Fuites des sujets du bac : 4 personnes devant la justice

Mohamed Ali : Louisville offre un enterrement grandiose à sa légende
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Quotidien national d'information
N° 6401 Prix 10 DA France 1 C
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
LES PRÉVENUS TRAVAILLAIENT AU CENTRE D’IMPRESSION DE L’ONEC DE KOUBA
Fuites des sujets du bac :
4 personnes devant la justice
Par
QUATRE personnes impliquées dans les fuites des sujets du
baccalauréat 2016 ont été arrêtées
et présentées, jeudi dernier, devant
la justice, a fait savoir le procureur
de la République près le tribunal
de Sidi M’hamed (Alger), Khaled
El-Bey. Les quatre mis en cause
travaillaient au Centre d’impression de l’Office national des examens et concours (Onec) de
Kouba. Soupçonnés d’être impliqués dans la vaste opération de
fuite de sujets du baccalauréat
2016, ils avaient fait l’objet d’une
enquête avant d’être arrêtés et traduits devant le parquet du tribunal
de Sidi M’hamed qui «a demandé
l’ouverture d’une information judiciaire contre eux pour abus de
fonction, violation de secrets et
complicité», a précisé le procureur
dans une déclaration à la presse
en présence du responsable de
la section de recherches de la
Gendarmerie nationale, le commandant Zaghdoudi Mourad. «Les
investigations qui ont eu lieu au
Photo : Archives
Hassan Gherab
centre d’impression de l’Onec à
Kouba ont montré que certains
membres de la commission de lec-
AU COURS D’UNE OPÉRATION MILITAIRE
QUI SE POURSUIT DEPUIS TROIS JOURS
ture et de correction ont commis
des infractions par rapport aux
dispositions prévues pour sécu-
riser les sujets, dont l’interdiction
d’avoir un appareil électronique
durant leur présence dans le
ACTUALITÉ
SELON L’INSPECTEUR GÉNÉRAL DU MINISTÈRE
DE L’EDUCATION
INFRASTRUCTURES
79,99% de réussite à l’examen de 5e
Quatre terroristes abattus
et un cinquième capturé à Médéa
Par
Karima Mokrani
LES RÉSULTATS
de l’examen de fin du
cycle primaire (cinquième/ex-6e) sont disponibles depuis hier,
à 15h, sur le site de
l’Office national des
examens et des concours
(Onec) : cinq.onec.dz.
La ministre de l’Education, Nouria Benghebrit,
en a fait l’annonce, la
veille, sur sa page Facebook. Mais bien avant que l’heure ne sonne 15h,
les parents s’étaient déjà emparés de leurs Smartphones ou leurs ordinateurs pour composer les codes et autres chiffres, à la recherche du résultat.
Cela dans une ambiance loin d’être festive, marquée notamment par le
scandale des fuites des sujets du baccalauréat 2016, avec tout ce que cela a
entraîné comme perturbations et grand stress dans les foyers algériens.
Suite en page 5
Photo : DR
Photo : Archives
Par
Hasna Yacoub
QUATRE TERRORISTES ont
été abattus, un cinquième capturé,
au cours d’une opération d’une
grande envergure que mène, depuis
mercredi dernier, un détachement de
l’Armée nationale populaire (ANP)
à Médéa. L’opération, lancée dans le
cadre de la lutte antiterroriste,
comme l’a précisé un communiqué
du ministère de la Défense nationale
(MDN), a permis l’élimination mercredi dernier des quatre terroristes
grâce à une embuscade tendue dans
la zone de Rouakeche, prés de la
commune de Baâta, wilaya de
Médéa. Quatre pistolets mitrailleurs
de type Kalachnikov et une quantité
de munitions ont été récupérés par
les militaires qui ont également
détruit un abri et une bombe de
confection artisanale. Le lendemain,
un cinquième terroriste a été capturé.
Suite en page 24
Brocante Hebdo
Top 5 des joueurs
les mieux payés
de l'Euro-2016
Lire pp 11 à 13
centre», dira le procureur. «Les
expertises techniques menées sur
les équipements saisis dont un
ordinateur portable, un appareil
photo, deux disques durs externes
dont un d’une capacité de 500 Go
ont montré que les mis en cause
ont enfreint le règlement interne
[…]. Des séquences vidéo enregistrées par les caméras de surveillance à l’intérieur de l’atelier
d’impression et à l’extérieur du
centre ont montré des mouvements
suspects, ce qui a été confirmé par
des témoins dans le cadre des
investigations et expertises», a-t-il
ajouté.
Le magistrat ne manquera pas
d’ajouter que l’enquête se poursuivra jusqu’à ce que toute la
lumière soit faite sur cette affaire
criminelle, qui a été prise en
charge avec célérité. En effet, dès
l’annonce de la divulgation de
sujets de certaines épreuves du
baccalauréat 2016 sur les réseaux
sociaux, une enquête a été déclenchée pour en identifier les auteurs.
Suite en page 7
„ 24 autoroutes reliant
des wilayas à l'autoroute
Est-Ouest en projet..................p2
DÉVELOPPEMENT
„ Autorités locales et élus doivent
contribuer davantage au soutien
de l'investissement .....................p3
MONDE
„ Daech perd son principal
axe de ravitaillement vers
la Turquie .................................p17
2
L ’ É V É N E M E N T
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
DANS LE CADRE DU SCHÉMA DIRECTEUR AUTOROUTIER 2005-2025
24 autoroutes reliant des wilayas à l’autoroute
Est-Ouest en projet
Par
Abdallah Kaddour
e ministre des Travaux
publics, Abdelkader Ouali,
a indiqué, jeudi dernier,
lors d’une séance plénière du
Conseil de la nation que son
département «prévoit la réalisation de 24 autoroutes reliant certaines wilayas de l’intérieur du
pays à l’autoroute Est-Ouest».
Le ministre a rappelé que «la
réalisation d’autoroutes, reliant
certaines wilayas du pays à
l’autoroute Est-Ouest, entrait
dans le cadre de l’application
des orientations du schéma
directeur autoroutier 20052025». Répondant à une question sur la possibilité de mise en
liaison de la wilaya de M’sila
avec l’autoroute Est-Ouest,
M. Ouali a indiqué que «cette
wilaya est concernée par ce
projet et que sa liaison avec
l’autoroute Est-Ouest serait établie à partir de la commune de
Boussâada sur 80 km», ajoutant
Photo : S. Zoheir
L
que «l’étude relative à ce projet
est en cours d’élaboration et
sera achevée au 4e trimestre de
l’année 2016». Par ailleurs, il a
fait savoir que «la réalisation de
deux tunnels à M’sila était
prévue, mais que ce projet avait
été gelé en raison de la conjoncture financière défavorable
traversée par le pays». Ces tunnels devaient être réalisés dans la
localité d’Ichbilia sur la route
nationale n° 60 dans la commune
de Boussaâda. Le ministre s’est
cependant, engagé à la réalisation de ces tunnels dès que la
situation financière le permette.
Le ministre avait affirmé dans ce
sens que «les futurs projets de
routes et d’ouvrages d’art ne
seront plus engagés sans que des
études techniques exhaustives et
complètes ne soient élaborées
afin d’éviter les mauvaises surprises et les pertes financières
et économiques». M. Ouali a
également répondu à une autre
question orale sur l’inexistence
de dédoublement au niveau
des routes nationales (RN) 48 et
3 dans la wilaya d’El Oued en
dépit du nombre d’accidents qui
y sont enregistrés. À ce propos,
il a avancé que 19 km de
dédoublement avaient déjà été
réalisés sur la RN 48 qui s’étend
sur 145 km et que le reste sera
inscrit par le ministère des
Travaux publics dans la loi de
Finances 2017 en raison de son
importance.
Quant à la RN 3 (127 km), il
a expliqué que les travaux y
seraient lancés dès une amélioration de la situation financière du
pays.
A. K./APS
LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES :
«Pas question de renoncer au découpage administratif»
Par
Adel Boucherguine
LE DÉCOUPAGE administratif mis en avant en 2014 dans
le programme électoral de
Abdelaziz Bouteflika,
promu lors de la campagne
présidentielle par ses représentants et partisans et entamé au
lendemain de sa réélection avec
la création de wilayas-déléguées,
a quelque peu marqué le pas, ce
qui a fait croire à son abandon,
ou du moins son report. Il n’en
est rien, selon le ministre de
l’Intérieur et des Collectivités
locales, Nouredine Bedoui.
Le plan est maintenu et il n’est
aucunement question de
l’abandonner, a indiqué le
ministre, jeudi dernier, lors
d’une séance de questions orales
au Conseil de la nation.
M. Bedoui a indiqué que le
gouvernement n’envisageait pas
de renoncer à la finalisation du
projet du nouveau découpage
administratif précisant que la
deuxième phase de ce plan qui
concerne les wilayas des
Hauts-Plateaux, sera concrétisée
en cours d’année.
En réponse à la question d’un
membre du Conseil de la nation
qui demandait pourquoi la daïra
de Aïn Sefra n’a pas été promue
wilaya-déléguée, le ministre
a expliqué que le nouveau
découpage administratif prévu en
zzz AU FIL DES JOURS
Par
A. Samil
SI DANS les villes, les habitants peuvent
plus ou moins s’estimer satisfaits de la disponibilité de l’eau, à usage domestique ou
industriel, dans les campagnes, le précieux
liquide est souvent une denrée soumise à
des cycles de raréfaction en boucle. Et, ce
qui n’arrange rien, pour préserver la nappe
albienne, l’autorisation de forer un puits y
est difficile à obtenir. Tout cela se comprend, sauf que des citoyens, instinct de
survie oblige, sont réduits à jouer de la
débrouille pour s’assurer par leurs propres
moyens un approvisionnement régulier, mais
illicite, en eau. Comme ce qui est illégal est
simple comme bonjour dans ces contrées
semi-abandonnées par les pouvoirs publics,
la «débrouille» prend ici un sens particulier,
rapportée aux dommages qu’elle cause à
des biens et équipements publics. Une
conduite d’approvisionnement d’eau passe à
proximité de chez soi ? Un petit matériel
rudimentaire, une petite aisance avec les
2014 en était à sa deuxième
phase impliquant les wilayas des
Hauts-Plateaux. «Le gouvernement n’envisage nullement de
renoncer à la finalisation du
projet», a-t-il insisté.
M. Bedoui qui a rappelé à ce
propos que la première phase du
projet avait concerné la création
de dix wilayas-déléguées dans
huit wilayas du sud du pays,
indiquant que sur instruction du
Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, «la deuxième phase sera
parachevée en cours d’année».
Le ministre a assuré que «les
préparatifs de la création de
wilaya déléguées dans les HautsPlateaux avancent», et que «les
résultats seront soumis, en temps
opportun, au gouvernement et au
Conseil des ministres». Les
services compétents ont été
chargés de faire des propositions
à ce sujet, a encore fait savoir
M. Bedoui soulignant que tous
les critères seront pris en compte
dans le cadre d’une étude globale
destinée à déterminer les conditions nécessaires pour passer
au statut de wilaya-déléguée.
La même méthodologie utilisée
pour les wilayas du Sud sera
adoptée, a-t-il affirmé. Pour
rappel, au lendemain de l’annonce, lors d’un Conseil ministériel, de ce découpage par le
président de la République, le
suspense avait plané sur le
nombre de wilayas qui seront
concernées. On saura par la suite
que l’opération, qui s’inscrit
dans le cadre de la politique de
«décentralisation administrative», touchera 17 wilayas du
pays.
Les découpages administratifs
ont toujours fait l’objet de polémiques. A chaque fois, il s’en
trouvera toujours des
observateurs, élus, spécialistes,
politiques et simples citoyens qui
jugeront le nouveau découpage
injuste et inéquitable, causant
beaucoup plus de désagréments
aux contribuables qu’il ne leur
facilitent la vie. A l’opposé,
d’autres soutiendront le
contraire…
A. B.
Garder les vaches, un métier
techniques du bricolage, s’affranchir de la
peur de la loi : c’est tout ce qu’il faut pour
avoir l’eau à domicile et arroser son champ.
Ce détournement d’eau -c’en est un, tout
comme pour l’électricité- figure dans la
terminologie administrative courante sous
l’appellation de «branchement illicite».
Il faut croire que dans certains «coins» du
pays, le phénomène a pris une ampleur qui
ne laisse pas de sérieusement inquiéter.
Déjà, on sait que la pratique est «illicite».
Ensuite, elle s’est développée jusqu’à
devenir grave. Donc, elle est loin d’être une
action subreptice, entreprise de nuit par des
paysans cagoulés rassurés par un «Choufguetteur» posté sur une crête d’où il peut
humer l’odeur du gendarme à l’approche.
Non, le «branchement illicite», comme ils
disent, a pris des «proportions alarmantes»,
parce qu’il résulte d’un processus lent qui ne
pouvait que se développer tranquillement.
Les autorités pouvaient-elles y mettre fin ?
Probablement oui. Encore eût-il fallu
quelques prédispositions à suivre de l’appa-
reil judicaire et de la force publique. Dans le
doute, créditons les responsables de
l’Algérienne des eaux (ADE) d’un minimum
de bonne foi. S’ils ont décidé, même de
manière inattendue et surprenante, de tirer
la sonnette d’alarme, c’est qu’ils ont dû
essayer d’y mettre un terme.
Cette fois, l’ADE a décidé de sortir
l’artillerie lourde contre les «branchements
illicites». La semaine dernière, un de ses
cadres dirigeants, de guerre lasse (peut-il en
être autrement) a lancé un cri de détresse
et un message à travers la presse. Simple
fusée éclairante, pas encore d’artillerie
lourde. Mais elle arrive. Face à ce mal en
progression et aux conséquences graves
pour l’entreprise, en particulier dans les
deux wilayas de Chlef et Tarf, l’ADE, a-t-il
annoncé, sollicitera l’aide des imams dans les
mosquées : «Nous allons faire appel aux
imams des mosquées pour qu’ils sensibilisent,
lors de leurs prêches des tarawih, les citoyens
contre cette propension à enfreindre la loi qui
régit le secteur de l’hydraulique […]. Il faut
freiner ces agressions qui font subir à l’entreprise un préjudice financier très important.»
A la bonne heure ! Pourquoi pas, si les
hommes de religion peuvent ramener à résipiscence des gens que la loi n’a pas pu
remettre sur le droit chemin. Mais est-ce la
bonne solution ? Ce n’est pas pour couper la
chique aux responsables de l’ADE, mais
on en douterait un peu quand même. Le
gouvernement en tant qu’autorité centrale
s’y est essayé à plusieurs fois sans succès. Et
puis, pourquoi cette propension de l’esprit
(des dirigeants) à faire endosser aux imams
une responsabilité qui n’est pas la leur et
pour laquelle ils n’ont pas été formés ni préparés ? Pourquoi alors l’inverse ne serait pas
valable : les mosquées vivant elles aussi leurs
propres problèmes, les responsables
de l’ADE ou du ministère en charge de
l’hydraulique accepteraient-ils de jouer les
médiateurs dans des conflits internes aux
lieux de cultes ? «A chacun son métier et les
vaches seront…»
A. S.
L ’ É V É N E M E N T
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
3
SELON LE MINISTRE
DES RESSOURCES EN EAU
ABDESSALEM BOUCHOUAREB DANS LA WILAYA DE MASCARA :
«Autorités locales et élus doivent contribuer
davantage au soutien de l’investissement»
Le gel a touché
les projets non
encore lancés
Par
Par
Ziad Abdelhadi
Smaïl Boughazi
ans la mesure où l’Etat
ne ménage aucun effort
pour soutenir les projets
industriels afin de réduire les
importations et favoriser la
production nationale il devient
nécessaire et important à ce
que les autorités locales et élus
s’impliquent davantage à
mettre en œuvre cette stratégie
sur le terrain. Une directive
qu’a tenu à rappeler le ministre
de l’Industrie et des Mines,
Abdessalem Bouchouareb, lors
de sa visite de travail qu’il
effectuait jeudi dernier dans la
wilaya de Mascara. Ce dernier
a en outre signifié, après avoir
suivi un exposé sur le parc
industriel de la commune
d’Oggaz, que le gouvernement
et son département ont pris plusieurs mesures pour faciliter
l’investissement dont la révision des lois régissant l’investissement, et offrir des mesures
incitatives pour attirer les
investissements. C’est pour
quoi «les autorités locales et
les élus doivent contribuer à
cette opération en fournissant
de l’aide nécessaire localement
aux investisseurs et en les
accompagnants pour leur permettre de réaliser leurs projets», a souligné le ministre.
Notons que le ministre avant
d’entamer sa visite des sites
prévus au programme a suivi
les explications fournies au
sujet de trois projets industriels
devant être réalisés au parc
industriel d’Oggaz. Il s’agit
d’une usine de production de
bouteilles en verre pour médicaments et parfums, d’une
unité de fabrication et de montage d’accessoires de véhicules
industriels et d’une laiterie.
DE NOMBREUX projets du
secteur des ressources en eau dont
les travaux n’ont pas encore été
lancés ont été provisoirement gelés
en raison de la baisse des recettes
financières du pays. L’information
a été communiquée jeudi dernier
par le ministre des Ressources
en eau et de l’Environnement,
Abdelouahab Nouri, lors de son
intervention au Conseil de la nation
lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales. Le gel
des projets concerne, pour rappel,
les projets de développement non
encore lancés, avait affirmé il y a
quelques jours le Premier ministre
lors de la tripartite, précisant que
ceux dont les travaux ont été
entamés seront finalisés. Pour le
secteur des ressources en eau, le
ministre affirmera qu’«au regard
des exigences budgétaires dictées
par la baisse des recettes en raison
de la chute des prix du pétrole, de
nombreux projets dont les travaux
n’ont pas encore été lancés ont été
provisoirement gelés». Le représentant du gouvernement citera,
dans ce sens, quelques projets
locaux touchés par cette décision.
Nouri a ainsi évoqué le projet de
réalisation d’une station d’épurement des eaux usées à Berouaghia
(Médéa), inscrit au programme
quinquennal 2010-2015 et dont les
appels d’offres nationaux et internationaux lancés par le ministère
ont été infructueux. Il a expliqué à
cet effet que la ville de Berouaghia
avait bénéficié de programmes
d’une valeur de 300 millions de
dinars pour l’aménagement des
oueds, la lutte contre les maladies
transmissibles par l’eau et la protection de la ville des inondations.
S’agissant du projet de réalisation
du barrage Zakakat dans la commune d’Abadla (Bechar), le
ministre a estimé que le projet doit
d’abord faire l’objet d’une étude
technique minutieuse avant toute
décision concernant le lancement
ou non des travaux de réalisation.
Il a expliqué au même titre que les
études préliminaires ont démontré
que les capacités de stockage du
site actuel du barrage sont limitées
en sus de la salinité de l’eau du
site. Ce qui exige des études approfondies pour déterminer la faisabilité du projet. Toutefois, il n’a pas
manqué d’insister sur sa faisabilité
économique notamment dans la
conjoncture que traverse le pays
actuellement, estimant qu’il sera
destiné à «répondre aux préoccupations des citoyens et assurer leur
approvisionnement en cette matière
vitale». Enfin, le ministre a affirmé
que la réhabilitation de ce système
d’irrigation du périmètre agricole
d’Abadla a bénéficié une enveloppe de 370 millions de dinars. Le
projet de réhabilitation vise à préserver 1 200 hectares de palmeraies
et développer la production
agricole.
S. B./APS
Photo : S. Zoheir
D
Après cette présentation
Bouchouareb ne s’est pas
empêché de signaler au parterre
que le l’Etat «va continuer
d’intervenir en fournissant le
foncier et en octroyant des crédits et autres formes de soutien».
A la cimenterie de Zahana
relevant du Groupe industriel
de ciment d’Algérie (Gica)première étape de sa visite ,
Bouchouareb a procédé à la
pose de la première pierre d’un
projet d’extension qui va
consister en la réalisation d’une
nouvelle ligne de production
d’une capacité de 1,5 million
de tonnes/an pour un coût de
38 milliards DA. Cette ligne
sera mise en service en 2018 et
générera 350 emplois directs et
1 500 autres indirects, selon les
explications des responsables
du projet. Sur le site de la
zone industrielle de Zahana
Abdessalem Bouchouareb a
inspecté la Société algérienne
d’emballage en papier où il
apprendra que la production de
cette usine est passée de 5 millions de cartons de papier de
différentes tailles et usages en
1995, à 20 millions de cartons
en 1996 puis à 170 millions
l’année en cours. Les responsables de cette société qui
compte 4 unités de production
envisagent d’ouvrir une nouvelle unité, l’année prochaine,
pour accroitre sa production et
atteindre le cap des 270 mil-
lions de cartons/an. Dans la
commune d’El Ghomri,
dernière étape, le ministre s’est
enquis du projet du complexe
des industries alimentaires
relevant de l’entreprise privée
Cofid pour un investissement
de 11,7 milliards DA. Le complexe sera partiellement mis
en service au début du premier
semestre 2017, fera-ton savoir
au ministre. Ce complexe
industriel comptera des docks à
céréales d’une capacité de stockage de 144 000 tonnes/an,
d’une unité de fabrication
d’aliments du bétail
(40 t/heure) pour atteindre
u n e c a p a c i t é d e
60 tonnes/heure.
Z. A./APS
POSE DE LA PREMIÈRE PIERRE DU MÉGA COMPLEXE DE TEXTILE DE SIDI EL KHETTAB
Relizane, pôle industriel par excellence
GRAND ÉVÉNEMENT
jeudi dernier au parc industriel
de Sidi El Khettab (Wilaya de
Relizane). Et pour cause :
le ministre de l’Industrie et
des Mines, Abdessalem
Bouchouareb, a procédé à la
pose de la première pierre du
méga-complexe de textile, initié
dans le cadre d’un partenariat
algéro-turc. A cette occasion le
ministre a estimé que ce mégacomplexe est un acquis dans le
domaine de l’industrie textile
pour la wilaya de Relizane et
pour le pays tout entier. «Par ce
méga projet, Relizane est
devenue un pôle industriel
d’excellence», s’est félicité
Abdessalem Bouchouareb. Ce
dernier a également rappelé que
ce complexe, une fois opérationnel, assurera une variété de
produits textiles et de tissages
dont 60% de la production
seront destinés aux marchés
étrangers. Il a par ailleurs fait
savoir que ce projet vise à
réduire les importations , à
diversifier l’économie nationale
et à contribuer à la formation
d’une main- d’œuvre locale au
niveau du futur centre de formation, prévu dans ce complexe. Il est utile de souligner
que ce projet, comme l’indique
sa fiche technique, est le premier du genre et le plus grand
au niveau africain. «Ce projet
concrétise un accord selon la
règle 49/51 entre un groupe
industriel de confection côté
algérien et du Groupe turc
Taipa spécialisé en tissage», a
informé le directeur local de
l’industrie. Au registre de la
réalisation de ce méga-complexe son présentateur a
expliqué qu’il sera réalisé en
deux phases par l’entreprise
turque Astay. Ainsi la première,
s’étalant de 2015 à 2018, porte
sur la réalisation de huit unités
de tissage et de confection, d’un
centre d’affaires, d’une école de
formation aux métiers de tissage et de couture d’une capacité d’accueil de 400 stagiaires,
et d’une cité résidentielle de
567 logements destinés au personnel. La deuxième phase,
dont le lancement est prévu
avant la fin de la première
(2016-2020), concerne la réalisation de 10 autres usines de
production, entre autres, d’accessoires de vêtements prêt-àporter et de fibres synthétiques.
A noter par ailleurs que ce complexe dont le délai de réalisation est fixé à 36 mois pour un
investissement de l’ordre de
58 milliards DA, devra générer
25 000 postes d’emploi. Une
superficie de 250 hectares est
consacrée à ce projet. Une fois
réalisé, le futur complexe devra
satisfaire les besoins du marché
national en matière de vêtements pour femmes, hommes et
enfants avec une production
prévisionnelle de 60 millions de
mètres de tissu et 30 millions de
pantalons «Jeans» par an dont
40% destiné au marché national
et le reste à l’exportation. Retenons par ailleurs que le ministre
de l’Industrie et des Mines a
procédé, au niveau du même
parc industriel, à la mise en service d’une usine de production
de câbles électriques. Avec un
effectif de quelque 500 travailleurs, l’usine produira
12 000 tonnes de câbles par an.
Rappelons enfin que le ministre
avait entamé sa visite dans la
wilaya de Relizane en inaugurant une usine de produits d’étanchéité et de bitumage dans la
zone d’activités de Yellel. Le
projet, initié par un investisseur
privé, s’inscrit dans le cadre
d’un partenariat algéro-allemand. L’usine emploie 100 travailleurs et produira 100 tonnes
de produits de bitumage par an.
Z. A.
L ’ É V É N E M E N T
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
5
RAMADHAN ET DIFFICULTÉS DE TRANSPORT À CONSTANTINE
Les réponses rassurantes des responsables locaux
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
vec la difficulté durant le
mois de Ramadhan de
trouver une place où garer
leur véhicule au centre-ville de
Constantine et même à une périphérie pouvant aller jusqu’à trois
kilomètres de rayon et en plus
d’une exposition accrue aux vols et
autres actes de prédations sur leur
véhicule, les Constantinois ou du
moins ceux qui résident dans le
reste des communes autres que
celle du chef-lieu de wilaya ont
trouvé ou cru trouver la parade.
Celle-ci consiste pour les
habitants de la nouvelle ville
Ali-Mendjeli de se libérer de leur
moyen de transport à hauteur de la
cité Zouaghi de laquelle le
tramway prend son essor.
Bien entendu, toute médaille à son
revers et celle-ci consiste à l’encombrement des espaces habituellement dévolus aux habitants de la
cité lesquels ont désormais des difficultés soit à quitter l’emplacement ou est stationné le leur
(véhicule) ou soit d’en trouver et
pour cause. Cette solution si c’en
est une pour les automobilistes
d’Ali-Mendjeli ne les absout pourtant pas des risques adjacents des
vols et prédation en plus de frais de
parking ex-nihilo et surtout chers
parce que taxé d’autorité à l’heure
par les «parkingueurs», de jeunes
désœuvrés et/ou potaches et
étudiants en vacances. Néanmoins,
ces substitutions valent ce qu’elles
Photo : Archives
A
valent, mais elles n’en permettent
pas moins à ceux qui y recourent
de déstresser au maximum compte
tenu du véritable capharnaüm qui
règne au milieu de la ville, voire à
son approche.
Si tout cela n’a jamais relevé
des préoccupations des responsables à hauteur des divers
établissements publics des
pouvoirs du même nom, il n’en
demeure pas moins qu’avec le
mois de Ramadhan il y a des
exigences quasiment imposées
auxquelles ces derniers ne peuvent
déroger. Il s’agit des veillées de
nuit d’autant plus que celles-ci
ne sont que la résultante des
programmes proposés aux
populations : soirées artistiques et
culturelles toutes natures confondues en plus évidemment du désir
seul pour les familles de rejoindre
la ville pour des raisons autres.
Sollicité sur le sujet par nos
confrères de la Radio régionale,
deux cadres de la direction de
wilaya des transports se sont pleinement étendus sur les «solutions»
annonçant dans la foulée le plein
fonctionnement des moyens
publics relevant des attributions
notamment de l’ETC (entreprise de
transport). «Les 62 lignes du
groupement de Constantine
(5 communes) seront intégralement
desservies à partir des 6 stations
terminales existantes. En plus
d’une flotte de 50 bus fonctionnels,
il y aura également une relation
ferroviaire à partir de la gare centrale vers la ville de DidoucheMourad, et ce, jusqu’à 2 heures du
matin» Les bus finiront leurs
rotations à 1h. Bien entendu, entre
le discours officiel et la réalité,
celle-ci se situe souvent aux
antipodes des engagements et
promesses notamment au regard de
l’état de vétusté des 50 bus évoqués, des difficultés de déplacement sur des voies régulièrement
engorgées, une absence totale de
fluidité du trafic. Ce qui aura pour
conséquence de réduire automatiquement le nombre de rotations des
véhicules, décuplera l’affluence à
hauteur des stations pour créer
forcément désagréments, colères et
exciter l’incurie des transporteurs
privés et autres clandestins et
fraudeurs.
Toutefois le point d’orgue de
leur intervention a été la réponse
donnée à l’arrêt du téléphérique, un
arrêt qui...n’arrête pas de durer
puisqu’il va au quart d’an. Ce qui
évidemment n’est pas rien du tout
pour une réalisation autour de
laquelle, lors de sa livraison,
ont tellement plastronné les
responsables de l’exécutif et ceux
de l’entreprise d’exploitation. Une
satisfaction générale, mais surtout
légitime sachant le bol d’air obtenu
avec la résorption d’un problème
de transport concernant les
hauteurs de la ville (cité Emir
Abelkader) et ses milliers d’habitants, mais également la prise en
charge d’un problème devenu
chronique en l’occurrence le
transport des travailleurs, plus de
5 000, du CHU Constantine. Un
sujet sur lequel, nous reviendrons
dans une prochaine édition.
A. L.
L’EXPÉRIENCE A ÉTÉ RÉALISÉE DANS UNE FERME-PILOTE À GUELMA
La 1re production de semences de pomme de terre couronnée de succès
Par
Bahia Aliouche
L’EXPÉRIENCE de production de semences de pomme
de terre de la classe pré-base
effectuée au niveau de la fermepilote Richi-Abdelmadjid de la
commune de Blekheir (Guelma) a
été «très concluantes» ouvrant de
grandes perspectives pour le
développement de la filière, a
indiqué, jeudi dernier, le directeur
de la ferme, Brahim Bousseta.
L’expérience a été effectuée, au
titre de la saison 2015/2016, dans
le cadre du programme national
de production de plants de
pomme de terre «100% algérien»
s’étalant jusqu’en 2018, a souligné ce responsable, tout en précisant que les plants pré-base
précèdent l’obtention des plants
de base qui sont eux destinés à la
production de la pomme de terre.
L’expérience a porté sur la
plantation de 184 000 mini-
tubercules (12,5 quintaux) fournis
par la société agro-développement (Sagrodev) de Sétif sur une
superficie de 1,6 hectare permettant la production de 220 quintaux de semences de première
génération (G1), a précisé la
même source, notant que chacune
des 44 serres utilisées a produit
5 quintaux. La récolte obtenue a
été mise à la disposition du
Groupe semences, plants et géniteurs (Gspg) et des échantillons
ont été envoyés au Centre nationale de contrôle et certification
des semences. Pour la saison
2016/2017 (août/décembre), la
ferme a prévu de doubler la
surface consacrée à la production
de semences pré-base des trois
variétés de pomme de terre
«Condor», «Spunta» et
«Désirée», a indiqué son
directeur qui a souligné que d’ici
à 2018, pas moins de 400 serres
installées sur 8 hectares seront
79,99% de réussite à l’examen de 5e
Suite de la page 1
Pour l’examen de 5e, l’Onec donne le
résultat pour chaque enfant, mais pas le taux
de réussite ou autre. Toutefois, en fin de
journée, l’inspecteur général du ministère,
Messeguem Nedjadi, annoncera à l’APS que
le taux de réussite est de 79,99%, ajoutant que
sur 705 598 élèves inscrits, 702 525 candidats
ont passé l’examen. Le taux d’absences à
l’examen est très faible, soit 0,44%. Ainsi, les
résultats de cette année sont en baisse par
rapport à ceux de l’année précédente. En
2015, le taux de réussite à était de 81,57%.
Un léger recul, mais qui reste tout de même
significatif. Un même résultat est attendu
pour le BEM 2016 et ce sera plus décevant
encore, selon des proches du secteur qui parlent de résultats «catastrophiques». Pour le
baccalauréat, l’année 2016 sera marquée à
jamais par ce scandale de fuites dont certains
parmi les auteurs du «crime» seraient des
responsables de l’Onec. Jeudi soir, le
procureur de la République près du tribunal
de Sidi M’hamed (Alger) a indiqué que les
quatre personnes arrêtées dans cette affaire,
ont été présentées devant le parquet et mises
sous mandat de dépôt. Bien évidemment,
toutes les quatre sont identifiées par le parquet, mais leur identité n’est pas révélée au
grand public. Du moins pour le moment
puisque l’enquête suit son cours. Les fuites
ont eu lieu dans 7 matières et une session de
rattrapage aura lieu dans ces 7 matières dans
les jours à venir. Pas d’autre choix pour la
ministre et autres partenaires pour sauver le
bac 2016 que d’opter pour cette session de
rattrapage en pleine période de Ramadhan et
de chaleurs. Une épreuve de plus, une
épreuve des plus difficiles et décisive pour la
ministre, Mme Nouria Benghabrit et le
gouvernement algérien.
Les résultats de la cinquième sont donc
accessibles depuis hier via le Net et dans les
jours à venir, tous les détails de ces résultats,
comme chaque année, seront rendus publics.
Suivront ceux du BEM et du baccalauréat. En
fonction des résultats, une nouvelle feuille de
route sera tracée non seulement par la première responsable du secteur, mais tout le
gouvernement. Sans doute, des décisions
fermes seront prises en perspective de la
nouvelle année scolaire 2016-2017 dans l’espoir de ne pas retomber dans les erreurs et le
«complot» de cette année, attentant non seulement la crédibilité des examens de fin
d’année, le baccalauréat en premier, mais la
sécurité du pays.
K. M.
Campagne caritative de Mobilis Spéciale Ramadhan
réservées pour la culture de cette
classe de plants de base.
La ferme a consacré, au titre de
l’actuelle saison, 30 hectares de
champs ouverts pour la production des semences de pomme de
terre de la classe Super Elite
(SE), a souligné Brahim Bousseta
qui a expliqué que la production
de semences de pomme de terre
passe par sept stades dont celui
intermédiaire de la classe de
pré-base qui fournit les plants
utilisés par les cultivateurs
multiplicateurs. Pour garantir la
réussite de l’opération, la ferme
projette, a assuré son responsable,
de réaliser des études de sol préalables à l’installation des serres,
d’acquérir des équipements pour
les travaux agricoles sous serre,
la mise en place de système
d’irrigation au goutte-à-goutte,
la réalisation d’espaces de
stockage et le renforcement de
son personnel technique.
Choisie par les instances centrales pour constituer un pôle de
production de semences dans la
région Est, la ferme Richi-Abdelmadjid exploite 1.014 hectares
dont 980 en irriguée. Elle est surtout spécialisée dans la production des semences, des céréales,
des légumes et de la tomate
industrielle.
B. A./APS
Pendant tout le mois sacré de Ramadhan, Mobilis, lance une campagne de solidarité au profit des enfants des zones rurales isolées, et donne l’opportunité à ses clients en ce mois de piété et de dévouement de participer à
la concrétisation de cette noble action. Fidèle à ses valeurs fondamentales de solidarité et de citoyenneté, Mobilis continue d’apporter son soutien et aide aux différentes tranches de la société, par le lancement d’une nouvelle campagne caritative, se traduisant par l’acquisition de bus scolaires, permettant aux enfants vivant dans les zones isolées, de pouvoir suivre normalement leur scolarité et avoir accès au savoir, grâce à la contribution et
à l’engagement de tous. Ainsi, Mobilis s’engage à reverser 10 DA pour chaque rechargement à partir de 200 DA, paiement de facture ou nouvelle activation, effectué par ses abonnés durant ce mois de Ramadhan et les
convertira en dons. Rejoignez-nous et construisant, ensemble, le plus grand réseau de solidarité en Algérie ! Plus d’information www.mobilis.dz ou sur la page Facebook de Mobilis.
6
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
ÉDITORIAL
Mokri patriotard et intégriste en diable !
Par
Noureddine Khelassi
EN ALGÉRIE, la politique n’est pas seulement l’art du possible. Elle est
aussi celui du contrepied. Comme, par exemple, de voir un islamiste du
Système se montrer plus patriotique que tous les autres politiques. Cette crise
aigüe de patriotisme, on la doit, indirectement, à la ministre de l’Education
nationale qui est depuis sa nomination la cible privilégiée des salafistes et des
conservateurs de tout poil. La cause directe de cet accès de fièvre patriotique
chez le chef du MSP est personnifiée par «certains laïques de chez nous (qui)
ont un problème de probité et d’éthique, de patriotisme même». Pour
Abderrezak Mokri, soutenir «par idéologie» Mme Nouria Benghabrit, équivaut
à ne pas aimer son pays, voire le détester. Dans ce cas de figure, «l’Algérie ne
vaut pas un pet de lapin», écrit-il, en bon français, sur son compte Facebook.
La politique en Algérie, c’est donc l’art de l’inattendu qui consiste à voir un
islamiste modéré se radicaliser en reprochant par ailleurs aux islamistes radicaux de ne pas être assez radicaux à son goût. De ce surréalisme en politique,
on en a eu déjà un aperçu à la faveur de la criminalisation de la violence à
l’encontre des femmes. Les nouvelles dispositions dans le Code pénal avaient
révélé l’existence d’une coalition des forces régressives qui ont défendu crânement la permissivité et l’impunité. Pour ces courants des ténèbres, ces mesures
pénales ne pénalisent pas seulement les brutes qui frappent naturellement par
amour, elles violent carrément le Coran ! Dans la folle surenchère marquant
alors les sermons du vendredi et les commentaires sur les réseaux socio-numériques, Mokri s’est distingué plus que les autres. D’habitude assez mesuré, il
s’est brusquement radicalisé. Au point de considérer comme mollassons les
salafistes accusés de se taire devant ce qu’il a estimé être des violations de l’orthodoxie coranique. C’est la première fois dans l’histoire de l’islamisme algérien qu’on voit un islamiste généralement pondéré déborder les courants
fondamentalistes pour se montrer plus intégriste qu’eux ! Il y avait manifestement du vent idéologique sous le kamis ! Cela avait donné lieu à une guerre
picrocholine entre les Frères musulmans algériens et la mouvance salafiste
coupable de silence complice avec les «atteintes franches» à la charia que
constitueraient les amendements au Code pénal. Ce silence est celui des «madkhaliyine» et autres «mourdji’oûne», les fatalistes qui s’en remettent à Dieu
pour en juger. Mokri évoquait les «madkhaliyine» en référence à l’imam
Rabi’e Al-Madkhali, ex-président saoudien du «Département de la Sunna» à
l’université de Médine. Ce théologien qui représente un courant salafiste rigoriste, est un allié précieux des pétromonarchies du Golfe. Son courant est radicalement hostile à toute contestation des pouvoirs en place et s’oppose à l’idée
même d’existence de partis. En Algérie, ce courant ultraconservateur a pour
pendant la «salafia ilmiya» (salafisme scientifique) dont le guide est Abou
Bakr Al-Djazairi, imam algérois de la Grande mosquée de Médine. Ce courant
est dit «scientifique» pour mieux le distinguer des salafistes djihadistes, politiquement actifs comme Ali Belhadj, mais qui ne prônent pas pour autant l’action violente. C’est donc la première fois qu’un FM attaque les salafistes en
portant le fer de la contradiction au cœur même de leur doctrine. Mais il l’a
fait de manière subtile lorsqu’il a estimé, dans un tweet assassin, qu’ils sont les
adeptes du principe de «laisser le soin à Dieu d’en juger» quand il s’agit des
pouvoirs en place (Mourdji’oûne). Et deviennent des «takfiriste» radicaux
face à «l’opposition qui s’oppose» aux pouvoirs en place. Dans les deux cas,
des alliés précieux du pouvoir qui taxent d’apostats ses adversaires politiques :
«Ils sont contre le changement quand ils croient que les régimes sont forts et
se transforment en groupes violents entre les mains de l’Etat profond quand
les régimes vacillent afin d’intimider les patriotes sincères qui cherchent
l’entente pour l’intérêt de leur pays». Dans cette guerre fratricide, Mokri,
déroutant paradoxe, attaque durement les salafistes, mais pas en se montrant
pour une fois dans les habits lumineux d’un progressiste.
N. K.
Quotidien national d’information
Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse
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Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune
réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
I D É E S
La manne du travail
des femmes
Par
Rakesh Mohan* et Anu Madgavkar**
a réduction de la disparité entre les
sexes pourrait générer de considérables
bénéfices économiques. Selon le
McKinsey Global Institute (MGI), si chaque
Etat aidait ses concitoyens à rattraper le pays de
la région qui a fait le plus de progrès en matière
d’égalité des sexes, le gain annuel sur le PIB
mondial pourrait atteindre 12 000 milliards de
dollars en 2025.
L’ é g a l i t é d e s s e x e s e s t a u s s i u n
impératif moral, au nombre des Objectifs de
développement durable (ODD) des Nations
unies, adoptés en 2015 par 193 pays. Outre le
gain économique global qui s’en suivrait,
l’investissement dans l’amélioration de la
condition féminine transformerait des millions
de vies.
Comment dès lors réaliser cette immense
avancée ? L’égalité économique des sexes ne
pourra être atteinte si l’on ne travaille pas à leur
égalité sociale. Les deux tâches doivent être
menées de front. Une part importante de la
réponse tient à l’amélioration de l’accès aux
services indispensables tels que l’éducation et le
planning familial.
Le MGI estime que les investissements
annuels supplémentaires nécessaires pour
ouvrir à celles qui en ont besoin ces services
indispensables se situent entre 1 500 et
2 000 milliards de dollars. On peut comparer ces
chiffres à ceux des dépenses estimées pour les
mêmes services en 2014, qui se montent à
6 300 milliards de dollars. En d’autres
termes, le gain économique potentiel en
2025 pourrait atteindre six à huit fois les
dépenses requises.
Dans six domaines – l’éducation, le planning
familial, la santé maternelle, l’accès aux services financiers et informatiques, et enfin l’aide
aux soins et aux travaux domestiques non
rémunérés –, une intégration renforcée pourrait
libérer le potentiel économique des femmes et
contribuer à atteindre les cibles fixées par les
ODD en matière d’égalité des sexes. Partout
dans le monde, l’aide aux soins et aux travaux
domestiques non rémunérés offre d’immenses
possibilités, mais il est aussi largement
possible d’améliorer l’accès aux services
financiers et informatiques en Asie du Sud, et
l’Afrique sub-saharienne a grand besoin de
réaliser des progrès dans le domaine de la santé
maternelle.
Si nous voulons suivre la voie tracée par les
ODD, il faut inscrire à l’école 58 millions
de filles supplémentaires et 60 millions de
garçons. Quelque 224 millions de femmes
doivent en outre obtenir l’accès aux services
financiers ordinaires pour que cesse
complètement la disparité entre les sexes.
Et environ 445 millions de personnes ont besoin
d’une meilleure distribution d’eau potable,
ce qui contribuera à réduire la part des soins et
des travaux domestiques non rémunérés
effectués par les femmes dans les pays en
développement.
Cet ambitieux programme ne pourra être mis
en œuvre efficacement sans l’action des Etats
travaillant de concert avec le secteur privé et
les organisations non gouvernementales. Il
nécessitera des investissements supplémentaires, la création d’emplois pour les femmes, et
des mesures qui les aideront à obtenir un travail
plus productif.
Le MGI a identifié plusieurs opérations
actuellement conduites de par le monde qui
pourraient facilement être généralisées. Parmi
les mesures dont on sait qu’elles favorisent
l’accès à l’enseignement, on peut compter la
construction d’un plus grand nombre
d’établissements d’enseignement secondaire,
l’assurance que des équipements sanitaires
L
seront disponibles pour les filles dans les
établissements qui les accueillent, mais aussi la
mise en place d’incitations financières – y
compris des transferts d’argent liquide – pour
augmenter le nombre d’inscriptions et maintenir
les filles à l’école.
Pour ce qui concerne le planning familial
et la santé maternelle, les priorités sont
l’augmentation du nombre des personnels de
santé, ainsi que le développement des services
d’urgence et de santé maternelle dans les zones
rurales. L’amélioration des chaînes logistiques
pour la délivrance des contraceptifs et
l’éducation sexuelle à l’école comptent aussi
parmi les mesures importantes.
L’une des manières les plus efficaces de
réduire le temps passé par les femmes à des
travaux domestiques et de soins non rémunérés
demeure le développement des services à la
petite enfance, qu’ils soient financés par la
puissance publique, par les employeurs ou par
les usagers eux-mêmes. Les technologies
numériques peuvent contribuer à ce que plus de
femmes aient accès aux services financiers,
mais à condition que les pays étendent leur
infrastructure et contribuent à l’alphabétisation
financière et numérique des femmes.
Ces mesures devront bien sûr être financées,
mais selon le MGI, 60% des pays peuvent
disposer de recettes fiscales supplémentaires
grâce à l’accroissement du PIB que générera
l’autonomisation des femmes. Lorsque ces
nouvelles recettes budgétaires ne seront pas
suffisantes, l’investissement privé pourra être
sollicité. Ainsi la législation votée cette année
par l’Etat de New York, a-t-elle établi des fonds
de congé parental alimentés par les cotisations
des employés et des employeurs.
Mais les mesures politiques ne suffiront pas
si l’habitude empêche les gens d’user de leurs
nouveaux droits et d’utiliser les nouveaux
services mis à leur disposition. Même en Suède,
où l’égalité des sexes est très avancée, des
enquêtes montrent qu’environ 33% des hommes
prennent un congé parental contre une
proportion de plus 75% chez les femmes.
Certes, en dernière analyse, l’implication dans
l’activité domestique non rémunérée ou dans
l’activité professionnelle rémunérée, relève du
choix personnel, mais les us et coutumes peuvent à l’occasion être infléchies s’ils font obstacle à une véritable liberté de choix.
Il y a lieu d’être optimiste. De nombreux
pays en développement, dont l’Inde, ont désormais atteint un point de basculement, car la
réduction rapide de la disparité entre les sexes
dans l’éducation y favorise des gains potentiellement énormes imputables aux perspectives
économiques qui s’y ouvrent aux femmes.
Aux Etats-Unis, l’Etat de New York n’est
pas le seul à avoir pris des mesures pour
permettre le congé parental payé. Et la
diffusion rapide des technologies numériques
favorise d’une façon absolument
nouvelle l’accès aux services financiers et les
opportunités d’emploi.
Enfin, la prise de conscience des
gains économiques immenses résultant de la
lutte contre les disparités entre les sexes
est en progrès. Nous disposons de
12 000 milliards de dollars pour inciter à cette
prise de conscience.
R. M./A. M.
(Traduction François Boisivon)
*Chercheur principal à l’Institut Jackson
aux affaires mondiales à l’université de Yale
et membre distingué au Brookings Inde.
Ancien gouverneur-adjoint de la Reserve
Bank of India
*Partenaire du McKinsey global institute
In project-syndicate.org
R É G I O N S
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
7
IL A FALLU 4 HEURES AU CHEF DE L’EXÉCUTIF LOCAL POUR L’ATTEINDRE
Darmoune, le village enclavé de Batna accessible par Biskra
épendant administrativement de la commune de
Kimel de la wilaya de
Batna, le village de Darmoune
n’est accessible qu’à travers la traversée de sept communes de la
wilaya de Biskra. Les habitants de
ce petit village doivent, pour
gagner le chef-lieu de la commune
mère, passer par les communes de
Zeribet El Oued, M’ziraâ, Ain
Naga, Sidi Okba, Biskra, Loutaya
et El Kantra, situées toutes dans la
wilaya de Biskra, avant de pénétrer sur le territoire de la wilaya de
Batna. Un périple de 230 km qui a
pris aux autorités de wilaya
conduites par le chef de l’exécutif
local environ quatre heures pour
atteindre le petit hameau.
D
Il était midi lorsque la délégation officielle parvient à
Darmoune sous un soleil de plomb
ayant porté la température à
44 degré. L’accueil chaleureux de
la population locale, conduite par
des moudjahidine dont Mohamed
Benamor Biouche, fait vite oublier
la canicule. Moudjahid de la première heure, Biouche est membre
du commando de l’Armée de libération nationale qui donna la nuit
du 1er novembre 1954 l’assaut à
la caserne militaire française de la
ville de Batna. En dépit de son âge
qui dépasse 90 ans, il a tenu à
assister à la visite du 3e wali qui
se rend à son humble village,
depuis l’indépendance.
«Nous avons égorgé un bélier
pour marquer cette date», a confié
à l’APS le vieux Ahmed Wassal
Photo : DR
Le 3e wali à se rendre
à Darmoune depuis
l’indépendance
(73 ans) qui souligne que c’est en
1989 que le premier wali de
l’Algérie indépendante est entré
dans ce village pour y inaugurer
un cimetière des martyrs. La
seconde visite d’un chef de l’exécutif local a eu lieu 12 ans après.
Cette troisième visite est
source de gros espoirs portés par
les projets retenus incluant la réalisation d’une usine privée des
produits rouges, un forage profonds et une salle polyvalente,
assure ce septuagénaire qui estime
que ces opérations ouvrent d’importants horizons pour cette localité et promettent le retour de ses
enfants qui avaient fui leurs terres.
Une route reliant Darmoune à
Kimel, un rêve de plusieurs générations Les habitants rassemblés
en grand nombre autour du wali
ont insisté sur l’ouverture d’une
route de 45 km même si le village
souffre de bien d’autres insuffisances. Cette route est à la fois
une priorité et un rêve tant caressé
par des générations d’habitants de
cette agglomération, soutient Saïd
Bouzergoune, 86 ans moudjahid
invalide de la Guerre de Libération nationale. Zone interdite pour
l’occupant français durant la
Guerre de Libération, cette localité, 54 ans après l’indépendance,
tente d’émerger. «Cette route ne
relève point de l’impossible et évitera un trajet de 300 km aux habi-
tants désireux rejoindre le cheflieu de la commune dont il dépend
administrativement», ajoute ce
moudjahid.
Darmoune, 1er camp
de concentration des
femmes
Situé à l’extrémité méridionale
de la wilaya de Batna, cette localité fut transformée, quelques
jours après le déclenchement de la
Guerre de Libération, en un camp,
le premier du genre, de concentration pour femmes, se rappellent
les moudjahidine Lakhdar Loucif
et Mohamed Benamor Biouche.
L’ouverture de ce camp a suivi la
destruction de 40 dechras de la
région de Kimel visant à briser
l’engagement en faveur de la
révolution des habitants, mais ces
femmes finirent une à une par fuir
et rejoindre les maquis vers la
dense forêt de la région et y
demeurer jusqu’à l’indépendance,
soutiennent-ils. Les lopins de
terres agricoles actuellement
exploités par les habitants pour la
culture de palmiers-dattiers et le
tabac sont irrigués par oued
Darmoune, localement appelé
oued Guechtane.
Pour Gheskil Abdallah
(69 ans) retraité et agricole,
Darmoune renferme une source
thermale, Chabora, que Mahmoud
Athamna, médecin de la révolution qui dirigeait le grand hôpital
militaire de Kimel, utilisait pour
soigner des moudjahidine
malades. Les pierres de la région
renferment de l’or, comme le soutiennent les «vieux» de la région,
assure Gheskil qui espère que les
autorités accordent à l’avenir un
intérêt pour cette richesse.
Les services de la wilaya de
Batna affirment qu’une étude
approfondie du projet d’une route
entre Darmoune et Kimel sera
lancée cette année. Le village a
bénéficié d’une annexe d’Etat
civil, d’une école, de locaux, de
l’eau potable et de logements
ruraux, a-t-on souligné.
Pour les représentants des
1 500 habitants des cinq dechras
de Labaâl, Taghlissia, Oum
Dhemkha, Errakba et Darmoune
formant le grand Darmoune, le
développement global et durable
de la localité demeurera tributaire
d’une route qui rompra définitivement son isolement.
APS
AU QUATRIÈME JOUR DU MOIS SACRÉ
Souk-Ahras : la ruée vers les marchés atténuée
La ruée vers les marchés des
fruits et légumes ayant marqué
les premiers jours de Ramadhan
à Souk Ahras s’est graduellement
atténuée en ce quatrième jour du
mois sacré, a-t-on constaté. L’approvisionnement préalable en
matière de produits de large
consommation de la plupart des
familles a certes contribué à la
diminution des longues files d’attente observées dans les marchés,
notamment les deux premiers
jours du mois sacré, mais cette
«tendance positive» s’explique
également, affirment des
citoyens approchés par l’APS,
par la disponibilité abondante des
produits de large consommation.
Beaucoup évoquent également une prise de conscience
quant à l’importance d’une alimentation équilibrée et «intelligente» en ce mois de jeûne et la
rationalisation des dépenses. A la
cité des 1 700 logements, Salah,
père de 4 enfants, explique le
recours à la rationalisation de ses
dépenses par les nombreuses
obligations auxquelles il fait face
depuis des mois, soit le paiement
des cours de soutien à ces deux
enfants, candidats aux épreuves
de brevet d’enseignement
moyens (BEM) et au baccalauréat. D’autres citoyens souli-
gnent également l’impact des
campagnes de sensibilisation
lancées par les associations des
consommateurs et la direction du
commerce visant l’ancrage de la
culture de consommation dans
les ménages, à savoir le «retour
au calme» en pensant à s’alimenter avec mesure et à mieux
gérer son budget. La stabilité de
la majorité des fruits et
légumes aidant, exception faite
pour les viandes rouges et
blanches, le citoyen est devenu
conscient quant à l’importance
d’une rationalisation des
dépenses afin de répondre à
d’autres exigences, affirme-t-on.
Des exigences, beaucoup de
citoyens en parlent déjà notamment pour ce qui concerne les
vêtements de l’Aïd pour les
enfants, les vacances à envisager
après le mois sacré, les multiples
fêtes et occasions, et pour couronner le tout la toute prochaine
rentrée scolaire.
Fuites des sujets du bac : 4 personnes devant la justice
Suite de la page 1
Les investigations préliminaires ont été
confiées à la section de recherches de la
Gendarmerie nationale d’Alger dont les éléments travaillent en coordination avec les techniciens du Centre de prévention et de lutte
contre la criminalité informatique et la cybercriminalité et les spécialistes en cybercriminalité de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad
Raïs ainsi que les experts de l’Institut national
de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui, et de l’Organe national de prévention
et de lutte contre les infractions liées aux TIC.
Ces équipes pluridisciplinaires de limiers ont
tout de suite marqué des points. L’examen du
bac n’était pas encore bouclé qu’on a annoncé
l’identification (grâce à leur adresse IP) et l’arrestation de 31 personnes impliquées dans la
fuite des sujets. Mieux, les enquêteurs avaient
déjà auditionné et mis sous contrôle judiciaire
une femme qui était soupçonnée d’être, si ce
n’est le cerveau, du moins le premier maillon
du réseau criminel.
L’enquête progressera et aboutira les jours
suivant à l’arrestation de dizaines de personnes
impliquées dont des cadres, des enseignants,
des chefs de certains centres d’examens et des
employés de l’Onec. Les personnes arrêtées
ont été auditionnées. L’enquête qui est menée
dans 30 wilayas dont Alger, suit encore son
cours et pourra aboutir à d’autres arrestations
et révélations. Il appartiendra ensuite à la justice de se prononcer et aux autorités publiques
d’assumer leurs responsabilités en prenant les
décisions nécessaires pour nettoyer ce qui doit
l’être. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal,
a déjà donné le ton réitéré lors de la dernière
tripartite en affirmant que la justice frappera
fort contre tous ceux qui sont impliqués dans
les fuites enregistrées lors du baccalauréat
2016 et que des réformes devraient être entreprises au niveau de l’Onec.
H. G.
Le Bouquet islamique à 1 DA chez Ooredoo
Ooredoo célèbre l’arrivée du mois de
Ramadhan avec ses clients et lance une promotion sur le bouquet islamique de son service
«Khabbarni» valable du premier jour du mois
sacré jusqu’au deuxième jour de Aïd el Fitr.
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Khabbarni est un service d’informations qui
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en direct sur son mobile, avec un large choix
comprenant différents bouquets adaptés aux
besoins de chacun : islamique, foot et pro. Des
contenus riches tels que les horaires de
prières, les programmes TV, la météo, disponibles en arabe et en français et accessibles en
toute simplicité. Le client peut sélectionner les
bouquets qu’il souhaite recevoir sur son
mobile et ce, en choisissant l’une des deux for-
mules proposées : via un abonnement mensuel
à partir de 50 DA ou à la demande, en composant gratuitement le *515#. A travers cette
nouvelle promotion, Ooredoo enrichit le quotidien de ses clients en ce mois de piété en leur
offrant des services adaptés à leurs besoins et
aux meilleurs tarifs.
8
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
C O N J O N C T U R E
COMMERZBANK RÉFLÉCHIRAIT À STOCKER DE L’ARGENT LIQUIDE POUR ÉCHAPPER AUX TAUX NÉGATIFS
Vers une «bataille du cash» entre la BCE et l’Allemagne ?
Par
Romaric Godin
’est un avertissement
direct envoyé à Mario
Draghi. Selon des
informations dévoilées
mercredi 8 juin par l’agence
Reuters, la banque allemande
Commerzbank «réfléchirait» à
stocker de l’argent liquide pour
contourner le taux de dépôt
négatif imposé par la BCE.
Ces discussions seraient allées
jusqu’à impliquer les autorités
allemandes. Cette information
n’a pas été directement
démentie par Commerzbank
qui s’est contenté de déclarer à
Reuters qu’elle «ne stockait pas
de liquidités pour le moment».
Ce qui laisse évidemment
toutes les possibilités ouvertes
pour l’avenir...
Photo : DR
C
Les taux négatifs
Le problème du secteur
financier allemand
Mais, en Allemagne, cette
démarche provoque une levée
de bouclier. L’Allemagne est
un pays d’épargne. L’immense
excédent extérieur courant de la
première économie d’Europe,
fédéral qui sait, par ailleurs, la
faiblesse structurelle du secteur
bancaire allemand.
qui frôle les 9% de son PIB
prouve assez cet excès
d’épargne : c’est le signe d’une
économie qui produit plus
qu’elle ne consomme. Or,
pour récupérer cette épargne
immense, qui s’accroît encore
avec l’augmentation des
revenus outre-Rhin, les
banques et les assureurs
allemands rivalisent de
promesses de rendement.
Les taux négatifs rendent ces
promesses de moins en moins
réalisables, d’autant que l’excès
d’épargne rend sa marge de
manœuvre pour «compenser»
plus étroite. Il suffit d’observer
l’évolution récente des dépôts
et des prêts outre-Rhin pour
s’en convaincre. Les prêts aux
ménages et aux entreprises non
financières allemands ont
progressé entre janvier et avril
2016 de 18,2 milliards d’euros
tandis que les dépôts ont
progressé de 28,6 milliards
d’euros. Le système financier
allemand est donc sous
pression : elle doit rémunérer
davantage d’épargne à des taux
élevés tout en devant payer les
dépôts auprès de la BCE.
On comprend donc la
panique du système financier
allemand. Et du gouvernement
Commerzbank, banque
semi-publique
L’information de Reuters est
donc clairement une menace
adressée à la BCE l’enjoignant
de ne pas aller plus avant
dans les taux négatifs. Car
Commerzbank n’est pas une
banque allemande comme les
autres. Elle a été sauvée en
janvier 2009 par l’Etat fédéral
qui a financé la fusion avec la
troisième banque du pays, la
Dresdner Bank. Aujourd’hui
encore, Berlin possède 25% de
son capital. Bref, la discussion
sur les moyens de contourner la
politique de la BCE ne peut
donc ne faire sans impliquer
directement le gouvernement
fédéral. Or, Wolfgang
Schäuble, le ministre des
Finances allemand est un
adversaire ouvert et répété des
taux négatifs. La semaine
dernière, il a encore avancé que
la politique de la BCE
causait «des problèmes
extraordinaires» aux banques
allemandes.
De l’euro lourd,
très lourd...
Photo : DR
Depuis le 11 juin 2014, la
BCE frappe les dépôts au-delà
des réserves obligatoires d’une
taxe. Celle-ci est passée de
0,1% à 0,4% depuis le 16 mars
dernier. Cette taxe n’a pas pour
fonction, comme on le dit
souvent, de favoriser l’usage
direct de ces réserves pour les
prêts à l’économie. Les fonds
déposés auprès de la BCE sont
de la monnaie de Banque
centrale ou «monnaie de base»
et ne peuvent qu’être utilisés
dans un «circuit fermé»
incluant les Banques centrales
et Banques commerciales. Les
banques de la zone euro sont
ainsi incitées par la BCE à
«compenser» ces taux négatifs
auxquelles elles peuvent difficilement échapper par des prêts à
l’économie et notamment aux
secteurs de l’économie les plus
risquées, là où les taux sont
encore largement positifs. Le
coût du dépôt est alors annulé
par le gain réalisé par le prêt.
La menace est-elle crédible
? Les Banques commerciales ne
peuvent pas être rationnées en
billets de banque. Elles pourraient donc théoriquement
demander à la BCE de changer
leur «monnaie de base» taxée à
0,4% en argent liquide non
taxé. C’est clairement le talon
d’Achille du taux négatif. Mais
attention, l’argent liquide n’est
pas réellement «gratuit» : il
prend de la place et pose
des problèmes de sécurité
considérables. Reuters a calculé
que un stocke de 2 milliards
d’euros en billets de 200 euros
pèserait 11 tonnes. Le lieu de
stockage nécessaire serait
donc important et coûteux.
L’assureur allemand Ergo a fait
part de demandes des banques
concernant le coût éventuel
d’une assurance sur des
stockages d’argent liquide. La
question consiste cependant à
savoir si ce coût dépasse ou
non la taxe de la BCE sur les
dépôts.
Pourquoi la BCE prend
la menace au sérieux
A priori, les expériences
étrangères montrent que l’on
peut aller encore plus loin dans
les taux négatifs. En Suisse, le
taux est de - 0,75% tandis
qu’en Suède, il est de - 1,10%.
Mais les conditions sont différentes : la pression de l’excès
d’épargne est moins forte et les
taux de refinancement sont
aussi négatifs, alors qu’ils sont
à zéro en zone euro, ce qui
réduit l’impact négatif de la
taxe sur les dépôts. Du coup,
la menace allemande n’est
peut-être pas une menace en
l’air. Et cette information parue
mercredi vient sans doute
enfoncer le clou. Si une banque
semi-publique comme
Commerzbank discute avec
l’Etat fédéral de cette option,
ceci signifie peut-être que
Berlin envisage la possibilité de
participer à la sécurisation du
stockage et donc de faire
baisser le coût de l’alternative
«cash» aux taux négatifs. La
BCE est donc prévenue : la
ligne rouge est proche pour
l’Allemagne. L’institution le
sait sans doute et sa décision
récente de rationner les billets
de 500 euros en stoppant la
production, malgré les cris
d’orfraies venus d’Allemagne
et de la Bundesbank n’est pas
étrangère à cette situation. En
réduisant la capacité d’accès
aux plus grosses coupures, on
rend la tâche du stockage plus
difficile pour les banques...
La BCE au pied du mur
L’ennui, c’est que les taux
négatifs n’ont pas réellement
réussi pour le moment à remplir
leur rôle. Le premier eût été de
faire baisser l’euro, ce qui n’advient pas. Quant à la hausse du
crédit, elle est réelle, mais
insuffisante. La BCE n’a certes
pas l’intention dans l’immédiat
d’aller plus loin, mais si les
nouvelles mesures de mars ne
sont pas suffisantes, la question
se posera. De même, si la croissance s’accélère en Allemagne,
la pression pour une inversion
du niveau des taux négatifs sera
très forte. Car il se pourrait que
cette croissance s’appuie à nouveau sur le modèle traditionnel
de l’Allemagne, celui d’une
croissance des exportations.
Les chiffres du commerce extérieur allemand en avril sont
assez préoccupants de ce point
de vue : les exportations ont
progressé de 3,8% en un an et
les importations sont restées
stables. Autrement dit,
l’Allemagne accroît encore son
excédent d’épargne, rajoutant
de la pression. Comment la
BCE réagira-t-elle alors, prise
entre la pression déflationniste
et les menaces allemandes ?
Cacher la responsabilité
allemande
Reste que ces manœuvres
allemandes ont un fond
politique évident. Il s’agit de
faire porter la responsabilité de
la situation à la seule BCE. Or,
c’est bien le modèle économique allemand qui est le premier responsable. L’immense et
grandissant excédent courant
est la vraie malédiction de la
zone euro, bien davantage que
le déficit public français ou
même que la dette grecque. Le
refus de Wolfgang Schäuble de
pratiquer une vraie relance
budgétaire, notamment par des
investissements massifs dans
les besoins d’infrastructures
pourtant évident réduit la
demande de crédits outre-Rhin.
Les rendements proposés par
les banques allemandes ont les
mêmes torts : elles favorisent
l’épargne et réduisent les
dépenses. Ce modèle économique basé sur une survalorisation morale de l’épargne et de
l’excédent provoque naturellement un effet négatif sur les
perspectives d’inflation et
conduit la BCE à faire flèche de
tout bois pour dissuader l’épargne. Les taux négatifs sont
donc la conséquence logique
d’une Allemagne qui refuse de
se réformer et d’engager un
vrai rééquilibrage de son
modèle en abandonnant réellement son modèle mercantiliste.
Comme dans le cas grec, par
exemple, les accusations allemandes visent avant tout à dissimuler sa propre responsabilité
dans les dysfonctionnements de
la zone euro. Et que l’on ne s’y
trompe pas : comme dans le cas
grec, l’Allemagne n’hésitera
pas à saper toute solution
raisonnable pour défendre ce
qu’elle estimera être ses
propres intérêts.
R. G.
In latribune.fr
C O N J O N C T U R E
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
9
RÉDUISANT SES PERTES EN FIN DE SÉANCE
Wall Street finit en baisse avec les banques et le pétrole
Par
Caroline Valetkevitch
all Street a fini en baisse
plombée comme les
autres places mondiales
par un bond des marchés
obligataires et un recul des prix du
pétrole, mais en réduisant ses
pertes en fin de séance.
L’indice Dow Jones a cédé
19,86 points ou 0,11% à 17 985,15,
terminant 70 points au-dessus de
son point bas du matin mais
sans revenir sur le seuil des
18 000 points franchi mercredi
pour la première fois depuis le
27 avril.
Le Standard & Poor’s-500, plus
large, a perdu 3,64 points, soit
0,17%, à 2 115,48 et le Nasdaq
Composite a reculé de 16,03 points
(0,32%) à 4 958,62.
La place américaine a suivi les
Bourses européennes à la baisse
après des déclarations de Mario
Draghi, le président de la Banque
centrale européenne, qui a averti
que la politique monétaire seule ne
pouvait pas redresser l’économie
de la zone euro.
Dans le cadre de sa politique
ultra-accommodante, la BCE
rachète désormais des obligations
d’entreprise, ce qui, avec les incertitudes entourant le référendum
britannique du 23 juin sur l’Union
européenne, a poussé les
rendements de la dette souveraine
allemande et britannique à des plus
bas records.
Les rendements des emprunts
du Trésor américain ont de leur
côté reculé à leur plus bas niveau
depuis trois mois et demi, les
intervenants ne croyant plus à une
hausse des taux de la Réserve
fédérale lors de sa prochaine
Photo : DR
W
réunion des 14 et 15 juin. En baisse
plus forte que prévu, la statistique
des inscriptions hebdomadaires au
travail a tempéré jeudi l’effet
négatif des chiffres de l’emploi de
mai publiés vendredi dernier
mais sans remettre en cause la
perspective d’un statu quo sur les
taux la semaine prochaine.
La baisse des taux longs, avec
le rendement du T-Bond à 10 ans à
1,68%, au plus bas depuis le
24 février, a pesé sur le
compartiment bancaire tandis que
les valeurs pétrolières ont pâti du
repli de 1,3% des cours du pétrole
après trois séances de hausse.
Les prises de bénéfice sur le
pétrole ont été déclenchées par une
remontée du dollar tandis que l’or
profitait d’achats refuge pour
revenir à son meilleur niveau
depuis trois semaines.
«Il y a beaucoup de prudence
avant des événements potentiellement porteurs de risques et,
compte tenu des niveaux de valorisation atteint par les actions, les
prises de bénéfice qu’on observe
aujourd’hui sont tout à fait
naturelles», explique Julian
Emmanuel, stratège actions et
dérivés chez UBS.
Les bancaires dans le
rouge
Sept des dix grands indices
sectoriels S&P ont fini en baisse, la
plus mauvaise performance étant
pour les financières dont l’indice,
le seul à être dans le rouge
depuis le début de l’année, a cédé
0,77% sur la séance. L’indice
KBW des banques a perdu pour sa
part 1,30% avec des replis de
1,72% pour Wells Fargo, de
0,95% pour Goldman Sachs et de
0,76% pour JP Morgan Chase, qui
ont toutefois réduit leurs pertes en
fin de séance.
Aux pétrolières, dont l’indice a
cédé 0,50%, Chesapeake Energy a
cédé 1,81% après avoir un abaissement de recommandation de RBC.
Le compartiment des technologiques (-0,08%) a résisté, aidé par
la bonne tenue d’Apple (+0,72%).
Yahoo a pris 1,03% à
37,35 dollars sur des informations
selon lesquelles il a reçu des offres
atteignant les cinq milliards de
dollars pour ses actifs internet.
Le groupe réunit hier son conseil
d’administration avant un troisième
tour d’enchères.
Tesla a en revanche cédé
2,62%. L’agence américaine de
sécurité routière a dit étudier des
informations faisant état d’un problème de suspension sur des Model
S, la voiture emblématique du
constructeur californien, ce qui
pourrait aboutir à l’ouverture d’une
enquête, voire un rappel.
En vue, le groupe d’alimentation J.M. Smucker a bondi de
7,93% après l’annonce de bons
résultats trimestriels tandis que
Hershey a pris 2,88% sur des
rumeurs d’OPA.
A la pharmacie, Valeant a
gagné 6,52% avant l’annonce
attendue de cessions d’actifs qui
l’aideraient à réduire son
endettement. Envision Healthcare,
spécialiste de l’externalisation de
services aux professionnels de la
santé, s’est adjugé 8,34% dans la
perspective d’une fusion avec son
concurrent Amsurg, qui a pris
3,97%.
Reuters
LAMINÉ PAR LA PROBABILITÉ QUASI NULLE D’UNE HAUSSE DES TAUX D’INTÉRÊT DE LA FED
L’euro baisse un peu face à un dollar qui peine à se reprendre
L’EURO baissait jeudi face à
un dollar qui peinait à se reprendre
après avoir été laminé par la
probabilité quasi nulle d’une
hausse des taux d’intérêt de la
Réserve fédérale américaine (Fed)
la semaine prochaine.
En fin de journée, l’euro valait
1,1326 dollar - après être monté à
1,1416 dollar, son niveau le plus
fort en près d’un mois - contre
1,1393 dollar mercredi soir.
La monnaie européenne baissait
face à la monnaie nippone, à
120,63 yens - tombant même à
120,33 yens, au plus bas en trois
ans - contre 121,89 yens mercredi
soir.
Le dollar aussi perdait du
terrain face à la devise japonaise, à
106,50 yens - après être tombé à
106,26 yens, son niveau le
plus faible en un mois - contre
106,99 yens la veille.
Le dollar s’est fortement
déprécié depuis le rapport décevant
sur l’emploi aux Etats-Unis en mai
la semaine dernière et restait sous
pression «alors que les investisseurs continuent de réduire leurs
paris sur une hausse imminente des
taux de la Fed», commentait un
analyste.
Ainsi, la probabilité d’une
hausse des taux d’intérêt lors de la
prochaine réunion du Comité de
politique monétaire de la Fed
(FOMC), les 14 et 15 juin, est
tombée mercredi à zéro, selon des
données collectées par Bloomberg.
La Banque centrale américaine
avait relevé en décembre ses taux
d’intérêt pour la première fois en
près de 10 ans, mais depuis, un
regain d’inquiétudes sur la vigueur
de la reprise économique mondiale
et une série d’indicateurs décevants
aux Etats-Unis l’ont incitée à la
prudence.
Jeudi, le billet vert trouvait tout
de même un peu de réconfort dans
l’annonce d’une baisse conforme
aux attentes des inscriptions au
chômage la semaine dernière,
observait Jasper Lawler, analyste
chez CMC Markets.
De son côté, l’euro se trouvait
sous pression après des propos du
président de la Banque centrale
européenne (BCE) Mario Draghi
jeudi à Bruxelles qui a de nouveau
mis en avant la nécessité de
réformes structurelles dans les pays
de la zone euro.
«Mario Draghi a prévenu que
sans réformes structurelles il y
aurait des dommages durables»
pour l’Union européenne (UE),
notait Jasper Lawler.
Pour Craig Erlam, analyste chez
Oanda, les propos de M. Draghi
«sur le fait que les gouvernements
ne font pas assez pour stimuler la
croissance alimente l’idée que la
reprise économique (en zone euro)
va être lente et faible».
Par ailleurs, la livre britannique
restait «très sensible à l’opinion et
aux sondages sur le (Brexit) à deux
semaines du référendum sur
(l’appartenance du Royaume-Uni
à) l’UE», observait Simon Smith,
analyste chez FxPro.
Les incertitudes sur l’issue du
référendum du 23 juin restent
élevées alors que les sondages donnent tour à tour l’avantage aux partisans d’un maintien dans l’Union
européenne et à ceux d’une sortie
du Royaume-Uni.
La livre britannique montait un
peu face à la monnaie européenne,
à 78,26 pence pour un euro, mais
baissait légèrement face au dollar,
à 1,4480 dollar pour une livre.
La devise suisse montait face à
l’euro, à 1,0918 franc pour un euro
- atteignant même vers 13h05
GMT 1,0885 franc, son niveau le
plus fort en deux mois. La monnaie
suisse perdait un peu de terrain
face au billet vert, à 0,9638 franc
pour un dollar, après avoir atteint
vers 01h55 GMT 0,9578 franc, son
niveau le plus fort en un mois.
La monnaie chinoise ne cotait pas
jeudi, le marché chinois étant
fermé en raison d’un jour férié
dans le pays. Le yuan avait fini en
hausse mercredi, à 6,5624 yuans
pour un dollar à 15h30 GMT
contre 6,5715 yuans mardi à la
même heure. L’once d’or a fini à
1 263,90 dollars au fixing du soir avant de monter vers 15h35 GMT
à 1 270,85 dollars, son niveau le
plus fort en trois semaines - contre
1 263 dollars mercredi.
APS
Ouverture des Bourses en Europe en baisse
LES BOURSES européennes
ont ouvert en baisse hier et accru
leurs pertes dans la première
demi-heure, plombées par
l’automobile et les banques et
s’alignant sur les pertes de Wall
Street jeudi et de la Bourse de
Tokyo.
L’incertitude quant à l’issue du
référendum du 23 juin sur le maintien de la Grande-Bretagne dans
l’Union européenne provoque en
outre une retraite vers les actifs
considérés comme les plus sûrs,
obligataires en particulier, au
détriment d’autres comme les
actions.
A Paris, l’indice CAC 40 laissait 1,06% à 4 358,81 une vingtaine de minutes après l’ouverture.
A Francfort, le Dax perdait
1,31% et à Londres, le FTSE
0,87%. L’indice EuroStoxx 50 de
la zone euro lâche 1,16% et le
FTSEurofirst 300 0,98%. Les rendements obligataires explorent de
nouveaux planchers et les devises
jugées sûres profitent aussi du
climat actuel, avec en particulier
des progressions du dollar face à
un panier de devises et du franc
suisse, qui a gagné 1,6% contre
l’euro ces cinq derniers jours.
Le rendement du Bund
allemand à 10 ans a ainsi touché en
matinée un nouveau plus bas
record de 0,022%.
Tous les indices sectoriels sont
dans le rouge, au premier rang
desquels celui de l’automobile
(-1,47%), suivi par celui des
bancaires (-1,45%) et celui des
assurances (-1,42%), ces deux
derniers secteurs subissant
actuellement le contrecoup d’un
contexte de taux d’intérêt ultra-bas.
Deux banques occupent le sommet
des pertes de l’indice EuroStoxx
50, l’espagnole Santander, qui
laisse 2,5%, et Deutsche Bank, qui
abandonne 2,4%. Elles sont suivies
de trois assureurs : ING (-2%),
Generali (-1,86%) et Axa (-1,98%).
L’équipementier automobile
allemand Continental accuse la
plus forte perte de l’indice
FTSEurofirst 300 (-2,85%).
Au contraire, Dassault
Aviation, en gagnant 2,44%, est la
plus forte hausse de l’indice Stoxx
600. Airbus a annoncé avoir mené
à bien la cession de sa participation
de 23,6% dans Dassault Aviation à
travers un rachat d’actions par ce
dernier, un placement privé et
l’émission d’obligations
échangeables en actions, pour un
total de 2,4 milliards d’euros.
Reuters
10
F O C U S
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
FIGURE DE PROUE DE LA CAMPAGNE
Boris Johnson, prêt à tout pour le «Brexit»
Par
Philippe Bernard
royez-vous que nous
pouvons réussir,
mes amis ?
– Yeahhh !
– Croyez-vous en ce pays ?
– Yeahh !
– Croyez-vous en la GrandeBretagne, 5 e puissance économique du monde ? Nous
prospérerons, nous nous
épanouirons comme jamais
auparavant si nous quittons l’EU
le 23 juin et reprenons les
commandes !»
Ce 2 juin, l’ancien maire de
Londres, figure de proue de la
campagne pro-«Brexit», s’est
arrêté à Preston, dans le nordouest défavorisé de l’Angleterre.
Sur la place du marché, il a
harangué la foule et répété l’une
de ses formules préférées :
«Transformons le 23 juin en fête
de l’indépendance du RoyaumeUni !» Son équipe de communication l’a placé à dessein juste
devant son énorme bus rouge de
campagne qui a acquis la
célébrité précisément grâce au
slogan mensonger qui barre ses
flancs : «Nous envoyons
350 millions de livres par
semaine à l’UE. Utilisons-les
pour nos hôpitaux.» La somme
ne tient compte ni du rabais
consenti au Royaume-Uni ni des
aides européennes versées au
pays, a souligné la commission
des finances du Parlement.
Mais plus les hautes autorités
ont dénoncé la mystification,
plus «Boris» et sa campagne
«Vote Leave» ont hurlé au complot de l’establishment et répété
le chiffre des «350 millions». En
mai, M. Johnson a fait étape
dans une usine d’assemblage
métallique du Dorset dont le
patron le soutient. Au beau
milieu de l’atelier, une énorme
banderole rappelant les
«350 millions de livres par
semaine» a été plantée. «Boris»,
connu pour ses excentricités, a
endossé un gilet orange fluo,
enfilé un casque et un masque de
Photo : DR
«C
Stratégie sans vergogne
Marteler des slogans même
mensongers, provoquer la
controverse, il en restera toujours
quelque chose, semble être la
ligne de conduite d’une
campagne qui prend chaque jour
un peu plus des allures
populistes et emprunte de plus en
plus ses thèmes – comme celui
de l’indépendance à reconquérir
en sortant de l’UE – au
xénophobe Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP).
«Reprenons le contrôle» est
l’expression de base. Elle vise le
vote des lois, aujourd’hui
accaparé par Bruxelles selon
M. Johnson, l’envahissante
réglementation européenne qui
entraverait l’économie, et surtout
l’immigration, dont le principe
de libre circulation, au cœur du
projet européen, empêcherait le
contrôle. Rendu populaire par
ses pitreries, il est perçu comme
l’un des acteurs les plus
crédibles de la campagne.
La stratégie sans vergogne du
bulldozer «Boris» semble payer.
Rendu populaire par ses bons
mots et ses pitreries – un cliché
le montre suspendu à une tyrolienne agitant des drapeaux
britanniques pendant les Jeux
olympiques de 2012 –, il est
perçu comme l’un des acteurs les
plus crédibles de la campagne du
référendum. Selon un sondage
publié par The Independent à la
mi-mai, 45% des électeurs
estiment qu’il dit la vérité sur
l’Europe, soit une cote de
confiance deux fois supérieure à
celle du Premier ministre, son
ami de jeunesse, David Cameron
(21%), éduqué comme lui au très
chic pensionnat d’Eton et dont il
est devenu le pire rival.
Peu lui importe qu’on le traite
de «Trump britannique» ou que
l’ancien Premier ministre John
Major, conservateur comme lui,
le qualifie à la BBC de
«charmant bouffon de cour» et
de menteur, «BoJo» a trouvé un
nouveau créneau : la peur de
l’invasion turque. Lui-même a
un arrière-grand-père turc et a
longtemps plaidé pour l’entrée
de la Turquie dans l’UE.
Aujourd’hui, il la présente
comme imminente, depuis
l’accord entre Bruxelles et
Ankara sur les migrants, et la
dénonce avec vigueur. «Vote
Leave», la campagne qu’il
dirige, brandit la menace d’«un
afflux d’assassins, de terroristes
et de kidnappeurs venus de pays
comme la Turquie, si la
Grande-Bretagne reste dans
l’UE».
«Bobard»
Photo : DR
sécurité, et brandi une scie
circulaire. La photo du responsable politique aux allures de
clown devant son slogan
contesté a été reproduite dans
toute la presse.
Lorsqu’il était maire de
Londres, l’une des villes les plus
cosmopolites du monde,
M. Johnson magnifiait le pouvoir
d’attraction mondiale de la
capitale. Aujourd’hui, cet ultralibéral en économie dénonce
chaque jour l’insupportable
pression que feraient peser les
expatriés européens sur les
écoles, les logements et le
système public de santé. Ces
Européens, qui peuvent venir
travailler librement, constituent
sa cible favorite. Mais pas les
Indiens ou les Pakistanais qui
sont membres du Commonwealth, «parlent notre langue et
connaissent notre culture» et
devraient, selon lui, bénéficier
d’une priorité.
«Chaque année, l’équivalent
d’une ville comme Newcastle –
280 000 habitants – s’ajoute à la
population de notre pays, a mis
en garde M. Johnson, jeudi
9 juin, lors d’un long débat
télévisé sur ITV. Dix pour cent
d’immigrés en plus, c’est 2% de
baisse sur les salaires.» Avec sa
tignasse blonde savamment
désordonnée, il a débattu avec
cinq femmes engagées dans la
campagne du référendum : deux
à ses côtés, et trois proeu-
ropéennes, dont la très pugnace
Nicola Sturgeon, première
ministre indépendantiste
d’Ecosse. «Un bobard», a-t-elle
dénoncé à propos des
350 millions dus à Bruxelles.
Schengen «encourage
le terrorisme»
Dénonçant la «stratégie de la
peur» du camp proeuropéen qui
prévoit une baisse de la croissance et une hausse du chômage
en cas de «Brexit», Boris
Johnson retourne le compliment.
«Rester dans l’UE est plus
risqué», affirme-t-il, en raison de
la contribution au budget
européen, de la crise de la zone
euro qui conduit à «la montée
des partis extrémistes» et de la
zone Schengen qui «encourage
le terrorisme».
A la menace de récession
brandie par M. Cameron et la
campagne du «in», M. Johnson
oppose celle de l’immigration.
Peur contre peur. Jeudi soir, le
format de l’émission d’ITV, très
haché, n’était guère adapté à son
lyrisme. Lorsque Angela Eagle,
dirigeante du Labour, lui a lancé
qu’il se moquait «des milliers
d’emplois qui disparaîtraient»
en cas de «Brexit», car la seule
chose qui comptait pour lui était
«son prochain job» à Downing
Street, l’intéressé n’a pas pu
rétorquer. «Stupidité», avait-il
seulement lâché à ce sujet
dimanche dernier à la BBC.
Pour l’heure, le camp du
«out» se garde bien de réclamer
publiquement la démission de
David Cameron en cas de vote
en faveur de la sortie de l’UE, de
peur d’apparaître comme un club
de comploteurs. Mais les
électeurs n’ignorent rien des
ambitions de Boris Johnson.
Pour nombre d’entre eux, la
question formellement posée au
référendum sur l’Europe a déjà
laissé la place à une autre, en
forme de plébiscite pour le
Premier ministre : Boris ou
David ?
P. B.
In lemonde.fr
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
„ LA CONFÉRENCE
mondiale sur «l'intégrité,
la bonne gouvernance et
le sponsoring responsable
dans le sport», se
déroulera en novembre
prochain en Algérie, a
appris mercredi l'APS
auprès de la Fédération
internationale anticorruption sportive (FIACS). Le bureau exécutif
de la FIACS, réuni en Assemblée ordinaire ce même jour a
sélectionné le dossier de l'Algérie en se basant sur de nombreux
facteurs (infrastructures, équipements, hébergements, transports,
sécurité). Pour l'éthique et le fair-play, heureusement qu'il n'y a pas
que le football en Algérie.
BROCANTE hebdo
RETENEZ CE CHIFFRE
„C'EST le montant, en milliards de dollars, du fonds
d'investissement que gère George Soros,
grand spéculateur archimilliardaire et
investisseur qui se pique de politique et de
philanthropie. Donc suivez l'or si vous voulez
sauvegarder vos valeurs, mais surtout
suivez…George Soros qui, à 85 ans, a récemment
piloté une série d'opérations dans l'or, lesquelles
reflètent sa vision pessimiste de l'économie
mondiale. Soros Fund Management, qui gère
30 milliards d'actifs pour le compte de George
Soros et sa famille, a ainsi vendu des titres et
acheté de l'or ainsi que des actions de mines
d'or, anticipant une baisse de certains marchés.
30
11
„ COMBLE de l'horreur,
Zeenat Rafiq, une
Pakistanaise de 18 ans, a été
brûlée vive par sa propre
mère le 8 juin au Pakistan,
rapporte la BBC citant sa
filiale locale. Motif : elle
venait d'épouser un homme
qu'elle avait choisi. Le 29 mai, Zeenat s'était unie à Hassan Khan
(sur la photo, brandissant le certificat de mariage), un voisin de
20 ans - un pachtoune alors que la famille de la mariée est
pendjabie, selon l'AFP. Une audace insupportable pour sa famille.
«Quand elle a annoncé à ses parents (que nous étions ensemble), ils
l'ont battue sir fort qu'elle saignait de la bouche et du nez», a confié
le veuf à la chaîne de télévision internationale.
MENTION SPÉCIALE
Top 5 des joueurs les mieux payés de l'Euro-2016
1. Cristiano Ronaldo :
67,4 millions d'euros
Sans surprise, Cristiano Ronaldo (31 ans)
occupe la première place avec 67,4 millions
d'euros amassés en un an. CR, auteur de 35
buts en 36 matchs de Liga avec le Real
Madrid, est prêt à briller avec le Portugal à
l'Euro-2016. Les Diables pourraient le retrouver sur leur chemin en huitièmes de finale.
2. Zlatan Ibrahimovic :
28,5 millions d'euros
C'est son dernier tournoi international. Les
Diables sont prévenus : Zlatan Ibrahimovic
(34 ans) donnera tout avec la Suède.
«Ibracadabra» a gagné 28,5 millions d'euros
en 2016.
es meilleures sélections du continent
se sont données rendez-vous en
France depuis le 10 juin pour
l'Euro-2016.
L
Les stars européennes du ballon rond sont
prêtes. Dans ce classement sont pris en
compte les salaires, les primes et autres
revenus publicitaires.
3. Gareth Bale :
25 millions d'euros
Gareth Bale, c'est la fierté du Pays de
Galles. Cette saison, il s'est montré précieux
pour le Real Madrid. La star galloise a
empoché 25 millions d'euros sur un an. Il
prend la troisième place du classement. Pour
la première fois de son histoire, le Pays de
Galles pourra se mesurer au gotha européen
dans un tournoi d'envergure.
4. Thomas Müller :
23,6 millions d'euros
Ce n'est pas le joueur le plus charismatique
du monde mais son efficacité parle pour lui.
Thomas Müller (Bayern Munich) est le joueur
le mieux payé de la sélection allemande avec
23,6 millions par an.
5. Wayne Rooney :
22 millions d'euros
En Premier League, l'argent est le nerf de
la guerre. Retrouver un joueur du
championnat anglais à la cinquième place
de ce classement est quasiment illogique.
Wayne Rooney gagne plus de 22 millions
d'euros.
LE BRESIL NE SAIT PLUS OÙ DONNER DE LA TÊTE
Le flic anti-corruption était lui-même un ripou
Newton Ishii (à gauche sur la
photo), un policier qui était
devenu le symbole de la lutte
anticorruption au Brésil en
passant les menottes à de
nombreux responsables dans
l'affaire Petrobras, a lui-même été
condamné pour corruption, a-t-on
appris le 8 juin.
Connu comme le «Japonais de la
Fédérale», ce membre de la Police fédérale
(PF) d'origine japonaise, est devenu une
vedette ces derniers mois au Brésil. Il est en
effet apparu sur toutes les images d'arrestations dans le cadre de l'opération Lava Jato,
qui enquête sur le gigantesque scandale de
corruption autour du groupe pétrolier public
Petrobras. Lors d'une visite au Congrès
récemment, des dizaines de parlementaires
s'étaient ainsi empressés de prendre des selfies
avec lui. «Où est le Japonais de la Fédérale
?», s'était écrié l'ex-président Lula le 4 mars
lorsque la police était venue frapper à sa porte
pour l'emmener faire une déposition, selon le
quotidien Folha de Sao Paulo. Ce policier grisonnant, toujours en gilet pare-balles et
lunettes de soleil, est devenu une figure de la
culture populaire et une chanson en son honneur a été créée pour le dernier Carnaval.Mais
avec sa condamnation le 7 juin à Curitiba dans
l'Etat brésilien du Parana (sud-est), annoncée
par la presse locale, ce n'est plus la même
chanson. Il a été condamné en appel à plus de
quatre ans de prison pour avoir trempé dans
une affaire d'aide à la contrebande via la
frontière avec le Paraguay, selon son avocat,
Oswaldo de Mello Junior. Les internautes
s'en sont donné à cœur joie sur les
réseaux sociaux en rebondissant sur ce
fait divers.
SA RESSEMBLANCE AVEC HITLER EST SAISISSANTE
L'administration accepte qu'il change sa photo de passeport
STUART BOYD, un Britannique de
50 ans qui vit à Salford, n'en revient toujours pas. En recevant ses papiers d'identité
lui permettant de voyager à l'étranger, il s'est
aperçu que sa photo lui donnait des allures
d'Adolf Hitler. Il s'apprêtait à s'envoler pour
l'île de Rhodes, en Grèce quand il a fait cette
drôle de découverte. Le traitement informatique de sa photo d'identité lui a rajouté une
ombre sous le nez, ce qui donne l'impression
qu'il a une moustache. Ce détail ne l'aurait
pas inquiété s'il ne lui conférait pas des faux
airs de Führer. L'homme ne savait pas comment réagir face à son problème. Il a donc
posté la photo sur Facebook pour raconter
sa mésaventure. «J'étais très en colère,
commente Stuart Boyd au site anglais
Manchester Evening News, je n'étais pas
sûr de la procédure pour en changer, alors
j'ai posté la photo sur Facebook.» Le
Britannique a finalement obtenu gain
de cause auprès des autorités qui se sont
engagées à lui remplacer ses papiers
d'identité le plus rapidement possible et
surtout gratuitement
„ Taux de sucre dans la composition des boissons gazeuses
bientôt revu à la baisse. C'est
ce qu'a indiqué le ministre du
Commerce, Bakhti Belaïb, cité
par l'APS. Le taux de sucre est
très élevé dans les boissons.
«Nous devons respecter les
normes internationales en
vigueur et c'est pour cette raison
qu'une décision dans ce cadre sera prise très prochainement», a annoncé
M. Belaïb à l'adresse de quelques producteurs de boissons. Sans compter les
effets négatifs sur la santé des consommateurs du surdosage en sucre de ces
boissons.
Par ailleurs, une enquête lancée par les services du ministère sur la conformité
des boissons gazeuses est en cours.
„Ressources en eau : de nombreux projets
gelés en raison du manque… de liquidités.
Le ministre des Ressources en eau et de
l'Environnement, Abdelouahab Nouri, a
affirmé jeudi que de nombreux projets du
secteur dont les travaux n'ont pas encore
été lancés ont été provisoirement (sic) gelés
(en principe un gel est toujours provisoire,
Ndlr) en raison de la baisse des recettes
induite par la chute des cours du pétrole. En
réponse aux questions orales des membres du Conseil de la nation sur certains
projets locaux, le ministre a fait savoir qu'au regard des exigences budgétaires
dictées par la baisse des recettes en raison de la chute des prix du pétrole,
de nombreux projets dont les travaux n'ont pas encore été lancés ont été
provisoirement gelés. Même l'hydraulique concernée ?... Il va falloir suivre de
près l'impact sur le développement.
Citation
À CONTRESENS…
Il ne faut pas
de tout pour
faire un monde.
Il faut du
bonheur et
rien d'autre.
Paul Eluard,
poète français
12
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
AMI FIDELE DE L'HOMME DEPUIS 15 000 ANS
D’ici &
d’ailleurs
Le chien a été domestiqué deux
fois, en Europe et en Asie
U
ne large analyse archéologique et
génétique a établi l’origine des tout
premiers chiens : ils seraient
apparus indépendamment en Europe et en
Asie, il y a environ 15 000 ans.
L’hypothèse est juste et toute la
communauté scientifique est d’accord avec
ce postulat : les chiens descendent des
loups sauvages et ces derniers ont par la
suite été domestiqués par l’homme. Si cet
état de fait est communément accepté, les
détails de cette domestication échappaient
encore aux chercheurs.
Toutefois, Il se pourrait pourtant que le
mystère entourant les origines du chien
vienne d’être levé par une étude menée
conjointe par le Centre national de la
recherche scientifique (CNRS) et de l’université d’Oxford (Royaume-Uni). Les
chercheurs ont travaillé sur une
soixantaine de chiens et avoir analysé
l’ADN de leurs ossements, datant de
3 000 à 14 000 ans, dans l’objectif de les
comparer aux marqueurs génétiques des
chiens et des loups actuellement présents
en Europe et en Asie.
«Combinés, nos résultats suggèrent que
les chiens auraient pu être domestiqués
indépendamment dans l’est et dans l’ouest
de l’Eurasie à partir de populations
distinctes de loups. Les chiens d’Asie
auraient pu ensuite voyager vers l’Europe,
avec l’homme, où ils auraient partiellement remplacé les chiens paléolithiques
européens», expliquent les scientifiques
dans la revue Science.
Il apparaît donc que les premiers chiens
seraient apparus en Europe il y a plus de
D’ici &
d’ailleurs
AINSI VA LE MONDE, SELON LA PRESSE
Synthèse : A. Samil
Pendant qu'en Irak, en Syrie et au Yémen, des guerres confessionnelles font rage, en Egypte un chantre copte
interprète en musique une belle poésie soufie. Bel hommage à la tolérance et au respect mutuel
, l'hebdomadaire
e
n
français
du quotid i e n
égyptien du même nom, revient sur
l'aventure d'un chantre copte qui s'est
mis aux cantiques (si l'on puit dire)
soufis portés par une musique qui peut
produire un drôle d'effet dans l'oreille
d'un musulman. Expérience réussie, nous
dit Névine Lameï, la reporter de
l'hebdomadaire.
Du sacré en toute liberté
15 000 ans, ainsi qu’en Asie orientale, il y
a plus de 12 500 ans. Et à l’époque de
l’âge du Bronze, il y a 5 000 ans, l’espèce
de chiens apparue en Asie a migré à
l’ouest avec les cavaliers qu’ils accompagnaient. Ces chiens venus de l’est se sont
mélangés avec ceux de l’ouest et les ont en
grande partie remplacés. Aujourd’hui, les
chiens de l’ouest sont pour la plupart des
descendants des chiens de l’est, seuls
10% sont liés à l’espèce ancienne
des chiens de l’ouest. Certaines espèces,
comme le chien de traîneau du
Groenland ou le husky sibérien, semblent
en effet posséder une ascendance
mixte des deux lignées de chiens
préhistoriques.
«La vitesse et la facilité avec laquelle il
est possible de générer des génomes
anciens sont stupéfiantes. Plus besoin de
CONSOMMATION DE CIGARETTES ILLEGALES EN EUROPE
Les chiffres et la méthode
de KPMG contestés
LA FRANCE est à nouveau en 2015 le pays de
l’UE dans lequel la consommation de cigarettes
achetées illégalement a été la plus importante, d’après
une étude de KPMG reprise par l’AFP et commandée
par les principaux cigarettiers mais contestée par le
Comité national contre le tabagisme (CNCT).
Le nombre de cigarettes achetées à la sauvette dans
la rue ou sur internet et consommées en France a
atteint 9 milliards en 2015, soit 14,6% de la consommation totale et une hausse de 1,23 point par rapport à
2014. C’est le plus haut niveau de consommation
illicite d’Europe, devant celui de la Pologne, du
Royaume-Uni et de l’Italie, selon l’étude commandée
par Philip Morris, Imperial Tobbaco, JTI et BAT.
Pour évaluer la consommation illégale, KPMG
procède à des opérations «ramasse-paquets», -des
paquets vides sont ramassés dans des rues et lieux
sélectionnés pour être représentatifs - dans les 28 pays
d’Europe, auxquels s’ajoutent la Norvège et la…
Suisse réputée pour la qualité de son hygiène publique
et où il est rare de voir des paquets de cigarettes vides
jetés dans la rue. Si à ces cigarettes illégales, issues de
la contrebande ou de la contrefaçon, sont ajoutées les
cigarettes achetées légalement dans des pays
frontaliers (Belgique, Espagne) ou dans des duty free
shops, alors ce sont, selon KPMG, 16,68 milliards de
cigarettes qui ont été fumées en France sans avoir été
achetées chez les buralistes.
Rapportées aux 61,5 milliards de cigarettes
achetées dans le réseau officiel, cela représente
27,1% de la consommation (+0,8 point), 14,6% pour
les paquets illégaux, et 12,5% pour celles qui sont
légalement achetées hors de France.
En 2015, les taxes issues du tabac ont rapporté
14 milliards d’euros à l’Etat. «Si le volume de
cigarettes issu de la contrebande et de la contrefaçon
avait été acheté de manière légale, des taxes
supplémentaires de 2,3 milliards d’euros auraient été
levées en France», affirme KPMG.
De son côté, la confédération des buralistes a
assuré dans un communiqué que «cette
hausse marquante» du taux du marché
parallèle de tabac est une «preuve
flagrante du manque d’efficacité de la
politique de lutte contre le tabagisme
actuellement menée».
Dans un communiqué, le Comité
national contre le tabagisme (CNCT) a
contesté des chiffres «toujours plus
alarmistes» sur la question du commerce illicite des produits du tabac.
L’association dénonce le fait que
«sous des chiffres annoncés sur la base
d’une méthodologie toujours aussi
opaque ou fantaisiste (Ndlr, de KPMG
qui passe pour être leader de l’audit,
du conseil et de l’expertise comptable),
l’objectif est clairement de faire peur
et d’influencer la décision politique».
supposer ou de spéculer, avec les
technologies actuelles, il est possible de
simplement «regarder le film» de
l’évolution. En observant le génome, on
peut voir ce qu’il s’est passé durant les
15 000 dernières années. Il suffit
de raconter l’histoire», explique
Greger Larson, professeur au
département d’archéologie de l’Université
d’Oxford.
COIN SANTÉ
Jeûner sans mettre sa santé
en danger
ET EN CETTE période de l'année, les périodes de jeûne sont longues. Les
conseils d'Allodocteurs.fr pour suivre le Ramadhan sans prendre de risque
pour sa santé. «L'idéal est de faire deux repas. Un premier repas qui va être évidemment plus copieux parce que les gens ont très faim à ce moment-là et surtout essayer d'apporter une succession de plats. Et se relever assez tôt, avant
l'aube, pour avoir un petit-déjeuner et surtout pour pouvoir s'hydrater», conseille
le Dr Patrick Serog, nutritionniste.
Il est également recommandé de ne pas manger trop gras ni en trop grosse
quantité afin d'éviter les troubles du sommeil et de privilégier des fruits pour
les vitamines et des sucres lents pour l'énergie. «Quand on se prive d'alimentation, la première chose, c'est que l'on va perdre beaucoup d'eau, donc il y a une
déshydratation qui va s'installer progressivement. Il faut boire au moins 2 litres,
2,5 litres d'eau au cours de la nuit pour pouvoir tenir la journée. Ensuite, on va
utiliser son stock de sucre pour son activité quotidienne, pour le travail, pour la
pensée et donc on va vider ses réserves de sucre», explique le Dr Patrick Serog.
Par ailleurs, pour préserver son énergie, mieux vaut éviter de faire du sport
dans la journée. Il est conseillé de faire la sieste, surtout en cette période
car les journées sont longues.
Les cas où le Ramadhan est déconseillé
Selon le Dr Patrick Serog, «les diabétiques ont besoin d'un ravitaillement
continu d'aliments parce qu'ils régulent très mal leur apport énergétique, donc
pour eux le Ramadhan n'est pas conseillé.»
Femmes enceintes, allaitantes, personnes âgées, et patients souffrant de
maladies sont théoriquement dispensés de jeûne. Dans tous les cas, la
meilleure solution est de parler à son médecin de son intention de faire le
Ramadhan, de manière à adapter les traitements médicaux en cours et de ne
prendre aucun risque avec sa santé.
13
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
Le groupe musical Salib Sufi Project
interprète des chants soufis, des louanges
du prophète
s u r u n e
musique insp i r é e
d'hymnes et
cantiques
coptes. Une
première.
Fondée en
2014, par
l'artiste
touche-à-tout
Salib Fawzi
(photo),
chantre à
l'église de la
S a i n t e
V i e r g e ,
dans le gouvernorat de
Minya, le
g r o u p e
musical Salib
Sufi Project lance un appel à la paix et à
la tolérance. Les chants soufis et les cantiques coptes se mêlent dans l'œuvre de
cet interprète, compositeur et parolier,
afin de donner une belle charge émotive
à sa liturgie lyrique. L'artiste, ayant
toujours rêvé de dépasser la frontière de
sa ville natale, Mallawi (au sud de
l'Egypte), a réussi à amalgamer les différents styles mystiques. «Mes concerts
font office de rencontres spirituelles, où
chrétiens et musulmans s'adressent à un
seul Dieu. Je n'interprète pas les
cantiques coptes dans un esprit soufi,
comme le font certains artistes. Mais je
fais fusionner les genres et les styles :
invocations de Dieu, louanges du prophète, hymnes chrétiens, poèmes ancestraux des poètes mystiques Ibn Arabi ou
Ibn Al-Farid», souligne Salib Fawzi.
Pour lui, il y a une grande différence
entre les cantiques chrétiens, en langue
arabe, récités par les chœurs dans
l'église, et les hymnes coptes
traditionnels de l'église copte, inspirés
des traditions et des rituels de l'Egypte
ancienne. Et au musicien d'expliquer :
«Les hymnes solennels chantés à la
messe dominicale, les hymnes coptes
(prières et psaumes), généralement
en langue liturgique copte, sont
incompréhensibles pour les gens
ordinaires, les chrétiens y compris. En
fait, ils doivent les étudier, s'ils sont
intéressés. Pour rendre mon œuvre plus
accessible, j'ai donc pensé les traduire
moi-même vers le dialecte égyptien ou
l'arabe classique, puis les mixer avec des
chants islamiques soufis».
Tout est uni par l'amour divin. Salib
Fawzi compare souvent le monde
mystique où
il puise son
art à une
mer extrêmement prof o n d e ,
laquelle
renferme
plein de
secrets et de
mystères.
«J'aime préserver les
rythmes
anciens, les
mesures
utilisées
autrefois
par
les
musiciens,
les
airs
ancestraux,
coptes ou
soufis», dit Fawzi, toujours accompagné
d'un luthiste, d'un accordéoniste, d'un
violoniste, d'un percussionniste et d'un
joueur de cymbale et de triangle.
En concert, Salib Fawzi porte souvent
des habits confectionnés à partir des
tissus d'Akhmim, en Haute-Egypte. Il n'a
aucun souci de se produire côte à côte
avec des artistes sympathisant avec la
confrérie des Frères musulmans. «Je
préfère interpréter moi-même les divers
chants. Je suis d'ailleurs le seul à
chanter en solo des louanges au
prophète et aux saints de l'islam, sur la
musique d'hymnes purement coptes.
C'est vrai que je suis souvent critiqué sur
les réseaux sociaux, même pour le nom
de la troupe Salib Sufi, liant littéralement la croix au soufisme, mais j'assume
mon choix. La politique divise. La
religion divise. Seul l'art peut réunir et
apaiser les âmes», conclut Salib Fawzi.
In Memoriam
perd une
«Tranche
de vie»
Baba Ahmed était un touche-à-tout. Il
a été tour à tour imprimeur, fonctionnaire
à Sonatrach et animateur au Théâtre
régional d'Oran. Il a également fait un
passage à l'ONCIC et collaboré avec
plusieurs quotidiens nationaux dont
Alger Républicain.
paternelle. Ça nous fait zouj knayenne
(Deux fourneaux, Ndlr), deux brus sous
un même toit. Tout nouveau, tout beau,
chacune essaye de montrer de quoi elle
était capable. L'ambiance demeurait
bonne jusqu'au moment où la plus jeune
commence à avoir des envies, car
attendant un bébé. Son mari, fou de joie,
était tout en attentions.
- J'ai envie d'une tranche de kebda.
- D'accord kbida.
- Fi khatri chicoula Mars.
Deux mois sont passés, sans que la
bonne femme participe aux tâches
quotidiennes. L'autre, voulant avoir le
même statut, tomba enceinte. La maison
se transforme en maternité. Toute la
corvée retombe sur les jeunes filles.
- Non ! Trop, c'est trop. Nous aussi on
a le droit de se reposer.
Les maris gâtaient leurs femmes, et
l'ambiance se gâtait. Chacun ramenait à
sa dulcinée des sucreries et desserts
qu'elles consommaient en cachette. Le
lendemain, les jeunes filles, lors
du ménage, retrouvaient des restes
d'aliments, elles décidèrent de se la
couler douce. Lors du dîner, seul
moment où toute la smala est rassem-
En hommage à l'homme de cœur qu'il
a toujours été et la plume saisissante et
souvent poignante qu'il fut, ci-bas l'une
de ses dernières chroniques, publiée par
Le Quotidien d'Oran dans son édition de
dimanche 5 juin.
«El knayenne oual marmita»
Par El-Guellil
«El marmita qui nourrit neuf
personnes peut en nourrir dix. Partant de
ce principe, il décide de se marier et
habiter avec ses parents. Faire la cuisine
pour dix ou pour douze bouches, c'est du
pareil au même. Il décide lui aussi de
vendre son appartement, pour s'installer
avec sa femme dans la maison
blée, chacun devant sa moitié :
- Kouli, tu en as besoin.
- Non j'ai vraiment pas faim !
- Elle préfère peut-être manger dans
sa chambre, fit remarquer une des jeunes
filles, c'est plus simple.
Mène koul foum kelma. Les frères
mariés prennent la défense de leurs
femmes. La maman, celle de sa fille, la
fille celle de sa mère, et le père, sans
vouloir commettre d'impairs :
- A partir de demain, chaque couple
fera sa cuisine seul, et mangera dans sa
chambre... C'est la seule manière qui
nous reste pour sauvegarder l'esprit de
famille» ...
Mohamed-Fodil Baba Ahmed, le père
d'«El-Guellil», signature de la célèbre
chronique «Tranche de vie» publiée par
le Quotidien d'Oran, est décédé samedi
4 juin à l'âge de 64 ans des suites d'une
longue maladie.
Journaliste, chroniqueur et directeur
technique du Quotidien d'Oran depuis sa
création en 1994, il avait lancé la
chronique «Tranche de vie» qu'il signait
«El-Guellil» (le pauvre).
«Dans ces chroniques, le défunt saisissait des moments dans la vie des
Algériens, les décortiquait «au scalpel»
et critiquait sans complaisance les
dérives d'une société qui se cherche dans
toutes ses dimensions, avec un humour
au vitriol et parfois plein d'indulgence».
Un Ramadhan de terreur et de guerre
remonte aux
origines des guerres
confessionnelles qui
ravagent aujourd'hui
le Moyen-Orient. Le site d'information en ligne dirigé par Jean (Marie
Colombani, ancien directeur du quotidien Le Monde, constate,
comme tous les observateurs, une recrudescence des hostilités
armées et des cruautés entre sunnites et chiites pendant
ce Ramadhan.
Henri Tincq explique que les guerres actuelles ne sont que le résultat
du schisme entre les deux grands courants de l'islam né du conflit
pour sa succession dès le lendemain de sa mort en
632. «Un Ramadhan de guerre, un Ramadhan de fitna (discorde),
cette fitna qui, depuis près de treize siècles, déchire l'islam entre
sunnites et chiites et trouve son paroxysme aujourd'hui dans les
guerres confessionnelles du Moyen-Orient. A travers la compétition
que se livrent, à un niveau jamais atteint, l'Arabie Saoudite et l'Iran avec ses milliers de morts déjà en Irak, en Syrie, au Yémen -, c'est le
leadership dans l'islam qui est en jeu, l'affrontement de deux
histoires, de deux visions de l'islam, de deux versions
eschatologiques de l'homme affronté à ses fins dernières.
«La première fitna oppose, à la mort (en 632) et à la succession du
Prophète, les compagnons» bien guidés «de Mohamed, futurs premiers
califes, et le parti (shia) d'Ali, son cousin et gendre, qui défend les droits
de la «maison du prophète», la tribu koraïchite. Cette première
guerre de légitimité donne naissance à la légende sanglante des
chiites, pour qui le califat devrait revenir de droit à Ali. Si le cousin du
prophète finit par se hisser au pouvoir en 656, il est assassiné à Koufa
d'un coup d'épée empoisonnée. Ses deux fils, Hassan et Hussein,
sont également tués, en 680, sur le champ de bataille de Kerbala
(image ci-dessus), l'un des lieux saints les plus fameux du chiisme.
L'histoire de l'islam commence ainsi dans le sang entre les héritiers
des premiers califes omeyyades et les partisans de la lignée d'Ali. La
piété doloriste des chiites, qui s'exprime encore aujourd'hui dans les
lieux saints d'Irak et d'Iran, naît du souvenir de ces premiers
«martyrs», célébré, amplifié, mythifié par la tradition.
14
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
C U L T U R E
PRIX DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE «ALI MAÂCHI» DES JEUNES CRÉATEURS
Une école d’encouragement pour les nouveaux talents
Le premier prix dans la catégorie Arts cinématographiques et audiovisuels n’a pas été attribué
Par
Sihem Bounabi
Photo : DR
L
e prix du président
de la République «Ali
Maâchi» des jeunes
créateurs a été décerné aux trois
lauréats dans les différents
domaines de la littérature et de
l’art, exception faite pour le
premier prix dans le domaine
cinéma qui n’a pas été décerné,
mercredi soir dernier, lors d’une
cérémonie organisée au Palais de
la culture Moufdi-Zakaria à
Alger, à l’occasion de la Journée
nationale de l’artiste.
Dans une allocution
prononcée à cette occasion, le
ministre de la Culture,
Azzedine Mihoubi, a indiqué que
«le prix, Ali Maâchi, se veut une
école d’encouragement pour les
jeunes créateurs, et qui permet
chaque année de découvrir de
jeunes talents», rapporte l’APS.
Etait également présent à
cette cérémonie de remise
des prix, les ministres des
Affaires étrangères et de la
Coopération internationale,
Ramtane Lamamra, de la
Jeunesse et des Sports, El Hadi
Ould Ali, et de la Solidarité
nationale, Mounia Meslem, ainsi
que des personnalités
politiques et culturelles et de
nombreux artistes.
Après avoir rappelé à
cette occasion la place et la
considération accordées à
l’artiste en Algérie, Azzedine
Mihoubi a évoqué l’apport de
cette frange au développement
du pays et ses sacrifices pour la
liberté et le progrès du pays.
A cette occasion, un prix de
distinction a été décerné au
compositeur Nobli Fadel pour
ses créations qui ont honoré
l’Algérie. Le jury présidé par le
directeur de l’Orchestre
symphonique national
Abdelkader Bouazara a salué la
qualité des œuvres présentées à
ce concours. Le prix du
président de la République «Ali
Maâchi» pour jeunes créateurs a
Chlef. Dans la section Poésie, le
premier prix a été attribué à
Mohamed Bouthraz alors que le
deuxième prix est revenu à Omar
Mohamed Bakir de Skikda et le
troisième à Tarek Tabet de
Batna. Pour ce qui est de la
dramaturgie, le premier prix a
été décerné à Akila Meradji de
Skikda, le deuxième à Salah
Nassar d’Alger tandis que le
troisième a été attribué à
Ismahane Menaouar à
Constantine. Les trois premiers
prix de la section composition
été institué en 2006 en vertu
d’un décret présidentiel. La
valeur du premier prix dans tous
les domaines de création est
estimée à 500 000 DA, celle du
deuxième à 300 000 DA et la
troisième à 100 000 DA.
Le premier prix du roman
littéraire a été décerné à
Abdelkader Boudarba de
Boumerdès tandis que le second
prix a été attribué au jeune
Djaouad Rostom Touati d’Alger.
Le troisième prix est revenu à
Benzekhroufa Mohamed de
musicale sont revenus
respectivement à Abdelkrim
Fayçal Harik de Mostaganem,
Slimane Biitich de Djelfa et
Abdelouahab Hasni. Khaloufi
Omar d’Alger a remporté le
premier prix dans la section arts
de la musique et danse tandis
que le deuxième prix est revenu
à Hanin Aissa d’Alger et le
troisième à Mechbek Djoher
d’Alger. Dans la catégorie des
arts cinématographiques et
audiovisuels, le premier prix n’a
pas été décerné, alors que le
deuxième est revenu à Belaâldjia
Redouane de Constantine pour
un court documentaire, et le
troisième à Amar Haithem de
Mostaganem auteur d’un
court-métrage.
Le premier prix d’arts
dramatiques a été attribué à
Mustapha Safrani à Laghouat
et le deuxième à Walid
Bouchebah de Béjaïa, alors
que le troisième est revenu à
Chahrazad Khelifa d’Alger. Pour
les arts plastiques, les prix ont
été décernés à Harbouche
Djaber à Sétif, Amer Yasser de
Mostaganem et Hedjab Douadi
de M’sila.
La cérémonie de distribution
des prix s’est déroulée sur fond
de musique classique, animée
par l’orchestre symphonique
national et les chansons du
groupe Djamaâoui qui avait
remporté le Prix Ali Maâchi
en 2008.
S. B./APS
EL GHALTA DU THÉÂTRE D’ORAN EN TOURNÉE
Pièces théâtrales et one-man-show pour les soirées de Ramadhan à Oran et Batna
LA PIECE El-Ghalta,
dernière production du Théâtre
régional d’Oran AbdelkaderAlloula (TRO), est programmée
depuis pour une tournée durant
les soirées de Ramadhan à
travers différentes wilayas de la
région Ouest du pays, ont
indiqué les organisateurs à l’APS
qui soulignent que «cette
tournée a pour objectif d’offrir
l’opportunité aux amoureux du
4e Art de découvrir la nouvelle
œuvre qui a été favorablement
accueillie par le public». Trois
représentations d’El Ghalta sont
prévues d’abord sur les planches
du TRO, avant sa mise à
l’affiche à la Maison de la
culture d’Aïn Témouchent le
15 juin prochain, puis aux
Théâtres de Sidi Bel-Abbès le
16 et 17juin prochain, de
Mascara le 19 juin, de Saïda le
20 juin, et à Mostaganem le
26 juin prochain. Ecrite par Saïd
Fahsi et mise en scène par
Moulay Meliani, El-Ghalta
aborde, sur un ton léger, la
thématique du travail de la
femme mariée et les mésententes
et tiraillements du couple, entre
exigences de la vie moderne et
vision traditionnelle dans la
société algérienne.
En résumé, Amar, un
enseignant de lycée nouvellement marié, est confronté à la
volonté de sa femme de travailler
afin de l’aider à construire leur
couple qui fait face à la dure
réalité matérielle de la vie. Amar
finit par céder au désir de sa
femme de devenir active, mais
cette dernière se rend vite
Photo : DR
Par
Rédaction culturelle
compte que réussir l’équilibre
entre son travail à l’extérieur et
l’entretien de son foyer n’est pas
chose aisée. Sur les conseils de
sa mère, elle décide de recourir
aux services d’une bonne sans
savoir qu’elle vient d’ouvrir
grand la porte à celle qui,
bientôt, lui disputera son mari.
C’est le début d’une aventure
aux conséquences inattendues.
En plus de cette pièce, le
programme élaboré par le TRO
pour le mois de Ramadhan comprend plusieurs œuvres à succès,
dont Metzeouedj Fi Otla de
Mourad Senouci qui sera jouée
le 16 juin à l’occasion de la célébration de la 10 e année de sa
création. Ce one-man-show
interprété par Samir Bouanani
dans le rôle d’un mari renouant
avec les joies du célibat, a connu
plus de 200 représentations en
Algérie et à l’étranger, dont une
au dernier festival du rire de
Marrakech au Maroc. Les soirées
du TRO seront également
enrichies par d’autres spectacles
à forte dose en humour, des
pièces en hommage en regretté
dramaturge Alloula (1939-1994),
et des concerts de musique de
différents genres.
Par ailleurs, vingt-quatre
spectacles, entre pièces
théâtrales, monologues humoristiques, et concerts artistiques
figurent au menu proposé
pour les veillées de Ramadhan
dans la capitale des Aurès. Ce
programme dédié au férus du
4e art est composée d’une série
de spectacles produits par des
troupes amateurs et professionnelles issues de plusieurs wilayas
du pays, et feront de la salle du
TRB le point de ralliement de
nombreuses familles et jeunes
gens.
Le public batnéen pourra
notamment apprécier, durant
les prochaines veillées de
Ramadhan, Louisa du TR
d’Annaba, Raksat El haouia (la
danse enchanteresse) du TR de
Skikda ou encore Kif fennan
(stop artiste) de la coopérative
culturelle Marraya de
Constantine. Selon les
responsables du TR Batna, «il est
surtout question de maintenir, le
même rythme d’activités théâtrales, voire de le renforcer
durant le mois sacré afin que le
public ne sente aucune rupture
par rapport au reste de l’année».
Les soirées théâtrales retenues
pour ce mois sacré à Batna se
poursuivront jusqu’au 3 juillet
prochain, avec aussi à l’affiche
El Bahi oua El Bahia de
l’association Noujoum El-Fen de
Skikda, et El Hanni du théâtre
El Bahdja d’Alger.
R. C.
S O C I E T E
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
WILAYA D’ALGER :
BOUMERDÈS :
Relogement de
21 familles habitant
dans des chalets
37 000 familles relogées
de juin 2014 à juin 2016
Par
Algérie presse service
e programme global de
relogement dans la
wilaya d’Alger concerne
260 000 unités dont 84 000 de
type public locatif (LPL) et
42 000 logements sociaux participatifs (LSP), a-t-on rappelé,
soulignant que ces deux formules d’habitat sont supervisées
par la wilaya d’Alger.
La wilaya d’Alger compte
94 000 autres logements location
vente (AADL) relevant de
l’Agence d’amélioration et de
développement du logement et
45 000 logements promotionnels
publics (LPP) de l’Entreprise
nationale de promotion immobilière (ENPI), selon la même
source. Menées depuis juin 2014
par la wilaya d’Alger, les
21 opérations de relogement ont
permis jusqu’à ce jour le relogement de 37 000 familles dans des
habitations convenables, des
actions qui seront suivies jusqu’à
l’éradication totale de l’habitat
précaire à la fin de l’année 2016.
«Ces 21 opérations de
relogement à Alger ont permis
jusqu’à juin 2016 de reloger
37 000 familles issues de bidonvilles ou habitants dans des
immeubles vétustes ou dans des
caves et terrasses», avait indiqué
le wali d’Alger Abdelkader Zoukh
lors de ses nombreuses sorties sur
le terrain pour s’enquérir de
l’avancée des travaux de construction des nouvelles cités. «La
21e opération qui est toujours en
cours de concrétisation permettra
à sa fin le relogement de plus de
46 000 familles», selon le wali.
Annonçant que les opérations
de relogement reprendront «de
plus belle» après Ramadhan, le
wali avait assuré que ces opérations ne s’arrêteront pas à la
21 e (toujours en cours) mais
seront suivies par d’autres opérations similaires jusqu’à l’éradication totale de l’habitat précaire.
Le wali d’Alger s’est engagé
lors de ses différentes interven-
21 000 logements
LSP déjà distribuées
et 4 000 autres avant
fin 2016
Pour ce qui est des logements
de type Logements sociaux
participatifs (LSP), la wilaya
d’Alger a remis jusqu’à ce jour
21 000 unités de logement faisant partie d’un programme total
de 42 000 unités. En plus des 21
000 unités de logement distribuées, 4 000 autres seront remis
aux bénéficiaires en deux phases
avant la fin de l’année 2016,
avait annoncé le directeur de
l’habitat de la wilaya d’Alger,
Ismail Loumi. «La wilaya
d’Alger ne ménagera aucun
effort pour accélérer la cadence
des travaux de réalisation des
logements LSP afin de pouvoir
distribuer les 21 000 unités restantes aux bénéficiaires dans les
plus brefs délais», s’était engagé
M. Zoukh, dimanche dernier lors
de la distribution de 2025 clés
aux familles bénéficiaires des
logements LSP, issues de
15 communes de la wilaya
d’Alger.
Lancé à la fin de l’année
2000, le programme de construction des logements de type LSP
avait accumulé beaucoup de
retard, avait relevé M. Zoukh
relevant que «12 000 unités seulement ont été distribuées jusqu’à 2011».
«Ces retards ont été accumulés à cause de nombreux problèmes notamment le problème
de transfert de terrain au niveau
du site du projet de 700 logements à Bordj El Kiffan où l’on
a été contraint de trouver une
autre assiette pour l’emplacement de ce site», avait expliqué à
l’APS M. Loumi en marge de la
cérémonie de remise de
2 025 clés aux familles bénéficiaires des logements LSP.
Près de 400 hectares
d’assiettes foncières
récupérés
Photo : S.Zoheir
Après l’habitat précaire,
les Algérois mal logés
Photo : S.Zoheir
L
tions à l’occasion de l’octroi des
nouveaux logements aux bénéficiaires de prendre en charge
après l’éradication de l’habitat
précaire les Algérois qui vivent
dans des habitations exiguës ou
dans de mauvaises conditions.
«Après l’éradication de l’habitat précaire, je m’engage à me
tourner vers les Algérois qui
vivent dans de mauvaises conditions et même habitant dans des
F4 ou vivent plusieurs familles»,
a assuré le wali à plusieurs
reprises. Plus de 5 000 familles
algéroises habitant des
immeubles menaçant ruine ou
dans des terrasses et des caves
ont déjà bénéficié dans le cadre
des 21 opérations de relogement
de nouveaux logements de
type public locatif (LPL), souligne-t-on.
Les 21 opérations de relogement dans la wilaya d’Alger ont
permis jusqu’à présent la récupération de «395 hectares d’assiettes foncières» ainsi que la
libération de plusieurs projets
dont les terrains été squattés par
les bidonvilles, a-t-on appris
auprès de la wilaya d’Alger.
«Il s’agit des projets du nouveau siège du ministère des
Affaires religieuses, du terrain
d’aménagement d’Oued El
Harrach, des sites des programmes de logements AADL,
LPP, LSP, LPL, du site de la
grande mosquée d’Alger, du
barrage de Douéra, du stade de
Birkhadem, du lycée El Hamiz,
de la ligne ferroviaire électrifiée
Birtouta-Douera-Reghaïa, du
Campus universitaire Dely
Brahim et de la piscine semiolympique», a tenu à préciser la
même source.
Le programme global de relogement dans la wilaya d’Alger
concerne 260 000 unités dont
84 000 de type public locatif
(LPL) et 42 000 logements
sociaux participatifs (LSP), a-ton rappelé, soulignant que ces
deux formules d’habitat sont
supervisées par la wilaya
d’Alger.
La wilaya d’Alger compte
94 000 autres logements location
vente (AADL) relevant de
l’Agence d’amélioration et de
développement du logement et
45 000 logements promotionnels
publics (LPP) de l’Entreprise
nationale de promotion immobilière (ENPI), selon la même
source. Pour ce qui est des
plaintes déposées par la wilaya
d’Alger contre les bénéficiaires
de logements ayant fait une
fausse déclaration, le wali
d’Alger avait annoncé que
«2 000 plaintes ont été déposées
par la wilaya contre les fraudeurs depuis juin 2014». «Les
décisions de justice dans ce
cadre allant jusqu’à l’expulsion
du logement obtenu illicitement
ont permis à la wilaya d’Alger
de récupérer 40 logements»,
avait souligné le wali.
Selon des chiffres avancées
par la wilaya d’Alger, «35 personnes (faussaires) ont été
condamnées d’un emprisonnement ferme allant de 18 à
24 mois de prison assortis d’une
amende allant de 20 000 DA à
50 000 DA».
«117 autres faussaires ont été
condamnés à leur tour à des
peines allant de 2 à 6 mois de
prison avec sursis assorties
d’une amende variant entre
20 000 et 100 000 DA et
21 autres personnes ont
bénéficié d’un non lieu», selon la
wilaya.
APS
15
VINGT-ET-UNE familles
résidant dans des chalets au
niveau de la ville de Boumerdès
ont été relogées jeudi dans des
appartements de type public
locatif. Les services conjugués
de la commune et de l’Office de
promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya ont
mobilisé tous les moyens matériels et humains nécessaires à
cette opération pour évacuer les
familles bénéficiaires de la cité
des chalets de la banlieue de
Boumerdès vers leurs nouveaux
appartements sis à la cité des
540 logements «El Marmala»,
avant la destruction immédiate
des constructions libérées, a
constaté l’APS.
Ces familles occupaient auparavant des chalets qui ont été
libérés suite au relogement des
sinistrés du séisme du 21 mai
2003.
Selon le directeur de l’OPGI,
Omar Mouilhi, l’opération de
relogement sera bientôt suivie
par d’autres actions similaires
devant profiter à 46 familles de
Sidi Daoud et plus de 200 autres
à Corso.
Il a souligné que ces opérations sont inscrites au titre d’un
programme global visant la
distribution d’au moins
4 200 logements publics locatifs
(LPL), à travers la wilaya de
Boumerdès, avant la fin 2016.
Sur ce total d’unités, plus de
1 800 sont en cours de réception,
en vue de leur distribution progressive, a-t-il ajouté, signalant
l’attribution déjà de 106 unités à
Dellys et de 80 autres à Chaâbat
El Ameur. Les autres unités inscrites au titre de ce même programme, au nombre de 2 430,
sont en chantier et seront attribuées progressivement après le
mois sacré de Ramadhan jusqu’à
fin 2016.
Ces unités à attribuer
s’ajouteront à plus de 9 000 LPL
distribués à Boumerdès entre les
années 2014 et 2015, dans le
cadre social et la résorption de
l’habitat précaire, a fait savoir le
même responsable.
La wilaya de Boumerdès a
été destinataire d’un programme
global de pas moins de
50 000 logements (tous segments
confondus) au titre du quinquennat 2010-2014, se répartissant à raison de 21 000 unités
pour le logement public locatif
(LPL), plus de8 000 unités promotionnelles aidées (LPA),
8 000 aides à la construction
rurale, 8 000 unités locationvente (AADL) et 4 000 logements promotionnels publics
(LPP), a-t-on indiqué auprès de
la direction du logement.
A la concrétisation totale de
ce programme d’habitat, le parc
logement de Boumerdès sera
porté à 184 500 unités, contre
100 000 unités en 1999 et
139 000 en 2009, induisant,
ainsi, une réduction du taux
d’occupation par logement
(TOL) à 5,20 personnes par
logement, à l’avenir, selon
les prévisions de la même
direction.
APS
16
M O N D E
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
DÉCLARANT QUE LA TURQUIE N’EST PLUS UN PAYS SÛR POUR LES TOURISTES
Un groupe kurde proche du PKK revendique
l’attentat d’Istanbul
Le Premier ministre, Binali Yildirim, a écarté tout dialogue avec le PKK, épousant la ligne du président Erdogan
qui a prévenu cette semaine que la lutte contre les rebelles kurdes se poursuivrait «jusqu’à l’apocalypse»
Par
Burak Akinci de l’AFP
n groupe radical proche des
rebelles du Parti des
travailleurs du Kurdistan
(PKK), les Faucons de la liberté du
Kurdistan (TAK), a revendiqué
hier l’attentat commis mardi
dernier à Istanbul. Cet attentat à la
voiture piégée avait fait 11 morts
dont 6 policiers dans une zone touristique d’Istanbul, mettant en
garde les touristes.
«Le 7 juin au matin, nous avons
perpétré une attaque contre la
police antiémeutes (...) pour venger
la guerre sale menée dans le
Kurdistan» par les forces turques
dans le sud-est kurde à dominante
kurde, a précisé ce groupe dans une
déclaration publiée sur son site
internet. «Nous tenons à avertir les
touristes étrangers en Turquie et
qui veulent s’y rendre : les étrangers ne sont pas notre cible mais la
Turquie n’est plus un pays sûr
pour eux», souligne l’organisation.
Les TAK sont issus d’une
scission, il y a une dizaine
d’années, au sein du mouvement
rebelle kurde, le Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK),
fondé par Abdullah Öcalan qui
purge depuis 1999 une peine de
prison à vie en Turquie. Le groupe
a accusé le parti islamo-conserva-
Photo : DR
U
teur de la justice et du développement du président Recep Tayyip
Erdogan, qui dirige la Turquie
depuis 2002, d’être «responsable
des pertes civiles» pour avoir
«imposé une guerre brutale au
peuple kurde», en riposte à
l’offensive des forces de sécurité
turques dans le sud-est du pays
contre les rebelles kurdes.Une
deuxième attaque à la voiture
piégée survenue cette semaine,
mercredi, contre le siège de la
police à Midyat, petite ville du sudest anatolien, proche de la frontière
syrienne, qui a, elle, coûté la vie à
six personnes, dont 3 policiers, a
été revendiqué jeudi par le PKK.
Le Premier ministre Binali
Yildirim a, quant à lui, écarté tout
dialogue avec le PKK après ces
deux attentats en Turquie, déjà
cible cette année d’une série
d’attaques liées aux jihadistes ou à
la reprise du conflit kurde qui ont,
au total, fait des dizaines de morts
et fortement affaibli le tourisme,
secteur clé de l’économie. «Ces
derniers jours, des informations
nous sont parvenues de l’organisation terroriste (PKK, ndlr), de
manière directe ou indirecte,
disant :Nous pouvons négocier,
nous pouvons déposer les armes,
parlons», a déclaré M. Yildirim
mercredi soir à Ankara. «Les amis,
il n’y a rien à discuter», a-t-il
ajouté, cité par l’agence de presse
Anatolie.
M. Yildirim, désigné à la tête
du gouvernement le mois dernier
après le départ d’Ahmet
Davutoglu, favorable à la
reprise du dialogue avec les
indépendantistes kurdes, a
épousé la ligne dure du président
Erdogan.
M. Erdogan a pour sa part
prévenu cette semaine que la lutte
contre les rebelles kurdes se poursuivrait «jusqu’à l’apocalypse»
dans un discours après l’attentat à
la voiture piégée à Istanbul.
Le sud-est de la Turquie vit au
rythme des combats quotidiens
entre forces de sécurité turques et
rebelles depuis la reprise l’été
dernier des hostilités qui a sonné le
glas deux ans de pourparlers de
paix entre Ankara et le PKK en vue
de mettre un terme à une rébellion
qui a fait 40 000 morts depuis
1984.
AFP
SE DISANT IMPATIENT DE FAIRE CAMPAGNE AVEC LA CANDIDATE DÉMOCRATE
Obama soutient officiellement Hillary Clinton
Par
Jérôme Cartillier de l’AFP
LE PRESIDENT des
Etats-Unis Barack Obama a
officiellement annoncé, jeudi
dernier, son soutien à Hillary
Clinton dans la course à la MaisonBlanche, affichant sa volonté de
rassembler les démocrates pour
faire barrage à Donald Trump. «Je
suis avec elle, je suis impatient de
faire campagne avec Hillary», a
lancé M. Obama dans une vidéo
diffusée par l’équipe de
Mme Clinton qui vient de remporter
les primaires dans le camp
démocrate.
S’il était attendu, ce soutien
n’en constitue pas moins un
puissant coup d’accélérateur pour
l’ancienne Première dame,
sénatrice et secrétaire d’Etat qui
espère devenir la première femme
présidente de l’histoire des EtatsUnis. Il isole encore un peu plus
l’autre candidat démocrate, le sénateur du Vermont Bernie Sanders,
qui a refusé à ce jour de se retirer
de la course même s’il a assuré,
jeudi matin depuis la MaisonBlanche, qu’il était prêt à travailler
avec son ancienne rivale.
«Des dizaines de millions
d’Américains ont fait entendre leur
voix. Aujourd’hui, je veux simplement ajouter la mienne», a lancé le
président Obama, dont la solide
cote de popularité pourrait être un
atout précieux à l’approche du
scrutin du 8 novembre. «Je pense
qu’il n’y a jamais eu de candidat
aussi qualifié pour ce poste», a
poursuivi le 44e président des
Etats-Unis, dont le message vidéo
avait été enregistré dès mardi, alors
que le vote des primaires était en
cours dans plusieurs Etats.
«Honorée de vous avoir avec
moi», a immédiatement réagi Mme
Clinton sur Twitter. «Je suis
enthousiaste et prête à y aller !».
L’équipe de Mme Clinton a dans la
foulée annoncé qu’un meeting de
campagne commun serait organisé
mercredi à Green Bay, dans le
Wisconsin.
Le magnat de l’immobilier
Donald Trump, qui portera cette
année les couleurs républicaines
lors du scrutin présidentiel, a
immédiatement ironisé sur cette
annonce. «Obama vient d’apporter
son soutien à Hillary la malhonnête», a-t-il tweeté. «Il veut
quatre ans de plus d’Obama mais
personne d’autre n’en veut !».
«Supprime ton compte», a
répondu du tac au tac Hillary
Clinton, utilisant une formule
employée sur le réseau social pour
se moquer d’un utilisateur après un
tweet jugé ridicule.
La candidate démocrate a
terminé les primaires de manière
triomphale : elle a remporté mardi
quatre Etats dont la très
symbolique Californie, le plus
peuplé du pays, avec 56% des voix
contre 43% pour Bernie Sanders,
une déception pour le sénateur qui
espérait arracher une première
place. Au total, elle a largement
dépassé la majorité requise de
délégués pour être investie à la
convention de Philadelphie fin
juillet.
Reçu pendant plus d’une heure
dans le Bureau ovale, M. Sanders a
tendu la main jeudi matin à son
ancienne rivale tout en se gardant
d’annoncer son ralliement. «Je suis
impatient de la rencontrer
prochainement pour voir comment
nous pouvons travailler ensemble
pour vaincre Donald Trump et
créer un gouvernement qui nous
représente tous», a-t-il déclaré à
l’issue de son entrevue avec
M. Obama. Le candidat septuagénaire, encore techniquement en
course même s’il est acquis que la
convention investira Mme Clinton, a
confirmé qu’il entendait participer
à l’ultime primaire, totalement
symbolique, qui aura lieu mardi
dans la capitale, Washington. «Ce
serait extraordinaire si les gens de
Washington, notre capitale, se
levaient pour dire au monde entier
qu’ils sont prêts à emmener ce
pays sur la voie d’une révolution
politique», a-t-il lancé lors d’une
réunion publique en plein air à la
fin de sa journée de rendez-vous,
devant des partisans fidèles mais
souvent résignés.
Barack Obama est à la
manœuvre depuis plusieurs jours
pour s’assurer que les démocrates
soient en ordre de bataille derrière
Hillary Clinton.
Mais il ne veut pas brusquer les
partisans - jeunes et enthousiastes de «Bernie» et de sa «révolution
politique». L’engouement pour le
sénateur a surpris par son ampleur :
il a conquis quelque 12 millions de
voix sur les 27 millions d’électeurs
qui ont participé aux primaires
démocrates. M. Obama a pris soin
ces derniers jours de saluer la
contribution de «Bernie» au débat,
sur des sujets tels que la lutte
contre les inégalités ou le financement de la vie politique. «C’était
sain pour le parti démocrate
d’avoir une primaire disputée»,
a-t-il déclaré dans l’émission «The
Tonight Show» de Jimmy Fallon.
«Je pense que Bernie Sanders a
apporté énormément d’énergie et
de nouvelles idées. Cela a fait de
Hillary une meilleure candidate».
Autre ralliement qui devrait
aider Hillary Clinton avec l’aile
gauche du parti démocrate : la
sénatrice Elizabeth Warren, bête
noire de Wall Street. «Je suis prête
à me jeter dans le combat corps et
âme pour que Hillary Clinton soit
la prochaine présidente des EtatsUnis et pour empêcher Donald
Trump de s’approcher de la
Maison-Blanche», a-t-elle annoncé
jeudi sur MSNBC.
AFP
BARACK OBAMA a accepté
d’assouplir les règles d’engagement de l’armée américaine en
Afghanistan afin d’apporter un
soutien plus dynamique aux forces
afghanes luttant contre l’insurrection des taliban, a déclaré à Reuters
un responsable de la Défense
américaine. Cette décision va
notamment permettre un recours
étendu à l’aviation américaine, en
particulier en vue de fournir un
appui aérien plus direct, a ajouté ce
responsable. «Il ne s’agit pas d’un
décret général ordonnant de viser
les taliban», a toutefois nuancé ce
responsable. Dans le nouveau
cadre approuvé par Barack Obama,
le commandant des forces
américaines en Afghanistan, le
général John Nicholson, pourra
décider d’envoyer des militaires
américains auprès des forces
conventionnelles afghanes sur le
champ de bataille, alors qu’un tel
accompagnement ne s’effectuait
jusqu’à présent qu’auprès des
forces spéciales afghanes. Ces
nouvelles prérogatives ne sont
censées être utilisées que «dans ces
cas particuliers où leur mobilisation peut avoir des conséquences
stratégiques sur le champ de
bataille», a dit ce responsable. Cela
signifie qu’il ne faut pas s’attendre
à voir les militaires américains
accompagner leurs homologues
afghans dans leurs missions
quotidiennes. Jusqu’à présent,
l’armée américaine n’était
autorisée à intervenir contre les
taliban qu’«en dernier recours»,
lorsque son aide était nécessaire
pour éviter à l’armée afghane un
revers important.
Il s’agissait donc avant tout
d’une doctrine défensive alors que
les nouvelles règles vont permettre
d’accompagner les forces afghanes
dans certains moments stratégiques
de leur offensive contre les taliban.
«Les forces américaines
soutiendront de manière plus
dynamique les forces conventionnelles afghanes», a dit le
responsable.
Le rôle de l’armée américaine en Afghanistan va être élargi
M O N D E
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
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LE GROUPE EXTRÉMISTE S’Y EST IMPLANTÉ DEPUIS FIN 2014 À LA FAVEUR DU CHAOS
Libye : Daech acculé à Syrte
L’opération surnommée «Libération de Syrte» a été lancée le 12 mai par des forces terrestres, aériennes et
maritimes pour chasser Daech d’une bande littorale d’environ 200 kilomètres de long dans le centre-nord
du pays, dont la cité de Syrte. Une défaite dans cette ville constituerait un énorme revers pour Daech,
Syrte étant sa principale base en Libye où le groupe extrémiste s’est implanté depuis fin 2014 à la faveur
du chaos politique et sécuritaire consécutif à la chute du régime Kadhafi suite à l’intervention
de l’Otan en 2011
Par
la Rédaction Internationale
es forces gouvernementales
libyennes ont commencé à
bombarder à l’artillerie
lourde le groupe Daech à Syrte, au
lendemain de leur entrée dans ce
principal fief du groupe extrémiste
qu’elles encerclent et cherchent à
reprendre depuis un mois. Ces
forces loyales au gouvernement
d’union nationale (GNA) ont
annoncé que «les tirs à l’artillerie
lourde ciblent les positions de
Daech dans les environs du centre
de conférence Ouagadougou».
Daech avait installé son centre de
commandement dans un complexe
au centre de Syrte, ville située à
450 km à l’est de la capitale Tripoli
et aux mains du groupe extrémiste
depuis juin 2015. L’opération
surnommée «Libération de Syrte»
a été lancée le 12 mai par des
forces terrestres, aériennes et
maritimes pour chasser Daech
d’une bande littorale d’environ
200 kilomètres de long dans le
centre-nord du pays, dont la cité de
Syrte. Une défaite dans cette ville
constituerait un énorme revers pour
Daech, Syrte étant sa principale
base en Libye où le groupe
extrémiste s’est implanté depuis fin
2014 à la faveur du chaos politique
et sécuritaire consécutif à la chute
du régime Kadhafi suite à
Photo : DR
L
l’intervention de l’Otan en 2011.
Les Etats-Unis disent leur
satisfaction envers le progrès
des pro-GNA à Syrte. «Nous
surveillons la situation très
étroitement et sommes encouragés
par ce que nous voyons», a dit le
Pentagone. Cela «montre que le
GNA comme les forces qui le
soutiennent progressent».
Mercredi, les forces gouvernementales ont réussi à pénétrer à Syrte
après avoir pris le contrôle de ses
entrées à l’Est et à l’Ouest et avoir
bloqué les accès maritimes grâce à
la marine. Des combats ont ensuite
éclaté dans la ville. Il n’était pas
possible de déterminer le nombre
de civils toujours présents dans
la ville. En trois semaines
d’offensive, 115 éléments ont été
tués et 300 blessés, selon l’hôpital
de Misrata. Avant de parvenir à
Syrte, les troupes avaient repris
durant l’offensive Abou Grein
(130 km à l’ouest de Syrte), puis
l’importante base aérienne
d’al-Gordabia, la centrale
thermique de Syrte, trois casernes
et Harawa, l’une des trois plus
importantes localités de la région, à
70 km à l’Est de Syrte. Mais la
réalité de la situation militaire reste
confuse. Les forces du GNA sont
essentiellement composées de
milices de l’Ouest principalement
celle de Misrata (150 km à l’ouest
de Syrte) qui ont rallié le GNA
dirigé par le Premier ministre
désigné Fayez al-Sarraj et installé à
Tripoli depuis le 30 mars. Elles
sont aussi soutenues par les Gardes
des installations pétrolières et par
des unités de l’armée divisée.
D’autres unités de l’armée restent
loyales au gouvernement parallèle
installé dans l’Est qui ne reconnaît
pas la légitimité du GNA, et sont
dirigées par le général Khalifa
Haftar. La grande majorité des
avions - des MIG - et hélicoptères
utilisés dans l’offensive sont
basés à Misrata d’où ils décollent
pour mener leurs raids. Les
services étrangers estimaient
à 5 000 hommes les effectifs de
Daech en Libye il y a quelques
semaines.
R. I.
APRÈS L’ENCERCLEMENT TOTAL DE LA VILLE DE MINBEJ
L’EI perd son principal axe
de ravitaillement vers la Turquie
LE PRINCIPAL axe de
ravitaillement du groupe Daech
entre la Syrie et Turquie est coupé
après l’encerclement total hier de
la ville de Minbej (nord), un coup
dur pour l’organisation extrémiste.
«La dernière route reliant Minbej
à la frontière turque a été
coupée hier matin par les Forces
démocratiques syriennes (FDS)»,
une coalition arabo-kurde soutenue
par Washington, a indiqué
Rami Abdel Rahmane, directeur de
l’Observatoire syrien des droits de
l’Homme (OSDH), organisation
Photo : DR
Par
la Rédaction Internationale
qui prétend disposer d’un vaste
réseau de sources dans ce pays en
guerre. Minbej était un carrefour
clé sur le principal axe permettant
à Daech de faire transiter hommes,
armes et argent entre la Turquie et
son fief syrien de Raqa. L’organisation extrémiste contrôle encore
une bande frontalière et des routes
secondaires vers la Turquie mais
celles-ci sont plus dangereuses et
difficiles d’accès, selon Abdel
Rahmane. Au cours des derniers
jours, l’alliance arabo-kurde des
FDS, aidés par les Etats-Unis, avait
réussi à couper la route reliant
Minbej à l’autre point de passage
de Jarablos, plus au nord. Hier, ils
ont également «coupé la dernière
route reliant Minbej au point de
passage frontalier al-Raï, du côté
nord-ouest», a précisé Abdel
Rahmane. L’axe entre Minbej et
Raqa, capitale de facto de Daech
en Syrie, plus à l’est, est aussi
coupé. Des milliers d’habitants
avaient pris la fuite de Minbej alors
que les extrémistes, qui ont fait
sortir leurs familles, sont restés
pour défendre la ville, d’après
l’OSDH. En début de semaine, le
commandement militaire américain
au Moyen-Orient avait indiqué que
l’offensive de Minbej faisait partie
des efforts visant «à chasser Daech
de la frontière turque (...), de
limiter le flux de combattants
étrangers et de minimiser la
menace de Daech contre la
Turquie, l’Europe et les
Etats-Unis». Daech est visé depuis
quelques semaines par de multiples
offensives en Syrie, par les forces
soutenues par Washington mais
aussi par l’armée arabe syrienne.
Les multiples offensives illustrent
la détermination des Russes et des
Américains, parrains d’acteurs
différents du conflit, de concentrer
leurs efforts sur la lutte contre
Daech, un groupe ultraradical
responsable d’exactions terribles
en Syrie et en Irak voisin ainsi que
d’attentats meurtriers à travers le
monde. Par ailleurs, un convoi
d’aide transportant de la nourriture
est entré jeudi soir à Daraya pour la
première fois depuis 2012 dans
cette ville rebelle proche de
Damas, selon le Croissant-Rouge.
La guerre en Syrie conflit interne
au début s’est rapidement
complexifiée avec une multitude
d’acteurs régionaux et internationaux dont l’objectif était de
fragiliser un axe qui fait face à
Israël. La tragédie a fait plus
280 000 morts et des millions de
déplacés et de réfugiés.
R. I.
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S P O R T
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
SELON LES ORGANISATEURS
Euro-2016 : la fête est «déjà» gâchée
A quelques heures du coup d’envoi de la compétition continentale, l’ami intime de Michel Platini a enfin jugé «injuste
et cruelle» la sanction frappant l’ancien président de l’UEFA, interdit de toute activité liée au football par la commission
d’éthique de la Fifa
Par
Algérie presse service
a fête du football est «déjà»
gâchée en raison des mouvements sociaux qui menacent
de compliquer le championnat
d’Europe des nations, a regretté
hier Jacques Lambert, le président
du comité d’organisation de
l’Euro-2016.
«L’image qui est donnée n’est
pas celle que nous voulions», a
estimé M. Lambert sur la station de
radio France Inter. A la question de
savoir si la fête risquait d’être
gâchée en raison des grèves, le
patron du comité d’organisation a
répondu : «Elle l’est déjà».
Les mouvements sociaux qui
touchent la France vont créer des
«difficultés qui n’impacteront pas
la compétition», a poursuivi l’ancien préfet, «à partir du moment où
les équipes et les arbitres peuvent
se déplacer», n’excluant pas le
recours éventuel à des moyens
privés.
«Mais les matchs, c’est fait
pour les spectateurs, et là c’est
Photo : DR
L
déjà plus compliqué. Si tous les
supporteurs ne peuvent pas venir
en France ou circuler en France,
c’est plus fâcheux», a estimé le
patron de l’Euro.
Environ 7 millions de personnes dont 1,5 million de visiteurs
étrangers sont attendus en France
durant l’Euro qui s’achèvera le
10 juillet.
Jacques Lambert, qui fut directeur général du Comité d’organisation de la Coupe du monde 1998, a
par ailleurs indiqué avoir «du mal
à comprendre» le sens des mouvements sociaux qui perturbent le
début de l’Euro avec notamment
une grève affectant les RER qui
desservent le Stade de France où
les Bleus affrontent la Roumanie
en match d’ouverture.
«Ceux qui sont gênés, ce sont
les supporteurs qui ne se recrutent
pas parmi le CAC 40, au Medef
(principal syndicat du patronat,
ndlr) ou dans le 7e arrondissement
(quartier huppé de Paris, ndlr)», at-il estimé. «Je ne comprends pas
la logique à perturber ses frères en
société».
Revenant sur les incidents entre
supporteurs anglais et marseillais,
jeudi soir à Marseille, le patron de
l’Euro a estimé qu’il ne fallait «pas
confondre hooliganisme et ivresse
sur la voie publique» et jugé que le
hooliganisme était un phénomène
en voie de diminution.
A quelques heures du coup
d’envoi de la compétition continentale, l’ami intime de Michel
Platini a enfin jugé «injuste et
cruelle» la sanction frappant l’ancien président de l’UEFA, interdit
de toute activité liée au football par
la commission d’éthique de la Fifa.
«Je sais ce que Michel
Platini a fait pour l’Euro. Les 20
000 enfants invités, c’est lui, les
billets à 25 euros, c’est lui. C’est
un crève-cœur qu’il ne soit pas
avec nous», a conclu Jacques Lambert.
APS
ATHLÉTISME
Les dopés de 2005 ne peuvent plus être sanctionnés, juge l’AMA
LES ATHLÈTES contrôlés
positifs dix ans après les Mondiaux
d’Helsinki de 2005, contre lesquels
la Fédération internationale
d’athlétisme (IAAF) avait entamé
des poursuites disciplinaires, doivent être soulagés. L’Agence mondiale antidopage (AMA) est enfin
sortie de son silence concernant ces
«retestings» d’échantillons : selon
elle, en testant à nouveau, en 2015,
des échantillons d’athlètes prélevés
en 2005 à Helsinki, l’IAAF a surinterprété le nouveau code mondial
antidopage.
Jusqu’alors, le délai de prescription était de huit ans. Il est
passé à dix à l’occasion du nou-
veau code du 1er janvier 2015, mais
cette réforme ne peut s’appliquer
de manière rétroactive, juge
l’AMA. «Si le délai de prescription de huit ans a expiré avant le
1er janvier 2015, il ne s’étend pas
à dix ans sous le nouveau code», a
expliqué son porte-parole, Ben
Nichols, à AP. Les échantillons de
2005 n’auraient donc plus dû être
contrôlés après 2013.
Le 11 août 2015, à quelques
jours des Mondiaux de Pékin, la
Fédération avait annoncé que des
procédures disciplinaires avaient
été lancées contre 28 athlètes.
L’IAAF expliquait alors avoir
contrôlé, «à partir d’avril 2015»,
des échantillons de certains participants des Mondiaux d’Helsinki, en
2005, et d’Osaka, en 2007. Leurs
échantillons conservés et réanalysés s’étaient révélés anormaux.
L’IAAF avait annoncé son intention de sanctionner les tricheurs,
sans donner leurs noms.
Cette sévérité affichée faisait
suite aux révélations, les 1 er et
2 août, du journal britannique
Sunday Times et de la chaîne allemande ARD, qui avaient publié
une enquête à partir d’une base de
données de quelque 12 500 échantillons sanguins prélevés entre
2001 et 2012. Une mine d’informations révélant une inquiétante pro-
portion de valeurs anormales chez
les spécialistes des épreuves d’endurance.
La coureuse russe Tatiana
Andrianova, suspendue en
décembre 2015 par l’IAAF pour
avoir été contrôlée positive au stanozolol en 2005 et l’une des rares
dont le nom a été rendu publique, a
depuis fait appel de sa sanction
devant le Tribunal arbitral du sport.
Mardi 5 avril, l’IAAF a par
ailleurs annoncé la suspension de
la lanceuse de marteau russe
Tatiana Lyssenko, sans préciser la
nature du produit ni la date du
contrôle positif. Lyssenko, championne olympique à Londres, en
2012, avait récolté la médaille
d’argent, en 2005, aux Mondiaux à
Helsinki. Compétition lors de
laquelle, selon les médias russes, a
eu lieu ce contrôle positif qui ne
serait donc, selon l’AMA, pas
exploitable.
«En ce qui concerne les
“retests” des Mondiaux de 2005, il
y a actuellement une affaire en
cours devant le TAS, avec l’appel
d’une des athlètes concernées,
Tatiana Andrianova», a rappelé la
Fédération internationale à AP.
L’IAAF «ne fera pas davantage de
commentaires avant le dénouement
de ce cas».
AFP
Football-Euro2016
Pelé et Maradona se neutralisent dans
un match à Paris la veille de l’Euro-2016
Les deux plus grandes légendes du football mondial, l’Argentin Diego
Maradona et le Brésilien Pelé, se sont affrontées en tant qu’entraîneur,
jeudi dans un match amical à Paris organisé à la veille de l’ouverture de
l’Euro-2016 en France. Si Maradona (55 ans) a fait son entrée en jeu en
seconde période de ce match de 30 minutes, Pelé (75 ans), affaibli,
s’est contenté de suivre la rencontre sur le bord du terrain. Les deux
N°10 de légende ont dirigé ce match à 5 contre 5, organisé par un horloger suisse partenaire de l’UEFA, sur un petit terrain aménagé au
Palais Royal, en plein centre de Paris. L’équipe de Maradona, composée
des anciennes gloires Angelo Peruzzi, David Trezeguet, Marco
Materazzi, Ciro Ferrara et Clarence Seedorf, a été tenue en échec
(8-8) par l’équipe de Pelé, emmenée par Rio Ferdinad, Dida, Bebeto,
Hernan Crespo, et Fernando Hierro. «Le plus important c’est le message
de paix. Merci beaucoup à mon ami Maradona pour cette opportunité, je
demande un grand applaudissement pour lui», a déclaré Pelé après le
match. «Je veux remercier Pelé, on sait qui il est et qui il restera. Nous
avons besoin de figures comme lui», a répondu Maradona en guise
d’hommage.
Belgique : Carrasco «complètement rétabli
et prêt à jouer»
L’attaquant belge Yannick Carrasco, blessé à la cheville gauche lors de
la finale de la Ligue des champions, s’est dit «complètement rétabli et
prêt à jouer», à quatre jours du premier match des Diables Rouges dans
l’Euro-2016. «J’ai pu marcher directement après la match. Je me suis donc
dit que je récupérerais assez vite de cette entorse. Et aujourd’hui, je n’ai
plus mal», a-t-il expliqué au Haillan, le centre d’entraînement des
Girondins de Bordeaux, après une séance d’une heure et demie à
laquelle ont participé l’ensemble des 23 sélectionnés belges ainsi que le
«joker médical» Nicolas Lombaerts. Carrasco avait été victime d’un
tacle très appuyé du Portugais Pepe lors de la finale perdue aux tirs au
but par son club, l’Atletico Madrid, contre le Real le 28 mai à Milan.
Même s’il a été très en vue lors de ce match, devenant même le premier Belge à marquer un but en finale de Ligue des champions, la tendance n’est toutefois pas à sa titularisation lundi à Lyon contre l’Italie,
principal adversaire des Diables Rouges dans le groupe E. Le trident
offensif devrait être composé de Dries Mertens, Eden Hazard et Kevin
De Bruyne. «Ma meilleure place, c’est ailier gauche (la place occupée par
Hazard en sélection, ndlr), comme à l’Atletico. C’est là que j’ai les
meilleures sensations. Mais s’il faut jouer à droite, pas de problème: j’ai les
qualités pour évoluer à tous les postes offensifs», a cependant plaidé
Carrasco, 22 ans. Comme tous les Diables Rouges, l’ancien
Monégasque est très ambitieux: «L’envie de tous est bien sûr d’atteindre
la finale et de la gagner».
Platini : «Mon record va être battu»
«Mon record va être battu», a pronostiqué Michel Platini, au sujet de son
record de 9 buts à l’Euro, tous inscrits lors de la même édition, en
1984. «Mon record va être battu, c’est fait pour ça, j’avais pas mal de
records, comme les buts en équipes de France (41), les Ballons d’Or (3), et
avec le temps ils sont battus», a confié l’ancien capitaine des Bleus.
Depuis, Thierry Henry a battu son record de buts en sélection (51) et
Lionel Messi en est à 5 Ballons d’Or. Cristiano Ronaldo (Portugal) ou
Zlatan Ibrahimovic avec la Suède (6 buts chacun en 3 éditions de
l’Euro) peuvent déposséder Platini de son record établi en une seule
édition. «Le football, c’est une histoire sans fin, un jour Messi arrêtera et
un autre viendra et il gagnera six Ballons d’Or si ça existe toujours», a
ajouté l’ancien joueur vedette de la Juventus dans une déclaration à
l’AFP. Platini est aujourd’hui suspendu quatre ans de toute activité liée
au football pour le fameux paiement de 1,8 million d’euros reçu en
2011, sans contrat écrit, pour un travail de «conseiller» de Sepp Blatter
(ex-président de la Fifa) «achevé en 2002». L’ex-président de l’UEFA ne
viendra pas à l’Euro-2016.
Les records de l’Euro depuis 1960
Records de l’Euro, dont l’édition 2016 débute vendredi en France
(10 juin-10 juillet), depuis le premier tournoi en 1960 :
Record de titres/ 3 : Espagne (1964, 2008, 2012) et Allemagne (avec
RFA) (1972, 1980, 1996)
Record de finales perdues/ 3 : Allemagne (avec RFA) et URSS
Finale la plus prolifique : Espagne-Italie 4-0 (2012)
Match le plus prolifique : Yougoslavie-France 5-4 (demi-finale 1960)
Phase finale la plus prolifique : 85 buts en 31 matchs, soit 2,74 buts
par match (2000)
Nation la plus prolifique sur une phase finale : France, 14 buts en
cinq matchs (1984)
Nation la plus hermétique sur une phase finale, avec 1 seul but
encaissé : l’Espagne en six matchs (2012), l’Italie en 4 matchs (1980),
la Norvège en trois matchs (2000)
But le plus rapide : le Russe Dmitri Kirichenko contre la Grèce en
poules en 2004 : 68 secondes
Meilleur buteur sur une phase finale : Michel Platini (FRA), 9 buts
(1984)
Joueur ayant disputé le plus de finales : Rainer Bonhof 3 (RFA,
1972, 1976, 1980).
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S P O R T S
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
L’ATHLÈTE ALGÉRIEN A CHOISI DE COURIR CETTE ÉPREUVE AU MEETING D’OSLO
Makhloufi termine 3 sur le mile
e
Des spécialistes s’accordent à souligner que lors du rendez-vous planétaire de juillet,
Taoufik Makhloufi a ses chances face aux athlètes kenyans et plus particulièrement
ceux qui l’ont surclassé à Oslo
Par
A. Lemili
aoufik Makhloufi termine
3 e dans l’épreuve du mile
qu’il a choisi de courir
au meeting d’Oslo (Norvège)
comptant pour la Ligue de diamant. Toujours indécis sur la distance qui devrait lui permettre de
se redonner des couleurs et justifier
enfin la médaille d’or qu’il a
gagnée lors des JO de 2012,
l’athlète algérien avait donc fait le
choix de s’aligner sur le mile une
distance plus proche en fait de
celle du 1 500 m que du 800 m. En
effet, le mile représente 1 609,34 m
(cette distance inspirant à la fin du
19e siècle le 1 500 m) distance sur
laquelle l’Algérien s’est classé à la
troisième place derrière les
Kenyans Asbel Kiprob arrivé en
tête et suivi par son compatriote
Faith Kypiegon.
Dans la foulée, Asbel Kiprob a
réussi la meilleure performance de
l’année, ce qui est depuis 2008 une
habitude chez les Kenyans dans la
mesure où plus jamais un
quelconque athlète d’une autre
nationalité n’a pu y parvenir.
Asbel Kiprob en est d’ailleurs le
quadruple performer après avoir
réalisé le MAM en 2011-20122013-2015 et désormais le quin-
Photo : DR
T
tuple avec cette victoire en 2016.
Des performances qui en disent
long sur la forme d’athlètes en
l’occurrence les Kenyans qui
seront les plus irréductibles des
adversaires du médaillé d’or de
Londres 2012.
Concernant Asbel Kiprop, rappelons qu’il n’a fait qu’améliorer
une autre performance réalisée, il y
a tout juste quelques semaines à
Eugène. Le Kenyan a amélioré
ainsi de 6/100 celle-ci et d’aucuns
parmi les spécialistes assurent
qu’il disposerait encore d’une
appréciable marge d’évolution
qu’il confirmera certainement lors
des jeux de Rio sans pour autant
que celui-ci parvienne à battre,
voire à atteindre le record de tous
les temps établi en 1998 à Rome
par Hichem El Guerroudj (3 mn
26.00), un chrono à la faveur
duquel le Marocain reste sur la
distance l’homme le plus rapide
du monde.
S’agissant des chances de
Taoufik Makhloufi face aux
athlètes kenyans et plus particulièrement ceux qui l’ont surclassé à
Oslo, nombreux sont parmi les
spécialistes qui s’accordent à
souligner que celles-ci (chances)
lors du rendez-vous planétaire de
juillet pourraient effectivement lui
être favorables au même titre
d’ailleurs que le Marocain
Abdelaâti Iguider mais également
au Djiboutien Souleiman ainsi qu’à
l’Américain Centrowittz mais seulement dans le cas où la Fédération
kenyane d’athlétisme est interdite
de participation à cause des
soupçons de dopage qui planent sur
certains de ses sportifs.
Alors comme à Londres où il a
arraché la médaille vermeille, le
champion algérien va-t-il devoir
compter sur l’absence des
meilleurs sur la distance pour faire
la différence ? Ce n’est pas à
exclure dans la mesure où depuis
les Jeux olympiques londoniens
Taoufik Makhloufi a plutôt été discret, très discret même à défaut
d’être blessé ou diminué lors des
meetings les plus influents de la
discipline.
Ceux qui, évidemment, aiment
le sport et ses valeurs n’iront pas
jusqu’à souhaiter l’absence
des Kenyans aux JO de Rio. Tout
comme les athlètes qui auraient
l’opportunité d’y participer car à
«vaincre sans péril, on triomphe
sans gloire».
A. L.
JO-2016 (FOOTBALL) ALGÉRIE :
Les Verts débutent jeudi un stage de 21 jours à Tikjda
Par
Algérie presse service
LA SÉLECTION algérienne
de football des moins de 23 ans
débute jeudi un stage de 21 jours à
Tikjda (Bouira, 100 km à l’Est
d’Alger) dans le cadre de ses préparatifs pour les Jeux olympiques
de 2016 à Rio de Janeiro (Brésil).
24 joueurs sont concernés par
ce premier rassemblement de la
dernière phase des préparatifs des
olympiades, parmi eux Haris Belkabla (FC Tours/France) retenu
pour la première fois, ainsi que
quatre éléments de plus de 23 ans
(Demmou, Bendebka, Ziri et Messala). Ces joueurs sont la nouveauté de la liste de l’entraîneur
suisse Pierre-André Schürmann.
Avant de se rendre à Tikjda, les
joueurs ont subi, au début de cette
semaine, des tests physiques et
médicaux au niveau du Centre
technique de Sidi Moussa (CTN).
Au menu des Verts, un
deuxième rassemblement à Alger
au cours duquel ils disputeront
deux matchs amicaux contre l’Irak,
concerné aussi par les JO, les 13 et
17 juillet.b Les coéquipiers de
Zineddine Ferhat se rendront le
19 du même mois en Suisse où ils
joueront deux autres rencontres
amicales face à des adversaires à
désigner. La sélection algérienne,
vice-championne d’Afrique des
U-23, a déjà disputé trois
rencontres amicales dans le cadre
de sa préparation pour les JO
soldées par des défaites face respectivement à la Palestine (1-0) à
Alger et la Corée du Sud (2-0 et 30 à Séoul). Lors des JO, les Algériens affronteront l’Argentine, le
Portugal et le Honduras pour le
compte du groupe D.
La liste des 24 joueurs
Gardiens :
Abdelkader Salhi (ASO Chlef), Farid Chaâl (MC Alger),
Oussama Methazem (MC El Eulma)
Defenseurs :
Mohamed Halaimia (MC Oran), Miloud Rebiai (ES Sétif), Ramy
Bensebaïni (Montpellier), Ayoub Abdellaoui (USM Alger), Ryad
Kenniche (ES Sétif), Houari Ferhani (JS Kabylie), Redouane
Cherifi (USM Bel-Abbès), Abdelghani Demmou (MC Alger)
Milieux :
Raouf Benguit (Paradou AC), Mohamed Benkhemessa (USM
Alger), Zakaria Draoui (CR Belouizdad), Haris Belkebla (Tours
FC/France), Messala Merbah (JS Saoura), Abdelkader Meziane
Bentahar (RC Arbaâ), Sofiane Bendebka (NA Hussein Dey),
Ziri Hammar (JS Saoura), Zinedine Ferhat (USM Alger)
Attaquants :
Zakaria Haddouche (ES Sétif), Mohamed Benkablia (ASM
Oran), Oussama Darfalou (USM Alger), Abdelhakim Amokrane
(ES Sétif).
APS
Ligue 1 Mobilis/transfert :
Billel Benaldjia, troisième recrue
du DRB Tadjenanet
Le milieu de terrain de l’USM Harrach
Billel Benaldjia est devenu la troisième
recrue estivale du DRB Tadjenanet
(Ligue 1 algérienne de football) en s’engageant pour un contrat de deux saisons,
a appris l’APS hier auprès du club de
l’Est.
Benaldjia rejoint ainsi l’attaquant de
l’AS Khroub (Ligue 2) Abdelouahab
Djahel et le défenseur du MC Saïda
(Ligue 2) Ferloul Senouci.
D’autres éléments sont annoncés du
côté du Difaâ dans les prochains jours.
Côté départs, le meneur de jeu et
meilleur joueur du DRBT, la saison dernière, Amir Sayoud s’est engagé jeudi
avec l’USM Alger pour quatre saisons.
L’entraîneur Lyamine Bougherara va
enchaîner sa quatrième saison avec le
DRBT lui qui avait mené l’équipe à une
accession historique en Ligue 1 lors de la
saison 2014-2015.
Pour sa première expérience parmi l’élite du football national, le DRBT n’a pas
démérité, terminant la saison à la
7 e place au classement final avec
43 points.
L’international Khatir Ziti
et le gardien de but Khiri Berki
rejoignent l’ESS
L’ancien défenseur de la JSK, l’international Khatir Ziti et l’ancien gardien de
but du DRB de Tadjenant, Khiri Berki,
ont signé jeudi soir leurs nouveaux
contrats avec l’Entente de Sétif (ESS,
Ligue 1 algérienne de football) d’une
durée de deux ans.
La signature a eu lieu lors d’une cérémonie organisée à l’Ecole nationale des
sports olympiques d’El Baz (Sétif).
Le gardien international Doukha
signe au NA Hussein Dey
Le gardien de but international, Azzedine
Doukha, s’est engagé, dans la soirée de
jeudi, avec le NA Hussein-Dey pour un
contrat de deux ans, a appris l’APS
auprès de ce club de Ligue 1 algérienne
de football.
Doukha (29 ans) avait porté les couleurs
de la JS Kabylie (Ligue 1) lors des deux
précédents exercices, mais il n’a pas
trouvé un terrain d’entente avec ses dirigeants pour rempiler.
Le portier n°2 de l’équipe nationale était
également pressenti au CRB (Ligue 1),
mais les négociations entre les deux parties ont buté sur l’aspect financier, avait
déclaré Réda Malek, le président de la
formation algéroise. Le NAHD, finaliste
malheureux de la précédente édition de
la Coupe d’Algérie, vient d’engager également Gaya Merbah, le gardien de but
du RC Arbaâ, club relégué en Ligue 2 en
fin de saison.
LIGUE 1 - USM ALGER (MERCATO) :
Le champion entre enfin en scène
LE CHAMPION d’Algérie
sortant, l’USM Alger, a effectué
jeudi soir ses trois premières transactions dans le cadre du mercato
estival en engageant Amir Sayoud
(DRB Tadjenanet), Raouf Benguit
(Paradou AC) et Brahim Ferhi
(USM El Harrach). Sayoud, l’attraction du marché des transferts
cet été, a fini par atterrir à l’USMA
pour un contrat de quatre ans. Le
montant payé pour obtenir le bon
de sortie du joueur de son club
pensionnaire de la Ligue 1
algérienne de football, n’a pas été
révélé. Le meneur de jeu de 25 ans,
qui a retrouvé la plénitude de ses
moyens depuis qu’il a rejoint le
DRBT lors de l’été 2015, portera le
maillot n°10, soit celui de l’ex-star
des Rouge et Noir, Youcef Belaili,
suspendu pour quatre ans pour
contrôle antidopage positif.
Il s’agit de la première recrue
de la formation de la capitale qui a
tardé à entamer son opération de
recrutement non sans susciter des
inquiétudes au sein de sa galerie.
Mais le premier responsable du
club, Rebouh Haddad, a choisi de
marquer le début du mercato
usmiste par une deuxième recrue
de choix, en l’occurrence l’international olympique, Raouf Benguit.
Seulement, l’étoile montante du
football algérienne portera le
maillot usmiste à titre de prêt en
provenance du Paradou AC (Ligue
1, Algérie) où il avait été formé
dans la célèbre Académie de cette
formation. Benguit (20 ans), qui
participera en août prochain aux
jeux olympiques de 2016 à Rio
De Janeiro (Brésil) avec la sélection algérienne, aspire toujours à
décrocher un contrat professionnel
en Europe. Le fait de rejoindre
l’USMA, qui renouera avec la
Ligue des champions d’Afrique
l’année prochaine, pourrait l’aider
à réaliser son rêve.
Outre ces deux joueurs, le
président usmiste a fait signer jeudi
également un international junior,
en l’occurrence, Brahim Ferhi, l’un
des meilleurs jeunes espoirs de
l’USM El Harrach (Ligue 1,
Algérie), estime-t-on du côté de la
formation de Soustara qui attend
l’arrivée d’autres joueurs dans les
prochains jours..
Quatre cadres n’ont toujours pas rempilé
EN REVANCHE, le club a enregistré le départ de Nassim
Bouchema, qui s’est engagé jeudi avec le CR Belouizdad (Ligue
1, Algérie), et Brahim Boudebouda, qui fait son retour au club
rival, le MC Alger (Ligue 1, Algérie), alors que Rachid Nadji n’a
pas trouvé d’accord avec ses dirigeants pour rempiler.
Un jeune espoir usmiste, en l’occurrence Saâdi Redouani, a lui
aussi quitté son club formateur pour rejoindre, jeudi soir, la
JS Kabylie (Ligue 1, Algérie).
Karim Baiteche, pur produit de l’école de l’USMA, devra
chercher un club preneur après que la direction du club a
décidé de le mettre sur la liste des transferts. Idem pour Amine
Aoudia, dont le contrat n’a pas été reconduit.
Cela se passe au moment où quatre éléments clés de l’effectif,
dont le contrat a expiré, n’ont toujours pas rempilé. Il s’agit de
Farouk Chafai, Zineddine Ferhat, Mokhtar Benmoussa et de
Mohamed Seguer.
La direction des champions d’Algérie devra également trancher
dans les jours à venir le dossier du futur entraîneur de l’équipe,
après le départ de Miloud Hamdi. Le président Haddad avait
révélé récemment qu’il était en contacts avec trois coachs
étrangers, dont le Français Paul Le Guen.
APS
E N V I R O N N E M E N T
Vendredi 10 - samedi 11 juin 2016
21
SELON UN RAPPORT PUBLIÉ PAR L’UNEP
a mauvaise qualité de l’air
est devenue le principal
risque sanitaire en Europe,
a déclaré mercredi un
porte-parole de l’ONU, citant un
rapport publié par le Programme
des Nations unies pour
l’environnement (UNEP) et ses
partenaires.
Le rapport a également
mentionné les changements
climatiques, les modes de vie
malsains et la déconnexion entre
les gens et l’environnement en
tant que facteurs qui affectent de
plus en plus la santé dans la
région paneuropéenne, a déclaré
Stephane Dujarric aux
journalistes.
Ce rapport, qui est le dernier
Rapport sur l’avenir de l’environnement global de l’UNEP, est
le fruit d’une collaboration entre
l’UNEP et la Commission
économique pour l’Europe des
Nations unies (UNECE), avec le
soutien de l’Agence européenne
pour l’environnement (AEE), a
précisé M. Dujarric au cours
d’une conférence de presse de
routine.
«La pollution de l’air est à
présent le principal risque sanitaire dans la région, avec plus de
95% de la population urbaine de
l’Union européenne (UE)
exposée à des niveaux de
pollution supérieurs aux recommandantions de l’Organisation
mondiale de la santé (OMS)», a-
Photo : DR
La pollution de l’air est le principal risque
sanitaire en Europe
L
t-il fait savoir. Plus de
500 000 décès prématurés dans
la région ont été attribués à la
mauvaise qualité de l’air en
extérieur en 2012, et plus de
100 000 autres à la mauvaise
qualité de l’air en intérieur.
Les changements climatiques
représentent par ailleurs eux
aussi une grave menace pour la
santé humaine, les écosystèmes
et la mise en place d’un développement durable dans la région
paneuropéenne, selon le rapport.
Les changements climatiques
jouent également le rôle
d’accélérateur des autres risques
environnementaux. Leur impact
affecte la santé publique de
manière globale par le biais des
inondations, des vagues de
chaleur, de la sécheresse, d’une
baisse de la productivité
agricole, d’une pollution atmos-
phérique exacerbée, d’allergies
en tous genres, et de maladies
transmises par l’eau, l’air ou les
vecteurs animaux.
Le déclin constant de la
biodiversité et la disparition de
certaines espèces sont particulièrement élevés en Europe de l’Est
et de l’Ouest, avec des taux un
peu plus bas en Europe centrale,
dans la Fédération de Russie et
en Asie centrale, selon le rapport.
La biodiversité est la clé de
voûte des écosystèmes, et
garantit un renouvellement
constant des produits environnementaux tels que nutriments,
nourriture, air pur et eau potable.
Toutes sortes d’intérêts
divergents sont en compétition
pour les ressources terrestres
dans la région. Chaque jour,
275 hectares de terres arables
disparaissent dans les 28 pays de
l’UE, victimes de l’imperméabilisation des sols ou de la saisie
de terres à des fins immobilières
ou autres.
La qualité des terres a un
impact sur la santé humaine à
plusieurs niveaux, qu’il s’agisse
des bénéfices directement retirés
de la nourriture et des nutriments, ou encore des espaces de
vie et de loisir qui permettent de
développer un mode de vie sain,
de promouvoir l’exercice
physique ou même de contribuer
à la santé mentale.
APS
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Nouvelle méthode prometteuse de stockage
du CO2 dans le sol
DES SCIENTIFIQUES sont
parvenus pour la première fois à
obtenir une solidification rapide
du dioxyde de carbone (CO2)
injecté dans des sols basaltiques,
offrant une solution prometteuse
pour un stockage sûr de ce gaz
lié au réchauffement planétaire,
selon une étude publiée jeudi
dans la revue américaine
Science.
Les résultats de cette
expérience pourraient apporter
une réponse aux inquiétudes suscitées par l’idée de stocker le
CO2 dans le sous-sol, certains
craignant que ce gaz carbonique
s’échappe dans l’atmosphère,
estiment ces chercheurs.
Dans le cadre d’un projet
pilote appelé Carbfix lancé en
2012 dans la centrale géothermique de Hellisheidi, en Islande,
la plus grande au monde, une
équipe de scientifiques et
d’ingénieurs a commencé à
mélanger le CO2 et d’autres gaz
à de l’eau pompée dans le sol
pour réinjecter la solution dans le
basalte volcanique.
La centrale de Hellisheidi, qui
alimente Reykjavik, pompe dans
le sol l’eau bouillante chauffée
par la géothermie pour faire
fonctionner ses turbines. Mais
ce processus n’est pas totalement
propre car il fait remonter
également des gaz volcaniques,
comme le CO2 et du sulfure
d’hydrogène.
Dans la nature quand le
basalte, est en contact avec de
l’eau mélangée à du CO2, une
réaction chimique se produit et le
carbone se transforme en un
minéral crayeux.
Mais personne ne savait jusqu’à présent combien de temps
cette réaction prenait : de précédentes études estimaient qu’une
solidification du CO2 prendrait
au moins plusieurs centaines
d’années, voire des millénaires.
Mais dans le basalte sous la
centrale de Hellisheidi, 95% du
CO2 injecté s’est solidifié en
moins de deux ans.
«Cela indique qu’il est
possible de pomper de grandes
quantité de CO2 dans le sol et de
le stocker de manière très sûre
en peu de temps», relève Martin
Stute, un hydrologue à l’observatoire de la Terre de l’Université
Columbia à New York, principal
co-auteur de cette étude.
«Dans l’avenir on peut
envisager d’utiliser cette tech-
nique dans les centrales au
charbon situées dans des zones
où il y a beaucoup de basalte»,
a-t-il dit, ajoutant que cette roche
est très répandue.
Les fonds de tous les océans
sont formés de cette roche noire
poreuse, et 10% des continents.
Les scientifiques travaillent
depuis des années sur la capture
du carbone et son stockage dans
le sol alors que selon un rapport
publié en 2014 par le Groupe
d’experts intergouvernemental
sur l’évolution du climat (GIEC),
sans une telle technologie, il ne
sera pas possible de limiter
suffisamment le réchauffement
climatique. Mais jusqu’alors peu
de progrès ont été accomplis et
des techniques de capture et de
stockage du carbone n’ont été
testées que sur un petit nombre
de sites.
APS
La pollution atmosphérique, un des principaux facteurs
de risque des AVC
LA POLLUTION atmosphérique est devenu l’un des
principaux facteurs de risque des
accidents vasculaires cérébraux
(AVC), notamment dans les pays
en développement, selon une
étude publiée hier dans une
revue spécialisée.
«Nous avons été surpris de
découvrir qu’une proportion
étonnamment élevée du fardeau
global des AVC pouvait être
attribuée à la pollution atmosphérique, en particulier dans les
pays en développement»,
souligne le Pr Valery L. Feigin,
de l’Université de technologie
d’Auckland (Australie) qui a
dirigé l’étude.
L’étude menée dans 188 pays
entre 1990 et 2013 s’est penchée
sur le «fardeau» de la maladie,
c’est-à-dire le nombre de
journées perdues à cause d’une
mortalité prématurée et des
années de vie productives
perdues en raison d’incapacités.
En passant en revue 17 facteurs de risque, les chercheurs
ont découvert qu’environ
90% du «fardeau» des AVC
pouvaient être attribués à des
facteurs de risques modifiables,
essentiellement des facteurs de
risques comportementaux tels
que le tabagisme, une mauvaise
alimentation ou la sédentarité.
Chaque année dans le monde,
quelque 15 millions de
personnes sont touchées par un
AVC, six millions en meurent et
5 millions survivent avec des
handicaps permanents. Les
principaux facteurs de risques
sont connus, même si des
différences peuvent exister selon
les pays : il s’agit de l’hypertension, d’une alimentation pauvre
en fruits et légumes, de l’obésité,
de la sédentarité, du tabac ou
encore d’une alimentation trop
riche en sucre ou en sel.
La part attribuable à la
pollution a été évaluée à
33,7% dans les pays à bas et
moyens revenus contre seulement 10,2% dans les pays à
hauts revenus en 2013, en forte
hausse depuis 1990.
En Asie du sud et en Afrique
sub-saharienne, la part atteint
même 40%, notamment à cause
de la pollution de l’air intérieur
due à l’utilisation de combustibles solides pour se chauffer ou
faire la cuisine.
APS
www.latribunedz.com
LE DERNIER VOYAGE DE MOHAMED ALI
Samedi 11 juin 2016
MÉTÉO
Louisville offre un enterrement
grandiose à sa légende
Centre Max. 28° Plutôt
Min 16° ensoleillé
Par
Reda Cadi
n corbillard transportant
la dépouille de Mohamed
Ali a commencé à rouler,
hier, dans la ville américaine de
Louisville, des milliers de
personnes rassemblées sur le
trajet adressant un dernier adieu
ému à la vedette planétaire. Les
spectateurs scandaient «Ali, Ali»,
en brandissant des pancartes, des
ballons, des dessins. Ils jetaient
des fleurs sur le convoi funéraire,
qui parcourra 30 kilomètres. La
procession passera devant la
maison où celui qui s’appelait
alors Cassius Clay a grandi. Elle
se terminera dans un cimetière
où sera inhumé dans l’intimité
familiale le boxeur de légende.
La procession comptait une
vingtaine de limousines, transportant notamment les nombreux
enfants et petits-enfants de
Mohamed Ali, ainsi que des personnalités choisies pour porter
son cercueil : le comédien Will
Smith et les anciens champions
du monde de boxe Lennox Lewis
et Mike Tyson.
Parmi les anonymes qui ont
attendu des heures sous le soleil,
certains sont venus d’aussi loin
que l’Afrique ou l’Asie. À un
moment de sa vie, Mohamed Ali
fut le visage le plus immédiatement reconnaissable de la
planète. Le boxeur au pas de
danseur et aux poings d’acier
reposera donc dans son État du
Kentucky, au cœur d’un pays qui
l’a vilipendé ou idolâtré suivant
les époques. Ayant grandi en
pleine ségrégation raciale dans
U
Ouest
Max. 31° Plutôt
Min 18°ensoleillé
Est
Max. 37° Plutôt
Min 18° ensoleillé
Sud
Max. 46°
Ensoleillé
Min 28°
Source
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Fadjr...........03.37
Echourouk ...05.28
Dohr...........12.47
Assar ..........16.39
Maghreb ....20.09
Icha ............21.50
„ Saisie de 6 000 litres de carburant dans le sud du pays
Photo : DR
Un détachement de l’Armée nationale populaire et des éléments de la Gendarmerie
nationale ont appréhendé, jeudi dernier, lors de différentes opérations à Tamanrasset
et Timiaouine, trois contrebandiers et ont saisi deux camions, 19 tonnes de denrées
alimentaires et 6 000 litres de carburant destinées à la contrebande, a indiqué, hier, un
communiqué du ministère de la Défense nationale. A Tlemcen, les éléments des
Gardes-frontières ont déjoué une tentative de contrebande de 1 200 litres de
carburant. A Souk-Ahras, Tébessa et El-Kala, les Gardes-frontières ont mis en échec
d’autres tentatives de contrebande de plus de 25 714 litres de carburant et ont saisi
trois véhicules utilisés lors de ces opérations de commerce illicite.
une ville où des lieux publics
lui étaient interdits, c’est en
imperator qu’il y fait son dernier
tour, empruntant des rues baptisées de l’identité qu’il s’est luimême choisie en se convertissant
à l’islam.
À son terme, la procession
prendra la direction du cimetière
Cave Hill. L’inhumation, en
présence des enfants d’Ali, se
fera dans l’intimité absolue. Un
«généreux mécène», dont le nom
n’a pas été révélé, a promis de
couvrir de pétales de roses
rouges le chemin final vers la
tombe. En ce jour, Louisville
enterre un homme qui fut tout
à la fois seigneur des rings,
opposant à la guerre du Vietnam,
aède de la contre-culture,
militant pour la paix, humaniste
pacifique prônant la tolérance
religieuse.
C’est toute cette belle
mosaïque d’idéaux habitant en
totale harmonie chez ce grand
homme que des orateurs dont
feront parties l’ancien président
Bill Clinton et le comédien Billy
Cristal magnifieront dans l’éloge
funèbre du personnage qu’ils
prononceront, dans une ultime
cérémonie d’adieu.Distribués
gratuitement, les 15 500 billets
d’accès à cet événement se sont
envolés en une demi-heure.
R. C./AFP
Quatre terroristes abattus et un cinquième
capturé à Médéa
Suite de la page 1
Son arme, un pistolet mitrailleur de type
Kalachnikov, une paire de jumelles à vision
nocturne, cinq chargeurs pour munitions et sept
téléphones portables ont été saisis. L’opération est
toujours en cours. Il faut dire que depuis le début
de l’année, les éléments de l’ANP ont découvert et
détruit plus d’une dizaine d’abris pour terroristes et
ont saisi des lots importants d’armes. En fait, cette
région (Médéa, Aïn Defla) est une zone montagneuse, difficile d’accès, raison pour laquelle, elle
est choisie par les terroristes pour s’y cacher. Fautil rappeler que c’est dans cette wilaya qu’en juillet
de l’année dernière, une attaque sanglante a coûté
la vie à onze jeunes militaires le jour de l’Aïd. Ils
ont été victimes d’une embuscade meurtrière à
Ain Lechiakh, une localité fortement boisée et
escarpée qui se situe à cheval sur les wilayas de
Médéa et Aïn Defla. La riposte de l’ANP après la
perte de ses soldats ne s’était pas fait attendre
puisque cette dernière a déclenché, le lendemain,
une offensive qui va lui permettre l’élimination
d’au moins une trentaine de terroristes sur
plusieurs mois. En fait, l’ANP est décidée à mettre
fin à ce fléau en mettant la pression sur les groupes
terroristes surtout après que certains d’entres-eux
ont fait allégeance à l’Etat Islamique. Une réelle
menace qu’il fallait éradiquer rapidement en
isolant les groupes et en les privant de toute aide
logistique. C’est la raison qui a amené l’ANP à
doubler d’efforts pour démanteler les réseaux de
soutien aux groupes terroristes et saisir les armes
qui leur sont destinées. De nombreuses opérations
menées ont enregistré un succès total où plusieurs
terroristes ont été éliminés dont à titre de rappel
14 terroristes à El Oued. Des dizaines de caches
ont également été découvertes et détruites et des
lots importants d’armements de guerre saisis. Des
rampes lance-missiles, des missiles, des fusils
mitrailleurs ou encore des obus et des milliers de
chargeurs et balles figurent parmi les armes saisies.
Ce qui renseigne sur les objectifs des terroristes de
mener des attaques à grande portée médiatique.
Avec à titre d’exemple, une rampe lance-missile et
un missile BM 21 qui est également appelé
roquette Grad, développée par l’URSS au début
des années 1960, une attaque terroriste peut faire
de nombreux morts et blessés et causer beaucoup
de dégâts. Selon certains sites, un tir de roquette
Grad pourrait tuer toute vie dans un rayon de
100 mètres. Il est donc primordial que les services
de sécurité demeurent vigilants et redoublent de
détermination pour faire échec à toute tentative
terroriste. Une tâche laborieuse car l’Algérie est
confrontée quotidiennement au risque terroriste
notamment à ses frontières étant cernée par des
pays gagnés par l’instabilité à savoir le Mali, la
Libye et la Tunisie. L’Algérie doit donc lutter
sur tous les fronts afin d’éviter un retour de
boomerang.
H. Y.
„ Santé : la coopération algéro-cubaine en discussion
Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a abordé à New York avec son
homologue cubain, Morales Ojeda, les moyens d’intensifier la coopération entre les
deux pays dans le domaine de la santé. L’entretien qui s’est déroulé en marge de la
réunion de haut niveau sur le Sida, a porté également sur les préparatifs de la visite du
M. Boudiaf à La Havane en septembre prochain.
„ Séoul chassera les chalutiers chinois dans la zone tampon
La marine sud-coréenne a débuté une opération, hier, pour chasser les bateaux chinois
qui pêchent de façon illégale dans la zone tampon qui la sépare de la Corée du Nord.
«Les efforts diplomatiques ont leurs limites [...] Nous avons décidé de mettre en œuvre des
restrictions avec l’UNC», a indiqué un responsable militaire sud-coréen, en référence au
Commandement des Nations unies en Corée (UNC), qui supervise l’armistice qui a
mis fin à la Guerre de Corée en 1953. «Les militaires ont mené leur première opération
aujourd’hui dans l’estuaire. Ils ont été autorisés à avoir recours à la force contre les
chalutiers chinois s’ils n’observent pas les instructions verbales leur intimant de quitter ces
eaux», selon la même source, ajoutant que «cette patrouille est la première opération
militaire dans cette zone depuis sa création à la fin de la Guerre de Corée en 1953».
„ L’ONU attend l’accord de Damas pour acheminer de l’aide
Les Nations unies attendent le feu vert de Damas pour commencer l’acheminement de
l’aide dans deux localités assiégées, a annoncé, hier, un porte-parole à Genève. «Il y en
a deux pour lesquels nous n’avons pas reçu d’accord écrit du gouvernement. Il s’agit de AlWaer à Homs et de Zabadani dans la région rurale de Damas», a déclaré le porte-parole
du Bureau de coordination des Affaires humanitaires (Ocha). Pourtant, l’Envoyé spécial
de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait affirmé, jeudi, que le gouvernement
syrien avait donné les autorisations nécessaires pour acheminer de l’aide dans toutes
les villes et localités assiégées du pays. Les Nations unies considèrent que près de
593 000 personnes vivent dans 19 zones ou localités assiégées, dont 452 700 sont
assiégées par l’armée, notamment dans la banlieue rurale de Damas,
110 000 par le groupe Etat islamique (EI) à Deir Ezzor (est), 20 000 par le Front
Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, et des groupes rebelles dans la province
d’Idleb (Nord-ouest) et 10 000 par les pro-régime et des groupes armés dans le camp
palestinien de Yarmouk à Damas.
„ 30 arrestations pour complot contre le président ougandais
Au moins 30 personnes ont été arrêtées en Ouganda pour «avoir comploté en vue de
renverser» le gouvernement du président Yoweri Museveni, réélu en février à l’issue
d’élections controversées, a affirmé, hier, l’armée ougandaise. «La police et nous-mêmes
sommes en train d’enquêter sur la question», a déclaré un porte-parole de l’armée
ougandaise, accusant le groupe d’être «lié à un groupe rebelle» qu’il n’a pas nommé et
de vouloir mener une rébellion armée contre M. Museveni, au pouvoir depuis trente
ans. «La plupart des personnes interpellées sont des soldats, ainsi que deux hommes
politiques de l’opposition, dont le député Michael Kabaziguruka, seul détenu identifié
nommément», a précisé le porte-parole. Le président Mussevini a remporté le scrutin
dès le premier tour (avec 60,62% des voix) et conduit dans une «atmosphère
d’intimidation», selon des observateurs internationaux.
Moines de Tibhirine : des prélèvements remis à la France
Une juge française a pu ramener d’Algérie des prélèvements des têtes des moines de
Tibhirine, des éléments susceptibles de faire avancer l’enquête sur leur enlèvement et
leur assassinat en 1996, ont affirmé à l’AFP une source judiciaire et l’avocat de familles.
Ces prélèvements avaient été effectués à l’automne 2014 lors d’une exhumation des
crânes des religieux enterrés à Tibhirine, mais les juges et les experts français qui y
avaient assisté n’avaient pu les ramener de leur voyage en Algérie. Après un voyage en
Algérie cette semaine, la juge d’instruction Nathalie Poux a pu ramener «les scellés dont
les experts avaient besoin pour mener leur mission», a expliqué à l’AFP la source judiciaire.
Les prélèvements peuvent éclairer l’enquête sur les circonstances de l’exécution des
moines et la date de leur mort. De son côté, les juges français ont remis à leurs
homologues algériens les prélèvements génétiques des familles des moines, pour les
besoins de l’enquête menée en Algérie.