Les élections européennes offrent un triomphe au Front

J.A. 1211 Genève 2 | www.letemps.ch
Cinéma
Multimédia
Economie & Finance
Les lauréats de Cannes, retour
sur un palmarès juste Page 23
Le S5, le nouveau smartphone
de Samsung à l’épreuve Page 12
Le groupe Merck affiche de nouvelles
ambitions pour son site de Vevey Page 22
DR
Lundi 26 mai 2014 | N° 4915
Six millions
de vies de
plus à sauver
Installée à
Genève depuis
l’an 2000, l’Alliance GAVI
lutte contre les
maladies et les
infections dans
le monde grâce aux vaccins. Son
directeur, Seth Berkley, lance sa
campagne de levée de fonds.
Objectif: récolter 7,5 milliards
de dollars auprès d’institutions
comme la Banque mondiale et
la Fondation Gates. Page 24
L’essentiel
CHF 3.50, France € 2.70
Les élections européennes offrent
un triomphe au Front national
Editorial
> Parlement Le parti de Marine Le Pen devance nettement l’UMP et le PS
Le premier ministre français en
a parlé comme d’un «séisme», d’un
«moment grave». Dimanche, selon
les premières estimations, le Front
national (FN) a récolté 25% des
suffrages en France lors de l’élection du Parlement européen. La
formation de Marine Le Pen dis-
tance le Parti socialiste au pouvoir,
qui en recueille à peine 15%. L’UMP
(21%) est elle aussi dépassée. Les
Français ont ainsi permis au FN de
réaliser un score historique.
En Autriche aussi, les eurosceptiques de droite ont progressé, le
FPÖ revendiquant près de 20% des
voix. En Grande-Bretagne, la victoire est promise au UKIP, les résultats devant tomber dans la
nuit, tout comme ceux en Italie
pour le Mouvement 5 étoiles de
Beppe Grillo.
Le vote anti-européen n’est toutefois pas général. Aux Pays-Bas, le
Le signal
Parti pour la liberté (PVV) a cédé
du terrain par rapport à 2009, passant de à 17% à 12%. Les anti-euro
sont aussi contenus en Allemagne.
Le nouveau Parlement européen aura de toute façon un visage
plus eurosceptique. ö Pages 2, 3
Par Pierre Veya
François face au mur qui déchire la Terre sainte
International
Al-Sissi, victoire annoncée
Les Egyptiens élisent
aujourd’hui et demain leur
président. La victoire de l’ancien
chef de l’armée, le très discret
général Al-Sissi, ne fait aucun
doute. Derniers échos de campagne en provenance du Caire.
Page 6
Suisse
Un paradoxe neuchâtelois
25 MAI 2014/AFP PHOTO/OSSERVATORE ROMANO
Alors que le peuple suisse a
balayé l’initiative pour un salaire minimum, Neuchâtel
s’apprête à appliquer un principe accepté en votation cantonale en novembre 2011: un
salaire minimum de 20 francs
de l’heure. Page 9
Dialogue fiscal à Fribourg
La réforme de l’imposition des
entreprises, qui vise à s’adapter
aux nouvelles normes tout en
préservant la compétitivité de la
Suisse, soulève l’inquiétude des
entreprises fribourgeoises. Eveline Widmer-Schlumpf tentera
de les rassurer lors d’une rencontre demain à Fribourg. Page 9
Zooms
Au pays des Welsches
Correspondant de la NZZ en
Suisse romande, Christophe
Büchi est le «röstigrabologue» le
plus sollicité du pays. A l’heure
de poser sa plume élégante et
pertinente, le journaliste porte
un regard aiguisé sur la Suisse
romande, loin des préjugés et
des clichés. Page 11
Avant de se rendre à Jérusalem, le pape François s’est arrêté hier à Bethléem, où il s’est recueilli devant le mur de séparation érigé par Israël en
Cisjordanie. Le souverain pontife a invité les présidents israélien et palestinien à venir dans «sa maison», au Vatican, prier pour la paix. ö Page 6
Un autre plan
Président
Le succès à l’export des
d’une Ukraine produits structurés suisses de défense
antiaérienne
divisée
St Prex Classics déménage à
Nyon et prend un nouveau
nom: Luna Classics. Le festival
qui marie des artistes d’horizons divers a dévoilé son programme. Parmi les points forts
de l’édition 2014, le retour de
John Malkovich et une rencontre entre Dee Dee Bridgewater et
Ruggero Raimondi. Page 23
Le milliardaire pro-occidental
Petro Porochenko était déclaré
nettement vainqueur de l’élection présidentielle en Ukraine, au
point qu’un second tour ne sera
probablement pas nécessaire.
Dans plusieurs régions de l’est du
pays, le scrutin a été saboté par les
groupes armés pro-russes, qui ont
empêché l’ouverture des bureaux
de vote officiels et clandestins.
«De quelle présidentielle voulez-vous parler?» faisait mine de
s’offusquer un manifestant à Donetsk, chef-lieu du Donbass où le
futur président ukrainien a promis de se rendre prochainement.
ö Page 4
Le marché suisse des produits
structurés se contracte, si l’on en
juge par l’évolution du chiffre
d’affaires des produits cotés en
bourse. Mais chacun sait
que l’activité est très supérieure en dehors du
marché officiel.
De plus, le marché se
montre plus innovant et
performant que jamais,
ainsi qu’en témoigne le
développement de la banque
Vontobel et de sa plateforme
Deritrade en Allemagne et en
Asie. Dans une interview, Gerhard Meier, directeur depuis
novembre de Deritrade, souligne que la Suisse est à la pointe
de l’innovation dans cette acti-
vité, et qu’elle parvient à exporter ses solutions sur les principaux marchés.
La priorité des acteurs suisses
est toutefois moins liée à
la découverte de nouvelles structures de rendement/risque qu’à l’automatisation
et
à
l’adaptation aux nouvelles
réglementations
portant
sur
une
«meilleure protection des investisseurs». L’adaptation est une
source de coûts pour toute la
branche, et une opportunité
pour les banques qui améliorent et automatisent l’ensemble
de leur chaîne de production et
de services. ö Pages 13 à 21
Il y a eu l’échec du Gripen.
Pour l’armée suisse vient à présent le renouvellement de son
dispositif de défense antiaérienne. Nom de code: Bodluv
2020. Cette défense contre les
avions est inscrite au Plan général du développement des forces
armées. Elle fait l’objet d’une
pré-évaluation qui dépasserait
le milliard de francs. Le non du
peuple à l’achat de l’avion de
combat suédois pourrait lui profiter. Compte tenu de ce refus,
«nous avons un trou dans la défense aérienne», constate le conseiller national PLR Hugues Hiltpold. ö Page 7
Le Temps
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Une semaine de télévision passée
au crible de Zappropos, la chronique d’Olivier Perrin. Page 11
Culture
Les notes de Luna Classics
Multimédia
8
12
(appel gratuit)
Ces élections européennes
réservent des surprises. Aux
Pays-Bas avec l’échec de l’extrême
droite. Des confirmations avec la
poussée spectaculaire des souverainistes en Grande-Bretagne. Un
coup de semonce historique avec
l’europhobie nationaliste made in
France, pays fondateur. Un appel
au secours avec la progression
des extrêmes grecques.
En démocratie, les résultats
sortis des urnes doivent être pris
très au sérieux pour le message
principal qu’ils transmettent. A
savoir que l’Union européenne
divise encore plus qu’elle ne
rassemble les citoyens. Et qu’elle
n’incarne pas la réponse convaincante à leurs espérances. Mais
est-ce un échec irrévocable de
l’idéal européen? Existe-t-il une
autre issue de l’histoire? Nous
sommes convaincus que le jugement sévère qu’une frange importante des électeurs porte à
l’Europe est réversible. L’Europe
est au milieu du gué, une puissance à mi-chemin d’un approfondissement politique qui
mérite d’être débattu plus profondément avec les peuples qui
la composent. Dans plusieurs
domaines clés (surveillance
bancaire, environnement, énergie, sécurité extérieure, etc.),
l’Europe unifie ses pratiques et
coordonne son action, plaçant
les Etats dans un rôle de subsidiarité. Cette dynamique complexe souffrira d’un manque de
légitimité citoyenne tant qu’elle
demeura cantonnée à l’échelon
des gouvernements et des technocrates.
Le dialogue institutionnel qui
démarre aujourd’hui même
entre le Conseil des ministres et
le Parlement pour choisir le futur
président de la Commission est
un moment important, peut-être
même décisif. Par essence, le
Parlement européen porte en lui
l’idée d’une Europe fédérale qui
peu à peu se bâtit et gagne en
indépendance, en souveraineté
face aux Etats membres. A l’inverse, le Conseil des ministres est
le garant d’une fédération d’Europe où les gouvernements et
parlements nationaux conservent la haute main sur tout.
L’évolution de la gouvernance
européenne va devoir s’accélérer,
car l’histoire n’attend pas. Les
guerres à ses frontières, l’urgence
de réponses fortes à l’immigration, les défis posés par la compétitivité des grandes puissances
régionales exigeront de l’Union
européenne des choix stratégiques plus marqués. L’Europe n’est
qu’au début de son histoire.
Nous sommes tous concernés.
2
Electionseuropéennes
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
La percée des anti-Europe confirmée
> Parlement
Le succès du Front
national en France
a créé l’événement
et déclenché une
crise politique
> D’autres partis
d’extrême droite
progressent, la
contestation grandit
aussi à gauche
> Le nouveau
parlement aura
une centaine
d’eurosceptiques
Ram Etwareea BRUXELLES
A l’heure où nous allions mettre
sous presse, les résultats des élections parlementaires européennes
n’étaient pas encore disponibles.
Cependant, les premières indications confirment la percée prévisible des formations anti-Europe de
gauche comme de droite. Le plus
grand gagnant des élections est le
Front national (extrême droite,
France) qui, avec 25% des suffrages,
obtiendrait entre 23 et 25 sièges.
Tout aussi spectaculaire, les résultats de l’UKIP, le Parti de l’indépendance au Royaume-Uni, qui aurait
récolté près de 30% des suffrages,
devançant le Parti conservateur de
David Cameron ainsi que l’opposition travailliste. En 2009, le parti
de Nigel Farage n’avait obtenu que
16% des voix et 13 députés européens. Des chiffres attendus tard
dans la soirée ou la nuit.
En Autriche, le FPÖ, également
d’extrême droite, doublerait à quatre le nombre de ses députés européens. En Grèce, Aube dorée, dont
18 dirigeants sont accusés de crimes et violence, enverrait deux députés au Parlement européen. En
2009, ce parti avait recueilli 0,46%
des voix.
L’autre anti-Europe a également gagné, notamment en
Grèce. Syriza, le parti d’Alexis Tsipras, viendrait légèrement en
tête, devant la Nouvelle démocratie du premier ministre Antonis
Samaras. En Allemagne, le nouveau parti AfD, fondé il y a une
année par un professeur d’économie et opposé à la monnaie européenne, a réalisé un score de 6,5%
de voix, de quoi assurer pas
moins de deux sièges.
En attendant les résultats du
scrutin italien qui tomberont
tard dans la nuit, voir lundi, plus
particulièrement ceux du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo,
mais aussi de la Ligue du Nord,
on peut parier sur une certaine
incertitude qui plane sur la composition de l’hémicycle européen.
La grande victoire du Front national pourrait ne pas être suffisante pour former un groupe politique à Bruxelles. Pour cela, il
faut 25 députés issus de sept pays
différents. Marine Le Pen, patronne du Front national, doit
encore compter sur ses amis
européens. Ces derniers mois,
elle a rencontré de nombreux dirigeants des partis d’extrême
droite en vue d’une telle coalition.
Elle doit aussi faire avec l’échec
de Geert Wilders, le président du
Parti de la liberté aux Pays-Bas.
Alors que les sondages lui donnaient une première place, en
réalité, il a été relégué derrière les
trois partis pro-européens. Son
parti aurait obtenu 12% des suffrages, contre 18% en 2009.
Marine Le Pen,
la patronne du Front
national, doit encore
compter ses amis
européens
Autre allié potentiel, le Vlaams
Belang de Belgique n’est pas au
rendez-vous. Selon les sondages à
la sortie des urnes, il n’obtiendrait pas le quorum nécessaire et
perdrait ainsi les deux sièges obtenus en 2009.
L’équation devient encore plus
difficile dans la mesure où l’Anglais Nigel Farage a déjà déclaré
qu’il ne travaillerait pas avec le
Front national de Marine Le Pen.
Son objectif à lui est le retrait du
Royaume-Uni de l’Union, alors
que le Front national tient un discours ambigu sur l’avenir de la
France au sein de l’UE. Il reste
encore d’autres partis d’extrême
droite, notamment dans les pays
nordiques, qui pourraient obtenir un ou deux sièges. Par contre,
Marine Le Pen a déjà affirmé
qu’elle ne ferait pas équipe avec le
Jobbik (Hongrie), ou encore avec
Aube dorée (Grèce), parce qu’elle
les considère trop violents.
Dans l’attente des résultats définitifs, Marine Le Pen maintient
son pari de former un groupe au
Parlement. Ce qui lui garantirait
la participation dans divers comités, la possibilité de présenter
des projets de lois, un temps de
parole ainsi que des soutiens financiers et logistiques.
Dans l’ensemble, les analystes
maintiennent leurs projections:
les trois partis centristes (centre
droit, centre gauche et libéraux)
décrocheront 60% des sièges,
contre 70% dans le Parlement sortant. Les eurosceptiques de gauche et de droite en obtiendraient
une centaine. Au total, les forces
anti-européennes pourraient décrocher une centaine de sièges.
«Pas assez pour bloquer la construction européenne, mais suffisant pour donner de la voix et
bousculer les partis traditionnels. Cela ne va pas changer la
façon dont le Parlement travaille,
mais il y aura des conséquences
sur les scènes politiques nationales», a déclaré un analyste cité par
l’AFP.
Autre élément qui retient l’attention: le taux de participation.
Alors qu’il était attendu en baisse
dans un contexte de crise économique et d’euroscepticisme, il a
augmenté dans la plupart des
grands pays de l’Union, notamment en France, en Allemagne, en
Espagne et au Portugal.
En revanche, les pays de l’Europe centrale et orientale, largement enthousiastes envers l’UE,
ont pour leur part boudé massivement les élections. Les citoyens
de ces Etats considèrent ce scrutin comme secondaire, sans
grande importance pour leur vie
quotidienne. Aux européennes
de 2009, seulement 25% d’électeurs s’étaient rendus aux urnes.
Dans l’ensemble de la région,
l’absentéisme en 2009 avait été
de 67%, contre 48% pour l’Europe
occidentale.
«Les europhobes ne pourront pas bloquer l’UE»
Pas de panique devant la percée
de l’UKIP au Royaume-Uni et la
victoire du Front national en
France. Pour Pierre Defraigne, observateur communautaire avisé,
l’enjeu déterminant sera la constitution d’une coalition au Parlement européen. Les socialistes,
avec à leur tête Martin Schulz,
pourraient être les mieux placés.
Sur fond d’un clair rapport de
force: l’Allemagne sort à nouveau
gagnante. Et la France grande perdante.
>> Sur Internet
Tous les résultats détaillés
www.letemps.ch
Le Temps: L’équilibre politique
européen est-il menacé par la
percée des partis souverainistes et
eurosceptiques?
Pierre Defraigne: Les europhobes,
j’en suis convaincu, ne pourront
pas bloquer l’Europe. Ils lui donnent une gifle, c’est vrai. Le climat
politique à Bruxelles va sûrement
devenir plus désagréable, chargé
de confrontations. Mais tout cela
est plutôt salutaire, surtout si
nous assistons, comme cela semble être le cas, à une hausse de la
participation à travers le continent. Marine Le Pen peut prétendre ce qu’elle veut. Elle peut se
forger une statue de commandeur nationaliste à Strasbourg.
Mais elle ne pourra pas se mettre
en travers des décisions prises. Les
souverainistes pourront, au
mieux, constituer des minorités
de blocage contre certains textes
emblématiques comme le Traité
de libre-échange transatlantique
actuellement en négociation.
DR
> Pour Pierre Defraigne,
directeur de la Fondation
Madariaga-Collège
d’Europe, ce scrutin
bouscule l’Union.
Et c’est tant mieux
‘‘
Le cadre
économique de l’Union
est posé par
l’Eurogroupe. On ne
peut pas faire une
politique de droite ou
de gauche
– Vous oubliez l’équation UKIP au
Royaume-Uni?
– Gare aux confusions! Le UKIP
n’est pas un parti anti-européen.
Il veut la sortie du Royaume-Uni
de l’UE. Ce n’est pas la même
chose. La question du «Brexit»,
jusque-là sous jacente, est maintenant clairement posée. Le talon
d’Achille des souverainistes est
qu’ils ont, dans chaque pays, des
agendas différents. Vous verrez
qu’il ne faudra pas longtemps
avant que certaines formations
d’extrême droite dérapent et
commencent peut-être même à
s’invectiver.
,,
Pierre Defraigne
Directeur de la Fondation Madariaga
– Cette élection européenne peutelle relancer l’Europe?
– Tout va dépendre, encore une
fois, de la participation et des
scores des deux grandes formations: le PPE conservateur d’un
côté et le PSE social-démocrate de
l’autre. Dans l’hypothèse où la
marge entre les deux est restreinte, et même si le PPE est
devant, mon impression est que
Martin Schulz, le candidat du PS,
pourrait avoir l’avantage. Au
niveau européen, les socialistes
ont plus de cartes en main pour
constituer une coalition majoritaire. Ils peuvent conclure un
accord sur leur droite avec les
libéraux, et avec les écologistes
sur leur gauche. Schulz pourrait
alors devenir le premier président allemand de la Commission.
Jean-Claude Juncker, lui, pourrait
présider le Conseil européen,
poste qui lui conviendrait
d’ailleurs mieux. Avec le libéral
belge Verhofstadt à la présidence
du parlement. Attention toutefois: seuls les résultats définitifs
dicteront la marche.
– Angela Merkel sort grande gagnante de ce vote?
– C’est clair. Et François Hollande
en est le grand perdant. La France
se retrouve, en bout de table. Mais
là encore, la raclée subie par les
socialistes français peut être une
bonne chose car elle va enfin les
obliger à penser l’Europe! Le PS
français n’a pas fait son boulot. Il
n’a cessé de se payer de mots sur
l’Europe. Or cela ne peut plus
continuer. Je crois par ailleurs
qu’Angela Merkel va devoir tirer
les conclusions de ce vote. Au vu
des résultats en Grèce, où la gauche radicale l’a emporté, l’Allemagne devra faire des concessions.
– Vous attendez-vous à un tournant politique européen?
– Il faut comprendre comment
fonctionne l’Union. Son cadre
économique est posé par l’Eurogroupe. On ne peut pas faire une
politique de droite ou de gauche.
Ce qui peut changer, c’est la pratique. Le Parlement européen a
maintenant, malgré cet électrochoc douloureux, les moyens de
bousculer les gouvernements et
la Commission. Je retiens de ce
scrutin une dynamique. La démocratie n’est pas confortable. Elle
fait mal. Tant mieux. L’Europe a
peut-être besoin d’avoir mal pour
se remettre à convaincre et à
avancer. Propos recueillis par
Richard Werly
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CHRISTIAN HARTMANN/REUTERS
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
Marine
Le Pen
triomphante.
La présidente
du Front
national
appelle à de
nouvelles
élections
législatives.
NANTERRE,
25 MAI 2014
La France républicaine sous le choc de la vague FN
> Le Front national arrive
en tête avec un score
estimé autour de 25%.
L’UMP est créditée de 20
à 21%, le PS autour de 14%
Marine Le Pen avait affiché clairement son ambition: elle voulait
que le Front national devienne, selon son propre slogan, «le premier
parti de France». Les estimations
des résultats calculés par les instituts de sondage et publiés dès
20 heures dépassent ses espérances: dimanche soir, aux élections
européennes, le parti populiste a
remporté entre 24 et 25% des voix,
rassemblant un électeur sur quatre. L’UMP n’obtient, elle, qu’entre
20 et 21% des suffrages, alors que
les deux formations étaient données au coude à coude dans les
sondages. Quant au Parti socialiste, il arrive une troisième position, entre 14 et 15%, un nouveau
désaveu pour le pouvoir socialiste.
La progression du FN est fla-
Sauf à l’Ouest
Dans toutes les grandes régions de France, le Front national arrive en tête. Sauf à
l’Ouest et en Ile-de-France, où
il est dépassé par l’UMP, mais
reste loin devant le PS. Le parti
d’extrême droite réalise ses
meilleurs scores dans ses
«bastions». La liste menée par
Marine Le Pen obtient ainsi
32,6% dans le Nord-Ouest,
devançant largement les listes
UMP (17,8%) et PS (12,1%).
Elle arrive largement en tête
dans le Sud-Est, avec environ
28,9%. Le FN réalise aussi de
bons scores dans d’autres
régions traditionnellement
moins favorables. Le Front
national est par exemple en
tête dans la circonscription
Sud-Ouest. Cette victoire se
produit quelques semaines
après le gain de neuf villes aux
élections municipales. LT
grante: en 2009, le parti populiste
avait obtenu 6,3% des voix et envoyé trois députés au Parlement
européen, Jean-Marie Le Pen, sa
fille et Bruno Gollnisch; il espère
désormais une vingtaine d’eurodéputés. Le FN progresse aussi par
rapport au premier tour de l’élection présidentielle de 2012, lorsque Marine Le Pen avait rassemblé
près de 18% des bulletins. Il fait
même le meilleur résultat de son
histoire, selon Jean-Marie Le Pen.
La présidente frontiste voit sa stratégie de normalisation couronnée
de succès, comme son message
anti-européen, souverainiste et
anti-élite. «C’est une formidable
responsabilité» et «un immense
honneur», a-t-elle déclaré depuis
le siège du FN, rue des Suisses, à
Nanterre, dans un discours très
court. C’est son père qui s’est
chargé de demander la démission
du premier ministre Manuel Valls
et la dissolution de l’Assemblée
nationale pour tenir compte des
nouveaux équilibres politiques
sortis des urnes.
Bien que prévu par les sondages, ce résultat provoque un véritable «choc», «un séisme» en
France, selon les expressions utilisées par plusieurs responsables
politiques comme Manuel Valls
ou l’ancien chef du gouvernement, Alain Juppé. Comme l’a déploré le patron du Quai d’Orsay,
Laurent Fabius, c’est aussi un coup
terrible porté à l’image de l’Hexa-
bouc émissaire de nombreux
maux français, la politique menée
par François Hollande et les dirigeants des partis traditionnels,
Parti socialiste et UMP confondus.
Au sein de la droite classique,
ce mauvais a résultat va précipiter
la crise qui couve depuis des mois.
Après la guerre fratricide qui s’est
déroulée sur la place publique entre Jean-François Copé et François
«Un séisme», un coup terrible porté à l’image de la
France sur la scène européenne et internationale
gone sur la scène européenne et
internationale.
«Symboliquement, c’est un événement considérable», anticipait déjà l’ancien
premier ministre François Fillon,
il y a quelques jours.
Traditionnellement, le vote
européen sert de défouloir en
France, davantage que les scrutins
locaux et nationaux. Les résultats
de dimanche expriment ainsi une
triple défiance envers l’Europe,
Fillon pour la présidence de
l’UMP, les équipes avaient mis une
sourdine sur leurs dissensions à
l’approche des élections municipales et européennes. Mais malgré les bons scores de l’UMP aux
municipales, les tensions ont resurgi, ravivées par les révélations
du Point et de Libération sur Bygmalion. Cette affaire porte sur des
soupçons de constitution d’une
caisse noire ou de surfacturations
de conventions à une société dirigée par des proches de Jean-François Copé, durant la campagne
présidentielle de 2012. Après la
défaite de dimanche, le patron de
l’UMP ne pourra plus échapper
aux explications. «L’UMP va avoir
besoin d’une profonde reconstruction», a déjà confirmé Laurent
Wauquiez, vice-président du
parti.
Avant de faire face à une partie
de leur camp, Jean-François Copé
et ses proches ont tenté de faire
porter la responsabilité de la défaite d’une part sur la désunion de
la droite, puisque les centristes
(l’UDI de Jean-Louis Borloo et le
Modem de François Bayrou) ont
fait listes séparées, ensuite sur le
gouvernement. Pour le patron de
l’UMP, le résultat du FN est «l’expression d’une gigantesque colère», d’une «exaspération très
forte» envers la politique de l’exécutif.
Ce dernier, et c’est un autre enseignement du scrutin, subit un
nouveau revers, avec la gifle infli-
Pas de vote sanction en Allemagne
> Les eurosceptiques
de l’AfD progressent,
mais restent sous les 10%
Conservateurs en tête, sociauxdémocrates en hausse… Sans
grande surprise, les Allemands, satisfaits de la situation économique
de leur pays, ont évité les extrêmes,
lors d’une élection aux allures de
remake des législatives de
l’automne dernier. La CDU, qui
avait misé pendant toute la campagne sur la seule popularité de la
chancelière, a engrangé plus d’un
tiers des voix, et si elle a légèrement
reculé par rapport aux européennes de 2009, c’est uniquement à
cause du relatif mauvais score de sa
petite sœur bavaroise.
Le SPD reste la deuxième force
politique, en progression de près de
7 points par rapport au très mauvais résultat de 2009, à près de 28%
des voix. Cette hausse reflète la satisfaction de l’électorat allemand
envers le travail de la grande coalition, au pouvoir à Berlin depuis le
début de l’année. L’action du SPD,
qui a imposé à la chancelière quelques corrections de sa politique
économique avec notamment l’instauration d’un salaire minimum et
une réforme des retraites, est particulièrement appréciée. 48% des
personnes interrogées assurent
avoir voté avec comme principale
préoccupation la justice sociale.
42% ont fait leur choix en pensant à
la paix dans le monde, là encore un
terrain occupé par le SPD, en première ligne avec le ministre des
Affaires étrangères, Frank-Walter
Steinmeier, dans la tentative de
trouver une solution pacifique à la
crise ukrainienne.
Depuis fin 2008, l’indice de satisfaction personnelle des Allemands
par rapport à leur situation écono-
mique est en progression constante
(64% de personnes satisfaites fin
2008; 67% fin 2011; 74% fin 2013,
78% en mai 2014). Cette situation
n’a pas profité aux extrêmes: les
néo-communistes de Die Linke ont
obtenu 8% des voix. L’extrême
droite (NPD et républicains) n’a pas
dépassé 1% des voix ensemble.
Pour Jean-Claude Juncker
A la droite de la CDU-CSU, seuls
les eurosceptiques de l’AfD (Alternative für Deutschland) dépassent la
barre des 5%. L’AfD, parti anti-euro
créé voici un an, n’a obtenu que 6,5%
des voix, à l’issue d’une campagne
ignorant dans l’ensemble la thématique de la crise de l’euro. L’AfD peut
compter sur 6 députés. La question
de savoir avec qui ils s’allieront pour
former un groupe parlementaire est
l’un des enjeux des lendemains de
l’élection. Les Verts sont pour leur
part stables à 11% des voix.
gée au pouvoir en place par les
électeurs aux élections municipales. Avec un score se situant entre
14 et 15%, le PS arrive en troisième
position, loin derrière le FN et
l’UMP. Surtout, il est proche de son
plancher historique de 1994
(14,5%). Pour autant, l’exécutif ne
paraît pas vouloir changer de politique, ni varier d’un millimètre
de sa trajectoire budgétaire. Dans
une déclaration enregistrée, Manuel Valls a réaffirmé que la
France devait se réformer et a estimé qu’il fallait «aller plus vite»
car «il n’y a pas une seule minute à
perdre». «Nous devons faire
preuve de courage. […] Cela fait
trop longtemps, gauche et droite
confondues, que l’on évite de traiter les choses en profondeur», at-il déclaré en appelant aussi à «un
sursaut républicain».
A 57%, l’abstention a été un peu
moins importante que prévu. Elle
est en légère baisse également par
rapport à 2009, où elle s’était élevée à 59,37 en 2009.
Catherine Dubouloz PARIS
Père des anti-euro
La classe politique allemande va
désormais se passionner pour la présidence de la Commission. Dès lundi
soir, les directions de la CDU et du
SPD doivent se retrouver pour débattre d’une question très explosive.
Angela Merkel soutient la candidature de Jean-Claude Juncker. Les sociaux-démocrates soutiennent celle
de Martin Schulz. «La question de la
présidence de la Commission est
dangereuse pour le gouvernement,
estime un analyste politique. Jusqu’à
présent, CDU et SPD étaient parvenus à entretenir des relations cordiales. Le gouvernement pourrait se déchirer
sur
cette
question
stratégique.» Angela Merkel et les
chrétiens-démocrates reprochent
au social-démocrate Schulz de défendre les intérêts des pays endettés
du sud de l’Europe et de vouloir utiliser le poste de président de la Commission à des fins de politique politicienne. Nathalie Versieux BERLIN
Son parti aura plusieurs députés à Bruxelles. Bernd Lucke,
porte-parole de l’AfD, l’Alternative pour l’Allemagne, a réussi
une percée aux élections européennes. Ce professeur d’économie de l’Université de Hambourg a donné un visage affable
aux partisans de l’abandon de
la monnaie unique. Son parti
est né en mars 2013 sur un seul
message: l’Allemagne n’a pas
besoin de l’euro, pour les autres
pays européens il est même
néfaste, l’union monétaire doit
être démantelée au plus vite.
Cet universitaire pur jus place
l’argumentation sur un terrain
purement scientifique. En 2010,
il avait fondé un «plénum» de
quelque 300 économistes qui
avaient rejeté, au nom de la
théorie économique, la politique de sauvetage de l’euro
suivie par les Européens. LT
4
International
Jaruzelski, mort
d’un général
paradoxal
Dans le Donbass, une élection fantôme
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
> Ukraine
Les bureaux de vote
> Pologne L’ancien
dirigeant avait 90 ans sont restés fermés
dans l’est du pays
> Les groupes
pro-russes sèment
la terreur
Emmanuel Grynszpan
Wojciech Jaruzelski:
«Seule l’histoire me rendra justice.»
AFP/LT
Le général Wojciech Jaruzelski est
mort dimanche des suites d’une longue maladie. Il avait 90 ans. L’ancien
homme fort de la Pologne communiste restera dans l’histoire comme
celui qui a imposé la loi martiale à
son pays, le 13 décembre 1981. Une
décision prise pour tenter, en vain,
de mater le syndicat Solidarnosc de
Lech Walesa. Personnage complexe,
le chef du gouvernement polonais,
de 1981 à 1989, fut aussi le premier
dirigeant communiste en Europe à
ouvrir, huit ans plus tard, une transition vers la démocratie, qui allait assurer le succès total de Solidarnosc,
le premier syndicat indépendant du
bloc soviétique.
Excuses officielles
Visage dissimulé la plupart du
temps derrière de larges lunettes
noires, front dégarni, tête haute, allure rigide, le général Jaruzelski se
plaisait à répéter: «Seule l’histoire
me rendra justice.» Il disait avoir
choisi, en 1981, le moindre mal
pour la Pologne en la sauvant d’une
invasion des troupes soviétiques.
En 1983, la loi martiale est abrogée et l’étau se desserre petit à petit.
L’arrivée au pouvoir à Moscou de
Mikhaïl Gorbatchev et la crise économique contraignent le général à
libéraliser le régime en Pologne. Sa
décision de négocier avec Solidarnosc l’avenir du pays aboutit, en été
1989, à travers les élections législatives semi-démocratiques remportées
par le mouvement de Lech Walesa, à
la chute du pouvoir communiste.
Après le sabordage du parti unique POUP en 1990, le général Jaruzelski renonce à son poste de chef de
l’Etat, permettant l’élection de Lech
Walesa à la présidence. Dix ans plus
tard, il demande pardon pour l’occupation de la Tchécoslovaquie, en
1968, par les troupes du Pacte de
Varsovie, dont celles de la Pologne.
«C’est peut-être paradoxal dans
ma bouche, mais je suis très content
de voir la Pologne dans l’OTAN, qui
est le garant de notre sécurité, et
dans l’Union européenne, qui est
une énorme chance de développement», confiait-il en août 2005.
Les séparatistes pro-russes ont
célébré, dimanche à Donetsk, leur
victoire sur… l’élection présidentielle ukrainienne. Pas un seul bureau de vote n’a ouvert – du moins
officiellement – pour les 750 000
électeurs de la capitale du Donbass. La célébration a pris une tonalité farouchement nationaliste
sur la place centrale. Sous la gigantesque statue de Lénine, des
orateurs se sont succédé sur la
tribune pour railler la présidentielle «du pays voisin ennemi»
(l’Ukraine), organisée par des
«forces fascistes illégitimes soutenues par les Etats-Unis». L’un des
orateurs les plus virulents, le vétéran du Parti communiste ukrainien, Sergueï Kovalev, a dénoncé
«l’Europe ennemie irréductible de
la Russie. Les Européens sont des
cochons grassouillets qui soufflent sur notre nuque, mais nous
sommes invincibles parce que la
vérité et Dieu sont avec nous».
«Cette présidentielle
ne nous concerne pas.
Ici, le peuple a déjà
décidé: nous sommes
Russes»
Des chansons exaltant «le sang
russe», «la guerre sacrée» et «la
Russie éternelle» entrecoupent les
discours enflammés. Dans tous les
coins de la place, des groupes de
cinq à dix hommes montent la
garde, parfois armés de fusils d’assaut Kalachnikov. Ils portent des
t-shirts noirs du «bloc russe», un
parti ultranationaliste russe, ou
d’Oplot (bastion), un groupuscule rival. Sur le dos du t-shirt, un
dessin représentant la carte de la
Russie, sous laquelle un rhinocéros s’élance. Un symbole judicieusement choisi. Comme dans la
pièce éponyme d’Ionesco, l’unanimisme triomphe et les voix discordantes sont peu à peu écrasées
par le bruit des rhinocéros.
«De quelle présidentielle voulez-vous parler?» s’offusque Valeri
Znamensky, un cadre supérieur
participant à la manifestation.
«Tout le peuple a voté le 11 mai
[lors du référendum d’autodétermination du Donbass]. Cette présidentielle ne nous concerne pas.
Le peuple a décidé, nous sommes
Russes», tranche-t-il. Il hausse les
épaules à l’évocation des habi-
VADIM GHIRDA / KEYSTONE
AFP
ENVOYÉ SPÉCIAL À DONETSK
Les séparatistes pro-russes empêchent le scrutin présidentiel en brisant des urnes électorales devant un bâtiment administratif à Donetsk. 25 MAI 2014
tants du Donbass désirant que
leur région reste en Ukraine. «S’ils
aiment tant les fascistes, ils n’ont
qu’à dégager.»
Message reçu pour des dizaines
d’activistes pro-ukrainiens, qui se
sont déjà exilés hors de la région,
craignant pour leur sécurité. Le
scrutin fantôme a eu pour mérite
de rendre les choses plus claires.
Les dernières traces de la souveraineté de Kiev sur Donetsk se sont
volatilisées dimanche. Il ne restait
qu’un seul drapeau ukrainien en
ville, flottant sur le toit de la mairie. Il vient d’être retiré. Un groupe
de 40 séparatistes armés a tenté,
dimanche matin, de mettre fin
aux activités du gouverneur de la
région, Sergueï Tarouta, nommé
en mars par Kiev, réfugié dans
l’hôtel Victoria. «Il a dû fuir par un
passage secret dans le sous-sol»,
révèle une source proche du gouverneur. «Il avait été informé à
l’avance de l’attaque par un indicateur infiltré parmi les dirigeants
des séparatistes. Ces gens-là
s’achètent, voyez-vous…» Pour voter, le gouverneur a été contraint
de faire 120 km et d’atteindre la
ville de Marioupol, où la moitié
des bureaux de vote aurait pu
fonctionner
normalement,
d’après les autorités.
Tous n’ont pas fui. Sergueï Popov, qui dirige l’ONG pro-ukrainienne Plateforme citoyenne,
veut résister jusqu’au bout. «Si les
séparatistes ne veulent pas vivre
en Ukraine, ils n’ont qu’à partir.
Moi, je ne quitterai pas ma pa-
trie.» Coorganisateur de plusieurs
manifestations
pour
l’unité de l’Ukraine, il se dit scandalisé par les méthodes des séparatistes. «Ils ont privé la population de son droit le plus essentiel:
celui de voter.»
Deux membres d’une commission électorale de Donetsk ont été
kidnappés par des séparatistes armés, alors qu’ils tentaient d’organiser un bureau de vote secret, raconte Sergueï Tkatchenko, de
l’ONG Comité électoral d’Ukraine.
Selon Popov, six personnes
auraient été kidnappées dimanche. «Elles sont détenues dans le
bâtiment de l’administration régionale et je suis très inquiet pour
leur sécurité.» Des tentatives d’activistes pro-ukrainiens d’organiser des bureaux de vote «clandestins» ont également été effectuées
à Lougansk, une autre ville contrôlée par les séparatistes. «Pour
des raisons de sécurité, ces bureaux de vote ne fonctionnent que
durant une période assez brève.
Nous ne prévenons que les personnes dont nous sommes sûrs
qu’elles n’avertiront pas les séparatistes», explique un militant du
parti Oudar, qui préfère garder
l’anonymat. Les bulletins sont ensuite transférés en voiture dans
d’autres villes sous le contrôle de
forces loyales à Kiev.
Sergueï Popov souligne que
cette méthode est utilisée en désespoir de cause. «Les autorités locales nous ont laissés tomber. Désormais, tout est entre les mains
du futur président de l’Ukraine.
J’espère qu’il ne nous abandonnera pas!»
Petro Porochenko au premier tour
> Le milliardaire aurait
recueilli près de 56% des
suffrages, loin devant
Ioulia Timochenko
Le milliardaire pro-occidental
Petro Porochenko est donné vainqueur au premier tour de la présidentielle en Ukraine avec près de
56% des suffrages, selon les sondages sortie des urnes, au terme d’un
scrutin où les électeurs ont voté en
masse, sauf dans l’est contrôlé par
les séparatistes pro-russes.
A 48 ans, l’homme d’affaires,
deux fois ministre de précédents
gouvernements, arriverait largement en tête, devant l’égérie de la
Révolution orange de 2004, Ioulia
Timochenko, qui ne recueillerait
que 13% des voix selon un sondage sortie des urnes réalisé par
un consortium d’instituts ukrainiens.
Le député populiste Oleg Liachko, 42 ans, coutumier des déclarations à l’emporte-pièce, arriverait en 3e position, à la surprise
générale, avec 8% des suffrages.
«Apporter la paix»
Si ces sondages se confirment,
Petro Porochenko sera élu dès le
premier tour à la présidence avec
une mission titanesque: mettre
fin à l’insurrection pro-russe et
pacifier les relations avec la
Russie.
Ce scrutin se déroule après six
mois d’une crise politique sans
précédent, marquée par la répression sanglante du mouvement
pro-européen de contestation de
Maïdan, puis le rattachement express de la Crimée à la Russie.
Petro Porochenko s’est engagé
à gérer l’Ukraine comme il gère sa
très prospère entreprise de fabrication de chocolats, Roshen. «La
première chose à faire, c’est d’apporter la paix à tous les citoyens
ukrainiens. Et les personnes armées doivent quitter les rues des
villes et des villages», avait-il déclaré après avoir voté à Kiev.
Dans la ville de Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes, un
membre des forces spéciales du
Ministère ukrainien de l’intérieur
a été tué et deux autres ont été
blessés. Un photographe italien et
un défenseur russe des droits de
l’homme ont été tués dans la
même ville. AFP
Tuerie au Musée juif de Bruxelles
Vers une Belgique ingouvernable?
> Belgique L’attaque antisémite suscite une vaste onde de choc
> Europe Les nationalistes flamands donnés largement en tête
La justice belge a diffusé dimanche des vidéos et des photos
montrant l’auteur de l’attaque
contre le Musée juif de Bruxelles,
qui a fait quatre morts, dont deux
touristes israéliens et une Française, et fait resurgir le spectre de
l’antisémitisme.
La police a mis en ligne trois
extraits de vidéos de caméras de
surveillance, sur lesquels on voit
l’inconnu s’approcher du Musée
juif, y entrer et, dans le hall, tirer à
plusieurs reprises avec une
Kalachnikov sortie d’un sac noir.
L’homme «est de corpulence
moyenne, athlétique et se déplace souplement», souligne
l’avis diffusé sur le site de la police
fédérale.
Les nationalistes flamands sont
arrivés largement en tête, dimanche, des élections législatives en
Belgique, en remportant plus de
30% des voix côté néerlandophone, selon des estimations fondées sur des résultats partiels.
La Nouvelle Alliance flamande
(N-VA) du maire d’Anvers, Bart De
Wever, remporterait de 32 à 34%
des voix chez les électeurs de Flandre, loin devant les chrétiens-démocrates du CD&V (environ 18%),
selon ces projections fondées sur
les résultats d’environ un quart
des bureaux de vote. Côté francophone, le Parti socialiste du premier ministre sortant Elio Di Rupo
serait en tête en Wallonie (sud),
avec un peu plus de 30% des suf-
«La priorité des priorités est de
retrouver cet homme. On doit l’arrêter et l’empêcher de sévir», a déclaré la ministre de l’Intérieur,
Joëlle Milquet. «Il faut rassurer les
personnes de la communauté
juive», a-t-elle ajouté, après avoir
renforcé au niveau 4, le plus élevé,
la sécurité des synagogues, des
écoles et des centres culturels
juifs.
L’attaque survenue samedi peu
avant 16h a fait, dimanche, un
quatrième mort, le jeune réceptionniste du musée qui avait été
hospitalisé dans un état très
grave. Ce décès, annoncé par des
associations juives mais pas
officiellement confirmé, s’ajoute
à ceux d’un couple de touristes
israéliens et d’une bénévole française.
Inédite dans l’histoire récente
de la Belgique, cette fusillade a été
unanimement condamnée dans ce
pays, où elle a «assombri» la journée électorale, selon le premier ministre Elio Di Rupo. A l’étranger, le
pape François a exprimé son «profond chagrin» à l’occasion de sa
visite en Israël, où la classe politique a vivement réagi. Le premier
ministre Benyamin Netanyahou a
affirmé que cette attaque était le
résultat de «l’incitation à la haine
permanente» contre les juifs et
contre Israël. Le «caractère antisémite» de l’attaque «ne fait pas de
doute», a assuré le président français, François Hollande. AFP
frages. Près de huit millions
d’électeurs étaient appelés aux urnes. Le vote étant obligatoire en
Belgique, la participation, bien
qu’en baisse depuis plusieurs années, devrait se situer autour des
90%.
La principale crainte est que la
Belgique revive à partir de lundi
une crise comparable, voire plus
grave que celle née au lendemain
des précédentes législatives, en
2010, lorsqu’il avait fallu 541
jours pour former un gouvernement.
Une fois de plus, tous les regards se tourneront vers la Flandre, la région néerlandophone du
nord du pays, et en particulier vers
Bart De Wever, qui avait été consi-
déré comme à l’origine de ce blocage.
Dans l’hypothèse où Bart De
Wever deviendrait maître du jeu
en Flandre, le responsable nationaliste serait sans doute appelé à
chercher des partenaires, y compris francophones, pour constituer un gouvernement fédéral.
Une position quasi schizophrénique pour un homme qui clame
que la Belgique ne fonctionne
plus. Et un pari qui serait loin
d’être gagné.
«Bart De Wever premier ministre, ce serait comme confier la
garde du poulailler à un renard», a
lancé le premier ministre sortant,
Elio Di Rupo, résumant la position
des francophones. AFP
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6
International
Panorama
Le «discret» Al-Sissi en route pour la victoire
Les Colombiens aux urnes
Les Colombiens votaient dimanche au premier tour de la présidentielle, un scrutin présenté par
le chef de l’Etat, Juan Manuel
Santos, comme un référendum en
faveur de la paix avec la guérilla
marxiste des FARC. (AFP)
Monde arabe
Premier ministre en Libye
Le Congrès général national
libyen (parlement) a voté dimanche la confiance au cabinet du
premier ministre Ahmed Miitig,
qui avait été élu début mai à
l’issue d’un vote chaotique contesté au Congrès. Des députés
avaient alors accusé les islamistes
de vouloir l’imposer. (AFP)
Afrique
Attentat à Djibouti
Trois personnes, dont au moins
un kamikaze, ont été tuées samedi soir dans l’attaque contre
un restaurant de Djibouti très
fréquenté par les Occidentaux.
Paris a alerté sur «une menace
terroriste réelle» dans ce petit
Etat engagé en Somalie contre les
islamistes shebab, liés à Al-Qaida.
(AFP)
> Egypte Le succès
de l’ancien chef
de l’armée ne fait
pas de doute
> Il est resté
pratiquement
invisible, à l’inverse
de son seul opposant
KEYSTONE
Amérique latine
Abdel Fattah al-Sissi, grand favori
de l’armée et des milieux d’affaires.
de nez à cet avion privé qui, quelques jours plus tôt, décollait
du Caire pour survoler la HauteEgypte, flanqué d’un poster géant
du maréchal. «Al-Sissi a des réseaux et de l’argent, nous avons
des idées», entonne Abdel Rahman Saïd, membre actif de la campagne pro-Sabahi, en refusant de
partir perdant. Hamdeen Sabahi,
insiste-t-il, est «l’un des nôtres» –
c’est d’ailleurs l’un des principaux
slogans de sa campagne. Avant
d’ajouter: «Il aime les bains de
foule. Il est le dernier espoir de la
révolution de janvier 2011.»
Difficile, pourtant, de faire le
poids contre la «machine» pro-
Delphine Minoui LE CAIRE
Dans un concert de klaxons,
son visage voltige au-dessus du
pont Qasr al-Nil, chatouillant les
pare-brise des voitures d’un sourire confiant. Lui, c’est Hamdeen
Sabahi, casque de cheveux gris et
costume sombre, seul candidat en
lice contre Abdel Fattah al-Sissi, le
grand favori de l’armée et des milieux d’affaires. A l’approche d’un
scrutin sans grand suspense, qui
se tiendra ce lundi et mardi, ses
partisans, principalement de jeunes révolutionnaires, ont eu l’ingénieuse idée d’inonder le ciel de
cerfs-volants à son effigie. Un pied
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
Sissi. La photo du «sauveur de la
nation», celui dont les télévisions
privées applaudissent à l’unisson
le coup de balai brutal, en juillet
dernier, contre le président frériste Mohamed Morsi, se démultiplie à l’infini sur les façades des
immeubles et les panneaux publicitaires. Selon son directeur de
campagne, pas moins de 1,2 million d’euros auraient été dépensés
pour son budget de communication – contre seulement 10 000
maigres euros rassemblés par les
pro-Sabahi. Sans compter tous ces
petits commerçants qui, souvent
par excès de zèle, et dans l’espoir
de s’acheter les faveurs de la police
et de l’armée en cas de litige sur un
bail ou une licence, affichent ostensiblement leur soutien à l’exministre de la Défense, à grand
renfort de banderoles colorées accrochées à leurs vitrines.
«Le seul espace qui nous reste,
c’est la rue et le contact direct avec
la population», concède Abdel
Alim Ammar, un des responsables
de la campagne pro-Sabahi. Les
yeux creusés par la fatigue, le cendrier rempli de mégots, il ne décolle pas de son bureau du quartier des ingénieurs, l’une des deux
permanences du candidat nassérien de 59 ans. A l’heure du retour
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aux vieilles méthodes d’intimidation et de pression héritées des
années Moubarak, sa tâche est
particulièrement ardue. «Début
mai, le premier meeting de campagne de Sabahi, en présence du
candidat, dans la ville de Mahala,
a dû être reporté à plusieurs reprises, car les salles de conférences
qui promettaient de nous accueillir ne cessaient d’annuler les
réservations. A Monofia, dans le
delta, on a même dû renoncer à
une conférence après avoir essuyé
le refus de six salles qui prétendaient ne pas être disponibles aux
dates demandées. De toute évidence, les partisans d’Al-Sissi ont
Al-Sissi ne va pas
au contact du peuple.
Officiellement, son
mutisme répond à
des motifs sécuritaires
une puissante force de lobby à travers le pays», raconte-t-il. Des
exemples, parmi tant d’autres, de
cette campagne largement biaisée que la Fondation Carter, qui a
refusé d’envoyer des observateurs,
dénonce ouvertement dans son
dernier rapport.
Al-Sissi, lui, ne perd pas son
temps au contact du peuple. Officiellement, sa «discrétion» répond
à des motifs sécuritaires – à l’en
croire, il aurait échappé à deux
tentatives d’assassinat. En réalité,
l’ex-ministre de la Défense, véritable homme fort de l’Egypte depuis l’éviction de Morsi, se sent
déjà vainqueur avant l’heure.
«Dans nos cœurs, il est déjà président», roucoule Mohammad Magdy, 27 ans, en citant fièrement les
98% de voix remportés haut la
main lors du vote anticipé, cette
semaine, des Egyptiens de France.
Cet ex-footballeur, qui se targue d’être l’un des cinq hommes
de l’équipe rapprochée d’Al-Sissi,
reçoit dans la cafétéria d’un hôtel
cossu dirigé par l’épouse d’Ahmed
Ezz, un homme d’affaires corrompu pro-Moubarak, désormais
en prison. D’ailleurs, le jeune
homme – qui admet ne pas avoir
participé à la révolution – assume
pleinement ses affinités politiques. «Aujourd’hui, il nous faut un
président aussi courageux que
Nasser, aussi intelligent que Sadate et bon rhéteur comme Moubarak. A l’exception de Morsi, tous
nos leaders sont issus de l’armée.
Al-Sissi est l’homme de la situation, le seul capable de restaurer
l’ordre, de mettre fin à l’insécurité
et de créer des emplois», assènet-il, en misant sur la fibre patriotique et les difficultés économiques
des Egyptiens.
Ainsi, plus qu’une campagne
électorale sur un programme concret, c’est une opération de charme
que l’équipe pro-Sissi a initiée:
don de prothèses pour handicapés, distribution d’ampoules fluocompactes – permettant d’économiser de l’énergie en ces temps de
coupures de courant répétées. Un
savant calcul pour dissuader,
aussi, les indécis de bouder les urnes. Car la grande inconnue du
scrutin, c’est bien le taux de participation, de nombreux Egyptiens
ayant renoncé à leurs – éphémères
– idéaux démocratiques, depuis
l’éviction de Morsi, un an après
son élection au suffrage universel.
«En juin 2013, j’ai voté pour le candidat des Frères musulmans. J’admets qu’il a fait des erreurs. Mais
était-ce une raison pour annuler
mon vote? Aujourd’hui, à quoi
bon choisir Al-Sissi ou Sabahi?
Cette élection est une mascarade.
Au final, les militaires choisiront à
notre place», râle Moamen Khaled,
un informaticien.
Le pape François bute
contre le mur à Bethléem
> Proche-Orient Visite en Terre sainte
Serge Dumont
BETHLÉEM
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Après une première étape en
Jordanie, la halte du pape François à Bethléem (Autorité palestinienne), dimanche, était la plus
courte de son pèlerinage en Terre
sainte: moins de huit heures. Mais
le chef de l’Eglise y a sans doute
posé le geste symbolique le plus
fort de son voyage en demandant
à sortir de sa papamobile blanche
et découverte pour se rendre à
pied devant la «barrière de séparation» érigée par Israël. Un
ouvrage de 8 mètres de hauteur
construit durant la deuxième intifada et qui enserre entièrement
Bethléem.
Là, François a prié en touchant
le béton badigeonné de slogans
hostiles à l’occupation, et son
geste, transmis sur écran géant, a
ému les milliers de pèlerins venus
célébrer la messe avec lui. Des Palestiniens chrétiens de Cisjordanie, des Arabes israéliens accourus de Galilée, ainsi que les 650
Gazaouis spécialement autorisés
à quitter leur enclave.
«Bien sûr, il y a eu l’eucharistie
sur la place de la Mangeoire (centre historique de Bethléem) et le
ressourcement spirituel qu’elle
nous a procuré, mais c’est le recueillement du pape face au mur
qui m’a secouée. Je ne pensais pas
qu’il le ferait, j’en frissonne», affirme Maryam, une jeune étudiante originaire de Nazareth (Israël). «Rien que pour cela je ne
regrette pas d’avoir voyagé pendant des heures et passé une nuit
dehors.»
Agitant des ballons blancs et
jaunes aux couleurs du Vatican,
une religieuse italienne en cor-
nette estime, elle, que «le saintpère a une manière douce, souriante et efficace de pointer les
grands problèmes de ce monde».
L’arrêt du pape François devant le
mur n’était pas programmé. Deux
heures auparavant, en l’accueillant, le président palestinien
Mahmoud Abbas avait réitéré la
disponibilité de l’AP pour la paix.
Sans illusions cependant, puisqu’il a également condamné la
poursuite des constructions dans
les colonies de Cisjordanie et dans
la partie arabe de Jérusalem, ainsi
que l’internement administratif
(sans mandat et d’une durée indéterminée) pratiqué par l’Etat hébreu.
«Al baba Francis»
S’éloignant une première fois
du protocole établi, «Al baba
Francis», comme le surnomment
les Palestiniens, a alors lancé un
appel à la paix en jugeant «insupportable» le conflit israélo-palestinien. Tout en demandant aux
deux parties «de reprendre leurs
efforts de paix pour le bien de
tous», il a explicitement fait référence à «l’Etat de Palestine».
En fin d’après-midi, François
s’est rendu à Tel-Aviv dans un hélicoptère jordanien pour y être accueilli par les plus hautes autorités de l’Etat hébreu. Son étape
israélienne comprend de nombreux arrêts symboliques, dont
un au mur des Lamentations, le
principal lieu saint des juifs, ainsi
que sur l’esplanade de la grande
mosquée de Jérusalem, le troisième lieu saint musulman.
François a rencontré dimanche
le patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée, à la basilique du Saint-Sépulcre, pour
une rencontre jugée historique en
faveur de l’unité des chrétiens.
Serge Dumont BETHLÉEM
Suisse
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
7
L’avenir de la défense aérienne est… au sol
Panorama
> Armement
L’armée prévoit
de renouveler le
dispositif de défense
sol-air d’ici à 2025
Secret bancaire pas mort
en voie d’obsolescence, elles sont
inefficaces contre les missiles et
autres obus d’artillerie et leur portée est trop limitée. Au-delà de 3000
mètres d’altitude et de 7 kilomètres
de distance, même les missiles Rapier – qui sont ceux qui ont la plus
longue portée – sont inoffensifs.
Si aucune solution technique n’a
encore été retenue – la pré-évaluation des systèmes disponibles sur le
marché a été confiée à armasuisse,
le centre de compétences de la Confédération pour l’acquisition de
systèmes d’armement – le programme Bodluv 2020 doit doter
l’armée de dispositifs de courte et
de longue portée, efficaces jusqu’à
20 000 mètres d’altitude et 30 à
50 km de portée. Le tout devra également fonctionner en réseau, là où
les systèmes actuels sont, dans leur
conception, indépendants les uns
des autres, souligne une source militaire.
Le calendrier prévu par le programme prévoit d’arrêter une liste
de fournisseurs potentiels à
l’automne 2014, pour une première phase d’essais en 2015 et une
mise en service échelonnée jusqu’en 2025.
Dans une interview accordée à
un journal militaire – et repérée par
la NZZ –, le brigadier Marcel Amstutz, commandant de la formation
d’application des troupes de défense contre avions, estime que l’investissement nécessaire au programme Bodluv 2020 «dépasse
largement le milliard de francs». Et
de juger «réaliste» d’inscrire une
première tranche de financement
dans le programme d’armement
2017.
> Estimé à 1 milliard,
le projet pourrait
profiter du refus
du Gripen
Alexis Favre
Vous avez aimé le Gripen? Vous
allez adorer Bodluv 2020, le programme de renouvellement du dispositif suisse de défense antiaérienne sol-air, dont les premiers
tests sont prévus pour 2015. Un
projet dans lequel les forces aériennes placent de grands espoirs,
après le non du peuple à l’acquisition de l’avion de combat suédois.
Inscrit au Plan général du développement des forces armées et actuellement en phase de pré-évaluation, le programme Bodluv 2020
(pour Bodengestützte Luftverteidigung, défense aérienne sol-air) prévoit le remplacement complet, à
l’horizon 2025, des solutions actuelles de défense sol-air.
Aujourd’hui, la défense contre
avions helvétique (DCA) repose sur
trois systèmes: 32 canons antiaériens de 35 mm, 96 unités de tir de
missiles Stinger mobiles et 40 unités de tir de missiles Rapier. Triple
problème: ces solutions sont toutes
Exit veut rendre le suicide
plus accessible aux aînés
Alors que le ministre de la Défense, Ueli Maurer, a annoncé vendredi que l’adoption du message
du Conseil fédéral sur le développement de l’armée – initialement attendu en juin – était repoussée à
l’automne, les débats sur la définition des tâches et des priorités de la
grande muette s’annoncent houleux. Avec – grosse pierre d’achoppement en perspective – le sort réservé aux 300 millions de francs qui
Les débats sur
la définition des tâches
et des priorités
de la grande muette
s’annoncent houleux
devaient être versés chaque année
pendant dix ans au fonds d’acquisition du Gripen. L’armée pourra-telle conserver cet argent et son
budget de 5 milliards de francs, ou
ces 300 millions devront-ils réintégrer le budget ordinaire de la Confédération? Les partis sont très divisés sur la question. Mais les
partisans du programme Bodluv
2020 suivront le dossier de près.
Lui-même officier dans la DCA, le
conseiller national Hans-Peter Port-
mann (PLR/ZH) estime que «ces
300 millions de francs annuels devraient être utilisés pour financer le
programme Bodluv 2020.» Si le parlement devait priver l’armée de cet
argent, poursuit-il, «une partie seulement du projet pourrait être financée dans les dix ans à venir,
comme le Plan général du développement de l’armée le prévoit». En
clair, le Zurichois estime que l’armée
doit conserver ces 300 millions de
francs annuels pour pouvoir accélérer le renouvellement de sa DCA.
«Compte tenu du fait que les
Suisses ont refusé le Gripen et que
nous avons désormais un trou
dans la défense aérienne, le projet
Bodluv 2020 va effectivement remonter très vite à la surface, analyse son collègue de parti Hugues
Hiltpold, membre de la Commission de la politique de sécurité du
Conseil national. Et l’idée d’utiliser
une partie des 300 millions annuels prévus pour le Gripen pour
financer le programme Bodluv
2020 sera certainement mise sur le
tapis.» Pourtant, bien que fervent
partisan du Gripen, le Genevois ne
semble pas séduit par cette idée:
«Selon moi, il n’y a que deux possibilités: soit les 300 millions sont
maintenus dans un fonds pour l’acquisition d’un avion, soit on les re-
verse au budget de la Confédération. Je vois mal que l’armée puisse
simplement les conserver pour financer divers projets.»
Membre du comité libéral «Non
au Gripen», le conseiller national
Roland Fischer (Vert’libéral/LU) est
convaincu de l’importance du programme Bodluv 2020. Il rappelle
que les lacunes de la défense antiaérienne ont été identifiées dans le
dernier Rapport de politique de sécurité. Lors de la dernière session
parlementaire, il a d’ailleurs déposé
une interpellation pour demander
pourquoi la priorité avait été mise
sur l’acquisition du Gripen plutôt
que sur ce programme. Mais, pour
ce qui est de son financement, il
avance une autre piste, qui coupe la
poire en deux: «Nous n’en sommes
pas encore au stade de l’acquisition.
Pour 2015 et 2016, il n’y a donc pas
de raison que les 300 millions du
Gripen restent dans le budget de
l’armée. Mais à partir de l’exercice
2017, on pourrait imaginer d’utiliser une partie de cet argent pour un
financement du programme Bodluv 2020».
Une chose semble sûre: après le
Gripen, la défense antiaérienne
suisse risque de faire parler d’elle
sous la Coupole dans les mois à
venir.
Suisse
La ministre des Finances, Eveline
Widmer-Schlumpf, réfute la fin
du secret bancaire. «La norme
mondiale pour l’échange d’informations ne concerne que
l’échange transfrontalier de
données», a affirmé la conseillère
fédérale au SonntagsBlick. Cette
norme ne dit rien sur la réglementation en Suisse. «Le secret
bancaire en tant que tel» n’est pas
l’objet de discussions. Dans le
cadre d’autres projets, la Suisse
aura l’occasion de débattre de la
question du secret bancaire fiscal,
explique la ministre. (ATS)
Genève
Une centrale AVS critiquée
Un rapport interne montre du
doigt des pratiques trop laxistes
en matière de remboursements
des frais au sein de la Centrale de
compensation à Genève. Les employés de la centrale AVS du quartier de Châtelaine ont continué à
bénéficier de forfaits élevés pour
les nuits d’hôtel, alors que l’administration fédérale avait tiré le
frein, indique un rapport de
22 pages divulgué dimanche par
Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. (ATS)
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WELCOME TO OUR WORLD
> Fin de vie Statuts alémaniques modifiés
Pour lui, une polypathologie,
c’est par exemple «quelqu’un qui
est âgé, qui a des problèmes de
surdité importants et qui va en
plus devenir aveugle. S’il fait une
demande et qu’il nous la répète,
on va l’aider», a encore précisé
Jérôme Sobel.
KEYSTONE
Le terme «âgé» non défini
Saskia Frei. Présidente d’Exit
en Suisse alémanique.
Exit Suisse alémanique a dit
oui à une extension de l’aide au
suicide à des personnes souffrant
de polypathologies liées à l’âge,
samedi lors de son assemblée générale à Zurich. Exit ADMD
Suisse romande avait déjà dit oui
à ces propositions le 26 avril,
mais discrètement.
Jusqu’ici, les deux associations
proposaient l’aide au suicide pour
les personnes atteintes d’une maladie incurable ou en phase terminale. Face au vieillissement de
la population, elles veulent désormais s’adresser à des personnes
qui ne sont pas atteintes d’une
maladie incurable.
Cette modification doit rendre
l’acte plus facile pour les personnes âgées, car il ne leur sera pas
demandé autant de clarifications
médicales qu’à des personnes
plus jeunes. Les candidats au suicide pourront dès lors souffrir de
plusieurs maladies, dont aucune
n’est mortelle, mais qui limitent
de manière importante la vie de
la personne.
«Un médecin peut considérer
que c’est une mauvaise idée. Mais
si la personne a son discernement, elle est en droit de choisir
le moment et le moyen de sa propre mort», a déclaré cette semaine Jérôme Sobel, président
d’Exit Suisse romande, sur les
ondes de la RTS.
Exit ne souhaite cependant
pas définir le terme «âgé», car
cela dépend de la personne, a expliqué samedi devant les médias
la présidente de l’organisation
alémanique, Saskia Frei. La discussion est à présent ouverte et
sera approfondie avec les médecins, mais également dans la société et au niveau politique.
Ce renforcement du droit à
l’autodétermination reste dans la
légalité, mais dépasse les recommandations de l’Académie suisse
des sciences médicales (ASSM).
En effet, le Code pénal ne pose
que trois critères: que la personne se suicide elle-même,
qu’elle soit capable de discernement et que la personne qui l’assiste soit mue par un mobile altruiste.
«Un élargissement»
Pour le professeur Christian
Kind, président de la commission
d’éthique de l’ASSM, Exit franchit
un pas supplémentaire: «C’est un
nouvel élargissement du champ
d’activités
d’Exit.
Celles-ci
avaient déjà été étendues à des
patients qui souffrent de maladies incurables, mais non mortelles à court terme. Elles le sont
maintenant également à des
personnes qui n’ont pas de maladies incurables», a-t-il dit à la
RTS.
Christian Kind craint qu’il n’y
ait «des pressions psychologiques et sociales sur les personnes
âgées d’une part, et sur les médecins, d’autre part, pour assister
les suicides».
ATS
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—
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—
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129.5
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—
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—
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14.35
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140.6
79.6
230
1145
12
23
0.13
—
—
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123
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13.5
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82.15
16.2
175.5
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1185
100.7
—
146.1
213
2389
2450
13.2
27.9
457
31.95
1053
42.7
—
113
925.5
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223.1
1255
64
357
359
486
739
4615
44.45
3.62
15600
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0.45
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85.8
308.5
34.95
13.35
—
11.8
13.25
243.9
16
—
34.3
49.95
287.25
17.54
56.5
560
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1251
100
25.8
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142
28
9.82
—
394
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328
31.05
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1.32
93
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19.9
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15.2
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30
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23
0.12
—
—
575.5
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83.3
203.8
128.1
100
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196.5
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265.75
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137.6
140
1.3
23743107
1250
1108
22
1698054
1584840
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420
38014
5064
24745
53468
166303
128800
31078
7256
16170
500
16110
8631
118941
940296
290582
57108
12588
492014
22708
299612
—
84333
8078
2094
724
80730
14523
191
75316
6
44032
—
47796
838
38764
1388
786
1172
17782
6940
27350
556
254
6084
35580
10
24760
24825
59173
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231
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38122
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145602
1000
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219308
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1162
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23623
6317
1272
84
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41693
47
476115
681
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2209
901949
—
40
15768
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35500
16029
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1975
317306
91799
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1327
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21110
—
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—
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13145
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32585
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127050
3990
15547
50242
445637
691
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3994
11110056
972973
12410
9970
519
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138484
52267
1018480
127707
43680
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154972
6286
26492299
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1.8
121.4
3.4
110
-1.0
0.65 29.0
Titre
SCHULTHESS N
SCHWEITER P
SGS N
SHAPE CAPITAL N
SHL TELEMEDICINE N
SIEGFRIED N
SIKA FIN P
SOPRACENERINA N
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STARRAGHEGKERT N
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SWISS LIFE N
SWISSMETAL P
SWISS PRIME SITE N
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SWISSCOM N
SWISSLOG N
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TITL BN BERG N
TORNOS N
TRANSOCEAN N
U-BLOX N
UBS N
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VALARTIS P
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VAUDOISE ASS N
VETROPACK P
VICTORIA-JUNGFRAU N
VILLARS N
VON ROLL P
VONTOBEL N
VP BK VADUZ P
VZ HOLDING N
WALTER MEIER N
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WEATHERFORD INTL
WINTERTHUR TECH N
YPSOMED N
ZEHNDER P
ZUEBLIN IMMO N
yZURICH F.S. N
ZWAHLEN & MAYR P
Sur 5 séances
Dernier Cours
Vol.
cours ouvert.
cumulé
—
621
2221
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250
2750
400
3020
500
500
500
2500
330
500
335
1500
1050
280
555
230
570
1090
1505
1500
500
210
4125
405
320
500
650
240
2040
585
250
300
500
8925
1090
200
250
2845
4000
275
BKW FMB Energie
EG Laufenburg
EOS Lsne
Emosson
Engadiner KW
Grande Dixence
KW Linth-Limmern
KW Linth-Limmern
Linth-Limmern
Oberhasli KW
Emprunts convertibles
11299133 Mobimo
Produits structurés
11250008 ABB/Mun.Re/Petroplus
10474499 GS C&FFN CHF 3M Lib
10903168 UBS Exch Bd Novartis
Industrie
Cantons
1734002
10701212
1879010
3182382
2037090
3670296
1472047
11348016
4870037
2000913
1764020
867320
2043148
2734460
2042234
1984796
2
2
2.25
2.5
2.5
3
3
3.25
3.5
3.75
4
4
4
4.25
No valeur Débiteur
Bank Sarasin
Banque Coop
Credit Suisse
Raiffeisen
UBS
UBS NA
Valiant Bank
Verb Raiffbk
Sociétés financières
3553933 Bâloise
2156135 Eurofima
2206150 Eurofima
1607034 Eurofima
2518567 Eurofima
3065391 Eurofima
1741031 Eurofima
1871234 Eurofima
2411770 PSP Swiss Property
11760656 Pargesa
10684848 Swiss Re
Energie
2440271 Amsteg Kw
10235480 Atel
3811070 Atel
4622990 Atel
4622991 Atel
10684057 Aryzta
2497209 Holcim
2894560 Holcim
10915316 Lonza
3913926 Roche Kapitalmarkt
2480374 Sika
3913931 Sika
3225473 Swisscom
4515633 Swisscom
Titre
1145
—
—
460
125
—
—
1250
—
2750
135
225
470
240
—
620
1950
9250
9.5
—
Volume
Etats et Municipalités
3926898
1053919
11176820
4610838
1949941
4604646
2038648
2397040
11167506
10937017
2698556
2698552
3919345
3015007
3948067
4847992
11033587
3718168
2192138
2415141
4538801
2126097
3064403
3907768
4875852
2253728
11213879
4359520
2239820
2168234
3983667
4763081
2307107
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2265190
2798451
4948460
4723468
4948461
3503134
3961331
4625447
Brandenburg
Brésil
Bundesland Hessen
Bundesland Hessen
Copenhague
Ile-de-France
Italie
Italie
KommuneKredit DK
KommuneKredit DK
KommuneKredit DK
KommuneKredit DK
KommuneKredit DK
Land Berlin
Land Hessen
Land Rheinland-Pf.
Ld Niederösterreich
Municipality FI
Nordrhein-Westfalen
Nordrhein-Westfalen
Nordrhein-Westfalen
Pologne
Pologne
Pologne
Prov British Colum.
Prov New Brunswick
Prov Ontario
Prov Ontario
Prov Ontario
Prov Ontario
Prov Ontario
Prov Ontario
Prov Saskatchewan
Province Manitoba
Province Quebec
Province Quebec
Province Quebec
Province Quebec
Province Quebec
Region Ile de France
République d•Hongrie
Ville de Paris
Transports
10283492 Aeroport de Paris
536209 KLM
12357509 Norwegian S.Railways
2733324 RATP
3561130 RATP
3390241 RATP
4635460 RATP
10307823 RFF
11888673 RFF
2062677 SNCF
414365 SNCF
Emprunts supranationaux
10915626 Asian Dev Bank
813504 Asiat Entwbk
3926651 Council Europe Dev.
11559548 EIB
2810776 EIB
2229872 EIB
1626738 EIB
2860885 EIB
2589694 EIB
3916526 EIB
10104725 Inter-Amer Dev Bk
10068301 Inter-Amer Dev Bk
880544 World Bank
10012838 World Bank
880478 World Bank
2.75
0
3.375
2
1.294
2
2.5
2.5
3.125
3.25
2.125
2.75
0
2.75
5.5
Banques et sociétés financières
2468307 ABN Amro NV
2630230 ABN Amro NV
11041152 ANZ National Int.
3273616 Achmea Hypobk
2796282 Amer Intl Group
2987766 Amer Intl Group
3139047 Amer Intl Group
1126116 BAWAG
3183543 BIG m.b.H
3853923 BIG m.b.H
2272176 BNG
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2864525 BNG
1615309 BNG
4949559 BNG
3138812 BNG
3140917 BNG
2781037 Bayerische Landesbk
2595595 Bayerische Landesbk
2703085 Bayerische Landesbk
1855039 Bayerische Lbk
3128087 Bayerische Lbk
1281496 Bayerische Lbk
2259521 Bk of America
1860636 Bk of America
3193531 Bradford & Bingley
3193540 Bradford & Bingley
2709049 Bradford&Bingley
2543758 Bradford&Bingley
2272340 Bundes Immob öst
2096827 Bundes Immob öst
2667431 Bundes Immob öst
3449313 C.Dep.Consignations
4314079 C.Dep.Consignations
1260144 CADES
11111872 CDEE
10973682 CIF Euromortgage
2268127 CIF Euromortgage
2558043 China Select II Bsk
2048874 Citibk Credit
2254912 Citigroup
2468319 Citigroup
1814087 Citigroup
2936510 Citigroup
2679122 Citigroup
10879201 Comm Bk Australia
10659691 Comm Bk Australia
10400757 Comp Fin Foncier
11761537 Comp Fin Foncier
2227136 Comp Fin Foncier
2414110 Comp Fin Foncier
1972743 Comp Fin Foncier
3087611 Comp Fin Foncier
10158936 Coöp.Raiffeisenbk
11610348 Credit Agricole CB
10964814 Credit Suisse London
2611608 DEPFA ACS Bk
10601360 Danske Bank
4278512 Danske Bank
2671427 DePfa
2273810 DePfa ACS Bank
2402130 DePfa ACS Bank
2062552 DePfa Bk
2557238 Dexia Bque Intl
2064376 Dexia M.A.
3250856 Dexia M.A.
3302321 Dexia M.A.
2.5
3.375
2
3.5
2.75
2.875
3.375
4.5
3.25
3.25
2.25
2.5
2.625
2.75
2.75
3.125
3.25
2.75
2.875
3.125
3
3.125
4
2.5
3.25
3.25
3.5
2.875
3
2.125
2.5
3.125
3.25
3.625
2.125
2
2.375
2
3.25
2.5
2.375
2.75
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3
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2.875
2.25
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1.75
2.125
3.25
2.375
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3.125
2.125
2.375
2.5
0.593
2.375
3.5
3.5
30-12-15
15-08-31
16-12-14
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14-10-20
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14-06-16
23-02-17
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21-03-19
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09-11-17
10-09-19
13-10-21
24-08-18
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15-11-16
07-06-22
10-06-16
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05-02-15
31-07-31
13-01-17
02-07-15
19-09-23
13-10-17
15-02-19
09-03-17
14-06-16
11-03-15
09-08-17
28-08-19
No valeur Débiteur
Coupon
(Taux)
3933410 DnB NOR Boligkrid
3469625 DnB Norbk
2326354 Dt Hypobank
2529588 Dt Hypobank
839313 Dt Hypobank
2395653 EEPK
2037106 EEPK
2862260 EEPK
2059387 EEPK
1945382 EEPK
12336025 Eksportfinans
3905020 Eksportfinans ASA
2956761 Erste Bank
3670009 Erste Bank
3181024 Erste Bank
2222632 Euro Hypobk
2233398 Euro Hypobk
2039315 Euro Hypobk
4862141 FMO
4993283 FMO
12248909 Gen Electric
2397275 Gen Electric
2894468 Gen Electric
1819481 Gen Electric
3102647 Gen Electric
2563371 Gen Electric
3543486 Gen Electric
4549081 Gen Electric
11736743 Glencore Finance
2784943 HBOS Treasury
2536875 HBOS Treasury
11605531 HSBC Bank
2963013 HSBC Bank
11129739 HSBC Covered Bds FR
2597871 HSBC Finance
3098559 HSH Nordbank
2330928 Hypo Alpe-Adria
1946724 Hypo Alpe-Adria
2862314 Hypo Alpe-Adria Bk
2069909 Hypo Tirol Bk
3243205 Hypobk Essen
2285003 ICO Madrid
3923436 ICO Madrid
3140811 ICO Madrid
12040132 ING Bank
4343254 ING Bank N.V.
2065841 JP Morgan Chase
2226800 KFW
2061619 KFW
2900880 KFW
2402242 KFW Int Fin
3289762 KFW Int Fin
2861618 Komm Inv Suède
2066958 KommKred Austria
2401545 KommKred Austria
2566283 KommKred Austria
4946309 Kommunalbanken
11686369 Korea Dev. Bank
1961275 LBk Hessen-Th.
1494166 LBk Rheinl-Pf
10713456 LGT Finance
11169285 Lansforsakringar AB
2226422 Ldbk Baden-W
1961917 Ldbk Baden-W
11146131 Ldw Rentenbank
2184756 Ldw Rentenbank
2231210 Ldw Rentenbank
11676745 Lloyds TSB Bank
2476425 MBIA
2753915 Morgan Stanley
3072883 Morgan Stanley
3097029 Münchener Hypobk
2212924 NLH
2737699 NLH
2878565 NLH
10500407Nat Australia Bk
11451142 Nat Australia Bk
4256194 Nat Australia Bk
2223560 Ned Watersbk
2396032 Ned Watersbk
2798217 Ned Watersbk
2860819 Ned Watersbk
2623349 Ned Watersbk
2413441 New York Life Fd
3552714 Nord/LB Covered
11213475 Nordea Bank AB
3968101 Nordea Hypotek AB
3263771 Nordic Invest Bk
4279991 Norges Statsbaner
2278864 OKB
2775220 OKB
2037240 OKB
4648387 OKB
2063214 OKB
1683380 OKB
3110206 OKB
4550528 OKB
2621345 OKB
2869582 OLB
2555684 PBI
2646357 PBI
2297562 PFB OLH
2076904 PFB OLH
705488 Polly Peck
705474 Polly Peck
705401 Polly Peck
705566 Polly Peck
2582694 RFF
2270847 Rabobank
3049208 Rabobank
2554918 Rabobank
2662084 Rabobank
3303767 Rabobank
2297685 Royal Bk Scotland
2781169 Royal Bk Scotland
11860838 Societe Generale
1799247 Svensk Export
2857703 Swedish Export Cred
2189681 UBS Jersey
2513344 UBS Jersey
2733503 UBS Jersey
2399133 VLH Bregenz
2042323 VLH Bregenz
2735098 VLH Bregenz
12343170 Vnesheconom Bank
2534132 Vorarlberger Ldbk
3.375
3.375
2.375
2.625
4
2.375
2.75
2.75
2.875
3
2.25
3.125
2.75
3.125
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2.125
2.5
2.75
2.625
2.875
2.25
2.5
2.875
3
3
3.375
3.375
4.5
3.625
2.86
3
1.875
2.75
1.75
3.25
3
2.5
2.875
2.75
2.375
3.375
2
3
3.25
1.875
4
2.5
2.5
2.75
2.75
2.125
3.375
2.625
2.375
2.5
3.375
2.875
1.75
3
3.5
2.75
1.75
2.125
2.875
1.75
2
2.125
2.5
2.625
3.125
3.125
3
2.25
2.625
2.875
2.25
2.25
4.25
2.375
2.375
2.5
2.625
3.25
2.375
3.125
2.25
3.375
2.5
3.375
2.125
2.625
2.75
2.75
2.875
3
3
3
3.25
2.75
3
3.125
2.125
2.5
5.625
5.75
6
6.25
3.25
2.125
2.75
2.875
3.125
3.5
2.375
0.637
1.875
3
2.625
2.375
2.75
0.641
2.375
2.5
2.625
3.75
2.75
Emprunts convertibles
3182630 Pargesa NL
Produits structurés
10319805 ABN CFRN USD 3M Lib.
11108028 Allianz/E.ON/Siemens
4333282 DWS InfrastruX Index
11108062 Dt Tel/Fr Tel/Telef.
10702968 EFG CProt.Cert Multi
3646956 EFG HC Europe Basket
10214952 Floor.FN CHF 3M Lib.
10926282 Rabo CB+ Multi Deut.
11226555 UBS Bl.CMCI Vola T15
11110393 UBS FRN-F USD 3M Lib
11110416 UBS FRNFC 3M EURIBOR
11110375 UBS FRNFC GBP 3M Lib
11110397 UBS FRNFC USD 3M Lib
11110427 UBS FRNFC USD 3M Lib
10699498 ZKB B.Protein Bsk IV
11188251 ZKB FFP-C 3M EURIBOR
11155796 ZKB NOK-Oblig.Basket
Industrie
3994338
4587650
4435906
11392757
3742382
3098368
3584489
3590789
3617210
3503135
3531761
4252765
4230878
3997381
3200513
2864464
2695007
3570307
2786624
11062372
2374374
2688723
2573931
2673444
3529505
3817289
3728692
APH de Paris
APH de Paris
BMW (UK)
BMW US Cap LLC
BP Capital
Belgelec Fin
E.ON Fin
EDF
Energie Beheer NL
France Telecom
Groupe Auchan
IBM
LVMH
La Poste
Nestlé Hldgs
Network Rail Infr.
Sanofi-Aventis
Statnett SF
Tokyo Electric Pw
Total
Total
Total
Toyota
Transpower Finance
Unilever
Vattenfall Treas. AB
Dernier Variation
Prix Début 14
Volume
13-07-16
16-11-16
09-12-15
23-05-14
01-09-14
09-02-21
07-02-20
09-02-22
10-03-25
14-10-16
11-02-21
29-04-16
10-12-15
13-04-15
10-07-17
19-08-14
29-08-25
07-02-20
22-09-15
19-07-16
19-12-16
08-02-18
27-02-17
16-10-15
15-06-15
19-06-18
05-12-14
09-10-18
06-04-16
13-12-21
26-05-16
01-09-16
03-04-17
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14-07-16
14-06-19
13-06-16
15-10-14
12-08-15
21-03-17
07-01-16
15-12-16
06-05-15
28-06-24
29-08-18
24-04-15
16-03-15
25-08-25
11-10-18
16-02-37
15-02-16
30-08-17
07-12-16
15-03-17
14-02-22
22-06-26
09-05-17
01-10-14
29-12-15
30-10-15
08-12-16
21-07-15
24-08-15
30-12-15
16-01-17
30-06-15
29-08-17
23-03-15
11-04-16
21-11-18
30-05-14
12-06-17
02-08-17
07-02-17
22-02-16
02-12-14
14-07-17
24-06-15
19-08-20
27-01-23
27-12-18
07-02-22
07-08-29
22-02-16
17-12-15
06-05-16
22-05-15
11-04-18
03-08-15
18-10-18
22-11-24
28-01-20
14-07-14
25-02-30
23-10-15
14-06-22
06-10-16
25-07-36
19-08-16
16-06-16
31-08-20
07-11-16
30-12-15
—
—
—
—
30-06-32
11-10-17
16-03-15
13-06-14
15-09-26
31-08-23
02-11-15
04-12-17
19-10-15
27-02-18
09-02-17
30-06-15
28-04-16
23-10-18
09-08-17
15-02-16
09-11-15
17-02-16
26-05-14
107.05
108.6
103.45
100.1
101.15
105.1
107.5
106.8
106.15
105.4
95.3
102.75
103.7
102.7
109.1
100.4
101
107
103.26
106
105.05
107.7
107.15
103.84
102.91
111.6
102.03
117.6
105.05
107.5
105.15
103.6
107.35
102.26
105.6
111.2
102.7
99.86
99.61
106.25
105.15
103.55
102.33
107.7
106.25
103.7
101.97
115
111.55
117.75
103.6
110.75
106.6
105.3
109.7
114.6
108.35
100.56
104.5
104.82
105.85
101.96
102.62
104.4
104.5
102.08
106.65
101.92
98
110.45
100.03
109
106.1
106.35
104.75
101.11
105.95
104.43
110.9
113.2
110
113.1
121.85
103.8
105.25
103.9
103.51
109.25
103.81
108.25
114.6
112.4
100.35
119.15
104.11
117.1
106.75
123.95
105.7
105
109.55
104.75
103.8
0.1
0.1
0.1
0.1
116
105.9
102.14
100.12
117.25
118.45
101.45
99.9
102.31
110.5
106.65
101.97
104.85
99.95
106.7
103.95
103.5
100.2
100.13
-1.5
-0.5
-0.7
-1.1
-1.2
6.2
4.2
6.9
10.5
-0.5
7.3
1.2
-1.2
-1.3
-0.7
-0.6
10.3
3.9
-0.9
-0.7
-0.1
0.8
-0.3
-0.9
-1.0
0.5
-1.0
0.5
-0.6
0.4
-0.6
-0.4
-0.8
-0.1
-0.7
2.2
-1.6
1.1
2.3
0.2
-0.6
1.6
-0.3
12.1
0.6
-1.1
-0.7
4.9
0.6
0.0
-0.7
-1.1
-0.6
-0.5
4.1
4.3
-0.1
-0.4
-1.3
-1.2
-0.3
-0.3
-0.7
-0.9
-0.2
-0.7
-0.5
-0.5
-0.4
2.2
-1.1
0.0
-0.1
-0.2
-0.8
-0.8
-0.1
-1.3
2.4
4.9
1.1
2.3
3.6
-0.5
-0.6
-0.6
-0.9
-0.0
-1.3
1.4
4.8
1.7
-1.1
7.1
-0.9
2.8
-1.4
1.8
-0.6
0.5
7.5
0.0
-0.6
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.3
-0.9
-1.1
6.3
2.7
0.9
5.7
-0.1
0.1
-0.6
-0.7
-0.8
0.0
-0.3
-0.5
-1.0
-3.1
-1.1
200
500
1200
200
1250
1155
650
400
1455
2250
240
345
480
2500
1250
280
1385
705
900
3500
225
1510
3750
705
830
850
5000
2000
305
500
620
545
300
200
950
1250
405
580
1200
440
350
450
200
7060
700
750
9450
20600
505
750
300
2750
3200
1350
220
500
1750
230
1050
700
300
750
770
250
750
705
2430
205
285
2710
1500
1000
4895
2810
425
1150
500
250
400
5000
1205
2000
500
2775
300
245
5000
1050
440
245
2850
2050
550
2500
1380
12000
2460
500
650
905
710
825
1720
375
300
250
375
1000
420
570
835
420
250
1465
250
13690
3780
3835
1585
900
2500
1000
3000
6650
1595
1150
1.75
15-06-14
100
-0.3
3535
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2.625
3.25
2.5
2
3
0
0
0
29-01-15
19-03-15
14-10-15
25-03-15
27-11-14
07-07-16
17-07-14
19-05-15
05-05-15
14-05-15
23-06-15
16-04-15
21-05-15
07-07-15
08-12-14
24-09-14
03-02-15
101.71
57.19
109.3
90.72
95.3
106.54
100.6
98.2
104.3
101.9
101.6
100.9
100.9
101.7
101.41
100.17
99.62
-1.1
0.0
2.6
0.0
0.0
0.0
-0.1
0.0
0.0
-0.1
0.5
-0.7
0.0
-1.0
0.3
0.5
-2.9
1000
200
210
200
900
750
200
215
400
200
200
300
500
1000
500
300
400
3.625
3
3.375
2.125
3.625
3
3.25
3.25
4
3
3.5
3.75
3.625
4
3.25
2.625
2.75
3.375
2.625
2.125
2.375
2.625
3.125
2.875
3.375
3.5
3.375
03-06-15
21-10-16
05-12-14
29-06-15
04-03-15
14-06-17
22-12-14
17-12-14
27-03-17
05-12-14
04-12-14
23-06-15
27-05-15
02-06-15
18-07-14
14-02-18
06-10-21
21-12-15
15-12-17
24-03-17
13-01-16
06-10-14
28-06-18
20-09-16
06-08-14
17-03-15
27-02-15
103.45
107.1
101.98
102.08
102.65
108.2
101.81
101.79
110.5
101.54
101.76
103.78
103.45
103.77
100.56
109.65
113.85
105.05
108.7
99.5
103.55
100.91
111.7
106.2
100.62
102.61
102.74
-1.4
-0.7
-0.9
-0.6
-1.2
-0.3
-1.0
-1.0
-1.1
-1.2
-1.1
-1.0
-1.5
-1.6
-0.9
0.3
2.0
-0.9
0.1
2.6
-0.8
-0.9
0.4
-0.5
-1.0
-1.1
-1.5
820
750
500
620
875
1250
1250
2355
3870
1850
950
28050
1675
3430
375
345
1500
2965
350
890
235
2865
1030
1690
6030
750
6460
Echéance
Emprunts en cours en Suisse
Demande Offre Titre
1080
220
85
425
110
175
1800
1125
1675
2200
125
195
440
220
9000
580
1700
8750
5
9000
Dernier Variation
Prix Début 14
Obligations étrangères
Helvetica (Bondpartners)
ACREVIS BANK
AIR ZERMATT N
AIR ZERMATT P
ALPHA RHEINTAL BANK
AROSA BERGBAHNEN
AUBONNE STE ELECTRIQUE N -AAUBONNE STE ELECTRIQUE N
AVANCON FM BEX N
AZ MEDIEN AG
BAD SCHINZNACH
BBO BANK BRIENZ
BEAU RIVAGE SA
BERNERLAND BANK
BIENE-BANK IM REINTAL
CARAN D ACHE N
CASINO BADEN N
CASINO-KURSAAL MONTREUX 100 N
CENDRES & METAUX N
CGN
CHEMIE HOLDING SA
Echéance
CLIENTIS BANK LEERAU
CLIENTIS BANK TOGGENBURG
CREDIT MUTUEL LE SENTIER
DOLDER AG
EA OBERUZWIL BANK
EB ENTLEBUCH BANK
EFFINGERHOF AG
EK AFFOLTERN
EK KUETTIGEN
ESPACE REAL ESTATE
EW ALTDORF AG N
EW BRIG-NATERS
EW JONA
EXPLOSIFS (SOCIETE SUISSE) N
FEBEX SA
FTB HOLDING
GESTIONE STALVEDRO P
GOLDENTECH UNITS
GONDRAND SA, BALE PRIV. P
GOULE, SOCIETE ELECTRIQUE P
Demande Offre
350
380
320
350
690
750
3100 3500
630
730
225
250
1300
—
1700 1900
1560 1610
131
138
1025
—
6800 7200
4200 4500
3100
—
1550
—
600
—
725
875
— 51000
800
875
— 3700
Titre
GROTTES DE VALLORBE SA P
HOLDIGAZ SA
HOTEL DE LA PAIX ORD. P
HOTEL DE LA PAIX PRIV. P
IMBREX HOLDING SA N
IMM. PHARMAPARK SA
KONKORDIA VERSICHERUNG AG N
K&N VALUE SELECT CORP. (EUR)
KURHAUSGESELLSCHAFT INTERLAKEN N
LAGERHAEUSER BUCHS AG
LZ MEDIEN HOLDING
MONTENA SA, FRIBOURG P
MONTREUX-OBERLAND BERNOIS
NEUE ZUERCHER ZEITUNG
OBLI. INFRANOR 7% 2016 CV
PARKING RIPONNE SA
PCL HOLDING
PORTS FRANCS SA, GENEVE
SAAS-FEE BERGBAHNEN
SALINES (MINES) DE BEX SA P
Demande Offre
58
72
135
145
300
—
600
—
6750
—
1200
—
3250
—
—
35.5
270
310
19250 20450
2450 2800
150 400
1.65
—
5200 5700
103 103.75
2750
—
790
—
1250
—
1.1
—
1700 2100
Titre
SEILER HOTEL N
SONOTEL OUCHY SA N
SPAR-UND LEIHKASSE BUCHEGGBERG
SPAR-UND LEIHKASSE FRUTIGEN AG N
SPAR-UND LEIHKASSE GUERBETAL
SPAR-UND LEIHKASSE MUENSINGEN N
SPAR-UND LEIHKASSE RIGGISBERG N
SPARKASSE OFTRINGEN N
TELE CHAMPERY-CROSETS
TELE NENDAZ
TELE VILLARS-GRYON
TELEVERBIER SA P
UD PRINT
USINE METALLURGIQUE VALLORBE SA N
WASSERWERKE AG ZUG N
WELLINVEST N
ZUCKERFABRIK AARBERG-FRAUENFELD
ZUERCHER FREILAGER AG N
ZURZACH THERMALBAD AG P
Demande Offre
220
900
4650
2020
4750
1450
5900
1770
625
400
32
70
—
7450
10500
3550
36.75
5100
385
—
1075
4900
2100
5000
1480
6400
1830
800
440
36
85
109
8200
—
3950
39
—
410
Emetteur
Taux en % Prix émission % Mont. en mio.
Raiffeisen Suisse
Valiant Bank
Banque J Safra Sarasin SA
Banque Cantonale de Zurich
Mobimo Holding SA
Banque Cantonale de Fribourg
3mL+30bps
1
1
7/8
1 5/8
1 1/4
100.000
100.583
100.543
101.275
100.012
100.523
225
150
200
80
200
150
Durée
Date limite
06-2018
11-2019
05-2020
05-2021
05-2021
06-2024
05.06.2014
22.05.2014
28.05.2014
02.06.2014
19.05.2014
03.06.2014
Source
Indice général des obligations en CHF
Indice général
Cap. et rev. Cap.
Rend %
Ensemble du marché 127.44 104.96% 1.01
Emprunts indigènes 129.27 106.03% 1.05
Emprunts étrangers 125.72 103.92% 0.93
Durations
(ans)
6.13
7.21
4.55
Cours sans garantie
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
Suisse
9
Malgré le vote national, Neuchâtel
instituera un salaire minimum
La ministre des Finances
s’expliquera à Fribourg
> Neuchâtel Le Grand
Conseil aborde
la question mercredi
Magalie Goumaz
> Le salaire minimum
serait fixé à 20 francs
Serge Jubin
On peut y voir un paradoxe: le
18 mai, comme tous les cantons
suisses, Neuchâtel a refusé à 68%
l’initiative fédérale exigeant un salaire minimum de 4000 francs par
mois. Le même corps électoral neuchâtelois avait pourtant accepté, le
27 novembre 2011, à 54,6%, le principe d’un salaire minimum cantonal, désormais inscrit dans la Constitution.
Ce mercredi, le Grand Conseil
doit concrétiser la volonté populaire. Mais laquelle? Au soir de la
votation fédérale, certains élus de
droite, du PLR notamment, ont été
tentés, et pourraient l’être encore
lors de la session du parlement, de
privilégier la dernière décision en
date et de renoncer à instaurer un
salaire minimum. Cette option
n’obtiendra pourtant pas de majorité. Le parlement concrétisera bel et
bien la volonté populaire cantonale
de 2011, la gauche, l’UDC et les
vert’libéraux y sont acquis.
En fait, sous couvert d’appellation identique, les objets soumis au
vote des Neuchâtelois en 2011 et en
2014 sont différents. L’initiative cantonale exigeait certes un salaire minimum généralisé, mais s’en tenait
au principe, sans fixer de montant.
Le 18 mai, le texte de l’USS imposait
les 4000 francs, sans nuance régionale ou en fonction des branches
économiques. Le projet fédéral était
une revendication économique, le
salaire minimum neuchâtelois s’est
construit sur une approche sociale.
Neuchâtel a élaboré son salaire
minimal dans l’étroite marge de
manœuvre laissée par le droit fédéral, en déterminant un montant qui
n’effraie pas trop les associations
économiques tout en répondant
aux attentes des organisations de
protection des travailleurs. Neuchâtel s’est penché sur les montants versés par l’action sociale, et particulièrement sur les critères d’octroi des
prestations complémentaires à
l’AVS/AI.
En 2013, le montant destiné à la
couverture des besoins vitaux était
fixé à 19 210 francs par an pour une
personne seule, auquel il faut ajouter 13 200 francs de loyer et
4776 francs de prime d’assurance
maladie, soit 37 186 francs, ce qui
équivaut à un revenu mensuel de
3099 francs. Il suffisait ensuite de
calculer le revenu brut en y ajoutant
les
charges
sociales,
soit
41 759 francs par an, ou douze mensualités de 3480 francs, 19,59 francs
de l’heure.
Le gouvernement a décidé de
proposer 20 francs, ou 3640 francs
par mois pour 42 heures hebdoma-
daires. Un petit cadeau de 41 centimes de l’heure, qui «peut être considéré comme une franchise sur
l’activité lucrative», écrit-il.
Le salaire minimum profitera à
4,7% des travailleurs neuchâtelois,
soit 2700 personnes dont deux tiers
ont un emploi à temps partiel, deux
tiers sont des femmes. Aucun frontalier n’est concerné. Ces bas salaires
se trouvent principalement dans
l’hébergement et la restauration
(350), le commerce de détail (330)
et les services de nettoyage et d’aménagements paysagers (250). «Le secteur secondaire sera faiblement impacté», affirme le gouvernement,
coupant l’herbe sous les pieds de
ceux qui prétendent que l’économie
d’exportation sera affectée.
un salaire minimum à 20 francs,
considéré comme adapté aux conditions neuchâteloises et supportable par les employeurs. Une large
majorité du Grand Conseil devrait
le ratifier. Mais le débat risque d’être
électrique. L’objet était déjà à l’ordre
du jour en mars, mais la majorité
bourgeoise du Grand Conseil a décidé de le reporter après la votation
fédérale. La gauche avait alors annoncé qu’elle réclamerait un montant de 22 francs. Le vote du 18 mai
tue dans l’œuf cette velléité.
La situation est pratiquement
identique dans le Jura. Le 18 mai, les
Jurassiens ont refusé à 64,1% le salaire minimum à 22 francs. Mais ils
avaient approuvé une initiative de
principe, en mars 2013, à 54,2%. Le
ministre PLR de l’Economie, Michel
Probst, ne s’est pas pressé de concrétiser le texte. Toutefois, un groupe
de travail réunissant les partenaires
sociaux a planché sur un projet,
«loin des 4000 francs», relève un observateur. Il préconiserait un salaire
minimum différencié selon les
branches économiques. Le gouvernement doit présenter son projet
ces prochaines semaines. Tout indique que, comme à Neuchâtel, le Jura
s’appuiera sur le minimum vital
pour préconiser une rémunération
de 19,50 à 20 francs, à multiplier par
42 heures par semaine et douze
mois par an. Il reste à trouver un
consensus politique. Après le vote
du 18 mai, le PLR rappelle qu’il est
préférable de s’en tenir aux conventions collectives.
«Le secteur secondaire
sera faiblement
impacté»
Le coût annuel à charge des entreprises est estimé à 9 millions de
francs, soit 0,21% de la masse salariale brute versée dans le secteur
privé neuchâtelois en 2010. L’entrée
en vigueur du salaire minimum
aura un impact positif sur les coûts
d’aide sociale, estimé à 2 millions de
francs économisés par an, selon le
conseiller d’Etat Jean-Nat Karakash.
La démarche a fait l’unanimité.
La commission parlementaire propose sans avis contraire d’instituer
> Fiscalité La réforme des entreprises au cœur
d’une rencontre avec Eveline Widmer-Schlumpf
Les entreprises fribourgeoises
ne cachent pas leurs inquiétudes.
Plus spécialement celles qui sont
au bénéfice de statuts spéciaux,
condamnés à disparaître sous la
pression internationale. La troisième réforme de l’imposition des
entreprises, qui est en cours, vise
justement à s’adapter aux nouvelles normes tout en préservant la
compétitivité de la Suisse. Comment? Tel est l’enjeu d’une rencontre organisée mardi à Fribourg par
la Direction cantonale des finances, avec la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf et les cercles concernés.
Il s’agit du premier déplacement
en Suisse romande de la conseillère
fédérale sur ce thème qui mobilise
tous les cantons depuis plusieurs
mois. Certains d’entre eux ont déjà
annoncé le passage à un taux unique d’imposition pour toutes les
entreprises. Neuchâtel a approuvé
un taux de 15,6% d’ici à 2016. Genève parle de 13% et Vaud de 13,8%.
Plus de 1700 entreprises domiciliées dans le canton de Fribourg
bénéficient d’un statut spécial. La
plupart d’entre elles n’y ont pas ou
peu d’infrastructures. Elles rapportent environ 30 millions par an en
impôts, alors qu’elles ont engrangé
environ 1 milliard de francs de bénéfices en 2010. Le conseiller d’Etat
fribourgeois
Georges
Godel,
chargé des Finances, s’est bien
gardé, pour l’instant, de divulguer
ses intentions, malgré la pression
des milieux économiques qui n’apprécient guère l’incertitude actuelle.
Quelles pertes?
L’imposition va-t-elle aussi baisser pour toutes les entreprises soumises au régime ordinaire et augmenter pour celles qui bénéficient
d’un statut spécial afin d’atteindre
un taux unique? Si oui, à combien
sera fixé ce taux? Quelles seront les
pertes pour les finances cantonales
et à combien se montera la compensation promise par la Confédération? «Je n’ai pas encore tous les
éléments, car beaucoup de choses
dépendent des décisions de la Confédération, et je ne veux pas faire
des promesses que je ne pourrai
pas tenir», déclare un Georges Godel encore très prudent.
Mardi à Fribourg, autant la conseillère fédérale que le conseiller
d’Etat seront ainsi mis sous pression pour qu’ils agissent rapidement et présentent des mesures
concrètes. Car le flou n’est pas sans
conséquences sur les choix de certaines sociétés de s’implanter à Fribourg ou d’y développer leurs activités. La rencontre permettra d’y
voir plus clair, notamment sur le
calendrier de la réforme. En l’état,
on sait qu’en septembre, le Conseil
fédéral devrait mettre son projet
en consultation. Le message devrait ensuite être adressé au parlement au cours du premier semestre 2015.
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Lundi 26 mai 2014
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Hôpitaux et Cliniques
GENÈVE
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HUG Urgences adultes
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et d’obstétrique
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SOS médecins à domicile:
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SOS Infirmières:
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CHUV: Tél. 021 314 11 11
Hôpital de l’enfance, Lausanne:
Tél. 021 314 84 84
Hôpital ophtalmique, Lausanne:
Tél. 021 626 81 11
Centrale téléphonique des médecins
de garde du canton de Vaud:
Tél. 0848 133 133
Centre hospitalier Yverdon:
Tél. 024 424 44 44
Hôpital Saint-Loup:
Tél. 021 866 51 11
Hôpital Orbe:
Tél. 024 442 61 11
Hôpital La Vallée, le Sentier:
Tél. 021 845 18 18
Hôpital Riviera, Vevey:
Tél. 021 923 40 00
Hôpital Riviera, Montreux:
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Centre hospitalier de La Côte,
Morges:Tél. 021 804 22 11
Hôpital de Rolle:
Tél. 021 822 11 11
Hôpital de Gilly:
Tél. 021 822 47 00
Hôpital de Nyon:
Tél. 022 994 61 61
FRIBOURG
Hôpital Fribourgois, Fribourg:
Tél. 026 426 71 11
NEUCHÂTEL
Hôpital La Chaux-de-Fonds:
Tél. 032 967 21 11
Hôpital Pourtalès, Neuchâtel:
Tél. 031 713 30 00
VALAIS
Hôpital Martigny:
Tél. 027 603 90 00
Hôpital Chablais, Monthey:
Tél. 024 473 17 31
Hôpital de Sion:
Tél. 027 603 40 00
Hôpital de Sierre:
Tél. 027 603 70 00
JURA
Hôpital de Delémont:
Tél. 032 421 21 21
Hôpital de Porrentruy:
Tél. 032 465 65 65
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GENEVE
A. Murith SA: boulevard de la Cluse 89,
1205 Genève / tél. 022 809 56 00 /
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Pompes Funèbres Générales Genève SA:
1227 Carouge GE / tél. 022 342 30 60 /
www.pfg-geneve.ch
Pompes Funèbres Officielles
Ville de Genève:
avenue de la Concorde 20,
1203 Genève / tél. 022 418 60 00
VAUD
Blanchet & Wiesmann SA:
chemin de Jolimont 12, 1304
Cossonay-Ville / tél. 021 861 13 13
rue de Crissier 12, 1020 Renens VD /
tél. 021 636 13 13
route du Reposoir 7, 1260 Nyon /
tél. 022 362 33 33
www.blanchet-wiesmann.ch
Cassar Pompes Funèbres SA
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1005 Lausanne / tél. 021 329 08 10 /
avenue Viollier 7, 1260 Nyon/
tél. 022 361 80 10
rue du Temple 1, 1040 Echallens /
tél. 021 882 23 35
place Saint-Etienne 6, 1510 Moudon /
tél. 021 905 28 28
avenue de la Gare 12,
1814 La Tour-de-Peilz /
tél. 021 944 00 54
rue C.-Haskil, 1800 Vevey /
tél. 021 922 83 43
route de Chaulin 76B,
1832 Chamby /tél. 021 961 12 22 /
021 961 28 55 / 021 964 46 46
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tél. 021 943 30 30
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1820 Montreux /tél. 021 963 10 43
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NEUCHÂTEL
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tél. 032 725 40 30 / www.pfne.ch
Flühmann-Evard:
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2000 Neuchâtel / tél. 032 725 36 04 /
www.pfne.ch
Pompes Funèbres Flühmann-Evard:
2108 Couvet / tél. 032 863 23 42
Accompagnement Guntert J.-F.
pompes funèbres SA:
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2300 La Chaux-de-Fonds /
tél. 032 968 38 33
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JURA
ARC-Jura Voisard SA: rue de Fer 7,
2800 Delémont / Tél. 032 422 25 25
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tél. 032 426 88 88
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Orient. sud, grand balcon,
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2016. De particulier.
Professionnels s’abstenir.
078 670 20 80 (dès 20h)
[email protected]
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
Zooms
Zappropos
Dîner avec Christophe Büchi
Les grands libérateurs
Olivier Perrin
Qui n’a jamais été en course
d’école à la maison du chocolat à
Broc, le fief de Cailler? Ah, ces
visites qui se terminaient avec une
dégustation à gogo! TTC poursuit
son Tour de Romandie en
Gruyère, justement, en ces lieux
de valeurs sûres du patrimoine
industriel helvétique (RTS Un,
lundi 26, 20h15). Christoph Blocher appréciera, qui a le grand
honneur de faire l’objet d’une
soirée spéciale avec la projection
du film documentaire de Jean-Stéphane Bron, puis un débat d’Infrarouge sur cet homme maintenant
hors du Palais fédéral, dont on se
demandera notamment s’il est
dangereux et s’il sert de modèle
aux populistes européens (RTS
Un, mercredi 28, 20h15). Tout
aussi patrimonial, l’Orchestre de
la Suisse romande se déboutonne
pourtant pour accueillir le très
excentrique Cameron Carpenter,
qui créera une œuvre de Terry
Riley. Sera-t-il en talons aiguilles,
avec marcel et crête d’Iroquois sur
le crâne comme dans son dossier
de presse, ce grand libérateur de
l’orgue devant l’Eternel? (rts.ch et
concert.arte.tv/fr, vendredi 30,
20h).
–––
Le début des commémorations
de 14-18 coïncide avec celles du
Débarquement en Normandie. Il y
a abondance de biens en la matière sur nos écrans, mais on ne
s’en lasse pas, la télé n’étant jamais aussi bonne que dans le
domaine historique. Chronologi-
11
quement, on commence donc par
le destin terrible d’Augustin Trébuchon, tombé pour la patrie
cinq minutes avant l’Armistice de
1918 (Planète +, jeudi 29, 20h45).
Quant au D-Day, il fait l’objet de
pas moins de trois documentaires
cette semaine: le premier sur les
200 Français qui y participèrent:
des soldats originaires de métropole ou des colonies, Algérie,
Tunisie, Madagascar; le deuxième
sur ces hommes et ces femmes
dont l’engagement va changer la
face du monde et qui livrent
aujourd’hui leurs témoignages
sensibles, souvent bouleversants;
le troisième sur l’exploration
sous-marine des côtes normandes
et les technologies qui permettent
aujourd’hui de reconstituer l’événement en 3D (France 3, lundi 26,
20h45; France 2, mardi 27, 23h15;
France 3, vendredi 30, 20h45). Et
comme l’union des pays d’Europe
s’est finalement construite pour
ne plus jamais revivre l’horreur, le
vote des électeurs des vingt-huit
Etats membres aura des conséquences sur la suite du destin de
l’UE. Qui a le plus de chances de
devenir le nouveau président de
la Commission? Fallait-il craindre
une montée des populistes?
Emission spéciale en direct du
Parlement européen, avec des
experts de haut vol (Arte,
mardi 27, 22h10).
–––
L’histoire du bikini constitue
un grand classique télévisuel,
mais on ne s’en lasse pas non
plus. Ursula Andress et tutti
quanti (RTS Deux, lundi 26,
20h40). Escortera ensuite habilement ce sujet sensuel Homo et
alors?, un documentaire pour
démonter les clichés qui ont la vie
dure. Avec quatre couples, quatre
femmes et quatre hommes pour
qui la moindre démarche administrative se transforme en acte
militant (France 4, lundi 26,
23h05). Et pour terminer la semaine, il vaudra la peine de s’intéresser à La Tumultueuse Histoire
des peep-shows, inventés à New
York à la fin du XIXe siècle (Arte,
samedi 31, 23h50). Joli sujet
qu’on couplera au Zone interdite
sur ces codes de l’amour physique
qui sont en perpétuelle mutation
(M6, dimanche 1er, 20h50).
Le mot de 14-18
Embusqué
Terme injurieux pour désigner un soldat occupant un poste loin du
front: un «planqué».
Chaque lundi, Le Temps évoque les mots du vocabulaire militaire ou de l’argot issu
du comique troupier qui se sont imposés avec la Grande Guerre. Le Petit Larousse
illustré en propose une sélection dans son édition 2014. www.larousse.fr
De la hauteur et du recul
> Les votes du 9 février
et du 18 mai ont étalé
quelques divergences
entre Romands
et Alémaniques
> Le «röstigrabologue»
le plus consulté du
pays se veut rassurant
François Modoux
Mes amis alémaniques établis à
Lausanne n’en pincent que
pour le lac, Lavaux et ses terrasses au bord de l’eau. Alors
quand Christophe Büchi choisit
pour notre souper le Chalet
suisse à Sauvabelin, ma curiosité
est grande.
C’est aussi une terrasse. Un balcon naturel taillé dans la molasse, tout proche du centre, mais
loin du bruit de la ville. Je m’y
rends à pied par le sentier qui
serpente à travers le parc de
l’Hermitage et rejoint le Signal de Sauvabelin. La récompense est dans le panorama
qui s’ouvre depuis ce
promontoire prisé
des touristes mais
parfois oublié des
Lausannois eux-mêmes: la ville et le lac
sont à nos pieds; à l’ouest, les pentes douces de La Côte s’étirent jusqu’au Jura; à l’est se dressent les
Alpes et leurs sommets enneigés.
Avec un peu d’imagination, on distingue le Jet d’eau de Genève.
Ce soir-là, une lumière douce
d’avant-été baigne le bassin lémanique. «Un lieu métaphorique»,
glisse Christophe Büchi en arrivant. La vue couvre une grande
partie du royaume que le correspondant pour la Suisse romande
de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ)
explore, scrute, laboure chaque
jour depuis 2001. La position élevée et un peu à l’écart du site renvoie à l’exigence du journaliste et à
sa démarche d’auteur. Pour son
public alémanique, Büchi raconte
les bonheurs et les turpitudes des
Romands avec de la hauteur et du
recul, loin des préjugés et des raccourcis faciles.
Sur la terrasse du Chalet suisse,
des Indiens mangent la fondue. Je
sens Büchi tenté d’en partager une,
mais je décline. Sonder le Röstigraben autour du caquelon, ce serait
trop cliché, non?
Dès l’apéritif, le (gros) mot est
lâché. Röstigraben! La veille, les
Romands ont imposé à la majorité
alémanique leur refus du Gripen.
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SORTIR
SAMEDI 31 MAI 2014
Sortir, le magazine culturel mensuel du Temps, met en majesté toute la culture:
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Sortir, sur papier magazine, est offert avec Le Temps.
Prochaines parutions: les samedis 28 juin, 30 août,
27 septembre, 1er novembre, 29 novembre 2014
Trois mois ont passé depuis que la
Suisse alémanique a tiré le frein à
l’immigration, au grand dam des
Romands, coupés dans leur élan.
Est-ce grave, docteur?
Christophe Büchi est le «röstigrabologue» le plus sollicité du
pays. Son diagnostic est nuancé:
«Le ménage helvétique est secoué,
mais c’est l’occasion de se trouver
de nouvelles raisons de vivre ensemble.» L’auteur, il y a presque
quinze ans, d’une somme sur le sujet * observe que les thèmes divi-
sant Romands
et Alémaniques sont
«un problème parmi d’autres» du
pays; et au clivage linguistique se
superpose «un autre clivage désormais plus marqué», celui entre la
Suisse urbaine et la Suisse rurale et
périurbaine. Des soucis donc, mais
le Mariage de raison, titre de son
livre, n’est pas à l’agonie.
Au pays des Welsches,
la Suisse est la Suisse,
mais avec moins
de rigidité que
chez les «Totos»
Le soleil se couche sur le Jura et
le jour tombe quand Christophe
Büchi évoque le chapitre qu’il tournera à la fin de la semaine. Le
31 mai, il terminera son travail
d’observateur et de veilleur de la
Suisse romande pour la NZZ. A ses
débuts en 2001, il venait de signer
son ouvrage – entre-temps réédité,
traduit en français, épuisé mais
toujours demandé. Pour «boucler
la boucle», il travaille à une prochaine réédition. Un chapitre nouveau racontera la tranche 20002014, ces années qu’il a
commentées pour le public de la
«Vieille Tante».
Vu d’avion, après les secousses et
les errements de la décennie 1990,
ce fut une période «plutôt calme,
prospère et bénéfique» pour les
Romands, rappelle Büchi. Il cite
Expo.02, «finalement une
réussite», puis le «WWW»
pour Welsches Wirtschaftswunder, le miracle économique romand qu’il fut un des
premiers à décrire
et expliquer outreSarine. L’aventure
Alinghi l’a marqué. Elle a été le
symbole de la
réussite romande.
Un mélange de
glamour et de
technologies de
pointe,
porté
par un redoutable networking horizontal, à l’américaine, analyset-il. «Les Romands
ont cette force d’associer des milieux très
différents dans des projets ambitieux et innovants.»
La nuit tombée nous a poussés à rejoindre le
décor
intérieur
kitsch du Chalet
suisse. De la part d’un démineur de préjugés, c’est
un clin d’œil. Cloches de vaches au
plafond; broderies à l’odeur de
naphtaline; documents historiques rappelant les hauts faits de
l’histoire nationale; portrait du général Guisan… «La Suisse romande, c’est la «suissitude» tempérée», assure Büchi. Traduction
libre: au pays des Welsches, la
Suisse est la Suisse, avec sa richesse
et son efficacité, mais avec moins
de rigidité que chez les «Totos».
En témoin de la région qu’il a
racontée en soignant son indépendance, Büchi évoque un petit regret: Genève ne joue toujours pas
son rôle national – ou trop timidement. Lausanne, rivale de Zurich
sur plusieurs terrains, ne fait pas le
poids seule: «Les deux villes lémaniques gagneraient à coopérer davantage.» Et tout le pays, qui sait,
en profiterait…
«J’ai deux jardins, il faut arroser
le double!» dit Christophe Büchi
en évoquant sa double identité. Il
naît et grandit à Fribourg dans une
famille alémanique. Puis l’enfant
un peu turbulent est envoyé chez
les pères catholiques de Saint-Gall.
Il revient en Suisse romande pour
étudier aux Universités de Fribourg et Lausanne. «Je suis né sur
la couture des langues, mon destin
était de contribuer à l’échange
entre les deux mondes, germanophone et francophone, et à faire
aimer l’altérité.»
Les lecteurs de la NZZ ne seront
pas orphelins de sa plume élégante, aiguisée mais jamais méchante. Büchi y reste auteur à
temps partiel. Il compte utiliser sa
liberté retrouvée pour raconter
comment des cultures différentes
se frottent et se mélangent sur
d’autres terrains que la Suisse.
Le journaliste parle d’un «bon
moment» pour quitter le terrain,
usant,
de
l’actualité.
«Le
brouillard» dans lequel la presse, y
compris son journal, «progresse à
tâtons» lui pèse. Il parle de la NZZ
avec grand respect, mais non sans
inquiétude:
«D’accord,
tout
change avec le numérique, il faut
s’adapter. Mais croyons-nous encore assez à notre mission, l’analyse éclairée et pertinente de l’actualité?»
Journaliste de l’écrit qui croit à
la force des mots, il tient un blog
(«C’est la vie!»), hébergé sur le site
de la NZZ. Il y déploie son regard
affûté d’essayiste avec davantage
de liberté que dans le journal et
sans la contrainte de l’espace.
L’exercice est «grisant», il rêve de
transformer le blog en plateforme
plurilingue. A l’heure de perdre de
l’altitude pour regagner la ville,
Büchi lance cette boutade: «Je sais
où l’avenir de la presse écrite n’est
pas: dans le caniveau.»
* Mariage de raison. Romands et
Alémaniques: une histoire suisse.
Ed. Zoé, 2001. Traduction de l’allemand, par Ursula Gaillard, de
«Röstigraben; das Verhältnis
zwischen deutscher und französischer Schweiz: Geschichte und
Perspektiven» (Ed. NZZ, 2000).
Le menu
Asperges vertes et blanches tièdes
Une langue de veau sauce ravigote
Une fricassée de champignons
Meringues double-crème
Café glacé
Un demi de Clair-Obscur,
assemblage valaisan rouge
Une eau minérale
Total: 148 fr. 50
12
Multimédia
Court-circuit
Simple évolution du S4, le S5 de Samsung
est néanmoins la référence du moment
> Test Ce smartphone
est en vente depuis
peu en Suisse
prise en main que le dos pur plastique du S4. L’on note aussi un cache
amovible (mais pas facile à ouvrir)
sur le port mini USB se trouvant au bas de l’appareil: le
S5 résiste désormais à
l’eau et à la poussière,
étant certifié IP67.
Le S5 intègre désormais un lecteur d’empreintes digitales, servant principalement à
déverrouiller l’écran.
Samsung suit ainsi
les traces d’Apple
dans ce domaine.
L’on constate cependant que le
système est un
peu moins précis, et moins
pratique, puisque poser son
doigt sur le
bouton central ne suffit
pas, il faut
effectuer
un mouvement vertical ou horizontal.
Autre nouveau capteur, celui qui permet de mesurer rien moins que le
rythme cardiaque. Samsung se profile nettement sur le segment de la
santé et de toutes les mesures que
> Comme Apple,
Samsung n’a apporté
que des évolutions
mineures à son
téléphone phare
Anouch Seydtaghia
La pression est pour l’heure
diffuse. Mais elle pourrait
s’accroître. Cette pression, c’est
celle que les trois opérateurs de
téléphonie mobile veulent exercer
sur les autorités politiques. L’enjeu:
la marge de manœuvre de
Swisscom, Orange et Sunrise pour
le développement de leurs
réseaux. Les opérateurs, soumis à
une législation helvétique dix fois
plus contraignante que celle en
vigueur chez nos voisins
européens, craignent d’être
entravés dans l’édification de
nouvelles antennes.
Début 2014, une motion
soutenue par le Parti libéralradical, demandant au Conseil
fédéral un assouplissement de
l’ordonnance sur les
rayonnements non ionisants, avait
été rejetée par l’exécutif.
Rencontré la semaine passée à
Lausanne, Christian Petit,
responsable chez Swisscom de la
clientèle commerciale, affirmait
que l’opérateur a de plus en plus
de peine à installer chaque année
300 antennes de plus à cause de la
législation. Du coup, certains
endroits, que ce soient des villes
ou des stations touristiques, ne
sont actuellement pas
suffisamment couverts.
Reste que les opérateurs
semblent avoir de la marge avant
une hypothétique surcharge de
leurs réseaux. La semaine passée,
Swisscom annonçait une
augmentation sensible de la bande
passante pour l’accès à Internet
pour deux de ses abonnements
mobiles. Et l’amélioration de la
technologie 4G pourra permettre
de développer le réseau sans
nouveaux émetteurs. Reste que la
menace d’une saturation pourrait
réapparaître dans quelques
années.
Anouch Seydtaghia
Et si Samsung, en plus d’être accusé de s’inspirer des téléphones
d’Apple, commençait aussi à copier
sa stratégie? La question se pose lors
du test du S5, le dernier smartphone
du fabricant sud-coréen, en vente
depuis peu en Suisse. Apple lance
désormais tous les deux ans une
mise à jour majeure de son iPhone,
l’autre année (ce fut le cas en 2013
avec le modèle 5S) étant consacrée à
la commercialisation d’un appareil
doté d’évolutions minimes. C’est le
cas avec le S5 de Samsung, très proche du S4 lancé un an auparavant.
Ce qui ne l’empêche pas d’être la
référence du moment.
D’apparence, S4 et S5 sont similaires. Mais le nouveau venu est très
légèrement plus grand, avec un
écran de 5,1 pouces de diagonale,
contre 5 précédemment. A titre de
comparaison, l’iPhone 5S n’affiche
que 4 pouces de diagonale. Le S5 de
Samsung est 5,4 millimètres plus
haut que le S4, 15 grammes plus
lourd (pour un poids de 145 grammes). Le dernier-né de Samsung est
donc un peu plus grand que son
prédécesseur, et du coup sans comparaison avec l’iPhone 5S, qui fait
figure de nain à côté. On apprécie
l’écran de très bonne résolution
(1920x1080 pixels) du S5, mais
cette taille a un prix: il n’est vraiment
pas évident, du pouce, de toucher le
coin supérieur droit de l’écran. L’on
se rapproche ainsi presque de la
taille d’une mini-tablette.
Autre petite nouveauté, le dos de
l’appareil est recouvert d’une coque
avec des mini-trous, ce qui lui
donne une meilleure esthétique et
Le S5 de Samsung
affiche un écran
plus grand que le
S4 et se distancie
encore plus de
l’iPhone 5S
d’Apple,
sensiblement
plus petit.
ARCHIVES
DR
Jusqu’à
présent, tout
va bien…
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
l’on peut faire soimême avec son
smartphone. Il suffit de poser son
doigt quelques secondes à l’arrière de l’appareil, sous le
capteur photo, pour mesurer le
rythme cardiaque – pour un usage
non médical,
avertit le S5.
D’abord 58
battements
par minute,
puis 55: difficile de savoir si le
capteur est
fiable. Et
aussi de savoir quelle
en
sera
vraiment
l’utilité.
L’application S Health
permet aussi de «monitorer»
les pas que l’on fait chaque jour via
un podomètre, son alimentation,
son exercice physique ou encore le
niveau de stress. Pour ce dernier, il
faut aussi placer son doigt sur le
capteur arrière et un indicateur de
niveau de stress – à la base scientifique douteuse – est affiché.
Parmi les autres innovations,
Samsung a placé dans le S5 plusieurs
accessoires utiles, tels un assistant de
téléchargement qui permet de combiner au mieux les réseaux Wi-Fi et
cellulaires, ou encore la possibilité
de couper facilement nombre de
fonctions en cas de batterie peu
chargée. L’autonomie est globalement d’une bonne journée, ce qui est
convenable.Autrenouveauté,lapossibilité de choisir de manière relativementprécisequellessontleszones
de flou et de netteté dans les clichés,
ce qui fonctionne plutôt bien. Le téléphone est, par ailleurs, très rapide
et l’interface a été nettement améliorée, Samsung ayant simplifié et amélioré Android (version 4.4.2).
Il suffit de poser
son doigt quelques
secondes à l’arrière de
l’appareil pour mesurer
le rythme cardiaque
Verdict: certes quelques gadgets,
mais un superbe écran, une belle
réactivité, nombre de petites améliorations et toute la richesse d’Android. Pas de quoi faire changer de
téléphone les propriétaires d’un S4.
Mais le S5 peut intéresser ceux qui
veulent faire un usage intensif de
leur smartphone.
Google propose désormais ses films sur smartphone
> Google Play Films a été
lancé en Suisse vendredi
dernier
Google a ajouté vendredi dernier un nouveau service à son portefeuille en Suisse. La multinationale permet désormais aux
internautes helvétiques de louer
ou d’acheter des films via sa plateforme Google Play Store. C’était
déjà le cas pour la musique, c’est
désormais possible pour des
œuvres du 7e art, et ce sur plusieurs
supports: smartphone, tablette ou
ordinateur. Il suffit de se connecter
à son compte Google et d’entrer les
coordonnées de sa carte de crédit.
Google a divisé son catalogue en
trois sections: des films en allemand, en français, puis des souscatégories pour des films en anglais (comédies, drames ou encore
horreur). En français, environ
60 titres sont proposés (pour l’essentiel, sans surprise, des films
grand public). Google permet soit
de louer le film, soit de l’acheter –
parfois, seule l’une des deux options est proposée. Compter entre
17 et 20 francs pour un achat et
6 francs pour une location. La
bonne surprise, c’est qu’une
grande partie des films en anglais
sont proposés avec des sous-titres
en plusieurs langues, dont l’anglais
et le français.
Second avis sur Apple
Google offre ainsi un catalogue
certes moins étoffé que ceux de
Swisscom ou d’UPC Cablecom,
mais la possibilité de voir des films
en version originale sous-titrée est
un bel atout.
L’arrivée de Google sur ce marché permet de corriger ce que nous
écrivions jeudi dernier sur le catalogue de films d’Apple. Contrairement à une fausse impression, celui-ci s’est considérablement
développé ces derniers mois, avec
de très nombreux titres (dont une
belle sélection en français) et aussi
une section de films sous-titrés en
français. Les tarifs sont globalement moins élevés que ceux de
Google, mais Apple propose en
plus un classement de films selon
le prix (dès 1,50 franc la location,
par exemple). Une section «films
suisses» et «cinéma indépendant»
est aussi proposée. A. S.
Météo
Panorama
Situation générale aujourd’hui à 13h
Informatique
Sécurité
Facebook revoit ses termes
de confidentialité
eBay recommande
de changer de mot de passe
Les publications des nouveaux
membres de Facebook ne seront
plus publiques par défaut. Elles
seront restreintes à leur cercle
d’amis. Le réseau social en ligne a
annoncé ce changement jeudi
dernier. Les utilisateurs de Facebook peuvent déterminer pour
chacune de leur publication sur
le site (statut, commentaire,
photo...) avec qui ils veulent la
partager, et éventuellement se
limiter à quelques-uns de leurs
contacts. Le réglage par défaut
était toutefois jusqu’ici «public»,
c’est-à-dire visible par l’ensemble
des 1,28 milliard de membres du
réseau social. Le groupe dit aussi
avoir eu des retours de certains
membres actuels inquiets d’avoir
dans le passé partagé des informations involontairement avec
les mauvaises personnes. (AFP)
Le piratage informatique chez
eBay pourrait avoir fait jusqu’à
145 millions de victimes, selon de
nouveaux chiffres d’utilisateurs
fournis jeudi par une porte-parole. eBay avait dévoilé mercredi
avoir été victime d’une cyberattaque, et recommandé en conséquence à tous ses utilisateurs
dans le monde de changer leur
mot de passe. «L’attaque a permis
de pirater une base de données
d’eBay comprenant des informations personnelles sur des clients:
noms, mots de passe cryptés,
adresses physiques et de courriel,
numéros de téléphone, dates de
naissance… Le groupe, également
propriétaire du service de paiements en ligne PayPal, affirme en
revanche que la base de données
«ne contenait pas d’informations
financières». (AFP)
H
Bâle
B
1030
Haute
pression
1010
1025
H
8°
B
13° 20°
14°
La Chaux-de-Fonds
1020
Basse
pression 1015
B
B
1015
13°
1010
1015
Front
froid
Genève
H
0 à 5°
Ephéméride
Lundi 26 mai 2014
Soleil
lever: 05h51
coucher: 21h14
2 minutes de soleil en plus
Lune
lever: 04h33
coucher: 18h53
Lune: décroissante
taux de remplissage: 6%
5 à 10° 10 à 15°
12°
20°
Saint-Moritz
4°
21°
15 à 20°
B 1010
20 à 25° 25 à 30°
30 à 35° 35 à 40° 40° et plus
14°
7°
1010
H
moins de -5°
16°
Coire
Locarno
11°
19°
1025
Front
occlus
18°
18°
14°
Verbier
11°
Front
chaud
11°
13°
12°
Sion
B
1020
Berne
18°
Lausanne
B
Isobares
(hPa)
Saint-Gall
Zurich
La semaine qui débute sera placée sous le signe de l’instabilité
et des averses. Une instabilité provoquée par le système dépressionnaire
d’altitude qui persiste sur une grande partie de l’Europe de l’Ouest.
Ce système facilite le développement de nuages cumuliformes, en cours
d’après-midi généralement. Des nuages en forme de chou-fleur qui,
s’ils prennent suffisamment d’ampleur, provoquent des averses
ou des orages, à surveiller…
Prévisions à cinq jours
Jour/degré de fiabilité:
Bassin lémanique,
Plateau romand et Jura
Mardi
21°
13°
80% Mercredi 70% Jeudi
9°
10°
16°
17°
60% Vendredi 50% Samedi
8°
9°
19°
19°
40%
9°
19°
Alpes vaudoises
et Valais (500 m)
11°
19°
9°
19°
10°
21°
10°
21°
11°
21°
Suisse centrale
et orientale
11°
17°
9°
17°
9°
18°
9°
20°
10°
20°
Sud des Alpes
13°
20°
12°
23°
13°
23°
14°
23°
14°
23°
Prévisions en Suisse pour
le matin et l’après-midi. Les
températures sont les valeurs
minimales (bleu) et maximales
(rouge) à 2 mètres du sol.
MétéoSuisse
tél. 0900 162 666
en ligne avec nos météorologues,
24 heures sur 24
(fr. 3.- l’appel, fr. 1,50 la minute)
CHRONIQUE WEB
Retrouvez chaque vendredi
sur notre site notre chronique
consacrée à la vie numérique,
ainsi que les tests de jeux vidéo
réalisés par nos experts
>> Sur Internet
www.letemps.ch/multimedia
CHRITOF STACHE/KEYSTONE
1035
LundiFinance
Page 13
Lundi 26 mai 2014
Chaque dernier lundi du mois,
«Le Temps» vous propose un Lundi
Finance consacré spécialement
à un grand thème d’investissement
Produitsstructurés
Biotech Les projets de Merck en Suisse 22 ı Assurances La faîtière de retour en Suisse romande 22ı Banques Pression accrue 22
> Emission Gerhard Meier dirige Deritrade,
une plateforme appartenant à Vontobel mais
ouverte aux autres émetteurs. Une formule
qui a attiré UBS, Deutsche Bank et d’autres,
et qui est censée être exportée en Asie
NIKLAUS SPOERRI/PIXSIL
«La Suisse
est toujours
à la pointe de
l’innovation»
Gerhard Meier: «Notre objectif est de réduire les coûts à l’aide d’une automatisation accrue.» ZURICH, 23 AVRIL 2014
Propos recueillis par
Emmanuel Garessus ZURICH
Gerhard Meier a été nommé en
novembre dernier à la direction
de la plateforme d’émission de
produits structurés Deritrade, qui
a pour principale particularité
d’être ouverte à des émetteurs
tiers. En termes techniques, il est
responsable de la plateforme
«multi-issuer» de Vontobel. Sa venue a accompagné une réorganisation visant à lancer une plate-
Sommaire
U La gestion des risques d’une
caisse de pension devrait se
concentrer sur le niveau de
perte maximale
Page 16
U Un concept novateur double
le rendement avant la fin de la
durée prévue, le double coupon reverse convertible Page 16
U Les atouts de l’«equity overlay», qui permet de s’exposer
davantage aux actions sans
accepter un risque nettement
accru, ont été confirmés en
2013
Page 18
U Les malentendus doivent être
levés sur les produits à levier
tels que les warrants, certificats
Faktor et mini-futures Page 19
U Le choix du «delta neutre»
permet une hausse de rendement sans une exposition
accrue à la tendance du marché, qu’elle soit à la hausse ou
non
Page 19
forme «neutre à l’égard de tous les
émetteurs». Vontobel, propriétaire de cette plateforme, n’obtient donc aucune faveur par rapport aux autres émetteurs, en
l’occurrence UBS, Deutsche Bank,
Morgan Stanley et Société Générale. Gerhard Meier répond aux
questions du Temps.
Le Temps: Que représente Deritrade dans le volume d’affaires de
la banque d’investissement de
Vontobel?
Gerhard Meier: Moins de 10% des
produits émis à travers Deritrade
sont vendus aux clients de Vontobel. L’essentiel de la distribution
de produits structurés est donc
alloué à d’autres émetteurs. Les
autres plateformes existantes
emploient leur plateforme à des
fins internes. Nous nous sommes
toujours en priorité tournés vers
l’extérieur. Nous voulons être au
service de l’ensemble du marché.
– Quelle est votre stratégie à ce sujet?
– La plateforme d’émission est le
moteur de notre initiative. Ce doit
être un outil de qualité lorsqu’il
est destiné à la clientèle interne
avant d’espérer l’ouvrir à d’autres
émetteurs. Notre objectif est de
réduire les coûts à l’aide d’une
automatisation accrue. Je vous
assure que les économies possibles sont énormes. Il y a sept ans,
la production d’un produit coûtait entre 3500 et 4000 francs,
parce que de nombreuses étapes
étaient encore manuelles, à
l’image de l’information sur les
produits. L’automatisation a
réduit son prix à 10 francs. C’est
une réduction d’un facteur supérieur à 100. Notre second objectif
porte sur l’extensibilité du système. Impossible sans automatisation maximale.
La construction d’une plateforme
destinée à un émetteur unique est
complexe et coûteuse puisqu’elle
nécessite deux à trois ans de
développements, puis de constants perfectionnements. L’inves-
tissement est d’au moins 50 millions de francs afin d’atteindre un
degré de maturité et d’automatisation suffisant.
– Est-ce un outil qui profite aussi à
l’investisseur final?
– Les clients de gestion de fortune
profitent d’une offre individualisée et de l’automatisation nécessaire. Grâce à l’automatisation, le
conseiller reprend à son compte
ö Suite en page 14
La réglementation modifie toute la chaîne de production
> Analyse La priorité des émetteurs est mise sur le service au client et les processus
Le marché des produits structurés paraît poursuivre son bonhomme de chemin sans faire de
vagues. Un peu à part des transformations qui frappent la gestion de
fortune ou d’autres branches. Certes, les volumes d’affaires sont en
baisse en bourse. Mais au-delà
d’une activité apparemment décevante, un changement de paradigme est en cours.
La priorité de l’attention des
professionnels est placée sur les
processus qui interviennent tout
au long de la chaîne de valeur, de
l’émission à la gestion en passant
par l’administration, l’activité de
teneur de marché, de présentation
du site internet. L’innovation au
sein des produits eux-mêmes
passe au deuxième rang. Les nouvelles réglementations jouent le
rôle de catalyseurs du changement, notamment ce qu’il est convenu d’appeler la protection du
consommateur, ainsi qu’en témoigne Gerhard Meier dans l’interview ci-jointe. La complexité des
tâches nécessite un vaste effort
d’automatisation.
En termes de régulation, l’industrie des produits structurés
semble avoir évité le pire. Les principaux émetteurs craignaient une
intrusion plus forte du législateur
sur la distribution de produits
structurés au grand public. Le magazine spécialisé Payoff observe
que grâce au travail de lobbying
efficace de l’Eusipa, l’organisation
faîtière des produits structurés en
Europe, dès 2016 il n’y aura pas
d’interdiction des ventes de produits «complexes» aux petits investisseurs. Le Parlement européen
s’était exprimé dans un sens plus
restrictif. Malgré tout, dès 2016 il
faudra envoyer obligatoirement
un document standard appelé KID
(Key Information Documents)
pour chaque produit, même pour
les investisseurs susceptibles de
pouvoir se passer du conseil de
leur banquier. En Suisse, l’adapta-
tion sera intégrée au sein de la loi
sur les services financiers (Fidleg).
Les changements en cours
constituent une opportunité pour
les émetteurs qui ont adapté leur
mode de fonctionnement. La BCV
a, par exemple, été récompensée
pour la qualité de son service, lors
des «Awards» de la branche.
L’innovation se poursuit tout
de même dans les produits euxmêmes. Credit Suisse a été récompensé pour le premier «best of»
qui permet à l’investisseur de
profiter de la plus forte hausse
parmi trois actions (Nestlé, Zurich, ABB).
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DE GENÈVE À LONDRES
Baisse du chiffre d’affaires des structurés
Développement du chiffre d’affaires à la bourse Scoach ces 12 derniers mois, chiffres en milliards de francs
Levier
Avec débiteur
Participation
de référence
Optimisation
Protection
3
<wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDQyMAAA6Ni5nQ8AAAA=</wm>
U Le Big Data offre à la fois une
foison de nouvelles données et
de nouvelles opportunités pour
l’investisseur
Page 20
U Dans les produits à capital
garanti, l’offre est de plus en
plus personnalisée
Page 20
U L’avant-projet de loi sur les
infrastructures permet de réglementer le négoce de produits
de gré à gré
Page 21
2
<wm>10CFXKIQ6AMBBE0RO1md3utA0rSV2DIPgagub-ioJDTP6I17sz4tvatqPtzsoqARAFXHOOxuJKRpHqMKVCbBGjyYTp52dyMmC8JsCCcsxDDcQoSeN9Xg-LdpTWcgAAAA==</wm>
1
0
mai
2013
Divers
Protection
Optimisation
Participation
Avec débiteur de référence
Levier
Total
0,0
0,19
0,44
1,65
0,02
1,52
3,82
juin
0,0
0,12
0,48
1,34
0,02
1,23
3,19
juil.
0,0
0,09
0,38
0,61
0,03
0,98
2,09
août
0,0
0,13
0,37
0,69
0,02
1,09
2,29
sept.
0,0
0,09
0,39
0,40
0,02
1,08
1,99
oct.
0,0
0,14
0,37
0,44
0,03
1,11
2,10
nov.
0,0
0,12
0,37
0,49
0,03
1,24
2,25
déc.
0,0
0,10
0,28
0,98
0,02
0,83
2,21
jan.
2014
0,0
0,13
0,40
1,75
0,04
1,27
3,59
fév.
0,0
0,13
0,38
1,13
0,03
1,21
2,88
mars
0,0
0,21
0,34
0,63
0,03
1,20
2,40
avril
0,0
0,12
0,37
0,48
0,04
1,06
2,07
SOURCE: ASPS
Pour connaître les horaires et
réserver votre vol : londoncityairport.com
14
LundiFinance Produitsstructurés
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
«La réglementation exige d’offrir le meilleur prix»
ö Suite de la page 13
– Pourquoi les autres émetteurs
devraient-ils venir sur votre plateforme?
– Si l’on accepte l’idée selon laquelle les produits structurés
seront de plus en plus standardisés, les questions clés porteront
sur l’accès aux clients et le niveau
des coûts de production. Quelle
plateforme est alors la mieux
adaptée? Deritrade, nous pensons, vu ces atouts. Elle fonctionne correctement et donne
accès à un canal de distribution
de 4000 utilisateurs professionnels, avant tout externes.
La commercialisation des produits est chère. Si un émetteur est
lié à une plateforme, il dispose
d’un accès aux clients sans en
supporter les coûts. Il peut offrir
ses produits soit lui-même, soit
sur un marché «self-service» qui
lui permet de réduire ses coûts.
L’investisseur final obtient un
meilleur rendement, profite d’une
offre accrue et d’un meilleur
positionnement des produits
– L’innovation s’est-elle déplacée
des produits vers les systèmes?
– Nous avons connu une phase où
l’innovation correspondait à un
nouveau profil de risques/rendements (payoff), mais aujourd’hui,
la plupart d’entre eux sont découverts. La prochaine étape de l’innovation portera sur la commercialisation, l’accès, la
compréhension. La question à
résoudre est de vendre moins cher
et mieux.
NIKLAUS SPOERRI/PIXSIL
le conseil et la sélection de produits. Il peut, avec le client, inscrire les paramètres utiles sur
Deritrade et obtient une liste de
produits adaptée ainsi qu’une
comparaison de prix.
Les coûts de production doivent
être modestes pour un produit
dont le volume sera faible. Le
degré d’automatisation d’une
plateforme d’émission se mesure
par conséquent par l’établissement du montant minimum
d’investissement. Vontobel a
investi dès 2005 dans ce projet.
La deuxième étape du développement a été motivée par les modifications des besoins des clients et
par les réglementations, notamment par le principe de «best
execution». Le conseiller veut
offrir un conseil individualisé,
fonction du profil de risque et du
portefeuille du client, ainsi que de
son scénario. Le processus aboutit
au produit d’investissement le
mieux adapté. L’étape suivante
consiste à savoir si le prix obtenu
par le client est correct dans le
sens d’une «best execution». Cette
condition ne peut être remplie
que si la concurrence règne. Une
condition que remplit Deritrade
avec son ouverture à d’autres
émetteurs. Vontobel invite donc
la concurrence sur sa plateforme
parce que la banque est persuadée qu’à terme ce sera la
meilleure offre possible. Les produits structurés sont une branche
stratégique du groupe. Par conséquent, ils sont ouverts à la concurrence.
secteur sont nées en Suisse avant
d’être reprises ailleurs. Une seule
plateforme multi-émetteurs
fonctionne dans le monde, la
nôtre. Et elle est la seule à être
globale, développée et mise en
œuvre en Suisse pour être ensuite
exportée.
Gerhard Meier: «Deritrade fonctionne correctement et donne accès à un canal de distribution de 4000 utilisateurs professionnels.» ZURICH, 23 MAI 2014
structurés par rapport à d’autres
placements.
– Comment s’effectue le choix des
partenaires émetteurs?
– Nous devons disposer d’une
offre harmonisée. Nous devons
donc comprendre l’offre du partenaire. Estimer son rôle dans la
fixation des prix, le nombre et les
catégories de produits qu’il est
susceptible de traiter, ses paramètres, ses heures de négoce, les
sous-jacents employés, sa documentation, automatisée ou non.
Nous voulons construire une
interface qui soit un marché
attractif. C’est le client final qui
décide et il demande un prix qui
puisse être comparé (conditions,
conventions). Le choix des émetteurs est important pour l’évaluation de la plateforme, donc du
marché, de sa capacité d’automatisation, la force de son pricing.
– Quels sont les marchés cibles?
– Nous privilégions la Suisse,
l’Allemagne et Singapour. Nous
travaillons plus volontiers avec
des émetteurs présents sur tous
ces marchés qu’avec des émetteurs différents sur chaque marché.
Glossaire des produits structurés
Produit structuré: Combinaison
de placements sur titres classiques et de produits dérivés pour
en faire un produit distinct titrisé
et émis par un émetteur. L’intégration de dérivés confère au
produit certaines caractéristiques propres à ces instruments.
La «structuration», qui désigne le
processus de construction d’un
produit, permet de définir le
profil de rendement-risque en
fonction des besoins et attentes
spécifiques de l’investisseur.
Sous-jacent: Le sous-jacent est
la valeur sur laquelle le produit
dérivé se fonde. Pour les warrants, il s’agit principalement
d’actions, d’indices sur actions,
de matières premières, d’intérêts
ou de monnaies.
Effet de levier: L’effet de levier
s’obtient en multipliant le gearing par le delta. Le gearing
indique le rapport entre le cours
du sous-jacent et le cours du
produit. Le principe: plus le levier
est élevé, plus le risque est élevé.
Le delta est l’une des caractéristiques dynamiques des dérivés. Il
mesure la variation absolue du
prix d’une option par rapport à
une variation d’une unité du
sous-jacent. Il faut en outre
prendre en considération le
rapport de souscription s’il n’est
pas de 1. Si le delta des options
d’achat est compris entre 0 et 1,
celui des options de vente est
compris entre – 1 et 0.
Option: Droit d’acheter ou de
vendre un sous-jacent à un prix,
pour une quantité et à une date
(option européenne) ou pendant
un délai (option américaine)
déterminés.
Prix d’exercice (strike): Le prix
d’exercice d’un produit structuré
est généralement déterminé par
les composantes de l’option. Le
prix d’exercice détermine le cours
auquel le sous-jacent de l’option
peut être acheté (call) ou vendu
(put). Dans le profil de paiement
du produit structuré, le prix
d’exercice apparaît comme knick.
Spread (ou écart cours acheteur/cours vendeur): Son ampleur dépend d’une part de la
liquidité du sous-jacent et de la
volatilité. D’autre part, la qualité
du teneur de marché exerce une
influence non négligeable sur cet
écart. LT
– Quelle est la taille critique pour
faire de Deritrade un marché?
– Nous sommes sur la bonne voie
avec nos deux modèles d’affaires:
d’une part, nous avons des émetteurs que nous lions à notre plateforme et à qui nous facilitons
l’accès aux 4000 gérants. D’autre
part, nous avons un modèle élargi
à l’attention de banques qui
disposent déjà d’une plateforme
interne à qui il ne manque qu’une
dimension, celle de «multi-émetteurs». Le principe de «best execution» vaut pour tous les gérants de
fortune, petits ou grands clients.
Si une banque a construit une
plateforme, investi dans la gestion
administrative, dans l’adéquation
au client («suitability»), dans la
comptabilité, nous l’aidons à
franchir la dernière étape, l’accès à
d’autres émetteurs.
– Que coûte la construction d’une
telle plateforme?
– Le coût dépasse le seul investissement initial. L’automatisation
des prix coûte aisément 20 ou
30 millions. Il faut y adjoindre le
processus de titrisation et les
coûts de connexion à d’autres
systèmes, parfois anciens et parfois récents, et de leur intégration.
Un montant de 50 millions me
semble réaliste.
– A combien se monte la marge de
Deritrade?
– Nous vivons de la vente de produits. L’émetteur qui se lie à Deritrade économise ses frais de commercialisation. Nous construisons
le canal de distribution, formons
les utilisateurs et offrons le support. Nous prélevons une commission sur les services qui doit
être inférieure aux économies
obtenues par l’émetteur.
Si les émetteurs sont 7 ou 8, ils
sont autant à économiser les frais
de commercialisation. Nous
permettons de baisser les coûts
totaux du marché et d’enrichir
l’offre et la concurrence. Cette
combinaison d’avantages profite
au client, dans le sens où il obtient
un meilleur rendement ajusté du
risque. Mais en tant qu’émetteur,
Vontobel ne tire aucun avantage
particulier.
Ce système de commission sur le
service constitue une source de
revenus supplémentaire pour
Vontobel, qui s’ajoute à la vente
des produits structurés de la
banque d’investissement. Les
revenus de Deritrade ne sont
toutefois pas publiés.
– Quels sont les volumes d’affaires
de Deritrade?
– Sur cette plateforme, vous trouverez des produits titrisés, mais
non cotés. Nous ne publions pas
le volume d’affaires de Deritrade,
mais je vous assure que le volume
de toutes les plateformes est un
multiple de celui de la bourse des
produits structurés.
De bonnes raisons existent pour
coter un produit en bourse, mais
d’autres bonnes raisons existent
aussi pour ne pas le coter. Si vous
avez un produit sur mesure pour
un client avec une durée particulière, pourquoi le coter sur un
marché standardisé? Vous rendez
le produit disponible à d’autres,
mais c’est un autre business.
– Quel rendement additionnel
obtient l’investisseur?
– Le prix est défini par la valeur
intrinsèque et le prix du risque.
Traduit sous forme de coupon, le
résultat est peut-être de 8%. Il faut
ensuite le réduire des coûts (production de l’émetteur, risque,
titrisation, documentation, commercialisation, comptabilité,
événements d’entreprises). Si vous
enlevez 50 points de base, ce qui est
réaliste, le gain demeure attractif.
– Le marché suisse des structurés
atteint 170 milliards. Quel montant transite par votre plateforme?
– Les ventes globales de tous les
émetteurs sont un multiple de ce
chiffre. Pensez, par exemple, aux
produits de change. Ils ont une
durée de trois semaines. Le volume annuel est donc 10 fois
supérieur à la fortune. Dans les
produits sur mesure, la tendance
à la réduction des échéances est
très marquée. Les produits avec
une durée réduite offrent
d’ailleurs une rentabilité supérieure parce que l’option inclut la
volatilité, laquelle est plus élevée
que pour les durées plus longues.
Le rendement annuel d’un produit avec une durée de trois mois
est donc supérieur à celui d’un
produit d’un an.
– Quelle est la taille moyenne d’une
émission sur votre plateforme?
– La taille moyenne s’élève à environ 80 000 francs par produit. Le
deuxième élément concerne la
durée. Longtemps, pour des
raisons inconnues, elle était d’un
an. Avec les produits sur mesure,
elle a été réduite à 7-8 mois. La
tendance devrait se poursuivre,
mais de façon différente entre les
changes et les produits sur actions. Les objectifs sont autres,
une gestion des liquidités dans les
changes, et une décision d’investissement dans les actions.
Les principaux produits traités sur
Deritrade sont des produits d’optimisation, des certificats sur
paniers et des certificats discount.
– Craignez-vous la vague de réglementation et ses exigences de
transparence accrue?
– La protection des consommateurs est le moteur de la réglementation. Elle s’inscrit dans nos
propres intérêts. Nous ne pouvons
croître à long terme que si les
clients sont satisfaits. Dans ce sens,
la régulation est une opportunité.
Une plateforme a l’avantage de
faciliter la mise en œuvre de nouvelles réglementations de façon
efficiente. Nous pensons toutefois
qu’une harmonisation plus poussée entre les différents espaces
juridiques serait un avantage pour
l’investisseur. Il en résulterait des
économies de mise en œuvre,
donc un gain pour le client.
– Où en est votre stratégie en Asie?
– La stratégie de plateforme unique a déjà été mise en œuvre en
Asie. Un service unique a été lancé
en mars à Singapour. Cette plateforme offre une vue d’ensemble
de tous les prix, ce que nous appelons «pricing metrics». Tous les
matins, 200 000 calculs de prix
sont réalisés pour remplir cette
matrice. Les marchés asiatique et
européen sont très différents. En
Asie, l’étape de «price discovery»
prend beaucoup de temps. Nous
avons la capacité et le pouvoir
d’améliorer la définition des prix,
si bien que nous introduisons une
nouvelle dimension. Nous l’offrons par Internet aux gérants
inscrits à notre plateforme. Notre
stratégie doit, en effet, être exportée en Asie en l’ajustant aux profils de risque/rendement locaux et
aux heures de négoce asiatiques.
Nous voulons aussi l’étendre à
d’autres émetteurs et sommes en
négociation avec divers candidats.
Mais le processus est lent et complexe.
– Existe-t-il des plateformes avec
de multiples émetteurs en Asie?
– Non, mais un système de détermination automatique des prix
existe déjà, même si la mise en
œuvre et la partie «après-négoce»
sont manuelles. Notre objectif est
de tout automatiser.
– Dans quelle mesure est-ce un
produit d’exportation?
– J’ai passé dix ans dans l’industrie
des plateformes d’émission en
Suisse, en Allemagne, aux EtatsUnis et en Asie. Je pense que toutes les grandes innovations de ce
– Que reste-t-il exactement à accomplir?
– Nous avons développé notre
offre durant plus d’un an. Nous
voulons augmenter le nombre
d’émetteurs et accroître sa commercialisation. L’offre doit parvenir jusqu’au gérant. Un produit
sur mesure n’est possible que si le
gérant, dans son dialogue avec le
client, a un accès direct au service.
De grandes différences existent
encore en Suisse à ce sujet. De
nombreuses banques n’ont pas
encore fait leur choix: Participer à
notre plateforme? Investir ellesmêmes? En Allemagne, nous
sommes en train de préparer une
plateforme multi-émetteurs
conforme aux règles locales, y
compris aux normes commerciales. En Asie, nous aurons une offre
de base et nous discutons avec des
émetteurs et des canaux de ventes. Nous avons d’autres contacts
sur de nouveaux marchés, à la fois
très grands et peu développés.
L’emploi de la technologie en
Chine a une valeur très supérieure
à celle que l’on connaît en Suisse.
Le potentiel est énorme, mais
l’infrastructure modeste.
– En Allemagne, quand serez-vous
prêts?
– La plateforme sera prête cette
année. L’offre de Vontobel en tant
qu’émetteur existe déjà, mais elle
doit être étendue à d’autres.
– Si la BCZ et le CS étaient intégrés,
auriez-vous 90% du marché?
– La question est de savoir ce qui
sera la norme dans trois ans. Nous
voulons répondre correctement à
ce problème. Qui sera important
sur le marché dans trois ans?
Ceux qui ne participent pas à la
plateforme et en supporteront les
coûts pourront-ils encore être
concurrentiels sur les prix? J’en
doute. Il faut savoir qu’on ne peut
pas réduire les coûts en deux
semaines, mais au moins en deux
ans. La stratégie multi-émetteurs
crée un marché en réseau, un
produit sur mesure répondant au
principe de «best execution». C’est
cela qui deviendra la norme. Le
marché traverse une profonde
transformation. D’autres émetteurs devraient disparaître.
– Quel sera l’effet de MiFID et
Fidleg?
– MiFID II nous apporte le principe de «best execution». Son
interprétation ne fait pas l’unanimité. La meilleure réponse d’un
juriste qui m’a été fournie est de
dire que la «best execution» ne se
limite pas au meilleur prix, mais
que 80 à 85%, c’est le prix. Il faudra
pouvoir présenter (aux régulateurs) une comparaison des prix
et du service. La réglementation
exigera la preuve que le prix offert
au client est le meilleur. Ce scénario correspond exactement à nos
intérêts.
– Combien de personnes travaillent avec Deritrade?
– Huit pour Deritrade uniquement, mais sans l’informatique et
les autres infrastructures appartenant à Vontobel (juristes, IT, administration). Propos recueillis par
Emmanuel Garessus ZURICH
8.25% p.a. en USD sur Netflix Inc.
Barrier Reverse Convertible (Produit d'optimisation de la performance, catégorie ASPS 1230)
Conditions indicatives1), période de souscription jusqu'au 2 juin 2014, 15h00 HEC
Sous-jacent
Prix d'exercice
indicatif
Barrière
indicative
Nombre d'actions
indicatif
Action nominative Netflix Inc.
USD 390.60
59% (USD 230.4540)
2.5602
Coupon
Date du fixing initial
Durée
Cotation
8.25% p.a., payé chaque semestre
2 juin 2014
12 mois
SIX Swiss Exchange
Emetteur
Rating
Prix d'émission
N° de valeur / ISIN
Credit Suisse AG, succursale de Londres, Londres
A1 (Moody's) / A (Standard & Poor's)
100% (USD 1 000)
20 214 819 / CH0202148190
Les barrier reverse convertibles sont des produits structurés offrant une possibilité de rendement attrayante sous la forme d’un coupon fixe.
Avantages
 Vous recevez un coupon fixe indépendamment de l’évolution du sous-jacent.
 Remboursement intégral si la barrière n'a pas été atteinte ou franchie pendant la durée ou si le sous-jacent clôture à son niveau initial ou
au-dessus à la date du fixing final.
<wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMLA0tgQAC7uhew8AAAA=</wm>
<wm>10CE2KKQ6AQBAEX7STnmsPRhIcQRD8GoLm_4oFhah0JV3rGk74mJftWPbw6pUTgKYtqgjBSrBYIbGAiwrYJs5Qtjyufz8mqwH9bRI8ifYhktR681LBmeDERvd5PbNVrlx7AAAA</wm>
Risques
 Livraison du sous-jacent selon le rapport prédéfini si la barrière a été atteinte ou franchie pendant la durée et si le sous-jacent clôture sous
son niveau initial à la date du fixing final. Dans le pire des cas, vous pouvez perdre la totalité du capital que vous avez investi.
 Le rendement maximal est limité au coupon.
Autres produits en souscription sur credit-suisse.com/derivatives1)
Barrier Reverse Convertibles
Coupon
Sous-jacents
7.25% p.a.
Novartis, Roche, Galenica
8.00% p.a.
Schneider Electric, Total, Saint-Gobain
8.50% p.a.
Facebook Inc.
Barrière N° de valeur
75% 20 214 816
69% 20 214 817
59% 20 214 820
Devise
CHF
EUR
USD
Durée
12 mois
18 mois
12 mois
Souscription
27 mai 2014
30 mai 2014
2 juin 2014
Callable Barrier Reverse Convertibles
Coupon
Sous-jacents
7.00% p.a.
Schindler, Lonza, ABB
5.00% p.a.
Nestlé, Roche, Novartis
8.00% p.a.
Nestlé, Danone, Carrefour
7.50% p.a.
Roche, Richemont, ABB
8.75% p.a.
Burberry, LVMH, Tiffany & Co.
7.625% p.a. JPMorgan, Goldman Sachs, Citigroup
7.00% p.a.
Coca-Cola, Mondelez, Starbucks
Barrière N° de valeur
72% 23 071 700
75% 23 071 701
69% 23 071 702
75% 23 071 704
69% 23 071 705
69% 23 071 697
69% 23 071 703
Devise
CHF
CHF
CHF
CHF
EUR
USD
USD
Durée
18 mois
18 mois
18 mois
18 mois
18 mois
18 mois
18 mois
Souscription
28 mai 2014
30 mai 2014
2 juin 2014
3 juin 2014
3 juin 2014
27 mai 2014
3 juin 2014
Certificats Multi Bonus
Bonus Level Sous-jacents
125%
Roche, Bayer, Sanofi
Barrière N° de valeur
65% 23 071 698
Devise
CHF
Durée
3 ans
Souscription
28 mai 2014
Les produits structurés ne sont pas des placements collectifs de capitaux au sens de la Loi fédérale sur les placements collectifs de capitaux (LPCC) et ne sont pas soumis à
l’approbation ni à la surveillance de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Par conséquent, les investisseurs ne sont pas protégés par la LPCC. Par
ailleurs, ces produits structurés ne conviennent qu’aux investisseurs qui en connaissent le fonctionnement et qui, en particulier, comprennent les risques qui y sont liés et peuvent en supporter les
conséquences. Le risque de défaillance de l’émetteur doit être assumé par les investisseurs.
Ces informations sont indicatives; les conditions définitives seront fixées à la date du fixing initial.
1)
Pour obtenir des informations complémentaires:
Tél. +41 (0)22 392 24 002)
credit-suisse.com/derivatives
Si un placement est libellé dans une monnaie autre que votre monnaie de référence, toute modification du taux de change peut avoir un effet défavorable sur la valeur, le cours ou le revenu. Le présent document ne constitue ni une offre ni une incitation visant à la conclusion de quelque transaction financière que ce soit; les
conditions juridiquement déterminantes figurent uniquement dans le prospectus, dont le contenu est synthétisé dans le prospectus simplifié conformément à la LPCC. Avant de prendre une décision de placement, veuillez demander les informations complètes sur le produit, notamment en ce qui concerne les risques spécifiques
au produit, le prix d’émission et les éventuels commissions et frais. Vous pouvez obtenir ces renseignements gratuitement au numéro indiqué. Les exigences relatives aux prospectus des articles 652a et 1156 du Code suisse des obligations ne sont pas applicables. La préservation de la valeur du produit structuré ne dépend
pas seulement de l’évolution de la valeur de l’actif sous-jacent mais aussi de l’honorabilité de l’émetteur, laquelle est susceptible d’évoluer pendant la durée de vie du produit structuré. 2)Nous attirons votre attention sur le fait que toutes les communications téléphoniques sont enregistrées. Lorsque vous nous appelez, nous
considérons que vous acceptez tacitement cette pratique. Copyright © 2014 Credit Suisse Group AG et/ou ses sociétés affiliées. Tous droits réservés.
16
LundiFinance Produitsstructurés
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
Une stratégie de gestion des risques enfin efficace
> Protection Une caisse de pension devrait agir directement sur l’élément qu’elle souhaite maîtriser: le niveau de perte acceptable sur 12 mois
Olivier Christe*
Toute institution de prévoyance
(IP) a un objectif et une contrainte
principale en matière de santé
financière ayant des effets directs
sur la structure des investissements.
La particularité de ces deux éléments est qu’ils sont confrontés à
des horizons temps différents.
L’objectif premier d’une IP est
d’obtenir le meilleur rendement
pour verser les rentes les plus élevées possible aux assurés. Cet objectif nécessite une approche de long
terme des investissements afin de
capter les primes de risque favorables des actifs en tenant compte des
capacités de l’IP. Une étude de
congruence actifs-passifs (ALM)
permet d’obtenir ainsi une allocation stratégique optimale mais qui,
ne l’oublions pas, sera basée sur des
moyennes de performance et de
risque. Par contre, une IP est confrontée à la contrainte fixée par le
législateur d’assurer annuellement
une couverture complète de ses
engagements à long terme. Cette
contrainte nécessite de tenir
compte des risques de perte des
investissements sur chaque exercice annuel. Il est donc indispensable de compléter la définition
d’une allocation stratégique opti-
male par une politique de gestion
des risques. Ces deux éléments sont
indissociables. Ne pas en tenir
compte revient à se contenter d’un
processus non abouti qui ne garantira pas une saine gestion des
capitaux, adaptée aux besoins
de l’IP.
Quelle stratégie choisir pour une
couverture efficace des risques?
Mettre en place une stratégie des
risques adaptée à l’investisseur n’est
pas trivial. Les propres objectifs et
les contraintes légales impactent la
perception et la réalité du risque. Le
grand succès de la théorie moderne
du portefeuille (Markowitz, 1952) a
laissé croire que la diversification
mettait à l’abri l’investisseur lors de
krachs boursiers. Les déboires
d’une telle interprétation lors des
éclatements de bulles ont prouvé
que cette stratégie n’était pas efficace contre les chutes majeures des
marchés financiers.
En l’occurrence, les investisseurs
sont victimes d’une mauvaise
interprétation des recherches de
Markowitz. Il a toujours affirmé
que la diversification gérait le
risque spécifique (propre à une
entreprise, un débiteur, un secteur, etc.) mais n’a jamais indiqué
qu’elle protégeait contre les risques
de marchés! Ce raccourci très
pratiqué n’est pas valable pour une
raison toute simple: les matrices de
corrélation ne sont pas stables dans
le temps et les investisseurs doivent
même subir à leurs dépens la recorrélation des classes d’actifs dans les
phases de panique (flux sortants
énormes de tout actif «risqué»). La
diversification n’est donc pas un
outil suffisant pour protéger les
portefeuilles de pertes élevées. Fort
de ce constat, il semble indispensable de compléter la définition
d’une allocation stratégique optimale à long terme avec une politique de gestion des risques.
La volatilité est souvent considérée comme l’indicateur de risque
universel. Toutefois, agir sur la
volatilité pour protéger son portefeuille implique plusieurs éléments
défavorables pour une IP. Accepter
un peu de volatilité est indispensable pour performer à long terme.
En bridant la volatilité,
le risque sera
effectivement réduit,
mais également
le potentiel
En bridant la volatilité, le risque
sera effectivement réduit, mais
également le potentiel, ce qui n’est
pas le but d’une IP qui a besoin d’un
résultat asymétrique entre perte (à
limiter) et performance (à maximiser). Par ailleurs, on observe de
longues périodes de régimes de
haute mais également de faible
volatilité. Cette cyclicité rend relativement complexe le calibrage de
modèles de gestion du risque basés
sur cette statistique. Il faut relever
que la méthode de parité de risque
(risk parity), très en vogue actuellement et qui cherche à optimiser la
volatilité en arbitrant les classes
d’actifs, n’est d’aucune utilité dans
une crise majeure.
Une autre manière populaire de
gérer les risques est d’utiliser les
indicateurs de marchés comme
signaux positifs ou négatifs. Cette
approche est pratiquée dans le
cadre de l’élaboration des allocations tactiques et par l’univers des
gérants actifs. Les indicateurs de
stress de marchés, tels que la confiance des investisseurs, la recherche d’assurance de portefeuille,
l’évaluation des actifs, les flux
financiers, etc., recèlent une part
importante d’informations pertinentes. Toutefois, ces indicateurs
n’apportent pas de réponse sur un
élément essentiel pour bien gérer le
risque, la date de l’éclatement des
bulles. En conclusion, aucune des
stratégies répertoriées ci-dessus
n’est pleinement satisfaisante pour
protéger efficacement les portefeuilles contre les pertes élevées.
Un contrôle du risque bien
maîtrisé peut favoriser la prise de
risque. Une IP devrait agir directement sur l’élément qu’elle souhaite
maîtriser: le niveau de perte acceptable sur 12 mois, période correspondant à un exercice comptable.
De cette manière, le degré de couverture sera contrôlé et protégé.
Cette approche complète basée sur
la fixation d’un budget de risque
représenté par une perte maximale
acceptable, offre de nombreux
atouts:
U un tracking error élevé dans les
phases baissières, reflet d’une
limitation de la perte;
U une certitude ex-ante du com-
Comportement d’un portefeuille core-satellite dynamique
Evolution de la VNI et du coussin, en base 100 (échelle de gauche) et allocations aux actifs
de performance, en % (échelle de droite)
110
allocation actifs de performance
core-satellite dynamique
108
plancher
106
104
coussin
102
100%
80%
60%
40%
20%
100
0%
0
5 août
20 août
4 septembre
19 septembre
SOURCE: BANQUE BONHÔTE & CIE
portement de gestion en toutes
circonstances;
U élimination du facteur émotionnel grâce à un processus de gestion
systématique;
U une diminution du besoin de
réserves de fluctuations;
U une volatilité réduite induite
par la stratégie;
U une protection du degré de
couverture à la carte.
En outre cette méthode est utile,
tant dans le cadre d’une politique
de recapitalisation du degré de
couverture que pour maintenir ce
dernier au-dessus de 100%.
Les critiques sur les stratégies de
gestion des risques ont souvent
porté sur la faible capacité de ce
type de stratégie à capter correctement les marchés orientés à la
hausse. Pour résoudre ce problème,
seule une détermination du risque
à court terme très précise peut
optimiser la participation aux
phases haussières. C’est la qualité
de cet élément qui est essentielle
afin de ne pas surévaluer le risque à
court terme et ainsi éviter d’amputer le portefeuille d’une part importante de la performance à moyen
ou long terme.
Pour finaliser la démarche, une
gestion dynamique de l’allocation
des actifs de performance (actions/
obligations) permettra une optimisation de la performance en favorisant l’exposition aux actifs les plus
rémunérateurs.
Ume stratégie de type core-satellite dynamique avec budget de
risque a ainsi été développée afin
de regrouper les solutions favorables aux IP. Cette stratégie de gestion permet ainsi de mieux conjuguer les objectifs de performance à
long terme avec une défense annuelle du degré de couverture. En
conclusion, cette stratégie offre une
solution adaptée à toutes les circonstances de marchés et apporte
ainsi une dose de sérénité bienvenue pour une institution de prévoyance.
* Banque Bonhôte & Cie
PUBLICITÉ
Le fort développement du double
coupon reverse convertible
> Optimisation Un concept de placement novateur, et très récent,
permet de doubler le rendement avant la fin de la durée prévue
UNE VISION CLAIRE
DEPUIS 40 ANS
Stefan Weber*
<wm>10CAsNsjY0MDAy0jW0MLMwMwcAxVOmeg8AAAA=</wm>
<wm>10CFXKqw6AMAxG4Sfq8rdbu5VKMkcQBD9D0Ly_4uIQJ8d8yxKa8DX3de9bMCBC3KxZjQJNWUsY1-SaAyos4DLBn1Vz_DwBlgswXkNQEh5wYifFMG7pOs4bpnO8A3IAAAA=</wm>
PRIMÉE TROIS FOIS DEPUIS 2009
2009 Meilleur intérêt attribué sur 9 ans
2 0 1 2 Meilleur rendement sur 7 ans
2 0 1 3 Meilleur rendement sur 8 ans
PRÉVOYANCE 2E PILIER POUR LES PME
0848 000 488 | www.copre.ch
Après que le Prix du Meilleur
produit sur actions dans le cadre
des Swiss Derivative Awards 2014
ait été accordé au premier
«best-of» avec un certificat bonus,
un autre concept de placement
novateur a vu le jour sur le marché suisse, le double coupon
autocallable barrier reverse convertible. Ce produit permet de
doubler le rendement avant
même la fin de la durée prévue
grâce à l’association d’une composante autocallable et d’un
double coupon.
Pour la première fois, il est
donc possible de bénéficier d’un
coupon supplémentaire, conditionnel, même lors d’un remboursement anticipé. Comme il
s’agit d’une structure «autocall»,
le droit à des futurs paiements de
coupons peut s’éteindre mais, si
c’est le cas, le nouveau produit
procure un dédommagement
sous forme de paiement d’un
coupon plus élevé. Le coupon
supplémentaire offre des perspectives intéressantes si les investisseurs prévoient une évolution positive de la valeur des
actifs sous-jacents composant les
paniers correspondants. Si tous
les actifs sous-jacents clôturent,
un jour d’observation donné ou à
l’échéance, à leur niveau initial
ou au-dessus de ce niveau, la
valeur nominale du produit est
remboursée à 100%, en plus du
coupon fixe échu et du coupon
conditionnel échu. En outre,
l’effet «mémoire» permet de
toucher les coupons manqués
précédemment.
Etant donné le rendement
supplémentaire qu’il offre en cas
d’évolution positive de la valeur
des actifs sous-jacents, le double
coupon autocallable barrier
reverse convertible convient aux
investisseurs qui souhaitent
miser sur des secteurs ou des
thèmes particuliers. Certes, les
actifs sous-jacents d’un même
secteur, du fait de leur corrélation plus élevée, sont susceptibles de faire légèrement baisser
le coupon. Cependant, en
contrepartie, les investisseurs
devraient pouvoir mieux évaluer
le risque que présentent des
évolutions de cours fortement
opposées.
Il convient aux
investisseurs qui
souhaitent miser sur
des secteurs ou des
thèmes particuliers
Citons à cet égard l’exemple du
double coupon autocallable
barrier reverse convertible sur les
entreprises de télécommunications KPN, Vodafone et Deutsche
Telekom (valeur 23 071 623), qui
est coté en bourse (SIX Swiss
Exchange). Le produit est libellé
en francs suisses et paie un coupon fixe de 8,25% p.a. (indépendamment de l’évolution de la
valeur des sous-jacents) et un
coupon conditionnel de 8,25%
p.a. (dépendant de l’évolution de
la valeur des sous-jacents) si les
trois actions clôturent sur leur
cours initial ou au-dessus, le
30 septembre 2014 ou à
l’échéance le 30 mars 2015. Il
peut s’agir d’un placement intéressant, car le secteur des télé-
communications est actuellement affecté par des opérations
de fusions-acquisitions qui influencent fortement ses cours
boursiers, laissant envisager
d’autres consolidations. Les importantes réserves de liquidités
de nombreuses entreprises soutiennent également cette tendance.
Les risques encourus sont les
mêmes que pour un autocallable
barrier reverse convertible classique. Le remboursement est réduit
de la performance négative du
sous-jacent affichant la moins
bonne évolution si au moins une
barrière a été atteinte ou franchie
(elle est fixée à 69% du cours
initial de chaque sous-jacent dans
le cas du produit susmentionné)
et si au moins un sous-jacent
clôture sous son niveau initial à la
date du fixing final. Il faudrait
donc que l’un des sous-jacents
chute de 31% ou plus par rapport
à son cours initial pour que l’investisseur subisse une perte sur le
capital investi. Sur le marché
secondaire, les intérêts courus
sont déjà inclus dans le prix.
En résumé, lorsqu’un investisseur prévoit une évolution légèrement positive de certains actifs
sous-jacents, le double coupon
autocallable barrier reverse convertible offre une alternative
intéressante aux barrier reverse
convertibles classiques, pourtant
très appréciés. En effet, il paie
non seulement un coupon fixe
mais également un coupon conditionnel en cas d’évolution
positive de la valeur des sousjacents. Il est donc possible de
doubler le rendement même en
cas de remboursement anticipé.
* Vice President au sein de l’entité
Structured Flow de Credit Suisse.
Informations complémentaires sur
www.credit-suisse.com/derivatives
Un effort minimal,
un timing optimal,
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UBS RADA.
Depuis 1862, les placements sont notre métier.
En bourse, l’important est de faire ce qu’il faut au bon moment.
Le concept d’indice intelligent RADA fait le travail à votre place et décide
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Depuis son lancement en 2007, UBS RADA génère des performances qui
ne craignent aucune comparaison: jusqu’à 74% de hausse selon le calcul
a posteriori (backtesting) depuis 2007** (en comparaison avec l’indice
de référence) et jusqu’à 54% de progression pour UBS RADA sur l’EURO
STOXX 50™ depuis son introduction le 14 juin 2012**.
Participez à l’évolution du concept d’indice UBS RADA avec les UBS
Open End PERLES sur le DAX™, EURO STOXX 50™, S&P 500™ et
Global Emerging Markets (GEM). Pour plus de renseignements, veuillez
composer le 044-239 76 76* ou écrire à [email protected]
<wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDQ0NQQAYqKPlQ8AAAA=</wm>
<wm>10CFWKIQ6AMBAEX9Rmd7mDwkmCIwiCryFo_q8oOMRkxMy6hmd8zMt2LHt48cIEkM4oUoYNQdmQZQGXBNrUqtiV8bc39Z0B9V0SPEmVTC0Yq3rm-7wen5VmgHEAAAA=</wm>
UBS RADA EURO STOXX 50™ Index vs EURO STOXX 50™ Index
en %
180
160
140
120
100
80
60
40
avril 2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
UBS RADA Net Total Return sur l’EURO STOXX 50™ Index
EURO STOXX 50™ Total Return Index
** La performance historique ne constitue pas une indication de la performance future.
Ce document contient des informations résultant d’un backtesting
de données (avril 2007 à juin 2012) et a été établi par UBS en bonne foi et
en application de méthodes standardisées.
ab
www.ubs.com/rada-ch
Ce document contient des données résultant du contrôle a posteriori de données et a été établi par UBS, en toute bonne foi, au moyen de méthodes standardisées, habituellement utilisées pour ce type de calculs. Cette méthode repose sur nos propres modèles, données empiriques, hypothèses et autres informations que
nous jugeons fiables et adéquats. Toutefois, la précision, le caractère exhaustif et la pertinence de cette méthode ne sont pas garantis et UBS décline toute responsabilité quant à l’usage des présentes informations. Il ne peut être nullement garanti que d’autres banques ou courtiers aboutissent aux mêmes résultats durant la
période du test a priori. Ces produits structurés ne constituent en rien une participation à un placement collectif de capitaux au sens des articles 7 et suivants de la loi fédérale suisse sur les placements collectifs de capitaux (LPCC) et ne sont, par conséquent, pas soumis à autorisation de l’Autorité fédérale de surveillance des
marchés financiers (la FINMA). L’investisseur qui investit dans ces produits ne bénéficie donc d’aucune protection au sens de la LPCC. Le présent document a uniquement un caractère informatif et ne saurait en aucune cas constituer une offre, une recommandation ou une invitation à conclure une transaction ni un conseil
en placement. Il ne constitue pas un prospectus simplifié au sens de l’article 5 de la LPCC ni une annonce de cotation au sens du règlement de cotation. La documentation de référence sur le produit peut être demandée directement à UBS Investment Bank en contactant le service 24h/24 par téléphone au 044-239 47 03,
par fax au 044-239 69 14 ou par e-mail à [email protected]. Cette émission peut être soumise à des restrictions de vente, notamment en Europe, à Hong Kong, Singapour, aux Etats-Unis et pour les citoyens américains (l’émission est soumise au droit suisse). Avant de vous engager dans des transactions sur des
produits structurés, il est recommandé de vous faire conseiller par un spécialiste de votre banque principale. Les indications contenues dans le présent document sont fournies sans garantie. © UBS 2014. Tous droits réservés. Mentions relatives au droit des marques: L’«EURO STOXX 50™» et ses marques sont la propriété
intellectuelle de STOXX Limited, Zurich, Suisse («le concédant de la licence»), utilisée sous licence. Les papiers-valeurs fondés sur l’indice ne sont d’aucune manière favorisés, émis, vendus ou acquis par le concédant de la licence, lequel décline toute responsabilité en la matière. © 2014 STOXX Limited. Tous droits réservés.
La désignation DAX™ est une marque déposée de Deutsche Börse AG. Tous droits réservés. * Nous attirons votre attention sur le fait que les entretiens marqués d’un * peuvent être enregistrés. Lorsque vous appelez sur ces lignes, nous partons du principe que vous acceptez cette pratique commerciale.
18
LundiFinance Produitsstructurés
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
2013 confirme les atouts de l’«equity overlay»
> Caisses de pension En offrant la possibilité de s’exposer davantage aux actions sans devoir accepter un risque significativement supérieur,
l’application d’un «equity overlay» permet de bénéficier davantage de la surperformance de celles-ci. L’édition boursière 2013 le montre
Impact d’un «equity overlay» de type CPPI sur les marchés d’actions développés (gestion pro forma)
«Equity overlay» effectif sur l'indice S&P 500: 2005-2014
180
170
160
René Sieber*
150
140
Long S&P 500 avec
«equity overlay» en USD:
+73,2% (+6,2% p.a.) / vol. 10,4%
Profils LPP 1998-2013
Long S&P 500 en USD:
+88,7% (+7,1 % p.a.) / vol. 17,5 %
Court terme en USD:
+18,8% (+1,9 % p.a.)
130
Avant l’excellent millésime 2013
enregistré par les actions des marchés dits développés, la prise de
risque avait été assez mal rémunérée pour les caisses de pension
suisses durant les quinze années
précédentes.
L’an dernier, les résultats d’une
étude réalisée dans ce contexte 1
avaient mis en évidence que l’application systématique d’un
«equity overlay» aux actions des
marchés développés permet de
considérer, grâce à l’asymétrie
introduite, des allocations davantage exposées aux actions sans
devoir accepter un risque significativement supérieur.
Avec de telles allocations stratégiques, il avait aussi été souligné
qu’il était possible d’espérer une
amélioration de la rentabilité en
cas de retour à la normale en termes de primes de risque. La prise en
compte de l’année 2013 dans
l’étude évoquée ci-dessus met
clairement en évidence que ces
allocations ont bénéficié davantage
de la surperformance des actions.
Au cours des quinze années
allant de 1998 à 2012, caractérisées
par une forte décrue des taux
d’intérêt et une appréciation majeure du franc suisse face aux principales monnaies étrangères, les
actions ont affiché des performances bien moins attractives.
Dans le cadre des indices de
référence pour la prévoyance professionnelle en Suisse – les indices
Pictet LPP – les actions étrangères,
dont le risque de change n’est pas
couvert, enregistraient une progression de 2,2% p.a., alors que les
obligations en monnaies étrangères, dont le risque de change est
entièrement couvert, progressaient
de 3,8% p.a.
Si l’attitude face au risque de
change explique largement cette
différence pour les actifs en monnaies étrangères, la différence
120
LPP-25 plus
90
31 déc.
2005
31 déc.
2006
31 déc.
2007
31 déc.
2008
31 déc.
2009
31 déc.
2010
31 déc.
2011
31 déc.
2012
31 déc.
2013
4,1%
4,3%
3,9%
4,2%
4,1%
4,4%
3,7%
3,9%
4,0%
3,9%
4,0%
- dont 2013
4,4%
7,7%
12,3%
4,4%
6,6%
7,7%
10,6%
Volatilité
4,5%
7,1%
10,7%
4,5%
5,3%
7,1%
7,9%
Ratio de Sharpe
0,69
0,46
0,32
0,69
0,63
0,46
0,45
0,75
0,49
0,33
0,75
0,73
0,49
0,51
¬16,9%
¬28,9%
¬41,8%
¬16,9%
¬20,1%
¬28,9%
¬30,3%
16.5.07-28.2.09
31.5.07-28.2.09
31.5.07-28.2.09
16.5.07-28.2.09
31.5.07-28.2.09
31.5.07-28.2.09
31.5.07-28.2.09
¬11,6%
¬20,8%
¬31,2%
¬11,6%
¬13,5%
¬20,8%
¬21,3%
17,8%
28,3%
13,7%
15,8%
17,8%
22,3%
2008
13,7%
2009
2008
1999, 2009
2008
1999
2008
2009
2008
2009
2008
1999, 2009
2008
1999
Données historiques en CHF (dont performance 2013 entre parenthèses): obligations étrangères: +3,5% p.a. (¬0,3%); private equity: +3,5% p.a. (+37%); obligations en CHF: +3,3% p.a. (¬1,3%);
hedge funds: +3,4% p.a. (+6,1%); actions étrangères: +3,2% p.a. (+20,6%); immobilier étranger: +5,2% p.a. (+0,5%); actions suisses: +4,5% p.a. (+24,6%); immobilier suisse: +4,1% p.a. (¬2,8%).
SOURCE: DATASTREAM, BLOOMBERG; CALCULS: DYNAGEST S.A.
SOURCE: DYNAGEST S.A., GENÈVE
restait significative entre les actions
suisses et les obligations émises en
francs suisses. La hausse de ces
dernières atteignait en effet 3,6%
p.a. contre 3,2% p.a. pour les actions.
Avec, d’une part, la forte hausse
enregistrée par les actions en 2013
et, d’autre part, la correction des
obligations, la performance relative
des actions s’est clairement améliorée sur la période allant de 1998 à
2013. La progression moyenne des
actions étrangères est ainsi remontée à 3,2% p.a., alors que celle des
obligations en monnaies étrangères reculait à 3,5% p.a. Quant aux
actions suisses, leur hausse
moyenne dépassait même celle des
obligations émises en francs suisses. Avec 4,5% p.a. contre 3,3% p.a.,
2013 a contribué au rétablissement
d’une prime de risque positive.
Si l’on considère en outre le
spectaculaire rétablissement de
l’indice représentatif du private
equity et la bonne performance des
hedge funds, il n’est pas surprenant,
qu’en prenant en compte l’année
2013, une certaine rémunération
de la prise de risque apparaisse à
nouveau dans le cadre des différents profils LPP.
Cela ressort du tableau ci-dessus. Un profil «LPP-25 plus» affichait, sur la période 1998-2013,
une progression de 3,9% p.a. –
quasi inchangée par rapport à la
période 1998-2012 – avec une
volatilité de 4,5% (basée sur des
données bimensuelles). Une allo-
LPP-60 plus
avec EO
3,9%
Meilleure année
31 déc.
2004
LPP-40 plus
3,9%
80
60
LPP-40 plus
avec EO
3,9%
Moins bonne année
70
LPP-25 plus
- dont 1998-2012
Perte maximale
100
LPP-60 plus
Rentabilité annuelle
Ratio de Sortino (@ 3.5%)
110
LPP-40 plus
cation «LPP-40 plus» offrait, sur
cette même période 1998-2013,
une rentabilité de 4,1% p.a. – contre
3,9% p.a. sur la période 1998-2012 avec une volatilité de 7,1%. Quant
au profil «LPP-60 plus», il progressait de 4,3% p.a. – contre 3,7% p.a.
entre 1998 et 2012 – avec une
volatilité de 10,7%.
concept de «Constant Proportion
Portfolio Insurance» (CPPI) ont
connu un essor important. D’une
part, leur champ d’application s’est
élargi, englobant, outre le «currency
overlay» pour la gestion du risque
de change, l’«equity overlay» pour la
couverture du risque de marché lié
aux actions. D’autre part, ces approches ont aussi évolué: une vraie
asymétrie a été mise en place permettant d’offrir une protection
significative à la baisse en laissant la
participation au potentiel de hausse
aussi ouverte que possible.
Pour illustrer notre propos, le
graphique ci-dessus retrace l’évolution hebdomadaire d’une position
longue sur l’indice S&P 500 gérée
effectivement, de mi-février 2005 à
fin avril 2014, avec un «equity
overlay» tel que décrit dans cet
article. Outre une perte maximale
(«maximum drawdown») divisée
par deux par rapport à l’indice, –
24,1% contre – 52,8%, la position
gérée avec un «equity overlay» a
enregistré une hausse de 6,2% p.a.
avec une volatilité de 10,4%, alors
que l’indice de référence – la position longue sans «equity overlay» –
progressait de 7,1% p.a. avec une
volatilité de 17,5%.
L’apport d’une gestion asymétrique dans le cadre de la prévoyance
professionnelle peut être analysé,
en appliquant de manière systématique une gestion pro forma en
«equity overlay» aux principaux
marchés d’actions étrangers dits
L’année 2013
a contribué
au rétablissement
d’une prime
de risque positive
Comme déjà mis en évidence
l’an dernier, la bulle Internet et sa
correction, puis la crise financière
de 2008-2009 ont entraîné des
mouvements de baisse des actions
d’une amplitude telle que le risque
au niveau des caisses de pension ne
peut plus simplement être évalué
sur la base de la volatilité à laquelle
une allocation stratégique donnée
l’expose. Il importe tout autant de
se préoccuper des pertes maximales («maximum drawdowns») liées
à une allocation stratégique donnée et des situations de sous-couverture qui peuvent en résulter.
Dans cette optique, un intérêt
croissant s’est manifesté pour les
différentes techniques de couverture des risques. Parmi ces dernières, les approches basées sur le
PUBLICITÉ
<wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDAxNgIA0PGr5A8AAAA=</wm>
<wm>10CFWKKw6AMBAFT9Tm7etuW1hJ6hoEwdcQNPdXfBxiMiOmd7eIj6Wte9vcqlUJADTRKxmhxZUWZSoOIwnRWQyZmkR__6OcFBjvE2CBHGJvJB0lS7yO8wZgQ4jucgAAAA==</wm>
développés, ainsi qu’au marché des
actions suisse, dans le cadre des
deux allocations LPP les plus risquées: «LPP-40 plus» et «LPP-60
plus». L’impact de l’asymétrie est
alors mis en évidence en comparant les résultats obtenus pour
chacun de ces profils avec les résultats du profil LPP moins risqué sans
«equity overlay», respectivement
«LPP-25 plus» et «LPP-40 plus».
Si les résultats en termes de
risque publiés l’an dernier sur la
période allant de 1998 à 2012 n’ont,
sans surprise, guère été modifiés
par la prise en compte de l’année
2013, la participation accrue à la
surperformance des actions, pour
des profils de risque comparables, a
pu être vérifiée.
Ainsi, «LPP-40 plus avec equity
overlay (EO)» affichait sur la période 1998-2013 une performance
de 4,2% p.a., contre 3,9% p.a. pour
«LPP-25 plus sans EO», avec une
volatilité supérieure de moins de
1% (5,3% contre 4,5%). De manière
plus significative, la perte maximale était ramenée à 20,1%, certes
au-dessus des 16,9% du profil
«LPP-25 plus sans EO», mais bien en
dessous des 28,9% de «LPP-40 plus
sans EO». Enfin, lors de la moins
bonne année (2008), le recul s’élevait à 13,5%, contre 11,6% pour
«LPP-25 plus sans EO» et 20,8% pour
«LPP-40 plus sans EO».
Les résultats pour «LPP-60 plus
avec EO» s’inscrivent dans le même
sens. Atteignant 4,4% p.a., la perfor-
mance dépassait les 4,1% p.a. obtenus par «LPP-40 plus sans EO», avec
également une volatilité supérieure
de moins de 1% (7,9% contre 7,1%).
La perte maximale, quant à elle,
s’élevait à 30,3%, soit guère plus que
les 28,9% liés à «LPP-40 plus sans
EO», et nettement moins que les
41,8% du «LPP-60 plus sans EO». Si
l’on considère le recul enregistré en
2008, il était de 21,3%, contre 20,8%
pour «LPP-40 plus sans EO» et de
31,2% pour «LPP-60 plus sans EO».
L’article publié, il y a un an, dans
ces mêmes colonnes avait déjà
montré que des allocations davantage exposées aux actions n’impliquent pas de devoir accepter un
risque significativement supérieur,
grâce à l’asymétrie engendrée par
les approches d’assurance de
portefeuille. La prise en compte de
l’année 2013, caractérisée par une
progression majeure des principales bourses, a contribué à valider
les conclusions de cet article: ces
allocations stratégiques bénéficieront davantage de la surperformance des actions, et ce d’autant
plus si les principales monnaies
étrangères devaient retrouver
quelques couleurs.
* Directeur, Dynagest SA.
Codirecteur, CAS en gestion
quantitative de portefeuille,
Université de Genève
1. «Le Temps», Lundi Finance,
Produits structurés, 27 mai 2013.
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
LundiFinance Produitsstructurés
19
Des produits flexibles, percutants, transparents
> Options Les warrants, mini-futures et certificats Faktor sont très appréciés. Raison de plus pour en finir avec quelques malentendus
Andreas Stocker*
Dans le marché des dérivés
helvétique, il existe une hiérarchie
bien claire. A la fin du premier
trimestre, plus des deux tiers des
produits cotés sont des produits à
effet de levier (SIX). En termes de
volume de transactions, c’est
également cette catégorie qui
donne le la. Elle a représenté, en
mars, près de la moitié des 2,4 milliards de francs traités sur le marché des dérivés de SIX. Une position prépondérante qui n’est
nullement le fruit du hasard. Qu’il
s’agisse d’un warrant, d’un minifuture ou d’un certificat Faktor,
avec les produits à effet de levier,
les investisseurs peuvent poursuivre différentes stratégies de façon
ciblée et efficace. Les investisseurs
actifs sont les premiers à y trouver
leur bonheur. Ils misent, avec
l’effet de levier, sur des cours tant à
la hausse qu’à la baisse. En ce qui
concerne les sous-jacents, il
n’existe guère de limites. Actions,
matières premières, taux d’intérêt
et monnaies: les émetteurs couvrent toute la gamme du marché
des capitaux. Une pratique courante consiste à couvrir un portefeuille. Par exemple, avec un put
warrant sur le SMI, il est possible,
sans grandes difficultés, de mettre
un dépôt de valeurs vedettes helvétiques «à l’abri des intempéries».
A cause de cette abondance, les
émetteurs continuent à faire face
à certains malentendus, ayant
notamment vent de l’avis suivant:
«Avec un produit à effet de levier,
le client mise contre l’émetteur.»
Une interprétation erronée. Pour
une banque, les conséquences
pourraient être graves si elle
prenait, en émettant un dérivé, un
pari calculé contre un client. Pour
éviter la prise de risques incalculables, la banque cherchera à maintenir une position neutre de
marché. Est également fausse
l’opinion répandue selon laquelle
le cours d’un produit à effet de
levier est déterminé par l’offre et
la demande. En fait, un élément
central, et tout à la fois un garant
du succès du marché des dérivés
réside dans le fait que le market
maker (le fournisseur de prix, la
plupart du temps l’émetteur)
propose continuellement des prix
d’achat et de vente attractifs.
L’évolution du sous-jacent est,
bien entendu, déterminante pour
la fixation du cours. Par exemple,
le détenteur d’un call warrant
mise sur une hausse du sousjacent allant bien au-dessus du
strike. Si ceci se réalise, le certificat
d’option s’appréciera de manière
surproportionnelle. Si, en revanche, le sous-jacent évolue dans le
mauvais sens, les pertes risquent
d’être élevées. Outre l’évolution
du cours en tant que telle, la
volatilité du sous-jacent tient
dans un warrant une place importante. Pour le market maker, il
s’agit de tenir compte de l’ensemble des paramètres et d’établir le
cours juste.
L’émetteur agit cependant ainsi
dans son propre intérêt. En effet, si
le cours publié est incorrect, des
acteurs boursiers ingénieux pourraient en profiter – le jargon spé-
cialisé parle d’arbitrage. De plus,
les âpres luttes auxquelles se livrent les émetteurs concurrents les
contraignent à pratiquer un market making compétitif. Il existe
d’ailleurs différents critères permettant de mesurer sa qualité. Le
plus consulté est l’écart (spread)
entre le cours demandé et le cours
offert. Le principe est clair: plus le
s’observent également en fonction
des horaires des places boursières:
la négociation de produits à effet
de levier sur des valeurs vedettes
américaines affiche, par exemple,
une liquidité maximale dès
l’ouverture de Wall Street.
Il existe un lien direct entre la
valeur absolue d’un produit et son
spread. Plus le cours d’un titre est
bas, plus l’écart entre les cours de
demande et d’offre est grand en
terme relatif. Par ailleurs le spread
à la bourse suisse est d’au moins
un centime. Cela signifie, par
exemple, pour un produit dont le
cours est de 10 à 11 centimes, que
son spread est de 10%. Ainsi donc,
l’opinion largement répandue
selon laquelle les titres à effet de
levier «bon marché» sont attrayants est fausse. A noter que les
critères du market making décrits
dans les grandes lignes sont
accessibles au public. La bourse
suisse SIX calcule ainsi ce qu’on
appelle des Quotes Quality Metrics (QQM). Au cours d’une période de dix jours, l’évaluation fait
ressortir des caractéristiques
comme les spreads et volumes
moyens, ou la disponibilité des
Plus des deux tiers
des produits cotés sont
des produits à effet
de levier
spread est étroit, plus un produit
est attrayant. Ainsi, le market
maker doit tout mettre en œuvre
pour le minimiser. Cependant,
certaines situations peuvent jouer
les trouble-fête. Un écartement des
spreads se produit notamment
dans les phases où le marché
fourmille d’activité, lorsque le
sous-jacent est soumis à une très
forte volatilité, ou lorsque le volume des négociations est très
faible. Des spreads plus importants
cours. Les données quotidiennes
de la bourse au sujet de l’ensemble des produits cotés sont disponibles sur le site internet de SIX.
Pour finir, il convient de clarifier un malentendu courant
concernant les produits sur matières premières. Bon nombre
d’investisseurs pensent que c’est le
prix spot (cours auquel une marchandise est immédiatement
disponible) du sous-jacent qui est
déterminant. Ce prix spot ne peut,
en règle générale, cependant pas
servir de valeur de base aux produits structurés. Les émetteurs
ont recours à des contrats à terme
(futures) qui nécessitent un roulement régulier dès qu’un future
atteint l’échéance, il est remplacé
par son pendant de l’échéance de
maturité suivante. Etant donné
que les prix varient suivant les
différentes maturités, le passage
d’un contrat à l’autre peut influencer la valeur du dérivé –
positivement ou négativement
selon la forme de la courbe de
maturité (term structure).
* Public Distribution,
Commerzbank Zurich
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Le choix «delta neutre»
> Gestion La recherche de rendement sans
exposition aux tendances est possible
Clément Gibassier*
Les stratégies delta neutres
cherchent à profiter à la fois
d’une augmentation et d’une
baisse des cours sur un ou plusieurs marchés. Elles combinent
généralement des positions
«long» et des positions «short» sur
différentes classes d’actifs afin
d’extraire un rendement propre à
l’actif (l’alpha) en réduisant l’impact des mouvements de marché
(le bêta). Ce type de stratégie
prend son sens dans le contexte
de marché actuel où l’investisseur
cherche à générer du rendement
sans être exposé à une forte correction des marchés. Deux types
de stratégie se mélangent de
manière générale: «contrarian» et
«momentum».
Une stratégie qui s’appuie sur
une tendance de marché bien
marquée est dite «stratégie momentum». L’investisseur présume
qu’une augmentation des prix
constatée implique une augmentation des prix futurs. Réciproquement, cela s’applique également dans le cadre d’une baisse
des prix. Quand une tendance est
amorcée sur une action, l’investisseur «momentum» prévoit qu’il y
a de fortes chances qu’elle se
poursuive.
Une stratégie d’investissement
qui se comporte de façon contraire à la stratégie «momentum»
est appelée stratégie «contrarian». Dans une telle stratégie,
l’investisseur achète quand l’action a corrigé pour profiter d’un
futur rebond. L’investisseur «contrarian» cherche à acheter quand
les actions sont à leur plus bas.
Par exemple, l’indice Leonteq
Relative Trend Index mixe les
logiques «contrarian» et «momentum» et suit les principes
d’investissement long/short. Si le
S&P 500 a clôturé le dernier
trimestre avec une performance
positive, l’indice investira dans les
25% d’actions de l’indice ayant le
mieux performé pour les trois
prochains mois («momentum»).
Dans le même temps, on vend à
découvert l’indice dans sa globalité. Au contraire, si le marché a
clôturé le dernier trimestre avec
une performance négative, l’indice investira dans les 25% d’actions de l’indice ayant le moins
bien performé pour les trois
prochains mois («contrarian»).
Dans le même temps, on vend à
découvert l’indice dans sa globalité.
L’objectif est de générer une
surperformance par rapport à un
indice de référence. A chaque
début de trimestre, la performance trimestrielle du S&P 500
Total Return et de ses principaux
membres est calculée. Nous
appliquons la règle suivante pour
déterminer les composants du
panier dans lequel le Leonteq
Relative Trend Index investira
durant le prochain trimestre.
L’alternative pour traiter les dérivés
Swissquote révolutionne le trading dans le domaine des dérivés
en vous offrant dès à présent plus de 45’000 produits à levier de
manière directe et exclusive : Over-The-Counter (OTC).
Plus d’informations sur www.swissquote.ch/swissdots
Deux types de
stratégie se mélangent
de manière générale:
«contrarian»
et «momentum»
Distinguons deux cas. Premièrement, le S&P 500 Total Return a
eu une performance trimestrielle
positive sur le dernier trimestre.
Dans ce cas, la partie «long» investirait (de façon équipondérée)
dans les 25% des actions de l’indice qui ont eu la meilleure performance sur le dernier trimestre.
Afin de rendre la stratégie delta
neutre à chaque date de rebalancement, la partie «short» sera le
S&P 500 Total Return. Deuxièmement, le S&P 500 Total Return a
eu une performance trimestrielle
négative sur le dernier trimestre.
Dans ce cas, la partie «long» investirait (de façon équipondérée)
dans les 25% des actions de l’indice les moins performantes sur
le dernier trimestre. Afin de
rendre la stratégie delta neutre à
chaque date de rebalancement, la
partie «short» sera le S&P 500
Total Return. Depuis son lancement début octobre 2012, la
stratégie a réalisé une performance de 6,70%, soit un rendement d’un peu plus de 4% par an,
pour une volatilité réalisée de
seulement 4,5% en moyenne.
* Leonteq
<wm>10CAsNsja1MLUw1DUwMDQ0NQYATsOBew8AAAA=</wm>
<wm>10CFXKIQ7DMBBE0ROtNbPesZ0ujMKigKjcpCru_VHasoCvT96-pwr-rdvx3M7U0KABpGoqorg8e-0FGAkxHIwH6a06sdz8d60GMH_GIGNM0lwWmATL5_W-ABk-ngFyAAAA</wm>
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20
LundiFinance Produitsstructurés
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
Big Data: un savoir utile dans le déluge de données
> Gestion Cette nouvelle ère de l’information ouvre d’intéressantes opportunités aux entreprises innovantes et aussi aux investisseurs
Robin Lemann*
Les tendances technologiques
évoluent et s’accompagnent d’un
flux incessant de néologismes.
Ainsi, ce qui s’appelait autrefois
SaaS se nomme aujourd’hui le
Cloud. Mais le Big Data ne saurait être assimilé à du réchauffé.
Ce concept est devenu l’une des
plus importantes tendances
high-tech dans le monde. Et les
projections quant à l’évolution
de ce marché sont très parlantes:
selon une étude de l’association
britannique IDC, le volume de
données dans le monde va augmenter de 130 à 40 000 exaoctets (1 exaoctet = 10 milliards de
gigas) entre 2005 et 2020. C’est
300 fois plus en 15 ans. Le flot de
données devrait donc quasiment
doubler tous les deux ans, en
moyenne.
Si l’on en juge par la quantité
de données produite chaque jour,
l’ère du Big Data a commencé
depuis un moment déjà. Les
prévisions de chiffres d’affaires en
constante hausse formulées par
les entreprises actives dans ce
secteur paraissent donc réalistes.
Selon les pronostics des experts,
pris en euros, le volume de ce
marché devrait croître d’un tiers
par an jusqu’en 2016.
Mais qu’entend-on par Big
Data, au juste? Grosso modo, il
s’agit d’analyser avec intelligence
de gigantesques quantités de
données pour en extraire de
précieuses informations. A cette
fin, on recourt à diverses technologies, à l’instar de vecteurs de
stockages intelligents, de nouveaux systèmes de bases de données ainsi que des logiciels
d’analyse.
L’objectif est d’utiliser des
algorithmes savamment concoctés pour déceler les schémas
susceptibles de faire ressortir des
interconnexions inédites entre
les données. Les champs d’applications ne manquent pas:
meilleur dialogue des entreprises
avec leurs groupes cibles, gestion
plus fluide de la circulation aux
heures de pointe ou anticipation
précise de l’évolution du périmètre d’une épidémie, pour n’en
citer que quelques-uns.
Par ailleurs, les clients de sociétés spécialisées dans le Big Data
peuvent faire ainsi la lumière sur
certains facteurs critiques de leur
succès, ce qui leur permettra
d’optimiser les processus ou
même de développer de nouveaux modèles commerciaux. Le
Big Data devient donc toujours
plus un facteur de production et
de concurrence déterminant au
sein de l’économie.
La croissance exponentielle du
volume de données ne se limite
pas aux entreprises. Elle s’observe
aussi dans le domaine privé. La
numérisation croissante incite
tout un chacun à archiver un
nombre croissant de données:
photos numériques, documents,
tableaux de données, e-mails,
musique ou films. Aujourd’hui
déjà, le volume de données atteint des milliers de gigaoctets.
L’essor rapide des smartphones
contribue dans une large mesure
à cette croissance. Les terminaux
mobiles disposent aussi d’un
nombre croissant de capteurs:
capteurs de mouvement, de
lumière, identification vocale ou
lecteurs d’empreintes digitales.
Les architectures réseaux se
voient ainsi mises au défi de
pouvoir traiter aussi rapidement
et avantageusement que possible,
en souplesse, ce volume grandissant de données.
Le spécialiste réseau Ericsson
estime que le volume de données
passant par les terminaux mobiles va être multiplié par dix entre
2013 et 2019. A noter qu’actuellement, seuls 15% de ces données
sont structurés, le reste circule
sans réelle structure. Les sociétés
capables, non seulement de
capter et de conserver ces données, mais de les transformer en
ensembles lisibles dont ils peuvent tirer des conclusions à valeur
ajoutée vont au-devant de jours
heureux.
Pour pouvoir analyser ces flux
de données de manière efficace, il
faut des architectures logicielles
ultrarapides telles que les propose Splunk, un spécialiste en la
matière. Ses programmes décryptent en temps réel tous les secrets
enfouis dans les trésors de don-
Le volume de ce
marché devrait croître
d’un tiers par an
jusqu’en 2016
nées. Ses logiciels permettent
ainsi de tirer des conclusions à
partir de messages d’erreur de
systèmes informatiques, de vagues de clicks dans les médias
sociaux ou de messages envoyés
par les smartphones. Cette société
californienne compte déjà pas
moins de 6400 clients, dont de
grands noms comme Tesla Motors ou Vodafone.
Au cours des cinq dernières
années, elle a pu accroître son
chiffre d’affaires de 65% chaque
année. Le dernier contrat en date,
qu’elle a décroché auprès du
fabricant de freins à air comprimé New York Air Brake
(NYAB), montre l’efficacité du
système de Splunk. Le fabricant
utilise le logiciel pour surveiller,
analyser et visualiser les données
des capteurs dans plus de 5000
motrices pour améliorer la sécurité sur le réseau ferré et identifier
des potentiels d’économie. Le
logiciel Splunk est associé à un
système d’aide à la conduite qui
pourrait faire économiser aux
sociétés ferroviaires américaines
jusqu’à un milliard de dollars
américains, aux dires de NYAB.
Splunk figure dans le Solactive
Big Data Total Return Index du
fournisseur d’indices Solactive,
un baromètre qui donne un bon
aperçu des pionniers du Big Data.
Outre Splunk, l’indice comprend
six autres spécialistes: Actuate,
Informatica, Tibco Software,
Tableau Software, Qlik Technologies et Teradata. Leurs logiciels
ont essentiellement pour fonctions l’analyse, la visualisation et
l’échange d’informations.
Teradata, pour sa part, offre ses
logiciels surtout en conjonction
avec du matériel informatique
spécifique. Cette société est le
fournisseur leader mondial de
plateformes analytiques de données, d’applications marketing et
d’applications d’analyse, ainsi
que de prestations de conseil. Au
salon Email-Expo qui s’est tenu
mi-mai à Francfort, elle a notamment proposé une solution qui
permet d’accroître l’efficacité et
l’efficience du marketing e-mail.
Le système trouve déjà une application pratique chez la compagnie aérienne TUIfly, où les internautes qui ont renoncé à finaliser
leur achat sont reconquis via le
marketing e-mail.
La thématique du Big Data fait
également florès à la bourse,
comme le montre l’évolution des
actions. La société Tibco Software
a vu sa capitalisation boursière
presque tripler au cours de ces
trois dernières années, alors que
celle d’Informatica a progressé de
140% dans le même intervalle.
Il s’agit donc d’une branche
d’avenir qui devrait susciter l’intérêt des investisseurs, y compris à
l’aide de produits structurés.
* UBS Public Distribution
Team Suisse
Produits à capital garanti: l’approche devient personnalisée
> Gestion du risque Ces solutions restent très populaires. Les produits à capital garanti formalisent des paris simples de marché, portant
généralement sur le comportement d’indices financiers, le plus souvent actions, tout en minimisant le risque en cas de mauvaise anticipation
David Niddam*
Les «autocallables», par exemple, sont des produits qui offrent
un coupon fixe prédéterminé en
cas de bonne performance du
sous-jacent, et la possibilité de
remboursement anticipé du
capital dans le cas inverse. Ces
produits portent bien sûr euxmêmes des risques structurels: de
contrepartie dans le cas du défaut
de l’émetteur de l’actif détenu, de
marché en fonction du degré
auquel le gérant s’y expose, et de
duration qui s’accroît d’autant
que les taux sont bas et l’échéance
éloignée. Mais dans une approche de gestion de portefeuille,
l’expérience démontre que l’utilisation d’un produit à capital
garanti exprime le choix de l’investisseur de se prémunir d’un
risque qui peut soudainement se
matérialiser, et participe de la
sérénité du placement pour ceux
souhaitant préserver le capital.
Or, l’usage des produits à
capital garanti pourrait être
davantage mis à profit, si leur
complexité était mieux appréhendée. Dans une logique de
gestion de portefeuille, en effet,
un certain nombre d’acteurs ont
besoin d’êtres guidés pour assurer une cohérence de leur portefeuille dans sa globalité. Typiquement, il est fréquent que certains
investisseurs détiennent un large
portefeuille de produits similaires, adossés à des indices actions,
et sous-estiment l’intérêt de
diversifier les sous-jacents pour
diminuer le risque global de leur
portefeuille sans affecter son
espérance de rendement. Pas
assez mise en avant, la gestion des
risques est pourtant la clé de
voûte d’un investissement: qui
peut donner la probabilité que
l’«autocallable» ne livre finalement pas le coupon?
Il existe des sociétés
de gestion (SDG)
spécialisées
permettant une
approche dédiée
Afin de mettre en place une
gestion de portefeuille efficace, le
suivi des risques, la valorisation,
le service «après-vente» sont à
prendre en considération dans
l’évaluation d’un ou plusieurs
produits à capital garanti. Dans
ce créneau, il existe des sociétés
de gestion (SDG) spécialisées
permettant une approche dédiée
ou «solutions», guidant les investisseurs. Ces SDG offrent le suivi
de l’ensemble des investissements, proposent l’accès à des
classes d’actifs ou des stratégies
d’investissement nouvelles pour
augmenter l’espérance de gain
tout en diluant le risque, et créent
des structures «sur mesure» éventuellement plus appropriées à
l’investissement – comme les
organismes de placement collectif (les fonds). En particulier, en
lien avec la problématique de
diversification des sous-jacents
des produits à capital garanti, les
SDG proposent des solutions
activement gérées, comme les
stratégies alternatives ou d’«abso-
lute return» pouvant servir de
moteur de performance auxdits
produits, avec une volatilité
souvent moins importante.
En effet, la normalisation des
marchés et le retour des tendances font émerger des opportunités d’investissement dans la gestion alternative. Souffrant
néanmoins d’une image encore
associée à la profondeur de la
crise de 2008, les stratégies alternatives peuvent désormais faire
l’objet d’un accès sécurisé, grâce à
un positionnement adéquat
permettant de satisfaire les nouvelles demandes de rendements
protégés: les produits à capital
garanti sur sous-jacents alternatifs assurent une performance
plus stable que les sous-jacents
traditionnels, avec une espérance
de rendement similaire – notamment avec la possibilité de se
couvrir, voire même de tirer parti
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SUISSE-EUROPE,
LE NOUVEL ALBUM
DE CHAPPATTE
L’Europe nous encercle! Les frontaliers
sont parmi nous! Les étrangers viennent
remplir nos trains! Depuis le non à l’EEE,
le 6 décembre 1992, jusqu’au vote
anti-immigration du 9 février 2014,
ce nouvel album de Chappatte est un
concentré drôle et mordant de 20 ans
d’histoire suisse, blochérienne, et un peu
européenne.
Chappatte est le dessinateur du Temps.
Cet album peut être commandé
sur www.letemps.ch/boutique,
ou par e-mail à [email protected]
Il est également en vente dans les kiosques
et les librairies de Suisse romande.
Abonnés
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Non-abonnés
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TVA incluse. Frais de livraison CHF 5.–
Format 19 x 24 cm, 132 pages
Délai de livraison, 5 jours ouvrables
de la volatilité, préoccupation
principale des investisseurs, via
des véhicules plus transparents
que dans le passé.
Dans un cadre réglementaire
connaissant des évolutions majeures, l’expérience et la discipline d’investissement d’une SDG,
dans son ensemble, doivent ainsi
être mises à disposition de ses
clients par l’offre de gammes
complètes de service et de conseil: du développement d’outils
offrant au client une personnalisation du suivi de son portefeuille
aux propositions de produits
permettant de l’optimiser.
* Head of Custom Solutions,
Lyxor Asset Management
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
LundiFinance Produitsstructurés
21
Changement de paradigme réglementaire
> Droit Un avant-projet de loi fédérale sur l’infrastructure des marchés financiers publié fin 2013 réglemente, pour la première fois
en Suisse, le négoce de dérivés OTC et rassemble dans une seule loi la réglementation des infrastructures des marchés financiers
Alexandre
de Boccard*
L’une des conséquences de la
crise financière de 2008 a été
l’adoption par les Etats membres
du G20 de recommandations
afin d’améliorer la transparence
du marché des dérivés négociés
de gré à gré (dérivés OTC).
L’avant-projet de loi fédérale
sur l’infrastructure des marchés
financiers (le «Projet»), publié fin
2013, réglemente pour la première en fois en Suisse le négoce
de dérivés OTC, et rassemble
dans une seule loi la réglementation des infrastructures des
marchés financiers.
Cette nouvelle réglementation
s’inspire largement de la réglementation européenne, notamment du règlement (UE)
n° 648/2012 du Parlement européen et du Conseil du 4 juillet
2012 sur les produits dérivés de
gré à gré, les contreparties centrales et les référentiels centraux
(EMIR). Le Projet prévoit notamment que les infrastructures
suivantes doivent obtenir une
autorisation de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés
financiers (Finma): bourse,
système multilatéral de négociation, système organisé de négociation qui permet le négoce
multilatéral, contrepartie centrale, dépositaire central et référentiel central tels que définis
dans le Projet. L’une des nouveautés en matière d’autorisation est la soumission des contreparties centrales (y compris
clearing house) à autorisation
obligatoire.
Cette nouvelle
réglementation
s’inspire largement
de celle de l’Union
européenne
S’agissant du négoce de dérivés, la définition de «dérivés» est
la suivante: «Les contrats financiers dont la valeur fluctue en
fonction d’un ou plusieurs actifs
sous-jacents et qui ne sont pas
des opérations de caisse.» Cette
définition est large et couvre les
dérivés négociés de gré à gré
(dérivés OTC), y compris les
contrats ISDA. Le Projet prévoit
quatre obligations centrales:
l’obligation de (i) compenser par
l’intermédiaire d’une contrepartie centrale, (ii) communiquer
les opérations à un référentiel
central, (iii) réduire les risques et
(iv) passer par une plateforme de
négociation.
Le champ d’application dépend de la qualification de l’entité concernée en tant que contrepartie financière ou non
financière. Il existe quelques
exemptions pour les petites
contreparties financières et/ou
non financières, en fonction de
seuils qui seront déterminés par
le Conseil fédéral. Sont réputées
contreparties financières les
banques, les négociants en valeurs mobilières, les entreprises
d’assurance et de réassurance, les
sociétés mères d’un groupe
financier ou d’assurance, ou d’un
conglomérat financier ou d’assurance, les directions de fonds, les
Sicav, les sociétés en commandite de placements collectifs, les
Sicaf et les gestionnaires de
placements collectifs, ainsi que
les institutions de prévoyance et
les fondations de placement. Les
gestionnaires de fortune en
dehors du domaine des placements collectifs et les conseillers
en placement ne sont pas des
contreparties financières, contrairement au droit européen.
S’agissant du champ d’application territorial, ces obligations
s’appliquent à toutes les contreparties financières et non finan-
cières qui ont leur siège en
Suisse. La première obligation (i)
consiste pour les contreparties
financières et non financières, à
l’exception des petites contreparties financières et non financières, à compenser toutes les
opérations réalisées entre elles
sur les dérivés avec une contrepartie centrale agréée ou reconnue par la Finma, si les dérivés
qualifient selon la Finma de
dérivés devant être compensés,
notamment en fonction de leur
degré de standardisation et en
prenant en compte les normes
internationales. Les opérations
intragroupe bénéficient d’une
exemption à certaines conditions. S’agissant des opérations
transfrontières, l’obligation de
compenser s’applique lorsque la
contrepartie étrangère serait
soumise à l’obligation de compenser si elle avait son siège en
Suisse.
Concernant l’obligation de
communication (ii), les contreparties financières, les contreparties non financières ainsi que
les contreparties centrales doivent s’assurer que les caractéristiques essentielles de toutes
leurs opérations sur dérivés –
sans distinction par rapport au
type de dérivés – sont communiquées à l’un des référentiels
centraux agréés ou reconnus par
la Finma. S’agissant de la troisième obligation (iii), les opéra-
tions sur dérivés qui ne sont pas
compensées par une contrepartie centrale agréée ou reconnue
par la Finma sont soumises aux
obligations de réduction des
risques, qui comprend l’obligation pour les contreparties financières et les contreparties
non financières d’enregistrer,
d’observer et réduire les risques
opérationnels et les risques de
contrepartie liés à des opérations sur dérivés.
L’entrée en vigueur
de la nouvelle
réglementation
n’est pas prévue
avant l’année 2015
Cela consiste, notamment, à
confirmer rapidement les termes
relatifs à des opérations sur
dérivés et mettre en place des
procédures appropriées permettant de rapprocher les portefeuilles, de gérer le risque associé, de déceler et de régler
rapidement les éventuels différends entre parties. Les contreparties financières et non financières, à l’exception des petites
contreparties financières et non
financières, doivent évaluer
chaque jour les dérivés au prix
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du marché ou, à défaut de prix
du marché, au moyen de modèles de valorisation reconnus
dans la pratique.
Les contreparties financières
et non financières, à l’exception
des petites contreparties non
financières, doivent échanger
des garanties appropriées et être
en mesure de séparer de manière
appropriée les garanties de leurs
propres actifs.
Enfin, l’obligation de passer
par une plateforme de négociation (iv) n’entrera en vigueur que
si le contexte international, en
particulier la réglementation
européenne, l’exige.
L’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation n’est pas
prévue avant 2015. Bien que le
Projet soit au stade d’avant-projet, il est prévisible que les principales obligations seront maintenues dans le projet final.
S’agissant de l’effet rétroactif, le
Projet prévoit que c’est le Conseil
fédéral qui déterminera quelles
opérations sur dérivés déjà conclues au moment de l’entrée en
vigueur de la loi seront soumises
à l’obligation de compenser, de
déclaration et de réduction des
risques.
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Economie
22
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
Fonds de placement, opinions d’analystes, OPA du mois... Plus d’infos sur www.letemps.ch
SMI
Clôture: 8703,84
Performance sur 3 mois
+2,57%
Stoxx Europe 600
Performance sur 3 mois
S&P 500
Clôture: 341,76
+1,06%
18h00: 1898,82
Performance sur 3 mois
+2,25%
Topix (Tokyo)
Clôture: 1180,44
Obligations, taux à 10 ans
–3,17%
Performance sur 3 mois
Taux de change
Etats-Unis
Europe (Bund)
Suisse (Conf.)
2,530%
1,413%
0,794%
350
1950
1250
3
8600
340
1900
1200
2,5
1,20
8400
330
1850
1150
2
1,10
1,5
1,00
8200
320
1800
1100
1
0,90
8000
310
1750
1050
24 février
23 mai
24 février
24 février
23 mai
23 mai
1,30
0,5
24 février
23 mai
Euro
Dollar
1,2208
0,8959
En francs
8800
0,80
24 février
23 mai
24 février
23 mai
SOURCE: BLOOMBERG
Retour des assureurs
en Suisse romande
> Pharma Merck
Serono poursuit son
chemin après avoir
quitté Genève en 2013
Emmanuel Garessus ZURICH
> Stefan Oschmann
évoque l’avenir
de la société
dans une industrie
en mutation
Propos recueillis par Willy Boder
Numéro deux du groupe allemand Merck KGaA, qui comprend
quatre divisions dont deux pharmaceutiques et une chimique, Stefan Oschmann suit de près la redistribution
des
cartes
dans
l’industrie pharmaceutique. A côté
de l’offre alléchante de plus de
100 milliards de dollars de Pfizer
pour acquérir AstraZeneca, le domaine des médicaments vendus
sans ordonnance (OTC) est en profonde restructuration. Novartis a
cédé le pouvoir dans ce secteur à
GlaxoSmithKline, laissant du
même coup l’usine de Nyon-Changins entre d’autres mains, et l’Allemand Bayer a mis 14,2 milliards
d’euros sur la table pour acheter la
division OTC du groupe américain
Merck. Merck KGaA, société de
taille moyenne dans le monde
pharmaceutique, a subi une baisse
globale de son chiffre d’affaires au
premier trimestre 2014 (–3,5%, à
2,66 milliards d’euros), tout
comme sa division biotech sous le
nom de Merck Serono (–4,1%, à
1,42 milliard). Interview.
Le Temps: 7% du chiffre d’affaires
annuel de Merck KGaA, est réalisé
dans le domaine des OTC. Etes-vous
vendeur, au moment où les prix
s’envolent?
Stefan Oschmann: Merck a décidé
de ne pas participer à cette «fusiomania». Historiquement, la société,
qu’on peut considérer comme un
conglomérat, a toujours été à contre-courant et s’en porte très bien.
Ce fut déjà le cas à la fin des années
1980, lorsque les entreprises chimiques et pharmaceutiques ont séparé leurs activités. A l’époque, la
tendance de l’industrie était de
vouloir se concentrer sur la recherche et le développement de médicaments à haute valeur ajoutée. Ensuite est venue la mode de la
diversification des différents domaines pharmaceutiques, comme
les génériques, la médecine vétérinaire, les vaccins, ou les OTC.
Aujourd’hui, la mode est à nouveau
à la spécialisation.
– La part globale de marché de
Merck dans les OTC est trop faible
pour jouer un rôle majeur. Pourquoi ne pas entrer dans la ronde
des fusions?
– Nous avons une approche particulière de ce marché qui se développe très bien dans les pays émergents. Ils apprécient des produits
de marque et de qualité, car les
patients, qui paient souvent les
médicaments de leur poche, sont
préoccupés par les nombreuses
contrefaçons en circulation. L’objectif de Merck, qui réalise un
chiffre d’affaires annuel de
740 millions d’euros dans les OTC,
n’est pas de gagner des parts globales de marché, mais de progresser dans certaines régions. Nous
opérons ainsi uniquement dans
des zones où nous pouvons obtenir au moins 3% du marché avec
trois marques importantes. Cela
permet de dégager des marges
bénéficiaires intéressantes en
Amérique latine, au Moyen-Orient,
et dans certaines régions d’Asie.
– Mais vous n’êtes pas en Chine et
aux Etats-Unis…
– Une présence aux Etats-Unis n’est
pas prioritaire, pour les raisons
évoquées auparavant. Nous étudions, en revanche, la possibilité
de revenir en Chine, où la croissance des OTC est forte.
– Merck se caractérise par des
activités diamétralement opposées,
allant des écrans à cristaux liquides aux médicaments basés sur la
biotechnologie, en passant par des
équipements de laboratoire. Pourquoi une telle dispersion?
DR
«Nous allons produire de
nouveaux médicaments à Vevey»
‘‘
Notre objectif
n’est pas de gagner
des parts globales
de marché dans
les produits OTC
,,
Stefan Oschmann,
Numéro deux de Merck
– Cette diversification, qui n’est
effectivement plus très tendance,
nous semble un excellent moyen
d’équilibrer les risques commerciaux dans des secteurs où nous
sommes vraiment compétitifs.
Cette stratégie a été récemment
confirmée par une analyse en
profondeur de l’ensemble de nos
activités.
– Le groupe a été secoué par des
restructurations, dont la principale, vue de Suisse, a été la fermeture, en 2013, du centre genevois de
Merck Serono. Envisagez-vous un
nouveau programme de réduction
des coûts après celui qui se terminera cette année?
– Non, cela ne figure pas en ce
moment dans nos plans. Nous
sommes satisfaits de la croissance
du secteur pharmaceutique. La
division Merck Serono a par exemple enregistré, hors effet de
change, une progression de 4,2%
des ventes au premier trimestre,
supérieure à celle du marché.
– Pourtant, l’un de vos principaux
produits, le médicament Rebif
contre la sclérose en plaques, est
ancien et ses ventes déclinent
lentement. Comment allez-vous
générer de la croissance à moyen
terme?
– Rebif, bien implanté, reste une
option thérapeutique importante
pour les patients atteints de sclérose en plaques, tout comme
notre autre produit phare, Erbitux, utilisé contre différentes
formes de cancer. Notre pipeline
de recherche et développement
est bien étoffé, puisqu’il contient
quatre médicaments en phase
finale d’essais cliniques, et dix
médicaments en phase intermédiaire. C’est un niveau généralement considéré comme suffisant
pour assurer l’avenir d’une société
pharmaceutique de notre taille. Et
puis, nous disposons de réserves
financières suffisantes pour acquérir, si besoin, des médicaments
sous licence.
– Après les restrictions de l’immigration exigées par le peuple suisse
le 9 février, comment Merck envisage-t-il son avenir dans ce pays où se
situe un grand centre de production biotechnologique au-dessus de
Vevey?
– Merck emploie plus de 1000
personnes en Suisse, en majorité de
nationalité suisse. Pour l’instant,
nous n’avons pas rencontré de
problèmes de recrutement de
main-d’œuvre. Le degré d’utilisation de l’usine de Corsier-sur-Vevey
a été nettement augmenté depuis
deux ans, et nous avons pour
intention de produire à cet endroit,
qui nous donne entière satisfaction, de nouveaux médicaments
lorsqu’ils auront été approuvés par
les autorités d’homologation. Nous
y produisons déjà certains produits
en investigation pour les essais
cliniques, et nous y produirons
également nos biosimilaires.
> Stratégie L’organisation faîtière (ASA)
accroît sa présence romande dès cet automne
«Nous prévoyons de renforcer
nos activités en Suisse romande», a
indiqué vendredi au Temps Sabine
Alder, porte-parole de l’Association suisse d’assurances (ASA), à
Zurich. L’organisation faîtière a
décidé de «créer dès l’automne des
emplois, soit deux personnes
(l’une de Zurich, l’autre de Berne)
occupant au total 120%, mais nous
n’ouvrons pas de bureau romand»,
a-t-elle précisé. L’objectif est d’accroître la présence et les activités
de l’ASA dans la région, ainsi que
d’améliorer le réseau entre assureurs.
La Suisse romande a certes assisté à une forte vague de concentrations à l’heure de la déréglementation et de la décartellisation
intervenue à la fin des années
1980 et au début des années 1990.
Tour à tour, les assureurs tels que
La Suisse (reprise par Swiss Life en
1988), la Neuchâteloise (Winterthur en 1990), la Genevoise (Zurich Insurance en 1991), ont été
intégrés dans des groupes alémaniques et leur marque a même disparu. Plus de la moitié des assu-
rances existant en 1982 ont
disparu, selon Gerhard Schwarz
dans Wirtschaftswunder Schweiz
(NZZ Libro). C’est après cette époque de décartellisation, en 1998,
que l’organisation faîtière des assurances a fermé son bureau de
Lausanne. L’ASA emploie 33 personnes à son siège à Zurich, selon
Sabine Alder. Le lobby des assurances est lui-même le fruit d’une
consolidation entre organisations
spécialisées sur l’assurance choses,
vie et autres.
Mais aujourd’hui, le tissu romand est très dynamique si l’on
compte la Vaudoise, Generali
Suisse, la Mobilière à Nyon, la Mutuelle et Assura. D’une certaine
manière, pour le lobby des assurances, c’est donc un retour en
Suisse romande pour l’organisation faîtière, présidée par Urs Berger (Mobilière Suisse), et qui regroupe 77 compagnies et 49 000
collaborateurs. Le secteur de l’assurance représente 40% de la création de valeur de la place financière suisse, selon une étude du
BAK Basel. Et en termes de productivité, il arrive en tête des branches
financières.
Panorama
Suisse
Best-seller
900 emplois menacés
Thomas Piketty réplique
Coca-Cola menace de délocaliser
sa production hors de Suisse. Il en
résulterait la perte de 900 emplois à Brüttisellen (ZH), selon un
document cité par Schweiz am
Sonntag. La révision de la loi sur
les cartels, en cours, contraindrait
les fabricants étrangers à fournir
leurs produits aux commerçants
suisses aux mêmes conditions
qu’à l’étranger. (LT)
Epinglé par le Financial Times
pour des erreurs de calcul dans
son dernier ouvrage, l’économiste français Thomas Piketty a
maintenu ses conclusions et
invité le FT à soumettre ses propres données au feu des critiques.
Le journal britannique a pointé
du doigt «une série d’erreurs»
dans les données utilisées dans
Le Capital au XXIe siècle. (AFP)
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Nous préparons le
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bac français
bac international
en anglais
matu suisse
Pression accrue sur les banques
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> Fraude Julius Baer pourrait devoir payer jusqu’à 1 milliard
La pression américaine sur les
banques suisses est encore montée
d’un cran. D’après Le Matin Dimanche, 106 établissements doivent désormais livrer les noms de leurs
employés d’ici à un mois. Toutes ces
banques sont inscrites dans la catégorie 2 du programme américain.
Ce groupe rassemble les instituts
financiers qui ne sont pas dans le
viseur mais qui ont de bonnes raisons de penser qu’elles ont pu violer le droit américain. L’accord signé par la Suisse et les Etats-Unis en
août dernier posait les conditions
pour que la justice américaine renonce à sa chasse aux banques qui
ont encouragé la fraude fiscale. En
contrepartie, les établissements
qui se sont annoncés auprès des
autorités américaines devaient livrer des données jusqu’à fin avril.
Le délai a été repoussé au 30 juin.
Brady Dougan «frustré»
Les banques déjà sous le coup
d’une procédure (catégorie 1),
comme Julius Baer ou les Banques
Cantonales de Zurich et Bâle, sont
exclues du programme de régularisation. Elles négocient individuellement des accords extrajudiciaires avec des amendes et des aveux,
afin d’éviter une mise en accusation. Selon la NZZ am Sonntag,
l’amende de Julius Baer pourrait
être bien plus élevée que prévu.
Alors qu’elle était estimée jusqu’ici
entre 300 et 400 millions de francs,
l’établissement pourrait devoir
s’acquitter de 1 milliard de francs,
selon des calculs d’analystes.
De son côté, Brady Dougan répète n’avoir toléré aucune transaction fiscale illégale au sein de Credit Suisse. L’Américain, directeur
général du numéro deux bancaire
helvétique, se dit frustré, dans une
interview au SonntagsBlick, de constater que ses dires peinent à convaincre. «Les enquêtes ont duré
trois ans et demi. Tout est connu.
De très nombreux avocats ont analysé la question, tout comme les
autorités», précise-t-il. La banque a
écopé d’une amende record la semaine dernière. LT
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23
Un palmarès juste, à défaut d’être piquant
> Festival de Cannes
Le film le plus long
de l’édition 2014
est aussi le plus beau:
«Winter Sleep»
remporte haut
la main la Palme d’or
> Le jury fait la part
belle à la jeunesse,
puisque Xavier Dolan
et Jean-Luc Godard
se partagent un prix
Antoine Duplan CANNES
Au troisième jour du festival,
Winter Sleep s’est imposé comme
une évidente Palme d’or. Le filmfleuve (3h16) de Nuri Bilge Ceylan
prend le temps de dire le temps
qui passe, l’hiver qui vient, la glaciation des sentiments. Avec une
maîtrise formelle impressionnante et une irréprochable rigueur morale, le cinéaste turc mène
une méditation existentielle centrée sur un ancien comédien,
qu’un héritage a rendu riche et
propriétaire d’un hôtel troglodyte
pittoresque en Anatolie.
Aux antipodes de toute tentation manichéenne, le filme brosse
le portrait d’un homme ambivalent, éminemment sympathique
de prime abord, mais qui s’avère
manipulateur, susceptible, jaloux.
Après avoir présenté trois films au
Festival de Cannes (Uzak, 2002; Les
Trois Singes, 2008; Il était une fois en
Anatolie, 2011), Nuri Bilge Ceylan
se voit attribuer la Palme d’or. Il la
dédie «à la jeunesse de Turquie».
Ce prix consacre un très grand
cinéaste, et seul Andreï Zviaguintsev pouvait décemment le briguer avec Leviathan, cette tragédie
d’un homme broyé par la loi du
plus fort. Le cinéaste russe doit se
contenter du Prix du scénario.
Pourquoi pas, car son scénario est
excellent. Sa mise en scène aussi.
Mais le Prix de la mise en scène va
à Foxcatcher, de Bennett Miller, tiré
d’un fait divers, dans lequel deux
champions de lutte doivent composer avec un sponsor maboul.
Avec Le Meraviglie, film délicat
et empreint de néoréalisme magique sur une famille d’apiculteurs
menacés de précarité, la jeune
Alice Rohrwacher représentait
l’Italie et la moitié des femmes en
Compétition (l’autre étant la Japo-
REGIS DUVIGNAU/REUTERS
Culture&Société
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
Nuri Bilge Ceylan. Après avoir présenté trois films au Festival de Cannes, le réalisateur turc se voit attribuer la Palme d’or. CANNES, 24 MAI 2014
naise Naomi Kawase). Elle obtient
le Grand Prix.
Le Prix d’interprétation féminine va à Julianne Moore, forcément formidable, qui tient le rôle
d’une comédienne névrosée jusqu’à la moelle dans Maps to the
Stars, de David Cronenberg. Le
Prix d’interprétation masculine
est logiquement décerné à Timothy Spall qui incarne le peintre
William Turner, bourru comme
un ours et solidement terrien,
dans Mr. Turner de Mike Leigh. British jusqu’à la chaînette ornant
son revers, le comédien salue le
cinéaste, trente-trois ans de compagnonnage et sept films ensemble. Il dit son bonheur d’être encore en vie après une leucémie.
Comme l’assistance applaudit, il
lance, «britishissime»: «L’ironie de
vos applaudissements ne m’a pas
échappé.»
Xavier Dolan, l’enfant terrible
du cinéma québécois, a enthousiasmé nombre de festivaliers
avec Mommy. Dans ce film au bord
de la crise de nerfs, un adolescent
à problèmes trouve une forme de
stabilité émotionnelle entre sa
mère immature et une voisine qui
peine à s’exprimer. Durablement
exaspéré par le narcissisme épileptique de J’ai tué ma mère, premier opus de l’exubérant prodige,
c’est avec méfiance qu’on se risque
dans son cinquième brûlot. Par
chance, Dolan ne s’attribue aucun
«On fait ce métier pour
aimer et être aimé
en retour. C’est la
revanche, en quelque
sorte, de nos amours
imaginaires»
rôle et s’amende: l’affreux jojo
n’est pas loin de tuer sa «mommy»
mais trouve un modus vivendi.
Objectivement trop long et chichiteux avec son format rectangulaire vertical, parlé dans un joual
frénétique, criss de tabarnak!, le
film ménage des moments très attachants – comme ce karaoké crépusculaire sur Céline Dion.
Les inconditionnels voyaient
déjà Dolan palmé d’or. A 26 ans,
l’insolent eût été le plus jeune récipiendaire. Il doit se contenter du
Prix du jury. Il le partage avec JeanLuc Godard, pour son manifeste
3D, Adieu au langage. Extrêmement ému, Dolan se dit «éperdu
de gratitude. On fait ce métier
pour aimer et être aimé en retour.
C’est la revanche, en quelque
sorte, de nos amours imaginaires.» Il fait l’éloge de Jane Campion, dont La Leçon de piano a déterminé sa vocation. Emue à son
tour, la présidente du jury quitte
sa place pour embrasser le gars.
Quant à Godard, 83 ans, il n’est pas
venu chercher le premier prix que
le Festival de Cannes lui ait jamais
attribué. C’est le contraire qui
aurait surpris tout le monde.
Quelques perdants sont à déplorer. Comme Deux Jours, une
Nuit, de Jean-Pierre et Luc Dardenne, grand favori des sondages,
et son interprète féminine, Marion Cotillard, lumineuse et bouleversante. Peut-être les frères
Dardenne, déjà récompensés
pour Rosetta et L’Enfant, ont-ils été
éconduits pour cause de «deux ça
va, trois c’est trop». Et Timbuktu,
d’Abderrahmane Sissako, qui
montre à travers des images
splendides et des portraits complexes, la réalité de l’intégrisme
islamiste à Tombouctou, aurait
mérité de finir sur le podium.
Quant aux films français, prépondérants dans la Compétition,
ils repartent bredouilles. Pas le
moindre biscuit pour Saint Laurent, de Bertrand Bonello, Sils Maria, d’Olivier Assayas, et même
des huées pour The Search, de Michel Hazanavicius – le réalisateur
de The Artist a sans doute eu le
tort d’être sorti du registre comique et du périmètre des Cahiers
du cinéma pour se risquer dans un
film de guerre à charge émotionnelle forte.
En fait, la France n’est plus au
centre du monde, mais elle ne le
sait pas encore. Ainsi, dans Le Film
français, le biopic chicos de Bonello obtient une moyenne de 2,5
étoiles (sur 4) dans le tableau des
critiques français; dans Screen, il
descend à 1, 7 dans les estimations
des journalistes du reste du
monde.
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Luna Classics sur une note insolite
> Musique Le festival entame une nouvelle ère en migrant à Nyon
Partenaire média
Le festival St Prex Classics migre à
Nyon et prend un nouveau nom:
Luna Classics. Si la nouvelle n’a pas
fait le bonheur de tous, en particulier pour un festival concurrent (LT
du 03.05.2014), la directrice artistique, Hazeline van Swaay, est convaincue qu’elle a fait le bon pas. «Les
enfants grandissent, dit-elle. Nous
étions un peu à l’étroit à Saint-Prex
et nous n’avions plus les infrastructures adéquates pour être en phase
avec la croissance du festival.» A
l’exception de ce déménagement, le
concept est identique, fondé sur la
convergence entre différentes disciplines artistiques.
Musique classique, jazz, danse,
théâtre: Luna Classics favorise les
rencontres insolites entre artistes
d’horizons très variés. Un concept
qui «plaît» ou qui «ne plaît pas»,
sensiblement différent des autres
manifestations classiques de l’été.
«Un des ingrédients de notre festival, c’est le cadre intime et convivial
autour de spectacles de qualité», explique Hazeline van Swaay. Luna
Classics préservera cette ambiance,
dans une ville plus apte à offrir les
conditions possibles à son dévelop-
pement (notamment pour le traitement des sponsors). L’esplanade du
château de Nyon accueillera la
sphère Luna, devenue l’emblème
du festival. Quant aux artistes, ils
logeront toujours à Saint-Prex. La
maison de Hazeline van Swaay restera cette «ruche» où «se créent les
contacts informels entre artistes».
Le retour de John Malkovich
Si l’édition 2014 accueille des habitués, comme Nigel Kennedy, le
violoncelliste Gautier Capuçon et la
pianiste Yuja Wang, Luna Classics
convie des nouveaux venus. L’un
des événements – pour le moins
inattendu! – sera la rencontre entre
Dee-Dee Bridgewater et Ruggero
Raimondi. Le baryton-basse italien
s’est rendu célèbre par son Don Giovanni dans le film de Joseph Losey. A
72 ans, la voix n’a certainement plus
le lustre d’antan, mais l’incarnation
sur scène compensera sans doute
les fragilités. Autre rencontre insolite, celle de Steven McRae, danseur
étoile du Royal Ballet de Londres,
avec le percussionniste autrichien
Martin Grubinger et Yuja Wang.
Gautier Capuçon et le pianiste Jorge
Viladoms seront aux côtés du duo
masculin formé par Hervé Moreau
et Stéphane Bullion, danseurs étoiles de l’Opéra de Paris. Nigel Kennedy et Jean-Luc Ponty marieront
leurs archets, tandis que l’acteur
John Malkovich, applaudi l’an
passé, reviendra pour un «Voyage
au pays du tango», en compagnie
du violoniste Julian Rachlin, autour
des Quatre Saisons de Piazzolla.
Côté «grands récitals», Luna Classics fait le grand écart entre l’iconoclaste Fazil Say (dans les Tableaux
d’une exposition de Moussorgski et
ses propres compositions) et le pianiste nonagénaire Menahem Pressler. Le violoniste Maxim Vengerov
est attendu avec son pianiste Vag
Papian. Plusieurs concerts mêleront jeunes talents et stars confirmées (dont la soirée d’ouverture
avec Nelson Goerner et Paul Meyer).
Enfin, le festival désormais nyonnais organise pour la première fois
une soirée 100% jazz, avec Gary Burton et le Dizzy Gillespie Afro-Cuban
Experience. Julian Sykes
Luna Classics, du 19 au 31 août à
Nyon. www.luna-classics.com
Palmarès
Palme d’or: Winter Sleep,
de Nuri Bilge Ceylan
Grand Prix: Le Meraviglie,
d’Alice Rohrwacher
Prix de la mise en scène:
Foxcatcher,
de Bennett Miller
Interprétation masculine:
Timothy Spall dans
Mr. Turner, de Mike Leigh
Interprétation féminine:
Julianne Moore dans
Maps to the Stars,
de David Cronenberg
Prix du scénario: Leviathan,
d’Andreï Zviaguintsev
Prix du jury:
Adieu au langage,
de Jean-Luc Godard
Mommy, de Xavier Dolan. LT
Panorama
Photographie
Décès de Michael Schmidt
Le photographe allemand Michael
Schmidt, couronné il y a quatre
jours par le Prix Pictet, est décédé à
l’âge de 68 ans samedi, rapporte le
magazine Monopol en se référant à
la déclaration de la famille. (LT)
24
Eclairage
Le Temps
Lundi 26 mai 2014
GENÈVE, 22 MAI 2014/EDDY MOTTAZ
Vaccins pour tous
On l’ignore souvent: nombre
de grandes questions de gouvernance internationale se
décident à Genève et dans sa
région. Chaque lundi,
Le Temps interroge un acteur
des organisations internationales, des ONG ou de l’un des
centres de recherche qui font
sa renommée sur les grands
défis à venir en matière de
santé, de commerce, d’environnement, de migration, de
droits ou de télécommunications. LT
Olivier Dessibourg
Vacciner 300 millions d’enfants
supplémentaires contre des maladies mortelles et sauver cinq à six
millions de vies entre 2016 et 2020:
c’est l’ambition de l’Alliance GAVI.
Ce partenariat public-privé, créé en
2000, veut accélérer les progrès
dans le domaine de la vaccination. Il
a lancé le 20 mai sa campagne de
levée de fonds. En 2013, l’OMS estimait que GAVI avait, depuis sa création, permis d’éviter à six millions
d’enfants une mort prématurée. Son
directeur depuis août 2011 est Seth
Berkley. Cet Américain de 58 ans,
épidémiologiste de formation, a été
nommé en 2005 par Time parmi les
«100 personnalités les plus influentes de la planète», et la revue Fortune
l’a choisi en 2010 comme l’un des
«Visionnaires» de son Forum global.
Le Temps: Comment fonctionne
l’Alliance GAVI?
Seth Berkley: A l’époque, les pays
en développement devaient
attendre 10 à 20 ans pour bénéficier des vaccins nouvellement
développés, alors que ce sont
souvent eux qui en ont le plus
besoin. GAVI a été créée pour
changer cela. Notre rôle est
d’abord d’analyser l’efficacité, les
coûts, l’utilité d’un vaccin. Nous
aidons ensuite les pays qui demandent à en bénéficier à mettre
en place les infrastructures pour
le distribuer (chaîne du froid,
formation du personnel de santé,
monitoring, etc.). Enfin, nous les
aidons à se procurer les doses, à
travers une autre agence, souvent
Depuis l’an 2000,
l’Alliance GAVI, basée
à Genève, veut
accélérer les progrès
dans le domaine
de la vaccination.
But: sauver cinq à six
millions de vies
supplémentaires.
Son directeur,
le médecin américain
Seth Berkley, dit
comment son
institution veut
utiliser
les 7,5 milliards
de dollars
nécessaires, et pour
lesquels un appel
de fonds a été lancé
la semaine passée
l’Unicef. Un aspect crucial est que
tous les pays intéressés doivent
participer financièrement à
l’acquisition de ces vaccins. Les
plus pauvres le font d’abord
modestement (20 centimes de
dollar par dose). Puis, au fur et à
mesure qu’un pays prospère, il
paie davantage pour, enfin, s’approprier les programmes de
vaccination. L’idée majeure est de
faire comprendre la valeur des
vaccins. D’ici à 2020, il est prévu
que 22 pays ne soient plus éligibles au soutien de GAVI, et financent eux-mêmes les vaccins. Cela
ouvrira une nouvelle ère de pérennisation de la vaccination.
– Un exemple de succès?
– La Chine connaissait jadis entre
260 000 et 275 000 cas de cancer
du foie par an, dus à des infections par hépatite B. Nous avons
travaillé dans l’ouest du pays
pour atteindre un haut taux
d’immunisation et bloquer la
transmission de la mère à l’enfant. De 10% d’enfants infectés,
nous sommes passés à 1%, voire
moins; cette affection est en train
d’y disparaître. Et, plus important, le gouvernement assure
maintenant seul la diffusion du
vaccin dans tout le pays. De manière générale, la vaccination
contre l’hépatite B, appliquée
dans les 73 pays que GAVI soutient, à l’exception pour l’instant
du Soudan du Sud, démontre
l’efficacité de notre modèle, puisque davantage de pays à bas PIB y
ont accès que de nations à hauts
revenus. Ceci aussi grâce aux bas
prix que nous obtenons.
– Comment?
– GAVI a mis en place un système
de projection des besoins de
vaccins: il permet aux firmes
pharmaceutiques de bien mieux
planifier la production. Et vu que
nous gérons l’achat de vaccins
pour 60% des enfants du monde,
nous pouvons négocier les prix.
Ce d’autant que ces sociétés sont
représentées dans notre conseil
d’administration – à l’époque,
elles s’observaient en chiens de
faïence avec le secteur public.
Enfin, elles participent aussi à
développer les vaccins. Ainsi, un
vaccin spécial contre la méningite a été mis au point spécialement pour l’Afrique. Et il résiste
pendant quatre jours sans chaîne
du froid. Il a déjà été injecté à plus
de 150 millions de personnes.
– Malgré les campagnes de vaccination, il reste difficile d’éradiquer une maladie. Cela se vérifie
avec la polio qui, bien que sur le
point d’être éradiquée, resurgit…
– C’est vrai, éradiquer une maladie reste difficile. Dans le cas de la
polio, deux facteurs ont joué. Le
premier est lié à la vaccination de
routine, qui se fait en principe
chez tous les bébés, et qui doit
assurer un haut niveau de protection dans la population. Dans ce
cas, on peut alors mener des
actions d’immunisation régionales ciblées. Or de plus en plus, ce
sont les campagnes ponctuelles
qui prévalent alors que le taux de
couverture de la vaccination de
base est très faible – dans certains
Etats du Nigeria, il est de 2%.
Deuxièmement, les stratégies
d’éradication finale doivent être
mises en place, ce qui est complexe: il faut utiliser le vaccin
anti-polio administré par injection, qui annihile le vecteur infectieux, plutôt que celui par voie
orale, qui protège contre la maladie mais n’empêche pas sa transmission dans les zones à bas taux
de couverture vaccinale. GAVI a
prévu de venir soutenir l’effort
mondial d’éradication en accélérant l’introduction du vaccin par
injection dans les pays pauvres
durant les deux ans à venir.
– L’une de vos priorités est celle de
la vaccination contre le virus HPV,
induisant le cancer du col de
l’utérus. Ce vaccin ayant suscité la
polémique dans les pays riches,
une telle démarche est-elle facile à
mener dans les ceux en voie de
développement?
– Il n’y a pas de débat autour de la
nécessité: si, dans les pays riches,
les femmes ont divers moyens de
lutte (frottis de dépistage, intervention chirurgicale, traitement
oncologique), pour celles des pays
en voie de développement, une
infection au HPV conduit souvent
à une mort lente et douloureuse.
Le vaccin constituant le seul palliatif, notre travail de conviction
est moindre. Par contre, ce vaccin
n’étant pas administré à des enfants (un acte traditionnellement
bien accepté) mais à des jeunes
filles, nous devons montrer qu’organiser sa distribution et toucher
les bonnes personnes est faisable.
Nous le ferons avec des projets de
démonstration régionaux, à partir
desquels nous apprendrons à
procéder au mieux, et qui seront
ensuite étendus. D’ici à 2020, nous
espérons immuniser 30 millions
de filles dans 40 pays.
De manière générale, les campagnes massives, malgré les polémiques occidentales entourant
parfois les vaccins, sont bien
acceptées, car dans la population
des pays en développement,
l’accès aux vaccins est le signe
d’une médecine moderne et d’un
système de santé efficace. Cela
dit, nous sommes confrontés à
des questions qui n’apparais-
– Il est clair que l’on vit une période de crise économiquement
difficile. Mais les gouvernements
savent que GAVI est l’une des
institutions les plus efficientes
(97% de l’argent accordé va aux
programmes) et que c’est de l’argent bien dépensé. Je suis plein
d’espoir – lors de notre dernière
levée de fonds, nous avions reçu
plus que demandé – mais aussi
d’humilité. Nous encourageons
aussi les pays en voie de développement à augmenter sur la durée
leurs budgets pour les vaccinations de routine systématique, de
manière à les pérenniser, même
après qu’ils ne sont plus soutenus
par GAVI. Car même si leur situation se dégrade par la suite, nous
serons à nouveau là pour les aider.
Or, sur ce point aussi, nous sommes optimistes: lors d’une conférence à Abuja, les pays d’Afrique se
sont engagés à participer à hauteur de 700 millions de dollars
durant les cinq prochaines années.
«Dans les pays
en développement,
l’accès aux vaccins
est le signe d’une
médecine moderne»
saient pas avant, tant circulent
sur Internet des informations
erronées; mais concernant les
maladies principales, les médecins et ministères de santé apportent des données correctes.
Enfin, le vrai défi est toujours
d’atteindre les zones les plus
reculées, donc d’optimiser les
systèmes de distribution.
– Lors de votre appel à vos partenaires (Banque mondiale, Fondation Gates, etc.) et aux gouvernements, vous demandiez
7,5 milliards de dollars d’investissements additionnels pour la
période 2016-2020. Quel fut
l’accueil?
– Et la Suisse, contribue-t-elle?
– Indirectement pour l’instant en
hébergeant GAVI, par le biais
d’exemptions fiscales. Le fait que
GAVI se trouve à Genève, l’une des
deux capitales des relations
internationales, est par ailleurs
crucial: cela nous permet de
travailler en grande proximité
avec nos partenaires (OMS,
Unicef, etc.), de profiter d’un
personnel et d’experts internationaux très qualifiés, et de pouvoir
discuter avec les nombreux politiciens qui viennent rendre visite
aux organisations internationales
sises ici. Il y a dans cette ville une
excellente convergence de gens et
d’idées.