L'Algérie participe à l'architecture de paix en Afrique Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com N° 6382 Prix 10 DA France 1 C Quotidien national d'information Jeudi 19 mai 2016 DANS UN MESSAGE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE NATIONALE DE L’ÉTUDIANT Bouteflika exhorte les jeunes à relever le «défi économique» Par franchi jusque-là un parcours remarquable», affirme le chef de l’Etat qui ne cesse d’alerter sur les répercussions de la baisse des prix À L’ISSUE DU DEUXIÈME FORUM D’AFFAIRES ALGÉRO-IRANIEN À TÉHÉRAN ENSEIGNEMENT L'université est en mesure d'accueillir tous les bacheliers ...... p2 Par Hasna Yacoub industrielle. Une rencontre coprésidée par le ministre de l’Industrie et des Mines Abdesselam Bouchouareb et le ministre iranien du Commerce, de l’Industrie et des Mines, Mohamed Reza Nematzadeh. Ainsi, une dizaine d’accords dans le domaine de l’industrie automobile ont été signés. Suite en page 3 LE PROCÈS de l’affaire Cnan, reporté à deux reprises, s’est finalement ouvert, hier devant le pôle spécialisé de Sidi M’hamed. Le juge Ndjoumi a commencé par constater l’absent de deux accusés, de la majorité des 74 témoins à l’exception de deux ainsi que l’absence des parties civiles dont seuls les avocats étaient présents. Avant de commencer son interrogatoire, les avocats ont demandé, encore une fois, à présenter leurs demandes qui ont porté, dans l’ensemble, sur l’application de l’article 6 bis du nouveau code de procédure pénale qui stipule nettement qu’il ne peut y avoir de poursuites dans un cas de gestion sans dépôt de plainte. H. Y. Lire en page 5 écoles, instituts, centres de formation et universités au quotidien par un quart de sa population, en dépit de la conjoncture financière difficile qu’elle traverse du fait de la baisse considérable des cours du pétrole sur le marché international, en est la preuve la plus éloquente». Jugeant «capital» de rappeler que l’élan des élèves et des étudiants qui ont rejoint les rangs de la lutte avait pourvu la révolution de jeunes compétences, toutes spécialités confondues, le Président rappelle que «cet élan a eu le plus magnifique des impacts sur le parachèvement des conditions de la victoire tant attendue. La mobilisation des étudiants, filles et garçons, a doté la révolution de ce dont elle avait le plus besoin en termes de compétences techniques en matière de maintenance des armes, de fabrication des bombes, de santé, de propagande, d’information, de communication et autres domaines». Ces facteurs, souligne-til, «ont fortement contribué à la réédification de l’Etat et à l’enclenchement du développement dans un contexte de défis périlleux que l’Algérie se devait de relever à l’époque». Suite en page 2 ACTUALITÉ Groupe CNAN : une gestion chaotique et une perte énorme de l’argent public Photo : DR Bahia Aliouche L’ALGÉRIE et l’Iran ont signé, mardi dernier à Téhéran, une quinzaine d’accords de coopération et de partenariat essentiellement dans le domaine de l’industrie automobile, lors de la réunion du Comité bilatéral du suivi de la coopération mation dispensée à ses enfants tout au long des décennies depuis son indépendance», M. Bouteflika estime que «la fréquentation de ses PREMIER JOUR DU PROCÈS DE L’AFFAIRE CNAN Plusieurs accords de partenariat économique signés entre l’Algérie et l’Iran Par du pétrole sur l’économie algérienne. Mettant en exergue ce qu’il qualifie de la «plus grande réalisation de l’Algérie», à savoir «la for- FINANCES Emprunt obligataire : la BEA a collecté 50 milliards de dinars.. p3 Photo : Archives FAISANT le parallèle entre la génération de mai 1956 et celle d’aujourd’hui, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé, hier, un message à l’occasion de la Journée nationale de l’étudiant coïncidant avec le 19 du mois de mai de chaque année, dans lequel il appelle la jeunesse algérienne à emboîter le pas à ses aînés en relevant le défi du développement économique. «Je vous exhorte, enfants de l’Algérie, à réagir dans un même élan que vos ancêtres lors de la victorieuse Guerre de libération et à être déterminés à relever ce défi au mieux de votre avenir et au service de la prospérité de votre peuple, la préservation de l’indépendance de votre patrie», écrit M. Bouteflika dans un long message. Car, «aujourd’hui plus que jamais, il est temps que notre jeunesse en général et notre élite en particulier se mobilisent pour être à l’avant-garde de l’édification d’une économie affranchie de la dépendance excessive aux hydrocarbures et pour que nous puissions assurer la poursuite du processus de développement socio-économique qui a Photo : Archives Adel Boucherguine Supplément Culture Festivals : rationalisation des dépenses et exigences managériales Lire pp 11 à 14 MONDE Nouvelle flambée de violence en Irak ....p17 2 L ’ É V É N E M E N T Jeudi 19 mai 2016 LE MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE : «L’université est en mesure d’accueillir tous les bacheliers» Par Abdallah Kaddour e ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a affirmé, hier, dans un entretien accordé à l’APS, à la veille de la célébration du 60e anniversaire de la Journée de l’étudiant, que l’université algérienne «est en mesure d’accueillir cette année tous les bacheliers». Il a expliqué que «le nombre de candidats à l’examen du baccalauréat en 2015 dépassait 850 000, un chiffre jamais enregistré auparavant. Cette année, les prévisions font état de près de 820 000 candidats au baccalauréat», et qu’environ 100 000 places pédagogiques et 55 000 lits seront réceptionnés lors de la prochaine rentrée universitaire. Le ministre a précisé que «le secteur de l’enseignement supérieur dispose aujourd’hui d’un réseau de structures d’enseignement comprenant 107 établissements universitaires, dont des universités et des écoles supérieures spécialisées, répartis sur 48 wilayas, au titre du service public de proximité». «Ces établissements prennent en charge près de 1 500 000 étudiants algériens, dont 60% de filles, encadrés par plus de 57 000 enseignants», a-t-il précisé. M. Hadjar a estimé que «la rentrée universitaire est une étape importante et cruciale pour le secteur et la société», ajoutant que «le Photo : DR L corps universitaire est à pied d’œuvre pour réunir les conditions d’une rentrée sereine, notamment sur les plans pédagogique, de la restauration et de l’hébergement». A une question sur l’impact de la constitutionnalisation des libertés académiques et la liberté de la recherche scientifique et la création d’un conseil de la recherche scientifique sur l’université algérienne, il dira que «54 ans après l’indépendance, le niveau atteint par la recherche scientifique et du développement technologique dans l’Algérie d’aujourd’hui, a permis la création d’une institution (le Conseil national de la recherche scientifique) de haut niveau placée sous la supervision du président de la République et qui constitue un instrument d’orientation et d’accompagnement des activités scientifiques et de recherche dans le pays». «La promotion de la recherche nationale dans les domaines technologique et scientifique, la proposition de mesures à même de développer les capacités nationales en la matière et l’évaluation des instances nationales spécialisées dans l’appréciation des résultats de la recherche scientifique au profit de l’économie nationale dans le cadre du développement durable, sont entre autres missions importantes assignées au conseil», ajoutera-t-il. Le ministre a estimé que «le Conseil national de la recherche scientifique et de la technologie vient encore une fois souligner le souci de l’Etat d’œuvrer à la promotion de la recherche scientifique et à sa valorisation au profit du développement durable de la nation» ajoutant que le Conseil «constitue un Bouteflika exhorte les jeunes à relever le «défi économique» Suite de la page 1 Revenant sur les premiers cadres de la diplomatie algérienne qui faisaient partie de ces étudiants qui ont répondu à l’appel de la Révolution et rejoint ses rangs, le Président estime que «ce legs moral et symbolique et cette expérience ancrée dans la conscience collective de notre Nation constituent le socle de sécurité et la véritable richesse sans laquelle les nations seraient dans l’incapacité de préserver leur unité, aller de l’avant dans leur développement et défendre leur dignité et leur souveraineté». La meilleure illustration reste «incontestablement», dit-il, «la réussite de notre pays quant au traitement, par la sagesse, la patience et le courage, de la tragédie» qu’il a vécu dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier. Ce sont «des vertus inspirées des valeurs que nous a inculqué la glorieuse Guerre de libération», soutient le Président. Et de poursuivre : «La paix, la concorde et la réconciliation ont triomphé grâce au peuple, sur les tueries, la haine et la rancœur et c’est avec la même volonté, détermination et conscience que notre peuple fera face à tous les défis à travers l’édification de l’Etat de droit sur des bases objectives et des fondements constitutionnels. Un Etat ou les institutions du peuple seront l’arbitre et la référence qui définissent l’avenir de la Nation». A. B. jalon supplémentaire important qui tend à renforcer le socle de la recherche scientifique et du développement technologique dans notre pays en tant qu’instrument permettant de réaliser un véritable progrès dans ce secteur vital». Concernant les réformes visant l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur, et le renforcement de la relation entre l’université et les entreprises économiques il dira que son département «œuvre à réunir les conditions devant mettre l’université algérienne au diapason des nouvelles avancées scientifiques et technologiques que connaît le monde d’aujourd’hui afin de répondre aux exigences croissantes du développement national et assumer pleinement son rôle en faveur du progrès et de la prospérité de la société et son auto développement par la conjugaison des efforts de toutes ses composantes». Le premier responsable du secteur a aussi fait savoir que «les recommandations de la conférence nationale des universités élargie au secteur socio-économique et dédiée à l’évaluation du système Licence-Master-Doctorat (LMD), ont été intégrées dans le plan d’action du secteur pour 2016 inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme du gouvernement». le ministre a expliqué que «ces recommandations ont pour principaux objectifs l’amélioration de la qualité des formations supérieures, le renforcement de l’encadrement pédagogique, la consolidation de la relation entre l’université et le secteur socioéconomique, la modernisation de la gouvernance universitaire, l’amélioration des conditions de vie des étudiants, l’adoption d’une politique nationale de formation continue, l’amélioration de la lisibilité des diplômes algériens et de la visibilité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur le plan international». A. K. zzz AU FIL DES JOURS La présidence de la République contre Le Monde ! Par Noureddine Khelassi C’EST un procès particulier qui se déroulera le 3 juin au tribunal correctionnel de Paris. Il opposera la présidence de la République algérienne au journal français Le Monde qui avait nettement diffamé le président Abdelaziz Bouteflika, en associant son nom, à la «Une», à d’autres chefs d’Etat étrangers impliqués réellement dans le scandale des Panama Papers. Interpellée par les autorités algériennes, la direction du quotidien avait publié en page sept d’une édition ultérieure, en encadré d’un article consacré au même sujet, de simples précisions. Des précisions franchement alambiquées, vicieuses mêmes, qui suggèrent que le président algérien n’est certes pas impliqué directement lui-même, mais des proches si ! Qu’en en juge : «Contrairement à ce que la photo en ‘’Une’’ du Monde daté du 5 avril (édition imprimée) a pu laisser croire, le nom du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, n’apparaît pas dans les ‘’Panama papers ‘’. Ce sont des proches du chef de l’Etat qui sont soupçonnés d’avoir détourné une partie des ressources du pays, comme le relève l’article ci-dessus, paru en page 7 du quotidien.» Aucune forme de mea culpa, juste l’usage d’artifices de style pour ne pas reconnaître son tort tout en laissant planer le doute de culpabilité, étant donné que des «proches» y sont impliqués ! Ces précisions n’ont donc pas réussi à apaiser la colère des autorités algériennes. A juste titre d’ailleurs. Et pourtant, le directeur du journal, Jérôme Fenoglio, a vainement tenté de calmer le jeu en adressant une lettre, en date du 7 avril, à l’ambassadeur d’Algérie à Paris dans laquelle il lui exprime «à nouveau» ses «regrets» pour le «rapprochement malencontreux» avec Abdelaziz Bouteflika, dont le nom «n’est pas mentionné» dans les fichiers des Panama Papers. Ces «regrets» suscités par le «rapprochement malencontreux» ne respirent pas la sincérité. Et pour cause ! La «Une» d’un journal, a fortiori celle d’un quotidien aussi prestigieux et aussi influent dans son pays comme Le Monde, est minutieusement réfléchie et préparée. Elle donne lieu à débat éditorial et le secrétaire général de rédaction qui en a la charge finale a souvent rang de rédacteur en chef. C’est dire. Il y a donc acte délibéré et nulle erreur aussi malencontreuse soit elle ! Les juges parisiens devront par conséquent statuer sur la plainte déposée, au titre de l’Etat algérien, par le président Abdelaziz Bouteflika contre le directeur du journal Louis Dreyfus, et sa société éditrice, à la suite de la publication, le 5 avril, d’une enquête intitulée «Panama Papers, l’argent caché des chefs d’État», illustrée par la photo du président de la République aux côtés de quatre autres dirigeants mouillés pour de vrai dans le scandale. «Il est directement imputé au requérant d’être détenteur de comptes personnels au Panama, au travers de sociétés-écrans, qualifiés par le journal lui-même ‘’d’argent caché’’, c’est-à-dire nécessairement constitutifs de fraude fiscale », affirment, dans la plainte qu’ils ont déposée, les deux avocats du président algérien. Ce dernier réclame, au titre de l’action publique, une condamnation du directeur du Monde à un euro symbolique pour diffamation, ainsi qu’une publication judiciaire en première page du journal. De même, le requérant demande au tribunal de condamner le prévenu et la société éditrice à verser 10 000 euros au titre de l’action civile. Fait inédit dans l’histoire de l’Algérie indépendante, c’est la première fois que l’Etat algérien, représenté nommément par son chef outrageusement diffamé, porte plainte contre un media français. A plus forte raison contre un quotidien aussi influent que Le Monde qui donne le la en matière éditoriale, notamment pour les éditorialistes et autres chroniqueurs politiques de l’audiovisuel. Ce journal, devenu une pâle et lointaine copie du Monde patriotique, grand quotidien de référence qui avait «une certaine idée de la France» comme le souhaitait le général de Gaulle et son fondateur Hubert-Beuve Mery, n’a pas l’habitude de s’excuser, encore moins de reconnaître ses torts. Le privilège des excuses publiques ou en privé, le président turc Recep Tayip Erdogan ne l’a pas obtenu alors qu’il a été diffamé par le journal. Rares sont donc les chefs d’Etat étrangers diffamés qui en bénéficient, à l’image du président sénégalais Macky Sall accusé d’avoir été élu en 2012 grâce à l’argent de la corruption. Après les plates excuses présentées au représentant diplomatique de l’Algérie en France, le procès qui est intenté à la direction du Monde est un rude coup porté à un journal arrogant, devenu avec le temps et au fil de la reconfiguration de son actionnariat, le porte-parole des marchés financiers et des élites françaises mondialisées. «On ne peut avoir deux maîtres à la fois, l’argent et l’information ! Ou alors on choisit un autre registre et on désinforme le public à longueur d’articles !» L’auteur de ce crédo est un certain Hubert-Beuve Mery. N. K. L ’ É V É N E M E N T Jeudi 19 mai 2016 Plusieurs accords de partenariat économique signés entre l’Algérie et l’Iran À LA RÉUNION DU CONSEIL DES GOUVERNEURS DE LA BANQUE ISLAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT À JAKARTA Benkhalfa évoque les actions de l’Algérie face à la baisse des prix du pétrole Par Ziad Abdelhadi es actions engagées par l’Algérie pour faire face à l’impact de la baisse des prix des hydrocarbures ont été évoquées par le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, lors de la 41e réunion du conseil des gouverneurs de la Banque islamique de développement (BID) qui s’est tenue du 17 au 18 mai dernier à Djakarta (Indonésie). M. Benkhalfa a cité dans son allocution, lors de cette réunion, les dispositions prises pour assurer plus de rationalisation des dépenses publiques tout en confortant la croissance par la mobilisation des ressources nouvelles au plan national et international. C’est que souligne un communiqué du ministère des Finances repris hier par l’APS. On lit également que le ministre des Finances a convié les institutions multilatérales dont la BID à «conférer une priorité aux pays comme l’Algérie, engagés dans une démarche de diversification de l’économie et de conduite de réformes structurelles». il s’est par ailleurs focalisé dans son intervention, faite au nom de l’ensemble des gouverneurs arabes auprès de la BID, sur les tendances de l’économie mondiale et les incertitudes qui la caractérisent, à savoir une reprise économique faible, une volatilité amplifiée sur les marchés financiers, une faiblesse des cours des matières premières, ainsi que l’impératif pour les pays producteurs de matières premières et d’hydrocarbures de réajuster leurs démarches et politiques économiques. On apprend également que lors de son séjour dans la capitale indonésienne, le ministre a pris part aux diffé- Photo : DR L rentes assemblées générales des filiales relevant du Groupe de la BID, à savoir la Société islamique de garantie des investissements et des crédits à l’exportation, la Société islamique de développement du secteur privé, le Fonds de solidarité islamique de développement et la Société internationale islamique de financement du commerce. Au cours de ces rencontres, il a exposé «les constantes, la cohérence et les nouveaux impératifs de la politique algérienne à plusieurs de ses homologues des pays membres de la BID», a-t-on précisé. Le ministre a également eu des entretiens bilatéraux avec le président du groupe de la BID et des P-dg de ses filiales, ainsi qu’avec le directeur du Fonds monétaire arabe (FMA), avec lesquels il a abordé «le nouveau mode de financement de la croissance et de l’économie algérienne et les perspectives de renouer des accords avec les institutions multilatérales pour soutenir l’investissement économique en Algérie». A noter que la 41e réunion du Conseil des gouverneurs du groupe de la BID a regroupé les ministres des Finances et de l’Economie des 56 pays membres de cette institution financière islamique et a vu la participation de plusieurs représentants d’institutions financières internationales et régionales. Par ailleurs, M. Benkhalfa a présidé les tra- vaux de la 16e réunion du Haut conseil d’El Aqsa, consacrés à examiner l’état d’avancement des différents projets financés par ses Fonds et à l’adoption de ses rapports d’activités et financier. Il convient de rappeler que les Fonds relevant du Haut conseil d’El Aqsa ont été créés en octobre 2000 sur décision du Sommet arabe du Caire, dans le but de permettre le développement des capacités socio-économiques de la Palestine. Ces Fonds ont permis le financement de nombreux projets qui ont permis d’améliorer les conditions de vie des populations et de mieux répondre aux besoins en matière d’éducation et de santé, durant ces dernières années. Z. A./APS EMPRUNT OBLIGATAIRE La BEA a collecté 50 milliards de dinars Par Smaïl Boughazi APRÈS avoir annoncé un montant de 35 milliards de dinars de souscriptions dans le cadre de l’emprunt obligataire, la Banque extérieure d’Algérie (BEA) a communiqué, hier, un nouveau bilan de cette opération. Le montant enregistré à un mois du lancement de cette opération est estimé à 50 milliards de dinars, a indiqué, hier à Alger, le P-dg de cette banque publique, Mohamed Loukal. Plus précis, il fera savoir qu’une part allant entre 60 et 70% de ce montant a été souscrite par de grandes entreprises publiques, contre 30 à 40% par des entreprises privées et des particuliers. S’exprimant en marge d’une journée d’information sur cette opération financière, le premier responsable de la BEA a également fait part d’une éventuelle souscription de la BEA à cet emprunt obligataire de l’Etat, avec un montant important étant donné les taux d’intérêts qu’il a jugés «élevés», soit 5% pour une souscription de 3 ans et 5,75% pour celle de 5 ans. «Dans notre métier, on accorde des prêts parfois risqués pour un taux d’intérêt de 5,25%, alors qu’en souscrivant à cet emprunt, on gagne plus en optant pour des placements garantis et sécurisés», a-t-il expliqué. A une question sur un effet d’éviction de l’emprunt sur les autres formes de financement de l’économie, sachant que 60% des souscripteurs sont des entreprises bancarisées, M. Loukal a assuré qu’un tel effet était complètement écarté du fait que les fonds souscrits sont prélevés à partir des dépôts à vue des entreprises, lesquels ne sont pas destinés au financement des investissements. Selon ses explications, il s’agit de «fonds volatils qu’on veut mobiliser pour l’emprunt, et qu’on veut stabiliser pour 3 ou 5 ans pour les faire adosser aux financements de l’investissement». Ce qui signifie que les dépôts à terme, lesquels sont destinés essentiellement à financer l’économie, ne sont généralement pas concernés par l’emprunt obligataire, a encore précisé le même responsable. Par ailleurs, le P-dg de la BEA a affirmé que la banque a réalisé un bénéfice net de 33,4 milliards de dinars en 2015, en hausse de 13% par rapport à 2014. Le bilan réalisé par la banque a été de 2 602,8 milliards de dinars en 2015. Un chiffre quasi stable par rapport à 2014, précise M. Loukal. Ce dernier a expliqué que la baisse de 46% en 2015 des ressources financières des hydrocarbures a été «largement compensée» par une évolution de 238 milliards de dinars des ressources d’autres secteurs, provenant à hauteur de 161 milliards de dinars de grandes entreprises hors-Sonatrach, de 57 milliards de dinars de PME/PMI et de 20 milliards de dinars des ménages et des particuliers. D’autre part, les crédits accordés par la banque ont augmenté de 46% en 2015 : Leur encours a grimpé de 794 milliards de dinars entre 2014 et 2015 en passant de 1 744 milliards de dinars en 2014 à 2 538 milliards de dinars en 2015 dont 73% sont des crédits à l’investissement. S. B./APS 3 Suite de la page 1 Il s’agit de plusieurs accords entre le groupe algérien Tahkout et le constructeur automobile iranien Saipa pour la création d’un grand complexe composé d’une quinzaine d’usines à Tiaret (Ouest). D’un coût avoisinant les 300 millions de dollars, ce complexe sera composé d’une usine pour le montage des véhicules particuliers et une autre pour les véhicules utilitaires. Les autres usines prévues dans le cadre de ce partenariat seront spécialisées dans la sous-traitance et la fabrication de pièces de rechange, a indiqué Ahmed Ismaili, directeur du projet Saipa-Algérie au sein du constructeur iranien. Le partenaire algérien possèdera 75% du capital de la future société Saipa-Algérie contre 25% pour le partenaire iranien, selon ce responsable. Dans ce partenariat, la partie iranienne apportera son savoir technologique pour la fabrication de ses véhicules qui vont rouler au gaz naturel comprimé (GNC). Un autre accord portant toujours sur l’industrie automobile a lié le groupe privé Rahmouni au constructeur Khodro pour le montage des véhicules de cette marque en Algérie. Selon les termes de cet accord, deux usines seront implantées à Alger et Relizane pour fabriquer des véhicules légers roulant au GNC. En outre, quatre accords institutionnels ont été signés. Il s’agit, en premier lieu, du procès-verbal de ce comité, créé en 2003 mais qui n’a pas fonctionné durant plusieurs années, portant les résultats de sa réunion. Ce procès-verbal a été signé par M. Bouchouareb et le ministre iranien du Commerce. Quant au deuxième document de coopération institutionnelle, il porte sur un protocole d’accord entre l’Agence du service géologique de l’Algérie (Asga) et l’agence géologique de l’Iran en vue de créer un cadre de coopération dans le domaine de la recherche minière. L’Institut algérien de normalisation (Ianor) a signé, de son côté, un protocole d’accord avec l’Institut iranien de normalisation pour faciliter les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Iran en rapprochant les normes des deux pays. Un quatrième accord entre la Société algérienne des foires et expositions (Safex) et l’Agence iranienne du commerce extérieur a été également signé pour faciliter la participation algérienne aux expositions et foires en Iran et vice-versa. Pour rappel, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb a effectué une visite de deux jours à Téhéran pour participer au deuxième Forum d’affaires algéro-iranien. Une délégation de plus de 80 hommes d’affaires a pris part à cette rencontre. B. A./APS L ’ É V É N E M E N T Jeudi 19 mai 2016 5 PREMIER JOUR DU PROCÈS DE L’AFFAIRE CNAN Groupe CNAN : une gestion chaotique et une perte énorme de l’argent public Par Hasna Yacoub e procès de l’affaire Cnan, reporté à deux reprises, s’est finalement ouvert, hier devant le pôle spécialisé de Sidi M’hamed. Le juge Ndjoumi a commencé par constater l’absent de deux accusés, de la majorité des 74 témoins à l’exception de deux ainsi que l’absence des parties civiles dont seuls les avocats étaient présents. Avant de commencer son interrogatoire, les avocats ont demandé, encore une fois, à présenter leurs demandes qui ont porté, dans l’ensemble, sur l’application de l’article 6 bis du nouveau code de procédure pénale qui stipule nettement qu’il ne peut y avoir de poursuites dans un cas de gestion sans dépôt de plainte. Certains d’entres eux ont même fait référence à une récente décision de justice qui a appliqué cet article de loi, ce qui constitue, selon la défense, un référent. Loin d’être convaincu, le procureur de la République ainsi que l’avocat de la Cnan ont expliqué, pour leur part, que la loi aurait pu être appliquée de manière rétroactive - étant la plus bénéfique aux accusés- dans le seul cas où l’action publique n’avait pas été actionnée. Or ce n’est pas le cas dans le procès Cnan. Le juge Ndjoumi a préféré ne pas se prononcer sur la question et a déclaré joindre les demandes dans la forme des avocats à la question de fond et donc de n’y répondre qu’à la fin du procès. Près de 8 millions de dollars n’ont pas été rapatriées Une fois cette procédure close, le magistrat a appelé le premier accusé pour l’interrogatoire à la barre. Koudil Ali, l’ex-P-dg de la Cnan s’est avancé. Ce dernier est poursuivi pour passation de marchés contraire à la réglementation, dilapidation de l’argent public, violation de la loi sur la monnaie et le crédit et le transfert des capitaux, négligence et abus de fonction. L’accusé qui a déjà passé 6 ans de prison ferme dans l’affaire du naufrage du navire Béchar avant d’être acquitté en 2012, a nié en bloc toutes les accusations. Cet économiste financier qui a été à la tête de la Cnan entre 2002 et 2005, n’a pas donné de réponses claires ni convaincantes au juge. Il dira ne pas savoir pour la vente de la flotte du pavillon national et qu’une partie de l’argent produit de la vente de 11 navires a été rapatrié. «Les montants résultant de la vente de 11 navires de la flotte Cnan ont été versés dans un compte bancaire de la Cnan domicilié à la Banque d’Algérie Crédit Extérieur (Bace) en Suisse alors que le ministère des Finances avait ordonné la fermeture de ce compte en 1989. Près de 8 millions de dollars n’ont pas été rapatriés en Algérie comme l’exige la loi sur la monnaie et le crédit. Comment vous l’expliquez ?», a demandé le juge à l’accusé, mais Ali Koudil se suffira de dire : «On payait les factures en devises du Groupe Cnan comme les réparations à l’étranger». Le juge demande à Photo : Archives L nouveau à l’accusé si en tant que gestionnaire, il trouvait logique que la Cnan décide de louer sa flotte à un partenaire pour une période donnée à un prix fixe et de solliciter ensuite ce même partenaire pour demander une location payante à chaque voyage de son propre navire. Ali Koudil ne répond pas, affirme quelques temps après ne pas connaître le partenaire en question. Le juge n’insiste pas plus et demande à l’accusé de parler des arrêts techniques des navires. Pour ce dernier, le seul responsable de cette question est le directeur technique, Ammour Ramdane, accusé également dans cette affaire. Le président décide alors de donner quelques exemples des réparations effectuées par la Cnan à l’époque de Koudil. Il cite le cas du navire N’mamcha qui est entré au chantier de réparation de sociétés étrangères avant même l’établissement d’un contrat «il y a eu d’autres réparations où le montant des avenants dépassait quelques fois 300% le montant global de réparation. Ce qui démontre que vous ne faisiez ni expertise, ni étude, ni rien du tout avant d’établir un contrat», dit le magistrat avant d’ajouter «le navire El Hadjar a coûté plus de 9 millions de dollars en réparation alors que le contrat ne stipulait initialement que le montant de 2,5 millions de dollars». L’accusé ne trouve rien à dire juste «pour El Hadjar, je n’étais plus en poste, j’étais en prison». «Mais vous étiez en poste lors de la vente du navire Bouira. Son acquéreur a demandé un délai de deux ans pour payer le prix du navire alors qu’il a bénéficié du droit de l’exploiter entre temps. Est-ce normal ?» «Avec un partenariat de moins de deux ans, la CNAN a perdu plus de 45 millions de dollars» Le juge Ndjoumi clôture l’interrogatoire avec l’accusé Koudil et appelle à la barre son successeur à la tête de la Cnan, Bombar Ali, avec lequel il va passer plus de trois heures. Accusé de passation de contrats contraire à la réglementation dans le but de l’octroi d’indus privilèges à autrui, dilapidation de l’argent public, abus de fonction et conflit d’intérêts, Bombar a également récusé toutes les charges retenues contre lui. Il a expliqué au juge n’être pas fondé de pouvoir pour vendre les actifs de la Cnan et qu’il n’a été que le signataire du contrat de cession des navires au nom de l’Etat, mandaté par l’assemblée générale du Groupe Cnan. Il maintient que c’est le Comité de participations de l’Etat (CPE) qui a décidé de la vente et en veut pour preuve, la résolution de ce dernier, signée par ses membres. Le juge demande alors à l’accusé qui a mené les négociations pour évaluer le montant des navires. Ce dernier déclare que c’est une commission. Loin d’être convaincu, le juge lance à l’adresse de Bombar : «La résolution du CPE fait état d’une joint-venture spécifique, mais vous, vous avez vendu les parts». Le magistrat revient longuement sur la filiale IBC, créée dans le cadre de la filialisation de la Cnan et qui devait entrer en partenariat avec le groupe privé Laradji/Feraoun/CTI. Il posera des questions afin de démontrer que ce partenaire a bénéficié d’énormes largesses de la part des responsables du Groupe Cnan. Le juge, documents à l’appui, va confronter l’accusé au fait que les closes du contrat établi avec le groupe privé Laradji /Faraoun/CTI ont été dictées par ce dernier, qui a choisi le montant de cession des 8 navires de la Cnan, mais aussi le directeur de la société mixte créée IBC. Le groupe privé Laradji/Feraoun/CTI, a expliqué le juge, a apporté les 18 millions de dollars en plus de 5 millions de dollars comme fonds de roulement pour la société mixte IBC, mais qu’avec ce partenariat de moins de deux ans, la Cnan a perdu plus de 45 millions de dollars ! A travers un jeu de questions-réponses, et des commentaires, le président va dévoiler que les gestionnaires de la Cnan n’ont pas pris en considération l’évaluation des navires faite par un expert dans le domaine et qu’ils n’ont présenté aucune contre-offre à leur partenaire. Bombar s’en défend rappelant au juge que la Cnan a fait appel à un commissaire aux apports pour l’évaluation comme l’exige le code du commerce, ce dernier est arrivé à un montant de 18,2 millions de dollars. L’accusé reconnaitra que le second expert du Groupe Cnan a estimé les navires à plus de 24 millions de dollars et que sur cette base, une contre-offre a été faite au partenaire privé qui l’a rejetée. «Les deux offres ont été soumises au CPE et c’est lui qui a décidé d’accepter une cession à 18 millions de dollars et non pas moi», dit l’accusé et au juge de répliquer : «Il n’y a rien dans le dossier qui prouve l’existence d’une seconde offre». «Est-ce que vous pouvez expliquer pour quelle raison vous avez loué les navires à ce partenaire à un prix fixe pendant 5 ans alors qu’il les mettait en location à un prix beaucoup plus fort ? Est-ce que vous pouvez expliquer pour quelle raison vous avez accepté d’avoir des bénéfices sur la base de 18 millions de dollars et non pas sur celle des bénéfices dégagés ?», demande le juge avant de lâcher : «Il y a eu beaucoup de largesses avec ce partenaire. Sinon comment accepter d’évaluer dans ce partenariat le navire Béchar dont la réparation a coûté plus de 9 millions de dollars à seulement 6 millions de dollars ? Le groupe privé Laradji/Feraoun/CTI a lui-même assuré ce navire à 8 millions de dollars ! En plus, vous faites une évaluation de 8 navires à 18 millions de dollars pour débourser plus de 17 millions de dollars pour la réparation de 3 navires !» Le partenaire de la CNAN, déjà recherché par le FBI, était mêlé à une vente d’armes Le magistrat va rappeler à l’accusé Bombar le témoignage du fils de Laraji, un des associés du groupe privé qui aurait déclaré que l’accusé transmettait des informations à son père et qu’il lui a remis de la part de Feraoun une montre cernée de diamant à l’occasion du mariage de son fils, célébré à l’hôtel Aurassi. Bombar rejette ces accusations, mais le juge ne lui donnera pas le temps de s’en remettre et le relance sur plusieurs autres faits qui lui sont reprochés comme le fait d’avoir remis les 8 navires au partenaire privé 2 mois avant la signature du contrat ; d’avoir recouru à une filiale de ce groupe privé pour leur transport et une autre filiale du même groupe pour leur aménagement, ce qui est contraire à l’article 628 du code de commerce. Le juge va parler également de la représentation de la Cnan à Marseille dissoute et son activité a été reprise par une société concurrente (Navimed) dont l’accusé Bombar était membre du conseil de direction. Le juge a mis en avant le «bradage» des biens et du matériel informatique de la représentation de Marseille au profit de la société concurrente. Il a également évoqué l’octroi de privilèges à la société Sol Azur qui a fini par déclarer faillite alors qu’elle était fortement endettée auprès de la représentation Cnan à Marseille. Le juge a évoqué aussi la décision qui a amené China Chipping à rompre son contrat de consignation avec la filiale Nascho tout en précisant que c’est la société Navitrans Algérie, gérée par Bombar Aziz, le neveu de l’accusé, qui a bénéficié de l’activité de la filiale Nascho. Enfin la disparition de 779 contenairs loués par la Cnan auprès de la société Textainer amènera le juge à dire : «C’est le comble, 779 contenairs ne peuvent pas dispaître comme ça ! Et vous décidez de payer 1,5 million de dollars sans déposer plainte». Bombar a tenté à chaque fois de se défendre expliquant, entre autres, que China Chipping était libre de choisir son partenaire quand à Navitrans, il n’a jamais été salarié et que son seul but était de préserver les intérêts du Groupe Cnan vu que cette entreprise a repris les activités d’une filiale du groupe. Enfin concernant les contenairs, Bombar a affirmé avoir fait gagner plusieurs millions de dollars au Groupe avec sa décision d’acheter qui allait mettre un terme au paiement de loyer pour un produit disparu. Le juge va continuer à acculer l’accusé et citer l’ensemble des faits qui démontrent chaque chef d’inculpation. Il ne finira cependant pas son interrogatoire sans demander à l’accusé : «Vous avez proposé à Feraoun d’acheter 29% de nouvelles parts de la société mixte. Je me pose la question comment est-ce possible en parcourant les courriers adressés par ce jordanien au Groupe Cnan et le ton utilisé ? Je me demande aussi comment avez-vous continué votre partenariat alors qu’à la même époque le scandale de cet homme avait fait la Une des quotidiens nationaux ? Il a été publié que Feraoun était recherché par le FBI, qu’il était mêlé à la vente d’armes et autres…». Bombar affirme n’avoir pas fait de proposition à Feraoun pour l’achat d’actions. Il reconnait avoir pris connaissance du scandale, mais précise : «Feraoun était en Algérie, il avait acheté 25% de la cimenterie de Béni Saf et avant de lancer le partenariat nous avions avisé notre tutelle». Le juge a clôturé l’interrogatoire à la barre et a ouvert le bal aux questions. Il a poursuivi, jusqu’à une heure tardive de la soirée, l’interrogatoire d’un troisième accusé. A rappeler enfin que dans le procès de la Cnan qui se poursuivra demain, une vingtaine d’accusés dont les anciens P-dg de la Compagnie ainsi que plusieurs cadres du pavillon national et de ses filiales et des partenaires, sont poursuivis dans ce dossier. Le scandale a éclaté il y a au moins 5 ans à la suite d’un courrier adressé au procureur de la République faisant état de l’existence de plusieurs crimes et délits commis par les gestionnaires de Cnan Groupe. H. Y. 6 I D É E S Jeudi 19 mai 2016 Rêver debout ? ÉDITORIAL Iqra ! Par Par A. Lemili Brahim Senouci INFORMATION de taille que celle rapportée, il y a quarante-huit heures, par Algérie presse service : «A Oran, les gens ne lisent plus.» Ce constat est fait à l’aune du franchissement du pas-de-porte des lecteurs ou plutôt de leur raréfaction, voire quasiment de leur extinction. Cette disparation a pour dommage collatéral direct celle des librairies elles-mêmes est-il souligné dans le reportage. Ce qui coule de source et justifie, quelque part aux lieux et places, la multiplication des fast-foods, des boutiques de fripes, gadgets en tous genres. Et l’inquiétude, parce qu’il y en a une serait le paradoxe subséquent à ce phénomène compte tenu du statut de capitale de l’Ouest d’une ville parsemée d’universités, de centres de recherches et forcément d’étudiants. Il n’est pas fait cas du personnel enseignant, mais de toutes les manières la non-lecture n’épargne plus personne. «Heureux» encore que cette «fureur de lire», selon la dépêche, ne soit pas l’apanage de la seule wilaya d’Oran, mais touche pratiquement le reste des grandes villes du pays et la cause est rapidement fournie avec «…les moyens de communication moderne et Internet», ce qui, d’ailleurs, est vrai, ces nouvelles plateformes numériques étant désormais à la portée du citoyen le plus ordinaire. L’absence d’enjeux entre les maisons d’édition locales étant un autre facteur de dissuasion de l’hygiène intellectuelle de ce qui aurait pu rester, en termes de quantité, de lecteurs. Quoique les hypothèses sont multiples, nombreux sont ceux qui s’accordent sur le fait que les nouvelles technologies de communication ont porté un coup rude au livre en général et à la lecture en particulier. En fait, on ne nait pas lecteur, mais on le devient, la passion peut venir directement des parents et proches, des premiers pas à l’école laquelle par ricochet peut inciter à la fréquentation des bibliothèques. Or, il y a des parents qui n’ont jamais lu et ceux qui ne lisent plus au moment où à l’école rares sont les enseignants enclins à encourager leurs élèves à la lecture d’autant plus que rares sont ceux au sein de la corporation à lire et même à avoir, un jour, lu. L’émergence et la multiplication de types de loisirs, en plus du web, des consoles de jeu, du téléphone portable, lesquels, il y a une trentaine d’années, n’existaient pas ont sans doute contribué à la désaffection pour le livre de potentiels lecteurs, mais faudraitil toutefois que comparativement à des pays situés au-delà des mers que le pays profond déborde de salles de cinéma, de parcs d’attractions sinon tout bonnement de parcs boisés, de concerts réguliers de musique et autres spectacles. La lecture aurait pu être un refuge néanmoins et si certains gérants de librairies du côté de la capitale de l’Ouest n’hésitent pas à emprunter un superbe raccourci en imputant le rétrécissement telle peau de chagrin du lectorat, autant concéder également que si engager une somme d’argent sur un ouvrage aussi important le serait-il pour un citoyen ordinaire relève quasiment de l’irresponsabilité compte tenu d’absolues autres priorités sociales. En 1997 alors qu’il venait d’être élu, le maire d’une modeste ville à l’est du pays a pris pour première mesure la création sur une populaire place du centre-ville de nombreux espaces dédiés aux bouquinistes. Par cette initiative, l’élu croyait recréer un réflexe sinon des réflexes consistant à se rapprocher de ces lieux désuets où tout un chacun pouvait avoir l’opportunité d’y trouver une rareté et dans la foulée y écouler la même chose au profit des autres. Quelques mois plus tard, ces espaces très réduits et au demeurant très beaux sur le plan esthétique destinés à des jeunes étudiants en quête d’un hypothétique emploi ont servi à abriter des activités de cordonnerie, kiosque à tabac et même de… studio jusqu’à ce qu’un incendie vienne en ravager l’un d’eux et amener la commune à les démolir pour livrer désormais une place décharnée qui deviendra celle de prédilection des personnes âgées, retraités et autres visiteurs ponctuels de la ville. A. L. out le monde se souvient de la célèbre phrase de Gramcsi : «Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres.» Cette phrase, d’une terrible actualité, résonne de manière tragique à nos oreilles. Les monstres sont ceux d’un terrorisme inhumain qui sème la mort de manière aveugle, naguère en Algérie, aujourd’hui en Tunisie, au Nigeria, au Cameroun, au Tchad, en France, en Belgique… Oui, je sais, l’habitude n’est pas de classer les pays dans cet ordre. Le classement serait inversé. Pire encore, les premiers cités ne figureraient peut-être même pas dans le palmarès de l’horreur. Eh bien, ce fait en soi serait une illustration supplémentaire de l’état de monstruosité du monde d’aujourd’hui, comme le seraient ces milliers de gens richissimes qui gouvernent la planète en n’oubliant pas de la pressurer et de planquer le fruit de leur rapine quotidienne à des «paradis» fiscaux peu regardants sur les mauvais effluves que dégagent les montagnes d’argent qu’abritent leurs banques. Il y a aussi ceux qui n’omettent pas de tirer parti du meurtre d’innocents attablés aux terrasses de cafés, ou réunis par un concert de musique, pour faire avancer des causes inavouables. Voici le Premier ministre français faisant le rapprochement obscène entre la tragédie belge et celle que vivrait selon lui au quotidien l’Etat d’Israël, sans préciser que l’Etat Belge, certes lesté d’une lourde histoire coloniale, n’opprime, n’occupe, ne massacre, ne soumet à un blocus illégal personne. Ce genre de rapprochement constitue le plus efficace des combustibles à la haine et donc à la multiplication des vocations terroristes… Il n’y a pas que des monstres. J’ai écrit naguère que l’écologie pouvait constituer un facteur d’unité des nations et un levier pour hâter l’avènement de ce monde nouveau, égalitaire, édifié sur le primat absolu de la justice et de la démocratie pour tous («Justice et écologie» http://brahim-senouci.over-blog.com/article32236567.html). L’écologie n’a pas de frontières. Que la forêt amazonienne disparaisse et nous risquerions de mourir asphyxiés du fait de l’absence de ce poumon qui absorbe 40% de notre gaz carbonique ! Qu’un petit volcan s’éveille en Islande et voilà que s’interrompt pour deux longues semaines le ballet des milliers d’avions qui sillonnent le ciel. Qu’un tremblement de terre détruise une centrale nucléaire au Japon et les Californiens découvrent les «joies» d’un océan Pacifique déposant des particules aux radiations pernicieuses sur leurs côtes jusque là inviolées. Le simple bon sens devrait, devra, nous dicter de nous unir pour faire face au danger de notre propre extinction. Il n’y a pas que des monstres. Dans ce clairobscur s’élève une clameur mondiale contre la corruption. Autant que les atteintes à l’écologie, la prédation généralisée, qui concerne aussi bien l’Occident «vertueux» que le Sud, est de nature à mettre en cause le contrat qui lie, qui devrait lier, gouvernants et gouvernés. La corruption est ancienne. Elle a toujours fait partie du paysage. Les régimes dictatoriaux du Sud muselaient leurs peuples pour permettre à leurs dirigeants de s’enrichir en toute tranquillité. Les régimes «démocratiques» du Nord assuraient à leurs concitoyens une croissance ininterrompue (en grande partie par l’exploitation des pays du Sud) qui les incitait à fermer les yeux devant des écarts jugés «minimes». La corruption explose aujourd’hui, sur fond de recul des dictatures et d’appauvrissement relatif des peuples en Occident. Plus grave, elle n’est plus un défaut, une perversion du système. Elle lui est consubstantielle. Elle est le système. La corruption doit être désormais comprise dans son sens premier, qui est le pourrissement. Il y a en effet un lien étroit, une fusion, entre le monde de la finance et la classe politique. La conséquence est gravissime. La Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. T classe politique ayant lié, voire confondu, ses intérêts avec ceux d’une coterie financière interlope, elle n’est plus en mesure de défendre les intérêts du peuple et de la Nation. Ce phénomène trouve peut-être son expression la plus aiguë en Algérie. Dans cet Eldorado de la corruption, cette dernière s’étale au grand jour. La presse, locale et internationale, a beau en pointer les scandales de corruption, en désigner les acteurs, ceux-ci ne sont pas inquiétés. Ils le sont d’autant moins que la corruption s’est «démocratisée» ; elle s’étend en effet à une grande partie de la population qui y a trouvé, accessoirement, une manière d’arrondir ses revenus, mais aussi un exutoire à son ressentiment contre ses dirigeants. Elle se venge en les imitant, en détournant à son profit une infime partie de la rente, en trichant avec la carte Chiffa, en campant aux abords des mairies pour offrir ses services de «témoins professionnels», en soutirant une fiche communale, une sinécure dans une entreprise publique… Tout cela se fait dans une atmosphère de religiosité maladive. C’est par un surcroît d’ostentation, se dit sans doute cette partie de la population, qu’elle croit se racheter du mensonge quotidien, de l’hypocrisie, de la cupidité. Elle tient un compte sourcilleux des hassanates qu’elle accumule en multipliant les prières surérogatoires, en suivant les enterrements, en jeûnant les lundis et jeudis… Le sacré est évacué au profit d’une pratique dogmatique, d’une répétition étouffante de rituels coulés dans le marbre du conservatisme le plus étroit… Cette pratique ne diffère guère de celle qui a cours à des niveaux plus élevés. Cet ex-ministre lié au scandale de la Sonatrach, dont on croyait qu’il avait choisi la fuite aux États-Unis pour ne pas répondre de ses actes devant la justice algérienne, revient en Algérie pour échapper à la justice étasunienne ou européenne. Loin d’observer l’attitude discrète qui devrait lui être dicté par son statut de justiciable, il écume les zaouïas d’Algérie en espérant leur arracher une bénédiction. Il est ainsi dans une démarche analogue à celle du bon peuple. C’est vrai, il n’est pas le bienvenu partout mais il est un des acteurs de la perte de sens que subit notre pays. Il ne faut guère s’étonner de constater l’immense frustration, l’immense colère qui sourdent, annonciatrices d’un déferlement de violence. En fait, un ras-le-bol généralisé parcourt à peu près l’ensemble de la planète, comme un frisson sur une échine épuisée. Il y a une exigence nouvelle de justice, de sens. Elle se traduit à Paris par cette magnifique initiative de Nuit Debout, initiative qui a essaimé dans toute la France et en Europe. Retenons que ces militants d’un genre nouveau proposent une innovation radicale. Ils ne revendiquent rien. Ils n’ont que faire d’une classe politique ringarde, médiocre, ne s’occupant que de sa propre pérennité et comptant pour cela sur ses «amitiés» fortunées. Ils inventent de nouveau le débat, l’échange, l’élargissement de la perspective. Les mots Palestine, boycott, migrants, trouvent vie et sens Place de la République ! Rêver debout ? La véritable utopie serait de croire que le monde peut continuer ainsi, que des millions de Congolais peuvent continuer de mourir pour que nous ayons du coltan pour nos portables, que des centaines de milliers de Palestiniens continent de vivre parqués dans la dernière des réserves du monde, sous la férule israélienne et avec la complaisance de l’Occident, que des peuples croulent sous la misère, que, d’après un rapport de l’ONG Oxfam publié en 2015, 62 personnes (juste de quoi remplir un autobus !) possèdent les mêmes richesses que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres dans le monde. Le réalisme commande de mettre fin à cet ordre des choses mortifères et de se mettre vraiment à travailler à l’avènement de ce nouveau monde exempt de monstres, riche de promesses… B. S. R É G I O N S Jeudi 19 mai 2016 Brèves des wilayas PRODUITS PAR DES LABORATOIRES CLANDESTINS DE L’ÉTRANGER Le trafic des psychotropes prend de l’ampleur e trafic des comprimés psychotropes non pharmaceutiques, fabriqués par des laboratoires clandestins situés dans des pays proches géographiquement de l’Algérie, prend de l’ampleur, ont affirmé, hier à Oran, des experts. Interrogés par l’APS en marge d’un séminaire sur «la Drogue et la toxicomanie», ces experts, dont des officiers de la Gendarmerie nationale ainsi que des chercheurs académiques, ont alerté sur l’ampleur du trafic des comprimés psychotropes en Algérie. Ils sont fabriqués au niveau de laboratoires clandestins dans la région méditerranéenne et en Afrique du Nord. «Le trafic des comprimés psychotropes ne relevant pas de l’industrie pharmaceutique et destinés exclusivement à des fins criminelles avec des composants de drogue, prend de l’ampleur. Ce phénomène s’observe de plus en plus, notamment à travers la saisie d’importantes quantités de ce genre de substances», a souligné le commandant Yacine Boumrah, représentant de l’Institut de la criminalistique et de criminologie de Bouchaoui, relevant du Commandement de la Gendarmerie nationale. Le même officier a tiré la sonnette d’alarme quant aux risques et dangers de ce type de psychotropes sur la santé humaine, physique et mentale. Les narcotrafiquants activant dans ce créneau ciblent particulièrement les jeunes. Pour lui, ce phénomène nécessite des mesures de lutte et de la sensibilisation, impliquant les différents acteurs, tels que la société civile et l’université. De son côté, le commandant Abdelmalek Derradji, du Commandement de la Gendarmerie nationale, a dressé un tableau sur 7 NAAMA : diverses opérations visant à améliorer l’approvisionnement en eau potable (AEP) ont été retenues en faveur de la localité de Belgherad, relevant de la daïra frontalière de Sfissifa (sud de Naâma), a-t-on appris auprès des services de la daïra. Parmi les opérations, figurent le fonçage d’un puits débitant 15 litres/seconde et la réalisation d’un château d’eau de 500 m3, a-t-on précisé, signalant aussi la réalisation d’un ouvrage de protection du village contre les inondations de l’oued Founassa et d’autres actions de rénovation des canalisations. L Photo : DR BORDJ BOUARRERIDJ : environ 1 490 candidats se sont présentés à l’examen lundi dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj pour l’obtention du certificat d’enseignement de base pour cette année, a-t-on appris auprès de l’annexe locale de l’Office nationale d’alphabétisation et de l’enseignement des adultes (Onaea). Les candidats adhérents dans les différentes associations, à l’instar d’Iqra et d’autres partenaires impliqués dans la lutte contre l’illettrisme, sont répartis sur 29 écoles, 33 mosquées et 2 établissements de rééducation. Selon la chargée de communication de l’annexe locale de l’Onaea, Batoul El Bouerdz, les candidats passeront les épreuves de la langue arabe et les mathématiques et sont encadrés par 229 encadreurs. L’obtention du certificat de l’enseignement de base permettra aux concernés le passage à la première année moyenne et la poursuite de leur cursus scolaire jusqu’au baccalauréat. le trafic des psychotropes. Les services de la Gendarmerie nationale ont saisi, durant les quatre premiers mois de cette année, à l’échelle nationale, quelque 302 000 comprimés psychotropes, dont une partie importante a été fabriquée dans des laboratoires clandestins. La substance saisie est répartie sur trois types : les psychotropes pharmaceutiques acquis sur prescription médicale, les psychotropes pharmaceutiques non reconnus par la législation nationale, ainsi que des comprimés de drogue provenant des laboratoires clandestins, a expliqué à l’APS le lieutenant Mohamed Kecir, du département de toxicologie relevant de l’Institut de criminologie de la Gendarmerie nationale. Le lieutenant Kecir a fait état de l’apparition, en 2016, de deux nouveaux types de comprimés de drogue, à savoir «Mythilone» et «Bythilone», produits par les laboratoires clandestins. Ces deux produits ont été découverts pour la première fois en Algérie, lors des différentes saisies de psychotropes, notamment au niveau des frontières Ouest du pays. Des universitaires et autres experts participant à cette rencontre, d’une journée, ont mis l’accent sur l’évolution inquiétante de la situation passant du trafic de drogue classique aux drogues dures. Ils ont également abordé les dispositions prises pour le renforcement du contrôle et de la sécurité des frontières nationales, à l’instar de la bande frontalière ouest. Ce séminaire, organisé par les deux universités d’Oran Ahmed Benbella 1 et 2, en collaboration avec le Commandement régional de la Gendarmerie nationale d’Oran, est marqué également par la participation de plusieurs acteurs, comme les cadres de la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn) et des Douanes algériennes. APS BOUIRA : une personne a trouvé la mort mardi et deux autres ont été blessées dans un accident de la route survenu sur l’autoroute Est-Ouest, à l’extrême Nord-ouest du territoire de la wilaya de Bouira. L’accident a eu lieu suite à une collision entre deux camions, faisant un mort et deux blessés. Les personnes blessées ont été évacuées en urgence à l’établissement hospitalier de Lakhdaria pour subir les soins nécessaires, a expliqué le chargé de la communication de la Protection civile de Bouira, le capitaine Rahmani Raouf. Une enquête a été ouverte par les services de la Gendarmerie nationale pour élucider les circonstances exacte de ce énième drame routier… … Cinq couples issus de familles nécessiteuses ont convolé en justes noces mardi lors d’une cérémonie de mariage collectif organisée par l’association Ihssane d’El-Adjiba (Est de Bouira), et ce, en présence des autorités locales de la wilaya. Premier du genre dans la wilaya de Bouira, ce mariage collectif concerne cinq couples issus de la communes d’El-Adjiba et de familles pauvres, a expliqué Alem Farida, présidente de l’association Ihssane en marge de cette cérémonie tenue en présence de plus de 1 000 invités, dont les familles et proches des couples mariés. ILLIZI Près d’une quarantaine d’artisans ont bénéficié d’une formation aux métiers de l’artisanat traditionnel PRÈS D’UNE quarantaine d’artisans de la wilaya Illizi ont bénéficié, depuis le début de l’année en cours, de sessions de formation dans des métiers de l’artisanat traditionnel, a-t-on appris hier auprès de la Chambre locale de l’artisanat et des métiers (CAM). Dans le cadre du programme national de développement de l’arisant traditionnel, dix artisans ont bénéficié, au niveau du centre d’artisanat du chef-lieu de wilaya, d’une session de formation sur le tissage et dix autres ont été formés dans les métiers de la vannerie, a indiqué le directeur de la CAM d’Illizi, Abdelhafid Ghouila. Seize pensionnaires d’établissements pénitentiaires ont été formés dans la couture traditionnelle et la bijouterie, en vertu d’une convention signée entre la direction générale de l’administration pénitentiaire et le ministère de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, a-t-il ajouté. En outre, deux artisans ont été affectés à l’école expérimentale de taille de pierres précieuses à Tamanrasset, afin d’étendre et d’encourager la pratique de cette activité artisanale, selon le même responsable. La CAM a organisé également des tests de qualification au profit d’artisans non-diplômés, dont certains ayant un savoir-faire transmis de père en fils, pour leur permettre d’obtenir des diplômes et de bénéficier ainsi des avantages et facilitations octroyés par l’Etat, dans le cadre de différents dispositifs de soutien à l’emploi, a encore fait savoir M. Ghouila. Ces cessions de formation visent à valoriser les activités artisanales, surtout celles menacées de disparition, en plus d’améliorer les produits artisanaux et de les rendre concurrentiels. Par ailleurs, 98 artisans activant dans la wilaya d’Illizi ont bénéficié, durant la période de 2013 à 2014, d’un soutien de la Caisse nationale de promotion des activités artisanales. La CAM d’Illizi s’attèle, en parallèle, à orienter les artisans et les porteurs de projets vers les différents dispositifs de soutien prévus par l’Etat, notamment l’Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem), pour bénéficier de crédits sans intérêts. Elle compte actuellement un total de 5 043 artisans, dont 2 062 spécialisés dans les métiers d’art, 2 054 dans les services et 327 dans la production de matières. APS Ooredoo participe à la JMTSI-16 Ooredoo a pris part en tant que sponsor à la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’Information (JMTSI-16), organisée mardi dernier au Cyber-Parc de Sidi Abdellah, Alger. Placée cette année sous le thème : «L’entreprenariat dans le secteur des TIC au service du progrès social», cette rencontre a regroupé un éventail d’experts et d’entrepreneurs algériens activant dans le domaine des TIC qui ont débattu sur des questions liées à ce secteur notamment : les services en ligne en Algérie et l’aménagement numérique du territoire. Des exemples de réussites entrepreneuriales locales (Success Stories) ont également été présentés, reflétant le potentiel algérien. A l’occasion de cette journée, Ooredoo a mis à disposition des participants, un stand d’information présentant ses programmes inédits de création de startups technologiques, tStart et de développement d’applications mobiles iStart et Oobarmijoo, en direction des jeunes développeurs à même d’asseoir une véritable industrie technologique numérique et digitale au service du progrès social. Des conseillers corporate étaient aussi présents à ce stand pour exposer les innovations de Ooredoo destinées aux entreprises ainsi que ses différentes offres et solutions Voix et Data adaptées aux besoins spécifiques des professionnels et ceux du grand public. A noter qu’Ooredoo, entreprise citoyenne et résolument tournée vers l’innovation, a placé l’encouragement de l’esprit d’initiative et entrepreneurial des jeunes algériens au cœur de sa stratégie de développement. 8 Jeudi 19 mai 2016 C O N J O N C T U R E SELON LE WALL STREET JOURNAL Le FMI propose de geler le remboursement de la dette grecque d’ici à 2040 Par proposait le rachat de la dette de la Grèce envers le FMI en utilisant le capital disponible du MES, charge à Athènes de le rembourser au MES. Ceci inclurait cependant une perte sur le paiement de l’intérêt pour les Européens. Surtout, le gouvernement allemand s’est engagé auprès du Bundestag à intégrer le FMI dans le programme pour «adoucir» la facture pour le «contribuable allemand». Tout échec de ce point de vue serait une vraie difficulté pour Angela Merkel qui n’en a guère besoin alors que son alliance, la CDU/CSU est au plus bas dans les sondages et l’extrême-droite, AfD, au plus haut... Les Allemands font face à leur propre contradiction : convaincre le FMI de venir à leurs conditions relève plus que jamais de la gageure. Romaric Godin elon le Wall Street Journal, le FMI voudrait étaler de 2040 à 2080 le remboursement de la dette grecque. Une proposition difficilement acceptable pour les créanciers européens. Le dialogue est-il encore possible entre l’Eurogroupe et le FMI sur la dette grecque ? Selon le Wall Street Journal, l’institution de Washington a proposé un schéma de restructuration de la dette hellénique très éloigné des demandes des créanciers. Le FMI proposerait ainsi un moratoire jusqu’en 2040 de tous les remboursements, intérêts et principaux, puis l’étalement jusqu’en 2080 de ces remboursements, ce qui permettrait de maintenir les besoins nets de financement de la Grèce sous les 15% du PIB. D’ici à 2040, la Grèce serait tenue à dégager un excédent budgétaire primaire (solde des recettes et des dépenses) de 1,5% du PIB. Cette proposition permettrait certes de sauvegarder la valeur nominale de la dette grecque possédée par les créanciers de la zone euro, comme ces derniers l’exigent, mais elle amènerait une forte dévalorisation de la valeur réelle «actualisée» de cette dette puisque son remboursement serait lissé sur 21 ans de plus que le plan de remboursement prévu aujourd’hui. Le FMI refuse, conformément à ses statuts d’intégrer le troisième programme grec s’il n’y a pas de restructuration d’ampleur de la dette grecque et la mise en place d’objectifs crédibles. L’institution de Washington estime ainsi qu’il n’est pas possible de tenir l’objectif d’excédent primaire de 3,5% du PIB prévu actuellement à partir de 2018. S Le problème, c’est que les Européens ne sont pas prêts pour le moment à accepter une restructuration de la dette Photo : DR grecque de cette ampleur. Dans son communiqué du 9 mars, l’Eurogroupe avait certes évoqué des mesures à partir de 2018 et en cas de «succès» du programme, comprenant des allongements de maturité et des moratoires, mais, selon le Wall Street Journal, les Européens ont jugé très « dure » (« hardcore ») cette proposition du FMI. Selon Die Welt, l’Eurogroupe avait ainsi rejeté lundi dernier une proposition du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) qui, tout en maintenant l’objectif d’excédent primaire à 3,5% du PIB pendant une longue période, s’engageait à limiter jusqu’en 2050 les remboursements à 1% du PIB pour le capital et à 2% pour les intérêts. La vision germanique, partagée par l’immense majorité de l’Eurogroupe à l’exception de la France, est résumée par le président de la Bundesbank Jens Weidmann dans son interview publiée ce lundi : «Le problème le plus urgent de la Grèce n’est pas le service de la dette, mais le respect du programme». Cette croyance domine la logique de l’Eurogroupe qui pense toujours qu’à force d’excédent primaire, on pourra parvenir au désendettement de la Grèce. Dès lors, la restructuration de la dette ne peut être, pour les ministres des Finances de la zone euro, qu’un instrument politique pour donner le change à Alexis Tsipras, le premier ministre grec ou au FMI, mais nullement un instrument de gestion économique et financière. On comprend alors que le projet du FMI ne soit pas acceptable. La logique du projet du FMI Or, ce projet demeure extrêmement dur d’un point de vue grec car si le remboursement de la dette est fortement dilué, l’exigence de maintenir un excédent primaire est très contraignant pour la Grèce et aura un impact négatif sur sa croissance. Si certains pays comme la Norvège, le Danemark, la Finlande ou la Belgique ont pu maintenir des excédents primaires importants sans récession dans les années 1990-2000, leur niveau de compétitivité était au départ plus élevé que la Grèce, leur potentiel productif était plus solide et certains ont pu ajuster, au début du phénomène, leur monnaie. En revanche, en Italie, où le budget primaire a été en excédent entre 1992 et 2011, la croissance potentielle s’est fortement dégradée et l’économie fait du surplace depuis l’entrée dans la zone euro en 1999. Dans ce pays, les excédents primaires n’ont pas permis de mettre le pays à l’abri de la récession, des attaques du marché et de l’augmentation de la dette publique. La Grèce a perdu 28% de son PIB depuis 2009 et le pays est à reconstruire. Comme l’Italie, la Grèce est surendettée. Pour redonner confiance, un plan ambitieux de réduction de la dette est nécessaire. Il permettrait notamment de réduire encore les excédents nécessaires. Un excédent primaire sans soutien à l’activité est donc un risque. Reste que le FMI a pris en compte le refus des créanciers européens de tout «haircut», autrement dit d’un renoncement à la valeur nominale de la dette. Le dilemme allemand Photo : DR Les Européens s’étranglent devant la proposition du FMI Le pari perdu d’Alexis Tsipras Il est donc de plus en plus improbable qu’un accord sur la dette soit trouvé avant le 24 mai, date de la prochaine réunion de l’Eurogroupe. Déjà, certains évoquent la possibilité de se passer du FMI. Le projet du MES Et la Grèce ? Alexis Tsipras n’a guère son mot à dire dans cette discussion. Il devrait, ce mardi, soumettre une nouvelle loi comportant diverses mesures demandées par les créanciers, notamment sur les privatisations. Il doit aussi mettre sur pied un mécanisme de réduction automatique des dépenses pour atteindre en 2018 l’objectif d’excédent primaire de 3,5% du PIB. Son refus répété de discuter avec le FMI le place donc dans l’obligation de se soumettre à la logique des créanciers de l’Eurogroupe. Son pari était que le FMI plaçait des objectifs plus rigides et plus durs et qu’il pourrait plus aisément négocier avec les Européens au niveau politique. Mais si, historiquement, cette réflexion était juste, il fallait prendre en compte le faut que le FMI était, lors des deux précédents programmes, dans la logique d’une soutenabilité de la dette grecque, ce qui obligeait à des excédents élevés. L’institution de Washington refuse aujourd’hui cette logique. Certes, comme on l’a vu, le FMI a des exigences de réformes souvent intenables. Mais l’Eurogroupe vient d’imposer un nouveau mémorandum et le rêve d’Alexis Tsipras d’imposer un compromis politique semble inatteignable. Angela Merkel refuse toujours de placer la question des finances grecques au niveau politique. Elle le laisse aux bons soins de l’inflexible Wolfgang Schäuble. Le pari d’Alexis Tsipras est donc perdu. Il peut difficilement à présent réclamer le respect des demandes du FMI après avoir demandé pendant des mois son exclusion du programme. Il devra donc accepter la restructuration qui lui sera proposée, aussi modeste soit-elle et se soumettre aux objectifs d’excédents primaires qui lui seront soumis. R. G. In latribune.fr C O N J O N C T U R E Jeudi 19 mai 2016 9 CLASSÉ COMME TROISIÈME ÉCONOMIE MONDIALE Le Japon renoue timidement avec la croissance Par Edouard Pflimlin e Japon a renoué avec la croissance au premier trimestre, mais la faiblesse de la progression souligne la petite forme de la troisième économie mondiale, que ne parvient pas à doper la stratégie de relance des «abenomics». Entre janvier et mars, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,4% sur un trimestre, après un recul d’autant fin 2015 (- 0,4%, chiffre révisé négativement), selon les données préliminaires publiées mercredi par le gouvernement. Le Japon évite certes une récession – deux trimestres consécutifs de repli –, mais il n’y a pas de quoi pavoiser, jugent les observateurs. La reprise a été «soutenue par un effet technique en raison de l’année bissextile», explique Kohei Iwahara, analyste de Natixis, tout en prévenant que ces statistiques pourraient être significativement revues lors de la seconde estimation le 8 juin. Les Japonais ont en effet eu un jour de shopping supplémentaire en février, ce qui a tiré la consommation des ménages (+ 0,5 %), principal élément derrière la hausse du PIB au côté de la demande publique et du commerce extérieur. «Même en dehors de ce point, il y a des éléments positifs», note Shotaro Kugo, économiste à l’Institut de recherche Photo: DR L Daiwa, citant la reprise des achats de biens durables, tels que les voitures et l’électroménager. Les investissements non résidentiels des entreprises ont en revanche fléchi (- 1,4%). Les patrons sont réticents à faire des dépenses alors que le yen s’est renforcé depuis le début de l’année et que la demande venue de l’Asie demeure faible. Face à cette médiocre performance, le gouvernement prépare un nouveau plan de relance, venant s’ajouter à l’enveloppe spéciale de 778 milliards de yens (62 milliards d’euros) adoptée mardi par le Parlement pour soutenir la région de Kumamoto, frappée mi-avril par une série de séismes. Selon des informations de presse, le premier ministre nippon, Shinzo Abe, envisagerait par ailleurs de reporter une impopulaire hausse de la TVA (de 8 à 10%) – une annonce attendue en amont des élections sénatoriales de l’été –, pour éviter que ne se répète le scénario de 2014 quand un relève- ment de 5 à 8% avait plongé l’économie en récession. Le Japon risque cependant de se heurter à la réticence de certains de ses partenaires soucieux de rigueur budgétaire, Allemagne en tête, qu’il reçoit à partir de vendredi dans la région de Sendai pour un G7 finances, une semaine avant la tenue d’un sommet à IseShima. Si elle agit de la sorte, «l’administration Abe devra rétablir sa crédibilité quant à son engagement» à réduire la colossale dette du pays (près de 250% du PIB), avertit Tobias Harris, analyste chez Teneo Intelligence. Malgré ses promesses répétées, Shinzo Abe pourrait arguer de la fragilité du redressement du pays pour agir et ainsi donner du temps à la Banque du Japon. Pendant ce temps, celle-ci devrait opter pour le statu quo, et «sauver les rares munitions qui lui restent» après avoir instauré fin janvier les taux négatifs dans l’espoir de stimuler le crédit, estime Natixis. E. P. In lemonde.fr TESTS D’ÉMISSIONS Suzuki chute en Bourse après avoir reconnu des irrégularités «LA COMPAGNIE doit maintenant faire un compterendu au ministère des Transports sur les méthodes de tests», a déclaré un porte-parole à l’AFP. Le président du conseil d’administration, Osamu Suzuki, s’y rendra en personne. Le constructeur d’automobiles japonais Suzuki a confirmé mercredi avoir mené des tests selon une méthode non homologuée pour mesurer les niveaux d’émission et la consommation de ses véhicules vendus au Japon, mais il a démenti avoir agi ainsi pour embellir les valeurs. Après Mitsubishi Motors, au tour de Suzuki. Le quatrième constructeur automobile nippon a reconnu mercredi avoir recouru à des méthodes trompeuses de mesure de la consommation de carburant de ses véhicules, apportant un nouveau volet à un scandale au Japon. «Des irrégularités ont été trouvées», a reconnu le groupe dans un communiqué après des informations de presse en ce sens, mais «l’enquête interne n’a pas conclu à une tricherie, telle que la manipulation de données», a-t-il assuré.«La compagnie doit maintenant faire un compte-rendu au ministère des Transports sur les méthodes de tests», a déclaré un porte-parole à l’AFP. Le président du conseil d’administration, Osamu Suzuki, s’y rendra en personne. L’action au plus bas depuis près de trois ans. Le titre de Suzuki a fini en baisse de 9,37% à 2 613 yens à la Bourse de Tokyo, après avoir cédé en séance jusqu’à 15%, à son plus bas niveau depuis novembre 2013. Osamu Suzuki, le prési- dent du groupe, a prévu une conférence de presse à 16h, heure locale (9h heure de Paris). Le constructeur contrôle environ 30% du marché japonais des mini-véhicules, voiturettes d’une puissance de moins de 660cc qui bénéficient d’un régime fiscal avantageux dans le pays. Très bien implanté en Inde, Suzuki vend près de 3 millions d’automobiles par an. Il est aussi très connu pour ses deux-roues, qui représentent moins de 10% des recettes. Surveillance accrue après le scandale Mitsubishi. La consommation des véhicules est surveillée de près depuis que Mitsubishi a révélé le mois dernier avoir falsifié les mesures de certains de ses mini-véhicules. A la suite de cette affaire, le ministère japonais des Transports a ordonné à tous les constructeurs du pays de lui s oumettre d’ici mercredi de nouvelles données sur la consommation de l’ensemble de leurs modèles.Depuis, Mitsubishi Motors a déclaré son intention de céder un tiers (34% précisément) de son capital à Nissan et, selon le journal Nikkei, son président Tetsuro Aikawa va démissionner pour assumer la responsabilité de l’affaire. L’action Mitsubishi, fortement secouée lors du scandale le mois dernier, a fini à 556 yens à la Bourse de Tokyo, en hausse de 3,93% sur la séance. AFP et Reuters L’euro baisse face au dollar L’EURO baissait face au dollar hier, dans un marché des changes attentiste avant la publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et après un bon chiffre sur l’inflation aux EtatsUnis. L’euro valait 1,1269 dollar, contre 1,1313 dollar mardi. La monnaie unique européenne est tombée mercredi à 1,1256 dollar, son niveau le plus faible en trois semaines. La monnaie européenne baissait face à la devise nippone, à 123,27 yens contre 123,46 yens mardi. Le dollar montait face à la monnaie japonaise, à 109,39 yens contre 109,13 yens la veille. En quête d’indices sur les perspectives de la politique monétaire américaine, les analystes ils décortiqueront ce mercredi le compte-rendu de la dernière réunion du FOMC tenue fin avril. L’euro était de son côté sous une pression accrue mercredi à la suite de la confirmation d’un recul des prix à la consommation en zone euro en avril, après une stagnation en mars. Ces chiffres étaient de nature à renforcer le risque de voir la Banque centrale européenne (BCE) poussée à agir de nouveau pour tenter de stimuler l’activité économique au sein de l’Union monétaire, par le biais d’une extension de ses mesures d’assouplissement monétaire, ce qui aurait pour effet collatéral de diluer la valeur de la monnaie unique et ainsi de la rendre moins attractive. La livre britannique se stabilisait face à la monnaie européenne, à 78,19 pence pour un euro - après avoir atteint 77,93 pence, son niveau le plus fort en deux semaines et demie et baissait face au dollar, à 1,4412 dollar pour une livre. La devise suisse montait face à l’euro, à 1,1076 franc pour un euro, mais baissait face au dollar, à 0,9827 franc pour un dollar, atteignant même 0,9843 franc, son niveau le plus faible en deux mois. La monnaie chinoise baissait face au dollar, à 6,5357 yuans pour un dollar, évoluant à des niveaux de faiblesse en cours d’échanges plus vus depuis début mars, contre 6,5204 yuans mardi. L’once d’or valait 1 271,85 dollars, contre 1 277 dollars mardi soir. APS 10 F O C U S Jeudi 19 mai 2016 RIEN NE VA SUR LE PLAN FINANCIER La montagne de la dette chinoise Par Barry Eichengreen* l existe un large consensus sur deux faits concernant l’économie chinoise. Tout d’abord, le ralentissement a pris fin et la croissance reprend. Deuxièmement, tout ne va pas bien sur le plan financier. En revanche, il n’y a pas de consensus sur ce qui se passera ensuite… La bonne nouvelle est que la demande intérieure continue de croître. Les ventes de voitures ont augmenté de près de 10% en mars par rapport au même mois en 2015. Et les ventes au détail ont augmenté à un rythme annuel de 10% au premier trimestre. Néanmoins, l’augmentation la plus spectaculaire concerne l’investissement. L’investissement immobilier se développe à nouveau, après son effondrement en 2015. Les investissements industriels, en particulier des entreprises d’Etat, ont repris fortement. A l’origine de ce revirement est l’énorme croissance du crédit, liée au fait que les autorités – qui craignaient que le dernier ralentissement ne soit excessif – encouragent fortement les banques chinoises à prêter. Elle a augmenté à un taux annuel de 13% au quatrième trimestre de 2015 et au cours du premier trimestre de cette année, soit le double du taux de croissance économique annuelle. Depuis l’éclatement de la crise financière en septembre 2008, la Chine a connu la croissance du crédit la plus rapide de tous les pays du monde. En fait, il est difficile d’identifier un autre boom du crédit de cette ampleur dans l’histoire… La mauvaise nouvelle est que les booms du Photo : DR I Trois solutions, toutes désagréables Le Fonds monétaire international, qui a tendance à être prudent sur ces questions (en bonne partie pour éviter d’échanger la dette contre du capital ne sera en fait pas indolore. Certes, les mauvais prêts peuvent être achetés par des sociétés de gestion d’actifs, qui peuvent les combiner à d’autres titres pour les vendre à d’autres investisseurs. Mais si les gestionnaires d’actifs paient la pleine valeur comptable de ces prêts, ils subiront des pertes, et le gouvernement devra payer la facture. S’ils paient la valeur de marché uniquement, ce sont les banques qui subiront des pertes, et le gouvernement devra sauver leurs bilans. de se mettre à dos des gouvernements puissants…), estime que 15% des prêts chinois aux sociétés non financières sont à risque. Alors que la dette aux sociétés non financières s’élève actuellement à 150% du produit intérieur brut (PIB), la valeur comptable des créances douteuses pourrait atteindre un quart du revenu national ! La concentration des prêts à risque dans l’acier, l’exploitation minière et l’immobilier suggère que les pertes seront considérables. Voilà pourquoi la solution prétendument indolore Cela laisse trois options désagréables Premièrement, les autorités peuvent émettre des obligations pour lever les fonds nécessaires à la recapitalisation des banques. Mais elles transformeraient alors la dette des entreprises en dette publique, déplaceraient le fardeau financier sur les épaules des contribuables futurs, ce qui n’améliorerait ni la confiance des consommateurs ni celle des investisseurs dans les finances publiques. La dette publique en Chine est encore relativement faible ; mais, comme tout citoyen irlandais peut vous l’expliquer, elle peut gonfler rapidement lorsque surviennent des crises bancaires… Banques et entreprises zombies Photo : DR crédit se terminent rarement bien ! Le tsunami du crédit chinois finance des investissements dans l’acier et l’immobilier, des secteurs déjà accablés par une capacité excédentaire massive. Autrement dit, les entreprises qui empruntent sont précisément celles qui sont le moins capables de rembourser. Deuxièmement, la banque centrale pourrait accorder directement des crédits. Mais faire tourner la planche à billets n’est pas compatible avec son autre objectif : un taux de change stable. Nous avons vu en août 2015 comment les investisseurs pouvaient paniquer lorsque le taux de change du renminbi évolue de façon inattendue. Une dépréciation monétaire peut non seulement précipiter la fuite des capitaux, mais encore déstabiliser les banques. La troisième option est d’attendre que le problème des créances douteuses ne se résolve de lui-même. Les banques seraient encouragées à accorder de nouveaux prêts pour rembourser ceux arrivant à échéance ; les emprunteurs seraient maintenus en vie sous perfusion bancaire. Le résultat est familier aux connaisseurs de la crise bancaire japonaise : des banques zombies prêtant à des entreprises zombies, étouffant la croissance des entreprises viables. Un financement de la recapitalisation des banques par l’émission d’obligations est probablement la moins mauvaise option. Cela ne signifie pas qu’elle sera indolore. Et rien ne garantit que les décideurs chinois la choisiront. Dans le cas contraire, les conséquences pourraient être désastreuses. (Traduit de l’anglais par Timothée Demont) . B. E. *Barry Eichengreen (Professeur d’histoire et des institutions américaines à l’université de Cambridge et professeur d’économie à l’université de Californie à Berkeley) Copyright : Project Syndicate SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE P12 P13 Les festivals n'arrivent toujours pas impulser une dynamique culturelle Le défi des commissariats face à la réduction des budgets Après la baisse des dépenses, la hausse de la qualité ? Les finances poseront toujours problèmes LE MINISTÈRE DE LA CULTURE SERRE LES CORDONS DE LA BOURSE ARRET SUR IMAGE Le ministre a insisté sur les obligations «de bonne gestion, de respect des budgets alloués et de qualité du produit culturel présenté» auxquelles seront soumis les commissaires des festivals en adéquation avec un nouveau cahier des charges élaboré à cet effet. Afin d’éviter les erreurs et les lacunes précédentes, des formations en gestion administrative et financière seront dispensées très prochainement aux concernés. Les opérateurs privés sont également appelés à persévérer et à faire des efforts supplémentaires en matière de créativité et d’innovation pour bénéficier des subventions publiques. Il est également exigé des directeurs de wilayas de la culture de se démener pour créer des événements et assurer l’animation dans leurs circonscriptions. Il leur est expressément demandé de sortir de leurs bureaux matelassés pour aller chercher des sponsors privés et des mécènes afin de prendre en charge des manifestations et des événements locaux. En clair, les bureaucrates de la culture sont sommés de se mettre au diapason avec la réalité du terrain. Dorénavant, c’est à la lumière de leur bilan qu’ils seront jugés. La rente, qu’ils se plaisaient de distribuer jusque-là, n’est plus. Il faut, désormais, aller chercher l’argent là où il se trouve, avant de convier le beau monde au spectacle. Cette politique est, sans doute, la bonne à condition de passer à la loupe, à chaque fin d’exercice, le bilan de tout un chacun et de prendre à son compte la décision qui s’impose. On distinguera clairement, alors, le bon du moins bon. Cela profitera, évidemment, aux vrais managers, aux créateurs et aux artistes authentiques. En fin, tout repose sur le suivi qui sera consacré à ce projet. Photo : DR Rationalisation des dépenses et exigences managériales Par heure de la «rationalisation des dépenses» a sonné au ministère de la Culture. Le nombre de festivals culturels, comme annoncé au mois de septembre de l’année dernière, a été ramené à 77 manifestations sur un total initial de 186 rendez-vous culturels institutionnalisés. Les 28 festivals internationaux, «vitrine de la culture algérienne à l’étranger», ont été maintenus avec un léger toilettage de leur durée et du nombre de participants pour, bien entendu, réduire les frais tout en améliorant la qualité. A cela s’ajoute 31 festivals nationaux et 18 festivals locaux où l’on a procédé à des jumelages et des fusions de manifestations portant sur la même thématique. L’annonce a été faite par le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, au cours d’une conférence où il a eu à expliquer les raisons profondes de ce réaménagement de l’agenda culturel et des objectifs qui seront les siens dorénavant. Agissant sur trois variantes impératives (le budget alloué, la durée et de la périodicité de chaque manifestation), le département de la culture adapte ainsi ses dépenses aux exigences de la politique d’austérité budgétaire, adoptée par le gouvernement suite à la chute des revenus pétroliers. Suite en page 12 du roman. Et Andras, qui signifie «l’homme» en grec ancien, alors qu’en goétie, cet art sorcier utilisant les forces démoniaques et telluriques, il désigne «un Démon du crime et de l’avidité, qui provoque volontiers la discorde et aime susciter des querelles». Le choix du blaze explique peut-être le refus du Goncourt, mais qu’importe au fond car Joseph Andras n’est pas le premier en France à vouloir se distinguer en refusant la distinction. Il marche donc sur les brisées d’un Julien Gracq déclinant le prix Goncourt 1951 pour Le «Rivage des Syrtes» mais ne dédaignant guère la notoriété et les ventes consécutives à son coup d’éclat. Ou dans le sillage d’un Sartre disant niet au Nobel de littérature 1964 pour l’ensemble de son œuvre mais acceptant le chèque dont il distribua une grande partie de la somme dans son entourage. Pour Joseph Andras, ce n’est pas d’argent qu’il s’agit mais d’une juste cause parce que anticoloniale, et tout aussi bien d’un homme tué le 11 février 1957 alors qu’il n’a pas tué et qui est mort pour la liberté de son peuple. Ce moudjahid, c’est le communiste Fernand Iveton, fils du Clos-Salembier, unique Algérien de racines européennes guillotiné par la Justice de l’Etat colonial. Il s’est dit en son temps que Camus serait intervenu en sa faveur. Quant à Sartre, il publiera une plaidoirie dans les Temps Modernes mais bien tard, un an après. Des années après, Roland Dumas dira que son ami François Mitterrand devenu président de la République s’empressera de faire abolir la peine de mort afin de se «racheter» de l’exécution d’Iveton. Et le PCF ? Pas du tout pressé de le soutenir, lit-on dans «De nos frères blessés». Sa presse, pas davantage. L’Humanité, juste un peu, de sobre manière, presque neutre. Le «Parti» n’a même pas envoyé d’avocat pour le défendre. Il a fallu en commettre deux d’office : Me Albert Smadja, communiste juif et Me Charles Laînné, chrétien engagé. Et nombreux sont alors les récits de la Guerre d’Algérie qui ne consacrent une ou deux lignes à l’affaire Iveton, sans parler surtout des recherches de Jean-Luc Einaudi, qui ont produit le seul livre sur le sujet. Et justement, ce livre de référence tombe à pic une nouvelle fois. Le premier roman de Joseph Andras, qui a l’air d’être de cette gauche sociale progressiste et toujours combattive en France est aussi un hommage pour tout ce que Einaudi avait mis en lumière. Sur l’essentiel, il exalte la figure d’Iveton. Coédité chez Actes Sud et Barzach, ce bouquin est un récit au couteau de son histoire tragique : nerveux, puissant, haletant, avec des mots simples taillés au burin. Ecrit dans un style épuré mais beau, que les grammairiens arabes du Moyen-Âge appelaient «l’aisé inaccessible». Une reconstruction du réel dénué de lyrisme et de pathos mais où l’éthos et l’éloquence ne sont pas absents. Andras est même en totale empathie avec Iveton. Son ouvrage s’apparente finalement à un acte militant et on s’en rend compte au fil des pages. Avec l’ultime conviction que c’est un projet littéraire parfaitement abouti, intense de bout en bout, avec des formules assez heureuses dans l’ensemble. Des lourdeurs comme les nombreux «tic-tac- tic-tac» pour évoquer la minuterie de la bombe, n’affectent en rien la qualité de l’œuvre. Pas plus que cette trouvaille étrange pour un lecteur français : une vingtaine de mots ou d’expressions en arabe dialectal et non traduits. L’éditeur l’a d’ailleurs fait remarquer à son auteur qui refusa toute note, périphrase ou explication. L’argument du romancier, qui a séjourné à deux reprises à Alger, reposait sur l’attrait de la phonétique et la volonté de restituer la polyphonie des parlers arabe et français dans les rues d’Alger à l’époque. Qu’importe alors si le lecteur français n’en saisisse pas le sens, mais la question n’est pas là. Elle réside plutôt dans l’idée de restituer les atmosphères, comme dans un film. N’empêche, les vertus littéraires et la créativité artistique l’emportent, tant et si bien que le Goncourt du premier roman a été attribué, haut la main, à Joseph Andras, «frère» des «Frères blessés». N. K. Kamel Amghar L’ Joseph Andras et les «Frères blessés» Par Noureddine Khelassi DANS la vie comme dans la littérature, il y a parfois des absences qui sont autant de présences scintillantes. Comme il y a des anonymats qui brillent par leur loquacité. Il en est ainsi de Joseph Andras, pseudonyme d’un nouveau-né de la littérature française, soudainement connu mais qui refuse la notoriété. Le renom, c’est ici le prix littéraire Goncourt dans la catégorie premier roman. Le jeune auteur de 30 ans de «De nos frères blessés» a beaucoup étonné quand il a expliqué son refus de recevoir la prestigieuse distinction littéraire. Son non aux ors de la renommée est aussi l’expression d’une conception philosophique de la littérature. «La compétition, la concurrence et la rivalité sont à mes yeux des notions étrangères à l’écriture et à la création. La littérature, telle que je l’entends en tant que lecteur et, à présent, auteur, veille de près à son indépendance et chemine à distance des podiums, des honneurs et des projecteurs. Que l’on ne cherche pas à déceler la moindre arrogance ni forfanterie dans ces lignes : seulement le désir profond de s’en tenir au texte, aux mots, aux idéaux portés, à la parole occultée d’un travailleur et militant de l’égalité sociale et politique.» Modestie non affectée ou humilité qui cache un certain égo ? Volonté délibérée de jouer au fantôme romanesque pour mieux se faire connaître même derrière un cryptonyme ? Questions sans réponses possibles car il ne s’agit pas de discourir sur les intentions réelles de l’auteur, mais de dire de quoi «De nos frères blessés» est-il le nom du livre ? Déjà, l’humanisme de l’auteur ou son égotisme transpirent à travers le sobriquet du romancier qui n’est plus en herbe. Joseph Andras le bien surnommé. Joseph comme Saint-Joseph le charpentier du Nouveau testament ou comme Staline, ainsi qu’il est écrit au sujet d’un personnage 12 Jeudi 19 mai 2016 DOSSIER DOSSIER Jeudi 19 mai 2016 13 LES FESTIVALS N’ARRIVENT TOUJOURS PAS IMPULSER UNE DYNAMIQUE CULTURELLE De notre correspondant à Tizi Ouzou C Malik Boumati omme annoncé l’année dernière, le ministère de la Culture a décidé de réduire le nombre de festivals culturels, en raison de la crise financière que subit l’Algérie suite à la chute des prix du pétrole. De 186 festivals, il n’y en aura que 77 à partir de cette année, selon les déclarations faites lors d’une conférence de presse par le ministre de la Culture Azeddine Mihoubi. Cette décision pourrait être salutaire si elle est accompagnée de mesures visant la qualité de ces manifestations, parce que le souci avec les festivals, qu’ils soient internationaux, nationaux ou locaux, n’est pas uniquement financier. Il s’agit également d’un sérieux problème de qualité et d’objectifs à assigner à ces manifestations. En effet, un festival n’est pas une manifesta- tion quelconque. Ce n’est pas une manifestation comme les autres. Ce n’est pas un événement qui commence le jour de l’ouverture et qui «meurt» le jour de la clôture. Ce n’est pas non plus un produit «prêt-à-porter». Un festival est un événement important qui doit avoir un «avant» et un «après». C’est la manifestation la plus à même de créer cette dynamique culturelle nécessaire à toute action culturelle. Le ministère de la Culture doit en être conscient et pourrait travailler dans le sens de créer cette dynamique, aujourd’hui que le nombre de festivals a été réduit de plus de 50% et qu’il a toute la latitude d’agir dans le sens d’une amélioration effective de la qualité de ces manifestations. Donc, il doit y avoir un «avant» et un «après» festival pour que l’activité culturelle en relation avec le thème du festival soit permanente tout au long de l’année. C’est de cette façon que telle ou telle discipline connaît un véritable développement, parce qu’un festival n’est pas uniquement une fête dont profite le public durant un certain nombre de jours. Le département d’Azeddine Mihoubi peut toujours s’appuyer sur le mouvement associatif pour organiser localement, selon le lieu du déroulement du festival, des activités, y compris compétitives, dont l’aboutissement sera le festival. Des activités susceptibles de créer cette dynamique culturelle qui manque tant en Algérie. Et les organisateurs du festival peuvent faire de cette manifestation un point de départ pour de nouvelles activités locales qui mettront sur scène les participants au festival. L’exemple du festival culture araboafricain de danse folklorique qui a lieu Rationalisation des dépenses et exigences managériales Photo : DR Suite de la page 11 Il faut dire que cette mise à jour tombe à point nommé pour faire en toute lucidité les bilans et tirer les bonnes conclusions de tous ces festivals dont l’apport à la dynamique culturelle restent, de l’avis de tous, bien en deçà des attentes. Désormais, il s’agit d’être un peu plus efficace et, surtout, faire preuve de créativité et d’intelligence. A bien réfléchir, la calligraphie arabe et la miniature sont deux arts qui se rejoignent et se complètent, qu’il aurait fallu, dès le départ, mettre dans une seule et même manif dédiée aux arts décoratifs. D’autres festivals consacrés aux musiques anciennes, aux arts populaires et aux folklores peuvent être espacés dans le temps (un an sur deux, par exemple), car la cadence de renouvellement et de régénération dans ces registres est relativement très lente. Deux festivals de théâtre professionnel, l’un national et l’autre international, devraient être aussi fusionnés pour permettre aux troupes de locales de se frotter suffisamment à leurs homologues étrangères. Avant de penser à un festival de cinéma, on aurait dû, au préalable, relancer la diffusion à travers la réouverture des salles et la remise en place de réseaux de distribution. Il s’agit d’agir en faveur de la culture, en tant que dynamique d’ensemble (création, diffusion, socialisation, marchés) avec l’ambition de permettre aux acteurs culturels (institutionnels et privés) de réaliser, à terme, leur autonomie et de dégager des plus values pour l’économie nationale (revenus directs, tourisme, instruction publique). A ce propos, le ministre a longuement insisté sur les obligations «de bonne gestion, de respect des budgets alloués et de qualité du produit culturel présenté» auxquelles seront soumis les commissaires des festivals en adéquation avec un nouveau cahier des charges élaboré à cet effet. Afin d’éviter les erreurs et les lacunes précédentes, des formations en gestion administrative et financière seront dispensées très prochainement aux concernés. Les opérateurs privés sont également appelés à persévérer et à faire des efforts supplémentaires en matière de créativité et d’innovation pour bénéficier des subventions publiques. Il est également exigé des directeurs de wilayas de la culture de se démener pour créer des événements et assurer l’animation dans leurs circonscriptions. Il leur est expressément demandé de sortir de leurs bureaux matelassés pour aller chercher des sponsors privés et des mécènes afin de prendre en charge des manifestations et des événements locaux. En clair, les bureaucrates de la culture sont sommés de se mettre au diapason avec la réalité du terrain. Dorénavant, c’est à la lumière de leur bilan qu’ils seront jugés. La rente, qu’ils se plaisaient de distribuer jusque-là, n’est plus. Il faut, désormais, aller chercher l’argent là où il se trouve, avant de convier le beau monde au spectacle. Cette politique est, sans doute, la bonne à condition de passer à la loupe, à chaque fin d’exercice, le bilan de tout un chacun et de prendre à son compte la décision qui s’impose. On distinguera clairement, alors, le bon du moins bon. Cela profitera, évidemment, aux vrais managers, aux créateurs et aux artistes authentiques. En fin, tout se repose sur le suivi qui sera consacré à ce projet. La compétence et la qualité doivent, en principe, s’en sortir victorieuses. K. A. Photo : DR annuellement à Tizi Ouzou, est édifiant. Voilà un festival qui met de belles couleurs à la région, sans pouvoir créer cette dynamique culturelle qui manque cruellement dans les villages de la wilaya. Un festival qui n’est même pas arrivé à développer la danse folklorique dans la région après une dizaine d’années d’existence. Le festival, maintenu après la dernière décision du ministère de la Culture, arrive uniquement à animer durant cinq jours le chef-lieu et quelques grands centres urbains de la wilaya. L’on n’y trouve aucune trace de la danse folklorique le reste de l’année, ses concepteurs n’ayant pas pensé inclure l’âme de tout festival, à savoir la création d’une dynamique culturelle autour de la discipline consacrée et célébrée, en l’occurrence la danse folklorique. D’ailleurs, les trois troupes folkloriques représentant la wilaya qui ont participé à la première édition, sont les seules et uniques à avoir participé à toutes les autres éditions, alors qu’un festival est aussi censé développer la discipline en encourageant notamment la création de nouvelles troupes dans les villes et les villages de la région. Cette manière erronée de concevoir un festival n’est pas propre aux organisateurs du festival de Tizi Ouzou. Elle est partagée par les commissariats de tous les festivals internationaux et nationaux accueillis partout sur le territoire national. C’est pour cela que c’est le ministère de la Culture qui doit revoir l’organisation de ces manifestations, particulièrement celles de dimension internationale qui constituent une vitrine de la culture algérienne. Ce n’est pas sans raison que les festivals internationaux sont totalement maintenus par Azeddine Mihoubi, appelé à libérer même graduellement l’initiative culturelle au profit du mouvement associatif, mieux placé pour organiser de belles choses en connaissance du terrain et des régions. De ce fait, après la baisse des dépenses liées aux festivals, les acteurs culturels attendent du ministère de la Culture une hausse de la qualité des activités. M. B. LE DÉFI DES COMMISSARIATS FACE À LA RÉDUCTION DES BUDGETS Les finances poseront toujours problèmes De notre correspondant à Constantine I Nasser Hannachi l est clair que dans la situation financière inconfortable que traverse le pays, la diversification des ressources financières et le recours à d’autres sources de financement se posent désormais comme une nécessité. C’est la condition sine qua non pour l’organisation de l’évènementiel. La révision de la liste des festivals institutionnalisés aura certes permis d’éliminer quelques incohérences en matière de thématiques faisant doublon, et cette décision de se soumettre aux cahiers des charges pour justifier toutes les dépenses et perspectives des diverses manifestations. Le nombre d’évènements sera donc réduit, à moins que les responsables locaux ne fassent preuve d’imagination et esprit d’entreprise pour impliquer le mécénat et les opérateurs économiques privés afin qu’ils soient associés à l’animation de la scène culturelle. Ainsi, après de longues années de dépenses dispendieuses pour l’organisation de près de 200 festivals institutionnalisés, avec, pour la majorité, un retour sur investissement quasi nul, un apport inexistant pour l’impulsion d’une dynamique culturel et un apport minimaliste en termes d’audimat, le ministère de la Culture impose, après étude avec des commissions ad hoc, une nouvelle cartographie des évènements culturels à la mesure du budget disponible en ces temps de vaches maigres. Des 186 festivals internationaux, nationaux et locaux, il n’en reste que 77. Un passage au peigne fin, qui a éliminé les manifestations les moins porteuses, soit par effet de doublon (thématique), soit par manque d’ancrage. Et la priorité, selon le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a été accordée aux festivals internationaux, qui tous été maintenus, étant donné leur caractère de vitrine de la culture algérienne, mais avec révision de leur étendue et leur nombre de participants. Chaque région du pays (ou presque), à travers son patrimoine local, dispose de son propre évènement qui devra s’appuyer sur un financement des collectivités et d’éventuels sponsors. La nouvelle cartographie des festivals n’a pas engendré de mécontents, la grande partie des affiches intéressantes et imposantes ont été gardées. En clair, les événements marquant de la scène culturelle n’ont pas été affectés par cette cure d’amaigrissement. On retrouve les festivals de Timgad, Djemila, de cinéma, de théâtre (Béjaïa), du Malouf (Constantine), du raï, de jazz (Constantine), de l’Inchad, de la musique symphonique, du livre… Mais la caractéristique à faire-valoir est l’aspect financier des manifestations. Les festivals seront financés «à hauteur de 40% par les reliquats du budget de l’année 2015», a indiqué M. Mihoubi. Et le défi est lancé aux responsables locaux d’aller puiser en dehors de la manne étatique en vue de se procurer des financements et assurer la tenue des événements qu’ils voudraient organiser. Mais la formule s’annonce d’ores et déjà ardue, quand on sait que des années durant les seuls et rares sponsors sont issus du secteur public, le privé ne s’aventurant pas vraiment sur la scène culturelle malgré les multiples appels et sensibilisations à son adresse. Les dotations budgétaires de l’Etat qui étaient distribuées pour la tenue de la majorité des manifestations, sans trop de contrôles des dépenses, a quelque peu sacrifié l’option de «bailleur de fonds» extra circuits officiels. Un agenda, quelques contacts, et le tour est joué dès lors que le ministère débloquait les finances. Mais avec la contraction des recettes, mécènes et opérateurs privés risque de se faire encore plus rare. Ce qui ne laissera survivre que les Photo : DR Photo : DR Après la baisse des dépenses, la hausse de la qualité ? «anciennes» manifestations bien ancrées dans la vie artistique nationale. Ce n’est qu’après coup, estiment quelques observateurs, que les gestionnaires centraux ont exhumé le désormais cahier des charges auquel tous les responsables des festivals doivent se soumettre sous peine de poursuite judiciaire en cas de déficit ou de dilapidation de deniers publics. Cette fois-ci, la régie est dressée au premier plan. Auparavant, les bilans relatifs à chaque édition se résumaient à des constats positifs. Et les dépenses étaient rarement détaillées : la relance des manifestations se relayait systématiquement sans jugement sur les ratages ou la réussite des précédentes. C’est un bon atout d’inciter les commissariats au management minutieux. De toutes les façons ils sont obligés de veiller à la trésorerie et de chercher d’autres soutiens au risque d’hypothéquer le festival dont ils ont la charge. Fini le bourrage et la lourde facture. Cette option devra dépoussiérer de tout éventuel abus. Et permettre un tri dont l’impact bénéficiera à l’audimat et aux caisses des diverses rétrospectives. Des cycles de formations devraient apporter une nouvelle vision sur la tenue sans anomalies de l’évènementiel. Planera toujours un paramètre : au-delà de la réduction de la liste et par ricochet des finances, cette formule novatrice relancera-t-elle vraiment la scène culturelle algérienne ? Sachant que certains plateaux demeurent en jachère tandis que d’autres accumulent périodiquement une audience magistrale, mais sans lendemain, où les affinités tendancieuses prédominaient. De plus, il aura fallu enregistrer des baisses dans les recettes pour que les logisticiens brandissent la menace devant une éventuelle mauvaise gestion. Alors que celle-ci se devait d’être clean et responsable au terme de chaque baisser de rideau. Une nouvelle ère s’ouvre avec cette ruée vers le mécénat pour combler le déficit du Trésor public. Seules de nouvelles conceptions fraîches, au diapason de la nouvelle donne, pourront permettre aux manifestations de subsister. La qualité est la clé de la réussite, voire l’atout, pour inciter les investisseurs privés à s’associer à la culture. N. H. 14 DOSSIER Jeudi 19 mai 2016 LA DÉCISION DU MINISTÈRE DIVISE LES ACTEURS DE LA SCÈNE CULTURELLE Festivals annulés : inutiles ou contraintes budgétaires ? De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani a décision du ministère de la Culture de ramener le nombre de festivals à 77 au lieu des 186 habituellement organisés tient elle de l’austérité qui aurait touché le parent pauvre du gouvernement ou a-t-elle été prise dans un souci de rationalisation des dépenses en annulant certaines manifestations jugées médiocres et sans réel impact sur la culture et par là même sur la société ? La question mérite d’être posée car les hommes de culture, artistes et commissaires de festivals se disent déçus par cette mesure qui loin de servir la culture, l’enfonce encore dans l’indigence. «Le maigre budget alloué au ministère de la Culture 19,05 milliards de dinars contre 25,7 milliards en 2015, l’un des plus bas, est certainement à l’origine de ces coupes et mesures drastiques qui ont visé ces manifestations. Ce qu’on ne dit pas c’est sur quelles bases a-t-on décidé de suspendre ou d’annuler ces manifestations. Au niveau de notre association, nous ne savons pas s’il y a eu des bilans de ces différents festivals, une quelconque évaluation sur le plan rentabilité ou impact culturel, qui auraient déterminé la prise de décision concernant cette situation. Nous sommes vraiment déçus car nous croyions qu’avec Azzedine Mihoubi à la tête de ce département, la culture effectuera son décollage. Hélas, avec ces coupes et ces mesures ce ne sera pas le cas et c’est bien Photo : DR L dommage», nous a confié le président d’une association culturelle locale à Annaba. Il est vrai que certains festivals se contentent de reproduire ce qui a été présenté les années précédentes sans rien apporter de nouveau et cela devient une sorte de routine empreinte d’une couche qu’on veut culturelle sans plus. Une sorte de commémoration annuelle comme toutes les autres où la platitude le dispute à Publicité l’ennui avec un public généralement absent car sachant que c’est toujours la même chose et là le ministère est en droit de revoir l’utilité de ces manifestations ce qui peut l’avoir conduit à leur annulation. Il aurait été judicieux dans ce cas de consacrer les budgets alloués à ces festivals à la promotion des cultures locales qui seraient ainsi prises en charge et encouragées en organisant des expositions, des concours englobant les différentes expressions culturelles. Habits traditionnels, art culinaire, cuisine du terroir, chansons populaires du folklore local, arts plastiques, humour, pièces de théâtre ainsi ce serait une véritable révolution du monde culturel qui viendrait de la base pour ensuite se perfectionner et atteindre des sommets. Ces expressions encouragées et soutenues par les pouvoirs publics auront certainement un impact sur la société tout entière qui les embrassera pour en faire des rendez-vous culturels incontournables. Ces «nouvelles traditions» installées draineront des publics de tous horizons et boosteront la création car la compétition et le goût de la nouveauté seront les leviers de cet essor culturel attendu. Rien de tout cela de nos jours où le désert culturel est venu sur tout détruisant ce qui a été sans pour autant planter. La nature ayant horreur du vide, c’est la sous-culture qui a pris le relais avec tout ce que cela induit comme conséquences néfastes sur la chose culturelle. M. R. 15 C U L T U R E Jeudi 19 mai 2016 THÈME D’UN SÉMINAIRE NATIONAL À EL OUED PALAIS DES RAÏS, BASTION 23 Le patrimoine, un atout économique à exploiter Exposition de pièces des fouilles de la Place des martyrs Il s’agira de mettre en place des mécanismes efficients qui encourageraient et encadreraient les investissements nécessaires pour une prise en charge conséquente et une exploitation rationnelle des biens patrimoniaux pour inscrire ces derniers comme segment économique dans une dynamique de développement durable Par Algérie presse service es participants à un séminaire national sur le patrimoine qui se tient à El Oued sous le thème : «Dimensions économiques de la réhabilitation des sites archéologiques et historiques en Algérie», ont mis l’accent sur la nécessité d’investir dans le patrimoine culturel matériel pour développer les ressources économiques nationales, en tant qu’alternative stratégique aux hydrocarbures. Les intervenants, chercheurs, anthropologues et universitaires venus d’une dizaine d’universités du pays, ont mis en avant l’importance de la valorisation et de la promotion, en tant que produits touristiques, des sites et vestiges archéologiques et historiques. Il s’agira, comme l’a déjà souligné le directeur de l’Office de gestion des biens culturels, de mettre en place des mécanismes efficients qui encourageraient et encadreraient les investissements nécessaires pour une prise en charge conséquente et une exploitation rationnelle des biens patrimoniaux pour inscrire ces derniers comme segment économique dans une dynamique de développement durable. Ce séminaire national, dans sa 9e édition qu’abrite la maison de la culture Mohamed-Lamine Lamoudi, a permis aux participants de mettre en exergue le rôle que devraient assumer les médias dans Photo : DR L la promotion touristique des monuments historiques et des sites archéologiques. Le D r. Ali Anabzia, du département d’histoire de l’université d’El Oued, a souligné la nécessité de réhabiliter les sites patrimoniaux en Algérie, en développant une réflexion «sérieuse» sur un schéma national visant leur restauration et préservation du délabrement et de l’exploitation illicite et anarchique susceptibles de nuire au cachet original de ce legs matériel. Le D r. A b d e l h a m i d A m r a n e , d e l’université de Msila, a, dans sa communication «Recherche historique en patrimoine ancien d’Algérie», appelé à redoubler d’efforts dans les recherches sur le patrimoine, en tant qu’héritage civilisationnel et culturel digne d’intérêt, que renferment différentes régions du pays. Le programme de cette rencontre nationale de deux jours comporte la présentation d’une trentaine de communications s’articulant autour de thèmes liés aux sites et monuments archéologiques et historiques, les recherches et études architecturales, les techniques de réhabilitation des sites, l’élaboration de schémas permanents pour la préservation des secteurs sauvegardés, le rôle des média dans l’éveil de la conscience sociale sur l’importance des sites, les voies d’investissement dans les sites archéologiques et leur rôle dans la concrétisation du développement économique. Le séminaire, qui est organisé par la direction de la culture, en coordination avec l’université Chahid-Hamma-Lakhdar d’El Oued, a pour objectifs la valorisation de l’importance du patrimoine culturel matériel, tels que les sites archéologiques, monuments et vestiges, dans l’impulsion de l’action de développement économique, en plus de l’examen des voies d’investissement dans le secteur culturel et son impact sur l’action de développement, selon les organisateurs. APS L’OUVRAGE DE FRÉDÉRIQUE DEVAUX YAHI EST ÉDITÉ EN FRANCE Le cinéma amazigh, thème d’une nouvelle étude UN NOUVEL ouvrage de l’universitaire Frédérique Devaux Yahi, décortiquant le cinéma amazigh algérien, offre aux lecteurs et chercheurs les premières pistes de lecture audiovisuelle et un corpus des réalisations algériennes amazighophones. Née d’un père algérien et d’une mère française, l’auteure a voulu à travers son ouvrage, De la naissance du cinéma kabyle au cinéma amazigh (255 pages), fraîchement édité par l’Harmattan, analyser la place des structures coutumières traditionnelles dans trois films et mettre en perspectives «ces baptistaires d’une possible cinématographie amazighe». Se basant sur la Colline oubliée d’Abderrahmane Bouguermouh (1996), Machaho de Belkacem Hadjadj (1996) et la Montagne de Baya d’Azeddine Meddour (1997), l’auteure, qui est maître de conférences à Aix-Marseille Université, retient des figures filmiques et envisage la manière dont les cinéastes les ont utilisées «pour ne rien trahir de leur société d’origine». L’étude prend également en charge le premier film en chaoui la Maison jaune d’Amor Hakkar (2008), avant de faire un détour vers le Maître Gims en concert à Alger POUR la première fois en Algérie, maître Gims présentera un concert exceptionnel le 2 juin prochain à la Coupole du complexe sportif du 5-Juillet Alger. Le spectacle est organisé par la société d’événement Wellsound. Leader du groupe Sexion d’Assaut, le rappeur est déjà double disque de platine avec son nouvel opus Mon cœur avait raison. Son tube Sapés comme jamais a été élu meilleure chanson de l’année 2016. Au fil des années, maître Gims s’est imposé sur la scène musicale française et internationale avec des textes forts en émotions, portés pas une musique entraînante. La première partie du concert sera assurée par le DJ R-One. Au programme, folle ambiance, un show spectaculaire de plus de 3 heures. Les prix des billets sont fixés à 5 000 DA pour les places VIP et 3 000 DA pour les places simples. Les tickets seront disponibles au niveau du Desk du Crystal Lounge, l’hôtel Hilton, de 10h à 21h, Mégastore de Sidi Yahia, de 14h à 22h, Piccadily, Dely Brahim, de 12h à 00h, Desk du Centre Commercial Bab Ezzouar, de 11h à 21h, Yamaha Musique Béjaïa, de 9h à 18h, Park Mall de Sétif, de 11h à 20h et Restaurant Pizzeria 111 Oran, de 11h à 18h. cinéma berbère marocain, aux côtés de son initiateur Mohamed Mernich. Elle relève d’abord que l’apparition du cinéma algérien en kabyle devance de huit années celle du premier film amazigh marocain en 2005 Tilila (secours) de Mohamed Mernich et de onze ans l’avènement du premier en chaoui d’Amor Hakkar, (langue parlée dans les Aurès), qu’elle considère «un événement». «Elles font figure d’archétypes et de matrices et, vingt ans après leur avènement, de classiques dans toute la Kabylie. Outre leurs qualités esthétiques, elles ont ouvert la voie économique à la réalisation de films dans et sur les contrées dont elles sont issues», a souligné dans son introduction l’auteure qui vit entre Paris et Béjaïa. Son étude s’intéresse naturellement au contexte politique et social ayant accompagné la naissance de ces œuvres et aux revendications culturelles qui les ont précédées, faisant remarquer que depuis quelques années, les auteurs kabyles produisent de nombreuses images, surtout en vidéo. Pour elle, les trois films ont donné lieu à trois actes de naissance dans la culture amazighe, longtemps absente des écrans, soulignant qu’à travers ces œuvres «c’est l’essence de la société kabyle qui nous y est contée, loin des clichés coloniaux». «Pour la première fois, évolue à l’écran un monde rural, avec son franc-parler poétique, ses mots couverts, ses rites, ses croyances et ses doutes», dit-elle relevant que ces œuvres prennent en compte la société kabyle «ce qu’elle a d’essentiel et de dérisoire». Dans cet ouvrage, qui s’adresse aux publics méconnaissant la culture kabyle et à une audience intéressée par l’analyse d’images et des sons au cinéma, Frédérique Devaux Yahi décortique chaque film en analysant son adaptation, le respect du roman, les coupes, le dialogue, le montage, les précisions historiques et la fidélité à l’époque. En guise de conclusion, l’auteure revient sur une foule de questionnements qui tourne autour de l’existence ou pas d’une cinématographie en kabyle, tentant de répondre par une déclaration du cinéaste Belkacem Hadjadj qui «ne pense même pas qu’il existe un cinéma algérien», alors parler du cinéma amazigh, «c’est aller vite en besogne», avait-il affirmé. APS UNE EXPOSITION d’objets archéologiques mis au jour sur le site de fouilles préventives de la Place des martyrs, témoins de deux millénaires d’histoire d’Alger, se tient au Centre des arts du Palais des raïs, Bastion 23. Organisée par le Centre national de recherche en archéologie (Cnra), l’exposition qui présente plusieurs pièces de poterie, ustensiles et des sculptures récupérées in situ, vise à «montrer au grand public» l’importance de ces fouilles et les «trésors archéologiques» mis au jour, indique le directeur du Cnra, Farid Ighilahriz. Les vitrines de cette exposition comportent des petits objets, faciles à déplacer, comme des fragments de poterie, des jarres, lampes à huile et chandeliers, des pipes, des vases ou encore des amphores remontant au IIe siècle pour les plus anciens jusqu’à la période berbéro-ottomane. Dans le hall, on trouve des meules à grain, des bases et chapiteaux de colonnes en marbre, des sculptures de décoration de portes ou encore des boulets de catapulte datés entre le 13e et le 19e siècles. Des panneaux renseignant sur les fouilles, les opérations d’archéologies préventives menées par le Cnra et des photographies des vestiges de la mosquée El Sayida, (antérieure au XVIe), ainsi que le sol carrelé de Beyt el Mal (siège du Trésor public), tous deux rasés en 1832 par le colonisateur français, sont également exposés. Le directeur du Cnra a également rappelé que les résultats des fouilles archéologiques de la Place des Martyrs, emplacement de la future station-musée du métro d’Alger, sont en cours d’interprétation «jusqu’à mars 2017». Entamées en 2013 par un groupement constitué du Cnra et de l’Institut national des recherches archéologiques préventives (Inrap, France), ces fouilles ont mis au jour des vestiges archéologiques, qui remontent au IIe siècle pour les plus anciens, sur le site de la station Place des Martyrs du métro d’Alger. Des voies dallées romaines, des pavements en mosaïque d’une basilique du Ve siècle et une vaste nécropole byzantine renfermant 71 tombes du VIIe siècle ont été exhumés à la faveur des travaux sur ce site. Ces fouilles, qui constituent le plus important chantier archéologique jamais entrepris en Algérie avec un budget de plus 700 millions de dinars, ont également permis, selon le directeur du Cnra, la formation d’équipes d’archéologues algériens aptes à mener des opérations propres à l’archéologie préventive de manière «complètement autonome». Une seconde exposition de photographies dédiées à l’évolution des instruments de mesures du temps est également ouverte au public. Inaugurée lundi, l’exposition des résultats des fouilles de la Place des martyrs restera ouverte au public jusqu’au 1er juin prochain. 16 M O N D E Jeudi 19 mai 2016 SOUTENANT LES PLANS ET PROGRAMMES DU PRÉSIDENT PHILIPPIN Les rebelles communistes prêts à négocier avec Duterte La Président a salué le projet du leader de la rébellion, le professeur de sciences politiques Jose-Maria Sison, de rentrer au pays après près de 30 ans d’exil pour prendre part au processus de paix. Il dira que le retour de celui qui fut son professeur à l’Université de Manille serait utile pour mettre fin à cette rébellion Par Algérie presse service a rébellion communiste philippine, qui mène l’une des plus anciennes insurrections d’Asie, s’est dite, hier, prête à négocier avec le président élu Rodrigo Duterte, en lui demandant de nommer dans son gouvernement quatre alliés politiques des rebelles. M. Duterte, qui a remporté le 9 mai une victoire écrasante lors de la présidentielle, avait proposé de confier des postes ministériels à quatre insurgés, de libérer des rebelles et relancer les discussions de paix au point mort depuis trois ans. «Nous applaudissons les plans et programmes du président-élu Duterte. Nous pensons qu’ils peuvent être cruciaux pour parvenir à la paix», a déclaré à la radio philippine DZMM Luis Jalandoni, principal négociateur des rebelles. Fondé en décembre 1968 par le professeur de sciences politiques Jose-Maria Sison, le Parti communiste des Philippines (PCP) avait lancé trois mois plus tard une campagne de rébellion, dans laquelle au moins 30 000 personnes ont été tuées, Photo : DR L selon les estimations officielles. La Nouvelle armée du peuple (NAP), bras armé du PCP, ne compterait plus aujourd’hui qu’environ 4 000 membres, contre 26 000 dans les années 1980. Mais elle bénéficie du soutien des populations les plus pauvres dans les zones rurales. Installé aux Pays-Bas, M. Jalandoni a indiqué que les rebelles s’attendaient à de prochains contacts avec l’entourage de M. Duterte «dans le cadre du processus de préparation de la reprise des discussions de paix» ainsi que pour arrêter les termes d’une coopération. Maire de la ville méridionale de Davao, M. Duterte, qui prendra ses fonctions le 30 juin à la présidence, a salué le projet de M. Sison, 77 ans, de rentrer au pays après près de 30 ans d’exil pour prendre part au processus de paix. Il a indiqué que le retour de celui qui fut son professeur à l’Université de Manille serait utile pour mettre fin à cette rébellion. M. Sison et M. Jalandoni ont tous les deux déclaré qu’aucun membre de la guérilla n’entrerait au gouvernement avant la fin des négociations de paix. «Mais nous recommanderons une liste de personnes qualifiées, compétentes et dédiées pour occuper ces postes», a dit le négociateur des rebelles. Ces personnalités postuleront aux ministères du Travail, des Affaires sociales, de l’Environnement et de la Réforme agraire. M. Jalandoni a également indiqué que les rebelles étudieraient une éventuelle proposition de cessez-le-feu et demanderait la libération de 543 prisonniers. Le président sortant Benigno Aquino avait abandonné les pourparlers de paix en 2003, accusant la rébellion de manquer de sincérité. Les communistes avaient réclamé la libération de tous leurs membres emprisonnés, ce que le gouvernement avait refusé. APS TRUMP RESTE LE SEUL CANDIDAT RÉPUBLICAIN ENCORE EN COURSE Bernie Sanders résiste à Hillary Clinton aux primaires Par Ivan Couronne de l’AFP APRES une campagne laborieuse, la candidate démocrate à la Maison-Blanche Hillary Clinton a revendiqué une courte victoire, mardi dernier, à la primaire du Kentucky, mais Bernie Sanders, victorieux dans l’Oregon, a promis de rester dans la course à l’investiture jusqu’à la fin. Dans le Kentucky, la responsable en charge des élections, Alison Lundergan Grimes, a qualifié Hillary Clinton de gagnante «officieuse», sur CNN. «Nous venons de gagner le Kentucky !» a ensuite écrit Hillary Clinton sur Twitter. Selon des résultats portant sur 99,9% des bureaux de vote, elle a obtenu 46,8% des voix contre 46,3% pour le sénateur du Vermont, soit un écart de moins de 2 000 voix sur plus de 450 000. Mais Bernie Sanders a facilement battu l’ancienne secrétaire d’Etat dans l’Oregon, Etat progressiste de la côte Pacifique, avec 53% des voix selon des résultats partiels. Les Républicains ont voté, quant à eux, seulement dans l’Oregon, y plébiscitant sans surprise Donald Trump, le seul candidat encore en course, bien que les noms de ses ex-rivaux soient restés sur les bulletins de vote. Hillary Clinton cherchait symboliquement à endiguer la dynamique en faveur du sénateur, qui reste en course malgré son retard quasi-insurmontable en nombre de délégués. Même si elle n’a pas elle-même appelé son poursuivant à se retirer, elle a hâte de consacrer son temps et ses ressources à son rival probable de l’élection présidentielle de novembre, le républicain Donald Trump, au lieu de rester empêtrée dans des primaires qui n’en finissent pas. Mais Bernie Sanders a envoyé un message de défiance à l’appareil démocrate, se félicitant même de son résultat en Kentucky, où il devrait recevoir in fine environ la moitié des délégués, en raison du score très serré. «Nous resterons en course jusqu’au dernier bulletin de vote !» a-t-il lancé lors d’un grand meeting à Carson, en Californie, qui votera le 7 juin. «Je crois que nous gagnerons ici, en Californie !» a-t-il déclaré, ovationné par des milliers de partisans, en s’engageant à se battre jusqu’à la convention d’investiture de Philadelphie, du 25 au 28 juillet. La démocrate avait investi un temps considérable (cinq journées) dans le Kentucky, cet Etat des Appalaches qu’elle avait largement remporté aux primaires de 2008, et où Bill Clinton a gagné aux présidentielles de 1992 et 1996. L’ancien président démocrate y est également revenu, dans le but de convaincre les cols bleus que son épouse serait la plus capable de défendre leurs intérêts économiques. La candidate a d’ailleurs indiqué qu’elle confierait un rôle économique à Bill en cas de retour à la Maison Blanche. Mathématiquement, Hillary Clinton n’avait pas besoin de victoires mardi. Même si elle perdait toutes les consultations restantes, jusqu’au 14 juin, elle continuerait à récolter suffisamment de délégués, répartis à la proportionnelle, pour atteindre la majorité requise de 2 383. Elle en avait avant mardi 2 243, contre 1 465 pour Bernie Sanders. Mais le sénateur du Vermont cherche à prouver les faiblesses de Hillary Clinton dans l’électorat ouvrier et blanc, non négligeable pour la présidentielle de novembre. Il l’a battue dans l’Indiana et en Virginie occidentale en mai, et chaque victoire apporte de l’eau à son moulin. Officiellement, il dit vouloir persuader les centaines de «super-délégués» démocrates (élus et responsables du parti) de rompre avec Hillary Clinton et de se rallier à lui. Mais son objectif pourrait aussi être de préparer son avenir au sein de la gauche américaine, en pesant sur le programme du parti démocrate. Donald Trump, à l’inverse, consolidait son soutien au sein du parti républicain, dont les responsables ont annoncé, dans un communiqué conjoint avec son équipe de campagne, un accord pour lever des fonds en commun, une méthode pratiquée habituellement par les candidats à la présidentielle. Les particuliers pourront contribuer un maximum de 449 400 dollars au fonds commun. «En travaillant avec le comité républicain national (RNC) afin de lever des fonds pour les républicains partout, nous vaincrons Hillary Clinton, nous conserverons les majorités républicaines au Congrès et au niveau des Etats, et nous rendrons à l’Amérique sa grandeur», a déclaré Donald Trump. AFP L’ONU demande un demi-milliard de dollars pour loger 2 millions de réfugiés DES MILLIONS de réfugiés partout dans le monde risquent de devenir des sans-abri si les humanitaires ne reçoivent pas davantage de fonds, a averti, hier, l’ONU. Estimant avoir besoin d’un demi-milliard de dollars pour aider à loger quelques 2 millions de réfugiés d’ici 2018, le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a lancé une campagne, appelée «Nobody left outside» (personne laissé dehors»), qui appelle le secteur privé à contribuer davantage aux besoins de l’organisation. «La campagne vise les individus, les entreprises, les fondations et philanthropes dans le monde entier», a expliqué le HCR, précisant qu’en 2015 le secteur privé n’a contribué au financement global du HCR qu’à hauteur de 8%. Les déplacements forcés se sont multipliés au cours de la dernière décennie, une situation en grande partie due à la poursuite du conflit syrien. D’après l’ONU, quelques 60 millions de personnes sont aujourd’hui des déplacés dans le monde, dont 20 millions sont des réfugiés. Pour leur venir en aide, le HCR achète chaque année 70 000 tentes et plus de 2 millions de bâches. L’agence onusienne aide aussi ces personnes à trouver un logement et à payer leurs loyers, dans les villes et villages situés près des zones de conflit. Au total, ces activités devraient représenter 724 millions de dollars en 2016, mais le HCR ne dispose que de 158 millions de dollars. 17 M O N D E Jeudi 19 mai 2016 LA SITUATION SÉCURITAIRE TEND À SE DÉGRADER Nouvelle flambée de violence en Irak Plus de 150 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées depuis mercredi dernier par des attentats visant des lieux publics des quartiers chiites de la capitale irakienne. De telles attaques montrent que les autorités ont échoué à mettre en place des mesures de sécurité efficaces à Baghdad, et ce, malgré la fameuse «assistance» de la coalition menée par les États-Unis Par la Rédaction Internationale attaque la plus meurtrière, un attentat suicide à la voiture piégée, a frappé le quartier à majorité chiite de Sadr City, dans le nord de Baghdad, faisant 24 morts. Elle a été revendiquée dans un communiqué par Daech, qui a confirmé le mode opératoire. Une autre attaque avait frappé le quartier de Chaab, dans le nord de Baghdad, tuant au moins 21 personnes. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Saad Maan, a indiqué que cette attaque avait été perpétrée par une femme kamikaze. Mais Daech a revendiqué l’attaque en affirmant qu’elle avait été commise par un homme, identifié comme Abou Khattab Al-Iraqi, qui a jeté des grenades avant de faire détoner sa ceinture explosive. Les attaques suicides menées par des femmes sont rares en Irak ces dernières années. Dans l’une des plus meurtrières, deux Irakiennes souffrant d’un handicap mental avaient tué, en se faisant exploser, une centaine de personnes sur un marché de Baghdad en 2008. Le Premier ministre, Haider Al-Abadi, a Photo : DR L’ ordonné l’arrestation d’un responsable des services de sécurité du secteur de Chaab, selon son bureau. Un troisième attentat perpétré à l’aide d’une voiture piégée a fait au moins trois morts dans le district de Rachid, dans le sud de la capi- tale irakienne. Aucun groupe n’a revendiqué dans l’immédiat cette attaque, mais Daech avait déjà affirmé être derrière une série d’attentats récents à Baghdad et près de la capitale qui ont fait plus d’une centaine de morts. Le 11 mai, au moins 94 personnes avaient notamment été tuées dans trois attentats à la voiture piégée à Baghdad, dont un à Sadr City, lors de la journée la plus meurtrière dans la capitale irakienne cette année. Cette recrudescence intervient alors que Daech perdrait actuellement du terrain en Irak, où il s’était emparé de vastes pans du territoire en 2014. Depuis, les forces irakiennes ont repris le contrôle de plusieurs villes, dont Tikrit et Ramadi, respectivement au nord et à l’ouest de Baghdad. Mais les terroristes de Daech conservent des places fortes, dont Mossoul, deuxième ville du pays, et gardent la capacité de frapper à Baghdad ou ailleurs dans le pays. Des milliers de membres des forces de sécurité irakiennes ont pourtant été formés et entraînés par la coalition américaine, les failles en matière de sécurité demeurent très importantes. Des détecteurs d’explosifs, achetés par les autorités pour plusieurs de millions de dollars dans les années 2000, restent largement utilisés dans le pays alors qu’ils ne fonctionnent pas. L’homme qui les avait vendus a été condamné pour fraude à dix ans de prison en 2013 à Londres. Beaucoup mettent par ailleurs en doute l’efficacité des barrages autour de la capitale, qui provoquent des embouteillages monstre. La vérification des papiers d’identité et la fouille des véhicules y est menée de façon superficielle. R. I. ALORS QUE LES HABITANTS DE SYRTE SONT MIS À RUDE ÉPREUVE La Libye face aux crimes de guerre de Daech police de la moralité, aidée par des informateurs, patrouille les rues, menaçant, punissant et fouettant les hommes qui fument, qui écoutent de la musique ou dont les épouses ou sœurs ne portent pas l’abaya (longue robe ample et flottante) noire». Plus des deux tiers des 80 000 habitants de la ville ont fui après l’arrivée de Daech selon le rapport. Le groupe terroriste actif en Syrie et en Irak a profité du chaos dans lequel est plongée la Libye depuis l’intervention de l’Otan qui fait chuter le régime de Kadhafi en 2011. Daech y disposerait de 3 000 à 5 000 éléments, des étrangers pour la plupart, selon des sources françaises et américaines. Les 49 exécutions de Syrte ont été précédées «de procédures en grande partie secrètes bafouant les normes internationales fondamentales relatives à l’équité des procès», estime HRW. «Le meurtre de civils, de blessés ou de combattants en détention, par les membres d’une partie prenante d’un conflit est un crime de guerre, tout comme l’exécution de personnes sans procès équitable devant un tribunal ordinaire», souligne HRW. «La nature et l’ampleur des exécutions extrajudiciaires et autres actes pratiqués par Daech en Libye pourraient également constituer des crimes contre l’humanité», est-il-ajouté. «Daech a également enlevé et fait disparaître des dizaines de miliciens libyens, dont beaucoup pourraient être morts», indique l’ONG basée à New York, citant des élus locaux en exil et des miliciens de groupes opposés aux terroristes. Ces derniers ont, en outre, pillé et détruit les maisons de ceux qu’ils considèrent comme des ennemis, et ordonné la fermeture de boutiques de lingerie ou de vêtements occidentaux, selon HRW. R. I. Photo : DR HUMAN RIGHTS WATCH a accusé le groupe Daech d’avoir mené au moins 49 exécutions extrajudiciaires à Syrte, son bastion en Libye, soulignant que ces meurtres constituaient des crimes de guerre. En outre, Daech soumet la population de cette ville côtière de l’ouest de la Libye à «rude épreuve» depuis son arrivée à la fin 2014, notamment en détournant nourriture, médicaments, carburant et argent, dénonce l’ONG. Au moins 49 personnes ont été exécutées par décapitation ou par balle pour crimes présumés de blasphème, sorcellerie et espionnage, affirme HRW dans son rapport de 41 pages. L’ONG s’est notamment entretenu avec 45 habitants ayant quitté Syrte pour se réfugier dans la ville côtière de Misrata à 240 km à l’ouest, ainsi que par téléphone ou courriel. «Les habitants de Syrte évoquent des scènes d’horreur, de décapitations publiques, de dépouilles dans des uniformes orange suspendues à des échafaudages comme ‘’crucifiées’’ et d’hommes arrachés de leurs lits par des combattants masqués en pleine nuit», indique le rapport. «Ils racontent que la 18 S P O R T S Jeudi 19 mai 2016 JO-VOLLEY-BALL FÉMININ : QUALIFICATION USM Bel Abbès : Bensenada s’engage à jouer «le podium» pour le retour du club en Ligue 1 Mohamed-Amine Belacel : «A Porto Rico pour faire un bon tournoi» Après avoir échoué à se qualifier aux JO-2016 en février dernier sur le terrain, à l’occasion du tournoi préolympique africain à Yaoundé, le Six national féminin a reçu une invitation Wild Card de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB), pour prendre part au tournoi intercontinental qualificatif aux Jeux Olympiques-2016 (JO-2016) Par Algérie presse service a sélection algérienne féminine de volley-ball prendra part au tournoi intercontinental qualificatif aux Jeux Olympiques-2016 (20-22 mai à Porto Rico), avec l’objectif de «faire une bonne prestation», étant donné que la qualification ne sera pas dans ses cordes. Drivée par l’entraîneur national Mohamed-Amine Belacel, assisté de Abdelmadjid Mouzaia et du statisticien Assef Lyazine, l’équipe, composée de quatorze joueuses, affrontera respectivement le Porto Rico, le 20 mai à San Juan, Kenya (21 mai) et la Colombie (22 mai). Seul le vainqueur du tournoi se qualifiera aux Jeux Olympiques de Rio-2016. «Jouer la qualification n’est pas dans nos cordes en raison de la présence de trois sélections plus expérimentées. Mais, on va jouer à fond et on donnera des orientations aux joueuses pour évoluer sans complexe», a déclaré à l’APS, MohamedAmine Belacel, assurant que son objectif majeur est de bâtir une sélection nationale d’une moyenne d’âge de 22 à 23 ans, lui offrant une bonne marge de progression de six à huit ans. Après avoir échoué à se qualifier aux JO-2016 en février dernier sur le terrain, à l’occasion du tournoi préolympique africain à Yaoundé, le Six national féminin a reçu une invitation Wild Card de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB), pour prendre part au tournoi intercontinental qualificatif aux Photo : DR L Jeux Olympiques-2016 (JO2016). La délégation algérienne s’est envolée hier pour Porto Rico, via Paris et Washington (USA). En prévision de l’échéance portoricaine, l’équipe algérienne n’a bénéficié que de trois jours de préparation et quelques matchs officiels depuis février dernier. «Les joueuses comptabilisent à peine cinq matchs et avec les trois rencontres du prochain tournoi intercontinental, l’équipe bénéficiera d’un acquis de plus. Certaines joueuses vont effectuer leur baptême de feu avec la sélection et on va les voire à l’oeuvre dans un tout autre niveau de compétition», a expliqué l’entraîneur national. Il a cité, notamment, Kahina Messaoudene, Fahima Brahimi, mais également, Yasmina Belguendouz (19 ans), évoluant à Stuttgart au poste de receptionneuse-attaquante, alors que les plus anciennes de l’équipe, Oulemou et Mansouri manqueront à l’appel, pour raisons de santé. «Nous disposons de joueuses qui ont de l’énergie et du potentiel à faire valoir. J’espère que le tournoi de Porto Rico leur permettra, ainsi qu’à tout notre jeune effectif, de démontrer de bonnes choses, en jouant tout simplement sur leur vraie valeur», a souhaité Belacel. Outre le tournoi intercontinental qualificatif aux Jeux Olympiques 2016 et les deux week-ends du Grand Prix féminin FIVB (d’Alger et du Pérou/juin), un gros travail attend les Verts pour arriver à monter une équipe solide en prévision des échéances de 2017, notamment les championnats d’Afrique. «On s’est attelé, depuis la prise en mains de cette sélection, à rajeunir l’effectif et gagner dans le temps, car c’est la seule alternative qui nous permettra d’avoir notre place au niveau africain. On a un groupe fluide qu’il faut rendre plus solide sur tout les plans», a insisté l’entraîneur national. APS Liste des athlètes retenus pour le rendez-vous de Porto Rico : Fahima Brahimi, Safia Boukhima, Safia Imadali, Yasmine Abderrahim, Kahina Arbouche, Chahla Benmokhtar, Dalal Merwa Achour, Chanez Ayadi, Kahina Chettout, Zahra Guimour, Kahina Messaoudene, Samia Dali Wissem, Nawel Mansouri et Yasmina Belguendouz. LES CANDIDATS ONT JUSQU’ AU 20 JUILLET POUR DÉPOSER LEURS CANDIDATURES L’élection à la présidence de l’UEFA fixée au 14 septembre Par Abdallah Kaddour L’ÉLECTION présidentielle de l’Union européenne de football (UEFA) se déroulera le 14 septembre prochain lors d’un congrès électif extraordinaire, a annoncé hier son comité exécutif, réuni en session extraordinaire à Bâle (Suisse). L’instance dirigeante du football européen se trouve sans président depuis la démission du Français Michel Platini le 9 mai dernier. L’UEFA a décidé de ne pas nommer un président par intérim avant la tenue du congrès électif qui devra désigner le successeur de Michel Platini. D’autre part, les candidats à la présidence de l’UEFA ont jusqu’au 20 juillet pour déposer leur candidature. En attendant l’élection du futur président, ce sera l’Espagnol Angel Maria Villar, vice-président senior de l’UEFA, qui «remettra la Coupe» pour la finale de l’Europa league ce soir à Bâle et qui assumera les fonctions protocolaires de patron de l’UEFA lors de l’Euro-2016 en France (10 juin-10 juillet). Rappelons que le tribunal arbitral du sport (TAS) a mis un coup d’arrêt brutal à la carrière du patron de l’UEFA dont la suspension de toute activité liée au football a été maintenue, mais réduite à quatre ans. L’ancien meneur de jeu de l’équipe de France avait annoncé dans un communiqué sa démission de la présidence de l’UEFA «pour poursuivre (son) combat devant les tribunaux suisses», tout en dénonçant «une profonde injustice». Par ailleurs, l’UEFA a demandé des clarifications à la FIFA concernant la suspension de Platini. «Nous avons envoyé des courriers à la FIFA pour clarifier exactement la sanction de Michel Platini», a expliqué, hier, le secrétaire général par intérim de l’UEFA, Theodore Theodoridis. «Ce n’est pas très clair pour le moment. Avant l’Euro, on veut une explication très claire afin de savoir ce que signifie cette sanction», a-t-il encore détaillé. A. K. L’USM BEL ABBÈS s’est fixée une place sur le podium à l’occasion de son retour en championnat de Ligue 1 algérienne de football la saison prochaine, a annoncé mercredi le directeur général (DG) du club, Djilali Bensenada, au lendemain de la réception organisée par le wali de la ville en l’honneur de l’équipe. «Nous avons tracé les grandes lignes des préparatifs de la prochaine saison pour faire en sorte de jouer une place sur le podium. Des moyens énormes seront mis en conséquence pour éviter de revivre le scénario des trois précédents exercices, lorsque l’équipe était revenue à deux reprises au purgatoire une saison après son accession», a déclaré Bensenada à l’APS. Le même responsable a rassuré que «les autorités locales, le hommes d’affaires de la ville et les sponsors du club se sont tous engagés pour mettre les moyens nécessaires à même de permettre aux gars de la “Mekerra” d’atteindre son objectif». L’USMBA a effectué son retour parmi l’élite après avoir terminé à la troisième place du championnat de Ligue 2. «Même en Ligue 2, nous étions peut être le club disposant du plus gros budget. On avait pratiquement la même masse salariale des formations de l’élite les plus nantis sur le plan financier», se félicite encore Bensenada, qui annonce au passage le recrutement prochain de «sept nouveaux joueurs de qualité», et la libération d’autant d’éléments de l’effectif actuel. S’agissant de la barre technique, le DG de l’USMBA a laissé encore une fois planer le doute quant à l’avenir de l’entraîneur Abdelkrim Benyelles, précisant qu’une décision finale sera prise le 28 en cours, date coïncidant avec la clôture du championnat de Ligue 1. «Benyelles pourrait être reconduit, comme il pourrait également ne pas l’être», s’est contenté de dire Bensenada à ce propos. APS CAN-2017 (qualifications) Seychelles-Algérie : zone mixte avec les joueurs dimanche à Sidi Moussa Une zone mixte avec les joueurs de l’équipe nationale de football sera organisée pour la presse dimanche prochain au Centre technique national à Sidi Moussa (Est d’Alger) à partir de 16h30, a annoncé mercredi la Fédération algérienne (FAF) sur son site officiel. Cette rencontre avec les médias intervient au lendemain du premier jour du stage préparatoire en vue du match en déplacement face aux Seychelles le 2 juin à Victoria dans le cadre de la 5 e journée (Gr.J) des qualifications de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2016. En vue de cette rencontre, le sélectionneur national par intérim Nabil Neghiz a retenu 23 joueurs dont deux nouveaux : Abdelghani Demmou (MC Alger) et Sofiane Bendebka (NA Hussein Dey). L’Algérie, leader de son groupe avec 10 points, aura besoin d’un seul point pour valider son billet à la phase finale de la CAN-2017 prévue au Gabon. APS S P O R T S Jeudi 19 mai 2016 29E JOURNÉE DE CHAMPIONNAT DE FOOTBALL LIGUE 1 MOBILIS CHAMPIONNAT AMATEUR / GR. CENTRE (30E J) Duel à distance entre Blida et Relizane WAB-NRBR pour l’accession, RCK-JSMC pour le maintien L’autre lutte qui est livrée reste la conquête de la deuxième place pour laquelle se retrouve en lice et surtout en ballotage favorable le DRB Tadjenanet que précède d’un seul point la formation canarie Photo : DR Par A. Lemili E ntre le RC Relizane et l’USM Blida, c’est un peu comme deux ascenseurs qui se croisent. Quand l’un monte l’autre descend et inversement. En fait, aussi bien pour l’une que l’autre équipe perdre un match c’est pratiquement s’enfoncer encore plus dans le classement et s’acheter la corde pour se pondre. Ce vendredi, les Relizanais auront pratiquement un match facile, voire très facile face à des Oranais de l’ASMO depuis quelques semaines en vacances déjà. A contrario les Blidéens se déplaceront au sud du pays où ils auront à affronter la Jeunesse de Saoura laquelle s’est quelque peu fait piéger par les Belouizdadis lors du match retard disputé lundi passé. Le chassé-croisé de l’ascenseur aura sans doute lieu ce weekend au cours duquel logiquement le RC Relizane devrait prendre les trois points au moment où l’USM Blida aura fort à faire face à la JSS pour croire encore en ses chances de maintien. Djalit et ses camarades ont pour les deux matches qu’ils leur restent l’opportunité de prendre les six points mis en jeu car après les Blidéens, ils se rendront à El-Harrach pour y affronter l’équipe locale qui n’est pas bien au point pour des raisons de dysfonc- tionnement internes qui pourraient démobiliser les joueurs d’autant plus que la saison des Jaune et Noir est désormais sauvée. C’est à ces calculs que s’évertueront le staff de la Jeunesse de Saoura en supposant néanmoins que la JS Kabylie laisse des plumes à Sétif tout en ayant des difficultés à venir au bout du Mouloudia d’Oran lors du dernier match de la saison. Ce qui paraît plutôt compliqué, voire tiré par les cheveux. Quoiqu’il en soit et surtout compte tenu de l’immoralité qui baigne la compétition nationale, il paraît pour le moins impossible mathématiquement qu’entre l’USMB et le RCR l’un des deux échappe à la relégation. L’autre lutte qui est livrée reste la conquête de la deuxième place pour laquelle se retrouve en lice et surtout en ballotage favorable le DRB Tadjenanet que précède d’un seul point la formation canarie. Les Tadjenantis doivent résoudre ce vendredi un problème épineux : battre le leader chez lui. Ce qui a priori et surtout en théorie est facile vue les raclées que se fait infliger l’USM Alger ces derniers temps, c’est-à-dire depuis que flotte un air de vacances dans ses rangs. Néanmoins, cette option n’agrée pas les supporteurs de l’équipe de Soustara qui aimeraient bien voir leur formation terminer une saison en respectant d’abord la morale mais aussi de justifier leur titre de champion et surtout pas au rabais en enregistrant déculottée sur déculottée aussi bien à l’extérieur qu’à Omar-Hammadi. Les Kabyles avec leur retour spectaculaire dans la compétition semblent néanmoins nettement mieux placés que l’équipe de Bougherara car ils ont les moyens Ligue 1 Mobilis (29e journée) : programme des rencontres Programme des rencontres de la 29e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis de football prévue vendredi (17h30) : Relizane : RC Relizane - ASM Oran Alger (5-juillet) : CR Belouizdad - USM Harrach Alger (Omar-Hamadi) : USM Alger - DRB Tadjenanet Béjaia : MO Béjaia - MC Alger Constantine : CS Constantine - NA Hussein Dey Oran (Zabana): MC Oran - RC Arbaâ Sétif: ES Sétif - JS Kabylie Béchar : JS Saoura - USM Blida de bien négocier leur déplacement à Sétif pour se permettre ensuite de terminer le championnat en roule libre en recevant le CR Belouizdad qui pourrait être un sérieux outsider sauf que les conditions ne lui sont pas trop favorables pour ce faire notamment pour la dernière rencontre où les camarades d’Asselah iront à Tadjenanet. En tout état de cause, la question, toujours en théorie, semble réglée en ce sens que la deuxième place ne saurait échapper aux Jaune et Vert. A. L. Classement Pts J 1). USM Alger Champion d’Algérie 2). JS Kabylie 3). DRB Tadjenanet 4). JS Saoura 5). CR Belouizdad 6). MO Béjaïa —). ES Sétif 8). NA Hussein-Dey —). USM El-Harrach 10). MC Alger 11). MC Oran —). CS Constantine 13). USM Blida 14). RC Relizane 15). RC Arbaâ Relégué en Ligue 2 16). ASM Oran Reléguée en Ligue 2 55 28 44 43 42 41 40 40 39 39 37 36 36 33 32 19 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 28 18 28 COUPE DE LA CAF Amrani : «Pourvu que notre qualification ramène la sérénité au MO Béjaïa» L’ENTRAÎNEUR du MO Béjaïa, Abdelkader Amrani a souhaité que la qualification de son équipe à la phase des poules de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) grâce au nul réalisé mardi sur le terrain de l’ES Tunis (1-1, aller : 0-0) ramène à nouveau la sérénité au sein du club de Ligue 1 algérienne plongé depuis quelque temps dans une crise interne. «J’espère que cette qualification ô combien méritée contribue dans le retour à la sérénité au sein du club après la période difficile vécue récemment», a déclaré le coach béjaoui à la Radio natio- nale à l’issue du match disputé au stade Radès (Tunis). Le MOB, qui a fait sensation la saison passée en remportant un trophée historique en Coupe d’Algérie et en terminant vice-champion d’Algérie pour sa deuxième saison parmi l’élite, fait face, depuis quelques semaines, à des problèmes internes qui se sont répercutés sur les résultats sportifs de son équipe. Cette situation, marquée également par une crise financière aigue, a conduit l’entraîneur Amrani, ainsi que le président Boubekeur Ikhlef, à annoncer leur départ en fin de saison. Revenant sur le match de Radès où ses protégés n’étaient pas donnés favoris pour poursuivre l’aventure continentale surtout après avoir été accrochés à domicile lors de la première manche, le coach du MOB n’a pas tari d’éloges sur ses joueurs «qui ont réussi à relever le défi». «J’estime que nous avons amplement mérité notre qualification. Mes joueurs ont appliqué à la lettre les consignes, présentant une belle copie. Nous savions qu’il fallait marquer un but pour conforter nos chances de qualification, et c’est ce qui a été fait», a encore dit le patron technique des 19 «rabes».Le MOB était pourtant mené au score après un but de Chaalani (30’), mais le Sénégalais N’Doy a réussi à remettre les pendules à l’heure quatre minutes plus tard. Le Mouloudia, versé en Coupe de la CAF après son élimination en huitièmes de finale de la Ligue des champions face aux Egyptiens du Zamalek, sera fixé sur ses adversaire lors de la phase des poules le 24 courant à l’occasion du tirage au sort prévu au Caire. Idem pour le représentant algérien dans la Ligue des champions, l’ES Sétif. APS LE MATCH WA Boufarik - NRB Réghaïa sera à l’affiche de la 30e et dernière journée du championnat d’Algérie amateur de football, prévue samedi, avec comme principal enjeu l’accession en Ligue 2 pour ces deux clubs, qui caracolent en tête du groupe Centre, ex aequo avec 52 points chacun. Le vainqueur accèdera automatiquement au palier supérieur, quels que soient les autres résultats de cette ultime journée, y compris celui du 3e, le CR Béni-Thour, qui dispose actuellement de 50 points. En revanche, si le WAB et le NRBR venaient à se neutraliser, et qu’au même moment le CRBT l’emportait à domicile face au WR M’Sila, le groupe Centre du championnat national amateur se retrouverait alors avec trois leaders à l’issue de cette ultime journée, avec 53unités chacun. Une situation qui impliquerait le recours au goal-average pour départager ces trois antagonistes et désigner l’heureux élu qui accèdera en Ligue 2 Mobilis la saison prochaine. «Si à l’issue de la dernière journée du Championnat national amateur, le NRBR, le WAB et le CRBT terminent ex aequo à la première place, avec 53 points chacun, la Ligue appliquera le second point de l’article 68 du règlement, stipulant que c’est la meilleure différence de buts, obtenue par une équipe lors des matchs joués contre ses concurrents directs pour l’accession, qui sera pris en compte», a indiqué la Ligue nationale du football amateur (LNFA). Bilan dressé, il s’est avéré que c’est le NRB Réghaïa qui possède une meilleure différence de buts que le WAB et le CRBT, avec (+1) à son actif selon les chiffres de la LNFA. Ainsi, en cas d’égalité parfaite à l’issue de cette ultime journée, prévue samedi à 15h, c’est le club de Réghaïa qui accèdera en Ligue 2 Mobilis. Un autre match «couperet» dans le bas du tableau est au menu de cette 30e et dernière journée, entre le RC Kouba et la JSM Chéraga, qui seront appelés à en découdre dans un duel direct pour le maintien. «La JSMC et le RCK avaient fait (0-0) au match aller. Donc, pour se maintenir en amateur, la JSMC peut se contenter d’éviter la défaite à Kouba», au cours de cette 30e journée, écrit la LNFA. Après 29 journées, la JSMC occupe la 15e et avant-dernière place du classement général, avec 33 points, alors que le RCK est lanterne rouge du groupe Centre, avec 31 unités. M A G A Z I N E Jeudi 19 mai 2016 8 000 PERSONNES ENCORE ÉVACUÉES Colombie : huit tonnes de cocaïne saisies près de la frontière panaméenne Les flammes continuent à faire des ravages au Canada L La police colombienne a saisi huit tonnes de cocaïne près de la frontière avec le Panama et arrêté trois personnes au cours de l’opération, a rapporté la presse lundi citant le gouvernement. La drogue, d’une valeur de revente de 240 millions de dollars (212 millions d’euros), a été découverte dans une cache souterraine dans une bananeraie de la municipalité de Turbo, située dans le département d’Antioquia, selon les autorités. «La plus importante saisie de drogue dans l’histoire. Coup dur pour les criminels», a dit le président colombien, Juan Manuel Santos, sur Twitter cité par Reuters. Selon le ministre de la Défense Luis Carlos Villegas, les stupéfiants appartenaient au cartel du clan Usuga. La Colombie produit 442 tonnes de cocaïne par an, selon les Nations unies. En 2015, les autorités colombiennes ont saisi 252 tonnes de cette drogue. Photo : DR es feux de forêt de l’Alberta, dans l’ouest du Canada, ont continué leur avancée infernale mardi 17 mai, forçant les autorités à procéder à de nouvelles évacuations dans la région de Fort McMurray. Au total, environ 8 000 personnes ont reçu l’ordre de quitter les installations pétrolières et leurs bases de vie, d’immenses villages de logements préfabriqués, face à la progression des flammes. Deux semaines après l’évacuation en quelques heures de Fort McMurray, le nouvel avis est tombé lundi un peu avant 22 heures, heure locale, pour une zone s’étendant sur 50 km au nord, soit au cœur des sables pétrolifères. Une base de vie de 665 logements où sont hébergés les travailleurs des compagnies pétrolières a été entièrement brûlée dans la journée. Dans son dernier bulletin, mardi, le service des incendies de l’Alberta a fait état de 19 feux actifs (il y en avait 15 lundi) dans toute la province, dont quatre totalement hors de contrôle, combattus par près de 2 000 pompiers. Le plus impressionnant par sa violence et la rapidité de sa progression reste celui de Fort McMurray, où plus de la moitié des effectifs de pompiers se relaient pour, au mieux, le contenir à l’écart des bâtiments et des sites pétroliers. Ce feu gigantesque, qui a dévasté près de 2 900 kilomètres carrés de forêts, est alimenté par le temps chaud et sec et des vents soufflant jusqu’à 40 km/h. Interruption de l’activité tout juste relancée. Près de 100 000 personnes ont quitté Fort McMurray et les bourgades alentour, et la grande majorité des employés des compagnies pétrolières n’avaient pas réintégré les bases de vie avant la tombée du nouvel ordre d’évacuation, lundi. Suncor, premier pétrolier canadien, a procédé lundi à l’arrêt de son exploitation qui avait à peine été relancée. Les flammes viennent une nouvelle fois menacer les sites d’exploitation pétrolière. L’aggravation de la situation autour de Fort McMurray a des conséquences significatives sur l’activité économique. Selon les prévisions du Conference Board, un think tank canadien spécialisé dans la recherche et l’analyse économique, la production de pétrole a été réduite de 1,2 million de barils par jour en moyenne, privant le PIB de la province de 1 milliard de dollars. AFP 16 personnes disparues dans un glissement de terrain d’eau dans tous les principaux réservoirs et rivières du pays, provoquant des risques d’inondations supplémentaires. Le CGC a indiqué qu’au moins 200 000 personnes ont été touchées par les inondations, alors que plus de 137 000 personnes ont dû être évacuées à travers le pays. Lors de ses dernières prévisions, le département de météorologie a annoncé que les pluies allaient continuer dans plusieurs districts pour encore 36 heures, mais que la zone de dépression se déplaçait en dehors de l’île et que les pluies allaient diminuer dans les jours à venir. Photo : DR Russie : feux de forêt dans l’Extrême-Orient Des fossiles montrent que la vie multicellulaire serait bien plus ancienne DES SCIENTIFIQUES chinois ont découvert des fossiles des plus anciens organismes multicellulaires connus à ce jour dans le monde, dont l’âge pourrait atteindre 1,56 milliard d’années, soit près d’un milliard d’années de plus que les précédentes estimations concernant l’apparition de la vie multicellulaire. Un article sur ces recherches de l’Institut de géologie et de Pérou : un chef de la police arrêté en possession de 109 kilos de poudre de cocaïne Le chef de la police de Nuevo Chimbote, dans la région d’Ancash dans le nord du Pérou, a été arrêté au moment où il transportait 109 kilogrammes de poudre de cocaïne dans une camionnette, a rapporté la presse locale lundi des sources sécuritaires. Le commandant Freddy Tuesta a été arrêté par des policiers spécialisés dans la lutte contre le trafic de drogue, selon la même source. Accompagné de deux trafiquants de drogue, il se dirigeait vers la station balnéaire de Tortugas. Le chargement de chlorhydrate de cocaïne était réparti dans neuf sacs. L’objectif des trafiquants consistait à acheminer la drogue vers la station balnéaire pour ensuite la faire voyager par mer, a expliqué le colonel Miguel Acuna, chef de la police de Chimbote. Quelque 8,5 milliards de dollars par an provenant du narcotrafic circulent dans ce pays, selon le parquet antidrogue. SRI LANKA : AU MOINS 16 personnes ont disparu mercredi matin dans un glissement de terrain ayant affecté le village de Bulathkohupitiya, situé à environ 72 km de la capitale, a rapporté le Centre de gestion des catastrophes (CGC). Les équipes médicales et de secours se sont précipitées sur les lieux mais leurs efforts ont été entravés par les conditions météorologiques extrêmes. Le nombre de morts et de blessés n’a pas pu être immédiatement vérifié, les équipes de secours faisant encore leur possible pour sortir les résidents coincés sous les décombres. Ce glissement de terrain est le troisième enregistré depuis le début des fortes pluies et des vents violents qui frappent le pays depuis samedi soir. Les deux autres glissements de terrain sont survenus mardi matin et mardi soir respectivement, le premier ayant fait trois morts et trois disparus, alors que le bilan du second n’a pas encore été vérifié. Plus de neufs districts du pays sont toujours en alerte de glissement de terrain et le CGC a conseillé aux gens de rester prudents. Les fortes pluies ont causé une montée des niveaux 21 paléontologie de Nanjing de l’Académie des sciences de Chine a été publié hier dans le journal «Nature Communications». Le chercheur Zhu Maoyan, qui a dirigé ces recherches, a indiqué à que les fossiles avaient été découverts dans des compressions riches en carbone dans la province chinoise du Hebei (nord). Le plus grand fossile mesure 30 cm de long et 8 cm de large, a cité l’agence de presse chinoise Chine Nouvelle.Ces recherches montrent qu’une vie multicellulaire d’une diversité modeste peuplait les mers du Mésoprotérozoïque inférieur, mais le lien de ces espèces avec des espèces disparues reste flou. «Des recherches approfondies permettront de mieux comprendre l’ancien écosystème maritime», a-t-il ajouté. Cinquante feux de forêt ont détruit 5,5 hectares de taïga dans l’Extrême-Orient russe au cours des dernières 24 heures, dont 33 ne sont pas encore éteints, ont déclaré lundi les autorités. «Quinze feux se situent dans l’oblast d’Amour, huit à Magadan, cinq à Khabarovsk, un dans les îles Sakhaline et quatre en République de Sakha», a indiqué l’administration locale. «Plus de 1 000 personnes, 169 pièces d’équipement, sept avions et quatre hélicoptères ont été mobilisés dans les efforts de lutte contre les incendies», a précisé la même source. La région de l’Extrême-Orient russe a été frappée par 699 incendies de forêt cette année sur 195,1 hectares de terrain, un chiffre plus élevé que l’année dernière. www.latribunedz.com MESSAHEL À LA CONFÉRENCE ITALIE-AFRIQUE : Jeudi 19 mai 2016 MÉTÉO «L’Algérie participe à l’architecture de paix en Afrique» Centre Max. 26° Ensoleillé Min 14° Par Ouest Max. 23° Averses Min 09° éparses Est Max. 27° Nuageux Min 13° Sud Max. 36° Venteux Min 21° Algérie presse service Algérie participe activement à la réalisation de l’architecture de paix et de sécurité africaine et ne ménage aucun effort pour que la stabilité règnent dans son voisinage immédiat et dans toute l’Afrique, a déclaré, hier à Rome, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. «L’Algérie participe activement à la réalisation de cette entreprise africaine», a-t-il affirmé lors de son intervention à la première conférence Italie-Afrique, organisée avec la participation d’une quarantaine de pays africains. Ces efforts «se reflètent notamment dans des médiations réussies dans différents conflits, dont le dernier en date est celui du Mali, à travers des rôles de facilitateurs conjointement avec d’autres acteurs, comme c’est le cas pour la Libye ou encore sous forme de contribution diverses au sein du Conseil de paix et de sécurité et le Comité des Sages de l’Union africaine». Cette contribution «demeure visible, notamment dans l’accueil sur son territoire et dans l’appui actif, politique et matériel, à des institutions et organismes africains qui participent à cet effort commun de paix et de sécurité, y compris la lutte contre le fléau du terrorisme, comme le Caert, Afripol et le Cemoc». Toutefois, le ministre a relevé que «les situations de chaos créées dans certaines parties du continent, et ailleurs aussi, par les interventions militaires étrangères ont aujourd’hui pour conséquence directe une complication du travail engagé par notre continent dans la voie de la paix et la stabilité». Ces interventions «ont permis aux groupes terroristes d’affirmer leur présence sur le terrain par l’occupation de territoires et d’aggraver leur menace sur la sécurité et la stabilité de nombreux pays africains», a-t-il relevé, faisant observer que le terrorisme au Sahel et dans la Corne de l’Afrique L’ Source Photo : S. Zoheir http://fr.weather.yahoo.com «aggrave les phénomènes de migration massive dont souffrait déjà l’Afrique». Pour M. Messahel, Rome «est le lieu pour les partenaires et la communauté internationale en général d’appuyer les efforts méritoires des pays africains touchés par le terrorisme et d’œuvrer au renforcement substantiel de leurs capacités institutionnelles par des programmes de formation, d’assistance et de fourniture d’équipements ciblés». «Faut-il aussi souligner que la solution au drame migratoire reste intimement liée à la prise en charge responsable, et à la source, des questions de développement et de sécurité dont l’Afrique continue de souffrir», a-t-il souligné. «Ces différents défis restent parmi les nombreux défis que le continent africain s’attelle à relever en comptant d’abord sur soi-même». Le continent «compte aussi sur l’apport de partenariats fondés sur le respect mutuel et l’égalité souveraine des Etats et guidés par l’équilibre des intérêts et la logique du gagnant-gagnant conformément à la lettre des principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies et dans le respect du droit international». «C’est dans cet esprit que nous insérons cette initiative de dialogue et de coopération que propose l’Italie à notre continent. Nous avons toutes les raisons d’y placer de grands espoirs pour un partenariat mutuellement bénéfique», ajoutera- t-il. Par ailleurs, M. Messahel dira que l’Afrique «émet des signaux que ses partenaires et la communauté internationale se doivent de lire correctement afin de l’accompagner efficacement dans la profonde dynamique de changement dans laquelle elle s’est engagée depuis de nombreuses années». A ce propos, le ministre relèvera «la transition d’économies fortement tributaires des seules exportations de matières premières vers des économies modernes, productives et compétitives […]. C’est une voie dans laquelle nos pays se sont résolument engagés. C’est là un des résultats probants de la politique du compter sur soi prônée par le Nepad». Il a relevé que les secteurs de l’agriculture, des transports, de l’industrie de transformation, des infrastructures de base ainsi que des ressources humaines «sont aujourd’hui parmi les nombreux domaines qui offrent d’importantes opportunités d’investissement aux partenaires du continent africain». La conférence qui se tient à l’initiative de l’Italie, a pour objectif de lancer un partenariat stratégique entre ce pays et le continent africain dans des secteurs d’intérêt commun pour les deux parties tels que le développement économique, à travers notamment le développement des infrastructures et de l’agriculture, la soutenabilité sociale et environnementale et de la migration. APS UNE CIRCULAIRE INTERMINISTÉRIELLE A ÉTÉ ADRESSÉE AUX AUTORITÉS LOCALES Instruction pour l’élimination des ralentisseurs anarchiques Par Chahira Cheref LES AUTORITÉS locales viennent d’être destinataires d’une circulaire interministérielle les enjoignant de prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer les ralentisseurs installés anarchiquement et conçus sans normes. Signé par les ministres, de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bédoui, et des Travaux publics, Abdelkader Ouali, ce document s’adresse aux walis, aux chefs de daïras, aux présidents des Assemblées populaires communales (APC) et aux directeurs des travaux publics des wilayas. Les deux ministres relèvent, dans cette circulaire, un recours anarchique, voire excessif, aux ralentisseurs (dos d’ânes) comme moyen de réduction de vitesse et d’accidents. Ils soulignent également des anomalies et insuffisances dans la conception et l’implantation des ralentisseurs, occasionnant de graves conséquences sur la sécurité et le confort des usagers de la route, et causant parfois de graves dommages aux véhicules. Il s’agit notamment de l’implantation de ralentisseurs sans études ni autorisation préalable, de l’utilisation de dimensions et de matériaux non conformes aux prescriptions techniques, du manque d’information et de concertation entre les services des communes et ceux des subdivisions des travaux publics, ainsi que du défaut de signalisation de la plupart des ralentisseurs, constatentils. En fait, près de 42% des ralentisseurs du réseau routier national sont implantés de façon anarchique, non conformes aux normes techniques et sans autorisation des autorités publiques. Ainsi, il a été notamment exigé des autorités locales d’éliminer tous les ralentisseurs réalisés sans autorisation et ne répondant pas aux normes, d’interdire, en agglomération, l’implantation de ralentisseurs sur les voies à grande circulation et d’impliquer systématiquement les services techniques de la subdivision des travaux publics dans l’examen de toute demande d’implantation de ralentisseurs. Les deux ministres ont aussi exhorté les autorités locales à appliquer fermement les pénalités prévues par la réglementation à tout contrevenant qui réalise des ralentisseurs sans autorisation. En outre, l’autorisation d’implantation des ralentisseurs reste soumise à l’examen et à l’accord de la commission technique de la wilaya. La circulaire interministérielle note également que pour les techniques d’aménagement qui peuvent se substituer aux ralentisseurs, les services techniques peuvent recourir à des techniques moins lourdes et esthétiques tels les clous et les plots de chaussées, les bandes rugueuses ainsi que les minigiratoires et les chicanes (passages en zigzag). C. C./APS Horaires des prières Fadjr...........03.54 Echourouk ...05.38 Dohr...........12.44 Assar ..........16.34 Maghreb ....19.54 Icha ............21.29 Aïn Témouchent : saisie de plus de 31 quintaux de kif traité et démantèlement d’un réseau de trafiquants Une quantité de 31,40 quintaux de kif traité a été saisie récemment, à Maghnia (Tlemcen), par les éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants de la police judiciaire d’Aïn Témouchent qui ont démantelé, également, un réseau de trafiquants de drogue a-t-on appris, hier, de la Sûreté de wilaya. Composé de plusieurs individus, ce réseau activait au niveau des frontières Ouest en passant par des wilayas du Sud-ouest et Sud-est pour arriver en Libye, précise-t-on, en faisant savoir que cette affaire a été traitée en exploitant des informations relatives à l’activité de ce réseau. L’enquête diligentée, dans ce cadre, marquée par la surveillance, plus de deux mois durant, des mouvements de ces individus en coordination avec le parquet de Beni Saf, a permis de situer, à Maghnia, l’endroit où était stockée la drogue, indique-t-on. Les policiers se sont déplacés sur place, pour saisir les stupéfiants, soigneusement dissimulés à bord d’un camion transportant des parpaings, ajoute-t-on, faisant savoir qu’une grande somme d’argent, des téléphones portables à double puces marocaines, des jumelles, une voiture et une mobylette, ont été, également saisis. Sur place, quatre individus, ont été arrêtés y compris le chauffeur du camion qui a tenté de s’enfuir. Les membres de ce réseau ont été présentés Protection civile : 35 000 agents d’intervention pour sécuriser les examens Un dispositif spécial sera mis en place pour sécuriser les examens scolaires de fin d’année, a indiqué hier un communiqué de la Protection civile. «Dans le cadre du dispositif de prévention et de sécurisation des examens scolaires de fin d’année, les services techniques de prévention de la direction générale de la Protection civile ont effectué des visites de sécurité au niveau de l’ensemble des établissements scolaires désignés pour abriter les examens scolaires précités», précise la même source. En plus des visites de prévention visant la sécurisation de ces lieux, un dispositif spécial, composé de 35 000 agents d’intervention, tous grades et fonctions confondus, et 1 886 ambulances, sera mis en place et dont le déploiement sera appelé à prendre en charge l’ensemble des préoccupations liées à la sécurité des élèves et des encadreurs, ajoute la même source. APN : reprise des travaux en séance plénière aujourd’hui L’Assemblée populaire nationale (APN) reprendra, aujourd’hui, ses travaux en séance plénière consacrée aux questions orales adressées à des membres du gouvernement, a indiqué hier un communiqué de l’assemblée. Les questions seront adressées au ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales (1 question), au ministre des Finances (2 questions), au ministre des Affaires religieuses et des wakfs (2 questions) ainsi qu’à la ministre de l’Education nationale (2 questions). M’sila : lancement de projets de raccordement de près de 7 000 foyers au réseau de gaz naturel Plusieurs projets de raccordement au réseau de gaz naturel «ont été récemment lancés» à travers les communes de la wilaya de M’sila, a-t-on appris hier auprès de la direction locale de l’énergie et des mines. Ces projets inscrits dans le cadre le cadre des programmes sectoriels de développement et du programme de raccordement en gaz des quartiers et lotissements sociaux (QLS) concernent 6 700 foyers, selon les mêmes services. Des cités et quartiers de 12 communes, dont Ain Errich, Ain Fares, Sidi M’hamed, Zarzour, Ouled Mansour, Hammam Delaâ, ainsi que le chef-lieu de la wilaya figurent parmi les sites ciblés par le raccordement au réseau de gaz naturel, a-t-on noté. Une enveloppe de 200 millions de dinars a été mobilisée pour la concrétisation de ce projet, a-t-on indiqué, soulignant que ces projets visent l’augmentation du taux de raccordement en gaz et l’amélioration du cadre de vie des habitants de la wilaya. Constantine : une campagne de sensibilisation contre le gaspillage alimentaire Une campagne de sensibilisation pour lutter contre le gaspillage alimentaire sera lancée à partir du 1er juin 2016 à Constantine, a indiqué hier le directeur local du Commerce, Azouz Goumida. Cette campagne de sensibilisation et d’information, initiée par la direction du commerce en collaboration avec plusieurs associations locales, vise à sensibiliser les citoyens quant à «la rectification des habitudes de consommation et l’adoption de bons réflexes pour lutter contre le gaspillage des aliments», a précisé la même source. Insistant sur les méfaits du gaspillage aux plans économique, environnemental et sanitaire également, M. Goumida a indiqué que cette campagne de sensibilisation se poursuivra jusqu’au 10 juillet prochain et ciblera particulièrement les ménages et les restaurants. Cette campagne de sensibilisation devant coïncider avec le mois de Ramadhan sera «d’un impact considérable dans la correction des réflexes de consommation», a estimé M. Goumida, affirmant que le gaspillage alimentaire tend à devenir aujourd’hui «une pratique courante qu’il faut éliminer» en sensibilisant davantage sur l’importance de la mesure dans la réussite de toute entreprise. Un important dispositif sera mobilisé pour cette campagne de sensibilisation devant toucher les douze communes de la wilaya, a-t-on indiqué.
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