32 970 projets économiques inscrits au cours des cinq dernières années Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com N° 6386 Prix 10 DA France 1 C Quotidien national d'information Mardi 24 mai 2016 LE PREMIER MINISTRE, ABDELMALEK SELLAL, DÉCLARE : Grine «chargé d’assainir le secteur de l’audiovisuel dans les meilleurs délais» Par LE PREMIER ministre, Abdelmalek Sellal, a déclaré, hier, que «l’informel a envahi certains secteur notamment l’audiovisuel». A cet effet, «le gouvernement a chargé le ministre de la Communication d’assainir la situation, dans les meilleurs délais, en attendant la mise en place de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel qui interviendra dans les prochaines semaines». M. Sellal qui a présidé une opération de destruction de deux millions de supports audiovisuels piratés organisée par l’Office des droits d’auteurs de droits connexes (Onda), a souligné qu’«un dispositif d’agrément pour les opérateurs désirant offrir un service de communication télévisuel et radiophonique a été mis en place sur la base d’un cahier des charges qui vient d’être finalisé et qui fixe clairement les droits et obligations dans ce domaine d’activité». Il a déclaré, à ce propos, que «toutes les télévisions qui se conformeront au dit cahier des charges seront agréées en tant que chaines algériennes bénéficiant de toutes les mesures de Photo : DR Fatiha Ouidir soutien et d’encouragement prévues par la loi». Quant à celles qui y dérogeront, «elles se verront interdire l’activité en Algérie». Il a LA MISE EN EXPLOITATION EST PRÉVUE FIN 2016 AU PLUS TARD expliqué, à cet effet, qu’il «ne s’agit pas d’une remise en cause de l’ouverture du paysage audiovisuel, mais d’une réglementation d’un domaine d’activité comme il en existe dans tous les pays du monde et pour préserver la santé morale du pays». Le Premier ministre a ACTUALITÉ LES ATTAQUES ONT VISÉ DEUX VILLES DE LA CÔTE SYRIENNE Attribution provisoire des licences 4G à Mobilis, Djezzy et Ooredoo ENTREPRISE Syrie : près de 150 morts dans sept attentats de l’EI Bedoui : «Le gouvernement soutient l'investissement productif et lutte contre le monopole» .....................p2 Par Par LE DÉPLOIEMENT à des fins commerciales des premiers réseaux publics de télécommunications mobiles de quatrième génération (4G) est attendu pour la fin de cette année. Cela est rendu possible suite à l’attribution provisoire par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) des licences d’exploitation de la 4G aux trois opérateurs de téléphonie mobile opérant en Algérie, Mobilis, Djezzy et Ooredoo. Suite en page 3 COOPÉRATION UNE série d’attentats à la bombe a frappé, hier matin, les villes syriennes de Tartous et Jableh, dans la province de Lattaquié, sur la côte méditerranéenne, faisant 148 morts, selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (Osdh). Ces attaques revendiquées par l’organisation terroriste Etat islamique (EI), dans des zones contrôlées par les forces gouvernementales, ont également fait une centaine de blessés. Suite en page 15 Rencontre d'affaires algéro-italienne à Milan pour intensifier des projets de partenariat..................p3 PROCÈS Photo : DR Photo : DR Hassan Gherab Ziad Abdelhadi regretté que «certains vecteurs audiovisuels versent plus dans la publicité mensongère, la violation de la vie privée, l’atteinte à la dignité des personnes, la désinformation et plus grave encore, les attaques contre la cohésion de la société algérienne avec des appels à la haine, au régionalisme et à la fitna». M. Sellal a également assuré que «les efforts du gouvernement se poursuivent pour le développement de l’audiovisuel en Algérie loin de l’invective, la diffamation et l’insulte qui portent atteinte et défigurent l’image du paysage audiovisuel en Algérie». Il a souligné dans le même sens que «sur une soixante de médias concernés, cinq seulement sont réglementairement accrédités, tout le reste relève de l’informel». «Nous avons chargé le ministre de la Communication d’assainir le plus tôt possible la situation. Nous sommes pour la pluralité médiatique, nous sommes pour la liberté de la presse mais contre l’insulte, la diffamation et l’invective», a déclaré le Premier ministre. Suite en page 2 Supplément international Amérique : pivot vers l'Asie ? Lire pp 11 à 14 Affaire Cnan : des peines de 2 à 10 ans de prison ferme requises ...............p5 2 L ’ É V É N E M E N T Mardi 24 mai 2016 LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES, NOUREDDINE BEDOUI : «Le gouvernement soutient l’investissement productif et lutte contre le monopole» Par Bahia Aliouche e ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a affirmé, dimanche soir dernier à Khenchela que «le gouvernement encourage toutes les entreprises qui investissent en soutien à l’économie nationale, même petites», et «lutte contre toute forme de monopole qui ne sert pas l’économie nationale», rappelant que la Constitution amendée met en avant l’importance de la diversification économique. M. Bedoui effectuait une visite d’inspection de plusieurs sociétés de production dans la zone industrielle de la ville de Khenchela. Lors de cette visite, il a insisté sur l’importance d’encourager la maind’œuvre jeune et d’exploiter les ressources humaines et les moyens matériels dont dispose le pays. Après avoir inspecté le projet de construction de 1 920 logements publics locatifs (LPL) à Kais dont les travaux ont atteint 70%, M. Bedoui a déclaré à l’APS concernant le développement dans la wilaya de Khenchela que cette Photo : Archives L dernière a réalisé de «grands acquis» dans différents domaines. Il a, dans ce sens, rappelé les agglomérations, les chantiers ouverts ainsi que le taux de raccordement au réseau du gaz naturel qui a atteint 80% outre les 4 000 places pédagogiques prévus à l’université, estimant que ceci constituait un «grand progrès» sur la voie de la concrétisation des programmes initiés par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. En dépit de toutes ces réalisations, le ministre a tenu à relever les lacunes existantes que le gouvernement œuvre à combler en vue d’améliorer le niveau de vie des citoyens. Quant au mouvement associatif, M. Bedoui a indiqué que la nouvelle Constitution consacre cet aspect à travers de nouvelles lois organiques, qui sont venues consolidées d’autres lois existantes, pour une meilleure organisation des associations. Auparavant, le ministre avait inspecté le service des documents biométriques dans la commune de Khenchela où il a déclaré que le gouvernement est décidé à poursuivre le processus de modernisation, de numérisation et d’humanisation de l’administration, soulignant des manœuvres visant de la part de certains à maintenir le statu quo. Cette modernisation a pour objectif d’éliminer le népotisme, a estimé M. Bedoui, affirmant que «le gouvernement ne cessera d’aller de l’avant dans cette entreprise pour atteindre un taux de 100% dans la gestion du pays». Le ministre a ensuite inspecté, au niveau de la commune d’Ansigha, l’unité 206 de maintien de l’ordre, composée de 182 éléments et chargée de plusieurs missions, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son champ d’action. B. A./APS Grine «chargé d’assainir le secteur de l’audiovisuel dans les meilleurs délais» Suite de la page 1 «Depuis la promulgation de la loi sur l’audiovisuel, l’Autorité publique a toléré un démarrage désordonné en espérant une autorégulation et une décantation qui ne sont pas hélas, venues», dira-t-il, ajoutant qu’il «est temps que nos concitoyens sachent la vérité et que la loi s’applique à tous dans l’équité et la transparence». «L’informel a envahi certains secteurs en touchant aux fondements moraux des Algériens», déplorera-t-il regrettant qu’on «vulgarise l’insulte et l’invective». Le Premier ministre se désolera de voir «les efforts, louables et courageux, de la majorité des acteurs pour une télévision à l’Algérienne, plurielle, diverse, créative et critique, sont malheureusement pollués et dévoyés par une minorité mue par l’appât du gain ou des desseins encore plus vils». Aussi, réaffirmera-t-il la volonté du gouvernement «entière et sincère pour le développement du paysage audiovisuel national pour peu que cela se fasse dans un environnement sain et dans le respect de la loi et des règles de déontologie». A ce propos, il affirmera que «le gouvernement prendra des mesures décisives contre les médias qui exercent le chantage et la pression sur les cadres de l’Etat». Il a appelé dans ce sens à «une généralisation de la culture citoyenne et religieuse, mais non à la fitna et aux discours de violence». Le Premier ministre a mis en garde «ceux qui veulent utiliser les nobles métiers de l’audiovisuel pour servir des intérêts personnels ou nuire à l’Algérie». «Leur adversaire n’est pas seulement le gouvernement, mais le peuple algérien», ajoutera-t-il. «Oui à la liberté de la presse, mais non au transfert illicite de devises pour louer des fuseaux satellites. Oui à la pluralité médiatique, mais non au travail au noir de jeunes journalistes sans couverture sociale ni droits à la retraite», affirme le Premier ministre qui réitérera l’engagement de l’Etat «à préserver leur avenir». «Oui à la rentabilité de l’activité média, mais non au maquillage de revenus publicitaires dans des boîtes de communication et à la fraude fiscale. Oui au droit d’enquête et à l’information, mais non au chantage, à la diffamation, à la violation du secret de l’instruction judiciaire et à la pression sur les cadres de l’Etat», a plaidé le Premier ministre. «A partir de ce jour, aucun dépassement ne sera plus toléré et force restera à la loi dans toute sa rigueur et en toute circonstance», avertit le Premier ministre qui ne manquera pas de préciser que «ces impératifs en matière de communication valent aussi pour tous les agents de l’Etat, quel que soit leur niveau de responsabilité». Revenant à l’événement du jour, M. Sellal dira que «le gouvernement poursuivra sa lutte contre la fraude dans tous les domaines», estimant que l’opération de destruction des CD et DVD piratés était «très importante», notamment en cette conjoncture économique difficile. F. O. zzz AU FIL DES JOURS Les télés «1 000 collines» Par A. Samil POUR ceux qui ne connaissent pas, la «Radiotélévision libre des mille collines» est, et restera à jamais, la parfaite illustration de ce que le déchainement raciste et haineux d’un média audiovisuel peut provoquer de tragique et barbare. On a tous en mémoire l’épisode peu glorieux, et pour l’humanité et pour le pays livré à une guerre civile d’une rare sauvagerie, vécu par le Rwanda entre avril et juillet 1994. Ce très beau pays éternellement verdoyant de la région des Grands Lacs, entre l’Afrique australe et l’Afrique centrale, eut le malheur de laisser émettre une radiotélévision qui commença soft, avec des programmes de divertissement et une information d’abord modérée. Dans la réalité, elle était un Cheval de Troie soigneusement mis en place par des «idéologues» du régime -ou s’en réclamant- pour préparer l’un des plus grands génocides de tous les temps. Nous sommes à l’été 1993, soit moins d’un an avant que les machettes, comparables à de sinistres petites guillotines qui font voler les têtes, n’entament un rituel de sang et de dépècement. Au jour J, à l’heure H, voici le genre d’appel (archives sonores) qu’on pouvait entendre sur cette radiotélévision : «Le peuple doit apporter machettes, lances, flèches, houes, pelles, râteaux, clous, bâtons, fers électriques, fils de fers barbelés, pierres, et dans l’amour, dans l’ordre, chers auditeurs, pour tuer les Tutsis rwandais.» «Chers auditeurs, mesdames et messieurs : ouvrez grand vos yeux. Ceux d’entre vous qui vivez le long des routes, sautez sur ceux qui ont de longs nez, qui sont grands et minces (Ndlr, les Tutsis) et qui veulent vous dominer.» Les Hutus, l’autre ethnie, majoritaire, du Rwanda étaient chauffés à blanc par des speakers à la voix parfois douce et mélodieuse, d’après des témoignages. En prenant connaissance hier des mesures que Abdelmalek Sellal a instruit le ministre de la Communication de préparer à l’encontre d’une kyrielle de chaines «algériennes off-shore», c’est-à-dire semiclandestines, on pouvait enfin pousser un ouf de soulagement. La réaction du Premier ministre est certes tardive, néanmoins elle vient à point nommé prémunir définitivement, nous l’espérons, l’Algérie de médias de l’horreur comparables à «Radiotélévision des mille collines». Exagéré ? A suivre certains programmes de télévisions bricolées dans la médiocrité, on peut se dire qu’il est vraiment temps de mettre la bride. La dynamique de la montée du péril et de la fitna était bel et bien insidieusement enclenchée. Et ce n’est pas Mme Benghebrit, compétente et courageuse ministre de l’Education nationale, qui démentira. Les porte-paroles médiatiques de l’islamo-bâathisme rétrograde lui font pratiquement tous les jours l’honneur de leurs colonnes et de leur lucarne. Sellal le reconnaît presque, certaines de ces télévisions bloquées au stade de l’infantilisme font du chantage à la publicité, diffament et injurient de hauts responsables qui s’aviseraient de les ignorer, rabaissent la religion séculaire du peuple à des rites incantatoires dignes de la sorcellerie…Sous couvert de vulgarisation de l’islam, elles se font en toute impunité les défenseurs et porte-voix des pire courants de l’intégrisme et des Frères musulmans du Moyen-Orient. Où est le «référent» national dans de pareils choix programmatiques ? Hamid Grine, le ministre de la Communication, qui a trop fermé l’œil sur ce dossier explosif a désormais sur son bureau les «fiches signalétiques» -puisqu’elles ne sont pas légales- de quelque cinquantecinq chaines qui ont engrangé de l’argent sans payer le fisc, transféré des devises sans passer par les banques, vendu de la publicité sans s’acquitter de la TVA, pillé la propriété intellectuelle et artistique sans être trainées devant les tribunaux… En un mot, la tâche est celle d’un assainissement. Encore que, une mise à plat qui garantisse les mêmes chances à tous les candidats à la création d’une chaine de télévision serait mieux indiquée. Dans la foulée de ce retour à la loi, il en est précisément une que le gouvernement devrait «actualiser» sans tarder, surtout après l’interminable polémique soulevée par l’affaire dite «El Khabar-Rebrab». Hamid Grine sait parfaitement quel vide juridique a laissé le «gel» d’une disposition de la loi sur l’information de 2012. Autorité de régulation de la presse écrite ou ministère de la Communication ? L’un des deux est de trop. Aux parlementaires de dire lequel. A. S. L ’ É V É N E M E N T Mardi 24 mai 2016 SELON LE DERNIER BILAN DE L’ONS LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE IMPOSE AUX DEUX PAYS DE BOOSTER LEUR COOPÉRATION Le rythme d’inflation en légère hausse en avril dernier Rencontre d’affaires algéro-italienne à Milan pour intensifier des projets de partenariat Synthèse de Smaïl Boughazi Par Bahia Aliouche ne rencontre d’affaires algéro-italienne sur les opportunités d’investissement et de partenariat aura lieu aujourd’hui à Milan, avec la participation d’un grand nombre d’opérateurs économiques des deux pays. Organisée par le consulat général d’Algérie à Milan, cette rencontre regroupera une centaine d’opérateurs économiques algériens des secteurs public et privé et les représentants d’une cinquantaine d’entreprises italiennes. La wilaya d’Alger participera également à ce rendezvous d’affaires dans le cadre de la mise en oeuvre de l’Accord de coopération, signé en avril dernier à Alger à l’occasion de la visite du maire de Milan, Juliano Pisapia. A cet égard, plusieurs projets seront examinés avec les entreprises italiennes qui exercent sous la tutelle de la mairie de Milan, et ce, dans les domaines de la gestion des déchets ménagers, de la restauration du vieux bâti, de la gestion du transport urbain et de l’entretien des espaces verts. Tenue après celle de mars 2015 dans cette même ville qui représente le coeur industriel de l’Italie, cette rencontre sera une occasion propice pour les opérateurs économiques des deux pays, appartenant aux sec- Photo : DR U teurs hors hydrocarbures, d’intensifier des projets de partenariat gagnant-gagnant. Elle devra aussi permettre d’inciter les hommes d’affaires italiens à s’intéresser davantage au marché algérien qui recèle d’énormes potentialités d’investissement. Outre une session plénière, la rencontre comprendra la tenue d’ateliers business to government (B to G) et business to business (B to B). L’organisation d’une telle rencontre intervient dans un contexte particulier qui impose aux deux pays d’intensifier leur coopération économique, explique à l’APS le consulat général d’Algérie à Milan. Pour l’Algérie, la chute drastique des prix des hydrocarbures et son impact néfaste sur les équilibres macroéconomiques du pays ont conduit le gouvernement «à s’engager sur d’autres voies pour réduire sa forte dépendance envers ce secteur, si volatil, tout en permettant l’émergence d’une économie diversifiée», poursuit-il. S’agissant de l’Italie, la persistance de la crise économique a amené de nombreuses entreprises italiennes à chercher à se développer, voire à se délocaliser à l’international, «ce qui pourrait constituer une opportunité pour l’Algérie en vue d’attirer ces investissements», relève la 3 même source. Dans cette perspective, plusieurs secteurs hors hydrocarbures sont ciblés par le gouvernement algérien comme l’industrie, l’agriculture, la santé, le tourisme, la construction, les travaux publics et l’environnement. Il est à rappeler que sur le plan des échanges commerciaux pour l’année 2015, l’Italie avait été le 2e client de l’Algérie (6,16 milliards de dollars) et son 3 e fournisseur (4,82 milliards de dollars). Les deux pays sont liés par le gazoduc Enrico Mattei (Transmed) qui fournit l’Italie, via la Tunisie, en gaz algérien. B. A./APS LE RYTHME d’inflation en glissement annuel a enregistré une légère hausse s’établissant à 4,8% en avril 2016 contre 4,7% en mars dernier. C’est ce qu’a indiqué l’Office national des statistiques (ONS) dans un bilan relayé par l’APS. Selon le même organisme, le rythme d’inflation en glissement annuel d’avril 2016 représente l’évolution de l’indice des prix à la consommation sur la période mai 2015-avril 2016 par rapport à mai 2014-avril 2015. S’agissant de la variation annuelle des prix à la consommation pour avril 2016 par rapport à avril 2015, celle-ci a enregistré une hausse de 6,7%. Pour l’évolution mensuelle, l’ONS précise que l’indice brut des prix à la consommation en avril 2016 a augmenté de 1% par rapport à mars 2016 contre 1,9% en mars 2016 par rapport à février 2016). Selon les explications du même organisme, cette évolution mensuelle a résulté essentiellement d’une hausse des prix de l’ordre de 1,7% pour les biens alimentaires qui ont continué d’augmenter pour le deuxième mois consécutif. Il s’agit d’une évolution de 2% en mars 2016 par rapport à février 2016. Pour la catégorie de produits, le même organisme précise que les produits agricoles frais ont affiché une croissance de 3,5% tandis que les produits agroalimentaires sont restés presque stables se stabilisant à 0,01%. Pour l’augmentation des prix des produits frais, l’ONS indique qu’elle a été induite par les hausses des prix de la pomme de terre avec 18,9%, des fruits avec 10,4% et des légumes avec une hausse de 9,4%. Pour ce qui concerne les baisses, elles ont été enregistrées pour d’autres produits notamment les viandes de poulet avec une baisse de 3,8%, la viande de mouton avec une baisse de -0,5%, et la viande de bœuf avec 0,2%, le poisson frais et pour les œufs ont enregistré des baisses respectives de 2,7% et 1,8%. Par ailleurs, l’ONS signale que les prix des biens manufacturés ont affiché une hausse modérée de 0,4% en avril dernier par rapport au mois de mars, tandis que ceux des services ont augmenté de 0,2%. L’organisme des statistiques rappelle enfin qu’en 2015, le taux d’inflation s’était établi à 4,8% contre des prévisions de 3% par la loi de Finances initiale 2015 et de 4% par la loi de Finances complémentaire 2015. Le taux d’inflation prévu pour l’année en cours dans la loi de Finances est estimé à 4%. S. B. / APS Attribution provisoire des licences 4G à Mobilis, Djezzy et Ooredoo Suite de la page 1 Selon le président de l’Arpt, Bessaï M’hamed Tewfik qui s’exprimait, hier, lors d’une séance publique tenue à l’auditorium de la Radio nationale, l’ordre d’attribution des licences provisoires d’établissement et d’exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles 4G est le suivant : Algérie Télécom mobile (ATM, Mobilis), Optimum Télécom Algérie (OTA, Djezzy) et Watania Télécom Algérie (WTA, Ooredoo). Les trois opérateurs retenus pour l’appel d’offres lancé en janvier dernier, disposeront, selon le président de l’Arpt, de trois mois pour la commercialisation de ce service «dont la mise en exploitation est prévue, au plus tard, pour le dernier trimestre de l’année en cours», a indiqué M. Bessaï. Ce dernier a, par ailleurs, tenu à préciser que contrairement à la 3G, lancée en Algérie en décembre 2013, aucun plafonnement n’est à prévoir pour ce qui est de la couverture 4G et les opérateurs auront la latitude de choisir le débit qui leur convient selon les moyens techniques et financiers dont ils disposent, avec pour seuil un taux de couverture de 10% dans les wilayas choisies durant les quatre premières années. Selon l’Arpt, cette formule a été adoptée pour permettre aux opérateurs d’assurer, en même temps, les communications GSM, la 3G et la 4G. Au registre du déploiement du réseau 4G tel qu’exigé dans le cahier des charges, les trois opérateurs doivent assurer un seuil minimum de couverture de 10% au cours des quatre premières années dans les wilayas de leur choix et à élargir ce service aux régions du Sud dans un délai de trois ans. Toujours au sujet du déploiement du réseau 4G il faut savoir que le règlement d’appel à la concurrence prévoit la répartition des 48 wilayas du pays en deux catégories. La première est composée de 15 wilayas à caractère prioritaire et la deuxième compte 33 wilayas. D’après un membre de l’Arpt rencontré lors de la séance publique, le mécanisme de déploiement est progressif, le principe étant que les deux catégories de wilayas soient concernées à chacune des étapes du déploiement jusqu’à la couverture totale des 48 wilayas. Ce responsable nous a aussi indiqué qu’au terme de la quatrième année, chacune des 48 wilayas du pays aura été objet d’un déploiement d’au moins un réseau 4G et de lancement de service 4G et chacun des attributaires aura eu 16 wilayas comme obligation minimale de couverture. En plus des wilayas qui lui sont affectées comme obligation, le titulaire peut se déployer dans une ou plusieurs autres wilayas dites supplémentaires où le lancement commercial des services 4G reste, cependant, soumis à l’approbation de l’Arpt. En tout état de cause, le titulaire doit, au terme de la 8e année, avoir au moins entamé les déploiements dans chacune des 48 wilayas et atteint des taux de couverture d’au moins 65% pour les wilayas de la première catégorie et d’au moins 55% pour celles de la deuxième catégorie, précise l’Arpt. A retenir également que les trois opérateurs, dont les premiers responsables étaient présents à la cérémonie d’annonce de ces résultats, ont été invités à se présenter au siège de l’Arpt dès demain mercredi aux fins d’exercer, selon l’ordre de priorité que leur donne leur classement, le choix des wilayas d’obligations de leur déploiement de la première jusqu’à la quatrième année. Ils ont été aussi invités à se présenter au siège de l’Arpt dans un délai de 5 jours ouvrables à compter de la date de notification qui leur sera faite par l’Autorité de régulation de l’avis d’attribution provisoire de la licence aux fins de finaliser leur cahier des charges. Il est utile de rappeler enfin que pour recevoir de l’Internet très haut débit en 4G mobile, il faut nécessairement disposer d’un appareil acceptant cette nouvelle technologie. Or, «la majorité des Smartphones et autres tablettes acquis par les Algériens ne sont pas adaptables à la 4G», nous a expliqué un spécialiste des TIC rencontré sur place. Z. A. Avis des P-dg sur les résultats de l’appel à la concurrence et leur plan d’action Mohamed Habib, P-dg par intérim de Moblis : Nous nous attendions à occuper la première place au vu de nos capacités de déploiement. C’est d’ailleurs pourquoi je peux annoncer dès à présent que notre choix des wilayas obligatoires portera sur deux wilayas dans le nord du pays et une autre dans le Sud. En outre ATM pourra, dès la première année, dépasser les 25% de couverture d’une wilaya au lieu des 10% prévues. A propos des prix, ils seront les mêmes que ceux en vigueur pour la 3G. Vincenzo (Djezzy) : Je suis heureux d’avoir obtenu la seconde place. Comme je tiens à annoncer que nous allons nous atteler à nous déployer sur le terrain pour pouvoir offrir la meilleure technologie en matière de 4G et d’améliorer davantage ses services en donnant la priorité au contenu local. En ce qui concerne le prix d’accès il sera pratiquement le même que celui de la 3G. Joseph Ged (Ooredoo) : A propos du classement je dirai qu’il n’a guère d’importance pour nous puisque nous visons à être présents dans le plus grand nombre de wilayas dès la première année en fournissant une meilleure qualité de service. Commercialement parlant nous allons être très agressif puisque nous n’allons pas faire de distinction entre le résidentiel et les entreprises. Tous seront inscrits à la même enseigne. Nous voulons être à la hauteur de l’attente de notre clientèle. Rendez-vous est donc pris dans quelques mois. L ’ É V É N E M E N T Mardi 24 mai 2016 5 LES AVOCATS ONT TENTÉ DE DÉMONTER LES ACCUSATIONS ÉVOQUANT L’ABSENCE DE PREUVE Par Hasna Yacoub ier, au quatrième jour du procès de l’affaire Cnan, les peines de 2 à 10 années de prison ferme requises par le procureur de la République sont tombées comme un coup de massue sur la tête des 19 accusés. Il a ainsi requis 10 et 8 années de prison ferme à l’encontre des deux ex-P-dg de la Cnan à savoir, respectivement, Bombar Ali et Koudil Ali. A l’encontre de Senoussi Mohamed (ex-président de la SGP Gestramar) et Ammour M’hand (ex- directeur central de l’armement et des affaires techniques) 7 ans de prison ferme ont été requises. A l’encontre de tous les autres cadres de la Cnan, à l’exception de Belhadj et Bouzidi, le procureur a demandé une peine de 5 ans de prison ferme. Belhadj (ex-cadre de la Cnan, employé de Sarl Safina) risque une peine de 3 ans de prison ferme, alors que Bouzidi (directeur général adjoint chargé du suivi de la flotte) encoure la peine de deux années de prison ferme. Les peines requises ont été assorties d’une amende d’un million de dinars pour chacun des accusés. A l’encontre des deux accusés en fuite, à savoir Feraoun Ghaït et Djoudi Mohamed Tahar (un intermédiaire), le procureur a demandé une peine de 10 ans de prison ferme et un mandat d’arrêt international. Accablés, les accusés seront un peu plus rassurés en voyant défiler leurs avocats qui, dans leurs plaidoiries, ont démantelé les charges retenues contre leurs clients. Ainsi donc et après la plaidoirie des avocats de la partie civile qui ne se sont constitués que contre l’accusé Feraoun Ghaïth Rached, l’un des propriétaires de la société étrangère Feraoun/Laradji/CTI, demandant un dédommagement total de 32,4 millions de dollars des deux victimes, à savoir le groupe Cnan et la société IBC, le procureur de la République a pris la parole. H «Il y a là une intention délibérée de dilapider l’argent public. D’une mise à mort de la Cnan» Ce dernier a commencé son réquisitoire en se disant «très chagriné» par le fait que le fleuron de la flotte maritime de l’Afrique se retrouve aujourd’hui dans une situation chaotique. «Que s’est-il passé ? Comment on est-en arrivé là ? L’Algérie avait une flotte de 75 navires, un chiffre d’affaires à la hausse et une bonne part du marché international. Elle est réduite aujourd’hui à voir ses navires saisis ! La cause est évidente : ses dirigeants n’ont servi que leurs propres intérêts et nullement ceux du groupe Cnan», s’est demandé le représentant du ministère public, qui a décidé de scinder son intervention en deux parties, l’une relative à la gouvernance de l’accusé Koudil Ali et la seconde à celle de Bombar Ali. Avant de parler de la gestion de l’ex-P-dg Koudil, le procureur va rappeler que l’accusé a été «très évasif dans ses réponses. Ce qui confirme une gestion catastrophique, aléatoire, au cas par cas et au jour le jour». Pour appuyer les charges retenues contre cet accusé et d’autres cadres qui ont travaillé sous sa gouvernance, le procureur est revenu dans le détail sur la location de certains navires et leur coût de réparation. Il citera alors la location du navire Arielle auprès de la société française Safina où un ex- cadre de la Cnan, employé de Safina, a joué les intermédiaires. «Arielle était une épave. Un navire interdit d’accès dans les ports étrangers. Il a été affréter en violation totale de la procédure et les accusés ont défilé devant le tribunal pour lui faire croire que l’intermédiaire, l’accusé Belhadj Amara, leur a rendu service ! Cette opération a été une perte totale puisque la location a été payée et le navire n’a jamais pu servir». Le procureur ne s’arrête pas là, il rappelle aussi la location pour 14 200 dollars/jour du navire Millinium Express pour une durée de 12 mois, prolongée une dizaine de mois encore. Dans ce cas également, il affirme que l’opération a été une perte totale puisque il n’y a eu aucune exploitation du navire. Ne mâchant pas ses mots, le procureur va lâcher : «Il y a là une intention délibérée de dilapider l’argent public. D’une mise à mort de la Cnan». Convaincu, le procureur ajoute que «les dirigeants de la Cnan ont choisi la société Progess comme partenaire exclusif. Son patron avait un quasi- monopole sur les affrètements de la flotte. Avec leurs navires et leur longue expérience dans le domaine maritime, les accusés ont défilé devant nous pour tenter d’expliquer que ce partenaire leur rendait service. Est-ce la raison pour laquelle, ils lui ont offert des marchés de plus de 38 millions de dollars !», et d’ajouter que ce qui le laisse sans voix est sûrement le fait que ces responsables ont affrété les navires de la Cnan à Progress pour une longue durée avant d’affréter leur propre navires auprès de Progess à chaque voyage. «Et ils nous expliquent que c’est Progress qui a rendu service à la Cnan ! Qu’ils nous expliquent alors pourquoi estce que leur bienfaiteur a saisi les bateaux de la Cnan dans des ports éloignés et où l’entreprise maritime n’avait pas de consignation, si ce n’est pour l’obliger à payer le prix fort», a souligné le procureur avant de s’attaquer aux factures «salées» de réparation des navires. Il citera des exemples de certaines factures de réparation dont les avenants finissent toujours par faire «exploser» le coût de réparation avant d’affirmer que le but était «de faire profiter les chantier et eux avec !». Le procureur va expliquer la violation des procédures dans la création des représentations Cnan à Paris et Marseille, de même que dans la prise de décision de leur fermeture. Il ne manquera pas de souligner que le produit de la vente de la billetterie, en devises, n’a jamais été rapatrié en Algérie en violation de la loi sur le transfert des capitaux. Il parlera également du contrat de travail accordé par Koudil à Bombar comme directeur général de la Photo : Archives Affaire CNAN : des peines de 2 à 10 ans de prison ferme requises filiale ISA Anvers en Belgique, en disant que «c’était un contrat de travail ferme et irrévocable pour un salaire de 4900 euros par mois d’une durée de 5 ans alors que Bombar percevait un salaire comme étant cadre à la Cnan. Quand le contrat a été rompu pour raison d’absence, Bombar a intenté un procès contre la Cnan en Belgique et a pu obtenir un dédommagement de 200 000 euros». «Feraoun a dupé les responsables de la Cnan, il les a piégés. Mais pourquoi ? Parce qu’il a pris conscience du laisser-aller total dans la gestion» Dans la période de gouvernance de Bombar Ali, le fait le plus important à citer selon le procureur est sans aucun doute le partenariat avec Feraoun/Laradji/CTI. «Feraoun a dupé les responsables de la Cnan, il les a piégés. Mais pourquoi ? Parce qu’il a pris conscience du laisser-aller total dans la gestion. Et les mis en cause ne peuvent pas venir nous expliquer aujourd’hui que c’est le Conseil de participations de l’Etat qui a pris la décision d’accepter les clauses du contrat avec ce partenaire étranger, parce que nous savons tous que le CPE a pris cette décision sur la base d’un dossier préparé et présenté par les gestionnaires de la Cnan», a insisté le procureur qui a ensuite expliqué que Cnan Groupe a sciemment décidé de dissoudre sa filiale Cnan Bulk, créée avec un capital de 250 millions de dinars en partenariat avec la société Onab (Office national de l’alimentation du bétail), pour se permettre de créer ensuite la société IBC avec Feraoun/Laradji/CTI et reprendre les navires de Cnan Bulk. Les accusés ont voulu faire croire au tribunal, selon le procureur, que la flotte du groupe Cnan était désuète raison pour laquelle elle a été affrétée pour une longue durée à un prix fixe. «Si c’était le cas et que la prise en charge de la flotte était coûteuse pourquoi alors Feraoun a-t-il accepté de l’affréter et de la récupérer deux mois avant même la signature du contrat ? N’est-ce pas une filiale du partenaire étranger, une société offshore domiciliée au panama et d’un capital de 1000 dollars qui a affrété les navires ? N’est ce pas une autre filiale du partenaire étranger qui a pris en charge la réparation des navires avant de les saisir, exigeant aujourd’hui la somme de 17 millions d’euros pour libérer la flotte ! ». Le réquisitoire du procureur de la République va se poursuivre durant toute la matinée, il citera l’affaire de la société française Navimed qui a repris l’activité de la représentation Cnan Marseille alors que Bombar Ali était membre de son conseil d’administration ou encore l’affaire Navitrans Algérie, représentation de l’agent maritime français, qui était gérée par le neveu de l’accusé Bombar et qui a également repris l’activité de la filiale Nashco de la Cnan en ce qui concerne la consignation. Pour chacun des 19 accusés, le procureur va établir les faits délictuels et affirmer qu’il s’agissait d’un acte délibéré. Il dira, à titre d’exemple, qu’une personne normale «ne paye pas 50 dinars pour réparer une pièce de 20 DA. Or, c’est ce qui est arrivé dans le cas du navire El Hadjar, évalué à 6,8 millions de dollars et réparé à plus de 11 millions de dollars». Il se demandera aussi pour quelle raison le navire Bouira a été cédé à 500 000 dollars à la société Seif qui l’a revendu à 800 000 dollars. Une fois les faits cités et les charges fondées, le procureur de la République va annoncer les peines requises. Les avocats s’indignent de la «gestion judiciaire de l’économie nationale» Une fois le réquisitoire terminé, les avocats ont défilé devant le juge. Chacun d’eux a tenté de démonter les accusations qui pèsent sur son client affirmant que devant un tribunal délictuel, seules les preuves doivent être examinées et que le procureur de la République n’en a pas produit. M e Miloud Brahimi, qui a été le premier à s’avancer à la barre pour défendre ses clients Bombar et Bou Abbes, a affirmé tout de go : «Cette affaire n’aurait jamais du venir en justice. C’est une affaire d’actes de gestion et ce n’est pas au tribunal de se prononcer sur la gestion. Je suis tenté de dire que nous sommes face à une gestion judiciaire de l’économie nationale.» L’avocat a insisté sur le fait que le Groupe Cnan ne s’est constitué que contre la personne de Feraoun Ghaït, «ce qui prouve que la Cnan ne reproche rien à ces cadres présents devant vous». Il a ensuite évoqué l’article 6 bis de la nouvelle loi de procédure pénale qui exige le dépôt de plainte dans les actes de gestion avant de citer un autre article de loi où il est clairement stipulé que «nul ne peut s’immiscer dans la gestion d’une entreprise publique économique en dehors des organes (…) ». «Ce qui veut dire que même la justice n’a pas à se prononcer sur des actes de gestion. En plus, ces cadres ont bénéficié d’un non lieu pour le détournement, ce ne sont donc pas des voleurs. Un non lieu pour l’association de malfaiteurs, ce ne sont donc pas des mafieux et un non lieu pour le trafic d’influence. Ils ne sont pas des trafiquants. Que font-ils alors devant-vous ? », s’est demandé l’avocat qui n’a pas manqué d’évoquer «les dérives auxquelles nous sommes parvenus lorsque la loi n’est pas appliquée». En parlant de dérives, l’avocat est revenu sur la détention arbitraire de Bombar pendant plus de 4 ans en prison en violation des lois. Il a cité ensuite le cas de Koudil Ali, condamné à 15 ans de réclusion dans l’affaire Béchar avant de bénéficier de l’acquittement, après avoir passé 6 ans en prison. Il s’est alors demandé si «le juge a le droit à l’erreur mais pas le gestionnaire ?». Me Miloud ne terminera pas sa plaidoirie avant de se demander pour quelle raison les membres du CPE qui ont pris la décision de vendre la flotte de la Cnan n’ont pas été convoqués par le tribunal. Plusieurs autres avocats vont suivre, dont Me Faïlla, Bentaouine, Bourayou, Belloula et Khemkhem. Chacun d’eux va expliquer au juge que son client n’a pas à se trouver devant le tribunal. Certains vont affirmer que le réquisitoire du procureur n’est pas fondé et qu’aucune preuve n’a été avancée. D’autres vont expliquer les procédures appliquées au sein de la Cnan pour prouver leur respect par les mis en cause. Des avocats vont insister sur la responsabilité entière du CPE quand à la prise de décision expliquant qu’il y a une différence entre la prise de décision politique de céder la flotte et la signature de l’acte de cession par l’accusé Bombar. La signature de ce dernier n’est intervenue qu’après toutes les autorisations accordées par le CPE et l’acte de cession a été élaboré par le ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements conformément au code de commerce avant d’être approuvé et autorisé par le CPE, ont insisté les avocats. Les plaidoiries se sont poursuivies jusqu’à une heure tardive hier soir. Le juge va mettre l’affaire en délibéré, une fois les plaidoiries terminées. Le verdict est attendu pour la semaine prochaine. H. Y. 6 L ’ É V É N E M E N T Mardi 24 mai 2016 ÉDITORIAL Enfin, on s’est décidé à mettre fin au capharnaüm des télés offshore ! Par Noureddine Khelassi LES FRANÇAIS disent «vaut mieux tard que jamais» et les Anglais «attendons un peu pour finir plus vite». Le Premier ministre algérien semble être dans ces deux cas de figure. Abdelmalek Sellal a en effet enjoint au ministre de la Communication de mettre fin à l’anarchie qui règne dans l’Audiovisuel et ce avant même la promulgation du Code y afférent en mars 2014. Il lui a ordonné expressément de fermer les chaînes privées non agréées. Dans un récent discours au Palais de la Culture à Alger, le numéro deux de l’Exécutif a précisé à ce sujet que sur 60 chaînes de télévision offshore qui diffusent en Algérie, seules cinq sont autorisées par les pouvoirs publics. Il a de même affirmé que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur. Prenons-en donc les bons augures et au mot le Premier ministre en espérant qu’il ne s’agisse pas en le cas d’espèce de simples bons mots ! Force doit après tout rester à la loi aussi imparfaite soit-elle. L’exemple de KBC, télé de droit étranger faisant partie du groupe El Khabar dont la vente au milliardaire Issad Rebrab est contestée devant la Justice, a éclairé sous un nouveau jour la situation des télés offshore en Algérie. On a redécouvert alors que le magnat du sucre et du beurre aura acquis une télé dont l’existence est une bizarrerie, voire même une monstruosité juridique ! A l’image de toutes les autres, voilà une télé étrangère qui émet à partir d’Algérie où toutes ses structures techniques, éditoriales et administratives sont installées. Du point de vue du droit, ces télés sont dans l’illégalité parfaite ou à peine relative. Illégalité relative pour seulement cinq d’entre elles accréditée en qualité de bureau de presse étranger dont tous les membres devraient être dûment autorisés à exercer. Ces schmilblicks télévisuels exercent totalement ou partiellement dans l’illégalité, au vu et au su d’autorités complaisantes ou indulgentes, c’est selon. Même les cinq autorisées à émettre ne sont pas tout à fait conformes aux énoncés du Code de l’audiovisuel. Aucune de ces aberrations juridiques n’a signé avec l’autorité de régulation de l’Audiovisuel ou avec l’Etat en qualité de substitut de fait et de droit, une convention en bonne et due forme. Un contrat qui fixe les conditions d’exploitation de l’autorisation d’émettre notamment en ce qui concerne les fréquences et le cahier des charges. Donc, et sans attendre la décision finale du tribunal de Bir Mourad Raïs qui doit statuer sur le sort de la cession du groupe El Khabar au consortium Cevital, le gouvernement devait, au vu de la loi, décider la fermeture de toutes les chaînes offshores. Et s’il devait appliquer la loi sans concessions, toutes ces télés et même les cinq autorisées (Ennahar, Echourouk, Hoggar, Djazaïria et Dzaïr TV) devraient être fermées. Et, pour pouvoir émettre de nouveau, elles devraient toutes se conformer à la loi «Loi n°14-04 du 24 février 2014 relative l’activité audiovisuelle» qui ne prévoit aucune dérogation spécifique au profit de qui que ce soit. Les stipulations relatives aux autorisations d’émettre et aux conditions de leur utilisation, aux cahiers des charges, à l’actionnariat et aux critères inhérents, ainsi qu’aux financements sont claires et précis. Il suffit de lire ou de relire la loi. Et surtout de l’appliquer d’une main ferme et juste. N. K. LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE, SID AHMED FERROUKHI : «Il faut bien orienter les investissements privés pour un sursaut qualitatif» De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi rendre en considération les potentialités réelles ainsi que tout ce qui a été réalisé depuis 15 ans, et trouver des substituts pour maintenir le taux de croissance de la production de 10% généré depuis cinq années dans le domaine de l’agriculture dans quelques-uns de ses segments. C’est le défi dressé devant les pouvoirs publics pour revoir la copie du secteur dans une conjoncture assez critique. Lors de l’ouverture, hier, à l’université des frères Mentouri de Constantine, de la journée de sensibilisation d’orientation et de promotion de l’investissement agricole, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, a précisé que ces rencontres périodiques ont pour objet de faire le point au niveau local étant donné l’abondance d’informations. «Ces informations sont qualitatives et quantitatives, ce qui permettra de pouvoir programmer et orienter des investissements privés qui restent un pari pour aboutir à un saut qualitatif attendu pour l’agriculture algérienne», dira-t-il. Il soulignera l’importance d’un «investissement programmé d’une manière collective regroupant des filières organisées et structurées prenant en compte des spécialisations de chaque territoire». En clair, un investissement intégré. Afin de concrétiser ce modèle, M. Ferroukhi évoquera les 100 pôles agricoles créés qui, selon lui, restent très dynamiques au niveau de toute l’Algérie. «C’est autour de ceux-ci, outre de nouvelles perspectives, qu’il faut identifier les investissements touchant à la production, à la transformation, à la logistique pour le marché national et international», recommande le ministre. Pour ce qui est du paramètre rendement, il a insisté sur la contribution d’une élite qui puisse porter la performance et la compétitivité. «Les compétences doivent émerger de l’existant, mais aussi dans ce qu’on va réaliser comme investissement dans l’innovation, dans la recherche/développement, dans la formation pour accroitre des projets aux normes internationales en terme d’efficience». Abordant le foncier le responsable a annoncé que 600 000 hectares ont été attribués pour des filières P A L’INVITATION DU MINISTRE QATARI DE L’ENERGIE ET DE L’INDUSTRIE Bouchouareb à Doha pour l’examen des projets qataris en Algérie Par Quotidien national d’information Algérie presse service Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA LE MINISTRE de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, sera, aujourd’hui et demain, en visite à Doha (Qatar), à l’invitation du ministre qatari de l’Energie et de l’industrie, M. Mohamed Bensalah El Sada. Entrant dans le cadre du renforcement de la coopération et du partenariat économiques entre les deux pays, cette visite permettra non seulement de faire le point sur les projets industriels qataris en Algérie, à l’instar du complexe sidérurgique de Bellara, mais aussi d’examiner les perspectives de développement de partenariat dans les domaines de l’industrie et des mines. Au cours de sa visite, M. Bouchouareb devra rencontrer le Premier ministre et ministre qatari de l’Intérieur, Cheikh Abdallah Ben Nasser Ben Khalifa Al Thani, le ministre de l’Energie et de l’industrie, Mohamed Bensalah El Sada, et le vice-président du conseil d’administration de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Qatar, Mohamed Benahmed El Kouari. La visite de M. Bouchouareb devrait marquer un nouveau jalon dans la consolidation et le renforcement des relations économiques entre les deux pays notamment dans le domaine de l’industrie. Le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel), dont la première pierre de réalisation avait été déposée en mars 2015 par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en compagnie de M. Abdallah Ben Nasser Ben Khalifa Al Thani, est considéré comme le plus important projet d’investissement réalisé en partenariat entre l’Algérie et le Qatar. D’un coût avoisinant les deux milliards de dollars, le capital social de ce complexe est détenu à hauteur de 51% par l’entreprise publique Sider et le Fonds national d’investissement (FNI), et à 49% par Qatar international (joint-venture entre Qatar Steel et Qatar mining). Doté de deux Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. stratégiques. «Nous utilisons trop de ressources qui permettent un développement extensif. Il est temps de passer au stade de développement intensif», dira-t-il. Et de clarifier l’utilisation des terres. Le foncier ceinturant les villes a été exploité dans divers domaines publics. Il est un autre en voie de récupération avoisinant les 160 000 hectares et qui sera injecté pour le perfectionnement des filières stratégiques. En revanche, la superficie disponible devra obéir à des formules de partenariat pour mieux la rentabiliser. Cela passera par des coopérations entre les exploitations agricoles collectives ou individuelles (EAC, EAI). Dans le même sillage, Hamid Hamdani, directeur de l’organisation foncière et la protection des patrimoines au niveau du ministère de l’Agriculture, soulignera l’importance du foncier agricole qui reste «une ressource non renouvelable» et qui est préservée en application de la réglementation en vigueur. «C’est un fondement de la nation et la constitution en a prévu la dimension», a-t-il lancé. Et d’expliquer : «La stratégie de protection repose des mécanismes. La mise en valeur au niveau des Hauts-Plateaux et des wilayas du sud avec un dispositif de concession de terre et la promotion et le pilotage des grands investissements structurants et innovants actionnés directement par le ministère de l’agriculture.» Au plan chiffré, 500 000 hectares ont fait l’objet d’attribution. «Les jeunes investisseurs ont bénéficié chacun de 10 hectares et moins. Les 80% étaient destinés aux grands projets. Dans les années à venir la valeur des investissements atteindra les 600 MDA dans les régions du Sud en terme de projets d’investissements qui touchent en particulier les filières stratégiques (céréales, lait,…)», précisera M. Hamdani. Enfin, l’état du marché, à quelques jours du mois sacré, aura soulevé des questions sur la disponibilité des produits de large consommation. M. Ferroukhi rassure : «Nous allons suivre toutes les filières pour que l’offre soit disponible. Avec les autres collègues, on se penche également sur la régulation. Mais il faut qu’il y ait un travail sur le terrain pour que ça se passe dans les meilleures conditions.» N. H. aciéries et de trois laminoirs, ce projet devra produire, dans une première étape, deux millions de tonnes d’acier par an à partir de l’année 2017. Sa production devrait augmenter progressivement pour atteindre cinq millions de tonnes à l’horizon 2019. Outre la création de 1 500 emplois directs et quelque 15 000 emplois indirects, le complexe sidérurgique de Bellara contribuera à la réduction de la facture d’importation des produits d’aciérie laquelle est estimée à 10 milliards de dollars/an, soit 20% du total des importations du pays. La réalisation de ce méga complexe intervient au moment où le gouvernement a opté pour l’instauration d’une base industrielle solide capable d’une large diversification de l’économie et d’une croissance forte et durable du PIB. Dans le secteur du tourisme, les deux pays sont liés par un mémorandum d’entente portant sur des investissements dans l’immobilier touristique, qui avait été signé en 2015 entre l’Agence nationale de développement du tourisme (Andt) et le groupe qatari Diar. Le Qatar est aussi présent en Algérie dans le domaine de la téléphonie mobile à travers Wataniya Telecom Algérie (WTA), opérateur téléphonique connu sous la marque commerciale Ooredoo. A la faveur de la 5e session de la Grande commission mixte algéro-qatarie, tenue en 2014 à Doha, 13 documents (convention, mémorandums d’entente et programmes exécutifs) relevant de plusieurs secteurs (pêche, tourisme, sport, enseignement supérieur...) ont été signés. Concernant les ressources halieutiques, les deux parties ont paraphé un programme exécutif de coopération dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture. Au volet administratif et douanier, l’Algérie et le Qatar ont signé une convention bilatérale sur l’assistance administrative mutuelle pour une application idoine du code des Douanes et la lutte contre les infractions douanières. APS L ’ É V É N E M E N T Mardi 24 mai 2016 7 LA FAMILLE DU DÉFUNT APPELLE AU CALME POUR ÉVITER TOUT DÉBORDEMENT Rassemblement à Boukhalfa suite à l’assassinat du jeune Idir Mouffok De notre Correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati es habitants de quatre cités situées dans la localité de Boukhalfa, à quelque 5 kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou ont organisé, hier, un rassemblement pour dénoncer l’insécurité qui règne dans leur région et réclamer justice après l’assassinat jeudi dernier d’un jeune habitant par des délinquants connus de tous. Le jeune Idir Mouffok, 22 ans, a été assassiné par trois délinquants de la localité, alors que son affaire avec ses trois agresseurs était en justice pour une agression à l’arme blanche commise par ses assassins à son encontre deux mois auparavant. Environ cent personnes étaient présentes à ce rassemblement auquel ont assisté également des étudiantes et des étudiants, le site étant situé face à la porte d’accès de la cité universitaire. Les initiateurs de cette action ont rédigé une requête destinée au wali de Tizi Ouzou et l’ont remise aux journalistes présents. «Des violations de domiciles, agressions physiques, vols de voitures et crimes tout court sont le quotidien amer des résidents de ces quartiers, sans omettre que le même calvaire est vécu par nos étudiantes et nos étudiants», affirment les initiateurs de l’action, auxquels s’ajoutent «les différents fléaux sociaux tels la vente de drogue, de stupéfiants et de boissons alcoolisées à ciel ouvert, au vu et au su de tous, de jour comme de nuit et, plus grave encore, à proximité d’une école primaire». Les rédacteurs de la requête ont aussi exprimé leur colère à l’égard des pouvoirs publics. Ils estiment que «le laxisme affiché par les différentes autorités civiles et poli- Photo : DR L cières constitue un autre crime à l’encontre de ces mêmes citoyens», qualifiant cette situation de «non assistance à personnes en danger». «Le dernier crime qui vient d’être perpétré jeudi 19 mai est l’aboutissement de ce qui précède. Idir, un jeune de 22 ans, a payé le prix de sa vie en plein jour alors qu’il attendait que justice soit faite suite à son agression à coups d’armes blanches déjà subie, il y a presque deux mois, commise par ceux-là même qui l’ont achevé». Les initiateurs de l’action appellent les différents responsables à considérer la gravité de cet acte odieux et à prendre en toute urgence les mesures adéquates pour éradiquer ces phénomènes, citant «l’installation d’un poste de police permanent et durable à la hauteur d’intervenir devant les situations d’urgences». Sa famille appelle au calme pour éviter une exploitation malveillante du drame Lors de ce rassemblement organisé sous le mot d’ordre «justice et sécurité», la colère était visible sur les visages mais aussi dans les mots des présents qui ont pris la parole. Mais le frère de la jeune victime a tenu à être présent et à intervenir pour appeler au calme. «Nous devons faire très attention. Il y a des gens qui veulent exploiter le drame pour allumer le feu, pour causer des troubles. Les trois auteurs de l’assassinat ont été arrêtés par la police. Si les gens doivent se déplacer vers le commissariat de police, ils doivent être deux ou trois, et non un grand groupe, sinon, cela peut se transformer en attaques contre ces institutions. Attention aussi de s’approcher des familles des assassins. Il n’est pas question de venger mon frère mais de demander que justice soit faite. Que ses assassins écopent de perpétuité, oui, mais s’attaquer à leurs familles non», a affirmé le frère d’Idir Mouffok, un jeune habitant de cette bourgade de la commune de Tizi Ouzou et originaire du village Zaknoun, dans la région de Ouacif, précisant que sa famille, a réussi difficilement à empêcher les villageois de faire le déplacement pour éviter tout débordement. M. B. LES HABITANTS D’UN BIDONVILLE À OUED AÏSSI EXIGENT LEUR RELOGEMENT La RN12 fermée par des manifestants près de Tizi Ouzou De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati LES HABITANTS d’un bidonville situé dans la localité de Oued Aïssi, à quelque sept kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ont fermé tôt hier la Route nationale N°12, au niveau de l’EHS en psychiatrie Fernane-Hanafi, pour exiger leur relogement que les autorités ont promis depuis quelques années. La circulation automobile a été sérieusement perturbée par les quelques dizaines de jeunes qui ont jeté à même la chaussée toutes sortes de détritus et de pneumatiques enflammés, provoquant des bouchons de plusieurs kilomètres. Des bouchons qui ont contraint les automobilistes à faire des détours de plusieurs kilomètres, notamment par Larba Nat Iraten, pour rejoindre leurs lieux de travail ou même les centres d’examen, pour ceux qui ont des enfants inscrits à l’examen de cinquième. Plus grave encore, des dizaines, voire des centaines de véhicules étaient carrément bloqués dans les bouchons, dans la mesure où ils n’avaient même pas la possibilité de rebrousser chemin pour faire un éventuel détour ou même pour rentrer à la maison, les habitants de ces bidonvilles, originaires de différentes localités de la wilaya de Msila, n’ayant pas pensé aux cas d’urgences comme les évacuations médicales ou les candidats à l’examen de cinquième. Jusqu’en milieu de journée, aucune autorité n’a fait le déplacement vers le lieu de la protestation. Mais cette action semble incompréhensible dans la mesure où un programme conséquent de logements est en cours de réalisation au niveau du lieudit Zone des dépôts, et ce, dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP). Selon des indiscrétions, certains habitants de ce bidonville, le plus grand de la wilaya de Tizi Ouzou, ne veulent pas de cette formule de recasement. Ils réclament le droit de construire sur le site même du bidonville, situé à proximité d’un oued. Ce qui est rejeté catégoriquement par les pouvoirs publics qui procèdent systématiquement à la démolition des lieux dans l’heure qui suit le déménagement des familles recasées. Les concessions faites par l’Etat dans certaines situations, comme pour le projet du barrage de Souk n Tleta, ont encouragé certains citoyens à formuler des exigences à la limite de l’insolite. L’Etat est- il prêt à cesser d’être laxiste devant de telles situations ? M. B. Publicité Un smartphone offert avec le Pack smartphone Maxy de Ooredoo La Tribune du 24/05/2016/ANEP n°417 758 Ooredoo poursuit sa stratégie de généralisation de l’accès à l’Internet mobile en Algérie et lance sa nouvelle offre permanente «le Pack smartphone Maxy», qui permet de bénéficier d’un smartphone Lenovo A1000 offert et de 7 990 DA de crédit d’appels, SMS et Internet valables deux mois. Les clients reçoivent le jour de la souscription 2 000 DA de crédit vers le national et l’international fixe et mobile, ainsi que 1 Go d’Internet, valables 30 jours. Le même crédit et le même volume Internet seront reconduits les 30 jours suivants. Les clients bénéficieront d’un Smartphone 3G double SIM, Lenovo A1000 offert, riche en fonctionnalités doté d’un écran 4 pouces, d’un appareil photo 5 méga Pixels et d’une technologie Dolby+ qui leur permettra de profiter pleinement des avantages de l’Internet mobile. Pratique, complet et accessible à tout moment, le Pack Smartphone Maxy est dédié à tous les clients à travers les wilayas couvertes par le réseau 3G de Ooredoo. Pour profiter de ce pack, les clients peuvent se présenter au niveau des Espaces Ooredoo, City-shops, Espaces Services Ooredoo et des points de vente agréés répartis à travers l’ensemble des wilayas 3G. Les clients pourront, après les deux mois d’appels, de SMS et d’Internet inclus dans le pack, profiter de l’option Maxy : pour tout rechargement de 1 000 DA, les clients profiteront de 2 000 DA vers le national et l’international fixe et mobile ainsi que 1Go d’Internet offerts à tout moment ; pour tout rechargement de 2 000 DA, les clients profiteront de 4 000 DA vers le national et l’international fixe et mobile ainsi que 3Go d’Internet offerts à tout moment. Par sa démarche de proximité, d’écoute et sa volonté de simplifier l’utilisation de ses services, Ooredoo continue d’améliorer l’expérience de ses clients dans l’Internet mobile en leur proposant des solutions mieux adaptées. 8 F O C U S Mardi 24 mai 2016 IL MANIE AUSSI BIEN LA CAROTTE QUE LE BÂTON ENVERS ATHÈNES Le trouble jeu du FMI dans la crise grecque Par Marie Charrel e Fonds monétaire international (FMI) prendra-t-il part au troisième plan d’aide (86 milliards d’euros) à la Grèce ? La question est sur la table depuis près d’un an. Elle le sera encore mardi 24 mai, lors de la prochaine réunion de l’Eurogroupe. Ce jour-là, les ministres des Finances de la zone euro détermineront si Athènes a adopté les réformes exigées contre le versement d’une nouvelle tranche d’aide, de 5 à 10 milliards d’euros. Une somme dont le pays a besoin d’urgence. «Un accord est à portée de main», a déclaré Pierre Moscovici, le commissaire européen aux affaires économiques, vendredi 20 mai. Il ne s’agirait pourtant que d’une étape. Derrière le plan d’aide se joue en effet un autre dossier, bien plus épineux. A savoir, celui du traitement de la colossale dette publique hellène, qui dépasse les 180% du produit intérieur brut (PIB). Selon le Wall Street Journal du 17 mai, le FMI aurait proposé de geler les remboursements de la dette jusqu’en 2040, puis de rééchelonner celle-ci jusqu’en 2080. D’autres rumeurs évoquent un possible rachat des prêts accordés par le FMI (il en reste 14 milliards d’euros) par le Mécanisme européen de stabilité (MES). drastiques. Plutôt complexe. Pour ne pas dire kafkaïen. Car le FMI, lui, refuse de participer à ce programme tant que la dette ne sera allégée… Soit précisément ce que réclame Athènes depuis des années. «Paradoxalement, l’institution est aujourd’hui le meilleur allié du premier ministre grec Alexis Tsipras, résume Wolfango Piccoli, spécialiste du pays chez Teneo Intelligence. Mais il est impossible pour ce dernier de l’admettre, tant elle incarne, à juste titre, la douloureuse cure de rigueur qui a tant fait souffrir son peuple…» A quel jeu joue donc le FMI avec la Grèce ? Tantôt exaspéré par l’inconstance de Syriza, la gauche radicale au pouvoir, tantôt agacé par les exigences allemandes, il manie aussi bien la carotte que le bâton envers Athènes. Quitte à dérouter ses partenaires. Il faut dire que l’institution joue gros dans le dossier grec. Jamais, depuis sa création en 1944, elle n’avait prêté autant d’argent à un seul Etat (32 milliards d’euros au que, sans cela, la zone euro ne plonge dans une crise menaçant son existence même. total). En outre, son aide était jusque-là réservée aux pays en voie de développement ou émergents, comme le Mexique en 1994 ou la Russie, en 1998. Depuis qu’elle intervient à Athènes, sa crédibilité comme sa légitimité sont mises à mal. En particulier en interne. «Les pays membres du Fonds tels que la Russie ou le Brésil supportent mal de voir la Grèce bénéficier d’un tel traitement de faveur, et ce, uniquement parce qu’elle fait partie du camp des économies occidentales», décrypte Jésus Castillo, économiste spécialiste du pays chez Natixis. D’autant que s’il avait suivi ses propres règles, le FMI n’aurait jamais dû mettre les pieds à Athènes. En théorie, il ne prête de l’argent à un pays que lorsqu’il est convaincu que sa dette a une sérieuse chance de suivre une trajectoire soutenable. Ce qui n’était pas le cas de la Grèce en 2010. A l’époque dirigé par Dominique Strauss-Kahn, le Fonds a néanmoins pris part au premier plan d’aide au pays (110 milliards d’euros), de crainte Des erreurs en partie reconnues Photo : DR Le Fonds joue gros Dans tous les cas, une chose est sûre : l’institution dirigée par Christine Lagarde multiplie les pressions sur ses partenaires européens pour obtenir l’allégement du fardeau grec, qu’elle juge insoutenable. Une option que les Allemands, attachés à l’implication du Fonds dans le programme d’aide adopté à l’été 2015, refusent d’envisager – à moins qu’elle ne soit accompagnée de nouvelles conditions Photo : DR L Surtout : la chancelière allemande, Angela Merkel, a insisté. Lourdement. Seul le FMI, jugeait-elle déjà, disposait de l’autorité pour imposer les réformes nécessaires à Athènes. Un rôle de «bad cop», de «méchant flic» que les autres créanciers, la Banque centrale européenne et surtout la Commission européenne, trop politique, lui semblaient incapables de jouer… Bon gré mal gré, l’institution de Washington a pris sa mission à bras-le-corps. Elle administra à Athènes son habituelle potion d’austérité, censée redresser les finances publiques : coupe dans les traitements publics, baisse du salaire minimum, réduction du nombre de fonctionnaires… Aujourd’hui, le Fonds est lassé de jouer les méchants flics. Il ne surestime plus la croissance grecque. Mais le FMI a commis des erreurs, en partie reconnues depuis. A plusieurs reprises, il a tablé sur des prévisions de croissance trop optimistes. «De plus, il a largement sous-estimé les effets récessifs des mesures exigées du pays», rappelle Mark Blyth, spécialiste du FMI à l’université Brown, aux Etats-Unis. Nombre d’économistes lui reprochent également d’avoir négligé la construction d’un modèle économique viable pour la Grèce, dont l’industrie, déjà bien faible, a été laminée par la récession (– 9,1% en 2011). Résultat : en 2012, un deuxième plan d’aide (130 milliards d’euros) fut monté en catastrophe. Mais cette fois, il fut assorti d’une restructuration de la dette publique, ainsi ramenée de 171,6% à 158,9% du PIB. «En vérité, le FMI était convaincu qu’une telle opération aurait dû avoir lieu dès 2010 pour être efficace», confie Diego Iscaro, économiste chez IHS Global Insight. De fait, l’économie grecque a continué de sombrer. Aujourd’hui, le Fonds est lassé de jouer les méchants flics. Il ne surestime plus la croissance grecque. Bien au contraire, il doute que le pays parvienne à dégager un excédent primaire (hors charge de la dette) de 3,5% du PIB en 2018, tel que l’exigent les Européens. «Nous discutons de tous les instruments» En outre, les pays émergents membres de l’institution internationale pressent Mme Lagarde de se sortir au plus vite du guêpier grec – non sans avoir récupéré l’argent prêté à Athènes, bien sûr. C’est aussi le vœu de l’ancienne ministre de l’économie française. A condition, néanmoins, que les choses se passent bien. Elle qui vient de rempiler pour un deuxième mandat de directrice générale du FMI ne souhaite guère porter la responsabilité d’une nouvelle crise en zone euro… Quelles sont ses marges de manœuvre ? Selon la plupart des experts, la réunion du 24 mai aboutira probablement au déblocage d’une nouvelle tranche d’aide. Mais les négociations techniques sur un éventuel rééchelonnement de la dette, timidement ouvertes lors de l’Eurogroupe du 9 mai, seront certainement reportées à plus tard. «Nous discutons de tous les instruments», a assuré vendredi 20 mai Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe. Mais Wolfgang Schäuble, le puissant ministre allemand des Finances, est réticent : il désire que la question soit reportée après les élections législatives allemandes, à l’automne 2017. Le FMI n’attendra probablement pas jusque-là. A moins que les Européens lui proposent de troquer son statut de créancier d’Athènes contre celui de simple conseiller technique au sein du plan d’aide… M. C. In latribune.fr C O N J O N C T U R E Mardi 24 mai 2016 9 TOMBÉ SOUS LES 30 DOLLARS (26,76 EUROS) LE 20 JANVIER Le prix du baril frôle les 50 dollars Par Khaled Al-Faleh, le nouveau ministre de l’Energie d’Arabie saoudite et véritable chef de file de l’organisation, a annoncé dès sa nomination que le premier exportateur mondial de brut ne resserrerait pas les vannes et laisserait jouer les forces du marché. Les grands producteurs de brut réunis le 17 avril, à Doha (Qatar), avaient été incapables de s’entendre sur un gel de la production ; les cours ne se sont pas effondrés. Jean-Michel Bezat e gigantesque incendie dans la province pétrolière de l’Alberta (Canada), les troubles au Nigeria, le recul de la production d’huiles de schiste aux Etats-Unis, une demande de brut plus soutenue et les accès de faiblesse du dollar : depuis quelques semaines, tous ces phénomènes se sont conjugués pour donner un regain de vigueur au cours de l’or noir. Tombé sous les 30 dollars (26,76 euros) le 20 janvier, le prix du baril frôle désormais les 50 dollars, soit une progression de 80% en quatre mois. Patrons de compagnie, analystes et économistes jugent que le marché a commencé à se rééquilibrer, tout en prévenant que le baril ne retrouvera pas avant longtemps les sommets à 100-115 dollars des années 2011-2014. La reprise actuelle doit beaucoup à l’inquiétude suscitée par plusieurs pays. Le Venezuela est en plein chaos politique et économique, faisant peser une hypothèque sur le détenteur des premières réserves mondiales. En Libye, un accord de principe sur la gestion du pétrole est intervenu le 17 mai entre les factions rivales, mais la production est au plus bas et les exportations entravées. Le Canada a dû réduire sa production de sables bitumineux d’environ 1 million de barils par jour (sur 2,9 millions) en raison de l’incendie qui a dévasté la région de Fort McMurray. Quant au Nigeria, premier producteur d’Afrique, sa production est tombée à 1,4 million de barils par jour alors qu’il a un potentiel de 2,5 millions de barils. Les attaques des infrastructures ont repris, comme en 2006-2009, depuis que le président Muhammadu Buhari a décidé de renoncer à la stratégie de ses deux prédécesseurs, qui avaient acheté la paix avec les rebelles en décrétant une L Photo : DR L’éclairage : le nouveau ministre saoudien du pétrole maintient la politique de vannes ouvertes amnistie et en intégrant certains de leurs chefs dans les sociétés chargées de sécuriser les oléoducs. L’excédent mondial a permis de compenser ces 2 millions de barils perdus au Canada et au Nigeria. Parier à la baisse devient risqué La sensibilité retrouvée des investisseurs aux aléas politiques, sociaux ou climatiques montre qu’ils anticipent désormais un changement à moyen terme des fondamentaux : une offre insuffisante pour répondre à la demande. Parier à la baisse devient plus risqué. Influente sur les marchés et active dans le trading des hydrocarbures, la banque d’affaires Goldman Sachs estime que «le rééquilibrage physique du marché a enfin commencé», alors qu’elle ne l’attendait qu’au second semestre. La surproduction était de 1,4 million de barils par jour jusqu’en avril, ajoute-t-elle dans une note récente, «nous pensons que le marché est probablement devenu déficitaire en mai». La surproduction va peu à peu se résorber mais on ignore à quel rythme. Si l’Iran et l’Irak ont affiché une activité pétrolière plus forte que prévu, les compagnies américaines pompent de moins en moins d’huiles de schiste, même si elles affichent une belle résilience aux prix bas. Le redressement des cours a aussi été alimenté par les conclusions optimistes sur la reprise de la demande d’institutions de référence comme le Département américain de l’énergie (DoE), l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Dans son dernier rapport mensuel, l’AIE prévoit une hausse de la consommation de 1,2 million de barils par jour en 2016. «Mes équipes me disent plutôt 1,4 million, c’est-à-dire que la demande restera forte, donc ça veut dire que le marché se rééquilibre», a récemment indiqué Patrick Pouyanné, P-dg de Total, devant la commission des affaires économiques du Sénat. «Il ne sera pas totalement rééquilibré à la fin de l’année», a-t-il nuancé, mais ce rapprochement entre production et consommation «soutient une reprise du prix». Jusqu’à quel niveau ? «Je ne vais pas vous dire quel va être le prix du pétrole demain, j’en serais incapable, a-t-il répondu aux sénateurs. Je ne suis pas sûr qu’il augmente, il va peut-être redescendre aussi vite qu’il est monté.» De nombreux analystes soulignent que le marché pétrolier est sujet à de brusques revirements qui pourraient réorienter les cours vers les 40 dollars. «Un manque d’offre dans les années 2019-2020» Les lois du marché vont continuer de dominer dans les prochains mois. Il n’y a en effet rien à attendre de la réunion semestrielle de l’OPEP, le 2 juin, à Vienne. Il semble inévitable que les prix remontent sensiblement. La capacité excédentaire mondiale en cas de rupture d’approvisionnement d’un pays majeur n’est que de 2,8 millions de barils par jour, dont 2 millions pour la seule Arabie saoudite. Il y a plus important : en deux ans, les dépenses mondiales d’exploration-production d’hydrocarbures sont tombées de plus de 700 milliards de dollars en 2014 à 400 milliards en 2016. Du jamais vu, notent les pétroliers, même dans les années 1980 du contrechoc pétrolier. Les compagnies privées et étatiques devront relancer leurs investissements et découvrir de nouvelles ressources pour répondre à la hausse de la demande et plus encore à la déplétion naturelle des gisements matures (mer du Nord, Moyen-Orient…), qui produisent 5% en moins chaque année. Or «on ne prépare pas la production dont on a besoin pour les années 20192020, prévient M. Pouyanné. Au rythme où on va, il y aura un manque d’offre dans les années 2019-2020, et donc un contrechoc». Et s’il manque 5 millions de barils, comme il l’estime, les prix flamberont à nouveau. J.-M. B. In lemonde.fr PÉTROLE La chute des prix affecte (aussi) les Emirats arabes unis ADNOC, la principale compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, envisage de supprimer plusieurs milliers d’emplois en raison de la chute des cours. Les Emirats arabes unis, cinquième pays producteur de pétrole de l’Opep n’échappe pas aux conséquences de la surproduction de brut. La société d’état ADNOC (pour Abu Dhabi National Oil Company) a engagé un plan de restructuration avec une suppression de postes, a rapporté dimanche une source en interne à l’AFP. «Ils ont déjà envoyé des lettres à des personnes de plus de 60 ans, leur annonçant que leur emploi serait supprimé d’ici la fin de l’année», a indiqué la source industrielle, en précisant que cela concernait «ADNOC et toutes ses filiales». Cette même source indique que la direction a demandé aux 21 filiales du groupe de «baisser leurs coûts» opératoires, dont «plus de la moitié» sont «des coûts de personnel». «Même si les prix remontent, je ne suis pas sûr qu’ils reviennent en arrière», a-telle expliqué. Un avocat d’Abou Dhabi a de son côté précisé que plus de 5 000 postes seraient concernés, touchant notamment des expatriés. ADNOC parle d’une restructuration, sans confirmer les suppressions de postes. Dans un communiqué publié dimanche et présentant sa stratégie alliant «efficacité, performance et rentabilité», ADNOC, qui produit 3,1 millions de barils de pétrole par jour et compte 21 filiales et coentreprises, affirme avoir pris des «mesures significatives» pour «faire plus avec moins», sans autre précision. «ADNOC est constamment à la recherche des moyens d’être plus efficace et plus rentable, en particulier dans le contexte actuel du marché», a déclaré un porte-parole de la compagnie. Depuis mi-2014, le prix du baril a chuté de plus de 50%. Les monarchies du Golfe, alimentées par les rentes pétrolières sont contraintes d’adopter des mesures d’austérité, à l’instar de l’Arabie Saoudite qui a réduit ses subventions fin 2015. Ce ralentissement affecte d’autres secteurs comme le BTP. Ryad doit revoir ses prétentions à la baisse en matière d’infrastructures. Faute de chantiers suffisants, le groupe Saudi Binladin (SBG) - fondé par le père d’Oussama Ben Laden - a annoncé le licenciement de 77 000 employés étrangers, et très certainement de 12 000 à 17 000 salariés saoudiens sur 200 000 travailleurs. Japon : les exportations en baisse LES EXPORTATIONS du Japon ont chuté en avril pour le septième mois consécutif, pénalisées par l’appréciation du yen et une demande extérieure freinée par le ralentissement des économies émergentes notamment chinoise. Selon les statistiques publiées hier par le ministère japonais des Finances, les exportations ont baissé de 10% sur un an à 5 889,2 milliards de yens (53,5 milliards de dollars). Elles ont reflué de 4,6% en volume. Il s’agit de la baisse la plus importante en trois mois à cause notamment d’une moindredemande provenant de Chine, dont l’activité s’est ralentie, envers laquelle a néanmoins été enregistré un déficit commercial. Les analystes soulignent également que l’appréciation de la devise japonaise pesait sur les exportations : si le récent regain du yen contribue à diminuer les coûts des marchandises importées, il est un facteur perçu comme négatif. Les exportations ont aussi été freinées par l’arrêt de plusieurs usines notamment dans le secteur de l’automobile, dans la préfecture de Kumamoto (Sud-ouest), frappée mi-avril par une série de séismes destructeurs. Le ministère cite aussi la baisse des expéditions à l’étranger de fer et acier et de matériaux organiques comme responsable du recul des exportations. Le Japon a dégagé un excédent commercial de 823,5 milliards de yens (7,5 milliards de dollars) en avril, supérieur aux attentes des économistes qui s’attendaient à un solde positif de seulement 540 milliards de yens. Signant son troisième excédent mensuel d’affilée et du plus important depuis six ans, le surplus des comptes commerciaux résulte notamment de la baisse de 23,3% des importations à 5 065,7 milliards de yens (46 milliards de dollars), du fait du fort recul des factures de pétrole et produits dérivés ainsi que du gaz naturel, précise le ministère. Le commerce extérieur japonais a connu une embellie récemment grâce au pétrole bon marché, après quatre années catastrophiques consécutives à l’accident nucléaire de Fukushima qui l’a contraint à recourir massivement aux importations d’énergies fossiles pour compenser l’arrêt des réacteurs nucléaires. Seules deux tranches sur un parc de 42 sont actuellement en service. APS 10 F O C U S Mardi 24 mai 2016 L’INTELLIGENCE SOUS TOUTES SES FORMES Le grand chantier de Google L Google Now, ou la quête du résultat de recherche parfait Si Google (ou plutôt, Alphabet, sa maison mère), est une pieuvre aux multiples bras, son cœur de métier reste la recherche en ligne, moteur de la croissance du groupe et source de l’essentiel de ses revenus. Pour la rendre plus intuitive, plus efficace, la firme a décidé d’offrir un sérieux lifting à son assistant personnel, Google Now, qui devient Google Assistant. L’objectif est clair : améliorer la pertinence des résultats grâce à l’analyse des données, ce qui permet de prendre en compte le contexte de la requête. Google Assistant améliore aussi la fonction vocale, qui plaît visiblement aux utilisateurs puisqu’une requête sur cinq est formulée oralement. A partir d’une requête exprimée à Google Home, ou comment Google compte s’approprier la maison Toujours dans l’optique de simplifier la vie de ses utilisateurs, Google s’apprête à lancer Home, un appareil domotique aux multiples fonctionnalités. Doté d’une intelligence artificielle, cet appareil cylindrique, comme un petit vase, se pose sur une table. Il intègre le puissant moteur de recherche de Google et ses dernières applications pour reconnaître la voix et effectuer une requête pendant que l’utilisateur reste assis sur son canapé. Home permet surtout de contrôler tous les objets connectés de la maison (téléviseur, réveil, appareils ménagers, enceintes...), pour peu qu’ils soient compatibles, ce qui devrait être rapidement le cas pour la plupart des objets connectés puisque Google a incité les développeurs à plancher sur le sujet. Grâce à l’intelligence artificielle (qui apprend au fur et à mesure, comme il se doit), une simple commande vocale à Google Home permet donc d’allumer sa cafetière connectée, d’envoyer un courriel ou encore de consulter son agenda électronique tout en s’habillant le matin. Si les «centralisateurs» d’objets connectés sont nombreux à voir le jour, Google Home marche surtout sur les plates-bandes d’Echo, le service similaire proposé par un autre géant du Net, Amazon. Qui gagnera la bataille de la domotique et de l’Internet des objets ? Allo et Duo, ou comment Google veut dominer les communications Si Google est le champion de la recherche en ligne et veut devenir celui de la maison connectée, il Photo : DR ors de sa traditionnelle c o n f é r e n c e d e s développeurs, Google a annoncé une série de nouveaux projets dans l’intelligence artificielle, la messagerie instantanée, le mobile, la réalité virtuelle ou encore la maison connectée. L’objectif : créer des produits et des services interconnectés, auto apprenants et intelligents, pour asseoir sa domination sur l’internet mondial. A chaque printemps, c’est le même rituel. Pendant trois jours (du 18 au 20 mai cette année), Google réunit à San Francisco la crème des développeurs pour leur en mettre plein la vue avec ses nouveaux projets, services et produits qui seront lancés dans les semaines et les mois à venir. L’édition 2016 n’a pas fait exception à la règle. Elle est même particulièrement prolixe en annonces : une dizaine. Celles-ci laissent entrevoir les orientations stratégiques du géant de l’Internet. Avec un credo : l’intelligence, sous toutes ses formes. Qu’il s’agisse d’améliorer les services existants à l’aide d’algorithmes de plus en plus perfectionnés, de les faire évoluer pour prendre en compte les nouveaux usages (requêtes orales, objets connectés, mobile) ou, carrément, d’inventer des nouveaux services comme dans la réalité virtuelle ou la voiture autonome. haute voix, l’assistant personnel est capable de saisir le contexte et de lier la demande à d’autres requêtes similaires ou sur le même sujet, pour apporter une réponse plus personnalisée. Par exemple, si vous demandez «qu’est-ce que c’est ?» en référence à une photo sur votre écran, l’outil va comprendre que vous voulez en savoir plus sur l’objet de la photo. Evidemment, Google Now fonctionne sous tous les supports, du PC fixe au smartphone, en passant par les tablettes. reste à la traîne dans la messagerie instantanée, de plus en plus populaire et dominée par Facebook (Messenger, WhatsApp), Apple (iMessage), Microsoft (Skype) ou encore le système de messagerie de Twitter. D’autant plus que la plateforme de messagerie et de visioconférence Hangouts, lancée en 2013, ne rencontre pas le succès espéré. Google compte revenir dans la course grâce à Allo et Duo, toutes deux disponibles cet été sur iOS et Android. Avec la stratégie suivante : prendre le meilleur de la concurrence, et ajouter la touche maison, à savoir l’intelligence artificielle ou une fonctionnalité supplémentaire. A première vue, Allo est une messagerie instantanée classique, comme Messenger ou iMessage. Sauf qu’elle propose aussi des «réponses automatiques» en fonction du contexte de la discussion, pour «vous faire gagner du temps». Plus le temps passe, plus l’intelligence artificielle connaît votre manière d’écrire et de réagir et vous proposera des suggestions de réponses de plus en plus appropriées. Comme son concurrent WhatsApp, Allo pratiquera aussi le chiffrement de bout en bout, pour garantir la confidentialité. La deuxième application, Duo, se veut le FaceTime ou le Skype de Google. Cette appli d’appels vidéos propose la même chose que les concurrents (des appels gratuits partout dans le monde), mais se distingue avec deux particularités. D’abord, son logiciel adaptera la qualité de la vidéo en fonction de votre bande-passante (Skype et Viber pourraient s’en inspirer). Ensuite, la fonctionnalité «Knock knock» permettra de voir le visage de celui qui appelle avant de décrocher. Daydream, ou comment Google veut préempter la réalité virtuelle Photo : DR Par Sylvain Rolland Comme ses concurrents Facebook ou encore Microsoft, Google se positionne depuis plusieurs années sur le secteur porteur de la réalité virtuelle, appelé à révolutionner les communications et le divertissement dans les cinq ou dix années à venir. Mais jusqu’à présent, la firme proposait uniquement le Cardboard, un casque de réalité virtuelle en carton, lancé il y a deux ans. Une entrée en douceur et un produit un peu «cheap», loin des véritables ambitions de Google dans ce domaine. A partir de septembre, Google passera aux choses sérieuses avec Daydream. Il s’agit ni plus ni moins que d’une plateforme dédiée à la réalité virtuelle, dont le but non avoué est de cannibaliser le marché en faisant en sorte que le maximum d’applications de réalité virtuelle passent par l’écosystème Google, en l’occurrence Android, qui équipe actuellement environ 80% des smartphones aux Etats-Unis et en Europe. Concrètement, Daydream est d’abord un projet de casque de réalité virtuelle, accompagné d’une manette. Dans la guerre actuelle entre les géants du Net pour fabriquer le meilleur casque, celui qui convaincra le grand public de sortir le portefeuille, Google aimerait gagner cette bataille de l’équipement et en appelle à l’inventivité des développeurs. Surtout, Daydream est une plateforme destinée à accueillir des applications de réalité virtuelle conçues par les autres, qui fonctionneront donc sous Android N, la nouvelle version du système d’exploitation mobile de Google. Les fabricants de smartphones Samsung, LG, Xuawei, Xiaomi, Asus, Alcatel et ZTE, qui fonctionnent sous Android, sont d’ores et déjà compatibles avec Daydream. Domination de l’internet mondial Plus que jamais, Google est sur tous les fronts pour créer un environnement toujours plus large de produits, de services et d’applications, qui s’appliquent à toutes les facettes de la vie numérique au XXIe siècle. De quoi lui permettre de récolter, et d’exploiter, toujours plus de données personnelles, pour affiner sans cesse sa connaissance de l’humanité et lui proposer toujours plus de nouveaux services. La firme de Mountain View a également annoncé des améliorations pour sa montre connectée, Android Wear, qui pourra, comme la nouvelle version de l’Apple Watch, fonctionner sans avoir besoin de garder son smartphone à proximité. Le système d’exploitation Android va aussi subir quelques changements. En plus de la nouvelle version qui porte, pour l’instant, le nom de N (Google a invité le public à lui trouver une meilleure appellation), la fonctionnalité Instant Apps permettra de lancer des applications Android sans avoir à les installer. Pratique pour économiser de la data ou que l’on n’a pas une bonne connectivité. Au moment de cliquer sur un lien, par exemple, Instant Apps permettra de voir la page dans son environnement mobile, sans avoir besoin de télécharger l’application. Preuve du succès de ce business model, le chiffre d’affaires d’Alphabet, la maison-mère de Google, progresse toujours de manière insolente trimestre après trimestre, comme Facebook qui se dote des mêmes ambitions. Depuis février, Google joue même au chat et à la souris avec Apple pour la place de première capitalisation mondiale. Au 19 mai, Apple, qui a perdu deux fois son titre, avait réussi à repasser (provisoirement ?) devant. S. R. In latribune.fr INTERNATIONALE SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE P12 P14 Irak La coalition démocrate est de taille plus modeste que celle républicaine Quels sont les enjeux de la bataille de Fallouja ? Pourquoi Donald Trump peut gagner les élections américaines HANOI, HIROSHIMA, OBAMA EN TOURNÉE SYMBOLIQUE Amérique : pivot vers l’Asie ? Pour Pékin les conditions du rapprochement entre Hanoï et Washington sont tout sauf anodines. Dénonçant régulièrement l’interventionnisme des Etats-Unis dans un dossier territorial et régional stratégique pour la Chine, Pékin avait déjà fermement demandé à Washington de cesser les «vols de reconnaissance» près de la Chine qui frisent la provocation, après l’interception par deux chasseurs chinois d’un appareil américain au-dessus de la mer de Chine méridionale. Par Moumene Belghoul e Proche-Orient compliqué est-il en train de perdre de son intérêt pour l’hyperpuissance, notamment dans la perspective de la décroissance des sources d’énergie ? Les Etats-Unis semblent de plus en plus se tourner vers d’autres zones d’influence comme l’Asie en y montrant un intérêt de plus en plus croissant. C’est dans ce sens que Barack Obama en fin de mandat entame une virée asiatique sous le signe de la symbolique. A Hanoï d’abord, pour une visite de trois jours au Vietnam, le président américain Barack Obama forcera sur la symbolique. En faisant escale dans la modeste maison sur pilotis ou vivait jusqu’à son décès en 1969 Hô Chi Minh, la figure révolutionnaire du Vietnam, six ans avant la chute de Saigon et la victoire sur les Etats-Unis. Le président américain a annoncé en cette occasion la fin de l’un des derniers vestiges de la guerre entre les deux pays. Une des plus meurtrières restée comme un véritable traumatisme pour l’Amérique. Aujourd’hui Washington semble vouloir encourager l’émergence d’une alliance forte entre les deux anciens adversaires. C’est la fin d’une époque. Depuis le rétablissement des relations diplomatiques en 1995 entre Hanoï et Washington, deux autres présidents américains étaient déjà venus dans le pays célébrer la réconciliation sans pour autant pousser avec autant d’intensité en faveur d’un rapprochement stratégique et militaire. Cette fois Obama annonce la levée de l’embargo sur les armes qu’impose de façon arbitraire depuis des décennies Washington à Hanoï. Mais il est évident que les sollicitations de Washington envers le Vietnam ne sont pas sans rapport avec les problématiques territoriales dans l’Asie du Sud-est. Pour la Chine les conditions du rapprochement entre Hanoï et Washington sont tout sauf anodines. Dénonçant régulièrement l’interventionnisme des Etats-Unis dans un dossier territorial et régional stratégique pour la Chine, Pékin avait déjà fermement demandé la semaine dernière à Washington de cesser les «vols de reconnaissance» près de la Chine qui frisent la provocation, après l’interception par deux chasseurs chinois d’un appareil américain au-dessus de la mer de Chine méridionale. Des navires de guerre américains avaient également pénétré dans les eaux revendiquées par les Chinois trois fois depuis octobre dernier, sous le prétexte de Photo : DR L défendre la «liberté de navigation» dans cette mer stratégique, qui abrite l’une des plus grandes routes commerciales du monde, et dont la Chine dépend fortement pour ses importations et exportations. Interventionnisme US Vendredi le président américain devrait effectuer la première visite d’un président américain en exercice dans la ville de Hiroshima. L’étape hautement symbolique de Hiroshima, sur laquelle les Américains ont largué la première bombe atomique de l’histoire en août 1945 (la seconde fut à Nagasaki quelques jours plus tard) marquera sans aucun doute les esprits des deux côtés du Pacifique. Les effets de la bombe atomique sont toujours vivaces jusqu’à aujourd’hui et l’événement reste comme l’un des moments traumatisants de l’his- toire de l’humanité. Le président américain entend profiter de son dixième voyage dans cette région, dont les Etats-Unis semblent avoir fait une priorité, pour vanter l’accord de libre-échange transpacifique (TPP). Après Bill Clinton en 2000 et George W. Bush en 2006, il est le troisième président américain à se rendre sur place depuis la fin de la guerre du Vietnam en 1975. Obama a déjà annoncé qu’il ne fera pas repentance au nom de l’Amérique pour avoir fait usage de la destructrice arme nucléaire en 1945, le président américain se recueillera seulement en mémoire des victimes massacrées, dont le nombre est estimé à au moins 150 000, sans compter les 75 000 morts de Nagasaki l’autre ville nipponne bombardée. L’usage de l’arme de destruction massive sur le peuple japonais n’a pas empêché que les Etats-Unis et le Japon soient aujourd’hui alliés. Il est évident que la doctrine du «pivot vers l’Asie», initiée par Hillary Clinton en 2009 puis renforcée par le président Obama en 2011, a comme objectif de venir grappiller des zones d’influences dans une zone que la Chine considère comme faisant partie de son univers stratégique. De quoi faire faire monter la tension. Les États-Unis semblent vouloir renforcer leur présence militaire dans le Pacifique et en mer de Chine mais également intensifier leur coopération avec leurs alliés traditionnels comme le Japon, la Corée du Sud ou les Philippines. Cependant la Chine, devenue en 2014 la première puissance économique de la planète ne semble pas disposée à laisser la superpuissance venir imposer son dictat dans la région. M. B. 12 INTERNATIONALE Mardi 24 mai 2016 Mardi 24 mai 2016 13 APPELANT À UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE POUR RELANCER LE PROCESSUS DE PAIX La France peut-elle faire la paix au Moyen-Orient ? Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies plus l’Allemagne ont été capables de travailler ensemble pour conclure l’accord iranien sur le nucléaire. Le même succès peut être obtenu au Moyen-Orient, à condition que toutes les parties privilégient l’émergence d’une solution, et ne laissent pas les plus forts – les Israéliens – imposer leurs vues aux plus faibles – les Palestiniens Par Daoud Kuttab* epuis le début de l’année, le gouvernement français appelle à la réunion d’une conférence internationale pour relancer le processus de paix entre Israël et la Palestine. La France mérite qu’on loue cet effort courageux susceptible de ranimer un processus qui depuis près de dix ans ne va plus nulle part. Mais pour réussir, le courage ne suffit pas. Pour résoudre le problème de la Palestine, le succès d’une tentative internationale dépend de six facteurs. Le premier de ces facteurs est la sincérité. Lorsque la France a rendu public son projet, au mois de janvier, beaucoup en ont écarté l’idée, n’y voyant qu’une habile manœuvre diplomatique. L’initiative a d’abord suscité la méfiance des dirigeants palestiniens, qui craignaient qu’elle n’ait d’autre conséquence que de donner aux Israéliens l’occasion d’une photo supplémentaire : après les poignées de mains, les Palestiniens ordinaires continueraient à souffrir sous l’occupation. Lorsqu’il devint clair que la tentative française était sincère, et qu’une date fut annoncée pour des discussions préparatoires, le 30 mai, la lisibilité du calendrier encouragea les dirigeants palestiniens à souscrire au processus. Quels que soient les obstacles qui surviendront, il ne faudra pas déroger à cette bonne foi. Le multilatéralisme constitue le deuxième élément clé. Israël, qui est la plus forte partie du conflit, préfère les discussions bilatérales, qui le mettent en position plus favorable pour poser ses conditions. La partie la plus faible dans ce type de négociations dispose, bien sûr, d’une sorte de pouvoir, celui de dire non, mais son usage se paie généralement au prix fort. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies plus l’Allemagne ont été capables de travailler ensemble pour conclure l’accord iranien sur le nucléaire. Le même succès peut être obtenu au Moyen-Orient, à condition que toutes les parties privilégient l’émergence d’une solution, et ne laissent pas les plus forts – les Israéliens – imposer leurs vues aux plus faibles – les Palestiniens. Le troisième facteur essentiel est un calendrier précis. Pour les Israéliens comme Quels sont les enjeux de la bataille de Fallouja ? Les Américains, dont le soutien aérien est indispensable, ne voient pas la libération de Fallouja comme un objectif stratégique, et préféreraient concentrer tous les efforts sur Mossoul, la «capitale» de l'EI. C'est en revanche une priorité pour Bagdad, qui veut écarter la menace des attentats-suicides dans la capitale, à seulement 65 kilomètres de là, et les villes saintes chiites D 50 000 à 100 000 habitants leur servant de boucliers humains. Même si la population parvient à fuir à la faveur des combats, les experts prédisent que l’offensive gouvernementale sera ralentie par les mines posées par les djihadistes en deux ans et demi de présence. Jalousie des cheikhs locaux Cela fait plusieurs semaines que le sous-préfet d’Amriyat Al-Fallouja se prépare à la bataille. Il a déserté sa villa cossue pour les lignes de front. Une kalachnikov en bandoulière et un chapelet noir à la main, le théologien de 42 ans devenu chef de guerre a troqué sa dichdacha marron – la longue tunique traditionnelle – et son keffieh rouge pour un treillis beige, ses petites lunettes rectangulaires coincées sous le casque. Lui, dont la tribu des Albou Eissa combattait déjà Al-Qaida en Irak à Fallouja en 2007, s’est imposé à la tête de la plus importante force combattante tribale sunnite de la province d’Anbar : 1 700 hommes mobilisés sur son seul nom et sa fortune. Orateur habile et homme posé, il a obtenu des autorités ira- kiennes leur intégration au sein de la MP et deux chars Abrams. Ses relations privilégiées avec Bagdad et les Américains suscitent la jalousie des cheikhs locaux. Ses multiples allers-retours à Bagdad n’ont pas suffi à convaincre les autorités irakiennes d’avancer l’offensive. Il est allé jusqu’à proposer de prendre seul Fallouja avec ses hommes. «On ne peut plus attendre. Après des mois de siège, la situation humanitaire est catastrophique. Le moral des combattants de Daech (acronyme arabe de l’EI) est au plus bas. Les combattants tribaux ont gagné en expérience et en puissance de feu, et ils travaillent en collaboration étroite avec la coalition. Si on me dit de lancer l’offensive, je reprends Fallouja ce soir !», assurait-il au Monde début mai. Le chef sunnite est persuadé qu’il sera accueilli en libérateur, même s’il craint que certains dans ses rangs mènent des représailles contre les habitants ayant collaboré avec l’EI. Plus de cinquante hommes de son clan, dont quatre de ses frères, ont été tués par les sicaires djihadistes. «Les combattants sunnites d’Amriyat Al-Fallouja et de Fallouja doivent être la force principale de l’offensive», lui a assuré le général Rachid Fleikh, commandant de la MP dans l’Anbar. Mais les forces fédérales tiennent à garder la main sur la bataille. L’armée a donné à la libération de Ramadi, Hit puis Routba, trois autres bastions djihadistes dans l’Anbar, avant de s’attaquer à Fallouja. Pendant des mois, elle a renforcé son siège sur la ville, pour affaiblir les combattants de l’EI. Dissensions entre Bagdad et Washington Photo : DR Par Hélène Sallon u haut du talus de sable qui marque la ligne de front, les premières lignes défensives de l’organisation Etat islamique (EI) autour de Fallouja, son principal fief dans la province sunnite de l’Anbar, ne sont qu’à une centaine de mètres, derrière les bâtisses et les palmiers qui se dessinent à l’horizon. Des marais parsemés de roseaux séparent les positions des combattants sunnites d’Amriyat Al-Fallouja de celles des djihadistes. La grande bataille est enfin arrivée pour le cheikh Fayçal Al-Essaoui, sous-préfet d’Amriyat Al-Fallouja, 30 000 habitants, et ses combattants tribaux. L’occasion pour eux de prendre leur revanche. Pendant deux ans et demi, les 2 000 hommes ont résisté aux assauts de l’EI contre leur bourgade, située à une quinzaine de kilomètres au sud de Fallouja, première grande ville d’Irak à être tombée aux mains des djihadistes en janvier 2014. Dans la nuit de dimanche 22 à lundi 23 mai, le premier ministre Haïder Al-Abadi a annoncé le début de l’offensive contre Fallouja. Préparée par des frappes aériennes de la coalition internationale contre l’EI dirigée par les Etats-Unis, elle a débuté par un feu nourri de l’artillerie. Les unités d’élite de l’armée irakienne ont commencé leur avancée vers la ville. Plus tôt, ses habitants avaient été appelés à fuir les combats ou à mettre des drapeaux blancs sur les toits pour éviter d’être pris pour cible. Vingt mille policiers fédéraux ont rejoint, sur le front, l’unité antiterroriste, les 8e et 9e divisions armées et les miliciens de la force paragouvernementale de la mobilisation populaire (MP). «Après les frappes de l’aviation, les unités avanceront et les familles viendront à nous», assure le cheikh Fayçal Al-Essaoui, dont les combattants appuient l’armée sur le front Sud. «L’offensive va avancer à grande vitesse», prédit Rajaa Al-Essaoui, un membre du conseil provincial de l’Anbar, à la tête d’une unité de la MP composée d’exilés de Fallouja. Il assure que le commandement de l’EI a quitté la ville. Selon les estimations, entre 500 et 700 combattants, venus de tout l’Irak et de pays arabes, étaient encore en ville avant la bataille, parmi Fallouja a mauvaise réputation. Sa libération est jugée ardue. Les Etats-Unis y ont déjà livré deux batailles difficiles, en avril puis en novembre 2004, contre Al-Qaida en Irak : 80 soldats américains y avaient été tués, ainsi que 2 000 insurgés, et des milliers d’immeubles avaient été détruits. Dix ans plus tard, en janvier 2014, les djihadistes, cette fois-ci de l’EI, prenaient la ville de 250 000 habitants, sans combattre, tant le ressentiment y est fort contre le gouvernement de Bagdad, contrôlé par les partis chiites. Ali Alaaq, un député chiite proche du premier ministre Abadi, justifie les «délais et hésitations» dans l’offensive contre Fallouja par les «craintes que l’attaque n’affecte les populations civiles, et pour leur donner le temps de quitter les zones de guerre». Pour les chefs sunnites, les dissensions entre Bagdad et Washington ont retardé la bataille. Les Américains, dont le soutien aérien est indispensable, ne voient pas la libération de Fallouja comme un objectif stratégique, et préféreraient concentrer tous les efforts sur Mossoul, la «capitale» de l’EI. C’est en revanche une priorité pour Bagdad, qui veut écarter la menace des attentats-suicides dans la capitale, à seulement 65 kilomètres de là, et les villes saintes chiites. Il a aussi fallu trancher la question du rôle des milices chiites de la MP, détestées et craintes par la population sunnite de l’Anbar. «Nous voulons que la libération soit commune aux sunnites et aux chiites, même si ces derniers resteront hors de la ville», a assuré le général Rachid Fleikh, sans convaincre les sunnites. H. S. In lemonde.fr Photo : DR IRAK pour les Palestiniens, des décennies de négociations sans date butoir n’ont presque rien donné. Si les Français veulent que ce processus aboutisse, ils doivent fixer des échéances claires, et une date à laquelle les discussions doivent produire des résultats. Après tout, ce qui permettrait de parvenir à un accord est, dans ses grandes lignes, assez connu. Ce qui manque, c’est une volonté de paix. A partir du moment où l’on fixe une date butoir, l’ajournement cesse de faire partie des tactiques de négociation. Et lorsque le calendrier est fixé, ce que coûterait un échec doit être clairement établi. C’est le quatrième ingrédient indispensable. N’importe quel négociateur sait que les parties en conflit repousseront les compromis si l’échec des discussions ne se paie pas d’une façon ou d’une autre. Lorsqu’il annonça l’initiative française, Laurent Fabius, qui était alors ministre des Affaires étrangères, avait averti que si les pourparlers étaient interrompus, la France reconnaîtrait la Palestine (quoique son successeur, Jean-Marc Ayrault soit revenu sur cet engagement en ajoutant que la reconnaissance ne serait pas automatique). La reconnaissance de la Palestine par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la France en l’occurrence, pèserait d’un poids considérable. Les pressions sur Israël s’accentueraient s’il devenait clair, d’ici novembre ou décembre qu’il n’a pas négocié de bonne foi. L’administration du président Barack Obama, qui vivrait alors ses dernières semaines, pourrait jouer là un rôle décisif en faisant comprendre à Israël le coût de son intransigeance. La cinquième condition du succès, c’est qu’on Photo : DR Photo : DR D puisse voir que la justice est à l’œuvre. Même s’il est possible de persuader aux Israéliens et aux Palestiniens de signer quelque sorte de pacte, il ne résistera pas à l’épreuve du temps s’il n’est pas considéré comme juste par les uns et les autres. Les pactes nécessitent des compromis, mais aucun pacte ne tiendra si les compromis concédés par une des parties semblent tellement disproportionnés que l’accord qui en résulte est perçu comme injuste. Il y a un consensus très large, international et régional, sur ce qui serait considéré comme une solution juste : un Etat palestinien indépendant, délimité, à peu de chose près, par les frontières de 1967 ; la résolution du problème des réfugiés ; une entente sur le partage de Jérusalem. En outre, il est impossible que les négociations puissent être perçues comme équitables si Israël maintient son occupation brutale et continue d’implanter des colonies sur le territoire palestinien. Enfin, le succès des discussions nécessite le soutien de l’opinion publique, qui ne peut être acquis que si les dirigeants donnent véritablement sa chance à la paix. Le Palestinien moyen – comme l’Israélien moyen – doit croire que la paix est possible. Ce qui demande des changements dans la politique militaire israélienne, dans les restrictions à la circulation des personnes et d’une manière générale dans les attitudes politiques ; les deux parties doivent cesser les surenchères. Pierre Vimont, l’envoyé spécial de la France, a été chargé par son gouvernement d’une tâche énorme, qu’il ne peut pas seul mener à bien. Il aura besoin d’un effort multilatéral sérieux et sincère, d’échéances claires, d’un engagement de toutes les parties en faveur de la justice – et peut-être d’un miracle. D. K. (Traduction François Boisivon) Ancien professeur à l’Université de Princeton et fondateur et ancien directeur de l’Institut des médias modernes à l’Université d’El Qods à Ramallah. Militant de premier plan pour la liberté des médias au Moyen-Orient. In project-syndicate.org 14 Mardi 24 mai 2016 INTERNATIONALE LA COALITION DÉMOCRATE EST DE TAILLE PLUS MODESTE QUE CELLE RÉPUBLICAINE Pourquoi Donald Trump peut gagner les élections américaines Par Christopher Caldwell* uand le promoteur Donald Trump s’est fait connaître, au milieu de l’ère Reagan, certains Américains le considéraient comme le personnage public le moins authentique qui fût. Ces Américains avaient raison. Une génération plus tard, Trump s’est emparé, malgré une opposition féroce, du parti majoritaire au Congrès et a décroché la nomination présidentielle, en convainquant certains Américains qu’il est bien la personne la plus authentique de la vie publique. Ces Américains ont eux aussi raison. Trump incarne le paradoxe qui hante les Etats-Unis depuis la révolution contre-culturelle des années 1960. Il a une bonne chance de devenir le prochain président. Pour l’émergence de Trump, nous pouvons remercier un changement dans les «rapports de production», comme aurait dit Marx. Les Etats-Unis se sont presque totalement désindustrialisés. Leur économie repose désormais sur différentes technologies de l’information subventionnées par le gouvernement et développées dans les universités. L’essai dont on a le plus parlé depuis un an est The rise and fall of american growth (Princeton University Press, 784 pages, 39,95 dollars), de l’économiste Robert J. Gordon. L’auteur jette un regard sombre sur nos dernières innovations. Des fortunes sans précédent ont été bâties sur la cannibalisation (au travers des licenciements), la sous-tarification (par l’immigration) et le contournement (par le libre-échange) de l’ancienne économie. Mais cela ressemble à un jeu à somme nulle. Nous sommes aux tout premiers stades d’une insurrection contre ce jeu. Trump est probablement la forme la plus bénigne qu’une telle insurrection pourrait prendre. La rhétorique politique américaine s’est élaborée depuis plusieurs décennies autour d’une société qui est morte avec la guerre froide. Le Parti démocrate représente les cercles dominants de la nouvelle économie capitaliste. Il ne reste rien du parti de la classe ouvrière tel qu’il était il y a une génération, même si le succès du sénateur du Vermont Bernie Sanders dans la primaire démocrate est la preuve que les électeurs souhaitent un tel parti. Les professeurs d’université votent démocrate à une écrasante majorité. Les employés de Google, Apple, Yahoo!, Netflix, LinkedIn et Twitter qui ont contribué à un parti ont versé plus de 90% de leurs dons à Obama lors de la dernière élection présidentielle. Les démocrates ont cherché à minorer leur Photo : DR Q identité élitaire en insistant sur leur défense des droits de toutes les minorités, et pas seulement des milliardaires. Mais l’enthousiasme à l’égard de causes significatives de l’ère Obama telles que le mariage gay, les droits des minorités et l’augmentation du nombre de femmes dans les conseils d’administration s’est limité à ceux qui forment ce que l’on appelle le «1%», et qui ont financé ces campagnes. En gros, les démocrates sont le parti de ceux pour qui les choses se sont améliorées au cours de la dernière génération : milliardaires, Noirs, homosexuels, immigrés et femmes occupant de hautes fonctions. Malgré toutes les contradictions, il y a là un intérêt commun, une base pour un parti politique fonctionnel. Une majorité naturelle Photo : DR Les Républicains, en revanche, sont le parti de tous les autres - ceux que la dernière génération de la mondialisation a laissés sur le côté. Ils forment une majorité naturelle. Sociologiquement, le Parti républicain ressemble au Front national, mais les milliardaires qui le financent (dont beaucoup sont également des donateurs du Parti démocrate) l’ont empêché de prendre en compte les difficultés dont souffrent la plupart de ses électeurs. Jusqu’à cette année, les républicains basaient leur programme sur les réductions d’impôt en faveur des riches, épargnant au président Obama la nécessité d’y procéder. Dans la demi-douzaine d’élections précédentes, le Parti républicain n’a pas cherché à représenter ses électeurs mais à détourner leur attention et à les neutraliser. Il fallait un outsider comme Trump pour dénoncer ce fait. Il en a été récompensé en obtenant la majorité dans les primaires. Voici comment fonctionne la relation entre les deux partis. Les législatures républicaines dans les Etats conservateurs tels que l’Indiana, l’Arkansas et la Caroline du Nord ont cherché à faire adopter des lois garantissant (a) qu’aucun citoyen ni aucune entreprise ne sera tenu de contribuer à la célébration d’un mariage homosexuel s’il le désapprouve pour des raisons religieuses, et (b) que les hommes qui se définissent comme «femmes transgenres» ne pourront pas utiliser à leur guise les toilettes femmes. Les mariages homosexuels et les droits des transgenres, quel que soit le point de vue personnel de chacun à leur sujet, sont des priorités élitistes qu’a prises en charge le Parti démocrate. Les électeurs des Etats républicains y sont hostiles. Pourtant, à peine ces lois étaient-elles votées que diverses célébrités et grandes entreprises ont menacé publiquement de boycotter les Etats concernés si ces textes n’étaient pas abrogés. La liste est longue et guère surprenante : de Walmart à la Ligue de football américain en ce qui concerne le mariage gay, de la Deutsche Bank au musicien Bruce Springsteen à propos des droits des transsexuels. Les riches donateurs sont le moyen par lequel les souhaits du Parti démocrate sont transmis au Parti républicain. Quoique novice en politique, Trump a montré que certains de ses talents d’homme d’affaires le servaient efficacement dans ce nouveau domaine. Début mars, après ses victoires contre le chrétien conservateur Ted Cruz dans le Sud, les observateurs politiques s’attendaient à ce que Trump adopte un ton conciliant afin de consolider sa popularité parmi les électeurs modérés. Ce ne fut pas le cas. Il souligna la réputation de Cruz pour les manœuvres politiques douteuses et le surnomma «Ted le menteur» («Lying Ted»). Presque personne ne comprit la logique de Trump. Six semaines plus tard, il devint évident que la principale menace qui aurait pu empêcher la nomination de Trump n’était autre que les tentatives de Cruz de manipuler les règles du parti afin de monter contre lui la convention républicaine de l’été. Trump avait fait en sorte que, fin avril, lorsque le plan de Cruz apparut au grand jour, tout le pays connaisse son adversaire sous le sobriquet de «Lying Ted». Il est difficile d’évaluer les chances de Trump de remporter la présidence en novembre prochain. Tous les calculs sont fondés sur l’hypothèse que nous allons assister à une compétition politique classique, avec les questions habituelles sur les taux d’imposition, la puissance militaire et lequel des deux candidats est le meilleur patriote. Or, les choses ne se dérouleront pas ainsi. Jusqu’ici, une liste soigneusement épurée de problèmes acceptables s’était avérée un outil efficace de collecte de fonds pour les politiciens des deux partis. Trump a rendu un grand service au pays en la mettant en pièces. Ce faisant, il a quelque peu desserré l’emprise du politiquement correct sur le discours politique américain. Une contradiction mortelle Dans une démocratie occidentale, n’importe quel candidat des perdants de la mondialisation part avec un certain avantage. Du fait que la mondialisation produit plus rapidement des perdants que des gagnants, la coalition démocrate est au départ d’une taille plus modeste que la coalition républicaine. Les électeurs américains sont prêts à rejeter la configuration politique du dernier quart de siècle. Et c’est probablement ce qu’ils feront, à moins que le Parti démocrate ne parvienne à les en empêcher en leur faisant peur. Face à l’ascension de Trump, observateurs et experts, en France comme ailleurs, ont demandé aux Américains de se souvenir que, lorsqu’ils élisent un président, ils le font aussi pour le monde entier. La remarque n’est pas fausse, mais elle repose sur une logique mortelle, une contradiction au cœur du système mondial. Depuis la chute du mur de Berlin, les Etats-Unis sont la fondation de ce système. Ils tirent leur légitimité de leur Constitution et de leurs valeurs démocratiques. Mais un système impérial doit être stable - or, aucune vraie démocratie ne l’est jamais. Comment une institution pourrait-elle rester stable en offrant de vrais choix ? Depuis plusieurs décennies, les Etats-Unis tentent de masquer le problème en proposant de faux choix. Le pays a fini par présenter au monde un visage que les élites mondiales trouvent attractif, mais que ses propres citoyens ont de plus en plus de mal à reconnaître. Trump en est la conséquence. C. C. (Traduit de l’anglais par Gilles Berton) *Journaliste américain. Il est notamment éditorialiste au Financial Times et auteur d’Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe (Edition du Toucan, 2011). M O N D E Mardi 24 mai 2016 L’ATTAQUE A CIBLÉ DES NOUVELLES RECRUES DE L’ARMÉE Au moins 41 morts dans un attentat-suicide de l’EI à Aden Il s’agit du deuxième attentat de l’EI contre les forces du gouvernement yéménite du président Abd Rabbo Mansour Hadi en moins de dix jours Par Rédaction internationale n attentat-suicide revendiqué par l’organisation terroriste Etat islamique (EI) a fait au moins 41 morts et une soixantaine de blessés, hier à Aden, la grande ville du sud du Yémen régulièrement visée par des attaques terroristes, dans un centre de recrutement de l’armée, ont indiqué des sources médicales et sécuritaires citées par les agences de presse. L’attentat a ciblé des recrues qui attendaient d’être reçues. «Un individu a fait détoner sa ceinture d’explosifs parmi des dizaines de jeunes recrues rassemblées à Khor Maksar, un quartier de Aden», a indiqué un haut officier de l’armée, le général Abdallah Soubeihi. L’attentat s’est produit à proximité d’un bureau de recrutement de l’armée situé près de la résidence d’un commandant de la base militaire Badr, a-t-il précisé. «Peu après, une forte explosion Photo : DR U a secoué la base militaire Badr», a ajouté l’officier, indiquant que la déflagration avait été provoquée par un engin explosif. Toutefois, il n’a pas été en mesure de préciser les circonstances ou le bilan de cette explosion, survenue à l’intérieur de la base. Dans un communiqué diffusé par les réseaux sociaux, l’EI revendique l’acte criminel et déclare que l’attaque visait «les apostats de l’armée yéménite». L’organisation terroriste a précisé qu’un de ses kamikazes, identifié comme Abou Ali al-Adeni, avait actionné sa ceinture d’explosifs parmi des recrues de «l’armée des apostats», rassemblées près de la résidence du commandant de la base militaire Badr à Khor Maksar, «faisant plus de 30 morts et des dizaines de blessés». Peu après, «la détonation d’un engin explosif à l’entrée de la base Badr a fait des morts et des blessés», ajoute le communiqué de l’EI. Il s’agit du deuxième attentat de l’EI contre les forces du gouvernement yéménite du président Abd Rabbo Mansour Hadi en moins de dix jours. Le 15 mai dernier, le groupe terroriste avait revendiqué l’attentat-suicide qui avait visé des dizaines de jeunes recrues de la police à Moukalla, chef-lieu du Hadramout (sud-est), faisant 41 morts et plus de 50 blessés. La ville côtière d’Aden sert de capitale provisoire au gouvernement yéménite du président Mansour Hadi, qui, appuyé par une coalition mise en place par l’Arabie Saoudite, est en guerre contre les rebelles chiites houthis alliés aux partisans de l’ex-président Ali Abdallah Saleh, depuis plus d’un an. Sanaa, la capitale, a été prise par les houthis en septembre 2014. Aden est le théâtre d’attaques armées récurrentes, revendiquées ou attribuées à des groupes terroristes, très actifs dans le sud et le sud-est du Yémen. Le chaos qui règne au Yémen, sur la ligne d’affrontement entre les sunnites et les chiites, a ouvert la voie à l’implantation d’Al Qaïda dans la péninsule arabique dans le sud et l’est du pays mais aussi l’EI qui s’y est installé. Les terroristes ont profité de cette guerre fratricide pour intensifier leurs actions dans ces régions. R. I./agences L’ARMÉE IRAKIENNE A DEMANDÉ AUX CIVILS DE QUITTER LA VILLE Lancement d’une opération pour reprendre Fallouja LE PREMIER ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé, dimanche soir dernier, le lancement d’une opération militaire pour reprendre la ville de Fallouja, à 50 kilomètres de Baghdad, à l’organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech). «Nous commençons l’opération pour libérer Fallouja», a déclaré le Premier ministre dans un communiqué. «Le drapeau irakien sera hissé et flottera haut au-dessus des terres de Fallouja», a-t-il affirmé. Le commandement intégré des opérations a également publié un communiqué annonçant le début des opérations militaires pour reprendre la ville, bastion de Daech situé à 50 kilomètres à l’ouest de la capitale irakienne, qui échappe au contrôle du gouvernement depuis janvier 2014. En préparation de l’opération militaire, l’armée irakienne a prévenu les civils se trouvant toujours à Fallouja, et qui représenteraient plusieurs dizaines de milliers de personnes, qu’ils devaient quitter la ville. Le forces gouvernementales amassaient depuis quelques jours des troupes autour de Fallouja, que Baghdad entend reprendre sous son autorité, après l’avoir perdue en juin 2014, quand le groupe terroriste avait lancé une offensive fulgurante qui lui avait permis de s’emparer de vastes pans du territoire irakien à l’ouest et au nord de la capitale irakienne puis de prendre la capitale de la province d’Al-Anbar,Ramadi, en 2015.Depuis, les forces irakiennes ont regagné du terrain face à Daech dans cette province, en reprenant notamment Ramadi ainsi que les villes de Hit et Routba. De larges parts d’Al-Anbar restent néanmoins aux mains des terroristes, notamment Fallouja, ainsi que la grande majorité de la province de Ninive (nord), dont sa capitale et deuxième ville d’Irak, Mossoul. 15 Duterte s’engage à faire bénéficier les pauvres de la croissance Le nouveau Président des Philippines, Rodrigo Duterte, a déclaré qu’il s’assurera que la croissance économique des six prochaines années profite aux pauvres, a rapporté, hier, la presse locale. Le gouvernement philippin devrait s’«efforcer d’arriver à une croissance continue et inclusive qui bénéficiera en particulier aux secteurs marginalisés de la société», a indiqué M. Duterte dans une interview au quotidien philippin The Philippine Star. Les Philippines ont affiché une croissance de 6,9% lors du premier trimestre 2016, a rapporté l’autorité nationale des statistiques. Mais les critiques ont avancé que la croissance ne fait qu’«enrichir les super-riches et élargir le fossé entre cette catégorie et les masses vulnérables qui luttent chaque jour pour joindre les deux bouts». Rodrigo Duterte, ancien maire de Davao (sud), a remporté l’élection présidentielle du 9 mai dernier aux Philippines en recueillant près de 16 millions de suffrages. Le 16e Président de l’archipel, prêtera serment le 30 juin après la confirmation de sa victoire par le Congrès. Levée de l’embargo américain sur les ventes d’armes au Vietnam Le président américain Barack Obama a annoncé, hier à Hanoï, la levée de l’embargo sur les ventes d’armes américaines au Vietnam. «Les Etats-Unis lèvent l’interdiction», a déclaré M. Obama au cours d’une conférence de presse au premier jour de sa visite au Vietnam, pays avec lequel les Etats-Unis ont effectué un rapprochement spectaculaire depuis vingt ans. «La décision de leverl’interdiction n’est pas motivée par le désir de compléter le long processus de normalisation que nous avons entrepris avec le Vietnam», a ajouté le Président américain. «Chaque vente que nous faisons avec qui que ce soit est considérée comme une transaction particulière et nous examinons ce qui est approprié et ce qui ne l’est pas», a-t-il encore précisé. Fin 2014, l’administration Obama avait déjà autorisé une levée partielle de l’embargo concernant des équipements de défense, «uniquement à des fins de sécurité maritime», comme par exemple des bateauxpatrouilleurs armés. «Nous apprécions grandement la décision de supprimer complètement l’interdiction de vente d’armes contre le Vietnam», a déclaré le dirigeant vietnamien Tran Dai Quang. «Cela montre que les relations entre nos deux pays sont pleinement normalisées», a-t-il ajouté. En 1994, les Etats-Unis avaient levé l’embargo économique et les deux pays avaient normalisé leurs relations diplomatiques l’année suivante. Syrie : près de 150 morts dans sept attentats de l’EI Suite de la page 1 «Deux villes de Lattaquié, Tartous et Jableh, ont été le théâtre d’une série d’explosions simultanées […]. Au moins 34 personnes ont été tuées à Tartous et 38 à Jableh, vraisemblablement la quasitotalité des civils, par l’explosion de sept voitures piégées, dont cinq conduites par des kamikazes», a précisé l’Observatoire. D’après l’Osdh, trois kamikazes se sont fait exploser dans une station de bus, près de la direction de l’électricité et à l’entrée d’un hôpital, et ont fait 73 morts à Jablé, tandis qu’à Tartous, 48 personnes ont péri dans une attaque à la voiture piégée qui a explosé également dans une station de bus suivie de deux attentats-suicides au même endroit. La télévision syrienne a montré des images de désolation : sang, fumées, carcasses de bus et de voitures carbonisées, débris et amas de ferraille. Les médias publics syriens ont confirmé ces attaques mais font état d’un bilan moins lourd. Le ministère syrien de l’Intérieur évoque plus de 20 morts. Une source du ministère syrien de l’Intérieur, citée par l’agence de presse Sana, a indiqué que «plus de 46 personnes ont péri et un nombre indéterminé ont été blessées dans l’explosion de plusieurs voitures piégées à Tartous». L’agence officielle syrienne Sana a donné, elle, 78 morts dans les deux villes. A Tartous, la série d’attentats a commencé vers 9h (6h GMT) lorsque deux kamikazes se sont fait exploser à l’intérieur de la gare routière, suivis de l’explosion d’une voiture piégée à l’extérieur, selon une source policière citée par l’AFP. Un quart d’heure plus tard, des explosions se sont produites simultanément à Jablé, à 60 km plus au nord, devant la gare routière, la compagnie d’électricité et deux hôpitaux, a indiqué la même source. «A l’hôpital national, un kamikaze a fait exploser sa ceinture dans le service des urgences, tandis que dans celui d’AlAssaad, une voiture piégée a explosé à l’entrée», a-t-elle précisé. Au total, la police a fait état de quatre voitures piégées et de trois attentats-suicides. Ces attentats, les plus meurtriers dans ces deux localités depuis le début de la guerre il y a cinq ans, portent la marque de l’EI qui les a d’ailleurs revendiqués via l’agence Amaq, liée à l’organisation terroriste. L’EI n’a pas d’implantation connue sur la côte syrienne, contrairement à son rival le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, qui combat le régime dans la province de Lattaquié. Mais l’organisation compte énormément sur ses cellules dormantes pour mener des attaques. Les deux villes avaient été relativement épargnées par le conflit qui a fait des centaines de milliers de morts dans le pays. Dimanche, huit personnes ont été tuées dans une série d’attentats revendiqués par l’EI dans la province de Hassaké (nord-est de la Syrie). Plus de 270 000 personnes sont mortes depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011, selon le dernier bilan disponible. H. G./agences 16 Mardi 24 mai 2016 P A T R I M O I N E EN DÉPIT DE SON GLORIEUX PASSÉ Batna : Tobna, une ville qui attend de livrer ses secrets Par Algérie presse service lassée en 1950 et portée sur la liste du patrimoine national en janvier 1968, la ville archéologique Tobna (Batna) demeure enveloppée par l’oubli en dépit de son glorieux passé. Selon plusieurs sources historiques, la construction de cette cité remonte au 2e siècle. Les ruines de la partie visible de cette cité ont disparu, sous l’effet des éléments de la nature et les actes de pillage, assurent des habitants de la région. Aujourd’hui, ce qui reste de cette prestigieuse ville est enseveli sous terre attendant les fouilles pour livrer ses secrets. C El Bakri (1014-1094) rapporte dans son ouvrage «El Maghreb» que Tobna fut conquise à la fin du 1er siècle de l’hégire par Moussa Ibn Noussayr. Il relève que la ville fut reconstruite en l’an 154 de l’hégire, suite à une vague de troubles qui l’avait ravagés, par Omar ibn Hafs El Mouhalabi, gouverneur sous le califat Abbasside. Ce même Omar avait renforcé les fortifications par la construction d’un mur tout autour, selon El Bakri. Le service patrimoine de la direction de la culture assure que le site de Tobna, sous terre, renferme des ruines romaines et islamiques dont un «merveilleux» palais de la dynastie Ziride. La délimitation des contours de la ville et l’engagement de mesures d’urgence pour stopper sa dégradation constituent des «impératifs», estime le directeur de la culture, Omar Kebbour, qui souligne que la première phase de l’étude sur le site a été terminée en 2012 et sera suivie «prochainement» par la seconde phase qui permettra de mieux connaître «le contenu» du site dont la partie apparente n’en rend nullement compte. gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (Ogebc) d’affecter 4 à 5 gardiens pour surveiller le site et signaler d’éventuelles extensions urbaines ou tentatives de pillage, assure M. Kebbour. La réalisation d’une clôture ne peut être actuellement envisagée faute de délimitation du site, a ajouté le directeur de la culture qui a fait état d’un projet de fouilles à soumettre «avant fin 2016» au ministère de la Culture. Le projet, proposé aux deux archéologues Fellah Mohamed Mostefa et Mahfoudh Ferroukhi et leurs équipes qui ont réalisé un travail similaire à Tahouda (Biskra), pourrait être mis en œuvre début 2017, ajoute ce responsable. Ces fouilles seront longues et les découvertes lorsqu’elles sont effectuées seront présentées au public lors de rencontres et feront l’objet de publications, a indiqué M. Kebbour qui a insisté sur l’implication de l’Institut d’archéologie de l’université et de ses étudiants à ce projet. Délimiter le site et stopper sa dégradation La direction de la culture a, entre-temps, agi et convenu avec l’Office national de Tobna, une page radieuse de l’histoire et du patrimoine national Photo : DR Tobna a été mentionnée pour la première fois par les sources de l’antiquité sous la dénomination de Thubunae. Pline l’Ancien (23 av J.-C.) dans son livre «Histoire naturelle» la désigne par Tuben oppidun qui signifie ville fortifiée. C’est son nom durant la période de l’occupation romaine et byzantine. Après la conquête islamique, cette appellation devient, par glissement phonétique, Tobna. Occupant une aire de 70 hectares, elle fut, selon certaines sources, la capitale du Zab qui s’étendait entre les monts des Zibans du côté de l’actuelle Biskra jusqu’aux massifs des Aurès, du 8e siècle à la fondation de la ville M’sila vers 1017 par la dynastie Hammadite qui avait annexé Tobna à ses territoires. L’historien Abou Oubeïd Photo : DR Thubunae, citée par des sources de l’antiquité Pour nombreux, le «malheur» du site historique de Tobna est liée à sa situation géographique, à 5 km au Sud de la commune de Bitam et à 4 km au Nord de Barika à l’Est de la RN n°70 reliant Barika et M’doukal. Plusieurs mesures ont été prises pour empêcher toute atteinte au site et certaines affaires ont été même renvoyées devant la justice, assure le président de l’APC de Barika Saker Berri. Des voix d’intellectuels, de moudjahidine et d’associations n’ont pas cessé de s’élever, ces dernières années, pour dénoncer les agressions subies par le site de Tobna, conduisant à la suspension de certains projets de logements après l’exhumation de vestiges. Depuis trois années, l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés et le Centre national de recherches en archéologie ont dépêché des commissions qui avaient ordonné l’arrêt des travaux d’un projet de logements promotionnels aidés, engagé sur un terrain renfermant des ruines romaines. Le mouvement associatif s’est également impliqué dans cet effort de préservation de cette cité archéologique. C’est le cas de l’association Tawassol pour la culture et l’information de Barika qui vient d’organiser un séminaire sur «Tobna, entre passé prestigieux et présent enfoui». La rencontre a donné lieu, selon Ferhat Berrani, président de l’association, à l’organisation d’une campagne qui «a eu bon écho» de récupération des vestiges de l’antique Tobna détenues par des particuliers. «Tobna n’est pas des pierres anciennes mais une page radieuse de l’histoire et du patrimoine de l’Algérie», affirme le jeune Ferhat Berrani qui, paraphrasant l’historien algérien Zouhir Ezzahiri lors de son intervention au premier colloque sur Tobna en 1988, assure que «Tobna est la mère de Kairouan et la sœur de Tihert». APS C U L T U R E 17 Mardi 24 mai 2016 LE FILM DE YAHIA MOUZAHEM À L’AFFICHE À LA SALLE EL MOUGGAR Lalla Zoubeïda Ouaness, une chronique psychosociale Par Sihem Bounabi e Centre algérien de développement du cinéma, en partenariat avec l’Office national de la culture et de l’information, organise la projection du film Lalla Zoubeïda Ouaness, réalisé par Yahia Mouzahem et produit dans le cadre de «Constantine capitale de la culture arabe 2015» (Ccca-2015), aujourd’hui, à 19h, à la salle El Mouggar, en présence du réalisateur, des acteurs et actrices et de l’équipe technique. Après sa projection en avant-première à Constantine, à la veille de la clôture de la manifestation Ccca-2015 à la salle Ahmed-Bey, c’est au tour d’Alger d’abriter la projection du long métrage dont le scénario est signé par Hafiza Merimeche. Dans le synopsis du film, il est souligné que l’histoire se déroule après l’indépendance et dans l’enceinte d’une grande maison L constantinoise où vivent plusieurs familles, Lala Zoubeïda soupçonne son mari de vouloir se remarier avec l’une des jeunes voisines, elle décide d’affronter son destin et de passer à l’acte. Ce long métrage de fiction d’une durée de 87 minutes est produit par le département cinéma de Ccca-2015 avec comme producteur-délégué le Centre algérien de développement du cinéma et comme producteur exécutif Mycene Production. Il est à souligner que Yahia Mouzahem est également le réalisateur du long métrage Ahmed Bey produit également dans le cadre de Ccca-2015. Le premier tour de manivelle de cette nouvelle production s’est déroulé au mois de mars dernier, avant la clôture de la manifestation. Dans cette œuvre Yahia Mouzahem met en avant la résistance d’Ahmed Bey face à l’occupation française à Constantine, une production adaptée par le scénariste Saïd Boulmerka de la célèbre chanson Al Boughi. Yahia Mouzahem a une longue expérience dans le domaine cinématographique et il a parcouru un long chemin depuis ses premiers courts métrages amateurs, qui avaient été sélectionnés et certains primés dans de nombreux festivals à l’échelle nationale et internationale. Parmi ces courts métrages citons Oranges, One day two nights, New adventures 1 et 2, et les courts métrages amateurs Me, her and others, Vengeance, Moh avenger and imagination. Il a produit et réalisé le court métrage de fiction 100% cows. Il est également le réalisateur d’une dizaine de documentaires dont le docu-fiction Tinhinan et Statoil. A la télévision, il s’est notamment distingué par les séries télé Zenka Story et Saad el gat, qui raconte «le quotidien d’une cité algérienne avec des histoires sociales fraîches et simples, traitant avec origina- Photo : DR L’histoire du film se déroule après l’indépendance et dans l’enceinte d’une grande maison constantinoise où vivent plusieurs familles lité les problèmes et défis de la société algérienne contemporaine dans un concept comique». Yahia Mouzahem est également coproducteur du film historique Mustapha Ben Boulaid d'Ahmed Rachedi, et a produit The broken wings de Roshd Djigouadi, Aliens, un court métrage de fiction de Rabia Mohamed Fateh, et dix émissions de cuisine intitulées Saveurs d'Afrique. S. B. CLÔTURE DE LA 69E ÉDITION DU FESTIVAL DE CANNES Moi, Daniel Blake de Ken Loach remporte la Palme d’or Rédaction Culturelle LE LONG métrage Moi, Daniel Blake du réalisateur britannique Ken Loach a remporté, dimanche soir dernier, la Palme d’or du 69e Festival de Cannes. Ken Loach qui recevait la deuxième Palme d’or de sa carrière après Le vent se lève en 2006, a été primé pour un film qui raconte l’histoire d’un menuisier au chômage qui se bat pour obtenir l’aide sociale. Le cinéaste, connu pour ses chroniques sociales sur la classe ouvrière de son pays, a dénoncé en recevant la Palme d’or «les idées néolibérales qui risquent de nous mener à la catastrophe». Le réalisateur a également déclaré que «ce monde dans lequel nous vivons se trouve dans une situation dangereuse. Nous sommes au bord d’un projet d’austérité qui est conduit par des idées que nous appelons néolibérales, qui risquent de nous amener à la Photo : DR Par catastrophe». Ken Loach, le réalisateur qui aura 80 ans en juin prochain, est l’auteur d’une trentaine de films dont La part des anges en 2012 et Looking For Eric en 2009, Ken Loach a été six fois primé à Cannes. Ouvert le 11 mai dernier, la 69 e édition du Festival de Cannes a également primé l’actrice philippine Jaclyn Jose pour son rôle dans Ma’ Rosa de son compatriote Brillante Mendoza et l’acteur iranien Shahab Hosseini pour son rôle le film Le Client d’Asghar Farhadi. Ce même film s’est vu également attribué le prix du scénario pour Le Client tandis que la Britannique Andrea Arnold a remporté, pour la troisième fois, le Prix du Jury, pour American Honey. Le Prix de la mise en scène de cette édition a été remis, exæquo, au Roumain Cristian Mungiu pour «Baccalauréat» et au Français Olivier Assayas pour Personal Shopper alors que le cinéaste canadien de 27 ans, Xavier Dolan, a reçu le Grand Prix du festival pour son film Juste la fin du monde. Pour rappel, l’Algérie était présente à cette 69e édition avec le film Kendil el bahr du réalisateur franco-algérien Damien Ounouri qui a été projeté en marge de la compétition, avait indiqué l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). Seule production à représenter l’Algérie au festival, le film sera présentée à la «Quinzaine des réalisateurs», un espace dédié aux nouvelles productions. Cette tribune donne la possibilité à quinze réalisateurs et professionnels du cinéma, issus d’autant de pays, de mettre en ligne à la fin du Festival les films sélectionnés pour augmenter leur visibilité. Kendil el bahr réalisé en 2016, est basé sur un scénario coécrit par le réalisateur et la comédienne algérienne Adila Bendimred. Le film évoque la condition de la femme à travers l’histoire de Nafissa, battue à mort par un groupe d’hommes sur une plage, selon le synopsis. Le réalisateur algérien, Amin Sidi Boumediene, exposera pour sa part le film (en cours de repérages) Abou Leila dans le cadre d’un atelier Cinéfondation, destiné aux jeunes producteurs dont les projets de films sont prometteurs. Cet espace offre également aux réalisateurs l’opportunité de trouver des partenaires pour finaliser leur projet de films. R. C. 18 S P O R T S Mardi 24 mai 2016 Coup d’envoi du play-off national militaire de volley-ball à Blida BASKET/CHAMPIONNAT DE SUPERDIVISION (FINALE DES AS - ALLER) : GSP-CRBDB: nouvelles retrouvailles Les deux équipes, qui se connaissent fort bien, aborderont cette série à chances égales, même si les pronostics penchent à l’avantage des pétroliers Par Algérie presse service e GS Pétroliers et le CRB Dar Beïda se retrouveront à nouveau ce mardi (15h00) à Dar Beïda, pour la 3 e fois en finale des «As» du championnat d’Algérie-2016 de Superdivision de basket-ball (messieurs). Il a fallu attendre le dernier match du 2 e tournoi «play-off» clôturé samedi à Hydra, entre le GS Pétroliers (tenant du titre) et l’US Sétif, vice-champion d’Algérie-2015, pour connaître l’adversaire du club pétrolier en finale de l’édition-2016. C’est fina- L Photo : DR Le GS Pétroliers qui compte à son actif 12 titres de champion avec l’ex-MC Alger, et 5 titres sous son nouveau sigle, ambitionne d’étoffer davantage son palmarès, et surtout maintenir sa suprématie sur le basket-ball masculin algérien. lement le CRBDB qui donnera ce mardi la réplique au géant de la balle au panier dans sa salle de Dar Beida, bénéficiant de la défaite des Sétifiens devant le GSP (78-69). Ce 3e duel «CRBDB-GSP» en finale des As, après ceux de 2011 et 2014, remportés rappelle-t-on par le club pétrolier, s’annonce prometteur et indécis, tant le niveau entre les deux meilleures formations du moments est assez rapproché. D’ailleurs, lors du 1er tournoi «play-off» disputé à Dar Beïda, les champions d’Algérie en titre ont mordu la poussière par (68-71) avant de prendre leur revanche une semaine plus tard (71-65). Le GS Pétroliers qui compte à son actif 12 titres de champion avec l’ex-MC Alger, et 5 titres sous son nouveau sigle, ambitionne d’étoffer davantage son palmarès, et surtout maintenir sa suprématie sur le basket-ball masculin algérien. Les deux équipes, qui se connaissent fort bien, aborderont cette série à chances égales, même si les pronostics penchent à l’avantage des Pétroliers. Les hommes du coach Faid Bilal sont fermement décidés à s’offrir un 18e titre dont le 3e consécutif devant cette courageuse équipe de Dar Beïda en misant sur la grande expérience de ses internationaux, dont le marqueur attitré, Mohamed Harrat. Le CRBDB qui joue les premiers rôles depuis quelques saisons, est à la recherche d’un premier titre historique qui lui a toujours échappé aux ultimes étapes de l’épreuve. Les protégés de Yacine Aït-Kaci, espèrent de tout coeur réaliser leur rêve à savoir: offrir à Dar Beïda son premier titre historique (tous sports collectifs confondus) tant attendu. La finale des «As» du championnat d’Algérie se joue sur deux (2) matchs gagnants (aller-retour). La 1re manche aura lieu ce mardi à Dar Beida, alors que la seconde est programmée à Hydra (27 mai/18h). En cas d’égalité une «belle» éventuelle est prévue le samedi 28 mai (17h) à Hydra, fief du GSP. Programme de la finale des «AS» Mardi (aller) : Dar Beïda : CRB Dar Beïda-GS Pétroliers (15h) Vendredi 27 mai (finale retour): Hydra : GS Pétroliers - CRB Dar Beïda (18h) Samedi 28 mai (Belle éventuelle) : Hydra : GS Pétroliers - CRB Dar Beïda (17h) FINALE DES AS (DAMES) : GSP-HD MARINE Une finale attrayante et inédite LA FINALE des «AS» du championnat d’Algérie de basket-ball (seniors-dames), opposera cette année les deux meilleures formations actuelles de la discipline en l’occurrence, le GS Pétroliers, triple tenant du titre et Hussein-Dey Marine, un équipe qui monte en puissance. Le GSP qui compte 8 titres dont deux obtenus par l’ex-MC Alger (1998 et 1999), ambitionne de remporter son 9 e sacre dont Programme de la finale des «AS» (Dames) Mardi (aller) : Caroubier : HD Marine -GS Pétroliers (18h) Vendredi 27 mai (finale retour) : Hydra : GS Pétroliers -HD Marine (16h) Samedi 28 mai (Belle éventuelle) : Hydra : GS Pétroliers - HD Marine (15h) le 4 e consécutivement, alors quela formation hussein-déenne, de création récente et remplaçant l’ex-NA Hussein-Dey, vise un 3e titre pour le quartier d’Hussein-Dey après ceux acquis par Ennasria en 1995 et 1996, mais le premier pour le HDM. Les deux équipes qui dominent de la tête et des épaules la compétition nationale, se sont affrontées cette saison à 4 reprises, où elles sont à égalité (2-2). Toutefois, le grand exploit est à l’actif du HDM qui a éliminé son illustre adversaire en quarts de finale de la Coupe d’Algérie (67-64), et qui reste évidemment bien placé pour l’obtention d’un doublé historique. En revanche, l’objectif des joueuses de Yacine Bellal est de conserver d’abord leur titre pour la 4e saison consécutive, mais surtout prendre leur revanche après leur élimination en Coupe. A l’instar des seniors- messieurs, la finale féminine des «As» du championnat d’Algérie se jouera sur deux matchs gagnants (aller-retour). La 1re manche aura lieu ce mardi au Caroubier (Alger/18h), alors que la seconde est programmée à Hydra (27 mai/16h).En cas d’égalité, une «belle» éventuelle est prévue le samedi 28 mai (15h) à Hydra, qui abrite les rencontres des deux équipes du GSP (messieurs et dames). Le Coup d’envoi du play-off national militaire de volley-ball a été donné, lundi, à l’Ecole des techniques d’intendance Djilali Bounaâma de Blida. Dans son allocution d’ouverture de cette compétition, qui se poursuivra jusqu’au 25 mai, le commandant de l’Ecole, colonel Kadi Mourad a souligné la «grande importance dévolue au sport militaire dans la formation et qualification de l’élément militaire combattant, sur le double plan physique et mental, en vue de le rendre apte à assumer les charges militaires qui lui sont incombées». Le haut commandement de l’Armée nationale populaire (ANP) accorde un intérêt suprême au sport militaire, a-t-il ajouté, citant pour preuve «l’important volume horaire accordé à la promotion de ce sport dans le programme de préparation des unités de l’armée, outre les moyens matériels et humains consacrés pour ce faire». «Ces efforts ont pour objectif de promouvoir le sport militaire à la place qui lui sied sur le double plan national et international», a ajouté le colonel Kadi, appelant les athlètes participants à ce championnat «à faire prévaloir l’éthique sportive» et «au respect rigoureux des règles du fair-play sportif et de la compétition saine».Le premier match de cette journée a réuni les équipes des première et cinquième régions militaires, alors que le deuxième match programmé concerne les équipes de la deuxième région militaire et de la Gendarmerie nationale. Les équipes participantes à ce play- off relèvent des 1 re 2 e et 5 e régions militaires du pays, ainsi que du commandement de la gendarmerie nationale. Ligue de diamant 2016 : l’Algérien Makhloufi au départ du Mile samedi à Eugène L’Algérien Taoufik Makhloufi sera au départ du Mile samedi lors du meeting d’Eugène (Etats-unis) comptant pour la Ligue de diamant 2016, a indiqué hier la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA).Le coup de starter du Mile (1609 mètres) sera donné à 22h51 algériennes et verra la présence, notamment, des Kényans Sialas Kiplagat et Aspel Kiprop, du Marocain Abdelaali Iguider, ainsi que du Djiboutien Ayanleh Souleiman qui possède le meilleur chrono sur cette distance (3:47.32) par rapport aux 14 autres athlètes engagés. Le meilleur temps de Makhloufi sur le Mile est de 3:52.16, réalisé justement à Eugène le 31 mai 2014.Pour son entrée en lice cette saison, Makhloufi, champion olympique du 1500m à Londres-2012, a terminé dimanche la course du 800m du meeting de Rabat (Maroc) à la 2e place avec un temps de 1:44.91, derrière le Français PierreAmbroise Bosse (1:44.51) et devant le Bosnien Amel Tuka (1:45.41). L’enfant de Souk Ahras prépare actuellement les JO-2016 à Rio, mais aussi les championnats d’Afrique d’athlétisme, prévus du 22 au 26 juin à Durban (Afrique du Sud) lors desquels il s’alignera sur le 800 m. Volley-ball/ Tournoi de qualification olympique (3e journée) : troisième défaite de l’Algérie LA SÉLECTION algérienne de volley-ball (dames) s’est inclinée face à son homologue colombienne sur le score de 3 sets à 0, dimanche soir à San Juan (Porto Rico), pour le compte de la 3e et dernière journée du tournoi de qualification olympique (TQO) intercontinental. Les joueuses de Mohamed-Amine Belacel ont perdu les trois sets sur les scores de (25-16, 25-12, 25-18). Il s’agit de la troisième défaite de suite des Algériennes après celles face à Porto Rico (3-0) et Kenya (3-1). L’Algérie était déjà éliminée de la course à la qualification aux Jeux olympiques-2016 de Rio de Janeiro suite à ses deux premières contre performances dans le tournoi. Après avoir échoué à obtenir son billet en février dernier sur le terrain, à l’occasion du tournoi préolympique africain à Yaoundé (Cameroun), le Six national féminin a reçu une invitation (wild card) de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB), pour prendre part au TQO de San Juan dont seul le vainqueur sera qualifié au rendez-vous brésilien. 19 S P O R T S Mardi 24 mai 2016 BARCELONE REMPORTE LA COUPE DU ROI Joueurs et…arbitre terminent la rencontre sur les genoux Il arrive à une bonne partie des clubs européens de disputer jusqu’à une soixantaine de matchs par saison et à titre exceptionnel cette saison est appelée à être allongée pour un bon nombre d’entre eux, particulièrement ceux appelés à revêtir les couleurs nationales pour l’Euro-2016 Par A. Lemili eux trois, les compartiments offensifs du trio de tête de notre championnat national n’égalent pas le nombre de buts marqués par le trio d’attaquants du FC Barcelone, celui communément appelé ‘’MSN’’ pour Messi, Suarez, Neymar. En fait, ces trois footballeurs ont marqué au cours de cette saison la bagatelle de 131 buts, 59 pour le seul Suarez, alors que l’USMA, la JS Saoura et la JS Kabylie n’ont capitalisé que 114. Toutefois, le propos n’est pas là à l’issue de la rencontre ayant opposé les Blaugrana aux Sévillans samedi passé dans le cadre de la dernière rencontre de la compétition espagnole avant l’Euro 2016. Le fait est qu’aussi bien Barcelonais que Sévillans ont laissé paraitre des signes de grosse fatigue comme en a témoigné l’opportunité mise à chaque fois à profit d’un arrêt du jeu pour qu’un, deux, voire trois joueurs des deux camps se laissent choir sur le sol pour d’abord tenter de récupérer des forces dans une rencontre qui, désormais avec les prolongations, avait dépassé le temps réglementaire. Mais en plus d’espérer retrouver des forces c’est surtout avec leur système musculaire que Busquets, Gamero et bien d’autres avaient des difficultés. En effet, les crampes tétanisaient à tour de rôle des joueurs parfois en pleine course ou après un geste spontané de défense. Le plus étonnant aura alors été cette séquence où l’arbitre décide de rejoindre la ligne de touche pour solliciter de l’un de ses assistants de l’aide parce qu’il avait des difficultés à se déplacer sur le terrain pour la même raison que les joueurs : raidissement des muscles À jambiers. Une séquence également où s’installait une communion générale, effaçant l’opposition ponctuelle entre 22 acteurs face à un même adversaire : la trop importante mise à l’épreuve du corps humain et les capacités de celui-ci à résister à une sollicitation hors-norme. Car, en effet, est-il besoin de souligner que les deux formations sortaient d’une compétition nationale éprouvante, d’une série de rencontres de qualification pour la Ligue des champions ainsi que celle comptant pour la Coupe du roi. Pour, les Sévillans c’était encore plus compliqué parce qu’ils avaient disputé d’abord la Champion’s League pour être ensuite, après leur élimination, reversés en Europa-League qu’ils ont par ailleurs remporté. Ajoutés à cela, pour certains joueurs les différentes rencontres amicales de la sélection nationale lorsqu’ils en font partie. Dans ces cas de figure, le corps arbitral n’est pas épargné puisqu’il est présent dans les compétitions nationales et internationales, toutes natures confondues au même titre que les joueurs. En somme, il arrive donc à une bonne partie des clubs européens et obligatoirement leurs footballeurs de disputer jusqu’à une soixantaine de matchs par saison et à titre exceptionnel cette saison est appelée à être allongée pour un bon nombre d’entre eux et plus particulièrement pour ceux appelés à revêtir les couleurs nationales pour l’Euro 2016. Alors, franchement lorsque les dirigeants et le staff technique d’un club algérien en arrivent à solliciter la LFP au report d’une rencontre en raison de sollicitation inhabituelle parce que ledit club à une rencontre dans le cadre d’une compétition continentale autant dire qu’heureusement le ridicule ne tue pas. La différence entre le professionnalisme d’ici et de là-bas est justement là. Le mot professionnel dans son acception originelle voudrait que tout individu exerçant une activité salariée reste astreint à des obligations comme il est légitime qu’il bénéficie de ses droits. L’obligation dans ce cas de figure consiste pour le footballeur à s’acquitter de ce qui lui est demandé et il est en mesure de le faire pour peu qu’il y soit préparé. Quant à ses droits, c’est simple, c’est celui des périodes de récupération, du repos et bien entendu de la compensation financière qu’est le salaire. Or, tel qu’elle est actuellement, la compétition nationale est bien loin de toutes ses normes au demeurant…ordinaires. A. L. CAN-2017 : ALGÉRIE (QUALIFICATIONS) Neghiz : «Mon objectif est de préserver la continuité après le départ de Gourcuff» LE SÉLECTIONNEUR intérimaire de l’équipe nationale de football, Nabil Neghiz, a affirmé dimanche que son objectif était de préserver la continuité au sein du groupe après le départ de Christian Gourcuff. «J’ai une mission particulière en compagnie du reste de mon staff qui prendra fin le 2 juin à l’issue de la rencontre face aux Seychelles. Nous n’allons pas effectuer une révolution au sein du groupe, loin de là, mais nous allons préserver la continuité après le départ de Gourcuff. Nous sommes là pour gérer la continuité et donner plus d’importance aux aspects d’urgence», a affirmé Neghiz lors d’une zone mixte organisée avec la presse au centre technique national de Sidi Moussa. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Mohamed Raouraoua a confié à Neghiz les rênes de la sélection après le départ à l’amiable de Gourcuff en avril dernier, au lendemain de la double confrontation face à l’Ethiopie dans le cadre des qualifications de la Coupe d’Afrique des nations (CAN2017). Les Verts ont entamé samedi un stage préparatoire à Sidi Moussa en vue du match en déplacement face aux Seychelles le 2 juin comptant pour la 5 e journée. Cinq joueurs manquent encore à l’appel, il s’agit de Faouzi Ghoulam (Naples/Italie), Yacine Brahimi (FC Porto/Portugal), Riyad Mahrez (Leicester/Angleterre), Sofiane Feghouli (FC Valence/Espagne) et Sofiane et Hanni (Anderlecht/ Belgique), qui vont rejoindre le groupe à partir de dimanche soir. «Je remercie le président de la FAF de m’avoir donné la chance de diriger la sélection, d’autant que je représente l’entraîneur local. Je vais gérer cette période transitoire avec l’ambition de réussir dans ma mission», a-t-il ajouté. Appelé à se prononcer sur le match face aux Seychelles, Neghiz a relevé l’importance de ce rendezvous dans l’optique d’une qualification pour la CAN-2017. «Pour moi, il s’agit du match le plus important depuis le début des qualifications. Une victoire ou un match nul va nous permettre de valider notre billet pour la phase finale de la CAN-2017. Nous allons nous préparer en conséquence pour tenter de réaliser un bon résultat. C’est mon premier match avec la sélection en tant qu’entraîneur en chef, et n’importe quel coach aspire à remporter sa première», a-t-il souligné. Enfin, le sélectionneur intérimaire des Verts a affirmé qu’il comptait donner la chance «aux éléments ayant brillé» durant la saison. «D’abord, je remercie les joueurs qui m’ont facilité la tâche en faisant preuve d’un professionnalisme irréprochable. Je vais donner la chance aux joueurs qui se sont illustrés tout au long de la saison. Concernant le onze de départ, je n’ai encore aucune idée là dessus. Il nous reste encore plusieurs jours de travail pour être fixé plus clairement», a-t-il conclu. Au terme de la 4 e journée, l’Algérie est leader du groupe J avec 10 points, à cinq longueurs de l’Ethiopie (5 pts). Les Seychelles pointent à la 3e place avec 4 points, alors que le Lesotho ferme la marche avec 3 unités. APS Éliminatoires CAN-2017 (Seychelles-Algérie) : Ghoulam rejoint les Verts, en attendant Brahimi, Mahrez, Feghouli et Hanni Le latéral gauche de Naples (Serie A, Italie) Fawzi Ghoulam a intégré dimanche soir le stage de la sélection algérienne qui se poursuit au Centre technique de Sidi Moussa en vue du match en déplacement face aux Seychelles le 2 juin prochain dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2017). L’effectif des Verts sera complété au plus tard mercredi avec l’arrivée de Yacine Brahimi (FC Porto/Portugal), Riyad Mahrez (Leicester/Angleterre), Sofiane Feghouli (FC Valence/Espagne) et Sofiane et Hanni (Anderlecht/Belgique), a appris l’APS auprès de la Fédération algérienne de football. Vingt trois (23) joueurs ont été convoqués en prévision du rendez-vous de Victoria dont deux nouveaux : le défenseur Abdelghani Demmou (MC Alger) et le milieu de terrain Sofiane Bendebka (NA Hussein Dey). La sélection algérienne est sans entraîneur en chef depuis la séparation à l’amiable avec le technicien français Christian Gourcuff au lendemain de la double confrontation des Verts contre l’Ethiopie (7-1, 3-3) début avril dernier pour le compte des éliminatoires de la CAN-2017. C’est l’entraîneur adjoint Nabil Neghiz assisté de Yazid Mansouri qui assurent l’intérim jusqu’à la nomination d’un nouveau sélectionneur. Le déplacement aux Seychelles est programmé pour le 28 mai en cours à bord d’un vol spécial de la compagnie nationale Air Algérie. Les Verts, qui dominent le groupe J avec 10 points, auront besoin d’un nul pour valider leur billet pour la CAN qu’organisera le Gabon en début de l’année 2017. L’Ethiopie est deuxième avec 5 points suivie par les Seychelles et Lesotho avec respectivement 4 et 3 unités. Hanni autorisé à retarder son arrivée au stage des Verts L’international algérien, Sofiane Hanni, a indiqué lundi qu’il avait eu l’autorisation de la Fédération algérienne de football (FAF) pour retarder son arrivée au stage des Verts à Alger afin d’assister à la cérémonie de remise du trophée du meilleur joueur en Belgique cette saison pour lequel il est nominé. «Ce soir, avec l’accord de la Fédération algérienne, je serai présent à la cérémonie de remise du prix du meilleur joueur de la saison en Belgique», a posté Hanni, fraîchement transféré de Malines à Anderlecht sur sa page Facebook officielle. Hanni, auteur d’une saison pleine sous le maillot de Malines avec à la clé le titre de meilleur buteur du championnat de première division avec 17 buts, est en course pour le trophée avec Sven Kums (Gand), et Lior Refaelov (Bruges). Le milieu offensif algérien de 25 ans, désigné meilleur joueur africain et arabe évoluant en Belgique cette saison, devait rejoindre samedi le stage de la sélection algérienne à Alger en vue de son match en déplacement face aux Seychelles, le 2 juin prochain dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2017) au Gabon. Le nouveau joueur d’Anderlecht est à sa deuxième convocation en équipe nationale après celle de mars passé lors de la double confrontation contre l’Ethiopie comptant pour les mêmes éliminatoires. M A G A Z I N E LEADER DES TÉLÉCOMS Au Japon, NTT veut sa part du gâteau des JO Par il pourra non seulement traduire un panneau dans les transports en commun. Mais aussi se renseigner, presque instantanément, sur le trafic, ou la direction à prendre, grâce aux informations glanées par l’appli sur le Net. Une technologie qui devrait, selon NTT, profiter à tous les acteurs du tourisme. Agence France presse utre le développement de la 5G, qu’il compte bien lancer en 2020 pour les Jeux olympiques de Tokyo, le géant nippon des télécoms planche sur différentes technologies. Parmi elles, l’une permettra de retransmettre des événements sportifs en 3D. Et une autre vise à informer les touristes, grâce à un outil de «recherche visuelle» sur smartphone. Alors que Tokyo accueillera les Jeux olympiques en 2020, les industriels japonais se mettent en ordre de bataille. Et parmi eux, NTT figure en bonne place. Le Orange nippon des télécoms, au chiffre d’affaires de 11 540 milliards de yens (92 milliards d’euros) en 20152016, mobilise depuis longtemps ses 2.500 chercheurs pour déployer de nouvelles technologies à cette occasion. Il y a bien sûr la 5G, la prochaine génération de communication mobile. Déjà en pointe lors des développements de la 3G et de la 4G, le groupe japonais met les bouchées doubles pour être prêt en 2020. Pour ce faire, il multiplie les collaborations avec les grands noms du high-tech et les équipementiers télécoms. Parmi eux, on trouve notamment Nokia Networks, Ericsson, ou encore le chinois Huawei. En novembre dernier, NTT Docomo, sa filiale dédiée au mobile, a réalisé des essais avec le mastodonte sud-coréen O Téléprésence immersive Samsung. Les deux groupes ont atteint une vitesse de transmission de données de 2,5 gigabits par seconde depuis un véhicule circulant à 60 km/h. Les touristes en ligne de mire Mais ce n’est pas tout. Outre la 5G, NTT planche sur un éventail de services nouveaux pour doper ses revenus lors des JO. Celles-ci sont en partie développées dans son grand centre de recherche et développement de Musashino, non loin de Tokyo. Ici, les blouses blanches du groupe travaillent sur «Visual Search» («Recherche visuelle»). Cette technologie doit permettre aux touristes de s’y retrouver au Japon, qu’il s’agisse de comprendre les panneaux dans le métro, de repérer un monument et des boutiques, ou encore d’en savoir plus sur les plats locaux. Pour cela, le visiteur utilise son smartphone ou une tablette connectée Internet. Il lui suffit de cadrer, via la fonction photo, le menu d’un restaurant ou n’importe quel produit pour disposer, dans la foulée, d’informations dans sa langue. Ce faisant, Plus futuriste, le géant nippon des télécoms travaille sur «Kirari», une technologie de téléprésence immersive, qui permettra de retransmettre des événements sportifs en 3D partout dans le monde dans des lieux dédiés. À Musashino, NTT a déjà mené des expérimentations dans ce domaine. Récemment, ses chercheurs ont retransmis un match de tennis de table en temps réel. Ici, la compétition était captée par des caméras, lesquelles envoyaient leurs images à un dispositif 3D reposant sur des écrans et des miroirs. Le spectateur pouvait ainsi visualiser le match, en ayant l’impression que les joueurs, bien qu’un peu transparents, étaient en face de lui. Et ce, sans recourir à des casques à réalité virtuelle. NTT ne dit pas si des dispositifs à grande échelle verront le jour pour les JO. Mais ce qui est sûr, c’est que l’opérateur compte bien profiter de l’événement pour faire étalage de son savoirfaire. Et in fine, grappiller des clients à ses grands rivaux Softbank et KDDI. AFP À CAUSE DE LA RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES Un mort toutes les trois secondes en 2050 DIX MILLIONS de personnes supplémentaires par an, soit une toutes les trois secondes, pourraient décéder à cause de la résistance aux antibiotiques à l’horizon 2050, a indiqué le rapport final d’une grande étude britannique. Chargé par le gouvernement britannique de ce rapport sur la résistance des antimicrobiens, l’économiste Jim O’Neill a souligné que des actions urgentes étaient nécessaires pour éviter que la médecine préventive retourne «au Moyen Age». «Il faut que cela devienne une priorité pour tous les chefs d’Etat», a souligné Jim O’Neill en proposant une batterie de mesures à mettre en œuvre. Le rapport appelle à un changement drastique dans la manière d’utiliser les antibiotiques, dont la surconsommation et la mauvaise utilisation favorisent la résistance des «superbactéries». Il préconise le lancement d’une large campagne de sensibilisation du public, largement «ignorant» des risques. D’établir un fonds de recherche de 2 milliards de dollars. De réduire fortement l’utilisation des antibiotiques dans l’élevage. Ou encore de récompenser les laboratoires qui développeraient un nouvel antibiotique à travers une prime d’un milliard de dollars. «Il faut arrêter de prendre des antibiotiques comme des bonbons», a insisté Jim O’Neill. Depuis le début du lancement, mi-2014, de l’étude, plus d’un million de personnes sont mortes à cause d’une infection liée à la résistance aux antibiotiques, souligne le rapport. Il estime que ce bilan pourrait s’alourdir de quelque 10 millions de décès supplémentaires par an d’ici 2050, soit plus que le cancer aujourd’hui, et coûter jusqu’à 100 000 milliards de dollars à l’économie mondiale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti en novembre que le phénomène représentait «un immense danger» et que, si rien n’était fait, la planète se dirigeait vers une «ère post-antibiotique, dans lequel les infections courantes pourront recommencer à tuer». La résistance aux antibiotiques, également appelée l’antibiorésistance, survientlorsqu’une bactérie évolue et devient résistante aux antibiotiques utilisés pour traiter les infections. AFP OMS : l’espérance de vie dans le monde en hausse de 5 ans depuis 2000 L’ESPÉRANCE de vie dans le monde a augmenté de cinq ans entre 2000 et 2015, grâce notamment aux progrès enregistrés en Afrique contre le sida et le paludisme, a annoncé jeudi dernier l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les gains en longévité accomplis au cours des 15 dernières années sont les plus importants depuis les années 1960, époque où le monde - en particulier l’Europe et le Japon a bénéficié des progrès socioéconomiques liés à la reconstruction après la Deuxième guerre mondiale, a souligné l’OMS. En moyenne, un enfant né en 2015 peut espérer vivre 71,4 années : davantage pour les femmes (73,8 ans) que pour les hommes (69,1 ans), selon les données publiées dans le Rapport annuel de l’OMS. La directrice générale de l’organisation, Margaret Chan, a déclaré que des progrès importants avaient été faits contre «les maladies évitables et curables», en particulier grâce à un accès élargi à la thérapie antirétrovirale pour prévenir l’infection au VIH. Dans les années 1990, l’espérance de vie avait régressé dans le monde à cause des ravages causés par le sida en Afrique. Malgré les progrès accomplis dans les pays les plus pauvres, l’OMS souligne qu’il subsiste des différences importantes en termes d’espérance de vie entre pays développés et pays en développement. Pour allonger encore la durée de vie, l’OMS pointe des domaines où des progrès sont nécessaires : réduire le nombre de fumeurs - actuellement de 1,1 milliard dans le monde - et fournir de l’eau potable à quelque 1,8 milliard de personnes qui boivent de l’eau contaminée chaque jour. Mardi 24 mai 2016 21 Un Néerlandais et une Australienne décèdent après avoir atteint le sommet de l’Everest Deux alpinistes, un Néerlandais et une Australienne, sont décédés des suites du mal des montagnes lors de la descente du sommet de l’Everest, ce qui porte à quatre le nombre de morts dans l’Himalaya cette saison, a annoncé samedi leur tour opérateur. L’alpiniste australienne est morte samedi après-midi en descendant du Camp 4 au Camp 3, selon le sherpa Pasang Phurba, un responsable de l’agence de voyage Seven Summit Treks. «Après avoir atteint le sommet hier, elle a dit se sentir très faible et avoir une perte d’énergie (...), signes du mal des montagnes», a-t-il expliqué. L’alpiniste australienne qui avait une trentaine d’années a été identifiée comme Maria Strydom par un porte-parole de l’université Monash à Melbourne, où elle travaillait, selon la même source. L’alpiniste néerlandais, Eric Arnold, 35 ans, est lui décédé vendredi au Camp 4, des suites du mal des montagnes également, a expliqué le sherpa Mingma, directeur de Seven Summit Treks. «Nous en avons été informés par le chef de cordée, Arnold Coster, au camp de base», a précisé Pasang Phurba Sherpa, un responsable de cette agence. Eric Arnold avait publié une photo sur son compte Twitter, fier d’avoir atteint, après quatre tentatives manquées, le sommet de l’Everest à 8 850 mètres. Environ 330 grimpeurs sont parvenus au sommet de la plus haute montagne du monde cette saison, mais deux autres alpinistes sont morts dans l’Himalaya, dont un sherpa népalais qui a fait une chute de 2 000 mètres. Un alpiniste italien est décédé des suites du mal des montagnes en descendant du mont Dhaulagiri. Depuis la première ascension réussie de l’Everest en 1953, plus de 300 personnes, des locaux pour la plupart, sont morts sur les montagnes de l’Himalaya. Arrivée dans l’Ohio de l’avion solaire Solar Impulse 2 L’avion solaire Solar Impulse 2 a atterri dans la nuit de samedi à dimanche à Dayton, dans l’Ohio (est des Etats-Unis), après avoir décollé de Tulsa, en Oklahoma, franchissant son avant-dernière étape avant la traversée de l’océan Atlantique. L’avion solaire expérimental, piloté par le Suisse André Borschberg, s’est posé à 21h56 samedi (1h56 GMT dimanche) à l’aéroport international de Dayton après 16 heures et 34 minutes de vol, selon la vidéo retransmettant en direct le trajet. L’appareil effectue un tour du monde destiné avant tout à montrer les capacités des énergies renouvelables. L’escale à Dayton a une portée particulièrement symbolique car c’est la ville d’origine des frères Orville et Wilbur Wright, deux pionniers Américains de l’aviation, connus pour avoir effectué le premier vol avec un aéronef motorisé en 1903. L’avion SI2 effectuera ensuite sa dernière étape nord-américaine vers New York et traversera l’Atlantique pour se poser en Europe, avant un retour à son point de départ à Abou Dhabi, d’où Bertrand Piccard et son copilote André Borschberg sont partis le 9 mars 2015. Le tour du monde du SI2 est avant tout destiné à montrer les capacités de l’énergie solaire, même si les deux hommes ne voient pas dans un avenir proche de possibilité pour un avion solaire commercial. Les ailes de l’avion, qui sont plus larges que celles d’un Boeing 747, portent 17 000 cellules photovoltaïques qui fournissent l’énergie nécessaire aux hélices et aux batteries. La nuit, l’avion vole grâce à l’énergie qu’il a stockée. www.latribunedz.com LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DE L’INVESTISSEMENT : Mardi 24 mai 2016 MÉTÉO Centre Max. 29° Plutôt Min 17° ensoleillé «32 970 projets économiques inscrits au cours des cinq dernières années» Par Ouest Max. 30° Plutôt Min 18°ensoleillé Est Max. 30° ensoleillé Min 15° Sud Max. 42° Ensoleillé Min 24° Abdallah Kaddour e directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), Abdelkrim Mansouri, a affirmé hier sur les ondes de la Radio nationale que «plus de 32 970 projets économiques ont été inscrits au cours des cinq dernières années au niveau de l’Agence dont 17 569 sont déjà réalisés». Les montants déclarés pour ces projets se chiffrent globalement à 7,3 milliards de dinars, tandis que le montant réalisé représente plus de 1,5 milliard de dinars, at-il précisé. Les secteurs ciblés par ces investissements sont le secteur industriel avec 6 470 projets, 6 258 projets pour le bâtiment et les travaux publics et 3 885 projets pour le secteur des services, a-t-il précisé ajoutant que «ces projets ont permis la création de 250 000 emplois». Pour ce qui est des investissements réalisés par des étrangers, l’intervenant signale qu’au cours de la même période, son agence a inscrit 306 projets sous le régime du partenariat, dont 126, précise-t-il, ont déjà été concrétisés dans les filières industrielle et touristique pour un montant de 78 milliards de dinars, avec à la base 9 600 emplois. Le responsable a souligné par ailleurs que «la diversification de l’économie a toujours été la priorité du gouvernement. Aujourd’hui cette question devient un peu plus pressante compte tenu de la conjoncture financière que vit notre pays due principalement à la chute des prix du pétrole. Le gouvernement a fixé des stratégies et des secteurs prioritaires à savoir l’agriculture (la pêche, les travaux forestier, l’élevage, le lait), ainsi que le Source L http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fadjr...........03.49 Echourouk ...05.34 Maghreb ....19.58 Icha ............21.34 Le Conseil de la nation prend part à Paris à la réunion de l’APCE Photo : DR Le Conseil de la nation prend part, aujourd’hui à Paris, à la réunion de la commission des affaires politiques et démocratiques de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (Apce), a indiqué lundi un communiqué du Conseil. La réunion à laquelle le Conseil de la nation sera représenté par son membre Saïd Barkat, aura à examiner «les derniers développements de la situation en Libye et la difficulté de la transition démocratique», ajoute le document. secteur de l’industrie où il y a énormément de possibilités d’exportation de produits industriels et de création d’emplois». M. Mansouri a également affirmé que le gouvernement a ciblé «13 filières industrielles où l’Algérie dispose d’avantage comparatif, visant à réduire la facture d’importation, mais aussi d’aller vers l’exportation». Démentant la présence d’entraves visant à dissuader de potentiels investisseurs, M. Mansouri assure qu’il existe, au contraire, nombre de facilitations créées à leur intention, parmi lesquelles il mentionne l’ouverture totale de «champs d’investissement» variés. Il cite aussi la suppression du Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref) par la loi de Finances complémentaire de 2015 (LFC2015). Rappelons que le Calpiref était chargé de l’octroi du foncier industriel, M. Mansouri estime que «le Calpiref était considéré comme un comité qui n’était pas efficace en termes de gestion et octroi du foncier industriel», ajoutant qu’aujourd’hui «le dispositif d’octroi du foncier est beaucoup plus allégé». L’opération d’octroi du foncier industriel sera désormais confiée au wali, ce qui assurera davantage d’efficacité en matière de promotion d’investissement d’autant plus que le Calpiref fût critiqué par les investisseurs pour sa lenteur. Il dira également que le gouvernement a permis à l’Andi d’être présente à travers l’ensemble du pays pour faciliter les démarches aux investisseurs et leur délivrer les permis de construire des unités qu’ils souhaiteraient implanter. Il affirme, aussi, qu’entre autres facilitations, la création d’agences délocalisées permet, désormais, de traiter le dossier «sous 48 heures» à toute personne désirant créer une activité économique. L’intervenant a assuré que «l’investissement est libre et ouvert à tous, à condition que le projet soit cohérent avec la politique de développement». A. K. DANS UNE DÉCLARATION À LA PRESSE Benghebrit dément toute fuite de sujets de l’examen de 5e LA MINISTRE de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a démenti, dimanche soir dernier, toute fuite de sujets des épreuves de l’examen national de fin de cycle primaire. «Il n’y a pas eu de fuites de sujets des épreuves de l’examen, tel que rapporté par certains sites d’informations. Il s’agit seulement de la diffusion sur les réseaux sociaux du sujet de l’épreuve de langue arabe, une heure après le début de l’épreuve», a indiqué Mme Benghebrit dans une déclaration à la presse au terme de sa visite à la wilaya d’Illizi où elle avait donné dimanche le coup d’envoi de cet examen. «Le sujet a été diffusé sur les réseaux Dohr...........12.45 Assar ..........16.35 sociaux par des adultes et non par les candidats qui sont des enfants âgés de dix ans», a-t-elle ajouté. Pour faire face à de tels cas dont les auteurs veulent «perturber» le déroulement des épreuves, le ministère «interdira l’introduction de téléphones portables dans les classes où se déroulent les épreuves. Cette mesure concernera non seulement les élèves, mais aussi les encadreurs (enseignants, surveillants et agents) pour les épreuves des examens du BEM et du Baccalauréat». «Perturber le déroulement des examens officiels relève d’une pratique immorale», a martelé la ministre soulignant qu’«une enquête sera ouverte en vue d’identifier les responsables, d’autant que la loi punit et condamne la cybercriminalité». Concernant les mesures de lutte contre la triche aux examens du Baccalauréat, M me B e n g h e b r i t a i n d i q u é qu’elles seraient appliquées en coordination avec les autorités sécuritaires et le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, refusant de donner plus de précisions. Par ailleurs, la ministre a exprimé sa détermination à définir de «nouvelles normes» pour le recrutement dans le secteur de l’éducation, fondées sur «la compétence et le respect de l’éthique, et non sur le nombre des diplômes». APS M. Boudiaf prend part à Genève au Conseil des ministres arabes de la Santé Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a pris part lundi à Genève (Suisse) à la 42e session ordinaire du Conseil des ministres arabes de la Santé. Cette session s’est tenue en marge de la 69e session de l’Assemblée mondiale de la Santé, organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont les travaux ont débuté lundi après-midi à Genève. Les résolutions du Conseil des ministres arabes de la Santé seront soumises à l’AG mondiale de la Santé. Accidents de la circulation : quatre personnes tuées et six autres blessées en 24 heures Quatre personnes ont été tuées et six autres ont été blessées dans cinq accidents de la circulation survenus durant les dernières 24 heures au niveau national, selon un bilan établi lundi par les services de la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Médéa avec une personne décédée et trois autres blessées, suite à une collision entre deux véhicules légers, survenue dans la commune d’El Hamdania. Les secours de la Protection civile sont par ailleurs intervenus pour le repêchage d’un adolescent âgé de 14 ans, décédé suite à une noyade dans un oued, dans la commune d’El Anceur, wilaya de Jijel. Des extinctions d’incendies ont également été menées à Adrar et Bordj Bou-Arréridj où des secours ont été portés à deux personnes souffrant de gênes respiratoires, suite à un sinistre qui s’est déclaré dans une chambre à la résidence universitaire de la commune d’El Anceur. Monoxyde de carbone : une mère tuée à Mascara Une femme, âgée de 48 ans, est décédée après avoir inhalé du gaz de monoxyde de carbone, alors que son époux et sa fille, ont été sauvés in-extrémis d’une mort certaine, a-t-on appris lundi de la direction de la Protection civile de la wilaya de Mascara. Alertés par la police, les éléments de la Protection civile se sont rendus au domicile des victimes qui les ont trouvées inconscientes. Les premiers soins ont été prodigués sur place avant leur évacuation vers les urgences de l’hôpital Meslem-Tayeb de Mascara. La mère a rendu l’âme au niveau du service des urgences alors que la fille et le père ont été placés sous surveillance médicale. Une fuite émanant du chauffe-eau serait à l’origine du drame, a-t-on indiqué de même source. Sétif : quatre morts dans trois accidents distincts au cours des dernières 72 heures Quatre personnes ont trouvé la mort dans trois accidents de la circulation distincts, survenus ces dernières 72 heures dans la wilaya de Sétif, a-t-on appris de la cellule de la communication auprès de la Protection civile. Le premier accident s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi sur la RN 78 à Mergueb Etir dans la localité de Aïn Lahdjar (sud de Sétif), lorsqu’un véhicule touristique s’est renversé sur le bas-côté de la chaussée, et a percuté une moto, tuant sur le coup son conducteur âgé de 29 ans, alors que son compagnon à succombé à ses blessures à l’hôpital Youcef-Laalaoui de Aïn Azal a précisé la même source. Le second accident a fait un mort (un piéton âgée de 62 ans), fauché vendredi soir par un camion, au niveau de la station de service de la commune de Beni-Aziz (est de Sétif), tandis que le troisième accident qui a fait un mort, âgé de 24 ans, est survenu au niveau du point kilométrique 97 de l’autoroute Est-Ouest, à hauteur du tronçon reliant El-Eulma (Sétif) à Constantine, à la suite d’un carambolage de cinq (5) véhicules légers, a-t-on ajouté. Des enquêtes ont été ouvertes par les services compétents pour déterminer avec exactitude les circonstances de ces trois accidents. Autriche : l’écologiste Alexander Van der Bellen élu nouveau Président L’écologiste Alexander Van der Bellen a été élu Président de l’Autriche battant au second tour le candidat de l’Extrême-droite Norbert Hofer, ont rapporté, hier, des médias locaux à Vienne. Les deux candidats étaient, dimanche soir dernier, au coude-àcoude et il a fallu attendre le dépouillement des 900 000 voix des électeurs qui ont voté par correspondance, soit 14% des votants. Avec l’élection de M. Van der Bellen, ancien professeur d’université de 72 ans et ex-dirigeant des Verts, de sensibilité libérale et centriste, l’Autriche porte pour la première fois un écologiste à la présidence du pays. Quelque 6,4 millions d’électeurs étaient appelés à désigner un successeur au socialdémocrate Heinz Fischer. Le taux de participation, estimé à plus de 70%, était en hausse par rapport au premier tour, le 24 avril dernier. En Autriche, le Président n’intervient pas dans la gestion quotidienne du pays, mais dispose de prérogatives importantes comme celle de révoquer le gouvernement.
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