Le Bonjour du «Soir» Qui provoque qui ? 3 000 kilomètres en quatre jours. Par monts et vaux, près des rivages ou dans le vent remontant des Hauts-Plateaux, dans les douars perdus ou au cœur des villes surchargées de populations et d’inquiétude, j’ai parcouru mon pays sans y déceler cette atmosphère pré-explosive dont on nous abreuve à gauche et à droite ! Le printemps, le vrai, pas celui concocté par BHL et ses amis sionistes, pas celui attendu par le Figaro, pas celui qui roule ses épaules dans Medi 1 et les chaînes du Qatar, à Doha, à Londres et peut-être même à Alger ; ce printemps-là, je l’ai vu, j’en ai senti les parfums grisants : il barbouille de vie et de joie les plages lointaines et les parcs, à l’heure où les familles prennent d’assaut la nature… J’ai vu des motards aux tenues chamarrées sur les routes de Mascara, j’ai vu des familles prendre d’assaut les forêts de Tlemcen, je me suis oublié dans la chaleur d’un paisible midi, près des jeunes vignobles de Rio Salado, j’ai partagé les tourments des fellahs de Relizane qui s’attendent à une disette rarement vue, j’ai écouté la chanson éternelle de Rayna Raï et j’ai attendu que Fatma apporte le thé du côté de Zahana, j’ai partagé le café chaud d’un dépanneur sur une route déserte de Sétif, j’ai aimé les grillades de Aïn S’mara et j’ai côtoyé la cohorte joyeuse des cyclistes dans la plaine verdoyante de la Seybouse, j’ai pris un pot avec mon vieil ami Mustapha à la Madrague et j’ai été étonné de voir autant de monde, la nuit, aux Sablettes et doublement étonné de lire que la baignade était autorisée à la plage du «Piquet Blanc» ! [email protected] Suite en page 5 l UN PRINTEMPS ALGÉRIEN OU L’AGONIE DE L'EMPIRE FRANÇAIS La nouvelle guerre des sables Par le Commandant Azzedine (P. 6 et 7) l LUTTE ANTITERRORISTE DANS LE GRAND SUD l Six terroristes abattus dans la région d’El Oued. PAGE 3 BP et Statoil retirent leur personnel, Sonatrach prend les commandes l APRÈS L’ATTAQUE TERRORISTE DE KRECHBA PAGE 3 Photo : DR Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Mars est le mois qui ouvre les portes du printemps. Il attise les souvenirs Contribution MARDI 22 MARS 2016 - 12 JOUMADA AL-THANI 1437 - N° 7749 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P ERISCOOP Restructuration à la loupe [email protected] Mardi 22 mars 2016 - Page 2 La Sonelgaz vient d'engager le Centre technique de l’information et de la communication (Cetic, entité publique) pour la réalisation d'une étude portant éva luation de la restructuration de Sonelgaz sur le plan organisationnel et financier. Cetic, qui dispose d'un délai de quatre mois seulement, doit signifier au groupe Sonelgaz toutes les retombées de la restructuration que tente d'imposer l'actuel ministre de l'Energie. Des entrepreneurs algériens à Marseille La ville de Marseille abritera, vendredi prochain, une rencontre entre les personnalités économiques algériennes et européennes pour débattre des opportunités d'investissement en Algérie ainsi que des témoignages d'entrepreneurs qui se sont implantés avec réussite en Algérie. Côté algérien, on annonce la présence active de l'ancien ministre des PTIC, Moussa Benhamadi, présenté à l'occasion sous la casquette de président du groupe Condor Industrie. Un jour, un sondage Tahkout démissionne de la CGEA On apprend de sources sûres que l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout vient de démissionner de l’organisation patronale la CGEA. Selon l’entourage de Tahkout, ce dernier n’a assisté qu’à deux réunions de l’organisation et a «claqué la porte pour manque de vision d’avenir sur l’économie nationale». Il est à rappeler que cette organisation est présidée par Saïda Neghaza, après le départ volontaire de Habib Youcefi. Pensez-vous que c’est une bonne chose que de réduire à trois jours les épreuves du bac à partir de 2017 ? OUI NON Sans opinion Pensez-vous que Ahmed Ouyahia sera élu finalement au poste de SG du RND ? OUI : 61,8 % Résultat sondage NON : 28 % S. OPINION : 10,2 % Se parler, se toucher et rire ensemble ! SOI IT D I T E E N PA PAS S A N T T Il est des jours comme ça où l’idée, qui va devenir fondamentale dans quelques années, de rompre avec certaines habitudes, prises au fil du temps, et ce mauvais pli qui a, peu à peu, transformé notre vie au quotidien, redonne du punch et l’envie pressante d’entrevoir le résultat. Il y a quelques jours, c’était la journée du sommeil. Oui ! Comme il y a une journée sans tabac, il y a une journée où certains spécialistes vous disent tout l’intérêt d’aller, de façon plus apaisée, dans les bras grands ouverts de Morphée. C’est là que ceux qui veillent à nous imaginer plus de bien-être et à nous guérir de nos travers saisissent l’occasion de nous sensibiliser à l’urgence de nous aménager un temps de pause indispensable au bon fonctionnement de la machine sophistiquée qui nous porte. Pointer du doigt le danger qu’encourt notre équilibre et nous expliquer pourquoi vouloir s’endormir en gardant un œil ouvert et une oreille aux aguets rend impossible cette qualité de vie dont on a perdu et le rythme et la saveur. Rester connecté à son ordinateur tard le soir et entretenir la fâcheuse habitude de dormir avec son téléphone sur l’oreiller pour ne rien rater du message qui va peut-être nous «changer la vie» nuisent, aussi sévèrement, aux relations chaleureuses que l’on ne développe ou n’enrichisse qu’à une seule condition. Celle de ne pas se couper de son environnement immédiat et de continuer à évoluer à proximité les uns des autres. Pour illustrer la détérioration des rapports ou l’isolement qui s’opère sournoisement au sein d’un groupe supposé en phase avec son temps, on publie cette image des membres d’une même famille, assis les uns à côté des autres, mais totalement indifférents à ce qui se passe autour d’eux. L’attention de chacun est happée par un smartphone, une tablette ou un ordinateur et tous s’ignorent, souverainement, plongés qu’ils sont dans un monde que chacun a modelé à sa mesure avec les acteurs de Par Malika Boussouf [email protected] son choix. Comment dans ce cas réapprendre à se parler et à s’écouter ? Comment rester connecté aux siens et au monde qui nous entoure ? Quand le remède absolu fait défaut, les avis restent partagés. M. B. Actualité Mardi 22 mars 2016 - Page LUTTE ANTITERRORISTE DANS LE GRAND SUD Que la situation explosive qui prévaut à l’Est des frontières du pays déborde, cela ne relève plus de l’hypothèse. L’intrusion avortée, il y a une dizaine de jours, de terroristes lourdement armés, notamment de kalachnikov et de missiles Stinger, l’attaque revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb sur le site gazier de Krechba, à l’aube de vendredi dernier, et les terroristes lourdement armés neutralisés, hier, à El Oued, sont là pour aviser que la situation n’est plus à la menace mais, désormais, à ces actes que l’on craignait au plus haut niveau de l’Etat. Des inquiétudes justifiées déjà par Salah Gaïd la semaine dernière, lors de sa visite à la 4e Région militaire, la plus exposée ces derniers jours aux retombées collatérales des troublants événements qui secouent la Tunisie et la Libye. Le même chef d’état-major de l’ANP qui préconisait alors «l’impératif de se tenir prêt face à la menace terroriste». Une consigne qui allait être appuyée par le message du 19 mars par le biais duquel le président de la République recommandait, lui également, la vigilance. Des propos qui dénotent, si besoin est, une altération de la situation telle que, au plus haut niveau, les temps ne sont plus à l’observation de ce qui se passe de l’autre côté des frontières. L’heure n’est donc plus à l’habituel discours creux, la réalité de la situation a commandé au président de la République de convoquer un de ces conseils restreints consacré à la situation dans la région. Une situation déjà vécue lorsque du nord du Mali, le conflit avait dans une certaine mesure débordé pour atteindre l’Algérie avec ce haut fait qu’est l’attaque et la prise d’otages sur le complexe gazier de Tiguentourine, il y a un peu plus de trois ans. Des enseignements ont été tirés depuis ? Ça en a tout l’air, du moins du point de vue du discours sur la réalité de la situation et ses conséquences sur le pays du moins. En revanche, à bien scruter dans tous les sens, il n’y a pas tellement d’éléments qui puissent aider à dire que le peuple d’en bas s’en fait plus que ça de ce qui se passe chez les voisins ou des retombées de ces conflits de l’autre côté de nos frontières à l’Est. Pas plus chez la multitude de ces rivaux politiques qui, il y a à peine quelques jours, étaient traités de tous les noms par des porte-voix des tenants du pouvoir du moment. C’est en quelque sorte une illustration parfaite de cette «fracture» qui sépare les camps en opposition, les tenants du pouvoir et les autres et puis… le peuple d’Algérie. M. Azedine Six terroristes abattus L’OPÉRATION A ÉTÉ MENÉE HIER DANS LA RÉGION D’EL OUED Particulièrement craint pour la grande étendue et la densité de son sable, et surtout classé zone sensible eu égard à sa proximité avec des sites pétroliers et gaziers, s’aventurer dans le territoire englobant les wilayas de Ouargla et El-Oued n’est jamais indiqué sans prendre ses précautions les plus pointilleuses, même en temps serein. Cette partie du pays qui fait tellement courir les plus grandes compagnies pétrolières du monde et… les trafiquants en tout genre qui, il est vrai, tentent de tirer le maximum d’avantages que leur offre la nature avec la multitude de dunes, parfois impressionnantes, qui ne facilitent guère sa sécurisation en permanence. De là, parvenaient, hier, en milieu de matinée, des informations faisant état de la localisation, par des patrouilles de l’ANP, de deux La vigilance est de mise. véhicules suspects, des Toyota de type Station, au nord d’El-Borma en allant vers ElOued plus à l’est, pas loin de la frontière avec la Tunisie. La chasse à l’homme engagée dans le désert a donné lieu à un long et très violent accrochage avec les occupants des deux véhicules tout-terrain. Un accrochage qui, vers midi, s’est soldé par la neutralisation de six membres de ce groupe, visiblement lourdement armé puisque l’accrochage a été long. Une information confirmée en début d’après-midi par un communiqué mis en ligne par le ministère de la Défense et à travers lequel il a été précisé que cette opération a été menée par un détachement relevant de la 4e RM qui, en plus de la mise hors d’état de nuire des six terroristes, a récupéré huit pistolets mitrailleurs kalachnikov, trois fusils mitrailleurs FMPK, deux pistolets automatiques, dix grenades, une ceinture explosive, six paires de jumelles, quatre moyens de communication, les deux véhicules tout-terrain et un important lot de munitions de différents calibres. On rappellera que moins de quarante-huit heures plus tôt, un autre détachement de l'ANP de la même 4e RM a récupéré une mitrailleuse et une quantité de munitions de calibre 14.5mm. Comme celle qui a permis, il y a une dizaine de jours, la neutralisation des terroristes sur lesquels des kalachnikovs et des missiles Stinger ont été retrouvés, ou encore celle de vendredi dernier lorsque les militaires ont repoussé une attaque à la roquette contre le site gazier de Krechba, c’est une opération qui illustre parfaitement l’état d’alerte dans lequel se trouvent les troupes de l’ANP considérablement renforcées en hommes et en moyens, notamment aux frontières est et sud-est eu égard évidemment à la situation trouble qui prévaut en Tunisie et en Libye. M. A. BP et Statoil retirent leur personnel, Sonatrach prend les commandes APRÈS L’ATTAQUE TERRORISTE DE KRECHBA Les entreprises pétrolières BP et Statoil ont décidé de retirer momentanément leurs employés des sites qu’ils occupent dans le Sud algérien. Cette mesure qui intervient suite à l’attaque terroriste avortée contre le site de Krechba n’aura vraisemblablement aucune incidence sur les activités d’exploitation, nous apprend une source autorisée de Sonatrach. Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Ainsi donc, la décision a été annoncée lundi à travers des communiqués publiés séparément par BP et Statoil indiquant le retrait temporaire de leur personnel par «mesure de précaution». British Petroleum déclare ainsi qu’elle entreprendra «un déménagement temporaire de tous ses employés des coentreprises de In Salah et In Amenas en Algérie au cours des deux prochaines semaines». De la même manière Statoil fait savoir qu’il procédera dans les «semaines à venir au déménagement de ses effectifs» dans ces deux sites ainsi que ceux déployés dans le centre de Hassi Messaoud. Cette mesure, ajoute Statoil, se fera «via le non- 3 remplacement des équipes actuellement sur place à la fin de leur période d’activité». BP précise de son côté que l’équipe qui sera retirée des sites indiqués sera «relocalisée dans la région» sans fournir davantage d’informations sur le sujet. Ces retraits interviennent donc moins d’une semaine après l’attaque menée contre le site gazier Krechba. Des obus de fabrication artisanale avaient été tirés en direction des usines sans faire aucune victime ni causer de dommages matériels. Au lendemain de l’attentat, les deux entreprises étrangères avaient mis en ligne des communiqués relatant les faits mais sans laisser paraître leurs intentions. De manière infor- melle, ils ont cependant commencé à laisser courir des bruits évoquant une probable décision de départ pouvant toutefois être revue en échange d’acquis plus importants en matière d’exploitation mais à des prix plus bas que ceux fixés. Selon des informations sûres, une fin de non-recevoir a été apportée à ce chantage. Il semblerait que cela ait été fait lors du déplacement du P-dg de la Sonatrach, dimanche, à Krechba. Celuici avait tenu à rendre visite aux équipes et à remonter le moral au personnel sur place tout en tenant à préciser la décision de Sonatrach de poursuivre ses activités sur le site. Une source autorisée auprès de la Sonatrach nous a par ailleurs appris qu’il sera procédé à la mise en marche d’une troisième chaîne au cours de la semaine prochaine. «Aucune incidence sur la production, poursuit la même source, les activités seront assurées par le personnel algérien». Une délégation comportant de hauts responsables de la Sonatrach et des autorités s’est déplacée sur les lieux. Suite aux instructions données au personnel algérien, les activités de l’usine avaient déjà repris après l’arrêt momentané observé vendredi suite à l’attaque terroriste. Selon la même source, «le niveau de production a dépassé celui qui avait été enregistré avant cet arrêt» nous dit-on. La position de Sonatrach et des autorités algériennes est ferme, différente, on le constate, de l’attitude affichée lors de l’attaque de Tiguentourine. Le choc provoqué par cet attentat avait, on s’en souvient, induit une fermeture du site et une cessation d’activité pendant longtemps. Cette fois, ce n’est donc pas le cas, l’Algérie a décidé de maintenir sa production sur tous les sites connus et dont les gains avoisinent uniquement pour Tiguentourine et In Salah les 18 milliards de dollars. Une telle perte mettrait le pays dans une situation très inconfortable avec ses partenaires étrangers et notamment avec l’Union européenne. Ce que l’on ignore pour l’instant, c’est la destination du personnel de BP qui fait état de «relocalisation dans la région», d’une part, mais aussi les raisons de la décision de Statoil de ne pas procéder au renouvellement de son équipe à Hassi Messaoud, sachant que le site en question bénéficie de très grandes mesures sécuritaires à tel point où il est comparé à une véritable forteresse. La position de ces deux entreprises est d’autant plus inexplicable qu’elle tranche avec celle affichée avec d’autres pays dans le monde. Avec l’Irak par exemple, un pays en proie à des attaques incroyables et presque quotidiennes de Daesh ou même au Kurdistan…, les entreprises étrangères poursuivent leurs activités sans sourciller. Le pétrole n’a pas de sentiment sauf quand il s’agit de faire pression sur un Etat… A. C. Photo : DR La nouvelle guerre des sables Le Soir d’Algérie Actualité Le Soir d’Algérie Mardi 22 mars 2016 - PAGE QUATRE PROJETS D’INVESTISSEMENTS, DONT UN HÔPITAL, SONT ANNONCÉS EN ALGÉRIE Des investissements saoudiens de 2 milliards de dollars pour les quelques semaines et mois à venir, et ce, dans les secteurs de la santé, l’immobilier et la mécanique de précision. Ainsi, un projet d’un hôpital privé dans le cadre du partenariat algéro-saoudien est prévu dans la capitale algérienne, annonce le co-président du conseil d’affaires algéro-saoudien, Azeddine Adoul, qui ne précise pas le montant de l’investissement. A noter que la balance commerciale entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite penche sensiblement du côté des Saoudiens qui ont exporté vers l’Algérie durant les deux premiers mois de 2016 pour 101 millions de dollars sur un total d’échanges de 102 millions de dollars. En 2015, les Saoudiens ont exporté vers notre pays pour plus de 610 millions de dollars sur un total d’échanges de 619 millions de dollars. La venue des chefs d’entreprises saoudiens coïncide avec la conjoncture difficile sur le plan éco- L’AMBASSADEUR DE LA PALESTINE AU FORUM D’EL JOUMHOURIA À ORAN Le soutien sans faille de l’Algérie salué L’ambassadeur de la Palestine à Alger, Louaï Aïssa, qui était l’invité hier du forum d’El Joumhouria à Oran, a longuement et à maintes reprises salué de manière éloquente la position indéfectible de l’Algérie auprès des Palestiniens et de la cause de la Palestine. Des propos tenus lors d’un long préambule et au cours duquel il fera des rappels historiques de la Révolution algérienne, soutenant la Révolution palestinienne ou évoquant le sentiment très fort et profond dans le cœur de tous les Algériens à l’endroit de la Palestine. Une attitude qui contraste avec la situation de nombre de pays arabes de la région qui sont en guerre, citant nommément la Syrie, l’Irak, le Yémen et la Libye, ou en voie d’éclatement. Pour l’ambassadeur de l’Etat de la Palestine, si la Palestine «est le rêve de tous les peuples arabes», il y aura une pointe de regret lorsqu’il s’agira d’évoquer le soutien ou la solidarité des Etats arabes. En évitant de froisser certains pays arabes, comme l’Arabie Saoudite qui a fait de Hezbollah une organisation terroriste, Louaï Aïssa dira quand même que «ceux qui agissent sont traités de terroristes». Autre regret à peine laissé paraître est de voir que dans le monde arabe, avec les guerres, les menaces pesant sur d’autres, la question de la Palestine est peut-être moins évoquée, moins pesante dans la sphère mondiale. L’ambassadeur ne manquera pas de rappeler toutes les exactions commises par l’entité sioniste contre les populations palestiniennes, les arrestations massives, les bombardements ayant conduit aujourd’hui à 17 000 blessés qu’il faut soigner et prendre en charge, les destructions des biens et des maisons de Palestiniens pour accroître de manière illégale les colonies d’extensions juives, les expulsions massives de familles palestiniennes. Sur ce volet, Louaï Aïssa annoncera justement la récente rencontre ayant eu lieu, ces jours derniers, en Jordanie entre des représentants du Tribunal pénal international (CPI) et ceux de la Palestine. Ainsi ce sont 4 dossiers ciblant l’Etat d’Israël qui vont être déposés : l’un sur l’environnement, les colonies, les crimes et les prisonniers palestiniens dont certains n’ont même pas été jugés. Fayçal M. Les Algériens prêts à contracter des partenariats basés sur l’investissement. nomique et financier du pays, suite à de la Caci, Laïd Benamor, qui soula chute des hydrocarbures. C’est, ligne que l’Algérie «est tenue de aussi mauvaise qu’elle soit, cette diversifier son économie et trouver situation qui devrait inciter les des partenaires» qui pourraient l’acAlgériens à diversifier leur économie compagner dans cette entreprise. et à contracter des partenariats «Avec la délégation saoudienne, basés sur l’investissement. C’est nous voyons que la volonté de la dans ce sens qu’abonde le président partie saoudienne est présente aussi dans le domaine de l’agroalimentaire, pétrochimique, et médical». Relevant le potentiel important dont dispose l’Algérie, Benamor note que le taux de l’industrie dans le PIB est faible avec seulement 5%. D’où, selon lui, l’urgence de développer l’industrie et trouver les partenaires. «La volonté est là, et aussi le potentiel, c’est à nous, opérateurs privés, d’enclencher cette dynamique et assurer des facilitations à nos partenaires afin de construire ensemble des partenariats durables», affirme Laïd Benamor. Saluant la décision des pouvoirs publics d’ouvrir le secteur de la pétrochimie au privé, le président de la Caci a souligné qu’il était temps pour l’Algérie d’assurer elle-même ses besoins en matière de produits pétrochimiques qu’elle importe actuellement. «On doit absolument valoriser nos richesses et cesser de les exporter en brut», affirme Benamor qui revendique la place de l’opérateur privé dans ce domaine. Y. D. Les bénéficiaires en colère MARCHÉ DE GROS AGROALIMENTAIRE DE BOUMERDÈS Le marché de gros et de la grande distribution agroalimentaire Kharrouba à Boudouaou (Boumerdès) tarde à être opérationnel. Les bénéficiaires des locaux commerciaux dénoncent cette lenteur et appellent à la régularisation de leur situation. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Créé en 1996, le marché de gros et de la grande distribution agroalimentaire de Kharrouba tarde à entrer en activité. Les bénéficiaires des locaux commerciaux se plaignent de l’énorme retard dans la réception de ce haut lieu de commerce. Ils attendent son ouverture depuis des années. «A ce jour, rien n’a été fait pour nous accueillir au sein de ce marché», dira Abdelhak, l’un des bénéficiaires. Profitant de l’inexploitation du marché de gros de Kharrouba depuis des années, des vendeurs informels se sont accaparé des lieux. «Ils sévissent à l’intérieur même du marché au vu et au su de tout le monde. D’ailleurs, poursuit-il, même nos locaux ont été saccagés». Un dossier que le représentant du ministère du Commerce qualifie d’«exceptionnel». «Le terrain attribué pour la réalisation du marché de gros et de la grande distribution agroalimentaire de Kharrouba à Boudouaou doit d’abord être transféré du secteur de l’agriculture aux Domaines puis des Domaines à des particuliers. Il y a une procédure à suivre et elle n’est pas facile. C’est ce qui fait la complexité de ce Photo : DR Younès Djama - Alger (Le Soir) - S’exprimant hier lors de la tenue à Alger de la 8e session du conseil d’affaires algéro-saoudien, organisée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci), le co-président de ce conseil, le Saoudien Raed Ben Ahmed Al Mazroua, a indiqué que des hommes d’affaires de son pays sont prêts à mettre sur la table 2 milliards de dollars pour des investissements dans le court et moyen terme, évoquant la possibilité d’assurer un «flux» d’investissements annuels de 5 milliards de dollars si le gouvernement algérien montrait suffisamment de volonté quant à lever toutes les contraintes et obstacles, notamment bureaucratiques, pouvant compromettre la bonne marche de ces investissements. A l’occasion de la tenue du conseil d’affaires algérosaoudien, quatre projets d’investissements saoudiens sont annoncés Photo : NewPress Des hommes d’affaires saoudiens se sont dit prêts à assurer un flux d’investissements en Algérie de 5 milliards de dollars annuellement, sous réserve de lever tous les obstacles pouvant venir les compromettre. 4 dossier», a expliqué Abdenour Hadji, hier lors d’une réunion de l’UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), tenue à Alger. D’ailleurs, poursuit-il, «nous avons déjà saisi le ministère de l’Agriculture et le Premier ministère pour la procédure de la distraction des terres agricoles au profit de ce projet». De son côté, le représentant de la Direction du commerce de la wilaya de Boumerdès, Chibani, rappelle qu’en 2012, une demande a été formulée pour le changement d’activité du marché en question. «Au départ, ce marché de gros était destiné aux fruits et légumes avant qu’il ne soit transformé en un marché de gros de produits agroalimentaires», précise-t-il. Outre les entraves et la lenteur des procédures administratives, il évoque aussi le problème de la gestion de ce marché. «A ce jour, personne n’a été désigné pour sa gestion, ni une entreprise de la commune, ni une entreprise privée, ni autre. Pourtant, il faut un gestionnaire sinon l’anarchie y règnera et le marché deviendra un marché informel», dit-il. Les 549 bénéficiaires interpellent également le ministère du Commerce sur le Registre de commerce et plaident pour leur faciliter l’accès à ce document, indispensable pour leur activité. Le représentant du ministère du Commerce assure par ailleurs, que des assiettes foncières seront incessamment attribuées aux marchés de gros de Semmar et d’El Hamiz. Selon lui, le choix se fera entre un terrain dans la commune de Birtouta (80 ha) et un autre à Semmar (40 ha). Ry. N. Le marché de gros de Semmar. Le Soir d’Algérie Actualité 5 Le général Benhadid devant le juge d’instruction Mardi 22 mars 2016 - PAGE APRÈS CINQ MOIS D’INCARCÉRATION Abla Chérif - Alger (Le Soir) Selon Me Mecheri, l’un des avocats du collectif de défense «s’est expliqué dans le calme et le respect» sur le contenu de l’entretien livré à Maghreb Emergence et dans lequel il s’en prenait de manière sévère aux principaux responsables du pays qu’il accusait notamment de vouloir mener le pays à la faillite. Les avocats avaient auparavant introduit une demande pour que soit également entendu le directeur de la radio à laquelle avait été livrée l’interview mais la démarche est restée sans réponse. Le témoin n’a pas été convoqué comme l’espérait le collectif alors qu’il constitue «un élément important» de l’affaire. Toutefois, le passage de Benhadid devant le juge d’instruction est un pas important dans la gestion du dossier du moment qu’il constitue l’une des revendications principales du prévenu. Pour faire valoir ses droits, ce dernier avait même été contrait de procéder à une grève de la faim qu’il a dû suspendre au bout de quinze jours sur insistance de ses avocats qui évoquaient alors une sérieuse dégradation de la santé du prévenu. Âgé de 73 ans, le général Benhadid est atteint de plusieurs maladies qui n’ont fait que s’aggraver durant son incarcération. A l’évidence, on assiste aujourd’hui à une accélération dans le traitement de cette affaire. Son passage hier matin devant le juge d’instruction intervient en effet quelques jours seulement après un transfert d’une demi-journée à l’hôpital Mustapha où le prévenu a subi de nombreux examens approfondis destinés à dresser un bilan complet de son état de santé. Son passage à l’hôpital faisait suite à la visite d’un profes- Photo : DR Cinq mois après son incarcération à la prison d’ElHarrach, le général Benhadid a été finalement entendu hier par le juge d’instruction du tribunal d’Alger. Cette démarche constitue l’une des principales revendications du général qui a ainsi pu s’exprimer sur les propos qui ont conduit à sa détention. LE PROJET DE LOI RELATIVE À LA NORMALISATION PRÉSENTÉ À L'APN Le général Benhadid. L’indifférence des députés Ils étaient peu nombreux, à peine une cinquantaine de députés à daigner se présenter à l’hémicycle parlementaire, hier lundi, pour «débattre» du projet de loi modifiant et complétant la loi 04-04 relative à la normalisation. M. Kebci - Alger (Le Soir) Pourtant, ledit projet est d’une extrême importance, en ce sens qu’il objecte d'accroître la protection de la santé des consommateurs et la préservation de l'environnement en sus de la protection de la production nationale et de régulation du marché. Sauf que les interventions ont été pour leur majorité, comme de coutume, génériques, surfant sur le texte. Un texte qui maintient tous les acquis, notamment ceux qui ont permis l'introduction de changements importants aux textes législatifs applicables à la normalisation et particulièrement de la terminologie utilisée, pouvons-nous lire dans l'exposé des motifs de ce projet de loi. Ceci à l’effet d’assurer une «meilleure coordination de l'intervention des secteurs concernés par le contrôle du respect des normes à travers la redéfinition du rôle joué par les différents acteurs dans l'élaboration et l'adoption des règlements techniques, des normes et des procédures d'évaluation de la conformité». Le texte ouvre l'activité de la normalisation à des intervenants qualifiés dont des privés, homologués par les autorités habilitées afin de couvrir l'importante demande de certification de biens et de services. Ceci à la faveur de la suppression de l'article 22 de la loi de 2004 qui confère exclusivement la gestion de la certification obligatoire, liée au marquage, à l'Institut algérien de normalisation (Ianor). Une nouveauté qui suscite les réserves des députés du PT pour qui, comme le soulignera l’un d’eux, Ramdhane Taâzibt, le sec- LE BONJOUR DU SOIR Le chantier de la modernisation de l’école a commencé. Les élèves de la première année primaire et de la deuxième année moyenne auront leurs nouveaux livres uniques de deuxième génération à partir de la rentrée prochaine. La ministre de l’Education nationale qui s’est réunie, hier, avec les directeurs de l’éducation pour une journée d’étude sur les nouveaux programmes a donné ses directives pour la réussite des examens de fin d’année et du concours de recrutement. Suite de la page Une Photo : New Press l’Education nationale s’est réunie, hier, avec les directeurs de l’éducation pour expliquer sa nouvelle démarche et les rendez-vous «importants» qui attendent le secteur. D’abord, dit-elle, les examens nationaux de fin d’année mais aussi le concours de recrutement. «Je ne tolérerai aucune négligence, j’attends que vous soyez à la hauteur et mettiez tous les moyens pour la réussite de ce concours», a-t-elle instruit. Les inscriptions électroniques pour le concours de plus de 28 000 enseignants seront ouvertes à partir du 28 mars et jusqu’au 17 avril sur le site de l’Onec, «Office national des examens et concours». Le ministère de l’Education publiera aujourd’hui sur son site les diplômes autorisés à passer le concours. Les contractuels, dit-elle, doivent avoir confiance en leurs compétences car leur expérience dans l’enseignement sera certainement un grand appui pour eux. Ces derniers exi- teur privé n’est pas à même d’assurer ces missions de normalisation dont les laboratoires, ajouterat-il, sont «insuffisants». Pour Naâmane Laouer, de l’alliance de l’Algérie verte, le problème se pose au niveau de l’application du texte qui nécessite une «volonté politique», mettant le doigt sur la qualité plus que douteuse de bien d‘équipements médicaux importés comme les scanners, les réactifs et autres. Et au député Vert d’évoquer la nécessité d’une normalisation halal comme cela est le cas, selon lui, de par nombre de pays musulmans. M. K. Qui provoque qui ? Benghebrit donne ses directives EXAMENS DE FIN D’ANNÉE, CONCOURS DE RECRUTEMENT, NOUVEAUX PROGRAMMES DE DEUXIÈME GÉNÉRATION… Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La réforme de l’école a commencé et de nouveaux programmes vont être appliqués à partir de la rentrée prochaine. La démarche commence graduellement et concernera, en première étape, les ouvrages de la première année primaire et de la deuxième année moyenne. «Nous allons passer de la quantité à la qualité», promet la ministre de l’Education. Selon elle, la vision classique des programmes axés sur la transmission du contenu national devra être dépassée en faveur du développement intégral de l’apprenant en termes de connaissances, d’attitudes, de valeur et de compétences solides et pertinentes. Le ministère de l’Education souligne que le contenu des nouveaux programmes, dits de deuxième génération, sera à 80% issu du patrimoine et de l’identité nationaux contre 2% actuellement. Par ailleurs, la ministre de seur en médecine à El-Harrach, chargé lui aussi d’établir un rapport sur l’état général du prévenu. Tous ces faits interviennent après un long silence qui aura duré cinq mois. Même durant sa grève de la faim, les autorités étaient restées silencieuses sur le dossier. Aucun contact, même informel, n’a été entrepris avec le général. Ses avocats enregistrent cependant avec satisfaction l’évolution de l’affaire dans le sens du droit et gardent l’espoir d’assister à une possible libération provisoire de leur client dont le seul tort est d’avoir livré son opinion sur la situation dans le pays. A. C. Benghebrit explique sa nouvelle démarche. gent que l’expérience soit prise cé également une réunion avec en compte lors de ce concours. le ministre de l’Enseignement Une requête non acceptée par le supérieur et de la Recherche ministère de l’Education. scientifique concernant les Benghebrit qualifie, par Ecoles normales de l’enseigneailleurs, de «grossier et d’insul- ment (ENS). «Le nombre des tant» la rumeur sur le recours à diplômés est insuffisant, nous des experts étrangers pour révi- devons savoir combien d’écoles ser les programmes scolaires. faut-il encore ouvrir et définir les Cependant, il est normal, dit-elle, spécialités en vue d'adapter le d'établir une collaboration avec nombre de diplômés des Ecoles des experts dans un cadre bilaté- normales supérieures aux ral ou multilatéral dans l'objectif besoins du secteur jusqu'en de tirer profit de l'expertise étran- 2030 pour procéder à des recrugère en matière de formation des tements directs», a souligné la enseignants et inspecteurs. La ministre de l’Education. ministre de l’Education a annonS. A. Partout, j’ai vu un printemps qui refuse de s’habiller aux couleurs funestes de la révolution contrefaite. Franchement, croyez-vous aux histoires de ces «révolutions» nourries et applaudies par la réaction arabe et l’impérialisme ? Non, le peuple algérien ne succombera pas aux chants des sirènes ! Il est en colère, je l’ai senti, mais il ne répondra pas à l’appel des traîtres et des ennemis de toujours ! De ce côté, je suis tranquille ! Par contre, ceux qui peuvent faire exploser ce pays, ce sont les gens du… pouvoir et notamment certains noms passés maîtres dans l’art de la provocation ! Et en premier ce Saâdani qui dépasse les bornes. Sa dernière sortie – l’amnistie — est un coup de trop, après tous les autres coups de trop, qui montre à l’évidence que les marionnettistes qui l’agitent n’ont pas bien planifié leurs plans et qu’ils font parfois dans l’improvisation. En retard d’une guerre, ils essayent chaque fois de corriger le tir en accumulant les bêtises. Et ça, mes frères, ça ne peut être du Bouteflika car l’homme sait où il va et où mettre les pieds. Une amnistie ? Il l’aurait annoncée dans l’un de ses nombreux – trop nombreux — messages qu’il nous adresse périodiquement. Où voulez-vous mener ce pays, si Ammar ? [email protected] Mars est le mois qui ouvre les portes Le Soir d’Algérie Contribution Mardi 22 mars 2016 - PAGE 6 UN PRINTEMPS ALGÉRIEN OU L’AGONIE Le 8 du mois, mes pensées vont à toutes ces femmes qui ont versé leur sang pour notre liberté à tous. A ces multitudes qui ont pétri la galette, chauffé le café. A ces héroïnes sans lesquelles il n’y aurait pas eu de héros. A nos mères, à nos sœurs, à nos filles qui peuplent aujourd’hui les amphithéâtres des universités, les cours d’école, à ces femmes qui se battent et qui résistent contre l’obscurantisme. En ces jours de résurrection de la nature, mes pensées vont naturellement à la journée du 19 mars de l’année 1962. Une grande date qui mérite son appellation de Fête de la Victoire. C’est le mois qui a fermé un long hiver, le plus âpre que nous ayons vécu, le plus long de notre histoire, puisqu’il a duré quelque 132 ans ! Ce jour est gravé dans ma mémoire. J’en ai un souvenir très précis. J’étais avec des combattants et quelques cadres de la Wilaya IV. Nous étions dans la région de Sakamody, non loin d’Alger, sur les contreforts qui dominent, à l’est la plaine de la guérites scrutaient d’autres guérites. A titre indicatif, la commune de SaintPierre-Saint Paul (aujourd’hui Ouled Moussa) comptait une cinquantaine de déchras (hameaux) pratiquement insignifiantes, l’armée française y avait construit 54 postes militaires. Certaines déchras étaient à l’ombre de deux postes parfois. Ils ont tricoté le pays à l’aide de voies de pénétration. Ils ont aménagé des centaines d’aérodromes et de pistes d’atterrissage à travers tout le territoire national. Ils avaient détruit huit mille villages. Toute l’Algérie est devenue une zone interdite. Nos populations étaient La population algérienne tout entière, à ce moment-là avait cru que le cessez-le-feu c’était la paix. Malheureusement, dans la capitale et les villes importantes, nous en étions encore loin. L’OAS terminait le sale boulot de cette sale guerre. Mitidja. Cela faisait quelque temps que j’étais revenu clandestinement en Algérie avec un petit groupe de patriotes, grâce à une filière de sympathisants français de notre cause, via Genève et Paris. Nous nous sommes retrouvés avec le colonel Si Sadek, Slimane Dehilès, qui avait succédé au colonel Ammar Ouamrane fin 1956 jusqu’à avril 1957. Comme nous, si Sadek venait de l’extérieur. Etaient également des nôtres, les commandants Omar Oussedik et Charef Moussa, les capitaines Boualem Oussedik et Ali Lounici. Tous des anciens patriotes de la Wilaya IV, ainsi que Mohamed Aïtsi qui, lui, venait de la Wilaya 1. Comme tout le monde, c’est par le son nasillard d’un transistor que nous avions appris par la voix fluette du Président le soir du 18 mars, l’aboutissement des négociations et la signature des accords d’Evian. Je me souviens comme si cela s’était passé hier, de l’enfer que nous avons vécu la matinée du 19 durant. A croire que l’armée colonialiste avait décidé d’épuiser tous ses stocks d’armement avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Elle avait allumé dans le ciel et sur terre un brasier démentiel. L’aviation qui tapissait montagnes et talwegs de bombes, projetant dans les airs des tonnes de terre qui retombait comme des pluies volcaniques, l’artillerie qui excavait les coteaux explosant les arbustes qui s’enflammaient... Le colonialisme déversait ses dernières barriques de fiel. Puis brutalement, on aurait dit que le monde alentour s’était éteint. Un silence à couper le souffle se fit... Puis le premier son que j’entendis c’était le chant des oiseaux. Ils étaient les premiers à saluer la paix. Comme saisis d’une paralysie du sommeil, seuls nos yeux se cherchaient. C’est, je crois, le plus beau de tous les silences qu’il m’ait été donné d’apprécier. Midi pile ! Le carnage avait cessé. Si Sadek s’adressant à quelques moussebiline les invita à se diriger vers Médéa. Une voix lui dit : «Mais... si Sadek, l’armée, les postes, les guérites... Les français.» - Suivez-moi, leur répondit-il, je connais l’armée française, j’y ai servi... Midi moins une, ils ne te ratent pas. Midi pile, c’est l’arme au pied. Terminé !» Les gens ont soufflé. Nous sortions d’une guerre de sept ans et demi. La France colonialiste nous avait livré une guerre totale. Elle avait quadrillé les djebels. Elle avait implanté des postes militaires partout, dans les plaines et les montagnes à chaque entrée et sortie d’agglomération, sur toutes les collines où le moindre des reliefs, des regroupées dans des camps de regroupement, un euphémisme qui cache sous ses oripeaux l’incarcération de plus de 2 250 000 personnes, soit environ un tiers de la population rurale générale du pays et dont plus de la moitié d’enfants. Parqués telles des bêtes derrière des murs de barbelés, à l’ombre des miradors, avec des gardes chiourmes qui avaient droit de vie et de mort sur les femmes, les enfants et les vieillards. En 1959, Michel Rocard, alors inspecteur des finances, avait remis un rapport au délégué général Paul Delouvrier, dans lequel il faisait état de la mort de plus de deux cent mille personnes. Toujours selon le rapport, il mourait approximativement 500 enfants par jour ! Les lignes Morrice et Challe avaient clôturé hermétiquement les frontières est et ouest du pays. Un million d’hectares de forêts a été bouffé par le napalm. De l’autre côté, dans les pays voisins aux indépendances encore fragiles, nous ne pouvions plus passer. Ils ont utilisé toutes les armes. Je dis bien toutes les armes qui existaient à cette époque, si on excepte la bombe A. Et tenez-vous bien, après tout cela, devant un tel désastre que seule la haine peut produire, il s’en trouve qui soutiennent encore que de Gaulle nous a octroyé l’indépendance. Quel cadeau ! La population algérienne tout entière, à ce moment-là avait cru que le cessez-le-feu c’était la paix. Malheureusement, dans la capitale et les villes importantes, nous en étions encore loin. L’OAS terminait le sale boulot de cette sale guerre. Un massacre délirant des populations civiles sans défense. Parce que l’OAS voulait remettre en question les accords d’Evian et provoquer l’irréparable en faisant réagir les populations algériennes contre les pieds-noirs et rendre caducs les accords de cessez-le-feu pour permettre l’intervention de l’armée française. Il ne faut jamais perdre de vue que cette dernière menaçait encore le 24 juillet 1962, soit près de trois semaines après la reconnaissance par Paris de la République algérienne, d’intervenir «directement pour protéger ses nationaux» (!!!). Mais nous ne sommes pas restés longtemps au maquis mes compagnons et moi. J'avais le plus grand des respects et des considérations pour tous ces hommes qui sont restés à l’intérieur au moment des grandes opérations dévastatrices, voulues par de Gaulle et menées par Challe en 19581959-1960. Ces hommes ont fait leur devoir. Avant de rallier Alger, j’ai expliqué à tous que malgré le cantonnement des troupes de l’Armée de libération dans les lieux où ils se trouvaient au moment du cessez-le-feu, ainsi que prévu par les accords d’Evian, et vu que la lutte se déroulait dans les centres urbains contre les nervis de l’OAS, nous nous sentirions plus utiles à Alger aux côtés des populations livrées à elles-mêmes et à la terreur des ultras partisans de l’Algérie française. De sinistres nouvelles nous parvenaient quotidiennement. Chaque matin apportait son macabre «body-counting». Il y avait des jours où l’on dénombrait plus de cinquante morts et un cortège de blessés qui se comptait parfois par centaines. La proposition d’aller en découdre avec l’OAS a été accueillie avec joie par tous. C’est ainsi que nous avons résolu d’entrer à Alger et de réorganiser la Zone autonome qui avait été décimée par ce que Jacques Prévost, journaliste de France 5 (Radio Alger) a improprement appelé «La bataille d’Alger». Je dis improprement car en fait de bataille, l’armée française a eu les mains libres, après avoir reçu des politiques les pleins pouvoirs d’opérer en dehors de tout cadre légal, pour commettre les pires exactions de son histoire déjà sanglante. Nous sommes entrés à Alger pour organiser la défense citoyenne de la capitale. Pourquoi citoyenne car pour nous, il s’agissait d’organiser les populations. Nous ne pouvions pas prendre le risque d’une confrontation directe avec l’OAS et de jouer de la gâchette avec ses tueurs qui, quotidiennement, organisait leurs rodéos meurtriers. Cela aurait immanquablement mis en péril les récents accords d’Evian. Si notre action partait en vrille, ce serait donner l’occasion à l’armée française de remettre le couvert, d’autant que bien de ses officiers se sont découvert des qualités de putschistes qui ne demandaient qu’à s’exprimer. L’opinion algérienne et française avait encore en mémoire l’épisode peu glorieux du «pouvoir insurrectionnel (qui) s'est établi en Algérie par un pronunciamiento militaire... un quarteron de généraux à la retraite... partisans, ambitieux et fanatiques», etc.etc, d’avril 1961. Tentative de coup d’Etat qui avait ébranlé la cinquième République instaurée elle-même par le golpe du 13 mai maquillé en «retour de l’enfant prodigue», mais cela est une autre histoire. Pour rejoindre Alger, nous étions accompagnés Par le Commandant Azzedine nisatrice. En 1956-1957, la ZAA était une super-wilaya car elle était celle du CCE puisqu’il y siégeait. Maintenant elle se devait de préparer Alger à devenir la capitale de l’Etat algérien restauré et le siège des institutions de la République algérienne. Pour la nouvelle ZAA, il s’agissait : comme me l’a indiqué le président du GPRA : primo de défendre les populations contre l’hystérie criminelle des tenants de l’Algérie française. Secundo éviter coûte que coûte que les provocations n’entraînent une riposte qui amènerait les Algériens à descendre sur les quartiers français. Par conséquent, protéger les accords d’Evian. Tertio, en collaboration avec l’exécutif provisoire du Rocher-Noir, et les autres institutions comme la préfecture ou les différents corps de sécurité, particulièrement la gendarmerie, préparer les conditions et les meilleures qui puissent être, pour la tenue du référendum d’autodétermination prévu pour le 1er juillet. Nous considérions que le GPRA était la seule autorité légale et légitime car il émanait du CNRA et il en était l’instance exécutive depuis la disparition du CCE. Il était avec le CNRA les seuls dépositaires de la légitimité révolutionnaire. Pour mieux comprendre la situation qui prévalait au plan politique en mars 1962, permettez-moi de revenir en arrière jusqu’à la session du CNRA qui s’était déroulée dans la capitale libyenne le 27 août 1961. Un conflit latent agitait, déjà, les relations entre le GPRA et l’Etat-major général dont j’étais membre. Il faut dire que Boumediène, Aux termes des accords d’Evian, les troupes de l’ALN devaient rester dans les cantonnements qui étaient les leurs au 19 mars à 12 heures. Mais comme nous étions rentrés clandestinement, nous avions fini progressivement par mettre les Français devant le fait accompli et devenir incontournables. par Si Mohammed Berrouaghia, qui nous a mis en contact avec les militants, il est vrai peu nombreux, mais toujours aussi efficaces et dévoués à la cause. Aussitôt dans la capitale, j’ai évidemment averti le GPRA. Je l’ai informé que j’étais là pour réorganiser Alger en zone autonome, comme elle avait existé déjà sous Abane et Ben M’Hidi. Mais si, comme l’écrit Ben Khedda, dans son livre intitulé «Abane-Ben M’Hidi, leur apport à la Révolution algérienne», la première Zone autonome instituée par le Congrès le la Soummam en août 1956, a fonctionné, sous le commandement du redoutable Yacef Sadi, comme un appareil de combat de premier plan, sa mission en 1962 ne pouvait plus être la même, en ce sens que les données politico-militaires avaient évolué et des accords liaient désormais le GPRA et l’ancienne puissance colo- Kaïd Ahmed, Ali Mendjeli et moi qui constituions cet Etat-major depuis janvier 1960, étions soudés comme les doigts de la main. «L’affaire du lieutenant Gaillard», dont nous avions abattu l’avion dans la région de Mellègue dans la zone frontalière de l’Algérie, a attisé, en quelque sorte, les brandons de discorde entre le GPRA et nous. Cet avion en opération avait bombardé des écoles militaires d’entraînement de nos troupes. Nous l’avions abattu et son pilote s’étant éjecté, nous l’avions capturé et mis au secret. Les autorités tunisiennes, pressées par Paris, avaient demandé au GPRA de leur remettre notre prisonnier. Bien entendu, charbonnier étant maître chez soi, les Tunisiens ont demandé au GPRA le transfèrement de l’officier français. Nous nous sommes opposés à l’impératif de notre gouvernement. Avec le temps, je dois avouer que nous avions tort sur toute la ligne. du printemps. Il attise les souvenirs Le Soir d’Algérie DE L'EMPIRE FRANÇAIS Le prisonnier ayant été arrêté sur le sol tunisien, il était tout à fait naturel que nous le remettions aux autorités locales. Après tout, nous n’étions que leurs hôtes. C’est Abdelhafid Boussouf, ministre des Renseignements et Liaisons générales, accompagné de Lakhdar Ben Tobbal, ministre de l’Intérieur, autrement dit, deux des trois «B», en chair et en âme, qui sont venus exiger de nous que nous leur remettions le détenu. Après avoir tergiversé, nous avons fini par céder. Cette crise a considérablement envenimé les rapports entre les deux institutions. Au point de nous amener à une démission collective, ou plutôt un retrait tactique, déguisé, puisque avant de partir, nous avons désigné des hommes de confiance pour garder la maison. En effet, nous avions confié les clés aux responsables de la zone nord dirigée par le capitaine Ben Salem, assisté des lieutenants Abdelghani, devenu plus tard Premier ministre, Abdelkader Chabou devenu responsable de l’ANP, sous Boumediène, et Chadli Bendjedid, le futur président de la République. Il y avait également les gars de la zone sud avec Salah Soufi, futur membre démissionnaire du Conseil de la Révolution issu du coup d’Etat de juin 1965, Saïd Abid, lui aussi membre mais qui est mort mystérieusement à la suite de la tentative de prise du pouvoir par le colonel Tahar Zbiri. Je citerai, également, les membres du bureau technique avec les capitaines Zerguini et Boutella et le lieutenant Slimane Hoffman. Quant à nous, nous nous sommes rendus à l'étranger. Ali Mendjeli et Kaïd Ahmed, au Maroc tandis que Boumediène et moi nous avons été en Allemagne afin de rencontrer, les organisations militantes de la fédération de France et plaider notre point de vue dans ce qui nous opposait aux politiques du GPRA. En fait, j’avoue que je n’étais pas chaud pour tout cela. Ce qui avait commencé comme une question de protocole et de préséance institutionnelle allait un peu trop loin à mon sens. Cela devenait de l’insubordination vu que nous contestions l’autorité même du GPRA, autorité qu’il tenait du CNRA, c'est-à-dire l’organe suprême de direction de la Révolution dans lequel nous siégions en tant que membres. C’est ainsi que j’ai pris la parole devant mes pairs lors de cette session du CNRA d’août 1961, pour les informer de ma décision de demander l’autorisation au Président qui sera issu de la réunion du CNRA de rentrer en Algérie. J’ai donc quitté Tripoli pour me rendre à Tunis où j'ai été reçu peu après par le nouveau président du GPRA qui succédait à Ferhat Abbas : notre deuxième Président de l’histoire : le Président Benyoucef Ben Khedda. C’est lui qui m’a autorisé et m’a chargé de la mission avec ordre écrit de réorganiser la Wilaya IV. Et je peux attester qu’il n’y avait aucune arrière-pensée quant à une manœuvre quelconque ou une supposée stratégie visant à court-circuiter une institution au profit d’une autre. Dès qu’on est descendus à Alger, et dès que Si Mohamed Berrouaghia nous a présenté les militants qui activaient dans la capitale, nous avons commencé à organiser la deuxième ZAA. Aux termes des accords d’Evian, les troupes de l’ALN devaient rester dans les cantonnements qui étaient les leurs au 19 mars à 12 heures. Mais comme nous étions rentrés clandestinement, nous avions fini progressivement par mettre les Français devant le fait accompli et devenir incontournables. Ils ont été dans l’obligation, non seulement de nous accepter, contraints et forcés par notre action contre l’OAS, l’organisation de la cité, l’adhésion du peuple d’Alger à nos initiatives dans tous les domaines, de travailler avec nous, Contribution Quand les gars du Rocher-Noir, autrement dit l’Exécutif provisoire, sont arrivés ils savaient qu’il y avait une institution qui s’appelait la Zone autonome d’Alger. Les noms des officiels de l’exécutif sous la direction d’Abderrahmane Farès avaient été annoncés le 29 mars 1962, et ils n’ont tenu leur première réunion officielle que le 13 avril. Mais nous, nous étions déjà sur le terrain et ils savaient que nous nous trouvions depuis un laps de temps déjà dans la capitale. Une Zone autonome qui avait l’accord du GPRA qui agissait, qui envoyait ses rapports d’activité au GPRA chaque semaine. Et donc visà-vis des autorités françaises, il y avait une organisation. Entre nous soit dit, ça arrangeait le pouvoir colonial et il ne faut pas perdre de vue que l’OAS menaçait ce pouvoir et son autorité. Une autorité décatie certes, mais autorité quand même. La partie française avait bataillé ferme pour préserver les intérêts des Européens. Sans doute pensait-on, d’un côté comme de nir directement au risque de constituer, à leurs yeux, une violation des accords. Nous mettions donc à la disposition de ceux qui étaient censés maintenir l’ordre. Mais ce n’était pas toujours le cas. Ce laxisme à l’égard des tueurs de l’OAS a amené la population algérienne de la ville à vouloir descendre sur les quartiers européens pour se faire justice elle-même. Nous avons été contraints et forcés par l’inaction des services concernés à prendre nos responsabilités et nous avons déclenché le 14 mai, une opération simultanée sur tout le territoire de la Zone autonome d’Alger. Nous avons visé les postes de commandement OAS d'où ils prenaient leurs ordres, les cafés, les bars, les restaurants où ils se réunissaient et nous avons frappé fort. Très fort. Le lendemain, nous avions donné une conférence de presse dans laquelle nous avons revendiqué l’action et expliqué les raisons de notre opération. A Genève, M’Hamed Yazid, notre ministre de l’Information, Mais je profite une fois encore de l’occasion qui m’est offerte pour rappeler, et pour la énième fois, que le sinistre slogan «la valise ou le cercueil» est une invention des ultras de l’OAS, qui ont voulu le mettre sur notre compte. Avec les crimes commis par l’OAS contre la population algérienne, le fossé qui s’était creusé par près de huit ans de guerre était déjà profond et assez large. Il s’est creusé davantage. l’autre de la table des pourparlers, que l’annonce de la fin des hostilités allait calmer la situation en attendant la phase finale du processus de libération qui était le référendum d’autodétermination. Malheureusement, ce fut le scénario inverse qui se produisit. Les ultras qui ont de tous temps été très actifs en Algérie sous des appellations différentes, ont entraîné dans le sillage de la violence toute une population remontée à bloc contre les Algériens bien-sûr mais aussi contre Paris qu’on accusait de bradage de la colonie. Imaginez une population totalement désarmée, épuisée par un des plus longs conflits de l’histoire de la décolonisation, caractérisé par une violence inouïe, qui devait faire face à l’hystérie meurtrière des séides d’une armée que la presse appelait des «desperados», comme pour justifier leur folie. Ainsi nous avons connu la journée des fatmas, la journée des pompistes, la journée des pharmaciens, la journée des marchands de quatre saisons, quel cynisme ! Et puis ce terrible attentat contre les dockers et qui a emporté 72 d’entre eux dont le seul crime était de chercher du travail pour nourrir les leurs. Ils ont bombardé la place du Gouvernement au mortier, ils ont essayé d’incendier La Casbah, ils ont menacé de brûler toute la capitale. Si leurs projets n’ont pas abouti, c’est grâce à la vigilance de toute la population algéroise et aux militants de la zone qui étaient là et qui étaient mobilisés. Les institutions républicaines françaises étaient noyautées par les éléments de l’OAS et leurs sympathisants. Il a fallu du temps pour nettoyer tout ça. Un travail patient qui a été effectué par la Zone autonome. Nous informions l’exécutif au Rocher-Noir, ou alors, Vitalis Cross qui était préfet igame d’Alger. Nous faisions un travail sur le terrain où nous collections des informations sur les éléments appartenant à l’OAS. Renseignements que nous communiquions aux responsables au niveau du Rocher-Noir ou de la préfecture. On informait la gendarmerie fidèle au pouvoir colonial, comme le capitaine Lacoste. De notre côté, nous agissions dans l’ombre. Nous ne pouvions pas interve- dégageait la responsabilité du FLN, tout comme, d’ailleurs l’exécutif provisoire du Rocher-Noir. Tout cela faisait un peu cacophonie mais nous nous sommes tenus à notre position. Dans les ports et les aéroports, nous assistions au départ massif des Européens avec inquiétude. Nous nous disions que ces gens qui partaient occupaient les postes vitaux de l’économie, de l’administration, des services. Ils détenaient le savoir-faire pour faire fonctionner le pays. Saurons-nous être à la hauteur, techniquement s’entend, pour prendre en main les leviers de la machine. Comment faire couler l’eau dans les robinets, comment marchent les centrales électriques et les centraux téléphoniques. Les hôpitaux ! Qui allait gérer et administrer le trafic portuaire et aéroportuaire ? Et par-dessus tout, comment allons-nous répondre aux exigences de la rentrée scolaire 1962-1963 ? Qui va enseigner si tous les enseignants s’en vont ? Les Algériens, avec beaucoup de courage, ont répondu et ont apaisé mais en partie seulement je dois le dire, nos angoisses comme le montrera la suite des événements. Mais je profite une fois encore de l’occasion qui m’est offerte pour rappeler, et pour la énième fois, que le sinistre slogan «la valise ou le cercueil» est une invention des ultras de l’OAS, qui ont voulu le mettre sur notre compte. Avec les crimes commis par l’OAS contre la population algérienne, le fossé qui s’était creusé par près de huit ans de guerre était déjà profond et assez large. Il s’est creusé davantage. Je peux dire aujourd’hui que c’est l’OAS qui a poussé la population européenne à une sorte de suicide collectif. Nous ne les avions pas menacés. Ils sont partis dans la précipitation. Se sentaient-ils responsables des crimes commis par d’autres ? Ceux qui avaient la conscience tranquille sont restés. Je reconnais qu’il y a eu des abus, des règlements de comptes. Il s’agissait du conflit parmi les plus violents du 20e siècle avec une charge historique, culturelle «civilisationnelle», religieuse, amplifiée par l’injustice colonialiste car il n’y a rien sur cette terre Mardi 22 mars 2016 - PAGE 7 de plus injuste que le colonialisme quoi qu’en pensent les nouveaux croisés qui lui trouvent des vertus émancipatrices. Le colonialisme, c’est la négation de l’homme, c’est son avilissement, son ravalement au niveau de la bête. Rien dans l’histoire de l’homme, pas même l’esclavage des temps antiques, n’a souillé l’œuvre de l’humanité autant que le colonialisme ! Comme a dit quelqu’un dont le nom ne me revient pas, «le colonialisme c’est la sous-hommisation des nations». A Tripoli en Libye, pour ce qui est du Congrès lui-même, Omar Oussedik et moi avons bien sûr reçu les convocations pour y participer. Nous ne nous y sommes pas rendus. Nous leur avons envoyé une lettre dans laquelle nous leur avions rappelé que le Congrès qui a vu naître le CNRA en août 1956, s’était déroulé en Algérie à la Soummam et qui plus est, en temps de guerre. Pourquoi donc ce congrès ne se dérouleraitil pas en Algérie d’autant plus que le cessezle feu avait été proclamé sur tout le territoire ? Nous aurions pu assurer le bon déroulement de la rencontre sans encombre si cela avait été le vœu de la direction. Nous n’avons jamais eu de réponse. Le congrès s’est tenu à Tripoli, tout le monde connaît la suite. En juin, nous avions commencé à recevoir les responsables du GPRA. On a reçu Krim Belkacem, Boudiaf, Aït Ahmed, Mohammedi Saïd et plusieurs autres hauts responsables. Ils sont venus, nous les avons accueillis. Mais nous avons pris garde de ne pas nous engager avec les uns ou les autres. La ZAA a observé une neutralité stricte. Pour nous, il n’y avait qu’une seule autorité, c'étaient le CNRA et son exécutif le GPRA. Toute autre personne qui se prévaudrait d’une quelconque responsabilité, alors qu’elle n’est pas dûment mandatée par l’une ou l’autre des ces institutions, relèverait de l’imposture. Durant toute la durée de la guerre, il y avait une entente entre les wilayate de la Wilaya I jusqu’à la Wilaya VI. Nous nous entendions parfaitement puisque notre seul objectif était l’indépendance de l’Algérie. Il y avait des mutations d’officiers, de combattants, d’une wilaya à une autre. Dans le domaine de la logistique, il y avait des échanges considérables de rations alimentaires entre les différentes structures. Nous pouvions opérer sur le territoire d’une autre wilaya. Y tendre des embuscades, mener des batailles, parfois. Il y avait une entente et une solidarité dans l’action. C’est à partir de la crise sourde encore inexprimée, née à Tunis entre l’Etat-major et le GPRA, crise qui a éclaté en plein jour à Tripoli lors du dernier CNRA, que les choses sont parties en vrille. Des responsables guidés par leurs ambitions l’ont importée et elle s’est propagée à travers l’Algérie pour infester l’ensemble des structures politiques et militaires. La ZAA et la fédération de France demeuraient, de leur côté, loyales au GPRA. C'est ce virus de la discorde qui a ensuite infesté. «On» appela «ça» l'«affaire des wilayas». Je m’inscris en faux contre cette terminologie. Les wilayas ont été les instruments de luttes externes. Pour ma part, je peux assurer l’opinion que la Zone autonome s’est battue tout comme sa population. Nous avons livré la capitale libérée de l’OAS au GPRA lorsqu’il est arrivé. La Zone contrôlait la situation. Jusqu’au 27 juillet 1962. A cette date, l’indépendance avait été proclamée et l’Etat colonisateur avait reconnu la République algérienne. A cette date, il ne restait plus rien à libérer. Je suis fier de dire aujourd’hui que nous n’avons pas tiré un seul coup de feu contre les combattants de la Wilaya IV que j’ai servie et où j’avais été blessé treize fois. Cdt. A. A ee.f ef@fr imetr lors là, on fonce vraiment vers la côte Ouest à travers la vallée de Santa Lucia Mountains. A ce stade, je crois avoir intégré l’âme d’un addict au road trip. Je conçois même que l’on puisse passer sa vie à regarder défiler les plaines opulentes ou les déserts raclés depuis une voiture qui file à tout berzingue. Cette façon de poser un regard fugace sur des images brèves et cumulées doit avoir joué dans l’invention de la caméra. Réminiscence qui a quelque chose à voir, peut-être, avec cette autre expérience. Au château d’Auverssur-Oise en France, consacré au mouvement impressionniste, on recrée les conditions de naissance du mouvement. Pour mieux saisir la démarche picturale de ce courant, on fait défiler un paysage à partir d’un simulateur de train en marche. La vitesse génère des formes épurées et des couleurs striées de vibrations, fragments de paysages, fugitifs, éphémères, sublimés par les peintres de ce mouvement, Monet et Renoir en tête. J’ai donc déjà appris à capter le fugace et à le relâcher. Je comprends mieux maintenant pourquoi on peut prendre du plaisir à passer sa vie à voir défiler les paysages. Durant 2 heures, au moins, nous traçons la route au milieu de champs de salades et d’artichauts avec, en arrière-plan, les montagnes enneigées. Nous faisons une halte sur une aire de repos, à proximité de San Luis Obispo, que l’on voit d’ici lovée dans une cuvette de la montagne. Il faut prendre un café pour s’arracher à la somnolence post-digestive. Parmi les routards qui s’arrêtent pour boire, manger ou piquer une sieste, je m’amuse à chercher du regard l’Algérien que nous sommes fatalement condamnés à rencontrer. D’un mouvement de menton, je désigne à Dahmane un type à la moustache maghrébine : - Tiens, le voilà ! A sa hauteur, nous poursuivons notre conversation en kabyle-arabe-français sans susciter la moindre réaction de sa part. Non, ce n’est pas encore lui ! En revanche, un vieil Américain caucasien, grand, un peu voûté, a repéré, je ne sais comment, que je n’étais pas américain. Ce qu’il confirmera lorsqu’il me parlera en anglais sans que je réagisse. Voyant cela, Dahmane accourt et s’ensuit une conversation triangulaire qu’il traduit. - Vous êtes frères ? demande l’Américain. - Non, nous sommes cousins, précise Dahmane. Mû par une curiosité que l’on pressent anthropologique, l’homme s’enquiert de notre pays de provenance. Dahmane lui répond qu’il vit aux États-Unis depuis 40 ans, et que moi je voyage. - Mais vous venez bien de quelque part, insiste-t-il avec bienveillance. Puis il enchaîne, désignant sa compagne qui nous rejoint : - Je passe ma retraite à voyager avec ma femme. Je ne sais pas par quelle association d’idées, il se sent obligé d’ajouter qu’il avait été professeur d’histoire dans un établissement religieux. Dahmane assouvit sa curiosité : - Nous venons d’Algérie…. Et sachant la non-existence de notre pays dans la mappemonde de l’Américain moyen, il ajoute ce repère plus visible : - A côté du Maroc. - Ah ! Marocco s’exclame l’autre. Le seul moyen de lui faire situer avec précision l’Algérie, c’est de lui donner des indications inscrites dans son mode de connaissance. Nous lui expliquons que l’Algérie est le pays de naissance de saint Augustin. - Oh ! my God s’écrie-t-il Bien entendu, il connaît saint Augustin, et même saint Donat, cet évêque de Numidie entré dans l’historiographie catholique en tant que père de ce qui est resté un schisme, puis une hérésie. Et comme souvent à l’étranger, nous autres Algériens sommes sur la défensive, surtout lorsque l’on nous ignore, ce qui est fréquemment le cas. Alors nous exhibons les signes de notre grandeur passée. - Eh bien, dis-je à l’Américain, nous sommes SI TU VAS À SAN FRANCISCO... Route 66. le pays dont le prince Juba II a épousé Séléné, fille de Cléopâtre et de Marc Antoine. Et j’ajoute : - Il y a des Berbères qui furent empereurs de Rome comme Septime Sévère, et aussi des Berbères à l’origine de la XXIIe dynastie des Pharaons d’Égypte. Tout ça sur un parking d’autoroute ! Notre ami américain, impromptu, sonné par la cascade de nos uppercuts historiques, secoue la tête et promet d’approfondir, à la première occasion, tous les points d’histoire que nous venons d’évoquer. Et il promet surtout de ne plus jamais confondre le Maroc et l’Algérie. L’après-midi file et nous devons atteindre pour la nuit Los Angeles après avoir parcouru les villes mythiques de la côte Ouest… Mais… La route est longue. Il commence à faire nuit. Dahmane qui conduit depuis cinq jours maintenant, à raison d’une moyenne de 8 heures par jour, montre des signes de fatigue… On ne pourra pas atteindre notre but ce soir. On décide de passer la nuit à Santa Barbara. Pas le choix. Mais la difficulté est de trouver un hôtel pas trop cher dans l’une des villes les plus chères du monde et en haute saison… Dahmane fait appel aux miracles d’internet sur son smartphone. De la route qui serpente en longeant l’océan, on voit bien les surfeurs qui chevauchent dans le crépuscule les vagues traçant des arabesques. Et cette image d’Epinal de Santa Barbara, la station balnéaire des stars, est coriace. La célébrité du coin vient de ce soap opera que commença à diffuser en 1984 le réseau NBC et qui fera le tour du monde. L’intrigue du feuilleton : la rivalité entre deux familles californiennes, les Capwell et les Lockridge, avec, en arrière-fond, une haine née de l’intérêt que porte chacun des chefs de famille à Sophia. Le feuilleton reprend comme fil conducteur dramatique le conflit violent entre deux familles. La formule marchait déjà bien avec Dallas puis avec Dynastie. Le fait est que le feuilleton, qui a été débité par des centaines de télés à travers le monde pendant dix ans au moins, a fini par faire connaître partout Santa Barbara. Je ne sais pas s’il faut s’en vanter ou le déplorer, mais j’avoue à Dahmane que je fais partie de cette minorité qui n’a jamais regardé une seule image de Santa Barbara. Comme on en est aux confidences, il m’apprend que lui aussi fait partie de la même secte rebelle à Santa Barbara et aux feuilletons de façon générale. Je concède, après bien des circonlocutions, que j’ai dû, défaut dans la cuirasse, décocher un coup d’œil furtif à Alerte à Malibu, ayant un faible en tout bien tout honneur pour le jeu d’actrice de Pamela Anderson cantonnée dans le rôle ingrat de sirène Barbie des mers, mais sans plus… Voilà l’effet télé. En entrant dans Santa Barbara, la première chose à laquelle je pense, automatiquement, comme s’il s’imposait à l’imaginaire, c’est à ce feuilleton que je n’ai jamais regardé. A l’entrée de la ville qui maintenant baigne dans les éclaboussures de lumière irisées qui jaillissent du disque solaire livré à l’ingestion de l’océan, Dahmane se gare sous un palmier pour mieux consulter son smartphone. - Je crois que j’ai trouvé un endroit, c’est un motel… Photos : DR T CARNE E YAG DE VO KI Z D’ARE F METRE r arezk 10/ Les lacets de la côte Ouest Reportage Le Soir d’Algérie Un motel. C’est le premier. Le motel aussi fait partie de la mythologie du road trip. Il est lié à la légendaire route 66. On préfère prendre possession des chambres avant d’envisager un endroit pour dîner. Le Sandyland Reef se situe en fait à dix minutes de Santa Barbara, à Carpinteria. La publicité pour l’établissement précise qu’il n’est qu’à deux minutes de l’océan. A la réception, nous devons patienter, car il y a du monde. On finit par obtenir deux chambres. Le nom motel vient de la contraction des mots motor et hôtel pour désigner ces relais faits d’un seul bâtiment où les chambres en rez-de-chaussée donnent de plain-pied sur le parking. Après quoi, il faut dîner. On jette le dévolu sur une pizzeria située dans une rue bordée de palmiers. La salle du restaurant est immense. J’ai beau être déjà habitué au gigantisme des portions dans les restaurants, je crois n’avoir encore jamais vu de pizza aussi grande. Une fois dans ma chambre, je découvre le premier défaut de l’hôtellerie américaine : une lampe de chevet qui ne s’allume pas. Jusqu’alors, tout avait été parfait au point de penser que cela ne pouvait arriver. Le lendemain, Dahmane est un peu plus frais. On déniche assez rapidement un Starbucks à Santa Barbara où nous rechargeons les réserves en café. Je ne sais pas encore que le jour qui se lève sur les couleurs indécises de l’océan ébouriffé, tôt le matin, par les vagues des surfeurs insomniaques finira dans la nuit américaine de la ville de Chitane. Prochaine étape : Las Vegas. Nous serpentons dans les lacets de la côte Ouest zigzagant au gré des virages. Dans nos yeux éblouis alternent le scintillement des reflets du soleil dans l’océan couleur cuivrée et l’ombre des collines qui se jettent dans le Pacifique. Pendant un instant, j’ai l’impression de refaire la route côtière qui va d’Azeffoun à Béjaïa. Impression en fait moins visuelle qu’auditive car nous bourlinguons dans la décapotable portés par la musique de Chérif Kheddam chantant Anaf il mouadj adh aadint (Laisse les vagues passer). Absorbés par notre contemplation et les fréquents arrêts pour savourer les paysages, nous mettons près de 2 heures à parcourir les 66 miles(1) de distance entre Santa Barbara et la célébrissime Malibu. Sentiment d’entrer par effraction dans le petit écran. Biberonnant les Mardi 22 mars 2016 - PAge 8 clichés, je fouille les plages du regard à la recherche de Pamela Anderson. Les perchoirs en bois destinés aux maîtres-nageurs ne sont pas que des accessoires de tournage, ils font réellement partie du décor de ces plages rutilantes. Eh oui, toutes les femmes sont des Pamela Anderson, et tous les mecs des surfeurs. Sable doré, vagues écumantes, voitures somptueuses, caravanes vastes comme des pavillons, tout renvoie à cette image d’amour, de luxe et de volupté, si loin de la grande tragédie du monde. Comment dire… j’avoue un moment comme un malaise. Ma conscience s’est réveillée et me reproche de me laisser aller au plaisir coupable de me délecter de la vue de ce paradis né de l’exploitation capitaliste et de ses conséquences que sont les guerres qui ravagent la planète. Un peu comme si je me laissais corrompre l’esprit par l’Eden du Moloch. Les villas des people dégringolent des collines : - Sacrées baraques ! m’exclamé-je. - Elles appartiennent à des stars, précise Dahmane. De l’extérieur par contre, elles ne payent pas vraiment de mine. On croise les estivants arrivant sur les plages au volant de caravanes vastes comme des maisons. Après une trentaine de kilomètres de routes surplombant d’immenses plages blanches peuplées de surfeurs portant à même leur peau hâlée de lourdes chaînes en or, nous nous garons sur un parking bondé. Bienvenus à Santa Monica ! Nous suivons le flux de la foule qui se balade sur une jetée construite sur pilotis au milieu des plages, semble-t-il, plus populaires que celles de Malibu, bien que nous ne soyons pas très loin d’Hollywood. Là se bousculent des touristes autour de colifichets, des musiciens talentueux et des pêcheurs du cru disposés, moyennant quelques dollars, à céder leur canne à pêche le temps d’une photo. Comme la plupart des touristes, nous succombons à l’attraction publicitaire en décidant de déjeûner au Bubba Gump, avenue Colorado. Restaurant de poisson réputé, il est aussi et surtout connu pour avoir servi de cadre au tournage d’une séquence de Forest Gump, le film de Robert Zemeckis avec Tom Hanks, sorti en 1994 et devenu depuis une richesse immatérielle. Ce film qui raconte l’histoire des ÉtatsUnis de 1950 à 1980, à travers le regard d’un simple d’esprit, a été sélectionné par la bibliothèque du Congrès pour ses qualités historiques, culturelles et esthétiques. D’ailleurs, l’un des serveurs du Bubba Gump déclame des dialogues du film durant son service. En sortant du restaurant, je décide de rapporter un souvenir de Santa Monica. Ce sera un tee-shirt avec le sigle de la Route 66. Juste à l’entrée de la jetée, là où s’achève le bitume et avant que le bois ne lui succède, une pancarte signale que c’est en cet endroit que se termine la Route 66 après avoir parcouru 2 950 miles et traversé 8 Etats. Je crois que c’est Dahmane qui m’a rappelé que Jack Kerouac a pris ici quelques bitures. Je ne sais pas si nous tiendrons parole, mais nous nous promettons de faire une prochaine fois la totalité de la Route 66. A. M. Demain : 11/ Un Harrachi à Hollywood. (1) Un peu plus de 100 km. Santa Monica. Régions Le Soir d’Algérie Fermeture des RN 26 et 9, plusieurs sièges d’APC et la daïra de Barbacha Mardi 22 mars 2016 - PAGE 9 DÉBUT DE SEMAINE TRÈS MOUVEMENTÉ À TRAVERS PLUSIEURS COMMUNES DE BÉJAÏA La wilaya de Béjaïa a connu, hier, un début de semaine très agité à travers plusieurs actions de fermeture de routes et de sièges d’APC par des citoyens, se plaignant des mauvaises conditions de vie dans leurs cités. Ainsi, tôt dans la matinée de ce dimanche les villageois de Tasga, relevant de Timezrit ont procédé à la fermeture, à la circulation automobile, de la RN 26 reliant la wilaya de Béjaïa au centre du pays, à hauteur du village agricole, à quelques encablures de l’unité Alfatidex de Remila, pour se «faire entendre» des pouvoirs publics qui tardent à prendre en charge leurs doléances. Les villageois protestataires s’insurgent entre autres contre la dégradation de l’état de la route menant vers leur cité. La éniè- me action infernale de fermeture de route n’a pas manqué de pénaliser lourdement les milliers d’usagers de cet important axe routier dans leur déplacement. Les automobilistes ont dû faire de très longs détours de plusieurs kilomètres par les routes de montagnes pour rejoindre leurs destinations. De nombreux travailleurs, habitant la vallée de la Soummam, n’ont pas pu aussi rejoindre leurs lieux de travail suite au blocage de cette voie de communication. Les habitants du village d’Ifrane, relevant de la municipalité de Toudja, ont pour leur part procédé à la fermeture du siège de leur APC pour exiger la reprise des travaux de réalisation d’un poste maçonné pour l’extension du réseau électrique vers leur village. Les travaux du poste en question ont été bloqués pour cause d’une opposition d’autres citoyens. La maire de Toudja qui intervenait sur AKBOU les ondes de la radio locale a fait savoir que le wali et les responsables de Sonelgaz ont été alertés pour «trouver une solution au problème». La commune et la daïra de Barbacha font face également à la grogne des villageois de Boughiden. Ces derniers ont boqué les sièges de l’APC et la daïra de Barbacha pour réclamer la reprise des travaux de raccordement du gaz naturel et la remise en l’état de la route vers leur village. Le siège de la municipalité d’Akfadou était fermé par les habitants du village d’Imaghdassen qui refusent la proposition de l’APC liée à la répartition de l’eau de source, at-on appris . «L’eau de source est équitablement répartie suivant le nombre d’habitants des villages conformément au recensement RGPH de 2008. La répartition a été faite en présence de tous les élus et les comités de villages, tout Démantèlement d’un groupe de narcotrafiquants et saisie de 19 kg de kif Les éléments de la BRI relevant de la police judiciaire au niveau de la Sûreté de wilaya ont procédé, ces derniers jours, au démantèlement d’un important réseau de stupéfiants composé de huit individus dont une femme. Le groupe de narcotrafiquants dont l’âge varie entre 26 et 53 ans, habitant à Akbou et Ighil Ali a été arrêté en flagrant délit de possession d’une importante quantité de (19 kg) de kif traité, des psychotropes et une somme d’argent de 97 millions de centimes, rapporte la cellule de communication de la Sûreté de wilaya. Présenté devant le parquet d’Akbou, le groupe de narcotrafiquants a été placé en détention préventive sous les accusations «de Volkswagen, répondant aux initiales Z. CH., 33 ans de Tebessa, B. A., 43 ans et Z. O. 32 ans résidant à Khenchela, indique-t-on. Les trois mis en cause qui ont été présentés devant le procureur près le tribunal d’Akbou sous les chefs d’inculpation de «commercialisation d’armes de catégorie 5, sans autorisation des autorités compétentes» ont été placés sous mandat de dépôt. A. K. 1% du montant du projet, quand l’estimation du coût est inférieure à 5 millions de DA, 29% par l’agence et 70% par les banques. Quand le projet est estimé à plus de 5 millions de DA jusqu’à 10 millions de DA, l’apport personnel doit être de 2%, 28% par l’Ansej et 70% par les banques. C’est la réglementation pour la formule du montage financier triangulaire, la plus courante, la seconde formule dite mixte consiste à ce que l’agence soutienne le projet à 28 ou 29% du coût du projet et le reste 71 ou 72% sera un apport personnel sans le concours de banques. A noter que cette alternative est rare parce que la première formule présente des avantages fiscaux tels que l’exonération, 3 ans pour la zone nord, 6 ans pour la zone des HautsPlateaux et 10 ans pour la troisième zone, celle du Sud, aucun intérêt à payer, prêt non rémunéré depuis juillet 2014. Pour assurer plus de viabilité aux projets, l’agence a signé des conventions avec Algérie Télécom, l’Algérienne des eaux pour assurer des plans de charge pour les jeunes promoteurs avec en plus la mesure adoptée par l’Etat consistant à dégager 20% des marchés publics pour les jeunes entrepreneurs. Selon notre interlocuteur, 116 marchés ont été accordés à de jeunes entreprises entre 2012 et 2015. Cependant, deux questions de taille ont été éludées par le directeur de l’agence. A combien reviennent les enveloppes globales des 800 projets soutenus en 2014 auxquels sont venus s’ajouter 267 projets financés en 2015. A ce sujet le directeur s’est contenté de «Je n’ai pas les chiffres (…..)». Par ailleurs, à la question de savoir où en est le recouvrement, le directeur s’est là aussi contenté de réponses très évasives telles que «nous accompagnons le promoteur depuis l’introduction de sa demande de soutien jusqu’au lancement du projet». Pour ce qui est des contrôles de l’utilisation des fonds octroyés, il a été évoqué «nous avons mis en place des équipes pour s’assurer des développements des projets». Quels résultats ont été enregistrés par ces équipes, combien de projets ont été viables, y a-t-il eu des projets détournés ? Dans ce cas combien de dossiers ont été transmis à la justice ? De telles questions sont restées sans réponses…. Karim O. Un bilan et des non-dits ANSEJ DE AÏN DEFLA La Direction de wilaya de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes, l’Ansej, vient de présenter aux correspondants de la presse nationale son bilan d’activités de l’année 2015. Première remarque à faire, c’est qu’il apparaît que l’agence a apposé un très net bémol dans le financement des projets durant l’année 2015, par rapport à l’année 2014, puisque des 800 projets soutenus en 2014, ce nombre, réduit en peau de chagrin, a accusé une forte baisse en passant à 267 projets soutenus en 2015. Est-ce qu’on se bouscule moins au portillon de l’agence ? S’agit-il de restrictions budgétaires, de réserves financières en voie de tarissement ? Est-ce que le cordon de la bourse s’est resserré par les nouvelles mesures d’austérité suite à la crise financière ? Telles ont été les questions qui ont été posées pour avoir une explication de cette forte baisse dans le nombre des projets financés. Pour le directeur de l’agence, M. Guesmia Mohammed, aucune de ces causes n’est à l’ordre du jour «Il s’agit maintenant de passer à une étape de financement des projets de qualité avec en plus, bien des créneaux sont maintenant saturés tels que les transports», dira-t-il en réponse à ces trafic de stupéfiants, détention d’armes blanches et usurpation d’identité».Les mêmes éléments de la BRI de Béjaïa ont aussi arrêté trois individus spécialisés dans la vente d’armes à feu, catégorie 5, au niveau de la ville d’Akbou, rapporte la cellule de communication de la Sûreté de wilaya dans le même communiqué. Des armes à feu de catégorie 5 ont été saisies sur les trois individus, interpellés à bord d’un véhicule questionnements. Pour étayer ses justifications il note que la priorité des projets soutenus a été accordée aux services avec, sur les 267 projets validés, 105 ont trait aux services, 97 projets dans le domaine des activités relatives à l’agriculture puisque c’est la vocation de la wilaya de Aïn Defla, 14 pour l’artisanat, 14 pour la petite industrie et la maintenance, 12 pour le bâtiment, les travaux publics et l’hydraulique et 5 pour les professions libérales (cabinets, études notariales, avocats…) Une mesure visant la qualification pour assurer une viabilité des projets et leur pérennité, il a été adopté un critère de détention d’une formation en adéquation avec le projet envisagé. Pour cela, toujours selon M. Guesmia, une convention avec certains établissements a été signée pour que les postulants, sans formation, bénéficient d’un stage de 3 mois. S’agissant de l’aspect technique de financement, le responsable explique que le postulant au soutien doit avancer un apport personnel de en se mettant d’accord pour évaluer la démarche après 15 jours. Tout le monde était d’accord. Le village Imaghdassen, selon les dernières informations, refuse car on estime que c’est leur héritage. Des villageois réclament 50% de l’eau de cette source alors que d’autres du même village pensent qu’il faut prendre en considération toutes les sources. «Mais j’estime que cela doit se faire en période de sécheresse», a expliqué en substance, M. Haddadou, le maire d’Akfadou sur les ondes de la radio. La côte-Est béjaouie a été également secouée par une protestation citoyenne dans la journée de dimanche. La RN9, reliant le cheflieu de wilaya et l’est du pays a été coupée à la circulation au niveau de la cité balnéaire de Souk-El-Tenine par des fellahs pour mettre la pression sur les pouvoirs publics qui tardent aussi à répondre favorablement à leurs préoccupations, rapporte une source locale. A. K. UNE MAISON DE L’ENTREPRENEURIAT À MOSTAGANEM 711 petites entreprises ont été créées en 2015 Le directeur de l’Ansej a dressé en cette occasion un bilan exhaustif des activités de l’antenne de Mostaganem, lequel fait ressortir une baisse significative du nombre de projets (711) financés au cours de l’année 2015. En comparaison aux cinq dernières années, cette baisse est justifiée par la suppression de l’activité transport. Depuis sa création en 1998, l’antenne Ansej a créé quelque 8 242 projets pour 8 577 hommes et 665 femmes et que seulement 7% des demandes émanent d’universitaires. Les projets touchent différents secteurs d’activité : artisanat 15%, BTP 15%, hydraulique 1%, maintenance 3% ; pêche 1%, profession libérale 2%, services 30%, transport marchandise 9%, transport voyageurs 4%, chambres froides 7% et agriculture 13%. A la lecture de ce bilan, le conférencier a abordé aussi les différentes actions réalisées avec les entreprises, la formation professionnelle et l’université par des signatures de convention. L’autre grand acquis pour l’agence Ansej est la création de la maison entrepreneuriat au niveau de l’université Abdelhamid-Ben Badis qui a transformé la ferveur de nos étudiants à s’intéresser davantage à ce dispositif de l’emploi. A une question relative au recouvrement des dettes engendrées par les porteurs des projets, le directeur s’est dit satisfait et que seules 30 personnes sont poursuivies en justice pour un défaut de paiement de créances ou de détournements de matériels. Enfin, des journées de sensibilisation, des portes ouvertes, des ateliers de travail sont souvent organisés par les cadres de l’Ansej pour apprendre aux jeunes dirigeants à bien gérer leurs entreprises. A. B. Régions Le Soir d’Algérie 10 Des candidats admis en février 2015 toujours dans l’expectative Mardi 22 mars 2016 - PAGE BOUIRA Une trentaine de candidats admis au concours d’intendants et d’aides intendants organisé en décembre 2014 pour le compte de la Direction de l’éducation de Bouira, et dont les résultats ont été publiés en février 2015, ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, d’après certains candidats qui se sont déplacés à notre bureau, en décembre 2014 et après avoir passé le concours pour les postes d’intendants et d’aides intendants, 29 candidats ont été déclarés admis en février 2015. Depuis cette date, ces candidats admis attendent leurs affectations ou leurs convocations pour le stage de formation qui devait avoir lieu dans les semaines qui ont suivi les résultats. Pendant toute l’année 2015, ils étaient ballotés entre la direction de l’éducation et le ministère. En septembre 2015, alors que ces candidats admis n’ont pas encore rejoint leurs postes, la Direction de l’éducation de Bouira a organisé un autre concours de recrutement d'intendants et d’aides intendants, mais ces candidats admis ont été informés qu’ils ne pouvaient prétendre à la participation à ce concours puisqu’ils étaient déjà admis. D’autres responsables leur avaient même expliqué que le fameux stage de formation devait avoir lieu en même temps qu’avec ceux qui seraient déclarés admis dans le concours de septembre 2015. Or, quelle ne fut leur surprise lorsque, après l’affichage des résultats de ce concours de septembre 2015, ces nouveaux admis ont été destinataires d’une convocation pour le stage de formation à Dellys qui allait débuter le 28 février 2016, alors que ceux qui ont eu leur concours en février 2015, attendent toujours une formation pour pouvoir entamer leur travail. Aux dernières nouvelles et d’après un responsable de la Direction de l’éducation de Bouira, contacté par nos soins, la situation de ces candidats admis en février 2015 est connue au plus haut niveau du ministère et son règlement est une question de jours. Selon lui, la situation administrative vis-à-vis de la tutelle a été Restauration du camp de torture de la Dzira AÏN-SEFRA L’Algérie a commémoré dans le recueillement et le souvenir l’un des épisodes les plus héroïques de son histoire, le 19 mars, journée de la victoire. II y a des dates et des commémorations que chaque Algérien ne peut s’empêcher de mettre en évidence et ce, pour plusieurs raisons d’ailleurs, qu’elles soient d’ordre objectif ou subjectif. Commémorer n’est peut-être pas le mot le plus convenable quant à la signification et à l’expression lorsqu’il s’agit de «célébrer» la mort de plus d’une centaine de prisonniers algériens, de Aïn-Séfra et d’autres contrées ; torturés lâchement et sauvagement assassinés par le colonialisme français dans le camp de torture de la Dzira. Lieu implanté au bas des grandes dunes dominées par le géant «Djebel Mekhter», distant de quelques encablures du centre-ville. La Dzira verdoyante devenue alors un camp de torture et de la mort et les dunes lieu d’enfouissement des martyrs. Un camp spécialement aménagé pour tortures des moudjahidine où, selon les chiffres, plus d’une centaine de prisonniers y ont péri. En effet, le camp vient de connaître une restauration et une réhabilitation, et ce, après la visite dernièrement de M. Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine dans la région. De ce fait, une enveloppe de 225 millions de centimes, a été débloquée pour la remise en l’état le camp de torture : des peintures murales de mauvais souvenirs qui font trembler au plus profond de son être devant l’horreur des massacres. «Nul ne rester insensible à de pareilles atrocités pourrait, nous disent certains rescapés du camp : des liquidations, de la soif, de la faim et de la folie aux pratiques obscènes : hommes, femmes dénudés, brûlure et électrisation des parties génitales, la pratique ignominieuse de la bouteille, l’immersion corps nu fixé sur longueur de bois à l’aide de corde de la cheville au cou ; la pendaison bras pendants, la mise au soleil de corps nu les mains sur la tête (sous l’ef- frayant soleil d’été) ; la mise dans le puits pieds et poings liés, la bastonnade «aveugle», le supplice de la nuit : des briques pesant 25 à 30 kg sur le dos jusqu’au matin ; paroles, termes injureux, les morsures des chiens policiers », nous racontentils. «Quoique ce soient de mauvais souvenirs, mais c’est l’histoire de Aïn-Séfra, de l’Algérie tout entière pour ses futures générations.» Dans une cérémonie à laquelle ont pris part les autorités locales, la direction des moudjahidine a remis à l’APC de Aïn-Séfra les clés du camp après sa restauration, bien cerné en fil barbelé et bien restauré avec l’aménagement des cellules et des aires de torture ainsi que des peintures murales. B. Henine LA DÉLIVRANCE DES CARTES BIOMÉTRIQUES POUR LES CANDIDATS AU BAC ENTAMÉE À GUELMA Pari gagné pour l'administration locale Dimanche, en début d'après-midi, dans le salon d'honneur de la Wilaya, Madame le wali, le chef de daïra et le maire, en présence des cadres de la Direction de l'éducation, accueillaient les candidats à la session 2016 du baccalauréat pour leur remettre leurs premières cartes nationales biométriques. Une vingtaine de personnes dont un candidat libre, étaient présentes sur les 7 518 concernées et dont les cartes sont prêtes et en voie de distribution, selon les responsables concernés. L’occasion pour madame le wali de NAÂMA Huit nouvelles ambulances pour le secteur de la santé Le secteur de la santé de la wilaya de Naâma a été renforcé par l’octroi de la tutelle de huit ambulances. Le premier responsable de la wilaya, M. Hocine Bessaïeh a, dans une cérémonie organisée en la circonstance, procédé à la remise de ces véhicules pour les Etablissements de santé de proximité (EPSP) des communes de Aïn-Séfra, Sfissifa, Djéniène-Bourezg, Asla, Naâma, Mécheria, A. B. Khelil et M. B. Amar. Cette dotation en matériel médical roulant fait suite à la dernière visite dans la wilaya du premier responsable du secteur, M. Abdelmalek Boudiaf qui a, en effet, recommandé le renforcement et la modernisation en équipements des structures de la santé de proximité, et ce, à l’effet de se rapprocher davantage des lieux en cas d’accidents dans les zones enclavées et éloignées des centres urbains. B. Henine Guelma, qui a présidé cette cérémonie, de souligner que cette carte représente une étape importante de la vie de ces jeunes lycéens, rappelant qu'ils sont les premiers bénéficiaires de ce document officiel. «La délivrance de cette nouvelle carte d’identité moderne est intervenue après d'intenses et inlassables efforts déployés par l'administration sous la supervision directe de madame le wali de Guelma», nous déclare une source proche des services de la daïra. «C'était d'ailleurs la première directive donnée au tout nouveau directeur de l'éducation de la Wilaya, lors de sa prise de fonction le 10 février 2016», apprend-on de même sour- ce. L'administration relève le défi de distribuer à tous les candidats au bac leurs nouvelles pièces d'identité comme prévu. Et le pari est donc à portée de main, puisque selon la Direction de la réglementation et des affaires générales (Drag) de Guelma, la totalité des cartes biométriques pour les 11 178 candidats (dont 8 029 scolarisés ) sera remise dans les délais. «Le mérite revient aussi à tous ceux qui n’ont cessé de consentir tant d’efforts pour réaliser cet objectif», affirmait la première responsable de la Drag de Guelma. Noureddine Guergour réglée et il ne restait que la régularisation au niveau de la DGFP qui dépend du ministère des Finances. Quid du stage de formation qu’ils n’ont pas encore effectué ? A cette question, notre interlocuteur dira que le stage va se faire immédiatement après la régularisation de leurs situations. En tout cas, le problème de ces candidats admis mais non encore recrutés est un cas inédit puisque, selon nos informations, ces candidats auront perdu une année de leur carrière professionnelle, alors qu’ils n’y étaient pour rien dans cette situation. Y. Y. ANSEJ Médéa met en avant le caractère novateur des projets Plus de 350 projets lancés dans le cadre de l'Ansej ont réussi et les bénéficiaires sollicitent aujourd'hui le Calpiref pour l'extension de leurs microentreprises. Il s'agit pour l'heure pour cet organe d'aide aux jeunes, de mettre en avant les ébauches à caractère qualitatif. Le fait d'ailleurs qui explique la tendance à la baisse du nombre de projets approuvés. L'année écoulée aura enregistré le financement de 304 plans car la priorité a été donnée aux jeunes universitaires et aux sortants des écoles de formation professionnelle. Selon M. Sofiane Korichi, directeur de l'Ansej Médéa, il est question de financer, et ce en coordination avec les responsables des services concernés, quelque 600 projets ayant trait au domaine de l'agriculture. Ce même commis a ajouté que ce dispositif d'aide aux jeunes implanté dans la wilaya de Médéa a comptabilisé une somme de 5169 projets financés dans la région depuis sa création en 2010 dans les domaines de l’agriculture et de la pêche, l'artisanat, le BTPH, l'industrie et la maintenance, les professions libérales et les services. De nouvelles spécialités, en l'occurrence celle de l’industrie du cuir et de la fabrication de la chaussure viennent rallonger la liste des opportunités offertes par l'Ansej. Dans ce sens, et en guise d'essai ou de procédure pilote, 450 microentreprises vont être lancées avec, préalablement, des sessions de formation. M. L. Blida essaye de retrouver ses roses perdues 100 000 ROSIERS Y ONT ÉTÉ PLANTÉS En sillonnant hier les rues et ruelles de Blida, l’on avait l’impression de revivre, à s’y méprendre, les années 1960 et 1970 lorsque cette ville portait pleinement, voire ostentatoirement, son qualificatif de ville des Roses surtout qu’au printemps, les fleurs des bigaradiers fleuraient bon pour le grand bonheur des passants qui s’enivraient à leur senteur et à celles des bougainvillées qui jonchaient les allées romanesques de Blida. Et pour cause, 100 000 rosiers et arbustes de différents types de fleurs y ont été implantés la veille. Ayant pour objectif de redorer son blason, d’autant que la notion de fleurs a tendance à se perdre en raison de la disparition quasi progressive de ses enfants, une opération de plantation de 100 000 rosiers et plants de fleurs a eu lieu sur l’ensemble des 25 communes de la wilaya. Coïncidant avec la journée du 19 mars qui marque la commémoration de la fête de la Victoire et celle de la Journée mondiale des forêts, cette opération d’envergure avait pour but d’agré- menter le cadre de vie des cités et autres espaces verts de Blida. Pour ce faire, 2 500 cadres et agents ont été mobilisés à cette occasion. Abdelkader Bouazghi, wali de Blida, a mis l’accent, lors d’une rencontre tenue jeudi dernier avec les différents maires, chefs de daïra et directeurs d’entreprises étatiques et privées, sur l’importance de cette opération qui permettra aux habitants de Blida de profiter de l’esthétique qu’offre la vue des roses. Il avait ainsi insisté sur la présence de toutes les administrations. «Nous devons créer une véritable fête à travers cette journée qui va à coup sûr apaiser et changer les mentalités des uns et des autres», dira le wali. Et d’ajouter : «Nous ne nous arrêterons pas uniquement à cette journée mais nous sommes tenus de mettre sur pied une démarche à même de protéger ce qui a été planté.» Et justement, le hic est que les mentalités ont quelque peu changé à Blida où la notion du beau n’a plus la même valeur qu’elle avait par le passé. Une grande partie des habitants de Blida méconnaissent aujourd’hui l’importance accordée par nos grandsmères aux fleurs et à leur magnificence. Il n’y avait pas une maison où plusieurs variantes de rosiers étaient implantées. C’était une tra- dition héritée des premiers fondateurs de cette ville que sont les Andalous. Ce legs était impulsé et entretenu par celui qui donna, en 1517, le nom à cette cité et qui n’est autre que Sidi Ahmed El Kebir, le saint tutélaire de cette ville. Avec son charisme et ses connaissances puisées dans son éducation soufie, Sidi Ahmed El Kebir voulait faire de Blida une grande métropole à la valeur spirituelle et mondaine à la fois. Et c’est par cette notion que tout habitant de Blida doit respirer et en faire son credo s’il veut perpétuer une vieille tradition basée sur le raffinement et le savoir-vivre. Ainsi, les rosiers seront préservés d’ellesmêmes pour qu’on puisse dire : «Blida a enfin retrouvé ses roses perdues.» M. B. Automobile Le Soir d’Algérie Mardi 22 mars 2016 - PAGE SALON D’ALGER 11 Nouveau Korando et Tivoli en vedette SSANGYON/EMIN AUTO C’est un modèle que les Algériens connaissent pour avoir longtemps éprouvé et apprécié surtout sa fiabilité et sa résistance aux conditions d’utilisation les plus complexes. Et c’est aussi et surtout un rapport qualité / prix compétitif. Dans sa nouvelle mouture, il arbore une allure plus élégante, des lignes fluides qui accroissent son dynamisme et des optiques modernes et redessinées et un logo subtilement proéminent. Il est disponible en 4 versions, 4X2 et 4X4 en boîte de vitesses manuelle, 4X2 et 4X4 en boîte de vitesses automatique. Une large palette d’équipements de confort et de sécurité. Sous le capot, une motorisation unique diesel de 2.0 L de cylindrée et développant une puissance de 150 ch. L’autre nouveauté, Tivoli qui a fait sa première apparition en Algérie lors du salon d’Oran. Un look moderne, une face avant en rupture totale avec l’ancien design, des lignes fluides et des passages de roues galbées suggérant le dynamisme et la sportivité. Des optiques et une signature lumineuse en LED qui confèrent au véhicule une allure à la fois imposante et distinguée. Photos : DR Le spécialiste sud-coréen des 4X4 occupe un espace de choix dans le pavillon central et où il présente ses produits phares, le nouveau Tivoli et le Korando. Si le premier arrive en Algérie en conquérant, le second peut se targuer de connaître le pays et compter sur la fidélité de ses clients. D’autant qu’il a bénéficié d’une opération de restylage qui lui ouvre encore plus grandes les portes du succès. Dans l’habitacle, les espaces sont généreux, la sellerie en cuir accueillante et une modularité qui offre plusieurs combinaisons de chargement. Le design de la planche de bord moderne assure un positionnement ergonomique de l’ensemble des commandes de confort et de sécurité. Les cadrans bénéficient d’un éclairage de 6 couleurs différentes adaptables aux lumières du jour ou de la nuit. Un écran tactile de 7 pouces domine le haut de la console centrale et regroupe une multitude Les rares disponibilités du salon HYUNDAI Le représentant historique de la marque coréenne, Hyundai Motor Algérie, une filiale du groupe Cevital, a marqué sa présence dans ce contexte difficile et ces blocages qui pénalisent les opérateurs, par la présentation en 1re nationale du nouveau Tucson. Et comme de tradition, les invités de divers horizons étaient nombreux à assister au lever de rideau sur ce SUV de nouvelle génération. Un style raffiné, un port altier et des traits d’un caractère fort et athlétique. Il arbore une face avant marquée par la calandre hexagonale emblématique des modèles Hyundai et sur laquelle viennent s’incruster des optiques à LED aux formes effilées. C’est à l’intérieur de l’habitacle que la montée en gamme de ce modèle à succès se vérifie. Une ambiance de confort et de bien-être, des matériaux de bonne facture, une planche de bord judicieusement aménagée avec une disposition ergonomique des différentes commandes, ce qui permet au conducteur de se concentrer encore plus sur la route. Ce souci de la sécurité se retrouve aussi à travers des matériaux hautement résistants associés à des systèmes de sécurité intelligents devant assurer en cas d’accident la préservation des occupants du véhicule. Preuve en est, le nouveau Tucson a décroché haut la main les 5 étoiles au crash-test de l’EuroNCAP. Sous son capot, on trouve un moteur diesel de 2.0 L de cylindrée et déclinant une puissance de 177 ch. Sa commercialisation en Algérie n’est pas hélas pour demain en raison des blocages des importations décidées par le gouvernement. Intervenant lors de cette soirée conviviale, le DG de la filiale, Omar Rebrab, a réaffirmé la volonté du groupe Cevital d’orienter ses investissements dès cette année vers l’industrie du montage de véhicules avec la possibilité de représentation de plusieurs marques. Il y a lieu de rappeler que Hyundai Motor Algérie cumule plus de 20 années de partenariat avec le constructeur coréen qui ont été, du reste, couronné, il y a quelques jours, par la remise au responsable du pôle automobile de Cevital, d’un trophée d’honneur. B. B. d’applications, système audio, bluetooth, connectivité avec des appareils téléphone ou tablette, visualisation de la caméra arrière, etc. Tivoli est disponible chez Emin Auto en deux niveaux de finition, Limited et Platinium, et un large choix d’équipement de confort et de sécurité, 7 airbags, ABS, ESC, climatisation automatique bi-zone, commande multifonction au volant, toit ouvrant, jantes en alliage, sièges avant à plusieurs réglages et ventilation, vitres électriques, verrouillage centralisé des ouvrants, caméra de recul… Sous le capot, Tivoli est proposé en une motorisation essence aux normes Euro4 et délivrant une puissance de 125 ch et un bloc diesel de 1.6 L de cylindrée et 125 ch. On rappelle également que durant le salon, Emin Auto offre une remise de 50 000 DA pour les clients de Korondo. B. Bellil DONG FENG Vers l’installation d’une usine en Algérie Le constructeur chinois participe au 19e Salon d’Alger avec une brochette de produits et deux nouveautés dont le AX7 SUV et le AX3 SUV. Dans un communiqué, la marque précise que «grâce aux nouvelles technologies avancées et aux méthodes de conception dans le monde, ce modèle mettra en avant des avantages relatifs à l’espace intérieur, à la puissance et à la consommation de carburant». On lira aussi que «la commercialisation et le service aprèsvente sont des maillons très importants pour obtenir un marketing et un développement sur le long terme sur un marché». Pour le constructeur chinois, «l’Algérie est un marché prioritaire et stratégique et représente à terme un des marchés export les plus importants». Abordant inévitablement la partie industrialisation imposée désormais par les autorités algériennes, Dong Feng soulignera que «l’Algérie servira de porte d’entrée pour le marché nord-africain, nous y attachons une grande importance… L’installation d’une base de production et de fabrication est aussi une chose naturelle». L’expression du luxe dans l’automobile Erigée en marque à part entière en mars 2015, DS se voit aujourd’hui inscrite dans une stratégie de déploiement à travers le monde dont l’Algérie où la société Saïda, représentant de Citroën, a décidé de jeter les bases d’une entité autonome avec une équipe et des structures qui lui sont spécialement dédiées. Pour sa deuxième participation au Salon d’Alger, DS présente les nouvelles DS3 et DS4 Crossback. Sur le stand, le visiteur peut également apprécier avec un brin de nostalgie le design révolutionnaire de la mythique DS Palace qui faisait la notoriété du haut de gamme de l’époque. Un exemplaire en DS bon état de conservation a été prêté par un client et exposé. Dans une intervention, la responsable de la marque, Sihem Oulmane, souligne que « la marque DS a pour ambition d’incarner le savoir-faire français du luxe dans l’automobile en s’appuyant sur des valeurs d’innovation, d’excellence et d’élégance représentées par un héritage tout aussi exceptionnel, celui de la DS originelle créée il y a plus de 60 ans.» Elle rappellera par ailleurs que près de 600 000 véhicules DS ont été vendus depuis sa créa- tion à travers le monde, alors qu’en Algérie, on a enregistré quelque 600 ventes depuis son introduction. Pour l’avenir et à l’horizon 2020, la marque DS prévoit d’enrichir sa gamme de 6 nouveautés dans différents segments. Concernant le style de ce label, Sihem Oulmane affirme que «c’est un condensé de raffinement et d’attention au détail, notamment dans son désign intérieur, avec des matériaux nobles travaillés comme des modèles de haute couture, à l’image des sièges Nismo GT3 attire les foules NISSAN Le japonais Nissan et son partenaire historique, le groupe Hasnaoui, proposent un stand où trône royalement l’unique sportive du salon, la GT-R Nismo GT3. Un évènement d’importance pour les visiteurs en ces temps de grande frustration, les selfies et les prises de photos se multiplient et chacun tient à immortaliser son passage chez Nissan. Ce bolide qui cumule les victoires dans les épreuves sportives, dispose d’un moteur V6 Bi-turbo de 4 L de cylindrée qui développe une puissance époustouflante de l’ordre de 542 ch pour un couple de 637 Nm. La rencontre habituelle avec les gens de la presse s’est déroulée en présence de Sefiane B. B. avec la finition bracelet de montre ou encore la planche de bord gainée de cuir nécessitant à elle seule 8 heures de travail manuel d’un sellier». On notera que le développement de la marque se réalisera à travers un réseau de distribution dans les 200 plus grandes villes du monde. Et après Paris, Genève, Luxembourg, Amsterdam ou encore Téhéran, DS Automobiles Algérie aura prochainement son DS Store d’Alger. B. B. Hasnaoui, DG de Nissan Algérie, et de Sekiguchi San, responsable de Nissan pour la région MoyenOrient-Afrique. Ce dernier a saisi cette opportunité pour renouveler la confiance de la firme nippone au groupe Hasnaoui et sa volonté de l’accompagner encore plus dans ses projets futurs visant à améliorer la présence de Nissan en Algérie. Sur le stand, les visiteurs découvrent le nouveau pick-up Navara NP 300 dont le développement s’inscrivait dans une offensive s’étendant dans le temps. Ce véhicule bénéficie d’une profonde mutation qui le propulse dans la catégorie des véhicules de loisir et de travail tout en se dotant d’une large palette d’équipements de confort et de sécurité. B. B. Culture Le Soir d’Algérie Le Bénin, c’est pas bénin Par Kader Bakou Aziz Degga avait (l’a-t-il toujours ?) un projet qu’il n’a jamais réalisé : un one man show inspiré de la personnalité et du parcours de l’ancien président béninois Nicéphore Soglo. D’ailleurs dans le film Les vacances de l’apprenti, une sorte de suite du fameux Les vacances de l’inspecteur Tahar, il se présente comme un certain Soglo, «étudiant africain». Afin d’inciter «l’apprenti», enfin devenu inspecteur, à le choisir comme adjoint, il ajouta : «Quand je vais rentrer au pays, je vais faire un coup d’Etat et tu feras partie de ma garde rapprochée.» Nicéphore Dieudonné Soglo, né en 1934 à Lomé, au Togo, fut élu président de la République du Bénin en 1991. Lors de l’élection présidentielle des 3 et 18 mars 1996, il fut battu par Mathieu Kérékou et quitta la présidence du pays. Dimanche dernier, les Béninois devaient choisir qui du Premier ministre sortant Lionel Zinsou ou de l'homme d'affaires Patrice Talon succédera au chef de l'Etat Thomas Boni Yayi, qui se retire après deux mandats, conformément à la Constitution. Bravo peuple et dirigeants béninois pour ce bel exemple de sagesse et de démocratie ! K. B. [email protected] [email protected] 12 Les nouveautés à la page RIE BRAI EN LI ÉDITION Quatre ouvrages de différents thèmes viennent de paraître chez Casbah Editions : En mission extraordinaire. Carnets d’un ambassadeur en France 1970-1979 de Mohammed Bedjaoui, Droit international public de Madjid Benchikh, Mouloud Feraoun, un écrivain engagé de José Lenzini et, enfin, La quatrième épouse de Kaddour M’hamsadji. 1970, c’est à peine huit ans après l’indépendance de l’Algérie. «En m’enlevant de son gouvernement, où j’assumais la charge du département de la Justice, le Président Boumediène ne m’avait pas caché, dès juillet 1970, sa volonté de m’envoyer ‘’au front’’, c’est-à-dire à Paris, pour lui. Je savais que j’allais y vivre des heures difficiles, mais souvent exaltantes», écrit Mohammed Bedjaoui. L’ouvrage de 415 pages comporte plusieurs chapitres, notamment, «Une visite ministérielle majeure : Bouteflika à Paris», «Le président Giscard d’Estaing en Algérie : des espérances aux illusions» ou «AlgerParis ou la quête infructueuse de normalité dans les rapports entre les deux pays». Mais il n’est pas question que de politique. Le lecteur trouvera également des sujets culturels, notamment «une Palme d’or à Cannes» sur la consécration du film Chronique des années de braise de Mohamed Lakhdar Hamina et «dans la loge présidentielle de l’Opéra de Paris, une éblouissante improvisation de Pavarotti». Le livre de Mohammed Bedjaoui est paru dans la collection mémoire de Casbah Éditions. Avec ses 747 pages, Droit international public de Madjid Benchikh est plus volumineux. L’auteur, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger, aborde le sujet du droit international, celui du processus de formation des règles de droit international et enfin les principaux problèmes relatifs à la mise en œuvre de ces règles. La question de la souveraineté des États est également abordée. Madjid Benchikh est professeur émérite de l’université de Cergy-Pointoise (Paris-Val- d’Oise, France) où il a été directeur de l’École doctorale de droit et sciences humaines. Mouloud Feraoun, un écrivain engagé est préfacé par Ali Feraoun. «J’ai lu le livre d’un Photo : DR LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Mardi 22 mars 2016 - PAGE trait et lorsque je l’ai refermé, c’était comme si je sortais d’un pèlerinage dans ma propre histoire et j’ai été heureux de tenir entre mes mains la première biographie vraie complète et sérieuse sur Feraoun», lit-on dans cette préface. Né à Sétif en 1943, José Lenzini est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont Aurélie Picard princesse Tidjani, Barberousse et Camus et l’Algérie. Ce dernier, paru en 1987, a été plusieurs fois réédité. Son ouvrage sur Mouloud Feraoun est illustré (couverture) par Denis Martinez. La quatrième épouse est un roman dans lequel Kaddour M’hamsadji complète un thème général abordé dans les œuvres Le silence des cendres et Le rêve derrière soi. Il porte sur certains aspects de la vie quotidienne de la société algérienne durant la guerre de Libération nationale (1954-1962). Né en 1933 à Sour-El-Ghozlane, Kaddour M’hamsadji est l’auteur de nombreux ouvrages. Il a été en 1963 membre fondateur de l’Union des écrivains algériens, où il a connu de grands noms de la littérature algérienne, comme Mouloud Mammeri (président), Jean Sénac (secrétaire général), Mourad Bourboune ou Ahmed Sefta. Kader B. INVITATION M. Maâmar Farah, fondateur du Soir d'Algérie, billettiste chroniqueur, donnera une conférence au café littéraire du cinéma Djamel, à Chlef, le samedi 26 mars 2016, à 14 heures, avec comme thème «La télévision par satellite : une révolution». L'invitation est générale. Sports Le Soir d’Algérie H A NDB A LL ALORS QUE L’IHF A TRANSMIS LE CAHIER DES CHARGES À LA FAHB Dans quelles salles se jouera le Mondial des U21 en Algérie ? L’Algérie devrait organiser le Mondial des U21 (ex-Juniors- garçons) en août 2017, soit dans moins de 17 mois. L’organisation de ce tournoi biennal qui sera à sa 21e édition a été confiée à notre pays par l’IHF en octobre 2014. Depuis, promesses mises à part, plus rien ne semble avancer comme prévu. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) Il y a quelques jours, la FAHB (Fédération algérienne de handball) a reçu le cahier des charges portant organisation du Mondial-2017 des U21. Un volumineux document de plus de 200 pages qui apporte les réponses à toutes les questions qui peuvent se poser s’agissant des modalités requises pour la réussite d’une telle manifestation. Parmi toutes ses exigences, un point semble complètement échapper à la structure fédérale. En l’occurrence la mise à disposition de salles de compétition et d’entraînements aux 24 sélections qui participeront au rendezvous d’Alger 2017. En effet, concernant le lieu où est censé se tenir le tournoi mondial, la wilaya d’Alger, dispose de plusieurs salles où l’on peut pratiquer le jeu à Sept. Les communes de Sid M’hamed (salle Harcha), Ben-Aknoun (Coupole), Bordj ElKiffan, Bab Ezzouar, Chéraga, Baraki et Aïn Bénian (salles OMS), pour ne citer que celleslà, semblent suffire au bonheur des handballeurs de ces pays. Sauf que, pour la compétition, seules les deux premières salles (Harcha et la Coupole de l’OCO) peuvent véritablement accueillir des matchs de cette envergure en raison de leurs commodités conformes au cahier des charges (capacité d’accueil entre autres). Même s’il faut noter que l’emplacement de l’enceinte située dans la commune de Sidi M’hamed (Salle Harcha-Hacène, ndlr) pose un problème dans l’évacuation des hôtes de l’Algérie, les encombrements et autres embouteillages étant légion dans ce secteur très sensible de la capitale. C’est pourquoi, il était question que les pouvoirs publics, qui avaient soutenu la candidature de l’Algérie à l’organisation de cet événement mondial, envisagent la construction d’une nouvelle grande salle dans la capitale. Exactement près du complexe OPLA du Caroubier. Un projet qui n’a jamais vu le jour malgré les promesses et les engagements fermes des responsables du MJS. La Fédération algérienne de handball qui avait pris les choses en main depuis une année, au lendemain de la visite du Français Philipe Bana (membre de la commission d’organisation des compétitions à l’IHF), a fini par élargir son champ d’action sur la capitale de l’Ouest, Oran. Ce n’est donc plus la seule ville d’Alger qui aura à accueillir ces championnats. Le projet d’une salle de 17.000 places au Caroubier tombé à l’eau, les organisateurs algériens se sont donné le mot pour «investir» à El-Bahia, déjà honorée par l’organisation des JM de 2021. A Oran, la salle Hamou-Boutlélis se chargera de recevoir une partie du tournoi, probablement deux des quatre groupes du premier tour. Oran peut aussi compter sur des salles plus petites pour l’entraînement des équipes engagées. Reste à savoir si toutes ces infrastructures qui ont été retenues par le Comité d’organisation local (COL) seront prêtes pour le rendez-vous d’août 2017. Les mésaven- L’EN U21 depuis hier en stage La sélection algérienne de handball des moins de 21 ans effectue depuis hier et jusqu’au 31 de ce mois un stage au centre de regroupement des équipes nationales de Souidania en prévision des prochaines échéances officielles dont le Mondial-2017 prévu en Algérie. Le staff technique composé du sélectionneur de l'équipe A, Salah Bouchekriou, et Rabah Gherbi a convoqué 25 joueurs pour prendre part à ce regroupement. tures vécues lors de la CAN-2014 seniorsmessieurs et dames, particulièrement dans les salles de Chéraga et la Coupole (fuites des eaux pluviales) ne semblent pas rassurer les responsables de la FAHB, à leur tête Saïd Bouamra. Le président de l’instance fédérale qui a eu plusieurs tête-à-tête avec le nouveau ministre de la jeunesse et des Sports veut «voir plus clair» concernant les travaux menés ou à mener dans les différentes enceintes sportives retenues. Pour la petite histoire, la salle Harcha n’a pas encore été dotée d’un nouveau parquet alors que les problèmes de fuite sont persistants sur les toitures des salles de Chéraga, Baraki, Bordj El-Kiffan et la salle OMS de l’OCO. Ces «défauts» ont sensiblement marqué la compétition locale, plusieurs matchs des différents championnats (filles et garçons) ayant fait l’objet de report ou de délocalisation. Ce qui ne sera pas toléré à l’occasion d’un tournoi mondial. Le cahier de l’IHF ne prévoit pas, en tout cas, de tels «désagréments». Si les inspecteurs de l’IHF font le constat d’un tel manquement, ils ne s’attarderont pas sur la décision de retirer l’organisation à notre pays. Une telle menace avait pesé sur l’Algérie en mars 2015, à la veille de la visite de Philipe Bana. Depuis, malgré quelques notes positives, l’affaire n’a pas tellement avancé. Plusieurs pays, le Maroc et l’Égypte, semblent à l’écoute du moindre «bruit». Le Comité national de préparation et d'organisation des manifestations sportives internationales (CNPOMS), réuni mercredi passé autour du ministre de tutelle, a évoqué les manifestations à tenir en Algérie en 2016. Par contre, point de projection sur celles qui se tiendront l’année prochaine. Quand la FAF présentait sa candidature pour accueillir la CAN-2017, toute l’Algérie était mobilisée pour un projet «mort-né». C’est vrai que le football est roi mais pas au point de «tuer» toutes les actions aussi porteuses que le jeu à onze en vue de «développer la destination de l'Algérie tant au plan sportif que touristique» comme suggéré par le CNPOSM. M. B. Mardi 22 mars 2016 - PAGE 13 BASKET-BALL La FABB organise le 2e regroupement national des arbitres à Staouéli La Fédération algérienne de basket-ball (FABB) organise, du 21 au 23 mars courant, le 2 e regroupement national des arbitres(40) et commissaires techniques(18) à Staouéli, encadré par un expert français d’origine algérienne, Djilali Amrani, conformément au protocole d'accord entre la FABB et la FFBB. Par ailleurs, les cours pratiqués se sont déroulés à la salle omnisports de Aïn Benian le premier jour et à la salle Harcha les 2e et 3e jours. Ah. A. La Ligue algéroise organise le tournoi international «Liès Benahmed» La Ligue algéroise de basket-ball organise, du 21 au 25 mars courant, à la salle de Staouéli le Tournoi international des U16 «Liès Benahmed» avec la participation de quatre sélections à savoir l’Algérie, la Tunisie, le Mali et une sélection d’Alger. Le tournoi se dispute en mini-championnat entre les quatre sélections. La finale est programmée vendredi après-midi en plus d’une rencontre entre vétérans. Ah. A. Programme du tournoi Joués hier Alger – Tunisie Algérie – Mali Mercredi 23 mars Mali – Tunisie (17h) Alger – Algérie (18h30) Mardi 22 mars Algérie – Tunisie (17h) Alger – Mali (18h30) Vendredi 25 mars 3e vs 4e (15h) 1e vs 2e (16h30) Match vétérans (18h) DIVISION NATIONALE DAMES (MISE À JOUR) OC Alger - USA Batna cet après-midi à Hydra Le match OC Alger - USA Batna, comptant pour la mise à jour du calendrier du championnat d'Algérie de basket-ball, Division nationale dames, se jouera cet après-midi (17h) à la salle de Hydra (Alger). Ce match en retard, comptant pour la 15e journée du championnat disputée début février, a été décalé à cause de la participation de l'OC Alger à la 3e édition des Jeux arabes des clubs féminins, disputés à Dubaï (Emirats-arabesunis). Sports Le Soir d’Algérie Les Verts en stage à Sidi Moussa FOOTBAL L À J-3 DU MATCH ALGÉRIE-ÉTHIOPIE La sélection algérienne de football a entamé, hier, un stage au Centre technique national de Sidi Moussa (Alger) en vue de la double confrontation face à l'Ethiopie (25 et 29 mars) comptant pour les 3e et 4e journées (Groupe J) des qualifications de Gabon-2017. Les premiers joueurs à arriver au CTN/FAF de Sidi Moussa sont les locaux qui ont pris possession de leurs chambres à la mi-journée. Le groupe s’est renforcé en début d’après-midi avec l’arrivée des joueurs expatriés. Le coach national Christian Gourcuff a fait appel, pour rappel, à un groupe de 23 joueurs dont quatre évoluant en championnat de Ligue 1, à savoir les deux portiers Doukha (JS Kabylie) et Asselah (CR Belouizdad) ainsi que les deux défenseurs Ziti (JS Kabylie) et Khoualed (USM Alger). Le milieu de terrain de Tottenham (Premier League anglaise) Nabil Bentaleb, blessé, a déclaré forfait, au même titre que l'attaquant du Dinamo Zagreb (Croatie), Hilal Larbi Soudani. Pour parer à ces deux défections, le sélectionneur national a convoqué Adlène Guedioura (Watford FC/Angleterre), Rafik Halliche (Qatar SC) et le néo-international Sofiane Hanni (FC Malines/Belgique), dont il s'agit de la première convocation chez les Verts. Du coup, ce sont 24 joueurs qui sont concernés par le présent regroupement qui se poursuivra jusqu’au vendredi, jour du match face à l’Ethiopie. L'autre nouveauté est l'attaquant de Lille OSC (France) Yassine Benzia qui a choisi de porter les couleurs algériennes après avoir évolué avec les jeunes catégories françaises. Pour autant, le sélectionneur national Christian Gourcuff comptera sur son groupe de base où le sociétaire de Leicester Riyad Mahrez, auteur Slimani et les Verts préparent l’Ethiopie. d'une saison époustouflante (16 buts, 11 passes décisives) et le buteur du Sporting Lisbonne et meilleur réalisateur en activité des Verts, Islam Slimani figurent en bonne posture. Il est intéressant de voir, par ailleurs, quel rôle jouera l’homme en forme L’EN U23 à pied d’œuvre à Séoul EN PRÉVISION DES JO DE RIO DE JANEIRO La sélection algérienne olympique est arrivée à Séoul hier après-midi pour un stage de cinq jours ponctué de deux rencontres amicales face à son homologue sud-coréenne, dans le cadre de sa préparation pour les Jeux olympique de Rio. Les capés du sélectionneur national André Pierre Schürmann ont été accueillis à leur arrivée par des membres de la Fédération coréenne de football avant de prendre leurs quartiers dans un hôtel de prestige à Goyang, une banlieue de la capitale coréenne. Les camarades de Ferhat Zinédine, après avoir effectué une légère séance de décrassage à l’hôtel pour récupérer du long et harassant voyage, entameront la préparation aujourd’hui avec deux séances d’entraînement au menu. Les finalistes de la dernière CAN U23 livreront ainsi deux rencontres amicales les 25 et 28 mars courant contre la Corée du Sud, également qualifiée pour les JO de RIO. Le premier match se jouera à 12h (heure algérienne) au stade Munhak d’Incheon d’une capacité de 50 00 places alors que la 2e rencontre est programmée à 11h (heure algérienne) au stade de Goyang de 41 000 places. «La sélection nationale olympique dispose de tous les moyens pour aborder ce prestigieux tournoi dans les meilleures conditions possibles», a indiqué la FAF. Pour rappel, André Pierre Schürmann a convoqué 23 joueurs pour ce stage de Séoul. Ah. A. del’O Lyon, Rachid Ghezzal. L’animateur du jeu offensif des Lyonnais mettra certainement dans la gêne bien de certitudes ancrées. Feghouli mais également Brahimi et Boudebouz ne sont plus des choix exclusifs. Il est à préciser que le sélectionneur national n’a pas jugé utile de programmer un point de presse à la veille de la double confrontation contre les Ethiopiens. La dernière conférence de presse animée par le Breton remonte à octobre dernier lorsque, à l’issue du match face au Sénégal, Gourcuff a lâché ses «vérités» à l’encontre de ses employeurs et de l’Algérie L’accalmie qui s’en est suivie et la confiance témoignée par Mohamed Raouraoua n’ont pas empêché la rumeur de décréter la fin de l’idylle. Gourcuff ne devrait, selon toute vraisemblance, pas poursuivre sa mission à la barre technique de la sélection algérienne avec qui l’ancien driver du FC Lorient est sous contrat jusqu’en juillet 2018. Aujourd’hui, une zone mixte est prévue cet après-midi (16h) en marge de l’entraînement des Verts. Peut-être que le Français s’exprimera brièvement devant les médias nationaux avec qui il entretient des relations conflictuelles. SELON LES STATISTIQUES DE LA LIGUE FRANÇAISE DE LA DISCIPLINE (LFP) Mesloub et Ghezzal dans le Top 20 Les internationaux algériens, Walid Mesloub (FC Lorient) et Rachid Ghezzal (Olympique Lyonnais) ont effectué leur entrée dans le Top 20 des meilleurs passeurs de Ligue 1 française de football, respectivement à la 15 e et 18 e place, à la faveur d'une 5 e passe décisive chacun, selon les dernières statistiques de la Ligue française de la discipline (LFP). Un exploit pour le frère cadet de l'ex-international algérien, Abdelkader Ghezzal, peu utilisé par son ancien coach Hubert Fournier, et qui ne totalise qu'environ 1000 minutes de temps de jeu, essentiellement depuis l'arrivée du nouvel entraîneur, Bruno Genesio. Mesloub, en revanche, joue un peu plus souvent avec les "Merlus" et totalise 1670 minutes de temps de jeu depuis l'entame de la saison en cours, ce qui l'a aidé à soigner ses statistiques personnelles. Le meilleur joueur algérien au classement des meilleurs passeurs de la Ligue 1 française reste le montpelliérain Ryad Boudebouz (3e) avec 8 passes, qui le placent directement après les Parisiens Zlatan Ibrahimovic et Angel Di Maria, ex æquo avec 11 passes chacun. Boudebouz totalise un temps de jeu de 2548 minutes depuis l'entame de la saison en cours, soit 150% de plus que son coéquipier en équipe nationale d'Algérie, Rachid Ghezzal. En championnat de Ligue 2 française, l'ex-international algérien de l'ES Sétif, Hameur Bouazza, totalise également huit passes décisives depuis l'entame de la saison en cours. Une performance grâce à laquelle l'ancien attaquant des Verts se positionne à la 3e place des meilleurs passeurs de la Ligue 2 française, derrière Yeni N'Gbakoto, du FC Metz, et Gustavo Champanharo (Evian TG) ex-aequo avec 9 passes décisives chacun. Bouazza, malgré ses 31 ans, compte parmi les joueurs les plus utilisés par son entraîneur, puisqu'il totalise 2041 minutes de temps de jeu depuis l'entame de la saison en cours. Mardi 22 mars 2016 - PAGE 14 CAN-2016 DAMES (PREMIER TOUR RETOUR) L’Égypte et le Botswana cartonnent, l'Algérie en attente Le premier tour retour des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2016 dames disputé ce week-end a été marqué par les scores-fleuves des Egyptiennes et Botswanaises, tandis que la sélection algérienne jouera sa qualification le samedi 26 mars prochain contre l'Ethiopie à Addis-Abeba. Vainqueur au match aller (1-0), l'équipe algérienne dirigée par Azzedine Chih devra sortir le grand jeu pour défendre son maigre avantage et valider ainsi son billet pour le second tour. De leur côté, les Egyptiennes et les Botswanaises ont fait parler la poudre à l’occasion du premier tour des éliminatoires de la CAN féminine dont la phase finale aura lieu du 19 novembre au 3 décembre au Cameroun. Les premières ont marqué douze buts sur l’ensemble des deux confrontations avec la Libye, huit au match aller à Sousse en Tunisie et quatre au retour au Caire. Les secondes ont fait à peine moins bien face aux Mauriciennes avec onze buts, sept à l’aller et quatre au retour à Curepipe, sans en encaisser aucun comme les Egyptiennes. A noter que ces deux équipes sont les seules à avoir remporté leurs deux rencontres. Maliennes et Zimbabwéennes sont allées prendre leur qualification en gagnant leur match à l’extérieur, tandis que les Sénégalaises se sont imposées aux tirs au but face aux Guinéennes à Conakry. Les reines du football féminin, Nigérianes, Ghanéennes, EquatoGuinéennes, Ivoiriennes et SudAfricaines n’entreront en lice qu’au second et dernier tour qui se déroulera dans le courant du mois d’avril. Résultats Aller/Retour Mali - Maroc 0-0 / 2-1 Tanzanie - Zimbabwe 1-2 / 1-1 Zambie - Namibie 3-1 / 2-2 Libye - Égypte 0-8 0-4 Algérie - Ethiopie 1-0 (26 mars) Kenya - RD Congo (Forfait de la RD Congo) Sénégal - Guinée 1-0 0-1 (4-2 aux T.A.B) Burkina Faso - Tunisie 0-0 0-2 Botswana- Maurice 7-0 4-0 Programme du dernier tour (8, 9, 10 avril/22, 23, 24 avril) Rachid Ghezzal. Mali - Guinée-Equatoriale Tanzanie - Zambie Égypte- Côte D'Ivoire Algérie/Ethiopie - Kenya Guinée- Nigeria Tunisie - Ghana Botswana - Afrique du Sud. Ligue 1 Mobilis (23e journée) Sports Le Soir d’Algérie Mardi 22 mars 2016 - PAGE Héroïques Béjaouis ! LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE (16es DE FINALE, RETOUR), MO BÉJAIA 2 – CLUB AFRICAIN DE TUNIS 0 FOOTBALL LIGUE 1 MOBILIS (23e JOURNÉE La rencontre CSC-JSS avancée à vendredi La fête a été totale dimanche dernier dans la cité des Hammadites après la brillante qualification des Crabes, au stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa, aux 8es de finale de la Ligue des champions d’Afrique devant la formation tunisienne du Club Africain sur le score de deux buts à zéro. nombreuses opportunités de scorer durant la première période de jeu. Malgré la nette domination des Crabes, les partenaires de Rahmani ne parviendront pas à trouver le chemin des filets de Dekhili pour cause de manque de concentration dans le dernier geste. Les Tunisiens réussiront une seule fois à inquiéter l’arrièregarde béjaouie à dix minutes de la pause-citron par Khelila, sur un centre de l’ex-Eulmi, Chenihi, qui verra son tir mal cadré passé à côté de la cage de Rahmani. Les équipiers de Hamzaoui foulent la pelouse avec la même farouche détermination au retour des vestiaires, de renverser la situation et signer la victoire de leur équipe. On jouait à peine la fin du premier quart d’heure de jeu de cette deuxième période lorsque sur une main d’un défenseur tunisien La rencontre CS Constantine – JS Saoura, comptant pour la 23e journée de la Ligue 1 Mobilis, initialement programmée pour samedi 26 mars courant, a été avancée de 24h, soit à vendredi 25 mars à 18h au stade Hamlaoui, a indiqué la Ligue de football professionnel (LFP). Les trois autres rencontres de la 23e journée de la Ligue 1 Mobilis, à savoir MCOUSMB, MOB-RCR et ESS-ASMO sont maintenues pour samedi 26 mars à 18h. Ah. A. Photos : DR L’exploit des camarades de Rahmani, auteur d’une belle prestation lors de cette manche retour a été accueilli par une explosion de joie du peuple Vert et Noir au coup de sifflet final de la partie par le trio d’arbitres marocains. Il convient de signaler également l’excellent arbitrage tout au long des 94 minutes de la rencontre. Défaits par un score d’un but à zéro au match aller à Tunis, les hommes de Amrani affichent dès l’entame de la partie leur intention en exerçant un haut pressing sur leur adversaire pour tenter de trouver la faille. La première chaude alerte est signée par le meneur de jeu Vert Noir, Zahir Zerdab, à la dixième minute. La belle frappe de Zerdab sera renvoyée difficilement par le gardien tunisien Dekhili, accentuant la pression sur leur vis-àvis, les Mobistes s’offriront de Les Béjaouis ont cru en leurs chances. dans sa zone de réparation, l’arbitre marocain n’hésite pas à désigner légitimement le point de pénalty. La sentence sera magistralement exécutée par Ndoye qui remet ainsi les pendules à l’heure. Galvanisés par cette égalisation, les Vert et Noir multiplient les assauts dans le camp adverse pour aller chercher le K.-O. «Notre qualification est méritée» ABDELKADER AMRANI (ENTRAÎNEUR DU MOB) : «J’estime que notre qualification est bien méritée. Mes joueurs se sont bien illustrés durant toute la partie. Contrairement à la première période où on a raté pas moins de cinq nettes opportunités de scorer, mes joueurs ont réussi a exploiter judicieusement les occasions procurées au retour des vestiaires. Les joueurs étaient héroïques et ont réussi à trouver la faille au bon moment. Il faut aussi remercier le soutien précieux de notre public en or. Par son soutien à fond durant toute la partie, notre public a énormément contribué à cette qualification. On fera tout pour aller le plus loin dans cette compétition africaine.» IKHLEF BOUBEKEUR (PRÉSIDENT DU MOB) : «Je dédie la qualification à notre public» «Aujourd’hui par cette qualification face à une grande équipe du Club Africain, nos joueurs ont prouvé que le MOB est un grand club. Notre équipe a réussi avec l’art et la manière à se qualifier grâce bien sûr aussi au soutien de notre merveilleux public. Je dédie cette qualification à notre public et je félicite les autres équipes algériennes aussi pour leur qualification. Ces qualifications sont un indicateur de la bonne santé de notre football». A. K. «Un autre visage face à Al-Merrikh» HADJ NOUREDDINE (DTS DE L’ES SÉTIF) : Le directeur technique de l'ES Sétif, Hadj Noureddine, a estimé hier, que la qualification de son équipe aux huitièmes de finale de la Ligue des champions d'Afrique de football est «bonne pour le moral» après les turbulences que vient de vivre le champion d'Algérie en titre. «Cette qualification est tombée à point nommé pour permettre aux joueurs de reprendre confiance en leurs qualités après la difficile période que nous venons de traverser», a déclaré Hadj Noureddine à l'APS. Après avoir accroché l'Etoile du Congo (1-1) à Brazzaville lors du match aller, l'ESS s'est imposée dimanche (4-2) en match retour à Sétif. «Après avoir mené par deux buts à zéro, mon équipe s'est compliquée la vie en tombant dans la facilité, ce qui nous a coûté l'égalisation. L'entraîneur a profité de la mi-temps pour corriger 15 les lacunes et les joueurs se sont ressaisis en deuxième période», a ajouté le technicien sétifien. Eliminée de la Coupe d'Algérie et disposant de minces chances pour terminer le championnat sur le podium, l'ESS misera tout sur une qualification à la phase des poules de la Ligue des champions pour sauver sa saison. Pour ce faire, l'Entente devra d'abord passer l'écueil des Soudanais d'AlMerrikh au prochain tour. «Les joueurs sont conscients du défi qui les attend. Maintenant qu'ils ont repris confiance en eux, j'estime qu'ils vont présenter un autre visage contre Al-Merrikh, même si la mission s'annonce d'ores et déjà difficile", prévient Hadj Noureddine. Al-Merrikh-ES Sétif fixé au samedi 9 avril Le match entre Al-Merrikh du Soudan et l'ES Sétif comptant pour les 1/8es de finale (aller) de la Ligue des champions d'Afrique de football se jouera le samedi 9 avril 2016 au stade d'Omdurman à Khartoum, a rapporté hier le club soudanais sur sa page officielle sur facebook. Il est bon de rappeler que Al-Merrikh et l'ESS se sont rencontrées en phase de poules de la précédente édition de la Ligue des champions. A l'aller, les Soudanais ont tenu en échec les Sétifiens chez eux (11), avant de gagner la seconde manche à Khartoum (2-0). Cinq minutes plus tard, sur un lumineux service de Salhi, Betorangal ne laisse aucune chance au portier tunisien Dekhili et provoquer une explosion de joie dans les tribunes du stade de l’Unité maghrébine plein comme un œuf. Les capés de Amrani maintiendront la pression pour réussir à se procurer encore d’autres actions d’aggraver la marque. A la 74’, Ndoye rate d’un cheveu de corser l’addition sur une centre de Betorangal. Grâce à un très bon coaching du technicien tlemcénien, Amrani, les Kabyles de la Soummam parviendront à gérer intelligemment le reste de la partie. Les Tunisiens tenteront de réagir sans toutefois mettre en péril les Algériens du MOB. C’est sur cet exploit historique des Crabes aux 8es de finale que l’arbitre marocain renvoie définitivement les vingt-deux acteurs aux vestiaires. La formation la plus populaire de la Soummam retrouvera le club de Zamalek pour le compte de la manche aller à Béjaïa, dernier tour éliminatoire pour les poules de cette prestigieuse compétition africaine des clubs champions. A. Kersani RC RELIZANE Quand l’argent fait défaut «Nous sommes en train de travailler dans l'intérêt du club et au détriment de notre santé et de nos familles, mais nous devons gérer la situation et ne pas abandonner l'équipe qui se trouve dans une situation catastrophique. Nous devons assumer notre mission jusqu'à la fin de saison. Ensuite, on verra», dira le président de la SSPA/RCR, Bouhenni Hakim, rencontré hier au stade Zouggari-Tahar de Relizane. Il ajoutera «que les problèmes du club sont connus de tout le monde à Relizane et ont trait aux finances». Et de révéler «que depuis le mois de juillet 2015 jusqu'à ce jour, le Rapid a fonctionné avec quatre milliards de centimes alors que nous avons à charge quatre sections sportives : le tennis, l'athlétisme, le judo et le football. Est-ce raisonnable ? Mis à part les autorités locales, il n'y a aucune autre source de financement. Le Rapid de Relizane fonctionne à crédit avec une dette d’une dizaine de milliards de centimes au moment où les comptes du club sont vides. Pourquoi ce blocage alors que nous activons pour la survie de l'équipe en Ligue 1 Mobilis au prix de nombreux sacrifices.» A. Rahmane PLUSIEURS AFFICHES MAGHRÉBINES EN 8es DE FINALE Les adversaires des Algériens connus Les quatre clubs algériens qualifiés pour les 8es de finale des différentes compétitions africaines, ES Sétif et MO Béjaïa pour la Ligue des champions, et MC Oran et CS Constantine pour la coupe de la CAF, connaissent respectivement désormais leurs adversaires pour les prochains tours. En Ligue des champions d’Afrique, l’ES Sétif affrontera El-Merrikh du Soudan alors que le MO Béjaïa affrontera le Zamalek d’Égypte, quintuple vainqueur de l’épreuve. Les Sétifiens comme les Bougiotes disputeront leur match aller en déplacement respectivement à Khartoum et au Caire le 8, 9 ou 10 avril alors que les rencontres de la phase retour sont programmées en Algérie, respectivement à Sétif et à Béjaïa le 20 du même mois, selon le site de la CAF. Par ailleurs, le CS Constantine et le MC Oran, qualifiés pour les 8es de finale de la coupe de la CAF, affronteront respectivement Misr Maqassa et Kawkab Marrakech. Les deux clubs algériens joueront leur match aller en Algérie le 8, 9 ou 10 avril alors que les matchs retour auront lieu respectivement en Égypte et au Maroc le 19 ou 20 avril prochain. Ah. A. Programme des 8es de finale Ligue des champions Enyimba (NIG) - Etoile du Sahel (TUN) Young Africans (TAN) - Al Ahly (EGY) Zamalek (ÉGY) - MO Béjaïa (ALG) Al-Merrikh (SUD) - ES Sétif (ALG) AS Vita Club (RDC) - Mamelodi (RSA) WA Casablanca (MAR) - TP Mazembe (RDC, tenant) Stade Malien (MAL) - Zesco United (ZAM) Asec Mimosas (CIV) - Al Ahly Tripoli (LIB) * Matches aller (8-10 avril), retour (19-20 avril). Coupe de la Confédération El Ahly Shendy (SDN)- Medeama (ETH) Zanaco FC (ZAM)- Stade Gabésien (TUN) MC Oran (ALG)- KAC Marrakech (MAR) FUS Rabat (MAR)- SC Villa (UGA) Azam FC (TAN)- ES Tunis (TUN) CF Mounana (GAB)- ENPPI (EGY) CS Constantine (ALG) - Misr El Maqassa (ÉGY) V. Club Mokanda (COG) - CDS Esperança (ANG) * Matchs aller (8-10 avril), retour (18-20 avril 16 Le grand «retour» de Bourguiba Le Soir d’Algérie Monde TUNISIE Qui l’eût cru ? Près de 30 ans après sa destitution par Zine El Abidine Ben Ali, alors son Premier ministre, Bourguiba est, aujourd’hui, de retour sur la scène politique en Tunisie. Celle-ci, étant orpheline d’un leader de grand acabit, semble résolue à déterrer l’héritage de son bâtisseur. De Tunis, Kattou Mohamed A l’exception de quelques partis, les formations politiques tunisiennes donnent l’impression qu’elles se réclament, dans leur grande majorité, de l’idéologie bourguibiste. Ce revirement de la classe politique est-il sincère ou cache-t-il une tactique qui, du reste, n’échappe pas aux observateurs attentifs ? Pour ces derniers, cet appel à un retour au bourguibisme n’est autre qu’une manière de décrocher une place sur la scène politique, voire s’imposer aux yeux d’un peuple qui, à ce jour, ne cesse de vénérer le «combattant suprême». En fait, le peuple ne l’a jamais oublié, même si durant le règne de Ben Ali, il donnait l’impression qu’il s’attachait à la personne de celui qui a placé Bourguiba en résidence surveillée durant une quinzaine d’années, soit le double de celle que Bourguiba avait passée dans les geôles françaises. Sous Ben Ali, nul ne pouvait manifester son appartenance à la Tunisie de Bourguiba. La dictature était si cruelle que les obsèques de ce dernier étaient anodines, voire escamotées. Ben Ali était heureux ce jour-là. Il venait de se débarrasser, à vie, de celui qui lui faisait ombrage. Depuis cinq ans, les langues se sont déliées et plus personne ne peut interdire au peuple de s’exprimer librement. D’où ce retour de Bourguiba dans toutes les sphères, en particulier chez ceux qui se considèrent comme un pur produit du bourguibisme et qui s’appellent «Destouriens». Ces derniers sont aujourd’hui divisés dans plusieurs partis et malgré leur attachement à l’idéologie bourguibiste, ils n’arrivent pas encore à aboutir à ce consensus qui leur permettrait de créer un parti puissant pour occuper une place de premier plan sur la scène politique tunisienne. N’empêche qu’ils ne cessent de rappeler leur attachement au bourguibisme considéré, aujourd’hui, comme la meilleure carte à jouer pour gagner le maximum d’adhérents parmi un peuple qui leur tourne le dos. C’est le cas, par exemple, de Mohsen Marzouk, le dissident de Nidaa Tounès et opposant notoire à Bourguiba qui, aujourd’hui, s’en réclame comme si c’était son père idéologique. Voilà qui fait de Bourguiba «l’homme du siècle» en Tunisie. De sa tombe, il émerge, aujourd’hui, dans une épopée de résurrection. Dimanche, la Tunisie a célébré le 60e anniversaire de son indépendance. Depuis sa destitution en novembre 1987, Bourguiba n’a jamais été aussi présent dans le cœur des Tunisiens. Les manifestations organisées à cette occasion reflétaient, si besoin est, l’attachement du peuple à ce leader «exceptionnel» qui a laissé un vide difficile, voire impossible à combler par les dirigeants actuels. Mardi 22 mars 2016 - PAGE En effet, Bourguiba était «exceptionnel». Il aimait le peuple et compatissait à sa situation. Il était, certes, despote, mais éclairé et surtout, il n’a jamais jeté son dévolu sur la matière au point qu’à sa mort, il n’a laissé, pour tout héritage, que 1 200 DT (600 euros). C’est la raison pour laquelle il est encore vivant dans le cœur des Tunisiens. Sa statue équestre déplacée par Ben Ali retrouvera bientôt sa place initiale pour trôner sur l’avenue qui porte son nom. C’est symbolique. Car sur cette même place était érigée du temps du protectorat français, une statue de Jules Ferry qui avait donné son nom à l’actuelle avenue Bourguiba, devenue, elle-même, symbole de la «révolution» du 14 janvier 2011. K. M. MOLENBEEK, QUELQUES JOURS APRÈS L’ARRESTATION DE SALAH ABDESLAM Les chercheurs de terroristes «Ils ne nous lâcheront plus... Avant, c’étaient les chercheurs d’or de Californie (les Garimperos), aujourd’hui, ce sont les terroristes de Molenbeek...». Désarroi d’une cité au bord de la dépression nerveuse. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari «Si t’es français, même d’origine marocaine, je ne te parle pas». Zyad, la trentaine, plutôt gentil, juste après son avertissement concernant ses nationalité et/ou identité, se rebiffe. «Depuis quatre jours, les journalistes français cherchent tous à nous faire dire la même chose, ces habitants de Molenbeek sont-ils complices de Salah Abdeslam ?» Il est vrai que les habitants de ce quartier bruxellois, banlieue dans la ville, à majorité maghrébine et au sein de cette composante, une majorité de Marocains vit sous tension. Les médias du monde entier ciblent Molenbeek depuis les attentats de Paris, 13 novembre 2015. Beaucoup de journalistes y ont élu domicile, guettant le moindre geste, la moindre parole de l’un ou l’une de ces habitants. Plus rien, ici, n’est comme avant. Les commerçants, du moins beaucoup d’entre eux, ont, déjà, décidé de louer, vendre ou fermer boutique. «Comment voulez-vous que je travaille normalement ? Si je vends que du halal, je suis taxé d’appartenance à la mouvance (djihadiste, ndlr), si j’élargis mes produits, on me traitera d’opportuniste, de chien parce qu’avant je ne faisais que dans le halal et ça ne posait aucun problème...». Abderrahmane, originaire de Nador, Rif marocain, est dépité, lui qui, avant ce maudit «13 novembre», tenait une boutique spécialisée dans la viande et le salami licites en Islam. «Avant les attentats de Paris, beaucoup de juifs et de chrétiens venaient chez moi pour acheter, parce que moi, ils le savent, je vends du halal, du vrai». Fatima, assistante sociale, surprend ces derniers propos et intervient : «Pourquoi tu te justifies ? Si tu veux vendre halal, vends halal et ce n’est pas la peine de raconter des histoires... Personne, ici, ne t’a demandé des justifications.. n’essaie pas de te présenter comme victime...». Fatima, je l’apprends plus loin, en aparté avec elle, après que j’eus dévoilé mon métier, travaille à la demande de la bourgmestre à préparer les habitants de Molenbeek à des opérations d’envergure du «vivre-ensemble» et de «reprise de la normalité dans le quartier». Françoise Schepmans, la maïeure de Molenbeek (équivalent de maire en France) fait ce qu’elle peut depuis les descentes punitives sur Paris. Elle est sur tous les plateaux de télévision, est interviewée par les journaux du monde entier et se rend disponible pour tout un chacun. Il y va de son honneur, de la réputation de sa commune et de Bruxelles. A la tête d’une coalition composite succédant au long règne de Philippe Moureaux, socialiste, au mayorat depuis 40 ans, cette bourgmestre du mouvement réformateur libéral persiste et signe : c’est la gestion socialiste de Molenbeek qui a transformé Molenbeek en «commune entièrement à part». «C’est Philippe Moureaux le responsable du chaos qui a préparé les attentats de Paris et pas moi». Pourtant, Ph. Moureaux se défend et rappelle que lui a encouragé l’intégration en aidant les musulmans de Molenbeek. Ici, se cristallisent tous les «ressentiments», apparaissent les «rancœurs» et parce que la majorité y est «arabe» que l’on accuse impunément les gens. Il est vrai que le chroniqueur français Eric Zemmour avait proposé, juste après le 13 novembre, de «bombarder Molenbeek». Nadjat, Fassia, (de Fès), enseignante en néerlandais, est plus catégorique : «On a fait volontairement, ici, d’encourager le salafisme au détriment de l’Islam modéré. Ça arrangeait pas mal de politiques, alors, de confondre Islam et islamisme, religion et tenues bidon...». Plus loin, cette enseignante m’apprendra qu’elle a beaucoup travaillé la question et se souvient : «Beaucoup de femmes et d’hommes politiques préféraient que les jeunes Molenbeekoises portent le hidjab et ils étaient rassurés par la barbe des adolescents... A mon avis, ça leur permettait, peut-être, dans leur fort intérieur, irrationnel et émotionnel, de maintenir l’autre de l’autre côté de la barrière... C’est comme ça et ça ne posait pas de problème...». Redouane, pâtissier, diplômé d’une académie prestigieuse de Bruxelles, sait, selon lui, de quoi il en retourne : «Les Belges, pas tous, il est vrai, aiment bien que nous les Marocains, on reste entre nous... Comme ça, ils nous contrôlent mieux et nous orientent comme ils veulent...». Plus loin, Redouane ajoute : «Moi, je voulais entrer à l’université, j’étais bon élève, mais j’ai vite compris que le diplôme de la fac ne me servirait pas à grandchose et j’ai opté pour le métier de pâtissier, elhamdou lillah.» Même l’arrestation de Salah Abdeslam ne semble pas rassurer à Molenbeek. Les gens, ici, ont la certitude que le bal des journalistes, des curieux et des enquêteurs ne s’arrêtera pas avec la mise hors d’état de nuire du présumé logisticien des attentats de Paris. «Ils ne lâcheront plus Molenbeek», relève, sûr de lui, Sofiane, exportateur de véhicules vers le Maroc : «Ils ont trouvé le filon... C’est comme la ruée vers l’or... Tout le monde savait qu’il n’y en avait pas — ou si peu — en Californie, mais on organisait les séjours pour les Garimperos (chercheurs d’or, ndlr). Au Pérou, c’était la même chose.» Fançoise Schepmans, la maïeure, n’est pas loin de penser la même chose, elle qui ne cesse de répéter à qui veut bien l’entendre, que si Molenbeek a été, il est vrai, le laboratoire des attentats de Paris, c’était le choix de Salah Abdeslam et de ses complices. D’autres banlieues ou des quartiers chauds de France ou d’Allemagne auraient pu être des Molenbeek. Les Molenbeek, craignent les polices belge et européenne, sont, hélas, à venir... J’aperçois, avant de quitter Molenbeek, le véhicule d’une grande chaîne de télévision française. Les Français, décidément, ne lâcheront plus Molenbeek... A. M. Soir Retraite Pauvres vieux à venir ? Le Soir d’Algérie Le Soir d’Algérie - Espace «Retraite» — E.mail : Mardi 22 mars 2016 - PAGE 17 [email protected] PROSPECTIVE À… 2040 Que deviendrons-nous demain, non pas le mercredi 23 mars 2016, mais dans 10, 20 ou 30 ans ? Notre système de retraite existera-t-il toujours ? Seronsnous toujours en mesure de le financer ? Retraite très difficile, retraités en souffrance... Un peu de prospective (*), qui n’est pas de la fiction ! Martin Hutchinson a fait toute sa carrière dans les finances. Il est aussi chroniqueur dans nombre de grands journaux internationaux. Récemment, il a publié un article de prospective sur les menaces qui pèsent sur les systèmes de retraite un peu partout dans le monde, un brin provocateur et volontairement pessimiste. Il considère que «d’ici vingt-cinq ans, nos systèmes de retraite se seront effondrés et la crise de la dette menacera l’ensemble des économies». Pour lui, «il est des périodes de l’histoire où il a été bon d’être jeune, comme dans les années 1960, symboles de prospérité et de hédonisme. C’est toujours moins sympathique d’être vieux, mais on peut estimer que les années 1990 ont représenté un âge d’or pour les anciens». L’appréciation des valeurs mobilières avait vu prospérer les caisses de retraite et la génération des seniors était relativement réduite. Cependant, au vu des tendances actuelles en matière de démographie et de budget des Etats, les plus jeunes des «baby boomers» (**) — il n’en restera plus que quelquesuns des tout premiers —, ainsi que les membres de la génération X [personnes nées entre 1966 et 1976] peuvent être certains d’une chose : être âgé en 2040 sera fort désagréable. Le problème ne se limite pas aux Etats-Unis. Il concerne à peu près toute la planète. Il estime par ailleurs que pour «ceux qui prendront leur retraite d’ici quelques années, l’avenir ne semble pas aussi réjouissant, loin de là. Les mécanismes qui vont créer cette situation difficile sont déjà en place. Dans la plupart des pays et depuis le krach financier de 2008, les taux d’intérêt extrêmement bas s’accompagnent de déficits budgétaires sans précédent. A long terme, ces deux phénomènes sont particulièrement dangereux pour les perspectives de la population vieillissante». ANR/SH : MISE EN CONFORMITÉ DES STATUTS De l’association nationale des retraités Sonatrach Conformément à la nouvelle loi n°12-06 sur les associations et notamment son article 18 alinéa 02, il a été procédé, en date du 07-02-2016, à la mise en conformité sous le n° 06 de notre association qui active depuis 1994 dans un cadre socioculturel légal. Siège social : 82, avenue Ahmed-Gharmoul – Alger. Tél : 024 79 57 28 – Fax : 024 79 56 30 – Email : [email protected] – [email protected] Nous invitons l’ensemble des retraités de la Sonatrach à rejoindre la nouvelle équipe de l’ANR/SH. COURRIER DES LECTEURS Recours à M. le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Monsieur le ministre, Ayant vainement attendu la prise en compte de nos doléances auprès de la CNR, il ne reste plus, pour nous les nouveaux retraités victimes d'erreurs de calcul de nos retraites, que le seul recours à votre compétence afin d'intervenir auprès de la CNR pour reconstituer la commission de recours locale dissoute depuis juin 2015. Pour votre information, depuis cette date, les dossiers de recours sont en train de s'accumuler auprès de la caisse sans espoir de règlement de sitôt. Nous comptons beaucoup sur votre intervention auprès de la CNR et nous vous remercions d'avance. Agma Reza Retraité Casnos et toujours cotisant, et après ? Je vous remercie pour la page «Soir Retraite». La majorité des retraités achète votre quotidien le mardi Ceux qui sont nés entre 1955 et 1975 vivront une retraite extrêmement difficile En 2030, les premiers baby boomers seront en grande partie toujours de ce monde et les politiques continueront à repousser les problèmes aussi loin que possible dans le futur, afin d’éviter la colère de leur électorat du troisième âge. Les impôts auront augmenté, l’épargne aura été décimée, mais avec l’application de solu- tions symboliques à court terme le problème n’aura pas encore atteint le point de crise le plus aigu. En 2040 cependant, la moitié de la cohorte des baby boomers étant partie pour d’autres cieux, un véritable cataclysme sera à l’œuvre. Aux Etats-Unis, les caisses de la Sécurité sociale seront à sec et il faudra sabrer largement dans les prestations sociales des retraités. Vengeance terrible. Vers 2040, se produira une (*) La prospective est la démarche qui vise, dans une démarche à la fois rationnelle et globale, à se préparer aujourd'hui pour demain. Elle ne consiste pas à prévoir l'avenir mais à élaborer des scénarios possibles et impossibles dans leurs perceptions du moment sur la base de l'analyse des données disponibles (états des lieux, tendances lourdes, phénomènes d'émergences) et de la compréhension et prise en compte des processus socio-psychologiques. pour avoir des éclaircissements. Mon cas est le suivant : je suis retraité de la Casnos et je continue à cotiser à l’assurance maladie tant que mon local commercial est en fonction. Il n’y a aucun avantage pour nous retraités de ladite caisse et pourtant l’Etat perçoit les impôts du local. Mohamed Refes RÉPONSE : D’abord, c’est une obligation légale. Quand vous cesserez votre activité commerciale, le montant de vos cotisations sera revu à la baisse, et ce, en fonction de ce que vous percevez comme pension de retraite. Et puis, il ne faut pas trop se plaindre, le système de retraite en Algérie – ce qui est une aberration — n’interdit pas le cumul de la pension de retraite avec la poursuite de l’activité. Il faut aussi vous rappeler que la Sécurité sociale en Algérie est encore basée sur la solidarité et la répartition entre l’ensemble des assurés sociaux. Que faire ? Je vous prie de bien vouloir me renseigner sur le cas suivant. Mon dernier employeur était une entreprise publique et sur la base de la déclaration des 60 derniers mois de salaires, la CNR a révisé ma pension de retraite crise de l’endettement. La solution la plus évidente sera encore une fois de tailler sévèrement dans les retraites et les prestations sociales des seniors. Les vieillards de 2040, ceux qui sont nés entre 1955 et 1975 vivront une retraite extrêmement difficile. Les détails du phénomène et la date à laquelle il surviendra différeront dans la plupart des pays riches, mais sa nature sera la même partout. LSR (**) Les baby boomers. Le baby boom ou «pic de la natalité» est une augmentation importante du taux de natalité dans certains pays, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les enfants nés durant cette période sont parfois appelés des «baby boomers». Durant les deux premières décennies du XXe siècle, les baby boomers qui partent massivement à la retraite créeront un nouvel effet socio-économique d'envergure : le «papy boom». en date du 24 août 2015 mais sans tenir compte des rappels sur salaires perçus aux mois d’août 1996 et mars 1997 en qualité de cadre dirigeant. Ces rappels, bien que figurant dans mes bulletins de paie, n’ont jamais fait l’objet de déclaration auprès de la Cnas. J’avais invité le liquidateur de l’entreprise par correspondance datée du 6 août 2015 à régulariser ma situation auprès de la Cnas par l’établissement d’une déclaration annuelle de salaires complémentaire, mais sans aucune suite. De ce fait, j’ai intenté une action en justice contre l’entreprise, mais j’ai été débouté pour cause de délais de prescription. Je ne pouvais pas savoir lors de ma démission le 30 septembre 1997 qu’il y aurait un problème de déclaration de cotisations pour ma retraite qui interviendra le 22 décembre 2014. Alors que faire? Dans l’attente de vous lire, salutations distinguées. M. Berhamoune Abdelmalik, Bouira RÉPONSE : Bizarre cette histoire de prescription : ce délai aurait dû courir à partir d’août 2015 quand vous avez saisi le liquidateur. Ce dernier aurait pu corriger — c’est un des objets de sa mission —, réparer ce contentieux en versant a posteriori vos cotisations. Est-ce que vous avez intenté un recours judiciaire contre la décision du tribunal ? 6 Le Soir [email protected] d’Algérie magazine de la femme gestes douceur pour le corps Mardi 22 mars 2016 - PAGE 18 Le BEAUTÉ Photos : DR soigneusement votre corps après votre toilette. Lorsque toute trace d’humidité aura disparu, vous pourrez alors appliquer votre lait de corps. 5- Buvez pour hydrater votre corps de l’intérieur, parce que l’épiderme est constitué à 60 % d’eau. Il est essentiel de conserver ce précieux capital. De l’eau et encore de l’eau : soit au minimum 1 litre et demi par jour, en commençant par un grand verre à jeun. 6- Enfin, oxygénez-vous. Votre corps en a un besoin vital. Marchez, courez, faites de l’exercice, cela favorise le renouvellement cellulaire. 1- Gommez : ainsi, vous oxygénez votre peau en la débarrassant des cellules mortes et autres impuretés qui l’empêchent de respirer. 2- Bannissez les produits desséchants ou agressifs comme certains savons. Choisissez des produits doux, adaptés à votre peau. Et ne soyez pas trop dure avec elle si vous utilisez un gang de crin. 3- Evitez les bains trop Sel Si le sel prend l'humidité et s'agglomère, placez un morceau de papier buvard ou quelques grains de riz dans la boîte qui le contient. On peut aussi le faire chauffer doucement pour faire évaporer l'eau, et le remettre, une fois sec, dans son emballage hermétique. Trop salé ! Votre plat est trop salé ? Placez dans votre préparation un morceau d'éponge neuve et propre, elle absorbera le sel. Recommencez l'opération deux à trois chauds et trop longs. Certes, ils délassent, mais ils agressent l’épiderme et, surtout, le ramollissent. Une douche, tiède, est infiniment plus tonique. 4- Séchez très fois en dégraissant bien l'éponge chaque fois. Lorsque vous réchauffez votre plat, vous pouvez également ajouter quelques morceaux de pomme de terre crue qui absorberont l'excédent de sel. A retirer avant de servir. Langue de veau en sauce 150 g de pois chiches trempés la veille, 1 langue de veau ou de bœuf bouillie, 200 g de pois chiches trempés la veille, 1 dl d’huile, soit 1/2 verre classique, 2 piments secs, épépinés et trempés, 1 tête d’ail, 12 g de poivre rouge, soit 1 cuillère à soupe, sel Piler dans un mortier les piments, ajouter le sel et l’ail. Mettre un peu d’eau à la fin. Une fois la langue boullie, lui enlever la peau et la couper en morceaux. Joindre dans une marmite contenant l’huile, la langue ainsi que les pois chiches en surveillant le niveau de la sauce. Laisser cuire jusqu’a ce que la langue soit fondante. On peut ajouter, également avant la fin de la cuisson, quelques petites pommes de terre entières. Page animée par Hayet Ben Charlotte parfumée 30 biscuits à la cuillère, 200 g de sucre, 200 g de beurre, 2 œufs, 25 cl de lait, 2 tasses de café très fort, extrait de café, 100 g de chocolat noir, chantilly Dans un saladier, mettre 150 g de beurre coupé en petits morceaux. Le travailler en crème, à l’aide d’une spatule en bois, tout en incorporant 150 g de sucre. Battre les œufs avec le reste de sucre. Faire bouillir le lait. Hors du feu, incorporer le mélange œufs/sucre en battant énergiquement. Remettre sur le feu et laisser cuire jusqu'à ce que la crème nappe une cuillère. Verser alors cette préparation sur le beurre et mélanger soigneusement. Ajouter ensuite 1 tasse de café et quelques gouttes d’extrait de café sans cesser de remuer avec une spatule. Mettre les biscuits à la cuillère dans le fond d’un moule à charlotte en les recoupant, si nécessaire. Puis, les disposer le long des parois du moule, de façon à recouvrir entièrement celles-ci. A l’aide d’une louche, remplir le moule avec la crème au café. Recouvrir ensuite d’une couche de biscuits à la cuillère et placer le moule au réfrigérateur. Laisser reposer le tout pendant 24 heures au minimum. Casser le chocolat dans une casserole, placer sur le feu et verser le café restant. Ajouter le reste de beurre et bien remuer avec une cuillère. Napper la charlotte glacée de sauce au chocolat chaude. Décorer de chantilly. Manquer de sommeil augmente l’appétit Dormir insuffisamment par rapport à ses besoins physiologiques pendant plusieurs jours, voire plusieurs mois a de multiples incidences. C'est ainsi que le manque de sommeil augmente l’appétit (et ce, en raison de l’augmentation de la sécrétion d’une hormone appelée la ghréline). La privation chronique de sommeil diminue la vigilance, l’humeur et la motivation ; elle augmente les risques de blessure, d’accident et de conflit. COMMENT SE PROTÉGER DES VIRUS SAISONNIERS DE L’HIVER ? Se laver les mains Cela peut sembler évident mais se laver régulièrement les mains reste la meilleure façon de se protéger contre les virus : qu'ils soient d'origine respiratoire ou digestive, les virus se transmettent notamment beaucoup par les mains. La solution ? Se laver les mains plusieurs fois par jour : après être allé aux toilettes, avant et après un repas, après s'être mouché, bien sûr, mais aussi en rentrant chez soi après avoir pris les transports en commun ou après avoir utilisé le clavier d'ordinateur ou le téléphone de quelqu'un d'autre. La durée idéale d'un lavage de mains efficace ? Pas moins de 30 secondes... A défaut, une solution hydro-alcoolique peut dépanner de temps en temps. MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Mardi 22 mars 2016 - PAGE 19 Par Tayeb Bouamar Globalement ---------------Lac Apre ---------------Version Placées ---------------Refus Foot à Lyon ---------------Clairs ---------------Malin Sélénium ---------------Existence ---------------Foot à Chlef Arriver ---------------Dissimulée Poème ---------------Exprime (ph) ---------------Nécessaires La première ---------------Dans le vent ---------------Dans le reste Hardi (dés) ---------------Artères Imite le lion ---------------Coutumes Erodé (dés) ---------------Rigole Institut (inv) ---------------Corrida espagnol Exprimés ---------------Trempé Enlevées ---------------Elongation ---------------Laitue Elus ---------------Misa Chevauchée ---------------Fin de série ---------------Trou Règle ---------------Dans le sol Orientais ---------------Pièces ---------------Grecque Ville de France ---------------Dent Pars ---------------Maux de dents Pots ---------------Récipient ---------------Deviendra Cycles ---------------Bijoux Possessif ---------------Foot à Batna Parade ---------------Meurt Récipient ---------------Espèce ---------------Animale Préposition ---------------Chopes Sombres ---------------Equité Croyai ---------------Agile Classer Chaire ---------------Rongeur ---------------Valses Progressivement ---------------Indéfini Professeur ---------------Pays Sous-préfecture ---------------Chien Ile ---------------Tellure Débiter ---------------Joignis Eprouvés ---------------Brigand ---------------Souverain Case ---------------Ceinture Vieille ---------------Péril ---------------Vastes Astate ---------------Carême Possessif ---------------Salles Malaxer ---------------Pierre Note (inv) ---------------Soigner Fatiguées ---------------Retournés Ecarlates ---------------Espace Préposition ---------------Arsenic Réserve ---------------Pouffé Subtils Chanson ---------------Bouse Traitre ---------------Fer Fin de séries ---------------Choisit Note ---------------Lentille Ingrédients ---------------Matériau Titane ---------------Orne Ville de France ---------------Egaré Baudets ---------------Apprit Muscle ---------------Coutumes ---------------Expert Inutile ---------------Mesure ---------------Pays Gros titres ---------------Enlevé Possessif ---------------Douceur Comédien algérien ---------------Terrain Banalisation ---------------Volontaire Activités ---------------Livre saint Silencieuse ---------------Cœur tendre Agités ---------------Parti Extrémité ---------------Crétin Sommet ---------------Dans la rade Dards ---------------Néon Mesure Clowns Brefs ---------------Cordes Chlore ---------------Chrome Sommet ---------------Œuvre de Mimouni Publicité APPARTEMENTS –––––––––––––––––––– Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350-Logts, Bougara, wilaya de Blida. 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DÉCÈS –––––––––––––––––––– Les familles Chenoune et Arkoune, parents et alliés, de Larbaa-Nath-Irathen, Akerrou (Aït-Khelili), Tizi-Ouzou, Ouadhias, Alger et de France ont l’immense douleur de faire part du décès, survenu le 12 mars 2016, à l’âge de 67 ans, de leur cher et regretté frère, père, grand-père et cousin Chenoune Belkacem (Fonctionnaire au consulat d’Algérie de Vitry-sur-Seine) L’inhumation a eu lieu le 15 mars 2016, selon sa dernière volonté, au cimetière de Thiais où il repose dans le carré musulman. A Dieu nous appartenons et à Dieu nous retournons. –––––––––––––––––––– Loue F2 à Hay Doum, BEK. - 0778 01 62 63 F141698 –––––––––––––––––––– Mardi 22 mars 2016 - PAGE Urgent : enfant cherche médicament Ferrostrane (sirop) - Tél.: 0552 82 81 35 SOS Le Soir d’Algérie Offre d'emploi Annaba. Entreprise cherche: - Un responsable commercial maitrisant l'outil informatique et le français - Un ingénieur en marketing - Une agent de saisie habitant de préférence Annaba El Bouni. 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Chergui, rue Kerrad-Rachid, Tizi-Ouzou. - Tél./Fax : 026 12 89 08 - Mob.: 0550 59 46 18 F106213/B13 PANORAMA Le Cnes au cœur des grands débats ous avons désespérément besoin d'une nouvelle vue économique du XXI e siècle» qui redéfinisse la prospérité, délimite les sources de la croissance et nous éclaire pourquoi les marchés fonctionnent, soutiennent Nick Hanauer et Eric Beinhocker, deux chercheurs américains, dans une récente étude(*). Alors que l'économie des Etats-Unis a plus que doublé de taille au cours des trois dernières décennies, les revenus et le pouvoir d’achat de la classe moyenne ont stagné, et de grosses fortunes se sont constituées pendant que de pauvres citoyens perdaient leur épargne-retraite. «Pour de trop nombreuses familles, le rêve américain relève davantage de la mémoire historique que d'une entreprise réalisable». Ces faits qui mettent en évidence la montée des inégalités et l’avènement d'une ploutocratie invitent à revoir les méthodes d’évaluation et de mesure du progrès économique. Les auteurs déplorent que l’on occulte nombre de questions pertinentes : quel genre de croissance nous voulons ? Qu'est-ce que la «richesse» ? Et que faire de nos vies ? La mesure de la croissance économique par le produit intérieur brut (PIB) développée à partir des années 1930 par l'économiste américain Simon Kuznets, avant d’être consacrée comme norme standard pour mesurer la production économique suite à la conférence de Bretton Woods en 1944, ne recouvre nullement la prospérité requise. En 2009, une commission d'éminents économistes présidée par le prix Nobel Joseph Stiglitz a largement établi les insuffisances du PIB : «Il ne tient pas compte des changements dans la qualité des produits (comme le développement de la téléphonie mobile au cours des 20 dernières années) ou de la valeur du travail non rémunéré (comme l’aide aux personnes à domicile)», de même qu’il ne peut être automatiquement corrélé avec une augmentation du « N Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] bien-être et peut parfois générer des effets néfastes sur l'environnement. Les mêmes doutes affectent le fonctionnement des marchés. L’économiste français Gérard Debreu a soutenu en 1959 que si les marchés sont concurrentiels et les acteurs rationnels et disposent d’une bonne information, les marchés ont alors un sens et les prix reflètent l'offre et la demande. Néanmoins, «Debreu était apolitique à propos de sa théorie, en fait il y voyait un exercice de mathématiques abstraites et avait à plusieurs reprises mis en garde contre son applicabilité aux économies du monde réel», rappellent les auteurs de l’étude. Ils reviennent également sur la théorie néoclassique de l’efficience des marchés des années 1970 et 1980 qui constitue «la pierre de touche intellectuelle d'un mouvement conservateur renaissant» avec comme mot d’ordre la déréglementation des marchés financiers (elle s’est poursuivie dans les années 1990 jusqu'à la crise de 2008). Suivant cette logique, seuls des marchés peu réglementés peuvent être compétitifs et efficaces. On connaît les dégâts occasionnés par la mise sur le marché de «dérivés complexes», fruit de l’ingénierie financière d’agents déconnectés de l’économie réelle, plus proches de l’image de joueurs de casino. Pourtant, bien avant le choc des «subprimes», certains économistes avaient tiré la sonnette d’alarme. C’est notamment le cas de Robert Shiller, de l'Université de Yale (lauréat du Nobel avec Fama) qui a montré dès le début des années 1980 que les prix du marché des actions ne reflètent pas toujours leur valeur fondamentale. Une nouvelle vision économique émerge en ce vingt-et-unième siècle : elle envisage l'économie comme «une dynamique, en constante évolution, un système très complexe dans lequel les marchés peuvent être innovants et efficaces, comme ils peuvent ne pas l’être ; de même que les gens peuvent être intelligents et perdre parfois leur rationalité.» Dans cette vision, la prospérité n’est pas réductible à l’argent : elle est «la solution». L'idée que la prospérité est réductible à une possession d’argent n’est pas acceptable. Elle est rattachée à «la disponibilité des choses qui créent le bien-être, comme les antibiotiques, la climatisation, la salubrité des aliments, la capacité de voyager, et même des choses superflues comme les jeux vidéo.» Ainsi, à l’échelle d’une société, la prospérité s’apparente à «l'accumulation de solutions aux problèmes humains». Si la véritable mesure de la prospérité d'une société est la disponibilité de solutions aux problèmes humains, alors la croissance doit être «une mesure de la vitesse à laquelle de nouvelles solutions aux problèmes humains deviennent disponibles». Cette hypothèse est ramenée à des applications concrètes. Ainsi, au lieu de mesurer l'inflation par le suivi du prix d'un panier de biens, il est suggéré de recourir à «l'accès à un “panier de solutions” aux problèmes humains» comme «l’accès à une bonne nutrition, les soins de santé, l'éducation, le logement, le transport, un environnement propre, l'information, les communications, et d'autres choses qui ont un impact tangible sur la qualité de vie». Dans cette optique, «la croissance et la prospérité pourraient alors être mesurées comme une combinaison d'accès à des solutions existantes et l'ajout de nouvelles solutions grâce à des innovations». C’est là que les objectifs liés au développement durable prennent toute leur signification. Fixés par paliers de 15 ans (huit (8) objectifs du Millénaire pour le développement – OMD – en 2000-2015 ; dix-sept (17) objectifs de développement durable– ODD – en 2015-2030), ils se différencient principalement à trois niveaux : - primo, quant à leur mode d’élaboration : les premiers ont été élaborés par un groupe d'experts à huis clos ; les seconds résultent d'un processus de négociation qui a impliqué pendant plusieurs années les 193 Etats membres des Nations-Unies et la participation de la société civile ; - secundo, quant à leur objet : les premiers couvrent des thématiques Par Ammar Belhimer [email protected] sociales ; les seconds englobent l'ensemble des dimensions du développement durable, à savoir la croissance économique, l'intégration sociale et la protection de l'environnement ; - tertio, quant à leur étendue géographique : les premiers ciblaient essentiellement les pays en développement, en particulier les plus pauvres ; les seconds sont applicables aussi bien aux pays riches qu'aux pays pauvres. L’objectif est de parvenir à un développement durable au sens où il recouvre les trois dimensions économique, sociétale et environnementale. A ce titre, le Conseil national économique et social a raison d’en faire un thème récurrent de son activité, en coordination avec la famille des Nations-Unies. Il s’impose comme une institution d’excellence dans un contexte où le débat d’idées fait désespérément défaut. A. B. (*) Nick Hanauer and Eric Beinhocker, We Desperately Need a Twenty-First Century View of the Economy : What prosperity is, where growth comes from, why markets work, 30 septembre 2015, http://evonomics.com/we-desperatelyneed-a-twenty-first-century-view-of-theeconomy-en/ POUSSE AVEC EUX ! Boycottons les vacances ! Par Hakim Laâlam [email protected] @hakimlaalam C’est ici que meurt Kaci ! Amar Ghoul à propos de Khelil : «Si Chakib est victime de dossiers préfabriqués.» Il est vrai que Ammar est un expert en matière de préfabriqué qui… … s’écroule ! Tout le boulot va leur retomber sur le paletot, comme d’habitude ! Ce sont eux qui vont se coltiner la corvée. Pour peu qu’ils gèrent une wilaya dotée d’un aéroport avec pistes pouvant accueillir un avion des lignes internationales, les walis vont bosser, c’est moi qui vous le dis ! Des journées pleines à recevoir en grande pompe, avec tapis rouge, dattes et lait, les «exilés forcés» aujourd’hui amnistiés ou sur le point de l’être. Sous l’intitulé vachement nébuleux de «victimes de dossiers préfabriqués», des cohortes de revenants vont s’abattre sur les régions du pays. En même temps, c’est bien que tout cela se fasse maintenant, avant le grand rush des vacances d’été. Imaginez un peu le bazar si les retours massifs des amnistiés coïncidaient avec le départ, tout aussi massif, des vacanciers. Moi, cet été, je ne prendrai pas de vacances. Mais je peux très bien comprendre la perplexité de mes compatriotes partant en repos annuel et qui verraient à l’aéroport, côté hall des «Arrivées», débouler tous les pourris et les poilus, voire les poilus pourris revenus s’installer au pays, complètement blanchis. Ça donne à réfléchir. Ne serions-nous pas en train d’assister à un phénomène de vases communicants unique au monde ? Le Palais aurait trouvé là le plan machiavélique. Vider le pays en été de ses habitants plus ou moins honnêtes et le remplir avec la fiente entreposée à l’étranger toutes ces dernières années. Dans la queue, à la PAF, toi qui auras bossé toute l’année comme un crevard, t’auras tout de même un petit doute, un pincement au cœur en déposant ton passeport pour que le préposé y mette le cachet «Départ». Et si c’était la dernière fois ? Et s’ils interdisaient à tous ceux partis cet été de revenir, faute de place, juste parce qu’au même moment, tout l’espace aura été réoccupé par les Revenants ? Mon Dieu ! L’horreur. Il est temps de réfléchir à vos vacances. Et si vous ne partiez pas ? Et si tous les Algériens candidats au repos mettaient le Palais dans un bel embarras en décidant finalement de les passer ici, leurs vacances ? Ils feraient comment alors les gros malins d’en haut pour alimenter et faire fonctionner leurs vases communicants ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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