Reddition de deux terroristes à Jijel et saisie d'armes à Adrar Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com N° 6435 Prix 10 DA France 1 C Quotidien national d'information Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 LES FEMMES ET LES MÉTIERS À RISQUE NE SONT PAS CONCERNÉS, A INDIQUÉ SELLAL La nouvelle loi sur la retraite effective en 2017 Par LA NOUVELLE loi rétablissant à 60 ans l’âge de départ à la retraite sera examinée prochainement en Conseil des ministres et elle sera effective en 2017. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l’a affirmé jeudi, en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps 2016 du Parlement. C’est donc officiel, pas de recul sur cette recommandation de la tripartite d’annuler la retraite anticipée et de fixer à 60 ans l’âge de départ à la retraite y compris pour les salariés qui ont à leur actif plus de 32 ans de service. Une décision imposée par la situation financière du pays suite au déclin des prix des hydrocarbures, ainsi que le grand déficit de la Caisse nationale des retraités (CNR), ajouté à cela l’augmentation de l’espérance de vie en Algérie qui implique une croissance du nombre des personnes âgées. La tripartie a recommandé et le Premier ministre a répondu favorablement. Il a même appuyé l’appel allant dans Photo : S. Zoheir Karima Mokrani ce sens bien avant que la dernière réunion de la tripartite ne soit programmée. Il semble toutefois que DANS UN MARCHÉ PRÉOCCUPÉ À CAUSE DU NIVEAU ÉLEVÉ DES EXCÉDENTS Sellal a également répondu à l’appel de certaines catégories -pas toutes- de ne pas être touchées par la nouvelle loi. Il s’agit des femmes, ainsi que des travailleurs qui exercent des métiers qualifiés ACTUALITÉ À L’ISSUE D’UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE Le Groupe El Khabar décide de se conformer à la décision du tribunal Le pétrole finit sans direction de pénibles. Ainsi, «les femmes et les métiers pénibles ne seront pas concernés par la révision de la loi», a annoncé le Premier ministre, sans toutefois définir ces métiers dits pénibles. Ce sera chose faite lors de l’examen de la nouvelle loi en Conseil des ministres, peut être même avant. Autre chose, «ceux qui souhaitent continuer à travailler jusqu’à 65 ans pourront le faire dans certaines entreprises». Par ailleurs, a tenu à assurer le Premier ministre, si des travailleurs veulent déjà partir à la retraite (anticipée ou autre), «ils sont libres de le faire», mais avant que la nouvelle loi ne soit effective. Ils ont donc encore quelques mois pour déposer leurs dossiers et plaider leur cause. Ce que Sellal ne dit pas, c’est qu’il n’est pas du tout évident que toutes les demandes qui seront déposées -et celles qui sont déposées depuis des moissoient satisfaites. La raison est simple: les lenteurs de la procédure ne permettent pas l’optimise. Aux «recalés» de prendre leur mal en patience. Suite en page 3 L’ÉVÉNEMENT Sellal : «La demande du Maroc d'exclure la RASD de l'UA est insensée» .............................p2 Par Fatiha Ouidir Photo : DR Photo : DR AFIN d’étudier les mesures adéquates pour l’exécution de la décision du tribunal administratif de Bir Mourad Raïs portant annulation du contrat de cession du Groupe média El Khabar à Ness-prod, filiale du Groupe industriel Cevital, le Groupe El Khabar a tenu, jeudi dernier, son assemblée générale extraordinaire qui s’est soldée par la prise d’une série de décisions dont la principale est l’application de la sentence de justice, et ce, pour des considérations objectives. Suite en page 24 Par Bahia Aliouche LES PRIX du pétrole évoluaient de nouveau sans franche direction, hier, en cours d’échanges européens, oscillant à proximité de l’équilibre dans un marché qui, faute d’actualité saillante, restait surtout préoccupé par le niveau élevé des excédents. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en sep- tembre valait 46,24 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques s u r l e N e w Yo r k M e r c a n t i l e Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI), pour la même échéance perdait 11 cents à 44,64 dollars. Suite en page 5 L'Opéra d'Alger, un acquis pour une nouvelle impulsion créative Lire pp 11 à 14 ÉCONOMIE Le partenariat public-privé bien exploité par l'Algérie .................p5 SÉCURITÉ La DGSN résolue à assurer plus de 95% de couverture sécuritaire nationale.....................................p7 2 L ’ É V É N E M E N T Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 RAPPELANT LA CONSTANCE DE LA POSITION ALGÉRIENNE CONCERNANT LE DOSSIER DU SAHARA OCCIDENTAL, SELLAL DÉCLARE : «La demande du Maroc d’exclure la RASD de l’UA est insensée» Par Karima Mokrani nsensée. C’est le mot. La demande faite par le Maroc d’exclure la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) de l’Union africaine (UA) est insensée, a déclaré le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, jeudi, en marge de la clôture de la session de printemps 2016 du Parlement. «La demande d’exclusion de la République sahraouie est insensée car il ne faut pas oublier que la Rasd est un membre fondateur de l’organisation panafricaine.» Sellal affirmera que l’Algérie ne voit pas d’inconvénient à ce que le Maroc adhère à l’UA mais il y a une procédure à suivre : «Si le Maroc souhaite adhérer à l’UA sans condition, l’Algérie n’y voit aucun problème, mais il y a des procédures à suivre». Aussi, précisera-t-il, il s’agit bien d’une admission et non de réintégration même si le Maroc était dans l’ex-OUA jusqu’à 1984 : «Le retrait du Maroc a eu lieu de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et non de l’Union africaine. Il est question là d’une nouvelle adhésion à l’UA.» C’est donc à reprendre à zéro et selon le règlement intérieur de l’organisation. Et cela n’inclut pas la demande d’ex- Photo : DR I clure la Rasd qui, encore une fois laisse entendre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est une ligne rouge à ne pas franchir. L’Algérie a tranché la question depuis des années et ce ne sont pas les visites des émissaires du roi Mohammed VI qui changeront les choses, surtout pas dans la direction souhaitée par le Maroc. A ce propos, rappellera Sellal, «l’Algérie n’a pas de problème avec le peuple marocain ou avec le Maroc en général», en témoigne la solidité des liens fraternels et amicaux entre les peuples des deux pays. Il en est de même pour ce qui est des relations entre les deux Etats, algérien et marocain, l’Algérie est loin d’être réfractaire à une reprise réelle des relations bilatérales dans les différents domaines, «s’il s’agit de rouvrir des dossiers inhérents aux domaines de coopération, nous sommes prêts». Pour ce qui est du Sahara occidental, «la position est, dès le début, claire et constante. Nous sommes pour la solution onusienne et le respect de la légalité internationale». En dehors de ce cadre, «ça ne se discute pas». Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, l’a rappelé mercredi dernier, insis- tant par la même sur le fait «qu’aucun pays ne peut demander son adhésion à l’UA avec des conditions». Pour rappel, à la veille de l’ouverture des travaux de la 27 e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, dans la capitale rwandaise Kigali, le roi du Maroc, Mohammed VI, a envoyé un message aux dirigeants africains où il a exprimé l’intention du Maroc de réintégrer l’organisation qu’il a quittée en 1984. A l’époque, elle s’appelait OUA (Organisation de l’unité africaine). C’est 32 ans après l’avoir quittée qu’il manifeste son désir de revenir mais en conditionnant son retour comme s’il s’était fait prier pour le faire- par l’exclusion de la Rasd. Chose qui a suscité l’indignation des autorités algériennes, intransigeantes sur la question. C’est à se demander ce qui a poussé Mohammed VI à agir de la sorte, connaissant la position ferme de l’Algérie et d’autres pays de l’Union africaine, concernant précisément ce dossier. Le roi marocain cherche-t-il à déstabiliser l’organisation panafricaine? Et de l’intérieur? Il l’a bien écrit dans son message : «Après réflexion, il nous est apparu évident que quand un corps est malade, il est mieux soigné de l’intérieur que de l’extérieur». K. M. LE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, RAMTANE LAMAMRA : Le Maroc «doit respecter l’acte constitutif de l’UA» Par Reda Cadi LE MINISTRE des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a rappelé, jeudi dernier à Alger, la position de l’Algérie concernant la volonté de Rabat de revenir au sein de l’Union africaine (UA) qu’elle a toutefois conditionné par le retrait de la République arabe sahraouie démocratique de l’organisation panafricaine. «L’adhésion à l’UA implique une procédure bien définie et le royaume du Maroc doit, s’il veut y adhérer, respecter les termes de l’acte constitutif de l’Union», a indiqué M. Lamamra dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Conseil de la nation. Le ministre précisera cependant que c’est là une position de principe qui n’implique aucunement les relations entre l’Algérie et le Maroc qui «sont des relations de voisinage». Concernant, la tentative de coup d’Etat en Turquie, le chef de la diplomatie dira que la «condamnation» des coups d’Etat et l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitutionnels est pour l’Algérie un principe qui s’applique à tous les pays. A ce propos, le ministre rappellera qu’en Afrique, le sommet d’Alger de 1999 a consacré la condamnation de l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitu- tionnels, et par voie de conséquence, a-t-il dit, «l’Algérie est le précurseur de ce principe qu’elle applique scrupuleusement dans le continent africain». «L’Algérie considère ce principe comme fondamental en démocratie qui s’applique à tous les Etats qu’il s’agisse de la Turquie ou tout autre pays», ajoutera M. Lamamra. Le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a d’ailleurs exprimé, dans un message adressé au prési- dent turc, Recep Tayyip Erdogan, la condamnation par l’Algérie du coup de force en Turquie réitérant la solidarité et le soutien de l’Algérie en ces «douloureuses circonstances». «C’est avec un grand soulagement que j’ai accueilli le dénouement de la crise sécuritaire que vient de connaître votre pays frère, et ce grâce à la mobilisation de ses forces vives rassemblées autour de votre personne», avait affirmé le Président. R. C. zzz AU FIL DES JOURS Après la chaise vide, l’esbroufe diplomatique marocaine ! Par Noureddine Khelassi DANS une lettre distribuée aux chefs des délégations lors du dernier sommet de l’Union africaine (UA) à Kigali, le Maroc a exprimé son intention d’y demander son adhésion. Cette intention n’est pas surprenante en soi du fait que Rabat ne supporte plus de rester en dehors de cette grande organisation africaine. Cela lui est d’autant plus difficile à accepter que la Rasd et ses alliés ont pris d’importantes initiatives en son absence, dont la dernière et non des moindres, fut la nomination de l’ex-président du Mozambique Joaquim Chissano comme envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental. A la suite de cette démarche de coulisses, donc informelle, la diplomatie algérienne a réagi pour sa part, en se fondant sur les arguments exclusifs du droit panafricain consigné dans l’Acte constitutif de l’UA. C’est clair, «l’Algérie rejette les conditions de Rabat pour adhérer à l’Union africaine». Pour la simple raison que le Maroc doit «se conformer à toutes les exigences contractuelles constitutives» pour adhérer à l’Union. Il est donc bien évident que l’adhésion souhaitée implique une procédure précise et le Maroc devrait par conséquent respecter scrupuleusement les termes de l’Acte constitutif de l’Union. Et parmi les impérieuses obligations du Maroc, celle notamment de ne conditionner en aucun cas son adhésion à une expulsion de la Rasd, membre fondateur et à part entière de l’UA. Au final, il n’y aura ni gel, ni suspension ni éjection de la Rasd. À l’analyse de l’Acte constitutif de l’UA, on comprend facilement pourquoi le Maroc n’a pas demandé à Kigali l’exclusion de la Rasd, car il savait pertinemment qu’il lui est impossible de formuler une telle exigence. Il cherche à intégrer et non réintégrer l’UA, mais, ce faisant, il n’aura d’autre choix que de siéger aux côtés de la Rasd. Ce qui constituerait dans ce cas de figure une reconnaissance de fait de celle-ci. Pour l’histoire, le Maroc a quitté formellement l’OUA, dont il était un membre fondateur, le 12 novembre 1984. Cette organisation historique a été remplacée le 11 juillet 2000 par l’UA lors du sommet de Lomé, dont l’Acte constitutif est entré en vigueur le 26 mai 2001 à Durban. De ce fait, le Maroc ne peut plus demander une réintégration mais une simple adhésion à la nouvelle UA, conformément à son Acte constitutif qui comporte des conditions qui sont autant d’obstacles sur la voie des ambitions de la diplomatie marocaine. Tout d’abord, et aux termes de l’article 4 (b), «l’Union africaine fonctionne conformément aux principes du respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance». Or à son indépendance, le Sahara occidental était encore sous administration coloniale espagnole et les frontières du Maroc celles définies par le tracé hérité officiellement de la France coloniale. Les instruments juridiques de l’UA rendent donc impossible pour le Maroc la revendication du Sahara occidental au sein de l’UA. Impossibilité accrue par le fait que la Rasd en soit membre fondateur et de plein droit. D’autre part, selon l’article 29 de l’Acte constitutif, le Maroc doit d’abord «notifier» formellement son intention d’adhérer à l’Acte Constitutif et, d’être admis alors comme membre de l’Union. Or, il n’a jamais notifié la moindre demande officielle d’adhésion. Tout ce qu’il a entrepris jusqu’ici, c’est la distribution d’une simple lettre d’intention auprès des délégations africaines au sommet de Kigali. Ce qui, en toute évidence, équivaut à tester les pays membres au sujet de son hypothèse d’adhésion. Par ailleurs, le palais royal ne pouvait absolument pas ignorer que les chances d’exclure la Rasd sont nulles, voire impossibles. Qu’en en juge : comme le stipule l’article 7 de l’Acte, les sanctions à l’encontre d’un pays membre se décident à la majorité? des deux tiers des États de l’UA. De plus, il n’est fait mention nulle part de l’exclusion ou même du gel du statut d’un État membre. Outre le retrait volontaire prévu à l’article 31, la seule possibilité disponible actuellement, en vertu de l’Acte constitutif, est la suspension d’un État membre sur la base de l’article 30 qui mentionne le cas unique d’une prise de pouvoir par «des moyens anticonstitutionnels (coup d’État)», ce qui n’est évidemment pas le cas de la Rasd. Conclusion que le roi Mohamed VI devrait méditer profondément : Quels que soient les arguments ou les arguties avancés, et quoi qu’en disent ou promettent ses alliés et ses affidés à l’UA, Sénégal en tête, il est impossible de suspendre, de geler, d’exclure et encore moins d’éjecter la Rasd de l’UA. Son Acte constitutif en vigueur en fait foi. Même les Protocoles sur les amendements adoptés à Maputo le 11 juillet 2003 et à Malabo le 27 juin 2014, lesquels sont encore en attente de ratification, n'y changent quelque chose à cet égard ! La Rasd jouit donc d'un droit acquis au sein de l'Union africaine, de sorte que le Maroc doit accepter de siéger avec elle, côte-àcôte, ou carrément s'abstenir d'adhérer à cette organisation, avec les conséquences qu'il connait. N. K. L ’ É V É N E M E N T Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 3 CLÔTURE DE LA SESSION DE PRINTEMPS DU PARLEMENT La session marquée par l’adaptation à la nouvelle Constitution Par Abdallah Kaddour a session de printemps 2016 des deux chambres du Parlement a été clôturée jeudi dernier conformément aux dispositions de l’article 5 de la loi organique 99-02 fixant l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée populaire nationale (APN) et du Conseil de la nation ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux chambres du Parlement et le gouvernement. La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence du président de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, du président du Conseil de la nation, Abdelkader Benssalah, du Premier ministre Abdelmalek Sellal et des membres du gouvernement. Dans son allocution M. Bensalah a qualifié le bilan de la session de printemps du Conseil de la nation de «positif», une session sanctionnée par l’adoption d’une série de lois, notamment celles adoptées en conformité aux dispositions de la Constitution amendée. Il a précisé que la première série traduit la plus-value apportée au système législatif et s’inscrit dans le prolongement des réformes initiées par le président de la République depuis 1999, notamment dans le domaine de la justice et l’adaptation du système juridique à l’évolution enregistrée à l’échelle internationale. La deuxième série de lois intervient dans le cadre de l’adaptation aux dispositions de la Constitution amendée, qui prévoit des amendements substantiels. Il dira que «le Conseil de la nation a adopté 11 textes de loi, notamment les projets de loi relatifs au régime électoral et à la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise)». Le président du Conseil de la nation a évoqué la loi organique régissant les relations entre les deux chambres du Parlement et avec le gouvernement. Cette loi prévoit des dispositions qui contribuent à la promotion de la performance parlementaire, aussi bien dans le domaine législatif que le contrôle des actions du Photo : S. Zoheir L gouvernement», a souligné M. Bansalah. Le texte a également pour objectif de «consacrer davantage de coordination entre les autorités législative et exécutive», a-t-il ajouté. Pour ce qui est du contrôle, M. Bensalah a fait savoir que les membres du Conseil de la nation poursuivaient leur rôle à travers le mécanisme relatif aux questions orales auxquelles sept séances ont été consacrées, ce qui correspond, a-t-il dit, «aux délais définis dans les dispositions de la Constitution amendée». Evoquant la diplomatie parlementaire, M. Bensalah a précisé que les membres du Conseil ont œuvré au sein des forums internationaux et régionaux à faire connaître les positions de l’Algérie à l’égard des différentes questions nationales, régionales et internationales, en plus de son rôle efficient dans la résolution des conflits régionaux. M. Benssalah a par ailleurs salué «la mobilisation permanente» de l’Armée nationale populaire (ANP) et des éléments des différents corps de sécurité pour la défense de la sécurité et la stabilité du pays et ses frontières de manière à le prémunir des menaces qui guettent le pays. D’autre part, l’Assemblée populaire nationale (APN) a clôturé sa session de printemps 2016 en séance plénière sous la présidence de M. Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l’Assemblée, sachant que cette session est la dernière dans le système des deux sessions du Parlement avant l’entrée en vigueur de la session unique de 10 mois prévue par la Constitution amendée. M. Ould Khelifa a indiqué dans son allocution que «la session de Printemps a été marquée par une activité parlementaire intense et une préparation bien réfléchie du processus d’adaptation avec les nouvelles données de la Constitution», ajoutant que «le programme législatif de l’APN a été marqué, durant cette session, par la richesse de ses actions et de leur impact positif sur la stratégie de l’Etat, en vue de consacrer l’Etat de droit, de justice et une croissance créatrice de richesse au lieu du partage anarchique de la rente». Dans ce contexte, il a rappelé les différents textes de lois examinés, débattus et votés par l’Assemblée durant cette session, citant entre autres, le projet de loi organique relatif au régime électoral, le projet de loi organique relatif à la Haute instance indépendante de surveillance des élections, le projet de loi portant règlement budgétaire pour 2013 et le projet de loi relatif à la promotion de l’investissement. La nouvelle loi sur la retraite effective en 2017 Suite de la page 1 Dans les mêmes déclarations faites à la presse, en marge de cette activité à l’APN, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a insisté: «Il importe de faire preuve d’objectivité à l’égard de cette question car il y va de la consécration des principes de justice et de solidarité intergénérationnelle.» Aussi, «ce projet de loi est l’aboutissement des consultations menées par le gouvernement avec les partenaires sociaux et le patronat lors de la tripartite». Sellal assurera qu’il s’agit «d’un retour à ce qui était en vigueur dans les années 1990». Par conséquent, le gouvernement ne fait rien d’autre que revenir à une situation qui existait par le passé. Pour terminer, Sellal dira: «Le gouvernement avait pris des mesures exceptionnelles pour couvrir les besoins des retraites. Le moment est venu de reprendre les choses en main et de créer un équilibre.» Le texte sera examiné en Conseil des ministres et présenté aux deux chambres du Parlement pour adoption. Comme c’était le cas des lois organiques issues de la révision de la Constitution, malgré les oppositions et les critiques, ce texte a lui-aussi de fortes chances de passer sans problème. Attendons la rentrée de septembre prochain pour voir si les syndicats autonomes de l’Education nationale et autres mettront à exécution leur menace de paralyser leurs secteurs respectifs dans une tentative d’empêcher le gouvernement –et ses relais- d’imposer aux travailleurs le nouveau texte. K. M. Au plan international, M. Ould Khelifa a relevé que cette session s’est concrétisée par «l’intensité et la qualité des échanges avec les Parlements des pays frères et amis ainsi que la participation aux activités organisées par les Assemblées parlementaires régionales et internationales en veillant à promouvoir et à renforcer les principes et les objectifs de la politique extérieure de l’Algérie». Le bilan de la diplomatie parlementaire de cette session compte 107 activités tant au plan bilatéral que multilatéral, at-il précisé. Plus globalement, M. Ould Khelifa a estimé que la septième législature a été caractérisée par un pluralisme «sans précédent par 27 composantes politiques à différents degrés de représentation, approfondissant, ainsi le débat démocratique aussi bien aux séances plénières qu’au niveau des commissions», précisant que «51 projets de lois avaient été longuement examinés et débattus à l’Assemblée et votés à la majo- rité». Par ailleurs, M. Ould Khelifa a indiqué que la contribution des représentants du peuple serait «plus abondante» et «plus intense» lors de la prochaine session, suite notamment à la dernière révision constitutionnelle. Il a expliqué que cette révision «impose davantage de discipline dans l’activité parlementaire et favorise l’interactivité entre le Parlement et le gouvernement afin d’instaurer un Etat fort, vu, notamment, le contexte géo-sécuritaire actuel». M. Ould Khelifa a également salué les efforts et les sacrifices de l’ANP ainsi que les forces de sécurité qui «veillent à la tranquillité du peuple dans les quatre coins du pays, ainsi que toutes les institutions de sécurité chargées de défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité nationale», ajoutant que «l’Algérie jouit aujourd’hui de la sécurité et de la stabilité grâce à la mise en œuvre du projet de redressement national initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Evoquant la situation économique du pays, M. Ould Khelifa a assuré que l’Algérie «viendra à bout de la crise économique à laquelle font face également la plupart des économies mondiales y compris les plus puissants et rebâtira une force économique diversifiée basée sur la création de la richesse, le développement de l’économie numérique du savoir, mais également en adoptant les critères du mérite». M. Ould Khelifa a affirmé que les projets de réformes politiques, institutionnelles et économiques ainsi que les amendements constitutionnels initiés par le président de la République «ont eu un impact positif, faisant de l’Algérie un havre de paix et de stabilité dans un monde en pleine crise». A. K./APS John O’Rourke, nouveau chef de la délégation de l’UE à Alger L’Union européenne (UE) a nommé, mercredi soir dernier, John O’Rourke en tant que nouveau chef de sa délégation en Algérie en remplacement de Marek Skolil en poste à Alger depuis 2012, a annoncé le département des Affaires étrangères de l’UE dans un communiqué. Les services de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, ont précisé que cette nomination intervient dans le cadre d’un mouvement de rotation régulière avec l’annonce de la nomination de 17 nouveaux chefs de délégations de l’UE. John O’Rourke travaille depuis 1994 pour la Commission européenne. Il a d’abord rejoint les services Action extérieure de la Commission en tant que chargé de la coopération avec la Russie sur les questions énergétiques et la sûreté nucléaire. Après cinq années passées dans cette division, John O’Rourke a été nommé en 1999, chef-adjoint de la représentation de la Commission européenne à Varsovie où il a été chargé de la supervision du processus d’adhésion à l’UE de la Pologne qui a rejoint l’Union en 2004. A son retour à Bruxelles en 2004, il a été désigné responsable de la programmation de la coopération financière avec la Turquie, du suivi de la politique régionale, des chapitres contrôle financier et budget de négociations d’adhésion de la Turquie. En 2007, il a été responsable du développement de la Politique européenne de voisinage (PEV), d’abord au sein de la direction générale des relations externes de la Commission européenne. Il est ensuite devenu, en 2011, responsable de la division stratégie et instruments de la politique européenne de voisinage au sein du service Action extérieure de l’Union européenne. Il a coordonné la rédaction des rapports annuels sur la mise en œuvre de la PEV et a conduit la préparation et le lancement de la proposition de la Commission sur le partenariat oriental, ainsi que l’examen de la PEV en 20102011. Depuis octobre 2012, John O’Rourke dirige la division des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), l’Irak et le Yémen. L ’ É V É N E M E N T Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 5 SELON UN RAPPORT DE LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT Le partenariat public-privé bien exploité par l’Algérie Par Ziad Abdelhadi es projets de partenariat public-privé (PPP) en Algérie se sont multipliés ces quinze dernières années. Leur nombre place le pays parmi les cinq premiers pays africain ayant le plus investi dans ce domaine, selon le rapport 2016 sur le développement économique en Afrique, publié jeudi dernier par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Cette dernière souligne dans son rapport que sur le podium africain, l’Algérie a été classée cinquième en termes de volume d’investissements consentis dans le cadre des PPP avec un montant atteignant les 13,2 milliards de dinars (mds DA) durant la période 1990-2015. L’Algérie se classe juste après le Nigeria, le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Egypte. Cette étude a fait ressortir également d’autres constats après examen de l’évolution des PPP dans 52 pays africains. Ainsi, la Cnuced précise entre autres que les cinq pays cités plus haut représentent à eux seuls près des deux tiers de la valeur totale des investissements africains s’inscrivant dans le cadre des PPP, tandis que la moitié des pays du continent (27 pays) y ont investi moins d’un milliard de dollars. On lit par ailleurs que les PPP développés en Afrique vont des simples contrats de services jusqu’aux Photo : S. Zoheir L concessions de grande ampleur, en passant par les projets de création d’infrastructures et les cessions. La grande majorité de ces partenariats (environ 70%) est axée sur le développement des infrastructures, selon la Cnuced. Le rapport qui traite de la complexité des problèmes de développement en Afrique et de ses besoins en matière de financement relève que l’Algérie figure parmi les pays les moins endettés du continent. En témoigne le stock de la dette extérieure de l’Algérie, entre 2011 et 2013, qui a représenté 2,8% du revenu national brut, soit 5,59 mds de dollars, selon les chiffres de la Cnuced. Le rapport précise, par ailleurs, que les Etats africains devraient faire appel à de nouvelles ressources pour financer leur développement, notamment en recourant aux envois de fonds et aux partenariats public-privé, tout en luttant contre les flux financiers illicites. L’organisation met en garde également contre l’endettement de certains pays, qui paraît «insoutenable» mais estime que les ratios d’endettement extérieur de plusieurs pays africains sont gérables pour peu que les Etats africains prennent des mesures pour éviter l’accroissement rapide de la dette. «L’emprunt peut faire beaucoup pour améliorer les conditions de vie des Africains», a indiqué Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la Cnuced, «mais nous devons œuvrer pour le présent sans compromettre l’avenir, parce que la dette est dangereuse lorsqu’elle devient insoutenable». Globalement, le continent a besoin de mobiliser au moins 600 milliards de dollars d’investissements par an pour réaliser les objectifs de développement durable en Afrique, selon les estimations de la Cnuced. Ce montant équivaut à environ un tiers du revenu global brut des pays africains. A ce titre, la Cnuced souligne que l’aide publique au développement et l’emprunt extérieur ne suffiront probablement pas à le financer. Le rapport ajoute que grâce à une décennie de forte croissance, beaucoup de pays africains ont pu accéder aux marchés financiers internationaux. Entre 2006 et 2009, les pays africains ont vu le stock de leur dette s’accroître en moyenne de 7,8% par an, ce taux ayant même atteint 10% par an entre 2011 et 2013, de sorte que la dette totale a atteint 443 milliards de dollars en 2013, soit 22% du revenu global brut de l’Afrique. Le continent doit aussi s’attaquer aux flux financiers illicites, dont le montant peut atteindre 50 milliards de dollars par an. L’organisation estime qu’entre 1970 et 2008, ces flux ont fait perdre environ 854 milliards de dollars au continent africain, chiffre à peu près équivalent au montant de l’aide publique au développement reçue durant la même période. Z. A./APS CONSTANTINE Près d’un million et demi de quintaux de céréales récoltés De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «UNE BONNE saison en perspective», se félicitent les responsables du secteur à l’échelle locale. «La récolte a atteint un volume de 1 320 000 quintaux depuis le démarrage, le 11 juin dernier, de la campagne moissons -battages», a révélé jeudi dernier le directeur des services agricoles de wilaya, M Yacine Ghediri, lors d’un point de presse, d’évaluation partielle, tenu au sein de sa structure. «Ce bilan provisoire, avant la clôture de la campagne vers la première quinzaine du mois d’août prochain, présage une bonne rentrée. En témoigne la tension pour la remise de la moisson au niveau des 15 points de collecte. C’est bon signe», a-t-il appuyé. «Exceptionnellement, pour cette année, dira-til, Constantine approvisionne en semences les wilayas de l’ouest. Le taux a été revu à la hausse à cause des conditions climatiques ayant sévi dans ces régions. Il faut savoir qu’à plus de 20 jours de la clôture de la campagne, Constantine a engrangé 120 000 quintaux de semence ordinaire et 149 000 quintaux de semence dite réglementée.» Le DSA indiquera que «la superficie emblavée pour 2015/2016 est de l’ordre de 69 900 hectares. Elle permettra une production de 1 million 400 000 quintaux. On est à 1 300 000 quintaux collectés. Ce qui nous laisse d’ores et déjà optimistes. Le bilan final sera élaboré vers la fin de la première quinzaine du mois d’août». Ainsi, à travers «ces indicateurs encourageants», la production céréalière enregistrera une légère hausse par rapport à celle acquise l’année écoulée. Elle devra passer de 1,2 million de quintaux à 1,5 million de quintaux (2015/2016), d’après les prévisions. Le directeur de la coopérative des céréales et légumes secs (Ccls), M Souiad Ahmed, a salué l’itinéraire technique appliqué par la majorité des agriculteurs. Un atout qui, selon lui, a contribué à favoriser le rendement. «La campagne est très favorable pour Constantine qui ne dispose que de 69 000 hectares de sol céréalier. Comparativement à d’autres wilayas qui en ont plus de 200 000 hectares, mais dont les rendements et productions demeurent loin des taux réalisés dans la capitale de l’est. Cela dénote des méthodes développées acquises en la matière», dira-t-il. Au plan chiffré le même gestionnaire avancera un dépôt de 1 302 698 quintaux dans les 15 unités Ccls, dont 149 644 quintaux de grain certifié (homologué) et 120 306 quintaux de semence ordinaire. Rappelant le déroulement de l’opération, M Souiad, estimera qu’«elle s’est effectuée dans de bonnes conditions. Les quantités emmagasinées en l’espace de 4 semaines confirment cet exploit, les fellahs agissent en simultanée. C’est normal qu’il y ait bousculade au niveau des unités de stockage». La Ccls reste «la seule réceptionnaire». La campagne aura été facilitée par la disposition du parc en matériels, éclairera le directeur de la Ccls : «On a mis des dispositifs d’approvisionnement au profit des villes de l’ouest. Nous avons livré 60 000 quintaux de semence. Mais au terme de la récente visite du ministre d’autres décisions ont été prises pour faciliter l’acheminement : Constantine est un point de chute où toutes les wilayas de l’Est déposent leurs excédents en semence. Les quantités seront transférées par rail à la gare de Ténès. Des camions s’y chargent pour le dispatching de la marchandise aux diverses régions de l’Ouest. La quantité globale sera tributaire de la campagne. Mais on prévoit une collecte de 250 000 quintaux de semence pour Constantine, qui n’en utilise que 100 000 pour ses besoins.» Le parc mécanique dédié à l’activité agricole a connu une amélioration ce qui a concouru à la réussite de la campagne. A cet effet soulignera M Souiad, «le nombre des moissonneuses-batteuses aura quadruplé ces dernières années pour atteindre les 500 machines, dont 63 appartiennent à la ccls, et ce, à la faveur des mesures consignées dans la politique de renouveau agricole». Concernant les capacités de stockage, le directeur nous apprend qu’un silo d’une capacité de 500 000 quintaux, au Khroub, sera livré mars 2017. Le taux d’avancement des travaux est à 60%. Ce qui devrait résoudre la problématique d’entreposage au niveau de la wilaya, en attendant le lancement d’autres projets du genre dans la commune de Zighoud-youcef, mais avec une capacité inférieure (200 000 quintaux). En définitive, les indicateurs de la présente campagne affichent une bonne saison malgré une année indécise en pluviométrie. N. H. Le pétrole finit sans direction Suite de la page 1 Les prix du pétrole sont de nouveau en retrait (ce vendredi, hier, ndlr) alors que les marchés sont toujours focalisés sur une augmentation des stocks américains d’essence qui suggère une demande décroissante, même si la baisse des réserves de brut devrait compenser cela en temps voulu, soulignaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets. Les cours du Brent et du WTI, orientés en légère baisse depuis le début de la semaine, n’ont connu qu’un bref rebond mercredi après la publication des chiffres hebdomadaires sur les réserves américaines de brut, avant de s’afficher à nouveau dans le rouge. Les investisseurs ont en effet semblé se réjouir dans un premier temps du déclin des stocks de brut, avant de prendre en compte les autres aspects moins encourageants du rapport du département américain de l’Énergie (DoE), en particulier la forte hausse des stocks d’essence ou encore la progression de la production américaine. Le cours du Brent est même tombé, hier vers7H20 jusqu’à 45,83 dollars, au plus bas en deux mois et demi, avant de tenter de se reprendre. L’Energy Information Administration (EIA) a indiqué que, bien que les stocks de brut aient baissé de 2,34 million de barils la semaine dernière, les réserves pétrolières américaines sont à un plus haut historique pour cette période de l’année, avec des stocks de brut et de carburants raffinés à un niveau record de 1,385 milliard de barils tandis que les stocks d’essence sont (également) en hausse, précisait Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group. Selon les analystes de Commerzbank en effet, l’offre excédentaire de produits pétroliers pèse de plus en plus sur les prix alors que les stocks américains d’essence ont augmenté durant quatre des cinq dernières semaines, ce qui est inhabituel durant la saison estivale, caractérisée généralement par une forte demande de carburant en raison de nombreux déplacements routiers. Ils estimaient que cette surabondance était notamment alimentée par le niveau élevé d’activité des raffineries. Dans ces conditions, il n’y a pas beaucoup de données convaincantes de soutien (des cours) et il sera difficile pour le pétrole brut de rebondir fortement sans le soutien des produits, concluait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix. B. A./Agences Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 ÉDITORIAL La police et son image Par Hassan Gherab LA POLICE est décidée à accomplir pleinement sa mission. Son premier responsable, le Directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, vient d’annoncer le lancement d’un programme «ambitieux» visant à hisser la couverture sécuritaire au niveau national de 80% actuellement à 95%. Au regard de la concentration démographique (deux tiers des plus de 40 millions d’Algériens vivent dans les centres urbains), c’est là un grand défi et un tout aussi grand objectif. Mais M. Hamel est confiant et mise sur les compétences de l’institution qu’il dirige. La police algérienne a «connu un développement important, particulièrement en matière de modernisation des moyens et méthodes de travail», dira-t-il, affirmant que cela lui permettra «d’accomplir pleinement les missions qui lui sont assignées notamment dans la lutte contre les différentes formes de criminalité». Certes, des progrès certains ont été accomplis, tant dans l’organisation de l’institution que dans la formation de ses éléments. De nouvelles brigades spécialisées ont été créées et une police scientifique est désormais opérationnelle, dont on dit qu’elle figurera parmi les premières à l’échelle mondiale dans le futur. Il en est de même pour la cybercriminalité. Des cellules locales ont été mises en place, reliées à un bureau central de lutte contre la cybercriminalité. Mieux encore, la Direction générale de la sûreté nationale s’est attaquée à la difficile mission de redonner à la police une image plus avenante, la rapprocher du citoyen et reconquérir la confiance de ce dernier. «Une politique a été adoptée pour combler toutes les lacunes, afin d’assurer une communication efficace et positive entre le policier et le citoyen […], les mesures prises ont permis d’atteindre l’objectif escompté», soutient M. Hamel. Il est vrai qu’une amélioration notable dans le comportement des policiers, principalement les officiers, est relevée. Mais il suffit d’une bévue, d’un dépassement, commis par un agent de police irrespectueux pour réduire à néant tout le travail accompli. Et des agents qui abusent du pouvoir que leur confère l’uniforme, il en existe beaucoup. Les citoyens ne cessent de se plaindre de ces flicsvoyous qui se prennent pour des caïds, ne respectant personne et foulant la loi qu’ils sont censés représenter. Les exemples ne manquent pas ni les témoignages des victimes de ces policiers ratés. Avoir une police donnant l’exemple dans le respect total et l’application stricte de la loi, est sans doute le meilleur moyen de la rapprocher du citoyen, ce qui l’aidera certainement dans ses missions. H. G. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. I D É E S Pour un populisme constructif Par Kemal Dervis* e vote en faveur du Brexit a suscité de nombreux commentaires sur les mouvements politiques anti-élites, sur l’échec des experts, l’abdication de la gauche, et sur bien d’autres choses encore. Conjugué à la campagne présidentielle aux Etats-Unis, il est considéré par beaucoup comme un avertissement. En réponse, Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor des Etats-Unis et ancien président d’Harvard, appelle de ses vœux un «nationalisme responsable» pour riposter au langage souvent chauvin, anti-immigrants et protectionniste de la droite populiste. Car on comprend qu’«un pays [soit] censé poursuivre le bien-être économique de sa population, mais (à condition) que sa capacité à léser les intérêts de la population d’un autre (soit) circonscrite». On jugerait les accords internationaux «non pas à l’aune de (leur) pouvoir d’harmonisation ou du nombre de barrières douanières abattues, mais à celle des moyens offerts aux populations». Comme l’affirment Summers et d’autres, la mondialisation est une source globale de bienfaits, mais les gagnants n’y ont que rarement dédommagé les perdants, directement ou indirectement. Il semble en outre, ces derniers temps, que les gagnants, dans une zone géographique donnée ou parce que les marchés les favorisent (par un phénomène de prime au gagnant), sont souvent beaucoup moins nombreux que les perdants. En fin de compte, les politiques économiques souhaitées par les gagnants – et adoptées sous leur influence – sont généralement loin de profiter à tous. Tout cela est vrai. Malheureusement, ce type d’argument conduit souvent les modérés à battre en retraite devant l’exclusivisme, le nationalisme agressif ou l’incohérence des slogans économiques. En assénant ou en twittant une petite phrase, les promoteurs des politiques identitaires contraignent ceux qui croient en une communauté humaine mondiale, unie par des intérêts communs, à mener des batailles souvent perdues d’avance pour tenter de démontrer l’inanité des slogans démagogues. Ces contre-attaques, s’il est toutefois possible de les nommer ainsi, semblent incapables de formuler, même en deux phrases, les arguments qui réfuteraient le simplisme populiste. Les analyses économiques sérieuses et les propositions politiques sensées ne manquent pourtant pas dans le camp des modérés, mais le débat adopte généralement le langage – y compris le langage corporel – des experts et des techniciens, suscitant plus de bâillements que de ferveur populaire. Nous avons un besoin urgent d’un populisme modéré, humaniste, global et «constructif», qui puisse tenir les extrémistes en échec, non pas avec des modèles mathématiques compliqués démontrant, par exemple, les conséquences négatives du Brexit sur le taux de chômage, mais avec des idées simples quoique fortes, capables de résonner auprès de millions de personnes. Les démocraties libérales, lorsqu’elles se sont trouvé dos au mur, ont déjà fait entendre, dans leur histoire, de telles voix. Songeons aux discours de Franklin Roosevelt dans les années 1930, ou aux pères fondateurs de la Communauté européenne. Le populisme peut être «constructif» lorsqu’il simplifie ce qu’on connaît avec un degré raisonnable de certitude. En revanche, il est «destructif» lorsqu’il déforme consciemment ce qui est connu et n’a pas de scrupule à fabriquer ce qui ne l’est pas. Ce genre de populisme destructif est beaucoup moins fréquent au niveau local, où le débat porte le plus souvent sur des solutions concrètes aux problèmes réels des citoyens. Cela ne signifie pas que la politique locale soit facile ; en témoignent aujourd’hui les relations tendues entre la police et les minorités raciales dans les villes américaines. Mais, comme l’ont montré Bruce Katz et Luise Noring, élus, associations et entreprises privés s’unissent souvent, dans de nombreuses villes, aux États-Unis ou ailleurs, au-delà des lignes de fractures entre les partis, pour concevoir et financer des projets innovants, dans les transports, le logement, ou le développement économique. C’est au niveau national et international que le besoin d’un L Photo : DR 6 populisme constructif est le plus criant, car nombre de problèmes ne peuvent être résolus localement. Considérons la politique étrangère. On assiste, dans de nombreux pays, à la résurgence d’un nationalisme agressif, qui conduisit à tant de catastrophes au cours de l’histoire, notamment dans la première moitié du XXe siècle. Certains ne prennent pas au sérieux les dangers de ce regain nationaliste, affirmant que l’interdépendance économique nous protégera de nos propres pulsions ataviques. Il n’en fut pourtant rien par le passé. Les trois terribles décennies qui débutèrent en 1914, suivaient, ne l’oublions pas, une période de mondialisation soutenue. Un message politique incarnant la ferme volonté d’une vigilance constante en faveur de la paix devient à nouveau nécessaire. Mais il doit être concret. Dans les démocraties libérales d’aujourd’hui, ce message doit s’appuyer sur trois éléments essentiels : de fortes capacités de défense et de renseignement ; la légitimité à négocier, avec amis comme adversaires, pour trouver des terrains d’entente ; et la conviction que des alliances et des amitiés durables se construiront autour de valeurs démocratiques partagées et d’un soutien commun aux droits de l’homme. Les intérêts à court terme, commerciaux ou autres, ne doivent pas permettre qu’on touche à ces principes fondamentaux. Si les droits de l’Homme – qui comprennent les droits des femmes –, par exemple, sont effectivement un élément clé des valeurs démocratiques, nous pouvons négocier sur toutes sortes de questions avec ceux qui les suppriment, mais tant qu’aucun progrès n’est fait à cet égard, nous ne pouvons dans le même temps devenir véritablement leurs amis et appeler au respect des valeurs humaines universelles. S’il doit être réaliste et reconnaître que les progrès peuvent être graduels et prendre sous différents cieux différentes formes, le populisme constructif ne saurait être cynique. Pour ce qui concerne la politique économique, nombre de désaccords raisonnables excluent le consensus. Mais on peut affirmer, dans un langage simple, que les marchés ne profiteront à tous que s’ils sont régulés dans l’intérêt de tous, que les dépenses publiques, qui créent du patrimoine et produisent donc des intérêts, peuvent réduire le rapport de la dette publique au revenu national, et qu’enfin les performances doivent être mesurées à l’aune de leur capacité à répartir les fruits de la croissance. Ce n’est ni en les attaquant de front, ni en les soumettant à une analyse détaillée que nous pourrons vaincre les politiques identitaires et le populisme irresponsable. Nous parviendrons en revanche à éviter le désastre grâce à un populisme constructif : simple, précis et toujours sincère. K. D. (Traduction François Boisivon) *Vice-président de Brookings Institution. Ancien ministre turc des Affaires économiques et ancienne administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). In project-syndicate.org L ’ É V É N E M E N T Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 ANNABA AVEC LE LANCEMENT D’UN PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ Le président de la Chambre de commerce sous mandat de dépôt La DGSN résolue à assurer plus de 95% de couverture sécuritaire nationale Par Fatiha Ouidir ntervenant sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale à l’occasion du 54e anniversaire de la création de la police, le général-major Abdelghani Hamel a annoncé le lancement d’un programme ambitieux visant en premier lieu le renforcement de la couverture sécuritaire au niveau national de 80% actuellement à 95%. Selon l’orateur, la police algérienne a connu un développement important particulièrement en matière de modernisation des moyens et méthodes de travail afin d’accomplir pleinement les missions qui lui sont assignées, notamment dans la lutte contre les différentes formes de criminalité. «La police scientifique algérienne a connu un réel progrès qui la place dans les premiers rangs à l’échelle mondiale et parmi les pays les plus avancés dans ce domaine dans le futur», a souligné le général-major Hamel. Concernant la lutte contre la cybercriminalité, le Dgsn a fait savoir que des cellules ont été mises en place sur le plan local outre le bureau central de lutte contre la cybercriminalité. Il a souligné dans ce sens qu’il n’y a pas d’affaires en suspens au niveau de ses services en matière de cybercriminalité. S’agissant de l’utilisation de l’empreinte génétique, tous les efforts possibles ont été déployés pour permettre à la police algérienne d’occuper les premières places au niveau mondial dans les domaines de la police scientifique et technique et d’utilisation de l’empreinte génétique. Concernant les supports de communication mis en place par la Dgsn pour renforcer la confiance entre la police et le citoyen, il a souligné qu’une «politique a été adoptée pour combler toutes les lacunes, afin d’assurer une communication efficace et positive entre le policier et le citoyen», ajoutant que les mesures prises «ont permis d’atteindre l’ob- I De notre correspondant à Annaba Photo : DR Mohamed Rahmani jectif escompté». Le généralmajor a affirmé que toutes les mesures nécessaires ont été prises au niveau des aéroports et des ports pour faciliter l’accueil des membres de la communauté nationale établie à l’étranger «dans de bonnes conditions» durant la saison estivale. Evoquant la sécurité internationale, il a souligné que la création de l’organisation africaine de coopération policière Afripol était «un impératif» dicté par la conjoncture internationale du continent africain, indiquant que ce dispositif constitue «un enjeu pour l’avenir» de l’Afrique et sera opérationnel après l’adoption par l’Union africaine (UA) des textes juridiques convenus. Toutes les mesures ont été prises y compris la création d’une base de données à Alger, a-t-il tenu à préciser. Afripol doit jouer un double rôle consistant en «l’é- change d’informations, de données et d’expertises et la formation de toutes les unités de la police africaine». Le généralmajor avait déjà affirmé que les mesures portant modernisation de la police algérienne s’inscrivaient dans le cadre du renforcement de l’Etat de droit. Il a souligne à maintes reprises que le corps de la sûreté nationale veille au respect des lois et à leur application conformément aux exigences et principes des droits de l’Homme. Par ailleurs, une cérémonie de remise de grades a été organisée hier à Alger, à l’occasion de la célébration du 54e anniversaire de la police. Ces promotions, qui ont touché 5 806 officiers de police au niveau national, dont 455 cadres, s’inscrivent dans le cadre de l’intérêt accordé par le général-major Hamel à la res- source humaine et à la carrière professionnelle des fonctionnaires de la police en vue d’optimiser leur performance au service du citoyen, a indiqué la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn) dans un communiqué. M. Hamel a appelé dans une allocution lue en son nom par le directeur des ressources humaines, les officiers de police promus à redoubler d’efforts afin d’être à la hauteur de la confiance dont ils ont été investis et assumer pleinement leurs missions. Il a, par la même occasion, rassuré les autres éléments de police qui n’ont pas bénéficié de cette promotion que l’opération se poursuivra pour toucher tous ceux qui remplissent les conditions, tout en appelant à «davantage de persévérance pour atteindre les objectifs escomptés». F. O./APS SELON LE MINISTRE DE LA SANTÉ, ABDELMALEK BOUDIAF Une nouvelle loi en 2017 pour organiser le SAMU Par Chahira Cheref LE MINISTRE de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé, jeudi dernier à Alger, l’élaboration début 2017 d’une nouvelle loi pour la réorganisation et la gestion des services d’aide médicale urgente (Samu). Le premier responsable du secteur de la santé qui présidait une rencontre nationale des services du Samu, a estimé nécessaire la refonte du cadre règlementaire et organisationnel de ce service sans occulter son actualisation et modernisation à la lumière du prochain découpage sanitaire en fonction des circonscriptions et du projet de loi sur la santé. 7 Evoquant les problèmes que connait ce service, il a souligné l’importance de son actualisation en vue de l’adapter à l’évolution de la société et du système de la santé en passant de la logique volontariste à la logique institutionnelle pour pérenniser l’action du Samu. En vertu du nouveau cadre règlementaire, le Samu deviendra un établissement autonome disposant de ses propres ressources financières et humaines intégré dans l’offre de soins avec des missions spécifiques qui ne doivent être confondues ni avec les soins à domicile ni avec le transport sanitaire. Cet établissement bénéficiera d’un réseau de communication adapté et spécifique qui lui permettra également de contribuer aux différents programmes de formation et à élargir les capacités de formation en matière de secourisme et de premiers soins, outre son intégration du point de vue médical dans le plan Orsec. A cette occasion, la sous-directrice au ministère de la Santé chargée des urgences médicales, Soraya Cheraitia, a présenté un exposé détaillé sur les activités du Samu, rappelant que les interventions de cet établissement variaient entre 1 et 27 en fonction la densité de la population de chaque wilaya. Il est à noter qu’afin d’améliorer les prestations offertes aux citoyens dans le secteur de la santé, le ministère concerné a pris plusieurs dispositifs. Citant entre autres, l’hospitalisation à domicile qui a été officiellement lancée l’an dernier. Pour rappel, les soins à domicile s’inscrivent dans le cadre des prestations médicales lancées par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, après la publication d’un arrêté au profit des personnes âgées, des personnes handicapées et des catégories sociales à mobilité réduite. C. C./APS LE SCANDALE qui a éclaté au courant de la semaine dernière impliquant le président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Annaba, T. S., son chauffeur, un officier des Renseignements généraux (RG) et un dealer dans une sordide affaire de drogue a pour substrat une rivalité politique entre deux hommes qui aspirent tous deux à de hautes fonctions. La fin justifiant les moyens, chacun usant de ceux à sa disposition voulant à tout prix écarter l’autre. Cette situation a donné lieu à une campagne de presse animée par le directeur de la rédaction, du quotidien arabophone local Essarih, Khemissi Ghanem, contre son adversaire dénonçant les dépenses excessives de la Chambre de commerce pour couvrir les frais de déplacements à l’étranger de son président. En réaction, ce dernier montera une cabale contre le directeur de la rédaction en tentant de l’impliquer dans une affaire de drogue qui l’aurait mené tout droit à la prison pour plusieurs années, complot qui a échoué et qui a abouti à l’arrestation et à la mise sous mandat de dépôt de quatre personnes ayant activement participé à ce complot. Ainsi, le président de la Chambre de commerce, son chauffeur, un officier des RG de la sûreté de wilaya d’Annaba et un dealer croupissent depuis jeudi dernier en prison en attendant la clôture de l’enquête. Une enquête à laquelle s’est intéressée de près la Dgsn dont le directeur a dépêché expressément une commission pour faire toute la lumière sur cette affaire où un officier de police est impliqué. L’affaire remonte à dimanche dernier lorsque des policiers ont prêté main forte à l’un de leurs collègues pour emmener M. Khemissi au commissariat pour l’accuser de trafic de drogue suite à la découverte supposée de leur collègue de 7 bâtonnets de cannabis traité sur la personne du directeur de la rédaction. Ce dernier nia fortement en être le propriétaire et accusa l’officier d’avoir lui même ramené cette quantité de drogue pour l’incriminer. L’enquête a établi que le policier a effectivement eu recours à ce procédé et dénonça son complice qui n’est autre que le chauffeur du président de la Chambre de commerce. Interrogé celui-ci reconnut les faits et dit avoir agi sur ordre du président pour acheter la drogue à un dealer (arrêté lui aussi) et la remettre au policier. Le président de la Chambre de commerce a été interpellé et emmené au commissariat central pour être à son tour interrogé. Il a été placé mercredi soir dernier sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur près le tribunal d’Annaba. Jeudi la commission d’enquête dépêchée par la direction générale de la Sûreté nationale était à pied d’œuvre pour éplucher ce dossier épineux où des personnalités sont impliquées. Rappelons que les deux adversaires, Khemissi Ghanem, directeur de rédaction et T. S., président de la Chambre de commerce et d’industrie, sont tous deux des élus, le premier à l’APW et le second à l’APC d’Annaba. M. R. 8 Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 C O N J O N C T U R E SAISIE PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE SLOVÈNE Sauvetage bancaire : la Cour de justice de l’UE renforce la position italienne Par Pas obligation du bail-in Romaric Godin Dans ce contexte, qu’apporte la décision de la Cjue ? Elle valide la possibilité d’un bail-in comme condition à une aide d’Etat, comme dans le cas slovène, mais ce n’est pas une obligation. «La Cour estime qu’un Etat membre n’est pas tenu d’imposer aux banques en difficulté, préalablement à l’octroi de toute aide d’Etat, de convertir les titres subordonnés en fonds propres ou de procéder à une réduction de leur valeur, ni de faire contribuer pleinement ces titres à l’absorption des pertes», estime la CJUE. En clair : un Etat peut se passer de bail-in. C’est un appui à la position italienne qui pourrait donc, en se prévalant de cette règle, décider de renflouer directement ses banques. a Cour de Justice de l’UE (Cjue) s’invite dans le débat sur les sauvetages bancaires. Saisie par la Cour constitutionnelle slovène concernant les modalités de l’aide apportée aux banques de ce pays en 2013, la CJUE a validé la contribution «forcée» de certains créanciers à la restructuration du secteur. En décembre 2013, l’Etat slovène et la banque centrale du pays, la Banka Slovenije (BS), avaient dû renflouer à hauteur de 3,2 milliards d’euros cinq banques du pays. Pour obtenir l’accord de Bruxelles sur cette aide d’Etat et éviter de recourir à un programme du Mécanisme européen de stabilité, Ljubljana avait fait participer des actionnaires et un certain nombre de créanciers subordonnés de ces banques au renflouement des établissements pour un montant total de 600 millions d’euros. C’était cette méthode qu’un créancier a contestée devant la justice slovène qui, finalement, a demandé sa validation à Luxembourg. L Or, la Cjue a donné raison à Ljubljana et Bruxelles. «La Commission peut adopter dans l’exercice de son pouvoir d’appréciation, des lignes directrices afin d’établir les critères sur la base desquels elle entend évaluer la compatibilité avec le marché intérieur de mesures d’aide envisagées par les Etats membres», a indiqué la Cour. Le montage slovène et les conditions fixées par Bruxelles sont donc validés. C’est là une très bonne nouvelle pour la Banka Slovenije et son gouverneur Boštjan Jazbec, dont le rôle dans le cadre de ce Photo : DR sauvetage a été très contesté. Mais si la méthode et la participation de certains créanciers au sauvetage sont validées, la Banka Slovenije doit toujours faire face à des accusations en Slovénie concernant les modalités de ce partage du fardeau. Les créanciers concernés estiment qu’il n’a pas été juste et a visé à protéger certains actionnaires et créanciers des trois banques. Dans le cadre de cette enquête, des perquisitions ont été menées par la police slovène au siège de la Banque centrale, ce qui a soulevé l’indignation de Mario Draghi. Encore une fois, et comme c’est souvent son habitude, la Cjue vient en appui aux institutions européennes critiquées, ici, la Commission et la BCE. Mais en Slovénie, l’affaire n’est pas close et les responsables de la BS devront sans doute répondre devant la justice de certains de leur choix. disposition au passif de son bilan : son capital, ses dettes et ses dépôts. Un «bail-in» réduit donc le passif à la hauteur des pertes de l’actif en mettant à contributions les actionnaires, les créanciers et les déposants. Outre le cas de la Slovénie, cette méthode a été utilisée à Chypre en avril 2013 et est devenue le cœur du processus de résolution des crises de l’union bancaire à partir du 1er janvier dernier. Avant toute aide d’Etat, il faut, selon la directive de la Commission un «bail-in», plus large, du reste que celui de la Slovénie, puisqu’il inclut les déposants de plus de 100 000 euros. Le bail-in, au cœur de la résolution des crises en Europe Le cas slovène n’est cependant pas celui qui préoccupera le plus les observateurs. Cette affaire «Kotnik», du nom du plaignant a une portée qui dépasse les frontières de l’exEtat yougoslave. La décision va être épluchée par les juristes, notamment italiens. Car cette décision porte sur une des méthodes les plus sensibles du moment : le fameux «bail-in» des banques, autrement dit le renflouement des établissements financiers par ses «propres moyens», ceux qu’elle a à sa Refus du bail-in en Italie Photo : DR La Banque centrale slovène soulagée Limites au passage en force Or, l’Italie, qui est confrontée à une crise bancaire et va devoir renflouer le secteur, souhaite éviter le «bail-in» parce que la dette subordonnée des banques italiennes a été vendue aux ménages comme des placements «sûrs», à une époque où les règles du bail-in n’existaient pas. La moitié de cette dette est donc désormais détenue par des ménages. Matteo Renzi, le président du Conseil italien, en difficulté politique, ne peut se permettre de ruiner ces ménages. Il doit donc tenter d’obtenir le droit de la Commission de contourner les règles du «bail-in», notamment en se prévalant d’un article de la directive BRRD (celle qui détermine la résolution bancaire) qui autorise l’aide aux banques «solvables» en cas de «risque pour la stabilité financière». Il n’est cependant pas certain que cette exception suffise ou soit acceptée. A Bruxelles ou à Berlin, on reste obsédé par le «respect des règles» et le sauvetage d’une union bancaire qui a eu tant de mal à naître. Mais la Cjue apporte une limite à ce «passage en force» qui pourrait tenter Rome. D’abord, la Cour précise qu’alors, l’Etat et les banques concernées prennent «le risque de se voir opposer une décision de la Commission déclarant cette dernière incompatible avec le marché intérieur». Cette aide d’Etat est possible, mais elle ne pourra pas, précise la Cjue, être considérée comme «limitée au strict nécessaire». D’où le risque d’une annulation dans le cadre des compétences de respect de la concurrence de la Commission. Ce n’est donc pas une invitation à aider directement les banques que donne la cour de Luxembourg, bien plutôt à poursuivre les négociations. Du reste, la décision slovène s’appuie sur une situation, celle de 2013, où la directive Brrd n’existait pas. L’Italie renforcée dans la discussion Cette décision ne tranche donc rien, mais elle donne une arme à Matteo Renzi : si Bruxelles ne bouge pas, il pourra toujours organiser le «bail out» des banques, au risque d’entrer, plus tard, dans un conflit avec la Commission. C’est un élément important qui redonne dans la discussion, du poids à la position du gouvernement italien. Reste que, plus que jamais, le mécanisme de résolution de l’union bancaire apparaît comme inadapté compte tenu des différentes situations nationales dans la zone euro. Le cas italien pourrait être traité plus efficacement par une méthode de proportionnalité du partage des pertes ou de remboursement au prix d’achat, non du marché, ou, encore, comme en Islande en 2008, par une distinction entre les créanciers et déposants selon leur importance pour l’intérêt général. R. G. C O N J O N C T U R E Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 ExxonMobil rachète InterOil pour 2,5 milliards de dollars SELON L’ENQUÊTE MENSUELLE MARKIT AUPRÈS DES DIRECTEURS D’ACHATS Net ralentissement de l’économie britannique post-Brexit économie britannique semble subir sa plus forte contraction depuis la crise financière mondiale après le vote du 23 juin pour la sortie du pays de l’Union européenne, montrent les premiers résultats de l’enquête mensuelle Markit auprès des directeurs d’achats. L’indice PMI «flash» du s ecteur des services, l’un des rares soutiens à la croissance ces derniers temps, est tombé à 47,4 pour juillet après 52,3 en juin, subissant la plus forte baisse mensuelle depuis le début des enquêtes et revenant à son plus bas niveau depuis mars 2009. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 49,2. Le PMI manufacturier a, quant à lui, reculé à 49,1 après 52,1 en juin, au plus bas depuis février 2013. L’indice «flash» composite, qui combine services et secteur manufacturier, est revenu à 47,7 après 52,4, son plus bas niveau depuis avril 2009. La livre sterling a accusé le coup, cédant 0,43% contre la devise américaine à 1,3175 dollar après la publication de ces données tandis que le rendement des «gilts», les obligations du Trésor britannique, reculait. «C’est la première enquête d’envergure sur l’activité écono- ExxonMobil a annoncé jeudi l’acquisition d’InterOil pour un peu plus de 2,5 milliards de dollars (2,27 milliards d’euros) en actions, s’offrant ainsi un nouveau gisement pour développer sa production en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Dans un communiqué, le géant pétrolier américain précise que les actionnaires d’InterOil recevront l’équivalent de 45 dollars en action, soit une décote de 8% par rapport au cours de clôture de ce dernier mercredi à Wall Street (48,95 dollars). A ce montant s’ajoutera un versement en numéraire calculé en fonction du rendement du gisement d’Elk-Antelope en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’ Photo : DR Le conseil d’administration d’InterOil s’est prononcé en faveur de l’offre mique, et c’est mou. Prise à la lettre, elle implique une période de contraction de l’économie», a commenté Philip Shaw, économiste d’Investec. «Il est peut être un peu tôt pour tirer des conclusions définitives mais il semble que la seconde partie de l’année sera plus faible que la première.» Markit estime qu’un maintien des indices PMI à leurs niveaux de juillet conduirait à une contraction de l’économie britannique de 0,4% au troisième trimestre par rapport au trois mois précédents, une réduction de l’activité sans équiva- lent depuis la crise de 2008-2009. «Il y a eu une détérioration spectaculaire de l’activité en juillet», note le chef économiste de Markit, Chris Williamson. «Le ralentissement, qu’il se manifeste par des annulations de commandes, par le manque de nouvelles commandes ou par le report voire l’annulation de projets, a été le plus souvent attribué d’une manière ou d’une autre au Brexit». Plusieurs enquêtes, dont l’une a été publiée mercredi par la Banque d’Angleterre, ont fait ressortir une forte hausse de l’incertitude mais un recul assez limité de l’activité jusqu’à présent. Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, a prévenu que la Banque d’Angleterre devrait sans doute arbitrer entre le risque d’un ralentissement de la croissance et celui d’une inflation plus élevée avec le Brexit. Le nouveau ministre des Finances, Philip Hammond, a, quant à lui, déclaré vendredi que Londres pourrait si nécessaire réajuster sa politique budgétaire pour tenir compte des retombées du vote sur le Brexit. CONSOLIDATION ATTENDUE Wall Street termine en baisse, les résultats pèsent WALL STREET a terminé en baisse jeudi au lendemain de nouveaux plus hauts records, après des résultats trimestriels jugés décevants notamment d’Intel qui ont éclipsé d’autres publications trimestrielles supérieures aux attentes et de nouveaux signes de la solidité de la croissance américaine. L’action Intel a chuté de 3,97% à 34,27 dollars après que le numéro un mondial des semiconducteurs a fait état d’un ralentissement de la croissance de sa division clé de processeurs pour les centres de données et les objets connectés. Le titre a pesé sur les trois principaux indices de Wall Street alors que son concurrent Qualcomm a pris 4,16% à 59,98 dollars après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Biogen a aussi été soutenu par des résultats supérieurs aux attentes, la biotech signant une hausse de 7,63% à 282,45 dollars en clôture. General Motors, qui avait ouvert en hausse de plus de 4% après l’annonce d’un bénéfice record au deuxième trimestre et d’un relèvement de ses prévisions annuelles, a cédé une partie de ces gains et termine en hausse de 1,71% à 32,03 dollars. La compagnie aérienne SouthWest Airlines a été lourdement sanctionnée chutant de 11,20% à 37,32 dollars et pesant sur l’ensemble du secteur aérien après la prévision d’un recul de l’un de ses 9 principaux indicateurs de rentabilité. Union Pacific, la première compagnie de chemins de fer américaine a terminé en baisse de 3,39% à 90,93 dollars, après la publication d’un bénéfice trimestriel en baisse pénalisé par le recul des volumes de fret. L’indice Dow Jones a terminé en baisse de 77,80 points (-0,42%) à 18.517,23. Le S&P-500, plus large, a perdu 7,85 points, soit 0,36%, à 2.165,17. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 16,02 points (-0,31%) à 5.073,90. «Le récent rallye a été plus superficiel et limité à quelques secteurs», a dit Art Hogan, stratégiste de Wunderlich Securities à New York. «Un repli était attendu après neuf séances de hausse consécutive pour le Dow et il faut considérer le mouvement d’aujourd’hui dans ce contexte. L’environnement macro d’ensemble n’a pas changé.» Le récent rallye, qui a vu s’enchaîner les plus hauts records, permet au S&P 500 d’afficher une hausse de plus de 6% depuis le début de l’année en dépit des incertitudes sur la vigueur de la croissance mondiale encore accentuées par le vote britannique sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Des indicateurs conjoncturels confortant le scénario d’une croissance robuste de l’économie américaine ne sont pas parvenus à rassurer les investisseurs. Les reventes de logements ont continué d’augmenter en juin pour atteindre leur niveau le plus élevé depuis neuf ans. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont enregistré une baisse inattendue lors de la semaine au 16 juillet, à 253 000, soit 1 000 de moins que la semaine précédente, revenant ainsi à leur plus bas niveau depuis trois mois. Le fabricant d’équipement pour l’exploitation minière Joy Global a terminé en hausse de 19,74% à 28,20 dollars après l’accord conclu avec le japonais Komatsu en vue de son rachat pour 2,9 milliards de dollars. Parmi les valeurs qui ont publié après la clôture, Starbucks cède 4,9%, AT&T recule de 1,1% et Visa cède 2,3%. (Marc Joanny pour le service français) ExxonMobil avait dévoilé ses intentions lundi, contrant ainsi le groupe australien Oil Search qui, avec le soutien du français Total, souhaitait reprendre InterOil et sa participation de 36,5% dans le gisement prometteur. Oil Search avait fait savoir auparavant jeudi qu’en accord avec Total il ne relèverait pas son offre sur InterOil, laissant ainsi la voie libre à ExxonMobil. Cette décision pourrait amener Total et ExxonMobil à regrouper leurs intérêts gaziers concurrents en Papouasie-Nouvelle-Guinée afin de réduire les coûts. L’américain est déjà présent dans la région avec son projet PNG LNG, que devait concurrencer le projet Papua LNG du français. Oil Search, qui a des participations dans les deux projets, avait lancé son offre sur InterOil dans l’espoir de les regrouper et de réduire ainsi ses coûts tout en accélérant la mise en valeur du nouveau gisement. A Wall Street, InterOil avance de 0,10% à 49,00 dollars vers 16h25 GMT. Schlumberger en perte au 2e trimestre après des dépréciations Schlumberger, le numéro un mondial du secteur parapétrolier, a annoncé jeudi une perte trimestrielle, contre un bénéfice sur la période correspondante de l’an dernier, conséquence d’une charge de 2,57 milliards de dollars (2,33 milliards d’euros) liée à des dépréciations d’actifs et des réductions d’effectifs. La perte nette part du groupe a atteint 2,16 milliards de dollars, soit 1,56 dollar par action, sur le trimestre clos fin juin, contre 1,12 milliard (88 cents/action) un an plus tôt. Le chiffre d’affaires trimestriel du groupe américain a chuté de 20,5% sur un an à 7,16 milliards de dollars. Le PIB nord-coréen pénalisé par les matières premières L’ÉCONOMIE nord-coréenne s’est contractée de 1,1% en 2015, un rythme sans précédent en huit ans, montrent des estimations publiées hier par la Banque centrale de Corée du Sud. Selon Séoul, le recul du produit intérieur brut (PIB) réel nordcoréen est imputable à la baisse des cours des matières premières, qui alimentent traditionnellement l’économie. Pyongyang ne publie aucune statistique économique. Cette contraction est la première enregistrée depuis 2010 et intervient après une croissance de 1% en 2014. A titre de comparaison, cette contraction est la plus marquée enregistrée depuis 2007, année lors de laquelle le PIB nord-coréen avait accusé une baisse de 1,2%. A l’exception des secteurs de la construction et des services, tous les compartiments de l’économie ont décliné, dit la Banque de Corée. «La contraction du PIB semble principalement imputable au commerce dans la mesure où les cours mondiaux des matières premières ont chuté et où la demande chinoise a diminué», a déclaré un responsable de la Banque de Corée qui s’exprimait sous le sceau de l’anonymat. «Les principales exportations nord-coréennes sont le charbon et le minerai de fer, dont les volumes ont sans doute diminué l’année dernière.» La Banque de Corée estime que les exportations du voisin du Nord ont chuté de 14,8% l’année dernière et que les livraisons de produits minéraux ont baissé de 14,7% alors qu’elles n’avaient diminué que de 1,7% en 2014. Les importations ont quant à elles reculé de 20% en 2015 alors qu’elles avaient augmenté de 7,8% en 2014. Le responsable de la Banque centrale sud-coréenne dit s’attendre à ce que les échanges commerciaux entre Pyongyang et le reste du monde se détériorent cette année avec l’instauration de sanctions économiques internationales imposées au régime nord-coréen en raison de ses essais balistiques et nucléaires. Le secteur de la construction a de son côté enregistré une croissance de 4,8% l’année dernière après avoir progressé de 1,4% en 2014. Parallèlement, la hausse de 0,8% enregistrée dans les services reflète un pas de l’économie nordcoréenne vers l’économie de marché alors que le marché noir est omniprésent dans le pays. Reuters 10 Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 F O C U S ELLE TEND À FAIRE RECULER L'IGNORANCE DE CE QUI EXISTE En quoi la révolution digitale est-elle une nouvelle révolution ? Par Pascal Le Masson et Armand Hatchuel* hannon aurait cent ans cette année. Sa théorie de l’information construite sur les binary digits, le codage en 0 et 1 a le même âge que le transistor de Bardeen, Brattain et Shockley. Tous deux sont nés (aux Bell Labs) en 1948 et forment les bases de la digitalisation contemporaine. Depuis il y a eu l’intelligence artificielle (IA) et les systèmes experts, la société de l’information et l’économie de la connaissance, avant Internet et les réseaux, les NTIC, et aujourd’hui à nouveau l’IA... Alors qu’y a-t-il de neuf dans la digitalisation aujourd’hui ? Et au-delà des clichés, comment en faire un levier du progrès collectif ? La digitalisation nous confronte de fait à une situation relativement inédite : elle nous offre des montagnes de faits connus, mais c’est le vertige de l’inconnu qui nous saisit. La digitalisation rend accessible des masses de connaissances issues du monde entier - connaissances scientifiques, culturelles, d’usage, voire d’émotions, de sensations. Elle tend à faire reculer l’ignorance de ce qui existe. Mais elle nous soumet, par contraste, à la question d’un monde «encore inexistant», émergent, à - venir pas même imaginable, car l’imaginé fait finalement partie du connu, un monde encore inimaginé. Et si le grand défi de la révolution digitale d’aujourd’hui n’était pas tant la digitalisation du connu, mais plutôt notre capacité à tirer parti de la digitalisation pour maîtriser l’inconnu qu’elle crée elle-même ? Un double enjeu : défixation cognitive et nouvelles socialisations Avec la digitalisation, les objets deviennent, dit-on, «intelligents». Mais ce qui fascine dans les smart objects, c’est moins ce qu’ils sont que l’effort de conception pour imaginer ce qu’ils pourraient être et ce que nous devons souhaiter qu’ils soient. L’intelligence du compteur électrique ou du caddie de supermarché ne sont-elles pas encore largement à concevoir ? Au moins peut-on remarquer que la notion même d’objet semble devoir être réinventée : un réseau d’objets intelligents peut-il encore être pensé comme un objet ? N’estce pas aussi une socialité digitale ? Mais selon quelles normes communes et pour quelle action ? Avec la digitalisation, le changement d’identité des objets, dont on sait qu’il marque le régime d’innovation contemporain (Le Masson, et al. 2010) s’étend à toutes les sphères de l’action collective. Les disciplines scientifiques et techniques participent elles-mêmes activement à cette extension - les travaux de robotique contemporaine ne s’efforcent-ils pas de concevoir des algorithmes créatifs, intégrant une logique «d’adaptation créative par évolution artificielle» (Cully, et al. 2015) ? Avec ces objets-réseaux, ce sont donc à la fois les biens, les services, les usages autant que les formes des collectifs qui subissent des mutations parfois violentes. En outre les modifications des Photo : DR S écosystèmes techniques et opérationnels se construisent comme une boucle expansive ouverte, parce que la digitalisation ne crée pas des objets pour servir des usages, elle provoque au contraire la génération intensive d’«objets générateurs d’usage» (Brown 2013). Dans ce grand mouvement exploratoire où chacun participe par ses propres combinaisons inventives, la tentation est grande de penser que la société digitalisée se déploiera comme une vaste généralisation du rapport marchand, là où, hier, faute d’accès à l’information, des coordinations plus sophistiquées semblaient indispensables. Déjà on constate que si de nouveaux marchés s’étendent en effet, ils supposent aussi de nouveaux prescripteurs. La désintermédiation digitale s’accompagne simultanément de nouvelles intermédiations ellesmêmes digitales. De nouvelles communautés d’usagers, de nouveaux concepteurs apparaissent, et ces nouveaux collectifs inventifs produisent de nouvelles formes d’institutions politiques (Chrysos 2015). La digitalisation doit ainsi être pensée à la fois comme source majeure d’inconnu et comme ressource importante face à l’inconnu. Elle renvoie donc à un double défi : défi cognitif et défi collectif. Défi cognitif : au-delà de l’information, des données et des connaissances sur l’existant, l’exploration de l’inconnu, l’invention d’objets nouveaux, de définitions nouvelles, suppose de résister aux fixations cognitives, à la tentation de figer la définition des choses. Défi collectif : certes, la digitalisation peut permettre l’émergence de collectifs créatifs nouveaux, forts de leurs solidarités, de l’échange de savoir, de leur capacité de coordination dans l’inconnu, de leur aptitude à faire émerger des inconnus communs pour surmonter les conflits - mais l’exploration de l’inconnu peut aussi conduire à la désagrégation des collectifs, à des formes d’exclusion, d’asservissement et d’isolement. Et les deux défis sont liés : sans collectifs nouveaux, les capacités d’exploration offertes par la digitalisation restent limitées ; la fixation cognitive conduit aux bulles spéculatives sur les nouvelles technologies, à l’innovation orpheline, aux effets de mode, aux compromis insatisfaisants, au blocage des processus collectifs. Des méthodes inadaptées : non-scientifiques, coûteuses, inefficaces La digitalisation suppose ainsi de surmonter les fixations cognitives et d’inventer les nouvelles socialisations propres à l’exploration de l’inconnu. On ne saurait sous-estimer l’obstacle ! Or les méthodes les plus courantes ne sont pas à la hauteur des enjeux. Pourtant on constate une avalanche de recettes pour se doter d’un futur créatif ! Les mots clés sont connus : lean start up, blue ocean, design thinking,business model generation, crowd de toutes sortes... Les unes promeuvent l’essai-erreur systématique - au risque de rappeler l’adage shadok «plus ça rate, plus on a de chances que ça marche». Les autres s’en remettent à l’étude des usages alors même que le régime d’innovation provoqué par la digitalisation change l’identité des usagers eux-mêmes, et de leurs relations. Non-scientifiques, coûteuses et inadaptées, ces méthodes masquent surtout la réalité des enjeux et des défis de la digitalisation. Du point de vue des nouvelles socialisations, les techniques de type open innovation, crowd, ou business model innovation peuvent aussi provoquer des comportements opportunistes, des sourcing à bas coût sans réelle création de valeurs collectives. Du point de vue cognitif, ces méthodes négligent les difficultés de défixation, traitent l’innovation comme un processus d’idéation en ignorant les enjeux de renouvellement des savoirs, des sciences, et des techniques. Elles risquent, par conséquent, d’amplifier des fixations collectives fortes. Enfin, bien que censées être des méthodes managériales, elles n’intègrent pas les questions de pilotage : leur logique d’action n’est pas scientifiquement fondée, leur performance n’est pas contrôlable. Elles relèvent bien souvent d’un effet de mode qui leur permet de s’imposer à des directeurs de l’innovation, inquiets par la difficulté inévitable de leur tâche, sans pour autant permettre à ces derniers d’entretenir un dialogue constructif avec les experts concepteurs de la R&D ou les services technicocommerciaux. Paradoxalement, ces méthodes risquent de marginaliser les directions de l’innovation qui se trouveraient alors cantonnées à des rôles de communication interne et externe sur les tendances du moment. Il importe donc d’adopter des approches qui prennent rigoureusement acte du vertige de l’inconnu créé par la digitalisation, et qui simultanément s’appuient sur sa puissance expansive. Des avancées scientifiques qui permettent une exploration méthodique de l’inconnu On ne le sait pas toujours, mais les avancées scientifiques contemporaines permettent une telle approche. Les formalismes des théories de la conception et des fonctions génératives unifient les logiques du raisonnement créatif et de la production de connaissances. Ils pensent leur articulation et leurs complémentarités au lieu de les opposer. Traditionnellement, la création semble relever de l’idéation et les méthodes d’idéation préconisent même d’oublier le savoir ancien ; et réciproquement la production scientifique est souvent assimilée, de façon restrictive, à l’observation et à la modélisation des phénomènes existants en tenant à distance l’imagination fallacieuse. Mais les théories contemporaines, et notamment la théorie C-K de la conception (Hatchuel and Weil 2009), montrent que les raisonnements de conception tiennent précisément leur générativité de la capacité à utiliser le savoir pour élaborer des propositions en rupture et, inversement, que les propositions les plus originales conduisent à une intense production de connaissances. Cette générativité peut aujourd’hui être décrite avec rigueur, testée expérimentalement et pratiquée de façon méthodique (Agogué et Kazakçi 2014). Ces avancées scientifiques permettent de sortir des idées reçues associées au processus créatif : elles prédisent, et l’expérience le confirme, que la quantité d’idées produites par idéation ne garantit pas la production de concepts réellement innovants. Elles permettant aussi de dépasser les apories d’une pensée optimisatrice et décisionnelle appliquée à des processus intrinsèquement génératifs : dans les formalismes de la conception, faisabilité et originalité ne sont plus opposées, les contraintes peuvent devenir génératives, à condition de pouvoir s’appuyer sur un processus de production de connaissances performant. Ces travaux supportent aussi l’invention de nouvelles socialisations en mettant en lumière les espaces où une «bonne gestion» est nécessaire : z organiser le partage de connaissances non seulement sur le connu, mais aussi sur l’encore inconnu, non seulement sur l’état de l’art, mais aussi sur l’état du «non-art» ; z forcer des explorations exigeantes et contre-intuitives ; z supporter le renouvellement des métiers, la transformation des dispositifs de production de savoir dans les écosystèmes (espaces deco-working, etc.) ; z déployer des stratégies d’innovation répétée permettant apprentissages techniques et apprentissages sur le marché et les usages ; z renforcer la création de systèmes collégiaux d’exploration de l’inconnu ; z protéger l’émergence d’inconnus communs nonappropriables (Le Masson et Weil 2014) ; z proposer des normes d’action collective, et notamment des formes d’entreprises, protégeant des missions d’exploration collective (Segrestin et Hatchuel 2012 ; Levillain 2015). Ces travaux offrent aux théories de l’action collective des fondements scientifiques pour gérer la générativité et l’exploration de l’inconnu - le manager n’y est plus seulement un décideur, mais peut devenir une autorité conceptrice, les institutions ne sont pas seulement des systèmes de verrouillage, mais peuvent au contraire déployer des règles renforçant l’expansion. Ces travaux permettent de penser une digitalisation qui ne viendrait pas seulement améliorer les capacités de décision optimale, mais permettrait aussi de déployer des logiques de conception collective. P. L. M. / A. H. *Pascal Le Masson, Professeur chaire théorie et méthode de la conception, Mines ParisTech - PSL Armand Hatchuel, Professeur, directeur adjoint du Centre de Gestion Scientifique, Mines ParisTech - PSL La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation In latribune.fr C U L T U R E 11 Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 INSISTANT SUR LES DANGERS MENAÇANT LES SITES PATRIMONIAUX EN SYRIE ET EN LIBYE la Directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a une nouvelle fois appelé dans un communiqué de presse à mettre un terme à la destruction de l’ancienne ville d’Alep, en Syrie, qui est inscrite au patrimoine mondial. Mme Bokova a en effet indiqué que, selon des rapports confirmés par la Direction générale syrienne des antiquités et des musées, le Musée national d’Alep, situé juste à l’extérieur des limites de l’ancienne ville, a été frappé par des tirs de mortier le 11 juillet 2016. «L’ancienne ville d’Alep a subi d’importants dégâts au cours des 4 dernières années. La destruction du musée est un nouveau coup porté à l’héritage et l’histoire de tous les Syriens», a dénoncé la Directrice générale, appelant toutes les parties à cesser la violence et à «laisser le patrimoine culturel en dehors du conflit» Photo : DR L’Unesco prend la défense du patrimoine mondial en péril Par PR News Africa e Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a annoncé récemment avoir inscrit cinq sites libyens sur la liste du patrimoine mondial en péril, un jour après l’appel lancé par la responsable de l’agence à mettre un terme aux destructions de l’ancienne ville d’Alep, en Syrie. «Les sites concernés sont : Cyrène, Leptis Magna, le site archéologique de Sabratha, les sites rupestres du Tadrart Acacus, l’ancienne ville de Ghadamès», a déclaré l’Unesco dans un communiqué de presse, précisant que ces sites ont été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril, en raison des dégâts subis et risques encourus en lien avec le conflit qui affecte le pays. Le Comité, qui s’était réunit début juillet à Istanbul, en Turquie, dans le cadre de sa 40e session, a rappelé que la Libye était soumise à une forte instabilité et que des groupes armés sont présents sur ces sites ou à proximité. Il a justifié cette décision par les dommages déjà survenus et les L graves menaces qui pèsent sur ces sites. «Le Comité du patrimoine mondial a pris cette décision dans le cadre de l’examen de l’état de conservation des sites déjà inscrits sur la liste du patrimoine mondial», a indiqué l’agence. La Liste du patrimoine mondial en péril de l’Unesco est conçue pour informer la communauté internationale des conditions menaçant les caractéristiques mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la liste du patrimoine mondial et mobiliser le soutien de la communauté internationale en faveur de la protection de ces sites. Par ailleurs, la veille, la Directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a une nouvelle fois appelé dans un communiqué de presse à mettre un terme à la destruction de l’ancienne ville d’Alep, en Syrie, qui est inscrite au patrimoine mondial. Mme Bokova a en effet indiqué que, selon des rapports confirmés par la Direction générale syrienne des antiquités et des musées, le Musée national d’Alep, situé à juste à l’extérieur des limites de l’ancienne ville, a été frappé par des tirs de mortier le 11 juillet 2016. «L’ancienne ville d’Alep a subi d’importants dégâts au cours des 4 dernières années. La destruction du musée est un nouveau coup porté à l’héritage et l’histoire de tous les Syriens», a dénoncé la Directrice générale, appelant toutes les parties à cesser la violence et à «laisser le patrimoine culturel en dehors du conflit». La ville d’Alep est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en péril depuis 2013, un statut qui a été confirmé ces derniers jours dans le cadre de la 40e session du Comité du patrimoine mondial, à Istanbul. Le Musée national est le plus important musée de la ville et abrite des milliers d’objets reflétant toutes les périodes de l’histoire syrienne, y compris une importante section islamique. La plupart des collections ont déjà été évacuées par la Direction générale syrienne des antiquités et des musées et mises en lieu sûr, mais l’Unesco demeure inquiète concernant le sort des objets ne pouvant pas être déplacés. PRNA Source : Centre d’actualités de l’ONU 12 C U L T U R E Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 13 FESTIVAL INTERNATIONAL D’ORAN DU FILM ARABE Une hirondelle dans le ciel du cinéma Par INAUGURÉ PAR LE PREMIER MINISTRE, ABDELMALEK SELLAL L’Opéra d’Alger, un acquis pour une nouvelle impulsion créative Un pôle d’excellence pour sublimer l’art algérien Il a précisé à ce sujet que cela illustre «la vision profonde et éclairée de son excellence le président de la République qui considère à juste titre la culture comme un outil fort de l’édification nationale et facteur d’émancipation du citoyen tournée vers la modernité (…) Que la culture nourrit la confiance nécessaire en soi et participe au renforcement de la cohésion nationale face aux différentes pensées extrémismes venues d’ici ou d’ailleurs». Le ministre de la Culture a aussi souligné dans son discours inaugural que l’Opéra d’Alger est La musique chaouie était aussi prévente dans le programme de la soirée, ainsi que la zorna pour clôturer la soirée dans une ambiance festive digne des grandes réjouissances des moments historique de la culture et nation algérienne. Abdelkader Bouazzara, directeur de l’orchestre symphonique national, a également exprimé sa joie lors de l’inauguration de cet établissement en confiant à la Tribune que «c’est est une fête culturelle et que c’est un rêve qui se réalise pour les musiciens et la chorale de l’OSN mais aussi pour tout le peuple algérien». Il a estimé que l’«Opéra d’Alger est l’une des grandes réalisations de l’Algérie depuis l’indépendance grâce au président de la république et qu’avec cette réalisation, il marque aujourd’hui un nouveau bond dans la promotion de la culture». Pour rappel, l’Opéra qui répond aux exigences des grandes salles internationales, est un don du gouvernement chinois, dans le cadre de l’accord de coopération économique et technique signé le 3 février 2004, et suite à la visite en Chine, en 2006, du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Doté d’une capacité de 1 400 places, l’Opéra d’Alger, dont la première pierre a été posée en 2012, est le plus important projet culturel. D’une valeur de 30 millions d’euros, cette infrastructure renforce la dimension culturelle de la capitale. Cette structure, dirigée par Noureddine Saoudi, regroupe en son sein l’orchestre symphonique national, le ballet national et le groupe de musique andalouse. D’une superficie de 35 000 m2, l’édifice dispose d’une salle de spectacle d’une capacité de 1 400 places, de salles de répétitions, d’équipements scéniques et audiovisuels, d’ateliers techniques et de divers espaces d’accueil. Il est à noter que le spectacle chorégraphique chinois La lune sur le mont Holan en partenariat avec l’Office nationale de la culture et de l’information (Onci) est le premier spectacle étranger à se produire dans l’Opéra d’Alger pour le plus grand bonheur du public algérien. S. B. est née lors de la 2 e édition du Fiofa en 2008. Elle grandira. Elle se matérialisera brillamment deux ans plus tard. Le film participe à la 4e édition, en 2010, et décroche le grand prix du festival l’Ahaggar d’or, qui deviendra par la suite Wihr d’or. Le festival poursuit son bonhomme de chemin en gardant un œil sur l’actualité brûlante dans le monde arabe qui ne manquera pas de se manifester sur son écran, les cinéastes, comme tout autre artiste, étant réceptacle et porte-voix de tout ce qui secoue leurs sociétés, même si certains continuent de jouer la carte commerciale, qui du reste a aussi ses consommateurs. Le festival est également un tremplin pour les jeunes cinéastes et les documentaristes qui peuvent y présenter leurs courts métrages et documentaires, ce qui les encourage à travailler plus et mieux. Mais derrière le décorum et les bonnes intentions pavant le chemin du festival international d’Oran du film arabe, il y a l’enfer du cinéma dans la capitale de l’ouest. Depuis la première édition, les Oranais n’ont cessé de dénoncer le désert entourant cette manifestation qui, finalement, n’est qu’une hirondelle dans un ciel ombrageux. On fait la fête d’un art, avec flonflons, lampions et invités de marque, dans une ville où le nombre de salles de cinéma se compte sur les doigts d’une main. Aussi, est-il attendu du festival qu’il soit un catalyseur, voire un levier pour enclencher une dynamique culturelle, ce qui avait été annoncé depuis sa création, sans être concrétisé à ce jour. R. C./APS 9E FIOFA Des professionnels pour composer les jurys Voyage au cœur du patrimoine musical La musique andalouse était également au rendez-vous, avec les représentants des trois écoles en l’occurrence avec Abbas Righi, dans le malouf, Lila Borsali, dans le gharnati, et Samir Toumi, pour l’école sanaâ. l’édition inaugurale, le festival a bénéficié d’un battage médiatique conséquent. Un colloque sur le «Cinéma et la littérature» a ainsi été organisé lors de la précédente édition. Une rencontre a été dédiée au regretté réalisateur Mustapha El Akkad dans la deuxième édition. Le festival a aussi consacré une grande partie à la créativité cinématographique des jeunes grâce à des ateliers techniques animés par des experts. De nombreuses éditions du Fiofa ont également permis la rencontre de cinéastes de différents horizons et la concrétisation de projets de productions cinématographiques mixtes. Le film algéro-tunisien Les Palmiers blessés produit par Nadia Labidi Cherabi (Algérie) et réalisé par le Tunisien Abdelatif Ben Amar est un exemple de ces rapprochements féconds. L’idée de ce film LES JURYS devant évaluer les différentes œuvres cinématographiques en compétition dans la 9 e édition du Festival international d’Oran du film arabe (Fiofa), qui se tien du 22 au 27 juillet, sont composées de professionnels du monde arabe et d’ailleurs. Le jury principal du festival consacré à la catégorie des longs métrages est présidé par le réalisateur syrien Mohammad Malas qui a à son actif, plusieurs films en particuliers Soullèm ila Dimachq (une échelle pour Damas) en 2013 et Bab al-maqam en 2005, en plus de plusieurs distinctions et hommages dans nombreux pays arabes et européens. Pour sa part, l’Algérien Rachid Benallal a été désigné à la tête du jury des courts métrages et le cinéaste tunisien Mourad Benchikh à la tête du jury des films documentaires. Le jury de la compétition des longs métrages compte aussi, parmi ses membres, des artistes d’Algérie et de pays arabes et européens, à l’instar de l’acteur égyptien Asser Yassin, qui a pris part à plusieurs œuvres cinématographiques et télévisuelles depuis les années 2000. Son parcours est marqué par sa participation au film Îmarat Yaakoubian. L’actrice palestinienne Ruba Bilal, qui a entamé sa carrière sur scène pour élargir ensuite son expérience à la télévision et au cinéma, figure également dans ce jury, de même que l’actrice algérienne Fatima Belhadj qui a une expérience dans la réalisation à travers les séries Hadeth oua hadith et Chouf wach rak tchouf et le long métrage Mal watni. L’acteur français Jean Baptiste fait également partie du jury. Le jury de la catégorie des courts métrages en compétition dans cette édition du Fiofa est composé de l’actrice marocaine installée aux Emirats arabes unis, Mayssa Maghrebi, qui a participé à plusieurs œuvres cinématographiques au Golfe arabe, ainsi que l’actrice franco-libanaise Laetitia Eido, qui a campé le rôle de Lalla Fatma N’soumer. Le réalisateur algérien Rachid Benallal, qui préside ce jury, a participé à plusieurs courts et longs métrages en temps que monteur. En tant que réalisateur, son œuvre la plus importante est Le Rebelle, qui traite du parcours du poète Si Mohand U Mhand. Le réalisateur tunisien Mourad Ben Cheikh, qui préside le jury des films documentaires, a réalisé plusieurs films dont notamment La khaouf baad el yaoum (pas de crainte à partir de ce jour) évoquant la révolution tunisienne. Ce jury est composé de plusieurs acteurs et critiques arabes dont l’actrice et productrice Carole Abboud, le critique cinématographique Jordanien Najih Hassan, le critique algérien Djamel Hazourli et le Français Michel Serseau. Mohamed Malas et Asser Yassin ont tous deux exprimé leur joie de participer aux jurys du Fiofa à travers des vidéos postées sur le site internet de la manifestation. Malas a souligné que «le festival est devenu un rendezvous cinématographique important pour les acteurs et artistes arabes». Asser, quant à lui, a affiché son enthousiasme pour la découverte de l’Algérie et de son peuple lors de sa première visite au pays. APS Photo : DR L porteur d’une valeur ajoutée à la culture algérienne, qui va permettre l’impulsion de l’art algérien dans toute sa splendeur du moment, il rassemble la musique, le ballet, le théâtre, le cinéma, la danse et les arts plastiques dans une parfaite harmonie Il a précisé à cet effet «qu’il est du devoir de nos artistes de meubler ces espace somptueux par leur créativité, pour être les dignes remplaçants d’Ahmed Wahbi, d’Iguerbouchene et de tant d’autres artistes ayant marqué l’histoire de la culture algérienne». Le ministre de la Culture a également ajouté que «l’Opéra d’Alger devrait nouer des liens avec d’autres cultures de différents horizons, à travers le langage universel de la musique.» Ainsi «dans son ouverture sur le monde, l’Opéra d’Alger sera une passerelle ouverte aux musiques et arts du monde en accueillant les troupes artistiques diverses que notre public découvrira avec admiration et intérêt». C’est l’orchestre symphonique national (Osn) avec une centaine de musiciens et choristes sous la baguette du maestro Amine Kouider, qui a animé ces soirées d’ouverture officiel accompagnées d’une pléiade de chanteurs, offrant au public un voyage musical dans le riche patrimoine algérien dans toute sa diversité plurielle, ainsi des pièces du répertoire universel. Le coup d’envoi de la soirée artistique a été donné avec l’interprétation de la solennel de l’hymne national algérien. Et c’est Nada Rayhane qui a eu l’honneur d’interpréter le premier chant dans ce temple de l’art lyrique avec Li anaka mithli touhibou El-Djazaïr, composé par Noubli Fadel sur des paroles d’Azzedine Mihoubi. La soirée a ainsi été marquée par une véritable valse enivrante entre le patrimoine musical algérien et universelle avec notamment l’interprétation comme les Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart, Le lac des signes de Piotr Tchaikovsky, La Traviata de Giuseppe Verdi ou encore un concerto pour piano de Sergueï Rachmaninov majestueusement interprété par la pianiste Louiza Hamadi. Photo : S. Zoheir Par Sihem Bounabi e Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en compagnie d’une importante délégation ministérielle, a officiellement inauguré, jeudi dernier, l’Opéra d’Alger, un bijou architectural moderne, situé dans la commune d’Ouled Fayet, à l’ouest d’Alger. Le Premier ministre était accompagné du président de l’Assemblée nationale populaire, Mohamed Larbi Ould Khelifa, et d’une importante délégation ministérielle dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Etait également présent à cette cérémonie d’ouverture l’ambassadeur de Chine ainsi que plusieurs ambassadeurs et représentants du corps diplomatique accrédités en Algérie. La soirée d’ouverture s’est déroulée en présence d’un nombreux public d’invitées dont de nombreuses personnalités de la culture algérienne, de hauts fonctionnaires et les lauréats du baccalauréat. Lors de son allocution d’ouverture, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a souligné que «la réception de l’Opéra d’Alger est un énorme acquis pour la culture algérienne qui enregistre un saut qualitatif et quantitatif, ces dernières années». Le ministre a indiqué que la réception de cet espace inédit en Algérie est le fruit d’une vision éclairée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et de la coopération économique, politique, et maintenant culturelle, entre l’Algérie et la Chine». Ainsi, ce nouveau pôle d’excellence conforte, le dernier amendement de la Constitution érigeant la culture en droit fondamental du citoyen mais aussi l’intérêt de l’Etat algérien pour la culture comme levier d’unification nationale et d’émancipation du citoyen. Photo : DR Photo : S. Zoheir O Reda Cadi ran, la capitale de l’ouest, est, depuis hier, le rendez-vous du 7e art. El Bahia accueille la 9 e édition du Festival international d’Oran du film arabe (Fiofa). Cette ville dont l’histoire est un brassage continuel de cultures, veut coûte que coûte hisser cette manifestation au rang de festival de première classe digne de son statut et travaille à en faire un «rendez-vous fidèle et incontournable du cinéma arabe». Aussi, l’objectif du Fiofa ne se limite-t-il pas à devenir seulement une vitrine du cinéma arabe, mais vise aussi le développement du 7 e art, l’encouragement de la coproduction cinématographique araba-arabe et la mise à la disponibilité des jeunes cinéastes arabes d’une scène qui leur offrira l’opportunité de présenter leurs œuvres, d’apparaître et, surtout, de se frotter à leurs aînés. Depuis la création, en 2007, du premier festival consacré exclusivement aux films arabes, la manifestation a ratisser large et tout fait pour attirer les grandes figures du cinéma arabe qui étaient sur les devants de la scène. Elles étaient invitées pour rehausser ce rendezvous culturel par la présentation de leurs œuvres cinématographiques, leur participation aux conférences ou même par leur unique présence, pour être honorés. Parmi ces stars, on citera Mahmoud Yacine, Mahmoud Abd El-Aziz, Hussein Fahmi, Yousra, Doureid Laham, Susan Najm al-Din qui ont foulé la scène du FIOFA aux côtés d’autres personnalités de Tunisie, du Maroc, du Liban… qui ont marqué le cinéma arabe. Concernant la programmation, le festival dont chaque édition a son «cinéma invité», s’est astreint à respecter le canevas : une compétition pour les trois catégories classiques (longs métrages, courts métrages et films documentaires), hommages et conférences et/ou ateliers en marge de la manifestation. Parallèlement, dès Atelier sur l’adaptation cinématographique UN ATELIER sur l’adaptation d’œuvres littéraires au cinéma est programmé au profit de sept jeunes réalisateurs et cinéastes algériens, en marge de la 9e édition du Festival international d’Oran du film arabe (Fiofa). Cet atelier, organisé en coordination avec l’Institut culturel britannique (British council), sera encadré par le réalisateur et producteur anglais Richard Bracewell, qui a une longue expérience dans le domaine de l’adaptation, ayant travaillé sur un nombre important d’œuvres adaptées au cinéma. Les sept cinéastes qui suivront l’atelier, travailleront sur des œuvres de William Shakespeare. L’encadreur est un connaisseur dans le domaine. Il a adapté plusieurs des œuvres de l’auteur en films dont Bill (2015), dernier film de ce cinéaste, qui sera projeté pour la première fois en Algérie lors du 9e Fiofa à l’occasion de la commémoration du 4000 anniversaire de la mort de ce grand homme de lettre. L’encadreur tentera, durant les cinq jours de l’atelier, d’enseigner l’art et les techniques de l’adaptation des œuvres classiques au cinéma, tout en esquissant une réponse à la probléma- tique de cette session : «Pourquoi adapter des œuvres classiques ?» Cet atelier vise à débattre de l’importance de l’adaptation des œuvres de Shakespeare qui ont inspiré plus de 1 600 films jusqu’à présent. Richard Bracewell est un réalisateur et producteur britannique né en 1968. Il a à son compte, plusieurs longs métrages dont Le gigolo (2005), qui a été présenté dans les festivals les plus prestigieux. Il a, par ailleurs, signé plusieurs films qui ont enregistrés du succès tels que Cuckoo et Stuff the week. 14 Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 C U L T U R E COMMÉMORATION DE LA 10E ANNÉE DE LA DISPARITION DU MAÎTRE DU CHÂABI Guerrouabi honoré sur la scène musicale algéroise Deux manifestations ont été dédiées à l’hommage au maître dont les chansons ont été reprises sur les scènes du Palais de la Culture Moufdi-Zakaria et de Tahtaha des artistes au port d’Alger Par Reda Cadi e maître de la chanson chaabie, Hachemi Guerrouabi, a été honoré sur scène de la meilleure manière qui soit : en chanson. Pour la commémoration de la 10e année de sa disparition (1938-2006), plusieurs chanteurs se sont donnés rendez-vous, mercredi soir dernier, sur la scène du Palais de la Culture MoufdiZakaria, pour ressusciter l’interprète inégalé d’El Haraz avec un gala où se sont mêlés hawzi et chaabi pour interpréter les plus beaux succès du chantre du chaabi. Organisée dans le cadre de la Semaine culturelle Hachemi Guerrouabi, cette soirée a été animée par les orchestres Leriem et El Barah de l’association culturelle éponyme, qui ont exécuté avec brio des qsîd et des chansonnettes célèbres du défunt artiste. En ouverture, l’artiste Bedjaoui Tarek Ayad, lauréat du prix national Hachemi Guerrouabi 2015, a repris Kifach hilti ya nassi à la manière du regretté Guerrouabi. L’orchestre Leriem, composé de célèbres interprètes de la chanson hawzi dont Lamia Madini, Dalila Naim et Nawel Illoul, a exécuté plusieurs chansonnettes de Guerrouabi notamment Goulou l’ness et Tawahacht el Bahdja. Abdelkader Chaou s’est également déplacé pour l’occasion et a interprété quelques succès du maitre, sous les applaudissements et les youyous du public. Quant à Photo : DR L l’orchestre El Barah, il reprendra des morceaux comme Allo allo, L’barah et Qorsan ighnam, qui seront interprétés par des chanteurs confirmés tels Kamel Aziz, Mehdi Tamache et Mohamed Aïdaoui. La semaine culturelle Hachemi Guerrouabi, organisée par l’Association culturelle éponyme, a été clôturée jeudi dernier par un gala qui a été animé par plusieurs artistes dont la doucereuse Nadia Benyoucef et le truculent Djamel Allem. Guerrouabi était également sur la «Tahtaha» (placette) des artistes au port d’Alger. Sid Ali Driss a ouvert, jeudi soir dernier, la manifestation «Layali Mezghenna» par un récital oscillant entre le qcid du terroir et les chansonnettes avec une orchestration respectant les traditions à la manière du maître. Ce spectacle inaugure un programme d’animation musical qui se poursuivra jusqu’à la fin de la saison estivale, a indiqué l’Etablissement Arts et culture de la wilaya d’Alger, organisateur de la manifestation, rapporte l’APS. Même si le public n’était nombreux à cette soirée inaugurale, Sid Ali Driss n’a toutefois pas fait défaut et fait honneur à son mentor en revisitant, à sa manière, le répertoire de chansonnettes écrites par Mahboub Bati, et dont le défunt El Hachemi Guerouabi a fait des succès que tout le monde fredonne. Avec la même profondeur dans la voix que celle de son idole, Sid Ali Driss a également offert medley d’extraits de qcid. Natif de Tizi Ouzou en 1956, Sid Ali Driss, proche parent d’El Hachemi Guerouabi et un de ses rares élèves directs, avait fait ses classes dans l’association El Fen wel adeb avant de se faire remarqué dans des émissions de la télévision et de la radio alors qu’il n’avait que 20 ans. Inauguré jeudi par Sid Ali Driss, le premier cycle de Layali Mezghenna a enchaîné, hier soir avec Meriem Ben Allal, la nouvelle voix de la musique andalouse de Tlemcen, qui a présenté son dernier album hommage au Cheikh Redouane Bensari. Pour ce soir, la scène de la Tahtaha sera dédiée au chant aïssaoua constantinois qui sera représentée par un de ses grands interprètes de référence Zineddine Bouchaâla. «D’autres figures de la musique algérienne se produiront également sur cette placette à l’instar de Abdelkader Chaou ou Mbarek Dakhla ou encore le chanteur de musique kabyle Kheloui Lounes», ont indiqué les organisateurs. Inaugurée en 2014, cette petite terrasse de la pêcherie d’Alger aménagée en caféspectacle, bien tenu avec une vue imprenable sur le port de pêche et la baie d’Alger, a déjà accueilli de nombreux événements, dédiés à la musique andalouse et au châabi, dont le dernier remonte au mois de ramadhan dernier, et qui ont connu un franc succès auprès du public. R. C. DERNIER ROMAN EN LANGUE ARABE DE SMAÏL YABRIR Moula el hayra, une fresque humaine du vieux Djelfa Smaïl Yabrir poursuit son exploration des rapports entre terroir, histoire collective et destins individuels en brossant des portraits attachants d’habitants d’El Garaba, dans la banlieue nord de cette ville des Hauts-Plateaux algériens. Dans les venelles de ce lieu décrépit qui fut «le noyau de la Photo : DR NOSTALGIQUE et tourmenté, célébrant avec poésie la mémoire des lieux et les amours perdus, Moula el hayra, dernier roman en langue arabe de Smaïl Yabrir, propose une fresque humaine dans un vieux quartier populaire de Djelfa. Pour son quatrième roman, édité en Algérie, en Tunisie et au Liban, ville avant d’en devenir la périphérie», le lecteur croisera en premier Bachir «Eddili» (déformation de mot «délai» dans le parler algérien), un homme de 63 ans, de retour chez lui après une longue absence. Poète inaccompli et fauché, militant de gauche exilé à l’autre bout de la ville depuis les années 1990, lorsque les gens s’étaient mis à redécouvrir leur islam, Bachir Eddili erre dans El Garaba, tourmenté par El Khawniya, une mystique entourée de légendes et dont il a été l’époux durant une seule année. A travers le récit de ce retour se dévoilent les histoires d’autres anciens du quartier : des compagnons de lutte, comme Abdelhamid l’instituteur, d’autres plus jeunes, Yahia, le sourd- muet et son amour perdu Ettalia, ou encore Mina, le fils de Bachir et d’El Khawniya, devenu un élu municipal influent. Par petits textes titrés, insérés dans les parties plus grandes qui divisent le roman, l’écrivain se focalise ainsi sur tel ou tel destin individuel, tout en révélant des détails sur la vie d’autres person- nages. En faisant se côtoyer l’intime et le collectif, les vicissitudes et les bouleversements historiques, Smaïl Yabrir donne à ce roman de 424 pages des allures de fresque aux détails multiples et où le lecteur voit se dessiner en filigrane l’image de toute une communauté. Cette impression est par ailleurs renforcée par les thèmes récurrents que l’écrivain développe dans chacun des chapitres, et par des traits communs aux personnages principaux. Nombres d’entre eux ont, en effet, quitté El Garaba pour y revenir, avaient été des amoureux transis, des solitaires recueillis par des étrangers durant les années de violence terroriste, ou encore des marginaux habités par la langue et la poésie. Ce dernier point, central chez Bachir et Yahia - le premier n’ayant jamais pu écrire un poème valable et le second ne s’exprimant que par l’écrit-, permet au romancier, poète lui aussi, de célébrer les grands noms de la poésie arabe, d’El Mouttanabi à El Halladj en passant par Ibn Al Faridh et Antar Ibn Chaddad. Cités dans les dialogues ou les monologues, ces poèmes amoureux et mystiques, accompagnant une prose elle-même très poétique, confèrent une dimension spirituelle à ce roman déjà riche de son réalisme et de la profondeur psychologique de ses personnages. Ces éléments réunis - auxquels s’ajoute l’attention particulière à la culture et aux traditions de la région de Djelfa -, font de Moula el hayra un des romans les plus aboutis de Smaïl Yabrir, tant sur le plan formel que dans les thèmes, déjà présents dans Wassyat el Mâatouh et Barida ka ountha, ses deux précédents romans. Il inscrit également le romancier de 37 ans dans la lignée des écrivains humanistes, et attachés à leur terroir, avec une vision du monde et de la littérature que des auteurs comme l’Egyptien Naguib Mahfoudh et l’Algérien Mouloud Mammeri ont portées à son sommet. Lauréat en 2013 du prestigieux «Prix Tayeb Salih» (décerné par des critiques arabes en hommage au grand auteur soudanais du même nom), Smaïl Yabrir est aussi dramaturge et journaliste. APS S O C I É T É Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 15 UN DÉCOR ÉDÉNIQUE DEPUIS LA NUIT DES TEMPS Jijel : entre mer et montagne, la corniche invite au voyage Généralement, les saisons estivales se suivent et se ressemblent à Jijel, mais celle-ci semble déroger à la tradition pour la bonne raison que les autorités locales entendent mettre de l’ordre «dans la maison» et éviter les «erreurs commises» par le passé, sur plusieurs plans. Aucune forme de squat de plages n’est tolérée, aucune forme d’exploitation illégale d’espaces publics n’est autorisée. Les directives du gouvernement, en matière de gestion des plages, sont appliquées à la lettre, comme on a pu le constater au niveau de plusieurs plages où le squat et racket des estivants n’ont plus droit de cité. Les services de sécurité (police et gendarmerie ainsi que la Protection civile pour secourir les baigneurs en danger veillent au grain et interviennent là où tout manquement à la réglementation est signalé Par Algérie presse service n ne visite pas Jijel sans découvrir sa célèbre corniche qui s’étire, d’Est en Ouest, sur 120 km de côtes où le bleu de la mer domine en rivalisant avec la verdure de ses montagnes, comme pour ajouter un plus au décor déjà édénique depuis la nuit des temps. Ce cadre, un don du Ciel, a fait que Jijel reste courtisée, pas uniquement en été pour ses belles plages, mais aussi le reste de l’année en raison de son hospitalité légendaire, de sa population accueillante mais surtout de la sérénité et de la tranquillité qui y règnent. Se présentant comme une carte postale naturelle, la corniche jijelienne est une vraie merveille tout autant que ses célèbres «Grottes», situées dans la commune de Ziama Mansouriah, à l’ouest de la wilaya. Chaque mètre linéaire parcouru invite à l’extase et à la découverte des multiples féeries et curiosités de Dame nature. A Jijel, il n’y a pas que la mer qui attire ses amoureux ou habitués, mais toute une panoplie de sites constitue une attraction incontournable. Enchantement, extase et émerveillement peuvent être des attributs spécifiques à cette contrée édénique qui décline une invitation au voyage. Les visiteurs qui mettent pied à terre à Jijel ne manquent pas, durant leur séjour, de se rendre dans les sites naturels et Photo : DR O Jijel, la ville de mille et une curiosités Mises au jour lors des travaux d’ouverture de la RN43, en direction de Béjaïa, en 1917, ces grottes sont d’une beauté exceptionnelle et d’une rare splendeur. Elles ont une architecture que seule la nature connaît le secret. Situées à 35 km à l’ouest de Jijel sur des falaises rocheuses, ces excavations présentent une multitude de stalactites et stalagmites aux patrimoine de l’antique Igilgili, tout comme un autre élément marquant du patrimoine local, en l’occurrence la statue en bronze du «pêcheur raccommodant son filet» par le sculpteur Guglielmi qui se maintient toujours face à l’Hôtel de ville (place de la République), sous des platanes séculaires. Le parc national de Taza (PNT) qui couvre une superficie de 3.807 hectares, en prise directe sur la mer Méditerranée dans le golf à l’ouest de la wilaya, est une autre curiosité d’Igilgili. Ce parc, inclu dans le réseau mondial des réserves de la biosphère de l’Unesco, renferme des écosystèmes marins et terrestres au niveau desquels on dénombre plusieurs espèces végétales protégées par la loi. formes de sculpture étranges. Ces concrétions de calcaire, montantes et descendantes, ont la particularité d’être des instruments de à musique à les pianoter à la main ou avec un objet ! Autre site qu’on ne rate pas facilement, le grand phare (Ras-El-Afia) qui veille sur une plage très populaire à grande fréquentation, située à 6 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya. L’édifice de blanc vêtu se dresse, depuis des lustres, dans une attitude hiératique pour alerter les navires de passage dans la région, ou aussi signaler aux avions en survol de nuit qu’ils sont au-dessus de Jijel. Cet immeuble, bâti par le tailleur de pierre, Charles Salva, en 1865, fait partie du Jijel, une saison estivale particulière Photo : DR touristiques qui font la réputation de cette région. A commencer par lesmythiques Grottes merveilleuses de Ziama Mansouriah, qui suscitent encore et toujours la curiosité de milliers de visiteurs. D’année en année, cette région est le théâtre d’une déferlante de touristes, visiteurs et estivants de tous les coins du pays, voire de l’étranger, qui débarquent en explorateurs dans une région dont le charme et la beauté, sont une symphonie de la nature. Généralement, les saisons estivales se suivent et se ressemblent à Jijel, mais celle-ci semble déroger à la tradition pour la bonne raison que les autorités locales entendent mettre de l’ordre «dans la maison» et éviter les «erreurs commises» par le passé, sur plusieurs plans. Aucune forme de squat de plages n’est tolérée, aucune forme d’exploitation illégale d’espaces publics n’est autorisée. Les directives du gouvernement, en matière de gestion des plages, sont appliquées à la lettre, comme on a pu le constater au niveau de plusieurs plages où le squat et racket des estivants n’ont plus droit de cité. Les services de sécurité (police et gendarmerie ainsi que la Protection civile pour secourir les baigneurs en danger) veillent au grain et interviennent là où tout manquement à la réglementation est signalé. La nouveauté à Jijel est incontestablement l’essor pris par le tourisme de montagne qui reprend ses lettres de noblesse depuis ces dernières années. De nombreux citoyens et familles, notamment du Sud du pays, préfèrent les localités montagneuses à la à mer, à la recherche de la fraîcheur et de la quiétude. La «Grande bleue» est leur seconde à option durant leur séjour dans la région de Jijel. Cerise sur le gâteau pour cet été à Jijel : le transport maritime est assuré depuis Alger via Azzefoun (Tizi Ouzou) et Béjaïa, et par avion avec Marseille (chaque vendredi), en plus de ses liaisons quotidiennes en direction de la capitale Alger. Symbole d’une ouverture, tous azimuts, et surtout pour impulser .le tourisme. APS 16 M O N D E Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 LE SOUDAN DU SUD TOUJOURS DANS LA TOURMENTE L’ex-rébellion renouvelle sa confiance en Riek Machar L’ex-rébellion soupçonne le président Salva Kiir de vouloir se trouver un nouvel interlocuteur et de chercher à remplacer M. Machar par Taban Deng Gai, le ministre des Mines Par Agence France presse ex-rébellion au Soudan du Sud a réaffirmé sa confiance en son chef, le vice-président Riek Machar, très discret depuis qu’il a dû fuir Juba lors des combats de début juillet, et dénoncé les tentatives du gouvernement semer la discorde en son sein et en entretenant la division en son sein. «Nous voudrions profiter de cette opportunité pour affirmer que Riek Machar Teny Dhurgon, le premier vice-président de la République, reste le président et le commandant en chef du Splm/A (IO)», a indiqué l’ex-rébellion dans un communiqué reçu hier par l’AFP. Photo : DR L’ «Toute tentative ou conspiration pour changer la configuration de notre équipe dirigeante est complètement rejetée et porterait un coup dévastateur» à l’accord de paix d’août 2015 et au gouvernement d’union nationale, a-t-elle ajouté. L’ex-rébellion soupçonne le président Salva Kiir de vouloir se trouver un nouvel interlocuteur et de chercher à remplacer M. Machar par Taban Deng Gai, le ministre des Mines, issu du Splm/A (IO, in opposition) dans le gouvernement d’union nationale. Le président Kiir et son entourage sont «frénétiquement occupés à essayer d’imposer Taban Deng Gai en remplacement» de Riek Machar, a-t-elle dénoncé. Taban Deng Gai, qui a été le principal négociateur des ex-rebelles pour l’accord de paix, a donné du crédit à ces accusations en estimant récemment que l’ex-rébellion ne se résumait pas à la seule personne de Riek Machar. «Le Splm/A (IO) appelle le président Kiir et le général Paul Malong (le chef d’état-major de l’armée, ndlr) à cesser immédiatement leurs efforts militaires pour traquer Riek Machar, dans l’espoir vain d’installer Taban Deng Gai comme premier vice-président», a repris l’ex-rébellion. Ancien puissant commandant rebelle lors de la lutte d’indépendance contre Khartoum, et ex-gouverneur de l’Etat pétrolier d’Unité (nord), Taban Deng Gai s’est aussi aligné sur le refus du président Kiir d’accepter un renfort des Casques bleus dans le pays. Cette position est en contradiction avec celle de l’ex-rébellion. Celle-ci a précisé dans le même communiqué soutenir le «renforcement du mandat» de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud, et surtout la création d’une force régionale d’intervention avalisée par l’Union africaine mi-juillet lors de son sommet à Kigali. «L’importance de l’intervention d’une tierce partie ne peut être suffisamment soulignée. Parce que le Soudan du Sud n’a pas de force armée nationale, pas d’agence de sécurité nationale. Les armées existantes sont toutes partisanes et à caractère ethnique», a argué l’ex-rébellion. Le président Kiir a appelé jeudi dernier Riek Machar à rentrer à Juba et dit attendre une réponse sous «48 heures», tout en s’engageant à «assurer sa sécurité». M. Machar a quitté Juba après les combats meurtriers (au moins 300 morts) qui ont opposé du 8 au 11 juillet ses troupes à celles de M. Kiir, et n’est plus apparu en public depuis. AFP SELON LE WALL STREET JOURNAL Syrie : Moscou a bombardé un poste de forces américaines et britanniques première attaque, des avions russes ont bombardé un camp de rebelles syriens utilisé par des familles de combattants soutenus par la CIA, situé à environ 80 kilomètres à l’ouest de At-Tanf. Ces attaques ont renforcé l’opposition de responsables, au Pentagone et à la CIA, à coopérer avec Moscou, selon les responsables militaires et du renseignement cités par le quotidien. Mais la MaisonBlanche et le département d’Etat, désireux d’éviter une escalade militaire, ont convenu de continuer à rechercher un compromis.La semaine dernière, les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, se sont mis d’accord pour coopérer militairement en Syrie contre les groupes jihadistes Etat islamique (EI) et Al-Nosra (branche locale d’Al-Qaïda). D’après cet accord, Moscou cesserait de bombarder les positions des rebelles syriens soutenus par Washington et empêcherait son allié syrien de faire de même, en échange d’un moindre isolement russe sur la scène internationale, selon le Wall Street Journal. AFP Photo : DR DES AVIONS russes ont bombardé en juin un poste militaire en Syrie utilisé par des soldats d’élite américains et britanniques et en juillet un camp lié à la CIA, a rapporté le Wall Street Journal dans son édition d’hier, citant des responsables américains. Ces frappes, qui ont eu lieu respectivement le 16 juin et le 12 juillet selon le quotidien américain, avaient pour but de faire pression sur les Etats-Unis pour qu’ils coopèrent plus étroitement avec la Russie dans le ciel syrien. La veille de la première attaque, un contingent de 20 forces spéciales britanniques venaient de quitter le poste, situé dans le sud de la Syrie, à une quinzaine de kilomètres de la frontière jordanienne à At-Tanf. Le poste a été touché par des armes à sous-munitions, ont précisé au journal des responsables américains et rebelles. Les initiatives américaines pour chasser les forces russes n’ont pas empêché une nouvelle attaque le 12 juillet contre un camp lié à la CIA, l’agence américaine de contre-espionnage. Trois semaines après la Karadzic fait appel de sa condamnation pour génocide L’ANCIEN dirigeant bosno-serbe Radovan Karadzic a fait appel, hier, de sa condamnation pour génocide et crimes contre l’humanité pendant la guerre de Bosnie (1992-95), accusant le Tribunal pénal international pour l’exYougoslavie (Tpiy) de ne pas lui avoir accordé de procès équitable. L’ex-président de la République serbe de Bosnie, âgé de 71 ans, plus haut responsable jamais jugé par le TPIY, a été condamné en mars dernier à quarante ans de prison pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Il a notamment été reconnu coupable d’un chef d’accusation de génocide pour le massacre de juillet 1995 à Srebrenica, «zone de sécurité» sous protection théorique de l’Onu où 8 000 Musulmans de Bosnie, hommes et adolescents, ont été tués par les séparatistes bosno-serbes. Selon Radovan Karadzic, les juges ont adopté une approche partiale en cédant aux requêtes de l’accusation sans jamais accéder aux siennes. Il écrit dans son recours que les juges ont été guidés dans leur décision par des «présomptions» plutôt que par des «preuves solides». «L’erreur la plus flagrante figure dans le constat, fondé sur l’interprétation d’une conversation cryptée, que le président Karadzic parta- geait la volonté de tuer les prisonniers de Srebrenica et qu’il était dès lors coupable de génocide», poursuit Radovan Karadzic. Pendant le procès, Radovan Karadzic, qui a assuré seul sa défense, a plaidé non coupable, rejeté les accusations portées contre lui, se présentant comme un héros de la nation serbe et imputant une partie des faits qui lui sont reprochés aux Musulmans de Bosnie. M O N D E 17 Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 IL DÉCRÈTE L’ETAT D’URGENCE ET COMPTE RÉACTIVER LA PEINE DE MORT Erdogan, vers le pouvoir absolu ? Pour l’Europe, la ligne rouge à ne pas franchir semble celle du rétablissement de la peine de mort, évoqué par le président Erdogan pour punir les putschistes. En 2004, Ankara avait pourtant décidé d’abolir la peine capitale en vue d’entamer les négociations d’adhésion avec l’Union européenne Par la Rédaction Internationale our son premier retour à Ankara depuis la tentative de putsch du 15 juillet, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait promis une «décision importante» suscitant les hypothèses les plus probables : le rétablissement de la peine de mort, un changement constitutionnel vers un régime présidentiel ou un État d’urgence généralisé à l’ensemble du pays. La vaste batterie de mesures de répression engagée contre de nombreux pans de la société a provoqué l’inquiétude des dirigeants européens. La représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini a appelé à protéger l’État de droit en Turquie. Mercredi 20 juillet, le porte-parole de la chancelière allemande, Angela Merkel, a dénoncé les mesures du gouvernement comme «contraires» à l’État de droit. Malgré les affirmations du Premier ministre turc, Binali Yildirim, selon lesquelles la purge serait effectuée dans «le cadre du droit» et sans aucun «esprit de vengeance», l’ampleur de la répression inquiète. Après avoir accusé le réseau du prédicateur Fethullah Gülen d’être à l’origine du coup, le gouvernement a licencié ou suspendu près de 50 000 employés du secteur public et arrêté Photo : DR P 10 000 autres, selon un comptage du quotidien Hürriyet, soit 4% de l’ensemble de la Fonction publique. Environ 9 000 militaires, magistrats et policiers font l’objet d’une procédure judiciaire, parmi lesquels 26 généraux et amiraux. L’épuration a aussi touché le ministère de l’Éducation, un secteur où le réseau Gülen est particulièrement influent, avec la suspension de 15 200 employés. Le conseil de l’enseignement supérieur a annoncé que toutes les missions à l’étranger des universitaires turcs étaient interdites jusqu’à nouvel ordre. La répression s’étend même au-delà des frontières du pays, la Turquie ayant demandé au Cambodge la fermeture d’écoles supposément liées à Fethullah Gülen. La promesse d’Erdogan d’éliminer le «virus» factieux du pays frappe les suspects jusqu’après leur mort?: mardi, l’Agence des affaires religieuses L’abolition de la peine capitale en toutes circonstances est effectivement une obligation inscrite dans la Convention européenne des droits de l’Homme. «Aucun pays ne peut adhérer à l'Union européenne s'il introduit la peine de mort», a menacé la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, rejointe notamment par les voix allemandes et françaises. R. I. (Diyanet), la plus Haute autorité islamique turque, a annoncé qu’elle refuserait les obsèques religieuses aux putschistes tués. Pour l’Europe, la ligne rouge à ne pas franchir est celle du rétablissement de la peine de mort, évoqué par le président Erdogan pour punir les putschistes. En 2004, Ankara avait décidé d’abolir la peine capitale en vue d’entamer les négociations d’adhésion avec l’Union européenne. APRÈS AVOIR ÉTÉ INVESTI OFFICIELLEMENT CANDIDAT DES RÉPUBLICAINS Trump engage la bataille contre Clinton Par Photo : DR la Rédaction Internationale : LE RÉPUBLICAIN Donald Trump a engagé un virage sécuritaire dans la campagne présidentielle américaine pour tenter de remonter son retard contre la démocrate Hillary Clinton, associée au bilan des années Obama. Le milliardaire new-yorkais de 70 ans a été accepté jeudi soir dans un discours la nomination comme candidat républicain à la Maison- Blanche, au dernier jour d’une convention d’investiture chaotique, à Cleveland. Un sacre sans fausse note ni dérapage, tranchant avec l’amateurisme occasionnel et la désunion qui ont produit polémiques et incidents toute la semaine. Devant les délégués du parti, il s’est présenté comme un recours pour une nation décrite comme à feu et à sang, le seul à avoir la poigne nécessaire pour terroriser les délinquants, fermer la porte aux clandestins venus du Mexique, et tenir tête aux pays qui infligent selon lui «humiliation après humiliation» aux Etats-Unis, de l’Iran à la Chine. Désireux d’endosser les habits présidentiels, Donald Trump a scrupuleusement lu le long discours qui défilait sur des prompteurs, tout en réussissant à transmettre l’impétuosité qui a fait son incroyable succès électoral. Surtout, il n’a pas qualifié sa rivale d’«Hillary la crapule», alors qu’il utilisait ce surnom à chaque meeting. Et il a fait signe d’arrêter aux délégués qui scandaient : «Enfermez-la!» en leur lançant un très civil: «Non, battons-la en novembre». La tonalité autoritaire du discours a plu à de nombreux républicains, mais glacé le sang des démocrates. «Ce type veut être Président ou dictateur?», a écrit sur Twitter Bernie Sanders, le perdant des primaires démocrates. «Davantage de peur, de division, de colère, de haine: sa réponse nous rappelle à nouveau qu’il n’a pas le caractère ni les compétences pour être président», a déclaré le président de la campagne d’Hillary Clinton, John Podesta. Au milieu des confettis et des dizaines de milliers de ballons lâchés dans une atmosphère électrique dans la salle omnisports de Cleveland, l’ancien rival des primaires républicaines Scott Walker se disait optimiste sur le rassemblement de la famille républicaine. «Tout le monde se dit, allez, on va élire Trump», a confié Daniel Carter, délégué de l’Ohio. «On ne veut absolument pas d’Hillary Clinton à la MaisonBlanche». Les ressemblances avec le discours de Richard Nixon à la convention républicaine de 1968 étaient voulues. De son côté Hillary Clinton, 68 ans, va revenir au centre de l’actualité lors d’un meeting en Floride. L’annonce du nom de son colistier devrait intervenir avant le début de la convention démocrate, lundi à Philadelphie. Le sénateur de Virginie, Tim Kaine, et le secrétaire à l’Agriculture, Tom Vilsack, sont deux des prétendants les plus cités. Après le spectacle de désunion de la convention républicaine, les démocrates ont prévu un casting cinq étoiles pour introniser Hillary Clinton: Barack et Michelle Obama, Bill Clinton, tout ce que la galaxie démocrate compte de poids lourds et d’étoiles montantes. La bataille de novembre a commencé. R. I. 18 S P O R T S Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 SPORT POUR TOUS CAN-2016 DE HANDBALL (DAMES) Quatre sites ont été choisis pour accueillir les épreuves sportives. Il s’agit de la plage artificielle d’El Djamila, l’esplanade du port d’El Djamila, la forêt de Bouchaoui et l’INFS/STS Aïn Benian. Le président de la FAST, El Hadi Mossab, s’est félicité de la réussite de cet événement qui se déroule pour la 6e année consécutive, permettant aux enfants du Sud algérien de découvrir leur pays et créer des liens d’amitié avec les autres participants LA SÉLECTION algérienne de handball (dames) effectuera un stage préparatoire au Centre des équipes nationales de Souidania (Alger) du 25 juillet au 1er août en vue de la 22 e Coupe d’Afrique des nations CAN-2016 prévue en Angola (28 novembre7 décembre), rapporte vendredi la Fédération algérienne de handball (FAHB) sur sa page facebook. Le staff technique national conduit par Guernane Zoheir a retenu en prévision de cette étape préparatoire 22 joueuses, dont six évoluant au GS Pétroliers. Lors de la CAN-2016, l’Algérie évoluera dans le groupe B en compagnie de la Tunisie, du Congo, de la Guinée, et de l’Egypte. Liste des joueuses retenues : Gardiennes de buts : Boussora Fatma (HBC El Biar), Benaissa Sara (HHB Saida), Bechir Silia (US Akbou). Joueuses de champ : Boudjellal Iméne , Senouci Houda , Benabi Sara , Haimeur Fatiha Zaiadi Zohra, Selhi Aicha (GS Pétroliers), Iberraken Fatiha , Belouchrani Feriel Ferraoun Souad, Ait Ahmed Feriel (HBC El Biar), Meftah Imene, Bakoura Khadidja (HHB Saida), Belameri Souhila, Benfoughal Oumina (FS Constantine), Oumedjkane Thiziri, Zouaoui Sylia (JS Awzelaguen), Benaaziez Aicha (OJS Constantine) Ait Habib Sara, Azi Sara (US Akbou). Par ailleurs, la sélection algérienne de handball des moins de 21 ans (U-21) a battu son homologue slovène 25-21 en match amical préparatoire disputé mercredi à Zrece (Nord-est de la Slovénie) en vue de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2016 au Mali (11-18 septembre). Les hommes du duo Rabah Gherbi-Salah Bouchekriou signent ainsi leur premier succès en terre slovène après la défaite essuyée face au pays hôte mardi (29-18). Les équipiers d’Ayoub Abdi disputeront deux autres rencontres amicales face au même adversaire les 25 et 26 juillet avant leur retour au pays prévu le 30 du mois. Les Verts ont effectué auparavant un stage d’une semaine à Alger, bouclé la veille du départ en Slovénie, samedi. La dernière étape préparatoire en vue du rendez-vous continental se déroulera également en Slovénie du 20 août au 5 septembre avant le départ au Mali, selon le programme établi initialement par la Fédération algérienne de handball (FAHB). APS Les Algériennes en stage à Alger du 25 juillet au 1er août Jeux d’été : plus de 200 athlètes e présents à la 6 édition Par Rédaction sportive lus de 200 jeunes athlètes représentant neuf wilayas du Sud du pays prennent part à la 6 e édition des Jeux d’été du sport pour tous, qui se déroule du 20 au 27 juillet à Aïn Benian (Alger). Consacrée aux enfants âgés de 10 à 14 ans, cette manifestation organisée par la Fédération algérienne du sport pour tous (FAST), verra le déroulement d’activités sportives en football, basket-ball, volley-ball, pétanque, ainsi que des initiations à la pêche sportive, au sport de voile et le speed-ball. Quatre sites ont été choisis pour accueillir les épreuves sportives. Il s’agit de la plage artificielle d’El Djamila, l’esplanade du port d’El Djamila, la forêt de Bouchaoui et l’INFS/STS Ain Bénian. Le président de la FAST, El Hadi Mossab, s’est félicité de la réussite de cet événement qui se déroule pour la 6 e année consécutive, permettant aux enfants du Sud algérien de découvrir leur pays et créer des liens d’amitié avec les autres participants. «Pour cette édition, nous avons réussi à regrouper des jeunes athlètes issus de 9 wilayas du Sud, qui auront un riche programme d’activités. Outre la programmation sportive, nous avons prévu des sorties à vocation culturelle et touristique pour Photo : DR P faire découvrir la capitale à ces jeunes», a indiqué El Hadi Mossab à l’APS, en marge de la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée mercredi à l’Institut national de formation supérieure en sciences et technologie du sport d’Aïn Benian. «Les participants bénéficieront également d’un programme d’initiation aux sports nautiques, encadré par des anima- teurs formés par notre Fédération», a souligné le président de la FAST. La vice-championne du monde de speed-ball, Aissioui Amel, animatrice de l’atelier dédié à sa discipline, a de son côté, estimé que ces joutes sont une «belle opportunité» pour la promotion de son sport auprès des plus jeunes. «Les jeux d’été sont une occasion formidable pour faire découvrir le speed-ball aux jeunes athlètes, qui pourront représenter l’Algérie dans les compétitions internationales», a-t-elle souhaité. Les jeunes athlètes qui prennent part à cette manifestation sportive sont issus des wilayas d’Adrar, Tindouf, El Oued, Djelfa, M’Sila, Béchar, Biskra, Ouargla et de Ghardaïa. R. S. AFROBASKET-2016 U18 FILLES La sélection algérienne peaufine sa préparation à Alger LA SÉLECTION algérienne féminine de basket-ball U18 sera en stage du 23 juillet au 1er août au Centre de préparation des équipes nationales à Souidania (Alger), en vue de sa participation au Championnat d’Afrique des nations qui débutera le 26 août en Egypte. C’est le deuxième stage du Cinq algérien, après celui effectué du 13 au 20 juillet à Boukerdane (Tipasa). Le staff technique composé de l’entraîneur principal, Djaffar Cherbal, et son adjointe, l’ancienne internationale Radia Boulahia, a fait appel à une liste de 16 joueuses, dont deux évoluant en France : Esma Bouhafs (Sluc Nancy) et Myriam Zaidi (AS Villeurbane), auxquelles s’ajoutent 5 joueuses de la JF Kouba. Deux autres stages précompétitifs attendent les basketteuses algériennes avant de prendre part au Championnat d’Afrique des nations U18 filles qui se déroulera du 26 août au 6 septembre en Egypte. Le premier se tiendra également à Souidania du 4 au 12 août, alors que le second stage se déroulera du 15 au 24 août à Ghermoul (Alger). Liste des joueuses convoquées : Souheila Kaci Chaouche, Katia Kerma, Soulef Melekia, Rym Arabidou, Hiba Azirou (JF Kouba), Selma Hemici, Sarra Outaleb (GS Pétroliers), Manel Boukherrouba, Bouchra Achit (MR Chlef), Chaima Hedahdia (AU Annaba), Yasmine Zoghlache (USM Alger), Amina Toumi (FS Sétif), Kenza Lalouche (HD Marine), Radia Chefaa (NB Staouéli), Esma Bouhafs (Sluc Nancy - France), Myriam Zaidi (AS Villeurbane - France). L’Algérie dans le groupe A avec le Rwanda La sélection algérienne de basket-ball U18 a été versée dans le groupe A du Championnat d’Afrique des nations de la catégorie, prévu du 22 au 31 juillet à Kigali, selon le tirage au sort effectué ce jeudi dans la capitale rwandaise. Le Cinq algérien évoluera aux côtés du Rwanda (Pays organisateur), du Gabon, du Zimbabwe, du Mali, et de la Côte d’Ivoire. Pour le compte de la première journée prévue, aujourd’hui, l’Algérie sera opposée au Zimbabwe, qui n’est pas encore arrivée sur place, selon le chef de la délégation algérienne, Mohamed Boufenik. Le groupe B est lui composé de l’Egypte, de la Tunisie, du Benin, de l’Angola, du RD Congo, et de l’Ouganda. Les quatre premiers de chaque groupe seront qualifiés pour les quarts de finale, alors que les autres équipes disputeront des matchs de classement. L’Algérie s’était qualifiée à la phase finale de l’AfroBasket U18, suite à une double confrontation face au Maroc pour le compte des éliminatoires de la Zone 1 de la FIBA-Afrique, disputée fin juin à Alger. Les Algériens avaient remporté les deux matchs sur les scores de (69-60) et (69-44). 19 S P O R T S Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 JEUX OLYMPIQUES DE RIO Brèves des JO-2016 Présents ou absents, les athlètes russes fausseront la fête Natation - Algérie : pas de Rio pour la nageuse Majda Chebaraka Quelques athlètes russes ont fait appel au CIO pour qu’indépendamment de la sanction globale frappant leur fédération ne soient pas pénalisés les sportifs «propres» Par A. Lemili Photo : DR «Q ue seraient les Jeux olympiques sans la présence d’une nation qui, plus est, a l’habitude de partir à la moisson de médailles comme d’autres nouent les lacets de leurs souliers ?» Mais cette interrogation en appelle forcément cette autre : «Que seraient les Jeux olympiques si les athlètes russes suspectés dans leur quasi majorité d’usage quasi-systématique de substances interdites par les institutions sportives étaient présents à Rio au début du mois prochain ?» Question cornélienne donc à laquelle le Tribunal arbitral des sports a tranché en déclarant inappropriée la présence de la Russie aux prochains JO à l’exception sans doute de deux d’entre eux : Ioulia Stepova, spécialiste du 800 m et lanceuse d’alerte en ce sens puisqu’elle a été la première à révéler le système de dopage organisé au sein de l’athlétisme russe, et Daria Klishini, sauteuse en longueur, qui pourrait être repêchée mais pour d’autres raisons dont sa résidence habituelle en Floride et des contrôles antidopage auxquels elle a été soumise et qui se sont avérés fiables. Le rapport Mc-Laren, du nom du juriste canadien chargé par l’Agence mondiale antidopage, évoque carrément un «système d’Etat» en matière de dopage. Une enquête lancée après les révélations faites par un ancien patron du laboratoire russe antidopage en l’occurrence Grigori Roditchenkov, actuellement exilé aux Etats-Unis et placé sous haute protection. L’ancien patron du laboratoire antidopage russe avait révélé dans le New York Times que les Jeux d’hiver de Sotchi 2014 ont été l’objet d’une triche à grande échelle. Il implique les services secrets russes, coupables d’avoir échangé les échantillons douteux, et affirme qu’au moins 15 médaillés russes étaient dopés. En fait, c’est dés la fin de l’année 2014 que la télévision allemande met la puce à l’oreille du CIO en diffusant un documentaire au contenu totalement effarant puisqu’il est démontré de quelle manière la Russie fabrique ses vainqueurs lors des grandes manifestations sportives. En effet, dans ledit documentaire est étayé un argumentaire en béton dénonçant un dopage systématique couvé par les autorités officielles. Par ailleurs, c’est à partir des révélations sensationnelles faites par la chaîne ARD (Allemagne) que l’Agence mondiale antidopage décide de lancer une enquête sur ce qui allait être un sulfureux dossier. ARD ne s’en arrête pas à ce seul documentaire puisque durant l’été 2015 et quelques semaines avant les championnats du monde d’athlétisme de Pékin diffuse un autre documentaire où elle fournit d’incroyables détails sur le monde opaque de l’athlétisme et l’implication directe des Russes mais également des Kenyans. Dans ces sensationnelles révélations, il est même question de titres de champions olympiques et de médailles, toutes natures confondues, attribués à d’indus sportifs. La chaîne allemande persistera et signera régulièrement via un troisième documentaire dans lequel il est prouvé que la Russie ne tient pas compte et ne tiendra jamais compte de tout ce qui a été dit autour d’un dopage d’Etat. Cette affirmation sera très vite confirmée avec «L’affaire Sharapova», la championne de tennis avait été contrôlé positive au Meldonium. Des dizaines d’autres sportifs russes l’étaient également. Conséquence de tout cela, la déchéance a posteriori de leur titre de certains médaillés notamment et leur attribution à ceux parmi les athlètes qui propres logiquement médaillables mais qui, ponctuellement, n’ont pas eu droit à un sacre mérité et ce au nom de l’imposture et la tricherie. Les rendez-vous sportifs concernés vont des championnats du monde de Pékin aux Jeux de Sotchi en passant par Londres 2012. Enfin s’agissant, de la décision prise par le TAS de révoquer la présence russe aux Jeux olympiques de Rio, quelques athlètes russes dont Elena Isinbayeva, double détentrice du titre olympique de saut à la perche, et potentiellement en mesure sinon assurée d’en gagner une troisième au Brésil, ont fait appel au CIO pour qu’indépendamment de la sanction globale frappant leur fédération ne soient pas pénalisés ceux (athlètes) propres. A. L. JO-2016: 100 000 billets vendus en quelques heures Plus de 100 000 billets pour les JO-2016 ont été vendus en quatre heures et demie jeudi dernier lors de la mise en vente du dernier grand lot de tickets, a annoncé le Comité d’organisation, Rio-2016. Ces billets concernaient notamment les cérémonies d’ouverture et de clôture (5 et 21 août). Les sports les plus demandés étaient le football, le beach-volley, le basket, le tennis et l’athlétisme. «Nous sommes très heureux de la ruée vers les tickets olympiques d’aujourd’hui», a déclaré le directeur de la billetterie de Rio-2016, Donovan Ferreti, cité dans le communiqué. «Nous savons que les Brésiliens achètent à la dernière minute et c’est fantastique de voir que l’excitation et l’attente des Jeux culminent désormais». Plus de 90% des acheteurs de jeudi étaient Brésiliens, selon le Comité. COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE - DOPAGE : 45 nouveaux cas positifs après réanalyses d’échantillons de Pékin et Londres UNE deuxième série de réanalyses opérée sur des échantillons datant des Jeux olympiques de Pékin-2008 et Londres-2012 a révélé la présence de substances interdites dans 45 cas, a annoncé le Comité international olympique (CIO) vendredi. Ces 45 nouveaux cas (30 athlètes de Pékin et 15 de Londres) s’ajoutent aux 53 cas avérés lors de la première série de réanalyse. Une troisième et une quatrième série sont prévues pendant et après les Jeux olympiques de Rio 2016 a précisé le CIO. La deuxième série de réanalyses des échantillons de Pékin 2008 a principalement porté sur les médaillés. Sur les 30 cas positifs, 23 concernent des sportifs sur le podium en Chine, dans quatre sports et représentant huit pays. Concernant les quinze positifs de Londres, ils représentaient neuf pays dans deux sports différents. Au total, le CIO a déjà fait réanalyser 1 243 échantillons prélevés en 2008 et 2012 grâce à des méthodes scientifiques ayant évolué depuis ces Jeux et sur la base d’informations ciblées recueillies depuis l’été 2015. Les sportifs encore en activité seront exclus des compétitions des Jeux olympiques de Rio 2016, les autres verront leurs résultats annulés au terme de la procédure, la prescription des faits de dopage étant de huit ans. En mai, le CIO avait mis au jour 53 cas positifs à Pékin (30) et Londres (23) lors de la première série de réanalyses. La jeune nageuse algérienne Majda Chebaraka n’aura pas la chance de prendre part aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août 2016), puisque son nom ne figure pas parmi les 20 meilleurs athlètes invités par la fédération internationale de natation (FINA), a-t-on appris, jeudi, auprès de la fédération algérienne (FAN). La discipline de natation sera représentée par un total de 900 athlètes, dont 20 sélectionnés par l’instance internationale selon les temps et avec plusieurs conditions dont celle d’avoir pris part au dernier Mondial de Kazan en Russie. «On a longtemps cru pour Majda Chebaraka pour qu’elle puisse bénéficier d’une invitation de la FINA pour participer au rendez-vous de Rio, une première pour elle», a déclaré à l’APS, le directeur technique national (DTN). «Le temps des minima B de Majda (2:2.63) ne figure pas parmi les 20 meilleurs chronos retenus par l’instance internationale» a précisé Brahim Asloum. Pour pouvoir participer aux jeux Olympiques, la FINA a fixé certains critères, dont la réalisation des minima A, puis B, avant de réserver des places pour ses athlètes invités, selon certaines conditions. Majda Chebaraka avait réalisé les minima B sur 200m nage Libre, lors des derniers jeux Africains à Brazzaville. Elle a à son actif un chrono de 2:2.63 (record d’Algérie), alors que les minima A pour Rio est de 1:58.96. «La nageuse est encore jeune (16 ans), elle continuera à se préparer sérieusement, avec ses compatriotes garçons et filles, pour viser une place aux Jeux Olympiques du Japon (2020), mais également en vue d’autres échéances internationales dont les championnats du monde, les championnats d’Afrique, les jeux Africains de la jeunesse, les jeux Olympiques de la Jeunesse», a tenu à assurer pour sa part, la président de la fédération algérienne de natation (FAN), Ahmed Chebaraka. L’Algérie sera donc représentée aux jeux Olympiques-2016 par un seul nageur, Oussama Sahnoune (24 ans) qui avait réalisé les minima A de qualification dans l’épreuve du 50m nage Libre (22.27), lors des championnats arabes à Dubaï. Quarante-six athlètes algériens, en plus de la sélection des U23 de football (18 joueurs), sont qualifiés pour les joutes de Rio. Football (Gr.D) : la sélection portugaise s’envole pour le Brésil La sélection portugaise olympique s’est envolée hier pour le Brésil pour prendre part au tournoi de football des Jeux olympiques JO-2016 de Rio (5-21 août), où elle évoluera dans le groupe D en compagnie notamment de l’Algérie, rapportent les médias locaux. Sur place, les joueurs du sélectionneur Rui Jorge s’entraîneront au Centre de Mangaratiba à Rio jusqu’au 29 juillet avant de déménager au village olympique, ajoute la même source. Aucun des footballeurs sacrés champions d’Europe avec le Portugal en France ne figure sur la liste des 18 joueurs qui représenteront le pays aux JO-2016. André Martins est le seul ayant déjà joué avec la principale équipe du Portugal (2 sélections), mais son contrat avec le Sporting étant arrivé à terme à la fin juin, il se trouve actuellement sans club.Aux JO le Portugal évoluera dans le groupe D en compagnie de l’Algérie, l’Argentine et le Honduras. Les Portugais entameront le tournoi le 4 août face à l’Argentine à Rio de Janeiro, avant de défier le Honduras le 7 août également à Rio puis l’Algérie le 10 août à Belo Horizonte. M A G A Z I N E Vendredi 22 - samedi 23 juillet 2016 21 EN MARGE DE LA 21E CONFÉRENCE INTERNATIONALE À DURBAN L’Afrique du Sud lance une stratégie quinquennale contre le sida En septembre 2016, l’Afrique du Sud mettra en oeuvre un test sanguin et fournira un traitement à tous ceux qui seront confirmés positifs au VIH Par Algérie presse service e gouvernement sud-africain a lancé un nouveau plan stratégique quinquennal pour lutter contre le sida, la tuberculose (TB) et les infections sexuellement transmissibles (IST). Le plan a été lancé mercredi en marge de la 21e Conférence internationale sur le sida qui se tient à Durban, ville sud-africaine au bord de l’océan Indienne. Le plan quinquennal (2017-2022) est censé intégrer les ministères de l’Education de base, de la Justice et des Services correctionnels, du Développement social et de la Santé. Selon le plan, le Conseil national sudafricain sur le sida (Sanac) et la société civile vont travailler avec le gouvernement dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et les IST. Le ministre sud-africain de la Santé Aaron Motsoaledi a expliqué que pour atteindre l’objectif d’éradiquer le sida d’ici 2030, d’autres maladies comme la tuberculose et les IST doivent également être ciblées. «Nous nous sommes posés des questions en tant que changeurs de jeu dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et les IST, ce qui était bon dans le plan actuel du VIH que le gouvernement n’a pas mis en oeuvre et nous avons également examiné les lacunes Photo : DR L de l’information», a-t-il affirmé. En septembre 2016, l’Afrique du Sud mettra en oeuvre un test sanguin et fournira un traitement à tous ceux qui seront confirmés positifs au VIH. Malebona Precious Matsoso, directrice générale du département de la Santé, a déclaré pour sa part que le plan entend atteindre zéro infection au VIH/sida, à la tuberculose et à supprimer également les IST. Le traitement de la tuberculose en Afrique du Sud est actuellement à 82,5%. Le vice-ministre sud-africain des Services correctionnels Thabang Makwetla a indiqué qu’en septembre 2016, chaque prisonnier incarcéré sera mis sous traitement si le test est positif. En Afrique du Sud, il y a 160 000 prisonniers dans les 243 centres correctionnels. M. Makwetla a affirmé que toute intervention qui n’inclut pas ceux qui sont en prison n’a pas de chance de réussir car ces prisonniers sortiront et rejoindront la société plus tard. «Nous voulons atteindre notre objectif d’assurer la vie et la santé durable pour tous les Sud-Africains. Nous veillerons à ce que 90% des détenus soient au courant de leur statut VIH et 90% de ceux qui testent positif seront mis sous traitement. Nous allons également étendre cette stratégie à la tuberculose», a-t-il déclaré. Le Dr Faith Kumalo, directeur en chef au ministère de l’Education de base, a révélé qu’une éducation sexuelle est maintenant offerte aux élèves pour qu’ils fassent le bon choix. Le ministère de l’Education commencera à distribuer des préservatifs dans les écoles et à donner des conseils aux enfants sur la façon de les utiliser, a-t-il dit. Linda Mafu, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) a salué la stratégie et l’esprit de l’innovation de l’Afrique du Sud. «Nous reconnaissons votre réponse à la pandémie. Le Fonds mondial apprécie ce que vous faites et notre partenariat avec vous. Nous allons continuer à travailler avec vous. Nous nous sommes engagés à un partenariat avec l’Afrique du Sud et ce partenariat reste solide», a-t-elle affirmé. APS L’APPLICATION APPARTIENT AU RÉSEAU SOCIAL AMÉRICAIN FACEBOOK Messenger passe la barre du milliard d’utilisateurs Par Agence France presse L’APPLICATION mobile de messagerie Messenger, qui appartient au réseau social américain Facebook, a annoncé mercredi avoir dépassé le seuil symbolique du milliard d’utilisateurs. «On vient de passer le milliard d’utilisateurs sur Messenger», a indiqué à l’AFP David Marcus, le vice-président de Facebook chargé des messageries. Cela permet au réseau social d’avoir désormais deux services de messagerie à plus d’un milliard d’utilisateurs puisque WhatsApp, qu’il avait racheté en 2014 pour plus de 20 milliards de dollars, a lui aussi franchi cette barre plus tôt cette année. David Marcus cite comme grandes régions d’utilisation pour Messenger l’Amérique du Nord, l’Australie, la Thaïlande, les Philippines, la France, l’Angleterre, et globalement l’essentiel de l’Europe à part l’Allemagne et l’Espagne, où l’on utilise davantage WhatsApp. A l’image de ce que pratiquaient déjà des messageries asiatiques comme Wechat, Facebook a ajouté depuis un peu plus d’un an à Messenger un nombre croissant de fonctionnalités (appels vocaux ou vidéo, paiements mobiles entre amis) et des services tiers comme Uber ou voyages-sncf.com. Depuis le printemps, il a aussi ouvert grand les portes de l’application aux entreprises en leur permettant de développer des logiciels automatisés («bots») qui s’intègrent directement à Messenger. Plus de 18 000 bots ont depuis été lancés sur la plateforme, plus d’un milliard de messages y sont échangés chaque mois entre des consommateurs et des entreprises, et David Marcus dit vouloir continuer d’améliorer les fonctionnalités pour les utilisateurs et les entreprises. La taille qu’ont atteint Messenger et WhatsApp pose plus que jamais la question de leur modèle économique et de la manière dont Facebook peut les utiliser pour gagner de l’argent. Pour Messenger, David Marcus évoque déjà «un vecteur de monétisation indirecte», à savoir des annonceurs qui payent des publicités publiées dans le fil d’actualité de Facebook afin d’attirer les gens sur un service intégré à l’application de messagerie. «Pas pressé de monétiser». «On verra ce qui va se passer dans les mois qui viennent, mais je pense qu’à partir du moment où on a un écosystème qui commence à marcher entre les entreprises et les utilisateurs sur Messenger à cette échelle-là, on trouvera plus de vecteurs de monétisation dans le futur. Mais on n’est pas encore au stade où on est pressé de monétiser», a-til ajouté. WhatsApp, qui reste géré de manière indépendante, s’est toujours dit opposé à la publicité, mais il explore lui aussi des moyens de permettre aux entreprises d’utiliser sa plateforme pour communiquer avec leurs clients. AFP La fin d’une époque : les magnétoscopes ne seront plus fabriqués LE DERNIER fabricant de ce support va arrêter sa production d’ici quelques jours, alors que les ventes des magnétoscopes ont chuté de 95% en quinze ans. Leur existence avait presque été oubliée, à l’heure des montres connectées, des télés ultra haute-définition et des lecteurs Blu-Ray. Les magnétoscopes étaient devenus un objet de collection, de nostalgie. Pourtant, Funai Electric, un groupe japonais, continuait de les fabriquer en Chine, jusqu’à l’annonce de l’arrêt total de la production d’ici fin juillet. «Un de nos fournisseurs jugeait difficile de continuer à fabriquer un composant pour un aussi faible volume, ce qui nous a conduits à prendre cette décision», a expliqué Funai Electric. Les ventes mondiales de magnétoscopes ont atteint 750 000 unités en 2015, soit une baisse de 95% par rapport au début des années 2000, où près de 15 millions d’unités s’écoulaient chaque année. Détrôné par le DVD : apparu dans les années 1960, le magnétoscope permettait de lire les bandes magnétiques de cassettes audio ou vidéo, sous plusieurs formats : Betamax (Sony), V2000 (Philips), et le plus populaire, la VHS, développé par JVC. L’âge d’or du magnétoscope prend fin dans les années 2000, lorsque le format DVD s’impose : meilleure qualité d’image, utilisation de disques et non de cassettes... le basculement s’opère en 2002, lorsque les ventes de DVD (49,2 millions) dépassent celles de VHS (32,7 millions). Sur Twitter, les internautes rivalisent d’imagination pour rendre hommage à un objet assimilé à l’enfance pour la génération des années 80 et 90. www.latribunedz.com SELON LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ Samedi 23 juillet 2016 MÉTÉO 300 cliniques publiques seront informatisées Centre Max. 30° ensoleillé Min 19° Ouest Max. 30° ensoleillé Min 21° Est Max. 35° ensoleillé Min 21 Sud Max. 42° ensoleillé Min 25° Par Algérie presse service e directeur des systèmes d’information et d’informatisation au ministère de la Santé, Ali Bouali, a annoncé l’entame de la numérisation des dossiers des malades et l’informatisation de 300 cliniques de proximité publiques durant 2016. M. Bouali a indiqué que sur 1 600 cliniques de proximité à travers l’ensemble du territoire national, le ministère a retenu dans une première étape, deux cliniques de chaque établissement sanitaire public, soit plus de 300 pour entamer l’informatisation des dossiers de tous les malades. Cette opération qui touche les cliniques de proximité, les établissements hospitaliers puis les centres hospitalo-universitaires, car considérée comme «relativement compliquée en terme de gestion», visait la facilitation et le partage des informations concernant le malade entre tous les intervenants du domaine. M. Bouali a souligné en outre, que le ministère de la Santé accordait un intérêt particulier à la relance de l’informatisation des établissements sanitaires à travers la mobilisation de tous les moyens matériels (équipements) et humains et la mise au point d’un programme de formation pour accompagner la concrétisation de cette opération qu’il a qualifiée d’«extrêmement importante» pour la modernisation du système. L Source http://fr.weather.yahoo.com Photo : S. Zoheir Horaires des prières Le responsable a également évoqué l’établissement d’une liste des cliniques de garde à travers le territoire national sur le site du ministère de la Santé afin de faciliter au citoyen l’accès aux informations sur ces cliniques et lui permettre de s’y rendre en cas de nécessité. D’autre part, le directeur de la santé de la wilaya d’Alger, le D r. M o h a m e d M i r a o u i , avait rappelé auparavant que les polycliniques ayant informatisé leur système au niveau de la capitale sont la clinique Les Sources (Bir Mourad Rais), la clinique d’Aïn Benian et la clinique Bouchenafa (Belcourt), insistant sur l’élargissement de cette opération en septembre prochain aux établissements sanitaires publics de Sehaoula, Zeralda, la cité Les Bananiers (Derguana), Haouch Sidi Mihoub (Eucalyptus) et la clinique de la Gare Kouba. Selon le même responsable, l’opération touchera de manière progressive toutes les polycliniques de la capitale au nombre de 84 puis les établissements hospitaliers et enfin les centres hospitalouniversitaires, rappelant que les équipements destinés aux cliniques de proximité n’étaient pas les mêmes que ceux des grands hôpitaux. Samedi dernier, lors d’une rencontre avec les directeurs de la santé et responsables des hôpitaux, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, avait déploré le retard accusé en matière d’informatisation des systèmes en dépit des moyens mis à disposition par l’Etat et considérée comme importante pour le suivi des dossiers des malades, la facilitation de la gestion, l’organisation et la prise de décision. APS L’ORGANISATION POLICIÈRE AURA RÔLE DE CATALYSEUR Interpol intègre la coalition internationale anti-EI L’ORGANISATION internationale de coopération policière Interpol est devenue membre de la coalition internationale conduite par Washington contre le groupe terroriste Etat islamique ((EI) en Irak et en Syrie, a indiqué, hier, l’organisation. Interpol aura un rôle de «catalyseur» dans la dimension policière de la lutte contre l’EI, avait déclaré, jeudi dernier, son secrétaire général, Jürgen Stock, lors d’une réunion à Washington des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la coalition internationale, selon des propos rapportés par un communiqué diffusé par l’organisation internationale basée à Lyon. «Partager (des informations) via Interpol, revient à étendre le périmètre de la sécurité nationale», a affirmé M. Stock. «L’une des clés est de construire un pont entre la zone de conflit où est situé le cœur de Daech et les services de police à l’étranger où Daech radicalise et frappe». Selon M. Stock, la coopération entre Interpol et le département de la Défense américain a ainsi permis de démanteler des réseaux de recrutement terroriste et de localiser des «combattants terroristes étrangers» en transformant des informations déclassifiées en provenance des champs de bataille afghan ou irakien en «inestimables pistes d’enquête» à l’étranger. «Dupliquer cette approche contre Daech permettrait d’accroître considérablement le succès des enquêtes à l’encontre des groupes affiliés partout dans le monde», a poursuivi le patron d’Interpol. «Trop souvent, les efforts des services doivent s’arrêter aux portes des zones de conflit», a-t-il ajouté. M. Stock a précisé que des informations concernant plus de 7 500 combattants étrangers étaient déjà partagées par 60 Etats-membres via Interpol. Menée depuis deux ans par les Etats-Unis, la coalition internationale contre le groupe terroriste qui s’est réunie jeudi et hier à Washington, comprend 66 membres. Le Groupe El Khabar décide de se conformer à la décision du tribunal Suite de la page 1 Les actionnaires du Groupe El Khabar ont décidé de se conformer à la sentence du tribunal dans l’objectif de préserver la société et de rassurer ainsi leurs journalistes et employés. Les actionnaires annoncent avoir pris acte de ladite sentence de justice et se conformer au même verdict en vue de la sauvegarde des intérêts du Groupe et de ses employés, compte tenue de l’objectivité des motifs invoqués par la justice. La première décision de cette assemblée générale des actionnaires d’El Khabar est l’annulation de toutes les mesures prises après la transaction ainsi que l’annulation de toutes les mesures qui avaient découlé de cette cession. Par ailleurs, les actionnaires ont décidé de désigner aux commandes du journal et de la chaîne de télévision KBC leurs anciens responsables avant cette cession, respectivement Kamel Djouzi et Ali Djerri, alors que Zahreddine Smati est désigné porte-parole du Groupe El Khabar. A ce titre, M. Smati mettra en garde ceux qui parlent au nom d’El Khabar et ceux qui veulent lui dicter la manière avec laquelle il devrait exécuter la sentence du tribunal. Ainsi, Kamel Djouzi reprendra ses fonctions et prérogatives en tant que directeur général et responsable de la publication d’El Khabar tout comme Ali Djerri qui reprendra son poste en tant que directeur général de KBC. F. O. Fedjr...........04.03 Echourouk ...05.29 Dohr...........12.55 Assar ..........16.45 Maghreb ....20.06 Icha ............21.40 Les Algériens détenteurs d’un livret Hadj 2016 invités à déposer leurs dossiers de demande de visa Les citoyens, détenteurs d’un livret Hadj 2016, doivent se rapprocher obligatoirement du siège de daïra et des circonscriptions administratives du lieu de résidence ou auprès des agences de tourisme et voyage agréées pour le dépôt du dossier relatif à la demande de visa spécial Hadj 2016, a indiqué jeudi le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué. «Dans le cadre des mesures de facilitation, le ministère des l’Intérieur et des Collectivités locales porte à la connaissance des citoyens détenteurs d’un livret Hadj 2016, de se rapprocher obligatoirement du siège de daïra et circonscriptions administratives du lieu de résidence ou auprès des agences de tourisme et voyage agréées, au titre de la campagne pèlerinage 2016, pour le dépôt du dossier relatif à la demande du visa spécial Hadj 2016», précise la même source. «Les daïras et circonscriptions administratives du lieu de résidence ou les agences concernées selon le cas se chargeront de contacter chaque citoyen concerné après l’obtention du visa spécial Hadj», conclut le communiqué. Méditerranée : plus de mille migrants secourus, 17 corps retrouvés Plus de mille migrants ont été secourus jeudi en Méditerranée, et 17 corps ont été retrouvés, ont indiqué les gardes-côtes italiens. Selon ces sources, 1 128 personnes ont été retrouvées dans cinq canots pneumatiques et trois bateaux dans le détroit de Sicile par des navires de la marine italienne, la flotte britannique -en mission pour la Force navale européenne pour lutter contre la traite des migrants- la marine irlandaise et l’ONG allemande Sea Watch. Les corps de 22 migrants -21 femmes et un homme- avaient été découverts mercredi dans un canot en Méditerranée. Mardi, plus de 3 200 migrants ont été sauvés en Méditerranée au cours de 25 opérations. A noter que plus de 80 000 migrants (dont la plupart d’entre eux sont des Africains) ont rejoint l’Italie cette année, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Depuis 2014, plus de 10 000 migrants sont morts ou portés disparus en tentant de gagner l’Europe par la mer, pour la plupart en Méditerranée centrale, d’après le HCR. Tissemsilt : un mort et deux blessés dans un accident de la circulation Une personne a trouvé la mort et deux autres ont été blessées à différents degrés de gravité, dans un accident de la route survenu mercredi dans la wilaya de Tissemsilt, a-t-on appris jeudi auprès des services de la Protection civile. Cet accident s’est produit sur un tronçon de la RN 14 reliant les communes de Tamlaht et Lardjem, lorsqu’un véhicule a percuté un poteau électrique faisant trois blessés, dont le conducteur (71 ans) qui a succombé à ses blessures après son admission au service des urgences de l’EPH de Bordj Bounaama. Les services de la Gendarmerie nationale ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de cet accident. Reddition de deux terroristes à Jijel Le terroriste dénommé B. Ishac s’est rendu, jeudi dernier, aux autorités sécuritaires relevant du secteur opérationnel de Jijel, a indiqué, hier, un communiqué du ministère de la Défense nationale. Le communiqué a précisé que la reddition du terroriste a eu lieu «après une opération de suivi […], et suite à l’appel adressé par sa mère, à lui et à son frère le terroriste ‘‘Houdhaïfa’’ les exhortant à revenir au droit chemin et d’abandonner l’activité terroriste». Plus tard dans la journée d’hier, un deuxième communiqué du ministère de la Défense nationale annoncera la reddition du frère B. Houdaïfa dit Haydara Abdellah, qui s’est également rendu, hier après-midi, aux autorités sécuritaires à Jijel, avec en sa possession un fusil semi-automatique de type Seminov. Le ministère de la Défense nationale rappelle que la mère de ces deux terroristes s’était rendue en compagnie de ses jeunes enfants et d’une autre famille le 30 juin dernier dans la localité de Djimar, commune de Bordj T’har. Saisie d’un lot d’armes et de munitions à Adrar Des armes de guerre et des munitions ont été récupérés, jeudi à Adrar, par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). Le lot d’armes comprenait une pièce lance-roquettes à 3 tubes, neuf pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov, deux fusils semi-automatiques de type Seminov et une quantité de munitions de différents calibres, a précisé le ministère.
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