50 morts dans une fusillade en Floride, enquête pour «terrorisme» Lire en page 24 Imsek : 03h27 Iftar : 20h11 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6403 Prix 10 DA France 1 C Lundi 13 juin 2016 LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE, ABDESSELAM BOUCHOUAREB, À TÉBESSA ET SOUK AHRAS : «Des partenaires étrangers et nationaux proposent de reprendre des actifs d’entreprises» De notre envoyée spéciale à Tébessa et Souk Ahras : LE MINISTÈRE de l’Industrie et des Mines est en négociation avec la Banque extérieure d’Algérie (BEA) pour reprendre les actifs de deux entreprises publiques, à savoir TGT Anabib et Sovest (usine de transformation de verre), a annoncé, hier, le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, qui effectuait une visite de travail dans les wilayas de Tébessa et Souk Ahras. «Je suis venu pour informer et donner un message que ces deux entreprises seront prises en charge par le plan national de développement et qu’elles vont connaitre un début de réalisation dans les mois qui viennent», a-t-il indiqué. Toutefois, M. Bouchouareb ne manquera pas d’être critique à l’égard de la gestion et du management de ces deux entreprises, considérant qu’il n’est pas normal qu’elles se soient retrouvées dans une situation de non activité. C’est pour sortir de cette impasse que le ministère de l’Industrie est entré en contact avec la banque publique BEA dans la perspective de récupérer les Photo : S. Zoheir Bahia Aliouche entreprises en question et d’y relancer l’activité, et ce, avec l’association du Groupe public des Supplément Économie La tripartite balise le terrain Lire pp 11 à 15 Industries métallurgiques et sidérurgiques (Imetal) ainsi qu’un autre partenaire, qui peut être aussi bien privé qu’étranger. «Aujourd’hui, nous avons des demandes qui proviennent des partenaires étrangers mais aussi de partenaires nationaux pour reprendre ces actifs qui sont d’une importance capitale», a souligné le ministre tout en ajoutant qu’«il y aura d’autres entreprises qui vont suivre». En outre, M. Bouchouareb est revenu sur l’intérêt qu’accorde l’Etat au secteur des mines. «J’avais dis que 2016 sera l’année des mines, et bien elle l’est réellement», a-t-il affirmé. A ce titre, le ministre dira que l’Etat œuvre aujourd’hui à développer le gisement de phosphate de Bled El Hadba et projette de relever sa capacité de production de 1 million de tonnes par an à 10 millions de tonnes à l’horizon 2020. M. Bouchouareb affirmera par ailleurs que l’Algérie dispose de réserves de phosphate pour les 160 années à venir. A une question sur le projet d’amendement de la loi sur les mines, le ministre a fait savoir qu’il est en phase d’étude et sera présenté au gouvernement incessamment. Cet amendement devrait permettre d’accorder des facilités et plus d’avantages aux investisseurs, a-t-il fait savoir. B. A. ACTUALITÉ ÉCONOMIE La règle 51/49% régie par les LF et nouveaux avantages aux investisseurs ........ p3 SÉCURITÉ Washington insiste sur la lutte antiterroriste et l'urgence du retour de la paix en Libye et au Mali ...................................................................................................................... p5 MONDE Triple attentat à la voiture piégée à Syrte ....................................................................... p9 2 L ’ É V É N E M E N T Lundi 13 juin 2016 IL A REMPLACÉ ABDERRAHMANE BENKHALFA À LA TÊTE DU DÉPARTEMENT DES FINANCES Hadji Baba Ammi : cap sur la réforme du système bancaire Par Smaïl Boughazi e nouveau ministre des Finances, M. Hadji Baba Ammi, a pris, hier, ses fonctions à la tête de ce département ministériel en remplacement de M. Abderrahmane Benkhalfa, au lendemain du remaniement ministériel partiel opéré par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le nouveau premier argentier du pays, qui occupait auparavant le poste de ministre délégué au Budget et à la Prospective, a tracé hier sa feuille de route pour son département. S’exprimant lors de la cérémonie de passation des pouvoirs, Baba Ammi a estimé que le département des finances était appelé à jouer un rôle primordial dans le nouveau modèle de croissance économique avalisé lors de la réunion de la tripartite. «Nous allons jouer un rôle moteur dans ce modèle durant les trois prochaines années, en terme de consolidation budgétaire notamment et ce, pour que notre pays arrive à devenir une économie émergente à l’horizon 2030», a-t-il affirmé, selon l’APS. Le nouveau modèle économique engagé par le gouvernement permettra, ajoute le ministre, un passage du financement budgétaire au financement tiré du marché. Un objectif qui se réalisera grâce Photo : DR L rôle que jouera le secteur bancaire au profit de l’entreprise. Dans cette optique, le ministre affirmera déjà que la Banque d’Algérie «a commencé à étudier les possibilités de doter le secteur bancaire des financements nécessaires dont le renforcement des fonds propres des banques». Quant à la modernisation de l’administration des finances, Hadji Baba Ammi a promis de poursuivre les réformes au niveau des directions générales, respectivement, du Budget, des Impôts et des Douanes. Toujours dans le registre des réformes, il n’a pas manqué de saluer la désignation d’un ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé de l’économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers. Pour lui, la création d’un tel portefeuille constituait «un message très fort du président de la République pour relancer ce secteur qui a cumulé beaucoup de retard». Le ministre a, par ailleurs, salué les efforts consentis par son prédécesseur jugeant qu’«un travail très important a été accompli, depuis une année, avec M. Benkhalfa qui a apporté sa touche personnelle à la modernisation du secteur des finances». Le désormais ex- ministre des Finances a, pour sa part, affirmé qu’il quittait le gouvernement avec «l’esprit du travail accompli». «Je pense que j’ai apporté une valeur ajoutée au secteur, que ce soit en matière de politique financière, de consolidation budgétaire qu’en matière de mobilisation des ressources par tous les moyens. J’ai aussi accompli mon devoir de vérité en fournissant, en continu, des indications sur la situation financière du pays et en appelant tout le temps à la vigilance», a-t-il déclaré à l’APS. Pour les observateurs, de nombreuses questions liées à la conjoncture actuelle sont derrière le départ de Benkhalfa des finances. L’opération de bancarisation des fonds informels et l’emprunt obligataire n’ont pas suscité l’engouement recherché auprès des épargnants, estiment par les observateurs. En plus, la réforme du système bancaire reste toujours une question d’actualité. Elle est considérée comme étant la colonne vertébrale du nouveau modèle économique initié par le gouvernement. Mais, les banques n’arrivent pas à suivre le dynamisme qu’entend impulser le gouvernement à l’économie réelle d’où la nécessité de revoir et réformer le système financier d’une manière générale. S. B./APS zzz AU FIL DES JOURS Remaniement gouvernemental purement économique Par Noureddine Khelassi LE LARGE et profond changement gouvernemental auquel on pouvait s’attendre, en conformité avec la dernière révision de la Constitution, n’est pas encore intervenu. Mais il est toujours et logiquement attendu. En lieu et place, un remaniement partiel de nature technique et à caractère économique. Certes, on peut souligner d’emblée que le gouvernement Sellal en est à sa cinquième mouture depuis son installation. On peut y voir alors le signe d’un turn over vertigineux. On peut en revanche y déceler également le souci de chercher à chaque fois une plus grande efficacité, sachant qu’un ministre, bon ou mauvais, se juge à l’usage. D’autant plus que certains membres du gouvernement issus de la société civile parviennent difficilement à tirer leur épingle du jeu. Mais au-delà de ces observations, il y a un constat arithmétique, à savoir cinq départs, autant d’arrivées, trois mutations et l’entrée au gouvernement d’une nouvelle femme à un poste plutôt politique sans importance de premier ordre, les Relations avec le Parlement. Ceci dit, il n’est guère question de spéculer ici sur le renouvellement de confiance aux titulaires des postes sensibles, régaliens ou de souveraineté. On commente évidemment les faits et leurs effets, pas ce qui aurait dû ou pu se produire. Ce qui est survenu, pas ce qui est souhaitable. On interroge le réel, sinon ce serait se perdre en vaines conjectures. Une chose est cependant évidente, le maintien des ministres «politiques» souligne en filigrane la logique économique qui a présidé au départ des uns, à l’avènement des autres, au regroupement de certains secteurs d’activités et aux transferts de certains. On observe ainsi que les départements concernés, les Finances, l’Energie, l’Eau, l’Agriculture et la Pêche traduisent bien cette logique purement économique qui a prévalu dans les choix et les arbitrages opérés. Le regroupement de deux portefeuilles (Transports et Travaux publics), la promotion du ministre délégué au Budget au rang de ministre des Finances de plein exercice découle de la même logique. La création d’un département de l’Economie numérique, confié à un professionnel, en est l’ultime traduction. Mais comme chaque règle possède son exception, il y a eu toutefois une nomination purement politique, celle d’un homme politique d’envergure en la personne de M. Boualem Bessaieh, une vielle figure de la guerre d’Indépendance, de la diplomatie et de la politique, et, de surcroit, un homme de Belles Lettres. Outre les qualités politiques, intellectuelles et humaines du nouveau conseiller spécial et représentant personnel du chef de l’Etat, M. Bessaieh bénéficie auprès de lui de la confiance due à un ami de toujours, fidèle, loyal, discret et expérimenté. Un choix politique personnel et souverain. Reste donc la logique économique à proprement parler. Le départ de Abderrahmane Benkhalfa n’est pas une surprise en soi. L’homme, un banquier de métier, ne comprenait pas beaucoup les subtilités de l’économie surtout en temps de crise. Ce n’était pas non plus un communicant brillant, se distinguant parfois par un discours cafouilleux et confus. Il paye peut-être aussi le manque de résultats rapides dans les deux opérations sensibles pour le gouvernement en quête de ressources financières hors hydrocarbures : l’emprunt obligataire et la bancarisation pourtant attractive de l’argent informel ! Son successeur, réputé discret et efficace aura cependant beaucoup de pain sur la planche. Sur un autre plan, le limogeage de Amar Ghoul n’est pas par ailleurs une mauvaise nouvelle. L’homme avait une très mauvaise image dans l’opinion publique. Son nom est associé, pas toujours injustement, à la gabegie, la corruption et à l’esbroufe comme mode de gouvernance et de communication. Une chose est sûre à son sujet, les Algériens ne regretteront pas le passage à la trappe de ce cacique représentant d’un courant islamiste de gouvernement devenu prébendier à l’usage du pouvoir. Entre autres faits marquants, il y a enfin la création du poste de ministre délégué à l’Economie numérique, confié à un jeune technocrate, Mouatassam Boudiaf, précédemment DG du GIE, le Groupement d’Intérêt Economique de la Monétique. La création de ce portefeuille ministériel n’est pas de trop même si elle intervient un peu tard au vu du retard accumulé par le pays en matière de e-commerce et de e-paiement. Il faut quand même relever à ce propos que le paiement à distance, sur Internet et par cartes bancaires, n’existe pas encore ou très peu en Algérie. Même pas chez les grands facturiers que sont les sociétés de distribution d’eau et d’énergie, de téléphonie fixe et mobile, les compagnies d’assurances et de transport aérien, et quelques administrations tels les Impôts, le Trésor et les Douanes. Et lorsqu’on sait d’autre part que nous n’avons que 3 000 TPE et que 120 seulement ont généré une transaction en 2015, on saisit l’ampleur de la tâche qui attend le jeune Boudiaf. C’est même très inquiétant quand on sait que nous possédons à peine un peu plus de 1 300 000 porteurs de CB en activité et qu’il n’y a que quelques milliers de transactions qui ont été effectuées. Il y a de quoi se poser des questions tout en se félicitant d’avoir dédié enfin un ministère à ce secteur vital de l’économie. N. K. L ’ É V É N E M E N T Lundi 13 juin 2016 3 LE PROJET DE CODE DE L’INVESTISSEMENT EN EXAMEN À L’APN La règle 51/49% régie par les LF et nouveaux avantages aux investisseurs Par Ziad Abdelhadi est aujourd’hui que sera présenté à l’Assemblée populaire nationale (APN) en session plénière le très attendu projet de révision du Code de l’investissement, car devant booster l’investissement. De prime abord la nouvelle mouture reste marquée par d’innombrables nouvelles mesures à même de rendre l’acte d’investir facile et rapide. Grosso modo le projet de texte modifie l’ordonnance d’août 2001 relative à la promotion de l’investissement. On lit que les avantages seront «modulés» en fonction de la politique économique du pays, et ce, tout en simplifiant et en accélérant les procédures (articles 5 à 19). C’ En clair le nouveau Code prévoit de mettre en synergie les différents dispositifs d’incitations existants avec l’édiction d’une règle qui consiste à faire bénéficier l’investisseur de l’incitation «la plus avantageuse» en cas de coexistence d’avantages de même nature. On lit également que le projet de loi propose de doter le secteur industriel d’avantages qui lui seront propres à travers, entre autres, des réductions plus importantes des droits de douanes, mais lorsque l’activité est d’une utilité économique reconnue ou qui est implantée dans le Sud ou les Hauts-Plateaux. «Les avantages ainsi mis place pour le secteur de l’industrie, conjugués avec ceux des autres secteurs, notamment le tourisme et l’agriculture, feront office d’avantages supplémentaires s’ajoutant aux avantages communs prévus du fait qu’ils portent sur des activités reconnues économiquement et socialement utiles ou lorsqu’ils se localisent dans des zones vers lesquelles l’Etat souhaite redéployer l’activité», explique l’exposé des motifs. C’est dans ce sens que ce projet révise l’ordonnancement des avantages et incitations sur trois niveaux. Il s’agit des avantages communs pour tous les investisseurs éligibles (exonérations fiscales et douanières, franchise de TVA...), des avantages supplémentaires au profit des activités privilégiées (industrie, agriculture et tourisme) et des avantages exceptionnels pour les investissements qui présentent un intérêt particulier pour l’économie nationale. Concernant les modalités d’attribution des avantages communs, le texte propose que leur octroi Photo : S. Zoheir Nouveaux avantages aux investisseurs soit «automatique» sans passer par le Conseil national de l’investissement (CNI). En outre, le texte limite les avantages portant sur la concession de terrains (exonérations fiscales, abattement des prix) aux seuls investisseurs enregistrés, et institue un seuil minimum de fonds propres pour les investissements étrangers. En ce qui concerne le dossier administratif que doit déposer tout investisseur, il se résumé en un seul et unique document. Cela veut dire que le projet de texte supprime la procédure actuelle de déclaration d’investissement, de demande d’avantages et du dossier administratif pour les remplacer par un seul et unique document d’enregistrement devant lui conférer le droit à tous les avantages dont il est éligible. Mais en contrepartie, l’investisseur est tenu de respecter le délai de réalisation de son projet qui doit être inscrit sur l’attestation d’enregistrement. Autre nouveauté : le nouveau Code prévoit la suppression de tous les obstacles à l’investissement, comme l’interdiction aux investisseurs nationaux d’importer des matériels usagés alors que les étrangers peuvent le faire sous le régime d’admission temporaire. Dans un autre chapitre, le texte indique que tout différend pouvant naître entre un investisseur étranger et l’Etat algérien, qu’il résulte de l’investisseur ou d’une mesure prise par l’Etat algérien, sera soumis aux juridictions algériennes territorialement compétentes sauf conventions bilatérales ou multinationales ou l’existence d’une clause dans le contrat permettant aux deux parties de recourir à un arbitrage ad hoc. La règle 51/49% régie par les lois de Finances Le droit de préemption et la règle 51/49 appliqués sur les investissements étrangers en Algérie, sont extirpés du projet de Code de l’investissement. L’exposé des motifs du projet de texte explique que le droit de préemption «a perdu le rôle d’instrument de contrôle de l’accès des étrangers à l’économie nationale depuis la suppression de la procédure d’examen préalable par le Conseil national de l’investissement (CNI)». Toujours au sujet de la règle 51/49% régissant l’investissement étranger en Algérie et instituée par la loi de Finances 2009, le projet de loi propose de l’extirper du Code de l’investissement pour être régie par les textes de lois de Finances, rappelant qu’une mesure dans ce sens a été introduite par la LF 2016. Cette proposition est motivée, selon les rédacteurs du nouveau Code, par la difficulté de contrôler l’ensemble des flux entrants des investissements étrangers puisque seuls ceux éligibles et souhaitant bénéficier d’avantages sont enregistrés auprès de l’Andi. La privatisation des EPE doit être régie, quant à elle, par une loi de Finances, selon le même document qui rappelle qu’une disposition dans ce sens a été instituée par la LF 2016 qui autorise à une EPE l’ouverture de son capital à la participation privée nationale à condition de conserver 34% de ses actions. Le projet de loi propose aussi d’abroger la règle du bilan de devises excédentaires. Le projet de révision du Code stipule, par ailleurs, le déplacement de deux autres mesures: la règle du recours obligatoire au financement interne et la règle régissant le partenariat avec les entreprises publiques économiques (EPE) par ouverture du capital. Dans l’article 30 il est précisé de soumettre toutes les cessions d’actions ou de parts sociales ainsi que d’actifs par ou au profit d’étrangers, à une autorisation du ministre chargé de l’investissement. Cette procédure de contrôle des cessions, usitée dans la majorité des législations relatives à l’investissement, «remplace ainsi le droit de préemption qui reste une mesure à caractère démesurée pour les petites opérations, mais aussi exorbitante du droit commun», explique l’exposé des motifs. Par ailleurs, le projet de loi indique qu’il est possible pour les autres investissements (nationaux) de faire des cessions, mais avec autorisation des autorités publiques. «Les actifs composant le capital technique acquis sous avantages pour les besoins de l’exercice de l’activité sur lequel porte l’investissement enregistré, peuvent faire l’objet de cession sous réserve d’autorisation délivrée, selon le cas, par l’Agence (Andi) ou le Centre de gestion des avantages territorialement compétents», stipule le texte. Recentrage des missions de l’Andi A retenir parmi les autres mesures phares du projet du Code de l’investissement : la transformation de l’Andi en un pôle spécialisé d’aide à l’investissement et à l’entreprise, et la création de la Maison de l’entreprise. Selon les rédacteurs, ce réaménagement qui touche également aux missions du Conseil national de l’investissement (CNI), résulte de l’ajustement du cadre de régulation des investissements étrangers et de la réorganisation du système d’incitations opérées par ce projet de texte qui modifie les dispositions de l’ordonnance d’août 2001 relative à la promotion de l’investissement. Par cette révision, le texte cherche à «éliminer des chevauchements» observés jusque-là en matière d’édification de la réglementation et d’octroi d’avantages, selon l’exposé des motifs de ce projet de loi. Ainsi, au lieu d’étudier et d’accorder les avantages aux opérateurs, l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi) aura pour mission de guider l’investissement national et étranger pendant toute sa durée de vie. Les nouvelles tâches de l’Andi seront donc, entre autres, la promotion de l’investissement, l’information et la sensibilisation du milieu d’affaires et la facilitation de la pratique des affaires, de la constitution de sociétés et de réalisation des projets. Sur le plan procédural, le projet de révision du Code de l’investissement fait progresser la notion du guichet unique au concept de «Maison de l’entreprise» qui doit regrouper, dans un même espace géographique, l’ensemble des services locaux permettant à l’investisseur d’accomplir ses formalités de réalisation de son projet et à l’entrepreneur de créer son entreprise. A cet effet, quatre centres abritant tous ces services sont créés auprès de l’Andi, note le nouveau texte. Il s’agit d’un centre de gestion des avantages (animé par un cadre ayant au minimum un rang d’inspecteur principal des impôts) pour la mise en œuvre des avantages prévus par le Code de l’investissement, d’un centre d’accomplissement des formalités en forme de guichet unique (animé par un cadre de la wilaya) chargé de fournir l’ensemble des documents requis pour un investisseur, et d’un centre de soutien à la création et au développement des entreprises (animé par un représentant de l’Andpme). Le quatrième centre est destiné à la promotion (animé par un cadre de l’Andi) chargé d’assurer la promotion des opportunités et potentialités locales. Z. A. L ’ É V É N E M E N T Lundi 13 juin 2016 5 SALUANT LE RÔLE DE LEADERSHIP DE L’ALGÉRIE À LA 3E SESSION DU DIALOGUE ALGÉRO-AMÉRICAIN Washington insiste sur la lutte antiterroriste et l’urgence du retour de la paix en Libye et au Mali Par Hasna Yacoub lger et Washington ont clôturé hier les travaux de la 3 e session du dialogue bilatéral stratégique algéro-américain, tenue à Alger pendant deux jours. La rencontre coprésidée, côté algérien, par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, et, côté américain, par le Coordonnateur au Département d’Etat américain chargé de la lutte contre le terrorisme, Justin Siberell, a permis d’aborder plusieurs questions, dont principalement le renforcement de la coopération et de la lutte antiterroriste. A l’issue de la session, l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique ont souligné l’«urgence» d’un retour de la paix et la stabilité en Libye et au Mali, comme l’a déclaré le ministre des Affaires magrébines, de l’Union africaine et des Etats de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, ajoutant : «Nous pensons que le processus de paix en cours en Libye doit être conduit à son terme et qu’il faut permettre au gouvernement d’union nationale de jouer son rôle.» Concernant le processus de paix en cours au Mali, il a également exprimé l’espoir de voir ce Photo : DR A processus «mené à son terme». Le ministre a indiqué aussi avoir évoqué avec la partie américaine la situation en Tunisie, au Sahara Occidental et dans la région du Sahel. M. Messahel a relevé que les deux pays ont abordé «le risque que connait la région à cause de l’alliance, très souvent constaté sur le terrain, entre le terrorisme et le crime organisé». «Nous avons partagé l’analyse et longuement discuté des expériences en matière de lutte contre le terrorisme», a-t-il dit, rappelant l’organisation par l’Algérie d’une réunion sur la déra- Mali : la Minusma manque d’effectifs, de matériels adaptés et surtout de renseignement La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) manque d’effectifs et de matériels adaptés et surtout de renseignement, selon des responsables des Nations unies appuyés par des experts. «En mai, la Minusma a perdu 12 Casques bleus - six Tchadiens, cinq Togolais et un Chinois - dans trois attaques terroristes», selon l’ONU, ce qui a conduit son secrétaire général, Ban Ki-moon à réclamer dans son rapport trimestriel des renforts et une modification du mandat de la Minusma. «Les attaques sont de plus en plus complexes et sophistiquées, combinant des dispositifs explosifs placés en bord de route et des embuscades», a indiqué M. Ban, insistant sur le fait que «la Minusma est devenue la première cible des groupes extrémistes violents». Ses demandes, portant notamment sur 2 500 militaires et policiers supplémentaires, pour un effectif actuel d’environ 12 000, seront examinées par le Conseil de sécurité le 16 juin. Le chef d’état-major de la force militaire de la Minusma, le général Hervé Gomart a pour sa part souligné que bon nombre de pertes proviennent d’attentats sur les routes, mais reconnaît ses défaillances en termes de renseignement. «Pour agir contre les groupes terroristes, il faut savoir où ils sont, combien ils sont et comment ils agissent», a expliqué le général Gomart devant la presse jeudi. «Cela demande des moyens techniques qu’aujourd’hui nous n’avons pas. Mais cela demande surtout du renseignement qu’on appelle ‘‘humain’’.» «Il y a des gens qui savent qui pose les mines et les IED (engins explosifs improvisés, Ndlr). Il y a des gens qui savent où ils sont fabriqués, et on n’a rien», a-t-il déploré. «Nous avons besoin de davantage de coopération de la part des Maliens», a insisté le général Gomart. dicalisation et d’une autre sur la cybercriminalité et le cyberterrorisme. Il a annoncé, à cette occasion, la tenue en Algérie d’une réunion sur «la démocratie comme vecteur essentiel de la déradicalisation», en septembre prochain. «Nous avons, avec notre partenaire américain échangé les vues sur la stratégie globale internationale de lutte contre le terrorisme, qui est une menace globale qui nécessite une réponse globale», at-il poursuivi. Pour sa part, le coordonnateur au Département d’Etat américain chargé de la lutte contre le terrorisme, Justin Siberell, a salué l’Algérie pour son rôle dans la stabilité de la région du Sahel et dans la lutte contre le fléau du terrorisme. Il a également salué le rôle de «leadership» de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme, rappelant qu’elle «est membre fondateur» du Forum global de lutte contre le terrorisme. Revenant sur les travaux de la réunion, le responsable américain a indiqué qu’il avait eu des «discussions très intéressantes et productives» entre les délégations américaine et algérienne, conduite par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Il a précisé que divers sujets ont été débattus lors de cette réunion ainsi que les derniers développements dans la région et la coopération «étroite» entre les deux pays. «C’est un partenariat très étroit qu’on veut approfondir et développer à l’avenir comme nous avons pu le faire aujourd’hui à travers des discussions très intéressantes», a conclu M. Siberell. H. Y./APS Sellal reçoit le commandant de l’AFRICOM Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu hier à Alger, le commandant de l’Africom, David M. Rodriguez, en visite de travail dans le cadre de la 3e session du dialogue bilatéral stratégique algéro-américain. Le Premier ministre et son hôte ont procédé à «un échange de vues sur un certain nombre de questions relatives à la situation sécuritaire prévalant dans le continent africain et, notamment, dans la sous-région», selon un communiqué du premier ministère. Les deux responsables ont ainsi «abordé les derniers développements intervenus dans a région du Sahel, particulièrement en Libye, ainsi que les efforts déployés pour le rétablissement de la paix et de la stabilité». L’audience qui s’est déroulée en présence du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a permis également aux deux parties d’évoquer des «questions d’intérêt commun liées à l’actualité internationale». LE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES SAHRAOUI À ALGER Cap sur le congrès extraordinaire du Polisario Par Adel Boucherguine lus de dix jours après la disparition douloureuse du leader saharaoui, Mohamed Abdelaziz, des suites d’une longue maladie, le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salem, a tenu une conférence de presse, hier, au siège de l’ambassade du Sahara occidental à Alger, au cours de laquelle il a rendu hommage et exprimer ses remerciements à l’Algérie, ses partis, associations, organisations et presse, pour leur soutien à la cause sahraouie. Une opportunité de revenir sur les diffé- P rentes positions de son pays occupé par le Maroc. Mais aussi, une occasion de faire le point comme le stipule la Constitution sahraouie, sur les préparatifs du prochain congrès extraordinaire du Front Polisario pour l’élection d’un nouveau dirigeant sahraoui. Dans ce sens, le diplomate sahraoui, qui n’a pas mâché ses mots, a entre autres accusé quelques pays du Golfe de soutenir «financièrement» le Maroc contre le Sahara occidental. «Les Emirates arabes et l’Arabie saoudites soutiennent le Maroc, pas seulement sur le plan financier contre l’autodétermination de notre peuple», affirmera-t- il. Entre temps, une commission a été installée pour la préparation de l’élection programmée, les 8 et 9 juillet prochain, a-t-il annoncé. Cette commission, a-t-il ajouté : «Sa mission est de suivre l’opération de l’élection des différents délégués de tout le territoire sahraoui.» Dans le cas de vacance du poste de président et secrétaire général du Front Polisario, selon la Constitution sahraoui, c’est le président du Parlement qui assurera l’intérim pour une durée de 40 jours, avant l’organisation d’un congrès extraordinaire. C’est ce qui a été fait, rappelle le conférencier qui a souligné que l’état-major du Front a le droit de «présenter au minimum un candidat» lors du prochain congrès, toujours selon la même loi fondamentale. Rappelant les valeurs d’un grand combattant qu’était le défunt Président, celui qui a su joindre la lutte armée à l’action diplomatique pour vulgariser une cause si noble, à travers le monde, le conférencier a estimé que le Front Polisario, en optant pour cette politique «a évité au Sahara occidental ce qui s’est passé en Palestine». La France a, elle aussi eu sa part de critiques, voire d’accusations, de la part du diplomate sah- raoui. La France s’est faite complice du Maroc, «une complicité dans le Conseil de sécurité, sinon comment expliquer le fait que le Maroc ait exclu la composante de la Minurso ?», s’est il interrogé, ajoutant que «le Maroc cherche à gagner du temps pour entraver la tenue d’un referendum pour l’autodétermination comme le dicte la dernière résolution onusienne», at-il ajouté. «Le Sahara occidental ne fait pas l’apologie de la guerre, mais il a beaucoup patienté donc le recours aux armes est fort possible», dira-t-il en réponse aux accusations du Maroc. A. B. Facebook illimité et 50 Mo d’Internet à 50 DA chez Ooredoo Ooredoo accompagne ses clients durant le mois sacré de Ramadhan et lance une nouvelle Promo Internet et Facebook illimité, à un prix exceptionnel. 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Le président de la République, assurément satisfait de sa compétence et de sa grande maîtrise du dossier de l’école, la confirme dans sa mission, au moment où elle fait l’objet de critiques acerbes, d’attaques virulentes qui sont allées jusqu’à demander au chef de l’Etat de la démettre de ses fonctions. La profonde réforme, qu’elle applique graduellement au système scolaire, lui fait beaucoup d’ennemis. Certains, embusqués au sein même du secteur, s’emploient à un travail de sape de l’intérieur et d’autres, en dehors, lui tirent dessus à découvert en vantant le statu quo et la régression. Son maintien en poste, malgré l’âpre campagne lancée contre sa personne et son programme de réforme par des islamistes de tous poils, s’apparente à une carte blanche pour poursuivre la bienfaisante thérapie prescrite à notre école malade, intoxiquée. Violemment dénigrée et diffamée depuis sa prise de fonction, la ministre, forte de son caractère et de sa bonne connaissance de son sujet, s’est appliquée avec dextérité à moderniser, doucement et sûrement, l’école algérienne afin de la soustraire à de multiples pesanteurs qui la figent dans le passé lointain. Otage de courants obscurantistes et d’imposteurs qui se revendiquent -abusivement, bien sûr- de la medrassa Badissienne, notre école n’a cessé de régresser depuis l’adoption du système dit «fondamental» au milieu des années 1980. Parcœurisme, arabisation précipitée de matières scientifiques, idéologisation de l’enseignement de la religion, mépris des cultures populaires locales et dédain des langues étrangères, les ravages de cette politique ont été calamiteux. Au cours de la tragédie des années 1990, de nombreux intellectuels ont courageusement qualifié cette école-là de «fabrique de l’intolérance et de l’extrémisme». D’autres la considérait comme «sinistrée et source d’une grande inquiétude» pour l’avenir de la nation. La fuite délibérée et organisée des sujets du baccalauréat, dans le but manifeste de nuire à la ministre et de saborder sa réforme, a été la provocation de trop, l’ultime forfaiture commise contre l’Etat et le peuple algériens. Désormais, Mme Benghabrit a carte blanche pour assainir l’école algérienne de fond en comble. Ce triste épisode des fuites de sujets du Bac lève le voile sur les identités et les intentions maléfiques de ces obscurantistes qui sévissent à divers échelons de la hiérarchie du secteur. L’heure de vérité a sonné. La majorité écrasante des Algériens attend avec impatience cette cure qui permettra à notre école, républicaine par définition, de s’inscrire franchement dans la modernité, de renouer avec l’enseignement des sciences et des savoirs, et de s’insérer intelligemment dans l’universel. L’attente des Algériens à ce sujet est grande. Mme Benghabrit a manifestement le cran et la compétence nécessaires à cet emploi. Elle en a donné de bonnes preuves. K. A. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Photo : DR Kamel Amghar Par Frances Stewart* l est certes indéniable que les conflits ont de profondes conséquences négatives, y compris sur l’emploi. Mais l’interprétation dominante de la relation entre conflit et emploi ne tient pas pleinement compte de la complexité de cette relation une lacune qui nuit à l’efficacité des politiques de l’emploi des États fragiles. Les idées reçues veulent qu’un conflit détruise les emplois. Et de plus, étant donné que le chômage peut engendrer de nouveaux conflits parce que les jeunes au chômage trouvent une justification à leur vie et des avantages économiques dans l’adhésion à des mouvements violents, la création d’emplois devrait être au centre de toute politique de reconstruction post-conflit. Mais si ces conjectures semblent certainement logiques, elles ne sont pas nécessairement tout à fait exactes. Le premier postulat - que les conflits violents détruisent les emplois- ne tient pas compte du fait que chaque conflit est unique. Certains, comme la guerre civile qui a fait rage au Sri Lanka en 2008 et 2009, se déroulent dans une zone géographique restreinte et la plus grande partie du pays, et donc de l’économie, ne sont pas affectées. Mêmes les conflits endémiques, comme les conflits récurrents en République démocratique du Congo, n’ont pas forcément un impact important sur le taux net de l’emploi. Les emplois perdus dans le secteur public ou parmi les exportateurs de matières premières peuvent par exemple être largement compensés par de nouveaux emplois dans les forces armées gouvernementales et rebelles, dans la production informelle se substituant aux importations et dans les activités illégales comme la production de drogues et la contrebande. De même, la deuxième hypothèse - que le chômage est une cause majeure de conflit violent- fait abstraction de nuances primordiales. Tout d’abord, le secteur formel ne représente qu’une fraction de l’emploi total dans la plupart des pays touchés par des conflits. La majorité de la population active travaille dans le secteur informel, occupant souvent des emplois précaires, à faible productivité et peu rémunérés qui peuvent, comme le chômage, générer un mécontentement et inciter les jeunes à rejoindre des mouvements violents. Compte tenu de ces facteurs, créer des emplois dans le secteur formel ne suffit pas, à moins d’améliorer également la situation des jeunes occupant des emplois peu valorisants dans le secteur informel. Et pourtant, les politiques post-conflits en matière d’emploi négligent presque toujours le secteur informel. Pire, de nouvelles réglementations comme l’interdiction des motos-taxis à Freetown, au Sierra Leone - peuvent entraver les initiatives productives des jeunes dans le secteur informel. Mais même cibler le secteur informel est insuffisant, étant donné que des recherches entreprises par moi-même et des collègues ont démontré qu’à elles seules, la pauvreté et la marginalisation ne génèrent pas nécessairement des conflits. Si c’était vrai, la plupart des pays pauvres seraient en état de conflit permanent, ce qui est loin d’être le cas. Les conflits violents se produisent lorsque les dirigeants ont des motifs de mobiliser leurs partisans à cette fin. Ces motifs peuvent avoir diverses sources, la plus habituelle étant leur exclusion des cercles du pouvoir. Ces dirigeants feront alors appel à une identité commune – par exemple, l’ap- I partenance religieuse dans le cas des conflits contemporains au Moyen-Orient, ou l’allégeance ethnique dans le cas de plusieurs conflits en Afrique - pour mobiliser leurs partisans. Il faut bien sûr plus qu’une identité commune pour que la mobilisation réussisse. Les individus n’adhéreront en général au mouvement que s’ils ont déjà des griefs - en particulier s’ils estiment que leur groupe est confronté à une discrimination en matière d’accès aux emplois et aux ressources. En ce sens, la question de l’emploi est pertinente, mais ce qui importe n’est pas tant le niveau absolu de l’emploi que la distribution d’emplois décents au sein des différents groupes religieux ou ethniques. En d’autres termes, créer des emplois sans tenir compte de leur répartition pourrait ne pas alléger les tensions ; si les déséquilibres persistent, la création d’emplois peut même aggraver la situation. Les politiques post-conflits en matière d’emploi négligent pourtant le plus souvent les inégalités horizontales. Ces politiques ont par exemple peu contribué à réduire les profonds déséquilibres et la discrimination qui ont persisté après la fin de la guerre en Bosnie-Herzégovine dans les années 1990. Au vu de ces insuffisances, il n’est pas surprenant que les effets nets des politiques de l’emploi soient souvent relativement faibles par rapport à l’ampleur du problème. Tant au Kosovo qu’en Bosnie-Herzégovine, la création d’emplois a été jugée essentielle aux efforts de maintien de la paix. Et pourtant, au Kosovo, le taux de chômage se situait à 45% six ans après la fin de la guerre. En Bosnie, de nouveaux programmes ont généré 8 300 emplois, alors que 450 000 hommes avaient été démobilisés ; 20 ans après la fin du conflit, le taux de chômage s’élève toujours à 44% de la population active. Il existe un exemple de réussite d’une politique de l’emploi suivant une crise. Après la guerre civile, le gouvernement du Népal a cherché à multiplier les occasions dans le secteur informel et a mis en œuvre des programmes portant sur la construction d’infrastructures, l’octroi de micros crédits et une assistance technologique à l’intention des castes et des régions les plus pauvres. Reconnaissant le rôle que jouent la discrimination et les tensions ethniques et entre castes pour attiser le conflit, le gouvernement a mis en place des programmes pour l’emploi ciblant spécifiquement les zones rurales, similaires au programme indien pour la garantie de l’emploi, avec 100 jours de travail garantis pour chaque foyer. Les programmes mis en œuvre - soutenus par le gouvernement népalais et des donateurs externes - ont ciblé les villages et les régions les plus pauvres et en leur sein, les castes les plus pauvres. La période qui suit immédiatement un conflit est délicate. Les dirigeants doivent tirer au maximum parti de ce laps de temps et s’assurer que chaque politique appliquée est la plus efficace possible. En ce qui concerne l’emploi, cela implique de concevoir des programmes qui tiennent compte de la vie active réelle des individus et qui remédient aux griefs avérés à l’origine des tensions. Faute de quoi, ils risquent de permettre, si ce n’est encourager, une récidive de la violence organisée. F. S. *Professeure Emérite de Développement économique à l’université d’Oxford. In project-syndicate.org R É G I O N S Lundi 13 juin 2016 7 DES ESPACES EN QUÊTE DE COMMERÇANTS Les marchés de proximité à Constantine Par et dans l’objectif de rentabiliser un investissement public, les autorités locales à Constantine ont décidé d’impliquer des opérateurs privés à travers l’ouverture d’adjudication pour la location des ces espaces inexploités. Algérie presse service a majorité des marchés de proximité réalisés à Constantine dans le cadre du programme national de résorption du commerce informel ne trouve toujours pas preneur. Ces espaces continuent à être boudés en dépit de tout l’argumentaire du bien fondé de ces structures commerciales réglementées, dispatchées entre le chef-lieu de wilaya et plusieurs autres communes. Sur la trentaine de marchés de proximité réalisée dans la wilaya de Constantine, englobant entre 30 et 40 stands, une dizaine seulement est actuellement opérationnelle, affirment les services de wilaya. Le reste de ces espaces est fermé, se dégrade au fil des jours et fait souvent l’objet d’actes de vandalisme, comme c’est le cas pour les marchés de proximité fermés à Djebel El Ouahch, à Serkina et Boumerzoug, au cheflieu de wilaya, et également dans d’autres communes, à l’image d’El Khroub, Ain Smara, Didouche-Mourad et Ain Abid. Interrogés par l’APS, de nombreux vendeurs informels activant sur des places publiques, ont expliqué leur «refus» d’occuper ces structures réglementées, par «l’absence de commodités vitales nécessaires à leur utilisation» citant l’absence de l’aménagement extérieur. Pour d’autres vendeurs informels, L Photo : DR Des marchés de proximité un retour sur investissement «l’éloignement de ces marchés des centres urbains entrave l’activité commerciale». Des «prétextes injustifiables» pour les services de wilaya qui soutiennent que les problèmes soulevés sont «gérables», rappelant que le plus important, à savoir les structures, réseaux d’assainissement, d’eau potable et d’évacuation, sont «fonctionnels». Pour Samir, bénéficiaire d’un stand dans un nouveau marché de proximité et qui continue à exercer dans l’informel à la cité Daksi, il est difficile de changer d’endroit et d’aller dans un nouveau marché. «Ici, j’ai fidélisé ma clientèle et je gagne bien ma vie», commentet-il.Devant un statu quo qui persiste depuis prés de deux ans «Ces marchés seront cédés en location et transformés en grandes surfaces, en salles de sports, centres d’affaires ou autre activité à caractère commerciale», a annoncé récemment le chef de l’exécutif local. Il a, dans le même chapitre, détaillé que toutes les mesures nécessaires devant accélérer l’opération d’adjudication de ces espaces commerciaux sont prises, affirmant que le «procédé de rechange» sera d’un impact certain sur la régénération de ressources supplémentaires pour les communes. La commune de ZighoudYoucef est déjà passée à l’acte et a finalisé l’opération d’adjudication de son marché de proximité, inexploité depuis des années. L’espace a été loué à un opérateur privé et des travaux d’aménagement sont actuellement en cours de réalisation dans cette structure transformée en une grande surface, a-t-on constaté sur place. APS EHU D’ORAN Sortie de la première promotion de spécialistes en chirurgie laparoscopique QUELQUE 30 chirurgiens de différents établissements de santé de l’Ouest du pays ont obtenu le premier diplôme national dans la spécialité de la chirurgie laparoscopique, a-t-on appris, hier, de la cellule de communication de l’établissement hospitalo-universitaire 1er-Novembre d’Oran (Ehuo). Ces diplômes ont été décernés suite à un examen final ayant sanctionné quatre sessions de formation de sur-spécialisation dans la chirurgie laparoscopique avancée, a-ton indiqué, notant que ces diplômes seront officialisés par la faculté de médecine sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur. La formation a été assurée par le Pr Mohamed Boubekeur, chef de service de chirurgie générale et laparoscopie de l’EHU d’Oran, et président de la Société méditerranéenne de chirurgie laparoscopique, ainsi que par quatre éminents spécialistes français venus de Paris, Nice et Reims. «La formation, qui a duré une année, a obéi à de stricts critères répondant aux normes universelles», a-t-on encore souligné. Depuis quelques années, plus de 80% des nterventions chirurgicales au niveau de l’EHU d’Oran sont effectuées par laparoscopie, indique la même source. Le principe de la célioscopie est de réaliser la même intervention qu’une chirurgie ordinaire mais par de petites cicatrices. Il s’agit donc d’une technique dite mini-invasive. Ces petites incisions permettent le passage de fins instruments chirurgicaux ainsi qu’une caméra reliée à un système optique extérieur qui permet au chirurgien de suivre son intervention sur un écran. Cette technique chirurgicale assure à la fois une meilleure visibilité au chirurgien et plus de confort et moins de douleur pour le malade. Sur le plan esthétique, le patient en sort avec trois petites cicatrices qui disparaîtront avec le temps. UNE CHARTE «Hôpital sans tabac» est entrée en vigueur au centre hospitalo-universitaire (CHU) Touhami-Benflis de Batna, a-t-on appris dimanche auprès du chargée de la cellule de communication de cette structure. La charte signée la semaine dernière appelle à œuvrer à concrétiser l’idée d’un établissement de santé où l’on s’abstient de fumer et a été placardée à travers tous les services du CHU, a précisé Attika Belghouar, soulignant que les professionnels de la santé doivent en premier «donner l’exemple» et adhérer à la démarche de lutte contre le tabagisme dans les lieux publics et sur le lieu de travail. Qualifiant la démarche de «novatrice» au sein de cette structure de santé, elle a rappelé que des actions d’information et de sensibilisation sur le danger du tabagisme ont été organisées au niveau des différents services de cette structure de santé. Des dépliants ont été également distribués au personnel du CHU ainsi qu’aux malades et visiteurs, fournissant des conseils aux fumeurs et les incitant à renoncer à cette mauvaise habitude, a détaillé la même responsable. L’initiative de l’hôpital sans tabac répond aux préoccupations du ministère de tutelle sur les répercussions du tabac sur la santé de la population, a-t-on encore noté, faisant savoir qu’à travers cette démarche le CHU de Batna contribue à l’amélioration de la qualité de vie et de l’environnement des citoyens à l’intérieur de ses murs. A travers l’initiative «hôpital sans tabac», le CHU de Batna entend ainsi favoriser la diminution de la consommation des cigarettes et sensibiliser les visiteurs des lieux aux méfaits du tabac, qui touchent aussi bien le consommateur que le fumeur passif, a-t-on encore noté de même source. Entrée en vigueur de la charte «Hôpital sans tabac» au CHU de Batna Un plan de lutte contre les feux de forêt 2016 mis en place à Aïn Témouchent UN PLAN de lutte contre les feux de forêt 2016 a été mis en pratique par la Conservation des forêts de la wilaya de Aïn Témouchent, au titre de la saison de l’été, a-t-on appris hier auprès de cette structure. Dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt, ce plan, qui s’étale du 1er juin au 31 octobre prochain, a été adopté par le conseil exécutif de la wilaya, en mai dernier. Il se caractérise par la mise en place des moyens humains et matériels pour la lutte préventive et active contre les feux de forêt, reposant essentiellement sur la coordination intersectorielle (forêt, Protection civile, DTP, APC et collectivités locales ). En effet, les forêts de la wilaya sont occupées par des peuplements de résineux (pin d’Alep 80%) et d’un sous-bois combustible. Les conditions de déclenchement et de propagation d’incendies sont favorables durant cette période, marquée par une hausse sensible des températures, souligne-t-on. Par ailleurs, afin de diminuer les risques de feux, des mesures préventives ont été prises dont l’entretien des accotements de routes, de tourières autour des superficies céréalières, l’interdiction de l’incinération de chaume et un grand travail de proximité aux profits de la population principalement estivale. A noter que du 1 er juin au 31 octobre 2015, le patrimoine forestier de la wilaya de Aïn Témouchent a été ravagé par 36 foyers d’incendie, qui ont détruit quelque 104 ha, principalement dans les zones d’Aghlal et de Sassel. 8 M O N D E Lundi 13 juin 2016 POUR CONTRECARRER L’OPPOSITION Maduro écarte tout référendum contre lui en 2016 Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ du président Maduro, mais ils sont encore peu nombreux à manifester, sans doute accaparés par la quête quotidienne de nourriture et craintifs face aux menaces de répression Par Ernesto Tovar de l’AFP e président vénézuélien Nicolas Maduro a écarté toute possibilité de référendum pour le révoquer en 2016, cherchant ainsi à décourager l’opposition qui avertit des risques d’explosion sociale liés à la grave pénurie alimentaire. Si l’opposition de centre-droit «remplit les conditions requises, le référendum révocatoire aura lieu l’an prochain, c’est tout», at-il assuré, samedi dernier. Or, un référendum organisé après le 10 janvier 2017 et couronné de succès entraînerait uniquement le remplacement du dirigeant socialiste par son vice-président jusqu’à la fin de son mandat, en 2019. Le chef de l’Etat, très impopulaire, affronte depuis plusieurs mois une opposition de plus en plus virulente et qui cherche, après avoir conquis le Parlement, à obtenir son départ anticipé. Samedi, la coalition de la Table pour l’unité démocratique (MUD, centre-droit) a appelé ses partisans à se réunir, le lendemain à Caracas, pour organiser le déplacement des 1,3 million de personnes appelées à confirmer, en personne, leur souhait d’un tel référendum. Car entre le 20 et le 24 juin, ceux qui ont signé en faveur de la consultation, à l’appel de l’opposition, devront venir apposer leur empreinte digitale dans l’un des 24 sièges régionaux du Conseil national électoral (CNE), situés parfois très loin de Photo : DR L leur domicile. S’ouvrira ensuite un processus de vérification par le CNE qui durera vingt jours ouvrables, jusqu’au 23 juillet. La MUD a dénoncé samedi ce délai supplémentaire, estimant qu’avec les machines biométriques pour enregistrer les empreintes, la vérification devrait être immédiate. «C’est une provocation, alors que s’exacerbent les troubles motivés par la faim», a estimé lors d’une conférence de presse Jesus Torrealba, porte-parole de la MUD. Le pays pétrolier, dont l’économie s’est effondrée avec la chute des cours, souffre de graves pénuries d’aliments et de médicaments, suscitant la colère de la population. Ces derniers mois, pillages et lynchages sont devenus plus nombreux. Samedi, à Catia, quartier de Caracas autrefois acquis au chavisme (du nom de l’ex-président Hugo Chavez, 1999-2013), des centaines de personnes faisaient ainsi la queue depuis des heures face à un supermarché quand il a été annoncé qu’il ne restait plus rien. Des dizaines d’entre elles ont alors protesté dans la rue, certains aux cris de «ce gouvernement va tomber», sous la surveillance de nombreux effectifs de la police et de l’armée. Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ du président Maduro mais ils sont encore peu nombreux à manifester, sans doute accaparés par la quête quotidienne de nourriture et craintifs face aux menaces de répression. Et le processus vers le référendum avance lentement : après la vérification des 1,3 million de signatures, il faudra encore en réunir quatre millions, sur trois jours. Enfin, seulement, l’opposition aura le droit d’organiser le vote, au cours duquel il faudra dépasser le score obtenu par M. Maduro en 2013 (7,5 millions de voix) pour le faire partir. Le pouvoir chaviste «intensifie la possibilité d’une explosion sociale», en «allongeant les délais de manière irresponsable», a mis en garde Jesus Torrealba. Des débordements pourraient sonner le glas du référendum, le CNE ayant prévenu vendredi que «la moindre agression, trouble (de l’ordre) ou incitation à la violence entraînera(it) la suspension immédiate du processus jusqu’au rétablissement de l’ordre». La MUD a dénoncé le rejet par les autorités électorales de 600 000 signatures, notamment pour des erreurs orthographiques : «Nous sommes 600 000 sans droit à faire valider notre signature», a souligné Juan Carlos Caldera, membre de la commission technique de l’opposition auprès du CNE. Selon lui, les signatures d’opposants de premier plan ont été retoquées, comme celle de l’excandidat à la présidentielle Henrique Capriles, de Leopoldo Lopez, emprisonné pour incitation à la violence, ou encore son épouse Lilian Tintori. Mardi l’opposition se réunira avec le CNE et réclamera la mise en place de 600 machines biométriques pour enregistrer les empreintes des signataires, et non 300 comme prévu jusqu’à présent. Une autre menace plane sur la consultation : vendredi, Jorge Rodriguez, nommé par le président Maduro pour surveiller le processus d’examen des signatures, a annoncé qu’il porterait plainte devant le Tribunal suprême de justice (TSJ) pour «fraude» dans le recueil des signatures. AFP TOUT EN PROGRESSANT À FALLOUDJA Les forces irakiennes avancent vers Mossoul Par Reuters L’ARMÉE irakienne s’est attaquée, hier, à des positions de l’Etat islamique (EI) au sud de Mossoul, tandis que la coalition formée par les Etats-Unis multipliait les raids aériens dans le «califat» instauré par le mouvement djihadiste. L’offensive menée par des unités blindées et appuyée par l’artillerie a été lancée en direction de Hadj-Ali, village situé sur la rive orientale du Tigre, à une soixantaine de kilomètres de la métropole du nord de l’Irak tombée aux mains de l’EI en juin 2014, rapportent des officiers qui y participent. Les djihadistes «ont résisté au début, mais, quand ils ont vu le déploiement de forces, ils se sont retirés», a déclaré l’un d’eux, annonçant la prise de Kharaïb Djabr, localité voisine de Hadj-Ali. L’armée, qui a pris position à Makhmour, à une centaine de kilomètres au Sud de Mossoul, au début de l’année, y mène depuis mars des opérations présentées comme les préparatifs de la reconquête de la ville qui reste la plus grosse prise de l’EI. Depuis, les forces gouvernementales ne se sont emparées que de quelques villages de la rive orientale du Tigre. Le com- mandant des opérations a imputé la lenteur de l’offensive au manque de chars et d’effectifs pour tenir les positions reprises aux djihadistes. Une unité blindée ainsi que des barges et des ponts flottants sont arrivés cette semaine à Makhmour, ce qui pourrait ouvrir la voie à la reprise de Qayara, ville située face à HadjAli, sur la rive occidentale du Tigre où se trouve une base aérienne. Qayara pourrait devenir le point d’appui de la reconquête de Mossoul. L’armée, qui progresse également à Falloudja, annonce avoir ouvert, samedi dernier, un corridor «relativement sûr» au sud-ouest de la ville pour permettre le départ des civils qui y sont retenus. Falloudja, qui est également aux mains de l’EI, se trouve à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Bagdad. Selon les Nations unies, 90 000 civils y sont pris au piège. Reuters QUATRE femmes ont été égorgées dans un village du nord-est du Nigeria par des terroristes de Boko Haram, ont indiqué, samedi dernier, des miliciens qui luttent contre ces rebelles islamistes. Une quinzaine d’assaillants à moto ont surgi vendredi soir à Mairari, un village isolé situé à 80 kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno. Ils ont fait sortir de leurs maisons les femmes, âgées de 27 à 45 ans, et les ont égorgées, selon les témoignages des miliciens. «Ils sont allés dans quatre maisons pendant que les habitants rompaient le jeûne (du Ramadhan) vers 19h (18h GMT), ils ont sorti les quatre femmes et leur ont tranché la gorge», a déclaré à l’AFP un milicien, Babakura Kolo. Selon lui et un autre milicien, Musa Ari, les assaillants ont délibérément visé ces femmes, soit parce que leurs maris avaient refusé de rejoindre les rangs de la rébellion islamiste, soit parce que Boko Haram soupçonnait ces hommes de renseigner les autorités. Depuis le lancement de sa rébellion armée en 2009, Boko Haram a enlevé des milliers de personnes, y compris des femmes et des enfants, pour les enrôler de force comme combattants, ou les utiliser comme esclaves sexuels ou comme bombes humaines. Cette rébellion a fait plus de 20 000 morts et 2,6 millions de réfugiés. Les armées des quatre pays touchés par Boko Haram Nigeria, Tchad, Niger et Cameroun - ont annoncé jeudi le lancement imminent d’une vaste offensive contre les rebelles islamistes, après une attaque sanglante dans le sud du Niger. Nigeria : 4 femmes égorgées dans une attaque de Boko Haram M O N D E Lundi 13 juin 2016 9 L’ORGANISATION DAECH ENCERCLÉ DANS SON FIEF Triple attentat à la voiture piégée à Syrte A Syrte, les extrémistes sont désormais encerclés dans un secteur de 5 km2 après avoir déserté des quartiers résidentiels et le port de cette ville côtière située à 450 km à l’est de Tripoli. Ils n’ont cessé de perdre du terrain depuis le lancement il y a un mois, le 12 mai, de l’offensive menée par différents groupes militaires ayant apporté leur soutien au gouvernement d’union récemment mis en place à Tripoli Par la Rédaction Internationale organisation Daech tente de résister, notamment avec des attentats suicide, à l’avancée rapide des forces gouvernementales libyennes dans le centre de Syrte, leur principal bastion en Libye. Recourant à l’une de ses tactiques habituelles, Daech a perpétré hier trois attentats suicide à l’aide de voitures piégées contre les forces du gouvernement d’union libyen (GNA). Ces attaques ont fait au moins un mort et quatre blessés. A Syrte, les extrémistes sont désormais encerclés dans un secteur de 5 km2 après avoir déserté des quartiers résidentiels et le port de cette ville côtière située à 450 km à l’est de Tripoli. Ils n’ont cessé de perdre du terrain depuis le lancement il y a un mois, le 12 mai, de l’offensive menée par différents groupes militaires ayant apporté leur soutien au gouvernement d’union récemment mis en place à Tripoli. Ces troupes ont repris de nombreuses localités et installations que Daech avait prises dans une zone de quelque 200 km autour de Syrte depuis son implantation en Libye à la fin 2014. Mais après leur Photo : DR L’ progression rapide, ces forces sont confrontées aux pièges mis en place par Daech dans la zone l a pl us p eupl ée de Syrt e. Il resterait quelque 30 000 civils dans la ville, qui comptait 120 000 habitants avant sa prise par Daech. La grande majorité des quelque 5 000 éléments de Daech présents en Libye se trouveraient à Syrte. Daech a profité du chaos politique et sécuritaire dans lequel la Libye a plongé après la chute de l’Etat en 2011 pour s’y implanter. La lutte contre Daech n’a été véritablement lancée qu’après l’installation à Tripoli le 30 mars du gouvernement d’union dirigé par Fayez al-Sarraj. Ce dernier a progressivement reçu le soutien de milices fortement armées implantées dans plusieurs villes de l’ouest libyen, principalement de Misrata, située à mi-distance entre Tripoli et Syrte. Les milices de cette ville sont les mieux armées du pays et possèdent des avions MIG et des hélicoptères d’attaque. Participent également à l’offensive les gardes des installations pétrolières et des unités de l’armée libyenne divisée. Mais d’autres unités sont restées loyales au gouvernement parallèle installé dans l’est qui ne reconnaît pas la légitimité du GNA. Elles sont dirigées par le général Khalifa Haftar. L’ONU plaide depuis des mois, jusqu’à présent en vain, pour que le gouvernement parallèle reconnaisse l’autorité du GNA. Son émissaire pour la Libye, le diplomate allemand Martin Kobler, s’est déclaré «impressionné par les progrès rapides» des pro-GNA à Syrte. Les pays de l’UE espèrent qu’une stabilisation en Libye permette de réduire le flot de migrants qui passent par ce pays pour traverser la Méditerranée et rejoindre les côtes italiennes. R. I. ALORS QUE DES CENTAINES DE CIVILS FUIENT MINJAB Par la Rédaction Internationale LA SYRIE est «loin d’une quelconque perspective» de fin de conflit, a assuré le président du Cicr, Peter Maurer, dans un entretien publié par le journal suisse Sonntags Blick. «La dynamique dans son ensemble n’indique pas que la guerre pourrait bientôt se terminer», a également indiqué le président du Comité international de la Croix-Rouge, estimant que «les pourparlers de Genève restent précaires». Depuis le début de la tragédie en mars 2011, la guerre a fait plus de 280 000 morts et jeté sur les routes des millions de personnes. Une trêve initiée par les Russes et les Américains était entrée en vigueur le 27 février mais elle a été violée à plusieurs reprises, et les pourparlers de paix sont au point mort. Le président du Cicr a toutefois estimé qu’il était nécessaire d’avoir des négociations «d’une qualité différente», sans plus de précision. Alors que le conflit en Syrie est entré dans sa sixième année, il constitue la crise humanitaire la plus grave et la plus complexe au monde, selon le Cicr. «L’infrastructure du pays est fortement touchée. C’est probablement une des raisons pour lesquelles le conflit syrien provoque un tel déplacement de population», indique Peter Maurer. Quelque 600 civils sont parvenus à s’échapper de Minbej, fief du groupe Daech, avec l’aide des forces qui assiègent cette ville du nord syrien, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (Osdh). Des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées prises au piège cette semaine dans cette ville après que l’alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) eut coupé toutes les routes aux alentours de ce carrefour vital pour Daech entre la Syrie et la Turquie. «Près de 600 civils ont fui Minbej à pied et ont rejoint les positions des FDS à l’entrée sud de la ville», a indiqué l’Osdh. Les FDS «les ont transportés vers des lieux sûrs». Malgré le siège total de la ville, ces habitants ont pu s’échapper des quartiers sud car les combats se concentrent au nord et à l’est de la ville. D’après l’Osdh la population qui reste bloquée vit dans la peur des bombardements de la coalition internationale dirigée par Washington. La bataille pour reprendre Minbej, durant laquelle les FDS ont pris près de Photo : DR Le CICR pessimiste sur la fin de la guerre en Syrie 80 villages, a fait au moins 292 morts - 223 éléments Daech, 28 combattants FDS et 41 civils, ces derniers tués en majorité par les frappes de la coalition. L’envoyé spécial de Barack Obama auprès de la coalition, Brett McGurk, avait qualifié Minbej de plaque tournante de Daech vers l’Europe, où le groupe extrémiste a revendiqué plusieurs attentats meurtriers. Minbej «est l’endroit par lequel les assaillants de Paris et les assaillants de Bruxelles ont transité», avait-il dit. Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 s’est complexifié au fil des ans avec une multitude d’acteurs syriens, régionaux et internationaux. R. I. 10 F O C U S Lundi 13 juin 2016 ELLES ONT PERMIS DE STOPPER L’AVANCÉE RUSSE EN UKRAINE Pourquoi la France et l’Europe doivent maintenir les sanctions contre la Russie Par Agence France presse e ne sont pas les sanctions européennes contre la Russie qui sont à l’origine des pénuries. Elles ont permis de stopper l’avancée russe en Ukraine. Il faut donc les maintenir. Après la résolution proPoutine votée par l’Assemblée nationale le 28 avril, le Sénat français examinera, ce 8 juin 2016, un texte proposant la levée des sanctions contre la Russie. Il semblerait à ce stade que la résolution sera assez largement approuvée, alors même que les raisons pour ces sanctions (occupation illégale de la Crimée ukrainienne, guerre non-déclarée menée par des troupes russes dans l’Est de l’Ukraine) sont toujours aussi valables et que rien n’a changé. La résolution, proposée par les très pro-Kremlin Yves Pozzo di Borgo (UDI) et Simon Sutour (socialiste), semble avoir le soutien de la plupart des groupes parlementaires, allant de l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par les Républicains et l’UDI. Bien qu’elle réaffirme l’attachement français à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, elle constate que ces sanctions ont «des conséquences négatives, sur le plan tant économique que politique, pour l’ensemble des parties» et appelle à un «allègement progressif et partiel du régime des sanctions». Mais quelle est la réalité ? Contrairement à bien des sénateurs qui trouvent ce texte «équilibré», la vérité est que le conflit dans l’Est de l’Ukraine et l’occupation de la Crimée continuent. Certains essaient de faire oublier la présence de militaires russes en Ukraine ou la persécution des Tatars de Crimée. Voire, ils propagent les mensonges de la propagande russe. Mais ceux qui se fient aux rapports indépendants d’ONG et d’organismes onusiens, plutôt qu’aux manipulations du Kremlin, ont l’obligation morale de s’opposer à ce texte. La Russie militairement présente en Ukraine Il y a un fait qu’il est impossible de nier : la Russie est et reste militairement présente en Ukraine. Sans même recourir aux études de divers centres de recherches, qu’il s’agisse de ceux de nos alliés européens ou simplement français, ou encore aux analyses d’informations tirées d’open-source, il suffit de parcourir un rapport de l’OSCE (dont la Russie, l’Ukraine et la France sont membres) tel le rapport du 27 septembre 2015, qui cite la présence d’un système lance-flammes TOS-1 ou encore celui du 16 août 2015, qui décrit un système de brouillage RH-330ZH. Ces deux systèmes fort coûteux n’ont jamais été achetés par l’armée ukrainienne et ne peuvent, par conséquent, que provenir de la Fédération de Russie. Ensuite, la situation des Tatars de Crimée est documentée par de nombreuses ONG qui ont depuis plus de deux ans alerté l’opinion publique sur les violations flagrantes des droits de l’Homme dans la péninsule de Crimée. La Russie en tant que force d’occupation en porte l’entière responsabilité. Parmi les derniers coups portés à la population autochtone, notons l’interdiction de l’assemblée populaire des Tatars, un acte condamné par l’UE. Il n’est pas surprenant de constater que ce fait est omis par le sénateur Pozzo di Borgo, qui a participé à un voyage illégal «à la Potemkine» en Crimée. Pourtant c’est là un fait important pour le sénateur Sutour qui s’était entretenu par le passé avec Réfat Tchoubarov, un des représentants des Tatars de Crimée. contrairement aux sanctions russes qui visent des populations, les sanctions européennes ciblent exclusivement des individus, comme l’explique l’UE : «Ces mesures ciblées devraient réduire au minimum les conséquences négatives pour les nonresponsables de ces politiques et actions, en particulier la population civile locale, et pour ceux exerçant des activités légitimes dans le pays concerné.» Ce sont, de fait, les contre-sanctions russes, ainsi qu’une augmentation du budget militaire de la Russie, au détriment des secteurs sociaux, qui ont provoqué une pénurie artificielle. Jointe à la chute du rouble, elles ont causé une flambée du prix des produits de consommation courante. La réalité est que la mise en place de sanctions fut le seul facteur qui a pu arrêter l’avancée de Poutine en Ukraine. Même leur levée partielle risque de nous projeter en arrière, à l’été 2014, quand des Ukrainiens mourraient par centaines chaque semaine. Ces sanctions sont la réponse logique à des actes qui remettaient en question le droit international et la sécurité du continent européen. Le gouvernement russe est encouragé à implémenter les accords de Minsk afin d’assurer la levée des sanctions économiques. Les élus russes - s’ils considèrent être accusés injustement - sont encouragés à lancer un recours auprès des tribunaux européens. En revanche, il n’existe aucun recours juridique pour les Français sous sanction du Kremlin. L’Europe L’Europe doit rester unie et forte. Elle doit maintenir les sanctions. Nous ne devons pas oublier que nous ne sommes pas seuls face à Poutine. Les sanctions qui ont été imposées sont européennes. Nous sommes, en conséquence, entourés d’alliés, avec lesquels nous pouvons rechercher, ensemble, des solutions. Car, même si le but du Kremlin dans le court terme est la levée des sanctions, dans le long terme ce que cherche Poutine est d’affaiblir et de diviser l’Europe. Estce que nos sénateurs souhaitent en être les artisans ? AFP Les sanctions ont pu stopper la progression de Poutine en Ukraine Dans cette situation où la Russie reste un pays agresseur en Ukraine, on ne peut pas accepter la levée, même partielle, de sanctions. Cela est d’autant plus vrai que, Photo : DR Se fier aux rapports d’ONG Photo : DR C DE L’ÉCONOMIE SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE P12 INDUSTRIE P13 ENTREPRISE P14 ÉNERGIE Relance de l'industrie nationale du textile Pour libérer le pays de la dépendance pétrolière Plutonium Réduire les importations et viser l'exportation L'Etat veut soutenir l'investissement productif Le débat manqué de la transition énergétique 3R (Réduire, Réutiliser, Recycler), qui sont devenus les 4R (Réduire, Réemployer, Réparer, Recycler), économie circulaire, économie responsable, lutte contre le gaspillage, développement durable… Ces concepts et modèles relativement nouveaux ont encore du mal à s’imposer comme solution de rechange face à une économie mondiale basée sur la surconsommation (d’où découlent tous les autres travers) dans les pays industrialisés. Que dire alors de ceux du Sud ? On en est encore à parler de croissance inclusive, qui n’est toujours pas effective. L’Algérie a, certes, investi beaucoup dans l’économie sociale, investissement qui est porté exclusivement par le Trésor public. Mais peu de choses sont faites pour soulager les caisses de l’Etat de dépenses qui pourraient être réduites et/ou réorientées grâce une gestion rationnelle et responsable de toutes les ressources. Et c’est là que doivent intervenir les concepts et modèles suscités. De 2 à 5 millions de baguettes de pain finissent, quotidiennement, dans les poubelles en Algérie. Que ce soit en adoptant les 3R, les 4R, l’économie circulaire ou l’économie responsable, on gagnera beaucoup, tant à l’échelle individuelle que collective, sociale qu’économique. Le verre, le plastique, le papier, les métaux, le bois peuvent tous avoir une deuxième vie, ce qui permettra d’en diminuer les importations, de réduire les dépenses, préserver l’environnement, et amorcer un développement durable qui bénéficiera à tout le monde. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Du modèle à son application, il y a toute une industrie à développer, des réflexes à inculquer, des mécanismes à mettre en place et des investissements à consentir. Et c’est pour ça qu’il faut commencer tout de suite, en faisant montre d’une volonté réelle d’aller vers ces mutations socioéconomiques et en engageant les premières actions pour amorcer la dynamique. On a déjà fait quelques pas dans la récupération et le recyclage, il faut accélérer la marche et allonger le pas. H. G. MODÈLE ÉCONOMIQUE, INVESTISSEMENT PRODUCTIF ET DÉPENSES PUBLIQUES La tripartite balise le terrain Le gouvernement par la voix du Premier ministre Abdelmalek Sellal, a réaffirmé sa volonté pour la diversification économique dont le but est, entre autres, la création de richesse et la préservation du modèle social national. Ces objectifs se traduiront dans le nouveau modèle de croissance qui sera adopté prochainement par l’Exécutif Photo : DR INDICE La panacée Par Smaïl Boughazi a 19e rencontre tripartite (gouvernement, UGTA, organisations patronales), qui s’est tenue le 5 juin 2016 à Alger, a permis aux pouvoirs publics d’avoir une large vision des défis qui attendent l’économie nationale dans le cadre du nouveau modèle économique élaboré par l’exécutif. Il est vrai que la situation économique du pays impose une nouvelle dynamique économique basée sur la diversification et l’investissement productif. Un impératif réitéré par les participants à la tripartite, lesquels ont souligné au passage la nécessité de poursuivre le rythme des réformes enclenchées par le gouvernement, ces dernières années. La tripartite, dédiée aux questions économiques, a été l’occasion notamment pour le patronat d’exposer L sa vision économique et soumettre au gouvernement une série de revendications. Dans ce sens, le président du FCE, Ali Haddad, n’a pas omis de relever les faiblesses auxquelles fait face l’économie nationale dont la question de la modernisation du système financier, le foncier, la bureaucratie et le développement des partenariats. Le président du FCE a ainsi suggéré d’engager les réformes nécessaires afin d’organiser et de professionnaliser l’activité d’exportation. Dans le secteur financier, il a également préconisé de lancer des réformes dans le but d’améliorer le financement de l’économie. Il estime, à ce titre, que «le réseau bancaire national, dominé par cinq grandes Banques publiques, reste de taille modeste et prend en charge une multitude d’activités très diversifiées». Il a affirmé, en outre, que «les banques sont actuellement sous capitalisées et l’annonce par la Banque centrale de leur p ro c h a i n e c a p i t a l i s a t i o n p e r m e t t r a assurément d’améliorer sensiblement leur situation». Pour le patron du FCE, la réforme du secteur bancaire doit répondre en urgence à la nécessité de disposer de modes de financement adaptés aux besoins des différents secteurs de l’économie et développer le crédit long terme pour les investissements importants. Le patronat dans son ensemble plaide pour la diversification de l’économie nationale et l’engagement d’actions concrètes pour le soutien à l’investissement. C’est l’objectif d’ailleurs du gouvernement qui par la voix du Premier ministre Abdelmalek Sellal, a réaffirmé sa volonté pour la diversification économique dont le but est, entre autres, la création de richesse et la préservation du modèle social national. Suite en page 13 12 Lundi 13 juin 2016 DE L’ÉCONOMIE DE L’ÉCONOMIE INDUSTRIE ENTREPRISE Lundi 13 juin 2016 13 RELANCE DE L’INDUSTRIE NATIONALE DU TEXTILE Réduire les importations et viser l’exportation Photo : DR Après des années de léthargie, voire d’abandon, le secteur du textile fait l’objet d’une attention particulière chez le gouvernement. La filière s’est vue en effet doter d’une enveloppe financière conséquente pour mener à terme tout un programme d’investissement. Des contrats de partenariat ont également été signés avec des groupes industriels étrangers, le dernier en date est celui portant sur le projet du méga complexe de textile de Sidi El Khettab, dans la wilaya de Relizane, dont on dit qu’il est d’une importance économique et stratégique Par L Ziad Abdelhadi a relance de la filière textile, après une éclipse de plusieurs années, est revenue au devant des priorités du gouvernement qui veut encourager le label «made in Algeria» pour répondre à une forte demande intérieure, et soutenir la production locale contre les produits importés. Pour ce faire le gouvernement veut rendre efficient la relance de la filière textile. Ce secteur clé de l’industrie manufacturière est devenu en effet une des priorités de l’Exécutif après avoir admis que la filière en question peut être réhabilitée. Faut-il rappeler que dans cette perspective, les pouvoirs publics ont décidé un certain nombre de mesures à même de permettre aux entreprises publiques et privées de relancer leurs activités. On peut citer en exemple le partenariat avec des groupes industriels étrangers. Deux contrats ont été signés en effet par le groupe public Confection et Habillement (CH) et la société turque Ringelsan pour la production d’articles de prêt à porter à Béjaïa et de bonneterie à Relizane. Toujours dans le cadre de partenariat, le ministère de l’Industrie a déjà procédé à la signature d’accords de partenariats basés sur le transfert technologique notamment avec des entreprises turques bien installées sur le marché international pour réussir la relance de la filière textile, qui emploie des milliers de travailleurs. Autant d’actions qui vont certainement créer dans un proche avenir, une nouvelle dynamique dans notre industrie du textile. Dans cette perspective, la stratégie adoptée repose sur de nombreux projet de modernisation du secteur du textile dans toutes ses variétés de production. Le ministère de l’Industrie et des Mines a déjà procédé à la signature d’accords de partenariats basés sur le transfert technologique notamment avec des entreprises turques bien installées sur le marché international pour réussir la relance de la filière textile, qui emploie des milliers de travailleurs. C’est ainsi que deux contrats de partenariats ont été signés par le groupe public Confection et Habillement (CH) et la société turque Ringelsan pour la production d’articles de prêt à porter à Béjaïa et de bonneterie à Relizane. Le partenariat, sésame de la relance La première usine, localisée à Béjaïa sur le site de la société algérienne du costume (Alcost), est entrée en production. Elle produit des articles de prêt à porter comme les costumes, les vestes et les manteaux. Quant à la seconde usine, implantée à Relizane sur le site de la société de bonneterie de Oued Mina, elle produit des articles de bonneterie notamment les vêtements de sport, les tee-shirts et les chaussettes. Un autre accord de partenariat portant sur la Photo : S. Zoheir réalisation d’un complexe intégré dédié aux métiers du textile dans le nouveau parc industriel de Relizane a été signé en mai 2013 entre la société de gestion des participations de l’Etat «SGP-industries manufacturières» et le groupe turc «Taypa». L’accord prévoit la réalisation de huit unités industrielles de textile et de confection, un centre d’affaires, une école de formation aux métiers du textile et de la confection et un pôle immobilier résidentiel pour le personnel. Pour plus de détail sur la fiche technique de ce grand projet lire l’article ci-dessous. Toujours à propos des investissements et des contrats de partenariats et selon l’avis de professionnels du secteur que nous avons pu joindre par téléphone, ils nous ont dit que «ces actions en faveur du secteur étaient attendues dans la mesure où devant l’absence de production locale des principales fibres synthétiques utilisées dans la fabrication de tissus a favorisé l’importation des articles d’habillement et de confection en provenance notamment de la Chine et de Turquie, au détriment de la production nationale.» Ils estiment par ailleurs qu’il n’y a pas de raison que l’Algérie reste indéfiniment dépendante de l’importation de ces fibres notamment le polyester, l’acrylique et le polyamide (nylon) qui proviennent du pétrole et du gaz naturel. «Même si l’Algérie n’arrive pas à exporter les produits finis, elle pourrait produire et exporter la matière première, la fibre synthétique, vers les pays voisins comme le Maroc et la Tunisie, qui sont de grandsutilisateurs», estiment-on dans les milieux professionnels algériens. Disons enfin qu’à travers les budgets d’investissements consacrés au secteur et les multiples contrats de partenariat, le gouvernement vise à relancer la filière pour pouvoir d’une part répondre à une forte demande et faire face à la concurrence étrangère sur le marché national et autre. En somme, c’est un double enjeu pour les pouvoirs publics : l’un économique et l’autre stratégique. En effet, les usines vont produire des tissus, des articles de confection et de bonneterie et toute la gamme des produits de textiles pour satisfaire la demande locale et ainsi réduire la facture des importations mais aussi de passer à l’exportation. Z. A. POUR LIBÉRER LE PAYS DE LA DÉPENDANCE PÉTROLIÈRE L’Etat veut soutenir l’investissement productif Selon des experts, si le gouvernement veut sérieusement instaurer un nouveau modèle de croissance économique, plusieurs obstacles devraient être balayés. Or, l’économie nationale demeure toujours pénalisée par le fléau de la bureaucratie, le déficit de compétence en management, l’instabilité juridique avec de fréquents changements dans la loi et les procédures, les aléas de la communication institutionnelle et le manque de confiance en matière d’investissements Par L POUR rappel le projet dédié aux métiers du textile qui sera réalisé dans le nouveau parc industriel de Relizane est le fruit d’un contrat de partenariat signé en mai 2013 entre la Société de gestion des participations de l’Etat (SGP industries manufacturières) et le Groupe turc Taypa. L’accord prévoit la réalisation de huit unités industrielles de textile et de confection, un centre d’affaires, une école de formation aux métiers du textile et de la confection et un pôle immobilier résidentiel pour le personnel. Les usines de ce complexe devront produire des tissus, des articles de confection et de bonneterie et toute la gamme des produits de textiles. Il faut savoir que ce projet, présenté comme le premier du genre et le plus grand au niveau africain, a été lancé au dernier trimestre de l’année dernière, pour concrétiser un accord selon la règle 49/5% entre un groupe industriel de confection côté algérien et du groupe turc Taypa spécialisé en tissage. Selon la fiche technique du projet, le méga-complexe sera réalisé en deux phases par l’entreprise turque Astay. La première s’étalant de 2015 à 2018, porte sur la réalisation de huit unités de tissage et de confection, d’un centre d’affaires, d’une école de formation aux métiers de tissage et de couture d’une capacité d’accueil de 400 stagiaires, et d’une cité résidentielle de 567 logements destinés au personnel. La deuxième phase, dont le lancement est prévu avant la fin de la première (2016-2020), concerne la réalisation de 10 autres usines de production, entre autres, d’accessoires de vêtements prêt-à-porter et de fibres synthétiques. Ce complexe dont le délai de réalisation est fixé à 36 mois pour un investissement de l’ordre de 58 milliards de dinars, devra générer 25 000 postes d’emploi. Une superficie de 250 hectares est consacrée à ce projet. Une fois réalisé, le futur complexe devra satisfaire les besoins du marché national en matière de vêtement pour femmes, hommes et enfants avec une production révisionnelle de 60 millions de mètres de tissu et 30 millions de pantalons «Jeans» par an dont 40% destiné au marché national et le reste à l’exportation. Z. A. Photo : DR Méga complexe de Sidi El Khettab Bahia Aliouche e modèle économique actuel, basé sur les dépenses publiques qui sont tirées par l’industrie pétrolière est dépassé et n’est plus viable pour l’Algérie. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal l’a bien souligné lors de la 19 e tripartite (gouvernementUGTA-patronat), tenue dimanche dernier à Alger : «Préserver ce modèle a un coût qui jusque-là, était supporté par l’exploitation des richesses naturelles qui ne pourront plus à l’avenir garantir sa pérennité», a-t-il indiqué. Ce modèle est la conséquence directe de la faible croissance de la productivité et ne répond pas suffisamment aux besoins de création d’emplois et de diversification économique. Aujourd’hui, le bouleversement du marché pétrolier a poussé le gouvernement à revoir sa copie. Car, ce bouleversement a occasionné des contractions drastiques des revenus de l’Algérie avec une perte de plus de la moitié des ressources financières du pays. Selon le Premier ministre, il faut donc aller chercher la croissance ailleurs, c’està-dire dans «la sphère économique réelle», là où l’entreprise publique et privée est la clé de voute. Et c’est ce modèle de croissance économique, soumis à l’examen lors de la dernière tripartite, que le gouvernement veut le mettre en œuvre à l’effet de booster la croissance et l’investissement hors hydrocarbures, et ce, «tout en préservant la cohésion sociale du pays, dans le cadre de la justice sociale et de l’Etat de droit», a tenu à souligner le Premier ministre. Le gouvernement vise dans son nouveau plan, qui sera adopté prochainement par l’Exécutif, d’augmenter ses recettes d’exportations hors hydrocarbures à 9% à fin 2016 contre environ 5% à fin 2015, a indiqué le M. Sellal, à la clôture de cette tripartite. Il s’agit, selon lui, d’un modèle bâti sur une vision économique pragmatique claire qui vise à sortir de l’économie actuelle dépendante de la rente pétrolière. Cette vision préservera les acquis sociaux «mais à ceux qui en ont besoin», a-t-il précisé. «A travers ce nouveau modèle économique, le gouvernement engagera une transition marquée par une adéquation des politiques publiques et sectorielles, une rénovation de la gouvernance économique et l’émergence de facteurs de marché qui permettront de mettre en place une économie où la forte dépendance aux hydrocarbures et la dépense publique seront réduites graduellement», a indiqué le communiqué final de la réunion de la tripartite. Dans ce cadre, la dépense publique continuera de servir de levier de développement et de croissance dans le cadre d’une politique budgétaire rénovée dont l’objectif sera de maintenir l’effet de la dépense publique comme instrument de l’investissement public et comme fort stimulant à l’activité économique productive et outil de consolidation publique. Le nouveau modèle de croissance économique, selon M. Sellal, intègre un cadrage budgétaire, sur le court et moyen termes, réaménagé en fonction des éléments factuels de conjoncture «tout en maintenant les objectifs de croissance et d’édification d’une émergence fixés par l’autorité politique». L’objectif, selon le Premier ministre, étant d’aboutir en bout de cycle, à des niveaux «soutenables» en matière d’équilibres des finances publiques. Ce modèle, a-t-il précisé, «déploie une approche claire et consensuelle jusqu’en 2019 avec des perspectives à l’horizon 2030». Pour le chef du gouvernement, les ingrédients d’une émergence économique sont là. Il reste de mettre en symbiose tous les facteurs favorables et de mobiliser l’ensemble des facteurs dans le cadre d’une gouvernance et d’un plan qui «allient vision stratégique, pragmatique et responsabilité sociale et politique», a-t-il souligné. Et c’est à ce titre, que des réformes, selon le Premier ministre, seront engagées graduellement en concertation avec toutes les parties prenantes pour arriver à l’objectif escompté. Mais, selon des experts, si le gouvernement veut sérieusement instaurer un nouveau modèle de croissance économique, plusieurs obstacles devraient être balayés. Or, l’économie nationale demeure toujours pénalisée par le fléau de la bureaucratie, le déficit de compétence en management, l’instabilité juridique avec de fréquents changements dans la loi et les procédures, les aléas de la communication institutionnelle et le manque de confiance en matière d’investissements. B. A. La tripartite balise le terrain Suite de la page 11 Ces objectifs se traduiront dans le nouveau modèle de croissance qui sera adopté prochainement par l’exécutif. Selon le communiqué final de la tripartite, ce modèle intègre un cadrage budgétaire, sur le court et moyen terme, réaménagé en fonction des éléments factuels de conjoncture. Il a pour objectif d’aboutir en bout de cycle, à des niveaux soutenables en matière d’équilibres du trésor et des finances publiques. Il comprend également des mesures pour consolider la justice sociale sans surcoûts économiques, réformer la fiscalité et mettre le budget au service de la croissance et du développement humain durable. L’exécutif est revenu à cette occasion sur les raisons de l’émergence de ce nouveau modèle économique. Selon le communiqué de la tripartite, le développement économique et social qui s’est consolidé et intensifié durant les dernières années, dépendait largement des hydrocarbures, de la dépense publique et du rôle prédominant de l’Etat en tant que premier investisseur et le plus important employeur. Ce modèle d’organisation et de fonctionnement de l’économie a largement amélioré l’accès au logement, à l’eau, au raccordement massif des foyers aux réseaux de gaz et d’électricité, les infrastructures de transport, l’accès aux soins et à l’éducation, la réduction du chômage, le développement substantiel des dispositifs de solidarité et de soutien du pouvoir d’achat, faisant de l’Algérie un pays au développement humain élevé dans le classement du PNUD. Et en raison de ce niveau de développement atteint, l’exécutif entend «mener, selon une démarche graduelle, une politique de diversification économique, de transformation structurelle et de rénovation du modèle de financement de l’économique, basée sur une vision économique et sociétale». Dans ce cadre, il engagera «une transition durant laquelle une adéquation des politiques publiques et sectorielle, une rénovation de la gouvernance économique et l’émergence d’acteurs de marché qui permettront de mettre en place une économique ou la forte dépendance aux hydrocarbures et la dépense publique seront réduites graduellement». Le gouvernement reconnaît tout de même que «la dépense publique continuera de servir le levier du développement et de la croissance dans le cadre d’une politique budgétaire rénovée dont l’objectif sera de maintenir l’effet de la dépense publique comme instrument de l’investissement public et comme fort stimulant à l’activité économique productive et outil de consolidation des politiques publiques». Ce modèle appuyé par l’ensemble des participants à la 19e tripartite, englobe, entre autres, des mesures économiques dont l’orientation vers une politique d’investissement économique devant valoriser et consolider l’investissement, la poursuite d’une politique industrielle à travers la diversification de l’économie, et l’amorce d’une nouvelle économique des services adossée au développement du numérique, du savoir, des nouvelles technologies et des ressources humaines et de la recherche développement. S. B. 14 Lundi 13 juin 2016 DE L’ÉCONOMIE ÉNERGIE PLUTONIUM Le débat manqué de la transition énergétique Le réacteur G2, mis en service en 1958, a été arrêté en 1980, son démantèlement a débuté en 1986 et devrait s’achever vers 2035 Par Christian Stoffaës, fondateur du Cercle des ingénieurs économistes epuis l’origine, les choix nucléaires français sont dominés par l’enjeu sur les matières nucléaires. Qu’en sera-t-il demain, à l’heure des économies de gestion, dans la filière et chez EDF, et alors que la bombe atomique n’est plus un enjeu ? Ayant longtemps vécu à l’abri du monopole, EDF est désormais à l’heure de sévères économies de gestion. Or, le plutonium coûte très cher, et la question va donc se poser : à quoi sert-il aujourd’hui ? La filière plutonium (pudiquement dénommée «cycle du combustible» pour éviter de prononcer le nom sulfureux d’une matière maléfique chargée de mystère), c’est le retraitement des combustibles usés, le surgénérateur rebaptisé «quatrième génération», le combustible MOx. Pour comprendre l’enchaînement, il faut remonter au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et à l’ambition nationale de se doter de la bombe atomique, indispensable au maintien du statut de grande puissance. Puis se pencher sur les phases de disputes - que j’ai pu vivre de l’intérieur, comme jeune ingénieur des Mines, collaborateur des pères-fondateurs Pierre Guillaumat et André Giraud, et comme directeur de la prospective d’EDF. Deux voies possibles A cette fin, il faut disposer de matières fissiles. Deux voies sont possibles, toutes deux complexes et coûteuses. L’uranium enrichi, produit par la séparation isotopique : à haute teneur en 235, il est de qualité militaire ; à faible teneur, il est utilisé comme combustible pour produire de l’énergie électrique. La filière plutonium, elle, consiste à irradier l’uranium naturel puis à séparer le plutonium engendré par voie chimique (le retraitement). La transmutation s’opère dans les piles atomiques, qu’on rebaptisera réacteurs électronucléaires lorsque la hiérarchie des usages se sera ensuite inversée - la production d’énergie électrique étant devenue la finalité première, le plutonium un sous-produit, un «déchet». Photo : DR D public, la présence ubiquitaire sur tout le territoire, dans chaque bourgade, dans chaque famille ; de l’autre, les grands scientifiques, l’indépendance nationale, les Gaullistes. Au nom de l’impératif stratégique, le CEA impose son choix, celui de la filière graphite-gaz qui permet de générer du plutonium à partir d’uranium naturel, alors que la France ne possède encore qu’une seule usine d’enrichissement de taille modeste à usage militaire. Encore n’est-il pas l’exploitant des centrales, à la différence de l’Urss par exemple, où c’est le ministère atomique qui gère les centrales nucléaires et non le monopole électrique. EDF, de son côté, préfère la filière à eau légère pressurisée de Westinghouse : mais elle a le grave défaut d’être américaine. Bien que quasiment accusée de trahir l’intérêt national, EDF fait le bon choix technique, qui prévaudra partout, quand l’Angleterre échouera en perdurant avec le graphite-gaz. Le grand Yalta nucléaire Après l’accident de Saint-Laurentdes-Eaux, en 1969, la dispute sera résolue par la renonciation au graphite-gaz (qui se souvient que la pionnière Fessenheim était programmée pour être une graphite-gaz) et la mainmise (pour un coût modeste, grand Désormais, l’autorité est clarifiée, sous l’égide du partenaire le plus riche. La logique de la puissance financière, celle d’EDF, a fini par prévaloir sur l’objectif stratégique, et le pôle atomique, ayant dû reconnaître n’avoir pas les moyens de son ambition industrielle, n’a plus les moyens d’imposer ses choix à EDF. Maintenant, c’est la compétitivité et la chasse aux coûts inutiles qui s’impose. succès français) sur la technologie Westinghouse, francisée par EDF et Framatome. Et surtout lorsque le CEA entreprendra la construction de l’usine d’enrichissement du Tricastin et celle de l’usine de retraitement de La Hague, successeur du site de Marcoule. Dans l’accord qui s’ensuivra, EDF impose le choix de sa filière préférée. En contrepartie, le CEA fait prévaloir son raisonnement sur le cycle du combustible pour continuer de justifier la production de plutonium. En réalité, on n’en a plus guère besoin pour la force de frappe. L’argumentaire atomique a changé : l’enjeu désormais, c’est de recycler pour alimenter le surgénérateur, source d’énergie quasiment renouvelable, et pour fabriquer le combustible MOx, qui pourtant n’apporte rien par rapport à l’uranium enrichi. Et EDF accepte sans rechigner de payer la lourde facture de la filière plutonium, répercutée sur l’usager du service public. Après vingt ans de coexistence harmonieuse, qui permit la remarquable réussite de notre programme nucléaire, la rivalité renaîtra, cette fois pour le leadership à l’exportation de «l’équipe de France du nucléaire», la fusion Cogema-Framatome en 2000 ayant autorisé le fournisseur, renommé Areva, à rompre le délicat équilibre des forces pour s’ériger (témérairement) en rival de son client. Discuter la filière plutonium n’est pas affaiblir le choix français Qui est le sous-produit de qui ? C’est la technologie duale parfaite, à usage mixte civil et militaire. Pour gérer le nucléaire, deux organismes d’Etat sont mis en place à la Libération : le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et Electricité de France. Dès lors, la question est de savoir qui doit piloter la matière stratégique, alors que les textes - comme les rapports de force politiques - confèrent une légitimité équivalente au pôle atomique et au pôle électrique ? Bien plus que des entreprises publiques stratégiques, ce sont deux puissants corps sociaux, deux institutions majeures de la France nouvelle de l’après-guerre. D’un côté, la planification, les investissements de la Reconstruction, la CGT, le service Photo : DR Pôle atomique ou pôle électrique, qui doit piloter ? Pour autant, EDF, toute riche qu’elle fut, commence à ressentir sérieusement la contrainte financière, assiégée de tous côtés, par la concurrence et la baisse des prix de l’électricité, la politique de soutien aux renouvelables, les exigences de la sûreté et de la maintenance, et le coût des ambitions internationales. Du coup, va-t-on bientôt se poser la question du rapport coût-bénéfice du plutonium ? Hier matière prométhéenne sans prix, bientôt déchet atomique... Si la filière plutonium est un choix subi, au nom de l’impératif stratégique et d’un rapport de forces révolu, une mesure de transparence pourrait consister à comptabiliser son coût dans les charges du service public de l’électricité, à l’instar du coût des énergies renouvelables (CSPE). Il est du même ordre de grandeur, de quelques milliards d’euros. La viabilité économique du choix nucléaire français, hier sans conteste, est aujourd’hui soumise à examen, dans un contexte financier tendu. Mais le nucléaire n’est pas un bloc : on peut discuter de la filière plutonium sans pour autant affaiblir le choix nucléaire français, au contraire. Curieusement, la question n’a pas encore été posée : c’est le débat manqué de la transition énergétique. Pourtant, l’époque est lointaine où Pierre Messmer, père du programme électronucléaire français, déclarait à la tribune de l’Assemblée nationale : «Il est des secrets militaires qui se traduisent par des silences budgétaires»... C. S. In lemonde.fr CONJONCTURE DE L’ÉCONOMIE Lundi 13 juin 2016 15 LA SITUATION DE CETTE CLASSE SOCIALE EST MAUVAISE ET ELLE DÉSIRE LOGIQUEMENT LA CHANGER Brexit : pourquoi les ouvriers anglais détiennent la clé du vote Alors que le débat sur le référendum du 23 juin semble se limiter à un dialogue au sein de la droite britannique, le scrutin pourrait se jouer sur la population ouvrière qui vote travailliste Par ne croient ni aux études catastrophiques sur les conséquences économiques de la sortie de l’UE ni au discours des dirigeants travaillistes sur le «matelas de protection» de droits sociaux qu’offre l’UE face aux projets de la droite en cas de Brexit. Pourquoi ? Peut-être parce que la situation de cette classe sociale est mauvaise et qu’elle désire logiquement la changer. Or, le vote «Remain» est naturellement perçu comme un vote de continuité. Le vote «Leave» s’impose donc alors comme une alternative possible que les discours de peur de l’élite renforcent par ailleurs, en confirmant que ce sont bien les plus puissants et les plus riches qui ont le plus à perdre d’un Brexit. Dans un autre sondage Yougov, à la question qui a le plus à perdre d’un Brexit ? Une petite majorité de 5% de Britanniques citait les ouvriers pauvres, mais une très large majorité de 20% citait les grands patrons. Romaric Godin écouter les débats autour du référendum britannique sur le maintien dans l’Union européenne du 23 juin, on a souvent l’impression d’un dialogue entre les deux grandes tendances de la droite britannique : celle qui défend une politique continentale active et celle qui défend le «splendide isolement». Un retour en plein 19e siècle et aux grands débats entre tories et whigs. Du reste, le premier débat télévisé de la campagne a opposé le Premier ministre conservateur pro-UE David Cameron à l’Eurosceptique xénophobe du parti UKIP, Nigel Farage. Et les médias britanniques sont remplis des polémiques entre le conservateur anti-UE Boris Johnson et le conservateur pro-UE George Osborne. Cette image, qui façonne également la grande majorité des commentaires étrangers, risque de jouer un rôle majeur dans les négociations qui suivront le scrutin en cas de succès du vote «Leave» («Quitter» l’UE). Elle est pourtant très imparfaite. Car les oppositions politiques traditionnelles ne sont pas déterminantes dans ce vote. L’opposition se joue davantage sur le plan social et géographique, entre d’autres oppositions que le spectre politique britannique ne reflète plus réellement : opposition entre grandes métropoles mondialisées et régions victimes ou oubliées de cette mondialisation ; opposition entre la partie des classes moyennes qui s’enrichit encore et celle qui se paupérise ou à le sentiment d’une paupérisation. L’Union européenne joue alors le rôle d’un symbole d’une évolution sociale que l’on veut préserver ou freiner. Pourquoi le scrutin se joue à gauche ? Politiquement, la droite et la gauche britanniques sont donc divisés de l’intérieur. La droite penche néanmoins largement en faveur du Brexit si l’on se base sur les résultats de l’élection générale de mai 2015. L’ensemble des partis de droite, des libéraux-démocrates à l’Ukip en passant par les Tories et les unionistes nord-irlandais, y avait obtenu 58,4% des voix. Selon un sondage Yougov récent, les trois quarts des électeurs libéraux (ce parti a obtenu 7,9% des voix) sont favorables au maintien dans l’UE, tandis que la quasi-totalité des électeurs de l’Ukip (12,6% des voix) sont favorables au Brexit, les Conservateurs (36,9% des suffrages) étant coupés en deux. Très schématiquement, les électeurs de droite devraient contribuer à ce que 33% de la totalité des électeurs britanniques votent en faveur du Brexit, tandis qu’ils apporteraient 25% des suffrages pour le maintien dans l’UE. En théorie, donc, si les électeurs de la gauche britannique qui représentaient plus de 40% des votes en 2015, suivaient les consignes de leurs partis, tous quasi unanimement favorables au vote «Remain», l’affaire serait entendue et le Brexit accuserait un retard considérable de plus de 15 points, ce qui devrait lui assurer une victoire aisée, même en prenant en compte la grossièreté de ces calculs. Or, ce n’est pas le cas. Les électeurs de la gauche britannique sont donc aussi fort divisés. C’est bien cette division «invisible» dans les débats – malgré l’existence d’une minorité de dirigeants du parti travailliste qui font campagne pour le Brexit - qui sera déterminante pour le résultat final. La division de la droite n’est en effet pas suffisante pour justifier un résultat serré au référendum. La clé du vote est donc Photo : DR A l’électeur de la gauche de 2015 qui est prêt à voter pour le Brexit. Quel est cet électeur ? Où est-il ? Globalement, il ne s’agit pas d’un électeur d’un parti nationaliste d’une des trois nations «périphériques» du Royaume. Une gauche divisée Ces partis (SNP en Ecosse, Plaid Cymru au Pays de Galles et Sinn Féin en Ulster) se situent tous à gauche de l’échiquier politique et leurs électeurs sont généralement très favorables à l’UE. Ils y voient, en effet, un contre-pouvoir à Westminster et à la domination anglaise dans le Royaume-Uni. L’UE garantit en effet des droits aux minorités linguistiques. Dans le cas nord-irlandais, le Sinn Féin redoute qu’un Brexit ne renforce encore la frontière entre les deux Irlande, une dans l’UE, l’autre au-dehors, ce qui éloignerait encore son but de réunification de l’île. Certes, en Ecosse, il peut y avoir un vote «à plusieurs bandes» dans lequel on mise sur le Brexit pour provoquer un deuxième référendum sur l’indépendance, mais il est marginal. Globalement, les nationalistes gallois, irlandais et écossais estiment que plus on est européen, moins on est anglais. Leur vote, qui a pesé en mai 2015, près de 6% de l’électorat semble acquis au vote «Remain». Ce qui rééquilibre théoriquement la répartition des votes entre les deux camps. L’électeur décisif est donc un électeur travailliste. Selon le sondage de Yougov, cet électeur est déterminé à 75% à voter en faveur du maintien dans l’UE. Ce résultat ne semble pas cohérent avec un vote serré au référendum et il est sans doute en réalité inférieur. C’est l’ampleur de la division sur la question européenne au sein des électeurs du Labour qui va déterminer le résultat final. La progression du vote «Leave» correspond donc à la progression de ce vote au sein des électeurs du Labour. Et c’est ici que l’on retrouve la division socio-géographique déjà citée. Les régions industrielles du nord, clé du scrutin En mai 2015, le Labour pouvait s’appuyer sur deux grands bastions : l’agglomération londonienne et les zones ouvrières du centre et du nord de l’Angleterre. Dans le Grand Londres, le Labour a glané 1,5 million de voix, soit 43,7% des bulletins. Dans le Nord, les Travaillistes ont récolté 2 millions de voix et près de 45% des voix. Or, pour le référendum, il semble que les deux régions pourraient voter différemment : Londres est très favorable à l’UE, le Nord de l’Angleterre plus tenté par le Brexit. Ceci signifie que la clé du scrutin sont les ouvriers anglais, encore nombreux dans le nord, qui, en mai 2015 ont voté Labour, mais qui, ce 23 juin, pourraient déposer un bulletin «Leave». Il est intéressant de remarquer que les électeurs des régions industrielles qui ont rejoint le Ukip en mai 2015 ne sont pas majoritairement des électeurs travaillistes. L’analyse du scrutin régional ne laisse aucun doute sur ce point : la progression du UKIP est considérable dans le Nord-Est par exemple (+17 points), mais le Labour a aussi progressé (+3,3 points) : les nouveaux électeurs du parti de Nigel Farage viennent d’abord des déçus du vote libéral et des autres partis, pas du Labour. Autrement dit : si le vote en faveur du Brexit l’emporte dans ces régions et fait basculer le vote national, ce sera surtout le fruit d’un électorat ouvrier travailliste. Les raisons de la timidité de Jeremy Corbyn Le Labour doit donc faire face à ce paradoxe : les classes les plus fragiles de la société ont voté pour lui à 41% en 2015, mais voteront à 47% pour le Brexit, selon un sondage Yougov (contre 26% pour l’UE). C’est ce paradoxe qui contribue à rendre le référendum serré et c’est de son ampleur que dépend le résultat du 23 juin. Jeremy Corbyn, le leader du Labour l’a bien compris : il marche sur des œufs et doit prendre garde de ne pas s’aliéner définitivement une partie considérable de son électorat. Sa campagne assez timide pour le «Remain» ne s’explique donc pas seulement par ses options personnelles (il a longtemps été un opposant à l’UE) comprimées par les «barons» du parti, c’est aussi un enjeu d’avenir pour les Travaillistes. Rien à perdre ? Reste à savoir pourquoi les classes ouvrières et populaires sont prêtes à basculer dans le vote en faveur du Brexit. Il semble, en tout cas, que ces classes les plus fragiles Les fruits d’une stratégie économique Ce qui déterminera le résultat du référendum, ce sont donc les conséquences du modèle économique britannique. Ce dernier repose sur un plein-emploi alimenté par une faible croissance des salaires et par une productivité réduite. Pour financer l’immense déficit courant issu de la désindustrialisation, les gouvernements britanniques ont choisi d’attirer les investissements financiers centrés sur Londres par des taux d’imposition attractifs financés par des coupes dans les services publics. Il en résulte une désertification des régions périphériques qui explique à la fois la poussée du nationalisme et le mécontentement des classes populaires. On a ici tous les ingrédients d’un rejet de la situation actuelle. La question des salaires est centrale. L’ensemble des salaires réels britanniques a progressé de 15,5% en 16 ans, soit 0,97% par an. Une faible hausse qui ne reflète pas une forte disparité. D’autant que dans les régions du nord de l’Angleterre, cette modération salariale - alimentée par la flexibilité du marché du travail - n’a guère permis d’attirer l’emploi industriel, mais a développé l’emploi dans les services, là où les salaires sont les moins élevés et où la concurrence de la main d’œuvre d’Europe de l’est est la plus palpable. Un discours pro-Brexit plus audible Le discours apocalyptique en cas de Brexit est donc plus difficile à accepter chez cette population qu’à Londres, où l’on sait ce que l’on doit à la finance et au libreéchange. Le discours xénophobe de la droite pro-Brexit a plus de facilité à trouver un écho. Dans les régions industrielles, on constate que l’UE n’a pas pu protéger le niveau de vie de beaucoup de travailleurs et n’a pas su défendre les usines. La fermeture des opérations britanniques de l’aciériste de Tata Steel qui est en cours est venue encore renforcer ce sentiment. Dans ces conditions, que craindre de plus ? Et pourquoi ne pas tenter une autre stratégie ? L’Union européenne devrait aussi réfléchir sur ce fait : si Brexit il y a, ce sera aussi le fruit d’une stratégie économique qui l’a longtemps inspiré. Pour se sauver, elle devra sans doute alors réfléchir à sa politique économique. R. G. In latribune.fr 16 S O C I É T É Lundi 13 juin 2016 METS TRADITIONNELS Adrar : plus de 140 millions DA pour la solidarité spécial Ramadhan La «Guertoufa» fait recette à Ghardaïa Par Algérie presse service uertoufa (camomille sauvage du désert) est une plante aromatique et potagère qui s’invite durant le mois de Ramadhan dans les assiettes de chorba, Harira ou El-Hassa, plats incontournables pour rompre le jeûne dans le Sud algérien. Malgré la chaleur écrasante en ce mois sacré, des dizaines de Ghardaouis recherchent cette plante aromatique, appelée aussi wazwaza, auprès des herboristes pour l’utiliser comme condiment incontournable dans les plats culinaires de la région du Sud depuis des siècles. Cueillie dans les hamadas du Sud algérien, notamment dans les régions de Bechar, El-Bayadh, Naâma et In-Amenas ainsi que dans les HautsPlateaux, à la fin du printemps, cette plante spontanée est utilisée, après séchage et broyage, comme épice pour relever et adoucir la chorba ou El-Hassa, et lui donner des saveurs et des couleurs. Une frénésie commerciale s’empare ces jours-ci des consommateurs qui se ruent sur des produits de large consommation et autres produits et condiments pour la préparation d’un F’tour copieux et bien garni, majestueusement rehaussé, à l’instar de toutes les régions du pays, par l’indétrônable Chorba, Harira ou El-Hassa. Plat typique et populaire par excellence du Maghreb, très prisé par toutes les classes sociales durant le mois de jeûne, les ménagères s’appliquent avec beaucoup de Photo : DR G goût et de finesse à la préparation de ce délicieux et savoureux plat dont le secret de réussite réside dans le dosage et le mélange savant d’épices et herbes aromatiques. Djebrit a estimé que l’avènement du Ramadan change complètement les habitudes des habitants de la ville, à travers les préparatifs culinaires et la préférence pour certains condiments dont Guertoufa. Pour Ami Salah, qui dirige un commerce d’épices dans le souk de Ghardaïa, le mois de Ramadhan connaît une affluence massive des clients pour s’approvisionner en produits nécessaires à la préparation de différents plats typiquement ramadhanesques, parmi lesquels Guertoufa, une plante très prisée par les habitants du Sud. Même son de cloche du côté d’un herboriste de Theniet El-Makhzen pour qui le Ramadhan est une occasion pour améliorer ses profits, surtout Un art culinaire ancestral La camomille sauvage du désert était utilisée dans la gastronomie ancestrale, a fait savoir un herboriste de Ghardaïa, précisant que l’art culinaire se transmet de mère en fille, jalousement gardé car chacune cherche à se distinguer de l’autre pour la réussite d’un plat délicieux dont des ingrédients très recherchés et préparés à partir de plantes sont utilisés pour le parfumer. Approché par l’APS, l’herboriste Boumediene que les produits qu’il vend sont particulièrement prisés par les ménages. Les épices et autres herbes aromatiques ont une grande place dans la cuisine algérienne, en ce sens qu’elles aident à la digestion et donnent plus de plaisir et de saveurs aux mets et autres repas, a-t-il précisé, ajoutant que les épices ont des bienfaits sur la santé. La gastronomie ghardaouie a ainsi réussi à résister aux changements des tendances et habitudes culinaires, et les Ghardaouis tentent, tant bien que mal, notamment durant le mois sacré du Ramadhan, de préserver leurs traditions culinaires, les épices et autres condiments et de les transmettre aux nouvelles générations. APS EN VUE D’ENCRER L’ESPRIT D’ENTRAIDE ET DE FRATERNITÉ Actions de solidarité avec les nécessiteux et les passants à Sidi Bel-Abbès Ramadhan en faveur des familles nécessiteuses et passants, en vue d’ancrer l’esprit d’entraide et de Photo : DR LA COMMUNE de Sidi Bel-Abbès a initié des actions de solidarité en début du mois de fraternité, a-t-on appris samedi du vice-président de l’Assemblée populaire communale (APC), chargé des affaires sociales, culturelles et sportives. Dans ce cadre, plus de 4 486 personnes nécessiteuses au niveau de la ville de Sidi Bel-Abbès se sont vus octroyer une pension de 4 000 DA au titre du programme de solidarité. Une enveloppe financière de 20 millions DA a été allouée pour la prise en charge de ces familles, a souligné M. Samoud Fethallah. Les listes des familles nécessiteuses et pauvres bénéficiant de ces actions de solidarité ont été mises au point par la commission des affaires sociales. Elles comportent les noms de 1 085 handicapés cent pour cent, de 408 non voyants, de 1 477 bénéficiaires du filet social et de 1 050 personnes âgées. Ces actions portent aussi sur la préparation entre 200 et 300 repas de f’tour par jour pour les nécessiteux et les passants au niveau du restaurant «Rahma» organisé par l’APC au niveau du lycée «Azza Abdelkader». Un montant de 6 millions DA a été alloué pour servir des repas chauds complets. Par ailleurs, l’APC de Sidi Bel-Abbès a élaboré un programme culturel et sportif, notamment un concours de récitation du Coran dans sa cinquième édition, des soirées artistiques au niveau des places publiques et théâtre de plein air. Les soirées de la Mekerra seront animées par des associations culturelles locales en plus de représentations prévues dans des communes de la wilaya. Les familles à Sidi Bel-Abbès se regroupent, après la prière «Tarawih», autour des tables garnies de thé et gâteaux traditionnels dont Zlabia, arachides dans une ambiance fraternelle jusqu’au s’hour où est servi le plat traditionnel «mesfouf». APS Une enveloppe de plus de 140 millions DA a été consacrée aux actions de solidarité durant le mois sacré de Ramadhan dans la wilaya d’Adrar, a-t-on appris auprès de la direction locale de l’action sociale (DAS). Cette action cible 32 000 familles nécessiteuses recensées à travers les différentes communes de la wilaya et dont les listes des bénéficiaires sont minutieusement étudiées pour les faire bénéficier des colis alimentaires distribués en coordination avec les Assemblées populaires communales, a précisé le DAS, Aissa Abdelali. Le même responsable a fait part de la mobilisation, dans le but d’assurer la réussite de l’opération, de 180 agents de collecte des produits alimentaires et la désignation de 35 dépôts et lieux de stockage des denrées, avant d’être répartis et emballés dans des colis à distribuer aux bénéficiaires. La wilaya d’Adrar a bénéficié d’un quota supplémentaire de 2 000 colis alimentaires offerts par le groupe pétrolier Sonatrach qui ont été remis aux communes pour les distribuer à leurs bénéficiaires. Les dispositions nécessaires ont été prises pour faire parvenir les colis aux familles nécessiteuses, en veillant aux respects des quantité et qualité des produits alimentaires contenus dans ces colis. Cet élan de solidarité en ce mois sacré se manifeste également par l’ouverture de quatre restaurants d’Iftar sous la supervision des communes d’Adrar, Timimoune, Anezdjemir et Reggane, servant plus de 20 000 repas chauds par jour, en plus d’un autre, fruit d’une initiative privée, à Tinerkouk. Des démarches sont en cours pour l’obtention d’autorisation d’ouverture de quatre structures de restauration similaires, dont une par le Croissant-Rouge algérien et une autre privée, à travers les communes d’Adrar, d’Ougrout et d’Aoulef. La Sûreté de wilaya de Blida organise des f’tours au profit des usagers de la route La Sûreté de wilaya de Blida organise vendredi un F’tour au profit des usagers de la route dans le cadre d’une campagne de solidarité mais aussi de sensibilisation contre les accidents de la route, a-t-on appris auprès de ce corps de sécurité. Par cette initiative assurant une table garnie au niveau de la RN69 en direction de Oued Alleug et l’autoroute Est-ouest, la Sûreté de wilaya entend amener les conducteurs à réduire la vitesse, notamment avant le f’tour, dans l’objectif d’arriver chez eux à l’appel du muezzin. Cette opération sera organisée chaque vendredi durant le mois sacré de Ramadhan, a-t-on indiqué dans un communiqué de la Sûreté de wilaya, précisant que la concrétisation de l’esprit de solidarité entre les éléments de la Sûreté nationale et les citoyens est le but essentiel de l’opération. L’organisation du F’tour collectif par la Sûreté de wilaya intervient au moment du lancement d’une campagne de sensibilisation «Ramadhan sans accidents de circulation», où des orientations seront données aux conducteurs afin de les inciter à mieux respecter les normes d’une conduite saine et respectueuse des lois sur les routes, a-t-on indiqué. C U L T U R E Lundi 13 juin 2016 17 PREMIÈRE ÉDITION DES «NUITS DU CINÉMA» AU THÉÂTRE DE VERDURE Les récents succès hollywoodiens à l’affiche à Alger «Les Nuits du cinéma» est l’occasion de renouer avec le 7e art. C’est aussi une occasion de voir ou de revoir des films, jeune public et adulte en famille, dans une ambiance particulière, sous les étoiles et le clair de lune Par Sihem Bounabi urant le mois de Ramadan, le 7e art est à l’honneur, avec l’organisation de la première édition de «Les nuits du Cinéma», initiée par la société de production et de distribution MD Ciné organise, en partenariat avec l’Etablissement Arts et Culture, tout au long du mois de Ramadan à raison de deux séances par soirées la première à 22 heures et la seconde à minuit au niveau du Théâtre de verdure du complexe Laâdi-Flici, situé au boulevard Frantz Fanon, Alger, contrebas de l’hôtel El Aurassi annonce les organisateurs dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Il est souligner à ce sujet que «cet événement qui se veut une attraction originale, avec plusieurs films au programme des blockbuster des films hollywoodiens les plus récents et qui seront projetés tout au long de ce mois sacré sur écran géant avec la meilleure qualité de projection numérique haute définition (HD).» Les nuits du cinéma bénéficient du soutien de l’ONDA, CNCA et du CADC, il est à souligner que le prix du ticket d’entrée est de 600 DA valable pour deux projections Photo : DR D par soirée. Ces soirées de cinéma en plein air ont débuté jeudi passé, avec à l’affiche, «Zootopie», un long-métrage d’animation, des studios Disney réalisé par Byron Howard et Rich Moore, sorti en 2016. «Zootopie» se déroule au cœur d’une société animale où il est question d’une jeune lapine qui doit faire face aux préjugés, mais aussi à une mystérieuse affaire de disparition, lorsqu’elle intègre la police. Une œuvre qui connaît un grand succès au niveau international tant auprès des enfants mais également auprès des adultes. Cette soirée a également été marquée par le dernier film fantastique de la saga x-Men sorti. Pour les enfants, les récents longs métrages d’animation ou films jeune public sont programmés une première partie de soirées à l’instar de Kung-Fu Panda 3, zootopie, Voyage d’Arlo et Robinson Crusoe. Les films de sciences fiction et fantastiques destinés pour tous les âges, sont également au programme de ces soirées ramadanesque avec la projection de Star-War, X-men. Warcraft Capitan American civil war et Batman vs superman. Aujourd’hui, la projection du dernier «Star wars» précédé de la projection de «Robinson Crusoe», demain au programme «Kung fu panda» et «X-men», le 15 juin prochain, la reprogrammation de «zootopie» et le très attendu «Warcraft» en seconde partie de soirée. La soirée de jeudi prochain sera marquée par la projection, à minuit du long métrage, «Good Luck Algeria», précédé en première partie de soirée par la projection du «Livre de la jungle». Il est à noter que le programme détaillé de cette première édition est disponible sur internet avec la page officielle de l’événement ainsi que sur la page de l’établissement art et culture. Ainsi, «Les nuits du cinéma est l’occasion de renouer avec le 7e art. C’est aussi une occasion de voir ou de revoir des films, jeune public et adulte en famille, dans une ambiance particulière, sous les étoiles et le clair de lune». S. B. L’ARTISTE TALEB MAHMOUD INITIE UN ÎLOT ARTISTIQUE À BELGAÏD Par Rédaction culturelle UNE NOUVELLE galerie d’art a ouvert ses portes, dans la soirée du samedi, à Belgaïd, daïra de Bir El-Djir, dont le projet a été initié par l’artiste peintre Taleb Mahmoud. La soirée d’ouverture s’est déroulée en présence d’artistes, intellectuels et responsables locaux ainsi que de nombreuses familles qui ont donné à cet évènement une dimension conviviale et chaleureuse, loin des pesanteurs du protocole. L’artiste Taleb Mahmoud n’a pas lésiné sur les œuvres d’art. Ses nombreuses œuvres agrémentaient les murs des 180 mètres carrés de la salle d’exposition de la galerie, consacrée à l’exposition et à la vente d’œuvres d’art de toutes sortes. La nouvelle galerie d’art est assez atypique, puisque l’artiste n’a pas choisi le centre ville d’Oran pour y élire domicile. Elle constitue une sorte d’oasis culturelle dans un quartier populaire et populeux en pleine mutation. Taleb Mahmoud, souligne que «l’art est partout. Il est apprécié par tous dans toute la société. Chaque citoyen a en lui des valeurs esthétique à travers lesquelles il peut juger de la qualité d’une œuvre artistique», rapporte l’APS Taleb Mahmoud, tout en confiant que l’art ne nourrit pas son homme, souligne qu’il exerce une activité commerciale pour pouvoir faire vivre sa famille tout en se consacrant à son art. Et pour cet art, l’artiste a plein de projets, notamment l’agrandissement de cette galerie d‘art à 1 000 m² et la réalisation d’une annexe où il compte ouvrir une école d’arts plastiques et une salle des conférences. Activant depuis 1978, années du lycée, Taleb Mahmoud a réussi à construire son propre style, de l’art abstrait combinant dans une seule œuvre peinture, sculpture et calligraphie, usant de nouvelles techniques et matériaux, comme la résine notamment. L’artiste revisite la calligraphie arabe dans un cadre abstrait. Une «calligraphie libre», insiste-t-il, donnant forme aux lettres, aux mots et aux sourates du Saint Coran, usant de Photo : DR Une galerie d’art ouvre ses portes dans un quartier populaire d’Oran formes et de couleurs inédites, dans des tableaux et des bas reliefs, créant une spécificité qui fait tout le style de l’auteur qui a consacré près de 40 ans de sa vie à édifier. Taleb Mahmoud n’est pas un inconnu. Ses œuvres, notamment des fresques sont exposées dans le monde entier. L’une de ses œuvres, une fresque de 90 mètres carrés, décore, depuis 2012, la salle des conférences de l’Hôtel Er-Rachid de Baghdad en Irak. Une autre de ses œuvres, également une fresque, est exposée au musée de Vienne, en Autriche. Auparavant, elle était exposée à la salle de lecture du palais royal autrichien. L’artiste a aussi à son actif la décoration de l’université de Kharrouba à Mostaganem, le siège de l’activité Aval de Sonatrach, à Oran, entre autres, ceci sans compter les nombreuses expositions qu’il a à son actif depuis plusieurs décennies. R. C. 18 S P O R T S Lundi 13 juin 2016 Ligue 2 Mobilis/Paradou AC : Zetchi vise l’accession avec le nouveau staff technique espagnol VOLLEY-BALL - GRAND PRIX FÉMININ 2016/ALGÉRIE : SECOND REVERS DE L’ALGÉRIE DEVANT LA CROATIE (3-0) Mohamed Amine Belacel : «Nous poursuivons notre plan de formation» L’équipe algérienne féminine de volley-ball a enregistré une deuxième défaite de suite au Grand Prix (Poule D3/Gr 3), dans la nuit du samedi à dimanche, devant la Croatie 3-0, (25-19, 25-17, 25-15) Par Algérie presse service e principal objectif de la sélection algérienne (seniors, dames) de volley-ball reste «la progression» et l’acquisition d’un «maximum d’expérience» en vue du championnat d’Afrique des nations de 2017, dans lequel elle espère «jouer les premiers rôles», a indiqué hier le coach Mohamed Amine Belacel. «Ce que nous faisons actuellement, c’est de la formation. Notre but n’est pas forcément de gagner des matchs ou de remporter des tournois internationaux, mais surtout de faire progresser nos joueuses et de leur faire gagner de l’expérience en vue du championnat d’Afrique de 2017, dans lequel nous espérons faire bonne figure et jouer les premiers rôles», a indiqué Belacel à l’issue de la 2 e journée du World Grand Prix, qui a vu son équipe s’incliner devant la Croatie (3-0). Les Algériennes ont démarré ce tournoi, organisé du 10 au 13 juin à Chiclayo (700 km de Lima, Pérou) par une défaite 3-0 contre le pays organisateur (25-9, 25-9, 25-11), dans la nuit de vendredi à samedi, avant d’en- Photo : DR L chaîner 24 heures plus tard par une 2 e défaite, sur le même score contre la Croatie (25-19, 25-17, 25-15). «Nous avons une jeune équipe, qui manque encore de cohésion, car les joueuses ne développent pas encore d’automatismes. Ce qui est quelque part logique, car le groupe a été constitué il n’y a pas longtemps», a expliqué la capitaine d’équipe algérienne, Safia Boukhima. Elle a affirmé cependant que «les joueuses sont sérieuses et donnent le meilleur d’ellesmêmes à chaque match», tout en s’appliquant à «éviter de commettre les mêmes erreurs». Au total, 28 nations, réparties en trois groupes, animent ce World Grand Prix féminin de 2016. L’Algérie a été versée dans le Groupe 3 et elle a abrité la première étape de ce tournoi, du 3 au 5 juin à Chéraga (Alger). Les Algériennes avaient affronté le Mexique, le Kazakhstan et le Pérou, sans parvenir à remporter le moindre point, tout comme leurs homologues australiennes, avec lesquelles elles partagent la dernière place avec un zéro pointé. En revanche, la Croatie caracole en tête de ce groupe 3 avec 15 points, suivie du Pérou (14 pts), du Kazakhstan (12 pts), de la Colombie (9 pts), de Cuba (7 pts) et du Mexique (3 pts). APS LE PRÉSIDENT du Paradou AC (Ligue 2 algérienne de football) Kheireddine Zetchi a affirmé hier qu’il visait l’accession sous la houlette du nouveau staff technique espagnol conduit par Josep Maria Nogués. «Avec ce nouveau staff, notre objectif principal pour la saison prochaine sera l’accession en Ligue 1. Outre sa mission avec l’équipe première, ce staff technique aura également à diriger l’Académie du club», a indiqué à l’APS le premier responsable du PAC. Josep Maria Nogués, qui avait eu à diriger plusieurs formations espagnoles à l’image de Tarragone, Gérone ou encore le Betis Séville, succède à Si Tahar Chérif El Ouazzani, parti à l’USM BelAbbès, nouveau promu en Ligue 1. Nogués a ramené dans ses bagages ses deux compatriotes : l’entraîneuradjoint Adolfo Baines et le préparateur physique Pablo Gomez. «J’espère seulement que le temps nous donnera raison d’avoir opté pour un encadrement technique étranger. Nous allons le mettre dans les meilleures conditions pour mener à bien sa mission», a ajouté Zetchi, qui a fait signer un contrat de deux saisons aux Espagnols. S’agissant de la préparation d’intersaison, le président du PAC a indiqué que le stage précompétitif aura lieu en «Algérie pour des raisons purement financières». Le PAC qui figurait la saison dernière parmi les équipes pressenties pour l’accession, a trébuché lors des dernières journées de la compétition, laissant l’occasion à l’Olympique Médéa, au CA Batna et à l’USM Bel-Abbès de valider leur billet pour la Ligue 1. APS CAN-2016 DE HANDBALL (U-21) Deux stages à Alger et deux autres en Slovénie au menu des Verts LA SÉLECTION nationale de handball des moins de 21 ans (U-21) effectuera deux stages à Alger et autant en Slovénie en vue de la Coupe d’Afrique des nations Liste des joueurs retenus : Ghedbane Khelifa, Boudaoui Hichem, Chahbour Nabil, Hamad Merouane, Damir Riadh (GS Pétroliers), Torchi Mohamed, Kara Mounir (CB Mila), Naim Zohir, Chebli Djaber (JSE Skikda), Hellal Nour Eddine (NRB Djemila), Meklout Rafik, Benmessaoud Yacine (MAJD Blida), Houia Aymen (CRB Ngaous), Hadj Sadok Tahar Yassine, Abdi Ayoub, Belkaid Othmane (CRB Baraki), Kori Mokhtar (MC Saida), Fredj Hadj Abderrahmane (O El Oued), Segueni Abderraouf (CR Bordj Bou Arréridj), Hadj Sadok Mustapha, Guermache Aymen (HBC Ain Defla). Athlétisme / Meeting Stanislas : Makhloufi engagé sur le 800m mardi L’athlète algérien Taoufik Makhloufi, champion olympique en titre du 1 500m, sera engagé sur le 800m du meeting Stanislas, demain 14 juin à Nancy (Nord de la France). Le coup d’envoi de cette course sera donné à 18h36 (heure algérienne) sur la piste du stade Raymond-Petit. Une compétition qui entre dans le programme de préparation de Makhloufi, aussi bien pour les Championnats d’Afrique d’athlétisme (22-26 juin, en Afrique du Sud) que pour les Jeux olympiques de Rio (5-21 août, au Brésil). Le champion algérien, qui alterne les courses entre ses deux spécialités préférées (800m et 1 500m) reste sur une assez bonne performance au meeting d’Oslo (Norvège) comptant pour la Ligue de Diamant, où il a pris la 3e place jeudi dernier, avec un chrono de 3:52.24 sur le mile. Cette couse a été remportée par le Kényan Asbel Kiprop en 3:51.48, devant son compatriote Elijah Motonei Manangoi, 2e en 3:52.04. Sur 800m, le champion olympique de 2012 à Londres a déjà réalisé cette saison un chrono de 1:44.91 à Rabat (Maroc). CAN-2016 prévue au Mali (11-18 septembre), a annoncé dimanche la Fédération algérienne de handball (FAHB) sur sa page officielle sur facebook. Le premier stage à Ouled Fayet a débuté hier et s’étalera jusqu’à vendredi prochain alors que le second regroupement est programmé du 21 au 27 juin. Les coéquipiers de Naim Zohir (JSE Skikda) reprendront leur préparation avec un premier stage en Slovénie du 15 au 30 juillet, alors que la dernière étape préparatoire se déroulera également en Slovénie du 20 août au 5 septembre avant le départ au Mali.Le staff technique national composé de Gherbi Rabah et Bouchekriou Salah a retenu 21 joueurs dont cinq évoluant au GS Pétroliers. JO-2016/judo : la sélection algérienne se prépare en Corée du Sud LES CINQ judokas algériens qualifiés pour les Jeux olympiques 2016 de Rio de Janeiro (5-21 août) effectuent depuis dimanche dernier un stage de préparation en Corée du Sud, a indiqué la Fédération algérienne de judo (FAJ). Les billets algériens pour Rio ont été arrachés par Abderrahmane Benamadi (-90 kg), Lyès Bouyakoub (-100 kg), Houd Zourdani (-66 kg), Mohamed Amine Tayeb (+100 kg) et Sonia Asselah (+78 kg). «Après la notification officielle de la part de l’IJF de la qualification de nos cinq judokas, nous avons tracé un programme de préparation qui a débuté par le stage de Corée (5-25 juin). L’entraîneur Yacine Silini s’occupe sur place des quatre garçons et Meziane Dahmani prend en charge la préparation de la seule fille qualifiée (Asselah)», a déclaré à l’APS le directeur technique national de la FAJ, Samir Sbaa. Les représentants du judo algérien au Brésil enchaîneront par un autre regroupement à l’étranger qui débutera juste avant les fêtes de l’aïd. «Un autre stage d’une semaine est prévu en Espagne, exactement à Castele Desleds du 1er au 8 juillet. C’est un grand sacrifice pour nos athlètes en ce mois sacré de ramadhan, mais c’est le prix à payer pour être au top le jour J», a encore précisé le DTN. Le tournoi de judo des JO-2016 se déroulera à la salle «Carioca Arena2» entre le 6 et le 12 août. S P O R T S Lundi 13 juin 2016 RESPECT DES CLAUSES CONTRACTUELLES CLUB-FOOTBALLEUR Euro-2016 Libération des joueurs : les pratiques interlopes des présidents Incidents au Vélodrome : l’UEFA ouvre une procédure disciplinaire contre la Russie L’Union européenne de football (UEFA) a ouvert hier une procédure disciplinaire contre la Fédération de Russie pour les incidents impliquant ses supporters au Vélodrome à la fin du match contre l’Angleterre (1-1) samedi soir comptant pour l’Euro-2016 en France (10 juin-10 juillet). Il est reproché aux Russes des «perturbations» dans les tribunes, un «comportement raciste» et le lancer de «fumigènes». L’instance disciplinaire de l’UEFA examinera ce dossier le 14 juin. L’UEFA ne gère que les incidents dans les stades, ce qui se déroule autour relève des autorités du pays hôte. Trente et une personnes ont été blessées et prises en charge dans des hôpitaux samedi à Marseille après ces violences entre supporters du match Angleterre-Russie, dont un Anglais qui se trouvait entre la vie et la mort, selon la préfecture de région. Mais il semblerait trop facile de ne jeter l’anathème que sur les dirigeants de club, il y a également les joueurs qui n’ont aucun respect d’eux-mêmes d’abord et de la discipline ensuite Par A. Lemili elon notre confrère Le buteur, le président du NAHD accepterait de libérer Kheir-Eddine Boussouf en l’occurrence gardien de but des Sang et Or durant la saison 2015/2016 pour peu que ce dernier, qui a des inquiétudes légitimes quant à son avenir depuis l’annonce de l’arrivée d’Azzedine Doukha, fasse le deuil de deux mensualités qui lui sont encore dues par le club. Dans une société normale, civilisée et une société commerciale dont la vertu serait l’orthodoxie de gestion une telle démarche pourrait s’appeler un faux en écriture, un préjudice financier masqué, un abus d’autorité, un passe-droit, une spoliation, un déni social obtenu en raison d’une position d’influence d’un responsable hiérarchique à l’endroit d’un salarié. En somme tout ce qui peut être considéré comme une atteinte à la morale de manière générale et aux valeurs sportives en particulier. Effectivement, à la demande du joueur qui veut quitter le club il n’existe pas d’autre alternative que l’obligation de rester en vertu des clauses contractuelles qui le lient jusqu’à la date convenue, ce qui relève du bon droit de la direction du club qui pourrait le cas échéant dans un acte de compréhension et de mansuétude accepter de remettre sa lettre de libération au demandeur sans pour autant avoir à le «délester» de deux mois de salaires qui demeurent la rétribution d’une contrepartie de S Photo : DR Violences à Marseille : la Fédération anglaise «très déçue» travail fournie. C’est-à-dire un droit inaliénable. Néanmoins la démarche de Bachir Ould Zmirli n’est pas un cas isolé. Loin s’en faut, c’est une pratique généralisée, qui fait partie, voire qui caractérise toutes les libérations de joueurs en fin de saison et plus particulièrement ceux dont la relation de travail n’est pas pour tout de suite. C’est-à-dire pratiquement la majorité des footballeurs. S’il s’agit pour le cas de Boussouf de deux mensualités sur lesquelles il est prêt à en sacrifier une, il est arrivé à certains autres joueurs de faire l’impasse sur près d’un milliard de centimes pour arracher le fameux quitus. Bien entendu, cette pratique de flibustier a évolué avec le temps et existe toutefois depuis le début des années 2000. Pour l’anecdote, à l’Est du pays, bien avant l’avènement du professionnalisme, un président de club a libéré l’un des joueurs de son équipe encore sous contrat en troquant la période restante contre le véhicule de ce dernier. La transaction s’est effectivement faite et le footballeur en question est rentré chez lui à l’Ouest du pays en prenant le bus. En fait, de tels procédés livrent de manière crue la réalité d’un championnat, voire d’un système totalement anachronique comparativement aux attentes des institutions en charge de la discipline, du cahier des charges, de la réglementation mais surtout et toujours de la morale. Néanmoins, il semblerait trop facile de ne jeter l’anathème que sur les dirigeants de club, il y a en effet également les joueurs qui n’ont aucun respect d’eux-mêmes d’abord et de la discipline ensuite. Quoiqu’il en soit, dans un système fonctionnant normalement ses instances de contrôles devraient logiquement s’autosaisir de tels dépassements et sévir. Ce n’est malheureusement pas le cas car il n’existerait aucune partie qui accepterait de donner un coup de pied dans la fourmilière. A. L. PREMIER LEAGUE/LEICESTER CITY Mahrez pas encore fixé sur son avenir LE MILIEU de terrain international algérien de Leicester City (Premier league anglaise de football) Riyad Mahrez est resté évasif concernant son avenir avec les Foxes au moment où il est convoité par plusieurs grosses cylindrées. «C’est flatteur mais comme j’ai dit il n’y a rien d’acquis, rien de fait. (...) Pour l’instant je n’ai pas pris de décision. On verra. Il est possible que je reste, Il est possible que je parte», a affirmé Mahrez (25 ans) dans un entretien accordé hier au site Foot Mercato. Mahrez (17 buts/11 passes décisives) a réalisé une saison exceptionnelle avec Leicester, 19 sacré champion d’Angleterre pour la première fois de son histoire. L’ancien joueur du Havre AC (Ligue 2/France) a révélé les excellents rapports qu’il entretient avec son entraîneur, l’Italien Claudio Ranieri, un détail qui pourrait le dissuader de partir. «C’est possible que je reste à cause de Ranieri (...) C’est quelqu’un avec qui j’échange beaucoup. On a une très bonne relation», a-t-il ajouté. Enfin, Mahrez est revenu la saison de Leicester affirmant qu’elle «s’est très bien passée. Comme vous le savez, on a gagné le championnat c’était très important. C’est incroyable. C’était de loin la meilleure saison de ma carrière (...) Je ne me mets pas la pression (pour la saison prochaine). Ce sera la saison de la confirmation. Sans pression, il faudra faire le travail», a-t-il conclu. APS «La Fédération anglaise est très déçue par ce qu’il s’est passé et elle condamne ces comportements», a déclaré Mark Whittle, directeur de la communication de la FA, après les échauffourées impliquant des supporters avant le match de l’Euro-2016 Angleterre-Russie (1-1). «C’est aux autorités de rendre justice. Nous, on demande que les supporters se comportent de façon correcte», a conclu le responsable. Lors des échauffourées avant le match en ville, 31 personnes ont été blessées et prises en charge dans des hôpitaux, dont un Anglais qui se trouvait entre la vie et la mort, selon la préfecture de région. Plus de 1 500 policiers déployés pour Turquie-Croatie Plus de 1 500 policiers ont été déployés hier à Paris pour le match de l’Euro2016 Turquie-Croatie, considéré comme à risque, au lendemain des affrontements entre supporters à Marseille (sud), a annoncé la police. «Les consignes de vigilance ont été renforcées», avec plus de 1 500 policiers déployés, a indiqué la porte-parole de la préfecture de police, Johanna Primevert. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet, a, pour sa part, précisé que «beaucoup de ceux qui se sont livrés aux affrontements» en marge d’AngleterreRussie samedi à Marseille «n’avaient pas été signalés par les services de police étrangers». Ligue 1 Mobilis/transfert : Mehdi Benaldjia (NAHD) troisième recrue de la JS Saoura LE MILIEU de terrain offensif du NA Hussein Dey Mehdi Benaldjia a signé samedi soir un contrat de deux saisons avec la JS Saoura, devenant ainsi la troisième recrue estivale du pensionnaire de la Ligue 1 Mobilis de football, a appris l’APS auprès de sa direction. La formation du sud-ouest du pays s’est assurée auparavant les services du latéral gauche de l’Olympique Médéa Farès Aggoune et du milieu de terrain du RC Relizane Fayçal Moundji. Par ailleurs, la direction du club a décidé de mettre le milieu de terrain Abdenour Belkhir sur la liste des libérés au même titre que Gariche, Terbah, Dahmri, Amri et Mansouri. L’opération de recrutement se poursuivra dans les pro- chains jours pour le club de Béchar qui s’apprête également à engager un nouvel entraîneur après le limogeage de Karim Khouda peu avant la fin de l’exercice 2015-2016. La JSS a créé une véritable sensation en terminant la saison à la 2 e place derrière l’USM Alger, champion en titre, validant du coup son billet pour la prochaine édition de la Ligue des champions d’Afrique. M A G A Z I N E Lundi 13 juin 2016 21 UN MARCHÉ QUI SE STRUCTURE AssoConnect, la star-tup qui veut moderniser les associations Par rechercher des outils pour optimiser leur gestion», estime Arnaud De La Taille. Agence France presse our encourager les associations, toujours à la traîne en matière d’usages numériques, à passer au XXIe siècle, la startup AssoConnect a développé une plateforme de gestion pratique et facile à utiliser, spécialement conçue pour les besoins des associations. Un marché qui se structure. Finis les post-its éparpillés sur le bureau, les chèques empilés dans un porte-document en attendant de les déposer à la banque, les fichiers Word et Excel mal organisés et les sites au design très amateur ? Pas tout à fait, car contrairement aux entreprises, les associations accusent toujours un net retard en terme d’utilisation des outils numériques. Certes, de plus en plus de structures ont compris l’importance des réseaux sociaux pour communiquer, souder les adhérents et attirer de nouvelles recrues. Mais «peu utilisent les nouvelles technologies pour améliorer leur mode de fonctionnement», souligne un rapport de 2013 du réseau associatif Recherche et Solidarités. Pourtant, gérer une association au quotidien, qu’il s’agisse d’une association sportive, culturelle, médico-sociale, étudiante, politique, humanitaire ou professionnelle, prend souvent la forme d’un chemin de croix pour le «bureau», ces quelques membres, salariés ou pas, en charge de faire vivre la structure. Alors que les entreprises se dotent de logiciels et d’outils spécialement conçus pour eux, une grande partie des 1,3 million d’associations P Photo : DR Une concurrence dispersée françaises fonctionne toujours de manière artisanale. Une conséquence à la fois de l’âge des dirigeants (moins de 7% ont moins de 36 ans) et du manque d’outils adaptés. Un logiciel simple et ergonomique pour gérer l’association de A à Z Passionné de voile et membre d’associations depuis son enfance, Arnaud De La Taille, 28 ans, a souvent été confronté à ce manque d’organisation chronique. «La comptabilité, la gestion des adhésions, le suivi des paiements, les demandes de subventions, la communication demandent des centaines d’heures de travail par an et représentent environ 60% du temps des dirigeants. Un temps qu’ils ne consacrent à développer des projets», remarque le jeune entrepreneur. Avec deux amis, Sylvain Fabre (28 ans), et Pierre Grateau (30 ans), l’ancien étudiant de Centrale a décidé d’apporter une solution, sous la forme d’un logiciel spécialement désigné pour répondre aux besoins des associations. Baptisé AssoConnect, il s’agit d’une plateforme «extrêmement simple d’utilisation» qui permet de réunir au même endroit «tous les aspects de la gestion d’une association». Y compris la création du site web, les outils de communication et une plateforme interne pour les interactions entre membres. Le prix de l’abonnement varie selon la taille de la structure et ses besoins, de 19 euros par mois à plusieurs milliers d’euros dans le cas de grandes fédérations. Lancée en 2011, la startup ne décolle vraiment que depuis septembre dernier. «Sous l’effet de la démocratisation des outils de gestion dans le cloud, de la baisse notable des subventions publiques et de la professionnalisation des associations, qui emploient 1,8 million de salariés en France, les mentalités changent doucement et les associations commencent à La startup compte 1 500 clients, dont des grosses fédérations sportives comme la Ligue d’Aquitaine de judo, et signe environ une nouvelle structure chaque jour. Son objectif est d’en recruter «une dizaine par jour» d’ici à la fin de l’année 2016, pour un total de 10 000 d’ici à la fin 2017. Une feuille de route à la fois très ambitieuse, mais atteignable, la France comptant 1,3 million d’associations. Cette forte croissance s’explique en partie par une concurrence dispersée. Le marché des logiciels spécialement conçus pour les associations n’est pas bien structuré. «Notre force, c’est de tout regrouper en une seule plateforme dédiée. Il n’existe aucun autre service qui mêle outils de gestion, de communication et création du site web», assure l’entrepreneur. Aujourd’hui, les associations qui souhaitent simplifier et professionnaliser leur organisation ont recours à des logiciels comme ceux de Salesforce, Nation Builder ou encore divers logiciels de paiement ou de gestion des contacts, comme Caleb Gestion, Diacamma Asso ou AlauxSoft. Google et Microsoft proposent également des programmes pour aider les associations dans les tâches de gestion. De quoi mettre un peu la pression sur AssoConnect, qui réfléchit à effectuer sa première levée de fonds, qui visera notamment à s’internationaliser. AFP EURO 2016 Des images en ultra HD... pour quelques privilégiés C’EST une constante : dès qu’une grande compétition de football survient, les ventes de téléviseurs dernier cri grimpent en flèche. L’Euro-2016 ne fait pas exception. Au premier trimestre, plus de 2 millions de postes ont été vendus dans l’Hexagone d’après GfK, soit une croissance de 45% par rapport à la même période l’an passé. Certes, celleci est beaucoup due au «switch off», c’est-à-dire au passage des chaînes de la TNT en haute définition le 5 avril dernier, qui a poussé beaucoup de Français à changer de poste. Mais l’Euro aussi en a poussé plus d’un à changer de matériel. Pour regarder leurs matchs avec une qualité optimale, certains n’ont pas hésité à débourser une moyenne de 1 100 euros pour s’offrir un écran en ultra haute définition (UHD), le nec plus ultra des téléviseurs actuels. «Depuis le début du mois de mai, on constate une croissance des ventes de téléviseurs UHD, pour des écrans de grande taille, c’est-à-dire supérieure ou égale à 54 pouces», assure Benoist Nicaise, consultant chez GfK. D’après lui, les ventes de téléviseurs UHD devraient avoisiner les 1,1 million cette année, contre 570 000 l’an dernier.Seulement huit matchs en 4K : pour autant, si les usagers pensaient voir tous les matchs en UHD dans leur salon, beaucoup déchanteront. De fait, même si l’offre de contenus s’étoffe sur ce créneau, tous les matchs de l’Euro ne seront pas en UHD. Seul Orange en proposera huit. Parmi eux, cinq seront diffusés sur TF1 (le match d’ouverture, trois quarts de finale et la demi-finale). Mais pour y avoir accès, les fans de ballon rond devront, en plus d’être chez Orange et d’avoir une télé 4K, disposer de la dernière box de l’opérateur. Sachant que celle-ci n’est disponible que depuis la mi-mai. En plus, ils devront avoir un abonnement à la fibre, car les contenus en UHD sont particulièrement gourmands en bande passante. Bref, seule une petite poignée de privilégiés auront accès à ces quelques matchs. On est donc bien loin d’une démocratisation de l’UHD lors de l’Euro. Le co-fondateur de Google investit 100 millions de dollars dans des voitures volantes LARRY PAGE (un ces co-fondateurs de Google), investit depuis 2010 dans l’entreprise Zee.Aero qui essaie de créer des voitures volantes. La voiture volante, qui n’est aujourd’hui que fantasme ou invention cinématographique (Retour vers le futur, James Bond..), attire plus que jamais de grands investisseurs. Et quand il s’agit d’innovation, le géant Google n’est jamais bien loin. Larry Page voulait garder l’information secrète, mais Bloomberg a révélé que le co-fondateur de Google avait personnellement investit 100 millions de dollars dans l’entreprise Zee.Aero qui indique sur son site internet «développer une nouvelle forme révolutionnaire de transport». Il se fait appeler GUS : en 2013, l’entreprise Zee.Aero s’établit à deux pas du siège de Google à Mountain View (Californie). Si Google niait tout lien avec Zee.Aero, c’est parce que Larry Page souhaitait investir secrètement. Selon Bloomberg, les employés avaient même reçu des instructions et des conseils pour réussir à contourner les questions des journalistes. «The Guy UpStairs» (GUS) ou le mec à l’étage en français, tel est le surnom de Larry Page. Et pour cause, l’entrepreneur avait rapidement pris ses marques et s’était installé une chambre au-dessus des bureaux de la compagnie. L’entreprise Zee Aero, qui compte 150 employés s’avère donc être la propriété personnelle de Larry Page. En parallèle, l’homme d’affaires avait également investit dans une autre entreprise, Kitty Hawk qui travaille, elle aussi, depuis un an à l’élaboration de voitures volantes. La complexité du design : selon trois anciens employés de Zee.Aero, le design de la voiture futuriste demeure la plus grande difficulté. L’idée des ingénieurs serait de pouvoir faire décoller et atterrir verticalement le véhicule grâce à de multiples petits moteurs électriques. Les ingénieurs ont longtemps travaillé sur un prototype dont la taille s’est avérée trop petite, ne permettant pas de faire rentrer une personne à l’intérieur. En janvier 2015, Eric Allison est devenu le nouveau directeur général de Zee.Aero et les ingénieurs ont commencé à travailler sur un design plus conventionnel dont le prototype serait sur le point d’être testé en Californie, à l’aéroport d’Hollister, rapporte Bloomberg. Faire voler sa voiture devient peu à peu un projet envisageable. www.latribunedz.com LE TIREUR SERAIT UN CITOYEN AMÉRICAIN D’ORIGINE AFGHANE Lundi 13 juin 2016 MÉTÉO 50 morts dans une fusillade en Floride, enquête pour «terrorisme» Centre Max. 29° ensoleillé Min 18° Ouest Max. 35° ensoleillé Min 24° Est Max. 32° Plutôt Min 17 ensoleillé Sud Max. 41° Ensoleillé Min 25° Par Steve Mort et Shahzad Abdul de l’AFP inquante personnes ont été tuées et 53 autres blessées, hier, dans un club gay d’Orlando, en Floride au cours de la pire fusillade de masse de l’histoire des Etats-Unis, ont annoncé les autorités, ouvrant une enquête pour «terrorisme». L’homme qui a ouvert le feu et qui pourrait avoir des «sympathies» pour la mouvance islamiste selon la police fédérale (FBI), avait auparavant pris en otage des clients de la discothèque située dans le sud-est des Etats-Unis, lorsque des troupes d’élite locales (Swat) ont donné l’assaut. Le suspect, qui aurait agi seul selon les premières indications de l’enquête, est mort lors d’un échange de tir avec les forces de l’ordre. Les témoins ont décrit des scènes d’horreur de corps qui tombent et de sang partout dans cette discothèque très fréquentée de la région. Le suspect serait, selon plusieurs médias américains, Omar Mateen, un citoyen américain d’origine afghane né en 1986, qui vivait à environ 200 kilomètres au sud-est d’Orlando, dans la ville de Port Saint Lucie et dont le casier judiciaire était vierge. Le FBI l’a identifié, mais n’a pas voulu en dire plus en attendant de prévenir ses proches. La fusillade a fait «50 morts, en plus du tireur» et «53 (personnes) sont hospitalisées», a affirmé le maire d’Orlando Buddy Dyer lors d’une conférence de presse. Un premier bilan avait fait état de C Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fadjr...........03.37 Echourouk ...05.28 Photo : DR 20 morts et 50 blessés. En raison de l’ampleur de la tuerie, le maire a demandé au gouverneur de l’Etat de Floride d’instaurer l’état d’urgence et il l’a d’ores et déjà fait pour sa ville, ce qui lui permet de mobiliser des ressources supplémentaires. Sans attendre et tout en annonçant qu’il «n’y a pas d’autre menace», les autorités ont permis à un imam local d’intervenir pendant la conférence de presse. Il a appelé au calme et a demandé à la population et aux médias de ne pas tirer de conclusions hâtives sur le mobile du tireur. Les enquêteurs du FBI, qui ont ouvert une enquête pour «acte de terrorisme» cherchent eux à déterminer ce qui a motivé le jeune homme qui s’était introduit avec un fusil d’assaut et une arme de poing dans la boîte, la nuit de la gay-pride aux Etats-Unis. «Nous avons des suggestions (laissant penser) que cet individu pourrait avoir des sympathies pour cette idéologie particulière, mais nous ne pouvons pas l’affirmer catégoriquement», a expliqué plus tôt Ron Hopper, agent spécial du FBI interrogé sur de possibles liens entre le tireur et le terrorisme islamiste. La soirée dans la boîte gay a tourné vers 2h (6h GMT) «à la prise d’otages», a déclaré le chef de la police John Mina. Trois heures plus tard, «la décision a été prise de secourir les otages qui étaient à l’intérieur», a-t-il ajouté, sans que l’on sache exactement dans quelles conditions sont mortes les victimes ni le tireur. Situé dans le comté d’Orange, la ville d’Orlando, qui compte environ 250 000 habitants, se trouve à l’intérieur des terres de Floride et est réputée mondialement pour ses parcs d’attraction thématiques, notamment son complexe Disneyworld. AFP La clinique Pasteur accueille 5 000 à 6 000 enfants brûlés par an Chahira Cheref L’ÉTABLISSEMENT hospitalier spécialisé des grands brûlés de l’avenue Pasteur à Alger accueille entre 5 000 et 6 000 cas de brûlures d’enfants par an, dont 800 très graves, a indiqué la présidente de l’Association nationale de prévention et de sensibilisation contre les brûlures, la Dr Meriem Bahloul. La même responsable a saisi l’occasion du mois de ramadhan pour réitérer ses mises en garde aux ménagères contre les risques de brûlures en ce mois de jeûne, notamment aux dernières minutes qui précèdent l’iftar. Car, c’est à ces moments où la frénésie atteint son paroxysme, qu’est enregistré le plus grand nombre d’accidents domestiques. La docteure a également appelé les femmes aux foyers, qui passent de longues heures dans leur cuisine durant le mois de ramadhan, à être attentives à leurs enfants et éviter qu’ils n’approchent des réchauds ou des substances chaudes ou bouillantes. Mme Bahloul ne manquera pas de rappeler les dangers Maghreb ....20.10 Icha ............21.51 Séisme de 4,3 degrés à Tipasa SELON LA PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION NATIONALE DE PRÉVENTION ET DE SENSIBILISATION CONTRE LES BRÛLURES Par Dohr...........12.48 Assar ..........16.39 d’explosion de bonbonnes de gaz butane qui, souvent, déciment des familles entières ou provoquent des séquelles indélébiles. Elle recommande par ailleurs aux personnes victimes de brûlures de s’asperger d’eau tiède afin d’atténuer la douleur et surtout d’éviter que la brûlure n’atteigne des degrés profonds et s’aggrave, en attendant d’être prises en charge par les services d’urgence. La spécialiste a en outre parlé des journées de sensibilisation organisées en mai dernier par son association dans les centres commerciaux d’Alger, avec le concours de personnalités connues du monde de la presse. De son côté, le président de l’Association de prévention des brûlures d’Alger, le D r Omar Bounif, a fait savoir que les brûlures posaient un véritable problème de santé publique, notamment du fait du déficit d’établissements de prise en charge. «La clinique Pasteur est la seule au niveau du territoire national, a prendre en charge les brûlures d’enfants tandis que l’hôpital de Douera s’occupe des brûlés adultes en sus de services de grands établissements hospitaliers», a-t-il révélé. Signalant que la capacité d’accueil de la clinique Pasteur est de 60 lits seulement, il a expliqué qu’une brûlure simple nécessite un séjour de 15 jours à l’hôpital mais les malades atteints de brûlures sévères doivent séjourner trois ans et plus dans une structure hospitalière. Il est nécessaire de renforcer les aspects de prévention contre les brûlures qui, quand elles n’emportent pas la vie laissent des séquelles physiques et psychologiques profondes, a-t-il poursuivi. Concernant la prise en charge médicale, les deux spécialistes ont estimé qu’en dépit de la prise en charge gracieuse du traitement, le coût des vêtements compressifs pour brûlés restait hors de portée des malades. Ils ont par ailleurs préconisé de délocaliser la clinique Pasteur en dehors de la capitale, car la structure n’obéit plus aux normes internationales en vigueur en matière de prise en charge et de confort des malades, et de consolider le tissu de cliniques par l’ouverture d’établissements similaires dans les wilayas de l’intérieur. C. C./APS Une secousse tellurique d’une magnitude de 4,3 degrés sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistrée samedi soir dans la wilaya de Tipasa, a indiqué le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) dans un communiqué. L’épicentre de cette secousse survenue à 23h57, a été localisé à 10 km au nord-est de Tipasa, a-t-on précisé de même source. Secousse tellurique d’une magnitude de 3,9 à Médéa Une secousse tellurique d’une magnitude de 3,9 sur l’échelle de Richter s’est produite hier dans la wilaya de Médéa, a indiqué le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag). L’épicentre de la secousse, survenue à 00h58, a été localisé à 6 km au sud-ouest de Mihoub wilaya de Médéa, a précisé la même source. APN : séance plénière aujourd’hui consacrée à l’examen du projet de loi sur la promotion de l’investissement L’Assemblée populaire nationale (APN) reprend aujourd’hui ses travaux en séance plénière consacrée à la présentation et à l’examen du projet de loi sur la promotion de l’investissement. Après la présentation du projet de loi par le représentant du gouvernement et l’audition du rapport de la commission des affaires économiques, du développement, du commerce, de l’industrie et de la planification, le débat général sera ouvert et se poursuivra jusqu’à demain (14 juillet), a précisé hier un communiqué de l’APN. CS Constantine : Abdelkrim Hamiti nouveau directeur général de la SSPA Abdelkrim Hamiti a été désigné hier nouveau directeur général de la Société sportive par actions (Sspa) du CS Constantine (Ligue 1 algérienne de football) en remplacement de Farid Hamana, a appris l’APS auprès de la direction du club de l’Est. La décision a été prise lors de la réunion du conseil d’administration de la Sspa présidée par Said Naouri, au siège de l’Entreprise nationale des travaux aux puits (Entp) à Hassi Messaoud, précise la même source. Abdelkrim Hamiti avait déjà occupé ce poste la saison dernière pour quelques semaines seulement avant d’être démis de ses fonctions. Le CSC qui a terminé la saison 2015-2016 à la 8e place au classement (42 points) sera dirigé sur le banc lors du prochain exercice par le technicien francoportugais Didier Gomes da Rosa, maintenu dans ses fonctions. Chlef : saisie de plus de deux quintaux de cannabis en mai dernier Plus de deux quintaux de cannabis ont été saisis en mai dernier par les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Chlef, a-t-on appris hier auprès de cette institution sécuritaire. Une saisie globale de 220,29 kilos de cannabis et de 387 comprimés de psychotropes a été réalisée durant le mois de mai écoulé, ayant donné lieu au traitement de 26 affaires liées au trafic de drogues et de psychotropes, a indiqué le sous lieutenant Ankoud Cherif, chargé de la communication à la sûreté de wilaya. Le traitement de ces affaires, ayant impliqué 53 individus, a permis la mise en détention de 33 parmi eux, au moment où une dizaine ont été cités à comparaître et une personne a bénéficié de la liberté provisoire. Logements publics locatifs : plus de 2 800 unités en chantier à In Salah Plus de 2 800 unités de logements de type public locatif sont en construction à travers la wilaya déléguée d’In Salah (750 km Nord de Tamanrasset), a-t-on appris hier auprès de l’Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi). Ce programme d’habitat, réparti entre les trois communes constituant la wilaya déléguée (In Salah, In-Ghar et Foggaret Ezzoua), concerne 800 unités au quartier Deghamcha et 1 600 au pôle urbain de Djoualil (In-Salah), 262 unité à In-Ghar et 179 unités dans al commune de Foggaret Ezzoua, a-t-on précisé. De ce programme appelé à renforcer le parc immobilier des trois communes, une tranche de 445 logements devra être réceptionnée dans le courant du deuxième semestre de cette année, après finalisation de leur raccordement aux réseaux divers (eau potable, assainissement et électricité) et des aménagements extérieurs (routes et trottoirs), selon la même source. L’Opgi d’In Salah a déjà procédé à l’attribution de 309 unités de ce type de logements à travers les trois communes de la wilaya déléguée. Les quatre terroristes abattus mercredi à Médéa identifiés, l’opération en cours Les quatre terroristes abattus mercredi à Médéa par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), dans une opération toujours en cours, ont été identifiés, a indiqué hier un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). «Dans le cadre de la lutte antiterroriste, l’opération d’identification des quatre criminels abattus, le 8 juin 2016, par un détachement de l’ANP dans la zone de Rouakeche, wilaya de Médéa/1re Région militaire, a permis de reconnaître : T. Hafidh, A. Abdelouaheb dit Abou Ammar, D. Messaoud dit Fares et M. Kamel dit Athmane», a précisé la même source. L’opération est toujours en cours, a ajouté le MDN.
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