soufflE soufflE D’aMitié D’aMitié assoCiatioN DE MEMBREs iNsuffisaNts REsPiRatoiREs D’alsaCE D E C E M B R E 2 0 11 51 Meilleurs Voeux Joyeux 2012 issN 0980-7098 Noël Bonne Année aMiRa assoCiatioN DE MEMBREs iNsuffisaNts REsPiRatoiREs D’alsaCE Siège social : 14, rue de l’Ecole 67310 Traenheim : 03-88-50-50-16 E-mail : [email protected] Présidents d’honneur : M. Gilbert SCHAAL, Président Fondateur ┼ M. Hubert DENNI ┼ Mlle Marie-France MAZIER ┼ M. Gilbert GERHARD ┼ Mme Fernande SCHAAL, Vice-présidente d’honneur Pr. E. WEITZENBLUM – Dr S. HIRSCHI – Dr APPRILL: attachés des H.U.S. CONSEIL D’ADMINISTRATION : Dr Cédric GALICHET pneumologue à l’hôpital de Sarreguemines Mme Marie-Rose GERHARD PRÉSIDENTE 14, rue de l’Ecole 67310 Traenheim - E-mail : [email protected] 03-88-50-50-16 09-60-40-91-61 M. Johann MANSY VICE-PRÉSIDENT 62, route de Bischwiller 67300 Schiltigheim - E-mail : [email protected] 06-83-52-85-26 Mme Nicole KLEIN VICE-PRÉSIDENTE et responsable sorties 3, rue Rameau 67310 Wasselonne - E-mail : [email protected] 03-88-87-06-76 Mme Elisabeth KAISER DESGIGOT SECRÉTAIRE 27, quai des Alpes 67000 Strasbourg - E-mail : [email protected] 03-88-61-22-94 06-66-89-90-62 M. Jean Marie BILLMANN TRÉSORIER 7, rue Ste Odile 67810 Holtzheim – E-mail : [email protected] 03-88-78-07-22 Mlle Joëlle DESGIGOT SECRÉTAIRE-ADJOINTE et responsable images 18, rue de Genève 67000 Strasbourg - E-mail : [email protected] 03-88-24-51-84 06-71-12-32-50 Mme Annick MARTIN RESPONSABLE SITE 5A, rue du Clocher 67310 Traenheim – E-mail : [email protected] 03-88-50-37-99 06-72-42-21-85 Mme Nicole NOCK RESPONSABLE COTISATIONS 8, rue des Jasmins 67310 Wasselonne - E-mail : [email protected] 03-88-87-08-26 Mme M.Thérèse FEUERSTOSS Responsable Décoration et Contacts anniversaires 16, rue des Bonnes Gens 67700 Saverne - E-mail : [email protected] 03-88-91-20-30 Mme Agnès ERNST RESPONSABLE FICHIER 6, rue du Champ du Feu 67120 Molsheim – E-mail : [email protected] 03-88-38-11-02 06-16-36-12-54 Mme Brigitte DOUGADOS DIRECTRICE DE RÉDACTION 3, route de Soultz 68500 Guebwiller - E-mail : [email protected] 03-89-74-63-92 06-66-83-88-50 M. Gilbert SEITER 12, rue de l’Ammeister 67000 Strasbourg MONSIEUR B.P.C.O. Soeur Marie Colette KUNEGEL ASSESSEUR 1, rue du Couvent 67440 Thal Marmoutier – E-mail : [email protected] M. Jean-Marie OSWALD 16, rue des Vignes Guising 57410 Bettviler ASSESSEUR M. José LELIEVRE ASSESSEUR 2, rue de la Carpe 67115 Plobsheim - E-mail : [email protected] M. Bernard BOETTCHER Mme Gabrielle STADTLER RÉVISEURS E-mail : [email protected] AUX COMPTES 67390 Boesenbiesen C.C.M. Westhoffen n° 10278 01462 00020139302 56 03-88-31-66-38 03-88-03-12-03 06-38-32-47-35 03-87-09-80-93 06-75-75-45-50 03-90-00-89-46 06-26-59-56-11 03-88-69-26-29 03-88-85-35-51 SOUFFLE D’AMITIÉ _________________ SOMMAIRE ________________ ……………………………………………………………………………………………………………………………………… 1 ÉDITORIAL : ………………………………………………………………………………………………………………………………… 2 AUXILIA devient IPS domicile …………………………………………………………………………………… 3 VENTILATION NON INVASIVE (VNI) …………………… ……………………………………………………… 4-7 LES LAITS VEGETAUX – UNE ALTERNATIVE PAS VACHE ! ……………………………… 8-9 SOMMAIRE L’IMPORTANCE DE LA RÉHABILITATION A L’EFFORT LE RÉSEAU ALSACIEN DE RÉHABILITATION A L’EFFORT – RARE … 10-13 PLATE-FORME DE REENTRAINEMENT A L’EFFORT …………………………………………………… 14-15 CURE A PONT D’HERY : TEMOIGNAGE DE LUCIA …………………………………………………… 16 ACEROLA ET VITAMINE C ……………………………………………………………………………………………………… 17-19 INSATISFAIT DE VOTRE PRISE EN CHARGE A L’HOPITAL ? Adressez-vous aux CRUQPC ………………………………………………………………………………… 20-21 NOS SORTIES DE L’ETE EN IMAGES ……………………………………………………………………………… 22-23 WEEK-END A BAIERSBRONN EN IMAGES ………………………………………………………………………… 24 ENVIE DE SORTIES …………………………………………………………………………………………………………………… 25 SUR LE FRONT DE LA QUALITE DE L’AIR ………………………………………………………………… 26-27 L’IMPROMPTU DE BERLIN ……………………………………………………………………………………………………… 28-29 LES TROUBLES DU SOMMEIL ………………………………………………………………………………………………… 30-33 CES SUBSTANCES TOXIQUES QUI NOUS EMPOISONNENT ……………………………………… 34-36 LES HUILES ESSENTIELLES ………………………………………………………………………………………………… 37-42 MOTS CROISÉS N° 51 ……………………………………………………………………………………………………………… 43 LES LEGUMES RACINES, des concentrés de minéraux ………………………………… 44 SOLUTION DES MOTS CROISÉS …………………………………………………………………………………………… 45 OR, MYRRHE ET ENCENS ………………………………………………………………………………………………………… 46-48 NOTRE FÊTE DE NOËL EN IMAGES …………………………………………………………………………………… 49 DU CHOCOLAT, POUR LE PLAISIR ET LE MORAL …………………………………………………… 50-51 RECETTES AU CHOCOLAT ………………………………………………………………………………………………………… 52 BULLETIN N° 51 Dépôt Légal : Décembre 2011 Rédaction : Le Comité de Rédaction et le Corps Médical. Directrice de rédaction : MME BRIGITTE DOUGADOS Dactylographie - mise en page : Mmes B.DOUGADOS et M.R.GERHARD Imprimé : Par l’Imprimerie RIED - DRUCK D. KEHL GOLDSCHEUER 1 2 prestations de santé & aide à l’autonomie Prestataire de Santé à domicile, nous développons des solutions de santé pour le bien-être et la sécurité des personnes malades. Nous proposons un accompagnement personnalisé pour que le traitement prescrit par le médecin puisse s’inscrire dans votre projet de vie. Nos engagements Être là pour aider le patient à mieux vivre son traitement Mériter la confiance du prescripteur à chaque instant Agir en partenariat au sein des territoires de santé Strasbourg - Mulhouse Pour plus d’informations, contacter l’agence IPS domicile la plus proche : www.ipsante.com Signataire de la Charte patientsprestataires Respiratoire Insulinothérapie Perfusion Nutrition artificielle Dépendance A partir de l’automne 2011, Auxilia Médical devient IP Santé domicile. Siège ZAC Saint Jacques II - 5, rue Albert Einstein - 54320 Maxéville [email protected] 3 VENTILATION NON INVASIVE - VNI Définition Par le Dr APPRILL La VNI regroupe l'ensemble des techniques d'assistance ventilatoire prenant en charge tout ou partie du travail respiratoire [en l'absence d'intubation trachéale] afin d'assurer une ventilation alvéolaire satisfaisante. Modalités de mise en œuvre : La VNI peut être initiée lors d'un épisode d'insuffisance respiratoire aiguë en milieu hospitalier ou lors du suivi d'une insuffisance respiratoire chronique déjà connue et donc à domicile. Indications du traitement : Le traitement par VNI concerne les patients présentant une insuffisance respiratoire chronique avec diminution de l'Oxygène artériel : O2 (hypoxémie) et augmentation du gaz carbonique : CO2 (hypercapnie), insuffisances respiratoires restrictives liées aux déformations pariétales thoraciques et aux maladies neuromusculaires, l'insuffisance respiratoire hypercapnique de l'obèse et les insuffisances respiratoires chroniques obstructives. VNI dans les maladies neuro-musculaires Les maladies neuro-musculaires regroupent différentes maladies dont le pronostic et l'évolution naturelle sont très variés : affections génétiques comme les myopathies, atteintes dégénératives comme la sclérose latérale amyotrophique, tétraplégies post traumatiques avec atteinte des muscles respiratoires, séquelles de poliomyélite. Le mécanisme de l'insuffisance respiratoire de ce type d'affections est lié à la diminution de force et d'efficacité des muscles respiratoires, aggravée par la survenue d'un encombrement des voies respiratoires. L'oxygénothérapie seule est insuffisante et peut aggraver l'hypercapnie. Le traitement par VNI permet d'améliorer la ventilation et les échanges gazeux. La VNI est efficace sur les symptômes et les gaz du sang tant le jour que la nuit ; elle améliore la qualité du sommeil (en améliorant l'oxygénation et en diminuant la fragmentation du sommeil) ainsi que la qualité de vie. Elle améliore la survie des patients atteints de ces affections. Comment agit la VNI ? Plusieurs mécanismes ont été proposés : mise au repos des muscles respiratoires permettant d'augmenter leur force et leur endurance lors de la reprise de la ventilation sans assistance ; amélioration des gaz du sang par majoration de la ventilation surtout dans les zones mal ventilées ; restauration d'un meilleur fonctionnement des centres respiratoires qui retrouvent une réactivité normale à la diminution de l'O2 et à l'augmentation du CO2 ; ce qu'ils avaient perdu lors de l'hypoxémie et de l'hypercapnie chroniques auxquelles les centres s'étaient habitués et face auxquels ils ne régissaient plus. L'interruption de la VNI chez ces patients entraîne une réapparition de la dyspnée, de l'hypercapnie, de céphalées (souvent signe d'hypercapnie) de somnolence diurne excessive. 4 Quand instaurer une VNI ? La VNI peut être proposée lorsque les patients présentent : des céphalées matinales, une fatigue ou une somnolence diurne excessive, associées à une hypercapnie permanente ou survenant au cours du sommeil. L'indication de VNI est retenue lorsque l'on constate une désaturation avec SaO2<88% pendant plus de 5min consécutives ou lorsque plus de 5% du temps de sommeil est passé sous un SaO2 de 90%. L'idéal est de démarrer une VNI chez un patient suivi régulièrement et stable mais elle est souvent initiée lors d'un épisode de décompensation respiratoire aigu permettant parfois de découvrir l'insuffisance respiratoire restrictive. VNI dans les atteintes pariétales thoraciques On classe dans ce groupe les séquelles de thoracoplastie et la cypho-scoliose sévère. On observe habituellement une diminution de l'ensemble des volumes pulmonaires. Lorsque la déformation apparaît tôt dans la vie elle peut aussi aboutir à un défaut de développement des poumons. L'hypercapnie apparaît souvent tardivement lorsque les muscles respiratoires perdent progressivement leur tonicité et par là même, leur force, et ce d'autant plus que la capacité des muscles respiratoires et surtout du diaphragme est souvent diminuée chez ces patients. Le risque de développer une insuffisance respiratoire hypercapnique est majoré s'il existe en plus une obésité ou une obstruction bronchique associée (tabac). L'hypercapnie apparaît initialement au cours du sommeil paradoxal, puis se manifeste lors des autres stades de sommeil, lors de l'effort, pour finalement devenir permanente au repos. Effet de la VNI dans les atteintes pariétales : sous VNI on observe une baisse de la PaCO2 et une augmentation de la PaO2, mais ces effets sont aussi observés à distance de la VNI qui est généralement administrée la nuit. Cette amélioration des gaz du sang peut se maintenir plusieurs années après initiation du traitement. La VNI permet comme dans les atteintes neuromusculaires de diminuer le travail des muscles respiratoires et de restaurer le bon fonctionnement des centres respiratoires. La VNI permet aussi de soulager des symptômes en rapport avec la mauvaise ventilation et d'améliorer l'architecture du sommeil. Impact de le VNI sur l'évolution : on observe un effet bénéfique sur l'espérance de vie, une diminution du risque d'hospitalisation tant chez les patients présentant une cyphoscoliose que ceux ayant des séquelles de thoracoplastie ; il existe une amélioration de la qualité de vie portant sur les signes respiratoires, l'activité physique, l'anxiété et le sommeil. La VNI est débutée lorsqu'il existe une hypercapnie ou une mauvaise ventilation. VNI dans les Insuffisances respiratoires chroniques obstructives La BPCO est la plus fréquente des insuffisances respiratoires chroniques obstructives : bronchite chronique avec ou sans emphysème survenant dans la grande majorité des cas chez des fumeurs ou d'anciens fumeurs, mais peut aussi être une conséquence d'un asthme. Le traitement habituel de la BPCO reste l'Oxygénothérapie de longue durée ; la VNI a montré un effet bénéfique chez les patients admis pour décompensation de leur BPCO avec majoration de l'hypoxémie et apparition d'une hypercapnie : la VNI permet une réduction du risque d'intubation et de la durée de l'hospitalisation ; par ailleurs l'existence d'une hypercapnie est un facteur de mauvais pronostic pour les patients atteint de BPCO. Lors de la BPCO apparaît une distension des poumons, devenus moins élastiques, avec comme conséquence un aplatissement du diaphragme, principal muscle respiratoire. Le travail de ce muscle est donc plus difficile et nécessite plus d'effort : la ventilation non invasive permet de diminuer la charge de travail des muscles respiratoires qui sont mis au repos pendant les périodes au cours desquelles la ventilation est effectuée. La VNI devrait aussi 5 avoir un effet sur les centres de commande respiratoire au niveau cérébral qui retrouvent une meilleure sensibilité aux variations de la PaCO2. La VNI devrait être utilisée prioritairement au cours du sommeil, durant lequel surviennent les périodes d'hypoventilation les plus marquées surtout lors du sommeil paradoxal, pendant lequel seul le diaphragme participe au travail ventilatoire. L'efficacité de la VNI est clairement établie lors des épisodes de décompensation des BPCO, toutefois rien n'est prouvé quant à l'intérêt d'un tel traitement au long cours chez les patients atteints de BPCO ; il doit donc être discuté au cas par cas. Les patients sévèrement hypercapniques, ceux qui présentent des épisodes d'insuffisance respiratoire aiguës et une hypoventilation marquée au cours du sommeil ou une obésité associée représentent sans doute les meilleures indications au traitement par VNI au long cours. Les autre affections respiratoires chroniques obstructives sont moins fréquentes : mucoviscidose ou bronchectasies. Dans la mucoviscidose l'insuffisance respiratoire est à la fois d'origine pulmonaire mais aussi en rapport avec une faiblesse musculaire : il existe alors comme dans la BPCO une augmentation de la charge de travail respiratoire : la VNI est efficace dans les exacerbations infectieuses, fréquentes chez ces malades, et peut être également proposée au long cours dans les suites d'un épisode d'insuffisance respiratoire aiguë. Il est important de signaler que l'apparition d'une insuffisance respiratoire hypercapnique représente un tournant évolutif et doit inciter à envisager une inscription de ces patients sur la liste de transplantation pulmonaire. L'insuffisance respiratoire hypercapnique de l'obèse : Syndrome Obésité Hypoventilation L'insuffisance respiratoire hypercapnique de l'obèse représente actuellement une des principales cause d'insuffisance respiratoire et constitue une excellente indication de VNI. L'efficacité de la VNI peut s'expliquer par : une diminution de la charge de travail respiratoire la restauration d’un bon fonctionnement des centres respiratoires la correction des troubles respiratoires du sommeil, notamment des épisodes apnéiques et de mauvaise ventilation qui surviennent surtout lors du sommeil paradoxal au cours duquel l'hypoxémie et l'hypercapnie se majorent. C'est souvent lors d'une insuffisance respiratoire aiguë que le diagnostic de syndrome d'obésité - hypoventilation est porté et que la VNI est mise en place. Chez ces patient, surtout en cas de syndrome d'apnées du sommeil associé, le traitement ne débutera pas forcément par une VNI mais parfois par un Pression Positive Continue (PPC) qui n'administre qu'un seul niveau de pression (pression expiratoire ou PEP) mais qui peut s'avérer insuffisant en cas d'hypercapnie sévère ou de la persistance de plages de désaturations nocturnes prolongées : dans ces cas la VNI avec ses 2 niveaux de pression, expiratoire (PEP) et inspiratoire (PIP) éventuellement associé à une oxygénothérapie nocturne sera plus volontiers proposée : le niveau de PEP devra être réglé pour corriger les apnées obstructives et il faut régler la PIP de manière suffisamment élevée pour restaurer une ventilation alvéolaire corrigeant l'hypercapnie. La VNI permet de réduire la mortalité de ces patients ; la perte de poids (parfois favorisée par la chirurgie) peut permettre de corriger l'insuffisance respiratoire et les troubles respiratoires du sommeil. 6 Matériel de Ventilation non Invasive La mise en place d'une ventilation nécessite : - un respirateur - un circuit - une interface (masque) Matériel : Respirateur : deux types de ventilateurs sont utilisés : les ventilateurs de type volumétrique ou barométrique : - La ventilation volumétrique délivrant un volume courant fixe est encore parfois utilisée chez certains patients, notamment dans le cadre des pathologies neuromusculaires. - La ventilation en mode barométrique ou BiPAP (Biphasic positive airway pressure) consiste à délivrer deux niveaux de pression : une pression inspiratoire (PIP) et une pression expiratoire (PEP). La PEP permet la vidange du gaz carbonique (CO2) exhalé dans le circuit pendant l'expiration, au travers d'un orifice prévu dans le masque ; on ne peut baisser la PEP en dessous de 3 à 4 cm H2O pour éviter la réinhalation du gaz expiré. Il convient aussi de régler la fréquence respiratoire et la pente d'insufflation ; de nombreux respirateurs de petite taille ont été développés ces dernières années permettant de faciliter la ventilation non invasive au domicile des patients atteints d'insuffisance respiratoire chronique. Circuit : Les respirateurs en service de soins continus utilisent souvent des circuits doubles (un circuit inspiratoire et un circuit expiratoire associé à une valve) permettant de séparer les gaz inspiratoires et expiratoires. D'autres utilisent un circuit unique avec valve placée le plus près possible du patient afin d'éviter, autant que faire se peut, la réinhalation du CO2 ; cette valve est ouverte pendant l'expiration et fermée pendant l'inspiration. Mais la plupart des circuits sont dépourvus de valves, l'évacuation du gaz carbonique au cours de l'expiration s'effectue au niveau du masque par une fuite calibrée. Interface : L'interface (le masque) entre le respirateur et le patient est un élément crucial pour la réussite de la VNI. Celle-ci doit être confortable pour le patient et adaptée pour éviter les fuites et assurer l'efficacité de la ventilation. Les principales interfaces utilisées sont les masques nasaux (couvrant simplement le nez) ou naso-buccaux (couvrant le nez et la bouche) mais d'autres interfaces sont disponibles comme les embouts narinaires ou buccaux. Les masques sont généralement constitués de deux parties : une armature rigide et une partie souple, le plus souvent en silicone, qui est appliquée contre la peau. Il existe, selon les modèles, plusieurs tailles de masque, ce qui permet de s'adapter aux différentes morphologies de visages. Le masque doit être placé le mieux possible afin d'empêcher les fuites, tout en évitant un appui trop important, notamment sur l'arête nasale, qui pourrait occasionner l'apparition de lésions cutanées susceptibles de compromettre la poursuite de la ventilation. On initie fréquemment la ventilation avec un masque nasal qui pourra être remplacé par un masque facial si les fuites par la bouche sont trop importantes. Conclusion La VNI est une technique d'un apport essentiel lors de la phase aiguë d'aggravation des patients insuffisants respiratoires avec apparition d'une hypercapnie. C'est également un traitement qui peut être proposé après la phase aiguë comme traitement au long cours à domicile, d'autant qu'il existe actuellement toute une série de ventilateurs miniaturisés, peu bruyants et d'utilisation aisée. 7 Les laits végétaux, une alternative pas vache ! Manger sain : Par Samantha Pagès Les laits végétaux sont riches en minéraux, en lipides et glucides de qualité et certains en calcium. Ils sont aussi très digestes et représentent une formidable alternative au lait de vache dès le plus jeune âge, en plus d’une belle diversité de goûts. À boire nature ou à utiliser en cuisine. L’intérêt pour les boissons végétales va croissant ces dernières années, depuis que les naturopathes recommandent de diminuer l’apport journalier en lait et produits laitiers pour des raisons de santé et d’équilibre alimentaire. D’autant que leur omniprésence dans notre alimentation – les Français consomment environ trois produits laitiers d’origine animale chaque jour – constitue une source de déséquilibre pouvant mener à des maladies comme certains cancers, l’ostéoporose, des allergies et des problèmes dermatologiques. Faire sans lait peut être une solution. Sinon, remplacer ou alterner selon l’âge et les besoins avec des laits végétaux représente une excellente alternative, souvent méconnue. Des sucres digestes Le lait, qu’il soit d’origine animale ou végétale, est naturellement riche en sucres, mais leur nature est différente. Les glucides des laits végétaux sont un atout pour la digestion et les problèmes associés après les repas (ballonnement, colique…) alors que celui du lait de vache ne l’est pas. « À partir de l’âge de 7 ans, explique la naturopathe Astrig Heratchian, nous sommes carencés en lactase, l’enzyme qui digère le lactose – le sucre du lait de vache. » D’après des recherches récentes, le lait de vache favoriserait les phénomènes inflammatoires, augmenterait le risque de diabète et, consommé en excès (à chaque repas) provoque une hypocalcémie. Or les laits végétaux ne contiennent pas de lactose. Ils possèdent au contraire des glucides bénéfiques à la digestion et a fortiori aux diabétiques puisqu’ils ont un indice glycémique avantageusement bas. C’est le cas des laits de riz, d’avoine, de noisettes et de châtaignes qui possèdent aussi des protéines douces idéales pour ralentir le rythme de digestion du bol alimentaire. Par ailleurs, « les laits végétaux ne possèdent pas d’acide butyrique, au contraire du lait de vache. Cet acide a pour effet de provoquer une inflammation de la muqueuse intestinale, la rendant perméable à toutes les substances, ouvrant grand la porte à la migration des germes pathogènes dans le sang et le système lymphatique. Notre système de défense s’use et s’affaiblit, favorisant l’apparition d’allergies et d’intolérances alimentaires », poursuit la naturopathe, auteur de « L’ABC de la naturopathie ». Les laits végétaux n’ont pas cet inconvénient. Certains luttent contre l’acidose. Ainsi, le lait d’amandes est même une exception parmi les oléagineux car il est alcalinisant, alors que le lait de vache fait encore figure de mauvais élève en étant franchement acidifiant et en conduisant par conséquent à une déminéralisation de l’organisme pour compenser le déséquilibre acido-basique qu’il crée. « Il suffit de supprimer de son alimentation tous les produits laitiers pendant un mois et d’observer son état, estime la naturopathe. On constatera alors que l’on ne souffre plus de maux de tête, de ballonnements ni de perturbations digestives. » Pas de carence 8 Les laits à base de céréales, comme le riz ou l’avoine, à base de graines oléagineuses comme le soja ou le sésame, ont tout pour plaire… ou presque. D’un point de vue nutritionnel, ils sont riches en glucides et en lipides de qualité, des acides gras insaturés essentiels (oméga 3 et oméga 6) indispensables à la structure des membranes cellulaires et du tissu nerveux. Si les laits de quinoa ou d’amandes affichent l’excellence, il faut se méfier du lait de noix de coco car il est plus riche en acides gras saturés et doit donc être consommé avec modération pour sa saveur unique. Certains laits sont également riches en protéines et en fibres comme le lait de soja, de quinoa ou de noisettes, venant idéalement compléter la ration quotidienne. Les fibres solubles du quinoa ou celles d’avoine, en plus de lutter contre la constipation, les ballonnements et divers déséquilibres de la flore intestinale, protègent le système cardiovasculaire et régulent le cholestérol sanguin. Si les laits végétaux, par leur variété, couvrent les différents apports essentiels de base, ils sont aussi une surprenante source de calcium. Les laits de riz, d’avoine, de quinoa, de noisettes, de coco en sont bien pourvus, et les laits de soja et d’amandes en contiennent deux fois plus que le lait de vache ! La plupart d’entre eux sont aussi riches en magnésium, en potassium, en fer et en phosphore, et comptent une bonne quantité de vitamines du groupe B, mais aussi des vitamines A, C et E. Les laits végétaux ont donc toute légitimité pour concurrencer le lait de vache, avec l’objectif pour le consommateur d’abandonner, de réduire sa consommation ou tout simplement de goûter à de nouvelles saveurs. Toutefois, du fait des différentes caractéristiques de ces laits, il est vivement recommandé de les alterner selon l’âge, les besoins et les saisons. Par exemple, l’avoine étant une céréale « échauffante », elle est davantage conseillée en hiver. Grâce à leur variété, les laits végétaux offrent ainsi une alternative nutritionnellement intéressante et permettent toutes les originalités : on peut imaginer broyer presque toutes les graines oléagineuses et la plupart des céréales, du moment qu’elles possèdent suffisamment de matière grasse pour être réduites en pâte avant d’être émulsionnées dans de l’eau bouillante. Vos questions • Peut-on boire de grandes quantités de lait de soja ? La polémique sur le lait de soja démarre en 2005, lorsque l’AFSSA publie un rapport dans lequel elle accuse les phyto-œstrogènes et les isoflavones du soja de perturber la croissance hormonale et sexuelle des bébés et de favoriser le développement de cancers du sein, des ovaires, de l’utérus chez la femme, de la prostate chez l’homme. Ce rapport repose sur des expérimentations animales qui montrent un lien entre les phyto-œstrogènes du soja et la modification du taux de testostérone ou le développement de cancers hormonodépendants. Mais rien de tout cela n’a été testé ni observé sur l’homme, pas plus que n’ont été constatés des effets indésirables sur les enfants des quatre coins du monde ayant été nourris, il y a quarante ans, avec des préparations à base de soja. Ce qui est certain, c’est qu’après avoir développé un cancer hormonodépendant, la consommation de soja est à proscrire. • Par quoi remplacer le lait des bébés ? Le lait le plus adapté aux besoins du bébé est le lait maternel. Après cette évidence, les naturopathes n’invitent pas à donner autre chose que du lait de vache (bio de préférence) avant l’âge de 6 mois. Ensuite, si l’enfant ne supporte plus ce lait (régurgitation, colique…) ou si les parents sont végétaliens, le lait d’amande est une bonne alternative, mais avec modération car il est très calorique. Vient ensuite le lait de quinoa et de riz, mais aussi d’avoine s’il n’existe pas d’intolérance au gluten dans la famille. Dès 8 mois, le lait de châtaignes peut être donné en alternance avec un lait animal (vache, jument). Et à partir de 1 an, tous les laits végétaux peuvent être pris successivement pour varier les apports et… les goûts, exception faite du lait de soja qui ne doit pas être introduit avant l’âge de 3 ans. • Peut-on les acheter tout prêts ? Les laits végétaux du commerce ont souvent un goût plus agréable que les laits maison. Et pour cause, ils sont sucrés avec des maltodextrines de maïs et du maltose (des sucres naturels). Ils sont aromatisés à la vanille ou au sirop de chicorée, leur texture est enrichie d’huile de colza ou de tournesol. On utilise aussi du carraghénane, un extrait d’algues rouges, comme épaississant. Et la puissance des turbines professionnelles qui les émulsionnent à chaud joue un rôle important dans l’onctuosité et la stabilité du lait. 9 L’importance de la Réhabilitation à l'Effort Par le Dr CHARLES Pascal Le concept de maladie primaire et de maladie secondaire Les maladies pulmonaires chroniques se manifestent par un essoufflement, à l'effort au début, puis même au repos. Cette maladie est appelée la maladie primaire. Qu'il s'agisse de la BPCO, de l'asthme évolué, de la fibrose pulmonaire ou des séquelles de tuberculose…, toutes ces affections qui retentissent sur le volume pulmonaire ou la circulation de l'air à l'intérieur de l'arbre bronchique, génèrent un inconfort respiratoire, tout particulièrement à l'effort, qui amène les patients à éviter les efforts physiques. Cette limitation de l'activité physique constitue l'origine de la maladie secondaire qui aboutit à une atrophie musculaire elle-même responsable d'une augmentation de l'inconfort respiratoire à l'effort. Cet enchaînement de phénomènes a été appelé « la spirale infernale de la dyspnée » Le muscle dans les maladies chroniques et en particulier les maladies respiratoires chroniques Les mouvements sont assurés grâce à la contraction musculaire. À l'état normal le muscle est constitué de deux types de fibres : • les fibres blanches, contenant peu de capteurs d'oxygène, sont capables de réaliser des contractions musculaires de forte puissance mais de courte durée. • les fibres rouges, riches en capteurs d'oxygène, et capables de réaliser des contractions de faible puissance mais pour des durées prolongées. Chez le sujet sédentaire, les fibres rouges se modifient dans le sens d’une moindre performance avec une diminution du nombre de capteurs d’oxygène appelés mitochondries dans lesquelles le glucose ou les acides gras sont dégradés en présence d’oxygène avec libération de molécules énergétiques. De ce fait le muscle, dans l’incapacité de prélever l’oxygène sanguin en quantité suffisante, se comporte comme si l’apport d’oxygène était insuffisant en stimulant la ventilation et le cœur, ce qui a pour double effet de générer la sensation d’essoufflement, et d’augmenter la fréquence cardiaque. La prise en charge optimale des maladies respiratoires comporte : • • 10 la prise en charge de la maladie primaire, reposant essentiellement sur des médicaments comme par exemple les bronchodilatateurs, mais également, le cas échéant, sur l'oxygène, et très souvent sur des techniques de kinésithérapie respiratoire, par exemple de désencombrement ; l'ensemble de ces techniques visant à améliorer le renouvellement de l'air dans les alvéoles pulmonaires et l'oxygénation du sang ainsi que le retrait du gaz carbonique issu du métabolisme. la prise en charge de la maladie secondaire, qui s'adresse essentiellement à la rééducation musculaire. De ce point de vue, le muscle est très plastique et capable d'une importante récupération, ce qui fait tout l'intérêt de cette technique pour apporter aux patients insuffisants respiratoires un second souffle. Les modalités du réentraînement à l’effort : Une évaluation initiale de l'aptitude à l'effort du patient : elle permet de définir à quel niveau de puissance le kinésithérapeute peut commencer à réaliser la réhabilitation. La réhabilitation elle-même se déroule sur 6 à 10 semaines, à raison de trois séances d'une demi-heure par semaine, par conséquent des efforts longs visant à améliorer l'endurance du patient. Cette phase est caractérisée par une interaction hebdomadaire entre le pneumologue et le kinésithérapeute de façon à déterminer si les charges de réentraînement peuvent être augmentées pour améliorer la performance du patient. C'est essentiellement l'évolution de la fréquence cardiaque, et les commentaires du kinésithérapeute concernant la tolérance à l'effort du patient qui permettent de juger de la possibilité d'augmenter les charges. En moyenne, au cours de la phase de réentraînement, les charges peuvent être augmentées de l'ordre de 30 % par rapport aux valeurs initiales. Après le réentraînement une seconde évaluation de l'épreuve d'effort permettra de mesurer les progrès accomplis, généralement 15 à 20 % d'amélioration dans la puissance maximale et le seuil. Puis vient la phase de long cours qui est essentielle et pendant laquelle le patient doit poursuivre l'activité physique. Nous conseillons d'habitude l’achat d’un cyclergomètre de bonne qualité comme le Kettler EX2, qui permet de régler les puissances de manière très progressive, et qui est doté d'un frein électromagnétique qui ne s'use pas dans le temps. Deux séances par semaine d'une demi-heure, qui peuvent éventuellement en période estivale être remplacées par des efforts à l'extérieur, doivent être réalisées toute l'année. RARE : Le Réseau Alsacien de Réhabilitation à l'Effort Afin de mettre à la disposition des patients la possibilité de mise en œuvre d’un programme de réhabilitation à l'effort en dehors d'un centre hospitalier de réadaptation comme le sont Saales, Schirmeck et Lalance dans notre région, dans un souci de relative proximité par rapport au domicile, le réseau s'est attaché à mobiliser des kinésithérapeutes, du nord au sud de l'Alsace, ainsi que des pneumologues ou éventuellement des cardiologues qui disposent d'un appareillage spécifique d'épreuve d'effort, apte à mesurer la consommation maximale d'oxygène d'un patient ou VO2 max. Il devient donc possible pour les personnes atteintes de maladies respiratoires en Alsace de se faire soigner avec une relative proximité par rapport à leur domicile de Wissembourg jusqu'à Altkirch. Pour un meilleur suivi des patients, ce réseau a fait l'objet de la création d'un logiciel spécifique accompagnant le dossier médical personnel, accessible en ligne de manière sécurisée par les professionnels, de façon à pouvoir collaborer au quotidien dans la réalisation et la mise en œuvre de ce traitement. Les résultats en sont une amélioration moyenne de 15 à 20 % des paramètres de l'épreuve d'effort et une amélioration de 30 % de l'énergie dépensée pendant la demi-heure de réentraînement à l'effort entre le début et la fin du réentraînement ce qui est superposable aux données des publications scientifiques internationales sur le sujet. Nous sommes à votre disposition pour vous « remettre en selle » dès que vous le souhaiterez. 11 Voici la liste du personnel médical capable, soit d’évaluer votre aptitude à l'effort, soit de vous proposer un réentraînement à l’effort, ou les deux. HAUT-RHIN Type Médecin Hospitalier COLMAR 03 89 12 40 00 03 89 12 40 00 03 89 12 40 00 03 89 50 67 50 03 89 50 67 50 03 89 64 64 64 03 89 64 64 64 03 89 64 64 64 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 03 89 41 61 62 03 89 41 61 62 03 89 45 96 29 03 89 35 10 10 03 89 45 22 45 03 89 45 22 45 03 89 67 38 72 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 03 89 08 87 52 03 89 08 87 52 03 89 79 27 37 03 89 76 10 44 03 89 76 10 44 03 89 76 10 44 03 89 32 54 25 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] BOUSSAC Christian MOUZITA Jean 03 88 47 51 00 03 88 97 00 11 SAVERNE SCHIRMECK STRASBOURG SPIELMANN Paul BROLLY François GNOS Pierre Louis LONSDORFER Eve 03 88 47 51 00 03 88 71 65 36 03 88 49 62 62 03 88 11 67 68 WISSEMBOURG LONSDORFER Jean THEOLADE Rodolphe 03 88 11 55 24 03 88 54 11 11 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] LUTTERBACH MULHOUSE DENIS Claire LEVY Didier OSTER Jean-philippe MERIMECHE Ahcene ZAOUI Mahfoud BONBARON Pierre IAMANDI Carmen NEUWINGER Georges Type Médecin Libéral COLMAR MULHOUSE ST LOUIS SAWAF Kaldhoun SCHMITZ Claude BAUMANN Jacques GROS Jean-Luc THOMAS François VONESCH Etienne KOUAOBILE Ibrahim Type Kiné Libéral ALTKIRCH COLMAR ISSENHEIM MULHOUSE DANICA Pascale SELLET Didier BOUCHON Xavier HUTTER Geraldine LOSSER Remi MOTZ Jeannette SALVODOR Laurent BAS-RHIN Type Médecin Hospitalier SAALES 12 Type Médecin Libéral SAVERNE STRASBOURG LINGOLSHEIM BARTH FLECK Anita BLAUMEISER Monique APPRILL Michel ARPIN BOTT Marie BLOCH Yves CHARLES Pascal HUTT Nicolas MICHOT Pascal 03 88 91 83 04 03 88 91 83 04 03 88 22 93 94 03 88 84 04 01 03 88 32 87 53 03 88 32 87 53 03 88 36 14 62 03 88 78 31 10 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Type Kiné Libéral BISCHOFFSHEIM CARL Franck ROOS Aline FISCHER Emmerick ERSTEIN DELECOLLE Philippe ESCHAU PINTON Jean Louis HAGUENAU SCHMITT Thomas GUILLOT Thomas MUTZIG HUDEL Hélène MARCK Bernard NIEDERBRONN/BAINS DEFOSSET Ludovic SONNTAG Christophe GREINER Jean OBERNAI HELFER Julie OSTWALD MEYER Jean Marie MULLER Nicolas GERROLDT Julien SAVERNE MELCHIOR Claude SCHILTIGHEIM CAUBET Tiphaine SELESTAT DUSSOURD Roger GERHARD Frederic DORE Cédric STRASBOURG GIGNAC Isabelle HERZFELD Pierre ROOS Fabrice SEIGNEUR François VORMS Philippe FRANKHAUSER UHRWILLER PENNEKAMP Sabine 03 88 48 81 08 03 88 48 81 08 03 88 98 03 93 09 52 48 41 52 03 88 93 50 19 03 88 93 50 19 03 88 38 86 82 03 88 38 86 82 03 88 38 86 82 09 60 54 19 14 03 88 09 94 80 03 88 95 62 76 03 88 30 79 18 03 88 30 79 18 03 88 30 79 18 03 88 91 36 40 03 88 33 60 70 03 88 92 28 70 03 88 92 28 70 03 88 92 28 70 03 88 32 88 02 03 88 84 30 74 03 90 41 01 04 03 88 30 25 94 03 88 34 45 32 03 88 39 64 02 03 88 94 27 83 03 88 94 27 83 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Type Kiné Hospitalier SCHIRMECK GNOS Pierre Louis 03 88 49 62 62 [email protected] 03 87 27 33 10 [email protected] MOSELLE Type Médecin Hospitalier SARREGUEMINES GALICHET Cédric 13 PLATE-FORME DE RÉENTRAINEMENT A L’EFFORT - Dr E. LONSDORFER, MCU-PH, Service de Physiologie et Explorations Fonctionnelles, Nouvel Hôpital Civil, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. - I. HARDY, Infirmière, Service de Physiologie et Explorations Fonctionnelles, Nouvel Hôpital Civil, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Qu’est ce qu’une plate-forme de réentraînement ? Un lieu où l’on va s’occuper d’améliorer votre bien être en vous faisant faire de l’exercice physique sous surveillance pendant une durée et à des intensités qui sont bien définies. C’est ce qu’on appelle un réentraînement. Celui-ci a pour objectif, à court et moyen terme, de vous permettre de mieux appréhender votre quotidien, et de gérer le symptôme qui vous dérange le plus : la dyspnée. Pourquoi ces plates-formes existent-elles ? La BPCO est une maladie chronique malheureusement inguérissable, qui entraîne progressivement la personne qui en souffre, dans une spirale communément appelée la spirale du déconditionnement. Tout déplacement devient progressivement de plus en plus difficile à appréhender, et rapidement, il est plus facile de rester assis dans son fauteuil que d’aller chercher son pain, promener son chien, faire ses courses !.. Les muscles des cuisses fondent, le souffle devient court de plus en plus rapidement. Lorsque cet essoufflement altère l’état de santé physique et/ou morale, il est grand temps de réagir. Parlez-en à votre médecin, pneumologue ou généraliste. Car dans ces situations, l’indication du réentraînement doit être rapidement posée. Sachez que cette alternative thérapeutique peut en soi être aussi efficace que les médicaments que vous prenez régulièrement depuis de nombreuses années, et il est important d’associer les deux afin d’avoir un effet d’addition. En même temps, le réentraînement a sa posologie. Il doit être réalisé de manière pluri hebdomadaire pour avoir de l’effet, et surtout, il doit être pris ...à vie. Plus vite votre médecin vous orientera vers une structure adaptée pour votre prise en charge, moins vite vous perdrez de vos capacités. S’il n’y pense pas, mais que vous y ayez été sensibilisé par un ami, un proche, parlez-lui en. A l’Hôpital Civil à Strasbourg, vous avez accès à une plate-forme de ce type, au Service de Physiologie et Explorations Fonctionnelles. Cette plate-forme est gérée par une infirmière qui vous y accueille du lundi au vendredi entre 8 heures et 16 heures. Comment fonctionne la plate-forme ? Si vous souhaitez bénéficier de cette prise en charge, il faut tout d’abord réaliser un bilan cardio-respiratoire afin d’éliminer toutes contre-indications médicales à faire un réentraînement à l’effort, et permettre au médecin qui va réaliser le test, de mettre en place le programme d’entraînement qui sera personnalisé. La plupart du temps, le réentraînement sera pratiqué sur bicyclette ergométrique, mais il peut également se faire sur tapis roulant ou sur vélo spécial pour le travail des bras. A partir du test que vous aurez fait, le médecin vous donnera des indications de 14 charge de travail, qui seront transmises à l’infirmière qui va se charger de votre suivi, et ensemble vous définirez vos objectifs de progression en fonction de votre fatigue, des surinfections… L’idéal est de réaliser au moins 18 à 20 séances de réentraînement à raison de deux à trois séances par semaine. Ceci est en quelque sorte un « starter » pour reprendre confiance en soi, et mieux appréhender les efforts, mais chacun réagit à son rythme, et il faut savoir l’accepter. Peutêtre progresserez-vous moins vite que d’autres patients, peut-être plus ; peut importe, l’objectif premier est que vous vous sentiez mieux, semaine après semaine, dans votre vie quotidienne. Pendant ces séances, vous vous familiariserez avec les paramètres qui vous permettent de suivre votre tolérance et votre progression à l’effort, la fréquence cardiaque et la saturation en oxygène. Vous apprendrez à utiliser la fréquence cardiaque comme marqueur de progression et d’adaptation. Sachez que l’oxygénothérapie n’est pas une contre-indication à la pratique du réentraînement. Il peut être parfois nécessaire de la mettre en route en cours de séances lorsque votre saturation en oxygène diminue trop, mais ceci uniquement sur l’avis du médecin. Après la période de remise en forme des 18 séances, vous avez encore la possibilité de bénéficier de 10 à 12 séances de consolidation, qui serviront à vous rendre autonome sur ce type d’effort, et lors desquelles on vous aidera à trouver des activités physiques adaptés (APA) en relais de cette phase « intensive ». Les ateliers d’activités physiques adaptées peuvent être un bon objectif en relais, et permettre de stimuler les échanges, tout en sachant qu’une visite mensuelle sur la plate-forme afin de garder le contact est tout à fait envisageable. Elle permet de faire le point sur le maintien de la progression, sur la perte des acquis, de se fixer de nouveaux objectifs….L’acquisition d’un vélo à domicile est également possible, et la visite mensuelle a alors toute son importance dans le suivi. Sachez qu’il n’y a pas de limite d’âge maximal pour le réentraînement, mais plus il est démarré tôt dans l’évolution de la BPCO, et plus l’effet sera important et surtout pérenne... Vous en profiterez également pour apprendre à respirer autrement à l’effort, pour parler de votre alimentation, de votre prise de traitement…. Donnez à votre corps trois séances par semaine d’activité sur vélo d’une durée d’une demi heure à chaque fois, avec un peu d’aide et de la bonne humeur et vous aurez rapidement la sensation que séance après séance vous progressez et que vous vous sentez mieux. Si vous avez besoin de plus de renseignements au sujet de cette plate-forme, n’hésitez pas à prendre contact avec I. HARDY, tel : 03 69 55 08 47. 15 Cure à Pont d’Héry : Témoignage de Lucia Ayant eu de bons échos du Centre de Réadaptation Cardiologique et Pneumologique de Franche-Comté, Lucia pria son médecin de faire le nécessaire pour qu’elle puisse bénéficier d’une cure. Début juin, l’ambulance l’emmenait à Pont d’Héry. Elle était décidée à participer à toutes les activités qu’on lui proposerait. Ayant l’habitude de la gymnastique à Traenheim avec le professeur de sport spécialisé dans le handicap respiratoire, c’est sans arrière-pensée qu’elle se présenta à son premier cours. Mais, en sortant de l’atelier, elle fit un malaise ! Le personnel intervint immédiatement pour la mettre au repos dans sa chambre. A la suite de cet incident, le pneumologue se montra d’une extrême prudence et limita le nombre des activités, habituellement proposées aux autres malades. Il faut savoir que Lucia souffre depuis plus d’un quart de siècle de problèmes de santé : hypertension, dérèglement thyroïdien, diabète, apnée du sommeil, mais ce qui la fit plonger dans l’abîme du monde des handicapés, ce fut un cancer de la vulve il y a une dizaine d’années. Au cours de l’opération, il fallut pratiquer l’ablation de tous les ganglions de l’aine, ce qui provoqua un œdème spectaculaire dans les jambes, la droite en particulier, et le bas-ventre. Pendant cinq ans, Lucia subit son sort sans que le médecin de famille ne lui propose de traitement pour la soulager. C’est au départ de ce dernier que la remplaçante décida de lui prescrire des cures de drainage lymphatique. A Pont d’Héry, la kiné prit ces séances très à cœur : les « massages » duraient une heure ! En plus de ce soin, Lucia bénéficia de séances de gym douce, de relaxation, – qu’elle appréciait particulièrement – d’activités manuelles distrayantes, d’une prise en charge psychologique… Elle n’avait pas le temps de s’ennuyer, même si les tests d’effort, la piscine, la marche, la pétanque lui étaient interdits. Elle aurait pu profiter également d’animations en soirée, mais elle était trop épuisée par les activités de la journée pour y participer. Par ailleurs, elle assistait régulièrement aux séances d’éducation du patient, centrées sur des thèmes tels que : le diabète, le tabagisme, l’aérosolthérapie, la nutrithérapie… Elle regrette de ne pas avoir profité des informations sur l’oxygénothérapie. Elle ne se sentait pas concernée ! Ce n’est qu’en fin de séjour qu’elle apprit qu’elle développait une bronchite chronique (BPCO), qui tôt ou tard la rendrait dépendante de l’oxygène ! Un handicap de plus à subir, alors qu’elle se déplace presque uniquement en fauteuil roulant : elle souffre énormément des jambes au point de devoir recourir périodiquement à la morphine pour calmer la douleur. Pourtant, au centre de réadaptation, elle retrouva du tonus ! Les conditions d’hébergement en chambre individuelle, claire, spacieuse, aux couleurs gaies, et la variété des repas l’enchantèrent. Elle qui grignote à peine à la maison reprit goût aux plats cuisinés. De plus, pendant quatre semaines, elle n’eut à se préoccuper que d’elle-même et le personnel était aux petits soins : le pneumologue lui rendait visite quotidiennement et – très important sur le plan psychologique – elle avait des contacts et se sentait en sécurité, alors qu’à la maison elle passe de longues heures, seule, à attendre le retour de son mari encore en activité ! 16 Lucia revint enchantée de sa cure qui lui avait procuré une sensation de bien-être aussi bien physique que moral: les séances de drainage lui avaient fait perdre plusieurs centimètres au niveau du ventre et des jambes. Elle était rayonnante et ne cessait de louer la sollicitude du personnel. Elle n’attend qu’une chose, avec impatience : retourner au centre l’an prochain! Acérola et Vitamine C un complément alimentaire essentiel Cueillie à la main au Brésil, l’Acérola est une petite cerise qui pousse à l’état sauvage. Pour obtenir de la poudre, la pulpe du fruit est séchée et déshydratée à basse température pour conserver toutes les propriétés thérapeutiques de l’acérola. Naturellement riche en vitamine C, cet extrait de plante est aussi une source importante de flavonoïdes et d’acides organiques. On trouve des comprimés d’acérola en pharmacie ou dans les magasins diététiques, (Acérola, du laboratoire Gefa par exemple) dosés à 34 % d’extrait sec d’acérola et 17 % de vitamine C naturelle. Sucer ou croquer un comprimé de préférence le matin (200 % de l’apport journalier recommandé en vitamine C). Vous avez très souvent entendu parler de la vitamine C et vous croyez bien la connaître… Peut-être l’utilisez vous déjà pour lutter contre ces différentes agressions : infections, intoxication, surmenage ? Chaque jour, nous risquons la panne de vitamine C. La pollution de notre environnement nous conduit à respirer et à ingérer quotidiennement des substances toxiques. Le stress de la vie moderne, grand consommateur de vitamine C est quasiment permanent. De ce fait, notre besoin vital en vitamine C est en constante augmentation alors que la teneur en vitamine C de notre alimentation est en constante diminution. Le mode d’approvisionnement de notre alimentation quotidienne (culture intensive, agrochimie, cueillette trop précoce, stockage en entrepôts réfrigérés et à atmosphère modifiée avec en prime l’irradiation des produits conservés, maturation des fruits en mûrisserie par chauffage au gaz), est directement responsable de carences graves en vitamine C et de sub-carences trop souvent méconnues dont le dépistage n’est pratiquement jamais fait. Ces carences sont rarement prises en compte. La vitamine C doit être consommée quotidiennement, plusieurs fois par jour, au même titre que les autres aliments présents sur notre table, car notre organisme ne le stocke pas. Elle est aussi essentielle à la vie que l’air que nous respirons et que l’eau que nous buvons. Les vitamines et les oligo-éléments sont des micro-nutriments. Ce ne sont pas des matériaux de construction de nos tissus mais des catalyseurs permettant la transformation des aliments en divers éléments constitutifs de nos cellules. Un multimédia organique La vitamine C : • joue un rôle moteur essentiel dans les différents échanges de notre métabolisme • potentialise l’action des autres vitamines dont elle est le starter agit comme : • transporteur d’hydrogène dans les phénomènes d’oxydo-réduction cellulaire 17 • lutte contre une production anarchique de radicaux libres • est la plus performante des substances anti-oxydantes • ralentit le vieillissement cellulaire • stimule les fonctions cérébrales • a un important pouvoir anti-fatigue • est un puissant facteur de surpassement • augmente la résistance de l’organisme aux chocs anaphylactiques et aux allergies • joue un rôle anti-infectieux très important en renforçant nos défenses immunitaires • a une action anti-tumorale • augmente le tonus des parois capillaires améliorant la micro-circulation cellulaire • contribue à la production des globules rouges • stimule la formation des substances osseuses en cas de fracture • joue un rôle favorable dans le métabolisme phosphocalcique • est un puissant chélateur du mercure lorsqu’elle est administrée à haute dose Un catalyseur de nombreux métabolismes vitaux • • • • la teneur en vitamine C est variable dans les différents organes de notre corps, par exemple la rétine qui tapisse notre fond d’œil en contient 25 fois plus que notre sang l’absorption de doses importantes de vitamine C permet à notre métabolisme de faire face à d’imprévisibles augmentations de nos besoins et reconstitue le stock hépatique l’absorption de doses importantes de vitamine C est une excellente prévention du cancer urinaire et digestif (présence de l’acide ascorbique non modifié dans ces deux milieux) la vitamine C, non utilisée par notre organisme, est rejetée dans les urines et dans les matières fécales, moins de 24 heures après son absorption. Elle ne se stocke pas dans notre corps, notre organisme ne court aucun risque de surdosage. Des idées fréquemment diffusées sur la vitamine C Nous trouvons régulièrement dans les publications diffusées par les médias des informations sur la vitamine C ne reposant sur aucun fondement, comme par exemple : A. “Une alimentation quotidienne équilibrée apporte la quantité de vitamine C indispensable à la vie sans qu’il soit nécessaire de consommer en plus des nutriments”. Cette affirmation ne tient pas compte d’un élément essentiel. La quantité de vitamine C nécessaire au bon fonctionnement du métabolisme est : 18 • • variable avec chaque individu : tout le monde n’a pas la même résistance aux agressions métaboliques, ni le même seuil d’intolérance ou d’intoxication (facteur héréditaire, stress, fatigue, surmenage, environnement, mode de vie, surcharge en métaux lourds toxiques : plomb, mercure, argent, etc.) ni la même vitesse de récupération, etc. variable dans le temps : suivant le type de carence, son ancienneté, l’intensité de l’agression, le type d’intoxication ou d’empoisonnement par les métaux lourds chronique ou aigu ou par d’autres substances toxiques, l’importance du stress, une petite chirurgie ou une anesthésie dentaire, la consommation de tabac, de médicaments comme l’aspirine, les antibiotiques, les antalgiques, les tranquillisants qui sont de grands consommateurs de vitamine C dans notre organisme, un effort sportif intense, un effort intellectuel soutenu, une pollution environnante importante, etc. B. “La vitamine C empêche de dormir” : Cette affirmation est dénuée de tout fondement. Cet inconvénient ne se produit pratiquement jamais lorsqu’on utilise de la vitamine C pure (sans adjuvant chimique). On constate souvent que les troubles du sommeil si fréquemment décrits n’apparaissent que chez les consommateurs occasionnels de vitamine C de synthèse à laquelle ont été ajoutés diverses autres substances comme des conservateurs, des édulcorants de goût, des colorants, etc. Attention aux arnaques Certains types de préparations sont fréquemment présentes dans des flacons, laissant sous-entendre une quantité importante de vitamine C, alors qu’il s’agit en réalité de préparations chimiques dosées à moins de 5 % de vitamine C. Les 95 % restant sont composés principalement de sucre, de colorants, d’édulcorants de goût, de stabilisants qui représentent une quantité importante de calories et d’autres substances chimiques inutiles. La vitamine C pure de synthèse est de couleur blanche. Si certaines formes de vitamine C sont colorées, cette teinte est soit le résultat d’un apport de colorant, soit le résultat d’une oxydation (lorsque la vitamine C vieillit ou qu’elle se trouve exposée à la lumière, elle s’oxyde et vire au jaune safran). Certaines formes de vitamine C peuvent également contenir des édulcorants de goût, des stabilisants, de l’aspartam, des conservateurs, autant de produits chimiques n’apportant rien à notre métabolisme, bien au contraire. La vitamine C naturelle extraite des fruits est souvent légèrement colorée par le fruit dont elle provient. Elle est de couleur beige, légèrement orangée pour les extraits de cynorhodon (le fruit de l’églantier sauvage est rouge vif). Privilégiez toujours les préparations de vitamine C naturelle peu colorées et contenant des bioflavonoïdes, sans adjonction de sucre ni de conservateur. Source : les dossiers du Web « La Vie Naturelle » 19 Insatisfait de votre prise en charge à l’hôpital ? Adressez-vous à : LA COMMISSION DES RELATIONS AVEC LES USAGERS ET DE LA QUALITE DE LA PRISE EN CHARGE (CRUQPC) La CRUQPC : qu’est-ce que c’est ? Transmis aux ARS, les rapports des CRUQPC permettent à celles-ci d’avoir une vision globale du respect des droits des patients et de la qualité des soins des établissements de santé dans leur région. Les rapports entre les établissements de santé et les patients, ont été bouleversés par l’ordonnance n°96346 du 24 avril 1996 et par la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Son promoteur, Bernard Kouchner, lui donnait pour but « de permettre aux personnes malades de mieux être entendues, de mieux se faire comprendre et de participer pleinement aux choix qu’implique leur état de santé, autant de dispositions qui vont devoir passer dans la pratique quotidienne » (intervention à l’Assemblée Nationale, 13 février 2002). Désormais, le patient n’est plus seulement celui qui patiente, « passif », il devient acteur, acteur de ses soins. De la mission de conciliation à la CRUQPC L'ordonnance n°96-346 du 24 avril 1996 a créé dans chaque établissement de santé la commission de conciliation, dont les conditions de mise en œuvre ont été fixées par le décret n° 981001 du 2 novembre 1998. C’est un lieu «, d’assistance et d'orientation » mais c'est aussi un « lieu d'information sur les voies et les recours » tant devant l'établissement que les juridictions. Mais cette nouvelle instance n’ayant reçu qu’un accueil en demi teinte et n’ayant qu’un bilan mitigé, les pouvoirs publics l’ont transformée en commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRUQPC - décret n° 2005-213 du 2 mars 2005). Les missions de la CRUQPC Ses missions sont de : • Veiller au respect des droits des usagers. Elle devient un lieu de dialogue et d’échange, au sein de l’établissement de santé. • Contribuer à l’amélioration de la qualité de l’accueil des personnes malades et de leurs proches et de la prise en charge. Elle est consultée sur la politique de prise en charge menée par l’établissement de santé. Les établissements de santé sont tenus de l’informer des mesures relatives à la politique d’amélioration continue de la qualité des soins, des plaintes, des réclamations déposées, mais également des demandes de communications de dossiers et des appréciations portées sur les questionnaires de sortie. 20 Chaque année elle rédige un rapport qui est présenté en conseil d’administration de l’établissement de santé. Ce rapport et ses conclusions sont transmis à l’ARS, pour qui ils sont un élément de leur vision des politiques de qualité menée par les établissements de santé. Composition et fonctionnement La CRUQPC comprend : • • • Le représentant légal de l’établissement. Deux médiateurs (l’un médecin et l’autre non médecin) et leur suppléants, désignés par le représentant légal de l’établissement. Deux représentants des usagers et leurs suppléants. Les deux représentants des usagers sont désignés par le directeur de l’ARH (l’agence régionale de l’hospitalisation). Ils doivent appartenir à des associations agréées. La CRUQPC peut être élargie et comporter : • • • Le représentant de la Commission médicale. Un représentant du personnel infirmier ou aide-soignant et son suppléant, désignés par le représentant légal de l’établissement. Le responsable de la politique qualité (voix consultative). Les membres sont tenus au secret professionnel (articles 226-13 et 226-14 du code pénal). La durée de leur mandat est de trois ans, renouvelables. La CRUQPC se réunit une fois par trimestre et sur convocation du président. Pour connaître la CRUQPC de l’hôpital, dans lequel vous avez séjourné, reportez-vous au livret d’accueil s’il vous a été remis, sinon demandez-le. N’hésitez pas à insister, si nécessaire, pour obtenir le nom des personnes siégeant dans cette commission. C’est une obligation pour tous les hôpitaux de disposer d’une CRUQPC. Certaines cliniques ont également ce type de commission. Conversation téléphonique PLUS JAMAIS ÇA !... « Bonjour ! C'est la réception ? J'aimerais parler à quelqu'un à propos d'un patient qui se trouve chez vous. J'aurais souhaité connaître son état de santé, savoir s'il va mieux ou si son problème s'est aggravé ? - Quel est le nom du patient ? - Il s'appelle Jean Dupont et il est dans la chambre 302. - Un instant, je vous prie, je vous passe l'infirmière. Après une longue attente : - Bonjour, ici Françoise, l'infirmière de service. Que puis-je pour vous ? - J'aimerais connaître l'état du patient Jean Dupont de la chambre 302. - Un instant, je vais essayer de trouver le médecin de garde. Après une plus longue attente : - Ici le Dr. X, le médecin de garde, je vous écoute. - Bonjour Docteur, je voudrais savoir quel est l'état de Monsieur Jean Dupont, qui se trouve chez vous depuis 3 semaines dans la chambre 302. - Un instant, je vais consulter le dossier du patient… Après une nouvelle… et longue attente : - Huuuummm, le voici : « Il a bien mangé aujourd'hui, sa pression artérielle et son pouls sont stables, il réagit bien aux médicaments prescrits, et normalement on va lui enlever le monitoring cardiaque demain. Si tout continue comme ça encore 48 heures, son médecin signera sa sortie d'ici le week-end. - Aaahhh ! Ce sont des nouvelles merveilleuses ! Je suis fou de joie. Merci. - Par votre façon de parler, je suppose que vous devez être quelqu'un de proche, certainement de la famille ? - Non, Monsieur ! Je suis Jean Dupont moi-même, et je vous appelle du 302 ! Tout le monde entre et sort ici de ma chambre et personne ne me dit rien… Je voulais juste savoir comment je me porte ! Merci bien ! 21 NOS SORTIES DE L’ETE EN IMAGES 22 mai - COLMAR : Superbe journée ! Déjeuner goûteux au restaurant : « Les Amis de la Lauch » – recommandé par M. et Mme Meyer – suivi d’une jolie promenade dans le quartier maraîcher de la Lauch 26 juin GRAUFTHAL : Un menu raffiné, rapport qualité / prix exceptionnel, suivi d’une visite guidée des maisons troglodytes sous un soleil radieux ! * Croustillant de poisson à la coriandre fraîche et citron vert * Puma de porc ibérique, poêlée de champignons, purée du moment * Mangue rôtie au four, crumble, salade exotique et son sorbet 22 juillet OTROTT : Buffet à volonté, promenade jusqu’aux NAIADES et visite guidée fort instructive. Comme le dirait la chanson : « Vous saurez tout, tout, tout, sur les requins, les piranhas, les crocodiles, et les tortues… » Nicole KLEIN, notre vice-présidente et Brigitte DOUGADOS, directrice de rédaction Pour retrouver toutes les photos de ces sorties, Rendez-vous sur le site amira67.com 22 24 Septembre CHOCOLATERIE ANTONI à AVOLSHEIM : une griotte en guise de mise en bouche, suivi d’une présentation « pro » de la fabrication des friandises, puis déjeuner au RELAIS DU CHATEAU à DACHSTEIN : un grand bravo à toute l’équipe du CAT : joli décoration, accueil chaleureux, déjeuner de qualité à prix record ! 16 Octobre Après-midi récréative à TRAENHEIM, animée par la chorale ACCROCHE-CHŒUR de HOLZHEIM : un très joli répertoire applaudi par un public clairsemé mais chaleureux. Bonne ambiance, délicieuses tourtes de Gabrielle, et une grande générosité de la part des auditeurs, mais aussi de la chorale qui a fait don de la collecte à l’AMIRA. Nos plus vifs remerciements à tous. 23 WEEK-END A BAIERSBRONN A midi, les participants se retrouvent à l’hôtel et dégustent la spécialité du pays : les « Maultaschen » Après l’installation dans les chambres, ce sont les flâneries dans le secteur, avant la détente à la piscine, aux bains bouillonnants, sauna... Pour le dîner, il n’y a que l’embarras du choix entre le « 5 Gänge Menü » et les différents buffets. „Wer die Wahl hat, hat die Qual“! Puis le DJ se met au synthé ! Marguerite est au 7e ciel : „Und ich tanze mit dir in den Himmel hinein!“ L’ambiance bat son plein! L’AMIRA se déchaîne!!! Malades, nos membres? Vous avez dit : “Malades“??? Le lendemain, visite guidée de l’atelier « MÖHRLE », spécialisé dans la découpe du bois et la marqueterie, véritable travail d’orfèvre. MÖHRLE honore également les commandes d’hommes d’Etat et de VIP pour leurs avions et yachts privés. Puis, c’est le départ pour le Mummelsee. Les plus courageux en font le tour, d’autres s’accordent une pause rafraîchissement. Fort judicieux par ce temps caniculaire ! Dernière halte au ravissant village de Sasbachwalden pour déguster LA Spécialité du Gasthof Hohenrode : une Forêt Noire monumentale. Les plus gourmands ont les yeux plus grands que le ventre et ne peuvent terminer leur part ! Pour retrouver toutes les photos de cette sortie, Rendez-vous sur le site amira67.com 24 Notre offre pour l’automne 2011 : 2 nuits, D/P. pour 2 pers. : 340€ 3 nuits, D/P. pour 2 pers. : 460€ 5 nuits, D/P. pour 2 pers. : 730€ et tous les jours des animations Tous les dimanches de 11h30 – 14h30 vous trouverez un buffet gastronomique comportant des entrées froides, des salades, des potages, divers steaks avec accompagnement, et un buffet de desserts avec de la Forêt Noire au Kirsch. Vous appréciez les plats raffinés dans un cadre de verdure ? Alors vous serez comblés au Vieux Moulin à GRAUFTHAl. Le chef saura flatter vos papilles avec des produits de qualité et vous trouverez ici le calme, loin de la vie trépidante des villes. La salle de restaurant, aux larges baies vitrées, offre le spectacle de la nature et l’hôtel dispose de chambres confortables. L’une d’entre elles est spécialement conçue pour les personnes en fauteuil roulant. Le personnel, très dévoué, sera à votre service pour vous rendre le séjour aussi agréable que possible. Alors, n’hésitez pas. Nous serons très heureux de vous accueillir pour vous offrir détente et bien-être. Famille KASSEL 25 SUR LE FRONT DE LA QUALITE DE L’AIR Alerte aux particules PM10 et dépassements en dioxyde d’azote En 1979, un scientifique réputé, Walter Holland, affirmait dans un article du journal international d’épidémiologie que la pollution de l’air n’était plus un problème de santé publique. Entre-temps, les épidémiologistes français et européens ont mis en évidence que les risques sanitaires de la pollution atmosphérique extérieure étaient certes faibles en soi, mais non négligeables lorsque rapportés à l’échelle d’une population. Ainsi, il a été estimé qu’en l’an 2000 dans l’Union Européenne des 25 pays d’alors, les particules en suspension diminuaient l’espérance de vie d’environ 8 mois avec 348 000 décès anticipés par an. C’est sur cette base que l’Union Européenne avait adopté en 2005 sa stratégie thématique d’amélioration de la qualité de l’air avec pour objectif de limiter cet impact de 20 % d’ici à 2020. Les normes européennes de qualité de l’air ambiant donnent en ce sens des objectifs à atteindre absolument dans un délai imparti, avec des marges de tolérance qui s’amenuisent d’année en année avant pleine application. Pour les particules en suspension de diamètre inférieur à 10 microns (PM10) qui pénètrent dans les poumons, la pleine application de la valeur limite pour la protection de la santé était fixée à l’année 2005. Or, en France (comme dans d’autres pays européens), une quinzaine de villes dont Strasbourg ne respectent pas cette valeur limite partout sur leurs territoires, comme en témoignent les cartographies de l’ASPA (illustration 1). Illustration 1 : cartographie de la pollution aux particules en suspension PM10 année 2009 en référence à la valeur limite 3 européenne pour la santé de 50 µg/m /jour à ne pas dépasser plus de 35 jours par an (percentile 90,4). Les zones de dépassement sont en rouge clair et foncé (percentile supérieur à 50). Ce non-respect de valeurs limites a conduit la Commission Européenne à engager un contentieux avec la France avec transmission à la Cour Européenne de Justice qui instruit actuellement le dossier et prononcera le manquement mi-2012. Elle demandera alors si des actions ont été programmées pour y remédier, au risque pour les pays concernés de devoir payer une amende estimée à ce jour à 11 millions d’euros pour la France, avec des astreintes de 242 000 euros par journée supplémentaire de dépassement de la norme. nombre de jours C’est pour cela que les seuils d’information et d’alerte ont été rabaissés pour les particules PM10 par décret français du 21 octobre 2010. Le seuil d’alerte journalier de 125 microgrammes par mètre cube (µg/m3) est passé à 80 µg/m3 qui était le seuil d’information de la population, et ce dernier est passé à 50 µg/m3. Cela signifie que la fréquence de déclenchement des procédures préfectorales va augmenter en passant, pour l’alerte, de quelques rares cas à une dizaine de jours, 70 et pour l’information de la population, d’une 60 dizaine de jours à une trentaine. (Illustr. 2) 50 40 30 20 10 0 26 2007 seuil 50 g/m3 sur 24h 2008 2009 seuil 80 g/m3 sur 24h 2010 (p) seuil 125 g/m3 sur 24h Illustration 2 : Le glissement du seuil d’alerte (de 125 à 80 µg/m3/jour) et du seuil de recommandation (de 80 à 50 µg/m3/jour) va induire en Alsace une fréquence plus grande des procédures préfectorales d’information et d’alerte. Parallèlement, le plan de protection atmosphérique de l’agglomération de Strasbourg est entré en révision à pas cadencés (à terminer au deuxième trimestre 2012) avec élaboration et évaluation d’actions plus fortes pour réduire les émissions polluantes et pour protéger les populations les plus exposées et les plus sensibles. L’une des mesures prévues par le Grenelle de l’Environnement serait la mise en place d’une ZAPA (Zone d’Action Prioritaire pour l’Air) en interdisant de façon permanente ou temporaire la circulation de certains types de véhicule à l’image de ce qui se fait déjà dans de nombreuses villes d’Europe dont une vingtaine en Bade-Wurtemberg (Umweltzone). Les particules en suspension PM10 ne sont pas les seules concernées par le non-respect de valeurs limites pour la santé. Il y a aussi le dioxyde d’azote (NO2) que l’on retrouve notamment en proximité de trafic intense. En pleine application depuis l’année 2010, la norme européenne pour le NO2 a été dépassée cette année-là par 24 villes françaises de plus de 100 000 habitants dont Strasbourg (Illustration 3) avec un autre contentieux européen prévisible. Illustration 3 : Les agglomérations française présentant des dépassements de la valeur limite européenne pour le dioxyde d’azote NO2 en 2010. Le chantier de reconquête de la qualité de l’air n’est donc de loin pas achevé. Les déclenchements plus fréquents des procédures d’information, voire d’alerte aux PM10 prévisibles l’hiver prochain, vont nous le rappeler. En attendant, rappelons qu’au premier seuil dit d’information, les autorités sanitaires préconisent : « Il n'est pas nécessaire de modifier les déplacements habituels ni les activités sportives sauf pour les sujets connus comme étant sensibles ou qui présenteraient une gêne à cette occasion, pour lesquels il convient de privilégier les activités calmes et d’éviter les exercices physiques intenses, notamment s'abstenir de concourir aux compétitions sportives. » Au second seuil dit d’alerte, il est préconisé dans les communiqués en vigueur de : - pour les enfants de moins de six ans : ne pas modifier les déplacements indispensables mais éviter les promenades et les activités à l'extérieur ; - pour les enfants de six à quinze ans : ne pas modifier les déplacements habituels mais éviter les activités à l'extérieur, privilégier à l'intérieur des locaux les exercices physiques d'intensité moyenne ou faible et reporter toute compétition sportive, qu'elle soit prévue à l'extérieur ou à l'intérieur des locaux ; - pour les adolescents et les adultes : ne pas modifier les déplacements prévus mais éviter les activités sportives violentes et les exercices d'endurance à l'extérieur ; déplacer, dans la mesure du possible, les compétitions sportives prévues à l'extérieur ; pour les personnes connues comme étant sensibles ou qui présenteraient une gêne à cette occasion, adapter ou suspendre l'activité physique en fonction de la gêne ressentie. Comme les seuils ont changé en octobre 2010, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a été saisi conjointement par les ministères en charge, d’une part de la Santé et d’autre part du Développement Durable, pour actualiser les messages sanitaires associés aux deux seuils. L’avis du HCSP est attendu pour mars 2012, le temps que les experts convoqués s’accordent sur le sujet. 27 28 29 LES TROUBLES DU SOMMEIL Un être humain passe un tiers de sa vie à dormir. Beaucoup considèrent le sommeil comme du temps perdu. Notre société prônant l’hyperactivité le néglige. Or, le sommeil est un temps d’intense activité physiologique permettant tout à la fois le repos et la restauration des fonctions essentielles du corps et de l’esprit. Voici un panorama des ennuis liés au manque de sommeil et des maladies spécifiques. Les Français malades de leur sommeil Heures de travail, rythme professionnel qui impose des résultats, allongements des temps de transport, le sommeil pâtit des nouvelles cadences qui nous sont imposées. En outre, de multiples sollicitations (télévision téléphone, Internet) retardent d’autant plus l’heure du coucher. Conséquence : l’écart entre les besoins réels de sommeil et le temps qui lui est effectivement consacré a tendance à se creuser. D’ailleurs, un Français sur 3 se déclare fatigué et 47% estiment dormir moins qu’ils ne le souhaiteraient. En moyenne, les Français dorment 7 heures et 10 minutes. Rappelons qu’il y a 50 ans, les gens dormaient en moyenne 1 heure et demie de plus. 17% des Français sont somnolents dans la journée. Le manque de sommeil est cité comme première cause de fatigue par 45% des personnes fatiguées et 48% des individus somnolents. Or, « le manque de sommeil peut se rattraper sur le court terme mais pas quand il s’accumule » rappelle l’Institut national du sommeil et de la vigilance (ISV). Il faut dormir davantage pour éviter les accidents cardiovasculaires, un risque accru d’hypertension artérielle et même d’obésité. Les maladies du sommeil Le manque de temps accordé aux périodes de repos n’est pas le seul souci qui guette notre société. En effet, des pathologies spécifiques peuvent ruiner nos nuits. 28% des Français souffriraient d’au moins un trouble du sommeil. La classification internationale distingue six grandes familles de troubles du sommeil : * les insomnies, * les troubles respiratoires au cours du sommeil, * les hypersomnies d’origine centrale, non reliées à un trouble du rythme circadien, respiratoire ou autre cause de troubles du sommeil nocturne, * les troubles du rythme circadien, * les parasomnies (somnanbulisme par exemple), * les mouvements anormaux en relation avec le sommeil. 30 Les troubles du sommeil représentent des pathologies spécifiques et des pathologies d’impact intéressant diverses spécialités (pneumologie, neurologie, psychiatrie, cardiologie, pédiatrie, ORL…). Près de 10% des Français seraient touchés par l’insomnie chronique, 5% souffriraient du syndrome des jambes sans repos et 5 à 10% du syndrome d’apnées du sommeil. Source : enquête TNS Healthcare pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance (ISV) Quelques règles simples contribuent à une bonne hygiène du sommeil : - une chambre agréable et bien rangée - une literie de qualité - le silence - l’obscurité - une température moyenne dans la pièce - un état de détente favorisé par exemple par la lecture, permettant un endormissement progressif dans un sentiment de sécurité - des heures de lever et de coucher régulières - ne pas prendre de boisson contenant de la caféine après 16H - éviter la consommation d’alcool après le dîner - éviter la consommation de mets riches et difficiles à digérer avant d’aller au lit Source : Rapport sur le thème du sommeil, Ministère de la Santé et des Solidarités Ce qui nuit au sommeil : - Enfants d’âge différent dans une même chambre - Absence de volets ou de doubles rideaux - Manque d’espaces de rangements - Présence de multiples équipements dans la chambre, notamment ordinateur ou télévision, regardés ou utilisés sans limite - Bruits de la maison, de l’immeuble, de la rue… Les pathologies du sommeil chez l’enfant Malgré une prévalence élevée, les troubles du sommeil chez l’enfant sont rarement considérés comme une pathologie à part entière. Or, les conséquences sont importantes, notamment sur les apprentissages et les troubles psychopathologiques. Résumé des principales affections. Parmi les troubles rares, on trouve la mort subite du nourrisson dont la compréhension reste incomplète, mais qui semble liée à des difficultés respiratoires au cours du sommeil. Rappelons que les campagnes de prévention, d’information et d’éducation ont conduit à une réduction de moitié du nombre de cas de mort subite du nourrisson. Cela avec des règles très simples : coucher le nourrisson sur le dos, sur un matelas ferme adapté aux dimensions du lit, sans oreiller, ni couette, ni drap, ni couverture mais dans une turbulette ou une gigoteuse plus ou moins épaisse selon la saison ; température de la pièce de 18 à 20°. 31 Les troubles du très jeune âge Le nourrisson et le jeune enfant peuvent souffrir d’insomnies pédiatriques conditionnées se traduisant essentiellement par des troubles de l’initiation et de maintien du sommeil. Un pourcentage élevé de celles-ci répondent à des causes comportementales (erreurs de conditionnement au sommeil, absence d’habiletés parentales). Certaines répondent à des causes organiques (affections ORL, orthodontiques et respiratoires, coliques…) 1 à 3% des enfants de 3 à 6 ans présentent un syndrome d’apnées du sommeil (SAOS). Chez l’enfant, la cause la plus fréquente de SAOS est la présence de grosses amygdales. Celles-ci sont souvent la conséquence d’angines ou rhinopharyngites à répétition. D’autres causes sont liées aux malformations faciales congénitales (maladie de Robin par exemple) ou des anomalies chromosomiques (trisomie 21…). L’obésité est également un facteur de risque. L’hypertrophie amygdalienne étant la principale cause de SAS, elle est traitée par l’amygdalectomie dont le taux d’efficacité est élevé. Conseil aux parents : si votre enfant a les amygdales gonflées, qu’il ronfle et que sa respiration s’accompagne de pauses silencieuses pendant la nuit, n’hésitez pas à consulter un médecin. Rappelons l’importance de l’examen orthodontique chez l’enfant. Nous pouvons aussi évoquer les insomnies idiopathiques dont les liens avec les troubles psychopathologiques sont en partie démontrés. Les pathologies du sommeil chez l’enfant de 6 à 12 ans Cette tranche d’âge présente un intérêt majeur pour le développement et l’apparition de certaines pathologies du sommeil telles que les parasomnies (somnanbulisme, éveils confusionnels, terreurs nocturnes). Les troubles de l’éveil sont majeurs dans cette tranche d’âge avec possibilité d’apparition d’hypersomnies primaires (narcolepsie, catalepsie, hypersomnies idiopathiques) mais aussi des troubles de l’éveil liés aux pathologies plus fréquentes : trouble du déficit de l’attention/hyperactivité(TDAH), SJSR, PLMS). De nombreuses répercussions Métaboliques, cardiovasculaires, cognitives, comportementales… Les conséquences des troubles du sommeil chez l’enfant sont multiples. En outre, l’absence de traitement approprié des troubles du maintien de l’éveil ou de l’attention peuvent conduire à une exposition précoce et excessive aux sédatifs (antidépresseurs, neuroleptiques). Pire, certaines études montrent que les troubles du sommeil, s’ils ne sont pas traités dès le début de la vie, persisteront avec l’âge. D’où l’importance de dépister tôt les problèmes de sommeil chez l’enfant, véritable problème de santé publique, pour l’instant encore trop ignoré. Rappelons pour finir qu’une mauvaise alimentation et/ou le manque d’activités physiques affectent le sommeil de l’enfant. Il faut donc veiller à l’hygiène alimentaire de ses enfants et les encourager à se dépenser. 32 Source : Rapport des Dr Franco, Konofal, Lecendreux, in Rapport sommeil, Ministère de la Santé et des Solidarités ; ANAES Lexique : Idiopathique : d’origine inconnue Hypersomnie : besoin exagéré de sommeil Maladie de Robin : maladie orpheline, se traduisant par une anomalie de développement mandibulaire. Quand les adolescents sont touchés Les pathologies du sommeil de l’adolescent sont principalement l’insomnie, le syndrome de retard de phase, les hypersomnies et, plus rare, le syndrome de Klein Levin. Le syndrome de retard de phase de sommeil touche 7 à 16% des adolescents et représente une cause majeure de troubles dans la tranche d’âge. On note physiologiquement une diminution qualitative et quantitative du sommeil lent profond et une tendance biologique au retard de phase. Celui-ci peut être accentué par des facteurs sociaux comme la pression scolaire ou la diminution de l’influence parentale, les activités scolaires et extra-scolaires, la consommation télévisuelle et informatique. Outre la fatigue et la baisse des performances attentionnelles, les troubles du sommeil peuvent entraîner des syndromes dépressifs avec risque suicidaire, une plus grande vulnérabilité aux affections psychiatriques et un nombre d’accidents par somnolence excessive lors de la conduite. Zoom sur l’insomnie L’insomnie touche 30 à 40% de la population française et se révèle sévère dans 9% des cas. Elle se traduit par des difficultés d’endormissement ou un sommeil fractionné, parfois écourté par un réveil survenant beaucoup trop tôt. Les causes les plus fréquentes de l’insomnie sont liées à la dépression et à l’anxiété. Mais l’insomnie la plus courante est psychophysiologique, c’est-à-dire conditionnée par une situation qui a été à l’origine des difficultés de sommeil. L’insomnie chronique entraîne fatigue, troubles de la concentration et de la mémoire, irritabilité, troubles de l’humeur, voire somnolence. Les traitements dépendent de la cause de l’insomnie. Les médicaments pour dormir sont efficaces, mais seulement s’ils sont pris sur de courtes périodes ou en discontinu. L’important est de changer ses habitudes de sommeil. Une prise en charge comportementale peut être efficace. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant qui vous orientera si besoin est vers un spécialiste du sommeil. Source : réseau Morphée Réseau Morphée : réseau de santé pour une meilleure prise en charge des troubles du sommeil www.reseau-morphee.org Merci aux Dr B. Stach et B.Fleury ainsi qu’aux Pr J.L. Racineux et J. Steinbauer pour la relecture et la validation de cet article. Source : www.lesouffle.org / Les dossiers du CNMR 33 Ces substances toxiques qui nous empoisonnent La chimie a totalement envahi les mondes de l'industrie et de l'agriculture. Résultat : on trouve des substances chimiques partout : plastiques, peintures, produits de nettoyage,... mais aussi cosmétiques et alimentation (50 kg sont produits mondialement par personne et par an) ! Or environ 1 500 d'entre elles, présentes dans les objets de notre quotidien, sont encore reconnues toxiques pour l'homme (et l'environnement). Allergies, stérilité, troubles neurologiques, cancer... pour limiter les risques sanitaires, voici une présentation des 10 produits chimiques nocifs les plus couramment croisés. LE BISPHENOL A Utilisé essentiellement pour synthétiser les polymères, le bisphénol A est l'un des produits chimiques de notre quotidien qui fait le plus polémique : présent dans la vaisselle en plastique, par exemple, il est reconnu toxique pour la reproduction et le développement du foetus (contamination par ingestion mais également par la peau et les voies respiratoires). La France et le Canada ont même décidé d'interdire son emploi dans la fabrication des biberons. Choisissez donc des produits en plastique dont l'emballage mentionne « sans BPA ». LES PHTALATES Si les phtalates sont associés aux matières plastiques (notamment le PVC), c'est pour les rendre plus souples et plus douces au toucher. Ils sont ainsi présents dans un grand nombre de produits de consommation courante, comme les emballages alimentaires ou les jouets. On les retrouve aussi dans les cosmétiques (utilisés comme agents fixateurs). Mais leurs effets néfastes sur la reproduction et le développement sont aujourd'hui prouvés, et ils pourraient être impliqués dans certains cas de cancer. Lisez donc bien les emballages afin de les éviter, surtout si vous êtes enceinte. LE FORMALDEHYDE Le formaldéhyde est un polluant intérieur qui a été classé comme « cancérigène certain » par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) depuis 2004. Il provoque aussi des irritations des yeux, des voies respiratoires, et de la peau, et peut avoir des conséquences neurologiques. Mais comment y sommes-nous exposés ? C'est un composé volatile qui se dégage des colles au formol des panneaux de bois, des vernis pour parquets, ou encore des parfums d'intérieur. Comment l'éviter ? En optant pour du bois massif non traité labellisé FSC, ou des produits de classe E1, pour lesquels les doses sont très réduites. 34 LE TRICLOSAN Savons, déodorants, dentifrices, ustensiles de cuisine, produits cosmétiques ou ménagers,... Quel est le point commun entre tous ces articles ? Le triclosan. Or ce composé chimique antifongique et antibactérien fait partie des perturbateurs endocriniens (qui modifient le fonctionnement hormonal et les capacités reproductives sur plusieurs générations). Il est également soupçonné d'entretenir des liens avec le cancer, et de gravement impacter les écosystèmes aquatiques : une fois rejeté dans les canalisations, il affecte durablement les cours d'eau, leur faune et leur flore (agent bioaccumulatif). A proscrire lors de vos achats ! Pensez au bio, et aux produits éco-labellisés. LES PARABENS Voilà un conservateur que l'on croise dans 80 % des produits de beauté, dans nombre de boissons et d'aliments, ainsi que dans beaucoup de médicaments. Et pourtant, l'utilisation du paraben est sujette à controverse : c'est une substance allergène, et très probablement cancérigène (tumeurs du sein notamment). Sans compter sa possible implication dans la baisse de la fertilité. A fuir, donc : achetez des cosmétiques « sans parabène » (ou « sans paraben »), qui contiennent souvent des huiles essentielles, et préférez les produits frais ou pauvres en conservateurs. L’ASPARTAME Cet édulcorant artificiel a des propriétés très intéressantes : il dispose d'un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du saccharose ! On l'incorpore donc massivement dans l'alimentation (chewing-gums sans sucre, yaourts allégés, boissons « light »,...), mais aussi dans les produits pharmaceutiques. Seulement, il n'existe pas de réel consensus scientifique sur son innocuité. Des études mettent notamment en évidence des effets sur le système nerveux. Alors préférez la Stévia, le fructose, le xylitol, et mangez moins de sucre. L'ALUMINIUM Impossible de se passer de l'alu : ce métal allie longévité, résistance à la corrosion, malléabilité, ductilité, excellente recyclabilité, et faible densité. Il est ainsi largement sollicité dans la construction, l'automobile, l'aéronautique, l'électronique,... et pour l'élaboration des biens de consommation : boîtes de conserve, canettes, papier aluminium,... mais aussi produits de beauté (crèmes, rouges à lèvres, 35 déodorants,...) et vaccins. Problème : sa nocivité pour les systèmes neurologique (Alzheimer) et sanguin (anémies) est aujourd'hui avérée. Recommandations : privilégiez les déodorants et laits maternels sans aluminium, ne buvez pas à la canette, et évitez le contact du papier alu avec les aliments et surtout ne les faites pas chauffer dans de l’alu (recettes de papillotes au four, combien de fois encore préconisées !) L’OXYBENZONE C'est un filtre ultraviolet très répandu dans les crèmes solaires. On peut aussi le trouver dans les crèmes hydratantes et les baumes pour les lèvres. Mais il faudrait le fuir : il provoque des allergies, agit sur l'équilibre hormonal des espèces vivantes (perturbateur endocrinien), et pollue ainsi santé humaine et environnement. Les écrans solaires bio sont donc amplement conseillés, surtout pour les enfants. Ou choisissez des produits contenant des ingrédients minéraux non absorbés par la peau (oxyde de zinc ou dioxyde de titane). LES ÉTHERS DE GLYCOL Dans les peintures, les vernis, les encres, les colles, les détergents,... les éthers de glycol sont courants (utilisés notamment comme solvant et dégraissant). Ils sont même présents dans certains médicaments ou colorants pour cheveux. Mais attention : ils engendrent l'infertilité masculine et féminine et des troubles de la reproduction (notamment malformations), voire même le cancer (des études sont en cours). Vérifiez donc bien que les peintures à l'eau ou les vernis à ongles que vous achetez ne contiennent par ces substances. Et optez pour les produits éco-labellisés. LES RETARDATEURS DE FLAMME BROMÉS Il existe plus de 70 composés bromés employés pour prévenir la combustion et retarder la propagation du feu dans divers plastiques, textiles ou autres matériaux. On les intègre aux appareils électriques et électroniques, aux voitures, aux tapis et aux isolants. Le souci, c'est que nous manquons d'informations sur ces substances. Ce que nous pouvons affirmer, c'est que leur exposition chronique entraîne des perturbations du développement corporel et neurologique chez le rat. Et qu'elles affectent durablement les écosystèmes. Guettez donc sa présence ! Source : Orange Internet 36 LES HUILES ESSENTIELLES Attention : Mise en garde, toujours acheter des huiles essentielles BIO et H.E.B.B.D. Les huiles essentielles soignent-elles ? Les huiles essentielles sont indiquées par voie orale, cutanée (massage) ou de manière plus surprenante… en diffusion. Elles ont été utilisées durant des siècles. Selon les spécialistes, leurs senteurs provoquent des réactions chimiques et physiologiques. Les arômes dégagés auraient donc un effet sur le corps. Tous les types d’administration peuvent être efficaces. Les HE absorbées par les muqueuses lors de l’inhalation agissent parfois plus rapidement encore que par voie cutanée. Elles ont alors des effets sur tout l’organisme et peuvent aider à lutter contre les bouffées de chaleur, mais aussi l’anxiété, la déprime ou encore les rhumatismes. Contre les brûlures Que prendre ? Avant tout, passez la zone brûlée sous l’eau froide pendant une dizaine de minutes afin d’éviter la propagation. Appliquez ensuite 1 à 2 gouttes de lavande aspic pure directement sur la brûlure, si elle est de petite taille, tous les quarts d’heure pendant 2 h. Renouvelez l’intervention le lendemain, matin et soir. La douleur disparaît dans l’heure et votre peau ne gardera aucune marque. conseil : Toute brûlure profonde nécessite une intervention médicale. Contre la grippe Que prendre ? 2 gouttes de laurier noble sur un comprimé neutre (en pharmacies et magasins bio) à avaler 3 fois/jour sur 2 jours. Pour compléter le soin : Massez-vous le corps avec un mélange de ravintsara et d’huile d’arnica (5 ml de ravintsara et 5 ml d’huile d’arnica), 3 fois/jour sur 3 jours. En prévention : Diffusez un mélange composé de 3 ml (120 gouttes) de citron, 3 ml de ravintsara et de 3 ml d’eucalyptus radié. Contre les infections urinaires Que prendre ? Pour déloger les bactéries de votre vessie, ingérez 2 gouttes 3 fois par jour d’un mélange composé de 3 ml (120 gouttes) d’origan compact, 3 ml de thym à thymol, 3 ml de cannelle de Ceylan. Renouvelez sur 5 à 6 jours. Ce sont tous les trois de puissants antibactériens et désinfectants. Conseil : Boire 1,5 litre par jour jusqu’à guérison totale afin d’amener les germes vers la sortie. Contre les rhumatismes et douleurs articulaires Que prendre ? Sur les petites surfaces (genoux, doigts…), appliquez localement 2 gouttes de gaulthérie (Wintergreen) pure et massez. Renouvelez 3 fois/jour. Sur les zones plus étendues (cuisse, hanche…), diluez 3 ml de gaulthérie (120 gouttes) avec 7 ml d’huile végétale d’arnica et massez la surface douloureuse avec ce mélange 3 37 fois/jour, jusqu’à disparition de la douleur. Si l’on craint le gras, les H.E. peuvent également être diluées dans du gel d’Aloe Vera. Ou mélangez les HE suivantes : 2 gouttes de romarin à camphre, 2 gouttes de laurier noble, 1 goutte de gaulthérie, 3 gouttes de lavandin, 2 gouttes d’eucalyptus citronné, 10 gouttes d’arnica. Massez avec quelques gouttes les parties douloureuses pendant 1 min., 3 à 5 fois par jour jusqu’à amélioration. Les HE de romarin, de laurier noble, de lavandin, d’eucalyptus citronné ou de lavandin ont le pouvoir de soulager les rhumatismes et les inflammations. Contre la fièvre Que prendre ? 3 gouttes d’huile essentielle (HE) d’eucalyptus radié + 5 gouttes d’HE de ravintsara. Masser le thorax et le dos avec ce mélange, 3 fois par jour, jusqu’à ce que la fièvre baisse. Ou en bain de pieds : Diluer 10 gouttes d’HE d’eucalyptus radié dans 1 cuillère à soupe de base pour bain. Plonger les pieds dans l’eau chaude (38/39°C) pendant 15 minutes, les sortir et les mettre au chaud (lit…). Conseil : En cas de fièvre, il faut éviter d’avoir trop chaud. Pas de double épaisseur de pull, pas de pièce surchauffée… Attention : Il faut prendre sa température régulièrement et consulter un médecin si la fièvre persiste plus de 48h. Contre les bouffées de chaleur Certaines huiles essentielles permettent de soulager les bouffées de chaleur, ces brusques hausses de la température corporelle, souvent contemporaines de l’arrivée de la ménopause. Que prendre ? 2 gouttes de sauge sclarée à poser sur un comprimé neutre ou à diluer dans une cuillère à café d’huile d’olive. A compter de la disparition des cycles menstruels, à avaler 3 fois par jour pendant 20 jours, et renouveler si besoin mais en respectant un arrêt d’une semaine par mois. Conseil : Pour limiter les bouffées de chaleur, il est conseillé de porter des vêtements qui laissent respirer (coton, soie), d’éviter les variations de température trop brutales, et d’éviter les bains et douches trop chaudes. Attention : En cas de persistance, consultez votre médecin. Contre la constipation Que prendre ? En massages : 2 gouttes pures d’huile essentielle de gingembre sur le ventre en appuyant un peu et en dessinant de larges cercles. En plus, verser 1 goutte d’HE dans une cuillère à soupe d’huile d’olive et laissez fondre en bouche avant les repas. A faire aussi longtemps que nécessaire. Conseil : Pour prévenir la constipation, il faut manger régulièrement des aliments riches en fibres (pruneaux, figues, raisins secs, céréales complètes, lentilles, pois ou noix), boire suffisamment d’eau et marcher au moins une heure par jour ! Consultez un médecin en cas de constipation chronique ou d’alternance diarrhéeconstipation (risque : cancer de l’intestin). 38 Contre les ballonnements Que prendre ? Mélanger 1 goutte d’HE d’estragon, 1 goutte d’HE de carvi, 1 goutte d’HE de coriandre, 1 goutte d’HE de menthe poivrée et 1/2 cuillère à café d’huile végétale de calophyllum. Appliquer le mélange sur le ventre et l’estomac en massage de droite à gauche, toutes les 2 ou 3 heures jusqu’à amélioration complète. Conseil : En cas de ballonnements, il faut bien mâcher les aliments et limiter la consommation de produits laitiers entiers, de boissons gazeuses, de haricots blancs, de choux et de topinambour. En cas de nausées Que prendre ? De l’huile essentielle de menthe poivrée. Mettre 2 gouttes dans une cuillère à café de miel ou sur un comprimé neutre (disponible en pharmacie) ou sur un demi sucre, laisser fondre dans la bouche, à prendre plusieurs fois par jour si nécessaire et jusqu’à amélioration. "La menthe stimule la digestion. Elle est efficace contre l’indigestion et le mal des transports", explique Danièle Festy, pharmacienne (Les huiles essentielles ça marche). Pour le mal des transports, utiliser également du citron. Conseil : Pour soulager une nausée, il peut être bon de prendre un bon bol d’air frais, et de se mettre au calme. Ne pas utiliser pour les femmes enceintes, prendre camomille romaine. Si les nausées durent, consulter un médecin. Contre la transpiration Que prendre ? Etaler 1 goutte d’huile essentielle de palmarosa le matin, sous les aisselles épilées, propres et sèches, juste après la douche. "Cette huile est le déodorant parfait, idéal. Antibactérienne, elle ne laisse pas d’auréoles blanches ou de taches", confie Danièle Festy, spécialiste de l’aromathérapie dans Ma bible des huiles essentielles. Conseil : Pour éviter la transpiration, il faut bien se laver avant d’appliquer son déodorant et changer de vêtements tous les jours. En cas d’hypertension Que prendre ? Mettre 2 gouttes d’huile essentielle d’ylang ylang dans une cuillère à café de miel (pour un passage rapide dans les vaisseaux sanguins) et laisser fondre en bouche, 2 fois par jour. "Cette huile essentielle aide à lutter contre l’hypertension", explique Danièle Festy, pharmacienne. Conseil : Cette huile essentielle peut aider à soigner une hypertension légère à modérée mais elle ne doit pas être utilisée en remplacement d’un traitement médical, sans avoir demandé l’avis d’un médecin. De même, si on adopte ce remède, il faut continuer à faire contrôler sa tension régulièrement par un médecin. En cas de piqûres de moustique Que prendre ? De la citronnelle ! Ce célèbre remède naturel reste en effet un des plus efficaces pour soigner les piqûres de moustiques ! Appliquer 1 goutte d’huile essentielle de citronnelle de Java sur chaque bouton et masser légèrement. Il est aussi possible d’en appliquer autour de soi (table, vêtement, chaise…) en guide d’insecticides ! Conseil : Pour éviter de se faire piquer, il faut prendre des douches régulièrement (les moustiques aiment les odeurs fortes) et choisir des vêtements clairs. A l’inverse, mieux vaut éviter de mettre du parfum, ça les attire ! 39 Contre les coups de soleil Que prendre ? Appliquer quelques gouttes d’huile essentielle de lavande aspic sur la brûlure (sur de petites surfaces) tous les quarts d’heure tant que la brûlure est vive, puis 4 à 5 fois dans la journée et le lendemain jusqu’à apaisement. "La lavande est anti-inflammatoire, antalgique et active la cicatrisation", précise Danièle Festy, pharmacienne (Les huiles essentielles ça marche). Conseil : Pour éviter les coups de soleil, ne pas s’exposer aux heures les plus chaudes (entre 12h et 16h) et renouveler l’application de crème protectrice plusieurs fois par heure. Des huiles essentielles contre l’anxiété Connue depuis des siècles pour ses effets calmants, la camomille est efficace pour calmer le stress et l’anxiété. Mais il n’y a pas qu’elle ! D’autres huiles essentielles ont des effets relaxants… A appliquer ou avaler : Mélangez les HE suivantes : 1 goutte de néroli, 1 goutte de marjolaine, 1 goutte de camomille, 1 goutte d’ylang ylang. Appliquez 3 fois par jour sur la voûte plantaire, la face interne des poignets et sous la langue jusqu’à amélioration. Des huiles essentielles contre la déprime Par voie orale : Posez une goutte sous la langue (ou sur un sucre à laisser fondre en bouche), 3 fois par jour durant 3 semaines. En massage : Mélangez des HE suivantes : 1 goutte d’arbre à thé, 1 goutte de verveine citronnée, 1 goutte de romarin à verbénone, 1 goutte de néroli, 1 goutte de bois de rose (en voie de disparition), 1 goutte de marjolaine. A appliquer sur le plexus solaire, sous la voûte plantaire, sur la face interne des poignets et le long de la colonne vertébrale, 2 fois par jour pendant 3 semaines. L’aromathérapie peut aussi aider à se sentir mieux en cas de déprime. Les huiles à diffuser chez soi en cas de maladie virale : Les huiles essentielles sont très efficaces pour soulager et soigner, mais aussi pour éviter la contagion, en particulier en cas de grippe, de bronchite, rhume et autres infections ORL. En pratique : Diffusez une grande partie de la journée, à l’aide d’un diffuseur d’huiles essentielles électrique, un mélange composé de 3 ml (120 gouttes) de citron, 3 ml de ravintsara et de 3 ml d’eucalyptus radié. A renouveler pendant toute la période épidémique. Ces conseils sont également adaptés pour la grippe aviaire et la grippe A (porcine). LES HUILES ESSENTIELLES QUI DEPOLLUENT Nettoyer son réfrigérateur Dans une cuisine, rien de pire qu’un réfrigérateur qui sent mauvais ! Les huiles essentielles peuvent désodoriser, mais aussi assainir et parfumer discrètement. 40 En pratique : Nettoyez votre électroménager avec de l’eau savonneuse. Au dernier rinçage, versez 4 à 5 gouttes de citron sur l’éponge humide que vous passerez sur les surfaces en contact avec l’alimentation. Pour désodoriser : Versez 4 à 5 gouttes de citron ou de thym à thymol sur une pierre poreuse que vous déposerez ensuite à l’intérieur de vos électroménagers jusqu’au prochain nettoyage. Désinfecter sa salle de bains Une hygiène parfaite et régulière est indispensable dans cette pièce, car microbes et champignons sont susceptibles d’y proliférer en raison de l’humidité qui y règne. En pratique : Nettoyez vos surfaces avec des produits traditionnels si possibles bios. Puis versez dans l’eau de rinçage 5 à 6 gouttes de citron, de lavande vraie (ou officinale) ou d’eucalyptus radié. Supprimer les mauvaises odeurs des toilettes n’y a rien de pire pour les bronches que d’utiliser un spray désodorisant chimique, ultra-polluant et agressif, dans un réduit aussi petit que les toilettes. Il En pratique : Posez, sur une étagère ou sur le haut de la cuvette, une pierre poreuse sur laquelle vous verserez 1 à 2 fois par semaine 4 à 5 gouttes de cannelle de Chine, de citron, de pin sylvestre ou de lavande vraie (ou officinale), très désinfectante. Pour la poubelle : Lavez et séchez-la, puis placez un coton imbibé de quelques gouttes de lavande vraie (ou officinale) que vous laisserez en place jusqu’au prochain nettoyage. Désodoriser et assainir ses tapis et moquettes Vous êtes sensible ou allergique aux acariens ? Sachez que certaines huiles essentielles sont acaricides et aident efficacement à l’assainissement de l’air ambiant. En pratique : Versez dans un verre de poudre de bicarbonate de soude 10 gouttes de TeaTree, 10 gouttes de lavande vraie (ou officinale) et 10 gouttes de citronnelle. Répartissez sur la moquette et les tapis déjà aspirés, laissez agir 20-25 minutes, puis aspirez de nouveau. Purifier l’air de sa maison Les huiles essentielles ne font pas que masquer les odeurs, elles favorisent la respiration et combattent les germes pathogènes. Elles aident ainsi à prévenir les épidémies ORL. Antibactériennes, antivirales et antifongiques, elles purifient l’air intérieur sans l’agressivité des produits de synthèse. En pratique : Déposez 10 gouttes d’eucalyptus radié, de sapin baumier ou de citron dans un diffuseur d’huiles essentielles électrique 2 fois/jour et diffusez 10 min matin et soir. Des HE anti mites, fourmis et moustiques En pratique : Pour vous débarrasser de nombreux insectes, diffusez une grande partie de la journée, à l’aide d’un diffuseur d’huiles essentielles électrique, un mélange de 10 gouttes de citronnelle, 10 gouttes de lavande vraie (ou officinale), 10 gouttes de géranium, et 10 gouttes de giroflier ou cèdre. Pour les mites : Vous pouvez aussi placer une petite pierre poreuse dans votre armoire imprégnée de 4 à 5 gouttes de lavande ou une plaquette de bois de cèdre à ré imprégner de 3-4 gouttes d’H.E. de cèdre. A renouveler une fois par semaine. 41 En finir avec les moisissures Les moisissures sont néfastes pour l’organisme par leur présence excessive dans l’air et les spores qu’elles libèrent, responsables d’allergies respiratoires. Elles se développent surtout à cause de l’humidité. En pratique : Déposez 10 gouttes d’arbre à thé ou de niaouli 2 fois/jour dans un diffuseur d’huiles essentielles électrique et laissez diffusez 30 min matin et soir dans les pièces concernées. En prévention : Aérez quotidiennement, utilisez des ventilateurs extracteurs afin d’évacuer l’humidité à l’extérieur, faites sécher le linge dehors. Dans l’idéal, l’humidité de l’air ne doit pas dépasser les 50 %. Achetez un hygromètre pour la mesurer. IMPORTANT : Huiles essentielles : attention aux concentrations ! La concentration des huiles essentielles contribue à leur efficacité. Bien dosées, les huiles essentielles peuvent soulager de nombreux maux. Toutefois, leur utilisation thérapeutique est subordonnée à un diagnostic médical pour éviter tout effet secondaire non souhaitable. Attention : non diluées, les huiles essentielles sont nocives, notamment lorsqu’elles sont prises par voie orale. Même en application externe, il faut les mélanger, par exemple, avec de l’huile d’amande douce, gel d’aloé vera. Demandez l’avis d’un aromathérapeute reconnu. Attention également à l’utilisation des huiles essentielles pour les enfants. NDLR : Cet article a été relu et visé par Madame Carine BRUMPT naturopathe à Guebwiller LVL Médical Est 5 parcs de l’Europe Rue du dépôt BP 90009 Niederhausbergen 67 014 Strasbourg cedex www.lvlmedical.com Tél. 03 88 18 22 18 Fax. 03 88 18 21 90 42 OTS ROISÉS MOTS CROISES N° 51 A B C D E F G H I J K L M N O 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 orizontalement : 1. Penchant certain pour les calendes grecques. 2. Victoire de Napoléon – Exprime le dédain – Lutte. 3. Symbolise un actinide – Repose – Résume la suite – Bout de pain. 4. Peut être fourmi, mais jamais cigale – Blonde. 5. C’est généralement lui qui mène la revue – Circule librement en Afrique du Sud. 6. Bouts de chair – Fricatives alvéolaires, mais exprimées plus simplement ! 7. Affluent du Rhin – Fruit assez cher, mais de peu de valeur – Père de Guillaume de Baskerville. 8. Groupe de rap – Céans – Descente – 10 000 m2. 9. Carnation – Symbolise un métal alcalin – Jeu oriental – Geste de la zone. 10. Lacérèrent phonétiquement – La carte des coquilles – Demi-peau de chien – Demi-tour. 11. Gourou de la dernière tsarine – Sans effet. 12. Affluent de la Seine – Tierce personne – Douce ou piquée, tout dépend du contexte. 13. Darius en entreprit la construction, Alexandre en entreprit la destruction – Personnel. 14. Préposition – Bruits – Le machin du Général de Gaulle – Cœur de pirate. 15. Nuage bas – Bâtons de berger. erticalement : A. Hommes de Java qu’on voit moins dans les guinguettes que dans Rambo, Robocop, etc. B. Délivreraient de la soif. C. Inconnu, mais pas forcément soldat – Troisième degré – Avant le RSA – Chaîne suisse. D. La bande à Cyrano – Punaises d’eau. E. Mère de Sean Lennon – Préfixe explosif – Cardinal de l’Asie. F. Préfixe d’Afrique – Tranchant – Petit filet – Parangon de laideur. G. Raccourcis. H. Héros de Spielberg – Ainsi naissent tous les fléaux – Ex mari de Véronique Sanson. I. Pour les Romains, c’était juste avant le M – Résidence satanique – Temps d’une révolution planétaire. J. Contester – Réunion plénière – Démarrage. K. Corruption – Veto de Mrs Thatcher. L. Geste nerveux – Chef d’antenne – Compris ! M. Au bord du toit – Pilastre cornier – Vieille vache ! N. Nébuleuse de la constellation du Dragon – Affluent de la Seine. O. Issu – Romans télévisuels à l’eau de rose. 43 Les légumes racines : des concentrés de minéraux Par Samantha Pagès En herboristerie, les racines sont souvent des denrées précieuses dont on peut extraire des remèdes puissants. Les légumes racines n’échappent pas à cette règle car, s’ils sont de délicieux aliments pour qui sait les préparer, ils recèlent également des principes actifs précieux, qui permettent de concocter des remèdes capables de soigner bien des maux. • • • • La bardane : l’infusion de racine (2 poignées par litre d’eau à boire en trois jours) est reminéralisante. Elle abaisse le taux de sucre dans le sang et dépure l’organisme. Le céleri-rave : contre les affections pulmonaires mais aussi les rhumatismes et les calculs urinaires, faites une décoction de 50 g de céleri-rave pour 1 litre, boire 3 tasses par jour. Le panais est une alternative à la carotte avec moins de fer. Certains naturopathes conseillent l’infusion des fleurs, des feuilles et des tiges de panais pour combattre le manque d’appétit et les insomnies. Le lotus : ce sont plutôt ses graines que l’on emploie en médecine naturelle. On peut les consommer telles quelles pour soigner les palpitations. • • • • • Le navet : découpez quelques navets en rondelles et saupoudrez de sucre candi. Après quelques heures, vous pourrez recueillir le jus qui fera un excellent sirop contre la toux. Le radis : le jus frais soulage la toux sèche et fait tomber la fièvre. Le raifort : râpé, on l’applique en cataplasme, comme la moutarde, sur les zones de douleurs musculaires et rhumatismales. En usage interne, il excite la sécrétion des glandes digestives. En macération : 15 à 30 g de racines par litre d’eau, bouillir 5 minutes, macérer 12 heures et boire 2 tasses par jour, hors des repas. Le rutabaga : en purée, employez-le comme désinfectant intestinal en cas d’intoxication alimentaire ou de gastro-entérite. Le salsifis : c’est un décongestionnant hépatique et rénal, d’où son action sur les rhumatismes. En décoction : 35 à 50 g de racines coupées par litre d’eau, bouillir 30 minutes et boire 3 tasses par jour. Remède d’urgence • Carotte pour tout le monde Prise quotidiennement, la carotte stimule la résistance aux infections. Contre la bronchite, la coqueluche et la toux : le jus de carottes crues, consommé à jeun, est un excellent expectorant. Vous pouvez y ajouter du radis ou des fruits. Pour les bébés : coupez le jus avec de l’eau. Source : « PLANTES & SANTÉ » mars 2009 44 OLUTION OTS ROISÉS MOTS CROISES N° 51 A B C D E F G H I 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 P I T H E C A N T H R O P E S R E H Y D R A T E R A I E N T O C N A D M E I T S R M I N E S P S E R S R A F O R N O O S N E I C T R A O U S I M P L I F I C T T I E P O S O N R A T U S T E T F L S T I L L S J K L M N O I N A M I L E T E R E N R F L A E T R A I G O A N N E S U I S O N C R O T I I T C A A N N T E D R I N U C R L E U S S O E I L D E C H A T E U R E N N E S O A P O P E R A S 45 OR, MYRRHE ET ENCENS Le cadeau des rois mages, pour une humanité en devenir Les Trois Rois Mages, mosaïque de San Appolinare nuova, Ravenne, VIe s. Quelques jours après les agapes de Noël et du Nouvel An, nous fêtons l’Epiphanie, le premier dimanche du mois de janvier. Cette fête, plutôt discrète, semble ponctuer la période charnière que constitue, sous nos latitudes, le solstice d’hiver. Les journées commencent à nouveau à s’allonger et notre rythme de vie revient à une certaine normalité. Le jour de l’Epiphanie, pour commémorer la venue de trois rois mages venus d’Orient, nous partageons une galette ronde et dorée comme le soleil, dont la force croît à nouveau, jour après jour. Après avoir suivi une étoile, les mages sont arrivés à une étable. Ils y ont trouvé un enfant dont on leur avait dit qu’il était Fils de Dieu. A une époque où la science et le sacré étaient encore intimement liés, ils emportaient avec eux trois offrandes mystérieuses, destinées à cet enfant : l’or, l’encens et la myrrhe. Ces présents étranges peuvent-ils avoir encore une signification pour nous vingt siècles plus tard ? Pour tenter de comprendre, penchons nous d’un peu plus près sur chacune de ces trois substances précieuses. L’or : un rayonnement sublime L’or est un métal singulier, voire paradoxal à bien des égards. Bien que rare et précieux, l’or est en fait très répandu sur terre : à l’état de traces dans la plupart des roches et dans l’eau de mer. Cependant, seule une faible partie de cet or est accessible à l’homme. Il n’est exploitable que sous forme de filons, de pépites ou de paillettes. L’aspect chaud et lumineux de l’or le place d’emblée au rang de métal précieux. De plus, il est inaltérable à l’état pur : c’est pourquoi les toits en forme de bulbes des églises orthodoxes dont il orne la surface gardent leur splendeur au travers des siècles. Même la chimie a du mal à en venir à bout, il faut un mélange d’acides très concentrés pour l’attaquer. Ses propriétés mécaniques sont tout aussi surprenantes. Ainsi, quand nous évoquons un métal « pesant » nous pensons immédiatement au plomb… et pourtant, l’or est deux fois plus dense que ce dernier. 46 Un seul gramme d’or peut être étiré en un fil fin comme un cheveu et long de deux kilomètres ou aplati en une feuille ultramince d’un mètre carré. Son comportement par rapport à la lumière est singulier. Quand on réalise des feuilles d’or suffisamment fines pour que la lumière puisse les traverser, une surprenante couleur verte apparaît alors. Les solutions d’or colloïdal prennent des couleurs très variées : rouge, rose, bleu violet. Ainsi, les plus belles teintes rouges des vitraux des cathédrales ont été obtenues par addition de quelques traces de chlorure d’or incorporées au verre. D’emblée, l’or éveille en nous la pureté et le sublime. Son inaltérabilité en a fait le métal de l’éternité. A travers les siècles, il a toujours été symbole de la royauté et du religieux. Mais il suscite aussi les convoitises car il signifie richesse et pouvoir… L’homme a un comportement curieux envers ce métal : il en extrait le plus possible de la terre à grand’peine pour finalement en ré enterrer une grande partie dans les coffres des banques… Les sels d’or étaient autrefois employés en médecine dans le traitement des maladies rhumatismales. Sous sa forme homéopathisée, l’or est essentiellement utilisé pour son action thérapeutique en cas de problèmes circulatoires ou de certains troubles psychiques. L’encens : la force de l’élévation L’encens est une résine qui s’écoule en grosses perles d’un arbuste (du genre Boswellia) poussant dans des régions chaudes et désertiques. Ce végétal est capable de croître à même le rocher dans des régions extrêmement arides, en couvrant la plus grande partie de ses besoins en eau grâce à la rosée. On peut le qualifier à ce titre de plante de l’extrême … L’encens provient de la résine obtenue par la scarification de l’écorce de ces arbustes, dont elle s’écoule goutte à goutte. C’est certainement pour cela que les bédouins appellent cette résine « larmes des dieux ». Les meilleurs encens proviennent du Yémen, pays de la Reine de Saba. Mais il faut le faire brûler pour qu’il dégage son odeur à la fois agréable et enivrante si caractéristique. La montée des volutes de fumée que forme la combustion de l’encens s’apparente symboliquement à une prière. Depuis la plus haute Antiquité, l’encens a été considéré comme indispensable dans les pratiques cultuelles ou spirituelles. Ainsi, les Egyptiens utilisaient l’encens en grandes quantités au cours des cultes rendus aux Dieux. En Egyptien, le mot encens signifie littéralement « ce qui rend divin ». Les médecines traditionnelles ont, depuis toujours, utilisé la résine d’encens pour combattre des maladies inflammatoires chroniques : par exemple, sous forme de cataplasmes dans certains cas d’éruptions cutanées, ou en inhalations dans des affections pulmonaires. La myrrhe : la pureté du corps La myrrhe provient également d’un arbuste des pays chauds du genre Commiphora que l’on trouve à l’état sauvage en Somalie (sa terre d’origine), au Yémen et à Oman. Cet arbuste trapu, épineux et touffu, porte de petites feuilles qui ne sont pas sans rappeler le 47 prunellier de nos régions. Comme pour l’encens, la récolte de la gomme-résine produite par l’arbre s’effectue par scarification. Son huile essentielle dégage une odeur parfumée et balsamique. Encens et myrrhe se négociaient fort cher durant l’époque antique. Les Egyptiens organisaient de véritables expéditions pour en rapporter des quantités considérables depuis la pointe de l’Arabie : la myrrhe leur était indispensable pour la momification. Par cet usage, elle symbolise le corps pur. Elle est reconnue depuis l’Antiquité pour ses vertus médicinales (astringente, analgésique, antispasmodique, expectorante) et surtout pour ses vertus cicatrisantes, ce qui en fait un remède traditionnel des plaies. La myrrhe était parfois additionnée au vin pour le parfumer et améliorer sa conservation. Actuellement, on recourt encore à la myrrhe sous forme diluée en * odontostomatologie pour son action désodorisante, désinfectante et astringente (elle entre dans la composition d’un bain de bouche élaboré par Weleda). Son goût est plutôt amer (myrrhe provient de l’arabe « mur » qui signifie amer). * médecine dentaire Or, myrrhe et encens : plus qu’un symbole La signification symbolique de ces trois substances a évolué au cours de l’histoire, mais reste en lien avec les particularités de chacune d’entre elles. Selon une interprétation traditionnelle, les rois mages ont apporté l’or à Jésus pour l’honorer en tant que Roi, l’encens pour l’adorer en tant que Fils de Dieu, et la myrrhe pour rappeler qu’il était devenu mortel en s’incarnant. Vers le Moyen âge, l’or, l’encens et la myrrhe sont devenus symboles de valeurs humaines intérieures : l’or symbolisant l’Amour divin, l’encens la prière, et la myrrhe notre finitude d’homme mortel. Ces trois substances font partie de la pharmacopée anthroposophique et sont utilisées aussi bien en unitaires qu’en association. Traditionnellement, l’or en haute dynamisation homéopathique permet d’harmoniser la conscience, l’encens en dynamisation moyenne, de stimuler et de soulager le psychisme, et enfin la myrrhe en basse dynamisation, d’apaiser les pulsions. Or, myrrhe, encens, trois substances issues d’un passé lointain : peut-être s’agit-il d’un cadeau hautement symbolique pour une humanité toujours en devenir et en quête de sens ? Texte : Dr Jacques ABEGG Membre du service médical de WELEDA France Source : REVUE WELEDA Février 2010 48 Weihnachtsfest, kommt noch! 49 DU CHOCOLAT, POUR LE PLAISIR … ET LE MORAL ! Dégusté sous différentes formes (noir, blanc, au lait, aux noisettes, au riz, fourré...), le chocolat n'est que plaisir pour le palais. Le chocolat fond dans la bouche. Ce plaisir gustatif fait depuis longtemps l’unanimité des palais gourmands. Le chocolat, comme le vin, possède un vocabulaire à forte connotation sensuelle. Breuvage apprécié des Aztèques, le chocolat fut découvert par les Espagnols lors de la conquête du Mexique au début du XVIe siècle. Une fois sucré, il conquit les Conquistadores. Le cacao était surtout utilisé en boisson, mais aussi dans la plupart des préparations culinaires mayas et aztèques. Christophe Colomb fut le premier Européen à consommer du chocolat, en 1492, lorsqu'il découvrit l'Amérique. Récemment, des chercheurs ont trouvé des traces de cacao dans des poteries de la civilisation Maya de Colha, situé au Nord de Belize, en Amérique centrale, datant de 600 ans avant J.C. Denrée rare, les fèves de cacao servaient aussi bien d'offrandes aux rois et aux dieux que de monnaie d'échange. Sur les quatorze poteries datant de 600 ans avant JC à 250 ans après JC, trois d’entre elles contenaient des traces de théobromine, composé que l’on trouve quasi uniquement dans le cacao, dont le nom scientifique est Theobroma cacao. D’après cette découverte, l’utilisation du chocolat dans la préparation alimentaire remonterait à 2.600 ans. C'est Anne d'Autriche, infante d'Espagne et épouse de Louis XIII, qui lancera la mode du cacao en France au XVIIe siècle, puis MarieThérèse d'Autriche, qui s'unit à Louis XIV en 1660. Elles seront les ambassadrices zélées de cette "nourriture des dieux" en Europe. Consommé sous forme de boisson, le chocolat fut exclusivement vendu par les apothicaires jusqu'en 1850. A la fin du XVIIe siècle, la Suisse découvre (enfin!) le chocolat et c'est seulement vers 1760 que les Etats-Unis le connaissent à leur tour grâce aux colons anglais. On ne compte pas moins de 15 étapes pour la fabrication du chocolat, entre la récolte de la cabosse (fruit du cacaoyer contenant les fèves de cacao) et le produit prêt à être dégusté. Pour devenir chocolat, la fève du cacaoyer doit être séchée, fermentée, torréfiée, broyée avant de subir l'opération majeure du conchage, un lent et long pétrissage mis au point par Rodolphe Lindt en 1879, qui permet le développement complet des arômes et l'amenuisement de l'âcreté. Le produit prend alors tout son velouté, sa brillance, sa densité. Puis viennent le mélange de la pâte de cacao avec du sucre et éventuellement du lait, le tempérage, le moulage... La teneur en cholestérol du chocolat noir est négligeable (1mg/100g). En outre, le chocolat a des effets neutres sur le taux de cholestérol; il n'est donc pas interdit d'en déguster, raisonnablement bien sûr. 50 Le chocolat est bon pour le moral car il contient plusieurs substances susceptibles d'induire des effets positifs sur le psychisme. Les plus connus sont les effets psychostimulants produits par la théobromine et la caféine. Deux autres substances, la phényléthylamine et la tyramine, sont impliquées dans la sensation de bien-être et ont une structure moléculaire proche de celle de l'amphétamine. Quant à la sérotonine, elle est employée comme antidépresseur en pharmacologie. Lipide du cerveau, l'anandamide qu'il contient produirait des effets relaxants. Riche en minéraux (potassium, sodium, calcium, magnésium, phosphore et fer), le chocolat contient des polyphénols (anti-oxydants) qui nous défendent contre les attaques oxydatives en "capturant" les radicaux libres, à l'origine entre autres du vieillissement de nos cellules. Quelques fausses idées à chasser très vite le chocolat n'est pas responsable d'une prise de poids: consommé en quantité raisonnable, il permet même d'éviter les frustrations et les "grignotages". le chocolat ne donne pas de caries: si l'on n'oublie pas les deux brossages de dents (minimum) par jour... le chocolat ne favorise pas l'acné : aucune étude scientifique ne permet d'affirmer le contraire. le chocolat ne cause pas de crise de foie: il se digère bien et n'entraîne aucune modification de l'activité biliaire. Pour l'anecdote, la crise de foie n'existe pas! En fait, c'est la vésicule biliaire qui est en cause. le chocolat n'engendre pas d'allergies: toutefois, certaines personnes peuvent être allergiques aux ingrédients ajoutés, comme le lait, les noisettes, etc. Les cabosses de cacao Vous justifiez votre petit péché de gourmandise par les bienfaits reconnus du chocolat ? Vous n’avez pas tort. A condition de le consommer le plus noir possible. Le chocolat contient en effet des flavonoïdes dont les effets positifs sur la santé cardiovasculaire sont avérés. Une nouvelle étude montre que ces antioxydants sont moins bien absorbés lorsqu’on consomme du chocolat au lait. L’équipe d’Alain Crozier, de l’université de Glasgow, a mesuré le taux sanguin d’antioxydant chez 12 volontaires après la consommation de chocolat noir (100 g) ou de chocolat au lait (100 ou 200 g). Après la dégustation de chocolat noir, ce taux a augmenté de 20% alors qu’aucun effet comparable n’a été observé chez les mangeurs de chocolat au lait. Ces résultats sont publiés aujourd’hui dans la revue Nature. On savait déjà que ces tablettes plus claires étaient moins recommandables puisqu’elles contiennent plus de sucres et moins d’antioxydants. Les chercheurs se demandent désormais si le lait n’empêche pas l’absorption des flavonoïdes par l’organisme. Un scénario qui pourrait être valable pour d’autres catégories d’aliments puisque les flavonoïdes sont présents dans de nombreux végétaux (fruits, légumes, thé..). Source : SCIENCES & AVENIR – LE NOUVEL OBSERVATEUR 51 Ingrédients : pour 4 à 6 personnes 70 g. de beurre – 70 g. de chocolat noir – 70 g. de poudre d’amandes – 2 œufs + 6 jaunes – 150 g. de sucre semoule 40 g. de cacao en poudre non sucré – 4 blancs d’œufs – 1 pincée de sel – ½ cuillère à café d’extrait de vanille gousse Utilisez de préférence un moule silicone. Préchauffez le four à 180°C. Faites fondre le chocolat au bain marie, ajoutez le beurre et mélangez, puis rajoutez la poudre d’amandes, remuez. Fouettez les œufs entiers et les jaunes avec 150 g de sucre et la poudre de cacao. Incorporez la préparation au mélange précédent. Dans un saladier, battez les 4 blancs d’œufs en neige avec le sel, puis ajoutez 2 cuillères de sucre et continuez à fouetter. Incorporez-les à la préparation au chocolat. Versez dans un moule et mettez au four 25 mn environ. Démoulez le biscuit sur un plat. Laissez refroidir et saupoudrez de cacao. Servez ce gâteau moelleux avec une crème anglaise caramélisée saupoudrée de chocolat noir râpé fin. • • • • Ingrédients : pour 6 personnes 7 jaunes d’œufs – 225 g. de sucre en poudre – 50 cl de crème fleurette – 2 cl de kirsch – 300 g. de chocolat noir de couverture – 200 g. de griottines marinées au kirsch. Faites fondre le chocolat sur feu doux et lissez-le bien avec une spatule. Déposez une couche de chocolat, fine et uniforme, au fond d’un petit moule en silicone (cœur) et mettez au frais durant 1 heure. Fouettez la crème. Fouettez les jaunes d’œufs et le sucre jusqu’à obtention d’un mélange mousseux. Incorporez la crème fouettée et le kirsch. Versez le tout dans une poche. Remplissez les coeurs de chocolat. Couvrez de griottines et faites prendre au congélateur. Pour servir démoulez, puis remettez les petits cœurs à l’endroit, griottines sur le dessus. • • • Ingrédients : 200 g. de chocolat amer – 100 g. de beurre – 30g. de sucre semoule – 4 cuil. à soupe de kirsch – 4 œufs. • • • 52 Faire fondre, sans trop chauffer, au bain-marie, le chocolat, le sucre, le beurre et le kirsch. Rajouter en dernier les jaunes d’œufs sans les cuire. Bien remuer pour obtenir une pommade bien homogène. Incorporer ensuite les blancs d’œufs battus en neige. Verser dans un moule plat. Mettre au congélateur au moins 2h. Au moment de servir, démouler et parsemer de copeaux de chocolat. Servir sur une crème anglaise. ADIRAL - ADIRAL Association d’Aide aux Traitements à Domicile 3, rue Kellermann – C.S. 11004.67451 MUNDOLSHEIM CEDEX Tel. : 03.88.18.08.30 . Fax : 03.88.20.36.32 . www.adiral.fr
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