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Le Bonjour du «Soir»
Qui provoque
qui ?
3 000 kilomètres en quatre jours. Par
monts et vaux, près des rivages ou dans le
vent remontant des Hauts-Plateaux, dans
les douars perdus ou au cœur des villes
surchargées
de
populations
et
d’inquiétude, j’ai parcouru mon pays sans y
déceler cette atmosphère pré-explosive dont
on nous abreuve à gauche et à droite ! Le
printemps, le vrai, pas celui concocté par
BHL et ses amis sionistes, pas celui
attendu par le Figaro, pas celui qui roule
ses épaules dans Medi 1 et les chaînes du
Qatar, à Doha, à Londres et peut-être
même à Alger ; ce printemps-là, je l’ai vu,
j’en ai senti les parfums grisants : il
barbouille de vie et de joie les plages
lointaines et les parcs, à l’heure où les
familles prennent d’assaut la nature… J’ai
vu des motards aux tenues chamarrées sur
les routes de Mascara, j’ai vu des familles
prendre d’assaut les forêts de Tlemcen, je
me suis oublié dans la chaleur d’un paisible
midi, près des jeunes vignobles de Rio
Salado, j’ai partagé les tourments des
fellahs de Relizane qui s’attendent à une
disette rarement vue, j’ai écouté la
chanson éternelle de Rayna Raï et j’ai
attendu que Fatma apporte le thé du côté
de Zahana, j’ai partagé le café chaud d’un
dépanneur sur une route déserte de Sétif,
j’ai aimé les grillades de Aïn S’mara et j’ai
côtoyé la cohorte joyeuse des cyclistes
dans la plaine verdoyante de la Seybouse,
j’ai pris un pot avec mon vieil ami
Mustapha à la Madrague et j’ai été étonné
de voir autant de monde, la nuit, aux
Sablettes et doublement étonné de lire que
la baignade était autorisée à la plage du
«Piquet Blanc» !
[email protected]
Suite en page 5
l UN PRINTEMPS ALGÉRIEN OU L’AGONIE DE L'EMPIRE FRANÇAIS
La nouvelle guerre
des sables
Par le Commandant
Azzedine (P. 6 et 7)
l LUTTE ANTITERRORISTE DANS LE GRAND SUD
l Six terroristes abattus dans la région d’El Oued.
PAGE 3
BP et Statoil retirent leur personnel,
Sonatrach prend les commandes
l APRÈS L’ATTAQUE TERRORISTE DE KRECHBA
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Photo : DR
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Mars est le mois qui ouvre
les portes du printemps.
Il attise les souvenirs
Contribution
MARDI 22 MARS 2016 - 12 JOUMADA AL-THANI 1437 - N° 7749 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Restructuration à la loupe
[email protected]
Mardi 22 mars 2016 - Page 2
La Sonelgaz vient d'engager le Centre technique de
l’information et de la communication (Cetic, entité
publique) pour la réalisation d'une étude portant éva luation de la restructuration de Sonelgaz sur le
plan organisationnel et financier.
Cetic, qui dispose d'un délai de quatre mois
seulement, doit signifier au groupe Sonelgaz
toutes les retombées de la restructuration que
tente d'imposer l'actuel ministre de l'Energie.
Des entrepreneurs
algériens à Marseille
La ville de Marseille abritera, vendredi prochain, une
rencontre entre les personnalités économiques algériennes et européennes pour débattre des
opportunités d'investissement en Algérie
ainsi que des témoignages d'entrepreneurs qui se sont implantés avec réussite en Algérie. Côté algérien, on
annonce la présence active de l'ancien
ministre des PTIC, Moussa Benhamadi,
présenté à l'occasion sous la casquette
de président du groupe Condor
Industrie.
Un jour, un sondage
Tahkout démissionne
de la CGEA
On apprend de sources sûres que l’homme d’affaires
Mahieddine Tahkout vient de démissionner de
l’organisation patronale la CGEA. Selon l’entourage
de Tahkout, ce dernier n’a assisté qu’à deux réunions
de l’organisation et a «claqué la porte pour
manque de vision d’avenir
sur l’économie nationale».
Il est à rappeler que cette
organisation est présidée
par Saïda Neghaza, après le
départ volontaire de
Habib Youcefi.
Pensez-vous que c’est une bonne chose que de réduire
à trois jours les épreuves du bac à partir de 2017 ?
OUI
NON
Sans opinion
Pensez-vous que Ahmed Ouyahia sera élu finalement
au poste de SG du RND ?
OUI :
61,8 %
Résultat sondage
NON :
28 %
S. OPINION :
10,2 %
Se parler, se toucher et rire ensemble !
SOI
IT D I T E
E N PA
PAS S A N T
T
Il est des jours comme ça où l’idée, qui
va devenir fondamentale dans quelques
années, de rompre avec certaines habitudes, prises au fil du temps, et ce mauvais
pli qui a, peu à peu, transformé notre vie au
quotidien, redonne du punch et l’envie
pressante d’entrevoir le résultat. Il y a
quelques jours, c’était la journée du sommeil. Oui ! Comme il y a une journée sans
tabac, il y a une journée où certains spécialistes vous disent tout l’intérêt d’aller, de
façon plus apaisée, dans les bras grands
ouverts de Morphée. C’est là que ceux qui
veillent à nous imaginer plus de bien-être et
à nous guérir de nos travers saisissent l’occasion de nous sensibiliser à l’urgence de
nous aménager un temps de pause indispensable au bon fonctionnement de la
machine sophistiquée qui nous porte.
Pointer du doigt le danger qu’encourt notre
équilibre et nous expliquer pourquoi vouloir
s’endormir en gardant un œil ouvert et une
oreille aux aguets rend impossible cette
qualité de vie dont on a perdu et le rythme
et la saveur. Rester connecté à son ordinateur tard le soir et entretenir la fâcheuse
habitude de dormir avec son téléphone sur
l’oreiller pour ne rien rater du message qui
va peut-être nous «changer la vie» nuisent,
aussi sévèrement, aux relations chaleureuses que l’on ne développe ou n’enrichisse qu’à une seule condition. Celle de ne pas
se couper de son environnement immédiat
et de continuer à évoluer à proximité les
uns des autres.
Pour illustrer la détérioration des rapports ou l’isolement qui s’opère sournoisement au sein d’un groupe supposé en
phase avec son temps, on publie cette
image des membres d’une même famille,
assis les uns à côté des autres, mais totalement indifférents à ce qui se passe autour
d’eux.
L’attention de chacun est happée par un
smartphone, une tablette ou un ordinateur
et tous s’ignorent, souverainement, plongés qu’ils sont dans un monde que chacun
a modelé à sa mesure avec les acteurs de
Par Malika Boussouf
[email protected]
son choix. Comment dans ce cas réapprendre à se parler et à s’écouter ?
Comment rester connecté aux siens et au
monde qui nous entoure ? Quand le remède
absolu fait défaut, les avis restent partagés.
M. B.
Actualité
Mardi 22 mars 2016 - Page
LUTTE ANTITERRORISTE DANS LE GRAND SUD
Que la situation explosive qui prévaut à l’Est des
frontières du pays déborde, cela ne relève plus de l’hypothèse.
L’intrusion avortée, il y a une
dizaine de jours, de terroristes
lourdement armés, notamment
de kalachnikov et de missiles
Stinger, l’attaque revendiquée
par Al-Qaïda au Maghreb sur le
site gazier de Krechba, à l’aube
de vendredi dernier, et les terroristes lourdement armés neutralisés, hier, à El Oued, sont là
pour aviser que la situation
n’est plus à la menace mais,
désormais, à ces actes que l’on
craignait au plus haut niveau
de l’Etat.
Des inquiétudes justifiées
déjà par Salah Gaïd la semaine
dernière, lors de sa visite à la 4e
Région militaire, la plus exposée ces derniers jours aux
retombées collatérales des
troublants événements qui
secouent la Tunisie et la Libye.
Le même chef d’état-major de
l’ANP qui préconisait alors
«l’impératif de se tenir prêt face
à la menace terroriste». Une
consigne qui allait être appuyée
par le message du 19 mars par
le biais duquel le président de
la République recommandait,
lui également, la vigilance.
Des propos qui dénotent, si
besoin est, une altération de la
situation telle que, au plus haut
niveau, les temps ne sont plus
à l’observation de ce qui se
passe de l’autre côté des frontières. L’heure n’est donc plus à
l’habituel discours creux, la réalité de la situation a commandé
au président de la République
de convoquer un de ces
conseils restreints consacré à
la situation dans la région.
Une situation déjà vécue
lorsque du nord du Mali, le
conflit avait dans une certaine
mesure débordé pour atteindre
l’Algérie avec ce haut fait qu’est
l’attaque et la prise d’otages
sur le complexe gazier de
Tiguentourine, il y a un peu
plus de trois ans. Des enseignements ont été tirés depuis ?
Ça en a tout l’air, du moins du
point de vue du discours sur la
réalité de la situation et ses
conséquences sur le pays du
moins.
En revanche, à bien scruter
dans tous les sens, il n’y a pas
tellement d’éléments qui puissent aider à dire que le peuple
d’en bas s’en fait plus que ça
de ce qui se passe chez les
voisins ou des retombées de
ces conflits de l’autre côté de
nos frontières à l’Est.
Pas plus chez la multitude
de ces rivaux politiques qui, il y
a à peine quelques jours,
étaient traités de tous les noms
par des porte-voix des tenants
du pouvoir du moment. C’est
en quelque sorte une illustration parfaite de cette «fracture»
qui sépare les camps en opposition, les tenants du pouvoir et
les autres et puis… le peuple
d’Algérie.
M. Azedine
Six terroristes abattus
L’OPÉRATION A ÉTÉ MENÉE HIER DANS LA RÉGION D’EL OUED
Particulièrement craint pour la
grande étendue et la densité de son
sable, et surtout classé zone sensible
eu égard à sa proximité avec des
sites pétroliers et gaziers, s’aventurer
dans le territoire englobant les
wilayas de Ouargla et El-Oued n’est
jamais indiqué sans prendre ses précautions les plus pointilleuses, même
en temps serein.
Cette partie du pays qui fait tellement courir
les plus grandes compagnies pétrolières du
monde et… les trafiquants en tout genre qui, il
est vrai, tentent de tirer le maximum d’avantages que leur offre la nature avec la multitude
de dunes, parfois impressionnantes, qui ne
facilitent guère sa sécurisation en permanence. De là, parvenaient, hier, en milieu de matinée, des informations faisant état de la localisation, par des patrouilles de l’ANP, de deux
La vigilance est de mise.
véhicules suspects, des Toyota de type Station, au nord d’El-Borma en allant vers ElOued plus à l’est, pas loin de la frontière avec
la Tunisie.
La chasse à l’homme engagée dans le
désert a donné lieu à un long et très violent
accrochage avec les occupants des deux
véhicules tout-terrain. Un accrochage qui,
vers midi, s’est soldé par la neutralisation
de six membres de ce groupe, visiblement
lourdement armé puisque l’accrochage a
été long.
Une information confirmée en début
d’après-midi par un communiqué mis en ligne
par le ministère de la Défense et à travers
lequel il a été précisé que cette opération a été
menée par un détachement relevant de la 4e
RM qui, en plus de la mise hors d’état de nuire
des six terroristes, a récupéré huit pistolets
mitrailleurs kalachnikov, trois fusils mitrailleurs
FMPK, deux pistolets automatiques, dix grenades, une ceinture explosive, six paires de
jumelles, quatre moyens de communication,
les deux véhicules tout-terrain et un important
lot de munitions de différents calibres.
On rappellera que moins de quarante-huit
heures plus tôt, un autre détachement de
l'ANP de la même 4e RM a récupéré une
mitrailleuse et une quantité de munitions de
calibre 14.5mm.
Comme celle qui a permis, il y a une dizaine de jours, la neutralisation des terroristes
sur lesquels des kalachnikovs et des missiles
Stinger ont été retrouvés, ou encore celle de
vendredi dernier lorsque les militaires ont
repoussé une attaque à la roquette contre le
site gazier de Krechba, c’est une opération qui
illustre parfaitement l’état d’alerte dans lequel
se trouvent les troupes de l’ANP considérablement renforcées en hommes et en moyens,
notamment aux frontières est et sud-est eu
égard évidemment à la situation trouble qui
prévaut en Tunisie et en Libye.
M. A.
BP et Statoil retirent leur personnel, Sonatrach
prend les commandes
APRÈS L’ATTAQUE TERRORISTE DE KRECHBA
Les entreprises pétrolières BP et Statoil ont décidé de
retirer momentanément leurs employés des sites qu’ils
occupent dans le Sud algérien. Cette mesure qui intervient
suite à l’attaque terroriste avortée contre le site de Krechba n’aura vraisemblablement aucune incidence sur les
activités d’exploitation, nous apprend une source autorisée de Sonatrach.
Abla Chérif - Alger (Le Soir)
- Ainsi donc, la décision a été
annoncée lundi à travers des
communiqués publiés séparément par BP et Statoil indiquant le
retrait temporaire de leur personnel par «mesure de précaution».
British Petroleum déclare ainsi
qu’elle entreprendra «un déménagement temporaire de tous ses
employés des coentreprises de In
Salah et In Amenas en Algérie au
cours des deux prochaines
semaines». De la même manière
Statoil fait savoir qu’il procédera
dans les «semaines à venir au
déménagement de ses effectifs»
dans ces deux sites ainsi que
ceux déployés dans le centre de
Hassi Messaoud. Cette mesure,
ajoute Statoil, se fera «via le non-
3
remplacement
des
équipes
actuellement sur place à la fin de
leur période d’activité». BP précise de son côté que l’équipe qui
sera retirée des sites indiqués
sera «relocalisée dans la région»
sans fournir davantage d’informations sur le sujet.
Ces retraits interviennent donc
moins d’une semaine après l’attaque menée contre le site gazier
Krechba. Des obus de fabrication
artisanale avaient été tirés en
direction des usines sans faire
aucune victime ni causer de dommages matériels. Au lendemain
de l’attentat, les deux entreprises
étrangères avaient mis en ligne
des communiqués relatant les
faits mais sans laisser paraître
leurs intentions. De manière infor-
melle, ils ont cependant commencé à laisser courir des bruits évoquant une probable décision de
départ pouvant toutefois être
revue en échange d’acquis plus
importants en matière d’exploitation mais à des prix plus bas que
ceux fixés.
Selon des informations sûres,
une fin de non-recevoir a été
apportée à ce chantage. Il semblerait que cela ait été fait lors du
déplacement du P-dg de la Sonatrach, dimanche, à Krechba. Celuici avait tenu à rendre visite aux
équipes et à remonter le moral au
personnel sur place tout en tenant
à préciser la décision de Sonatrach de poursuivre ses activités sur
le site. Une source autorisée
auprès de la Sonatrach nous a par
ailleurs appris qu’il sera procédé à
la mise en marche d’une troisième
chaîne au cours de la semaine
prochaine. «Aucune incidence sur
la production, poursuit la même
source, les activités seront assurées par le personnel algérien».
Une délégation comportant de
hauts responsables de la Sonatrach et des autorités s’est déplacée sur les lieux. Suite aux instructions données au personnel
algérien, les activités de l’usine
avaient déjà repris après l’arrêt
momentané observé vendredi
suite à l’attaque terroriste. Selon
la même source, «le niveau de
production a dépassé celui qui
avait été enregistré avant cet
arrêt» nous dit-on.
La position de Sonatrach et
des autorités algériennes est
ferme, différente, on le constate,
de l’attitude affichée lors de l’attaque de Tiguentourine. Le choc
provoqué par cet attentat avait,
on s’en souvient, induit une fermeture du site et une cessation
d’activité pendant longtemps.
Cette fois, ce n’est donc pas le
cas, l’Algérie a décidé de maintenir sa production sur tous les sites
connus et dont les gains avoisinent uniquement pour Tiguentourine et In Salah les 18 milliards de
dollars. Une telle perte mettrait le
pays dans une situation très
inconfortable avec ses partenaires étrangers et notamment
avec l’Union européenne.
Ce que l’on ignore pour l’instant, c’est la destination du personnel de BP qui fait état de «relocalisation dans la région», d’une
part, mais aussi les raisons de la
décision de Statoil de ne pas procéder au renouvellement de son
équipe à Hassi Messaoud,
sachant que le site en question
bénéficie de très grandes mesures
sécuritaires à tel point où il est
comparé à une véritable forteresse. La position de ces deux entreprises est d’autant plus inexplicable qu’elle tranche avec celle
affichée avec d’autres pays dans
le monde. Avec l’Irak par exemple,
un pays en proie à des attaques
incroyables et presque quotidiennes de Daesh ou même au
Kurdistan…, les entreprises étrangères poursuivent leurs activités
sans sourciller. Le pétrole n’a pas
de sentiment sauf quand il s’agit
de faire pression sur un Etat…
A. C.
Photo : DR
La nouvelle guerre des sables
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
QUATRE PROJETS D’INVESTISSEMENTS, DONT UN HÔPITAL,
SONT ANNONCÉS EN ALGÉRIE
Des investissements saoudiens
de 2 milliards de dollars
pour les quelques semaines et mois
à venir, et ce, dans les secteurs de
la santé, l’immobilier et la mécanique de précision. Ainsi, un projet
d’un hôpital privé dans le cadre du
partenariat algéro-saoudien est
prévu dans la capitale algérienne,
annonce le co-président du conseil
d’affaires algéro-saoudien, Azeddine
Adoul, qui ne précise pas le montant
de l’investissement. A noter que la
balance commerciale entre l’Algérie
et l’Arabie Saoudite penche sensiblement du côté des Saoudiens qui
ont exporté vers l’Algérie durant les
deux premiers mois de 2016 pour
101 millions de dollars sur un total
d’échanges de 102 millions de dollars. En 2015, les Saoudiens ont
exporté vers notre pays pour plus de
610 millions de dollars sur un total
d’échanges de 619 millions de dollars. La venue des chefs d’entreprises saoudiens coïncide avec la
conjoncture difficile sur le plan éco-
L’AMBASSADEUR DE LA
PALESTINE AU FORUM
D’EL JOUMHOURIA À ORAN
Le soutien sans faille
de l’Algérie salué
L’ambassadeur de la Palestine à Alger, Louaï Aïssa, qui était l’invité
hier du forum d’El Joumhouria à Oran, a longuement et à maintes reprises
salué de manière éloquente la position indéfectible de l’Algérie auprès
des Palestiniens et de la cause de la Palestine.
Des propos tenus lors d’un long préambule et au cours duquel il fera
des rappels historiques de la Révolution algérienne, soutenant la
Révolution palestinienne ou évoquant le sentiment très fort et profond
dans le cœur de tous les Algériens à l’endroit de la Palestine. Une attitude
qui contraste avec la situation de nombre de pays arabes de la région qui
sont en guerre, citant nommément la Syrie, l’Irak, le Yémen et la Libye, ou
en voie d’éclatement. Pour l’ambassadeur de l’Etat de la Palestine, si la
Palestine «est le rêve de tous les peuples arabes», il y aura une pointe de
regret lorsqu’il s’agira d’évoquer le soutien ou la solidarité des Etats
arabes.
En évitant de froisser certains pays arabes, comme l’Arabie Saoudite
qui a fait de Hezbollah une organisation terroriste, Louaï Aïssa dira quand
même que «ceux qui agissent sont traités de terroristes». Autre regret à
peine laissé paraître est de voir que dans le monde arabe, avec les
guerres, les menaces pesant sur d’autres, la question de la Palestine est
peut-être moins évoquée, moins pesante dans la sphère mondiale.
L’ambassadeur ne manquera pas de rappeler toutes les exactions
commises par l’entité sioniste contre les populations palestiniennes, les
arrestations massives, les bombardements ayant conduit aujourd’hui à
17 000 blessés qu’il faut soigner et prendre en charge, les destructions
des biens et des maisons de Palestiniens pour accroître de manière illégale les colonies d’extensions juives, les expulsions massives de familles
palestiniennes. Sur ce volet, Louaï Aïssa annoncera justement la récente
rencontre ayant eu lieu, ces jours derniers, en Jordanie entre des représentants du Tribunal pénal international (CPI) et ceux de la Palestine.
Ainsi ce sont 4 dossiers ciblant l’Etat d’Israël qui vont être déposés : l’un
sur l’environnement, les colonies, les crimes et les prisonniers palestiniens dont certains n’ont même pas été jugés.
Fayçal M.
Les Algériens prêts à contracter des partenariats basés sur l’investissement.
nomique et financier du pays, suite à de la Caci, Laïd Benamor, qui soula chute des hydrocarbures. C’est, ligne que l’Algérie «est tenue de
aussi mauvaise qu’elle soit, cette diversifier son économie et trouver
situation qui devrait inciter les des partenaires» qui pourraient l’acAlgériens à diversifier leur économie compagner dans cette entreprise.
et à contracter des partenariats «Avec la délégation saoudienne,
basés sur l’investissement. C’est nous voyons que la volonté de la
dans ce sens qu’abonde le président partie saoudienne est présente
aussi dans le domaine de l’agroalimentaire, pétrochimique, et médical».
Relevant le potentiel important
dont dispose l’Algérie, Benamor
note que le taux de l’industrie dans
le PIB est faible avec seulement 5%.
D’où, selon lui, l’urgence de développer l’industrie et trouver les partenaires. «La volonté est là, et aussi le
potentiel, c’est à nous, opérateurs
privés, d’enclencher cette dynamique et assurer des facilitations à
nos partenaires afin de construire
ensemble
des
partenariats
durables», affirme Laïd Benamor.
Saluant la décision des pouvoirs
publics d’ouvrir le secteur de la
pétrochimie au privé, le président de
la Caci a souligné qu’il était temps
pour l’Algérie d’assurer elle-même
ses besoins en matière de produits
pétrochimiques qu’elle importe
actuellement. «On doit absolument
valoriser nos richesses et cesser de
les exporter en brut», affirme
Benamor qui revendique la place de
l’opérateur privé dans ce domaine.
Y. D.
Les bénéficiaires en colère
MARCHÉ DE GROS AGROALIMENTAIRE DE BOUMERDÈS
Le marché de gros et de la
grande distribution agroalimentaire
Kharrouba
à
Boudouaou
(Boumerdès)
tarde à être opérationnel. Les
bénéficiaires des locaux
commerciaux
dénoncent
cette lenteur et appellent à la
régularisation de leur situation.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Créé
en 1996, le marché de gros et de la
grande distribution agroalimentaire de
Kharrouba tarde à entrer en activité.
Les bénéficiaires des locaux commerciaux se plaignent de l’énorme retard
dans la réception de ce haut lieu de
commerce. Ils attendent son ouverture
depuis des années. «A ce jour, rien n’a
été fait pour nous accueillir au sein de
ce marché», dira Abdelhak, l’un des
bénéficiaires. Profitant de l’inexploitation du marché de gros de Kharrouba
depuis des années, des vendeurs informels se sont accaparé des lieux. «Ils
sévissent à l’intérieur même du marché
au vu et au su de tout le monde.
D’ailleurs, poursuit-il, même nos locaux
ont été saccagés».
Un dossier que le représentant du
ministère du Commerce qualifie
d’«exceptionnel». «Le terrain attribué
pour la réalisation du marché de gros et
de la grande distribution agroalimentaire de Kharrouba à Boudouaou doit
d’abord être transféré du secteur de
l’agriculture aux Domaines puis des
Domaines à des particuliers. Il y a une
procédure à suivre et elle n’est pas facile. C’est ce qui fait la complexité de ce
Photo : DR
Younès Djama - Alger (Le Soir)
- S’exprimant hier lors de la tenue à
Alger de la 8e session du conseil
d’affaires algéro-saoudien, organisée par la Chambre algérienne de
commerce et d’industrie (Caci), le
co-président de ce conseil, le
Saoudien Raed Ben Ahmed Al
Mazroua, a indiqué que des
hommes d’affaires de son pays sont
prêts à mettre sur la table 2 milliards
de dollars pour des investissements
dans le court et moyen terme, évoquant la possibilité d’assurer un
«flux» d’investissements annuels de
5 milliards de dollars si le gouvernement algérien montrait suffisamment
de volonté quant à lever toutes les
contraintes et obstacles, notamment
bureaucratiques, pouvant compromettre la bonne marche de ces
investissements. A l’occasion de la
tenue du conseil d’affaires algérosaoudien, quatre projets d’investissements saoudiens sont annoncés
Photo : NewPress
Des hommes d’affaires saoudiens se sont dit prêts à
assurer un flux d’investissements en Algérie de 5 milliards
de dollars annuellement, sous réserve de lever tous les
obstacles pouvant venir les compromettre.
4
dossier», a expliqué Abdenour Hadji,
hier lors d’une réunion de l’UGCAA
(Union générale des commerçants et
artisans algériens), tenue à Alger.
D’ailleurs, poursuit-il, «nous avons
déjà saisi le ministère de l’Agriculture et
le Premier ministère pour la procédure
de la distraction des terres agricoles au
profit de ce projet». De son côté, le
représentant de la Direction du commerce de la wilaya de Boumerdès,
Chibani, rappelle qu’en 2012, une
demande a été formulée pour le changement d’activité du marché en question.
«Au départ, ce marché de gros était
destiné aux fruits et légumes avant qu’il
ne soit transformé en un marché de
gros de produits agroalimentaires»,
précise-t-il. Outre les entraves et la lenteur des procédures administratives, il
évoque aussi le problème de la gestion
de ce marché. «A ce jour, personne n’a
été désigné pour sa gestion, ni une
entreprise de la commune, ni une
entreprise privée, ni autre. Pourtant, il
faut un gestionnaire sinon l’anarchie y
règnera et le marché deviendra un marché informel», dit-il. Les 549 bénéficiaires interpellent également le ministère du Commerce sur le Registre de
commerce et plaident pour leur faciliter
l’accès à ce document, indispensable
pour leur activité. Le représentant du
ministère du Commerce assure par
ailleurs, que des assiettes foncières
seront incessamment attribuées aux
marchés de gros de Semmar et d’El
Hamiz. Selon lui, le choix se fera entre
un terrain dans la commune de Birtouta
(80 ha) et un autre à Semmar (40 ha).
Ry. N.
Le marché de gros de Semmar.
Le Soir
d’Algérie
Actualité
5
Le général Benhadid devant le juge d’instruction
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
APRÈS CINQ MOIS D’INCARCÉRATION
Abla Chérif - Alger (Le Soir) Selon Me Mecheri, l’un des avocats du collectif de défense «s’est
expliqué dans le calme et le respect» sur le contenu de l’entretien
livré à Maghreb Emergence et
dans lequel il s’en prenait de
manière sévère aux principaux
responsables du pays qu’il accusait notamment de vouloir mener
le pays à la faillite.
Les avocats avaient auparavant introduit une demande pour
que soit également entendu le
directeur de la radio à laquelle
avait été livrée l’interview mais la
démarche est restée sans réponse. Le témoin n’a pas été convoqué comme l’espérait le collectif
alors qu’il constitue «un élément
important» de l’affaire. Toutefois,
le passage de Benhadid devant le
juge d’instruction est un pas
important dans la gestion du dossier du moment qu’il constitue
l’une des revendications principales du prévenu.
Pour faire valoir ses droits, ce
dernier avait même été contrait de
procéder à une grève de la faim
qu’il a dû suspendre au bout de
quinze jours sur insistance de ses
avocats qui évoquaient alors une
sérieuse dégradation de la santé
du prévenu.
Âgé de 73 ans, le général
Benhadid est atteint de plusieurs
maladies qui n’ont fait que s’aggraver durant son incarcération.
A l’évidence, on assiste aujourd’hui à une accélération dans le
traitement de cette affaire. Son
passage hier matin devant le juge
d’instruction intervient en effet
quelques jours seulement après
un transfert d’une demi-journée à
l’hôpital Mustapha où le prévenu a
subi de nombreux examens
approfondis destinés à dresser un
bilan complet de son état de
santé. Son passage à l’hôpital faisait suite à la visite d’un profes-
Photo : DR
Cinq mois après son incarcération à la prison d’ElHarrach, le général Benhadid a été finalement entendu
hier par le juge d’instruction du tribunal d’Alger. Cette
démarche constitue l’une des principales revendications
du général qui a ainsi pu s’exprimer sur les propos qui ont
conduit à sa détention.
LE PROJET DE LOI RELATIVE À LA NORMALISATION
PRÉSENTÉ À L'APN
Le général Benhadid.
L’indifférence des députés
Ils étaient peu nombreux, à peine une cinquantaine de
députés à daigner se présenter à l’hémicycle parlementaire, hier lundi, pour «débattre» du projet de loi modifiant et
complétant la loi 04-04 relative à la normalisation.
M. Kebci - Alger (Le Soir) Pourtant, ledit projet est d’une
extrême importance, en ce sens
qu’il objecte d'accroître la protection de la santé des consommateurs et la préservation de l'environnement en sus de la protection
de la production nationale et de
régulation du marché. Sauf que les
interventions ont été pour leur
majorité, comme de coutume,
génériques, surfant sur le texte.
Un texte qui maintient tous les
acquis, notamment ceux qui ont
permis l'introduction de changements importants aux textes législatifs applicables à la normalisation
et particulièrement de la terminologie utilisée, pouvons-nous lire
dans l'exposé des motifs de ce
projet de loi. Ceci à l’effet d’assurer une «meilleure coordination de
l'intervention des secteurs concernés par le contrôle du respect des
normes à travers la redéfinition du
rôle joué par les différents acteurs
dans l'élaboration et l'adoption des
règlements
techniques,
des
normes et des procédures d'évaluation de la conformité».
Le texte ouvre l'activité de la
normalisation à des intervenants
qualifiés dont des privés, homologués par les autorités habilitées
afin de couvrir l'importante demande de certification de biens et de
services.
Ceci à la faveur de la suppression de l'article 22 de la loi de 2004
qui confère exclusivement la gestion de la certification obligatoire,
liée au marquage, à l'Institut algérien de normalisation (Ianor).
Une nouveauté qui suscite les
réserves des députés du PT pour
qui, comme le soulignera l’un
d’eux, Ramdhane Taâzibt, le sec-
LE BONJOUR DU SOIR
Le chantier de la modernisation de l’école a commencé. Les élèves de la première année primaire et de la
deuxième année moyenne auront leurs nouveaux livres
uniques de deuxième génération à partir de la rentrée
prochaine. La ministre de l’Education nationale qui s’est
réunie, hier, avec les directeurs de l’éducation pour une
journée d’étude sur les nouveaux programmes a donné
ses directives pour la réussite des examens de fin d’année et du concours de recrutement.
Suite de la page Une
Photo : New Press
l’Education
nationale
s’est
réunie, hier, avec les directeurs
de l’éducation pour expliquer sa
nouvelle démarche et les rendez-vous «importants» qui attendent le secteur. D’abord, dit-elle,
les examens nationaux de fin
d’année mais aussi le concours
de recrutement. «Je ne tolérerai
aucune négligence, j’attends que
vous soyez à la hauteur et mettiez tous les moyens pour la
réussite de ce concours», a-t-elle
instruit. Les inscriptions électroniques pour le concours de plus
de 28 000 enseignants seront
ouvertes à partir du 28 mars et
jusqu’au 17 avril sur le site de
l’Onec, «Office national des examens et concours».
Le ministère de l’Education
publiera aujourd’hui sur son site
les diplômes autorisés à passer
le concours. Les contractuels,
dit-elle, doivent avoir confiance
en leurs compétences car leur
expérience dans l’enseignement
sera certainement un grand
appui pour eux. Ces derniers exi-
teur privé n’est pas à même d’assurer ces missions de normalisation dont les laboratoires, ajouterat-il, sont «insuffisants».
Pour Naâmane Laouer, de l’alliance de l’Algérie verte, le problème se pose au niveau de l’application du texte qui nécessite une
«volonté politique», mettant le
doigt sur la qualité plus que douteuse de bien d‘équipements
médicaux importés comme les
scanners, les réactifs et autres.
Et au député Vert d’évoquer la
nécessité d’une normalisation
halal comme cela est le cas, selon
lui, de par nombre de pays musulmans.
M. K.
Qui provoque
qui ?
Benghebrit donne ses directives
EXAMENS DE FIN D’ANNÉE, CONCOURS DE RECRUTEMENT,
NOUVEAUX PROGRAMMES DE DEUXIÈME GÉNÉRATION…
Salima Akkouche - Alger
(Le Soir) - La réforme de l’école
a commencé et de nouveaux
programmes vont être appliqués
à partir de la rentrée prochaine.
La démarche commence graduellement et concernera, en
première étape, les ouvrages de
la première année primaire et de
la deuxième année moyenne.
«Nous allons passer de la quantité à la qualité», promet la
ministre de l’Education. Selon
elle, la vision classique des programmes axés sur la transmission du contenu national devra
être dépassée en faveur du
développement intégral de l’apprenant en termes de connaissances, d’attitudes, de valeur et
de compétences solides et pertinentes.
Le
ministère
de
l’Education souligne que le
contenu des nouveaux programmes, dits de deuxième
génération, sera à 80% issu du
patrimoine et de l’identité nationaux contre 2% actuellement.
Par ailleurs, la ministre de
seur en médecine à El-Harrach,
chargé lui aussi d’établir un rapport sur l’état général du prévenu.
Tous ces faits interviennent après
un long silence qui aura duré cinq
mois.
Même durant sa grève de la
faim, les autorités étaient restées
silencieuses sur le dossier. Aucun
contact, même informel, n’a été
entrepris avec le général.
Ses avocats enregistrent
cependant avec satisfaction l’évolution de l’affaire dans le sens du
droit et gardent l’espoir d’assister
à une possible libération provisoire
de leur client dont le seul tort est
d’avoir livré son opinion sur la
situation dans le pays.
A. C.
Benghebrit explique sa nouvelle démarche.
gent que l’expérience soit prise cé également une réunion avec
en compte lors de ce concours. le ministre de l’Enseignement
Une requête non acceptée par le supérieur et de la Recherche
ministère de l’Education.
scientifique concernant les
Benghebrit
qualifie,
par Ecoles normales de l’enseigneailleurs, de «grossier et d’insul- ment (ENS). «Le nombre des
tant» la rumeur sur le recours à diplômés est insuffisant, nous
des experts étrangers pour révi- devons savoir combien d’écoles
ser les programmes scolaires. faut-il encore ouvrir et définir les
Cependant, il est normal, dit-elle, spécialités en vue d'adapter le
d'établir une collaboration avec nombre de diplômés des Ecoles
des experts dans un cadre bilaté- normales
supérieures
aux
ral ou multilatéral dans l'objectif besoins du secteur jusqu'en
de tirer profit de l'expertise étran- 2030 pour procéder à des recrugère en matière de formation des tements directs», a souligné la
enseignants et inspecteurs. La ministre de l’Education.
ministre de l’Education a annonS. A.
Partout, j’ai vu un printemps qui refuse
de s’habiller aux couleurs funestes de la
révolution contrefaite. Franchement,
croyez-vous aux histoires de ces «révolutions» nourries et applaudies par la réaction arabe et l’impérialisme ?
Non, le peuple algérien ne succombera pas aux chants des sirènes ! Il est en
colère, je l’ai senti, mais il ne répondra
pas à l’appel des traîtres et des ennemis
de toujours ! De ce côté, je suis tranquille
! Par contre, ceux qui peuvent faire exploser ce pays, ce sont les gens du… pouvoir et notamment certains noms passés
maîtres dans l’art de la provocation ! Et
en premier ce Saâdani qui dépasse les
bornes. Sa dernière sortie – l’amnistie —
est un coup de trop, après tous les autres
coups de trop, qui montre à l’évidence
que les marionnettistes qui l’agitent n’ont
pas bien planifié leurs plans et qu’ils font
parfois dans l’improvisation. En retard
d’une guerre, ils essayent chaque fois de
corriger le tir en accumulant les bêtises.
Et ça, mes frères, ça ne peut être du
Bouteflika car l’homme sait où il va et où
mettre les pieds. Une amnistie ? Il l’aurait
annoncée dans l’un de ses nombreux –
trop nombreux — messages qu’il nous
adresse périodiquement.
Où voulez-vous mener ce pays, si
Ammar ?
[email protected]
Mars est le mois qui ouvre les portes
Le Soir
d’Algérie
Contribution
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
6
UN PRINTEMPS ALGÉRIEN OU L’AGONIE
Le 8 du mois, mes pensées vont à toutes ces femmes qui ont versé
leur sang pour notre liberté à tous. A ces multitudes qui ont pétri la galette, chauffé le café. A ces héroïnes sans lesquelles il n’y aurait pas eu de
héros. A nos mères, à nos sœurs, à nos filles qui peuplent aujourd’hui
les amphithéâtres des universités, les cours d’école, à ces femmes qui
se battent et qui résistent contre l’obscurantisme.
En ces jours de résurrection de la nature,
mes pensées vont naturellement à la journée du 19 mars de l’année 1962. Une grande date qui mérite son appellation de Fête
de la Victoire. C’est le mois qui a fermé un
long hiver, le plus âpre que nous ayons
vécu, le plus long de notre histoire, puisqu’il
a duré quelque 132 ans !
Ce jour est gravé dans ma mémoire. J’en
ai un souvenir très précis. J’étais avec des
combattants et quelques cadres de la
Wilaya IV. Nous étions dans la région de
Sakamody, non loin d’Alger, sur les contreforts qui dominent, à l’est la plaine de la
guérites scrutaient d’autres guérites.
A titre indicatif, la commune de SaintPierre-Saint Paul (aujourd’hui Ouled Moussa)
comptait une cinquantaine de déchras
(hameaux) pratiquement insignifiantes, l’armée française y avait construit 54 postes
militaires. Certaines déchras étaient à
l’ombre de deux postes parfois. Ils ont tricoté
le pays à l’aide de voies de pénétration. Ils
ont aménagé des centaines d’aérodromes et
de pistes d’atterrissage à travers tout le territoire national. Ils avaient détruit huit mille
villages. Toute l’Algérie est devenue une
zone interdite. Nos populations étaient
La population algérienne tout entière, à ce moment-là avait
cru que le cessez-le-feu c’était la paix. Malheureusement, dans
la capitale et les villes importantes, nous en étions encore loin.
L’OAS terminait le sale boulot de cette sale guerre.
Mitidja. Cela faisait quelque temps que
j’étais revenu clandestinement en Algérie
avec un petit groupe de patriotes, grâce à
une filière de sympathisants français de
notre cause, via Genève et Paris.
Nous nous sommes retrouvés avec le
colonel Si Sadek, Slimane Dehilès, qui avait
succédé au colonel Ammar Ouamrane fin
1956 jusqu’à avril 1957. Comme nous, si
Sadek venait de l’extérieur. Etaient également des nôtres, les commandants Omar
Oussedik et Charef Moussa, les capitaines
Boualem Oussedik et Ali Lounici. Tous des
anciens patriotes de la Wilaya IV, ainsi que
Mohamed Aïtsi qui, lui, venait de la Wilaya 1.
Comme tout le monde, c’est par le son
nasillard d’un transistor que nous avions
appris par la voix fluette du Président le soir
du 18 mars, l’aboutissement des négociations et la signature des accords d’Evian.
Je me souviens comme si cela s’était
passé hier, de l’enfer que nous avons vécu
la matinée du 19 durant. A croire que l’armée
colonialiste avait décidé d’épuiser tous ses
stocks d’armement avant l’entrée en vigueur
du cessez-le-feu. Elle avait allumé dans le
ciel et sur terre un brasier démentiel. L’aviation qui tapissait montagnes et talwegs de
bombes, projetant dans les airs des tonnes
de terre qui retombait comme des pluies volcaniques, l’artillerie qui excavait les coteaux
explosant les arbustes qui s’enflammaient...
Le colonialisme déversait ses dernières barriques de fiel. Puis brutalement, on aurait dit
que le monde alentour s’était éteint. Un
silence à couper le souffle se fit... Puis le
premier son que j’entendis c’était le chant
des oiseaux. Ils étaient les premiers à saluer
la paix. Comme saisis d’une paralysie du
sommeil, seuls nos yeux se cherchaient.
C’est, je crois, le plus beau de tous les
silences qu’il m’ait été donné d’apprécier.
Midi pile ! Le carnage avait cessé. Si Sadek
s’adressant à quelques moussebiline les
invita à se diriger vers Médéa. Une voix lui
dit : «Mais... si Sadek, l’armée, les postes,
les guérites... Les français.»
- Suivez-moi, leur répondit-il, je connais
l’armée française, j’y ai servi... Midi moins
une, ils ne te ratent pas. Midi pile, c’est l’arme au pied. Terminé !»
Les gens ont soufflé. Nous sortions d’une
guerre de sept ans et demi. La France colonialiste nous avait livré une guerre totale.
Elle avait quadrillé les djebels. Elle avait
implanté des postes militaires partout, dans
les plaines et les montagnes à chaque
entrée et sortie d’agglomération, sur toutes
les collines où le moindre des reliefs, des
regroupées dans des camps de regroupement, un euphémisme qui cache sous ses
oripeaux l’incarcération de plus de 2 250
000 personnes, soit environ un tiers de la
population rurale générale du pays et dont
plus de la moitié d’enfants. Parqués telles
des bêtes derrière des murs de barbelés, à
l’ombre des miradors, avec des gardes
chiourmes qui avaient droit de vie et de mort
sur les femmes, les enfants et les vieillards.
En 1959, Michel Rocard, alors inspecteur
des finances, avait remis un rapport au délégué général Paul Delouvrier, dans lequel il
faisait état de la mort de plus de deux cent
mille personnes. Toujours selon le rapport, il
mourait approximativement 500 enfants par
jour ! Les lignes Morrice et Challe avaient
clôturé hermétiquement les frontières est et
ouest du pays. Un million d’hectares de
forêts a été bouffé par le napalm. De l’autre
côté, dans les pays voisins aux indépendances encore fragiles, nous ne pouvions
plus passer. Ils ont utilisé toutes les armes.
Je dis bien toutes les armes qui existaient à
cette époque, si on excepte la bombe A. Et
tenez-vous bien, après tout cela, devant un
tel désastre que seule la haine peut produire, il s’en trouve qui soutiennent encore que
de Gaulle nous a octroyé l’indépendance.
Quel cadeau !
La population algérienne tout entière, à
ce moment-là avait cru que le cessez-le-feu
c’était la paix.
Malheureusement, dans la capitale et les
villes importantes, nous en étions encore
loin. L’OAS terminait le sale boulot de cette
sale guerre. Un massacre délirant des populations civiles sans défense. Parce que
l’OAS voulait remettre en question les
accords d’Evian et provoquer l’irréparable
en faisant réagir les populations algériennes
contre les pieds-noirs et rendre caducs les
accords de cessez-le-feu pour permettre l’intervention de l’armée française. Il ne faut
jamais perdre de vue que cette dernière
menaçait encore le 24 juillet 1962, soit près
de trois semaines après la reconnaissance
par Paris de la République algérienne, d’intervenir «directement pour protéger ses
nationaux» (!!!).
Mais nous ne sommes pas restés longtemps au maquis mes compagnons et moi.
J'avais le plus grand des respects et des
considérations pour tous ces hommes qui
sont restés à l’intérieur au moment des
grandes opérations dévastatrices, voulues
par de Gaulle et menées par Challe en 19581959-1960. Ces hommes ont fait leur devoir.
Avant de rallier Alger, j’ai expliqué à tous
que malgré le cantonnement des troupes de
l’Armée de libération dans les lieux où ils se
trouvaient au moment du cessez-le-feu,
ainsi que prévu par les accords d’Evian, et
vu que la lutte se déroulait dans les centres
urbains contre les nervis de l’OAS, nous
nous sentirions plus utiles à Alger aux côtés
des populations livrées à elles-mêmes et à
la terreur des ultras partisans de l’Algérie
française. De sinistres nouvelles nous parvenaient quotidiennement. Chaque matin
apportait son macabre «body-counting». Il y
avait des jours où l’on dénombrait plus de
cinquante morts et un cortège de blessés
qui se comptait parfois par centaines.
La proposition d’aller en découdre avec
l’OAS a été accueillie avec joie par tous.
C’est ainsi que nous avons résolu d’entrer à
Alger et de réorganiser la Zone autonome
qui avait été décimée par ce que Jacques
Prévost, journaliste de France 5 (Radio
Alger) a improprement appelé «La bataille
d’Alger». Je dis improprement car en fait de
bataille, l’armée française a eu les mains
libres, après avoir reçu des politiques les
pleins pouvoirs d’opérer en dehors de tout
cadre légal, pour commettre les pires exactions de son histoire déjà sanglante.
Nous sommes entrés à Alger pour organiser la défense citoyenne de la capitale.
Pourquoi citoyenne car pour nous, il s’agissait d’organiser les populations. Nous ne
pouvions pas prendre le risque d’une
confrontation directe avec l’OAS et de jouer
de la gâchette avec ses tueurs qui, quotidiennement, organisait leurs rodéos meurtriers. Cela aurait immanquablement mis en
péril les récents accords d’Evian. Si notre
action partait en vrille, ce serait donner l’occasion à l’armée française de remettre le
couvert, d’autant que bien de ses officiers se
sont découvert des qualités de putschistes
qui ne demandaient qu’à s’exprimer.
L’opinion algérienne et française avait
encore en mémoire l’épisode peu glorieux
du «pouvoir insurrectionnel (qui) s'est établi
en Algérie par un pronunciamiento militaire...
un quarteron de généraux à la retraite... partisans, ambitieux et fanatiques», etc.etc,
d’avril 1961. Tentative de coup d’Etat qui
avait ébranlé la cinquième République instaurée elle-même par le golpe du 13 mai
maquillé en «retour de l’enfant prodigue»,
mais cela est une autre histoire. Pour
rejoindre Alger, nous étions accompagnés
Par le Commandant Azzedine
nisatrice. En 1956-1957, la ZAA était une
super-wilaya car elle était celle du CCE puisqu’il y siégeait. Maintenant elle se devait de
préparer Alger à devenir la capitale de l’Etat
algérien restauré et le siège des institutions
de la République algérienne.
Pour la nouvelle ZAA, il s’agissait :
comme me l’a indiqué le président du GPRA
: primo de défendre les populations contre
l’hystérie criminelle des tenants de l’Algérie
française.
Secundo éviter coûte que coûte que les
provocations n’entraînent une riposte qui
amènerait les Algériens à descendre sur les
quartiers français. Par conséquent, protéger
les accords d’Evian.
Tertio, en collaboration avec l’exécutif
provisoire du Rocher-Noir, et les autres institutions comme la préfecture ou les différents corps de sécurité, particulièrement la
gendarmerie, préparer les conditions et les
meilleures qui puissent être, pour la tenue
du référendum d’autodétermination prévu
pour le 1er juillet.
Nous considérions que le GPRA était la
seule autorité légale et légitime car il émanait du CNRA et il en était l’instance exécutive depuis la disparition du CCE. Il était
avec le CNRA les seuls dépositaires de la
légitimité révolutionnaire.
Pour mieux comprendre la situation qui
prévalait au plan politique en mars 1962,
permettez-moi de revenir en arrière jusqu’à
la session du CNRA qui s’était déroulée
dans la capitale libyenne le 27 août 1961.
Un conflit latent agitait, déjà, les relations
entre le GPRA et l’Etat-major général dont
j’étais membre. Il faut dire que Boumediène,
Aux termes des accords d’Evian, les troupes de l’ALN
devaient rester dans les cantonnements qui étaient les
leurs au 19 mars à 12 heures. Mais comme nous étions
rentrés clandestinement, nous avions fini progressivement
par mettre les Français devant le fait accompli
et devenir incontournables.
par Si Mohammed Berrouaghia, qui nous a
mis en contact avec les militants, il est vrai
peu nombreux, mais toujours aussi efficaces
et dévoués à la cause.
Aussitôt dans la capitale, j’ai évidemment
averti le GPRA. Je l’ai informé que j’étais là
pour réorganiser Alger en zone autonome,
comme elle avait existé déjà sous Abane et
Ben M’Hidi.
Mais si, comme l’écrit Ben Khedda, dans
son livre intitulé «Abane-Ben M’Hidi, leur
apport à la Révolution algérienne», la première Zone autonome instituée par le
Congrès le la Soummam en août 1956, a
fonctionné, sous le commandement du
redoutable Yacef Sadi, comme un appareil
de combat de premier plan, sa mission en
1962 ne pouvait plus être la même, en ce
sens que les données politico-militaires
avaient évolué et des accords liaient désormais le GPRA et l’ancienne puissance colo-
Kaïd Ahmed, Ali Mendjeli et moi qui constituions cet Etat-major depuis janvier 1960,
étions soudés comme les doigts de la main.
«L’affaire du lieutenant Gaillard», dont
nous avions abattu l’avion dans la région de
Mellègue dans la zone frontalière de l’Algérie, a attisé, en quelque sorte, les brandons
de discorde entre le GPRA et nous.
Cet avion en opération avait bombardé
des écoles militaires d’entraînement de nos
troupes. Nous l’avions abattu et son pilote
s’étant éjecté, nous l’avions capturé et mis
au secret. Les autorités tunisiennes, pressées par Paris, avaient demandé au GPRA
de leur remettre notre prisonnier.
Bien entendu, charbonnier étant maître
chez soi, les Tunisiens ont demandé au
GPRA le transfèrement de l’officier français. Nous nous sommes opposés à l’impératif de notre gouvernement. Avec le
temps, je dois avouer que nous avions tort
sur toute la ligne.
du printemps. Il attise les souvenirs
Le Soir
d’Algérie
DE L'EMPIRE FRANÇAIS
Le prisonnier ayant été arrêté sur le sol
tunisien, il était tout à fait naturel que nous le
remettions aux autorités locales. Après tout,
nous n’étions que leurs hôtes.
C’est Abdelhafid Boussouf, ministre des
Renseignements et Liaisons générales,
accompagné de Lakhdar Ben Tobbal,
ministre de l’Intérieur, autrement dit, deux
des trois «B», en chair et en âme, qui sont
venus exiger de nous que nous leur remettions le détenu. Après avoir tergiversé, nous
avons fini par céder.
Cette crise a considérablement envenimé les rapports entre les deux institutions.
Au point de nous amener à une démission
collective, ou plutôt un retrait tactique, déguisé, puisque avant de partir, nous avons désigné des hommes de confiance pour garder
la maison. En effet, nous avions confié les
clés aux responsables de la zone nord dirigée par le capitaine Ben Salem, assisté des
lieutenants Abdelghani, devenu plus tard
Premier ministre, Abdelkader Chabou devenu responsable de l’ANP, sous Boumediène,
et Chadli Bendjedid, le futur président de la
République. Il y avait également les gars de
la zone sud avec Salah Soufi, futur membre
démissionnaire du Conseil de la Révolution
issu du coup d’Etat de juin 1965, Saïd Abid,
lui aussi membre mais qui est mort mystérieusement à la suite de la tentative de prise
du pouvoir par le colonel Tahar Zbiri. Je citerai, également, les membres du bureau
technique avec les capitaines Zerguini et
Boutella et le lieutenant Slimane Hoffman.
Quant à nous, nous nous sommes rendus à l'étranger. Ali Mendjeli et Kaïd Ahmed,
au Maroc tandis que Boumediène et moi
nous avons été en Allemagne afin de rencontrer, les organisations militantes de la
fédération de France et plaider notre point
de vue dans ce qui nous opposait aux politiques du GPRA.
En fait, j’avoue que je n’étais pas chaud
pour tout cela. Ce qui avait commencé
comme une question de protocole et de préséance institutionnelle allait un peu trop loin
à mon sens. Cela devenait de l’insubordination vu que nous contestions l’autorité même
du GPRA, autorité qu’il tenait du CNRA,
c'est-à-dire l’organe suprême de direction de
la Révolution dans lequel nous siégions en
tant que membres.
C’est ainsi que j’ai pris la parole devant
mes pairs lors de cette session du CNRA
d’août 1961, pour les informer de ma décision de demander l’autorisation au Président
qui sera issu de la réunion du CNRA de rentrer en Algérie. J’ai donc quitté Tripoli pour
me rendre à Tunis où j'ai été reçu peu après
par le nouveau président du GPRA qui succédait à Ferhat Abbas : notre deuxième Président de l’histoire : le Président Benyoucef
Ben Khedda.
C’est lui qui m’a autorisé et m’a chargé
de la mission avec ordre écrit de réorganiser
la Wilaya IV. Et je peux attester qu’il n’y avait
aucune arrière-pensée quant à une
manœuvre quelconque ou une supposée
stratégie visant à court-circuiter une institution au profit d’une autre.
Dès qu’on est descendus à Alger, et dès
que Si Mohamed Berrouaghia nous a présenté les militants qui activaient dans la
capitale, nous avons commencé à organiser
la deuxième ZAA.
Aux termes des accords d’Evian, les
troupes de l’ALN devaient rester dans les
cantonnements qui étaient les leurs au 19
mars à 12 heures. Mais comme nous étions
rentrés clandestinement, nous avions fini
progressivement par mettre les Français
devant le fait accompli et devenir incontournables. Ils ont été dans l’obligation, non seulement de nous accepter, contraints et forcés par notre action contre l’OAS, l’organisation de la cité, l’adhésion du peuple d’Alger à
nos initiatives dans tous les domaines, de
travailler avec nous,
Contribution
Quand les gars du Rocher-Noir, autrement dit l’Exécutif provisoire, sont arrivés ils
savaient qu’il y avait une institution qui s’appelait la Zone autonome d’Alger. Les noms
des officiels de l’exécutif sous la direction
d’Abderrahmane Farès avaient été annoncés le 29 mars 1962, et ils n’ont tenu leur
première réunion officielle que le 13 avril.
Mais nous, nous étions déjà sur le terrain et
ils savaient que nous nous trouvions depuis
un laps de temps déjà dans la capitale. Une
Zone autonome qui avait l’accord du GPRA
qui agissait, qui envoyait ses rapports d’activité au GPRA chaque semaine. Et donc visà-vis des autorités françaises, il y avait une
organisation. Entre nous soit dit, ça arrangeait le pouvoir colonial et il ne faut pas
perdre de vue que l’OAS menaçait ce pouvoir et son autorité. Une autorité décatie
certes, mais autorité quand même.
La partie française avait bataillé ferme
pour préserver les intérêts des Européens.
Sans doute pensait-on, d’un côté comme de
nir directement au risque de constituer, à
leurs yeux, une violation des accords.
Nous mettions donc à la disposition de
ceux qui étaient censés maintenir l’ordre.
Mais ce n’était pas toujours le cas. Ce laxisme à l’égard des tueurs de l’OAS a amené la
population algérienne de la ville à vouloir
descendre sur les quartiers européens pour
se faire justice elle-même. Nous avons été
contraints et forcés par l’inaction des services concernés à prendre nos responsabilités et nous avons déclenché le 14 mai, une
opération simultanée sur tout le territoire de
la Zone autonome d’Alger. Nous avons visé
les postes de commandement OAS d'où ils
prenaient leurs ordres, les cafés, les bars,
les restaurants où ils se réunissaient et nous
avons frappé fort. Très fort.
Le lendemain, nous avions donné une
conférence de presse dans laquelle nous
avons revendiqué l’action et expliqué les raisons de notre opération. A Genève, M’Hamed Yazid, notre ministre de l’Information,
Mais je profite une fois encore de l’occasion qui m’est
offerte pour rappeler, et pour la énième fois, que le
sinistre slogan «la valise ou le cercueil» est une invention
des ultras de l’OAS, qui ont voulu le mettre sur notre
compte. Avec les crimes commis par l’OAS contre la
population algérienne, le fossé qui s’était creusé par près
de huit ans de guerre était déjà profond et assez large.
Il s’est creusé davantage.
l’autre de la table des pourparlers, que l’annonce de la fin des hostilités allait calmer la
situation en attendant la phase finale du processus de libération qui était le référendum
d’autodétermination.
Malheureusement, ce fut le scénario
inverse qui se produisit. Les ultras qui ont de
tous temps été très actifs en Algérie sous
des appellations différentes, ont entraîné
dans le sillage de la violence toute une
population remontée à bloc contre les Algériens bien-sûr mais aussi contre Paris qu’on
accusait de bradage de la colonie.
Imaginez une population totalement
désarmée, épuisée par un des plus longs
conflits de l’histoire de la décolonisation,
caractérisé par une violence inouïe, qui devait
faire face à l’hystérie meurtrière des séides
d’une armée que la presse appelait des «desperados», comme pour justifier leur folie.
Ainsi nous avons connu la journée des
fatmas, la journée des pompistes, la journée
des pharmaciens, la journée des marchands
de quatre saisons, quel cynisme ! Et puis ce
terrible attentat contre les dockers et qui a
emporté 72 d’entre eux dont le seul crime
était de chercher du travail pour nourrir les
leurs. Ils ont bombardé la place du Gouvernement au mortier, ils ont essayé d’incendier
La Casbah, ils ont menacé de brûler toute la
capitale.
Si leurs projets n’ont pas abouti, c’est
grâce à la vigilance de toute la population
algéroise et aux militants de la zone qui
étaient là et qui étaient mobilisés.
Les institutions républicaines françaises
étaient noyautées par les éléments de l’OAS
et leurs sympathisants. Il a fallu du temps
pour nettoyer tout ça. Un travail patient qui a
été effectué par la Zone autonome. Nous
informions l’exécutif au Rocher-Noir, ou
alors, Vitalis Cross qui était préfet igame
d’Alger.
Nous faisions un travail sur le terrain où
nous collections des informations sur les
éléments appartenant à l’OAS. Renseignements que nous communiquions aux responsables au niveau du Rocher-Noir ou de
la préfecture. On informait la gendarmerie
fidèle au pouvoir colonial, comme le capitaine Lacoste. De notre côté, nous agissions
dans l’ombre. Nous ne pouvions pas interve-
dégageait la responsabilité du FLN, tout
comme, d’ailleurs l’exécutif provisoire du
Rocher-Noir. Tout cela faisait un peu cacophonie mais nous nous sommes tenus à
notre position.
Dans les ports et les aéroports, nous
assistions au départ massif des Européens
avec inquiétude. Nous nous disions que ces
gens qui partaient occupaient les postes
vitaux de l’économie, de l’administration,
des services. Ils détenaient le savoir-faire
pour faire fonctionner le pays. Saurons-nous
être à la hauteur, techniquement s’entend,
pour prendre en main les leviers de la
machine. Comment faire couler l’eau
dans les robinets, comment marchent les
centrales électriques et les centraux téléphoniques.
Les hôpitaux ! Qui allait gérer et administrer le trafic portuaire et aéroportuaire ? Et
par-dessus tout, comment allons-nous
répondre aux exigences de la rentrée scolaire 1962-1963 ? Qui va enseigner si tous les
enseignants s’en vont ? Les Algériens, avec
beaucoup de courage, ont répondu et ont
apaisé mais en partie seulement je dois le
dire, nos angoisses comme le montrera la
suite des événements.
Mais je profite une fois encore de l’occasion qui m’est offerte pour rappeler, et pour
la énième fois, que le sinistre slogan «la valise ou le cercueil» est une invention des
ultras de l’OAS, qui ont voulu le mettre sur
notre compte.
Avec les crimes commis par l’OAS contre
la population algérienne, le fossé qui s’était
creusé par près de huit ans de guerre était
déjà profond et assez large. Il s’est creusé
davantage. Je peux dire aujourd’hui que
c’est l’OAS qui a poussé la population européenne à une sorte de suicide collectif. Nous
ne les avions pas menacés. Ils sont partis
dans la précipitation. Se sentaient-ils responsables des crimes commis par d’autres ?
Ceux qui avaient la conscience tranquille
sont restés.
Je reconnais qu’il y a eu des abus, des
règlements de comptes. Il s’agissait du
conflit parmi les plus violents du 20e siècle
avec une charge historique, culturelle «civilisationnelle», religieuse, amplifiée par l’injustice colonialiste car il n’y a rien sur cette terre
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
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de plus injuste que le colonialisme quoi
qu’en pensent les nouveaux croisés qui lui
trouvent des vertus émancipatrices.
Le colonialisme, c’est la négation de
l’homme, c’est son avilissement, son ravalement au niveau de la bête. Rien dans l’histoire de l’homme, pas même l’esclavage des
temps antiques, n’a souillé l’œuvre de l’humanité autant que le colonialisme ! Comme
a dit quelqu’un dont le nom ne me revient
pas, «le colonialisme c’est la sous-hommisation des nations».
A Tripoli en Libye, pour ce qui est du
Congrès lui-même, Omar Oussedik et moi
avons bien sûr reçu les convocations pour y
participer. Nous ne nous y sommes pas
rendus. Nous leur avons envoyé une lettre
dans laquelle nous leur avions rappelé que
le Congrès qui a vu naître le CNRA en août
1956, s’était déroulé en Algérie à la Soummam et qui plus est, en temps de guerre.
Pourquoi donc ce congrès ne se dérouleraitil pas en Algérie d’autant plus que le cessezle feu avait été proclamé sur tout le territoire
? Nous aurions pu assurer le bon déroulement de la rencontre sans encombre si cela
avait été le vœu de la direction. Nous
n’avons jamais eu de réponse. Le congrès
s’est tenu à Tripoli, tout le monde connaît
la suite.
En juin, nous avions commencé à recevoir
les responsables du GPRA. On a reçu Krim
Belkacem, Boudiaf, Aït Ahmed, Mohammedi
Saïd et plusieurs autres hauts responsables.
Ils sont venus, nous les avons accueillis.
Mais nous avons pris garde de ne pas nous
engager avec les uns ou les autres. La ZAA a
observé une neutralité stricte.
Pour nous, il n’y avait qu’une seule autorité, c'étaient le CNRA et son exécutif le
GPRA. Toute autre personne qui se prévaudrait d’une quelconque responsabilité, alors
qu’elle n’est pas dûment mandatée par l’une
ou l’autre des ces institutions, relèverait de
l’imposture.
Durant toute la durée de la guerre, il y
avait une entente entre les wilayate de la
Wilaya I jusqu’à la Wilaya VI. Nous nous
entendions parfaitement puisque notre seul
objectif était l’indépendance de l’Algérie. Il y
avait des mutations d’officiers, de combattants, d’une wilaya à une autre. Dans le
domaine de la logistique, il y avait des
échanges considérables de rations alimentaires entre les différentes structures. Nous
pouvions opérer sur le territoire d’une autre
wilaya. Y tendre des embuscades, mener
des batailles, parfois. Il y avait une entente
et une solidarité dans l’action.
C’est à partir de la crise sourde encore
inexprimée, née à Tunis entre l’Etat-major et
le GPRA, crise qui a éclaté en plein jour à
Tripoli lors du dernier CNRA, que les choses
sont parties en vrille. Des responsables guidés par leurs ambitions l’ont importée et elle
s’est propagée à travers l’Algérie pour infester l’ensemble des structures politiques et
militaires. La ZAA et la fédération de France
demeuraient, de leur côté, loyales au GPRA.
C'est ce virus de la discorde qui a ensuite
infesté. «On» appela «ça» l'«affaire des
wilayas». Je m’inscris en faux contre cette
terminologie. Les wilayas ont été les instruments de luttes externes.
Pour ma part, je peux assurer l’opinion
que la Zone autonome s’est battue tout
comme sa population. Nous avons livré la
capitale libérée de l’OAS au GPRA lorsqu’il
est arrivé.
La Zone contrôlait la situation. Jusqu’au
27 juillet 1962. A cette date, l’indépendance
avait été proclamée et l’Etat colonisateur
avait reconnu la République algérienne.
A cette date, il ne restait plus rien à libérer.
Je suis fier de dire aujourd’hui que nous
n’avons pas tiré un seul coup de feu contre
les combattants de la Wilaya IV que j’ai servie et où j’avais été blessé treize fois.
Cdt. A.
A
ee.f
ef@fr
imetr
lors là, on fonce vraiment vers la côte
Ouest à travers la vallée de Santa
Lucia Mountains. A ce stade, je crois
avoir intégré l’âme d’un addict au road trip. Je
conçois même que l’on puisse passer sa vie à
regarder défiler les plaines opulentes ou les
déserts raclés depuis une voiture qui file à tout
berzingue.
Cette façon de poser un regard fugace sur
des images brèves et cumulées doit avoir joué
dans l’invention de la caméra. Réminiscence
qui a quelque chose à voir, peut-être, avec
cette autre expérience. Au château d’Auverssur-Oise en France, consacré au mouvement
impressionniste, on recrée les conditions de
naissance du mouvement. Pour mieux saisir la
démarche picturale de ce courant, on fait défiler
un paysage à partir d’un simulateur de train en
marche.
La vitesse génère des formes épurées et
des couleurs striées de vibrations, fragments
de paysages, fugitifs, éphémères, sublimés par
les peintres de ce mouvement, Monet et Renoir
en tête. J’ai donc déjà appris à capter le fugace
et à le relâcher. Je comprends mieux maintenant pourquoi on peut prendre du plaisir à passer sa vie à voir défiler les paysages.
Durant 2 heures, au moins, nous traçons la
route au milieu de champs de salades et d’artichauts avec, en arrière-plan, les montagnes
enneigées. Nous faisons une halte sur une aire
de repos, à proximité de San Luis Obispo, que
l’on voit d’ici lovée dans une cuvette de la montagne.
Il faut prendre un café pour s’arracher à la
somnolence post-digestive.
Parmi les routards qui s’arrêtent pour boire,
manger ou piquer une sieste, je m’amuse à
chercher du regard l’Algérien que nous
sommes fatalement condamnés à rencontrer.
D’un mouvement de menton, je désigne à Dahmane un type à la moustache
maghrébine :
- Tiens, le voilà !
A sa hauteur, nous poursuivons notre
conversation en kabyle-arabe-français sans
susciter la moindre réaction de sa part. Non, ce
n’est pas encore lui ! En revanche, un vieil
Américain caucasien, grand, un peu voûté, a
repéré, je ne sais comment, que je n’étais pas
américain. Ce qu’il confirmera lorsqu’il me parlera en anglais sans que je réagisse. Voyant
cela, Dahmane accourt et s’ensuit une conversation triangulaire qu’il traduit.
- Vous êtes frères ? demande l’Américain.
- Non, nous sommes cousins, précise
Dahmane.
Mû par une curiosité que l’on pressent
anthropologique, l’homme s’enquiert de notre
pays de provenance. Dahmane lui répond qu’il
vit aux États-Unis depuis 40 ans, et que moi je
voyage.
- Mais vous venez bien de quelque part,
insiste-t-il avec bienveillance.
Puis il enchaîne, désignant sa compagne
qui nous rejoint :
- Je passe ma retraite à voyager avec ma
femme.
Je ne sais pas par quelle association
d’idées, il se sent obligé d’ajouter qu’il avait été
professeur d’histoire dans un établissement
religieux.
Dahmane assouvit sa curiosité :
- Nous venons d’Algérie….
Et sachant la non-existence de notre pays
dans la mappemonde de l’Américain moyen, il
ajoute ce repère plus visible :
- A côté du Maroc.
- Ah ! Marocco s’exclame l’autre.
Le seul moyen de lui faire situer avec précision l’Algérie, c’est de lui donner des indications
inscrites dans son mode de connaissance.
Nous lui expliquons que l’Algérie est le pays de
naissance de saint Augustin.
- Oh ! my God s’écrie-t-il
Bien entendu, il connaît saint Augustin, et
même saint Donat, cet évêque de Numidie
entré dans l’historiographie catholique en tant
que père de ce qui est resté un schisme, puis
une hérésie. Et comme souvent à l’étranger,
nous autres Algériens sommes sur la défensive, surtout lorsque l’on nous ignore, ce qui est
fréquemment le cas. Alors nous exhibons les
signes de notre grandeur passée.
- Eh bien, dis-je à l’Américain, nous sommes
SI TU VAS À SAN FRANCISCO...
Route 66.
le pays dont le prince Juba II a épousé Séléné,
fille de Cléopâtre et de Marc Antoine.
Et j’ajoute :
- Il y a des Berbères qui furent empereurs
de Rome comme Septime Sévère, et aussi des
Berbères à l’origine de la XXIIe dynastie des
Pharaons d’Égypte.
Tout ça sur un parking d’autoroute ! Notre
ami américain, impromptu, sonné par la cascade de nos uppercuts historiques, secoue la tête
et promet d’approfondir, à la première occasion,
tous les points d’histoire que nous venons
d’évoquer. Et il promet surtout de ne plus
jamais confondre le Maroc et l’Algérie.
L’après-midi file et nous devons atteindre
pour la nuit Los Angeles après avoir parcouru
les villes mythiques de la côte Ouest… Mais…
La route est longue. Il commence à faire nuit.
Dahmane qui conduit depuis cinq jours maintenant, à raison d’une moyenne de 8 heures par
jour, montre des signes de fatigue… On ne
pourra pas atteindre notre but ce soir. On décide de passer la nuit à Santa Barbara. Pas le
choix. Mais la difficulté est de trouver un hôtel
pas trop cher dans l’une des villes les plus
chères du monde et en haute saison… Dahmane fait appel aux miracles d’internet sur son
smartphone. De la route qui serpente en longeant l’océan, on voit bien les surfeurs qui chevauchent dans le crépuscule les vagues traçant
des arabesques. Et cette image d’Epinal de
Santa Barbara, la station balnéaire des stars,
est coriace.
La célébrité du coin vient de ce soap opera
que commença à diffuser en 1984 le réseau
NBC et qui fera le tour du monde.
L’intrigue du feuilleton : la rivalité entre deux
familles californiennes, les Capwell et les Lockridge, avec, en arrière-fond, une haine née de
l’intérêt que porte chacun des chefs de famille à
Sophia.
Le feuilleton reprend comme fil conducteur
dramatique le conflit violent entre deux familles.
La formule marchait déjà bien avec Dallas puis
avec Dynastie. Le fait est que le feuilleton, qui
a été débité par des centaines de télés à travers le monde pendant dix ans au moins, a fini
par faire connaître partout Santa Barbara. Je ne
sais pas s’il faut s’en vanter ou le déplorer, mais
j’avoue à Dahmane que je fais partie de cette
minorité qui n’a jamais regardé une seule
image de Santa Barbara. Comme on en est aux
confidences, il m’apprend que lui aussi fait partie de la même secte rebelle à Santa Barbara et
aux feuilletons de façon générale. Je concède,
après bien des circonlocutions, que j’ai dû,
défaut dans la cuirasse, décocher un coup d’œil
furtif à Alerte à Malibu, ayant un faible en tout
bien tout honneur pour le jeu d’actrice de
Pamela Anderson cantonnée dans le rôle ingrat
de sirène Barbie des mers, mais sans plus…
Voilà l’effet télé. En entrant dans Santa Barbara, la première chose à laquelle je pense,
automatiquement, comme s’il s’imposait à
l’imaginaire, c’est à ce feuilleton que je n’ai
jamais regardé.
A l’entrée de la ville qui maintenant baigne
dans les éclaboussures de lumière irisées qui
jaillissent du disque solaire livré à l’ingestion de
l’océan, Dahmane se gare sous un palmier
pour mieux consulter son smartphone.
- Je crois que j’ai trouvé un endroit, c’est un
motel…
Photos : DR
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CARNE E
YAG
DE VO KI
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D’ARE F
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10/ Les lacets de la côte Ouest
Reportage
Le Soir
d’Algérie
Un motel. C’est le premier. Le motel aussi
fait partie de la mythologie du road trip. Il est lié
à la légendaire route 66.
On préfère prendre possession des
chambres avant d’envisager un endroit pour
dîner. Le Sandyland Reef se situe en fait à dix
minutes de Santa Barbara, à Carpinteria. La
publicité pour l’établissement précise qu’il n’est
qu’à deux minutes de l’océan.
A la réception, nous devons patienter, car il
y a du monde. On finit par obtenir deux
chambres. Le nom motel vient de la contraction
des mots motor et hôtel pour désigner ces
relais faits d’un seul bâtiment où les chambres
en rez-de-chaussée donnent de plain-pied sur
le parking.
Après quoi, il faut dîner. On jette le dévolu
sur une pizzeria située dans une rue bordée de
palmiers. La salle du restaurant est immense.
J’ai beau être déjà habitué au gigantisme des
portions dans les restaurants, je crois n’avoir
encore jamais vu de pizza aussi grande.
Une fois dans ma chambre, je découvre le
premier défaut de l’hôtellerie américaine : une
lampe de chevet qui ne s’allume pas. Jusqu’alors, tout avait été parfait au point de penser que cela ne pouvait arriver.
Le lendemain, Dahmane est un peu plus
frais. On déniche assez rapidement un Starbucks à Santa Barbara où nous rechargeons
les réserves en café.
Je ne sais pas encore que le jour qui se lève
sur les couleurs indécises de l’océan ébouriffé,
tôt le matin, par les vagues des surfeurs insomniaques finira dans la nuit américaine de la ville
de Chitane. Prochaine étape : Las Vegas.
Nous serpentons dans les lacets de la côte
Ouest zigzagant au gré des virages. Dans nos
yeux éblouis alternent le scintillement des
reflets du soleil dans l’océan couleur cuivrée et
l’ombre des collines qui se jettent dans le Pacifique. Pendant un instant, j’ai l’impression de
refaire la route côtière qui va d’Azeffoun à
Béjaïa. Impression en fait moins visuelle qu’auditive car nous bourlinguons dans la décapotable portés par la musique de Chérif Kheddam
chantant Anaf il mouadj adh aadint (Laisse les
vagues passer).
Absorbés par notre contemplation et les fréquents arrêts pour savourer les paysages, nous
mettons près de 2 heures à parcourir les 66
miles(1) de distance entre Santa Barbara et la
célébrissime Malibu. Sentiment d’entrer par
effraction dans le petit écran. Biberonnant les
Mardi 22 mars 2016 - PAge
8
clichés, je fouille les plages du regard à la
recherche de Pamela Anderson. Les perchoirs
en bois destinés aux maîtres-nageurs ne sont
pas que des accessoires de tournage, ils font
réellement partie du décor de ces plages rutilantes. Eh oui, toutes les femmes sont des
Pamela Anderson, et tous les mecs des surfeurs. Sable doré, vagues écumantes, voitures
somptueuses, caravanes vastes comme des
pavillons, tout renvoie à cette image d’amour,
de luxe et de volupté, si loin de la grande tragédie du monde. Comment dire… j’avoue un
moment comme un malaise. Ma conscience
s’est réveillée et me reproche de me laisser
aller au plaisir coupable de me délecter de la
vue de ce paradis né de l’exploitation capitaliste et de ses conséquences que sont les
guerres qui ravagent la planète. Un peu comme
si je me laissais corrompre l’esprit par l’Eden du
Moloch.
Les villas des people dégringolent des
collines :
- Sacrées baraques ! m’exclamé-je.
- Elles appartiennent à des stars, précise
Dahmane.
De l’extérieur par contre, elles ne payent
pas vraiment de mine. On croise les estivants
arrivant sur les plages au volant de caravanes
vastes comme des maisons.
Après une trentaine de kilomètres de routes
surplombant d’immenses plages blanches peuplées de surfeurs portant à même leur peau
hâlée de lourdes chaînes en or, nous nous
garons sur un parking bondé. Bienvenus à
Santa Monica !
Nous suivons le flux de la foule qui se balade sur une jetée construite sur pilotis au milieu
des plages, semble-t-il, plus populaires que
celles de Malibu, bien que nous ne soyons pas
très loin d’Hollywood. Là se bousculent des touristes autour de colifichets, des musiciens
talentueux et des pêcheurs du cru disposés,
moyennant quelques dollars, à céder leur
canne à pêche le temps d’une photo.
Comme la plupart des touristes, nous succombons à l’attraction publicitaire en décidant
de déjeûner au Bubba Gump, avenue Colorado. Restaurant de poisson réputé, il est aussi et
surtout connu pour avoir servi de cadre au tournage d’une séquence de Forest Gump, le film
de Robert Zemeckis avec Tom Hanks, sorti en
1994 et devenu depuis une richesse immatérielle. Ce film qui raconte l’histoire des ÉtatsUnis de 1950 à 1980, à travers le regard d’un
simple d’esprit, a été sélectionné par la bibliothèque du Congrès pour ses qualités historiques, culturelles et esthétiques. D’ailleurs, l’un
des serveurs du Bubba Gump déclame des dialogues du film durant son service.
En sortant du restaurant, je décide de rapporter un souvenir de Santa Monica. Ce sera un
tee-shirt avec le sigle de la Route 66. Juste à
l’entrée de la jetée, là où s’achève le bitume et
avant que le bois ne lui succède, une pancarte
signale que c’est en cet endroit que se termine
la Route 66 après avoir parcouru 2 950 miles et
traversé 8 Etats.
Je crois que c’est Dahmane qui m’a rappelé
que Jack Kerouac a pris ici quelques bitures. Je
ne sais pas si nous tiendrons parole, mais nous
nous promettons de faire une prochaine fois la
totalité de la Route 66.
A. M.
Demain : 11/ Un Harrachi à Hollywood.
(1)
Un peu plus de 100 km.
Santa Monica.
Régions
Le Soir
d’Algérie
Fermeture des RN 26 et 9, plusieurs sièges
d’APC et la daïra de Barbacha
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
9
DÉBUT DE SEMAINE TRÈS MOUVEMENTÉ À TRAVERS PLUSIEURS COMMUNES DE BÉJAÏA
La wilaya de Béjaïa a connu, hier,
un début de semaine très agité à
travers plusieurs actions de fermeture de routes et de sièges d’APC
par des citoyens, se plaignant des
mauvaises conditions de vie dans
leurs cités.
Ainsi, tôt dans la matinée de ce dimanche
les villageois de Tasga, relevant de Timezrit ont
procédé à la fermeture, à la circulation automobile, de la RN 26 reliant la wilaya de Béjaïa au
centre du pays, à hauteur du village agricole, à
quelques encablures de l’unité Alfatidex de
Remila, pour se «faire entendre» des pouvoirs
publics qui tardent à prendre en charge leurs
doléances. Les villageois protestataires s’insurgent entre autres contre la dégradation de
l’état de la route menant vers leur cité. La éniè-
me action infernale de fermeture de route n’a
pas manqué de pénaliser lourdement les milliers d’usagers de cet important axe routier
dans leur déplacement. Les automobilistes ont
dû faire de très longs détours de plusieurs kilomètres par les routes de montagnes pour
rejoindre leurs destinations.
De nombreux travailleurs, habitant la vallée
de la Soummam, n’ont pas pu aussi rejoindre
leurs lieux de travail suite au blocage de cette
voie de communication. Les habitants du village
d’Ifrane, relevant de la municipalité de Toudja,
ont pour leur part procédé à la fermeture du
siège de leur APC pour exiger la reprise des travaux de réalisation d’un poste maçonné pour
l’extension du réseau électrique vers leur village.
Les travaux du poste en question ont été
bloqués pour cause d’une opposition d’autres
citoyens. La maire de Toudja qui intervenait sur
AKBOU
les ondes de la radio locale a fait savoir que le
wali et les responsables de Sonelgaz ont été
alertés pour «trouver une solution au problème».
La commune et la daïra de Barbacha font
face également à la grogne des villageois de
Boughiden. Ces derniers ont boqué les sièges
de l’APC et la daïra de Barbacha pour réclamer
la reprise des travaux de raccordement du gaz
naturel et la remise en l’état de la route vers leur
village.
Le siège de la municipalité d’Akfadou était
fermé par les habitants du village
d’Imaghdassen qui refusent la proposition de
l’APC liée à la répartition de l’eau de source, at-on appris . «L’eau de source est équitablement répartie suivant le nombre d’habitants des
villages conformément au recensement RGPH
de 2008. La répartition a été faite en présence
de tous les élus et les comités de villages, tout
Démantèlement d’un groupe
de narcotrafiquants et saisie de 19 kg de kif
Les éléments de la BRI relevant de la police judiciaire
au niveau de la Sûreté de wilaya ont procédé, ces derniers jours, au démantèlement d’un important réseau de
stupéfiants composé de huit individus dont une femme.
Le groupe de narcotrafiquants
dont l’âge varie entre 26 et 53 ans,
habitant à Akbou et Ighil Ali a été
arrêté en flagrant délit de possession d’une importante quantité de
(19 kg) de kif traité, des psychotropes et une somme d’argent de 97
millions de centimes, rapporte la
cellule de communication de la
Sûreté de wilaya.
Présenté devant le parquet
d’Akbou, le groupe de narcotrafiquants a été placé en détention préventive sous les accusations «de
Volkswagen, répondant aux initiales
Z. CH., 33 ans de Tebessa, B. A., 43
ans et Z. O. 32 ans résidant à
Khenchela, indique-t-on.
Les trois mis en cause qui ont
été présentés devant le procureur
près le tribunal d’Akbou sous les
chefs d’inculpation de «commercialisation d’armes de catégorie 5, sans
autorisation des autorités compétentes» ont été placés sous mandat
de dépôt.
A. K.
1% du montant du projet, quand l’estimation du coût est inférieure à 5 millions de DA, 29% par l’agence et
70% par les banques.
Quand le projet est estimé à plus
de 5 millions de DA jusqu’à 10 millions de DA, l’apport personnel doit
être de 2%, 28% par l’Ansej et 70%
par les banques.
C’est la réglementation pour la
formule du montage financier triangulaire, la plus courante, la seconde formule dite mixte consiste à ce que
l’agence soutienne le projet à 28 ou
29% du coût du projet et le reste 71
ou 72% sera un apport personnel
sans le concours de banques.
A noter que cette alternative est
rare parce que la première formule
présente des avantages fiscaux tels
que l’exonération, 3 ans pour la zone
nord, 6 ans pour la zone des HautsPlateaux et 10 ans pour la troisième
zone, celle du Sud, aucun intérêt à
payer, prêt non rémunéré depuis
juillet 2014.
Pour assurer plus de viabilité aux
projets, l’agence a signé des conventions
avec Algérie
Télécom,
l’Algérienne des eaux pour assurer
des plans de charge pour les jeunes
promoteurs avec en plus la mesure
adoptée par l’Etat consistant à dégager 20% des marchés publics pour
les jeunes entrepreneurs. Selon
notre interlocuteur, 116 marchés ont
été accordés à de jeunes entreprises
entre 2012 et 2015.
Cependant, deux questions de
taille ont été éludées par le directeur
de l’agence. A combien reviennent
les enveloppes globales des 800 projets soutenus en 2014 auxquels sont
venus s’ajouter 267 projets financés
en 2015. A ce sujet le directeur s’est
contenté de «Je n’ai pas les chiffres
(…..)».
Par ailleurs, à la question de
savoir où en est le recouvrement, le
directeur s’est là aussi contenté de
réponses très évasives telles que
«nous accompagnons le promoteur
depuis l’introduction de sa demande
de soutien jusqu’au lancement du
projet».
Pour ce qui est des contrôles de
l’utilisation des fonds octroyés, il a
été évoqué «nous avons mis en
place des équipes pour s’assurer des
développements des projets».
Quels résultats ont été enregistrés par ces équipes, combien de
projets ont été viables, y a-t-il eu des
projets détournés ? Dans ce cas
combien de dossiers ont été transmis
à la justice ? De telles questions sont
restées sans réponses….
Karim O.
Un bilan et des non-dits
ANSEJ DE AÏN DEFLA
La Direction de wilaya de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes, l’Ansej, vient de présenter aux
correspondants de la presse nationale son bilan d’activités de l’année 2015.
Première remarque à faire, c’est
qu’il apparaît que l’agence a apposé
un très net bémol dans le financement des projets durant l’année
2015, par rapport à l’année 2014,
puisque des 800 projets soutenus en
2014, ce nombre, réduit en peau de
chagrin, a accusé une forte baisse en
passant à 267 projets soutenus en
2015. Est-ce qu’on se bouscule
moins au portillon de l’agence ?
S’agit-il de restrictions budgétaires,
de réserves financières en voie de
tarissement ? Est-ce que le cordon
de la bourse s’est resserré par les
nouvelles mesures d’austérité suite à
la crise financière ? Telles ont été les
questions qui ont été posées pour
avoir une explication de cette forte
baisse dans le nombre des projets
financés.
Pour le directeur de l’agence, M.
Guesmia Mohammed, aucune de ces
causes n’est à l’ordre du jour «Il s’agit
maintenant de passer à une étape de
financement des projets de qualité
avec en plus, bien des créneaux sont
maintenant saturés tels que les
transports», dira-t-il en réponse à ces
trafic de stupéfiants, détention
d’armes blanches et usurpation
d’identité».Les mêmes éléments de
la BRI de Béjaïa ont aussi arrêté
trois individus spécialisés dans la
vente d’armes à feu, catégorie 5, au
niveau de la ville d’Akbou, rapporte
la cellule de communication de la
Sûreté de wilaya dans le même
communiqué.
Des armes à feu de catégorie 5
ont été saisies sur les trois individus,
interpellés à bord d’un véhicule
questionnements. Pour étayer ses
justifications il note que la priorité des
projets soutenus a été accordée aux
services avec, sur les 267 projets
validés, 105 ont trait aux services, 97
projets dans le domaine des activités
relatives à l’agriculture puisque c’est
la vocation de la wilaya de Aïn Defla,
14 pour l’artisanat, 14 pour la petite
industrie et la maintenance, 12 pour
le bâtiment, les travaux publics et
l’hydraulique et 5 pour les professions libérales (cabinets, études
notariales, avocats…)
Une mesure visant la qualification
pour assurer une viabilité des projets
et leur pérennité, il a été adopté un
critère de détention d’une formation
en adéquation avec le projet envisagé. Pour cela, toujours selon
M. Guesmia, une convention avec
certains établissements a été signée
pour que les postulants, sans formation, bénéficient d’un stage de 3
mois.
S’agissant de l’aspect technique
de financement, le responsable
explique que le postulant au soutien
doit avancer un apport personnel de
en se mettant d’accord pour évaluer la
démarche après 15 jours. Tout le monde était
d’accord. Le village Imaghdassen, selon les
dernières informations, refuse car on estime
que c’est leur héritage. Des villageois réclament
50% de l’eau de cette source alors que d’autres
du même village pensent qu’il faut prendre en
considération toutes les sources. «Mais j’estime
que cela doit se faire en période de sécheresse», a expliqué en substance, M. Haddadou, le
maire d’Akfadou sur les ondes de la radio.
La côte-Est béjaouie a été également
secouée par une protestation citoyenne dans la
journée de dimanche. La RN9, reliant le cheflieu de wilaya et l’est du pays a été coupée à la
circulation au niveau de la cité balnéaire de
Souk-El-Tenine par des fellahs pour mettre la
pression sur les pouvoirs publics qui tardent
aussi à répondre favorablement à leurs préoccupations, rapporte une source locale.
A. K.
UNE MAISON DE
L’ENTREPRENEURIAT
À MOSTAGANEM
711 petites
entreprises
ont été créées
en 2015
Le directeur de l’Ansej a dressé en cette
occasion un bilan exhaustif des activités de
l’antenne de Mostaganem, lequel fait ressortir
une baisse significative du nombre de projets
(711) financés au cours de l’année 2015.
En comparaison aux cinq dernières
années, cette baisse est justifiée par la suppression de l’activité transport. Depuis sa
création en 1998, l’antenne Ansej a créé
quelque 8 242 projets pour 8 577 hommes et
665 femmes et que seulement 7% des
demandes émanent d’universitaires.
Les projets touchent différents secteurs
d’activité : artisanat 15%, BTP 15%, hydraulique 1%, maintenance 3% ; pêche 1%, profession libérale 2%, services 30%, transport
marchandise 9%, transport voyageurs 4%,
chambres froides 7% et agriculture 13%.
A la lecture de ce bilan, le conférencier a
abordé aussi les différentes actions réalisées
avec les entreprises, la formation professionnelle et l’université par des signatures de
convention.
L’autre grand acquis pour l’agence Ansej
est la création de la maison entrepreneuriat
au niveau de l’université Abdelhamid-Ben
Badis qui a transformé la ferveur de nos étudiants à s’intéresser davantage à ce dispositif
de l’emploi. A une question relative au recouvrement des dettes engendrées par les porteurs des projets, le directeur s’est dit satisfait
et que seules 30 personnes sont poursuivies
en justice pour un défaut de paiement de
créances ou de détournements de matériels.
Enfin, des journées de sensibilisation, des
portes ouvertes, des ateliers de travail sont
souvent organisés par les cadres de l’Ansej
pour apprendre aux jeunes dirigeants à bien
gérer leurs entreprises.
A. B.
Régions
Le Soir
d’Algérie
10
Des candidats admis en février 2015
toujours dans l’expectative
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
BOUIRA
Une trentaine de candidats admis au concours d’intendants et d’aides intendants organisé en décembre 2014
pour le compte de la Direction de l’éducation de Bouira, et
dont les résultats ont été publiés en février 2015, ne
savent plus à quel saint se vouer.
En effet, d’après certains candidats qui se sont déplacés à notre
bureau, en décembre 2014 et après
avoir passé le concours pour les
postes d’intendants et d’aides intendants, 29 candidats ont été déclarés
admis en février 2015.
Depuis cette date, ces candidats
admis attendent leurs affectations ou
leurs convocations pour le stage de
formation qui devait avoir lieu dans les
semaines qui ont suivi les résultats.
Pendant toute l’année 2015, ils
étaient ballotés entre la direction de
l’éducation et le ministère.
En septembre 2015, alors que ces
candidats admis n’ont pas encore
rejoint leurs postes, la Direction de
l’éducation de Bouira a organisé un
autre concours de recrutement d'intendants et d’aides intendants, mais
ces candidats admis ont été informés
qu’ils ne pouvaient prétendre à la participation à ce concours puisqu’ils
étaient déjà admis.
D’autres responsables leur avaient
même expliqué que le fameux stage
de formation devait avoir lieu en
même temps qu’avec ceux qui
seraient déclarés admis dans le
concours de septembre 2015. Or,
quelle ne fut leur surprise lorsque,
après l’affichage des résultats de ce
concours de septembre 2015, ces
nouveaux admis ont été destinataires
d’une convocation pour le stage de
formation à Dellys qui allait débuter le
28 février 2016, alors que ceux qui ont
eu leur concours en février 2015,
attendent toujours une formation pour
pouvoir entamer leur travail.
Aux dernières nouvelles et d’après
un responsable de la Direction de
l’éducation de Bouira, contacté par
nos soins, la situation de ces candidats admis en février 2015 est connue
au plus haut niveau du ministère et
son règlement est une question de
jours. Selon lui, la situation administrative vis-à-vis de la tutelle a été
Restauration du camp de torture de la Dzira
AÏN-SEFRA
L’Algérie a commémoré dans le recueillement et le souvenir l’un des épisodes les plus héroïques de son histoire,
le 19 mars, journée de la victoire. II y a des dates et des commémorations que chaque Algérien ne peut s’empêcher de
mettre en évidence et ce, pour plusieurs raisons d’ailleurs,
qu’elles soient d’ordre objectif ou subjectif.
Commémorer n’est peut-être
pas le mot le plus convenable quant
à la signification et à l’expression
lorsqu’il s’agit de «célébrer» la mort
de plus d’une centaine de prisonniers algériens, de Aïn-Séfra et
d’autres contrées ; torturés lâchement et sauvagement assassinés
par le colonialisme français dans le
camp de torture de la Dzira. Lieu
implanté au bas des grandes dunes
dominées par le géant «Djebel
Mekhter», distant de quelques
encablures du centre-ville. La Dzira
verdoyante devenue alors un camp
de torture et de la mort et les dunes
lieu d’enfouissement des martyrs.
Un camp spécialement aménagé
pour tortures des moudjahidine où,
selon les chiffres, plus d’une centaine de prisonniers y ont péri. En
effet, le camp vient de connaître
une restauration et une réhabilitation, et ce, après la visite dernièrement de M. Tayeb Zitouni, ministre
des Moudjahidine dans la région.
De ce fait, une enveloppe de 225
millions de centimes, a été débloquée pour la remise en l’état le
camp de torture : des peintures
murales de mauvais souvenirs qui
font trembler au plus profond de
son être devant l’horreur des massacres. «Nul ne rester insensible à
de pareilles atrocités pourrait, nous
disent certains rescapés du camp :
des liquidations, de la soif, de la
faim et de la folie aux pratiques
obscènes : hommes, femmes dénudés, brûlure et électrisation des
parties génitales, la pratique ignominieuse de la bouteille, l’immersion corps nu fixé sur longueur de
bois à l’aide de corde de la cheville
au cou ; la pendaison bras pendants, la mise au soleil de corps nu
les mains sur la tête (sous l’ef-
frayant soleil d’été) ; la mise dans le
puits pieds et poings liés, la bastonnade «aveugle», le supplice de la
nuit : des briques pesant 25 à 30 kg
sur le dos jusqu’au matin ; paroles,
termes injureux, les morsures des
chiens policiers », nous racontentils. «Quoique ce soient de mauvais
souvenirs, mais c’est l’histoire de
Aïn-Séfra, de l’Algérie tout entière
pour ses futures générations.»
Dans une cérémonie à laquelle
ont pris part les autorités locales, la
direction des moudjahidine a remis
à l’APC de Aïn-Séfra les clés du
camp après sa restauration, bien
cerné en fil barbelé et bien restauré
avec l’aménagement des cellules et
des aires de torture ainsi que des
peintures murales.
B. Henine
LA DÉLIVRANCE DES CARTES BIOMÉTRIQUES
POUR LES CANDIDATS AU BAC ENTAMÉE À GUELMA
Pari gagné pour l'administration locale
Dimanche, en début d'après-midi,
dans le salon d'honneur de la Wilaya,
Madame le wali, le chef de daïra et le
maire, en présence des cadres de la
Direction de l'éducation, accueillaient
les candidats à la session 2016 du baccalauréat pour leur remettre leurs premières cartes nationales biométriques.
Une vingtaine de personnes dont un candidat libre, étaient présentes sur les 7 518
concernées et dont les cartes sont prêtes et en
voie de distribution, selon les responsables
concernés. L’occasion pour madame le wali de
NAÂMA
Huit nouvelles
ambulances pour
le secteur de la santé
Le secteur de la santé de la wilaya de
Naâma a été renforcé par l’octroi de la tutelle
de huit ambulances.
Le premier responsable de la wilaya, M.
Hocine Bessaïeh a, dans une cérémonie
organisée en la circonstance, procédé à la
remise de ces véhicules pour les
Etablissements de santé de proximité (EPSP)
des communes de Aïn-Séfra, Sfissifa,
Djéniène-Bourezg, Asla, Naâma, Mécheria,
A. B. Khelil et M. B. Amar. Cette dotation en
matériel médical roulant fait suite à la dernière visite dans la wilaya du premier responsable du secteur, M. Abdelmalek Boudiaf qui
a, en effet, recommandé le renforcement et la
modernisation en équipements des structures de la santé de proximité, et ce, à l’effet
de se rapprocher davantage des lieux en cas
d’accidents dans les zones enclavées et éloignées des centres urbains.
B. Henine
Guelma, qui a présidé cette cérémonie, de souligner que cette carte représente une étape
importante de la vie de ces jeunes lycéens, rappelant qu'ils sont les premiers bénéficiaires de
ce document officiel. «La délivrance de cette
nouvelle carte d’identité moderne est intervenue après d'intenses et inlassables efforts
déployés par l'administration sous la supervision directe de madame le wali de Guelma»,
nous déclare une source proche des services
de la daïra. «C'était d'ailleurs la première directive donnée au tout nouveau directeur de l'éducation de la Wilaya, lors de sa prise de fonction
le 10 février 2016», apprend-on de même sour-
ce. L'administration relève le défi de distribuer
à tous les candidats au bac leurs nouvelles
pièces d'identité comme prévu. Et le pari est
donc à portée de main, puisque selon la
Direction de la réglementation et des affaires
générales (Drag) de Guelma, la totalité des
cartes biométriques pour les 11 178 candidats
(dont 8 029 scolarisés ) sera remise dans les
délais.
«Le mérite revient aussi à tous ceux qui
n’ont cessé de consentir tant d’efforts pour réaliser cet objectif», affirmait la première responsable de la Drag de Guelma.
Noureddine Guergour
réglée et il ne restait que la régularisation au niveau de la DGFP qui dépend
du ministère des Finances. Quid du
stage de formation qu’ils n’ont pas
encore effectué ? A cette question,
notre interlocuteur dira que le stage va
se faire immédiatement après la régularisation de leurs situations.
En tout cas, le problème de ces
candidats admis mais non encore
recrutés est un cas inédit puisque,
selon nos informations, ces candidats
auront perdu une année de leur carrière professionnelle, alors qu’ils n’y
étaient pour rien dans cette situation.
Y. Y.
ANSEJ
Médéa met en
avant le caractère
novateur
des projets
Plus de 350 projets lancés dans le cadre
de l'Ansej ont réussi et les bénéficiaires sollicitent aujourd'hui le Calpiref pour l'extension
de leurs microentreprises.
Il s'agit pour l'heure pour cet organe d'aide
aux jeunes, de mettre en avant les ébauches
à caractère qualitatif. Le fait d'ailleurs qui
explique la tendance à la baisse du nombre
de projets approuvés.
L'année écoulée aura enregistré le financement de 304 plans car la priorité a été donnée aux jeunes universitaires et aux sortants
des écoles de formation professionnelle.
Selon M. Sofiane Korichi, directeur de
l'Ansej Médéa, il est question de financer, et
ce en coordination avec les responsables des
services concernés, quelque 600 projets
ayant trait au domaine de l'agriculture.
Ce même commis a ajouté que ce dispositif d'aide aux jeunes implanté dans la wilaya
de Médéa a comptabilisé une somme de
5169 projets financés dans la région depuis
sa création en 2010 dans les domaines de
l’agriculture et de la pêche, l'artisanat, le
BTPH, l'industrie et la maintenance, les professions libérales et les services.
De nouvelles spécialités, en l'occurrence
celle de l’industrie du cuir et de la fabrication
de la chaussure viennent rallonger la liste des
opportunités offertes par l'Ansej. Dans ce
sens, et en guise d'essai ou de procédure
pilote, 450 microentreprises vont être lancées
avec, préalablement, des sessions de formation.
M. L.
Blida essaye de retrouver ses roses perdues
100 000 ROSIERS Y ONT ÉTÉ PLANTÉS
En sillonnant hier les rues et ruelles de Blida, l’on avait
l’impression de revivre, à s’y méprendre, les années 1960 et
1970 lorsque cette ville portait pleinement, voire ostentatoirement, son qualificatif de ville des Roses surtout qu’au printemps, les fleurs des bigaradiers fleuraient bon pour le grand
bonheur des passants qui s’enivraient à leur senteur et à
celles des bougainvillées qui jonchaient les allées romanesques de Blida. Et pour cause, 100 000 rosiers et arbustes
de différents types de fleurs y ont été implantés la veille.
Ayant pour objectif de redorer
son blason, d’autant que la notion
de fleurs a tendance à se perdre en
raison de la disparition quasi progressive de ses enfants, une opération de plantation de 100 000
rosiers et plants de fleurs a eu lieu
sur l’ensemble des 25 communes
de la wilaya. Coïncidant avec la
journée du 19 mars qui marque la
commémoration de la fête de la
Victoire et celle de la Journée mondiale des forêts, cette opération
d’envergure avait pour but d’agré-
menter le cadre de vie des cités et
autres espaces verts de Blida. Pour
ce faire, 2 500 cadres et agents ont
été mobilisés à cette occasion.
Abdelkader Bouazghi, wali de
Blida, a mis l’accent, lors d’une rencontre tenue jeudi dernier avec les
différents maires, chefs de daïra et
directeurs d’entreprises étatiques
et privées, sur l’importance de cette
opération qui permettra aux habitants de Blida de profiter de l’esthétique qu’offre la vue des roses. Il
avait ainsi insisté sur la présence
de toutes les administrations.
«Nous devons créer une véritable
fête à travers cette journée qui va à
coup sûr apaiser et changer les
mentalités des uns et des autres»,
dira le wali.
Et d’ajouter : «Nous ne nous
arrêterons pas uniquement à cette
journée mais nous sommes tenus
de mettre sur pied une démarche à
même de protéger ce qui a été
planté.» Et justement, le hic est que
les mentalités ont quelque peu
changé à Blida où la notion du
beau n’a plus la même valeur qu’elle avait par le passé. Une grande
partie des habitants de Blida
méconnaissent aujourd’hui l’importance accordée par nos grandsmères aux fleurs et à leur magnificence.
Il n’y avait pas une maison où
plusieurs variantes de rosiers
étaient implantées. C’était une tra-
dition héritée des premiers fondateurs de cette ville que sont les
Andalous. Ce legs était impulsé et
entretenu par celui qui donna, en
1517, le nom à cette cité et qui
n’est autre que Sidi Ahmed El
Kebir, le saint tutélaire de cette
ville.
Avec son charisme et ses
connaissances puisées dans son
éducation soufie, Sidi Ahmed El
Kebir voulait faire de Blida une
grande métropole à la valeur spirituelle et mondaine à la fois.
Et c’est par cette notion que tout
habitant de Blida doit respirer et en
faire son credo s’il veut perpétuer
une vieille tradition basée sur le raffinement et le savoir-vivre. Ainsi,
les rosiers seront préservés d’ellesmêmes pour qu’on puisse dire :
«Blida a enfin retrouvé ses roses
perdues.»
M. B.
Automobile
Le Soir
d’Algérie
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
SALON D’ALGER
11
Nouveau Korando et Tivoli en vedette
SSANGYON/EMIN AUTO
C’est un modèle que les Algériens
connaissent pour avoir longtemps
éprouvé et apprécié surtout sa fiabilité et sa résistance aux conditions
d’utilisation les plus complexes. Et
c’est aussi et surtout un rapport qualité / prix compétitif. Dans sa nouvelle
mouture, il arbore une allure plus élégante, des lignes fluides qui accroissent son dynamisme et des optiques
modernes et redessinées et un logo
subtilement proéminent.
Il est disponible en 4 versions,
4X2 et 4X4 en boîte de vitesses
manuelle, 4X2 et 4X4 en boîte de
vitesses automatique. Une large
palette d’équipements de confort et
de sécurité. Sous le capot, une motorisation unique diesel de 2.0 L de
cylindrée et développant une puissance de 150 ch.
L’autre nouveauté, Tivoli qui a fait
sa première apparition en Algérie lors
du salon d’Oran. Un look moderne,
une face avant en rupture totale avec
l’ancien design, des lignes fluides et
des passages de roues galbées suggérant le dynamisme et la sportivité.
Des optiques et une signature lumineuse en LED qui confèrent au véhicule une allure à la fois imposante et
distinguée.
Photos : DR
Le spécialiste sud-coréen des 4X4 occupe un espace de
choix dans le pavillon central et où il présente ses produits
phares, le nouveau Tivoli et le Korando. Si le premier arrive
en Algérie en conquérant, le second peut se targuer de
connaître le pays et compter sur la fidélité de ses clients.
D’autant qu’il a bénéficié d’une opération de restylage qui
lui ouvre encore plus grandes les portes du succès.
Dans l’habitacle, les espaces sont
généreux, la sellerie en cuir
accueillante et une modularité qui
offre plusieurs combinaisons de chargement. Le design de la planche de
bord moderne assure un positionnement ergonomique de l’ensemble
des commandes de confort et de
sécurité. Les cadrans bénéficient
d’un éclairage de 6 couleurs différentes adaptables aux lumières du
jour ou de la nuit. Un écran tactile de
7 pouces domine le haut de la console centrale et regroupe une multitude
Les rares disponibilités du salon
HYUNDAI
Le représentant historique de la marque coréenne,
Hyundai Motor Algérie, une filiale du groupe Cevital, a marqué sa présence dans ce contexte difficile et ces blocages
qui pénalisent les opérateurs, par la présentation en 1re
nationale du nouveau Tucson. Et comme de tradition, les
invités de divers horizons étaient nombreux à assister au
lever de rideau sur ce SUV de nouvelle génération.
Un style raffiné, un port altier
et des traits d’un caractère fort
et athlétique. Il arbore une face
avant marquée par la calandre
hexagonale emblématique des
modèles Hyundai et sur laquelle
viennent
s’incruster
des
optiques à LED aux formes effilées. C’est à l’intérieur de l’habitacle que la montée en gamme
de ce modèle à succès se vérifie. Une ambiance de confort et
de bien-être, des matériaux de
bonne facture, une planche de
bord judicieusement aménagée
avec une disposition ergonomique des différentes commandes, ce qui permet au
conducteur de se concentrer
encore plus sur la route. Ce
souci de la sécurité se retrouve
aussi à travers des matériaux
hautement résistants associés à
des systèmes de sécurité intelligents devant assurer en cas
d’accident la préservation des
occupants du véhicule. Preuve
en est, le nouveau Tucson a
décroché haut la main les 5
étoiles au crash-test de
l’EuroNCAP. Sous son capot, on
trouve un moteur diesel de 2.0 L
de cylindrée et déclinant une
puissance de 177 ch.
Sa commercialisation en
Algérie n’est pas hélas pour
demain en raison des blocages
des importations décidées par
le gouvernement.
Intervenant lors de cette soirée conviviale, le DG de la filiale, Omar Rebrab, a réaffirmé la
volonté du groupe Cevital
d’orienter ses investissements
dès cette année vers l’industrie
du montage de véhicules avec
la possibilité de représentation
de plusieurs marques.
Il y a lieu de rappeler que
Hyundai Motor Algérie cumule
plus de 20 années de partenariat avec le constructeur coréen
qui ont été, du reste, couronné,
il y a quelques jours, par la remise au responsable du pôle automobile de Cevital, d’un trophée
d’honneur.
B. B.
d’applications, système audio, bluetooth, connectivité avec des appareils téléphone ou tablette, visualisation de la caméra arrière, etc.
Tivoli est disponible chez Emin
Auto en deux niveaux de finition,
Limited et Platinium, et un large choix
d’équipement de confort et de sécurité, 7 airbags, ABS, ESC, climatisation automatique bi-zone, commande
multifonction au volant, toit ouvrant,
jantes en alliage, sièges avant à plusieurs réglages et ventilation, vitres
électriques, verrouillage centralisé
des ouvrants, caméra de recul…
Sous le capot, Tivoli est proposé
en une motorisation essence aux
normes Euro4 et délivrant une puissance de 125 ch et un bloc diesel de
1.6 L de cylindrée et 125 ch.
On rappelle également que
durant le salon, Emin Auto offre une
remise de 50 000 DA pour les clients
de Korondo.
B. Bellil
DONG FENG
Vers l’installation
d’une usine en Algérie
Le constructeur chinois participe au 19e Salon d’Alger avec
une brochette de produits et deux nouveautés dont le AX7 SUV
et le AX3 SUV. Dans un communiqué, la marque précise que
«grâce aux nouvelles technologies avancées et aux méthodes
de conception dans le monde, ce modèle mettra en avant des
avantages relatifs à l’espace intérieur, à la puissance et à la
consommation de carburant».
On lira aussi que «la commercialisation et le service aprèsvente sont des maillons très importants pour obtenir un marketing et un développement sur le long terme sur un marché».
Pour le constructeur chinois, «l’Algérie est un marché prioritaire et stratégique et représente à terme un des marchés
export les plus importants».
Abordant inévitablement la partie industrialisation imposée
désormais par les autorités algériennes, Dong Feng soulignera
que «l’Algérie servira de porte d’entrée pour le marché nord-africain, nous y attachons une grande importance… L’installation
d’une base de production et de fabrication est aussi une chose
naturelle».
L’expression du luxe dans l’automobile
Erigée en marque à part entière en mars 2015, DS
se voit aujourd’hui inscrite dans une stratégie de
déploiement à travers le monde dont l’Algérie où la
société Saïda, représentant de Citroën, a décidé de
jeter les bases d’une entité autonome avec une équipe
et des structures qui lui sont spécialement dédiées.
Pour sa deuxième participation au Salon d’Alger, DS présente les nouvelles DS3 et DS4
Crossback. Sur le stand, le visiteur peut également apprécier
avec un brin de nostalgie le
design révolutionnaire de la
mythique DS Palace qui faisait
la notoriété du haut de gamme
de l’époque. Un exemplaire en
DS
bon état de conservation a été
prêté par un client et exposé.
Dans une intervention, la
responsable de la marque,
Sihem Oulmane, souligne que
« la marque DS a pour ambition
d’incarner le savoir-faire français du luxe dans l’automobile
en s’appuyant sur des valeurs
d’innovation, d’excellence et
d’élégance représentées par
un héritage tout aussi exceptionnel, celui de la DS originelle
créée il y a plus de 60 ans.»
Elle rappellera par ailleurs que
près de 600 000 véhicules DS
ont été vendus depuis sa créa-
tion à travers le monde, alors
qu’en Algérie, on a enregistré
quelque 600 ventes depuis son
introduction.
Pour l’avenir et à l’horizon
2020, la marque DS prévoit
d’enrichir sa gamme de 6 nouveautés dans différents segments. Concernant le style de
ce label, Sihem Oulmane affirme que «c’est un condensé de
raffinement et d’attention au
détail, notamment dans son
désign intérieur, avec des
matériaux nobles travaillés
comme des modèles de haute
couture, à l’image des sièges
Nismo GT3 attire
les foules
NISSAN
Le japonais Nissan et son partenaire historique, le groupe Hasnaoui,
proposent un stand où trône royalement l’unique sportive du salon, la
GT-R Nismo GT3.
Un évènement d’importance pour les visiteurs en
ces temps de grande frustration, les selfies et les
prises de photos se multiplient et chacun tient à
immortaliser son passage chez Nissan. Ce bolide
qui cumule les victoires dans les épreuves sportives,
dispose d’un moteur V6 Bi-turbo de 4 L de cylindrée
qui développe une puissance époustouflante de
l’ordre de 542 ch pour un couple de 637 Nm.
La rencontre habituelle avec les gens de la
presse s’est déroulée en présence de Sefiane
B. B.
avec la finition bracelet de
montre ou encore la planche de
bord gainée de cuir nécessitant
à elle seule 8 heures de travail
manuel d’un sellier».
On notera que le développement de la marque se réalisera à travers un réseau de distribution dans les 200 plus
grandes villes du monde.
Et après Paris, Genève,
Luxembourg,
Amsterdam
ou encore Téhéran, DS
Automobiles Algérie
aura
prochainement son DS Store
d’Alger.
B. B.
Hasnaoui, DG de Nissan Algérie, et de Sekiguchi
San, responsable de Nissan pour la région MoyenOrient-Afrique. Ce dernier a saisi cette opportunité
pour renouveler la confiance de la firme nippone
au groupe Hasnaoui et sa volonté de l’accompagner encore plus dans ses projets futurs visant à
améliorer la présence de Nissan en Algérie.
Sur le stand, les visiteurs découvrent le nouveau
pick-up Navara NP 300 dont le développement
s’inscrivait dans une offensive s’étendant dans le
temps. Ce véhicule bénéficie d’une profonde mutation qui le propulse dans la catégorie des véhicules
de loisir et de travail tout en se dotant d’une large
palette d’équipements de confort et de sécurité.
B. B.
Culture
Le Soir
d’Algérie
Le Bénin, c’est
pas bénin
Par Kader Bakou
Aziz Degga avait (l’a-t-il toujours
?) un projet qu’il n’a jamais réalisé :
un one man show inspiré de la personnalité et du parcours de l’ancien
président béninois Nicéphore Soglo.
D’ailleurs dans le film Les vacances
de l’apprenti, une sorte de suite du
fameux Les vacances de l’inspecteur
Tahar, il se présente comme un certain Soglo, «étudiant africain». Afin
d’inciter «l’apprenti», enfin devenu
inspecteur, à le choisir comme
adjoint, il ajouta : «Quand je vais rentrer au pays, je vais faire un coup
d’Etat et tu feras partie de ma garde
rapprochée.»
Nicéphore Dieudonné Soglo, né en
1934 à Lomé, au Togo, fut élu président de la République du Bénin en
1991. Lors de l’élection présidentielle
des 3 et 18 mars 1996, il fut battu par
Mathieu Kérékou et quitta la présidence du pays. Dimanche dernier, les
Béninois devaient choisir qui du Premier ministre sortant Lionel Zinsou
ou de l'homme d'affaires Patrice
Talon succédera au chef de l'Etat
Thomas Boni Yayi, qui se retire après
deux mandats, conformément à la
Constitution. Bravo peuple et dirigeants béninois pour ce bel exemple
de sagesse et de démocratie !
K. B.
[email protected]
[email protected]
12
Les nouveautés à la page
RIE
BRAI
EN LI
ÉDITION
Quatre ouvrages de différents
thèmes viennent de paraître chez
Casbah Editions : En mission extraordinaire. Carnets d’un ambassadeur en France 1970-1979 de
Mohammed Bedjaoui, Droit international public de Madjid Benchikh, Mouloud Feraoun, un écrivain
engagé de José Lenzini et, enfin, La
quatrième épouse de Kaddour
M’hamsadji.
1970, c’est à peine huit ans après l’indépendance de l’Algérie. «En m’enlevant de
son gouvernement, où j’assumais la charge
du département de la Justice, le Président
Boumediène ne m’avait pas caché, dès juillet
1970, sa volonté de m’envoyer ‘’au front’’,
c’est-à-dire à Paris, pour lui. Je savais que
j’allais y vivre des heures difficiles, mais souvent exaltantes», écrit Mohammed Bedjaoui.
L’ouvrage de 415 pages comporte plusieurs chapitres, notamment, «Une visite
ministérielle majeure : Bouteflika à Paris»,
«Le président Giscard d’Estaing en Algérie :
des espérances aux illusions» ou «AlgerParis ou la quête infructueuse de normalité
dans les rapports entre les deux pays». Mais
il n’est pas question que de politique. Le lecteur trouvera également des sujets culturels,
notamment «une Palme d’or à Cannes» sur
la consécration du film Chronique des
années de braise de Mohamed Lakhdar
Hamina et «dans la loge présidentielle de
l’Opéra de Paris, une éblouissante improvisation de Pavarotti». Le livre de Mohammed
Bedjaoui est paru dans la collection mémoire
de Casbah Éditions. Avec ses 747 pages,
Droit international public de Madjid Benchikh
est plus volumineux. L’auteur, ancien doyen
de la Faculté de droit d’Alger, aborde le sujet
du droit international, celui du processus de
formation des règles de droit international et
enfin les principaux problèmes relatifs à la
mise en œuvre de ces règles. La question de
la souveraineté des États est également
abordée. Madjid Benchikh est professeur
émérite de l’université de Cergy-Pointoise
(Paris-Val- d’Oise, France) où il a été directeur de l’École doctorale de droit et sciences
humaines.
Mouloud Feraoun, un écrivain engagé est
préfacé par Ali Feraoun. «J’ai lu le livre d’un
Photo : DR
LE COUP DE BILL’ART
DU SOIR
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
trait et lorsque je l’ai refermé, c’était comme
si je sortais d’un pèlerinage dans ma propre
histoire et j’ai été heureux de tenir entre mes
mains la première biographie vraie complète
et sérieuse sur Feraoun», lit-on dans cette
préface. Né à Sétif en 1943, José Lenzini est
l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont
Aurélie Picard princesse Tidjani, Barberousse et Camus et l’Algérie. Ce dernier, paru en
1987, a été plusieurs fois réédité. Son ouvrage sur Mouloud Feraoun est illustré (couverture) par Denis Martinez.
La quatrième épouse est un roman dans
lequel Kaddour M’hamsadji complète un
thème général abordé dans les œuvres Le
silence des cendres et Le rêve derrière soi. Il
porte sur certains aspects de la vie quotidienne de la société algérienne durant la guerre
de Libération nationale (1954-1962). Né en
1933 à Sour-El-Ghozlane, Kaddour M’hamsadji est l’auteur de nombreux ouvrages.
Il a été en 1963 membre fondateur de
l’Union des écrivains algériens, où il a connu
de grands noms de la littérature algérienne,
comme Mouloud Mammeri (président), Jean
Sénac (secrétaire général), Mourad Bourboune ou Ahmed Sefta.
Kader B.
INVITATION
M. Maâmar Farah, fondateur du Soir
d'Algérie, billettiste chroniqueur, donnera une conférence au café littéraire
du cinéma Djamel, à Chlef, le samedi
26 mars 2016, à 14 heures, avec
comme thème «La télévision par satellite : une révolution».
L'invitation est générale.
Sports
Le Soir
d’Algérie
H A NDB A LL
ALORS QUE L’IHF A TRANSMIS LE CAHIER
DES CHARGES À LA FAHB
Dans quelles salles se jouera le Mondial des U21 en Algérie ?
L’Algérie devrait organiser le
Mondial des U21 (ex-Juniors- garçons) en août 2017, soit dans
moins de 17 mois. L’organisation
de ce tournoi biennal qui sera à
sa 21e édition a été confiée à notre
pays par l’IHF en octobre 2014.
Depuis, promesses mises à part,
plus rien ne semble avancer
comme prévu.
Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) Il y a quelques jours, la FAHB (Fédération
algérienne de handball) a reçu le cahier des
charges portant organisation du Mondial-2017
des U21. Un volumineux document de plus de
200 pages qui apporte les réponses à toutes
les questions qui peuvent se poser s’agissant
des modalités requises pour la réussite d’une
telle manifestation.
Parmi toutes ses exigences, un point
semble complètement échapper à la structure
fédérale. En l’occurrence la mise à disposition
de salles de compétition et d’entraînements
aux 24 sélections qui participeront au rendezvous d’Alger 2017. En effet, concernant le lieu
où est censé se tenir le tournoi mondial, la
wilaya d’Alger, dispose de plusieurs salles où
l’on peut pratiquer le jeu à Sept.
Les communes de Sid M’hamed (salle
Harcha), Ben-Aknoun (Coupole), Bordj ElKiffan, Bab Ezzouar, Chéraga, Baraki et Aïn
Bénian (salles OMS), pour ne citer que celleslà, semblent suffire au bonheur des handballeurs de ces pays. Sauf que, pour la compétition, seules les deux premières salles (Harcha
et la Coupole de l’OCO) peuvent véritablement
accueillir des matchs de cette envergure en
raison de leurs commodités conformes au
cahier des charges (capacité d’accueil entre
autres). Même s’il faut noter que l’emplacement de l’enceinte située dans la commune de
Sidi M’hamed (Salle Harcha-Hacène, ndlr)
pose un problème dans l’évacuation des hôtes
de l’Algérie, les encombrements et autres
embouteillages étant légion dans ce secteur
très sensible de la capitale. C’est pourquoi, il
était question que les pouvoirs publics, qui
avaient soutenu la candidature de l’Algérie à
l’organisation de cet événement mondial, envisagent la construction d’une nouvelle grande
salle dans la capitale. Exactement près du
complexe OPLA du Caroubier.
Un projet qui n’a jamais vu le jour malgré
les promesses et les engagements fermes des
responsables du MJS. La Fédération algérienne de handball qui avait pris les choses en
main depuis une année, au lendemain de la
visite du Français Philipe Bana (membre de la
commission d’organisation des compétitions à
l’IHF), a fini par élargir son champ d’action sur
la capitale de l’Ouest, Oran. Ce n’est donc
plus la seule ville d’Alger qui aura à accueillir
ces championnats. Le projet d’une salle de
17.000 places au Caroubier tombé à l’eau, les
organisateurs algériens se sont donné le mot
pour «investir» à El-Bahia, déjà honorée par
l’organisation des JM de 2021.
A Oran, la salle Hamou-Boutlélis se chargera de recevoir une partie du tournoi, probablement deux des quatre groupes du premier
tour. Oran peut aussi compter sur des salles
plus petites pour l’entraînement des équipes
engagées. Reste à savoir si toutes ces infrastructures qui ont été retenues par le Comité
d’organisation local (COL) seront prêtes pour
le rendez-vous d’août 2017. Les mésaven-
L’EN U21 depuis hier en stage
La sélection algérienne de handball des moins de 21 ans effectue depuis hier et
jusqu’au 31 de ce mois un stage au centre de regroupement des équipes nationales de
Souidania en prévision des prochaines échéances officielles dont le Mondial-2017 prévu
en Algérie. Le staff technique composé du sélectionneur de l'équipe A, Salah
Bouchekriou, et Rabah Gherbi a convoqué 25 joueurs pour prendre part à ce regroupement.
tures vécues lors de la CAN-2014 seniorsmessieurs et dames, particulièrement dans les
salles de Chéraga et la Coupole (fuites des
eaux pluviales) ne semblent pas rassurer les
responsables de la FAHB, à leur tête Saïd
Bouamra. Le président de l’instance fédérale
qui a eu plusieurs tête-à-tête avec le nouveau
ministre de la jeunesse et des Sports veut
«voir plus clair» concernant les travaux menés
ou à mener dans les différentes enceintes
sportives retenues.
Pour la petite histoire, la salle Harcha n’a
pas encore été dotée d’un nouveau parquet
alors que les problèmes de fuite sont persistants sur les toitures des salles de Chéraga,
Baraki, Bordj El-Kiffan et la salle OMS de
l’OCO. Ces «défauts» ont sensiblement marqué la compétition locale, plusieurs matchs
des différents championnats (filles et garçons)
ayant fait l’objet de report ou de délocalisation.
Ce qui ne sera pas toléré à l’occasion d’un
tournoi mondial.
Le cahier de l’IHF ne prévoit pas, en tout
cas, de tels «désagréments». Si les inspecteurs de l’IHF font le constat d’un tel manquement, ils ne s’attarderont pas sur la décision
de retirer l’organisation à notre pays. Une telle
menace avait pesé sur l’Algérie en mars 2015,
à la veille de la visite de Philipe Bana. Depuis,
malgré quelques notes positives, l’affaire n’a
pas tellement avancé. Plusieurs pays, le
Maroc et l’Égypte, semblent à l’écoute du
moindre «bruit». Le Comité national de préparation et d'organisation des manifestations
sportives internationales (CNPOMS), réuni
mercredi passé autour du ministre de tutelle, a
évoqué les manifestations à tenir en Algérie en
2016. Par contre, point de projection sur celles
qui se tiendront l’année prochaine.
Quand la FAF présentait sa candidature
pour accueillir la CAN-2017, toute l’Algérie
était mobilisée pour un projet «mort-né». C’est
vrai que le football est roi mais pas au point de
«tuer» toutes les actions aussi porteuses que
le jeu à onze en vue de «développer la destination de l'Algérie tant au plan sportif que touristique» comme suggéré par le CNPOSM.
M. B.
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
13
BASKET-BALL
La FABB organise le 2e regroupement
national des arbitres à Staouéli
La Fédération algérienne de basket-ball (FABB) organise, du
21 au 23 mars courant, le 2 e regroupement national des
arbitres(40) et commissaires techniques(18) à Staouéli, encadré
par un expert français d’origine algérienne, Djilali Amrani,
conformément au protocole d'accord entre la FABB et la FFBB.
Par ailleurs, les cours pratiqués se sont déroulés à la salle omnisports de Aïn Benian le premier jour et à la salle Harcha les 2e et
3e jours.
Ah. A.
La Ligue algéroise organise le
tournoi international «Liès
Benahmed»
La Ligue algéroise de basket-ball organise, du 21 au 25
mars courant, à la salle de Staouéli le Tournoi international des
U16 «Liès Benahmed» avec la participation de quatre sélections
à savoir l’Algérie, la Tunisie, le Mali et une sélection d’Alger. Le
tournoi se dispute en mini-championnat entre les quatre sélections. La finale est programmée vendredi après-midi en plus
d’une rencontre entre vétérans.
Ah. A.
Programme du tournoi
Joués hier
Alger – Tunisie
Algérie – Mali
Mercredi 23 mars
Mali – Tunisie (17h)
Alger – Algérie (18h30)
Mardi 22 mars
Algérie – Tunisie (17h)
Alger – Mali (18h30)
Vendredi 25 mars
3e vs 4e (15h)
1e vs 2e (16h30)
Match vétérans (18h)
DIVISION NATIONALE DAMES (MISE À JOUR)
OC Alger - USA Batna cet
après-midi à Hydra
Le match OC Alger - USA Batna, comptant pour la mise à
jour du calendrier du championnat d'Algérie de basket-ball,
Division nationale dames, se jouera cet après-midi (17h) à la
salle de Hydra (Alger). Ce match en retard, comptant pour la 15e
journée du championnat disputée début février, a été décalé à
cause de la participation de l'OC Alger à la 3e édition des Jeux
arabes des clubs féminins, disputés à Dubaï (Emirats-arabesunis).
Sports
Le Soir
d’Algérie
Les Verts en stage à Sidi Moussa
FOOTBAL
L
À J-3 DU MATCH ALGÉRIE-ÉTHIOPIE
La sélection algérienne de football a entamé, hier, un
stage au Centre technique national de Sidi Moussa
(Alger) en vue de la double confrontation face à
l'Ethiopie (25 et 29 mars) comptant pour les 3e et 4e journées (Groupe J) des qualifications de Gabon-2017.
Les premiers joueurs à arriver
au CTN/FAF de Sidi Moussa
sont les locaux qui ont pris possession de leurs chambres à la
mi-journée. Le groupe s’est renforcé en début d’après-midi avec
l’arrivée des joueurs expatriés.
Le coach national Christian
Gourcuff a fait appel, pour rappel, à un groupe de 23 joueurs
dont quatre évoluant en championnat de Ligue 1, à savoir les
deux portiers Doukha (JS
Kabylie) et Asselah (CR
Belouizdad) ainsi que les deux
défenseurs Ziti (JS Kabylie) et
Khoualed (USM Alger).
Le milieu de terrain de
Tottenham (Premier League
anglaise) Nabil Bentaleb, blessé,
a déclaré forfait, au même titre
que l'attaquant du Dinamo
Zagreb (Croatie), Hilal Larbi
Soudani. Pour parer à ces deux
défections, le sélectionneur
national a convoqué Adlène
Guedioura
(Watford
FC/Angleterre), Rafik Halliche
(Qatar SC) et le néo-international
Sofiane
Hanni
(FC
Malines/Belgique), dont il s'agit
de la première convocation chez
les Verts. Du coup, ce sont 24
joueurs qui sont concernés par le
présent regroupement qui se
poursuivra jusqu’au vendredi,
jour du match face à l’Ethiopie.
L'autre nouveauté est l'attaquant de Lille OSC (France)
Yassine Benzia qui a choisi de
porter les couleurs algériennes
après avoir évolué avec les
jeunes catégories françaises.
Pour autant, le sélectionneur
national Christian Gourcuff
comptera sur son groupe de
base où le sociétaire de
Leicester Riyad Mahrez, auteur
Slimani et les Verts préparent l’Ethiopie.
d'une saison époustouflante (16
buts, 11 passes décisives) et le
buteur du Sporting Lisbonne et
meilleur réalisateur en activité
des Verts, Islam Slimani figurent
en bonne posture. Il est intéressant de voir, par ailleurs, quel
rôle jouera l’homme en forme
L’EN U23 à pied d’œuvre à Séoul
EN PRÉVISION DES JO DE RIO DE JANEIRO
La sélection algérienne olympique
est arrivée à Séoul hier après-midi
pour un stage de cinq jours ponctué de
deux rencontres amicales face à son
homologue sud-coréenne, dans le
cadre de sa préparation pour les Jeux
olympique de Rio.
Les capés du sélectionneur national
André Pierre Schürmann ont été
accueillis à leur arrivée par des
membres de la Fédération coréenne
de football avant de prendre leurs
quartiers dans un hôtel de prestige à
Goyang, une banlieue de la capitale
coréenne. Les camarades de Ferhat
Zinédine, après avoir effectué une
légère séance de décrassage à l’hôtel pour récupérer du long et harassant voyage, entameront la
préparation aujourd’hui avec deux séances d’entraînement au menu. Les finalistes de la dernière
CAN U23 livreront ainsi deux rencontres amicales
les 25 et 28 mars courant contre la Corée du Sud,
également qualifiée pour les JO de RIO. Le premier match se jouera à 12h (heure algérienne) au
stade Munhak d’Incheon d’une capacité de 50 00
places alors que la 2e rencontre est programmée à
11h (heure algérienne) au stade de Goyang de
41 000 places. «La sélection nationale olympique
dispose de tous les moyens pour aborder ce prestigieux tournoi dans les meilleures conditions possibles», a indiqué la FAF. Pour rappel, André
Pierre Schürmann a convoqué 23 joueurs pour ce
stage de Séoul.
Ah. A.
del’O Lyon, Rachid Ghezzal.
L’animateur du jeu offensif des
Lyonnais mettra certainement
dans la gêne bien de certitudes
ancrées. Feghouli mais également Brahimi et Boudebouz ne
sont plus des choix exclusifs.
Il est à préciser que le sélectionneur national n’a pas jugé
utile de programmer un point de
presse à la veille de la double
confrontation
contre
les
Ethiopiens. La dernière conférence de presse animée par le
Breton remonte à octobre dernier
lorsque, à l’issue du match face
au Sénégal, Gourcuff a lâché ses
«vérités» à l’encontre de ses
employeurs et de l’Algérie
L’accalmie qui s’en est suivie
et la confiance témoignée par
Mohamed Raouraoua n’ont pas
empêché la rumeur de décréter
la fin de l’idylle. Gourcuff ne
devrait, selon toute vraisemblance, pas poursuivre sa mission à
la barre technique de la sélection
algérienne avec qui l’ancien driver du FC Lorient est sous
contrat jusqu’en juillet 2018.
Aujourd’hui, une zone mixte
est prévue cet après-midi (16h)
en marge de l’entraînement des
Verts. Peut-être que le Français
s’exprimera brièvement devant
les médias nationaux avec qui il
entretient des relations conflictuelles.
SELON LES STATISTIQUES DE LA LIGUE FRANÇAISE
DE LA DISCIPLINE (LFP)
Mesloub et Ghezzal dans le Top 20
Les internationaux algériens, Walid
Mesloub (FC Lorient) et Rachid Ghezzal
(Olympique Lyonnais) ont effectué leur entrée
dans le Top 20 des meilleurs passeurs de
Ligue 1 française de football, respectivement
à la 15 e et 18 e place, à la faveur d'une 5 e
passe décisive chacun, selon les dernières
statistiques de la Ligue française de la discipline (LFP). Un exploit pour le frère cadet de
l'ex-international algérien, Abdelkader
Ghezzal, peu utilisé par son ancien coach
Hubert Fournier, et qui ne totalise qu'environ
1000 minutes de temps de jeu, essentiellement depuis l'arrivée du nouvel entraîneur,
Bruno Genesio. Mesloub, en revanche, joue
un peu plus souvent avec les "Merlus" et totalise 1670 minutes de temps de jeu depuis
l'entame de la saison en cours, ce qui l'a aidé
à soigner ses statistiques personnelles.
Le meilleur joueur algérien au classement
des meilleurs passeurs de la Ligue 1 française reste le montpelliérain Ryad Boudebouz
(3e) avec 8 passes, qui le placent directement
après les Parisiens Zlatan Ibrahimovic et
Angel Di Maria, ex æquo avec 11 passes
chacun.
Boudebouz totalise un temps de jeu de
2548 minutes depuis l'entame de la saison en
cours, soit 150% de plus que son coéquipier
en équipe nationale d'Algérie, Rachid
Ghezzal. En championnat de Ligue 2 française, l'ex-international algérien de l'ES Sétif,
Hameur Bouazza, totalise également huit
passes décisives depuis l'entame de la saison en cours. Une performance grâce à
laquelle l'ancien attaquant des Verts se positionne à la 3e place des meilleurs passeurs de
la Ligue 2 française, derrière Yeni N'Gbakoto,
du FC Metz, et Gustavo Champanharo (Evian
TG) ex-aequo avec 9 passes décisives chacun.
Bouazza, malgré ses 31 ans, compte
parmi les joueurs les plus utilisés par son
entraîneur, puisqu'il totalise 2041 minutes de
temps de jeu depuis l'entame de la saison en
cours.
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
14
CAN-2016
DAMES
(PREMIER
TOUR RETOUR)
L’Égypte et le
Botswana
cartonnent,
l'Algérie en
attente
Le premier tour retour des éliminatoires de la Coupe d'Afrique
des nations CAN-2016 dames disputé ce week-end a été marqué
par les scores-fleuves des
Egyptiennes et Botswanaises, tandis que la sélection algérienne
jouera sa qualification le samedi
26 mars prochain contre l'Ethiopie
à Addis-Abeba. Vainqueur au
match aller (1-0), l'équipe algérienne dirigée par Azzedine Chih
devra sortir le grand jeu pour
défendre son maigre avantage et
valider ainsi son billet pour le
second tour.
De leur côté, les Egyptiennes
et les Botswanaises ont fait parler
la poudre à l’occasion du premier
tour des éliminatoires de la CAN
féminine dont la phase finale aura
lieu du 19 novembre au 3
décembre au Cameroun. Les premières ont marqué douze buts sur
l’ensemble des deux confrontations avec la Libye, huit au match
aller à Sousse en Tunisie et
quatre au retour au Caire.
Les secondes ont fait à peine
moins bien face aux Mauriciennes
avec onze buts, sept à l’aller et
quatre au retour à Curepipe, sans
en encaisser aucun comme les
Egyptiennes. A noter que ces
deux équipes sont les seules à
avoir remporté leurs deux rencontres.
Maliennes et Zimbabwéennes
sont allées prendre leur qualification en gagnant leur match à l’extérieur,
tandis
que
les
Sénégalaises se sont imposées
aux tirs au but face aux
Guinéennes à Conakry.
Les reines du football féminin,
Nigérianes, Ghanéennes, EquatoGuinéennes, Ivoiriennes et SudAfricaines n’entreront en lice qu’au
second et dernier tour qui se
déroulera dans le courant du mois
d’avril.
Résultats
Aller/Retour
Mali - Maroc 0-0 / 2-1
Tanzanie - Zimbabwe 1-2 / 1-1
Zambie - Namibie 3-1 / 2-2
Libye - Égypte 0-8 0-4
Algérie - Ethiopie 1-0 (26 mars)
Kenya - RD Congo (Forfait de la
RD Congo)
Sénégal - Guinée 1-0 0-1 (4-2 aux
T.A.B)
Burkina Faso - Tunisie 0-0 0-2
Botswana- Maurice 7-0
4-0
Programme du dernier tour (8, 9,
10 avril/22, 23, 24 avril)
Rachid Ghezzal.
Mali - Guinée-Equatoriale
Tanzanie - Zambie
Égypte- Côte D'Ivoire
Algérie/Ethiopie - Kenya
Guinée- Nigeria
Tunisie - Ghana
Botswana - Afrique du Sud.
Ligue 1 Mobilis (23e journée)
Sports
Le Soir
d’Algérie
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
Héroïques Béjaouis !
LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE (16es DE FINALE,
RETOUR), MO BÉJAIA 2 – CLUB AFRICAIN DE TUNIS 0
FOOTBALL
LIGUE 1 MOBILIS
(23e JOURNÉE
La rencontre
CSC-JSS avancée
à vendredi
La fête a été totale dimanche dernier dans la cité
des Hammadites après la brillante qualification des
Crabes, au stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa,
aux 8es de finale de la Ligue des champions d’Afrique
devant la formation tunisienne du Club Africain sur le
score de deux buts à zéro.
nombreuses opportunités de scorer durant la première période de
jeu. Malgré la nette domination
des Crabes, les partenaires de
Rahmani ne parviendront pas à
trouver le chemin des filets de
Dekhili pour cause de manque de
concentration dans le dernier
geste.
Les Tunisiens réussiront une
seule fois à inquiéter l’arrièregarde béjaouie à dix minutes de
la pause-citron par Khelila, sur un
centre de l’ex-Eulmi, Chenihi, qui
verra son tir mal cadré passé à
côté de la cage de Rahmani.
Les équipiers de Hamzaoui
foulent la pelouse avec la même
farouche détermination au retour
des vestiaires, de renverser la
situation et signer la victoire de
leur équipe.
On jouait à peine la fin du premier quart d’heure de jeu de cette
deuxième période lorsque sur une
main d’un défenseur tunisien
La rencontre CS Constantine – JS
Saoura, comptant pour la 23e journée de
la Ligue 1 Mobilis, initialement programmée pour samedi 26 mars courant, a été
avancée de 24h, soit à vendredi 25 mars
à 18h au stade Hamlaoui, a indiqué la
Ligue de football professionnel (LFP). Les
trois autres rencontres de la 23e journée
de la Ligue 1 Mobilis, à savoir MCOUSMB, MOB-RCR et ESS-ASMO sont
maintenues pour samedi 26 mars à 18h.
Ah. A.
Photos : DR
L’exploit des camarades de
Rahmani, auteur d’une belle prestation lors de cette manche
retour a été accueilli par une
explosion de joie du peuple Vert
et Noir au coup de sifflet final de
la partie par le trio d’arbitres
marocains.
Il convient de signaler également l’excellent arbitrage tout au
long des 94 minutes de la rencontre. Défaits par un score d’un
but à zéro au match aller à Tunis,
les hommes de Amrani affichent
dès l’entame de la partie leur
intention en exerçant un haut
pressing sur leur adversaire pour
tenter de trouver la faille.
La première chaude alerte est
signée par le meneur de jeu Vert
Noir, Zahir Zerdab, à la dixième
minute. La belle frappe de Zerdab
sera renvoyée difficilement par le
gardien tunisien Dekhili, accentuant la pression sur leur vis-àvis, les Mobistes s’offriront de
Les Béjaouis ont cru en leurs chances.
dans sa zone de réparation, l’arbitre marocain n’hésite pas à
désigner légitimement le point de
pénalty.
La sentence sera magistralement exécutée par Ndoye qui
remet ainsi les pendules à l’heure. Galvanisés par cette égalisation, les Vert et Noir multiplient les
assauts dans le camp adverse
pour aller chercher le K.-O.
«Notre qualification est méritée»
ABDELKADER AMRANI (ENTRAÎNEUR DU MOB) :
«J’estime que notre qualification est bien méritée. Mes joueurs se sont bien illustrés durant toute la
partie. Contrairement à la première période où on a raté pas moins de cinq nettes opportunités de scorer,
mes joueurs ont réussi a exploiter judicieusement les occasions procurées au retour des vestiaires. Les
joueurs étaient héroïques et ont réussi à trouver la faille au bon moment. Il faut aussi remercier le soutien
précieux de notre public en or. Par son soutien à fond durant toute la partie, notre public a énormément
contribué à cette qualification. On fera tout pour aller le plus loin dans cette compétition africaine.»
IKHLEF BOUBEKEUR (PRÉSIDENT DU MOB) :
«Je dédie la qualification à notre public»
«Aujourd’hui par cette qualification face à une grande équipe du Club Africain, nos joueurs ont prouvé
que le MOB est un grand club. Notre équipe a réussi avec l’art et la manière à se qualifier grâce bien sûr
aussi au soutien de notre merveilleux public. Je dédie cette qualification à notre public et je félicite les
autres équipes algériennes aussi pour leur qualification. Ces qualifications sont un indicateur de la bonne
santé de notre football».
A. K.
«Un autre visage face à Al-Merrikh»
HADJ NOUREDDINE (DTS DE L’ES SÉTIF) :
Le directeur technique de
l'ES Sétif, Hadj Noureddine, a
estimé hier, que la qualification
de son équipe aux huitièmes de
finale de la Ligue des champions d'Afrique de football est
«bonne pour le moral» après
les turbulences que vient de
vivre le champion d'Algérie en
titre.
«Cette qualification est tombée à point nommé pour permettre aux joueurs de
reprendre confiance en leurs
qualités après la difficile période
que nous venons de traverser»,
a déclaré Hadj Noureddine à
l'APS.
Après avoir accroché l'Etoile
du Congo (1-1) à Brazzaville
lors du match aller, l'ESS s'est
imposée dimanche (4-2) en
match retour à Sétif. «Après
avoir mené par deux buts à
zéro, mon équipe s'est compliquée la vie en tombant dans la
facilité, ce qui nous a coûté
l'égalisation. L'entraîneur a profité de la mi-temps pour corriger
15
les lacunes et les joueurs se
sont ressaisis en deuxième
période», a ajouté le technicien
sétifien.
Eliminée de la Coupe
d'Algérie et disposant de
minces chances pour terminer
le championnat sur le podium,
l'ESS misera tout sur une qualification à la phase des poules
de la Ligue des champions pour
sauver sa saison. Pour ce faire,
l'Entente devra d'abord passer
l'écueil des Soudanais d'AlMerrikh au prochain tour.
«Les
joueurs
sont
conscients du défi qui les
attend. Maintenant qu'ils ont
repris confiance en eux, j'estime
qu'ils vont présenter un autre
visage contre Al-Merrikh, même
si la mission s'annonce d'ores
et déjà difficile", prévient Hadj
Noureddine.
Al-Merrikh-ES Sétif fixé au samedi 9 avril
Le match entre Al-Merrikh du Soudan et l'ES Sétif comptant pour les 1/8es de finale (aller) de la
Ligue des champions d'Afrique de football se jouera le samedi 9 avril 2016 au stade d'Omdurman
à Khartoum, a rapporté hier le club soudanais sur sa page officielle sur facebook. Il est bon de
rappeler que Al-Merrikh et l'ESS se sont rencontrées en phase de poules de la précédente édition
de la Ligue des champions. A l'aller, les Soudanais ont tenu en échec les Sétifiens chez eux (11), avant de gagner la seconde manche à Khartoum (2-0).
Cinq minutes plus tard, sur un
lumineux service de Salhi,
Betorangal ne laisse aucune
chance au portier tunisien Dekhili
et provoquer une explosion de
joie dans les tribunes du stade
de l’Unité maghrébine plein
comme un œuf. Les capés de
Amrani maintiendront la pression
pour réussir à se procurer encore
d’autres actions d’aggraver la
marque.
A la 74’, Ndoye rate d’un cheveu de corser l’addition sur une
centre de Betorangal. Grâce à un
très bon coaching du technicien
tlemcénien, Amrani, les Kabyles
de la Soummam parviendront à
gérer intelligemment le reste de la
partie. Les Tunisiens tenteront de
réagir sans toutefois mettre en
péril les Algériens du MOB.
C’est sur cet exploit historique
des Crabes aux 8es de finale que
l’arbitre marocain renvoie définitivement les vingt-deux acteurs
aux vestiaires. La formation la
plus populaire de la Soummam
retrouvera le club de Zamalek
pour le compte de la manche aller
à Béjaïa, dernier tour éliminatoire
pour les poules de cette prestigieuse compétition africaine des
clubs champions.
A. Kersani
RC RELIZANE
Quand l’argent
fait défaut
«Nous sommes en train de travailler
dans l'intérêt du club et au détriment de
notre santé et de nos familles, mais nous
devons gérer la situation et ne pas abandonner l'équipe qui se trouve dans une
situation catastrophique. Nous devons
assumer notre mission jusqu'à la fin de
saison. Ensuite, on verra», dira le président de la SSPA/RCR, Bouhenni Hakim,
rencontré hier au stade Zouggari-Tahar
de Relizane.
Il ajoutera «que les problèmes du club
sont connus de tout le monde à Relizane
et ont trait aux finances». Et de révéler
«que depuis le mois de juillet 2015 jusqu'à ce jour, le Rapid a fonctionné avec
quatre milliards de centimes alors que
nous avons à charge quatre sections
sportives : le tennis, l'athlétisme, le judo
et le football. Est-ce raisonnable ? Mis à
part les autorités locales, il n'y a aucune
autre source de financement. Le Rapid
de Relizane fonctionne à crédit avec une
dette d’une dizaine de milliards de centimes au moment où les comptes du club
sont vides. Pourquoi ce blocage alors que
nous activons pour la survie de l'équipe
en Ligue 1 Mobilis au prix de nombreux
sacrifices.»
A. Rahmane
PLUSIEURS AFFICHES MAGHRÉBINES
EN 8es DE FINALE
Les adversaires des Algériens connus
Les quatre clubs algériens qualifiés
pour les 8es de finale des différentes compétitions africaines, ES Sétif et MO Béjaïa
pour la Ligue des champions, et MC Oran
et CS Constantine pour la coupe de la
CAF, connaissent respectivement désormais leurs adversaires pour les prochains
tours. En Ligue des champions d’Afrique,
l’ES Sétif affrontera El-Merrikh du Soudan
alors que le MO Béjaïa affrontera le
Zamalek d’Égypte, quintuple vainqueur de
l’épreuve. Les Sétifiens comme les
Bougiotes disputeront leur match aller en
déplacement respectivement à Khartoum
et au Caire le 8, 9 ou 10 avril alors que les
rencontres de la phase retour sont programmées en Algérie, respectivement à
Sétif et à Béjaïa le 20 du même mois,
selon le site de la CAF. Par ailleurs, le CS
Constantine et le MC Oran, qualifiés pour
les 8es de finale de la coupe de la CAF,
affronteront respectivement Misr Maqassa
et Kawkab Marrakech.
Les deux clubs algériens joueront leur
match aller en Algérie le 8, 9 ou 10 avril
alors que les matchs retour auront lieu respectivement en Égypte et au Maroc le 19
ou 20 avril prochain.
Ah. A.
Programme des 8es de finale
Ligue des champions
Enyimba (NIG) - Etoile du Sahel (TUN)
Young Africans (TAN) - Al Ahly (EGY)
Zamalek (ÉGY) - MO Béjaïa (ALG)
Al-Merrikh (SUD) - ES Sétif (ALG)
AS Vita Club (RDC) - Mamelodi (RSA)
WA Casablanca (MAR) - TP Mazembe
(RDC, tenant)
Stade Malien (MAL) - Zesco United (ZAM)
Asec Mimosas (CIV) - Al Ahly Tripoli (LIB)
* Matches aller (8-10 avril), retour (19-20
avril).
Coupe
de la Confédération
El Ahly Shendy (SDN)- Medeama (ETH)
Zanaco FC (ZAM)- Stade Gabésien (TUN)
MC Oran (ALG)- KAC Marrakech (MAR)
FUS Rabat (MAR)- SC Villa (UGA)
Azam FC (TAN)- ES Tunis (TUN)
CF Mounana (GAB)- ENPPI (EGY)
CS Constantine (ALG) - Misr El Maqassa
(ÉGY)
V. Club Mokanda (COG) - CDS Esperança
(ANG)
* Matchs aller (8-10 avril), retour (18-20
avril
16
Le grand «retour» de Bourguiba
Le Soir
d’Algérie
Monde
TUNISIE
Qui l’eût cru ? Près de 30 ans après sa destitution par Zine El Abidine
Ben Ali, alors son Premier ministre, Bourguiba est, aujourd’hui, de retour
sur la scène politique en Tunisie. Celle-ci, étant orpheline d’un leader de
grand acabit, semble résolue à déterrer l’héritage de son bâtisseur.
De Tunis, Kattou Mohamed
A l’exception de quelques partis, les formations politiques tunisiennes donnent l’impression qu’elles se réclament, dans leur
grande majorité, de l’idéologie bourguibiste.
Ce revirement de la classe politique est-il
sincère ou cache-t-il une tactique qui, du
reste, n’échappe pas aux observateurs attentifs ? Pour ces derniers, cet appel à un retour
au bourguibisme n’est autre qu’une manière
de décrocher une place sur la scène politique, voire s’imposer aux yeux d’un peuple
qui, à ce jour, ne cesse de vénérer le «combattant suprême».
En fait, le peuple ne l’a jamais oublié,
même si durant le règne de Ben Ali, il donnait
l’impression qu’il s’attachait à la personne de
celui qui a placé Bourguiba en résidence surveillée durant une quinzaine d’années, soit le
double de celle que Bourguiba avait passée
dans les geôles françaises.
Sous Ben Ali, nul ne pouvait manifester
son appartenance à la Tunisie de Bourguiba.
La dictature était si cruelle que les obsèques
de ce dernier étaient anodines, voire escamotées. Ben Ali était heureux ce jour-là. Il
venait de se débarrasser, à vie, de celui qui
lui faisait ombrage.
Depuis cinq ans, les langues se sont
déliées et plus personne ne peut interdire au
peuple de s’exprimer librement. D’où ce
retour de Bourguiba dans toutes les sphères,
en particulier chez ceux qui se considèrent
comme un pur produit du bourguibisme et qui
s’appellent «Destouriens». Ces derniers sont
aujourd’hui divisés dans plusieurs partis et
malgré leur attachement à l’idéologie bourguibiste, ils n’arrivent pas encore à aboutir à
ce consensus qui leur permettrait de créer un
parti puissant pour occuper une place de premier plan sur la scène politique tunisienne.
N’empêche qu’ils ne cessent de rappeler leur
attachement au bourguibisme considéré,
aujourd’hui, comme la meilleure carte à jouer
pour gagner le maximum d’adhérents parmi
un peuple qui leur tourne le dos. C’est le cas,
par exemple, de Mohsen Marzouk, le dissident de Nidaa Tounès et opposant notoire à
Bourguiba qui, aujourd’hui, s’en réclame
comme si c’était son père idéologique. Voilà
qui fait de Bourguiba «l’homme du siècle» en
Tunisie.
De sa tombe, il émerge, aujourd’hui, dans
une épopée de résurrection. Dimanche, la
Tunisie a célébré le 60e anniversaire de son
indépendance. Depuis sa destitution en
novembre 1987, Bourguiba n’a jamais été
aussi présent dans le cœur des Tunisiens.
Les manifestations organisées à cette
occasion reflétaient, si besoin est, l’attachement du peuple à ce leader «exceptionnel»
qui a laissé un vide difficile, voire impossible
à combler par les dirigeants actuels.
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
En effet, Bourguiba était «exceptionnel».
Il aimait le peuple et compatissait à sa situation. Il était, certes, despote, mais éclairé et
surtout, il n’a jamais jeté son dévolu sur la
matière au point qu’à sa mort, il n’a laissé,
pour tout héritage, que 1 200 DT (600 euros).
C’est la raison pour laquelle il est encore
vivant dans le cœur des Tunisiens.
Sa statue équestre déplacée par Ben Ali
retrouvera bientôt sa place initiale pour trôner
sur l’avenue qui porte son nom. C’est symbolique. Car sur cette même place était érigée du
temps du protectorat français, une statue de
Jules Ferry qui avait donné son nom à l’actuelle avenue Bourguiba, devenue, elle-même,
symbole de la «révolution» du 14 janvier 2011.
K. M.
MOLENBEEK, QUELQUES JOURS APRÈS L’ARRESTATION
DE SALAH ABDESLAM
Les chercheurs de terroristes
«Ils ne nous lâcheront plus... Avant, c’étaient les chercheurs d’or de
Californie (les Garimperos), aujourd’hui, ce sont les terroristes de
Molenbeek...». Désarroi d’une cité au bord de la dépression nerveuse.
De notre bureau de Bruxelles,
Aziouz Mokhtari
«Si t’es français, même d’origine marocaine, je ne te parle pas». Zyad, la trentaine, plutôt gentil, juste après son avertissement
concernant ses nationalité et/ou identité, se
rebiffe. «Depuis quatre jours, les journalistes
français cherchent tous à nous faire dire la
même chose, ces habitants de Molenbeek
sont-ils complices de Salah Abdeslam ?»
Il est vrai que les habitants de ce quartier
bruxellois, banlieue dans la ville, à majorité
maghrébine et au sein de cette composante,
une majorité de Marocains vit sous tension.
Les médias du monde entier ciblent
Molenbeek depuis les attentats de Paris, 13
novembre 2015. Beaucoup de journalistes y
ont élu domicile, guettant le moindre geste, la
moindre parole de l’un ou l’une de ces habitants. Plus rien, ici, n’est comme avant. Les
commerçants, du moins beaucoup d’entre
eux, ont, déjà, décidé de louer, vendre ou fermer boutique.
«Comment voulez-vous que je travaille
normalement ? Si je vends que du halal, je
suis taxé d’appartenance à la mouvance (djihadiste, ndlr), si j’élargis mes produits, on me
traitera d’opportuniste, de chien parce
qu’avant je ne faisais que dans le halal et ça
ne posait aucun problème...».
Abderrahmane, originaire de Nador, Rif
marocain, est dépité, lui qui, avant ce maudit
«13 novembre», tenait une boutique spécialisée dans la viande et le salami licites en
Islam.
«Avant les attentats de Paris, beaucoup
de juifs et de chrétiens venaient chez moi
pour acheter, parce que moi, ils le savent, je
vends du halal, du vrai».
Fatima, assistante sociale, surprend ces
derniers propos et intervient : «Pourquoi tu te
justifies ? Si tu veux vendre halal, vends halal
et ce n’est pas la peine de raconter des histoires... Personne, ici, ne t’a demandé des
justifications.. n’essaie pas de te présenter
comme victime...».
Fatima, je l’apprends plus loin, en aparté
avec elle, après que j’eus dévoilé mon métier,
travaille à la demande de la bourgmestre à
préparer les habitants de Molenbeek à des
opérations d’envergure du «vivre-ensemble»
et de «reprise de la normalité dans le quartier».
Françoise Schepmans, la maïeure de
Molenbeek (équivalent de maire en France)
fait ce qu’elle peut depuis les descentes punitives sur Paris. Elle est sur tous les plateaux
de télévision, est interviewée par les journaux
du monde entier et se rend disponible pour
tout un chacun. Il y va de son honneur, de la
réputation de sa commune et de Bruxelles.
A la tête d’une coalition composite succédant au long règne de Philippe Moureaux,
socialiste, au mayorat depuis 40 ans, cette
bourgmestre du mouvement réformateur libéral persiste et signe : c’est la gestion socialiste de Molenbeek qui a transformé Molenbeek
en «commune entièrement à part». «C’est
Philippe Moureaux le responsable du chaos
qui a préparé les attentats de Paris et pas
moi». Pourtant, Ph. Moureaux se défend et
rappelle que lui a encouragé l’intégration en
aidant les musulmans de Molenbeek. Ici, se
cristallisent tous les «ressentiments», apparaissent les «rancœurs» et parce que la
majorité y est «arabe» que l’on accuse impunément les gens.
Il est vrai que le chroniqueur français Eric
Zemmour avait proposé, juste après le 13
novembre, de «bombarder Molenbeek».
Nadjat, Fassia, (de Fès), enseignante en
néerlandais, est plus catégorique : «On a fait
volontairement, ici, d’encourager le salafisme
au détriment de l’Islam modéré. Ça arrangeait pas mal de politiques, alors, de
confondre Islam et islamisme, religion et
tenues bidon...». Plus loin, cette enseignante
m’apprendra qu’elle a beaucoup travaillé la
question et se souvient : «Beaucoup de
femmes et d’hommes politiques préféraient
que les jeunes Molenbeekoises portent le
hidjab et ils étaient rassurés par la barbe des
adolescents... A mon avis, ça leur permettait,
peut-être, dans leur fort intérieur, irrationnel et
émotionnel, de maintenir l’autre de l’autre
côté de la barrière... C’est comme ça et ça ne
posait pas de problème...».
Redouane, pâtissier, diplômé d’une académie prestigieuse de Bruxelles, sait, selon
lui, de quoi il en retourne : «Les Belges, pas
tous, il est vrai, aiment bien que nous les
Marocains, on reste entre nous... Comme ça,
ils nous contrôlent mieux et nous orientent
comme ils veulent...». Plus loin, Redouane
ajoute : «Moi, je voulais entrer à l’université,
j’étais bon élève, mais j’ai vite compris que le
diplôme de la fac ne me servirait pas à grandchose et j’ai opté pour le métier de pâtissier,
elhamdou lillah.»
Même l’arrestation de Salah Abdeslam ne
semble pas rassurer à Molenbeek. Les gens,
ici, ont la certitude que le bal des journalistes,
des curieux et des enquêteurs ne s’arrêtera
pas avec la mise hors d’état de nuire du présumé logisticien des attentats de Paris. «Ils
ne lâcheront plus Molenbeek», relève, sûr de
lui, Sofiane, exportateur de véhicules vers le
Maroc : «Ils ont trouvé le filon... C’est comme
la ruée vers l’or... Tout le monde savait qu’il
n’y en avait pas — ou si peu — en Californie,
mais on organisait les séjours pour les
Garimperos (chercheurs d’or, ndlr). Au Pérou,
c’était la même chose.»
Fançoise Schepmans, la maïeure, n’est
pas loin de penser la même chose, elle qui ne
cesse de répéter à qui veut bien l’entendre,
que si Molenbeek a été, il est vrai, le laboratoire des attentats de Paris, c’était le choix de
Salah Abdeslam et de ses complices.
D’autres banlieues ou des quartiers
chauds de France ou d’Allemagne auraient
pu être des Molenbeek.
Les Molenbeek, craignent les polices
belge et européenne, sont, hélas, à venir...
J’aperçois, avant de quitter Molenbeek, le
véhicule d’une grande chaîne de télévision
française. Les Français, décidément, ne
lâcheront plus Molenbeek...
A. M.
Soir Retraite
Pauvres vieux à venir ?
Le Soir
d’Algérie
Le Soir d’Algérie - Espace «Retraite» — E.mail :
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
17
[email protected]
PROSPECTIVE À… 2040
Que deviendrons-nous demain, non pas le mercredi 23 mars 2016, mais dans 10, 20 ou 30 ans ? Notre
système de retraite existera-t-il toujours ? Seronsnous toujours en mesure de le financer ? Retraite
très difficile, retraités en souffrance... Un peu de
prospective (*), qui n’est pas de la fiction !
Martin Hutchinson a fait toute
sa carrière dans les finances. Il
est aussi chroniqueur dans
nombre de grands journaux
internationaux. Récemment, il a
publié un article de prospective
sur les menaces qui pèsent sur
les systèmes de retraite un peu
partout dans le monde, un brin
provocateur et volontairement
pessimiste. Il considère que
«d’ici vingt-cinq ans, nos systèmes de retraite se seront effondrés et la crise de la dette menacera l’ensemble des économies». Pour lui, «il est des
périodes de l’histoire où il a été
bon d’être jeune, comme dans
les années 1960, symboles de
prospérité et de hédonisme.
C’est toujours moins sympathique d’être vieux, mais on peut
estimer que les années 1990 ont
représenté un âge d’or pour les
anciens». L’appréciation des
valeurs mobilières avait vu prospérer les caisses de retraite et la
génération des seniors était relativement réduite. Cependant, au
vu des tendances actuelles en
matière de démographie et de
budget des Etats, les plus jeunes
des «baby boomers» (**) — il
n’en restera plus que quelquesuns des tout premiers —, ainsi
que les membres de la génération X [personnes nées entre
1966 et 1976] peuvent être certains d’une chose : être âgé en
2040 sera fort désagréable. Le
problème ne se limite pas aux
Etats-Unis.
Il concerne à peu près toute
la planète. Il estime par ailleurs
que pour «ceux qui prendront
leur retraite d’ici quelques
années, l’avenir ne semble pas
aussi réjouissant, loin de là.
Les mécanismes qui vont
créer cette situation difficile sont
déjà en place. Dans la plupart
des pays et depuis le krach
financier de 2008, les taux d’intérêt extrêmement bas s’accompagnent de déficits budgétaires
sans précédent. A long terme,
ces deux phénomènes sont particulièrement dangereux pour les
perspectives de la population
vieillissante».
ANR/SH : MISE EN CONFORMITÉ DES STATUTS
De l’association nationale
des retraités Sonatrach
Conformément à la nouvelle loi n°12-06 sur les associations et notamment son article 18 alinéa 02, il a été procédé, en
date du 07-02-2016, à la mise en conformité sous le n° 06 de
notre association qui active depuis 1994 dans un cadre socioculturel légal.
Siège social : 82, avenue Ahmed-Gharmoul – Alger.
Tél : 024 79 57 28 – Fax : 024 79 56 30 – Email :
[email protected][email protected]
Nous invitons l’ensemble des retraités de la Sonatrach à
rejoindre la nouvelle équipe de l’ANR/SH.
COURRIER DES LECTEURS
Recours à M. le ministre du Travail,
de l'Emploi et de la Sécurité sociale
Monsieur le ministre,
Ayant vainement attendu la prise en compte de nos
doléances auprès de la CNR, il ne reste plus, pour nous les
nouveaux retraités victimes d'erreurs de calcul de nos
retraites, que le seul recours à votre compétence afin d'intervenir auprès de la CNR pour reconstituer la commission
de recours locale dissoute depuis juin 2015. Pour votre
information, depuis cette date, les dossiers de recours sont
en train de s'accumuler auprès de la caisse sans espoir de
règlement de sitôt. Nous comptons beaucoup sur votre
intervention auprès de la CNR et nous vous remercions
d'avance.
Agma Reza
Retraité Casnos et toujours
cotisant, et après ?
Je vous remercie pour la page «Soir Retraite». La
majorité des retraités achète votre quotidien le mardi
Ceux qui sont nés entre 1955
et 1975 vivront une retraite
extrêmement difficile
En 2030, les premiers baby
boomers seront en grande partie
toujours de ce monde et les politiques continueront à repousser
les problèmes aussi loin que
possible dans le futur, afin d’éviter la colère de leur électorat du
troisième âge.
Les impôts auront augmenté,
l’épargne aura été décimée,
mais avec l’application de solu-
tions symboliques à court terme
le problème n’aura pas encore
atteint le point de crise le plus
aigu. En 2040 cependant, la
moitié de la cohorte des baby
boomers étant partie pour
d’autres cieux, un véritable cataclysme sera à l’œuvre.
Aux Etats-Unis, les caisses
de la Sécurité sociale seront à
sec et il faudra sabrer largement
dans les prestations sociales
des retraités. Vengeance terrible. Vers 2040, se produira une
(*) La prospective est la démarche qui vise, dans
une démarche à la fois rationnelle et globale, à se
préparer aujourd'hui pour demain. Elle ne consiste
pas à prévoir l'avenir mais à élaborer des scénarios possibles et impossibles dans leurs perceptions du moment sur la base de l'analyse des données disponibles (états des lieux, tendances
lourdes, phénomènes d'émergences) et de la compréhension et prise en compte des processus
socio-psychologiques.
pour avoir des éclaircissements. Mon cas est le suivant :
je suis retraité de la Casnos et je continue à cotiser à l’assurance maladie tant que mon local commercial est en
fonction. Il n’y a aucun avantage pour nous retraités de
ladite caisse et pourtant l’Etat perçoit les impôts du local.
Mohamed Refes
RÉPONSE : D’abord, c’est une obligation légale.
Quand vous cesserez votre activité commerciale, le
montant de vos cotisations sera revu à la baisse, et
ce, en fonction de ce que vous percevez comme pension de retraite. Et puis, il ne faut pas trop se
plaindre, le système de retraite en Algérie – ce qui
est une aberration — n’interdit pas le cumul de la
pension de retraite avec la poursuite de l’activité. Il
faut aussi vous rappeler que la Sécurité sociale en
Algérie est encore basée sur la solidarité et la répartition entre l’ensemble des assurés sociaux.
Que faire ?
Je vous prie de bien vouloir me renseigner sur le cas
suivant. Mon dernier employeur était une entreprise
publique et sur la base de la déclaration des 60 derniers
mois de salaires, la CNR a révisé ma pension de retraite
crise de l’endettement. La solution la plus évidente sera encore
une fois de tailler sévèrement
dans les retraites et les prestations sociales des seniors.
Les vieillards de 2040, ceux
qui sont nés entre 1955 et 1975
vivront une retraite extrêmement
difficile. Les détails du phénomène et la date à laquelle il surviendra différeront dans la plupart
des pays riches, mais sa nature
sera la même partout.
LSR
(**) Les baby boomers. Le baby boom ou «pic de
la natalité» est une augmentation importante du
taux de natalité dans certains pays, juste après la
fin de la Seconde Guerre mondiale.
Les enfants nés durant cette période sont parfois
appelés des «baby boomers». Durant les deux premières décennies du XXe siècle, les baby boomers
qui partent massivement à la retraite créeront un
nouvel effet socio-économique d'envergure : le
«papy boom».
en date du 24 août 2015 mais sans tenir compte des rappels sur salaires perçus aux mois d’août 1996 et mars
1997 en qualité de cadre dirigeant. Ces rappels, bien que
figurant dans mes bulletins de paie, n’ont jamais fait l’objet de déclaration auprès de la Cnas.
J’avais invité le liquidateur de l’entreprise par correspondance datée du 6 août 2015 à régulariser ma situation auprès de la Cnas par l’établissement d’une déclaration annuelle de salaires complémentaire, mais sans
aucune suite. De ce fait, j’ai intenté une action en justice
contre l’entreprise, mais j’ai été débouté pour cause de
délais de prescription. Je ne pouvais pas savoir lors de
ma démission le 30 septembre 1997 qu’il y aurait un problème de déclaration de cotisations pour ma retraite qui
interviendra le 22 décembre 2014. Alors que faire?
Dans l’attente de vous lire, salutations distinguées.
M. Berhamoune Abdelmalik, Bouira
RÉPONSE : Bizarre cette histoire de prescription :
ce délai aurait dû courir à partir d’août 2015 quand
vous avez saisi le liquidateur. Ce dernier aurait pu
corriger — c’est un des objets de sa mission —,
réparer ce contentieux en versant a posteriori vos
cotisations. Est-ce que vous avez intenté un recours
judiciaire contre la décision du tribunal ?
6
Le Soir
[email protected]
d’Algérie
magazine de la femme
gestes douceur
pour le corps
Mardi 22 mars 2016 - PAGE 18
Le
BEAUTÉ
Photos : DR
soigneusement votre corps
après votre toilette. Lorsque
toute trace d’humidité aura
disparu, vous pourrez alors
appliquer votre lait de corps.
5- Buvez pour hydrater votre
corps de l’intérieur, parce
que l’épiderme est constitué
à 60 % d’eau. Il est essentiel
de conserver ce précieux
capital. De l’eau et encore
de l’eau : soit au minimum 1
litre et demi par jour, en
commençant par un grand
verre à jeun.
6- Enfin, oxygénez-vous.
Votre corps en a un besoin
vital. Marchez, courez, faites
de l’exercice, cela favorise le
renouvellement cellulaire.
1- Gommez : ainsi, vous
oxygénez votre peau en la
débarrassant des cellules
mortes et autres impuretés
qui l’empêchent de respirer.
2- Bannissez les produits
desséchants ou agressifs
comme certains savons.
Choisissez des produits
doux, adaptés à votre peau.
Et ne soyez pas trop dure
avec elle si vous utilisez un
gang de crin.
3- Evitez les bains trop
Sel
Si le sel prend l'humidité et s'agglomère,
placez un morceau de papier buvard ou
quelques grains de riz dans la boîte qui le
contient. On peut aussi le faire chauffer
doucement pour faire évaporer l'eau, et le
remettre, une fois sec, dans son emballage
hermétique.
Trop salé ! Votre plat est trop salé ? Placez
dans votre préparation un morceau
d'éponge neuve et propre, elle absorbera le
sel. Recommencez l'opération deux à trois
chauds et trop longs. Certes,
ils délassent, mais ils
agressent l’épiderme et,
surtout, le ramollissent. Une
douche, tiède, est infiniment
plus tonique.
4- Séchez très
fois en
dégraissant
bien l'éponge
chaque fois.
Lorsque vous
réchauffez
votre plat,
vous pouvez
également
ajouter
quelques
morceaux de
pomme de
terre crue qui absorberont l'excédent de sel.
A retirer avant de servir.
Langue de veau en sauce
150 g de pois chiches trempés la veille, 1 langue de
veau ou de bœuf bouillie, 200 g de pois chiches
trempés la veille, 1 dl d’huile, soit 1/2 verre classique, 2
piments secs, épépinés et trempés,
1 tête d’ail, 12 g de poivre rouge,
soit 1 cuillère à soupe, sel
Piler dans un mortier
les piments, ajouter le
sel et l’ail. Mettre un
peu d’eau à la fin. Une
fois la langue boullie,
lui enlever la peau et
la couper en
morceaux. Joindre
dans une marmite
contenant l’huile, la
langue ainsi que les
pois chiches en
surveillant le niveau de
la sauce. Laisser cuire
jusqu’a ce que la
langue soit fondante. On peut ajouter, également avant la fin
de la cuisson, quelques petites pommes de terre entières.
Page animée par Hayet Ben
Charlotte parfumée
30 biscuits à la cuillère, 200 g de sucre, 200 g
de beurre, 2 œufs, 25 cl de lait, 2 tasses de
café très fort, extrait de café, 100 g
de chocolat noir, chantilly
Dans un saladier, mettre 150 g de beurre coupé en
petits morceaux. Le travailler en crème, à l’aide d’une
spatule en bois, tout en incorporant 150 g de sucre.
Battre les œufs avec le reste de sucre. Faire bouillir le
lait. Hors du feu, incorporer le mélange œufs/sucre en
battant énergiquement.
Remettre sur le feu et laisser cuire jusqu'à ce que la
crème nappe une cuillère. Verser alors cette préparation
sur le beurre et mélanger soigneusement. Ajouter
ensuite 1 tasse de café et quelques gouttes d’extrait de
café sans cesser de remuer avec une spatule. Mettre
les biscuits à la cuillère dans le fond d’un moule à
charlotte en les recoupant, si nécessaire. Puis, les
disposer le long des parois du moule, de façon à
recouvrir entièrement celles-ci. A l’aide d’une louche,
remplir le moule avec la crème au café. Recouvrir
ensuite d’une couche de biscuits à la cuillère et placer
le moule au réfrigérateur. Laisser reposer le tout
pendant 24 heures au minimum. Casser le chocolat
dans une casserole, placer sur le feu et verser le café
restant. Ajouter le reste de beurre et bien remuer avec
une cuillère. Napper la charlotte glacée de sauce au
chocolat chaude. Décorer de chantilly.
Manquer de sommeil
augmente l’appétit
Dormir
insuffisamment par
rapport à ses besoins
physiologiques
pendant plusieurs
jours, voire plusieurs
mois a de multiples
incidences.
C'est ainsi que le
manque de sommeil
augmente l’appétit (et
ce, en raison de
l’augmentation de la
sécrétion d’une
hormone appelée la
ghréline). La
privation chronique
de sommeil diminue
la vigilance, l’humeur
et la motivation ; elle
augmente les
risques de blessure,
d’accident et de
conflit.
COMMENT SE PROTÉGER DES VIRUS
SAISONNIERS DE L’HIVER ?
Se laver les mains
Cela peut sembler
évident mais se laver
régulièrement les mains
reste la meilleure
façon de se protéger
contre les virus : qu'ils
soient d'origine
respiratoire ou digestive,
les virus se transmettent
notamment beaucoup par
les mains.
La solution ? Se laver les
mains plusieurs fois par
jour : après être allé aux
toilettes, avant et après
un repas, après s'être
mouché, bien sûr, mais
aussi en rentrant chez
soi après avoir pris les
transports en commun
ou après avoir utilisé le
clavier d'ordinateur ou le
téléphone de quelqu'un
d'autre.
La durée idéale d'un
lavage de mains efficace ?
Pas moins de 30
secondes... A défaut, une
solution hydro-alcoolique
peut dépanner de temps
en temps.
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Mardi 22 mars 2016 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Globalement
---------------Lac
Apre
---------------Version
Placées
---------------Refus
Foot à Lyon
---------------Clairs
---------------Malin
Sélénium
---------------Existence
---------------Foot à Chlef
Arriver
---------------Dissimulée
Poème
---------------Exprime
(ph)
---------------Nécessaires
La première
---------------Dans le vent
---------------Dans le
reste
Hardi (dés)
---------------Artères
Imite le lion
---------------Coutumes
Erodé (dés)
---------------Rigole
Institut (inv)
---------------Corrida
espagnol
Exprimés
---------------Trempé
Enlevées
---------------Elongation
---------------Laitue
Elus
---------------Misa
Chevauchée
---------------Fin de série
---------------Trou
Règle
---------------Dans le sol
Orientais
---------------Pièces
---------------Grecque
Ville de
France
---------------Dent
Pars
---------------Maux de
dents
Pots
---------------Récipient
---------------Deviendra
Cycles
---------------Bijoux
Possessif
---------------Foot à
Batna
Parade
---------------Meurt
Récipient
---------------Espèce
---------------Animale
Préposition
---------------Chopes
Sombres
---------------Equité
Croyai
---------------Agile
Classer
Chaire
---------------Rongeur
---------------Valses
Progressivement
---------------Indéfini
Professeur
---------------Pays
Sous-préfecture
---------------Chien
Ile
---------------Tellure
Débiter
---------------Joignis
Eprouvés
---------------Brigand
---------------Souverain
Case
---------------Ceinture
Vieille
---------------Péril
---------------Vastes
Astate
---------------Carême
Possessif
---------------Salles
Malaxer
---------------Pierre
Note (inv)
---------------Soigner
Fatiguées
---------------Retournés
Ecarlates
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Réserve
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Subtils
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Traitre
---------------Fer
Fin de
séries
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Note
---------------Lentille
Ingrédients
---------------Matériau
Titane
---------------Orne
Ville de
France
---------------Egaré
Baudets
---------------Apprit
Muscle
---------------Coutumes
---------------Expert
Inutile
---------------Mesure
---------------Pays
Gros titres
---------------Enlevé
Possessif
---------------Douceur
Comédien
algérien
---------------Terrain
Banalisation
---------------Volontaire
Activités
---------------Livre saint
Silencieuse
---------------Cœur
tendre
Agités
---------------Parti
Extrémité
---------------Crétin
Sommet
---------------Dans la
rade
Dards
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RENOUVELLEMENT DE BUREAU
Conformément à la loi 06/12 du 12/01/2012
relative aux associations, il a été procédé au
renouvellement de bureau de l’association
dénommée «Comité lotissement 5-Juillet
Tizi-Ghenif» agréée sous le n° 02 du 6 mars
2016 et sont élus comme suit :
- Président : M. Allel Saïd
- S. général : M. Amichi Mohamed
-Trésorier : M. Ikhlef Saïd
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enfant cancéreux, âgé de 14 ans,
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parents et alliés, de Larbaa-Nath-Irathen,
Akerrou (Aït-Khelili), Tizi-Ouzou,
Ouadhias, Alger et de France ont l’immense douleur de faire part du décès, survenu
le 12 mars 2016, à l’âge de 67 ans, de leur
cher et regretté frère, père, grand-père et
cousin
Chenoune Belkacem
(Fonctionnaire au consulat d’Algérie
de Vitry-sur-Seine)
L’inhumation a eu lieu le 15 mars
2016, selon sa dernière volonté, au cimetière de Thiais où il repose dans le carré
musulman.
A Dieu nous appartenons et à Dieu
nous retournons.
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PANORAMA
Le Cnes au cœur des grands débats
ous avons désespérément
besoin d'une nouvelle vue économique du XXI e siècle» qui
redéfinisse la prospérité, délimite les
sources de la croissance et nous éclaire pourquoi les marchés fonctionnent,
soutiennent Nick Hanauer et Eric
Beinhocker, deux chercheurs américains, dans une récente étude(*).
Alors que l'économie des Etats-Unis
a plus que doublé de taille au cours des
trois dernières décennies, les revenus
et le pouvoir d’achat de la classe
moyenne ont stagné, et de grosses fortunes se sont constituées pendant que
de pauvres citoyens perdaient leur
épargne-retraite. «Pour de trop nombreuses familles, le rêve américain relève davantage de la mémoire historique
que d'une entreprise réalisable».
Ces faits qui mettent en évidence la
montée des inégalités et l’avènement
d'une ploutocratie invitent à revoir les
méthodes d’évaluation et de mesure du
progrès économique.
Les auteurs déplorent que l’on
occulte nombre de questions pertinentes : quel genre de croissance nous
voulons ? Qu'est-ce que la «richesse» ?
Et que faire de nos vies ?
La mesure de la croissance économique par le produit intérieur brut (PIB)
développée à partir des années 1930
par l'économiste américain Simon
Kuznets, avant d’être consacrée
comme norme standard pour mesurer
la production économique suite à la
conférence de Bretton Woods en 1944,
ne recouvre nullement la prospérité
requise.
En 2009, une commission d'éminents économistes présidée par le prix
Nobel Joseph Stiglitz a largement établi
les insuffisances du PIB : «Il ne tient
pas compte des changements dans la
qualité des produits (comme le développement de la téléphonie mobile au
cours des 20 dernières années) ou de la
valeur du travail non rémunéré (comme
l’aide aux personnes à domicile)», de
même qu’il ne peut être automatiquement corrélé avec une augmentation du
«
N
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : [email protected]
bien-être et peut parfois générer des
effets néfastes sur l'environnement.
Les mêmes doutes affectent le fonctionnement des marchés. L’économiste
français Gérard Debreu a soutenu en
1959 que si les marchés sont concurrentiels et les acteurs rationnels et disposent d’une bonne information, les
marchés ont alors un sens et les prix
reflètent l'offre et la demande.
Néanmoins, «Debreu était apolitique
à propos de sa théorie, en fait il y voyait
un exercice de mathématiques abstraites et avait à plusieurs reprises mis
en garde contre son applicabilité aux
économies du monde réel», rappellent
les auteurs de l’étude.
Ils reviennent également sur la théorie néoclassique de l’efficience des
marchés des années 1970 et 1980 qui
constitue «la pierre de touche intellectuelle d'un mouvement conservateur
renaissant» avec comme mot d’ordre la
déréglementation des marchés financiers (elle s’est poursuivie dans les
années 1990 jusqu'à la crise de 2008).
Suivant cette logique, seuls des marchés peu réglementés peuvent être
compétitifs et efficaces. On connaît les
dégâts occasionnés par la mise sur le
marché de «dérivés complexes», fruit
de l’ingénierie financière d’agents
déconnectés de l’économie réelle, plus
proches de l’image de joueurs de casino.
Pourtant, bien avant le choc des
«subprimes», certains économistes
avaient tiré la sonnette d’alarme. C’est
notamment le cas de Robert Shiller, de
l'Université de Yale (lauréat du Nobel
avec Fama) qui a montré dès le début
des années 1980 que les prix du marché des actions ne reflètent pas toujours leur valeur fondamentale.
Une nouvelle vision économique
émerge en ce vingt-et-unième siècle :
elle envisage l'économie comme «une
dynamique, en constante évolution, un
système très complexe dans lequel les
marchés peuvent être innovants et efficaces, comme ils peuvent ne pas l’être ;
de même que les gens peuvent être
intelligents et perdre parfois leur rationalité.»
Dans cette vision, la prospérité n’est
pas réductible à l’argent : elle est «la
solution».
L'idée que la prospérité est réductible à une possession d’argent n’est
pas acceptable. Elle est rattachée à «la
disponibilité des choses qui créent le
bien-être, comme les antibiotiques, la
climatisation, la salubrité des aliments,
la capacité de voyager, et même des
choses superflues comme les jeux
vidéo.»
Ainsi, à l’échelle d’une société, la
prospérité s’apparente à «l'accumulation de solutions aux problèmes
humains».
Si la véritable mesure de la prospérité d'une société est la disponibilité de
solutions aux problèmes humains,
alors la croissance doit être «une mesure de la vitesse à laquelle de nouvelles
solutions aux problèmes humains
deviennent disponibles».
Cette hypothèse est ramenée à des
applications concrètes. Ainsi, au lieu de
mesurer l'inflation par le suivi du prix
d'un panier de biens, il est suggéré de
recourir à «l'accès à un “panier de solutions” aux problèmes humains» comme
«l’accès à une bonne nutrition, les
soins de santé, l'éducation, le logement, le transport, un environnement
propre, l'information, les communications, et d'autres choses qui ont un
impact tangible sur la qualité de vie».
Dans cette optique, «la croissance et
la prospérité pourraient alors être
mesurées comme une combinaison
d'accès à des solutions existantes et
l'ajout de nouvelles solutions grâce à
des innovations».
C’est là que les objectifs liés au
développement durable prennent toute
leur signification. Fixés par paliers de
15 ans (huit (8) objectifs du Millénaire
pour le développement – OMD – en
2000-2015 ; dix-sept (17) objectifs de
développement durable– ODD – en
2015-2030), ils se différencient principalement à trois niveaux :
- primo, quant à leur mode d’élaboration : les premiers ont été élaborés par
un groupe d'experts à huis clos ; les
seconds résultent d'un processus de
négociation qui a impliqué pendant plusieurs années les 193 Etats membres
des Nations-Unies et la participation de
la société civile ;
- secundo, quant à leur objet : les
premiers couvrent des thématiques
Par Ammar Belhimer
[email protected]
sociales ; les seconds englobent l'ensemble des dimensions du développement durable, à savoir la croissance
économique, l'intégration sociale et la
protection de l'environnement ;
- tertio, quant à leur étendue géographique : les premiers ciblaient essentiellement les pays en développement,
en particulier les plus pauvres ; les
seconds sont applicables aussi bien
aux pays riches qu'aux pays pauvres.
L’objectif est de parvenir à un développement durable au sens où il
recouvre les trois dimensions économique, sociétale et environnementale.
A ce titre, le Conseil national économique et social a raison d’en faire un
thème récurrent de son activité, en
coordination avec la famille des
Nations-Unies.
Il s’impose comme une institution
d’excellence dans un contexte où le
débat d’idées fait désespérément
défaut.
A. B.
(*) Nick Hanauer and Eric
Beinhocker, We Desperately Need a
Twenty-First Century View of the
Economy : What prosperity is, where
growth comes from, why markets work,
30
septembre
2015,
http://evonomics.com/we-desperatelyneed-a-twenty-first-century-view-of-theeconomy-en/
POUSSE AVEC EUX ! Boycottons les vacances !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
C’est ici que meurt Kaci !
Amar Ghoul à propos de Khelil : «Si Chakib est victime de dossiers préfabriqués.» Il est vrai que Ammar
est un expert en matière de préfabriqué qui…
… s’écroule !
Tout le boulot va leur retomber sur le paletot, comme
d’habitude ! Ce sont eux qui vont se coltiner la corvée.
Pour peu qu’ils gèrent une wilaya dotée d’un aéroport
avec pistes pouvant accueillir un avion des lignes internationales, les walis vont bosser, c’est moi qui vous le
dis ! Des journées pleines à recevoir en grande pompe,
avec tapis rouge, dattes et lait, les «exilés forcés»
aujourd’hui amnistiés ou sur le point de l’être. Sous l’intitulé vachement nébuleux de «victimes de dossiers
préfabriqués», des cohortes de revenants vont s’abattre
sur les régions du pays. En même temps, c’est bien que
tout cela se fasse maintenant, avant le grand rush des
vacances d’été. Imaginez un peu le bazar si les retours
massifs des amnistiés coïncidaient avec le départ, tout
aussi massif, des vacanciers. Moi, cet été, je ne prendrai pas de vacances. Mais je peux très bien comprendre la perplexité de mes compatriotes partant en
repos annuel et qui verraient à l’aéroport, côté hall des
«Arrivées», débouler tous les pourris et les poilus, voire
les poilus pourris revenus s’installer au pays, complètement blanchis. Ça donne à réfléchir. Ne serions-nous
pas en train d’assister à un phénomène de vases communicants unique au monde ? Le Palais aurait trouvé là
le plan machiavélique. Vider le pays en été de ses habitants plus ou moins honnêtes et le remplir avec la fiente
entreposée à l’étranger toutes ces dernières années.
Dans la queue, à la PAF, toi qui auras bossé toute l’année comme un crevard, t’auras tout de même un petit
doute, un pincement au cœur en déposant ton passeport pour que le préposé y mette le cachet «Départ». Et
si c’était la dernière fois ? Et s’ils interdisaient à tous
ceux partis cet été de revenir, faute de place, juste
parce qu’au même moment, tout l’espace aura été réoccupé par les Revenants ? Mon Dieu ! L’horreur. Il est
temps de réfléchir à vos vacances. Et si vous ne partiez
pas ? Et si tous les Algériens candidats au repos mettaient le Palais dans un bel embarras en décidant finalement de les passer ici, leurs vacances ? Ils feraient
comment alors les gros malins d’en haut pour alimenter
et faire fonctionner leurs vases communicants ? Je
fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.