PAGE GABARIT - Le Soir d`Algérie

Contribution
LES RELATIONS
RUSSO-TURQUES
Le poids de
l’histoire
Par Zineddine Sekfali (P. 8 et 9)
Le Bonjour du «Soir»
Annaba, la mal
aimée
J’ai lu que M. Sellal allait se rendre à
Annaba, une ville que je connais bien
pour y avoir passé 33 années de ma
vie. Depuis les années 1970, et dans
différents quotidiens, j’alerte sur les
déboires de cette cité comparée jadis à
Cannes. Nous avons été témoins de la
perte de milliers d’hectares de bonnes
terres connues pour les cultures
industrielles, telles que le tabac qui
était planté sur 25 000 hectares, le
coton, la betterave industrielle, etc.
L’industrialisation, nécessaire et
salutaire, qui a permis de transformer
localement nos richesses minières –
fer et phosphate — a été mal pensée en
terme d’occupation des sols car l’eau
manquait près des mines et il fallait se
rapprocher des barrages de la côte ! La
situation est en train d’être corrigée
avec le futur complexe d’engrais
d’Oued Kéberit.
Nous avons encore «gueulé»
récemment contre l’absurdité d’une
usine de montage de tramways en
rappelant que la priorité est le train et
la fabrication de wagons, voire de
locomotives, pour revenir à la tradition
mécanique de la région ! Enfin, par
rapport à Oran, Constantine, Tlemcen
et Sétif, l’ex-Coquette ressemble à un
gros village sale, malodorant et envahi
par les moustiques… Faut-il une
«année culturelle» pour doter la ville
du minimum d’infrastructures qui la
rendront vivable ? A ce titre, pourquoi
pas une année de la culture amazighe
dans l’une des villes les plus
anciennes du monde berbère ! 3 000
ans d’Histoire vous regarderont, M.
Sellal ! Laissez un message d’espoir
aux jeunes qui n’ont jamais été aussi
nombreux à tenter l’aventure vers
l’Europe ! Et ça aussi, c’est un signe de
leur refus massif de la politique
actuelle. Changez-la vite avant qu’il ne
soit trop tard ! 2016 sera bonne pour
TOUS ou ne le sera pour personne !
[email protected]
l Abdelaziz Bouteflika met fin au suspense :
à l’issue d’une énième réunion restreinte avec
les plus hauts responsables de l’Etat, lundi
dernier, il donne enfin son aval, définitif, pour
l’avant-projet de la révision constitutionnelle.
Il en fixe même l’agenda et les modalités
institutionnelles. La révision en question aura
lieu, donc, courant janvier prochain.
Pas de révélations
encore
l PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1
Photos : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Pas de poste
de viceprésident
l RÉVISION DE LA CONSTITUTION
PAGE 3
PAGE 3
«Le vrai débat, c’est
sur comment faire
face à la crise»
l ALI FAWZI REBAÏNE, PRÉSIDENT DE AHD 54 :
PAGE 4
MERCREDI 30 DÉCEMBRE 2015 - 18 RABIE EL AWAL 1437 - N° 7677 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
E
ER
RI
IS
SC
CO
OO
OP
P
La Protection civile
au cœur du dispositif
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Acide
La «trouvaille» de Ghoul
Hier, pour sa tournée à Alger, Amar Ghoul a «convoqué» les journalistes pour prendre le départ de cette
sortie à partir de son... domicile sis à Clubdes-Pins. En fait, les hommes de la presse
doivent pointer à la résidence d’Etat en
attendant que le ministre prenne son
petit-déjeuner.
Habituellement, les ministres de la
République donnent rendez-vous à la
presse à partir du siège de leur
département.
Les comptes
des APC
[email protected]
Un jour, un sondage
Pensez-vous que la prochaine
Constitution apportera plus
de démocratie ?
Sans opinion
NON
Pensez-vous que le procès Sonatrach I
va apporter de nouvelles révélations ?
Oui :
7,32 %
Résultat sondage
Non :
90,21 %
Mercredi 30 décembre 2015 - Page 2
La Protection civile a mobilisé les gros moyens pour
assurer la couverture de l’enterrement de Hocine AïtAhmed.
Selon des sources généralement bien informées, même
le premier responsable de cette institution, en l’occurren ce le colonel El H’biri, sera présent pour superviser les
opérations.
Hocine Aït-Ahmed se serait-il douté
que son décès aurait suscité cette émotion, réelle ou feinte ? Oui et non, je
crois. Relisant certaines interviews et
des témoignages de ses proches, il
savait que la doctrine du pouvoir et de
ses périphéries en la matière est l’application du mot : «Vivant, on le priva d’une
datte, mort, on dépose un régime sur sa
tombe.»
Le fait est que le tsunami d’hommages
– et ça ne mange pas de pain – donne à
voir le paradoxe suivant. Dans la masse
de témoignages, nécrologies, on s’aperçoit que ce sont ses proches qui gardent
le sens de la mesure et de la rationalité,
qui lui étaient si chères, dans son évocation. Ses anciens contempteurs, eux, ils
y vont avec des tombereaux d’encens.
Mais cet encens a le goût de l’acide…
A. T.
OUI
[email protected]
Sans opinion :
2,47 %
Les APC crient au manque de subventions
pour financer des projets d’utilité
publique. Pourtant, il est facile de
constater que certaines mairies
oublient parfois cette «misère» et
n’hésitent pas à solliciter les services d’entreprises privées pour le
nettoyage ou la sécurité des sites.
Les précisions de l’ARPT
Suite à l’information parue dans notre page Périscoop du
lundi 28 décembre 2015, sous le titre «La décision de l’ARPT»,
nous avons reçu de l’Autorité de régulation les précisions suivantes :
Vous évoquez dans votre rubrique «Périscoop» le fait que
l’ARPT aurait «freiné l’expansion de l’application de téléphonie
sur IP...» développée par un opérateur en obligeant ses clients
à se présenter chez ce dernier pour remplir les formulaires.
L’ARPT tient à rappeler que l’obligation d’identification des
abonnés quel que soit l’opérateur est une obligation des
cahiers des charges de ces derniers. Vous comprendrez que
lorsqu’un opérateur se fait attribuer un bloc de numéros, l’obligation qu’il identifie les abonnés auxquels il les affecte s’impose car le numéro anonyme ne peut pas se concevoir. C’est là,
du reste, une pratique universelle. L’ARPT a exercé, ce faisant, une prérogative que lui confère la loi pour les opérateurs
qui sont sous sa juridiction.
Tel n’est pas le cas des opérateurs transnationaux qui sont
en dehors de son champ de compétence territorial comme ils
le sont au demeurant à l’égard de nombre d’autorités de régulation dans le monde et pour lesquels, seules des solutions
internationales sont envisageables.
Le commerce électronique que vous citez dans votre article
a ses règles et notamment la rigueur dans l’identification précise de l’acheteur et du vendeur.
Pour le Conseil, le Président M. Bessai M’hamed Toufik
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Pas de poste de vice-président
RÉVISION DE LA CONSTITUTION
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
Kamel Amarni - Alger (Le
Soir) - Lundi 28 décembre, donc,
Abdelaziz Bouteflika aura tout
finalisé. De manière officielle et
définitive cette fois, au bout d’une
nouvelle réunion à laquelle ont
pris part le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, le ministre
d’Etat, directeur de cabinet de la
présidence de la République,
Ahmed Ouyahia, le ministre
d’Etat, conseiller spécial du président de la République, Tayeb
Bélaïz, le général de corps d’armée, chef d’état-major de l’Armée
nationale populaire, et viceministre de la Défense nationale,
Ahmed Gaïd Salah, le ministre de
la Justice, garde des Sceaux,
Tayeb Louh, et le conseiller du
Président, ancien président du
Conseil constitutionnel, Boualem
Bessaïeh. Selon le communiqué
officiel de la présidence de la
République, Bouteflika convoquera un Conseil des ministres spécial, exclusivement consacré à ce
projet de révision constitutionnelle
courant janvier et ce, avant de
saisir le Conseil constitutionnel
qui se prononcera, à son tour, sur
les modalités de l’adoption dudit
texte, au niveau du Parlement.
Auparavant, instruction fut
également
donnée,
par
Bouteflika, pour que la mouture
finale soit transmise, par les services de la présidence de la
République, à tous ceux, partis
politiques, personnalités nationales, représentants de la société
civile ayant pris part aux trois
rounds de consultations menées
respectivement par Abdelkader
Bensalah en 2011, Abdelmalek
Sellal, en 2013 et, enfin, Ahmed
Photo : Samir Sid.
Abdelaziz Bouteflika met fin au suspense : à l’issue
d’une énième réunion restreinte avec les plus hauts responsables de l’Etat, lundi dernier, il donne enfin son aval,
définitif, pour l’avant-projet de la révision constitutionnelle. Il en fixe même l’agenda et les modalités institutionnelles. La révision en question aura lieu, donc, courant
janvier prochain.
Ouyahia en 2014. D’ores et déjà,
Bouteflika, et à travers le communiqué officiel rendu public par la
présidence, lundi dernier, aura
tranché une question fondamentale : la révision en question se
fera via le seul Parlement.
L’option référendaire aura ainsi
été abandonnée après des mois
d’hésitation. Cela, pour deux rai-
sons essentielles : d’abord, par
crainte d’une forte abstention car,
contrairement aux deux autres
référendums de 1999 et 2005,
Bouteflika n’est plus en mesure
de s’impliquer personnellement
dans la campagne électorale pour
mobiliser un électorat déjà très
peu emballé par les sujets politiques. Ensuite, en raison de la
3
crise économique qui ne permet
plus des dépenses excessives du
genre que celles qu’on se permet
en ce genre d’occasions.
Quant à la nature des changements prévus par la mouture finale du texte avalisé par Bouteflika,
lundi dernier, il ne faut pas s’attendre à des «miracles». A commencer par le poste de vice-président. Selon une source très bien
informée, Bouteflika n’a pas du
tout prévu ce cas de figure, qui
consisterait en définitive à partager le pouvoir, ou une partie, ne
serait-ce minime, de ses prérogatives. «C’est dans sa nature
même, sa personnalité.»
Tout juste, croit savoir notre
source, si Bouteflika concède de
réhabiliter la fonction de chef de
gouvernement en lui restituant
quelques-unes de ses prérogatives d’avant-2008 !
Tout compte fait, Bouteflika
n’aura livré, en ce 28 décembre
2015, que la mouture de la
Constitution qu’il avait prévue
avant même son accident de
santé du 27 avril 2013…
K. A.
Pas de révélations encore
Le procès de l’affaire Sonatrach 1 est-il passé à la vitesse supérieure avant même que l’ensemble des mis en
cause ne soient auditionnés ? C’est l’impression qui s’est
dégagée hier, lors de l’audition du premier inculpé, en
l’occurrence Al Ismaïl Mohamed Rédha Djaffar, l’ex-P-dg
du groupe Contel Funkwerk.
Abder Bettache - Alger (Le
Soir) - Le procès de l'affaire
Sonatrach 1, dans lequel sont
accusées quinze personnes et
quatre entreprises étrangères
(en tant que personnes morales)
pour corruption, a repris hier en
milieu de matinée pour la troisième journée consécutive au tribunal criminel près la cour d'Alger.
L'audience a débuté par la
poursuite de la lecture du volumineux arrêt de renvoi composé de
293 pages. L’audition des mis en
cause a commencé dans l’aprèsmidi avec au passage à la barre
de l’ex-patron du groupe Contel
Funkwerk, M. Al Ismaïl Mohamed
Rédha Djaffar. Né en 1975, ce
dernier a fait fortune en un temps
record. Ayant le diplôme de technicien supérieur en marketing, le
mis en cause dira au président
du tribunal criminel que «c’est le
sens du marketing qui m’a permis de constituer mes fortunes,
en créant ma première société
spécialisée dans l’importation
des pièces électroniques et informatiques».
Son passage à la barre a créé
une altercation verbale entre le
président du tribunal criminel et
son avocat. Acculé par les questions qui lui ont été posées par le
juge de séance, le mis en cause
déstabilisé n’a dû son salut qu’à
l’intervention de son avocat, Me
Bouchachi Mustapha. Ce dernier
a justifié son intervention en
contestant la manière avec
laquelle le président du tribunal
criminel posait ses questions à
son client. A ce propos, il est
important de noter que les questions soulevées par le juge
étaient d‘une importance capitale
et se dirigeaient droit pour situer
la nature de la relation qu’entretenait le mis en cause avec les
deux fils de l’ex-P-dg de
Sonatrach, Mohamed Meziane.
Ami avec le fils du P-dg
En lui posant des questions
précises, le président du tribunal
criminel a voulu situer la nature
de la relation qu’entretenait l’exP-dg de groupe Contel Funkwerk
avec le fils de l’ex-P-dg du groupe Sonatrach. «C’est une relation qui date depuis que nous
étions au lycée. Et ma fortune je
l’ai faite avant même que je ne
connaisse Rédha Meziane», a
tenté de se défendre Al Ismaïl
Mohamed Rédha Djaffar. Ce dernier a en premier lieu nié les
chefs d’inculpation retenus
contre lui dans l’arrêt de renvoi. Il
porte par la suite à la connaissance du président de séance
«j’ai créé des entreprises et j’ai
soumissionné dans plusieurs
projets dont ceux du ministère de
la Défense».
Une fois ces explications
faites, le juge demande au mis
en cause de lui expliquer son
association avec le fils de l’ex-Pdg de Sonatrach. «Les deux fils
de l’ex-P-dg de Sonatrach sont
mes amis. Mais c’est avec
Rédha que j’ai fait mes études au
lycée. On s’est retrouvé en
France et il m’a proposé de créer
une entreprise spécalisée dans
le transport en s’associant avec
lui». Le président intervient et lui
demande : «Une société de
transport de tous genres». «Oui.
On transportera tout. La marchandise, les biens et même du
carburant», a-t-il lâché devant la
gêne de son avocat. C’est à ce
moment précis que le juge relance le débat et lui dit : «Tu lui as
offert des parts gratuitement car,
il s’agit du fils du P-dg de
Sonatrach ce qui te permettra
d’arracher des marchés
».
Silence dans la salle.
Et Me Bouchachi qui surgit en
interrompant le débat. Il demande au président de laisser son
client s’exprimer librement et non
pas orienter ses témoignages, lui
qui a passé six années en prison,
donc il est venu le moment pour
s’exprimer ». Une mise au point
que le juge Mohamed Reggad
n’a pas admise.
Les auditions en trois
groupes
La discussion entre les deux
parties s’emballe. Le juge décide
alors de suspendre la séance
pour une trentaine de minutes.
Cela dit, il est à noter que le juge
Mohamed Reggad a entamé les
auditions des mis en cause en
les divisant en quatre groupes.
Le premier groupe est composé de huit accusés, à leur tête
le P-dg du groupe Contel
Funkwerk. L'audition du premier
groupe concerne les personnes
impliquées dans la conclusion
du marché relatif à l'acquisition
d'équipements de télésurveillance et de protection électronique.
L'audition du deuxième et du
troisième groupes concerne respectivement les personnes impliquées dans le marché avec
Saipem Algeria (Italie) pour la
réalisation du gazoduc devant
relier
l'Algérie
à
l'Italie
Photo : New Press.
PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1
(Sardaigne) et ceux impliqués
dans la conclusion du marché
relatif à la réhabilitation du siège
de la Sonatrach à Ghermoul
(Alger).
Quant au quatrième groupe, il
englobe les entreprises étrangères impliquées dans cette
affaire, a indiqué le juge, précisant qu'il s'agit du groupe Contel
Funkwerk, de la société à responsabilité limitée Contel Algérie
(Sarl), la firme allemande
Funkwerk Pletarc et de Saipem
contracting Algeria (Italie).
L'arrêt de renvoi relatif à l'affaire Sonatrach 1 avait donné les
détails de la conclusion de trois
marchés publics douteux entre
Sonatrach et des compagnies
étrangères.
Il s'agit en l'occurrence du
marché conclu dans le cadre
d'un projet d'acquisition d'équipements de télésurveillance et de
protection électronique du complexe industriel du sud entre
Sonatrach et le groupe allemand
Contel Algérie Funkwerk Pletarc.
Selon l'arrêt de renvoi, l'enquête a révélé que le marché a
été conclu de gré à gré entre le
directeur
du
département
Production de Sonatrach et le
groupe Contel Funkwerk sans
respecter les dispositions législatives et réglementaires en
vigueur tel l'appel d'offres international.
Le deuxième marché porte
sur la réalisation d'un gazoduc
devant relier l'Algérie à l'Italie
(Sardaigne). Selon l'arrêt de renvoi, «le groupe italien Saipem
Contracting Algeria a obtenu ce
marché en bénéficiant d'une offre
financière moins élevée, contrairement à ce qui est stipulé par la
loi algérienne sur les marchés».
Pour ce qui est du troisième
marché relatif à la réhabilitation
du siège de Sonatrach à
Ghermoul (Alger), l'arrêt de renvoi révèle une surfacturation.
A. B.
Actualité
Émotion et recueillement à la mémoire
de Hocine Aït-Ahmed
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 30 décembre 2015 - PAge
SIÈGE DU FFS
4
Younès Djama - Alger (Le
Soir) - Des anonymes et des
personnalités connues continuent de se rendre au QG du
parti pour présenter leurs
condoléances et ce, à deux
jours de l’arrivée de la dépouille
de Dda l’Hocine.
Le parti a mis à la disposition des visiteurs un registre
des condoléances dans la cour
du siège en vue d’écrire un mot
à la mémoire de Hocine AïtAhmed.
Parmi les personnalités qui
sont venues rendre hommage
à feu Aït-Ahmed, le président
de la Commission nationale
consultative pour la promotion
et la protection des droits de
l’Homme (CNPPDH), Maître
Farouk Ksentini. Après avoir
salué les cadres du parti au
premier étage du siège principal et présenté ses condoléances, Me Ksentini a fait une
déclaration à la presse dans
laquelle il a salué la mémoire
du «grand homme et le grand
démocrate» qu’a toujours été
feu Aït-Ahmed, avant de céder
à l’émotion et de quitter les
lieux en s’excusant.
Ce fut au tour de l’autre avocat et militant démocrate Ali
Yahia Abdenour qui, malgré
l’âge et une santé capricieuse,
a tenu à rendre hommage à
l’ancien responsable de l’OS
(Organisation spéciale). Et
parmi la foultitude de visiteurs
venus au siège du FFS, figure
un ancien membre de l’organisation des Scouts musulmans
algériens (SMA). Il s’agit en
l’occurrence
d’Aklouche
Hamdane Tajeddine qui fut
aussi militant du PPA-MTLD et
qui a connu feu Aït-Ahmed au
Caire durant l’été 1954. C’était
dans le sillage du 1er Jamboree
des Scouts musulmans arabes
qui se tint cette année-là dans
la ville de Zabadani en Syrie.
Après avoir pris part à cette
manifestation régionale, la
délégation des scouts musulmans algériens a fait escale en
Égypte où elle fut reçue par les
défunts Mohamed Khider et
Hocine
Aït-Ahmed
alors
membres de la délégation du
PPA-MTLD, en exil dans la
capitale égyptienne.
Au cours de leur séjour cairote, les membres de la délégation algérienne, dirigée par
Omar Lagha et Hamdane
Abdelwahab, ont été reçus par
le Président égyptien Nasser
avec le concours de Hocine AïtAhmed qui «a facilité la rencontre».
Cet octogénaire qui garde
Une foultitude de visiteurs continuent de se rendre au siège du FFS.
une mémoire intacte raconte
qu’il a fait part aux dirigeants
en exil du PPA-MTLD de son
souhait de rester en Égypte et
d’y subir une formation militaire
dans la perspective de l’action
armée qui se faisait attendre.
Ce à quoi il s’est vu répondre
par la négative et c’est Aït-
Ahmed qui l’encouragea à rentrer au pays «pour préparer la
révolution secrètement».
L’ancien militant du PPAMTLD exhibe fièrement une
photo souvenir prise en août
1954 avec le leader égyptien
Nasser et dans laquelle figure
aussi Aït-Ahmed. M. Hamdane
Tajeddine garde jalousement la
photo à propos de laquelle il
dira aussi que feu Aït-Ahmed,
rencontré des années plus tard,
lui a demandé une copie après
qu’il eut perdu tous ses documents et affaires personnelles
dans le feu de la guerre.
Y. D.
Qui pour lire l’oraison funèbre ?
C’est la question qui taraude les esprits et
qui fait l’objet de beaucoup de tractations et
de… calculs. Mais le tout avec diplomatie.
Dans l’entourage de la famille – on parle
bien de la famille Aït-Ahmed qui insiste pour
que tout passe par elle – on évoque pour
le
moment trois personnalités qui pourraient avoir
le privilège de lire l’oraison funèbre de Hocine
Aït-Ahmed. Il y a, en premier lieu, Lakhdar
Bouregaâ, l’un des fondateurs du FFS et fidèle
compagnon d’Aït-Ahmed, Chérifi Mohand
Amokrane, l’un des conseillers d’Aït-Ahmed, et
enfin, Mouloud Hamrouche, personnalité nationale proche du défunt et du FFS.
Y. Y.
«Le vrai débat, c’est sur comment
faire face à la crise»
ALI FAWZI REBAÏNE, PRÉSIDENT D’AHD 54 :
Cherif Bennaceur - Alger
(Le Soir) - Lors d’une conférence de presse, Ali Fawzi
Rebaïne a renvoyé dos à dos
les différents protagonistes de
ce débat, sans les citer nommément. Laissant entendre
que ces protagonistes ont
apporté naguère leur soutien
au président de la République,
il ira jusqu’à les qualifier de
«faces de la même médaille».
Or, «le véritable débat, c’est sur
comment faire face à la crise»
à laquelle est confronté le pays,
observe Ali Fawzi Rebaïne qui
Fawzi Rebaïne, président de Ahd 54.
constatera la vacuité du plaidoyer des pouvoirs publics
pour le développement de
l’agriculture, celle aussi de la loi
de finances pour 2016… Le
président d’Ahd 54 ira jusqu’à
qualifier les propos de certains
membres de l’exécutif de
Photo : Samir Sid
«Ce sont de faux problèmes», considérait hier le
président du parti Ahd 54 à
propos de la nature du
débat politique actuel.
«mensongers» concernant la
portée de la LF 2016, la gestion
du secteur public, l’industrie
automobile.
De même, Ali Rebaïne
semble considérer que la révision de la Constitution, le
renouvellement du Conseil de
la Nation ainsi que le procès
Sonatrach
se
déroulent
dans un contexte marqué par
le populisme, où prévalent les
jeux politiciens au détriment
des
questions
sensibles
nationales.
Par ailleurs, le président
d’Ahd 54 qui avait rendu un
hommage appuyé au défunt
Hocine Aït-Ahmed, l’un de ceux
qui ont contribué à l’indépendance du pays, s’interrogera
sur la prévalence encore du
sens du patriotisme en Algérie.
Perplexe, Ali Fawzi Rebaïne
observe que les demandes de
restitution des biens des piedsnoirs sont prises en considération, en citant un volume de
«125 dossiers en justice et 20
000 en attente», tandis que les
biens de certains héros de la
résistance au colonialisme ont
été bradés.
Sur un autre plan, M.
Rebaïne indique que son parti
s’est doté d’une feuille de route
organique et programmatique
pour 2016 et qu’une commission a été mise en place pour
préparer le prochain congrès
d’Ahd 54, prévu d’ici six mois.
C. B.
Photo : NewPress
L’ambiance était au recueillement, hier, au siège du
Front des forces socialistes (FFS), boulevard Souidani
Boudjemâa. Des portraits du père fondateur du Front et
grand militant de la cause nationale sont accrochés sur
l’édifice principal du siège, tandis que l’emblème national
est en berne en signe de deuil suite à la disparition de
celui qu’on continue à appeler affectueusement «Dda
l’Hocine».
Actualité
Vers la fin de l’épidémie Ebola
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
L’OMS DEVRAIT L’ANNONCER PROCHAINEMENT
L’éminent professeur Belhocine devrait annoncer prochainement la fin de l’épidémie Ebola en Afrique australe
pour le compte de l’Organisation mondiale de la santé.
dans toute l’Afrique de l’Ouest.»
Comme tant d’autres pays,
l’Algérie, nous apprend-il, a été
épargnée par cette épidémie car
elle a très sérieusement respecté
les recommandations de l’OMS,
notamment à travers le contrôle
frontalier.
De manière globale, dit-il, des
dispositions importantes ont été
prises par notre pays pour faire
face à toute maladie épidémique.
Interrogé au sujet des effets de la
grippe H1N1 en Algérie, le professeur Belhocine a tenu à préciser et rassurer une nouvelle fois
en expliquant que le H1N1 était
«en réalité une grippe banale qui
rend plus vulnérables certains
patients atteints de troubles respiratoires».
«Il y a quelques années, poursuit-il, nous avions peur car il y
avait eu la grippe aviaire, cette
maladie des oiseaux qui se
transmet à l’homme. Il y avait eu
une alerte. Vous savez que le
virus de la grippe est un virus qui
mute.
L’inquiétude des experts était
légitime, mais très vite, nous
nous sommes apperçus que la
maladie n’était pas aussi grave
que l’on croyait, autrement, cela
aurait été une véritable hécatombe. Et il est apparu qu’il ne
s’agissait que d’une grippe saisonnière.»
S’agissant du système sanitaire algérien, le représentant de
l’OMS en Afrique estime sincèrement que «nous devrions être
fiers de tout ce qui a été entrepris
depuis l’indépendance notamment en matière de relance des
structures de santé et d’éradication de maladies telles que le
récupéré 191 véhicules alors que
l’année précédente nous avons
récupéré 246 véhicules volés»,
précise-t-il.
Quant aux affaires de drogue,
le bilan annuel de la Sûreté de la
wilaya d’Alger a révélé que 8 545
affaires ont été traitées en 2015
contre 4 359 affaires en 2014.
Ont été saisis ainsi 11,6 quintaux
de cannabis, 2,5 kg d’héroïne,
600 g de cocaïne, 213 g de crack
et 70 915 comprimés psychotropes. La Sûreté de la wilaya
d’Alger a par ailleurs, présenté le
système de surveillance et de
gestion des chambres de gardeà-vue, mis en place le 13
décembre dernier, dans les
centres de Sûreté à travers le
territoire national. Doté de télésurveillance et d’un réseau d’informations, ce système permet
de lancer une alerte à l’approche
de la fin de la période légale de la
garde à vue (48 heures). Le système gère également le temps
Photos : DR
Abla
Chérif
Alger
(Le Soir) - Représentant de
l’OMS en Guinée, il nous en
parle ici et donne par là même
son avis sur le système sanitaire
en Algérie.
Inévitablement, il revient
d’abord sur la «flambée qui a
enflammé la Guinée, le Liberia et
la Sierra Leone et en Ouganda»
notamment, et qui a pris dit-il une
telle ampleur que l’OMS a été
contrainte de déclarer un plan
d’urgence international car la
sécurité sanitaire mondiale était
menacée.
«Une réaction très forte s’en
est suivie au plan international ce
qui a permis de vaincre deux ans
après cette épidémie en Sierra
Leone et au Liberia même s’il
subsiste des foyers contrôlés».
Restait alors la Guinée. «C’est
un pays où nous sommes aussi
en voie d’en finir avec cette
maladie. Si le 29 décembre
aucun cas n’est dénombré,
l’OMS décrétera la fin d’Ebola
non seulement en Guinée mais
La Guinée est en voie d’en finir avec cette maladie.
5
paludisme, la tuberculose…» Il
évoque également la faculté qu’a
eu l’Algérie de parvenir à la formation de 1 000 à 1 500 médecins par an «ce qui n’est pas
donné à tout le monde». «Après
plus de soixante ans d’indépendance, certains pays africains
n’ont pas encore d’écoles de formation alors que l’Algérie en dispose et dans toutes les filières.»
Il reconnaît cependant que le
système sanitaire en Algérie
«n’est pas parfait, il y a des difficultés, les hôpitaux sont délaissés, et il s’agit à présent de
regarder lucidement ce système
et de tenter de gérer ses travers».
Le professeur Belhocine, 64
ans, est consultant international
en santé publique et développement. Il occupe les fonctions de
représentant de l’OMS en
Guinée et joue un rôle clé dans
l’appui technique et l’expertise
apportés à la Guinée dans sa
riposte à l’épidémie Ebola. Au
cours de sa carrière, il a reçu de
nombreuses distinctions dans le
cadre de ses activités.
A. C.
Les délits d’atteinte aux personnes
en haut du palmarès
Si le nombre des affaires
enregistrées a augmenté, celui
des personnes impliquées a,
quant à lui, connu une baisse,
fait remarquer le directeur de la
Sûreté de la wilaya d’Alger,
Noureddine Berachdi, hier, à
Alger. En détail, il cite les délits
d’atteinte aux personnes dont le
nombre d’affaires recensées a
atteint 11 274 en 2015 contre
11 965 en 2014.
S’agissant des coups et blessures volontaires, les services de
la Sûreté de la wilaya d’Alger ont
enregistré cette année 5 700
affaires ayant impliqué 4 321 personnes contre 6 189 affaires
en 2014 lesquelles ont impliqué
4 448 personnes.
Selon le directeur de la Sûreté
de la wilaya d’Alger, ce type d’affaires a connu une baisse de 8%
en raison de «la multiplication
des opération de police» qui ont
d’ailleurs, permis de saisir 3 000
armes blanches en 2015 contre 2
400 en 2014.
Idem pour les affaires de vol
de véhicules où le nombre de
véhicules volés est passé de 471
en 2014 à 303 véhicules volés en
2015. «Cette année, nous avons
des communications des personnes interpellées, des visites
de leurs parents et de celles de
l’avocat, … «La police consacre
les droits de l’Homme et l’installation de ce système n’est qu’une
façon intelligente pour le concrétiser», assure-t-on.
Rym Nasri
L’activité souffre d’un vide réglementaire
SOINS À DOMICILE
L’établissement public de santé de
proximité de Bouchenafa, Alger, a
signé hier une convention avec
l’Association nationale des malades
neuromusculaires pour la prise en
charge des soins des myopathes à
domicile. L’activité souffre, cependant, d’un vide réglementaire.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les
praticiens seraient réticents à se déplacer
pour la prise en charge des malades à leur
domicile. L’activité, pourtant lancée depuis
quelque temps en Algérie, souffre d’un vide
réglementaire. L’équipe médicale n’est donc
pas protégée.
Le docteur Yacef Lamia, chef d’unité à la
polyclinique de Bouchenafa, qui s’exprimait
hier sur l’activité des soins à domicile au
forum d’El Moudjahid, a indiqué qu’il n’existe
aucun texte réglementaire qui encadre cette
activité. «Nous n’avons pas de réglementation ni de textes qui définissent ou encadrent
le déplacement du personnel de santé en
dehors de la structure, ce qui entrave l’application effective des soins à domicile, la réglementation interdit formellement toute pratique en dehors de la structure, ce qui exposerait l’intervenant à des poursuites médicolégales et à des risques» a-t-elle soutenu.
Des soins destinés surtout aux personnes âgées.
Le médecin, dit-elle, sort uniquement lorsqu’il y’a une perquisition de police pour établir un constat de décès. Actuellement, le
médecin quand il décide de sortir pour des
soins de base à domicile, «il sort à ses
risques et périls».
D’ailleurs, poursuit-elle, les structures de
santé ne disposent pas d’un registre de leurs
malades pour connaître leur nombre et les
maladies prédominantes, pour agir. C’est
pourquoi, estime un autre médecin, le médecin référant est le seul habilité à faire les
soins à domicile pour asseoir la qualité.
«Nous ne connaissons pas quels sont les
Photo : DR
Les services de la Sûreté
de la wilaya d’Alger ont
enregistré 42 260 affaires
durant l’année 2015 dans
lesquelles 31 909 personnes ont été impliquées. A titre de comparaison, 37 399 affaires ont été
traitées en 2014 avec l’implication de 25 268 personnes.
SÛRETÉ DE LA WILAYA D’ALGER
malades qui nécessitent des soins à domicile
ni leurs maladies alors comment pouvoir
intervenir ?», se demande-t-il.
Le ministre de la Santé lors de son passage au centre Pierre et Marie Curie a demandé le lancement des soins à domicile pour les
personnes atteintes du cancer. «Nous allons
vous accompagner avec tous les moyens
nécessaires, la Sécurité sociale va nous
accompagner aussi et même si elle ne le fait
pas, nous avons les moyens de le faire», a
recommandé Boudiaf au personnel du
CPMC.
Les soins à domicile sont une expérience
qui a commencé avec le professeur Brouri
pour réduire le déplacement des malades,
notamment les personnes âgées, et qui touchent les différentes pathologies.
Par ailleurs, le directeur de l’’EPSP de
Bouchenafa qui s’exprime sur la prise en
charge à domicile, en soins de base, des
myopathes a indiqué qu’il allait réserver une
équipe pour les déplacements.
En plus d’une réglementation, les médecins ont appelé à la mise en place d’une
carte sanitaire, définir l’action du médecin,
établir les règles de quotas pour ne pas puiser dans les structures et une formation spécifique de l’équipe thérapeutique.
S. A.
Enfin, on parle sérieusement de pêche
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
BOUMERDÈS
A cet effet, il a sommé ses
structures locales (walis et directions exécutives) de lancer, au
plus vite, des projets productifs.
C’est dans ce cadre que la
Direction de la pêche et des ressources halieutiques (DPRH) de
la wilaya de Boumerdès a
regroupé, en cours de semaine,
une vingtaine de gros investisseurs à la Maison de la culture
Rachid-Mimouni pour une journée intitulée «L’investissement
dans le secteur de la pêche et de
l’aquaculture».
En fait, la DPRH a regroupé
ces investisseurs pour les informer et, surtout, les rassurer
quant à la disponibilité de certaines institutions financières
comme la Badr, la BDL, la CRMA
et la SAA pour les accompagner
dans la réalisation de leurs projets. Certains de ces investisseurs (14) ont d’ores et déjà
bénéficié de terrains dans la nouvelle zone d’activités dédiées à la
pêche et les métiers y afférents.
Pour rappel, une zone d’activités de pêche de 20 hectares
est en cours d’aménagement
dans la commune de Zemmouri,
sur les bords de la RN24 (AlgerAzzefoun) pas loin du port de
pêche de Zemmouri-El-Bahri.
Ceci pour l’amont.
D’autres investisseurs ont, par
contre, des projets en aval
comme l’installation de fermes
d’élevage et des cages d’élevage
en mer. Cette dernière catégorie
d’investisseurs va mettre en jeu
de gros financements pour des
projets à haut risque économique
surtout environnementaux. Il est
normal de dialoguer avec eux
pour les rassurer.
Dans la politique du renouveau économique, le secteur de
la pêche occupe désormais une
place
non
négligeable
à
Boumerdès. Pour rappel, la
wilaya de Boumerdès est choisie
comme région pilote par l’UE
dans le cadre du projet de coopération avec les pays de la rive
Objectif, la valorisation des produits de la pêche.
sud de la Méditerranée «Cluster
maritime intégré».
«Ce
projet,
rappelle
M. Kadri, le DPRH de
Boumerdès, est un concept économique dont l’objectif principal
est le développement durable de
l’économie maritime, du littoral et
la valorisation des produits de la
pêche et de l’aquaculture dans le
cadre de l’économie bleue.»
Au cours des débats, les
investisseurs présents à cette
rencontre ont soulevé des problèmes qui se rapportent à l’assurance de leurs projets, tout
particulièrement de l’assurance
aux cheptels qui seront installés
et les moyens techniques à
mettre en œuvre en cas de
sinistre.
Quant aux responsables des
banques, ils ont expliqué les
modalités de financement et les
avantages accordés par l’Etat. Ils
ont, à l’occasion, détaillé la formule du crédit de production
(crédit d’exploitation).
Pour un objectif de production
de 600 tonnes, la banque
consentira un crédit de 170 millions de dinars (17 milliards de
Quels enjeux environnementaux
et sécuritaires ?
FORMATION DES AGRICULTEURS EN PISCICULTURE INTÉGRÉE
En vue d’allier agriculture et pêche en milieu
rural, deux sessions de formation en pisciculture ont été dispensées aux agriculteurs. Un projet né d’une collaboration entre la Direction de la
pêche de la wilaya d’Alger et l’Institut national
supérieur de la pêche et de l’aquaculture
(INSPA).
Naouel
Boukir
Alger (Le Soir) Entamées depuis le 26
de ce mois, les deux sessions de formation ont
regroupé près de 70 participants. La première
s’est déroulée avec 30
agriculteurs de la wilaya
d’Alger au niveau de
l’INSPA. Quant à la
seconde, elle en a
concerné une quarantaine de la wilaya de
Ghardaïa et a été dispensée
à
l’ITFPA
de
Cherchell.
Ce cursus prendra fin
aujourd’hui avec la remise
d’attestations de succès
aux agriculteurs ayant
bénéficié de cette formation. Parallèlement, la
cérémonie de clôture, prévue pour cette matinée,
verra la signature d’une
convention
entre
la
Direction de la pêche et la
Direction de la formation
professionnelle de la
wilaya d’Alger. Cette
alliance «concrétise» la
coopération entre les deux
départements pour ce qui
est de la pêche et de
l’aquaculture en vue de
«professionnaliser» et rentabiliser davantage ce secteur afin d’aller vers une
«sécurité alimentaire».
Avant de revenir sur le
principe de la pisciculture
et de ses retombées sur
l’environnement et la productivité, il y a lieu de
mentionner que ce procédé est délicat, technique mais surtout complexe.
Cette
technique
consiste en l’élevage de
poissons dans un étang
ou bassin d’eau d’irrigation, selon la grandeur de
la ferme et de ses
moyens financiers. Par
conséquent, cette eau
s’enrichit en éléments
nutritifs, grâce à l’élevage, pour une irrigation
agricole
optimale.
Néanmoins, ce proces-
centimes) bonifié à 100% avec
un délai de remboursement de
24 mois pouvant aller jusqu’à 30
mois.
En matière de ferme d’élevage en mer, la wilaya de
Boumerdès compte créer une
zone de 400 hectares à l’est de
Zemmouri-El-Bahri. Par ailleurs,
un élevage de poisson en cage
est fonctionnel depuis peu entre
le Figuier et Zemmouri-El-Bahri.
En clair, les pouvoirs publics
veulent faire du rivage de la wilaya
de Boumerdès un exemple en
matière
de
développement
durable du secteur de la pêche. Il
était temps.
Depuis deux décennies, nous
étions de ceux qui défendaient la
triple vocation de la wilaya de
Boumerdès que sont l’agriculture,
la pêche et le tourisme.
Le premier secteur commence à donner quelques satisfactions mais sans aucune contribution financière au budget de la
wilaya, la pêche comme on le
voit fait l’objet de plus d’intérêts.
Par contre le tourisme, en plus
des retards de plus de 20 ans
mis dans l’exécution des plans
d’aménagements chaque fois
refaits, souffre en outre de réticences d’ordre idéologique.
Abachi L.
Photos : DR
Après avoir longtemps dormi sur ses lauriers et compter exclusivement sur une richesse éphémère tirée d’une
ressource épuisable, le gouvernement s’aperçoit qu’il faisait fausse route. Il tente, parfois avec précipitation, de
réorienter la politique économique du pays. Il a, à ce propos, inventé un concept : le développement économique
du pays passe par les collectivités territoriales.
6
OUARGLA
Une production
de près de 300 tonnes
de poisson d’eau douce
réalisée en 2015
Quelque 300 tonnes de poisson d’eau douce
(tilapia du Nil et poisson-chat) ont été produites
en 2015 dans la wilaya de Ouargla, a-t-on appris
hier des responsables de la Direction locale de
la pêche et des ressources halieutiques.
Aller vers une sécurité alimentaire.
sus impose la maîtrise de
certaines normes.Il y a
lieu de citer,
entre
autres : la qualité des
étangs, la densité de
poissons, le seuil de fertilisation et la bonne gestion de la culture agricole
puisque les poissons
sont nourris des déchets
et résidus de celle-ci.
D’autant plus que certains pesticides peuvent
leur
être
fortement
toxiques. L’attribut premier de la pisciculture
intégrée à l’agriculture
réside dans leur association : l’une bénéficie des
avantages de l’autre et
que l’agriculteur profite
de leur ensemble. Sur le
plan micro/macroéconomique et environnemental, elle vise à accroître
les rendements agricoles
par la mise en place d’un
écosystème de recyclage
et de valorisation des
résidus agricoles. Ceci
en limitant la pollution
organique et l’utilisation
d’engrais chimiques afin
d’éployer une agriculture
bio s’alliant sur la voie
d’un
développement
durable.
N. B.
Cette quantité a été produite notamment par le complexe aquacole (les Dunes) implanté dans la commune de
Hassi Benabdallah (20 km de Ouargla) et les bassins d’irrigation répartis sur différentes exploitations agricoles, a
précisé le directeur du secteur en marge d’une journée de
sensibilisation sur la pisciculture saharienne organisée à
la circonscription administrative de Touggourt.
Une évolution estimée à 100 tonnes a été enregistrée
cette année en matière de production de poisson d’eau
douce, par rapport à l’année écoulée, grâce aux facilités
accordées aux agriculteurs désireux investir dans ce
domaine et aux efforts menés par le secteur de la pêche
pour généraliser l’intégration de l’aquaculture dans l’agriculture, a indiqué le directeur du secteur Nadhir Kourichi.
La ferme d’élevage de crevettes en cours de réalisation à
Hassi Benabdallah, livrable au début de l’année prochaine, et dont les travaux sont en voie d’achèvement, contribuera à améliorer la production locale de poisson d’eau
douce, a-t-il ajouté.
Cette rencontre, qui s’est déroulée au Centre de formation en vulgarisation agricole (CFVA) situé dans la
localité de Sidi Mahdi (commune de Nezla), a été une
occasion pour mettre en exergue l’importance des techniques appliquées afin de promouvoir la pisciculture saharienne, susceptible d’impulser une nouvelle dynamique à
la production aquacole dans le sud du pays, selon les
organisateurs. Initiée par la Direction locale de la pêche et
des ressources halieutiques, en collaboration avec le
CFVA basé à Sidi Mahdi, la rencontre s’inscrit dans le
cadre des actions de sensibilisation et de vulgarisation
visant à promouvoir les connaissances des agriculteurs
dans ce domaine et favoriser la pratique de cette filière
aquacole dans la région, a-t-on signalé.
APS
Régions
Deux nouveaux directeurs à Annaba et El-Tarf
Le Soir
d’Algérie
GESTION DE L’EAU
Mercredi 30 décembre 2015 - Page
Dans le bon sens cette fois-ci
puisque après presque deux
années de vacance des postes,
deux directeurs ont été désignés
par le ministère des Ressources
en eau. Il s’agit de MM. Tabouchi
Abdelhalim, ex-directeur de l’unité de Annaba, ex-directeur commercial et ex-directeur général
par intérim sous tutelle de la
Seata et Kamel Ryahi, ancien
directeur de l’unité d’El Tarf, ont
été officiellement désignés dans
leurs fonctions de directeur d’unité de Annaba pour le premier et
de celle d’El Tarf pour le second.
Que d’encre a coulé dans
cette entreprise publique économique dissoute pour reprendre
son ancien sigle : «Algérienne
des eaux» en 2014. Ce dernier
changement avait été imposé au
ministère après la découverte
d’un important détournement et
le vol de milliers de compteurs à
eau acquis à l’importation par
Seata qui ont été retrouvés chez
des particuliers et même avaient
pris la route du marché informel
du pays voisin de l’Est, la dépense de 13 millions de dinars estimée par les experts d’excessive
personnes y sont citées au titre
de mises en cause et d’autres à
titre de témoins à charge ou à
décharge.
C’est donc en arrière-fond de
ces scandales successifs enregistrés fin 2011, c’est-à-dire au
lendemain de la résiliation du
contrat de partenariat avec le
groupe allemand Gelsenwasser
portant sur la gestion déléguée
de l’eau, qu’intervient la désignation des deux nouveaux
directeurs des unités de Annaba
et El Tarf.
La nouvelle a été bien
accueillie par les effectifs de
plus de 2 000 agents et cadres
qui composent les entités de
ces
deux
wilayas.
L’appréciation est motivée par
la grande expérience de l’un et
de l’autre dans la gestion de
toutes les affaires de l’eau, des
finances et du matériel.
a. Bouacha
Photo : DR
Après le scandale résultant du détournement de plus
de 130 millions de dinars par des agents et cadres de
l’agence de la Ménadia, montant confirmé par une expertise, celui de la disparition de quelque 4 500 compteurs
d’eau acquis en devises fortes par l’entreprise et l’implication de plusieurs autres agents et cadres dont les deux
anciens directeurs généraux, le dossier de la défunte
Société des eaux et assainissement d’El Tarf et Annaba
(Seata) revient au-devant de l’actualité.
7
pour le chaulage de quelques
centaines de m² de la direction
d’unité d’El Tarf à la veille de la
visite officielle du Premier
ministre.
Le dossier qui contient également d’autres faits aussi
graves les uns que les autres,
est pendant par-devant le tribunal de Annaba. Vingt-quatre
Clôture du cycle de visites des quatre
Béni-Bahdel
capitale des sports
coins de la wilaya
TIARET
Le périple qu'a effectué le wali Abdesselam
Bentouati aux quatre coins de la région depuis
son installation il y a près de cinq mois à la tête
de la wilaya, devrait être clôturé cette semaine à
l'issue d'une visite marathon de quelques jours
à la commune de Tiaret.
Un peu plus de soixante
points ont été inscrits au
menu de la première journée de dimanche durant
laquelle le chef de l’exécutif
de la wilaya s'est enquis de
visu de l’état d’avancement
de certains projets relevant
des secteurs dits stratégiques dont l’habitat, la
santé et l’éducation.
Cette visite devait aussi
permettre au chef de l’exécutif de faire le constat sur
l’hygiène du milieu, un dossier classé au pic des priorités des pouvoirs locaux
du fait du grand travail qui
reste à accomplir en
termes d’éradication des
points noirs en nette prolifération dans la périphérie
et l’amélioration du système de collecte à l’intérieur
des agglomérations.
La particularité mar-
quant le programme du jour
consiste manifestement en
la prédominance remarquée du secteur de l’éducation puisque pas moins
de 21 établissements scolaires implantés à travers
les quartiers de Zaâroura,
Oued Tolba et Khouidmi
dans la partie sud de la ville
ont été visités. Cela s’explique certainement par
l’intérêt que revêt ce secteur pour les pouvoirs
publics locaux d’autant que
des instructions fermes ont
été données aux responsables concernés en vue
de préparer dès maintenant la prochaine rentrée
2016-2017.
Certaines salles de
sport situées à l’intérieur
des établissements scolaires n’ont pas été sans
attiser la colère du wali de
TLEMCEN
la wilaya car détournées de
leur vocation pour servir de
lieux de stockage de matériel aux dépens de l’élève.
La même tournée s’est
caractérisée par des haltes
au niveau de certains organismes et autres établissements publics et privés où
le premier responsable de
la wilaya s’est imprégné de
leur fonctionnement respectif et de la qualité des
prestations qu’ils offrent
aux citoyens.
L’illustre exemple est
sans conteste celui de la
Chambre de l’agriculture
où le wali s’est longuement
entretenu avec les agriculteurs. Abordant le dossier
de la concession des terres
agricoles, celui-ci devait
rassurer la corporation que
le dispositif en question
profitera à ceux qui ont
réellement prouvé leur
mérite.
Pour ce qui est des 145
locaux commerciaux, le
même orateur a été clair en
expliquant que leur attribution prévue prochainement
Un début timide
se fera sur tirage au sort,
transparence oblige !....
Poursuivant son périple
le lendemain, le chef de
l’exécutif de la wilaya – visiblement inlassable – devait
consacrer une partie du
programme à la visite de
quelques sièges de directions et autres établissements en rapport avec le
public dont on cite à titre
illustratif, la DUC et la
DPAT, la Cnas, et Algerie
Télécom.
D'autres points aussi
importants les uns que les
autres sont inscrits au
canevas de la seconde
phase de cette visite réservée à la partie nord de la
ville, ce qui n’est pas sans
permettre au wali d’avoir
une idée claire sur la wilaya
qu’il dirige. Alors, l’année
2016 sera-t-elle celle du
changement tant attendu
en termes de développement même si toutefois, les
choses ne semblent pas
aussi aisées qu’on l’imagine ?…
Mourad Benameur
DÉLIVRANCE DES CARTES GRISES AU NIVEAU DES APC
La délivrance des cartes
grises au niveau des APC
conformément aux nouvelles
dispositions du ministère de
l’Intérieur et des Collectivités
locales se fait timidement dans
la wilaya de Tiaret.
L’opération qui reste jusque-là
concentrée à travers les services
de la Drag nécessite plutôt une
vaste campagne de vulgarisation à
travers les 42 communes de la
wilaya.
«Les citoyens concernés sont
mal informés de ce nouveau dispositif», nous fait-on savoir.
Outre des plateaux radiophoniques périodiques, des actions de
proximité s'imposent pour assurer
un rapprochement accru entre l'administration et les usagers.
Pour rappel, cette nouvelle procédure s’inscrit dans le cadre de la
mise en œuvre de la politique de
décentralisation
des
services
publics, ce qui n'est pas sans éviter
aux citoyens concernés des déplacements contrariants et fréquents
vers le chef-lieu de wilaya pour des
prestations amplement à la portée
de l'administration communale.
M. B.
de la nature
La plus petite commune de la wilaya de
Tlemcen, Béni-Bahdel, dotée d’un espace montagneux et aquatique, tend à devenir la capitale
des sports de la nature. Ainsi, la troisième édition du Festival des sports de nature, placée
sous le patronage du wali de Tlemcen, aura lieu
du 27 avril au 1er mai 2016 dans cette localité.
Ce festival organisé en collaboration avec
l’Association des sports de la nature de Béni-Bahdel, de
la DJS de la wilaya et de l’Agence «Eventos» offre plusieurs facettes. En plus du sport, il y a le tourisme, la
culture et l’artisanat.
Douze disciplines sportives dont quatre primées,
sont au programme, à savoir, randonnée pédestre, randonnée équestre, randonnée VTT, voile, canoë-kayak,
tir à l’arc, pêche sportive, VTT enduro, cerf-volant, jeux
traditionnels, randonnée d’orientation, speed-ball et
sports de glisse aquatique.
En marge de ce festival, une journée d’études portant sur le thème : «Les sports de nature vecteur de tourisme», se déroulera le 27 avril 2016 à la salle de conférences du Parc national de Lalla Setti à Tlemcen. Cette
journée, nous dira Mohamed Zerrouki, manager de
l’Agence «Eventos» est parrainée par le ministère de
l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de
l'Artisanat.
Il faut savoir que les fédérations sportives comme
celles de la voile, de l’aviron et canoë-kayak, des sports
de montagne ainsi que du sport pour tous sont partie
prenante de cette nouvelle activité très prisée dans le
monde que sont les sports de la nature.
La commune de Béni-Bahdel qui a créé la première
association de sports de nature en Algérie, a vu ses
efforts récompensés puisque la Fédération nationale de
sport pour tous vient de mettre sur pied une commission nationale de sports de la nature.
Au-delà de cette activité, d’autres sports sont inscrits
au programme de Béni-Bahdel, d’abord au mois de
mars prochain, le championnat national de canoëkayak sur le plan d’eau du barrage et en septembre
2016, le championnat arabe de VTT en collaboration
avec l’association VTT de Tlemcen.
D’ailleurs, c’est dans ce cadre que M. Fezouine, président de la Fédération algérienne de cyclisme sera en
audience avec le chef de l’exécutif.
M. Zenasni
Le poids de l’Histoire
Le Soir
d’Algérie
Contribution
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
LES RELATIONS RUSSO-TURQUES
Depuis le 24 du mois de novembre écoulé, la colère ne cesse de monter chez le Président Vladimir Poutine, contre son homologue turc, le
Président Tayeb Erdogan. On se souvient qu’à cette date, un avion militaire russe effectuant en appui au régime syrien un raid antiterroriste –
la Syrie étant devenue en cinq ans comme chacun sait, le théâtre d’opérations d’une guerre dévastatrice à la fois civile et internationale — a été
abattu par un avion turc, dans une région syrienne peuplée de Turkmènes insurgés. Deux militaires russes, dont un pilote de l’avion, ont
perdu la vie dans cette affaire.
Les positions des parties en conflit sont
tranchées : vu du côté de la Turquie, l’avion
russe a été abattu parce qu’il a violé l’espace aérien turc ; vu du côté russe, l’avion
russe survolant le territoire syrien avec l’autorisation des Syriens, a été victime d’une
agression turque. Les accusations de duplicité fusent de part et d’autre. Pour les
Russes, la Turquie est complice des terroristes islamistes, en général, et de Daech,
en particulier.
Pour les Turcs, la Russie est complice du
régime baâthiste syrien qui combat son
peuple. Le Président Poutine fulmine : la
Russie a été poignardée dans le dos, elle
n’oubliera pas, assure-t-il ! La Turquie a agi
pour plaire aux Américains dira-t-il plus tard
– en termes, à vrai dire moins amènes et
surtout très méprisants – devant un parterre
de journalistes et de personnalités diverses
réunis à Moscou. Des sanctions économiques ont déjà été prises par la Russie
contre la Turquie.
Les multiples guerres russo-turques
Selon les historiens qui s’intéressent aux
relations complexes et agitées russoturques, il y a eu entre ces deux peuples, de
1568 à 1914, pas moins d’une douzaine de
guerres. Il serait bien entendu fastidieux de
les citer toutes, dans cet écrit.
Aussi je ne parlerai que de six d’entre
elles, qui me paraissent les plus significatives, en l’occurrence la 6e, la 8e, la 9e, la 10e,
la 11e et la 12e. La sixième guerre russoturque eut lieu de 1768 à 1774.
La Russie désireuse d’avoir un débouché sur la mer Noire, obtenait à l’issue de
cette guerre que le Khanat (province de
l’Empire ottoman) de Crimée soit détaché
de l’Empire ottoman et placé sous son protectorat. La huitième guerre s’acheva par un
traité signé en mai 1812 à Bucarest, par
lequel la Russie évacuait les provinces roumaines mais annexait la Moldavie et la Bessarabie. La neuvième guerre russo-turque
La Révolution d’octobre 1917 a, certes, libéré les prolétaires,
les serfs et les moujiks de la Russie slave et blanche, mais a
entériné le fait colonial et conservé dans le giron russe, les
colonies conquises. Rappelons en effet que la Révolution
russe n’a reconnu l’indépendance d’aucun peuple musulman
du Caucase et de l’Asie.
En fait, certains observateurs craignent
le pire. La Russie de Poutine n’a-t-elle pas
en effet déjà mené deux guerres dévastatrices en Tchétchénie (en 1994 et en 1999),
une guerre en Géorgie (août 2008) dont
deux régions ont fait sécession, et ne continue-t-elle pas à ce jour, à pousser vers une
sécession du Donbass en Ukraine, qu’elle a
déjà amputée de la Crimée ?
En Europe et même aux États-Unis, les
pro-Russes sont nombreux ; ils ont sans
doute leurs raisons. Mais on est en droit se
demander si ces pro-Russes qui ne s’étaient
pas manifestés quand la Géorgie a été attaquée et dépouillée de l’Ossétie et de l’Abkhazie, ni quand la Crimée, qui faisait partie
de l’Ukraine, a été annexée à la Russie par
une sorte d’oukase, ne sont pas en vérité
plus anti-turcs que pro-russes. Il y a à la
base de ces alliances occidentales dirigées
contre les Turcs, des raisons historiques
anciennes.
Il y a aussi, notamment en France, des
empathies quasi systématiques pour les
régimes autoritaires russes.
Il y a enfin, s’agissant des conflits russoturcs, un lourd contentieux historique que ni
les Russes ni les Turcs n’oublieront jamais,
tellement leurs mémoires en sont marquées.
Le poids de l’Histoire est déterminant
dans le présent de ces deux grands pays.
Leurs politiques étrangères et leurs
alliances internationales respectives, en
sont conditionnées.
C’est cela que je voudrais souligner dans
cette contribution.
se déroula de 1828 à 1829, lorsque la Russie décida de soutenir la révolte des Grecs
qui sont des chrétiens orthodoxes, contre
l'Empire ottoman. La dixième guerre dite
guerre de Crimée se déroula de 1853 à
1856 ; la Turquie s’alliant à la France et à la
Grande-Bretagne qui n’acceptaient pas que
la Russie puisse avoir le contrôle de la Crimée et de Sébastopol, parvinrent à chasser
la Russie de cette région et de cette ville
portuaire stratégique.
La onzième guerre russo-turque eut lieu
de 1877 à 1878 ; elle opposa l'Empire ottoman à l'Empire russe, à la Roumanie, à la
Serbie et au Monténégro ; elle fut le premier
conflit ayant comme substrat, l’idéologie
panslave. Le douzième conflit russo-turc eut
lieu durant Première Guerre mondiale
(1914-1918), la Turquie était en effet alliée à
l’Allemagne contre les ennemis de celle-ci,
c’est-à-dire contre la France, la Russie et la
Grande Bretagne.
Des Etats musulmans anciennement
membres de l’URSS
Après l’effondrement du communisme et
la dislocation de l’URSS, et suivant en cela
l’exemple des trois pays baltes (Lituanie,
Lettonie et l’Estonie) qui, fortement encouragés par le monde dit libre, avaient très rapidement proclamé (1990) leur indépendance, six autres Etats du Caucase ont proclamé la leur, entre le mois d’août 1991 et de
décembre 1992. Il s’agit de l’Azerbaïdjan
(capitale Bakou), du Turkménistan (capital
Achgabat), de l’Ouzbékistan (capitale Tachkent), du Tadjikistan (capitale Doutchanbé),
du Kirghizstan (capitale Bichkek), et du
Kazakhstan (capitale Astana), qui formaient
ensemble comme une ceinture ou un glacis
de protection entre la Russie et les pays du
sud du Caucase et de l’Asie. Tous ces pays
étaient des possessions russes, conquises
par la force des armes, entre le XVIe siècle
et la fin du XVIIIe siècle. Ivan II (1530-1584),
dit Ivan le Terrible, qui avait pris le titre de
Tsar, annexa à son territoire, les Khanats
(provinces) ottomans de Kazan et d’Astrakhan entre 1552 et 1556. Pierre le Grand
(1672-1725), qui s’attribua le titre d’Empereur de toutes les Russies, poursuivit l’expansion territoriale de son empire. Catherine II de Russie (1729-1796) lançait ses
armées contre les pays de la Mer Noire et
annexait la Crimée, alors majoritairement
peuplée de Tatars, ethnie asiatique de
confession musulmane. Qu’ils fussent rois,
tsars ou empereurs, les monarques russes
se comportaient comme des conquérants
de territoires situés aux marches de leur
propre territoire. Leur objectif était d’annexer
par la force ou par la ruse, des pays entiers,
pour en faire des colonies d’exploitation et
de peuplement. La Révolution d’octobre
1917 a, certes, libéré les prolétaires, les
serfs et les moujiks de la Russie slave et
blanche, mais a entériné le fait colonial et
conservé dans le giron russe, les colonies
conquises. Rappelons en effet que la Révolution russe n’a reconnu l’indépendance
d’aucun peuple musulman du Caucase et
de l’Asie. La Russie bolchévique n’a pas
cédé à leurs légitimes propriétaires, un seul
pouce des territoires hérités de la Russie
impériale, tsariste. Les pays ci-dessus cités
sont restés des possessions russes, jusqu’en 1992. Ils formaient pour la Russie
soviétique une sorte de glacis territorial et
idéologique de protection contre l’ennemi
déclaré, l’Occident capitaliste et non déclaré, les peuples musulmans du Caucase et
de l’Asie. Ces six pays avaient de surcroît,
des sous-sols riches en hydrocarbures et
des potentialités agricoles non négligeables.
Ils avaient aussi largement contribué au renforcement de la puissance militaire de la
Russie. Devenus indépendants, on se rend
compte que ces six pays ont une identité,
une culture, qu’ils sont constitués d’ethnies
diverses et variées et que leurs populations
originelles ne sont ni européennes ni slaves.
Ces pays sont majoritairement musulmans
et connaissent, depuis ces dernières
années, un renouveau religieux perceptible
à travers la relance de la construction des
mosquées et de la pratique des rites religieux de l’islam. Tous ont leurs propres
langues nationales ou vernaculaires, qui
font partie de la famille des langues turques
et des langues iraniennes.
La langue russe, jadis officielle et dominante, peine actuellement à se maintenir en
tant que langue officielle ou simplement en
tant que langue véhiculaire. A une exception
près, tous ces pays ont abandonné l’alphabet cyrillique qui est propre aux peuples
slaves et l’ont remplacé par un alphabet
formé de caractères latins avec, pour certaines lettres de ce nouvel alphabet, l’existence de signes diacritiques particuliers, tels
que ceux qu’on trouve dans l’écriture turque
moderne. Si les relations de ces pays sont
globalement amicales avec la Russie, elles
restent marquées cependant par un profond
sentiment d’appartenance avec la Turquie à
une même culture, une même civilisation et
une même communauté de destin. N’en
déplaise à ceux qui espèrent une invasion
8
Par Zineddine Sekfali
russe en Turquie — pour terminer son dépeçage entrepris par les puissances occidentales à l’issue de la Première Guerre mondiale —, il semble tout à fait improbable que
les six Républiques musulmanes du Caucase ci-dessus citées, laissent faire les
Russes, sans réagir, car ces Républiques
seraient à terme exposées à subir le sort de
la Turquie et à être une nouvelle fois avalées
par la Russie. Il est évident qu’il existe chez
les Russes, une tendance naturelle à l’expansionnisme territorial et économique,
phénomène qui prend ses racines dans
l’histoire de ce pays.
La Russie, tsariste, impériale, communiste, soviétique, fédérale et aujourd’hui
«nationale-poutiniste» se considère quelque
part aussi, comme l’héritière de l'Empire
byzantin et la protectrice consacrée des
chrétiens d’Orient. Il y a, semble-t-il, quelque
chose dans la Russie d’aujourd’hui, qui participe d’un atavisme génétique, slave et
orthodoxe.
Le cas particulier
de la Tchétchénie
Même si le terrorisme en Tchétchénie est
de nos jours un phénomène résiduel, l’affaire tchétchène n’est pas encore tout à fait
classée. D’ailleurs ne dit-on pas que l’armée
russe n’intervient actuellement en Syrie
qu’en raison du fait que des terroristes tchétchènes s’y trouveraient et constitueraient
directement ou indirectement une menace
pour les intérêts russes. Il nous faut cependant rappeler que l’histoire du Caucase est,
par le fait de la Russie, une histoire tragique.
C’est sous le règne du tsar Alexandre 1er et
en 1816 (coïncidence remarquable : cela
s’est passé 14 ans avant le début de la
conquête de l’Algérie par les Français !) que
la conquête militaire du Caucase par la Russie a en effet connu son premier grand élan.
Elle s’est poursuivie sous deux autres
tsars, jusqu’en 1864. Les massacres massifs des civils, des femmes et des enfants,
ne cessèrent que quand les généraux des
tsars, qui évidemment avaient les pleins
pouvoirs, estimèrent qu’ils en avaient terminé avec «les sauvages» qui peuplaient ces
contrées (en Algérie, les massacres des
civils ont atteint dans l’horreur, leur degré
maximum avec les «enfumades» perpétrées vers 1845-1847, par les généraux
Bugeaud, Saint Arnaud, Cavaignac et Pélissier).
Les boucheries commises par l’armée
impériale russe ont hanté des générations
de Russes et de Slaves. A ceux que cette
partie peu glorieuse sinon honteuse de
l’histoire russe intéresserait, on recommande la lecture du roman du géant de la
littérature russe, Léon Tolstoï, intitulé Hajji
Murat ou Hadji Mourad, personnage et
héros tragique de la résistance caucasienne. Précisons que Tolstoï a combattu
contre les Caucasiens, dans les rangs de
l’armée impériale ; l’histoire qu’il raconte
dans son roman n’est donc pas que pure
fiction, les populations de ces contrées,
majoritairement musulmanes et turcophones, connurent à cette époque-là un
exode massif vers les plus proches
régions de l’Empire ottoman ou vers le
pays constitué par l’Iran actuel.
Les bolchéviques, puis l’URSS continuèrent le travail d’occupation systématique du Caucase et les populations
autochtones vécurent le cycle infernal des
insurrections-répression-déplacements…
Les derniers déplacements forcés des
populations musulmanes turcophones, de
Tchétchénie, d’Ingouchie, du Daguestan
et de Crimée, ont eu lieu sur ordre de
Staline, à la fin de la Seconde Guerre
mondiale. Le despote oriental reprochait à
ces populations soumises, d’avoir manifesté plus de sympathie pour les troupes
de la Wehrmacht qui fonçaient vers les
champs pétroliers de Bakou que pour
l’Armée rouge… La population la plus
Contribution
La Poutimania.
Un phénomène nouveau ?
J’emprunte ce néologisme au quotidien
on line L’Humanité du 8 janvier 2000, qui
a en effet publié un article intitulé
«Poutimania». On y lit ceci : «L'arrivée
anticipée de Vladimir Poutine au faîte du
pouvoir aura produit un premier effet sur
la scène internationale : un assourdissant
silence entoure, comme jamais auparavant, la guerre en Tchétchénie.»
Quelques lignes plus loin, l’auteur de l’article écrit : «… L'aphasie diplomatique
gagne aussi la France. Hubert Védrine
nous invite à voir en Vladimir Poutine un
homme de grande qualité qu'il ne faut pas
juger seulement sur la Tchétchénie». Et
du coup, la phrase «la Tchétchénie est
une affaire intérieure à la Russie» devint
dans les discours des politiques et des
diplomates français, un «élément de langage», qui n’est pas sans rappeler à ceux
qui n’ont pas la mémoire courte, cette
autre phrase «l’Algérie, c’est trois départements français» répétée tel un leitmotiv de
1954 à 1962, par la diplomatie française
et la plupart des politiciens français. Sauf
l’un d’eux – en l’occurrence l’ancien diplomate et ministre du général de Gaulle M.
J.Y Deniau — qui a remis les pendules à
9
de la Crimée dont la population originelle
ne fut ni ukrainienne, ni russe, ni enfin sur
le pourquoi du soutien inconditionnel de la
Russie au régime de Damas. Le dernier
fan le plus enthousiaste du Président
Poutine est Donald Trump, le milliardaire
américain et candidat à l’élection présidentielle des Etats-Unis. «God save
America !»
La fin de l’histoire ?
l’heure, en disant au grand dam des
Russes nationalistes d’aujourd’hui et des
anciens partisans de l’Algérie française,
ceci : «La Tchétchénie est à la Russie, ce
que l’Algérie fut à la France !» La Russie
a mobilisé 70 000 hommes pour la première guerre de Tchétchénie, en 19941996 et 93 000 hommes pour la seconde
en 1999-2000. Ce qu’on retient de ces
chiffres, c’est qu’il y avait en Tchétchénie,
à certaines périodes de cette guerre faite
en deux temps, 1 militaire russe pour 10 à
12 Tchétchènes, hommes, femmes et
La Tchétchénie était bel et bien militairement sous
occupation russe ! Il est clair, par ailleurs que les guerres
russes en Tchétchénie, sont des modèles de guerres
asymétriques ; la puissance de feu des forces armées russes
était colossale, comparativement à celle des partisans
tchétchènes. D’où du reste, l’impressionnante communication
faite autour de l’aspect terroriste et sauvage des actions
tchétchènes, comme pour dissimuler les dégâts humains et
matériels provoqués par l’armée russe et ses supplétifs.
exposée aux foudres de Staline fut celle
de la Tchétchénie, parce que ce pays est
situé sur la route stratégique du pétrole et
du gaz. En soi, la Tchétchénie ne présente pas en effet grand intérêt. Ce n’est en
effet qu’un petit territoire montagneux,
boisé, au relief particulièrement accidenté.
Sa superficie est d’à peine 15 647 km2, et
sa population était évaluée en 1989 à 1
031 647 habitants. De ce point de vue, la
Tchétchénie est juste comparable à l’actuelle wilaya de Tébessa qui a une superficie de 14 227 km2 et une population de 1
127 000 habitants. Face à la Russie, le
Goliath d’hier et d’aujourd’hui, la
Tchétchénie n’est qu’un tout petit David.
Mercredi 30 décembre 2015 - Page
Photos : DR
Le Soir
d’Algérie
enfants compris ! La Tchétchénie était bel
et bien militairement sous occupation
russe ! Il est clair, par ailleurs que les
guerres russes en Tchétchénie, sont des
modèles de guerres asymétriques ; la
puissance de feu des forces armées
russes était colossale, comparativement à
celle des partisans tchétchènes. D’où du
reste, l’impressionnante communication
faite autour de l’aspect terroriste et sauvage des actions tchétchènes, comme pour
dissimuler les dégâts humains et matériels provoqués par l’armée russe et ses
supplétifs. Au demeurant, personne ne
sait exactement combien de militaires
russes ni combien de civils et de combattants tchétchènes ont laissé leur vie dans
ces deux guerres atroces. Mais on
connaît au chiffre près, le nombre des
écoliers morts dans l’attaque de Beslan et
les attentats commis dans le métro de
Moscou… Pour autant, il existe de nos
jours une sorte de fascination des
Français pour Poutine, qui n’est pas sans
rappeler la fascination que la Russie bolchévique et ses leaders ont exercée sur
une bonne partie de l’intelligentsia française, dont notamment A. Gide (qui fit repentance plus tard), Aragon, Romain Rolland,
Paul Eluard (qui a écrit un poème en
l’honneur de Staline), et J.-P. Sartre… Ils
furent tous, à un certain moment de leur
vie, aussi aveugles qu’ont été, vis-à-vis du
fascisme et du nazisme, leurs compatriotes Rebatet, Brasillach, Drieu la
Rochelle, Céline, Bonnard, Herman, dont
quelques-uns ont fini devant un peloton
d’exécution…
Aujourd’hui, la Russie vit, après le
court entracte démocratique sous
Gorbatchev, et la présidence tragicomique
et éthylique de Boris Eltsine, un certain
retour en grâce auprès de certains courants politiques qui voient en Poutine une
superstar. Le magazine Le Point n°2256
du 3 décembre 2015, consacre sa page
de couverture au portrait de Poutine : le
Slave type : blanc/rose, cheveux blonds
coupés drus, yeux bleus, un regard
d’acier et un sourire à peine perceptible à
la commissure des lèvres… Et en gros
caractères, ce titre sans équivoque :
«Poutine, notre nouvel ami». Marine le
Pen a elle aussi, les yeux de Chimène
pour Poutine. On croit savoir qu’il financerait son parti politique, le Front national
dont on connaît le mépris pour les musulmans, les Arabes et les Noirs. Son père,
Jean-Marie Le Pen, qui aime les Slaves,
pourvu qu’ils ne soient pas communistes,
avait déclaré à Budapest, le 26 octobre
1996 : «La Hongrie est la sentinelle chrétienne de l’Occident contre la Turquie
musulmane conquérante.» Déclaration
prémonitoire ! N’est-ce pas en effet, la
Hongrie qui s’est entourée de barbelés,
pour se protéger de l’invasion des barbares, Arabes, musulmans et Noirs qui,
fuyant la guerre et la misère qui ravagent
leurs patries, parviennent en Europe, par
les côtes turques ? Un mois auparavant,
J.-M. Le Pen avait publiquement proclamé
que «races sont inégales». Le 17 septembre 1996, le quotidien français
Libération publiait les résultats d’un sondage IPSOS, d’où il résulte que 50% des
Français partageaient l’opinion exprimée
par J.-M. Le Pen. A présent et depuis les
récentes élections régionales, tout le
monde sait que le FN est, en termes de
suffrages exprimés, incontestablement le
plus grand parti politique français. Pour en
revenir à ce nouveau phénomène appelé
La Turquie a adhéré à l’OTAN en
1951-1952, soit cinq années après la fin
de la Deuxième Guerre mondiale qui a
donné naissance à un monde bipolaire,
c’est-à-dire divisé en deux blocs concurrents et hostiles. La Russie soviétique,
sortie largement victorieuse de cette guerre, dictait ses conditions à ses alliés,
consolidait son expansion territoriale vers
l’ouest comme vers l’est, s’annexait de
nouveaux territoires, et punissait en les
exilant massivement les populations turcophones et musulmanes accusées ou
soupçonnées de collaboration avec
l’Allemagne et d’avoir des penchants
nazis. La Turquie, qui a une frontière commune avec l’URSS, n’ignorait rien du sort
peu enviable réservé par les Soviets aux
populations turcophones et musulmanes
voisines. Elle ne disposait pas de moyens
militaires suffisants lui permettant de se
défendre en cas d’attaque russe. Elle
avait de sérieuses raisons de craindre de
subir le même sort que les autres pays du
Caucase. C’est donc tout logiquement
que la Turquie s’est tournée vers
l’Occident et vers l’OTAN, son bras armé.
Cela lui a très bien réussi, puisqu’il n’y
a eu du côté russe, aucune velléité d’invasion de la Turquie. Il convient aussi d’observer que l’adhésion de la Turquie a été
d’un intérêt certain pour les pays occidentaux qui ont trouvé en Turquie un poste
avancé, face à l’URSS menaçante.
Curieusement aujourd’hui, des voix s’élèvent pour réclamer l’exclusion de la
Turquie de l’OTAN et comble du ridicule,
son remplacement par… la Russie ! Dans
le journal russe on line Sputniknews, du
26 décembre 2015, on lit dans un article
intitulé «L’Otan devrait remplacer la
Turquie par la Russie !», cette étrange
phrase : «L'Occident a beaucoup plus de
points de convergence avec la Russie
qu'avec le monde islamique, c'est pourquoi l'Otan devrait réviser ses alliés et
inviter la Russie à la rejoindre, en excluant
parallèlement la Turquie.» Selon
Dans le journal russe on line Sputniknews, du 26 décembre
2015, on lit dans un article intitulé «L’Otan devrait
remplacer la Turquie par la Russie !», cette étrange phrase :
«L'Occident a beaucoup plus de points de convergence avec
la Russie qu'avec le monde islamique, c'est pourquoi l'Otan
devrait réviser ses alliés et inviter la Russie à la rejoindre, en
excluant parallèlement la Turquie.»
la «poutimania», M me Hélène Carrère
d’Encausse, née Zourabichvili, membre et
sociétaire perpétuelle de l’Académie française, historienne spécialiste de la Russie,
ne cache pas son empathie pour ce chef
d’Etat russe qui, selon elle, aurait compris
que l’Europe occidentale, en perdant son
identité blanche et ses valeurs judéo-chrétiennes, courrait à sa perte. C’est pourquoi, affirme-t-elle, il a tourné délibérément le dos à cette Europe décadente,
pour s’orienter vers l’Asie, en vue de créer
«l’Eurasie» qui, allant au-delà de l’Oural,
doit parvenir jusqu’à l’océan Pacifique.
Elle pense, dit-elle, que Poutine a tourné
le dos à l’Europe occidentale, parce que
celle-ci lui a elle-même tourné le dos. On
regrette cependant que cette brillante
intellectuelle, forcément attentive à tout ce
qui se passe en Russie et ses anciens
satellites, n’ait pas donné son avis ni sur
la guerre russe contre la Géorgie, ni sur la
sécession de l’Ossétie et de l’Abkhazie, ni
sur la guerre qu’il a fomentée contre les
Ukrainiens, accusés pour les besoins de
la cause d’être des nazis, ni sur l’annexion
Sputniknews, cette phrase est extraite du
magazine conservateur américain
American Thinker !!! Vous avez bien
lu : il faut virer la Turquie de l’Otan, parce
le peuple turc est musulman ! Question à
10 dinars : si la Russie intègre l’Otan, qui
sera l’ennemi aux yeux de l’Otan ?
Est-ce le signe de la fin de l’histoire, ou
les prémices du plus inattendu des bouleversements de l’histoire auquel il nous
sera donné d’assister ?
Conclusion
Le monde occidental et civilisé, ce
monde dit des Lumières, est en train de
perdre la raison. Il a déjà sombré, malgré
les protestations de quelques hommes de
bonne foi, dans le racisme et l’islamophobie. Les instincts guerriers y ressurgissent
en même temps qu’un besoin de
«Reconquista» des territoires perdus.
Certains appels à combattre les sauvages, cachent mal, semble-t-il, sa soif
inextinguible pour de nouvelles conquêtes
territoriales.
Z. S.
SIDI-BEL-ABBÈS (BEN
BADIS)
L’enfant disparu
retrouvé mort dans
un sac en plastique
La localité de Ben Badis était dans la journée
d’hier en émoi après la découverte macabre
d’un enfant répondant aux initiales CH.M., âgé
de 13 ans, porté disparu depuis le 26 décembre
dernier.
En effet, l’enfant, un élève en 2e année
moyenne, avait disparu depuis le 26 décembre
dernier. Ses parents ont signalé sa disparition
aux services de sécurité. Ces derniers ont procédé à des recherches
minutieuses qui ont permis sa découverte près
de son domicile, sis les Castors, mort et enveloppé dans un sac en plastique. Une enquête a
été ouverte par les services de sécurité pour
élucider cette découverte macabre.
A. M.
AÏN-TÉMOUCHENT
Logements ruraux :
600 demandes
pour 240 unités
à Tamazoura
Les services de la commune de Tamazoura distante de plus de 50 kilomètres du chef-lieu de
wilaya, ont recensé environ 600 demandes pour le
logement rural, soit un taux de 60 à 70% de l'ensemble des demandes déposées à la commune,
alors que la même commune a distribué durant
l'année en cours 240 unités du même type.
Les mêmes services ont demandé aux entreprises chargées de réaliser ces types de logements d'activer dans l'achèvement des constructions avant la fin du premier semestre de la nouvelle année selon le premier responsable de cette
commune, M. Zenagui, qui dira que vu la vocation
agricole de sa commune, il y a un fort engouement
de la population de cette localité pour le logement
rural, raison pour laquelle ses services ont accueilli
environ 600 demandes et il a été également décidé
de renforcer les entreprises chargées de la réalisation des 240 unités pour qu'elles soient distribuées
au début de la saison prochaine.
S. B.
L'absence de pluie
inquiète les paysans
de la grande Mleta
De nombreux fellahs de la plaine de Mleta qui
regroupe les localités de Tamazoura, Oued
Sebbah, Aïn-El-Arba et Hammam Bou-Hadjar ont
montré des signes d'inquiétude devant l'absence
de pluies depuis plusieurs mois. Cette situation va
assurément hypothéquer leurs récoltes et menace
même l'alimentation de leurs cheptels.
Ces paysans qualifient cette absence de pluie
de situation catastrophique, raison pour laquelle ils
implorent le Bon Dieu pour qu'Il puisse sauver
leurs récoltes, eux qui dans les années précédentes voyaient en cette même période leurs
terres couvertes d'un tapis vert, alors qu'aujourd'hui à la fin du mois de décembre, leurs terres
sont toujours rouges ou grises du fait de l'absence
de pluies. Selon un paysan de la région, le quintal
de son est cédé à 2 600 dinars, alors que les
bottes d'avoine et de foin ont connu des hausses
devant cette sécheresse inquiétante. Un autre paysan dira qu'il a déboursé 42 millions de centimes
comme semences pour sa récolte, mais au vu de
cette sécheresse, il est quasi certain que sans la
pluie, il sera ruiné...
S. B.
Régions
Mercredi 30 décembre 2015 - PAge
10
Le plan anti-cancer en débat
TIPASA
Lors du conseil de wilaya qui s’est tenu au
mois de décembre 2015, dédié au secteur de la
santé, le dossier concernant le plan anti-cancer
qui a été au centre des débats avait permis de
révéler l’importance de ce mal qui ronge les
Algériens.
Il a été révélé, à ce titre,
que c’est le service oncologie
de la structure hospitalière de
Sidi Ghilès qui regroupe l’essentiel des prises en charge
des personnes atteintes de ce
mal.
Le nombre de personnes
admises dans ce service
depuis son ouverture au mois
de juin 2009 a atteint 1 455
patients dont 456 personnes
admises résidentes hors de la
wilaya de Tipasa.
Le plan anti-cancer relatif à
la mise en place de la prospection et du dépistage préventifs dans le cadre du cancer du sein a connu une réussite majeure et a permis
d’identifier plusieurs cas
découverts à un stade précoce. Ainsi, depuis ces dernières
années, près de 500 femmes
ont été prises en charge au
niveau de l’hôpital de Sidi
Ghilès, sis, dans à la daïra de
Cherchell.
Nous avons été informés
par ailleurs que l’hôpital de
Koléa vient d’être doté d’un
service d’analyses histologiques, et il a été envisagé la
création dans les hôpitaux de
la wilaya de trois laboratoires
d’anatomie et pathologie –
Anapath –, dont l’un d’eux est
prévu à partir de fonds privés.
Quant à l’hôpital mèreenfant de Tipasa, un service
de dépistage mammographique du cancer du sein est
prévu.
Nous avons eu accès dans
le cadre des maladies oncologiques à des statistiques fai-
sant état de l’effectif des personnes malades prises en
charge par l’hôpital de Sidi
Ghilès.
Outre le cancer du sein,
qui avoisine les 500 cas au
cours des dernières années, il
y a le cancer du côlon dont le
nombre est de 135 cas, l’appareil respiratoire, où il est
recensé 87 cas, le cancer de
la vessie, avec 74 cas, le cancer de l’ovaire et de l’utérus
avec 54 cas, la vésicule biliaire où il est recensé 50 cas, le
cancer du nez, de la gorge et
du goitre avec 39 cas et il y’a
les différents cancers de la
prostate, du pancréas, et du
foie, dont la moyenne évolue
autour de 30 cas par maladie.
Houari Larbi
tions ambitieuses. La médicalisation de management interne de chaque structure de
santé sera donc poursuivie
méticuleusement pour conjuguer l’efficacité de gestion.
«La conception du projet
d’établissement s’est enrichie
de la réflexion du projet médical réunissant les centres hospitaliers de chaque wilaya.
Cette conception a également
intégré la gestion, le diagnostic et des objectifs telle l’amé-
lioration des prestations des
soins médicaux prodigués aux
malades», dira M. Friha
Abdelghani, DSP de wilaya,
lors de son intervention. En
synthèse, le projet d’établissement de santé est au service
de la maîtrise de la gestion
des risques et de la qualité
des soins aux regards des
enjeux de qualité mais aussi
de l’optimisation des coûts de
la santé.
A. B.
et une plainte a été introduite
en justice, ajoute le document, faisant savoir que la
SDE de Batna s’est constituée partie civile dans cette
affaire.
Le secrétaire régional du
syndicat d’entreprise de la
SDE, également membre du
conseil syndical national des
travailleurs de la Sonelgaz,
Abdelaziz Belkhiouani, a indiqué que même si c’est la première fois que les travailleurs
de la SDE de Batna organisent un sit-in, ils ont limité la
durée du mouvement à «une
heure» pour «ne pas nuire
aux intérêts des citoyens».
APS
Une nouvelle méthodologie
de management hospitalier
MOSTAGANEM
Le projet d’établissement de santé repose sur
une conviction, c’est de savoir s’accorder sur les
axes stratégiques majeurs qui vont guider l’action
dans les prochaines années.
Dans le cadre de la modernisation de la gestion sanitaire, la Direction de santé de
wilaya a organisé un séminaire régional les 27 et 28
décembre à l’INSFP de
Mostaganem regroupant des
cadres supérieurs de la santé
des wilayas de Tissemsilt,
Relizane, Saïda, Mascara,
Chlef et Mostaganem dont le
but est l’acquisition d’une nouvelle méthodologie de management hospitalier.
Dans ce contexte particulier, la proposition d’un nouveau schéma de management
avec des pôles d’activités
médicales a constitué un point
d’appui pour des réorganisa-
Un millier de travailleurs de la SDE
manifestent en solidarité avec le directeur
BATNA
Quelque 1 000 travailleurs de la Société de distribution Est (SDE) de Batna ont observé, hier
devant le siège de leur direction, un mouvement
de protestation en solidarité avec leur directeur
«agressé physiquement et verbalement par un
huissier de justice», selon un communiqué remis
aux journalistes.
Les travailleurs en question dénoncent, au moyen de
ce sit-in auquel ont pris part
les employés de 10 agences
commerciales et de 14 de circonscriptions de cette filiale
de la Sonelgaz, «les comportements irresponsables qui
attentent à la dignité des travailleurs dont (leur) directeur
fait partie».
Le communiqué remis à la
presse souligne que l’huissier
de justice qui était accompagné d’un entrepreneur qui
sous-traite pour la SDE, a
«agressé verbalement et physiquement le directeur de distribution, non loin de lancien
siège de la direction, avenue
de l’Indépendance, au centreville».
Un certificat établi par un
médecin légiste a été délivré
RELIZANE
Arrestation d’un individu
et saisie de psychotropes
Selon des sources crédibles, les éléments de la Gendarmerie nationale de la brigade de
Bendaoud relevant du commandement de groupement de gendarmerie de la wilaya de
Relizane, suite à des informations qui leur sont parvenues, ont interpellé à la cité Château de
la localité un délinquant en possession de 58 comprimés psychotropes. Après son interrogatoire, ce dernier n'a pas tardé à dénoncer son acolyte. L’enquête a permis ensuite de l’arrêter
et de saisir dans son local commercial 58 comprimés psychotropes et 60 flacons contenant
une substance psychotrope liquide de marque Clonazepam, ajoute notre source d'information. Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Relizane, ce dernier
les a placés en détention préventive pour détention et commercialisation de psychotropes,
ajoute notre source d'information.
A. Rahmane
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
Culture
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
[email protected]
11
Le tourbillon des plaisirs de la table
CUISINES TRADITIONNELLES EN ALGÉRIE, UN ART DE VIVRE DE RACHID SIDI BOUMEDINE
Quand on a un guide qui a pour nom Rachid Sidi Boumedine, s’offrir un passionnant voyage culinaire à travers un beau livre est un plaisir qu’on ne se refuse pas.
Le chef sait faire saliver les lecteurs !
P ublié aux éditions Chihab, Cuisines
traditionnelles en Algérie, un art de
vivre est le genre d’ouvrage à lire
absolument et à conserver précieusement dans sa bibliothèque. A
savourer et à offrir aussi. Oui, le
style de Rachid Sidi-Boumedine
ouvre vraiment l’appétit, donne l’eau
à la bouche. On déguste, on se
délecte à s’en lécher les doigts.
Par les temps qui courent, où l’atrophie du goût se retrouve y compris
dans les écrits, une connaissance si
riche et si rafinée de la gastronomie
algérienne a le don de revigorer le sens
gustatif et d’inciter à la (re) découverte
de trésors culinaires depuis si longtemps accumulés et partagés.
Dès l’entame du texte, dans
l’avertissement, l’auteur offre à ses
convives un menu très largement
supérieur à l’ordinaire. «Ceci n’est ni
un livre de compilation ou de présentation de recettes, ni un travail froid
de scientifique sur les rites alimentaires ou la nutrition en Algérie ; en
un mot, ce n’est pas un travail scientifique. C’est un travail d’amateur,
guidé par la seule curiosité, aiguisée
par son expérience, heureux d’avoir
goûté et apprécié les cuisines de plu-
sieurs régions d’Algérie, d’avoir été
ébloui par le couscous du Touat, la
«dobara», mangée dans une gargote
de Biskra, le «rfis» de Constantine
et, par définition, l’incomparable cuisine maternelle», écrit-il. Précisément, c’est toute une somme de
connaissances et de sensations que
cet esprit curieux, insatiable et passionné se fait un plaisir de transmettre aux lecteurs. Une invitation
aussi à partager l’«amour de l’Algérie
plurielle et le goût des bonnes
choses» (préface en hommage à
M’hand Kasmi). Les pérégrinations
(sic) de Rachid Sidi-Boumedine sont
à suivre avec grand intérêt tout au
long des trois parties de son ouvrage.
Dans «présentation générale : la
cuisine traditionnelle en Algérie, ses
usages, ses hiérarchies, les cérémonies, etc.» (Chapitre premier), il rappelle, d’entrée, combien le voyage
est à nul autre pareil. «Alors que
dans de nombreux pays, on a assisté à l’internationalisation de la cuisine et à sa dépersonnalisation, les
recettes élaborées quotidiennement
par les familles dans toutes les
régions d’Algérie restent, à peu de
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Le réveil de la sagesse
Par Kader Bakou
C’est quand son déclin approche qu’un empire redouble de férocité. Une certaine Marnia Lazreg l’a d’ailleurs dit dans son essai :
Torture and the twilight of Empire. Avant son ultime contre-attaque,
l’Empire voulait confirmer si ses alliés dans le monde de «Dune»,
croyaient sincèrement en ses valeurs.
Les Décideurs se réunissent à l’Octogone. La majorité des militaires disaient : «La force est avec nous ! Utilisons tous nos pouvoirs contre ce monde de l’obscurantisme. Ne nous embarrassons
pas de scrupules, ils sont tous pareils. Ceux qui affirment qu’ils partagent nos valeurs ne le font que parce que nous sommes forts.
C’est de l’opportunisme !»
Une partie des militaires et de l’élite civile, croyaient en la sincérité des alliés et estimait qu’avec le temps ils finiront par avoir le
pouvoir par la voie pacifique et par la seule force des idées.
Les sages, de leur côté, mettaient en garde contre toute guerre et
rappelaient ce qu’avait dit un certain Benjamin Franklin : «Il n’ y a
jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix».
Un compromis est trouvé entre les différentes parties, les interventionnistes et les autres : avant que l’Empire ne contre-attaque,
lancer une fausse révolution doublée d’un djihad butlérien, menés
par les Sardaukar, les forces de l’Obscurité de Dune et voir si les
Lumières allaient la soutenir ou, au contraire, rester fidèles à leurs
principes.
Les chefs de l’Empire n’en croyaient pas leur yeux. Les Lumières
se sont du jour au lendemain, rangées du côté des «rebelles» hirsutes armés jusqu’aux dents.
Cette opération a ouvert la boîte de Pandore. Dans les pays de
Dune, les survivants regrettent le temps de Shaddam IV !
K. B.
[email protected]
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE D’ALGÉRIE
(EL-HAMMA, ALGER)
Jeudi 31 décembre de 9h à 17h :
Colloque sur la lecture et le livre pour
enfants, organisé en collaboration avec
l’APW d’Alger.
THÉATRE NATIONAL ALGÉRIEN
MAHIEDDINE-BACHTARZI (ALGER)
Samedi 2 janvier 2016 à 18h : Générale de
la pièce Laz (l’As), adapté de l’oeuvre de
Tahar Ouettar, par Mohamed Bourahla et
mise en scène par Yahia Benamar.
Production : Théâtre régional de Souk Ahras.
LIBRAIRIE LA RENAISSANCE (NIVEAU
112 RIADH EL FETH,
EL-MADANIA, ALGER)
Jusqu’au 3 janvier 2016 : Foire du livre,
tous les jours de 6h à 21h.
MAISON DE LA CULTURE MOHAMEDSERADJ DE SKIKDA :
Jusqu’au 5 janvier 2016 : 13e Salon national
du livre.
MUSÉE NATIONAL DU BARDO
(3, RUE FRANKLIN D.-ROOSEVELT, ALGER)
Chaque jour : A l’occasion de l’année de la
lumière de l’Unesco, exposition «Le Bardo en
lumières. Le savoir-faire d’hier et le design
d’aujourd’hui».
GALERIE D’ART EL-YASMINE (ALGER)
Jusqu’au 3 janvier 2016 : Exposition de
choses près, celles qui existent
depuis des siècles. Cela ne veut pas
dire que les familles ignorent ou ne
consomment pas les spaghettis, les
frites ou la pizza, ou simplement les
légumes à la vapeur accompagnant
un steak, mais ce qui est remarquable, c’est la vitalité de cet art culinaire et qui se manifeste au moins
en partie à l’occasion d’événements
familiaux, de cérémonies diverses ou
de fêtes religieuses. Ce n’est pas
seulement la composition et la recette des plats qui sont respectées,
avec des variantes locales et des
dénominations diverses, mais aussi
le déroulement des menus, selon
des règles qui font partie du savoirêtre et du savoir-vivre, et auxquelles
on ne saurait déroger.
Faire la connaissance de ces cuisines, traditionnelles et contemporaines à la fois, revient donc à reconnaître les cultures, de l’Algérie et
plonger dans son histoire», signale-til fort à propos. Cuisines plurielles
formées d’éléments, de variétés, de
variations, de dénominations et de
recettes multiples !
La géographie, l’histoire et la
sociologie de l’art culinaire sont alors
présentées avec une grande finesse
de goût. Une narration gustative qui
fait saliver, pourrait-on dire. Parce
que, justement, l’auteur est un «coupeur de cheveux en quatre» et qui
apporte un soin méticuleux à fournir
au lecteur toutes les informations
dont il a besoin pour bien le suivre
dans ses «pérégrinations sur le chemin, plein de méandres, de répétitions, de coqs à l’âne, de la découverte des trésors de notre patrimoine
partagé».
Petites histoires, anecdotes, références au vécu personnel, intrusions
dans l’histoire ancienne ou moderne
et dans la mythologie, incessants
allers et retours dans des territoires
d’une grande richesse, parfois
insoupçonnée… Tout cela forme l’histoire vivante de ces cuisines algériennes étonnamment variées, héritage de nombreux siècles, produits du
terroir ou de métissage culinaire.
Histoire de traditions millénaires,
de brassage culturel, d’assimilation,
de diversification, de coexistance
harmonieuse entre ancien et nouveau et dont l’ouvrage de Rachid
Sidi Boumedine rend compte dans
les détails les plus croustillants.
L’auteur sait ouvrir l’appétit et
n’oublie jamais d’assaisonner les
mots. Lorsqu’il rappelle, par
exemple, ces plats mijotés au nom
poétique : «giroflée sur la balustrade», «l’ivrogne tombant dans les
escaliers», «le juge et ses clercs»,
«embrasse-le mais ne le touche
pas», «le portefeuille de l’agha»…
Dans cette première partie consacrée à la cuisine traditionnelle, il
évoque par le menu «les petits plats
vite préparés, qui font saliver» (aliments à croquer, petits desserts). Il
s’attarde ensuite à bien garnir la
table de ses hôtes («Un repas pour
les invités : enchaînements et variations). Y sont réunis, tour à tour, les
fins connaisseurs, les gourmets de la
«walima», de la «zerda» et de la
«wa’ada», puis les adeptes des
BOUIRA
L’art fait sa tournée
association culturelle d’arts plastiques El Lamssa El Tachkiliya de Bouira vient de clore une
tournée d’œuvres artistiques sur l’ensemble du
territoire de la wilaya.
Avec au total dix artistes-peintres venus de différentes régions de la wilaya, cette tournée artistique a été
entamée le 12 du mois de novembre avec une cérémonie d’ouverture qui s’est tenue au niveau de la bibliothèque communale de Bouira pour ensuite s’acheminer
vers les communes de Sour-El-Ghozlane, El Adjiba et El
Hachimia.
A chaque étape, c’est une multitude de toiles colorées et chatoyantes ou abstraites et mystiques qui sont
venues ravir les pupilles des visiteurs et développer leur
goût de l’art, et ce, pour une durée de cinq jours pour
chaque escale.
Issus d’écoles d’art ou simples autodidactes et évoluant dans le réalisme, le figuratif ou encore l’abstrait,
ces chantres de la toile et de l’aquarelle luttent au quotidien pour faire connaître leur travail et aussi pour parta-
L’
repas conviviaux (Yennayer) et,
enfin, ceux qui se rencontrent à l’occasion des repas et buffets de mariage. Réjouissances collectives en des
circonstances particulières de la vie
en société, dans toutes leurs déclinaisons, régions, périodes précises… L’auteur enchaîne avec la
cuisine du quotidien, détaille «la hiérarchie des produits et des mets». Il
revisite notamment la cuisine dite du
pauvre ou du travailleur (les abats),
questionne les règles de classement
et les processus de diffusion des
modèles et des plats, revient longuement sur le thème des pâtes, du
couscous, de la chorba, de la dolma
et des tajines. Cette description gustative est accompagnée par «une
typologie des sauces» (également
très détaillée), car sans l’excitation
de sa sauce sur les papilles, un plat
ne fait pas vraiment saliver.
Dans la deuxième partie du livre,
le voyage culinaire invite à découvrir
«des fragments d’histoire» de ces
cuisines
algériennes. L’auteur
évoque «des sources parmi
d’autres» : Rome, l’Andalousie,
Ziryab, la migration des plantes, le
couscous… Trois escales particulières sont ensuite dédiées aux cuisines locales ( Sahara, bord de mer,
produits de la nature), dans la troisième partie de l’ouvrage. Puis Rachid
Sidi-Boumedine reprend ses pérégrinations, «par monts et par vaux»,
pour partir à la découverte des
saveurs de toute l’Algérie. Le lecteur
fait l’expérience de goûter un jour à
la cuisine chaouie, un autre à la cuisine de Miliana, d’Alger, de Blida,
d’Oran, de Tlemcen, du Djurdjura,
etc. Ces mille et une saveurs stimuleront, à coup sûr, ses papilles peutêtre stérilisées par une nourriture
insipide et pasteurisée.
Hocine Tamou
Rachid Sidi Boumedine, Cuisines
traditionnelles en Algérie, un art de
vivre, Chihab Editions, Alger 2015,
222 pages.
peinture «Sérénité» de Salah Hioun.
GALERIE D’ARTS AÏCHA-HADDAD (84,
RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)
Jusqu’au 31 décembre : Exposition de
peinture de l’artiste Meriem Kazouit.
INSTITUT CULTUREL ITALIEN (4 BIS RUE
YAHIA-MAZOUNI, EL-BIAR, ALGER)
Jusqu’au 31 décembre : Exposition de
peintures «Un Chant de couleurs» de l’artiste
Ahmed Mebarki.
GALERIE D’ART DE L’HÔTEL SOFITEL
(EL HAMMA, ALGER)
Jusqu’au 31 décembre : Exposition- vente
de peinture et de photoraphie «Du soleil à la
lune», avec Nourredine Chegrane, Farid
Benyaâ, Valentina Ghanem, Ferrante
ger leur passion de la peinture ; «en parallèle aux expositions de peinture, nous avons à chaque fois organisé
des ateliers destinés aux enfants auxquels nous transmettons un peu de notre art dans l’espoir de voir germer
en eux l’amour de la peinture. A la fin de notre tournée,
prévue le 26 décembre, les meilleures œuvres seront
sélectionnées et leurs auteurs primés lors d’une cérémonie spéciale», dira Saleh Khettari, artiste exposant et
président de l’association.
Ainsi, et pour la clôture de cette tournée wilayale, l’association El Lamsa El Tachkiliya a choisi l’enceinte de la
maison de la culture Ali-Zamoum de Bouira pour
accueillir la dernière exposition de ses artistes ainsi que
la cérémonie de remise des prix honorifiques pour les
exposants et pour les enfants qui ont participé au
concours.
Une virée artistique qui n’a pas manqué d’enchanter
les invités de l’événement en attendant d’autres initiatives du genre.
Katya Kaci
Ferranti, etc. Les bénéfices seront utilisés
pour acheter du matériel spécial aux enfants
de la Lune souffrant du xeroderma
pigmentosum et qui ne peuvent supporter le
moindre rayon de soleil.
GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉE D’ART
(RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES DEUX
BASSINS, BEN AKNOUN, ALGER)
Jusqu’au 14 janvier 2016 : Exposition
collective de peinture, par les artistes Yacine
Belferd, Nouredine Chegrane et Ahmed
Stambouli.
GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD KRIMBELKACEM,TÉLEMLY, ALGER)
Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition de
peinture «Sirocco» de l’artiste Valentina
Ghanem Pavlovskaya.
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET
CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBIBEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 11 février 2016 : 7e Festival
international de l'art contemporain (Fiac).
Avec la perticipation de Clémentine
Carsberg (France), Patrick Altes (France),
Patrick Maïssa (France), Francisco Javier
Ruiz Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis
(Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou
(Congo),Gastineau Massamba Mbongo
(Congo), les artistes algériens Fatiha
Bouziane, Slimane Ould Mohand, Mohamed
Skander, etc.
Sports
Le Soir
d’Algérie
CR BELOUIZDAD – À PROPOS DE LA DOMICILIATION DU DERBY CRB-MCA AU STADE DU 5-JUILLET
FO O T B A LL
Reda Malek : «Le Mouloudia n’est pas
notre priorité pour le moment»
finale de la Coupe d’Algérie
alors que le derby face au
MCA était programmé dans un
premier temps pour le 16 janvier prochain. Ainsi, après
avoir terminé la phase aller à
la 2e position derrière l’USMA,
le CRB s’attelle à préparer
activement la rencontre des
16es de finale de la Coupe
d’Algérie. Pour cela, l’équipe
est entrée en stage précompétitif à Tlemcen qui prendra fin
mardi 5 janvier. «Pour mettre
l’équipe dans de meilleures
conditions possibles, on a programmé un stage d’une
semaine à Tlemcen avec la
présence de tout l’effectif.
L’équipe doit préparer et la
rencontre de la Coupe
Après l’annonce du président de la LFP de la délocalisation du derby CRB-MCA au
stade du 5-Juillet, les suppor-
L'USM Alger (Ligue 1 algérienne de football) effectuera
un stage préparatoire au
niveau de l'Ecole supérieure
de l'hôtellerie d'Aïn Bénian
(Ouest d'Alger) du 3 au 14 janvier, en vue de la phase retour
du championnat, a appris
l'APS mardi auprès de la
direction du club de la capitale.
«Il s'agit d'un stage qui a
pour but de recharger les batteries en prévision de la suite
du parcours. Certes, nous
avons terminé la première partie de la saison en tête et avec
une avance considérable mais
il ne faudra surtout pas se
relâcher», a affirmé à l'APS le
coordinateur
général
de
l'USMA Salah Allache. L'USMA a dominé la phase aller de
la Ligue 1 en totalisant 36
points, soit 10 de plus que son
poursuivant direct le CR
Belouizdad.
Toutefois, le club de
Soustara s'est fait éliminer, à
la surprise générale, en 32es
de finale de la Coupe d'Algérie
à domicile par le pensionnaire
de la Ligue 2, le Paradou AC
(3-1). L'USMA, qui reste sur
une victoire au stade OmarHamadi face à l'USM Blida (30) dans le cadre de la 15e jour-
d’Algérie face aux Sétifiens et
la phase retour du championnat», a précisé le président
des Rouge et Blanc qui tient à
préciser que «chaque chose
en son temps».
Les supporters belouizdadis contre le 5-Juillet
USM ALGER
ters belouizdadis n’ont pas
caché leur mécontentement,
en affirmant qu’ils voudraient
accueillir le Mouloudia au
stade fétiche du Chabab, à
savoir celui du 20-Août.
Toutefois, le patron de la LFP,
qui n’est autre qu’un ancien
président du CRB, a justifié
cette décision que c’est «sur
demande de la wilaya d'Alger
pour des raisons d'ordre organisationnel».
Ahmed Ammour
Les Rouge et Noir en stage à Aïn Bénian du 3 au 14 janvier
née, entamera la phase retour
par le derby face au NA
Hussein Dey, prévu durant le
week-end du 15-16 janvier
2016.
Darfalou : «Je reprendrai la compétition
en février prochain»
L'attaquant international olympique algérien de l'USM Alger
(Ligue 1 de football) Oussama Darfalou, opéré mercredi dernier
avec succès d'une pubalgie à Doha (Qatar), a affirmé hier qu'il
renouerait avec la compétition au mois de février prochain. «Dieu
merci, l'intervention s'est bien déroulée. Je suis en train de suivre
actuellement un programme de soins avant d'entamer la rééducation au centre d'Aspetar à Doha. Je retournerai à Alger d'ici à
la fin janvier pour reprendre directement les entraînements avec
mon équipe», a indiqué Darfalou, joint au téléphone par l'APS. Darfalou avait déjà reçu des soins
au niveau du même centre avant quelques semaines de la Coupe d'Afrique des moins de 23 ans
(U 23) disputée au Sénégal et à laquelle a participé le joueur tout en n'ayant pas récupéré totalement de sa blessure. «Cette fois-ci, je vais prendre tout mon temps pour me rétablir à 100%.
Les installations ici au Qatar me permettent de récupérer rapidement et de revenir à la compétition avec tous mes moyens», a-t-il ajouté. Dans le cadre de la convention signée avec Aspetar,
la Fédération algérienne de football (FAF) a décidé de prendre en charge le déplacement de l'ancien goleador du RC Arbaâ à Doha. Oussama Darfalou devrait donc se remettre à temps en prévision du tournoi de football des Jeux olympiques JO-2016 de Rio de Janeiro, une compétition
que va retrouver l'Algérie après 36 ans d'absence et les JO-1980 de Moscou.
L'international olympique Abdelhakim Amokrane n'ira pas au
terme de son contrat de prêt au profit du DRB Tadjenanet et
retournera à son club, l'ES Sétif, à l'occasion du mercato d'hiver,
a indiqué mardi Tahar Gueraiche, président du nouveau promu
en Ligue 1 algérienne. «Le président de l'ESS, Hassen Hamar,
m'a sollicité pour récupérer son joueur Amokrane, et nous nous
sommes entendu pour la résiliation du contrat de prêt du
joueur», a déclaré à l'APS le premier responsable du DRBT.
Amokrane avait été prêté, l'été dernier, à la formation de
Tadjenanet dans l'espoir d'engranger un maximum de temps de
jeu, mais ses participations avec ce club ont été rares.
A l'ESS, il devrait remplacer Mohamed Benyettou, le buteur
du champion d'Algérie en titre, en passe de s'engager avec AlShabab Essaoudi. Amokrane s'est illustré récemment avec la
sélection olympique algérienne, battue en finale de la Coupe
d'Afrique des moins de 23 ans au Sénégal par le Nigeria (2-1),
mais qualifiée aux jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro.
MC ALGER
Betrouni : «Sonatrach ne
laissera jamais le Mouloudia»
Le contrat de Salah-Eddine résilié
Si le président du MCA,
Achour Betrouni, estime que
«c’est une sage décision de
domicilier la rencontre CRBMCA au stade du 5-Juillet
d’Alger», le président belouizdadi, Reda Malek, pour sa
part, affirme qu’il n’a pas encore la tête à ce derby. «Ce qui
nous préoccupe dans l’immédiat, c’est la rencontre de la
coupe d’Algérie face à l’ES
Sétif qu’on doit préparer activement. Le Mouloudia n’est
pas notre priorité pour le
moment», nous a affirmé le
boss du CRB. En fait, le
Chabab affrontera l’ES Sétif
samedi 9 janvier à 16h au
stade du 8-Mai-1945 de Sétif
pour le compte des 16es de
Amokrane de retour à l'ES Sétif
avant l'expiration
de son contrat de prêt
13
Le président du MC Alger, Achour Betrouni, met fin aux
rumeurs qui annonçaient le retrait de la Sonatrach du Conseil
d’administration, comme ce fut le cas avec le CS Constantine
avec le désengagement de Tassili Airlines de son capital.
«Sonatrach ne se retirera jamais du MCA», a indiqué le
président du Mouloudia qui tient à rassurer les supporters du
Doyen. Par ailleurs, le président mouloudéen a annoncé que la
signature de Boucherit est imminente : «Boucherit devrait
signer au MCA demain (ndlr aujourd’hui)».
Initialement programmé au stade du 20-Août
1955 de Belouizdad, le derby algérois qui mettra
aux prises le CR Belouizdad au MC Alger, comptant pour la 16e journée du championnat de la
Ligue 1 Mobilis, a finalement été délocalisé au
stade olympique du 5-Juillet à une date qui sera
fixée ultérieurement, selon Mahfoud Kerbadj, le
président de la Ligue de football professionnel
(LFP).
DRB TADJENANET
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
Comme il fallait s’y attendre,
la direction du MC Alger a
accepté de résilier le contrat du
joueur Salah-Eddine Saïd qui
devrait rentrer chez lui en
Ethiopie. N’ayant pas admis sa
comparution devant le conseil
de discipline du club après son
comportement jugé «inadmissible» lors de la mise à jour du
calendrier de la Ligue 1 face à
l’USM Alger, l’ancien joueur
d’Al-Ahly d’Égypte a demandé à être libéré. La direction du
Mouloudia a accepté de résilier le contrat du joueur éthiopien
sans le dédommager. Recruté la saison dernière, SalahEddine a d’ailleurs écopé d’une sanction financière de la part
du conseil de discipline du MCA. Par ailleurs, Salah-Eddine est
suspendu par la commission de discipline de la Ligue de football jusqu'à son audition le lundi 4 janvier 2016 pour son comportement lors du match USMA-MCA. Betrouni a également
confirmé la résiliation du contrat du joueur brésilien Roberson.
Ah. A.
SC QATAR
Halliche retenu dans le
groupe pour un stage
aux Émirats arabes unis
Le défenseur international
algérien du SC Qatar (division 1
qatarie de football) Rafik
Halliche, indisponible depuis
mai dernier pour cause de blessure, a été retenu dans le groupe qui effectuera un stage préparatoire aux Emirats arabes
unis pendant la trêve hivernale,
a rapporté hier la presse locale.
Le joueur, qui suit toujours
des soins, va prochainement
reprendre l'entraînement collectif en vue de la phase retour
du championnat, précise la même source. L’ex-capitaine des
Verts devrait continuer la saison avec le Qatar SC d'autant
que l'entraîneur brésilien de l'équipe Sebastiao Barrozo
Lazaroni compte le voir à l'œuvre. Halliche avait été touché
aux ligaments croisés du genou lors du match de son équipe
le Qatar SC face à Chaihania (victoire 4-1), en quarts de finale
de la Coupe du Qatar en mai dernier. Cette blessure avait
contraint l'ancien joueur du NA Hussein Dey (Ligue 1 algérienne) à passer sur le billard. Halliche (28 ans) avait rejoint le
Qatar SC durant l'été 2014 après l'expiration de son contrat
avec le club portugais d'Academica Coimbra.
DISCIPLINE
Boughrara s'en sort avec une amende,
Meftah suspendu jusqu'à son audition
L'entraîneur du DRB Tadjnenanet,
Lamine Boughrara, s'en est sorti avec
une mise en garde et une amende de
50 000 DA suite aux déclarations qui lui
ont été attribuées par les médias à l'issue du match perdu à domicile par son
équipe face à l'USM Alger (2-1), dans le
cadre de la 14e journée du championnat
de Ligue 1, indique mardi la Ligue de
football professionnel (LFP) en Algérie.
Le commission de discipline de la
LFP a pris cette décision «après avoir
pris connaissance des arguments présentés par l'intéressé et tenant compte
notamment des précisions qu'il a apporté
aux différentes déclarations qui lui ont
été attribuées par les médias», précise la
même source. Par ailleurs, les joueurs
Mohamed Meftah (USM Alger) et Salah-
Eddine Saïd (MC Alger) sont suspendus
jusqu'à leur audition lundi 4 janvier 2016
par la commission de discipline, informe
encore la LFP. Les deux joueurs se
seraient mal comportés lors du derby
USMA-MCA (0-0), le 22 décembre en
match comptant pour la mise à jour du
championnat de Ligue 1.
MO BÉJAÏA
En amical samedi face
au CRB Aïn Fekroun
Après avoir affronté hier, en amical, l’USO Amizour, le MO Béjaïa devra jouer un
autre match amical ce samedi, à 15h, face au CRB Aïn Fekroun au stade de l'Unité
magrébine. Le staff technique des Crabes peaufine sa préparation pour les 16es de
finale de la Coupe d’Algérie face à la formation de Jijel SD, samedi 9 janvier au stade
de Béjaïa. Les camardes de Messaoudi, faut-il le rappeler, avaient éliminé le MC
Oran lors des 32es de finales au stade Zabana.
Ah. A.
Sports
Le Soir
d’Algérie
HANDISPORT
Entre satisfactions
et déconvenues en 2015
Le handisport, à l'instar du sport algérien en général, a eu,
durant l'année 2015, sa part de satisfaction, mais aussi de déception, à travers ses apparitions dans différentes compétitions internationales au programme de plusieurs de ses disciplines (handibasket, judo, athlétisme, powerlifting). Sans faire trop de bruit, les
sélections hommes et dames de handi basket ont forcé le respect
pour avoir réalisé l'exploit d'offrir à l'Algérie une qualification historique aux Jeux paralympiques (JP) de Rio (7-18 septembre 2016),
en remportant haut la main, les championnats d'Afrique disputés
en Algérie en octobre dernier. «C'était un défi d'organiser ces deux
tournois et surtout de les remporter, tout en sachant qu'il nous
serait difficile de réaliser les deux objectifs à la fois. Mais, la volonté et l'envie de nos sélections de ne pas rater l’aubaine d'être à
Rio, les ont galvanisées et poussées à se surpasser, surtout les
filles, pour marquer l'histoire du handibasket algérien», a indiqué
le chargé de la discipline et membre fédéral, Rabah Halimi. Si la
performance des hommes était plus ou moins attendue, vu qu'ils
sont détenteurs du trophée, celle des dames avait un goût indéfinissable, puisqu'elle a consacré pour la première fois l'Algérie au
niveau africain. Une autre satisfaction vient de la sélection de
powerlifting, relancée en 2010 après une longue hibernation. En
plus de la qualification presque assurée d'Hocine Betir (5e mondial), le staff technique veut réussir le pari d'une 2e voire 3e carte à
Rio, ce qui constitue une «grande avancée» pour la discipline
comme le qualifie l'entraîneur Mohamed-Salah Ben Atta. Le judo,
habitué pourtant à s'illustrer, n'a pas semblé présenter son
meilleur visage en 2015, puisque seuls deux judokas ont pu jusqu'ici arracher un ticket pour les Paralympiques-2016. Mouloud
Noura (-60kg, médaillé d'or aux Jeux mondiaux de Séoul) et le
«novice» Mehdi Meskine (-73kg, auteur du bronze) ont confirmé
leur talent et restent, pour l'instant, parmi les meilleures chances
de médailles de l'Algérie à Rio où ils seront, peut-être, les seuls
représentants du judo algérien pour malvoyants, pour la première
fois.
Des résultats en dents de scie pour l'athlétisme
Pour sa part, l'athlétisme, discipline phare du handisport algérien, n'a pas trop brillé durant l'année 2015. Après les belles prestations des Jeux mondiaux de Séoul (4 or) et, à un degré moindre,
africains de Brazzaville (3 or), l'athlétisme algérien a, selon les
observateurs, quelque peu déçu aux derniers Championnats du
monde à Doha (2 or seulement sur un total de 11 médailles obtenues), même si, aux yeux de la Fédération algérienne handisport
(FAH), les résultats sont loin d'être «catastrophiques».
Certes, l'élimination de plusieurs épreuves et concours, l'application de nouvelles techniques chez les lanceurs et le jumelage
de la classification, étaient, entre autres, les particularités et spécificités des Mondiaux-2015 qui ont lésé plusieurs nations dont
l'Algérie, mais la «maigre» récolte et les «lacunes» enregistrées
par rapport aux précédentes éditions «incombent autant aux athlètes qu'aux entraîneurs», expliquent les techniciens de la discipline.
Chez les entraîneurs nationaux, la déception était profonde et
s'est fait ressentir dans leurs déclarations, en dépit de la qualification des 11 athlètes médaillés à Doha aux Jeux paralympiques de
Rio-2016. «Les Mondiaux de Doha ont confirmé, une nouvelle
fois, que la concurrence est devenue rude et intense et elle le sera
davantage à l'avenir, donc à nos entraîneurs et athlètes de passer
à la vitesse supérieure et à nous, responsables, de les épauler en
mettant à leur disposition les moyens qu'il faut pour faire nettement mieux», a résumé le directeur technique national (DTN),
Zoubir Aïchaine. Néanmoins et de manière générale, le handisport algérien fait toujours honneur à son statut grâce à la qualification aux JP-2016 de plusieurs athlètes et sélections, en attendant celle des équipes nationales de goal-ball (hommes et dames)
à l'occasion des championnats d'Afrique prévus en Algérie fin
février 2016, mais aussi à l'émergence de plusieurs jeunes athlètes dans différents sports qui assureront la relève de Mohamed
Allek, Nadia Medjmedj et autres. Soucieux de préserver la notoriété de la discipline et les résultats de ses athlètes, notamment en
vue du rendez-vous de Rio, le président de la FAH, Rachid
Haddad, a lancé un appel à la solidarité entre tous les membres
de la famille du handisport algérien car dans le sport, c'est l'union
qui fait la force.
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
14
KADER RAYANE, SÉLECTIONNEUR
DES DAMES, SE CONFIE AU SOIR D’ALGÉRIE :
HANDBALL
«L’espoir fait vivre»
contraire avec des athlètes de
petite taille mais très douées.
Quelques jours après avoir
été intronisé à la tête de l’équipe nationale dames, Rayane
Kader a assisté à des rencontres dames lors du tournoi
international de Mila où il a
supervisé des joueuses. Aussi,
il est revenu sur les circonstances de sa venue et les prochaines étapes de sa mission.
Lecture
Le Soir d’Algérie :
Comment s’est effectuée
votre arrivée à la tête de
l’équipe nationale dames ?
Kader Rayane : Suite à un
appel téléphonique du directeur technique national, M.
Bensbaâ Azzedine, il y a une
quinzaine de jours, il m’a proposé le poste d’entraîneur national dames.
J’ai bien réfléchi et je me suis dit que c’est
un challenge surtout après deux années
de veille de cette équipe.
Je me suis dit que c’est bien dommage
pour les internationales qui ont perdu deux
années de leur carrière sportive sans
oublier le bon travail effectué par l’excoach national Karim Achour lors de la
CAN 2014. A mon avis, je pense qu’il fallait
continuer sur cette dynamique. Dommage
mais il faut redémarrer pour se préparer
conséquemment pour relever le défi lors
de la prochaine CAN 2016 en Angola.
Alors comment allez-vous faire pour
reconstituer cette équipe nationale ?
Je dois rappeler que de nombreuses
joueuses ont pris de l’âge mais je verrai
leur état physique lors des prochaines rencontres. Les portes de l’équipe nationale
sont ouvertes pour les joueuses de 17 à
40 ans pourvu que leur rendement soit
bon.
Ensuite, nous essaierons de faire une
revue des joueuses évoluant à l’étranger,
celles qui ont déjà porté les couleurs nationales et les binationales.
Justement dans le cadre
du travail des clubs, y aura-til une coordination entre vous
et les entraîneurs des clubs ?
Il faut cette coordination et
elle commence à prendre
forme. En effet, j’ai eu des discussions avec les coachs des
clubs d’Alger en attendant de le
faire avec ceux des autres
équipes. Je peux dire que
l’équipe nationale est l’affaire de
tous car elle est l’image de
marque de notre pays.
Comment s’est effectué ce premier
choix de joueuses pour ce premier
stage ?
Ce premier regroupement sera une
prise de contact. Sur le choix porté sur
deux clubs que sont le GSP et le HBCEB,
il faut reconnaître que ce sont les deux
meilleures équipes en Algérie et personne
ne pourra nous contredire. D’autre part, ce
sont les deux seules équipes que j’ai eu
l’occasion de voir évoluer en compétition.
Par la suite, je superviserai les autres
équipes pour élargir mon choix. J’irai voir
les matchs de la division Excellence et
même ceux de la Nationale 1. De cette
façon, la chance sera donnée à toute
joueuse capable d’apporter un plus.
Il y a un élément défavorisant qu’est
le déficit physique. Comment comptezvous y remédier ?
Malheureusement, ce déficit existe
depuis de longues années. Ce problème
pourrait se régler à long terme dans le
cadre de la détection et la formation. Il y a
certaines athlètes de grand gabarit mais
ayant des insuffisances techniques et le
Comment sera effectuée la
sélection des joueuses évoluant à l’étranger ?
Concernant les joueuses qui sont parties d’Algérie, on a leurs coordonnées.
Pour la prospection et la sélection de nouvelles joueuses, il faut les trouver, les
contacter les joueuses qui peuvent apporter un plus à l’équipe et les convaincre de
jouer pour l’Algérie. Pour les trouver, il y a
les anciens handballeurs établis en
Europe qui aiment ce sport et surtout
l’Algérie et ils se sont engagés à le faire.
Déjà, j’ai reçu une première liste de 14
handballeuses évoluant en France. Je
dois les contacter et connaître leurs intentions. Ensuite, je me déplacerai pour les
rencontrer sur place.
Quels sont vos objectifs et la durée
de votre engagement ?
Pour le moment, cet aspect n’a pas été
abordé et le plus important, et le plus
urgent est de constituer une équipe nationale. Après deux ou trois stages, l’objectif
sera tracé à court, moyen et long terme.
Mais il y a déjà le championnat d’Afrique
de 2016. C’est une mission difficile mais
quand il y a de la vie, il y l’espoir.
Propos recueillis
par Hamid Chabaraka
Le Sept national se rebiffe
face au Monténégro (24-22)
HANDBALL : POUR SON 4e MATCH AMICAL INTERNATIONAL
Après avoir perdu son premier match
amical face au Monténégro vendredi dernier, sur le score de 25 buts à 19, notre
équipe nationale s’est rachetée devant la
même sélection en la battant, avant-hier
sur le score de 24 buts à 22 après qu’ils
eurent terminé la première mi-temps avec
3 buts d’avance (15- 12).
Ces deux rencontres se sont déroulées dans la ville de Bar du Monténégro.
Juste après ce test amical, les Verts sont
revenus, par avion, au centre sportif de la
banlieue de Belgrade. Là, les protégés de
Salah Bouchekriou secondé par Hichem
Boudrali poursuivront leur travail de préparation jusqu’à demain avant de regagner Alger dans la soirée. Il faut rappeler
que les Verts ont remporté leurs deux premières confrontations amicales en Serbie
face à deux clubs de Belgrade que sont le
Partizan et l’Etoile Rouge. Après leur
retour à Alger, les Verts reprendront la
préparation dès le 3 janvier pour s’envoler
vers la Serbie où ils séjourneront jusqu’au
6 du même mois. Dans ce pays, la formation algérienne disputera quatre rencontres amicales internationales. Pour
rappel, notre équipe nationale se trouve
depuis le 20 de ce mois en Serbie pour
peaufiner sa préparation en vue de la 22e
Coupe d’Afrique des nations en Égypte.
Lors de cette campagne africaine,
l’Algérie évoluera dans le groupe A aux
côtés de l’Égypte, du Cameroun, du
Gabon, du Nigeria et du Maroc.
H. C.
Sports
Le Soir
d’Algérie
PREMIER LEAGUE
Situation compliquée
pour Bentaleb
à Tottenham
L'international algérien, Nabil Bentaleb, a vu sa situation
se compliquer davantage au sein de son club anglais
Tottenham après avoir été écarté de la liste des 18 lors du
match gagné en déplacement face à Watford (2-1), lundi en
ouverture de la 19e journée de la Premier League.
Auparavant, Bentaleb, s'était contenté de suivre du banc de
touche les rencontres de ses coéquipiers depuis qu'il s'était
remis d'une blessure à une cheville, début septembre dernier.
Sa dernière apparition avec les Spurs en championnat
remonte au 29 août précédent à l’occasion du match contre
Everton en Premier League, un match qu’il avait joué comme
titulaire. Bentaleb a renoué avec la compétition en club le 10
décembre en cours lorsqu'il avait fait son entrée en jeu lors
du match face aux Français de Monaco (victoire des Anglais
4-1) comptant pour l'Europa League.
Ce jour-là, il a profité de la blessure de son camarade
Eric Dier, dans les dernières minutes de la première période,
pour engranger un peu de temps de jeu dont il avait énormément besoin. Entre-temps, le joueur de 21 ans a participé
aux deux matchs de la sélection algérienne contre la
Tanzanie (14 et 17 novembre) dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2018.
Il a été incorporé en seconde mi-temps à Dar Es Salaam
par Christian Gourcuff qui l’a ensuite aligné d'entrée au
match retour à Blida où il a rechuté de sa blessure en première période suite à un tacle sévère d’un joueur tanzanien.
Mais cette fois, sa période d'indisponibilité n'a pas dépassé
les deux semaines. Bien rétabli, le milieu de terrain natif de
Lille (France) misait énormément sur l'enchaînement des
rencontres de son équipe ces jours-ci en championnat à l'occasion du «Boxing Day» pour essayer de reprendre sa place
de titulaire.
C'est peine perdue, puisqu'après avoir été laissé sur le
banc samedi contre Norwich (victoire 3-0), il a carrément
sauté de la liste des 18 deux jours après face à Watford. La
belle série des Spurs, provisoirement troisièmes au classement de la Premier League, ne devrait pas arranger les
affaires de Bentaleb. Son entraîneur Mauricio Pochettino,
n'est pas prêt à changer une équipe qui gagne.
FC BARCELONE
Un joueur licencié
pour avoir insulté le club
et la Catalogne
Sergi Guardiola, un joueur espagnol de 24 ans, a été
licencié par Barcelone lundi seulement quelques heures
après avoir signé un contrat avec l'équipe B du club, pour
des propos injurieux envers le Barça et la Catalogne tenus
sur Twitter, a révélé lequipe.fr. On peut donc s'appeler
Guardiola et se faire renvoyer sans ménagement du grand
Barça. Sergi, rien à voir avec Pep, vient de l'apprendre à ses
dépens.
L'attaquant espagnol avait signé lundi après-midi un
contrat avec l'équipe B des Blaugranas, qui évolue en 2e
division. Rapidement, des fans du club catalan ont déterré de
vieux tweets publiés en 2013 par le joueur, dans lesquels il
criait son amour de Madrid, et sa haine de la Catalogne par
des propos peu amènes.
«Allez Madrid!», «P... de Catalans» pouvait-on alors lire.
Le compte Twitter du joueur a été depuis protégé. Devant le
scandale, la direction du FC Barcelone a aussitôt décidé de
rompre le contrat du joueur, qui n'évoluera donc jamais sous
les couleurs qu'il a tant décriées par le passé. Comble de
l'ironie, il aurait été sous les commandes de Gerard Lopez,
actuel entraîneur de la réserve du Barça et... sélectionneur
de la Catalogne.
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
TRANSFERT - RACHAT DU CONTRAT
DE BENSEBAINI PAR MONTPELLIER
15
Zetchi : «aucune offre
ne nous est parvenue»
FO O T B A L L
Le président du Paradou
AC (Ligue 2 algérienne de
football) Kheireddine Zetchi a
affirmé mardi que sa direction
n'avait rien reçu de la part de
son homologue montpelliéraine (Ligue 1/France) à propos
d'un éventuel rachat du
contrat du défenseur international
algérien
Ramy
Bensebaïni.
«Pour le moment, aucune
offre ne nous est parvenue de
la part de Montpellier à propos
de Bensebaïni. Le club français a jusqu'au mois de mai
prochain pour lever ou non
l'option d'achat», a indiqué à
l'APS le premier responsable
du PAC.
Bensebaïni (21 ans) en est
à sa deuxième année en
Europe après avoir évolué,
également à titre de prêt, la
saison dernière à Lierse, relé-
gué en division deux belge.
Selon la presse française, la
direction de Montpellier a émis
le vœu de racheter le contrat
de Bensebaïni, prêté l'été dernier pour une saison au club
pailladin. Le joueur, issu de
l'académie du Paradou, comp-
te 15 apparitions, dont 12 en
tant que titulaire pour un but
inscrit. «Bensebaïni est en
train de s'affirmer en France,
et je pense que si Montpellier
compte racheter son contrat
c'est que le club est amplement satisfait des qualités du
joueur», a-t-il ajouté.
Le défenseur algérien, qui
peut également évoluer dans
le couloir gauche, a été promu
en novembre au rang d'international
A après avoir figuré dans la
liste des joueurs convoqués
en équipe nationale à l'occasion de la double confrontation
contre la Tanzanie (aller 2-2,
retour 7-0), comptant pour les
éliminatoires du 2e tour du
Mondial-2018 en Russie, mais
sans toutefois effectuer son
baptême du feu.
en quinze jours son voisin des
quartiers sud de la capitale
espagnole, le Rayo Vallecano
(18e, 14 pts). L'«Atleti» se
déplace en effet sur la pelouse
du Rayo mercredi (17h15
GMT) en Liga, avant une
double confrontation les 6 et
13 janvier en 8e de finale de
Coupe du Roi. Pour les
«Colchoneros», il s'agit de
rebondir après avoir manqué
de peu la première place de la
Liga lors de la précédente
journée avec une défaite 1-0 à
Malaga.
Quant à l'attaquant Antoine
Griezmann (8 buts en Liga), il
peut profiter de la fébrile
défense du Rayo pour fêter
par des buts l'arrivée de la
nouvelle année.
17e journée : la Liga sur son 31
pour un Boxing Day
Le 500e match de Lionel
Messi avec le FC Barcelone,
peut-être le dernier de Rafael
Benitez au Real Madrid : la 17e
journée du Championnat
d'Espagne, inhabituellement
programmée pendant la trêve
à la façon du «Boxing Day»
anglais, promet du spectacle
mercredi et jeudi.
En 2015, tout a souri au
Barça et à Messi : la star
argentine a conduit le club
catalan à un époustouflant
quintuplé de trophées, avec
Liga, Coupe du Roi, Ligue des
champions,
Supercoupe
d'Europe et Mondial des
clubs. «Cela a été une année
extraordinaire», a résumé
dimanche Messi, qui briguera
le 11 janvier un probable cinquième Ballon d'Or. Et pour
clore en beauté cette année
faste, «La Puce» a l'opportunité de fêter mercredi contre le
Betis Séville (19h30 GMT) son
500e match officiel avec le
Barça toutes compétitions
confondues.
Auteur de 424 buts en 499
rencontres, l'Argentin de 28
ans peut espérer battre un
jour le record de l'emblématique Xavi (767 matchs), qui a
quitté le club au printemps. Au
Camp Nou mercredi, les
Barcelonais auront un double
objectif pour cette journée de
gala programmée pendant les
fêtes, une première depuis
1990 en Espagne. D'abord, il
leur faudra consolider leur première place de la Liga (1er, 35
pts), conservée de manière
inespérée juste avant la trêve
malgré un match en moins
qu'ils rattraperont en février
contre le Sporting Gijon.
Ensuite, en fonction du
scénario face au Betis, les
Catalans pourraient viser un
record pour finir l'année en
fanfare : celui du nombre de
buts inscrits par une équipe
espagnole sur une année civile. Le Real Madrid de 2014
(178 buts) est la référence à
ESPAGNE
battre pour le club catalan, qui
compte 176 buts en 2015.
Real : pas de trêve
pour Benitez
Si Barcelone est euphorique, le Real Madrid (3e, 33
pts) fait grise mine au terme
d'une année sombre conclue
sans aucun trophée. Le dernier contretemps en date a été
la confirmation lundi de l'élimination sur tapis vert en Coupe
du Roi après épuisement de
tous les recours sportifs.
Autant dire que la trêve de fin
d'année n'a apporté aucun
apaisement aux supporteurs
du stade Santiago-Bernabeu,
qui ont pris en grippe l'entraîneur Rafael Benitez.
Depuis une semaine, ce
dernier a été au centre de
toutes les spéculations de la
presse espagnole, qui évoque
le Français Zinédine Zidane,
entraîneur de la réserve
merengue, comme l'un des
favoris à sa succession.
Benitez n'a donc aucun droit à
l'erreur mercredi (15h00 GMT)
contre la Real Sociedad au
Bernabeu, où toute contreperformance pourrait accélérer son éviction.
Son équipe, qui a enregistré cette semaine le retour de
blessure du défenseur français Raphaël Varane, va
devoir vaincre mais surtout
convaincre, dix jours après
une démonstration historique
contre un Rayo Vallecano
réduit à neuf contre onze (102). Cela faisait 55 ans qu'une
équipe de Liga n'avait pas inscrit au moins dix buts dans un
seul match mais cela n'a pas
protégé Benitez des sifflets.
Un
sursaut semble donc
indispensable avant d'aborder
2016.
Atletico, un triple derby
face au Rayo
Hasard du calendrier,
l'Atletico Madrid (2e, 35 pts)
s'apprête à affronter trois fois
PROGRAMME, EN HEURE GMT:
Aujourd’hui
Real Madrid - Real Sociedad (15h)
Levante - Malaga (15h)
Séville FC - Espanyol Barcelone (17h15)
Rayo Vallecano - Atletico Madrid (17h15)
Eibar - Sporting Gijon (17h30)
FC Barcelone - Betis Séville (19h30)
Getafe - Deportivo La Corogne (19h30)
Celta Vigo - Athletic Bilbao (19h30)
Las Palmas - Grenade (20h00)
Demain
Villarreal - Valence (15h00)
Classement
Pts
J
1 – FC Barcelone
35
15
2 – Atletico Madrid
35
16
3 – Real Madrid
33
16
4 – Celta Vigo
31
16
5 – Villarreal
30
16
6 – Deportivo La Cor.
26
16
7 – Athletic Bilbao
24
16
dif
+21
+14
+27
+6
+6
+9
+18
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
Le responsable de la zone Afrique et Moyen-Orient,
Luca Sra, s’est voulu pédagogue en apportant lors du
séminaire sur la sous-traitance dans le domaine automobile organisé récemment à Alger par le groupe Ival
dont le projet de réalisation de véhicules utilitaires à
Bouira vient d’être lancé, d’intéressantes clarifications
sur les procédures d’assemblage et l’évolution progressive du taux d’intégration.
Phase 1 : un passage obligé qui dure 2 années et
qui consiste en la réception du châssis en ensembles à
assembler. Il exige néanmoins une connaissance à
parfaire sur cet élément du véhicule. Les transformations sur la cabine seront simple à ce stade.
Phase 2 : une période de 3 ans avec des transformations sur le châssis beaucoup plus évoluées. Sur la
cabine, peu d’évolution.
Phase 3 : Après 5 années d’évolution, l’unité aura
atteint un taux d’intégration relativement élevé qui lui
permettra d’assembler une grande partie des éléments
de la cabine et des produits locaux pourront se substituer aux importations : sièges, rétroviseurs, tableaux de
bord…
B. B.
INNOVATION TECHNOLOGIQUE
Aux origines de l’airbag
Il y a 30 ans s’ouvrait l’ère industrielle du coussin gonflable. Un équipement miracle qui hanta longtemps
les bureaux d’études américains
avant d’apparaître au grand jour sur
une Mercedes-Benz. Histoire d’un
pari technique qui ne manque pas
d’air.
Comme la plupart des grandes
inventions, l'airbag n'est pas le fruit du
travail d’un seul homme, mais plutôt
celui d'une longue succession de
découvertes.
La préhistoire du coussin
de sécurité se situe au début des
années 1950, époque où une poignée
d'ingénieurs américains a eu l'intuition
de ce qui deviendra la plus grande
avancée en matière de sécurité passive après la ceinture trois points. Il y a
cependant loin de la coupe aux lèvres,
et le fameux sac gonflable dont les
journaux spécialisés annoncent l'avènement prochain ne quitte pas encore
l'enceinte des laboratoires. Pour passer de la théorie à la pratique, il reste à
choisir l'étoffe du sac, son emplacement, son volume, etc. Sans oublier
l'épineux problème de son gonflage.
Comment concilier des exigences
aussi antinomiques que la rapidité de
déclenchement, l'innocuité pour le
conducteur et l'insensibilité du système
aux vibrations et aux variations de température ? Ces questions maintiennent
Les françaises disqualifiées
VOITuRe De L’Année en euROPe
Les paris sont ouverts ! Le
jury composé de journalistes
européens vient de dévoiler la
sélection finale pour le titre de
Voiture de l'année 2016. Il y a
eu un gros tri de fait, car la liste
des pré-sélectionnées publiée
cet été comportait 35 noms !
Voici dans l'ordre alphabétique les prétendantes 2016 :
Audi A4,
BMW Série 7,
Jaguar XE,
Mazda MX-5,
Opel Astra,
Skoda Superb
Volvo XC90.
Avec sa touche d'exotisme
et sa recette alléchante d'un
plaisir simple et abordable, le
Mazda MX-5 sort du cadre dans
cette sélection et pourrait ainsi
tirer son épingle du jeu. Ce
serait ainsi la première victoire
de la marque pour ce trophée
décerné depuis 1964. Mais elle
n'est pas la seule dans ce cas
de figure, puisque Jaguar,
Skoda et Volvo n'ont encore
jamais été donnés gagnant, de
même que BMW.
Copies conformes !
Que ce soit pour surfer sur
la vague d’un succès accompli
ou par manque d’imagination,
le plagiat a du bon.
Certains
constructeurs automobiles chinois, plus ou moins réputés,
l’ont bien compris comme
nous le prouve ces copies chinoises de modèles bien
connus.
INSOLITE
1- Toyota Land Cruiser vs
Dadi Shuttle : le Dadi Shuttle,
produit en Chine, ressemble
bel et bien à la Toyota de son
voisin japonais. On ne peut
pas en dire autant de ses
capacités tout-terrain.
2- Mercedes C vs Geely
Merrie 300 : on peut être le
plus grand constructeur auto-
mobile chinois privé et manquer d’imagination pour le
design de ses modèles.
3- Rolls-Royce Phantom vs
Hongqi HQD : associée à l’expérience de Geely en matière
de copie, Hongqi a créé la vulgaire HQD, clône bien
médiocre de la fameuse
Phantom.
en échec les bureaux d'études des
constructeurs américains durant de
longues années...
Les premières normes
L'émergence des premières
normes de sécurité fédérales agissent
à partir du milieu des années 1960
comme un électrochoc. Ces nouvelles
contraintes réglementaires incitent les
bureaux d'études à mobiliser leurs
énormes moyens financiers et techniques. Très tôt, la General Motors GM
prend la tête de la course à l'airbag en
prenant le parti de s'en remettre à une
petite charge explosive plutôt qu'à de
l'air comprimé ou à un gaz liquéfié pour
assurer le gonflage rapide du sac. une
avancée capitale. Mais tout s'arrête
brutalement en 1974 lorsqu'un metteur
au point trouve la mort suite à l'explosion inopinée du système. Les crédits
sont gelés et les Trois Grands de
Detroit annoncent officiellement leur
intention de renoncer au coussin gonflable de sécurité. Tous s'accordent
alors à dire qu'une charge explosive
est incompatible avec l'environnement
d'une automobile en mouvement. et
même si l'airbag était au point, il resterait encore à convaincre les automobilistes de l'intérêt de conduire avec
quelques grammes d'explosifs sous le
nez... A une époque où la ceinture de
sécurité fait encore figure d'accessoire
pour pilotes amateurs au même titre
que le siège baquet ou que le volant
sport, l’objectif semble hors de portée.
C'est dans ce contexte que les dirigeants de Daimler-Benz prennent une
décision d'une témérité qui surprend
encore les acteurs de cette aventure.
Contre toute attente, l'échec des
Américains n'entraîne pas l'abandon
des études menées par MercedesBenz depuis 1967. C’est la firme
Bayern-Chemie qui sera chargée de
produire les premières cartouches
pyrotechniques. Quant au capteur de
décélération déclencheur de la mise à
feu, c'est Bosch qui en achèvera la
mise au point. A cette époque, le système du coussin gonflable était encore
assimilé à un produit explosif, au
même titre qu'une grenade ou qu'une
mine. Il faudra treize longues années
pour achever la mise au point de l'airbag et le lancer sur le marché. C'était
en 1980 : la Mercedes-Benz Classe S
Type W126 inaugurait simultanément
l'airbag et la ceinture à prétensionneur.
Les ingénieurs allemands rappelaient
ainsi que l'un et l'autre de ces deux
équipements de sécurité doivent fonctionner de concert.
en 1994, le professeur Huber et
tous ses collègues associés à la mise
au point du coussin de sécurité reçurent le Trophée de la sécurité décerné
par le uS Department of transportation. Depuis 1980, toutes les études
menées aux uSA, en Allemagne et à
travers le monde ont conclu à l'efficacité de l'airbag qui a sauvé des milliers
de vie. Mercedes-Benz a signé de
nombreuses autres grandes premières
en la matière (premiers airbags passager, latéraux et rideaux) et poursuit
aujourd'hui encore ses recherches.
RENAULT ALGÉRIE
Soutien au rugby algérien
istoriquement
engagé dans les
sports mécaniques, Renault entretient également cette
démarche en Algérie en
s’engageant dans des
rallyes locaux. A sa dernière participation au
rallye Challenge Sahari
International, les deux
équipes participantes du
groupe ont d’ailleurs
occupé le top du
podium. Outre les rallyes, Renault Algérie
s’implique aussi dans
de nombreuses initiatives sportives autour de
la jeunesse et de l’innovation. Partageant des
valeurs
communes
telles que la robustesse,
la solidarité et l’esprit
d’équipe, c’est tout naturellement que le groupe
H
a décidé de s’associer
au rugby algérien.
Renault accompagne
ainsi la renaissance de
ce sport en Algérie en
étant partenaire automobile officiel du premier match international
des Verts.
Pour effectuer la promotion de ce sport et
faire connaître le rugby
au plus grand nombre
d’Algériens, Renault
Algérie lance par
ailleurs une campagne
publicitaire spéciale
pour annoncer ce partenariat et son soutien à
l’équipe nationale. De
plus, la marque a lancé
un jeu pour faire gagner
des places VIP sur sa
page Facebook qui
compte plus de 830 000
fans.
Photos : .DR
Les 3 phases
de l’assemblage
FuTuRe uSIne D’IVAL/IVeCO
16
Monde
Progression des forces armées
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
SYRIE
17
Selon l'agence de presse SANA, l'armée s'est emparée de la base «Brigade
82» et des combats l'opposaient aux
rebelles dans la localité de Cheikh
Miskine, dans la province de Deraa (sud).
L'OSDH a confirmé ces avancées en
faisant état de violents combats à Cheikh
Miskine entre l'armée aidée des combattants du Hezbollah libanais et de raids
aériens. Les forces pro-régime ont pris la
partie nord de Cheikh Miskine lundi et la
base hier mardi, a précisé l'ONG.
Des groupes rebelles y compris le
Front Al-Nosra, la branche syrienne d'AlQaïda, contrôlaient Cheikh Miskine et la
base «Brigade 82» depuis l'année dernière.
Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel
Rahmane, a expliqué que cette localité
était stratégique car elle est située à un
carrefour menant au nord à la capitale
Damas et à l'est à la ville de Soueida,
toutes deux aux mains du régime. Elle se
trouve également à 12 km du fief rebelle
de Nawa, un autre objectif des forces progouvernementales.
La majorité de la province de Deraa est
contrôlée par les forces de l'opposition. Le
gouvernement contrôle des parties de la
capitale provinciale éponyme ainsi que
quelques villages du nord-est.
La ville de Deraa est considérée
comme le berceau de la révolte de mars
2011 contre le Président Bachar Al-Assad,
qui avait été lancée par des manifestations.
Depuis, le conflit est devenu très complexe avec une multiplication d'acteurs,
dont des grandes puissances, sur un territoire de plus en plus morcelé. Plus de 250
000 personnes y ont péri et des millions
ont été poussées à la fuite.
Sur un autre front en Syrie, les troupes
du gouvernement soutenues par des
milices ont enregistré une autre victoire
dans la province centrale de Homs.
Selon l'agence SANA, ces forces ont
repris les secteurs de Mahine, Hadath, et
Hawarine qui étaient aux mains du groupe
djihadiste Etat islamique (EI).
Elles ont également reconquis des collines voisines.
Ces localités ont changé de mains plusieurs fois ces dernières semaines, alors
que les djihadistes tentent d'avancer à
partir de territoires qu'ils contrôlent plus à
l'est.
L'OSDH a aussi fait état de la progression des forces pro-régime à Homs, qui
ont selon l'ONG reçu le soutien de l'aviation russe.
La Russie est intervenue dans le conflit
Photo : DR
Les forces du gouvernement syrien appuyées par des miliciens et
l'aviation ont avancé hier dans des régions du sud et du centre du pays
en guerre, reprenant aux rebelles plusieurs secteurs, ont indiqué une
ONG et des médias officiels syriens.
Des bâtiments endommagés à Hamidiyé à Homs.
en Syrie le 30 septembre pour venir en
aide au régime, son allié, face aux rebelles
et aux djihadistes.
Enfin sur un autre plan, des centaines
de Syriens évacués de deux localités
assiégées par les rebelles sont arrivés
hier près de Damas, après avoir transité
par la Turquie et le Liban, dans le cadre
d'un accord d'échange entre le régime et
les rebelles supervisé par l'ONU.
L'offensive militaire contre les villes
kurdes fait monter les tensions
Plus de 300 personnes parties des villages de Foua et Kafraya, dans la province d'Idleb (nord-est), ont gagné la région
de Sayeda Zeinab, au sud de Damas,
selon une source proche du dossier.
Quelque 126 autres du fief rebelle de
Zabadani ont été évacuées à Beyrouth
puis transférées en Turquie d'où elles
rejoindront les zones rebelles dans le
Nord syrien.
TURQUIE
Le Président turc Recep Tayyip
Erdogan a dénoncé comme une
«trahison» hier la revendication
autonomiste du principal parti prokurde tandis que règne un climat de
quasi-guerre civile dans le sud-est
de la Turquie, théâtre d'intenses
combats entre les forces armées et
le Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK).
L'homme fort de Turquie n'a pas mâché
ses mots devant la presse à Istanbul en
attaquant avec virulence le chef de file du
Parti de la démocratie des peuples (HDP),
Selahattin Demirtas, qui a évoqué le weekend dernier une possible autonomie pour
la minorité kurde.
«Ce que ce coprésident a fait constitue
une trahison, une provocation très claire»,
a martelé M. Erdogan, accusant les responsables de son parti d'être des «marionnettes» à la solde du PKK.
La justice turque a ouvert une enquête
lundi à l'encontre de M. Demirtas, bête
noire du chef de l'Etat, pour avoir réclamé
une autonomie, lors d'un congrès réunissant différentes organisations kurdes.
La Constitution turque interdit toute division du territoire turc sur des bases ethniques, comme le Président l'a rappelé :
«De quel droit pouvez-vous parler dans le
cadre de notre structure unitaire d'établir
un Etat dans le Sud-Est, dans l'Est ?». «Ni
la volonté nationale, ni les forces armées
ne le permettront», a-t-il averti.
Les tensions politiques sont au comble
entre le gouvernement islamo-conservateur et les représentants du HDP, troisième
force politique de Turquie. Une opération
militaire d'une ampleur inédite est menée
par 10 000 hommes depuis deux semaines
dans des villes du Sud-est anatolien contre
les membres du PKK, et surtout son organisation de jeunesse, le YDG-H.
Celle-ci a lancé un «soulèvement» dans
les centres urbains, alors que traditionnellement elle affronte l'armée dans la campagne.
Lourd tribut
pour les civils
Les combats ont tué plus de 200
membres du PKK et plusieurs soldats et
policiers, selon Ankara, sans épargner les
civils qui payent le plus lourd tribut. Ce
bilan est invérifiable de source indépendante car les villes concernées sont sous
couvre-feu depuis des semaines, coupées
du monde.
Cizre, Silopi, Nusaybin et le district de
Sur, la vieille ville de Diyarbakir, la grande
ville du Sud-est turc, sont les plus touchées.
Les civils pris au piège des combats ont
émigré par dizaines de milliers vers des
zones plus sûres, selon les médias. Ceux
forcés de rester confinés dans leurs maisons sont confrontés à des coupures
d'eau, d'électricité et de réseau mobile.
Dans cet état de siège, les hôpitaux, les
administrations locales et les écoles sont à
l'arrêt.
De nombreux civils ont été tués (129,
selon le HDP) depuis la reprise des combats entre l'armée et le PKK l'été dernier,
après une trêve de deux ans entre les par-
ties dont on espérait qu'elle pourrait enfin
déboucher sur une solution politique du
conflit kurde qui dure depuis 1984.
Lors d'un discours au Parlement hier, la
coprésidente du HDP, Figen Yüksekdag, a
exhorté la Turquie tout entière à se mobiliser contre les couvre-feux imposés dans
les zones kurdes. «J'en appelle surtout à
l'Ouest.
Mobilisons-nous et fêtons le Nouvel an
à Diyarbakir», a-t-elle dit.
«On ne permet pas même à cette population d'enterrer ses morts», a-t-elle en
outre déploré, accusant l'Etat turc de «faire
la guerre à son peuple».
Lundi soir, c'est un garçon de cinq ans
qui jouait devant sa maison d'un quartier
de Cizre qui a été tué d'une balle dans la
nuque, rapporte le journal Hürriyet.
Un journaliste de ce quotidien faisait
état hier de scènes de guerre à Sur. Des
centaines de maisons et commerces ont
été détruits dans l'ancien cœur touristique
de Diyarbakir où les combattants kurdes
ont creusé des tranchées et érigé des barricades.
Environ 2 000 manifestants réunis dans
ce quartier historique aujourd'hui dévasté à
l'appel d'organisations de gauche ont
scandé des slogans réclamant la levée du
couvre-feu avant d'être violemment dispersés par la police qui a fait usage de gaz
lacrymogène, selon l'agence de presse
Dogan.
A Ankara par ailleurs, deux manifestations en faveur de la paix ont réuni un millier de personnes dans le centre de la capitale turque, a constaté un photographe.
Le Premier
ministre
à Ramadi
IRAK
Le Premier ministre irakien
Haider Al-Abadi est arrivé hier
dans la ville de Ramadi reprise
par les forces armées aux djihadistes de l'Etat islamique (EI).
Au lendemain de l'annonce de
cette importante victoire pour les
forces irakiennes, l'hélicoptère de
M. Abadi a atterri dans la ville
dévastée par les combats située à
une centaine de kilomètres à
l'ouest de Baghdad, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Le Premier ministre a félicité
les forces irakiennes qui continuaient de désamorcer les centaines de bombes et d'engins
explosifs laissés par les djihadistes dans les rues et bâtiments
gouvernementaux dans le centreville.
Après la reprise dimanche de
Ramadi, M. Abadi s'est engagé à
libérer le pays de l'EI en 2016 :
«Si 2015 était une année de libération, 2016 sera celle des
grandes victoires qui mettront fin
à la présence en Irak de Daesh
(acronyme en arabe de l'EI)».
Cette victoire à Ramadi, cheflieu de la province d'Al-Anbar,
devrait redorer le blason de l'armée fortement critiquée pour son
humiliante déroute en juin 2014
face à l'EI qui s'était alors emparé
de vastes pans du territoire.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Son
pays
Terne
---------------Concepts
---------------Piégée
Théâtre
---------------Côtés
Néon
---------------Choisis
---------------Gérée
Radon (inv)
---------------Pronom
---------------Europe
Privatif
---------------Pareil
Article
---------------Europe
---------------Douches
Durée
---------------Pépin
---------------Pure
Applaudissements
Esprit
---------------Comparatif
Prénom
---------------Cube
---------------Caresse
Article
---------------Sage
Danse
---------------Stations
Commandes
---------------Exposée
---------------Dans la
vague
Belle
---------------Détériore
Pronom
---------------Etain (inv)
---------------Broyé
Son
poste
Sélectionnée
---------------Monnaie
Tricot
---------------Plante
Dieu du
vent
---------------Lisser
Osé
---------------Traînai
---------------Musée
Possédée
---------------Trompé
Editée
---------------Niais
Souci
---------------Pli
Cube
---------------Repose
---------------Rongeur
Arme
---------------Vain
Confiante
---------------Flotte
---------------Radon
Artère
---------------Inutile
---------------Radon
Perfora
---------------Cobalt (inv)
Spécimen
---------------Rejeté
---------------Saint
Equipé
---------------Quartier de
New York
---------------Monnaie
ENUMÉRATION
Attaque
---------------Pôle
Ces colonnes abritent les noms
de dix artistes décédés en 2015.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Acteur français décédé en 2015»
L ET T R E S D E : Orenoque
(le fleuve)
O
R
E
N
O
Q
U
E
1
2
3
4
5
L
I
O
N
E
L
R
I
C
F
E
L
A
N
K
I
S
K
H
I
J A B A K H T
D R O G E R H
L E T U O B I
R
K
S
A
O U I R E T L
I E W E S C R
R E H C R U O
5- BAKHTI
1- EL ANKIS
2- KOUIRET
6- OMAR SHARIF
3- LASKRI
4- BOUTELDJA
7- NOUR CHÉRIF
Sa
taille
Tableau
---------------Liaison
Son club
A
P
P
A
Z
K
N
A
R
F
18
I
A
N
I
N
N
E
V
A
N
O
M
A
R
S
H
A
R
I
F
8- FRANK ZAPPA
9- LIONEL
RICHIE
10- WES CRAVEN
6
7
8
1- PAYS
2- ÎLE
3- PAYS
4- VILLE
5- AFFLUENT
6- RELIE DEUX
FLEUVES
9
10
7- PAYS
11
8- CONFLUENT
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
TORERIS-MITAINES
RUERA-AGADIR-ETE
ARTS-R-ERES-SEIN
CAS-REALISEES-AT
-L-BENNES-GP-AGI
E-RAVISE-C-AA-EM
NARGUEE-CHARME-E
TI-NES-CLAUSE-RN
ESTES-RE-IRE-SET
REUS-PONDRA-CITA
-EE-NAUSEE-RA-OL
AS-SEULES-PERDRE
L-E-USES-BALAISLIMITEE-BRUITS-D
ODEURS-TOISES-ME
COULE-PAUSES-FIL
A-TE-MEULES-POSA
TUE-HORDES-PORES
IR-BANDIT-LINGES
O-AORTES-BALTE-E
NAVREES-GO-ES-PM
SIENNE-SANTE-PRE
-M-AG-GARDE-PAIN
TELS-RAIES-VOLET
REE-PIONS-VITE-S
OS-MON-E-MALE-PN-POUCE-DOSE-TIR
CASTRATION-SAINE
MOTS FLÉCHÉS
-MEBARKI-PLEUREIULE-E-VIT-TRI-P
MES-SPORT-MAITRE
ET-STELE-SIGNE-I
N-ECART-SALEE-RN
ENCORE----AS-TOT
-OURS-----N-SAMU
PILE-T-----FANER
OSE-TOUTE-BOUT-E
RE-RENTE-TOIT-MT-TENDE-SANS-DON
ARRETE-NORD-DU-O
ISOLA-MELO-SENTI
LEPUITMYSTERIEUX
LETTRES DE
O.I.T
---MONTREAL-----SECRETARIAT
-----JAPON------CONVENTIONSYNDICALE------BRESIL-------NOBEL-------
MOT RESTANT = ROGER HANIN
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 29 décembre 2015 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Wilaya
---------------Peuple
Terres
---------------Relatif au
droit
Sans avis
---------------Divinité
Divinité (ph)
---------------Possessif
---------------De la
bouche
Article
---------------Dans le
pavé
---------------Sodium
Issus
---------------Sucer (ph)
---------------Loto
Dans l’arène
---------------Etain
---------------Dans la
peine
Parti
---------------Béryllium
---------------Poisson
Argon
---------------Cuivre (inv)
Sélection
---------------Certains
---------------Fuit
Possessif
---------------Note
---------------Renonce
Terre
---------------Sanctionnera
Sélénium
---------------Détruit (inv)
---------------Champ
Condiment
---------------Rongeur
Circula
---------------Balustrades
Lettres
d’Assouan
---------------Cobalt
---------------Blocages
Substance
---------------Faisceaux
---------------Bave
Lettres
Cité antique d’Alger
---------------- ---------------Suffixe
Arme (ph)
Brousse
---------------Membrane
Osées
---------------Givré
Prompt
---------------Angoisse
---------------Façonnée
Espace
---------------Ile
Débrouille
---------------Révise
---------------Bulletin
Interjection
---------------Sassa
Erbium
---------------Sucette
---------------Semence
Gère le
sport
---------------Changement
Caché
---------------Terre
---------------Coupé court
Gorgée
---------------Bulletin
Dans la
dérive
---------------Poisson
Gallium
---------------Article
Vires
---------------Récipient
Achève
---------------Démonstratif
---------------Gère
Wilaya
---------------Hideuse
Fatigué
---------------Entreprise
Article
Combats
---------------- ---------------Dinar (inv) Renforcer
Remontées
---------------Descend
Bout de
cerise
---------------Shoot
Actinium
---------------Espère
Gonfle
---------------Début de
soirée
Jeune
---------------Mis aux
arrêts
Volcan
---------------Claires
Oiseaux
---------------Article
Compagnie
---------------Os
Liaison
---------------Faits
Bleu
---------------Epluchure
Argon
---------------Pourrit
Elément
chimique
---------------Orgueil
Cérium
---------------Existence
Concept
---------------Plaçant
Saine
Dans le
vent
---------------Sandale
Article
---------------Préposition
Office
---------------Auteur
algérien
Suivie
---------------Crapule
Dépôt
noirâtre
Figées
---------------Fleuve
---------------Issus (inv)
Dans le sud
---------------Organe
Crochets
---------------Régnera
---------------Contient
Artère
---------------Presse
Viens au
monde
---------------Bassins
Détester
---------------Songer
Explosif
---------------Adverbe
Répond au
tic
---------------Théâtre
Reportèrent
---------------Sommet
Raconte
---------------Frappe
Tellure
---------------Préposition
Loupe
---------------Fauve
Sacrée
---------------Fatigué
Choisies
---------------Consonne
double
Chef
---------------Expert
Rince
---------------Césium
Infractions
---------------Fictifs
Saleté
---------------Affirmation
Grecque
---------------Dans l’œil
Habit
---------------Or espagnol
Publicité
Le Soir
d’Algérie
APPARTEMENTS
––––––––––––––––––––
Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350Logts, Bougara, wilaya de Blida.
Tél.: 0771 47 13 89 NS
––––––––––––––––––––
Vends F3, F4 en simplex et duplex à
Belfort, en cours de réalisation, toutes
commodités, accepte crédit bancaire. 0770 25 68 04 AF
––––––––––––––––––––
Vends F4, 100 m2, dans résidence, avec
acte et parking, Saoula-Ville. 0661 84 01 41 F142042
––––––––––––––––––––
Ag. Tél.: 0556 90 20 13 - 026 19 05 71 Ag. vend F3, 115 m2, 118 m2, 119 m2,
en semi-fini ou fini, paiement par
NECROLOGIE
DÉCÈS
––––––––––––––––––––
La
famille
Lassouaoui, parents et
alliés ont la douleur de
faire part du décès de
leur cher père et grandpère
Lassouaoui Saïd
survenu en France le
12 décembre 2015 à l’âge de 65 ans.
La levée du corps se fera vendredi
1er janvier 2016 à 12h30 en son domicile,
au 27, rue Djenane-El-Malek (à côté
siège Sonatrach), Hydra, et l’enterrement
se fera au cimetière Ben-Omar, Kouba.
A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.
LE SOIR DE L’IMMOBILIER
tranches, en cours de rélisation, au
centre-ville Tizi-Ouzou, plus F3, 6e étage,
très bien fini, 2 façades, centre-ville TiziOuzou, ancienne gare routière, plus F2,
1er étage, très bien fini, livret foncier,
centre-ville Tizi-Ouzou (les Genêts).
F10568/B13
––––––––––––––––––––
Vends : 3 F4, S: 140 m2, Bd KrimBelkacem, Tizi-Ouzou, en fini ou semifini, avec place parkin, acté, accepte
crédit bancaire. Tél.: 0561 85 45 05 0771 25 54 52 F10567/B13
––––––––––––––––––––
Société de promotion immobilière
commercialise des appartements
de haut standing dans des
résidences gardées à Chéraga.
Nous contacter au : 0559 122 101
F850
––––––––––––––––––––
espace immob. Aït-Mouloud Tél.: 026 20 91 81 - 0553 47 12 44 0771 85 12 81 - Vds F4, 120 m2, en sfini, paiement par tranches, en cours de
réalisation. F10566/B13
TERRAINS
––––––––––––––––––––
Vds ter. agri. 3,5 ha, w. Alger. 0550 448 525 F142022
––––––––––––––––––––––––––––––
AVIS
DIVERS
Achetez meubles & électroménagers, et
payez-le demain, chez SArAh rouiba,
leader national du crédit, le tout sur
24 mois, livraison immédiate. - Showroom :
79, Ave 1er-Novembre, rouiba (en face
cimetière) - Tél.: 0560 030 599 — 59,
avenue du 1er-Novembre (place des
Martyrs), rouiba. - Tél.: 0550 969 753 F142024
––––––––––––––––
Achetez meubles & électroménagers,
avec des paiements à votre convenance,
c’est possible avec leBUT
ÉLECTROMÉNAGER leader national du
crédit, le tout sur 24 mois. - Showroom :
cité Sonelgaz 2 - N° 9, Gué-deConstantine, Alger. - Tél.: 05600 711 92
- 0560 07 12 96 - 021 837 837 021 839 839 F142024
CYLKA - Soins à domicile
• Ambulance 24h/24 •
A votre disposition et assurés
par une équipe médicale et
paramédicale qualifiée
• Consultation médicale • Kiné • Soins infirmiers,
post-opératoires • Prélèvements, analyses et résultats
• Conseil, orientation, accompagnement aux hôpitaux
d’Alger • Garde-malades.
Appelez-nous au : 0550 40 14 14
––––––––––––––––
Travaux menuiserie bois, charpente. 0552 23 76 96 F141277
––––––––––––––––
Prends travaux de peinture, maçonnerie,
étanchéité. - 0553 08 24 47 F142032
––––––––––––––––
Tous travaux d’étanchéité, plomberie 0550 38 56 20 F142028
––––––––––––––––
Auto-école cher. (CAP) moto (A) avec ou
sans moniteur. - 055575 51 99
F142026
––––––––––––––––
Cherchons en urgence donneurs de plaquettes de sang habitant
Tizi-Ouzou ou dans les environs, pour sauver la vie d’une jeune fille
leucémique hospitalisée au ChU de Tizi-Ouzou.
— Appeler le 0550 21 33 55 (URGENCE SIGNALÉE) Gr/B13
SOS
Urgent : cherche médicament
Valcyte 450 mg. Tél.: 0771 22 91 17
SOS
NS
Vend Citroën C4 Aircross
4x2, année 2014, 1,6 HDI
115 ch STT, 25 000 km.
Très bon état,
climatisation, toit
panoramique, cuir, ABS,
ESP, radar de recul,
direction assistée,
retroviseurs électriques,
phares antibrouillard,
autoradio CD, jantes
alliage, feux du jour,
vitres électriques.
Contact : 05 50 70 53 22NS
LOCATIONS
––––––––––––––––––––
Loue local 23 m2, el-Mouradia.
Tél.: 0554 83 63 22 - 0540 57 52 66 0560 31 21 80 F142037
––––––––––––––––––––
PERDU-TROUVÉ
OFFRES
restaurant à Alger cherche cuisinier,
aide-cuisinière. Tél.: 0540 62 50 40
––––––––––––––––––––
Ag. Tél.: 0556 90 20 13 - 026 19 05 71 Ag. loue F4, 2e étage, très propre, SudOuest, Tizi-Ouzou, plus F3, 4e étage,
très propre, centre-ville Tizi-Ouzou (Les
eucalyptus), loue studio centre-ville TiziOuzou, les Genêts, plus studio gare
routière, Tizi-Ouzou. F10568/B13
––––––––––––––––––––
Loue locaux 25 m2 et 14 m2 à
Beredouane, B-el-Kiffan.
Tél.: 0540 57 52 66 - 0560 90 11 72 0554 83 63 22 F142036
––––––––––––––––––––
Loue station lavage équipée lourd, léger,
Corso. Tél.: 0540 57 52 66 0560 90 11 72 - 0554 83 63 22 F142036
––––––––––––––––––––
F10532/B13
––––––––––––––––––––
––––––––––––––––––––
Suite au vol d’un cartable, nous,
agence de communication,
dégageons toutes responsabilités
quant à l’utilisation frauduleuse du
registre du commerce n° 16/000984859B12 daté du 25 septembre
2013
Alger-Centre et environs
Tél.: 0778 79 22 28
Agence de voyages à Alger cherche
un directeur technique. Diplôme requis :
licence dans le tourisme.
Contacter : agence de tourisme et
voyages. - 0556 83 15 08 NS
LOCAUX COMMERCIAUX
Si vos cadeaux de fin d’année vous causent
du souci, Epsilon Communication est là pour
vous en décharger.
Objets divers et prise en charge de la sérigraphie.
POUR PLUS DE DÉTAILS,
APPELEZ-NOUS AU TÉL. : 0555 70 79 19
CHERCHE LOCATION
F2
Réparation TV à domicile,
toutes marques. Tél.: 0772 89 17 22
- 0776 33 88 56 NS
––––––––––––––––––––
eurl Promotion Immobilière met en vente
différents types de logements : F2, F3,
F4, à Tigzirt-sur-Mer et Tizi-Ouzou, avec
crédit CNeP, taux bonifié 1 % Tél.: 0552 28 22 13 - 0550 97 85 25
À TOUTES LES ENTREPRISES
ET PARTICULIERS
F142041
Vous voulez réussir la tessdira
de votre fille ? Vous voulez que ce
jour soit le plus beau jour de sa vie ?
Faites appel à une professionnelle
au : 0554 92 23 08 NS
––––––––––––––––
Meubles, électroménager,
informatique ! Tout à crédit. Enlèvement sans paiement. - 24 mois
crédit sans intérêts. - Livraison
immédiate. - Expo : Ô MARKET/SOLI 16, rue H-B-Bouali. - Tél.:
0555 92 61 55 - 0560 93 94 80/81 021 73 48 42 F845
––––––––––––––––
Pour travaux étanchéité, peinture. 0550 86 90 57 - 0550 39 27 81 F142040
––––––––––––––––
21
CADEAUX DE FIN D’ANNÉE
––––––––––––––––––––
NS
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE
D’EMPLOI
––––––––––––––––
Crèche privée à Beni-Messous
cherche éducatrice diplômée
dans différentes sections
(moyenne et grande section) maîtrisant
la langue française et
l’arabe pour la rentrée 2015/2016.
Veuillez nous contacter
au 0550 41 55 28 Kb
––––––––––––––––
rec. Femme de ménage +
Superviseur/hSe. Tél. : 021 63 27 18 0560 09 98 75
––––––––––––––––
restaurant cherche serveuse.
Tél.: 0661 63 23 74 F142034
––––––––––––––––
Cherche conducteur d’offset 2 couleurs,
rolland Favorite. Salaire intéressant. Benchoubène. Tél.: 0560 36 37 60
RESTAURANT À ALGER
CherChe
• 1 chef cuisinier
• Pizzaïolo
• Serveuses, serveurs.
Tél.: 0794 44 18 54
SOIR DE LA FORMATION
PROF DONNE COURS DE SOUTIEN maths pour élèves 4e année moyenne et BeM. - Appeler au : 0664 23 99 81
NS
NS
INSTITUT DES MÉTIERS D’AVENIR, avec horaires au choix, forme dans les métiers de l’audiovisuel, sites web, infographie, Java, C#, Delphi, SQL, Access et Autocad,
bureautique. - Tél.: 021 23 51 07/20 - Mob.: 0551 959 000 F796
[email protected]
d’Algérie
Mercredi 30 décembre 2015 - PAGE 23
Le
Bûche à la ganache au café
Pour le biscuit : 7 jaunes d'œufs, 4 blancs d'œufs, 80 g de sucre
en poudre, 40 g de farine + un peu pour la plaque, 40 g de fécule
(maïzena), 1 pincée de sel, beurre pour la plaque.
Pour le sirop : 100 g de sucre en poudre, 10 cl d'eau, 1/2 tasse de
café expresso, 1/2 c. à c. d'extrait de café
Pour la ganache au café : 400 g de chocolat riche en cacao, 30 cl
de crème fraîche liquide, 50 g de beurre mou, 1 tasse de café
expresso, 1 c. à c. d'extrait de café
Préparez le sirop :
mettez le sucre et
l'eau dans une
casserole et portez
à frémissement sur
feu moyen jusqu'à
consistance
sirupeuse. Ne
laissez pas colorer.
Hors du feu,
incorporez le café
et l'extrait de café,
délayez et laissez
tiédir. Préchauffez
votre four à 210°C
(th.7). Préparez le biscuit : dans une terrine, fouettez les jaunes
d'œufs avec 60 g de sucre en poudre, jusqu'à ce que le mélange
blanchisse et fasse le ruban. Montez les blancs d'œufs en neige
ferme en leur incorporant le reste de sucre à la fin. Mêlez 2 c. à
soupe de blancs en neige au mélange jaunes d'œufs-sucre. Mélangez
la farine, la fécule et le sel. Tamisez ce mélange et l'incorporer, par
cuillerées, au mélange précédent et en alternant avec des cuillerées à
soupe de blancs en neige. Tapissez une plaque à biscuit rectangulaire
de 30 cm x 40 cm de papier sulfurisé beurré et fariné, puis versez-y la
pâte en couche régulière. Enfournez à mi-hauteur et laisser cuire 8 à
12 min, sans laisser le biscuit s'assécher. Au sortir du four, renversez
la plaque sur un torchon propre et humide, retirez le papier sulfurisé,
puis imbibez aussitôt et très régulièrement le biscuit de sirop tiède.
Roulez le biscuit sur lui-même et le maintenir roulé dans le torchon
jusqu'à complet refroidissement. Préparez la ganache au café : dans
une petite casserole, portez la crème liquide à ébullition. Hors du feu,
ajoutez le café expresso et l'extrait de café, puis délayez et laissez en
attente. Cassez le chocolat en morceaux dans un saladier ne
craignant pas la chaleur et faites-le fondre doucement au bain-marie.
Délayez pour obtenir une pâte onctueuse, puis retirez du feu. Ajoutez
le beurre ramolli à température ambiante et délayez jusqu'à ce qu'il
soit fondu. Filtrez la crème en attente, puis versez-la doucement à la
surface du chocolat. Délayez vivement au fouet pour obtenir une
texture lisse et brillante. Laissez refroidir pour faire raffermir. Lorsque
le biscuit est bien refroidi, déroulez-le sur le plan de travail, puis
étalez les 2/3 de la ganache au café en couche régulière. Roulez à
nouveau le biscuit sur lui-même et disposez-le sur un plat, jointure en
dessous. Placez la bûche au réfrigérateur pendant 6 heures minimum
pour que la ganache raffermisse et que tous les parfums
s'amalgament. Au bout de ce temps, préparez le glaçage : réchauffez
tout doucement le reste de ganache pour l'assouplir, en fouettant,
puis en masquer toute la bûche à l'aide d'une spatule métallique
souple. Laissez refroidir et décorez avec des grains de café en
chocolat, en les enfonçant légèrement. Servez frais.
Bûche légère pralinée
Crème pâtissière : 1/4 litre de lait, 2 jaunes d'œufs, 15 g de fécule
(maïzena), 15 g de farine, 50 g de sucre
Sirop : 10 cl d'eau, 50 g de sucre
Biscuit : 6 œufs, 150 de sucre, 75 g de farine
Pralin : 100 g de sucre, 100 g d'amandes concassées
Crème fouettée : 10 cl de crème liquide
Sirop : faire bouillir 50 g de sucre dans 10 cl d'eau.
Praline : huiler deux feuilles de papier aluminium.
Faire un caramel avec 100 g de sucre et ajouter 100 g d'amandes
concassées. Faire couler le tout sur une des deux feuilles de papier alu.
Recouvrir à l'aide de l'autre feuille de papier alu. Aplanir à l'aide d'un
rouleau à pâtisserie. Une fois refroidi, découper le pralin en gros morceaux
à l'aide d'un grand couteau.
Passer rapidement au mixer.
Biscuit : dans un saladier, battre
3 œufs entiers avec 3 jaunes
jusqu'à l'obtention d'un mélange
mousseux. Dans un autre
saladier, monter 3 blancs d'œufs
en neige avec 50 g sucre.
Mélanger les deux masses et
rajouter 75 g de farine tamisée.
Verser le mélange sur une
plaque beurrée et cuire au four, thermostat 6, pendant environ 10 mn.
Déposer le biscuit une fois cuit sur du papier film. Imbiber le biscuit de
sirop. Rouler immédiatement le biscuit à l'aide du papier film. Dérouler le
biscuit une fois refroidi. Crème pâtissière : faire bouillir le lait. Blanchir 2
jaunes d'œufs avec 50 g de sucre. Incorporer 15 g de farine, 15 g de
maïzena et le lait chaud. Cuire le tout à feu moyen. Montage : incorporer
la crème fouettée à la crème pâtissière. Déposer sur le biscuit la moitié de
la crème pâtissière et la moitié du praline. Rouler la préparation en
s'aidant du papier film. Décorer avec le reste de la crème et le reste du
pralin. Faire prendre au frais.
magazine de la femme
Page animée par Hayet Ben
Dinde farcie rôtie
1 dinde de 4 kg plumée et
vidée, 500 g de farce de
viande hachée, ou de
volaille hachée, 3 oignons, 4
gousses d'ail, 1 bouquet
garni de thym et de
quelques feuilles de laurier,
1 cuil. à café de mélange
quatre-épices, 1 demibouquet de persil haché, 2
œufs, 150 g de chapelure ou
de mie de pain tamisée, 10
cl de fond brun de volaille
ou de veau
Préparation de la farce :
Réunissez ensemble le
hachis, le bouquet garni thymlaurier, le persil haché, l'ail et
les oignons finement ciselés et
hachés, les épices, la
chapelure. Mélangez le tout.
Ajoutez les œufs et mélangez
(ajoutez un peu d’eau si la
farce vous semble sèche).
Cuisson de la dinde :
Préchauffez votre four à 170°.
Farcissez la dinde de ce
mélange et refermez-la en la
cousant. Placez la dinde dans
un plat allant au four et adapté
à sa taille (inutile de la
graisser, celle-ci en rendra
suffisamment lors de la
cuisson). Couvrez la dinde
d'une généreuse couche de
papier aluminium et placez-la
au four. Faites cuire 2h30.
Evitez de la piquer outre
mesure. Vous risqueriez
d'accélérer la perte de
graisses et d'eau, et de
Réussir sa bûche
Pour être fier(e) de votre œuvre d’art et éviter de
vous retrouver avec une masse informe et peu
appétissante, suivez ces quelques préceptes de
base :
Armez-vous des bons outils : une plaque à
pâtisserie, du papier sulfurisé, une spatule et un
pinceau. Ne dépassez pas le temps de cuisson du
biscuit (une dizaine de minutes en général), il serait
alors cassant et peu manipulable ! Etalez la crème
le plus uniformément possible et n’ayez pas la
main trop lourde : elle serait indigeste ! Pour lui
donner une belle forme, une fois la crème étalée et
la génoise roulée, serrez bien la bûche dans un
torchon très légèrement humide (ou sec, ça
marche aussi et ça évite de coller) et réservez au
moins 45 min au frais.
Dinde rôtie
Ingrédients pour la dinde : 1 dinde de 3,5
kg environ, 3 verres de bouillon de volaille
La farce : 200 g de pain rassis, 15 cl de
crème fraîche, 2 oignons, 1 gousse d’ail, 2
pommes (facultatif), 1 c. à s. d’huile
d’olive, sel, poivre
Préparation
de la farce :
Frotter le
pain rassis
avec la
gousse d’ail
et le faire
tremper
dans la
crème
liquide. Peler et hacher les oignons. Eplucher
les pommes et les découper en tranches.
Faire revenir l’oignon et les pommes dans
une poêle huilée. Saler, poivrer. Bien
mélanger. La dinde : préchauffer le four à 175
°C. Introduire la farce à l’intérieur de la dinde.
Fermer l’orifice et ficeler la volaille. Poser la
dinde sur la plaque du four et enfournez à
four chaud (pas plus de 175 °C). Prévoir 2
heures de cuisson au moins. Dès que la peau
commence à dorer, mouiller la dinde avec le
bouillon de volaille chaud. Après 1 heure de
cuisson, arroser la dinde avec le jus recueilli
dans la plaque du four. A la fin, éteindre le
four et y laisser la dinde reposer environ 20
minutes avant de la découper.
photos : DR
Le Soir
corrompre la beauté de la
volaille et de la rendre sèche.
Finition de la cuisson de la
dinde : Enlevez le papier
d'aluminium au bout de 2h30
de cuisson. Arrosez la dinde
du jus de cuisson seulement
lors de la dernière phase de
cuisson (les 30 dernières
minutes de cuisson) : la dinde
est cuite mais n'a que peu de
couleur. Laissez-la colorer et
arrosez-la avec les graisses
naturelles. A l'issue de la
cuisson, dégraissez le fond du
plat avec un verre d'eau.
Terminez la sauce en ajoutant
le fond de volaille brun ou de
veau lié.
D in d e fa rc i e
au b lan c d e p o u le t
1 dinde, prête à rôtir (évitez les trop grosses dindes), 400 g de blanc de
poulet haché, 3 tranches de pain de mie rassis 15 cl de crème liquide,
foie de la dinde ou 3 foies de volaille, 3 c. à soupe d’huile, 1 oignon, 1
cuill. à café de thym, 3 verres de fond de poulet (bouillon de volaille en
tablettes), 1 citron, sel, poivre du moulin
Émiettez le pain et
faites-le tremper dans la
crème fraîche. Passez
le(s) foie(s) à la
moulinette ou au mixer.
Pelez et hachez
l’oignon. Déposez la
chair du poulet dans une
terrine et ajoutez-y le
pain trempé et essoré, la
purée de foie, l’huile, le
hachis d'oignon et le
thym. Salez et poivrez.
Mélangez bien.
Préchauffez le four à
175 °C. Introduisez cette farce à l'intérieur de la dinde. Fermez l'orifice et
ficelez la volaille. Coupez le citron en 2 et frottez-en la peau de la dinde.
Posez la dinde sur la grille, le bréchet dirigé vers le haut et enfournez à four
chaud. Prévoyez 2 heures de cuisson au moins. Dès que la peau commence
à dorer, mouillez-la avec le fond de poulet ou le bouillon chaud. Après 1 heure
de cuisson, arrosez-la avec le jus recueilli dans la lèchefrite. À la fin, éteignez
le four et laissez-y la dinde reposer de 20 à 30 minutes avant de la découper.
Versez la sauce de la lèchefrite dans une saucière. Présentez les morceaux
de dinde et la farce coupée en tranches dans un plat de service chaud.
Bûche au caramel
Pour 6 personnes : Pour réaliser le biscuit : 120 g de farine, 4 œufs, 100 g de
sucre, 1 pincée de sel fin, 250 g de crème pâtissière eau caramel, 10 g de
beurre. Pour la décoration et la dégustation : du sirop de caramel, des
brisures de caramel, 1 cuillère à soupe d’eau tiède. Crème pâtissière au
caramel : 150 g de sucre, 5 jaunes d’œufs, 75 g de farine, 3/4 litre de lait, 1
petite cuillère d’extrait de caramel
Dans le saladier blanchir les jaunes avec
le sucre. Fouetter vivement avec le
fouet. Ajouter la farine, bien mélanger.
Pendant ce temps faire bouillir le lait. Le
verser en une seule fois sur le mélange
et fouetter immédiatement. Reverser le
tout dans la casserole et faire cuire pas
trop fort, tout en remuant au fouet
continuellement pendant environ 5 min
(pas beaucoup plus, sinon la crème perd de sa consistance). En fin de cuisson
ajouter l‘extrait de caramel. Pour laisser un peu refroidir la crème avant de garnir
la bêche, il vaut mieux la transférer dans le saladier et recouvrir d’un fin plastique
(coller directement le film sur la crème) Ceci empêchera que la surface ne
durcisse. Refroidir rapidement le saladier en le plaçant dans un bac d’eau froide,
puis éventuellement réserver au réfrigérateur. Préparation de la bûche : je
préchauffe mon four à 210°C (th.7). Je sépare les blancs des jaunes. - Je
mélange les jaunes avec la farine et le sucre puis incorpore délicatement les
blancs montés en neige avec une pincée de sel. Je pose une feuille de papier
sulfurisé beurrée sur une plaque à pâtisserie métal antiadhésive et j’étale dessus
la pâte avec une spatule. Je fais cuire pendant 10 minutes. Dès que le biscuit est
cuit, je le retourne sur un papier de cuisson propre et je l’imbibe légèrement de
sirop au caramel. Je laisse tiédir mon biscuit et le recouvre de crème pâtissière au
caramel. Je roule délicatement le biscuit et coupe les extrémités pour les égaliser.
Je mets la bûche au frais pendant 2 heures. Avant de servir, je dépose un glaçage
sur la bûche en mélangeant un peu de crème pâtissière et de l’eau tiède. A l’aide
d’une cuillère, je laisse couler le glaçage sur la bûche. Je décore de quelques
brisures de caramel et je verse quelques traits de sirop de caramel.
Aït-Ahmed, l’honneur
de la tribu
TENDANCES
J
PANORAMA
amais le proverbe de la datte
et du régime de datte n’a été
utilisé, comme lors de cette
circonstance du décès du dernier
de ceux qui ont rêvé la libération de
l’Algérie. Ce proverbe est couramment utilisé dans nos contrées,
quand une personne décède et que
le tout tribal fait ses louanges. C’est
le rôle des contempteurs de tout
bord.
Dès lors, un disparu a toujours le
beau rôle, même si de son vivant, il
fut voué aux gémonies. Pour faire
causette lors des veillées funèbres,
on dit que seuls les meilleurs qui
s’en vont, cachant hypocritement
qu’on tient à la vie comme à la prunelle de nos yeux. Sauf que dans ce
cas, quelle que soit l’opinion qu’on
peut avoir du parcours, le défunt
n’est pas n’importe quel quidam
d’entre nous ; il s’agit de Hocine
Aït-Ahmed, dont la vie se confond –
près de soixante-dix ans, selon un
confrère averti-, avec le combat
politique.
Si j’ai emprunté à Rachid
Mimouni l’intitulé de cette chronique, ce n’est pas pour faire joli ;
c’est pour tenter de comprendre le
vœu d’Aït-Ahmed d’être enterré
parmi les siens, sur les hauteurs
altières de la Kabylie. D’aucuns
n’ont pas compris cette dernière
volonté, alors qu’il est naturel de
vouloir reposer chez soi, à côté des
parents.
C’est une tradition, allais-je dire !
Il n’y a pas, à mon sens, une quelconque lecture politique à faire. Et
même si c’était le cas, Aït-Ahmed a
refusé, sa vie durant, tout diktat et
toute corruption politique. D’autres
ont de suite compris ce geste
comme étant un refus noble de ne
pas être enterré à El-Alia, parce
qu’untel y est déjà, celui qui l’a
combattu, celui qui l’a emprisonné,
etc. Je ne dénie pas le droit à ceuxlà d’opter pour cette analyse, c’est
leur droit. Je veux juste leur dire
qu’il y a un honneur à vouloir reposer au cimetière de la tribu ; oui, je
dis bien un honneur. Puis, à ce
stade où l’être rejoint son Seigneur,
on n’est plus au niveau de ces calculs bassement terrestres.
Juste à l’annonce de son décès,
le compteur des réactions s’est
emballé, au point où l’étonnement
fait place au recueillement.
Personnellement, j’ai été surpris, à
plus d’un titre. Je connais la versatilité de l’Algérien, face à la mort.
D’un coup, le défunt se métamorphose en icône. Je ne parle pas
seulement pour Hocine Aït-Ahmed,
je vise surtout le commun des mortels ; d’autant que depuis les
années 90, l’on se rencontre le plus
souvent dans les cimetières ; les
endroits conviviaux devenant soudainement une rareté dans notre
pays. Justement, il y a un proverbe
qui dit : «Ce n’est qu’une fois
l’arbre abattu que l’on se rend
compte de sa grandeur et de sa
magnificence». Aussi, j’ai entendu
pas mal de commentaires. AïtAhmed a eu du Dda Lho, à tout
bout de champ. D’un coup, l’on se
rappelle qu’à 22 ans, il a été le responsable de l’OS et qu’il est le cerveau du hold-up de la banque
d’Oran. Non, aujourd’hui, ce n’est
plus Ben Bella ! Puis, qu’il est le
père de la diplomatie algérienne ;
qu’on se rappelle Bandung et
l’ONU. Il n’y a pas que cela ! Qu’il
est le seul, parmi les prisonniers du
Château, à avoir pris en compte les
conclusions du Congrès de la
Soummam. Qu’il est républicain,
mais qu’il s’est fourvoyé avec les
islamistes à Rome. Qu’il a refusé
d’être Président, après le départ de
Chadli, parce qu’il est légaliste.
Qu’il est propre, honnête et patriote, jusqu'au bout des ongles.
Certains ont même loué son élégance racé et son port de tête. Oui,
j’ai lu ce commentaire quelque part.
Sur Facebook ? Peut-être ! Le FFS,
qu’il laisse orphelin, a promis de
remettre les pendules à l’heure, en
temps opportun. Mais celui qui a
déclaré qu’il fallait réhabiliter AïtAhmed a fait dans l’escroquerie et
l’indigence intellectuelle. De quelle
infamie est-il donc coupable, pour
espérer sa réhabilitation ?
Avec Hocine Aït-Ahmed, une
leçon d’histoire est écrite en lettres
majuscules. Qu’elle se tourne,
aussi. J’avoue que, personnellement, j’ai vu en sa personne une
énigme, il y a quelques années.
Car, il est difficile à cerner, comme
personnalité politique. C’est, peutêtre, ce qui a fait sa force et son
charisme.
Quel serait demain son héritage
? Ne tomberait-il pas dans l’oubli,
un peu comme c’est le cas pour
Boudiaf ? Dès la semaine prochaine, l’Algérie mettra son nom sur
beaucoup de frontons institutionnels : lycées, stade, aéroport, université… Que sais-je encore ? On
est très fort pour ces gestes spectaculaires et ostentatoires. Mais
l’Algérie officielle retiendra-t-elle le
message d’une vie de combat de
Hocine Aït-Ahmed ? Le message ?
C’est simple : une assemblée
constituante, l’alternance au pouvoir, la primauté du politique sur le
militaire, des élections sans bourrage des urnes, une république sociale… Après ce long exil, exil forcé
Youcef Merahi
[email protected]
(faut-il le rappeler ?), Hocine AïtAhmed rejoindra définitivement sa
terre natale, celle pour laquelle il a
lutté toute sa vie. Parmi les siens.
Sur les hauteurs. Sous l’olivier
ancestral. Certains le pleureront,
franchement.
D’autres verseront des larmes de
crocodile, pour la circonstance,
puis reprendront le chemin de la
vilenie politique. Je ne me fais
aucune illusion. J’ai totalement
consommé mon crédit des illusions. Aussi, j’emprunte à Matoub
Lounès ce vers, en le paraphrasant : «Staêfou thoura a Dda
Lhocine !»
Y. M.
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : [email protected]
POUSSE AVEC EUX ! Bou M’derreh !
Coup de colère de Toufik : «Arrêtez de parler en mon…
Par Hakim Laâlam
… prénom !»
Des fois, je me dis que les gens ont raison d’accuser la presse de participer à la baisse du niveau du
débat politique en Algérie. Quand je lis que le pays
est suspendu au «Duel Saâdani-Ouyahia» pour les
sénatoriales, je zieute aussitôt vers ma pharmacie et
le flacon de Primperan. Ya Dini ! Le duel SaâdaniOuyahia ! Torché comme ça, t’as l’impression d’assister au duel Khrouchtchev-Kennedy, sur fond de
guerre froide entre l’URSS et les USA, en 1961. Ya
djamaâ, Saâdani ! Ya djamaâ, Ouyahia ! Je ne sais s’il
nous reste encore un brin de cheveu coupé en transversale pour enrayer la machine à propagande, mais
essayons bark de nous donner des baffes afin de
nous réveiller, de sortir de ce coma aux relents mortifères. Saâdani ! Ouyahia ! Je l’écris. Je le réécris ! Et
s’il me faut le faire en continu sur toute la page, je le
ferai, à charge pour mon journal de m’accorder l’espace. La guerre froide, la Baie des Cochons, le
déploiement des missiles, Cuba, Castro et le redécoupage du monde, je connais. Je connais un peu,
juste un peu. Ce peu, ce très peu, couplé à mes
tempes grises et à mon arthrose me permettent un
chouia de dire «basta» avec ces duels de pacotille
que nous amplifions, que nous théâtralisons et que
nous vendons ensuite comme «déterminants». Allah
yarhem babek, que veux-tu que ça détermine un duel
entre Saâdani et Ouyahia ? Quel cours de quelle histoire va se trouver bousculé par un tandem pareil ?
Wallah que même l’historiette de la saison de Ligue
Une Mobilis n’en frémirait pas d’un poil de ce duel
Saâdani-Ouyahia. Même aux spectacles de fin d’année, dans les crèches et primaires, les mioches trouveraient ça ringard comme scénario à un sketch ou à
un spectacle de marionnettes. Que les deux «messieurs» fassent leur cinoche, leur mauvais cinéma,
libre à eux. Qu’ils se plient aux caprices et calculs
tordus du réalisateur en chef, ou du cabinet de réalisateurs, qu’ils acceptent les folies des habilleuses,
des costumières et des maquilleuses, grand bien leur
fasse, mais nous ? Oui, nous ! Devons-nous nous
prêter à ce vaudeville ? Je l’ai écrit. Je vous avez prévenus, je le réécris. Afin que vous saisissiez bien
«l’enjeu», la «dimension» : Saâdani ! Ouyahia !
Aujourd’hui, si tu racontais ça aux ossements des
Cochons, la baie éponyme en résonnerait fort de
leurs fous rires. Je fume du thé et je reste éveillé, le
cauchemar continue.
H. L.