J.A. 1211 Genève 2 | www.letemps.ch Cinéma Multimédia Economie & Finance Les lauréats de Cannes, retour sur un palmarès juste Page 23 Le S5, le nouveau smartphone de Samsung à l’épreuve Page 12 Le groupe Merck affiche de nouvelles ambitions pour son site de Vevey Page 22 DR Lundi 26 mai 2014 | N° 4915 Six millions de vies de plus à sauver Installée à Genève depuis l’an 2000, l’Alliance GAVI lutte contre les maladies et les infections dans le monde grâce aux vaccins. Son directeur, Seth Berkley, lance sa campagne de levée de fonds. Objectif: récolter 7,5 milliards de dollars auprès d’institutions comme la Banque mondiale et la Fondation Gates. Page 24 L’essentiel CHF 3.50, France € 2.70 Les élections européennes offrent un triomphe au Front national Editorial > Parlement Le parti de Marine Le Pen devance nettement l’UMP et le PS Le premier ministre français en a parlé comme d’un «séisme», d’un «moment grave». Dimanche, selon les premières estimations, le Front national (FN) a récolté 25% des suffrages en France lors de l’élection du Parlement européen. La formation de Marine Le Pen dis- tance le Parti socialiste au pouvoir, qui en recueille à peine 15%. L’UMP (21%) est elle aussi dépassée. Les Français ont ainsi permis au FN de réaliser un score historique. En Autriche aussi, les eurosceptiques de droite ont progressé, le FPÖ revendiquant près de 20% des voix. En Grande-Bretagne, la victoire est promise au UKIP, les résultats devant tomber dans la nuit, tout comme ceux en Italie pour le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo. Le vote anti-européen n’est toutefois pas général. Aux Pays-Bas, le Le signal Parti pour la liberté (PVV) a cédé du terrain par rapport à 2009, passant de à 17% à 12%. Les anti-euro sont aussi contenus en Allemagne. Le nouveau Parlement européen aura de toute façon un visage plus eurosceptique. ö Pages 2, 3 Par Pierre Veya François face au mur qui déchire la Terre sainte International Al-Sissi, victoire annoncée Les Egyptiens élisent aujourd’hui et demain leur président. La victoire de l’ancien chef de l’armée, le très discret général Al-Sissi, ne fait aucun doute. Derniers échos de campagne en provenance du Caire. Page 6 Suisse Un paradoxe neuchâtelois 25 MAI 2014/AFP PHOTO/OSSERVATORE ROMANO Alors que le peuple suisse a balayé l’initiative pour un salaire minimum, Neuchâtel s’apprête à appliquer un principe accepté en votation cantonale en novembre 2011: un salaire minimum de 20 francs de l’heure. Page 9 Dialogue fiscal à Fribourg La réforme de l’imposition des entreprises, qui vise à s’adapter aux nouvelles normes tout en préservant la compétitivité de la Suisse, soulève l’inquiétude des entreprises fribourgeoises. Eveline Widmer-Schlumpf tentera de les rassurer lors d’une rencontre demain à Fribourg. Page 9 Zooms Au pays des Welsches Correspondant de la NZZ en Suisse romande, Christophe Büchi est le «röstigrabologue» le plus sollicité du pays. A l’heure de poser sa plume élégante et pertinente, le journaliste porte un regard aiguisé sur la Suisse romande, loin des préjugés et des clichés. Page 11 Avant de se rendre à Jérusalem, le pape François s’est arrêté hier à Bethléem, où il s’est recueilli devant le mur de séparation érigé par Israël en Cisjordanie. Le souverain pontife a invité les présidents israélien et palestinien à venir dans «sa maison», au Vatican, prier pour la paix. ö Page 6 Un autre plan Président Le succès à l’export des d’une Ukraine produits structurés suisses de défense antiaérienne divisée St Prex Classics déménage à Nyon et prend un nouveau nom: Luna Classics. Le festival qui marie des artistes d’horizons divers a dévoilé son programme. Parmi les points forts de l’édition 2014, le retour de John Malkovich et une rencontre entre Dee Dee Bridgewater et Ruggero Raimondi. Page 23 Le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko était déclaré nettement vainqueur de l’élection présidentielle en Ukraine, au point qu’un second tour ne sera probablement pas nécessaire. Dans plusieurs régions de l’est du pays, le scrutin a été saboté par les groupes armés pro-russes, qui ont empêché l’ouverture des bureaux de vote officiels et clandestins. «De quelle présidentielle voulez-vous parler?» faisait mine de s’offusquer un manifestant à Donetsk, chef-lieu du Donbass où le futur président ukrainien a promis de se rendre prochainement. ö Page 4 Le marché suisse des produits structurés se contracte, si l’on en juge par l’évolution du chiffre d’affaires des produits cotés en bourse. Mais chacun sait que l’activité est très supérieure en dehors du marché officiel. De plus, le marché se montre plus innovant et performant que jamais, ainsi qu’en témoigne le développement de la banque Vontobel et de sa plateforme Deritrade en Allemagne et en Asie. Dans une interview, Gerhard Meier, directeur depuis novembre de Deritrade, souligne que la Suisse est à la pointe de l’innovation dans cette acti- vité, et qu’elle parvient à exporter ses solutions sur les principaux marchés. La priorité des acteurs suisses est toutefois moins liée à la découverte de nouvelles structures de rendement/risque qu’à l’automatisation et à l’adaptation aux nouvelles réglementations portant sur une «meilleure protection des investisseurs». L’adaptation est une source de coûts pour toute la branche, et une opportunité pour les banques qui améliorent et automatisent l’ensemble de leur chaîne de production et de services. ö Pages 13 à 21 Il y a eu l’échec du Gripen. Pour l’armée suisse vient à présent le renouvellement de son dispositif de défense antiaérienne. Nom de code: Bodluv 2020. Cette défense contre les avions est inscrite au Plan général du développement des forces armées. Elle fait l’objet d’une pré-évaluation qui dépasserait le milliard de francs. Le non du peuple à l’achat de l’avion de combat suédois pourrait lui profiter. Compte tenu de ce refus, «nous avons un trou dans la défense aérienne», constate le conseiller national PLR Hugues Hiltpold. ö Page 7 Le Temps www.letempsarchives.ch Index Téléphones utiles 10 Pour vous abonner: Pl. de Cornavin 3, CP 2570, 1211 Genève 2 Tél. +4122 888 58 58 Fax +4122 888 58 59 Collections historiques intégrales: Journal de Genève, Gazette de Lausanne et Le Nouveau Quotidien Bourses Toute la météo 12 Zooms 11 www.letemps.ch/abos 00 8000 155 91 92 Suggestions cathodiques Une semaine de télévision passée au crible de Zappropos, la chronique d’Olivier Perrin. Page 11 Culture Les notes de Luna Classics Multimédia 8 12 (appel gratuit) Ces élections européennes réservent des surprises. Aux Pays-Bas avec l’échec de l’extrême droite. Des confirmations avec la poussée spectaculaire des souverainistes en Grande-Bretagne. Un coup de semonce historique avec l’europhobie nationaliste made in France, pays fondateur. Un appel au secours avec la progression des extrêmes grecques. En démocratie, les résultats sortis des urnes doivent être pris très au sérieux pour le message principal qu’ils transmettent. A savoir que l’Union européenne divise encore plus qu’elle ne rassemble les citoyens. Et qu’elle n’incarne pas la réponse convaincante à leurs espérances. Mais est-ce un échec irrévocable de l’idéal européen? Existe-t-il une autre issue de l’histoire? Nous sommes convaincus que le jugement sévère qu’une frange importante des électeurs porte à l’Europe est réversible. L’Europe est au milieu du gué, une puissance à mi-chemin d’un approfondissement politique qui mérite d’être débattu plus profondément avec les peuples qui la composent. Dans plusieurs domaines clés (surveillance bancaire, environnement, énergie, sécurité extérieure, etc.), l’Europe unifie ses pratiques et coordonne son action, plaçant les Etats dans un rôle de subsidiarité. Cette dynamique complexe souffrira d’un manque de légitimité citoyenne tant qu’elle demeura cantonnée à l’échelon des gouvernements et des technocrates. Le dialogue institutionnel qui démarre aujourd’hui même entre le Conseil des ministres et le Parlement pour choisir le futur président de la Commission est un moment important, peut-être même décisif. Par essence, le Parlement européen porte en lui l’idée d’une Europe fédérale qui peu à peu se bâtit et gagne en indépendance, en souveraineté face aux Etats membres. A l’inverse, le Conseil des ministres est le garant d’une fédération d’Europe où les gouvernements et parlements nationaux conservent la haute main sur tout. L’évolution de la gouvernance européenne va devoir s’accélérer, car l’histoire n’attend pas. Les guerres à ses frontières, l’urgence de réponses fortes à l’immigration, les défis posés par la compétitivité des grandes puissances régionales exigeront de l’Union européenne des choix stratégiques plus marqués. L’Europe n’est qu’au début de son histoire. Nous sommes tous concernés. 2 Electionseuropéennes Le Temps Lundi 26 mai 2014 La percée des anti-Europe confirmée > Parlement Le succès du Front national en France a créé l’événement et déclenché une crise politique > D’autres partis d’extrême droite progressent, la contestation grandit aussi à gauche > Le nouveau parlement aura une centaine d’eurosceptiques Ram Etwareea BRUXELLES A l’heure où nous allions mettre sous presse, les résultats des élections parlementaires européennes n’étaient pas encore disponibles. Cependant, les premières indications confirment la percée prévisible des formations anti-Europe de gauche comme de droite. Le plus grand gagnant des élections est le Front national (extrême droite, France) qui, avec 25% des suffrages, obtiendrait entre 23 et 25 sièges. Tout aussi spectaculaire, les résultats de l’UKIP, le Parti de l’indépendance au Royaume-Uni, qui aurait récolté près de 30% des suffrages, devançant le Parti conservateur de David Cameron ainsi que l’opposition travailliste. En 2009, le parti de Nigel Farage n’avait obtenu que 16% des voix et 13 députés européens. Des chiffres attendus tard dans la soirée ou la nuit. En Autriche, le FPÖ, également d’extrême droite, doublerait à quatre le nombre de ses députés européens. En Grèce, Aube dorée, dont 18 dirigeants sont accusés de crimes et violence, enverrait deux députés au Parlement européen. En 2009, ce parti avait recueilli 0,46% des voix. L’autre anti-Europe a également gagné, notamment en Grèce. Syriza, le parti d’Alexis Tsipras, viendrait légèrement en tête, devant la Nouvelle démocratie du premier ministre Antonis Samaras. En Allemagne, le nouveau parti AfD, fondé il y a une année par un professeur d’économie et opposé à la monnaie européenne, a réalisé un score de 6,5% de voix, de quoi assurer pas moins de deux sièges. En attendant les résultats du scrutin italien qui tomberont tard dans la nuit, voir lundi, plus particulièrement ceux du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, mais aussi de la Ligue du Nord, on peut parier sur une certaine incertitude qui plane sur la composition de l’hémicycle européen. La grande victoire du Front national pourrait ne pas être suffisante pour former un groupe politique à Bruxelles. Pour cela, il faut 25 députés issus de sept pays différents. Marine Le Pen, patronne du Front national, doit encore compter sur ses amis européens. Ces derniers mois, elle a rencontré de nombreux dirigeants des partis d’extrême droite en vue d’une telle coalition. Elle doit aussi faire avec l’échec de Geert Wilders, le président du Parti de la liberté aux Pays-Bas. Alors que les sondages lui donnaient une première place, en réalité, il a été relégué derrière les trois partis pro-européens. Son parti aurait obtenu 12% des suffrages, contre 18% en 2009. Marine Le Pen, la patronne du Front national, doit encore compter ses amis européens Autre allié potentiel, le Vlaams Belang de Belgique n’est pas au rendez-vous. Selon les sondages à la sortie des urnes, il n’obtiendrait pas le quorum nécessaire et perdrait ainsi les deux sièges obtenus en 2009. L’équation devient encore plus difficile dans la mesure où l’Anglais Nigel Farage a déjà déclaré qu’il ne travaillerait pas avec le Front national de Marine Le Pen. Son objectif à lui est le retrait du Royaume-Uni de l’Union, alors que le Front national tient un discours ambigu sur l’avenir de la France au sein de l’UE. Il reste encore d’autres partis d’extrême droite, notamment dans les pays nordiques, qui pourraient obtenir un ou deux sièges. Par contre, Marine Le Pen a déjà affirmé qu’elle ne ferait pas équipe avec le Jobbik (Hongrie), ou encore avec Aube dorée (Grèce), parce qu’elle les considère trop violents. Dans l’attente des résultats définitifs, Marine Le Pen maintient son pari de former un groupe au Parlement. Ce qui lui garantirait la participation dans divers comités, la possibilité de présenter des projets de lois, un temps de parole ainsi que des soutiens financiers et logistiques. Dans l’ensemble, les analystes maintiennent leurs projections: les trois partis centristes (centre droit, centre gauche et libéraux) décrocheront 60% des sièges, contre 70% dans le Parlement sortant. Les eurosceptiques de gauche et de droite en obtiendraient une centaine. Au total, les forces anti-européennes pourraient décrocher une centaine de sièges. «Pas assez pour bloquer la construction européenne, mais suffisant pour donner de la voix et bousculer les partis traditionnels. Cela ne va pas changer la façon dont le Parlement travaille, mais il y aura des conséquences sur les scènes politiques nationales», a déclaré un analyste cité par l’AFP. Autre élément qui retient l’attention: le taux de participation. Alors qu’il était attendu en baisse dans un contexte de crise économique et d’euroscepticisme, il a augmenté dans la plupart des grands pays de l’Union, notamment en France, en Allemagne, en Espagne et au Portugal. En revanche, les pays de l’Europe centrale et orientale, largement enthousiastes envers l’UE, ont pour leur part boudé massivement les élections. Les citoyens de ces Etats considèrent ce scrutin comme secondaire, sans grande importance pour leur vie quotidienne. Aux européennes de 2009, seulement 25% d’électeurs s’étaient rendus aux urnes. Dans l’ensemble de la région, l’absentéisme en 2009 avait été de 67%, contre 48% pour l’Europe occidentale. «Les europhobes ne pourront pas bloquer l’UE» Pas de panique devant la percée de l’UKIP au Royaume-Uni et la victoire du Front national en France. Pour Pierre Defraigne, observateur communautaire avisé, l’enjeu déterminant sera la constitution d’une coalition au Parlement européen. Les socialistes, avec à leur tête Martin Schulz, pourraient être les mieux placés. Sur fond d’un clair rapport de force: l’Allemagne sort à nouveau gagnante. Et la France grande perdante. >> Sur Internet Tous les résultats détaillés www.letemps.ch Le Temps: L’équilibre politique européen est-il menacé par la percée des partis souverainistes et eurosceptiques? Pierre Defraigne: Les europhobes, j’en suis convaincu, ne pourront pas bloquer l’Europe. Ils lui donnent une gifle, c’est vrai. Le climat politique à Bruxelles va sûrement devenir plus désagréable, chargé de confrontations. Mais tout cela est plutôt salutaire, surtout si nous assistons, comme cela semble être le cas, à une hausse de la participation à travers le continent. Marine Le Pen peut prétendre ce qu’elle veut. Elle peut se forger une statue de commandeur nationaliste à Strasbourg. Mais elle ne pourra pas se mettre en travers des décisions prises. Les souverainistes pourront, au mieux, constituer des minorités de blocage contre certains textes emblématiques comme le Traité de libre-échange transatlantique actuellement en négociation. DR > Pour Pierre Defraigne, directeur de la Fondation Madariaga-Collège d’Europe, ce scrutin bouscule l’Union. Et c’est tant mieux ‘‘ Le cadre économique de l’Union est posé par l’Eurogroupe. On ne peut pas faire une politique de droite ou de gauche – Vous oubliez l’équation UKIP au Royaume-Uni? – Gare aux confusions! Le UKIP n’est pas un parti anti-européen. Il veut la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Ce n’est pas la même chose. La question du «Brexit», jusque-là sous jacente, est maintenant clairement posée. Le talon d’Achille des souverainistes est qu’ils ont, dans chaque pays, des agendas différents. Vous verrez qu’il ne faudra pas longtemps avant que certaines formations d’extrême droite dérapent et commencent peut-être même à s’invectiver. ,, Pierre Defraigne Directeur de la Fondation Madariaga – Cette élection européenne peutelle relancer l’Europe? – Tout va dépendre, encore une fois, de la participation et des scores des deux grandes formations: le PPE conservateur d’un côté et le PSE social-démocrate de l’autre. Dans l’hypothèse où la marge entre les deux est restreinte, et même si le PPE est devant, mon impression est que Martin Schulz, le candidat du PS, pourrait avoir l’avantage. Au niveau européen, les socialistes ont plus de cartes en main pour constituer une coalition majoritaire. Ils peuvent conclure un accord sur leur droite avec les libéraux, et avec les écologistes sur leur gauche. Schulz pourrait alors devenir le premier président allemand de la Commission. Jean-Claude Juncker, lui, pourrait présider le Conseil européen, poste qui lui conviendrait d’ailleurs mieux. Avec le libéral belge Verhofstadt à la présidence du parlement. Attention toutefois: seuls les résultats définitifs dicteront la marche. – Angela Merkel sort grande gagnante de ce vote? – C’est clair. Et François Hollande en est le grand perdant. La France se retrouve, en bout de table. Mais là encore, la raclée subie par les socialistes français peut être une bonne chose car elle va enfin les obliger à penser l’Europe! Le PS français n’a pas fait son boulot. Il n’a cessé de se payer de mots sur l’Europe. Or cela ne peut plus continuer. Je crois par ailleurs qu’Angela Merkel va devoir tirer les conclusions de ce vote. Au vu des résultats en Grèce, où la gauche radicale l’a emporté, l’Allemagne devra faire des concessions. – Vous attendez-vous à un tournant politique européen? – Il faut comprendre comment fonctionne l’Union. Son cadre économique est posé par l’Eurogroupe. On ne peut pas faire une politique de droite ou de gauche. Ce qui peut changer, c’est la pratique. Le Parlement européen a maintenant, malgré cet électrochoc douloureux, les moyens de bousculer les gouvernements et la Commission. Je retiens de ce scrutin une dynamique. La démocratie n’est pas confortable. Elle fait mal. Tant mieux. L’Europe a peut-être besoin d’avoir mal pour se remettre à convaincre et à avancer. Propos recueillis par Richard Werly PUBLICITÉ Investissez en ligne avec une perspective internationale Passez à l’action en toute sérénité • Banque réglementée en Suisse <wm>10CAsNsjY0MDQx0TU2NTUzNwIAZmoT5A8AAAA=</wm> <wm>10CFXKrQ6DQBBF4Seazb3zx7YjGxxBEPwagub9FbSu4qjzLUtFw6_PvO7zVgTdxSJy0uqqDT6VIRtdC6HQB7xpfNEy7c8LkObA-BpBiGLQhP0Zg97bdZw3_asOj3IAAAA=</wm> • Spécialiste du trading en ligne depuis 1998 ompte dès Ouvrez un c i et recevez aujourd’hu ratuits ! 5 Trades g • Plus de 170’000 clients dans toute l’Europe • Excellents taux de satisfaction • Recommandée par plusieurs tests comparatifs Plus d‘infos : 0800 15 30 30 www.strateo.ch 3 CHRISTIAN HARTMANN/REUTERS Le Temps Lundi 26 mai 2014 Marine Le Pen triomphante. La présidente du Front national appelle à de nouvelles élections législatives. NANTERRE, 25 MAI 2014 La France républicaine sous le choc de la vague FN > Le Front national arrive en tête avec un score estimé autour de 25%. L’UMP est créditée de 20 à 21%, le PS autour de 14% Marine Le Pen avait affiché clairement son ambition: elle voulait que le Front national devienne, selon son propre slogan, «le premier parti de France». Les estimations des résultats calculés par les instituts de sondage et publiés dès 20 heures dépassent ses espérances: dimanche soir, aux élections européennes, le parti populiste a remporté entre 24 et 25% des voix, rassemblant un électeur sur quatre. L’UMP n’obtient, elle, qu’entre 20 et 21% des suffrages, alors que les deux formations étaient données au coude à coude dans les sondages. Quant au Parti socialiste, il arrive une troisième position, entre 14 et 15%, un nouveau désaveu pour le pouvoir socialiste. La progression du FN est fla- Sauf à l’Ouest Dans toutes les grandes régions de France, le Front national arrive en tête. Sauf à l’Ouest et en Ile-de-France, où il est dépassé par l’UMP, mais reste loin devant le PS. Le parti d’extrême droite réalise ses meilleurs scores dans ses «bastions». La liste menée par Marine Le Pen obtient ainsi 32,6% dans le Nord-Ouest, devançant largement les listes UMP (17,8%) et PS (12,1%). Elle arrive largement en tête dans le Sud-Est, avec environ 28,9%. Le FN réalise aussi de bons scores dans d’autres régions traditionnellement moins favorables. Le Front national est par exemple en tête dans la circonscription Sud-Ouest. Cette victoire se produit quelques semaines après le gain de neuf villes aux élections municipales. LT grante: en 2009, le parti populiste avait obtenu 6,3% des voix et envoyé trois députés au Parlement européen, Jean-Marie Le Pen, sa fille et Bruno Gollnisch; il espère désormais une vingtaine d’eurodéputés. Le FN progresse aussi par rapport au premier tour de l’élection présidentielle de 2012, lorsque Marine Le Pen avait rassemblé près de 18% des bulletins. Il fait même le meilleur résultat de son histoire, selon Jean-Marie Le Pen. La présidente frontiste voit sa stratégie de normalisation couronnée de succès, comme son message anti-européen, souverainiste et anti-élite. «C’est une formidable responsabilité» et «un immense honneur», a-t-elle déclaré depuis le siège du FN, rue des Suisses, à Nanterre, dans un discours très court. C’est son père qui s’est chargé de demander la démission du premier ministre Manuel Valls et la dissolution de l’Assemblée nationale pour tenir compte des nouveaux équilibres politiques sortis des urnes. Bien que prévu par les sondages, ce résultat provoque un véritable «choc», «un séisme» en France, selon les expressions utilisées par plusieurs responsables politiques comme Manuel Valls ou l’ancien chef du gouvernement, Alain Juppé. Comme l’a déploré le patron du Quai d’Orsay, Laurent Fabius, c’est aussi un coup terrible porté à l’image de l’Hexa- bouc émissaire de nombreux maux français, la politique menée par François Hollande et les dirigeants des partis traditionnels, Parti socialiste et UMP confondus. Au sein de la droite classique, ce mauvais a résultat va précipiter la crise qui couve depuis des mois. Après la guerre fratricide qui s’est déroulée sur la place publique entre Jean-François Copé et François «Un séisme», un coup terrible porté à l’image de la France sur la scène européenne et internationale gone sur la scène européenne et internationale. «Symboliquement, c’est un événement considérable», anticipait déjà l’ancien premier ministre François Fillon, il y a quelques jours. Traditionnellement, le vote européen sert de défouloir en France, davantage que les scrutins locaux et nationaux. Les résultats de dimanche expriment ainsi une triple défiance envers l’Europe, Fillon pour la présidence de l’UMP, les équipes avaient mis une sourdine sur leurs dissensions à l’approche des élections municipales et européennes. Mais malgré les bons scores de l’UMP aux municipales, les tensions ont resurgi, ravivées par les révélations du Point et de Libération sur Bygmalion. Cette affaire porte sur des soupçons de constitution d’une caisse noire ou de surfacturations de conventions à une société dirigée par des proches de Jean-François Copé, durant la campagne présidentielle de 2012. Après la défaite de dimanche, le patron de l’UMP ne pourra plus échapper aux explications. «L’UMP va avoir besoin d’une profonde reconstruction», a déjà confirmé Laurent Wauquiez, vice-président du parti. Avant de faire face à une partie de leur camp, Jean-François Copé et ses proches ont tenté de faire porter la responsabilité de la défaite d’une part sur la désunion de la droite, puisque les centristes (l’UDI de Jean-Louis Borloo et le Modem de François Bayrou) ont fait listes séparées, ensuite sur le gouvernement. Pour le patron de l’UMP, le résultat du FN est «l’expression d’une gigantesque colère», d’une «exaspération très forte» envers la politique de l’exécutif. Ce dernier, et c’est un autre enseignement du scrutin, subit un nouveau revers, avec la gifle infli- Pas de vote sanction en Allemagne > Les eurosceptiques de l’AfD progressent, mais restent sous les 10% Conservateurs en tête, sociauxdémocrates en hausse… Sans grande surprise, les Allemands, satisfaits de la situation économique de leur pays, ont évité les extrêmes, lors d’une élection aux allures de remake des législatives de l’automne dernier. La CDU, qui avait misé pendant toute la campagne sur la seule popularité de la chancelière, a engrangé plus d’un tiers des voix, et si elle a légèrement reculé par rapport aux européennes de 2009, c’est uniquement à cause du relatif mauvais score de sa petite sœur bavaroise. Le SPD reste la deuxième force politique, en progression de près de 7 points par rapport au très mauvais résultat de 2009, à près de 28% des voix. Cette hausse reflète la satisfaction de l’électorat allemand envers le travail de la grande coalition, au pouvoir à Berlin depuis le début de l’année. L’action du SPD, qui a imposé à la chancelière quelques corrections de sa politique économique avec notamment l’instauration d’un salaire minimum et une réforme des retraites, est particulièrement appréciée. 48% des personnes interrogées assurent avoir voté avec comme principale préoccupation la justice sociale. 42% ont fait leur choix en pensant à la paix dans le monde, là encore un terrain occupé par le SPD, en première ligne avec le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, dans la tentative de trouver une solution pacifique à la crise ukrainienne. Depuis fin 2008, l’indice de satisfaction personnelle des Allemands par rapport à leur situation écono- mique est en progression constante (64% de personnes satisfaites fin 2008; 67% fin 2011; 74% fin 2013, 78% en mai 2014). Cette situation n’a pas profité aux extrêmes: les néo-communistes de Die Linke ont obtenu 8% des voix. L’extrême droite (NPD et républicains) n’a pas dépassé 1% des voix ensemble. Pour Jean-Claude Juncker A la droite de la CDU-CSU, seuls les eurosceptiques de l’AfD (Alternative für Deutschland) dépassent la barre des 5%. L’AfD, parti anti-euro créé voici un an, n’a obtenu que 6,5% des voix, à l’issue d’une campagne ignorant dans l’ensemble la thématique de la crise de l’euro. L’AfD peut compter sur 6 députés. La question de savoir avec qui ils s’allieront pour former un groupe parlementaire est l’un des enjeux des lendemains de l’élection. Les Verts sont pour leur part stables à 11% des voix. gée au pouvoir en place par les électeurs aux élections municipales. Avec un score se situant entre 14 et 15%, le PS arrive en troisième position, loin derrière le FN et l’UMP. Surtout, il est proche de son plancher historique de 1994 (14,5%). Pour autant, l’exécutif ne paraît pas vouloir changer de politique, ni varier d’un millimètre de sa trajectoire budgétaire. Dans une déclaration enregistrée, Manuel Valls a réaffirmé que la France devait se réformer et a estimé qu’il fallait «aller plus vite» car «il n’y a pas une seule minute à perdre». «Nous devons faire preuve de courage. […] Cela fait trop longtemps, gauche et droite confondues, que l’on évite de traiter les choses en profondeur», at-il déclaré en appelant aussi à «un sursaut républicain». A 57%, l’abstention a été un peu moins importante que prévu. Elle est en légère baisse également par rapport à 2009, où elle s’était élevée à 59,37 en 2009. Catherine Dubouloz PARIS Père des anti-euro La classe politique allemande va désormais se passionner pour la présidence de la Commission. Dès lundi soir, les directions de la CDU et du SPD doivent se retrouver pour débattre d’une question très explosive. Angela Merkel soutient la candidature de Jean-Claude Juncker. Les sociaux-démocrates soutiennent celle de Martin Schulz. «La question de la présidence de la Commission est dangereuse pour le gouvernement, estime un analyste politique. Jusqu’à présent, CDU et SPD étaient parvenus à entretenir des relations cordiales. Le gouvernement pourrait se déchirer sur cette question stratégique.» Angela Merkel et les chrétiens-démocrates reprochent au social-démocrate Schulz de défendre les intérêts des pays endettés du sud de l’Europe et de vouloir utiliser le poste de président de la Commission à des fins de politique politicienne. Nathalie Versieux BERLIN Son parti aura plusieurs députés à Bruxelles. Bernd Lucke, porte-parole de l’AfD, l’Alternative pour l’Allemagne, a réussi une percée aux élections européennes. Ce professeur d’économie de l’Université de Hambourg a donné un visage affable aux partisans de l’abandon de la monnaie unique. Son parti est né en mars 2013 sur un seul message: l’Allemagne n’a pas besoin de l’euro, pour les autres pays européens il est même néfaste, l’union monétaire doit être démantelée au plus vite. Cet universitaire pur jus place l’argumentation sur un terrain purement scientifique. En 2010, il avait fondé un «plénum» de quelque 300 économistes qui avaient rejeté, au nom de la théorie économique, la politique de sauvetage de l’euro suivie par les Européens. LT 4 International Jaruzelski, mort d’un général paradoxal Dans le Donbass, une élection fantôme Le Temps Lundi 26 mai 2014 > Ukraine Les bureaux de vote > Pologne L’ancien dirigeant avait 90 ans sont restés fermés dans l’est du pays > Les groupes pro-russes sèment la terreur Emmanuel Grynszpan Wojciech Jaruzelski: «Seule l’histoire me rendra justice.» AFP/LT Le général Wojciech Jaruzelski est mort dimanche des suites d’une longue maladie. Il avait 90 ans. L’ancien homme fort de la Pologne communiste restera dans l’histoire comme celui qui a imposé la loi martiale à son pays, le 13 décembre 1981. Une décision prise pour tenter, en vain, de mater le syndicat Solidarnosc de Lech Walesa. Personnage complexe, le chef du gouvernement polonais, de 1981 à 1989, fut aussi le premier dirigeant communiste en Europe à ouvrir, huit ans plus tard, une transition vers la démocratie, qui allait assurer le succès total de Solidarnosc, le premier syndicat indépendant du bloc soviétique. Excuses officielles Visage dissimulé la plupart du temps derrière de larges lunettes noires, front dégarni, tête haute, allure rigide, le général Jaruzelski se plaisait à répéter: «Seule l’histoire me rendra justice.» Il disait avoir choisi, en 1981, le moindre mal pour la Pologne en la sauvant d’une invasion des troupes soviétiques. En 1983, la loi martiale est abrogée et l’étau se desserre petit à petit. L’arrivée au pouvoir à Moscou de Mikhaïl Gorbatchev et la crise économique contraignent le général à libéraliser le régime en Pologne. Sa décision de négocier avec Solidarnosc l’avenir du pays aboutit, en été 1989, à travers les élections législatives semi-démocratiques remportées par le mouvement de Lech Walesa, à la chute du pouvoir communiste. Après le sabordage du parti unique POUP en 1990, le général Jaruzelski renonce à son poste de chef de l’Etat, permettant l’élection de Lech Walesa à la présidence. Dix ans plus tard, il demande pardon pour l’occupation de la Tchécoslovaquie, en 1968, par les troupes du Pacte de Varsovie, dont celles de la Pologne. «C’est peut-être paradoxal dans ma bouche, mais je suis très content de voir la Pologne dans l’OTAN, qui est le garant de notre sécurité, et dans l’Union européenne, qui est une énorme chance de développement», confiait-il en août 2005. Les séparatistes pro-russes ont célébré, dimanche à Donetsk, leur victoire sur… l’élection présidentielle ukrainienne. Pas un seul bureau de vote n’a ouvert – du moins officiellement – pour les 750 000 électeurs de la capitale du Donbass. La célébration a pris une tonalité farouchement nationaliste sur la place centrale. Sous la gigantesque statue de Lénine, des orateurs se sont succédé sur la tribune pour railler la présidentielle «du pays voisin ennemi» (l’Ukraine), organisée par des «forces fascistes illégitimes soutenues par les Etats-Unis». L’un des orateurs les plus virulents, le vétéran du Parti communiste ukrainien, Sergueï Kovalev, a dénoncé «l’Europe ennemie irréductible de la Russie. Les Européens sont des cochons grassouillets qui soufflent sur notre nuque, mais nous sommes invincibles parce que la vérité et Dieu sont avec nous». «Cette présidentielle ne nous concerne pas. Ici, le peuple a déjà décidé: nous sommes Russes» Des chansons exaltant «le sang russe», «la guerre sacrée» et «la Russie éternelle» entrecoupent les discours enflammés. Dans tous les coins de la place, des groupes de cinq à dix hommes montent la garde, parfois armés de fusils d’assaut Kalachnikov. Ils portent des t-shirts noirs du «bloc russe», un parti ultranationaliste russe, ou d’Oplot (bastion), un groupuscule rival. Sur le dos du t-shirt, un dessin représentant la carte de la Russie, sous laquelle un rhinocéros s’élance. Un symbole judicieusement choisi. Comme dans la pièce éponyme d’Ionesco, l’unanimisme triomphe et les voix discordantes sont peu à peu écrasées par le bruit des rhinocéros. «De quelle présidentielle voulez-vous parler?» s’offusque Valeri Znamensky, un cadre supérieur participant à la manifestation. «Tout le peuple a voté le 11 mai [lors du référendum d’autodétermination du Donbass]. Cette présidentielle ne nous concerne pas. Le peuple a décidé, nous sommes Russes», tranche-t-il. Il hausse les épaules à l’évocation des habi- VADIM GHIRDA / KEYSTONE AFP ENVOYÉ SPÉCIAL À DONETSK Les séparatistes pro-russes empêchent le scrutin présidentiel en brisant des urnes électorales devant un bâtiment administratif à Donetsk. 25 MAI 2014 tants du Donbass désirant que leur région reste en Ukraine. «S’ils aiment tant les fascistes, ils n’ont qu’à dégager.» Message reçu pour des dizaines d’activistes pro-ukrainiens, qui se sont déjà exilés hors de la région, craignant pour leur sécurité. Le scrutin fantôme a eu pour mérite de rendre les choses plus claires. Les dernières traces de la souveraineté de Kiev sur Donetsk se sont volatilisées dimanche. Il ne restait qu’un seul drapeau ukrainien en ville, flottant sur le toit de la mairie. Il vient d’être retiré. Un groupe de 40 séparatistes armés a tenté, dimanche matin, de mettre fin aux activités du gouverneur de la région, Sergueï Tarouta, nommé en mars par Kiev, réfugié dans l’hôtel Victoria. «Il a dû fuir par un passage secret dans le sous-sol», révèle une source proche du gouverneur. «Il avait été informé à l’avance de l’attaque par un indicateur infiltré parmi les dirigeants des séparatistes. Ces gens-là s’achètent, voyez-vous…» Pour voter, le gouverneur a été contraint de faire 120 km et d’atteindre la ville de Marioupol, où la moitié des bureaux de vote aurait pu fonctionner normalement, d’après les autorités. Tous n’ont pas fui. Sergueï Popov, qui dirige l’ONG pro-ukrainienne Plateforme citoyenne, veut résister jusqu’au bout. «Si les séparatistes ne veulent pas vivre en Ukraine, ils n’ont qu’à partir. Moi, je ne quitterai pas ma pa- trie.» Coorganisateur de plusieurs manifestations pour l’unité de l’Ukraine, il se dit scandalisé par les méthodes des séparatistes. «Ils ont privé la population de son droit le plus essentiel: celui de voter.» Deux membres d’une commission électorale de Donetsk ont été kidnappés par des séparatistes armés, alors qu’ils tentaient d’organiser un bureau de vote secret, raconte Sergueï Tkatchenko, de l’ONG Comité électoral d’Ukraine. Selon Popov, six personnes auraient été kidnappées dimanche. «Elles sont détenues dans le bâtiment de l’administration régionale et je suis très inquiet pour leur sécurité.» Des tentatives d’activistes pro-ukrainiens d’organiser des bureaux de vote «clandestins» ont également été effectuées à Lougansk, une autre ville contrôlée par les séparatistes. «Pour des raisons de sécurité, ces bureaux de vote ne fonctionnent que durant une période assez brève. Nous ne prévenons que les personnes dont nous sommes sûrs qu’elles n’avertiront pas les séparatistes», explique un militant du parti Oudar, qui préfère garder l’anonymat. Les bulletins sont ensuite transférés en voiture dans d’autres villes sous le contrôle de forces loyales à Kiev. Sergueï Popov souligne que cette méthode est utilisée en désespoir de cause. «Les autorités locales nous ont laissés tomber. Désormais, tout est entre les mains du futur président de l’Ukraine. J’espère qu’il ne nous abandonnera pas!» Petro Porochenko au premier tour > Le milliardaire aurait recueilli près de 56% des suffrages, loin devant Ioulia Timochenko Le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko est donné vainqueur au premier tour de la présidentielle en Ukraine avec près de 56% des suffrages, selon les sondages sortie des urnes, au terme d’un scrutin où les électeurs ont voté en masse, sauf dans l’est contrôlé par les séparatistes pro-russes. A 48 ans, l’homme d’affaires, deux fois ministre de précédents gouvernements, arriverait largement en tête, devant l’égérie de la Révolution orange de 2004, Ioulia Timochenko, qui ne recueillerait que 13% des voix selon un sondage sortie des urnes réalisé par un consortium d’instituts ukrainiens. Le député populiste Oleg Liachko, 42 ans, coutumier des déclarations à l’emporte-pièce, arriverait en 3e position, à la surprise générale, avec 8% des suffrages. «Apporter la paix» Si ces sondages se confirment, Petro Porochenko sera élu dès le premier tour à la présidence avec une mission titanesque: mettre fin à l’insurrection pro-russe et pacifier les relations avec la Russie. Ce scrutin se déroule après six mois d’une crise politique sans précédent, marquée par la répression sanglante du mouvement pro-européen de contestation de Maïdan, puis le rattachement express de la Crimée à la Russie. Petro Porochenko s’est engagé à gérer l’Ukraine comme il gère sa très prospère entreprise de fabrication de chocolats, Roshen. «La première chose à faire, c’est d’apporter la paix à tous les citoyens ukrainiens. Et les personnes armées doivent quitter les rues des villes et des villages», avait-il déclaré après avoir voté à Kiev. Dans la ville de Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes, un membre des forces spéciales du Ministère ukrainien de l’intérieur a été tué et deux autres ont été blessés. Un photographe italien et un défenseur russe des droits de l’homme ont été tués dans la même ville. AFP Tuerie au Musée juif de Bruxelles Vers une Belgique ingouvernable? > Belgique L’attaque antisémite suscite une vaste onde de choc > Europe Les nationalistes flamands donnés largement en tête La justice belge a diffusé dimanche des vidéos et des photos montrant l’auteur de l’attaque contre le Musée juif de Bruxelles, qui a fait quatre morts, dont deux touristes israéliens et une Française, et fait resurgir le spectre de l’antisémitisme. La police a mis en ligne trois extraits de vidéos de caméras de surveillance, sur lesquels on voit l’inconnu s’approcher du Musée juif, y entrer et, dans le hall, tirer à plusieurs reprises avec une Kalachnikov sortie d’un sac noir. L’homme «est de corpulence moyenne, athlétique et se déplace souplement», souligne l’avis diffusé sur le site de la police fédérale. Les nationalistes flamands sont arrivés largement en tête, dimanche, des élections législatives en Belgique, en remportant plus de 30% des voix côté néerlandophone, selon des estimations fondées sur des résultats partiels. La Nouvelle Alliance flamande (N-VA) du maire d’Anvers, Bart De Wever, remporterait de 32 à 34% des voix chez les électeurs de Flandre, loin devant les chrétiens-démocrates du CD&V (environ 18%), selon ces projections fondées sur les résultats d’environ un quart des bureaux de vote. Côté francophone, le Parti socialiste du premier ministre sortant Elio Di Rupo serait en tête en Wallonie (sud), avec un peu plus de 30% des suf- «La priorité des priorités est de retrouver cet homme. On doit l’arrêter et l’empêcher de sévir», a déclaré la ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet. «Il faut rassurer les personnes de la communauté juive», a-t-elle ajouté, après avoir renforcé au niveau 4, le plus élevé, la sécurité des synagogues, des écoles et des centres culturels juifs. L’attaque survenue samedi peu avant 16h a fait, dimanche, un quatrième mort, le jeune réceptionniste du musée qui avait été hospitalisé dans un état très grave. Ce décès, annoncé par des associations juives mais pas officiellement confirmé, s’ajoute à ceux d’un couple de touristes israéliens et d’une bénévole française. Inédite dans l’histoire récente de la Belgique, cette fusillade a été unanimement condamnée dans ce pays, où elle a «assombri» la journée électorale, selon le premier ministre Elio Di Rupo. A l’étranger, le pape François a exprimé son «profond chagrin» à l’occasion de sa visite en Israël, où la classe politique a vivement réagi. Le premier ministre Benyamin Netanyahou a affirmé que cette attaque était le résultat de «l’incitation à la haine permanente» contre les juifs et contre Israël. Le «caractère antisémite» de l’attaque «ne fait pas de doute», a assuré le président français, François Hollande. AFP frages. Près de huit millions d’électeurs étaient appelés aux urnes. Le vote étant obligatoire en Belgique, la participation, bien qu’en baisse depuis plusieurs années, devrait se situer autour des 90%. La principale crainte est que la Belgique revive à partir de lundi une crise comparable, voire plus grave que celle née au lendemain des précédentes législatives, en 2010, lorsqu’il avait fallu 541 jours pour former un gouvernement. Une fois de plus, tous les regards se tourneront vers la Flandre, la région néerlandophone du nord du pays, et en particulier vers Bart De Wever, qui avait été consi- déré comme à l’origine de ce blocage. Dans l’hypothèse où Bart De Wever deviendrait maître du jeu en Flandre, le responsable nationaliste serait sans doute appelé à chercher des partenaires, y compris francophones, pour constituer un gouvernement fédéral. Une position quasi schizophrénique pour un homme qui clame que la Belgique ne fonctionne plus. Et un pari qui serait loin d’être gagné. «Bart De Wever premier ministre, ce serait comme confier la garde du poulailler à un renard», a lancé le premier ministre sortant, Elio Di Rupo, résumant la position des francophones. AFP cartier.ch - 044 580 90 90 <wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDQ2NwcAu7FeTQ8AAAA=</wm> <wm>10CFWMIQ6AMBAEX9Rm77rXNpwkdQ2C4GsImv8rCg6xmRGT7d0t4tvatqPtbtWqBEBSKV5VI1hclCUqHaZQCBchlaTlXz-RE4HxNgEWFGMKJQhGnl_3eT1tCDbscgAAAA==</wm> Ballon Bleu de Cartier Collection 33 mm, mouvement automatique 6 International Panorama Le «discret» Al-Sissi en route pour la victoire Les Colombiens aux urnes Les Colombiens votaient dimanche au premier tour de la présidentielle, un scrutin présenté par le chef de l’Etat, Juan Manuel Santos, comme un référendum en faveur de la paix avec la guérilla marxiste des FARC. (AFP) Monde arabe Premier ministre en Libye Le Congrès général national libyen (parlement) a voté dimanche la confiance au cabinet du premier ministre Ahmed Miitig, qui avait été élu début mai à l’issue d’un vote chaotique contesté au Congrès. Des députés avaient alors accusé les islamistes de vouloir l’imposer. (AFP) Afrique Attentat à Djibouti Trois personnes, dont au moins un kamikaze, ont été tuées samedi soir dans l’attaque contre un restaurant de Djibouti très fréquenté par les Occidentaux. Paris a alerté sur «une menace terroriste réelle» dans ce petit Etat engagé en Somalie contre les islamistes shebab, liés à Al-Qaida. (AFP) > Egypte Le succès de l’ancien chef de l’armée ne fait pas de doute > Il est resté pratiquement invisible, à l’inverse de son seul opposant KEYSTONE Amérique latine Abdel Fattah al-Sissi, grand favori de l’armée et des milieux d’affaires. de nez à cet avion privé qui, quelques jours plus tôt, décollait du Caire pour survoler la HauteEgypte, flanqué d’un poster géant du maréchal. «Al-Sissi a des réseaux et de l’argent, nous avons des idées», entonne Abdel Rahman Saïd, membre actif de la campagne pro-Sabahi, en refusant de partir perdant. Hamdeen Sabahi, insiste-t-il, est «l’un des nôtres» – c’est d’ailleurs l’un des principaux slogans de sa campagne. Avant d’ajouter: «Il aime les bains de foule. Il est le dernier espoir de la révolution de janvier 2011.» Difficile, pourtant, de faire le poids contre la «machine» pro- Delphine Minoui LE CAIRE Dans un concert de klaxons, son visage voltige au-dessus du pont Qasr al-Nil, chatouillant les pare-brise des voitures d’un sourire confiant. Lui, c’est Hamdeen Sabahi, casque de cheveux gris et costume sombre, seul candidat en lice contre Abdel Fattah al-Sissi, le grand favori de l’armée et des milieux d’affaires. A l’approche d’un scrutin sans grand suspense, qui se tiendra ce lundi et mardi, ses partisans, principalement de jeunes révolutionnaires, ont eu l’ingénieuse idée d’inonder le ciel de cerfs-volants à son effigie. Un pied Le Temps Lundi 26 mai 2014 Sissi. La photo du «sauveur de la nation», celui dont les télévisions privées applaudissent à l’unisson le coup de balai brutal, en juillet dernier, contre le président frériste Mohamed Morsi, se démultiplie à l’infini sur les façades des immeubles et les panneaux publicitaires. Selon son directeur de campagne, pas moins de 1,2 million d’euros auraient été dépensés pour son budget de communication – contre seulement 10 000 maigres euros rassemblés par les pro-Sabahi. Sans compter tous ces petits commerçants qui, souvent par excès de zèle, et dans l’espoir de s’acheter les faveurs de la police et de l’armée en cas de litige sur un bail ou une licence, affichent ostensiblement leur soutien à l’exministre de la Défense, à grand renfort de banderoles colorées accrochées à leurs vitrines. «Le seul espace qui nous reste, c’est la rue et le contact direct avec la population», concède Abdel Alim Ammar, un des responsables de la campagne pro-Sabahi. Les yeux creusés par la fatigue, le cendrier rempli de mégots, il ne décolle pas de son bureau du quartier des ingénieurs, l’une des deux permanences du candidat nassérien de 59 ans. A l’heure du retour PUBLICITÉ aux vieilles méthodes d’intimidation et de pression héritées des années Moubarak, sa tâche est particulièrement ardue. «Début mai, le premier meeting de campagne de Sabahi, en présence du candidat, dans la ville de Mahala, a dû être reporté à plusieurs reprises, car les salles de conférences qui promettaient de nous accueillir ne cessaient d’annuler les réservations. A Monofia, dans le delta, on a même dû renoncer à une conférence après avoir essuyé le refus de six salles qui prétendaient ne pas être disponibles aux dates demandées. De toute évidence, les partisans d’Al-Sissi ont Al-Sissi ne va pas au contact du peuple. Officiellement, son mutisme répond à des motifs sécuritaires une puissante force de lobby à travers le pays», raconte-t-il. Des exemples, parmi tant d’autres, de cette campagne largement biaisée que la Fondation Carter, qui a refusé d’envoyer des observateurs, dénonce ouvertement dans son dernier rapport. Al-Sissi, lui, ne perd pas son temps au contact du peuple. Officiellement, sa «discrétion» répond à des motifs sécuritaires – à l’en croire, il aurait échappé à deux tentatives d’assassinat. En réalité, l’ex-ministre de la Défense, véritable homme fort de l’Egypte depuis l’éviction de Morsi, se sent déjà vainqueur avant l’heure. «Dans nos cœurs, il est déjà président», roucoule Mohammad Magdy, 27 ans, en citant fièrement les 98% de voix remportés haut la main lors du vote anticipé, cette semaine, des Egyptiens de France. Cet ex-footballeur, qui se targue d’être l’un des cinq hommes de l’équipe rapprochée d’Al-Sissi, reçoit dans la cafétéria d’un hôtel cossu dirigé par l’épouse d’Ahmed Ezz, un homme d’affaires corrompu pro-Moubarak, désormais en prison. D’ailleurs, le jeune homme – qui admet ne pas avoir participé à la révolution – assume pleinement ses affinités politiques. «Aujourd’hui, il nous faut un président aussi courageux que Nasser, aussi intelligent que Sadate et bon rhéteur comme Moubarak. A l’exception de Morsi, tous nos leaders sont issus de l’armée. Al-Sissi est l’homme de la situation, le seul capable de restaurer l’ordre, de mettre fin à l’insécurité et de créer des emplois», assènet-il, en misant sur la fibre patriotique et les difficultés économiques des Egyptiens. Ainsi, plus qu’une campagne électorale sur un programme concret, c’est une opération de charme que l’équipe pro-Sissi a initiée: don de prothèses pour handicapés, distribution d’ampoules fluocompactes – permettant d’économiser de l’énergie en ces temps de coupures de courant répétées. Un savant calcul pour dissuader, aussi, les indécis de bouder les urnes. Car la grande inconnue du scrutin, c’est bien le taux de participation, de nombreux Egyptiens ayant renoncé à leurs – éphémères – idéaux démocratiques, depuis l’éviction de Morsi, un an après son élection au suffrage universel. «En juin 2013, j’ai voté pour le candidat des Frères musulmans. J’admets qu’il a fait des erreurs. Mais était-ce une raison pour annuler mon vote? Aujourd’hui, à quoi bon choisir Al-Sissi ou Sabahi? Cette élection est une mascarade. Au final, les militaires choisiront à notre place», râle Moamen Khaled, un informaticien. Le pape François bute contre le mur à Bethléem > Proche-Orient Visite en Terre sainte Serge Dumont BETHLÉEM <wm>10CAsNsjY0MDAx1TUytDQyswAAmLu2TQ8AAAA=</wm> <wm>10CFXKrQ7DMAxF4SdydH1tJ-kMq7CooCoPmYb3_mg_rOCQo2_OjIJ_-ziucaYCHkLdWHuGe2Ewm7UC9ETQCPWHKpW9GW9egGoOrJ8RfLctVSEkbG29lffz9QGjm2cxcgAAAA==</wm> Formules d’assurance pour les entreprises Vous pouvez offrir bien mieux à vos collaborateurs! 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Un ouvrage de 8 mètres de hauteur construit durant la deuxième intifada et qui enserre entièrement Bethléem. Là, François a prié en touchant le béton badigeonné de slogans hostiles à l’occupation, et son geste, transmis sur écran géant, a ému les milliers de pèlerins venus célébrer la messe avec lui. Des Palestiniens chrétiens de Cisjordanie, des Arabes israéliens accourus de Galilée, ainsi que les 650 Gazaouis spécialement autorisés à quitter leur enclave. «Bien sûr, il y a eu l’eucharistie sur la place de la Mangeoire (centre historique de Bethléem) et le ressourcement spirituel qu’elle nous a procuré, mais c’est le recueillement du pape face au mur qui m’a secouée. Je ne pensais pas qu’il le ferait, j’en frissonne», affirme Maryam, une jeune étudiante originaire de Nazareth (Israël). «Rien que pour cela je ne regrette pas d’avoir voyagé pendant des heures et passé une nuit dehors.» Agitant des ballons blancs et jaunes aux couleurs du Vatican, une religieuse italienne en cor- nette estime, elle, que «le saintpère a une manière douce, souriante et efficace de pointer les grands problèmes de ce monde». L’arrêt du pape François devant le mur n’était pas programmé. Deux heures auparavant, en l’accueillant, le président palestinien Mahmoud Abbas avait réitéré la disponibilité de l’AP pour la paix. Sans illusions cependant, puisqu’il a également condamné la poursuite des constructions dans les colonies de Cisjordanie et dans la partie arabe de Jérusalem, ainsi que l’internement administratif (sans mandat et d’une durée indéterminée) pratiqué par l’Etat hébreu. «Al baba Francis» S’éloignant une première fois du protocole établi, «Al baba Francis», comme le surnomment les Palestiniens, a alors lancé un appel à la paix en jugeant «insupportable» le conflit israélo-palestinien. Tout en demandant aux deux parties «de reprendre leurs efforts de paix pour le bien de tous», il a explicitement fait référence à «l’Etat de Palestine». En fin d’après-midi, François s’est rendu à Tel-Aviv dans un hélicoptère jordanien pour y être accueilli par les plus hautes autorités de l’Etat hébreu. Son étape israélienne comprend de nombreux arrêts symboliques, dont un au mur des Lamentations, le principal lieu saint des juifs, ainsi que sur l’esplanade de la grande mosquée de Jérusalem, le troisième lieu saint musulman. François a rencontré dimanche le patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée, à la basilique du Saint-Sépulcre, pour une rencontre jugée historique en faveur de l’unité des chrétiens. Serge Dumont BETHLÉEM Suisse Le Temps Lundi 26 mai 2014 7 L’avenir de la défense aérienne est… au sol Panorama > Armement L’armée prévoit de renouveler le dispositif de défense sol-air d’ici à 2025 Secret bancaire pas mort en voie d’obsolescence, elles sont inefficaces contre les missiles et autres obus d’artillerie et leur portée est trop limitée. Au-delà de 3000 mètres d’altitude et de 7 kilomètres de distance, même les missiles Rapier – qui sont ceux qui ont la plus longue portée – sont inoffensifs. Si aucune solution technique n’a encore été retenue – la pré-évaluation des systèmes disponibles sur le marché a été confiée à armasuisse, le centre de compétences de la Confédération pour l’acquisition de systèmes d’armement – le programme Bodluv 2020 doit doter l’armée de dispositifs de courte et de longue portée, efficaces jusqu’à 20 000 mètres d’altitude et 30 à 50 km de portée. Le tout devra également fonctionner en réseau, là où les systèmes actuels sont, dans leur conception, indépendants les uns des autres, souligne une source militaire. Le calendrier prévu par le programme prévoit d’arrêter une liste de fournisseurs potentiels à l’automne 2014, pour une première phase d’essais en 2015 et une mise en service échelonnée jusqu’en 2025. Dans une interview accordée à un journal militaire – et repérée par la NZZ –, le brigadier Marcel Amstutz, commandant de la formation d’application des troupes de défense contre avions, estime que l’investissement nécessaire au programme Bodluv 2020 «dépasse largement le milliard de francs». Et de juger «réaliste» d’inscrire une première tranche de financement dans le programme d’armement 2017. > Estimé à 1 milliard, le projet pourrait profiter du refus du Gripen Alexis Favre Vous avez aimé le Gripen? Vous allez adorer Bodluv 2020, le programme de renouvellement du dispositif suisse de défense antiaérienne sol-air, dont les premiers tests sont prévus pour 2015. Un projet dans lequel les forces aériennes placent de grands espoirs, après le non du peuple à l’acquisition de l’avion de combat suédois. Inscrit au Plan général du développement des forces armées et actuellement en phase de pré-évaluation, le programme Bodluv 2020 (pour Bodengestützte Luftverteidigung, défense aérienne sol-air) prévoit le remplacement complet, à l’horizon 2025, des solutions actuelles de défense sol-air. Aujourd’hui, la défense contre avions helvétique (DCA) repose sur trois systèmes: 32 canons antiaériens de 35 mm, 96 unités de tir de missiles Stinger mobiles et 40 unités de tir de missiles Rapier. Triple problème: ces solutions sont toutes Exit veut rendre le suicide plus accessible aux aînés Alors que le ministre de la Défense, Ueli Maurer, a annoncé vendredi que l’adoption du message du Conseil fédéral sur le développement de l’armée – initialement attendu en juin – était repoussée à l’automne, les débats sur la définition des tâches et des priorités de la grande muette s’annoncent houleux. Avec – grosse pierre d’achoppement en perspective – le sort réservé aux 300 millions de francs qui Les débats sur la définition des tâches et des priorités de la grande muette s’annoncent houleux devaient être versés chaque année pendant dix ans au fonds d’acquisition du Gripen. L’armée pourra-telle conserver cet argent et son budget de 5 milliards de francs, ou ces 300 millions devront-ils réintégrer le budget ordinaire de la Confédération? Les partis sont très divisés sur la question. Mais les partisans du programme Bodluv 2020 suivront le dossier de près. Lui-même officier dans la DCA, le conseiller national Hans-Peter Port- mann (PLR/ZH) estime que «ces 300 millions de francs annuels devraient être utilisés pour financer le programme Bodluv 2020.» Si le parlement devait priver l’armée de cet argent, poursuit-il, «une partie seulement du projet pourrait être financée dans les dix ans à venir, comme le Plan général du développement de l’armée le prévoit». En clair, le Zurichois estime que l’armée doit conserver ces 300 millions de francs annuels pour pouvoir accélérer le renouvellement de sa DCA. «Compte tenu du fait que les Suisses ont refusé le Gripen et que nous avons désormais un trou dans la défense aérienne, le projet Bodluv 2020 va effectivement remonter très vite à la surface, analyse son collègue de parti Hugues Hiltpold, membre de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national. Et l’idée d’utiliser une partie des 300 millions annuels prévus pour le Gripen pour financer le programme Bodluv 2020 sera certainement mise sur le tapis.» Pourtant, bien que fervent partisan du Gripen, le Genevois ne semble pas séduit par cette idée: «Selon moi, il n’y a que deux possibilités: soit les 300 millions sont maintenus dans un fonds pour l’acquisition d’un avion, soit on les re- verse au budget de la Confédération. Je vois mal que l’armée puisse simplement les conserver pour financer divers projets.» Membre du comité libéral «Non au Gripen», le conseiller national Roland Fischer (Vert’libéral/LU) est convaincu de l’importance du programme Bodluv 2020. Il rappelle que les lacunes de la défense antiaérienne ont été identifiées dans le dernier Rapport de politique de sécurité. Lors de la dernière session parlementaire, il a d’ailleurs déposé une interpellation pour demander pourquoi la priorité avait été mise sur l’acquisition du Gripen plutôt que sur ce programme. Mais, pour ce qui est de son financement, il avance une autre piste, qui coupe la poire en deux: «Nous n’en sommes pas encore au stade de l’acquisition. Pour 2015 et 2016, il n’y a donc pas de raison que les 300 millions du Gripen restent dans le budget de l’armée. Mais à partir de l’exercice 2017, on pourrait imaginer d’utiliser une partie de cet argent pour un financement du programme Bodluv 2020». Une chose semble sûre: après le Gripen, la défense antiaérienne suisse risque de faire parler d’elle sous la Coupole dans les mois à venir. Suisse La ministre des Finances, Eveline Widmer-Schlumpf, réfute la fin du secret bancaire. «La norme mondiale pour l’échange d’informations ne concerne que l’échange transfrontalier de données», a affirmé la conseillère fédérale au SonntagsBlick. Cette norme ne dit rien sur la réglementation en Suisse. «Le secret bancaire en tant que tel» n’est pas l’objet de discussions. Dans le cadre d’autres projets, la Suisse aura l’occasion de débattre de la question du secret bancaire fiscal, explique la ministre. (ATS) Genève Une centrale AVS critiquée Un rapport interne montre du doigt des pratiques trop laxistes en matière de remboursements des frais au sein de la Centrale de compensation à Genève. Les employés de la centrale AVS du quartier de Châtelaine ont continué à bénéficier de forfaits élevés pour les nuits d’hôtel, alors que l’administration fédérale avait tiré le frein, indique un rapport de 22 pages divulgué dimanche par Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. (ATS) PUBLICITÉ WELCOME TO OUR WORLD > Fin de vie Statuts alémaniques modifiés Pour lui, une polypathologie, c’est par exemple «quelqu’un qui est âgé, qui a des problèmes de surdité importants et qui va en plus devenir aveugle. S’il fait une demande et qu’il nous la répète, on va l’aider», a encore précisé Jérôme Sobel. KEYSTONE Le terme «âgé» non défini Saskia Frei. Présidente d’Exit en Suisse alémanique. Exit Suisse alémanique a dit oui à une extension de l’aide au suicide à des personnes souffrant de polypathologies liées à l’âge, samedi lors de son assemblée générale à Zurich. Exit ADMD Suisse romande avait déjà dit oui à ces propositions le 26 avril, mais discrètement. Jusqu’ici, les deux associations proposaient l’aide au suicide pour les personnes atteintes d’une maladie incurable ou en phase terminale. Face au vieillissement de la population, elles veulent désormais s’adresser à des personnes qui ne sont pas atteintes d’une maladie incurable. Cette modification doit rendre l’acte plus facile pour les personnes âgées, car il ne leur sera pas demandé autant de clarifications médicales qu’à des personnes plus jeunes. Les candidats au suicide pourront dès lors souffrir de plusieurs maladies, dont aucune n’est mortelle, mais qui limitent de manière importante la vie de la personne. «Un médecin peut considérer que c’est une mauvaise idée. Mais si la personne a son discernement, elle est en droit de choisir le moment et le moyen de sa propre mort», a déclaré cette semaine Jérôme Sobel, président d’Exit Suisse romande, sur les ondes de la RTS. Exit ne souhaite cependant pas définir le terme «âgé», car cela dépend de la personne, a expliqué samedi devant les médias la présidente de l’organisation alémanique, Saskia Frei. La discussion est à présent ouverte et sera approfondie avec les médecins, mais également dans la société et au niveau politique. Ce renforcement du droit à l’autodétermination reste dans la légalité, mais dépasse les recommandations de l’Académie suisse des sciences médicales (ASSM). En effet, le Code pénal ne pose que trois critères: que la personne se suicide elle-même, qu’elle soit capable de discernement et que la personne qui l’assiste soit mue par un mobile altruiste. «Un élargissement» Pour le professeur Christian Kind, président de la commission d’éthique de l’ASSM, Exit franchit un pas supplémentaire: «C’est un nouvel élargissement du champ d’activités d’Exit. Celles-ci avaient déjà été étendues à des patients qui souffrent de maladies incurables, mais non mortelles à court terme. Elles le sont maintenant également à des personnes qui n’ont pas de maladies incurables», a-t-il dit à la RTS. Christian Kind craint qu’il n’y ait «des pressions psychologiques et sociales sur les personnes âgées d’une part, et sur les médecins, d’autre part, pour assister les suicides». ATS <wm>10CAsNsjY0MDAx1TUytDQwMAAAQkCzFg8AAAA=</wm> <wm>10CFWKMQ6EMBDEXrTRTHbnAqRE6dAVp-vTIGr-XxHoKCxZlretKuFhbd9_-1UCIcucgdEjUlauxUsCpgpRGYyFdKkQ_voN-HgA_X4MMqqT5sOnPno69-MCiKfL5HIAAAA=</wm> Au cœur des missions les plus extrêmes, il y a des pilotes d’exception qui vivent l’exploit au quotidien et ne confient leur sécurité qu’aux instruments les plus performants. Au cœur des missions les plus extrêmes, il y a l’Avenger de Breitling. Condensé de puissance, de précision et de fonctionnalité, les modèles Avenger sont dotés d’une construction ultrarobuste et d’une étanchéité allant de 300 à 3000 m. 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AVENGER GMT 8 Bourses Le Temps Lundi 26 mai 2014 Suivez l’actualité financière en continu sur notre site Obligations Actions Titre Sur 5 séances Dernier Cours Vol. cours ouvert. cumulé Extrêmes 12 mois Plus Plus Var. % Haut Bas Déb. 14 Valeurs suisses ABB LTD N ABSOLUTE INVEST P ACCU N ACINO N ACTELION N ADDEX PHARMA N ADECCO N ADVAL TECH N ADVANCED DOGITAL N AEVIS Holding AIRESIS N ALLREAL N ALPHA PET N ALPINE SELECT N ALPIQ HOLDING N ALSO N ALTIN N APE P APEN N APG SGA N ARBONIA N ARYZTA N ASCOM N AUTONEUM N BACHEM N -BBALOISE N BARRY CALLEBAUT N BASILEA PHARMA N BAUMGARTNER N BB BIOTECH N BCBE/BEKB N BELIMO N BELL SA N BELLEVUE N BFW LIEGENSCHAFTEN BK LINTH N BKW N BNS N BOBST GROUP N BONDPARTNERS P BOSSARD P BQUE CANT. BL BP BQUE CANT. BS BP BQUE CANT. GE P BQUE CANT. GR BP BQUE CANT. JU P BQUE CANT. LU N BQUE CANT. SG N BQUE CANT. VD N BQUE CANT. VS P BQUE CANT. ZG P BQUE COOP P BQUE PROFIL GEST BQUE ROTHSCHILD P BQUE SARASIN N BT&T TIMELIFE P BUCHER N BURCKHARDT N BURKHALTER N BVZ HOLDING N CALIDA N CASTLE ALT N (CHF) CASTLE ALT N (USD) CASTLE PRIV P (CHF) CASTLE PRIV P (USD) CHAM PAPER GROUP N yCHARLES VOEGELE P CI COM P CICOR TECH N yCIE FIN TRADITION P CKW N CLARIANT N COLTENE N COMET N CONZZETA P CPH CHEMIE&PAPIER CREALOGIX N CS GROUP N CYTOS BIOTECH N DAETWYLER P DATACOLOR N DKSH HOLD.N DOTTIKON ES N DUFRY N EDISUN POWER N EFG INTL N EIC P ELMA ELECTRONIC N EMMI N EMS-CHEMIE N ENERGIEDIENST N ENR RUSSIA INV EVOLVA N FEINTOOL N FISCHER N FLUGHAFEN ZUERICH N FORBO N GALENICA N GAM N GATEGROUP N GAVAZZI P GEBERIT N GIVAUDAN N GOLDBACH GROUP N GROUPE MINOTERIES N GURIT HOLDING P HBM HEALTHCARE N HELVETIA N HIGHLIGHT EVENT&ENT HOCHDORF N HOLCIM N HUBER+SUHNER N HUEGLI P HYPO LENZBURG N IMPLENIA N INFICON N INFRANOR P INTERROLL N INTERSHOP P INTERSPORT N IPS INN PACK SOL IVF HARTMANN N JULIUS BAER N JUNGFRAUBAHN N KABA N KARDEX N KOMAX N KUDELSKI P KUEHNE & NAGEL N KUONI N LECLANCHE N LEM N LEONTEQ N LIECHT LANDESBK P LIFEWATCH N LINDT N LINDT BP LOEB BP LOGITECH N LONZA N LOOSER N MCH GROUP N METALL ZUG N MEYER BURGER N MICRONAS N MIKRON N MINDSET P MOBILEZONE P MOBIMO N MYRIAD GROUP N NATIONAL VERS N NEBAG N NESTLE N NEUE AARGAUER BK N NEW VALUE N NEW VENTURETEC P NEWAVE ENERGY N NOBEL BIOCARE N NORINVEST N NOVARTIS N OC OERLIKON N OTI ENERGY P ORASCOM DEV N ORELL FUSSLI N ORIDION N ORIOR N PANALPINA N PARGESA P PARTNERS GROUP N PAX N PEACH PROPERTY N PELIKAN P PERFECT N PERROT DUVAL P PERROT DUVAL BP PHOENIX P PRECIOUS WOODS N PRIVATE EQUITY N PROGRESSNOW N PSP N PUBLIGROUPE N REPOWER P REPOWER BP RICHEMONT P RIETER N ROCHE BJ ROCHE P ROMANDE ENERGIE N SANTHERA PHARMA N SCHAFFNER N SCHINDLER N SCHINDLER BP SCHLATTER N SCHMOLZ+BICKENBACH N 21.37 19.75 141.5 115 86.35 2.32 73.15 209 13.85 33.9 1.66 121.7 0.16 17.85 104.5 50.5 52.5 13.5 21 284 27.85 80 16.2 180.1 48.75 106.1 1195 104.7 — 146.6 208.5 2415 2524 12.5 27.6 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SYNGENTA N TAMEDIA N TECAN N TEMENOS N THERAMETRICS TITL BN BERG N TORNOS N TRANSOCEAN N U-BLOX N UBS N USI GROUP N USTER TECH N VALARTIS P VALIANT N VALORA N VAUDOISE ASS N VETROPACK P VICTORIA-JUNGFRAU N VILLARS N VON ROLL P VONTOBEL N VP BK VADUZ P VZ HOLDING N WALTER MEIER N WARTECK N WEATHERFORD INTL WINTERTHUR TECH N YPSOMED N ZEHNDER P ZUEBLIN IMMO N yZURICH F.S. N ZWAHLEN & MAYR P Sur 5 séances Dernier Cours Vol. cours ouvert. cumulé — 621 2221 116.9 9.3 158.9 3550 150 136.1 82.6 196.6 135.2 985 — 100 536.5 79 209.3 0.66 73.5 79.35 — 537.5 1.12 35 346.8 113.9 105.6 31.35 0.07 208.8 6.95 38.34 112.6 17.94 14 42.3 22.6 95.45 237.4 391 1660 255 580 1.82 31.95 86 144.1 45 1750 18.9 — 87.4 37.8 1.78 265.8 352.5 Extrêmes 12 mois Plus Plus Var. % Haut Bas Déb. 14 — — 59.2 31.2 634 5909 712.5 551.5 2217 48736 2260 1952 116.8 1055 142 113.5 9.47 75440 9.78 6.5 158 12378 171 122 3411 15644 3669 2265 150 100 260 130.2 132 912908 136.5 98.5 85 1526 88 57.8 193.2 123405 198.4 127 132.4 459959 171 115.2 985 5 1020 980 — — 184.82 22.5 102.2 799765 108 83.35 530 978099 606.5 482.6 79 1647 83 75.25 200.7 556816 227.9 146.8 0.67 24227 1.08 0.47 73.75 687503 76.2 66.35 77.8 4093491 86.55 66.1 — — 90 64 539 372873 548.5 390.2 1.02 4299402 1.25 0.96 34.5 82188 40.1 27 347.4 949948 396.7 302.1 115 4953 117 99 105.3 76419 111.1 79 29.4 688563 31.95 19.95 0.07 891135 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Conféd. Conféd. Conféd. Conféd. Conféd. Conféd. Conféd. Conféd. Conféd. Conféd. Conféd. Conféd. 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Prov New Brunswick Prov Ontario Prov Ontario Prov Ontario Prov Ontario Prov Ontario Prov Ontario Prov Saskatchewan Province Manitoba Province Quebec Province Quebec Province Quebec Province Quebec Province Quebec Region Ile de France République d•Hongrie Ville de Paris Transports 10283492 Aeroport de Paris 536209 KLM 12357509 Norwegian S.Railways 2733324 RATP 3561130 RATP 3390241 RATP 4635460 RATP 10307823 RFF 11888673 RFF 2062677 SNCF 414365 SNCF Emprunts supranationaux 10915626 Asian Dev Bank 813504 Asiat Entwbk 3926651 Council Europe Dev. 11559548 EIB 2810776 EIB 2229872 EIB 1626738 EIB 2860885 EIB 2589694 EIB 3916526 EIB 10104725 Inter-Amer Dev Bk 10068301 Inter-Amer Dev Bk 880544 World Bank 10012838 World Bank 880478 World Bank 2.75 0 3.375 2 1.294 2 2.5 2.5 3.125 3.25 2.125 2.75 0 2.75 5.5 Banques et sociétés financières 2468307 ABN Amro NV 2630230 ABN Amro NV 11041152 ANZ National Int. 3273616 Achmea Hypobk 2796282 Amer Intl Group 2987766 Amer Intl Group 3139047 Amer Intl Group 1126116 BAWAG 3183543 BIG m.b.H 3853923 BIG m.b.H 2272176 BNG 2189460 BNG 2864525 BNG 1615309 BNG 4949559 BNG 3138812 BNG 3140917 BNG 2781037 Bayerische Landesbk 2595595 Bayerische Landesbk 2703085 Bayerische Landesbk 1855039 Bayerische Lbk 3128087 Bayerische Lbk 1281496 Bayerische Lbk 2259521 Bk of America 1860636 Bk of America 3193531 Bradford & Bingley 3193540 Bradford & Bingley 2709049 Bradford&Bingley 2543758 Bradford&Bingley 2272340 Bundes Immob öst 2096827 Bundes Immob öst 2667431 Bundes Immob öst 3449313 C.Dep.Consignations 4314079 C.Dep.Consignations 1260144 CADES 11111872 CDEE 10973682 CIF Euromortgage 2268127 CIF Euromortgage 2558043 China Select II Bsk 2048874 Citibk Credit 2254912 Citigroup 2468319 Citigroup 1814087 Citigroup 2936510 Citigroup 2679122 Citigroup 10879201 Comm Bk Australia 10659691 Comm Bk Australia 10400757 Comp Fin Foncier 11761537 Comp Fin Foncier 2227136 Comp Fin Foncier 2414110 Comp Fin Foncier 1972743 Comp Fin Foncier 3087611 Comp Fin Foncier 10158936 Coöp.Raiffeisenbk 11610348 Credit Agricole CB 10964814 Credit Suisse London 2611608 DEPFA ACS Bk 10601360 Danske Bank 4278512 Danske Bank 2671427 DePfa 2273810 DePfa ACS Bank 2402130 DePfa ACS Bank 2062552 DePfa Bk 2557238 Dexia Bque Intl 2064376 Dexia M.A. 3250856 Dexia M.A. 3302321 Dexia M.A. 2.5 3.375 2 3.5 2.75 2.875 3.375 4.5 3.25 3.25 2.25 2.5 2.625 2.75 2.75 3.125 3.25 2.75 2.875 3.125 3 3.125 4 2.5 3.25 3.25 3.5 2.875 3 2.125 2.5 3.125 3.25 3.625 2.125 2 2.375 2 3.25 2.5 2.375 2.75 3 3 3.125 2 3 2.875 2.25 2.375 2.5 2.75 3 3 1.75 2.125 3.25 2.375 3.5 3.125 2.125 2.375 2.5 0.593 2.375 3.5 3.5 30-12-15 15-08-31 16-12-14 22-08-17 21-12-16 16-04-15 29-06-17 16-10-15 16-07-19 02-10-17 14-10-20 21-07-25 09-02-17 03-07-15 11-05-16 02-07-18 29-06-37 12-12-14 17-07-15 12-10-16 27-11-15 27-06-18 21-09-15 28-09-17 10-12-14 16-07-15 16-07-27 16-10-31 01-06-16 12-10-18 14-04-15 01-09-31 13-11-17 16-04-18 25-02-15 13-04-15 05-03-19 06-10-15 14-06-16 23-02-17 23-09-15 06-04-21 17-12-14 21-03-19 27-09-21 03-02-15 09-11-17 10-09-19 13-10-21 24-08-18 24-02-31 15-11-16 07-06-22 10-06-16 27-07-17 05-02-15 31-07-31 13-01-17 02-07-15 19-09-23 13-10-17 15-02-19 09-03-17 14-06-16 11-03-15 09-08-17 28-08-19 No valeur Débiteur Coupon (Taux) 3933410 DnB NOR Boligkrid 3469625 DnB Norbk 2326354 Dt Hypobank 2529588 Dt Hypobank 839313 Dt Hypobank 2395653 EEPK 2037106 EEPK 2862260 EEPK 2059387 EEPK 1945382 EEPK 12336025 Eksportfinans 3905020 Eksportfinans ASA 2956761 Erste Bank 3670009 Erste Bank 3181024 Erste Bank 2222632 Euro Hypobk 2233398 Euro Hypobk 2039315 Euro Hypobk 4862141 FMO 4993283 FMO 12248909 Gen Electric 2397275 Gen Electric 2894468 Gen Electric 1819481 Gen Electric 3102647 Gen Electric 2563371 Gen Electric 3543486 Gen Electric 4549081 Gen Electric 11736743 Glencore Finance 2784943 HBOS Treasury 2536875 HBOS Treasury 11605531 HSBC Bank 2963013 HSBC Bank 11129739 HSBC Covered Bds FR 2597871 HSBC Finance 3098559 HSH Nordbank 2330928 Hypo Alpe-Adria 1946724 Hypo Alpe-Adria 2862314 Hypo Alpe-Adria Bk 2069909 Hypo Tirol Bk 3243205 Hypobk Essen 2285003 ICO Madrid 3923436 ICO Madrid 3140811 ICO Madrid 12040132 ING Bank 4343254 ING Bank N.V. 2065841 JP Morgan Chase 2226800 KFW 2061619 KFW 2900880 KFW 2402242 KFW Int Fin 3289762 KFW Int Fin 2861618 Komm Inv Suède 2066958 KommKred Austria 2401545 KommKred Austria 2566283 KommKred Austria 4946309 Kommunalbanken 11686369 Korea Dev. 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16-03-15 13-06-14 15-09-26 31-08-23 02-11-15 04-12-17 19-10-15 27-02-18 09-02-17 30-06-15 28-04-16 23-10-18 09-08-17 15-02-16 09-11-15 17-02-16 26-05-14 107.05 108.6 103.45 100.1 101.15 105.1 107.5 106.8 106.15 105.4 95.3 102.75 103.7 102.7 109.1 100.4 101 107 103.26 106 105.05 107.7 107.15 103.84 102.91 111.6 102.03 117.6 105.05 107.5 105.15 103.6 107.35 102.26 105.6 111.2 102.7 99.86 99.61 106.25 105.15 103.55 102.33 107.7 106.25 103.7 101.97 115 111.55 117.75 103.6 110.75 106.6 105.3 109.7 114.6 108.35 100.56 104.5 104.82 105.85 101.96 102.62 104.4 104.5 102.08 106.65 101.92 98 110.45 100.03 109 106.1 106.35 104.75 101.11 105.95 104.43 110.9 113.2 110 113.1 121.85 103.8 105.25 103.9 103.51 109.25 103.81 108.25 114.6 112.4 100.35 119.15 104.11 117.1 106.75 123.95 105.7 105 109.55 104.75 103.8 0.1 0.1 0.1 0.1 116 105.9 102.14 100.12 117.25 118.45 101.45 99.9 102.31 110.5 106.65 101.97 104.85 99.95 106.7 103.95 103.5 100.2 100.13 -1.5 -0.5 -0.7 -1.1 -1.2 6.2 4.2 6.9 10.5 -0.5 7.3 1.2 -1.2 -1.3 -0.7 -0.6 10.3 3.9 -0.9 -0.7 -0.1 0.8 -0.3 -0.9 -1.0 0.5 -1.0 0.5 -0.6 0.4 -0.6 -0.4 -0.8 -0.1 -0.7 2.2 -1.6 1.1 2.3 0.2 -0.6 1.6 -0.3 12.1 0.6 -1.1 -0.7 4.9 0.6 0.0 -0.7 -1.1 -0.6 -0.5 4.1 4.3 -0.1 -0.4 -1.3 -1.2 -0.3 -0.3 -0.7 -0.9 -0.2 -0.7 -0.5 -0.5 -0.4 2.2 -1.1 0.0 -0.1 -0.2 -0.8 -0.8 -0.1 -1.3 2.4 4.9 1.1 2.3 3.6 -0.5 -0.6 -0.6 -0.9 -0.0 -1.3 1.4 4.8 1.7 -1.1 7.1 -0.9 2.8 -1.4 1.8 -0.6 0.5 7.5 0.0 -0.6 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.3 -0.9 -1.1 6.3 2.7 0.9 5.7 -0.1 0.1 -0.6 -0.7 -0.8 0.0 -0.3 -0.5 -1.0 -3.1 -1.1 200 500 1200 200 1250 1155 650 400 1455 2250 240 345 480 2500 1250 280 1385 705 900 3500 225 1510 3750 705 830 850 5000 2000 305 500 620 545 300 200 950 1250 405 580 1200 440 350 450 200 7060 700 750 9450 20600 505 750 300 2750 3200 1350 220 500 1750 230 1050 700 300 750 770 250 750 705 2430 205 285 2710 1500 1000 4895 2810 425 1150 500 250 400 5000 1205 2000 500 2775 300 245 5000 1050 440 245 2850 2050 550 2500 1380 12000 2460 500 650 905 710 825 1720 375 300 250 375 1000 420 570 835 420 250 1465 250 13690 3780 3835 1585 900 2500 1000 3000 6650 1595 1150 1.75 15-06-14 100 -0.3 3535 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2.625 3.25 2.5 2 3 0 0 0 29-01-15 19-03-15 14-10-15 25-03-15 27-11-14 07-07-16 17-07-14 19-05-15 05-05-15 14-05-15 23-06-15 16-04-15 21-05-15 07-07-15 08-12-14 24-09-14 03-02-15 101.71 57.19 109.3 90.72 95.3 106.54 100.6 98.2 104.3 101.9 101.6 100.9 100.9 101.7 101.41 100.17 99.62 -1.1 0.0 2.6 0.0 0.0 0.0 -0.1 0.0 0.0 -0.1 0.5 -0.7 0.0 -1.0 0.3 0.5 -2.9 1000 200 210 200 900 750 200 215 400 200 200 300 500 1000 500 300 400 3.625 3 3.375 2.125 3.625 3 3.25 3.25 4 3 3.5 3.75 3.625 4 3.25 2.625 2.75 3.375 2.625 2.125 2.375 2.625 3.125 2.875 3.375 3.5 3.375 03-06-15 21-10-16 05-12-14 29-06-15 04-03-15 14-06-17 22-12-14 17-12-14 27-03-17 05-12-14 04-12-14 23-06-15 27-05-15 02-06-15 18-07-14 14-02-18 06-10-21 21-12-15 15-12-17 24-03-17 13-01-16 06-10-14 28-06-18 20-09-16 06-08-14 17-03-15 27-02-15 103.45 107.1 101.98 102.08 102.65 108.2 101.81 101.79 110.5 101.54 101.76 103.78 103.45 103.77 100.56 109.65 113.85 105.05 108.7 99.5 103.55 100.91 111.7 106.2 100.62 102.61 102.74 -1.4 -0.7 -0.9 -0.6 -1.2 -0.3 -1.0 -1.0 -1.1 -1.2 -1.1 -1.0 -1.5 -1.6 -0.9 0.3 2.0 -0.9 0.1 2.6 -0.8 -0.9 0.4 -0.5 -1.0 -1.1 -1.5 820 750 500 620 875 1250 1250 2355 3870 1850 950 28050 1675 3430 375 345 1500 2965 350 890 235 2865 1030 1690 6030 750 6460 Echéance Emprunts en cours en Suisse Demande Offre Titre 1080 220 85 425 110 175 1800 1125 1675 2200 125 195 440 220 9000 580 1700 8750 5 9000 Dernier Variation Prix Début 14 Obligations étrangères Helvetica (Bondpartners) ACREVIS BANK AIR ZERMATT N AIR ZERMATT P ALPHA RHEINTAL BANK AROSA BERGBAHNEN AUBONNE STE ELECTRIQUE N -AAUBONNE STE ELECTRIQUE N AVANCON FM BEX N AZ MEDIEN AG BAD SCHINZNACH BBO BANK BRIENZ BEAU RIVAGE SA BERNERLAND BANK BIENE-BANK IM REINTAL CARAN D ACHE N CASINO BADEN N CASINO-KURSAAL MONTREUX 100 N CENDRES & METAUX N CGN CHEMIE HOLDING SA Echéance CLIENTIS BANK LEERAU CLIENTIS BANK TOGGENBURG CREDIT MUTUEL LE SENTIER DOLDER AG EA OBERUZWIL BANK EB ENTLEBUCH BANK EFFINGERHOF AG EK AFFOLTERN EK KUETTIGEN ESPACE REAL ESTATE EW ALTDORF AG N EW BRIG-NATERS EW JONA EXPLOSIFS (SOCIETE SUISSE) N FEBEX SA FTB HOLDING GESTIONE STALVEDRO P GOLDENTECH UNITS GONDRAND SA, BALE PRIV. P GOULE, SOCIETE ELECTRIQUE P Demande Offre 350 380 320 350 690 750 3100 3500 630 730 225 250 1300 — 1700 1900 1560 1610 131 138 1025 — 6800 7200 4200 4500 3100 — 1550 — 600 — 725 875 — 51000 800 875 — 3700 Titre GROTTES DE VALLORBE SA P HOLDIGAZ SA HOTEL DE LA PAIX ORD. P HOTEL DE LA PAIX PRIV. P IMBREX HOLDING SA N IMM. PHARMAPARK SA KONKORDIA VERSICHERUNG AG N K&N VALUE SELECT CORP. (EUR) KURHAUSGESELLSCHAFT INTERLAKEN N LAGERHAEUSER BUCHS AG LZ MEDIEN HOLDING MONTENA SA, FRIBOURG P MONTREUX-OBERLAND BERNOIS NEUE ZUERCHER ZEITUNG OBLI. INFRANOR 7% 2016 CV PARKING RIPONNE SA PCL HOLDING PORTS FRANCS SA, GENEVE SAAS-FEE BERGBAHNEN SALINES (MINES) DE BEX SA P Demande Offre 58 72 135 145 300 — 600 — 6750 — 1200 — 3250 — — 35.5 270 310 19250 20450 2450 2800 150 400 1.65 — 5200 5700 103 103.75 2750 — 790 — 1250 — 1.1 — 1700 2100 Titre SEILER HOTEL N SONOTEL OUCHY SA N SPAR-UND LEIHKASSE BUCHEGGBERG SPAR-UND LEIHKASSE FRUTIGEN AG N SPAR-UND LEIHKASSE GUERBETAL SPAR-UND LEIHKASSE MUENSINGEN N SPAR-UND LEIHKASSE RIGGISBERG N SPARKASSE OFTRINGEN N TELE CHAMPERY-CROSETS TELE NENDAZ TELE VILLARS-GRYON TELEVERBIER SA P UD PRINT USINE METALLURGIQUE VALLORBE SA N WASSERWERKE AG ZUG N WELLINVEST N ZUCKERFABRIK AARBERG-FRAUENFELD ZUERCHER FREILAGER AG N ZURZACH THERMALBAD AG P Demande Offre 220 900 4650 2020 4750 1450 5900 1770 625 400 32 70 — 7450 10500 3550 36.75 5100 385 — 1075 4900 2100 5000 1480 6400 1830 800 440 36 85 109 8200 — 3950 39 — 410 Emetteur Taux en % Prix émission % Mont. en mio. Raiffeisen Suisse Valiant Bank Banque J Safra Sarasin SA Banque Cantonale de Zurich Mobimo Holding SA Banque Cantonale de Fribourg 3mL+30bps 1 1 7/8 1 5/8 1 1/4 100.000 100.583 100.543 101.275 100.012 100.523 225 150 200 80 200 150 Durée Date limite 06-2018 11-2019 05-2020 05-2021 05-2021 06-2024 05.06.2014 22.05.2014 28.05.2014 02.06.2014 19.05.2014 03.06.2014 Source Indice général des obligations en CHF Indice général Cap. et rev. Cap. Rend % Ensemble du marché 127.44 104.96% 1.01 Emprunts indigènes 129.27 106.03% 1.05 Emprunts étrangers 125.72 103.92% 0.93 Durations (ans) 6.13 7.21 4.55 Cours sans garantie Le Temps Lundi 26 mai 2014 Suisse 9 Malgré le vote national, Neuchâtel instituera un salaire minimum La ministre des Finances s’expliquera à Fribourg > Neuchâtel Le Grand Conseil aborde la question mercredi Magalie Goumaz > Le salaire minimum serait fixé à 20 francs Serge Jubin On peut y voir un paradoxe: le 18 mai, comme tous les cantons suisses, Neuchâtel a refusé à 68% l’initiative fédérale exigeant un salaire minimum de 4000 francs par mois. Le même corps électoral neuchâtelois avait pourtant accepté, le 27 novembre 2011, à 54,6%, le principe d’un salaire minimum cantonal, désormais inscrit dans la Constitution. Ce mercredi, le Grand Conseil doit concrétiser la volonté populaire. Mais laquelle? Au soir de la votation fédérale, certains élus de droite, du PLR notamment, ont été tentés, et pourraient l’être encore lors de la session du parlement, de privilégier la dernière décision en date et de renoncer à instaurer un salaire minimum. Cette option n’obtiendra pourtant pas de majorité. Le parlement concrétisera bel et bien la volonté populaire cantonale de 2011, la gauche, l’UDC et les vert’libéraux y sont acquis. En fait, sous couvert d’appellation identique, les objets soumis au vote des Neuchâtelois en 2011 et en 2014 sont différents. L’initiative cantonale exigeait certes un salaire minimum généralisé, mais s’en tenait au principe, sans fixer de montant. Le 18 mai, le texte de l’USS imposait les 4000 francs, sans nuance régionale ou en fonction des branches économiques. Le projet fédéral était une revendication économique, le salaire minimum neuchâtelois s’est construit sur une approche sociale. Neuchâtel a élaboré son salaire minimal dans l’étroite marge de manœuvre laissée par le droit fédéral, en déterminant un montant qui n’effraie pas trop les associations économiques tout en répondant aux attentes des organisations de protection des travailleurs. Neuchâtel s’est penché sur les montants versés par l’action sociale, et particulièrement sur les critères d’octroi des prestations complémentaires à l’AVS/AI. En 2013, le montant destiné à la couverture des besoins vitaux était fixé à 19 210 francs par an pour une personne seule, auquel il faut ajouter 13 200 francs de loyer et 4776 francs de prime d’assurance maladie, soit 37 186 francs, ce qui équivaut à un revenu mensuel de 3099 francs. Il suffisait ensuite de calculer le revenu brut en y ajoutant les charges sociales, soit 41 759 francs par an, ou douze mensualités de 3480 francs, 19,59 francs de l’heure. Le gouvernement a décidé de proposer 20 francs, ou 3640 francs par mois pour 42 heures hebdoma- daires. Un petit cadeau de 41 centimes de l’heure, qui «peut être considéré comme une franchise sur l’activité lucrative», écrit-il. Le salaire minimum profitera à 4,7% des travailleurs neuchâtelois, soit 2700 personnes dont deux tiers ont un emploi à temps partiel, deux tiers sont des femmes. Aucun frontalier n’est concerné. Ces bas salaires se trouvent principalement dans l’hébergement et la restauration (350), le commerce de détail (330) et les services de nettoyage et d’aménagements paysagers (250). «Le secteur secondaire sera faiblement impacté», affirme le gouvernement, coupant l’herbe sous les pieds de ceux qui prétendent que l’économie d’exportation sera affectée. un salaire minimum à 20 francs, considéré comme adapté aux conditions neuchâteloises et supportable par les employeurs. Une large majorité du Grand Conseil devrait le ratifier. Mais le débat risque d’être électrique. L’objet était déjà à l’ordre du jour en mars, mais la majorité bourgeoise du Grand Conseil a décidé de le reporter après la votation fédérale. La gauche avait alors annoncé qu’elle réclamerait un montant de 22 francs. Le vote du 18 mai tue dans l’œuf cette velléité. La situation est pratiquement identique dans le Jura. Le 18 mai, les Jurassiens ont refusé à 64,1% le salaire minimum à 22 francs. Mais ils avaient approuvé une initiative de principe, en mars 2013, à 54,2%. Le ministre PLR de l’Economie, Michel Probst, ne s’est pas pressé de concrétiser le texte. Toutefois, un groupe de travail réunissant les partenaires sociaux a planché sur un projet, «loin des 4000 francs», relève un observateur. Il préconiserait un salaire minimum différencié selon les branches économiques. Le gouvernement doit présenter son projet ces prochaines semaines. Tout indique que, comme à Neuchâtel, le Jura s’appuiera sur le minimum vital pour préconiser une rémunération de 19,50 à 20 francs, à multiplier par 42 heures par semaine et douze mois par an. Il reste à trouver un consensus politique. Après le vote du 18 mai, le PLR rappelle qu’il est préférable de s’en tenir aux conventions collectives. «Le secteur secondaire sera faiblement impacté» Le coût annuel à charge des entreprises est estimé à 9 millions de francs, soit 0,21% de la masse salariale brute versée dans le secteur privé neuchâtelois en 2010. L’entrée en vigueur du salaire minimum aura un impact positif sur les coûts d’aide sociale, estimé à 2 millions de francs économisés par an, selon le conseiller d’Etat Jean-Nat Karakash. La démarche a fait l’unanimité. La commission parlementaire propose sans avis contraire d’instituer > Fiscalité La réforme des entreprises au cœur d’une rencontre avec Eveline Widmer-Schlumpf Les entreprises fribourgeoises ne cachent pas leurs inquiétudes. Plus spécialement celles qui sont au bénéfice de statuts spéciaux, condamnés à disparaître sous la pression internationale. La troisième réforme de l’imposition des entreprises, qui est en cours, vise justement à s’adapter aux nouvelles normes tout en préservant la compétitivité de la Suisse. Comment? Tel est l’enjeu d’une rencontre organisée mardi à Fribourg par la Direction cantonale des finances, avec la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf et les cercles concernés. Il s’agit du premier déplacement en Suisse romande de la conseillère fédérale sur ce thème qui mobilise tous les cantons depuis plusieurs mois. Certains d’entre eux ont déjà annoncé le passage à un taux unique d’imposition pour toutes les entreprises. Neuchâtel a approuvé un taux de 15,6% d’ici à 2016. Genève parle de 13% et Vaud de 13,8%. Plus de 1700 entreprises domiciliées dans le canton de Fribourg bénéficient d’un statut spécial. La plupart d’entre elles n’y ont pas ou peu d’infrastructures. Elles rapportent environ 30 millions par an en impôts, alors qu’elles ont engrangé environ 1 milliard de francs de bénéfices en 2010. Le conseiller d’Etat fribourgeois Georges Godel, chargé des Finances, s’est bien gardé, pour l’instant, de divulguer ses intentions, malgré la pression des milieux économiques qui n’apprécient guère l’incertitude actuelle. Quelles pertes? L’imposition va-t-elle aussi baisser pour toutes les entreprises soumises au régime ordinaire et augmenter pour celles qui bénéficient d’un statut spécial afin d’atteindre un taux unique? Si oui, à combien sera fixé ce taux? Quelles seront les pertes pour les finances cantonales et à combien se montera la compensation promise par la Confédération? «Je n’ai pas encore tous les éléments, car beaucoup de choses dépendent des décisions de la Confédération, et je ne veux pas faire des promesses que je ne pourrai pas tenir», déclare un Georges Godel encore très prudent. Mardi à Fribourg, autant la conseillère fédérale que le conseiller d’Etat seront ainsi mis sous pression pour qu’ils agissent rapidement et présentent des mesures concrètes. Car le flou n’est pas sans conséquences sur les choix de certaines sociétés de s’implanter à Fribourg ou d’y développer leurs activités. La rencontre permettra d’y voir plus clair, notamment sur le calendrier de la réforme. En l’état, on sait qu’en septembre, le Conseil fédéral devrait mettre son projet en consultation. Le message devrait ensuite être adressé au parlement au cours du premier semestre 2015. PUBLICITÉ BMW Premium Selection Occasions de référence www.bmwpremiumselection.ch <wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDQ2swAAa536xA8AAAA=</wm> <wm>10CFXKKw7DMBBF0RWN9ebrSQZGZlZAVW5SFXf_qG1YwNUlZ87yhqtjnM_xKE9PJoA1slKkwXqFaAuRgrMK2HZWh9mWefO_hRqw_obgxLpYyTZiWT20fV7vL5a8e7lyAAAA</wm> BMW PREMIUM SELECTION 3,9% PLUS PRÈS DE LA VOITURE DE VOS RÊVES. 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Le plaisir de conduire 10 Carnetdujour Le Temps Lundi 26 mai 2014 Téléphones utiles Numéros d’urgence Urgences santé / Ambulances: Tél. 144 Police Secours: Tél. 117 Sauvetage du lac: Tél. 117 Pompiers: Tél. 118 Secours routier: Tél. 140 La Main tendue: Tél. 143 Centre d’information toxicologique: Tél. 145 Aide pour enfants Pro Juventute: Tél. 147 REGA: Tél. 1414 Air Glaciers: Tél. 1415 Hôpitaux et Cliniques GENÈVE HUG: Tél. 022 372 33 11 HUG Urgences adultes Tél. 022 372 81 20 HUG Urgences de gynécologie et d’obstétrique Tél. 022 372 42 36 HUG Urgences ophtalmologiques Tél. 022 372 84 00 HUG Urgences pédiatriques Tél. 022 372 45 55 HUG Urgences psychiatriques Tél. 022 372 38 62 HUG Prévention suicide Tél. 022 372 42 42 SOS médecins à domicile: Tél. 022 748 49 50 SOS Infirmières: Tél. 022 420 24 64 VAUD CHUV: Tél. 021 314 11 11 Hôpital de l’enfance, Lausanne: Tél. 021 314 84 84 Hôpital ophtalmique, Lausanne: Tél. 021 626 81 11 Centrale téléphonique des médecins de garde du canton de Vaud: Tél. 0848 133 133 Centre hospitalier Yverdon: Tél. 024 424 44 44 Hôpital Saint-Loup: Tél. 021 866 51 11 Hôpital Orbe: Tél. 024 442 61 11 Hôpital La Vallée, le Sentier: Tél. 021 845 18 18 Hôpital Riviera, Vevey: Tél. 021 923 40 00 Hôpital Riviera, Montreux: Tél. 021 966 66 66 Centre hospitalier de La Côte, Morges:Tél. 021 804 22 11 Hôpital de Rolle: Tél. 021 822 11 11 Hôpital de Gilly: Tél. 021 822 47 00 Hôpital de Nyon: Tél. 022 994 61 61 FRIBOURG Hôpital Fribourgois, Fribourg: Tél. 026 426 71 11 NEUCHÂTEL Hôpital La Chaux-de-Fonds: Tél. 032 967 21 11 Hôpital Pourtalès, Neuchâtel: Tél. 031 713 30 00 VALAIS Hôpital Martigny: Tél. 027 603 90 00 Hôpital Chablais, Monthey: Tél. 024 473 17 31 Hôpital de Sion: Tél. 027 603 40 00 Hôpital de Sierre: Tél. 027 603 70 00 JURA Hôpital de Delémont: Tél. 032 421 21 21 Hôpital de Porrentruy: Tél. 032 465 65 65 Adresses de pompes funèbres GENEVE A. Murith SA: boulevard de la Cluse 89, 1205 Genève / tél. 022 809 56 00 / www.murith.ch Pompes Funèbres Générales Genève SA: 1227 Carouge GE / tél. 022 342 30 60 / www.pfg-geneve.ch Pompes Funèbres Officielles Ville de Genève: avenue de la Concorde 20, 1203 Genève / tél. 022 418 60 00 VAUD Blanchet & Wiesmann SA: chemin de Jolimont 12, 1304 Cossonay-Ville / tél. 021 861 13 13 rue de Crissier 12, 1020 Renens VD / tél. 021 636 13 13 route du Reposoir 7, 1260 Nyon / tél. 022 362 33 33 www.blanchet-wiesmann.ch Cassar Pompes Funèbres SA Les Régionales: rue du Tunnel 7, 1005 Lausanne / tél. 021 329 08 10 / avenue Viollier 7, 1260 Nyon/ tél. 022 361 80 10 rue du Temple 1, 1040 Echallens / tél. 021 882 23 35 place Saint-Etienne 6, 1510 Moudon / tél. 021 905 28 28 avenue de la Gare 12, 1814 La Tour-de-Peilz / tél. 021 944 00 54 rue C.-Haskil, 1800 Vevey / tél. 021 922 83 43 route de Chaulin 76B, 1832 Chamby /tél. 021 961 12 22 / 021 961 28 55 / 021 964 46 46 route de Blonay 11, 1817 Brent / tél. 021 943 30 30 Grand-Rue 24, 1350 Orbe / tél. 024 441 15 55 / www.cassar.ch Cassar Pompes Funèbres SA Les Régionales: chemin des Grand’Planches, 1071 Chexbres / tél. 021 946 24 01 chemin de Clamogne, 1170 Aubonne / tél. 021 808 62 88 impressum Conseil d’Administration Présidence: Stéphane Garelli Secrétariat: Natacha Stroot Direction Direction générale: Valérie Boagno Rédaction en chef: Pierre Veya Finances: Philippe Raboud Infrastructures & logistique: Philippe Léchaud Développement stratégique: Virginie Fortun Publicité: Marianna Di Rocco Secrétariat: Natacha Stroot Rédaction en chef Pierre Veya Sylvain Besson Michel Danthe Ignace Jeannerat Frédéric Koller Marie-Claude Martin Secrétariat: Natacha Stroot Responsable production Nicolas Gressot Chefs d’édition Elise Kerchenbaum Olivier Perrin Jean-Michel Zufferey Chefs de rubrique Culture & Société: Alexandre Demidoff responsable du Samedi Culturel Caroline Stevan responsable des pages quotidiennes Economie: Frédéric Lelièvre adjoint: Anouch Seydtaghia Iconographie: Sabine Baumgartner International: Boris Mabillard Opinions & Débats: François Modoux Sciences & environnement: Olivier Dessibourg Suisse: Valérie de Graffenried Responsable Hors-séries Isabelle Cerboneschi Responsables contenus numériques et suppléments Numérique: Michel Danthe adjointe: Catherine Frammery Sortir: Alexandre Demidoff adjointe: Khadidja Sahli Samedi Culturel: Alexandre Demidoff La liste complète de tous les services et collaborateurs du Temps SA sur www.letemps.ch/contact Rédaction de Genève Place de Cornavin 3 CH – 1201 Genève Courrier: case postale 2570 CH – 1211 Genève 2 Tél. +41-22-888 58 58 Fax +41-22-888 58 59 Rédaction de Lausanne Place de la Gare 9A Bâtiment des Voyageurs Ouest CH – 1003 Lausanne Courrier: case postale 1485 CH – 1001 Lausanne Tél. +41-21-310 19 50 Fax +41-21-310 19 59 Rédaction de Berne Bundesgasse 8 CH – 3003 Berne Tél. +41-31-326 75 75 Fax +41-31-326 75 76 Rédaction de Fribourg Place de la Gare 5 Case postale 1528 CH – 1701 Fribourg Tél. +41-26 322 42 02 Rédaction de Neuchâtel Place de la Gare 1 Case postale 614 CH – 2002 Neuchâtel Tél. +41-32 724 98 16 Fax +41-32 724 98 24 Rédaction de Zurich Dufourstrasse 49 CH – 8008 Zurich Courrier: case postale CH – 8021 Zurich Tél. +41-44-213 17 77 Fax +41-44-213 17 89 Relation clients Le Temps, case postale 2570 CH – 1211 Genève 2 Tél. +41-22-888 58 11 Fax +41-22-888 58 12 Responsable: Céline Martins E-mail: [email protected] No d’appel gratuit: 00800 0 155 91 92 Tarifs: découvrez nos offres sur: www.letemps/abos Publicité Courrier: case postale 2570 CH – 1211 Genève 2 Tél. +41-22-888 59 00 Fax +41-22-888 59 01 E-mail: [email protected] www.letemps.ch/pub Impression Centre d’Impression Lausanne SA Tirage certifié REMP/FRP (juillet 2012 – juin 2013) Tirage diffusé: 39 716 exemplaires dont vendu: 36 391 exemplaires Audience REMP MACH Basic 2014-1: 109 000 lecteurs PREMIUM 44.-/MOIS* L’abonnement premium du Temps comprend le quotidien, ses suppléments et hors-séries imprimés, l’accès illimité aux sites letemps.ch et app.letemps.ch ainsi qu’aux applications iPhone, iPad et Android. 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ISSN 1423-3967 No CPPAP: 0413 N 05139 Journal imprimé sur papier certifié FSC® * PRIX EN CHF, TTC Editeur Le Temps SA Place de Cornavin 3 CH – 1201 Genève 1042 Assens /tél. 021 882 12 77 rue Saint-Louis 2, 1110 Morges / tél. 021 801 06 08 / www.cassar.ch avenue Général-Guisan 124, 1180 Rolle /tél. 021 825 50 60 rue du Village 7, 1034 Boussens / tél. 021 731 17 08 route de Praz-Repos 22, 1084 Carrouge VD / tél. 021 903 26 24 chemin du Bouzenet 2, 1033 Cheseaux-sur-Lausanne / tél. 021 731 13 39 route de Lausanne 19, 1082 Corcelles-le-Jorat / tél. 021 903 12 02 route de la Laiterie 12, 1082 Corcelles-le-Jorat / tél. 021 903 18 69 rue de la Chapelle 2, 1037 Etagnières / tél. 021 731 11 34 rue du Village, 1055 Froideville / tél. 021 881 15 20 rue du Château 2, 1376 Goumoens-la-Ville / tél. 021 881 56 94 chemin des Falaises 6, 1052 Le Mont-sur-Lausanne / tél. 021 653 06 12 route de Servion 18, 1080 Les Cullayes / tél. 021 903 18 70 route de la Croix-d’Or, 1083 Mézières VD / tél. 021 903 23 38 route des Biollettes 3, 1054 Morrens VD / tél. 021 731 16 55 chemin sur le Brui 2, 1377 Oulens-sous-Echallens / tél. 021 882 50 89 / ch. du Magasin 1, 1043 Sugnens / tél. 021 882 23 35 Crépillau 2, 1610 Vuibroye / tél. 021 907 79 18 Le Vallon, 1400 Yverdon-les-Bains / tél. 024 425 27 27 route de Blonay 11, 1817 Brent / tél. 021 943 30 30 / www.cassar.ch Eggs F. & Fils: avenue de Chillon 74, 1820 Territet /tél. 021 963 44 24 / net| www.pfeggs.com Fischer Manfred Sàrl: le Verneret 27A, 1373 Chavornay / tél. 024 441 13 38 Florideuil : avenue William-Fraisse 1, 1006 Lausanne / tél. 021 616 05 97 Funeradog: route de la Moutonnerie 3A, 1142 Pampigny / tél. 021 800 08 33 Funesta: rue de Jérusalem 2, 1860 Aigle / tél. 024 471 91 91 François Schneiter et fils Yverdon-lesBains et environs: rue du Buron 2, 1400 Yverdon-les-Bains / tél. 024 425 73 43 / www.schneiteretfils.ch Gaillard et Pittet SA pompes Funèbres: avenue de Vertou 8, 1110 Morges / tél. 021 801 23 43 rue du Collège 17, 1260 Nyon / tél. 022 361 05 05 chemin des Plantaz 9, 116 Perroy / tél. 021 825 30 40 / www.pfg.ch Gavillet SA Pompes funèbres: avenue des Alpes 90bis, 1820 Montreux / tél. 021 963 27 32 boulevard Paderewski 12, 1800 Vevey / tél.021 922 89 11 Générales SA: avenue des Alpes 90bis, 1820 Montreux /tél. 021 963 10 43 boulevard Paderewski 12, 1800 Vevey / tél.021 922 89 13 rue du Maupas 6, 1004 Lausanne / tél. 021 342 20 20 Pérusset SA: rue Sainte-Claire 8, 1350 Orbe / tél. 024 441 32 78 Pompes Funèbres de la Riviera: 1800 Vevey / tél. 021 922 69 00 avenue Mayor-Vautier 22, 1815 Clarens / tél. 021 961 11 12 Pompes funèbres officielles de la Ville de Lausanne: avenue des Figuiers 28, 1007 Lausanne / tél. 021 315 45 45 NEUCHÂTEL Wasserfallen Pompes Funèbres: faubourg du Lac 11, 2000 Neuchâtel / tél. 032 725 40 30 / www.pfne.ch Flühmann-Evard: rue de la Maladière 16, 2000 Neuchâtel / tél. 032 725 36 04 / www.pfne.ch Pompes Funèbres Flühmann-Evard: 2108 Couvet / tél. 032 863 23 42 Accompagnement Guntert J.-F. pompes funèbres SA: rue de Chasseral 79, 2300 La Chaux-de-Fonds / tél. 032 968 38 33 Pompes funèbres Yan Dubois: Clos-Pury 7, 2108 Couvet / tél. 032 861 12 64 / www.pompesfunebres-dubois-couvet.ch JURA ARC-Jura Voisard SA: rue de Fer 7, 2800 Delémont / Tél. 032 422 25 25 case postale 24, 2854 Bassecourt / tél. 032 426 88 88 case postale, 2350 Saignelégier / tél. 079 426 90 11 / www.arc-jura-voisard.ch Pompes Funèbres Chaignat SA: rue de la Gruère 25, 2350 Saignelégier / tél. 032 951 24 51 / www.pf-chaignat.ch FRIBOURG (Canton) Pompes Funèbres Générales FribourgRégion Sàrl : 1680 Romont FR / tél. 026 652 89 90 / www.pfg-fribourg.ch CARNET DU JOUR Les avis tardifs peuvent être remis au journal Place de Cornavin 3, CH-1211 Genève 2, par fax ou par mail, la veille de parution à 19 heures dernier délai Le Temps publicité: Tél. +41 22 888 59 00 Fax +41 22 888 59 91 Mail: [email protected] Murith P. SA: boulevard de Pérolles 27, 1700 Fribourg / tél. 026 322 41 43 / www.pompesfunebresmurith.ch Pompes Funèbres Générales Fribourg-Région Sàrl: rue de Morat 54, 1700 Fribourg / tél. 026 322 39 95 / www.pfg-fribourg.ch Murith P. SA : route de Saint-Aubin 6, 1564 Domdidier / tél. 026 675 41 33 / www.pompesfunebresmurith.ch Pompes Funèbres Générales F ribourg-Région Sàrl: 1630 Bulle / tél. 026 913 97 07 / www.pfg-fribourg.ch Murith P. SA : les Pontets 10, 1747 Corserey / tél. 026 470 19 94 Murith P. SA : 3280 Murten / tél. 026 672 21 00 VALAIS Gay-Crosier & Terrettaz SA : rue D’Octodure 2, 1920 Martigny / tél. 027 722 24 13 / www.servicefunebre.ch Pompes funèbres Pagliotti & Fils: avenue du Grand-St-Bernard 66, 1920 Martigny / tél. 027 721 87 21 / www.pagliotti.ch Annonces privées A vendre Morges (VD) IMMOBILIER 2 appartements dans petite PPE, sur plan, centre-ville. 1 x 3,5 pièces 94,5 m2 et 1 x 2.5 pièces 68,5 m2 pond. FRS 880’000.-, respect. FRS 690’000.-. Orient. sud, grand balcon, cave, place parc int. en-sus, ascenseur, proximité immédiate commerces et transports publics. Livraison fin 2015 – printemps 2016. De particulier. Professionnels s’abstenir. 078 670 20 80 (dès 20h) [email protected] Le Temps Lundi 26 mai 2014 Zooms Zappropos Dîner avec Christophe Büchi Les grands libérateurs Olivier Perrin Qui n’a jamais été en course d’école à la maison du chocolat à Broc, le fief de Cailler? Ah, ces visites qui se terminaient avec une dégustation à gogo! TTC poursuit son Tour de Romandie en Gruyère, justement, en ces lieux de valeurs sûres du patrimoine industriel helvétique (RTS Un, lundi 26, 20h15). Christoph Blocher appréciera, qui a le grand honneur de faire l’objet d’une soirée spéciale avec la projection du film documentaire de Jean-Stéphane Bron, puis un débat d’Infrarouge sur cet homme maintenant hors du Palais fédéral, dont on se demandera notamment s’il est dangereux et s’il sert de modèle aux populistes européens (RTS Un, mercredi 28, 20h15). Tout aussi patrimonial, l’Orchestre de la Suisse romande se déboutonne pourtant pour accueillir le très excentrique Cameron Carpenter, qui créera une œuvre de Terry Riley. Sera-t-il en talons aiguilles, avec marcel et crête d’Iroquois sur le crâne comme dans son dossier de presse, ce grand libérateur de l’orgue devant l’Eternel? (rts.ch et concert.arte.tv/fr, vendredi 30, 20h). ––– Le début des commémorations de 14-18 coïncide avec celles du Débarquement en Normandie. Il y a abondance de biens en la matière sur nos écrans, mais on ne s’en lasse pas, la télé n’étant jamais aussi bonne que dans le domaine historique. Chronologi- 11 quement, on commence donc par le destin terrible d’Augustin Trébuchon, tombé pour la patrie cinq minutes avant l’Armistice de 1918 (Planète +, jeudi 29, 20h45). Quant au D-Day, il fait l’objet de pas moins de trois documentaires cette semaine: le premier sur les 200 Français qui y participèrent: des soldats originaires de métropole ou des colonies, Algérie, Tunisie, Madagascar; le deuxième sur ces hommes et ces femmes dont l’engagement va changer la face du monde et qui livrent aujourd’hui leurs témoignages sensibles, souvent bouleversants; le troisième sur l’exploration sous-marine des côtes normandes et les technologies qui permettent aujourd’hui de reconstituer l’événement en 3D (France 3, lundi 26, 20h45; France 2, mardi 27, 23h15; France 3, vendredi 30, 20h45). Et comme l’union des pays d’Europe s’est finalement construite pour ne plus jamais revivre l’horreur, le vote des électeurs des vingt-huit Etats membres aura des conséquences sur la suite du destin de l’UE. Qui a le plus de chances de devenir le nouveau président de la Commission? Fallait-il craindre une montée des populistes? Emission spéciale en direct du Parlement européen, avec des experts de haut vol (Arte, mardi 27, 22h10). ––– L’histoire du bikini constitue un grand classique télévisuel, mais on ne s’en lasse pas non plus. Ursula Andress et tutti quanti (RTS Deux, lundi 26, 20h40). Escortera ensuite habilement ce sujet sensuel Homo et alors?, un documentaire pour démonter les clichés qui ont la vie dure. Avec quatre couples, quatre femmes et quatre hommes pour qui la moindre démarche administrative se transforme en acte militant (France 4, lundi 26, 23h05). Et pour terminer la semaine, il vaudra la peine de s’intéresser à La Tumultueuse Histoire des peep-shows, inventés à New York à la fin du XIXe siècle (Arte, samedi 31, 23h50). Joli sujet qu’on couplera au Zone interdite sur ces codes de l’amour physique qui sont en perpétuelle mutation (M6, dimanche 1er, 20h50). Le mot de 14-18 Embusqué Terme injurieux pour désigner un soldat occupant un poste loin du front: un «planqué». Chaque lundi, Le Temps évoque les mots du vocabulaire militaire ou de l’argot issu du comique troupier qui se sont imposés avec la Grande Guerre. Le Petit Larousse illustré en propose une sélection dans son édition 2014. www.larousse.fr De la hauteur et du recul > Les votes du 9 février et du 18 mai ont étalé quelques divergences entre Romands et Alémaniques > Le «röstigrabologue» le plus consulté du pays se veut rassurant François Modoux Mes amis alémaniques établis à Lausanne n’en pincent que pour le lac, Lavaux et ses terrasses au bord de l’eau. Alors quand Christophe Büchi choisit pour notre souper le Chalet suisse à Sauvabelin, ma curiosité est grande. C’est aussi une terrasse. Un balcon naturel taillé dans la molasse, tout proche du centre, mais loin du bruit de la ville. Je m’y rends à pied par le sentier qui serpente à travers le parc de l’Hermitage et rejoint le Signal de Sauvabelin. La récompense est dans le panorama qui s’ouvre depuis ce promontoire prisé des touristes mais parfois oublié des Lausannois eux-mêmes: la ville et le lac sont à nos pieds; à l’ouest, les pentes douces de La Côte s’étirent jusqu’au Jura; à l’est se dressent les Alpes et leurs sommets enneigés. Avec un peu d’imagination, on distingue le Jet d’eau de Genève. Ce soir-là, une lumière douce d’avant-été baigne le bassin lémanique. «Un lieu métaphorique», glisse Christophe Büchi en arrivant. La vue couvre une grande partie du royaume que le correspondant pour la Suisse romande de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) explore, scrute, laboure chaque jour depuis 2001. La position élevée et un peu à l’écart du site renvoie à l’exigence du journaliste et à sa démarche d’auteur. Pour son public alémanique, Büchi raconte les bonheurs et les turpitudes des Romands avec de la hauteur et du recul, loin des préjugés et des raccourcis faciles. Sur la terrasse du Chalet suisse, des Indiens mangent la fondue. Je sens Büchi tenté d’en partager une, mais je décline. Sonder le Röstigraben autour du caquelon, ce serait trop cliché, non? Dès l’apéritif, le (gros) mot est lâché. Röstigraben! La veille, les Romands ont imposé à la majorité alémanique leur refus du Gripen. PUBLICITÉ SORTIR SAMEDI 31 MAI 2014 Sortir, le magazine culturel mensuel du Temps, met en majesté toute la culture: cinéma, musique, spectacle, expositions. Le grand événement du mois de juin, c’est bien sûr Art Basel. Sortir vous dira ce qu’il ne faut surtout pas manquer. On dit que Shakespeare, s’il vivait encore, l’adorerait. Qui? Le metteur en scène Dan Jemmett qui monte «Macbeth» en kit. A ne pas manquer non plus. Mais aussi Zep, qui dessine son Montreux sur les traces de son enfance, et le portrait de Johnny Depp en métamorphose permanente. La partie agenda et services vous donne accès à toutes les informations nécessaires pour organiser vos sorties culturelles. Sortir, sur papier magazine, est offert avec Le Temps. Prochaines parutions: les samedis 28 juin, 30 août, 27 septembre, 1er novembre, 29 novembre 2014 Trois mois ont passé depuis que la Suisse alémanique a tiré le frein à l’immigration, au grand dam des Romands, coupés dans leur élan. Est-ce grave, docteur? Christophe Büchi est le «röstigrabologue» le plus sollicité du pays. Son diagnostic est nuancé: «Le ménage helvétique est secoué, mais c’est l’occasion de se trouver de nouvelles raisons de vivre ensemble.» L’auteur, il y a presque quinze ans, d’une somme sur le sujet * observe que les thèmes divi- sant Romands et Alémaniques sont «un problème parmi d’autres» du pays; et au clivage linguistique se superpose «un autre clivage désormais plus marqué», celui entre la Suisse urbaine et la Suisse rurale et périurbaine. Des soucis donc, mais le Mariage de raison, titre de son livre, n’est pas à l’agonie. Au pays des Welsches, la Suisse est la Suisse, mais avec moins de rigidité que chez les «Totos» Le soleil se couche sur le Jura et le jour tombe quand Christophe Büchi évoque le chapitre qu’il tournera à la fin de la semaine. Le 31 mai, il terminera son travail d’observateur et de veilleur de la Suisse romande pour la NZZ. A ses débuts en 2001, il venait de signer son ouvrage – entre-temps réédité, traduit en français, épuisé mais toujours demandé. Pour «boucler la boucle», il travaille à une prochaine réédition. Un chapitre nouveau racontera la tranche 20002014, ces années qu’il a commentées pour le public de la «Vieille Tante». Vu d’avion, après les secousses et les errements de la décennie 1990, ce fut une période «plutôt calme, prospère et bénéfique» pour les Romands, rappelle Büchi. Il cite Expo.02, «finalement une réussite», puis le «WWW» pour Welsches Wirtschaftswunder, le miracle économique romand qu’il fut un des premiers à décrire et expliquer outreSarine. L’aventure Alinghi l’a marqué. Elle a été le symbole de la réussite romande. Un mélange de glamour et de technologies de pointe, porté par un redoutable networking horizontal, à l’américaine, analyset-il. «Les Romands ont cette force d’associer des milieux très différents dans des projets ambitieux et innovants.» La nuit tombée nous a poussés à rejoindre le décor intérieur kitsch du Chalet suisse. De la part d’un démineur de préjugés, c’est un clin d’œil. Cloches de vaches au plafond; broderies à l’odeur de naphtaline; documents historiques rappelant les hauts faits de l’histoire nationale; portrait du général Guisan… «La Suisse romande, c’est la «suissitude» tempérée», assure Büchi. Traduction libre: au pays des Welsches, la Suisse est la Suisse, avec sa richesse et son efficacité, mais avec moins de rigidité que chez les «Totos». En témoin de la région qu’il a racontée en soignant son indépendance, Büchi évoque un petit regret: Genève ne joue toujours pas son rôle national – ou trop timidement. Lausanne, rivale de Zurich sur plusieurs terrains, ne fait pas le poids seule: «Les deux villes lémaniques gagneraient à coopérer davantage.» Et tout le pays, qui sait, en profiterait… «J’ai deux jardins, il faut arroser le double!» dit Christophe Büchi en évoquant sa double identité. Il naît et grandit à Fribourg dans une famille alémanique. Puis l’enfant un peu turbulent est envoyé chez les pères catholiques de Saint-Gall. Il revient en Suisse romande pour étudier aux Universités de Fribourg et Lausanne. «Je suis né sur la couture des langues, mon destin était de contribuer à l’échange entre les deux mondes, germanophone et francophone, et à faire aimer l’altérité.» Les lecteurs de la NZZ ne seront pas orphelins de sa plume élégante, aiguisée mais jamais méchante. Büchi y reste auteur à temps partiel. Il compte utiliser sa liberté retrouvée pour raconter comment des cultures différentes se frottent et se mélangent sur d’autres terrains que la Suisse. Le journaliste parle d’un «bon moment» pour quitter le terrain, usant, de l’actualité. «Le brouillard» dans lequel la presse, y compris son journal, «progresse à tâtons» lui pèse. Il parle de la NZZ avec grand respect, mais non sans inquiétude: «D’accord, tout change avec le numérique, il faut s’adapter. Mais croyons-nous encore assez à notre mission, l’analyse éclairée et pertinente de l’actualité?» Journaliste de l’écrit qui croit à la force des mots, il tient un blog («C’est la vie!»), hébergé sur le site de la NZZ. Il y déploie son regard affûté d’essayiste avec davantage de liberté que dans le journal et sans la contrainte de l’espace. L’exercice est «grisant», il rêve de transformer le blog en plateforme plurilingue. A l’heure de perdre de l’altitude pour regagner la ville, Büchi lance cette boutade: «Je sais où l’avenir de la presse écrite n’est pas: dans le caniveau.» * Mariage de raison. Romands et Alémaniques: une histoire suisse. Ed. Zoé, 2001. Traduction de l’allemand, par Ursula Gaillard, de «Röstigraben; das Verhältnis zwischen deutscher und französischer Schweiz: Geschichte und Perspektiven» (Ed. NZZ, 2000). Le menu Asperges vertes et blanches tièdes Une langue de veau sauce ravigote Une fricassée de champignons Meringues double-crème Café glacé Un demi de Clair-Obscur, assemblage valaisan rouge Une eau minérale Total: 148 fr. 50 12 Multimédia Court-circuit Simple évolution du S4, le S5 de Samsung est néanmoins la référence du moment > Test Ce smartphone est en vente depuis peu en Suisse prise en main que le dos pur plastique du S4. L’on note aussi un cache amovible (mais pas facile à ouvrir) sur le port mini USB se trouvant au bas de l’appareil: le S5 résiste désormais à l’eau et à la poussière, étant certifié IP67. Le S5 intègre désormais un lecteur d’empreintes digitales, servant principalement à déverrouiller l’écran. Samsung suit ainsi les traces d’Apple dans ce domaine. L’on constate cependant que le système est un peu moins précis, et moins pratique, puisque poser son doigt sur le bouton central ne suffit pas, il faut effectuer un mouvement vertical ou horizontal. Autre nouveau capteur, celui qui permet de mesurer rien moins que le rythme cardiaque. Samsung se profile nettement sur le segment de la santé et de toutes les mesures que > Comme Apple, Samsung n’a apporté que des évolutions mineures à son téléphone phare Anouch Seydtaghia La pression est pour l’heure diffuse. Mais elle pourrait s’accroître. Cette pression, c’est celle que les trois opérateurs de téléphonie mobile veulent exercer sur les autorités politiques. L’enjeu: la marge de manœuvre de Swisscom, Orange et Sunrise pour le développement de leurs réseaux. Les opérateurs, soumis à une législation helvétique dix fois plus contraignante que celle en vigueur chez nos voisins européens, craignent d’être entravés dans l’édification de nouvelles antennes. Début 2014, une motion soutenue par le Parti libéralradical, demandant au Conseil fédéral un assouplissement de l’ordonnance sur les rayonnements non ionisants, avait été rejetée par l’exécutif. Rencontré la semaine passée à Lausanne, Christian Petit, responsable chez Swisscom de la clientèle commerciale, affirmait que l’opérateur a de plus en plus de peine à installer chaque année 300 antennes de plus à cause de la législation. Du coup, certains endroits, que ce soient des villes ou des stations touristiques, ne sont actuellement pas suffisamment couverts. Reste que les opérateurs semblent avoir de la marge avant une hypothétique surcharge de leurs réseaux. La semaine passée, Swisscom annonçait une augmentation sensible de la bande passante pour l’accès à Internet pour deux de ses abonnements mobiles. Et l’amélioration de la technologie 4G pourra permettre de développer le réseau sans nouveaux émetteurs. Reste que la menace d’une saturation pourrait réapparaître dans quelques années. Anouch Seydtaghia Et si Samsung, en plus d’être accusé de s’inspirer des téléphones d’Apple, commençait aussi à copier sa stratégie? La question se pose lors du test du S5, le dernier smartphone du fabricant sud-coréen, en vente depuis peu en Suisse. Apple lance désormais tous les deux ans une mise à jour majeure de son iPhone, l’autre année (ce fut le cas en 2013 avec le modèle 5S) étant consacrée à la commercialisation d’un appareil doté d’évolutions minimes. C’est le cas avec le S5 de Samsung, très proche du S4 lancé un an auparavant. Ce qui ne l’empêche pas d’être la référence du moment. D’apparence, S4 et S5 sont similaires. Mais le nouveau venu est très légèrement plus grand, avec un écran de 5,1 pouces de diagonale, contre 5 précédemment. A titre de comparaison, l’iPhone 5S n’affiche que 4 pouces de diagonale. Le S5 de Samsung est 5,4 millimètres plus haut que le S4, 15 grammes plus lourd (pour un poids de 145 grammes). Le dernier-né de Samsung est donc un peu plus grand que son prédécesseur, et du coup sans comparaison avec l’iPhone 5S, qui fait figure de nain à côté. On apprécie l’écran de très bonne résolution (1920x1080 pixels) du S5, mais cette taille a un prix: il n’est vraiment pas évident, du pouce, de toucher le coin supérieur droit de l’écran. L’on se rapproche ainsi presque de la taille d’une mini-tablette. Autre petite nouveauté, le dos de l’appareil est recouvert d’une coque avec des mini-trous, ce qui lui donne une meilleure esthétique et Le S5 de Samsung affiche un écran plus grand que le S4 et se distancie encore plus de l’iPhone 5S d’Apple, sensiblement plus petit. ARCHIVES DR Jusqu’à présent, tout va bien… Le Temps Lundi 26 mai 2014 l’on peut faire soimême avec son smartphone. Il suffit de poser son doigt quelques secondes à l’arrière de l’appareil, sous le capteur photo, pour mesurer le rythme cardiaque – pour un usage non médical, avertit le S5. D’abord 58 battements par minute, puis 55: difficile de savoir si le capteur est fiable. Et aussi de savoir quelle en sera vraiment l’utilité. L’application S Health permet aussi de «monitorer» les pas que l’on fait chaque jour via un podomètre, son alimentation, son exercice physique ou encore le niveau de stress. Pour ce dernier, il faut aussi placer son doigt sur le capteur arrière et un indicateur de niveau de stress – à la base scientifique douteuse – est affiché. Parmi les autres innovations, Samsung a placé dans le S5 plusieurs accessoires utiles, tels un assistant de téléchargement qui permet de combiner au mieux les réseaux Wi-Fi et cellulaires, ou encore la possibilité de couper facilement nombre de fonctions en cas de batterie peu chargée. L’autonomie est globalement d’une bonne journée, ce qui est convenable.Autrenouveauté,lapossibilité de choisir de manière relativementprécisequellessontleszones de flou et de netteté dans les clichés, ce qui fonctionne plutôt bien. Le téléphone est, par ailleurs, très rapide et l’interface a été nettement améliorée, Samsung ayant simplifié et amélioré Android (version 4.4.2). Il suffit de poser son doigt quelques secondes à l’arrière de l’appareil pour mesurer le rythme cardiaque Verdict: certes quelques gadgets, mais un superbe écran, une belle réactivité, nombre de petites améliorations et toute la richesse d’Android. Pas de quoi faire changer de téléphone les propriétaires d’un S4. Mais le S5 peut intéresser ceux qui veulent faire un usage intensif de leur smartphone. Google propose désormais ses films sur smartphone > Google Play Films a été lancé en Suisse vendredi dernier Google a ajouté vendredi dernier un nouveau service à son portefeuille en Suisse. La multinationale permet désormais aux internautes helvétiques de louer ou d’acheter des films via sa plateforme Google Play Store. C’était déjà le cas pour la musique, c’est désormais possible pour des œuvres du 7e art, et ce sur plusieurs supports: smartphone, tablette ou ordinateur. Il suffit de se connecter à son compte Google et d’entrer les coordonnées de sa carte de crédit. Google a divisé son catalogue en trois sections: des films en allemand, en français, puis des souscatégories pour des films en anglais (comédies, drames ou encore horreur). En français, environ 60 titres sont proposés (pour l’essentiel, sans surprise, des films grand public). Google permet soit de louer le film, soit de l’acheter – parfois, seule l’une des deux options est proposée. Compter entre 17 et 20 francs pour un achat et 6 francs pour une location. La bonne surprise, c’est qu’une grande partie des films en anglais sont proposés avec des sous-titres en plusieurs langues, dont l’anglais et le français. Second avis sur Apple Google offre ainsi un catalogue certes moins étoffé que ceux de Swisscom ou d’UPC Cablecom, mais la possibilité de voir des films en version originale sous-titrée est un bel atout. L’arrivée de Google sur ce marché permet de corriger ce que nous écrivions jeudi dernier sur le catalogue de films d’Apple. Contrairement à une fausse impression, celui-ci s’est considérablement développé ces derniers mois, avec de très nombreux titres (dont une belle sélection en français) et aussi une section de films sous-titrés en français. Les tarifs sont globalement moins élevés que ceux de Google, mais Apple propose en plus un classement de films selon le prix (dès 1,50 franc la location, par exemple). Une section «films suisses» et «cinéma indépendant» est aussi proposée. A. S. Météo Panorama Situation générale aujourd’hui à 13h Informatique Sécurité Facebook revoit ses termes de confidentialité eBay recommande de changer de mot de passe Les publications des nouveaux membres de Facebook ne seront plus publiques par défaut. Elles seront restreintes à leur cercle d’amis. Le réseau social en ligne a annoncé ce changement jeudi dernier. Les utilisateurs de Facebook peuvent déterminer pour chacune de leur publication sur le site (statut, commentaire, photo...) avec qui ils veulent la partager, et éventuellement se limiter à quelques-uns de leurs contacts. Le réglage par défaut était toutefois jusqu’ici «public», c’est-à-dire visible par l’ensemble des 1,28 milliard de membres du réseau social. Le groupe dit aussi avoir eu des retours de certains membres actuels inquiets d’avoir dans le passé partagé des informations involontairement avec les mauvaises personnes. (AFP) Le piratage informatique chez eBay pourrait avoir fait jusqu’à 145 millions de victimes, selon de nouveaux chiffres d’utilisateurs fournis jeudi par une porte-parole. eBay avait dévoilé mercredi avoir été victime d’une cyberattaque, et recommandé en conséquence à tous ses utilisateurs dans le monde de changer leur mot de passe. «L’attaque a permis de pirater une base de données d’eBay comprenant des informations personnelles sur des clients: noms, mots de passe cryptés, adresses physiques et de courriel, numéros de téléphone, dates de naissance… Le groupe, également propriétaire du service de paiements en ligne PayPal, affirme en revanche que la base de données «ne contenait pas d’informations financières». (AFP) H Bâle B 1030 Haute pression 1010 1025 H 8° B 13° 20° 14° La Chaux-de-Fonds 1020 Basse pression 1015 B B 1015 13° 1010 1015 Front froid Genève H 0 à 5° Ephéméride Lundi 26 mai 2014 Soleil lever: 05h51 coucher: 21h14 2 minutes de soleil en plus Lune lever: 04h33 coucher: 18h53 Lune: décroissante taux de remplissage: 6% 5 à 10° 10 à 15° 12° 20° Saint-Moritz 4° 21° 15 à 20° B 1010 20 à 25° 25 à 30° 30 à 35° 35 à 40° 40° et plus 14° 7° 1010 H moins de -5° 16° Coire Locarno 11° 19° 1025 Front occlus 18° 18° 14° Verbier 11° Front chaud 11° 13° 12° Sion B 1020 Berne 18° Lausanne B Isobares (hPa) Saint-Gall Zurich La semaine qui débute sera placée sous le signe de l’instabilité et des averses. Une instabilité provoquée par le système dépressionnaire d’altitude qui persiste sur une grande partie de l’Europe de l’Ouest. Ce système facilite le développement de nuages cumuliformes, en cours d’après-midi généralement. Des nuages en forme de chou-fleur qui, s’ils prennent suffisamment d’ampleur, provoquent des averses ou des orages, à surveiller… Prévisions à cinq jours Jour/degré de fiabilité: Bassin lémanique, Plateau romand et Jura Mardi 21° 13° 80% Mercredi 70% Jeudi 9° 10° 16° 17° 60% Vendredi 50% Samedi 8° 9° 19° 19° 40% 9° 19° Alpes vaudoises et Valais (500 m) 11° 19° 9° 19° 10° 21° 10° 21° 11° 21° Suisse centrale et orientale 11° 17° 9° 17° 9° 18° 9° 20° 10° 20° Sud des Alpes 13° 20° 12° 23° 13° 23° 14° 23° 14° 23° Prévisions en Suisse pour le matin et l’après-midi. Les températures sont les valeurs minimales (bleu) et maximales (rouge) à 2 mètres du sol. MétéoSuisse tél. 0900 162 666 en ligne avec nos météorologues, 24 heures sur 24 (fr. 3.- l’appel, fr. 1,50 la minute) CHRONIQUE WEB Retrouvez chaque vendredi sur notre site notre chronique consacrée à la vie numérique, ainsi que les tests de jeux vidéo réalisés par nos experts >> Sur Internet www.letemps.ch/multimedia CHRITOF STACHE/KEYSTONE 1035 LundiFinance Page 13 Lundi 26 mai 2014 Chaque dernier lundi du mois, «Le Temps» vous propose un Lundi Finance consacré spécialement à un grand thème d’investissement Produitsstructurés Biotech Les projets de Merck en Suisse 22 ı Assurances La faîtière de retour en Suisse romande 22ı Banques Pression accrue 22 > Emission Gerhard Meier dirige Deritrade, une plateforme appartenant à Vontobel mais ouverte aux autres émetteurs. Une formule qui a attiré UBS, Deutsche Bank et d’autres, et qui est censée être exportée en Asie NIKLAUS SPOERRI/PIXSIL «La Suisse est toujours à la pointe de l’innovation» Gerhard Meier: «Notre objectif est de réduire les coûts à l’aide d’une automatisation accrue.» ZURICH, 23 AVRIL 2014 Propos recueillis par Emmanuel Garessus ZURICH Gerhard Meier a été nommé en novembre dernier à la direction de la plateforme d’émission de produits structurés Deritrade, qui a pour principale particularité d’être ouverte à des émetteurs tiers. En termes techniques, il est responsable de la plateforme «multi-issuer» de Vontobel. Sa venue a accompagné une réorganisation visant à lancer une plate- Sommaire U La gestion des risques d’une caisse de pension devrait se concentrer sur le niveau de perte maximale Page 16 U Un concept novateur double le rendement avant la fin de la durée prévue, le double coupon reverse convertible Page 16 U Les atouts de l’«equity overlay», qui permet de s’exposer davantage aux actions sans accepter un risque nettement accru, ont été confirmés en 2013 Page 18 U Les malentendus doivent être levés sur les produits à levier tels que les warrants, certificats Faktor et mini-futures Page 19 U Le choix du «delta neutre» permet une hausse de rendement sans une exposition accrue à la tendance du marché, qu’elle soit à la hausse ou non Page 19 forme «neutre à l’égard de tous les émetteurs». Vontobel, propriétaire de cette plateforme, n’obtient donc aucune faveur par rapport aux autres émetteurs, en l’occurrence UBS, Deutsche Bank, Morgan Stanley et Société Générale. Gerhard Meier répond aux questions du Temps. Le Temps: Que représente Deritrade dans le volume d’affaires de la banque d’investissement de Vontobel? Gerhard Meier: Moins de 10% des produits émis à travers Deritrade sont vendus aux clients de Vontobel. L’essentiel de la distribution de produits structurés est donc alloué à d’autres émetteurs. Les autres plateformes existantes emploient leur plateforme à des fins internes. Nous nous sommes toujours en priorité tournés vers l’extérieur. Nous voulons être au service de l’ensemble du marché. – Quelle est votre stratégie à ce sujet? – La plateforme d’émission est le moteur de notre initiative. Ce doit être un outil de qualité lorsqu’il est destiné à la clientèle interne avant d’espérer l’ouvrir à d’autres émetteurs. Notre objectif est de réduire les coûts à l’aide d’une automatisation accrue. Je vous assure que les économies possibles sont énormes. Il y a sept ans, la production d’un produit coûtait entre 3500 et 4000 francs, parce que de nombreuses étapes étaient encore manuelles, à l’image de l’information sur les produits. L’automatisation a réduit son prix à 10 francs. C’est une réduction d’un facteur supérieur à 100. Notre second objectif porte sur l’extensibilité du système. Impossible sans automatisation maximale. La construction d’une plateforme destinée à un émetteur unique est complexe et coûteuse puisqu’elle nécessite deux à trois ans de développements, puis de constants perfectionnements. L’inves- tissement est d’au moins 50 millions de francs afin d’atteindre un degré de maturité et d’automatisation suffisant. – Est-ce un outil qui profite aussi à l’investisseur final? – Les clients de gestion de fortune profitent d’une offre individualisée et de l’automatisation nécessaire. Grâce à l’automatisation, le conseiller reprend à son compte ö Suite en page 14 La réglementation modifie toute la chaîne de production > Analyse La priorité des émetteurs est mise sur le service au client et les processus Le marché des produits structurés paraît poursuivre son bonhomme de chemin sans faire de vagues. Un peu à part des transformations qui frappent la gestion de fortune ou d’autres branches. Certes, les volumes d’affaires sont en baisse en bourse. Mais au-delà d’une activité apparemment décevante, un changement de paradigme est en cours. La priorité de l’attention des professionnels est placée sur les processus qui interviennent tout au long de la chaîne de valeur, de l’émission à la gestion en passant par l’administration, l’activité de teneur de marché, de présentation du site internet. L’innovation au sein des produits eux-mêmes passe au deuxième rang. Les nouvelles réglementations jouent le rôle de catalyseurs du changement, notamment ce qu’il est convenu d’appeler la protection du consommateur, ainsi qu’en témoigne Gerhard Meier dans l’interview ci-jointe. La complexité des tâches nécessite un vaste effort d’automatisation. En termes de régulation, l’industrie des produits structurés semble avoir évité le pire. Les principaux émetteurs craignaient une intrusion plus forte du législateur sur la distribution de produits structurés au grand public. Le magazine spécialisé Payoff observe que grâce au travail de lobbying efficace de l’Eusipa, l’organisation faîtière des produits structurés en Europe, dès 2016 il n’y aura pas d’interdiction des ventes de produits «complexes» aux petits investisseurs. Le Parlement européen s’était exprimé dans un sens plus restrictif. Malgré tout, dès 2016 il faudra envoyer obligatoirement un document standard appelé KID (Key Information Documents) pour chaque produit, même pour les investisseurs susceptibles de pouvoir se passer du conseil de leur banquier. En Suisse, l’adapta- tion sera intégrée au sein de la loi sur les services financiers (Fidleg). Les changements en cours constituent une opportunité pour les émetteurs qui ont adapté leur mode de fonctionnement. La BCV a, par exemple, été récompensée pour la qualité de son service, lors des «Awards» de la branche. L’innovation se poursuit tout de même dans les produits euxmêmes. Credit Suisse a été récompensé pour le premier «best of» qui permet à l’investisseur de profiter de la plus forte hausse parmi trois actions (Nestlé, Zurich, ABB). E. G. PUBLICITÉ LES MEILLEURES CONNEXIONS DISPONIBLES À VOTRE ARRIVÉE. JUSQU’À 4 VOLS QUOTIDIENS DE GENÈVE À LONDRES Baisse du chiffre d’affaires des structurés Développement du chiffre d’affaires à la bourse Scoach ces 12 derniers mois, chiffres en milliards de francs Levier Avec débiteur Participation de référence Optimisation Protection 3 <wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDQyMAAA6Ni5nQ8AAAA=</wm> U Le Big Data offre à la fois une foison de nouvelles données et de nouvelles opportunités pour l’investisseur Page 20 U Dans les produits à capital garanti, l’offre est de plus en plus personnalisée Page 20 U L’avant-projet de loi sur les infrastructures permet de réglementer le négoce de produits de gré à gré Page 21 2 <wm>10CFXKIQ6AMBBE0RO1md3utA0rSV2DIPgagub-ioJDTP6I17sz4tvatqPtzsoqARAFXHOOxuJKRpHqMKVCbBGjyYTp52dyMmC8JsCCcsxDDcQoSeN9Xg-LdpTWcgAAAA==</wm> 1 0 mai 2013 Divers Protection Optimisation Participation Avec débiteur de référence Levier Total 0,0 0,19 0,44 1,65 0,02 1,52 3,82 juin 0,0 0,12 0,48 1,34 0,02 1,23 3,19 juil. 0,0 0,09 0,38 0,61 0,03 0,98 2,09 août 0,0 0,13 0,37 0,69 0,02 1,09 2,29 sept. 0,0 0,09 0,39 0,40 0,02 1,08 1,99 oct. 0,0 0,14 0,37 0,44 0,03 1,11 2,10 nov. 0,0 0,12 0,37 0,49 0,03 1,24 2,25 déc. 0,0 0,10 0,28 0,98 0,02 0,83 2,21 jan. 2014 0,0 0,13 0,40 1,75 0,04 1,27 3,59 fév. 0,0 0,13 0,38 1,13 0,03 1,21 2,88 mars 0,0 0,21 0,34 0,63 0,03 1,20 2,40 avril 0,0 0,12 0,37 0,48 0,04 1,06 2,07 SOURCE: ASPS Pour connaître les horaires et réserver votre vol : londoncityairport.com 14 LundiFinance Produitsstructurés Le Temps Lundi 26 mai 2014 «La réglementation exige d’offrir le meilleur prix» ö Suite de la page 13 – Pourquoi les autres émetteurs devraient-ils venir sur votre plateforme? – Si l’on accepte l’idée selon laquelle les produits structurés seront de plus en plus standardisés, les questions clés porteront sur l’accès aux clients et le niveau des coûts de production. Quelle plateforme est alors la mieux adaptée? Deritrade, nous pensons, vu ces atouts. Elle fonctionne correctement et donne accès à un canal de distribution de 4000 utilisateurs professionnels, avant tout externes. La commercialisation des produits est chère. Si un émetteur est lié à une plateforme, il dispose d’un accès aux clients sans en supporter les coûts. Il peut offrir ses produits soit lui-même, soit sur un marché «self-service» qui lui permet de réduire ses coûts. L’investisseur final obtient un meilleur rendement, profite d’une offre accrue et d’un meilleur positionnement des produits – L’innovation s’est-elle déplacée des produits vers les systèmes? – Nous avons connu une phase où l’innovation correspondait à un nouveau profil de risques/rendements (payoff), mais aujourd’hui, la plupart d’entre eux sont découverts. La prochaine étape de l’innovation portera sur la commercialisation, l’accès, la compréhension. La question à résoudre est de vendre moins cher et mieux. NIKLAUS SPOERRI/PIXSIL le conseil et la sélection de produits. Il peut, avec le client, inscrire les paramètres utiles sur Deritrade et obtient une liste de produits adaptée ainsi qu’une comparaison de prix. Les coûts de production doivent être modestes pour un produit dont le volume sera faible. Le degré d’automatisation d’une plateforme d’émission se mesure par conséquent par l’établissement du montant minimum d’investissement. Vontobel a investi dès 2005 dans ce projet. La deuxième étape du développement a été motivée par les modifications des besoins des clients et par les réglementations, notamment par le principe de «best execution». Le conseiller veut offrir un conseil individualisé, fonction du profil de risque et du portefeuille du client, ainsi que de son scénario. Le processus aboutit au produit d’investissement le mieux adapté. L’étape suivante consiste à savoir si le prix obtenu par le client est correct dans le sens d’une «best execution». Cette condition ne peut être remplie que si la concurrence règne. Une condition que remplit Deritrade avec son ouverture à d’autres émetteurs. Vontobel invite donc la concurrence sur sa plateforme parce que la banque est persuadée qu’à terme ce sera la meilleure offre possible. Les produits structurés sont une branche stratégique du groupe. Par conséquent, ils sont ouverts à la concurrence. secteur sont nées en Suisse avant d’être reprises ailleurs. Une seule plateforme multi-émetteurs fonctionne dans le monde, la nôtre. Et elle est la seule à être globale, développée et mise en œuvre en Suisse pour être ensuite exportée. Gerhard Meier: «Deritrade fonctionne correctement et donne accès à un canal de distribution de 4000 utilisateurs professionnels.» ZURICH, 23 MAI 2014 structurés par rapport à d’autres placements. – Comment s’effectue le choix des partenaires émetteurs? – Nous devons disposer d’une offre harmonisée. Nous devons donc comprendre l’offre du partenaire. Estimer son rôle dans la fixation des prix, le nombre et les catégories de produits qu’il est susceptible de traiter, ses paramètres, ses heures de négoce, les sous-jacents employés, sa documentation, automatisée ou non. Nous voulons construire une interface qui soit un marché attractif. C’est le client final qui décide et il demande un prix qui puisse être comparé (conditions, conventions). Le choix des émetteurs est important pour l’évaluation de la plateforme, donc du marché, de sa capacité d’automatisation, la force de son pricing. – Quels sont les marchés cibles? – Nous privilégions la Suisse, l’Allemagne et Singapour. Nous travaillons plus volontiers avec des émetteurs présents sur tous ces marchés qu’avec des émetteurs différents sur chaque marché. Glossaire des produits structurés Produit structuré: Combinaison de placements sur titres classiques et de produits dérivés pour en faire un produit distinct titrisé et émis par un émetteur. L’intégration de dérivés confère au produit certaines caractéristiques propres à ces instruments. La «structuration», qui désigne le processus de construction d’un produit, permet de définir le profil de rendement-risque en fonction des besoins et attentes spécifiques de l’investisseur. Sous-jacent: Le sous-jacent est la valeur sur laquelle le produit dérivé se fonde. Pour les warrants, il s’agit principalement d’actions, d’indices sur actions, de matières premières, d’intérêts ou de monnaies. Effet de levier: L’effet de levier s’obtient en multipliant le gearing par le delta. Le gearing indique le rapport entre le cours du sous-jacent et le cours du produit. Le principe: plus le levier est élevé, plus le risque est élevé. Le delta est l’une des caractéristiques dynamiques des dérivés. Il mesure la variation absolue du prix d’une option par rapport à une variation d’une unité du sous-jacent. Il faut en outre prendre en considération le rapport de souscription s’il n’est pas de 1. Si le delta des options d’achat est compris entre 0 et 1, celui des options de vente est compris entre – 1 et 0. Option: Droit d’acheter ou de vendre un sous-jacent à un prix, pour une quantité et à une date (option européenne) ou pendant un délai (option américaine) déterminés. Prix d’exercice (strike): Le prix d’exercice d’un produit structuré est généralement déterminé par les composantes de l’option. Le prix d’exercice détermine le cours auquel le sous-jacent de l’option peut être acheté (call) ou vendu (put). Dans le profil de paiement du produit structuré, le prix d’exercice apparaît comme knick. Spread (ou écart cours acheteur/cours vendeur): Son ampleur dépend d’une part de la liquidité du sous-jacent et de la volatilité. D’autre part, la qualité du teneur de marché exerce une influence non négligeable sur cet écart. LT – Quelle est la taille critique pour faire de Deritrade un marché? – Nous sommes sur la bonne voie avec nos deux modèles d’affaires: d’une part, nous avons des émetteurs que nous lions à notre plateforme et à qui nous facilitons l’accès aux 4000 gérants. D’autre part, nous avons un modèle élargi à l’attention de banques qui disposent déjà d’une plateforme interne à qui il ne manque qu’une dimension, celle de «multi-émetteurs». Le principe de «best execution» vaut pour tous les gérants de fortune, petits ou grands clients. Si une banque a construit une plateforme, investi dans la gestion administrative, dans l’adéquation au client («suitability»), dans la comptabilité, nous l’aidons à franchir la dernière étape, l’accès à d’autres émetteurs. – Que coûte la construction d’une telle plateforme? – Le coût dépasse le seul investissement initial. L’automatisation des prix coûte aisément 20 ou 30 millions. Il faut y adjoindre le processus de titrisation et les coûts de connexion à d’autres systèmes, parfois anciens et parfois récents, et de leur intégration. Un montant de 50 millions me semble réaliste. – A combien se monte la marge de Deritrade? – Nous vivons de la vente de produits. L’émetteur qui se lie à Deritrade économise ses frais de commercialisation. Nous construisons le canal de distribution, formons les utilisateurs et offrons le support. Nous prélevons une commission sur les services qui doit être inférieure aux économies obtenues par l’émetteur. Si les émetteurs sont 7 ou 8, ils sont autant à économiser les frais de commercialisation. Nous permettons de baisser les coûts totaux du marché et d’enrichir l’offre et la concurrence. Cette combinaison d’avantages profite au client, dans le sens où il obtient un meilleur rendement ajusté du risque. Mais en tant qu’émetteur, Vontobel ne tire aucun avantage particulier. Ce système de commission sur le service constitue une source de revenus supplémentaire pour Vontobel, qui s’ajoute à la vente des produits structurés de la banque d’investissement. Les revenus de Deritrade ne sont toutefois pas publiés. – Quels sont les volumes d’affaires de Deritrade? – Sur cette plateforme, vous trouverez des produits titrisés, mais non cotés. Nous ne publions pas le volume d’affaires de Deritrade, mais je vous assure que le volume de toutes les plateformes est un multiple de celui de la bourse des produits structurés. De bonnes raisons existent pour coter un produit en bourse, mais d’autres bonnes raisons existent aussi pour ne pas le coter. Si vous avez un produit sur mesure pour un client avec une durée particulière, pourquoi le coter sur un marché standardisé? Vous rendez le produit disponible à d’autres, mais c’est un autre business. – Quel rendement additionnel obtient l’investisseur? – Le prix est défini par la valeur intrinsèque et le prix du risque. Traduit sous forme de coupon, le résultat est peut-être de 8%. Il faut ensuite le réduire des coûts (production de l’émetteur, risque, titrisation, documentation, commercialisation, comptabilité, événements d’entreprises). Si vous enlevez 50 points de base, ce qui est réaliste, le gain demeure attractif. – Le marché suisse des structurés atteint 170 milliards. Quel montant transite par votre plateforme? – Les ventes globales de tous les émetteurs sont un multiple de ce chiffre. Pensez, par exemple, aux produits de change. Ils ont une durée de trois semaines. Le volume annuel est donc 10 fois supérieur à la fortune. Dans les produits sur mesure, la tendance à la réduction des échéances est très marquée. Les produits avec une durée réduite offrent d’ailleurs une rentabilité supérieure parce que l’option inclut la volatilité, laquelle est plus élevée que pour les durées plus longues. Le rendement annuel d’un produit avec une durée de trois mois est donc supérieur à celui d’un produit d’un an. – Quelle est la taille moyenne d’une émission sur votre plateforme? – La taille moyenne s’élève à environ 80 000 francs par produit. Le deuxième élément concerne la durée. Longtemps, pour des raisons inconnues, elle était d’un an. Avec les produits sur mesure, elle a été réduite à 7-8 mois. La tendance devrait se poursuivre, mais de façon différente entre les changes et les produits sur actions. Les objectifs sont autres, une gestion des liquidités dans les changes, et une décision d’investissement dans les actions. Les principaux produits traités sur Deritrade sont des produits d’optimisation, des certificats sur paniers et des certificats discount. – Craignez-vous la vague de réglementation et ses exigences de transparence accrue? – La protection des consommateurs est le moteur de la réglementation. Elle s’inscrit dans nos propres intérêts. Nous ne pouvons croître à long terme que si les clients sont satisfaits. Dans ce sens, la régulation est une opportunité. Une plateforme a l’avantage de faciliter la mise en œuvre de nouvelles réglementations de façon efficiente. Nous pensons toutefois qu’une harmonisation plus poussée entre les différents espaces juridiques serait un avantage pour l’investisseur. Il en résulterait des économies de mise en œuvre, donc un gain pour le client. – Où en est votre stratégie en Asie? – La stratégie de plateforme unique a déjà été mise en œuvre en Asie. Un service unique a été lancé en mars à Singapour. Cette plateforme offre une vue d’ensemble de tous les prix, ce que nous appelons «pricing metrics». Tous les matins, 200 000 calculs de prix sont réalisés pour remplir cette matrice. Les marchés asiatique et européen sont très différents. En Asie, l’étape de «price discovery» prend beaucoup de temps. Nous avons la capacité et le pouvoir d’améliorer la définition des prix, si bien que nous introduisons une nouvelle dimension. Nous l’offrons par Internet aux gérants inscrits à notre plateforme. Notre stratégie doit, en effet, être exportée en Asie en l’ajustant aux profils de risque/rendement locaux et aux heures de négoce asiatiques. Nous voulons aussi l’étendre à d’autres émetteurs et sommes en négociation avec divers candidats. Mais le processus est lent et complexe. – Existe-t-il des plateformes avec de multiples émetteurs en Asie? – Non, mais un système de détermination automatique des prix existe déjà, même si la mise en œuvre et la partie «après-négoce» sont manuelles. Notre objectif est de tout automatiser. – Dans quelle mesure est-ce un produit d’exportation? – J’ai passé dix ans dans l’industrie des plateformes d’émission en Suisse, en Allemagne, aux EtatsUnis et en Asie. Je pense que toutes les grandes innovations de ce – Que reste-t-il exactement à accomplir? – Nous avons développé notre offre durant plus d’un an. Nous voulons augmenter le nombre d’émetteurs et accroître sa commercialisation. L’offre doit parvenir jusqu’au gérant. Un produit sur mesure n’est possible que si le gérant, dans son dialogue avec le client, a un accès direct au service. De grandes différences existent encore en Suisse à ce sujet. De nombreuses banques n’ont pas encore fait leur choix: Participer à notre plateforme? Investir ellesmêmes? En Allemagne, nous sommes en train de préparer une plateforme multi-émetteurs conforme aux règles locales, y compris aux normes commerciales. En Asie, nous aurons une offre de base et nous discutons avec des émetteurs et des canaux de ventes. Nous avons d’autres contacts sur de nouveaux marchés, à la fois très grands et peu développés. L’emploi de la technologie en Chine a une valeur très supérieure à celle que l’on connaît en Suisse. Le potentiel est énorme, mais l’infrastructure modeste. – En Allemagne, quand serez-vous prêts? – La plateforme sera prête cette année. L’offre de Vontobel en tant qu’émetteur existe déjà, mais elle doit être étendue à d’autres. – Si la BCZ et le CS étaient intégrés, auriez-vous 90% du marché? – La question est de savoir ce qui sera la norme dans trois ans. Nous voulons répondre correctement à ce problème. Qui sera important sur le marché dans trois ans? Ceux qui ne participent pas à la plateforme et en supporteront les coûts pourront-ils encore être concurrentiels sur les prix? J’en doute. Il faut savoir qu’on ne peut pas réduire les coûts en deux semaines, mais au moins en deux ans. La stratégie multi-émetteurs crée un marché en réseau, un produit sur mesure répondant au principe de «best execution». C’est cela qui deviendra la norme. Le marché traverse une profonde transformation. D’autres émetteurs devraient disparaître. – Quel sera l’effet de MiFID et Fidleg? – MiFID II nous apporte le principe de «best execution». Son interprétation ne fait pas l’unanimité. La meilleure réponse d’un juriste qui m’a été fournie est de dire que la «best execution» ne se limite pas au meilleur prix, mais que 80 à 85%, c’est le prix. Il faudra pouvoir présenter (aux régulateurs) une comparaison des prix et du service. La réglementation exigera la preuve que le prix offert au client est le meilleur. Ce scénario correspond exactement à nos intérêts. – Combien de personnes travaillent avec Deritrade? – Huit pour Deritrade uniquement, mais sans l’informatique et les autres infrastructures appartenant à Vontobel (juristes, IT, administration). Propos recueillis par Emmanuel Garessus ZURICH 8.25% p.a. en USD sur Netflix Inc. Barrier Reverse Convertible (Produit d'optimisation de la performance, catégorie ASPS 1230) Conditions indicatives1), période de souscription jusqu'au 2 juin 2014, 15h00 HEC Sous-jacent Prix d'exercice indicatif Barrière indicative Nombre d'actions indicatif Action nominative Netflix Inc. USD 390.60 59% (USD 230.4540) 2.5602 Coupon Date du fixing initial Durée Cotation 8.25% p.a., payé chaque semestre 2 juin 2014 12 mois SIX Swiss Exchange Emetteur Rating Prix d'émission N° de valeur / ISIN Credit Suisse AG, succursale de Londres, Londres A1 (Moody's) / A (Standard & Poor's) 100% (USD 1 000) 20 214 819 / CH0202148190 Les barrier reverse convertibles sont des produits structurés offrant une possibilité de rendement attrayante sous la forme d’un coupon fixe. Avantages Vous recevez un coupon fixe indépendamment de l’évolution du sous-jacent. Remboursement intégral si la barrière n'a pas été atteinte ou franchie pendant la durée ou si le sous-jacent clôture à son niveau initial ou au-dessus à la date du fixing final. <wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMLA0tgQAC7uhew8AAAA=</wm> <wm>10CE2KKQ6AQBAEX7STnmsPRhIcQRD8GoLm_4oFhah0JV3rGk74mJftWPbw6pUTgKYtqgjBSrBYIbGAiwrYJs5Qtjyufz8mqwH9bRI8ifYhktR681LBmeDERvd5PbNVrlx7AAAA</wm> Risques Livraison du sous-jacent selon le rapport prédéfini si la barrière a été atteinte ou franchie pendant la durée et si le sous-jacent clôture sous son niveau initial à la date du fixing final. Dans le pire des cas, vous pouvez perdre la totalité du capital que vous avez investi. Le rendement maximal est limité au coupon. Autres produits en souscription sur credit-suisse.com/derivatives1) Barrier Reverse Convertibles Coupon Sous-jacents 7.25% p.a. Novartis, Roche, Galenica 8.00% p.a. Schneider Electric, Total, Saint-Gobain 8.50% p.a. Facebook Inc. Barrière N° de valeur 75% 20 214 816 69% 20 214 817 59% 20 214 820 Devise CHF EUR USD Durée 12 mois 18 mois 12 mois Souscription 27 mai 2014 30 mai 2014 2 juin 2014 Callable Barrier Reverse Convertibles Coupon Sous-jacents 7.00% p.a. Schindler, Lonza, ABB 5.00% p.a. Nestlé, Roche, Novartis 8.00% p.a. Nestlé, Danone, Carrefour 7.50% p.a. Roche, Richemont, ABB 8.75% p.a. Burberry, LVMH, Tiffany & Co. 7.625% p.a. JPMorgan, Goldman Sachs, Citigroup 7.00% p.a. Coca-Cola, Mondelez, Starbucks Barrière N° de valeur 72% 23 071 700 75% 23 071 701 69% 23 071 702 75% 23 071 704 69% 23 071 705 69% 23 071 697 69% 23 071 703 Devise CHF CHF CHF CHF EUR USD USD Durée 18 mois 18 mois 18 mois 18 mois 18 mois 18 mois 18 mois Souscription 28 mai 2014 30 mai 2014 2 juin 2014 3 juin 2014 3 juin 2014 27 mai 2014 3 juin 2014 Certificats Multi Bonus Bonus Level Sous-jacents 125% Roche, Bayer, Sanofi Barrière N° de valeur 65% 23 071 698 Devise CHF Durée 3 ans Souscription 28 mai 2014 Les produits structurés ne sont pas des placements collectifs de capitaux au sens de la Loi fédérale sur les placements collectifs de capitaux (LPCC) et ne sont pas soumis à l’approbation ni à la surveillance de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Par conséquent, les investisseurs ne sont pas protégés par la LPCC. Par ailleurs, ces produits structurés ne conviennent qu’aux investisseurs qui en connaissent le fonctionnement et qui, en particulier, comprennent les risques qui y sont liés et peuvent en supporter les conséquences. Le risque de défaillance de l’émetteur doit être assumé par les investisseurs. Ces informations sont indicatives; les conditions définitives seront fixées à la date du fixing initial. 1) Pour obtenir des informations complémentaires: Tél. +41 (0)22 392 24 002) credit-suisse.com/derivatives Si un placement est libellé dans une monnaie autre que votre monnaie de référence, toute modification du taux de change peut avoir un effet défavorable sur la valeur, le cours ou le revenu. Le présent document ne constitue ni une offre ni une incitation visant à la conclusion de quelque transaction financière que ce soit; les conditions juridiquement déterminantes figurent uniquement dans le prospectus, dont le contenu est synthétisé dans le prospectus simplifié conformément à la LPCC. Avant de prendre une décision de placement, veuillez demander les informations complètes sur le produit, notamment en ce qui concerne les risques spécifiques au produit, le prix d’émission et les éventuels commissions et frais. Vous pouvez obtenir ces renseignements gratuitement au numéro indiqué. Les exigences relatives aux prospectus des articles 652a et 1156 du Code suisse des obligations ne sont pas applicables. La préservation de la valeur du produit structuré ne dépend pas seulement de l’évolution de la valeur de l’actif sous-jacent mais aussi de l’honorabilité de l’émetteur, laquelle est susceptible d’évoluer pendant la durée de vie du produit structuré. 2)Nous attirons votre attention sur le fait que toutes les communications téléphoniques sont enregistrées. Lorsque vous nous appelez, nous considérons que vous acceptez tacitement cette pratique. Copyright © 2014 Credit Suisse Group AG et/ou ses sociétés affiliées. Tous droits réservés. 16 LundiFinance Produitsstructurés Le Temps Lundi 26 mai 2014 Une stratégie de gestion des risques enfin efficace > Protection Une caisse de pension devrait agir directement sur l’élément qu’elle souhaite maîtriser: le niveau de perte acceptable sur 12 mois Olivier Christe* Toute institution de prévoyance (IP) a un objectif et une contrainte principale en matière de santé financière ayant des effets directs sur la structure des investissements. La particularité de ces deux éléments est qu’ils sont confrontés à des horizons temps différents. L’objectif premier d’une IP est d’obtenir le meilleur rendement pour verser les rentes les plus élevées possible aux assurés. Cet objectif nécessite une approche de long terme des investissements afin de capter les primes de risque favorables des actifs en tenant compte des capacités de l’IP. Une étude de congruence actifs-passifs (ALM) permet d’obtenir ainsi une allocation stratégique optimale mais qui, ne l’oublions pas, sera basée sur des moyennes de performance et de risque. Par contre, une IP est confrontée à la contrainte fixée par le législateur d’assurer annuellement une couverture complète de ses engagements à long terme. Cette contrainte nécessite de tenir compte des risques de perte des investissements sur chaque exercice annuel. Il est donc indispensable de compléter la définition d’une allocation stratégique opti- male par une politique de gestion des risques. Ces deux éléments sont indissociables. Ne pas en tenir compte revient à se contenter d’un processus non abouti qui ne garantira pas une saine gestion des capitaux, adaptée aux besoins de l’IP. Quelle stratégie choisir pour une couverture efficace des risques? Mettre en place une stratégie des risques adaptée à l’investisseur n’est pas trivial. Les propres objectifs et les contraintes légales impactent la perception et la réalité du risque. Le grand succès de la théorie moderne du portefeuille (Markowitz, 1952) a laissé croire que la diversification mettait à l’abri l’investisseur lors de krachs boursiers. Les déboires d’une telle interprétation lors des éclatements de bulles ont prouvé que cette stratégie n’était pas efficace contre les chutes majeures des marchés financiers. En l’occurrence, les investisseurs sont victimes d’une mauvaise interprétation des recherches de Markowitz. Il a toujours affirmé que la diversification gérait le risque spécifique (propre à une entreprise, un débiteur, un secteur, etc.) mais n’a jamais indiqué qu’elle protégeait contre les risques de marchés! Ce raccourci très pratiqué n’est pas valable pour une raison toute simple: les matrices de corrélation ne sont pas stables dans le temps et les investisseurs doivent même subir à leurs dépens la recorrélation des classes d’actifs dans les phases de panique (flux sortants énormes de tout actif «risqué»). La diversification n’est donc pas un outil suffisant pour protéger les portefeuilles de pertes élevées. Fort de ce constat, il semble indispensable de compléter la définition d’une allocation stratégique optimale à long terme avec une politique de gestion des risques. La volatilité est souvent considérée comme l’indicateur de risque universel. Toutefois, agir sur la volatilité pour protéger son portefeuille implique plusieurs éléments défavorables pour une IP. Accepter un peu de volatilité est indispensable pour performer à long terme. En bridant la volatilité, le risque sera effectivement réduit, mais également le potentiel En bridant la volatilité, le risque sera effectivement réduit, mais également le potentiel, ce qui n’est pas le but d’une IP qui a besoin d’un résultat asymétrique entre perte (à limiter) et performance (à maximiser). Par ailleurs, on observe de longues périodes de régimes de haute mais également de faible volatilité. Cette cyclicité rend relativement complexe le calibrage de modèles de gestion du risque basés sur cette statistique. Il faut relever que la méthode de parité de risque (risk parity), très en vogue actuellement et qui cherche à optimiser la volatilité en arbitrant les classes d’actifs, n’est d’aucune utilité dans une crise majeure. Une autre manière populaire de gérer les risques est d’utiliser les indicateurs de marchés comme signaux positifs ou négatifs. Cette approche est pratiquée dans le cadre de l’élaboration des allocations tactiques et par l’univers des gérants actifs. Les indicateurs de stress de marchés, tels que la confiance des investisseurs, la recherche d’assurance de portefeuille, l’évaluation des actifs, les flux financiers, etc., recèlent une part importante d’informations pertinentes. Toutefois, ces indicateurs n’apportent pas de réponse sur un élément essentiel pour bien gérer le risque, la date de l’éclatement des bulles. En conclusion, aucune des stratégies répertoriées ci-dessus n’est pleinement satisfaisante pour protéger efficacement les portefeuilles contre les pertes élevées. Un contrôle du risque bien maîtrisé peut favoriser la prise de risque. Une IP devrait agir directement sur l’élément qu’elle souhaite maîtriser: le niveau de perte acceptable sur 12 mois, période correspondant à un exercice comptable. De cette manière, le degré de couverture sera contrôlé et protégé. Cette approche complète basée sur la fixation d’un budget de risque représenté par une perte maximale acceptable, offre de nombreux atouts: U un tracking error élevé dans les phases baissières, reflet d’une limitation de la perte; U une certitude ex-ante du com- Comportement d’un portefeuille core-satellite dynamique Evolution de la VNI et du coussin, en base 100 (échelle de gauche) et allocations aux actifs de performance, en % (échelle de droite) 110 allocation actifs de performance core-satellite dynamique 108 plancher 106 104 coussin 102 100% 80% 60% 40% 20% 100 0% 0 5 août 20 août 4 septembre 19 septembre SOURCE: BANQUE BONHÔTE & CIE portement de gestion en toutes circonstances; U élimination du facteur émotionnel grâce à un processus de gestion systématique; U une diminution du besoin de réserves de fluctuations; U une volatilité réduite induite par la stratégie; U une protection du degré de couverture à la carte. En outre cette méthode est utile, tant dans le cadre d’une politique de recapitalisation du degré de couverture que pour maintenir ce dernier au-dessus de 100%. Les critiques sur les stratégies de gestion des risques ont souvent porté sur la faible capacité de ce type de stratégie à capter correctement les marchés orientés à la hausse. Pour résoudre ce problème, seule une détermination du risque à court terme très précise peut optimiser la participation aux phases haussières. C’est la qualité de cet élément qui est essentielle afin de ne pas surévaluer le risque à court terme et ainsi éviter d’amputer le portefeuille d’une part importante de la performance à moyen ou long terme. Pour finaliser la démarche, une gestion dynamique de l’allocation des actifs de performance (actions/ obligations) permettra une optimisation de la performance en favorisant l’exposition aux actifs les plus rémunérateurs. Ume stratégie de type core-satellite dynamique avec budget de risque a ainsi été développée afin de regrouper les solutions favorables aux IP. Cette stratégie de gestion permet ainsi de mieux conjuguer les objectifs de performance à long terme avec une défense annuelle du degré de couverture. En conclusion, cette stratégie offre une solution adaptée à toutes les circonstances de marchés et apporte ainsi une dose de sérénité bienvenue pour une institution de prévoyance. * Banque Bonhôte & Cie PUBLICITÉ Le fort développement du double coupon reverse convertible > Optimisation Un concept de placement novateur, et très récent, permet de doubler le rendement avant la fin de la durée prévue UNE VISION CLAIRE DEPUIS 40 ANS Stefan Weber* <wm>10CAsNsjY0MDAy0jW0MLMwMwcAxVOmeg8AAAA=</wm> <wm>10CFXKqw6AMAxG4Sfq8rdbu5VKMkcQBD9D0Ly_4uIQJ8d8yxKa8DX3de9bMCBC3KxZjQJNWUsY1-SaAyos4DLBn1Vz_DwBlgswXkNQEh5wYifFMG7pOs4bpnO8A3IAAAA=</wm> PRIMÉE TROIS FOIS DEPUIS 2009 2009 Meilleur intérêt attribué sur 9 ans 2 0 1 2 Meilleur rendement sur 7 ans 2 0 1 3 Meilleur rendement sur 8 ans PRÉVOYANCE 2E PILIER POUR LES PME 0848 000 488 | www.copre.ch Après que le Prix du Meilleur produit sur actions dans le cadre des Swiss Derivative Awards 2014 ait été accordé au premier «best-of» avec un certificat bonus, un autre concept de placement novateur a vu le jour sur le marché suisse, le double coupon autocallable barrier reverse convertible. Ce produit permet de doubler le rendement avant même la fin de la durée prévue grâce à l’association d’une composante autocallable et d’un double coupon. Pour la première fois, il est donc possible de bénéficier d’un coupon supplémentaire, conditionnel, même lors d’un remboursement anticipé. Comme il s’agit d’une structure «autocall», le droit à des futurs paiements de coupons peut s’éteindre mais, si c’est le cas, le nouveau produit procure un dédommagement sous forme de paiement d’un coupon plus élevé. Le coupon supplémentaire offre des perspectives intéressantes si les investisseurs prévoient une évolution positive de la valeur des actifs sous-jacents composant les paniers correspondants. Si tous les actifs sous-jacents clôturent, un jour d’observation donné ou à l’échéance, à leur niveau initial ou au-dessus de ce niveau, la valeur nominale du produit est remboursée à 100%, en plus du coupon fixe échu et du coupon conditionnel échu. En outre, l’effet «mémoire» permet de toucher les coupons manqués précédemment. Etant donné le rendement supplémentaire qu’il offre en cas d’évolution positive de la valeur des actifs sous-jacents, le double coupon autocallable barrier reverse convertible convient aux investisseurs qui souhaitent miser sur des secteurs ou des thèmes particuliers. Certes, les actifs sous-jacents d’un même secteur, du fait de leur corrélation plus élevée, sont susceptibles de faire légèrement baisser le coupon. Cependant, en contrepartie, les investisseurs devraient pouvoir mieux évaluer le risque que présentent des évolutions de cours fortement opposées. Il convient aux investisseurs qui souhaitent miser sur des secteurs ou des thèmes particuliers Citons à cet égard l’exemple du double coupon autocallable barrier reverse convertible sur les entreprises de télécommunications KPN, Vodafone et Deutsche Telekom (valeur 23 071 623), qui est coté en bourse (SIX Swiss Exchange). Le produit est libellé en francs suisses et paie un coupon fixe de 8,25% p.a. (indépendamment de l’évolution de la valeur des sous-jacents) et un coupon conditionnel de 8,25% p.a. (dépendant de l’évolution de la valeur des sous-jacents) si les trois actions clôturent sur leur cours initial ou au-dessus, le 30 septembre 2014 ou à l’échéance le 30 mars 2015. Il peut s’agir d’un placement intéressant, car le secteur des télé- communications est actuellement affecté par des opérations de fusions-acquisitions qui influencent fortement ses cours boursiers, laissant envisager d’autres consolidations. Les importantes réserves de liquidités de nombreuses entreprises soutiennent également cette tendance. Les risques encourus sont les mêmes que pour un autocallable barrier reverse convertible classique. Le remboursement est réduit de la performance négative du sous-jacent affichant la moins bonne évolution si au moins une barrière a été atteinte ou franchie (elle est fixée à 69% du cours initial de chaque sous-jacent dans le cas du produit susmentionné) et si au moins un sous-jacent clôture sous son niveau initial à la date du fixing final. Il faudrait donc que l’un des sous-jacents chute de 31% ou plus par rapport à son cours initial pour que l’investisseur subisse une perte sur le capital investi. Sur le marché secondaire, les intérêts courus sont déjà inclus dans le prix. En résumé, lorsqu’un investisseur prévoit une évolution légèrement positive de certains actifs sous-jacents, le double coupon autocallable barrier reverse convertible offre une alternative intéressante aux barrier reverse convertibles classiques, pourtant très appréciés. En effet, il paie non seulement un coupon fixe mais également un coupon conditionnel en cas d’évolution positive de la valeur des sousjacents. Il est donc possible de doubler le rendement même en cas de remboursement anticipé. * Vice President au sein de l’entité Structured Flow de Credit Suisse. Informations complémentaires sur www.credit-suisse.com/derivatives Un effort minimal, un timing optimal, une flexibilité maximale: UBS RADA. Depuis 1862, les placements sont notre métier. En bourse, l’important est de faire ce qu’il faut au bon moment. Le concept d’indice intelligent RADA fait le travail à votre place et décide chaque jour s’il convient de prendre une position en espèces neutre, d’achat ou de vente. Depuis son lancement en 2007, UBS RADA génère des performances qui ne craignent aucune comparaison: jusqu’à 74% de hausse selon le calcul a posteriori (backtesting) depuis 2007** (en comparaison avec l’indice de référence) et jusqu’à 54% de progression pour UBS RADA sur l’EURO STOXX 50™ depuis son introduction le 14 juin 2012**. Participez à l’évolution du concept d’indice UBS RADA avec les UBS Open End PERLES sur le DAX™, EURO STOXX 50™, S&P 500™ et Global Emerging Markets (GEM). Pour plus de renseignements, veuillez composer le 044-239 76 76* ou écrire à [email protected] <wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDQ0NQQAYqKPlQ8AAAA=</wm> <wm>10CFWKIQ6AMBAEX9Rmd7mDwkmCIwiCryFo_q8oOMRkxMy6hmd8zMt2LHt48cIEkM4oUoYNQdmQZQGXBNrUqtiV8bc39Z0B9V0SPEmVTC0Yq3rm-7wen5VmgHEAAAA=</wm> UBS RADA EURO STOXX 50™ Index vs EURO STOXX 50™ Index en % 180 160 140 120 100 80 60 40 avril 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 UBS RADA Net Total Return sur l’EURO STOXX 50™ Index EURO STOXX 50™ Total Return Index ** La performance historique ne constitue pas une indication de la performance future. Ce document contient des informations résultant d’un backtesting de données (avril 2007 à juin 2012) et a été établi par UBS en bonne foi et en application de méthodes standardisées. ab www.ubs.com/rada-ch Ce document contient des données résultant du contrôle a posteriori de données et a été établi par UBS, en toute bonne foi, au moyen de méthodes standardisées, habituellement utilisées pour ce type de calculs. Cette méthode repose sur nos propres modèles, données empiriques, hypothèses et autres informations que nous jugeons fiables et adéquats. Toutefois, la précision, le caractère exhaustif et la pertinence de cette méthode ne sont pas garantis et UBS décline toute responsabilité quant à l’usage des présentes informations. Il ne peut être nullement garanti que d’autres banques ou courtiers aboutissent aux mêmes résultats durant la période du test a priori. Ces produits structurés ne constituent en rien une participation à un placement collectif de capitaux au sens des articles 7 et suivants de la loi fédérale suisse sur les placements collectifs de capitaux (LPCC) et ne sont, par conséquent, pas soumis à autorisation de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (la FINMA). L’investisseur qui investit dans ces produits ne bénéficie donc d’aucune protection au sens de la LPCC. Le présent document a uniquement un caractère informatif et ne saurait en aucune cas constituer une offre, une recommandation ou une invitation à conclure une transaction ni un conseil en placement. Il ne constitue pas un prospectus simplifié au sens de l’article 5 de la LPCC ni une annonce de cotation au sens du règlement de cotation. La documentation de référence sur le produit peut être demandée directement à UBS Investment Bank en contactant le service 24h/24 par téléphone au 044-239 47 03, par fax au 044-239 69 14 ou par e-mail à [email protected]. Cette émission peut être soumise à des restrictions de vente, notamment en Europe, à Hong Kong, Singapour, aux Etats-Unis et pour les citoyens américains (l’émission est soumise au droit suisse). Avant de vous engager dans des transactions sur des produits structurés, il est recommandé de vous faire conseiller par un spécialiste de votre banque principale. Les indications contenues dans le présent document sont fournies sans garantie. © UBS 2014. Tous droits réservés. Mentions relatives au droit des marques: L’«EURO STOXX 50™» et ses marques sont la propriété intellectuelle de STOXX Limited, Zurich, Suisse («le concédant de la licence»), utilisée sous licence. Les papiers-valeurs fondés sur l’indice ne sont d’aucune manière favorisés, émis, vendus ou acquis par le concédant de la licence, lequel décline toute responsabilité en la matière. © 2014 STOXX Limited. Tous droits réservés. La désignation DAX™ est une marque déposée de Deutsche Börse AG. Tous droits réservés. * Nous attirons votre attention sur le fait que les entretiens marqués d’un * peuvent être enregistrés. Lorsque vous appelez sur ces lignes, nous partons du principe que vous acceptez cette pratique commerciale. 18 LundiFinance Produitsstructurés Le Temps Lundi 26 mai 2014 2013 confirme les atouts de l’«equity overlay» > Caisses de pension En offrant la possibilité de s’exposer davantage aux actions sans devoir accepter un risque significativement supérieur, l’application d’un «equity overlay» permet de bénéficier davantage de la surperformance de celles-ci. L’édition boursière 2013 le montre Impact d’un «equity overlay» de type CPPI sur les marchés d’actions développés (gestion pro forma) «Equity overlay» effectif sur l'indice S&P 500: 2005-2014 180 170 160 René Sieber* 150 140 Long S&P 500 avec «equity overlay» en USD: +73,2% (+6,2% p.a.) / vol. 10,4% Profils LPP 1998-2013 Long S&P 500 en USD: +88,7% (+7,1 % p.a.) / vol. 17,5 % Court terme en USD: +18,8% (+1,9 % p.a.) 130 Avant l’excellent millésime 2013 enregistré par les actions des marchés dits développés, la prise de risque avait été assez mal rémunérée pour les caisses de pension suisses durant les quinze années précédentes. L’an dernier, les résultats d’une étude réalisée dans ce contexte 1 avaient mis en évidence que l’application systématique d’un «equity overlay» aux actions des marchés développés permet de considérer, grâce à l’asymétrie introduite, des allocations davantage exposées aux actions sans devoir accepter un risque significativement supérieur. Avec de telles allocations stratégiques, il avait aussi été souligné qu’il était possible d’espérer une amélioration de la rentabilité en cas de retour à la normale en termes de primes de risque. La prise en compte de l’année 2013 dans l’étude évoquée ci-dessus met clairement en évidence que ces allocations ont bénéficié davantage de la surperformance des actions. Au cours des quinze années allant de 1998 à 2012, caractérisées par une forte décrue des taux d’intérêt et une appréciation majeure du franc suisse face aux principales monnaies étrangères, les actions ont affiché des performances bien moins attractives. Dans le cadre des indices de référence pour la prévoyance professionnelle en Suisse – les indices Pictet LPP – les actions étrangères, dont le risque de change n’est pas couvert, enregistraient une progression de 2,2% p.a., alors que les obligations en monnaies étrangères, dont le risque de change est entièrement couvert, progressaient de 3,8% p.a. Si l’attitude face au risque de change explique largement cette différence pour les actifs en monnaies étrangères, la différence 120 LPP-25 plus 90 31 déc. 2005 31 déc. 2006 31 déc. 2007 31 déc. 2008 31 déc. 2009 31 déc. 2010 31 déc. 2011 31 déc. 2012 31 déc. 2013 4,1% 4,3% 3,9% 4,2% 4,1% 4,4% 3,7% 3,9% 4,0% 3,9% 4,0% - dont 2013 4,4% 7,7% 12,3% 4,4% 6,6% 7,7% 10,6% Volatilité 4,5% 7,1% 10,7% 4,5% 5,3% 7,1% 7,9% Ratio de Sharpe 0,69 0,46 0,32 0,69 0,63 0,46 0,45 0,75 0,49 0,33 0,75 0,73 0,49 0,51 ¬16,9% ¬28,9% ¬41,8% ¬16,9% ¬20,1% ¬28,9% ¬30,3% 16.5.07-28.2.09 31.5.07-28.2.09 31.5.07-28.2.09 16.5.07-28.2.09 31.5.07-28.2.09 31.5.07-28.2.09 31.5.07-28.2.09 ¬11,6% ¬20,8% ¬31,2% ¬11,6% ¬13,5% ¬20,8% ¬21,3% 17,8% 28,3% 13,7% 15,8% 17,8% 22,3% 2008 13,7% 2009 2008 1999, 2009 2008 1999 2008 2009 2008 2009 2008 1999, 2009 2008 1999 Données historiques en CHF (dont performance 2013 entre parenthèses): obligations étrangères: +3,5% p.a. (¬0,3%); private equity: +3,5% p.a. (+37%); obligations en CHF: +3,3% p.a. (¬1,3%); hedge funds: +3,4% p.a. (+6,1%); actions étrangères: +3,2% p.a. (+20,6%); immobilier étranger: +5,2% p.a. (+0,5%); actions suisses: +4,5% p.a. (+24,6%); immobilier suisse: +4,1% p.a. (¬2,8%). SOURCE: DATASTREAM, BLOOMBERG; CALCULS: DYNAGEST S.A. SOURCE: DYNAGEST S.A., GENÈVE restait significative entre les actions suisses et les obligations émises en francs suisses. La hausse de ces dernières atteignait en effet 3,6% p.a. contre 3,2% p.a. pour les actions. Avec, d’une part, la forte hausse enregistrée par les actions en 2013 et, d’autre part, la correction des obligations, la performance relative des actions s’est clairement améliorée sur la période allant de 1998 à 2013. La progression moyenne des actions étrangères est ainsi remontée à 3,2% p.a., alors que celle des obligations en monnaies étrangères reculait à 3,5% p.a. Quant aux actions suisses, leur hausse moyenne dépassait même celle des obligations émises en francs suisses. Avec 4,5% p.a. contre 3,3% p.a., 2013 a contribué au rétablissement d’une prime de risque positive. Si l’on considère en outre le spectaculaire rétablissement de l’indice représentatif du private equity et la bonne performance des hedge funds, il n’est pas surprenant, qu’en prenant en compte l’année 2013, une certaine rémunération de la prise de risque apparaisse à nouveau dans le cadre des différents profils LPP. Cela ressort du tableau ci-dessus. Un profil «LPP-25 plus» affichait, sur la période 1998-2013, une progression de 3,9% p.a. – quasi inchangée par rapport à la période 1998-2012 – avec une volatilité de 4,5% (basée sur des données bimensuelles). Une allo- LPP-60 plus avec EO 3,9% Meilleure année 31 déc. 2004 LPP-40 plus 3,9% 80 60 LPP-40 plus avec EO 3,9% Moins bonne année 70 LPP-25 plus - dont 1998-2012 Perte maximale 100 LPP-60 plus Rentabilité annuelle Ratio de Sortino (@ 3.5%) 110 LPP-40 plus cation «LPP-40 plus» offrait, sur cette même période 1998-2013, une rentabilité de 4,1% p.a. – contre 3,9% p.a. sur la période 1998-2012 avec une volatilité de 7,1%. Quant au profil «LPP-60 plus», il progressait de 4,3% p.a. – contre 3,7% p.a. entre 1998 et 2012 – avec une volatilité de 10,7%. concept de «Constant Proportion Portfolio Insurance» (CPPI) ont connu un essor important. D’une part, leur champ d’application s’est élargi, englobant, outre le «currency overlay» pour la gestion du risque de change, l’«equity overlay» pour la couverture du risque de marché lié aux actions. D’autre part, ces approches ont aussi évolué: une vraie asymétrie a été mise en place permettant d’offrir une protection significative à la baisse en laissant la participation au potentiel de hausse aussi ouverte que possible. Pour illustrer notre propos, le graphique ci-dessus retrace l’évolution hebdomadaire d’une position longue sur l’indice S&P 500 gérée effectivement, de mi-février 2005 à fin avril 2014, avec un «equity overlay» tel que décrit dans cet article. Outre une perte maximale («maximum drawdown») divisée par deux par rapport à l’indice, – 24,1% contre – 52,8%, la position gérée avec un «equity overlay» a enregistré une hausse de 6,2% p.a. avec une volatilité de 10,4%, alors que l’indice de référence – la position longue sans «equity overlay» – progressait de 7,1% p.a. avec une volatilité de 17,5%. L’apport d’une gestion asymétrique dans le cadre de la prévoyance professionnelle peut être analysé, en appliquant de manière systématique une gestion pro forma en «equity overlay» aux principaux marchés d’actions étrangers dits L’année 2013 a contribué au rétablissement d’une prime de risque positive Comme déjà mis en évidence l’an dernier, la bulle Internet et sa correction, puis la crise financière de 2008-2009 ont entraîné des mouvements de baisse des actions d’une amplitude telle que le risque au niveau des caisses de pension ne peut plus simplement être évalué sur la base de la volatilité à laquelle une allocation stratégique donnée l’expose. Il importe tout autant de se préoccuper des pertes maximales («maximum drawdowns») liées à une allocation stratégique donnée et des situations de sous-couverture qui peuvent en résulter. Dans cette optique, un intérêt croissant s’est manifesté pour les différentes techniques de couverture des risques. Parmi ces dernières, les approches basées sur le PUBLICITÉ <wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDAxNgIA0PGr5A8AAAA=</wm> <wm>10CFWKKw6AMBAFT9Tm7etuW1hJ6hoEwdcQNPdXfBxiMiOmd7eIj6Wte9vcqlUJADTRKxmhxZUWZSoOIwnRWQyZmkR__6OcFBjvE2CBHGJvJB0lS7yO8wZgQ4jucgAAAA==</wm> développés, ainsi qu’au marché des actions suisse, dans le cadre des deux allocations LPP les plus risquées: «LPP-40 plus» et «LPP-60 plus». L’impact de l’asymétrie est alors mis en évidence en comparant les résultats obtenus pour chacun de ces profils avec les résultats du profil LPP moins risqué sans «equity overlay», respectivement «LPP-25 plus» et «LPP-40 plus». Si les résultats en termes de risque publiés l’an dernier sur la période allant de 1998 à 2012 n’ont, sans surprise, guère été modifiés par la prise en compte de l’année 2013, la participation accrue à la surperformance des actions, pour des profils de risque comparables, a pu être vérifiée. Ainsi, «LPP-40 plus avec equity overlay (EO)» affichait sur la période 1998-2013 une performance de 4,2% p.a., contre 3,9% p.a. pour «LPP-25 plus sans EO», avec une volatilité supérieure de moins de 1% (5,3% contre 4,5%). De manière plus significative, la perte maximale était ramenée à 20,1%, certes au-dessus des 16,9% du profil «LPP-25 plus sans EO», mais bien en dessous des 28,9% de «LPP-40 plus sans EO». Enfin, lors de la moins bonne année (2008), le recul s’élevait à 13,5%, contre 11,6% pour «LPP-25 plus sans EO» et 20,8% pour «LPP-40 plus sans EO». Les résultats pour «LPP-60 plus avec EO» s’inscrivent dans le même sens. Atteignant 4,4% p.a., la perfor- mance dépassait les 4,1% p.a. obtenus par «LPP-40 plus sans EO», avec également une volatilité supérieure de moins de 1% (7,9% contre 7,1%). La perte maximale, quant à elle, s’élevait à 30,3%, soit guère plus que les 28,9% liés à «LPP-40 plus sans EO», et nettement moins que les 41,8% du «LPP-60 plus sans EO». Si l’on considère le recul enregistré en 2008, il était de 21,3%, contre 20,8% pour «LPP-40 plus sans EO» et de 31,2% pour «LPP-60 plus sans EO». L’article publié, il y a un an, dans ces mêmes colonnes avait déjà montré que des allocations davantage exposées aux actions n’impliquent pas de devoir accepter un risque significativement supérieur, grâce à l’asymétrie engendrée par les approches d’assurance de portefeuille. La prise en compte de l’année 2013, caractérisée par une progression majeure des principales bourses, a contribué à valider les conclusions de cet article: ces allocations stratégiques bénéficieront davantage de la surperformance des actions, et ce d’autant plus si les principales monnaies étrangères devaient retrouver quelques couleurs. * Directeur, Dynagest SA. Codirecteur, CAS en gestion quantitative de portefeuille, Université de Genève 1. «Le Temps», Lundi Finance, Produits structurés, 27 mai 2013. Le Temps Lundi 26 mai 2014 LundiFinance Produitsstructurés 19 Des produits flexibles, percutants, transparents > Options Les warrants, mini-futures et certificats Faktor sont très appréciés. Raison de plus pour en finir avec quelques malentendus Andreas Stocker* Dans le marché des dérivés helvétique, il existe une hiérarchie bien claire. A la fin du premier trimestre, plus des deux tiers des produits cotés sont des produits à effet de levier (SIX). En termes de volume de transactions, c’est également cette catégorie qui donne le la. Elle a représenté, en mars, près de la moitié des 2,4 milliards de francs traités sur le marché des dérivés de SIX. Une position prépondérante qui n’est nullement le fruit du hasard. Qu’il s’agisse d’un warrant, d’un minifuture ou d’un certificat Faktor, avec les produits à effet de levier, les investisseurs peuvent poursuivre différentes stratégies de façon ciblée et efficace. Les investisseurs actifs sont les premiers à y trouver leur bonheur. Ils misent, avec l’effet de levier, sur des cours tant à la hausse qu’à la baisse. En ce qui concerne les sous-jacents, il n’existe guère de limites. Actions, matières premières, taux d’intérêt et monnaies: les émetteurs couvrent toute la gamme du marché des capitaux. Une pratique courante consiste à couvrir un portefeuille. Par exemple, avec un put warrant sur le SMI, il est possible, sans grandes difficultés, de mettre un dépôt de valeurs vedettes helvétiques «à l’abri des intempéries». A cause de cette abondance, les émetteurs continuent à faire face à certains malentendus, ayant notamment vent de l’avis suivant: «Avec un produit à effet de levier, le client mise contre l’émetteur.» Une interprétation erronée. Pour une banque, les conséquences pourraient être graves si elle prenait, en émettant un dérivé, un pari calculé contre un client. Pour éviter la prise de risques incalculables, la banque cherchera à maintenir une position neutre de marché. Est également fausse l’opinion répandue selon laquelle le cours d’un produit à effet de levier est déterminé par l’offre et la demande. En fait, un élément central, et tout à la fois un garant du succès du marché des dérivés réside dans le fait que le market maker (le fournisseur de prix, la plupart du temps l’émetteur) propose continuellement des prix d’achat et de vente attractifs. L’évolution du sous-jacent est, bien entendu, déterminante pour la fixation du cours. Par exemple, le détenteur d’un call warrant mise sur une hausse du sousjacent allant bien au-dessus du strike. Si ceci se réalise, le certificat d’option s’appréciera de manière surproportionnelle. Si, en revanche, le sous-jacent évolue dans le mauvais sens, les pertes risquent d’être élevées. Outre l’évolution du cours en tant que telle, la volatilité du sous-jacent tient dans un warrant une place importante. Pour le market maker, il s’agit de tenir compte de l’ensemble des paramètres et d’établir le cours juste. L’émetteur agit cependant ainsi dans son propre intérêt. En effet, si le cours publié est incorrect, des acteurs boursiers ingénieux pourraient en profiter – le jargon spé- cialisé parle d’arbitrage. De plus, les âpres luttes auxquelles se livrent les émetteurs concurrents les contraignent à pratiquer un market making compétitif. Il existe d’ailleurs différents critères permettant de mesurer sa qualité. Le plus consulté est l’écart (spread) entre le cours demandé et le cours offert. Le principe est clair: plus le s’observent également en fonction des horaires des places boursières: la négociation de produits à effet de levier sur des valeurs vedettes américaines affiche, par exemple, une liquidité maximale dès l’ouverture de Wall Street. Il existe un lien direct entre la valeur absolue d’un produit et son spread. Plus le cours d’un titre est bas, plus l’écart entre les cours de demande et d’offre est grand en terme relatif. Par ailleurs le spread à la bourse suisse est d’au moins un centime. Cela signifie, par exemple, pour un produit dont le cours est de 10 à 11 centimes, que son spread est de 10%. Ainsi donc, l’opinion largement répandue selon laquelle les titres à effet de levier «bon marché» sont attrayants est fausse. A noter que les critères du market making décrits dans les grandes lignes sont accessibles au public. La bourse suisse SIX calcule ainsi ce qu’on appelle des Quotes Quality Metrics (QQM). Au cours d’une période de dix jours, l’évaluation fait ressortir des caractéristiques comme les spreads et volumes moyens, ou la disponibilité des Plus des deux tiers des produits cotés sont des produits à effet de levier spread est étroit, plus un produit est attrayant. Ainsi, le market maker doit tout mettre en œuvre pour le minimiser. Cependant, certaines situations peuvent jouer les trouble-fête. Un écartement des spreads se produit notamment dans les phases où le marché fourmille d’activité, lorsque le sous-jacent est soumis à une très forte volatilité, ou lorsque le volume des négociations est très faible. Des spreads plus importants cours. Les données quotidiennes de la bourse au sujet de l’ensemble des produits cotés sont disponibles sur le site internet de SIX. Pour finir, il convient de clarifier un malentendu courant concernant les produits sur matières premières. Bon nombre d’investisseurs pensent que c’est le prix spot (cours auquel une marchandise est immédiatement disponible) du sous-jacent qui est déterminant. Ce prix spot ne peut, en règle générale, cependant pas servir de valeur de base aux produits structurés. Les émetteurs ont recours à des contrats à terme (futures) qui nécessitent un roulement régulier dès qu’un future atteint l’échéance, il est remplacé par son pendant de l’échéance de maturité suivante. Etant donné que les prix varient suivant les différentes maturités, le passage d’un contrat à l’autre peut influencer la valeur du dérivé – positivement ou négativement selon la forme de la courbe de maturité (term structure). * Public Distribution, Commerzbank Zurich PUBLICITÉ Le choix «delta neutre» > Gestion La recherche de rendement sans exposition aux tendances est possible Clément Gibassier* Les stratégies delta neutres cherchent à profiter à la fois d’une augmentation et d’une baisse des cours sur un ou plusieurs marchés. Elles combinent généralement des positions «long» et des positions «short» sur différentes classes d’actifs afin d’extraire un rendement propre à l’actif (l’alpha) en réduisant l’impact des mouvements de marché (le bêta). Ce type de stratégie prend son sens dans le contexte de marché actuel où l’investisseur cherche à générer du rendement sans être exposé à une forte correction des marchés. Deux types de stratégie se mélangent de manière générale: «contrarian» et «momentum». Une stratégie qui s’appuie sur une tendance de marché bien marquée est dite «stratégie momentum». L’investisseur présume qu’une augmentation des prix constatée implique une augmentation des prix futurs. Réciproquement, cela s’applique également dans le cadre d’une baisse des prix. Quand une tendance est amorcée sur une action, l’investisseur «momentum» prévoit qu’il y a de fortes chances qu’elle se poursuive. Une stratégie d’investissement qui se comporte de façon contraire à la stratégie «momentum» est appelée stratégie «contrarian». Dans une telle stratégie, l’investisseur achète quand l’action a corrigé pour profiter d’un futur rebond. L’investisseur «contrarian» cherche à acheter quand les actions sont à leur plus bas. Par exemple, l’indice Leonteq Relative Trend Index mixe les logiques «contrarian» et «momentum» et suit les principes d’investissement long/short. Si le S&P 500 a clôturé le dernier trimestre avec une performance positive, l’indice investira dans les 25% d’actions de l’indice ayant le mieux performé pour les trois prochains mois («momentum»). Dans le même temps, on vend à découvert l’indice dans sa globalité. Au contraire, si le marché a clôturé le dernier trimestre avec une performance négative, l’indice investira dans les 25% d’actions de l’indice ayant le moins bien performé pour les trois prochains mois («contrarian»). Dans le même temps, on vend à découvert l’indice dans sa globalité. L’objectif est de générer une surperformance par rapport à un indice de référence. A chaque début de trimestre, la performance trimestrielle du S&P 500 Total Return et de ses principaux membres est calculée. Nous appliquons la règle suivante pour déterminer les composants du panier dans lequel le Leonteq Relative Trend Index investira durant le prochain trimestre. L’alternative pour traiter les dérivés Swissquote révolutionne le trading dans le domaine des dérivés en vous offrant dès à présent plus de 45’000 produits à levier de manière directe et exclusive : Over-The-Counter (OTC). Plus d’informations sur www.swissquote.ch/swissdots Deux types de stratégie se mélangent de manière générale: «contrarian» et «momentum» Distinguons deux cas. Premièrement, le S&P 500 Total Return a eu une performance trimestrielle positive sur le dernier trimestre. Dans ce cas, la partie «long» investirait (de façon équipondérée) dans les 25% des actions de l’indice qui ont eu la meilleure performance sur le dernier trimestre. Afin de rendre la stratégie delta neutre à chaque date de rebalancement, la partie «short» sera le S&P 500 Total Return. Deuxièmement, le S&P 500 Total Return a eu une performance trimestrielle négative sur le dernier trimestre. Dans ce cas, la partie «long» investirait (de façon équipondérée) dans les 25% des actions de l’indice les moins performantes sur le dernier trimestre. Afin de rendre la stratégie delta neutre à chaque date de rebalancement, la partie «short» sera le S&P 500 Total Return. Depuis son lancement début octobre 2012, la stratégie a réalisé une performance de 6,70%, soit un rendement d’un peu plus de 4% par an, pour une volatilité réalisée de seulement 4,5% en moyenne. * Leonteq <wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDQ0NQYATsOBew8AAAA=</wm> <wm>10CFXKIQ7DMBBE0ROtNbPesZ0ujMKigKjcpCru_VHasoCvT96-pwr-rdvx3M7U0KABpGoqorg8e-0FGAkxHIwH6a06sdz8d60GMH_GIGNM0lwWmATL5_W-ABk-ngFyAAAA</wm> En partenariat avec * exclus frais pour les informations en temps réel 20 LundiFinance Produitsstructurés Le Temps Lundi 26 mai 2014 Big Data: un savoir utile dans le déluge de données > Gestion Cette nouvelle ère de l’information ouvre d’intéressantes opportunités aux entreprises innovantes et aussi aux investisseurs Robin Lemann* Les tendances technologiques évoluent et s’accompagnent d’un flux incessant de néologismes. Ainsi, ce qui s’appelait autrefois SaaS se nomme aujourd’hui le Cloud. Mais le Big Data ne saurait être assimilé à du réchauffé. Ce concept est devenu l’une des plus importantes tendances high-tech dans le monde. Et les projections quant à l’évolution de ce marché sont très parlantes: selon une étude de l’association britannique IDC, le volume de données dans le monde va augmenter de 130 à 40 000 exaoctets (1 exaoctet = 10 milliards de gigas) entre 2005 et 2020. C’est 300 fois plus en 15 ans. Le flot de données devrait donc quasiment doubler tous les deux ans, en moyenne. Si l’on en juge par la quantité de données produite chaque jour, l’ère du Big Data a commencé depuis un moment déjà. Les prévisions de chiffres d’affaires en constante hausse formulées par les entreprises actives dans ce secteur paraissent donc réalistes. Selon les pronostics des experts, pris en euros, le volume de ce marché devrait croître d’un tiers par an jusqu’en 2016. Mais qu’entend-on par Big Data, au juste? Grosso modo, il s’agit d’analyser avec intelligence de gigantesques quantités de données pour en extraire de précieuses informations. A cette fin, on recourt à diverses technologies, à l’instar de vecteurs de stockages intelligents, de nouveaux systèmes de bases de données ainsi que des logiciels d’analyse. L’objectif est d’utiliser des algorithmes savamment concoctés pour déceler les schémas susceptibles de faire ressortir des interconnexions inédites entre les données. Les champs d’applications ne manquent pas: meilleur dialogue des entreprises avec leurs groupes cibles, gestion plus fluide de la circulation aux heures de pointe ou anticipation précise de l’évolution du périmètre d’une épidémie, pour n’en citer que quelques-uns. Par ailleurs, les clients de sociétés spécialisées dans le Big Data peuvent faire ainsi la lumière sur certains facteurs critiques de leur succès, ce qui leur permettra d’optimiser les processus ou même de développer de nouveaux modèles commerciaux. Le Big Data devient donc toujours plus un facteur de production et de concurrence déterminant au sein de l’économie. La croissance exponentielle du volume de données ne se limite pas aux entreprises. Elle s’observe aussi dans le domaine privé. La numérisation croissante incite tout un chacun à archiver un nombre croissant de données: photos numériques, documents, tableaux de données, e-mails, musique ou films. Aujourd’hui déjà, le volume de données atteint des milliers de gigaoctets. L’essor rapide des smartphones contribue dans une large mesure à cette croissance. Les terminaux mobiles disposent aussi d’un nombre croissant de capteurs: capteurs de mouvement, de lumière, identification vocale ou lecteurs d’empreintes digitales. Les architectures réseaux se voient ainsi mises au défi de pouvoir traiter aussi rapidement et avantageusement que possible, en souplesse, ce volume grandissant de données. Le spécialiste réseau Ericsson estime que le volume de données passant par les terminaux mobiles va être multiplié par dix entre 2013 et 2019. A noter qu’actuellement, seuls 15% de ces données sont structurés, le reste circule sans réelle structure. Les sociétés capables, non seulement de capter et de conserver ces données, mais de les transformer en ensembles lisibles dont ils peuvent tirer des conclusions à valeur ajoutée vont au-devant de jours heureux. Pour pouvoir analyser ces flux de données de manière efficace, il faut des architectures logicielles ultrarapides telles que les propose Splunk, un spécialiste en la matière. Ses programmes décryptent en temps réel tous les secrets enfouis dans les trésors de don- Le volume de ce marché devrait croître d’un tiers par an jusqu’en 2016 nées. Ses logiciels permettent ainsi de tirer des conclusions à partir de messages d’erreur de systèmes informatiques, de vagues de clicks dans les médias sociaux ou de messages envoyés par les smartphones. Cette société californienne compte déjà pas moins de 6400 clients, dont de grands noms comme Tesla Motors ou Vodafone. Au cours des cinq dernières années, elle a pu accroître son chiffre d’affaires de 65% chaque année. Le dernier contrat en date, qu’elle a décroché auprès du fabricant de freins à air comprimé New York Air Brake (NYAB), montre l’efficacité du système de Splunk. Le fabricant utilise le logiciel pour surveiller, analyser et visualiser les données des capteurs dans plus de 5000 motrices pour améliorer la sécurité sur le réseau ferré et identifier des potentiels d’économie. Le logiciel Splunk est associé à un système d’aide à la conduite qui pourrait faire économiser aux sociétés ferroviaires américaines jusqu’à un milliard de dollars américains, aux dires de NYAB. Splunk figure dans le Solactive Big Data Total Return Index du fournisseur d’indices Solactive, un baromètre qui donne un bon aperçu des pionniers du Big Data. Outre Splunk, l’indice comprend six autres spécialistes: Actuate, Informatica, Tibco Software, Tableau Software, Qlik Technologies et Teradata. Leurs logiciels ont essentiellement pour fonctions l’analyse, la visualisation et l’échange d’informations. Teradata, pour sa part, offre ses logiciels surtout en conjonction avec du matériel informatique spécifique. Cette société est le fournisseur leader mondial de plateformes analytiques de données, d’applications marketing et d’applications d’analyse, ainsi que de prestations de conseil. Au salon Email-Expo qui s’est tenu mi-mai à Francfort, elle a notamment proposé une solution qui permet d’accroître l’efficacité et l’efficience du marketing e-mail. Le système trouve déjà une application pratique chez la compagnie aérienne TUIfly, où les internautes qui ont renoncé à finaliser leur achat sont reconquis via le marketing e-mail. La thématique du Big Data fait également florès à la bourse, comme le montre l’évolution des actions. La société Tibco Software a vu sa capitalisation boursière presque tripler au cours de ces trois dernières années, alors que celle d’Informatica a progressé de 140% dans le même intervalle. Il s’agit donc d’une branche d’avenir qui devrait susciter l’intérêt des investisseurs, y compris à l’aide de produits structurés. * UBS Public Distribution Team Suisse Produits à capital garanti: l’approche devient personnalisée > Gestion du risque Ces solutions restent très populaires. Les produits à capital garanti formalisent des paris simples de marché, portant généralement sur le comportement d’indices financiers, le plus souvent actions, tout en minimisant le risque en cas de mauvaise anticipation David Niddam* Les «autocallables», par exemple, sont des produits qui offrent un coupon fixe prédéterminé en cas de bonne performance du sous-jacent, et la possibilité de remboursement anticipé du capital dans le cas inverse. Ces produits portent bien sûr euxmêmes des risques structurels: de contrepartie dans le cas du défaut de l’émetteur de l’actif détenu, de marché en fonction du degré auquel le gérant s’y expose, et de duration qui s’accroît d’autant que les taux sont bas et l’échéance éloignée. Mais dans une approche de gestion de portefeuille, l’expérience démontre que l’utilisation d’un produit à capital garanti exprime le choix de l’investisseur de se prémunir d’un risque qui peut soudainement se matérialiser, et participe de la sérénité du placement pour ceux souhaitant préserver le capital. Or, l’usage des produits à capital garanti pourrait être davantage mis à profit, si leur complexité était mieux appréhendée. Dans une logique de gestion de portefeuille, en effet, un certain nombre d’acteurs ont besoin d’êtres guidés pour assurer une cohérence de leur portefeuille dans sa globalité. Typiquement, il est fréquent que certains investisseurs détiennent un large portefeuille de produits similaires, adossés à des indices actions, et sous-estiment l’intérêt de diversifier les sous-jacents pour diminuer le risque global de leur portefeuille sans affecter son espérance de rendement. Pas assez mise en avant, la gestion des risques est pourtant la clé de voûte d’un investissement: qui peut donner la probabilité que l’«autocallable» ne livre finalement pas le coupon? Il existe des sociétés de gestion (SDG) spécialisées permettant une approche dédiée Afin de mettre en place une gestion de portefeuille efficace, le suivi des risques, la valorisation, le service «après-vente» sont à prendre en considération dans l’évaluation d’un ou plusieurs produits à capital garanti. Dans ce créneau, il existe des sociétés de gestion (SDG) spécialisées permettant une approche dédiée ou «solutions», guidant les investisseurs. Ces SDG offrent le suivi de l’ensemble des investissements, proposent l’accès à des classes d’actifs ou des stratégies d’investissement nouvelles pour augmenter l’espérance de gain tout en diluant le risque, et créent des structures «sur mesure» éventuellement plus appropriées à l’investissement – comme les organismes de placement collectif (les fonds). En particulier, en lien avec la problématique de diversification des sous-jacents des produits à capital garanti, les SDG proposent des solutions activement gérées, comme les stratégies alternatives ou d’«abso- lute return» pouvant servir de moteur de performance auxdits produits, avec une volatilité souvent moins importante. En effet, la normalisation des marchés et le retour des tendances font émerger des opportunités d’investissement dans la gestion alternative. Souffrant néanmoins d’une image encore associée à la profondeur de la crise de 2008, les stratégies alternatives peuvent désormais faire l’objet d’un accès sécurisé, grâce à un positionnement adéquat permettant de satisfaire les nouvelles demandes de rendements protégés: les produits à capital garanti sur sous-jacents alternatifs assurent une performance plus stable que les sous-jacents traditionnels, avec une espérance de rendement similaire – notamment avec la possibilité de se couvrir, voire même de tirer parti PUBLICITÉ SUISSE-EUROPE, LE NOUVEL ALBUM DE CHAPPATTE L’Europe nous encercle! Les frontaliers sont parmi nous! Les étrangers viennent remplir nos trains! Depuis le non à l’EEE, le 6 décembre 1992, jusqu’au vote anti-immigration du 9 février 2014, ce nouvel album de Chappatte est un concentré drôle et mordant de 20 ans d’histoire suisse, blochérienne, et un peu européenne. Chappatte est le dessinateur du Temps. Cet album peut être commandé sur www.letemps.ch/boutique, ou par e-mail à [email protected] Il est également en vente dans les kiosques et les librairies de Suisse romande. Abonnés CHF 24.– Non-abonnés CHF 29.– TVA incluse. Frais de livraison CHF 5.– Format 19 x 24 cm, 132 pages Délai de livraison, 5 jours ouvrables de la volatilité, préoccupation principale des investisseurs, via des véhicules plus transparents que dans le passé. Dans un cadre réglementaire connaissant des évolutions majeures, l’expérience et la discipline d’investissement d’une SDG, dans son ensemble, doivent ainsi être mises à disposition de ses clients par l’offre de gammes complètes de service et de conseil: du développement d’outils offrant au client une personnalisation du suivi de son portefeuille aux propositions de produits permettant de l’optimiser. * Head of Custom Solutions, Lyxor Asset Management Le Temps Lundi 26 mai 2014 LundiFinance Produitsstructurés 21 Changement de paradigme réglementaire > Droit Un avant-projet de loi fédérale sur l’infrastructure des marchés financiers publié fin 2013 réglemente, pour la première fois en Suisse, le négoce de dérivés OTC et rassemble dans une seule loi la réglementation des infrastructures des marchés financiers Alexandre de Boccard* L’une des conséquences de la crise financière de 2008 a été l’adoption par les Etats membres du G20 de recommandations afin d’améliorer la transparence du marché des dérivés négociés de gré à gré (dérivés OTC). L’avant-projet de loi fédérale sur l’infrastructure des marchés financiers (le «Projet»), publié fin 2013, réglemente pour la première en fois en Suisse le négoce de dérivés OTC, et rassemble dans une seule loi la réglementation des infrastructures des marchés financiers. Cette nouvelle réglementation s’inspire largement de la réglementation européenne, notamment du règlement (UE) n° 648/2012 du Parlement européen et du Conseil du 4 juillet 2012 sur les produits dérivés de gré à gré, les contreparties centrales et les référentiels centraux (EMIR). Le Projet prévoit notamment que les infrastructures suivantes doivent obtenir une autorisation de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma): bourse, système multilatéral de négociation, système organisé de négociation qui permet le négoce multilatéral, contrepartie centrale, dépositaire central et référentiel central tels que définis dans le Projet. L’une des nouveautés en matière d’autorisation est la soumission des contreparties centrales (y compris clearing house) à autorisation obligatoire. Cette nouvelle réglementation s’inspire largement de celle de l’Union européenne S’agissant du négoce de dérivés, la définition de «dérivés» est la suivante: «Les contrats financiers dont la valeur fluctue en fonction d’un ou plusieurs actifs sous-jacents et qui ne sont pas des opérations de caisse.» Cette définition est large et couvre les dérivés négociés de gré à gré (dérivés OTC), y compris les contrats ISDA. Le Projet prévoit quatre obligations centrales: l’obligation de (i) compenser par l’intermédiaire d’une contrepartie centrale, (ii) communiquer les opérations à un référentiel central, (iii) réduire les risques et (iv) passer par une plateforme de négociation. Le champ d’application dépend de la qualification de l’entité concernée en tant que contrepartie financière ou non financière. Il existe quelques exemptions pour les petites contreparties financières et/ou non financières, en fonction de seuils qui seront déterminés par le Conseil fédéral. Sont réputées contreparties financières les banques, les négociants en valeurs mobilières, les entreprises d’assurance et de réassurance, les sociétés mères d’un groupe financier ou d’assurance, ou d’un conglomérat financier ou d’assurance, les directions de fonds, les Sicav, les sociétés en commandite de placements collectifs, les Sicaf et les gestionnaires de placements collectifs, ainsi que les institutions de prévoyance et les fondations de placement. Les gestionnaires de fortune en dehors du domaine des placements collectifs et les conseillers en placement ne sont pas des contreparties financières, contrairement au droit européen. S’agissant du champ d’application territorial, ces obligations s’appliquent à toutes les contreparties financières et non finan- cières qui ont leur siège en Suisse. La première obligation (i) consiste pour les contreparties financières et non financières, à l’exception des petites contreparties financières et non financières, à compenser toutes les opérations réalisées entre elles sur les dérivés avec une contrepartie centrale agréée ou reconnue par la Finma, si les dérivés qualifient selon la Finma de dérivés devant être compensés, notamment en fonction de leur degré de standardisation et en prenant en compte les normes internationales. Les opérations intragroupe bénéficient d’une exemption à certaines conditions. S’agissant des opérations transfrontières, l’obligation de compenser s’applique lorsque la contrepartie étrangère serait soumise à l’obligation de compenser si elle avait son siège en Suisse. Concernant l’obligation de communication (ii), les contreparties financières, les contreparties non financières ainsi que les contreparties centrales doivent s’assurer que les caractéristiques essentielles de toutes leurs opérations sur dérivés – sans distinction par rapport au type de dérivés – sont communiquées à l’un des référentiels centraux agréés ou reconnus par la Finma. S’agissant de la troisième obligation (iii), les opéra- tions sur dérivés qui ne sont pas compensées par une contrepartie centrale agréée ou reconnue par la Finma sont soumises aux obligations de réduction des risques, qui comprend l’obligation pour les contreparties financières et les contreparties non financières d’enregistrer, d’observer et réduire les risques opérationnels et les risques de contrepartie liés à des opérations sur dérivés. L’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation n’est pas prévue avant l’année 2015 Cela consiste, notamment, à confirmer rapidement les termes relatifs à des opérations sur dérivés et mettre en place des procédures appropriées permettant de rapprocher les portefeuilles, de gérer le risque associé, de déceler et de régler rapidement les éventuels différends entre parties. Les contreparties financières et non financières, à l’exception des petites contreparties financières et non financières, doivent évaluer chaque jour les dérivés au prix PUBLICITÉ Mon taux fixe sur 5 ans* 1,45% <wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDQ0NQIA2POGDA8AAAA=</wm> <wm>10CFWKKw6AMBAFT9TmvW13WVhJ6giC4GsImvsrPg4xGTGzLKEZH3Nb97aFujoTQKqEi2TUIUxKNpGA0gSsE4lSTNR-_yMrFejvk6CJ1vlEJnqHj_k6zhsHBBPEcgAAAA==</wm> Prêts hypothécaires Les mêmes conditions pour tous les clients Chez Retraites Populaires nous appliquons les mêmes conditions à tous les clients et proposons également des taux longue durée. Découvrez nos solutions de financement pour votre projet immobilier. Contactez-nous au 021 348 21 50 ou consultez www.retraitespopulaires.ch/prets * Exemple d’un taux fixe sur 5 ans, premier rang. Taux de référence: mai 2014. Votre avenir, notre mission. du marché ou, à défaut de prix du marché, au moyen de modèles de valorisation reconnus dans la pratique. Les contreparties financières et non financières, à l’exception des petites contreparties non financières, doivent échanger des garanties appropriées et être en mesure de séparer de manière appropriée les garanties de leurs propres actifs. Enfin, l’obligation de passer par une plateforme de négociation (iv) n’entrera en vigueur que si le contexte international, en particulier la réglementation européenne, l’exige. L’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation n’est pas prévue avant 2015. Bien que le Projet soit au stade d’avant-projet, il est prévisible que les principales obligations seront maintenues dans le projet final. S’agissant de l’effet rétroactif, le Projet prévoit que c’est le Conseil fédéral qui déterminera quelles opérations sur dérivés déjà conclues au moment de l’entrée en vigueur de la loi seront soumises à l’obligation de compenser, de déclaration et de réduction des risques. * Avocat, www.ochsnerassocies.ch Economie 22 Le Temps Lundi 26 mai 2014 Fonds de placement, opinions d’analystes, OPA du mois... Plus d’infos sur www.letemps.ch SMI Clôture: 8703,84 Performance sur 3 mois +2,57% Stoxx Europe 600 Performance sur 3 mois S&P 500 Clôture: 341,76 +1,06% 18h00: 1898,82 Performance sur 3 mois +2,25% Topix (Tokyo) Clôture: 1180,44 Obligations, taux à 10 ans –3,17% Performance sur 3 mois Taux de change Etats-Unis Europe (Bund) Suisse (Conf.) 2,530% 1,413% 0,794% 350 1950 1250 3 8600 340 1900 1200 2,5 1,20 8400 330 1850 1150 2 1,10 1,5 1,00 8200 320 1800 1100 1 0,90 8000 310 1750 1050 24 février 23 mai 24 février 24 février 23 mai 23 mai 1,30 0,5 24 février 23 mai Euro Dollar 1,2208 0,8959 En francs 8800 0,80 24 février 23 mai 24 février 23 mai SOURCE: BLOOMBERG Retour des assureurs en Suisse romande > Pharma Merck Serono poursuit son chemin après avoir quitté Genève en 2013 Emmanuel Garessus ZURICH > Stefan Oschmann évoque l’avenir de la société dans une industrie en mutation Propos recueillis par Willy Boder Numéro deux du groupe allemand Merck KGaA, qui comprend quatre divisions dont deux pharmaceutiques et une chimique, Stefan Oschmann suit de près la redistribution des cartes dans l’industrie pharmaceutique. A côté de l’offre alléchante de plus de 100 milliards de dollars de Pfizer pour acquérir AstraZeneca, le domaine des médicaments vendus sans ordonnance (OTC) est en profonde restructuration. Novartis a cédé le pouvoir dans ce secteur à GlaxoSmithKline, laissant du même coup l’usine de Nyon-Changins entre d’autres mains, et l’Allemand Bayer a mis 14,2 milliards d’euros sur la table pour acheter la division OTC du groupe américain Merck. Merck KGaA, société de taille moyenne dans le monde pharmaceutique, a subi une baisse globale de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2014 (–3,5%, à 2,66 milliards d’euros), tout comme sa division biotech sous le nom de Merck Serono (–4,1%, à 1,42 milliard). Interview. Le Temps: 7% du chiffre d’affaires annuel de Merck KGaA, est réalisé dans le domaine des OTC. Etes-vous vendeur, au moment où les prix s’envolent? Stefan Oschmann: Merck a décidé de ne pas participer à cette «fusiomania». Historiquement, la société, qu’on peut considérer comme un conglomérat, a toujours été à contre-courant et s’en porte très bien. Ce fut déjà le cas à la fin des années 1980, lorsque les entreprises chimiques et pharmaceutiques ont séparé leurs activités. A l’époque, la tendance de l’industrie était de vouloir se concentrer sur la recherche et le développement de médicaments à haute valeur ajoutée. Ensuite est venue la mode de la diversification des différents domaines pharmaceutiques, comme les génériques, la médecine vétérinaire, les vaccins, ou les OTC. Aujourd’hui, la mode est à nouveau à la spécialisation. – La part globale de marché de Merck dans les OTC est trop faible pour jouer un rôle majeur. Pourquoi ne pas entrer dans la ronde des fusions? – Nous avons une approche particulière de ce marché qui se développe très bien dans les pays émergents. Ils apprécient des produits de marque et de qualité, car les patients, qui paient souvent les médicaments de leur poche, sont préoccupés par les nombreuses contrefaçons en circulation. L’objectif de Merck, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 740 millions d’euros dans les OTC, n’est pas de gagner des parts globales de marché, mais de progresser dans certaines régions. Nous opérons ainsi uniquement dans des zones où nous pouvons obtenir au moins 3% du marché avec trois marques importantes. Cela permet de dégager des marges bénéficiaires intéressantes en Amérique latine, au Moyen-Orient, et dans certaines régions d’Asie. – Mais vous n’êtes pas en Chine et aux Etats-Unis… – Une présence aux Etats-Unis n’est pas prioritaire, pour les raisons évoquées auparavant. Nous étudions, en revanche, la possibilité de revenir en Chine, où la croissance des OTC est forte. – Merck se caractérise par des activités diamétralement opposées, allant des écrans à cristaux liquides aux médicaments basés sur la biotechnologie, en passant par des équipements de laboratoire. Pourquoi une telle dispersion? DR «Nous allons produire de nouveaux médicaments à Vevey» ‘‘ Notre objectif n’est pas de gagner des parts globales de marché dans les produits OTC ,, Stefan Oschmann, Numéro deux de Merck – Cette diversification, qui n’est effectivement plus très tendance, nous semble un excellent moyen d’équilibrer les risques commerciaux dans des secteurs où nous sommes vraiment compétitifs. Cette stratégie a été récemment confirmée par une analyse en profondeur de l’ensemble de nos activités. – Le groupe a été secoué par des restructurations, dont la principale, vue de Suisse, a été la fermeture, en 2013, du centre genevois de Merck Serono. Envisagez-vous un nouveau programme de réduction des coûts après celui qui se terminera cette année? – Non, cela ne figure pas en ce moment dans nos plans. Nous sommes satisfaits de la croissance du secteur pharmaceutique. La division Merck Serono a par exemple enregistré, hors effet de change, une progression de 4,2% des ventes au premier trimestre, supérieure à celle du marché. – Pourtant, l’un de vos principaux produits, le médicament Rebif contre la sclérose en plaques, est ancien et ses ventes déclinent lentement. Comment allez-vous générer de la croissance à moyen terme? – Rebif, bien implanté, reste une option thérapeutique importante pour les patients atteints de sclérose en plaques, tout comme notre autre produit phare, Erbitux, utilisé contre différentes formes de cancer. Notre pipeline de recherche et développement est bien étoffé, puisqu’il contient quatre médicaments en phase finale d’essais cliniques, et dix médicaments en phase intermédiaire. C’est un niveau généralement considéré comme suffisant pour assurer l’avenir d’une société pharmaceutique de notre taille. Et puis, nous disposons de réserves financières suffisantes pour acquérir, si besoin, des médicaments sous licence. – Après les restrictions de l’immigration exigées par le peuple suisse le 9 février, comment Merck envisage-t-il son avenir dans ce pays où se situe un grand centre de production biotechnologique au-dessus de Vevey? – Merck emploie plus de 1000 personnes en Suisse, en majorité de nationalité suisse. Pour l’instant, nous n’avons pas rencontré de problèmes de recrutement de main-d’œuvre. Le degré d’utilisation de l’usine de Corsier-sur-Vevey a été nettement augmenté depuis deux ans, et nous avons pour intention de produire à cet endroit, qui nous donne entière satisfaction, de nouveaux médicaments lorsqu’ils auront été approuvés par les autorités d’homologation. Nous y produisons déjà certains produits en investigation pour les essais cliniques, et nous y produirons également nos biosimilaires. > Stratégie L’organisation faîtière (ASA) accroît sa présence romande dès cet automne «Nous prévoyons de renforcer nos activités en Suisse romande», a indiqué vendredi au Temps Sabine Alder, porte-parole de l’Association suisse d’assurances (ASA), à Zurich. L’organisation faîtière a décidé de «créer dès l’automne des emplois, soit deux personnes (l’une de Zurich, l’autre de Berne) occupant au total 120%, mais nous n’ouvrons pas de bureau romand», a-t-elle précisé. L’objectif est d’accroître la présence et les activités de l’ASA dans la région, ainsi que d’améliorer le réseau entre assureurs. La Suisse romande a certes assisté à une forte vague de concentrations à l’heure de la déréglementation et de la décartellisation intervenue à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Tour à tour, les assureurs tels que La Suisse (reprise par Swiss Life en 1988), la Neuchâteloise (Winterthur en 1990), la Genevoise (Zurich Insurance en 1991), ont été intégrés dans des groupes alémaniques et leur marque a même disparu. Plus de la moitié des assu- rances existant en 1982 ont disparu, selon Gerhard Schwarz dans Wirtschaftswunder Schweiz (NZZ Libro). C’est après cette époque de décartellisation, en 1998, que l’organisation faîtière des assurances a fermé son bureau de Lausanne. L’ASA emploie 33 personnes à son siège à Zurich, selon Sabine Alder. Le lobby des assurances est lui-même le fruit d’une consolidation entre organisations spécialisées sur l’assurance choses, vie et autres. Mais aujourd’hui, le tissu romand est très dynamique si l’on compte la Vaudoise, Generali Suisse, la Mobilière à Nyon, la Mutuelle et Assura. D’une certaine manière, pour le lobby des assurances, c’est donc un retour en Suisse romande pour l’organisation faîtière, présidée par Urs Berger (Mobilière Suisse), et qui regroupe 77 compagnies et 49 000 collaborateurs. Le secteur de l’assurance représente 40% de la création de valeur de la place financière suisse, selon une étude du BAK Basel. Et en termes de productivité, il arrive en tête des branches financières. Panorama Suisse Best-seller 900 emplois menacés Thomas Piketty réplique Coca-Cola menace de délocaliser sa production hors de Suisse. Il en résulterait la perte de 900 emplois à Brüttisellen (ZH), selon un document cité par Schweiz am Sonntag. La révision de la loi sur les cartels, en cours, contraindrait les fabricants étrangers à fournir leurs produits aux commerçants suisses aux mêmes conditions qu’à l’étranger. (LT) Epinglé par le Financial Times pour des erreurs de calcul dans son dernier ouvrage, l’économiste français Thomas Piketty a maintenu ses conclusions et invité le FT à soumettre ses propres données au feu des critiques. Le journal britannique a pointé du doigt «une série d’erreurs» dans les données utilisées dans Le Capital au XXIe siècle. (AFP) PUBLICITÉ Nous préparons le Je prépare le Je prépare la bac français bac international en anglais matu suisse Pression accrue sur les banques <wm>10CAsNsjY0MDAy0jW0NDI2swQAxC9JIw8AAAA=</wm> <wm>10CFXKoQ7DMBCD4SdKZDvX9LKDU1hVUJWHTMN7f7RkbMA_8XccsWX89uzn3a8gICU2ldqiCLlwC9GzqgdMLtAeNE3hbH8-AbUYMJZJsCQfXJ3_4O7583p_AfHWGAhyAAAA</wm> > Fraude Julius Baer pourrait devoir payer jusqu’à 1 milliard La pression américaine sur les banques suisses est encore montée d’un cran. D’après Le Matin Dimanche, 106 établissements doivent désormais livrer les noms de leurs employés d’ici à un mois. Toutes ces banques sont inscrites dans la catégorie 2 du programme américain. Ce groupe rassemble les instituts financiers qui ne sont pas dans le viseur mais qui ont de bonnes raisons de penser qu’elles ont pu violer le droit américain. L’accord signé par la Suisse et les Etats-Unis en août dernier posait les conditions pour que la justice américaine renonce à sa chasse aux banques qui ont encouragé la fraude fiscale. En contrepartie, les établissements qui se sont annoncés auprès des autorités américaines devaient livrer des données jusqu’à fin avril. Le délai a été repoussé au 30 juin. Brady Dougan «frustré» Les banques déjà sous le coup d’une procédure (catégorie 1), comme Julius Baer ou les Banques Cantonales de Zurich et Bâle, sont exclues du programme de régularisation. Elles négocient individuellement des accords extrajudiciaires avec des amendes et des aveux, afin d’éviter une mise en accusation. Selon la NZZ am Sonntag, l’amende de Julius Baer pourrait être bien plus élevée que prévu. Alors qu’elle était estimée jusqu’ici entre 300 et 400 millions de francs, l’établissement pourrait devoir s’acquitter de 1 milliard de francs, selon des calculs d’analystes. De son côté, Brady Dougan répète n’avoir toléré aucune transaction fiscale illégale au sein de Credit Suisse. L’Américain, directeur général du numéro deux bancaire helvétique, se dit frustré, dans une interview au SonntagsBlick, de constater que ses dires peinent à convaincre. «Les enquêtes ont duré trois ans et demi. Tout est connu. De très nombreux avocats ont analysé la question, tout comme les autorités», précise-t-il. La banque a écopé d’une amende record la semaine dernière. LT Plus d'un siècle au service de l'éducation Ancienne ferme renovée à vendre Surface habitable 200 m2, terrain 15'000 m2, inclus terrain à bâtir pour 2 ou 3 maisons individuelles. Idéal pour animaux domestiques, nombreuses espèces d'arbres, belle vue sur la campagne. Prix Fr. 480'000.–. Autres informations: www.vdoubs17.jimdo.com Tél. 0033 3 84 81 38 57 <wm>10CAsNsjY0MDAw1TU0MDU0sgAAb3VShw8AAAA=</wm> <wm>10CB3IOxKDMAwE0BPJsyu8sojLDB1DkckFMIQ696_yKV7z1rWr4O--bM_l0QlARoienVKZEd-sJdM75HCw3ihqEn91Rt39GDY4NastwvJ6uc3uMeLIpn2U93l9ACDrUJNqAAAA</wm> www.mediassuisses.ch 23 Un palmarès juste, à défaut d’être piquant > Festival de Cannes Le film le plus long de l’édition 2014 est aussi le plus beau: «Winter Sleep» remporte haut la main la Palme d’or > Le jury fait la part belle à la jeunesse, puisque Xavier Dolan et Jean-Luc Godard se partagent un prix Antoine Duplan CANNES Au troisième jour du festival, Winter Sleep s’est imposé comme une évidente Palme d’or. Le filmfleuve (3h16) de Nuri Bilge Ceylan prend le temps de dire le temps qui passe, l’hiver qui vient, la glaciation des sentiments. Avec une maîtrise formelle impressionnante et une irréprochable rigueur morale, le cinéaste turc mène une méditation existentielle centrée sur un ancien comédien, qu’un héritage a rendu riche et propriétaire d’un hôtel troglodyte pittoresque en Anatolie. Aux antipodes de toute tentation manichéenne, le filme brosse le portrait d’un homme ambivalent, éminemment sympathique de prime abord, mais qui s’avère manipulateur, susceptible, jaloux. Après avoir présenté trois films au Festival de Cannes (Uzak, 2002; Les Trois Singes, 2008; Il était une fois en Anatolie, 2011), Nuri Bilge Ceylan se voit attribuer la Palme d’or. Il la dédie «à la jeunesse de Turquie». Ce prix consacre un très grand cinéaste, et seul Andreï Zviaguintsev pouvait décemment le briguer avec Leviathan, cette tragédie d’un homme broyé par la loi du plus fort. Le cinéaste russe doit se contenter du Prix du scénario. Pourquoi pas, car son scénario est excellent. Sa mise en scène aussi. Mais le Prix de la mise en scène va à Foxcatcher, de Bennett Miller, tiré d’un fait divers, dans lequel deux champions de lutte doivent composer avec un sponsor maboul. Avec Le Meraviglie, film délicat et empreint de néoréalisme magique sur une famille d’apiculteurs menacés de précarité, la jeune Alice Rohrwacher représentait l’Italie et la moitié des femmes en Compétition (l’autre étant la Japo- REGIS DUVIGNAU/REUTERS Culture&Société Le Temps Lundi 26 mai 2014 Nuri Bilge Ceylan. Après avoir présenté trois films au Festival de Cannes, le réalisateur turc se voit attribuer la Palme d’or. CANNES, 24 MAI 2014 naise Naomi Kawase). Elle obtient le Grand Prix. Le Prix d’interprétation féminine va à Julianne Moore, forcément formidable, qui tient le rôle d’une comédienne névrosée jusqu’à la moelle dans Maps to the Stars, de David Cronenberg. Le Prix d’interprétation masculine est logiquement décerné à Timothy Spall qui incarne le peintre William Turner, bourru comme un ours et solidement terrien, dans Mr. Turner de Mike Leigh. British jusqu’à la chaînette ornant son revers, le comédien salue le cinéaste, trente-trois ans de compagnonnage et sept films ensemble. Il dit son bonheur d’être encore en vie après une leucémie. Comme l’assistance applaudit, il lance, «britishissime»: «L’ironie de vos applaudissements ne m’a pas échappé.» Xavier Dolan, l’enfant terrible du cinéma québécois, a enthousiasmé nombre de festivaliers avec Mommy. Dans ce film au bord de la crise de nerfs, un adolescent à problèmes trouve une forme de stabilité émotionnelle entre sa mère immature et une voisine qui peine à s’exprimer. Durablement exaspéré par le narcissisme épileptique de J’ai tué ma mère, premier opus de l’exubérant prodige, c’est avec méfiance qu’on se risque dans son cinquième brûlot. Par chance, Dolan ne s’attribue aucun «On fait ce métier pour aimer et être aimé en retour. C’est la revanche, en quelque sorte, de nos amours imaginaires» rôle et s’amende: l’affreux jojo n’est pas loin de tuer sa «mommy» mais trouve un modus vivendi. Objectivement trop long et chichiteux avec son format rectangulaire vertical, parlé dans un joual frénétique, criss de tabarnak!, le film ménage des moments très attachants – comme ce karaoké crépusculaire sur Céline Dion. Les inconditionnels voyaient déjà Dolan palmé d’or. A 26 ans, l’insolent eût été le plus jeune récipiendaire. Il doit se contenter du Prix du jury. Il le partage avec JeanLuc Godard, pour son manifeste 3D, Adieu au langage. Extrêmement ému, Dolan se dit «éperdu de gratitude. On fait ce métier pour aimer et être aimé en retour. C’est la revanche, en quelque sorte, de nos amours imaginaires.» Il fait l’éloge de Jane Campion, dont La Leçon de piano a déterminé sa vocation. Emue à son tour, la présidente du jury quitte sa place pour embrasser le gars. Quant à Godard, 83 ans, il n’est pas venu chercher le premier prix que le Festival de Cannes lui ait jamais attribué. C’est le contraire qui aurait surpris tout le monde. Quelques perdants sont à déplorer. Comme Deux Jours, une Nuit, de Jean-Pierre et Luc Dardenne, grand favori des sondages, et son interprète féminine, Marion Cotillard, lumineuse et bouleversante. Peut-être les frères Dardenne, déjà récompensés pour Rosetta et L’Enfant, ont-ils été éconduits pour cause de «deux ça va, trois c’est trop». Et Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako, qui montre à travers des images splendides et des portraits complexes, la réalité de l’intégrisme islamiste à Tombouctou, aurait mérité de finir sur le podium. Quant aux films français, prépondérants dans la Compétition, ils repartent bredouilles. Pas le moindre biscuit pour Saint Laurent, de Bertrand Bonello, Sils Maria, d’Olivier Assayas, et même des huées pour The Search, de Michel Hazanavicius – le réalisateur de The Artist a sans doute eu le tort d’être sorti du registre comique et du périmètre des Cahiers du cinéma pour se risquer dans un film de guerre à charge émotionnelle forte. En fait, la France n’est plus au centre du monde, mais elle ne le sait pas encore. Ainsi, dans Le Film français, le biopic chicos de Bonello obtient une moyenne de 2,5 étoiles (sur 4) dans le tableau des critiques français; dans Screen, il descend à 1, 7 dans les estimations des journalistes du reste du monde. PUBLICITÉ Luna Classics sur une note insolite > Musique Le festival entame une nouvelle ère en migrant à Nyon Partenaire média Le festival St Prex Classics migre à Nyon et prend un nouveau nom: Luna Classics. Si la nouvelle n’a pas fait le bonheur de tous, en particulier pour un festival concurrent (LT du 03.05.2014), la directrice artistique, Hazeline van Swaay, est convaincue qu’elle a fait le bon pas. «Les enfants grandissent, dit-elle. Nous étions un peu à l’étroit à Saint-Prex et nous n’avions plus les infrastructures adéquates pour être en phase avec la croissance du festival.» A l’exception de ce déménagement, le concept est identique, fondé sur la convergence entre différentes disciplines artistiques. Musique classique, jazz, danse, théâtre: Luna Classics favorise les rencontres insolites entre artistes d’horizons très variés. Un concept qui «plaît» ou qui «ne plaît pas», sensiblement différent des autres manifestations classiques de l’été. «Un des ingrédients de notre festival, c’est le cadre intime et convivial autour de spectacles de qualité», explique Hazeline van Swaay. Luna Classics préservera cette ambiance, dans une ville plus apte à offrir les conditions possibles à son dévelop- pement (notamment pour le traitement des sponsors). L’esplanade du château de Nyon accueillera la sphère Luna, devenue l’emblème du festival. Quant aux artistes, ils logeront toujours à Saint-Prex. La maison de Hazeline van Swaay restera cette «ruche» où «se créent les contacts informels entre artistes». Le retour de John Malkovich Si l’édition 2014 accueille des habitués, comme Nigel Kennedy, le violoncelliste Gautier Capuçon et la pianiste Yuja Wang, Luna Classics convie des nouveaux venus. L’un des événements – pour le moins inattendu! – sera la rencontre entre Dee-Dee Bridgewater et Ruggero Raimondi. Le baryton-basse italien s’est rendu célèbre par son Don Giovanni dans le film de Joseph Losey. A 72 ans, la voix n’a certainement plus le lustre d’antan, mais l’incarnation sur scène compensera sans doute les fragilités. Autre rencontre insolite, celle de Steven McRae, danseur étoile du Royal Ballet de Londres, avec le percussionniste autrichien Martin Grubinger et Yuja Wang. Gautier Capuçon et le pianiste Jorge Viladoms seront aux côtés du duo masculin formé par Hervé Moreau et Stéphane Bullion, danseurs étoiles de l’Opéra de Paris. Nigel Kennedy et Jean-Luc Ponty marieront leurs archets, tandis que l’acteur John Malkovich, applaudi l’an passé, reviendra pour un «Voyage au pays du tango», en compagnie du violoniste Julian Rachlin, autour des Quatre Saisons de Piazzolla. Côté «grands récitals», Luna Classics fait le grand écart entre l’iconoclaste Fazil Say (dans les Tableaux d’une exposition de Moussorgski et ses propres compositions) et le pianiste nonagénaire Menahem Pressler. Le violoniste Maxim Vengerov est attendu avec son pianiste Vag Papian. Plusieurs concerts mêleront jeunes talents et stars confirmées (dont la soirée d’ouverture avec Nelson Goerner et Paul Meyer). Enfin, le festival désormais nyonnais organise pour la première fois une soirée 100% jazz, avec Gary Burton et le Dizzy Gillespie Afro-Cuban Experience. Julian Sykes Luna Classics, du 19 au 31 août à Nyon. www.luna-classics.com Palmarès Palme d’or: Winter Sleep, de Nuri Bilge Ceylan Grand Prix: Le Meraviglie, d’Alice Rohrwacher Prix de la mise en scène: Foxcatcher, de Bennett Miller Interprétation masculine: Timothy Spall dans Mr. Turner, de Mike Leigh Interprétation féminine: Julianne Moore dans Maps to the Stars, de David Cronenberg Prix du scénario: Leviathan, d’Andreï Zviaguintsev Prix du jury: Adieu au langage, de Jean-Luc Godard Mommy, de Xavier Dolan. LT Panorama Photographie Décès de Michael Schmidt Le photographe allemand Michael Schmidt, couronné il y a quatre jours par le Prix Pictet, est décédé à l’âge de 68 ans samedi, rapporte le magazine Monopol en se référant à la déclaration de la famille. (LT) 24 Eclairage Le Temps Lundi 26 mai 2014 GENÈVE, 22 MAI 2014/EDDY MOTTAZ Vaccins pour tous On l’ignore souvent: nombre de grandes questions de gouvernance internationale se décident à Genève et dans sa région. Chaque lundi, Le Temps interroge un acteur des organisations internationales, des ONG ou de l’un des centres de recherche qui font sa renommée sur les grands défis à venir en matière de santé, de commerce, d’environnement, de migration, de droits ou de télécommunications. LT Olivier Dessibourg Vacciner 300 millions d’enfants supplémentaires contre des maladies mortelles et sauver cinq à six millions de vies entre 2016 et 2020: c’est l’ambition de l’Alliance GAVI. Ce partenariat public-privé, créé en 2000, veut accélérer les progrès dans le domaine de la vaccination. Il a lancé le 20 mai sa campagne de levée de fonds. En 2013, l’OMS estimait que GAVI avait, depuis sa création, permis d’éviter à six millions d’enfants une mort prématurée. Son directeur depuis août 2011 est Seth Berkley. Cet Américain de 58 ans, épidémiologiste de formation, a été nommé en 2005 par Time parmi les «100 personnalités les plus influentes de la planète», et la revue Fortune l’a choisi en 2010 comme l’un des «Visionnaires» de son Forum global. Le Temps: Comment fonctionne l’Alliance GAVI? Seth Berkley: A l’époque, les pays en développement devaient attendre 10 à 20 ans pour bénéficier des vaccins nouvellement développés, alors que ce sont souvent eux qui en ont le plus besoin. GAVI a été créée pour changer cela. Notre rôle est d’abord d’analyser l’efficacité, les coûts, l’utilité d’un vaccin. Nous aidons ensuite les pays qui demandent à en bénéficier à mettre en place les infrastructures pour le distribuer (chaîne du froid, formation du personnel de santé, monitoring, etc.). Enfin, nous les aidons à se procurer les doses, à travers une autre agence, souvent Depuis l’an 2000, l’Alliance GAVI, basée à Genève, veut accélérer les progrès dans le domaine de la vaccination. But: sauver cinq à six millions de vies supplémentaires. Son directeur, le médecin américain Seth Berkley, dit comment son institution veut utiliser les 7,5 milliards de dollars nécessaires, et pour lesquels un appel de fonds a été lancé la semaine passée l’Unicef. Un aspect crucial est que tous les pays intéressés doivent participer financièrement à l’acquisition de ces vaccins. Les plus pauvres le font d’abord modestement (20 centimes de dollar par dose). Puis, au fur et à mesure qu’un pays prospère, il paie davantage pour, enfin, s’approprier les programmes de vaccination. L’idée majeure est de faire comprendre la valeur des vaccins. D’ici à 2020, il est prévu que 22 pays ne soient plus éligibles au soutien de GAVI, et financent eux-mêmes les vaccins. Cela ouvrira une nouvelle ère de pérennisation de la vaccination. – Un exemple de succès? – La Chine connaissait jadis entre 260 000 et 275 000 cas de cancer du foie par an, dus à des infections par hépatite B. Nous avons travaillé dans l’ouest du pays pour atteindre un haut taux d’immunisation et bloquer la transmission de la mère à l’enfant. De 10% d’enfants infectés, nous sommes passés à 1%, voire moins; cette affection est en train d’y disparaître. Et, plus important, le gouvernement assure maintenant seul la diffusion du vaccin dans tout le pays. De manière générale, la vaccination contre l’hépatite B, appliquée dans les 73 pays que GAVI soutient, à l’exception pour l’instant du Soudan du Sud, démontre l’efficacité de notre modèle, puisque davantage de pays à bas PIB y ont accès que de nations à hauts revenus. Ceci aussi grâce aux bas prix que nous obtenons. – Comment? – GAVI a mis en place un système de projection des besoins de vaccins: il permet aux firmes pharmaceutiques de bien mieux planifier la production. Et vu que nous gérons l’achat de vaccins pour 60% des enfants du monde, nous pouvons négocier les prix. Ce d’autant que ces sociétés sont représentées dans notre conseil d’administration – à l’époque, elles s’observaient en chiens de faïence avec le secteur public. Enfin, elles participent aussi à développer les vaccins. Ainsi, un vaccin spécial contre la méningite a été mis au point spécialement pour l’Afrique. Et il résiste pendant quatre jours sans chaîne du froid. Il a déjà été injecté à plus de 150 millions de personnes. – Malgré les campagnes de vaccination, il reste difficile d’éradiquer une maladie. Cela se vérifie avec la polio qui, bien que sur le point d’être éradiquée, resurgit… – C’est vrai, éradiquer une maladie reste difficile. Dans le cas de la polio, deux facteurs ont joué. Le premier est lié à la vaccination de routine, qui se fait en principe chez tous les bébés, et qui doit assurer un haut niveau de protection dans la population. Dans ce cas, on peut alors mener des actions d’immunisation régionales ciblées. Or de plus en plus, ce sont les campagnes ponctuelles qui prévalent alors que le taux de couverture de la vaccination de base est très faible – dans certains Etats du Nigeria, il est de 2%. Deuxièmement, les stratégies d’éradication finale doivent être mises en place, ce qui est complexe: il faut utiliser le vaccin anti-polio administré par injection, qui annihile le vecteur infectieux, plutôt que celui par voie orale, qui protège contre la maladie mais n’empêche pas sa transmission dans les zones à bas taux de couverture vaccinale. GAVI a prévu de venir soutenir l’effort mondial d’éradication en accélérant l’introduction du vaccin par injection dans les pays pauvres durant les deux ans à venir. – L’une de vos priorités est celle de la vaccination contre le virus HPV, induisant le cancer du col de l’utérus. Ce vaccin ayant suscité la polémique dans les pays riches, une telle démarche est-elle facile à mener dans les ceux en voie de développement? – Il n’y a pas de débat autour de la nécessité: si, dans les pays riches, les femmes ont divers moyens de lutte (frottis de dépistage, intervention chirurgicale, traitement oncologique), pour celles des pays en voie de développement, une infection au HPV conduit souvent à une mort lente et douloureuse. Le vaccin constituant le seul palliatif, notre travail de conviction est moindre. Par contre, ce vaccin n’étant pas administré à des enfants (un acte traditionnellement bien accepté) mais à des jeunes filles, nous devons montrer qu’organiser sa distribution et toucher les bonnes personnes est faisable. Nous le ferons avec des projets de démonstration régionaux, à partir desquels nous apprendrons à procéder au mieux, et qui seront ensuite étendus. D’ici à 2020, nous espérons immuniser 30 millions de filles dans 40 pays. De manière générale, les campagnes massives, malgré les polémiques occidentales entourant parfois les vaccins, sont bien acceptées, car dans la population des pays en développement, l’accès aux vaccins est le signe d’une médecine moderne et d’un système de santé efficace. Cela dit, nous sommes confrontés à des questions qui n’apparais- – Il est clair que l’on vit une période de crise économiquement difficile. Mais les gouvernements savent que GAVI est l’une des institutions les plus efficientes (97% de l’argent accordé va aux programmes) et que c’est de l’argent bien dépensé. Je suis plein d’espoir – lors de notre dernière levée de fonds, nous avions reçu plus que demandé – mais aussi d’humilité. Nous encourageons aussi les pays en voie de développement à augmenter sur la durée leurs budgets pour les vaccinations de routine systématique, de manière à les pérenniser, même après qu’ils ne sont plus soutenus par GAVI. Car même si leur situation se dégrade par la suite, nous serons à nouveau là pour les aider. Or, sur ce point aussi, nous sommes optimistes: lors d’une conférence à Abuja, les pays d’Afrique se sont engagés à participer à hauteur de 700 millions de dollars durant les cinq prochaines années. «Dans les pays en développement, l’accès aux vaccins est le signe d’une médecine moderne» saient pas avant, tant circulent sur Internet des informations erronées; mais concernant les maladies principales, les médecins et ministères de santé apportent des données correctes. Enfin, le vrai défi est toujours d’atteindre les zones les plus reculées, donc d’optimiser les systèmes de distribution. – Lors de votre appel à vos partenaires (Banque mondiale, Fondation Gates, etc.) et aux gouvernements, vous demandiez 7,5 milliards de dollars d’investissements additionnels pour la période 2016-2020. Quel fut l’accueil? – Et la Suisse, contribue-t-elle? – Indirectement pour l’instant en hébergeant GAVI, par le biais d’exemptions fiscales. Le fait que GAVI se trouve à Genève, l’une des deux capitales des relations internationales, est par ailleurs crucial: cela nous permet de travailler en grande proximité avec nos partenaires (OMS, Unicef, etc.), de profiter d’un personnel et d’experts internationaux très qualifiés, et de pouvoir discuter avec les nombreux politiciens qui viennent rendre visite aux organisations internationales sises ici. Il y a dans cette ville une excellente convergence de gens et d’idées.
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