Mohamed Ali : Louisville offre un enterrement grandiose à sa légende Lire en page 24 Imsek : 03h29 Iftar : 20h12 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6401 Prix 10 DA France 1 C Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 LES PRÉVENUS TRAVAILLAIENT AU CENTRE D’IMPRESSION DE L’ONEC DE KOUBA Fuites des sujets du bac : 4 personnes devant la justice Par QUATRE personnes impliquées dans les fuites des sujets du baccalauréat 2016 ont été arrêtées et présentées, jeudi dernier, devant la justice, a fait savoir le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), Khaled El-Bey. Les quatre mis en cause travaillaient au Centre d’impression de l’Office national des examens et concours (Onec) de Kouba. Soupçonnés d’être impliqués dans la vaste opération de fuite de sujets du baccalauréat 2016, ils avaient fait l’objet d’une enquête avant d’être arrêtés et traduits devant le parquet du tribunal de Sidi M’hamed qui «a demandé l’ouverture d’une information judiciaire contre eux pour abus de fonction, violation de secrets et complicité», a précisé le procureur dans une déclaration à la presse en présence du responsable de la section de recherches de la Gendarmerie nationale, le commandant Zaghdoudi Mourad. «Les investigations qui ont eu lieu au Photo : Archives Hassan Gherab centre d’impression de l’Onec à Kouba ont montré que certains membres de la commission de lec- AU COURS D’UNE OPÉRATION MILITAIRE QUI SE POURSUIT DEPUIS TROIS JOURS ture et de correction ont commis des infractions par rapport aux dispositions prévues pour sécu- riser les sujets, dont l’interdiction d’avoir un appareil électronique durant leur présence dans le ACTUALITÉ SELON L’INSPECTEUR GÉNÉRAL DU MINISTÈRE DE L’EDUCATION INFRASTRUCTURES 79,99% de réussite à l’examen de 5e Quatre terroristes abattus et un cinquième capturé à Médéa Par Karima Mokrani LES RÉSULTATS de l’examen de fin du cycle primaire (cinquième/ex-6e) sont disponibles depuis hier, à 15h, sur le site de l’Office national des examens et des concours (Onec) : cinq.onec.dz. La ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, en a fait l’annonce, la veille, sur sa page Facebook. Mais bien avant que l’heure ne sonne 15h, les parents s’étaient déjà emparés de leurs Smartphones ou leurs ordinateurs pour composer les codes et autres chiffres, à la recherche du résultat. Cela dans une ambiance loin d’être festive, marquée notamment par le scandale des fuites des sujets du baccalauréat 2016, avec tout ce que cela a entraîné comme perturbations et grand stress dans les foyers algériens. Suite en page 5 Photo : DR Photo : Archives Par Hasna Yacoub QUATRE TERRORISTES ont été abattus, un cinquième capturé, au cours d’une opération d’une grande envergure que mène, depuis mercredi dernier, un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP) à Médéa. L’opération, lancée dans le cadre de la lutte antiterroriste, comme l’a précisé un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN), a permis l’élimination mercredi dernier des quatre terroristes grâce à une embuscade tendue dans la zone de Rouakeche, prés de la commune de Baâta, wilaya de Médéa. Quatre pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov et une quantité de munitions ont été récupérés par les militaires qui ont également détruit un abri et une bombe de confection artisanale. Le lendemain, un cinquième terroriste a été capturé. Suite en page 24 Brocante Hebdo Top 5 des joueurs les mieux payés de l'Euro-2016 Lire pp 11 à 13 centre», dira le procureur. «Les expertises techniques menées sur les équipements saisis dont un ordinateur portable, un appareil photo, deux disques durs externes dont un d’une capacité de 500 Go ont montré que les mis en cause ont enfreint le règlement interne […]. Des séquences vidéo enregistrées par les caméras de surveillance à l’intérieur de l’atelier d’impression et à l’extérieur du centre ont montré des mouvements suspects, ce qui a été confirmé par des témoins dans le cadre des investigations et expertises», a-t-il ajouté. Le magistrat ne manquera pas d’ajouter que l’enquête se poursuivra jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire criminelle, qui a été prise en charge avec célérité. En effet, dès l’annonce de la divulgation de sujets de certaines épreuves du baccalauréat 2016 sur les réseaux sociaux, une enquête a été déclenchée pour en identifier les auteurs. Suite en page 7 24 autoroutes reliant des wilayas à l'autoroute Est-Ouest en projet..................p2 DÉVELOPPEMENT Autorités locales et élus doivent contribuer davantage au soutien de l'investissement .....................p3 MONDE Daech perd son principal axe de ravitaillement vers la Turquie .................................p17 2 L ’ É V É N E M E N T Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 DANS LE CADRE DU SCHÉMA DIRECTEUR AUTOROUTIER 2005-2025 24 autoroutes reliant des wilayas à l’autoroute Est-Ouest en projet Par Abdallah Kaddour e ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, a indiqué, jeudi dernier, lors d’une séance plénière du Conseil de la nation que son département «prévoit la réalisation de 24 autoroutes reliant certaines wilayas de l’intérieur du pays à l’autoroute Est-Ouest». Le ministre a rappelé que «la réalisation d’autoroutes, reliant certaines wilayas du pays à l’autoroute Est-Ouest, entrait dans le cadre de l’application des orientations du schéma directeur autoroutier 20052025». Répondant à une question sur la possibilité de mise en liaison de la wilaya de M’sila avec l’autoroute Est-Ouest, M. Ouali a indiqué que «cette wilaya est concernée par ce projet et que sa liaison avec l’autoroute Est-Ouest serait établie à partir de la commune de Boussâada sur 80 km», ajoutant Photo : S. Zoheir L que «l’étude relative à ce projet est en cours d’élaboration et sera achevée au 4e trimestre de l’année 2016». Par ailleurs, il a fait savoir que «la réalisation de deux tunnels à M’sila était prévue, mais que ce projet avait été gelé en raison de la conjoncture financière défavorable traversée par le pays». Ces tunnels devaient être réalisés dans la localité d’Ichbilia sur la route nationale n° 60 dans la commune de Boussaâda. Le ministre s’est cependant, engagé à la réalisation de ces tunnels dès que la situation financière le permette. Le ministre avait affirmé dans ce sens que «les futurs projets de routes et d’ouvrages d’art ne seront plus engagés sans que des études techniques exhaustives et complètes ne soient élaborées afin d’éviter les mauvaises surprises et les pertes financières et économiques». M. Ouali a également répondu à une autre question orale sur l’inexistence de dédoublement au niveau des routes nationales (RN) 48 et 3 dans la wilaya d’El Oued en dépit du nombre d’accidents qui y sont enregistrés. À ce propos, il a avancé que 19 km de dédoublement avaient déjà été réalisés sur la RN 48 qui s’étend sur 145 km et que le reste sera inscrit par le ministère des Travaux publics dans la loi de Finances 2017 en raison de son importance. Quant à la RN 3 (127 km), il a expliqué que les travaux y seraient lancés dès une amélioration de la situation financière du pays. A. K./APS LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES : «Pas question de renoncer au découpage administratif» Par Adel Boucherguine LE DÉCOUPAGE administratif mis en avant en 2014 dans le programme électoral de Abdelaziz Bouteflika, promu lors de la campagne présidentielle par ses représentants et partisans et entamé au lendemain de sa réélection avec la création de wilayas-déléguées, a quelque peu marqué le pas, ce qui a fait croire à son abandon, ou du moins son report. Il n’en est rien, selon le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui. Le plan est maintenu et il n’est aucunement question de l’abandonner, a indiqué le ministre, jeudi dernier, lors d’une séance de questions orales au Conseil de la nation. M. Bedoui a indiqué que le gouvernement n’envisageait pas de renoncer à la finalisation du projet du nouveau découpage administratif précisant que la deuxième phase de ce plan qui concerne les wilayas des Hauts-Plateaux, sera concrétisée en cours d’année. En réponse à la question d’un membre du Conseil de la nation qui demandait pourquoi la daïra de Aïn Sefra n’a pas été promue wilaya-déléguée, le ministre a expliqué que le nouveau découpage administratif prévu en zzz AU FIL DES JOURS Par A. Samil SI DANS les villes, les habitants peuvent plus ou moins s’estimer satisfaits de la disponibilité de l’eau, à usage domestique ou industriel, dans les campagnes, le précieux liquide est souvent une denrée soumise à des cycles de raréfaction en boucle. Et, ce qui n’arrange rien, pour préserver la nappe albienne, l’autorisation de forer un puits y est difficile à obtenir. Tout cela se comprend, sauf que des citoyens, instinct de survie oblige, sont réduits à jouer de la débrouille pour s’assurer par leurs propres moyens un approvisionnement régulier, mais illicite, en eau. Comme ce qui est illégal est simple comme bonjour dans ces contrées semi-abandonnées par les pouvoirs publics, la «débrouille» prend ici un sens particulier, rapportée aux dommages qu’elle cause à des biens et équipements publics. Une conduite d’approvisionnement d’eau passe à proximité de chez soi ? Un petit matériel rudimentaire, une petite aisance avec les 2014 en était à sa deuxième phase impliquant les wilayas des Hauts-Plateaux. «Le gouvernement n’envisage nullement de renoncer à la finalisation du projet», a-t-il insisté. M. Bedoui qui a rappelé à ce propos que la première phase du projet avait concerné la création de dix wilayas-déléguées dans huit wilayas du sud du pays, indiquant que sur instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, «la deuxième phase sera parachevée en cours d’année». Le ministre a assuré que «les préparatifs de la création de wilaya déléguées dans les HautsPlateaux avancent», et que «les résultats seront soumis, en temps opportun, au gouvernement et au Conseil des ministres». Les services compétents ont été chargés de faire des propositions à ce sujet, a encore fait savoir M. Bedoui soulignant que tous les critères seront pris en compte dans le cadre d’une étude globale destinée à déterminer les conditions nécessaires pour passer au statut de wilaya-déléguée. La même méthodologie utilisée pour les wilayas du Sud sera adoptée, a-t-il affirmé. Pour rappel, au lendemain de l’annonce, lors d’un Conseil ministériel, de ce découpage par le président de la République, le suspense avait plané sur le nombre de wilayas qui seront concernées. On saura par la suite que l’opération, qui s’inscrit dans le cadre de la politique de «décentralisation administrative», touchera 17 wilayas du pays. Les découpages administratifs ont toujours fait l’objet de polémiques. A chaque fois, il s’en trouvera toujours des observateurs, élus, spécialistes, politiques et simples citoyens qui jugeront le nouveau découpage injuste et inéquitable, causant beaucoup plus de désagréments aux contribuables qu’il ne leur facilitent la vie. A l’opposé, d’autres soutiendront le contraire… A. B. Garder les vaches, un métier techniques du bricolage, s’affranchir de la peur de la loi : c’est tout ce qu’il faut pour avoir l’eau à domicile et arroser son champ. Ce détournement d’eau -c’en est un, tout comme pour l’électricité- figure dans la terminologie administrative courante sous l’appellation de «branchement illicite». Il faut croire que dans certains «coins» du pays, le phénomène a pris une ampleur qui ne laisse pas de sérieusement inquiéter. Déjà, on sait que la pratique est «illicite». Ensuite, elle s’est développée jusqu’à devenir grave. Donc, elle est loin d’être une action subreptice, entreprise de nuit par des paysans cagoulés rassurés par un «Choufguetteur» posté sur une crête d’où il peut humer l’odeur du gendarme à l’approche. Non, le «branchement illicite», comme ils disent, a pris des «proportions alarmantes», parce qu’il résulte d’un processus lent qui ne pouvait que se développer tranquillement. Les autorités pouvaient-elles y mettre fin ? Probablement oui. Encore eût-il fallu quelques prédispositions à suivre de l’appa- reil judicaire et de la force publique. Dans le doute, créditons les responsables de l’Algérienne des eaux (ADE) d’un minimum de bonne foi. S’ils ont décidé, même de manière inattendue et surprenante, de tirer la sonnette d’alarme, c’est qu’ils ont dû essayer d’y mettre un terme. Cette fois, l’ADE a décidé de sortir l’artillerie lourde contre les «branchements illicites». La semaine dernière, un de ses cadres dirigeants, de guerre lasse (peut-il en être autrement) a lancé un cri de détresse et un message à travers la presse. Simple fusée éclairante, pas encore d’artillerie lourde. Mais elle arrive. Face à ce mal en progression et aux conséquences graves pour l’entreprise, en particulier dans les deux wilayas de Chlef et Tarf, l’ADE, a-t-il annoncé, sollicitera l’aide des imams dans les mosquées : «Nous allons faire appel aux imams des mosquées pour qu’ils sensibilisent, lors de leurs prêches des tarawih, les citoyens contre cette propension à enfreindre la loi qui régit le secteur de l’hydraulique […]. Il faut freiner ces agressions qui font subir à l’entreprise un préjudice financier très important.» A la bonne heure ! Pourquoi pas, si les hommes de religion peuvent ramener à résipiscence des gens que la loi n’a pas pu remettre sur le droit chemin. Mais est-ce la bonne solution ? Ce n’est pas pour couper la chique aux responsables de l’ADE, mais on en douterait un peu quand même. Le gouvernement en tant qu’autorité centrale s’y est essayé à plusieurs fois sans succès. Et puis, pourquoi cette propension de l’esprit (des dirigeants) à faire endosser aux imams une responsabilité qui n’est pas la leur et pour laquelle ils n’ont pas été formés ni préparés ? Pourquoi alors l’inverse ne serait pas valable : les mosquées vivant elles aussi leurs propres problèmes, les responsables de l’ADE ou du ministère en charge de l’hydraulique accepteraient-ils de jouer les médiateurs dans des conflits internes aux lieux de cultes ? «A chacun son métier et les vaches seront…» A. S. L ’ É V É N E M E N T Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 3 SELON LE MINISTRE DES RESSOURCES EN EAU ABDESSALEM BOUCHOUAREB DANS LA WILAYA DE MASCARA : «Autorités locales et élus doivent contribuer davantage au soutien de l’investissement» Le gel a touché les projets non encore lancés Par Par Ziad Abdelhadi Smaïl Boughazi ans la mesure où l’Etat ne ménage aucun effort pour soutenir les projets industriels afin de réduire les importations et favoriser la production nationale il devient nécessaire et important à ce que les autorités locales et élus s’impliquent davantage à mettre en œuvre cette stratégie sur le terrain. Une directive qu’a tenu à rappeler le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, lors de sa visite de travail qu’il effectuait jeudi dernier dans la wilaya de Mascara. Ce dernier a en outre signifié, après avoir suivi un exposé sur le parc industriel de la commune d’Oggaz, que le gouvernement et son département ont pris plusieurs mesures pour faciliter l’investissement dont la révision des lois régissant l’investissement, et offrir des mesures incitatives pour attirer les investissements. C’est pour quoi «les autorités locales et les élus doivent contribuer à cette opération en fournissant de l’aide nécessaire localement aux investisseurs et en les accompagnants pour leur permettre de réaliser leurs projets», a souligné le ministre. Notons que le ministre avant d’entamer sa visite des sites prévus au programme a suivi les explications fournies au sujet de trois projets industriels devant être réalisés au parc industriel d’Oggaz. Il s’agit d’une usine de production de bouteilles en verre pour médicaments et parfums, d’une unité de fabrication et de montage d’accessoires de véhicules industriels et d’une laiterie. DE NOMBREUX projets du secteur des ressources en eau dont les travaux n’ont pas encore été lancés ont été provisoirement gelés en raison de la baisse des recettes financières du pays. L’information a été communiquée jeudi dernier par le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelouahab Nouri, lors de son intervention au Conseil de la nation lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales. Le gel des projets concerne, pour rappel, les projets de développement non encore lancés, avait affirmé il y a quelques jours le Premier ministre lors de la tripartite, précisant que ceux dont les travaux ont été entamés seront finalisés. Pour le secteur des ressources en eau, le ministre affirmera qu’«au regard des exigences budgétaires dictées par la baisse des recettes en raison de la chute des prix du pétrole, de nombreux projets dont les travaux n’ont pas encore été lancés ont été provisoirement gelés». Le représentant du gouvernement citera, dans ce sens, quelques projets locaux touchés par cette décision. Nouri a ainsi évoqué le projet de réalisation d’une station d’épurement des eaux usées à Berouaghia (Médéa), inscrit au programme quinquennal 2010-2015 et dont les appels d’offres nationaux et internationaux lancés par le ministère ont été infructueux. Il a expliqué à cet effet que la ville de Berouaghia avait bénéficié de programmes d’une valeur de 300 millions de dinars pour l’aménagement des oueds, la lutte contre les maladies transmissibles par l’eau et la protection de la ville des inondations. S’agissant du projet de réalisation du barrage Zakakat dans la commune d’Abadla (Bechar), le ministre a estimé que le projet doit d’abord faire l’objet d’une étude technique minutieuse avant toute décision concernant le lancement ou non des travaux de réalisation. Il a expliqué au même titre que les études préliminaires ont démontré que les capacités de stockage du site actuel du barrage sont limitées en sus de la salinité de l’eau du site. Ce qui exige des études approfondies pour déterminer la faisabilité du projet. Toutefois, il n’a pas manqué d’insister sur sa faisabilité économique notamment dans la conjoncture que traverse le pays actuellement, estimant qu’il sera destiné à «répondre aux préoccupations des citoyens et assurer leur approvisionnement en cette matière vitale». Enfin, le ministre a affirmé que la réhabilitation de ce système d’irrigation du périmètre agricole d’Abadla a bénéficié une enveloppe de 370 millions de dinars. Le projet de réhabilitation vise à préserver 1 200 hectares de palmeraies et développer la production agricole. S. B./APS Photo : S. Zoheir D Après cette présentation Bouchouareb ne s’est pas empêché de signaler au parterre que le l’Etat «va continuer d’intervenir en fournissant le foncier et en octroyant des crédits et autres formes de soutien». A la cimenterie de Zahana relevant du Groupe industriel de ciment d’Algérie (Gica)première étape de sa visite , Bouchouareb a procédé à la pose de la première pierre d’un projet d’extension qui va consister en la réalisation d’une nouvelle ligne de production d’une capacité de 1,5 million de tonnes/an pour un coût de 38 milliards DA. Cette ligne sera mise en service en 2018 et générera 350 emplois directs et 1 500 autres indirects, selon les explications des responsables du projet. Sur le site de la zone industrielle de Zahana Abdessalem Bouchouareb a inspecté la Société algérienne d’emballage en papier où il apprendra que la production de cette usine est passée de 5 millions de cartons de papier de différentes tailles et usages en 1995, à 20 millions de cartons en 1996 puis à 170 millions l’année en cours. Les responsables de cette société qui compte 4 unités de production envisagent d’ouvrir une nouvelle unité, l’année prochaine, pour accroitre sa production et atteindre le cap des 270 mil- lions de cartons/an. Dans la commune d’El Ghomri, dernière étape, le ministre s’est enquis du projet du complexe des industries alimentaires relevant de l’entreprise privée Cofid pour un investissement de 11,7 milliards DA. Le complexe sera partiellement mis en service au début du premier semestre 2017, fera-ton savoir au ministre. Ce complexe industriel comptera des docks à céréales d’une capacité de stockage de 144 000 tonnes/an, d’une unité de fabrication d’aliments du bétail (40 t/heure) pour atteindre u n e c a p a c i t é d e 60 tonnes/heure. Z. A./APS POSE DE LA PREMIÈRE PIERRE DU MÉGA COMPLEXE DE TEXTILE DE SIDI EL KHETTAB Relizane, pôle industriel par excellence GRAND ÉVÉNEMENT jeudi dernier au parc industriel de Sidi El Khettab (Wilaya de Relizane). Et pour cause : le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a procédé à la pose de la première pierre du méga-complexe de textile, initié dans le cadre d’un partenariat algéro-turc. A cette occasion le ministre a estimé que ce mégacomplexe est un acquis dans le domaine de l’industrie textile pour la wilaya de Relizane et pour le pays tout entier. «Par ce méga projet, Relizane est devenue un pôle industriel d’excellence», s’est félicité Abdessalem Bouchouareb. Ce dernier a également rappelé que ce complexe, une fois opérationnel, assurera une variété de produits textiles et de tissages dont 60% de la production seront destinés aux marchés étrangers. Il a par ailleurs fait savoir que ce projet vise à réduire les importations , à diversifier l’économie nationale et à contribuer à la formation d’une main- d’œuvre locale au niveau du futur centre de formation, prévu dans ce complexe. Il est utile de souligner que ce projet, comme l’indique sa fiche technique, est le premier du genre et le plus grand au niveau africain. «Ce projet concrétise un accord selon la règle 49/51 entre un groupe industriel de confection côté algérien et du Groupe turc Taipa spécialisé en tissage», a informé le directeur local de l’industrie. Au registre de la réalisation de ce méga-complexe son présentateur a expliqué qu’il sera réalisé en deux phases par l’entreprise turque Astay. Ainsi la première, s’étalant de 2015 à 2018, porte sur la réalisation de huit unités de tissage et de confection, d’un centre d’affaires, d’une école de formation aux métiers de tissage et de couture d’une capacité d’accueil de 400 stagiaires, et d’une cité résidentielle de 567 logements destinés au personnel. La deuxième phase, dont le lancement est prévu avant la fin de la première (2016-2020), concerne la réalisation de 10 autres usines de production, entre autres, d’accessoires de vêtements prêt-àporter et de fibres synthétiques. A noter par ailleurs que ce complexe dont le délai de réalisation est fixé à 36 mois pour un investissement de l’ordre de 58 milliards DA, devra générer 25 000 postes d’emploi. Une superficie de 250 hectares est consacrée à ce projet. Une fois réalisé, le futur complexe devra satisfaire les besoins du marché national en matière de vêtements pour femmes, hommes et enfants avec une production prévisionnelle de 60 millions de mètres de tissu et 30 millions de pantalons «Jeans» par an dont 40% destiné au marché national et le reste à l’exportation. Retenons par ailleurs que le ministre de l’Industrie et des Mines a procédé, au niveau du même parc industriel, à la mise en service d’une usine de production de câbles électriques. Avec un effectif de quelque 500 travailleurs, l’usine produira 12 000 tonnes de câbles par an. Rappelons enfin que le ministre avait entamé sa visite dans la wilaya de Relizane en inaugurant une usine de produits d’étanchéité et de bitumage dans la zone d’activités de Yellel. Le projet, initié par un investisseur privé, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat algéro-allemand. L’usine emploie 100 travailleurs et produira 100 tonnes de produits de bitumage par an. Z. A. L ’ É V É N E M E N T Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 5 RAMADHAN ET DIFFICULTÉS DE TRANSPORT À CONSTANTINE Les réponses rassurantes des responsables locaux De notre correspondant à Constantine A. Lemili vec la difficulté durant le mois de Ramadhan de trouver une place où garer leur véhicule au centre-ville de Constantine et même à une périphérie pouvant aller jusqu’à trois kilomètres de rayon et en plus d’une exposition accrue aux vols et autres actes de prédations sur leur véhicule, les Constantinois ou du moins ceux qui résident dans le reste des communes autres que celle du chef-lieu de wilaya ont trouvé ou cru trouver la parade. Celle-ci consiste pour les habitants de la nouvelle ville Ali-Mendjeli de se libérer de leur moyen de transport à hauteur de la cité Zouaghi de laquelle le tramway prend son essor. Bien entendu, toute médaille à son revers et celle-ci consiste à l’encombrement des espaces habituellement dévolus aux habitants de la cité lesquels ont désormais des difficultés soit à quitter l’emplacement ou est stationné le leur (véhicule) ou soit d’en trouver et pour cause. Cette solution si c’en est une pour les automobilistes d’Ali-Mendjeli ne les absout pourtant pas des risques adjacents des vols et prédation en plus de frais de parking ex-nihilo et surtout chers parce que taxé d’autorité à l’heure par les «parkingueurs», de jeunes désœuvrés et/ou potaches et étudiants en vacances. Néanmoins, ces substitutions valent ce qu’elles Photo : Archives A valent, mais elles n’en permettent pas moins à ceux qui y recourent de déstresser au maximum compte tenu du véritable capharnaüm qui règne au milieu de la ville, voire à son approche. Si tout cela n’a jamais relevé des préoccupations des responsables à hauteur des divers établissements publics des pouvoirs du même nom, il n’en demeure pas moins qu’avec le mois de Ramadhan il y a des exigences quasiment imposées auxquelles ces derniers ne peuvent déroger. Il s’agit des veillées de nuit d’autant plus que celles-ci ne sont que la résultante des programmes proposés aux populations : soirées artistiques et culturelles toutes natures confondues en plus évidemment du désir seul pour les familles de rejoindre la ville pour des raisons autres. Sollicité sur le sujet par nos confrères de la Radio régionale, deux cadres de la direction de wilaya des transports se sont pleinement étendus sur les «solutions» annonçant dans la foulée le plein fonctionnement des moyens publics relevant des attributions notamment de l’ETC (entreprise de transport). «Les 62 lignes du groupement de Constantine (5 communes) seront intégralement desservies à partir des 6 stations terminales existantes. En plus d’une flotte de 50 bus fonctionnels, il y aura également une relation ferroviaire à partir de la gare centrale vers la ville de DidoucheMourad, et ce, jusqu’à 2 heures du matin» Les bus finiront leurs rotations à 1h. Bien entendu, entre le discours officiel et la réalité, celle-ci se situe souvent aux antipodes des engagements et promesses notamment au regard de l’état de vétusté des 50 bus évoqués, des difficultés de déplacement sur des voies régulièrement engorgées, une absence totale de fluidité du trafic. Ce qui aura pour conséquence de réduire automatiquement le nombre de rotations des véhicules, décuplera l’affluence à hauteur des stations pour créer forcément désagréments, colères et exciter l’incurie des transporteurs privés et autres clandestins et fraudeurs. Toutefois le point d’orgue de leur intervention a été la réponse donnée à l’arrêt du téléphérique, un arrêt qui...n’arrête pas de durer puisqu’il va au quart d’an. Ce qui évidemment n’est pas rien du tout pour une réalisation autour de laquelle, lors de sa livraison, ont tellement plastronné les responsables de l’exécutif et ceux de l’entreprise d’exploitation. Une satisfaction générale, mais surtout légitime sachant le bol d’air obtenu avec la résorption d’un problème de transport concernant les hauteurs de la ville (cité Emir Abelkader) et ses milliers d’habitants, mais également la prise en charge d’un problème devenu chronique en l’occurrence le transport des travailleurs, plus de 5 000, du CHU Constantine. Un sujet sur lequel, nous reviendrons dans une prochaine édition. A. L. L’EXPÉRIENCE A ÉTÉ RÉALISÉE DANS UNE FERME-PILOTE À GUELMA La 1re production de semences de pomme de terre couronnée de succès Par Bahia Aliouche L’EXPÉRIENCE de production de semences de pomme de terre de la classe pré-base effectuée au niveau de la fermepilote Richi-Abdelmadjid de la commune de Blekheir (Guelma) a été «très concluantes» ouvrant de grandes perspectives pour le développement de la filière, a indiqué, jeudi dernier, le directeur de la ferme, Brahim Bousseta. L’expérience a été effectuée, au titre de la saison 2015/2016, dans le cadre du programme national de production de plants de pomme de terre «100% algérien» s’étalant jusqu’en 2018, a souligné ce responsable, tout en précisant que les plants pré-base précèdent l’obtention des plants de base qui sont eux destinés à la production de la pomme de terre. L’expérience a porté sur la plantation de 184 000 mini- tubercules (12,5 quintaux) fournis par la société agro-développement (Sagrodev) de Sétif sur une superficie de 1,6 hectare permettant la production de 220 quintaux de semences de première génération (G1), a précisé la même source, notant que chacune des 44 serres utilisées a produit 5 quintaux. La récolte obtenue a été mise à la disposition du Groupe semences, plants et géniteurs (Gspg) et des échantillons ont été envoyés au Centre nationale de contrôle et certification des semences. Pour la saison 2016/2017 (août/décembre), la ferme a prévu de doubler la surface consacrée à la production de semences pré-base des trois variétés de pomme de terre «Condor», «Spunta» et «Désirée», a indiqué son directeur qui a souligné que d’ici à 2018, pas moins de 400 serres installées sur 8 hectares seront 79,99% de réussite à l’examen de 5e Suite de la page 1 Pour l’examen de 5e, l’Onec donne le résultat pour chaque enfant, mais pas le taux de réussite ou autre. Toutefois, en fin de journée, l’inspecteur général du ministère, Messeguem Nedjadi, annoncera à l’APS que le taux de réussite est de 79,99%, ajoutant que sur 705 598 élèves inscrits, 702 525 candidats ont passé l’examen. Le taux d’absences à l’examen est très faible, soit 0,44%. Ainsi, les résultats de cette année sont en baisse par rapport à ceux de l’année précédente. En 2015, le taux de réussite à était de 81,57%. Un léger recul, mais qui reste tout de même significatif. Un même résultat est attendu pour le BEM 2016 et ce sera plus décevant encore, selon des proches du secteur qui parlent de résultats «catastrophiques». Pour le baccalauréat, l’année 2016 sera marquée à jamais par ce scandale de fuites dont certains parmi les auteurs du «crime» seraient des responsables de l’Onec. Jeudi soir, le procureur de la République près du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a indiqué que les quatre personnes arrêtées dans cette affaire, ont été présentées devant le parquet et mises sous mandat de dépôt. Bien évidemment, toutes les quatre sont identifiées par le parquet, mais leur identité n’est pas révélée au grand public. Du moins pour le moment puisque l’enquête suit son cours. Les fuites ont eu lieu dans 7 matières et une session de rattrapage aura lieu dans ces 7 matières dans les jours à venir. Pas d’autre choix pour la ministre et autres partenaires pour sauver le bac 2016 que d’opter pour cette session de rattrapage en pleine période de Ramadhan et de chaleurs. Une épreuve de plus, une épreuve des plus difficiles et décisive pour la ministre, Mme Nouria Benghabrit et le gouvernement algérien. Les résultats de la cinquième sont donc accessibles depuis hier via le Net et dans les jours à venir, tous les détails de ces résultats, comme chaque année, seront rendus publics. Suivront ceux du BEM et du baccalauréat. En fonction des résultats, une nouvelle feuille de route sera tracée non seulement par la première responsable du secteur, mais tout le gouvernement. Sans doute, des décisions fermes seront prises en perspective de la nouvelle année scolaire 2016-2017 dans l’espoir de ne pas retomber dans les erreurs et le «complot» de cette année, attentant non seulement la crédibilité des examens de fin d’année, le baccalauréat en premier, mais la sécurité du pays. K. M. Campagne caritative de Mobilis Spéciale Ramadhan réservées pour la culture de cette classe de plants de base. La ferme a consacré, au titre de l’actuelle saison, 30 hectares de champs ouverts pour la production des semences de pomme de terre de la classe Super Elite (SE), a souligné Brahim Bousseta qui a expliqué que la production de semences de pomme de terre passe par sept stades dont celui intermédiaire de la classe de pré-base qui fournit les plants utilisés par les cultivateurs multiplicateurs. Pour garantir la réussite de l’opération, la ferme projette, a assuré son responsable, de réaliser des études de sol préalables à l’installation des serres, d’acquérir des équipements pour les travaux agricoles sous serre, la mise en place de système d’irrigation au goutte-à-goutte, la réalisation d’espaces de stockage et le renforcement de son personnel technique. Choisie par les instances centrales pour constituer un pôle de production de semences dans la région Est, la ferme Richi-Abdelmadjid exploite 1.014 hectares dont 980 en irriguée. Elle est surtout spécialisée dans la production des semences, des céréales, des légumes et de la tomate industrielle. B. A./APS Pendant tout le mois sacré de Ramadhan, Mobilis, lance une campagne de solidarité au profit des enfants des zones rurales isolées, et donne l’opportunité à ses clients en ce mois de piété et de dévouement de participer à la concrétisation de cette noble action. Fidèle à ses valeurs fondamentales de solidarité et de citoyenneté, Mobilis continue d’apporter son soutien et aide aux différentes tranches de la société, par le lancement d’une nouvelle campagne caritative, se traduisant par l’acquisition de bus scolaires, permettant aux enfants vivant dans les zones isolées, de pouvoir suivre normalement leur scolarité et avoir accès au savoir, grâce à la contribution et à l’engagement de tous. Ainsi, Mobilis s’engage à reverser 10 DA pour chaque rechargement à partir de 200 DA, paiement de facture ou nouvelle activation, effectué par ses abonnés durant ce mois de Ramadhan et les convertira en dons. Rejoignez-nous et construisant, ensemble, le plus grand réseau de solidarité en Algérie ! Plus d’information www.mobilis.dz ou sur la page Facebook de Mobilis. 6 Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 ÉDITORIAL Mokri patriotard et intégriste en diable ! Par Noureddine Khelassi EN ALGÉRIE, la politique n’est pas seulement l’art du possible. Elle est aussi celui du contrepied. Comme, par exemple, de voir un islamiste du Système se montrer plus patriotique que tous les autres politiques. Cette crise aigüe de patriotisme, on la doit, indirectement, à la ministre de l’Education nationale qui est depuis sa nomination la cible privilégiée des salafistes et des conservateurs de tout poil. La cause directe de cet accès de fièvre patriotique chez le chef du MSP est personnifiée par «certains laïques de chez nous (qui) ont un problème de probité et d’éthique, de patriotisme même». Pour Abderrezak Mokri, soutenir «par idéologie» Mme Nouria Benghabrit, équivaut à ne pas aimer son pays, voire le détester. Dans ce cas de figure, «l’Algérie ne vaut pas un pet de lapin», écrit-il, en bon français, sur son compte Facebook. La politique en Algérie, c’est donc l’art de l’inattendu qui consiste à voir un islamiste modéré se radicaliser en reprochant par ailleurs aux islamistes radicaux de ne pas être assez radicaux à son goût. De ce surréalisme en politique, on en a eu déjà un aperçu à la faveur de la criminalisation de la violence à l’encontre des femmes. Les nouvelles dispositions dans le Code pénal avaient révélé l’existence d’une coalition des forces régressives qui ont défendu crânement la permissivité et l’impunité. Pour ces courants des ténèbres, ces mesures pénales ne pénalisent pas seulement les brutes qui frappent naturellement par amour, elles violent carrément le Coran ! Dans la folle surenchère marquant alors les sermons du vendredi et les commentaires sur les réseaux socio-numériques, Mokri s’est distingué plus que les autres. D’habitude assez mesuré, il s’est brusquement radicalisé. Au point de considérer comme mollassons les salafistes accusés de se taire devant ce qu’il a estimé être des violations de l’orthodoxie coranique. C’est la première fois dans l’histoire de l’islamisme algérien qu’on voit un islamiste généralement pondéré déborder les courants fondamentalistes pour se montrer plus intégriste qu’eux ! Il y avait manifestement du vent idéologique sous le kamis ! Cela avait donné lieu à une guerre picrocholine entre les Frères musulmans algériens et la mouvance salafiste coupable de silence complice avec les «atteintes franches» à la charia que constitueraient les amendements au Code pénal. Ce silence est celui des «madkhaliyine» et autres «mourdji’oûne», les fatalistes qui s’en remettent à Dieu pour en juger. Mokri évoquait les «madkhaliyine» en référence à l’imam Rabi’e Al-Madkhali, ex-président saoudien du «Département de la Sunna» à l’université de Médine. Ce théologien qui représente un courant salafiste rigoriste, est un allié précieux des pétromonarchies du Golfe. Son courant est radicalement hostile à toute contestation des pouvoirs en place et s’oppose à l’idée même d’existence de partis. En Algérie, ce courant ultraconservateur a pour pendant la «salafia ilmiya» (salafisme scientifique) dont le guide est Abou Bakr Al-Djazairi, imam algérois de la Grande mosquée de Médine. Ce courant est dit «scientifique» pour mieux le distinguer des salafistes djihadistes, politiquement actifs comme Ali Belhadj, mais qui ne prônent pas pour autant l’action violente. C’est donc la première fois qu’un FM attaque les salafistes en portant le fer de la contradiction au cœur même de leur doctrine. Mais il l’a fait de manière subtile lorsqu’il a estimé, dans un tweet assassin, qu’ils sont les adeptes du principe de «laisser le soin à Dieu d’en juger» quand il s’agit des pouvoirs en place (Mourdji’oûne). Et deviennent des «takfiriste» radicaux face à «l’opposition qui s’oppose» aux pouvoirs en place. Dans les deux cas, des alliés précieux du pouvoir qui taxent d’apostats ses adversaires politiques : «Ils sont contre le changement quand ils croient que les régimes sont forts et se transforment en groupes violents entre les mains de l’Etat profond quand les régimes vacillent afin d’intimider les patriotes sincères qui cherchent l’entente pour l’intérêt de leur pays». Dans cette guerre fratricide, Mokri, déroutant paradoxe, attaque durement les salafistes, mais pas en se montrant pour une fois dans les habits lumineux d’un progressiste. N. K. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. I D É E S La manne du travail des femmes Par Rakesh Mohan* et Anu Madgavkar** a réduction de la disparité entre les sexes pourrait générer de considérables bénéfices économiques. Selon le McKinsey Global Institute (MGI), si chaque Etat aidait ses concitoyens à rattraper le pays de la région qui a fait le plus de progrès en matière d’égalité des sexes, le gain annuel sur le PIB mondial pourrait atteindre 12 000 milliards de dollars en 2025. L’ é g a l i t é d e s s e x e s e s t a u s s i u n impératif moral, au nombre des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, adoptés en 2015 par 193 pays. Outre le gain économique global qui s’en suivrait, l’investissement dans l’amélioration de la condition féminine transformerait des millions de vies. Comment dès lors réaliser cette immense avancée ? L’égalité économique des sexes ne pourra être atteinte si l’on ne travaille pas à leur égalité sociale. Les deux tâches doivent être menées de front. Une part importante de la réponse tient à l’amélioration de l’accès aux services indispensables tels que l’éducation et le planning familial. Le MGI estime que les investissements annuels supplémentaires nécessaires pour ouvrir à celles qui en ont besoin ces services indispensables se situent entre 1 500 et 2 000 milliards de dollars. On peut comparer ces chiffres à ceux des dépenses estimées pour les mêmes services en 2014, qui se montent à 6 300 milliards de dollars. En d’autres termes, le gain économique potentiel en 2025 pourrait atteindre six à huit fois les dépenses requises. Dans six domaines – l’éducation, le planning familial, la santé maternelle, l’accès aux services financiers et informatiques, et enfin l’aide aux soins et aux travaux domestiques non rémunérés –, une intégration renforcée pourrait libérer le potentiel économique des femmes et contribuer à atteindre les cibles fixées par les ODD en matière d’égalité des sexes. Partout dans le monde, l’aide aux soins et aux travaux domestiques non rémunérés offre d’immenses possibilités, mais il est aussi largement possible d’améliorer l’accès aux services financiers et informatiques en Asie du Sud, et l’Afrique sub-saharienne a grand besoin de réaliser des progrès dans le domaine de la santé maternelle. Si nous voulons suivre la voie tracée par les ODD, il faut inscrire à l’école 58 millions de filles supplémentaires et 60 millions de garçons. Quelque 224 millions de femmes doivent en outre obtenir l’accès aux services financiers ordinaires pour que cesse complètement la disparité entre les sexes. Et environ 445 millions de personnes ont besoin d’une meilleure distribution d’eau potable, ce qui contribuera à réduire la part des soins et des travaux domestiques non rémunérés effectués par les femmes dans les pays en développement. Cet ambitieux programme ne pourra être mis en œuvre efficacement sans l’action des Etats travaillant de concert avec le secteur privé et les organisations non gouvernementales. Il nécessitera des investissements supplémentaires, la création d’emplois pour les femmes, et des mesures qui les aideront à obtenir un travail plus productif. Le MGI a identifié plusieurs opérations actuellement conduites de par le monde qui pourraient facilement être généralisées. Parmi les mesures dont on sait qu’elles favorisent l’accès à l’enseignement, on peut compter la construction d’un plus grand nombre d’établissements d’enseignement secondaire, l’assurance que des équipements sanitaires L seront disponibles pour les filles dans les établissements qui les accueillent, mais aussi la mise en place d’incitations financières – y compris des transferts d’argent liquide – pour augmenter le nombre d’inscriptions et maintenir les filles à l’école. Pour ce qui concerne le planning familial et la santé maternelle, les priorités sont l’augmentation du nombre des personnels de santé, ainsi que le développement des services d’urgence et de santé maternelle dans les zones rurales. L’amélioration des chaînes logistiques pour la délivrance des contraceptifs et l’éducation sexuelle à l’école comptent aussi parmi les mesures importantes. L’une des manières les plus efficaces de réduire le temps passé par les femmes à des travaux domestiques et de soins non rémunérés demeure le développement des services à la petite enfance, qu’ils soient financés par la puissance publique, par les employeurs ou par les usagers eux-mêmes. Les technologies numériques peuvent contribuer à ce que plus de femmes aient accès aux services financiers, mais à condition que les pays étendent leur infrastructure et contribuent à l’alphabétisation financière et numérique des femmes. Ces mesures devront bien sûr être financées, mais selon le MGI, 60% des pays peuvent disposer de recettes fiscales supplémentaires grâce à l’accroissement du PIB que générera l’autonomisation des femmes. Lorsque ces nouvelles recettes budgétaires ne seront pas suffisantes, l’investissement privé pourra être sollicité. Ainsi la législation votée cette année par l’Etat de New York, a-t-elle établi des fonds de congé parental alimentés par les cotisations des employés et des employeurs. Mais les mesures politiques ne suffiront pas si l’habitude empêche les gens d’user de leurs nouveaux droits et d’utiliser les nouveaux services mis à leur disposition. Même en Suède, où l’égalité des sexes est très avancée, des enquêtes montrent qu’environ 33% des hommes prennent un congé parental contre une proportion de plus 75% chez les femmes. Certes, en dernière analyse, l’implication dans l’activité domestique non rémunérée ou dans l’activité professionnelle rémunérée, relève du choix personnel, mais les us et coutumes peuvent à l’occasion être infléchies s’ils font obstacle à une véritable liberté de choix. Il y a lieu d’être optimiste. De nombreux pays en développement, dont l’Inde, ont désormais atteint un point de basculement, car la réduction rapide de la disparité entre les sexes dans l’éducation y favorise des gains potentiellement énormes imputables aux perspectives économiques qui s’y ouvrent aux femmes. Aux Etats-Unis, l’Etat de New York n’est pas le seul à avoir pris des mesures pour permettre le congé parental payé. Et la diffusion rapide des technologies numériques favorise d’une façon absolument nouvelle l’accès aux services financiers et les opportunités d’emploi. Enfin, la prise de conscience des gains économiques immenses résultant de la lutte contre les disparités entre les sexes est en progrès. Nous disposons de 12 000 milliards de dollars pour inciter à cette prise de conscience. R. M./A. M. (Traduction François Boisivon) *Chercheur principal à l’Institut Jackson aux affaires mondiales à l’université de Yale et membre distingué au Brookings Inde. Ancien gouverneur-adjoint de la Reserve Bank of India *Partenaire du McKinsey global institute In project-syndicate.org R É G I O N S Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 7 IL A FALLU 4 HEURES AU CHEF DE L’EXÉCUTIF LOCAL POUR L’ATTEINDRE Darmoune, le village enclavé de Batna accessible par Biskra épendant administrativement de la commune de Kimel de la wilaya de Batna, le village de Darmoune n’est accessible qu’à travers la traversée de sept communes de la wilaya de Biskra. Les habitants de ce petit village doivent, pour gagner le chef-lieu de la commune mère, passer par les communes de Zeribet El Oued, M’ziraâ, Ain Naga, Sidi Okba, Biskra, Loutaya et El Kantra, situées toutes dans la wilaya de Biskra, avant de pénétrer sur le territoire de la wilaya de Batna. Un périple de 230 km qui a pris aux autorités de wilaya conduites par le chef de l’exécutif local environ quatre heures pour atteindre le petit hameau. D Il était midi lorsque la délégation officielle parvient à Darmoune sous un soleil de plomb ayant porté la température à 44 degré. L’accueil chaleureux de la population locale, conduite par des moudjahidine dont Mohamed Benamor Biouche, fait vite oublier la canicule. Moudjahid de la première heure, Biouche est membre du commando de l’Armée de libération nationale qui donna la nuit du 1er novembre 1954 l’assaut à la caserne militaire française de la ville de Batna. En dépit de son âge qui dépasse 90 ans, il a tenu à assister à la visite du 3e wali qui se rend à son humble village, depuis l’indépendance. «Nous avons égorgé un bélier pour marquer cette date», a confié à l’APS le vieux Ahmed Wassal Photo : DR Le 3e wali à se rendre à Darmoune depuis l’indépendance (73 ans) qui souligne que c’est en 1989 que le premier wali de l’Algérie indépendante est entré dans ce village pour y inaugurer un cimetière des martyrs. La seconde visite d’un chef de l’exécutif local a eu lieu 12 ans après. Cette troisième visite est source de gros espoirs portés par les projets retenus incluant la réalisation d’une usine privée des produits rouges, un forage profonds et une salle polyvalente, assure ce septuagénaire qui estime que ces opérations ouvrent d’importants horizons pour cette localité et promettent le retour de ses enfants qui avaient fui leurs terres. Une route reliant Darmoune à Kimel, un rêve de plusieurs générations Les habitants rassemblés en grand nombre autour du wali ont insisté sur l’ouverture d’une route de 45 km même si le village souffre de bien d’autres insuffisances. Cette route est à la fois une priorité et un rêve tant caressé par des générations d’habitants de cette agglomération, soutient Saïd Bouzergoune, 86 ans moudjahid invalide de la Guerre de Libération nationale. Zone interdite pour l’occupant français durant la Guerre de Libération, cette localité, 54 ans après l’indépendance, tente d’émerger. «Cette route ne relève point de l’impossible et évitera un trajet de 300 km aux habi- tants désireux rejoindre le cheflieu de la commune dont il dépend administrativement», ajoute ce moudjahid. Darmoune, 1er camp de concentration des femmes Situé à l’extrémité méridionale de la wilaya de Batna, cette localité fut transformée, quelques jours après le déclenchement de la Guerre de Libération, en un camp, le premier du genre, de concentration pour femmes, se rappellent les moudjahidine Lakhdar Loucif et Mohamed Benamor Biouche. L’ouverture de ce camp a suivi la destruction de 40 dechras de la région de Kimel visant à briser l’engagement en faveur de la révolution des habitants, mais ces femmes finirent une à une par fuir et rejoindre les maquis vers la dense forêt de la région et y demeurer jusqu’à l’indépendance, soutiennent-ils. Les lopins de terres agricoles actuellement exploités par les habitants pour la culture de palmiers-dattiers et le tabac sont irrigués par oued Darmoune, localement appelé oued Guechtane. Pour Gheskil Abdallah (69 ans) retraité et agricole, Darmoune renferme une source thermale, Chabora, que Mahmoud Athamna, médecin de la révolution qui dirigeait le grand hôpital militaire de Kimel, utilisait pour soigner des moudjahidine malades. Les pierres de la région renferment de l’or, comme le soutiennent les «vieux» de la région, assure Gheskil qui espère que les autorités accordent à l’avenir un intérêt pour cette richesse. Les services de la wilaya de Batna affirment qu’une étude approfondie du projet d’une route entre Darmoune et Kimel sera lancée cette année. Le village a bénéficié d’une annexe d’Etat civil, d’une école, de locaux, de l’eau potable et de logements ruraux, a-t-on souligné. Pour les représentants des 1 500 habitants des cinq dechras de Labaâl, Taghlissia, Oum Dhemkha, Errakba et Darmoune formant le grand Darmoune, le développement global et durable de la localité demeurera tributaire d’une route qui rompra définitivement son isolement. APS AU QUATRIÈME JOUR DU MOIS SACRÉ Souk-Ahras : la ruée vers les marchés atténuée La ruée vers les marchés des fruits et légumes ayant marqué les premiers jours de Ramadhan à Souk Ahras s’est graduellement atténuée en ce quatrième jour du mois sacré, a-t-on constaté. L’approvisionnement préalable en matière de produits de large consommation de la plupart des familles a certes contribué à la diminution des longues files d’attente observées dans les marchés, notamment les deux premiers jours du mois sacré, mais cette «tendance positive» s’explique également, affirment des citoyens approchés par l’APS, par la disponibilité abondante des produits de large consommation. Beaucoup évoquent également une prise de conscience quant à l’importance d’une alimentation équilibrée et «intelligente» en ce mois de jeûne et la rationalisation des dépenses. A la cité des 1 700 logements, Salah, père de 4 enfants, explique le recours à la rationalisation de ses dépenses par les nombreuses obligations auxquelles il fait face depuis des mois, soit le paiement des cours de soutien à ces deux enfants, candidats aux épreuves de brevet d’enseignement moyens (BEM) et au baccalauréat. D’autres citoyens souli- gnent également l’impact des campagnes de sensibilisation lancées par les associations des consommateurs et la direction du commerce visant l’ancrage de la culture de consommation dans les ménages, à savoir le «retour au calme» en pensant à s’alimenter avec mesure et à mieux gérer son budget. La stabilité de la majorité des fruits et légumes aidant, exception faite pour les viandes rouges et blanches, le citoyen est devenu conscient quant à l’importance d’une rationalisation des dépenses afin de répondre à d’autres exigences, affirme-t-on. Des exigences, beaucoup de citoyens en parlent déjà notamment pour ce qui concerne les vêtements de l’Aïd pour les enfants, les vacances à envisager après le mois sacré, les multiples fêtes et occasions, et pour couronner le tout la toute prochaine rentrée scolaire. Fuites des sujets du bac : 4 personnes devant la justice Suite de la page 1 Les investigations préliminaires ont été confiées à la section de recherches de la Gendarmerie nationale d’Alger dont les éléments travaillent en coordination avec les techniciens du Centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et la cybercriminalité et les spécialistes en cybercriminalité de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs ainsi que les experts de l’Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui, et de l’Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux TIC. Ces équipes pluridisciplinaires de limiers ont tout de suite marqué des points. L’examen du bac n’était pas encore bouclé qu’on a annoncé l’identification (grâce à leur adresse IP) et l’arrestation de 31 personnes impliquées dans la fuite des sujets. Mieux, les enquêteurs avaient déjà auditionné et mis sous contrôle judiciaire une femme qui était soupçonnée d’être, si ce n’est le cerveau, du moins le premier maillon du réseau criminel. L’enquête progressera et aboutira les jours suivant à l’arrestation de dizaines de personnes impliquées dont des cadres, des enseignants, des chefs de certains centres d’examens et des employés de l’Onec. Les personnes arrêtées ont été auditionnées. L’enquête qui est menée dans 30 wilayas dont Alger, suit encore son cours et pourra aboutir à d’autres arrestations et révélations. Il appartiendra ensuite à la justice de se prononcer et aux autorités publiques d’assumer leurs responsabilités en prenant les décisions nécessaires pour nettoyer ce qui doit l’être. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déjà donné le ton réitéré lors de la dernière tripartite en affirmant que la justice frappera fort contre tous ceux qui sont impliqués dans les fuites enregistrées lors du baccalauréat 2016 et que des réformes devraient être entreprises au niveau de l’Onec. H. G. Le Bouquet islamique à 1 DA chez Ooredoo Ooredoo célèbre l’arrivée du mois de Ramadhan avec ses clients et lance une promotion sur le bouquet islamique de son service «Khabbarni» valable du premier jour du mois sacré jusqu’au deuxième jour de Aïd el Fitr. Ainsi, les clients de Ooredoo peuvent bénéficier du bouquet islamique à 1 DA seulement, leur permettant d’accéder à un contenu riche, à savoir : hadith, douaa, conseils, horaires de prières, histoires islamiques et météo. Khabbarni est un service d’informations qui permet au client de recevoir toute l’actualité en direct sur son mobile, avec un large choix comprenant différents bouquets adaptés aux besoins de chacun : islamique, foot et pro. Des contenus riches tels que les horaires de prières, les programmes TV, la météo, disponibles en arabe et en français et accessibles en toute simplicité. Le client peut sélectionner les bouquets qu’il souhaite recevoir sur son mobile et ce, en choisissant l’une des deux for- mules proposées : via un abonnement mensuel à partir de 50 DA ou à la demande, en composant gratuitement le *515#. A travers cette nouvelle promotion, Ooredoo enrichit le quotidien de ses clients en ce mois de piété en leur offrant des services adaptés à leurs besoins et aux meilleurs tarifs. 8 Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 C O N J O N C T U R E COMMERZBANK RÉFLÉCHIRAIT À STOCKER DE L’ARGENT LIQUIDE POUR ÉCHAPPER AUX TAUX NÉGATIFS Vers une «bataille du cash» entre la BCE et l’Allemagne ? Par Romaric Godin ’est un avertissement direct envoyé à Mario Draghi. Selon des informations dévoilées mercredi 8 juin par l’agence Reuters, la banque allemande Commerzbank «réfléchirait» à stocker de l’argent liquide pour contourner le taux de dépôt négatif imposé par la BCE. Ces discussions seraient allées jusqu’à impliquer les autorités allemandes. Cette information n’a pas été directement démentie par Commerzbank qui s’est contenté de déclarer à Reuters qu’elle «ne stockait pas de liquidités pour le moment». Ce qui laisse évidemment toutes les possibilités ouvertes pour l’avenir... Photo : DR C Les taux négatifs Le problème du secteur financier allemand Mais, en Allemagne, cette démarche provoque une levée de bouclier. L’Allemagne est un pays d’épargne. L’immense excédent extérieur courant de la première économie d’Europe, fédéral qui sait, par ailleurs, la faiblesse structurelle du secteur bancaire allemand. qui frôle les 9% de son PIB prouve assez cet excès d’épargne : c’est le signe d’une économie qui produit plus qu’elle ne consomme. Or, pour récupérer cette épargne immense, qui s’accroît encore avec l’augmentation des revenus outre-Rhin, les banques et les assureurs allemands rivalisent de promesses de rendement. Les taux négatifs rendent ces promesses de moins en moins réalisables, d’autant que l’excès d’épargne rend sa marge de manœuvre pour «compenser» plus étroite. Il suffit d’observer l’évolution récente des dépôts et des prêts outre-Rhin pour s’en convaincre. Les prêts aux ménages et aux entreprises non financières allemands ont progressé entre janvier et avril 2016 de 18,2 milliards d’euros tandis que les dépôts ont progressé de 28,6 milliards d’euros. Le système financier allemand est donc sous pression : elle doit rémunérer davantage d’épargne à des taux élevés tout en devant payer les dépôts auprès de la BCE. On comprend donc la panique du système financier allemand. Et du gouvernement Commerzbank, banque semi-publique L’information de Reuters est donc clairement une menace adressée à la BCE l’enjoignant de ne pas aller plus avant dans les taux négatifs. Car Commerzbank n’est pas une banque allemande comme les autres. Elle a été sauvée en janvier 2009 par l’Etat fédéral qui a financé la fusion avec la troisième banque du pays, la Dresdner Bank. Aujourd’hui encore, Berlin possède 25% de son capital. Bref, la discussion sur les moyens de contourner la politique de la BCE ne peut donc ne faire sans impliquer directement le gouvernement fédéral. Or, Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand est un adversaire ouvert et répété des taux négatifs. La semaine dernière, il a encore avancé que la politique de la BCE causait «des problèmes extraordinaires» aux banques allemandes. De l’euro lourd, très lourd... Photo : DR Depuis le 11 juin 2014, la BCE frappe les dépôts au-delà des réserves obligatoires d’une taxe. Celle-ci est passée de 0,1% à 0,4% depuis le 16 mars dernier. Cette taxe n’a pas pour fonction, comme on le dit souvent, de favoriser l’usage direct de ces réserves pour les prêts à l’économie. Les fonds déposés auprès de la BCE sont de la monnaie de Banque centrale ou «monnaie de base» et ne peuvent qu’être utilisés dans un «circuit fermé» incluant les Banques centrales et Banques commerciales. Les banques de la zone euro sont ainsi incitées par la BCE à «compenser» ces taux négatifs auxquelles elles peuvent difficilement échapper par des prêts à l’économie et notamment aux secteurs de l’économie les plus risquées, là où les taux sont encore largement positifs. Le coût du dépôt est alors annulé par le gain réalisé par le prêt. La menace est-elle crédible ? Les Banques commerciales ne peuvent pas être rationnées en billets de banque. Elles pourraient donc théoriquement demander à la BCE de changer leur «monnaie de base» taxée à 0,4% en argent liquide non taxé. C’est clairement le talon d’Achille du taux négatif. Mais attention, l’argent liquide n’est pas réellement «gratuit» : il prend de la place et pose des problèmes de sécurité considérables. Reuters a calculé que un stocke de 2 milliards d’euros en billets de 200 euros pèserait 11 tonnes. Le lieu de stockage nécessaire serait donc important et coûteux. L’assureur allemand Ergo a fait part de demandes des banques concernant le coût éventuel d’une assurance sur des stockages d’argent liquide. La question consiste cependant à savoir si ce coût dépasse ou non la taxe de la BCE sur les dépôts. Pourquoi la BCE prend la menace au sérieux A priori, les expériences étrangères montrent que l’on peut aller encore plus loin dans les taux négatifs. En Suisse, le taux est de - 0,75% tandis qu’en Suède, il est de - 1,10%. Mais les conditions sont différentes : la pression de l’excès d’épargne est moins forte et les taux de refinancement sont aussi négatifs, alors qu’ils sont à zéro en zone euro, ce qui réduit l’impact négatif de la taxe sur les dépôts. Du coup, la menace allemande n’est peut-être pas une menace en l’air. Et cette information parue mercredi vient sans doute enfoncer le clou. Si une banque semi-publique comme Commerzbank discute avec l’Etat fédéral de cette option, ceci signifie peut-être que Berlin envisage la possibilité de participer à la sécurisation du stockage et donc de faire baisser le coût de l’alternative «cash» aux taux négatifs. La BCE est donc prévenue : la ligne rouge est proche pour l’Allemagne. L’institution le sait sans doute et sa décision récente de rationner les billets de 500 euros en stoppant la production, malgré les cris d’orfraies venus d’Allemagne et de la Bundesbank n’est pas étrangère à cette situation. En réduisant la capacité d’accès aux plus grosses coupures, on rend la tâche du stockage plus difficile pour les banques... La BCE au pied du mur L’ennui, c’est que les taux négatifs n’ont pas réellement réussi pour le moment à remplir leur rôle. Le premier eût été de faire baisser l’euro, ce qui n’advient pas. Quant à la hausse du crédit, elle est réelle, mais insuffisante. La BCE n’a certes pas l’intention dans l’immédiat d’aller plus loin, mais si les nouvelles mesures de mars ne sont pas suffisantes, la question se posera. De même, si la croissance s’accélère en Allemagne, la pression pour une inversion du niveau des taux négatifs sera très forte. Car il se pourrait que cette croissance s’appuie à nouveau sur le modèle traditionnel de l’Allemagne, celui d’une croissance des exportations. Les chiffres du commerce extérieur allemand en avril sont assez préoccupants de ce point de vue : les exportations ont progressé de 3,8% en un an et les importations sont restées stables. Autrement dit, l’Allemagne accroît encore son excédent d’épargne, rajoutant de la pression. Comment la BCE réagira-t-elle alors, prise entre la pression déflationniste et les menaces allemandes ? Cacher la responsabilité allemande Reste que ces manœuvres allemandes ont un fond politique évident. Il s’agit de faire porter la responsabilité de la situation à la seule BCE. Or, c’est bien le modèle économique allemand qui est le premier responsable. L’immense et grandissant excédent courant est la vraie malédiction de la zone euro, bien davantage que le déficit public français ou même que la dette grecque. Le refus de Wolfgang Schäuble de pratiquer une vraie relance budgétaire, notamment par des investissements massifs dans les besoins d’infrastructures pourtant évident réduit la demande de crédits outre-Rhin. Les rendements proposés par les banques allemandes ont les mêmes torts : elles favorisent l’épargne et réduisent les dépenses. Ce modèle économique basé sur une survalorisation morale de l’épargne et de l’excédent provoque naturellement un effet négatif sur les perspectives d’inflation et conduit la BCE à faire flèche de tout bois pour dissuader l’épargne. Les taux négatifs sont donc la conséquence logique d’une Allemagne qui refuse de se réformer et d’engager un vrai rééquilibrage de son modèle en abandonnant réellement son modèle mercantiliste. Comme dans le cas grec, par exemple, les accusations allemandes visent avant tout à dissimuler sa propre responsabilité dans les dysfonctionnements de la zone euro. Et que l’on ne s’y trompe pas : comme dans le cas grec, l’Allemagne n’hésitera pas à saper toute solution raisonnable pour défendre ce qu’elle estimera être ses propres intérêts. R. G. In latribune.fr C O N J O N C T U R E Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 9 RÉDUISANT SES PERTES EN FIN DE SÉANCE Wall Street finit en baisse avec les banques et le pétrole Par Caroline Valetkevitch all Street a fini en baisse plombée comme les autres places mondiales par un bond des marchés obligataires et un recul des prix du pétrole, mais en réduisant ses pertes en fin de séance. L’indice Dow Jones a cédé 19,86 points ou 0,11% à 17 985,15, terminant 70 points au-dessus de son point bas du matin mais sans revenir sur le seuil des 18 000 points franchi mercredi pour la première fois depuis le 27 avril. Le Standard & Poor’s-500, plus large, a perdu 3,64 points, soit 0,17%, à 2 115,48 et le Nasdaq Composite a reculé de 16,03 points (0,32%) à 4 958,62. La place américaine a suivi les Bourses européennes à la baisse après des déclarations de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, qui a averti que la politique monétaire seule ne pouvait pas redresser l’économie de la zone euro. Dans le cadre de sa politique ultra-accommodante, la BCE rachète désormais des obligations d’entreprise, ce qui, avec les incertitudes entourant le référendum britannique du 23 juin sur l’Union européenne, a poussé les rendements de la dette souveraine allemande et britannique à des plus bas records. Les rendements des emprunts du Trésor américain ont de leur côté reculé à leur plus bas niveau depuis trois mois et demi, les intervenants ne croyant plus à une hausse des taux de la Réserve fédérale lors de sa prochaine Photo : DR W réunion des 14 et 15 juin. En baisse plus forte que prévu, la statistique des inscriptions hebdomadaires au travail a tempéré jeudi l’effet négatif des chiffres de l’emploi de mai publiés vendredi dernier mais sans remettre en cause la perspective d’un statu quo sur les taux la semaine prochaine. La baisse des taux longs, avec le rendement du T-Bond à 10 ans à 1,68%, au plus bas depuis le 24 février, a pesé sur le compartiment bancaire tandis que les valeurs pétrolières ont pâti du repli de 1,3% des cours du pétrole après trois séances de hausse. Les prises de bénéfice sur le pétrole ont été déclenchées par une remontée du dollar tandis que l’or profitait d’achats refuge pour revenir à son meilleur niveau depuis trois semaines. «Il y a beaucoup de prudence avant des événements potentiellement porteurs de risques et, compte tenu des niveaux de valorisation atteint par les actions, les prises de bénéfice qu’on observe aujourd’hui sont tout à fait naturelles», explique Julian Emmanuel, stratège actions et dérivés chez UBS. Les bancaires dans le rouge Sept des dix grands indices sectoriels S&P ont fini en baisse, la plus mauvaise performance étant pour les financières dont l’indice, le seul à être dans le rouge depuis le début de l’année, a cédé 0,77% sur la séance. L’indice KBW des banques a perdu pour sa part 1,30% avec des replis de 1,72% pour Wells Fargo, de 0,95% pour Goldman Sachs et de 0,76% pour JP Morgan Chase, qui ont toutefois réduit leurs pertes en fin de séance. Aux pétrolières, dont l’indice a cédé 0,50%, Chesapeake Energy a cédé 1,81% après avoir un abaissement de recommandation de RBC. Le compartiment des technologiques (-0,08%) a résisté, aidé par la bonne tenue d’Apple (+0,72%). Yahoo a pris 1,03% à 37,35 dollars sur des informations selon lesquelles il a reçu des offres atteignant les cinq milliards de dollars pour ses actifs internet. Le groupe réunit hier son conseil d’administration avant un troisième tour d’enchères. Tesla a en revanche cédé 2,62%. L’agence américaine de sécurité routière a dit étudier des informations faisant état d’un problème de suspension sur des Model S, la voiture emblématique du constructeur californien, ce qui pourrait aboutir à l’ouverture d’une enquête, voire un rappel. En vue, le groupe d’alimentation J.M. Smucker a bondi de 7,93% après l’annonce de bons résultats trimestriels tandis que Hershey a pris 2,88% sur des rumeurs d’OPA. A la pharmacie, Valeant a gagné 6,52% avant l’annonce attendue de cessions d’actifs qui l’aideraient à réduire son endettement. Envision Healthcare, spécialiste de l’externalisation de services aux professionnels de la santé, s’est adjugé 8,34% dans la perspective d’une fusion avec son concurrent Amsurg, qui a pris 3,97%. Reuters LAMINÉ PAR LA PROBABILITÉ QUASI NULLE D’UNE HAUSSE DES TAUX D’INTÉRÊT DE LA FED L’euro baisse un peu face à un dollar qui peine à se reprendre L’EURO baissait jeudi face à un dollar qui peinait à se reprendre après avoir été laminé par la probabilité quasi nulle d’une hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine prochaine. En fin de journée, l’euro valait 1,1326 dollar - après être monté à 1,1416 dollar, son niveau le plus fort en près d’un mois - contre 1,1393 dollar mercredi soir. La monnaie européenne baissait face à la monnaie nippone, à 120,63 yens - tombant même à 120,33 yens, au plus bas en trois ans - contre 121,89 yens mercredi soir. Le dollar aussi perdait du terrain face à la devise japonaise, à 106,50 yens - après être tombé à 106,26 yens, son niveau le plus faible en un mois - contre 106,99 yens la veille. Le dollar s’est fortement déprécié depuis le rapport décevant sur l’emploi aux Etats-Unis en mai la semaine dernière et restait sous pression «alors que les investisseurs continuent de réduire leurs paris sur une hausse imminente des taux de la Fed», commentait un analyste. Ainsi, la probabilité d’une hausse des taux d’intérêt lors de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), les 14 et 15 juin, est tombée mercredi à zéro, selon des données collectées par Bloomberg. La Banque centrale américaine avait relevé en décembre ses taux d’intérêt pour la première fois en près de 10 ans, mais depuis, un regain d’inquiétudes sur la vigueur de la reprise économique mondiale et une série d’indicateurs décevants aux Etats-Unis l’ont incitée à la prudence. Jeudi, le billet vert trouvait tout de même un peu de réconfort dans l’annonce d’une baisse conforme aux attentes des inscriptions au chômage la semaine dernière, observait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets. De son côté, l’euro se trouvait sous pression après des propos du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi jeudi à Bruxelles qui a de nouveau mis en avant la nécessité de réformes structurelles dans les pays de la zone euro. «Mario Draghi a prévenu que sans réformes structurelles il y aurait des dommages durables» pour l’Union européenne (UE), notait Jasper Lawler. Pour Craig Erlam, analyste chez Oanda, les propos de M. Draghi «sur le fait que les gouvernements ne font pas assez pour stimuler la croissance alimente l’idée que la reprise économique (en zone euro) va être lente et faible». Par ailleurs, la livre britannique restait «très sensible à l’opinion et aux sondages sur le (Brexit) à deux semaines du référendum sur (l’appartenance du Royaume-Uni à) l’UE», observait Simon Smith, analyste chez FxPro. Les incertitudes sur l’issue du référendum du 23 juin restent élevées alors que les sondages donnent tour à tour l’avantage aux partisans d’un maintien dans l’Union européenne et à ceux d’une sortie du Royaume-Uni. La livre britannique montait un peu face à la monnaie européenne, à 78,26 pence pour un euro, mais baissait légèrement face au dollar, à 1,4480 dollar pour une livre. La devise suisse montait face à l’euro, à 1,0918 franc pour un euro - atteignant même vers 13h05 GMT 1,0885 franc, son niveau le plus fort en deux mois. La monnaie suisse perdait un peu de terrain face au billet vert, à 0,9638 franc pour un dollar, après avoir atteint vers 01h55 GMT 0,9578 franc, son niveau le plus fort en un mois. La monnaie chinoise ne cotait pas jeudi, le marché chinois étant fermé en raison d’un jour férié dans le pays. Le yuan avait fini en hausse mercredi, à 6,5624 yuans pour un dollar à 15h30 GMT contre 6,5715 yuans mardi à la même heure. L’once d’or a fini à 1 263,90 dollars au fixing du soir avant de monter vers 15h35 GMT à 1 270,85 dollars, son niveau le plus fort en trois semaines - contre 1 263 dollars mercredi. APS Ouverture des Bourses en Europe en baisse LES BOURSES européennes ont ouvert en baisse hier et accru leurs pertes dans la première demi-heure, plombées par l’automobile et les banques et s’alignant sur les pertes de Wall Street jeudi et de la Bourse de Tokyo. L’incertitude quant à l’issue du référendum du 23 juin sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne provoque en outre une retraite vers les actifs considérés comme les plus sûrs, obligataires en particulier, au détriment d’autres comme les actions. A Paris, l’indice CAC 40 laissait 1,06% à 4 358,81 une vingtaine de minutes après l’ouverture. A Francfort, le Dax perdait 1,31% et à Londres, le FTSE 0,87%. L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro lâche 1,16% et le FTSEurofirst 300 0,98%. Les rendements obligataires explorent de nouveaux planchers et les devises jugées sûres profitent aussi du climat actuel, avec en particulier des progressions du dollar face à un panier de devises et du franc suisse, qui a gagné 1,6% contre l’euro ces cinq derniers jours. Le rendement du Bund allemand à 10 ans a ainsi touché en matinée un nouveau plus bas record de 0,022%. Tous les indices sectoriels sont dans le rouge, au premier rang desquels celui de l’automobile (-1,47%), suivi par celui des bancaires (-1,45%) et celui des assurances (-1,42%), ces deux derniers secteurs subissant actuellement le contrecoup d’un contexte de taux d’intérêt ultra-bas. Deux banques occupent le sommet des pertes de l’indice EuroStoxx 50, l’espagnole Santander, qui laisse 2,5%, et Deutsche Bank, qui abandonne 2,4%. Elles sont suivies de trois assureurs : ING (-2%), Generali (-1,86%) et Axa (-1,98%). L’équipementier automobile allemand Continental accuse la plus forte perte de l’indice FTSEurofirst 300 (-2,85%). Au contraire, Dassault Aviation, en gagnant 2,44%, est la plus forte hausse de l’indice Stoxx 600. Airbus a annoncé avoir mené à bien la cession de sa participation de 23,6% dans Dassault Aviation à travers un rachat d’actions par ce dernier, un placement privé et l’émission d’obligations échangeables en actions, pour un total de 2,4 milliards d’euros. Reuters 10 F O C U S Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 FIGURE DE PROUE DE LA CAMPAGNE Boris Johnson, prêt à tout pour le «Brexit» Par Philippe Bernard royez-vous que nous pouvons réussir, mes amis ? – Yeahhh ! – Croyez-vous en ce pays ? – Yeahh ! – Croyez-vous en la GrandeBretagne, 5 e puissance économique du monde ? Nous prospérerons, nous nous épanouirons comme jamais auparavant si nous quittons l’EU le 23 juin et reprenons les commandes !» Ce 2 juin, l’ancien maire de Londres, figure de proue de la campagne pro-«Brexit», s’est arrêté à Preston, dans le nordouest défavorisé de l’Angleterre. Sur la place du marché, il a harangué la foule et répété l’une de ses formules préférées : «Transformons le 23 juin en fête de l’indépendance du RoyaumeUni !» Son équipe de communication l’a placé à dessein juste devant son énorme bus rouge de campagne qui a acquis la célébrité précisément grâce au slogan mensonger qui barre ses flancs : «Nous envoyons 350 millions de livres par semaine à l’UE. Utilisons-les pour nos hôpitaux.» La somme ne tient compte ni du rabais consenti au Royaume-Uni ni des aides européennes versées au pays, a souligné la commission des finances du Parlement. Mais plus les hautes autorités ont dénoncé la mystification, plus «Boris» et sa campagne «Vote Leave» ont hurlé au complot de l’establishment et répété le chiffre des «350 millions». En mai, M. Johnson a fait étape dans une usine d’assemblage métallique du Dorset dont le patron le soutient. Au beau milieu de l’atelier, une énorme banderole rappelant les «350 millions de livres par semaine» a été plantée. «Boris», connu pour ses excentricités, a endossé un gilet orange fluo, enfilé un casque et un masque de Photo : DR «C Stratégie sans vergogne Marteler des slogans même mensongers, provoquer la controverse, il en restera toujours quelque chose, semble être la ligne de conduite d’une campagne qui prend chaque jour un peu plus des allures populistes et emprunte de plus en plus ses thèmes – comme celui de l’indépendance à reconquérir en sortant de l’UE – au xénophobe Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP). «Reprenons le contrôle» est l’expression de base. Elle vise le vote des lois, aujourd’hui accaparé par Bruxelles selon M. Johnson, l’envahissante réglementation européenne qui entraverait l’économie, et surtout l’immigration, dont le principe de libre circulation, au cœur du projet européen, empêcherait le contrôle. Rendu populaire par ses pitreries, il est perçu comme l’un des acteurs les plus crédibles de la campagne. La stratégie sans vergogne du bulldozer «Boris» semble payer. Rendu populaire par ses bons mots et ses pitreries – un cliché le montre suspendu à une tyrolienne agitant des drapeaux britanniques pendant les Jeux olympiques de 2012 –, il est perçu comme l’un des acteurs les plus crédibles de la campagne du référendum. Selon un sondage publié par The Independent à la mi-mai, 45% des électeurs estiment qu’il dit la vérité sur l’Europe, soit une cote de confiance deux fois supérieure à celle du Premier ministre, son ami de jeunesse, David Cameron (21%), éduqué comme lui au très chic pensionnat d’Eton et dont il est devenu le pire rival. Peu lui importe qu’on le traite de «Trump britannique» ou que l’ancien Premier ministre John Major, conservateur comme lui, le qualifie à la BBC de «charmant bouffon de cour» et de menteur, «BoJo» a trouvé un nouveau créneau : la peur de l’invasion turque. Lui-même a un arrière-grand-père turc et a longtemps plaidé pour l’entrée de la Turquie dans l’UE. Aujourd’hui, il la présente comme imminente, depuis l’accord entre Bruxelles et Ankara sur les migrants, et la dénonce avec vigueur. «Vote Leave», la campagne qu’il dirige, brandit la menace d’«un afflux d’assassins, de terroristes et de kidnappeurs venus de pays comme la Turquie, si la Grande-Bretagne reste dans l’UE». «Bobard» Photo : DR sécurité, et brandi une scie circulaire. La photo du responsable politique aux allures de clown devant son slogan contesté a été reproduite dans toute la presse. Lorsqu’il était maire de Londres, l’une des villes les plus cosmopolites du monde, M. Johnson magnifiait le pouvoir d’attraction mondiale de la capitale. Aujourd’hui, cet ultralibéral en économie dénonce chaque jour l’insupportable pression que feraient peser les expatriés européens sur les écoles, les logements et le système public de santé. Ces Européens, qui peuvent venir travailler librement, constituent sa cible favorite. Mais pas les Indiens ou les Pakistanais qui sont membres du Commonwealth, «parlent notre langue et connaissent notre culture» et devraient, selon lui, bénéficier d’une priorité. «Chaque année, l’équivalent d’une ville comme Newcastle – 280 000 habitants – s’ajoute à la population de notre pays, a mis en garde M. Johnson, jeudi 9 juin, lors d’un long débat télévisé sur ITV. Dix pour cent d’immigrés en plus, c’est 2% de baisse sur les salaires.» Avec sa tignasse blonde savamment désordonnée, il a débattu avec cinq femmes engagées dans la campagne du référendum : deux à ses côtés, et trois proeu- ropéennes, dont la très pugnace Nicola Sturgeon, première ministre indépendantiste d’Ecosse. «Un bobard», a-t-elle dénoncé à propos des 350 millions dus à Bruxelles. Schengen «encourage le terrorisme» Dénonçant la «stratégie de la peur» du camp proeuropéen qui prévoit une baisse de la croissance et une hausse du chômage en cas de «Brexit», Boris Johnson retourne le compliment. «Rester dans l’UE est plus risqué», affirme-t-il, en raison de la contribution au budget européen, de la crise de la zone euro qui conduit à «la montée des partis extrémistes» et de la zone Schengen qui «encourage le terrorisme». A la menace de récession brandie par M. Cameron et la campagne du «in», M. Johnson oppose celle de l’immigration. Peur contre peur. Jeudi soir, le format de l’émission d’ITV, très haché, n’était guère adapté à son lyrisme. Lorsque Angela Eagle, dirigeante du Labour, lui a lancé qu’il se moquait «des milliers d’emplois qui disparaîtraient» en cas de «Brexit», car la seule chose qui comptait pour lui était «son prochain job» à Downing Street, l’intéressé n’a pas pu rétorquer. «Stupidité», avait-il seulement lâché à ce sujet dimanche dernier à la BBC. Pour l’heure, le camp du «out» se garde bien de réclamer publiquement la démission de David Cameron en cas de vote en faveur de la sortie de l’UE, de peur d’apparaître comme un club de comploteurs. Mais les électeurs n’ignorent rien des ambitions de Boris Johnson. Pour nombre d’entre eux, la question formellement posée au référendum sur l’Europe a déjà laissé la place à une autre, en forme de plébiscite pour le Premier ministre : Boris ou David ? P. B. In lemonde.fr Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 LA CONFÉRENCE mondiale sur «l'intégrité, la bonne gouvernance et le sponsoring responsable dans le sport», se déroulera en novembre prochain en Algérie, a appris mercredi l'APS auprès de la Fédération internationale anticorruption sportive (FIACS). Le bureau exécutif de la FIACS, réuni en Assemblée ordinaire ce même jour a sélectionné le dossier de l'Algérie en se basant sur de nombreux facteurs (infrastructures, équipements, hébergements, transports, sécurité). Pour l'éthique et le fair-play, heureusement qu'il n'y a pas que le football en Algérie. BROCANTE hebdo RETENEZ CE CHIFFRE C'EST le montant, en milliards de dollars, du fonds d'investissement que gère George Soros, grand spéculateur archimilliardaire et investisseur qui se pique de politique et de philanthropie. Donc suivez l'or si vous voulez sauvegarder vos valeurs, mais surtout suivez…George Soros qui, à 85 ans, a récemment piloté une série d'opérations dans l'or, lesquelles reflètent sa vision pessimiste de l'économie mondiale. Soros Fund Management, qui gère 30 milliards d'actifs pour le compte de George Soros et sa famille, a ainsi vendu des titres et acheté de l'or ainsi que des actions de mines d'or, anticipant une baisse de certains marchés. 30 11 COMBLE de l'horreur, Zeenat Rafiq, une Pakistanaise de 18 ans, a été brûlée vive par sa propre mère le 8 juin au Pakistan, rapporte la BBC citant sa filiale locale. Motif : elle venait d'épouser un homme qu'elle avait choisi. Le 29 mai, Zeenat s'était unie à Hassan Khan (sur la photo, brandissant le certificat de mariage), un voisin de 20 ans - un pachtoune alors que la famille de la mariée est pendjabie, selon l'AFP. Une audace insupportable pour sa famille. «Quand elle a annoncé à ses parents (que nous étions ensemble), ils l'ont battue sir fort qu'elle saignait de la bouche et du nez», a confié le veuf à la chaîne de télévision internationale. MENTION SPÉCIALE Top 5 des joueurs les mieux payés de l'Euro-2016 1. Cristiano Ronaldo : 67,4 millions d'euros Sans surprise, Cristiano Ronaldo (31 ans) occupe la première place avec 67,4 millions d'euros amassés en un an. CR, auteur de 35 buts en 36 matchs de Liga avec le Real Madrid, est prêt à briller avec le Portugal à l'Euro-2016. Les Diables pourraient le retrouver sur leur chemin en huitièmes de finale. 2. Zlatan Ibrahimovic : 28,5 millions d'euros C'est son dernier tournoi international. Les Diables sont prévenus : Zlatan Ibrahimovic (34 ans) donnera tout avec la Suède. «Ibracadabra» a gagné 28,5 millions d'euros en 2016. es meilleures sélections du continent se sont données rendez-vous en France depuis le 10 juin pour l'Euro-2016. L Les stars européennes du ballon rond sont prêtes. Dans ce classement sont pris en compte les salaires, les primes et autres revenus publicitaires. 3. Gareth Bale : 25 millions d'euros Gareth Bale, c'est la fierté du Pays de Galles. Cette saison, il s'est montré précieux pour le Real Madrid. La star galloise a empoché 25 millions d'euros sur un an. Il prend la troisième place du classement. Pour la première fois de son histoire, le Pays de Galles pourra se mesurer au gotha européen dans un tournoi d'envergure. 4. Thomas Müller : 23,6 millions d'euros Ce n'est pas le joueur le plus charismatique du monde mais son efficacité parle pour lui. Thomas Müller (Bayern Munich) est le joueur le mieux payé de la sélection allemande avec 23,6 millions par an. 5. Wayne Rooney : 22 millions d'euros En Premier League, l'argent est le nerf de la guerre. Retrouver un joueur du championnat anglais à la cinquième place de ce classement est quasiment illogique. Wayne Rooney gagne plus de 22 millions d'euros. LE BRESIL NE SAIT PLUS OÙ DONNER DE LA TÊTE Le flic anti-corruption était lui-même un ripou Newton Ishii (à gauche sur la photo), un policier qui était devenu le symbole de la lutte anticorruption au Brésil en passant les menottes à de nombreux responsables dans l'affaire Petrobras, a lui-même été condamné pour corruption, a-t-on appris le 8 juin. Connu comme le «Japonais de la Fédérale», ce membre de la Police fédérale (PF) d'origine japonaise, est devenu une vedette ces derniers mois au Brésil. Il est en effet apparu sur toutes les images d'arrestations dans le cadre de l'opération Lava Jato, qui enquête sur le gigantesque scandale de corruption autour du groupe pétrolier public Petrobras. Lors d'une visite au Congrès récemment, des dizaines de parlementaires s'étaient ainsi empressés de prendre des selfies avec lui. «Où est le Japonais de la Fédérale ?», s'était écrié l'ex-président Lula le 4 mars lorsque la police était venue frapper à sa porte pour l'emmener faire une déposition, selon le quotidien Folha de Sao Paulo. Ce policier grisonnant, toujours en gilet pare-balles et lunettes de soleil, est devenu une figure de la culture populaire et une chanson en son honneur a été créée pour le dernier Carnaval.Mais avec sa condamnation le 7 juin à Curitiba dans l'Etat brésilien du Parana (sud-est), annoncée par la presse locale, ce n'est plus la même chanson. Il a été condamné en appel à plus de quatre ans de prison pour avoir trempé dans une affaire d'aide à la contrebande via la frontière avec le Paraguay, selon son avocat, Oswaldo de Mello Junior. Les internautes s'en sont donné à cœur joie sur les réseaux sociaux en rebondissant sur ce fait divers. SA RESSEMBLANCE AVEC HITLER EST SAISISSANTE L'administration accepte qu'il change sa photo de passeport STUART BOYD, un Britannique de 50 ans qui vit à Salford, n'en revient toujours pas. En recevant ses papiers d'identité lui permettant de voyager à l'étranger, il s'est aperçu que sa photo lui donnait des allures d'Adolf Hitler. Il s'apprêtait à s'envoler pour l'île de Rhodes, en Grèce quand il a fait cette drôle de découverte. Le traitement informatique de sa photo d'identité lui a rajouté une ombre sous le nez, ce qui donne l'impression qu'il a une moustache. Ce détail ne l'aurait pas inquiété s'il ne lui conférait pas des faux airs de Führer. L'homme ne savait pas comment réagir face à son problème. Il a donc posté la photo sur Facebook pour raconter sa mésaventure. «J'étais très en colère, commente Stuart Boyd au site anglais Manchester Evening News, je n'étais pas sûr de la procédure pour en changer, alors j'ai posté la photo sur Facebook.» Le Britannique a finalement obtenu gain de cause auprès des autorités qui se sont engagées à lui remplacer ses papiers d'identité le plus rapidement possible et surtout gratuitement Taux de sucre dans la composition des boissons gazeuses bientôt revu à la baisse. C'est ce qu'a indiqué le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, cité par l'APS. Le taux de sucre est très élevé dans les boissons. «Nous devons respecter les normes internationales en vigueur et c'est pour cette raison qu'une décision dans ce cadre sera prise très prochainement», a annoncé M. Belaïb à l'adresse de quelques producteurs de boissons. Sans compter les effets négatifs sur la santé des consommateurs du surdosage en sucre de ces boissons. Par ailleurs, une enquête lancée par les services du ministère sur la conformité des boissons gazeuses est en cours. Ressources en eau : de nombreux projets gelés en raison du manque… de liquidités. Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, a affirmé jeudi que de nombreux projets du secteur dont les travaux n'ont pas encore été lancés ont été provisoirement (sic) gelés (en principe un gel est toujours provisoire, Ndlr) en raison de la baisse des recettes induite par la chute des cours du pétrole. En réponse aux questions orales des membres du Conseil de la nation sur certains projets locaux, le ministre a fait savoir qu'au regard des exigences budgétaires dictées par la baisse des recettes en raison de la chute des prix du pétrole, de nombreux projets dont les travaux n'ont pas encore été lancés ont été provisoirement gelés. Même l'hydraulique concernée ?... Il va falloir suivre de près l'impact sur le développement. Citation À CONTRESENS… Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre. Paul Eluard, poète français 12 Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 AMI FIDELE DE L'HOMME DEPUIS 15 000 ANS D’ici & d’ailleurs Le chien a été domestiqué deux fois, en Europe et en Asie U ne large analyse archéologique et génétique a établi l’origine des tout premiers chiens : ils seraient apparus indépendamment en Europe et en Asie, il y a environ 15 000 ans. L’hypothèse est juste et toute la communauté scientifique est d’accord avec ce postulat : les chiens descendent des loups sauvages et ces derniers ont par la suite été domestiqués par l’homme. Si cet état de fait est communément accepté, les détails de cette domestication échappaient encore aux chercheurs. Toutefois, Il se pourrait pourtant que le mystère entourant les origines du chien vienne d’être levé par une étude menée conjointe par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l’université d’Oxford (Royaume-Uni). Les chercheurs ont travaillé sur une soixantaine de chiens et avoir analysé l’ADN de leurs ossements, datant de 3 000 à 14 000 ans, dans l’objectif de les comparer aux marqueurs génétiques des chiens et des loups actuellement présents en Europe et en Asie. «Combinés, nos résultats suggèrent que les chiens auraient pu être domestiqués indépendamment dans l’est et dans l’ouest de l’Eurasie à partir de populations distinctes de loups. Les chiens d’Asie auraient pu ensuite voyager vers l’Europe, avec l’homme, où ils auraient partiellement remplacé les chiens paléolithiques européens», expliquent les scientifiques dans la revue Science. Il apparaît donc que les premiers chiens seraient apparus en Europe il y a plus de D’ici & d’ailleurs AINSI VA LE MONDE, SELON LA PRESSE Synthèse : A. Samil Pendant qu'en Irak, en Syrie et au Yémen, des guerres confessionnelles font rage, en Egypte un chantre copte interprète en musique une belle poésie soufie. Bel hommage à la tolérance et au respect mutuel , l'hebdomadaire e n français du quotid i e n égyptien du même nom, revient sur l'aventure d'un chantre copte qui s'est mis aux cantiques (si l'on puit dire) soufis portés par une musique qui peut produire un drôle d'effet dans l'oreille d'un musulman. Expérience réussie, nous dit Névine Lameï, la reporter de l'hebdomadaire. Du sacré en toute liberté 15 000 ans, ainsi qu’en Asie orientale, il y a plus de 12 500 ans. Et à l’époque de l’âge du Bronze, il y a 5 000 ans, l’espèce de chiens apparue en Asie a migré à l’ouest avec les cavaliers qu’ils accompagnaient. Ces chiens venus de l’est se sont mélangés avec ceux de l’ouest et les ont en grande partie remplacés. Aujourd’hui, les chiens de l’ouest sont pour la plupart des descendants des chiens de l’est, seuls 10% sont liés à l’espèce ancienne des chiens de l’ouest. Certaines espèces, comme le chien de traîneau du Groenland ou le husky sibérien, semblent en effet posséder une ascendance mixte des deux lignées de chiens préhistoriques. «La vitesse et la facilité avec laquelle il est possible de générer des génomes anciens sont stupéfiantes. Plus besoin de CONSOMMATION DE CIGARETTES ILLEGALES EN EUROPE Les chiffres et la méthode de KPMG contestés LA FRANCE est à nouveau en 2015 le pays de l’UE dans lequel la consommation de cigarettes achetées illégalement a été la plus importante, d’après une étude de KPMG reprise par l’AFP et commandée par les principaux cigarettiers mais contestée par le Comité national contre le tabagisme (CNCT). Le nombre de cigarettes achetées à la sauvette dans la rue ou sur internet et consommées en France a atteint 9 milliards en 2015, soit 14,6% de la consommation totale et une hausse de 1,23 point par rapport à 2014. C’est le plus haut niveau de consommation illicite d’Europe, devant celui de la Pologne, du Royaume-Uni et de l’Italie, selon l’étude commandée par Philip Morris, Imperial Tobbaco, JTI et BAT. Pour évaluer la consommation illégale, KPMG procède à des opérations «ramasse-paquets», -des paquets vides sont ramassés dans des rues et lieux sélectionnés pour être représentatifs - dans les 28 pays d’Europe, auxquels s’ajoutent la Norvège et la… Suisse réputée pour la qualité de son hygiène publique et où il est rare de voir des paquets de cigarettes vides jetés dans la rue. Si à ces cigarettes illégales, issues de la contrebande ou de la contrefaçon, sont ajoutées les cigarettes achetées légalement dans des pays frontaliers (Belgique, Espagne) ou dans des duty free shops, alors ce sont, selon KPMG, 16,68 milliards de cigarettes qui ont été fumées en France sans avoir été achetées chez les buralistes. Rapportées aux 61,5 milliards de cigarettes achetées dans le réseau officiel, cela représente 27,1% de la consommation (+0,8 point), 14,6% pour les paquets illégaux, et 12,5% pour celles qui sont légalement achetées hors de France. En 2015, les taxes issues du tabac ont rapporté 14 milliards d’euros à l’Etat. «Si le volume de cigarettes issu de la contrebande et de la contrefaçon avait été acheté de manière légale, des taxes supplémentaires de 2,3 milliards d’euros auraient été levées en France», affirme KPMG. De son côté, la confédération des buralistes a assuré dans un communiqué que «cette hausse marquante» du taux du marché parallèle de tabac est une «preuve flagrante du manque d’efficacité de la politique de lutte contre le tabagisme actuellement menée». Dans un communiqué, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a contesté des chiffres «toujours plus alarmistes» sur la question du commerce illicite des produits du tabac. L’association dénonce le fait que «sous des chiffres annoncés sur la base d’une méthodologie toujours aussi opaque ou fantaisiste (Ndlr, de KPMG qui passe pour être leader de l’audit, du conseil et de l’expertise comptable), l’objectif est clairement de faire peur et d’influencer la décision politique». supposer ou de spéculer, avec les technologies actuelles, il est possible de simplement «regarder le film» de l’évolution. En observant le génome, on peut voir ce qu’il s’est passé durant les 15 000 dernières années. Il suffit de raconter l’histoire», explique Greger Larson, professeur au département d’archéologie de l’Université d’Oxford. COIN SANTÉ Jeûner sans mettre sa santé en danger ET EN CETTE période de l'année, les périodes de jeûne sont longues. Les conseils d'Allodocteurs.fr pour suivre le Ramadhan sans prendre de risque pour sa santé. «L'idéal est de faire deux repas. Un premier repas qui va être évidemment plus copieux parce que les gens ont très faim à ce moment-là et surtout essayer d'apporter une succession de plats. Et se relever assez tôt, avant l'aube, pour avoir un petit-déjeuner et surtout pour pouvoir s'hydrater», conseille le Dr Patrick Serog, nutritionniste. Il est également recommandé de ne pas manger trop gras ni en trop grosse quantité afin d'éviter les troubles du sommeil et de privilégier des fruits pour les vitamines et des sucres lents pour l'énergie. «Quand on se prive d'alimentation, la première chose, c'est que l'on va perdre beaucoup d'eau, donc il y a une déshydratation qui va s'installer progressivement. Il faut boire au moins 2 litres, 2,5 litres d'eau au cours de la nuit pour pouvoir tenir la journée. Ensuite, on va utiliser son stock de sucre pour son activité quotidienne, pour le travail, pour la pensée et donc on va vider ses réserves de sucre», explique le Dr Patrick Serog. Par ailleurs, pour préserver son énergie, mieux vaut éviter de faire du sport dans la journée. Il est conseillé de faire la sieste, surtout en cette période car les journées sont longues. Les cas où le Ramadhan est déconseillé Selon le Dr Patrick Serog, «les diabétiques ont besoin d'un ravitaillement continu d'aliments parce qu'ils régulent très mal leur apport énergétique, donc pour eux le Ramadhan n'est pas conseillé.» Femmes enceintes, allaitantes, personnes âgées, et patients souffrant de maladies sont théoriquement dispensés de jeûne. Dans tous les cas, la meilleure solution est de parler à son médecin de son intention de faire le Ramadhan, de manière à adapter les traitements médicaux en cours et de ne prendre aucun risque avec sa santé. 13 Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 Le groupe musical Salib Sufi Project interprète des chants soufis, des louanges du prophète s u r u n e musique insp i r é e d'hymnes et cantiques coptes. Une première. Fondée en 2014, par l'artiste touche-à-tout Salib Fawzi (photo), chantre à l'église de la S a i n t e V i e r g e , dans le gouvernorat de Minya, le g r o u p e musical Salib Sufi Project lance un appel à la paix et à la tolérance. Les chants soufis et les cantiques coptes se mêlent dans l'œuvre de cet interprète, compositeur et parolier, afin de donner une belle charge émotive à sa liturgie lyrique. L'artiste, ayant toujours rêvé de dépasser la frontière de sa ville natale, Mallawi (au sud de l'Egypte), a réussi à amalgamer les différents styles mystiques. «Mes concerts font office de rencontres spirituelles, où chrétiens et musulmans s'adressent à un seul Dieu. Je n'interprète pas les cantiques coptes dans un esprit soufi, comme le font certains artistes. Mais je fais fusionner les genres et les styles : invocations de Dieu, louanges du prophète, hymnes chrétiens, poèmes ancestraux des poètes mystiques Ibn Arabi ou Ibn Al-Farid», souligne Salib Fawzi. Pour lui, il y a une grande différence entre les cantiques chrétiens, en langue arabe, récités par les chœurs dans l'église, et les hymnes coptes traditionnels de l'église copte, inspirés des traditions et des rituels de l'Egypte ancienne. Et au musicien d'expliquer : «Les hymnes solennels chantés à la messe dominicale, les hymnes coptes (prières et psaumes), généralement en langue liturgique copte, sont incompréhensibles pour les gens ordinaires, les chrétiens y compris. En fait, ils doivent les étudier, s'ils sont intéressés. Pour rendre mon œuvre plus accessible, j'ai donc pensé les traduire moi-même vers le dialecte égyptien ou l'arabe classique, puis les mixer avec des chants islamiques soufis». Tout est uni par l'amour divin. Salib Fawzi compare souvent le monde mystique où il puise son art à une mer extrêmement prof o n d e , laquelle renferme plein de secrets et de mystères. «J'aime préserver les rythmes anciens, les mesures utilisées autrefois par les musiciens, les airs ancestraux, coptes ou soufis», dit Fawzi, toujours accompagné d'un luthiste, d'un accordéoniste, d'un violoniste, d'un percussionniste et d'un joueur de cymbale et de triangle. En concert, Salib Fawzi porte souvent des habits confectionnés à partir des tissus d'Akhmim, en Haute-Egypte. Il n'a aucun souci de se produire côte à côte avec des artistes sympathisant avec la confrérie des Frères musulmans. «Je préfère interpréter moi-même les divers chants. Je suis d'ailleurs le seul à chanter en solo des louanges au prophète et aux saints de l'islam, sur la musique d'hymnes purement coptes. C'est vrai que je suis souvent critiqué sur les réseaux sociaux, même pour le nom de la troupe Salib Sufi, liant littéralement la croix au soufisme, mais j'assume mon choix. La politique divise. La religion divise. Seul l'art peut réunir et apaiser les âmes», conclut Salib Fawzi. In Memoriam perd une «Tranche de vie» Baba Ahmed était un touche-à-tout. Il a été tour à tour imprimeur, fonctionnaire à Sonatrach et animateur au Théâtre régional d'Oran. Il a également fait un passage à l'ONCIC et collaboré avec plusieurs quotidiens nationaux dont Alger Républicain. paternelle. Ça nous fait zouj knayenne (Deux fourneaux, Ndlr), deux brus sous un même toit. Tout nouveau, tout beau, chacune essaye de montrer de quoi elle était capable. L'ambiance demeurait bonne jusqu'au moment où la plus jeune commence à avoir des envies, car attendant un bébé. Son mari, fou de joie, était tout en attentions. - J'ai envie d'une tranche de kebda. - D'accord kbida. - Fi khatri chicoula Mars. Deux mois sont passés, sans que la bonne femme participe aux tâches quotidiennes. L'autre, voulant avoir le même statut, tomba enceinte. La maison se transforme en maternité. Toute la corvée retombe sur les jeunes filles. - Non ! Trop, c'est trop. Nous aussi on a le droit de se reposer. Les maris gâtaient leurs femmes, et l'ambiance se gâtait. Chacun ramenait à sa dulcinée des sucreries et desserts qu'elles consommaient en cachette. Le lendemain, les jeunes filles, lors du ménage, retrouvaient des restes d'aliments, elles décidèrent de se la couler douce. Lors du dîner, seul moment où toute la smala est rassem- En hommage à l'homme de cœur qu'il a toujours été et la plume saisissante et souvent poignante qu'il fut, ci-bas l'une de ses dernières chroniques, publiée par Le Quotidien d'Oran dans son édition de dimanche 5 juin. «El knayenne oual marmita» Par El-Guellil «El marmita qui nourrit neuf personnes peut en nourrir dix. Partant de ce principe, il décide de se marier et habiter avec ses parents. Faire la cuisine pour dix ou pour douze bouches, c'est du pareil au même. Il décide lui aussi de vendre son appartement, pour s'installer avec sa femme dans la maison blée, chacun devant sa moitié : - Kouli, tu en as besoin. - Non j'ai vraiment pas faim ! - Elle préfère peut-être manger dans sa chambre, fit remarquer une des jeunes filles, c'est plus simple. Mène koul foum kelma. Les frères mariés prennent la défense de leurs femmes. La maman, celle de sa fille, la fille celle de sa mère, et le père, sans vouloir commettre d'impairs : - A partir de demain, chaque couple fera sa cuisine seul, et mangera dans sa chambre... C'est la seule manière qui nous reste pour sauvegarder l'esprit de famille» ... Mohamed-Fodil Baba Ahmed, le père d'«El-Guellil», signature de la célèbre chronique «Tranche de vie» publiée par le Quotidien d'Oran, est décédé samedi 4 juin à l'âge de 64 ans des suites d'une longue maladie. Journaliste, chroniqueur et directeur technique du Quotidien d'Oran depuis sa création en 1994, il avait lancé la chronique «Tranche de vie» qu'il signait «El-Guellil» (le pauvre). «Dans ces chroniques, le défunt saisissait des moments dans la vie des Algériens, les décortiquait «au scalpel» et critiquait sans complaisance les dérives d'une société qui se cherche dans toutes ses dimensions, avec un humour au vitriol et parfois plein d'indulgence». Un Ramadhan de terreur et de guerre remonte aux origines des guerres confessionnelles qui ravagent aujourd'hui le Moyen-Orient. Le site d'information en ligne dirigé par Jean (Marie Colombani, ancien directeur du quotidien Le Monde, constate, comme tous les observateurs, une recrudescence des hostilités armées et des cruautés entre sunnites et chiites pendant ce Ramadhan. Henri Tincq explique que les guerres actuelles ne sont que le résultat du schisme entre les deux grands courants de l'islam né du conflit pour sa succession dès le lendemain de sa mort en 632. «Un Ramadhan de guerre, un Ramadhan de fitna (discorde), cette fitna qui, depuis près de treize siècles, déchire l'islam entre sunnites et chiites et trouve son paroxysme aujourd'hui dans les guerres confessionnelles du Moyen-Orient. A travers la compétition que se livrent, à un niveau jamais atteint, l'Arabie Saoudite et l'Iran avec ses milliers de morts déjà en Irak, en Syrie, au Yémen -, c'est le leadership dans l'islam qui est en jeu, l'affrontement de deux histoires, de deux visions de l'islam, de deux versions eschatologiques de l'homme affronté à ses fins dernières. «La première fitna oppose, à la mort (en 632) et à la succession du Prophète, les compagnons» bien guidés «de Mohamed, futurs premiers califes, et le parti (shia) d'Ali, son cousin et gendre, qui défend les droits de la «maison du prophète», la tribu koraïchite. Cette première guerre de légitimité donne naissance à la légende sanglante des chiites, pour qui le califat devrait revenir de droit à Ali. Si le cousin du prophète finit par se hisser au pouvoir en 656, il est assassiné à Koufa d'un coup d'épée empoisonnée. Ses deux fils, Hassan et Hussein, sont également tués, en 680, sur le champ de bataille de Kerbala (image ci-dessus), l'un des lieux saints les plus fameux du chiisme. L'histoire de l'islam commence ainsi dans le sang entre les héritiers des premiers califes omeyyades et les partisans de la lignée d'Ali. La piété doloriste des chiites, qui s'exprime encore aujourd'hui dans les lieux saints d'Irak et d'Iran, naît du souvenir de ces premiers «martyrs», célébré, amplifié, mythifié par la tradition. 14 Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 C U L T U R E PRIX DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE «ALI MAÂCHI» DES JEUNES CRÉATEURS Une école d’encouragement pour les nouveaux talents Le premier prix dans la catégorie Arts cinématographiques et audiovisuels n’a pas été attribué Par Sihem Bounabi Photo : DR L e prix du président de la République «Ali Maâchi» des jeunes créateurs a été décerné aux trois lauréats dans les différents domaines de la littérature et de l’art, exception faite pour le premier prix dans le domaine cinéma qui n’a pas été décerné, mercredi soir dernier, lors d’une cérémonie organisée au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger, à l’occasion de la Journée nationale de l’artiste. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a indiqué que «le prix, Ali Maâchi, se veut une école d’encouragement pour les jeunes créateurs, et qui permet chaque année de découvrir de jeunes talents», rapporte l’APS. Etait également présent à cette cérémonie de remise des prix, les ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, et de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, ainsi que des personnalités politiques et culturelles et de nombreux artistes. Après avoir rappelé à cette occasion la place et la considération accordées à l’artiste en Algérie, Azzedine Mihoubi a évoqué l’apport de cette frange au développement du pays et ses sacrifices pour la liberté et le progrès du pays. A cette occasion, un prix de distinction a été décerné au compositeur Nobli Fadel pour ses créations qui ont honoré l’Algérie. Le jury présidé par le directeur de l’Orchestre symphonique national Abdelkader Bouazara a salué la qualité des œuvres présentées à ce concours. Le prix du président de la République «Ali Maâchi» pour jeunes créateurs a Chlef. Dans la section Poésie, le premier prix a été attribué à Mohamed Bouthraz alors que le deuxième prix est revenu à Omar Mohamed Bakir de Skikda et le troisième à Tarek Tabet de Batna. Pour ce qui est de la dramaturgie, le premier prix a été décerné à Akila Meradji de Skikda, le deuxième à Salah Nassar d’Alger tandis que le troisième a été attribué à Ismahane Menaouar à Constantine. Les trois premiers prix de la section composition été institué en 2006 en vertu d’un décret présidentiel. La valeur du premier prix dans tous les domaines de création est estimée à 500 000 DA, celle du deuxième à 300 000 DA et la troisième à 100 000 DA. Le premier prix du roman littéraire a été décerné à Abdelkader Boudarba de Boumerdès tandis que le second prix a été attribué au jeune Djaouad Rostom Touati d’Alger. Le troisième prix est revenu à Benzekhroufa Mohamed de musicale sont revenus respectivement à Abdelkrim Fayçal Harik de Mostaganem, Slimane Biitich de Djelfa et Abdelouahab Hasni. Khaloufi Omar d’Alger a remporté le premier prix dans la section arts de la musique et danse tandis que le deuxième prix est revenu à Hanin Aissa d’Alger et le troisième à Mechbek Djoher d’Alger. Dans la catégorie des arts cinématographiques et audiovisuels, le premier prix n’a pas été décerné, alors que le deuxième est revenu à Belaâldjia Redouane de Constantine pour un court documentaire, et le troisième à Amar Haithem de Mostaganem auteur d’un court-métrage. Le premier prix d’arts dramatiques a été attribué à Mustapha Safrani à Laghouat et le deuxième à Walid Bouchebah de Béjaïa, alors que le troisième est revenu à Chahrazad Khelifa d’Alger. Pour les arts plastiques, les prix ont été décernés à Harbouche Djaber à Sétif, Amer Yasser de Mostaganem et Hedjab Douadi de M’sila. La cérémonie de distribution des prix s’est déroulée sur fond de musique classique, animée par l’orchestre symphonique national et les chansons du groupe Djamaâoui qui avait remporté le Prix Ali Maâchi en 2008. S. B./APS EL GHALTA DU THÉÂTRE D’ORAN EN TOURNÉE Pièces théâtrales et one-man-show pour les soirées de Ramadhan à Oran et Batna LA PIECE El-Ghalta, dernière production du Théâtre régional d’Oran AbdelkaderAlloula (TRO), est programmée depuis pour une tournée durant les soirées de Ramadhan à travers différentes wilayas de la région Ouest du pays, ont indiqué les organisateurs à l’APS qui soulignent que «cette tournée a pour objectif d’offrir l’opportunité aux amoureux du 4e Art de découvrir la nouvelle œuvre qui a été favorablement accueillie par le public». Trois représentations d’El Ghalta sont prévues d’abord sur les planches du TRO, avant sa mise à l’affiche à la Maison de la culture d’Aïn Témouchent le 15 juin prochain, puis aux Théâtres de Sidi Bel-Abbès le 16 et 17juin prochain, de Mascara le 19 juin, de Saïda le 20 juin, et à Mostaganem le 26 juin prochain. Ecrite par Saïd Fahsi et mise en scène par Moulay Meliani, El-Ghalta aborde, sur un ton léger, la thématique du travail de la femme mariée et les mésententes et tiraillements du couple, entre exigences de la vie moderne et vision traditionnelle dans la société algérienne. En résumé, Amar, un enseignant de lycée nouvellement marié, est confronté à la volonté de sa femme de travailler afin de l’aider à construire leur couple qui fait face à la dure réalité matérielle de la vie. Amar finit par céder au désir de sa femme de devenir active, mais cette dernière se rend vite Photo : DR Par Rédaction culturelle compte que réussir l’équilibre entre son travail à l’extérieur et l’entretien de son foyer n’est pas chose aisée. Sur les conseils de sa mère, elle décide de recourir aux services d’une bonne sans savoir qu’elle vient d’ouvrir grand la porte à celle qui, bientôt, lui disputera son mari. C’est le début d’une aventure aux conséquences inattendues. En plus de cette pièce, le programme élaboré par le TRO pour le mois de Ramadhan comprend plusieurs œuvres à succès, dont Metzeouedj Fi Otla de Mourad Senouci qui sera jouée le 16 juin à l’occasion de la célébration de la 10 e année de sa création. Ce one-man-show interprété par Samir Bouanani dans le rôle d’un mari renouant avec les joies du célibat, a connu plus de 200 représentations en Algérie et à l’étranger, dont une au dernier festival du rire de Marrakech au Maroc. Les soirées du TRO seront également enrichies par d’autres spectacles à forte dose en humour, des pièces en hommage en regretté dramaturge Alloula (1939-1994), et des concerts de musique de différents genres. Par ailleurs, vingt-quatre spectacles, entre pièces théâtrales, monologues humoristiques, et concerts artistiques figurent au menu proposé pour les veillées de Ramadhan dans la capitale des Aurès. Ce programme dédié au férus du 4e art est composée d’une série de spectacles produits par des troupes amateurs et professionnelles issues de plusieurs wilayas du pays, et feront de la salle du TRB le point de ralliement de nombreuses familles et jeunes gens. Le public batnéen pourra notamment apprécier, durant les prochaines veillées de Ramadhan, Louisa du TR d’Annaba, Raksat El haouia (la danse enchanteresse) du TR de Skikda ou encore Kif fennan (stop artiste) de la coopérative culturelle Marraya de Constantine. Selon les responsables du TR Batna, «il est surtout question de maintenir, le même rythme d’activités théâtrales, voire de le renforcer durant le mois sacré afin que le public ne sente aucune rupture par rapport au reste de l’année». Les soirées théâtrales retenues pour ce mois sacré à Batna se poursuivront jusqu’au 3 juillet prochain, avec aussi à l’affiche El Bahi oua El Bahia de l’association Noujoum El-Fen de Skikda, et El Hanni du théâtre El Bahdja d’Alger. R. C. S O C I E T E Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 WILAYA D’ALGER : BOUMERDÈS : Relogement de 21 familles habitant dans des chalets 37 000 familles relogées de juin 2014 à juin 2016 Par Algérie presse service e programme global de relogement dans la wilaya d’Alger concerne 260 000 unités dont 84 000 de type public locatif (LPL) et 42 000 logements sociaux participatifs (LSP), a-t-on rappelé, soulignant que ces deux formules d’habitat sont supervisées par la wilaya d’Alger. La wilaya d’Alger compte 94 000 autres logements location vente (AADL) relevant de l’Agence d’amélioration et de développement du logement et 45 000 logements promotionnels publics (LPP) de l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), selon la même source. Menées depuis juin 2014 par la wilaya d’Alger, les 21 opérations de relogement ont permis jusqu’à ce jour le relogement de 37 000 familles dans des habitations convenables, des actions qui seront suivies jusqu’à l’éradication totale de l’habitat précaire à la fin de l’année 2016. «Ces 21 opérations de relogement à Alger ont permis jusqu’à juin 2016 de reloger 37 000 familles issues de bidonvilles ou habitants dans des immeubles vétustes ou dans des caves et terrasses», avait indiqué le wali d’Alger Abdelkader Zoukh lors de ses nombreuses sorties sur le terrain pour s’enquérir de l’avancée des travaux de construction des nouvelles cités. «La 21e opération qui est toujours en cours de concrétisation permettra à sa fin le relogement de plus de 46 000 familles», selon le wali. Annonçant que les opérations de relogement reprendront «de plus belle» après Ramadhan, le wali avait assuré que ces opérations ne s’arrêteront pas à la 21 e (toujours en cours) mais seront suivies par d’autres opérations similaires jusqu’à l’éradication totale de l’habitat précaire. Le wali d’Alger s’est engagé lors de ses différentes interven- 21 000 logements LSP déjà distribuées et 4 000 autres avant fin 2016 Pour ce qui est des logements de type Logements sociaux participatifs (LSP), la wilaya d’Alger a remis jusqu’à ce jour 21 000 unités de logement faisant partie d’un programme total de 42 000 unités. En plus des 21 000 unités de logement distribuées, 4 000 autres seront remis aux bénéficiaires en deux phases avant la fin de l’année 2016, avait annoncé le directeur de l’habitat de la wilaya d’Alger, Ismail Loumi. «La wilaya d’Alger ne ménagera aucun effort pour accélérer la cadence des travaux de réalisation des logements LSP afin de pouvoir distribuer les 21 000 unités restantes aux bénéficiaires dans les plus brefs délais», s’était engagé M. Zoukh, dimanche dernier lors de la distribution de 2025 clés aux familles bénéficiaires des logements LSP, issues de 15 communes de la wilaya d’Alger. Lancé à la fin de l’année 2000, le programme de construction des logements de type LSP avait accumulé beaucoup de retard, avait relevé M. Zoukh relevant que «12 000 unités seulement ont été distribuées jusqu’à 2011». «Ces retards ont été accumulés à cause de nombreux problèmes notamment le problème de transfert de terrain au niveau du site du projet de 700 logements à Bordj El Kiffan où l’on a été contraint de trouver une autre assiette pour l’emplacement de ce site», avait expliqué à l’APS M. Loumi en marge de la cérémonie de remise de 2 025 clés aux familles bénéficiaires des logements LSP. Près de 400 hectares d’assiettes foncières récupérés Photo : S.Zoheir Après l’habitat précaire, les Algérois mal logés Photo : S.Zoheir L tions à l’occasion de l’octroi des nouveaux logements aux bénéficiaires de prendre en charge après l’éradication de l’habitat précaire les Algérois qui vivent dans des habitations exiguës ou dans de mauvaises conditions. «Après l’éradication de l’habitat précaire, je m’engage à me tourner vers les Algérois qui vivent dans de mauvaises conditions et même habitant dans des F4 ou vivent plusieurs familles», a assuré le wali à plusieurs reprises. Plus de 5 000 familles algéroises habitant des immeubles menaçant ruine ou dans des terrasses et des caves ont déjà bénéficié dans le cadre des 21 opérations de relogement de nouveaux logements de type public locatif (LPL), souligne-t-on. Les 21 opérations de relogement dans la wilaya d’Alger ont permis jusqu’à présent la récupération de «395 hectares d’assiettes foncières» ainsi que la libération de plusieurs projets dont les terrains été squattés par les bidonvilles, a-t-on appris auprès de la wilaya d’Alger. «Il s’agit des projets du nouveau siège du ministère des Affaires religieuses, du terrain d’aménagement d’Oued El Harrach, des sites des programmes de logements AADL, LPP, LSP, LPL, du site de la grande mosquée d’Alger, du barrage de Douéra, du stade de Birkhadem, du lycée El Hamiz, de la ligne ferroviaire électrifiée Birtouta-Douera-Reghaïa, du Campus universitaire Dely Brahim et de la piscine semiolympique», a tenu à préciser la même source. Le programme global de relogement dans la wilaya d’Alger concerne 260 000 unités dont 84 000 de type public locatif (LPL) et 42 000 logements sociaux participatifs (LSP), a-ton rappelé, soulignant que ces deux formules d’habitat sont supervisées par la wilaya d’Alger. La wilaya d’Alger compte 94 000 autres logements location vente (AADL) relevant de l’Agence d’amélioration et de développement du logement et 45 000 logements promotionnels publics (LPP) de l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), selon la même source. Pour ce qui est des plaintes déposées par la wilaya d’Alger contre les bénéficiaires de logements ayant fait une fausse déclaration, le wali d’Alger avait annoncé que «2 000 plaintes ont été déposées par la wilaya contre les fraudeurs depuis juin 2014». «Les décisions de justice dans ce cadre allant jusqu’à l’expulsion du logement obtenu illicitement ont permis à la wilaya d’Alger de récupérer 40 logements», avait souligné le wali. Selon des chiffres avancées par la wilaya d’Alger, «35 personnes (faussaires) ont été condamnées d’un emprisonnement ferme allant de 18 à 24 mois de prison assortis d’une amende allant de 20 000 DA à 50 000 DA». «117 autres faussaires ont été condamnés à leur tour à des peines allant de 2 à 6 mois de prison avec sursis assorties d’une amende variant entre 20 000 et 100 000 DA et 21 autres personnes ont bénéficié d’un non lieu», selon la wilaya. APS 15 VINGT-ET-UNE familles résidant dans des chalets au niveau de la ville de Boumerdès ont été relogées jeudi dans des appartements de type public locatif. Les services conjugués de la commune et de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya ont mobilisé tous les moyens matériels et humains nécessaires à cette opération pour évacuer les familles bénéficiaires de la cité des chalets de la banlieue de Boumerdès vers leurs nouveaux appartements sis à la cité des 540 logements «El Marmala», avant la destruction immédiate des constructions libérées, a constaté l’APS. Ces familles occupaient auparavant des chalets qui ont été libérés suite au relogement des sinistrés du séisme du 21 mai 2003. Selon le directeur de l’OPGI, Omar Mouilhi, l’opération de relogement sera bientôt suivie par d’autres actions similaires devant profiter à 46 familles de Sidi Daoud et plus de 200 autres à Corso. Il a souligné que ces opérations sont inscrites au titre d’un programme global visant la distribution d’au moins 4 200 logements publics locatifs (LPL), à travers la wilaya de Boumerdès, avant la fin 2016. Sur ce total d’unités, plus de 1 800 sont en cours de réception, en vue de leur distribution progressive, a-t-il ajouté, signalant l’attribution déjà de 106 unités à Dellys et de 80 autres à Chaâbat El Ameur. Les autres unités inscrites au titre de ce même programme, au nombre de 2 430, sont en chantier et seront attribuées progressivement après le mois sacré de Ramadhan jusqu’à fin 2016. Ces unités à attribuer s’ajouteront à plus de 9 000 LPL distribués à Boumerdès entre les années 2014 et 2015, dans le cadre social et la résorption de l’habitat précaire, a fait savoir le même responsable. La wilaya de Boumerdès a été destinataire d’un programme global de pas moins de 50 000 logements (tous segments confondus) au titre du quinquennat 2010-2014, se répartissant à raison de 21 000 unités pour le logement public locatif (LPL), plus de8 000 unités promotionnelles aidées (LPA), 8 000 aides à la construction rurale, 8 000 unités locationvente (AADL) et 4 000 logements promotionnels publics (LPP), a-t-on indiqué auprès de la direction du logement. A la concrétisation totale de ce programme d’habitat, le parc logement de Boumerdès sera porté à 184 500 unités, contre 100 000 unités en 1999 et 139 000 en 2009, induisant, ainsi, une réduction du taux d’occupation par logement (TOL) à 5,20 personnes par logement, à l’avenir, selon les prévisions de la même direction. APS 16 M O N D E Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 DÉCLARANT QUE LA TURQUIE N’EST PLUS UN PAYS SÛR POUR LES TOURISTES Un groupe kurde proche du PKK revendique l’attentat d’Istanbul Le Premier ministre, Binali Yildirim, a écarté tout dialogue avec le PKK, épousant la ligne du président Erdogan qui a prévenu cette semaine que la lutte contre les rebelles kurdes se poursuivrait «jusqu’à l’apocalypse» Par Burak Akinci de l’AFP n groupe radical proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), a revendiqué hier l’attentat commis mardi dernier à Istanbul. Cet attentat à la voiture piégée avait fait 11 morts dont 6 policiers dans une zone touristique d’Istanbul, mettant en garde les touristes. «Le 7 juin au matin, nous avons perpétré une attaque contre la police antiémeutes (...) pour venger la guerre sale menée dans le Kurdistan» par les forces turques dans le sud-est kurde à dominante kurde, a précisé ce groupe dans une déclaration publiée sur son site internet. «Nous tenons à avertir les touristes étrangers en Turquie et qui veulent s’y rendre : les étrangers ne sont pas notre cible mais la Turquie n’est plus un pays sûr pour eux», souligne l’organisation. Les TAK sont issus d’une scission, il y a une dizaine d’années, au sein du mouvement rebelle kurde, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), fondé par Abdullah Öcalan qui purge depuis 1999 une peine de prison à vie en Turquie. Le groupe a accusé le parti islamo-conserva- Photo : DR U teur de la justice et du développement du président Recep Tayyip Erdogan, qui dirige la Turquie depuis 2002, d’être «responsable des pertes civiles» pour avoir «imposé une guerre brutale au peuple kurde», en riposte à l’offensive des forces de sécurité turques dans le sud-est du pays contre les rebelles kurdes.Une deuxième attaque à la voiture piégée survenue cette semaine, mercredi, contre le siège de la police à Midyat, petite ville du sudest anatolien, proche de la frontière syrienne, qui a, elle, coûté la vie à six personnes, dont 3 policiers, a été revendiqué jeudi par le PKK. Le Premier ministre Binali Yildirim a, quant à lui, écarté tout dialogue avec le PKK après ces deux attentats en Turquie, déjà cible cette année d’une série d’attaques liées aux jihadistes ou à la reprise du conflit kurde qui ont, au total, fait des dizaines de morts et fortement affaibli le tourisme, secteur clé de l’économie. «Ces derniers jours, des informations nous sont parvenues de l’organisation terroriste (PKK, ndlr), de manière directe ou indirecte, disant :Nous pouvons négocier, nous pouvons déposer les armes, parlons», a déclaré M. Yildirim mercredi soir à Ankara. «Les amis, il n’y a rien à discuter», a-t-il ajouté, cité par l’agence de presse Anatolie. M. Yildirim, désigné à la tête du gouvernement le mois dernier après le départ d’Ahmet Davutoglu, favorable à la reprise du dialogue avec les indépendantistes kurdes, a épousé la ligne dure du président Erdogan. M. Erdogan a pour sa part prévenu cette semaine que la lutte contre les rebelles kurdes se poursuivrait «jusqu’à l’apocalypse» dans un discours après l’attentat à la voiture piégée à Istanbul. Le sud-est de la Turquie vit au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles depuis la reprise l’été dernier des hostilités qui a sonné le glas deux ans de pourparlers de paix entre Ankara et le PKK en vue de mettre un terme à une rébellion qui a fait 40 000 morts depuis 1984. AFP SE DISANT IMPATIENT DE FAIRE CAMPAGNE AVEC LA CANDIDATE DÉMOCRATE Obama soutient officiellement Hillary Clinton Par Jérôme Cartillier de l’AFP LE PRESIDENT des Etats-Unis Barack Obama a officiellement annoncé, jeudi dernier, son soutien à Hillary Clinton dans la course à la MaisonBlanche, affichant sa volonté de rassembler les démocrates pour faire barrage à Donald Trump. «Je suis avec elle, je suis impatient de faire campagne avec Hillary», a lancé M. Obama dans une vidéo diffusée par l’équipe de Mme Clinton qui vient de remporter les primaires dans le camp démocrate. S’il était attendu, ce soutien n’en constitue pas moins un puissant coup d’accélérateur pour l’ancienne Première dame, sénatrice et secrétaire d’Etat qui espère devenir la première femme présidente de l’histoire des EtatsUnis. Il isole encore un peu plus l’autre candidat démocrate, le sénateur du Vermont Bernie Sanders, qui a refusé à ce jour de se retirer de la course même s’il a assuré, jeudi matin depuis la MaisonBlanche, qu’il était prêt à travailler avec son ancienne rivale. «Des dizaines de millions d’Américains ont fait entendre leur voix. Aujourd’hui, je veux simplement ajouter la mienne», a lancé le président Obama, dont la solide cote de popularité pourrait être un atout précieux à l’approche du scrutin du 8 novembre. «Je pense qu’il n’y a jamais eu de candidat aussi qualifié pour ce poste», a poursuivi le 44e président des Etats-Unis, dont le message vidéo avait été enregistré dès mardi, alors que le vote des primaires était en cours dans plusieurs Etats. «Honorée de vous avoir avec moi», a immédiatement réagi Mme Clinton sur Twitter. «Je suis enthousiaste et prête à y aller !». L’équipe de Mme Clinton a dans la foulée annoncé qu’un meeting de campagne commun serait organisé mercredi à Green Bay, dans le Wisconsin. Le magnat de l’immobilier Donald Trump, qui portera cette année les couleurs républicaines lors du scrutin présidentiel, a immédiatement ironisé sur cette annonce. «Obama vient d’apporter son soutien à Hillary la malhonnête», a-t-il tweeté. «Il veut quatre ans de plus d’Obama mais personne d’autre n’en veut !». «Supprime ton compte», a répondu du tac au tac Hillary Clinton, utilisant une formule employée sur le réseau social pour se moquer d’un utilisateur après un tweet jugé ridicule. La candidate démocrate a terminé les primaires de manière triomphale : elle a remporté mardi quatre Etats dont la très symbolique Californie, le plus peuplé du pays, avec 56% des voix contre 43% pour Bernie Sanders, une déception pour le sénateur qui espérait arracher une première place. Au total, elle a largement dépassé la majorité requise de délégués pour être investie à la convention de Philadelphie fin juillet. Reçu pendant plus d’une heure dans le Bureau ovale, M. Sanders a tendu la main jeudi matin à son ancienne rivale tout en se gardant d’annoncer son ralliement. «Je suis impatient de la rencontrer prochainement pour voir comment nous pouvons travailler ensemble pour vaincre Donald Trump et créer un gouvernement qui nous représente tous», a-t-il déclaré à l’issue de son entrevue avec M. Obama. Le candidat septuagénaire, encore techniquement en course même s’il est acquis que la convention investira Mme Clinton, a confirmé qu’il entendait participer à l’ultime primaire, totalement symbolique, qui aura lieu mardi dans la capitale, Washington. «Ce serait extraordinaire si les gens de Washington, notre capitale, se levaient pour dire au monde entier qu’ils sont prêts à emmener ce pays sur la voie d’une révolution politique», a-t-il lancé lors d’une réunion publique en plein air à la fin de sa journée de rendez-vous, devant des partisans fidèles mais souvent résignés. Barack Obama est à la manœuvre depuis plusieurs jours pour s’assurer que les démocrates soient en ordre de bataille derrière Hillary Clinton. Mais il ne veut pas brusquer les partisans - jeunes et enthousiastes de «Bernie» et de sa «révolution politique». L’engouement pour le sénateur a surpris par son ampleur : il a conquis quelque 12 millions de voix sur les 27 millions d’électeurs qui ont participé aux primaires démocrates. M. Obama a pris soin ces derniers jours de saluer la contribution de «Bernie» au débat, sur des sujets tels que la lutte contre les inégalités ou le financement de la vie politique. «C’était sain pour le parti démocrate d’avoir une primaire disputée», a-t-il déclaré dans l’émission «The Tonight Show» de Jimmy Fallon. «Je pense que Bernie Sanders a apporté énormément d’énergie et de nouvelles idées. Cela a fait de Hillary une meilleure candidate». Autre ralliement qui devrait aider Hillary Clinton avec l’aile gauche du parti démocrate : la sénatrice Elizabeth Warren, bête noire de Wall Street. «Je suis prête à me jeter dans le combat corps et âme pour que Hillary Clinton soit la prochaine présidente des EtatsUnis et pour empêcher Donald Trump de s’approcher de la Maison-Blanche», a-t-elle annoncé jeudi sur MSNBC. AFP BARACK OBAMA a accepté d’assouplir les règles d’engagement de l’armée américaine en Afghanistan afin d’apporter un soutien plus dynamique aux forces afghanes luttant contre l’insurrection des taliban, a déclaré à Reuters un responsable de la Défense américaine. Cette décision va notamment permettre un recours étendu à l’aviation américaine, en particulier en vue de fournir un appui aérien plus direct, a ajouté ce responsable. «Il ne s’agit pas d’un décret général ordonnant de viser les taliban», a toutefois nuancé ce responsable. Dans le nouveau cadre approuvé par Barack Obama, le commandant des forces américaines en Afghanistan, le général John Nicholson, pourra décider d’envoyer des militaires américains auprès des forces conventionnelles afghanes sur le champ de bataille, alors qu’un tel accompagnement ne s’effectuait jusqu’à présent qu’auprès des forces spéciales afghanes. Ces nouvelles prérogatives ne sont censées être utilisées que «dans ces cas particuliers où leur mobilisation peut avoir des conséquences stratégiques sur le champ de bataille», a dit ce responsable. Cela signifie qu’il ne faut pas s’attendre à voir les militaires américains accompagner leurs homologues afghans dans leurs missions quotidiennes. Jusqu’à présent, l’armée américaine n’était autorisée à intervenir contre les taliban qu’«en dernier recours», lorsque son aide était nécessaire pour éviter à l’armée afghane un revers important. Il s’agissait donc avant tout d’une doctrine défensive alors que les nouvelles règles vont permettre d’accompagner les forces afghanes dans certains moments stratégiques de leur offensive contre les taliban. «Les forces américaines soutiendront de manière plus dynamique les forces conventionnelles afghanes», a dit le responsable. Le rôle de l’armée américaine en Afghanistan va être élargi M O N D E Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 17 LE GROUPE EXTRÉMISTE S’Y EST IMPLANTÉ DEPUIS FIN 2014 À LA FAVEUR DU CHAOS Libye : Daech acculé à Syrte L’opération surnommée «Libération de Syrte» a été lancée le 12 mai par des forces terrestres, aériennes et maritimes pour chasser Daech d’une bande littorale d’environ 200 kilomètres de long dans le centre-nord du pays, dont la cité de Syrte. Une défaite dans cette ville constituerait un énorme revers pour Daech, Syrte étant sa principale base en Libye où le groupe extrémiste s’est implanté depuis fin 2014 à la faveur du chaos politique et sécuritaire consécutif à la chute du régime Kadhafi suite à l’intervention de l’Otan en 2011 Par la Rédaction Internationale es forces gouvernementales libyennes ont commencé à bombarder à l’artillerie lourde le groupe Daech à Syrte, au lendemain de leur entrée dans ce principal fief du groupe extrémiste qu’elles encerclent et cherchent à reprendre depuis un mois. Ces forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) ont annoncé que «les tirs à l’artillerie lourde ciblent les positions de Daech dans les environs du centre de conférence Ouagadougou». Daech avait installé son centre de commandement dans un complexe au centre de Syrte, ville située à 450 km à l’est de la capitale Tripoli et aux mains du groupe extrémiste depuis juin 2015. L’opération surnommée «Libération de Syrte» a été lancée le 12 mai par des forces terrestres, aériennes et maritimes pour chasser Daech d’une bande littorale d’environ 200 kilomètres de long dans le centre-nord du pays, dont la cité de Syrte. Une défaite dans cette ville constituerait un énorme revers pour Daech, Syrte étant sa principale base en Libye où le groupe extrémiste s’est implanté depuis fin 2014 à la faveur du chaos politique et sécuritaire consécutif à la chute du régime Kadhafi suite à Photo : DR L l’intervention de l’Otan en 2011. Les Etats-Unis disent leur satisfaction envers le progrès des pro-GNA à Syrte. «Nous surveillons la situation très étroitement et sommes encouragés par ce que nous voyons», a dit le Pentagone. Cela «montre que le GNA comme les forces qui le soutiennent progressent». Mercredi, les forces gouvernementales ont réussi à pénétrer à Syrte après avoir pris le contrôle de ses entrées à l’Est et à l’Ouest et avoir bloqué les accès maritimes grâce à la marine. Des combats ont ensuite éclaté dans la ville. Il n’était pas possible de déterminer le nombre de civils toujours présents dans la ville. En trois semaines d’offensive, 115 éléments ont été tués et 300 blessés, selon l’hôpital de Misrata. Avant de parvenir à Syrte, les troupes avaient repris durant l’offensive Abou Grein (130 km à l’ouest de Syrte), puis l’importante base aérienne d’al-Gordabia, la centrale thermique de Syrte, trois casernes et Harawa, l’une des trois plus importantes localités de la région, à 70 km à l’Est de Syrte. Mais la réalité de la situation militaire reste confuse. Les forces du GNA sont essentiellement composées de milices de l’Ouest principalement celle de Misrata (150 km à l’ouest de Syrte) qui ont rallié le GNA dirigé par le Premier ministre désigné Fayez al-Sarraj et installé à Tripoli depuis le 30 mars. Elles sont aussi soutenues par les Gardes des installations pétrolières et par des unités de l’armée divisée. D’autres unités de l’armée restent loyales au gouvernement parallèle installé dans l’Est qui ne reconnaît pas la légitimité du GNA, et sont dirigées par le général Khalifa Haftar. La grande majorité des avions - des MIG - et hélicoptères utilisés dans l’offensive sont basés à Misrata d’où ils décollent pour mener leurs raids. Les services étrangers estimaient à 5 000 hommes les effectifs de Daech en Libye il y a quelques semaines. R. I. APRÈS L’ENCERCLEMENT TOTAL DE LA VILLE DE MINBEJ L’EI perd son principal axe de ravitaillement vers la Turquie LE PRINCIPAL axe de ravitaillement du groupe Daech entre la Syrie et Turquie est coupé après l’encerclement total hier de la ville de Minbej (nord), un coup dur pour l’organisation extrémiste. «La dernière route reliant Minbej à la frontière turque a été coupée hier matin par les Forces démocratiques syriennes (FDS)», une coalition arabo-kurde soutenue par Washington, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), organisation Photo : DR Par la Rédaction Internationale qui prétend disposer d’un vaste réseau de sources dans ce pays en guerre. Minbej était un carrefour clé sur le principal axe permettant à Daech de faire transiter hommes, armes et argent entre la Turquie et son fief syrien de Raqa. L’organisation extrémiste contrôle encore une bande frontalière et des routes secondaires vers la Turquie mais celles-ci sont plus dangereuses et difficiles d’accès, selon Abdel Rahmane. Au cours des derniers jours, l’alliance arabo-kurde des FDS, aidés par les Etats-Unis, avait réussi à couper la route reliant Minbej à l’autre point de passage de Jarablos, plus au nord. Hier, ils ont également «coupé la dernière route reliant Minbej au point de passage frontalier al-Raï, du côté nord-ouest», a précisé Abdel Rahmane. L’axe entre Minbej et Raqa, capitale de facto de Daech en Syrie, plus à l’est, est aussi coupé. Des milliers d’habitants avaient pris la fuite de Minbej alors que les extrémistes, qui ont fait sortir leurs familles, sont restés pour défendre la ville, d’après l’OSDH. En début de semaine, le commandement militaire américain au Moyen-Orient avait indiqué que l’offensive de Minbej faisait partie des efforts visant «à chasser Daech de la frontière turque (...), de limiter le flux de combattants étrangers et de minimiser la menace de Daech contre la Turquie, l’Europe et les Etats-Unis». Daech est visé depuis quelques semaines par de multiples offensives en Syrie, par les forces soutenues par Washington mais aussi par l’armée arabe syrienne. Les multiples offensives illustrent la détermination des Russes et des Américains, parrains d’acteurs différents du conflit, de concentrer leurs efforts sur la lutte contre Daech, un groupe ultraradical responsable d’exactions terribles en Syrie et en Irak voisin ainsi que d’attentats meurtriers à travers le monde. Par ailleurs, un convoi d’aide transportant de la nourriture est entré jeudi soir à Daraya pour la première fois depuis 2012 dans cette ville rebelle proche de Damas, selon le Croissant-Rouge. La guerre en Syrie conflit interne au début s’est rapidement complexifiée avec une multitude d’acteurs régionaux et internationaux dont l’objectif était de fragiliser un axe qui fait face à Israël. La tragédie a fait plus 280 000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés. R. I. 18 S P O R T Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 SELON LES ORGANISATEURS Euro-2016 : la fête est «déjà» gâchée A quelques heures du coup d’envoi de la compétition continentale, l’ami intime de Michel Platini a enfin jugé «injuste et cruelle» la sanction frappant l’ancien président de l’UEFA, interdit de toute activité liée au football par la commission d’éthique de la Fifa Par Algérie presse service a fête du football est «déjà» gâchée en raison des mouvements sociaux qui menacent de compliquer le championnat d’Europe des nations, a regretté hier Jacques Lambert, le président du comité d’organisation de l’Euro-2016. «L’image qui est donnée n’est pas celle que nous voulions», a estimé M. Lambert sur la station de radio France Inter. A la question de savoir si la fête risquait d’être gâchée en raison des grèves, le patron du comité d’organisation a répondu : «Elle l’est déjà». Les mouvements sociaux qui touchent la France vont créer des «difficultés qui n’impacteront pas la compétition», a poursuivi l’ancien préfet, «à partir du moment où les équipes et les arbitres peuvent se déplacer», n’excluant pas le recours éventuel à des moyens privés. «Mais les matchs, c’est fait pour les spectateurs, et là c’est Photo : DR L déjà plus compliqué. Si tous les supporteurs ne peuvent pas venir en France ou circuler en France, c’est plus fâcheux», a estimé le patron de l’Euro. Environ 7 millions de personnes dont 1,5 million de visiteurs étrangers sont attendus en France durant l’Euro qui s’achèvera le 10 juillet. Jacques Lambert, qui fut directeur général du Comité d’organisation de la Coupe du monde 1998, a par ailleurs indiqué avoir «du mal à comprendre» le sens des mouvements sociaux qui perturbent le début de l’Euro avec notamment une grève affectant les RER qui desservent le Stade de France où les Bleus affrontent la Roumanie en match d’ouverture. «Ceux qui sont gênés, ce sont les supporteurs qui ne se recrutent pas parmi le CAC 40, au Medef (principal syndicat du patronat, ndlr) ou dans le 7e arrondissement (quartier huppé de Paris, ndlr)», at-il estimé. «Je ne comprends pas la logique à perturber ses frères en société». Revenant sur les incidents entre supporteurs anglais et marseillais, jeudi soir à Marseille, le patron de l’Euro a estimé qu’il ne fallait «pas confondre hooliganisme et ivresse sur la voie publique» et jugé que le hooliganisme était un phénomène en voie de diminution. A quelques heures du coup d’envoi de la compétition continentale, l’ami intime de Michel Platini a enfin jugé «injuste et cruelle» la sanction frappant l’ancien président de l’UEFA, interdit de toute activité liée au football par la commission d’éthique de la Fifa. «Je sais ce que Michel Platini a fait pour l’Euro. Les 20 000 enfants invités, c’est lui, les billets à 25 euros, c’est lui. C’est un crève-cœur qu’il ne soit pas avec nous», a conclu Jacques Lambert. APS ATHLÉTISME Les dopés de 2005 ne peuvent plus être sanctionnés, juge l’AMA LES ATHLÈTES contrôlés positifs dix ans après les Mondiaux d’Helsinki de 2005, contre lesquels la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) avait entamé des poursuites disciplinaires, doivent être soulagés. L’Agence mondiale antidopage (AMA) est enfin sortie de son silence concernant ces «retestings» d’échantillons : selon elle, en testant à nouveau, en 2015, des échantillons d’athlètes prélevés en 2005 à Helsinki, l’IAAF a surinterprété le nouveau code mondial antidopage. Jusqu’alors, le délai de prescription était de huit ans. Il est passé à dix à l’occasion du nou- veau code du 1er janvier 2015, mais cette réforme ne peut s’appliquer de manière rétroactive, juge l’AMA. «Si le délai de prescription de huit ans a expiré avant le 1er janvier 2015, il ne s’étend pas à dix ans sous le nouveau code», a expliqué son porte-parole, Ben Nichols, à AP. Les échantillons de 2005 n’auraient donc plus dû être contrôlés après 2013. Le 11 août 2015, à quelques jours des Mondiaux de Pékin, la Fédération avait annoncé que des procédures disciplinaires avaient été lancées contre 28 athlètes. L’IAAF expliquait alors avoir contrôlé, «à partir d’avril 2015», des échantillons de certains participants des Mondiaux d’Helsinki, en 2005, et d’Osaka, en 2007. Leurs échantillons conservés et réanalysés s’étaient révélés anormaux. L’IAAF avait annoncé son intention de sanctionner les tricheurs, sans donner leurs noms. Cette sévérité affichée faisait suite aux révélations, les 1 er et 2 août, du journal britannique Sunday Times et de la chaîne allemande ARD, qui avaient publié une enquête à partir d’une base de données de quelque 12 500 échantillons sanguins prélevés entre 2001 et 2012. Une mine d’informations révélant une inquiétante pro- portion de valeurs anormales chez les spécialistes des épreuves d’endurance. La coureuse russe Tatiana Andrianova, suspendue en décembre 2015 par l’IAAF pour avoir été contrôlée positive au stanozolol en 2005 et l’une des rares dont le nom a été rendu publique, a depuis fait appel de sa sanction devant le Tribunal arbitral du sport. Mardi 5 avril, l’IAAF a par ailleurs annoncé la suspension de la lanceuse de marteau russe Tatiana Lyssenko, sans préciser la nature du produit ni la date du contrôle positif. Lyssenko, championne olympique à Londres, en 2012, avait récolté la médaille d’argent, en 2005, aux Mondiaux à Helsinki. Compétition lors de laquelle, selon les médias russes, a eu lieu ce contrôle positif qui ne serait donc, selon l’AMA, pas exploitable. «En ce qui concerne les “retests” des Mondiaux de 2005, il y a actuellement une affaire en cours devant le TAS, avec l’appel d’une des athlètes concernées, Tatiana Andrianova», a rappelé la Fédération internationale à AP. L’IAAF «ne fera pas davantage de commentaires avant le dénouement de ce cas». AFP Football-Euro2016 Pelé et Maradona se neutralisent dans un match à Paris la veille de l’Euro-2016 Les deux plus grandes légendes du football mondial, l’Argentin Diego Maradona et le Brésilien Pelé, se sont affrontées en tant qu’entraîneur, jeudi dans un match amical à Paris organisé à la veille de l’ouverture de l’Euro-2016 en France. Si Maradona (55 ans) a fait son entrée en jeu en seconde période de ce match de 30 minutes, Pelé (75 ans), affaibli, s’est contenté de suivre la rencontre sur le bord du terrain. Les deux N°10 de légende ont dirigé ce match à 5 contre 5, organisé par un horloger suisse partenaire de l’UEFA, sur un petit terrain aménagé au Palais Royal, en plein centre de Paris. L’équipe de Maradona, composée des anciennes gloires Angelo Peruzzi, David Trezeguet, Marco Materazzi, Ciro Ferrara et Clarence Seedorf, a été tenue en échec (8-8) par l’équipe de Pelé, emmenée par Rio Ferdinad, Dida, Bebeto, Hernan Crespo, et Fernando Hierro. «Le plus important c’est le message de paix. Merci beaucoup à mon ami Maradona pour cette opportunité, je demande un grand applaudissement pour lui», a déclaré Pelé après le match. «Je veux remercier Pelé, on sait qui il est et qui il restera. Nous avons besoin de figures comme lui», a répondu Maradona en guise d’hommage. Belgique : Carrasco «complètement rétabli et prêt à jouer» L’attaquant belge Yannick Carrasco, blessé à la cheville gauche lors de la finale de la Ligue des champions, s’est dit «complètement rétabli et prêt à jouer», à quatre jours du premier match des Diables Rouges dans l’Euro-2016. «J’ai pu marcher directement après la match. Je me suis donc dit que je récupérerais assez vite de cette entorse. Et aujourd’hui, je n’ai plus mal», a-t-il expliqué au Haillan, le centre d’entraînement des Girondins de Bordeaux, après une séance d’une heure et demie à laquelle ont participé l’ensemble des 23 sélectionnés belges ainsi que le «joker médical» Nicolas Lombaerts. Carrasco avait été victime d’un tacle très appuyé du Portugais Pepe lors de la finale perdue aux tirs au but par son club, l’Atletico Madrid, contre le Real le 28 mai à Milan. Même s’il a été très en vue lors de ce match, devenant même le premier Belge à marquer un but en finale de Ligue des champions, la tendance n’est toutefois pas à sa titularisation lundi à Lyon contre l’Italie, principal adversaire des Diables Rouges dans le groupe E. Le trident offensif devrait être composé de Dries Mertens, Eden Hazard et Kevin De Bruyne. «Ma meilleure place, c’est ailier gauche (la place occupée par Hazard en sélection, ndlr), comme à l’Atletico. C’est là que j’ai les meilleures sensations. Mais s’il faut jouer à droite, pas de problème: j’ai les qualités pour évoluer à tous les postes offensifs», a cependant plaidé Carrasco, 22 ans. Comme tous les Diables Rouges, l’ancien Monégasque est très ambitieux: «L’envie de tous est bien sûr d’atteindre la finale et de la gagner». Platini : «Mon record va être battu» «Mon record va être battu», a pronostiqué Michel Platini, au sujet de son record de 9 buts à l’Euro, tous inscrits lors de la même édition, en 1984. «Mon record va être battu, c’est fait pour ça, j’avais pas mal de records, comme les buts en équipes de France (41), les Ballons d’Or (3), et avec le temps ils sont battus», a confié l’ancien capitaine des Bleus. Depuis, Thierry Henry a battu son record de buts en sélection (51) et Lionel Messi en est à 5 Ballons d’Or. Cristiano Ronaldo (Portugal) ou Zlatan Ibrahimovic avec la Suède (6 buts chacun en 3 éditions de l’Euro) peuvent déposséder Platini de son record établi en une seule édition. «Le football, c’est une histoire sans fin, un jour Messi arrêtera et un autre viendra et il gagnera six Ballons d’Or si ça existe toujours», a ajouté l’ancien joueur vedette de la Juventus dans une déclaration à l’AFP. Platini est aujourd’hui suspendu quatre ans de toute activité liée au football pour le fameux paiement de 1,8 million d’euros reçu en 2011, sans contrat écrit, pour un travail de «conseiller» de Sepp Blatter (ex-président de la Fifa) «achevé en 2002». L’ex-président de l’UEFA ne viendra pas à l’Euro-2016. Les records de l’Euro depuis 1960 Records de l’Euro, dont l’édition 2016 débute vendredi en France (10 juin-10 juillet), depuis le premier tournoi en 1960 : Record de titres/ 3 : Espagne (1964, 2008, 2012) et Allemagne (avec RFA) (1972, 1980, 1996) Record de finales perdues/ 3 : Allemagne (avec RFA) et URSS Finale la plus prolifique : Espagne-Italie 4-0 (2012) Match le plus prolifique : Yougoslavie-France 5-4 (demi-finale 1960) Phase finale la plus prolifique : 85 buts en 31 matchs, soit 2,74 buts par match (2000) Nation la plus prolifique sur une phase finale : France, 14 buts en cinq matchs (1984) Nation la plus hermétique sur une phase finale, avec 1 seul but encaissé : l’Espagne en six matchs (2012), l’Italie en 4 matchs (1980), la Norvège en trois matchs (2000) But le plus rapide : le Russe Dmitri Kirichenko contre la Grèce en poules en 2004 : 68 secondes Meilleur buteur sur une phase finale : Michel Platini (FRA), 9 buts (1984) Joueur ayant disputé le plus de finales : Rainer Bonhof 3 (RFA, 1972, 1976, 1980). 19 S P O R T S Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 L’ATHLÈTE ALGÉRIEN A CHOISI DE COURIR CETTE ÉPREUVE AU MEETING D’OSLO Makhloufi termine 3 sur le mile e Des spécialistes s’accordent à souligner que lors du rendez-vous planétaire de juillet, Taoufik Makhloufi a ses chances face aux athlètes kenyans et plus particulièrement ceux qui l’ont surclassé à Oslo Par A. Lemili aoufik Makhloufi termine 3 e dans l’épreuve du mile qu’il a choisi de courir au meeting d’Oslo (Norvège) comptant pour la Ligue de diamant. Toujours indécis sur la distance qui devrait lui permettre de se redonner des couleurs et justifier enfin la médaille d’or qu’il a gagnée lors des JO de 2012, l’athlète algérien avait donc fait le choix de s’aligner sur le mile une distance plus proche en fait de celle du 1 500 m que du 800 m. En effet, le mile représente 1 609,34 m (cette distance inspirant à la fin du 19e siècle le 1 500 m) distance sur laquelle l’Algérien s’est classé à la troisième place derrière les Kenyans Asbel Kiprob arrivé en tête et suivi par son compatriote Faith Kypiegon. Dans la foulée, Asbel Kiprob a réussi la meilleure performance de l’année, ce qui est depuis 2008 une habitude chez les Kenyans dans la mesure où plus jamais un quelconque athlète d’une autre nationalité n’a pu y parvenir. Asbel Kiprob en est d’ailleurs le quadruple performer après avoir réalisé le MAM en 2011-20122013-2015 et désormais le quin- Photo : DR T tuple avec cette victoire en 2016. Des performances qui en disent long sur la forme d’athlètes en l’occurrence les Kenyans qui seront les plus irréductibles des adversaires du médaillé d’or de Londres 2012. Concernant Asbel Kiprop, rappelons qu’il n’a fait qu’améliorer une autre performance réalisée, il y a tout juste quelques semaines à Eugène. Le Kenyan a amélioré ainsi de 6/100 celle-ci et d’aucuns parmi les spécialistes assurent qu’il disposerait encore d’une appréciable marge d’évolution qu’il confirmera certainement lors des jeux de Rio sans pour autant que celui-ci parvienne à battre, voire à atteindre le record de tous les temps établi en 1998 à Rome par Hichem El Guerroudj (3 mn 26.00), un chrono à la faveur duquel le Marocain reste sur la distance l’homme le plus rapide du monde. S’agissant des chances de Taoufik Makhloufi face aux athlètes kenyans et plus particulièrement ceux qui l’ont surclassé à Oslo, nombreux sont parmi les spécialistes qui s’accordent à souligner que celles-ci (chances) lors du rendez-vous planétaire de juillet pourraient effectivement lui être favorables au même titre d’ailleurs que le Marocain Abdelaâti Iguider mais également au Djiboutien Souleiman ainsi qu’à l’Américain Centrowittz mais seulement dans le cas où la Fédération kenyane d’athlétisme est interdite de participation à cause des soupçons de dopage qui planent sur certains de ses sportifs. Alors comme à Londres où il a arraché la médaille vermeille, le champion algérien va-t-il devoir compter sur l’absence des meilleurs sur la distance pour faire la différence ? Ce n’est pas à exclure dans la mesure où depuis les Jeux olympiques londoniens Taoufik Makhloufi a plutôt été discret, très discret même à défaut d’être blessé ou diminué lors des meetings les plus influents de la discipline. Ceux qui, évidemment, aiment le sport et ses valeurs n’iront pas jusqu’à souhaiter l’absence des Kenyans aux JO de Rio. Tout comme les athlètes qui auraient l’opportunité d’y participer car à «vaincre sans péril, on triomphe sans gloire». A. L. JO-2016 (FOOTBALL) ALGÉRIE : Les Verts débutent jeudi un stage de 21 jours à Tikjda Par Algérie presse service LA SÉLECTION algérienne de football des moins de 23 ans débute jeudi un stage de 21 jours à Tikjda (Bouira, 100 km à l’Est d’Alger) dans le cadre de ses préparatifs pour les Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro (Brésil). 24 joueurs sont concernés par ce premier rassemblement de la dernière phase des préparatifs des olympiades, parmi eux Haris Belkabla (FC Tours/France) retenu pour la première fois, ainsi que quatre éléments de plus de 23 ans (Demmou, Bendebka, Ziri et Messala). Ces joueurs sont la nouveauté de la liste de l’entraîneur suisse Pierre-André Schürmann. Avant de se rendre à Tikjda, les joueurs ont subi, au début de cette semaine, des tests physiques et médicaux au niveau du Centre technique de Sidi Moussa (CTN). Au menu des Verts, un deuxième rassemblement à Alger au cours duquel ils disputeront deux matchs amicaux contre l’Irak, concerné aussi par les JO, les 13 et 17 juillet.b Les coéquipiers de Zineddine Ferhat se rendront le 19 du même mois en Suisse où ils joueront deux autres rencontres amicales face à des adversaires à désigner. La sélection algérienne, vice-championne d’Afrique des U-23, a déjà disputé trois rencontres amicales dans le cadre de sa préparation pour les JO soldées par des défaites face respectivement à la Palestine (1-0) à Alger et la Corée du Sud (2-0 et 30 à Séoul). Lors des JO, les Algériens affronteront l’Argentine, le Portugal et le Honduras pour le compte du groupe D. La liste des 24 joueurs Gardiens : Abdelkader Salhi (ASO Chlef), Farid Chaâl (MC Alger), Oussama Methazem (MC El Eulma) Defenseurs : Mohamed Halaimia (MC Oran), Miloud Rebiai (ES Sétif), Ramy Bensebaïni (Montpellier), Ayoub Abdellaoui (USM Alger), Ryad Kenniche (ES Sétif), Houari Ferhani (JS Kabylie), Redouane Cherifi (USM Bel-Abbès), Abdelghani Demmou (MC Alger) Milieux : Raouf Benguit (Paradou AC), Mohamed Benkhemessa (USM Alger), Zakaria Draoui (CR Belouizdad), Haris Belkebla (Tours FC/France), Messala Merbah (JS Saoura), Abdelkader Meziane Bentahar (RC Arbaâ), Sofiane Bendebka (NA Hussein Dey), Ziri Hammar (JS Saoura), Zinedine Ferhat (USM Alger) Attaquants : Zakaria Haddouche (ES Sétif), Mohamed Benkablia (ASM Oran), Oussama Darfalou (USM Alger), Abdelhakim Amokrane (ES Sétif). APS Ligue 1 Mobilis/transfert : Billel Benaldjia, troisième recrue du DRB Tadjenanet Le milieu de terrain de l’USM Harrach Billel Benaldjia est devenu la troisième recrue estivale du DRB Tadjenanet (Ligue 1 algérienne de football) en s’engageant pour un contrat de deux saisons, a appris l’APS hier auprès du club de l’Est. Benaldjia rejoint ainsi l’attaquant de l’AS Khroub (Ligue 2) Abdelouahab Djahel et le défenseur du MC Saïda (Ligue 2) Ferloul Senouci. D’autres éléments sont annoncés du côté du Difaâ dans les prochains jours. Côté départs, le meneur de jeu et meilleur joueur du DRBT, la saison dernière, Amir Sayoud s’est engagé jeudi avec l’USM Alger pour quatre saisons. L’entraîneur Lyamine Bougherara va enchaîner sa quatrième saison avec le DRBT lui qui avait mené l’équipe à une accession historique en Ligue 1 lors de la saison 2014-2015. Pour sa première expérience parmi l’élite du football national, le DRBT n’a pas démérité, terminant la saison à la 7 e place au classement final avec 43 points. L’international Khatir Ziti et le gardien de but Khiri Berki rejoignent l’ESS L’ancien défenseur de la JSK, l’international Khatir Ziti et l’ancien gardien de but du DRB de Tadjenant, Khiri Berki, ont signé jeudi soir leurs nouveaux contrats avec l’Entente de Sétif (ESS, Ligue 1 algérienne de football) d’une durée de deux ans. La signature a eu lieu lors d’une cérémonie organisée à l’Ecole nationale des sports olympiques d’El Baz (Sétif). Le gardien international Doukha signe au NA Hussein Dey Le gardien de but international, Azzedine Doukha, s’est engagé, dans la soirée de jeudi, avec le NA Hussein-Dey pour un contrat de deux ans, a appris l’APS auprès de ce club de Ligue 1 algérienne de football. Doukha (29 ans) avait porté les couleurs de la JS Kabylie (Ligue 1) lors des deux précédents exercices, mais il n’a pas trouvé un terrain d’entente avec ses dirigeants pour rempiler. Le portier n°2 de l’équipe nationale était également pressenti au CRB (Ligue 1), mais les négociations entre les deux parties ont buté sur l’aspect financier, avait déclaré Réda Malek, le président de la formation algéroise. Le NAHD, finaliste malheureux de la précédente édition de la Coupe d’Algérie, vient d’engager également Gaya Merbah, le gardien de but du RC Arbaâ, club relégué en Ligue 2 en fin de saison. LIGUE 1 - USM ALGER (MERCATO) : Le champion entre enfin en scène LE CHAMPION d’Algérie sortant, l’USM Alger, a effectué jeudi soir ses trois premières transactions dans le cadre du mercato estival en engageant Amir Sayoud (DRB Tadjenanet), Raouf Benguit (Paradou AC) et Brahim Ferhi (USM El Harrach). Sayoud, l’attraction du marché des transferts cet été, a fini par atterrir à l’USMA pour un contrat de quatre ans. Le montant payé pour obtenir le bon de sortie du joueur de son club pensionnaire de la Ligue 1 algérienne de football, n’a pas été révélé. Le meneur de jeu de 25 ans, qui a retrouvé la plénitude de ses moyens depuis qu’il a rejoint le DRBT lors de l’été 2015, portera le maillot n°10, soit celui de l’ex-star des Rouge et Noir, Youcef Belaili, suspendu pour quatre ans pour contrôle antidopage positif. Il s’agit de la première recrue de la formation de la capitale qui a tardé à entamer son opération de recrutement non sans susciter des inquiétudes au sein de sa galerie. Mais le premier responsable du club, Rebouh Haddad, a choisi de marquer le début du mercato usmiste par une deuxième recrue de choix, en l’occurrence l’international olympique, Raouf Benguit. Seulement, l’étoile montante du football algérienne portera le maillot usmiste à titre de prêt en provenance du Paradou AC (Ligue 1, Algérie) où il avait été formé dans la célèbre Académie de cette formation. Benguit (20 ans), qui participera en août prochain aux jeux olympiques de 2016 à Rio De Janeiro (Brésil) avec la sélection algérienne, aspire toujours à décrocher un contrat professionnel en Europe. Le fait de rejoindre l’USMA, qui renouera avec la Ligue des champions d’Afrique l’année prochaine, pourrait l’aider à réaliser son rêve. Outre ces deux joueurs, le président usmiste a fait signer jeudi également un international junior, en l’occurrence, Brahim Ferhi, l’un des meilleurs jeunes espoirs de l’USM El Harrach (Ligue 1, Algérie), estime-t-on du côté de la formation de Soustara qui attend l’arrivée d’autres joueurs dans les prochains jours.. Quatre cadres n’ont toujours pas rempilé EN REVANCHE, le club a enregistré le départ de Nassim Bouchema, qui s’est engagé jeudi avec le CR Belouizdad (Ligue 1, Algérie), et Brahim Boudebouda, qui fait son retour au club rival, le MC Alger (Ligue 1, Algérie), alors que Rachid Nadji n’a pas trouvé d’accord avec ses dirigeants pour rempiler. Un jeune espoir usmiste, en l’occurrence Saâdi Redouani, a lui aussi quitté son club formateur pour rejoindre, jeudi soir, la JS Kabylie (Ligue 1, Algérie). Karim Baiteche, pur produit de l’école de l’USMA, devra chercher un club preneur après que la direction du club a décidé de le mettre sur la liste des transferts. Idem pour Amine Aoudia, dont le contrat n’a pas été reconduit. Cela se passe au moment où quatre éléments clés de l’effectif, dont le contrat a expiré, n’ont toujours pas rempilé. Il s’agit de Farouk Chafai, Zineddine Ferhat, Mokhtar Benmoussa et de Mohamed Seguer. La direction des champions d’Algérie devra également trancher dans les jours à venir le dossier du futur entraîneur de l’équipe, après le départ de Miloud Hamdi. Le président Haddad avait révélé récemment qu’il était en contacts avec trois coachs étrangers, dont le Français Paul Le Guen. APS E N V I R O N N E M E N T Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016 21 SELON UN RAPPORT PUBLIÉ PAR L’UNEP a mauvaise qualité de l’air est devenue le principal risque sanitaire en Europe, a déclaré mercredi un porte-parole de l’ONU, citant un rapport publié par le Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) et ses partenaires. Le rapport a également mentionné les changements climatiques, les modes de vie malsains et la déconnexion entre les gens et l’environnement en tant que facteurs qui affectent de plus en plus la santé dans la région paneuropéenne, a déclaré Stephane Dujarric aux journalistes. Ce rapport, qui est le dernier Rapport sur l’avenir de l’environnement global de l’UNEP, est le fruit d’une collaboration entre l’UNEP et la Commission économique pour l’Europe des Nations unies (UNECE), avec le soutien de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), a précisé M. Dujarric au cours d’une conférence de presse de routine. «La pollution de l’air est à présent le principal risque sanitaire dans la région, avec plus de 95% de la population urbaine de l’Union européenne (UE) exposée à des niveaux de pollution supérieurs aux recommandantions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)», a- Photo : DR La pollution de l’air est le principal risque sanitaire en Europe L t-il fait savoir. Plus de 500 000 décès prématurés dans la région ont été attribués à la mauvaise qualité de l’air en extérieur en 2012, et plus de 100 000 autres à la mauvaise qualité de l’air en intérieur. Les changements climatiques représentent par ailleurs eux aussi une grave menace pour la santé humaine, les écosystèmes et la mise en place d’un développement durable dans la région paneuropéenne, selon le rapport. Les changements climatiques jouent également le rôle d’accélérateur des autres risques environnementaux. Leur impact affecte la santé publique de manière globale par le biais des inondations, des vagues de chaleur, de la sécheresse, d’une baisse de la productivité agricole, d’une pollution atmos- phérique exacerbée, d’allergies en tous genres, et de maladies transmises par l’eau, l’air ou les vecteurs animaux. Le déclin constant de la biodiversité et la disparition de certaines espèces sont particulièrement élevés en Europe de l’Est et de l’Ouest, avec des taux un peu plus bas en Europe centrale, dans la Fédération de Russie et en Asie centrale, selon le rapport. La biodiversité est la clé de voûte des écosystèmes, et garantit un renouvellement constant des produits environnementaux tels que nutriments, nourriture, air pur et eau potable. Toutes sortes d’intérêts divergents sont en compétition pour les ressources terrestres dans la région. Chaque jour, 275 hectares de terres arables disparaissent dans les 28 pays de l’UE, victimes de l’imperméabilisation des sols ou de la saisie de terres à des fins immobilières ou autres. La qualité des terres a un impact sur la santé humaine à plusieurs niveaux, qu’il s’agisse des bénéfices directement retirés de la nourriture et des nutriments, ou encore des espaces de vie et de loisir qui permettent de développer un mode de vie sain, de promouvoir l’exercice physique ou même de contribuer à la santé mentale. APS RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE Nouvelle méthode prometteuse de stockage du CO2 dans le sol DES SCIENTIFIQUES sont parvenus pour la première fois à obtenir une solidification rapide du dioxyde de carbone (CO2) injecté dans des sols basaltiques, offrant une solution prometteuse pour un stockage sûr de ce gaz lié au réchauffement planétaire, selon une étude publiée jeudi dans la revue américaine Science. Les résultats de cette expérience pourraient apporter une réponse aux inquiétudes suscitées par l’idée de stocker le CO2 dans le sous-sol, certains craignant que ce gaz carbonique s’échappe dans l’atmosphère, estiment ces chercheurs. Dans le cadre d’un projet pilote appelé Carbfix lancé en 2012 dans la centrale géothermique de Hellisheidi, en Islande, la plus grande au monde, une équipe de scientifiques et d’ingénieurs a commencé à mélanger le CO2 et d’autres gaz à de l’eau pompée dans le sol pour réinjecter la solution dans le basalte volcanique. La centrale de Hellisheidi, qui alimente Reykjavik, pompe dans le sol l’eau bouillante chauffée par la géothermie pour faire fonctionner ses turbines. Mais ce processus n’est pas totalement propre car il fait remonter également des gaz volcaniques, comme le CO2 et du sulfure d’hydrogène. Dans la nature quand le basalte, est en contact avec de l’eau mélangée à du CO2, une réaction chimique se produit et le carbone se transforme en un minéral crayeux. Mais personne ne savait jusqu’à présent combien de temps cette réaction prenait : de précédentes études estimaient qu’une solidification du CO2 prendrait au moins plusieurs centaines d’années, voire des millénaires. Mais dans le basalte sous la centrale de Hellisheidi, 95% du CO2 injecté s’est solidifié en moins de deux ans. «Cela indique qu’il est possible de pomper de grandes quantité de CO2 dans le sol et de le stocker de manière très sûre en peu de temps», relève Martin Stute, un hydrologue à l’observatoire de la Terre de l’Université Columbia à New York, principal co-auteur de cette étude. «Dans l’avenir on peut envisager d’utiliser cette tech- nique dans les centrales au charbon situées dans des zones où il y a beaucoup de basalte», a-t-il dit, ajoutant que cette roche est très répandue. Les fonds de tous les océans sont formés de cette roche noire poreuse, et 10% des continents. Les scientifiques travaillent depuis des années sur la capture du carbone et son stockage dans le sol alors que selon un rapport publié en 2014 par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), sans une telle technologie, il ne sera pas possible de limiter suffisamment le réchauffement climatique. Mais jusqu’alors peu de progrès ont été accomplis et des techniques de capture et de stockage du carbone n’ont été testées que sur un petit nombre de sites. APS La pollution atmosphérique, un des principaux facteurs de risque des AVC LA POLLUTION atmosphérique est devenu l’un des principaux facteurs de risque des accidents vasculaires cérébraux (AVC), notamment dans les pays en développement, selon une étude publiée hier dans une revue spécialisée. «Nous avons été surpris de découvrir qu’une proportion étonnamment élevée du fardeau global des AVC pouvait être attribuée à la pollution atmosphérique, en particulier dans les pays en développement», souligne le Pr Valery L. Feigin, de l’Université de technologie d’Auckland (Australie) qui a dirigé l’étude. L’étude menée dans 188 pays entre 1990 et 2013 s’est penchée sur le «fardeau» de la maladie, c’est-à-dire le nombre de journées perdues à cause d’une mortalité prématurée et des années de vie productives perdues en raison d’incapacités. En passant en revue 17 facteurs de risque, les chercheurs ont découvert qu’environ 90% du «fardeau» des AVC pouvaient être attribués à des facteurs de risques modifiables, essentiellement des facteurs de risques comportementaux tels que le tabagisme, une mauvaise alimentation ou la sédentarité. Chaque année dans le monde, quelque 15 millions de personnes sont touchées par un AVC, six millions en meurent et 5 millions survivent avec des handicaps permanents. Les principaux facteurs de risques sont connus, même si des différences peuvent exister selon les pays : il s’agit de l’hypertension, d’une alimentation pauvre en fruits et légumes, de l’obésité, de la sédentarité, du tabac ou encore d’une alimentation trop riche en sucre ou en sel. La part attribuable à la pollution a été évaluée à 33,7% dans les pays à bas et moyens revenus contre seulement 10,2% dans les pays à hauts revenus en 2013, en forte hausse depuis 1990. En Asie du sud et en Afrique sub-saharienne, la part atteint même 40%, notamment à cause de la pollution de l’air intérieur due à l’utilisation de combustibles solides pour se chauffer ou faire la cuisine. APS www.latribunedz.com LE DERNIER VOYAGE DE MOHAMED ALI Samedi 11 juin 2016 MÉTÉO Louisville offre un enterrement grandiose à sa légende Centre Max. 28° Plutôt Min 16° ensoleillé Par Reda Cadi n corbillard transportant la dépouille de Mohamed Ali a commencé à rouler, hier, dans la ville américaine de Louisville, des milliers de personnes rassemblées sur le trajet adressant un dernier adieu ému à la vedette planétaire. Les spectateurs scandaient «Ali, Ali», en brandissant des pancartes, des ballons, des dessins. Ils jetaient des fleurs sur le convoi funéraire, qui parcourra 30 kilomètres. La procession passera devant la maison où celui qui s’appelait alors Cassius Clay a grandi. Elle se terminera dans un cimetière où sera inhumé dans l’intimité familiale le boxeur de légende. La procession comptait une vingtaine de limousines, transportant notamment les nombreux enfants et petits-enfants de Mohamed Ali, ainsi que des personnalités choisies pour porter son cercueil : le comédien Will Smith et les anciens champions du monde de boxe Lennox Lewis et Mike Tyson. Parmi les anonymes qui ont attendu des heures sous le soleil, certains sont venus d’aussi loin que l’Afrique ou l’Asie. À un moment de sa vie, Mohamed Ali fut le visage le plus immédiatement reconnaissable de la planète. Le boxeur au pas de danseur et aux poings d’acier reposera donc dans son État du Kentucky, au cœur d’un pays qui l’a vilipendé ou idolâtré suivant les époques. Ayant grandi en pleine ségrégation raciale dans U Ouest Max. 31° Plutôt Min 18°ensoleillé Est Max. 37° Plutôt Min 18° ensoleillé Sud Max. 46° Ensoleillé Min 28° Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fadjr...........03.37 Echourouk ...05.28 Dohr...........12.47 Assar ..........16.39 Maghreb ....20.09 Icha ............21.50 Saisie de 6 000 litres de carburant dans le sud du pays Photo : DR Un détachement de l’Armée nationale populaire et des éléments de la Gendarmerie nationale ont appréhendé, jeudi dernier, lors de différentes opérations à Tamanrasset et Timiaouine, trois contrebandiers et ont saisi deux camions, 19 tonnes de denrées alimentaires et 6 000 litres de carburant destinées à la contrebande, a indiqué, hier, un communiqué du ministère de la Défense nationale. A Tlemcen, les éléments des Gardes-frontières ont déjoué une tentative de contrebande de 1 200 litres de carburant. A Souk-Ahras, Tébessa et El-Kala, les Gardes-frontières ont mis en échec d’autres tentatives de contrebande de plus de 25 714 litres de carburant et ont saisi trois véhicules utilisés lors de ces opérations de commerce illicite. une ville où des lieux publics lui étaient interdits, c’est en imperator qu’il y fait son dernier tour, empruntant des rues baptisées de l’identité qu’il s’est luimême choisie en se convertissant à l’islam. À son terme, la procession prendra la direction du cimetière Cave Hill. L’inhumation, en présence des enfants d’Ali, se fera dans l’intimité absolue. Un «généreux mécène», dont le nom n’a pas été révélé, a promis de couvrir de pétales de roses rouges le chemin final vers la tombe. En ce jour, Louisville enterre un homme qui fut tout à la fois seigneur des rings, opposant à la guerre du Vietnam, aède de la contre-culture, militant pour la paix, humaniste pacifique prônant la tolérance religieuse. C’est toute cette belle mosaïque d’idéaux habitant en totale harmonie chez ce grand homme que des orateurs dont feront parties l’ancien président Bill Clinton et le comédien Billy Cristal magnifieront dans l’éloge funèbre du personnage qu’ils prononceront, dans une ultime cérémonie d’adieu.Distribués gratuitement, les 15 500 billets d’accès à cet événement se sont envolés en une demi-heure. R. C./AFP Quatre terroristes abattus et un cinquième capturé à Médéa Suite de la page 1 Son arme, un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov, une paire de jumelles à vision nocturne, cinq chargeurs pour munitions et sept téléphones portables ont été saisis. L’opération est toujours en cours. Il faut dire que depuis le début de l’année, les éléments de l’ANP ont découvert et détruit plus d’une dizaine d’abris pour terroristes et ont saisi des lots importants d’armes. En fait, cette région (Médéa, Aïn Defla) est une zone montagneuse, difficile d’accès, raison pour laquelle, elle est choisie par les terroristes pour s’y cacher. Fautil rappeler que c’est dans cette wilaya qu’en juillet de l’année dernière, une attaque sanglante a coûté la vie à onze jeunes militaires le jour de l’Aïd. Ils ont été victimes d’une embuscade meurtrière à Ain Lechiakh, une localité fortement boisée et escarpée qui se situe à cheval sur les wilayas de Médéa et Aïn Defla. La riposte de l’ANP après la perte de ses soldats ne s’était pas fait attendre puisque cette dernière a déclenché, le lendemain, une offensive qui va lui permettre l’élimination d’au moins une trentaine de terroristes sur plusieurs mois. En fait, l’ANP est décidée à mettre fin à ce fléau en mettant la pression sur les groupes terroristes surtout après que certains d’entres-eux ont fait allégeance à l’Etat Islamique. Une réelle menace qu’il fallait éradiquer rapidement en isolant les groupes et en les privant de toute aide logistique. C’est la raison qui a amené l’ANP à doubler d’efforts pour démanteler les réseaux de soutien aux groupes terroristes et saisir les armes qui leur sont destinées. De nombreuses opérations menées ont enregistré un succès total où plusieurs terroristes ont été éliminés dont à titre de rappel 14 terroristes à El Oued. Des dizaines de caches ont également été découvertes et détruites et des lots importants d’armements de guerre saisis. Des rampes lance-missiles, des missiles, des fusils mitrailleurs ou encore des obus et des milliers de chargeurs et balles figurent parmi les armes saisies. Ce qui renseigne sur les objectifs des terroristes de mener des attaques à grande portée médiatique. Avec à titre d’exemple, une rampe lance-missile et un missile BM 21 qui est également appelé roquette Grad, développée par l’URSS au début des années 1960, une attaque terroriste peut faire de nombreux morts et blessés et causer beaucoup de dégâts. Selon certains sites, un tir de roquette Grad pourrait tuer toute vie dans un rayon de 100 mètres. Il est donc primordial que les services de sécurité demeurent vigilants et redoublent de détermination pour faire échec à toute tentative terroriste. Une tâche laborieuse car l’Algérie est confrontée quotidiennement au risque terroriste notamment à ses frontières étant cernée par des pays gagnés par l’instabilité à savoir le Mali, la Libye et la Tunisie. L’Algérie doit donc lutter sur tous les fronts afin d’éviter un retour de boomerang. H. Y. Santé : la coopération algéro-cubaine en discussion Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a abordé à New York avec son homologue cubain, Morales Ojeda, les moyens d’intensifier la coopération entre les deux pays dans le domaine de la santé. L’entretien qui s’est déroulé en marge de la réunion de haut niveau sur le Sida, a porté également sur les préparatifs de la visite du M. Boudiaf à La Havane en septembre prochain. Séoul chassera les chalutiers chinois dans la zone tampon La marine sud-coréenne a débuté une opération, hier, pour chasser les bateaux chinois qui pêchent de façon illégale dans la zone tampon qui la sépare de la Corée du Nord. «Les efforts diplomatiques ont leurs limites [...] Nous avons décidé de mettre en œuvre des restrictions avec l’UNC», a indiqué un responsable militaire sud-coréen, en référence au Commandement des Nations unies en Corée (UNC), qui supervise l’armistice qui a mis fin à la Guerre de Corée en 1953. «Les militaires ont mené leur première opération aujourd’hui dans l’estuaire. Ils ont été autorisés à avoir recours à la force contre les chalutiers chinois s’ils n’observent pas les instructions verbales leur intimant de quitter ces eaux», selon la même source, ajoutant que «cette patrouille est la première opération militaire dans cette zone depuis sa création à la fin de la Guerre de Corée en 1953». L’ONU attend l’accord de Damas pour acheminer de l’aide Les Nations unies attendent le feu vert de Damas pour commencer l’acheminement de l’aide dans deux localités assiégées, a annoncé, hier, un porte-parole à Genève. «Il y en a deux pour lesquels nous n’avons pas reçu d’accord écrit du gouvernement. Il s’agit de AlWaer à Homs et de Zabadani dans la région rurale de Damas», a déclaré le porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires (Ocha). Pourtant, l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait affirmé, jeudi, que le gouvernement syrien avait donné les autorisations nécessaires pour acheminer de l’aide dans toutes les villes et localités assiégées du pays. Les Nations unies considèrent que près de 593 000 personnes vivent dans 19 zones ou localités assiégées, dont 452 700 sont assiégées par l’armée, notamment dans la banlieue rurale de Damas, 110 000 par le groupe Etat islamique (EI) à Deir Ezzor (est), 20 000 par le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, et des groupes rebelles dans la province d’Idleb (Nord-ouest) et 10 000 par les pro-régime et des groupes armés dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas. 30 arrestations pour complot contre le président ougandais Au moins 30 personnes ont été arrêtées en Ouganda pour «avoir comploté en vue de renverser» le gouvernement du président Yoweri Museveni, réélu en février à l’issue d’élections controversées, a affirmé, hier, l’armée ougandaise. «La police et nous-mêmes sommes en train d’enquêter sur la question», a déclaré un porte-parole de l’armée ougandaise, accusant le groupe d’être «lié à un groupe rebelle» qu’il n’a pas nommé et de vouloir mener une rébellion armée contre M. Museveni, au pouvoir depuis trente ans. «La plupart des personnes interpellées sont des soldats, ainsi que deux hommes politiques de l’opposition, dont le député Michael Kabaziguruka, seul détenu identifié nommément», a précisé le porte-parole. Le président Mussevini a remporté le scrutin dès le premier tour (avec 60,62% des voix) et conduit dans une «atmosphère d’intimidation», selon des observateurs internationaux. Moines de Tibhirine : des prélèvements remis à la France Une juge française a pu ramener d’Algérie des prélèvements des têtes des moines de Tibhirine, des éléments susceptibles de faire avancer l’enquête sur leur enlèvement et leur assassinat en 1996, ont affirmé à l’AFP une source judiciaire et l’avocat de familles. Ces prélèvements avaient été effectués à l’automne 2014 lors d’une exhumation des crânes des religieux enterrés à Tibhirine, mais les juges et les experts français qui y avaient assisté n’avaient pu les ramener de leur voyage en Algérie. Après un voyage en Algérie cette semaine, la juge d’instruction Nathalie Poux a pu ramener «les scellés dont les experts avaient besoin pour mener leur mission», a expliqué à l’AFP la source judiciaire. Les prélèvements peuvent éclairer l’enquête sur les circonstances de l’exécution des moines et la date de leur mort. De son côté, les juges français ont remis à leurs homologues algériens les prélèvements génétiques des familles des moines, pour les besoins de l’enquête menée en Algérie.
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