
dans la vie du campus. Mais quelles
sont les véritables raisons de cet
échec inédit ?
Il serait en effet trop facile de jeter
la pierre aux seuls Pandattack, qui
n’ont pas démérité, loin de là. Non,
les causes sont multiples comme
nous allons pouvoir le voir, et chacun peut se sentir responsable de
cet échec avant tout collectif, celui
d’une école et de promos qui n’arrivent pas à former un groupe autre
que ceux qui existent déjà et au-delà
des clivages nobodes / coolos. Nous
essaierons ainsi de décrypter les différentes raisons d’un tel échec, sans
pointer du doigt les éventuels responsables mais en essayant plutôt de
comprendre ce qu’il s’est passé pour
qu’on se prive d’une campagne BDE
digne de ce nom.
Revenons tout d’abord aux Pandattacks, une liste qui s’est formée bien
avant celle des Meteors, et dont la
décla annonçait une belle bataille.
Oui mais voilà, les montées ont
9
Autres responsables potentiels de
cet abandon : les coachs. Ces derniers sont aussi là pour assurer le bon
déroulement des étapes successives
qui préparent les listes à la véritable
campagne, et parmi elles, la montée
des vieux. Les coachs ont-ils été trop
peu présents ? Ont-ils réellement
une part de responsabilité ? Étaientils trop inégalement répartis entre les
deux listes ? Des questions qu’il est
tout à fait légitime de poser vues les
circonstances.
Quid des Kalypsos? On peut discuter la responsabilité du BDE pour
deux raisons. D’abord, n’est-ce pas
aussi son rôle de veiller au bon déroulement des événements à l’ESSEC,
dont la camp ? On ne peut pas nier
que les BDE ont agi, notamment
afin qu’une deuxième liste se forme
puis pour essayer de faire monter des
vieux, en vain. Mais leur responsabilité vient peut-être de l’image qu’ils
donnent à tous les étudiants ESSEC et au-delà. Oui, le groupe était
soudé, mais ils n’ont pas donné une
image suffisamment positive pour
La campagne 2014
donner envie aux étudiants de lister.
Les Toutatis à présent : leur solidarité sans faille a condamné la camp.
Après la montée du président Balas,
accompagné qui plus est de Duboc,
aucun des anciens listeux n’a voulu monter de l’autre côté, comme
c’était pourtant prévu initialement,
pour lister contre eux. Une fidélité
poussée aux extrêmes, et qui n’a pas
permis aux potentiels listeux Toutatis, et ils ont été nombreux comme
nous l’avons vu, de monter avec les
Pandattacks.
De multiples raisons donc qui ont
fait mourir la camp, à peine née.
Quelles sont alors les conséquences
d’un tel événement ? Comme on a
pu le constater tout d’abord, on a eu
droit à une camp au rabais. Certes,
les Piranhas ont été bons et ont assuré au niveau de la bouffe et des activités notamment. Mais l’ambiance
n’était pas au rendez-vous. Avec une
seule moitié de gymnase décorée,
une seule teuf, un seul fournisseur de
goodies... Tous les éléments n’étaient
pas réunis pour faire une vraie camp.
Une autre des conséquences est le
vote. Celui-ci a bien lieu, mais il ne
s’agit que d’un vote de confiance,
un peu comme avec Valls. Et un peu
comme le gouvernement, ce BDE,
on ne l’a pas vraiment choisi. On se
retrouve donc avec un président élu
d’office. On peut ainsi se poser la
question de la légitimité du BDE qui
sera cette année en partie remise en
cause par certains.
Enfin, d’un point de vue plus pratique, allons-nous quand même retenir le nom des Barbossas alors même
qu’il est mort-né ? Leur tee shirt,
pourtant bradé pendant la camp,
deviendra-t-il collector ? De même,
doit-on retenir la choré des Pandattacks, qui n’ont finalement pas fait
de camp, parmi les danses à faire et
à refaire à chaque teuf pendant une
bonne décennie ?
Pléthore de questions qui restent
en suspens... Il nous reste alors à remettre en question la façon même
dont le BDE ESSEC est élu. Il est
vrai qu’il est rare de voir ce genre
de problèmes dans les autres écoles,
comme HEC où, chaque année, la
camp voit même s’affronter 3 listes.
Faut-il s’inspirer de leur modèle pour
créer un nouveau mode d’élection
? Sommes-nous arrivés à la fin d’un
cycle ? Devrait-on autoriser les listes
à coopter, ou inciter un peu plus les
étudiants à lister ? Différentes mesures pourraient en effet aller dans
ce sens : par exemple, baisser le coût
de la camp, éviter un clivage trop important entre PI et vieux ou encore
obtenir davantage de soutien de la
part de l’administration…
10
Encore des questions qui devront
être traitées par le BDE nouvellement désigné, les Piranhas.
// PAR ANTHONY //
L’interview de Balas
happening marquants comme le
lancer de poulets, qui peut paraître
tout bête, mais qui est signe d’une
certaine mentalité de la liste. Et puis
je connaissais pas mal de personnes,
que j’appréciais.
Pourquoi Président ?
Au début les Piranhas m’avaient approché pour le poste de trésorier et
les Pandattacks pour devenir Président, ce qui a lancé ma réflexion.
J’ai envie de faire de l’entreprenariat social, et le poste de président
regroupe des tâches à savoir manier dans ce secteur : manager une
équipe, gérer les partenariats, savoir
manier la politique.
Nous avons rencontré Hector Balas,
nouveau Président Piranha pendant
une grosse heure afin de revenir sur la
Camp’, sa liste, ses projets pour l’ESSEC et les ESSECs. Interview d’un
président ouvert et détendu.
Bonjour Hector ! Pourrais-tu te définir en 3 mots ?
(Rires) Ce n’est pas facile. Je dirais
dynamique, car j’ai toujours pour
habitude de me donner à 100% ; décalé au sens où je préfère des soirées
un peu moins « standard », avec
une touche d’originalité, et fédérateur car je pense qu’une équipe se
construit autour des gens, que le rôle
du président est de faire confiance à
son équipe et pas d’essayer de tout
contrôler.
Tu fais mentions de soirées originales,
tu peux expliciter ?
J’ai en tête des soirées concept,
comme une soirée « aérienne », qui
pourrait se passer sur un toit, avec
des ventilateurs, etc… ou une soirée
en mode rave, avec de la sono dans
un champs.
Pourquoi avoir choisi les Piranha ?
J’ai été approché par les deux listes,
mais les Piranhas avaient réussi à
construire quelque chose de cohérent en un temps très réduit, avec la
décla, la pré-camp et la camp’ enchaînées très rapidement. Ils se sont
donnés à 100% et ont fait aussi bien
que l’autre liste en moins de temps.
Ils ont su donner envie rapidement,
ce qui était vraiment une belle performance, et puis il y a eu quelques
11
Une respo Nuit aurait tout aussi bien
pu cadrer avec ce profil, non ?
La Nuit, malgré sa dimension, reste
un projet « ponctuel » comme j’ai
déjà pu en mener deux (la rave et
séjour ski club), mais cela n’a pas la
même dimension que d’être Président.
Quelles sont les forces et faiblesses de
ton BDE ?
Sa faiblesse c’est qu’il y a beaucoup
de « grandes gueules » à encadrer,
notamment Romain Duboc, Pauline Grognet, Zineb Salamat, Nicolas Cabanes, Elsa Gilpin, et que
cela peut être difficile à gérer dans
certaines circonstances. Notre force,
c’est l’ambiance, l’envie de travailler
ensemble. Et puis cette année il y a de
grands enjeux qui motivent encore
plus, avec le changement de formule
du WEI (NDLR : voir plus loin), le
projet 3i, les 3 Pas qui ne font plus
recette, la Soirée Prestige à revoir, …
L’interview de Balas
Quel a été le meilleur moment de
cette camp’ selon toi ?
Je crois que c’était mercredi, entre
2 rush, on était à une quinzaine sur
la structure gonflable, à s’amuser
comme des gosses. Un moment un
peu à part.
Une camp’ à une seule liste, est ce que
c’est mieux ou moins bien ?
Moins bien, puisqu’il faut tout faire
à effectifs réduits, qu’il y a moins
d’adrénaline, moins d’enjeux. Par
exemple il n’y avait pas la même crispation que l’an dernier, pas le même
ressenti. Du coup, il faut davantage de travail en aval pour souder
l’équipe.
Est-ce que les Kalypsos auraient dû
faire une simulation de camp’ contre
vous ?
Ils étaient déjà là pour le warm up.
Le lendemain ils ont fait quelques
anims, et les Pandattacks ont distribué de la bouffe, donc il n’y avait
pas que nous. Mais c’est vrai qu’ils
ont été relativement peu présents
notamment pour pimper sur les podiums, et là-dessus par exemple ça
manquait. Mais c’est aussi un choix
compréhensible : la camp’ c’est un
énorme investissement, et je peux
comprendre qu’ils n’aient pas eu envie de se lancer là dedans.
Quelle est ton appréciation du mandat Kalypso ? Il y a du positif et du
négatif.
Dans le négatif, la baisse de motivation sur la fin, et certaines problématiques budgétaires notamment liées
aux difficultés résultant de la soirée
Prestige. Dans les points positifs,
il y a la Nuit, évidemment. Le fait
d’avoir voulu renouveler la NLPC
était aussi une très bonne idée. J’ai
Le prochain bureau du BDE, mené par Hector.
envie de poursuivre dans cette voie,
avec une NLPC toujours à Paris et
peut être une tendance « Bal Masqué Vénitien ».
On sait que ta copine et toi faites parti du BDE. Si vous veniez à casser,
quelles seraient les conséquences ?
Déjà, ça se passe très bien actuellement, mais dans l’éventualité où cela
devrait arriver je sais qu’on n’est pas
bêtes au point de détruire toute une
liste, et qu’on ferait en sorte que cela
impacte peu le BDE.
Abordons maintenant cette fameuse
polémique du WEI…
En fait, les contours du futur WEI
ne sont pas encore complètement
définis pour le moment, notamment
sur l’organisation des bus. La « polémique » vient plutôt d’un quiproquo lors de l’oral, il n’y a pas de
volonté de limiter au PIs et aucune
décision définitive n’a été prise.
12
Quelles sont les options possibles pour
le format de ce nouveau WEI ?
Il y a notamment l’option ESCP
qui est à étudier avec un départ, une
nuit dans un château, puis repartir à
un endroit où on ferait ensuite deux
soirées. Il n’y a pas vraiment d’intérêt de rester 8h dans un bus donc une
nouvelle localisation est à l’étude
(Poitiers ?). Une autre possibilité serait de louer par exemple deux rames
de TGV pour pouvoir partir par
exemple à Bordeaux en deux heures.
Mais là aussi ce sont des pistes, le format n’est pas encore défini.
Penses tu que tu seras capable de diriger 40 personnes sans avoir été Président par le passé ?
D’abord, il y a d’autres Présidents
dans l’équipe, qui m’ont pas mal
L’interview de Balas
entouré et conseillé au départ où ce
n’était pas évident. Mais j’en ai tiré
du positif, je me suis amélioré et je
me suis forgé un fort caractère managérial. Par exemple, à la fin de la
camp’, nous avons rangé le gymnase
en 2h (NDLR : ce qui est véritablement une performance). J’ai eu pas
mal de discussions avec Benjamin
Athuil et Paul Gouvard également.
Bref, je pense que tout va très bien se
passer.
Est-ce que tu n’as pas tué la camp’
en montant très tôt, avec Pauline
Grognet et Romain Duboc ?
Si, en partie. Surtout que nous avons
une promo très soudée, toute une
toile de relations très complexe.
C’est une raison qui a pu tuer la
camp’ en effet.
Tu en vois d’autres ?
Je crois qu’il faudrait avoir un débat
sur les assos. Il y a des PIs qui sont
entrés dans des assos en février mars,
avec la seconde salve de recrutement,
et avec pour enjeu de se donner pour
essayer d’entrer entrer dans des bu-
reaux. Du coup il n’y avait pas d’intérêt pour eux à monter BDE à ce
moment là.
Que penses-tu d’Elsa Gilpin en tant
que tête de liste ?
Au début, je ne la connaissais pas.
Mais elle m’a impressionné, du haut
de son mètre cinquante-cinq. Elle
est motivée, courageuse, et fait du
très bon boulot !
Qu’en sera-t-il de votre légitimité,
avec l’échec global de la camp’ ?
Notre créneau, c’est qu’on est une
liste, qu’on donne tout ce qu’on a.
On l’a montré au Warm up où il y
avait plus de monde que l’an dernier
même si on était la seule liste. La légitimité, ce n’est pas juste la camp’.
La légitimité c’est un travail de long
terme, ça se gagne, et pour ça il faudra prouver toute l’année : avec le
WEI, la Nuit, etc... On va bien travailler sur tous les fonts, faire un travail sur le long terme pour prouver
qu’on peut être un BDE comme les
autres, au moins comme les autres.
13
Aurais tu des propositions pour améliorer la camp’ l’an prochain, et éviter qu’une telle situation ne se répète ?
La première chose à faire sera la
constitution d’un groupe de travail
pour réformer certains points de
la camp’. Notamment les assos qui
prennent de la place – les grosses
assos deviennent très grosses, et les
autres évènements à côté subsistent
– ce qui ajoute en complexité. Il y
a tout un travail à faire, dès cet été,
pour réformer la camp’.
On te laisse le mot de la fin !
Faites-nous confiance, on va faire du
bon taff, vous ne serez pas déçus !
// PAR MARIE, Charrue & CI //
La défaite en chantant?
Je fais partie des rares personnes qui se foutent royalement de
la campagne BDE. Ce gros bordel
me fait plutôt penser à un combat
d’égo qu’à une vraie volonté de faire
avancer l’école. L’article qui suit est
cependant nourri de témoignages et
de réflexions glanés ici et là ces dernières semaines, des témoignages qui
méritent qu’on s’y arrête et leur permette de s’exprimer au grand jour.
Quand je suis arrivé à l’ESSEC, j’avais des étoiles plein les
yeux. La belle école ! Les beaux K€
qui vont pleuvoir dans mes petites
poches, bientôt trop petites pour
tous les contenir, me disais-je alors !
Et puis la vie s’est chargée de me rappeler la dure réalité : l’ESSEC, c’est
avant tout la comptabilité, la gestion
financière, en un mot comme en
cent, des cours aussi passionnants et
passionnés que l’interview de Nabila par Antoine de Caunes sur Canal
+. L’ESSEC, c’est également une
série de petites subtilités administratives et organisationnelles, qui vous
donnent parfois l’impression d’être
Astérix dans la maison des Fous des
12 travaux d’Astérix (avis aux amateurs, ce film est génial).
Heureusement, l’ESSEC,
me disait-on en arrivant, c’est également une vie sur le campus, un
esprit de corps extraordinaire ! Sauf
que… la campagne BDE est arrivée,
et malheureusement, le soufflé est
bien vite retombé. Le constat, froid
et objectif, c’est que cette campagne
était bien molle. On était loin du feu
ardent promis à l’accueil admissible.
C’était même, n’ayons pas peur des
mots, un gros fail, le genre de fail qui
pousse à voter Front National pour
critiquer le système et dire que «
c’était mieux avant, ma bonne dame
».
Tout et son contraire peut
être dit sur les raisons de cet échec.
La faute aux Panda, diront certains.
Après tout, ils n’avaient qu’à mieux
gérer leur campagne, et se montrer
plus attractifs. Ce gros tas de nobodes’ aurait dû se bouger l’anus pour
susciter l’amour et la passion populaire. D’autres, en revanche, diront
que les membres actuels du BDE
sont les principaux fautifs : les Kalypsos respiraient tellement la joie de
vivre qu’ils ont poussé les candidats
potentiels au BDE à se jeter par la fenêtre. D’autres encore critiqueront
l’attitude des « Vieux » : à ce propos,
félicitons le courage des présidents
d’association, « montés » dans la
liste Meteor à partir du moment où
elle était seule à concourir. Pourquoi
pas, hein, Mitterrand avait fait pareil
en se prétendant résistant de la première heure. A partir de mars 1945,
toute la France était résistante, n’estce pas ? Merci OSS117.
Globalement, les raisons de
cet échec sont cependant toutes ici.
C’est l’addition de multiples causes,
et il n’y a pas qu’un responsable,
ni qu’une victime. Cependant, on
peut critiquer vertement l’absence
de réflexion plus profonde quant
aux raisons de cet échec. Appelons
un chat un chat, les gars : 55% des
étudiants n’ont pas pris la peine de
lever leur petit doigt pour voter en
ligne, procédure pourtant simplifiée
par rapport aux années précédentes.
Pourquoi ? Peut-être parce que les
étudiants n’ont pas été convaincus
par la liste actuelle. L’impression qui
se dégage de ce désintérêt du peuple
de France pour ces élections, c’est
14
que 55% des jeunes attendent autre
chose d’un BDE. Ils n’ont pas été
convaincus par ce qui fut fait, certes,
mais se sont surtout abstenus face
au « programme » présenté pour
l’avenir. En d’autres mots, ils étaient
dubitatifs, ont donc croisé les bras et
sont restés cois. Et c’est quand même
terrible de voir que face à cette majorité silencieuse, aucune réaction
n’a filtré. Aucune remise en cause,
aucun questionnement n’est apparu,
comme si nous, les abstenus, étions
les responsables de cette terrible situation.
Ces élections, finalement,
c’est vraiment un échec complet,
de tous les côtés. Il est difficile de
pointer un responsable du doigt,
tant la responsabilité est partagée :
Panda, Kalypsos, Meteor, l’Union
Européenne, Jacques Chirac, toutes
ces personnes ont participé au plus
grand fail de l’année. Le vrai problème, toutefois, c’est que cet échec
est la situation parfaite pour se poser
des questions, réfléchir aux causes et
aux conséquences, pour enfin montrer qu’on se préoccupe vraiment de
l’avis des étudiants. Comme on dit
en Corse, « la parole est d’argent,
mais le silence est d’or » : arrêtez
de faire l’autruche, les gars, et profitez-en pour repenser à votre rôle,
à votre mission au sein de l’école, au
sens de votre action. Vous avez 800
000€ et 35 pignoufs pour ça, et si
Staline a pu redresser l’URSS avec
moins que ça, ça devrait être une
partie de plaisir…
// PAR WLADIMIR //
L’avis de Florent Mellier
les Piranhas ont fait un bon démarchage en amont, ils ont été plutôt
bons en communication.
N’y a-t-il pas une tendance à la
baisse de la qualité des décors au fil
des années ?
Si j’essaye d’être objectif, je dirais
qu’il y a globalement une légère
baisse, mais elle n’est pas si importante que ça. En fait, la tendance
générale est plutôt de concentrer
les efforts sur les podiums plus que
sur les décors. En même temps, le
personnel de sécurité est de plus en
plus exigeant en ce qui concerne les
décors (ils doivent notamment être
ignifugés), donc ce n’est pas évident.
Puis nous avons interviewé Florent Mellier, ancien BDE Hisséo.
Etudiant en 4A, il est pour autant
très présent sur le campus et impliqué dans la vie de l’ESSEC. Questions-réponses avec un éternel listeux
qui n’a pas sa langue dans sa poche.
Qu’as-tu pensé de la camp ?
C’est une question difficile, car
une campagne à une liste n’a pas les
mêmes enjeux qu’une campagne
habituelle. Les questions qu’ils ont
dû se poser étaient plus de savoir
comment faire venir des personnes
dans le gymnase, comment changer
régulièrement les animations et les
rendre attractives… Ce qui est aussi dommage, c’est que les Kalypsos
n’aient pas fait plus pour la camp’.
En même temps, je les comprends
: au bout d’un mandat de BDE, on
est suffisamment fatigué pour ne pas
avoir envie de faire une campagne à
100 %.
Au fond, les Piranhas ont fait de
bonnes animations, ils se sont bien
amusés. Pour une liste seule c’est
convenable, mais pour une campagne avec une liste en face, ça aurait
été insuffisant.
La camp était-elle moins bonne qualitativement du fait qu’il n’y ait
qu’une seule liste ?
Oui. Il y avait moins d’énergie, les
gens dansaient moins sur les podiums, il y avait moins l’idée d’attirer les gens pour leur faire participer
aux animations… Qualitativement,
c’était moins bien que les années
passées et, pour être honnête, ça m’a
rendu triste. Par contre, il est vrai que
15
Penses-tu que les piranhas feront un
bon BDE ? Pourquoi ?
Honnêtement, je n’en sais rien. C’est
pendant tout un mandat qu’un BDE
montre ce qu’il est, alors que la campagne permet surtout de voir l’esprit de la liste. Leur programme est
unique et lisible. Ils ont eu le courage
de poser les problèmes là où ils sont,
par exemple concernant le WEI
(malgré le couac de communication qui s’est produit). J’espère qu’ils
vont profiter de cette mono-liste de
camp’ pour affronter les vrais problèmes durant leur mandat, notamment en ce qui concerne la Soirée
Prestige, le WEI et la dèze. Je pense
qu’ils feront un BDE assez délire. Si
j’ai un conseil à leur donner, ce serait
de se lâcher, car un mandat passe vite
et ce serait dommage de nourrir des
regrets après coup.
Quelles sont, selon toi, les forces et les
faiblesses des Piranhas ?
Je pense que leur force est d’être une
bonne bande de potes. Or c’est très
L’avis de Florent Mellier
important pour que le BDE soit
bon et que le mandat se passe bien.
En effet, ce sera leur force au cours
de leur année de mandat, alors que
certaines périodes (la préparation
et le déroulement du WEI, les mois
d’octobre-novembre, et l’aprèsNuit de l’ESSEC) seront propices
à une baisse de motivation chez les
membres du BDE et l’apparition
de tensions au sein du BDE. Selon
moi, leur grande faiblesse, c’est qu’ils
n’ont pas été vraiment élus. C’est
pourquoi il va leur falloir rester très
humbles, être très à l’écoute des gens
et du campus, s’ils ne veulent pas se
faire détester (comme cela avait pu
être le cas pour les Bombao). Mais je
pense qu’ils ne vont pas tomber dans
cet excès.
Est-ce la 1ère fois que la camp ne se
déroule qu’avec 1 liste ?
Oui, il me semble que ce n’est jamais
arrivé, en tout cas pas depuis 1996.
Par contre, c’est une situation qui est
arrivée aux BBA cette année notamment.
Pourquoi avoir choisi de participer à
la fausse montée de liste organisée par
les Pandattacks ?
Parce que c’était drôle ! Je préfère
qu’ils prennent leur retrait de la
camp’ avec humour plutôt qu’avec
tristesse et dégoût. Cela dit, c’est
dommage qu’ils ne soient pas restés,
il y avait dans leur liste des personnes
avec de grandes compétences. En
montant dans leur liste pipo, j’espérais aussi que, si on avait été plusieurs
à monter, les Pandattacks auraient
fait quelque chose pour la camp’,
comme l’avait par exemple fait la
liste Utopia. J’aurais préféré qu’ils
participent à la camp’, mais je comprends leur choix de s’être retirés.
Pandattacks ou Meteor : as-tu (eu)
un choucou ?
Je n’ai pas de chouchou ! J’ai autant
soutenu les deux listes et, si les Météors avaient eu le même problème
que les Pandattacks, j’aurais fait la
même chose pour eux.
Que penses-tu des choix des choix de
noms, couleurs et chorés faits par chacune des listes ?
En ce qui concerne la choré des Piranhas, leur choix de chanson m’a
fait rire parce qu’on avait failli choisir la même pour les Hisséo. Leurs
mouvements sont bien choisis car
ils donnent la pêche, la chorégraphie
est assez simple à retenir… Par contre,
je déplore le manque d’innovations
dans le choix de chansons, on tourne
toujours autour des mêmes artistes.
Je pense qu’ils ont bien fait de passer
de couleurs sombres à des couleurs
flashys et d’avoir inversé les couleurs.
Ils ne sont pas tombés dans l’écueil
de choisir des couleurs trop foncées,
qu’on ne voit pas pendant les teufs
(comme ça avait pu être le cas pour
la couleur violette des Toutatis). J’ai
un message à faire passer concernant
les thèmes : ce serait bien de réussir à
sortir du thème de l’eau, parce que 5
des dernières listes ont eu leur thème
centré autour de l’eau… Il faut de
l’originalité ! Surtout qu’il y a plein
de thèmes encore inexploités, la Russie par exemple.
Quant aux Pandattacks, ils ont fait
un bon choix de musique, mais c’est
dommage que leur musique soit celle
d’une liste HEC perdante… Leur
choré est bien, mais selon moi ils
sont tombés dans le syndrôme Musical ( Jenna, si tu me lis, je suis désolé)
: il y a trop de mouvements esthétiques, ce qui pose problème car cela
rend la choré plus compliquée à rete-
16
nir. Les couleurs sont classiques. Le
rouge se voit et on n’en avait pas eu
dans les listes BDE Grande Ecole depuis longtemps, c’est un bon choix.
Je trouve que le thème du combat
est bien, mais le choix du panda me
dérange car il reprend le thème de la
liste BBA.
Que penses-tu du mandat Kalypso ?
Je ne peux juger qu’à partir du T2,
car je n’étais pas là au T1 et je n’ai
pas eu d’échos négatifs. Par contre,
quand je suis rentré (en janvier), on
m’a dit que les Kalypso ne donnaient
pas envie aux gens, qu’ils étaient un
mauvais BDE… Pourtant, je trouve
qu’ils ont fait un mandat correct.
Je leur reproche peut-être, lors de
leurs journées Com’hap (commissions happenings, qui sont les journées à thème organisées par le BDE),
de ne pas avoir mis assez d’ambiance.
Par contre, je les remercie de ne pas
avoir fait une teuf par semaine, car à
mon âge… (rires) Ils auraient peutêtre pu faire une ou deux teufettes
en plus, mais c’est vrai que ça ne doit
pas facile à cause du nombre d’événements qui se chevauchent. Quant
à la Nuit, c’était extraordinaire, et
j’admire leur capacité à avoir fait un
aussi faible déficit, notamment par
rapport à la Nuit que nous (les Hisséo) avions organisée !
Est-ce que, cette année, on ne refait
pas le match Toutatis/Kalypso, en
ayant pris conscience que le BDE Kalypso n’a pas été bon ?
On ne refait pas le match ! Ce n’est
pas la même chose, et, pour moi, il ne
s’agit pas de refaire un match Toutatis/Kalypso. En effet, s’il y avait
eu un président chez les pandas, il y
aurait eu des anciens listeux Toutatis
dans les deux listes, on n’aurait donc
L’avis de Florent Mellier
pas eu une nouvelle liste Toutatis.
Quelle influence aura le fait qu’il n’y
ait qu’une seule liste ? Cela aura-t-il
de l’influence ?
Soit le fait qu’il n’au ait eu qu’une
liste n’aura pas d’influence : le mandat se déroulera de façon habituelle,
et ce sera tant mieux.
Soit cela provoquera une fronde
des vieux envers le BDE, ce que je
ne leur souhaite pas. Ce serait alors
là qu’interviendrait la capacité du
BDE à faire du management intelligent, afin que tout le campus ne
se retourne pas contre eux. C’est ce
qu’on a vécu en tant qu’Hisséo et ce
qu’ont vécu un peu les Kalypsos, et je
peux te dire que ce n’est pas agréable
de s’entendre dire qu’on est mauvais
alors qu’on se donne pour faire un
bon mandat.
Selon toi, pourquoi peu de PIs n’ont
pas voulu lister ? Même question
concernant les 2A.
Il y a selon moi deux raisons qui
peuvent expliquer que les Pis n’aient
pas listé. Peut-être d’abord parce que
les Kalypso n’ont pas suffisamment
donné envie aux Pis de lister. Cela
tient probablement au fait que les
BDE n’ont pas assez montré suffisamment tôt dans l’année (quand
les Pis sont encore très réceptifs aux
messages du BDE) ce que fait le BDE
et pourquoi ils prennent du plaisir à
être BDE. Une autre cause réside
dans le fait qu’il y a de plus en plus
d’associations à l’ESSEC. Or, cela
a pour conséquence que les Pis ont
envie de s’impliquer de plus en plus
dans leurs assos et notamment au
sein des bureaux. Le fait que certains
bureaux précédents fassent en plus
pression sur leurs Pis en leur faisant
comprendre qu’il faut choisir entre
être au bureau et lister, n’arrange pas
la situation. Concernant les 2A, je
pense que beaucoup ont manqué de
courage pour lister. Il ne faut pourtant pas oublier que monter dans
une liste en face d’amis ne signifie
pas devenir leur ennemi, cette prise
de conscience aurait pu permettre de
relancer la camp. De plus, le fait que
les Piranhas aient mis directement la
pression en annonçant Hector Balas
comme président a été une bonne
stratégie pour leur liste, mais cela n’a
pas été bénéfique dans l’ensemble,
puisque ça a conduit à une camp’ à
une seule liste. Certains auraient pu
monter mais ils sont trop restés dans
l’hésitation, c’est très dommage.
Que faire pour éviter que ça se reproduise ?
Selon moi, il faut mieux présenter
le BDE dès le début, avant que les
Pis ne soient réceptifs aux assos plus
qu’au BDE. Le BDE doit aussi plus
faire participer les Pis pendant l’année et leur montrer à quel point leur
travail est génial, afin de donner envie aux Pis de lister.
Par ailleurs, il est impératif de revoir
le coaching des listes, c’est un modèle qui montre ses limites depuis 4
ans. Ce n’est pas la première fois que
se pose le problème d’un déséquilibre dans la répartition des coachs
: les plus gros coachs se mettent
tous du même côté, par conséquent,
d’autres coachs potentiels ne veulent
pas être coachs dans la liste adverse.
Il faut faire en sorte que les vieux ne
deviennent plus coachs d’une liste
par affinités mais de sorte à ce qu’il
y ait un équilibre des coachs entre
les deux listes. Enfin, il faudrait faire
démarrer la camp’ plus tôt dans l’année, car les passations et les recrutements de fin d’année (qui ne sont
17
d’ailleurs quasiment plus en fin d’année) des assos se font de plus en plus
tôt, ce qui réduit encore un peu plus
la motivation de certains Pis pour
lister.
Je fais confiance aux Piranhas, notamment à Théophile Combeaud,
pour mettre en place une réelle réflexion afin de voir tout ce qui ne va
pas dans les camps depuis 4 ans. Il
faut que le scénario de cette année ne
se reproduise plus.
Un coup de gueule de gueule pour finir ?
(silence)
Allez, je balance une idée parmi
d’autres. Lors de la prochaine campagne, il faudrait revoir le modèle du
débat des prèzes, car actuellement on
s’ennuie et c’est surtout un débat de
spécialistes qui n’intéresse personne.
Il faudrait aussi rendre le débat plus
interactif, animé par un modérateur
qui sait de quoi il parle : par exemple,
créer des buzzers « pipo » ou mettre
en place un live tweet…
// PAR MARIE, Charrue & CI //
Handicap
//la tendance du moment ?//
Mais quelle est donc cette
manie soudaine qu’ont les associations, les écoles, l’Etat (avec ce fameux quota de 6% de travailleurs
handicapés) de nous bassiner avec le
handicap et de le cuisiner à toutes les
sauces (même le sport, rendez-vous
compte !). L’ESSEC et ses étudiants
ne nous ont-ils pas déjà bien trop
envahis avec leur journée Handicap
et Talents, leur semaine Handi-Capacités, leurs activités de mise en
situation durant le T5B (TorBall,
HandiBasket, Handi Escrime), leur
OpenForum sur le handicap à la Défense ?
Oui nous avons compris,
intégrer les handicapés, c’est “bien”
parce que ces pauvres personnes
n’ont pas eu la vie facile alors il faut
être “gentil” avec eux… Mais le business c’est le business, comment
faire du profit quand de tels “boulets”
viennent s’encastrer dans nos roues ?
L’éthique c’est bien beau mais nous
sommes là pour être performants,
pas le temps pour la charité...
Et si je vous disais qu’il ne
s’agissait pas que d’une question
d’éthique; qu’aborder cette problématique ne vous permettrait pas
uniquement de vous regarder dans la
glace en vous disant “je suis quelqu’un
de cool, j’aide les handicapés”, mais
qu’elle vous permettrait également
d’enrichir votre entreprise et votre
univers de diversité et d’avoir accès
à une vision différente des choses
(ni meilleure, ni moins bonne, juste
différente) et qu’il ne s’agit pas là du
lancement d’une nouvelle mode où
nous vous le prouverions en sortant
tous en choeur avec des banderoles
Miss Montana, autiste asperger
“le handicap c’est bien !” mais que
nous pouvons l’argumenter ?
Et si je vous disais que vous
êtes actuellement en train de lire
l’article d’un autiste, et que mon vocabulaire ne s’arrête pas uniquement
à “taper” et à “COPAIN”, et que ce
sont également des autistes Asperger
(ou de haut niveau) qui sont à l’origine des univers Star Wars, Harry
Potter, Pokemon, de l’électricité, de
Microsoft et de E=MC2 (George
Lucas, J.K. Rowling, Satoshi Tajiri,
Thomas Edison, Bill Gates, Albert
Einstein). Mais que notre handicap
est bien réel puisque savoir comment
dire bonjour, de quelle manière, à
qui précisément nous angoisse, nous
interpelle et nous interroge un peu
comme si l’on vous demandait de
choisir entre la pilule rouge et la pilule bleue, ou si l’on vous laissait le
choix entre sauver le procureur ou
votre petite amie (et si vous n’avez vu
ni Matrix, ni Batman Dark Knight,
partez du principe que c’est mon
côté autistique qui reprend le dessus.)
Et si je vous disais que pour
arriver au même niveau, une personne en situation de handicap a
de grandes probabilités d’avoir une
détermination et une force mentale
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plus importante étant donné qu’avec
un parcours étudiant similaire, il a
dû gérer simultanément sa propre
situation (pensez à un aveugle ou à
une personne en fauteuil roulant qui
avait la possibilité d’être à la charge
de l’Etat, mais qui a refusé cette solution de facilité pour s’engager dans
une carrière professionnelle complexe). On peut toujours fuir le handicap de quelqu’un quand il ne nous
arrange pas, mais on ne peut pas fuir
son propre handicap, l’affronter et le
surpasser est une preuve en soi indéniable de détermination, de volonté
et de motivation à travailler.
Si l’ESSEC et ses étudiants
ont organisé toutes ces activités,
c’est que l’ESSEC et sa communauté croient en ces valeurs, et qu’il ne
s’agit pas uniquement de diffuser la
bonne image “Nous le handicap, on
dit oui”, mais bien de cultiver cette
force qu’est la diversité (valeur ESSEC). Car l’internationalisation
n’est pas le seul pilier de notre diversité.
// PAR Thomas P. //
Chronique narcissique
Chirac trahi par Sarkozy ? Sarkozy
trahi par… Non, pas lui… N’est pas
donné à tous le temps d’être trahi…
Un pareil manque de droiture ne
manque pas d’éveiller des instincts
pragmatiques au plus profond de
moi : « Bah, c’est un peu ça la politique… »
« Je sais. Mais je suis dégoûtée pour
les pandas… »
Un vent mauvais m’a apporté, avec les miasmes de mai, un
petit être, adorable, la mine et le
chignon défaits. Cela aurait pu être
un fantasme, mais je la connais, en
vérité, cette chère âme déboussolée.
Il s’était passé quelque chose. C’était
indéniable. Elle avait quelque chose
de changé. A la voir à ce point désemparée, je me prends à douter de
ma gaillardise inébranlable. Moi impavide, mon masque se fissure et je
m’interroge. Non mais c’est vrai, à
la fin ! Quoi ! Non ? A l’étranger, que
dis-je à l’étranger, sur notre paillasson, résonne le bruit des bottes, des
tambours et du canon ; à l’intérieur,
tout autour de nous rampe la misère, l’insécurité civile juchée sur les
épaules de l’insécurité sociale, tandis
que l’emprise des forces de l’Etat
s’essouffle dès la tombée du jour.
Tout du moins, est-ce ainsi à Cergy…
je suis de mes divagations. Attacher
mes vues à des objets si terre à terre,
crier avec les loups, tomber dans la
psychose générale, tout en faisant
fi de toute sensibilité, voilà une honorable raison de faire la gueule. Se
perdre dans les calculs froids et sournois d’épiciers amateurs ! Quelle vie
! Face à ce bilan sinistre, je reprends
vie, résolument. J’envoie, plein d’entrain : « Mais, tu sais, ça va aller
mieux ! »
Mon sourire pâlit. Je lâche un bref :
« Tu as raison… » Un sourire embarrassé me répond. Et tout d’un coup,
je suis pris d’une gêne, maintenant
que je comprends, tout honteux que
« Quoi ? Mais t’es totalement perché
!... ‘Fin bref ! C’est vraiment que de
la politique quoi ! J’te dis, c’est une
trahison des vieux ! » Une trahison
des vieux ? Chaban trahi par Chirac?
« Comment ça mieux ? Mais tu
t’rends pas compte… C’est une première à l’ESSEC ! », beugle la mignonne. Douche froide. Comment
? Elle sait ? Quelqu’un aurait-il fait
fuiter l’info selon laquelle Le Pouce
offrait une tribune au vénérable Pascal Gauchon en faisant jouer à plein
la solidarité d’Ipésup ? Je tente : «
Mais, il est normalien, tu sais ? »
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Et là, je ne peux pas réprimer un profond sentiment anti-écolo que j’ai
chevillé au corps : « Non, c’est sûr,
c’est pas cool… T’as raison… Mais
c’est pas non plus comme si c’étaient
des êtres humains ! »
Premier sourire. Je fais mouche.
« C’est vrai qu’ils se sont donnés
comme des bêtes ! Mais ça fait ièche
pour l’argent qu’ils ont déjà mis…
Ça va être dur d’ambiancer l’école
avec une seule liste… C’est nul pour
la camp’ ! »
Les camps ? Goulag ou Laogaï ? Vivement la fin de l’année !
// PAR ELIAS //
Arthur Bricole
//De nouveaux pics de grippe à la sortie des églises //
Atchoum !
Bonjour à tous, amis de l’hygiène.
Oui, il est bon de se marier, mais
quel mauvais moment choisi pour
éternuer ! Bon moyen de contaminer
tous ses invités…et ingénieuse façon
d’éviter les coups de fils à répétition
pendant la lune de (tisane au) miel.
Parce qu’avec ce jeté de bouquet
façon gerbe de germes, c’est tout le
monde au lit et à la production de
plaquettes !
Si vous avez oublié votre paquet de
mouchoirs de poche (ou comme
j’aime à dire, pocket), pas de panique
! La robe façon gourgandine de la
reine de la soirée comprend une surface de 8 bons mètres carrés capables
d’épancher les besoins des grands
comme des petits.
Voilà comment ces groom et groomie “radins-malins” ont fait une
coupe drastique dans leur budget
//LOOK - Mode d’EMPLOI //
J’ai récemment été contacté par un
internaute souhaitant recourir à mes
“skills” pour une demande spécifique
de look street-stylé radin malin.
Pas de problème ! Je n’ai pas hésité une seule seconde à sacrifier ma
nuit pour concocter ce DIY de toute
beauté. Somme toute, il suffit de sauter sur la nouvelle tendance “Couverture” (ou comme j’aime à dire,
“blanket”) qui nous permet un look
army grungy à petit prix !
As always, I want YOU to make
fashion !
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buffet pour le prix de quelques cachets, un pschitt de solution nasale
et un peu d’eau tiède - à dispenser à
tous les invités sous forme d’un élégant panier-à-emporter sur le perron
du lieu de culte.
Alors, souriez, et dites “Sneeze!”
As always, I want YOU to party
smartly
Arthur Bricole
Tourne la page pour voir cet
incroyable Do-it-Yourself à
petits prix!
Ca en vaut vraiment la peine.
Arthur Bricole
// DIY issu d’internet //
Regardez ce beau DIY réalisé par un
utilisateur du net !
En voilà un qui a trouvé un moyen
utile et sympa de stocker ses rouleaux de papiers toilette !
A bientôt pour un tutoriel !
As always, we need YOU do build
fashion home appliances !
Sinon, retrouvez tous mes tips
Radin-Malin pour briller lors
des dîners sur arthurbricole.
tumblr.com!
// PAR Jade //
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Horoscope
// Bélier //
(boulet)
un proverbe connu nous dit « le
mois de mai, de l’année, décide la
destinée ». Eh ben oui, on se pose
tous la question suivante : la Macro,
valide ? valide pas ? VALIDE ? VALIDE PAS ? Heureusement, ton horoscope est là pour te le dire …
// Taureau //
(see you next year)
vous êtes d’humeur volage, vous avez
du mal à vous fixer, à vous poser derrière votre bureau ou au learning plus
de 10 minutes d’affilée. Le GMAT ?
« So what ? », Les partiels ? BALEK.
D’ailleurs, même votre fidélité n’est
plus acquise, un rien la remet en
question. Il y a ce blond/cette brune
que vous croisez à toutes les foy’s, il y
aussi ce brun/cette blonde toujours
assise sur le même fauteuil rose bonbon du haut de la cafet. Un conseil :
lâchez-vous, lâchez tout, vous avez 4
ans pour valider, mais plus que 4 semaines pour conclure.
// Gémeaux //
(ça va faire mal)
détermination, voilà votre mot
d’ordre. Vous êtes décidé à finir
l’année en beauté. Vous êtes super
motivé : vous allez vendre du rêve
aux futurs PIs, au Hall Saint Martin
puis pendant l’accueil admissible.
C’est votre moment ! Entendre crier
YOLO toute la journée, disputer des
parties de FIFA endiablées, jouer le
faux admissible histoire de rassurer
tout le monde, c’est exactement ce
que vous voulez. Mais surtout, vous
prenez votre avenir en main. Kesako
? Le grand chelem foy’s-teuf-foy’s-
teuf-rattrapage d’ici fin juin, c’est
pour vous. Allez, lancez-vous, prenez des risques, vous saurez au moins
pourquoi c’est l’échec.
// Cancer //
(h.a.p.p.y)
les beaux jours reviennent, et avec
eux, le sourire. Vous êtes heureux,
des papillons plein les yeux, des pâquerettes plein le nez, à vous vautrer
dans le parc. Insouciant(e), vous
pratiquez la farniente à longueur de
journée. Gare à celui qui viendrait
vous contrarier avec un « Mec/
meuf, sinon, t’es en échec scolaire
ou bien ? » car vous avez de la répartie, des citations bien travaillées :
« Je crois au moment. S’il n’y a pas
le moment, à ce moment-là, il faut
arriver à ce moment-là, au moment
qu’on veut » JC Van Damme. Ca en
a cloué plus d’un.
// LION //
(bien serré au fond de cette boîte)
l’astéroïde Cérès formera un double
trigone avec la Lune et Mercure.
Vous vous en foutez, et vous avez
bien raison. En revanche, vous appliquez à la lettre le proverbe suivant
: « il vaut mieux être saoul que con,
ça dure moins longtemps ». Alors
vous vous saoulez continuellement,
toutes les occasions sont bonnes : un
nouveau sandwich chez Pomme de
Pain, l’arrivée du RER A à l’heure, la
première blague drôle d’un mec de la
sécu. Attention à ne pas rire à cette
blague jusqu’à vous étouffer avec le
sandwich et glisser sous le RER, ce
serait con.
//Vierge //
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(finger’ in da noz)
le miracle de la promo, vous allez valider ! Vous êtes l’espoir de l’école, la
lumière au fond du tunnel, la bulle
d’air du Nautile. Mercure aligné sur
Pandattack72 et Piranha3000 vous
le dit : il va y avoir un shotgun de
vierges dans l’Essec pour les révisions. Vous ne devriez pas trop trainer dans la cafet, la chasse à l’homme
a commencé.
// Balance //
(try again)
tout va pour le mieux dans votre vie.
Vous avez l’amour, la santé, le soleil.
Bref vous vous sentez comme un
poisson dans l’eau, comme un panda
sur son bambou. Seul bémol, vous
n’avez pas encore trouvé votre stage.
Mais vous avez un point fort : avoir
listé. Vous savez gérer le flux de personnes, donner du bonheur au gens,
être à plusieurs endroits à la fois, balai et pelle à la main. Votre stage idéal
: dame pipi.
// SCORPION //
sautez.
(E1, déchet)
// Sagittaire //
(invalide)
oui, vous êtes invalide car incapable
de vous bouger. Vous chillez dans
le patio à longueur de journée, vos
fesses ont même leur empreinte dans
le sol. A vrai dire, vous ne chillez pas,
Horoscope
vous zonez ! Vous tournez en rond
dans l’Essec, vous l’avez dans la peau
: #jesuisessec. Vous devenez invalidant pour les autres tellement vous
êtes envahissant, prenez garde : une
chute dans l’escalier du GH, un lancer de micro-onde en cafet, un coup
de bambou bien placé, c’est vite arrivé.
// CAPRICORNE //
(sur un malentendu, vous pourriez
valider)
sauf que le seul malentendu ici, c’est
vous ! C’est dur à entendre mais les
astres ont parlé. Mercure, Jupiter,
Pluton, ils sont tous alignés sur Cergy et comme d’hab, ca va être pour
votre poire. Enfin, vous avez encore
une chance pour vous rattrapez :
faire votre BA de l’année. Alors foncez décharger les palettes de produits
vaisselles du BDE, accourez pour
moquetter avec les listeux ! Et une
pluie de goodies s’abattra sur vous.
(vous coulez, ca fait 8 mois déjà)
vous vous remettez difficilement de
vos émotions de la camp’. En effet,
voir votre copain Christian le Piranha passer l’arme à gauche, noyé dans
la bière du BDS, vous a donné des
sueurs froides. Mais faisant frétiller
votre nageoire de toutes vos forces,
vous avez réussi à survivre. Vous reprenez maintenant un rythme de vie
// PAR cyrielle //
// NOUVEAU BUREAU //
Présidente
Marie Lefèvre
Vice-Président et respo MEP
Roland Schlumberger
Vice-Président et respo intégration
Elias Maaouia
Trésorier
Dan Strauss
Secrétaire
Céline Vauquier
// Verseau //
(en macro, nette progression … vers
la porte)
votre animal symbolique du mois est
la limace. Vous êtes mou, si mou en
ce moment, que cela énerve tous vos
proches. Même Maria de la rez du
Parc est agacée. Toutefois, ne perdez
pas espoir, car l’année n’est pas terminée : il vous reste encore les partiels, le départ en stage, le bade du
stage, l’absence de vacances, la pluie
de l’automne et les feuilles pourries
qui vous feront glisser à tous les coins
de rue, le froid hivernal. Puis le retour à Cergy, YOLO.
normal, vous pouvez recommencer à
tourner, frétiller, couler, tourner, frétiller, couler dans votre bocal ... Que
du bonheur !
La nouvelle équipe vous réserve bien des surprises...!
// POISSON //
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