Les prix des logements AADL2 augmenteront tout au plus

Vers un rééquilibrage du marché pétrolier
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Quotidien national d'information
N° 6377 Prix 10 DA France 1 C
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
LE MINISTRE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DE LA VILLE,
ABDELMADJID TEBBOUNE :
«Les prix des logements AADL2
augmenteront tout au plus de 20%»
Par
LE MINISTRE de l’Habitat, de
l’Urbanisme et de la Ville,
Abdelmadjid Tebboune, a indiqué,
jeudi dernier, en marge d’une séance
du Conseil de la nation dédiée aux
questions orales que «les prix de
vente de logements destinés aux
souscripteurs du programme Aadl2
(2013) augmenteront de 20%, tout
au plus, par rapport au coût
initial», ajoutant que cette augmentation «est encore à l’étude avec
l e m i n i s t è re d e s F i n a n c e s » .
M. Tebboune a expliqué que «cette
augmentation sera appliquée par
une hausse du montant des versements mensuels après réception du
logement, la valeur des tranches (4)
à payer avant la remise des clefs
reste inchangée». Sachant que le
prix des logements Aadl est estimé
actuellement à 2,1 millions de
dinars pour les appartements de type
F3 et à 2,7 millions de dinars pour
les F4. «Rien ne justifie le maintien
des prix actuels alors que le coût de
Photo : S. Zoheir
Abdallah Kaddour
réalisation a fortement augmenté»,
a-t-il estimé assurant que «les souscripteurs des programmes 2000 et
2001 n’étaient nullement concernés
ROUSSEFF ÉCARTÉE, TEMER PREND
LE RELAIS, AVEC DES HANDICAPS
par cette augmentation». Concernant les versements mensuels, le
ministre a expliqué qu’ils seront
comptabilisés sur la base du nombre
d’années de paiement retenues par
le postulant faisant état de la possibilité pour ce dernier de payer l’intégralité du prix du logement et
ACTUALITÉ
APRÈS UN RECUL DANS SON APPLICATION EN 2015,
LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR REVIENT À LA CHARGE
Le Brésil face au défi
majeur de son devenir
Saison estivale : «Pas de concession
de plages au privé»
FINANCES
„ Benkhalfa appelle
à une adhésion massive
à l'emprunt obligataire..............p2
Par
Hasna Yacoub
À DEUX semaines du
lancement officiel de la
saison estivale, le 1er juin
prochain, le ministre
de l’Intérieur et des
Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a annoncé
que le système de concession des plages ne sera
plus reconduit et cela en en
raison des excès nombreux
auxquels il a donné lieu et
des protestations répétées des estivants. Il a indiqué cependant que la
concession de certaines parties du littoral peut être permise par les pouvoirs publics à des «professionnels», à la condition, toutefois, que ceux-ci
offrent des «prestations de qualité».
Suite en page 6
Photo : Archives
Photo : DR
Par
Hassan Gherab
LE PREMIER des BRICS
flanche. Le Brésil s’est réveillé hier
avec une explosion : sa présidente,
Dilma Rousseff, écartée du pouvoir,
l’ex-vice-président, le mal-aimé
Michel Temer, à la tête du pays et
des lendemains pour le moins incertains. Le Sénat a voté, jeudi dernier
à l’aube, à la majorité (55 voix sur
81 sénateurs), l’ouverture d’un
procès en destitution de la
Présidente, accusée de maquillage
des comptes publics. Suite à ce vote,
la dirigeante de gauche est écartée
du pouvoir pour un maximum de six
mois en attendant le jugement final
du Sénat. Temer, du grand parti de
centre-droit Pmdb, prend le relais.
Mais c’est dans une course contre la
montre, avec obstacles et handicaps,
qu’il s’engage.
Suite en page 17
Brocante Hebdo
Le Harmony of the Seas,
plus gros paquebot
du monde
Lire pp 11 à 13
d’obtenir l’acte directement. Répondant à la question d’un membre du
Conseil de la nation sur la cession
des logements sociaux, le ministre a
fait savoir qu’il a été décidé de régulariser la situation des occupants de
logements qui ont bénéficié du
désistement d’un proche bien que
la loi n’autorise pas une telle
démarche. Selon les chiffres
avancés par le ministre, seules
156 000 unités sur un ensemble de
571 000 logements sociaux distribués avant janvier 2004 ont été
cédées. En dépit de mesures adoptées pour éliminer les entraves
administratives l’opération avance à
un rythme lent, raison pour laquelle
le gouvernement a entrepris de régulariser la situation des logements
sociaux vendus ou loués contrairement à la loi. Les résultats de l’enquête préliminaire font état de près
140 000 logements à travers le territoire national occupés par des personnes autres que les bénéficiaires
initiaux, a poursuivi le ministre estimant que ce chiffre peut atteindre
les 250 000 unités. Suite en page 24
COOPÉRATION
„ La sécurité et l'économie
à l'ordre du jour à Doha.............p3
ÉDUCATION
„ Les sujets du Bac seront,
à l'avenir, basés
sur la compréhension ................p6
2
L ’ É V É N E M E N T
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
POURSUIVANT SA TOURNÉE DE SENSIBILISATION
Benkhalfa appelle à une adhésion massive à l’emprunt obligataire
Par
Smaïl Boughazi
a campagne d’information et
de sensibilisation autour de
l’emprunt obligataire effectif
depuis 17 avril dernier bat son
plein. Outre les différentes banques
qui ont mobilisé des équipes sur le
terrain, le ministre des Finances,
Abderrahmane Benkhalfa, a lui
également préféré le terrain pour
mieux expliquer les objectifs de
cette opération et ses avantages
pour l’économie nationale. Jeudi
dernier, M. Benkhalfa était l’invité
de la wilaya de Tlemcen ou il a
appelé les opérateurs économiques,
les commerçants et les épargnants
locaux à adhérer à cette opération.
Selon le ministre, cet emprunt
«n’est pas une fin, mais un moyen
pour attirer des milliards de
dinars, qui sont hors des banques,
pour les employer dans l’édification de l’économie nationale au
lieu de recourir à l’endettement
extérieur». S’exprimant lors
d’une rencontre regroupant les
responsables des banques, de la
Photo :DR
L
direction des impôts et des
opérateurs économiques locaux,
Benkhalfa a fait savoir, selon
l’APS, que ce mécanisme est une
«bonne chose», car les gains seront
répartis entre l’Etat, qui peut
édifier un nouveau mode de
financement de la croissance
économique, et les citoyens. Le
premier argentier du pays a également assuré que cette opération,
qui vise à mobiliser toutes les
ressources financières nationales,
permettra aussi de rétablir la
confiance entre le citoyen et les
institutions financières nationales
et de réduire les procédures
administratives.
Le ministre est également
revenu durant son intervention sur
les différentes mesures décidées
par le gouvernement ces derniers
mois, dont le programme de
conformité fiscale volontaire. Il a
expliqué que la politique financière
de l’Algérie repose, en matière fiscale, sur le recouvrement comme
facteur principal de la direction des
impôts et non pas sur le contrôle, la
répression et les rapports conflictuels. Dans le même sillage, le
ministre a évoqué la situation
financière du pays, soulignant que
celle-ci n’est pas affectée par la
chute des prix du pétrole. La situation financière «n’a pas atteint la
zone rouge», grâce à la politique
prospective adoptée par l’Etat
sous la direction du président de la
République, M. Abdelaziz
Bouteflika, qui a permis de se
débarrasser de la dette extérieure et
d’aller vers l’exploitation de
l’épargne nationale qui a dépassé
8 000 milliards de dinars, a assuré
Benkhalfa.
A rappeler enfin que depuis le
lancement de l’emprunt obligataire, des dizaines de milliards de
dinars de souscriptions ont été
annoncés par les différents établissements bancaires. Toutefois,
aucun bilan global de cet emprunt
n’a été communiqué pour le
moment. Le ministère a promis
néanmoins de communiquer prochainement sur cette opération
dont la période de souscription est
fixée à six mois. Par ailleurs, le
ministre n’a pas oublié d’évoquer
les atouts économiques de la
wilaya de Tlemcen notant qu’elle
est leader en matière de ressources
humaines et dispose d’atouts naturels et industriels. Il ajoutera au
même titre qu’«elle n’a, toutefois,
pas atteint le niveau requis en tant
que pôle économique à cause du
faible volume des impôts sur bénéfices des sociétés (IBS)». S. B./APS
POUR LA DIVERSIFICATION DE SES RESSOURCES FINANCIÈRES
La Société de refinancement hypothécaire envisage une opération d’emprunt obligataire
Par
Ziad Abdelhadi
APRÈS son premier emprunt
obligataire institutionnel d’un montant de 3 milliards de dinars qu’elle
a lancé en 2003, la Société de refinancement hypothécaire (SRH)
envisage d’en lancer un autre, a
annoncé le chargé de la communication auprès de la SRH, Mohamed
Hamoul, cité par l’APS. Ce dernier
qui se prononçait en marge d’un
atelier de formation sur les taux
d’intérêts organisé à Alger jeudi
dernier par la Commission d’organisation et de surveillance des
opérations en bourse (Cosob) et
l’Institut national de formation
bancaire (IFB), a indiqué que cette
initiative vise à diversifier les ressources financières de la SRH, en
dehors du Trésor public. Il est utile
de rappeler que la mission principale du SRH est de refinancer les
banques en matière de prêts immobiliers à long terme. En clair cela
veut dire que SRH aide les banques
commerciales à reconstituer la
totalité de leurs ressources épuisées
en crédits immobiliers. Pour
revenir à l’atelier de formation
organisé conjointement par la
Cosob et l’IFB on lit qu’il a (ndlr :
l’atelier) regroupé de jeunes cadres
de banques publiques et privées et
a été axé sur l’évaluation des
risques dans le marché de la dette
dont celui des emprunts obligataires. Toujours d’après la même
source, cet atelier a été animé par
le professeur Jean-Michel Beacco,
enseignant en finances aux Universités de Paris Dauphine et des
Science Po (France) et également
membre du conseil scientifique de
la Cosob.
Dans son exposé, M. Beacco, a
expliqué aux jeunes banquiers les
techniques et surtout l’enjeu de
fixation des taux d’intérêt pour un
prêt bancaire en général et pour un
emprunt obligataire en particulier.
A propos du chois du thème de cet
atelier il est directement lié, selon
le président de la Cosob,
M. Abdelhakim Berrah, à la
conjoncture actuelle marquée par
le lancement de l’emprunt obligataire de l’Etat en avril dernier, et
l’intérêt de plusieurs entreprises à
ce type de financement à l’image
de Sonelgaz et de la SRH. Le premier responsable de la Cosob a
expliqué que «les professionnels
doivent parfaitement maîtriser tous
les concepts liés aux emprunts
obligataires. Nous devons travailler dans le fond des choses et
non superficiellement». Rappelons
enfin que la SRH est un Établissement financier, qui a le statut d’une
Entreprise publique économique,
société par actions (SPA) dotée
d’un capital social initial de
3 290 000 000 DA augmenté à
4 165 000 000 DA en 2003. Son
capital est intégralement libéré et
souscrit, il est composé de
833 actions d’une valeur de
5 000 000 DA. Les actions de la
SRH sont réparties sur les 9 détenteurs suivants et par ordre décroissant : le Trésor public, BNA ;
BEA ; CPA ; Cnep; Badr ; Caar;
SAA et la Caat.
Z. A./APS
zzz AU FIL DES JOURS
Dossier Rebrab-El Khabar : Séparer le bon grain commercial de l’ivraie politique !
Par
Noureddine Khelassi
DANS Le dossier de l’achat du Groupe El
Khabar par le milliardaire Issad Rebrab, des
distinguos s’imposent et des précisions
doivent être apportées. La cession de la
presque totalité des actions est avant tout
une affaire commerciale dont la conformité
ou non avec la loi a interpellé le gouvernement. Il lui fallait donc -c’est son rôlevérifier si la loi a été respectée sur le fond et
la forme. La Justice a donc été saisie par le
ministère de la Communication et son verdict est attendu. Pour sa défense, l’acheteur
ne s’est pas contenté du seul terrain juridique. Il joue le match dans les prétoires
mais aussi dans les salles de rédaction et les
réseaux sociaux, avec, en prime, des regroupements de journalistes et de politiciens
devant le tribunal en guise de pression
supplémentaire sur le juge. On a même vu
une ex-ministre de la Culture jouer à l’avocate de la vingt-cinquième heure ! La ligne
de défense juridique du patron de Cevital
est connue : ce n’est ni lui ni son
conglomérat qui ont acquis le Groupe
El Khabar, mais une de ses filiales spécialisée. Ce postulat ainsi posé, la seconde ligne
de son système de défense repose sur la victimisation à outrance alors que la troisième
est fondée sur le martèlement de l’idée de
l’atteinte à la liberté d’expression à travers
la présumée tentative du gouvernement de
faire annuler la vente. Sur ce point précis, il
faut reconnaître à Rebrab une certaine habileté à se présenter en créateur de richesses
et d’emplois et en promoteur de la liberté
d’expression qu’un pouvoir autoritaire voudrait bâillonner et casser ! Mais cette posture a cependant des limites. Le journal
El Khabar et le groupe éponyme ne sont pas
empêchés dans leur fonctionnement. De
même que leur devenir, en dehors d’une
probable faillite financière, n’est en rien
menacé, en tout cas pas par une éventuelle
annulation par la justice de la cession du
groupe à Cevital. Dans le cas où la deuxième
chambre administrative du tribunal de Bir
Mourad Rais venait à déclarer comme nulle
et non avenue la vente, rien n’empêcherait
alors le Groupe El Khabar de continuer à
fonctionner. Mieux même, de trouver un
nouvel acquéreur qui serait en situation de
l’acheter en parfaite conformité avec les
codes de l’information et du commerce.
Sur le fond, précisément sur la base de l’article 25 de la loi sur l’information, il est
interdit à une même personne morale de
droit algérien de posséder deux publications. Avec l’achat du Groupe El Khabar,
Ness Prod, filiale de Cevital, se trouve, à ce
stade, en possession de deux titres de journaux distincts, El Khabar et Liberté. En tant
que personnalité morale, cette filiale
est, sauf décision contraire du tribunal,
l’actionnaire ultra majoritaire dans la
Société algérienne d’édition et de communication (Saec) qui édite El Khabar. Et on sait
que Rebrab, propriétaire exclusif de Cevital,
vient de prendre 99,98% des actions de la
Saec via Ness Prod. La personne morale
possédant El Khabar est Liberté est donc la
même. Or l’article 25 interdit à une même
personne morale de «posséder», «contrôler»
ou même «diriger» plus d’une «publication
d’information générale de même périodicité».
Autre obligation non respectée par l’acheteur Rebrab, la demande d’un nouvel agrément pour le titre El Khabar. L’article 19 de
la loi sur l’information est clair à ce propos :
Tout «changement, de quelque nature qu’il
soit, apporté aux éléments constitutifs de la
déclaration citée à l’article 12» doit «être
signalé», par écrit, à l’Autorité de régulation
de la presse écrite dans les dix jours qui suivent. Parmi ces éléments, il y a le nom du
directeur responsable de la publication, la
nature juridique de la société et les noms
des propriétaires. En l’absence de l’Autorité
de régulation de la presse écrite qui n’a pas
encore été créée, l’Etat se substitue à elle,
de droit et de fait. Il remplit donc un vide
pour éviter de voir s’y substituer l’anarchie
et la loi de la jungle. Reste le cas de la chaîne
KBC, télé de droit étranger qui fait partie
du Groupe El Khabar et que le quotidien de
même nom finançait selon le principe des
vases communicants. Dans cette affaire,
Rebrab aura acquis une télé dont l’existence
est une bizarrerie, voire même une monstruosité juridique ! Voilà une télé étrangère
qui émet à partir d’Algérie où toutes ses
structures techniques, éditoriales et administratives sont installées. Du point de vue
du droit algérien, cette télé créée par la
Saec, n’existe pas. KBC n’est même pas
accréditée en Algérie en qualité de bureau
de presse étranger dont tous les membres
devraient être dûment autorisés à exercer.
Au même titre que nombre de télés offshore, KBC exerce de fait, donc dans l’illégalité parfaite, au vu et au su de pouvoirs
publics complaisants ou indulgents, c’est
selon. KBC et toutes les télés de droit
étranger, même les 5 qui ont été exceptionnellement autorisées à émettre, ne sont pas
conformes aux dispositions du code de l’audiovisuel. Aucune d’elle, et à fortiori KBC,
n’ont signé avec l’Autorité de régulation de
l’audiovisuel ou avec l’Etat en qualité de substitut, une convention qui fixe les conditions
d’exploitation de l’autorisation d’émettre,
conformément aux stipulations du code de
l’audiovisuel, notamment en ce qui concerne
les fréquences et le cahier des charges.
Donc, et sans attendre la décision finale du
tribunal de Bir Mourad Raïs, le gouvernement pourrait décider, en toute légalité, la
fermeture de KBC et de toutes les autres
chaînes, même celles qui ont bénéficié de
dérogations pour émettre.
N. K.
L ’ É V É N E M E N T
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
3
LAMAMRA REÇOIT LE
COMMISSAIRE EUROPÉEN
CHARGÉ DE LA PEV
7E FORUM MINISTÉRIEL SUR LA COOPÉRATION SINO-ARABE
La sécurité et l’économie
à l’ordre du jour à Doha
Adel Boucherguine
Signature de trois
conventions
Algérie-UE
e ministre des Affaires
maghrébines, de l’Union
africaine et de la Ligue
des Etats arabes, Abdelkader
Messahel, s’est félicité, jeudi
dernier à Doha (Qatar), des
relations privilégiées entre
l’Algérie et la Chine ayant
favorisé un partenariat stratégique global servant les
intérêts des deux pays et des
deux peuples. Dans une allocution lors des travaux de la
7 e réunion ministérielle du
Forum sur la coopération sinoarabe, qui se tiennent dans la
capitale qatarie, M. Messahel a
souligné que l’Algérie «oeuvre
en permanence pour la réussite de ce partenariat stratégique» avec la Chine,
précisant que les opérateurs
économiques chinois en
Algérie «bénéficient de tout le
soutien et de toutes les facilités
nécessaires pour tirer avantage des opportunités d’investissement qu’offre le pays»,
avant de qualifier cette coopération de «choix stratégique
efficient mutuellement bénéfique».
Faisant part de la gratitude
de l’Algérie envers la Chine
pour «l’intérêt qu’elle accorde
à la région arabe et au continent africain et son soutien aux
démarches visant à renforcer la
stabilité politique et le développement socio-économique»
des ces régions, M. Messahel a
rappelé que les domaines de
coopération entre la Chine et
les pays arabes «n’ont eu de
cesse de se développer et de se
diversifier depuis la création
du Forum de coopération sinoarabe en 2004».
Après la réunion ministérielle tenue à Pékin en 2014, le
partenariat entre la Chine et les
Etats arabes «s’est développé
de manière substantielle dans
tous les secteurs», a-t-il fait
savoir.
Un partenariat englobant la
coopération technique, scientifique, culturelle, mais aussi
l’investissement dans des projets d’infrastructures, s’est-il
félicité.
Les valeurs de dialogue et
de paix partagées par les deux
parties et l’attachement au respect de la légalité internationale «nous incitent à
intensifier notre coopération
davantage», estime le diplomate algérien, saluant le soutien constant de la Chine aux
causes arabes et à leur tête la
cause palestinienne, réaffirmant à cet égard le soutien de
l’Algérie aux droits légitimes
du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant sur les frontières de
juin 1967 avec El-Qods pour
capitale.
LE MINISTRE des Affaires
étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra s’est entretenu, jeudi dernier à Alger, avec le
Commissaire européen chargé de la
Politique européenne de voisinage
(PEV) et des négociations d’élargissement, Johannes Hahn, en visite de
deux jours en Algérie pour des consultations bilatérales portant notamment
sur la nouvelle PEV. A l’occasion de
cette visite deux conventions de
coopération ont été signées. Ces
conventions portent sur le financement
de deux nouveaux programmes
d’appui de l’UE, l’un destiné à la
diversification de l’industrie et à
l’amélioration du climat des affaires
(Padica) entre l’Algérie et l’UE et
l’autre au développement local
(Capdel) regroupant l’Algérie, le Pnud
et l’UE. La convention Padica est
estimée à 18,7 millions d’euros. Il
s’agit d’un programme de coopération
sur trois ans et d’accompagnement de
la mise à niveau des efforts du
ministère de l’Industrie. Cette convention vise également à préparer l’afflux
des investissements européens en
Algérie. Quant à la deuxième convention, elle est considérée comme «la
première du genre dans la région».
D’une valeur de huit millions d’euros,
elle porte sur une coopération triangulaire (Algérie-UE-Pnud) et concerne
un programme d’appui au développement local. «L’Algérie apporte, dans
les deux conventions, un concours de
10% sous forme de mise à disposition
de toutes les conditions nécessaires à
la mise en œuvre de ces programmes,
selon les procédures en vigueur avec
l’UE», a-t-on expliqué lors de la signature des conventions. Par ailleurs, un
nouveau programme de coopération,
avec un financement de 6 millions
d’euros, destiné à soutenir l’emploi et
la formation des jeunes, sera lancé
d’ici la fin de 2016, a annoncé
M. Hahn. L’objectif du nouveau programme, qui s’étale sur une période de
4 ans, est de «faciliter la formation des
jeunes en recherche d’emplois», a-t-il
précisé, à l’issue de ses entretiens avec
le ministre du Travail, Mohamed El
Ghazi. Pour soutenir les jeunes en
question, il est nécessaire de mettre à
leur disposition des «mesures incitatives leur permettant la création de
leurs propres entreprises, car au final,
il n’y a que le secteur privé qui créé
réellement de l’emploi», a-t-il préconisé. «Il est important que les investisseurs étrangers viennent en Algérie
pour y installer leurs entreprises car
ils y trouveraient une main-d’œuvre
qualifiée», a par ailleurs, ajouté le
Commissaire européen. M. Hahn a
estimé qu’il est tout aussi «important»
que les jeunes algériens qui sortent
chaque année des établissements de
formation professionnelle puissent être
dotés des «compétences nécessaires» à
l’accès au monde du travail. Les
contacts entre l’UE et le département
qu’il dirige «se poursuivront s’agissant de la formation et de l’emploi,
afin de définir les projets à venir
durant les quatre ans à venir», a
conclu M. El-Ghazi. M. Hahn a enfin
relevé que pour l’UE, l’Algérie «est un
partenaire important dans la région»,
estimant que la signature de ces
conventions est de nature à consolider
les relations entre les deux parties.
Par
Photo : DR
L
Abordant, par ailleurs, la
question sécuritaire, le représentant de l’Etat algérien a
réaffirmé que l’Algérie «ne
ménagera aucun effort pour
lutter contre le terrorisme,
l’extrémisme violent et le
crime organisé qui menacent
la paix et la stabilité dans le
monde», soulignant la nécessité d’une coordination
constante pour tarir leurs
sources et en venir à bout.
S’agissant du dossier
libyen, M. Messahel a rappelé
que l’Algérie s’est employée à
faire avancer le processus politique dans ce pays sous l’égide
de l’ONU, lequel processus a
abouti à l’accord politique
libyen, et se félicite du transfert à Tripoli du Conseil présidentiel et le qualifie d’«étape
essentielle» pour que ce pays
puisse recouvrer son autorité,
mener à bien ses missions et
préserver sa souveraineté, son
intégrité territoriale, son unité
et la cohésion de son peuple.
Rappelant également la
position algérienne qui privilégie les solutions politiques
respectant la légalité internationale, le dialogue et la réconciliation nationale à l’égard de
toutes les crises, notamment en
Syrie et au Yémen, en vue de
préserver la stabilité et la souveraineté de ces deux pays
frères, Messahel a estimé que
la région arabe, qui occupe une
position géostratégique et
recèle des ressources naturelles et humaines considérables, «est habilitée à jouer
un rôle majeur dans les équilibres mondiaux». A cet effet,
il a appelé à intensifier et à
coordonner les efforts pour
contrecarrer les dangers qui la
guettent.
Revenant sur le pays
accueillant la rencontre, le
diplomate algérien a salué les
relations fraternelles entre
l’Algérie et le Qatar qui sont
marquées, a-t-il dit, par des
«consultations politiques régulières» sur différentes questions d’intérêt pour les deux
pays et une coopération économique mutuellement bénéfique.
A l’occasion, Abdelkader
Messahel s’est entretenu avec
le ministre des Affaires
étrangères de l’Etat de
Qatar, Cheikh Mohamed Ben
Abderrahmane Al-Thani.
Au cours de cet entretien il
a été procédé à une évaluation
de la coopération bilatérale
entre les deux pays à la
lumière des projets économiques en partenariat en cours
de réalisation, notamment le
complexe sidérurgique de Ballara (Jijel).
A cet égard, les deux responsables ont évoqué les préparatifs pour la tenue de la
réunion de la commission
mixte, prévue au cours du dernier trimestre de cette année,
ainsi que la prochaine visite du
ministre algérien de l’Industrie
et des Mines à Doha.
Cette visite permettra d’approfondir la concertation sur
l’élargissement de la coopération économique pour la hisser
au niveau de l’excellence de la
relation politique entre les
deux pays.
L’entretien s’est élargi, par
la suite, à l’examen des questions politiques internationales
d’intérêt commun, particulièrement la situation qui prévaut
dans la région du monde arabe
et la lutte contre le terrorisme
et le radicalisme.
Une large convergence de
vues s’est dégagée au cours de
cet échange sur la nécessité de
promouvoir des solutions politiques aux crises qui affectent
un certain nombre de pays,
solutions consensuelles
fondées sur un dialogue
inclusif entre les acteurs politiques qui baliseraient la voie à
des processus de réconciliation
nationale et renforceraient la
lutte contre le terrorisme.
Les deux ministres sont
convenus de renforcer davantage la concertation politique
entre les deux pays et de faire
converger leurs efforts en vue
de renforcer la mobilisation de
la communauté internationale
dans la lutte contre le terrorisme et ses connexions multiples, notamment le crime
organisé et le trafic de drogue.
Le ministre algérien s’est
également entretenu avec son
homologue, ministre d’Etat
saoudien
aux
Affaires
étrangères, Nizar Bin Obaid
Madani. Lors des entretiens
qui ont porté sur les relations
bilatérales, les deux parties se
sont félicitées du niveau de la
coopération entre les deux
pays frères et de souligner leur
attachement à sa promotion
dans les différents domaines,
notamment économique. Les
deux ministres ont souligné
l’importance de la coordination et de la concertation sur
les différentes questions
d’intérêt commun pour renforcer les efforts en faveur de
la paix et de la stabilité dans la
région arabe et trouver des
solutions politiques aux crises.
La rencontre a également
permis aux deux parties d’examiner les moyens de renforcer
les efforts d’appui au processus de réforme et de développement du système de
l’action arabe commune et de
promouvoir les mécanismes de
coopération entre la Ligue
arabe et les différents partenaires internationaux.
A. B.
E N T R E T I E N
le procès CNAN,
un exemple pour
cerner les limites
séparant les textes
de loi de leur
application
MERCREDI prochain s’ouvrira à nouveau le procès de la
Cnan où une vingtaine
d’ex- cadres du
pavillon national sont
accusés de plusieurs
délits dont la passation
de marchés contraires
à la loi et la dilapidation de l’argent public.
Une accusation réfutée
par la défense qui a
demandé au tribunal le
témoignage des
responsables du
CPE de l’époque à
savoir l’ex-chef
du gouvernement,
Abdelaziz Belkhadem,
et Abdelhamid
Te m m a r, a n c i e n
ministre de l’Industrie
et de la promotion des
investissements. Une
demande rejetée par le
tribunal. De même que
celle de la libération
du seul prévenu en
détention, à savoir
l’ex-directeur de la
Cnan, Bombar Ali. En
prison depuis plus de
quatre ans, le prévenu
est selon la loi «en
détention abusive»,
comme ne cesse de le
crier les avocats sans
réussir à se faire
entendre. Afin de
mieux cerner les
limites qui séparent les
textes de loi de leur
application notamment
après l’adoption de la
nouvelle Constitution
qui garantit et renforce
la préservation des
droits de la défense des
citoyens, quelques
questions ont été
posées à M e Djamel
Belloula, un des avocats de Ali Bombar,
sur la position de la
défense suite au refus
de la justice de faire
droit à ses demandes
qu’il estime essentielles pour permettre
la tenue d’un procès
juste et équitable. H. Y.
5
ME BELLOULA DJAMEL À LA TRIBUNE :
«Il y a une grave violation des libertés individuelles,
du code de procédure pénale et des droits de la défense»
Entretien réalisé par
Hasna Yacoub
LA TRIBUNE : Votre client
est en détention depuis 4 ans.
Une détention que la défense
qualifie d’abusive. Pouvez-vous
expliquer ?
Me BELLOULA DJAMEL : Il
a été mis en effet en détention préventive le 12 mars 2012 après
avoir été inculpé de faits qualifiés
de délits pour lesquels la détention
préventive ne peut dépasser 8
mois. Deux semaines avant la fin
de cette période de 8 mois, un
réquisitoire supplétif l’inculpe de
faits qualifiés de crime ce qui
permet la reconduction de sa
détention préventive. A l’issue de
l’instruction, il bénéficie d’un
non-lieu pour les faits qualifiés de
crime et est renvoyé devant le tribunal statuant en matière de
délits. Ce qui aurait dû automatiquement conduire à sa mise en
liberté. Le parquet fait appel de la
décision du juge d’instruction
devant la chambre d’accusation
qui rejette l’appel du parquet. Là
également, cette décision de la
chambre d’accusation aurait dû
avoir pour conséquence la
libération de Ali Boumbar. Non
content de la décision de cette
chambre, le parquet se pourvoit en
cassation devant la cour suprême
qui par arrêt du 20 novembre
2014 rejette le pourvoi. Tous les
recours ayant été épuisés par le
parquet, Ali Boumbar doit être
remis en liberté par la force de la
loi. Ce qui n’est pas le cas et cela
constitue une grave violation des
libertés individuelles, du code de
procédure pénale et des droits de
la défense car sa détention est
manifestement abusive d’autant
qu’elle n’a jamais été justifiée.
A l’ouverture du procès de la
Cnan, le président du tribunal a
refusé la demande de la défense
qui réclamait la présence de MM
Belkhadem et Temmar, comment
a-t-il justifié ce refus ?
La défense avait sollicité la
convocation, en tant que témoins,
de MM. Belkhadem Abdelaziz,
ancien chef du gouvernement,
ainsi que Hamid Temmar,
ex-ministre de l’Industrie et de la
promotion des investissements,
afin de recueillir leurs témoignages en tant que respectivement
président et membre du Conseil
des participations de l’Etat (CPE)
car c’est le CPE qui avait en vertu
de la résolution du 04/03/2007
autorisé la création d’un
partenariat entre Cnan Group et le
Groupe Pharaon-CTI-Laradji :
IBC. Le président du tribunal a
déclaré que ce n’est pas la décision du CPE qui sera discutée. Il a
donc estimé inutile la convocation
de ces deux personnes. Ceci est
d’autant plus regrettable car l’objectif visé par cette demande de la
défense est seulement la manifestation de la vérité et rien d’autre.
Certains avocats ont insinué que
la justice se dressait «des lignes
rouges» dès qu’il s’agit de convoquer un haut fonctionnaire
d’Etat. Qu’en pensez-vous ?
Et au-delà de la loi, que pense
Photo : Archives
REFUS DE
CONVOCATION
DE TÉMOINS
ET DÉTENTION
«ABUSIVE» :
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
la défense de ce refus de
convocation ?
Cela est regrettable si tel est le
cas. C’est pourquoi, il me paraît
essentiel, à travers vous, d’expliquer dans quel but précis, la
défense a souhaité, la présence à
l’audience de MM. Temmar et
Belkhadem. Le CPE a, à travers,
la résolution datée du 29 juin
2004 expressément prévu que
l’acceptation ou le rejet de toute
opération de partenariat ou de privatisation est du seul ressort du
CPE. Cette prérogative est tirée de
l’ordonnance 01/04 du 20 août
2001 relative à l’organisation, la
gestion et la privatisation des
entreprises publiques économiques qui prévoit en effet dans
son article 8 qu’il est chargé
«d’examiner et d’approuver les
dossiers de privatisation». Mieux
encore, selon l’article 20 de cette
même ordonnance, «la stratégie
et le programme de privatisation
sont adoptés par le Conseil des
ministres». Quant à l’article
22, il nous apporte une information essentielle puisqu’il
souligne que c’est le ministre des
participations, qui a à sa charge de
faire estimer la valeur des actifs
ou de l’entreprise à céder. Dans ce
dossier, le partenariat de la Cnan
Group mis en cause, a été jugé, à
tort, par le ministère public,
comme étant contraire à la loi et
comme étant de la seule
responsabilité des cadres de
Gestramar et Cnan Group notamment son ex-Pdg. Alors que cette
décision relève du CPE et est
adoptée par le Conseil des
ministres. Il s’agit d’une décision
éminemment politique conforme à
la loi sur la privatisation des EPE.
Au regard de ce qui précède, la
défense à souhaité la présence de
l’ex-président du CPE et de
l’ex-ministre de la promotion
des investissements afin qu’ils
apportent leurs témoignages et
éclairages permettant ainsi une
meilleure compréhension du
fondement légal des choix décidés
lors de l’autorisation de ce
partenariat.
N’est-ce pas une façon pour la
défense de vouloir «faire porter
le chapeau» à l’ancien président
du CPE ?
Bien au contraire. La défense de
Ali Boumbar a toujours soutenu
que le CPE avait agi dans le cadre
de la loi sur la privatisation des
EPE qui lui accorde de larges prérogatives. Il est regrettable que le
ministère public estime qu’Ali
Boumbar soit responsable de ce
qu’il considère comme la conclusion d’un contrat en violation de
la loi en vue d’accorder des avantages injustifiés à autrui. Or, ce
n’est qu’après toutes les autorisations accordées par le CPE, qu’Ali
Boumbar ait été désigné aux côtés
d’un autre cadre, par l’assemblée
générale de Cnan Group, en application de l’article 24 de la loi sur
la privatisation des EPE, pour la
signature de l’acte de cession.
L’acte de cession a été élaboré par
le ministère de l’Industrie et de la
promotion des investissements
conformément au Code de commerce avant d’être approuvé et
autorisé par le CPE. Quant aux
avantages accordés au partenaire,
c’est une question qui relève des
prérogatives du CPE, reposant sur
les dispositions de la loi sur la privatisation des EPE. Les avantages
ne peuvent pas être injustifiés s’ils
sont prévus par la loi. D’ailleurs,
la commission de contrôle des
opérations de privatisation n’a
émis aucune réserve quant au
partenariat.
La commission n’a certes émis
aucune réserve, il y a cependant
un rapport de l’IGF qui semble
ne pas être du même avis. Cette
commission aurait-elle failli
à sa mission ?
Lorsque le Premier ministre de
l’époque a saisi l’IGF à travers le
ministère des Finances, ce dernier
aurait dû se référer d’abord à la loi
qui a prévu la commission de
contrôle des opérations de privatisation. L’inspection n’avait pas
pour rôle d’apprécier le choix qui
a été fait par le CPE. Elle devait
s’assurer tout au plus que ce
dernier a usé des prérogatives prévues par la loi. Ce qui est absolument le cas. La commission de
contrôle des opérations n’a donc
pas failli à sa mission qui consiste
en un contrôle de la légalité et non
de l’opportunité. Cette dernière
relevant exclusivement d’une
décision politique. Je tiens à
rappeler par ailleurs que tous les
autres rapports de l’IGF en lien
avec la gestion de la Cnan ont été
examinés par l’instruction et en
aucun cas des infractions à la loi
n’ont été relevées. Il y a uniquement le rapport de 2010 qui est
un véritable «réquisitoire» contre
ce Partenariat et la «partie
algérienne». Un de ses auteurs
venu au tribunal (lors de la première audience de jugement) nous
apprenait qu’il avait diligenté son
enquête afin de répondre aux
questions du Premier ministre de
l’époque Ahmed Ouyahia. Sauf
que dans ses réponses, il induit le
Premier ministre en erreur. Sur la
question de l’évaluation des
navires, l’auteur du rapport auquel
vous faites allusion, considère
qu’il aurait fallu désigner non pas
un commissaire aux apports, mais
une société de courtage maritime.
Son ignorance de la loi va jusqu’à
remettre en cause la compétence
du président du tribunal de
Sidi M’Hamed qui avait désigné,
à la demande de Cnan Group, un
commissaire aux apports pour l’évaluation des navires en application de l’article 601 du Code de
commerce. Il ajoute que les
actionnaires avaient la possibilité
de revoir à la hausse l’évaluation
des navires faite par le commissaire aux apports. Or, l’article 800
du Code de commerce
prévoit une peine emprisonnement d’un an à cinq ans et une
amende de 20 000 DA à
200 000 DA, à l’encontre de ceux
qui frauduleusement auront fait
attribuer à un apport en nature une
évaluation supérieure à sa valeur
réelle. L’auteur du rapport accuse
la «partie algérienne», sans toutefois nommer les personnes qui la
constituent, de passivité. Mais,
soyons clairs, la partie algérienne
c’est le CPE et donc son président
et les ministres qui le constituaient
en plus d’une trentaine de cadres.
Qu’en est-il du préjudice,
si préjudice il y a ?
Lorsque vous lisez le rapport en
question, son auteur indique qu’il
a été dans l’impossibilité d’évaluer un quelconque préjudice
faute de pièces justificatives. Des
experts désignés par l’instruction
n’ont également déterminé aucun
préjudice. Car, il n’y a tout simplement pas de préjudice. En
droit, lorsqu’il n’y a pas de préjudice, cela signifie qu’il n’y a pas
de faute ou de violation de la loi.
Si au regard de la loi le CPE est
souverain, il semble néanmoins
que le tribunal soit décidé à discuter la question de l’évaluation
des navires.
Je note ici une contradiction entre
le fait que le tribunal ait déclaré
que l’instruction ne portera pas
sur la résolution du CPE qui a
approuvé le partenariat et donc
arrêté l’évaluation des navires et
le fait qu’il entende questionner
les experts sur la prétendue sousévaluation des navires. Il me
semble que vouloir examiner cette
question revienne à examiner la
décision du CPE. Ce qui n’est en
aucun cas du ressort d’un tribunal
pénal.
H. Y.
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Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
L ’ É V É N E M E N T
AFIN DE SE DÉTACHER DE L’APPROCHE
PAR APPRENTISSAGE
ÉDITORIAL
Battante et exemplaire
Les sujets du Bac
seront, à l’avenir, basés
sur la compréhension
Par
A. Samil
LA DESTITUTION de la Présidente brésilienne, jeudi au petit
matin, par le Sénat qui a validé à la majorité - 55 voix pour contre
22- la procédure de l’impeachment (mise en accusation) est une bien
triste nouvelle pour la démocratie, d’abord. Pour autant, même si elle
ressemble à un oukase, sa suspension décrétée est légale et intervient en
conformité avec les lois du pays et sa pratique politique assez compliquée. Il lui est reproché d’avoir bidouillé et maquillé les comptes publics
pour sa réélection de 2014. Jusqu’à la dernière minute, Dilma Rousseff
s’est défendue avec un rare courage et une grande détermination. Alea
jacta est, malheureusement. Le sort en était jeté et l’ancienne guérillera
de la fin des années 1960, emprisonnée et torturée par le régime dictatorial de l’époque, s’est soumise la mort dans l’âme au verdict de la
Chambre haute, comme elle l’avait fait un mois auparavant après une
décision similaire de l’Assemblée nationale.
Comment le Brésil en est-il arrivé là, c’est-à-dire à faire un pied de
nez aux vertus du suffrage universel qui a porté à deux reprises, en
2011 et 2014, cette battante hors pair qui a succédé au leader charismatique Silva da Lula, l’ancien syndicaliste qui a sorti de l’absolue pauvreté trente millions de ses compatriotes ? Politiques et analystes
brésiliens remettent au goût du jour, en ce moment, une célèbre phrase
d’un grand musicien du pays : «Le Brésil n’est pas pour les amateurs.» Bien complexe est en effet le système politique brésilien. Le jeu
des alliances politiques et des transmigrations parlementaires, aggravé
par une inflation de petites formations politiques avait fini par placer le
pouvoir de Dilma Rousseff sur une corde à la fois raide et chancelante.
Et il advint, tout simplement, qu’elle perdît la majorité. Mais le glas n’a
pas encore sonné. Avec une classe politique aussi versatile et sensible
aux compromis et compromissions, il n’est pas totalement exclu qu’un
retournement de situation, en sa faveur, puisse se produire dans six
mois au sein du même sénat. En septembre, un autre vote, mais à la
majorité des deux-tiers, devra confirmer la destitution de l’accusée ou la
rétablir dans ses fonctions de Présidente du Brésil. Avantage non négligeable pour Dilma Rousseff, cette fois elle plaidera sa cause, assurera
sa défense devant les parlementaires. Rien n’est définitivement perdu
donc, surtout que la femme est suffisamment rodée à l’exercice de
mobilisation populaire et que pas mal de déclics pourraient se produire
d’ici là dans la conscience citoyenne des Brésiliens.
Il faut ajouter à cet avantage une série d’autres facteurs, notamment
celui de l’impossibilité pour son successeur de «redresser la barre» en
six mois dans un contexte interne et externe difficile qui a mis au rouge
les principaux indicateurs économiques du pays. Circonstance aggravante pour le Président intérimaire, le vice-président Temer est un
homme sans charisme et déjà rattrapé par les affaires de corruption qui
ont précipité la chute de la Présidente. Et c’est ce qui pourrait arriver de
mieux pour ce pays émergent par excellence, disposant de formidables
potentialités économiques et jouissant d’une excellente réputation pour
la qualité et la compétitivité de ses productions diversifiées. Sans
compter que ce pays continent (8,5 millions de Km2) et de 200 millions
d’habitants dont la moitié constitue la classe moyenne, est appelé à
reprendre sa place dans le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde,
Chine, Afrique du sud) pour entretenir le rêve d’une alternative à une
mondialisation génératrice de crises à répétition et d’appauvrissement.
A. S.
Quotidien national d’information
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Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad
Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune
réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
Par
Fatiha Ouidir
ors d’une conférence de presse en marge de sa
visite d’inspection au Centre national des
archives de l’éducation nationale à Alger, la
ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit,
a affirmé que la qualité des sujets du baccalauréat, qui
seront à l’avenir basés sur la compréhension, est le
seul moyen de combattre la fraude. «Notre département œuvre à se détacher progressivement de l’approche par apprentissage dans l’élaboration des
sujets du baccalauréat et à se baser sur la compréhension des matières scientifiques et sur les valeurs
morales dans la formation des encadreurs et des
élèves, et ce à partir de la prochaine rentrée
scolaire», a-t-elle indiqué.
Il est à noter que les mêmes dispositions de l’année
dernière seront maintenues et le candidat aura deux
sujets au choix. Les épreuves du baccalauréat de cette
année se dérouleront comme les années précédentes, à
savoir l’heure de l’examen qui débutera à 8h 30mn et
les élèves retardataires ne seront pas acceptés afin d’éviter la fraude et assurer ainsi le bon déroulement des
épreuves. M me Benghebrit a tenu à rappeler que
l’année dernière il n’y a pas eu de fuite des sujets, ce
qui démontre le professionnalisme de l’Onec, soulignant que les sujets avaient été filmés et distribués sur
les réseaux sociaux pour obtenir les réponses. D’autre
part, et en vue d’éviter toute erreur dans les sujets, la
ministre a fait part de la création de deux commissions
au niveau de l’Office national des examens et
concours (Onec) chargées, à travers un travail distinct,
de l’amélioration du contenu des sujets. Concernant
l’examen de fin de cycle primaire, elle a précisé que
les élèves passeront leur examen dans leurs établissements scolaires respectifs, ajoutant avoir adopté une
méthode différente que celle du baccalauréat afin de
veiller à l’état psychologique des jeunes élèves. Par
ailleurs, Mme Benghebrit a affirmé que la correction
L
des copies de l’examen écrit du concours de recrutement des enseignants est prévue pour début juin prochain, soit juste après les examens officiels. En outre,
une réunion regroupera demain le département de l’éducation nationale avec les ministères de la Poste et
des Technologies de l’information et de la communication, et de la Défense nationale représentée par la
Gendarmerie nationale pour examiner les détails techniques liés aux examens officiels, notamment le
Baccalauréat. Après avoir évoqué la campagne de sensibilisation au profit des élèves et de leurs parents
sur le danger de la fraude dans les examens,
Mme Benghebrit a indiqué avoir rencontré récemment
des candidats au Bac exclus pour fraude. Elle a rappelé que la sanction prévue pour cette année consistera en l’exclusion pour une durée de cinq ans de tout
candidat en possession d’un téléphone portable.
Même s’il ne l’utilise pas, cela représente une tentative de fraude. Elle a souhaité cependant, que ces derniers servent d’exemple aux autres élèves et puissent
prendre part à la campagne de sensibilisation pour
déplorer avoir raté l’opportunité de passer leur Bac.
En outre, la plateforme numérique des documents
éducatifs destinée à aider les enseignants et les chercheurs dans leurs études et recherches a été officiellement lancée jeudi à Alger, en présence de la ministre
de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. Cette
plateforme se veut la mémoire du secteur en matière
de documents éducatifs officiels, depuis l’indépendance jusqu’à présent et est à même d’aider les étudiants, les inspecteurs et les chercheurs du domaine
dans la réalisation de leurs études, en se basant sur des
sources scientifiques pointilleuses et officielles, au
lieu de recourir aux fausses informations diffusées sur
Internet. La ministre a rappelé les objectifs de cette
plateforme visant notamment l’amélioration de la performance pédagogique et la formation des enseignants.
F. O./APS
Saison estivale : «Pas de concession
de plages au privé»
Suite de la page 1
Par le biais d’une instruction adressée aux walis
des 14 wilayas côtières, le ministre a instruit les premiers responsables de surseoir, à l’occasion de la prochaine saison estivale, à toute procédure de
concession de plages à des opérateurs privés : «Il
vous est demandé de surseoir à toute procédure de
concession de plages ou de portions de plages à des
opérateurs privés, hormis celles accordées aux établissements hôteliers et complexes touristiques sur
une superficie correspondant à celui de l’exploitation
de l’établissement.» Constatant des «défaillances et
dépassements récurrents» lors de chaque saison estivale, notamment l’atteinte au droit du citoyen à un
accès gratuit aux plages, le ministère précise, toutefois, qu’il est possible d’accorder aux opérateurs
privés un droit temporaire d’occupation d’un local ou
d’une superficie juste nécessaire pour le dépôt des
équipements de plage (tables, chaises et parasols...).
Les opérateurs privés auront aussi la possibilité de
louer aux estivants sans leur donner la possibilité de
les installer préalablement sur le rivage, explique le
document. En ce qui concerne l’accessibilité aux
plages et la gestion de leurs parkings et aires de stationnement, la commune peut procéder à la mise en
adjudication de ces espaces avec valeurs locatives
référentielles minimales fixées par les services des
domaines et ce, en fonction de la valeur locative réellement pratiquée dans le marché. Néanmoins, ces
espaces doivent être délimités par la commune de
manière visible avec des supports d’orientation adéquats, en affichant la tarification appliquée qui est
fixée en commun accord avec l’opérateur dans le
contrat de concession du droit de stationnement. Le
ministre a indiqué, par ailleurs, que la gestion des
autres prestations telles que les activités commerciales
et lucratives, les spectacles payants, la gestion des
douches et toilettes publiques, peuvent faire l’objet
d’autorisations temporaires d’exploitation, contre
paiement de droits d’exploitation fixés par l’Assemblée populaire communale. Pour rappel, la même
décision avait été prise l’année dernière avant d’être
annulée la veille de l’ouverture de la saison estivale.
En fait, il y a eu une grande cacophonie sur la concession des plages où dans un premier temps,
Mme Nouria Yamina Zerhouni, ministre du Tourisme
et de l’Artisanat, à l’époque, avait annoncé en avril
2015, que la concession des plages aux privés sera
maintenue, soulignant que cette mesure est stipulée
par la loi. Quelques jours plus tard, le ministre de
l’Intérieur annonce que «les contrats de concession
des plages ne seront plus autorisés et ceux déjà
accordés seront annulés. Des mesures concrètes
seront prises pour mettre en application cette décision». Il a même annoncé la désignation «d’un directeur de plages au niveau de chaque site balnéaire qui
sera une interface pour faire le point et le suivi avec
le wali sur la situation prévalant au niveau de sa zone
d’intervention». En juin et alors que la saison estivale
de 2015 venait juste de s’ouvrir et que le secteur du
tourisme, rattaché à l’Aménagement du territoire,
venait d’avoir un nouveau ministre, en l’occurrence
Amar Ghoul, ce dernier a annoncé que la concession
des plages et leur organisation «sont laissées à l’appréciation des walis», précisant qu’un décret exécutif,
qui sera en vigueur, l’année prochaine, était en cours
d’élaboration. Finalement donc, le gouvernement
avait fini par revenir sur sa décision «verbale» de
retirer la concession des plages aux privés en raison
des difficultés de son application. A savoir cette année
si la décision sera maintenue ?
H. Y./APS
R E G I O N S
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
7
SELON LES SERVICES DE LA WILAYA
L’agriculture,
un créneau porteur,
créateur de richesse
et d’emplois
Un programme «ambitieux» a
été arrêté dans le but d’assurer
un développement du potentiel
agricole productif, l’extension de
la surface irriguée et la
consolidation des périmètres
attribués, notamment aux jeunes
agriculteurs.
Cet objectif passe par la prise
en charge de diverses actions de
base, dont l’électrification, la
réalisation de forages et
l’ouverture de pistes agricoles.
Il s’agit, parmi les actions
proposées, de la réalisation de
277 km de réseau d’électrification agricole, de 6 000 mètre
linéaire (ML) de forages
d’irrigation avec installation
d’équipements requis, en plus de
l’ouverture de 354 km de pistes
d’accès, selon la direction des
services agricoles. L’impact
ciblé à travers ces actions est
l’absorption du chômage,
l’assurance de l’autosuffisance
en produits agricoles avec une
projection, à long terme,
d’exportation.
Vers l’élargissement
du parc d’activités
économiques
Dans la perspective de donner
un nouvel essor à l’économie
productive hors hydrocarbures et
la facilitation de l’accès au foncier industriel, la wilaya de
Ouargla projette l’aménagement
et la remise en état de zones
d’activités (ZA) se
trouvant sur le territoire des
communes de Touggourt
(105,68 hectares), Témacine
(10 ha), Mégarine (25,78 ha) et
Zaouia El-Abidia (33,12 ha), en
plus de la zone industrielle (ZI)
de Touggourt (212,36 ha). Le
secteur de l’industrie et des
mines prévoit aussi la création
d’un parc industriel (500 ha)
dans la commune de Hassi
Benabdallah, dont l’étude
technique est déjà réalisée par
l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière
(Aniref).
Une sollicitation est
également soulevée pour la levée
du gel de l’opération d’aménagement de la Z.A d’Aïn El-Beida
(300 ha), inscrite dans le cadre
du plan sectoriel de développement (PSD-2015), pour 1,8 milliard DA, ainsi que d’une
opération similaire dotée d’un
financement de 450 millions DA,
au titre du Fonds spécial de
développement des régions du
Sud (FSDRS-2012) concernant
la Z.A de Nezla (305 ha).
Lotissements sociaux
et aménagement urbain
Dans le même sillage, une
enveloppe de 600 millions DA
est prévue pour l’aménagement
de la Z.A de Sidi Khouiled
(25,26 ha), selon les données du
secteur de l’Industrie.
Pas moins de 15 253 terrains
à bâtir ont été attribués à leurs
bénéficiaires, à travers l’ensemble des communes de la
wilaya d’Ouargla, dans le cadre
de l’application de l’instruction
n°1 du 7 juillet 2014 relative au
développement de l’offre foncière publique dans les wilayas
du Sud et des Hauts-Plateaux.
Cette opération, qui concerne
91 lotissements englobant
17 353 lots, a donné lieu à
l’attribution de 1 339 titres de
propriété, aux bénéficiaires après
le passage au contrôle du fichier
national.
Un besoin de financement de
5,94 milliards DA est signalé
pour réaliser les travaux de
viabilisation (terrassement,
ouverture de routes et raccordement aux réseaux divers).
S’agissant de l’aménagement
urbain, une opération de rattrapage est prévue dans plusieurs
communes, pour atténuer les
déficits relevés en matière de
dégradation du milieu urbain.
Trois opérations de viabilisation sont attendues au niveau de
trois sites urbains, à savoir Hay
El-Moustakbel (Touggourt),
pour 372 millions DA, ainsi que
le projet de 4 000 logements
sociaux de type public locatif
(LPL) répartis sur les sites
d’Aïn El-Beida et la nouvelle
ville de Hassi-Messaoud, pour
un montant global de plus de
1,6 milliards DA.
Nouvelles actions pour
l’hôpital de Touggourt et
l’Université de Ouargla
Photo : DR
iverses opérations sont à
engager dans la wilaya de
Ouargla pour y booster la
dynamique de développement
socio-économique et prendre en
charge les attentes de sa
population
Intervenant en application
d’un plan d’urgence de l’année
en cours, exposé par les autorités
locales lors d’une séance de
travail tenue en marge de la
récente visite d’une commission
centrale intersectorielle, ces
actions touchent la quasi-totalité
des secteurs d’activités, surtout
ceux ayant un lien avec le cadre
de vie général, dont l’agriculture,
l’habitat, la santé, l’industrie et
l’enseignement supérieur.
Ces actions attendues
viendront se greffer à divers
projets structurants retenus en
faveur de la wilaya, à la faveur
de financements colossaux, au
titre de différents programmes, et
qui traduisent l’intérêt accordé
par les pouvoirs publics au développement des régions, notamment dans le Sud du pays.
Photo : DR
Ouargla : divers projets pour booster
la dynamique de développement
D
En prévision de la réception
de l’hôpital 240 lits à Touggourt
en novembre prochain, de nouvelles actions sont proposées, à
savoir l’inscription d’une opération d’urgence de réalisation de
30 logements pour les médecins
spécialistes, dont 10 en individuel pour un coût de
250 millions DA, en plus de la
réévaluation de l’opération
d’acquisition d’équipements
médicaux de 500 millions DA à
2 milliards DA.
L’Université d’Ouargla, qui a
été consolidée ces dernières
années par diverses spécialités
liées notamment aux hydrocarbures, aux sciences médicales et
aux sciences de technologies,
peut être confrontée, dans les
prochaines années universitaires
(2016-2017 et 2017-2018) à une
difficulté «sérieuse» en matière
de capacité d’accueil des étudiants, au vu des déficits enregistrés en structures pédagogiques
et d’hébergement, relèvent les
services de la wilaya.
Le déficit en structures
d’accueil est estimé aujourd’hui
à 7 000 places pédagogiques et
3 000 lits d’hébergement,
explique-t-on en estimant que la
levée du gel de deux opérations
de réalisation de 3 000 places
pédagogiques et 3 000 lits,
contribuera réduira sensiblement
ce déficit.
Contribution efficace
des budgets locaux dans
le développement
Les budgets locaux (wilaya et
subvention de la commune de
Hassi-Messaoud) ont contribué,
de 2012 à 2015, pour un montant
global de l’ordre de 16 milliards
DA, à la couverture de 29% du
programme de développement
retenu en faveur de la wilaya de
Ouargla.
Ces budgets, qui ont
contribué considérablement à la
prise en charge de plusieurs
actions de développement, ne
peuvent plus supporter les
difficultés de financement
constatées dans l’ensemble des
secteurs, depuis 2012, où les
recettes de ces budgets ont été
affectées par des régressions
considérables, suite à la décision
de gestion des recouvrements
fiscaux au niveau central.
Le budget de wilaya et des
communes ont connu une
diminution, particulièrement
pour la TAP (taxe sur l’activité
professionnelle), entre 2012 et
2014, qui est passée respectivement de 3,7 milliards DA à
2,7 milliards DA pour les budgets de wilaya et de 8,9 milliards
DA à 7,8 milliards DA pour les
budgets communaux, selon la
même source.
Le Programme sectoriel de
développement (PSD) représente
actuellement 119 milliards DA
avec un reste à réaliser de l’ordre
de 58,5 milliards DA, soit un
taux d’exécution de
50,79% malgré le gel de
73 opérations pour une valeur de
17,2 milliards DA dans la wilaya
de Ouargla qui n’a pas bénéficié
de programme complémentaire
pour le développement local.
APS
8
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
C O N J O N C T U R E
LA COMMISSION EUROPÉENNE ENVISAGE DE SANCTIONNER LE PORTUGAL ET L’ESPAGNE
Bruxelles confirme que la zone euro possède
une politique économique
qu’en Espagne, l’ampleur de
l’ajustement demandé est
considérable, il est inédit depuis
2012.
Photo : DR
Risques élevés
Par
Romaric Godin
e 2 février, devant le parlement européen, Jean-Claude
Juncker affirmait que la
Commission européenne ne
«conduirait pas des politiques stupides d’austérité.» Mais, trois mois
plus tard, il est bien difficile de
croire à une telle promesse. On l’a
vu avec la Grèce. Lundi, l’Eurogroupe a demandé officiellement la
mise en place d’un mécanisme
d’austérité «automatique» pour
atteindre l’objectif très ambitieux
d’un excédent primaire de 3,5% du
PIB en 2018, le tout étant accompagné d’une nouvelle série de
mesures de réductions de dépenses
et de hausse d’impôt pour un montant global de 5,5% du PIB hellénique.
L
Ce que Bruxelles
compte faire
Mais les autorités européennes
ne s’en tiennent pas à la seule
Grèce. Selon les informations
publiées sur les sites bruxellois
Euractiv et Politico et dans le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, l’Espagne et le Portugal
devraient faire face à de nouvelles
exigences de Bruxelles sur le plan
budgétaire. Le collège des commissaires mardi 10 mai se serait mis
d’accord sur ce principe. Les budgets espagnols et portugais avaient
été validés avec des réserves lors
du semestre européen et la Commission estime désormais que les
deux pays n’ont pas fait suffisamment d’efforts pour réduire leur
déficit et le ramener dans les clous
du «pacte de croissance et de stabilité» qui prévoit un déficit public
inférieur à 3% du PIB.
En théorie, Bruxelles pourrait
proposer d’infliger aux deux pays
des sanctions pécuniaires allant
jusqu’à 0,2% du PIB. Mais elle
pourrait aussi décider de nouvelles
mesures de correction, en donnant
«une dernière chance» aux Etats
concernés. Apparemment, la Commission n’a pas encore décidé de la
voie à suivre. Mais une chose est
certaine : selon les nouvelles règles
européennes, le Conseil européen
doit, pour «casser» la décision de
la Commission disposer d’une
majorité qualifiée deux tiers, ce qui
donne beaucoup de poids à
Bruxelles.
Le cas portugais
Le cas des deux pays est un peu
différent. Au Portugal, le nouveau
gouvernement socialiste soutenu
par la gauche radicale arrivé au
pouvoir en novembre avait proposé
un budget revenant sur un certain
nombre de mesures d’austérité,
mais en théorie dans les clous des
3%. En février, la Commission
avait contesté ce budget en doutant
des prévisions de croissance de l’économie portugaise puis, moyennant des mesures supplémentaires
d’austérité, l’avait validé temporairement. Elle reprendrait aujourd’hui cette validation, considérant
sans doute que l’application de
l’austérité n’est pas suffisante.
Le cas espagnol
En Espagne, le gouvernement
de Mariano Rajoy a accusé en
2015 un déficit budgétaire nettement supérieur aux attentes, 5,1%
du PIB contre 4,2%. Le budget de
2016 qui prévoyait un retour à
2,8% du PIB du déficit a, là aussi,
été mis en doute par la Commission sur les prévisions de croissance, devient donc largement
caduc. L’Espagne connaît un vide
gouvernemental depuis les élections du 20 décembre et revotera le
26 juin. Il est donc difficile pour le
gouvernement Rajoy de procéder à
un collectif budgétaire. Pour le
moment, les autorités espagnoles
estiment pouvoir suivre la trajec-
toire budgétaire tracée, mais les
Communautés autonomes (régions)
contestent les réductions de
dépenses qui leur sont imposées.
Bruxelles estime, là aussi, que
l’Espagne, n’en fait pas assez.
Renforcer la position
de la Commission
Avec ces interventions inédites,
la Commission a évidemment un
but : montrer au parlement et au
Conseil européen qu’elle ne fait
pas preuve de «laxisme» dans sa
surveillance budgétaire. C’est pour
l’équipe de Jean-Claude Juncker
un élément essentiel, car de nombreuses discussions sont en cours
pour établir une nouvelle réforme
de la zone euro et se doter notamment d’un «ministre des Finances
de la zone euro» qui, comme
l’avait proposé le ministre allemand Wolfgang Schäuble cet été,
pourrait être chargé de la surveillance budgétaire des Etats
membres à la place de la Commission. Bruxelles montre donc les
muscles pour prouver qu’elle n’est
pas laxiste et qu’on peut lui faire
confiance pour faire rentrer les
«mauvais élèves» dans les clous.
Avec cette décision, qui va
donc au-devant des désirs de
certains Etats membres, la Commission confirme que, pour elle, la
crise de la zone euro n’est que le
fruit de «dérapages budgétaires»
pour éviter sa répétition, il suffit de
resserrer la surveillance et de sanctionner les récalcitrants.
Une mauvaise lecture de
la crise de la zone euro
Chacun aura un budget bien
géré et il n’y aura plus de crise. Ce
schéma est abondamment défendu
dans la presse allemande, notamment la Süddeutsche Zeitung. Or, il
s’agit largement d’une réécriture
de l’histoire. La crise de la zone
euro est une seconde phase de la
crise financière de 2008. Plusieurs
économistes ont souligné que c’était l’endettement privé et le transfert de cet endettement vers le
public qui était à l’origine de la
crise. L’Espagne dégageait avant la
crise des excédents budgétaires.
D’autres ont aussi montré que les
déficits publics étaient le fruit
déséquilibres structurels au sein de
la zone euro, les excédents des uns
étant les déficits des autres, et de la
politique agressive de réduction du
coût du travail en Allemagne. Bref,
un pacte de stabilité qui serait strictement appliqué ne serait nullement le gage de la prospérité et de
la stabilité de la zone euro.
Une mauvaise réponse
à la situation actuelle
La démarche est d’autant plus
contestable qu’elle intervient dans
un contexte délicat : la Commission vient de revoir à la baisse les
prévisions de croissance des deux
pays. Or, répondre à cet affaiblissement conjoncturel par de l’austérité
est-elle en mesure d’inverser la
tendance ? C’est évidemment le
contraire qui risque de se produire.
En menant des politiques déflationnistes, la Commission risque gros
alors que la BCE ne parvient pas,
malgré une politique de plus en
plus agressive à redresser les perspectives d’inflation dans ces deux
pays. Au Portugal, l’inflation est
certes de positive en mars sur un
an, mais elle est faible (0,5%). En
Espagne, les prix ont reculé sur un
an de 0,7% en mars. Sans vraies
perspectives d’inflation, il sera difficile pour les Etats de se désendetter et les investissements
resteront faibles. Pour désendetter
un Etat, l’inflation est une méthode
beaucoup plus efficace que la
réduction rapide des déficits. Or,
une réduction rapide des déficits ne
peut que peser sur l’inflation en
pesant sur la demande. Rappelons
C’est donc bel et bien à une
nouvelle cure d’austérité que l’on
veut soumettre un pays qui se
remet à peine de la crise (le PIB
par habitant n’a pas retrouvé son
niveau d’avant-crise), qui est
menacé par la déflation et l’instabilité politique et qui reste soumis à
un taux de chômage considérable.
Au Portugal, le risque est encore
plus élevé : une sanction du budget
par la Commission pourrait
conduire à une dégradation du pays
par l’agence canadienne Dbrs. Or,
cette agence est la seule à
conserver une notation « investissement » au Portugal. Si DBRS
relègue le pays au rang d’obligation « pourrie », alors la BCE
cessera de racheter des titres portugais. Les taux du pays s’envoleront
et le Portugal devra accepter les
conditions de la BCE pour bénéficier d’une dérogation. La Commission prend donc le risque
de déclencher une attaque des
marchés contre le Portugal.
La politique économique
de la zone euro existe
Au final, la Commission prouve
qu’il existe bien une politique économique dans la zone euro et que
cette politique est l’austérité. Quel
que soit le risque, Bruxelles
continue à répondre par l’austérité
aux défis auxquels la zone euro
doit faire face. Pire même, la Commission fait en sorte que les pouvoirs politiques «rentrent dans le
rang.» Car c’est bien de cela dont
il s’agit : enfermer le futur gouvernement espagnol dans la réduction
obligatoire des déficits (et, au passage, exclure toute coalition avec
ceux qui refuserait cette réduction,
ce qui conduit à interdire toute
alliance à gauche) et faire chuter
l’actuel gouvernement portugais
sur l’exclusion du «QE» de la
BCE, alors même que, désormais,
le président de la République
conservateur peut à nouveau
dissoudre le parlement.
Sous couvert d’une application
des « règles », qui se fait en réalité
au cas par cas, la Commission vise
bel et bien des objectifs politiques.
Et confirme que l’austérité
demeure la ligne politique officielle de la zone euro, alors que la
politique budgétaire redevenait au
niveau de la zone euro neutre pour
la croissance.
Ceci est logique compte tenu de
l’architecture institutionnelle mise
en place de 2011 à 2013 pour renforcer la surveillance budgétaire.
Si, dans les mois qui viennent, le
contexte international se détériore
à nouveau avec la hausse des taux
étasuniens et un essoufflement chinois qui se confirme et si les gains
de pouvoir d’achat des ménages
dus à la baisse du prix de l’énergie
se réduisent ou disparaissent,
Bruxelles pourrait avoir commis
une de ses plus grandes erreurs
politique en ce printemps 2016. La
Commission confirme en tout cas
n’avoir rien retenu de ses erreurs
passées.
R. G.
In latribune.fr
C O N J O N C T U R E
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
9
DANS UN MARCHÉ SANS GRAND DYNAMISME
L’euro en légère baisse face au dollar
euro a enregistré une
légère baisse jeudi dans
un marché sans grand
dynamisme et où les yeux sont braqués sur les Etats-Unis guettant des
données sur les perspectives de la
politique monétaire de la Réserve
fédérale (Fed).
L’euro valait 1,1412 dollar
contre 1,1426 dollar mercredi soir,
et 1,1372 dollar mardi soir. La
monnaie unique européenne montait face à la devise nippone, à
124,36 yens contre 123,85 yens
mercredi. Le dollar aussi progressait face à la monnaie japonaise, à
108,99 yens contre 108,39 yens la
veille.
Même s’il restait à distance
d’un plus bas depuis fin août
atteint la semaine dernière face à
l’euro (1,1616 dollar pour un euro),
le dollar peinait à se reprendre
jeudi, toujours lesté par une série
de statistiques décevantes publiées
ces derniers mois aux Etats-Unis et
par l’incertitude pesant sur la trajectoire des taux d’intérêt de la
Fed.
La banque centrale américaine
avait relevé en décembre ses taux
d’intérêt pour la première fois en
près de 10 ans, un mouvement qui
avait rendu le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les
investisseurs.
Dans ce contexte d’incertitudes,
le billet vert a mis un terme mercredi à six semaines consécutives
de hausse, relevait Hussein Sayed,
analyste chez Fxtm, notant que les
cambistes attendaient désormais la
publication vendredi d’une série
d’indicateurs américains pour
tenter d’affiner leurs prévisions sur
les taux.
Ils décortiqueront ainsi les
données pour avril des prix à la
Photo : DR
L’
production et des ventes au détail
ainsi que la première estimation de
l’indice de confiance des consommateurs en mai établi par l’Université du Michigan.
En attendant, les cambistes se
pencheront jeudi sur les prix à
l’importation pour avril, ainsi que
sur des discours de présidents d’antennes régionales de la Fed.
«La journée va être intéressante du point de vue des discours
de la Fed avec la présidente de la
Fed de Cleveland Loretta Mester,
celle de la Fed de Kansas City
Esther George et celui de l’antenne
de Boston Eric Rosengren»,
relevait Derek Halpenny, analyste
chez Bank of Tokyo-Mitsubishi
UFJ. Tous trois votent cette année
au sein du Comité de politique
monétaire de la Fed (Fomc) et
«ainsi leur parole a plus de poids»,
notait M. Halpenny.
Les cambistes auront auparavant les yeux tournés vers une
autre grande banque centrale, la
Banque d’Angleterre (BoE), dont
sont attendues à la mi-journée une
décision de politique monétaire et
une mise à jour de ses prévisions
pour l’inflation et la croissance au
Royaume-Uni. «La BoE a été l’une
des banques centrales les moins
actives depuis un moment mais
maintenant, alors qu’approche le
référendum» sur l’appartenance du
Royaume-Uni à l’Union
européenne (UE), les investisseurs
«deviennent de plus en plus attentifs à ce qu’elle a à dire», notait
Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Et ce alors que «l’incertitude
générée par le scrutin a déjà eu un
impact (négatif) sur l’économie
avec une récente dégradation de
tous les indicateurs», observait
Hussein Sayed. Les Britanniques
doivent se prononcer le 23 juin
prochain sur l’avenir du RoyaumeUni au sein de l’UE.La livre britan-
nique se stabilisait face à la
monnaie européenne, à
79,02 pence pour un euro, comme
face au dollar, à 1,4441 dollar pour
une livre.
La devise suisse se reprenait un
peu face à l’euro, à 1,1059 franc
pour un euro, comme face au
dollar, à 0,9690 franc pour un
dollar. La monnaie chinoise repartait à la baisse face au billet vert, à
6,5137 yuans pour un dollar
contre 6,4985 yuans mercredi
après-midi. L’once d’or valait
1.269,29 dollars, contre
1.276,85 dollars mercredi soir.
APS
ZONE EURO
L’Italie retrouve quelques couleurs, le Portugal au ralenti
LA CROISSANCE économique en zone euro a été revue
légèrement à la baisse. Elle est
enregistrée à 0,5% au premier trimestre, selon une estimation
publiée vendredi 13 mai par Eurostat. Dans «une estimation rapide
préliminaire» diffusée le 29 avril,
l’Office européen de statistiques
avait fait état d’une progression du
Produit intérieur brut (PIB) de
0,6% au premier trimestre. La
croissance s’est accélérée après
une hausse du PIB de 0,3% au quatrième trimestre 2015.
La croissance de l’Allemagne,
au plus haut depuis 4 ans
L’Allemagne a enregistré une
forte croissance de son économie
au premier trimestre (+0,7%). La
demande intérieure a porté cette
dynamique.
En Italie, le Produit intérieur
brut (PIB) a progressé de 0,3% au
premier trimestre 2016 par rapport
au quatrième trimestre 2015, a
annoncé vendredi l’institut national
des statistiques (Istat), un chiffre
correspondant aux attentes des analystes. Au 4e trimestre, le PIB avait
crû de 0,2% par rapport au trimestre précédent. Après trois
années de récession, l’Italie a
renoué avec la croissance début
2015, mais à un rythme encore
lent. Son PIB a ainsi progressé de
0,8% l’an passé, soit une croissance moitié moindre que la
moyenne des pays de la zone euro.
La croissance économique du
Portugal a ralenti à 0,1% au premier trimestre, contre 0,2% au trimestre précédent, en raison d’une
décélération des exportations, a
annoncé hier l’Institut national des
statistiques (Ine) dans une première
estimation. Cette variation trimestrielle est inférieure aux prévisions
de Bruxelles, qui s’attendait à une
hausse de l’activité de 0,2%.
Le Produit intérieur brut (PIB) de
la Grèce au cours du premier trimestre 2016 a reculé de 0,4% par
rapport au trimestre précédent,
avec une chute de 1,3% sur un an,
selon une première estimation
rendue publique vendredi par le
service statistique grec (Elstat).
AFP
Allemagne : forte croissance au premier trimestre
L’ÉCONOMIE allemande a
enregistré un bon premier trimestre
2016. Selon l’Office fédéral des
statistiques Destatis ce vendredi 13
mai, le PIB allemand a progressé
de 0,7% entre janvier et mars dernier. Du jamais vu depuis deux
ans. Une progression forte, supérieure à celle de la France (estimée
à 0,5%) et à l’estimation pour la
zone euro (0,6%). Par rapport au
premier trimestre de 2015, le PIB
allemand progresse de 1,6% en
données corrigées des variations
saisonnières. Demande interne. Le
détail de cette croissance n’est pas
encore connu, mais Destatis souligne qu’elle s’explique principalement par l’impulsion de la
demande interne, venant à la fois
de la consommation et de l’investissement. La contribution de la
demande externe et des exportations est, compte tenu de la faiblesse de la demande émergente,
notamment, sans doute négligeable. Ces deux éléments sont des
points encourageants, car il est
possible ainsi que cette dynamique
allemande, à la différence des
précédentes, profite davantage aux
partenaires de la zone euro.Les
pistes d’explication. Plusieurs
pistes existent pour expliquer cette
croissance. En janvier, la production industrielle allemande a connu
une croissance inédite qui a, par la
suite, été corrigée, mais qui
explique une grande partie de la
progression du PIB. Les entreprises
ont, par ailleurs, longtemps reporté
des investissements qui deviennent
aujourd’hui nécessaires de renouveler. La consommation reste
portée par le faible chômage et par
la croissance des revenus. Enfin, il
y a sans doute également un effet
lié à la gestion de la crise des réfugiés.Croissance durable ? Ce
chiffre est une bonne nouvelle pour
la zone euro. Il prouve que, lorsque
l’Allemagne se soucie de sa
demande et de dépense plutôt que
d’épargne et de sa seule compétitivité coût, la croissance est plus
forte et bénéficie au reste de ses
partenaires de l’Union monétaire.
Reste à savoir si ce rythme pourra
se maintenir. C’est peu probable,
car les chiffres de la production
industrielle et des commandes à
l’industrie sont, pour le moment,
plutôt dans une phase de recul.
Plombé par le pétrole, Bolloré plonge en Bourse
A L’IMAGE des remous qui
agitent Canal+, le groupe diversifié
français Bolloré connaît des difficultés. L’action Bolloré dévissait
en Bourse vendredi 13 mai. A
10h16, le titre perdait 5,43%, à
3,17 euros. Cette déception des
investisseurs s’explique par les
mauvais résultats trimestriels du
groupe. Bolloré a publié jeudi
12 mai un chiffre d’affaires en
baisse de 9% à 2,4 milliards
d’euros pour le premier trimestre,
plombé par la chute de son activité
de logistique pétrolière.Cette acti-
vité, qui a contribué à 19% du
chiffre d’affaires de l’entreprise de
l’homme d’affaires breton Vincent
Bolloré lors des trois premiers
mois de l’année, a chuté de 25%
sur la période, en raison de «la
baisse des prix des produits
pétroliers et des volumes». Repli
en «transport et logistique».
Parallèlement, l’activité «transport
et logistique», qui représentait au
premier trimestre 56% du chiffre
d’affaires de la société, s’est
repliée de 5%, subissant une baisse
des prix des matières premières
«dans certains pays d’Afrique»
comme le Gabon, le Congo, le
Nigeria, le Mozambique et l’Angola. Motif de satisfaction en
revanche pour le groupe, son activité «communication» a progressé
de 6% par rapport au premier trimestre 2015, et contribue au
chiffre d’affaires total à hauteur de
21%. Bolloré a attribué cette progression à Havas, «dont l’activité a
progressé sur l’ensemble des
régions, plus particulièrement en
Europe, en Amérique latine et en
Asie Pacifique».
AFP
10
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
F O C U S
LA SITUATION FINANCIÈRE RESTE PRÉOCCUPANTE MALGRÉ UNE REPRISE DE LA CROISSANCE
Photo : DR
Redimensionner la montagne
de dette de la Chine
Par
Barry Eichengreen*
l existe un large consensus sur deux
faits à propos de l’économie chinoise.
Tout d’abord, le ralentissement a pris
fin et la croissance reprend. Deuxièmement, tout ne va pas bien sur le plan
financier. Par contre, il n’y a pas d’accord
sur les prochaines étapes. La bonne nouvelle est que la demande intérieure
continue de croître. Les ventes de voitures
ont augmenté de près de 10% en mars par
rapport au même mois en 2015. Et les
ventes au détail ont augmenté à un rythme
annuel de 10% au premier trimestre.
Néanmoins, l’augmentation la plus
spectaculaire concerne l’investissement.
L’investissement immobilier se développe
à nouveau, après son effondrement en
2015. Les investissements industriels, en
particulier par les entreprises d’Etat, ont
repris fortement.
L’origine de ce revirement est
l’énorme croissance du crédit, liée au fait
que les autorités, qui craignaient que le
dernier ralentissement ne soit excessif,
encouragent fortement les banques chinoises à prêter. La croissance du crédit,
connu en Chine comme le «financement
social total», a augmenté à un taux annuel
de 13% au cours du quatrième trimestre
de 2015 ainsi qu’au cours du premier
trimestre de cette année – ce qui représente le double du taux de croissance
annuelle du PIB. Depuis l’éclatement de
la crise financière en septembre 2008, la
Chine a connu la croissance du crédit la
plus rapide de tous les pays du monde. En
fait, il est difficile d’identifier un autre
boom du crédit de cette ampleur dans
l’histoire.
La mauvaise nouvelle est que les
booms du crédit se terminent rarement
bien, comme les économistes Moritz
Schularick et Alan Taylor nous l’ont rappelé. Le tsunami du crédit chinois finance
des investissements dans l’acier et l’immobilier, des secteurs déjà accablés par
une capacité excédentaire massive. Autrement dit, les entreprises qui emprunt sont
précisément celles qui sont les moins
capables de rembourser.
Le Fonds monétaire international, qui
a tendance à adopter une attitude prudente
sur ces questions (en bonne partie pour
éviter de se mettre à dos des gouvernements puissants), estime que 15% des
I
prêts chinois aux sociétés non financières
sont à risque. Alors que la dette aux
sociétés non financières s’élève actuellement à 150% du PIB, la valeur comptable
des créances douteuses pourrait atteindre
un quart du revenu national.
Il peut encore être possible de vendre
des appartements vacants pour une fraction de leur coût de construction. Il peut
être possible de vendre des machines de
laminoir à d’autres pays, ou en tant que
ferraille. Mais dans les secteurs où les
prêts à risque sont concentrés - l’acier,
l’exploitation minière et l’immobilier suggère que les pertes seront considérables.
Voilà pourquoi la solution prétendument indolore, des swaps de dette contre
du capital, ne sera en fait pas indolore.
Certes, les mauvais prêts peuvent être
achetés par des sociétés de gestion d’actifs, qui peuvent les combiner à d’autres
titres pour les vendre à d’autres investisseurs. Mais si les gestionnaires d’actifs
paient la pleine valeur comptable de
ces prêts, ils subiront des pertes, et le
gouvernement devra payer la facture. S’ils
paient la valeur de marché uniquement, ce
sont les banques qui subiront des pertes,
et le gouvernement devra réparer leurs
bilans. Cela laisse trois options désagréables. Premièrement, les autorités peuvent émettre des obligations pour lever les
fonds nécessaires pour recapitaliser les
banques. Ce faisant, elles transformeraient
en fait le problème de la dette des entreprises en un problème de dette publique.
Cela déplacerait le fardeau financier vers
les épaules des contribuables futurs, ce
qui ne serait pas de nature à améliorer la
confiance des consommateurs.
Cela ne renforcerait pas non plus la
confiance dans les finances publiques. La
dette publique en Chine est encore relativement faible; mais, comme tout citoyen
irlandais peut vous l’expliquer, elle peut
gonfler rapidement lorsque surviennent
des crises bancaires.
Sinon, la banque centrale pourrait
financer la réparation en accordant des
crédits. Mais, bien que les autorités aient
suivi cette approche en 1999, la dernière
fois qu’elles ont été confrontées à un problème sérieux de prêts toxiques, faire
tourner la planche à billet n’est pas compatible avec leur autre objectif déclaré :
un taux de change stable. Nous avons vu
en août dernier comme les investisseurs
peuvent paniquer lorsque le taux de
change du renminbi se déplace de façon
inattendue. Une dépréciation monétaire
peut non seulement précipiter une spirale
déstabilisatrice de fuite des capitaux, elle
pourrait aussi déstabiliser les banques,
d’où l’argent quittant le pays doit d’abord
être retiré. La dernière option est
d’imaginer que le problème des créances
douteuses va se résoudre. Les banques
seraient encouragées à accorder de nouveaux prêts pour rembourser les anciens
lorsque ces derniers arrivent à échéance.
La fiction que les banques sont bien capitalisées sera maintenue. Les emprunteurs
qui doivent être liquidés ou réorganisés
seront au contraire maintenus en vie, sous
perfusion de financement bancaire. Le
résultat sera familier aux amateurs de la
crise bancaire du Japon : des banques
zombies prêtant à des entreprises
zombies, qui appliquent une pression
artificielle sur les entreprises viables,
étouffant leur croissance.
Un financement de la recapitalisation
des banques par l’émission d’obligations
est probablement la moins mauvaise
option. Cela ne signifie pas qu’elle sera
indolore. Rien ne garantit que les décideurs chinois opteront pour celle-ci. Pourtant, dans le cas contraire, les
conséquences pourraient être désastreuses.
B. E. (Traduit de l’anglais par Timo
thée Demont)
*Professeur d’économie à
l’Université de Californie, Berkeley,
professeur Pitt d’Histoire et institutions
américaines de l’Université de
Cambridge et ancien conseiller
politique principal auprès du Fonds
monétaire international.
In Project-syndicate.org
Publicité
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
ATTENTION aux soins à
l'étranger dans le cadre de
réseaux non officiels ! Le
ministre de la Santé, de la
Population et de la Réforme
hospitalière, Abdelmalek
Boudiaf, a mis garde mardi à
Alger les citoyens qui se déplacent à l'étranger pour des
soins par leurs propres moyens, contre les risques d'être
victimes des pratiques de certains établissements de
santé activant avec des réseaux douteux. Les citoyens qui
se déplacent vers des pays frères et amis pour des soins
par leurs propres moyens, «risquent d'être victimes des
pratiques de certains réseaux qui organisent ce genre de
soins», a souligné M. Boudiaf.
(APS)
BROCANTE hebdo
RETENEZ CE CHIFFRE
LA CORRUPTION coûte près de
2 000 milliards de dollars
chaque année dans le monde,
soit 2% de la richesse annuelle
mondiale. «La corruption est un
phénomène extraordinairement
complexe qui a tendance à
résister au temps», indique un
rapport du FMI publié à la veille d'un
sommet anti-corruption à
Londres. A eux seuls, les
pots-de-vin versés chaque année
sur le globe totalisent entre
1 500 à 2 000 milliards de dollars,
soit pas loin du produit intérieur
brut (PIB) français.
2000
11
OFFICIEL, la fin du monde
n'est pas prévue pour le
mois de septembre. C'est
en tout cas ce qu'a déclaré
la NASA, après qu'une
rumeur, lancée par une
communauté de
théoriciens bibliques, ait
annoncé qu'un astéroïde fonçait droit sur la terre. Le
groupe avait en effet prédit la fin du monde entre le
15 et le 28 septembre prochain. L'agence américaine,
peu habituée à démentir les prédictions d'apocalypse, a
tout de même souhaité réagir face à cette rumeur
grandissante et précisé qu'«aucune base scientifique»
ne justifiait un tel engouement.
MENTION SPECIALE
Le «Harmony of the Seas»,
plus gros paquebot du monde
e colis était volumineux. Jeudi 12
mai à Saint-Nazaire, STX France a
livré à l'armateur américain Royal
Caribbean Cruises Ltd (RCCL) le
paquebot Harmony of the Seas, le plus
gros navire de croisière jamais construit,
avec 362 mètres de long et 66 m de large.
Le croisiériste américain, client fidèle avec
12 navires déjà livrés par le chantier naval
nazairien, a pris possession du géant des
mers en fin de matinée, lors d'une
cérémonie. Ville flottante pouvant embarquer jusqu'à 6 360 passagers et 2 100
membres d'équipage, le Harmony of the
Seas, troisième paquebot de la classe
Oasis, affiche des dimensions spectaculaires : 120 000 tonnes, 16 ponts, et une
longueur supérieure au viaduc de Millau
(343 m) ou à la Tour Eiffel (312 m). A
bord, le paquebot offre plus de 66 000 m²
d'espaces de restauration et de divertissement pour que la croisière s'amuse. Parmi
les attractions phares, «The Ultimate
Abyss», le plus haut toboggan en mer, permettra aux amateurs de sensations fortes
de virevolter à l'arrière du navire, du pont
L
16 jusqu'au pont 6. Pour les amateurs de
cocktails, au «Bionic Bar», deux bras
robotisés joueront les serveurs. En une
semaine de croisière, les vacanciers auront
pour loisirs une tyrolienne, un terrain de
basket, un mini-golf, des simulateurs de
surf, des jacuzzis flottants, un casino et un
grand théâtre de 1 400 places, où seront
proposées les comédies musicales de
Broadway. Un bar télescopique grimpera
de la «Royal Promenade», une rue intérieure bordée de restaurants et boutiques, à
«Central Park», trois ponts au-dessus, un
jardin extérieur composé de 12 000
espèces végétales. Le paquebot devrait
quitter son berceau demain à la mijournée, si les conditions métrologiques le
permettent. Après une première croisière
inaugurale le 22 mai au départ de
Southampton (sud de l'Angleterre), le
Harmony of the Seas partira une semaine
plus tard pour Barcelone, son port d'attache, pour entamer ses croisières d'une
semaine en Méditerranée, où il sera
exploité jusqu'à fin octobre.
PLAINTES CONTRE LA CHICHA ET SES NUISANCES
Un maire l'interdit sur les espaces publics
FACE à l'exaspération des administrés
de Carros, Charles Scibetta, le maire sans
étiquette de la petite ville des
Alpes-Maritimes a pris un arrêté pour
interdire sa consommation sur l'espace
public. Le phénomène avait pris de telles
proportions que 180 mains courantes
avaient été déposées au commissariat.
«Cette occupation ostentatoire est
agressive, a estimé Charles Scibetta, le
maire de la ville de 12 000 habitants. Le
fait d'avoir des jeunes qui se regroupent
implique une privation de cet espace
public pour les familles qui font un détour
avec leurs enfants, éprouvent un sentiment
de crainte et inhalent de la fumée». Car en
plus du tabagisme passif, la présence des
fumeurs de chicha implique d'autres problèmes.
Lorsque les consommateurs quittent les
lieux, ils le laissent aussi souvent sur
place, alors qu'il est extrêmement salissant. Le texte adopté dans les AlpesMaritimes interdit la consommation autour
des habitations, des jardins et des installations publiques (écoles, gymnases, bibliothèque) dans un rayon de 20 mètres, ainsi
que dans les parkings publics.
Ces décisions vont au-delà des interdictions de la loi Evin sur la consommation
de tabac.Le code de la santé publique stipule en effet que la consommation de
chicha, comme les autres produits du
tabac, est restreinte. Elle ne peut se faire
que dans des espaces extérieurs et non
couverts, ou dans des espaces clos sous
des conditions. Les études scientifiques
effectuées ces dernières années sont
unanimes : fumer la chicha est aussi nuisible pour la santé que le tabac classique,
voire pire. Les doses de monoxyde de
carbone et de goudrons sont respectivement 10 et 25 fois plus importantes que
pour la cigarette, et la dose de fumée
125 fois.
BONJOUR la spéculation.
Après une attente angoissante
de plusieurs mois, l'attribution
des licences d'importation de
véhicules automobiles n'a pas
manqué de faire des
mécontents parmi les
concessionnaires. Normal, vu le
chiffre de 83 000 véhicules
retenu par le gouvernement,
alors qu'il en était prévu
150 000. Signe qui ne trompe
jamais, cette réduction
drastique, anticipée à vrai dire
par le marché, a provoqué une flambée des prix de l'occasion. Et comme là où il y a
contingentement il y a spéculation, devinez qui va se remplir les poches. Il
faudrait peut-être, comme naguère, laisser la possibilité aux citoyens la possibilité
d'importer, sans exportation de devises, leur propre véhicule, neuf ou d'occasion.
MAUVAISE nouvelle pour les
souscripteurs de 2013 au
programme location-vente
AADL 2. Certes, une augmentation des prix n'est jamais réjouissante pour les postulants à ce type
de logement. Mais dans le cas de
l'augmentation de 20% annoncée
jeudi par le ministre de l'Habitat, il
convient de relativiser. Sachant
que le prix pour un F3 est de 2,1
millions de dinars et celui du F4 de
2, 7 millions, l'augmentation
prévue pour ne pas dépasser 20% reste assez raisonnable. Par contre, la question
reste posée pour ce qui est des délais de livraison. Si le ministre a rassuré les
souscripteurs de 2001-2002, qui prendront livraison de leurs logements avant la fin
de cette année, il reste toujours évasif sur les délais du programme 2013. Comme
pour premiers, ces derniers ont, eux aussi, le droit d'être rassurés et de savoir.
Citation
À CONTRESENS…
«La politique est
l'ensemble des
procédés par
lesquels des
hommes sans prévoyance mènent
des hommes sans
mémoire».
J e a n M i s t l e r,
homme politique
et académicien
français
12
D’ici &
d’ailleurs
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
HANTISE DU «BIG ONE» EN CALIFORNIE
LA FAILLE DE SAN ANDREAS
TROP «CHARGÉE»
a faille de San Andreas est scrutée
par les sismologues. Le système de
failles qui parcourent la Californie
du nord au sud pourrait déclencher le «Big
One», un tremblement de terre majeur.
Mais quand ? Le directeur de la Southern
California Earthquake Center s’inquiète du
manque d’activité de certains segments de
la faille de San Andreas. Moins elle évacue
d’énergie, de temps en temps, plus la
rupture risque d’être longue et puissante.
Le spectre du fameux «Big One» plane
toujours. La faille de San Andreas serait
L
trop silencieuse au goût des scientifiques.
Alors que certains craignent un réveil du
Mont Saint Hélène plus au nord sur la
façade pacifique des Etats-Unis, la
Californie se prépare depuis des décennies
au fameux «Big One». Chacun y va de ses
calculs pour estimer la date à laquelle ce
séisme monstre aura lieu et où il se déclenchera le long des failles qui traversent la
Californie, dont celle de San Andreas.
Cette dernière, donc, serait inactive depuis
trop longtemps, selon Thomas Jordan,
directeur de la Southern California
Earthquake Center. Le segment le plus au
sud de cette faille serait «verrouillée,
chargée, prête à rompre», a-t-il expliqué la
semaine dernière lors d’une conférence
organisée à Long Beach, comme le
rapporte le Los Angeles Times. En
sommeil depuis le dernier séisme majeur
de 1857, de magnitude 7,9, entre le comté
de Monterey et Los Angeles, cette portion
aurait fait le plein d’énergie pendant trop
longtemps, comparé aux calculs des
scientifiques. Pire, d’autres portions
n’auraient pas évacué d’énergie depuis
1812, voire les années 1680...
Car c’est de cela qu’il s’agit : la libération d’énergie accumulée. «Ici, les plaques
tectoniques du Pacifique et d’Amérique du
Nord se frottent. L’Amérique descend vers
le Sud, alors que la Pacifique remonte vers
le Nord. Tout cela, à une vitesse de plus de
2 cm par an», décrit Sciences et Avenir.
Centimètre après centimètre, ces déformations exercent une pression qui finit par
causer des ruptures pour évacuer une
partie des contraintes subies par ces
cassures de la croûte terrestre.
Ces ruptures peuvent passer inaperçues,
être légèrement ressenties, violentes voire
très violentes. Compte tenu de l’accumulation d’énergie au niveau de la faille de San
Andreas, plus le séisme tarde à intervenir,
plus il risque de durer de longues secondes
ou minutes, et d’être puissant, de
magnitude 8 ou supérieure. Telle est la
crainte de Thomas Jordan et de ses camarades sismologues, alors que la Californie
n’a jamais cessé de se préparer à cette
éventualité, simulation après simulation.
IL RESSEMBLAIT A UN KEBAB
Un leader de Daech tué
LE PENTAGONE a confirmé le 9 mai qu’Abou Wahib, un
commandant de Daech dans la province d’Anbar, avait été tué en
Irak par des frappes aériennes de la coalition. Surnommé le
«lion du désert», Abou Wahib était un des rares leaders de l’Etat
islamique à apparaître sur des vidéos de propagande le visage
découvert.
Comme le rappelle The Telegraph, il s’était fait connaître via
une vidéo dans laquelle on le voyait assassiner trois conducteurs
de camions syriens qui n’avaient pas su répondre correctement
aux questions d’un quiz sur le Coran.
Mais sur internet, Abou Wahib est surtout devenu célèbre pour
une photo dans laquelle il porte un uniforme de camouflage
marron qui le fait étrangement ressembler à une broche de kebab.
Selon le Washington Post, Abou Wahib était un ancien
programmeur informatique qui avait rejoint Al-Qaida en Irak
avant de passer plusieurs années dans une prison américaine. En
2014, il avait joué un rôle important dans l’expansion militaire de
Daech dans la province d’Anbar en Irak.
COIN SANTÉ
Gène du carotène :
un enjeu mondial
de santé publique
Par
Julien Prioux
DES CHERCHEURS se sont attelés au
séquençage complet du génome de la carotte,
découvrant un gène responsable de l'accumulation du carotène, des pigments aux vertus
santé.
Présent dans les carottes, le carotène est un
pigment connu pour donner aux flamants roses
leur couleur bien spécifique. Mais il est surtout
une source majeure de vitamine A, essentielle
au bon fonctionnement de notre organisme,
notamment la vision. C'est également un
antioxydant bénéfique pour la santé. Et à ce
titre, des chercheurs viennent de faire une
découverte intéressante.
Des scientifiques américains qui se sont attelés
au séquençage complet du génome de la
carotte ont découvert un gène responsable de
l'accumulation du carotène, selon une étude
publiée la semaine dernière dans la revue
Nature Genetics. "Nous avons découvert un
gène qui conditionne l'accumulation de pigments de caroténoïde dans les racines de
carottes", a annoncé à l'Agence France Presse
(AFP) Philipp Simon de l'Université du
Wisconsin à Madison (Etats-Unis), coauteur de
l'étude.
Dans ces travaux, les auteurs expliquent que le
traitement de la carence en vitamine A est un
enjeu mondial de santé publique. Le
développement de sources de vitamine A
durable est donc, pour eux, un des objectifs de
l'optimisation des cultures.
«Les progrès des technologies de séquençage du
génome vont permettre aux scientifiques de
développer de nouvelles variétés de fruits et
légumes dont la valeur nutritive sera
améliorée», précise Philipp Simon. Après avoir
identifié un gène et sa fonction associée, les
chercheurs peuvent s'assurer de sa présence
dans les générations futures et accélérer ainsi la
sélection classique en choisissant les «bons
descendants», ajoute-t-il.
GRACE À LA FECONDATION IN-VITRO
À 70 ans, une Indienne accouche de son premier enfant
DALJINDER KAUR a accouché le mois dernier
d'un garçon après avoir eu recours à une fécondation
in-vitro (FIV) dans une clinique spécialisée de l'Etat de
l'Haryana (nord).Le couple, marié depuis 46 ans, avait
abandonné pratiquement tout espoir d'avoir un enfant et
devait affronter le mépris de son entourage, dans un pays
où l'infertilité est souvent considérée comme une
malédiction voulue par Dieu, a dit Kaur.
«Dieu a entendu nos prières. Ma vie est désormais
bien achevée. Je m'occupe seule de mon enfant, je me
sens tellement pleine d'énergie. Mon mari est très
attentionné et m'aide autant que possible», a dit Kaur à
l'AFP depuis la ville d'Amritsar (nord).
«Quand on a vu la publicité pour la FIV, on s'est dit
que l'on devrait essayer, étant donné que je voulais
vraiment avoir un bébé», a-t-elle ajouté. Kaur se dit âgée
d'environ 70 ans, un scénario fréquent en Inde où
nombre de gens n'ont pas de certificat de naissance
tandis que la clinique évoqué l'âge de 72 ans dans un
communiqué.
L'âge ? Pas de souci ! Le bébé a été conçu à partir des
ovules et du sperme du couple et est "en bonne santé et
plein d'énergie", après être né le 19 avril avec un poids
de naissance de deux kilos, selon le National Fertility
and Test Tube centre. Le mari de Kaur, Mohinder Singh
Gill, propriétaire d'une ferme à l'extérieur d'Amritsar,
s'est dit peu préoccupé par l'âge du couple, se disant
certain que Dieu veillerait sur leur fils nommé Armaan.
«Les gens se demandent ce que deviendra l'enfant une
fois que nous serons morts. Mais j'ai foi en Dieu. Dieu
est tout puissant et présent, il s'occupera de tout», a-t-il
dit à l'AFP. Ce cas n'est pas une première en Inde où une
femme de 72 ans de l'Etat de l'Uttar Pradesh (nord) a
donné naissance à des jumeaux en 2008, après une FIV.
D’ici &
d’ailleurs
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Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
AINSI VA LE MONDE, SELON LA PRESSE
Un objectif politique clair contre Daech qui a exécuté sa Mata Hari russe
Synthèse : A. Samil
Ce que propose
Chevènement
our combattre Daech, les pays
concernés ne doivent «utiliser les
armes que s’il y a un objectif
politique clair», estime Jean-Pierre
Chevènement dont les propos sont
rapportés par l’hebdomadaire Marianne
Invité le 8 mai au matin sur Judaïques
FM, l’ancien ministre réfute le terme de
«guerre de civilisation» pour qualifier
les ravages de l’islamisme radical.
P
Confiant dans la capacité des Français à
s’unir et à ne pas tomber dans le piège de
la vengeance, Jean-Pierre Chevènement
leur demande de «relever ce défi» et s’adresse plus particulièrement aux musulmans qui «ne peuvent pas accepter cette
déviation horrible qui ne ressemble pas à
l’islam ouvert, tolérant qu’ils préconisent».
Refuser «l’obscurantisme fanatique»,
«l’isoler de la population» et «relever un
défi moral» : l’homme politique français
connu pour ses positions progressistes
fait une analyse des plus pertinentes du
terrorisme islamiste qui frappe l’Europe.
Il récuse notamment le concept de
«guerre de civilisation» qui opposerait
«l’islamisme radical et l’occident» :
«Je ne pense pas du tout que l’express i o n s o i t a p p ro p r i é e p a rc e q u e
l’islamisme radical n’est pas une civilisation, tout simplement», explique
l’ex-sénateur. (…) C’est une forme de
barbarie qu’il faut connaître et qu’il faut
combattre. (…) Cette idéologie mortifère
résulte du croisement du salafisme, une
variante obscurantiste de l’islam, et
d’autre part d’une régression médiévale
qui substitue à l’anti-impérialisme de
papa le combat contre les juifs, les
croisés et les musulmans mécréants.
C’est une régression totale, c’est un
obscurantisme fanatique.» «Il faut éradiquer ce terrorisme, en sachant que pour
l’éradiquer, il faut l’isoler de la population», estime Jean-Pierre Chevènement.
«Il faut que la population les rejette. Et
c’était plus facile quand on avait affaire
à des groupes d’énergumènes coupés de
toute réalité sociale, comme par exemple
Action directe ou les Brigades rouges car
la classe ouvrière n’était pas derrière
eux. Là, nous avons affaire à des fanatiques, mais il y a derrière un terreau,
qui est à l’intersection des conflits du
monde arabo-musulman et de ce qui se
passe dans la société française».
Mais pour le souverainiste, si «la
société française est fragile», «elle
réagit bien». «J’ai confiance dans la
réaction de nos compatriotes car ils se
sont rassemblés autour de la nation et de
la République. Vous les voyez qui
chantent la Marseillaise, qui montrent le
drapeau français et qui ne se laissent pas
aspirer dans un cycle de haine, de vengeance, qui serait (…) aller au-devant de
ce que souhaitent les terroristes. Il y a un
certain sang froid qui s’est exprimé. Et il
faut ce sang-froid pour répondre à ce
défi, qui est un défi de long terme. Le
terrorisme djihadiste, il est là malheureusement pour encore longtemps».
Pour combattre le terrorisme, «il faut
(…) des principes solides, car c’est la
seule manière de l’emporter vraiment. Je
crois que le défi, il n’est pas seulement
policier, militaire ou politique, il est
aussi moral». C’est ici que Jean-Pierre
Chevènement en appelle à tous les
Français pour «relever» ce défi, «y
compris aux musulmans qui devront
trier le bon grain de l’ivraie. (…) Ils ne
peuvent pas accepter cette déviation
horrible qui ne ressemble pas à l’islam
ouvert, tolérant qu’ils préconisent».
Khan», dans une interview au New York
Times. Le nouveau maire de Londres,
élu il y a une semaine, est un musulman
d’origine pakistanaise. «Je suis très
heureux de son élection... Je pense que
c’est une très bonne chose et qu’il fera
du bon travail», a-t-il déclaré au
quotidien.
Dans un communiqué adressé à la
presse, il avait assuré que des sondages
attestent d’une «haine» des musulmans
envers l’Amérique. Et que celle-ci
pourrait provoquer de nouvelles tueries
comme celle de San Bernardino : «Nous
devons déterminer d’où vient cette haine
et pourquoi elle existe. Jusqu’à ce que
nous soyons en mesure de comprendre ce
problème et la dangereuse menace qu’il
représente, notre pays ne peut être
victime d’horribles attaques par des gens
qui ne croient qu’au djihad, et n’ont
aucun sentiment de raison ou de respect
pour la vie humaine».
I l a v a i t
préconisé une
« fermeture totale
des Etats-Unis
«à tous les
musulmans qui
souhaitent entrer
dans le pays, en
attendant que « le
Congrès agisse».
Les réactions aux
propos de Donald
Trump avaient été
nombreuses. Il a
été critiqué par ses
rivaux républicains Chris
Christie, John Kasich et Lindsey
Graham. Pour Jeb Bush, «Donald Trump
est un déséquilibré».
Une Mata Hari russe
chez Daech
Elvira Karaïeva, une russe infiltrée
dans les rangs de Daech accusée
Trump s’est… trompé
sur Sadiq Khan
Sitôt Sadiq Khan élu maire de
Londres, le quotidien français Le Figaro
rappelle le délire de campagne électorale
du candidat républicain Donald
Trump. Le
milliardaire en
tête de la primaire
républicaine en
vue de l’élection
présidentielle aux
Etats-Unis,
Donald Trump,
avait en effet créé
une polémique en
proposant d’interdire l’entrée du
territoire
aux
musulmans.
Aujourd’hui il
s’est cependant
dit «prêt à faire
une exception
pour Sadiq
d’espionnage au profit de Moscou a
connu la même fin que Mata Hari (Voir
photo), la belle néerlandaise qui excella
dans le double jeu du renseignement
avec les Français et les Allemands
pendant la première Guerre mondiale.
Mata Hari fut exécutée en 1917 à
Vincennes, dans la banlieue parisienne.
Selon les terroristes, la femme a travaillé
pour le Kremlin pendant au moins quatre
ans, après s’être infiltrée dans leurs
rangs. «La mécréante Elvira remontait
aux services de renseignement russes des
informations concernant nos frères et
sœurs qui font le djihad au Caucase», a
déclaré un membre du groupe terroriste,
cité par The Mirror. Et de fustiger :
«Pour assurer sa sécurité, elle (Elvira
Karaïeva, ndlr) avait épousé un de nos
membres, Abou Mouslim, qu’elle a
empoisonné par la suite. C’est à cause
de sa mécréance et ses contacts
permanents avec les services secrets
russes que nos frères et sœurs, qu’elle
avait trahis, ont souffert le martyre».
Ils disent donc l’avoir exécutée. Mais
sans préciser de quelle manière.
Connaissant leur barbarie, on doute
qu’elle ait droit au privilège du peloton
d’exécution.
Parade en mini-jupes
Lors de la Parade de la Victoire, qui
s’est déroulée cette année à Moscou le
9 mai dernier, l’attention des journalistes
britanniques n’a pas été retenue
par le matériel de guerre sophistiqué,
c o n s t a t e S p u t n i k . f r. M a i s p a r l e
«bataillon féminin en mini-jupes». A la
grande satisfaction, d’ailleurs, de
Vladimir Poutine.
Les femmes militaires ont parcouru
la Place Rouge en mini-jupes, rapporte
le quotidien Daily Mirror,
précisant malicieusement qu’avec cet
uniforme elles n’auraient aucun mal à
vaincre les armées adverses. «Malgré la
p r é s e n c e d ’ u n g r a n d n o m b re d e
chasseurs, de systèmes de défense
antiaérienne et d’armes nucléaires,
c’est la touche féminine qui a retenu
l’attention principale», écrit le journal.
«Les femmes portaient des bottes
noires à hauteur du genou, des collants
peau dorée, des uniformes blancs
amidonnés aux aiguillettes d’or, des
cravates noires, des gants blancs et des
c a s q u e t t e s à v i s i è re » , p r é c i s e l e
quotidien britannique.
Elles défilaient en rangs bien alignés
aux sons d’une marche militaire, le soleil
inondait la Place Rouge et il était évident
que ce spectacle ravissait le «dirigeant
machiste(sic) russe», rapporte Daily
Mirror. Force est de constater que les
mini-jupes sont pratiquement la seule
chose relevée par les journalistes
britanniques qui ont suivi la Parade
d e l a Vi c t o i r e à M o s c o u . P a r a d e
qu’ils n’ont pas hésité à qualifier de
«sexiste».
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Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
C U L T U R E
DANS LE CADRE DE LA MANIFESTATION «CASBAH, ENTRE RÉALITÉ ET DEVENIR»
Animations dans les musées, ruelles et placettes
de l’antique citadelle
La manifestation «Casbah, entre réalité et devenir» aspire être ce déclic qui enclenchera cette dynamique
salvatrice où le grand public et les habitants qui vouent un intérêt et passion à l’antique citée classée au
patrimoine mondial par l’Unesco en 1992 ont un rôle important et incontournable à jouer. A ce titre, tout
projet, initiative, plan ou chantier doit impliquer cet acteur.
Par
Sihem Bounabi
ans le cadre de la
manifestation «Casbah,
entre réalité et devenir»
qui se déroule jusqu’à aujourd’hui, une pléiade d’activités
culturelles dont des visites
guidées, des expositions sur
l’artisanat, de photographies se
déroulent dans les rues et les
placettes de la Casbah d’Alger.
Des animations intra et
extramuros au niveau des
musées sont également
organisées à l’occasion du mois
du patrimoine célébré chaque
année du 18 avril au 18 mai.
La directrice du Musée des
arts et traditions populaires, Dar
Khedaoudj El Aamia, Azziza
Amamra, souligne à ce propos
que cette manifestation est
organisée par l’Office de gestion
et d’exploitation des biens culturels (Ogebc) en collaboration
avec plusieurs autres offices du
secteur de la Culture et les
musée de la Casbah. Elle
explique qu’«il s’agit de créer
une dynamique dans les quartiers à travers l’animation des
ruelles et des placettes, ainsi que
des activités au sein des musée
mais également extramuros.
L’objectif principal est de
sensibiliser les habitants des
quartiers pour la préservation et
la sauvegarde de l’antique cité
classée au patrimoine mondial
par l’Unesco en 1992».
La directrice ajoute que le
musée, en plus des expositions
ponctuelles, œuvre tout au long
de l’année à organiser des
animations culturelles et
artistiques mettant en avant les
rituels séculaire, créant ainsi une
réelle dynamique avec les
habitants du quartier mais égale-
Photo : S. Zoheir
D
peuvent venir pour participer à
des ateliers de contes anciens,
mais également des ateliers de
dessin et de coloriage dont la
thématique est axée autour du
patrimoine matériel et immatériel de la Casbah». La responsable du département animation
ajoutera que dans le cadre de
cette manifestation, depuis lundi
dernier, l’accès au musée est
gratuit et le grand public est
convié à découvrir une exposition costumes traditionnels
algérois ainsi qu’une exposition
d’artisanat afin d’apprécier le
savoir-faire séculaire des artisans
de la Casbah dans les domaines
de la vannerie, la dinanderie, la
céramique, la poterie et la
peinture sur verre… Le musée
des arts et traditions populaires
organise également, aujourd’hui,
Photo : S. Zoheir
ment le grand public, ce qui a
permis de redonner vie à Dar
Khedaoudj El Aamia. C’est dans
cet esprit que le musée a
organisé dans le cadre de cette
manifestation des animations
culturelles et artistiques destinée
aux grands et aux petits.
A ce propos, Naziha la chef
de département d’animation
culturelle de Dar Khedaoudj
El Aamia, souligne que le musée
a organisé «dans le patio, lieu de
convivialité par excellence, une
après-midi dédiée au patrimoine
immatériel avec une quaâda spécialement destinée au rituel de la
Bouquala. En parallèle, il y a un
chapiteau sur la place mitoyenne
du musée, la place Hamiti, avec
plusieurs animations destinées
aux enfants de la Casbah et on a
convié tous les autres enfants qui
dès 14h une soirée typiquement
casbadjie, avec expositions des
mets et de savoir-faire culinaire
ainsi qu’une animation artistique
concoctée par l’association «Le
cercle des amis de la Casbah»
qui œuvre sans relâche à la
préservation et à la sauvegarde
du patrimoine séculaire. A ce
sujet, le coordinateur et responsable de la communication de
l’association Le cercle des amis
de la Casbah, Faycal Bouabache,
souligne qu’il est prévu au
programme de cette quaâda, des
déclamations poétiques de la
poésie El Malhoun avec les
poètes de l’association «Ahla
Kalam» sur un programme
concocté par Yacine Bouchareb.
Les déclamations seront suivies
par un récital de musique
chaâbie avec un orchestre dans la
tradition authentique et le talentueux Salim comme interprète.
Natif de la Casbah, Faycal
Bouabache confie à propos de
l’antique citadelle usée par le
temps et les hommes que ce
genre de manifestation est
intéressant car elle permet de
faire découvrir la Casbah et créer
un peu d’animation. Toutefois,
«il s’agit avant tout d’impulser
une réelle dynamique qui ne se
limite pas au mois du
patrimoine, mais des actions au
quotidien», ajoutera-t-il. Il
confortera ses propos en
soulignant que «la Casbah, en
vérité n’a pas besoin de se faire
connaître, la Casbah a besoin
d’actions et de gens qui
travaillent sérieusement et avec
dévouement pour la préserver et
la sauvegarder, loin des discours
interminables. Il y a eu assez de
palabres autour de l’antique
citadelle». «Aujourd’hui, il faut
des actions concrètes qui ne
s’inscrivent pas uniquement dans
le conjoncturel, le ponctuel et
l’événementiel. Le constat hélas
est que les choses stagnent. Au
niveau de notre association, on
se démène pour apporter notre
part d’action, mais il faut une
réelle volonté collégiale, si on
veut réellement préserver notre
patrimoine et le véritable cachet
de la Casbah qu’il soit matériel
ou immatériel», soutient
M. Bouabache.
La manifestation «Casbah,
entre réalité et devenir», initiée
par l’Ogebc en collaboration
avec plusieurs autres offices du
secteur de la Culture, aspire à
être ce déclic qui enclenchera
cette dynamique salvatrice où le
grand public et les habitants qui
vouent un intérêt et passion à
l’antique citée classée au
patrimoine mondial par l’Unesco
en 1992 ont un rôle important et
incontournable à jouer. A ce
titre, tout projet, initiative, plan
ou chantier doit impliquer
cet acteur.
Le coup d’envoi de la
manifestation a été marqué par
des expositions sur l’art culinaire
et l’artisanat typiques de la cité
séculaire au niveau des placettes
des quartiers de Sidi Ramdane et
de Sidi Driss Hamidouche,
situées à la haute Casbah. Dar
Aziza, qui témoigne en partie du
Palais de la Djenina qui fut le
siège du gouvernement avant la
colonisation française, convie le
grand public à découvrir une
exposition du Centre national de
recherches archéologiques
(Cnra) sur les fouilles préventives de la station de métro de la
Place des martyrs. Des fouilles
qui ont révélé que le cœur
d’Alger battait depuis plus longtemps que l’on ne pensait et qui
ont impressionné les chercheurs
par le nombre de vestiges de
grande valeur découverts et qui
démontre que ce cœur a été
irrigué par plusieurs civilisations
depuis des millénaires.
Le centre présente également
des stands d’artisans spécialisés
dans des métiers de la restauration comme la céramique, les
moulages en plâtre, les stucs et
les boiseries. Le jour de la
clôture, il est notamment prévu
une journée d’étude sur le thème
«Patrimoine et urbanisme» au
musée de l’enluminure, la miniature et la calligraphie, Dar
Mustapha Pacha. Les différents
partenaires de la manifestation
organisent également des ateliers
d’initiation à la construction et à
la restauration et des spectacles
pour enfants, des visites guidées
tous les matins, des rencontres
poétiques et des récitals de
musique chaâbie.
S. B.
S O C I É T É
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
15
EN COLLABORATION AVEC DES ASSOCIATIONS ET DES PARTENAIRES DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
Des actions à Blida pour restituer le nom
perdu de la «Ville des roses»
Par
Algérie presse service
es actions ont été
engagées par les
autorités de la wilaya de
Blida, en collaboration avec
différentes associations
environnementales et autres
partenaires de la société civile,
afin de restituer le nom perdu
de la «Ville des roses».
Le coup d’envoi de cette
action d’envergure a été donné
l’année dernière par la wilaya
de Blida, à travers le lancement, en coordination avec la
direction locale du commerce
et les services de sécurité,
d’une large campagne d’éradication du commerce informel
ayant visé les plus grands
marchés anarchiques de Blida,
afin de les remplacer par des
marchés réguliers réunissant
toutes les conditions.
Outre l’éradication de
marchés anarchiques réputés,
tels ceux de Bab Dzair, du chef
lieu de wilaya, de Djouadjla à
Ouled Aich, et d’autres
marchés similaires à Boufarik,
El Affroun et Mouzaia, l’opération a permis la libération de
trottoirs squattés par les
vendeurs de l’informel, au
grand bonheur des citoyens.
Selon la direction du
commerce de la wilaya,
quelque 33 marchés
anarchiques sur un total de
74 recensés à travers la wilaya,
ont été éradiqués, à ce jour, au
titre de cette opération, qui se
poursuit toujours.
Les mêmes données fournies
par cette direction font état du
recensement de prés de
3 000 intervenants dans le
circuit informel, dont
2 000 activant dans le seul
chef-lieu de wilaya, lesquels
sont «progressivement intégrés
Photo : DR
D
Trois nouvelles entreprises pour améliorer
le cadre de vie
Toujours au titre de ces
efforts visant l’ancrage d’une
culture de l’hygiène du milieu
dans la société, à travers
notamment la prise en charge
des déchets rejetés par ses
25 communes, la wilaya de
Blida a enregistré, dernièrement, la création de trois entreprises à caractère industriel
versées dans l’hygiène et
l’entretien du milieu et du cadre
de vie, et l’éclairage public,
dénommées respectivement
Mitidja Nadhafa, Mitidja
Hadaik et Mitidja Inara. «Cette
action a pour objectif d’atténuer la charge incombant aux
communes en matière de levée
des ordures, de réparation de
l’éclairage public et de l’entretien des surfaces vertes et jardins publics», avait assuré le
wali, Abdelkader Bouazghi.
Il a, également, annoncé le
parachèvement en cours de
toutes les procédures légales en
vigueur, en vue de la mise en
service de ces trois (3) entreprises «dans les plus brefs
délais» et ce, dans l’objectif
d’améliorer le cadre de vie du
citoyen, «maillon principal» de
l’opération dans laquelle il est
impliquée.
Plantation de 50 000
fleurs et plantes
ornementales, objectif
dépassé
L’hygiène allant de paire
avec la beauté, la wilaya a
choisi la journée du 19 mars
dernier, coïncidant avec la Fête
de la victoire, pour la plantation
de 50 000 fleurs et plantes
ornementales, à travers
l’ensemble du territoire de la
wilaya.
L’initiative a tellement plu
qu’elle a largement dépassé les
objectifs fixés et ce, en ayant
atteint un chiffre de pas moins
de 140 000 plantes ornementales mises en terre dans la
wilaya, selon un bilan communiqué récemment par le wali.
Le succès jugé retentissant
de cette opération s’explique,
selon le wali, par l’implication
«effective» des citoyens et
autres représentants des
secteurs, directions exécutives
et associations concernés, en
plus des scouts musulmans.
M. Bouazghi avait lancé, à
l’occasion, un appel en
direction de tous les citoyens
jaloux de la beauté de leur ville,
afin de veiller à l’entretien
régulier de ces plantes
ornementales dans leurs
quartiers respectifs.
Un nouveau look
pour Blida
Photo : DR
dans des marchés réguliers
(sectoriels ou communaux)».
En perspective du mois
sacré du Ramadhan, les
autorités locales ont lancé,
récemment, une campagne
intitulée «un nouveau look pour
Blida», invitant toutes les entreprises locales publiques et
privées, au même titre que les
administrations et commerçants, à procéder au ravalement de leurs façades, dans un
objectif d’amélioration du
paysage de la capitale de la
Mitidja.
L’initiative, actuellement en
cours de mise en œuvre en vue
de son parachèvement avant le
mois sacré du Ramadhan, selon
les instructions du wali, a été
bien accueillie par les
partenaires impliqués, qui ont
transformé la ville de Blida en
un véritable chantier à ciel
ouvert, a-t-on constaté.
M. Bouazghi a révélé, lors
du dernier conseil exécutif de la
wilaya, que les operateurs
économiques de la région ont
mis «prés de 2 000 bidons de
peinture à la disposition de la
wilaya, en guise de contribution dans cette opération
d’embellissement, au moment
où un citoyen a fait don de
1 000 autres bidons similaires,
afin de participer, lui aussi, à
la restitution du nom perdu de
la «ville des roses» qui faisait
la réputation de Blida.
Plus de 70% des commerçants ont intégré la
campagne, s’est-on félicité.
D’autres actions visant le
même objectif d’amélioration
du cadre de vie à Blida, ont été
initiées par les responsables de
la wilaya, à l’exemple de la
manifestation du Printemps
blidéen, ou encore le Festival
des fleurs qui a sillonné les
artères principales de la ville, le
1er mai écoulé.
L’objectif étant de faire
revivre chez le citoyen l’amour
des fleurs et du beau, mais
surtout l’amour de la culture
des fleurs et des plantes
ornementales, un sentiment qui
n’est plus de mise chez les
générations actuelles, devant
l’avancée du béton.
Il n’en demeure pas moins
que le succès de ces opérations
demeure tributaire d’un suivi
régulier et soutenu de la part de
leurs initiateurs, conjugué à une
implication permanente de la
part des citoyens, dont une
majorité aspire à une ville
débordante de roses et de
jardins fleuris, à l’image de
celle fondée par l’érudit Sid
Ahmed Lekbir, en 1519, à la
belle époque andalouse.
APS
16
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
M O N D E
ALORS QUE LE GROUPE TERRORISTE A ASSASSINÉ 19 CIVILS LORS DE LA PRISE D’UN VILLAGE
16 dirigeants Front al Nosra tués en Syrie
Un raid a visé la base
aérienne désaffectée
d’Abou al Dahour,
qui a été lourdement
bombardée
Par
Rédaction internationale
u moins 19 civils et huit
miliciens pro-régime ont été tués
lors d’un assaut contre un village
alaouite dans le centre de la Syrie par le
groupe jihadiste Front Al-Nosra et ses
alliés, a rapporté, hier, une ONG. Jeudi
dernier, dans la province centrale de
Hama, le Front Al-Nosra, la branche
syrienne d’Al-Qaïda, et des groupes
islamistes se sont emparés du village
alaouite d’al-Zara, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme
(OSDH). «Lors de l’assaut, ils sont
entrés dans les maisons et ont tiré sur
des familles, tuant au moins 19 civils
dont six femmes», a indiqué à l’AFP
Rami Abdel Rahmane, directeur de
l’ONG. Huit miliciens ont été également
tués dans l’attaque qui s’est soldée par
la prise de ce village, a-t-il précisé.
Plusieurs civils ont également été
kidnappés, a-t-il dit, sans plus de
précisions.
«Des groupes terroristes se sont
infiltrés à al-Zara, ont commis un
massacre ainsi que des destructions et
des pillages», a pour sa part rapporté
Photo : DR
A
l’agence officielle Sana. Le
village a été visé par des dizaines de
frappes de l’armée de l’air depuis
l’assaut, selon l’OSDH.
Par ailleurs, un raid aérien a coûté la
vie à 16 dirigeants du Front al Nosra,
qui étaient réunis dans le nord-ouest de
la Syrie, a rapporté, hier, l’OSDH cité
par Reuters. On ignore si l’opération a
été menée par l’aviation russe ou par la
coalition formée à l’initiative des
Etats-Unis qui ont toutes deux
bombardé le mouvement en Syrie, a
indiqué M. Abdoulrahman.
Elle visait la base aérienne
désaffectée d’Abou al Dahour, qui a été
lourdement bombardée, a-t-il ajouté. La
Syrie, plongée dans une guerre dévastatrice qui a fait plus de 280 000 morts
depuis cinq ans, est morcelée entre
régime syrien et ses soutiens russes
et chiites, rebelles, jihadistes et forces
kurdes.
R. I.
Le commandant militaire du Hezbollah tué dans une attaque en Syrie
LE COMMANDANT militaire en chef du Hezbollah, Mustafa Badreddine, a péri dans une attaque près de
l’aéroport de Damas, a annoncé, hier, le mouvement chiite libanais qui combat les rebelles en Syrie au côté
du régime de Bachar al-Assad. Le puissant mouvement armé chiite n’a précisé ni la nature ni la date de
cette attaque. «Selon les informations préliminaires, une grande explosion a visé l’un de nos postes près de
l’aéroport international de Damas, tuant le frère commandant Mustafa Badreddine et blessant d’autres
personnes», a indiqué le parti dans un communiqué. «Nous allons poursuivre l’enquête pour déterminer la
nature et les causes de l’explosion et savoir si elle est due à un bombardement aérien, à un missile ou à un
tir d’artillerie», a-t-il précisé sans pointer du doigt une quelconque partie. Bardreddine, environ 55 ans, était
responsable du dossier de la Syrie. Il était aussi l’un des cinq membres du Hezbollah accusés du meurtre de
Rafic Hariri, l’ex-Premier ministre libanais tué dans un attentat à Beyrouth en 2005, et faisait l’objet de
sanctions du Trésor américain. Badreddine avait remplacé au poste de commandant en chef militaire Imad
Moughniyé, recherché par Interpol et les Etats-Unis pour une série d’attentats et d’enlèvements et
assassiné en février 2008 à Damas. Badreddine était le gendre de Moughniyé.
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M O N D E
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FORCES RIVALES ET GOUVERNEMENT D’UNION
Libye : course à la bataille
contre l’EI lancée
Par:
Mohamad Ali Harissi de l’AFP
es autorités rivales en
Libye accélèrent les préparatifs pour lancer en premier l’offensive visant à chasser
le groupe Etat islamique (EI) de
Syrte, au risque d’éloigner
davantage toute perspective de
réconciliation et de mettre en
péril les efforts antijihadistes.
Alors que le gouvernement
d’union nationale soutenu par la
communauté internationale et les
autorités parallèles de l’Est se
focalisent, chacun de son côté,
sur «la bataille de Syrte», l’EI a
gagné du terrain en s’emparant
d’une nouvelle localité de l’ouest
du pays miné par les luttes de
pouvoir et les violences.
Le gouvernement d’union,
installé dans la capitale Tripoli
depuis fin mars, a réussi à rallier
les forces et milices présentes
dans l’Ouest, tandis que le
gouvernement parallèle dans
l’Est compte sur les forces commandées par le général controversé Khalifa Haftar.
Craignant que ce dernier ne
lance une offensive unilatérale
contre l’EI à Syrte, ville de
l’ouest libyen aux mains des
jihadistes depuis juin 2015, le
gouvernement d’union a créé
L
hier une cellule spéciale chargée
de coordonner les efforts de lutte
contre les jihadistes dans une
région allant de Misrata à Syrte,
villes distantes d’environ
150 km. Selon un responsable au
sein de cette cellule, «les préparatifs ont été mis en place pour
reprendre Syrte et d’autres secteurs, et le lancement des opérations militaires est très proche».
La cellule a dans le même temps
exhorté les Libyens, «civils et
militaires, à rejeter la division, à
resserrer les rangs et à être prêts
à défendre la patrie».
Dans le camp adverse, un
porte-parole des forces du
général Haftar a affirmé à l’AFP
que «la décision de libérer Syrte
a été prise et les plans militaires
sont déjà prêts». Selon lui, les
forces partiront de la ville d’AlBamba (est) où les ont déjà
rejointes des forces venues du
sud. «Nous avons la capacité et
les équipements (nécessaires
pour la bataille). Nous ne pouvons dévoiler l’heure H ni les
effectifs qui participeront à l’offensive impliquant les armées de
l’air et de terre et la marine».
Mais entretemps, l’EI s’est
emparé de la localité d’Abou
Grein, à une centaine de km à
l’ouest de Syrte, après des
Photo : DR
«Une opération militaire pour libérer
Syrte nécessite une plus grande
coordination des forces de sécurité pour
des raisons à la fois tactiques et
politiques», estime Claudia Gazzini,
analyste à Crisis Group. Or «la course
pour Syrte éloigne davantage la
perspective d’une solution de compromis
politique entre les deux camps», selon
elle
attaques contre les forces progouvernementales. C’est la première fois que le groupe
extrémiste réussit à étendre son
contrôle à un secteur à l’ouest de
Syrte. L’EI contrôle de petites
localités à l’est de ce fief. «L’organisation terroriste a renforcé
son contrôle dans la région,
notamment à Abou Grein», a
confirmé un responsable de la
cellule opérationnelle.
Environ 20 000 personnes ont
fui Syrte et Abou Grein et ont
trouvé refuge dans les écoles et
les bâtiments publics à Bani
Walid, selon Abderrahmane alHmeyl, chef du comité chargé
des déplacés, appelant à l’aide le
gouvernement d’union pour pouvoir gérer ce fardeau. «Nous
avions toujours peur qu’ils (les
jihadistes) ne viennent chez nous
depuis Syrte», a dit Raja
Souleiman, une jeune fille installée dans une salle de classe de
Bani Walid avec sa mère et ses
trois sœurs. «Lorsque les gens
ont commencé à fuir, nous avons
décidé de partir aussi».
Pour Mattia Toaldo, spécialiste de la Libye au groupe de
réflexion Conseil européen des
relations internationales, «la
division en Libye est non seulement un problème politique qui
entrave la mise en place d’un
pouvoir uni, mais elle complique
également la situation militaire».
Si ces deux campagnes militaires «étaient lancées sans coordination», l’EI se retrouverait
dans une position idéale pour
riposter, dit-il à l’AFP. «Une
opération militaire pour libérer
Syrte nécessite une plus grande
coordination des forces de sécurité pour des raisons à la fois
tactiques et politiques», estime
pour sa part Claudia Gazzini,
analyste à Crisis Group. Or «la
course pour Syrte éloigne davantage la perspective d’une solution de compromis politique
entre les deux camps», selon
elle.
Alors que le gouvernement
d’union réclame de l’armement à
la communauté internationale,
des responsables et diplomates
ont indiqué que les Etats-Unis
étaient prêts à assouplir l’embargo de l’ONU sur les armes
pour aider le gouvernement
d’union à lutter contre l’EI.
AFP
Le Brésil face au défi majeur de son devenir
Suite de la page 1
Il le sait. «Nous avons peu de temps
[…]. Mais nous nous efforcerons de
mettre en place les réformes dont le
Brésil a besoin», a-t-il déclaré lors de sa
prise de fonction jeudi dernier. Et, si elles
ne sont pas nombreuses, elles seront
cependant aussi importantes que complexes, avec une profonde crise économique aggravée par le gigantesque
scandale de corruption Petrobras où une
bonne partie de l’élite politique du Brésil
est citée, qui a plongé le Brésil dans la
pire récession économique depuis les
années 1930. Les marges de manœuvre
sont réduites et le gouvernement de
redressement économique d’inspiration
libérale de Temer est déjà la cible de critiques. Le nouveau chef de l’Etat brésilien a déjà annoncé la couleur en
évoquant des coupes budgétaires et des
incitations à l’investissement pour réduire
l’inflation et le chômage élevés.
Mais les remèdes et solutions économiques qui pourraient être adoptés, ne
sont pas les seuls grands défis, avec une
économie en déliquescence (contraction
du PIB de 3,8% en 2015). Michel Temer
devra avancer sur un terrain politique
miné, d’abord par une opposition de
gauche active et pugnace, ensuite par
l’implication dans des affaires de corruption de plusieurs de ses ministres et alliés
politiques qui sont dans le collimateur de
la justice. D’ailleurs, les deux tiers des
députés qui ont lancé la procédure de destitution de Rousseff sont cités dans des
affaires de corruption. De tels partenaires
et un tel environnement ne peuvent
qu’entamer la crédibilité du nouveau président qui, de plus, est arrivé au pouvoir
par un chemin détourné, sans passer par
les urnes. M. Temer est crédité d’une très
faible popularité. En cas d’élection, seuls
1% à 2% des Brésiliens voteraient pour
lui, selon un sondage récent.
En face, Dilma Rousseff, ex-guérillera
de 68 ans qui a connu la torture et les
geôles sous la dictature (1964-1985),
devenue la première femme présidente du
géant sud-américain en 2011, ne va certainement pas lui faciliter la tâche. Combative, elle est décidée de poursuivre sa
lutte. Elle a appelé les Brésiliens à «se
mobiliser». «Aux Brésiliens qui s’opposent au coup d’Etat, qu’ils soient de
n’importe quel parti, je lance un appel :
maintenez-vous mobilisés, unis et dans la
paix. La lutte pour la démocratie n’a pas
de date finale, c’est une lutte qui exige
qu’on s’y consacre en permanence». «Je
n’aurais jamais imaginé devoir lutter une
nouvelle fois contre un coup d’Etat», a-telle ajouté, affirmant qu’elle était victime
d’un «coup d’Etat», d’une «farce juridique et politique», et que son gouvernement avait subi «un intense sabotage»
mené par son propre vice-président,
Temer. «Il s’agit d’un coup d’Etat parce
qu’une destitution sans crime de responsabilité est un coup d’Etat», a-t-elle
insisté. «Ceux qui n’ont pas réussi à
arriver au gouvernement par le vote
direct du peuple sont arrivés par la force
au pouvoir, en se fondant sur les raisons
les plus légères». «J’ai pu faire des
erreurs mais je n’ai pas commis de
crime» de responsabilité, a-t-elle affirmé.
Quant aux maquillages des comptes
publics pour dissimuler l’ampleur des
déficits publics en 2014 pour se faire réélire, ainsi qu’en 2015, via des tours de
passe-passe budgétaires dont l’accuse
l’opposition de droite, qui lui reproche
également d’avoir pris l’initiative de
dizaines de milliards de dollars de
dépenses sans l’aval du Parlement,
Mme Rousseff arguera que tous ses prédécesseurs ont eu recours à cette pratique
sans avoir jamais été inquiétés.
Aujourd’hui, la présidente comme son
vice-président qui a pris sa place, ont fait
du Brésil un pays vivant dans l’incertitude et, surtout, faisant face à des divisions dont il se passerait tant les défis
qu’il devra relever exigent la convergence de toutes les forces, derrière un
meneur consensuel, ce qu’aucun de deux
ne semble être.
H. G.
18
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
S P O R T
RETRANSMISSION DE L’EURO DE FOOTBALL 2016
ZLATAN QUITTE LE PSG
Fin de la fable
du héros
surdimensionné
La Roja sera-t-elle visible
pour les téléspectateurs espagnols ?
Par
A. Lemili
i cela arrivait, ce serait carrément un crime de lèsemajesté dont l’Espagne se
souviendra très longtemps et pourrait même ne s’en relever que difficilement. Quesaco ?, s’emporterait
un Ibère digne de ce nom. Les rencontres de la Roja pendant l’Euro2016 pourraient ne pas être
diffusées. Plus qu’une claque, c’est
une insulte faite à la nation dont la
réputation en la matière est inégalée et inégalable eu égard à la
qualité du football exercé par les
clubs et la Roja qui en est la quintessence. Le football espagnol, et
preuve en est donnée, domine
aujourd’hui l’Europe avec une
sélection qui détient le record de
deux Euro (2008 et 2012) avec
comme trait d’union une Coupe du
monde (2010). Une performance
unique en le genre et qui n’est pas
prête d’être égalée. Néanmoins, la
réalité est là et elle est bien amère,
S
voie trop cruelle, les habituels
diffuseurs d’évènement sportifs
exceptionnels ne se bousculent pas
au portillon de l’Uefa. Pis, il ne
s’en trouverait au jour d’aujourd’hui aucun. La raison ? Une
banale question de moyens…
financiers pour un pays qui, il y a
quelques années seulement,
frappée de plein fouet par la crise
financière internationale se retrouvait facilement en pleine récession
et pratiquement au bord de la
faillite. Presqu’au même niveau
que celui du pays qui était donné
comme le plus mauvais exemple
de gestion en l’occurrence la
Grèce.
L’Union européenne du football, selon les médias espagnols,
aurait demandé 45 millions d’euros
de droits de retransmission des
matches de la Roja. Excessif !
Trop excessif même estiment les
médias comme pour donner aux
habituels diffuseurs un argumentmassue qui justifierait leur retrait.
Photo : DR
Les habituels diffuseurs d’évènement sportifs
exceptionnels ne se bousculent pas au portillon
de l’UEFA. Pis, il ne s’en trouverait
aujourd’hui aucun. La raison ? Une banale
question de moyens financiers pour un pays
qui, il y a quelques années seulement, frappé
de plein fouet par la crise financière
internationale, se retrouvait en pleine
récession et pratiquement au bord de la faillite,
presqu’au même niveau que le pays qui était
donné comme le plus mauvais exemple de
gestion en l’occurrence la Grèce
A titre indicatif, soulignons que
la retransmission en France des
mêmes droits pour l’intégralité des
matches de l’Euro-2016 a été
acquise par BeIN Sports pour la
somme de 110 millions d’euros. Le
malaise que pourrait créer le non
bénéfice de la retransmission des
matchs de la sélection espagnole
dépasserait le cadre de ce seul pays
et pourrait ébranler les autres
nations du continent et plus particulièrement celles figurant dans le
tournoi final. D’autre part, après ce
qui s’est passé au sein de la Fifa,
autrement dit le scandale lié aux
affaires de corruption, l’institution
européenne du football, aux yeux
des spécialistes de la discipline
d’une part et de l’opinion publique
d’autre part, serait mal, très mal
placée pour parler de nécessité
d’une bonne gestion managériale
alors que certains de ses responsables n’ont eu aucun état d’âme
pour se servir sur le dos des contribuables. Et à ce sujet, l’exemple de
son ancien président en l’occurrence Michel Platini est plus
qu’édifiant.
Soulignons quand même que
face au malaise populaire général,
donc pas espagnol uniquement,
qu’elle créerait l’UEFA serait mal
avisée de ne pas revoir sa proposition et c’est ce qui se dit ici et là au
sein d’acteurs proches des deux
parties (Uefa et télévisions espagnoles) quant à une probable renégociation des conditions initiales,
voire même d’une révision avantageuse au profit des téléspectateurs
espagnols. En plus clair, un
rétropédalage carrément imposé
par la nécessité et surtout par celle
qui voudrait que l’institution
européenne du football aurait été
mieux avisée de se passer d’une
telle publicité.
A. L.
ENTRE AVEUX ET ACCUSATIONS DE DOPAGE
Le sport russe de plus en plus loin de Rio
Par
Agence France presse
AVEC les aveux jeudi sur
«l’horloge suisse» du dopage russe
aux Jeux d’hiver de Sotchi en
2014, c’est tout le sport russe qui
est au banc des accusés, et pas uniquement ses athlètes, pour le
moment les seuls privés des Jeux
d’été de Rio.
«Nous étions parfaitement préparés pour Sotchi, comme jamais
auparavant. Cela a fonctionné
comme une horloge suisse», a
expliqué Grigory Rodtchenkov,
l’ancien patron du laboratoire antidopage russe, au New York Times
jeudi, preuves à l’appui.
Mails avec le ministère russe
listant les athlètes dopés, photo de
la trappe par laquelle les agents des
services secrets russes escamotaient les échantillons sanguins
sales pour les remplacer par des
échantillons propres : désormais
exilé aux Etats-Unis, depuis sa
démission forcée en novembre
2015, Rodtchenkov a fait des
aveux circonstanciés. «Des
douzaines d’athlètes russes, dont
15 médaillés olympiques», auraient
ainsi profité de ce système, accuse
l’ancien directeur du laboratoire
russe, en évoquant 14 membres de
l’équipe de ski de fond mais aussi
le double champion olympique de
bobsleigh Alexandre Zubkov ou
Alexandre Tretiakov, médaillé d’or
en skeleton.
Du côté russe hier, la réaction
était claire: ces déclarations de
Rodtchenkov sont «les calomnies
d’un transfuge», «des accusations
totalement sans fondement», a
asséné le porte-parole du Kremlin.
«C’est une calomnie totale»
(Zubkov), «une guerre de
l’information» (Alexei Voevoda,
double champion olympique de
bobsleigh), «de la politique» (Willi
Schneider, entraîneur allemand de
l’équipe de skeleton russe) : le
front russe est soudé face aux
accusations. Il n’en reste pas moins
que le coup est dur, six mois après
lerapport d’une commission d’enquête indépendante de l’Agence
mondiale antidopage (AMA) sur
un «système généralisé» de dopage
en Russie. Rapport qui avait
notamment poussé la fédération
internationale d’athlétisme (IAAF)
à suspendre provisoirement ce
géant des tartans de toutes
compétitions internationales.
Les accusations de Grigory
Rodtchenkov font en effet écho à
celles de Vitali Stepanov, ancien
contrôleur de l’agence russe de
lutte contre le dopage, et lanceur
d’alerte à l’origine du scandale qui
ébranle l’athlétisme russe. Lui
aussi réfugié aux Etats-Unis, il a
affirmé la semaine dernière à la
chaîne de télévision américaine
CBS, sur la foi de conversations
avec M. Rodtchenkov, que quatre
champions olympiques russes de
Sotchi étaient dopés.
Vendredi, c’est du côté du foot
et de la Fifa qu’une nouvelle
affaire est venue ternir le sport
russe, avec la révélation d’un
contrôle antidopage inopiné visant
toute l’équipe de Rostov après sa
victoire contre le Dynamo Moscou,
sur fonds de suspicions d’utilisation de meldonium. Ce même
médicament pour lequel près de
50 sportifs russes ont été contrôlés
positifs depuis son interdiction par
l’AMA, le 1er janvier, et notamment la tsarine du tennis Maria
Sharapova. Ces révélations en
chaîne pourraient-elles compromettre l’avenir olympique des
sportifs russes ? Concernant
l’athlétisme, le suspense prendra
fin le 17 juin à Vienne, lors de la
prochaine réunion du Conseil de
l’IAAF, le gouvernement de l’instance. Pour Olivier Niggli, le nouveau directeur général de l’AMA,
l’horizon ne se limite en tous cas
pas à Rio de Janeiro et à ces Jeux
d’été, du 5 au 21 août: «Le calendrier n’est pas dicté par Rio, c’est
un plan qui s’étale sur deux ans»,
a-t-il rappelé jeudi à Montréal, au
Canada, au sujet des réformes
attendues de la part des Russes en
matière d’antidopage.
Le laboratoire antidopage russe,
désormais dirigé par Maria Dikunets depuis la démission forcée de
M. Rodtchenkov, est ainsi toujours
privé de son accréditation par
l’AMA. Face à ces nouveaux
aveux jeudi, le Comité international olympique a en tout cas aussitôt demandé à l’AMA d’ouvrir
une enquête, en rappelant qu’«une
équipe d’observateurs indépendants de l’agence avait contrôlé
toutes les activités antidopage
durant les Jeux de Sotchi et rendu
un rapport satisfaisant à la suite».
Une façon de dire entre les lignes
que l’AMA a pu être dupée par les
Russes à Sotchi.
Sur la base de cette nouvelle
enquête de l’AMA, le CIO n’a pas
caché qu’il pourrait prendre des
sanctions : «Le Comité n’hésitera
pas à agir en vertu de sa politique
habituelle de tolérance zéro face
au dopage, et pour défendre les
athlètes propres».
Ces
révélations
sont
«effrayantes», a insisté Michael
Vesper, du comité olympique allemand vendredi, appelant «aux
conséquences les plus sévères».
AFP
«JE SUIS VENU à Paris
comme un roi, je pars comme
une légende.» La modestie n’est
évidemment pas au rendez-vous
dans les propos tenus par Zlatan
Ibrahimovic qui ne fera plus
partie de l’équipe du Paris
St-Germain la saison prochaine.
Bien entendu, nul n’est en droit
de contester les qualités techniques du footballeur suédois et
de ce qu’il a apporté au PSG,
sauf qu’il faudrait aussi admettre
que le championnat de France est
tout juste moyen pour ne pas dire
l’un des plus faibles d’Europe
comme en témoigne la non-présence des clubs hexagonaux aux
niveaux les plus avancés des
compétitions internationales.
Preuve en est avec le club parisien qui n’est jamais parvenu à
faire partie du carré final de la
ligue des champions alors que les
autres formations qualifiées la
quittaient prématurément. Il en
était ainsi même pour
l’Europa-ligue.
Un championnat de football
français auquel la ligue 1, toutes
proportions gardées, n’avait pas
grand-chose à envier et dans
lequel l’international suédois a
tellement brillé à cause justement
de cette criante faiblesse. Il ne
faudrait pas oublier notamment
que Zlatan Ibrahimovic avait
auparavant évolué au sein des
plus grands clubs européens tel
le Milan AC ou encore le
FC Barcelone. Deux clubs qui
ont surtout permis de donner ou
livrer la dimension d’un bon
joueur mais certainement pas
d’un surdoué comme il en a
donné l’impression durant quatre
ans en France. D’ailleurs, un
autre argument aide à étayer
cet… argumentaire : la sélection
nationale suédoise n’a jamais eu
à tellement profiter de ses «qualités».
En fait, dans une approche
plus terre-à-terre, autrement dit
ramenée dans un autre contexte
comme celui de notre compétition nationale ce serait comme
incorporer un footballeur comme
Mahrez, à son niveau actuel,
dans l’équipe de l’US Tébessa et
qui plus est dans le championnat
amateur. Sinon à part cela,
Zlatan Ibrahimovic sait que la
légende qu’il est devenu ou dont
s’il est coopté le titre ne risquera
pas de briller dans un autre
championnat européen. Et c’est
sans doute pour cela qu’il fera le
choix d’aller terminer sa carrière
aux Etats-Unis ou en Chine où
des clubs sont prêts à lui offrir un
pont d’or. Les puristes qui n’ont
jamais vu en celui-ci un grand
footballeur retiendront surtout
son arrogance et la passivité des
Français et plus particulièrement
à se suffire de ses dépassements
telle cette sortie médiatique en
mars 2016 où il évoquait «un
pays de merde» parce qu’il en
avait dans un match perdu à
Bordeaux (3-2) après un arbitre,
le Suédois ajoutant même que
«la France ne méritait pas le
PSG».
Seuls les Guignols de l’info
sur Canal+ ont su à chaque fois
restituer sa réelle personnalité au
joueur lequel est-il besoin de le
souligner est entré au musée
Grévin.
A. L.
S P O R T S
Vendredi 13 - samedi 14 mai 2016
LE PRÉSIDENT DE LA LIGUE DE
FOOTBALL PROFESSIONNEL :
LE CLUB VIT DES DIFFICULTÉS ET FAIT FACE À DES CRITIQUES
Ça ne tourne plus rond au MO Béjaïa
«Les clubs
dépensent encore
de grosses sommes
pour des joueurs
moyens»
Climat plutôt étrange pour un club qui, jusque-là, s’acquittait fort bien de sa mission
eu égard à la composante technique et à la valeur des joueurs
Par
A. Lemili
en croire les propos tenus
en fin de matinée d’hier sur
les ondes de la Chaîne III
par des supporteurs lambda mais
aussi les réactions du président du
club, de l’entraîneur et enfin d’un
joueur Zerdab pour ne pas le
nommer, il est très peu évident
qu’il y ait des lendemains qui
chantent au sein du club béjaoui en
l’occurrence le Mouloudia. L’ambiance est à la morosité chez les
dirigeants, l’incertitude pour ne
pas dire le doute chez le coach et
l’incompréhension chez Zerdab et
va jusqu’à la colère chez les fans
qui ne sont pas sur la même longueur d’ondes que le président du
club qu’ils accusent de les éloigner
du club en déclarant dans les
médias que «le MOB n’a pas les
moyens de jouer la deuxième
place, comme il n’est pas apte à
disputer une compétition continentale». Pour eux, le coach gagnerait
à partir non pas parce qu’il n’est
pas à la hauteur mais plus par ce
que semble suggérer l’un des intervenants parce que le Mouloudia ne
le mérite pas dans la mesure où ce
sont «certains» joueurs qui sont
dans le collimateur des supporteurs lesquels estiment qu’ils sont,
toujours pour certains, surpayés
alors qu’ils n’ont pas les qualités
requises pour revêtir le maillot
béjaoui. La solution ? «Il nous faut
de bons joueurs pour la saison
prochaine et si le président n’est
pas en mesure de le faire, il n’a
qu’à ouvrir le capital aux investisseurs et/ou partir», diront les supporteurs approchés par la
journaliste de la Chaîne III
considérant que la surplace des
Mobistes sur les sept dernières
rencontres est imputable à une
«crise financière».
Réponse du berger à la bergère,
voire confirmation des propos
tenus par un supporteur au sujet
des difficultés financières, le président du club confirme les difficultés financières d’une équipe tout
d’abord jeune, «juste trois ans», et
ensuite qui ne disposerait effectivement pas des moyens à même de
faire la politique qu’ils permettraient, «nous n’avons que des
joueurs moyens». Et comble du
paradoxe, le président du CA n’hé-
Photo : DR
A
site pas à mettre ces difficultés sur
l’absence de ressources alors que
c’est à lui en tant que tel qu’il
appartient de les trouver, et ouvrir
le capital est déjà le plus court et
plus rationnel chemin. M. Yakhlef
avec une superbe ou une naïveté
superbe reconnaissant aux supporteurs d’être «… les seuls sponsors
du club» et donc le club ne vivant
que grâce aux subsides du nombreux public dont bénéficient les
Vert et Noir. Le président allant
jusqu’à s’étonner de cette fidélité
de supporteurs qui «se déplacent
régulièrement à 4 000 ou 5 000 à
chaque fois que l’équipe joue à
l’extérieur… qui ont fait un déplacement en masse en Egypte,
Tunisie» Quel serait alors le
hiatus ? «Il est légitime pour les
supporteurs de demander des
droits», c’est-à-dire quelque chose
en retour, «mais pas en insultant
les dirigeants et les joueurs»,
estime Yakhlef. En outre, il y a
une espèce de lassitude dans les
rangs des joueurs et l’absence
d’éléments essentiels (Boukria,
Hamzaoui, Aguid) est différemment interprétée, selon que la version appartienne à la direction ou à
l’entraîneur. «Pour moi, ces
joueurs sont toujours au MOB»,
soutient le président. «Leur
absence n’est pas justifiée et nous
les considérons en abandon de
poste», le contredira Abdelkader
Amrani, le coach qui enfonce le
clou en soulignant «qu’ils n’ont
pas été là au moment où nous
avions le plus besoin d’eux…
C’est-à-dire lors des moments difficiles que traversait le club».
Climat plutôt étrange pour un
club qui, jusque-là, s’acquittait fort
bien de sa mission eu égard à la
composante technique et la valeur
des joueurs. En effet, le MO
Béjaïa a presqu’intégralement fait
le parcours pour cette saison à
hauteur du podium ne le quittant
un week-end que pour revenir
celui suivant, et pour Amrani,
«malgré la modestie de l’effectif
dont nous disposons, je considère
que nous faisons un parcours
sincèrement honorable… nous
avions les moyens de nous maintenir à cette deuxième place et le
regret qu’on pourrait avoir postérieurement serait de ne plus y
figurer».
Néanmoins, le coach reste
confiant et optimiste. «Il reste
encore trois rencontres à jouer et
beaucoup de choses peuvent
changer», dira Amrani, concluant
par l’impossibilité de s’avancer sur
un bilan, tout en insistant sur une
réalité amère : que le Mouloudia
de Béjaïa ne soit pas parvenu à
avoir un projet sportif sur le long
terme et à avoir une culture de gestion à même d’aller graduellement
mais en montant en puissance vers
la performance. «Là sont mes
regrets», dira-t-il parce qu’estime
le coach «désormais le MO Béjaïa
a une réputation continentale, et
pour moi c’est tout bénéfice. Il
s’agit maintenant de ne pas
démonter cette réalité en laissant
s’installer les aspects pervers qui
minent le football : la violence
physique et verbale (insultes) qui
tétanisent les joueurs à telle
enseigne qu’ils ont peur à chaque
fois de fouler le terrain aussi bien
quand il s’agit d’une rencontre
que de séances d’entraînement.
Evoluer la peur au ventre
n’aboutit qu’à l’échec».
Zerdab, le capitaine béjaoui
parvient à bien résumer ce qui
s’apparente à une sorte de no
man’s land psycho-sportif :
«Quand en trois ans nous gagnons
une Coupe d’Algérie, une
deuxième place en championnat,
un huitième de finale en ligue des
champions, un huitième de finale
en coupe de la CAF, une troisième
place à l’heure actuelle… celui
(supporteur, ndlr) qui demande
plus qu’à supporter le Réal
Madrid ou le FC Barcelone.»
Des mots qui, effectivement,
donnent la pleine mesure de ce
qu’était le MOB et de ce qu’il
risque de devenir au cas où ceux
qui l’aiment ne décident pas dans
un ultime sursaut d’éloigner les
mauvais démons.
A. L.
19
LE PRÉSIDENT de la Ligue
de football professionnel (LFP) en
Algérie, Mahfoud Kerbadj, a
déploré, hier, l’attitude des dirigeants des clubs qui continuent à
dépenser des «sommes faramineuses» pour engager des «joueurs
moyens». «Je suis vraiment
étonné de constater que les présidents des clubs engagent des
batailles autour de joueurs d’un
niveau moyen pour les recruter à
coup de sommes faramineuses, au
moment où la situation financière
de ces clubs laisse à désirer», a
tonné Kerbadj sur les ondes de la
Radio nationale. Avant trois
journées de la clôture du championnat de Ligue 1, les présidents
de clubs ont déjà entamé leurs
contacts pour renforcer leurs effectifs en vue de la saison à venir. Et
pour convaincre les meilleurs
joueurs, à leurs yeux, ils s’engagent à leur offrir de «gros
salaires». «Pourtant, tout le
monde a constaté que le niveau du
championnat de Ligue 1 cette
saison a été en dessous de la
moyenne, ce qui ne justifie par les
grosses sommes dépensées en
matière de recrutement, de surcroît dans une conjoncture difficile
que traversent ces mêmes clubs
sur le plan financier», a encore
regretté Kerbadj. Le président de
la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua,
avait organisé il y a quelques
semaines une série de réunions
avec les présidents des clubs,
entraîneurs et capitaines des
équipes, pour les sensibiliser au
sujet, entre autres, de la gestion
financière des formations de l’élite. Un premier projet de plafonnement de salaires a été envisagé il
y a deux saisons, mais il a été voué
à l’échec. Les observateurs font
remarquer qu’avant le début du
mercato estival, plusieurs joueurs
ont déjà entamé les «surenchères»
dans l’optique de s’adjuger des
contrats juteux. Ces derniers parviennent souvent à leur but, au
moment où les présidents des
clubs ne cessent de déplorer «la
situation financière critique» de
leurs trésoreries.
PARALYMPIQUES RIO-2016
Deux tournois d’envergure pour la sélection algérienne «hommes»
Par
Algérie presse service
L’ÉQUIPE nationale algérienne de goal-ball (hommes)
prendra part, en l’espace d’une
semaine, à deux tournois internationaux d’envergure qui constitueront, des étapes préparatoires de la
sélection aux jeux Paralympiques
de Rio, prévus en septembre prochain, a-t-on appris, hier, auprès
de la fédération algérienne handisport (FAH). Le premier tournoi
aura lieu en Pologne (14/15 mai),
alors que le second conduira le six
algériens en Slovénie pour le
tournoi international d’Izola
(19/22 mai), deux compétitions
homologuées par la fédération
internationale des sports pour malvoyants (IBSA).
Drivée par l’entraîneur national
Djaafar Ould Yahia, fraîchement
installé, la sélection devra se
déplacer ce vendredi en Pologne
pour un tournoi de deux jours, afin
d’enchaîner avec celui d’Izola. «Le
1er et le second tournoi (Pologne
puis Slovénie) seront de sérieux
tests pour le groupe. Ce sont des
rendez-vous incontournables pour
les grandes nations du goal-ball.
Notre équipe devra en profiter
pour jouer plus de matchs possible
durant lesquels elle va se mesurer
avec des sélections dont plusieurs
sont déjà qualifiées aux Paralym-
piques-2016 et pourraient être sur
son chemin à Rio», a déclaré à
l’APS, le nouveau entraîneur
national. Le groupe algérien composé de six athlètes : Samir
Belhouchet, Mohamed Mokrane,
Imed Eddine Godman, Abdelhalim
Larbi, Ishak Boutaleb et Djilali
Chenaoui, sera mis à rude épreuve
durant les deux tests d’évaluation
sous les yeux du staff technique
composé aussi de l’entraineuradjoint, Aissa Soualmi. «C’est mon
premier test avec le groupe autant
qu’entraîneur. J’aurais l’honneur
de diriger un groupe, habitué à
évoluer ensemble et qui a réussi la
qualification pour Rio. Ma mission
aussi est d’observer l’évolution des
joueurs dans leurs postes et leur
donner des conseils et puis, à la
fin, évaluer leur rendement collectif et individuel», a indiqué
M. Ould Yahia, très conscient que
la tâche de son staff, d’ici Rio, ne
sera pas du tout repos. Avant les
rendez-vous de Pologne et
Slovénie, l’équipe algérienne avait
bénéficié de deux stages d’une
semaine chacun dont le dernier,
précompétitif a eu lieu au centre de
regroupement des équipes nationales à Souidania (Alger). «Durant
cette préparation, on a travaillé
beaucoup plus la condition physique, très importante, surtout que
les joueurs auront, durant les tournois à jouer plusieurs matchs en un
temps court, donc l’aspect physique est primordial. On espère
rattraper quelques peu le retard
cumulé dans la préparation», a
souligné l’entraîneur national.
Outre les tournois de Pologne et de
Slovénie, un programme spécial a
été élaboré par le staff technique
national afin de permettre à l’équipe d’être mieux rodée d’ici le
rendez-vous de Rio, en soumettant
les joueurs à un travail intense et
faire en sorte, de leur faire jouer le
plus de match possible, «seule
alternatif à corriger les
défaillances techniques et supprimer les déchets dans le jeu», a
conclu M. Djafaar Ould Yahia.
APS
M A G A Z I N E
Vendredi 13- samedi 14 mai 2016
21
LES LÉGUMES SERONT DISTRIBUÉS AUX PLUS DÉMUNIS
Les «potagers solidaires» poussent
dans les prisons portugaises
Par
ça drôle au début, parce que je
suis né à Lisbonne, je suis de la
ville», raconte-t-il, ajoutant qu’il
a «appris à aimer le contact avec
la terre».
Agence France presse
es «potagers solidaires»
poussent dans les prisons
portugaises. Sur le vaste
terrain clôturé par des barbelés
de la prison de Leiria, dans le
centre du Portugal, quatre
détenus terminent de planter des
betteraves. Comme les salades et
les choux qui poussent un peu
plus loin, ces légumes seront
distribués aux plus démunis.
Le soleil, encore timide en ce
matin de printemps, baigne les
potagers irrigués par une petite
rivière qui coule en contrebas. Et
Luis Coimbra, 24 ans, y creuse
des trous à intervalles réguliers.
«Ici, nous allons planter des
aubergines», explique-t-il, une
casquette rouge à l’envers sur la
tête.
Il fait partie des dizaines de
détenus volontaires chaque
année dans six prisons
portugaises pour cultiver puis
récolter plus de 100 tonnes de
légumes par an destinés aux
banques alimentaires.
Préférant taire la raison de
son incarcération, il explique être
«heureux de pouvoir aider des
gens dans le besoin», puis
ajoute : «C’est agréable, aussi,
de ne pas être tout le temps
enfermé.» Réservée aux jeunes
de 16 à 25 ans, la prison de
Leiria met plus de 4 hectares,
sur un total de 93, au service des
«potagers solidaires», nés en
2009 d’un partenariat entre les
services pénitentiaires et la fédération des banques alimentaires
portugaises. D’autres initiatives
plus ou moins similaires existent
ailleurs dans le monde.
Au total, 120 000 personnes
profitent de ces légumes au
Portugal. «Symboliquement,
c’est une façon pour les détenus
de réparer les erreurs qu’ils ont
commises en aidant des
L
Photo : DR
Ce qu’il faut
pour la soupe
personnes issues de familles
modestes», comme le sont bien
souvent les leurs, résume José
Nunes, le directeur de la prison.
Apprendre à cultiver
Au loin, trois autres détenus
posent une bâche protectrice sur
le sol à l’aide d’un tracteur. Vitor
Camas, l’un des gardiens, leur
prête main-forte. «Ça leur crée
des habitudes de travail qu’ils
n’ont pas, le respect des règles.
Ainsi, ils font quelque
chose d’utile pour la société»,
estime-t-il.
Au volant du tracteur, Helio
Correia, 25 ans, raconte son
parcours : «Vols, trafics... J’ai
été condamné à 10 ans et 4 mois
de prison. J’en ai déjà fait 9»,
dit-il. Un énorme sourire lui
éclaire le visage. «Ici, nous
apprenons à cultiver. C’est
quand même mieux que de jouer
à la Playstation !», lance le
détenu.
Certains ont suivi au sein de
la prison une formation agricole
théorique. Ils travaillent ensuite
dans les potagers mais aussi dans
la vigne, qui produit un vin
vendu localement, ou plantent du
maïs destiné aux élevages de la
région.
Quelques-uns espèrent
pouvoir continuer dans le secteur
à leur sortie de prison. Bruno
Muconda, 21 ans, compte
même aller travailler dans les
plantations de canne à sucre de
sa famille, sur l’archipel de
Sao Tomée et Principe,
ancienne colonie portugaise
située au large de l’Afrique de
l’Ouest.
«Quand j’ai dit à ma famille
ce que je faisais, ils ont trouvé
En fin de matinée, c’est
l’heure de la récolte des choux,
en début d’après-midi celle des
salades. Puis la camionnette
blanche de la banque alimentaire
vient chercher la cargaison de
légumes.
«Des choux, des courgettes,
des citrouilles... il y a tout ce
qu’il faut pour faire une soupe.
Et nous essayons d’optimiser les
cultures pour produire tout au
long de l’année, pour que la
banque alimentaire reçoive des
légumes régulièrement»,
explique l’ingénieur
agronome de l’établissement
pénitentiaire, Estanislau Ramos
Dias.
L’association participe aux
frais à hauteur de 2 400 euros par
an et par établissement, ils
permettent de payer l’essence
des machines agricoles et
l’indemnisation de 63 centimes
par heure versée à chaque
détenu.
Pour la banque alimentaire,
ces légumes sont devenus
indispensables. «Avec la crise,
les dons ont baissé et les
besoins augmenté», relève
Adelino Simoes, responsable
de l’association. «Nos
méthodes traditionnelles
pour récolter de la nourriture
dans les supermarchés ne
suffisent plus.»
Le nombre de prisons
disposant d’un potager solidaire
devrait passer bientôt de six à
dix et l’association espère à
terme étendre le projet à
l’ensemble des quelque
50 établissements du pays. AFP
IL EST DEVENU CENTRAL DANS LA VIE DES 16-35 ANS
Génération «Jamais sans mon smartphone !»
DEVENUS indispensables
pour beaucoup, les terminaux
intelligents suscitent un engouement particulièrement fort chez
les 16-35 ans. Ils les utilisent
aussi bien dans leur vie
professionnelle que personnelle.
Explications.
Les beaux jours reviennent.
Et avec eux, l’habituel cortège
de festivals musicaux. Et une
fois encore, comme au Printemps
de Bourges à la mi-avril, les
fans lèveront bien haut leur
smartphone pour capturer des
moments de leurs concerts
préférés, avant de les partager,
dans la foulée, sur les réseaux
sociaux. Désormais courante,
cette pratique tranche toutefois
avec les légions de briquets
allumés brandis par les fans des
années 1980-1990. A elle seule,
elle illustre à quel point le
smartphone est devenu central
dans la vie des 16-35 ans, et
beaucoup ne peuvent tout
simplement plus s’en passer.
Le smartphone,
pour «vivre en temps
réel»
Communiquer, s’informer,
acheter, travailler, jouer,
rencontrer l’âme soeur,
voyager... Le smartphone est au
fil des ans devenu l’emblème
d’une génération qui veut être
connectée partout et tout le
temps. D’après une étude TNS
Sofres publiée fin novembre
dernier, les «Millennials»
passent en moyenne plus de
vingt-trois heures par semaine
sur leur smartphone dans le
monde, soit un total de quaranteneuf jours par an ! Que font-ils ?
63% d’entre eux se connectent
quotidiennement aux médias
sociaux, et 59% visionnent
des vidéos en ligne. Pour le
sociologue Guy Drouot, le
smartphone est devenu
«indispensable» pour cette
génération, qui contrairement à
ses aînés, «vit en temps réel», et
éprouve le besoin d’être
«constamment connectée».
Quand la communauté
physique proche
ne suffit plus
Au fond, il y a cette idée que,
pour exister dans le monde
d’aujourd’hui, la communauté
physique proche ne suffit plus.
Comme l’expliquait déjà en
2011 le sociologue Antonio
Casilli à L’Obs, «les
smartphones changent la
manière d’être dans la foule». Il
prenait alors l’exemple des
conversations sur Twitter, où
chaque individu échange au sein
d’une «communauté cognitive,
imaginaire, mais tout à fait
réelle». Or ces communautés
numériques prennent un poids
croissant dans nos sociétés. Guy
Drouot prend l’exemple
des récentes manifestations
lycéennes contre la loi Travail. A
cette occasion, plusieurs vidéos
ont ainsi montré un ado tabassé
par un policier devant le lycée
Henri-Bergson à Paris.
Devenir acteur
de son monde
Toutes ces images, prises sur
le vif, ont été envoyées sur le
Net par les smartphones de
jeunes présents sur place, avant
d’être reprises par les médias
traditionnels. «Grâce à ces
terminaux, leurs usagers
deviennent eux-mêmes
producteurs d’informations»,
constate le sociologue. Plus
qu’un outil technologique, le
smartphone permet ainsi aux
individus d’être véritablement
acteurs du monde dans lequel ils
vivent.
En outre, les 16-35 ans sont
rompus aux usages, souvent
collaboratifs et participatifs,
découlant des nouvelles
technologies. Commander un
Uber plutôt qu’un taxi pour
rentrer chez soi, trouver l’âme
soeur sur Tinder, dénicher des
opportunités de carrière sur
LinkedIn, partager une vidéo en
direct sur Periscope...
Pour toutes ces applications,
le smartphone est devenu roi.
Guy Drouot l’assure :
«C’est un outil extraordinaire
pour une génération qui ne
pourra plus jamais s’en passer.»
In latribune.fr
www.latribunedz.com
L’OPEP S’ATTEND À UN DÉFICIT NET EN 2017
Samedi 14 mai 2016
MÉTÉO
Vers un rééquilibrage du marché
pétrolier, selon l’AIE
Centre Max. 22°
Min 11°
Ouest
Max. 22° Peu
Min 13°Nuageux
Est
Max. 19° Averses
Min 07° éparses
Sud
Max. 31°
ensoleillé
Min 16°
Par
Bahia Aliouche
e marché pétrolier international pourrait afficher en
2017 un «déficit net» après
plusieurs années d’excédent en
raison d’une baisse de production
des pays n’appartenant pas à l’Opep,
a indiqué, hier, l’Organisation des
pays exportateurs de pétrole (Opep)
dans son rapport mensuel. «Il y a
des signes convergents de baisses de
production des pays hors-Opep, qui
devraient probablement retourner le
marché et le placer en déficit net en
2017», a estimé le cartel. Cette chute
résulte notamment de la réduction
des investissements dans plusieurs
pays ces derniers mois. L’Opep note
également des baisses substantielles
de production en Colombie, au
Mexique et au Kazakhstan, qui dans
le cas de ces deux derniers pays
«pourraient se poursuivre en 2017».
Pour 2016 en revanche, l’Opep
entrevoit toujours une surproduction, ses prévisions de production et
de consommation mondiales restant
inchangées. Selon l’organisation, la
demande moyenne doit toujours s’établir à 94,18 millions de barils par
jour (mbj), pour une production nonOpep de 56,4 mbj. En pratique, cela
signifie une surproduction d’environ
1 million de barils quotidiens, l’organisation ayant pompé quelque
32,44 mbj en avril après 32,25 mbj
en mars, selon le rapport.
L
Source
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Photo : DR
Fadjr...........04.00
Echourouk ...05.42
«Fondamentalement, la surproduction demeure et la production reste
élevée», relève l’Opep, même s’il y
a des «signes selon lesquels la situation de surabondance persistante
d’offre est susceptible de
s’atténuer».
De son côté, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué,
jeudi dernier, que le marché pétrolier se dirigeait vers un rééquilibrage, du fait du recul plus
important que prévu de la production des pays hors Opep en 2016,
notamment au Canada où l’exploitation s’est arrêtée à cause des feux de
forêts qui ont entraîné la fermeture
de 1,2 mbj de capacités de production, a souligné l’AIE dans son rapport mensuel. «Même avant ces
incendies, la production canadienne
de pétrole était attendue en baisse
en avril et en mai en raison de la
maintenance programmée d’un certain nombre d’installations», selon
l’Ocde (Organisation de développement et de coopération économiques).
Dans le même temps, l’offre provenant des Etats-Unis a aussi
continué à décliner. En avril, l’offre
d’or noir a également été affectée
par des interruptions imprévues au
Ghana et en Italie, où le géant Eni a
suspendu la production de son site
du Val d’Agri (75 000 bj), ciblé par
une enquête pour trafic de déchets.
Toutefois, l’AIE considère que l’impact de ces aléas sur les cours reste
limité en raison de stocks très abondants.
B. A./Agences
«Les prix des logements AADL2 augmenteront
tout au plus de 20%»
Suite de la page 1
Rappelons que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis en place
une cellule composée des représentants des ministères de l’Habitat, de
l’Intérieur et des Finances. Cette cellule a autorisé la régularisation des
cas de désistement, par les bénéficiaires initiaux au profit d’un des
membres de la grande famille, selon les propos du ministre qui a ajouté
que les autres cas n’ont pas encore été tranchés. A propos du retard dans
le paiement des créances des entreprises de réalisation, M. Tebboune a
fait savoir que le problème est dû aux procédures relatives aux crédits et
qu’«à l’issue de deux rencontres de coordination avec le ministère des
Finances et le ministre directeur de cabinet de la présidence et du
Premier ministre, l’entrave financière a été levée et nous avons reçu, il y
a quatre jour, la première partie des financements, la deuxième suivra
très prochainement».
A. K./APS
„ FIFA : Gianni Infantino se rendra bientôt en Palestine
Le président de la Fédération internationale de football (Fifa) l’Italo-suisse Gianni
Infantino se rendra bientôt en Palestine, a annoncé, hie,r le président d’une commission
surveillance des problèmes affectant le football palestinien Tokyo Sexwale. Ce
déplacement interviendra après le mois sacré de ramadhan, qui commence début juin,
précise Sewale, cité hier par le site du quotidien L’Equipe. Le président de la
Fédération palestinienne de football, Jibril Rajoub, présent aux côtés de M. Sexwale, a
confirmé l’information. Infantino a été élu à la présidence de l’instance mondiale le
26 février dernier où il a succédé au Suisse Sepp Blatter suspendu.
„ Skikda : le P/APC par intérim de Zitouna arrêté en flagrant délit
de corruption
Photo : DR
dans la revue du HCI», a écrit le
Président, ajoutant que sa disparition «est une grande perte pour le
monde du savoir et de la culture
dans notre pays».
R. C.
Maghreb ....19.50
Icha ............21.23
Quelque 670 consultations ont été effectuées à Adrar par un staff médical spécialisé,
dans le cadre d’un jumelage entre le CHU de Beni Messous (Alger) et l’Etablissement
public hospitalier (EPH) Ibn Sina (Adrar). Ces consultations ont concerné diverses
spécialités médicales, notamment l’oto-rhino-laryngologie (ORL), la chirurgie générale,
l’hématologie, la pédiatrie, la néphrologie, la gynécologie, la gastrologie, la
rhumatologie et la radiologie, a précisé Tahar Saidi. L’initiative, qui vise à rapprocher les
prestations de santé des malades et qui a impliqué un staff d’une vingtaine de praticiens
spécialistes, a été menée au niveau de l’EPH Ibn Sina à Adrar et les établissements
publics de santé de proximité (Epsp) des communes de Tsabit et Bouda. Elle a permis,
avec la contribution des staffs de l’EPH Ibn Sina d’Adrar, d’effectuer «avec succès» deux
interventions chirurgicales complexes, l’une concernant l’ablation d’une tumeur
cancéreuse et l’autre dans le domaine de l’ORL. Ce programme de jumelage
inter-hôpitaux a donné, en outre, l’occasion d’organiser des journées de formation au
profit des personnels médicaux et paramédicaux locaux sur les gestes médicaux et les
précautions sanitaires à adopter dans le traitement de pathologies relevant de la
spécialité de l’ORL et dans le transfert de sang.
Bouteflika : «Une grande perte pour le monde
du savoir et de la culture»
adressé à la famille du défunt,
qualifié Cheikh Bouamrane de
«sommité intellectuelle et
culturelle qui a voué sa vie à l’éducation et à l’orientation de générations successives de nos étudiants
et chercheurs». «La pensée du
défunt dans le domaine du
patrimoine et de la philosophie a
été marquée par la minutie et la
modération. Il comptait parmi les
savants qui conciliaient entre la
tradition proprement philosophique (Naql) et celle de la théologie rationnelle (Aql) et qui
faisaient prévaloir la logique
caractérisant le système des
valeurs spirituelles dans notre
patrimoine arabo-islamique. Sa
méthodologie en matière de
recherche et d’orientation s’est
traduite dans ses contributions
Dohr...........12.44
Assar ..........16.33
„ Jumelage inter-hôpitaux : 670 consultations effectuées à Adrar
par un staff du CHU de Beni Messous
DÉCÈS DU PRÉSIDENT DU HCI, CHEIKH BOUAMRANE
LE PRÉSIDENT du Haut
Conseil islamique (HCI), Cheikh
Bouamrane, est décédé, jeudi
dernier, à l’âge de 92 ans, des
suites d’une longue maladie. Né à
El Bayadh, Cheikh Bouamrane
avait rejoint l’école coranique dès
son jeune âge avant de poursuivre
ses études et obtenir un certificat
d’études primaires en 1938. Il s’est
rendu, par la suite, en France où il
a obtenu le doctorat de philosophie
à la Sorbonne en 1956. Après
l’indépendance, feu Bouamrane a
exercé comme professeur à l’Institut de philosophie à l’université
d’Alger dont il deviendra le
directeur. Il a également occupé
plusieurs postes de responsabilité,
dont celui de conseiller au
ministère de la Culture en 1990,
puis ministre de la Communication
et de la Culture en 1991. Il a
désigné à la tête du HCI depuis
2001. Le défunt a laissé de nombreux ouvrages consacrés à la
liberté humaine, la pensée islamique, l’histoire de l’Algérie et
l’Emir Abdelkader.
Le défunt a été inhumé, hier, au
cimetière de Sidi Fredj, à l’ouest
d’Alger. Le président du Conseil
de la nation, Abdelkader Bensalah,
le Premier ministre, Abdelamalek
Sellal, des ministres ainsi que de
personnalités politiques et historiques, compagnons et proches du
défunt ont assisté à l’enterrement.
Le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, avait, dans
un message de condoléances
Venteux
Les services de la Gendarmerie nationale de la commune de Chraiai, située à l’est de
Skikda, ont arrêté en flagrant délit de corruption le président de l’Assemblée populaire
communale (P/APC) par intérim de la commune Zitouna, près de la ville côtière de
Collo. Une souricière a été tendue à l’édile indélicat, suite à une plainte déposée par un
entrepreneur, affirmant faire l’objet d’un chantage de la part de cet élu. Le P/APC par
intérim, a ajouté la même source, réclamait auprès de cet entrepreneur la somme de
600 000 DA en contrepartie d’une intermédiation en sa faveur pour décrocher un
marché dans le secteur des travaux publics. Les services de la Gendarmerie nationale
ont procédé à l’enregistrement les numéros de série des billets de banque de la moitié
(300 000 dinars) de la somme convenue, avant de les remettre à l’entrepreneur qui
devait, à son tour, les remettre au P/APC par intérim. Présenté devant le procureur de
la République du tribunal de Collo, le mis en cause a été placé en détention provisoire.
Le P/APC de la commune Zitouna occupait le poste par intérim depuis neuf mois, le
délai de son intérim devait expirer aujourd’hui. Il a accédé au poste par intérim, suite à
la décision du wali de Skikda de mettre fin à la fonction de l’ex-P/APC de Zitouna,
poursuivi par la justice pour transgression des règlements applicables dans les marchés
publics, et qui vient d’être acquitté.
„ Ligue 1 Mobilis (28e journée) : JS Saoura-CR Belouizdad reporté
au lundi 16 mai à 18h00
Le match JS Saoura- CR Belouizdad comptant pour la 28e journée du championnat
d’Algérie de Ligue 1 Mobilis, initialement prévu pour hier au stade de Bechar à 17h30, a
été reporté au lundi 16 mai à 18h00, a indiqué la Ligue de football professionnel (LFP).
La rencontre a été reportée en raison des mauvaises conditions météorologiques (vent
de sable) qui ont empêché l’avion, transportant la délégation du CR Belouizdad,
d’atterrir à l’aéroport de Bechar, précise la même source. La direction du
CR Belouizdad avait annoncé dans la journée à l’APS, que l’avion qui devait transporter
la délégation du Chabab jeudi à Bechar a été contraint de faire demi-tour en raison des
conditions météorologiques défavorables. Au terme de la 27e journée, le JS Saoura
occupe la 2e place au classement, avec 41 points, en compagnie de la JS Kabylie, alors
que le CRB pointe à la 4e position avec 40 points.
Condoléances
Le directeur de la publication, Bachir-Cherif Hassen, M. Cherif
Tifaoui, M. Djamel Djerrad et l’ensemble du personnel du quotidien
la Tribune présentent à leur confrère et ami, Salim Tamani leurs
sincères condoléances et l’expression de leur sympathie suite au décès
de son père
TAMANI Meziane.
Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa sainte miséricorde et l’accueille en Son vaste paradis.
A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons.