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Bimensuel
N°1554
7 janvier 2016
MUTU
A
CHRET LI T E
IENN
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L A
S O L I D A R I T É ,
C ’ E S T
B O N
P O U R
L A
S A N T É
Ch. de Haecht, 579
BP 40
1031 Bruxelles
BUREAU DE DÉPÔT LIÈGE X
© GAL
Agriculture
Viens chez moi, j'habite à la ferme
© PHOTOALTO BELGAIMAGE
ESPACE RÉSERVÉ À L’ ADRESSAGE POSTAL
Bonne année 2016,
pleine d’avantages santé
Ici et là, en Wallonie, germent des projets qui unissent exploitants d'une ferme
familiale et personnes au parcours de vie chahuté. Des rencontres humainement riches.
Bien balisées, elles peuvent accoucher de nouveaux départs.
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Cosmétiques
Maladie chronique
Mieux au naturel ?
Être mieux informé
Les produits de soins naturels et bio
séduisent. Pourtant, ils sont loin d'être
inoffensifs pour la santé et ne remplissent
pas toujours leurs promesses vertes.
Cancer, diabète, fibromyalgie,
dépression… Les maladies chroniques
sont multiples. Pour mieux soutenir ceux
qui en souffrent, le Point d'info malades
chroniques de la MC fait peau neuve.
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Social
Le chômeur,
un éternel suspect
Profiteur, oisif voire dangereux. Des
siècles de préjugés et de stéréotypes
planent sur le sans-emploi. Aujourd'hui,
la suspicion prend de nouveaux visages.
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MUTUALITÉ SERVICE
Point info malades chroniques
Être mieux informé et partager son opinion
De nombreuses personnes souffrent d’une maladie chronique c’est-à-dire d’une
affection qui persiste dans le temps. Cancer, diabète, fibromyalgie, sclérose en plaques,
dépression sévère... Les maladies chroniques sont multiples et diverses. Pour mieux
soutenir ces personnes, le Point d'info malades chroniques fait peau neuve.
Au lancement du Point info malades
chroniques
En septembre 2013, soucieuse de faciliter l’accès à une information de qualité, la MC a créé le
Point info malades chroniques. Ce service en
ligne s'adresse aux personnes atteintes d’une
affection chronique et à leurs proches, membres ou non de la mutualité. Il a été mis sur pied
à la suite de plusieurs rencontres de malades
chroniques et d’associations les représentant.
Jusqu’à présent, le Point info s'est attaché à répondre aux demandes individuelles, à éditer
sur le Toile quelques réponses aux questions
les plus fréquentes, à traiter d'une thématique
une fois par mois dans le journal En Marche.
Un service qui s'étoffe
Plusieurs constats sont apparus après deux années de fonctionnement du Point info : les préoccupations des malades chroniques peuvent être
communes, une réponse globalisée est possible ;
les situations peuvent aussi être très différentes
les unes des autres, une réponse personnalisée
est donc nécessaire. On le sait aussi, les personnes ne se résument pas à leur état de santé.
Comme tout citoyen, elles ont une expertise de
vie et des opinions riches d'enseignement. Voilà
pourquoi le Point info malades chroniques
s’étoffe avec une nouvelle plateforme online, à
l'adresse : www.mc.be/maladie-chronique. Au
menu : des informations concrètes, les coordonnées d’associations de patients, des témoignages,
un espace interactif… dont voici le détail.
Les réponses aux questions fréquentes
Quelles sont les interventions liées à une maladie chronique ? Comment concilier maladie
>> Une plateforme
à faire connaitre
Pour informer de l'existence de cette nouvelle
plateforme online sur les maladies chroniques, la
MC diffuse des cartes de visite à glisser facilement
dans un portefeuille. Ces cartes seront diffusées
dans les agences de la MC. N’hésitez pas à en demander mais aussi à les transmettre à vos proches
intéressés par ces questions.
chronique et travail ? Comment gérer la douleur au quotidien ? Comment accompagner un
enfant atteint d’une affection chronique ? Etc.
Les personnes atteintes d’une maladie chronique y trouveront les réponses à leurs principales questions, des informations concrètes et
au faîte de l’actualité, les coordonnées d’institutions compétentes, un relais vers des sources
d'informations complémentaires…
Faciliter les interactions
Accompagner la personne afin qu’elle se sente
comprise et entourée, voilà l’un des objectifs du
Point info. Pour y parvenir, différents outils de
partage entre les patients sont en ligne :
• des témoignages écrits et filmés, récoltés en
collaboration avec des associations de patients ;
• les contacts d’une vingtaine d’associations de
patients avec lesquelles la MC collabore au
quotidien ;
• l’agenda des événements (colloques, formations…) organisés par la MC ou toute autre association et institution créditée d’utilité publique.
© Fotolia
Vivre avec une maladie chronique peut être
une épreuve quotidienne et impacter les relations familiales, la vie professionnelle, les finances… Depuis plusieurs années, la Mutualité
chrétienne (MC) s’investit avec les malades
chroniques et auprès d’eux. Elle a décidé de
franchir un pas supplémentaire dans cet accompagnement, en leur offrant dorénavant un
espace d’informations rigoureuses et fiables
ainsi qu'un lieu d’échanges sécurisé. Cet espace, conçu avant tout pour les membres de la
MC, est cependant ouvert à toute personne qui
souhaite partager ses opinions. La finalité de ce
partage est d'améliorer la situation des malades chroniques en Belgique. Des malades
d’ailleurs très courtisés par des entreprises
commerciales qui n'hésitent pas à manipuler
l'information pour vendre leurs produits, notamment sur Internet.
collaboration avec des associations de patients. L’espace est accessible via l’onglet "Votre
avis nous intéresse" ou directement via
www.mc.be/votreavis
Des publications régulières
Publiés dans En Marche depuis 2014, "Votre
question/Notre réponse" du Point info a couTransmettre et partager
vert un large panel de sujets qui concerLe Point info ouvre également un esnent un grand nombre de malades
Le Point info
pace d’expression libre où chaque
chroniques : le transport et les déouvre également un
commentaire est accueilli avec la
placements dans le cadre de traiespace d’expression
plus grande attention. Trois outils
tement, le statut "affection chrolibre où chaque
sont mis à disposition dans cette
nique", les loisirs et les groupes
commentaire est
perspective :
d'entraide, le soutien aux aidants
accueilli avec
• un module de sondage qui reproches… Ces publications menla plus grande
attention.
cueille les opinions, teste les connaissuelles dans le journal En Marche
sances des internautes et les oriente vers
vont se poursuivre. Désormais, les maune information plus détaillée ;
tières traitées seront en lien avec le thème du
• une plateforme interactive qui donne la possi- mois de l’espace interactif.
bilité de partager des expériences, de donner
un avis et d’interagir avec d’autres patients, des
Encore une question ?
proches de malades chroniques et avec la mu- Comme chaque situation est unique, il est toutualité ;
jours possible d'adresser une question person• un système de chat qui permet de tenir men- nelle via le formulaire de contact disponible en
suellement une séance publique de discussion ligne ou via [email protected]
en direct avec un invité, durant une heure.
La réponse reste assurée par l’équipe du Point
Cet espace interactif sera rythmé, tous les mois, info, dans les trois jours suivant la réception de
par une thématique choisie en fonction de l’ac- la demande.
tualité et des préoccupations venant des ma// POINT INFO MALADES CHRONIQUES
lades chroniques. Le contenu est élaboré en
Des rendez-vous en ligne
Chaque mois autour d'un thème choisi, le Point info malades chroniques invite les internautes à donner leur avis et à débattre d'une question sous la forme d'un chat, sur
www.mc.be/votreavis.
En janvier : la Mutualité chrétienne,
porte-parole de malades chroniques et
syndicat de patients. Un sondage et la plateforme interactive sont en ligne. Elisabeth
Degryse, secrétaire
nationale de la MC, y
adresse un message
aux malades chroniques et ouvre le dialogue. Il sera possible
d’échanger en direct
avec elle, le jeudi 28
janvier, de 11 à 12h.
En février : le cancer, en collaboration
avec la Fondation contre le cancer. Dès le
1er février, le sondage et la plateforme interactive traiteront du cancer sous différents aspects : alcool et cancer, les traitements et le
courage nécessaire face à la maladie. Un chat
permettra d'échanger en direct sur ces questions, avec le Dr Vander Steichel, directeur
médical de la Fondation, le vendredi 26 février, de 11h30 à 12h30.
En mars et en avril, les thèmes seront respectivement les maladies rares (en collaboration avec RDB-Rare Disorders Belgium et RaDiOrg) et les droits du patient.
Point info malades chroniques
>> Consultez de nombreuses informations spécifiques sur www.mc.be/maladie-chronique.
Vous aussi, posez votre question par e-mail à [email protected]. Précisez vos nom, adresse
légale ou numéro de registre national. Un relais vers votre mutualité régionale pourra être organisé si
nécessaire.
7 JANVIER 2016
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EN MARCHE
Témoignages
Face à la maladie chronique, il peut être
bénéfique de savoir que l’on n’est pas
seul à traverser certaines difficultés
ou à se poser des questions. Voici des
extraits de témoignages récoltés auprès
d’associations de patients.
Thierry, atteint de la maladie de Verneuil :
"J'ai eu la chance de rencontrer une dermatologue qui connait la maladie. Les symptômes
de Verneuil étaient présents
bien avant, mais je pensais
qu'il s'agissait d'abcès à répétition, sans jamais imaginer
que cela porte un nom. Aucun
médecin n'avait jamais mentionné cette maladie auparavant. Par méconnaissance sans
doute."
Dominique, atteinte de fibromyalgie :
"Si la douleur et la fatigue ne me quittent
plus depuis des années, j’ai appris à l’apprivoiser et à l’intégrer dans mon quotidien.
Quand le corps ne suit plus, il est impossible
de conserver toutes ses habitudes. J’ai donc dû accepter
mes limites et découvrir de
nouvelles manières de me
réaliser. Je prends appui sur
mes ressources. Je ne néglige aucune piste
qui pourrait me faire du bien. J’ai aussi repensé mon mode de fonctionnement pour
mieux planifier les activités, gérer mon
temps, prévenir les situations de stress."
Laetitia, atteinte de la maladie de Crohn :
"Il faut s'entourer de personnes sincères
et ne pas hésiter à faire appel à d’autres
patients qui souffrent comme
nous, via les groupes sociaux,
par exemple. Ma motivation à
moi, c'est mon chéri. Il donne
un but à ma vie, un sens à mon
combat. J'aimerais le lui rendre et c'est pour
cela que je ne baisse pas les bras. La vie ne
s'arrête pas avec la maladie."
>> D’autres témoignages sur
www.mc.be/maladie-chronique
ACTUALITÉ
À suivre
Je pense aussi à moi
L'an neuf et ses éternelles promesses
Adeslatuqcueinzaine
Belles promesses du Nouvel An. Chaleureux souhaits partagés en famille.
2016, c'est juré : on se verra plus souvent… Et aussi, on veillera à se ménager du temps, à profiter plus de la vie, à soigner notre corps, à abandonner
nos mauvaises habitudes, etc. Les bonnes résolutions sont de coutume. Les
abandonner en cours de route aussi.
Importance
de la gratitude
À l’entame de cette nouvelle année,
osez chaque jour vous remercier pour ce que
vous vous êtes donné à vous-mêmes
et aux autres !
Cela peut être de grandes actions accomplies,
mais aussi et surtout, ces petites choses
qui illuminent votre quotidien (merci à cet ami
pour le coup de téléphone agréable,
merci à moi-même d’avoir fait ma séance de
sport…).
Cette démarche vous apportera bien-être et
regain d’énergie !
jepenseaussiàmoi.be
© Masterfile_Radius Images_BELGAIMAGE
Surfez sur www.jepenseaussiàmoi.be
et découvrez les nombreux bienfaits de la pratique
de la gratitude au quotidien !
Certaines dates du calendrier, parce qu'elles introduisent une rupture dans la routine quotidienne,
seraient propices aux "nouveaux départs". Un effet fresh start comme l'observent des chercheurs
américains qui ont analysé, entre autres, l'usage
du mot "régime" au lendemain des fêtes.
raisons de voir s'évanouir dans la nature les
bonnes résolutions une fois formulées.
Et là aussi le monde du virtuel semble avoir saisi le
créneau. Ici, une liste de résolutions à cocher et à
s’auto-envoyer en rappel. Là, l'élaboration de véritables plans d'actions dignes des stratégies
Pourtant, à bien y réfléchir, un chiffre en plus sur d'entreprise. Là encore, le recours à un soutien
le calendrier, est-ce que cela change vraiment par PC interposé. Une manière interactive et chifquelque chose ? D'aucuns avancent que oui. Pour frée de remplacer les post-it qui nous rappellent
les êtres humains que nous sommes, les balises nos engagements ou le petit calepin de nos mesdans le temps seraient vitales. Comme l'alternance sages personnels. Comme l'explique Guy Sydor,
jour/nuit, comme le cycle des saisons ou encore le psychologue et webmaster à l'origine d'un site de
rythme des semaines, le séquençage en années suivi personnalisé (1) : "Il est nécessaire de garder
fait partie intégrante de nos vies. Nos existences ses objectifs en tête. Pas facile lorsqu'on a un emadoptent volontiers la cadence. Avec
ploi du temps fort chargé ! Personneld'autant plus d'entrain que ce passage
lement, j'utilisais des petits papiers sur
CERTAINES DATES
à l'année nouvelle concerne un grand
lesquels j'inscrivais mes objectifs, à la
DU CALENDRIER,
nombre d'autres humains aux alenmanière de 'to do-lists'. Rapidement
PARCE
QU'ELLES
tours et marque une forme de renaismon bureau en était rempli et je devais
INTRODUISENT
UNE
sance.
tout réorganiser. J'ai alors eu l'idée de
RUPTURE DANS
créer cet outil qui me rappellerait mes
LA ROUTINE
objectifs à des moments déterminés.
Entendons-nous, nos résolutions de
Plus besoin de petits papiers !"
début d'année ne verseront pas néQUOTIDIENNE,
cessairement dans l’exceptionnel. Les SERAIENT PROPICES
plus courantes vont de la perte de
Ne soyez pas trop ambitieux, ne soyez
AUX "NOUVEAUX
quelques kilos à l’arrêt de fumer, en
pas trop discret non plus sur vos résoDÉPARTS".
passant par la reprise du sport… ;
lutions, ne vous dispersez pas dans
même si la créativité en la matière est
des projets divers et variés, n'imagipotentiellement infinie. Des souffleurs électro- nez pas que vous allez changer du tout au tout…
niques d’idées viennent en aide à ceux qui seraient Les conseils fourmillent pour accompagner les plus
en mal d’intentions ou à la recherche de l’insolite. résolus. Les messages de déculpabilisation en cas
Par contre, le problème résidera dans la durée, d'échec aussi. Car il n'est pas facile de ménager
dans l'après-déclaration de bonnes intentions. Sur notre liberté de prendre telle ou telle résolution et
le chemin du changement, les tentations et les l'obligation morale que nous portons vis-à-vis de
risques d'abandon sont légion. Manque de volonté ? nous-même à la réaliser. Sacré combat avec nousEngagement hâtif dans un projet insuffisamment même…
préparé ? Résolution prise pour correspondre aux Et si on réfléchissait à la manière de fêter nos résouhaits de son entourage mais à laquelle on solutions, d'enterrer celles que l'on aura atteintes
adhère peu soi-même ? Démesure des intentions ou celles que l'on aura abandonnées, de re-boosde changement ? Habitude à la procrastination – ter celles qui sont en bonne voie?
c'est-à-dire à remettre au lendemain ce que l’on
// CATHERINE DALOZE
devrait faire le jour même ? Elles sont multiples les
(1) http://mesbonnesresolutions.net/
7 JANVIER 2016
3
EN MARCHE
ÉCHOS
ref
b
en
Quand un parent
boit
Face à un père, une mère, un aîné qui
boit, les enfants ressentent souvent
la peur, qu'elle soit liée au comportement du parent dépendant vis-à-vis
d’eux, à ses actes déplacés en public, à
ses problèmes de santé et accidents, à
la menace latente d’une perte d’emploi… À l’âge où d’autres adolescents
s’éloignent dans la sérénité, quittent
par exemple le foyer pour un kot, il
leur est difficile de partir : en raison de
la peur de ce qui va se passer pour les
autres membres de la famille dont ils
se sentent responsables, d’un sentiment de culpabilité de les "abandonner", de l’illusion de perdre un contrôle de la situation… qu’ils n’ont de
toute façon pas.
Le Réseau dépendance Bruxelles-Est a
mis en ligne un nouveau site Internet
destiné aux enfants dont l’un des parents est ou a été dépendant à l’alcool.
Ils y trouveront des réponses aux
questions qu'ils se posent, des réflexions pour les aider à comprendre
ce qu'ils vivent et des pistes pour sa-
voir comment réagir. Puis-je aider
mon parent qui boit ? À qui en parler ?
Suis-je obligé de dire la vérité si on me
pose des questions ? Dois-je cacher les
bouteilles, les clés de voiture ?... sont
autant de questions abordées online. À
la première question relative à la possibilité d'aider le parent qui boit, la réponse fuse, très nette : "Non. La personne doit décider elle-même de se soigner. Personne d'autre ne peut le faire et
surtout pas ses enfants qui sont déjà,
du fait du problème d'alcool de la mère
ou du père, dans une position très délicate." Puis le propos se nuance, évoquant une manière indirecte d'aider,
en parlant à certaines personnes, même si cela s'avère souvent compliqué.
"La situation est trop lourde pour garder cela pour soi. Il est essentiel de pouvoir s’adresser à un adulte de confiance
afin d’être écouté, compris. Il importe
que cette personne respecte et ne juge
pas le parent qui boit. Un médecin, un
psy, un prof, un éducateur, un membre
de la famille élargie, un voisin… peuvent
Mieux encadrer
les loyers en Wallonie
>> Un trajet de réintégration
sans sanction
"Reprendre le travail après une incapacité
de travail doit être volontaire et ne peut
être lié à des sanctions financières" : tel
était le message lancé il y a peu au gouvernement fédéral par les syndicats et le
patronat réunis au sein du Groupe des 10.
La Mutualité chrétienne leur avait emboîté le pas (lire l'article "Personne n'est
malade par plaisir" publié dans EM le
17 décembre dernier). Bonne nouvelle : le
gouvernement fédéral suivra leur avis
sur le trajet de réintégration professionnelle des malades en incapacité de travail.
Plus d'un Wallon sur trois est locataire, tout comme plus d’un Bruxellois
sur deux. Ce n'est pas forcément un choix. S'il ne peut bénéficier d'un
logement social, il doit se tourner vers le secteur privé, pour lequel les
loyers sont librement fixés. Cela peut conduire à certains abus. Les Équipes
populaires interpellent depuis longtemps les politiques pour encadrer
les loyers. Le dossier avance !
>> Formation en alternance
Se former pour accéder plus facilement
au marché de l'emploi ? Les chômeurs
sont nombreux à emprunter cette voie.
La réglementation du chômage a été
adaptée afin d'harmoniser plusieurs filières de "formations en alternance",
ces formations qualifiantes alliant
théorie et apprentissage en milieu
professionnel. La brochure "La formation en alternance et le droit au chômage" fait le point sur les possibilités
d'entreprendre ce type de formations
tout en conservant le droit aux allocations d'insertion ou de chômage.
Infos : La formation en alternance et le
droit au chômage • ASBL Atelier des droits
sociaux • 3 EUR • 02.512.71.57 •
www.atelierdroitssociaux.be
© Ph. Turpin BELPRESS
"Il est grand temps de mettre en œuvre un encadrement des loyers qui réponde à ces objectifs. Il s’agit d’une
mesure réaliste et qui n’attend qu’un
peu de bonne volonté politique pour
être mise en place, explique Christine
Steinbach, présidente des Équipes
populaires. Nous plaidons pour une
formule qui fait correspondre le montant du loyer aux caractéristiques
réelles du logement." Cette grille de
loyers de référence devrait être établie par type de bien et prendre en
compte une série de critères : taille,
nombre de chambres, types d'immeuble, vétusté, qualité des sanitaires, performance énergétique,
qualité des espaces extérieurs, situation géographique… Elle devrait être
publiée et accessible à tous. "Dans ce
système, la liberté contractuelle entre
bailleur et locataire reste de mise mais
les parties étant inégales, leur rapport
doit être rééquilibré, plaide Christine
Steinbach. Cet objectif peut être at-
teint grâce à la mise en place d'instances intermédiaires, sous forme de
commissions paritaires locatives. Ces
commissions, composées de représentants de bailleurs et de locataires, doivent recevoir la possibilité d'arbitrer
et de rendre un avis sur la base des
grilles."
Cette forme d'encadrement des
loyers serait-elle prête d'aboutir en
Wallonie ? Les Équipes populaires
veulent y croire. Le Gouvernement
wallon a inscrit à son agenda politique la grille de loyers de référence
et la mise en place de Commissions
paritaires locatives pilotes. Pour
avancer dans le dossier, des parlementaires ont récemment déposé un
projet de résolution en ce sens. C’est
dans ce cadre que les Équipes populaires ont pu répercuter la position
qu’elles défendent, avec d’autres acteurs, au sein du Rassemblement
wallon pour le droit à l’habitat.
7 JANVIER 2016
occuper cette place. Un professionnel
spécialisé en alcoologie (médecin généraliste, psychiatre, psychologue,
psychothérapeute) peut aussi être une
personne ressource de par sa connaissance du problème de l’alcoolisme et de
ses effets sur les proches."
Le site propose aussi quelques suggestions de lectures, appropriées selon les tranches d'âge. Il rappelle qu’il
est possible de trouver de l'aide auprès
de son médecin généraliste, du centre
PMS de l'école ou de tout autre service
psychomédicosocial (service de santé
mentale, planning familial, SOS enfants...). Il signale également les numéros d'appel des services d'aide
et d'écoute par téléphone : le 103
(Écoute-enfants), de 10h à minuit, et le
107 (Télé-accueil), 24h/24.
// WWW.MONGENERALISTE.BE
>> Plus d'infos:
www.quandunparentboit.be
Titres-services,
version 2016
>> Des revalorisations ciblées
Dans le cadre de la liaison au bien-être
des allocations sociales, des revalorisations ciblées sont apportées à des cohortes d'invalides et de pensionnés au 1er
janvier 2016. Les indemnités des titulaires salariés en incapacité depuis 6 ans
sont augmentées de 2%. Il s’agit des titulaires devenus incapables de travailler
entre le 1er janvier et le 31 décembre
2010. Cette mesure ne s’applique pas aux
minima. Par ailleurs, les pensions des salariés et des indépendants qui ont pris
cours en 2011 sont augmentées de 2%.
"La situation
est trop lourde pour
garder cela pour soi.
Il est essentiel de
pouvoir s’adresser à
un adulte de confiance
afin d’être écouté,
compris."
4
EN MARCHE
Depuis le 1er janvier, la compétence des titres-services est régionalisée.
Régions wallonne, flamande et bruxelloise déterminent chacune leur
politique. Une différence dès à présent : la déductibilité fiscale.
En Wallonie, tout comme à Bruxelles
et en Flandre, c'est Sodexo qui assurera encore la délivrance des titresservices. La société d'origine française, implantée dans plus de 80
pays, a remporté le marché public auprès des trois entités. Mais attention,
si cet émetteur de titres-services papier ou électroniques reste identique,
le numéro de compte, lui, est modifié.
À chaque entité son numéro de compte - à n'utiliser qu'à partir du 1er janvier
2016. Les login et mot de passe de
l'utilisateur restent inchangés. Le prix
d'achat du titre-service également :
9 euros.
Par contre, au regard du passé, une
différence majeure se fait jour : le niveau de déductibilité fiscale. On le
sait, le financement du système des titres-services n'était pas sans poser
question. Le transfert de compétences
du Fédéral aux Régions a ranimé le
débat. À l'origine du problème : le
succès du dispositif (plus d'un million
d'utilisateurs en 2014), provoquant
une hausse importante du budget public qui y est consacré. Mais aussi la
hausse du coût salarial liée avec l'ancienneté croissante du personnel. Ci
et là, des suggestions pour garantir la
viabilité du dispositif et conserver un
système abordable avaient émergé :
limiter l'utilisation des titres-services,
différencier le prix en fonction des revenus, limiter le groupe-cible voire
supprimer la déduction fiscale…
Au final, les choix politiques se portent sur une réduction de la déduction
fiscale. En Wallonie, le régime avait
déjà subi une cure d'amaigrissement
en 2015, qui se poursuivra : "L’utilisateur ayant sa résidence principale en
Wallonie bénéficie d’une réduction
d’impôts de 0,90 euro par titre-service
sur les 150 premiers titres-services émis
sur l'année ". En Région bruxelloise, le
© P. Rousseau BELPRESS
La MC veille chaque jour à offrir un service optimal à ses affiliés. Si le suivi
d'une demande n'a pas été à la hauteur
des attentes, ceux-ci peuvent le faire
savoir en signalant d'abord leur plainte
auprès de leur Mutualité régionale : en
se rendant auprès de l'agence de leur
choix, en envoyant un courrier postal à
leur Mutualité régionale ou en complétant un formulaire en ligne (www.mc.be/
plainte). Dès réception, une première
réaction est garantie dans un délai de
sept jours, et le traitement complet de la
plainte s'effectue dans les meilleurs délais (max. trente jours). Si l'affilié n'est
pas d'accord avec la manière dont la
plainte a été traitée, il peut prendre
contact avec le médiateur national soit
par courriel ([email protected]), soit en
complétant un formulaire de médiation
en ligne (www.mc.be/mediation), soit
par courrier postal adressé à l'ANMC, à
l'attention du médiateur, chaussée de
Haecht 579 BP40 à 1031 Bruxelles. Une
première réaction est apportée endéans
les sept jours et le traitement de la plainte s'effectue dans les meilleurs délais
(max. trente jours).
système suit une voie similaire dès
2016 : la déduction fiscale est réduite.
Elle sera de 1,35 euro par titre-service
pour les 155 premiers titres-services
émis. En Flandre, la déduction fiscale
est deux fois plus élevée qu'en Région
bruxelloise : 2,70 euros par "dienstencheque", avec un maximum de 155 par
an également.
Précisons enfin que les titres-services
achetés en 2015 restent valables huit
mois après leur émission et sont encore utilisables indistinctement dans
les trois Régions du pays. En revanche, les titres-services achetés en 2016
ne seront plus valables qu’auprès
des entreprises agréées par la Région
dans laquelle l'utilisateur réside.
Matière à suivre, car la viabilité économique du dispositif reste délicate.
// CD
>> Plus d'infos:
www.titresservices2016.be •
02/401.31.60 (pour la Région
bruxelloise) et 02/401.31.70
(pour la Wallonie).
© BSIP_Reporters
Les enfants dont un parent a une consommation problématique
d’alcool vivent des situations complexes et douloureuses. Une grande
solitude est généralement ressentie. Un nouveau site est conçu pour
eux. Une manière de les guider dans le "comment réagir ?".
>> Gestion des plaintes :
nouvelle procédure
SANTÉ
Soins du corps
Les cosmétiques
naturels
ou bio, meilleurs
pour la santé ?
De fausses
idées circulent sur
les cosmétiques
naturels et bio.
Verts et
écologiques
ne veulent pas dire
pour autant
meilleurs pour
la santé.
Savon, crème hydratante, maquillage, gel douche, déodorant, dentifrice, shampoing… : l’univers des cosmétiques se décline aujourd’hui en
version naturelle ou biologique. Trônant dans un nombre croissant de
salles de bains, ils représentent environ 10% du marché de l'hygiène et de
la beauté. Vendus quasi exclusivement
dans les magasins spécialisés et en
pharmacies il y a dix ans, ils ont rejoint
depuis les rayons des grandes surfaces, investissent le réseau de vente à
domicile et se déploient sur des sites
Internet spécialisés.
Pour le consommateur, les choses sont
loin d'être simples. Qu'est-ce qui différencie un produit naturel d'un produit
bio ? Pourquoi existe-il tant de labels
bio ? Sont-ils fiables ? Les produits naturels présentés comme "100% sains et
sûrs" le sont-ils réellement ? Les cosmétiques conventionnels d'origine chimique sont-ils vraiment dangereux
pour la santé ? Tentons d'y voir plus
clair.
Nocifs, les cosmétiques
conventionnels ?
"Il n'y a aucune raison de se méfier a
priori des cosmétiques conventionnels
parce qu'ils comporteraient des substances chimiques, assure d'emblée
Joëlle Meunier, pharmacienne et expert cosmétiques au SPF Santé pu-
blique. Les produits cosmétiques sont
soumis à une réglementation européenne stricte sur la composition, la sécurité d'utilisation et l'étiquetage." Le
règlement dresse notamment une liste
de composants naturels et chimiques
garantis comme inoffensifs pour la
santé, assortie, si nécessaire, de restrictions quant à leur usage ou à leur dosage. Il existe aussi une liste de substances dont l’utilisation est interdite en
raison de leur nocivité pour la santé.
"Au niveau européen, les cosmétiques
font l'objet d'une surveillance permanente. Chaque pays membre récolte et
fait remonter les signalements d'effets
indésirables graves (réactions allergiques graves qui peuvent se manifester
pour des troubles respiratoires, un gonflement du visage...). L'utilisation et le
dosage des substances sont régulièrement réévalués en fonction des études
toxicologiques", complète la pharmacienne.
Qu'en est-il des parabènes utilisés comme conservateurs et barrière antibactérienne dans les formulations cosmétiques ? Ces composés chimiques sont
en effet suspectés d'être des perturbateurs endocriniens et d'avoir une incidence sur la fertilité et sur certains cancers. Joëlle Meunier répond sans ambages : "Depuis 2014, quatre parabènes
(méthyl, éthyl, propyl- et butyl parabènes) restent autorisés avec des con-
Entre allégations
trompeuses et labels
Les confusions, allégations et publicités trompeuses sont monnaie
courante sur le marché des produits de soins naturels et biologiques. La faute, notamment, à
l'absence de réglementations européennes claires et contraignantes
en la matière, comme le dénonce
Test-Achats. "Le Conseil de l'Europe
a défini la notion de produit naturel.
Mais cette définition est vague et il
ne s'agit que de recommandations".
Résultat : des tas de produits s'affichent naturels mais contiennent
en réalité peu de composants naturels.
Quant aux produits bio, des labels
existent pour attester que les composants naturels sont cultivés selon les méthodes de l'agriculture
biologique. Mais ils ne sont soumis
à aucune cadre légal contraignant
et leurs garanties et cahiers des
charges sont très inégaux. Cela
peut aller du label propre à une
chaîne de magasins à des labels internationaux contrôlés par des organismes indépendants. "Les autorités européennes attendent un
standard international, l’ISO, mais
ne prévoient pas de réglementation
contraignante. Une tentative d’harmonisation des labels indépendants
- Cosmos - n'a que partiellement
abouti", regrette Joëlle Meunier, expert cosmétiques au SPF Santé publique.
En Belgique, pour aider un tant soit
peu le consommateur à s'y retrouver, un guide des labels pour une
consommation responsable existe
depuis de nombreuses années à
l'initiative de deux associations,
Netwerk bewust vertbruiken et Ecoconso, avec le soutien financier du
SPF Santé publique. Dans le secteur
des cosmétiques, pas moins de 17 labels y sont répertoriés dont Ecocert,
Nature et Progrès, Max Havelaar,
BDIH, Cosmébio… et Cosmos Standard qui s'est fixé pour ambition
d'harmoniser les labels au niveau
européen. Mais les labels bio, quels
qu'ils soient, ont pour fonction d'offrir des garanties en ce qui concerne
l'origine, la composition et la transformation des substances. Pas sur
les effets sur la santé...
>> Plus d'infos : www.infolabel.be. Ecoconso a aussi édité des
brochures et fiches-labels. Infos : 081/73.07.30 • www.ecoconso.be
MAGE
BELGAI
OALTO
© PHOT
Réputés plus respectueux de l'environnement et plus sains que les cosmétiques conventionnels, les produits de soins naturels et bio séduisent de plus
en plus. Pourtant, ils sont loin d'être inoffensifs pour la santé et ne remplissent
pas nécessairement leurs promesses vertes.
centrations maximales jugées sûres et,
pour les deux derniers, leur utilisation
est interdite dans les produits fessiers
pour les petits". La sécurité des cosmétiques conventionnels a ainsi été renforcée. La spécialiste convient toutefois
qu'une substance reste sur la sellette :
le methylisothiazolinone (MIT). Or, depuis l'interdiction de plusieurs parabènes, elle est intégrée par de nombreux fabricants dans les préparations.
Cet agent conservateur peut provoquer
des allergies ou eczémas de contact
dont les cas se sont multipliés ces dernières années. La réglementation européenne concernant la concentration
de la MIT autorisée dans les produits
cosmétiques ne cesse de changer au vu
du nombre croissant d’allergies.
Naturel ne signifie pas sain
"De fausses idées circulent aussi sur les
cosmétiques naturels et bio. Verts et écologiques ne veut pas dire pour autant
'meilleurs pour la santé' ou 'exempts
d'allergies'", constate Test Achats. Marie Baeck, dermatologue aux Cliniques
universitaires St-Luc renchérit : "Les
gens pensent à tort que, puisqu'ils
proviennent de plantes, ces produits
peuvent être utilisés en toute sécurité.
Les plantes ne sont pas aussi inoffensives qu’on ne le pense ; certaines sont
très toxiques et allergisantes. Ensuite,
comme leurs homologues conventionnels, les produits naturels et bio contiennent des substances qui peuvent provoquer des irritations et des réactions allergiques de contact sur le peau, les paupières, le cuir chevelu…" C'est le cas de
substances parfumantes (le limonène
et le linalol par exemple) mais aussi
des huiles essentielles, particulièrement allergisantes. Certaines sont photosensibles et changent au contact de
l'air et de la lumière, ce qui peut provoquer des réactions allergiques. Autre
point d'attention soulevé par la dermatologue : dépourvus de conservateurs chimiques, les produits naturels
et bio n'offrent pas toujours la même
garantie de stabilisation ni de protection bactérienne. Leur durée de conservation est donc plus réduite et les
risques d'oxydation et de contamina7 JANVIER 2016
5
EN MARCHE
tion élevés. Dès le premier usage, ces
produits sont susceptibles de voir proliférer des micro-organismes et de provoquer des infections.
"Comme dermatologues, nous voyons
de plus en plus de personnes nous consulter pour des allergies liées à l'usage
de tels cosmétiques. Des cas très graves
parfois, avec des eczémas sur tout le
corps, nécessitant le recours à des traitements systémiques et empêchant
le patient de poursuivre ses activités
habituelles. Il est crucial de rappeler
que ce n’est pas parce qu’un produit est
naturel ou biologique qu'il est exempt
d'allergènes, insiste le Dr Baeck. Je
conseille généralement à mes patients
l'achat de produits neutres avec le
moins d'ingrédients possibles pour
éviter les allergies et, le cas échéant, repérer plus facilement les substances
problématiques. Et si un cosmétique ou
une gamme de cosmétiques convient,
l'adopter. Multiplier les produits ou en
changer régulièrement augmente le
risque de réactions indésirables."
Un dernier conseil encore : Les cosmétiques agissent à la surface du
corps. Mais de nombreux autres facteurs ont des effets en profondeur
sur la peau : ce que l'on mange et boit,
le stress, la qualité de l'air ou encore la
consommation de tabac. Pour conserver une belle peau, adopter une
bonne hygiène de vie est donc essentiel.
// JOËLLE DELVAUX
Gare aux cosmétiques maison
Fabriquer soi-même ses cosmétiques est devenu très tendance. Conseils et recettes
se déploient dans des livres et magazines, se visionnent sur Internet. Des ateliers de
groupe permettent de se lancer dans l'aventure. Les motivations sont multiples et
variées mais elles relèvent toutes, en définitive, d'un choix philosophique et éthique
d'une vie plus respectueuse de la nature, plus saine aussi. Pourtant les produits
naturels et bio sont loin d'être inoffensifs pour la santé. C'est encore plus vrai pour
les produits que l'on concocte soi-même dans sa cuisine. Il ne suffit pas de se laver
les mains, de stériliser ses petits pots ou de désinfecter ses ustensiles pour garantir
de bonnes conditions de sécurité et d'hygiène lors de la fabrication de ses crèmes,
baumes et autres cosmétiques maison. Sans conservateur, le produit se dégrade dès
sa première utilisation et sa durée de vie est très courte. La vitamine E ou l'extrait de
pépins de pamplemousse, par exemple, ne suffisent pas. Le risque de prolifération
des bactéries est aussi très élevé, en particulier dans les solutions aqueuses. D'autre
part, les procédés de fabrication, le dosage des ingrédients - en particulier celui des
huiles essentielles - et le mélange des substances exigent rigueur et compétences.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la fabrication de cosmétiques est strictement
réglementée au niveau européen. "Seuls les pharmaciens, médecins, toxicologues ou
diplômés d'un master en cosmétologie sont autorisés à valider la sécurité d’une formule, explique Joëlle Meunier, experte en cosmétiques au SPF Santé publique. Il est
indispensable de pouvoir évaluer la sécurité des ingrédients et des formules afin d'éviter les effets indésirables, ajoute la spécialiste. En outre, un cosmétique qui convient à
une personne peut ne pas convenir ou même être totalement déconseillé à une autre."
Et de mettre en garde : "Toute personne qui propose des formules dans des ateliers de
cosmétiques sans les avoir fait valider par une évaluateur disposant de l'un des titres
requis se trouve dans l'illégalité et est passible de poursuites". À bon entendeur…
"Même pour des professionnels habilités à fabriquer des cosmétiques, c'est loin d'être
évident, ajoute pour sa part le Dr Marie Baeck, dermatologue. Un cosmétique doit répondre à des exigences de qualité, de stérilité et d’innocuité notamment au niveau des
allergies. Un cosmétique fabriqué à la maison est souvent à l’antipode de ces exigences. Nous observons régulièrement les effets indésirables de ces produits faits
maison sur la peau de nos patients. J'émets donc les plus grandes réserves sur cette
pratique", conclut-elle.
SOCIAL
Histoire
Documentaire
Le chômeur, un éternel suspect Le contrôle des chômeurs
Profiteur, oisif, paresseux, voire dangereux. Un détour par l'histoire nous montre que des siècles de préjugés et de stéréotypes planent sur le sans-emploi. Mais la suspicion prend aujourd'hui de nouveaux
visages, en particulier dans le contexte des politiques d'activation : le chômeur doit inlassablement prouver qu'il cherche du travail même si c'est avant tout l'emploi qui fait défaut.
Histoire d'une stigmatisation
Il y a près de quarante ans, Hubert Dewez, syndicaliste et grand historien du mouvement ouvrier belge,
publiait - sous le nom de Jean Neuville - L'ouvrier suspect, le deuxième tome d'Une histoire du mouvement ouvrier en Belgique (aprèsL'ouvrier objet) paru
aux Éditions ouvrières.
En publiant aujourd'hui Le chômeur suspect, le Centre d'animation et de recherche en histoire ouvrière
et populaire (Carhop) et le Centre de recherches et
d'informations socio-politiques (Crisp) ont voulu
compléter l'œuvre de celui qui fut aussi leur fondateur.
S'appuyant sur des sources inédites - y compris des dessins et caricatures - l'ouvrage examine les représentations et discours développés à l'encontre des chômeurs, particulièrement depuis le 19e siècle. Il fournit les clés de l'histoire de l'assurance chômage et met en lumière les enjeux fondamentaux que la focalisation sur
des boucs émissaires dissimule.
>> Le chômeur suspect, histoire d'une stigmatisation • Sous la direction
de Florence Loriaux • éd. Carhop-Crisp • 2015 • 286 p • 19 EUR. Un colloque
a été récemment consacré aux préjugés sur le chômeur suspect. Les exposés
peuvent être écoutés sur www.carhop.be • Infos : 02/514.15.30
leur remise au travail a valeur de sanction punitive et s'impose dans une
perspective morale d'intégration dans
la société.
Plongée dans les bureaux de l'Office national de l'emploi (Onem) de
Charleroi. Face à la caméra, le destin d'hommes et de femmes est
scellé. Bureau de chômage, un documentaire "coup de poing",
révèle la réalité du contrôle de la recherche active d'emploi.
De l'assistance à l'assurance
et inversement
"Ce sont la révolution des idées sociales
et l'émergence des syndicats, à la fin du
19e siècle, qui ont modifié ces images",
avance Florence Loriaux. De désœuvré et dangereux, le chômeur devient
un travailleur qui a perdu son emploi
de manière involontaire. Quant au
chômage, il n'est plus un problème individuel dû à l’imprévoyance mais il
trouve son origine dans l’organisation
des économies. Longtemps traité par
l’assistance, le chômage commence à
être perçu comme un risque assurable. Les premières caisses de chômage
se mettent ainsi en place à l'initiative
des syndicats. Malgré cette évolution,
le discours moralisateur se perpétue.
Ainsi, en 1913, alors que 85% des ouvriers sont affiliés à une caisse, l'imprévoyance de ceux qui n'ont pas jugé
bon de s'assurer est vivement vilipendée.
Après la Seconde Guerre mondiale,
l'assurance chômage obligatoire nait
avec la sécurité sociale et l'État se fait
protecteur. La période de plein emploi
qui s'ensuit fait baisser quelque peu
la pression sur les chômeurs. Le répit
ne sera pas long car les crises économiques qui accompagnent la fin du
20e siècle remettent à l’honneur les
critiques.
"Dans notre histoire sociale, le seul
moment où le chômeur a été auréolé
d'une image positive, c'est pendant la
Première Guerre mondiale, résume Florence Loriaux. Ceux qui refusaient de
travailler pour l'ennemi étaient en effet
considérés comme des héros par leurs
compatriotes. Mais cela n'a pas duré."
On constate par ailleurs que chaque
fois que le chômage augmente, le discours de culpabilisation des chômeurs se fait plus incisif. C'est aussi
lors des périodes de chômage massif
que les mesures anti-chômeurs sont
les plus fortes. Ce fut le cas dans les années 1930 puis dans les années 198090. Mais tous les chômeurs ne sont
pas égaux devant les stéréotypes et
les discriminations. Les femmes, les
étrangers, les jeunes et les vieux sont
toujours les premiers visés.
Aujourd’hui encore, alors que les
crises structurelles de l’emploi se succèdent, la responsabilité de l’individu
s'invite au cœur du débat. Quant à
l'assurance chômage, la logique d'assistance s'y diffuse subrepticement.
Conséquences de ces politiques ? Des
exclusions de l'assurance chômage
par milliers et une paupérisation accrue des travailleurs sans emploi.
"Cette situation ouvre un nouveau
champ de luttes aux mouvements sociaux qui considèrent que la solidarité
reste le dernier rempart pour la défense
de nos démocraties menacées par les
dérives du néo-libéralisme", conclut
Florence Loriaux.
// JOËLLE DELVAUX
7 JANVIER 2016
6
EN MARCHE
© Cinéart
© Carhop
Le chômage de masse est devenu
une réalité structurelle dont notre société semble d'ailleurs s'accommoder.
Partie prenante de notre paysage quotidien, il affecte non seulement les travailleurs privés d'emploi mais aussi
leurs proches. Ce phénomène a également des conséquences collectives
puisqu'il contribue à la dégradation
de la situation de bon nombre de travailleurs salariés. De manière globale,
l'emploi est devenu plus précaire et
plus flexible, tandis que les salaires
sont soumis à modération.
Paradoxalement, le chômeur est très
souvent présenté comme responsable
de sa situation. Cette stigmatisation
s'accompagne de nombreux autres
clichés : il vit aux crochets de la so- manque de travail rend suspect. Le fait
ciété, fraude le système, se complait de ne pas travailler est ainsi souvent asdans l'inactivité... Tous nourrissent socié à l'oisiveté, mère de tous les vices."
l’imaginaire collectif de la vision d’un Un retour sur le passé fait apparaître
les expressions diverses qu’a prichômeur profiteur.
ses la suspicion à l’égard
Les discours anti-chômeurs,
Tous
des chômeurs. Ainsi,
largement véhiculés dans
les chômeurs
dès le 14e siècle, la lutte
l'opinion publique et
ne sont pas égaux
s'organise contre les
devant les stéréotypes
partagés par de nomet les discriminations.
indigents, très nombreux acteurs poliLes femmes,
breux à errer dans les
tiques, contribuent à
les étrangers, les jeunes
rues. Perçus comme
justifier ou conforter la
et
les
vieux
dangereux, ces "sansmise en place de mesont toujours les
ouvrages", vagabonds
sures comme le renforcepremiers visés.
ou misérables sont aussi
ment des contrôles, le durconsidérés comme "inutiles
cissement des conditions d'octroi des allocations d'insertion ou en- au monde". "Ce concept d’inutilité
core l'accélération de la dégressivité publique, hérité de l’Antiquité, reprend
des allocations de chômage. Cette der- vigueur dans une société qui découvre
nière, par exemple, est légitimée par le capitalisme", observe Florence Lol'idée que la baisse du revenu de rem- riaux.
placement contraint à reprendre un Avec le 16e siècle, l’enfermement deemploi. Elle laisse totalement de côté vient un des moyens de lutter contre
le chômage en exerçant à la fois une
la question du manque d'emplois.
étroite surveillance des individus et
en remettant au travail forcé les valides
Le travail, un devoir moral
"La stigmatisation dont les chômeurs oisifs. "Les institutions qui se mettent
sont l'objet n'est pas neuve, constate en place jouent un rôle de régulation en
Florence Loriaux, historienne et coor- période de chômage et diminuent les
dinatrice d'un livre très documenté, in- risques de révoltes en période d’expantitulé Le chômeur suspect, histoire d'une sion",explique l'historienne. En fait,réstigmatisation (lire l'encadré ci-contre). sume-t-elle, jusqu'au 19e siècle, la viDepuis toujours, dans les sociétés qui sion qui prévaut est d'offrir assistance
conçoivent le travail comme un devoir aux "accidentés de la vie" qui réponmoral engageant la responsabilité dent à des critères de moralité. Quant à
individuelle de chacun, l’absence ou le ceux qui sont désœuvrés mais valides,
sur pellicule
Les cœurs battent la chamade
dans la salle d'attente. Les visages
sont anxieux, les esprits préoccupés.
Convoqués par l'Onem, les travailleurs sans emploi viennent prouver
qu'ils entreprennent des démarches
pour trouver du boulot. S'ils ne sont
pas convaincants, ils risquent une radiation du chômage.
Questionner un système
vexatoire
Les exigences de l'administration,
sa boulimie de papiers, de preuves…
sont telles que les réponses livrées
par les individus sont rarement suffisantes. Celui qui cherche de l'emploi
devrait répondre, en moyenne, à une
dizaine d'offres par mois, même si le
job n'est pas dans ses cordes. Il ne
Dans cet espace "paysager", les bu- doit pas lésiner sur les candidatures
reaux sont semi-ouverts. Intimité : spontanées. La mobilité et la flexizéro. Les entretiens démarrent avec bilité sont appréciées… L'important,
les mêmes questions : "Vous cher- avant tout, est de prouver qu'il cherchez dans quoi ?" "Avez-vous des di- che un emploi. Pas d’en trouver, complômes ?", "Puis-je voir votre CV, des me le confie elle-même une employlettres de motivation ?" Certains tien- ée de l'Onem.
nent le coup, d'autres chancellent. Vexatoire, inique, humiliant… Les
Tous partagent une indéniable vo- adjectifs ne manquent pas pour qualonté de s'en sortir. Mais n'ont pas les lifier ces contrôles. Aux aspirations
d'épanouissement, de sécurité d'emmêmes ressources.
ploi, de respect des travailleurs, fait
À 27 ans, il élève sa fille avec l'aide de face une procédure rigide et déshula grand-mère. Sa compagne est décé- manisée. Aux presque supplications
des individus sont répondus
dée. Il a des démêlés avec la jusdes "c'est la loi", phrase qui
tice, n'a pas de diplôme et
déculpabilise le contrône sait pas se servir d'un
Vexatoire,
leur "sanctionneur".
ordinateur. Enfin… "Ça
inique, humiliant…
les adjectifs
dépend pour quoi…"
ne manquent pas
Durant deux ans, l'Onem
pour qualifier
a ouvert la porte aux deux
Cette cheffe de ménage
ces
contrôles.
réalisatrices. La caméra
avec quatre enfants acposée quasiment sur les tacepterait n'importe quel embles d'entretien, elle capte la déploi : "vendeuse, chauffeur-livreur, agent d'entretien…". Et peu im- tresse des individus à l'aide de plans
porte la région. "Moi, le 31 décembre, serrés. Avec ce documentaire, déjà
je suis rayée", dit-elle, convaincue sélectionné pour les "Magritte du
que la chance lui sourira et que ce cinéma", Charlotte Grégoire et Anne
Schiltz voulaient questionner le syscontrôle est son dernier.
tème, pas l'accuser. Face à tant de
"Pourquoi vous ne répondez pas par douleurs, gageons que ce seront les
mail ?", "Pourquoi vous n'écrivez pas spectateurs eux-mêmes qui s’y attèla fonction pour laquelle vos postu- leront.
lez ?"… Le ton monte. Avec un soup// MATTHIEU CORNÉLIS
çon de paternalisme, des expressions insidieusement infantilisantes. >> Bureau de chômage, de Charlotte
La domination est établie. La cruauté Grégoire et Anne Schiltz • Belgique •
bureaucratique est à l'œuvre. Elle 2015 • 75 minutes • Projeté au Cinéma
broie les espoirs des aspirants à l'em- Aventure (Bruxelles) et en Wallonie, en
ploi d'avoir, face à eux, un être indul- janvier et février.
gent.
SOCIÉTÉ
Agriculture
Viens chez moi,
j'habite à la ferme
ACCOMPAGNÉES
PAR UN
PERSONNEL
Ici et là, en Wallonie, commencent à germer des projets unissant exploitants d'une
ferme familiale et personnes au parcours de vie chahuté. Des rencontres humainement riches qui, bien balisées, peuvent accoucher de nouveaux départs.
SPÉCIALISÉ, LES
RENCONTRES À LA
FERME DÉPASSENT
- DE LOIN - UNE
DIMENSION
OCCUPATIONNELLE.
© GAL
Ce n'est pas tout à fait la petite maison dans maux, en fabriquant le beurre ou la confiture, en
la prairie, mais ça y fait penser. Sauf qu'ici, aidant à la traite des vaches ou au déplacement
c'est plutôt la petite roulotte dans le potager. Et des troupeaux, les bénéficiaires de tous âges
que le décor est celui d'une vallée brabançonne nouent des liens sociaux, se découvrent des
arrosée par la Dyle. Une fois par semaine, cette capacités insoupçonnées, participent à une vie
parcelle maraîchère d'un hectare voit débarquer familiale et se familiarisent avec diverses formes
un public un peu particulier. Ces "néocultiva- d'autorités et de contraintes, ne fût-ce que le
teurs", nullement expérimentés au départ, vien- rythme des saisons. "Certains se sentent à l'aise
nent d'institutions de soins psychiatriques si- dans les tâches répétitives. D'autres s'épanouistuées à Bruxelles ou à Ottignies. Beaucoup ont sent dans des responsabilités plus variées, plus
connu la psychose, la schizophrénie, la dépres- créatives."
sion profonde ou une forme d'assuétude. CerDe personne à personne
tains aimeraient retourner vivre chez eux, en auDes images d’Épinal, bien éloignées de la dureté
tonomie, mais ne se sentent pas tout à fait prêts.
Dans cet écrin de verdure, ils viennent mettre la économique d'exploitations où chacun court
main à la terre et aider le maraîcher local. Pas après le temps et les primes ? Il faut croire que
pour s'enrichir, loin de là : leur salaire se comp- non, au vu du dialogue qui se noue ces derniers
tera en patates, potirons et autres laitues à rame- mois entre les représentants du monde agricole
ner chez soi ou à l'institution. Ils ne viennent pas et ceux des associations (2). L'objectif, ici, n'est
non plus pour se former au sens classique du pas de renforcer les animations scolaires à la
terme ou pour retrouver un boulot à tout prix. ferme, ni de multiplier les institutions sociales
disposant d'une ferme ou d'un potaIl s'agit plutôt, avec leur accompager. Mais bien de mettre en présence,
gnant psycho-social, de remettre un
dans un cadre structuré, une famille
pied à l'étrier de la vie. De quitter leur "C'EST FOU, LES
d'agriculteur et une personne soufisolement social ou de prendre un BALISES ET LES
frante demandeuse d'un travail ocpeu d'air par rapport à la vie collec- VALEURS QU'UNE
casionnel (parfois, aussi, de petits
tive de leur institution. De se (re)- FAMILLE
groupes), rarement plus qu'une
créer une confiance en soi et un proD'AGRICULTEURS PEUT
journée hebdomadaire.
jet individuel, de (re)découvrir le
TRANSMETTRE
À
UN
Il faut dire que le succès flamand
plaisir du lien humain à la faveur
JEUNE
SANS
REPÈRES,
fait rêver. Lancé il y a dix ans, le
des circuits courts agricoles. Bref, de
Point d'appui "Soins verts" (Steun(ré)expérimenter la maîtrise de la vie : PARFOIS SANS EN
punt groene zorg) met en présence celle des végétaux qu'il faut protéger ÊTRE CONSCIENTE"
avec le soutien du Boerenbond - les
des limaces, mais aussi la sienne
personnes et institutions demanpropre. "Retrouver prise sur un contexte social qui est source d'inquiétudes et qui, deuses avec les agriculteurs intéressés. Le nomsouvent, les étouffe ou les dépasse", résume Sa- bre de "fermes sociales" a ainsi bondi de 46 en
muel Hubaut, fondateur de l'ASBL Nos Oignons 2004 à près de 800 exploitations aujourd'hui,
et artisan de cette forme inédite de rencontre en- dont 580 professionnelles. "La clé de notre suctre deux mondes peu habitués à se fréquenter : cès est triple, analyse Willem Rombaut, responsable du Point d'appui flamand. Primo : une ofl'agriculture et la souffrance mentale.
fre très diversifiée de travaux manuels, toujours
en ferme familiale : c'est le contact de personne à
personne qui est visé. Secundo : le versement
d'une subvention modeste à l'exploitant (20 euros
la demi-journée d'accompagnement), qui se veut
une compensation aux frais plutôt qu'une véritable rémunération. Tertio : la garantie d'un accompagnement psycho-social de qualité via la signature d'une convention à trois (bénéficiaire, agriculteur, institution) reprenant les droits et devoirs
de chacun."
Et en cas d'accident ?
De telles conventions sont de nature à rencontrer les réticences des candidats à l'accueil dans
le monde agricole : quelle couverture par les as-
La ferme, lieu de liens
"Inédite", vraiment ? "Historiquement, la ferme a
toujours joué un rôle d'accueil, explique Valérie
Mayérus, chargée de mission chez Accueil
champêtre en Wallonie. L'exclu, le marginal, le
'borderline' ont toujours pu y trouver une place
utile. Bien sûr, le tissu social est aujourd'hui bien
plus morcelé qu'autrefois et le travail s'est fortement mécanisé. Mais les valeurs d'entraide et de
famille sont toujours bien présentes dans les exploitations. Il y a souvent un passage incessant
des uns et des autres : le cousin qui vient donner
un coup de main, le jeune qui fuit l'école, le veuf
pensionné qui comble une forme de solitude, etc."
Dans le parc naturel de la Haute Sûre, en Ardenne, c'est un autre public qui, ces cinq dernières années, est régulièrement venu se (re)faire une santé auprès d'une dizaine d'éleveurs
et de cultivateurs : des personnes handicapées
mentales, mais aussi des ados placés en institution d'Aide à la jeunesse. Certains n'ont jamais
connu la vie familiale. "C'est fou, les balises et les
valeurs qu'une famille d'agriculteurs peut transmettre à un jeune sans repères, parfois sans en
être consciente", commente Laetitia Stilmant,
animatrice du Groupe d'action locale (GAL), à la
manœuvre.
Une petite vidéo récapitulative tournée par le
GAL (1) amène à comprendre combien ces rencontres, encadrées par un personnel spécialisé,
dépassent la dimension "occupationnelle". En
érigeant les clôtures, en nourrissant les ani-
Témoignages
Claire : "Ma thérapie à moi"
De sa vie passée, Claire (50 ans) ne dira rien. Sauf qu'elle a "pas mal roulé sa bosse", qu'elle n'a travaillé que
six mois dans la vie et qu'elle a dorénavant "tourné la page des séjours psychiatriques". Quand on lui a proposé, au Centre de santé mentale qu'elle fréquente, de travailler chaque lundi dans un potager, elle a répondu
"oui" sans hésiter. C'est qu'elle veut penser à elle, se prendre en charge. "L'activité maraîchère est à mon
niveau, même si j'ai beaucoup de diplômes. Mais c'est une vraie entreprise, là-bas : on travaille dur !" Tous les
lundis, avec un petit groupe, elle prend le train vers Nethen avec sa "coach, Céline", puis s'en va semer, planter, biner… "Au potager, je me mesure au groupe. Je sais si je suis acceptée ou pas." Elle partage la récolte avec
le groupe, puis avec sa maman qui vit à côté de chez elle. Elle note les consignes potagères dans un grand
cahier couvert d'illustrations de robots. Elle espère ainsi être mieux armée pour gérer son petit potager
personnel. "La terre, c'est vivant. C'est ma thérapie à moi. Pour certaines personnes qui ont des maladies
graves, cette activité permet d'éviter la noyade." Pudique, Claire…
Véronique: "Une histoire sans histoires"
À la ferme du Buis, près de Tournai, la recherche de sens n'est pas un vain mot. Peu après la reprise de la
ferme familiale, il y a une vingtaine d'années, Pierre et Véronique Cossemont ont décidé d'arrêter l'élevage
du Blanc Bleu et d'autres pratiques jugées trop artificielles. Retour à une exploitation plus naturelle, locale et
orientée bio ! Il y a quatre ans, nouvelle étape : pourquoi pas une exploitation plus "sociale"? "Après tout, les
fermes ont toujours joué un rôle de lien social", rappelle Véronique. Depuis trois ans, avec son mari et leurs
quatre enfants, cette assistante sociale de formation accueille Céline, la cinquantaine, une fois par semaine.
Malgré son léger handicap mental, Céline est d'une efficacité à toute épreuve. Elle prépare les potages pour
l'équipe et les yaourts vendus à la ferme, appose les étiquettes, fait la vaisselle, etc. "Nous ne voulons pas lui
laisser les tâches les plus ingrates, mais elle se fait un point d'honneur à y mettre tout son cœur. Il faut voir sa
fierté d'être à jour !" Depuis son institution, Céline se rend seule à la ferme, perchée sur son vélo électrique :
c'est sa plage d'autonomie, et elle y tient. "L'accueillir ne demande aucune compétence spécifique. Nous avons
simplement appris à respecter son rythme, à être vigilants à ses besoins et à préserver les indispensables
moments de convivialité. Une histoire vraiment toute simple, sans histoires..."
7 JANVIER 2016
7
EN MARCHE
La ferme, lieu de rencontre et de travail
rythmé par les saisons, où l'on peut
remettre un pied à l'étrier de la vie (3).
surances en cas d'accident ? Comment éviter
toute accusation de travail au noir ou d'exploitation illégale de main d'œuvre ? Une disposition
du tout récent Plan wallon de développement
rural (PWDR) va probablement faciliter les choses. Elle prévoit le soutien à la "diversification des
activités agricoles et forestières dans le domaine
de la santé". Neuf projets viennent d'être soumis
à la Wallonie, subsides européens à la clef.
Un pas en avant, certes. Mais il en faudra plus
pour lever toutes les réticences dans les fermes.
Comment "bien" accueillir une personne en
souffrance ? Comment respecter son rythme ?
Faut-il la rémunérer pour son travail, même non
monétairement ? "Le bon sens et la motivation ne
suffisent pas", relève Valérie Mayerus qui, au
sein d'Accueil champêtre, suggère plusieurs
pistes : dispense de formations aux agriculteurs
(adaptées à leurs horaires !), objectivation des
bénéfices humains de telles expériences, mise
en présence de l'offre et de la demande, etc.
Déjà, certains regrettent qu'en Wallonie, les
fermes ne s'ouvriront pas de sitôt, comme en
Flandre, aux jeunes de l'Aide à la jeunesse : une
matière communautaire, hors du PWDR... Ni
aux demandes de plus en plus nombreuses de
particuliers confrontés à un burn-out. Ce sera,
peut-être, pour plus tard...
// PHILIPPE LAMOTTE
>> Infos : 0471/21.28.01 • www.saw-b.be
• www.nosoignons.org
(1) 063/45.74.77 • www.parcnaturel.be
(2) Les informations ont été récoltées lors d’une journée d'étude de SAW-B et Nos Oignons.
(3) Photo prise dans le cadre du projet Fermes d'insertion sociale porté par le GAL et le Parc naturel
Haute-Sûre Forêt d'Anlier.
PETITES ANNONCES
Les petites annonces sont réservées aux membres de la Mutualité
chrétienne. Chaque famille bénéficie, par année civile, d’une première annonce au prix préférentiel de 5 euros. Toutes les autres parutions se font au tarif de 12,50 euros par annonce.
1. Rédigez votre annonce en lettres capitales sur papier simple.
2. Effectuez votre virement sur le compte
Code IBAN : BE77 0000 0790 0042 - Code BIC ou SWIFT: BPOT BE B1.
au nom des Editions Mutuellistes en précisant le nombre de parutions souhaitées.
3. Envoyez votre annonce en joignant votre vignette jaune ainsi qu’une
copie de la preuve de votre paiement au “Service des petites annonces”,
En Marche, chée de Haecht 579 BP40 – 1031 Bruxelles ou fax : 02/246.46.30
ou [email protected] – tél : 02/246.46.27.
Dates ultimes de rentrée des annonces :
le vendredi 22/01 pour l’édition du 04/02.
le vendredi 05/02 pour l’édition du 18/02.
Attention ! Vos petites annonces ne seront publiées que si nous recevons
en même temps le texte de l’annonce, la vignette jaune et une copie de
la preuve de paiement. Les petites annonces paraissent sous la seule
responsabilité de leurs annonceurs.
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7 JANVIER 2016
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15 avril
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8 avril
22 avril
599 EUR
1 semaine super promo Printemps
13 mai
20 mai
299 EUR
1 semaine promo été 1
17 juin
24 juin
345 EUR
1 semaine promo été 2
24 juin
1er juillet
345 EUR
1 semaine promo été 3
29 juillet
5 août
375 EUR
1 semaine promo été 4
19 août
26 août
1 semaine promo rentrée 1
2 septembre 9 septembre
1 semaine promo rentrée 2
9 septembre 16 septembre 345 EUR
375 EUR
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WE gastronomique
7 octobre
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1 semaine promo automne
14 octobre
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EDITEUR RESPONSABLE : Jean Hermesse, Opberg, 23 - Bte 11 - 1970 Wezembeek-Oppem.
RÉDACTRICE EN CHEF : Catherine Daloze - SECRÉTARIAT DE RÉDACTION - JOURNALISTES :
Joëlle Delvaux - Philippe Lamotte - Matthieu Cornélis - ADMINISTRATION - PETITES
ANNONCES : Carine Renquin - Mathieu Stassart - INTERNET : Jessy Doulette MAQUETTE : Olagil sprl - MISE EN PAGE : Olagil sprl.
Affilié à l’Union de la presse périodique UPP - Membre de l’Union des Editeurs
de la Presse Périodique - Tirage moyen 460.000 exemplaires
BIMENSUEL - Parution tous les 1ers et 3èmes jeudis du mois (1er jeudi du mois en juillet et en août).
IMPRIMERIE : Remy-Roto - rue de Rochefort 211-213 - Zoning Industriel - 5570 Beauraing.
ROUTAGE : L’Atelier 2000 - Zoning industriel de Heppignies - 6220 Fleurus.
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C U LT U R E
Philanthropie
Quand l'hôpital devient cinéma
uFund est une société spécialisée amenant le cinéma aux gens qui n'ont Fondation Roi Baudouin intervient.
dans le mécanisme du Tax Shelter. Il plus la possibilité d'y aller eux-mêmes "Elle assure un rôle de transparence.
s’agit de levées de fonds mises en et qui ont un grand besoin de diver- C’est une partie de nos bénéfices qui est
place par l'État, il y a une douzaine tissement." L’idée était également investie dans le projet. On donne les
d’années, pour attirer des capitaux de créer une activité pérenne, pas un fonds à la Fondation Roi Baudouin qui
"one shot". Et cela s’est concré- les redistribue pour l’achat du matéprivés dans l'industrie audiovitisé en avril dernier au CHU riel."
suelle belge. Un cadeau fisOn travaille
Brugmann. "Le choix s’est
cal de l'État qui génère
avec les médecins,
Des films et du lien
porté sur le service de reen contrepartie une acet
on
essaie
validation du site Reine Une fois les problèmes logistiques rétivité économique. Le
de
fournir
des
films
qui
Astrid, pour favoriser glés, il faut s’atteler au choix des
mécanisme du Tax
correspondent aux
les personnes qui doi- films. Les hôpitaux piochent dans le
Shelter est aujourd'hui
besoins et aux envies
vent subir des séjours en catalogue de uFund mais ils peuvent
la première source de fides patients.
clinique de longue durée. aussi sélectionner d’autres titres.
nancement du cinéma en
Un espace d’ergothérapie a Dans ce cas, la société paie les droits
Belgique. uFund finance
alors été transformé en salle de ci- d’auteurs. "On travaille avec les méainsi, chaque année, 30 à 40
films. La société exerce également néma où un écran, un projecteur et un decins, et on essaie de fournir des
d’autres activités dans le domaine ci- lecteur ont été installés." Le personnel films qui correspondent aux besoins et
nématographique, de la production médical a été formé à leur utilisation. aux envies des patients. Par exemple,
aux effets spéciaux en passant la pro- Coût total de l’installation : environ certains ne peuvent pas lire de sous timotion internationale. Du pur busi- 7.000 euros, entièrement pris en tres, il faut alors s’assurer que les films
ness donc, et plutôt florissant. Un charge par uFund. Et c’est là que la soient doublés ou projetés dans leur
langue maternelle." Actuellement, le
succès que Nadia Khamlichi, la fondatrice de la société, a souhaité partager via l’action philanthropique
"Cinéma for all".
Un hôpital fonctionne avec une structure administrative lourde et la validation
d’un projet peut s’avérer complexe. Nadia Khamlichi, cofondatrice de uFund, ne
Une toile à l’hôpital
savait pas si l’enthousiasme mutuel allait suffire. Ce fut le cas ! L’expérience au
"Cela me tenait réellement à cœur,
CHU Brugmann s’étant avérée concluante, quatre autres hôpitaux ont pu bénéinsiste Nadia Khamlichi. Je voulais
ficier de la même installation en décembre 2015 : la clinique Saint-Joseph du
qu'on puisse trouver une manière de
réseau CHC de Liège, le centre de soins psychiatriques OPZC Rekem, le CHR
partager notre succès. Et comment
Mons-Hainaut et le Revalidatieziekenhuis Inkendaal. Dix autres hôpitaux, au
avoir un impact sur la société, tout en
moins, devraient être équipés en 2016. Avant d’envisager une extension du proétant en lien avec notre activité ? En
jet, notamment aux maisons de quartier.
Faire des petits
© JF Dupuis - BELPRESS
"Si tu ne peux te rendre au cinéma, le cinéma viendra à toi." Cette idée un peu folle vient d'être
concrétisée par la société uFund et la Fondation Roi Baudouin. Les deux partenaires ont installé
dans cinq hôpitaux du pays tout le matériel nécessaire à la diffusion de films sur grand écran.
Avec pour simple envie d'offrir aux patients quelques heures d'évasion.
CHU Brugmann propose deux séances par mois. "Et chaque séance demande une belle organisation, précise
Nadia Khamlichi. Il faut communiquer auprès des patients, mais aussi,
bien sûr, assurer une présence du personnel hospitalier et faire en sorte que
chaque patient, qu’il soit en fauteuil
ou dans un lit, soit confortablement
installé." Actuellement, 25 patients
environ se font ainsi "une toile" à
l’hôpital. Quelques heures de divertissement bien méritées, mais aussi
une manière de créer du lien social.
"Les patients peuvent s'y rendre seul
et ainsi faire connaissance avec d’autres patients. Ils peuvent aussi venir
accompagnés de leurs proches. C’est
l’occasion d’entrer en contact avec
d’autres personnes que le personnel
soignant, et de retrouver une certaine
normalité de vie. Le moral joue un rôle
qui n’est plus à prouver dans la guérison, tout ce qui peut aider à se sentir
mieux est précieux."
// ESTELLE TOSCANUCCI
ner l'entreprise. Ils sont projetés sur
le logement de fonction d'un chef de
gare entièrement reconstitué dans le
plus pur style "années 50". Lorsque
vie privée et vie professionnelle ne
faisaient qu'un. Et puis, pour ceux
qui veulent tout comprendre, il y a
une foule d'explications techniques
sur la signalisation, l'évolution des
lignes électriques, l'élaboration du
réseau… Tiens, pourquoi une roue en
acier sur un rail acier ? La réponse
n'est pas loin.
Le coup de génie du dessinateur
François Schuiten et d'Expoduo, les
scénographes de Train World, c'est
d'avoir pensé l'exposition sur deux
étages. Cela permet d'avoir des perspectives inédites sur les machines,
et de profiter pleinement du potentiel de ce musée moderne, ludique,
interactif, très documenté et particulièrement travaillé d'un point de vue
esthétique. Il sollicite tous nos sens.
Que l'on soit passionné ou non, on
apprend et on s'amuse beaucoup.
Avant de quitter les lieux, une halte
peut être bienvenue dans la belle
brasserie, elle aussi parée d'objets en
lien avec à la gloire du rail. Un véritable coup de cœur.
// ESTELLE TOSCANUCCI
Musée
Les chemins de fer n'ont pas toujours bonne presse ces derniers
temps, happés par les affres de l'actualité. Une visite à Train
World pourrait réconcilier bon nombre de fâchés avec l'univers
ferroviaire. Bienvenue dans le monde fascinant des rails et des
locomotives !
Train World sent encore le neuf. Le
musée a ouvert ses portes le 25 septembre dernier. Il se propose de nous
montrer tout ce qu'on a toujours voulu savoir sur les trains sans jamais
oser le demander. Le voyage commence dans la gare de Schaerbeek. Le
bâtiment date de 1887 et présente
un style "Renaissance flamande". La
salle des pas perdus est majestueuse,
inondée de lumière naturelle, on y admire le pavement en marbre noir et
blanc et les belles moulures . Ici, on se
trouve derrière la vitre d'un ancien
guichet. À l'époque, il fallait être patient puisque chaque billet était écrit à
la main. La première machine qui imprime des tickets date de 1947 et sera
utilisée jusqu'en 1993. On découvre le
matériel d'époque, des anciennes affiches publicitaires, la créativité des
stylistes en charge des uniformes –
voyez les costumes d'apparat, avec
chapeau à plumes, des chefs de gare –
ainsi que quelques belles maquettes
de nos gares les plus fameuses. On
y apprend que Victor Horta est décédé
avant l'inauguration de la gare Bruxelles-Central, qu'il a pourtant imaginée, faute de budget raboté et de retard accumulé.
© SNCB_NMBS (c) Marie-Françoise PLISSART
Extrainordinaire!
elles et de tester le confort des banquettes des voitures d'époque. On
Quelques mètres à effectuer à l'exté- peut visionner des documents virieur et nous voici dans le tout nou- déos à travers les vitres. On jette un
veau bâtiment. 8.000 m²,
œil aux voitures royales et on
quatre halls consacrés à
s'essaie à la manœuvre
Les modèles
l'histoire du train sous
des machines grâce à
de voitures et de
locomotives qui défilent
toutes ses coutures.
un simulateur.
devant
nos
yeux
sont
Ou plutôt en version
impressionnants
:
la
Pays
haute couture. Les
De chair et de fer
de Waes, la Pacific,
modèles de voitures
Le musée n'oublie pas
et de locomotives qui l'Atlantic nous éblouissent l'humour et l'humain.
par leur aérodynamisme,
défilent devant nos
L'humour, c'est, par exleur élégance et leur
yeux sont impressionemple, cette salle entièprestance.
nants : la Pays de Waes, la
rement décorée de montres
Pacific, l'Atlantic nous éblouiset horloges anciennes… Ah, les
sent par leur aérodynamisme, leur trains et leurs légendaires retards…
élégance et leur prestance. Il est per- L'humain, ce sont les visages de tramis de grimper sur certaines d'entre vailleurs, qui au fil des ans, font tour-
Top modèles
7 JANVIER 2016
9
EN MARCHE
>> Plus d'infos : Train World • Place
Princesse Elisabeth 5 à 1030 Schaerbeek
• ouvert du mardi au dimanche de 10 à
17h• de 7,50 à 10 EUR • 02/224.74.98 ou
www.trainworld.be
ACTUALITÉ
Jean Hermesse // secrétaire général
ça se passe
© M. Cornélis
Éditorial
Médecins et mutualités
signent un accord pour
deux ans
Les mutualités et les médecins ont réussi à conclure un accord sur les tarifs médicaux pour
2016 et 2017. Avec une réelle vision d’avenir en matière de politique de santé et ce, malgré
des moyens budgétaires limités. Au rang des bonnes nouvelles : les médecins ne pourront
plus facturer de suppléments d’honoraires en chambre individuelle aux patients pour
certaines prestations. Et l’accessibilité financière des soins est améliorée pour les malades
chroniques...
Chaque année au mois de décembre, médecins et mutualités négocient pour conclure un
accord fixant les honoraires et les tarifs pour
l’année suivante. Cet accord donne l'assurance aux patients qui consultent un médecin
conventionné que les tarifs négociés seront
respectés par le prestataire. Cela s’appelle la
sécurité tarifaire. Sans accord, les tarifs seraient libres et l’accès aux soins limité. Le budget disponible pour conclure un nouvel accord pour 2016 était réduit : 25 millions d'euros sur un total de 7,8 milliards d'euros que
représentent la masse totale des honoraires
médicaux. Malgré cette faible marge et conscients de la situation budgétaire difficile, médecins et mutualités se sont accordés.
L’accès aux soins amélioré
La conclusion d’un accord médico-mutualiste
comporte en lui-même une bonne nouvelle
pour les patients : la sécurité tarifaire chez les
médecins conventionnés. Mais cette fois, plusieurs dispositions vont renforcer cette sécurité tarifaire. Tout d'abord, l’accord prévoit de
promouvoir l’adhésion et le respect des accords par les médecins conventionnés. Ensuite, il a été convenu que les suppléments
d’honoraires pour certains actes techniques
réalisés sans qu’il y ait eu contact entre le patient et le prestataire seront interdits. Sont visées les prestations en biologie clinique, en
anatomopathologie et en génétique. De plus,
en cas d’hospitalisation en chambre individuelle ou de traitements ambulatoires coûteux, les médecins remettront au patient une
estimation préalable des suppléments d’honoraires. Cette estimation fera office d’engagement envers le patient. Par ailleurs, un budget de 2,4 millions d'euros est réservé pour
améliorer l’accessibilité des malades chroniques aux soins de première ligne. Enfin, médecins et mutualités mettent pour la première
fois en discussion le lien entre les suppléments d’honoraires et le choix de la chambre
individuelle. Un choix de plus en plus courant
et qui ne légitime pas en soi la pratique des
suppléments d'honoraires. La MC, tout en
soutenant bien sûr un financement correct
des hôpitaux et des médecins, réclame que
celui-ci soit transparent et que des critères
pertinents soient définis pour justifier des
suppléments d'honoraires.
Avec une vision d’avenir
L’accord contient également une série de propositions qui ouvrent les perspectives d'une
politique de santé à long terme. Celle-ci faisait
défaut, ces derniers mois. Ainsi, le rôle central
du médecin généraliste dans la prévention, le
traitement et l’orientation du patient est renforcé. Exemple avec le dossier médical global
(DMG) des patients chroniques âgés entre 45
et 74 ans. Il est sensiblement revalorisé pour le
médecin. Ces patients demandent en effet
souvent plus de temps et de suivi. Autre élément important pour exercer cette fonction
centrale : les outils informatiques et leur intégration dans la pratique médicale. L’accord
prévoit des incitants afin de soutenir l’utilisation des services e-santé par les prestataires
de soins.
Parmi les avancées de l'accord, on notera également l’interdisciplinarité et la multidisciplinarité. Elles sont encouragées, spécialement
pour les soins des patients diabétiques et
pour la réintégration au travail des personnes
en incapacité de travail. De collaboration, il
est aussi question en matière de garde médicale. Compte tenu de l’évolution des pratiques et de l’offre de prestataires, l’organisation de la permanence des soins devient un
défi majeur. Les services de garde et postes de
garde de médecine générale doivent collaborer avec les services d’urgence des hôpitaux
dans un modèle intégré. Un groupe de travail
spécifique est chargé de formuler des propositions concrètes dès 2016, après un audit externe des postes de garde médicale. Enfin un
budget spécifique a été réservé pour rembourser plusieurs nouvelles techniques et traitements innovants.
// Notre terre demain
À partir de Janvier, l'ASBL Belgique acouphènes
organise des groupes de paroles pour les personnes atteintes d'acouphènes et d'hyperacousie. Le but : aider, soutenir et informer. Gratuit
Lieu : en Wallonie et à Bruxelles
Infos : 04/367.45.65 •
www.belgiqueacouphenes.be
Le samedi 30 janvier de 13h à 17h, le mouvement
Église-Wallonie organise une rencontre sur le thème
"Notre terre demain ?", dans le prolongement de la
conférence de Paris sur le réchauffement climatique. Prix : 10 EUR
Lieu : Henallux, rue J. Calozet à 5000 Namur
Infos : 010/45.51.22 • www.eglise-wallonie.be
// S'alimenter demain
// Féministe… toi-même !
Le lundi 18 janvier à 20h se tiendra une conférence
de Eric Haubruge sur le thème "Food 4.0 – la réalité
augmentée : quelle alimentation pour demain ?"
Gratuit
Lieu : bd de Gérardchamps 7A à 4800 Verviers
Infos : 087/39.30.30 • www.ulg.ac.be
Le samedi 30 janvier de 12h à 23h, Amazone, le Centre librex et Pointculture organisent un salon des
militances inventives autour du féminisme. Ateliers,
concert, discussions, exposition… Entrée libre (en
journée) / 5 EUR (en soirée)
Lieu : Pointculture, rue Royale 145 à 1000 Bruxelles
Infos : 02/737.19.60 •
http://bruxelles.pointculture.be
// Mon enfant bégaie
Le jeudi 21 janvier de 18h30 à 20h, la faculté de psychologie de l'ULg propose une conférence sur le
thème "Mon enfant bégaie : que faire ?" Gratuit
Lieu : ULg, place des Orateurs 3 à 4000 Liège
Infos : 04/366.20.24 • www.fapse.ulg.ac.be
// Après la prison
Et maintenant,
le défi de la mise en œuvre
Pour que l’accord signé entre les représentants des médecins et des mutualités entre
en vigueur, il doit recueillir l’adhésion d’au
moins 60 % des médecins. Un médecin qui
adhère est un médecin conventionné : il s’engage à respecter les tarifs négociés et bénéficie annuellement - s’il est complètement
conventionné - d’un montant annuel de 4.790
euros pour sa pension complémentaire. Le
budget total prévu en 2016 pour ces compléments est de 193 millions d'euros. Vu les taux
de conventionnement des années précédentes, on peut espérer atteindre un taux
d’adhésion globalement supérieur au minimum requis. Précisons que, derrière le taux
global d’adhésion, se cachent cependant
quelques grandes variations. Ainsi chez les
dermatologues, les ophtalmologues et les
gynécologues, le taux de conventionnement
n’atteint même plus 50%, ce qui est inquiétant. Les patients n’ont pas de garantie quant
aux tarifs, chez les spécialistes non conventionnés. Nous espérons une augmentation du
taux de conventionnement notamment des
gynécologues. En effet, dans l’accord signé,
sept millions d'euros ont été réservés à la revalorisation des honoraires pour les accouchements pratiqués en urgence.
Le mardi 2 février à 19h30, l'Université de paix organise une conférence pour "Comprendre les relations
sur les médias sociaux !". Prix : 7 EUR (- 26 ans : 5 EUR)
Lieu : boulevard du Nord 4 à 5000 Namur
Infos : 081/55.41.40 • www.universitedepaix.org
// Dyscalculie
Le mardi 9 février de 18h30 à 20h, l'institut de recherche en sciences psychologiques de l'UCL organise une conférence sur "La dyscalculie, ou quand on
a pas la bosse des maths". Gratuit
Lieu : pl. Cardinal Mercier 10 à 1348 LLN
Infos : 010/47.40.96 • www.uclouvain.be/267925.html
// Alimentation durable
// Fais-moi un conte
Le jeudi 21 janvier de 14h à 16h, Connaissance & vie
Mons accueille Zoé Gallez pour une conférence
sur le thème "Préserver nos terres pour un système alimentaire durable". Prix : 8 EUR (étudiants
et chômeurs : 3 EUR)
Lieu : boulevard Dolez 31 à 7000 Mons
Infos : 065/35.44.06 •
http://convie-mons.skynetblogs.be
"Chhhuut ! C'est secret !", le titre de la 22e édition
du concours d'expression de Surice donne le ton. Le
29 janvier se tiendra une première sélection parmi
les candidats ayant répondu à l'appel. Attention, les
volontaires ne doivent pas se baser sur un conte
existant mais bien proposer un texte inédit. Les finalistes se retrouveront pour trois dimanches de
partage et de préparation avant les épreuves orales, apogée du concours, les 18 et 19 mars.
Infos et inscriptions : 071/66.23.01 •
www.philippeville-culture.be
Le jeudi 21 janvier (Hannut), le lundi 25 janvier (La
Louvière), le jeudi 28 janvier et le mardi 16 février
(Bruxelles), l'ASBL Aidants proches convie à une
conférence sur le thème "J'aide un proche au quotidien, connaître et faire reconnaître ma place".
Gratuit
Infos : 081/74.68.79 • www.aidants-proches.be
// Décrochage scolaire
Les jeudi 21 et vendredi 22 janvier de 9h30 à 16h30,
l'ASBL École des parents et des éducateurs organise
une formation sur le thème "Accompagner un jeune
en décrochage scolaire" Prix : 144 EUR
Lieu : rue de Stalle 96 à 1180 Bruxelles
Infos : 02/371.36.36 • www.ecoledesparents.be
// Concert
Le dimanche 24 janvier à 15h, le Comité de soutien
des mouvements de jeunesse de Soumagne vous
convie au spectacle "Enrico Macias & les 500 choristes". Prix : 40,50 EUR – 47,50 EUR
Lieu : Église de Banneux Notre-Dame à 4141 Sprimont
Infos : www.solmania.be
// Les caricatures en débat
Le mardi 27 janvier à 19h, Attac Liège organise une
projection du film "Caricaturistes, fantassins de la
démocratie" suivie d'un débat. Prix libre
Lieu : ULg, place du XX août à 4000 Liège
Infos : 04/349.19.02 •
http://local.attac.org/liege
// Compter les oiseaux
Les samedi 30 et 31 janvier, Natagora invite les citoyens à compter les oiseaux qui peuplent leur jardin.
Ce recensement permet de mieux les protéger.
Infos : www.natagora.be/oiseaux
12
// Relations et médias sociaux
Le jeudi 21 janvier à 20h se tiendra une conférence
sur le thème "Prison et IPPJ : sanction ? Éducation ?
Réinsertion ?
Gratuit
Lieu : rue de Tubize 11 à 1440 Braine-le-Château
Infos : 02/355.73.75 •
www.associationbraineculture.be
// Aidants proches
L'accord est un fameux défi. Il nécessitera
adhésion, groupes de travail, changements légaux et réglementaires, modifications tarifaires pour que les promesses et
les engagements se concrétisent. Mais, il
est aussi une formidable opportunité…
porteuse de perspectives d’avenir et de
meilleurs accès aux soins. Avec la bonne
volonté de tous pour le mettre en œuvre,
2016 et 2017 s’annoncent prometteurs.
À tous et à chacun, simplement et avec envie, bonne année et bonne santé.
7 JANVIER 2016
// Acouphènes
EN MARCHE
// Adopter une bonne posture
Tout comme les travailleurs, les jeunes sont exposés
aux risques de troubles musculo-squelettiques (TMS) :
travail sur ordinateur pendant de longues heures,
étude avec postures peu adaptées, port de sacs à dos
très lourds, utilisation prolongée d’un smartphone…
peuvent causer des douleurs au dos, à la nuque, aux
épaules, des tendinites…
Un jeu éducatif, "Le Flexaminator”, a été créé à l'initiative du SPF Emploi, à l'intention des élèves du troisième degré de l’enseignement secondaire, pour les
sensibiliser et les informer des moyens de prévenir
ces troubles. Dans ce jeu, “le Flexaminator”, héros
maladroit, engage la lutte contre les TMS.
Infos : Tout le matériel et les règles du jeu sont
disponibles sur www.emploi.belgique.be (publications).
// Genre et budget
Le Monde selon les femmes ASBL a publié une brochure qui analyse et examine les budgets en fonction de leur impact différent sur les femmes et les
hommes, en reconnaissant leurs rôles, le travail
gratuit et leurs besoins spécifiques au sein de la
société. Elle propose des clés d'analyse et fournit
des pistes pour agir. Prix : 4 EUR
Infos : 02/223.05.12. • www.mondefemmes.org
// Les facettes de la migration
Myria, le centre fédéral Migration lance une nouvelle
plateforme en ligne. Myriapolis, c’est Myria "dans la
cité". Car la migration concerne toutes les facettes
de la vie : à l’école, dans le monde du travail, dans
les médias, jusque dans notre assiette. La migration
touche à notre histoire, à notre identité. Mieux en
apprendre, c’est mieux comprendre le monde d’aujourd’hui. Myriapolis invite à partir à la découverte
de la migration, qui nous façonne depuis toujours.
Infos : www.myria.be/fr/myriapolis