Les masques sont tombés L’esprit d’une nation Contributions Par Nour-Eddine Boukrouh (P. 7) Revalorisation des pensions de retraite en juillet l ELLE SERA APPLIQUÉE AVEC EFFET RÉTROACTIF PAGE 6 RÉACTIVATION DE L’ARTICLE 65 DU CODE COMMUNAL Saâdani sur les pas de Belkhadem l Le nouveau code électoral présenté récemment par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, au niveau de la commission juridique de l’Assemblée populaire nationale mènera le pays, inexorablement, droit vers une crise politique majeure s’il est maintenu tel quel. Cette même crise évitée d’ailleurs de justesse en 2012, après une intervention personnelle de Abdelaziz Bouteflika en personne qui neutralisa la manœuvre du FLN, en utilisant les gros moyens. PAGE 5 Fin des épreuves aujourd’hui l BAC-2016 l C’est le dernier round aujourd’hui des épreuves partielles du bac. Les candidats scientifiques bouclent les examens avec l’épreuve de physique. Jusqu’à aujourd’hui, cette deuxième session n’a pas connu de perturbations, si ce n’est quelques rumeurs sur de faux sujets postés sur les réseaux sociaux. Les candidats devront attendre jusqu’au 15 juillet pour connaître les résultats. PAGE 6 Photos : DR Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Par Pr Mohamed Reggabi (P. 8 et 9) JEUDI 23 JUIN 2016 - 18 RAMADHAN 1437 - N° 7828 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P ERISCOOP Un texte qui tarde DIGOUTAGE Par Arris Touffan Absurde C’est reparti, les jeunes ont trouvé le moyen de contour ner la censure des réseaux sociaux qui coûte, selon cercertaines sources, la peau des fesses à l’Algérie. Mais ça, c’est un autre problème… Couper les réseaux sociaux pour une épreuve du bac et qui plus est partielle ?… Outre que ça fait de nous la risée du monde, c’est ineffi cace… On aura tout essayé en matière d’absurde ! A. T. [email protected] [email protected] Jeudi 23 juin 2016 - Page 2 Présenté à deux reprises pour son adoption par le gouvernement, le projet de la nouvelle loi sanitaire n’est toujours pas programmé par le Conseil des ministres. Le projet, dont la mise en application était annoncée pour 2016, devait pourtant déjà être discuté à l’Assemblée nationale qui détient une copie depuis plusieurs mois. On ignore ce qui bloque ce projet, mais ses initiateurs pensent qu’il sera programmé lors du prochain Conseil des ministres. Problème résolu Algérie Poste semble avoir définiti vement rompu avec le problème de disponibilité de liquidités durant le Ramadhan et à l’approche de l’Aïd. Ainsi et selon quelques indiscré tions, il s’avère que les montants retirés quoti diennement par les Algériens durant ce Ramadhan vont de 7 à 12 milliards de dinars. Un pic de 20 milliards a, toutefois, été enre gistré le 18 juin dernier, ajoutent nos sources. La «déglobalisation» des licences interdite Une note émanant du ministre du Commerce et adressée récemment à l’Abef apporte des précisions supplémentaires sur les modalités d’importation des véhicules par les concession naires dans le cadre des licences attribuées dernièrement pour l’année 2016. Ce document souligne notamment l’interdiction de la «déglobalisation de la licence», en ce sens que l’opérateur concerné se doit de présenter à la banque où il effectue sa pro cédure de domiciliation, un «seul document comportant la quantité et la valeur globale accordée par le minis tère du Commerce». Est-ce à dire que les conces sionnaires seront dans l’obligation de procéder à l’importation en un lot unique de véhicules ? En outre, le document du ministère du Commerce stipule également qu’il n’est désor mais plus permis de multiplier les domici liations auprès de banques différentes. Un jour, un sondage OUI NON Pensez-vous que les députés vont apporter des amendements au projet de loi sur les statuts des officiers de réserve et des personnels militaires ? Sans opinion Pensez-vous que les chaînes de télévision algériennes répondent à l’attente des citoyens durant ce mois de Ramadhan ? OUI : 8,3% I Résultat sondage NON : 86,9% S. OPINION : 4,7% Médiocrité à toute épreuve ! SO OI T D I T E N N P PA AS S A AN T T l est des jours comme ça où, lorsque le nom de la ministre de l’Education est évoqué, je ne peux m’empêcher de penser à ces femmes et ces hommes, à toutes ces potentialités qui veillent à empêcher le pays de s’écrouler. A toute cette force de travail qui produit et porte l’Algérie à bout de bras tandis que d’autres trouvent plus bénéfique de participer à la foire d’empoigne ! Un affrontement au cœur duquel se côtoient un ton détestable qui gonfle pour mieux se faire entendre et une violence qui voudrait dicter les règles à suivre. Il va sans dire que pour les premiers, celles et ceux que l’on appelle «les cadres de l’ombre», la parole est verrouillée. Ils n’ont pas voix à un autre chapitre que celui de travailler s’ils ne veulent pas se faire débarquer à la première riposte. Ce serait pourtant tellement plus fructueux d’entendre s’exprimer des voix différentes, dissonantes ! D’entendre s’affirmer des avis opposés, complémentaires, des profils qui ne disent pas oui tout le temps sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences de leurs positions. En même temps, je suis assaillie par les images de potentats qui se font menaçants dès lors que sont tentées des percées dans leurs rangs. Même si Madame Benghebrit est présentée par ses détracteurs comme la protégée du clan au pouvoir, elle n’en inspire pas moins le respect. Ce n’est pas parce que je suis une femme que je lui tire chapeau, mais je ne déteste pas voir l’une de mes congénères donner une méchante leçon de résistance au conservatisme ambiant. Et puis, comment ne pas soutenir le combat mené par elle contre les promoteurs de l’enfermement et autres animateurs d’un islam réactionnaire ? Ceux qui ne conçoivent pas l’accomplissement du progrès via l’œil éclairé d’une femme vivent son autorité comme une insulte. Je ne déteste pas, non plus, le bras de fer entre la ministre, les islamo-conservateurs et leurs relais, y compris dans le Par Malika Boussouf [email protected] corps enseignant dont le niveau s’est depuis longtemps révélé inapte à faire évoluer nos enfants. Voilà que brusquement l’on décide que, c’est assez ! Et c’est une femme, bien courageuse, que l’on envoie au charbon ! M. B. Mantes-la-Jolie, cette marche des Maghrébins qui rebat les cartes CE MONDE QUI BOUGE Qu’importe leur nombre – 4 000 manifestants selon les uns, 5 000 et plus pour d’autres – le fait essentiel est qu’à l’appel de plusieurs associations maghrébines locales, les habitants d’origine maghrébine de Mantes-la-Jolie, imams en tête, sont sortis dimanche dernier pour dire stop au terrorisme islamiste. Et cette marche, Par Hassane Zerrouky comme l’ont souligné Le Monde et Libération, a rassemblé plus que celles organisées les 15, 16 et 17 juin. En effet, le meurtre à leur demeure du couple de policiers — Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider – tous deux travaillant au commissariat de Mantes-la-Jolie, par l’islamiste franco-marocain Larossi Abballa, affilié à Daesh, a été pour ces milliers de musulmans maghrébins l’élément déterminant. Après la tuerie de Charlie Hebdo, puis le massacre du Bataclan (136 morts), certains commentateurs, experts autoproclamés de l’islamisme et hommes politiques de droite n’ont cessé, sans aucune distance, de pointer la «passivité» de la communauté maghrébine, voire de jeter de l’huile sur le feu. Tout juste, si ces messieurs-dames défilant sur les plateaux de télé n’accusaient pas les Maghrébins de complicité avec les tueurs. Pire, certains d’entre eux les sommaient de sortir manifester en tant que «musulmans» et non en tant que citoyens, afin de montrer qu’ils sont bien «intégrés» à la société française et qu’ils sont par conséquent de «bons» Français. C’est d’ailleurs dans ce contexte que la déchéance de nationalité avait été brandie en direction des seuls français d’origine maghrébine ! Dimanche, les Maghrébins sont donc sortis en plein Ramadhan à Mantes-la-Jolie, derrière une banderole sur laquelle il était écrit «Mobilisons-nous contre la barbarie». Ils ont déposé une gerbe de fleurs devant le commissariat de police. Pas un policier n’est venu à leur rencontre, au moins pour les saluer. Et la marche des Maghrébins n’était même pas sécurisée ou à peine, alors que pour les trois marches et rassemblements précédents, évoqués plus haut, des policiers ont été déployés. C’est dire. Mais soyons positifs et retenons l’essentiel : cette sortie des Maghrébins à Mantes-la-Jolie pour dénoncer un terrorisme qui, faut-il le rappeler, tue plus de «musulmans» que d’Occidentaux – il n’y a qu’à voir le cas de l’Algérie (années 1990), et aujourd’hui l’Irak, la Syrie, la Libye, la Tunisie – signifie une chose : elle a disqualifié Daesh et tous les salafo-wahhabites sur terre, mais aussi tous ceux qui en Occident parient sur une guerre de civilisation. Elle signifie aussi que contrairement au matraquage honteux, sur fond de déroulé d’images auquel se livrent certaines chaînes d’info en continu, les propos stigmatisants des dirigeants de la droite française et même de gauche – l’un d’eux n’a-t-il pas affirmé qu’il y avait une centaine de Moelenbeck (quartier de Bruxelles d’où étaient originaires les tueurs du Bataclan) en France – cette marche a montré que l’écrasante majorité des Maghrébins et des autres Français issus de l’immigration dite de confession musulmane, condamne sans équivoque le terrorisme islamiste. Pourtant en plein Ramadhan, il n’était pas évident que des gens matraqués par les chaînes satellitaires politico-religieuses des pétromonarchies du Golfe se mobilisent à l’appel d’associations pour rendre hommage au couple de policiers. Et qu’ils vainquent leur peur car certains «barbus», fichés comme dangereux – c’était le cas de Larossi Aballa et de ses deux complices – vivent parmi eux, dans les cités… Si le Monde et Libération se sont donc fait l’écho de cette marche, on aurait aimé entendre les experts de l’islamo-terrorisme expliquer aux téléspectateurs ce «retournement» de situation au sein de la communauté maghrébine si tant est qu’il en soit un. Dommage, car ils avaient là une belle occasion de se rattraper… Et si racistes, xénophobes de tout bord et certains dirigeants de la droite française, Nicolas Sarkozy en tête, lequel n’arrête pas de remettre le couvercle sur le thème de l’identité nationale, se sont tus, c’est peut-être parce que cette marche de dimanche les a dérangés en faussant leurs calculs et qu’elle va rebattre les cartes. H. Z. Actualité Ce que cache l'agenda chargé des députés Jeudi 23 juin 2016 - PAGE 4 PLUSIEURS PROJETS DE LOI EN UNE DIZAINE DE JOURS Après un chômage forcé de plusieurs mois, les députés se retrouvent, soudainement, face à un agenda des plus chargés avec pas moins de six projets de lois à éplucher et à adopter en seulement une dizaine de jours. M. Kebci - Alger (Le Soir) - «Toute la dépendance de l’appareil législatif de l’Exécutif est amplement vérifiée dans cette cadence du Parlement imposée par le gouvernement», soutenait, hier mercredi, Lakhdar Benkhellaf, député du Front pour la justice et le développement (FJD), en marge d’une plénière consacrée à l’examen du projet de loi organique portant fonctionnement de l’APN et du Conseil de la nation. Un rythme de travail dont avait averti déjà la secrétaire générale du Parti des travailleurs, s’interrogeant sur le timing de cette programmation démentielle en pleine saison estivale et mois de carême et, surtout, sur l’importance des projets de lois. Après le projet du code de l’investissement et le projet de loi relatif à l'organisation de la profession de commissaire-priseur, la semaine écoulée, les parlementaires se sont aussitôt planchés sur d’autres projets de lois tout aussi importants. Le projet de loi amendant et complétant l'ordonnance 76/122 en date du 9 septembre 1976, portant statuts des officiers de réserve et du projet de loi complétant l'ordonnance 06/02 en date du 28 février 2006 relative aux statuts des personnels militaires qu’ils devront voter aujourd’hui jeudi après en avoir débattu avant-hier au même moment en compagnie du projet de loi relatif à l'organisation de la profession de commissaire-priseur, le projet de loi portant régularisation budgétaire pour l'exercice 2013 et le projet. Cela dit, et parallèlement à cette intense activité diurne, les députés sont astreints également à une activité tout aussi chargée en nocturne puisque contraints à passer en revue, en commissions, d’autres projets de loi. Photo : New Press Le Soir d’Algérie Intense activité diurne pour les députés. Comme ce fut le cas avant-hier avec les projets de lois sur le régime électoral et la Haute instance de surveillance des élections visant à adapter le cadre juridique régissant les élections aux nouvelles dispositions introduites par la révision constitutionnelle, passé au niveau de la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l’APN. Sauf que pour les députés de l’opposition, ce rythme infernal en un laps de temps court, après une assez longue période de disette, «dissimule mal» les intentions du pouvoir de faire passer ses projets de lois les plus importants, sans «trop de dégâts», comme le souligne Naâmane Laouer, de l’Alliance de l’Algérie Verte. Pour lui, le projet de loi organique portant fonctionnement de l’APN et du Conseil de la nation, en débat hier mercredi, est «l’illustration parfaite de cette hégémonie de l’Exécutif sur le législatif». Pour sa part, Nadia Chouitem du PT s’interroge à juste titre sur cette «cadence infernale» imposée aux députés, contrainte qu’elle se dit, à «passer de l’hémicycle pour une intervention dans les débats autour d’un projet de loi aux travaux de commission pour l’étude d’un autre projet de loi. Ceci au moment bien d’initiatives parlementaires se sont heurtées, tantôt au diktat du bureau de l’APN, tantôt à celui du gouvernement». Ce qui fera dire à Youcef Khebaba du mouvement Nahda, que le Parlement a perdu de sa «raison d’être», avertissant sur la dangerosité des projets de loi sur le régime électoral et la Haute instance de surveillance des élections qui, selon lui, «voilent maladroitement des velléités d’un retour à l’ère du parti unique d’une manière déguisée». D’ailleurs, au moment du bouclage de cet article, nous apprenons que l’ensemble des groupes parlementaires de l’opposition se sont réunis en fin d’après-midi d’hier afin de dénoncer cette «programmation démentielle de lois dangereuses pour l’avenir du pays». Une conférence de presse conjointe à ce sujet est programmée dans la matinée d’aujourd’hui. M. K. Les avocats de la défense se retirent du procès AFFAIRE EL KHABAR Dans une conférence de presse tenue hier au siège du journal Liberté, propriété du patron de Cevital Issad Rebrab, le collectif d’avocats de ce dernier a annoncé son retrait du procès de l’affaire El Khabar dont la cession des actifs du groupe éponyme à Ness-Prod, filiale de Cevital, a été contestée par le ministère de la Communication. Ce retrait n’aura pas d’effet sur le cours du procès, le collectif composé de 51 avocats a déjà déposé son mémoire au juge du fond d’autant que la présence des avocats n’est pas nécessaire comme dans les affaires criminelles, mais, déclare-t-on, c’est un «geste de protestation» contre ce qu’ils ont qualifié de «simulacre de procès». «La justice n’aura pas notre caution», déclare-t-on. L’affaire, faut-il le rappeler, est lancée suite à une saisine du juge des référés près du tribunal de Bir-Mourad-Raïs par le ministère de la Communication, demandant l’annulation de la transaction conclue par Ness-Prod avec des actionnaires du groupe El Khabar (journal, la chaîne KBC, imprimeries et sociétés de diffusion) qui ont cédé, pour quatre milliards de DA (40 millions de dollars environ), 95% de leurs actions à cette filiale du groupe Cevital. Le ministère de la Communication a contesté la conformité de ce rachat, faisant valoir des restrictions codifiées par la loi relative à l’information qui interdit à une même personne de prendre le contrôle de plus d’un titre. Le collectif de défense d’El Khabar (Issad Rebrab) qui a drainé un nombre impressionnant d’avocats a contesté au ministère de la Communication sa qualité de plaignant et dénoncé une tentative de musellement de la presse. Après quatre reports, le juge des référés a gelé les effets de la transaction et renvoyé l’affaire devant le juge du fond qui devait l’examiner lors de l’audience d’hier. Dans sa conférence de presse, le collectif d’avocats a estimé par le biais de Me Khaled Bourayou, Me Khaled Berghel, Me Fetta Sadat et Karim Feddag qu’il était «vain» de continuer à travailler sur l’affaire. «Le même jugement sera rendu par le juge du fond. La justice qui a rendu un jugement politique dans le référé ne pourra pas se déjuger dans le fond», a-t-on indiqué. Et de dénoncer : «une manipulation politique de la justice.» L’affaire est reportée pour l’audience de mercredi prochain qui va se tenir en l’absence des avocats de la défense. Le verdict est attendu pour après la fête de l’Aïd. L. H. Saâdani sur les pas de Belkhadem Actualité Le Soir d’Algérie Jeudi 23 juin 2016 - PAGE RÉACTIVATION DE L’ARTICLE 65 DU CODE COMMUNAL 5 Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Tout avait commencé en avril 2011. Nous sommes en pleine tempête de ce qui est appelé «printemps arabe». Et c’est à cette même période que l’Assemblée populaire nationale se penchait sur le nouveau code communal, en prévision des élections de 2012. Majoritaire, le FLN et son secrétaire général d’alors, Abdelaziz Belkhadem, font le forcing pour se tailler un texte sur mesure et rafler quasiment toutes les APC. Via des amendements faits en commission des affaires juridiques qu’il contrôlait, mais, surtout, un autre, oral et illégal, imposé en plénière par le même FLN, l’on aboutira à un code communal où est glissé un article-clé, le 65, qui était de nature à dénaturer complètement le paysage politique au niveau des APC, échelon de base essentiel, en outre, à l’organisation de toutes les élections, présidentielle surtout. Pour mieux comprendre la manœuvre, voici ce que stipule ledit article : «Est déclaré président de l’Assemblée populaire communale le candidat tête de liste ayant obtenu la majorité des voix. En cas d’égalité des voix, est déclaré président le plus jeune des candidats.» Les simulations sur le terrain donnent ceci, par exemple : dans une commune x, une dizaine de listes se présentent aux élections. Toutes obtiendraient plus ou moins le même nombre de voix. Il suffit qu’une seule liste ait pu avoir ne serait-ce qu’une seule voix de plus sur son plus proche poursuivant, pour qu’elle se voit prendre toute l’APC. D’abord la présidence et ensuite tout l’exécutif. A l’arrivée, on aura une APC contrôlée par seulement 10% des électeurs qui s’imposeront sur les 90%, qui ne serait là que pour les délibérations avec un risque fort des recours systématiques aux blocages ! Une aberration flagrante mais qui arrange bien les affaires du FLN. Younès Djama - Alger (Le Soir) - En vertu de la révision, le dossier administratif sera supprimé et les personnes désireuses de se porter candidates aux élections législatives et locales ne seront tenues de fournir que le formulaire de candidature accompa- Saâdani veut un code électoral à sa convenance. Zohra Bitat refuseront de cautionner ce texte. Toujours est-il que Bouteflika rectifiera le tir à travers l’introduction du fameux article 80 de la loi organique portant code électoral votée quelques mois plus tard et qui rendra, de fait, l’article 65 du code communal caduque, une loi organique étant supérieure à une simple loi. L’article 80, pour rappel, réhabilite le mode de l’élection du président de l’APC à la majorité simple, c'est-à-dire 50% plus une voix, au moins. Ce sera un vrai coup de massue pour le FLN et Abdelaziz Belkhadem. Dès lors, le SG du FLN mobilisera son puissant groupe parlementaire pour mener la guerre au gouvernement Ouyahia, puis à celui de Abdelmalek Sellal. A peine arrivé aux commandes, le 3 septembre 2012, que ce dernier fera face à cette situation d’hostilité du FLN. En octobre, le gouvernement avait présenté une loi sur le gaz de schiste à l’APN. L’instruction de Belkhadem était sans appel : il faut faire tomber cette loi et pousser le gouvernement à revenir sur le fameux article 80. Panique au sein du gouvernement. Sellal, excédé, interpellera énergiquement ses ministres FLN lors d’une réunion du gouvernement, bien évidemment sur instruction de Bouteflika : «Vous devez vous déterminer une bonne fois pour toutes. Vous êtes avec ou contre nous ?» Cela donnera immédiatement lieu à la mémorable lettre demandant le départ de Belkhadem, signée par les huit ministres du parti (Amar Tou, Rachid Harraoubia, Mahmoud Khoudri, Tayeb Louh, etc). Et ce départ ne tardera pas effectivement ! Belkhadem finira ainsi par payer d’avoir voulu entraver une décision présidentielle formulée sous la forme d’un article de loi, l’article 80 du code électoral. A l’époque, il est vrai, l’AVC n’avait pas encore terrassé Bouteflika qui pouvait débusquer ce genre de détails dans tous les dossiers qu’on lui soumettait. Mais ce que Belkhadem n’avait pas réussi en 2012, … Ammar Saâdani est en train de le réaliser en 216, sans trop s’impliquer. Du moins, pas publiquement, cette foisci. Car, selon une source sûre, c’est une rencontre «secrète» entre le SG du FLN et le ministre de l’Intérieur qui aura été derrière la suppression de l’article 80 du code électoral, remplacé par le contesté article 65 du code communal, comme l’annonçait d’ailleurs Noureddine Bedoui devant les membres de la commission juridique de l’APN. Une manœuvre politique qui, en tout cas, est de nature à faire désordre sur la scène politique, dans les tout prochains jours. Comme pour le dernier remaniement du gouvernement, où il a pris part directement, selon une source sûre, Ammar Saâdani a pesé de tout son poids pour s’assurer un code électoral à sa convenance… K. A. Ce qui va changer RÉGIME ÉLECTORAL Photo : Samir Sid Parmi les nouvelles dispositions relatives au régime électoral prévues dans l'avant-projet, présenté lundi par Noureddine Bedoui devant la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l'APN, figure la mise à disposition des listes électorales au profit des candidats, des partis politiques en lice et de toutes les parties concernées par l'opération électorale, dont la Haute Instance indépendante de surveillance des élections. Pour des considérations historiques et sociologiques, voire même économiques, la base de l’ex-parti unique, surtout sa composante dure, est composée de membres de la famille révolutionnaire, d’organisations de masse, d’ayants droit, du mouvement associatif pour qui l’acte de voter est quasiment érigé en devoir sacré. Bref, c’est la base qui vote toujours le plus et en toute circonstance. En appliquant l’article 65, on est donc certain qu’en dehors peut-être de la Kabylie, le FLN gagnera toutes les autres APC du pays. Belkhadem et Ziari, qui présidait l’Assemblée à l’époque, n’ignoraient pas cette réalité électorale nationale. D’où le forcing. Or, dans la précipitation, Ziari ne se rendra pas compte de deux anomalies avant d’envoyer le texte à la Chambre haute du Parlement, le Sénat. D’abord, l’amendement oral qui donnait lieu à cet article, ensuite, la non-uniformisation d’autres articles du même code qui contredisaient totalement ledit article 65. Suite aux révélations publiées dans la presse, Ziari tentera de rattraper le coup et saisira son homologue du Sénat, Abdelkader Bensalah, en vue de procéder aux correctifs nécessaires. Ce que Bensalah refusa pour la simple raison que la Constitution ne permet pas au Conseil de la nation la prérogative d’amender un texte de loi. Le vote au niveau du Sénat est global. Le texte est approuvé ou rejeté dans sa globalité. L’affaire s’aggrave lorsque Bensalah demandera aux sénateurs de s’opposer à ce code décrié. C’est là qu’intervient Abdelaziz Bouteflika. Craignant une crise politique majeure entre les deux Chambres, il convoquera les plus hauts responsables (Bensalah, Ouyahia, Ziari) et tranchera. «Votez le texte tel quel, et je réglerai personnellement le problème après», ordonna-t-il à Bensalah. Ce qui sera fait, bien sûr, même si, pour rappel, des sénateurs comme Tahar Zbiri, feu Abderrazak Bouhara et Fatma Photo : Samir Sid Le nouveau code électoral présenté récemment par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, au niveau de la commission juridique de l’Assemblée populaire nationale mènera le pays, inexorablement, droit vers une crise politique majeure s’il est maintenu tel quel. Cette même crise évitée d’ailleurs de justesse en 2012, après une intervention personnelle de Abdelaziz Bouteflika en personne qui neutralisa la manœuvre du FLN, en utilisant les gros moyens. Noureddine Bedoui, ministre de l’Intérieur. gné de la justification vis-à-vis du service national et seuls les candidats indépendants seront tenus de déposer leurs programmes électoraux. Selon le ministre, afin de permettre aux citoyens de choisir librement leurs représentants dans les Assemblées populaires communales (APC), l'article 80 de la loi en vigueur a été supprimé et rem- placé par l'article 65 du code communal qui dispose que «le candidat tête de liste qui obtient la majorité des voix est déclaré élu». Au titre du texte de loi, le plafond des dépenses de campagne, toutes échéances confondues, a été revu à la hausse, le taux des résultats obtenus lors du dernier scrutin a été fixé à 4% et le nombre de signatures exigées sur le territoire national a été réduit de 400 à 250 signatures. Le nouveau projet de loi stipule entre autres conditions pour l'élection du président de la République, que le candidat et son conjoint doivent posséder exclusivement la nationalité algérienne et résider en Algérie pendant plus de dix ans. Les nouvelles dispositions constitutionnelles relatives à l'interdiction du nomadisme politique pour tout député durant son mandat électoral sont consacrées à travers l'introduction de nouveaux articles permettant de retirer l'immunité parlementaire au concerné et d'assurer son remplacement. Concernant la loi organique relative à la Haute Instance indépendante de surveillance des élections, le ministre de l'Intérieur a indiqué que l'avant-projet de cette loi tend à consacrer l'indépendance financière et dans la gestion. La Haute Instance est dirigée, en vertu de cette loi, par un président choisi parmi les personnalités nationales après consultation des partis politiques avant sa nomination par le président de la République. La Haute Instance est composée, outre le président, de 410 membres dont la moitié sont des magistrats et l'autre moitié étant sélectionnée parmi les personnalités indépendantes de la société civile. La loi organique prévoit aussi une composante élargie de la Haute Instance qui permet à cet organe d'assurer la surveillance de l'opération électorale à travers l'ensemble du pays et à l'extérieur. Des représentants de toutes les wilayas et de la communauté nationale à l'étranger doivent être présents. La Constitution confère à la Haute Instance de larges prérogatives de contrôle avant, pendant et après le scrutin prenant en charge la surveillance de l'opération de révision des listes électorales et assurant une répartition équitable des moyens pour la campagne électorale des candidats. Y. D. Fin des épreuves aujourd’hui Actualité Le Soir d’Algérie Jeudi 23 juin 2016 - PAGE BAC 2016 C’est le dernier round aujourd’hui des épreuves partielles du bac. Les candidats scientifiques bouclent les examens avec l’épreuve de physique. Jusqu’à aujourd’hui, cette deuxième session n’a pas connu de perturbations, si ce n’est quelques rumeurs sur de faux sujets postés sur les réseaux sociaux. Les candidats devront attendre jusqu’au 15 juillet pour connaître les résultats. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Fin de la deuxième session du bac aujourd’hui. La matière de physique est la dernière épreuve sur laquelle devront plancher les candidats scientifiques. Dans l’ensemble, les sujets des épreuves partielles ont été jugés plus abordables que ceux de la première session. Hier, les candidats ont recomposé avec l’épreuve des sciences de la vie pendant 4h30 et c’est toujours le même constat. Le sujet était abor- dable, selon les candidats. «Je n’ai pas bien travaillé dans l’épreuve des sciences dans la précédente session, mais repasser cette matière m’a permis de corriger mes erreurs, car j’ai beaucoup révisé avec mes professeurs sur la correction des exercices depuis que j’ai su que j’allais le repasser et je me sens moins stressée maintenant», nous confiait une jeune candidate. Les candidats scientifiques peuvent se reposer à partir d’aujourd’hui dans l’après-midi, après une dernière épreuve dans la matinée. Jusque-là, le ministère de l’Education a réussi à assurer la sécurisation des sujets. Les épreuves partielles n’ont connu aucune perturbation, à part des tentatives. Depuis le deuxième jour, des rumeurs de fuite circulaient déjà sur les réseaux sociaux. Mais il s’agit de faux sujets. Mardi, l’inspecteur général du ministère de l’Education a affirmé qu’il n’y a eu aucune fuite de sujets des examens partiels du bac. Selon lui, ce qui a été relevé était une ressemblance dans les axes des sujets publiés sur certains réseaux sociaux (Facebook) et non les sujets en question. Le sujet de philosophie par exemple, expliquait-il, qui traitait «du moi et de l'ego» diffusé sur les réseaux sociaux n'était pas le même, soulignant que plusieurs questions peuvent concerner un même sujet qui peut avoir, à son tour, plusieurs réponses. M. Messeguem a démenti aussi bien l'existence d'une fuite du sujet de français que son remplacement par des sujets de réserve. Les sujets de réserve, affirmait l’inspecteur, de l'ensemble des matières, sont restés scellés et n'ont pas été utilisés. Il a rappelé que des mesures strictes ont été prises par le ministère de l'Education nationale en collaboration avec les secteurs concernés pour assurer le déroulement des examens dans des conditions normales. Il s’agit, entre autre, de la mobilisation des cadres du ministère de l'Education nationale pour accompagner les sujets du bac jusqu’à leur distribution. Les sujets étaient aussi 6 accompagnés «nuit et jour», selon lui, par des représentants des directions de l'éducation au niveau national et des forces de la Sûreté. La distribution des sujets aux centres d'examens se fait également quelques heures seulement avant le début des épreuves. Le ministère de l’Education a décidé d’être plus minutieux dans cette deuxième session pour fermer les portes à toute tentative pouvant perturber cet examen une deuxième fois. Les moyens étaient jugés excessifs, mais il semble que ces mesures radicales, notamment avec le blocage des réseaux sociaux, ont donné leurs fruits. Les candidats devront, par ailleurs, attendre jusqu’au 15 juillet prochain pour connaître les résultats. S. A. Revalorisation des pensions de retraite en juillet ELLE SERA APPLIQUÉE AVEC EFFET RÉTROACTIF La revalorisation des pensions de retraites pour l’année 2016 interviendra le 1er juillet prochain avec effet rétroactif à compter du 1er mai dernier, a-t-on appris de source sûre. L’augmentation sera de 2,5 % et touchera plus de 2,3 millions de retraités. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Contrairement aux dix dernières années, la revalorisation des pensions annuelle connaîtra cette année son taux le plus faible. Elle sera de 2,5% soit moins de 50% par rapport à l’an dernier, où la revalorisation était de 5%. Toutefois, les cadres syndicaux de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) affiliée à l’UGTA ne perdent pas espoir de voir le premier responsable du département du travail, de l’emploi et de la sécurité revisiter la décision prise il y a trois mois par le conseil d’administration de la Caisse nationale de retraite (CNR) et revoir ainsi à la hausse le taux de la revalorisation. C’est ce qui explique qu’au niveau de la FNTR, on évite d’avancer le moindre commentaire, encore moins annoncer le moindre taux. Selon d’autres sources proches des milieux des retraités, «si le taux en question venait à être consolidé par la tutelle, cela suppose qu’il s’agit d’un réel recul de la prise en charge du dossier de retraite en terme de revalorisation». Au début des années 2000, le taux de revalorisation avait atteint deux années de suite les seuils de 12% pour descendre à 5% en 2015, arguant la thèse de «l’austérité» du budget de l’Etat. Cette nouvelle donne intervient au moment où la question de retraite occupe les devants de la scène médiatique. Pour rappel, lors de la dernière tripartite, il a été décidé de revisiter certaines dispositions du système de retraite, soit «l’abrogation du départ à la retraite sans condition d’âge et la proportionnelle». Lors de la séance de clôture de la tripartite (gouvernement-UGTA-patronat), le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé un nouveau projet de loi modifiant l'ordonnance 9713 instituant le départ à la retraite sans condition 90% du budget global engloutis par l’administration PRISE EN CHARGE DE L’ENFANT Selon l’étude prospective réalisée récemment par le ministère de la Solidarité nationale en partenariat avec l’Unicef, seuls 10% du budget consacré pour la prise en charge de l’enfant sont réellement destinés à cette tranche de la société. Le reste du budget global soit 90%, sont engloutis par l’administration. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Présentée hier, à Alger, l’étude prospective sur le budget consacré par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, a révélé que l’ensemble des dispositifs de prise en charge de l’enfant dépense par mois, uniquement 20 210 dinars par enfant. «Sur les vingt-trois milliards de dinars, budget consacré en 2014 par le ministère de la Solidarité nationa- le pour la prise en charge de l’enfant, seuls 10% de ce budget sont destinés à l’enfant. Le reste du budget global, soit 90%, est consommé par l’administration», souligne Réda Tir, chargé de l’étude. Les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là puisque l’étude a révélé aussi que 90% des dépenses sont «hors normes». D’ailleurs, précise l’intervenant, «nous avons constaté l’existence de quelques établissements d’accueil et de prise en charge des enfants qui ne comptent aucun pensionnaire, mais qui continuent à percevoir le budget nécessaire pour cette opération». Il cite également l’exemple du soutien scolaire qui coûte à l’Etat 60 milliards de dinars soit «presque la moitié du budget du secteur», dit-il encore. Des «révélations» que nombre de cadres du ministère de la Solidarité nationale ont tenté de contredire en présentant des justificatifs sans fondement face aux arguments de l’expert, qui semble bien maîtriser son domaine. Visiblement très gênée par ce que l’étude a dévoilé sur les dépenses dans son secteur, la ministre de la Solidarité nationale, Mme Mounia Meslem, a affirmé qu’elle ne s’attendait pas à une étude qui s’intéresse au budget consacré par son département pour la prise en charge de l’enfant. «J’aurais aimé qu’il y ait une étude qui prendrait en charge combien coûte un enfant à l’Etat, tous secteurs confondus», dit-elle en s’adressant aux responsables du bureau ayant réalisé l’étude sur prospective sur le budget consacré à l’enfant en Algérie. La maîtrise du coût de la prise en charge d’un enfant dans tous les secteurs concernés, poursuit la ministre pour se justifier, «aurait permis de mettre en place un programme de prise en charge de l’enfant dans tous ces secteurs». Ry. N. Achat de billets par carte CIB bientôt possible La convention signée hier par les P-dg respectifs d’Air Algérie, Mohamed Abdou Bouderbala, et du Crédit populaire algérien (CPA), Omar Boudieb, donnera «prochainement» la possibilité aux clients de la compagnie nationale de payer leurs billets en utilisant leur carte interbancaire. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - L’accord ratifié prévoit dans ce sens, la mise en place de terminaux de paiement électronique dans les agences de la compagnie. Cette installation se fera «d’abord dans la direction régionale d’Alger» comprenant les wilayas d’Alger, Boumerdès, Bouira, Blida et Tipasa. Ce mode de paiement informatisé, en partenariat avec le CPA qui s’est AIR ALGÉRIE engagé à fournir près de 110 terminaux, ne s’étendra au reste des agences d’Air Algérie qu’une fois la période test achevée. A en croire les responsables, «elle devrait durer pas plus d’un mois». Selon le P-dg de l’institution bancaire, il s’agit là «d’un premier pas sur la voie du développement du paiement en ligne». A rappeler que ce dossier précisément est à la charge de la Banque d’Algérie dont l’aval ou l’agrément n’est toujours pas à l’ordre du jour. Air Algérie rationalise ses moyens Pour M. Bouderbala «l’introduction prochaine de l’achat de billets par carte CIB améliorera la qualité du service et éliminera les chaines d’attente devant les guichets au sein des agences d’Air Algérie». C’est «une des mesures que comprend le processus de modernisation de la compagnie, ajoute-t-il, «et les autres suivront». Il entend par là la suppression de certaines agences d’Air Algérie jugées inefficaces et ruineuses pour l’entreprise. Toutefois, les salariés des succursales concernées «seront redirigés vers d’autres structures ou postes plus rentables», a-t-il précisé. En clair, cette rationalisation ne touchera pas forcément les employés même s’ils sont véritablement en sureffectif avéré. Par ailleurs, «l’optimalisation des moyens de paiement impliquera moins de personnel en caisse ; et pour ce qui est de la gestion de la trésorerie elle se fera en ligne pour limiter les risques», ont soutenu les deux responsables. Cela dit, la problématique qui se pose réellement est que ce moyen de paiement des billets par carte CIB n’est pas tout à fait adéquat considérant le taux de bancarisation marginal aujourd’hui. N. B. d'âge. Une commission sera mise sur pied pour élaborer ce projet de loi qui fixe l'âge de départ à la retraite à 60 ans, par souci d'équité et de préservation des capacités de la Caisse nationale des retraites, a-t-il ajouté. L'ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 stipule dans son article 6 bis que «le bénéfice de la pension de retraite peut être accordé avec jouissance immédiate, avant l'âge prévu (60 ans) à l'article 6 dans les cas et selon les modalités», cités par la loi. Il est précisé que la retraite peut être accordée «sans aucune condition d'âge lorsque le travailleur salarié a accompli une durée de travail effectif ayant donné lieu à un versement de cotisations égales à 32 ans au moins». Or, cette annonce a fait réagir les différents collectifs de syndicats, notamment ceux communément appelés «syndicats autonomes». Ces derniers sont montés au créneau en constituant un large mouvement de solidarité, ce qui a contraint le gouvernement à «faire quelque peu marche arrière en déclarant qu’aucune mesure dans ce cadre n’a été prise». A. B. TRANSPORTS Inauguration de la ligne maritime MostaganemAlicante Très attendue par les voyageurs, la ligne maritime Mostaganem-Alicante est devenue depuis mardi aux environs de minuit une réalité qui devra réjouir plus d’un. Le grand ferry Tassili II a appareillé sur le quai Maghreb du port de Mostaganem pour cette première traversée et la nouvelle gare maritime construite en un temps record de 6 mois offrait toutes les commodités nécessaires tant pour les voyageurs que pour le personnel de la PAF et des douanes. C’est le wali, en présence des autorités locales et des invités, qui a dans un premier temps inauguré la nouvelle gare maritime puis supervisé le premier départ du bateau vers la terre ibérique donnant ainsi le coup d’envoi de cette ligne que les voyageurs attendaient avec impatience. Pour l’inauguration de cette ligne, en attendant les grandes vacances et le grand rush de nos émigrés, seulement 78 passagers ont pris part à ce départ avec 27 véhicules. La ligne sera exploitée à raison de 2 rotations hebdomadaires et l’ENMTV se montre confiante pour cette nouvelle liaison qui fera voyager des milliers de personnes cette année, transporter les marchandises et accompagner les opérations d’importation et d’exportation entre les 2 pays en particulier et entre l’Europe et l’Afrique en général. Cette nouvelle ligne a pour but de désengorger le port des voyageurs d’Oran, notamment après le lancement des travaux de rénovation du quai Conakry qui durera pas moins de 3 ans. A. B. L’esprit d’une nation Le Soir d’Algérie es penseurs reconnus ont donné des définitions célèbres de la nation comme Renan qui l’a résumée dans le «désir de vivre ensemble» qui a bénéficié longtemps de la faveur universelle avant qu’un de ses compatriotes, Régis Debray, ne la tempère un siècle et demi plus tard en observant que les vaches aussi vivent ensemble. S’inspirant probablement d’un courant de pensée allemand dont Oswald Spengler a été l’un des derniers représentants avec son fameux Déclin de l’Occident (livre qui a été traduit de l’allemand au français par l’Algérien Mohand Tazerout dans les D Contribution comment elle se réalise, sinon qu’elle agit à travers l’enseignement dispensé à tous les niveaux, l’éducation sociale et les lois mises en place, le bon exemple donné par les dirigeants et les citoyens et l’effet de la production intellectuelle et artistique des élites sur de larges pans de la société. On ne le voit pas se dérouler, se déployer, mais ses effets apparaissent à la surface de la vie communautaire, sur les visages, dans la manière de penser, de parler et de se comporter les uns avec les autres dans la vie où chacun est poli et attentif au respect, à la satisfaction et au repos de l’autre. Ce qui nous manque pour être une vraie nation ce ne sont évidemment pas les composants physiques (un territoire, un peuple, un Etat, un drapeau), mais un constituant immatériel qui est ce qu’on appelle l’esprit d’une nation. Qu’est-ce que c’est ? C’est l’élément chimique qui catalyse les composants physiques d’un pays et en tire une nation, qui les combine entre eux pour leur donner un sens et une vocation. années 1930), il préfère pour sa part y voir le «désir de faire ensemble». Le siècle de Renan était celui du romantisme, celui de Debray celui du pragmatisme; il importe en effet plus pour l’Histoire des nations de réaliser ensemble que de ressentir en commun, quoique dans les faits l’un ne va pas sans l’autre. Renan a autant raison que Debray car ils ne sont pas en contradiction, mais en complémentarité. Le romantisme est une forme élaborée du sentimentalisme qui, dans sa déclinaison algéro-islamiste, a promu une définition de la nation qui ne prend en compte ni le désir de «vivre ensemble» ni celui de «faire ensemble», mais seulement celui «de croire ensemble». Or, croire à l’unisson n’entraîne pas à faire nécessairement la même chose. Dans le cas islamique on peut croire la même chose et s’entretuer pour rien et sans compter ; quant à «faire ensemble», on détruit le présent avec entrain non pour construire l’avenir, mais pour retourner au temps de Qoreïch. Peut-on parler dans notre cas de «désir de vivre ensemble» quand une partie des Algériens, les musulmans islamistes qui aspirent à revenir à l’époque d’Abou Hurayra, ne partage rien avec l’autre, les musulmans non islamistes qui souhaitent vivre au diapason de leur époque, sinon un sentiment de rejet réciproque ? Quand les arabophones monolingues regardent les francophones monolingues comme des étrangers avec lesquels ils n’ont rien de commun sinon le passeport ? Quand l’un tire à hue et l’autre à dia ? Quand Tic dit une chose et Tac le contraire ? Peut-on «faire ensemble» quand un pouvoir malsain favorise un clan au détriment du reste du pays ? Quand les gens honnêtes croupissent dans la misère et les malhonnêtes se pavanent dans les palaces mondiaux avec l’argent public volé ? Quand des industriels qui créent de la richesse et des emplois sont pourchassés et les affairistes privilégiés ? Quand jeunesse ne sait pas et vieillesse ne peut pas ? Ce qui nous manque pour être une vraie nation ce ne sont évidemment pas les composants physiques (un territoire, un peuple, un Etat, un drapeau), mais un constituant immatériel qui est ce qu’on appelle l’esprit d’une nation. Qu’est-ce que c’est ? C’est l’élément chimique qui catalyse les composants physiques d’un pays et en tire une nation, qui les combine entre eux pour leur donner un sens et une vocation. C’est le sentiment d’être fait de même, de penser pareil, de parler un seul langage dans des langues différentes, de regarder dans la même direction ; c’est une perception commune de l’intérêt commun, une aspiration synchronique, un rêve symbiotique… C’est une opération psychique et mentale dont on ne sait pas Phénomène spirituel, intellectuel, culturel, elle est l’œuvre des hommes, elle résulte des idées produites par eux au fur et à mesure du progrès moral et des découvertes scientifiques. C’est aux philosophes des Lumières que l’Europe doit les grandes avancées intellectuelles, techniques, industrielles et politiques qui en ont fait des nations développées ; c’est à un livre, The common sense, que les Etats-Unis doivent leur naissance ; ce sont d’autres livres, tels Que faire ? de Lénine et le Livre rouge de Mao, qui ont réveillé la Russie et la Chine et les ont projetées au rang de grandes puissances. Cet esprit, quand il apparaît au sein d’une collectivité à un moment ou à un autre, à la faveur d’un petit ou d’un grand évènement, et se met en œuvre, rayonnant sur tout le monde et irradiant chacun, soudant les individus entre eux et les dotant d’une vision commune du monde, en fait une belle nation où il fait bon vivre et pour qui des centaines de harraga de divers pays meurent chaque année en mer en voulant s’y installer. Parfois on ne nomme pas ces nations, on les désigne par l’expression «esprit américain», allemand, chinois ou autre. Mesurée à cette aune, il n’existe pas de nation algérienne car notre vie publique est une perpétuelle souffrance où chacun semble être venu au monde pour contrecarrer quelqu’un d’autre, où tour à tour nous faisons du mal, consciemment ou «machi balâni», et endurons celui des autres, où nous passons notre temps à nous venger mutuellement de l’injustice subie, des déconvenues vécues, des frustrations accumulées… Non seulement il nous manque l’esprit de nation, mais le moule mental dans lequel nous nous insérons en venant au monde nous vaccine, nous prémunit contre toute possibilité de l’acquérir un jour. Ce que nous pensons et entretenons comme idées courantes est juste le contraire de l’esprit de nation, son antithèse, sa négation. Nous sommes par contre la proie d’autres «esprits», démoniaques ceux-là : l’esprit de vengeance, l’esprit de «hasd», l’esprit de clan... Au lieu de l’esprit d’équipe, de l’esprit de camaraderie et de l’esprit de bon voisinage. Cinq fois par jour depuis mille ans les imams de toutes les mosquées nous le rappellent inlassablement sans donner autre chose que la triste réalité dans laquelle nous galérons de la vie au trépas. Ce qui veut dire que croire ensemble ne sert à rien ou, à tout le moins, ne suffit pas. Par contre, on voit dans les pays développés le résultat du «désir de vivre et de faire ensemble» sous la surveillance de lois intransigeantes envers les faibles comme les puissants. C’est notre esprit à l’envers qui nous empêche depuis la nuit des temps d’être une nation, avec ou sans pétrole. Ni les hommes politiques, ni les intellectuels ne le savent, ni n’ont une idée de ce qu’il faut faire ou par où commencer pour échapper à ce qui semble être une malédiction mais qui n’est en réalité que notre incompétence et notre ignorance, même si nous étions tous docteurs en ceci ou cela. Nous n’avons pas été préparés à l’indépendance, même si les «dirigeants», eux, s’y sont préparés loin de la répression des forces coloniales. Ils étaient instructeurs militaires ou commissaires politiques chargés d’«expliquer» la Révolution aux autres. Aucune révolution ne s’est faite sans projection de ce que serait l’avenir, sauf la révolution algérienne où le héros était le «baroudeur» et le «maquisard» à l’exclusion de l’intellectuel éclairé dont on riait comme de tous ceux qui «yfalsfou». On pouvait, on devait avoir les deux, le maquisard et le penseur, mais les «dirigeants» ont humilié ou marginalisé le second par complexe personnel devant l’intelligence à qui l’on a préféré dès le départ la brutalité, la force brute. Personne n’a rien préparé et tout le monde croyait benoîtement que ça se ferait tout seul avec le temps et l’alphabétisation généralisée. C’est ainsi que nous sommes entrés par effraction dans le XXe siècle et tenons jusqu’à ce jour grâce au pétrole. Et s’il n’y avait pas eu de pétrole ? Et quand il n’y aura plus de pétrole ? Nous aurons vécu indépendants quelques décennies contre des siècles de colonisation. A toutes les époques de l’histoire humaine il a existé des éducateurs sociaux qui ont éclairé leurs peuples et les ont préparés à devenir des civilisations et plus tard des nations, des sociétés et des citoyens. Quels ont été nos éducateurs tout au long de notre itinéraire dans l’Histoire, de notre sur-place à vrai dire ? Il n’y en a pas. Dans sa longue quête spirituelle le peuple algérien a rencontré très peu de maîtres à penser mais beaucoup de faux maîtres en toute chose et de Djouha. Or, aucun Djouha n’a jamais bâti une nation, il la siphonne puis disparaît. Mohand Tazerout a bien publié en 1943 à Paris Les éducateurs sociaux de l’Allemagne moderne : l’éducation idéaliste, et en 1946 Critique de l’éducation allemande : de Kant à Hitler ; il est aussi l’auteur d’une série intitulée Au congrès des civilisés en plusieurs tomes, mais l’Algérie indépendante n’avait pas encore vu le jour. Après l’indépendance, personne n’a jugé utile de l’inviter à rentrer au pays pour le baigner de ses lumières. Il gît à Tanger comme Mohamed Arkoun. Le fait est que ni le pouvoir, en pleine démagogie révolutionnaire, ni le peuple Jeudi 23 juin 2016 - PAGE 7 Par Nour-Eddine Boukrouh [email protected] noureddineboukrouh.facebook.com dans l’actualité récente avec quelle facilité des pays qui ne se sont pas consolidés en nations se sont effilochés alors qu’ils possédaient des armées impressionnantes (Irak, Syrie, Libye). Ces pays n’étaient en fait qu’un assemblage de composants physiques non innervés par l’esprit des nations, par un désir de «vivre» ou de «faire» ensemble, par un projet de vie dans lequel les habitants de ces pays se reconnaissent et pour lequel ils auraient accepté volontiers de mourir. Qui a défendu Saddam ou Kadhafi ? Bachar ne doit son salut qu’à la Russie qui tient à ses intérêts stratégiques dont la possession de la base navale de Tartous. On a vu par contre après la Seconde Guerre mondiale des pays complètement ravagés se relever des décombres en quelques années comme par enchantement, comme dans les effets spéciaux des films fantastiques. Si l’Algérie ne compte que sur ses forces armées pour durer dans l’Histoire, s’il n’y a que l’armée pour garantir son unité et sa souveraineté, elle s’effondrera comme ceux qui étaient construits de la même manière qu’elle, qui comptaient sur leur «zaïm» et sa «puissante» armée. Faut-il attendre que cela arrive pour le croire ? Les guerres de demain se feront sans engagement d’hommes, sans «sens de l’abnégation», sans nécessité de courage ou d’héroïsme car ces valeurs morales ont été remplacées par l’intelligence et la technologie. Elles se feront avec des moyens invisibles et imparables, du ciel ou de sous les mers, sans combattants, avec des armes téléguidées. Celui qui ne possède pas ces technologies, je veux dire qui ne les produit pas lui-même, et croit être en droit de fanfaronner, n’est qu’un imbécile de maréchal ferrant, sauf le respect dû au métier. Si nous ne faisons rien pour assimiler la On a vu dans l’actualité récente avec quelle facilité des pays qui ne se sont pas consolidés en nations se sont effilochés alors qu’ils possédaient des armées impressionnantes (Irak, Syrie, Libye). Ces pays n’étaient en fait qu’un assemblage de composants physiques non innervés par l’esprit des nations, par un désir de «vivre» ou de «faire» ensemble, par un projet de vie dans lequel les habitants de ces pays se reconnaissent et pour lequel ils auraient accepté volontiers de mourir. affairé à prendre ce qu’il pouvait de biens vacants ne ressentait le besoin d’être éclairé, certain d’être la lumière elle-même. Ghandi disait dans les années 1930 à son peuple : «Tant qu’un passant risque de recevoir un crachat d’un balcon, l’Inde ne mérite pas l’indépendance.» Malek Bennabi rapporte dans Les conditions de la renaissance cette déclaration d’un intellectuel algérien dans les années 1940 : «Nous voulons notre indépendance même avec notre crasse !» La distance entre le bon sens qui caractérisait le premier et le «patriotardisme» du second est celle-là même qui existe aujourd’hui entre l’Inde et l’Algérie. On a vu problématique de la nation d’ici la fin du pétrole, si nous ne nous dotons pas d’ici-là de l’esprit de nation, il n’y aura même plus de fausse nation en Algérie mais un Dar al-harb comme dans les années 1990 ou pire encore, à Dieu ne plaise. Il y aura après le pétrole un territoire mais morcelé, un peuple ramené à sa récente condition de «arouch» avec plusieurs drapeaux en concurrence avec celui du MAK qui claqueront au vent ici ou là, et des chants de «meddahine» à consonance religieuse ou paillarde à la place de Kassaman. Au paradis, les chouhada voudront mourir une seconde fois. N. B. Les masques sont tombés Le Soir d’Algérie «Le courage, c’est oser se lever et parler, mais c’est aussi savoir rester assis et écouter.» (Winston Churchill) En lisant la presse de ces derniers jours, ce n’est pas sur des aveux que je suis tombé, mais sur une véritable confession. Ainsi, comme nous le pressentions, tous les articles et les insanités déversés dans les journaux sur les professeurs hospitalo-universitaires, les vieux évidemment, comme les désignent certains en cercle restreint, avaient un seul et même commanditaire : le Snechu. Pas les membres affiliés du syndicat des enseignants, non, le bureau. Les regrettés les membres fondateurs du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales doivent se retourner dans leurs tombes en constatant ce qu’est devenu le syndicat qu’ils ont créé pour la défense des intérêts de leurs adhérents. Ces regettés Aïssat-Idir, Bourouiba et leurs compagnons également, en voyant à quoi s’est réduite l’action syndicale dans le milieu universitaire. En relisant la lettre de démission du professeur Nacer Djidjeli, je comprends encore plus l’amertume qui ressort de ses écrits dont je rappelle fidèlement les termes utilisés : - «Caricaturales d’un fonctionnement que je ne peux plus assumer furent les décisions du dernier conseil national : à mon grand étonnement, il s’est terminé avec des résolutions concernant le dossier retraite à mon sens incompréhensible et en décalage avec les décisions des assemblées générales. - Je ne pouvais qu’être en désaccord avec ce changement total de gestion du dossier retraite en contradiction avec les recommandations des assemblées générales. - Depuis un certain temps, le Snechu ne répond plus à mon sens aux principes fondateurs qui étaient les siens : respect des décisions des assemblées générales ; rassembler et défendre des principes et non des franges d’enseignants chercheurs HU en fonction de leur nombre ou de la véhémence de leurs protestations. - Enfin, le fonctionnement du Snechu n’est plus la primauté de l’intérêt général sur celui des individus.» Ces phrases résonnent en moi comme celles d’un responsable syndical qui vient de se rendre compte qu’il s’est fait berner par le bureau qu’il présidait depuis 4 ans, bureau qui défend d’abord ses propres intérêts, ensuite ceux de ses adhérents. Aujourd’hui les langues se délient et pointent toutes dans la même direction. Même les responsables administratifs ayant participé à l’organisation de ces examens avouent aujourd’hui s’être laissé influencer, pour ne pas dire s’être laissé avoir. Je n’ai nullement besoin d’en désigner les auteurs. Par ailleurs dans ces articles de presse, je n’ai retrouvé aucune réponse contradictoire aux problèmes et aux faits avancés la veille dans le quotidien Le Soir d’Algérie, à savoir : - le problème du scandale de ces concours, - celui de l’élaboration de la grille d’évaluation par certains candidats, - le problème du choix des jurys, - le problème de la retraite, de l’injustice du mode de calcul de la pension de retraite par rapport à la Casnos, - de la discrimination au sein même de la famille universitaire, entre les sciences médicales et les autres disciplines (physique, chimie, droit, sciences économiques, etc.). Non seulement il n’y a eu aucune réponse contradictoire, ni aucun argument à la situation actuelle, mais bien au contraire, on essaye de nous entraîner dans le caniveau, ce que nous refusons. Tahar Djaout nous avait laissés cette maxime prémonitoire à l’époque : «Si tu parles tu meurs, si tu te tais tu meurs, alors parles et meurs.» Je vais donc mettre mes pieds, non Contribution pas dans le caniveau mais dans le plat, parler encore et donner plus de détails. Je commencerai par le dernier point : non mesdames et messieurs les syndicalistes, vous ne nous complexerez pas en essayant de jeter l’opprobre sur vos aînés, en essayant de nous jeter à la vindicte populaire. Vous ne nous faites pas peur en étalant le montant de notre pension de retraite dans les journaux : on voit bien que vous avez parfaitement retenu la leçon de vos maîtres dans ce domaine, qui, en d’autres temps, avaient utilisé la même arme. Ce faisant, vous ne vous rendez même pas compte que vous venez de commettre un outrage vis-à-vis du mouvement syndical en général, et un autre vis-à-vis des vieux que vous serez demain. Les problèmes des montants des salaires ou des retraites des enseignants universitaires sont restés tabous pendant 50 ans pour la communauté universitaire, les enseignants se consacrant exclusivement à leur noble métier. Aujourd’hui les tabous sont levés et nous sommes prêts à en discuter. Lorsque vous déclarez «un professeur chef de service touche une pension de retraite nette de 180 000 DA», vous auriez dû avoir l’honnêteté de rajouter que tous les professeurs d’université, quelle que soit leur faculté (sciences sociales, Dans mon interview par Mme M. Boussouf, je n’ai pas porté de jugement de valeur sur les personnes, non j’ai simplement demandé la juste contrepartie des cotisations que les professeurs hospitalo-universitaires versent à la Sécurité sociale et à la CNR depuis des décennies. Rien de plus. Pour enchaîner sur ce problème, je ne pense pas, comme mes collègues concernés, que le législateur voulait nous enfermer dans un deuxième collège de retraités. Nous pensons au contraire que ce problème a été créé par le calendrier de modification de nos différents textes statutaires et à notre position sociale. Cette position dans la hiérarchie sociale, les professeurs d’université la doivent — et je suis attristé du fait que le bureau du Snechu ne la sache pas — à la loi 99-05 du 4 avril 1999 portant loi d’orientation sur l’enseignement supérieur obtenue de haute lutte par le bureau syndical de l’époque (SNPDSM) et les autres associations telles que le Cnes, avec l’aide indéfectible de M. A. Tou, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en cette année 1999. On peut y lire notamment dans l’article 55 - «Les dispositions particulières applicables au personnel enseignant de l’enseignement supérieur sont déterminés par leur statut particulier. Lorsque vous déclarez «un professeur chef de service touche une pension de retraite nette de 180 000 DA», vous auriez dû avoir l’honnêteté de rajouter que tous les professeurs d’université, quelle que soit leur faculté (sciences sociales, journalisme, sciences politiques, sciences médicales, etc.) touchent exactement la même pension de retraite. Vous auriez même pu ajouter que les maîtres-assistants hospitalo-universitaires perçoivent une pension de retraite de 170 000 DA alors que celle des assistants de santé publique et des maîtres-assistants des autres disciplines universitaires est de 100 000 à 110 000 DA. journalisme, sciences politiques, sciences médicales, etc.) touchent exactement la même pension de retraite. Vous auriez même pu ajouter que les maîtres-assistants hospitalouniversitaires perçoivent une pension de retraite de 170 000 DA alors que celle des assistants de santé publique et des maîtres-assistants des autres disciplines universitaires est de 100 000 à 110 000 DA. Et si vous aviez encore plus de courage, vous nous auriez donné les montants des pensions de retraite de qui vous savez, de vos conseillers occultes, et auriez publié vos propres fiches de paie. Quant à nous, en tant que fonctionnaires titulaires du MESRS avec comme employeur secondaire le MSPRH, nous n’avons de compte à rendre qu’à ces deux institutions, aucun rapport à adresser ailleurs. Si j’ai abordé ce problème de salaire et de retraite, c’est parce que je connais bien la valeur du travail et de l’effort, et pas d’aujourd’hui seulement. Mon premier salaire à l’âge de 12 ans était de 20 francs (20 dinars) par semaine que me versait mon employeur entre 1958 et 1962. Je connais parfaitement la valeur de l’argent, et vous devriez retourner au moins 10 fois une pièce de 1 DA entre vos mains avant de la dépenser. Tout comme moi, vous devriez également vous poser à chaque fin de mois, et après chaque virement, la question de savoir si ce salaire est bien mérité. Pour ma part, j’ai la conscience tranquille, et j’invite quiconque en douterait à enquêter auprès du personnel que j’ai côtoyé à l’EHS Aït-Idir, au laboratoire de toxicologie de la faculté de médecine, et auprès du personnel de la faculté de médecine d’Alger, anciens et nouveaux. Nous ne demandons pas l’aumône, Mesdames et Messieurs les syndicalistes, nous réclamons juste notre droit. - Ces statuts doivent prendre en charge la spécificité de leur fonction et l’importance de leur rôle social, notamment par la consécration de la place de l’enseignant au plus haut niveau de la hiérarchie des fonctionnaires de l’Etat, tant sur le plan moral que matériel, en particulier dans la détermination des salaires et des indemnités.» Pour rappeler la genèse du problème, c’est sur cette base, et après une étude approfondie et mûrement réfléchie sur les conditions sociales des enseignants, que Monsieur le président de la République a fait modifier le statut particulier des enseignants universitaires (décret 08-129 du 3 mai 2008 pour les HU) puis décidé des augmentations salariales et du nouveau régime indemnitaire (décret exécutif 10-251 du 20 octobre 2010 instituant le régime indemnitaire de l’enseignant chercheur hospitalo-universitaire avec application à partir du 1er janvier 2008. L’article 8 de ce dernier précise par ailleurs que ces primes et indemnités sont soumises aux cotisations de sécurité sociale et de retraite. Or, la loi 99-01 du 22 mars 1999 sur la retraite étant antérieure, aussi bien à la loi 9905 portant loi d’orientation de l’enseignement supérieur, qu’aux décrets 08-129 du 3 mai 2008 et 10-251 ci-dessus cités, le législateur ne pouvait pas en mars 99 anticiper et prévoir les importantes augmentations salariales et indemnitaires de 2008 et 2010. D’où le problème posé par le plafonnement de cette pension de retraite par l’article 17 bis, basé évidemment sur les salaires du moment. Tout comme le législateur a réglé le problème de la Casnos lorsqu’il s’est aperçu qu’un plafonnement à 6 fois le Smig pour les cotisants de la Casnos était injuste, il peut le faire pour cette loi 99-01 qui nous est appliqués. La réso- Jeudi 23 juin 2016 - PAGE 8 Par Pr Mohamed Reggabi lution de ce problème n’est pas insurmontable. Surtout que de tous les fonctionnaires activant dans les différents secteurs étatiques et soumis à cette loi, seuls les professeurs hospitalo-universitaires sont concernés et lésés dans le calcul de la pension de retraite par l’application de l’article 17-bis. Ni les maîtresassistants H.U., ni les enseignants (tous grades confondus) des autres facultés ne sont concernés par ce plafonnement. Pour le problème de l’âge de départ à la retraite, je rappelle que l’assemblée générale avait mandaté et recommandé au bureau du syndicat d’éviter de fixer par lui-même cette limite d’âge, laissant aux autorités concernées toute latitude pour en fixer les limites, en assumer la responsabilité et enfin mettre les textes en conformité pour assurer leur application. Le bureau du Snechu a là aussi failli à sa mission et trahi le mandat que lui a confié l’AG en proposant, contrairement au Cnes, un âge de départ à la retraite. J’invite mes collègues qui étaient intervenus à ce sujet lors des AG, s’ils le souhaitent — je ne peux citer ici leurs noms —, à témoigner de la véracité de ce que j’avance. N’ayant jamais été un adepte de l’activité complémentaire, bien au contraire, j’ai toujours accepté et respecté par discipline de groupe les décisions des AG sur ce problème au nom du sacro-saint respect de la décision adoptée par la majorité. Pour vous permettre de constater que je suis resté fidèle à mes convictions, je vous invite même à vous adresser aux institutions publiques et privées auprès desquels était autorisée cette activité complémentaire de par la loi 85-05 — cette loi n’a jamais été abrogée à ma connaissance — pour y constater que mon nom n’a jamais figuré sur leurs tablettes ou leurs fiches d’émargement. En tant qu’hospitalo-universitaire et donc fonctionnaire titulaire du MESRS, j’ai un ministère de tutelle qui est celui qui préside aux destinées du MESRS, et une activité secondaire que j’exerce en milieu hospitalier sous l’autorité du ministre de la Santé. Et mes activités d’enseignant titulaire relèvent exclusivement de l’autorité de mon ministre de tutelle par l’intermédiaire des doyens et recteurs concernés, et nul autre n’a autorité pour décider de ma retraite d’enseignant. Pour en revenir aux différents concours organisés et à venir, j’ai été abordé et interpellé par de nombreux enseignants lésés par les nombreux reports des concours cités dans le journal Le Soir du mercredi 15 juin. Jugez-en : - D’abord la grille élaborée par le bureau du syndicat l’a été par des personnes qui étaient juge et partie. Cette grille a été tripatouillée pour réduire les points attribués à l’ancienneté dans le grade, limitée à trois années seulement, et fait la part belle aux activités annexes comme les membres des associations, des CPNS-CPRS-CHUN (qui ne s’est jamais réunie depuis l’élection de ses membres et de son bureau quelques années auparavant). On a même créé des sociétés savantes fantômes pour racoler un petit point. Le Soir d’Algérie - Le soi-disant tirage au sort des jurys où le syndicat a demandé à ce que les anciens chefs de service âgés de plus de 70 ans trop rigoureux n’y figurent pas. Ils ont été suivis dans leur démarche par les deux administrations qui regrettent aujourd’hui d’avoir écarté des enseignants rétribués pourtant par leur institution. - Pis encore, et première mondiale dans les concours d’agrégation universitaire : les jurys n’étaient pas constitués par les plus anciens, les plus rigoureux, et aucun d’entre eux n’était présidé par un professeur de la discipline concernée. Enfin, des jurys dignes du Guiness. - Les enseignants ayant soutenu leur thèse avant la fin de l’année universitaire 2006/2007 ont passé les concours de Docentat (MCA) dès octobre 2007, et de professeur au concours de juin 2011. Pratiquement sans aucune entrave dans Contribution les dénis vis-à-vis des recommandations de l’assemblée générale, et vous m’accorderez justice en m’accordant le fait que c’est bien le président démissionnaire du Snechu qui le reconnaît officiellement comme sus-cité. Je ne peux laisser ainsi Mme la Présidente du Snechu continuer à désinformer les enseignants H.U. et l’opinion publique, je me dois là au nom de mes collègues enseignants du département de pharmacie de remettre les pendules à l’heure, même si certains collègues semblent timoré(e)s par cette situation. Je répondrai à ces assertions malhonnêtes et mensongères qui ont pour objectif de casser la famille des sciences médicales, en deux points très précis : - primo : ce n’est certainement pas avec votre CV qu’en 1984 Mme le Pr R. Merad, suivie du Pr L. Abed, puis du Pr M. Reggabi et enfin du Pr M. B. Mansouri auraient pu prétendre se porter candidats et intégrer l’Académie natio- Oseront-ils les regarder dans les yeux au cours de l’assemblée générale et leur dire : Partez ! Nous avons demandé votre départ car vous avez plus de 65 ans. Moins de deux ans seulement après l’accès à ces postes.Il y a deux ans et demi, vous avez servi de locomotivesà nos objectifs et revendications, mais maintenantque ces objectifs sont atteints, nous n’avons plus besoinde vous. Est-ce là l’éthique syndicale ? leur progression universitaire. - Les autres, ayant soutenu en 2008, n’ont passé leur concours de Docentat (Maître de conférences A) qu’en juin 2011, du fait des multiples reports, perdant au passage 3 années d’ancienneté dans ce grade d’enseignant magistral. Ils ont ensuite attendu 2016 pour se voir organiser un concours d’accès au grade de professeur H.U. qu’ils auraient dû passer en 2014. Entre-temps ce décalage et ces reports ont permis à une certaine catégorie d’enseignants de boucler leurs trois années dans le grade de MCA et de passer le concours de professeur dès juin 2011. Vous devinerez tous qui en sont les bénéficiaires qui se reconnaîtront sans avoir le courage de le reconnaître. En définitive, les thésards de 2008 qui m’ont approché ont aujourd’hui cinq années de retard dans la progression et l’accès au grade de professeurs H.U. sur les thésards de 2007 qui ont pris en otage le Snechu. Voilà le professionnalisme et la moralité des enseignants à qui on a confié les rênes de mon ex-syndicat. Une autre question me vient à l’esprit : quelle est la position du Snechu visà-vis des collègues qui ont participé au concours de la honte, concours reconnu et dénoncé comme tel en assemblée générale par certains lauréats (concours pour l’accès au poste de PCS lancé en janvier 2013 et différé n fois jusqu’en 2014 avec installation des intéressés en août 2014) à un âge compris entre 63 ans et 65 ans moins 1 jour, ainsi que les candidats âgés de 65 ans et plus au moment du concours et autorisés à y participer du fait qu’ils étaient intérimaires. Oseront-ils les regarder dans les yeux au cours de l’assemblée générale et leur dire : Partez ! Nous avons demandé votre départ car vous avez plus de 65 ans. Moins de deux ans seulement après l’accès à ces postes. Il y a deux ans et demi, vous avez servi de locomotives à nos objectifs et revendications, mais maintenant que ces objectifs sont atteints, nous n’avons plus besoin de vous. Est-ce là l’éthique syndicale ? Quelle déception pour eux aussi de s’être laissés rouler dans la farine, tout comme l’ex-président. J’en arrive maintenant au problème de la formation en pharmacie. N’ayant aucun argument à avancer aux adhérents du Snechu pour contrer les faits avancés, on va totalement les occulter, et trouver une parade miraculeuse : pour détourner l’attention des véritables problèmes, le professeur Ouahioune déclare qu’il y a absence de relève en pharmacie. Ce qui sous-entend que les pharmaciens n’ont formé personne ou peut-être qu’au département de pharmacie on est incompétent dans ce domaine. N’ayant porté aucun jugement de valeur sur les personnes dans ma première intervention au risque de me répéter, mais uniquement relevé les incohérences et nale française de pharmacie (ANP). C’est au vu de nos CV et d’une carrière d’enseignants, de chercheurs et de meneurs d’hommes exemplaires que ces quatre professeurs du département de pharmacie d’Alger ont été élus haut la main membres de cette académie. Et nous sommes certains que d’autres pharmaciens viendront rapidement grossir nos rangs ou y prendre notre relais. Quant à vous, il vous reste le loisir, si vous le souhaitez, de vous entourer de quatre assistants, de créer une académie de médecine ou de pharmacie, et de vous y faire bombarder présidente ou président. Je reste persuadé que ce titre vous ramènera des points aux prochains concours ; - secundo : je tiens à préciser pour ma discipline qu’au cours de ces deux dernières décennies, et sans compter les nombreux travaux de recherche effectués au laboratoire de toxicologie sous l’autorité du Pr Merad (travaux ponctués régulièrement par des publications dans des revues internationales, et par des mémoires de fin de résidanat), l’équipe de toxicologie de la Faculté de médecine d’Alger que j’ai l’honneur de diriger et coordonner — parce que chez nous l’esprit d’équipe existe — a fait soutenir plus de 120 mémoires de fin de résidanat traitant de sujets inédits et d’un niveau scientifique que vous ne connaîtrez certainement pas de sitôt, grâce aux efforts coordonnés et aux sacrifices de toute l’équipe — que je tiens à remercier au passage — y compris Mme le Pr B. A., directrice du Centre national de toxicologie ainsi que le Pr M. M., chef de service de toxicologie à l’HCA, à qui je tiens à dire ici à tous les deux toute ma gratitude pour avoir accueilli la majorité de nos résidents au sein de leurs structures et permis d’atteindre les objectifs fixés. Plusieurs thèses ont été également encadrées et soutenues grâce au dévouement de l’équipe de toxicologie d’Alger, d’autres sont en voie de finalisation et les impétrants peuvent en témoigner. Depuis toujours, les enseignants des disciplines pharmaceutiques et même médicales dépourvues à l’époque de rangs magistraux ou de moyens matériels ont également bénéficié de l’aide scientifique et technique ainsi que de l’encadrement et des conseils éclairés des enseignants de notre équipe pour inscrire leurs sujets de thèse et les soutenir sous ma direction ou celle de mes collègues. Je vous mets au défi de me montrer un seul mémoire soutenu par vos résidents sous votre direction, Nous pharmaciens, qui semblons déranger votre quiétude, avons été à l’origine de l’introduction officielle des mémoires de fin de résidanat dans les derniers statuts des résidents, par la voix du Pr M. A., président du CPNS de toxicologie. Pouvezvous en dire autant ? Quant à la formation en pharmacie, ce sujet est beaucoup plus profond que vous ne le pensez et que vous ne pouvez l’imaginer. Je vous propose d’en débattre autour d’une table ronde si vous le souhaitez. Nous discuterons des profils et objectifs de formation, des besoins de l’Algérie en pharmaciens, de l’opportunité ou pas de continuer à former 2 500 à 3 000 pharmaciens par an dans 14 départements des facultés de médecine d’Algérie. Avons-nous besoin d’autant de diplômés dans ce corps ? Certainement pas. N’est-il pas temps de revenir aux fondamentaux, de regrouper nos moyens, de réduire les effectifs pour répondre plus efficacement aux besoins de notre pays et non former de futurs émigrés ? N’est-il pas temps de revenir à la rigueur universitaire et de s’arrêter de racheter les étudiants, le comble, par des décisions décanales ou rectorales ? J’en arrive enfin au dernier point, la circulaire interministérielle MSPRH-MESRS du 14 juin 2016 reçue par certains dès le lendemain et annoncée fièrement et précisément par les responsables du Snechu enjoignant aux directeurs des hôpitaux et aux recteurs et doyens de mettre automatiquement fin à la chefferie de service et d’unité les enseignants âgés de plus de 65 ans et à la retraite celles et ceux âgés de 70 ans révolus. Cette dernière circulaire amène de ma part quelques réflexions. Quels sont les problèmes fondamentaux et les urgences pour notre pays sur les plans hospitalier et universitaire ? Est-ce mettre manu-militari à la retraite ou en fin de mission de chefferie de service ou d’unité les enseignants sans aucune forme de respect, en particulier le respect des droits fondamentaux, statutaires et constitutionnels des enseignants hospitalo-universitaires? Quand je parle des droits statutaires, je parle de postes acquis par concours au vu de textes réglementaires instituant ces concours et en fixant les modalités, et dont aucun texte réglementaire ne prévoit le retrait. Lorsque j’évoque les droits constitutionnels, je parle du parallélisme des formes, pour l’accès à des fonctions comme pour en être déchu. Peut-on par décision ministérielle changer des règles fixées par décret et non par des arrêtés d’application? J’espère que des juristes (je ne le suis pas) interviendront pour me confirmer que j’ai raison ou pour me dire que j’ai tort et que je suis dans l’erreur. Je ferai dans ce cas-là mon mea-culpa. Tout en précisant et en confirmant ce que j’ai dit la semaine passée : à titre personnel et au crépuscule de ma carrière, je ne m’accroche ni au poste de chef de service ni à celui de professeur titulaire. Je dis bien le poste de professeur titulaire et non le grade de professeur qui comme cha- Jeudi 23 juin 2016 - Page 9 si pour nous il est peut-être trop tard, un conseil : à l’avenir, copions les pays civilisés en ce qu’ils ont de bien. Je l’ai déjà dit, ouvrez les postes aux concours avant le départ des titulaires pour que la passation se fasse dans la sérénité. La sérénité est le gage pour le nouveau chef de service de son adoption par toute l’équipe en place ; elle est l’assurance de l’acceptation de son autorité et du respect que lui porteront ses subordonnés dès le premier jour de son installation. Ceci dans l’intérêt du bon fonctionnement des structures dont vous avez la charge et de la pérennité d’une bonne prise en charge des patients. Quand je dis on doit revenir aux fondamentaux, à la justice sociale et à l’urgence, je pense par exemple que nous n’avions pas le droit de laisser le plus grand hôpital d’Algérie, le CHU Mustapha en l’occurrence, sans directeur général pendant près d’un an avec tous les problèmes et l’immobilité qu’a connus cet établissement malgré le courage et l’engagement de la directrice intérimaire, alors que les cadres formés par l’ENA pour cette fonction de gestion hospitalière étaient en années sabbatiques. C’était là l’une des vraies urgences. En principe pour le MSPRH, l’urgence ne consiste pas à chasser les chefs de service à la hussarde, mais de mettre en place une politique de santé juste et homogène pour l’ensemble des Algériens, pour les 48 wilayas . On ne doit plus continuer à condamner les patients de Laghouat, de Béjaïa, de Batna, de Mostaganem, et de je ne sais quelle willaya à ne pas avoir à côté de chez eux, dans leurs hôpitaux, CHU, EHS, EHU, etc., des enseignants de rang magistral dans toutes les disciplines et à être obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour consulter un professeur de la spécialité. La justice sociale, c’est de cesser la fuite en avant et d’arrêter d’ouvrir des postes d’enseignants, en particulier les postes de rangs magistraux dans les grandes villes : l’étudiant en médecine de Béjaïa ou de Laghouat a constitutionnellement le droit d’être encadré et formé par des maîtres de conférence et des professeurs de médecine au moment où dans certaines spécialités on trouve jusqu’à 4, 6, 8, 10 rangs magistraux et plus, non pas dans la même faculté, mais dans un seul des nombreux CHU de la willaya. Vous avez bien lu, je dis bien jusqu’à 10 professeurs et maîtres de conférences de la même spécialité dans un seul CHU. La justice sociale pour laquelle nos pères ont sacrifié leur vie, c’est la juste répartition des moyens humains et matériels entre toutes les composantes de notre société, d’est en ouest et du nord au sud. Quant à la discrimination entre les enseignants chercheurs hospita- Tout en précisant et en confirmant ce que j’ai dit la semaine passée : à titre personnel et au crépuscule de ma carrière, je ne m’accroche ni au poste de chef de service ni à celui de professeur titulaire. Je dis bien le poste de professeur titulaire et non le grade de professeur qui comme chacun le sait est acquis ad vitam æternam, sauf s’il est usurpé ou qu’on y a accédé malhonnêtement (plagiat ou faux). cun le sait est acquis ad vitam æternam, sauf s’il est usurpé ou qu’on y a accédé malhonnêtement (plagiat ou faux). Je souhaite partir à la retraite le plus vite, le plus naturellement et le plus réglementairement du monde, en bénéficiant de la pension de retraite correspondant à mes cotisations. Encore une fois, messieurs les décideurs, mettez les textes en adéquation avec votre vision des secteurs de l’enseignement supérieur et de la santé. Mettez-les en adéquation avec l’actualité. Que les législateurs rectifient rapidement le tir comme ils l’ont fait pour la Casnos, et pourquoi pas, l’élargir et l’appliquer aux quelques maîtres – que je remercie au passage pour nous avoir transmis le savoir et le savoir-faire – partis à la retraite bien avant ce jour et qui, par la grâce de Dieu, sont encore de ce monde. Fixez statutairement l’âge légal de fin de chefferie de service ou de fin d’activité professionnelle au niveau que vous voulez : 55, 60, 65, 70 ans, et honte à ceux qui ne respecteront pas la réglementation. Même lo-universitaires et les enseignants des autres disciplines universitaires, régis par le même statut, que nous dénoncions avant même la signature du dernier arrêté interministériel, elle vient hélas nous rappeler qu’il y a encore du chemin à faire, avant de pouvoir rattraper les pays où les membres d’une même corporation sont tous égaux devant la loi. Nous n’inviterons pas le Snechu à dénoncer cette discrimination, mais nous prions Messieurs les Ministres d’y mettre fin. Peut-être que j’ai un peu trop parlé souvent au singulier, je m’en excuse auprès des lecteurs et de mes collègues, mais c’est parce que je me suis senti personnellement visé par l’intervention des responsables du Snechu. Un ami de longue date, le Pr Y. L., me mettait souvent en garde. Il me répétait inlassablement : «Méfie-toi, celui ou celle qui ne peut devenir quelqu'un, essaiera de devenir quelque chose.» J’essayerai de me le rappeler tant que Dieu me prêtera vie. M. R. Régions Le Soir d’Algérie Le directeur commercial de la Seata incarcéré JUGÉ EN APPEL PAR LA COUR DE ANNABA Siégeant en appel du jugement rendu le 2 mai écoulé dans l’affaire de détournement de 13 milliards de centimes au préjudice de la Société de l’eau et de l’assainissement d’El Tarf et Annaba (Seata), la présidente de la section pénale près la cour de Annaba a rendu son verdict ce dernier mardi. L’affaire a été mise en délibéré la semaine dernière, après deux jours d’arguments avancés par les uns et les autres accusés et avocats de la partie civile et de la défense. Le Directeur commercial a vu sa peine de trois années de prison, prononcée lors du premier jugement, confirmée avec sa mise cette fois-ci sous mandat de dépôt immédiate. Les peines des deux caissières de l’agence de la Ménadia et leur responsable chargée du système informatique (informaticienne), également incarcérées lors de la première instance du procès, ont par contre été réduites à quatre ans au lieu des cinq ans prononcés précédemment. L’acquittement de l’auditeur a été confirmé par la cour; un acquittement qui a concerné également les deux DG condamnés en première instance à six mois de pri- son. Les peines de six mois de prison à l’encontre du reste des 21 mis en cause, soit 14 individus, ont été maintenues par la cour. Les griefs de constitution de bande de malfaiteurs, de détournement de fonds, de faux et usage de faux, de mauvaise gestion des finances de la société et de nondénonciation en temps opportun des malversations à l'origine du préjudice financier commis à la recette de cette agence ont été retenus, à différents degrés, contre les mis en cause. Pour rappel, cette affaire avait éclaté en août 2014 suite à une plainte de la direction commerciale de la Seata, société dissoute officiellement depuis début 2015, après constatation d’une différence entre les mon- tants des factures présentées et les recettes enregistrées. Les premières investigations menées par la police économique et financière de la Sûreté de wilaya de Annaba ont mis à jour un manque de 73 millions de centimes à la caisse de la Ménadia avant que ce chiffre dépasse le milliard pour atteindre finalement et après expertise les 13 milliards de centimes. L’enquête a également révélé que les malversations avaient débuté en 2008, du temps du partenariat avec l’Allemand Gelsen Wasser, dont le contrat a été résilié en 2012, et se sont poursuivies jusqu’à la découverte de l’affaire en 2014. a. bouacha des renforts des autres unités des localités avoisinantes de la ville de Béjaïa, pour parvenir enfin à maîtriser l’incendie. Le wali et les autorités municipales de Béjaïa se sont rendus sur les lieux de l’incendie pour s’enquérir de la situation. Les forces de l’ordre ont immédiatement procédé à la fermeture de la circulation sur un périmètre de 500 mètres autour du lieu du sinistre, provoquant un énorme embouteillage durant de très longues heures. Le rassemblement de centaines de personnes qui se trouvaient dans les environs du sinistre n’a pas manqué de compliquer la tâche des policiers qui ont éprouvé des difficultés à fluidifier la forte circulation observée en cette nuit de Ramadhan. Une enquête a été diligentée par les services de sécurité pour faire toute la lumière sur l’origine du sinistre. a. Kersani au niveau de la RN n°24 reliant la wilaya de Sétif à celle de M'sila, ont réussi à intercepter et immobiliser le véhicule incriminé. Son contrôle et sa fouille ont permis de mettre la main sur 876.992 types de pétards. Les éléments de la police ont aussitôt procédé à l’interpellation du conducteur et à la saisie du camion et de sa marchandise. Une enquête a été aussitôt ouverte pour connaître l’origine de cette marchandise prohibée, et une information judiciaire a été ordonnée à l’encontre du mis en cause pour détention et transport de produits pyrotechniques. La marchandise saisie a, quant à elle, fait l’objet d’une remise aux services des Domaines de l’Etat. imed sellami Une vingtaine de magasins détruits par les flammes à Béjaïa IMPORTANT INCENDIE EN PLEIN CENTRE-VILLE Les habitants de la Résidence-2000, au niveau de la rue Krim-Belkacem, en plein centre-ville de Béjaïa, ont vécu, hier, une nuit cauchemardesque, suite à un incendie qui s’est déclaré dans un marché souterrain vers minuit. A en croire certaines sources, le feu aurait été déclenché par un court-circuit. L’on ne déplore fort heureusement aucune victime, rapportent nos sources. Une vingtaine de locaux commerciaux, dont des magasins de cosmé- tiques et d'habillement, ont été détruits par les flammes. Aussitôt alertés, les éléments de la Protection civile se sont immédiatement déployés sur les lieux du sinistre pour éteindre le feu. Il aura fallu plus de deux heures et demi aux soldats du feu, appuyés par Près d’un million d'unités de pétards saisi SÉTIF Les services de police de la Sûreté de daïra de Salah-Bey, dans la wilaya de Sétif, ont réussi, avant-hier, à saisir une importante quantité de produits pyrotechniques estimée à près d’un million d’unités de différents types destinée au marché informel. Agissant sur renseignements, faisant état d’un individu qui s’apprêtait à introduire dans la région une importante quantité de pétards à bord d'un camion afin de l'écouler dans le cir- AÏN-TÉMOUCHENT Deux voitures calcinées lors d'un incendie Un incendie s'est déclaré avanthier au niveau du parc de voitures sis à la rue Mohamed-Meziane, à proximité de la Direction de l'action sociale (DAS) au chef-lieu de wilaya. Selon les informations en notre possession, cet incendie a causé d'importants dégâts matériels dont deux anciennes voitures calcinées complètement. L'intervention rapide des agents de la Protection civile à travers trois camions et une ambulance a permis de circonscrire assez rapidement le feu et sauver plusieurs voitures. Selon une source, l'origine de cet incendie serait probablement due à la chaleur et aux ordures jetées aux alentours du parc. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité territorialement compétents pour déterminer les causes de cet incendie. s. b. cuit informel, les éléments de la police judiciaire de Saleh-Bey et après avoir dressé un barrage de sécurité inopiné à l’entrée de l’agglomération, Saisie d'un quintal de viande rouge MÉDÉA Dans le cadre du contrôle de la qualité et de la répression, les services de la Direction du commerce de Médéa et ce lors d'une sortie d'inspection, ont retiré des étals d'une boucherie un quintal de viande rouge. La viande ovine confisquée dans une boucherie de la commune de Tlat Douaïr, destinée à être écoulée, n'était pas estampillée car provenant d'un abattage clandestin dans des conditions d'hygiène ne répondant pas à la réglementation en vigueur. Ainsi, après s'être assurée de sa validité, la Direction du commerce a acheminé la viande saisie vers la population de Mihoub. D'autre part, 144 P-V ont été établis par la Direction du commerce de Médéa pendant la première décade du mois de Ramadhan pour diverses entorses à la loi et pratiques déloyales commises par les commerçants de ORAN gros et de détail, notamment pour défaut de facturation sur une somme de 3 609 250 DA. Dans le même sillage, et toujours pour infraction à la loi, il a été procédé à la fermeture administrative de 21 commerces dont 5 épiceries. Le bilan affiche également près de 100 opérations de répression : pour défaut d'affichage (66), défaut de registre du commerce (11) et refus d'obtempérer au contrôle (19). M. l. Saisie de 3 tonnes et 98 kilos de kif traité Suite à des informations, les services des douanes ont mené une opération de saisie en collaboration avec les services de police, d’une quantité de 3 tonnes de kif, empêchant ainsi son transfert vers la wilaya d’Oran. La marchandise prohibée était acheminée dans une Logan en provenance de la région de Bouyakour, relevant de la commune de Boutlélis. Après une course-poursuite, le conducteur a pris la fuite en abandonnant le véhicule. Quarante-huit heures avant, ces mêmes services avaient intercepté un chargement de 98 kilos de kif en provenance d’Aïn-Témouchent vers Oran, avec la saisie de trois voitures à bord desquelles se trouvaient cinq personnes et la somme de 408 630 DA qui se trouvait dans une Mercedes. Alors qu’une somme de 1 million de dinars a été trouvée dans le véhicule qui servait d’éclaireur. Les mis en cause ont été déférés devant la justice pour répondre de leurs actes. a. b. jeudi 23 juin 2016 - Page 11 Un jeune fermier déchiqueté par le train SIDI-BEL-ABBÈS Dans la soirée de mardi dernier, les abords du rectorat de l’Université Djilali-Liabès à la sortie ouest de la ville de Sidi-BelAbbès ont été le théâtre d’un drame ferroviaire. En effet, le conducteur d’un tracteur a été déchiqueté par le train reliant Sidi-Bel-Abbès à Tlemcen. Le malheureux qui se trouvait aux commandes de son tracteur s’est vu soudainement immobilisé sur la voie ferrée malgré tous ses efforts pour se dégager. Mais hélas, le train qui roulait à grande vitesse l’a violemment percuté, le tuant sur le coup. Le corps de la victime, agriculteur de profession, âgé de 28 ans, a été déposé à la morgue du CHU de Sidi-Bel-Abbès aux fins d’une autopsie. a. M. Le corps d’un adolescent repêché dans un bassin d’irrigation Dans l’après-midi de mardi dernier, les éléments de la Protection civile ont été alertés suite à la découverte d’un corps flottant dans les eaux d’un bassin d’irrigation au niveau de la ferme Zeghdelou, dans la localité de Lamtar. Il s’agit du cadavre d’un adolescent de 16 ans, répondant aux initiales de F.C., résidant dans cette localité. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cette mort tragique. a. M. KHENCHELA Des faussaires sous les verrous Suite à des investigations et des renseignements recueillis, les services de la police de Mahmel 9 km à l'est du chef-lieu de la wilaya, ont pu mettre hors d’état de nuire une bande de malfaiteurs composée de 5 personnes en possession de plusieurs faux billets prêts à être écoulés au niveau de plusieurs marchés de Mahmel et Ouled Rechache. Une enquête a été tout de suite déclenchée pour neutraliser tout le réseau et mettre la main sur les sommes d'argent déjà écoulées dans les marchés de la wilaya, alors que les montants saisis n'ont pas été divulgués par les services de la police en attendant les résultats de l'enquête. benzaïm a. Culture Le Soir d’Algérie LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Mathusalem est toujours vivant Par Kader Bakou Mathusalem est plus âgé que Sarve Aburkuh. Sarve Abarkuh vit en Iran. Son âge varie entre 4 000 et 4 500 ans, selon les différentes études. Il est donc né au temps des pyramides d'Égypte. Sarve Aburkuh est un cyprès de 25 m de long, qui vit dans la ville iranienne d'Aburkuh, dans la province de Yazd. Moins âgé que Mathusalem, il est quand même le plus vieil arbre vivant en Asie. Une légende dit qu'il a été planté par Japhet, un des fils du prophète Noé. Selon une autre légende, c'est Zarathoustra, fondateur du zoroastrisme, qui l'aurait planté (la province de Yazd est la patrie du zoroastrisme). Les premières mentions écrites au sujet de Sarve Aburkuh sont l'œuvre de l'historien et géographe persan Hamdallah Mostowfi Qazvini (1281- 1350) qui avait fait remarquer qu'à l'époque déjà, l'arbre était une attraction dans sa région. Le cyprès iranien est le deuxième plus vieil arbre du monde après le pin Mathusalem qui se trouve en Californie, aux EtatsUnis, et dont l'âge est estimé à environ 4 800 ans. K. B. [email protected] Jeudi 23 juin 2016 - PAGE 13 [email protected] LE MAGHRIBI, ALIAS ED-DERIJA DE ABDOU ELIMAM Quelle langue «nationale» pour l’Algérie ? rairie En lib En ces temps de débats linguistiques souvent passionnés, le Pr Abdou Elimam veut apporter sa contribution à l'avènement d'une langue algérienne fruit et complément d'une «algérianité assumée». L’ouvrage intitulé Le maghribi, alias ed-derija (la langue consensuelle du Maghreb) est paru récemment aux éditions FrantzFanon (Tizi Ouzou). L'auteur est conscient des passions, voire des conflits gravitant autour de cette épineuse question. «Il est vrai que l’éclairage différent que nous proposions, dès la fin des années 90, de la langue majoritaire des Maghrébins, en général, et des Algériens en particulier, en a surpris plus d’un. Du côté de nos compagnons de lutte pour la démocratie linguistique, les arguments qui accompagnent les corpus étudiés ont été qualifiés de «thèse» par quelques amis berbérisants pendant que beaucoup d’autres les ont reçus avec un respect digne mais réservé. Le plus gênant pour les uns et les autres étant d’adopter le nom maghribi pour désigner cette même réalité que par des approxi- mations idéologico-populistes on a baptisé arabe dialectal, arabe algérien, dialecte, ed-darija, el umiya, etc.», écrit l’auteur dans la préface de son livre. «Il est vrai que le côté —apparemment — prosaïque de l’acte de nommer se révèle être un acte éminemment politique avant même de relever de la linguistique, voire de la sémantique scientifique», fait-il aussi remarquer. «La question linguistique au Maghreb a vu son argumentaire principal reposer sur le nationalisme panarabe et son versant islamique, précisément — plutôt que sur le corpus effectif des locuteurs ‘‘en chair et en os’’», fait-il encore remarquer. Abdou Elimam, dans son ouvrage, étudie les fondements anthropologiques et historiques des langues natives locales et de la langue arabe classique. C’est à partir de la période carthaginoise qu’il pense résoudre le problème, à travers la langue punique qui apparaît manifestement comme le substrat linguistique naturel de la langue appelée ed-darija et que selon lui, il serait plus juste de nommer le maghribi. En conclusion, «seule une punicophonie dominante — à côté d’une berbérophonie bien assise — permet de comprendre cette intercom- ANIMATION préhension relative au contact de l’arabophonie introduite lors de l’avènement de l’islam dans ce Maghreb du Xe siècle». L’ouvrage s’adresse aux linguistes, aux étudiants en sciences humaines et sociales, aux décideurs politiques ainsi qu’à «tous ceux qui appellent de leurs vœux une algérianité assumée». En conclusion, «c’est à l’écart de la propagande idéologique et politique qu’il revient aux linguistes de faire leur véritable travail ; en somme décrire les langues pour pouvoir en dégager par la suite les formalisations nécessaires». Natif d’Oran, Abdou Elimam est docteur d’Etat et professeur de linguistique. Auteur de plusieurs ouvrages, il a exercé dans plusieurs établissements universitaires en France et en Palestine, notamment. Il se réclame du courant énonciatif inauguré par le linguiste français Emile Benveniste. Kader B. La fête de la musique s'invite à Dar Mustapha Pacha n spectacle musical alliant les classiques de la musique algérienne, la musique andalouse et la variété universelle a été animé à Alger par la chorale polyphonique Nagham et l’Association des beaux-arts d’Alger». Organisé à l’occasion des célébrations de la fête de la musique, coïncidant avec le 21 juin de chaque année, ce récital s’est déroulé dans le patio de la fastueuse demeure ottomane Dar Mustapha Pacha, dans la Basse-Casbah, qui abrite le Musée national de l’enluminure et de la calligraphie. Devant un public nombreux, les chanteurs et musiciens de la chorale Nagham ont présenté U SALLE IBN-ZEYDOUN DE RIADH EL FETH (EL MADANIA, ALGER) Jeudi 30 juin à 22h30 : Nassima Chabane animera une soirée musicale et de chant en hommage à l’un des maîtres de la musique andalouse, cheïkh Dahmane Benachour. THÉÂTRE DE VERDURE (COMPLEXE LAÂDI FLICI, BOULEVARD FRANTZFANON, ALGER) Jeudi 23 juin à partir de 22h : Film Les vacances de l'inspecteur Tahar de Moussa Haddad. A partir de minuit : film Warcraft de Duncan Jones (USA, 2016) DAR ABDELTIF (EL HAMMA, ALGER) : Jeudi 23 juin : Soirée andalouse avec l'artiste Lila Borsali. Prix : 500 DA. Vendredi 24 juin à 22h30 : Spectacle Le mécanicien de l'ombre du collectif «Tu veux que je te dise quelque chose !...». Accès libre. PALAIS DAR AZIZA (BASSECASBAH, ALGER) Jeudi 23 juin à 22h30 : Rencontre sur la valorisation du un programme allant de l’andalous à la variété occidentale en passant par des classiques de la musique algérienne avec la participation remarquée des ténors de la formation Nabil Belghanem et Adel Brahim. Sous la direction de Kheireddine Khiar, la chorale a également gratifié son public de plusieurs mouachahat de la chanson arabe particulièrement appréciés par l’auditoire. Lors de cette soirée, l’Association des beaux-arts d’Alger a présenté les élèves de sa classe d’initiation, dont l’âge varie entre 8 et 12 ans, qui se produisaient pour la première fois devant un public en interprétant une série d’insirafat. patrimoine et des traditions à travers la poésie populaire, le jeu de la boqala et un récital de chaâbi, organisée par l’association Les Amis de la Rampe Louni Arezki-Casbah et l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés. AGORA DE RIADH EL FETH (EL MADANIA, ALGER) Jeudi 23 juin à 22h30 : Concerts de Mokdad Nacer et Nawel Mebarek. Vendredi 24 juin à 22h30 : Concert de Segueni Mohamed Abdel Rachid. Samedi 25 juin à 22h30 : Concert de Lila Borsali. GALERIE SIRIUS (TÉLEMLY, ALGER) Jusqu’au 3 juillet : Exposition «Quatyorque» des artistes Karim Sergoua, Abdelkader Belkhorissat, Valentina Ghanem et Rachid Djemaï. INSTITUT FRANÇAIS D’ALGER (ALGER-CENTRE) Jeudi 23 juin à 22h : Projection du film Good luck Algeria de Farid Bentoumi (Comédie, France, Belgique, 90’, 2016), dans les jardins de l’Institut français d’Alger, en présence du réalisateur. Réservez vos places à l'adresse : filmgoodluckalgeria2016.alger@i f-algerie.com THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN MAHIEDDINEBACHTARZI (ALGER) Vendredi 24 juin à 22h30 : Soirée flamenco avec le groupe espagnol Raiz de Cuatro. L'entrée est fixée par le TNA à 300 DA pour les élèves de l'Institut Cervantès (une carte d'adhérent du centre sera exigée) et 500 DA tout public. Les billets seront disponibles au TNA à partir du 20 juin. ESPACE CULTUREL MENTOURI (5, RUE BACHIRMENTOURI, ALGER- CENTRE) Jusqu’au 27 juin : A l’occasion de la Journée nationale de l’artiste, exposition de différents arts, arts plastiques, tenues traditionnelles, livres et objets d’art. GALERIE ASSELAH (39, RUE ASSELAH-HOCINE, ALGERCENTRE) Jeudi 23 juin : Exposition de l’artiste peintre Omar Regane. GALERIE D’ART AÏCHAHADDAD (84, RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER) Jeudi 23 juin : Exposition de l’artiste peintre Imène KaciMoussa, intitulée «Challenge». Sports Le Soir d’Algérie L’Algérie fixée vendredi sur ses adversaires du 3e tour La sélection algérienne de football, qui aspire à une troisième qualification de rang à la Coupe du monde, sera fixée vendredi sur ses adversaires du dernier tour qualificatif pour le Mondial2018 en Russie, à l'occasion du tirage au sort prévu au Caire (16h algériennes). L'Algérie, première nation africaine dans le classement de la Fédération internationale de football (Fifa) du mois de juin mais toujours sans entraîneur en chef après le départ de Christian Gourcuff, sera placée dans le chapeau A, ce qui lui permettra d'éviter les quatre autres meilleures équipes continentales dudit classement, à l'image de la Côte d'Ivoire, du Ghana ou encore du Sénégal. Vingt équipes sont encore en lice après avoir réussi à passer le cap des deux premiers tours préliminaires. Elles seront réparties en cinq groupes de quatre, disputés selon une formule de championnat en allerretour. A l’issue de cette phase de groupes, qui s’étendra d’octobre 2016 à novembre 2017, les cinq vainqueurs de groupes représenteront l’Afrique à la coupe du Monde 2018 en Russie. Les qualifications africaines avaient débuté en octobre 2015 avec un premier tour opposant en matchs allerretour les 26 associations membres les moins bien classées au classement mondial Fifa de juillet 2015 parmi les 53 équipes sur la ligne de départ (le Zimbabwe a été disqualifié). Les 13 vainqueurs ont rejoint les 27 équipes restantes pour un deuxième tour disputé encore une fois en 20 matchs allerretour en novembre 2015. Les 20 nations qualifiées pour le dernier tour (phase de poules): Algérie, Afrique du Sud, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Cap-Vert, Egypte, Gabon, Ghana, Guinée, Libye, Mali, Maroc, Nigeria, Ouganda, RD Congo, Sénégal, Tunisie, Zambie. Un seul joueur peut être prêté par un club à un autre MERCATO D’HIVER Après avoir réduit le nombre de licences à 22 pour chaque club et interdit le recrutement de joueurs étrangers à compter de la saison sportive 2016/2017, la Fédération algérienne de football (FAF), lors de la dernière réunion de son bureau fédéral, revoit également le mercato hivernal, 2e période des transferts, avec la limitation du nombre de joueurs à prêter pour chaque club en annonçant que désormais chaque club ne peut recruter, à titre de prêt, que trois éléments alors qu’initialement ce nombre était de cinq. Par ailleurs, le BF annonce qu’un seul joueur peut être prêté par un club à un autre. Ah. A. FOOTBALL 14 Le successeur de Gourcuff ne sera pas connu dans l’immédiat NOUVEAU SÉLECTIONNEUR DES VERTS ET CAS FERHAT AU MENU DU BF DE LA FAF l La réunion du bureau fédéral, mardi au CTN/FAF de Sidi Moussa, a abouti à un certain nombre de décisions dont certaines avaient un caractère coercitif à l’exemple de la radiation à vie de l’ancien joueur de l’USM Alger, Zinédine Ferhat, et du président de la LIRF, Mohamed Boukaroum. Le néo-professionnel du Havre AC ne peut plus remettre les pieds en sélection. La sentence de la FAF, si lourde et certainement dommageable et pour le footballeur et pour les équipes nationales, semble avoir été édictée par un rapport signé Pierre-André Schürmann. Le coach suisse des U23 qui a tu l’incident qu’il a eu avec le milieu offensif des Rouge et Noir, en mars dernier, à Séoul, a signé la lettre de mort de l’enfant de Bordj Menaïel que la CD/LFP avait suspendu pour six mois sur la base de ses absences au stage des Olympiques à Tikjda puis à l’audition pendant laquelle il devait s’expliquer. La FAF de Mohamed Raouraoua ajoute qu’outre le rapport du technicien suisse, elle s’est basée sur un autre document signé par l’administration de l’EN olympique. En Corée de Sud, le responsable de cette administration de l’EN olympique, Walid Sadi pour ne pas le nommer, n’avait rien signalé. Un «RAS» qui n’est pas sans donner raison aux comportements pour le moins enfantins du joueur qui se croyait, dès lors, tout permis. Est-ce, pour autant, une raison pour le condamner ? La FAF, qui n’en est pas à sa première radiation, est tout aussi responsable de l’acte irréfléchi du joueur que Ferhat lui-même. A moins que la véritable raison de cette mise à l’écart de toutes les sélections nationales soit autre, aucun lien direct avec les rapports de Schürmann, lequel a estimé en marge du stage des U23 à Tikjda que la décision de suspendre Ferhat ne lui appartenait pas, ou encore de l’administrateur de l’EN olympique dont la Vers la prolongation de l’intérim de Neghiz ? «Les techniciens de très haut niveau sont excessivement chers.» Un aveu d’échec de la part de la FAF à propos du recrutement du successeur du Français Christian Gourcuff ? Possible même si le dossier de celui qui va prendre les rênes des Verts «avance bien», à en croire nos sources. L’annonce faite par la Fédération algérienne de football en mai dernier avançant la divulgation du nom du néo-sélectionneur de l’EN sera faite pour l’après-Ramadhan ne serait donc plus d’actualité. Le BF/FAF, réuni mardi, a mis fin aux énièmes spéculations. «Au jour d'aujourd'hui, aucun entraîneur n'a été recruté pour l'équipe nationale A. Les techniciens de très haut niveau sont excessivement chers. Les responsables de la fédération prendront leur temps pour trouver l'entraîneur qui permettra à l'équipe nationale d'atteindre ses objectifs qui sont les suivants: au moins une place de demi-finaliste à la CAN-2017 et une qualification en Coupe du monde-2018», indique le communiqué de la FAF. Des précisions qui soulèvent bien d’interrogations. Parmi lesquelles celles en rapport avec le «calibre» de l’heureux (ou malheureux, c’est selon) remplaçant de Christian Gourcuff à qui la fédération de Mohamed Raouraoua offrait un salaire de 65 000 euros plus les royalties. Et les informations qui laissaient entendre que le prochain sélectionneur ferait partie du lot des entraîneurs en poste avec les équipes présentes à l’Euro-2016 corroborent parfaitement le désarroi de la fédération algérienne à trouver chaussure à son pied. Une étude du site sportune.fr nous informe que le salaire moyen des sélectionneurs présents en France avoisine les 1,172 million d’euros/an. Soit la«raisonnable» mensualité de 97 500 euros. Des émoluments qui ne poseraient pas de souci pour une fédération qui se désiste des allocations étatiques estimées à 300 millions de DA/an. De quoi assurer les mensualités du néo-sélectionneur jusqu’à la phase finale du Mondial-2018. Concrètement, la FAF qui ne peut pas s’offrir Roy Hodgson (5 millions d’euros) a ciblé Fatih Terim, le sélectionneur turc, qui coûte à sa fédération 3,5 millions d’euros, le Bosnien naturalisé Suisse Vladimir Petkovic, entraîneur de la «Nati» et le Belge Marc Wilmots, coach des Diables Rouges. Leur salaire annuel (750 000 euros) avait de quoi inciter à convaincre les fédéraux algériens d’autant plus que les contrats de ces derniers expirent au lendemain de cet Euro-2016. Un tournoi durant lequel Suisses et Belges n’affichent pas la forme d’il y a quelques mois. Une raison suffisante pour que la FAF se rétracte. Le communiqué de l’instance fédérale ne le dit pas. Néanmoins, quand on lit que «le recrutement du futur sélectionneur national dépendra aussi du tirage au sort des éliminatoires de la Coupe du monde-2018 prévu ce vendredi 24 juin au Caire», d’autres interrogations fusent. La principale étant que si l’Algérie hérite d’une poule «modeste» genre RDC (pot 2), Congo (pot 3) et Ouganda (pot 4), ira-t-on vers la prolongation de l’intérim de Nabil Neghiz. Histoire d’économiser des sous et voir se présenter des entraîneurs de renom et aux émoluments abordables pour la trésorerie de la FAF. La légendaire formule algérienne «smina wa rkhissa», en somme. M. B. quelques mois des proches, les lieutenants, de Mohamed Raouraoua. L’ancien attaquant de l’ex-JSMA et de l’ex- CCA est accusé d’un endettement de la Lirf (re-sic) induit par le non-paiement des droits d’engagement et des amendes de la part des clubs de sa Ligue. Une Ligue créée, faut-il le rappeler, sous Hamid Haddadj et qui a été présidée depuis 2008 par Mohamed Boukaroum. Deux mandats desquels Boukaroum n’a jamais été inquiété. Aujourd’hui, il est rendu responsable d’un «préjudice certain à la Ligue sur le plan financier, administratif et sportif». La FAF n’y va pas de main morte pour accabler un personnage de «mauvaise gestion» qui a toujours l’estime des clubs qui l’ont côtoyé depuis 8 ans, au moins. Ces associations qui fonctionnent sur les budgets des collectivités qui ont refusé, début juin, de cautionner l’intronisation de Youcef Benmedjber à la présidence de la Lirf. Un acte symbolique qui leur a valu une mise en garde de la FAF. «Le Bureau fédéral exige que les clubs de la Ligue inter-régions s’acquittent de leurs dettes antérieures et d’engagement (droits amendes) avant d’être engagés dans la nouvelle saison 20162017», lit-on dans le communiqué de la fédération. Une déclaration de guerre pour des présidents qui refusent le diktat de certains hauts responsables de la FAF qui veulent accaparer les pouvoirs de tous les circuits du football. Dans cette affaire, il est bon de savoir quel sera le sort réservé au SG de la Ligue, Lamraoui Abdelhakim, «qui a confirmé ces dysfonctionnements» et qui échappe au châtiment dès lors qu’il «a purement et simplement démissionné» de son poste. M. B. Photo : Samir Sid TIRAGE AU SORT DES ÉLIMINATOIRES AFRICAINES AU MONDIAL-2018 Jeudi 23 juin 2016 - PAGE mission est de veiller à la préparation et au bon déroulement des regroupements, celui de Séoul ayant connu plusieurs cas d’indiscipline que Walid Sadi et son assistant n’ont pas dénoncés dans leur rapport de mission. Cet acharnement envers un joueur en devenir nous rappelle malheureusement l’affaire Benzema dont les frasques lui ont valu une mise à l’écart de la sélection française. Privé d’Euro-2016 au prix d’un ouragan médiatique, Karim Benzema a été défendu aussi bien par ses fans que par ses détracteurs. Hier, le président de la FFF, Noël Graet, a simplement affirmé que «je ne suis pas et je ne serai pas pour une suspension à vie de Benzema». Comparaison n’est pas raison… Boukaroum, l’autre victime du système D ? l Mohamed Boukaroum, ancien footballeur et dynamique dirigeant dans le football depuis voilà une quarantaine d’années, n’exercera désormais aucune fonction dans le monde sportif à qui il a beaucoup donné. «Pour non-respect des statuts et des règlements» (sic), le président de la Ligue inter-régions de football, Mohamed Boukaroum a été sanctionné par la commission d’éthique de toute activité dans les instances du football. Une drôle d’accusation pour un dirigeant qui faisait partie il ya LE PRÉSIDENT DE LA LIRF RADIÉ À VIE Sports Le Soir d’Algérie Les terrains désignés par une commission à partir des 8es de finale COUPE D’ALGÉRIE Alors que la FAF, dans une précédente réunion de son bureau fédéral, avait décidé que la participation de tous les clubs, toutes divisions confondues y compris celles des 48 Ligues de wilaya, sera obligatoire dès la nouvelle saison, le BF de la FAF décide, qu’à partir des 8e de finale, la désignation des terrains sera effectuée par la commission de la Coupe d’Algérie. Cette dernière désignera les stades homologués pour les rencontres, «afin d’éviter les problèmes rencontrés la saison passée, notamment lors des demi-finales entre le NAHD et l’USMBA. Pour rappel, la LFP avait désigné le stade de Blida dans un premier temps pour abriter cette rencontre avant de la délocaliser au stade du 5-Juillet. Ah. A. USMA-MCA décalé au 1er novembre SUPERCOUPE D’ALGÉRIE Initialement programmée pour le 13 août prochain en ouverture de la nouvelle saison sportive, la rencontre de la Supercoupe d’Algérie, qui mettra aux prises l’USM Alger, champion d’Algérie, au MC Alger, détenteur de la Coupe d’Algérie, a été décalée au 1er novembre prochain, a décidé le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) lors de sa réunion de mardi. La FAF explique ce report en raison de la présence de plusieurs joueurs des deux équipes (USMA et MCA) au sein de la sélection nationale olympique devant prendre part aux Jeux olympiques de Rio (521 août). Ah. A. Les derbies algérois délocalisés du stade du 5-juillet ? La Ligue de football professionnel (LFP) annonce qu’il est fort probable que les derbies du centre risquent de ne pas se dérouler au stade 5-Juillet lors de la prochaine saison « si l’administration du complexe olympique Mohamed-Boudiaf ne s’acquitte pas de la quote-part des clubs et de la Ligue dans les plus brefs délais ». Toutefois, la LFP ne donne pas de solution de rechange pour la domiciliation des derbies algérois. Depuis la réouverture du stade olympique en septembre 2015, pratiquement tous les derbies de la capitale se sont déroulés dans ce grand stade d’Alger. Ah. A. Plusieurs clubs dans l’œil du cyclone ! FOOTBALL CHAMBRE DE RÉSOLUTION DES LITIGES l La Fédération algérienne de football annonce que la Chambre de résolution des litiges a reçu beaucoup de dossiers émanant de joueurs professionnels non payés depuis plusieurs mois. Dans ce cas, la CRL a prononcé 57 décisions en faveur de joueurs et une seule en faveur d’un club, sans le nommer. Ainsi, 33 joueurs ont été libérés jusque-là. La CRL menace les clubs qui n’ont pas assaini leurs contentieux et apuré leurs dettes à l’endroit des joueurs professionnels qu’ils seront interdits de recrutement pour la saison prochaine et traduits devant la commission de discipline de la LFP. Il s’agit du CS Constantine, MC Oran, l’USM El-Harrach, RC Relizane, CR Belouizdad, l’O Médéa et CA Batna pour la Ligue 1 et du RC Arbaâ, USM Blida, CAB Bou-Arreridj, USMM Hadjout, JSM Béjaïa et l’AS Khroub pour la Ligue 2 en plus de l’USMM Hadjout et l’OM Arzew reléguées en Division nationale amateur. La CRL affirme que tous ces clubs seront convoqués devant l’organe juridictionnel pour justifier leur situation au plus tard fin juin 2016. «Si la situation des clubs concernés demeure inchangée, les sanctions prévues par les règlements seront rigoureusement appliquées et peuvent aller jusqu’à la défalcation de points». Et dire que bon nombre de ces clubs sus-cités ont d’ores et déjà entamé le recrutement sans être inquiétés. Ah. A. Le président du CR Belouizdad, Rédha Malek, a été convoqué par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) pour répondre de ses déclarations faites dernièrement au sujet de la non-désignation de son équipe par la Fédération algérienne de la discipline (FAF) pour participer à la prochaine coupe arabe des clubs. «La FAF est surprise par les déclarations irresponsables du président du CRB concernant la coupe arabe des clubs. Ce président ignore les règlements de l’Union arabe concernant cette nouvelle compétition», s'insurge la FAF via un communiqué sur son site officiel. Malek a estimé, dans des déclarations à la presse, que la participation de son équipe à la prochaine coupe arabe des clubs lui revenait de droit après avoir terminé quatrième au classement du championnat de Ligue 1 algérienne lors de l'exercice 20152016, menaçant de boycotter le championnat de l'exercice prochain. «Le tournoi est ouvert aux seuls premier et deuxième du championnat et aux vainqueur et finaliste de la coupe nationale. M. Malek n’a pas à notre connaissance obtenu une de ses quatre positions. Ses déclarations sontelles faites pour cacher sa mauvaise saison ?», s'interroge encore la FAF. La FAF a désigné le NA Hussein Dey, finaliste malheureux de la précédente édition de la Coupe d'Algérie, pour représenter le pays lors de la coupe arabe des clubs qui sera relancée la saison prochaine après un arrêt de trois saisons. Rédha Malek convoqué devant la CD/LFP LE CRB PAS CONCERNÉ PAR LA PARTICIPATION À LA COUPE ARABE 10 stades seulement homologués LIGUES 1 ET 2 MOBILIS La commission d'audit des stades de la Ligue de football professionnel (LFP) chargé d’inspecter et d’homologuer les stades devant accueillir les matchs des Ligues 1 et 2 Mobilis pour la saison sportive 20162017 n’a homologué que 10 stades sur les 31 visités, selon le rapport exposé par le président de la LFP Mahfoud Kerbadj lors de la réunion du BF de la FAF en précisant que «des réserves non suspensives ont été émises sur 16 stades, tandis que des réserves suspensives ont été émises sur 5 autres, 3 en Ligue 1 Mobilis et 2 en Ligue 2 Mobilis». Toutefois, Kerbadj n’a pas dévoilé les noms des stades homologués ainsi que ceux non homologués. Le coup d'envoi du championnat de Ligue 1 Mobilis, pour rappel, est prévu pour le 20 août et celui de la Ligue 2 le 2 septembre prochain. Ah. A. C’est demain soir, à partir de 22h, qu’aura lieu au niveau du complexe sportif ReguigAbdelkader la soirée de clôture de la 18e édition de RamadhanFoot, et ce, en présence de plusieurs stars mondiales, à l’exemple Antar Yahia, Karim Ziani et Islam Slimani et le Malien Fréderic Kanouté, invités d’honneur de la Radieuse cette année comme l’ont été également l’année dernière, Fawzi Ghoulam et Ryad Mahrez. Cette grande finale clôturera un tournoi étalé sur 50 jours de compétition entre 96 équipes avec un total de 1 100 joueurs, qui ont disputé 127 matchs. Ce 18e tournoi «Ramadhan- Foot», connaîtra 3 finales. La première, nationale, mettra aux prises l’équipe de Khenchela et celle d’El-Affroun (Blida). La deuxième finale, régionale, opposera la for- mation de Mascara à celle de Sidi Bel-Abbès. La troisième finale sera celle d’Oran, avec en lice l’équipe du quartier de Gambetta qui affrontera celle du quartier Plateau. Et comme toujours, la Radieuse reste fidèle à ses traditions de solidarité. C’est ainsi qu’elle distribuera des vêtements pour l’Aïd, aux enfants des familles nécessiteuses ainsi qu’à des sportifs qui se trouvent dans le besoin. Il est sûr que ce 18e challenge national «RamadhanFoot» est une occasion de découvrir de jeunes talents, sans oublier son objectif principal qui est de créer la fraternité entre les jeunes, joueurs et spectateurs et Trois finales au menu PLUSIEURS STARS MONDIALES ATTENDUES Faouzi Ghoulam honoré par l’APC d’Alger-Centre IL ANIMERA UNE CONFÉRENCE DE PRESSE Le défenseur international algérien de Naples (Serie A Italie), Faouzi Ghoulam, sera honoré par le président de l’APC d’AlgerCentre, en partenariat avec la fondation «Ghoulam», vendredi dans la soirée. Un trophée de citoyen d’honneur lui sera remis à cette occasion à l’issue d’une conférence-débat qu’animera le joueur formé à l'AS Saint-Étienne. Ah. A. Jeudi 23 juin 2016 - PAGE 15 ATHLÉTISME : MEETING D’ATLETISMO MADRID Lahoulou pour réussir les minima sur 400 m haies Abdelmalek Lahoulou, spécialiste de 400 m haies, recordman algérien de la discipline, et double champion d’Afrique 2015 à Brazzaville et du monde militaire aux Championnats du monde militaire 2015 à Mungyeong (Corée du Sud), sera au départ du 400 m haies aujourd’hui après-midi à l’occasion du Meeting de Atletismo Madrid, qui rentre dans le cadre de l’IAAF World Challenge 2016. Après avoir réussi à descendre sous la barre des 50 secondes sur 400 m haies le 6 juin au dernier meeting Bellinzona Gala dei Castelli, Suisse, avec un chrono de 49.48, Abdelmalek Lahoulou tentera de réussir les minima pour les Jeux olympiques de Rio fixés à 49.40 par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). «Ce sera une très bonne opportunité pour moi de réussir ma course devant de grands athlètes de l’épreuve à l’image de l’Américain Joshua Anderson ou encore le Cubain Omar Cisneros et bien d’autres», nous a-t-il déclaré en regrettant son forfait pour les 20es championnats d’Afrique d’athlétisme à Durban (22-26 juin), faute de visa. «A Durban, j’ai raté une médaille et une performance et pour moi et pour la sélection sur le 4x400 m. Dommage, je tâcherai de me racheter jeudi au meeting de Madrid pour réussir les minima pour les JO et là, je peaufinerai ma préparation à l’aise». Ahmed Ammour SUITE À L’ARRESTATION DE JAMA ADEN La FAA dément et rassure Les suites de l’arrestation de l’entraîneur somalien, Aden Jama, en Espagne continuent de faire réagir. Hier, c’est la FAA (Fédération algérienne d’athlétisme) qui a tenu, dans un communiqué, à démentir l’implication d’athlètes algériens dans cette affaire de dopage qui a des ramifications internationales. «Suite à l’arrestation de l'entraîneur Jama Aden, lundi dernier par la police catalane dans le cadre d'une opération antidopage, la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) tient à tranquilliser l’opinion publique sur la non-implication de nos athlètes dans le groupe de cet entraîneur», tient d’abord à préciser l’instance dirigée par Amar Bouras. Cette dernière dément, par ailleurs, la présence de Belferar Amine (800 m) dans le groupe du coach somalien. «Belferar, spécialiste du 800 m, est sous la direction de l’entraîneur de haut niveau, Amar Benida, qui est avec lui sur les lieux de préparation et que, par conséquent, l’athlète n’a rien à voir avec le groupe Jama», assure la FAA balaye tout rapport entre cet athlète avec le groupe de Jama au sein duquel Belferar est apparu dans des vidéos lancées sur la toile. D’autre part, la FAA rappelle que notre champion olympique, Taoufik Makhloufi, a quitté le coach Jama au début de 2013 «et qu’il est, depuis, sous la direction du Français Philippe Dupont». Enfin, la Fédération algérienne, qui agit par délégation du MJS et qui fait de la lutte anti-dopage son cheval de bataille, tient à préciser que «nos athlètes ont été contrôlés par la Fédération internationale d’athlétisme à Barcelone et, en cas de contrôle positif, la loi sera appliquée avec toute sa rigueur». M. B. MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Jeudi 23 juin 2016 - PAGE 18 Par Tayeb Bouamar Son nom ---------------Son prénom Y fut exilé Vallées englouties ---------------Rases ---------------Forte Son rang Duo ---------------Pays Dans le Yard ---------------Démonstratif ---------------Charpente Osmium ---------------Solidaire ---------------Ajuste Voyelle double ---------------Note Déteste ---------------Hélium ---------------Note Dans le souk ---------------Célébra Colère ---------------Coiffure Soigneur ---------------Virils Flaques Refus ---------------Désemplir Partiras ---------------Californium Confiant ---------------Préposition ---------------Univers Lithium ---------------Grecque (inv) Affreuses ---------------Ile Tristes ---------------Sans goût Continent ---------------Plante Auberge ---------------Possessif Interjection ---------------Ville d’Espagne Osai ---------------Allure Encercla ---------------Liquide Son pays Cuivre ---------------Molybdène Surveille ---------------Adepte Fortunés ---------------Stock ---------------Lutécium (inv) Tantale ---------------Note ---------------Hameau Dans l’arène Fin de soirée ---------------Mélodie Idiote ---------------Lithium Confie ---------------Mélangeas ---------------Consonne double Certains ---------------Coups ---------------Dans le pré Héros de Corneille ---------------Armée ENUMÉRATION Vedette ---------------Mur Génitrices ---------------Carte Huile ---------------Divinité Son grade Ces colonnes abritent les noms de sept grands noms du jazz. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Pionnier du jazz» L ET T R E S D E : La Musique américaine A R M S T R O N G 1 2 3 4 5 L O H E I L L L L E I O R T O N I O I P D M G T O N B U G S A Y C H A R L H T I M S E I N I L L E E K U D R E I S A R M S T Y Z Z I D G N I E C H A R L 1- LOUIS ARMSTRONG 2- DIZZY GILLEPSIE 3- CHARLIE PARKER 4- DUKEELLINGTON I S S E B S K R O I 5- BILLIE HOLIDAY 6- CHARLIE MINGUS 7- BESSIE SMITH E M I N G U R A P E 6 7 8 9 10 1- CHANTEUR 2- GENRE 3- CHANTEUSE 4- CHANTA DU ROCK 5- NÉE À CHICAGO 6- CHANTEUR 7- A INVENTÉ LE BREAK- DANCE 8- JAZZMAN 11 9- GENRE 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS HOMOSAPIEN-CHILI AMIS-VOULUE-ORAN MAL-BET-LI-L--MD MN-RER-CE-PASSAI A-SECTES-VA-AU-V MAUVAIS-REUNIRAI MURENE-TERMES-MD ET-LE-CE-TES-PEU LESE-CORDES-TIRA OLE-COMMIS-ERE-L US-AORTES-EVE-LI A-AMUSES-OPINEES NOCIVES-MUETTE-T EPILER-NI-REE-RE -ED-R-VIS-DE-TAS PRET-CADEAU-MAIEES-DER-RE-CAR-M RE-VERITE-SO-ILE C-CALICE-BEUT-ER UTILISE-TORRES-C TA-OTE-ROUIBA-SA ABRIS-DA-LEE-DAN NOIR-MALLES-DENT TUT-PAMAIT-MO-SI ES-MAL-IS-GOUT-L S-DEI-MT-PATE-ME -MINERA-AIRE-SIS INTENTIONNELLESMOTS FLÉCHÉS -CURIE-MARIE-TIR PANE-GAITE-PARLA ILS-TARTE-SOT-ED EE-FILEE-MEURS-I R-ARE-S-VALSE-MO REMEDE----LE-RUA EPELE-----E-PORC -IRE-M-----HABIT NES-OUTIL-PARE-I OR-FUTEE-LOIS-VV B-RARES-GOUT-DEI ETA-LE-PAIR-CENT LOTIE-CRIN-MANTE -PANTHEON-PARISLETTRES DE KANDAHAR ------ESCURIAL PYRAMIDES-----VERSAILLES---DESOFFICES------BUILDINGS------CITE-----NIEMEYER---- MOT RESTANT = MORTON MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Exprimes ---------------Effaces Rincent ---------------Blouse Pars ---------------Préposition ---------------Gaz Note (inv) ---------------Clou ---------------Cartons Fabriquai ---------------Ont perdu leurs époux Deux à Rome ---------------Sied Douleur ---------------Souveraines Apporta ---------------Culottes Enfantin ---------------Impôt (inv) Bourrique ---------------Effronté Voyelle double ---------------Pronom Dégouline ---------------Fin de soirée Capitale ---------------Bis Note ---------------Crétin Indien ---------------Brigand ---------------Barbiche Dans l’œil ---------------Club amateur ---------------Arsenic Absent ---------------Baryum ---------------Océan Baudets ---------------Haltes Evoquer ---------------Officier Complotes ---------------Fortunés Fleurs ---------------Espions ---------------Gorges Hésitas ---------------Sièges Troublées ---------------Note Clair ---------------Larme Discours ---------------Piétinas Erbium ---------------Substance ---------------Rigole Greffe ---------------Joua à la Juve Diplôme ---------------Ville d’Italie Poète français Poèmes ---------------Allié ---------------Se racle la gorgea Issus ---------------Hameau ---------------Praséodyme Rongée ---------------Paradis Foot à Kouba Note ---------------Indien Entreprise ---------------Précédentes Elévation ---------------Message Tas ---------------Bivouaquer Flatteur ---------------Pareil Jeudi 23 juin 2016 - PAGE Sans le sou ---------------Diversité Pays ---------------Ile Critiques ---------------Bourgeon Regret ---------------Equité Brisée ---------------Roche Enduit ---------------Pays Poses ---------------Avale Convient ---------------Partira Ferment Fixes Exprime ---------------Dans l’œil ---------------Nazis Ecarté ---------------Fut obligé Préposition ---------------Géant Germe ---------------Hâte ---------------Aride Par Tayeb Bouamar Décores ---------------Argile Ego ---------------Fin de verbe ---------------Article Naine ---------------Relatif ---------------Pense Capsule ---------------Fleuve Signais officiellement ---------------Pronom Rame ---------------Ristourne Divagua ---------------Récipient ---------------Douleur Sélénium ---------------Tantale ---------------Article Rongeur ---------------Pronom Trempa ---------------Allé ---------------Epaula Partirais ---------------Désigne Doucement ---------------Cache Cadeau ---------------Forme d’eau Piété ---------------Divinité (ph) Port de France ---------------Figée 19 Afin de ---------------Comparatif Direction ---------------Concept Ennuyeux ---------------Identique Mentor ---------------Renonce ---------------Appris Creuse ---------------Nickel ---------------Cube Hideuses Eculé ---------------Bond Habituelles ---------------Dans la rose Surface ---------------Issus Pourri Publicité Vous voulez réussir la tessdira de votre fille ? 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F127438/B15 Chère maman repose en paix. –––––––––––––––––––– Seize années se sont écoulées depuis que nous a quittés notre époux, père, beau-père et grand-père Maktour Rabah Son épouse, ses enfants, ses beaux-fils et belles-filles, et ses petits-enfants, de Momoh Ouahioune aux petits derniers Wassim Kherroubi, Mehdi Baïdi et Naïla Morsli, demandent à ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. F106487/B13 Repose en paix. –––––––––––––––––––– Douloureux et dur restera toujours pour nous le jour où nous a quittés à jamais notre très chère maman Mme Sidhoum née Guedri Messaouda laissant un immense vide que nul ne pourra combler. Déjà 4 ans quand vient ce 23 juin, le couteau se retourne dans la plaie, la douleur s’intensifie, ni les larmes versées, ni les jours, ni les années ne pourront apaiser notre douleur et notre chagrin. Yemma azizène a yemma, tu étais une maman d'un genre unique, veuve jeune, tu nous as élevés en nous couvrant de ton amour qui le pur, le juste, le vrai et le grand, tu as fais du mieux que tu pouvais, tu nous as procuré toute la sécurité dont nous avions besoin. Merci maman, pieuse et brave, tu fût une grande dame et tu le resteras, tu n'es plus où tu étais, mais tu es partout là où nous sommes. Le temps n’essuie pas les larmes de nos yeux mais n’asséchent pas les torrents de nos cœurs. En ce douloureux souvenir indélébile, nous demandons à tous ceux qui t'ont connue et appréciée d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire et de réciter la Fatiha pour ton âme. Continue à veiller sur nous de là où tu es, tout comme tu le faisais si bien sur cette terre. Nous prions Dieu de t'accueillir en Son Vaste Paradis. Tes enfants qui t'aiment. Cherche des couches grand modèle. Contacter : 0792 20 74 73 Urgent - Que Dieu vous le rende. SOS PENSÉES SOS NECROLOGIE 21 LE SOIR DE L’IMMOBILIER Jeudi 23 juin 2016 - PAGE CYLKA - Soins à domicile • Ambulance 24h/24 • A votre disposition et assurés par une équipe médicale et paramédicale qualifiée • Consultation médicale • Kiné • Soins infirmiers, post-opératoires • Prélèvements, analyses et résultats • Conseil, orientation, accompagnement aux hôpitaux d’Alger • Garde-malades. Appelez-nous au : 0550 40 14 14 0555 92 61 41 - 021 73 48 42 F315 –––––––––––––––– Rép. machine à laver, frigo, à dom. Tél.: 0553 000 748 - 0770 104 136 F142243 –––––––––––––––– Safaâ, handicapée moteur à 100 %, âgée de 14 ans, demande à toute âme charitable de l’aider en lui procurant des couches adultes medium (moyennes) + Sonde n° 08 - Merci. Allah vous le rendra. Tél.: 0552 57 05 26 SOS SOS Le Soir d’Algérie Réparation TV à domicile, toutes marques. Tél.: 0772 89 17 22 - 0776 33 88 56 NS Urgent : Enfant, 15 ans, handicapé 100 % moteur, besoin de couches adultes. Tél.: 0792 99 33 98 SOIR DE LA FORMATION LES STAGES DE BEAUTÉ ACEDÉMIE : Stylisme ongulaire 27 juin - Soins du corps 27 juin - Soins visage 10 juillet - Epilation 17 juillet - Manucure/Pédicure 19 juillet - Formation complète esthétique et coiffure 4 septembre. — Tél.: 0556 82 46 36 - 021 68 17 70 F325 PENSÉE Le 23 juin 2009 nous quittait notre cher père Chérif Belkacem dit Si Djamel Ses enfants Yasmine, Karim, Nassim et leur mère Cherfa Leila demandent à tous ceux qui l’ont côtoyé et aimé d’avoir une pieuse pensée en sa mémoire. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Allpub/B1 PENSÉE A la mémoire de OMAR MOKHTAR CHAALAL En ce 40 e jour Yasmina sa femme, ses enfants, ses petits-enfants, sa belle-sœur et amie Nadia ont été fiers et honorés de partager ses moments de doute et de certitude. «Tu étais de cette famille des grands hommes qui laissent une empreinte indélébile. Grâce à tes écrits, tu t’es inscrit dans l’immortalité. Tes coups de gueule, ton franc-parler et ta droiture éclaireront nos chemins à jamais. Repose en paix Omar le Tigre A-Com PENSÉE À la mémoire de mon cher ange adoré BELKAID MASTEN SAMY Une année jour pour jour que tu es parti pour un monde meilleur. Le 15/06/2010 le jour où tu es né, mon bébé d'amour, j'étais la plus heureuse des mamans sur terre, j'étais comblée de bonheur, tu étais mon premier (1er) enfant, et j'ai tout fait pour te protéger de ce monde cruel, sache mon bébé que j'ai tout mis de côté pour pouvoir être à tes côtés à tout instant, mais surtout, tout partager avec toi. Merci mon ange pour tout le bonheur que tu m'as procuré à Laâmar, j'espère que j'ai accompli mon devoir et que tu es parti comblé d'amour. Sache ami tassa que celui qui a brisé mon cœur et qui m'a laissé inconsolable le payera un de ces jours. Aujourd'hui, tous les gens qui t'aimaient te pleurent toujours autant et prient le bon Dieu de te garder parmi ses anges. Maman ni, papa, ayi à Laâmar, khali amo, khali Amar à Laâmar, khali Menad, tata Angelique, tata Lynda sans oublier tata Sarah. Repose en paix ami tassa. R106 489/B13 Le Soir [email protected] d’Algérie Le magazine de la femme Tajine au fromage Jeudi 23 juin 2016 - PAGE 23 Page animée par Hayet Ben Galettes de légumes Pomme de terre, carottes , courgettes, œufs, 80 g de fromage râpé, 1 bouquet de persil, huile, sel, poivre La veille, faites tremper toute la nuit les haricots blancs secs dans de l’eau froide. Coupez la viande de mouton en dés de 4 cm et frottez-les de poivre et de sel. Faites-les dorer dans de l’huile dans une casserole sur feu vif. Ajoutezy 2 gros oignons finement émincés. Ajoutez ensuite la purée de tomates, le piment rouge et les haricots blancs. Recouvrez d’eau l’ensemble des ingrédients. Augmentez le feu jusqu’à ébullition, puis laissez mijoter pendant encore 1h 15 min à couvert. Prélevez l’équivalent d’un grand bol de jus et mettez-le de côté. Râpez ensuite la mie de pain rassis ; elle doit être très fine. Ajoutez-la dans la casserole avec le fromage et une noix de beurre. Rectifiez l’assaisonnement selon votre goût. Battez les œufs et mélangez-les au reste de la préparation. Versez le mélange obtenu dans un tajine huilé. Egalisez bien et placez sur feu doux pendant 25 min. Surveillez la cuisson ; dès que le tajine est cuit, la lame d’un couteau que vous enfoncez dedans doit ressortir sèche. Faites fondre le reste de beurre. Enlevez ensuite le plat du four. Coupez le tajine en Mousse aubergi nestomates 3 aubergines, 4 tomates bien mûres, 1 c. à s. de graines de sésame, 2 gousses d’ail, 2 blancs d’œuf, 1 yaourt nature, sel, poivre Préchauffez le four th 8 (240°). Emballez les aubergines dans du papier d'aluminium, enfournez et laissez cuire 20 minutes. Sortir les aubergines du four, coupez-les en deux et récupérez la chair avec une cuillère. Réservez. Mettez le four sur thermostat 6 (180°). Entaillez en croix la partie arrondie des tomates. Plongez-les dans l'eau bouillante. Quand la peau commence à se détacher égouttez et rafraîchissezles. Pelez et épépinez les tomates puis coupez-les en morceaux. Pelez et hachez les gousses d'ail. Mettez la chair d'aubergines, les morceaux de tomates, les gousses d'ail, les graines de sésame et le yaourt nature dans un mixeur. Mixez à puissance maximale jusqu'à obtention d'une purée fine. Versez-la dans un saladier. Salez et poivrez. Montez les blancs en neige très ferme avec une pincée de sel. Incorporez-les délicatement à la purée d'aubergines et tomates. Versez la préparation dans une terrine. Placez la terrine dans un bainmarie. Couvrez et enfournez. Faites cuire 1 heure 30. Sortez la terrine du four et du bain-marie. Laissez tiédir avant de servir. Photos : DR Préparation : 2h, cuisson : 2h15 min, temps de repos : 12h. 500 g de viande de mouton désossée, 8 œufs, 4 c. à soupe de fromage râpé, 2 oignons, 2 c. à soupe de purée de tomates, 2 poignées de haricots blancs secs, 2 tranches de pain de mie (rassis), 1 verre d’huile d'olive, 2 noix de beurre, poudre de piment rouge, sel fin, poivre noir Chorba bayda (soupe blanche) tranches et arrosez celles-ci avec le beurre fondu. Réchauffez rapidement le jus Un oignon, une botte de persil, blancs de poulet (les ailes sont meilleures), 1 c. à soupe de smen ou de beurre, sel + poivre blanc ou noir, 1 c. à café de cannelle, une poignée de pois chiches, un petit verre de vermicelles fins, 1 jaune d’œuf, jus d’un demi-citron Mettez votre poulet coupé en dés dans un fait-tout, ajoutez l'oignon haché finement, le smen ou beurre, les pois chiches préalablement trempés dans de l'eau (ou en conserve), les épices et la moitié du persil finement ciselé. Laissez revenir quelques instants puis ajoutez de l'eau (env. 1 litre), Couvrez et laissez mijoter. Lorsque le poulet et les pois chiches sont cuits ajoutez les vermicelles et laissez cuire. réservé et présentez-le dans une saucière. Servez chauds le tajine et sa sauce. Dans un bol mélangez le jaune d’œuf avec le jus du demi-citron et le reste de persil haché, ajoutez 3 c. à soupe de la sauce, mélangez puis reversez ce mélange dans le faitout, mélangez et servez. Epluchez les carottes et les pommes de terre. Lavez les courgettes. Coupez tous les légumes en dés et faites-les cuire 15 minutes dans l’eau bouillante salée. Egouttez-les et mettez-les dans un saladier. Ecrasez-les grossièrement à la fourchette. Lavez, séchez, effeuillez et ciselez le persil. Ajoutez-le dans le saladier. Battez les œufs en omelette et versez-les sur les légumes. Ajoutez le fromage, poivrez, mélangez bien. Façonnez des petites galettes de légumes. Préchauffez le four en position grill. Faites chauffer quatre cuillères à soupe d’huile dans une sauteuse. Faites-y dorer les galettes des deux côtés. Posez-les ensuite sur une feuille de papier sulfurisé et enfournez. Faites cuire 15 minutes. Aum ônière au from age Feuilles de brick, fromage emmental coupé en petits morceaux, fromage de chèvre (vous pouvez mettre d'autres de votre choix), saucisse de bœuf fumé coupée en lamelles (autre de votre choix), origan et basilic, fil alimentaire Enduire à l'aide d'un pinceau les feuilles de brick avec de l'huile d'olive. Disposer en superposant les lamelles d'emmental, de saucisse et de fromage de chèvre, parsemer avec les herbes. Fermer les feuilles sous forme d’une bourse et ficeler de chaque côté avec le fil alimentaire. Disposer sur une plaque huilée, passer encore une fois un pinceau d'huile dessus et enfourner 15 mn à 180°. Servir chaud. R ou lé s d e po iv ron r ou ge a u x t ho n et fr om a ge 4 poivrons rouges, 200 g de fromage à l’ail, 150 g de thon nature, 1 petit oignon, 1/2 bouquet de persil plat, poivre du moulin Préchauffez le four à 180°C (th. 6). Enfermez chaque poivron dans une feuille de papier d'aluminium, puis déposez-les sur une plaque et enfournez pour 20 min. Pendant ce temps, égouttez le thon sans l’émietter. Pelez l’oignon rouge et coupez-le en fines lamelles. Séparez les anneaux avec les doigts. Ciselez grossièrement le persil plat. Sortez les poivrons du four, puis mettez-les dans un sac de type congélation. Laissez refroidir 15 min. Sortez les poivrons rouges du sac plastique, puis de leur feuille d’aluminium. Pelez-les, puis supprimez le pédoncule, les graines et l’eau de végétation. Coupez la chair de chaque poivron en deux. Tartinez chaque portion de poivron de fromage puis garnissez de thon et de rondelles d’oignon. Parsemez de persil. Refermez la languette de préparation sur les autres ingrédients, maintenez en place avec une pique en bois. Réservez au frais jusqu’au moment de servir. Le retour de Jughurta à Hippo Regius LES CHOSES DE LA VIE PANORAMA es mots pour dire la vie de tous les jours. Des mots pour dire leurs sottises. Nos frayeurs. Nos faiblesses... Inventer de nouveaux rêves dans une énième dimension... N'y sommes-nous pas déjà, dans cet autre siècle, enfantés par la fin de nos illusions ? Kamikazes, «hargas», mondialisation, risque nucléaire, affolement climatique et clonage humain, clignotent comme des feux de signalisation géants, alignés au-dessus de la gueule béante du grand tunnel menant vers le futur… Nous sommes à la lisière de territoires inédits… Effacer la terreur pour de bon, comprendre les enjeux des tsunamis qui nous encerclent, remettre de l’ordre dans la planète et la morale, rebâtir le monde qu’ils ont cassé : un tel changement est-il possible ? L’humanité y croit. Un nouveau credo, surgi de ce tas d’ordures encore fumantes, monte comme une aspiration nouvelle : vivre simplement, vivre avec la nature, vivre ensemble... Oui, mais où vivre ? Là-bas, dans le monde post-moderne. Ou vivre ici, en écoutant et en croisant l'obscurantisme et l'intolérance. Là où il n'y a plus de poésie, plus de roses, plus d'amour : juste des mots pour interdire et proscrire... Il n'y a plus d'Orient ici. Il n'y a plus d'Occident. Il y a le désert dans la ville, dans nos têtes, dans nos cœurs. Alors, nous rêvons aux révolutions ratées parce que, en ces moments-là, nous avions des raisons d'espérer et des mots pour le dire... Même nos mots sont fanés, presque morts, enterrés. Ils sont du passé, forcément, parce que l'avenir a émigré d'ici... Mais, à bien réfléchir, je ne quitterai pas Ma Numidie ! Certes, Paris et ses soirées lumineuses et colorées valent le détour, mais il m'en resterait, aussitôt l'aube de retour, un tel goût de fadeur et de factice que j'aurais la gueule de bois pour deux mois au moins ! Je suis comme un vieil arbre qui a besoin de sa terre nourricière pour survivre, aussi bien enfoui dans le sol que ces remparts toujours debout, racontant les savoureuses randonnées des aguellid lorsqu’ils venaient à Hippone, dans ma ville, D POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam [email protected] @hakimlaalam pour s’y reposer et jouir du spectacle féerique de la Méditerranée, escale rafraîchissante après le rude exercice du pouvoir, les horreurs de la guerre et l'austérité des reliefs de l’intérieur… Pareils aux vieux galets de nos oueds, aucun flot, aussi impétueux soit-il, aucune crue ne nous délogeront de ce lit où nous demeurons débout, pour mieux dédaigner les déchets emportés par les eaux en furie. Nous avons besoin des couleurs et des lumières de ce pays, de son ciel, de sa terre, de sa mer, de ses oueds, de ses montagnes et vallées, de ses dunes de sable et du mystère de ses casbahs ; nous avons besoin de son soleil et des patios somnolents derrière les persiennes closes ; là où nous écoutons le temps passer comme on apprécie un poème de Brahim Bey chanté sur les terrasses du Beauséjour, conquises par le lilas et le jasmin… Nous avons besoin de la mer quand elle se maquille du plus beau bleu du côté du Lever de l’Aurore ou quand elle hurle au bout du cap de Garde ; la mer, notre monde à nous, ce bout de plage lové dans le vert des collines où nous bâtissons des rêves insensés loin de la médiocrité ambiante et du grand souk qu’est devenue la ville. Je parle de Toche où j’ai vu partir tant de barques surchargées d’espoirs et d’effrois. Les yeux tournés vers la Sardaigne, là-bas, au bout du parcours… Y arrivera-t-on ? J’attends la réponse et je n’entends que le ressac de l’océan et le doux murmure des vagues qui viennent mourir aux pieds du pêcheur impassible dont la canne est muette depuis ce matin… La mer, quelle formidable débauche de lumière et de couleurs qui traîne au large embrasant l’horizon du sang et or des crépuscules imposants, annonçant une journée printanière en cet été déboussolé, aussi fou que les autres saisons... Des dames et des jeunes filles courent sur la promenade de Chapuis. D’autres cavalent du côté de St-Cloud. Le motard regarde la mer. Un couple, en voiture, regarde le motard. Des gamins déposent le gros paquet de parasols sur la plage. D’autres ali- gnent les chaises en plastique presque dans l’eau. Le couple sort de la voiture et occupe deux chaises cachées par un parasol bleu-ciel. Un chien renifle une grosse godasse traînée par les pluies de la veille. L’aube grandit et devient un petit matin bônois tranquille. Un bus dépose d'autres gamins qui viennent des quartiers intérieurs. Une jeune femme court derrière son bébé qui court éperdument vers la mer. Sous les arbres centenaires, les vieux papotent. Sur les troncs, des cœurs fléchés et des initiales qui racontent peut-être de vieilles idylles ; leurs auteurs ont certainement pris des chemins opposés et ont dû oublier ces moments de bonheur juvénile, emportés qu’ils sont par les courants rapides de la vie d’adulte. Tu vois que tout peut devenir moche et insignifiant, mais que la poésie, c’est à toi de l’inventer. En te levant tôt et en marchant près de la mer. Simplement. Et si tu ne peux pas faire ça, alors, je te le dis : ton compte est bon ! Tu es devenu comme les autres : compte tes sous, achète et revend n’importe quoi au souk du trabendisme, conduis ta bagnole en malheureux car tes yeux convoitent une plus grande, plus belle. Et ta demeure ? Aussi majestueuse soit-elle, elle n’est rien pour toi. Celle du voisin est toujours meilleure. Oublie les livres, les poèmes, les films, les pièces de théâtre, les concerts de musique, les expos, les clairs de lune, l'amour qu'on se promettait arroser d'eau fraîche ; oublie même l’amitié et recompte tes sous ! Et puis, si ça te chante, va ailleurs… Si tu as le courage de partir. Moi je ne peux pas ! Cette corniche est, pour moi, synonyme d’oxygène, de vie, d’amour ! Et si je suis obligé de la quitter de temps à autre, c’est pour l’amour d'une autre terre numide, là-bas, derrière les hautes montagnes de l’Atlas, pour Madaure, ma fauve folie sous le vert de la montagne… Ou pour Alger, Tlemcen, Béjaïa, Oran, Biskra, Ghardaïa ou Constantine, là où battent à l'unisson les cœurs de mes camarades oubliés sous les platanes poussiéreux des rues en cul-de-sac. Le tra- Par Maâmar Farah [email protected] bendisme et l'escroquerie politique n'ont pas tout bouffé et ma tribu est toujours là où j'ai l'habitude de la trouver, stoïque, attendant la délivrance depuis la nuit des temps. Nous ne partirons pas et nous continuerons de hausser les épaules devant leurs désolants spectacles montés à la hâte comme le chapiteau d’un cirque coloré qui sème la joie pour quelques jours mais dont on sait qu’il partira très bientôt ! Nous avons d'autres chats à fouetter car l'amour de ce pays est un travail à plein temps ; il n'y a ni jours fériés, ni congés ! Tu comprends maintenant pourquoi partir d'ici, ce serait mourir sûrement… Et puis, si ça te chante, sache que l’un de ces aguellid héroïques, qui a préféré la mort dans les geôles de Rome plutôt que l’indignité ; sache qu’il va revenir dans sa seconde capitale, là où, près de la mer et sous le majestueux Edough, il tentait d’oublier la rudesse du Vieux Rocher. Un colloque très instructif sur sa vie sera organisé au mois d’août à Annaba. La ville, qui a 3 000 ans, se réconcilie enfin avec son passé amazigh ! M. F. (*) Ville royale Les cartons de déménagement ont-ils droit à la retraite anticipée ? Algérie ! Le Palais dément fermement. Il n’y a pas eu de coupures sur les deux principaux réseaux du pays. La Bêtise et l’Incompétence ! La question mérite d’être posée. Surtout lorsque tu vois la vitesse à laquelle des cadres dirigeants, des patrons d’organismes et de boîtes publiques sont limogés ces derniers jours. A peine installés, ils sont lourdés. Du coup, les cartons de déménagement voient leur statut fragilisé. Avant, le carton de déménagement vivait sa vie de carton comme un coq en pâte… carton (oui, je sais ! Facile !). Le carton et un tas d’autres confrères – pas de cartons femelles, car le carton est hermaphrodite — arrivaient tous en même temps que leur proprio, le fraîchement nommé au poste. On les vidait. On rangeait leur contenu dans le bureau vaste et beau du boss, et eux, les cartons, étaient remisés dans un coin de débarras. Ils avaient alors le temps de se reposer, de vivre leur vie de carton en attente, de deviser entre eux sur le cours du carton, de dire du mal des autres cartons rangés dans un autre placard, et même parfois de rêver à une vie de classeur, ce qui est le must pour un carton. Tout cela, c’est fini ! Depuis cette cascade de limogeages, le carton a peur ! (*) Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] Le carton tremble ! A peine, vidé, on le bourre à nouveau, et on le renvoie lui et son proprio aux enfers, quelque voie de garage, lorsque le garage est prévu, sinon, c’est le purgatoire, la déchetterie. Plus inquiétant encore. De hauts responsables ont adopté depuis quelques heures une attitude nouvelle, dictée par la conjoncture : ils ne vident même plus leurs cartons ! Lorsqu’ils sont nommés à une haute responsabilité, ils se pointent à leur nouveau ministère ou tout autre siège illustre, se présentent dans la salle de passations de consignes, sacrifient à ce rituel, disent tout le bien qu’ils pensent de leur prédécesseur, assurent qu’ils vont s’employer à faire mieux, le tout sous le portrait sévère du Roi en carton-pâte. Mais, en catimini, discrètement, ils ordonnent au chauffeur du camion de déménagement qui a ramené là les cartons de ne pas les descendre, de les garder tels quels dans la benne, et, surtout, de laisser le moteur tourner. Eh oui ! On n’est jamais assez prudent. Des fois que le mec se fasse lourder pendant son discours d’installation officielle. Ça serait tout de même ballot de déranger les cartons fatigués et usés pour si peu de temps ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue dans ce décor de carton et de papier mâché ! H. L.
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