BOUMERDÈS Le P/APC limogé par le wali L e maire de Boumerdès, chef-lieu de wilaya, a été relevé de ses fonctions, avant-hier, par la wali Mme Nouria-Yamina Zerhouni. Ce limogeage intervient suite aux poursuites judiciaires enclenchées contre le P/APC, en question, élu sur la liste FFS. «Il est poursuivi pour une affaire liée au vol, en août dernier, d’un matériel mis sous-séquestre par la justice au niveau du parc communal». Onze fonctionnaires de l’administration, dont quatre chefs de service, ont été également impliqués dans cette affaire, où les prévenus sont poursuivis pour «non-dénonciation et dissimulation de crime et destruction de pièces à conviction». La première responsable de la wilaya a agi en application de l’article 43 du nouveau Code communal. Il est souligné que cette décision de suspension a été contestée par certains cadres locaux du FFS, qui accusent l’administration «d’avoir fomenté un complot contre leur maire». Hier, deux députés et des élus du parti à l’APW se sont empressés au siège de l’APC pour «dénoncer la décision», dont certains ont usé de la force pour perturber les travaux de l’Assemblée tenue pour désigner l’intérimaire. Ne pouvant poursuivre, les élus de l’APC, scandalisés par l’attitude irresponsable des contestataires, ont été contraints de reporter la réunion à une date ultérieure. B. K. MAROC Nouvelles provocations à l'égard de l'Algérie L’INFORMATION AU QUOTIDIEN Quotidien national d’information - Prix Algérie 10 DA - France 1 euro Mercredi 6 janvier 2016 - www.lecourrier-dalgerie.com - N°3609 - 12e année P 24 OUYAHIA DÉCLINE LA NOUVELLE CONSTITUTION Tamazight officialisée Officialisation de tamazight, limitation des mandats présidentiels à deux quinquennats, renforcement des libertés démocratiques, notamment la garantie de la liberté de la presse, et le renforcement des droits reconnus à l’opposition politique sont, entre autres, les principaux articles contenus dans l’avant-projet de la révision constitutionnelle que d’aucuns considèrent comme historique, car il consacre l’État de droit, et consolide l’unité nationale. l Consécration Phs : DR de l’État de droit et consolidation de l’unité nationale l Un renforcement tous azimuts Ahmed Ouyahia, hier, lors de la conférence de presse l AFFAIRE SONATRACH-1 CACI Le gré à gré au cœur du procès P4 l APRÈS LE DÉCÈS DE TAHAR BENAÏCHA Un legs à éditer P5 Lire en pages 2 & 3 Mohamed Laïd Benamor, président du CACI Benamor insiste sur l’engagement rapide des mesures de la LF-2016 P4 2 ACTUALITÉ Mercredi 6 janvier 2016 OUYAHIA DÉCLINE LA NOUVELLE CONSTITUTION Officialisation de tamazight, limitation des mandats présidentiels à deux quinquennats, renforcement des libertés démocratiques, notamment la garantie de la liberté de la presse, et le renforcement des droits reconnus à l’opposition politique sont, entre autres, les principaux articles contenus dans l’avant-projet de la révision constitutionnelle que d’aucuns considèrent comme historique, car il consacre l’État de droit, et consolide l’unité nationale. nnoncé en 2011, l’avant-projet de loi portant révision de la Constitution a été dévoilé, hier, par Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet à la présidence de la République. Devant un parterre de journalistes invités pour la circonstance, Ahmed Ouyahia a résumé cet avant-projet de révision constitutionnelle en cinq principaux volets. Consolidation de l’unité nationale et de la démocratie, le renforcement de l’État de droit, des référents pour une société ancrée dans ses valeurs, et tendue vers le progrès et améliorations organisationnelles et fonctionnelles, au niveau de certaines institutions. Se sont, là, les cinq principaux axes dudit projet dévoilé par Ahmed Ouyahia. L’avant-projet de révision constitutionnelle est marqué par le retour à deux mandats présidentiels. Non seulement, le président de la République rééligible une seule fois, mais encore cette disposition exclue de «toute révision de la Constitution» La limitation du mandat présidentiel (deux quinquennats) consacrée dans l'article 74 de l'avant-projet de révision constitutionnelle est désormais exclue de «toute révision» dans l'avenir, en vertu de l'article 178. Cet article stipule que toute révision constitutionnelle «ne peut porter atteinte au fait que le président de la République est rééligible une seule fois». Selon l'article 74, «la durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans», et «le président de la République est rééligible une seule fois», précise le document. Sur le chapitre du A Ph : DR Consécration de l’État de droit et consolidation de l’unité nationale Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet à la présidence de la République renforcement de l’unité nationale, l’avant-projet de révision de la Constitution consacre le statut de langue officielle à tamazight. Tamazight est promue langue officielle, document validé par le Président Bouteflika. Pour ce faire, le texte explique que cette consolidation sera concrétisée par «la prise en considération de notre histoire profonde et contemporaine, l'affirmation de notre identité nationale dans ses trois composantes (l'islam, l'arabité et l'amazighité). Ainsi, et dans son article 1, la nouvelle Loi fondamentale du pays stipule que l'Algérie est une République démocratique et populaire. Elle est une et indivisible, alors que l'article 2 précise que l'islam est la religion de l'État. L'arabe est la langue nationale et officielle, et demeure la langue officielle de l'État, affirme l'article 3 du texte, précisant qu'il est créé auprès du président de la République un Haut-Conseil de la langue arabe. Cet organe, explique le même article, est chargé notamment d'œuvrer à l'épanouissement de la langue arabe, et à la généralisation de son utilisation dans les domaines scientifiques et technologiques, ainsi qu'à l'encouragement de la traduction vers l'arabe à cette fin. La nouvelle Constitution stipule dans son article 3 bis que tamazight est également langue nationale et officielle, et que l'État œuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques, en usage sur le territoire national. Elle stipule également, dans le même article, la création de l'Académie algérienne de la langue amazighe, placée auprès du président de la République. L'Académie, qui s'appuiera sur les travaux des experts, est chargée de réunir les conditions de promotion de tamazight en vue de concrétiser, à terme, son statut de langue officielle. Dans son article 5, la nouvelle Constitution indique que l'emblème et l'hymne nationaux «sont des conquêtes de la Révolution du 1er Novembre 1954», et qu'ils sont «immuables». S’agissant du renforcement du rôle de l’opposition politique, l'avantprojet de la révision constitutionnelle prévoit la création d'une Haute-Instance indépendante de surveillance des élections, dans le but d'entourer les scrutins de «transparence et d'impartialité». En ce sens, l'article 170 bis de l'avant-projet de la révision de la Constitution stipule que «les pouvoirs publics en charge de l'organisation des élections sont tenus de les entourer de transparence et d'impartialité», alors que, dans le même article (170 ter), il est énoncé qu'«il est créé une Haute-Instance indépendante de surveillance des élections». Cette instance, présidée par une personnalité nationale, est nommée par le président de la République, «après consultation des partis politiques». Elle «dispose d'un Comité permanent et déploie ses autres membres dès la convocation du corps électoral». Pour ce qui est de la composante de cette Haute-Instance, le même article (170 ter) précise qu'elle est «composée à parité de magistrats proposés par le L'avant-projet au Parlement à la mi-février ? avant-projet de révision de la Constitution pourrait être soumis au Parlement à la mifévrier prochain, a indiqué le directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, précisant que la décision relève exclusivement des prérogatives du Chef de l'État. «L'avant-projet de révision constitutionnelle passera d'abord, au cours de ce mois de janvier, par le Conseil des ministres, ensuite, après son adoption par ce dernier, le président de la République saisira le Conseil constitutionnel pour donner son avis», a expliqué Ahmed Ouyahia, lors d'une conférence de presse consacrée à l'exposé du contenu de l'avant-projet. Le ministre d'État a, toutefois, tenu à préciser que «cela relevait des prérogatives du président de la République». Dans sa réponse à une question sur la date de révision de la Loi fondamentale, il a indiqué qu'«au niveau du Conseil constitutionnel l'opération peut durer entre 10 et 15 jours, à l'issue de laquelle le texte sera soumis au Parlement» qui pourrait intervenir vers la mi-février 2016. H. N. A. L' Conseil supérieur de la magistrature, nommés par le président de la République, et de compétences indépendantes choisies parmi la société civile, nommées par le président de la République». La mission de cette Haute-Instance consiste à «veiller à la transparence et à la probité des élections présidentielles, législatives et locales, depuis la convocation du corps électoral jusqu'à la proclamation des résultats provisoires du scrutin». En outre, le Comité permanent de la Haute-Instance «veille notamment à la supervision des opérations de révision des listes électorales par l'administration, à la formulation de recommandations pour l'amélioration du dispositif législatif et réglementaire régissant les opérations électorales, à l'organisation de cycle de formation civique au bénéfice des formations politiques, sur la surveillance des scrutins et la formulation des recours». Dans le même article, il est également stipulé que «la liste électorale est mise à chaque élection, à la disposition des candidats». Idem pour l’opposition parlementaire qui se voit le renforcement du rôle par la confortation de sa place et ses droits, en lui permettant notamment la saisine du Conseil constitutionnel sur les lois votées par le Parlement. Dans l'article 99 bis de cet avant-projet, il est indiqué que l'opposition parlementaire jouit de droits lui permettant «une participation effective» aux travaux parlementaires et à la vie politique, notamment la participation aux travaux législatifs et au contrôle de l'action gouvernementale et la saisine du Conseil constitutionnel, au sujet des lois votées par le Parlement. Lors de sa conférence de presse, tenue juste après la lecture du résumé de cet avant-projet de révision de la Constitution, Ahmed Ouyahia a indiqué qu’il a prix en compte 70% des propositions formulées par les participants aux consultations autour de ce projet. Hacène Nait Amara L'avant-projet en quelques points - L'alternance démocratique par "la voie d'élections libres et régulières" et "la séparation des pouvoirs, dont l'indépendance de la Justice" ; - La jeunesse est au centre de l'engagement national à relever les défis économiques, sociaux et culturels, un engagement dont elle sera un bénéficiaire principal, ainsi que les générations futures ; -L'arabe langue nationale et officielle et demeure la langue officielle de l'État. (art3) ; Il est créé, auprès du président de la République, un Haut-Conseil de la langue arabe ; -Tamazight est également langue nationale et officielle (art 3 bis), avec la création d'une Académie algérienne de la langue amazighe, placée auprès du président de la République ; -Le président de la République est rééligible (art 47) une seule fois, avec l'insistance de ne pas réviser cet article (art 178) ; - L'opposition parlementaire jouit de droits lui permettant une participation effective aux travaux parlementaires. Chaque Chambre du Parlement consacre une séance mensuelle pour débattre d'un ordre du jour présenté par un ou des groupes parlementaires de l'opposition (art 99 bis) ; - Il est créé une Haute-Instance indépendante de surveillance des élections (art170 ter) ; - La détention provisoire est une mesure exceptionnelle, dont les motifs, la durée et les conditions de prorogation sont définis par la loi (art 47) ; - Est déchu de plein droit de son mandat électif l'élu de l'APN, ou du Conseil de la nation, affilié à un parti politique, qui aura volontairement changé l'appartenance sous l'égide de laquelle il a été élu (art 100 ter) ; - Le Conseil constitutionnel est saisi par le président de la République, le président du Conseil de la nation, le président de l’Assemblée populaire nationale ou le Premier ministre. Il peut être saisi également par cinquante (50) députés ou trente (30) membres du Conseil de la nation (art 166) ; - La liberté de conscience et la liberté d'opinion sont inviolables (art 36) - La liberté d'investissement et de commerce est reconnue. elle exerce dans le cadre de la loi (art 37) - Les libertés académiques et la liberté de recherche scientifique sont garanties, et s'exercent dans le cadre de la loi (art 38) ; - L'État œuvre à promouvoir la parité entre les hommes et les femmes sur le marché de l'emploi (art 31bis) - La liberté de la presse écrite, audiovisuelle et sur les réseaux d'information est garantie. Elle n'est restreinte par aucune forme de censure préalable(art 41 ter) ; - Le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté ; - Il est institué, auprès du président de la République, un Haut-Conseil islamique ; - Il est institué un Haut-Conseil de sécurité présidé par le président de la République. Cet organe est chargé de donner à celui-ci des avis sur toutes les questions relatives à la sécurité nationale; Il est institué un Conseil national des droits de l’Homme placé auprès du président de la République garant de la Constitution (173-1); - Il est créé un Conseil supérieur de la jeunesse, instance consultative placée auprès du président de la République (art173-3); - Il est institué un Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, autorité administrative indépendante, placée auprès du président de la République (art173-5); - Il est créé un Conseil national de la recherche scientifiqueet des Technologies (art173-9). ACTUALITÉ Mercredi 6 janvier 2016 3 OUYAHIA DÉCLINE LA NOUVELLE CONSTITUTION C’est officiel. Tamazight vient d’être propulsée au rang de langue officielle, et est projetée au-delà de son caractère national, comme principe consacré de manière affermie dans la Constitution de 2016. ette consécration a été introduite dans la mouture du projet de la révision de la Loi fondamentale du pays, devant être adoptée en février. Elle traduit en partie les engagements pris par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à travers la réforme de l’État annoncée en 2011. Cette consécration intervient 20 ans après l’incorporation de cette langue millénaire dans les programmes scolaires et près d’une quinzaine d’autres depuis sa promotion comme langue nationale, dans la Constitution de 2002 précisément. Aujourd’hui, Tamazight vient de s’adjuger d’un statut encore plus affirmé, dont la consécration jouit de la volonté politique, mais surtout de la reconnaissance solennelle de l’état, notamment de la dimension identitaire nationale, dans toute sa diversité millénaire, qui dépeint le caractère d’une Algérie plurielle. C’est ce qu’à affirmé, hier, Ahmed Ouyahia, ministre d’état et directeur de cabinet auprès de la présidence de la République, lors d’une conférence tenue à Djenane El Mithak (Alger), où il a été question de lever le voile sur les grandes lignes autour desquelles s’articule le document synthèse résultant de la trituration de la Constitution. «Tamazight est également langue nationale et officielle», pouvaiton lire dans l’article 3 bis, confiné dans la mouture du texte de loi régissant le pays, et par lequel la langue berbère est placée, désormais et à juste titre, dans le statut qui lui est innée, celui de constante nationale à part entière et se range, notamment aux côtés de l’Islam et de la langue l’Arabe. Après de longues années empreintes d’un branle-bas de combat, porté à bras-le-corps par des générations de militants culturels et politiques, parmi lesquels nombreux ont consenti leurs vie jusqu’au sacrifice suprême à même de s’affranchir du déni identitaire, le président de la République a concédé C Ph : APS Tamazight officialisée devant une revendication phare pour répondre à cette aspiration légitime. Cependant, cette consécration n’est pas une fin de soit, car, faut-il encore mettre en place les outils nécessaires à même d’accompagner le développement de la langue de Massinissa. Justement, en bas de l’article en question, il est y explicité clairement que l’État s’engage à promouvoir cette langue et de faire en sorte de développer tous les dialectes en usage à travers le territoire national. À ce titre, la même mouture prévoit de doter Tamazight d’une institution (Acadé- mie de la langue Amazighe). Mise sous la tutelle de la présidence de la République, cet organisme se chargera justement des aspects liés à l’aménagement et des conditions de promotions de cette langue. Il est appelé à s’appuyer sur les travaux d’expertise qui concourent à une mise en œuvre effective du statut officiel de Tamazight, indique le document portant Loi suprême de l’Algérie. Dans son intervention, Ahmed Ouyahia a indiqué que le président de la République a fait en sorte de consacrer cette langue «dans la sérénité», et de préciser que petit à petit Tamazight a su retrouvé son statut de langue nationale et officielle. Même si, il reste encore beaucoup de travail à faire, selon l’ex-chef du gouvernement, qui est appellé à faire des efforts en matière de promotion de cette langue. Faut-il souligner que cette annonce retentissante n’a pas échappé aux réactions des citoyens, des responsables de partis politiques, des associations et des militants les plus dévoués à la langue de Jugurtha. La problématique de la question identitaire remonte à la période du Mouvement national, où la diversité ethnique, sociale et culturelle de l’Algérie s’était invitée au débat dans les rencontres des leaders de l’époque, d’où la naissance à l’époque d’une crise dite «berbériste», en 1949. Il a fallu attendre les premières années de l’Indépendance du pays pour voir réapparaître, à nouveau, la question. Ainsi, depuis le Printemps berbère d’avril 1980 en passant par les Evénements sanglants de 2001 (Printemps noir), pour n’en citer que ces haltes qui constituent une référence dans l’histoire de la revendication identitaire, l’officialisation de Tamazight a toujours été le fer de lance de la lutte de la population berbérophone. Ainsi, le MCB à travers ses sensibilités politiques issues essentiellement du FFS et du RCD, des partis ancrés en Kabylie, en passant par le Mouvement citoyen des Aârchs, les acteurs n’ont cessé de mettre en avant cette revendication et de réclamer la dotation de Tamazight d’un statut de langue officielle. Il n’y a pas que les politiques, même les artistes parmi les plus engagés, des universitaires, des hommes de culture et de lettres et des écrivains ont vite fait de cette cause la quintessence de leur œuvres. En gagnant du terrain, la question a été prônée plus tard par les formations politiques même au pouvoir tels le FLN et le RND, pour n’en citer que ces deux formations majoritaires, de surcroît, qui étaient favorables à la constitutionnalisation de Tamazight. Farid Guellil Un renforcement tous azimuts avant-projet de révision de la constitution vise à travers les nouvelles garanties, à renforcer le respect pour les droits et libertés des citoyens ainsi que l'indépendance de la justice. Il consacre la liberté du commerce et de l'investissement, renforce les pratiques morales de la gouvernance économique et encourage la diversification économique. L’'avant-projet note dans son article 37 que la liberté d'investissement et de commerce est reconnue. Elle s'exerce dans le cadre de la loi et que l'État œuvre pour améliorer le climat des affaires. Il encourage, sans discrimination, l'épanouissement des entreprises au service du développement économique national. Par ailleurs, le président de la République a déclaré que la prise de conscience et l'effort de tous permettront d'accélérer les réformes économiques nécessaires ainsi que la construction d'une économie diversifiée et compétitive à l’échelle nationale, avec un engagement constant à la justice sociale et de la solidarité nationale. Restant confiant et fidèle sur les capacités du pays à surmonter sans difficultés majeures, les troubles graves dans les marchés du pétrole, le président Bouteflika a assuré que la dynamique de croissance ne sera pas arrêtée et que la politique de l'emploi et de la construction de grandes installations sociales vont se poursuivre. Il a annoncé la semaine dernière, les mesures urgentes en vue de rationaliser les dépenses publiques et à améliorer le recouvrement des impôts, pour compenser la baisse des recettes pétrolières sont destinés à aider à poursuivre l'effort de développement et les équilibres sociaux. Conformément à l'article 8 du projet de révision, il est dit qu’il est mis en place des institutions destinées à encou- L’ rager la diversification de l'économie tout en soulignant tout le potentiel naturel, humain et scientifique du pays et protéger l'économie nationale contre toute forme de malversation ou de détournement, la corruption, la contrebande, d'abus et d'accaparement ou de confiscation illégitime. Le texte dit à l'article 170 que la Cour des comptes est indépendante et contribue au développement de la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des finances publiques Elle est réprimée par la loi, ajoutant que "la loi sanctionne l'évasion fiscale et la fuite des capitaux. Le texte indique également que l'État encourage la réalisation des logements et qu'il œuvre à faciliter l'accès des catégories défavorisées au logement (article 54 bis). Abordant le commerce extérieur, il note que cette activité relève de la compétence de l'État et que la loi détermine les conditions d'exercice et de contrôle du commerce extérieur (article 19). Par ailleurs, l'avant-projet de révision de la Constitution introduit un article relatif au Conseil national économique et social (Cnes) dont il fixe les missions et qui le définit comme un cadre de dialogue, de concertation et de proposition dans le domaine économique et social, en notant que le Cnes est le conseiller du gouvernement (article 173-8). Le chef de l'État a ajouté que cette révision sera suivie par l'élaboration et la discussion de plusieurs projets de loi, qui en résultent, dans le but de renforcer la primauté du droit et, notamment, de protéger les droits et libertés, et de réglementer la démocratie et le pluralisme. En matière pénale, l'avocat bénéficie de garanties légales qui lui assurent une protection contre toute forme de pression et lui permettent le libre exercice de sa profession, dans le cadre de la loi. Pour Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme a déclaré que la Constitution est la base à partir de laquelle tout va se développer, permettant Algérie pour profiter d'une véritable démocratie. Cet avocat a également salué la mise en œuvre, dans le cadre de la future Constitution, d'un mécanisme indépendant pour surveiller les élections et l'attribution d'un rôle actif à l'opposition. Il a affiché la volonté de protéger les droits et libertés des citoyens, ce qui est un progrès majeur soulignant que l'indépendance de la justice signifie la protection des magistrats concernant l'application de la loi. Pour sa part, Me Miloud Brahimi se félicite de la mesure relative à la protection des droits et libertés des citoyens et le renforcement de l'indépendance de la justice. De son côté, le chef de l’État, a déclaré que la révision de la Constitution vise à consolider l'unité nationale, fondée sur l’histoire de l’Algérie, son identité et ses valeurs spirituelles et civilisationnelles et promouvoir la place et le rôle des jeunes face à l'enjeu du millénaire. D’autre part, l’article 17 stipule que la propriété publique appartient à la communauté locale (sous-sol, les mines, les sources naturelles d'énergie, ferroviaire, maritime et aérien, postes et télécommunications ...). S’agissant du domaine de l'innovation et des technologies, l'avant-projet propose la création d'un Conseil national de la recherche scientifique et des technologies. Cet organisme sera chargé de la promotion de la recherche nationale pour l'innovation technologique et scientifique, ainsi que la proposition de mesures permettant le développement des capacités nationales de recherche-développement. Lazreg Aounallah et APS 4 ACTUALITÉ Mercredi 6 janvier 2016 VIGNETTE AUTOMOBILE AFFAIRE SONATRACH-I Le gré à gré au cœur du procès La défense, la partie civile et le procureur général ont auditionné hier, pour le second jour d'affilée, le premier groupe des accusés présentés devant le tribunal criminel d'Alger dans l'affaire dite "Sonatrach-1", et impliqués dans le marché relatif au système de contrôle et de surveillance électronique du complexe industriel du Sud, signé entre Sonatrach et le groupe allemand Contel Funkwerk. ier, vers les coups de 9h 30 mn, le premier à passer au jeu des questions-réponses était Belkacem Boumediène, l'ex-vice-président chargé des activités amont de Sonatrach. Aussitôt les questions de la partie civile commencent, et en répondant à la question de l’avocat de la partie civile, relative aux raisons qui ont poussé le groupe Sonatrach à choisir l’offre la plus-disante dans les avis d’appels d’offres, l’accusé a affirmé que c’est une question de qualité des services proposés. Il a, de ce fait, fait savoir que le groupe s’est engagé avec le moins-disant, quand la qualité des prestations était identique avec le plus-disant. Par la suite, quand la partie civile avait interrogé l’accusé, quant au contrat conclu de gré à gré avec Contel Funkwerk Plettac pour la réalisation du projet-pilote de sécurisation du Complexe industriel sud (CIS), l’accusé a affiché un sourire narquois, sur ce, le juge, Mohamed Reggad, le rappelle à l’ordre, en lui précisant que l’avocat a le droit de lui poser toutes les questions qu’il veut. Contraint de répondre, l’accusé Belkacem Boumediène a indiqué que le mode de gré à gré dans la passation des marchés avec Contel Funkwerk Plettac n’a guère enfreint la loi, et était réglementaire. Continuant dans le jeu des questions-réponses, le juge Reggad a rappelé aux avocats de la partie civile qu’il s’agissait d’un interrogatoire. S’étalant davantage sur la question du contrat conclu de gré à gré avec Contel Funkwerk Plettac, l'ex-vice-président chargé des activités amont de Sonatrach a rappelé que le mode de gré à gré a été utilisé vu que les avis d’appels d’offres lancés par Sonatrach étaient infructueux. «Sonatrach a lancé plus de 5 000 appels d’offres, mais ces H derniers étaient tous infructueux. On n’avait pas le choix que de recourir au mode gré à gré», a insisté le prévenu. Le juge qui a demandé plus de détails, quant à ces avis d’appel d’offres infructueux, est resté sur sa faim. En effet, sur ce, le prévenu a regretté qu’il ne puisse donner des chiffres exacts vu qu’il n’est pas une «banque de données». Au sujet de la signature des contrats, Belkacem Boumediène a indiqué que celui qui signe connaît parfaitement les détails de celui-ci, et c’est pour cela que le règlement de dérogation a été mis en place par l’ancien P-DG de la Sonatrach, Mohamed Meziane. «Celui qui signe en dehors de ce règlement de dérogation aurait certainement été mis à la porte, ou jeté en prison», dirat-il. De surcroît, en réponse aux questions de la partie civile, le prévenu a fait savoir qu’au début 2002 Mohamed Meziane avait voulu lancer un avis d’appel d’offres pour l’approvisionnement de l’essence, or, Naftal est une filiale de Sonatrach qui détient le monopole du carburant en Algérie. D’autre part, et pour ce qui est de l’urgence évoquée par Belkacem Boumediene, lors de son audition par le juge, qui avait noté les menaces qui guettaient les installations pétrolières à l’époque, et ce, pour justifier l’urgence qui aurait conduit la direction de Sonatrach à opter pour le mode de gré à gré dans la passation des marchés avec Contel Funkwerk Plettac, hier, le prévenu a nié toute précipitation dans l’octroi du projet, estimant, néanmoins, que l’attentat de Tiguentourine n’a pas eu lieu durant les années 90, et qu’elle démontre que la menace terroriste pèse toujours sur les bases pétrolières algériennes, d’où l’urgence de lancer les marchés de télésurveillance. Il a, en outre, indiqué que le choix de Contel Funkwerk Plettac n’était pas fortuit, bien au contraire, il s’est chargé de mettre en place une commission des offres techniques. Cette commission a été chargée, selon les dires de Belkacem Boumediène, d’étudier les sociétés qui activent dans le domaine de la télésurveillance. Réagissant à la question de l’avocat Abdelmadjid Sellini, relative au fait que Belkacem Boumediène a été nommé par décret présidentiel, et que les décisions doivent venir du président de la République, le juge Mohamed Reggad s’est exclamé, en disant que c’est une grande question qui mérite une grande réponse. Toutefois, Belkacem Boumediène dira que le président de la République l’a chargé de missions précises, mais qu’il n’a pas les prérogatives comme le P-DG. Le juge Reggad, qui a estimé que le prévenu esquive la réponse, lui rappelle qu’il doit répondre clairement et sans faire le malin. Ainsi, Belkacem Boumediène dira qu’il devait appliquer les ordres ! «Je ne peux pas refuser les ordres, je ne suis qu’une personne vulnérable», tentait-il de se rattraper. PAS DE PÉNALITÉS SUR LES RETARDS DE RÉALISATION DES PROJETS D’autre part, le prévenu a indiqué que Contel Funkwerk Plettac a accusé des retards d’une année dans la réalisation des projets de télésurvaillance, mais sans que des procédures de pénalités ne soient engagées contre le groupe, et pour cause, c’est Sonatrach qui n’a pas respecté les conditions du contrat. Par ailleurs, le juge a interrogé le prévenu si le mode gré à gré a été applicable aux temps de Chakib Khelil seulement, le prévenu a répondu non. LE PROCUREUR DÉVOILE UN DOCUMENT INÉDIT Le procureur de la République a dévoilé, pour sa part, un document inédit. Il s’agit d’une lettre de Siemens dans laquelle la société affirme qu’elle peut parfaitement assurer l’installation de systèmes de télésurveillance pour plus de 123 sites pétroliers à In-Aménas, Hassi Messaoud, Hassi-R’mel. Néanmoins, dans la lettre, Siemens a exprimé son désarroi quant au manque de professionnalisme de Sonatrach qui a préféré octroyer le marché, selon le mode de gré à gré, au lieu de procéder à une consultation ouverte. À ce sujet, l’accusé a nié qu’il était au courant de celle-ci. Également, l’accusé a rappelé que Chakib Khelil lui a assuré qu’il assumerait la responsabilité. «Le ministre de l’Énergie et des Mines savait-il que les enfants de Mohamed Meziane étaient associés dans Contel Funkwerk Plettac ?», interroge le juge. «Non ! Et moi non plus. Je l’ai appris par le biais des enquêteurs du DRS qui m’ont d’ailleurs chargé d’en informer le ministre lequel m’a assuré qu’il assumerait la responsabilité, s’agissant de l’élaboration de la stratégie de sécurisation des installations et, donc, du projet-pilote», souligne Boumediène. Lamia Boufassa Les nouveaux coûts e nouveau barème répartit les véhicules sur trois catégories. D’abord, les véhicules de moins de 5 ans d'âge, la vignette coûtera 6 000 DA pour ceux ayant jusqu'à 2,5 tonnes à l'exception des véhicules utilitaires, 12 000 DA pour ceux ayant entre 2,5 tonnes et 5,5 tonnes et enfin 18.000 DA pour ceux ayant plus de 5,5 tonnes. Viennent ensuite les véhicules de plus de 5 ans d'âge. La vignette coûtera 3 000 DA pour ceux ayant jusqu'à 2,5 tonnes à l'exception des véhicules utilitaires, 5.000 DA pour ceux ayant entre 2,5 tonnes et 5,5 tonnes et enfin 8.000 DA pour ceux ayant plus de 5,5 tonnes. La deuxième catégorie concerne quant à elle les véhicules de transport de voyageurs, suivant les différences d’âge et le nombre de places. En premier lieu les véhicules de moins de 5 ans. La vignette coûtera 5.000 DA pour ceux aménagés pour le transport de personnes (moins de 9 places), 8.000 DA pour les minibus (de 9 à 27 places), 12.000 DA pour les minibus (de 28 à 61 sièges) et enfin 18.000 DA pour les autobus de (plus de 62 places). En deuxième lieu les véhicules de plus de 5 ans d'âge. La vignette coûtera 3.000 DA pour ceux aménagés pour le transport des personnes (moins de 9 places), 4.000 DA pour les minibus (de 9 à 27 places), 6.000 DA pour les minibus (de 28 à 61 places) et enfin 9.000 DA pour les autobus de plus de 62 (places). La troisième et dernière catégorie est réservée, à la fois, aux véhicules de tourisme et utilitaires mais en se basant sur les différences d’âge et de puissance. Jusqu'à 6 chevaux le prix de la vignette est de 2.000 DA pour les véhicules ayant moins de 3 ans d'âge, 1.500 DA pour ceux ayant de 3 à 6 ans, 1.000 DA pour ceux ayant de 6 à 10 ans et enfin 500 DA pour les plus de 10 ans. De 7 à 9 chevaux, le prix de la vignette est de 4.000 DA pour les véhicules de moins de 3 ans d'âge, 3.000 DA pour ceux ayant de 3 à 6 ans, 2.000 DA pour ceux ayant de 6 à 10 ans et enfin 1.500 DA pour les plus de 10 ans. De 10 chevaux et plus ce prix est de 10.000 DA pour les véhicules ayant moins de 3 ans d'âge, 6.000 DA pour ceux ayant de 3 à 6 ans, 4.000 DA pour ceux ayant de 6 à 10 ans et enfin 3.000 DA pour les plus de 10 ans. La baisse drastique des recettes du pays à la suite de la chute vertigineuse des prix du pétrole, oblige les autorités à combler le manque à gagner par d’avantages d’impôts et de taxes. Les propriétaires de véhicules qui se plaignaient déjà de la cherté de cette vignette pendant l’embellie financière, vont devoir la payer encore plus chère en ces moments de crise. L CACI Benamor insiste sur l’engagement rapide des mesures de la LF-2016 stimant le débat sur la loi de finances 2016, «souvent passionné», le président de la Chambre algérienne de commerce et de d’industrie (CACI), Mohamed Laïd Benamor a souligné, hier, le contexte «particulier» de la vie économique du pays, suite au recul conséquent des recettes de l’état, généré par la chute du prix du pétrole. Insistant sur « la nécessité de l’engagement rapide des mesures contenues dans la loi de finances 2016 » a-t-il déclaré, avant d’ajouter que la LF2016 porte des « facteurs encourageants (…) pour le climat des affaires » a-t-il indiqué. Après l’apposition de la signature du chef de l’Etat, sur la LF2016, le 30 décembre dernier, après son adoption par les deux chambres, le texte paru, dimanche dernier, dans le Journal officiel (JO) N°72, la CACI a organisé hier une rencontre sur «la loi de finances 2016 et son impact sur l’entreprise» pour une meilleure explication du contenu de ce texte de loi en vigueur faut-il le noter. Pour le président de la CACI, il y a des E textes dans la LF2016, en faveur de «l’amélioration du climat des affaires», une des revendication principale, faut-il le rappeler, du patronat. L’intervenant citera, à titre d’exemple, lors de son interventions d’ouverture de la dite rencontre, les articles, 58 62 et 51, exprimant «le regret e l’absence de mesures pour lutter contre le marché informel» a-t-il souligné. Notons que l’article 58, porte sur le soutien à l’investissement, notamment sur la possibilité pour le secteur privé de procéder à la création, ménagement et gestion des zones d’activités ou de zones industrielles, sur des terrains à vocation non agricole constituant leur propriété. L’article 62 qui a suscité de vives réactions d’opposition, notamment à l’Assemblée nationale populaire, a trait au réaménagement des règles et conditions de l’ouverture du capital social des entreprises publiques économiques pour le privé national résident. S’agissant de l’article 51, celui-ci fixe la quote-part égale à 30% des bénéfices devant être réinvestis et correspondant aux avantages, — exonérations ou réductions — accordés dans le cadre des dispositifs de soutien à l’investissement. Par ailleurs, en marge de la dite rencontre, le président de la CACI n’ a pas manqué de souligne, qu’au vu des mesures contenues en faveur du secteur privé, dans la loi de finances 2016, de déclarer que c’est un pas le fait que le texte ouvre la voie au privé «de gérer» enfin, semble-t-il dire « une zone d’activité industrielle», ne manquant pas de relever que l’accès au foncier industriel demeure encore «difficile». Question abordée, pour rappel, la veille de la rencontre de la CACI par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, qui fait savoir que sur les 49 nouveaux parcs industriels » décidés par son département ministériel, «39 verront leurs travaux démarrer » durant le mois courant, et d’indiquer également que les permis de lotir «ont déjà été signés par les institutions compétentes ». C’est Ouargla qui verra la plus grande zone industrielle puis celle pré- vue à Biskra. Autre déclaration de ce responsable, laquelle renseigne amplement sur les carences marquant les relations entre secteur privé et public, son propos, reconnaissant le «difficile partenariat entre le public et le privé» a-t-il lancé, à la presse, en marge de la conférence sur «la loi de finances 2016 et son impact sur l’entreprise», organisée, hier, à l’Hôtel Aurassi à Alger. Assurant que le privé peut à travers la nouvelle loi de fiances en vigueur, accéder au capital de l’entreprise publique, laquelle, «ses dettes sont épongées souvent» a-t-il lancé. Pour le président de la CACI et membre du Forum des chefs d’entreprise, le privé «national» est en mesure, s’il n’est pas déjà prouvé, laissait entendre notre interlocuteur, d’être un acteur pour le développement de l’économie nationale, génératrice de richesse, en vue de sortir de la dépendance des ressources de l’activité des hydrocarbures. Par ailleurs, il a été notamment question lors de cette rencontre, de l’intervention du directeur de la législation fiscale à la direction générale des impôts, Mustapha Zikara, celle de Arezki Ranemi, de la direction générale des Impôts (DGI), ce dernier a mis en exergue l’introduction de trois commissions en charge du contentieux et contrôle, la première au niveau de wilaya, celle de la région et enfin nationale. Indiquant que la nouveauté est par ailleurs, dans l’opération de contrôle de l’exercice de l’entreprise qui s’effectuera, selon LF2016 «une seule fois» et les commission précitées « ne seront pas présidées par un magistrat » comme c’était le cas avant, cette loi de finances. L’institution douanière était représentée, à cette rencontre, par son directeur de la réglementation douanière à la direction générale des Douanes, Sid El-Arbi. Rappelons que la LF2016 a été éaborée sur la base d'un prix de référence du baril de pétrole de 37 dollars et d'un taux de change de 98 DA pour 1 dollar, la loi de finances 2016 prévoit une croissance économique hors hydrocarbures de 4,6% et une inflation de 4%. Karima Bennour -- ACTUALITÉ Mercredi 6 janvier 2016 APR ÈS LE DÉCÈS DE TAHAR BENAÏCHA EXPLOSION À L’UNITE NAFTAL DE SKIKDA UND de gaz butane 13 kg, Naftal Skikda, située dans la petite zone de Skikda, a été secouée, ce mardi vers les coups des 8h30, par une explosion de bonbonne de butane. Le bilan fait référence à 18 blessés, constituant l’équipe de nuit, dont un (1) grièvement, Laouar Ahmed, âgé d’une cinquantaine, touché par des brûlures de deuxième et troisième degré, ce qui a nécessité son évacuation en urgence vers le CHU IbnRochd de Annaba. Les 17 autres ont été répartis de la manière suivante : 15 admis à l’établissement hospitalier AbderezakBouhara (le nouvel hôpital) de Skikda et 2 à l’établissement public hospitalier (ancien hôpital), alors qu’un (1) a été relâché après avoir reçu les premiers soins. Les blessés présentaient des signes de brûlures au visage, aux pieds et aux mains. La cause à l’origine de cet incident serait une étincelle induite par une soudure qu’un des agents était en train d’exécuter, provoquant la chaine qui active le tapis sur lequel les bouteilles de gaz sont acheminées puis livrées, après avoir atteint les palettes, aux ravitailleurs. Selon des sources concordantes, la famille de L.A., a vivement contesté le fait selon lequel ce blessé a été «malmené» à bord d’une ambulance, lui dont l’état devait le disposer à être évacué sur un hélicoptère. L’incident aura pour répercussions directes, le non-approvisionnement des zones rurales en bonbonne de gaz, surtout que la rigueur hivernale approche à grands pas. À souligner qu’heureusement, l’incident ne s’est pas propagé dangereusement aux alentours, où des centaines d’habitations, dont celles des 689 logements à caractère public locatif fraichement érigées, occupées par des milliers de citoyens qui auraient été potentiellement ciblées par le risque de fortes déflagrations. L’implantation de l’unité dans un tissu urbain a toujours provoqué la crainte des uns et des autres, notamment l’Assemblée populaire de la wilaya, mandat 2002-2007, qui a, à l’époque, demandé à la Sonatrach dirigée par Chakib Khellil, comme ministre de l’Énergie et des Mines, de la délocaliser vers l’enceinte de la zone industrielle. En vain. À relever qu’en dépit de la forte mobilisation du personnel médical, trois médecins au niveau de l’établissement hospitalier Abderrezak-Bouhara, qui ont pu aligner en l’espace d’une heure les 15 blessés sur les lits dont il avait la charge de les soigner, l’absence d’une unité pour brûlés se fait amèrement sentir. En attendant la réception du projet d’un hôpital de brûlés de 120 lits, au niveau du nouveau pole urbain de Bouzaâroura, localité de Oued G’Sob, dans la commune de Filfila, pour 2.4 milliards de Dinars Algériens, prévue à la fin 2016, la population de Skikda doit se suffire de l’intense déploiement du personnel médical et paramédical de ces deux hôpitaux situés au chef-lieu de la wilaya. Zaid Zoheir L’ Un legs à éditer Éditer les œuvres de ce grand homme, un patrimoine d’une richesse inépuisable, patrimoine musulman, arabe, berbère et africain à préserver afin d’en inculquer les grands axes aux générations futures toutes catégories sociales confondues. a mission sera dévolue aux ministères de la Culture et celui de la Communication. Telle est la principale recommandation du Forum d’El Hiwar, qui s’est tenu, mardi, au siège du journal arabophone, dans un esprit commémoratif cettefois. La proposition a été formulée par Mohammed Bouaazara, journaliste et ancien compagnon, depuis 42 ans, de feu Tahar Benaïcha, qui a rejoint l’au-delà le 2 janvier 2016, auquel l’hommage a été rendu par ses siens. Abondant dans le même sens, Madani Ameur, ancien journaliste à l’Entv et actuel directeur de KBC (télévision lancée par le journal El Khabar), a dénoncé aussi le fait de marginalisation qu’a subi Tahar Benaïcha, tout au long d’une grande partie de sa vie. Marginalisation officielle, tient à préciser l’intervenant, et non dans les milieux populaire, culturel et social, ou l’homme qui a tiré sa révérence à 90 ans, y tient une place privilégiée. Les deux intervenants ont, donc, relancé l’idée, qui couvait dans le milieu médiatique notamment, de publier les travaux touchant divers domaines de l’homme qui a plusieurs facettes à son personnage. Plusieurs arcs à son violon. Et comment ! L’homme est un plusieurs en un ! Moudjahid, militant, poète, écrivain, historien, journaliste, reporter, animateur, homme de théâtre. Et excusez du peu ! Il fait partie du cercle très restreint dans le monde culturel à collectionner un aussi grand nombre d’activités artistiques. Avec l’Américain Orson Welles et le Français Jean Cocteau, et à un degré moindre le Britannique Charlie Chaplin, le fameux Charlot, et la comparaison n’est pas abusive, il figure dans la liste des artistes complets. Les louanges, énoncés par ses pairs, ne sont pas aussi dithyrambiques que certains tentent de le faire croire à tort, mais sont illustrés par des faits, des anecdotes. Ali Draa, consultant du Groupe Echourouk, qui l’a longuement côtoyé, témoigne de l’abondance de haut niveau dans les débats ou prend part Tahar Benaïcha, le citoyen originaire de Guemmar, dans la wilaya de Oued-Souf. L’intervenant s’en rappelle de la période, riche en positons incontour- L Ph : DR 18 blessés dont un grièvement 5 Tahar Benaïcha nables et mémorables, qui a émaillé la rédaction du journal l’Unité, organe du parti unique. Ali Draâ commet ici un scoop, « dans la liste des superlatifs attribués à Tahar Benaïcha, on oublie d’en citer un : Tahar était aussi un grand militant. Ses articles sur le sort désavantageux et défavorisé des musulmans de Gao, au Nord du Mali, en sont la preuve édifiante. Ils étaient d’une actualité brulante et d’une contenance pertinente, que j’eus pris peur de les publier, car cela aurait eu des fâcheuses répercussions sur notre relation avec notre voisin. Feu Mohammed Chérif Messaâdia, a qui on soumettait les articles avant toute éventuelle publication, n’a pas, miracle, censuré celui-là. Au contraire, il m’a sommé de le publier, car, selon ses dires, les écrits de Tahar sont d’une honnêteté irréprochable. ». Et cela remonte à une trentaine d’années ! UN GAUCHISTE, FERVENT DÉFENSEUR DE L’ISLAM ET DES MUSULMANS OPPRIMÉS ! Les positions prises en faveur de l’Islam ou en ceux qui subissent le fait qu’ils soient leurs représentants, et fortement assumées par Tahar Benaicha, ont déboussolé plus d’un. Lui le communiste, le gauchiste, qui prend la défense des musulmans, fut un non-sens pour ceux qui voyaient en lui l’un des représentants du courant Pagsiste, l’un des trois, avec celui du Fln et de la Mosquée (terme employé avant l’éclosion de celui d’islamiste), qui constituaient l’assistance qui animait les débats, selon les dires de Ali Draâ, au sein du Café du Théatre, actuellement occupé par une agence bancaire, qui semblait prendre du plaisir, et surtout de l’abnégation, de défendre aussi les musulmans maltraités sur les territoires de l’Union Soviétique. Pour ceux qu’il l’interrogeaient du pourquoi d’avoir opté pour le gauchisme, Tahar Benaïcha leur répondait que pour servir les pauvres, on ne peut être de confession libérale. Seul le socialisme peut leur être avantageux. À la Télévision algérienne, ou il a exercé, Tahar Benaïcha a produit, selon Moham- med Bouaazar, une dizaine d’émissions, issues de son long pèlerinage vers l’Asie centrale et l’Espagne, là ou il a pris attache avec les relents et les vestiges de civilisations musulmanes, pour en faire des précieux documents valorisant la religion musulmane, notamment dans son volet d’accomplissement total d’une Justice sociale, immortalisé par le règne tout en équité et en austérité éducative de Omar Ibn El-Khattab, dit El Farouk, l’un des quatre grands Califs de l’Islam, et son arrière petit-fils, Omar Ibn Abd El-Azziz, en force durant la dynastie Omeyyade. Il fut aussi l’un des grands défenseurs de Abdelhamid Benbadis et de l’Emir Abdelakader. TAHAR BENAÏCHA : LE MILITANT OU LE DÉCLENCHEUR DU 1ER NOVEMBRE AVANT L’HEURE ! Il semble que l’aspect dénonciateur dans ses démarches est l’essence du personnage. Sa raison de vivre et d’être. Dire la vérité toute crue figure dans l’acte emblématique de celui qui le porte. Agir vigoureusement quand cela devient nécessaire, l’est aussi. L’action aurait précédé la parole chez l’un des grands hommes qu’a engendré l’Algérie. Mohammed Bouazzar en rapporte un fait d’une richesse historique indéniable : l’action armée qui a précédé la Guerre de libération. Ce fut le 8 octobre 1954. Accompagné de son ami de toujours, membre du Parti du peuple algérien, PPA, Abdelkrim Halli, Tahar Benaïcha a incendié le commerce d’un juif, l’un des défenseurs acharnés de la colonisation et détracteurs de classe de l’Algérie. quelques temps après, lors d’une rencontre qui les a regroupés à Alger, Abbes Laghrour, ayant hautement apprécié cette «pyromanie», l’a instruit de se déplacer en France et d’y ramener des armes et des munitions, en vue d’enclencher l’action armée qui se profile à l’horizon. TAHAR BENAÏCHA, LE PREMIER JOURNALISTE À AVOIR BÉNÉFICIÉ DE LA RETRAITE ANTICIPÉE Toute une vie dévouée à dire la vérité ne pourrait qu’aboutir à des désagréments. Tahar l’a bien apprise à ses dépens. La postérité s’en rappellera de lui comme l’un des journalistes sortis prématurément de la profession, bénéficiant ainsi d’une retraite anticipée hautement méritoire quant aux engagements pris en faveur de la promotion de la vérité. Déjà, dans les années 1960, du temps ou il a été recruté par Abdelkader Nour, rédacteur en chef de la RTA, période ou la chape de plomb, selon la formule consacrée, régissait la respiration des uns et des autres, Tahar Benaïcha faisait preuve d’une liberté de ton pour le moins anachronique. Cela mettait son rédacteur en chef, selon les termes que celui-ci a utilisés lors de son intervention au Forum, dans une position inconfortable : entre le marteau et l’enclume. «Tahar critiquait le président de la République, j’ai cité Houari Boumédiène, et ce en dépit de mes préalables incessantes mises en garde, car je serais au bout confronté à un dilemme cornélien : attirer les foudres présidentielles suite à la diffusion de l’émission tendancieuse ou bien licencier Tahar Benaïcha dont je ne pouvais, paradoxalement, m’en passer», rapportait Abdelkader Nour. Et d’indiquer, d’une manière rétrospective, le renforcement des effectifs de la RTA par Tahar Benaïcha, « C’est suite à une lettre anonyme dans laquelle l’auteur dénonçait les contradictions de la Guerre de libération, que Tahar Benaïcha, dévoilé par Abdelaziz Chekiri, qui a pu reconnaître le style de son écriture, a rejoint l’équipe de la RTA. Ce fut quelques jours avant le 28 octobre 1967, date de recouvrement de la Souveraineté par la Radio et Télévision algériennes». à l’actif également de Tahar, le lancement de la Revue, Révolution et Travail, organe de l’Union générale des travailleurs algériens, et du journal « Djamahir », avec son ami Tahar Ouettar. Les autres intervenants dans ce Forum, Slimane Djouadi, poète et collaborateur au journal Echourouk El Yaoumi, Ahmed Hamdi, ancien recteur de la faculté des sciences de l’information, et Zine eddine Bouacha, ont également loué le talent, la spécificité et la grandeur de ce personnage. Le Forum a été inauguré, faut-il le rappeler, par la lecture talentueuse et émouvant de Mahmoudi Habiba, journaliste à ElHiwar, de la lettre élégiaque adressée par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, en hommage au défunt. Pour sa part, le directeur de la publication du journal arabophone, Mohammed Yakoubi, a tenu, quant à lui, des propos plein de sens : « Tahar Benaïcha, comme AitAhmed, ont été tués avant de mourir, on les a tués avec nos préjugés ». Zaid Zoheir Mercredi 6 janvier 2016 7 RÉGIONAL MILA 50 morts et 1 776 blessés sur les routes en 2015 e carnage occasionné par le terrorisme routier ne cesse de prendre des proportions alarmantes à travers les réseaux routiers de la wilaya de Mila, à l'instar des autres villes du pays. Au titre de l'année écoulée, pas moins de 50 personnes ont péri dans 1416 accidents de la circulation survenus, selon le bilan dressé par la Protection civile de Mila. Le même bilan montre que les sapeurs-pompiers relevant des diverses unités de la Protection civile de Mila ont eu à évacuer des personnes en difficultés vers les centres sanitaires 8 139 fois, dont 6 666 pour l'assistance médicale et 1 428 blessés. Les mêmes éléments ont effectué 7 420 interventions dans divers incidents, dont 566 pour secourir des personnes et 59 autres consistant en l'évacuation des dépouilles mortelles vers les morgues des hôpitaux de la wilaya. Pour circonscrire les langues de feu et protéger les biens et les personnes, les pompiers ont eu à intervenir dans 1121 incendies qui se sont déclarés dans plusieurs régions de la wilaya et qui ont causé des brûlures de différents degrés à pas moins de 39 personnes. Ces incendies sont souvent urbains, rurales ( poulaillers et vergers) et autres ont été maitrisés par les unités de la Protection civile intervenus pour porter secours aux personnes en danger et sauver un patrimoine essentiellement forestier. A. F. L ANNABA MARCHÉ C’est de nouveau une vertigineuse hausse des prix des légumes qui s’abat, depuis quelques jours, sur les marchés pour des raisons diverses. Les fêtes de fin d'année et avant le Mawlid ennabaoui. Cet état de fait a obligé les ménages à trouver un palliatif, en se rabattant sur les herbes sauvages comestibles, d’où cette spectaculaire ruée sur les champs et espaces garnis de verdure et herbes précoces, dont la carde sauvage qui dépasse de loin le reste des herbe en matière de croissance. Suite en page 9 Phs : DR Les légumes flambent BÉCHAR ADRAR La police d’Abadla arrête trois suspects pour tentative de vol La sûreté de wilaya distribue des repas chauds et des jouets aux Subsahariens es forces de police relevant de la sûreté de daïra d’Abadla ont procédé à l'arrestation de trois suspects âgés de 19 à 23 ans pour avoir tenté d’opérer, de nuit, un casse au niveau d’un local commercial. Cela est arrivé au cours d’une patrouille de police qui a surpris deux individus qui tentaient de faire une brèche dans le mur du local commercial à l’aide hache et de barres de fer. Une enquête plus poussée a révélé l'implication d'une autre personne qui a été arrêtée immédiatement. Après l'achèvement de la procédure judiciaire et de l'épuisement de toutes les pistes de l'enquête, les trois mis en cause dans cette affaire ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal d’Abadla qui les a placés en détention préventive. M.A. L ans le cadre de la concrétisation du principe de police de proximité et du renforcement des canaux de communication entre la police et les citoyens, en insistant sur le côté humanitaire, la sûreté de wilaya d’Adrar a pris l’initiative d’organiser une sortie sur les lieux généralement fréquentés par les sans-abris et les familles subsahariennes. Au cours de cette sortie effectuée durant la nuit du 3 janvier 2016, les agents de police accompagnés par des psychologues relevant de la sûreté de wilaya d’Adrar ont distribué des repas chauds aux familles sans abris et des jouets aux enfants. Geste qui a été très apprécié par ces familles en cette période hivernale. M. Ahmed D 8 RÉGIONS Mercredi 6 janvier 2016 BOUMERDÈS BOUIRA ILS SÉVISSENT DEPUIS QUELQUES SEMAINES DIRECTION DE L’EMPLOI Plus de 7 677 emplois créés en 2015 Plus de 7 677 postes de travail, ont été créés durant l’année 2015, selon un bilan d’activité de la direction de l’emploi de la wilaya, qui relève une hausse de 6% en la matière, comparativement à l’année 2014. ne grande majorité de ces emplois est à mettre à l’actif du secteur économique privé de la wilaya, qui a contribué à la création de 5364 postes d’emploi, le secteur économique public avec 1817 postes et enfin le secteur économique étranger avec 483 nouveaux emplois, est-il rapporté dans ce bilan présenté par la direction de l’emploi. La part du secteur économique est plus importante, puisque pas moins de 3 119 postes d’emploi ont été créés. U Le secteur du bâtiment a connu également une hausse avec 2711 emplois. Il a été créé 1798 emplois dans les services et prestations, alors que le secteur de l’agriculture est toujours à la traine avec seulement 49 postes de travail créés, a ajouté la même source, qui signale quelque 1120 autres emplois crés, grâce aux différents dispositifs étatiques de soutien à l’emploi. Ce chiffre connait une hausse de 82% par rapport à l’année précédente. Les emplois sont répartis comme suit : le CID avec 723 postes, le CIP 281 et le CIF avec 116 emplois. Près de 1281 autres emplois ont été créés au titre des Contrats de travail aidé (CTA) dans le secteur économique enregistrant une hausse de 8% par rapport à l’année 2014, a précisé la même source. Les résultats sont jugés positifs par la direction de l’emploi grâce aux Des voleurs sèment la panique à l’est de la wilaya efforts fournis durant l’année 2015 où il a été organisé des actions d’information et de sensibilisation au profit des demandeurs d’emploi, ainsi que les différents promoteurs de la wilaya sur les nouvelles dispositions contenues dans les dispositifs d’emploi afin de connaitre les entreprises locales et aussi les avantages relatifs à l’insertion des chômeurs diplômés. Comme il a été expliqué aux demandeurs d’emploi, la confection du CV, la lettre de motivation et enfin la préparation professionnelle avec l’employeur. Un programme de travail est établi pour l’année 2016, où la direction de l’emploi va s’atteler à identifier et à rassembler l’ensemble des offres d’emploi au niveau local et cela dans tous les domaines d’activité. Il sera donné une attention particulière au secteur de l’agriculture afin de combler le déficit enregistré en matière de main-d’œuvre. Ce qui va contribuer à un meilleur développement de cet important secteur susceptible d’offrir une réelle opportunité pour absorber le fléau du chômage galopant. B.Khider BÉCHAR TRANSPORT Les transporteurs demandent une augmentation des tarifs es transporteurs par minibus et Kartsans desservant les lignes de Kénadsa, Béchar Djédid, Débdaba, Hay El-Badr et Djénien Diffallah, à partir de la gare routière de Souk-Bouhlal en plein centre-ville de Béchar, ont observé un arrêt de travail au cours de la matinée du dimanche dernier, pour demander une augmentation des tarifs de transport conséquemment à l’augmentation des prix de l’essence et du gasoil. La population de Béchar et surtout les gens aux revenus limi- L tés se trouvent ainsi pénalisés par cette grève qui ne dit pas son nom. Certains transporteurs grévistes ont même obstrué le chemin devant ceux qui voulaient continuer à travailler en garant leurs bus face aux autres. Pour faire le recoupement nous nous sommes dirigés vers la direction du transport. Belbachir Boudaoud, le directeur du transport de la wilaya de Béchar a tenu à faire la déclaration à la presse devant une délégation des transporteurs grévistes. Il dira avoir envoyé un fax sur ce sujet au ministère des Transports et attend la réponse. Aux transporteurs, il expliquera que l’augmentation des tarifs n’est pas de son ressort. C’est un problème qui se pose à l’échelle nationale et c’est au ministre des Transports qu’il appartient de prendre une décision en ce sens. « Il faudrait faire preuve de patience et continuer à travailler comme avant, sans augmenter les tarifs en attendant la réponse qui ne tardera pas dans les jours à venir ». Messaoud Ahmed epuis quelques semaines, les vols par effraction ont repris de plus belle dans la région Est de la wilaya, des actions qui ont suscité une forte inquiétude auprès des citoyens qui ne savent toujours pas à quel saint se vouer pour mettre fin aux agitations d’un ou des groupes de voleurs auteurs des ces vols. En effet, après la commune d’Ath Mansour, où ont été enregistrés, durant le mois de décembre dernier une série de vols par effraction, à travers lesquels des citoyens habitants des localités reculées à limage d’Ath Bouali, voilà que des habitants de la commune voisine ElAdjiba affrontent un groupe de voleurs qui sème la panique depuis le début du mois en cours. Selon des sources locales, un cambriolage a eu lieu vers la fin de la semaine écoulée, au chef-lieu communal. Une maison a été visitée par des voleurs qui avaient remarqué l’absence prolongée de son propriétaire. Les visiteurs indésirables ont subtilisé des bijoux et des produits électroménagers. Une journée plus tard un autre vol nocturne a été enregistré à quelques encablures seulement du premier lieu. Ici aussi les voleurs ont ciblé une maison dont le propriétaire était absent, pour s’introduire par effraction et emporter avec eux bijoux et autres objets de valeur. À leur retour chez eux les victimes de ces vols nocturnes ont alerté les éléments de la gendarmerie de la brigade locale qui ce sont rendu immédiatement sur les lieux et ont procédé à la constatation des faits. Les éléments de se sécurité, ont ouvert une enquête dans le but de démasquer les membres de ce groupe de malfaiteurs qui sèment la panique depuis quelques semaine dans la région est de la wilaya de Bouira. Rappelons par ailleurs que le chef-lieu de commune d’El Adjiba, relevant de la daïra de Bechloul, connue pour être une paisible localité, a enregistré au début de l’année dernière un braquage spectaculaire de l’agence postale locale. L’action a eu lieu durant la journée, les braqueurs ont utilisé une arme à feux, un fusil de chasse, pour s’emparer d’une importante somme d’argent. Les voleurs ont été arrêtés quelques jours seulement après leur acte. Durant la même période, plusieurs autres actes de vols ont été enregistrés dans différentes parties de la région. Ceux, censés veiller sur la sécurité des citoyens et de leurs bien doivent redoubler d’effort afin de mettre la main sur ‘’ces voyous’’ qui plongent la région dans l’insécurité. Les habitants de la région, de leur coté doivent rester vigilant. Omar Soualah D TÉLEX DE BLIDA... TÉLEX GUEROUAOU COUPS ET BLESSURES AVEC ARME BLANCHE Un mandat de dépôt cause d’un différend commercial, un jeune homme s’est approché d’un autre et a commencé à l’insulter avant de l’attaquer à l’aide d’un couteau, lui causant diverses blessures au niveau du corps. Lorsque la victime tomba au sol, le forcené continua à la rouer de coups de pieds et de poings jusqu’à ce que des passants s’interposent et l’empêchent de continuer son massacre. La victime fut aussitôt évacuée vers l’hôpital où elle dut subir une intervention chirurgicale et un certificat médical de 21 jours d’incapacité de travail lui a été délivré. Après le dépôt d’une plainte auprès de la 1ère sûreté urbaine de Blida, le mis en cause a été arrêté et présenté au parquet où il a été placé en détention préventive sous le chef d’inculpation de coups et blessures avec arme blanche ayant entrainé une incapacité de travail de 21 jours. Z. M. À Bientôt le gaz de ville pour certains quartiers es habitants de trois quartiers de la commune de Guerouaou réclament, depuis plusieurs années, leur raccordement au réseau de gaz de ville, à l’instar des autres quartiers de la ville, affirmant que la conduite ne passe qu’à près de 15 mètres de leurs quartiers. Ils déclarent en outre que l’utilisation de la bouteille de gaz butane, dont le prix arrive parfois jusqu’à 300 DA (quand elle est disponible), augmente les charges sur leur budget. Ils en appellent donc L aux responsables concernés pour la prise en charge de ce problème. De leur côté, les services de l’APC préci- sent que ces quartiers n’ont pas été raccordés jusque-là au gaz de ville à cause de contraintes exogènes qui ont été levées dernièrement et le dossier est au niveau de la SDE qui promet que les travaux de raccordement seront lancés pro- chainement. Une bonne nouvelle, donc, pour les habitants de ces quartiers. Z. M. RETARDS DANS LES PROJETS Le wali fixe un ultimatum ors de la dernière réunion de l’année 2015 tenue avec les directeurs de l’exécutif et les élus, le wali de Blida, M. Abdelkader Bouazghi, a déclaré que l’année qui s’achève n’a pas donné tous les résultats escomptés du point de vue réalisation de projets vitaux pour les citoyens. Il déplore que plus 53 milliards de dinars n’aient pas été consommés, alors que divers projets se L trouvent à l’arrêt ou n’ont pas encore été lancés pour des problèmes pouvant être facilement solutionnés. Il s’étonne aussi que des projets, vingt ans après leur lancement (maison de la culture et siège APC de Blida) ne soient pas encore terminés. Afin de remédier à cet état de fait, il donne aux responsables concernés le délai du 1er trimestre pour lancer tous les projets en suspens ou de régler les problèmes qui entravent la réalisation de certains. En outre, il les exhorte à faciliter le lancement des investissements de citoyens qui en font la demande, en rappelant que ces investissements sont nécessaires à la wilaya et au pays car ils sont synonymes de création d’emplois et de valeur ajoutée, surtout en cette période de crise économique aigue. Z. M. RÉGIONS Mercredi 6 janvier 2016 ANNABA 9 AÏN-TÉMOUCHENT Suite en page 9 Ph : DR …Ce sont des scènes désolantes qui nous renvoient à une certaine période durant laquelle a sévi la grande famine, et dont se rappelle avec une profonde tristesse et effroi la génération du 3ème âge. En effet, ces nuées de femmes et enfants, qui prennent d’assaut les champs autour des agglomérations depuis le début de ce mois, n’y vont pas pour cueillir des fleurs ou respirer un bol d’air frais ; ils partent chaque matin à la recherche de la carde sauvage pour garnir le fond de leurs marmites et remplacer ainsi les légumes hors de portée des petites et moyennes bourses. Il faut dire que les prix des légumes affichés au niveau des marchés défient toute logique, et que personne n’arrive à s’expliquer. En effet, la pomme de terre est cédée à 6 0 DA, les fèves vertes à 120 DA, l’oignon à 60 DA, le piment vert à 180 DA, la courgette à 150 DA et enfin la tomate à 100 DA, pour ne citer que les légumes de large consommation dont ne peut se passer aucun ménage sauf cas de force majeure. Ces prix « exagérés » sont à l’origine de ce recours de la plupart des ménages des zones rurales aux…herbes sauvages comestibles, notamment la carde « Khorchef ou Djemmar » sans compter les épinards, les blettes bien fournies en feuilles. » Cette dernière plante, étant fortement aromatisée avec un arrière goût semblable à celui de l’ail, est aussi très recherchée pour donner du goût à la pauvre marmite (dans tous les sens) et remonter la sauce. En zone rurale , on rencontre ces groupes de femmes, en majorité âgées et accompagnées quelquefois d’enfants, dans les champs tout autour des agglomérations. Équipées de couffins, sacs de jute, de binettes ou couteaux de cuisine, ces femmes s’attellent à déterrer la carde sauvage riche en azote et en fer qui a vu une croissance rapide grâce aux dernières pluies. Très nutritive, cette plante sauvage, mélangée à une poignée de fèves vertes, donne une sauce d’une saveur exceptionnelle, notamment pour le plat du couscous que l’on arrose d’habitude d’huile d’olive. Une fois la quantité voulue cueillie, ces braves mères de famille se regroupent dans un coin discret et s’assoient en cercle pour la débarrasser de ses pétales et ne garder que les tiges tendres, cela pour réduire le volume à emporter. De plus, il suffirait d’une dernière opération qui consiste en l’essorage et elle est fin prête pour aller droit dans la marmite. Ces honorables et courageuses mères de familles s’attellent à l’opération tout en échangeant des nouvelles et gagnent ainsi du temps en traitant la carde sur place ; ce qui leur permet, une fois rentrées, de préparer rapidement le repas à leur progéniture. Avec les moyens de conservation actuels ( refrigérateur ), la majorité de ces femmes consacrent une demijournée pour cueillir la provision d’une semaine. Les nostalgiques des plats d’antan, achètent un paquet de couscous d’orge pour s’offrir un repas des plus originaux, arrosé d’une sauce à la carde, de l’huile d’olive fraîchement triturée qu’on fait accompagner d’une cruche de petit lait ou de lait caillé. Il ne manquait au menu que la viande sèche qui a disparu de nos menus il y a bien longtemps. K. B. STATIONNEMENT Un problème crucial es travaux de mise à niveau routière ont été prévus à Annaba pour la création de nouveaux points giratoires, au niveau des carrefours, afin de limiter la vitesse et mieux organiser la circulation pour la rendre plus fluide c’est du moins l’espoir exprimé par tant d’usagers. Ces travaux entrent dans le cadre d’une opération spécifique à la ville d’Annaba où un nouveau programme de mise à niveau de la voirie a été lancé. Une enveloppe financière a été réservée à l’aménagement de la voirie et des infrastructures routières de la ville. Elle servira aussi à la matérialisation de projets de voirie dans les différents quartiers et cités et à répondre aux besoins d’un aménagement efficient des routes inter-wilaya pour parachever le programme. C’est dans ce même cadre d’amélioration du trafic qu’interviendrait l’entretien et la maintenance des trémies Bouali-Saïd et Plaine Ouest, qui sont inondés à la moindre ‘’goutte’’ d’eau. Il est également prévu la D réalisation de plusieurs parkings à étage en divers points de la ville, afin de résoudre ou du moins diminuer les contraintes liées au stationnement. Il reste néanmoins que la texture du bitume est à revoir pour éviter sa détérioration aux premières gouttes de pluie. C’est dire que le chef-lieu de commune est appelé à se métamorphoser pour répondre aux attentes de la population. Quelques projets sont déjà lancés. D’autres devraient suivre au courant de l'année. Les habitants espèrent l’accélération de la cadence des réalisations pour que la ville fasse peau neuve. Plusieurs artères sont en cours d’aménagement. Dans ce cadre, l’APC prévoit d’aménager un parking à étages au niveau du terminal des bus ElHattab, anciennement RMACA, qui sera doté d’une forte capacité d’accueil. Le projet dont l’étude est prévue au cours de cette année s’inscrit, en effet, dans le cadre du plan de circulation. Ce programme vise à soulager le centre-ville confronté à une saturation chronique de l’actuel plan de circulation. Des objectifs qui nécessitent que Annaba se dote de moyens adoptés à son développement socioéconomique. «La volonté du projet est de redéfinir une zone de stationnement importante par la création de plusieurs parkings à étages et mettre en place une véritable stratégie piétonne aux usages multiples. De tels parkings donneront une bouffée d'oxygène au centre-ville et décongestionneraient une armature urbaine étouffée. Pour de nombreux sociologues de l’université d’Annaba, qui seront dorénavant sollicités dans les débats sur les projets de développement de la ville, l’aménagement de ce parking permettra de dégager le centre-ville de tout trafic automobile. « Il est temps de transformer les grandes artères qui convergent vers le rond-point El-Hatab en des zones piétonnes où il sera interdit de stationner. Khadidja B. SANTÉ L'EH DocteurBenzerdjeb doté d'un analyseur non invasif elon le directeur de l’EH Docteur-Benzerdjeb d’AïnTémouchent, en l’occurrence le docteur Kouider Assi, le service de cardiologie a été doté, depuis peu d’un analyseur non invasif. Cet équipement qui sert à effectuer des analyses hématologiques ultrasophistiqué (médicales et biochimiques) est doté de plusieurs fonctions pouvant réaliser 137paramètres à caractère cardiovasculaire, oncologique tout en permettant de diversifier les analyses sanguines, sans usage de seringues, en hématologie, hépatite, pneumologie, tension intracrânienne et autres. Assi a porté à la connaissance de la presse que c’est une première acquisition du genre que vient d’obtenir l’EH Docteur-Benzerdjeb au niveau nationale voire africain. C'est un appareil d’analyse hématologique non invasif qui permet de préciser, outre la détermination des paramètres d’un hémogramme complet en terme de numération sanguine, plus de 100 paramètres additionnels induits d’origine biochimique, hémodynamique et immunologique. Tout est numérisé et il y a gain énorme de temps avec moins d’erreur car il s’agit d’un même dispositif et les écarts d’appréciation sont très minimes. En sus, il est doté de cinq capteurs destinés à être placés au niveau du cou (artères), des aisselles et du nombril du patient, pour obtenir dans un délai très court 137 paramètres sur le moniteur. Il suffit donc d’un laps de temps évalué à 180750 secondes pour dérouler l’ensemble des opérations. Pour un premier temps, a-t-il expliqué, l’équipement est réservé aux seuls malades hospitalisés à l’EH, qui a reçu 20000 malades en 2015, dont 3500 ont nécessité des interventions chirurgicales spécialisées. Boualem Belhadri S ORAN GDYEL Un nouveau pôle urbain baptisé au nom du moudjahid Hocine Aït-Ahmed e nom du leader politique et révolutionnaire, le défunt moudjahid Hocine Aït-Ahmed, a été attribué au nouveau pôle urbain de la commune de Gdyel, située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de la ville d'Oran. Le nom de cette grande figure algérienne a été apposé sur une imposante enseigne, visible de loin avec la mention "haï El-Moudjahid Hocine AïtAhmed". L Décidée par la wilaya d'Oran, la baptisation du nouveau pôle urbain de la commune de Gdyel se veut un hommage, à titre posthume, au défunt moudjahid Hocine Aït-Ahmed, inhumé vendredi dernier dans son village natal Aït Yahia (Tizi-Ouzou). Cette initiative a été saluée par l'ensemble des cadres de l'exécutif, des élus locaux et autres citoyens présents à cette occasion. Le nouveau site totalise 1.050 apparte- ments de type socio-locatif réalisés au titre de la résorption de l'habitat précaire, a indiqué le wali d'Oran, Abdelghani Zaalane, signalant que l'opération de relogement des familles bénéficiaires débutera mercredi prochain. La sortie de la délégation de l'exécutif a été également marquée par l'inauguration officielle de deux nouveaux lycées à la daïra de Gdyel et à SidiBen Yebka (daïra d'Arzew), baptisés respectivement "Cha- hid Amrane Benaouda" et "ElMoussalaha El-Watania" (Réconcilitation nationale). Le directeur de l'éducation, Mourad Guediri, a fait savoir que deux autres établissements de même palier seront inaugurés cette semaine, portant à 76 le nombre total de lycées dans la wilaya d'Oran, outre 168 CEM et 532 écoles. Le wali a ensuite pris part, aux côtés des élèves de l'école primaire "Aïcha Oum El-Moumnine", attenante au siège de la direction de l'éducation, à la cérémonie de lancement d'une action pilote de tri sélectif de papier usagé en vue de sa collecte et recyclage par l'Entreprise publique de gestion du centre d'enfouissement technique (EPIC-CET). "Cette opération sera généralisée aux autres établissements scolaires à l'effet de contribuer à la diffusion de la culture environnementale dans les structures éducatives", a souligné le wali. SP RTIF Mercredi 6 janvier 2016 11 PREMIER LEAGUE Mahrez nominé pour le trophée du joueur du mois de décembre R iyad Mahrez a été nominé pour le trophée du meilleur joueur de décembre que dédie mensuellement la Ligue de football professionnel en Angleterre. Mahrez, deuxième meilleur buteur de Leicester City avec 13 réalisations, est en concurrence avec Messaoud Ozil (Arsenal) et Edwin Eghalo (Watford). Le milieu offensif algérien s'était notamment illustré au cours du mois dernier par un triplé face à Everton, un doublé contre Swansea ainsi qu'un but et une passe décisive contre Chelsea. Il est resté toutefois muet au cours des trois précédents matchs du championnat, tout comme son équipe qui n'a inscrit aucun but dans ces rencontres (une défaite et deux nuls) lui coûtant de perdre son fauteuil de leader au profit d'Arsenal. Le trophée du meilleur joueur de la Premier League était revenu à Andre Ayew (Swansea) en août, Antoni Martial (Manchester Utd) en septembre et Jimy Vardy (Leicester City) en octobre et novembre. DIDIER GOMEZ IL EST L’UN DES JOUEURS LES PLUS EN FORME DU CHAMPIONNAT BELGE Sofiane Hanni confirme ses contacts avec Mansouri our 2016, mon souhait le plus cher est de rejoindre la sélection algérienne dans les prochains mois. Je veux aussi jouer en championnat d’Espagne. C’est un championnat très technique qui me sied parfaitement», déclare le joueur qui vient de fêter ses 25 ans, et dont le parcours footballistique est quelque peu étrange. En effet, lorsqu’il a été promu en équipe première du FC Nantes en 2011, le joueur n’a pas été retenu par l’entraîneur des Canaris, il a été ainsi contraint de quitter la France pour s’exiler en Turquie. Une expérience de trois ans en deuxième division de ce pays, lui a permis de gagner en expérience et en maturité, avant de franchir un autre palier en atterrissant au cous de l’été 2014 en Belgique, plus exactement à Malines, un club de l’élite pour lequel il avait signé pour trois ans. Après une «P 'entraîneur franco-portugais du CS Constantine Didier Gomez Da Rocha a estimé que Mourad Meghni, devrait être "le joueur providentiel" lors de la seconde partie de la saison, alors que l'ancien international algérien est à l'arrêt pour cause de blessure. "Je tiens toujours aux services de ce joueur talentueux. J'estime qu'il devrait être notre joueur providentiel lors de la phase retour, pour peu qu'il récupère bien de sa blessure. Je ne peux pas avancer la date de son retour à la compétition, mais ça reste un joueur important pour nous", a affirmé le coach du CSC lundi soir à la chaîne El-Heddaf TV. Le milieu offensif âgé de 31 ans, victime de blessures à répétition depuis 2010, n'a plus joué avec le CSC depuis le match à domicile contre l'USM Blida (1-1), le 22 octobre dernier, dans la cadre de la 9e journée du championnat. Il s'agit de la première expérience de Meghni en Algérie, après avoir évolué jusque-là notamment à Bologne, la Lazio de Rome (Italie) et au Qatar (UmmSalal, Al-Khor, et Lekhouiya). Engagé par le club constantinois l'été dernier alors que le joueur était resté inactif pendant deux saisons, Meghni a fait, jusque-là, de rares apparitions avec l'effectif constantinois. Au terme de la phase aller, le CSC occupe la peu reluisante 13e place au classement avec 16 points, devançant d'une seule unité le premier relégable, le RC Relizane. Le club de Cirta s'est fait éliminer en 32es de finale de la Coupe d'Algérie par son voisin du MCE El-Eulma (1-0 a.p). L Ph : DR S’étant illustré tout au long de l’année 2015 avec à la clé le titre honorifique du joueur le plus influent du championnat de Belgique, avec 16 buts et 6 passes décisives, Sofiane Hanni, le milieu offensif du FC Malines, veut poursuivre sur sa lancée. Il revoit désormais à la hausse en traçant comme objectif de rejoindre la sélection algérienne et s’offrir un contrat dans un club de la Liga espagnole. "Meghni sera notre joueur providentiel durant la phase retour" première saison d’apprentissage, mais pendant laquelle il a néanmoins réussi à tirer son épingle de jeu, Hanni est passé à la vitesse supérieure cette saison, comme l’attestent du reste ses 9 buts marqués jusque-là en championnat, faisant de lui le deuxième meilleur buteur actuel de cette compétition.Un parcours devant lequel l’entraineur de la sélection algérienne, Christian Gourcuff, n’est pas resté insensible. La preuve, il a chargé son bras droit, Yazid Mansouri, de suivre de plus près l’ancien Nantais. Chose faite, puisque le capitaine des Verts lors des années 2000, s’est déjà rendu à Malines à trois reprises cette saison. Il est également en contact permanent avec le joueur, comme le révèle ce dernier.«Je crois que c’est logique de commencer maintenant à avoir cette ambition de porter le maillot de son pays. C’est une fierté pour tout joueur d’avoir un tel privilège. J’estime que j’ai beaucoup progressé et cela me permet de postuler à une place parmi les Verts. Certes, je n’au jusque-là aucun contact avec la Fédération algérienne de football, mais je sais que l’entraîneur national, Christian Gourcuff, qui me connait déjà pour avoir fait des tests à Lorient lorsqu’il y était l’entraîneur, me suit de très près. La preuve, je suis en contact permanent avec son adjoint Yazid Mansouri, qui m’appelle au téléphone et qui m’a aussi supervisé à deux ou trois reprises cette saison. J’espère qu’il a transmis un bon rapport sur moi», dit-il. Hakim S. IL EST SUR LES TRACES DE BENSEBAÏNI Benghit évoque des contacts avec l’AS Saint-Etienne bderraouf Benghit, le brillant latéral droit de la sélection olympique algérienne fut l’un des meilleurs joueurs des Verts lors de la précédente Coupe d’Afrique des moins de 23 ans au Sénégal, qui avait vu les Fennecs terminer à la deuxième place avec à la clé une qualification historique aux Jeux Olympiques de 2016 à Rio De Janeiro. Ses performances de premier ordre dans ce tournoi ont fait de lui l’une des révélations A du rendez-vous sénégalais et cela lui a valu de taper dans l’œil des recruteurs. C’est surtout le club français de l’AS Saint Etienne qui se montre le plus intéressé par les services du jeune de 19 ans, comme l’affirme lui-même.«Un émissaire de l’AS Saint Etienne, présent au Sénégal, s’était rapproché de moi pour me demander le numéro de téléphone de mon président au Paradou AC. Il m’a fait savoir qu’il souhaitait m’engager et qu’il allait entamer les discussions à ce sujet avec mon président, vu que je suis lié par un contrat au PAC», confie Benghit. L’émissaire en question a bel et bien pris attache avec le premier responsable du PAC, actuel sixième au classement de Ligue 2 algérienne, comme l’indique encore Benghit, sauf que ce dernier n’est au courant de rien de l’évolution des contacts entre les deux parties.Une chose est sûre en revanche, le joueur piaffe d’impatience pour embrasser une carrière professionnelle. «Evidemment, je rêve de partir en Europe pour y tenter une expérience professionnelle. J’ai beaucoup d’ambitions, et je sais que pour atteindre mes objectifs il me faudra intégrer un club du vieux continent. J’espère que mon souhait soit exaucé le plus tôt possible», déclare encore le joueur. Il faut dire que le départ vers l’étranger de deux autres produits de l’Académie du Paradou, en l’occurrence Ramy Bensebaïni (Montpellier) et Djamel Ibouzidane (FC Paris), motive davantage le natif de Souk-Ahras à aller tenter lui aussi sa chance de l’autre côté de la Méditerranée. «Bensebaini et Ibouzidane, qui sont plus âgés que moi, m’encouragent tout le temps pour m’illustrer davantage afin de gagner un contrat professionnel. Ils sont tout simplement mes exemples à suivre», explique le joueur. H. S. 12 SPORTS Mercredi 6 janvier 2016 ZINÉDINE ZIDANE ENTRAÎNEUR DU REAL MADRID LA VIE DES CLUBS MOB Une équipe avec un nouveau look pour trois challenges Le MOB version deuxième moitié de la saison sportive 2015-2016 a vu un remaniement dans son effectif avec des départs et des arrivées. En tous, il y’a six qui ne sont plus là, dont la majorité sont des joueurs qui évoluent dans l’entrejeu. l y avait d’abord Mohamed Karim Meliani, milieu récupérateur, qui a quitté le club de son propre, gré après le match de la troisième journée face au MCO à Oran, pour des raisons que la majorité des fans à Béjaïa ne connaissentt pas. Puis, il y’a les deux autres milieux défensifs, qui sont Saad Tedjar et Hadji Abou El Kacem, suivis de Mebarki Bilal et Maamar Youcef qui ont demandé leurs papiers, sans oublier Chetal Djamel Eddine et le Sénégalais Wade Gallas. L’effectif réduit, le coach Amrani a donné son feu vert pour mettre les trois joueurs espoirs Bendjeloul Benaouda qui est attaquant, Sidi Salah Yacine qui est gardien e enfin Mouheli Yanis qui est défenseur central. La direction a recruté trois nouveaux joueurs qui sont Athmani Mohand Yassine qui était à l’USM Khenchela, division nationale amateur, groupe Est, Morgan Betorangal qui a deux nationalités (Algérienne et Tchadienne) et qui avait déjà porté les couleurs du RC Arba et enfin Benattayeb Smail Phs : DR I qui a joué durant la phase aller au MCEE. Sept joueurs sont partis, trois sont nouveaux et l’effectif des seniors est composé de 20 éléments et l’ossature complète de 23 joueurs avec les trois joueurs U21. Ça reste insuffisant par rapport aux challenges qui attendent les Vert et Noir de la Soummam, dont la coupe, le championnat et la ligue des champions, dans la mesure où en foot on voit souvent des joueurs blessés et d’autres qui sont suspendus. Le coach pourra se retrouver dans une situation délicate en cas de défection de tels ou autres joueurs. L’avantage dans tout cela, surtout au milieu du terrain, c’est que l’entraîneur Amrani ne sera pas confronté à un problè- me de doublures dans les postes clés. En défense, et avec le retour de Mebarakou, ils seront neuf joueurs dont quatre défenseurs centraux (Mebarakou, Messaoudi, Mouheli et Lakhdari) pour deux postes, deux arrières gauches (Boukria et Benali) pour une seul poste et trois arrières droits (Baouali, Khadir et Aguid) pour un seul poste aussi. Au milieu, on retrouve quatre milieux récupérateurs (Ferhat, Zerdab, Benettayeb et Sidibé) pour deux ou trois postes (Selon le schéma qui sera adopté), deux ailiers gauches (Yaya et Morgan), deux ailiers droits (Hamzaoui et Athmani) et enfin trois attaquants (Bendjeloul, Belgacemi et Ndoye). M.R. RCR François Bracci : "Je suis venu pour tirer le club vers le haut" e nouvel entraîneur du RC Relizane, François Bracci, s'est dit emballé par ce "challenge intéressant", soulignant que son objectif dans l'immédiat était d'améliorer les résultats techniques de l'équipe. "Je suis devant un challenge intéressant, qui va me permettre de relancer ma carrière d'entraîneur. Il existe un gros potentiel à Relizane et mon objectif est de tirer le club vers le haut", a indiqué le technicien français dans un entretien accordé lundi soir au site officiel du club de l'Ouest. Bracci (64 ans) a succédé à Abdelkrim Benyelles, démissionnaire vendredi, en contestation à la situation qui a prévalu au sein du club, marquée par la grève enclenchée par les joueurs la semaine dernière, avant de prendre fin lundi. "Avec mon staff, nous allons essayer de remettre un peu d'ordre et surtout sensibiliser les joueurs sur la situation actuelle de l'équipe. Le club est tou- L jours en lice en Coupe d'Algérie, ce qui constitue un second challenge inté- ressant", a-t-il souligné. Bracci, ancien coach du MC Alger et du CS Constantine, est le troisième entraîneur du RC Relizane depuis le début de la saison après Omar Belatoui et Benyelles, parti à l'USM Bel-Abbès (Ligue 2). Au terme de la phase aller de la Ligue 1, le RCR pointe à la 14e place au classement avec 15 points. La formation de Relizane s'est qualifiée en 16es de finale de la Coupe d'Algérie après sa victoire face à la JS Kabylie (1-0). Lors du prochain tour, prévu les 8 et 9 janvier, le RCR sera opposé en déplacement à la formation de l'ESB Dahmouni. Libéré , Yalaoui en route pour l'USM Bel-Abbès attaquant Nabil Yalaoui, libéré par le RC Relizane est en route pour l'USM Bel-Abbès où il devrait s'engager dans les prochains jours, a appris l'APS mardi auprès de la direction du leader de la Ligue 2 algérienne de football. C'est le nouvel entraîneur de l'USMBA, Abdelkrim Benyelles, qui a conseillé d'engager ce joueur pour devenir la deuxième recrue des gars de la ''Mekerra'' après avoir tout conclu avec le meneur de jeu Abou Kacem Hadji (ex-MO Béjaia), ajoute la même source. Yalaoui avait rejoint le RCR, nouveau promu, l'été dernier en provenance du CRB Aïn-Fekroun. Il avait également porté les couleurs du MC Alger (Ligue 1) et du WA Tlemcen (Div. amateur), le club de sa ville natale. L' L'improbable évidence RCA Six joueurs obtiennent gain de cause auprès de la CRL ix joueurs du RC Arbaâ ont obtenu, lundi, gain de cause auprès de la Commission de règlement des litiges (CRL) de la Fédération algérienne de football (FAF). Il s'agit de Daoud, Harrouche, Zaâlani, Ferhani, Yettou et Moumen qui ont saisi la CRL pour n'avoir pas perçu leurs salaires. Du coup, ces joueurs sont libres de signer là où ils veulent sans la fameuse lettre de libération lors de l'actuel mercato d'hiver, qui prendra fin le 15 janvier. Le latéral gauche de la sélection olympique Houari Ferhani est le premier joueur à bénéficier de cette décision, puisqu'il s'est engagé dans la foulée avec la JS Kabylie pour un contrat de deux saisons. Le RCA, actuelle lanterne rouge du championnat va enregistrer ainsi une véritable saignée avec le départ de ces joueurs cadres. En mauvaise posture, la formation de Larbaâ a bouclé la première partie de la saison à la dernière place au classement avec 8 points seulement, compromettant sérieusement ses chances pour la survie parmi l'élite. Le RCA a consommé déjà trois entraîneurs depuis le début de la saison: Dziri Billel, le Franco-Serbe Daniel Darko Janackovic et Abdenour Bousbia, alors que Khaled Lounici s'est dit "prêt" à reprendre du service après avoir jeté l'éponge. Le club reste, tout de même, toujours en lice en Coupe d'Algérie, où il accueillera le samedi 9 janvier la formation de l'USB Tissemsilt dans le cadre des 16es de finale. S CSC Mokdad donne son accord pour un prêt de six mois e milieu du terrain offensif du MC Alger Abdelmalek Mokdad a donné son accord pour s'engager à titre de prêt pour six mois avec le CS Constantine (Ligue 1). Le manager du CSC Mohamed Amroune a trouvé un accord avec le joueur qui va signer son contrat de prêt dans les prochains jours, précise la même source. Mokdad qui avait rejoint le Doyen l'été dernier en provenance du RC Arbaâ n'a pas bénéficié d'un temps de jeu assez conséquent qui lui permet de continuer l'aventure avec le club de la capitale. Le joueur âgé de 29 ans devrait être ainsi la première recrue hivernale du CSC qui compte se renforcer par deux autres éléments en prévision de la seconde partie de la saison, à quelques jours de la fin de la période des transferts d'hiver fixée au 15 janvier. Au terme de la phase aller, le CSC occupe la peu reluisante 13e place au classement avec 16 points devançant d'une seule unité le premier relégable, le RC Relizane. Le club de Cirta s'est fait éliminer en 32es de finale de la Coupe d'Algérie face à son voisin du MCE Eulma (1-0). L JSMB Zerrouki boucle l'opération de recrutement d'hiver e milieu offensif du CAB Bou-Arréridj, Mourad Zerrouki est devenu lundi la troisième et dernière recrue hivernale de la JSM Béjaia (Ligue 2), a annoncé le club de la Soummam sur son site officiel. Le club a assuré auparavant les services de l'attaquant Hicham Benmeghit (ex-RC Relizane) et le défenseur Messaoud Doumi (ex-NC Magra). Les trois nouveaux sociétaires de la JSMB ont paraphé chacun un contrat de 18 mois. La JSMB a été autorisée à engager de nouveaux joueurs lors du mercato d'hiver après avoir réglé ses litiges financiers avec d'anciens joueurs.La formation de Yemma Gouraya devient ainsi le troisième club, après le MO Béjaïa (Ligue 1) et le MCE Eulma (Ligue 2), à consommer les trois licences autorisées lors de la période des transferts d'hiver. La formation béjaouie, dirigée par l'entraîneur Saïd Hammouche, a terminé la phase aller à la deuxième place avec 26 points, en compagnie du CA Batna, à deux longueurs du leader l'USM Bel Abbes. Le club, en stage actuellement à Alger, s'est fait éliminer en 32es de finale de la Coupe d'Algérie face à l'EC Oued Smar (0-2). L Que Zinédine Zidane, immense joueur s'il en est, devienne un jour entraîneur, ce n'était pas forcément acquis. Qu'il débute cette nouvelle carrière par un défi aussi colossal que le Real Madrid donne un caractère plus inédit encore à sa trajectoire. Mais pouvait-il vraiment en être autrement ? inédine Zidane est donc entraîneur. Zinédine Zidane est donc l'entraîneur du Real Madrid. Depuis lundi soir, c'est une double réalité. Parce qu'il est Zidane, parce que c'est le Real, il s'agit incontestablement d'un évènement majeur. L'attraction mutuelle entre les deux parties était trop forte pour qu'une autre issue soit envisageable. Le pipeau politicomédiatique des dernières semaines ("Benitez n'est pas le problème, Benitez est la solution", dixit Florentino Perez, "Benitez est la personne qui doit s'occuper du Real", dixit Zidane, tout ça pas plus tard qu'en décembre) a fait long feu. Benitez était bien le problème, une partie au moins. Zidane est la solution. Celle choisie par le club castillan, en tout cas. Au vu de la trajectoire du génial numéro 10 tricolore, c'est à la fois une colossale surprise et une totale évidence de le voir débouler là. Zidane n'est pas de ces joueurs dont on a pu se dire, du temps de leur splendeur, "lui, ce sera un grand entraîneur". Ni Z entraîneur tout court. Il n'y a jamais eu d'automaticité entre l'accomplissement de l'artiste Zizou et un éventuel avenir d'entraîneur. A ce titre, pour le comparer à un de ses illustres partenaires de 1998, il est l'anti Didier Deschamps. On a toujours su que DD transposerait un jour son cerveau du pré au banc. Dès les premiers pas de la Dèche, du haut de ses 20 ans, c'était couru d'avance. Et sa trajectoire (grand club français, grand club européen, équipe de France) suit une courbe prévisible. JeanClaude Suaudeau, qui l'a eu sous la main à Nantes du temps de sa jeunesse, l'a toujours dit : il savait que Deschamps épouserait ce destin-là. "Dans son comportement de joueur, avait expliqué le grand Coco dans Le Parisien voilà quelques années, il avait déjà des aptitudes pour ce métier. Chez lui, on voyait déjà poindre l'entraîneur. On voyait vraiment que ça l'intéressait. Il imprimait la mentalité d'entraîneur dans son engagement et ses réflexions de joueur." UNE PREMIÈRE POUR UN CLUB AUSSI EXPOSÉ Chez Zidane, il n'y a jamais eu cette forme de prédestination. Reste que le choc, ce n'est évidemment pas tant de le voir embrasser cette nouvelle carrière, que de subir son dépucelage au Real Madrid. C'est même totalement inédit. Qu'un ancien joueur, avec une telle place dans l'histoire du football, effectue ses premiers pas de coach à la tête d'une équipe aussi imposante et d'un club si puissant, c'est probablement du jamais vu. Rien d'approchant, en tout cas. Certes, on pourra aller chercher un Guardiola au Barça. Mais Pep était l'enfant de la maison, et, dans son rapport à la fonction, le Catalan était davantage en mode Deschamps, à savoir un entraîneur "naturel". Cruyff a débuté à l'Ajax en 1985 mais lui aussi était chez lui, et l'Ajax de 1985, ce n'était pas le Real de 2016. Les rares qui ont commencé par des fonctions majeures l'ont le plus souvent fait, comme nous l'expliquons par ailleurs, à la tête d'une sélection (Platini et les Bleus, Beckenbauer et la Mannschaft, voire Maradona et l'Argentine même si le Pibe de Oro avait connu une toute petite expérience une décennie plus tôt...), jamais d'un club aussi exposé que le Real. Très franchement, si, à la fin du siècle dernier, vous m'aviez dit que Deschamps, ou Laurent Blanc, deviendraient les entraîneurs qu'ils sont aujourd'hui, je n'aurais pas tiqué une seconde. En revanche, si quelqu'un avait avancé "Zidane débutera sa carrière d'entraîneur à la tête du Real"... PEREZ AVAIT BESOIN DE LUI Derrière ce double étonnement pointe pourtant une forme de logique implacable. Pas au vu de ce qu'il fut, mais de ce qu'il est devenu : une icône madrilène. L'Icône, avec un grand I. La seule, peut-être, capable de "sauver" Florentino Perez. C'était Zidane ou rien. C'est évidemment davantage son aura de joueur que sa formation de technicien qui incite aujourd'hui le patron du Real à franchir le pas. Son crédit est tel, sa cote d'amour aussi, que Zidane était devenue une tentation. Et c'est bien connu, "le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder." Chez Zidane, le crédit du joueur supplante encore aujourd'hui les doutes quant à ses qualités réelles en tant qu'entraîneur. Adjoint de Carlo Ancelotti puis entraîneur de la castilla, Zidane a été programmé pour devenir entraîneur de la Casa Blanca. Il est donc difficile de tomber de l'armoire aujourd'hui. Il s'avance "fort" de ses quelques armes de coaching au sien de la maison castillane, même si elles paraissent fragiles à l'aune du défi proposé. Zizou avait envie de ce défi (comment le refuser, d’ailleurs?), et Perez avait besoin de lui. A tort ou raison, l'avenir le dira. Les deux hommes jouent gros. Notamment Zidane car, commencer une ascension en étant installé au sommet, c'est, a minima, original. Avoir été un immense joueur ne prédestine pas forcément à devenir un immense entraîneur. Mais après tout, pourquoi cela devrait-il être rédhibitoire ? ZZ est un ovni inédine Zidane a été nommé entraîneur du Real Madrid, lundi soir par Florentino Perez. Icone du club lorsqu’il portait le numéro 5, le voilà propulsé en première ligne sur le banc. C’est exceptionnel car les très grands joueurs, ceux du calibre de ZZ, ne démarrent jamais aussi haut. Avant même d'avoir dirigé une seule séance d'entraînement avec l'équipe première du Real Madrid, Zinédine Zidane est un cas unique. Nommé lundi à la tête de la mythique écurie madrilène en lieu et place de Rafael Benitez, le Ballon d'Or 1998 saute dans le grand bain. Dans l'océan, même. Et sans bouée, tant qu'à faire... Sans aucune expérience du haut niveau, ZZ se retrouve à la tête du club le plus prestigieux de la planète. A l'échelle de l'histoire du football, ce qui arrive à Zidane est exceptionnel. Parce que les très grands joueurs ne font pas forcément de grands entraîneurs. Rarement, même. Et ceux qui Z s'en approchent n'arrivent - pour la plupart d'entre eux - jamais là où Zidane s'est assis lundi. Il suffit de se retourner sur le palmarès du Ballon d'Or, d'y extirper quelques pointures et d'ajouter les autres grands joueurs de l'histoire, tels que Pelé et Diego Maradona (qui n'étaient pas éligibles à la plus prestigieuse des récompenses individuelles) pour s'en rendre compte. C'est un fait : on ne commence pas sa carrière d'entraîneur sur un tel piédestal, en tenant les rênes d'une telle armada. Alfredo Di Stefano, légende absolue de la Maison Blanche, s'est bien assis sur le banc de Santiago-Bernabeu. Mais pas avant 1982. Il entraînait déjà depuis quinze ans. Quand Johan Cruyff a pris les commandes de l'Ajax Amsterdam en 1985, la puissance de la formation néerlandaise était à des années-lumière de ce qu'elle fut avec le même Johan en short. De même, lorsqu'il est ensuite arrivé à Barcelone, auréolé d'une Coupe des Coupes, (re)construire. tout était à LA SÉLECTION, SEULE VOIE DIRECTE VERS LA LUMIÈRE Sacré Ballon d'Or en 1990, champion du monde la même année avec l'Allemagne, Lothar Matthaus est probablement, dans l'histoire récente, le joueur majeur le plus désireux de percer et de devenir un grand entraîneur. Mais, en Allemagne, personne ne l'a sollicité. Encore moins en Bavière où le Bayern a préféré mettre son destin entre d'autres mains alors que l’ancien milieu de terrain ne demandait que ça. Jusqu'à aujourd'hui et la nomination de Zinédine Zidane à la tête du Real Madrid, il n'existait qu'une voie pour voir les choses en grand d'entrée de carrière : celle empruntée par un double Ballon d'Or, Franz Beckenbauer, et deux triples vainqueurs de la prestigieuse récompense, Marco van Basten et Michel Platini. A savoir : venir au chevet de la patrie. Beckenbauer l'a fait en 1984 avec la RFA, Van Basten en 2004 avec les Pays-Bas et Platini en 1988 avec les Bleus. Seul le premier a réussi à décrocher le Graal mondial avec sa sélection. Michel Platini et Franz Beckenbauer en conférence de presse en 1990 Michel Platini et Franz Beckenbauer en conférence de presse en 1990 - Imago Le nom de Zidane a déjà circulé autour de l'équipe de France, durant l'été 2012 au moment où Didier Deschamps allait être nommé en lieu et place de Laurent Blanc. Noël Le Graët avait loué la candidature et le profil de Zidane. Il avait même rencontré celui qui allait devenir adjoint de Carlo Ancelotti un an plus tard. Mais le président de la FFF n'avait pas tenté le pari ZZ, lui préférant DD. Et une forme de sécurité. Ce n'est pas celle qu'a choisi Florentino Perez. Le risque est grand. Pour le Real. Pour Zidane. 13 La presse entre excitation et interrogations ésormais en première ligne, l'ancien meilleur joueur du monde, encore très inexpérimenté sur un banc de touche, va rapidement devoir trouver ses marques dans la "fosse aux lions" du Real Madrid. La nomination au poste d'entraîneur du Real Madrid de Zinédine Zidane, virtuose sur le terrain mais relativement inexpérimenté en dehors, en remplacement de Rafael Benitez a été accueillie mardi avec beaucoup d'enthousiasme et un peu de circonspection par la presse française comme espagnol. "Royal", titre en une le quotidien sportif français L'Equipe audessus d'une photo de Zidane, "le plus grand joueur français de l'histoire (...) intronisé hier à la tête du plus prestigieux des clubs". "La nomination de Zinédine Zidane à la tête du Real, hier, est une histoire fascinante sous de nombreux aspects", relève dans L'Equipe Vincent Duluc. "L'un des plus grands joueurs de l'histoire de ce jeu va entraîner le plus grand club du monde, et ce n'est même pas toute l'histoire : c'est son club, sa ville, sa famille", poursuit-il. Zidane est "La solution" (la soluZZion en version originale) pour redresser le Real Madrid, troisième du championnat et empêtré dans une crise de résultats, estime de son côté le quotidien sportif espagnol Marca en Une. D UN "DÉFI FOU" DANS UNE "FOSSE AUX LIONS" La tâche ne sera pas aisée, prévient toutefois Le Parisien/Aujourd'hui en France, qui rappelle que Zidane arrive à la tête d'"un effectif de stars aux allures de fosse aux lions dans un club qui use les techniciens plus que n'importe quel autre (c'est le vingtième changement d'entraîneur en vingt ans)". C'est un "défi fou", poursuit le quotidien, rappelant que l'ancien Merengue n'"a jamais entraîné un club professionnel de sa vie" et dispose d'une expérience d'entraîneur relativement limitée : seulement 18 mois à la tête de la Castilla, la réserve du club. "Trop vite, trop tôt, trop grand ?", demande logiquement le quotidien. Sur son site internet, le quotidien Marca demandait depuis lundi à ses lecteurs si "Zidane a les capacités pour être l'entraîneur du Real Madrid". Sur plus de 75.000 votes enregistrés mardi matin, 57% étaient négatifs. Un sondage similaire sur le site du concurrent El Mundo Deportivo - quotidien catalan - recueillait 80% d'avis négatifs. "SEUL EN PREMIÈRE LIGNE" Cependant, constate Le Parisien/Aujourd'hui en France, "malgré l'ampleur de la tâche et l'immense pression (...), le soutien est général et enthousiaste". Principale raison, selon la presse, le glorieux passé du joueur, dont la folle reprise de volée en finale de la Ligue des champions en 2002 face au Bayer Leverkusen avait permis aux Galactiques de soulever leur neuvième coupe aux grandes oreilles. "Dans l'esprit des supporters madridistas, Zinédine Zidane renvoie à des heures glorieuses", souligne So Foot sur son site, qualifiant le joueur de "figure quasi divine que personne, ou presque, n'ose critiquer". "Il est encore Zidane, il est encore l'ancien joueur. Cela ne durera pas : dans quelques heures, il aura changé de peau, sera jugé sur ses résultats, ses choix", souligne Vincent Duluc de l'Equipe. "Zidane est désormais en première ligne", estime le Parisien/Aujourd'hui en France. "Seul." SPORTS Mercredi 6 janvier 2016 15 WALTER SAMUEL : «L’Argentine est parée pour un moment en défense centrale» À l’opposé du visage qu’il montre sur le terrain, où il se bat et défend avec férocité depuis maintenant 20 ans, Wálter Samuel est du genre taiseux. Même s’il a porté le maillot de l’Argentine, de Boca Juniors, de l’AS Roma, du Real Madrid et de l’Inter de Milan, il n’a jamais cherché à se mettre en avant et s’est rarement prêté au jeu de l’interview. "J’ai toujours préféré m’exprimer sur le terrain", confie le défenseur de 37 ans, qui, même face aux médias, justifie pleinement le surnom dont il a hérité en Italie : Il Muro, le mur. Wálter, beaucoup ont été surpris de vous voir signer un contrat dans le championnat suisse après 20 ans passés dans les plus grands clubs de la planète. Avezvous été surpris vous aussi ? C’est une occasion qui s’est présentée. J’avais des contacts en Italie, mais je voulais changer d’air. Un ami m’a parlé de la possibilité de venir à Bâle et j’ai été séduit par cette idée car ce club a fait de belles campagnes européennes. Mais je ne savais pas si j’allais intéresser ce club. Au final, tout s’est bien goupillé. Je suis très satisfait de ma décision, je ne regrette rien. Je dirais même que je suis venu ici un peu trop tard. J’aurais aimé arriver en meilleure condition et en profiter encore plus. Pour un Argentin qui vient de passer 15 ans en Espagne et en Italie, cela doit faire bizarre de vivre en Suisse… C’est beaucoup plus tranquille ! (sourire) Mais j’apprécie vraiment ça, avec ma famille, qui se sent aussi très bien ici. Ils peuvent se rendre partout sans moi, c’est une évolution en mieux et une très bonne expérience. Mes enfants sont en train d’apprendre une autre langue, qui va leur être utile. Moi, je ne comprends rien (rires), mais l’allemand va leur faire beaucoup de bien. En octobre dernier, vous avez annoncé que vous prendriez votre retraite à la fin de cette saison. Quand avez-vous pris votre décision? J’ai pris cette décision en raison de mon âge. Il fallait que j’arrête. Je n’en avais jamais parlé mais j’y avais déjà réfléchi. Depuis le début, je savais que je sont extrêmement difficiles. Toutes les victoires sont dures à aller chercher. L’Équateur est venu à Buenos Aires et il s’est imposé en proposant un très beau football. Les choses ont beaucoup changé. disputais ma dernière saison, il ne me restait plus qu’à l’annoncer. C’était le moment. J’ai adoré jouer, j’adore m’entraîner et plaisanter avec mes coéquipiers. Je n’échangerais cela contre rien au monde. Mais j’ai accumulé les petits pépins physiques qui ont fini par m’user mentalement. En juin, ce sera fini, mais je vois le bon côté des choses. Je suis un privilégié. J’espère savourer jusqu’à la fin. Craignez-vous l’après-football ? Non ! Tout le monde parle de ça mais ça ne me préoccupe pas. Je pense à me préparer pour faire quelque chose de ma vie. J’aimerais devenir entraîneur, en commençant par les plus jeunes. Ensuite, je verrai. En tout cas, je n’ai pas peur. Ma famille est à mes côtés donc dans ce sens, je suis tranquille. Vous nous avez confié votre envie d’entraîner dans les catégories de jeunes. Quels sont les besoins des joueurs à ce stade de leur formation ? Il faut faire preuve de sincérité avec eux. Les garçons ont besoin qu’on les aide, qu’on les guide. C’est à ce stade qu’ils apprennent le plus de choses. Dans l’optique de leur arrivée en première division, ils ont besoin d’une préparation exhaustive. Quand on était en U-20, on nous a parlé de choses primordiales, comme la discipline. Ce n’est pas l’armée, il ne faut pas les fliquer, mais ce sont des choses qui vont leur être utiles par la suite. Bien s’alimenter, bien s’entraîner. Ils doivent être conscients que le fait de jouer en sélection doit représenter un privilège, un rêve, et pas seulement un tremplin pour décoller et s’en aller. L’idéal, c’est de s’inscrire dans la APPEL La famille AGGOUN lance un appel aux compagnons d’armes ou aux témoins détenant des informations sur les circonstances de la mort, lieu d’enterrement du Chahid Aggoun Saïd fils d’Ahmed né le 25/05/1915 à Fréha, daïra de Azzazga, wilaya de Tizi Ouzou. Le Chahid est tombé au champ d’honneur en 1957 dans la région 4, secteur 3, suivant une attestation délivrée par la 7ème Région militaire datée du 17 janvier 1963. Pour toutes informations, veuillez contacter le 05.60.00.17.23 ou nous envoyer un fax au: 021.83.72.22 durée : jouer avec les U-17, voir si l’on peut aller en U-20, etc. Un transfert en Europe ou dans un grand club doit passer par là. Que pouvez-vous nous dire des A ? Avez-vous suivi le début des qualifications mondialistes ? Ce n’est pas facile en raison des horaires, mais j’ai suivi ça sur internet. J’ai trouvé l’équipe très performante sur les derniers matches. L’Argentine aurait mérité de gagner contre le Brésil, même si elle a quelque peu souffert en seconde période. Mais c’est vrai que les Brésiliens ont très bien joué. Tata Martino est dans le vrai, on a pu le voir contre la Colombie. Il faut y aller progressivement. J’ai eu la chance de disputer des qualifications et je peux dire qu’elles À la Coupe du Monde de la FIFA 2014, la défense a été le point fort de l’Argentine, mais nous assistons aujourd’hui à un renouvellement dans ce secteur. Comment l’analysez-vous ? Contre la Colombie, j’ai beaucoup aimé la prestation de Nicolás Otamendi et de Ramiro Funes Mori. Ezequiel Garay a fait une grande Coupe du Monde, lui aussi. Je crois qu’Otamendi évolue à un niveau très élevé, légèrement au-dessus des autres. Mais la montée en puissance de Funes Mori va faire du bien. Ce que j’aime chez lui, c’est qu’il demande toujours le ballon, il relance proprement et il défend bien. Il n’a pas peur et c’est important, surtout en équipe nationale. De ce que j’ai vu sur ces derniers matches, l’Argentine est parée pour un bon moment en défense centrale. L’Argentine va-t-elle se qualifier pour Russie 2018 ? Oui ! En tout cas je l’espère. J’aimerais suivre la Coupe du Monde et en profiter. Je crois qu’elle n’aura pas de mal à y arriver, même si les qualifications sont très difficiles. Je l’ai vue jouer ces deux derniers matches et je suis très confiant. In Fifa.com PUB 16 MONDE Mercredi 6 janvier 2016 ÉTATS-UNIS ALLEMAGNE Barack Obama présente ses mesures contre les armes à feu Le président américain souhaite court-circuiter le Congrès, arguant avoir une majorité de la population de son côté, choquée par les dernières fusillades. C Ph : DR 'est l'une des dernières priorités de Barack Obama. Un ultime combat avant de quitter le bureau ovale. Obama s'attaque aux armes à feu. Sujet ultra-sensible aux États-Unis, le président présente mardi une série de mesures pour mieux encadrer leur utilisation, assurant avoir le droit et l'écrasante majorité des Américains de son côté. Il souhaite ainsi court-cuircuiter le Congrès. Le président américain déclinera depuis la MaisonBlanche des décrets et propositions qui tout en respectant, promet-il, le sacro-saint deuxième amendement de la Constitution, permettront de lutter contre le "fléau" de la violence par les armes. Quelque 30 000 personnes trouvent la mort par arme à feu aux États-Unis chaque année. La généralisation de l'obligation du contrôle des antécédents judiciaires et psychiatriques avant une vente d'arme est au cœur de la batterie de mesures dont l'exécutif a dévoilé les grandes lignes lundi soir. Selon Obama, "cela ne va pas empêcher tous les crimes violents, toutes les fusillades (...) Mais cela permettra, potentiellement, de sauver des vies dans ce pays". COLMATER LES FAILLES Après sept années durant lesquelles, fusillade après fusillade, il n'a pu qu'exprimer sa frustration, le président démocrate a décidé d'agir seul face à un Congrès dominé par les républicains. Ce faisant, il place le débat au coeur de la campagne présidentielle en cours. Mais s'expose aussi aux critiques sur sa façon d'exercer le pouvoir, ses opposants dénonçant ce qu'ils estiment être le fait du prince. L'exécutif entend en particulier colmater les failles du système en vigueur en clarifiant la définition d'un vendeur d'armes. Dans les foires itinérantes, mais aussi sur Internet, il est en effet aujourd'hui aisé aux ÉtatsUnis d'acquérir une arme sans aucuns contrôle exigé des armuriers homologués par les autorités fédérales. "Toute personne impliquée dans la vente d'armes qui utilise Internet ou d'autres technologies doit obtenir une licence, exactement de la même manière qu'un magasin traditionnel", souligne en particulier la MaisonBlanche. Cette dernière ne fixe cependant pas le nombre d'armes à partir duquel un particulier bascule dans cette catégorie. La MaisonBlanche souligne qu'en dépit des failles existantes, le système actuel de vérification des antécédents a permis, au cours des 15 dernières années, de bloquer la vente de quelque deux millions d'armes à feu qui auraient pu tomber dans de "mauvaises mains". Et juge donc cohé- rent de le renforcer. Afin d'assurer une meilleure application des lois existantes, Barack Obama propose par ailleurs la création de 200 nouveaux postes au sein de l'Agence fédérale sur l'alcool, le tabac et les armes (ATF). Il suggère par ailleurs au Congrès un investissement de 500 millions de dollars pour améliorer la prise en charge des soins psychiatriques. LES RÉPUBLICAINS VENT DEBOUT CONTRE TOUTE MESURE LIMITANT LA VENTE D'ARMES "Les décisions du président sur les armes représentent une victoire importante pour la sécurité publique", a réagi sur Twitter l'ex-maire de New York Michael Bloomberg, impliqué de longue date dans ce combat. Avant même de connaître la teneur exacte des propositions présidentielles, les républicains avaient dénoncé l'initiative avec virulence. "Nous ne serons bientôt plus en mesure d'acquérir des armes", a lancé dans son style lapidaire le milliardaire Donald Trump, qui fait la course en tête dans le "Grand Old Party". À l'unisson, les candidats républicains à la Maison-Blanche ont promis d'effacer d'un trait de plume toute mesure sur ce thème. Le chômage toujours au plus bas vec 6,3 % de chômeurs au mois de décembre 2015, l'Allemagne affiche une belle forme. Mais la crise des réfugiés pourrait changer la donne. Sur le front de l'emploi, les indicateurs sont au vert... en Allemagne. Outre-Rhin, le chômage est resté en décembre à un taux de 6,3 % en données corrigées des variations saisonnières, selon des chiffres publiés mardi, par l'Agence pour l'emploi. Le taux de 6,3 % avait été atteint pour la première fois en novembre, établissant un nouveau record depuis la réunification du pays en 1990. Sa stabilité en décembre est conforme aux prévisions des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset. Sur l'ensemble de l'année 2015, l'Allemagne a connu un taux de chômage de 6,4 %, l'un des plus bas d'Europe. A "Dès mon premier jour au pouvoir, tous ces décrets disparaîtront", a ainsi assuré le sénateur de Floride Marco Rubio. Les opposants au durcissement des lois sur les armes mettent en avant le deuxième amendement de la Constitution qui stipule qu'"il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes". Mais ce paragraphe, ratifié en 1791, donne lieu à de multiples interprétations et est au cœur d'innombrables procédures judiciaires. Le président de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, a dénoncé le "mépris" du président pour les Américains qui tiennent à cet amendement : "Il agit comme si le droit de porter des armes était quelque chose qui devait être toléré alors que, comme l'a réaffirmé la Cour suprême en 2008, c'est fondamental." Conscient qu'il existe une "forte tradition de possession d'armes" aux États-Unis, Barack Obama assure que les mesures qu'il présentera, scrutées à la loupe par les juristes de la MaisonBlanche, sont en tout point conformes à la Constitution et entrent pleinement dans le cadre de ses pouvoirs présidentiels. À moyen terme, le président américain reste cependant persuadé de la nécessité d'une évolution législative pour véritablement "prendre le problème à brasle-corps". Jeudi soir, il tentera d'en convaincre les Américains lors d'une séance de questions-réponses, retransmise en direct sur CNN, à l'université George Mason, à Fairfax (Virginie, Est). HAUSSE MÉCANIQUE À PARTIR DU PRINTEMPS 2016 En données ajustées toujours, le nombre de chômeurs en Allemagne a reculé de 14 000 sur un mois en décembre, plus que la baisse de 7 000, anticipée par les analystes. En chiffres bruts, plus utilisés dans le débat public, l'Allemagne compte près de 2,7 millions de chômeurs, soit une augmentation de 48 000 chômeurs en décembre. Le taux brut a ainsi grimpé à 6,1 % en décembre contre 6 % en novembre, une augmentation classique en hiver et qui s'explique entièrement par le facteur saisonnier, a noté l'Agence pour l'emploi. "Le développement favorable du marché du travail se maintient sur la fin de l'année", a commenté le président de l'institution Frank Weise, cité dans un communiqué. L'insolente santé du marché du travail en Allemagne s'accompagne toutefois d'un vaste débat sur sa capacité d'intégration des réfugiés. Le pays a accueilli plus d'un million de demandeurs d'asile en 2015, et de nombreux analystes s'attendent à une montée mécanique du chômage à partir du printemps 2016. Selon une récente analyse de la Bundesbank, environ 70 % des réfugiés qui resteront en Allemagne devraient se retrouver au chômage durant la première année après l'obtention de leur statut. TURQUIE Au moins 20 migrants morts noyés dans deux naufrages en mer Egée u moins 20 migrants, dont plusieurs enfants, qui tentaient de rejoindre par mauvais temps les îles grecques sont morts noyés mardi lors de deux naufrages survenus au large des côtes occidentales de la Turquie, a rapporté l'agence de presse Dogan. Une première embarcation partie au petit matin de la région de Dikili (ouest) à destination de l'île grecque de Lesbos a chaviré avec 22 personnes à bord, en raison des forts vents qui soufflaient sur la mer Egée, selon Dogan. Les garde-côtes turcs ont réussi à sauver 8 d'entre eux mais les corps de treize autres ont été découverts sur une plage où au large du district d'Ayvalin plus au nord, selon le dernier bilan des autorités cité par l'agence. Des photos et des vidéos publiées par Dogan montrent les corps de plusieurs enfants revêtus de gilets de sauvetage reposant sur une plage de galets, ainsi que des sauveteurs les bottes au pied repêchant d'autres victimes dans l'eau. Une autre embarcation, un bateau pneumatique dans lequel s'étaient entas- A sés 58 migrants, a lui aussi pris l'eau au large de la station balnéaire de Dikili, a ensuite rapporté Dogan. Les corps sans vie de sept d'entre eux, dont des femmes et des enfants, ont été récupérés sur une plage proche, selon l'agence. De nombreux autres candidats à l'exil ont pu être sauvés mais ont dû être hospitalisés en état d'hypothermie. Selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), environ 700 personnes, pour la plupart des réfugiés fuyant les conflits en Syrie et en Irak, sont morts ou ont été portés disparus l'an dernier en tentant de traverser la mer Egée pour rejoindre la Grèce, porte d'entrée vers l'Union européenne (UE). Malgré les températures hivernales et les mauvaises conditions météo qui rendent la traversée encore plus dangereuse, de nombreux migrants continuent d'emprunter cette voie, selon les autorités turques. En 2015, un million de migrants sont entrés dans l'UE, dont 700 000 depuis la Turquie via les îles grecques, selon l'OIM. Ankara et Bruxelles ont conclu fin novembre un accord prévoyant une aide européenne de 3 milliards d'euros à la Turquie en échange de son engagement à mieux contrôler ses frontières et à coopérer dans la lutte contre les passeurs qui opèrent depuis son rivage. La Turquie accueille sur son sol 2,2 millions de réfugiés syriens. CHINE L'incendie d'un bus fait 17 morts, un suspect arrêté ix-sept personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans l'incendie d'un bus tôt, mardi matin, dans le nord de la Chine et la police chinoise a arrêté un suspect, ont annoncé les autorités locales. Un bus a "pris feu soudainement" avant l'aube près d'une place publique à Yinchuan, la capitale régionale du Ningxia, entraînant la mort de 17 personnes, ont indiqué les autorités municipales sur leur compte officiel de microblog Sina Weibo. Le suspect a été arrêté sur un chantier de la ville en fin d'après-midi, selon la même source. Il a voulu sauter du haut d'un immeuble en construction et la police a dû négocier avec lui durant quatre heures avant de pouvoir l'appréhender, selon un message posté sur le microblog de la télévision publique CCTV. Le Bureau de la sécurité publique de la région du Ningxia avait publié plus tôt un avis de recherche avec la photo de Ma Yongping, un homme de 33 ans, précisant qu'il faisait l'objet d'une "très forte suspicion", d'après CCTV. Une chasse à l'homme avait été lancée et les routes surveillées afin de retrouver la trace d'une des trois voitures associées au suspect, accusé par la police d'avoir commis un acte "prémédité". Le dernier bilan officiel actualisé faisait par ailleurs état de 32 blessés, âgés de 20 à 65 ans. D MONDE Mercredi 6 janvier 2016 RIYAD ET SES ALLIÉS ROMPENT AVEC L'IRAN Les tensions s'exacerbent Les pays occidentaux, Russie et États-Unis en tête, s'inquiètent de la crise entre l'Iran et l'Arabie saoudite et invitent au dialogue. La crise entre l'Iran et ses voisins sunnites s'aggrave. L'Arabie saoudite et ses alliés ont rompu ou réduit leurs relations diplomatiques avec Téhéran après une crise déclenchée par l'exécution d'un dignitaire chiite. raignant une escalade aux conséquences imprévisibles, la Russie, "profondément préoccupée", a indiqué être "prête à soutenir" un dialogue Riyad-Téhéran, deux pôles d'influence dans la région tourmentée du Proche-Orient. Les ÉtatsUnis, alliés des Saoudiens mais qui se sont aussi rapprochés des Iraniens depuis l'accord sur le nucléaire conclu en juillet, ont demandé "des mesures positives pour calmer les tensions". Le secrétaire d'État américain John Kerry s'est entretenu avec ses homologues iranien et saoudien. La France et l'Allemagne ont plaidé pour une désescalade après que Bahreïn et le Soudan ont, comme Riyad, annoncé la rupture de leurs relations avec l'Iran. Les Émirats arabes unis ont, eux, rappelé leur ambassadeur à C Téhéran et réduit les liens diplomatiques. La Turquie a appelé à l'apaisement car "la région est déjà une poudrière" et "trop, c'est trop". L'IRAN ACCUSE RIYAD D'AVOIR FAIT BAISSER LES PRIX DU PÉTROLE La nouvelle crise a éclaté samedi avec l'exécution par Riyad du dignitaire chiite Nimr el-Nimr, critique du pouvoir saoudien, avec 46 autres personnes condamnées pour "terrorisme", dont la majorité pour des attentats attribués au réseau extrémiste sunnite Al-Qaïda. L'exécution a provoqué une guerre de mots entre Téhéran et Riyad et des manifestations de colère des chiites dans plusieurs pays, dont l'Iran où les représentations saoudiennes ont été attaquées, l'Irak, le Liban, Bahreïn, le Pakistan et le Cachemire indien. Dimanche soir, l'Arabie saoudite a annoncé "la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran et Le Koweït rappelle son ambassadeur à Téhéran e Koweït a rappelé mardi son ambassadeur à Téhéran pour protester contre l'attaque ayant visé des missions diplomatiques saoudiennes en Iran, devenant le quatrième pays arabe du Golfe à rompre ou à réduire ses relations avec la République islamique d'Iran. L'attaque est "une entorse flagrante aux accords et aux normes internationaux et une grave violation des engagements de l'Iran pour la sécurité des missions diplomatiques et la protection des diplomates", indique un communiqué du ministère koweïtien des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle Kuna. L'Arabie saoudite avait été le premier pays arabe du Golfe dimanche à rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran, après l'attaque de son ambassade et d'un consulat en Iran. L exigé le départ sous 48 heures" des diplomates iraniens. Elle a également décidé lundi d'interrompre toutes ses liaisons aériennes avec la République islamique. Téhéran a rétorqué en accusant Riyad de chercher à aggraver les "tensions" au Moyen-Orient et en affirmant que la rupture des relations n'effacerait pas l'"erreur stratégique" qu'a été l'exécution de cheikh Nimr. Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, avait déclaré dimanche "que la main divine vengerait" le cheikh. Condamné à mort en 2014 pour "terrorisme", "sédition", "désobéissance au souverain" et "port d'armes", cheikh Nimr avait été la figure de proue de la contestation qui avait éclaté en 2011, dans la foulée du Printemps arabe, dans l'Est saoudien où vit la minorité chiite. Le viceministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a fustigé l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, pour "avoir comploté en vue de faire baisser les prix". L'Iran accuse Riyad d'avoir joué un rôle primordial dans la baisse des prix du brut, en maintenant un niveau de production très élevé. LA CRISE DIPLOMATIQUE SE DÉPLACE SUR LE TERRAIN DU SPORT Les cours du brut justement ont fini en baisse lundi à New York, l'inquiétude suscitée par le regain de tensions ne suffisant pas à compenser la déprime provoquée par les excédents mondiaux de production. À Téhéran, environ 3 000 personnes ont manifesté lundi, huant la famille sunnite régnante d'Arabie saoudite. En Irak, pays voisin à majorité chiite, des milliers de partisans du chef chiite Moqtada Sadr ont manifesté à Bagdad, appelant leur gouvernement à rompre les relations avec l'Arabie saoudite. Deux mosquées sunnites en Irak ont en outre été visées par des attentats (un mort), et le muezzin d'une troisième abattu. La Ligue arabe, à la demande de Riyad, va se réunir d'urgence dimanche sur cette crise. La crise diplomatique a même touché le sport, les clubs saoudiens participant à la Ligue des champions d'Asie ayant demandé à jouer contre les clubs iraniens en terrain neutre, et non en Iran. Les relations entre Riyad et Téhéran évoluent en dents de scie depuis la révolution islamique iranienne de 1979. Les deux puissances sont le plus souvent en désaccord sur les crises dans la région et s'accusent mutuellement de chercher à élargir leur influence. Elles avaient rompu leurs relations de 1987 à 1991, après de sanglants affrontements entre pèlerins iraniens et forces saoudiennes lors du hajj à La Mecque en 1987 Pour les experts, la nouvelle crise risque d'alimenter les guerres par procuration que se livrent Téhéran et Riyad notamment en Syrie et au Yémen. C'est dans ce contexte que le médiateur de l'ONU en Syrie Staffan de Mistura est attendu dans les prochaines heures à Riyad puis à Téhéran, deux protagonistes majeurs du conflit syrien, a annoncé lundi l'ONU. Pour Staffan de Mistura, "la crise dans les relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran est très préoccupante" et pourrait entraîner "une série de conséquences néfastes dans la région", selon un porte-parole. L'ambassadeur saoudien à l'ONU Abdallah al-Mouallim a affirmé que son pays continuerait à "travailler dur pour soutenir les efforts de paix en Syrie et au Yémen" et que la crise avec l'Iran "ne devrait avoir aucun effet" sur ces conflits. YÉMEN Trois hauts responsables du Sud échappent à un attentat e gouverneur et le chef de la police d'Aden, ainsi que le gouverneur de Lahj, deux provinces du sud du Yémen, ont échappé mardi à un attentat qui a fait un mort et huit blessés parmi leurs gardes, selon des sources de sécurité. Un véhicule piégé a explosé au passage du convoi des trois hauts responsables dans le quartier d'Inmaa à Aden, deuxième ville du Yémen où les autorités ont lancé des opérations contre des groupes jihadistes pour rétablir l'ordre, selon les mêmes sources. L'hôpital Brihi d'Aden a confirmé le bilan d'un mort et de huit blessés. Selon un responsable L provincial, l'attentat s'est produit alors que les trois responsables regagnaient leurs bureaux d'Aden après avoir effectué une visite à un camp des forces armées des Emirats arabes unis qui participent à la coalition arabe anti-rebelles chiites au Yémen, conduite par l'Arabie saoudite. Le gouverneur d'Aden Aidarous Zoubeïdi, le chef de la police de cette province, le général Challal Ali Chaëa, et le gouverneur de Lahj, Nasser al-Khobbaji, étaient à bord de la même voiture lors de l'attaque. Aden et quatre provinces du Sud ont été reconquises l'été dernier par les forces progouvernementales qui peinent cependant depuis à y rétablir la sécurité et l'autorité de l'Etat. Plusieurs secteurs de la ville d'Aden sont occupés par des groupes jihadistes qui ont mené ces dernières semaines une série d'attaques meurtrières contre des responsables gouvernementaux et ont fermé plusieurs facultés pour empêcher la mixité entre hommes et femmes parmi les étudiants. Les forces de sécurité ont procédé dans la nuit à des arrestations dans les rangs de jihadistes à Aden où un couvre-feu nocturne, décrété lundi, a été largement respecté, ont indiqué mardi des responsables locaux et des témoins. 17 TUNISIE Ces héros discrets de la société civile ans elles, sans eux, les lendemains de la révolution auraient petite mine. Focus sur ces visages qui font vivre la démocratie. Et luttent contre les archaïsmes mentaux. Sans eux, sans elles, la Tunisie serait ignorante de ce qui se trame à l'Assemblée des représentants du peuple. Sans eux, sans elles, les débats en commission, en séance plénière, seraient l'affaire de quelques initiés. Sans eux, sans elles, la jeune démocratie tunisienne n'aurait pas la même valeur. À coups de live tweet, de rapport, ils et elles mettent à nu le débat parlementaire. Ces jeunes femmes, ces jeunes hommes forment l'équipe de La Boussole (Al Bawsala), fondée par Amira Yahyaoui et désormais pilotée par Ons Abdelkrim, une jeune juriste. Moyenne d'âge : moins de trente ans. Philosophie : l'optimisme est requis. Sans aucun doute, l'action la plus utile menée depuis les élections de l'Assemblée constituante en 2011. Désormais, Al Bawsala a pris en main le dossier crucial de la décentralisation dans un pays où tout remonte à Tunis. Pour les suivre sur Twitter : @AlBawsalaTN. S INKYFADA - LE MÉDIA SANS IDÉOLOGIE Une bouffée d'oxygène journalistique dans un paysage médiatique qui se cherche depuis la révolution. Un webmagazine qui refuse la course au buzz, la facilité, les banalités officielles. En français et en arabe, Inkyfada propose des sujets fouillés, des enquêtes, du long format chiadé sur le plan tant visuel qu'iconographique et journalistique. Sous la houlette de l'association Al Khatt (« liberté » en arabe), présidée par Malek Khadraoui, Inkyfada consacre des articles à la lutte des minorités sexuelles, aux régions marginalisées, à l'attitude du ministère de l'Intérieur dans la lutte antiterroriste. Un article paru après l'attentat de Tunis, le 24 novembre, a valu des ennuis au rédacteur en chef arabophone Walid Mejri. La brigade anticriminelle de la garde nationale le convoque comme « témoin » à la suite d'un de ses articles consacré à la sécurité chancelante à l'aéroport de Tunis-Carthage. Inkyfada s'affirme, sans modèle fondé sur la publicité, comme un organe de presse indépendant. Sana Sbouai en est la rédactrice en chef de la partie francophone du site. Et cofondatrice d'Inkyfada. Dans un pays qui rejette massivement l'homosexualité, 94 % des Tunisiens, selon une étude américaine, la naissance d'une association dédiée aux minorités sexuelles n'a pas fait l'unanimité. Une solide dose de conservatisme et une part de tartufferie ont suffi à menacer les fondateurs de cette organisation. L'un d'entre eux a trouvé refuge en France à la suite de menaces de mort. Depuis le mois de septembre, on assiste à une recrudescence des condamnations d'homosexuels en Tunisie. À Kairouan, six jeunes seront condamnés pour « sodomie » ce qu'autorise l'article 230 du Code pénal - avec trois ans de prison ferme assortis de cinq années de « bannissement » du gouvernorat de Kairouan. Une décision fondée sur un texte qui date de 1913. Avec courage, ces jeunes militants et militantes veulent changer les mentalités par la pédagogie. Et ne veulent pas être un ghetto. Sans l'appui des hétérosexuels, Shams ne pourra pas réussir son objectif : que la vie privée soit respectée. 18 CULTURE Mercredi 6 janvier 2016 LITTÉRATURE Quelque 7.000 titres ont été édités en Algérie, entre 2003 et 2015, dont de nombreuses copies sont stockées à la Bibliothèque nationale, sans être disponibles pour le lecteur dans les bibliothèques publiques, les universités, les écoles, voire les établissements pénitentiaires et les mosquées, a indiqué, lundi à Alger, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. l y a des milliers de titres édités à l’occasion des différentes manifestations organisées par le ministère de la Culture grâce à des subventions accordées à l’initiative du président de la République, mais ils sont stockés à la Bibliothèque nationale sans être disponibles pour le lecteur", a souligné le ministre à l’ouverture d’un colloque sur la lecture et le livre d’enfant. Lors de la rencontre organisée par l’Assemblée populaire de wilaya (APW) d’Alger et la bibliothèque nationale, le ministre a indiqué qu’il espère rapprocher le livre des lecteurs notamment les enfants. "On a instruit les directeurs des bibliothèques publiques dans toutes les wilayas afin que des cartes d’adhérents gratuites soient accordées à tous les enfants scolarisés pour les inciter à la lecture notamment les après-midi lorsque les classes sont fermées afin qu’ils découvrent un nouvel environnement culturel autre que l’écran de télé- "I Ph : DR « Des milliers de livres stockés sans être disponibles pour le lecteur » vision à la maison", insiste le ministre. D’autres activités peuvent être prévues comme les conférences et les débats avec les écrivains, a-t-il ajouté avant de proposer l’organisation d’un sondage dans de nombreuses wilayas pour connaître les habitudes de lecture des Algériens et de savoir quels ouvrages ils lisent et dans quelles langues. "Il faut aussi savoir si ce sont les recueils de poésie, les livres sur la religion ou les ouvrages sur l’histoire qui attirent le lecteur afin de déterminer les moyens d’améliorer les habitudes de lecture", recommande le ministre. Mihoubi a estimé que malgré de nombreux handicaps, l’Algérien est un lecteur assidu et il avance pour preuve l’affluence enregistrée chaque année au Salon international du livre d’Alger qui attire, selon lui, "beaucoup de visiteurs". Pour ancrer davantage la culture de la lecture chez les jeunes, le ministre a souligné que chacun des 8,5 millions d’enfants scolarisés doivent disposer d’un livre en plus du livre scolaire. Mihoubi a invité les institutions et les entreprises à contribuer à la disponibilité du livre pour enfants. "Les éditeurs, les APC ainsi que les ministères en charge des secteurs de la culture et de l’éducation et d’autres organismes comme les institutions et les entreprises doivent contribuer à la disponibilité du livre pour enfants", a souligné le ministre. Il a souligné qu’il accorde un grand intérêt à cette opération car "la lecture est un moyen d’éduquer les générations futures qui doivent disposer du livre aussi bien à l’école qu’à la maison". Selon le ministre, l’enfant doit être initié à la lecture par le biais des enseignants qui doivent leur suggérer des livres à lire "car c’est la première source de la PATRIMOINE Le ministre de la Culture veut une "sauvegarde optimale" des sites protégés e ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a plaidé lundi, dans un entretien, pour une "sauvegarde optimale" des sites archéologiques protégés par une intensification des fouilles et des opérations d'archéologie préventive ainsi que par l'exploitation économique des biens patrimoniaux. Le ministre a insisté, pour ce faire, sur "la mise à niveau technologique" des intervenants sur les sites protégés et pour que les périmètres sauvegardés ne soient plus une "entrave" à la réalisation des projets de développement économique et social dans les zones concernées. Mihoubi a annoncé, à cet effet, une prochaine rencontre avec les responsables des offices et parcs culturels algériens afin de "définir les missions" de chacun, d'instaurer un suivi et un cahier des charges des opérations de fouilles et faire de ces offices des acteurs du développement local. Le ministre a également insisté sur "la mise en valeur de la recherche scientifique" dans le domaine du patrimoine, en utilisant les dernières technologies, afin d'apporter une "valeur scien- L tifique ajoutée" à la valeur patrimoniale des sites, a-t-il dit. Les opérations d'"archéologie préventive" visant à sécuriser les vestiges avant une exploitation du site constitue, aux yeux du ministre, un autre domaine à promouvoir rapidement pour que la sauvegarde des vestiges ne soit plus à l'origine d'un ralentissement des chantiers de développement local. A une question sur le retard accusé dans les opérations de mise en valeur du monument funéraire du roi numide Massinissa (datant du IIe siècle Av. JC) et des vestiges de la ville antique de Tiddis, le ministre a expliqué que cette situation résultait d'une rupture de contrats à la suite d'un "désaccord" entre les bureaux d'études algériens et étrangers intervenant sur ces sites. Suspendues, ces opérations de réhabilitation avaient été inscrites en 2013 au programme de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogebc) en prévision de la manifestation "Constantine capitale de la culture arabe 2015" qui prendra fin en avril prochain. A une question sur les retards accusés dans l'ap- plication effective du plan de sauvegarde de la Casbah d'Alger, Azzedine Mihoubi a expliqué que la situation nécessitait une "réadaptation" des cahiers des charges des entreprises au nouveau code d'attribution des marchés publics. Quant à la réhabilitation de la vieille médina de Constantine, entamée en 2013 puis suspendue, Azzedine Mihoubi a assuré que la situation avait été débloquée récemment, après près de 8 mois d'arrêt des travaux". Interrogé sur l'exploitation du patrimoine immatériel classé à l'Unesco, le ministre de la Culture a indiqué que son département cherchait à trouver "une dimension économique et touristique" à des manifestations comme la Sbeiba de Djanet ou le Sbuâ du Gourara. Pour cela, le ministère prévoit "des rencontres avec le département du tourisme et ses opérateurs" afin de fournir une "carte" des sites archéologiques, événements majeurs et festivals représentant un potentiel économique afin d'aller "au-delà du classement". Sur les priorités de son département dans le domaine du patrimoine, le ministre de la Culture a évoqué plusieurs sites historiques et archéologiques nécessitant des fouilles et un inventaire à Oran, Souk Ahras ou encore Tebessa, outre la restauration de la Casbah d'Alger, la médina de Constantine et le tombeau numide de l'Imedghacen (Batna). Interrogé sur la réorganisation des festivals pour l'année 2016, le ministre de la Culture s'est contenté de dire que cette réorganisation était le résultat d'une évaluation de la gestion de ces événements culturels, appuyée par l'Inspection générale des finances. L'apport de chaque festival au plan culturel ainsi que le degré de ressemblance entre les différents festivals entraient aussi dans cette évaluation. Mihoubi, évoquant l'investissement privé dans le secteur, un sujet qui lui tient à cœur, a indiqué que ce dossier nécessitait encore "une série de rencontres spécialisées" avec les acteurs de différents secteurs pour "mieux cerner les attentes et les besoins de chacun". connaissance". Mihoubi a déploré le fait que les 8,5 millions d’enfants scolarisés soient attachés quasi exclusivement au livre scolaire et il ajoute que d’autres livres doivent être disponibles pour "accéder à d’autres connaissances". "Il faut un plan incluant une initiative afin que le livre devienne une priorité dans la vie de l’enfant et l’État a déjà financé l’activité de l’édition pour que le nombre d’éditeurs atteigne 1.200 professionnels qui "participent à l’édification de la société de la connaissance", a ajouté. Mihoubi. Les participants à la rencontre ont souligné que la lecture chez l’enfant doit être encouragée aussi bien à l’intérieur de la famille qu’à l’école. Ainsi, Fatma-Zohra Boufedjline, enseignante à l’université d’Alger a indiqué que toute la société doit participer à cette action. D’autres experts ont mis l’accent sur le rôle du livre dans la socialisation de l’enfant ne serait-ce que "pour éviter qu’il ne prenne les armes contre sa patrie une fois adulte", comme l’a souligné le Dr Kamel Boukerza, de l’université de Constantine. De son côté, Mohamed Teldji, chef de service de lecture publique de la Bibliothèque nationale, a souligné qu’environ 23.000 adhérents sont enregistrés en 2015 contre 16000 en 2014. PRÉSERVATION DE LA MUSIQUE ANDALOUSE Une association algéroise montre la voie association "Anadil El Djazaïr" (Les Rossignols d'Alger), créée en janvier 1992 pour initier les jeunes à la musique andalouse algérienne "Sanâa", aura formé des centaines de mélomanes à la pratique de cet art ancestral, selon un état des lieux qu'elle a elle-même établi à l'approche de son quart de siècle d'existence. Installée dans les locaux du centre culturel de Chéraga, dans la partie ouest de la capitale, l'association s'est transformée peu à peu en une véritable école de cette musique classique algérienne, sous la conduite de son président et professeur de musique Youcef Oueznadji. A ce jour, l'association a formé "plus de 700 élèves" et enregistré plusieurs œuvres artistiques dont un CD, une Nouba M'djenba, édité en 2006, ainsi qu'un CD comportant l'hymne de l'École nationale d'Administration et un CD de chants religieux, enregistré et édité en 2009, selon la même source. L'école compte actuellement une centaine d'élèves dont une trentaine ont atteint un bon niveau d'expérience et prennent part, à ce titre, à différentes manifestations et représentations artistiques et culturelles nationales et internationales. Au Festival national de musique Sanaa, ils ont pu décrocher le Prix spécial du Jury 2014, avant d'organiser des tournées dans plusieurs villes du pays et de participer à festivals au Maroc notamment. "Avec notre volonté affirmée de sauvegarder ce patrimoine, notre association se veut fidèle à l'héritage légué par les ancêtres et grands maîtres, tels que Sfindja, Bentefahi, Cheikha Yamna, Mohammed et Abderrezak Fekhardji et Feu Sid Ahmed Serri, qui vient de nous quitter en nous léguant le devoir de préserver cette richesse culturelle inestimable", soutient le président des "Rossignols d'Alger". L' CULTURE Mercredi 6 janvier 2016 19 QUENTIN TARANTINO : «Les 8 Salopards est en fait mon premier vrai film orreur» Les 8 Salopards est votre longmétrage qui contient le plus de références au reste de votre œuvre et, pourtant, on en ressort avec la sensation d’avoir vu votre film le plus original. Cette interview est publiée dans le dernier numéro du magazine du cinéma Première. C’est aussi là, que Les 8 Salopards devient original, et s’impose en quelque sorte comme votre premier film d’horreur, évoquant de manière totalement inattendue Evil Dead. J’ai récemment reconnecté via internet avec une ex-petite amie, que je fréquentais avant de tourner Reservoir Dogs. Je l’ai invitée à venir voir le film et, à l’issue de la projection, elle a demandé à m’interviewer pour son blog culturel. Elle a été la première à me faire la remarque pendant l’entretien, avançant l’idée que Les 8 salopards est en apparence mon deuxième western mais qu’au fond, il s’agit avant tout de mon premier vrai film d’horreur. Quand on y pense, la musique d’Ennio Morricone s’apparente d’ailleurs plus à celle d’un film d’horreur qu’à un score de western spaghetti. On est plus proche de The Thing que de Sergio Leone… Et puisqu’on parle du classique de John Carpenter, les multiples clins d’œil à The Thing dans Les 8 Salopards, plus ou moins conscients, n’ont pas dû vous échapper : Kurt Russell, les personnages coincés dans cette cabane par une tempête de neige, la paranoïa, les faux-semblants, jusqu’à cette explosion de violence finale… Le plus intéressant, dans tout ça, c’est que Reservoir Dogs, à l’époque, était mon hommage à The Thing, sans la neige, les effets spéciaux, et Kurt Russell. Vous bouclez la boucle ? Il y a de ça. Même si je me sers de ces références pour dire complètement autre chose aujourd’hui. Les 8 Salopards tente de livrer un constat sincère sur l’Amérique au lendemain de la Guerre de Sécession. On sent que votre filmographie a pris un tournant délibéré après Boulevard de la mort, comme si vous étiez dorénavant plus concerné par la grande histoire que par votre obsession du « cool ». Indéniablement. Mais j’ai entamé ce nouveau chapitre presque malgré moi, puisqu’à chaque fois, c’est le genre qui a été ma porte d’entrée. Avec Reservoir Dogs et Pulp Fiction, j’ai livré ma version du film de gangsters ; Jackie Brown était mon hommage à la Blaxploitation ; Kill Bill, ma lettre d’amour au cinéma d’arts J’en déduis qu’il est temps pour les fans de Kill Bill de faire le deuil d’un troisième volume ? (Il reprend son sérieux.) Ne jamais dire jamais lorsque l’on parle de Kill Bill... Vous comptez toujours raccrocher les gants après dix longs métrages ? L’avantage, si je fais cette minisérie d’après Elmore Leonard, c’est qu’elle ne rentrera pas dans le décompte. Il me restera toujours deux films à tourner. Ph : DR Vous pouvez Intéressant… élaborer ? Le début dans la diligence, juste après Django Unchained, place le spectateur en terrain connu. Ensuite, lorsque les personnages arrivent dans l’auberge, on pense à la première scène d’Inglourious Basterds. Le speech que Samuel L. Jackson y délivre à Bruce Dern renvoie directement à la scène des Siciliens dans True Romance… Sans oublier l’ambiance à la Reservoir Dogs que vous êtes le premier à souligner… La même chose m’était arrivée lorsque j’écrivais la séquence d’Inglourious Basterds dans la cave. Je me souviens avoir posé mon stylo en pensant : « En fait, c’est Reservoir Dogs, mais dans un sous-sol en Allemagne. » Ce n’était pas intentionnel de ma part, mais oui, la structure des 8 Salopards fait à nouveau écho à celle de Reservoir Dogs une fois que nous sommes dans l’auberge : les personnages débarquent un par un, se présentent sans qu’on sache vraiment s’ils disent ou non la vérité et, juste avant le troisième acte, un flashback vient tout remettre en perspective. me vois déjà tourner des suites, puis des prequel, jusqu’au moment où je décide de passer à autre chose. Mais pendant plusieurs mois, c’est : « Oui oui, je vais faire un troisième Kill Bill, puis un autre, et ensuite, Kill Bill – Origins ! » (Rire.) martiaux ; et Boulevard de la mort revisitait les films de poursuite des années 70. Lorsque vous vous attaquez à un sujet aussi puissant que la Seconde Guerre mondiale, un événement qui a profondément changé la face du monde, et même si c’est à travers un récit d’aventures comme Les Canons de Navarone, vous êtes obligé d’examiner vos sentiments visà-vis de ce conflit. Utiliser le western spaghetti pour aborder le problème de l’esclavage a été mon intention dès le départ avec Django Unchained. Dès lors, votre cinéma devient instantanément politique. Une dimension, qui, je pense, ne va cesser de s’accentuer. Cette évolution a trouvé un écho assez spectaculaire auprès du public : Inglourious Basterds et Django Unchained sont de loin vos plus gros succès au box-office. Je pense qu’il m’aura fallu dix ans pour devenir autre chose que « le type qui a réalisé Pulp Fiction ». C’est compréhensible. Et même s’ils ont rapporté plus d’argent, je sais qu’Inglourious Basterds et Django Unchained n’ont pas touché le zeitgeist comme avait pu le faire Pulp Fiction. Mais on parle d’un phénomène comme il s’en produit peu, et j’ai une chance inouïe d’avoir connu ça au moins une fois dans ma carrière. Je suis d’autant plus fier du succès de ...Basterds et de Django... qu’ils s’inscrivent tous deux dans des genres qu’on disait moribonds au box-office. L’échec de Valkyrie (Bryan Singer) six mois auparavant n’était pas de bon augure pour un film sur la Seconde Guerre mondiale, et peu de gens auraient misé sur un western – surtout avec un acteur noir dans le rôle principal – lorsque Django Unchained est sorti. On a entendu beaucoup d’histoires à propos de la genèse chaotique des 8 Salopards, que vous aviez failli ne pas tourner après le piratage d’une première version du scénario sur le Net. Comment l’idée du script vous est-elle venue à l’origine ? Je n’ai jamais sérieusement envisagé de tourner une suite à Django Unchained, mais l’idée d’une série de romans, qui prolongeraient ses aventures et pourraient se dérouler aussi bien lorsqu’il était esclave que dix ans après la guerre de Sécession, me séduisait énormément. J’avais donc commencé à rédiger une histoire intitulée Django dans l’enfer blanc, qui débutait dans une diligence. Le personnage de Daisy (interprété par Jennifer Jason Leigh dans Les 8 Salopards) était là, John Ruth (Kurt Russell) aussi, et, avec Django, ils se dirigeaient vers une auberge où le héros allait devoir résoudre un mystère. Il y a deux ans, alors que j’étais au festival de Morelia, au Mexique, où les organisateurs avaient aménagé un espace sur le toit de mon hôtel pour que je puisse écrire, j’ai réalisé que cette histoire m’enthousiasmait trop pour être un roman – elle allait deve- nir celle de mon prochain film. Une conclusion s’est alors imposée : j’allais devoir retirer Django de l’intrigue. Pour fonctionner pleinement, elle ne pouvait pas tourner autour d’un personnage aussi héroïque. Son passé devait être ambigu, à l’instar des autres protagonistes. C’est là que j’ai imaginé le Major Warren, qui est tout aussi iconique à mes yeux, mais à la manière d’un Lee Van Cleef revu et corrigé par Sam Jackson. (Rire.) Avez-vous écrit le reste du scénario avec ces acteurs en tête – Tim Roth, Michael Madsen – et l’idée de composer un cast qui s’apparente à un véritable Tarantino All-Star ? Oui, c’est d’ailleurs comme ça que je les ai surnommés, figurez-vous, les Tarantino All-Star. J’étais en plein dans l’écriture du scénario lorsque le festival Lumière de Lyon m’a invité pour y recevoir le Prix Lumière (en octobre 2013). Tim, Harvey (Keitel), Uma (Thurman) et d’autres personnes avec qui j’ai travaillé par le passé avaient fait le déplacement pour assister à la cérémonie. J’étais conscient de l’honneur qui m’était rendu, mais je ne savais pas à quel point j’allais être touché par leur affection. Après Reservoir Dogs et Pulp Fiction, je pense que beaucoup de monde, moi le premier, avait identifié Tim Roth comme mon acteur fétiche, imaginant que cette collaboration allait se prolonger jusqu’à la fin de nos carrières. On avait failli se retrouver sur Inglourious Basterds, mais à l’époque, il était pris sur sa série TV (Lie to Me). Quand j’ai commencé à rédiger les scènes des 8 Salopards se déroulant dans l’auberge, juste après le festival de Lyon, j’ai su que le moment de réparer cette erreur était enfin arrivé. J’ai écrit le personnage d’Oswaldo pour Tim, de la même manière que j’ai imaginé celui de Joe Gage pour Michael Madsen. Une raison de plus de voir Les 8 Salopards comme un point culminant, un carrefour dans votre carrière… Absolument. Du coup, quelle serait la prochaine étape ? On verra. Il me faut toujours un peu de temps avant de penser à la suite. Cela dit, je détiens les droits d’un livre que j’ai envie d’adapter depuis longtemps et le moment est peut-être enfin venu de m’y atteler. Il s’agit de Forty Lashes Less One, d’Elmore Leonard (publié en France sous le titre « Le Zoulou de l’Ouest »), qui pourrait devenir mon troisième western. Par contre, je l’envisage plutôt comme un projet télé, et non pas comme un film de cinéma, sous la forme d’une minisérie de quatre ou six heures. C'est en effet surprenant que quelqu’un comme vous, qui a toujours trop de matière pour ses scénarios, n’ait pas encore développé de série TV… À chaque fois que je prépare un film, je Vous avez déjà un peu triché en présentant Les 8 Salopards comme votre huitième long métrage. Doit-on en déduire que vous considérez les deux volumes de Kill Bill comme un seul film ? Exactement. Je vous ai juste fait acheter deux billets au lieu d’un. (Rire.) Vous arrivez à revoir vos films ? Cela ne me pose aucun problème, au contraire. En général, je dirais qu’il ne s’écoule pas dix-huit mois sans que j’aie revu l’intégralité de ma filmo au moins une fois. Dès que je tombe sur un des films en zappant sur le câble, vous pouvez être sûr que je vais en regarder plusieurs scènes. Dans mon cinéma, le New Beverly (une salle mythique de Los Angeles qu’il a rachetée en 2007), on propose tous les vendredis ce qu’on appelle les « Tarantino midnight » : pendant un mois, un de mes films est projeté chaque vendredi à minuit et j’assiste régulièrement aux séances pour le regarder en compagnie du public. Vous n’êtes jamais frustré en redécouvrant certaines scènes de Reservoir Dogs ou de Pulp Fiction ? Je ne vais pas vous mentir : j’adore mes films, et je prends énormément de plaisir à les revoir. Certains choix de mise en scène dans mes premiers longs me sautent évidemment aux yeux, et j’en ferais des différents aujourd’hui. Pourtant, quel que soit leur degré d’amateurisme, je ne changerais ces séquences pour rien au monde car elles me renvoient au cinéaste que j’étais à l’époque. Je ne le suis plus, mais j’ai une grande affection pour lui. Donc dix films et puis s’en va, c’est votre dernier mot ? C’est toujours d’actualité. Pour l’instant, en tout cas. Encore plus que Pulp Fiction, Kill Bill est l’œuvre dans laquelle mon idée du cinéma s’exprime à 3 000 %. On peut ne pas aimer le film, mais je ne pense pas qu’on puisse nier le fait qu’il témoigne d’une certaine vision. Après avoir remis les compteurs à zéro avec Boulevard de la mort, mon style a pris un virage de plus en plus littéraire. Une fois arrivé à ces dix films, je pense que je me tournerai vers l’écriture de romans, de livres consacrés au cinéma et de pièces de théâtre que je mettrai sans doute en scène. Je vois ce parcours comme une évolution plus qu’un « abandon ». Je ne veux pas devenir un de ces réalisateurs vieillissants qui continue à tourner parce qu’il ne sait rien faire d’autre. J’aime l’idée d’être un artiste qui n’est pas là éternellement, mais seulement pour une période donnée au cours de laquelle je resterai en pleine possession de mes facultés, et que mes films, de Reservoir Dogs au dernier, soient reliés par un même cordon ombilical. Au-delà de dix longs métrages, je ne sais pas si je serai capable de maintenir le même degré de concentration. Je tiens à partir au sommet, peut-être pas de ma gloire, mais de mes aptitudes. Et, pour être tout à fait honnête, la perspective de vous laisser sur votre faim me réjouit assez. In Première Magazine 20 JEUX Mercredi 6 janvier 2016 PAGE ANIMÉE PAR LAZREG AOUNALLAH Mots croisés n°872 Mots fléchés n°872 HORIZONTALEMENT 1 - Se dit d’un mot, d’une phrase que l’on peut lire dans les deux sens - 2 - Cession d’un bien ou d’un droit à autrui - 3 - Bagatelle - Idée fixe - 4 - Prince hindou - Demi glossine - 5 - À travers - Chevilles 6 - Clarté - Père de Jason - 7 - Préfixe - Dieu de l’Amour - Drame à Hiroshima - 8 - Luge - 9 Ordonnance (de d à g) - Entouré - 10 - Recueillit l’aumône - Fait sauter - 11 - Fruit - 12 - Courses de cycles - Stable. VERTICALEMENT 1 - Paralysé des deux membres inférieurs - 2 Gendre du Prophète - Contracté - Indique le lieu 3 - Plante grimpante - Champ en culture - 4 - Ville allemande - A cours en Roumanie (de b en haut) Meule - 5 - Consonne double - Récipient - 6 - Ville de Syrie - A du cran - Fleuve français - 7 - Média algérien - Séances - 8 - Consacrées - Greffes - 9 Récolte - Outil de traçage - 10 - Prince troyen Regroupa toutes les paires - Chef éthiopien Mots masqués n°872 Solutions du précédent numéro Cette grille masque tous les mots de la liste. Rayez ces mots dans tous les sens, de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite et de droite à gauche, horizontalement, verticalement ou diagonalement. Les lettres restantes vous donneront la solution qui correspond à la définition suivante : Échec total d’une action (11 lettres) N.B : Une même lettre peut servir plusieurs fois AMENDE - ARRËT ASTRAL - BARBE BOURG - BOUT - CLAIR - CHAT - CORAIL DENSE - DIESE - DIETE ECLAIR - EGOUT EVENT - FRAIS FRONDE - FRONT GAULE - GERME - HAIE HERBE - HORDE IMPUR - INERTE - ISSUE - JOUET - JOVIAL JUMENT - LAID LIERRE - LOIN MORALE - MORNE MORSURE - NERVI NIAIS - NORIA - OISIVE - ORMAIE - ORVET PERTE - POIRE - PRIME - RAIDE - RELAIS SCENE - SERMON SERPE - TAIE - TARTE TOISE - UNICITE UNITE - USURE - VAIN VALISE - VOILE. MOTS CROISÉS N° 871 1. Infraction - 2. Néon - Routa 3. Car - Tuiles - 4. Ânerie - EES 5. Nt - Erse - Se - 6. Tee - Ga - 7. Amer - Rets - 8. Tas - Air - Où - 9. Intentions - 10. Oi - Né - Er - 11. Nettes - Ain - 12. Sénescence. VERTICALEMENT : 1. Incantations - 2. Néant Maniée - 3. Fore - Test - Tn - 4. Rn - Réer - Ente - 5. Tire - Ânées - 6. Crues - Rit - Sc - 7. Toi Égérie - 8. Iule - At - Oran - 9. Ôtées - Son - IC (hissé) - 10. Nasses - Usine. MOTS FLÉCHES N° 871 HORIZONTALEMENT : Grappiller - Rue - Iéna - Mine Réa - EE - Centre - Tr - Ale - Our - Être - Vit - Ise - Suer - Rg Arène - Rênes - Tsar - Tintée In - Géra - Usine. VERTICALEMENT : Arriérés - Été - Aune - Ternir Épée - A- Gêne - Ps - Clés - St Pi - Rée - Ua - Eu - Lien - Vertes - Aléatoires - En - Rut - Nain Araser - Cerne. MOTS MASQUÉS N° 871 SCOLOPENDRE TURF Mercerdi 6 janvier 2016 21 Les courses e ndirect HIPPODROME : GHELLAB ATTIA *M’SILA* MERCREDI 6 JANVIER 2016 - PRIX : MADKOUR - ARABE N.E.E EN ALGÉRIE QUARTÉ- QUINTE - DOTATION : 310 000 DA - DISTANCE : 1 000 M - DÉPART : 15H30 R’bouh et Gez M’hareche, le jumelé La réunion de ce mercredi 06 janvier qui se déroule à l’hippodrome Ghellab Attia de M’sila nous propose une épreuve a caractère conçue avec un lot de la race des pur-sang arabe néélevé en Algérie, n’ayant pas totalisé la somme de 31 000 DA en gains et places depuis septembre passé. Bien que le taux de gains de la condition, de course est trop faible, on retrouve quand même des candidats assez solides tels que R’bouh et Guez M’hareche qui font partie d’un lot plus relevé, puis il y a Thenka jument très rapide sur pieds à l’image de Zemmouria et Soltane Bana malgrè l’absence. PDS CDS ENTRAÎNEURS PROPRIÉTAIRE N° CHEVAUX JOECKEYS A.BENDJEDOU 01 RBOUH A AIDA 57 08 PROPRIÉTAIRE S.ZERGUINE 02 SLIMANI F CHAABI 57 10 F.CHAABI R.BOURMEL 03 GEZ M’HARECHE T.LAZREG 56 07 H.FERHAT B.BOUHALI 04 RAMALDI A.SAADI 55 09 PROPRIÉTAIRE Z. BOUNIF 05 SOUFFLE DE GAZELLE M.SALMANI 54 12 PROPRIÉTAIRE L.ZAABOUB 06 VEMAX W.CHAABI 54 06 H.CHEBLI M.ALLIA 07 THENKA M.SENOUCI 53 04 PROPRIÉTAIRE K.BENDJEKIDEL 08 SAJI A.FEKROUNE 53 05 PROPRIÉTAIRE S.AOUINA 09 NORI AP.A.CHAABI 53 01 H.CHEBLI F.LAZREG 10 SOLTANE BANA AH.CHAABI 53 11 PROPRIÉTAIRE S.ZERGUINE 11 TOURAN H.BENKOBBI 53 10 PROPRIÉTAIRE K.BENDJEKIDEL 12 ZEMMOURIA S.BENDJEKIDEL 52 02 PROPRIÉTAIRE T.DILMI 13 MALIBAREZ JJ.A.CHAABI 52 13 PROPRIÉTAIRE sera cinquième. négliger car le lot est faible à absence. Mais elle peut faire 5. SOUFFLE DE GAZELLE l’arrière. parti du quinté. LES PARTANTS AU : Rien à voir. CRIBLE: 11. TOURAN : À revoir. 13. MALIBAREZ : Il n’arrive 6. VEMAX : À revoir dans un toujours pas à sortir la tête de autre engagement plus favo12. ZEMMOURIA : Celle-la l’eau. Outsider. 1. R’BOUH : Le lot est à sa rable. aussi accuse une assez longue portée, je ne vois pas qui peut le battre. 7. THENKA : Elle est très rapide sur pieds d’autant qu’elle est 2. SLIMANI : En cas de MON PRONOSTIC : défaillance des favoris mais c’est bien montée. Le coup sur place. plutôt pour un dernier accessit. 1- R’BOUH 3- GEZ M’HARECHE 7- THENKA 8. SAJI : Pas pour cette fois-ci. 10- SOLTANE BANA 12- ZEMMOURIA 3. GEZ MEHARECHE : Sur 9. NORI : Tâche difficile. sa forme, il peut même gagner LES CHANCES : cette course 10. SOLTANE BANA : 4. RAMALDI : Au mieux il 4- RAMALDI 9- NORI Malgré l’absence on ne peut le DANS LE CREUX DE L’OREILLE 22 Mercredi 6 janvier 2016 Sélection du jour TÉLÉVISION 20H40 Les experts - Collectionneurs de crimes 21H00 Discount Réalisé par : Claudia Yarmy Acteurs : Ted Danson (DB Russell) Elisabeth Shue (Julie «Finn» Finlay) George Eads (Nick Stokes) Jorja Fox (Sara Sidle) Eric Szmanda (Greg Sanders) Au cours d'une convention réunissant des collectionneurs d'objets macabres, un homme est assassiné. Le défunt est le cofondateur de cette bourse d'échanges de fétichistes de crimes et son associé ne lui connaît pas d'ennemis. Il a été tué dans un véhicule ayant appartenu à Lucas Reem, un tueur en série récemment exécuté pour ses crimes. Une première piste mène les enquêteurs à l'une de ses victimes. 20H50 Recherche appartement ou maison 20h50Peggy Sue s'est mariée Présenté par : Stéphane Plaza Sandra Viricel Thibault Chanel Clémentine, 29 ans, célibataire depuis peu, vit chez sa sœur dans le 11e arrondissement de Paris après avoir dû quitter son appartement. Passionnée de mode, la jeune femme rêve d'acquérir un logement avec un grand dressing. Elle fait alors appel à Stéphane Plaza pour la guider dans ce premier achat. Quant à Grégoire, 32 ans, il vit dans un appartement par trop petit à Lyon avec son épouse Stéphanie, 29 ans, et leurs deux enfants. Le couple, qui n'a pas le temps pour chercher une autre habitation, compte sur l'aide précieuse de Sandra Viricel. Enfin, Benoît, père célibataire de 38 ans, souhaite quitter son trois-pièces à Bordeaux et devenir propriétaire. Mais ayant un emploi du temps très chargé, il espère que Thibault Chanel pourra lui porter secours. Réalisé par : Francis Ford Coppola Acteurs : Kathleen Turner (Peggy Sue) Nicolas Cage (Charlie Bodell) Barry Miller (Richard Norvik) Catherine Hicks (Carol Heath) Jim Carrey (Walter Getz) En 1985, lors d'une fête organisée par les anciens de son lycée, Peggy Sue s'évanouit en reconnaissant dans la foule son mari, Charlie, qu'elle s'apprête à quitter. Elle se réveille en 1960, à l'époque de son adolescence. Elle retrouve avec stupeur ses parents et ses grands-parents. Il y a Charlie, adolescent, qui rêve de devenir une star du rock, mais aussi Michael, un jeune poète qui rêve de s'installer dans une communauté. Siège social : Maison de la presse Kouba - Alger R.C. : N° 01 B 00 151 30 Compte bancaire : BNA Zirout Youcef N° 300 101 600 Comment les attentats ont changé la France Présenté par : Guy Lagache Par-delà le choc et la tristesse, les attaques terroristes ayant ensanglanté Paris en janvier et en novembre 2015 ont plongé la France dans une période d'inquiétude concernant les problématiques de sécurité. Tandis que police et armée surveillent les sites sensibles, les services de protection rapprochée sont débordés. Parallèlement, les victimes des attentats, quant à elles, tentent de se reconstruire. Réalisé par : Robin Davis Acteurs : Frédéric Diefenthal (Daniel Mercier) Laurent Claret (François Mitterrand) Frédérique Bel (Fanny Marquant) Roland Giraud (Pierre Aslan) Michel Leeb (Bernard Lavallière) Un soir de 1986, Daniel Mercier, comptable désavoué par son chef, décide de se faire une petite folie en allant déguster un plateau royal de fruits de mer dans un célèbre restaurant. S'installent à la table d'à côté le président de la République en personne avec deux amis. En partant, François Mitterrand oublie son feutre noir posé près de Mercier, qui s'en empare. Dans un geste irréfléchi, il met ce chapeau et sort dans l'indifférence générale. Ce couvre-chef va changer sa vie... Réalisé par : Stéphane Gillot Cette série documentaire se penche sur celles et ceux qui se battent pour sauver des espèces animales menacées. C'est le cas du Français Chanee qui, de Bornéo à Sumatra, en Asie, assure la survie de gibbons orphelins. La comédienne Véronique Jannot est allée à la rencontre de cet homme d'exception qui a réussi à créer Kalaweit, le plus grand centre de réhabilitation des gibbons au monde. A Bornéo, Chanee confie à l'actrice une mission importante : adopter la petite Alya, bébé gibbon orphelin, pour une durée de sept ans. Le but ultime est de relâcher tous ces singes dans leur habitat naturel. Quotidien national d’information Edité par l’Eurl Millénium Presse 20H50 En quête d'actualité - De Charlie au 13 novembre 21H25 Le chapeau de Mitterrand 20h50 Le messager 4 Réalisé par : LouisJulien Petit Acteurs : Olivier Barthélémy (Gilles) Corinne Masiero (Christiane Gendron) Pascal Demolon (Alfred) Sarah Suco (Emma) M'Barek Belkouk (Momo) Dans un supermarché discount du nord de la France, les employés apprennent par leur patronne qu'ils vont bientôt perdre leur travail à cause de la mise en place de caisses automatiques. Il y a Gilles, qui s'occupe de son père, Christiane, qui a du mal à payer les traites de sa maison, Emma, qui élève son fils toute seule... Devant la menace du licenciement, Gilles convainc l'équipe du magasin de voler les marchandises bientôt périmées. Son but : organiser des ventes à bas prix dans un supermarché alternatif. Directeur de la publication-gérant : Ahmed TOUMIAT Administration-publicité : Tél. / Fax. : 023 70 94 27 Rédaction : Tél. : 023 70 94 35 023 70 94 22 023 70 94 30 023 70 94 31 Fax. : 023 70 94 26 20H50 Enquêtes criminelles : le magazine des faits divers Composition : PAO Le Courrier d’Algérie Publicité-ANEP : 1, Avenue Pasteur-Alger Tél. : 021 73 76 78 Fax : 021 73 95 59 Impression : - Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Diffusion : M.P. Diffusion Présenté par : Nathalie Renoux Paul Lefèvre L'hôtel des dix suspects : l'affaire Nathalie Villermet. Le 15 octobre 2010, le corps sans vie de Nathalie Villermet, mariée et mère de deux enfants, est découvert dans la forêt de SaintNom-la-Bretèche (Yvelines). Ses mains sont attachées avec une ceinture dans le dos et son crâne est défoncé. La quadragénaire gérait l'hôtel « Clos des Roses » au Mesnil-le-Roi. Le coupable se trouve-t-il parmi la dizaine de clients de l'établissement ? Commence une enquête digne d'un polar d'Agatha Christie • Affaire Combier : la fiancée n'a pas dit son dernier mot. Le 28 février 2011, à Valence, dans la Drôme, un entrepreneur signale la disparition de Maël Combier, l'un de ses chefs de chantier, à la police. Nos bureaux régionaux Tizi Ouzou : 3, Rue Capitaine Si Abdellah, immeuble Belhocine Tél. /Fax. : 026 20 20 66 Béjaïa : Immeuble Boughrara route de Sétif Tél : 034 22 04 06 Oran : 6, avenue Khedim Mustapha Tél. / Fax. : 041 39 45 73 Bouira : Rue Gherbi Guemraoui - Immeuble Kheerrouf Bouira. Tél. / Fax. : 026 94 20 76 Les manuscrits, photographies ou tout autre document adressés à la rédaction ne peuvent faire l’objet d’une quelconque réclamation Le Courrier d'Algérie informe ses lecteurs du changement de ses adresses électroniques et leur communique les nouvelles : [email protected] [email protected] COURRIER EXPRESS DU TIC AU TAC Mercredi 6 janvier 2016 23 FAUT Y CROIRE ! Saïdal: inauguration du 1er Centre national de bioéquivalence « L’instance de la Fatwa sera mise en place d’ici mars prochain » Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, à Constantine - Non, sérieux ? Vous croyez sincèrement que les Algériens , qui soit dit en passant sont de bons musulmans pour une grande partie d’entre eux ont un besoin pressant de Muphtis par ces temps terribles de crise bassement matérielle ? Le Centre national de bioéquivalence relevant du groupe Saïdal, premier du genre à l'échelle nationale, a été inauguré mardi à Alger par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, en présence de cadres des secteurs sanitaire et industriel. La mission du centre consistera à réaliser des études sur la bioéquivalence et l'efficacité des médicaments génériques par rapport aux princeps, a affirmé le P-DG du groupe Saïdal, Mohamed Hamouche. Le centre assumera cette mission en collaboration avec le ministère de la Santé, notamment le Centre national de contrôle des produits pharmaceutiques de Dely Brahim. Une fois opérationnel, le centre réalisera deux études avant d'élargir son activité, à l'avenir, à 20 études par an, ajoute le même responsable. M. Hamouche a, d'autre part, indiqué que le centre effectuera des études de bioéquivalence sur trois types de médicaments génériques produits par Saidal, notamment ceux destinés à certaines maladies répandues en Algérie, avant d'élargir son activité à d'autres médicaments produits par des opérateurs pharmaceutiques nationaux. Les activités du centre de bioéquivalence du groupe contribueront à promouvoir le produit national, à encourager la production de médicaments génériques en Algérie, et à réduire la facture d'importation de médicaments Oran: portes ouvertes sur l’artillerie de campagne et la DCA contre aéronefs Des journées portes ouvertes sur l’artillerie de campagne et l'arme de Défense contre aéronefs (DCA), ont été inaugurées mardi au Centre d’information territorial de la deuxième région militaire à Oran. Organisées par le Commandement des forces terrestres de l'Armée nationale populaire (ANP), cette manifestation d’information de trois jours s'inscrit dans le cadre du plan de communication initié par le ministère de la Défense nationale (MDN) et le plan sectoriel de communication et d'information des Forces terrestres. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le général Douaissia Abdelkrim, commandant air de la 2ème Région militaire, en présence d'officiers supérieurs de l'ANP, d'autorités de la wilaya et de moudjahidine. Ces journées d’information ont pour objectifs de mettre en exergue les efforts consentis en matière de développement et de modernisation des Forces terrestres et de maîtrise des systèmes d’armement et des technologies militaires sophistiquées et de raffermir les liens entre l’ANP et la nation. Le chef de la cellule de communication des Forces terrestres a donné un aperçu sur l’artillerie de campagne et la DCA, la formation des officiers des deux armes et les écoles d’application de Laghouat et Boussâada. La cérémonie d'ouverture de cette manifestation d'information a été marquée également par une projection vidéo sur les deux armes et une visite aux expositions sur les différentes armes utilisées par l’artillerie de campagne et la DCA et les deux écoles d’application. Le public aura l'occasion, trois jours durant, de s'informer sur les technologies modernes et les moyens matériels utilisées par les Forces terrestres et les progrès en matière de formation et d'encadrement. CES 2016 : Samsung présentera trois projets de son CréativeLab « Nous sommes également en discussions avec un partenaire iranien, tandis que Nissan a exprimé son souhait de s’installer en Algérie. Volkswagen a pris la décision d’ouvrir une usine de montage en Algérie après avoir hésité pendant une certaine période » Abdessalem Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines - Mazette : aux côtés de Renault, Peugeot etc, bientôt les populos pourront garnir leur table avec une salade de vilebrequins, un zeste de plaquettes et une livre de ressort à boudin ! Samsung Electronics Co., Ltd., présentera pour la première fois trois projets innovants issus du CreativeLab (C-Lab), lors du CES 2016. C-Lab est un programme innovant lancé par Samsung au profit de ses employés dans le but de soutenir et d’encourager leur créativité. Les trois projets prennent les noms de WELT – il s’agit d’une ceinture biométrique connectée qui est censée aider son porteur à observer et suivre sa taille ainsi que ses habitudes alimentaires, Rink - un contrôleur de mouvement manuel pour appareils de réalité virtuelle, et TIPtalk - est une nouvelle expérience utilisateur (UX) qui permet aux personnes d’écouter du son provenant de leur appareil connecté. Ces projets de C-Lab seront présentés à l’espace Eureka Park, la destination phare pour les startups au CES, au pavillon G, Level One de Sands Expo, et ce, du 6 au 9 Janvier 2016. Puisque les projets sont encore au stade de développement. L’objectif étant d’expérimenter ces projets et de récolter le plus d’avis et de retours des participants au CES afin d’apporter des améliorations aux créations. Migrants : une vingtaine de personnes meurent noyées dans deux naufrages au large des côtes turques «Tu as toute notre confiance et notre appui…Tout Madrid est à tes côtés» Florentino Perez, président du Real Madrid - …jusqu’aux prochaines contre performances ? Une vingtaine de personnes ont péri dans deux naufrages survenus au large des côtes occidentales de la Turquie, a rapporté l'agence de presse Dogan. Au Moins 20 migrants, dont plusieurs enfants, sont morts noyés alors qu'ils tentaient de rejoindre par mauvais temps les îles grecques. Une première embarcation partie au petit matin de la région de Dikili (ouest) à destination de l'île grecque de Lesbos a chaviré avec 22 personnes à bord, en raison des forts vents qui soufflaient sur la mer Egée, selon Dogan. Les garde-côtes turcs ont réussi à sauver 8 d'entre eux mais les corps de treize autres ont été découverts sur une plage ou au large du district d'Ayvalin plus au nord, selon le dernier bilan des autorités cité par l'agence. Une autre embarcation, un bateau pneumatique dans lequel s'étaient entassés 58 migrants, a lui aussi pris l'eau au large de la station balnéaire de Dikili, a ensuite rapporté Dogan. Les corps sans vie de sept d'entre eux, dont des femmes et des enfants, ont été récupérés sur une plage proche, selon l'agence. De nombreux autres candidats à l'exil ont pu être sauvés mais ont dû être hospitalisés en état d'hypothermie. En 2015, un million de migrants sont entrés dans l'UE, dont 700.000 depuis la Turquie via les îles grecques, selon l'OIM. Ankara et Bruxelles ont conclu fin novembre un accord prévoyant une aide européenne de 3 milliards d'euros à la Turquie en échange de son engagement à mieux contrôler ses frontières et à coopérer dans la lutte contre les passeurs qui opèrent depuis son rivage. La Turquie accueille sur son sol 2,2 millions de réfugiés syriens. Avis à nos lecteurs Le Courrier d’Algérie informe ses aimables lecteurs du basculement des lignes téléphoniques du journal à compter du jeudi 7 mai 2015. Commerciale : 023 - 70 - 94 - 27 (tél./fax) / Rédaction : 023 70 - 94 - 22 (tél./fax) 023 - 70 - 94 - 26 / Standard : 023 - 70 - 94 - 30 / 023 - 70 - 94 -31 023 - 70 - 94 -32 MÉTÉO À ALGER HORAIRES DES PRIÈRES Mercredi 6 janvier 2016 14°C / 9°C Mercredi 25 rabie al awal 1437 Dans la journée : pluie Vent : 34 km/h Humidité : 69 % Dans la nuit : pluie Vent : 21 km/h Humidité : 63 % L’INFORMATION AU QUOTIDIEN MAROC Nouvelles provocations à l'égard de l'Algérie Le Maroc fait à nouveau dans la provocation à l’égard de l’Algérie, nourrit la désinformation ou suscite des actes hostiles aux frontières de notre pays. Jeudi 26 Rabie al awal 1437 Sobh : 06h29 Chourouk : 08h01 SELON NOUREDINE BEDOUI Les citoyens titulaires de passeports biométriques obtiendront automatiquement leur carte nationale d'identité L Ph : DR A insi, et pour ce qui est de la désinformation dans laquelle se spécialisent des médias et des sites d’info créés par le Makhzen, pour nuire à l’Algérie ou pour dénigrer le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, dernier fait en date celui qui voulait faire croire que l’ancien Premier ministre marocain et ancien leader de l’USFP, Abderahmane Youssoufi, venu à Alger pour présenter ses condoléances à la famille de feu Aït Ahmed, aurait été «malmené» à l’aéroport d’Alger. Or, des sources diplomatiques ont remis les pendules à l’heure, et précisé que, contrairement à ce qui a été rapporté par la presse marocaine, l’ex-Premier ministre marocain, Abderrahmane Youssoufi, a été reçu en Algérie avec les égards dus à son statut d’homme d’État. Président de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, parti pro-royal), Youssoufi était arrivé à Alger, jeudi dernier, pour présenter ses condoléances à la famille de Hocine Aït Ahmed, son vieil ami, dont la dépouille avait été rapatriée ce jour-là. Reçu par la direction du FFS, le leader marocain ne s’est plaint d’aucune restriction à son arrivée à l’aéroport Houari-Boumediene. Seule la presse marocaine, stupidement relayée par quelques titres algériens, dont un s’est même excusé auprès du concerné, a parlé d’un «traitement humiliant» qui lui aurait été réservé à Alger, en inventant une histoire de «fouille de bagages» par les douaniers algériens qui aurait mis l’intéressé dans tous ses états. Il est clair que ces médias, qui ont même rapporté que Youssoufi envisagerait de porter plainte, cherchent à attiser les rancœurs dans le prolongement de la campagne d’hostilité entretenue par le Makhzen et ses relais médiatiques et politiques. Cycliquement, les relations entre les deux pays sont émaillées d’incidents diplomatiques provoqués par Rabat à l’effet de recentrer l’intérêt de l’opinion publique régionale et internationale sur les questions litigieuses qui opposent les deux voisins, dont principalement celle liée à la fermeture des frontières terrestres, décidée par Alger en 1995, suite à des accusations gratuites formulées contre les services de sécurité algériens. Les Marocains ont toujours voulu monnayer leur disponibilité à résoudre le conflit sahraoui contre la réouverture de la frontière algérienne avec le Maroc, en accentuant la pression et le jeu des chantages, au sujet notamment Dohr : 12h54 Assar : 15h28 Maghreb : 17h49 Îcha : 19h14 Le roi du Maroc Mohammed VI du Sahara occidental. Les gestes de provocation ont connu leur apogée le 1er novembre 2013 lorsqu’un agent du Makhzen, déguisé en manifestant, avait arraché le drapeau algérien hissé sur le toit du consulat d’Algérie à Casablanca. Le Palais n’a jamais présenté d’excuses pour cette agression hautement symbolique. D’autre part, et autre provocation évidente l'Office marocain des hydrocarbures vient de signer un accord avec la compagnie franco-américaine Schlumberger, pour entamer des forages d'hydrocarbures sur la zone de Tendrara, située juste à la frontière avec l'Algérie, en face de la wilaya de Nâama, a révélé un quotidien national. La licence Tendrara porte sur huit blocs d’une superficie globale de 14 500 kilomètres carrés dans le nord-est du Maroc. Elle brasse toute la frontière algérienne, précise l’auteur de l’article qui maîtrise les questions pétrolières. Il révèle que «c'est la minuscule compagnie anglaise, Sound Energy Plc, qui est l'opérateur sur le permis de Tendrara, avec seulement 25%, alors que le reste des participations sont détenues par les institutions étatiques marocaines». Autre précision de taille, s’il y a découverte d’hydrocarbures sur cette zone frontalière, les deux pays seront concernés par leur exploitation. On rappelle, à ce titre, le même phénomène existant aux frontières avec la Libye, où les gisements de Wafa communiquent avec ceux d'Alrar (au sud d'Illizi). Après dix ans de négociations, les Algériens et les Libyens ne sont toujours pas parvenus à un accord sur l'utilisation des deux champs. La seconde remarque des experts est plus pertinente techniquement. Avant de procéder à des forages d'exploration, les compagnies pétrolières ont toujours recours à la technique d'acquisition sismique 2D et 3D. Cette opération consiste à sonder le sous-sol du permis avec des méthodes de géophysique et situer avec le maximum de certitudes les accumulations d'hydrocarbures. Or, dans le cas du permis de Tindra- ra aucune opération de ce genre n'a été réalisée. C'est dire que l'Office marocain des hydrocarbures gère plutôt une opération «politique» que technique. Le plus inquiétant dans cette campagne de forage sur nos frontières est sans doute l'implication des sociétés françaises qui ont beaucoup d'intérêts en Algérie. L'Onhym et Sound Energy ont en effet été largement soutenus au départ par Entrepose Drilling Morocco. Entrepose travaille en Algérie depuis 30 ans et, au cours des dernières années, elle a bénéficié de contrats juteux avec la Sonatrach et ses partenaires dans l'amont pétrolier. Par ailleurs, Entrepose est pré-qualifiée pour la réalisation d'une dizaine de projets pour le compte de la Sonatrach. L'implication de la compagnie française dans les provocations marocaines contre l'Algérie est difficilement compréhensible, et pourrait lui coûter cher. C’est aussi le cas de Schlumberger qui a signé avec l'opérateur du permis de Tindrara pour la réalisation d'une campagne de forages sur les frontières algériennes. Le groupe Schlumberger a d'énormes intérêts en Algérie et des contrats comptabilisés en termes de milliards de dollars annuellement, pour les prestations de services pétroliers, Schlumberger gère avec la Sonatrach une joint-venture, Mi-Algeria, spécialisée dans le forage des puits de pétrole. Cette même compagnie franco-américaine est associée avec l'ENTP (filiale de la Sonatrach) dans l'entreprise de forage Sahara Well Construction Services, rappelle le journal. «La coopération de Schlumberger avec les autorités marocaines pourrait être perçue par les opérateurs algériens comme un geste témoignant d'une extrême ingratitude», estime le journal. Nous reviendrons plus en détail sur cette grave provocation marocaine qui semble aussi répondre à la décision de la Cour européenne de Justice de dénoncer l’exploitation par le Maroc des richesses du Sahara occidental qu’il colonise. M. B. e ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a indiqué mardi à Tébessa que les citoyens titulaires de passeports biométriques pourraient obtenir automatiquement leur carte nationale d'identité biométrique à partir de ce mois. Les cartes nationales d'identité biométriques seront confectionnées à partir des données recueillies pour les passeports biométriques et qui sont disponibles au niveau du Centre national des titres et documents sécurisés d'El-Hamiz (Alger), a précisé M. Bedoui lors d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Tébessa. Les citoyens seront prévenus progressivement par SMS de la récupération de leurs cartes, at-il ajouté. Après avoir rappelé que 7 millions de citoyens détenaient des passeports biométriques, le ministre a souligné que son département entendait réaliser trois millions de cartes d'identité biométriques en 2016. Le centre des titres et documents sécurisés de Laghouat, qui entrera en service la semaine prochaine, est d'un apport certain dans cette démarche, a estimé M. Bedoui. Au cours de sa visite dans la wilaya de Tébessa, le ministre de l'Intérieur a inauguré une unité secondaire de la Protection civile à Cheria et le siège de la daïra de Morsott, et donné le coup d'envoi de l'exploitation du réseau d'alimentation en gaz de ville dans la commune d'El-Kouif. LIGA Valence propose un nouveau contrat de 5 ans à Feghouli L e FC Valence propose un nouveau contrat de cinq ans au milieu international algérien Sofiane Feghouli, qui sera libre de tout engagement en juin prochain, rapporte mardi le site spécialisé La Gazette du Fennec. Cette proposition, qui pourrait être déterminante, intervient au moment où le joueur est convoité par plusieurs formations européennes à l'image de Fenerbahce et l'Inter Milan. L'ancien joueur de Grenoble Foot 38 (France) réclame une revalorisation salariale, qui avait été rejetée une première fois par la direction du club des «chauves-souris».
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