1 – Exercices : 11 - Principes de la Thermodynamique. Sciences Physiques MP 2014-2015 Exercices : 11 - Principes de la Thermodynamique. A. Application des principes 1. Transformations polytropiques d’un gaz parfait On appelle transformation polytropique une transformation r´eversible au cours de laquelle les transferts de travail et thermique v´erifient δW = kδQ, o` u k est une constante. On ´etudie de telles transformations pour un gaz parfait `a coefficient γ constant. ´ 1. Etablir la relation liant p et V le long de cette transformation, sous la forme pV q = Cte. D´eterminer les diff´erents cas particuliers : transformations isotherme, isobare, isochore et isentropique. Repr´esenter l’allure de ces quatre transformations, `a partir d’un mˆeme ´etat initial, dans un diagramme (p, V ). 2. L’air de l’atmosph`ere est en ´equilibre polytropique ; en d´eduire la loi de variation de la temp´erature avec l’altitude. On consid´erera q 6= 1 et on notera g l’acc´el´eration de la pesanteur (suppos´ee constante) et M la masse molaire de l’air. ´ 3. Evaluer la hauteur totale de l’atmosph`ere si q = 1, 2, l’atmosph`ere ´etant de l’air (M = 29 g · mol−1 ) de temp´erature au sol 0 ◦ C, avec g = 9, 8 m · s−2 . R´eponses : dU = δW + δQ = −(1 + k1 )pdV , nRdT = d(pV ), q = γ + isobare T V q−1 = Cte, q = 0, k = 1−γ γ , γdU = dH = δQ, isochore T p isentropique, adiabatique δQ = 0, δW 6= 0, k → ∞, q = γ ; q RT0 zmax = q−1 Mg = 48 km. dp dz = − Mgp RT , γ−1 k , 1−q q T dp p isotherme k = −1 et q = 1, = Cte, q → ∞, k = 0, δW = 0, q q Mgz = − 1−q dT , T (z) = T0 − q−1 R ; b 2. Utilisation de la loi de Laplace A B paroi R0 b mobile Un r´ecipient `a parois rigides et calorifug´ees contient deux gaz parfaits diatomiques s´epar´es par une paroi int´erieure adiabatique pouvant se d´eplacer sans frottement. Les volumes occup´es par chaque gaz A et B peuvent donc varier. Initialement les gaz sont dans le mˆeme ´etat : 1 bar, 300 K et 1 L. Un g´en´erateur ´electrique fait passer un courant de 1 A dans la r´esistance R0 = 10 Ω pendant une dur´ee τ . A ce moment le volume de A est de 1, 1 L. 1. Calculer la pression finale dans chacun des compartiments. 2. Calculer la temp´erature finale en B. 3. Calculer la temp´erature finale en A. 4. Calculer τ . 5. Calculer le travail re¸cu par le gaz du compartiment B. 6. Calculer la variation d’entropie du gaz dans le compartiment A. 3. Chauffe-eau au gaz De l’eau dont la capacit´e thermique est c = 4, 18 kJ · kg−1 · K−1 entre `a T0 (14 ◦ C) dans un chauffe-eau et en ressort `a la temp´erature Tf (33 ◦ C). Pendant 5 minutes, il a circul´e 10 L d’eau pour une consommation de 27 L de gaz. Le gaz poss`ede un pouvoir ´energ´etique P E = 10, 4 kW · h · m−3 . 1. Calculer le rendement du chauffage. Le rendement du chauffage n’est pas de 100% car il s’effectue entre l’eau chaude et l’ext´erieur (qu’on suppose toujours `a la temp´erature T0 ) un transfert thermique mod´elis´e par la puissance transf´er´ee suivante : Ppertes thermiques = α(T − T0 ) 2. Calculer α. mc(T −T ) R´eponses : η = Vgazf P E0 = 79%, mc dT dt + αT = αT0 + −1 num´erique α ≃ 70 W · K . JR Seigne Vgaz ∆t P E, Clemenceau Tf = T0 + Vgaz P E α∆t (1 − exp − α∆t esolution mc ), r´ Nantes Sciences Physiques MP 2014-2015 Exercices : 11 - Principes de la Thermodynamique. – 2 4. Compresseur refroidi On ´etudie un compresseur simple (figure ci-contre) qui fait passer r´eversiblement de l’air de l’´etat (TE = 550 K, pE = 15 bar) `a l’´etat (TS = 450 K, pS = 150 bar). Le d´ebit massique est D = 0, 1 kg · s−1 . Pour l’air, on prendra r = 287 J · kg−1 · K−1 , cp = 1 kJ · kg−1 · K−1 et γ = 1, 40. On n´egligera les variations d’´energie cin´etique. D´eterminer la puissance du compresseur ainsi que la puissance thermique en sachant que le transfert thermique s’effectue avec un thermostat `a T0 = 300 K. Pcomp (pE , TE ) (pS , TS ) Pth 5. D´ etente dans une tuy` ere Une masse d’air assimil´ee `a un gaz parfait arrive `a l’entr´ee d’une tuy`ere avec une temp´erature T0 = 293 K et une vitesse d’ensemble v. La tuy`ere la conduit dans un tr`es grand r´eservoir o` u elle se disperse et o` u sa temp´erature est Tf = 500 K. La tuy`ere et le r´eservoir sont parfaitement calorifug´es. L’air sera assimil´e `a un gaz parfait diatomique de coefficient γ = 1, 40, la constante des gaz parfaits est r = R/Mair = 287 J · kg−1 · K−1 . Calculer la vitesse v de l’air `a l’entr´ee de la tuy`ere. R´eponses : v = 643 m · s−1 . 6. Chauffage d’un solide Dans une enceinte adiabatique, on fait passer un solide, de capacit´e thermique constante C, de la temp´erature T1 `a la temp´erature T2 en deux ´etapes : – contact avec un thermostat de temp´erature Ti ; – contact avec un thermostat de temp´erature T2 . D´eterminer Ti pour minimiser l’entropie cr´e´ee. R´eponses : ∆S = C ln TT12 = Stransf + Scr , Stransf = C(1 − √ minimale si Ti = T1 T2 . T1 Ti ) + C(1 − Ti T2 ), Scr = C[ln T2 T1 + ( TT1i + Ti T2 ) − 2], 7. Liqu´ efaction du diazote par d´ etente isentropique On cherche `a obtenir du diazote liquide `a la temp´erature T0 = 78 K pour laquelle la pression de vapeur saturante vaut psat = p◦ = 1 bar. Dans la machine de Claude (Ing´enieur fondateur de la soci´et´e Air Liquide), on r´ealise une d´etente r´eversible dans une turbine parfaitement calorifug´ee `a partir de l’´etat E1 o` u la pression est p1 , la temp´erature T1 = 160 K et l’entropie massique s1 = 1, 76 kJ · kg−1 · K−1 . Cet ´etat correspond `a diazote gazeux comprim´e. Le gaz, apr`es la d´etente, se trouve dans l’´etat E2 o` u la pression est p2 = 1 bar, la temp´erature T2 = 78 K et l’entropie massique s2 . On donne les entropies massiques du diazote gazeux pour le liquide s2l = 0, 44 kJ · kg−1 · K−1 et pour la vapeur s2v = 2, 96 kJ · kg−1 · K−1 `a la temp´erature T2 = 78 K et `a la pression de vapeur saturante p2 = psat = 1 bar. D´eterminer la masse ml de diazote liquide r´ecup´er´ee par kilogramme de diazote apr`es la turbine. R´eponse : x = s2v −s1 s2v −s2l = 0, 48. B. Machines thermodynamiques 8. Syst` eme de climatisation On ´etudie l’installation de climatisation d’un wagon. On n´eglige les variations d’´energie cin´etique. Un moteur entraˆıne un compresseur puisant de l’air dans le wagon `a la temp´erature θA = 20 ◦ C et `a la pression pA = 1 bar. La compression est adiabatique et r´eversible. A la sortie l’air est dans l’´etat θB , pB . Il perd ensuite de l’´energie par un transfert thermique isobare au profit de l’air ext´erieur au wagon qui est `a 37 ◦ C. Sa temp´erature est alors θC . Il effectue ensuite une d´etente adiabatique et r´eversible dans une turbine, `a la suite de quoi il est rejet´e dans le wagon `a la pression pD = 1 bar et `a la temp´erature θD = −5 ◦ C. Le compresseur et la turbine sont sur le mˆeme axe. Pour l’air, on prendra r = 287 J · kg−1 · K−1 , cp = 1 kJ · kg−1 · K−1 et γ = 1, 40. On raisonnera pour un kilogramme d’air. 1. Quelle est la valeur minimale que l’on peut esp´erer atteindre pour θC ? En d´eduire la valeur minimale pB que le compresseur doit imposer. On donne pB = 1, 7 bar, calculer θB et θC . 2. La puissance de climatisation, c’est `a dire la puissance thermique rejet´ee `a l’ext´erieur, est de 5 kW. Calculer le nombre de kilogrammes d’air qui doivent ˆetre puis´es chaque seconde dans le wagon. 3. Dans le cadre de la question pr´ec´edente, calculer la puissance fournie au compresseur, celle r´ecup´er´ee dans la turbine, celle globalement fournie par le moteur. Calculer l’efficacit´e de l’installation d´efinie par e = Pclim /Pmoteur . JR Seigne Clemenceau Nantes 3 – Exercices : 11 - Principes de la Thermodynamique. Sciences Physiques MP 2014-2015 9. Pompe ` a´ energie (couramment dite ` a chaleur) Une pompe `a ´energie, dont le fonctionnement est r´eversible, ´echange de l’´energie par transfert thermique avec deux sources : l’une est l’eau d’un lac dont la temp´erature constante est 280 K, l’autre est une masse M = 103 kg d’eau thermiquement isol´ee et dont la temp´erature initiale est 293 K. La capacit´e calorifique `a pression constante de l’eau est cP = 4, 18 × 103 J · kg−1 · K−1 . Lorsque la masse M d’eau a atteint la temp´erature de 333 K, dire si les propositions suivantes sont vraies ou fausses. 1. (a) L’´energie extraite du lac est 1, 5 × 105 kJ. (b) L’´energie c´ed´ee `a la masse M d’eau est 1, 5 × 105 kJ. (c) Le travail absorb´e par la pompe est 1, 75 × 104 kJ. (d) La variation d’entropie de la source froide est de −5, 35 × 105 J · K−1 . 2. (a) Le coefficient de performance (efficacit´e thermique) de la pompe `a ´energie varie au cours de son fonctionnement. (b) Le coefficient de performance ne varie pas au cours de son fonctionnement. (c) Lorsque la temp´erature de la masse M d’eau, 333 K, est atteinte, le coefficient moyen de performance a pour valeur : 9,6. (d) Lorsque la temp´erature de la masse M d’eau, 333 K, est atteinte, le coefficient moyen de performance a pour valeur : 8,6. 10. Machine ` a vapeur On adopte le mod`ele de machine `a vapeur suivant : un syst`eme ferm´e constitu´e d’1 kg d’eau sous deux phases liquide et vapeur d´ecrit un cycle ABCD. Les ´evolutions BC et DA sont adiabatiques et r´eversibles. Les ´evolutions AB et CD sont isothermes et isobares. On note x la fraction massique en vapeur. Les donn´ees concernant le cycle sont r´esum´ees dans le tableau suivant : p en bar T en K x A 20 485 0 B 20 485 1 C 1 373 xC D 1 373 xD On donne les extraits suivants des tables thermodynamiques de l’eau : T K 485 373 p bar 20 1 Liquide juste satur´e xV = 0 vL hL sL m3 · kg−1 kJ · kg−1 kJ · kg−1 · K−1 1, 18 × 10−3 909 2,45 1, 04 × 10−3 418 1,30 Vapeur saturante s`eche xV = 1 vV hV sV m3 · kg−1 kJ · kg−1 kJ · kg−1 · K−1 0,0998 2801 6,35 1,70 2676 7,36 1. Calculer les fractions massiques en vapeur xC et xD ainsi que les volumes massiques vC et vD . 2. Calculer les enthalpies massiques hC et hD . 3. Calculer les ´energies internes massiques uA , uB , uC et uD . 4. Calculer les travaux et les transferts thermiques re¸cus par l’eau au cours de chacune des transformations AB, BC, CD et DA. En d´eduire le travail total W . 5. D´efinir l’efficacit´e thermodynamique e de la machine `a vapeur et la calculer. Comparer e `a l’efficacit´e d’un moteur de Carnot fonctionnant entre des sources `a TC = 485 K et TF = 373 K. Commenter. 11. Turbomoteur Un moteur thermique `a air fonctionne en r´egime permanent ; on n´eglige les variations d’´energie potentielle et d’´energie cin´etique de l’air lors des diverses transformations. L’air, assimil´e `a un gaz parfait (M = 29 g · mol−1 et γ = 1, 40) subit les transformations suivantes : 1-2 Compression adiabatique r´eversible, le compresseur ´etant actionn´e par une partie du travail fourni par la turbine ; 2-3 Chauffage isobare r´eversible dans un r´ecup´erateur de chaleur ; 3-4 Chauffage isobare par un thermostat `a la temp´erature tc = 1 200 ◦C ; 4-5 D´etente adiabatique r´eversible dans la turbine (phase motrice) ; 5-6 Refroidissement isobare r´eversible dans le r´ecup´erateur de chaleur ; 6-1 Refroidissement isobare par un thermostat de temp´erature ta = 0 ◦ C. JR Seigne Clemenceau Nantes Sciences Physiques MP 2014-2015 Exercices : 11 - Principes de la Thermodynamique. – 4 On donne p1 = 1 bar, p2 = 4 bar, le d´ebit massique de l’air Dm = 10 kg · s−1 , t1 = 15 ◦ C et t4 = 875 ◦ C. ´ 1. Etablir la relation liant T1 , T2 , T4 et T5 . 2. D´eterminer la temp´erature et la pression de l’air aux points 2, 3, 4, 5 et 6 du cycle. 3. Pour chacune des transformations du cycle, donner l’expression litt´erale de la variation d’entropie massique. Repr´esenter l’allure du diagramme (T, s) de ce cycle. 4. D´efinir et calculer le coefficient de performance η de ce moteur `a turbine. Que devient ce coefficient lorsque le r´ecup´erateur de chaleur est supprim´e, toutes autres choses restant ´egales par ailleurs ? 5. Calculer dans les deux cas (avec et sans r´ecup´erateur) l’entropie cr´e´ee par unit´e de temps. Conclure. R´eponses : T2 = T1 ( pp12 )(1−γ)/γ , T5 = T4 ( pp21 )(1−γ)/γ , T2 T5 = T1 T4 , t2 = 155 ◦C, t5 = 500 ◦C, p1 = p5 = p6 = 1 bar, p2 = p3 = p4 = 4 bar, ´echangeur adiabatique r´eversible : T5 − T6 = T3 − T2 et ∆s = 0 d’o` u γR T4 T4 −T3 4 −T5 ) 1 T3 T6 = T5 T2 , t6 = 155 ◦ C, t3 = 500 ◦C, η = (T1 −TT24)+(T = 63%, c = , s = c [ln − p p c −T3 (γ−1)M T3 Tc ] (T −T )+(T −T ) T T −T 1 2 4 5 et s2c = cp [ln T61 − 1Ta 6 ], S˙ c = Dm (s1c + s2c ) = 2, 6 kW · K−1 , sans ´echangeur η ′ = = 33%, T4 −T2 T4 T4 −T2 T1 T1 −T5 1 2 1 2 −1 ˙ sc = cp [ln T2 − Tc ] et sc = cp [ln T5 − Ta ], Sc = Dm (sc + sc ) = 12, 9 kW · K , le r´ecup´erateur am´eliore a tout point de vue. ` 12. Tuy` ere Dans une tuy`ere d’axe Ox, de section S(x), un fluide s’´ecoule de mani`ere stationnaire. On note S1 et p1 les section et pression `a l’entr´ee x = 0 de la tuy`ere, S2 et p2 les mˆemes grandeurs `a la sortie. On note ρ(x), w(x) et h(x) les masse volumique, vitesse et enthalpie massique du fluide `a l’abscisse x. M d´esigne la masse molaire du fluide. La quantit´e d’´energie apport´ee sous forme de transfert thermique `a l’unit´e de masse de fluide lorsqu’elle passe de x = 0 `a x est q(x). 1. Relier w(x), h(x), w1 = w(x = 0), h1 = h(x = 0) et q(x). 2. On suppose maintenant que l’´evolution est isentropique. Exprimer w(x) en fonction de w1 et de Z x 0 dp . ρ 3. Exprimer w(x) pour un gaz parfait si w1 ≃ 0 ; on donne γ = cp /cv . w(x)2 −w 2 1 R´eponses : h(x) − h1 + = q(x), isentropique w(x)2 − w12 = 2(h(x) − h1 ), dh = T ds + vdp = 2q p R x dp R x dp d’o` u h(x) = 0 ρ(x) , w(x) = w12 + 2[ 0 ρ(x) − h1 ], w(x) = 2cp (T1 − T (x)) pour GP. 1 ρ(x) dp C. Statique des fluides ´ 13. Etude d’un barrage Dans cet exercice, les solides et les liquides sont plong´es dans le champ de pesanteur uniforme g. Le r´ef´erentiel terrestre est suppos´e galil´een. On se r´ef`ere au sch´ema de la figure 1. Le barrage est form´e d’un solide ind´eformable, en forme de penta`edre de base rectangulaire. Sa section est un triangle isoc`ele, de hauteur h, de demi-angle au sommet ´egal `a α. Sa masse volumique est ρ. Il est pos´e sur le sol horizontal et permet de retenir l’eau d’un lac dont la masse volumique est ´egale `a µ. On suppose que les seules forces qui interviennent sont li´ees `a la pression des fluides (eau et air), au poids du barrage et aux forces de contact exerc´ees par le sol. La longueur L du barrage est suffisamment grande pour que l’on puisse n´egliger les forces de liaison intervenant `a ses extr´emit´es. On appelle p0 la pression uniforme de l’air au voisinage du barrage. z air α h eau sol x Figure 1 – Barrage 1. Exprimer la pression de l’eau en fonction de l’altitude z, de p0 , µ, g et h. JR Seigne Clemenceau Nantes 5 – Exercices : 11 - Principes de la Thermodynamique. Sciences Physiques MP 2014-2015 2. Calculer la force exerc´ee sur la face immerg´ee. En d´eduire la force exerc´ee sur la face ´emerg´ee. On admet que ni l’air, ni l’eau ne peuvent p´en´etrer sous le barrage. On consid`ere que ce dernier ne tient alors en ´equilibre sur le sol que par l’action de la force de frottement solide. Dans ce cas la r´eaction du sol sur le barrage est repr´esent´ee par : une composante normale N verticale ascendante et une composante tangentielle T horizontale qui s’oppose au glissement du barrage. L’´equilibre statique n’est garanti que si |T | ≤ f |N |, expression dans laquelle f est un coefficient constant, appel´e coefficient de frottement statique du barrage sur le sol. On d´efinit aussi l’angle de frottement ϕ tel que tan ϕ = f . Cet angle repr´esente l’inclinaison maximale de la r´eaction du sol par rapport `a la verticale. 3. D´eterminer les forces N et T . 4. En d´eduire la valeur minimale du coefficient de frottement, pour que le barrage reste en ´equilibre sur le sol, sans glisser. π 5. Montrer que si α + ϕ > , alors le barrage reste en ´equilibre. 2 6. On suppose que h = 10 m, g = 10 m · s−2 , ρ = 2 × 103 kg · m−3 , µ = 103 kg · m−3 , α = 45˚. Calculer la valeur limite de f . 7. Que se passe-t-il si l’air peut s’infiltrer sous le barrage et exercer la pression p0 sur la base ? Quelle est la nouvelle valeur limite du coefficient de frottement f ? 8. Que se passe-t-il si l’eau peut p´en´etrer sous le barrage ? R´eponses : p = p0 + µg(h − z), f~eau = −Lh(p0 + µgh ex + tan α~ez ], f~air = Lhp0 [~ex − tan α~ez ], M~g = 2 )[~ µgh µgh µgh µgh 1 2 −ρLh tan αg~ez , T = Lh 2 , N = Lh tan α[2p0 + 2 + ρgh], fmin = 4p0 +µgh+2ρgh tan α , ǫ = 4p0 +µgh+2ρgh , π π π f > ǫ tan( 2 − α), si f = tan ϕ > tan( 2 − α) alors α + ϕ > 2 et non glissement, fmin = 0, 111, Nair = µgh Lh tan α[ µgh u fmin = µgh+2ρgh = 0, 333, Neau = Lh tan α[ρgh − 3µgh u Neau = 2 + ρgh] d’o` 2 ] or ρ = 2µ d’o` Lh tan α µgh 2 , fmin = emport´e par l’eau. 1 tan α = 1, f > 1 pas impossible mais il y a beaucoup de chances que le barrage soit 14. Demi-sph` ere partiellement remplie On introduit par l’orifice A un liquide de masse volumique ρ dans la demi-sph`ere de rayon a, de masse volumique ρ1 et d’´epaisseur e ≪ a. Le liquide ne fuit pas par le contact entre la demi-sph`ere et le plan horizontal sur lequel elle est pos´ee (cf. figure 2). A h e 2a Figure 2 – Demi-sph`ere partiellement remplie 1. D´eterminer la force exerc´ee par l’eau sur la demi-sph`ere. 2. D´eterminer la r´esultante des forces de pression exerc´ees sur la demi-sph`ere. ` partir de quelle hauteur h0 de liquide la demi-sph`ere se soul`eve-t-elle ? 3. A 15. Film liquide sur une paroi Une paroi est confondue avec le demi-espace z < 0, un gaz remplissant a priori le demi-espace z > 0. Le gaz est assimil´e `a un gaz parfait, mais la paroi exerce sur un atome situ´e en un point M de cote z > 0, une force de la forme f a = − 4C ez o` u C est une constante positive. On n´eglige les forces de pesanteur. z4 ~ 1. Sachant que la pression loin de la paroi vaut p(z = ∞) = p∞ , que la temp´erature est uniforme et qu’il y a ´equilibre du gaz, ´etablir l’expression de la pression p en tout point du fluide en fonction de p∞ , z, kB , T et C. 2. En d´eduire que la paroi se recouvre d’un film liquide et exprimer son ´epaisseur e en fonction de p∞ , kB , T , C et de la pression de vapeur saturante psat (T ) `a la temp´erature T . JR Seigne Clemenceau Nantes Sciences Physiques MP 2014-2015 Exercices : 11 - Principes de la Thermodynamique. – 6 3. Dans une exp´erience r´eelle avec de l’h´elium, on a p∞ = 1, 2 Pa, T = 0, 8 K, psat (T ) = 1, 52 Pa et C = 5, 1 × 10−51 N· m4 . La densit´e mol´eculaire de l’h´elium liquide vaut n = 2, 7 × 1028 m−3 . Calculer l’´epaisseur e du film liquide et la distance moyenne a entre deux atomes dans l’h´elium liquide. Le film liquide est-il r´eellement pr´esent ? 4. On chauffe la paroi. Montrer que l’´evolution de la temp´erature au voisinage de la paroi permet de distinguer le cas o` u le film liquide est pr´esent du cas o` u le film liquide est absent. 16. Instabilit´ e thermodynamique d’une ´ etoile Une ´etoile de masse M est une sph`ere de rayon R constitu´ee d’hydrog`ene (assimil´e `a un gaz parfait) ; la GM kB T = κ o` u m est la masse de temp´erature, suppos´ee homog`ene, de ce gaz est donn´ee par la relation R m l’atome d’hydrog`ene, G la constante de la gravitation universelle et κ une certaine constante et kB la constante de Boltzmann, kB = R/Na o` u Na est le nombre d’Avogadro. Pour cette ´etoile, l’´energie potentielle et l’´energie cin´etique sont li´ees par la relation : Ec = −Ep /2. 1. Quelle est l’unit´e de mesure de κ ? 2. D´eterminer la variation de temp´erature ∆T associ´ee `a un effondrement de l’´etoile caract´eris´e par une variation de rayon ∆R. 3. Exprimer la capacit´e thermique `a volume constant de l’´etoile. Commenter. 4. On consid`ere un syst`eme isol´e form´e de deux ´etoiles dont le rayon est constant. On note Ui , Si et Ti respectivement les ´energies internes, entropies et temp´eratures de chaque ´el´ement de ce syst`eme isol´e (i = 1, 2). Exprimer les relations impos´ees par les deux principes `a dU1 , dU2 , dS1 et dS2 . 5. En l’absence de toute variable autre que la temp´erature T , exprimer ces relations en fonction de dT1 et dT2 . 6. Montrer que, `a l’´equilibre thermodynamique, T1 = T2 mais que ce syst`eme est thermodynamiquement instable. ∆R M 3 ∂U R´eponses : κ sans dimension ; ∆T = − GMm κkB R2 , ∆R < 0 ∆T > 0 ; U = −Ec , Ec = m 2 kB T , CV = ( ∂T )V = 3MkB − 2m < 0, T augmente, l’´energie diminue ; dU1 + dU2 = 0, dS1 + dS2 ≥ 0 ; dU1 = T1 dS1 = CV 1 dT1 ; CV 1 dT1 ( T11 − T12 ) ≥ 0, si T1 > T2 alors dT1 > 0 et dT2 < 0, instable. JR Seigne Clemenceau Nantes
© Copyright 2024 Paperzz