Diabète de l’enfant et de l’adolescent de type 1 Généralités Dr Berny Karine, Pédiatre Centre Hospitalier Gabriel Martin, Saint-Paul, Réunion ENSEIGNEMENT POST FORMATION – ARRIP – LA REUNION Diabètes de l’enfant et de l’adolescent • Passer à travers : 1500 avant Jesus Christ « le diabète est une affliction redoutable peu fréquente chez l’homme résultant d’une fonte de la chair et des membres dans l’urine. Les patients n’arrêtent jamais de faire de l’eau et le flux est incessant comme l’ouverture d’acqueducs. La vie est courte, désagréable et douloureuse, la soif inextincible, la boisson excessive et disproportionnée à la grande quantité qui passe » Diabètes de l’enfant et de l’adolescent • Définition : OMS 1997 : glycémie à jeun > 1,26 g/l > 7 mmol/l vérifier à deux reprises, Ou glycémie > 2 g/l 2 heures après une charge orale en glucose (1,5 g/kg, maxi 75g) Diabète type 1 • Diabète insulino dépendant – Auto-immun – Non auto-immun • Incidence chez l’enfant 9,58 / 100 000 0-4 ans : 7, 48 soit + 79% 5-9 ans : 11,02 + 21% 10-14 ans : 14,58 + 42% 15-19 ans : 5,27 stable Diabètes de l’enfant et de l’adolescent • Definition (ADA 1997) T0 tolérance normale < 1,10 Hyperglycémie à jeun < 1,10 1,1 à 1,35 1,4 à 1,99 Intolérance au glucose Diabète T120 >= 1, 26 >=2 Histoire naturelle du diabète • Prédisposition génétique • Insulite Auto-immunité • Pré-diabète • Diabète HGPO clinique Evènement déclenchant Facteurs de risque • Génétique : polygénique mais ne fait pas tout • Système HLA : DR 3- DR 4 • Auto-immunité: anticorps IA-2/GAD/Ilots destruction séléctive des cellules beta à l’ana-path Découverte du diabète de l’enfant • Syndrome hyperglycémique – – – – Sd polyuro-polydipsique Perte de poids et polyphagie puis anorexie Asthénie, baisse du rendement scolaire Douleurs abdominales • Acido-cétose - déshydratation - nausées vomissements - crampes musculaires - polypnée, odeur cétonique de l’haleine • Découverte fortuite Physiopathologie du diabète • Défaut d’insuline • Freinage moindre de la production endogène de glucose par le foie • Stockage moindre du glucose au niveau hépatique • Mécanisme de contre-régulation Déficit insulinique Captation tissulaire de glucose glycémie Hyperosmolarité Deshydratation cellulaire soif néoglucogenèse(protides) glycogénolyse lipolyse amaigrissement polyphagie (puis anorexie) asthénie AG glycosurie ß-oxydation des AG polyurie osmotique cétogénèse deshydratation extra cellulaire cétose hyperaldostéronisme acido-cétose perte de potassium Acido-cétose diabétique • Carence insulinique extrême • circonstances révélatrice du DID insulinopénie accidentelle / volontaire insulinopénie relative (stress, maladie…) toxique (asparginase, diazoxide) inconnue Acido-cétose diabétique • Polyurie, polydipsie, polyphagie, amaigrissement, asthénie • Pseudo-chirurgical • Apyrexie • Dyspnée de Kussmaul • Deshydratation globale • Haleine acétonémique • Somnolence / coma Diabète de l’enfant et de l’adolescent de type 1 Traitement TRAITEMENT INSULINE DIETETIQUE EXERCICE Insulines • Analogues rapides • Analogues lentes • Rapides • Semi-lentes • Mélanges Posologie • Primo-découverte : 0.05 – 0.1 ui/kg/h iv continue Insuline rapide • A l’état stable : 0.5-0.8 ui / kg / j sous-cutanée 60% rapide (bolus) / 40%lente (débit de base) • A l’adolescence : 0.8-1.2 ui / kg / j sous-cutanée 60% rapide (bolus) / 40%lente (débit de base) Schémas • 2 injections : analogue rapide / semi-lente • Bolus-basal : analogue rapide et lente • Pompe sous-cutanée externe : analogue rapide Schémas insuliniques • Pré-scolaires : 2 injections / pompe • Élémentaires : 2-4 injections / pompe • Collèges – lycées : 3-4 injections / pompe Diététique • Alimentation équilibrée adaptée à l’âge, au sexe, à l’exercice physique, raisonnable • L’insulinothérapie fonctionnelle : reconnaissance des glucides : en qualité, quantité Exercice • Fait baisser la glycémie (en présence d’insuline) • Permet de faire baisser les besoins en insuline • Risque hypoglycémie: pendant et surtout après Diabète de l’enfant et de l’adolescent de type 1 INSULINOTHERAPIE FONCTIONNELLE PRINCIPES L’insulinothérapie fonctionnelle • S’approcher du profil insulinique du sujet normal en s’adaptant à la vie du patient : - mimer l’insulinosécretion en période de jeûn, de stress, d’activités physiques (pour vivre) : le débit de base - apporter l’insuline nécessaire pour manger : bolus repas - « soigner » une hyperglycémie : bolus de correction L’insulinothérapie fonctionnelle • Utilise des insulines analogues : - rapides et lentes si schéma multi-injections - rapides si pompe à insuline L’insulinothérapie fonctionnelle • Nécessite une volonté active - du patient et de son entourage - des soignants Pour rendre le patient acteur de la prise en charge de son traitement L’insulinothérapie fonctionnelle • Le patient : - accepte la responsabilisation de la gestion de l’IF - comprend les relations entre insuline, repas, activités et glycémies - évalue les quantités de glucides des repas - fait 5-6 glycémies par jour L’insulinothérapie fonctionnelle • Le soignant - renonce au pouvoir qu’il veut exercer sur le patient - accepte le transfert de responsabilité du traitement au patient - oublie ce qu’il croit être la vérité universelle qu’il imposait au patient - autorise le patient à faire ses expériences - se forme aux principes de l’if - fait confiance au patient L’insulinothérapie fonctionnelle • Principes théoriques: insuline pour vivre = débit de base besoins = 40% de la dose totale d’insuline journalière (DTIJ) (50% chez les petits) 0.35 ui/ kg / j débit de base = quantité lantus en ui/j (multi-injections) = besoins / 24 h en ui/h (pompe) L’insulinothérapie fonctionnelle • Principes théoriques: facteur de sensibilité à l’insuline ou pouvoir hypoglycémiant d’1 ui d’insuline : FSI = 1800/ dtij en mg/dl (1500/dtij si petits) 0.35 ui x 60 / poids (kg) en g/ l ce facteur se modifie dans le temps avec l’équilibre et selon le niveau de la glycémie L’insulinothérapie fonctionnelle • Principes théoriques: le ratio insuline/ glucides ou quantité de glucides utilisée par 1 ui d’insuline au cours des repas : 6.2 x poids (kg) / dtij en …g de glucides pour 1ui d’insuline il varie en fonction de l’âge, du repas et sera adapté après des repas tests
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