Le pillage des richesses sahraouies par le Maroc dénoncé Lire en page 24 Imsek : 03h27 Iftar : 20h13 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6407 Prix 10 DA France 1 C Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 APRÈS L'ANNONCE DE LA PROPOSITION DE PROLONGEMENT DE L'ÂGE DE RETRAITE À 60 ANS CNR : aucune instruction pour le gel de la retraite proportionnelle Par APRÈS L’ENCRE qu’a fait couler l’annonce par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de la dernière réunion de la tripartite, de l’adoption d’une proposition de mettre fin aux départs à la retraite avant l’âge de 60 ans, la Caisse nationale des retraites (CNR) apporte des éclaircissements. La CNR, contactée jeudi dernier par l’APS, a indiqué qu’elle n’a reçu «aucune instruction» pour geler les dossiers de départ à la retraite proportionnelle. La direction générale de la CNR précise également «qu’elle continue de recevoir et liquider les dossiers liés à la demande de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge». Il est utile de rappeler que les syndicats autonomes ne se sont pas faits attendre pour monter au créneau juste après que M. Sellal ait déclaré lors de la dernière tripartite «qu’il a été convenu entre les parte- Photo : DR Ziad Abdelhadi naires de la tripartite de fixer l’âge de départ à la retraite à 60 ans», par souci d’«équité et de préserva- LE TAUX NATIONAL EST EN LÉGÈRE HAUSSE PAR RAPPORT À L’ANNÉE PRÉCÉDENTE tion des capacités de la Caisse nationale des retraites», avait-il expliqué. Le Premier ministre avait également annoncé qu’un nouveau projet de loi modifiant l’ordonnance 97-13 instituant le départ à la ACTUALITÉ LE NET RENCHÉRISSEMENT DU DOLLAR PÉNALISE LES COURS Le risque d’un Brexit fait plonger le pétrole 54,42% de réussite au BEM 2016 L’ÉVÉNEMENT Sellal réaffirme les positions diplomatiques algériennes ........p2 Par Bahia Aliouche LES COURS du pétrole poursuivaient jeudi dernier leur baisse en fin d’échanges européens, lestés par des craintes grandissantes pour la croissance mondiale en cas de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et pénalisés, en outre, par le net renchérissement du dollar. En fin de journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 47,26 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,71 dollar par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet perdait 1,64 dollar à 46,37 dollars avant de remonter vers 13h GMT, gagnant 1,03 dollar à 47,24 dollars. Suite en page 3 Photo : DR Photo : DR Par Karima Mokrani LE SITE bem.onec.dz s’est ouvert, hier à 14h précises, alors qu’il était bloqué pendant des heures sinon des jours. L’Onec (Office national des examens et concours) était au rendez-vous. Mieux encore, il n’y a aucune difficulté d’accéder au résultat. Une fois le code composé le résultat apparaît immédiatement. Et quelle grande satisfaction quand la réponse commence par «Félicitations !». Encore plus si c’est une réussite avec mention ! Fini le stress d’après le passage de l’examen. Finies les appréhensions. La joie prend place pour ceux qui ont réussi l’examen. Une heure avant, le ministère de l’Education nationale, par la voix de son inspecteur général, Messeguem Nedjadi, avait annoncé un taux de réussite de seulement 54,42%. Suite en page 5 Brocante Hebdo A Oran, les femmes prennent l'air du dehors Lire pp 11 à 13 retraite sans condition d’âge devait être préparé, ajoutant qu’une commission allait être mise sur pied pour travailler sur ce projet de loi. Mais les syndicats ont indiqué qu’il a été décidé de geler les départs à la retraite anticipée avant même l’amendement des textes régissant le système des retraites. Ces syndicats autonomes rejettent catégoriquement le nouveau dispositif. Certains dénoncent l’improvisation qui caractérise l’approche gouvernementale. Ainsi, l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) prévient des retombées que pourrait engendrer l’amendement du système des retraites sans débats ouvert avec tous les représentants des travailleurs. De son côté, la Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr) a appelé à la prise en compte de la pénibilité dans la carrière professionnelle, lors de la révision de l’ordonnance 97-13 instituant le départ à la retraite sans condition d’âge. Suite en page 24 ANP Gaïd Salah : «Parfaire la maîtrise des technologies dans le domaine de la construction navale»............p3 MONDE Percée des forces irakiennes à Falloudja ...............................p17 2 L ’ É V É N E M E N T Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 DANS UN ENTRETIEN ACCORDÉ À LA REVUE ARABIES Par Adel Boucherguine e la situation économique frappée par une «grave crise», de l’aveu du chef de l’Etat, à la lutte antiterroriste et la situation sécuritaire dans la région, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est exprimé longuement dans une interview qu’il accordée au dernier numéro du mensuel Arabies. Commençant par le rappel de la position diplomatique cardinale de l’Algérie de «non intervention» militaire hors des frontières, M. Sellal réitère le «principe fondamental» algérien hérité de la guerre de libération : aucune intervention militaire en dehors des frontières algériennes, ce qui explique le refus de toute intervention en Libye, a-t-il expliqué. Rappelant, dans le détail, la triste expérience algérienne de crise sécuritaire, la lutte antiterroriste menée durant toute une décennie, les positions de certains pays qui ont même refusé de vendre des munitions à l’Algérie, son isolement, le Premier ministre précise : «Nous avons donc été obligés de nous organisés seuls pour la sécurité de notre pays. Cette approche nous coûte, car elle implique une énorme mobilisation humaine et matérielle. Aujourd’hui, le terrorisme est affaibli sur le plan politique et militaire.» Conscient de la D situation doublement préoccupante, sur les plans humanitaire et sécuritaire, en Syrie, au Mali et en Libye où Daech et Aqmi menacent la cohésion de la région et sa stabilité, le Premier ministre rappelle la position «inchangée» de l’Algérie sur cette question : «Seul un dialogue inclusif en vue d’une solution politique peut constituer une solution viable, et ce, dans le respect des principes de souveraineté nationale, d’intégrité du territoire et non-ingérence.» Revenant sur l’exigence de garder constamment à l’esprit l’objectif primordial qui est de garantir aux peuples de ces pays une vie digne, loin de la peur et la pauvreté ainsi qu’une souveraineté totale sur leurs territoires et leurs richesses, le chef de l’exécutif nuance : «La lutte contre les groupes terroristes et criminels est un élément important de la problématique mais il n’est pas le seul.» L’Algérie continuera d’œuvrer pour ramener la paix au Mali et dans la région du Sahel, a-t-il ajouté au mensuel basé à Paris, plaidant pour un mandat de l’ONU clair, précis et limité en Lybie, à la seule condition que ce dernier «soit à la demande du gouvernement libyen sous contrôle de l’ONU», a-t-il exigé. Fort d’une expertise antiterroriste, une décennie durant, l’Algérie sait «distinguer» terrorisme et islamisme. Car, «aujourd’hui, la plupart des terroristes Photo : S. Zoheir Sellal réaffirme les positions diplomatiques algériennes sont essentiellement motivés par les gains matériels et notamment le narcotrafic et le rançonnage. Au Nord-Mali, c’était entre autres la lutte pour le contrôle des routes du narcotrafic», a-t-il répondu à la question sur ce que représente aujourd’hui l’islamisme en Algérie. A ce propos, M. Sellal exprimera une satisfaction «globale» dans la coopération sécuritaire internationale, notamment avec la France, l’Allemagne et les EtatsUnis. «Chaque pays pense et élabore ses stratégies de sécurité et de défense en s’appuyant sur ses moyens propres. La coopération dans ce domaine vient en appoint et en complément. La situation que vous évoquez n’est ni souhaitable ni souhaitée, mais les Etats algérien et français sauront, dans tous les cas, et dans toutes les cir- constances, prendre les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de leurs pays et de leurs citoyens», a-t-il répondu à la question de savoir quelles seraient les conséquences d’un échec de la coopération antiterroriste algérofrançaise. S’agissant de la dernière révision constitutionnelle, M. Sellal est revenu sur l’essentiel des valeurs contenues dans ce document, notamment «la consolidation de l’identité et l’unité de notre peuple, l’élargissement de la sphère constitutionnelle des droits et libertés, l’approfondissement de la démocratie notamment dans dimension pluraliste, la consolidation des fondements de l’Etat de droit et l’approfondissement de l’indépendance de la justice», a-til expliqué. S’exprimant sur l’impact socioéconomique de la chute drastique des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux et les mesures à court et à moyen termes que le gouvernement à mis ou prévoit de mettre en place, le chef de l’exécutif revient sur la situation et souligne que «nous sommes aujourd’hui devant des aberrations où des groupes terroristes font le commerce d’hydrocarbures et influent sur l’offre et la demande mondiales des produits énergétiques», cette situation, estime-t-il, «agit négativement sur les revenus des pays producteurs». A. B. SELLAL A RAPPELÉ L’IMPORTANCE DES MISSIONS ASSIGNÉES À CET INSTITUT L’INESG pour les études de prospective et la collecte des données Par Karima Mokrani LE PREMIER ministre, Abdelmalek Sellal, par le biais de la ministre chargée des relations avec le Parlement, Ghania Eddalia, a répondu, jeudi dernier à l’APN, à une question orale du député Hassan Laribi, portant sur la nécessité de créer un centre d’études et de recherches stratégiques. M. Sellal a souligné l’importance de la structure réclamée pour justement faire de la prospective et de l’anticipation, principalement quand il s’agit de questions qui relèvent de la géo- politique, la politique intérieure du pays, le volet économique et autres, mais n’a pas évoqué la création du centre pour la simple raison qu’un institut national chargé de ce travail existe déjà, en plus de ce que fait le Conseil national économique et social (Cnes) et quelques autres structures. L’Institut en question est l’Inesg (Institut national d’études de stratégie globale) qui existe depuis 1984. Ainsi, dans sa réponse, M. Sellal a indiqué que «l’importance d’une telle instance est indiscutable, notamment en cette ère marquée par les muta- tions nationales et internationales qui exigent d’élaborer des études de prospective pour éclairer les décideurs sur les questions qui intéressent particulièrement la société». La mission de l’Inesg consiste à «identifier les facteurs qui impactent la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays, en analysant chaque question stratégique et vitale en rapport avec le processus de mutations nationales et internationales, en coordination et en concertation avec les différents secteurs et instances concernées». L’institut est également chargé d’effectuer des études prospectives sur la société et d’entreprendre des études et recherches en rapport avec l’évolution de l’environnement national et international à travers l’analyse des stratégies nationales et des politiques qui en découlent. L’Inesg a aussi pour rôle d’approfondir la réflexion dans le domaine des relations internationales et les questions de défense et de sécurité en ce qui concerne leur évolution et leur implication sur la politique nationale et internationale de l’Algérie. L’institut doit également constituer une banque de données à mettre au service du gouvernement et autres instances. Mais si on juge par son rendement, force est de reconnaître que les réalisations de cet institut son loin des attentes. Il n’est pas d’un grand apport, ni pour les décideurs ni pour les chercheurs et les étudiants. Il est nettement moins présent dans la vie politique et économique du pays. D’où la nécessité de revoir non ses missions mais son fonctionnement et, peut-être, de le doter en moyens supplémentaires pour le relancer de manière effective. K. M. zzz AU FIL DES JOURS Il n’est pas bon d’être musulman…aussi Par A. Samil IL N’EST pas bon d’être flic en ce moment en France, brocardent des sites et journaux plus à droite qu’à gauche. On n’en voudra à personne d’exprimer à sa manière son dégoût des méthodes abjectes du terrorisme islamiste. Surtout depuis que ce dernier a fait de l’Hexagone sa cible numéro 1. Pour des raisons qui doivent tenir de la laïcité institutionnalisée de ce pays et qui, dans le vécu quotidien, ne vont pas sans entrechocs avec les nouveaux «codes» qui ont fait irruption dans le paysage social. Il ne fait pas bon d’être flic, il ne fait pas bon d’être femme en jupe dans le métro, il ne fait pas bon d’être chauffeur portant barbe à la Ratp, il ne fait pas bon d’être un gauchiste casseur d’hôpital pour enfants, il ne fait pas bon d’être médecin ou infirmière dans un hôpital où viennent se soigner des femmes camisolées dans des tuniques noires, mais aussi des hommes en kamis avec pastille voyante sur le front… Bref, les «il ne fait pas bon d’être…» sont en train de se dupliquer à l’infini en ce moment, en France. C’est que depuis les tueries, dont certaines de masse, commises ces dernières années sur le territoire français au nom de l’islam, les traumas de l’émotionnel ont tendance à s’immiscer indûment dans l’analyse. On comprend. Comme la colère, la peur est mauvaise conseillère. Car, s’il y a bien une catégorie de la population à payer avant toutes les autres les frais de cette situation, ce sont les quelques millions (certains parlent de 5, d’autres 7 voire 10 millions) de musulmans de France. Eh bien, eux aussi, autant que les autres, méritent l’étiquette «il ne fait pas bon d’être… musulman en France». Chaque fois qu’un attentat est commis par un déluré islamiste, ils sont sommés, sur le ton du reproche, de se démarquer, condamner, réaffirmer allégeance et loyauté à la France. Non, vraiment, il n’est pas bon d’être musulman en ce moment en France. Certains dirigeants le rappellent à l’occasion, mais la plupart entretiennent, sciemment, la confusion entre victimes et auteurs des actes terroristes. C’est un fait, indubitable, que les musulmans de France sont les premières victimes de… l’islamisme de France. Mais qui aura le courage de dire que l’islamisme de France vient de…l’islam de France. Droite et gauche se sont échinées pendant des années à faire émerger un islam de France compatible avec la laïcité, mais malaxé dans le cambouis politique des intérêts et de l’électoralisme qui font feu de tout bois. L’Arabie saoudite, le Qatar, le Maroc, l’Algérie…financent-elles ou non des mosquées en France ? Alors, quid du beau concept d’islam de France, construction et projection théoriques sans vraiment prise sur un réel fait d’une autre matière ? La preuve que l’«islam de France» se soucie plus des voix des électeurs musulmans que de la promotion d’un islam apaisé et soustrait des influences politiques ? C’est au moment où s’affûtent les couteaux d’une présidentielle (2017) qui promet d’être féroce que le président Hollande et ses conseillers sortent une autre carte à capter les bulletins de vote communautaires. Il est prévu d’enseigner la langue arabe dans les écoles françaises dès le CP (cours préparatoire), soit la première année du primaire. La décision mérite d’être saluée, certes, mais pourquoi avoir attendu la fin du mandat présidentiel et l’approche des «hostilités» du prochain mandat pour l’annoncer ? A. S. L ’ É V É N E M E N T Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 GAÏD SALAH LORS D’UNE VISITE D’INSPECTION À LA 5E RÉGION MILITAIRE : SELON LA MINISTRE DE LA POSTE ET DES TIC «Parfaire la maîtrise des technologies dans le domaine de la construction navale» La certification électronique sera introduite l’année prochaine Par Hasna Yacoub ans le cadre des inspections ordinaires et afin de s’enquérir du moral de ses hommes et de les motiver, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’étatmajor de l’Armée nationale populaire, a effectué le week-end dernier une visite d’inspection à la cinquième Région militaire d’où il a appelé les éléments de l’ANP à s’armer «davantage de vigilance, d’éviter toute sorte de routine et de respecter les consignes et les mesures sécuritaires et préventives» lors de l’accomplissement des diverses missions. Il est à préciser que le déplacement du général à Constantine «s’inscrit dans le cadre du contact permanent et direct avec la troupe et permet de s’enquérir de visu de la situation sécuritaire prévalant dans la région et de la situation de ses unités», selon le ministère de la Défense nationale. Et afin de mieux s’imprégner de la situation, le chef d’état-major a présidé une réunion de travail, à laquelle ont pris part l’état-major, les cadres ainsi que les commandants des secteurs opérationnels et les commandants des unités et des structures de formation. Il a, lors de cette rencontre, prononcé une allocution d’orientation qui a été suivie, via visioconférence, par les éléments de toutes les unités. Dans son allocution, le viceministre de la Défense nationale a souligné les «grands efforts» fournis par l’ANP et les différents corps de sécurité «pour que notre patrie puisse vivre en paix et en sérénité». La parole a été donnée ensuite aux personnels qui ont exprimé leur «engagement solennel» à défendre sa sécurité et 3 D Par Photo : DR Smaïl Boughazi sa stabilité. Ahmed Gaïd Salah a présidé également une seconde réunion qui a regroupé le chef de la 5e Région militaire, les cadres de l’état-major de la région ainsi que les commandants des secteurs militaires et les chefs de services de sécurité. Cette rencontre a fait l’objet de la présentation d’un exposé sur les différentes questions sécuritaires prévalant sur le territoire de compétence, ce qui a permis au général de corps d’armée de donner des orientations et des recommandations à caractère opérationnel et sécuritaire «portant sur la nécessité de redoubler d’efforts pour l’éradication à jamais des résidus du terrorisme de notre pays». Au deuxième jour de sa visite, le général Gaïd Salah a procédé à l’inspection de l’Unité de construction navale à Annaba, où il a eu l’opportunité d’inaugurer la première vedette de sauvetage made in Algeria qui a été fabriquée au niveau de cette Unité, filiale de l’entreprise de construction et de réparation navale de Mers El-Kebir (2 e Région militaire). Le général de corps d’armée n’a pas manqué de rappeler «le grand intérêt qu’accorde le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire à la modernisation et au développement des forces navales», tout en exhortant à «parfaire la maîtrise des technologies requise dans le domaine de la construction des navires et vedettes», considérant que cela «va procurer, sans doute, l’impulsion nécessaire aux réalisations de cette importante unité. Ceci constituera sûrement une autre étape que nous franchirons, avec sérénité, dans l’élan de la promotion des fabrications militaires dans tous les domaines». H. Y./APS 4 abris pour terroristes, des bombes, des mortiers et une quantité d’explosifs détruits à Skikda et Jijel Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de l’ANP a découvert et détruit, jeudi dernier à Skikda et Jijel (5e Région militaire), un abri pour terroristes, douze bombes et cinq mortiers de confection artisanale, une quantité d’explosifs, des outils de détonation et des denrées alimentaires. La veille, trois abris pour terroristes, quinze bombes et cinq mortiers de confection artisanale, une quantité de munitions et d’explosifs et des outils de détonation ont été détruits à Jijel par les éléments de l’ANP qui ont également détruit un atelier de fabrication d’explosifs à Skikda. Le risque d’un Brexit fait plonger le pétrole Suite de la page 1 «Le prix du pétrole s’est enfoncé pour un sixième jour, signe que les investisseurs haussiers sont en train de quitter définitivement la partie après que les cours se sont hissés audessus des 50 dollars le baril (fin mai) et alors que le dollar grimpe», relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets. Une forte appréciation du dollar ce jeudi renforçait en effet la pression à la baisse sur les cours de l’or noir, libellés dans cette monnaie et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d’autres devises. Le Brent a ainsi plongé vers 16h GMT jusqu’à 47,09 dollars, au plus bas en cinq semaines, tandis que le WTI est tombé vers 14h50 GMT jusqu’à 46,16 dollars, un minimum en plus d’un mois. Mais Brent comme WTI étaient surtout pris, à l’image de la plupart des marchés mondiaux, dans la tourmente alimentée par la probabilité, grandissante suivant les derniers sondages, de voir le Royaume-Uni quitter l’Union européenne (UE) à l’issue d’un référendum prévu le 23 juin. Le fait que la Réserve fédérale américaine (Fed) «se soit déclarée inquiète d’un vote en faveur du Brexit (une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, Ndlr) signifie qu’elle voit d’importantes conséquences potentielles pour les États-Unis et la croissance mondiale, ce qui est mauvais pour la demande de pétrole (et celle de matières premières en général)», expliquait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets. Dans ce contexte, l’analyste jugeait qu’après que le WTI et le Brent ont gagné respectivement 80% et 90% depuis leurs plus bas du début d’année, des prises de bénéfices devraient lester le marché avant le vote de la semaine prochaine. Par ailleurs, sur le front des fondamentaux de l’offre et de la demande propres au marché pétrolier, M. Lawler relevait que le retour à plein régime de la production canadienne après les interruptions de production dues aux feux de forêt avait compensé la baisse de l’offre américaine, encore confirmée mercredi par une baisse des stocks de brut et de la production de pétrole aux États-Unis. «La production canadienne redémarre finalement, la production des membres autres (que le Nigeria) de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue à dépasser nos attentes et la récente reprise des prix crée le risque que la production des pays hors-Opep décline moins qu’attendu, en particulier aux États-Unis», résumaient les analystes de Goldman Sachs, estimant que la reprise des prix observée depuis le début de l’année restait fragile. «Nous nous attendons en particulier à ce que le déficit du second semestre 2016 reste modeste étant donné les prix actuels et qu’un retour à la surabondance est probable au premier trimestre 2017, avant que (le niveau des) stocks se normalise d’ici la fin 2017», concluait Goldman Sachs. B. A./Agences La Russie augmentera ses exportations pétrolières de 3,3% en 2016 «Les exportations de pétrole de la Russie croîtront de près de 3,3% et atteindront 252 millions de tonnes en 2016. L’année prochaine enregistrera également un accroissement, mais je ne peux pas donner plus de détails», a déclaré jeudi dernier le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak à l’agence Tass. Selon Novak, le surplus mondial de la production de pétrole se maintient à environ 1,5 million de barils/jour, alors que la moyenne annuelle du prix de pétrole en 2017 devrait se situait aux alentours de 50 dollars le baril. «A mon avis, les cours du pétrole vont osciller, en 2016, entre 40 et 50 dollars. Pour 2017, les prévisions tablent sur un prix moyen de 50 dollars ou un peu plus. Beaucoup de choses dépendent de facteurs financiers et de la position de la Réserve fédérale des Etats-Unis sur le taux de refinancement», a-t-il dit, ajoutant : «Nous savons tous que le prix du pétrole dépend, dans une large mesure, de la position du dollar dans le panier des devises». Concernant la production russe de pétrole, le ministre a indiqué qu’elle a augmenté de 5 millions de tonnes durant les cinq premiers mois de 2016 par rapport à la même période de l’année écoulée. «Le taux d’accroissement est de 2,3%», a-t-il dit, sans donner davantage d’indications. M. Novak a en outre fait savoir que la Russie continuera à coopérer avec l’Opep, en dépit de quelques désaccords au sein de cette organisation. LA MINISTRE des Postes et des Technologies de l’information et de la communication, Imane Houda Feraoun, a indiqué, jeudi dernier, que toutes les transactions par Internet sont à l’arrêt en Algérie en raison de l’absence de la certification électronique. Répondant à une question d’un membre de l’Assemblée populaire nationale (APN) lors d’une séance plénière présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, Mme Feraoun a expliqué que le projet de loi relatif à la certification électronique «sera présenté prochainement au gouvernement». Elle annoncera, au même titre, que son département œuvrait à introduire la certification électronique au cours de l’année prochaine. Pour la ministre, la mise en service de l’instance de certification électronique «constitue un fondement du développement de l’économie numérique». A cet effet, elle a indiqué que son secteur travaillera avant la fin de l’année en collaboration avec le ministère délégué chargé de l’Economie numérique, pour lancer le paiement électronique qui permettra, avec la certification électronique, de relancer le commerce électronique. Outre ce cadre juridique qui sera finalisé prochainement, la ministre a précisé que le paiement électronique nécessite l’aval de la Banque d’Algérie (BA) pour autoriser le transfert monétique via Internet. Sur ce point, M me Feraoun soulignera que son département aura cet aval de la BA avant la fin de l’année en cours pour commencer les transactions relatives aux paiements de factures et de mandats, dans un premier temps. Selon les explications de la ministre, la nonobtention de cette autorisation par le ministère est due au vide juridique régissant la certification et le commerce électroniques. Abordant la question du classement mondial de l’Algérie en matière de technologies de l’information et de la communication, la représentante du gouvernement a affirmé que les critères de ce genre de classement «sont généralement subjectifs et politiciens». «Ce classement ne reflète pas la réalité de l’utilisation des TIC d’autant plus que les critères de ce classement ne tiennent pas compte des aspects géographique et démographique de l’Algérie», soutient la ministre. De nombreuses mesures ont été initiées par le gouvernement afin d’inciter les consommateurs à utiliser leurs cartes bancaires et effectuer leur achats via les terminaux de paiements électroniques. L’exécutif a entamé cette série de mesures par la décision relative à l’obligation de paiement des transactions immobilières par chèque. Des entreprises publiques ont également lancé leurs propres formules de paiement à distance. A présent, le gouvernement entend passer à la vitesse supérieure à travers le développement du m-mobile qui devrait accompagner l’arrivée des TIC. Cette volonté s’est traduite par la création du ministèredélégué auprès du ministre des Finances, chargé de l’Economie numérique et de la modernisation des systèmes financiers. S. B./APS 4 Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 H I S T O I R E Constantine prépare la célébration du 54e anniversaire de l’indépendance SELON LE MINISTRE DES MOUDJAHIDINE, TAYEB ZITOUNI L’état a pris en charge la restitution des crânes de résistants algériens cette fenêtre sur l’horreur coloniale». Réagissant à la disponibilité du Musée de l’Homme de Paris de restituer à l’Algérie les 36 crânes, Brahim Senouci, qui vit et enseigne en France, a estimé qu’on peut imaginer qu’il y aura un «dialogue» pour que cette procédure advienne «le plus rapidement possible». «Nous interpellons le Musée de l’Homme, parce que c’est lui qui détient ces restes. C’est sur lui que nous mettons la pression», a-t-il ajouté. Il a par ailleurs soutenu que «certains de nos compatriotes ont oublié la grande misère, les massacres, les enfumades, les camps de regroupement, l’analphabétisme, la famine, qui ont rythmé la vie sous la botte coloniale. C’est terrible». R. C.APS UNE MULTITUDE d’infrastructures sportives, de jeunes, et de travaux publics entre autres seront mis en service à Constantine à l’occasion de la célébration du 54e anniversaire de l’indépendance (5 juillet prochain), a indiqué dernièrement le wali, Hocine Ouadah. S’exprimant au cours d’un Conseil de wilaya consacré à l’étude et l’examen de plusieurs dossiers dont la prévention contre les maladies à transmission hydrique, l’exercice commercial dans la wilaya notamment durant le mois sacré de Ramadhan et les préparatifs pour la célébration du 54e anniversaire de l’Independence, le chef de l’exécutif local a annoncé l’ouverture au grand public d’ici au 5 juillet prochain de «deux piscines, de plusieurs terrains de jeux et espaces de détente et de voies de communication reliant plusieurs régions de la wilaya». A l’occasion de cette date «phare» dans l’histoire de l’Algérie, il sera également procédé au lancement «d’une vaste opération de réhabilitation de plus d’une centaine d’immeubles situés dans plusieurs communes de la wilaya», a encore annoncé le wali, mettant l’accent sur cette action dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Des opérations de mise en gaz au profit de plusieurs centaines de familles vivant dans des zones enclavées, sont également prévues à l’occasion de cette date anniversaire, a encore ajouté le chef de l’exécutif local. Le wali qui a indiqué qu’un important programme d’animation a été arrêté en prévision de cette date anniversaire, a indiqué que la porte «demeure toujours ouverte aux propositions ou initiatives émanant des différents intervenants (directeurs de l’exécutif et élus locaux notamment)». peuple algérien. Commise sous les ordres du tortionnaire français, le colonel Pélissier, l’enfumade de Ouled Riah avait fait plus de 1 000 martyrs. APS Par Reda Cadi e m i n i s t r e d e s Moudjahidine, Tayeb Zitouni a affirmé, jeudi dernier à Alger, que l’affaire de restitution des crânes de résistants algériens du début de la colonisation française, dont les restes mortuaires sont au Musée de l’Homme de Paris, était «prise en charge par l’Etat». Dans une déclaration à l’APS en marge d’une conférence au Musée national du Moudjahid à l’occasion du 171e anniversaire de l’enfumade de la tribu de Ouled Riah dans la chaîne montagneuse de Dahra (Mostaganem), le ministre a précisé que son département œuvrait actuellement en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères pour une «prise en charge optimale de cette question dont l’histoire remonte à plus d’un siècle». Ces restes mortuaires, des crânes secs pour la plupart, appartiennent, entre autres, rappelle-t-on, à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif Boubaghla, Cheikh Bouziane, chef de la révolte des Zaâtchas (région de Biskra en 1849), Moussa El-Derkaoui et Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui. La tête momifiée de Aïssa El-Hamadi, qui fut le lieutenant de Cherif Boubaghla, figure parmi ces restes mortuaires, de même que le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, lieutenant de l’Emir Abdelkader. Une pétition a été lancée en ligne par le professeur d’université Brahim Senouci dans le but de restituer les restes de ces résistants, qui doivent avoir une sépulture en Algérie, a affirmé récemment l’universitaire. La question de la restitution des restes mortuaires «me hante depuis 2011 quand l’historien Ali Farid Belkadi l’a révélée au public», avait indiqué dans un entretien à l’APS l’initiateur de la pétition en ligne, qui réclame leur rapatriement en Algérie, soulignant que «cela a compté dans ma détermination à assurer une sépulture pour ces résistants héroïques qui ont, unanimement, refusé de se rendre aux forces coloniales et qui ont combattu jusqu’à la mort».Pour ce physicien et écrivain, fils de chahid, l’idée que des restes de résistants algériens «risquent de finir dans de vulgaires cartons, dans des armoires métalliques, dans un musée français, au cœur de la capitale de la nation à laquelle ces résis- tants devaient leur martyre m’était insupportable». C’est ce qui a motivé le lancement de la pétition en ligne, avec comme objectif de rapatrier ces restes en Algérie pour «y recevoir une digne sépulture». Indiquant qu’elle a recueilli plus de 3 000 signataires, son initiateur a précisé que, pour l’instant, «la priorité est de faire grossir le nombre des signataires». «C’est cela qui nous donnera la force pour mener cette opération à bien, c’est-à-dire jusqu’à la cérémonie qui présidera à l’enterrement de ces résistants, même si rien ne subsiste d’eux que des crânes secs, et à l’hommage de la nation et du peuple algérien», a-t-il soutenu, reconnaissant à l’historien Belkadi d’avoir «ouvert EN VUE D’UNE BONNE DIFFUSION DE L’HISTOIRE Pour un ouvrage sur la guerre de libération destiné aux élèves LE MINISTRE des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a appelé, jeudi dernier à Alger, les générations montantes à rester fidèle au serment des Chouhada (Martyrs) pour édifier le présent et penser l’avenir. Dans son intervention lors d’une conférence à l’occasion du 171e anniversaire de l’enfumade de Ouled Riah dans la chaîne montagneuse de Dahra (Mostaganem), le ministre a appelé à «suivre l’exemple de nos prédécesseurs qui se sont sacrifiés pour la libération du pays afin d’édifier une Algérie prospère et développée». Les générations montantes, a-t-il dit, doivent préserver la mémoire collective et se remémorer, sans cesse, les grands sacrifices consentis par nos prédécesseurs pour le recouvrement de la liberté et la dignité. Le ministre a, dans ce sens, rappelé le rôle de son secteur dans la préservation de la mémoire nationale en accordant une grande importance à l’écriture et la diffusion de l’Histoire à travers divers supports conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il a cité, entre autres réalisations dans le cadre du rayonnement de la culture historique et la lutte contre l’oubli, la production d’une série de films documentaires, des films d’histoire retraçant le parcours de symboles de la résistance populaire, du mouvement national et de la guerre de libération. Rappelant l’importance accrue accordée par la nouvelle Constitution amendée à la préservation de la mémoire, M. Zitouni a exhorté les chercheurs à persévérer et poursuivre leurs efforts en vue d’approfondir leurs actions à cet effet. Il faut réfléchir à la «publication d’un ouvrage sur la guerre de libération destiné aux élèves du cycle primaire avant de le généraliser aux cycles moyens, secondaire puis universitaire», a-t-il préconisé. L’horrible enfumade perpétrée par l’occupant français contre la tribu de Ouled Riah dans la chaîne montagneuse de Dahra en 1845 n’est pas «la seule en son genre», a-t-il souligné rappelant que des massacres similaires avaient été commis dans plusieurs régions du pays pour l’extermination du Photo : Archives Photo : DR L L ’ É V É N E M E N T LES ÉPREUVES PARTIELLES DÉBUTERONT DEMAIN Bac : des mesures strictes pour la bonne marche des examens Par Chahira Cheref n plan sécuritaire et des mesures préventives seront mis en oeuvre par le ministère de l’Education nationale, en collaboration avec les différents services de sécurité pour les épreuves partielles du baccalauréat 2016, ont affirmé, jeudi dernier, des responsables des secteurs concernés. Les mesures prises prévoient des équipes médicales et des psychologues pour les candidats dans l’ensemble des centres d’examen ainsi que des appareils de brouillage pour réduire la triche et les fuites, ont fait savoir des membres de l’APW d’Alger et des responsables du secteur de sécurité, de la Protection civile, de la santé et de l’éducation nationale, lors d’une tournée d’inspection dans des centres d’examen d’Alger. De son côté, Ahmed Hanafi, représentant du chef de la sûreté d’Alger, a indiqué qu’un plan sécuritaire bien ficelé sera mis en place pour assurer le bon déroulement des examens de la 2e session du baccalauréat 2016 dans tous les centres d’examen d’Alger, précisant que ses services ont pris toutes les mesures sécuritaires préventives, en mobilisant des éléments de la sûreté aux entrées des centres Photo : Archives U d’examen et des patrouilles mobiles pour rassurer les candidats. Selon Abdelouahab Bourega, chef de service de la formation à la direction de l’éducation d’Alger ouest, quelque 18 139 candidats, dont 13 944 candidats scolarisés et 4 195 candidats libres, passeront la session partielle du baccalauréat session juin 2016. «50 établissements, 24 CEM et 26 lycées, et une cinquantaine de centres de réserve sont prévus pour le déroulement des épreuves», a-t-il précisé en ajoutant que 4 463 encadreurs, 50 chefs de centre, 100 adjoints aux chefs de centre, 105 observateurs, 50 psychologues, 3 107 surveillants et 700 surveillants de réserve sont mobilisés pour cette session. Pour sa part, le représentant du ministère de la Santé, Mourad Ziari, a passé en revue les dispositions prises par les services du ministère de la Santé pour assurer un accompagnement médical aux candidats, insistant sur l’importance de l’accompagnement psychologique vu que les candidats repassent leur examen et qu’ils sont, par conséquent, sous pression. Lors de cette tournée, qui intervient à l’initiative de la direction de l’éducation d’Alger ouest et de l’APW d’Alger, les responsables ont inspecté des centres d’examen à Bir Mourad Rais, El Achour, Ain Benian et Chéraga. Il est à noter que les épreuves de l’examen partielle du baccalauréat débuteront demain à l’échelle nationale et se poursuivront jusqu’au 23 juin prochain. Rappelons que la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, avait annoncé récemment dans une conférence de presse que sept disciplines sont concernées par la refonte des épreuves en filière Sciences expérimentales. Il s’agit des mathématiques, sciences de la nature et de la vie, physique, anglais, français, histoire-géographie et philosophie. Les candidats des filières mathématiques, maths-technique et gestion-économie vont refaire les épreuves des langues française et anglaise, l’histoiregéographie et la philosophie C. C. CONSTANTINE 19 205 candidats à l’examen partiel du bac De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «TOUTES les mesures ont été prises pour réussir demain les examens partiels du baccalauréats et éviter toute violation des règles pouvant altérer la crédibilité de l’échéance», a affirmé, hier, le wali de Constantine, lors d’une réunion tenue avec le comité en charge des préparatifs. Le premier responsable de la ville a révélé qu’il s’est entretenu avec tous les directeurs des centres d’examens les incitant à la vigilance pour surpasser toute tentative «de fraude ou perturbation» dans le déroulement des épreuves. Une autre réunion du genre (de sensibilisation) devait regrouper hier vendredi le directeur de l’éducation, les cadres et les observateurs. Pour sa part le directeur de l’éducation de wilaya, M. Bouhali, s’est dit satisfait du travail de la commission de wilaya en charge des examens «laquelle a pris toutes les mesures nécessaires» pour permettre aux candidats de repasser les épreuves dans de bonnes conditions et veiller à sanctionner les éventuels tricheurs comme le stipule les directives du Premier ministre. Au plan chiffré, dans la wilaya, 19 205 candidats sont concernés par le concours partiel du bacca- lauréat, dont 13 069 scolarisés et 6 136 libres. Tous seront répartis sur 61 centres sous l’œil de 127 observateurs. Les sciences expérimentales englobent le plus grand nombre de postulants avec 9 785 candidats. Suivront les filières gestion/économie (3 835 postulants), langues étrangères (2 370), maths techniques (2 170) et 1 045 prétendants pour la filière des mathématiques. N. H. 54,42% de réussite au BEM 2016 Suite de la page 1 En légère hausse par rapport à l’année précédente (53,97%,). Un taux quelque peu probant qui reste toutefois faible par rapport à certaines années passées. En 2012, le taux national de réussite au BEM était de 70,2%. Lors d’une conférence de presse, tenue au siège du département ministériel, l’inspecteur général a précisé que le nombre de filles qui ont réussi cet examen est supérieur à celui des garçons. C’est pratiquement le cas pour les trois examens de fin d’années (cinquième, BEM et baccalauréat) et depuis de nombreuses années. Pour cette année 2016, le taux de réussite des filles est de 61,55%, a indiqué le même responsable. Le nombre des lauréats qui ont eu une moyenne égale ou supérieure à 19/20 est de 132. Ceux qui ont eu entre 16 et 18 sont au nombre de 15 754. Les résultats sont plus ou moins satisfaisants dans certaines matières (langue arabe, éducation islamique et physique). En revanche, de façon générale, ils sont très faibles en mathématiques et anglais. Par ailleurs, interrogé sur les préparatifs de la deuxième session du baccalauréat, un baccalauréat partiel du fait que les candidats ne subiront l’examen que dans les épreuves où les cas de fuites ont été confirmés, le représentant du département ministériel a assuré que toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer son déroulement dans de bonnes conditions. L’inspecteur général a affirmé que seul l’Onec est autorisée à élaborer, imprimer et distribuer les sujets de l’examen et que ces sujets sont déjà arrivés dans les directions de l’éducation. Des cadres du ministère sont chargés de les accompagner (les sujets) jusqu’à leur ouverture dans les salles d’examen, a-t-il ajouté. Concernant les personnes impliquées dans le scandale des fuites, Messeguem dira qu’elles sont devant la justice et que leur acte ne vise pas que la ministre mais tout le pays. K. M. Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 5 LE MINISTRE DE LA SANTÉ, ABDELMALEK BOUDIAF : «La numérisation des hôpitaux sera opérée progressivement» Par Abdallah Kaddour LE MINISTRE de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé jeudi que «la numérisation des hôpitaux sera opérée progressivement» afin de permettre une meilleure gestion de ces structures et une prise en charge adéquate des patients. En visitant la polyclinique de la cité Les Sources qui est la première infrastructure à être numérisée en Algérie, le ministre a souligné que «l’intranet devra être généralisé à tous les hôpitaux du pays pour faciliter la prise en charge des patients tout en instaurant une traçabilité qui aidera à mieux gérer le flux de ces personnes nécessitant des soins médicaux». Dans cette polyclinique rénovée et qui sera ouverte au public demain, le ministre a expliqué que «le patient est identifié dès son admission à la polyclinique et même l’ordonnance établie par le médecin sera imprimée à la l’accueil». Cette numérisation «permet aussi de disposer d’un historique du patient comme elle permet de parvenir à l’utilisation de zéro papier», a souligné le ministre. A propos du cancer, le ministre a souligné que de nombreux problèmes liés à la chimiothérapie et aux accélérateurs sont réglés à travers toutes les wilayas du pays. D’autre part, M. Boudiaf qui répondait à une question orale d’un membre de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur certains dérapages dans les cliniques privées, a indiqué que «le ministère de la Santé est informé de ces dérapages à travers des opérations d’inspection et de plaintes de citoyens», soulignant «la mise en place d’une nouvelle règlementation qui définit les missions du secteur dans le cadre du système de la santé». Il a précisé que les cliniques privées et le ministère de la Santé étaient liés par l’obtention de l’agrément uniquement, estimant que la nouvelle règlementation portant mise au point d’une carte de la santé pour les deux secteurs était susceptible de clarifier la vision en matière d’organisation des soins et de révision du cahier des charges du secteur outre le nouveau projet de loi sur la santé. Le premier responsable du secteur de la santé a énuméré certains dérapages enregistrés dans le secteur privé dont notamment le transfert du malade vers le secteur public après complication de son cas, les coûts onéreux de prestations qui «parfois ne sont pas à la hauteur d’une clinique privée» et l’inexistence de rapport médical devant accompagner le patient lors d’un transfert. Evoquant la responsabilité lors d’un e erreur médicale dans les cliniques privées, M. Boudiaf a affirmé que «le Code pénal statuait ces questions en coordination avec le Conseil d’éthique des médecins», reconnaissant toutefois l’«existence de lacunes dans la loi concernant cet aspect précis». M. Boudiaf a signalé que «le juge ne maîtrise pas tout à fait l’aspect technique du dossier d’où la nécessité d’une formation spécialisée». Il a relevé à ce propos, qu’en dépit de ces lacunes juridiques, le responsable d’une erreur médicale (clinique ou médecin) «ne saura se soustraire à une condamnation», ajoutant que «l’irresponsabilité du médecin quant à la garantie des résultats des soins prodigués reste mondialement en vigueur». A. K./APS Djezzy ouvre une crèche à Constantine Après le succès de «L’Enfant prodige» d’Alger, Djezzy annonce l’ouverture de sa deuxième crèche à Constantine pour le plus grand bonheur de ses employés dans cette ville antique de l’est du pays. La cérémonie d’inauguration a eu lieu mercredi dernier en présence de Vincenzo Nesci, président Exécutif de Djezzy, de Jon Eddy, responsable de la Division des marchés émergents à VimpelCom ainsi que des cadres et des employés de l’entreprise. Avec un personnel qualifié, un programme pédagogique très riche et diversifié, un équipement de grande qualité adapté aux besoins spécifiques de la petite enfance ainsi qu’une prestation de haut niveau dans un environnement très bien aménagé, ce nouvel établissement social de Djezzy sis au lotissement Boussouf, est conçue, selon les normes modernes en vue d’accueillir, comme il se doit, les enfants en bas âge et les prendre en charge. Djezzy, qui place le capital humain au cœur de ses préoccupations, investit et veille sur la qualité de la prise en charge des enfants de ses employés. Cet effort a été récompensé en avril dernier avec la distinction de la commission des affaires sociales de l’APW d’Alger qui a élu la crèche d’Alger, sise à Dar El Beida, meilleure crèche de la capitale pour l’année 2015. Cette distinction est d’autant plus importante puisque l’établissement de Djezzy a été choisi sur les 254 structures d’accueil de la petite enfance réparties sur le territoire de la wilaya d’Alger. «L’enfant prodige», qui est aujourd’hui à son deuxième établissement et en aura bientôt un troisième à Oran, est un autre symbole du sérieux et de l’engagement de Djezzy envers ses employés. 6 Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 ÉDITORIAL Pour les crânes de nos résistants, l’Etat décide enfin de bouger ! I D É E S Rareté financière dans un monde d’abondance Par IL n’est certes jamais trop tard pour bien faire. Mais dans l’affaire des crânes de fameux résistants algériens du début de la colonisation, conservés à Paris, il était tout de même temps d’agir. Et c’est même le minimum patriotique dont pouvait faire preuve le gouvernement qui a annoncé que la question était «prise en charge par l’Etat». Le ministre des Moudjahidine a en effet annoncé hier que son département œuvrait de concert avec le ministère des Affaires étrangères pour une «prise en charge optimale de cette question dont l’histoire remonte à plus d’un siècle». On ne peut donc que s’en réjouir ! Il faut dire aussi que les conditions favorables à cette question étaient déjà réunies. Il aura fallu, pour faire bouger les lignes figées, une pétition citoyenne, à l’initiative patriotique de notre chroniqueur Brahim Senouci, professeur d’université en région parisienne. L’idée à la base était claire comme une eau de source cristalline : assurer de dignes sépultures à nos moudjahidine ! Le succès rapide de cette pétition en ligne et son large écho sur le Net ont fait réagir les responsables parisiens concernés. Le directeur des collections au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), Michel Guiraud s’était déclaré favorable à un examen bienveillant d’une demande de restitution de ces crânes, à la condition expresse d’émaner des autorités algériennes. Ces restes mortuaires, des crânes secs en majorité, appartiennent notamment à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif Boubaghla, Cheikh Bouziane, chef de la révolte des Zaâtchas et Moussa El-Derkaoui (décapité par le général Emile Herbillon). Il y a également la tête momifiée d’Aïssa El-Hamadi, lieutenant de Boubaghla et le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, lieutenant de l’Emir Abdelkader. Petite précision toutefois : parmi les 37 têtes conservées, figurent une douzaine de crânes d’Algériens «morts pour la France» que l’Algérie n’entend finalement pas revendiquer, et pour cause ! C’est ainsi, et de l’aveu même du directeur des collections au Muséum national d’histoire naturelle, M. Michel Guiraud, il n’y avait donc «aucun obstacle juridique» à leur retour en Algérie. Il ne restait plus alors que la demande à faire et le parcours procédural à accomplir en conséquence. La demande officielle algérienne sera d’autant plus facile à formuler que ces restes funéraires ne sont pas couverts par les lois françaises de prescription qui auraient permis au Musée de l’Homme d’opposer le principe «d’inaliénabilité» comme c’est le cas chaque fois que la restitution des archives coloniales est réclamée par la partie algérienne. Cette question des crânes ainsi évacuée, il restera aux Algériens d’exiger le rapatriement de Baba Merzoug, le canon mythique exposé actuellement dans la rade de Brest. Baba Merzoug, c’est cette légende des siècles maritimes. En son temps, la terreur de la Méditerranée, un canon de 6,25 m de long et d’une portée de 4,872 km. Longtemps avant la Grosse Bertha allemand, le canon algérien était imbattable et inégalable, valant à Alger sa légende de «Mahroussa», la citadelle bien gardée. Les éminences archivistiques et le ministère de la Défense français s’opposent toujours à la restitution de cette pièce d’artillerie qui «fait partie du patrimoine militaire» français et serait, par définition juridique «inaliénable». Les Français détiennent aussi huit couleuvrines, visibles à l’intérieur de l’Hôtel parisien des Invalides. Il y a aussi sur le terrain de la symbolique et peut-être plus prestigieux encore, l’homme de Tighenifine, vieux de 500 000 ans et qui conserve l’ADN du plus âgé de nos ancêtres amazighs. Ce berbère de Mascara est le plus ancien «déporté» du monde. Ce pithécanthrope a été découvert par Camille Arambourg en 1954, sur un terrain appartenant à l’époque à la famille du couturier Yves Saint-Laurent. Les Algériens doivent impérativement le réclamer même si les Français le considèrent comme «relevant du code du patrimoine, et est inaliénable». Nos pouvoirs publics doivent refuser d’accepter de simples moulages. Ils doivent d’autant mieux insister dans leur demande de récupération des restes originaux qu’il existe un cas récent de restitution qui fait jurisprudence en France. Il s’agit du crâne du grand chef Kanak Ataï qui a été rendu en 2014 à ses descendants après 136 ans de détention à Paris. N. K. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Photo : DR Noureddine Khelassi Par Barry Eichengreen* lors que les taux d’intérêt sont à des niveaux historiquement bas et que les Banques centrales achètent tout ce qui bouge, le monde est inondé de crédit. Pourtant, paradoxalement, une grave pénurie de liquidités internationales met l’économie mondiale en danger. «Liquidités internationales» fait ici référence à des actifs de grande qualité acceptés dans le monde entier pour payer des importations et le service de la dette extérieure. Ce sont les mêmes actifs que les Banques centrales utilisent lorsqu’elles interviennent sur les marchés des changes. Ils servent de réserve de valeur fiable pour les investisseurs internationaux. Ils fournissent des repères de prix sur les marchés financiers. Enfin, ils sont largement acceptés comme garantie dans le cadre de prêts transfrontaliers. Dès lors, la principale différence entre ces actifs internationaux et des actifs liquides en général, est que seuls les premiers sont acceptés dans un grand nombre de pays différents et utilisés régulièrement dans des transactions entre ces derniers. La forme la plus importante de liquidités internationales sont, bien sûr, les obligations du gouvernement américain, qui sont détenues par les banques, les entreprises et les gouvernements d’autres pays. Plus généralement, les liquidités internationales comprennent les engagements des Banques centrales des pays de l’OCDE (la base monétaire), les obligations des gouvernements centraux de ces pays notées AAA et AA, les titres de créance d’organisations supranationales comme la Banque mondiale et les Banques régionales de développement, ainsi que l’or détenu de manière publique ou privée. Pourtant, faites-en la somme et vous arriverez immédiatement à une conclusion surprenante. Les liquidités internationales ont chuté de près de 60% du PIB mondial en 2009 à seulement 30% aujourd’hui. Ce changement s’explique, d’une part, par le déclassement des obligations des gouvernements de pays en crise lourdement endettés, qui les rend peu attractives pour une utilisation dans les transactions internationales et, d’autre part, par l’inélasticité des autres sources d’approvisionnement. Les observateurs se demandent pourquoi le commerce mondial, après avoir longtemps augmenté plus rapidement que le PIB mondial, croît maintenant plus lentement. Ils ont également du mal à comprendre la baisse sans précédent des flux de capitaux mondiaux. La pénurie de liquidités internationales, qui complique le financement et le règlement de ces transactions transfrontalières, est une explication. Exhorter le gouvernement des Etats-Unis à émettre davantage de dette n’est pas une solution; cela ne ferait qu’augmenter la menace d’un déclassement et que rendre les investisseurs étrangers hésitants à détenir des obligations du Trésor américain. Alternativement, on pourrait inviter les pays en crise dont les obligations ont perdu leur note de qualité supérieure (investment grade) à réparer leurs finances afin que ces titres soient à nouveau attrayants pour le financement des transactions internationales. Néanmoins, comme tout fonctionnaire grec vous le dira, le renforcement financier prend du temps, même pour le gouvernement le plus engagé. Des obligations émises de manière privée – des obligations d’entreprises de haute qualité, par exemple – peuvent-elles compléter les formes A officielles de liquidités internationales ? Cette question remonte aux années 1990, lorsque les observateurs s’inquiétaient curieusement que le gouvernement des Etats-Unis, s’il connaissait des excédents de fonctionnement, pourrait retirer de la circulation la totalité de son stock de la dette. Il s’est avéré que les Banques centrales et les gouvernements, en particulier, étaient réticents à détenir des titres privés, même si ces instruments ont une excellente note de crédit. La raison en est simple : des actifs émis de manière privée sans le soutien d’un gouvernement tenant les cordons de la bourse pourraient sembler sans risque en temps normal ; mais, suite à un choc, ils pourraient rapidement être réévalués comme risqués. D’autres suggèrent que le Fonds monétaire international pourrait augmenter l’offre de liquidités internationales en émettant des Droits de tirage spéciaux (DTS). Les DTS sont des unités comptables composées de dollars américains, de livres sterling, d’euros, de yens japonais et de renminbi chinois. Ils peuvent être crédités sur les comptes des pays membres du FMI, qui sont tenus de les accepter dans les transactions transfrontalières en vertu des statuts du Fonds. Voilà : le problème est résolu. Ou pas. Il n’y a pas de marchés privés de DTS. Pour les utiliser, le titulaire doit les échanger contre, disons, des dollars lors d’une transaction avec le gouvernement américain. Par conséquent, aucunes liquidités supplémentaires ne sont créées. Le montant correspondant de monnaie en dollars ou de dépôts est simplement transféré d’un ensemble de mains à un autre – du Trésor américain au détenteur étranger. Pendant ce temps, le monde dans son ensemble n’a gagné aucune ressource liquide supplémentaire. Les choses seraient différentes si, au lieu d’allouer des DTS aux gouvernements, le FMI pouvait les vendre directement aux Banques centrales comme la Fed, qui, en retour, pourrait fournir au Fonds des dollars supplémentaires, que le Fonds pourrait ensuite distribuer parmi ses membres. Cependant, bien que tout cela soit une élégante solution en principe, la Fed et ses maîtres politiques se montreraient sûrement réticents à céder le contrôle de la planche à billet en pratique. La solution probablement la plus pratique serait de permettre au FMI d’emprunter sur les marchés financiers privés et d’utiliser les fonds empruntés pour émettre des DTS supplémentaires. Puisque les gouvernements membres garantissent collectivement ses obligations, ces dernières seraient considérées de qualité équivalente à l’or. Bien sûr, pour que leur garantie soit crédible, les membres devraient s’engager à recapitaliser le Fonds s’il venait à faire des pertes sur ses prêts. Qu’à cela ne tienne, rien n’est gratuit. Les avantages de la mondialisation sont parfois exagérés, mais il y a effectivement eu d’importants bénéfices. Le problème de l’insuffisance de liquidités internationales, s’il n’est pas solutionné, pourrait mettre en péril tout ce qui a été accompli. B. E. (Traduit de l’anglais par Timothée Demont) *Professeur d’économie à l’université de Californie, Berkeley, professeur Pitt d’Histoire et institutions de l’université de Cambridge américaine et ancien conseiller politique principal auprès du Fonds monétaire international. In project-syndicate.org R É G I O N S Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 SITUÉE À 450 KM À L’EST DE OUARGLA Brèves des wilayas Photo : DR Mise en exploitation de deux stations de déminéralisation d’eau potable à El-Borma D eux stations de déminéralisation d’eau potable ont été mises en exploitation dans la commune frontalière d’El-Borma (420 km à l’Est d’Ouargla), a appris jeudi l’APS auprès du président de l’Assemblé populaire communale (P-APC) de cette collectivité. Il s’agit de l’ancienne station d’El-Borma, dotée d’une capacité théorique de traitement de 54 m3 par heure d’eau, qui a bénéficié d’opérations d’aménagement, de réhabilitation et d’équipement, et d’une nouvelle installation similaire implantée dans la localité de Znaiga et offrant une capacité de traitement de 45 m3/ heure), a précisé Kaddour Kaddouri. Ces deux stations sont appelées à satisfaire la demande croissante en eau potable dans cette collectivité qui coiffe quatre concentrations d’habitants, à savoir El-Borma, Znaiga, El-Chouachine et Rhoudh El-Baguel, a-t-il expliqué. Elles permettront de mettre un terme à l’approvisionnement en eau potable par camion-citernes depuis les régions limitrophes, pour une population estimée à quelque 5 000 habitants, a-t-il ajouté. La wilaya de Ouargla a bénéficié d’un programme d’envergure portant sur la réalisation de neuf stations de déminéralisation de l’eau potable, au niveau des complexes hydrauliques répartis sur différents quartiers du chef-lieu de wilaya (Gherbouz, Mekhadma, Aïn El-Kheir, Hay Bouzid, Ifri-Gara, Zyayna, El-Khafdji, Bamendil et El-Hadeb), selon la direction locale des ressources en eau (DRE). Alimentées à partir de 26 forages, dont 3 albiens donnant lieu à des taux de salinité de 3 à 6 gr/ litres, ces nouvelles stations ont pour mission de réduire cette salinité à 0,8 gr/l et de répondre ainsi aux caractéristiques physicochimiques et bactériologiques de l’eau potable, exigées par les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Réalisées par le groupement d’entreprises Aqua Engineering GMBH (Autriche), CGS (Chine) et Spa Chinageo (Algérie), ces stations permettront de traiter un total de 70 500 m3 /jour d’eaux brutes pour fournir 75% d’eau déminéralisée, soit environ 53 000 m3/jour, a-t-on expliqué. La wilaya déléguée de Touggourt dispose également d’une station de déminéralisation d’une capacité de production plus importante (34 560 m3/jour d’eau déminéralisée), alimentée par quatre forages réalisés dans les localités d’Aïn-Sahra et Sidi Mehdi (commune de Nezla), a-t-on signalé à la DRE. APS NOUVELLE GARE MARITIME DE BÉJAÏA Entrée en service partielle dès juillet prochain LA NOUVELLE gare maritime de Béjaïa, un équipement d’escale complet capable de recevoir plus de 100 000 voyageurs par an va entrer en service, dés le mois de juillet, avec l’objectif, d’assurer, une qualité d’accueil améliorée aux voyageurs en général et à la communauté nationale établie à l’étranger en particulier, a indiqué à l’APS, le P-dg du port, Djelloul Achour. «Le trafic passagers, cantonnés à même des chapiteaux de circonstance, depuis quelques années, va être entièrement transféré vers la nouvelle gare», a-t-il précisé, indiquant, que «des conditions optimales ont été réunis pour assurer un meilleur transit aux voyageurs, qu’il s’agisse de qualité d’accueil, de l’organisation des formalités de contrôle, ou de délais d’embarquement et de débarquement». «L’objectif retenu est de pouvoir traiter un car-ferry en 60 minutes», a-t-il ajouté, expliquant que toutes les mesures de facilitation ayant prévalues jusque-là ont été reconduites, notamment, la mise en service du couloir vert et la distribution des documents de transit (TPD) à bord des navires. Quelque 25 000 voyageurs y sont ainsi attendus durant toute la saison estivale, étalée du 1er juillet au 9 septembre, avec au programme 13 escales (allerretour), assurées conjointement par l’Entmv (7) et la compagnie privée Française, la «Corsica Linéa» (ex-Sncm), qui a à l’occasion devraient engager 3 navires, dont «El-Djazair» et le «Tassili» et «Méditerranée» d’autre part. La construction de cette nouvelle gare, confiée à l’entreprise publique «Batimetal» été officiellement lancée en 2013 pour un coût estimatif de l’ordre de 4 milliards de dinars, financé quasiment sur fonds propre de l’entreprise portuaire de Béjaïa (EPB). Sa réception définitive est prévue pour la fin de l’année, coïncidant avec l’achèvement de quelques ouvrages secondaires, notamment les revêtements, la toiture, les habillages et l’installation des équipements électroniques. L’équipement est un chef-d’œuvre d’architecture. Il s’étale sur deux sites de plus de 27 000 M2, l’un à l’intérieur du port et l’autre à l’extérieur, reliés entre eux par deux passerelles, Nuits gratuites chez Djezzy qui surplombent le boulevard des frères Amrani, et autorisent le tri entre les débarquements et les embarquements, conçus sur deux niveaux différents. La gare étant par ailleurs, pensée de sorte à recevoir deux navires en même temps. Avec ses lignes futuristes, et sa façade ostentatoire, ainsi que les revêtements chatoyants appliqués à ses murs, ses sols, ses toitures, faits de marbre, de tuiles d’aluminium laqué et d’autres matériaux nobles, en font non seulement, un élément urbanistique de premier ordre, mais aussi, un espace franc de détente et de confort, voire de sécurité, en raison des équipements de surveillance et détection sophistiqués dont il sera doté. APS CETTE année, pour ce mois sacré de Ramadhan, Djezzy offre la gratuité la nuit à ses abonnés prépayés, sous deux formes, selon leurs habitudes de consommation. Les clients qui surfent sur Internet le jour, peuvent passer des appels gratuits la nuit. Et ceux qui appellent pendant la journée bénéficient d’Internet gratuit la nuit. Ainsi, pour 100 DA de consommation Internet entre 8h et 00h, le client obtient un bonus de 100 DA pour passer des appels gratuits de 00h à 8h vers tous les réseaux nationaux, avec la tarification exceptionnelle de 5 DA par tranche de 30 secondes. Et pour 100 DA d’appels passés entre 8h à 00h (facturés par tranche de 30 secondes), Djezzy offre à ses clients un bonus Internet gratuit de 100 Mo à utiliser de 00h à 8h. Dès que la consommation de 100 DA est atteinte en Internet ou en appels, le client reçoit un bonus de 100 DA ou de 100 Mo. La promotion est valable 21 jours, à partir du 6 juin pour les appels gratuits la nuit, et du 14 juin pour Internet gratuit la nuit. Plus de détails sur le site www.djezzy.dz. 7 GHARDAIA : les services de contrôle de la qualité et de la répression de la fraude de la direction du commerce de la wilaya de Ghardaïa ont procédé, durant la première décade du mois de Ramadhan en cours, à la saisie d’une quantité de produits alimentaires impropres à la consommation d’une valeur de plus de 66 000 DA. Les opérations de contrôle ont abouti au retrait du circuit de commercialisation, des boissons et jus, des confiseries, des conserves de produits d’origine végétale et une quantité de viande rouge et blanche impropres à la consommation, selon un bilan de la direction du commerce… … Les brigades de contrôle ont réalisé quelque 913 interventions durant lesquelles elles ont pu relever 159 infractions, dresser pour le même nombre des dossiers de poursuites judiciaires et procéder à la fermeture de 8 locaux commerciaux dont la plupart ne répondent pas aux conditions de la pratique commerciale, notamment le défaut de registre de commerce, l’exercice de l’activité commerciale sans local et défaut de facturation et d’affichage, selon les services du commerce de Ghardaïa. Ces actes de contrôle ont donné lieu également à 28 prélèvements d’échantillons aux fins d’analyse, notamment le lait et ses produits dérivés et l’eau, et à des actions de sensibilisation en matière d’entreposage des produits alimentaires, d’étiquetage et de conditions d’hygiène… … Les services de contrôles de la direction du commerce de la wilaya de Ghardaïa ont effectué durant l’année écoulée 12 267 interventions qui ont permis de déceler un chiffre d’affaires dissimulé au fisc de plus de 223,5 millions de dinars. Au terme de ces opérations de contrôle les mêmes services ont constaté plus de 1 300 infractions et ont procédé à 1 180 poursuites judiciaires à l’encontre des contrevenants et la fermeture de 24 locaux commerciaux. BLIDA : quarante-trois centres d’examens ont été prévus à Blida pour accueillir les candidats à la session extraordinaire du baccalauréat 2016, du 19 au 23 juin courant, a indiqué la directrice de l’éducation de la wilaya. Un total de 15 575 candidats sont concernés par la session extraordinaire du baccalauréat et seront répartis sur 43 centres d’examens à travers les différentes communes de la wilaya, a affirmé Mme Ghenima Aït Brahim. La direction locale du secteur a fait appel à cette occasion à 5 501 surveillants, un nombre jugé «largement suffisant pour assurer le déroulement des examens dans la sérénité et dans de bonnes conditions». SAIDA : pas moins de 120 enfants à Saïda ont été placés depuis 2012 dans des familles d’accueil pour kafala. Ces enfants qui vivaient au centre de l’enfance assistée de la ville de Saïda ont été confiés à des familles algériennes pour s’occuper de leur éducation et leur prise en charge sociale et sanitaire, a-t-on appris de la directrice de l’action sociale Dassi Mokhtaria. Pour l’accueil de ces enfants, des conditions doivent être réunies dont l’habitat, un bon revenu et un certificat médical de bonne santé du kafil. Le dossier est examiné par le conseil familial de la direction de l’action sociale qui donne son approbation. La DAS enregistre le dépôt de 100 dossiers dont les demandeurs attendent leur tour pour pouvoir adopter un enfant par kafala. 8 Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 C O N J O N C T U R E ELLE EST ACCUSÉE DE RUINER LES ÉPARGNANTS ET LES RETRAITÉS La BCE, les taux bas et la croissance Par ont parfois été inférieurs à leurs valeurs contemporaines durant de très courtes périodes, mais c’était dans des circonstances exceptionnelles très différentes de celles de maintenant : après les chocs pétroliers et après la réunification allemande. Dans tous ces cas, c’était dû à une hausse inattendue de l’inflation, si bien que les taux d’intérêt nominaux sur les comptes d’épargne réagirent avec retard. Eric Dor* près avoir mesuré les difficultés à lutter contre les tendances déflationnistes, la BCE mène une politique monétaire exceptionnelle qui a pour objectif de diminuer fortement les taux d’intérêt dans la zone euro. La BCE est très critiquée en Allemagne, accusée de ruiner les épargnants et les retraités. Face à ces critiques, la BCE a déployé plusieurs arguments de défense. Il convient d’en examiner la validité, aussi bien du point de vue empirique que de celui de la cohérence du raisonnement économique concerné. Les détails de cette recherche sont publiés sur un document de travail disponible ici et sur le site de l’Ieseg. A Mario Draghi, président de la BCE, a affirmé récemment que «les taux d’intérêt bas sont un symptôme de croissance basse et d’inflation basse. Ce n’est pas la conséquence de la politique monétaire». Il a également dit que «les taux d’intérêt sont bas parce que la croissance est basse et l’inflation est basse». Toutefois, l’examen de séries longues de données du passé ne confirme pas l’idée qu’au vu des valeurs contemporaines de la croissance réelle et de l’inflation, les taux d’intérêt nominaux et réels devraient être aussi bas qu’ils le sont maintenant. Il est donc clair que les taux d’intérêt réels dans la zone euro n’auraient pas convergé spontanément vers leurs valeurs contemporaines très basses, en réponse à la croissance réelle basse et à l’inflation basse, sans l’intervention de la BCE. Les thèses économiques controversées sur lesquelles la BCE se base Les affirmations de la BCE doivent donc être interprétées autrement. La BCE voudrait dire que les perspectives contemporaines de croissance réelle et d’inflation sont si basses que la Photo : DR Banque centrale est obligée de contraindre les taux d’intérêt réels à diminuer vers des valeurs basses atypiques, pour respecter son mandat. Ce serait donc dans ce sens, d’après la BCE, que les taux d’intérêt réels et nominaux bas seraient une simple conséquence de la faible croissance réelle. Pour justifier une telle conception, la BCE s’appuie explicitement sur des arguments économiques qui sont dérivés de théories très controversées. La BCE s’appuie sur la théorie des fonds prêtables, qui a pourtant été largement réfutée pour une économie monétaire en sous-emploi, et sur sa version récente qui est la thèse de l’excès d’épargne. L’idée initiale était que les taux d’intérêt des pays industrialisés seraient déprimés par l’afflux d’épargne en provenance des pays émergents. Ceuxci cherchaient en effet à dégager des surplus de balance commerciale, puis à investir l’excès d’épargne qui en résultait en actifs sûrs émis par les pays occidentaux. Ensuite, le raisonnement a été étendu à un excès d’épargne qui serait la contrepartie de l’énorme surplus commercial de l’Allemagne et d’une partie du reste de la zone euro. D’une part, la BCE utilise cet argument pour encore affirmer que même sans son intervention, les taux à long terme seraient naturellement orientés à la baisse. D’autre part, la BCE use de cette argumentation pour expliquer que l’excès d’épargne de la zone euro doit être corrigé par une relance de l’investissement que la Banque centrale doit provoquer par des taux très bas. Des recherches récentes à la Banque des règlements internationaux et d’autres au Levy Economics Institute réfutent toutefois la thèse de l’excès d’épargne et proposent une autre interprétation convaincante des événements macroéconomiques récents des économies avancées, y compris la tendance baissière des taux d’intérêt à long terme. Leur raisonnement est que les politiques trop accommodantes des Banques centrales provoquent des bulles financières qui éclateraient régulièrement. En réaction aux récessions ainsi provoquées, les Banques centrales diminueraient encore davantage les taux d’intérêt. La BCE s’appuie également sur plusieurs aspects de la thèse de la stagnation séculaire, d’après laquelle les innovations technologiques et la croissance de la productivité décéléreraient, et le taux de rendement réel de l’investissement se serait fortement réduit. Le taux d’intérêt réel d’équilibre, qui permettrait d’obtenir une demande assez élevée pour atteindre le plein emploi et relancer l’inflation, serait alors extrêmement bas ou même négatif. La mission de la Banque centrale serait de baisser le taux d’intérêt réel du marché jusqu’à cette valeur d’équilibre. La thèse de la stagnation séculaire est cependant critiquée de plusieurs points de vue. Des recherches de la Federal Reserve Bank de Saint-Louis ont établi que, contrairement à ce que suggère la thèse de la stagnation séculaire, le taux de rendement réel du capital n’a pas décliné. C’est le taux d’intérêt réel sur les obligations publiques sans risque qui a diminué, mais c’est très différent du rendement réel de l’investissement. Des recherches menées à l’Université d’Harvard ont conclu que contrairement à ce que la thèse de la stagnation séculaire avance, les causes de la croissance réelle contemporaine relativement limitée et des pressions déflationnistes sont la conséquence d’une accumulation excessive de dettes dans le passé. L’idée que les innovations et les progrès de productivité auraient décéléré est également contestée. Il a été montré qu’une partie des gains de production permis par les nouvelles technologies sont inadéquatement mesurés par les comptes nationaux. Les taux réels aussi bas sont-ils loin d’être exceptionnels ? Photo : DR Les taux très bas sontils justifiés par la croissance et l’inflation ? Les ménages pourraientils obtenir un meilleur rendement de leur épargne ? Une autre défense de la BCE consiste à affirmer que les taux d’intérêt réels ne sont pas si anormalement bas par rapport au passé. Toutefois, les données allemandes ne confirment cette affirmation que très partiellement. Les taux d’intérêt réels sur les obligations publiques allemandes n’ont jamais été aussi faibles. Les taux d’intérêt réels sur les comptes d’épargne La BCE affirme que les ménages allemands pourraient encore avoir un bon rendement sur leur épargne à condition de mieux diversifier leurs investissements et d’acheter des actions. Ce conseil est surprenant. Les actions sont des actifs risqués que les retraités préfèrent éviter car ils ont besoin d’un rendement certain et d’un revenu régulier. De toute manière, investir en actions est loin d’avoir produit un bon rendement récemment. Les ménages regagneraient comme emprunteurs ce qu’ils perdent comme prêteurs La BCE affirme que les ménages allemands sont aussi des emprunteurs qui bénéficient de taux très réduits. La diminution des intérêts reçus par les ménages est en effet compensée globalement par une réduction des intérêts payés, d’après les données. Evidemment, ce sont des ménages différents qui prêtent et qui empruntent. La politique monétaire de la BCE a donc provoqué une immense redistribution de revenus entre les ménages qui épargnent et les emprunteurs. Les débats sur la politique monétaire de la BCE Il est largement reconnu que la BCE a très bien géré les crises successives des «subprimes» et des dettes publiques. Elle a même évité un éclatement désordonné de la zone euro. La situation présente, où la BCE lutte contre la déflation, est différente. L’action de la Banque centrale est sujette à questions puisqu’il y a des débats sur les causes des pressions déflationnistes et l’efficacité de la BCE pour y remédier. Il y a de bonnes raisons de penser que ces pressions sont causées par des facteurs hors du contrôle des Banques centrales. Il est incertain que des taux d’intérêt réels négatifs soient l’instrument approprié pour relancer la demande et l’inflation. E. D. * Eric Dor, Director of Economic Studies, IÉSEG School of Management La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation In latribune.fr C O N J O N C T U R E Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 SELON SON MINISTRE DE L’ÉNERGIE EN MAINTENANT SA POLITIQUE MONÉTAIRE La Banque du Japon fait flamber le yen La Russie augmentera ses exportations pétrolières de 3,3% en 2016 Par Agence France presse ême si ce statu quo était largement attendu, certains analystes espéraient tout de même un nouvel assouplissement. Le yen a gagné plus de 1% par rapport au dollar, atteignant un plus haut de 20 mois jeudi, tandis que l’indice Nikkei perdait près de 3% dans le sillage des annonces de la Banque du Japon. Face à l’incertitude d’un Brexit, l’heure est à la prudence. La Banque du Japon (BoJ) a gardé jeudi sa politique monétaire inchangée et maintenu ses prévisions optimistes pour l’économie japonaise en dépit de la remontée du yen et de la baisse des marchés boursiers. A l’issue d’une réunion de deux jours, son Comité de politique monétaire a maintenu son vaste programme d’achat d’actifs à 80 000 milliards de yens (quelque 660 milliards d’euros), et le niveau des taux négatifs à -0,1%. Les deux décisions ont été prises respectivement à 8 contre 1 et 7 contre 2. Le gouverneur de la Banque centrale Haruhiko Kuroda tiendra une conférence de presse pour les expliciter à 6h30 GMT. Même si ce statu quo était largement attendu, certains analystes espéraient tout de même un nouvel assouplissement (11 sur les 40 économistes interrogés par l’agence Bloomberg News). Dans son communiqué, Photo : DR M la Banque du Japon ne cite pas explicitement la question du Brexit, mais elle évoque les perspectives pesant sur l’économie européenne et les «risques géopolitiques». La BoJ préfère «garder des cartouches dans la perspective» du vote britannique sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, avaient anticipé les analystes de Natixis, soulignant qu’«un retrait de l’UE intensifierait les incertitudes économiques», déjà grandes depuis le début de l’année avec le ralentissement des marchés émergents. Le dollar au plus bas depuis 20 mois. La BoJ a fait montre de moins d’optimisme quant à l’inflation qu’en avril. En variation annuelle, les prix à la consommation pourraient être en légère baisse, dit la Banque centrale et stables pour le moment. Le yen a gagné plus de 1% par rapport au dollar, atteignant un plus haut de 20 mois jeudi, à 104,53 yens, tandis que l’indice Nikkei perdait près de 3% en fin de séance, dans le sillage des annonces de la BoJ. L’attentisme affiché mercredi par la Réserve fédérale américaine (Fed) a accentué cette tendance en jouant à la baisse sur le billet vert. «Il n’y a rien dans les récents indicateurs économiques qui conduise la BoJ à changer ses perspectives économiques maintenant», a estimé Norio Miyagawa, économiste auprès de Mizuho Securities. Et d’ajouter : «Toutefois, la remontée du yen va faire davantage pression à la baisse sur les prix à la consommation. Aussi je m’attends à ce que la BoJ assouplisse sa politique en juillet, en utilisant les trois dimensions du cadre à sa disposition.» Le dollar est brièvement tombé à 104,50 yens, son niveau le plus bas depuis septembre 2014, l’inaction de la BoJ s’ajoutant aux pressions baissières accrues sur le dollar, alors que les attentes sur une hausse des taux aux Etats-Unis à court terme sont moindres. AFP À UNE SEMAINE DU RÉFÉRENDUM Brexit : les partisans du retrait de l’UE en tête des derniers sondages A UNE semaine du référendum britannique sur la sortie ou non du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), prévu le 23 juin, les derniers sondages publiés jeudi à Londres donnent une avance aux partisans du Brexit (retrait britannique). Alors que les partisans du maintien de Londres au bolc européen avaient quelques points d’avance avant mai dernier, les Britanniques qui veulent voir leur pays se retirer sont plus nombreux aujourd’hui, et selon les sondages, ils seraient quelque 53% contre 47% pour le camp adverse. C’est la première fois depuis que le Premier ministre David Cameron a promis un référendum sur le brexit en Janvier 2013, que les sondages, qui étaient très mitigés auparavant, donnent les partisans du retrait en tête avec un écart aussi prononcé. Une enquête publiée à Londres, réalisée par Ipsos Mori, la plus importante société britannique de sondages, a fait ressortir la «méfiance massive» de la population, quant aux arguments avancés par les politiques des deux camps, prenant part à la campagne relative au référendum du 23 juin. L’enquête précise que la méfiance est plus importante des prédictions néfastes, sur tous les plans, d’un éventuel brexit. Le Premier ministre, Cameron, et le ministre des Finances Georges Osborne, sont à la tête du camp des partisans du maintien. Ils enchaînent, depuis le début de la campagne, des prévisions sur les retombées négatives d’un retrait de l’Europe. Mardi, le chancelier a estimé que le pays ne sera plus en mesure de payer les pensions aux retraités, si toutefois, Londres ne ferait plus parti de l’UE, ce qui lui a valu de vives critiques de l’autre camp, qui l’a carrément accusé de faire du chantage aux retraités pour qu’ils votent contre le brexit. Auparavant, le même ministre avait avancé une perte financière conséquente pour les ménages, des pertes d’emplois et des revenus plus faibles. Des institutions financières ayant cité un risque d’inflation et d’augmentation des taux des intérêts, et même, une augmentation des prix de logements, ont été accusés d’effrayer la population afin de la pousser à voter pour le maintien britannique au sein de l’UE. Le leader du camp des partisans du brexit, l’ancien maire de Londres, Boris Johnson, a axé sa campagne sur les «inconvénients» d’un maintien britannique à l’UE et les «pertes financières» britanniques qu’il a estimé à «350 millions de livres par semaine» à l’UE, un chiffre démenti par des experts indépendants, et contredit par l’autre camp qui croit en la prospérité économique britannique au sein du bloc. La même enquête a fait ressortir que les Britanniques qui pensent qu’après cinq ans, le Royaume-Uni sera mieux en dehors de l’UE, sont plus nombreux que ceux qui croient aux prédictions préjudiciables d’un brexit. La question sécuritaire est également au cœur de cette campagne, et par ricochet, l’immigration, qui, selon les partisans du brexit, entraîne de «grands risques» dans la cadre de l’UE qui «permet l’infiltration des terroristes». L’autre camp estime, qu’au contraire, Londres est plus en sécurité grâce à une coopération avec ses partenaires européens au sein du bloc. Un argument qualifié d’«insensé» par l’autre camp, qui pense que cette collaboration se poursuivra même après un brexit, au plan bilatéral. Le même clan a également évoqué un danger pour la paix et la stabilité de l’Europe dans le cas d’un Brexit, certains avancent même un risque de l’éclatement de l’UE. Le camp des partisans du maintien britannique au sein de l’UE pense également qu’un brexit menacerait la stabilité de l’Irlande du Nord, et l’Ecosse a déjà fait savoir qu’elle demandera un autre référendum pour son indépendance en cas d’un brexit. Il est à noter que l’enquête d’Ipsos Mori relève qu’un cinquième des Britanniques interrogés ont dit qu’ils pourraient changer leur position, ce qui rend difficile de prédire fermement que Londres va ou ne va pas, entamer le processus, long de l’avis des experts, d’un retrait de l’UE. Il est à noter que la cité de Londres (cité financière), et la majorité des grandes entreprises britanniques ont pris position contre le Brexit. La campagne des deux camps a été suspendue jeudi après-midi, après l’attaque contre un député du Labour Party, parti travailliste, partisan du maintien de Londres au sein de l’UE, même si aucune source ne cite le lien de l’incident avec la question du brexit. APS 9 LES EXPORTATIONS de pétrole de la Russie augmenteront de 3,3% pour atteindre 252 millions de tonnes en 2016, a déclaré jeudi le ministre russe de l’Energie Alexander Novak, indiquant que cette hausse est attendue également pour l’année 2017. «Les exportations croîtront de près de 3,3% et atteindront 252 millions de tonnes. L’année prochaine enregistrera également un accroissement, mais je ne peux pas donner plus de détails», a affirmé le ministre à l’agence TASS. Selon Novak, le surplus mondial de la production de pétrole se maintient à environ 1,5 million de barils/jour», alors que la moyenne annuelle du prix de pétrole en 2017 devrait se situait aux alentours de 50 dollars le baril. «A mon avis, les cours du pétrole vont osciller, en 2016, entre 40 et 50 dollars. Pour 2017, les prévisions tablent sur un prix moyen de 50 dollars ou un peu plus. Beaucoup de choses dépendent de facteurs financiers et de la position de la Réserve fédérale des EtatsUnis sur le taux de refinancement», a-t-il dit, ajoutant que «nous savons tous que le prix du pétrole dépend, dans une large mesure, de la position du dollar dans le panier des devises». Concernant la production russe de pétrole, le ministre a indiqué qu’elle a augmenté de 5 millions de tonnes durant les cinq premiers mois de 2016 par rapport à la même période de l’année écoulée. «Le taux d’accroissement est de 2,3%», a-t-il dit, sans donner davantage d’indications. M. Novak a en outre fait savoir que la Russie continuera à coopérer avec l’Opep, en dépit de quelques désaccords au sein de cette organisation. «La Russie doit entretenir des relations constructives avec cette organisation», a-t-il dit à la chaîne TV RBC business news. Durant les quatre premiers mois de l’année en cours, la Russie a augmenté les exportations du brut de 4,4% par rapport à la même période de l’année écoulée, atteignant ainsi 62 millions de tonnes, selon les données fournies par Rosstat. Le Premier vice-ministre de l’Energie, Alexei Texler, avait indiqué précédemment que les exportations de pétrole de la Russie devraient connaître un accroissement annuel allant entre 2 et 3 millions de tonnes durant la période 2015-2018. APS 10 F O C U S Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 LES DEUX SOCIÉTÉS JUGENT QUE LE MARCHÉ EST EN PLEINE EXPANSION Pourquoi Bolloré et Lagardère investissent dans la e-santé Par Rapidité et facilité de prise de rendez-vous : l’argument majeur Jean-Yves Paillé DVmedicaux a annoncé jeudi un investissement de Vivendi, espérant s’associer avec 25 000 médecins dans la prise de rendez-vous en ligne d’ici à 2018, en s’appuyant sur un réseau déjà prêt. De son côté, Mondocteur (Lagardère) mise sur le terrain pour convaincre les praticiens et cherche une rentabilité sur un plus long terme. Les deux sociétés jugent que le marché des rendez-vous médicaux en ligne est en pleine expansion. Campagnes d’affichage dans le métro, publicités à la télévision et à la radio, guerre des chiffres... Les sites de prises de rendez-vous médicaux l’activité de santé connectée qui se développe le mieux aujourd’hui, selon Diane de Bourguesdon, spécialiste en santé digitale au sein du cabinet de conseil Jalma -, se livrent une âpre bataille de communication. Avec un objectif clair : saisir les parts d’un marché émergent en France. Les gros acteurs du secteur sont d’accord pour dire que plus de 5% à 10% des 222 000 médecins ont souscrit à une solution de rendez-vous médicaux en ligne. Ce qui laisse penser aux Docavenue (Cegedim), Doctolib, Mondocteur (Lagardère) et autres RDVmedicaux (Vivendi) que le marché est potentiellement très important. Et RDVmedicaux, justement, a annoncé jeudi 16 juin un investissement de Vivendi (dont l’actionnaire principal est Vincent Bolloré), mais dont le montant reste secret... «Nous avons attendu d’avoir un projet rentable avant de le présenter à Vivendi. Il l’était fin 2015. Le jour où il ne sera plus, il ne durera pas», assure Patrick Amiel, directeur général de RDVmedicaux. La société espère, comme ses concurrents, multiplier le nombre de médecins partenaires, et donc, par effet boule de neige, le nombre de clients. La somme investie par Vivendi sera dédiée à la campagne de communication et au recrutement de 35 collaborateurs notamment, multipliant par cinq la force commerciale de RDVmedicaux. RDVmedicaux vise 25 000 professionnels de santé d’ici à 2018 Revendiquant 4 000 médecins partenaires généralistes et spécialistes, aujourd’hui, RDVmedicaux espère s’associer avec 25 000 professionnels de santé, d’ici à 18 mois. Pour atteindre ses objectifs, la société compte sur le réseau de partenaires établi par Eurice, entreprises qui s’est associée il y a deux ans avec Photo : DR R MyBestPro, pour créer RDVMédicaux, désormais sous la coupe de Vivendi. L’atout d’Eurice : il a édité des agendas électroniques pour plusieurs centaines de secrétariats médicaux qui eux-mêmes gèrent l’agenda de quelque 40 000 médecins. RDVmedicaux par la voix de Patrick Amiel explique : «nous allons essayer de faire basculer les permanences téléphoniques sur Internet.» Convaincre ces secrétariats, c’est donc convaincre à chaque fois plusieurs médecins d’un coup. «Notre investissement est proportionnel à notre revenu, c’est un modèle économique pérenne. Nous n’envoyons pas les collaborateurs voir les médecins un par un faire du porte-à-porte», lance Patrick Amiel. Mondocteur mise sur l’action de terrain Cette déclaration sonne comme une pique lancée contre des sociétés comme Doctolib ou Mondocteur. Ce dernier avait annoncé en février un investissement de 15 millions d’euros en deux ans de sa maison-mère, le groupe Lagardère Active. «L’’investissement est conséquent, c’est vrai, mais le marché explose», s’enthousiasme Thibault Lanthier, cofondateur de la startup. Néanmoins, «il n’attend pas de rentabilité avant 2019-2020». Pendant quinze ans, Amazon n’a pas cherché la rentabilité, préférant se focaliser sur sa croissance, argue-t-il. La stratégie de ce site de prise de rendez-vous en ligne se fonde sur l’action de terrain. «Nous avons 130 collaborateurs et une trentaine de bureaux dans toute la France. Nous allons directement voir les professionnels de santé dans les cabinets médicaux.» Mondocteur ne dévoile pas le nombre de médecins partenaires, «mais annonce 5 000 cabinets ayant souscrit à son offre, soit moins de 2% en France». Il espère équiper «20% des cabinets» médicaux français d’ici à 2018. «Améliorer la relation professionnels de santépatients» Pour se démarquer de ses concurrents, la société propriété de Largadère assure proposer des services plus proches des patients et des médecins. «Nous voulons améliorer la relation professionnels de santé-patients. Les médecins peuvent envoyer des SMS pour indiquer un retard de la consultation, et le patient peut remplir un formulaire à distance avant sa consultation», dit Thibault Lanthier à La Tribune. «Mondocteur ne fait pas du booking (de la simple réservation, Ndlr)». Comme un retour de pique contre RDVmedicaux... Faire noter les médecins par les patients... Le site de Vivendi propose quant à lui un système inédit : une notation des médecins par les patients, allant de «satisfaisant» à «pas satisfaisant». Patrick Amiel assure que le Conseil national de l’ordre des médecins est de son côté, car cela ne touche pas la charte de l’institution. «Sont notés avant tout la ponctualité, l’accueil dans le cabinet. Une modération est faite avant publication pour éviter toutes dérives», explique-t-il. Et au cas où les nouveaux médecins se montreraient méfiants vis-à-vis de ce système, il avance les 97% d’avis positifs des patients pour son site. Docavenue (Cegedim) tempère l’enthousiasme de ses concurrents Les objectifs de RDVMedicaux (Vivendi) et Mondocteur (Lagardère) en nombre de médecins ou de cabinets semblent particulièrement ambitieux. Arnaud Billy, directeur général de Docavenue (Cegedim), une société qui propose également des rendez-vous médicaux en ligne, et travaille depuis des années avec des médecins, leur proposant des solutions à la gestion des dossiers des patients, des informations médicales, se dit perplexe, quant aux annonces de ses concurrents. Docavenue revendique pour le moment 1 500 médecins souscrivant à son option de prise de rendez-vous en ligne lancée fin 2015. Mais il n’espère pas convaincre plus de 50% des 25 000 praticiens qui ont recourt aux services de Cegedim sur les deux prochaines années, un objectif bien en deçà de celui de RDVmedicaux. Et encore, «si la progression est bonne», précise Arnaud Billy à La Tribune. Ce dernier veut ainsi tempérer l’enthousiasme de ses concurrents : «Le marché ne connaîtra pas d’essor du jour au lendemain», assure-t-il, arguant sur le fait qu’obtenir adhésion des médecins ne sera pas simple. En attendant, la demande des patients est potentiellement forte pour les sites de rendez-vous médicaux. Alors que le marché balbutiait, début 2015, une étude de marché de PagesJaunesDoc indiquait que 64% des Français confrontés à la difficulté d’obtenir un rendez-vous dans un délai rapide renonceraient à consulter un spécialiste. Or la célérité de la prise de rendezvous est l’un des principaux arguments commerciaux lancé par ces sites. Par ailleurs, plus de 28 millions de consultations médicales sont perdus chaque année. C’est un argument de plus pour convaincre les médecins de l’utilité de ces sites. Si un rendez-vous est annulé au dernier moment, il est possible via ses plateformes de signifier rapidement que le créneau s’est libéré. Néanmoins, concernant le nombre de rendez-vous médicaux pris en ligne au total, il est difficile de se faire une idée précise, faute d’étude objective sur le sujet. Et les chiffres avancés peuvent susciter des doutes en raison des écarts entre certains acteurs. En février, Doctolib et Mondocteur en revendiquait respectivement plus de 1,5 million et plus de 1 million par mois. RDVmedicaux assure en avoir 150 000 seulement... Le leader du marché en France serait néanmoins Doctolib, qui assure à La Tribune être en partenariat avec 7 500 médecins. Son leadership n’est en tout cas pas contesté par ses concurrents. Grandes ambitions de Vivendi et Lagardère dans la e-santé Si Bolloré et Lagardère se livrent une concurrence âpre dans les rendez-vous médicaux, leurs projets et une partie de leurs activités dans la e-santé divergent. Vivendi veut aller plus loin dans la e-santé. RDVmedicaux propose déjà un service d’information médicale par téléphone. Pour des symptômes précis, une personne peut obtenir en ligne un premier éclairage auprès d’un médecin. La société va développer également un service de télémédecine, avec une solution de consultation par visioconférence, espérant que les agences régionales de santé intègreront sa solution. Quant à Lagardère, ce dernier veut bâtir «un champion français de la e-santé», assure Thibault Lanthier, en développant RDVmedicaux, et en maintenant son leadership dans l’information bien-être et santé avec Doctissimo. J.-Y. P. In latribune.fr Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 « L ' A D M I N I S T R AT I O N électronique économiserait à l'Etat annuellement des dépenses de près de 2 milliards de dinars d'où la nécessité d'accélérer le processus de mise en place de cette administration», a indiqué M. Fouad Makhlouf, président de l'Observatoire national du service public (ONSP) dans un entretien accordé à l'APS, précisant que «le fait de privilégier la numérisation et de ne pas consommer du papier épargnerait à l'Etat des dépenses inutiles». Pour M. Makhlouf, le e-gouvernement ou ce qui est appelé administration électronique doit être considérée comme étant une «priorité pour l'ensemble des administrations publiques dans le cadre de la numérisation». BROCANTE hebdo RETENEZ CE CHIFFRE UN tout petit 5% : l'opération d'introduction à la Bourse d'Alger de la cimenterie (publique) d'Aïn Kebira, dans la wilaya de Sétif, ne serait pas allée au-delà de ce faible pourcentage des fonds qu'elle escomptait collecter. C'est qu'entre temps, il y a eu le lancement de l'emprunt obligataire qui a drainé des capitaux publics. Tous les économistes connaissent pourtant l'«effet d'éviction». Alors que s'est-il passé ? 5 11 S A D I Q KA H N, le nouveau et fraîchement élu maire de Londres, est très remonté contre les publicités sexistes dans le métro. Il a chargé la régie des transports de durcir ses règles. Les photos montrant des corps de femme «irréalistes» doivent être interdites. «En tant que père de deux adolescentes, je suis très concerné par les publicités qui pourraient blesser les gens, en particulier les femmes, en leur faisant avoir honte de leur corps. SYNDICATS A CONTRE-COURANT EN FINLANDE es principaux syndicats et le gouvernement finlandais ont signé, mardi 14 juin, un accord obligeant la plupart des salariés à travailler plus sans gagner plus, dans l'espoir de doper la compétitivité après des années de marasme. L'accord est le résultat d'une année de négociations entre un gouvernement de centre-droit L pro-austérité, et des syndicats qui y étaient opposés. L'exécutif, qui croit à l'opportunité d'une «dévaluation interne», cherche à relancer cette économie de la zone euro en crise, qui a fortement souffert des difficultés de ses exportateurs, explique le quotidien Le Monde. «Je crois que ce sera d'une grande importance pour notre objectif de créer 110 000 emplois et de porter le taux d'emploi à 72%» contre 68,5% actuellement, a affirmé le Premier ministre centriste, Juha Sipilä. Quelque 87% des salariés finlandais devront travailler vingt-quatre heures (soit trois jours) de plus par an, sans contrepartie. Les syndicats ont aussi accepté une année de gel des salaires. Les salariés devront enfin supporter une plus grande part des cotisations sociales, et le salaire, lors des congés payés dans le secteur public, sera réduit de 30% d'ici à 2019. Un fonctionnaire gagnant 3 000 euros par mois devrait voir son salaire amputé de 4,5%, soit 1 700 euros par an. Le gouvernement a promis de compenser toutes ces mesures par des baisses d'impôts. La Finlande a des difficultés à se remettre de la crise de 2008. Après trois ans de récession, la croissance est revenue en 2015, mais reste faible (+ 0,4%), et lechômage culmine à 9,1%. Du fait des sanctions occidentales, les exportations vers la Russie, qui représentaient 10% du total en 2012, ont reculé à 5,8%. - MENTION SPECIALE - A Oran, les femmes prennent l'air du dehors es «gaâdas» ramadhanesques de femmes, habituellement organisées le soir dans les maisons, investissent de plus en plus les espaces verts à Oran. Sécurisés et offrant un cadre agréable, ces espaces verdoyants et en nombre sans cesse croissant dans la capitale de l'Ouest du pays, encouragent les ménagères à sortir prendre des bols d'air frais en cette période estivale et à se relaxer d'une journée de labeur. Prenant goût depuis quelques années aux sorties nocturnes, les femmes n'éprouvent plus le plaisir de veiller à domicile avec les voisines, amies et autres proches, ont confié certaines d'entre elles à l'APS. «L'époque des veillées à domicile semble révolue. Aujourd'hui, je préfère sortir le soir que de recevoir des invités ou être reçue à domicile. Je suis plus tentée par les lumières des parcs de loisirs et la fraîcheur ambiante», reconnaît Mokhtaria, une quadragénaire, femme au foyer. Après la rupture du jeûne (iftar), les L femmes sont de plus en plus nombreuses à prendre le chemin des espaces verts de proximité, munies d'accessoires de repos (chaises pliantes, tapis...) et de provisions (boissons, gourmandises...), formant des groupes pour discuter et se divertir jusqu'à une heure tardive. A Hai «Seddikia», Hai « E l A k i d » , H a i « E l Ya s m i n e » , H a i «Ennour» et Hai «Sabah», les «gaâdas» de femmes sont devenues fréquentes, supplantant les veillées traditionnelles héritées de génération en génération et suscitant la nostalgie chez certaines. «Bien des choses qui avaient un charme au mois de Ramadhan ont tendance à disparaître devant les exigences et mutations de la vie moderne», confie Naima, avec regret. La «gasra», également interprétée comme veillée de divertissement faisant partie des us et coutumes durant le mois sacré à Oran, en hiver comme en été, garde toutefois une saveur particulière. Des femmes, proches et voisines surtout, se rencontrent à tour de rôle chez l'une d'elles À CONTRESENS… TAJ appelle la classe politique à battre en brèche les idées «subversives». Un peu d'humilité et un zeste de modestie ne devraient pas faire de mal à Amar Ghoul. Il devrait surtout moduler son discours à son nouveau statut de non ministre… qui ne pourrait fidéliser ses militants qu'avec un discours plus sérieux et novateur. Dans un parti, les adhérents viennent toujours pour quelque chose. Quand Amar Ghoul était membre du gouvernement, il pouvait offrir des avantages, mais à présent… ? En dehors de son «immunité parlementaire» sur mesure en tant que sénateur, que pourrait-il offrir ? et s'adonnent à des «gaâdas» où elles évoquent les souvenirs et échangent les idées dans une ambiance conviviale. Les «gaâdas» ramadhanesques tant attendues représentent une bouffée d'oxygène pour les femmes au foyer, les vieilles surtout, et une occasion pour la réconciliation et le raffermissement des liens. Organisées à tour de rôle dans un domicile, ces rencontres sont mises à profit pour discuter d'art culinaire (recettes), d'éducation des enfants, de questions religieuses, recueillir des informations, imaginer des projets et parfois préparer des fêtes de circoncision, nuptiales, nonobstant celle de l'Aid El Fitr. LE PREMIER tiers de Ramadhan est «consommé» depuis jeudi. C'est aussi le tiers sinon la moitié des portefeuilles de la majorité des Algériens qui se sont dégarnis d'autant. Conséquence mécanique, automatique, «biométrique» : la courbe des prix s'inverse après avoir culminé pendant la première dizaine de jours de carême. Les habituels «prévisionnistes» qui faisaient semblant d'analyser économiquement pour prédire une baisse des prix après la première décade peuvent aller se rhabiller… La compagnie aérienne islamique interdite LANCÉE en décembre, Rayani Air proposait des repas halal, interdisait la consommation d'alcool et obligeait les non-musulmans à respecter un code vestimentaire... Rayani Air, la première compagnie aérienne malaisienne respectant les préceptes de la loi islamique, a été interdite, ont indiqué, lundi 13 juin, les autorités de ce pays d'Asie du Sud-Est à majorité musulmane. Lancée en décembre dernier, la compagnie aux hôtesses voilées proposait des repas entièrement halal, interdisait la consommation d'alcool à bord et obligeait les non-musulmans à respecter un code vestimentaire. «La sécurité de l'industrie aéronautique est d'une importance capitale». Mais après une «enquête portant sur la sécurité», ouverte en avril, la compagnie avait été suspendue de vol pour «infraction aux règles de sécurité». Des passagers et des représentants des autorités s'étaient par ailleurs plaints de retards et d'annulations de vols de dernière minute. Le Département de l'aviation (DCA) a indiqué avoir révoqué la licence d'exploitation de Rayani Air, car «la sécurité de l'industrie aéronautique est d'une importance capitale», a déclaré le directeur général du DCA, Azharuddin Abdul Rahman. Citation Ils signent pour travailler plus sans gagner plus LA CHARIA NE SUFFIT PAS POUR LA SECURITE Une actrice sait qu'elle est très vieille lorsque c'est une infirmière qui lui remet son cachet (sic). Olivier de Kersauson, navigateur 12 Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 RESISTANTS A LA SALISSURE ET A L'HUMIDITE D’ici & d’ailleurs LES BILLETS DE BANQUE BRITANNIQUES SERONT EN… PLASTIQUE Vin rouge, étincelles, morsure de chien… Les nouveaux billets de la Banque d’Angleterre sont en polymère et résistent à presque tout es nouveaux billets britanniques de 5 livres (6,4 euros) mis en circulation en septembre prochain seront en plastique, rapporte The Guardian. Plus précisément en polypropylène, une forme de polymère synthétique. Il s’agit d’un film très fin en plastique flexible, qui fait que les nouveaux billets seront «résistants à la salissure et à l’humidité» et ne s’useront «pas aussi vite que les billets actuels (en papier)», a commenté le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, cité par le quotidien. Les nouveaux billets – ornés du portrait de Winston Churchill – peuvent «survivre à une éclaboussure de vin rouge, à une brûlure L de cigarette et à une morsure de bulldog, le tout assorti d’un essorage de lave-linge», se réjouit le gouverneur. Ecologiques et compliqués à falsifier De plus, leur coût à long terme est moins important, car leur durée de vie sera en moyenne de cinq ans, soit deux fois et demi la durée de vie des billets en papier. Cela permettra au gouvernement de faire une économie de 100 millions de livres sur dix ans, précise le Daily Mail. Plus durables, ils seront ainsi plus écologiques. Les billets seront aussi de taille réduite : ils perdent 15% de surface par rapport aux billets papier, ce qui les aligne sur les tailles courantes à travers le monde. Enfin, les faussaires auront plus de mal à les copier. Le seul hic, c’est que les billets pourraient rester collés les uns contre les autres. «Cela veut dire que les consommateurs pourraient par inadvertance donner deux billets au lieu d’un. Mais, selon la banque, la tendance à rester collés devrait disparaître rapidement u n e f o i s e n c i rc u l a t i o n » , s e l o n T h e Guardian. Le Royaume-Uni est loin d’être le premier pays à émettre des billets en polymère, ajoute The Daily Mail. POURQUOI LE LINGE SALE SENT MAUVAIS Contre toute attente, la réponse est scientifique OÙ L’ON APPREND aussi que les lessives «écoresponsables» à basse température ne servent pas à grand-chose, si ce n’est à tomber malade. C’est dimanche, c’est peut-être l’heure de la lessive, alors vous serez sans doute heureux d’apprendre l’existence d’une étude (financée par Procter & Gamble, multinationale des produits d’entretien) identifiant pas moins de six molécules responsables de la mauvaise odeur de votre bac à linge sale. Des molécules qu’un lavage à basse température sera incapable d’annihiler, qu’importe la marque de votre détergent et les promesses de son fabricant. Menée par Chamila J. Denawaka, Ian A. Fowlis et John R. Dean, trois chercheurs en sciences appliquées de luniversité de Northumbria, au Royaume-Uni, cette étude est la première à s’en remettre à la chromatographie en phase gazeuse pour mettre un nom sur les composés organiques volatils (COV) fautifs. Il s’agit de l’acide butanoïque, du diméthyldisulfure, du dimethyltrisulfide, de l’heptan-2one, du nonan-2-one et de l’octan-2-one. Certains avaient d’ores et déjà été mis sur le banc des accusés eu égard à la célèbre «odeur de vestiaire». Ces COV résultent de la rencontre impromptue entre notre transpiration et les bactéries –staphylocoques, propioniques, micrococcus, corynebacterium – peuplant notre peau. Dans l’étude, le linge sale «témoin» est composé de chaussettes et de T-shirts. Pour les premières, les scientifiques ont demandé à six hommes et deux femmes d’en porter des neuves et propres (rincées à l’eau claire puis séchées à l’air libre) pendant dix heures d’affilée dans un même modèle de chaussure. Avant l’analyse chromatographique, les chaussettes ont été taillées en pièces – trois morceaux exactement, pour différencier l’odeur de pied en zone doigts, plante et talon, chacune notée de 1 à 10 selon son niveau de puanteur. Du côté des T-shirt, ils furent au nombre de 9, portés par des hommes pendant deux à trois heures d’un tournoi de foot. «Ce travail est fascinant en ce qu’il associe un événement du quotidien – la lessive – avec des techniques de pointe, précise Dean. Dans ce projet de recherche, nous avons appliqué au linge sale une technique d’analyse nouvelle et innovante pour la détection de composés volatils. Nous espérons qu’il permettra de mieux comparer l’efficacité de différentes techniques de lavage». En l’espèce, l’étude ne mousse pas d’optimisme vis-à-vis du lavage à basse température – à 20°C maximum – censément plus respectueux de l’environnement. Non seulement il ne permet pas de faire disparaître les composés volatiles responsables des mauvaises odeurs, mais sa tiédeur est idéale à la prolifération des bactéries. Et qui dit linge mal lavé, dit aussi augmentation du risque de pathologies cutanées, d’infections urinaires et savonne la pente pour le staphylocoque doré, multi-résistant aux antibiotiques. (Slate.fr) L'EX-PRESIDENT DE LA FIFA RETROUVE LA MEMOIRE Sepp Blatter : «J'ai déjà vu un tirage au sort truqué» L’EQUIPE, premier quotidien du sport français reprend l’aveu de l’ancien patron de la FIFA au journal argentin Nacion, selon lequel «il a déjà vu un tirage au sort truqué au niveau européen.» Démissionnaire de son poste de président de la FIFA, à la suite du scandale ayant éclaboussé l’instance internationale, Sepp Blatter a fait des confessions étonnantes à La Nacion. A la question : «Peut-on tricher lors du tirage au sort d’un tournoi, même si des millions de personnes sont en train de regarder ?», l’ancien dirigeant a répondu ceci : «Oui, je l’ai vu de mes propres yeux.» Le Suisse explicite ses propos : «C’était pour une compétition européenne. Une seule équipe a réussi à le faire, c’était du côté de l’Italie. Vous pouvez voir que les boules (que l’on ouvre et dans lesquelles repose le nom des pays sur des petits papiers) sont identifiables en les rendant chaudes ou froides. J’en ai été témoin. Pour cela, il suffit de mettre des boules dans le réfrigérateur juste avant le tirage au sort, et après, vous savez qui est qui.» Blatter affirme qu’il n’a jamais agi de la sorte et que cette pratique n’a jamais eu cours à la FIFA. «Je n’ai jamais effectué de tirage au sort, d’autres présidents l’ont fait. (...) Je n’ai jamais enfreint la loi, j’ai la conscience tranquille», a-t-il conclu. Ces déclarations auraient-elles pour but de jeter le trouble sur l’actuel président de la FIFA, Gianni Infantino, qui a dirigé de très nombreux tirages au sort à l’UEFA ? L’Australie était le premier en 1988 et depuis, plus de 30 pays ont déjà suivi son exemple, dont le Canada, la NouvelleZélande et le Chili COIN SANTÉ LES SIGNES DU PSORIASIS SUR LE CUIR CHEVELU LE PSORIASIS peut toucher le visage, les articulations… mais aussi le cuir chevelu. Or, ces lésions sont souvent négligées ou mal identifiées. Découvrez les symptômes du psoriasis sur le cuir chevelu afin de vous pousser à consulter un professionnel pour traiter vos lésions. Lorsque le cuir chevelu est atteint par cette maladie, des plaques rouges apparaissent. Elles sont surmontées de squames blanches et épaisses. Ces lésions provoquent des démangeaisons constantes et des desquamations qui peuvent même aller jusqu’au saignement. C’est pour cela qu’il faut à tout prix cesser de se gratter pour éviter saignement puis infection, voire que les cheveux s’arrachent. Les plaques s’apparentent à une carapace sur le cuir chevelu tant elles peuvent être épaisses. Elles peuvent s’étendre sur le front, la nuque ou la zone derrière les oreilles. Les plaques dues au psoriasis provoquent une formation de pellicules blanches et assez grosses. Celles-ci sont nombreuses. Ainsi, vous avez beau nettoyer le col et les épaules de votre vêtement, celui-ci est rapidement reblanchi par l’arrivée de nouvelles pellicules qui tombent de votre cuir chevelu. Si vous présentez ces symptômes, consultez un professionnel afin que celuici pose un diagnostic précis, car ces signes peuvent aussi être présents en cas de dermite séborrhéique. Ensuite, il pourra vous proposer un traitement adapté à votre situation. D’ici & d’ailleurs 13 Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 AINSI VA LE MONDE, SELON LA PRESSE Synthèse : A. Samil L'Algérie et le marché africain : sur les traces d'un voisin qui a pris trop d'avance , dans s o n édition du 14 juin pose la question qui tue en s'interrogeant sur la capacité de l'Algérie, en pleine crise économique et financière, à rattraper le Maroc dans la conquête des marchés africains. «Il a sauvé sa tête. Le ministre algérien de l'Industrie, Abdeslam Bouchouareb, a échappé, samedi 11 juin, au troisième remaniement ministériel depuis la réélection d'Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième quinquennat en 2014. Et cela tombe bien, car, le lundi précédent, M. Bouchouareb avait enfin réussi à annoncer une date pour un Forum économique algéro-africain, du 19 au 21 novembre, qu'il pourra conduire si le gouvernement d'Abdelmalek Sellal reste stable d'ici là.» L'ambition déclarée du ministre est d'«orienter les exportations du pays, hors hydrocarbures, vers leur première destination naturelle et de développer des investissements dans ce continent qui possède d'énormes potentialités». Une volonté déjà énoncée lors de la 19 e rencontre tripartite qui a réuni le 5 juin le gouvernement, le patronat et le syndicat pour plancher sur un «nouveau modèle», alternative à la rente pétrolière. Mais une volonté qui arrive tard : l'Algérie, en Afrique, a pris un retard considérable sur son grand rival, le Maroc. «Ce nouveau rendez-vous de novembre est d'autant plus attendu que celui qu'avait voulu organiser M. Bouchouareb en 2015 n'avait pas pu se tenir. Le défi est de taille. Si l'Algérie est influente diplomatiquement en Afrique, son économie est à la traîne et vit sous la menace d'une «crise»,» comme le relevait cette semaine le quotidien El Watan. Le secteur de l'énergie, qui assure à l'Algérie 60% de son budget et 95% de ses recettes externes, souffre en effet d'un ralentissement des investissements étrangers et d'une baisse de l'exploration et de la production. «Lors des neuf premiers mois de l'année 2015, l'Afrique subsaharienne n'a pesé que pour 84 millions de dollars (74,5 millions d'euros) dans les exportations du pays (0,29%) et pour 289 millions de dollars dans ses importations (0,74%), des chiffres qui augmentent marginalement quand on y ajoute les échanges avec les pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Le Maroc, lui, qui a impulsé une politique économique africaine depuis une vingtaine d'années, a exporté, en 2014, sur les marchés africains 5,2% de sa production, essentiellement au sud du Sahara, soit l'équivalent de 1 , 8 m i l l i a rd d e d o l l a r s e t d e 467 millions de dollars vers l'UMA.» Mais c'est surtout avec un stock d'investissements orienté à près de 50% sur le continent que le Maroc se distingue. Le royaume est ainsi devenu le premier investisseur en Afrique de l'Ouest, très loin devant l'Algérie. «(…) Entre la compagnie aérienne publique Air Algérie, qui ouvre de nouvelles dessertes vers l'Afrique, la route transsaharienne (Alger-Niamey-Lagos), achevée en Algérie mais victime de l'insécurité dans le Sahel, ou encore le futur méga-port de C h e rc h e l l , l ' A l g é r i e d i s p o s e d'atouts.» Mais Slim Othmani, patron de NCA, les Nouvelles conserveries algériennes, prévient : «Il nous faudra une participation active de l'Etat pour y parvenir, un peu comme le Maroc l'a fait. On verra ce qui se passera a u F o r u m d e n o v e m b re . I l n e s ' a g i t p a s d e d é b a rq u e r en conquérant : nous sommes les derniers à arriver et personne ne nous attend.» Le prix du «melon rouge» franchit la… ligne rouge Le quotidien national El Khabar a tenté de tirer au clair les raisons d'une augmentation aussi subite qu'exagérée du prix de la pastèque, constatée dès le premier jour de Ramadhan. «Les prix du melon rouge, autre nom de la pastèque dans certaines régions d'Algérie, ont atteint des niveaux record en ce mois de Ramadhan, et ce, dès les premiers jours du mois sacré». L'augmentation surprise a affecté les prix aussi bien dans les marchés de gros que chez les revendeurs au détail. Contre toute attente, car la pastèque est réputée être le fruit du pauvre, la démence qui s'est emparée des marchés a fait grimper dès les deux premiers jours ses prix jusqu'à carrément atteindre le double de ce qu'ils étaient la veille. De 40-60 DA, ils sont montés jusqu'à 150 DA, soit 300% de plus ! «Une telle hausse, rarement observée par le passé concernant ce fruit, ne s'explique, selon l'Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur raison de son prix relativement abordable, comparé à ceux affichés par les autres fruits pendant ce mois sacré. Le «Delâa» rouge est en effet très prisé des consommateurs pour son goût suave et sucré ainsi que sa richesse en eau qui étanche délicatement la soif des jeûneurs. Tous ceux à qui nous avons parlé - propriétaires des terres et agriculteurs fournisseurs du marché confirment que son prix ne dépassait pas 45 DA. Selon un fournisseur de pastèque que nous avons interrogé, le prix était de 75 DA dans les exploitations agricoles, prix susceptible d'augmenter encore, de l'avis des connaisseurs des marchés. Ils justifient leurs dires par le fait que les pastèques qui ont connu une brusque flambée de leurs prix sont ramenées de Sidi Khattab, dans la région de Relizane et des w i l a y a s d e M e n é a , O u a rg l a , B i s k r a e t El Oued. Mais ces régions approvisionnent le marché en quantités modestes. En somme, ces centres de production sahariens ne font qu'assurer une jointure en attendant que le fruit convoité arrive à maturité dans les wilayas côtières. Des commerçants de Djelfa abondent dans le même sens. Pour eux, la et de son environnement (Apoce) que par la cupidité des commerçants et leur recherche du gain facile». Au niveau du marché de gros des fruits et légumes de Hattatba (près de Koléa) qui est l'un des plus grands du centre du pays, le prix de la pastèque avait atteint les 100 DA dès le deuxième jour du carême, ce qui confirme la tendance à la hausse trop exagérée et voulue que connaît ce fruit. Pourtant, tout au long de ces dernières années de jeûne en saison chaude, la pastèque s'offrait en alternative aux consommateurs aux revenus modestes, en flambée des prix du cucurbitacée est due principalement à une rupture brutale dans les approvisionnements concomitante à une explosion de la demande. Mais d'autres expriment un avis moins nuancé, rejetant le phénomène sur les spéculateurs, d'abord. Ils en veulent pour preuve une stabilisation pendant plusieurs jours des prix, autour de 40 DA le kilo, avant de basculer contre toute attente dans un cycle de folie prohibitive totalement irrationnelle et anti-commerciale. (Traduction : Salim H.) Harcèlement sexuel : affaire sans témoins ni preuves Algérie revient s u r u n e affaire de harcèlement sexuel dont le traitement judiciaire avait révélé de graves insuffisances du code pénal particulièrement préjudiciables pour les plaignantes. Il s'agit du procès en cassation du DRH de l'Ansrif (Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des Investissements ferroviaires ANESRIF, Rouiba), qui devait se dérouler mercredi 15 juin à la Cour de Boumerdès. Accusé et inculpé par le juge d'instruction pour harcèlement sexuel contre son assistante, le DRH d'Ansrif a gagné en mars en 2015 le procès en première instance pour «manque de preuves». La plaignante se dit «déterminée» à aller jusqu'au bout. Cette dernière se dit «lésée par une loi non protectrice et incomplète». En effet, si certaines femmes osent braver le tabou lié à la honte, le machisme, les atavismes et toute la perception de la femme dans notre société en déposant plainte contre leurs harceleurs, elles se heurtent à une législation implacable. «L'article 341 bis du code pénal, régissant le harcèlement sexuel, stipule l'existence de preuves matérielles et de témoins. La sociologue Dalila Djerbal qui affirme que le harcèlement sexuel en milieu professionnel touche même «des cadres et des responsables», considère cette clause de «preuve», comme un illogisme juridique. «Les auteurs de ces actes pervers agissent toujours en secret, derrière des portes fermées. Comment voulez-vous qu'ils laissent des preuves matérielles de leur acte ?», s'est-elle indignée. Et d'ajouter «cette clause est une aberration, et c'est un handicap de plus pour la victime». De plus, cette loi qui prévoit l'existence de témoins, «ne prévoit aucune mesure protectrice à leur adresse», relève Mme Djerbal également vice-présidente du Réseau Wassila. Une loi qui pourrait donc être interprétée comme étant «dissuasive» à l'encontre des témoins, qui au-delà des représailles, pourraient perdre leurs postes d'emploi. «Face à cette loi non protectrice des témoins, ces derniers opteront pour le silence. Les témoins dans l'affaire des journalistes de la chaîne de télévision 4, n'ont pas été réintégrés dans leurs postes, trois ans après l'inculpation du directeur en question», rappelle Mme Djerbal. «Il faut que cette loi soit revue», insiste, pour sa part, Aouicha Bekhti, avocate et militante féministe. «Il y a eu certes des amendements dans le code pénal concernant les violences faites aux femmes. Cependant, la loi relative au harcèlement sexuel reste très insuffisante», a-t-elle considéré. C U L T U R E Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 15 LA GÉNÉRALE DE LA PIÈCE DE THÉÂTRE A ÉTÉ PRÉSENTÉE AU TNA Torchaka ou l’amour en rires La pièce brocarde l’indifférence envers l’autre dans les sociétés arabes et l’absence d’intérêt aux souffrances de nos congénères, à travers les rapports entre les membres un microcosme social qui raconte l’univers démuni de sentiments… des allumettes Par Algérie presse service a générale de la pièce de théâtre Torchaka (l’allumette), une comédie ubuesque sur la valeur de l’amour et de l’humanisme dans la société, a été présentée, jeudi soir dernier, sur les planches du Théâtre national d’Alger Mahieddine-Bachtarzi (TNA), devant un public nombreux et conquis. Ecrit et mis en scène par Ahmed Rezzag, le spectacle, présenté à la salle Mustapha-Kateb du TNA, a été servi, 90 mn durant, par une vingtaine de comédiens issus de différents théâtres régionaux. Dans le rire et la dérision, l’«indifférence et l’absence d’intérêt porté envers l’autre dans les sociétés arabes» ont été pointées du doigt, dans un microcosme social qui raconte l’univers «démuni de sentiments» des allumettes. Pourtant, Torchaka, campé par Adila Soualem et «Zalamit», rendu par Oussama Photo : DR L et chef de la communauté, à qui la responsabilité de comprendre et d’expliquer à ses administrés la possibilité d’existence d’un amour aussi insensé, lui incombe. Dans des situations rocambolesques, Samira Sahraoui, Khelifa Chahrazed, Yasmine Abdelmoumen, Sali, Boudchiche, vont être saisis par un sentiment vif exprimant une relation affective intense, ce qui suscitera l’étonnement des «leurs» qui ne jurent que par l’étincelle et le souffre. Hamid Achouri, signant un retour tant attendu, a interprété le rôle de Sidi Zelmout, doyen Mounira Ait Meddour, Mustapha Laribi, Ben Abdellah Djellab, Yacine Zaïdi et d’autres, se sont donnés la réplique dans des dialogues allusifs au rythme soutenu. Le décor, œuvre de Soumiway, représentant des boîtes d’allumettes de diffé- rents formats placées à l’arrière-scène a offert des espaces de jeu intéressants aux comédiens qui ont ainsi exploité la scène dans sa globalité. Dans des accoutrements, à la couleur souffre et aux bonnets rouges, l’ensemble des comédiens, parmi lesquels également, Sabrina Koreichi, Linda Blues, Sabrina Boukeria, Mohamed Lahoues, Riad Djefaflia, Chaker Boulemdaïs, Nassim Meznane et Mustapha Azzouz, a su porter le texte et donner vie à la trame. La bande son, composée par le duo Abdellah El Kourd et Brahim Hadibèche, a créé des ambiances vivifiantes sur lesquelles de belles chorégraphies se sont greffées suscitant une forte adhésion du public. L’assistance, venue en nombre, a manifesté son enthousiasme par des applaudissements nourris, savourant les différents moments de la pièce dans la délectation. Produit par le TNA, le spectacle Torchaka est resté à l’affiche durant le week-end. APS INITIATIVE L’ASSOCIATION CULTURELLE TAMKADBOUT 8e festival du théâtre de montagne en Kabylie Saïd Zanoun. Tout au long de ce festival, 11 troupes théâtrales représentant les wilayas de Tizi Ouzou, Oran Béjaïa, Bouira se produiront sur les planches de la salle culturelle du village Maâlem ou les amoureux du théâtre pourront découvrir ou redécouvrir, en soirée à partir de 22h, des pièces dont Guha de l’association Tazuri war Tlissa de Béjaïa, qui sera jouée en ouverture, Tadssa di twaghit de la coopérative Macahu d’Iferhounene (Tizi Ouzou), Tirga N Cibuh de la maison de jeunes Lbarki d’Oran et Taghdemt Taqudart de l’association Itran N Tqarbouzt de Bouira. La 8e édition du festival de théâtre de montagne qui Photo : DR LE COUP d’envoi de la 8e édition du festival de Théâtre de montagne a été donné vendredi dernier au village Aït Maalem relevant de la commune de Aït Bouaddou, à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya Tizi Ouzou, ont indiqué des organisateurs. Un membre de l’association culturelle Tamkadbout qui organise cette manifestation dédiée au 4e art en collaboration avec la direction de wilaya de la Culture, a indiqué à l’APS qu’elle a choisi de rendre hommage à travers cette nouvelle édition à la chanteuse El Djida Tamechtouht, à l’ancien journaliste de la Radio nationale chaîne II, Belkacem Messaoudi, et au dramaturge s’étalera sur 8 jours courant et qui est placée sous le slogan : «Le théâtre, une voie pour l’unification de l’identité amazighe», sera clôturée le 24 juin par une cérémonie de remise de prix et de diplômes aux participants, a-t-on ajouté de même source. APS Photo : DR La Route d’Istanbul de Rachid Bouchareb au festival de Khouribga LE FILM de fiction la Route d’Istanbul du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb sera en compétition au 19 e Festival du cinéma africain prévu en juillet à Khouribga (Sud ouest du Maroc), rapporte la presse marocaine. D’une durée de 98 mn, la Route d’Istanbul est en lice aux côtés de films en provenance de douze pays dont Dicta shot (Tunisie) la Lune est tombée (Guinée), Avant la cohue de l’été (Egypte) et le Retour du roi du Béninois Roger Nahum (Bénin-Maroc). Coproduit par l’Algérie, la France et la Belgique, le film sorti en 2016 relate le calvaire d’une mère pour récupérer sa fille partie en Syrie pour rejoindre les groupes terroristes, et la convaincre de revenir en Belgique, son pays natal. Coscénarisé avec l’écrivain Yasmina Khadra, Olivier Lorelle et Zoe Galeron, le film qui a participé à la dernière Berlinale 2016, se veut un récit sur le désarroi et la souffrance des parents de djihadistes, selon son réalisateur. Quinze films concourent pour décrocher les différents prix de la compétition officielle, dont le jury qui compte des cinéastes et de journalistes africains, est présidé par le sociologue français Edgar Morin. Fondé en 2009, le festival du cinéma africain à Khouribga vise à promouvoir le cinéma africain, représenté à travers ses cinéastes et leurs nouvelles productions. 16 M O N D E Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 QUELQUES HEURES APRÈS L’ANNONCE PAR LA RUSSIE D’UNE NOUVELLE TRÊVE Reprise des bombardements à Alep Damas a exprimé son mécontentement après l’annonce de la trêve conclue, selon des responsables syriens, de connivence avec les Etats-Unis qui, eux, soutiennent l’opposition à M. Assad Par Karam al-Masri de l’AFP es bombardements meurtriers ont repris dans la métropole d’Alep, quelques heures après l’annonce par la Russie de l’entrée en vigueur d’une nouvelle trêve temporaire dans cette ville dévastée par les combats. De telles trêves dans Alep, ville divisée du nord de la Syrie en guerre, ont été régulièrement annoncées ces derniers mois, avant que le front ne s’embrase à nouveau. Les habitants sont victimes d’un côté des frappes du régime et, de l’autre, des tirs de roquettes des insurgés sur les quartiers gouvernementaux. La Russie, alliée politique et militaire du régime de Bachar al-Assad, avait annoncé l’entrée en vigueur de la dernière trêve à partir de jeudi «à 00h01 (21h GMT mercredi)» et pour 48 heures, afin selon elle de «réduire le niveau de violence» dans la ville meurtrie. Mais l’annonce russe a cette fois provoqué des grincements de dents à Damas, une source proche du régime affirmant à l’AFP qu’il s’agit d’un «cessezle-feu conclu de connivence» avec les Etats-Unis qui, eux, soutiennent l’opposition à M. Assad. L’aviation du régime a d’ailleurs repris ses frappes dans l’après-midi de jeudi et en soirée sur les quartiers rebelles dans l’est de la ville, selon un correspondant de l’AFP sur place et l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Au moins quatre civils ont péri, a précisé l’ONG. En riposte, les groupes Photo : DR L rebelles ont bombardé à l’artillerie lourde les quartiers ouest aux mains des prorégime, a ajouté l’Osdh. Profitant des quelques heures de répit le matin, les habitants du secteur rebelle avaient pu pour la première fois depuis le début du mois de jeûne musulman du Ramadhan début juin, faire leurs achats. Début juin, les quartiers est d’Alep se sont retrouvés assiégés après des frappes intenses sur la route Castello, seule route de ravitaillement pour ce secteur. Mais des véhicules parviennent à acheminer des provisions la nuit, à la faveur de l’obscurité. Pour les experts, les violences se poursuivront à Alep, deuxième ville du pays et enjeu stratégique du conflit, tant qu’il n’y a pas d’effort véritable pour relancer un processus politique de règlement qui n’a pas encore véritablement démarré entre régime et opposition. «Cette trêve de quelques heures à Alep ne vise pas à arrêter le bain de sang. Il s’agit plutôt d’un simple repos pour les assassins et les auteurs des tueries du peuple syrien», s’est insurgé l’Osdh. Au même moment, des avions russes ont mené une «série de frappes» dans le sud de la Syrie contre des rebelles qui avaient reçu pour certains un soutien américain, a indiqué jeudi un responsable de la Défense américain. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a reconnu que «le dialogue politique n’arrive pas à démarrer», alors que plusieurs sessions de pourparlers parrainés par l’ONU à Genève n’ont pas réussi à jeter les bases d’un processus de négociations viable. L’annonce de la nouvelle trêve est survenue après un avertissement du secrétaire d’Etat John Kerry qui a affirmé que «la Russie doit comprendre que notre patience (...) est très limitée quant au fait de savoir si Assad va ou non être mis devant ses responsabilités» et faire taire les armes. Critiquant sévèrement la politique menée depuis cinq ans par le président Barack Obama pour tenter d’arrêter cette guerre, une cinquantaine de diplomates américains ont formé un groupe «dissident» qui réclame que les Etats-Unis frappent militairement le régime syrien. M. Lavrov a à son tour critiqué Washington qui «ne peut pas ou ne veut pas faire pression sur ses alliés dans la région», en référence à l’Arabie Saoudite et à la Turquie qui réclament le départ d’Assad. A Damas, une source proche du régime a exprimé le mécontentement du pouvoir après l’annonce de la trêve. «A chaque fois que l’armée avance au nord d’Alep (près du Castello) et est sur le point d’assiéger la ville, la Russie intervient pour décréter un cessez-le-feu en connivence avec les Américains. Manifestement, Moscou ne veut pas que nous prenions Alep». Le ministère russe de la Défense a annoncé jeudi qu’un soldat russe blessé en mai dans la région d’Alep avait succombé la semaine dernière dans un hôpital de Moscou. Le sergent Mikhail Shirokopoyas, 35 ans, est le neuvième militaire russe tué en Syrie depuis que Moscou a lancé une campagne aérienne en septembre pour soutenir son allié Bachar al-Assad. Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations proréformes, s’est complexifié avec une multitude d’acteurs syriens, régionaux et internationaux et surtout la montée en puissance de groupes jihadistes comme le groupe Etat islamique (EI). Il a fait plus 280 000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés. En outre, près de 600 000 personnes vivent dans 18 zones ou localités assiégées. AFP DES EMPLOYÉS DU DÉPARTEMENT D’ÉTAT ONT CONSTITUÉ UN GROUPE DISSIDENT Des diplomates américains réclament des frappes contre Assad Par Nicolas Revise de l’AFP UNE CINQUANTAINE de diplomates américains ont formé un groupe «dissident» qui réclame que les Etats-Unis frappent militairement le régime syrien, une critique sévère de la politique menée depuis cinq ans par le président Barack Obama pour tenter d’arrêter cette guerre. Le ministère américain des Affaires étrangères, piloté par le secrétaire d’Etat John Kerry, a reconnu jeudi soir auprès de l’AFP l’existence d’un «télégramme (diplomatique) dissident rédigé par un groupe d’employés du département d’Etat concernant la situation en Syrie». Son porte-parole John Kirby a toutefois refusé de dévoiler le contenu précis de ce texte diplomatique, le Wall Street Journal (WSJ) affirmant jeudi soir que ce télégramme demande explicitement des frappes militaires américaines contre le régime du président syrien Bachar al-Assad. «Nous examinons actuellement ce télégramme qui est sorti très récemment», s’est borné à dire M. Kirby. Le porte-parole a toutefois expliqué qu’il existait «officiellement» au département d’Etat un «canal dissident» ou «contestataire» qui «permet à des employés de faire part de points de vue différents et de perspectives alternatives sur des sujets de politique» diplomatique. Un tel «canal» de contestation représente «un vecteur important que le secrétaire d’Etat et le département d’Etat respectent et qui permet aux employés du ministère d’exprimer auprès de leur hiérarchie leurs opinions de manière franche et confidentielle», a justifié John Kirby. La stratégie du président Barack Obama à l’égard du conflit syrien a provoqué l’une des plus fortes polémiques en politique étrangère de sa présidence. Elu en 2008, prix Nobel de la paix l’année suivante, le président démocrate est un grand sceptique de l’interventionnisme militaire à tous crins. Il s’est ainsi efforcé de mettre fin à l’implication de l’Amérique dans les deux guerres démarrées sous la présidence du républicain George W. Bush : l’Irak et l’Afghanistan. Très réticent à mettre le doigt dans un nouveau conflit au Moyen-Orient, Barack Obama avait renoncé à la dernière minute à l’été 2013 à bombarder des infrastructures du régime de Damas, en dépit du fait que l’armée syrienne avait eu recours à des armes chimiques en août de cette année-là. Dans les mois précédents, M. Obama avait promis une action militaire contre la Syrie en cas de franchissement d’une telle «ligne rouge». La France, notamment, mais aussi l’Arabie Saoudite n’ont jamais complètement digéré le renoncement du président des Etats-Unis. Depuis, l’administration américaine refuse officiellement tout engagement militaire d’envergure en Syrie, en proie à une guerre civile qui a fait 280 000 morts. Jamais, la ligne non interventionniste en Syrie telle que défendue par la Maison Blanche n’avait ouvertement été critiquée. John Kerry, toutefois, avait laissé entendre ces derniers mois qu’un mystérieux «plan B» était dans les tiroirs si la voie d’un règlement diplomatique et politique capotait totalement en Syrie. De fait, les Etats-Unis et la Russie sont les coparrains d’un processus diplomatique pour la Syrie - tentatives de cessez-lefeu, d’un règlement politique, d’acheminement d’aide humanitaire - mais qui est moribond. Washington pilote toutefois une coalition militaire internationale qui a effectué 13 000 frappes aériennes depuis l’été 2014 contre le groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, mais aussi en Irak. Les Américains ont également des dizaines de forces spéciales au sol en Syrie mais M. Obama a toujours résisté à la pression du déploiement massif de dizaines de milliers de soldats. D’après le WSJ et également le New York Times (NYT) qui dit avoir vu un document provisoire, le télégramme se présente sous la forme d’un court mémorandum signé par une cinquantaine de diplomates et employés du département d’Etat. Le télégramme plaide, selon le NYT, pour un «recours judicieux» à des frappes de missiles ou de drones américains. «Les frappes aériennes ne sont pas magiques et elles augmentent le risque d’un conflit Etats-Unis/Russie», a critiqué sur Twitter l’analyste Steve Saideman, en faisant allusion à la présence militaire de Moscou au côté de son allié syrien. AFP 17 M O N D E Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 AVEC LA REPRISE DU QG À L’ORGANISATION DAECH Percée des forces irakiennes à Falloudja Depuis le lancement le 23 mai de l’offensive pour reprendre de Falloudja les forces irakiennes avaient réussi à encercler totalement la ville et à reconquérir les quartiers périphériques notamment les quartiers sud. Mais elles peinaient à avancer en direction du centre-ville en raison notamment des mines et engins explosifs placés par les extrémistes et des craintes pour les milliers de civils bloqués dans le secteur Par Irak qui lui a permis de prendre le contrôle d’autres régions du pays dont Mossoul, la deuxième ville d’Irak dans le nord. Les forces irakiennes sont officiellement aidées par l’aviation de la coalition dirigée par les Etats-Unis. Au moins 48 000 personnes ont fui leurs maisons depuis le début de l’offensive contre Falloudja, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Mais des milliers d’autres sont restées bloquées dans le centre de la ville, où selon plusieurs ONG les extrémistes les utilisent comme boucliers humains. Un grand nombre des habitants ayant fui la ville ont trouvé refuge dans des camps à proximité de Falloudja. «Nous avons un désastre humani- la Rédaction Internationale es forces irakiennes sont entrées dans le centre de Falloudja et ont repris le QG du gouvernement, effectuant une percée dans leur offensive pour reprendre la ville aux mains du groupe Daech depuis 2014. Après plusieurs jours de combats, les forces d’élite du contre-terrorisme et les autres unités irakiennes ont réussi à progresser dans le centre de cette ville situé à 50 km à l’ouest de Baghdad. Depuis le lancement le 23 mai de l’offensive pour reprendre la ville, les forces irakiennes avaient réussi à encercler totalement la ville et à reconquérir les quartiers périphériques notamment les quartiers sud. Mais elles peinaient à avancer en direction du centreville en raison notamment des mines et engins explosifs placés par les extrémistes et des craintes pour les milliers de civils bloqués dans le secteur. La progression des forces irakiennes marque ainsi une étape importante dans l’opération militaire. «La libération du QG, le principal complexe gouvernemental de la ville, symbolise le rétablissement de l’autorité de l’Etat» Photo : DR L sur la cité. Le QG est composé notamment de bâtiments du Conseil local, de la police et des services de sécurité. «Nos forces pourchassent maintenant les éléments de Daech dans le centre-ville», a poursuivi le commandant. Les deux commandants ont affirmé que les forces irakiennes avaient fait face à une résistance limitée des durant leur avancée dans le centre de la ville. Daech s’est emparé de Falloudja, ville de la grande province d’Al-Anbar peuplée majoritairement de sunnites, en janvier 2014, cinq mois avant son offensive fulgurante en taire à l’intérieur de Falloudja et un autre désastre en cours dans les camps», s’est inquiété jeudi Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). «Des milliers de personnes fuyant les feux croisés après des mois de siège et de quasi-famine ont besoin d’assistance et de soins mais nos stocks seront bientôt épuisés. La communauté humanitaire a besoin de financements immédiats pour éviter un désastre totalement évitable sous nos yeux», R. I. a-t-il dit. APRÈS L’ASSASSINAT PAR BALLE D’UNE DÉPUTÉE TRAVAILLISTE Grande-Bretagne : le referendum pour le Brexit mis à mal la Rédaction internationale JO COX, une députée travailliste pro-UE de 41 ans, a été tuée jeudi par balles, un meurtre qui a aussitôt entraîné la suspension de la campagne pour le référendum sur la place du Royaume-Uni dans l’Union européenne, prévu dans une semaine. L’attaque s’est produite à proximité de la bibliothèque municipale de Birstall, une petite ville du nord de l’Angleterre où la députée avait pour habitude de rencontrer régulièrement ses administrés. Elle a été agressée par un homme portant une casquette de baseball blanche en possession d’une arme de poing dissimulée dans son sac. L’homme et la députée se seraient battus avant qu’il ne tire sur elle. Selon le quotidien The Sun, elle aurait été touchée par trois balles et sept coups de couteau. L’agresseur aurait crié «Britain first» («Le RoyaumeUni d’abord»), selon plusieurs médias britanniques. Un homme de 52 ans, nommé Thomas Mair par les médias, a été rapidement interpellé à proximité du lieu où Cox a été tuée. Des armes, et notamment une «arme à feu», ont été retrouvées sur place. Selon le Southern Poverty Law Centre, un groupe américain de défense des droits civiques, le tueur présumé de la députée est un «partisan dévoué» d’un groupe néonazi basé aux EtatsUnis. Thomas Mair aurait dépensé plus de 620 dollars (550 euros) dans des ouvrages de l’Alliance nationale, groupe qui a appelé à la création d’un pays peuplé exclusivement de Blancs et à l’éradication du peuple juif. Des habitants de Birstall ont décrit l’individu comme un homme «calme», «solitaire» et s’occupant de jardinage, rapporte l’agence PA. Le Yorkshire Post a publié une photo le montrant vêtu d’un treillis et d’une casquette blanche. Mariée et mère de deux jeunes enfants, Jo Cox avait été élue en 2015 dans la circonscription de Batley et Spen, dans le Yorkshire. Après des études à l’université de Cambridge, elle avait occupé différents postes dans des ONG, dont Oxfam, travaillant en Europe, aux Etats-Unis et dans des zones de conflits. Ardente militante pour les droits des femmes, elle avait fait partie du réseau Labour Women’s Network, encourageant l’entrée des femmes dans la vie publique. Au Parlement, elle faisait partie de la commission sur la gouvernance locale, mais aussi du groupe des amis de la Syrie. Jo Cox partageait son temps entre son bateau sur la Tamise et sa maison dans sa circonscription. Le journal The Independent a présenté la jeune députée comme une «étoile montante» du Parti travailliste. Jo Cox avait fait l’objet de récents messages de menaces, a indiqué la police britannique précisant que cette affaire, pour laquelle un homme a été arrêté en mars, est sans lien direct avec son meurtre. La question de mesures de sécurité supplémentaires pour la députée travailliste était à l’étude, selon le quotidien The Times. L’an- nonce de la mort de Jo Cox a profondément bouleversé la campagne référendaire, dominée ces derniers jours par la progression dans les sondages des partisans du Brexit. Les campagnes pro et anti-Brexit ont été suspendues jusqu’au week-end R. I. Photo : DR Par 18 S P O R T S Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 DOPAGE : SUSPENSION DES ATHLÈTES RUSSES: Ligue 2 Mobilis : Khazrouni nommé manager général à l’USM Blida Moscou introduit un appel à l’IAAF L’ancien international algérien, Mohamed Khazrouni, a été désigné manager général de l’USM Blida, a appris l’APS hier auprès de Lyes Zouaoui, le président de ce club relégué en Ligue 2 algérienne de football. Khazrouni sera chargé d’entamer «dans l’immédiat» l’opération de recrutement en vue de la saison prochaine, tout en tranchant, en compagnie de la future direction du club, l’avenir de la barre technique de l’équipe que dirige Zoheir Djelloul, a précisé la même source. L’USMB devait connaître la nomination d’un nouveau président au cours de l’assemblée générale des actionnaires la veille, mais l’opération a été reportée à une date ultérieure en raison de «l’anarchie ayant régné sur les lieux», a encore regretté Zouaoui. Quatre nouveaux actionnaires devraient intégrer la société par actions du club après l’ouverture du capital social de cette dernière, a informé Zouaoui, soulignant au passage qu’il comptait quitter son poste après la présentation de son bilan moral et financier. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté affirmé vendredi que «tout sera fait juridiquement pour défendre les intérêts» des athlètes, tout en assurant la «coopération totale» de la Russie avec les instances sportives internationales. Le Conseil de l’IAAF, réuni à Vienne, doit statuer vendredi sur la présence ou non de l’athlétisme russe aux Jeux olympiques de Rio Par Algérie presse service a Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a été saisie, vendredi par Moscou pour la levée de l’interdiction imposée aux athlètes russes de toute participation à des compétitions internationales sur fond de scandale de dopage, quelques heures avant la décision de l’instance sur leur présence aux Jeux olympiques de Rio (5-21 août). «La Russie fait tout son possible pour assurer que ses athlètes prennent part à des Jeux olympiques justes et propres. Au vu de nos efforts, je vous demande de reconsidérer votre position sur la suspension de nos athlètes», a affirmé le ministre russe des Sports, Vitali Moutko, dans un dernier plaidoyer adressé à l’IAAF. «Nous estimons que les athlètes propres ne doivent pas être punis pour les actions des autres», a poursuivi M. Moutko, assurant que la Russie «soutient totalement la lutte contre le dopage». Le ministre cite notamment dans les «efforts» accomplis par la Russie depuis le début du scandale la refonte de l’Agence antidopage russe, la réorganisation de la Fédération russe d’athlétisme ou encore l’adoption de règles plus strictes. L Photo : DR Transfert : Allali et Khellaf (NAHD) s’engagent avec la JSM Béjaïa «Les athlètes russes ne doivent pas être les seuls punis pour un problème largement reconnu comme dépassant nos frontières», a ajouté M. Moutko. «La Russie a fait tout ce que lui a demandé la commission de l’IAAF pour être réadmise dans les compétitions», a-t-il ajouté. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté affirmé hier que «tout sera fait juridiquement pour défendre les intérêts» des athlètes, tout en assurant la «coopération totale» de la Russie avec les instances sportives internationales. Le Conseil de l’IAAF, réuni à Vienne, doit statuer vendredi sur la présence ou non de l’athlétisme russe aux Jeux olympiques de Rio. En novembre 2015, une commission indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait dévoilé l’existence d’un système généralisé de dopage dans l’athlétisme russe, qui avait conduit l’IAAF à suspendre provisoirement la Russie de toutes compétitions internationales. APS JEUX OLYMPIQUES-2016 (JUDO) : L’Algérie et l’Egypte, les pays africains les plus représentés à Rio L’ALGÉRIE et l’Egypte, avec cinq judokas qualifiés aux Jeux olympiques de Rio (5-21 août) sont les pays qui comptent le plus grand nombre d’athlètes présents aux prochaines joutes olympiques, rapporte vendredi le site officiel de l’Union africaine de judo (UAJ). L’Algérie sera représentée chez les messieurs par : Houd Zourdani (-66kg), Abderrahmane Benamadi (-90kg), Lyes Bouyacoub (-100kg), Mohamed Amine Tayeb (+100kg) et en dames par Sonia Asselah (+78kg). Quant à l’Egypte, elle évoluera en messieurs seulement avec, Ahmed Abdelrahman (-60kg), Mohamed Mohyeldin (-73kg), Mohamed Abdelaal (-81kg), Ramdan Darwish (-100kg) et Islam El Shehaby (+100kg). L’instance africaine a publié les noms des quarante (40) judokas dont 15 dames qui représenteront le continent aux prochains JO-2016. «Ces 40 athlètes dont 25 hommes sont issus de vingt-cinq pays qui défendront les couleurs africaines à Rio de Janeiro (Brésil), en août prochain», a précisé l’Union africaine de la discipline (UAJ), ajoutant que cette sélection a été opérée au terme d’un processus de qualification qui a duré deux ans. Seize (16) athlètes ayant obtenu leurs qualification grâce à leur classement ans le runking de la fédération internationale de judo (FIJ), alors que 24 ont validé leurs billets à la faveur du quota continental. Au classement africain des pays les plus représentés au JO-2016, l’Algérie et l’Egypte sont suivis par la Tunisie (4 athlètes) et le Maroc (3), alors le Gabon et l’Afrique du Sud présenteront, chacun, deux qualifiés. Dix-neuf (19) pays du continent ont qualifié un seul athlète. Il s’agit de la Zambie, Seychelles, Angola, Sénégal, Bénin, Burundi, Congo, Côte d’Ivoire, Cameroun, Gambie, Ghana, Kenya, Guinée Bissau, Libye, Niger, Mozambique, Madagascar, Mali et Maurice. Il est à rappeler que lors des derniers Jeux olympiques de Londres en 2012, aucun judoka africain n’a obtenu de médailles. APS Les deux défenseurs du NA Hussein Dey Allali Slimane et Khellaf Oussama se sont engagés jeudi soir pour un contrat de deux saisons avec la JSM Béjaïa, a appris l’APS hier auprès du pensionnaire de la Ligue 2 Mobilis de football. Il s’agit respectivement des 3e et 4e recrues estivales de la JSMB après l’attaquant du NAHD Lakhdar Drifel et le milieu de terrain de l’USM Blida Hamza Ouanas. Par ailleurs, le défenseur de l’ES Sétif Amine Megatli, avec qui un accord a été trouvé, devra officialiser son transfert «dans les prochains jours». Megatli (29 ans) avait déjà porté le maillot «Vert et Rouge» de la JSMB pendant plusieurs saisons avant de s’engager en 2014 avec l’Entente. Le club a indiqué avoir pris attache avec le défenseur du MC Oran Abdelmalek Merbah en vue d’un éventuel recrutement.La JSMB a enregistré l’arrivée à la barre technique de l’entraîneur El Hadi Khezzar en remplacement de Lamine Kebir. Le club de la Soummam a dû attendre la 30 e et dernière journée pour assurer son maintien en Ligue 2 après une saison marquée par une instabilité criarde au niveau de l’encadrement technique qui a vu défiler pas moins de quatre techniciens : Amine Ghimouz, Saïd Hammouche, Ali Fergani et Lamine Kebir. Ligue 1 Mobilis/USM Alger : convoité par le CRB et le CSC, Chafai OK pour rester LE DÉFENSEUR axial Farouk Chafai, en fin de contrat avec l’USM Alger (Ligue 1 algérienne de football) a donné son accord pour signer dimanche prochain un nouveau bail, a appris l’APS hier auprès de la direction du club algérois. Après deux rounds de négociations voués à l’échec, Chafai a fini par trouver un accord avec le président usmiste Rebbouh Haddad pour un nouveau contrat de trois saisons, précise la même source. L’USMA a annoncé jeudi la prolongation du contrat du défenseur Mokhtar Benmoussa jusqu’en 2019, et auparavant celles de Mohamed Meftah (2020) et le gardien de but Mourad Berrefane (2018). L’attaquant Mohamed Seguer, auteur de 10 buts la saison dernière, n’a pas encore prolongé. L’USMA a connu déjà le départ de dix joueurs à l’occasion du mercato d’été. Zineddine Ferhat a opté pour Le Havre AC (Ligue 2/ France), alors que Rachid Nadji, est revenu à l’ES Sétif au moment où Mohamed Amine Aoudia, a rejoint le CS Constantine où il vient d’être rejoint par Karim Baiteche et Abderrahmane Bourdim. Auparavant, Brahim Boudebouda avait opté au profit du MC Alger, alors que Nassim Bouchema a atterri au CR Belouizdad, Hocine El-Orfi au NA Hussein Dey, alors que Chakib Arslane Mazari et Djamel Chettal ont choisi le DRB Tadjenanet. Côté arrivées, la bonne affaire est l’engagement du meneur de jeu du DRBT, Amir Sayoud, signataire d’un contrat de quatre ans. S P O R T S Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 INSTABILITÉ CHRONIQUE DES ENTRAÎNEURS LIGUE DES CHAMPIONS (POULES, GR. B) C’est «tourne manège» ou «vogue la galère» ES Sétif-Sundowns : les Sétifiens pour réussir un bon départ En plus de l’inconséquence des directions des clubs, on peut ajouter qui les entraîneurs qui ont décidé d’aller voir ailleurs ou ont été priés de le faire, ont eu quelques prétentions dont l’essentiel est forcément le salaire Par A. Lemili l n’y aurait donc que quatre entraîneurs qui resteraient en poste dans le club qu’ils ont eu à entraîner au cours de la saison écoulée, si tant est que pour le cas du coach du CSC quatre ou cinq rencontres à la tête de la barre technique puisse en représenter une. Encore, faudrait-il attendre que démarrer réellement la saison pour être certain que ces quatre hommes vernis restent dans les petits papiers du président de club concerné. Nos confrères de l’APS s’interrogent sur «un paradoxe» algérien, celui qui consisterait pour un club à se libérer d’un entraîneur même si celui-ci a accompli un parcours exceptionnel. Un exemple parmi les plus illustratifs est celui d’Alain Michel, le coach du CRB auquel il ne peut certainement pas être reproché d’avoir fait du bon travail et surtout d’avoir donné une assise à l’équipe pouvant lui garantir une stabilité à moyen terme pour peu que la direction garde le cap mais aussi que celui qui le remplacera n’ait pas besoin de vouloir estampiller le club de son empreinte. En fait, ce serait sans doute un trop rapide raccourci que de jeter l’anathème sur la seule direction du club dans la mesure où il y a des tenants et aboutissants dont nul ne détient la réalité. En effet, il n’y a pas lieu d’exclure et c’est là une forte probabilité que les entraîneurs qui ont décidé d’aller voir ailleurs ou ont été priés de le faire ont eu quelques prétentions dont l’essentiel est forcément le salaire. Photo : DR I Une prétention qui pourrait se justifier sans doute pour un coach qui a fait accéder son club en division supérieure (Bouarrata, Slimani, Benyelles) sachant que celui-ci (club) ne va pas lésiner sur les moyens pour se donner les... moyens de sa politique en faisant appel aux meilleurs joueurs et donc à investir énormément en ce sens. En fait, si telle est la raison qui a fait que ces coachs ne soient pas restés dans leur formation d’origine, elle ne peut qu’être justifiée. A contrario, il y a des cas ou plus précisément un cas qui prête à débat, c’est celui de Miloud Hamdi qui a eu donc à diriger au pied levé et surtout très prématurément une formation orpheline de son entraîneur habituel pour terminer la saison en beauté, voire dans l’apothéose en remportant le championnat avec une avance plus que confortable. Mais ce titre est-il réellement à mettre à son crédit. En fait, il a été champion, ceci est incontestable, mais n’a-t-il pas bénéficié d’un groupe capable de tourner de lui-même grâce à la qualité de ses éléments, de leur habitude à évoluer ensemble depuis des années, des conditions matérielles et financières à même de ne jamais perturber sa mission et surtout d’installer la sérénité dans les rangs. Miloud Hamdi a certainement fait du bon travail en se montrant très studieux de celui qu’il avait, initialement, secondé. En somme il avait une feuille de route qu’il n’avait qu’à appliquer. Luis Enrique, l’entraîneur du FC Barcelone auquel des journalistes avaient demandé quelle était sa recette sur ce qui permettait de faire de son équipe la meilleure, la plus agréable à voir évoluer, avait alors répondu : «C’est simple, personnellement je ne fais que dire abracadabra et ça... marche.» En effet, certaines équipes ou du moins leur composantes disposent d’un don qui leur permet certes de ne pas se passer d’un entraîneur parce que celui-ci est essentiel et incontournable parce qu’il est le seul à avoir un regard extérieur à ce qui se passe sur le terrain et donc à pouvoir apporter les correctifs qu’il faut pour changer le cours du jeu. Vu ainsi, Miloud Hamdi est à mi-chemin, la raison aurait voulu qu’auréolé de ce titre de champion qui lui est attribué à l’unanimité, il continue ses services pour mieux s’aguerrir au poste d’autant plus que l’USM Alger visant la Ligue des champions d’Afrique va certainement se doter d’un coach de renom. A. L. LIGUE 1 MOBILIS Le MC Oran sur le point de boucler son recrutement mais reste sans entraîneur LE MC ORAN s’apprête à clôturer son opération de recrutement en vue de l’exercice 2016-2017 après avoir engagé jusque-là pas moins de neuf joueurs, au moment où le président de ce club de Ligue 1 algérienne de football, Ahmed Belhadj, n’a toujours pas recruté d’entraîneur. Le premier responsable de la formation phare de la capitale de l’Ouest a mis ses menaces à exécution lorsqu’il s’était engagé, à la fin de l’exercice précédent, à procéder à un remue-ménage au sein de son effectif. Déçu par le parcours des siens, aussi bien sur le plan national qu’africain où l’équipe n’a pu aller au-delà des 8 es de finale de la Coupe de la Confédération, Belhadj n’a pas reconduit près de la moitié de son groupe. Il ne lui reste désormais à consommer que deux licences pour arrêter la liste des 22 joueurs qui seront inscrits au niveau de la Ligue de football professionnel (LFP). Le recrutement effectué par Belhadj a touché tous les compartiments. Ainsi, en défense, l’on note l’arrivée d’Aguid et de Benali (ex-MO Béjaïa), de Guefaiti (ex-Norwich City/Angleterre) et de Sebbah (ex-ASM Oran). Au milieu de terrain, les joueurs Heriat (ex-USM Blida), Ferahi (exJS Kabylie), Bentiba et Boudoumi (ex-ASM Oran), viendront renforcer ce compartiment ô combien important, alors que l’attaque a connu jusque-là l’engagement d’un seul joueur, en l’occurrence Hichem Cherif (ex-USM Blida). Un gardien de but franco-algérien répondant au nom de Yazid Mokhfi (19 ans) est pressenti pour prendre l’une des deux licences restantes, en attendant l’arrivée également d’un nouvel attaquant. Mais le recrutement tous azimuts, effectué par le président oranais risque d’être remis en cause par le futur entraîneur, alors que Belhadj était censé trancher d’abord le dossier de la barre tech- nique avant d’entamer son opération de recrutement. En fait, Belhadj n’est pas le seul parmi ses pairs présidents des clubs de l’élite à mettre la «charrue avant les bœufs», commentent les observateurs. Beaucoup d’autres responsables prônent cette ligne de conduite en ce mercato estival. Une pratique devenue même ancrée dans leurs habitudes. APS Ligue 2 Mobilis/USM Blida : Mohamed Zahaf s’approche de la présidence MOHAMED ZAHAF est pressenti pour effectuer son retour à la présidence de l’USM Blida, club relégué en Ligue 2 Mobilis de football, a appris l’APS hier auprès de la direction du club. La proposition a été faite au concerné par le Conseil d’administration de l’USMB, réuni jeudi soir à Blida pour tenter de trouver des solutions aux problèmes auxquels est confronté le club en cette période d’intersaison. Le nom de Mohamed Zahaf, qui avait déjà assuré le poste de président entre 2003 et 2007, a été proposé par l’ensemble des membres du Conseil d’administration alors que l’intéressé n’a pas voulu prendre pour le moment aucune décision. «Pour le moment, je suis à l’USMB en tant qu’actionnaire, le nom du président sera connu lors de la prochaine réunion du Conseil d’administration. Pour le moment, je n’ai pas encore tranché sur mon retour à la présidence», a affirmé Zahaf à la presse. Autre décision prise lors de cette réunion est l’ouverture du capital du club aux éventuels investisseurs pour venir en aide au club. L’aventure de l’USMB en Ligue 1 n’a duré que l’espace d’une saison suite à sa relégation, au même titre que le RC Arbaâ et l’ASM Oran. Le club phare de la Mitidja a connu un départ massif de ses joueurs cet été, dont la plupart ont eu gain de cause dans le litige financier les ayant opposés avec leur direction. 19 LA SAISON 2016-2017 débute déjà pour l’ES Sétif qui accueillera les Sud-africains de Mamelodi Sundowns samedi au stade du 8-Mai 1945 (22h15) pour le compte de la 1re journée de la phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique de football avec l’ambition de réussir un bon départ. Après une modeste saison sur le plan national avec une 5 e place en championnat de Ligue 1 et une élimination à domicile en quarts de finale de la Coupe d’Algérie, l’Entente espère se racheter à l’occasion de sa troisième participation de rang dans la phase de poules de la prestigieuse compétition continentale interclubs. Les Sétifiens affichent d’ailleurs pleinement leurs ambitions dans ce registre, en témoigne la préparation «très bien étudiée», dont ils ont bénéficiée, selon leur nouvel entraîneur Abdelkader Amrani. «Cette stratégie consiste à scinder ingénieusement l’effectif en deux groupes, dont l’un a terminé la ligue 1 Mobilis, tandis que le deuxième groupe, composé de joueurs qualifiés pour la compétition africaine, a bénéficié d’un repos pour mieux entamer la phase préparatoire en prévision du rendez-vous continental et du championnat national», a-t-il expliqué. Amrani, dont il s’agit de son baptême de feu avec l’Aigle noir, est avec le club depuis deux semaines, soit depuis qu’il a quitté le MO Béjaïa non sans le qualifier à la phase de poules de la Coupe de la Confédération. Le successeur du Suisse Alain Geiger aura toutefois à trouver des solutions dans le secteur offensif, car ne disposant que d’un seul attaquant de pointe, en l’occurrence, l’international olympique Abdelkrim Amokrane. La nouvelle recrue, Rachid Nadji, n’étant pas encore prête pour débuter la compétition. En fait, il s’agit là de la seule appréhension du driver sétifien, selon ses dires, lui, qui devra utiliser seulement deux de ses six nouvelles recrues, à savoir, le latéral droit, Khoutir Ziti et le milieu de terrain, Hamza Aït-Ouameur. L’ESS, vainqueur de l’édition de 2014, table sur une victoire pour sa première sortie dans cette phase de poules à même de la mettre sur le droit chemin avant de se déplacer au Caire où elle affrontera le Zamalek, le 29 courant dans le cadre de deuxième journée du groupe B où figurent également les Nigérians d’Enyimba. Le match ESS-Sundowns sera officié par le trio malien constitué de Mahamado Keita-Bala Diarra-Maurepas Diakite. APS M A G A Z I N E Vendredi 17 - samedi 18 juin 2016 SELON LA REVUE AMÉRICAINE CELL Tumeurs du cerveau : des ultrasons pour faciliter la diffusion du traitement L’autisme lié à l’absence d’une bactérie intestinale dans un modèle animal Cette étude a été inspirée par des recherches épidémiologiques montrant que l’obésité maternelle pendant la grossesse peut accroître le risque chez les enfants de développer des troubles du développement, y compris l’autisme. De plus, certains autistes ont des problèmes gastro-intestinaux récurrents Par Agence France presse es chercheurs ont révélé que l’absence d’une espèce de bactérie intestinale est liée à des symptômes similaires à l’autisme chez des souris de laboratoire. En introduisant ces bactéries dans les intestins de ces rongeurs, ils ont pu inverser des déficits de comportements sociaux qui rappellent les symptômes du trouble du spectre autistique, expliquent ces scientifiques dont l’étude est publiée jeudi dans la revue américaine Cell. «Nous ne savons pas encore si cette approche peut être efficace chez les humains mais il est extrêmement intéressant d’agir sur le cerveau par le biais de la faune intestinale», relève le Dr Mauro Costa-Mattioli, professeur à la faculté de médecine Baylor à Houston (Texas), le principal auteur. Cette étude a été inspirée par des recherches épidémiologiques montrant que l’obésité maternelle pendant la grossesse peut accroître le risque chez les enfants de développer des troubles du développement, y compris l’autisme. De plus, certains autistes ont des problèmes gastro-intestinaux récurrents. Les chercheurs ont soumis 60 souris femelles à une alimentation riche en graisses saturées, équivalent à manger plusieurs fois Photo : DR D par jour dans un fast food. Ils ont nourri ces souris jusqu’à ce qu’elles aient des petits, qui sont restés trois semaines avec leur mère avant d’avoir une alimentation normale. Après un mois, ces souriceaux ont montré des déficits de comportement, passant par exemple moins de temps que la normale avec leurs semblables. «Nous avons trouvé une nette différence dans les flores intestinales des deux groupes de souris, l’un soumis à une alimentation normale et l’autre à un régime malsain», précise Shelly Buffington, une chercheuse du laboratoire du Dr Costa-Mattioli, un des co-auteurs. «En analysant seulement la flore intestinale d’une souris on pouvait dire si l’animal souffrait ou pas de problèmes de comportement», souligne la chercheuse. Comme les souris mangent leurs excréments, les scientifiques ont mélangé tous les animaux de l’expérience dans des cages. Quand des souriceaux «autistes» se sont retrouvés avec d’autres jeunes souris normales, après quatre semaines ils ont restauré leur faune intestinale et amélioré leurs comportements sociaux, expliquent les scientifiques. Ces derniers ont conclu qu’une ou plusieurs bactéries intestinales devaient jouer un rôle important. Ils ont pu déterminer que la présence d’un type de bactérie (Lactobacillus reuteri) était très réduite dans la flore intestinale des souriceaux nés de mères nourries avec des aliments riches en graisse. Les chercheurs ont ensuite cultivé une souche de cette bactérie isolée dans du lait maternel humain. Des cultures de ces bactéries ont été données à des petites souris souffrant de symptômes rappelant l’autisme : les symptômes se sont alors progressivement dissipés. APS MALTRAITANCES CONTRE DES PERSONNES ÂGÉES L’ONU appelle à redoubler d’efforts pour éliminer toutes les formes de violence LE SECRETAIRE général de l’ONU Ban Ki-moon a invité mercredi les Etats membres et la société civile à faire preuve d’une plus grande détermination et à redoubler d’efforts pour éliminer toutes les formes de violence et de mauvais traitements contre les personnes âgées. «Le Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté l’an dernier, vise à éliminer la pauvreté et à construire un monde plus durable au cours des 15 prochaines années», a déclaré M. Ban à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées. Il est essentiel de mettre un terme à la privation de soins, aux mauvais traitements et à la violence à l’encontre des personnes âgées si nous voulons atteindre les 17 objectifs de développement durable et honorer l’engagement qui a été pris de ne laisser personne de côté», a ajouté M. Ban dans un communiqué à la presse. Entre 1995 et 2025, le nombre des plus de 60 ans dans le monde devrait au moins doubler, passant de 542 millions à quelque 1,2 milliard. On estime entre 4 et 6% le pourcentage des personnes âgées qui ont connu une forme ou une autre de maltraitance à domicile. La maltraitance des personnes âgées peut entraîner de graves traumatismes physiques et avoir des conséquences psychologiques à long terme. Il s’agit d’un problème qui risque de s’accroître compte tenu du vieillissement rapide de la population dans de nombreux pays. Victimes de discrimination liée à l’âge et au sexe, les femmes âgées sont plus vulnérables que les hommes. Elles subissent souvent de mauvais traitements après avoir dû, toute leur vie, faire face à la discrimination, à la violence et à l’oppression. «Je suis particulièrement préoccupé par les rapports de plus en plus nombreux indiquant que des femmes âgées sont accusées de sorcellerie et font l’objet de mauvais traitements de la part des membres de leur propre famille et de leur entourage», a indiqué le secrétaire général. APS Le virus Zika lié à six cas de défauts de naissance aux Etats-Unis, dont la microcéphalie LES AUTORITES sanitaires fédérales ont indiqué jeudi que le virus Zika avait été lié à des défauts de naissance chez les enfants et fœtus de six femmes infectées pendant leur grossesse aux Etats-Unis, dont la microcéphalie. Trois de ces femmes ont donné naissance à des enfants avec un défaut congénital lié au Zika, dont la microcéphalie (boîte crânienne et cerveau trop petits) ou d’autres dommages cérébraux, ont précisé les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), citant des statistiques arrêtées au 9 juin. Trois autres femmes ont perdu leur enfant qui avait une malformation cérébrale, soit à la suite d’une fausse couche ou d’un avortement. Les CDC ont indiqué qu’ils allaient désormais publier chaque semaine les résultats des grossesses de femmes qui ont été infectées par le Zika. Les six femmes mentionnées jeudi ont toutes été infectées lors de voyages dans des pays où le virus est en circulation. Il se transmet surtout par une piqûre de moustique, mais aussi parfois sexuellement. Au total, 234 femmes enceintes aux Etats-Unis avaient été testées positives au Zika au 9 juin, selon les CDC. Ces derniers estiment actuellement qu’une femme enceinte infectée au premier trimestre de la grossesse a un risque de 1% à 13% que son fœtus développe une microcéphalie. Selon une autre étude menée à Rio de Janeiro, le risque de toute anomalie cérébrale atteindrait 29% durant toute la grossesse. Et selon une étude faite en Colombie publiée mercredi dans le New England Journal of Medicine, le fœtus ne paraît pas avoir de risques d’anomalie cérébrale si la femme est infectée pendant le troisième trimestre de la grossesse. 21 Une méthode novatrice permet, grâce aux ultrasons, d’accroître la pénétration des traitements dans le cerveau, comme les chimiothérapies, selon une étude préliminaire conduite par des médecins et chercheurs français, publiée mercredi. La méthode a été appliquée sans dommage à vingt patients souffrant de cancers du cerveau récidivant (glioblastome...), a expliqué le professeur Alexandre Carpentier, neurochirurgien à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris, AP-HP), qui a coordonné l’étude. Cette méthode «non toxique, pour la première fois appliquée à l’humain, ouvre des perspectives non seulement pour des cancers du cerveau, mais également pour des pathologies neuro-dégénératives comme la maladie d’Alzheimer», souligne-t-il, précisant qu’il reste encore quelques années de travail d’évaluation avant de pouvoir la diffuser. Cette technique permet de rendre les vaisseaux cérébraux temporairement perméables aux médicaments. Normalement, la paroi de ces vaisseaux est très étanche - on parle de «barrière hémato-encéphalique» - et ne laisse, schématiquement, passer que le sucre, l’oxygène et les petites molécules. La technique repose sur l’administration d’ultrasons de faible intensité en activant, à la demande, au moment adéquat, un implant ultrasonore de dix millimètres de diamètre, préalablement disposé dans l’os du crâne des patients. Les tumeurs de ces patients relevant de la neurochirurgie, l’implant est posé à cette occasion. Deux minutes d’émission d’ultrasons suffisent à perméabiliser la paroi des vaisseaux pendant six heures, permettant une diffusion de la molécule thérapeutique cinq fois plus importante que d’ordinaire, selon le chirurgien. L’émetteur d’ultrasons peut être ainsi activé juste avant la séance de chimiothérapie. Le mois dernier a été le mois de mai le plus chaud jamais enregistré (NOAA) Le mois dernier a été le mois de mai le plus chaud sur le globe jamais enregistré depuis le début des relevés de températures en 1880, a annoncé jeudi l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). La température moyenne à la surface des terres et des océans a été, en mai 2016, 0,8 degré Celsius au-dessus de la moyenne du 20e siècle pour s’établir à 14,7 degrés, surpassant de 0,02 degré le précédent record pour ce mois établi en 2015, a indiqué la NOAA. A la surface des terres, la température moyenne mondiale a été en mai 1,17 degré supérieur à la moyenne du 20e siècle (11,1 degrés), soit la troisième plus élevée dans les annales derrière 2012 et 2015. Sur les océans, la température a été en mai 0,76 degré au-dessus de la moyenne du siècle dernier (16,2 degrés), faisant du mois de mai le plus chaud sur la période l880-2016 et surpassant de 0,05 degré le précédent record établi à la surface des mers en mai 2015. Les deux premiers mois du printemps, mars et avril, ont également vu le thermomètre à des niveaux sans précédent dans les annales pour cette période de l’année, dépassant de 1,06 degré la moyenne du 20 e siècle qui a été de 13,3 degrés. APS www.latribunedz.com SELON LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ENTREPRISE, JOSEPH GED Samedi 18 juin 2016 MÉTÉO Ooredoo pour un partenariat renforcé avec la presse Centre Max. 28° ensoleillé Min 16° Ouest Max. 29° ensoleillé Min 16° Est Max. 30° Min 14 Sud Max. 42° ensoleillé Min 25° Par Ramy Narimène oredoo a organisé, mercredi soir à Alger, un f’tour en l’honneur des responsables et professionnels des médias nationaux à l’occasion du mois sacré du Ramadhan. Fidèle à cette tradition bien établie depuis une dizaine d’années, Ooredoo a réuni dans un hôtel de la côte ouest de la capitale, dans un paisible cadre en bord de mer, les responsables des médias algériens et les partenaires médias, pour un repas auquel a pris part le directeur général de l’entreprise de téléphonie mobile, Joseph Ged, a rapporté un communiqué de l’opérateur. Cette rencontre, dans une ambiance tout autant conviviale que chaleureuse, a été une occasion pour le premier responsable de Ooredoo de présenter ses vœux chaleureux à l’ensemble des partenaires médiatiques. M. Ged ne manquera pas, après avoir rappelé le partenariat solide et pérenne noué par l’entreprise avec des médias depuis plus d’une décennie, de réitérer la volonté de Ooredoo de renforcer cette collaboration. Par ses initiatives inédites, Ooredoo entend réaffirmer son soutien et sa proximité des médias algériens qui demeurent un acteur O Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fadjr...........03.37 Echourouk ...05.29 Dohr...........12.49 Assar ..........16.40 Maghreb ....20.13 Icha ............21.53 Photo : DR CRAAG : secousse tellurique d’une magnitude de 3,1 à Médéa majeur dans la vie publique et le développement économique du pays. Abordant les activités de l’entreprise, M. Ged a mis en exergue l’engagement sociétal et les innovations commerciales de Ooredoo durant ce mois sacré de Ramadhan, prouvant une fois de plus que la dimension citoyenne figure en bonne place dans la stratégie de l’entreprise. Concernant l’actualité du secteur des télécommunications ainsi que les développements enregistrés par son entreprise, le directeur général a souligné la réussite des tests pour le lancement des services de téléphonie de 4 e génération (4G), qui constitue un nouveau challenge que Ooredoo compte réussir brillamment pour honorer la confiance de ses clients, affirme le communiqué de l’entreprise. Avant ce f’tour, l’entreprise de téléphonie mobile dont la stratégie a toujours réservé une place de choix aux relations avec les partenaires, a déjà honoré le monde de la presse et des médias dès le début du mois de ramadhan, comme elle le fait chaque année. Ooredoo a, en effet, invité, mardi dernier, des journalistes à une soirée conviviale, en présence de M. Ged. Comme le f’tour de mercredi dernier, la rencontre avec les journalistes représentants différents médias algériens, s’est déroulée en bord de mer, à «The Island by Ooredoo» du Port d’Alger. R. N. COMITÉ D’ACTION ET DE RÉFLEXION POUR L’AVENIR DU SAHARA OCCIDENTAL Le pillage des richesses sahraouies par le Maroc dénoncé LE COMITÉ d’action et de réflexion pour l’avenir du Sahara occidental (Caraso) a dénoncé, hier, la poursuite du pillage des ressources naturelles sahraouies par l’occupant marocain, accusant la France et l’Espagne de complicité. «Les richesses naturelles du Sahara occidental sont acheminées quotidiennement vers l’Europe», a accusé le Caraso dans communiqué dont l’APS a obtenu une copie, soulignant que «de longues investigations ont été menées à cause de la présence d’un grand nombre de navires étrangers appartenant à des sociétés Risque d'orage multinationales». Parmi ces sociétés, l’ONG cite «Cedeira S. C. Tenerife, Boreas Dura Bulk Panama, BBC Germany, Altair, Paul E, Panagia St John’s imo n° 9305295 Crystal mountain sel Sahara, sa mine de sel Oum DBA». «Il s’est avéré que l’occupant marocain pille chaque jour de 300 à 400 tonnes du sable doré, de sel, de phosphate et de pêche du territoire du Sahara occidental», révèle l’ONG, affirmant que «ces centaines de tonnes sont acheminées chaque jour des ports du Sahara occidental et en particulier El Ayoun. Ensuite, l’occu- pant marocain partage les bénéfices avec surtout la France et l’Espagne pendant que la population souffre de la pauvreté et sa jeunesse du chômage». Le Caraso a expliqué que «c’est encore la France, qui se vante de son respect des droits de l’Homme, qui détourne son regard et n’a pas bougé le doigt lorsque les forces d’occupation marocaines ont torturé, emprisonné, assassiné les Sahraouis». «Il est important de noter qu’aucun pays au monde n’a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental», note-t-il. APS CNR : aucune instruction pour le gel de la retraite proportionnelle Suite de la page 1 Selon le secrétaire général de la Fédération, Smaïl Boukris, cité hier par l’APS, «la Fntr propose de prendre en compte les travailleurs des professions pénibles dans certains secteurs d’activités, lors de la révision de cette ordonnance». Le même responsable a souligné la nécessité de permettre à ces catégories de travailleurs de bénéficier de leurs pensions de retraite dès l’âge de 55 ans, «en raison précisément de la pénibilité de leur carrière professionnelle». Dans ce sens, il a appelé à promulguer un décret en se référant à l’article 7 de la loi 83-12 relative à la retraite, lequel stipule: «Les travailleurs occupés dans des emplois présentant des conditions particulières de nuisance, bénéficient de la pension avant l’âge prévu à l’article 6 de la loi», qui est de 60 ans pour les hommes et de 55 ans pour les femmes. Ce décret fixera alors la liste des emplois présentant des conditions particulières, les âges correspondant ainsi que la durée minimale écoulée lors de ces exercices, a-t-il expliqué. D’autre part, M. Boukris a plaidé également pour bonifier le calcul de la retraite des travailleurs aux longues carrières et ayant à leur actif plus de 32 ans de travail, et ce, lors de leur départ à la retraite, à l’âge de 60 ans pour les hommes et 55 ans pour la femme. Il s’agit des travailleurs ayant entamé leur activité professionnelle très jeune, ce qui leur ouvre droit à une bonification lors du calcul de leurs pensions de retraites, une fois dépassée la durée de travail réglementaire fixée à 32 ans. Cela étant, il a affirmé que la Fntr adhère «pleinement» à la décision de la dernière tripartite relative à la révision de l’ordonnance 97-13 pour limiter l’âge de la retraite à 60 ans, qualifiant cette décision de «logique», dans le sens où elle assure «la pérennité» de la Caisse de retraite. Le système algérien de retraite «est fondé sur la solidarité intergénérationnelle», a-t-il rappelé, expliquant que les actifs d’une génération payent pour faire bénéficier celle qui la suit. Par ailleurs, M. Boukris a fait savoir que les statistiques du système de retraite ont démontré en 2015 que «pour 10 nouveaux retraités 7 sont au titre de la retraite proportionnelle». La question qui demeure est de savoir si cette levée de boucliers des syndicats autonomes infléchira la volonté du gouvernement de revoir le système de retraites. Nous le sauront dans quelques mois. Z. A. Un tremblement de terre d’une magnitude de 3,1 sur l’échelle de Richter s’est produit hier à 13h25 dans la wilaya de Médéa, a indiqué le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag). L’épicentre de ce séisme a été localisé à 2 km au Nord-est de Mihoub dans la wilaya de Médéa, a précisé la même source. Une série de séismes et de secousses telluriques frappent cette localité depuis le 10 avril, rappelle-t-on. A cet effet, le directeur du Craag, Abdelkrim Yeles, a déjà expliqué que cette activité sismique que connaît l’Atlas tellien, est due au rapprochement des plaques tectoniques africaine et eurasienne, affirmant que la séquence sismique qui s’est produite à Mihoub, qui a débuté le 10 avril et s’est poursuivie jusqu’au 29 mai, à permis de libérer une importante quantité d’énergie emmagasinée depuis des années, voir des siècles. Tissemsilt : un incendie ravage un hangar d’élevage de poulets à Lerdjam Quelque 1 500 poulets ont été décimés dans un incendie qui s’est déclenché jeudi soir dans un hangar d’élevage de poulet au lieudit «Sidi Mehdi» dans la commune de Lerdjam, wilaya de Tissemsilt, a-t-on appris auprès des services de la Protection civile. L’incendie, dont les causes n’ont pas encore été déterminées, a ravagé tout le hangar qui abritait quelque 2 100 poulets, a-t-on ajouté. Les sapeurs pompiers de Lardjam ont réussi à venir à bout de l’incendie, après une heure de lutte contre les flammes et sauver le reste de l’élevage et plusieurs équipements se trouvant dans le hangar. Une enquête a été ouverte par les services de la Gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances et les causes de l’incendie. Oran : arrestation de 11 individus et démantèlement d’une association de malfaiteurs Onze individus impliqués dans diverses affaires ont été arrêtées et une association de huit autres malfaiteurs a été démantelée en moins de 24 heures par les services de la police judiciaire relevant de la sûreté de wilaya d’Oran dans le cadre du plan spécial Ramadhan. Des mesures de sécurité draconiennes ont été mises en place pour le mois sacré de Ramadhan. Un plan a été mis au point et consistant, entre autres, à une distribution judicieuse des éléments de police en tenue ou en civil sur le terrain. Ce plan a porté ses fruits et a permis l’arrestation, en moins de 24 heures, de 11 individus âgés entre 21 et 30 ans, impliqués dans différentes affaires, notamment des affaires de détention et de commercialisation de drogue, de port d’armes prohibées, vols et agressions. D’autres individus recherchés par la police ont été arrêtés durant ces opérations et seront présentés devant la justice qui décidera de leur sort. Par ailleurs, une association de malfaiteurs composée de huit individus âgés entre 20 et 36 ans a été démantelée par les mêmes services. Huit armes blanches, une bouteille de gaz lacrymogène ont été saisis. Guelma : quatre incendies ravagent 80 hectares de céréales en une semaine Quatre incendies déclarés au début de cette semaine dans les différents lieux de la wilaya de Guelma ont affecté 80 hectares de céréales (toutes espèces confondues), a-t-on indiqué jeudi à la Protection civile. Les incendies ont décimé quelque 42 hectares de champs de blé dur, 35 hectares de farine, trois autres hectares d’orge, un champ de céréale, en plus d’une soixantaine d’oliviers et 180 bottes de foin, a précisé la même source. Le plus important feu de récolte s’est déclaré mercredi dans la mechta d’El-Guerssa, dans la localité de Djebbalah Khemissi, où plus de 15 hectares de blé dur et 5 autres hectares de broussaille, ainsi qu’une cinquantaine d’oliviers ont été ravagés, a-t-on détaillé. L’intervention rapide des équipes de la Protection civile appuyées par cinq camions anti-incendie a permis de venir à bout de ces deux feux et de protéger 100 hectares de blé dur, 300 oliviers, 15 entrepôts de volaille, 50 ruches et dix habitations rurales a-t-on indiqué de même source. Accidents de la route : 3 morts et 234 blessées en une semaine Sept personnes ont trouvé la mort et 234 autres ont été blessées dans 212 accidents de la route survenus en zones urbaines durant la période allant du 7 au 13 juin, a indiqué jeudi un bilan de la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn). Le bilan relève «une baisse sensible» du nombre d’accidents comparé à la semaine précédente (-55 accidents) induisant une baisse du nombre de blessés (-94 cas) et de morts (-4 cas). Le facteur humain reste la cause principale des accidents à hauteur de 92,92% auquel s’ajoutent l’état des routes et des véhicules. La Dgsn appelle les usagers de la route au respect du code de la route et à davantage de vigilance pour garantir la sécurité de tous, ajoutant que «le numéro vert 1548 est mis à la disposition des citoyens 24h/24h». Chine : 14 morts après des pluies torrentielles dans le sud du pays Au moins 14 personnes sont mortes et sept autres disparues après des pluies torrentielles dans le sud de la Chine, a annoncé hier le Centre national de contrôle des inondations et de lutte contre la sécheresse. Des averses ont frappé la plupart des régions du sud de la Chine entre mardi et jeudi, faisant atteindre des niveaux dangereux aux rivières et forçant l’évacuation de 137 000 personnes. Les pluies torrentielles ont causé 3,22 milliards de yuans (489,36 millions de dollars) de dégâts. Depuis le début de l’année, 98 personnes ont été tuées par des intempéries et 27 autres sont toujours portées disparues. Environ 34 000 maisons se sont effondrées et les pertes sont estimées à 19,7 milliards de yuans.
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