Bouteflika exhorte les jeunes à relever le «défi économique

L'Algérie participe à l'architecture de paix en Afrique
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N° 6382 Prix 10 DA France 1 C
Quotidien national d'information
Jeudi 19 mai 2016
DANS UN MESSAGE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE NATIONALE DE L’ÉTUDIANT
Bouteflika exhorte les jeunes
à relever le «défi économique»
Par
franchi jusque-là un parcours
remarquable», affirme le chef de
l’Etat qui ne cesse d’alerter sur les
répercussions de la baisse des prix
À L’ISSUE DU DEUXIÈME FORUM
D’AFFAIRES ALGÉRO-IRANIEN À TÉHÉRAN
ENSEIGNEMENT
„ L'université est
en mesure d'accueillir
tous les bacheliers ...... p2
Par
Hasna Yacoub
industrielle. Une rencontre coprésidée par le ministre de l’Industrie et
des Mines Abdesselam
Bouchouareb et le ministre iranien
du Commerce, de l’Industrie et des
Mines, Mohamed Reza
Nematzadeh. Ainsi, une dizaine
d’accords dans le domaine de l’industrie automobile ont été signés.
Suite en page 3
LE PROCÈS de l’affaire Cnan, reporté à
deux reprises, s’est finalement ouvert, hier
devant le pôle spécialisé de Sidi M’hamed.
Le juge Ndjoumi a commencé par constater
l’absent de deux accusés, de la majorité des
74 témoins à l’exception de deux ainsi que
l’absence des parties civiles dont seuls les
avocats étaient présents. Avant de commencer son interrogatoire, les avocats ont
demandé, encore une fois, à présenter leurs
demandes qui ont porté, dans l’ensemble, sur
l’application de l’article 6 bis du nouveau
code de procédure pénale qui stipule nettement qu’il ne peut y avoir de poursuites dans
un cas de gestion sans dépôt de plainte. H. Y.
Lire en page 5
écoles, instituts, centres de formation et universités au quotidien par
un quart de sa population, en dépit
de la conjoncture financière difficile
qu’elle traverse du fait de la baisse
considérable des cours du pétrole
sur le marché international, en est
la preuve la plus éloquente».
Jugeant «capital» de rappeler
que l’élan des élèves et des étudiants qui ont rejoint les rangs de la
lutte avait pourvu la révolution de
jeunes compétences, toutes spécialités confondues, le Président rappelle que «cet élan a eu le plus
magnifique des impacts sur le parachèvement des conditions de la victoire tant attendue. La mobilisation
des étudiants, filles et garçons, a
doté la révolution de ce dont elle
avait le plus besoin en termes de
compétences techniques en matière
de maintenance des armes, de fabrication des bombes, de santé, de propagande, d’information, de
communication et autres
domaines». Ces facteurs, souligne-til, «ont fortement contribué à la
réédification de l’Etat et à l’enclenchement du développement dans un
contexte de défis périlleux que
l’Algérie se devait de relever à l’époque».
Suite en page 2
ACTUALITÉ
Groupe CNAN : une gestion chaotique
et une perte énorme de l’argent public
Photo : DR
Bahia Aliouche
L’ALGÉRIE et l’Iran ont signé,
mardi dernier à Téhéran, une quinzaine d’accords de coopération et de
partenariat essentiellement dans le
domaine de l’industrie automobile,
lors de la réunion du Comité
bilatéral du suivi de la coopération
mation dispensée à ses enfants tout
au long des décennies depuis son
indépendance», M. Bouteflika
estime que «la fréquentation de ses
PREMIER JOUR DU PROCÈS DE L’AFFAIRE CNAN
Plusieurs accords de partenariat économique
signés entre l’Algérie et l’Iran
Par
du pétrole sur l’économie algérienne. Mettant en exergue ce qu’il
qualifie de la «plus grande réalisation de l’Algérie», à savoir «la for-
FINANCES
„ Emprunt obligataire :
la BEA a collecté
50 milliards de dinars.. p3
Photo : Archives
FAISANT le parallèle entre la
génération de mai 1956 et celle
d’aujourd’hui, le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, a
adressé, hier, un message à l’occasion de la Journée nationale de l’étudiant coïncidant avec le 19 du
mois de mai de chaque année, dans
lequel il appelle la jeunesse algérienne à emboîter le pas à ses aînés
en relevant le défi du développement économique. «Je vous exhorte,
enfants de l’Algérie, à réagir dans
un même élan que vos ancêtres lors
de la victorieuse Guerre de libération et à être déterminés à relever ce
défi au mieux de votre avenir et au
service de la prospérité de votre
peuple, la préservation de l’indépendance de votre patrie», écrit
M. Bouteflika dans un long message. Car, «aujourd’hui plus que
jamais, il est temps que notre jeunesse en général et notre élite en
particulier se mobilisent pour être à
l’avant-garde de l’édification d’une
économie affranchie de la dépendance excessive aux hydrocarbures
et pour que nous puissions assurer
la poursuite du processus de développement socio-économique qui a
Photo : Archives
Adel Boucherguine
Supplément Culture
Festivals : rationalisation
des dépenses et exigences
managériales
Lire pp 11 à 14
MONDE
„ Nouvelle flambée
de violence en Irak ....p17
2
L ’ É V É N E M E N T
Jeudi 19 mai 2016
LE MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE :
«L’université est en mesure d’accueillir tous les bacheliers»
Par
Abdallah Kaddour
e ministre de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
scientifique, Tahar Hadjar, a
affirmé, hier, dans un entretien
accordé à l’APS, à la veille de la
célébration du 60e anniversaire de
la Journée de l’étudiant, que l’université algérienne «est en mesure
d’accueillir cette année tous les
bacheliers». Il a expliqué que «le
nombre de candidats à l’examen
du baccalauréat en 2015 dépassait
850 000, un chiffre jamais enregistré auparavant. Cette année,
les prévisions font état de
près de 820 000 candidats au
baccalauréat», et qu’environ
100 000 places pédagogiques et
55 000 lits seront réceptionnés lors
de la prochaine rentrée universitaire. Le ministre a précisé que «le
secteur de l’enseignement supérieur dispose aujourd’hui d’un
réseau de structures d’enseignement comprenant 107 établissements universitaires, dont des
universités et des écoles supérieures spécialisées, répartis sur
48 wilayas, au titre du service
public de proximité». «Ces établissements prennent en charge près
de 1 500 000 étudiants algériens,
dont 60% de filles, encadrés par
plus de 57 000 enseignants», a-t-il
précisé. M. Hadjar a estimé que «la
rentrée universitaire est une étape
importante et cruciale pour le secteur et la société», ajoutant que «le
Photo : DR
L
corps universitaire est à pied
d’œuvre pour réunir les conditions
d’une rentrée sereine, notamment
sur les plans pédagogique, de la
restauration et de l’hébergement».
A une question sur l’impact de
la constitutionnalisation des
libertés académiques et la liberté
de la recherche scientifique et la
création d’un conseil de la
recherche scientifique sur l’université algérienne, il dira que «54 ans
après l’indépendance, le niveau
atteint par la recherche scientifique et du développement technologique dans l’Algérie
d’aujourd’hui, a permis la création
d’une institution (le Conseil
national de la recherche scientifique) de haut niveau placée sous
la supervision du président de la
République et qui constitue un instrument d’orientation et d’accompagnement des activités
scientifiques et de recherche dans
le pays». «La promotion de la
recherche nationale dans les
domaines technologique et scientifique, la proposition de mesures à
même de développer les capacités
nationales en la matière et l’évaluation des instances nationales
spécialisées dans l’appréciation
des résultats de la recherche scientifique au profit de l’économie
nationale dans le cadre du développement durable, sont entre
autres missions importantes assignées au conseil», ajoutera-t-il. Le
ministre a estimé que «le Conseil
national de la recherche scientifique et de la technologie vient
encore une fois souligner le souci
de l’Etat d’œuvrer à la promotion
de la recherche scientifique et à sa
valorisation au profit du développement durable de la nation» ajoutant que le Conseil «constitue un
Bouteflika exhorte les jeunes à relever le «défi économique»
Suite de la page 1
Revenant sur les premiers cadres de la diplomatie algérienne qui faisaient partie de ces étudiants qui ont répondu à l’appel de la
Révolution et rejoint ses rangs, le Président
estime que «ce legs moral et symbolique et cette
expérience ancrée dans la conscience collective
de notre Nation constituent le socle de sécurité
et la véritable richesse sans laquelle les nations
seraient dans l’incapacité de préserver leur
unité, aller de l’avant dans leur développement
et défendre leur dignité et leur souveraineté».
La meilleure illustration reste «incontestablement», dit-il, «la réussite de notre pays quant
au traitement, par la sagesse, la patience et le
courage, de la tragédie» qu’il a vécu dans les
années quatre-vingt-dix du siècle dernier. Ce
sont «des vertus inspirées des valeurs que nous
a inculqué la glorieuse Guerre de libération»,
soutient le Président. Et de poursuivre : «La
paix, la concorde et la réconciliation ont
triomphé grâce au peuple, sur les tueries, la
haine et la rancœur et c’est avec la même
volonté, détermination et conscience que notre
peuple fera face à tous les défis à travers l’édification de l’Etat de droit sur des bases objectives
et des fondements constitutionnels. Un Etat ou
les institutions du peuple seront l’arbitre et la
référence qui définissent l’avenir de la Nation».
A. B.
jalon supplémentaire important qui
tend à renforcer le socle de la
recherche scientifique et du développement technologique dans
notre pays en tant qu’instrument
permettant de réaliser un véritable
progrès dans ce secteur vital».
Concernant les réformes visant
l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur, et le renforcement de la relation entre
l’université et les entreprises économiques il dira que son département «œuvre à réunir les
conditions devant mettre l’université algérienne au diapason des
nouvelles avancées scientifiques et
technologiques que connaît le
monde d’aujourd’hui afin de
répondre aux exigences croissantes
du développement national et
assumer pleinement son rôle en
faveur du progrès et de la prospérité de la société et son auto développement par la conjugaison des
efforts de toutes ses composantes».
Le premier responsable du secteur a aussi fait savoir que «les
recommandations de la conférence
nationale des universités élargie
au secteur socio-économique et
dédiée à l’évaluation du système
Licence-Master-Doctorat (LMD),
ont été intégrées dans le plan d’action du secteur pour 2016 inscrit
dans le cadre de la mise en œuvre
du programme du gouvernement».
le ministre a expliqué que «ces
recommandations ont pour principaux objectifs l’amélioration de la
qualité des formations supérieures,
le renforcement de l’encadrement
pédagogique, la consolidation de
la relation entre l’université et le
secteur socioéconomique, la
modernisation de la gouvernance
universitaire, l’amélioration des
conditions de vie des étudiants,
l’adoption d’une politique nationale de formation continue, l’amélioration de la lisibilité des
diplômes algériens et de la visibilité de l’enseignement supérieur et
de la recherche scientifique sur le
plan international».
A. K.
zzz AU FIL DES JOURS
La présidence de la République contre Le Monde !
Par
Noureddine Khelassi
C’EST un procès particulier qui se déroulera le 3 juin au tribunal correctionnel de
Paris. Il opposera la présidence de la
République algérienne au journal français Le
Monde qui avait nettement diffamé le président Abdelaziz Bouteflika, en associant son
nom, à la «Une», à d’autres chefs d’Etat
étrangers impliqués réellement dans le
scandale des Panama Papers. Interpellée
par les autorités algériennes, la direction du
quotidien avait publié en page sept d’une
édition ultérieure, en encadré d’un article
consacré au même sujet, de simples précisions. Des précisions franchement alambiquées, vicieuses mêmes, qui suggèrent que
le président algérien n’est certes pas
impliqué directement lui-même, mais des
proches si ! Qu’en en juge : «Contrairement
à ce que la photo en ‘’Une’’ du Monde daté
du 5 avril (édition imprimée) a pu laisser
croire, le nom du président algérien,
Abdelaziz Bouteflika, n’apparaît pas dans les
‘’Panama papers ‘’. Ce sont des proches du
chef de l’Etat qui sont soupçonnés d’avoir
détourné une partie des ressources du pays,
comme le relève l’article ci-dessus, paru en
page 7 du quotidien.» Aucune forme de mea
culpa, juste l’usage d’artifices de style pour
ne pas reconnaître son tort tout en laissant
planer le doute de culpabilité, étant donné
que des «proches» y sont impliqués ! Ces
précisions n’ont donc pas réussi à apaiser la
colère des autorités algériennes. A juste
titre d’ailleurs. Et pourtant, le directeur du
journal, Jérôme Fenoglio, a vainement tenté
de calmer le jeu en adressant une lettre, en
date du 7 avril, à l’ambassadeur d’Algérie à
Paris dans laquelle il lui exprime «à nouveau» ses «regrets» pour le «rapprochement
malencontreux» avec Abdelaziz Bouteflika,
dont le nom «n’est pas mentionné» dans les
fichiers des Panama Papers. Ces «regrets»
suscités par le «rapprochement malencontreux» ne respirent pas la sincérité. Et pour
cause ! La «Une» d’un journal, a fortiori
celle d’un quotidien aussi prestigieux et
aussi influent dans son pays comme Le
Monde, est minutieusement réfléchie et
préparée. Elle donne lieu à débat éditorial
et le secrétaire général de rédaction qui en
a la charge finale a souvent rang de rédacteur en chef. C’est dire. Il y a donc acte
délibéré et nulle erreur aussi malencontreuse soit elle ! Les juges parisiens devront
par conséquent statuer sur la plainte
déposée, au titre de l’Etat algérien, par le
président Abdelaziz Bouteflika contre le
directeur du journal Louis Dreyfus, et sa
société éditrice, à la suite de la publication,
le 5 avril, d’une enquête intitulée «Panama
Papers, l’argent caché des chefs d’État», illustrée par la photo du président de la
République aux côtés de quatre autres dirigeants mouillés pour de vrai dans le scandale. «Il est directement imputé au requérant
d’être détenteur de comptes personnels au
Panama, au travers de sociétés-écrans, qualifiés par le journal lui-même ‘’d’argent caché’’,
c’est-à-dire nécessairement constitutifs de
fraude fiscale », affirment, dans la plainte
qu’ils ont déposée, les deux avocats du
président algérien. Ce dernier réclame, au
titre de l’action publique, une condamnation du directeur du Monde à un euro symbolique pour diffamation, ainsi qu’une
publication judiciaire en première page du
journal. De même, le requérant demande
au tribunal de condamner le prévenu et la
société éditrice à verser 10 000 euros au
titre de l’action civile. Fait inédit dans l’histoire de l’Algérie indépendante, c’est la première fois que l’Etat algérien, représenté
nommément par son chef outrageusement
diffamé, porte plainte contre un media
français. A plus forte raison contre un quotidien aussi influent que Le Monde qui donne
le la en matière éditoriale, notamment pour
les éditorialistes et autres chroniqueurs
politiques de l’audiovisuel. Ce journal,
devenu une pâle et lointaine copie du
Monde patriotique, grand quotidien de référence qui avait «une certaine idée de la
France» comme le souhaitait le général de
Gaulle et son fondateur Hubert-Beuve
Mery, n’a pas l’habitude de s’excuser,
encore moins de reconnaître ses torts. Le
privilège des excuses publiques ou en privé,
le président turc Recep Tayip Erdogan ne
l’a pas obtenu alors qu’il a été diffamé par le
journal. Rares sont donc les chefs d’Etat
étrangers diffamés qui en bénéficient, à
l’image du président sénégalais Macky Sall
accusé d’avoir été élu en 2012 grâce à l’argent de la corruption.
Après les plates excuses présentées au
représentant diplomatique de l’Algérie en
France, le procès qui est intenté à la direction du Monde est un rude coup porté à un
journal arrogant, devenu avec le temps et au
fil de la reconfiguration de son actionnariat,
le porte-parole des marchés financiers et
des élites françaises mondialisées. «On ne
peut avoir deux maîtres à la fois, l’argent et
l’information ! Ou alors on choisit un autre
registre et on désinforme le public à longueur
d’articles !» L’auteur de ce crédo est un certain Hubert-Beuve Mery.
N. K.
L ’ É V É N E M E N T
Jeudi 19 mai 2016
Plusieurs accords
de partenariat
économique signés
entre l’Algérie et l’Iran
À LA RÉUNION DU CONSEIL DES GOUVERNEURS DE LA BANQUE
ISLAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT À JAKARTA
Benkhalfa évoque les actions de l’Algérie
face à la baisse des prix du pétrole
Par
Ziad Abdelhadi
es actions engagées par
l’Algérie pour faire face à
l’impact de la baisse des
prix des hydrocarbures ont
été évoquées par le ministre
des Finances, Abderrahmane
Benkhalfa, lors de la 41e réunion
du conseil des gouverneurs de la
Banque islamique de développement (BID) qui s’est tenue du
17 au 18 mai dernier à Djakarta
(Indonésie). M. Benkhalfa a cité
dans son allocution, lors de cette
réunion, les dispositions prises
pour assurer plus de rationalisation des dépenses publiques tout
en confortant la croissance par la
mobilisation des ressources nouvelles au plan national et international. C’est que souligne un
communiqué du ministère des
Finances repris hier par l’APS.
On lit également que le ministre
des Finances a convié les institutions multilatérales dont la BID à
«conférer une priorité aux pays
comme l’Algérie, engagés dans
une démarche de diversification
de l’économie et de conduite de
réformes structurelles». il s’est
par ailleurs focalisé dans son
intervention, faite au nom de
l’ensemble des gouverneurs
arabes auprès de la BID, sur les
tendances de l’économie mondiale et les incertitudes qui la
caractérisent, à savoir une
reprise économique faible, une
volatilité amplifiée sur les marchés financiers, une faiblesse des
cours des matières premières,
ainsi que l’impératif pour les
pays producteurs de matières
premières et d’hydrocarbures de
réajuster leurs démarches et politiques économiques. On apprend
également que lors de son séjour
dans la capitale indonésienne, le
ministre a pris part aux diffé-
Photo : DR
L
rentes assemblées générales des
filiales relevant du Groupe de la
BID, à savoir la Société islamique de garantie des investissements et des crédits à
l’exportation, la Société islamique de développement du secteur privé, le Fonds de solidarité
islamique de développement et
la Société internationale islamique de financement du commerce. Au cours de ces
rencontres, il a exposé «les
constantes, la cohérence et les
nouveaux impératifs de la politique algérienne à plusieurs
de ses homologues des pays
membres de la BID», a-t-on précisé. Le ministre a également eu
des entretiens bilatéraux avec le
président du groupe de la BID et
des P-dg de ses filiales, ainsi
qu’avec le directeur du Fonds
monétaire arabe (FMA), avec
lesquels il a abordé «le nouveau
mode de financement de la croissance et de l’économie algérienne et les perspectives de
renouer des accords avec les
institutions multilatérales pour
soutenir l’investissement économique en Algérie».
A noter que la 41e réunion du
Conseil des gouverneurs du
groupe de la BID a regroupé les
ministres des Finances et
de l’Economie des 56 pays
membres de cette institution
financière islamique et a vu la
participation de plusieurs représentants d’institutions financières internationales et
régionales. Par ailleurs,
M. Benkhalfa a présidé les tra-
vaux de la 16e réunion du Haut
conseil d’El Aqsa, consacrés à
examiner l’état d’avancement
des différents projets financés
par ses Fonds et à l’adoption de
ses rapports d’activités et financier. Il convient de rappeler que
les Fonds relevant du Haut
conseil d’El Aqsa ont été créés
en octobre 2000 sur décision du
Sommet arabe du Caire, dans le
but de permettre le développement des capacités socio-économiques de la Palestine. Ces
Fonds ont permis le financement
de nombreux projets qui ont
permis d’améliorer les conditions de vie des populations et de
mieux répondre aux besoins en
matière d’éducation et de santé,
durant ces dernières années.
Z. A./APS
EMPRUNT OBLIGATAIRE
La BEA a collecté 50 milliards de dinars
Par
Smaïl Boughazi
APRÈS avoir annoncé un
montant de 35 milliards de
dinars de souscriptions dans le
cadre de l’emprunt obligataire,
la Banque extérieure d’Algérie
(BEA) a communiqué, hier, un
nouveau bilan de cette opération. Le montant enregistré à un
mois du lancement de cette opération est estimé à 50 milliards
de dinars, a indiqué, hier à
Alger, le P-dg de cette banque
publique, Mohamed Loukal.
Plus précis, il fera savoir qu’une
part allant entre 60 et 70% de ce
montant a été souscrite par de
grandes entreprises publiques,
contre 30 à 40% par des entreprises privées et des particuliers.
S’exprimant en marge d’une
journée d’information sur cette
opération financière, le premier
responsable de la BEA a également fait part d’une éventuelle
souscription de la BEA à cet
emprunt obligataire de l’Etat,
avec un montant important étant
donné les taux d’intérêts qu’il a
jugés «élevés», soit 5% pour une
souscription de 3 ans et 5,75%
pour celle de 5 ans. «Dans
notre métier, on accorde des
prêts parfois risqués pour un
taux d’intérêt de 5,25%, alors
qu’en souscrivant à cet emprunt,
on gagne plus en optant pour
des placements garantis et sécurisés», a-t-il expliqué.
A une question sur un effet
d’éviction de l’emprunt sur les
autres formes de financement de
l’économie, sachant que 60%
des souscripteurs sont des entreprises bancarisées, M. Loukal a
assuré qu’un tel effet était complètement écarté du fait que les
fonds souscrits sont prélevés à
partir des dépôts à vue des entreprises, lesquels ne sont pas destinés au financement des
investissements. Selon ses explications, il s’agit de «fonds volatils qu’on veut mobiliser pour
l’emprunt, et qu’on veut stabiliser pour 3 ou 5 ans pour les
faire adosser aux financements
de l’investissement». Ce qui
signifie que les dépôts à terme,
lesquels sont destinés essentiellement à financer l’économie, ne
sont généralement pas concernés
par l’emprunt obligataire, a
encore précisé le même responsable.
Par ailleurs, le P-dg de la
BEA a affirmé que la banque
a réalisé un bénéfice net de
33,4 milliards de dinars en 2015,
en hausse de 13% par rapport à
2014. Le bilan réalisé par la
banque a été de 2 602,8 milliards de dinars en 2015. Un
chiffre quasi stable par rapport à
2014, précise M. Loukal. Ce
dernier a expliqué que la baisse
de 46% en 2015 des ressources
financières des hydrocarbures a
été «largement compensée» par
une évolution de 238 milliards
de dinars des ressources d’autres
secteurs, provenant à hauteur de
161 milliards de dinars de
grandes entreprises hors-Sonatrach, de 57 milliards de dinars
de PME/PMI et de 20 milliards
de dinars des ménages et des
particuliers. D’autre part, les
crédits accordés par la banque
ont augmenté de 46% en 2015 :
Leur encours a grimpé de
794 milliards de dinars entre
2014 et 2015 en passant de
1 744 milliards de dinars en
2014 à 2 538 milliards de dinars
en 2015 dont 73% sont des crédits à l’investissement.
S. B./APS
3
Suite de la page 1
Il s’agit de plusieurs accords
entre le groupe algérien Tahkout
et le constructeur automobile iranien Saipa pour la création d’un
grand complexe composé d’une
quinzaine d’usines à Tiaret
(Ouest). D’un coût avoisinant les
300 millions de dollars, ce complexe sera composé d’une usine
pour le montage des véhicules
particuliers et une autre pour les
véhicules utilitaires. Les autres
usines prévues dans le cadre de
ce partenariat seront spécialisées
dans la sous-traitance et la fabrication de pièces de rechange, a
indiqué Ahmed Ismaili, directeur
du projet Saipa-Algérie au sein
du constructeur iranien. Le partenaire algérien possèdera 75%
du capital de la future société
Saipa-Algérie contre 25% pour
le partenaire iranien, selon ce
responsable.
Dans ce partenariat, la partie
iranienne apportera son savoir
technologique pour la fabrication de ses véhicules qui vont
rouler au gaz naturel comprimé
(GNC).
Un autre accord portant toujours sur l’industrie automobile a
lié le groupe privé Rahmouni au
constructeur Khodro pour le
montage des véhicules de cette
marque en Algérie. Selon les
termes de cet accord, deux
usines seront implantées à Alger
et Relizane pour fabriquer des
véhicules légers roulant au
GNC.
En outre, quatre accords institutionnels ont été signés. Il
s’agit, en premier lieu, du
procès-verbal de ce comité, créé
en 2003 mais qui n’a pas fonctionné durant plusieurs années,
portant les résultats de sa réunion. Ce procès-verbal a été
signé par M. Bouchouareb et le
ministre iranien du Commerce.
Quant au deuxième document
de coopération institutionnelle, il
porte sur un protocole d’accord
entre l’Agence du service géologique de l’Algérie (Asga) et
l’agence géologique de l’Iran en
vue de créer un cadre de coopération dans le domaine de la
recherche minière.
L’Institut algérien de normalisation (Ianor) a signé, de son
côté, un protocole d’accord avec
l’Institut iranien de normalisation pour faciliter les échanges
commerciaux entre l’Algérie et
l’Iran en rapprochant les normes
des deux pays.
Un quatrième accord entre la
Société algérienne des foires et
expositions (Safex) et l’Agence
iranienne du commerce extérieur
a été également signé pour faciliter la participation algérienne
aux expositions et foires en Iran
et vice-versa.
Pour rappel, le ministre
de l’Industrie et des Mines,
Abdesselam Bouchouareb a
effectué une visite de deux jours
à Téhéran pour participer au
deuxième Forum d’affaires
algéro-iranien. Une délégation
de plus de 80 hommes d’affaires
a pris part à cette rencontre.
B. A./APS
L ’ É V É N E M E N T
Jeudi 19 mai 2016
5
PREMIER JOUR DU PROCÈS DE L’AFFAIRE CNAN
Groupe CNAN : une gestion chaotique
et une perte énorme de l’argent public
Par
Hasna Yacoub
e procès de l’affaire Cnan,
reporté à deux reprises, s’est
finalement ouvert, hier
devant le pôle spécialisé de
Sidi M’hamed. Le juge Ndjoumi a
commencé par constater l’absent
de deux accusés, de la majorité des
74 témoins à l’exception de deux
ainsi que l’absence des parties
civiles dont seuls les avocats
étaient présents. Avant de commencer son interrogatoire, les avocats ont demandé, encore une fois,
à présenter leurs demandes qui ont
porté, dans l’ensemble, sur l’application de l’article 6 bis du nouveau
code de procédure pénale qui stipule nettement qu’il ne peut y
avoir de poursuites dans un cas de
gestion sans dépôt de plainte. Certains d’entres eux ont même fait
référence à une récente décision de
justice qui a appliqué cet article de
loi, ce qui constitue, selon la
défense, un référent. Loin d’être
convaincu, le procureur de la
République ainsi que l’avocat de la
Cnan ont expliqué, pour leur part,
que la loi aurait pu être appliquée
de manière rétroactive - étant la
plus bénéfique aux accusés- dans
le seul cas où l’action publique
n’avait pas été actionnée. Or ce
n’est pas le cas dans le procès
Cnan. Le juge Ndjoumi a préféré
ne pas se prononcer sur la question
et a déclaré joindre les demandes
dans la forme des avocats à la
question de fond et donc de n’y
répondre qu’à la fin du procès.
Près de 8 millions
de dollars n’ont pas été
rapatriées
Une fois cette procédure close,
le magistrat a appelé le premier
accusé pour l’interrogatoire à la
barre. Koudil Ali, l’ex-P-dg de la
Cnan s’est avancé. Ce dernier est
poursuivi pour passation de marchés contraire à la réglementation,
dilapidation de l’argent public,
violation de la loi sur la monnaie
et le crédit et le transfert des
capitaux, négligence et abus de
fonction. L’accusé qui a déjà passé
6 ans de prison ferme dans l’affaire
du naufrage du navire Béchar
avant d’être acquitté en 2012, a nié
en bloc toutes les accusations. Cet
économiste financier qui a été à la
tête de la Cnan entre 2002 et 2005,
n’a pas donné de réponses claires
ni convaincantes au juge. Il dira ne
pas savoir pour la vente de la flotte
du pavillon national et qu’une
partie de l’argent produit de la
vente de 11 navires a été rapatrié.
«Les montants résultant de la vente
de 11 navires de la flotte Cnan ont
été versés dans un compte bancaire de la Cnan domicilié à la
Banque d’Algérie Crédit Extérieur
(Bace) en Suisse alors que le
ministère des Finances avait
ordonné la fermeture de ce compte
en 1989. Près de 8 millions de dollars n’ont pas été rapatriés en
Algérie comme l’exige la loi sur la
monnaie et le crédit. Comment
vous l’expliquez ?», a demandé le
juge à l’accusé, mais Ali Koudil se
suffira de dire : «On payait les
factures en devises du Groupe
Cnan comme les réparations à
l’étranger». Le juge demande à
Photo : Archives
L
nouveau à l’accusé si en tant que
gestionnaire, il trouvait logique
que la Cnan décide de louer sa
flotte à un partenaire pour une
période donnée à un prix fixe et de
solliciter ensuite ce même partenaire pour demander une location
payante à chaque voyage de son
propre navire. Ali Koudil ne
répond pas, affirme quelques
temps après ne pas connaître le
partenaire en question. Le juge
n’insiste pas plus et demande à
l’accusé de parler des arrêts techniques des navires. Pour ce dernier,
le seul responsable de cette question est le directeur technique,
Ammour Ramdane, accusé
également dans cette affaire. Le
président décide alors de donner
quelques exemples des réparations
effectuées par la Cnan à l’époque
de Koudil. Il cite le cas du navire
N’mamcha qui est entré au chantier de réparation de sociétés
étrangères avant même l’établissement d’un contrat «il y a eu
d’autres réparations où le montant
des avenants dépassait quelques
fois 300% le montant global de
réparation. Ce qui démontre que
vous ne faisiez ni expertise, ni
étude, ni rien du tout avant d’établir un contrat», dit le magistrat
avant d’ajouter «le navire
El Hadjar a coûté plus de 9 millions de dollars en réparation
alors que le contrat ne stipulait initialement que le montant de
2,5 millions de dollars». L’accusé
ne trouve rien à dire juste «pour
El Hadjar, je n’étais plus en poste,
j’étais en prison». «Mais vous étiez
en poste lors de la vente du navire
Bouira. Son acquéreur a demandé
un délai de deux ans pour payer le
prix du navire alors qu’il a bénéficié du droit de l’exploiter entre
temps. Est-ce normal ?»
«Avec un partenariat
de moins de deux ans,
la CNAN a perdu plus
de 45 millions
de dollars»
Le juge Ndjoumi clôture l’interrogatoire avec l’accusé Koudil et
appelle à la barre son successeur à
la tête de la Cnan, Bombar Ali,
avec lequel il va passer plus de
trois heures. Accusé de passation
de contrats contraire à la réglementation dans le but de l’octroi
d’indus privilèges à autrui,
dilapidation de l’argent public,
abus de fonction et conflit
d’intérêts, Bombar a également
récusé toutes les charges retenues
contre lui. Il a expliqué au juge
n’être pas fondé de pouvoir pour
vendre les actifs de la Cnan et qu’il
n’a été que le signataire du contrat
de cession des navires au nom de
l’Etat, mandaté par l’assemblée
générale du Groupe Cnan. Il maintient que c’est le Comité de participations de l’Etat (CPE) qui a
décidé de la vente et en veut pour
preuve, la résolution de ce dernier,
signée par ses membres. Le juge
demande alors à l’accusé qui a
mené les négociations pour évaluer
le montant des navires. Ce dernier
déclare que c’est une commission.
Loin d’être convaincu, le juge
lance à l’adresse de Bombar : «La
résolution du CPE fait état d’une
joint-venture spécifique, mais vous,
vous avez vendu les parts». Le
magistrat revient longuement sur la
filiale IBC, créée dans le cadre de
la filialisation de la Cnan et qui
devait entrer en partenariat avec le
groupe privé Laradji/Feraoun/CTI.
Il posera des questions afin de
démontrer que ce partenaire a
bénéficié d’énormes largesses de la
part des responsables du Groupe
Cnan. Le juge, documents à
l’appui, va confronter l’accusé au
fait que les closes du contrat établi
avec le groupe privé Laradji
/Faraoun/CTI ont été dictées par ce
dernier, qui a choisi le montant de
cession des 8 navires de la Cnan,
mais aussi le directeur de la société
mixte créée IBC. Le groupe privé
Laradji/Feraoun/CTI, a expliqué le
juge, a apporté les 18 millions de
dollars en plus de 5 millions de
dollars comme fonds de roulement
pour la société mixte IBC, mais
qu’avec ce partenariat de moins de
deux ans, la Cnan a perdu plus de
45 millions de dollars ! A travers
un jeu de questions-réponses, et
des commentaires, le président va
dévoiler que les gestionnaires de la
Cnan n’ont pas pris en considération l’évaluation des navires faite
par un expert dans le domaine et
qu’ils n’ont présenté aucune
contre-offre à leur partenaire.
Bombar s’en défend rappelant au
juge que la Cnan a fait appel à un
commissaire aux apports pour l’évaluation comme l’exige le code
du commerce, ce dernier est arrivé
à un montant de 18,2 millions de
dollars. L’accusé reconnaitra que
le second expert du Groupe Cnan a
estimé les navires à plus de 24 millions de dollars et que sur cette
base, une contre-offre a été faite au
partenaire privé qui l’a rejetée.
«Les deux offres ont été soumises
au CPE et c’est lui qui a
décidé d’accepter une cession à
18 millions de dollars et non pas
moi», dit l’accusé et au juge de
répliquer : «Il n’y a rien dans le
dossier qui prouve l’existence
d’une seconde offre». «Est-ce que
vous pouvez expliquer pour quelle
raison vous avez loué les navires à
ce partenaire à un prix fixe pendant 5 ans alors qu’il les mettait en
location à un prix beaucoup plus
fort ? Est-ce que vous pouvez
expliquer pour quelle raison vous
avez accepté d’avoir des bénéfices
sur la base de 18 millions de dollars et non pas sur celle des bénéfices dégagés ?», demande le juge
avant de lâcher : «Il y a eu beaucoup de largesses avec ce partenaire. Sinon comment accepter
d’évaluer dans ce partenariat le
navire Béchar dont la réparation a
coûté plus de 9 millions de
dollars à seulement 6 millions
de dollars ? Le groupe privé
Laradji/Feraoun/CTI a lui-même
assuré ce navire à 8 millions de
dollars ! En plus, vous faites une
évaluation de 8 navires à 18 millions de dollars pour débourser
plus de 17 millions de dollars pour
la réparation de 3 navires !»
Le partenaire
de la CNAN, déjà
recherché par le FBI,
était mêlé à une vente
d’armes
Le magistrat va rappeler à
l’accusé Bombar le témoignage du
fils de Laraji, un des associés du
groupe privé qui aurait déclaré que
l’accusé transmettait des informations à son père et qu’il lui a remis
de la part de Feraoun une montre
cernée de diamant à l’occasion du
mariage de son fils, célébré à
l’hôtel Aurassi. Bombar rejette ces
accusations, mais le juge ne lui
donnera pas le temps de s’en
remettre et le relance sur plusieurs
autres faits qui lui sont reprochés
comme le fait d’avoir remis les
8 navires au partenaire privé
2 mois avant la signature du
contrat ; d’avoir recouru à une
filiale de ce groupe privé pour leur
transport et une autre filiale du
même groupe pour leur aménagement, ce qui est contraire à l’article
628 du code de commerce. Le juge
va parler également de la représentation de la Cnan à Marseille dissoute et son activité a été reprise
par une société concurrente
(Navimed) dont l’accusé Bombar
était membre du conseil de direction. Le juge a mis en avant le
«bradage» des biens et du matériel
informatique de la représentation
de Marseille au profit de la société
concurrente. Il a également évoqué
l’octroi de privilèges à la société
Sol Azur qui a fini par déclarer
faillite alors qu’elle était fortement
endettée auprès de la représentation Cnan à Marseille. Le juge a
évoqué aussi la décision qui a
amené China Chipping à rompre
son contrat de consignation avec la
filiale Nascho tout en précisant que
c’est la société Navitrans Algérie,
gérée par Bombar Aziz, le neveu
de l’accusé, qui a bénéficié de l’activité de la filiale Nascho. Enfin la
disparition de 779 contenairs loués
par la Cnan auprès de la société
Textainer amènera le juge à dire :
«C’est le comble, 779 contenairs
ne peuvent pas dispaître comme ça
! Et vous décidez de payer 1,5 million de dollars sans déposer
plainte». Bombar a tenté à chaque
fois de se défendre expliquant,
entre autres, que China Chipping
était libre de choisir son partenaire
quand à Navitrans, il n’a jamais été
salarié et que son seul but était de
préserver les intérêts du Groupe
Cnan vu que cette entreprise a
repris les activités d’une filiale du
groupe. Enfin concernant les
contenairs, Bombar a affirmé avoir
fait gagner plusieurs millions de
dollars au Groupe avec sa décision
d’acheter qui allait mettre un terme
au paiement de loyer pour un produit disparu. Le juge va continuer à
acculer l’accusé et citer l’ensemble
des faits qui démontrent chaque
chef d’inculpation. Il ne finira
cependant pas son interrogatoire
sans demander à l’accusé : «Vous
avez proposé à Feraoun d’acheter
29% de nouvelles parts de la
société mixte. Je me pose la question comment est-ce possible en
parcourant les courriers adressés
par ce jordanien au Groupe Cnan
et le ton utilisé ? Je me demande
aussi comment avez-vous continué
votre partenariat alors qu’à la
même époque le scandale de cet
homme avait fait la Une des quotidiens nationaux ? Il a été publié
que Feraoun était recherché par le
FBI, qu’il était mêlé à la vente
d’armes et autres…». Bombar
affirme n’avoir pas fait de proposition à Feraoun pour l’achat d’actions. Il reconnait avoir pris
connaissance du scandale, mais
précise : «Feraoun était en
Algérie, il avait acheté 25% de la
cimenterie de Béni Saf et avant de
lancer le partenariat nous avions
avisé notre tutelle». Le juge a clôturé l’interrogatoire à la barre et a
ouvert le bal aux questions. Il a
poursuivi, jusqu’à une heure tardive de la soirée, l’interrogatoire
d’un troisième accusé. A rappeler
enfin que dans le procès de la Cnan
qui se poursuivra demain, une
vingtaine d’accusés dont les
anciens P-dg de la Compagnie
ainsi que plusieurs cadres du
pavillon national et de ses filiales
et des partenaires, sont poursuivis
dans ce dossier. Le scandale a
éclaté il y a au moins 5 ans à la
suite d’un courrier adressé au procureur de la République faisant état
de l’existence de plusieurs crimes
et délits commis par les gestionnaires de Cnan Groupe.
H. Y.
6
I D É E S
Jeudi 19 mai 2016
Rêver debout ?
ÉDITORIAL
Iqra !
Par
Par
A. Lemili
Brahim Senouci
INFORMATION de taille que celle rapportée, il y a quarante-huit
heures, par Algérie presse service : «A Oran, les gens ne lisent plus.» Ce
constat est fait à l’aune du franchissement du pas-de-porte des lecteurs ou
plutôt de leur raréfaction, voire quasiment de leur extinction.
Cette disparation a pour dommage collatéral direct celle des librairies
elles-mêmes est-il souligné dans le reportage. Ce qui coule de source et justifie, quelque part aux lieux et places, la multiplication des fast-foods, des
boutiques de fripes, gadgets en tous genres. Et l’inquiétude, parce qu’il y en
a une serait le paradoxe subséquent à ce phénomène compte tenu du statut
de capitale de l’Ouest d’une ville parsemée d’universités, de centres de
recherches et forcément d’étudiants. Il n’est pas fait cas du personnel enseignant, mais de toutes les manières la non-lecture n’épargne plus personne.
«Heureux» encore que cette «fureur de lire», selon la dépêche, ne soit pas
l’apanage de la seule wilaya d’Oran, mais touche pratiquement le reste des
grandes villes du pays et la cause est rapidement fournie avec «…les
moyens de communication moderne et Internet», ce qui, d’ailleurs, est
vrai, ces nouvelles plateformes numériques étant désormais à la portée du
citoyen le plus ordinaire. L’absence d’enjeux entre les maisons d’édition
locales étant un autre facteur de dissuasion de l’hygiène intellectuelle de ce
qui aurait pu rester, en termes de quantité, de lecteurs. Quoique les hypothèses sont multiples, nombreux sont ceux qui s’accordent sur le fait que les
nouvelles technologies de communication ont porté un coup rude au livre en
général et à la lecture en particulier. En fait, on ne nait pas lecteur, mais on
le devient, la passion peut venir directement des parents et proches, des premiers pas à l’école laquelle par ricochet peut inciter à la fréquentation des
bibliothèques. Or, il y a des parents qui n’ont jamais lu et ceux qui ne lisent
plus au moment où à l’école rares sont les enseignants enclins à encourager
leurs élèves à la lecture d’autant plus que rares sont ceux au sein de la corporation à lire et même à avoir, un jour, lu. L’émergence et la multiplication
de types de loisirs, en plus du web, des consoles de jeu, du téléphone portable, lesquels, il y a une trentaine d’années, n’existaient pas ont sans doute
contribué à la désaffection pour le livre de potentiels lecteurs, mais faudraitil toutefois que comparativement à des pays situés au-delà des mers que le
pays profond déborde de salles de cinéma, de parcs d’attractions sinon tout
bonnement de parcs boisés, de concerts réguliers de musique et autres spectacles. La lecture aurait pu être un refuge néanmoins et si certains gérants
de librairies du côté de la capitale de l’Ouest n’hésitent pas à emprunter un
superbe raccourci en imputant le rétrécissement telle peau de chagrin du
lectorat, autant concéder également que si engager une somme d’argent sur
un ouvrage aussi important le serait-il pour un citoyen ordinaire relève quasiment de l’irresponsabilité compte tenu d’absolues autres priorités sociales.
En 1997 alors qu’il venait d’être élu, le maire d’une modeste ville à l’est du
pays a pris pour première mesure la création sur une populaire place du
centre-ville de nombreux espaces dédiés aux bouquinistes. Par cette initiative, l’élu croyait recréer un réflexe sinon des réflexes consistant à se rapprocher de ces lieux désuets où tout un chacun pouvait avoir l’opportunité
d’y trouver une rareté et dans la foulée y écouler la même chose au profit
des autres. Quelques mois plus tard, ces espaces très réduits et au demeurant
très beaux sur le plan esthétique destinés à des jeunes étudiants en quête
d’un hypothétique emploi ont servi à abriter des activités de cordonnerie,
kiosque à tabac et même de… studio jusqu’à ce qu’un incendie vienne en
ravager l’un d’eux et amener la commune à les démolir pour livrer désormais une place décharnée qui deviendra celle de prédilection des personnes
âgées, retraités et autres visiteurs ponctuels de la ville.
A. L.
out le monde se souvient de la célèbre
phrase de Gramcsi : «Le vieux monde se
meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les
monstres.» Cette phrase, d’une terrible actualité,
résonne de manière tragique à nos oreilles. Les
monstres sont ceux d’un terrorisme inhumain qui
sème la mort de manière aveugle, naguère en
Algérie, aujourd’hui en Tunisie, au Nigeria, au
Cameroun, au Tchad, en France, en Belgique…
Oui, je sais, l’habitude n’est pas de classer les
pays dans cet ordre. Le classement serait inversé.
Pire encore, les premiers cités ne figureraient
peut-être même pas dans le palmarès de l’horreur. Eh bien, ce fait en soi serait une illustration
supplémentaire de l’état de monstruosité du
monde d’aujourd’hui, comme le seraient ces milliers de gens richissimes qui gouvernent la
planète en n’oubliant pas de la pressurer et de
planquer le fruit de leur rapine quotidienne à des
«paradis» fiscaux peu regardants sur les mauvais effluves que dégagent les montagnes d’argent qu’abritent leurs banques. Il y a aussi ceux
qui n’omettent pas de tirer parti du meurtre d’innocents attablés aux terrasses de cafés, ou réunis
par un concert de musique, pour faire avancer
des causes inavouables. Voici le Premier
ministre français faisant le rapprochement
obscène entre la tragédie belge et celle que
vivrait selon lui au quotidien l’Etat d’Israël, sans
préciser que l’Etat Belge, certes lesté d’une
lourde histoire coloniale, n’opprime, n’occupe,
ne massacre, ne soumet à un blocus illégal personne. Ce genre de rapprochement constitue le
plus efficace des combustibles à la haine et donc
à la multiplication des vocations terroristes…
Il n’y a pas que des monstres. J’ai écrit
naguère que l’écologie pouvait constituer un facteur d’unité des nations et un levier pour hâter
l’avènement de ce monde nouveau, égalitaire,
édifié sur le primat absolu de la justice et de la
démocratie pour tous («Justice et écologie»
http://brahim-senouci.over-blog.com/article32236567.html).
L’écologie n’a pas de frontières. Que la forêt
amazonienne disparaisse et nous risquerions de
mourir asphyxiés du fait de l’absence de ce
poumon qui absorbe 40% de notre gaz carbonique ! Qu’un petit volcan s’éveille en Islande et
voilà que s’interrompt pour deux longues
semaines le ballet des milliers d’avions qui
sillonnent le ciel. Qu’un tremblement de terre
détruise une centrale nucléaire au Japon et les
Californiens découvrent les «joies» d’un océan
Pacifique déposant des particules aux radiations
pernicieuses sur leurs côtes jusque là inviolées.
Le simple bon sens devrait, devra, nous dicter de
nous unir pour faire face au danger de notre
propre extinction.
Il n’y a pas que des monstres. Dans ce clairobscur s’élève une clameur mondiale contre la
corruption. Autant que les atteintes à l’écologie,
la prédation généralisée, qui concerne aussi bien
l’Occident «vertueux» que le Sud, est de nature à
mettre en cause le contrat qui lie, qui devrait lier,
gouvernants et gouvernés. La corruption est
ancienne. Elle a toujours fait partie du paysage.
Les régimes dictatoriaux du Sud muselaient
leurs peuples pour permettre à leurs dirigeants de
s’enrichir en toute tranquillité. Les régimes
«démocratiques» du Nord assuraient à leurs
concitoyens une croissance ininterrompue (en
grande partie par l’exploitation des pays du Sud)
qui les incitait à fermer les yeux devant des
écarts jugés «minimes».
La corruption explose aujourd’hui, sur fond
de recul des dictatures et d’appauvrissement
relatif des peuples en Occident. Plus grave, elle
n’est plus un défaut, une perversion du
système. Elle lui est consubstantielle. Elle est le
système. La corruption doit être désormais
comprise dans son sens premier, qui est le pourrissement. Il y a en effet un lien étroit, une
fusion, entre le monde de la finance et la classe
politique. La conséquence est gravissime. La
Quotidien national d’information
Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse
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Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad
Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune
réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
T
classe politique ayant lié, voire confondu, ses
intérêts avec ceux d’une coterie financière
interlope, elle n’est plus en mesure de défendre
les intérêts du peuple et de la Nation. Ce phénomène trouve peut-être son expression la plus
aiguë en Algérie. Dans cet Eldorado de la corruption, cette dernière s’étale au grand jour. La
presse, locale et internationale, a beau en
pointer les scandales de corruption, en désigner
les acteurs, ceux-ci ne sont pas inquiétés. Ils le
sont d’autant moins que la corruption s’est
«démocratisée» ; elle s’étend en effet à une
grande partie de la population qui y a trouvé,
accessoirement, une manière d’arrondir ses
revenus, mais aussi un exutoire à son ressentiment contre ses dirigeants. Elle se venge en les
imitant, en détournant à son profit une infime
partie de la rente, en trichant avec la carte
Chiffa, en campant aux abords des mairies pour
offrir ses services de «témoins professionnels»,
en soutirant une fiche communale, une sinécure
dans une entreprise publique… Tout cela se fait
dans une atmosphère de religiosité maladive.
C’est par un surcroît d’ostentation, se dit sans
doute cette partie de la population, qu’elle croit
se racheter du mensonge quotidien, de l’hypocrisie, de la cupidité. Elle tient un compte sourcilleux des hassanates qu’elle accumule en
multipliant les prières surérogatoires, en suivant les enterrements, en jeûnant les lundis et
jeudis… Le sacré est évacué au profit d’une
pratique dogmatique, d’une répétition étouffante de rituels coulés dans le marbre du
conservatisme le plus étroit…
Cette pratique ne diffère guère de celle qui a
cours à des niveaux plus élevés. Cet ex-ministre
lié au scandale de la Sonatrach, dont on croyait
qu’il avait choisi la fuite aux États-Unis pour ne
pas répondre de ses actes devant la justice algérienne, revient en Algérie pour échapper à la justice étasunienne ou européenne. Loin d’observer
l’attitude discrète qui devrait lui être dicté par
son statut de justiciable, il écume les zaouïas
d’Algérie en espérant leur arracher une bénédiction. Il est ainsi dans une démarche analogue à
celle du bon peuple. C’est vrai, il n’est pas le
bienvenu partout mais il est un des acteurs de la
perte de sens que subit notre pays. Il ne faut
guère s’étonner de constater l’immense frustration, l’immense colère qui sourdent, annonciatrices d’un déferlement de violence.
En fait, un ras-le-bol généralisé parcourt à
peu près l’ensemble de la planète, comme un
frisson sur une échine épuisée. Il y a une exigence nouvelle de justice, de sens. Elle se traduit
à Paris par cette magnifique initiative de Nuit
Debout, initiative qui a essaimé dans toute la
France et en Europe. Retenons que ces militants
d’un genre nouveau proposent une innovation
radicale. Ils ne revendiquent rien. Ils n’ont que
faire d’une classe politique ringarde, médiocre,
ne s’occupant que de sa propre pérennité et
comptant pour cela sur ses «amitiés» fortunées.
Ils inventent de nouveau le débat, l’échange, l’élargissement de la perspective. Les mots
Palestine, boycott, migrants, trouvent vie et sens
Place de la République !
Rêver debout ? La véritable utopie serait de
croire que le monde peut continuer ainsi, que des
millions de Congolais peuvent continuer de
mourir pour que nous ayons du coltan pour nos
portables, que des centaines de milliers de
Palestiniens continent de vivre parqués dans la
dernière des réserves du monde, sous la férule
israélienne et avec la complaisance de
l’Occident, que des peuples croulent sous la
misère, que, d’après un rapport de l’ONG Oxfam
publié en 2015, 62 personnes (juste de quoi remplir un autobus !) possèdent les mêmes richesses
que les 3,5 milliards de personnes les plus
pauvres dans le monde. Le réalisme commande
de mettre fin à cet ordre des choses mortifères et
de se mettre vraiment à travailler à l’avènement
de ce nouveau monde exempt de monstres, riche
de promesses…
B. S.
R É G I O N S
Jeudi 19 mai 2016
Brèves des wilayas
PRODUITS PAR DES LABORATOIRES CLANDESTINS DE L’ÉTRANGER
Le trafic des psychotropes
prend de l’ampleur
e trafic des comprimés
psychotropes non pharmaceutiques, fabriqués
par des laboratoires clandestins
situés dans des pays proches
géographiquement de l’Algérie,
prend de l’ampleur, ont affirmé,
hier à Oran, des experts.
Interrogés par l’APS en
marge d’un séminaire sur «la
Drogue et la toxicomanie», ces
experts, dont des officiers de la
Gendarmerie nationale ainsi que
des chercheurs académiques, ont
alerté sur l’ampleur du trafic des
comprimés psychotropes en
Algérie. Ils sont fabriqués
au niveau de laboratoires
clandestins dans la région méditerranéenne et en Afrique du
Nord. «Le trafic des comprimés
psychotropes ne relevant pas de
l’industrie pharmaceutique et
destinés exclusivement à des fins
criminelles avec des composants
de drogue, prend de l’ampleur.
Ce phénomène s’observe de plus
en plus, notamment à travers la
saisie d’importantes quantités
de ce genre de substances», a
souligné le commandant Yacine
Boumrah, représentant de
l’Institut de la criminalistique et
de criminologie de Bouchaoui,
relevant du Commandement de
la Gendarmerie nationale.
Le même officier a tiré la
sonnette d’alarme quant aux
risques et dangers de ce type de
psychotropes sur la santé
humaine, physique et mentale.
Les narcotrafiquants activant
dans ce créneau ciblent particulièrement les jeunes. Pour lui, ce
phénomène nécessite des
mesures de lutte et de la sensibilisation, impliquant les différents
acteurs, tels que la société civile
et l’université.
De son côté, le commandant
Abdelmalek Derradji, du Commandement de la Gendarmerie
nationale, a dressé un tableau sur
7
ˆ NAAMA : diverses opérations visant à
améliorer l’approvisionnement en eau potable (AEP)
ont été retenues en faveur de la localité de Belgherad,
relevant de la daïra frontalière de Sfissifa (sud de
Naâma), a-t-on appris auprès des services de la daïra.
Parmi les opérations, figurent le fonçage d’un puits
débitant 15 litres/seconde et la réalisation d’un château d’eau de 500 m3, a-t-on précisé, signalant aussi la
réalisation d’un ouvrage de protection du
village contre les inondations de l’oued Founassa et
d’autres actions de rénovation des canalisations.
L
Photo : DR
ˆ BORDJ BOUARRERIDJ : environ
1 490 candidats se sont présentés à l’examen lundi
dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj pour l’obtention
du certificat d’enseignement de base pour cette
année, a-t-on appris auprès de l’annexe locale de
l’Office nationale d’alphabétisation et de l’enseignement des adultes (Onaea). Les candidats adhérents
dans les différentes associations, à l’instar d’Iqra et
d’autres partenaires impliqués dans la lutte contre
l’illettrisme, sont répartis sur 29 écoles, 33 mosquées
et 2 établissements de rééducation. Selon la chargée
de communication de l’annexe locale de l’Onaea,
Batoul El Bouerdz, les candidats passeront les
épreuves de la langue arabe et les mathématiques et
sont encadrés par 229 encadreurs. L’obtention du
certificat de l’enseignement de base permettra aux
concernés le passage à la première année moyenne et
la poursuite de leur cursus scolaire jusqu’au
baccalauréat.
le trafic des psychotropes. Les
services de la Gendarmerie
nationale ont saisi, durant les
quatre premiers mois de cette
année, à l’échelle nationale,
quelque 302 000 comprimés
psychotropes, dont une partie
importante a été fabriquée dans
des laboratoires clandestins.
La substance saisie est
répartie sur trois types : les
psychotropes pharmaceutiques
acquis sur prescription médicale,
les psychotropes pharmaceutiques non reconnus par la
législation nationale, ainsi
que des comprimés de drogue
provenant des laboratoires
clandestins, a expliqué à l’APS
le lieutenant Mohamed Kecir, du
département de toxicologie relevant de l’Institut de criminologie
de la Gendarmerie nationale.
Le lieutenant Kecir a fait état
de l’apparition, en 2016, de deux
nouveaux types de comprimés
de drogue, à savoir «Mythilone»
et «Bythilone», produits par les
laboratoires clandestins.
Ces deux produits ont été
découverts pour la première fois
en Algérie, lors des différentes
saisies de psychotropes, notamment au niveau des frontières
Ouest du pays.
Des universitaires et autres
experts participant à cette rencontre, d’une journée, ont mis
l’accent sur l’évolution
inquiétante de la situation
passant du trafic de drogue
classique aux drogues dures.
Ils ont également abordé les
dispositions prises pour le
renforcement du contrôle et
de la sécurité des frontières
nationales, à l’instar de la bande
frontalière ouest.
Ce séminaire, organisé par
les deux universités d’Oran
Ahmed Benbella 1 et 2, en collaboration avec le Commandement
régional de la Gendarmerie
nationale d’Oran, est marqué
également par la participation de
plusieurs acteurs, comme les
cadres de la Direction générale
de la sûreté nationale (Dgsn) et
des Douanes algériennes.
APS
ˆBOUIRA : une personne a trouvé la mort
mardi et deux autres ont été blessées dans un accident de la route survenu sur l’autoroute Est-Ouest, à
l’extrême Nord-ouest du territoire de la wilaya de
Bouira. L’accident a eu lieu suite à une collision entre
deux camions, faisant un mort et deux blessés. Les
personnes blessées ont été évacuées en urgence à l’établissement hospitalier de Lakhdaria pour subir les
soins nécessaires, a expliqué le chargé de la
communication de la Protection civile de Bouira, le
capitaine Rahmani Raouf. Une enquête a été ouverte
par les services de la Gendarmerie nationale pour élucider les circonstances exacte de ce énième drame
routier…
ˆ… Cinq couples issus de familles nécessiteuses
ont convolé en justes noces mardi lors d’une cérémonie de mariage collectif organisée par l’association
Ihssane d’El-Adjiba (Est de Bouira), et ce, en présence
des autorités locales de la wilaya. Premier du genre
dans la wilaya de Bouira, ce mariage collectif concerne
cinq couples issus de la communes d’El-Adjiba et de
familles pauvres, a expliqué Alem Farida, présidente
de l’association Ihssane en marge de cette cérémonie
tenue en présence de plus de 1 000 invités, dont les
familles et proches des couples mariés.
ILLIZI
Près d’une quarantaine d’artisans ont bénéficié d’une formation
aux métiers de l’artisanat traditionnel
PRÈS D’UNE quarantaine
d’artisans de la wilaya Illizi ont
bénéficié, depuis le début de
l’année en cours, de sessions de
formation dans des métiers de l’artisanat traditionnel, a-t-on appris
hier auprès de la Chambre locale
de l’artisanat et des métiers
(CAM).
Dans le cadre du programme
national de développement de
l’arisant traditionnel, dix artisans
ont bénéficié, au niveau du centre
d’artisanat du chef-lieu de wilaya,
d’une session de formation sur le
tissage et dix autres ont été formés
dans les métiers de la vannerie, a
indiqué le directeur de la CAM
d’Illizi, Abdelhafid Ghouila.
Seize pensionnaires d’établissements pénitentiaires ont été formés
dans la couture traditionnelle
et la bijouterie, en vertu d’une
convention signée entre la
direction générale de l’administration pénitentiaire et le ministère de
l’Aménagement du territoire, du
Tourisme et de l’Artisanat, a-t-il
ajouté. En outre, deux artisans ont
été affectés à l’école expérimentale
de taille de pierres précieuses à
Tamanrasset, afin d’étendre et
d’encourager la pratique de cette
activité artisanale, selon le même
responsable.
La CAM a organisé également
des tests de qualification au profit
d’artisans non-diplômés, dont certains ayant un savoir-faire transmis
de père en fils, pour leur permettre
d’obtenir des diplômes et de
bénéficier ainsi des avantages et
facilitations octroyés par
l’Etat, dans le cadre de différents
dispositifs de soutien à l’emploi, a
encore fait savoir M. Ghouila.
Ces cessions de formation
visent à valoriser les activités artisanales, surtout celles menacées de
disparition, en plus d’améliorer les
produits artisanaux et de les rendre
concurrentiels. Par ailleurs,
98 artisans activant dans la wilaya
d’Illizi ont bénéficié, durant
la période de 2013 à 2014, d’un
soutien de la Caisse nationale de
promotion des activités artisanales.
La CAM d’Illizi s’attèle, en
parallèle, à orienter les artisans et
les porteurs de projets vers les
différents dispositifs de soutien
prévus par l’Etat, notamment
l’Agence nationale de gestion du
microcrédit (Angem), pour bénéficier de crédits sans intérêts. Elle
compte actuellement un total de
5 043 artisans, dont 2 062 spécialisés dans les métiers d’art,
2 054 dans les services et 327 dans
la production de matières.
APS
Ooredoo participe à la JMTSI-16
Ooredoo a pris part en tant que sponsor à
la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’Information
(JMTSI-16), organisée mardi dernier
au Cyber-Parc de Sidi Abdellah, Alger.
Placée cette année sous le thème :
«L’entreprenariat dans le secteur des TIC au
service du progrès social», cette rencontre
a regroupé un éventail d’experts et
d’entrepreneurs algériens activant dans le
domaine des TIC qui ont débattu sur des
questions liées à ce secteur notamment :
les services en ligne en Algérie et
l’aménagement numérique du territoire.
Des exemples de réussites entrepreneuriales locales (Success Stories) ont
également été présentés, reflétant le
potentiel algérien. A l’occasion de cette
journée, Ooredoo a mis à disposition
des participants, un stand d’information
présentant ses programmes inédits de création de startups technologiques, tStart et
de développement d’applications mobiles
iStart et Oobarmijoo, en direction des
jeunes développeurs à même d’asseoir
une véritable industrie technologique
numérique et digitale au service du progrès
social. Des conseillers corporate étaient
aussi présents à ce stand pour exposer les
innovations de Ooredoo destinées aux
entreprises ainsi que ses différentes offres
et solutions Voix et Data adaptées aux
besoins spécifiques des professionnels et
ceux du grand public.
A noter qu’Ooredoo, entreprise citoyenne
et résolument tournée vers l’innovation,
a placé l’encouragement de l’esprit
d’initiative et entrepreneurial des
jeunes algériens au cœur de sa stratégie de
développement.
8
Jeudi 19 mai 2016
C O N J O N C T U R E
SELON LE WALL STREET JOURNAL
Le FMI propose de geler le remboursement
de la dette grecque d’ici à 2040
Par
proposait le rachat de la dette de
la Grèce envers le FMI en utilisant le capital disponible du
MES, charge à Athènes de le
rembourser au MES. Ceci inclurait cependant une perte sur le
paiement de l’intérêt pour les
Européens. Surtout, le gouvernement allemand s’est engagé
auprès du Bundestag à intégrer le
FMI dans le programme pour
«adoucir» la facture pour le
«contribuable allemand». Tout
échec de ce point de vue serait
une vraie difficulté pour Angela
Merkel qui n’en a guère besoin
alors que son alliance, la
CDU/CSU est au plus bas dans
les sondages et l’extrême-droite,
AfD, au plus haut... Les
Allemands font face à leur
propre contradiction : convaincre
le FMI de venir à leurs conditions relève plus que jamais de la
gageure.
Romaric Godin
elon le Wall Street Journal,
le FMI voudrait étaler de
2040 à 2080 le remboursement de la dette grecque. Une
proposition difficilement acceptable pour les créanciers
européens. Le dialogue est-il
encore possible entre l’Eurogroupe et le FMI sur la dette
grecque ? Selon le Wall Street
Journal, l’institution de
Washington a proposé un
schéma de restructuration de la
dette hellénique très éloigné des
demandes des créanciers. Le
FMI proposerait ainsi un moratoire jusqu’en 2040 de tous les
remboursements, intérêts et principaux, puis l’étalement jusqu’en
2080 de ces remboursements, ce
qui permettrait de maintenir les
besoins nets de financement de
la Grèce sous les 15% du PIB.
D’ici à 2040, la Grèce serait
tenue à dégager un excédent
budgétaire primaire (solde des
recettes et des dépenses) de 1,5%
du PIB. Cette proposition permettrait certes de sauvegarder la
valeur nominale de la dette
grecque possédée par les créanciers de la zone euro, comme ces
derniers l’exigent, mais elle amènerait une forte dévalorisation de
la valeur réelle «actualisée» de
cette dette puisque son remboursement serait lissé sur 21 ans de
plus que le plan de remboursement prévu aujourd’hui. Le FMI
refuse, conformément à ses statuts d’intégrer le troisième programme grec s’il n’y a pas de
restructuration d’ampleur de la
dette grecque et la mise en place
d’objectifs crédibles. L’institution de Washington estime ainsi
qu’il n’est pas possible de tenir
l’objectif d’excédent primaire de
3,5% du PIB prévu actuellement
à partir de 2018.
S
Le problème, c’est que les
Européens ne sont pas prêts pour
le moment à accepter une
restructuration de la dette
Photo : DR
grecque de cette ampleur. Dans
son communiqué du 9 mars,
l’Eurogroupe avait certes évoqué
des mesures à partir de 2018 et
en cas de «succès» du programme, comprenant des allongements de maturité et des
moratoires, mais, selon le Wall
Street Journal, les Européens ont
jugé très « dure » (« hardcore »)
cette proposition du FMI. Selon
Die Welt, l’Eurogroupe avait
ainsi rejeté lundi dernier une proposition
du
Mécanisme
Européen de Stabilité (MES) qui,
tout en maintenant l’objectif
d’excédent primaire à 3,5% du
PIB pendant une longue période,
s’engageait à limiter jusqu’en
2050 les remboursements à 1%
du PIB pour le capital et à 2%
pour les intérêts.
La vision germanique, partagée par l’immense majorité de
l’Eurogroupe à l’exception de la
France, est résumée par le président de la Bundesbank Jens
Weidmann dans son interview
publiée ce lundi : «Le problème
le plus urgent de la Grèce n’est
pas le service de la dette, mais le
respect du programme». Cette
croyance domine la logique de
l’Eurogroupe qui pense toujours
qu’à force d’excédent primaire,
on pourra parvenir au désendettement de la Grèce. Dès lors, la
restructuration de la dette ne peut
être, pour les ministres des
Finances de la zone euro, qu’un
instrument politique pour donner
le change à Alexis Tsipras, le
premier ministre grec ou au FMI,
mais nullement un instrument de
gestion économique et financière. On comprend alors que le
projet du FMI ne soit pas acceptable.
La logique du projet
du FMI
Or, ce projet demeure extrêmement dur d’un point de vue
grec car si le remboursement de
la dette est fortement dilué, l’exigence de maintenir un excédent
primaire est très contraignant
pour la Grèce et aura un impact
négatif sur sa croissance. Si certains pays comme la Norvège, le
Danemark, la Finlande ou la
Belgique ont pu maintenir des
excédents primaires importants
sans récession dans les années
1990-2000, leur niveau de
compétitivité était au départ plus
élevé que la Grèce, leur potentiel
productif était plus solide et certains ont pu ajuster, au début du
phénomène, leur monnaie. En
revanche, en Italie, où le budget
primaire a été en excédent entre
1992 et 2011, la croissance
potentielle s’est fortement
dégradée et l’économie fait du
surplace depuis l’entrée dans la
zone euro en 1999. Dans ce
pays, les excédents primaires
n’ont pas permis de mettre le
pays à l’abri de la récession, des
attaques du marché et de l’augmentation de la dette publique.
La Grèce a perdu 28% de son
PIB depuis 2009 et le pays est à
reconstruire. Comme l’Italie, la
Grèce est surendettée. Pour
redonner confiance, un plan
ambitieux de réduction de la
dette est nécessaire. Il permettrait notamment de réduire
encore les excédents nécessaires.
Un excédent primaire sans soutien à l’activité est donc un
risque. Reste que le FMI a pris
en compte le refus des créanciers
européens de tout «haircut»,
autrement dit d’un renoncement
à la valeur nominale de la dette.
Le dilemme allemand
Photo : DR
Les Européens
s’étranglent devant
la proposition du FMI
Le pari perdu
d’Alexis Tsipras
Il est donc de plus en plus
improbable qu’un accord sur la
dette soit trouvé avant le 24 mai,
date de la prochaine réunion de
l’Eurogroupe. Déjà, certains évoquent la possibilité de se passer
du FMI. Le projet du MES
Et la Grèce ? Alexis Tsipras
n’a guère son mot à dire dans
cette discussion. Il devrait, ce
mardi, soumettre une nouvelle
loi comportant diverses mesures
demandées par les créanciers,
notamment sur les privatisations.
Il doit aussi mettre sur pied un
mécanisme de réduction automatique des dépenses pour atteindre
en 2018 l’objectif d’excédent
primaire de 3,5% du PIB. Son
refus répété de discuter avec le
FMI le place donc dans l’obligation de se soumettre à la logique
des créanciers de l’Eurogroupe.
Son pari était que le FMI plaçait
des objectifs plus rigides et plus
durs et qu’il pourrait plus aisément négocier avec les
Européens au niveau politique.
Mais si, historiquement, cette
réflexion était juste, il fallait
prendre en compte le faut que le
FMI était, lors des deux précédents programmes, dans la
logique d’une soutenabilité de la
dette grecque, ce qui obligeait à
des excédents élevés. L’institution de Washington refuse
aujourd’hui cette logique. Certes,
comme on l’a vu, le FMI a des
exigences de réformes souvent
intenables. Mais l’Eurogroupe
vient d’imposer un nouveau
mémorandum et le rêve d’Alexis
Tsipras d’imposer un compromis
politique semble inatteignable.
Angela Merkel refuse toujours
de placer la question des
finances grecques au niveau
politique. Elle le laisse aux bons
soins de l’inflexible Wolfgang
Schäuble. Le pari d’Alexis Tsipras est donc perdu. Il peut difficilement à présent réclamer le
respect des demandes du FMI
après avoir demandé pendant des
mois son exclusion du programme. Il devra donc accepter
la restructuration qui lui sera
proposée, aussi modeste soit-elle
et se soumettre aux objectifs
d’excédents primaires qui lui
seront soumis.
R. G.
In latribune.fr
C O N J O N C T U R E
Jeudi 19 mai 2016
9
CLASSÉ COMME TROISIÈME ÉCONOMIE MONDIALE
Le Japon renoue timidement
avec la croissance
Par
Edouard Pflimlin
e Japon a renoué avec la
croissance au premier
trimestre, mais la faiblesse
de la progression souligne la
petite forme de la troisième économie mondiale, que ne parvient
pas à doper la stratégie de
relance des «abenomics». Entre
janvier et mars, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de
0,4% sur un trimestre, après un
recul d’autant fin 2015 (- 0,4%,
chiffre révisé négativement),
selon les données préliminaires
publiées mercredi par le gouvernement. Le Japon évite certes
une récession – deux trimestres
consécutifs de repli –, mais il n’y
a pas de quoi pavoiser, jugent les
observateurs. La reprise a été
«soutenue par un effet technique
en raison de l’année bissextile»,
explique Kohei Iwahara,
analyste de Natixis, tout en
prévenant que ces statistiques
pourraient être significativement
revues lors de la seconde estimation le 8 juin. Les Japonais ont
en effet eu un jour de shopping
supplémentaire en février, ce qui
a tiré la consommation des
ménages (+ 0,5 %), principal
élément derrière la hausse du
PIB au côté de la demande
publique et du commerce extérieur. «Même en dehors de ce
point, il y a des éléments positifs», note Shotaro Kugo, économiste à l’Institut de recherche
Photo: DR
L
Daiwa, citant la reprise des
achats de biens durables, tels que
les voitures et l’électroménager.
Les investissements non résidentiels des entreprises ont en
revanche fléchi (- 1,4%). Les
patrons sont réticents à faire des
dépenses alors que le yen s’est
renforcé depuis le début de
l’année et que la demande venue
de l’Asie demeure faible.
Face à cette médiocre performance, le gouvernement prépare
un nouveau plan de relance,
venant s’ajouter à l’enveloppe
spéciale de 778 milliards de yens
(62 milliards d’euros) adoptée
mardi par le Parlement pour soutenir la région de Kumamoto,
frappée mi-avril par une série de
séismes. Selon des informations
de presse, le premier ministre
nippon, Shinzo Abe, envisagerait
par ailleurs de reporter une
impopulaire hausse de la TVA
(de 8 à 10%) – une annonce
attendue en amont des élections
sénatoriales de l’été –, pour
éviter que ne se répète le scénario de 2014 quand un relève-
ment de 5 à 8% avait plongé l’économie en récession. Le Japon
risque cependant de se heurter à
la réticence de certains de ses
partenaires soucieux de rigueur
budgétaire, Allemagne en tête,
qu’il reçoit à partir de vendredi
dans la région de Sendai pour un
G7 finances, une semaine avant
la tenue d’un sommet à IseShima. Si elle agit de la sorte,
«l’administration Abe devra
rétablir sa crédibilité quant à
son engagement» à réduire la
colossale dette du pays (près de
250% du PIB), avertit Tobias
Harris, analyste chez Teneo
Intelligence. Malgré ses promesses répétées, Shinzo Abe
pourrait arguer de la fragilité du
redressement du pays pour agir
et ainsi donner du temps à la
Banque du Japon. Pendant ce
temps, celle-ci devrait opter pour
le statu quo, et «sauver les rares
munitions qui lui restent» après
avoir instauré fin janvier les taux
négatifs dans l’espoir de stimuler
le crédit, estime Natixis.
E. P.
In lemonde.fr
TESTS D’ÉMISSIONS
Suzuki chute en Bourse après avoir reconnu des irrégularités
«LA COMPAGNIE doit
maintenant faire un compterendu au ministère des Transports sur les méthodes de tests»,
a déclaré un porte-parole à
l’AFP. Le président du conseil
d’administration, Osamu Suzuki,
s’y rendra en personne.
Le constructeur d’automobiles japonais Suzuki a confirmé
mercredi avoir mené des tests
selon une méthode non homologuée pour mesurer les niveaux
d’émission et la consommation
de ses véhicules vendus au
Japon, mais il a démenti avoir
agi ainsi pour embellir les
valeurs. Après Mitsubishi
Motors, au tour de Suzuki. Le
quatrième constructeur automobile nippon a reconnu mercredi
avoir recouru à des méthodes
trompeuses de mesure de la
consommation de carburant de
ses véhicules, apportant un nouveau volet à un scandale au
Japon. «Des irrégularités ont été
trouvées», a reconnu le groupe
dans un communiqué après des
informations de presse en ce
sens, mais «l’enquête interne n’a
pas conclu à une tricherie, telle
que la manipulation de
données», a-t-il assuré.«La compagnie doit maintenant faire un
compte-rendu au ministère des
Transports sur les méthodes de
tests», a déclaré un porte-parole
à l’AFP. Le président du conseil
d’administration, Osamu Suzuki,
s’y rendra en personne. L’action
au plus bas depuis près de trois
ans. Le titre de Suzuki a fini en
baisse
de
9,37% à 2 613 yens à la Bourse
de Tokyo, après avoir cédé en
séance jusqu’à 15%, à son plus
bas niveau depuis novembre
2013. Osamu Suzuki, le prési-
dent du groupe, a prévu une
conférence de presse à 16h,
heure locale (9h heure de Paris).
Le constructeur contrôle
environ 30% du marché japonais
des mini-véhicules, voiturettes
d’une puissance de moins de
660cc qui bénéficient d’un
régime fiscal avantageux dans le
pays. Très bien implanté en Inde,
Suzuki vend près de 3 millions
d’automobiles par an. Il est aussi
très connu pour ses deux-roues,
qui représentent moins de 10%
des recettes. Surveillance accrue
après le scandale Mitsubishi. La
consommation des véhicules est
surveillée de près depuis que
Mitsubishi a révélé le mois dernier avoir falsifié les mesures de
certains de ses mini-véhicules.
A la suite de cette affaire, le
ministère japonais des Transports a ordonné à tous les
constructeurs du pays de lui s
oumettre d’ici mercredi de nouvelles données sur la consommation de l’ensemble de leurs
modèles.Depuis, Mitsubishi
Motors a déclaré son intention
de céder un tiers (34% précisément) de son capital à Nissan et,
selon le journal Nikkei, son président Tetsuro Aikawa va
démissionner pour assumer la
responsabilité de l’affaire.
L’action Mitsubishi, fortement secouée lors du scandale le
mois dernier, a fini à 556 yens à
la Bourse de Tokyo, en hausse
de 3,93% sur la séance.
AFP et Reuters
L’euro baisse face au dollar
L’EURO baissait face au
dollar hier, dans un marché des
changes attentiste avant la publication des minutes de la dernière
réunion de politique monétaire
de la Réserve fédérale américaine (Fed) et après un bon
chiffre sur l’inflation aux EtatsUnis. L’euro valait 1,1269
dollar, contre 1,1313 dollar
mardi. La monnaie unique
européenne est tombée mercredi
à 1,1256 dollar, son niveau le
plus faible en trois semaines.
La monnaie européenne baissait face à la devise nippone, à
123,27 yens contre 123,46 yens
mardi. Le dollar montait face à
la monnaie japonaise, à
109,39 yens contre 109,13 yens
la veille. En quête d’indices sur
les perspectives de la politique
monétaire américaine, les analystes ils décortiqueront ce
mercredi le compte-rendu de la
dernière réunion du FOMC
tenue fin avril.
L’euro était de son côté sous
une pression accrue mercredi à
la suite de la confirmation d’un
recul des prix à la consommation
en zone euro en avril, après une
stagnation en mars.
Ces chiffres étaient de nature
à renforcer le risque de voir la
Banque centrale européenne
(BCE) poussée à agir de
nouveau pour tenter de stimuler
l’activité économique au sein de
l’Union monétaire, par le biais
d’une extension de ses mesures
d’assouplissement monétaire, ce
qui aurait pour effet collatéral de
diluer la valeur de la monnaie
unique et ainsi de la rendre
moins attractive.
La livre britannique se stabilisait face à la monnaie
européenne, à 78,19 pence pour
un euro - après avoir atteint
77,93 pence, son niveau le plus
fort en deux semaines et demie et baissait face au dollar, à
1,4412 dollar pour une livre. La
devise suisse montait face à
l’euro, à 1,1076 franc pour un
euro, mais baissait face au
dollar, à 0,9827 franc pour un
dollar, atteignant même 0,9843
franc, son niveau le plus faible
en deux mois.
La monnaie chinoise baissait
face au dollar, à 6,5357 yuans
pour un dollar, évoluant à des
niveaux de faiblesse en cours
d’échanges plus vus depuis
début mars, contre 6,5204 yuans
mardi.
L’once d’or valait 1 271,85
dollars, contre 1 277 dollars
mardi soir.
APS
10
F O C U S
Jeudi 19 mai 2016
RIEN NE VA SUR LE PLAN FINANCIER
La montagne de la dette chinoise
Par
Barry Eichengreen*
l existe un large consensus
sur deux faits concernant
l’économie chinoise. Tout
d’abord, le ralentissement a pris
fin et la croissance reprend.
Deuxièmement, tout ne va pas
bien sur le plan financier. En
revanche, il n’y a pas de
consensus sur ce qui se passera
ensuite…
La bonne nouvelle est que la
demande intérieure continue de
croître. Les ventes de voitures
ont augmenté de près de
10% en mars par rapport au
même mois en 2015. Et les
ventes au détail ont augmenté à
un rythme annuel de 10% au
premier trimestre.
Néanmoins, l’augmentation
la plus spectaculaire concerne
l’investissement. L’investissement immobilier se
développe à nouveau, après son
effondrement en 2015. Les
investissements industriels, en
particulier des entreprises
d’Etat, ont repris fortement.
A l’origine de ce revirement
est l’énorme croissance du
crédit, liée au fait que les
autorités – qui craignaient que
le dernier ralentissement ne
soit excessif – encouragent
fortement les banques chinoises
à prêter. Elle a augmenté à un
taux annuel de 13% au
quatrième trimestre de 2015 et
au cours du premier trimestre
de cette année, soit le double du
taux de croissance économique
annuelle. Depuis l’éclatement
de la crise financière en
septembre 2008, la Chine a
connu la croissance du crédit la
plus rapide de tous les pays du
monde. En fait, il est difficile
d’identifier un autre boom du
crédit de cette ampleur dans
l’histoire… La mauvaise
nouvelle est que les booms du
Photo : DR
I
Trois solutions,
toutes désagréables
Le Fonds monétaire
international, qui a tendance à
être prudent sur ces questions
(en bonne partie pour éviter
d’échanger la dette contre du
capital ne sera en fait pas
indolore. Certes, les mauvais
prêts peuvent être achetés par
des sociétés de gestion d’actifs,
qui peuvent les combiner à
d’autres titres pour les vendre à
d’autres investisseurs. Mais si
les gestionnaires d’actifs paient
la pleine valeur comptable de
ces prêts, ils subiront des
pertes, et le gouvernement
devra payer la facture. S’ils
paient la valeur de marché uniquement, ce sont les banques
qui subiront des pertes, et le
gouvernement devra sauver
leurs bilans.
de se mettre à dos des
gouvernements puissants…),
estime que 15% des prêts
chinois aux sociétés non financières sont à risque. Alors que
la dette aux sociétés non financières s’élève actuellement à
150% du produit intérieur brut
(PIB), la valeur comptable des
créances douteuses pourrait
atteindre un quart du revenu
national ! La concentration des
prêts à risque dans l’acier, l’exploitation minière et l’immobilier suggère que les pertes
seront considérables.
Voilà pourquoi la solution
prétendument indolore
Cela laisse trois options
désagréables
Premièrement, les autorités
peuvent émettre des obligations
pour lever les fonds nécessaires
à la recapitalisation des
banques. Mais elles transformeraient alors la dette des
entreprises en dette publique,
déplaceraient le fardeau
financier sur les épaules des
contribuables futurs, ce qui
n’améliorerait ni la confiance
des consommateurs ni celle des
investisseurs dans les finances
publiques. La dette publique en
Chine est encore relativement
faible ; mais, comme tout
citoyen irlandais peut vous
l’expliquer, elle peut gonfler
rapidement lorsque surviennent
des crises bancaires…
Banques et entreprises
zombies
Photo : DR
crédit se terminent rarement
bien ! Le tsunami du crédit
chinois finance des
investissements dans l’acier et
l’immobilier, des secteurs déjà
accablés par une capacité
excédentaire massive.
Autrement dit, les entreprises
qui empruntent sont
précisément celles qui sont le
moins capables de rembourser.
Deuxièmement, la banque
centrale pourrait accorder
directement des crédits. Mais
faire tourner la planche à billets
n’est pas compatible avec son
autre objectif : un taux de
change stable. Nous avons vu
en août 2015 comment les
investisseurs pouvaient
paniquer lorsque le taux de
change du renminbi évolue de
façon inattendue. Une
dépréciation monétaire peut
non seulement précipiter la
fuite des capitaux, mais encore
déstabiliser les banques.
La troisième option est
d’attendre que le problème des
créances douteuses ne se
résolve de lui-même. Les
banques seraient encouragées à
accorder de nouveaux prêts
pour rembourser ceux arrivant
à échéance ; les emprunteurs
seraient maintenus en vie sous
perfusion bancaire. Le résultat
est familier aux connaisseurs de
la crise bancaire japonaise : des
banques zombies prêtant à des
entreprises zombies, étouffant
la croissance des entreprises
viables.
Un financement de la
recapitalisation des banques par
l’émission d’obligations
est probablement la moins
mauvaise option. Cela ne
signifie pas qu’elle sera
indolore. Et rien ne garantit que
les décideurs chinois la
choisiront. Dans le cas
contraire, les conséquences
pourraient être désastreuses.
(Traduit de l’anglais par
Timothée Demont) .
B. E.
*Barry Eichengreen
(Professeur d’histoire et des
institutions américaines à
l’université de Cambridge et
professeur d’économie à
l’université de Californie à
Berkeley)
Copyright : Project
Syndicate
SUPPLÉMENT
HEBDOMADAIRE
P12
P13
Les festivals n'arrivent toujours
pas impulser une dynamique culturelle
Le défi des commissariats face
à la réduction des budgets
Après la baisse
des dépenses, la hausse
de la qualité ?
Les finances poseront
toujours problèmes
LE MINISTÈRE DE LA CULTURE SERRE LES CORDONS DE LA BOURSE
ARRET SUR IMAGE
Le ministre a insisté sur les obligations «de bonne
gestion, de respect des budgets alloués et de qualité du
produit culturel présenté» auxquelles seront soumis les
commissaires des festivals en adéquation avec un
nouveau cahier des charges élaboré à cet effet. Afin
d’éviter les erreurs et les lacunes précédentes, des
formations en gestion administrative et financière
seront dispensées très prochainement aux concernés.
Les opérateurs privés sont également appelés à
persévérer et à faire des efforts supplémentaires en
matière de créativité et d’innovation pour bénéficier
des subventions publiques. Il est également exigé des
directeurs de wilayas de la culture de se démener pour
créer des événements et assurer l’animation dans
leurs circonscriptions. Il leur est expressément
demandé de sortir de leurs bureaux matelassés pour
aller chercher des sponsors privés et des mécènes afin
de prendre en charge des manifestations et des
événements locaux. En clair, les bureaucrates de la
culture sont sommés de se mettre au diapason avec la
réalité du terrain. Dorénavant, c’est à la lumière de
leur bilan qu’ils seront jugés. La rente, qu’ils se
plaisaient de distribuer jusque-là, n’est plus. Il faut,
désormais, aller chercher l’argent là où il se trouve,
avant de convier le beau monde au spectacle. Cette
politique est, sans doute, la bonne à condition de
passer à la loupe, à chaque fin d’exercice, le bilan de
tout un chacun et de prendre à son compte la décision
qui s’impose. On distinguera clairement, alors, le bon
du moins bon. Cela profitera, évidemment, aux vrais
managers, aux créateurs et aux artistes authentiques.
En fin, tout repose sur le suivi qui sera consacré à ce
projet.
Photo : DR
Rationalisation des dépenses et exigences managériales
Par
heure de la «rationalisation des dépenses» a
sonné au ministère de la Culture. Le nombre
de festivals culturels, comme annoncé au
mois de septembre de l’année dernière, a été
ramené à 77 manifestations sur un total initial de
186 rendez-vous culturels institutionnalisés. Les
28 festivals internationaux, «vitrine de la culture
algérienne à l’étranger», ont été maintenus avec un
léger toilettage de leur durée et du nombre de
participants pour, bien entendu, réduire les frais tout
en améliorant la qualité. A cela s’ajoute 31 festivals
nationaux et 18 festivals locaux où l’on a procédé à
des jumelages et des fusions de manifestations
portant sur la même thématique. L’annonce a été faite
par le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, au
cours d’une conférence où il a eu à expliquer les
raisons profondes de ce réaménagement de l’agenda
culturel et des objectifs qui seront les siens
dorénavant. Agissant sur trois variantes impératives
(le budget alloué, la durée et de la périodicité de
chaque manifestation), le département de la culture
adapte ainsi ses dépenses aux exigences de la
politique d’austérité budgétaire, adoptée par le
gouvernement suite à la chute des revenus pétroliers.
Suite en page 12
du roman. Et Andras, qui signifie «l’homme» en grec ancien, alors qu’en goétie, cet
art sorcier utilisant les forces démoniaques et telluriques, il désigne «un Démon du
crime et de l’avidité, qui provoque volontiers la discorde et aime susciter des querelles».
Le choix du blaze explique peut-être le refus du Goncourt, mais qu’importe au fond
car Joseph Andras n’est pas le premier en France à vouloir se distinguer en refusant
la distinction. Il marche donc sur les brisées d’un Julien Gracq déclinant le prix
Goncourt 1951 pour Le «Rivage des Syrtes» mais ne dédaignant guère la notoriété et
les ventes consécutives à son coup d’éclat. Ou dans le sillage d’un Sartre disant niet
au Nobel de littérature 1964 pour l’ensemble de son œuvre mais acceptant le
chèque dont il distribua une grande partie de la somme dans son entourage. Pour
Joseph Andras, ce n’est pas d’argent qu’il s’agit mais d’une juste cause parce que
anticoloniale, et tout aussi bien d’un homme tué le 11 février 1957 alors qu’il n’a
pas tué et qui est mort pour la liberté de son peuple. Ce moudjahid, c’est le
communiste Fernand Iveton, fils du Clos-Salembier, unique Algérien de racines
européennes guillotiné par la Justice de l’Etat colonial. Il s’est dit en son temps que
Camus serait intervenu en sa faveur. Quant à Sartre, il publiera une plaidoirie dans
les Temps Modernes mais bien tard, un an après. Des années après, Roland
Dumas dira que son ami François Mitterrand devenu président de la République
s’empressera de faire abolir la peine de mort afin de se «racheter» de l’exécution
d’Iveton. Et le PCF ? Pas du tout pressé de le soutenir, lit-on dans «De nos frères
blessés». Sa presse, pas davantage. L’Humanité, juste un peu, de sobre manière,
presque neutre. Le «Parti» n’a même pas envoyé d’avocat pour le défendre. Il a fallu
en commettre deux d’office : Me Albert Smadja, communiste juif et Me Charles
Laînné, chrétien engagé. Et nombreux sont alors les récits de la Guerre d’Algérie
qui ne consacrent une ou deux lignes à l’affaire Iveton, sans parler surtout des
recherches de Jean-Luc Einaudi, qui ont produit le seul livre sur le sujet. Et
justement, ce livre de référence tombe à pic une nouvelle fois. Le premier roman de
Joseph Andras, qui a l’air d’être de cette gauche sociale progressiste et toujours
combattive en France est aussi un hommage pour tout ce que Einaudi avait mis en
lumière. Sur l’essentiel, il exalte la figure d’Iveton. Coédité chez Actes Sud et
Barzach, ce bouquin est un récit au couteau de son histoire tragique : nerveux,
puissant, haletant, avec des mots simples taillés au burin. Ecrit dans un style épuré
mais beau, que les grammairiens arabes du Moyen-Âge appelaient «l’aisé
inaccessible». Une reconstruction du réel dénué de lyrisme et de pathos mais où
l’éthos et l’éloquence ne sont pas absents. Andras est même en totale empathie
avec Iveton. Son ouvrage s’apparente finalement à un acte militant et on s’en rend
compte au fil des pages. Avec l’ultime conviction que c’est un projet littéraire
parfaitement abouti, intense de bout en bout, avec des formules assez heureuses
dans l’ensemble. Des lourdeurs comme les nombreux «tic-tac- tic-tac» pour
évoquer la minuterie de la bombe, n’affectent en rien la qualité de l’œuvre. Pas plus
que cette trouvaille étrange pour un lecteur français : une vingtaine de mots ou
d’expressions en arabe dialectal et non traduits. L’éditeur l’a d’ailleurs fait remarquer à son auteur qui refusa toute note, périphrase ou explication. L’argument
du romancier, qui a séjourné à deux reprises à Alger, reposait sur l’attrait de la
phonétique et la volonté de restituer la polyphonie des parlers arabe et français
dans les rues d’Alger à l’époque. Qu’importe alors si le lecteur français n’en saisisse
pas le sens, mais la question n’est pas là. Elle réside plutôt dans l’idée de restituer
les atmosphères, comme dans un film. N’empêche, les vertus littéraires et la
créativité artistique l’emportent, tant et si bien que le Goncourt du premier roman
a été attribué, haut la main, à Joseph Andras, «frère» des «Frères blessés».
N. K.
Kamel Amghar
L’
Joseph Andras et les «Frères blessés»
Par
Noureddine Khelassi
DANS la vie comme dans la littérature, il y a parfois des absences qui sont autant
de présences scintillantes. Comme il y a des anonymats qui brillent par leur
loquacité. Il en est ainsi de Joseph Andras, pseudonyme d’un nouveau-né de la
littérature française, soudainement connu mais qui refuse la notoriété. Le renom,
c’est ici le prix littéraire Goncourt dans la catégorie premier roman. Le jeune
auteur de 30 ans de «De nos frères blessés» a beaucoup étonné quand il a expliqué
son refus de recevoir la prestigieuse distinction littéraire. Son non aux ors de la
renommée est aussi l’expression d’une conception philosophique de la littérature.
«La compétition, la concurrence et la rivalité sont à mes yeux des notions étrangères à
l’écriture et à la création. La littérature, telle que je l’entends en tant que lecteur et, à
présent, auteur, veille de près à son indépendance et chemine à distance des podiums,
des honneurs et des projecteurs. Que l’on ne cherche pas à déceler la moindre
arrogance ni forfanterie dans ces lignes : seulement le désir profond de s’en tenir au
texte, aux mots, aux idéaux portés, à la parole occultée d’un travailleur et militant de
l’égalité sociale et politique.» Modestie non affectée ou humilité qui cache un certain
égo ? Volonté délibérée de jouer au fantôme romanesque pour mieux se faire
connaître même derrière un cryptonyme ? Questions sans réponses possibles car il
ne s’agit pas de discourir sur les intentions réelles de l’auteur, mais de dire de quoi
«De nos frères blessés» est-il le nom du livre ? Déjà, l’humanisme de l’auteur ou son
égotisme transpirent à travers le sobriquet du romancier qui n’est plus en herbe.
Joseph Andras le bien surnommé. Joseph comme Saint-Joseph le charpentier du
Nouveau testament ou comme Staline, ainsi qu’il est écrit au sujet d’un personnage
12
Jeudi 19 mai 2016
DOSSIER
DOSSIER
Jeudi 19 mai 2016
13
LES FESTIVALS N’ARRIVENT TOUJOURS PAS IMPULSER UNE DYNAMIQUE CULTURELLE
De notre correspondant à Tizi Ouzou
C
Malik Boumati
omme annoncé l’année dernière, le
ministère de la Culture a décidé de
réduire le nombre de festivals
culturels, en raison de la crise financière que
subit l’Algérie suite à la chute des prix du
pétrole. De 186 festivals, il n’y en aura que
77 à partir de cette année, selon les déclarations faites lors d’une conférence de presse
par le ministre de la Culture Azeddine
Mihoubi. Cette décision pourrait être
salutaire si elle est accompagnée de mesures
visant la qualité de ces manifestations, parce
que le souci avec les festivals, qu’ils soient
internationaux, nationaux ou locaux, n’est
pas uniquement financier. Il s’agit également d’un sérieux problème de qualité et
d’objectifs à assigner à ces manifestations.
En effet, un festival n’est pas une manifesta-
tion quelconque. Ce n’est pas une manifestation comme les autres. Ce n’est pas un
événement qui commence le jour de
l’ouverture et qui «meurt» le jour de la
clôture. Ce n’est pas non plus un produit
«prêt-à-porter». Un festival est un
événement important qui doit avoir un
«avant» et un «après». C’est la manifestation la plus à même de créer cette dynamique culturelle nécessaire à toute action
culturelle. Le ministère de la Culture doit en
être conscient et pourrait travailler dans le
sens de créer cette dynamique, aujourd’hui
que le nombre de festivals a été réduit de
plus de 50% et qu’il a toute la latitude d’agir
dans le sens d’une amélioration effective de
la qualité de ces manifestations.
Donc, il doit y avoir un «avant» et un
«après» festival pour que l’activité culturelle en relation avec le thème du festival
soit permanente tout au long de l’année.
C’est de cette façon que telle ou telle discipline connaît un véritable développement,
parce qu’un festival n’est pas uniquement
une fête dont profite le public durant un
certain nombre de jours. Le département
d’Azeddine Mihoubi peut toujours
s’appuyer sur le mouvement associatif pour
organiser localement, selon le lieu du
déroulement du festival, des activités, y
compris compétitives, dont l’aboutissement
sera le festival. Des activités susceptibles de
créer cette dynamique culturelle qui manque
tant en Algérie. Et les organisateurs du festival peuvent faire de cette manifestation un
point de départ pour de nouvelles activités
locales qui mettront sur scène les
participants au festival.
L’exemple du festival culture araboafricain de danse folklorique qui a lieu
Rationalisation des dépenses et exigences managériales
Photo : DR
Suite de la page 11
Il faut dire que cette mise à jour tombe à point nommé pour faire en toute lucidité les
bilans et tirer les bonnes conclusions de tous ces festivals dont l’apport à la dynamique
culturelle restent, de l’avis de tous, bien en deçà des attentes. Désormais, il s’agit d’être un
peu plus efficace et, surtout, faire preuve de créativité et d’intelligence. A bien réfléchir, la
calligraphie arabe et la miniature sont deux arts qui se rejoignent et se complètent, qu’il
aurait fallu, dès le départ, mettre dans une seule et même manif dédiée aux arts décoratifs.
D’autres festivals consacrés aux musiques anciennes, aux arts populaires et aux folklores
peuvent être espacés dans le temps (un an sur deux, par exemple), car la cadence de
renouvellement et de régénération dans ces registres est relativement très lente. Deux
festivals de théâtre professionnel, l’un national et l’autre international, devraient être aussi
fusionnés pour permettre aux troupes de locales de se frotter suffisamment à leurs
homologues étrangères. Avant de penser à un festival de cinéma, on aurait dû, au préalable,
relancer la diffusion à travers la réouverture des salles et la remise en place de réseaux de
distribution. Il s’agit d’agir en faveur de la culture, en tant que dynamique d’ensemble (création, diffusion, socialisation, marchés) avec l’ambition de permettre aux acteurs
culturels (institutionnels et privés) de réaliser, à terme, leur autonomie et de dégager des
plus values pour l’économie nationale (revenus directs, tourisme, instruction publique).
A ce propos, le ministre a longuement insisté sur les obligations «de bonne gestion, de
respect des budgets alloués et de qualité du produit culturel présenté» auxquelles seront
soumis les commissaires des festivals en adéquation avec un nouveau cahier des charges
élaboré à cet effet. Afin d’éviter les erreurs et les lacunes précédentes, des formations en
gestion administrative et financière seront dispensées très prochainement aux concernés.
Les opérateurs privés sont également appelés à persévérer et à faire des efforts supplémentaires en matière de créativité et d’innovation pour bénéficier des subventions publiques. Il
est également exigé des directeurs de wilayas de la culture de se démener pour créer des
événements et assurer l’animation dans leurs circonscriptions. Il leur est expressément
demandé de sortir de leurs bureaux matelassés pour aller chercher des sponsors privés et des
mécènes afin de prendre en charge des manifestations et des événements locaux.
En clair, les bureaucrates de la culture sont sommés de se mettre au diapason avec la
réalité du terrain. Dorénavant, c’est à la lumière de leur bilan qu’ils seront jugés. La rente,
qu’ils se plaisaient de distribuer jusque-là, n’est plus. Il faut, désormais, aller chercher
l’argent là où il se trouve, avant de convier le beau monde au spectacle. Cette politique est,
sans doute, la bonne à condition de passer à la loupe, à chaque fin d’exercice, le bilan de
tout un chacun et de prendre à son compte la décision qui s’impose. On distinguera
clairement, alors, le bon du moins bon. Cela profitera, évidemment, aux vrais managers, aux
créateurs et aux artistes authentiques. En fin, tout se repose sur le suivi qui sera consacré à
ce projet. La compétence et la qualité doivent, en principe, s’en sortir victorieuses.
K. A.
Photo : DR
annuellement à Tizi Ouzou, est édifiant.
Voilà un festival qui met de belles couleurs
à la région, sans pouvoir créer cette
dynamique culturelle qui manque cruellement dans les villages de la wilaya. Un
festival qui n’est même pas arrivé à
développer la danse folklorique dans la
région après une dizaine d’années
d’existence. Le festival, maintenu après la
dernière décision du ministère de la Culture,
arrive uniquement à animer durant cinq
jours le chef-lieu et quelques grands centres
urbains de la wilaya. L’on n’y trouve
aucune trace de la danse folklorique le reste
de l’année, ses concepteurs n’ayant pas
pensé inclure l’âme de tout festival, à savoir
la création d’une dynamique culturelle
autour de la discipline consacrée et célébrée,
en l’occurrence la danse folklorique.
D’ailleurs, les trois troupes folkloriques
représentant la wilaya qui ont participé à la
première édition, sont les seules et uniques à
avoir participé à toutes les autres éditions,
alors qu’un festival est aussi censé développer la discipline en encourageant
notamment la création de nouvelles troupes
dans les villes et les villages de la région.
Cette manière erronée de concevoir un festival n’est pas propre aux organisateurs du
festival de Tizi Ouzou. Elle est partagée par
les commissariats de tous les festivals
internationaux et nationaux accueillis partout sur le territoire national. C’est pour cela
que c’est le ministère de la Culture qui doit
revoir l’organisation de ces manifestations,
particulièrement celles de dimension
internationale qui constituent une vitrine de
la culture algérienne. Ce n’est pas sans
raison que les festivals internationaux sont
totalement maintenus par Azeddine
Mihoubi, appelé à libérer même graduellement l’initiative culturelle au profit du
mouvement associatif, mieux placé pour
organiser de belles choses en connaissance
du terrain et des régions. De ce fait, après la
baisse des dépenses liées aux festivals, les
acteurs culturels attendent du ministère de la
Culture une hausse de la qualité des
activités.
M. B.
LE DÉFI DES COMMISSARIATS FACE À LA RÉDUCTION DES BUDGETS
Les finances poseront toujours problèmes
De notre correspondant à Constantine
I
Nasser Hannachi
l est clair que dans la situation financière
inconfortable que traverse le pays, la
diversification des ressources financières
et le recours à d’autres sources de
financement se posent désormais comme
une nécessité. C’est la condition sine qua
non pour l’organisation de l’évènementiel.
La révision de la liste des festivals institutionnalisés aura certes permis d’éliminer
quelques incohérences en matière de thématiques faisant doublon, et cette décision de
se soumettre aux cahiers des charges pour
justifier toutes les dépenses et perspectives
des diverses manifestations. Le nombre
d’évènements sera donc réduit, à moins que
les responsables locaux ne fassent preuve
d’imagination et esprit d’entreprise pour
impliquer le mécénat et les opérateurs
économiques privés afin qu’ils soient
associés à l’animation de la scène culturelle.
Ainsi, après de longues années de
dépenses dispendieuses pour l’organisation
de près de 200 festivals institutionnalisés,
avec, pour la majorité, un retour sur investissement quasi nul, un apport inexistant
pour l’impulsion d’une dynamique culturel
et un apport minimaliste en termes d’audimat, le ministère de la Culture impose,
après étude avec des commissions ad hoc,
une nouvelle cartographie des évènements
culturels à la mesure du budget disponible
en ces temps de vaches maigres. Des
186 festivals internationaux, nationaux et
locaux, il n’en reste que 77. Un passage au
peigne fin, qui a éliminé les manifestations
les moins porteuses, soit par effet de
doublon (thématique), soit par manque
d’ancrage. Et la priorité, selon le ministre de
la Culture, Azzeddine Mihoubi, a été
accordée aux festivals internationaux, qui
tous été maintenus, étant donné leur
caractère de vitrine de la culture algérienne,
mais avec révision de leur étendue et leur
nombre de participants. Chaque région du
pays (ou presque), à travers son patrimoine
local, dispose de son propre évènement qui
devra s’appuyer sur un financement des
collectivités et d’éventuels sponsors.
La nouvelle cartographie des festivals n’a
pas engendré de mécontents, la grande
partie des affiches intéressantes et
imposantes ont été gardées. En clair, les
événements marquant de la scène culturelle
n’ont pas été affectés par cette cure
d’amaigrissement. On retrouve les festivals
de Timgad, Djemila, de cinéma, de théâtre
(Béjaïa), du Malouf (Constantine), du raï, de
jazz (Constantine), de l’Inchad, de la
musique symphonique, du livre… Mais la
caractéristique à faire-valoir est l’aspect
financier des manifestations. Les festivals
seront financés «à hauteur de 40% par les
reliquats du budget de l’année 2015», a
indiqué M. Mihoubi. Et le défi est lancé aux
responsables locaux d’aller puiser en dehors
de la manne étatique en vue de se procurer
des financements et assurer la tenue des
événements qu’ils voudraient organiser.
Mais la formule s’annonce d’ores et déjà
ardue, quand on sait que des années durant
les seuls et rares sponsors sont issus du
secteur public, le privé ne s’aventurant pas
vraiment sur la scène culturelle malgré les
multiples appels et sensibilisations à son
adresse. Les dotations budgétaires de l’Etat
qui étaient distribuées pour la tenue de la
majorité des manifestations, sans trop de
contrôles des dépenses, a quelque peu
sacrifié l’option de «bailleur de fonds» extra
circuits officiels. Un agenda, quelques
contacts, et le tour est joué dès lors que le
ministère débloquait les finances. Mais avec
la contraction des recettes, mécènes et
opérateurs privés risque de se faire encore
plus rare. Ce qui ne laissera survivre que les
Photo : DR
Photo : DR
Après la baisse des dépenses, la hausse
de la qualité ?
«anciennes» manifestations bien ancrées
dans la vie artistique nationale.
Ce n’est qu’après coup, estiment
quelques observateurs, que les gestionnaires
centraux ont exhumé le désormais cahier
des charges auquel tous les responsables des
festivals doivent se soumettre sous peine de
poursuite judiciaire en cas de déficit ou de
dilapidation de deniers publics. Cette
fois-ci, la régie est dressée au premier plan.
Auparavant, les bilans relatifs à chaque
édition se résumaient à des constats positifs.
Et les dépenses étaient rarement détaillées :
la relance des manifestations se relayait
systématiquement sans jugement sur les
ratages ou la réussite des précédentes. C’est
un bon atout d’inciter les commissariats au
management minutieux. De toutes les
façons ils sont obligés de veiller à la
trésorerie et de chercher d’autres soutiens au
risque d’hypothéquer le festival dont ils ont
la charge. Fini le bourrage et la lourde
facture. Cette option devra dépoussiérer de
tout éventuel abus. Et permettre un tri dont
l’impact bénéficiera à l’audimat et aux
caisses des diverses rétrospectives. Des
cycles de formations devraient apporter une
nouvelle vision sur la tenue sans anomalies
de l’évènementiel. Planera toujours un
paramètre : au-delà de la réduction de la
liste et par ricochet des finances, cette
formule novatrice relancera-t-elle vraiment
la scène culturelle algérienne ? Sachant que
certains plateaux demeurent en jachère
tandis que d’autres accumulent périodiquement une audience magistrale, mais sans
lendemain, où les affinités tendancieuses
prédominaient. De plus, il aura fallu
enregistrer des baisses dans les recettes pour
que les logisticiens brandissent la menace
devant une éventuelle mauvaise gestion.
Alors que celle-ci se devait d’être clean et
responsable au terme de chaque baisser de
rideau. Une nouvelle ère s’ouvre avec cette
ruée vers le mécénat pour combler le déficit
du Trésor public. Seules de nouvelles
conceptions fraîches, au diapason de la
nouvelle donne, pourront permettre aux
manifestations de subsister. La qualité est la
clé de la réussite, voire l’atout, pour inciter
les investisseurs privés à s’associer à la
culture.
N. H.
14
DOSSIER
Jeudi 19 mai 2016
LA DÉCISION DU MINISTÈRE DIVISE LES ACTEURS DE LA SCÈNE CULTURELLE
Festivals annulés : inutiles ou contraintes
budgétaires ?
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
a décision du ministère de la Culture
de ramener le nombre de festivals à
77 au lieu des 186 habituellement
organisés tient elle de l’austérité qui aurait
touché le parent pauvre du gouvernement
ou a-t-elle été prise dans un souci de
rationalisation des dépenses en annulant
certaines manifestations jugées médiocres
et sans réel impact sur la culture et par là
même sur la société ? La question mérite
d’être posée car les hommes de culture,
artistes et commissaires de festivals se
disent déçus par cette mesure qui loin de
servir la culture, l’enfonce encore dans
l’indigence.
«Le maigre budget alloué au ministère
de la Culture 19,05 milliards de dinars
contre 25,7 milliards en 2015, l’un des
plus bas, est certainement à l’origine de
ces coupes et mesures drastiques qui ont
visé ces manifestations. Ce qu’on ne dit
pas c’est sur quelles bases a-t-on décidé de
suspendre ou d’annuler ces manifestations.
Au niveau de notre association, nous ne
savons pas s’il y a eu des bilans de ces
différents festivals, une quelconque
évaluation sur le plan rentabilité ou impact
culturel, qui auraient déterminé la prise de
décision concernant cette situation. Nous
sommes vraiment déçus car nous croyions
qu’avec Azzedine Mihoubi à la tête de ce
département, la culture effectuera son
décollage. Hélas, avec ces coupes et ces
mesures ce ne sera pas le cas et c’est bien
Photo : DR
L
dommage», nous a confié le président
d’une association culturelle locale à
Annaba. Il est vrai que certains festivals se
contentent de reproduire ce qui a été
présenté les années précédentes sans rien
apporter de nouveau et cela devient une
sorte de routine empreinte d’une couche
qu’on veut culturelle sans plus. Une sorte
de commémoration annuelle comme toutes
les autres où la platitude le dispute à
Publicité
l’ennui avec un public généralement absent
car sachant que c’est toujours la même
chose et là le ministère est en droit de
revoir l’utilité de ces manifestations ce qui
peut l’avoir conduit à leur annulation.
Il aurait été judicieux dans ce cas de
consacrer les budgets alloués à ces festivals
à la promotion des cultures locales
qui seraient ainsi prises en charge et
encouragées en organisant des expositions,
des concours englobant les différentes
expressions culturelles. Habits
traditionnels, art culinaire, cuisine du
terroir, chansons populaires du folklore
local, arts plastiques, humour, pièces de
théâtre ainsi ce serait une véritable
révolution du monde culturel qui viendrait
de la base pour ensuite se perfectionner et
atteindre des sommets.
Ces expressions encouragées et
soutenues par les pouvoirs publics auront
certainement un impact sur la société tout
entière qui les embrassera pour en faire des
rendez-vous culturels incontournables. Ces
«nouvelles traditions» installées draineront
des publics de tous horizons et boosteront
la création car la compétition et le goût de
la nouveauté seront les leviers de cet essor
culturel attendu.
Rien de tout cela de nos jours où le
désert culturel est venu sur tout détruisant
ce qui a été sans pour autant planter. La
nature ayant horreur du vide, c’est la
sous-culture qui a pris le relais avec tout ce
que cela induit comme conséquences
néfastes sur la chose culturelle.
M. R.
15
C U L T U R E
Jeudi 19 mai 2016
THÈME D’UN SÉMINAIRE NATIONAL À EL OUED
PALAIS DES RAÏS,
BASTION 23
Le patrimoine,
un atout économique à exploiter
Exposition
de pièces des fouilles
de la Place des martyrs
Il s’agira de mettre en place des mécanismes efficients qui encourageraient
et encadreraient les investissements nécessaires pour une prise en charge
conséquente et une exploitation rationnelle des biens patrimoniaux pour inscrire ces
derniers comme segment économique dans une dynamique de développement durable
Par
Algérie presse service
es participants à un
séminaire national sur le
patrimoine qui se tient à
El Oued sous le thème :
«Dimensions économiques de la
réhabilitation des sites archéologiques et historiques en Algérie»,
ont mis l’accent sur la nécessité
d’investir dans le patrimoine
culturel matériel pour développer
les ressources économiques
nationales, en tant qu’alternative
stratégique aux hydrocarbures. Les
intervenants, chercheurs, anthropologues et universitaires venus
d’une dizaine d’universités du
pays, ont mis en avant l’importance de la valorisation et de la
promotion, en tant que produits
touristiques, des sites et vestiges
archéologiques et historiques. Il
s’agira, comme l’a déjà souligné le
directeur de l’Office de gestion des
biens culturels, de mettre en place
des mécanismes efficients qui
encourageraient et encadreraient
les investissements nécessaires
pour une prise en charge
conséquente et une exploitation
rationnelle des biens patrimoniaux
pour inscrire ces derniers comme
segment économique dans une
dynamique de développement
durable.
Ce séminaire national, dans sa
9e édition qu’abrite la maison de la
culture Mohamed-Lamine
Lamoudi, a permis aux participants
de mettre en exergue le rôle que
devraient assumer les médias dans
Photo : DR
L
la promotion touristique des
monuments historiques et des
sites archéologiques. Le D r. Ali
Anabzia, du département d’histoire
de l’université d’El Oued, a souligné la nécessité de réhabiliter les
sites patrimoniaux en Algérie, en
développant une réflexion
«sérieuse» sur un schéma national
visant leur restauration et
préservation du délabrement et de
l’exploitation illicite et anarchique
susceptibles de nuire au cachet
original de ce legs matériel. Le
D r. A b d e l h a m i d A m r a n e , d e
l’université de Msila, a, dans sa
communication «Recherche
historique en patrimoine ancien
d’Algérie», appelé à redoubler
d’efforts dans les recherches sur le
patrimoine, en tant qu’héritage
civilisationnel et culturel digne
d’intérêt, que renferment
différentes régions du pays.
Le programme de cette
rencontre nationale de deux jours
comporte la présentation d’une
trentaine de communications s’articulant autour de thèmes liés aux
sites et monuments archéologiques
et historiques, les recherches et
études architecturales, les
techniques de réhabilitation des
sites, l’élaboration de schémas
permanents pour la préservation
des secteurs sauvegardés, le rôle
des média dans l’éveil de la
conscience sociale sur l’importance
des sites, les voies d’investissement dans les sites archéologiques
et leur rôle dans la concrétisation
du développement économique. Le
séminaire, qui est organisé par la
direction de la culture, en
coordination avec l’université
Chahid-Hamma-Lakhdar d’El
Oued, a pour objectifs la valorisation de l’importance du patrimoine
culturel matériel, tels que les sites
archéologiques, monuments et
vestiges, dans l’impulsion de
l’action de développement
économique, en plus de l’examen
des voies d’investissement dans le
secteur culturel et son impact sur
l’action de développement, selon
les organisateurs.
APS
L’OUVRAGE DE FRÉDÉRIQUE DEVAUX YAHI EST ÉDITÉ EN FRANCE
Le cinéma amazigh, thème d’une nouvelle étude
UN NOUVEL ouvrage de
l’universitaire Frédérique Devaux
Yahi, décortiquant le cinéma
amazigh algérien, offre aux
lecteurs et chercheurs les premières
pistes de lecture audiovisuelle et un
corpus des réalisations algériennes
amazighophones. Née d’un père
algérien et d’une mère française,
l’auteure a voulu à travers son
ouvrage, De la naissance du
cinéma kabyle au cinéma amazigh
(255 pages), fraîchement édité par
l’Harmattan, analyser la place des
structures coutumières traditionnelles dans trois films et mettre en
perspectives «ces baptistaires
d’une possible cinématographie
amazighe». Se basant sur la
Colline oubliée d’Abderrahmane
Bouguermouh (1996), Machaho de
Belkacem Hadjadj (1996) et la
Montagne de Baya d’Azeddine
Meddour (1997), l’auteure, qui
est maître de conférences à
Aix-Marseille Université, retient
des figures filmiques et envisage la
manière dont les cinéastes les ont
utilisées «pour ne rien trahir de
leur société d’origine». L’étude
prend également en charge le premier film en chaoui la Maison
jaune d’Amor Hakkar (2008),
avant de faire un détour vers le
Maître Gims en concert à Alger
POUR la première fois en Algérie, maître Gims présentera un concert exceptionnel
le 2 juin prochain à la Coupole du complexe sportif du 5-Juillet Alger. Le spectacle
est organisé par la société d’événement Wellsound. Leader du groupe Sexion
d’Assaut, le rappeur est déjà double disque de platine avec son nouvel opus Mon
cœur avait raison. Son tube Sapés comme jamais a été élu meilleure chanson de
l’année 2016. Au fil des années, maître Gims s’est imposé sur la scène musicale
française et internationale avec des textes forts en émotions, portés pas une musique
entraînante. La première partie du concert sera assurée par le DJ R-One. Au programme, folle ambiance, un show spectaculaire de plus de 3 heures. Les prix des
billets sont fixés à 5 000 DA pour les places VIP et 3 000 DA pour les places simples.
Les tickets seront disponibles au niveau du Desk du Crystal Lounge, l’hôtel Hilton,
de 10h à 21h, Mégastore de Sidi Yahia, de 14h à 22h, Piccadily, Dely Brahim, de
12h à 00h, Desk du Centre Commercial Bab Ezzouar, de 11h à 21h, Yamaha
Musique Béjaïa, de 9h à 18h, Park Mall de Sétif, de 11h à 20h et Restaurant Pizzeria
111 Oran, de 11h à 18h.
cinéma berbère marocain, aux
côtés de son initiateur Mohamed
Mernich. Elle relève d’abord que
l’apparition du cinéma algérien en
kabyle devance de huit années
celle du premier film amazigh
marocain en 2005 Tilila (secours)
de Mohamed Mernich et de onze
ans l’avènement du premier en
chaoui d’Amor Hakkar, (langue
parlée dans les Aurès), qu’elle
considère «un événement». «Elles
font figure d’archétypes et de
matrices et, vingt ans après leur
avènement, de classiques dans
toute la Kabylie. Outre leurs qualités esthétiques, elles ont ouvert la
voie économique à la réalisation
de films dans et sur les contrées
dont elles sont issues», a souligné
dans son introduction l’auteure qui
vit entre Paris et Béjaïa.
Son étude s’intéresse naturellement au contexte politique et social
ayant accompagné la naissance de
ces œuvres et aux revendications
culturelles qui les ont précédées,
faisant remarquer que depuis
quelques années, les auteurs
kabyles produisent de nombreuses
images, surtout en vidéo. Pour elle,
les trois films ont donné lieu à trois
actes de naissance dans la culture
amazighe, longtemps absente des
écrans, soulignant qu’à travers ces
œuvres «c’est l’essence de la
société kabyle qui nous y est
contée, loin des clichés coloniaux».
«Pour la première fois, évolue à
l’écran un monde rural, avec son
franc-parler poétique, ses mots
couverts, ses rites, ses croyances et
ses doutes», dit-elle relevant que
ces œuvres prennent en compte la
société kabyle «ce qu’elle a
d’essentiel et de dérisoire».
Dans cet ouvrage, qui s’adresse
aux publics méconnaissant la
culture kabyle et à une audience
intéressée par l’analyse d’images et
des sons au cinéma, Frédérique
Devaux Yahi décortique chaque
film en analysant son adaptation, le
respect du roman, les coupes, le
dialogue, le montage, les
précisions historiques et la fidélité
à l’époque. En guise de conclusion,
l’auteure revient sur une foule de
questionnements qui tourne autour
de l’existence ou pas d’une cinématographie en kabyle, tentant de
répondre par une déclaration du
cinéaste Belkacem Hadjadj qui «ne
pense même pas qu’il existe un
cinéma algérien», alors parler du
cinéma amazigh, «c’est aller vite
en besogne», avait-il affirmé.
APS
UNE EXPOSITION
d’objets archéologiques mis au
jour sur le site de fouilles
préventives de la Place des
martyrs, témoins de deux millénaires d’histoire d’Alger, se tient
au Centre des arts du Palais des
raïs, Bastion 23. Organisée par le
Centre national de recherche en
archéologie (Cnra), l’exposition
qui présente plusieurs pièces de
poterie, ustensiles et des sculptures récupérées in situ, vise à
«montrer au grand public» l’importance de ces fouilles et les
«trésors archéologiques» mis au
jour, indique le directeur du
Cnra, Farid Ighilahriz. Les
vitrines de cette exposition comportent des petits objets, faciles à
déplacer, comme des fragments
de poterie, des jarres, lampes à
huile et chandeliers, des pipes,
des vases ou encore des
amphores remontant au IIe siècle
pour les plus anciens jusqu’à la
période berbéro-ottomane. Dans
le hall, on trouve des meules à
grain, des bases et chapiteaux de
colonnes en marbre, des
sculptures de décoration de
portes ou encore des boulets de
catapulte datés entre le 13e et le
19e siècles. Des panneaux renseignant sur les fouilles, les
opérations d’archéologies
préventives menées par le Cnra
et des photographies des vestiges
de la mosquée El Sayida, (antérieure au XVIe), ainsi que le sol
carrelé de Beyt el Mal (siège du
Trésor public), tous deux rasés
en 1832 par le colonisateur
français, sont également exposés.
Le directeur du Cnra a également
rappelé que les résultats des
fouilles archéologiques de la
Place des Martyrs, emplacement
de la future station-musée du
métro d’Alger, sont en cours
d’interprétation «jusqu’à mars
2017». Entamées en 2013 par un
groupement constitué du Cnra et
de l’Institut national des
recherches archéologiques
préventives (Inrap, France), ces
fouilles ont mis au jour des
vestiges archéologiques, qui
remontent au IIe siècle pour les
plus anciens, sur le site de la
station Place des Martyrs du
métro d’Alger.
Des voies dallées romaines,
des pavements en mosaïque
d’une basilique du Ve siècle et
une vaste nécropole byzantine
renfermant 71 tombes du VIIe
siècle ont été exhumés à la
faveur des travaux sur ce site.
Ces fouilles, qui constituent le
plus important chantier
archéologique jamais entrepris
en Algérie avec un budget de
plus 700 millions de dinars, ont
également permis, selon le
directeur du Cnra, la formation
d’équipes d’archéologues
algériens aptes à mener des
opérations propres à
l’archéologie préventive de
manière «complètement
autonome». Une seconde exposition de photographies dédiées à
l’évolution des instruments de
mesures du temps est également
ouverte au public. Inaugurée
lundi, l’exposition des résultats
des fouilles de la Place des
martyrs restera ouverte au public
jusqu’au 1er juin prochain.
16
M O N D E
Jeudi 19 mai 2016
SOUTENANT LES PLANS ET PROGRAMMES DU PRÉSIDENT PHILIPPIN
Les rebelles communistes prêts à négocier avec Duterte
La Président a salué le projet du leader de la rébellion, le professeur de sciences politiques Jose-Maria
Sison, de rentrer au pays après près de 30 ans d’exil pour prendre part au processus de paix. Il dira que le
retour de celui qui fut son professeur à l’Université de Manille serait utile pour mettre fin à cette rébellion
Par
Algérie presse service
a rébellion communiste
philippine, qui mène l’une
des plus anciennes insurrections d’Asie, s’est dite, hier,
prête à négocier avec le président
élu Rodrigo Duterte, en lui
demandant de nommer dans son
gouvernement quatre alliés politiques des rebelles. M. Duterte,
qui a remporté le 9 mai une
victoire écrasante lors de la présidentielle, avait proposé de
confier des postes ministériels à
quatre insurgés, de libérer des
rebelles et relancer les discussions de paix au point mort
depuis trois ans. «Nous applaudissons les plans et programmes
du président-élu Duterte. Nous
pensons qu’ils peuvent être cruciaux pour parvenir à la paix», a
déclaré à la radio philippine
DZMM Luis Jalandoni, principal
négociateur des rebelles.
Fondé en décembre 1968 par
le professeur de sciences
politiques Jose-Maria Sison, le
Parti communiste des Philippines
(PCP) avait lancé trois mois plus
tard une campagne de rébellion,
dans laquelle au moins
30 000 personnes ont été tuées,
Photo : DR
L
selon les estimations officielles.
La Nouvelle armée du peuple
(NAP), bras armé du PCP, ne
compterait plus aujourd’hui
qu’environ 4 000 membres,
contre 26 000 dans les années
1980. Mais elle bénéficie du
soutien des populations les plus
pauvres dans les zones rurales.
Installé aux Pays-Bas,
M. Jalandoni a indiqué que les
rebelles s’attendaient à de prochains contacts avec l’entourage
de M. Duterte «dans le cadre du
processus de préparation de la
reprise des discussions de paix»
ainsi que pour arrêter les termes
d’une coopération. Maire de la
ville méridionale de Davao,
M. Duterte, qui prendra ses fonctions le 30 juin à la présidence, a
salué le projet de M. Sison,
77 ans, de rentrer au pays après
près de 30 ans d’exil pour
prendre part au processus de
paix. Il a indiqué que le retour de
celui qui fut son professeur à
l’Université de Manille serait
utile pour mettre fin à cette
rébellion.
M. Sison et M. Jalandoni ont
tous les deux déclaré qu’aucun
membre de la guérilla n’entrerait
au gouvernement avant la fin des
négociations de paix. «Mais nous
recommanderons une liste de
personnes qualifiées, compétentes et dédiées pour occuper
ces postes», a dit le négociateur
des rebelles. Ces personnalités
postuleront aux ministères du
Travail, des Affaires sociales, de
l’Environnement et de la
Réforme agraire. M. Jalandoni a
également indiqué que les
rebelles étudieraient une
éventuelle proposition de
cessez-le-feu et demanderait la
libération de 543 prisonniers.
Le président sortant Benigno
Aquino avait abandonné les
pourparlers de paix en 2003,
accusant la rébellion de manquer
de sincérité. Les communistes
avaient réclamé la libération de
tous leurs membres emprisonnés,
ce que le gouvernement avait
refusé.
APS
TRUMP RESTE LE SEUL CANDIDAT RÉPUBLICAIN ENCORE EN COURSE
Bernie Sanders résiste à Hillary Clinton aux primaires
Par
Ivan Couronne de l’AFP
APRES une campagne
laborieuse, la candidate
démocrate à la Maison-Blanche
Hillary Clinton a revendiqué une
courte victoire, mardi dernier, à
la primaire du Kentucky, mais
Bernie Sanders, victorieux dans
l’Oregon, a promis de rester dans
la course à l’investiture jusqu’à
la fin. Dans le Kentucky, la
responsable en charge des élections, Alison Lundergan Grimes,
a qualifié Hillary Clinton de
gagnante «officieuse», sur CNN.
«Nous venons de gagner le
Kentucky !» a ensuite écrit
Hillary Clinton sur Twitter.
Selon des résultats portant sur
99,9% des bureaux de vote, elle
a obtenu 46,8% des voix contre
46,3% pour le sénateur du
Vermont, soit un écart de
moins de 2 000 voix sur plus
de 450 000.
Mais Bernie Sanders a
facilement battu l’ancienne
secrétaire d’Etat dans l’Oregon,
Etat progressiste de la côte
Pacifique, avec 53% des voix
selon des résultats partiels.
Les Républicains ont voté,
quant à eux, seulement dans
l’Oregon, y plébiscitant sans
surprise Donald Trump, le seul
candidat encore en course, bien
que les noms de ses ex-rivaux
soient restés sur les bulletins de
vote. Hillary Clinton cherchait
symboliquement à endiguer la
dynamique en faveur du
sénateur, qui reste en
course malgré son retard
quasi-insurmontable en nombre
de délégués. Même si elle n’a
pas elle-même appelé son
poursuivant à se retirer, elle a
hâte de consacrer son temps et
ses ressources à son rival probable de l’élection présidentielle
de novembre, le républicain
Donald Trump, au lieu de rester
empêtrée dans des primaires qui
n’en finissent pas.
Mais Bernie Sanders a
envoyé un message de défiance à
l’appareil démocrate, se
félicitant même de son résultat
en Kentucky, où il devrait
recevoir in fine environ la moitié
des délégués, en raison du score
très serré. «Nous resterons en
course jusqu’au dernier bulletin
de vote !» a-t-il lancé lors d’un
grand meeting à Carson, en
Californie, qui votera le 7 juin.
«Je crois que nous gagnerons
ici, en Californie !» a-t-il
déclaré, ovationné par des
milliers de partisans, en
s’engageant à se battre jusqu’à la
convention d’investiture de
Philadelphie, du 25 au 28 juillet.
La démocrate avait investi un
temps considérable (cinq
journées) dans le Kentucky, cet
Etat des Appalaches qu’elle
avait largement remporté
aux primaires de 2008, et où
Bill Clinton a gagné aux
présidentielles de 1992 et
1996. L’ancien président
démocrate y est également
revenu, dans le but de
convaincre les cols bleus que son
épouse serait la plus capable de
défendre leurs intérêts
économiques. La candidate a
d’ailleurs indiqué qu’elle confierait un rôle économique à Bill en
cas de retour à la Maison
Blanche. Mathématiquement,
Hillary Clinton n’avait pas
besoin de victoires mardi. Même
si elle perdait toutes les
consultations restantes, jusqu’au
14 juin, elle continuerait à
récolter suffisamment de
délégués, répartis à la proportionnelle, pour atteindre la majorité requise de 2 383. Elle en
avait avant mardi 2 243, contre
1 465 pour Bernie Sanders.
Mais le sénateur du Vermont
cherche à prouver les faiblesses
de Hillary Clinton dans
l’électorat ouvrier et blanc, non
négligeable pour la présidentielle
de novembre. Il l’a battue dans
l’Indiana et en Virginie occidentale en mai, et chaque victoire
apporte de l’eau à son moulin.
Officiellement, il dit vouloir
persuader les centaines de
«super-délégués» démocrates
(élus et responsables du parti) de
rompre avec Hillary Clinton et
de se rallier à lui. Mais son
objectif pourrait aussi être de
préparer son avenir au sein de la
gauche américaine, en pesant
sur le programme du parti
démocrate. Donald Trump, à
l’inverse, consolidait son soutien
au sein du parti républicain, dont
les responsables ont annoncé,
dans un communiqué conjoint
avec son équipe de campagne,
un accord pour lever des fonds
en commun, une méthode
pratiquée habituellement par les
candidats à la présidentielle. Les
particuliers pourront contribuer
un maximum de 449 400 dollars
au fonds commun.
«En travaillant avec le comité
républicain national (RNC) afin
de lever des fonds pour les
républicains partout, nous
vaincrons Hillary Clinton, nous
conserverons les majorités
républicaines au Congrès et au
niveau des Etats, et nous
rendrons à l’Amérique sa
grandeur», a déclaré Donald
Trump.
AFP
L’ONU demande un demi-milliard de dollars
pour loger 2 millions de réfugiés
DES MILLIONS de
réfugiés partout dans le monde
risquent de devenir des
sans-abri si les humanitaires ne
reçoivent pas davantage de
fonds, a averti, hier, l’ONU.
Estimant avoir besoin
d’un demi-milliard de dollars
pour aider à loger quelques
2 millions de réfugiés d’ici 2018,
le Haut Commissariat de l’ONU
pour les réfugiés (HCR) a lancé
une campagne, appelée «Nobody
left outside» (personne laissé
dehors»), qui appelle le secteur
privé à contribuer davantage aux
besoins de l’organisation. «La
campagne vise les individus, les
entreprises, les fondations et
philanthropes dans le monde
entier», a expliqué le HCR,
précisant qu’en 2015 le secteur
privé n’a contribué au
financement global du HCR qu’à
hauteur de 8%. Les
déplacements forcés se sont
multipliés au cours de la dernière
décennie, une situation en grande
partie due à la poursuite du
conflit syrien. D’après l’ONU,
quelques 60 millions de
personnes sont aujourd’hui des
déplacés dans le monde, dont
20 millions sont des réfugiés.
Pour leur venir en aide, le
HCR achète chaque année
70 000 tentes et plus de
2 millions de bâches. L’agence
onusienne aide aussi ces
personnes à trouver un logement
et à payer leurs loyers, dans les
villes et villages situés près des
zones de conflit.
Au total, ces activités
devraient représenter
724 millions de dollars en 2016,
mais le HCR ne dispose que de
158 millions de dollars.
17
M O N D E
Jeudi 19 mai 2016
LA SITUATION SÉCURITAIRE TEND À SE DÉGRADER
Nouvelle flambée de violence en Irak
Plus de 150 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées depuis mercredi dernier par des attentats
visant des lieux publics des quartiers chiites de la capitale irakienne. De telles attaques montrent
que les autorités ont échoué à mettre en place des mesures de sécurité efficaces à Baghdad, et ce,
malgré la fameuse «assistance» de la coalition menée par les États-Unis
Par
la Rédaction Internationale
attaque la plus meurtrière, un attentat suicide à la voiture
piégée, a frappé le quartier à
majorité chiite de Sadr City,
dans le nord de Baghdad, faisant 24 morts. Elle a été revendiquée dans un communiqué
par Daech, qui a confirmé le
mode opératoire. Une autre
attaque avait frappé le quartier
de Chaab, dans le nord de
Baghdad, tuant au moins
21 personnes. Le porte-parole
du ministère de l’Intérieur, Saad
Maan, a indiqué que cette
attaque avait été perpétrée par
une femme kamikaze. Mais
Daech a revendiqué l’attaque en
affirmant qu’elle avait été commise par un homme, identifié
comme Abou Khattab Al-Iraqi,
qui a jeté des grenades avant de
faire détoner sa ceinture explosive. Les attaques suicides
menées par des femmes sont
rares en Irak ces dernières
années. Dans l’une des plus
meurtrières, deux Irakiennes
souffrant d’un handicap mental
avaient tué, en se faisant
exploser, une centaine de personnes sur un marché de
Baghdad en 2008. Le Premier
ministre, Haider Al-Abadi, a
Photo : DR
L’
ordonné l’arrestation d’un responsable des services de sécurité du secteur de Chaab, selon
son bureau. Un troisième
attentat perpétré à l’aide d’une
voiture piégée a fait au moins
trois morts dans le district de
Rachid, dans le sud de la capi-
tale irakienne. Aucun groupe
n’a revendiqué dans l’immédiat
cette attaque, mais Daech avait
déjà affirmé être derrière une
série d’attentats récents à
Baghdad et près de la capitale
qui ont fait plus d’une centaine
de morts. Le 11 mai, au moins
94 personnes avaient notamment été tuées dans trois attentats à la voiture piégée à
Baghdad, dont un à Sadr City,
lors de la journée la plus meurtrière dans la capitale irakienne
cette année. Cette recrudescence intervient alors que
Daech perdrait actuellement du
terrain en Irak, où il s’était
emparé de vastes pans du territoire en 2014. Depuis, les forces
irakiennes ont repris le contrôle
de plusieurs villes, dont Tikrit et
Ramadi, respectivement au nord
et à l’ouest de Baghdad. Mais
les terroristes de Daech conservent des places fortes, dont
Mossoul, deuxième ville du
pays, et gardent la capacité de
frapper à Baghdad ou ailleurs
dans le pays. Des milliers de
membres des forces de sécurité
irakiennes ont pourtant été
formés et entraînés par la coalition américaine, les failles en
matière de sécurité demeurent
très importantes. Des détecteurs
d’explosifs, achetés par les
autorités pour plusieurs de millions de dollars dans les années
2000, restent largement utilisés
dans le pays alors qu’ils ne
fonctionnent pas. L’homme qui
les avait vendus a été condamné
pour fraude à dix ans de prison
en 2013 à Londres. Beaucoup
mettent par ailleurs en doute
l’efficacité des barrages autour
de la capitale, qui provoquent
des embouteillages monstre. La
vérification des papiers d’identité et la fouille des véhicules y
est menée de façon superficielle.
R. I.
ALORS QUE LES HABITANTS DE SYRTE SONT MIS À RUDE ÉPREUVE
La Libye face aux crimes de guerre de Daech
police de la moralité, aidée par
des informateurs, patrouille les
rues, menaçant, punissant et
fouettant les hommes qui
fument, qui écoutent de la
musique ou dont les épouses ou
sœurs ne portent pas l’abaya
(longue robe ample et flottante)
noire». Plus des deux tiers des
80 000 habitants de la ville ont
fui après l’arrivée de Daech
selon le rapport. Le groupe terroriste actif en Syrie et en Irak a
profité du chaos dans lequel est
plongée la Libye depuis l’intervention de l’Otan qui fait chuter
le régime de Kadhafi en 2011.
Daech y disposerait de 3 000 à
5 000 éléments, des étrangers
pour la plupart, selon des
sources françaises et américaines. Les 49 exécutions de
Syrte ont été précédées «de
procédures en grande partie
secrètes bafouant les normes
internationales fondamentales
relatives à l’équité des procès»,
estime HRW. «Le meurtre de
civils, de blessés ou de combattants en détention, par les
membres d’une partie prenante
d’un conflit est un crime de
guerre, tout comme l’exécution
de personnes sans procès équitable devant un tribunal ordinaire», souligne HRW. «La
nature et l’ampleur des exécutions extrajudiciaires et autres
actes pratiqués par Daech en
Libye pourraient également
constituer des crimes contre
l’humanité», est-il-ajouté.
«Daech a également enlevé et
fait disparaître des dizaines de
miliciens libyens, dont beaucoup pourraient être morts»,
indique l’ONG basée à New
York, citant des élus locaux en
exil et des miliciens de groupes
opposés aux terroristes. Ces
derniers ont, en outre, pillé et
détruit les maisons de ceux
qu’ils considèrent comme des
ennemis, et ordonné la fermeture de boutiques de lingerie ou
de vêtements occidentaux,
selon HRW.
R. I.
Photo : DR
HUMAN RIGHTS WATCH
a accusé le groupe Daech
d’avoir mené au moins 49 exécutions extrajudiciaires à Syrte,
son bastion en Libye, soulignant que ces meurtres constituaient des crimes de guerre. En
outre, Daech soumet la population de cette ville côtière de
l’ouest de la Libye à «rude
épreuve» depuis son arrivée à la
fin 2014, notamment en détournant nourriture, médicaments,
carburant et argent, dénonce
l’ONG. Au moins 49 personnes
ont été exécutées par décapitation ou par balle pour crimes
présumés de blasphème, sorcellerie et espionnage, affirme
HRW dans son rapport de
41 pages. L’ONG s’est notamment entretenu avec 45 habitants ayant quitté Syrte pour se
réfugier dans la ville côtière de
Misrata à 240 km à l’ouest,
ainsi que par téléphone ou courriel. «Les habitants de Syrte
évoquent des scènes d’horreur,
de décapitations publiques, de
dépouilles dans des uniformes
orange suspendues à des échafaudages comme ‘’crucifiées’’
et d’hommes arrachés de leurs
lits par des combattants masqués en pleine nuit», indique le
rapport. «Ils racontent que la
18
S P O R T S
Jeudi 19 mai 2016
JO-VOLLEY-BALL FÉMININ : QUALIFICATION
USM Bel Abbès :
Bensenada
s’engage à jouer
«le podium» pour
le retour du club
en Ligue 1
Mohamed-Amine Belacel : «A Porto Rico
pour faire un bon tournoi»
Après avoir échoué à se qualifier aux JO-2016 en février dernier sur le terrain, à l’occasion du
tournoi préolympique africain à Yaoundé, le Six national féminin a reçu une invitation Wild Card
de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB), pour prendre part au tournoi
intercontinental qualificatif aux Jeux Olympiques-2016 (JO-2016)
Par
Algérie presse service
a sélection algérienne
féminine de volley-ball
prendra part au tournoi
intercontinental qualificatif
aux Jeux Olympiques-2016
(20-22 mai à Porto Rico), avec
l’objectif de «faire une bonne
prestation», étant donné que la
qualification ne sera pas dans ses
cordes.
Drivée par l’entraîneur
national Mohamed-Amine
Belacel, assisté de Abdelmadjid
Mouzaia et du statisticien Assef
Lyazine, l’équipe, composée de
quatorze joueuses, affrontera respectivement le Porto Rico, le
20 mai à San Juan, Kenya (21
mai) et la Colombie (22 mai).
Seul le vainqueur du tournoi se
qualifiera aux Jeux Olympiques
de Rio-2016.
«Jouer la qualification n’est
pas dans nos cordes en raison de
la présence de trois sélections
plus expérimentées. Mais, on va
jouer à fond et on donnera des
orientations aux joueuses pour
évoluer sans complexe», a
déclaré à l’APS, MohamedAmine Belacel, assurant que son
objectif majeur est de bâtir une
sélection nationale d’une
moyenne d’âge de 22 à 23 ans,
lui offrant une bonne marge de
progression de six à huit ans.
Après avoir échoué à se qualifier aux JO-2016 en février dernier sur le terrain, à l’occasion
du tournoi préolympique africain
à Yaoundé, le Six national
féminin a reçu une invitation
Wild Card de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB),
pour prendre part au tournoi
intercontinental qualificatif aux
Photo : DR
L
Jeux Olympiques-2016 (JO2016). La délégation algérienne
s’est envolée hier pour Porto
Rico, via Paris et Washington
(USA). En prévision de l’échéance portoricaine, l’équipe
algérienne n’a bénéficié que de
trois jours de préparation et
quelques matchs officiels depuis
février dernier.
«Les joueuses comptabilisent
à peine cinq matchs et avec les
trois rencontres du prochain
tournoi intercontinental, l’équipe bénéficiera d’un acquis de
plus. Certaines joueuses vont
effectuer leur baptême de feu
avec la sélection et on va les
voire à l’oeuvre dans un tout
autre niveau de compétition», a
expliqué l’entraîneur national.
Il a cité, notamment, Kahina
Messaoudene, Fahima Brahimi,
mais également, Yasmina
Belguendouz (19 ans), évoluant
à Stuttgart au poste de receptionneuse-attaquante, alors que les
plus anciennes de l’équipe,
Oulemou et Mansouri manqueront à l’appel, pour raisons de
santé.
«Nous disposons de joueuses
qui ont de l’énergie et du potentiel à faire valoir. J’espère que le
tournoi de Porto Rico leur permettra, ainsi qu’à tout notre
jeune effectif, de démontrer de
bonnes choses, en jouant tout
simplement sur leur vraie
valeur», a souhaité Belacel.
Outre le tournoi intercontinental qualificatif aux Jeux
Olympiques 2016 et les deux
week-ends du Grand Prix
féminin FIVB (d’Alger et du
Pérou/juin), un gros travail
attend les Verts pour arriver à
monter une équipe solide en prévision des échéances de 2017,
notamment les championnats
d’Afrique.
«On s’est attelé, depuis la
prise en mains de cette sélection,
à rajeunir l’effectif et gagner
dans le temps, car c’est la seule
alternative qui nous permettra
d’avoir notre place au niveau
africain. On a un groupe fluide
qu’il faut rendre plus solide sur
tout les plans», a insisté l’entraîneur national.
APS
Liste des athlètes retenus pour le rendez-vous de Porto Rico :
Fahima Brahimi, Safia Boukhima, Safia Imadali, Yasmine Abderrahim, Kahina
Arbouche, Chahla Benmokhtar, Dalal Merwa Achour, Chanez Ayadi, Kahina
Chettout, Zahra Guimour, Kahina Messaoudene, Samia Dali Wissem, Nawel
Mansouri et Yasmina Belguendouz.
LES CANDIDATS ONT JUSQU’ AU 20 JUILLET POUR DÉPOSER LEURS CANDIDATURES
L’élection à la présidence de l’UEFA fixée au 14 septembre
Par
Abdallah Kaddour
L’ÉLECTION présidentielle
de l’Union européenne de football (UEFA) se déroulera le
14 septembre prochain lors d’un
congrès électif extraordinaire, a
annoncé hier son comité exécutif, réuni en session extraordinaire à Bâle (Suisse). L’instance
dirigeante du football européen
se trouve sans président depuis
la démission du Français Michel
Platini le 9 mai dernier. L’UEFA
a décidé de ne pas nommer un
président par intérim avant la
tenue du congrès électif qui
devra désigner le successeur de
Michel Platini. D’autre part, les
candidats à la présidence de
l’UEFA ont jusqu’au 20 juillet
pour déposer leur candidature.
En attendant l’élection du futur
président, ce sera l’Espagnol
Angel Maria Villar, vice-président senior de l’UEFA, qui
«remettra la Coupe» pour la
finale de l’Europa league ce soir
à Bâle et qui assumera les fonctions protocolaires de patron de
l’UEFA lors de l’Euro-2016 en
France (10 juin-10 juillet).
Rappelons que le tribunal
arbitral du sport (TAS) a mis un
coup d’arrêt brutal à la carrière
du patron de l’UEFA dont la suspension de toute activité liée au
football a été maintenue, mais
réduite à quatre ans. L’ancien
meneur de jeu de l’équipe de
France avait annoncé dans un
communiqué sa démission de la
présidence de l’UEFA «pour
poursuivre (son) combat devant
les tribunaux suisses», tout en
dénonçant «une profonde injustice».
Par ailleurs, l’UEFA a
demandé des clarifications à la
FIFA concernant la suspension
de Platini. «Nous avons envoyé
des courriers à la FIFA pour
clarifier exactement la sanction
de Michel Platini», a expliqué,
hier, le secrétaire général par
intérim de l’UEFA, Theodore
Theodoridis. «Ce n’est pas très
clair pour le moment. Avant
l’Euro, on veut une explication
très claire afin de savoir ce que
signifie cette sanction», a-t-il
encore détaillé.
A. K.
L’USM BEL ABBÈS s’est
fixée une place sur le podium à
l’occasion de son retour en
championnat de Ligue 1 algérienne de football la saison
prochaine, a annoncé mercredi
le directeur général (DG) du
club, Djilali Bensenada, au
lendemain de la réception
organisée par le wali de la ville
en l’honneur de l’équipe.
«Nous avons tracé les
grandes lignes des préparatifs
de la prochaine saison pour
faire en sorte de jouer une
place sur le podium. Des
moyens énormes seront mis en
conséquence pour éviter de
revivre le scénario des trois
précédents exercices, lorsque
l’équipe était revenue à deux
reprises au purgatoire une
saison après son accession», a
déclaré Bensenada à l’APS.
Le même responsable a rassuré que «les autorités locales,
le hommes d’affaires de la
ville et les sponsors du club se
sont tous engagés pour mettre
les moyens nécessaires à même
de permettre aux gars de la
“Mekerra” d’atteindre son
objectif».
L’USMBA a effectué son
retour parmi l’élite après avoir
terminé à la troisième place du
championnat de Ligue 2.
«Même en Ligue 2, nous
étions peut être le club disposant du plus gros budget. On
avait pratiquement la même
masse salariale des formations
de l’élite les plus nantis sur
le plan financier», se félicite
encore Bensenada, qui
annonce au passage le recrutement prochain de «sept nouveaux joueurs de qualité», et la
libération d’autant d’éléments
de l’effectif actuel.
S’agissant de la barre technique, le DG de l’USMBA a
laissé encore une fois planer le
doute quant à l’avenir de l’entraîneur Abdelkrim Benyelles,
précisant qu’une décision
finale sera prise le 28 en cours,
date coïncidant avec la clôture
du championnat de Ligue 1.
«Benyelles pourrait être
reconduit, comme il pourrait
également ne pas l’être», s’est
contenté de dire Bensenada à
ce propos.
APS
CAN-2017 (qualifications) Seychelles-Algérie : zone mixte
avec les joueurs dimanche à Sidi Moussa
Une zone mixte avec les joueurs de l’équipe nationale de football sera organisée pour la presse dimanche prochain au Centre
technique national à Sidi Moussa (Est d’Alger) à partir de
16h30, a annoncé mercredi la Fédération algérienne (FAF) sur
son site officiel.
Cette rencontre avec les médias intervient au lendemain
du premier jour du stage préparatoire en vue du match
en déplacement face aux Seychelles le 2 juin à Victoria
dans le cadre de la 5 e journée (Gr.J) des qualifications
de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2016.
En vue de cette rencontre, le sélectionneur national par intérim
Nabil Neghiz a retenu 23 joueurs dont deux nouveaux :
Abdelghani Demmou (MC Alger) et Sofiane Bendebka
(NA Hussein Dey).
L’Algérie, leader de son groupe avec 10 points, aura besoin
d’un seul point pour valider son billet à la phase finale de la
CAN-2017 prévue au Gabon.
APS
S P O R T S
Jeudi 19 mai 2016
29E JOURNÉE DE CHAMPIONNAT DE FOOTBALL LIGUE 1 MOBILIS
CHAMPIONNAT
AMATEUR / GR. CENTRE
(30E J)
Duel à distance entre Blida et Relizane
WAB-NRBR
pour l’accession,
RCK-JSMC
pour le maintien
L’autre lutte qui
est livrée reste
la conquête de
la deuxième place
pour laquelle se
retrouve en lice
et surtout en
ballotage favorable
le DRB Tadjenanet
que précède
d’un seul point
la formation
canarie
Photo : DR
Par
A. Lemili
E
ntre le RC Relizane et
l’USM Blida, c’est un peu
comme deux ascenseurs qui
se croisent. Quand l’un monte
l’autre descend et inversement. En
fait, aussi bien pour l’une que
l’autre équipe perdre un match
c’est pratiquement s’enfoncer
encore plus dans le classement et
s’acheter la corde pour se pondre.
Ce vendredi, les Relizanais auront
pratiquement un match facile,
voire très facile face à des Oranais
de l’ASMO depuis quelques
semaines en vacances déjà. A
contrario les Blidéens se déplaceront au sud du pays où ils auront à
affronter la Jeunesse de Saoura
laquelle s’est quelque peu fait
piéger par les Belouizdadis lors
du match retard disputé lundi
passé.
Le chassé-croisé de l’ascenseur aura sans doute lieu ce weekend au cours duquel logiquement
le RC Relizane devrait prendre les
trois points au moment où l’USM
Blida aura fort à faire face à la
JSS pour croire encore en ses
chances de maintien.
Djalit et ses camarades ont
pour les deux matches qu’ils leur
restent l’opportunité de prendre
les six points mis en jeu car après
les Blidéens, ils se rendront à
El-Harrach pour y affronter l’équipe locale qui n’est pas bien au
point pour des raisons de dysfonc-
tionnement internes qui pourraient
démobiliser les joueurs d’autant
plus que la saison des Jaune et
Noir est désormais sauvée. C’est à
ces calculs que s’évertueront le
staff de la Jeunesse de Saoura en
supposant néanmoins que la JS
Kabylie laisse des plumes à Sétif
tout en ayant des difficultés à
venir au bout du Mouloudia
d’Oran lors du dernier match de la
saison. Ce qui paraît plutôt compliqué, voire tiré par les cheveux.
Quoiqu’il en soit et surtout
compte tenu de l’immoralité qui
baigne la compétition nationale, il
paraît pour le moins impossible
mathématiquement qu’entre
l’USMB et le RCR l’un des deux
échappe à la relégation. L’autre
lutte qui est livrée reste la
conquête de la deuxième place
pour laquelle se retrouve en lice et
surtout en ballotage favorable le
DRB Tadjenanet que précède
d’un seul point la formation
canarie. Les Tadjenantis doivent
résoudre ce vendredi un problème
épineux : battre le leader chez lui.
Ce qui a priori et surtout en
théorie est facile vue les raclées
que se fait infliger l’USM Alger
ces derniers temps, c’est-à-dire
depuis que flotte un air de
vacances dans ses rangs. Néanmoins, cette option n’agrée pas les
supporteurs de l’équipe de Soustara qui aimeraient bien voir leur
formation terminer une saison en
respectant d’abord la morale mais
aussi de justifier leur titre de
champion et surtout pas au rabais
en enregistrant déculottée sur
déculottée aussi bien à l’extérieur
qu’à Omar-Hammadi.
Les Kabyles avec leur retour
spectaculaire dans la compétition
semblent néanmoins nettement
mieux placés que l’équipe de
Bougherara car ils ont les moyens
Ligue 1 Mobilis (29e journée) : programme des rencontres
Programme des rencontres de la 29e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis
de football prévue vendredi (17h30) :
Relizane :
RC Relizane - ASM Oran
Alger (5-juillet) :
CR Belouizdad - USM Harrach
Alger (Omar-Hamadi) :
USM Alger - DRB Tadjenanet
Béjaia :
MO Béjaia - MC Alger
Constantine :
CS Constantine - NA Hussein Dey
Oran (Zabana):
MC Oran - RC Arbaâ
Sétif:
ES Sétif - JS Kabylie
Béchar :
JS Saoura - USM Blida
de bien négocier leur déplacement
à Sétif pour se permettre ensuite
de terminer le championnat en
roule libre en recevant le CR
Belouizdad qui pourrait être un
sérieux outsider sauf que les
conditions ne lui sont pas trop
favorables pour ce faire notamment pour la dernière rencontre
où les camarades d’Asselah iront
à Tadjenanet. En tout état de
cause, la question, toujours en
théorie, semble réglée en ce sens
que la deuxième place ne saurait
échapper aux Jaune et Vert.
A. L.
Classement
Pts
J
1). USM Alger
Champion d’Algérie
2). JS Kabylie
3). DRB Tadjenanet
4). JS Saoura
5). CR Belouizdad
6). MO Béjaïa
—). ES Sétif
8). NA Hussein-Dey
—). USM El-Harrach
10). MC Alger
11). MC Oran
—). CS Constantine
13). USM Blida
14). RC Relizane
15). RC Arbaâ
Relégué en Ligue 2
16). ASM Oran
Reléguée en Ligue 2
55
28
44
43
42
41
40
40
39
39
37
36
36
33
32
19
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
28
18
28
COUPE DE LA CAF
Amrani : «Pourvu que notre qualification ramène
la sérénité au MO Béjaïa»
L’ENTRAÎNEUR du MO
Béjaïa, Abdelkader Amrani a
souhaité que la qualification de
son équipe à la phase des poules
de la Coupe de la Confédération
africaine de football (CAF) grâce
au nul réalisé mardi sur le terrain
de l’ES Tunis (1-1, aller : 0-0)
ramène à nouveau la sérénité au
sein du club de Ligue 1 algérienne
plongé depuis quelque temps dans
une crise interne.
«J’espère que cette qualification ô combien méritée contribue
dans le retour à la sérénité au
sein du club après la période difficile vécue récemment», a déclaré
le coach béjaoui à la Radio natio-
nale à l’issue du match disputé au
stade Radès (Tunis).
Le MOB, qui a fait sensation
la saison passée en remportant un
trophée historique en Coupe
d’Algérie et en terminant
vice-champion d’Algérie pour sa
deuxième saison parmi l’élite, fait
face, depuis quelques semaines, à
des problèmes internes qui se sont
répercutés sur les résultats sportifs
de son équipe.
Cette situation, marquée également par une crise financière
aigue, a conduit l’entraîneur
Amrani, ainsi que le président
Boubekeur Ikhlef, à annoncer leur
départ en fin de saison. Revenant
sur le match de Radès où ses
protégés n’étaient pas donnés
favoris pour poursuivre l’aventure
continentale surtout après avoir
été accrochés à domicile lors de la
première manche, le coach du
MOB n’a pas tari d’éloges sur ses
joueurs «qui ont réussi à relever
le défi».
«J’estime que nous avons
amplement mérité notre qualification. Mes joueurs ont appliqué à
la lettre les consignes, présentant
une belle copie. Nous savions
qu’il fallait marquer un but pour
conforter nos chances de qualification, et c’est ce qui a été fait», a
encore dit le patron technique des
19
«rabes».Le MOB était pourtant
mené au score après un but de
Chaalani (30’), mais le Sénégalais
N’Doy a réussi à remettre les
pendules à l’heure quatre minutes
plus tard.
Le Mouloudia, versé en Coupe
de la CAF après son élimination
en huitièmes de finale de la Ligue
des champions face aux Egyptiens
du Zamalek, sera fixé sur ses
adversaire lors de la phase des
poules le 24 courant à l’occasion
du tirage au sort prévu au Caire.
Idem pour le représentant algérien
dans la Ligue des champions, l’ES
Sétif.
APS
LE MATCH WA
Boufarik - NRB Réghaïa sera
à l’affiche de la 30e et dernière journée du championnat
d’Algérie amateur de football,
prévue samedi, avec comme
principal enjeu l’accession en
Ligue 2 pour ces deux clubs,
qui caracolent en tête du
groupe Centre, ex aequo avec
52 points chacun.
Le vainqueur accèdera
automatiquement au palier
supérieur, quels que soient les
autres résultats de cette ultime
journée, y compris celui du 3e,
le CR Béni-Thour, qui dispose
actuellement de 50 points.
En revanche, si le WAB et
le NRBR venaient à se neutraliser, et qu’au même moment
le CRBT l’emportait à domicile face au WR M’Sila, le
groupe Centre du championnat
national amateur se retrouverait alors avec trois leaders à
l’issue de cette ultime journée,
avec 53unités chacun.
Une situation qui impliquerait le recours au goal-average
pour départager ces trois antagonistes et désigner l’heureux
élu qui accèdera en Ligue 2
Mobilis la saison prochaine.
«Si à l’issue de la dernière
journée du Championnat
national amateur, le NRBR, le
WAB et le CRBT terminent ex
aequo à la première place,
avec 53 points chacun, la
Ligue appliquera le second
point de l’article 68 du règlement, stipulant que c’est la
meilleure différence de buts,
obtenue par une équipe lors
des matchs joués contre ses
concurrents directs pour l’accession, qui sera pris en
compte», a indiqué la Ligue
nationale du football amateur
(LNFA).
Bilan dressé, il s’est avéré
que c’est le NRB Réghaïa qui
possède une meilleure différence de buts que le WAB et
le CRBT, avec (+1) à son actif
selon les chiffres de la LNFA.
Ainsi, en cas d’égalité parfaite à l’issue de cette ultime
journée, prévue samedi à 15h,
c’est le club de Réghaïa qui
accèdera en Ligue 2 Mobilis.
Un autre match «couperet»
dans le bas du tableau est au
menu de cette 30e et dernière
journée, entre le RC Kouba et
la JSM Chéraga, qui seront
appelés à en découdre dans un
duel direct pour le maintien.
«La JSMC et le RCK
avaient fait (0-0) au match
aller. Donc, pour se maintenir
en amateur, la JSMC peut se
contenter d’éviter la défaite à
Kouba», au cours de cette 30e
journée, écrit la LNFA.
Après 29 journées,
la JSMC occupe la 15e
et avant-dernière place du
classement général, avec
33 points, alors que le RCK
est lanterne rouge du groupe
Centre, avec 31 unités.
M A G A Z I N E
Jeudi 19 mai 2016
8 000 PERSONNES ENCORE ÉVACUÉES
Colombie : huit tonnes
de cocaïne saisies près
de la frontière
panaméenne
Les flammes continuent à faire
des ravages au Canada
L
La police colombienne a saisi huit
tonnes de cocaïne près de la
frontière avec le Panama et arrêté
trois personnes au cours de
l’opération, a rapporté la presse
lundi citant le gouvernement.
La drogue, d’une valeur de revente
de 240 millions de dollars
(212 millions d’euros), a été
découverte dans une cache
souterraine dans une bananeraie
de la municipalité de Turbo, située
dans le département d’Antioquia,
selon les autorités.
«La plus importante saisie de drogue
dans l’histoire. Coup dur pour les
criminels», a dit le président
colombien, Juan Manuel Santos,
sur Twitter cité par Reuters.
Selon le ministre de la Défense
Luis Carlos Villegas, les stupéfiants
appartenaient au cartel du clan
Usuga.
La Colombie produit 442 tonnes
de cocaïne par an, selon les
Nations unies. En 2015, les
autorités colombiennes ont saisi
252 tonnes de cette drogue.
Photo : DR
es feux de forêt de
l’Alberta, dans l’ouest du
Canada, ont continué leur
avancée infernale mardi 17 mai,
forçant les autorités à procéder à
de nouvelles évacuations dans la
région de Fort McMurray. Au
total, environ 8 000 personnes
ont reçu l’ordre de quitter les
installations pétrolières et leurs
bases de vie, d’immenses
villages de logements préfabriqués, face à la progression des
flammes.
Deux semaines après
l’évacuation en quelques heures
de Fort McMurray, le nouvel
avis est tombé lundi un peu
avant 22 heures, heure locale,
pour une zone s’étendant sur
50 km au nord, soit au cœur des
sables pétrolifères. Une base de
vie de 665 logements où sont
hébergés les travailleurs des
compagnies pétrolières a été
entièrement brûlée dans la
journée.
Dans son dernier bulletin,
mardi, le service des incendies
de l’Alberta a fait état de 19 feux
actifs (il y en avait 15 lundi)
dans toute la province, dont
quatre totalement hors de
contrôle, combattus par près de
2 000 pompiers. Le plus
impressionnant par sa violence et
la rapidité de sa progression
reste celui de Fort McMurray, où
plus de la moitié des effectifs de
pompiers se relaient pour, au
mieux, le contenir à l’écart des
bâtiments et des sites pétroliers.
Ce feu gigantesque, qui a
dévasté près de 2 900 kilomètres
carrés de forêts, est alimenté par
le temps chaud et sec et des
vents soufflant jusqu’à 40 km/h.
Interruption de l’activité tout
juste relancée. Près de
100 000 personnes ont quitté
Fort McMurray et les bourgades
alentour, et la grande majorité
des employés des compagnies
pétrolières n’avaient pas
réintégré les bases de vie avant
la tombée du nouvel ordre d’évacuation, lundi. Suncor, premier
pétrolier canadien, a procédé
lundi à l’arrêt de son exploitation
qui avait à peine été relancée.
Les flammes viennent une
nouvelle fois menacer les sites
d’exploitation pétrolière.
L’aggravation de la situation
autour de Fort McMurray a des
conséquences significatives sur
l’activité économique. Selon les
prévisions du Conference Board,
un think tank canadien spécialisé
dans la recherche et l’analyse
économique, la production de
pétrole a été réduite de
1,2 million de barils par jour
en moyenne, privant le PIB
de la province de 1 milliard
de dollars.
AFP
16 personnes disparues dans un glissement de terrain
d’eau dans tous les principaux
réservoirs et rivières du pays,
provoquant des risques d’inondations supplémentaires.
Le CGC a indiqué qu’au
moins 200 000 personnes ont été
touchées par les inondations,
alors que plus de 137 000 personnes ont dû être évacuées à
travers le pays. Lors de ses
dernières prévisions, le
département de météorologie a
annoncé que les pluies allaient
continuer dans plusieurs districts
pour encore 36 heures, mais que
la zone de dépression se
déplaçait en dehors de l’île et
que les pluies allaient diminuer
dans les jours à venir.
Photo : DR
Russie : feux de forêt dans
l’Extrême-Orient
Des fossiles montrent que la vie multicellulaire
serait bien plus ancienne
DES SCIENTIFIQUES
chinois ont découvert des
fossiles des plus anciens
organismes multicellulaires
connus à ce jour dans le monde,
dont l’âge pourrait atteindre
1,56 milliard d’années, soit près
d’un milliard d’années de plus
que les précédentes estimations
concernant l’apparition de la vie
multicellulaire.
Un article sur ces recherches
de l’Institut de géologie et de
Pérou : un chef
de la police arrêté
en possession de 109 kilos
de poudre de cocaïne
Le chef de la police de Nuevo
Chimbote, dans la région d’Ancash
dans le nord du Pérou, a été
arrêté au moment où il transportait 109 kilogrammes de poudre
de cocaïne dans une camionnette,
a rapporté la presse locale lundi
des sources sécuritaires.
Le commandant Freddy Tuesta a
été arrêté par des policiers spécialisés dans la lutte contre le trafic
de drogue, selon la même source.
Accompagné de deux trafiquants
de drogue, il se dirigeait vers la
station balnéaire de Tortugas.
Le chargement de chlorhydrate de
cocaïne était réparti dans
neuf sacs.
L’objectif des trafiquants consistait
à acheminer la drogue vers la station balnéaire pour ensuite la faire
voyager par mer, a expliqué le
colonel Miguel Acuna, chef de la
police de Chimbote.
Quelque 8,5 milliards de dollars
par an provenant du narcotrafic
circulent dans ce pays, selon le
parquet antidrogue.
SRI LANKA :
AU MOINS 16 personnes
ont disparu mercredi matin dans
un glissement de terrain ayant
affecté le village de
Bulathkohupitiya, situé à
environ 72 km de la capitale, a
rapporté le Centre de gestion des
catastrophes (CGC).
Les équipes médicales et de
secours se sont précipitées sur
les lieux mais leurs efforts ont
été entravés par les conditions
météorologiques extrêmes.
Le nombre de morts et de
blessés n’a pas pu être immédiatement vérifié, les équipes de
secours faisant encore leur
possible pour sortir les résidents
coincés sous les décombres.
Ce glissement de terrain est le
troisième enregistré depuis le
début des fortes pluies et des
vents violents qui frappent le
pays depuis samedi soir.
Les deux autres glissements
de terrain sont survenus mardi
matin et mardi soir respectivement, le premier ayant fait trois
morts et trois disparus, alors que
le bilan du second n’a pas encore
été vérifié.
Plus de neufs districts du
pays sont toujours en alerte de
glissement de terrain et le CGC a
conseillé aux gens de rester
prudents. Les fortes pluies ont
causé une montée des niveaux
21
paléontologie de Nanjing
de l’Académie des sciences
de Chine a été publié hier
dans le journal «Nature
Communications».
Le chercheur Zhu Maoyan,
qui a dirigé ces recherches, a
indiqué à que les fossiles avaient
été découverts dans des compressions riches en carbone dans
la province chinoise du Hebei
(nord). Le plus grand fossile
mesure 30 cm de long et 8 cm de
large, a cité l’agence de presse
chinoise Chine Nouvelle.Ces
recherches montrent qu’une vie
multicellulaire d’une diversité
modeste peuplait les mers
du Mésoprotérozoïque
inférieur, mais le lien de ces
espèces avec des espèces
disparues reste flou.
«Des recherches approfondies permettront de mieux
comprendre l’ancien écosystème
maritime», a-t-il ajouté.
Cinquante feux de forêt ont
détruit 5,5 hectares de taïga dans
l’Extrême-Orient russe au cours
des dernières 24 heures, dont
33 ne sont pas encore éteints, ont
déclaré lundi les autorités.
«Quinze feux se situent dans l’oblast
d’Amour, huit à Magadan, cinq à
Khabarovsk, un dans les îles
Sakhaline et quatre en République
de Sakha», a indiqué l’administration locale. «Plus de 1 000 personnes, 169 pièces d’équipement,
sept avions et quatre hélicoptères
ont été mobilisés dans les efforts de
lutte contre les incendies», a précisé
la même source.
La région de l’Extrême-Orient
russe a été frappée par
699 incendies de forêt cette année
sur 195,1 hectares de terrain, un
chiffre plus élevé que l’année
dernière.
www.latribunedz.com
MESSAHEL À LA CONFÉRENCE ITALIE-AFRIQUE :
Jeudi 19 mai 2016
MÉTÉO
«L’Algérie participe à l’architecture de paix en Afrique»
Centre Max. 26° Ensoleillé
Min 14°
Par
Ouest
Max. 23° Averses
Min 09° éparses
Est
Max. 27°
Nuageux
Min 13°
Sud
Max. 36°
Venteux
Min 21°
Algérie presse service
Algérie participe activement à la réalisation de
l’architecture de paix et de
sécurité africaine et ne ménage
aucun effort pour que la stabilité
règnent dans son voisinage
immédiat et dans toute l’Afrique, a
déclaré, hier à Rome, le ministre
des Affaires maghrébines, de
l’Union africaine et de la Ligue des
Etats arabes, Abdelkader Messahel.
«L’Algérie participe activement à
la réalisation de cette entreprise
africaine», a-t-il affirmé lors de
son intervention à la première
conférence Italie-Afrique, organisée avec la participation d’une
quarantaine de pays africains. Ces
efforts «se reflètent notamment
dans des médiations réussies dans
différents conflits, dont le dernier
en date est celui du Mali, à travers
des rôles de facilitateurs conjointement avec d’autres acteurs, comme
c’est le cas pour la Libye ou
encore sous forme de contribution
diverses au sein du Conseil de paix
et de sécurité et le Comité des
Sages de l’Union africaine». Cette
contribution «demeure visible,
notamment dans l’accueil sur son
territoire et dans l’appui actif,
politique et matériel, à des institutions et organismes africains qui
participent à cet effort commun de
paix et de sécurité, y compris la
lutte contre le fléau du terrorisme,
comme le Caert, Afripol et le
Cemoc».
Toutefois, le ministre a relevé
que «les situations de chaos créées
dans certaines parties du continent, et ailleurs aussi, par les
interventions militaires étrangères
ont aujourd’hui pour conséquence
directe une complication du travail
engagé par notre continent dans la
voie de la paix et la stabilité». Ces
interventions «ont permis aux
groupes terroristes d’affirmer leur
présence sur le terrain par l’occupation de territoires et d’aggraver
leur menace sur la sécurité et la
stabilité de nombreux pays
africains», a-t-il relevé, faisant
observer que le terrorisme au Sahel
et dans la Corne de l’Afrique
L’
Source
Photo : S. Zoheir
http://fr.weather.yahoo.com
«aggrave les phénomènes de
migration massive dont souffrait
déjà l’Afrique». Pour M. Messahel,
Rome «est le lieu pour les
partenaires et la communauté
internationale en général d’appuyer les efforts méritoires des
pays africains touchés par le terrorisme et d’œuvrer au renforcement
substantiel de leurs capacités institutionnelles par des programmes
de formation, d’assistance et de
fourniture d’équipements ciblés».
«Faut-il aussi souligner que la
solution au drame migratoire reste
intimement liée à la prise en
charge responsable, et à la source,
des questions de développement et
de sécurité dont l’Afrique continue
de souffrir», a-t-il souligné. «Ces
différents défis restent parmi les
nombreux défis que le continent
africain s’attelle à relever en
comptant d’abord sur soi-même».
Le continent «compte aussi sur
l’apport de partenariats fondés sur
le respect mutuel et l’égalité souveraine des Etats et guidés par l’équilibre des intérêts et la logique
du gagnant-gagnant conformément
à la lettre des principes et aux
objectifs de la Charte des Nations
unies et dans le respect du droit
international». «C’est dans cet
esprit que nous insérons cette initiative de dialogue et de coopération que propose l’Italie à notre
continent. Nous avons toutes les
raisons d’y placer de grands
espoirs pour un partenariat
mutuellement bénéfique», ajoutera-
t-il. Par ailleurs, M. Messahel dira
que l’Afrique «émet des signaux
que ses partenaires et la communauté internationale se doivent de
lire correctement afin de l’accompagner efficacement dans la profonde dynamique de changement
dans laquelle elle s’est engagée
depuis de nombreuses années». A
ce propos, le ministre relèvera «la
transition d’économies fortement
tributaires des seules exportations
de matières premières vers des
économies modernes, productives
et compétitives […]. C’est une voie
dans laquelle nos pays se sont
résolument engagés. C’est là un
des résultats probants de la politique du compter sur soi prônée
par le Nepad». Il a relevé que les
secteurs de l’agriculture, des transports, de l’industrie de transformation, des infrastructures de base
ainsi que des ressources humaines
«sont aujourd’hui parmi les
nombreux domaines qui offrent
d’importantes opportunités
d’investissement aux partenaires
du continent africain».
La conférence qui se tient
à l’initiative de l’Italie, a pour
objectif de lancer un partenariat
stratégique entre ce pays et le
continent africain dans des secteurs
d’intérêt commun pour les deux
parties tels que le développement
économique, à travers notamment
le développement des infrastructures et de l’agriculture, la soutenabilité sociale et environnementale
et de la migration.
APS
UNE CIRCULAIRE INTERMINISTÉRIELLE A ÉTÉ ADRESSÉE AUX AUTORITÉS LOCALES
Instruction pour l’élimination des ralentisseurs anarchiques
Par
Chahira Cheref
LES AUTORITÉS locales
viennent d’être destinataires d’une
circulaire interministérielle les
enjoignant de prendre toutes les
mesures nécessaires pour éliminer
les ralentisseurs installés anarchiquement et conçus sans normes.
Signé par les ministres, de
l’Intérieur et des Collectivités
locales, Nourredine Bédoui, et des
Travaux publics, Abdelkader Ouali,
ce document s’adresse aux walis,
aux chefs de daïras, aux présidents
des Assemblées populaires communales (APC) et aux directeurs des
travaux publics des wilayas. Les
deux ministres relèvent, dans cette
circulaire, un recours anarchique,
voire excessif, aux ralentisseurs
(dos d’ânes) comme moyen de
réduction de vitesse et d’accidents.
Ils soulignent également des
anomalies et insuffisances dans la
conception et l’implantation des
ralentisseurs, occasionnant de
graves conséquences sur la sécurité
et le confort des usagers de la route,
et causant parfois de graves dommages aux véhicules. Il s’agit
notamment de l’implantation de
ralentisseurs sans études ni autorisation préalable, de l’utilisation de
dimensions et de matériaux non
conformes aux prescriptions techniques, du manque d’information et
de concertation entre les services
des communes et ceux des subdivisions des travaux publics, ainsi que
du défaut de signalisation de la
plupart des ralentisseurs, constatentils. En fait, près de 42% des ralentisseurs du réseau routier national sont
implantés de façon anarchique, non
conformes aux normes techniques et
sans autorisation des autorités
publiques. Ainsi, il a été notamment
exigé des autorités locales
d’éliminer tous les ralentisseurs
réalisés sans autorisation et
ne répondant pas aux normes,
d’interdire, en agglomération,
l’implantation de ralentisseurs sur
les voies à grande circulation et
d’impliquer systématiquement
les services techniques de la
subdivision des travaux publics dans
l’examen de toute demande
d’implantation de ralentisseurs. Les
deux ministres ont aussi exhorté les
autorités locales à appliquer fermement les pénalités prévues par la
réglementation à tout contrevenant
qui réalise des ralentisseurs sans
autorisation. En outre, l’autorisation
d’implantation des ralentisseurs
reste soumise à l’examen et à
l’accord de la commission technique
de la wilaya. La circulaire interministérielle note également que pour
les techniques d’aménagement qui
peuvent se substituer aux ralentisseurs, les services techniques
peuvent recourir à des techniques
moins lourdes et esthétiques tels les
clous et les plots de chaussées, les
bandes rugueuses ainsi que les minigiratoires et les chicanes (passages
en zigzag).
C. C./APS
Horaires des prières
Fadjr...........03.54
Echourouk ...05.38
Dohr...........12.44
Assar ..........16.34
Maghreb ....19.54
Icha ............21.29
„ Aïn Témouchent : saisie de plus de 31 quintaux de kif traité
et démantèlement d’un réseau de trafiquants
Une quantité de 31,40 quintaux de kif traité a été saisie récemment, à Maghnia
(Tlemcen), par les éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants de la police
judiciaire d’Aïn Témouchent qui ont démantelé, également, un réseau de trafiquants de
drogue a-t-on appris, hier, de la Sûreté de wilaya. Composé de plusieurs individus, ce
réseau activait au niveau des frontières Ouest en passant par des wilayas du Sud-ouest et
Sud-est pour arriver en Libye, précise-t-on, en faisant savoir que cette affaire a été
traitée en exploitant des informations relatives à l’activité de ce réseau. L’enquête
diligentée, dans ce cadre, marquée par la surveillance, plus de deux mois durant, des
mouvements de ces individus en coordination avec le parquet de Beni Saf, a permis de
situer, à Maghnia, l’endroit où était stockée la drogue, indique-t-on. Les policiers se sont
déplacés sur place, pour saisir les stupéfiants, soigneusement dissimulés à bord d’un
camion transportant des parpaings, ajoute-t-on, faisant savoir qu’une grande somme
d’argent, des téléphones portables à double puces marocaines, des jumelles, une voiture
et une mobylette, ont été, également saisis. Sur place, quatre individus, ont été arrêtés y
compris le chauffeur du camion qui a tenté de s’enfuir. Les membres de ce réseau ont
été présentés
„ Protection civile : 35 000 agents d’intervention pour sécuriser
les examens
Un dispositif spécial sera mis en place pour sécuriser les examens scolaires de fin
d’année, a indiqué hier un communiqué de la Protection civile. «Dans le cadre du
dispositif de prévention et de sécurisation des examens scolaires de fin d’année, les services
techniques de prévention de la direction générale de la Protection civile ont effectué des
visites de sécurité au niveau de l’ensemble des établissements scolaires désignés pour abriter
les examens scolaires précités», précise la même source. En plus des visites de prévention
visant la sécurisation de ces lieux, un dispositif spécial, composé de 35 000 agents
d’intervention, tous grades et fonctions confondus, et 1 886 ambulances, sera mis en
place et dont le déploiement sera appelé à prendre en charge l’ensemble des
préoccupations liées à la sécurité des élèves et des encadreurs, ajoute la même source.
„ APN : reprise des travaux en séance plénière aujourd’hui
L’Assemblée populaire nationale (APN) reprendra, aujourd’hui, ses travaux en séance
plénière consacrée aux questions orales adressées à des membres du gouvernement, a
indiqué hier un communiqué de l’assemblée. Les questions seront adressées au ministre
de l’Intérieur et des Collectivités locales (1 question), au ministre des Finances
(2 questions), au ministre des Affaires religieuses et des wakfs (2 questions) ainsi qu’à la
ministre de l’Education nationale (2 questions).
„ M’sila : lancement de projets de raccordement
de près de 7 000 foyers au réseau de gaz naturel
Plusieurs projets de raccordement au réseau de gaz naturel «ont été récemment lancés» à
travers les communes de la wilaya de M’sila, a-t-on appris hier auprès de la direction
locale de l’énergie et des mines. Ces projets inscrits dans le cadre le cadre des
programmes sectoriels de développement et du programme de raccordement en gaz
des quartiers et lotissements sociaux (QLS) concernent 6 700 foyers, selon les mêmes
services. Des cités et quartiers de 12 communes, dont Ain Errich, Ain Fares,
Sidi M’hamed, Zarzour, Ouled Mansour, Hammam Delaâ, ainsi que le chef-lieu de la
wilaya figurent parmi les sites ciblés par le raccordement au réseau de gaz naturel,
a-t-on noté. Une enveloppe de 200 millions de dinars a été mobilisée pour la
concrétisation de ce projet, a-t-on indiqué, soulignant que ces projets visent
l’augmentation du taux de raccordement en gaz et l’amélioration du cadre de vie des
habitants de la wilaya.
„ Constantine : une campagne de sensibilisation contre le gaspillage
alimentaire
Une campagne de sensibilisation pour lutter contre le gaspillage alimentaire sera lancée à
partir du 1er juin 2016 à Constantine, a indiqué hier le directeur local du Commerce,
Azouz Goumida. Cette campagne de sensibilisation et d’information, initiée par la
direction du commerce en collaboration avec plusieurs associations locales, vise à
sensibiliser les citoyens quant à «la rectification des habitudes de consommation et
l’adoption de bons réflexes pour lutter contre le gaspillage des aliments», a précisé la même
source. Insistant sur les méfaits du gaspillage aux plans économique, environnemental et
sanitaire également, M. Goumida a indiqué que cette campagne de sensibilisation se
poursuivra jusqu’au 10 juillet prochain et ciblera particulièrement les ménages et les
restaurants. Cette campagne de sensibilisation devant coïncider avec le mois de
Ramadhan sera «d’un impact considérable dans la correction des réflexes de
consommation», a estimé M. Goumida, affirmant que le gaspillage alimentaire tend à
devenir aujourd’hui «une pratique courante qu’il faut éliminer» en sensibilisant davantage
sur l’importance de la mesure dans la réussite de toute entreprise. Un important
dispositif sera mobilisé pour cette campagne de sensibilisation devant toucher les douze
communes de la wilaya, a-t-on indiqué.