es g a p 16 l a i c Spé Une terrifiante hollandisation des esprits Charlie-Hebdo : un torchon blasphématoire et scatologique Grèce : une victoire de la gauche radicale qui réjouit le Système N° 3173 RIVAROL “Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir” 29/1/2015 HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE PARAISSANT LE JEUDI Vers un renforcement de la tyrannie antiraciste ! L (Dessin de Chard) E 27 JANVIER, lors d’un discours au mémorial de la Shoah à Paris, à l’occasion du 70e anniversaire de la “libération” du camp d’Auschwitz, François Hollande a annoncé « d’ici la fin du mois de février un plan global de lutte contre le racisme et l’antisémitisme ». “Sécurité”, “transmission” vers les jeunes générations et « régulation du numérique » seront les principes de cet énième plan selon le président de la République qui a décidé de renforcer considérablement la chape de plomb qui pèse sur nous et qui est de plus en plus insupportable. « Le gouvernement de Manuel Valls a pris les dispositions qui convenaient pour que les synagogues, les commerces, les écoles, les centres culturels de la communauté juive soient protégés », a rappelé l’hôte de l’Elysée. « Je veux aller plus loin, en améliorant la visibilité et l’efficacité des sanctions : ce qui supposera de généraliser la caractérisation raciste et antisémite comme circonstance aggravante d’un délit, et sortir la répression de la parole raciste et antisémite du droit de la presse pour l’intégrer au droit pénal général », a affirmé François Hollande confirmant les projets de Christiane Taubira dont nous avons parlé dans notre précédent éditorial. On peut s’attendre au pire : détention préventive, comparution immédiate, peines de prison allongées, amendes alourdies. Traiter les journalistes politiquement incorrects, et au-delà tous les hommes libres, comme des criminels de droit commun, voilà le projet du pouvoir en place qui montre de manière spectaculaire à quel point il est du camp de l’anti-France. Le chômage et la violence, les dettes et les déficits peuvent exploser, ce qui compte pour l’Exécutif, c’est de traquer les mal-pensants ! E T POUR que personne n’échappe à la nouvelle religion laïque, antiraciste et philosémite (c’est en fait la même chose), le bourrage de crânes va s’intensifier dès la maternelle et à tous les N° 3173 du 29 janvier 2015 www.rivarol.com Imprimé en France/Printed in France L 14240 - 3173 - F: 3,50 € niveaux de l’enseignement. Les élèves, les enseignants et les parents d’élèves devront se soumettre sauf à essuyer les pires avanies. Dans son discours à la Sorbonne, le 21 janvier, Hollande, évoquant les minutes de silence perturbées dans certains établissements scolaires, s’était déjà montré martial : « Tout comportement mettant en cause les valeurs de la République ou l’autorité [des enseignants fera l’objet d’un] signalement [au chef d’établissement] […] Aucun incident ne sera laissé sans suite. Chaque fois qu’il y aura une mise en cause de la dignité, de l’égalité entre jeune fille et jeune garçon, qu’il y aura une pression, un mot qui sera prononcé qui met en cause une valeur fondamentale de l’école et de la République, il y aura une réaction. » Hollande a par ailleurs annoncé la création dans chaque académie de groupes de volontaires, des « réserves citoyennes » (sic !), pouvant intervenir dans les établissements scolaires. François Hollande a également souhaité que le 9 décembre, la « Journée de la laïcité soit célébré dans tous les établissements scolaires ». Ce jour a été choisi car c’est l’anniversaire de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, le 9 décembre 1905. Mais si l’Etat français est en effet séparé de l’Eglise depuis cette date, il n’a jamais été séparé en revanche de la loge ni de la synagogue dont il est en fait une émanation. Il n’est que de voir son allégeance au CRIF et les valeurs qu’il prône et qui sont toutes celles de la franc-maçonnerie. Le ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a détaillé le 22 janvier les mesures que le gouvernement a prises pour l’école dans le cadre d’une grande mobilisation pour les « valeurs de la République ». Elles font froid dans le dos. La Franco-Marocaine a d’abord annoncé « un plan exceptionnel de formation continue des enseignants et des personnels d’éducation » Mille premiers «formateurs» seront préparés, avant la fin de l’année scolaire, pour « aborder avec les élèves les questions relatives à la citoyenneté, à la laïcité, à la lutte contre les préjugés ». Dans les concours de recrutement, la capacité des candidats « à expliquer et à faire partager les valeurs de la République » sera par ailleurs évaluée. Autrement dit les enseignants ne seront plus recrutés d’abord pour leurs connaissances et leur capacité à transmettre des savoirs mais pour leur capacité à faire de leurs élèves des militants antiracistes, philosémites, antirévisionnistes et homosexualistes. Bref des moutons de Panurge du Système qui nous opprime et qui nous détruit. Car ce sont précisément les valeurs de la République qui tuent la France, détruisent ses défenses immunitaires, sont la négation des vertus chrétiennes. S I LES enseignants sont formatés, les élèves doivent l’être dès la petite enfance : un « parcours citoyen » sera imposé aux élèves, de l’école élémentaire à la terminale. Il sera construit, dès septembre 2015, autour d’un nouvel enseignement moral et civique : 300 heures y seront dédiées sur l’ensemble de la scolarité. Ces cours devront intégrer les problématiques de lutte contre le racisme, l’antisémitisme, les préjugés et autres discriminations, notamment celles contre les homosexuels. Cela promet ! Le gouvernement n’oublie pas non plus les parents qui pourraient n’être pas assez républicains, laïcards et antiracistes. Ils auront droit à une “mallette” pédagogique pour leur faire ingurgiter de force « les valeurs de la République ». Les actions éducatives et pédagogiques des associations dites de lutte contre le racisme et l’antisémitisme seront renforcées, spécifiquement sur les problématiques du vivre-ensemble, de la lutte contre les préjugés, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie afin que les parents soient, eux aussi, de bons républicains. Et Vallaud-Belkacem n’oublie pas bien sûr le plus important : la transmission de la Shoah. Le ministère de l’Education nationale vient de co-éditer avec la Fondation pour la mémoire de la Shoah de nouveaux supports à l’occasion de la commémoration du 70e anniversaire de la “libération” du camp d’Auschwitz-Birkenau. Un ouvrage — L’Album d’Auschwitz —, un web-documentaire et un DVD permettent d’ « accompagner les nouveaux usages » et d’« intéresser l’élève ». La religion de la Shoah est en effet le meilleur gardefou pour le maintien du Système actuel. D’où la nécessité que toutes les générations, des enfants de maternelle jusqu’aux vieillards, brûlent un grain d’encens devant l’idole holocaustique qui se substitue de manière satanique au sacrifice rédempteur du Christ sur la Croix. O N LE VOIT, le docteur Goebbels était un enfant de chœur, un aimable plaisantin à côté de ces propagandistes zélés de la laïcité, de l’antiracisme et de la Mémoire. Leur laïcité n’est en fait que le cache-sexe d’un athéisme d’Etat, militant et fanatique, d’un antichristianisme radical et d’un système judéo-maçonnique et ploutocratique en tous points haïssable et que nous combattrons de toutes nos forces tant que nous aurons un souffle de vie. RIVAROL, <[email protected]>. N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL 2 l De BOCAGE : CARICATURES SUR L’“HOLOCAUSTE” Le 24 janvier paraissait, sur le quotidien iranien de langue anglaise The Tehran Times, un article annonçant que s’ouvrirait prochainement un concours international de caricatures sur l’“Holocauste” en signe de protestation contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo qui s’est permis « d’insulter le prophète Mahomet » (nous avions déjà noté un pareil concours au début de l’année 2013). Les caricaturistes qui voudront bien participer à ce concours sont priés de soumettre leurs œuvres au plus tard le 1er avril. Le premier prix recevra 12 000 dollars, le deuxième 8 000 et le troisième 5 000. Les principales caricatures sélectionnées seront exposées au Musée palestinien d’art contemporain de Téhéran ainsi que dans d’autres points de la ville. l De Jean-Louis WEHR, président de SLF : APPEL À SAUVER LA FRANCE Français de cœur et de souche, réveillez-vous avant qu’il ne soit trop tard ! 2 287 moquées en France, combien d’églises et de temples, et combien de fidèles ? Le vendredi les mosquées sont pleines et les églises et temples à ¾ vides. Ceci devrait alimenter les réflexions des Français. Pour sauver la France du destin qui la menace, il est urgent de renouveler la classe politique et d’envoyer au Parlement des députés décidés à appliquer la charte et l’engagement que propose Sauvons la France et que vous trouverez sur le site : <www.sauvons-lafrance. com>. Le sigle SLF sera attribué à tous les candidats qui, quel que soit le parti ou l’association dont ils sont issus, s’engageront, non pas à faire carrière, mais à défendre véritablement les intérêts des Français. Il est temps de nous L’EFFARANTE BÊTISE DU POLITIQUEMENT CORRECT Tous les enfants âgés pour certains aujourd’hui de 70 ans se souviennent de ces bonbons à la réglisse, dits « tête de nègre » qu’ils dégustaient goulûment. Ils furent retirés de la circulation en 2013, politiquement et racialement correct oblige. Ça continue. Le fabricant de bonbons Haribo avait conçu un assortiment de bonbons au réglisse, dans lequel figuraient des pièces représentant des masques de couleur noire, s’inspirant de l’art primitif africain. La production de ces confiseries avait été lancée par Haribo il y a quelques années déjà, sans que ça ne fasse jusqu’alors polémique. Et devinez ce qui se passa récemment ? Les lobbys se mirent à couiner, certes tardivement, mais ils couinèrent d’importance. Et que fit le géant mondial de la fabrication de bonbons ? Il se coucha. Vendredi 17 janvier, il a fait savoir qu’il arrêtait la vente en Suède et au Danemark de ses bonbons au réglisse, estimant que certains consommateurs les avaient jugées “offensantes”. Voilà où nous en sommes… LE FLOP DES LIVRES DES POLITIQUES N’est pas Trierweiler ou Zemmour qui le voudrait. Les livres écrits par des personnalités politiques ont connu des flops retentissants. Au sommet du palmarès se trouve Christine Boutin. Elle avait écrit un livre au titre pourtant aguicheur, Qu’est-ce que le parti chrétien-démocrate ? (éditions L’Archipel). La pauvre incomprise n’en a vendu que… 38 exemplaires. L’écume et l’océan, chronique d’un ministre du Travail (ed. Flammarion), chefd’œuvre de Michel Sapin, ne s’est vendu qu’à 346 exemplaires. Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a aussi fait très fort. Son livre a pour titre Je ne me tairai plus (ed. Flammarion). Problème : les lecteurs se sont tus réapproprier la démocratie ! Aidez-moi à développer notre mouvement. Adhérez à SLF (Sauvons la France) pour la modique somme de 10 euros. Avec vous et tous les Français qui ne se résignent pas à voir disparaître notre beau pays, nous convaincrons les abstentionnistes, nous rassemblerons toutes les droites et nous constituerons une force électorale décisive pour sauver la France. Merci pour elle. l De Patrick de THOUARS : LES DEUX MAMELLES DE LA RÉPUBLIQUE Qui se souvient encore, parmi les Français, de cette formule : « labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », qu’avait popularisé Sully (un vrai ministre “écolo”, celui-là !), sage ministre du Roi Henri IV ? une formule que l’on ne doit plus rappeler depuis longtemps à « l’Ecole de la République », une République qui — il est vrai — ne se soucie plus guère du sort de ses Paysans… Aujourd’hui, les deux mamelles de la République sont “Citoyenneté” et “Laïcité”. Et gare aux têtes de moins en moins blondes qui refuseraient ces deux piliers du « vivre ensemble » que Dame Najat Valhaud-Belkacem a choisi de faire enseigner comme antidote pour lutter contre le mépris des “valeurs” de la République, et pour apprendre à des dizaines de milliers d’élèves issus de la “diversité” que le Coran n’est pas une religion d’Etat et que ses “valeurs” — pas plus que celles d’une autre religion dans laquelle la France plonge pourtant ses racines — n’ont cours dans une République laïque pure et dure où il faut précisément apprendre à pratiquer les règles du « vivre ensemble », la nouvelle tarte à la crème de “nos” dirigeants comme des élus de tous bords. Il est permis de douter que cette formule magique “citoyenneté” et “laïcité” suffise à inspirer à une majorité d’enfants d’immigrés que l’Education nationale prétend — selon sa raison sociale ! — éduquer l’amour du Pays d’accueil qui est la véritable base de la citoyenneté, de l’assimilation de populations hétérogènes. Il suffit de se souvenir que, depuis la “Libération”, les idéologues “barbus” (plutôt maçons ou communistes qu’islamistes, ceuxlà !) qui règnent en maîtres absolus Quai de pour lui. 268 exemplaires vendus. L’ancienne ministre de l’Environnement, Delphine Batho, s’en sort un tout petit peu mieux. Elle a atteint le brillant score de 715 exemplaires pour son livre L’Insoumise (ed. Grasset). Ceci dit, les choses ne sont pas évidentes dans le monde de l’édition. La plupart des livres que l’on présente en librairie ne se vendent qu’à quelques centaines d’exemplaires, et certains ne dépassent pas le chiffre de cent. On imagine évidemment la frustration des auteurs, qui pourtant se multiplient. Car dans notre société, beaucoup ont des choses importantes à dire… Vendre 3 000 exemplaires d’un livre est exceptionnel. 10 000 ? Un triomphe. Mais 38 ? Pauvre Cricri… QUI A DIT, À PROPOS D’OBAMA : “A UNE ÉPOQUE, IL NOUS AURAIT SERVI NOTRE CAFÉ” ? Hillary Clinton, l’épouse de l’ancien président des Etats-Unis, démocrate comme Obama, a de hautes ambitions : devenir la première présidente des Etats-Unis. Elle a des chances sérieuses d’accéder à ce poste. Entre les deux familles démocrates, celle de Clinton et celle d’Obama, on est dans le registre de la haine rabique, décrite par le journaliste du New York Times, Edward Klein, dans son livre Obama vs. Clinton : la guerre des clans. « A une époque, il nous aurait servi notre café », aurait lancé Bill Clinton à l’encontre de Barack Obama. Voici une considération délicate ! Quand Bill Clinton a annoncé à Barack Obama qu’Hillary sera candidate en 2016, l’actuel président a ironisé : « Michelle (sa femme) aussi ferait une excellente candidate ». Ambiance dans le marigot des crocodiles démocrates américains… Grenelle, ont imposé un enseignement de la Colonisation qui présente à des générations d’élèves venus d’ailleurs notre Pays comme ayant pillé, spolié et massacré leurs ancêtres jusque dans un passé encore récent. Les “enseignants” récoltent auprès de leurs élèves allogènes ce qu’ils ont semé, ce qu’ils sèment encore : le mépris et la haine. En même temps d’ailleurs qu’ils semaient dans l’esprit de leurs élèves d’origine indigène non la fierté de leur Patrie, mais la méa-culpance vis-àvis de leurs autres condisciples. La France (pardon, la République !) aussi récolte les fruits empoisonnés de cet enseignement. Et ce ne sont pas l’enseignement accéléré et obligatoire de la “citoyenneté” et de la “laïcité” qui changeront quelque chose. Quand on voit la manière dont certains élèves ont accueilli la « minute (républicaine) de silence en mémoire des récentes victimes de terroristes islamistes, on mesure la profondeur du mal. On s’apercevra vite que cet enseignement de la “citoyenneté” et de la “laïcité” n’aura été que cautère sur une jambe de bois. Et je gage que ce n’est pas Allah qui me démentira. Pas plus que le Coran dont l’enseignement gagne du terrain en France avec la multiplication des mosquées et des imans ! Au point que l’Islam est aujourd’hui la première religion pratiquée en France ! Une religion pour laquelle la citoyenneté, pas plus que la laïcité, n’a de sens… N’en déplaise à Peillon Vincent, l’apôtre d’une « religion républicaine » ! ma connaissance, qui consacre une très large place au courrier des lecteurs et qui les laisse s’exprimer longuement sans coupures. J’avoue qu’après l’éditorial, c’est la page que je regarde en premier, afin d’y trouver le réconfort de lire ce que moi-même aurais pu exprimer avec moins de talent, me sentant ainsi moins isolée. Donc ne changez rien et ne regrettez pas les très rares lecteurs occasionnels qui, s’ils ne l’aiment pas tel qu’il est, n’ont nullement l’esprit rivarolien et ne sont pas des acheteurs potentiels. La question majeure est de savoir comment faire connaître RIVAROL sans avoir recours à la publicité coûteuse. Le bouche à oreille fonctionne peu dans notre malheureux pays où il convient de rester politiquement correct si, pour diverses raisons, on n’est pas complètement indépendant, et que l’on craint l’ostracisme. Quoique dans la conjoncture actuelle l’ouverture se fait un peu plus, semble-t-il. J’ai constaté qu’à Auchan RIVAROL est en bonne place et le fait qu’il soit un peu abîmé prouve qu’il a été consulté de nombreuses fois. Quant à moi, chaque fois que je me gare dans un parking souterrain, je place mes numéros, une fois lus, sur les pare-brise. Persuadée, par expérience, que « la voiture fait le conducteur », j’espère que cette psychologie de bazar apportera quelques abonnés de plus. l De Claude-Jean COURAUD : Les retombées du 7 janvier ne se font pas attendre. Outre la liberté d’expression de plus en plus muselée : 1. Marisol Touraine permet aux sages-femmes de pratiquer l’avortement “chimique”. On comprend mal : le RU 486 n’est-il pas déjà en vente libre pour les mineures et sans l’autorisation des parents ? Voilà les sages-femmes désormais transformées en « faiseuses d’anges ». 2. Soixante-dix imams vont se répandre dans les prisons aux frais du gouvernement pour prêcher le Coran dans sa version non expurgée. 3. L’euthanasie va être réglée dans sa manière la plus radicale si bien que la République, non contente de priver les avortons de la grâce du baptême, fera bientôt passer les vieillards de vie à trépas en toute inconscience : on leur vole leur mort et les grâces divines qui l’accompagnent ordinairement. 4. Le 9 décembre sera le jour consacré à la laïcité. Mille formateurs à la laïcité — en fait, des « commissaires politiques » comme s’indignait Daniel, un auditeur sur RTL jeudi 22 janvier à 13h35 — vont officier dans les écoles pour endoctriner les têtes blondes et brunes. Dans ce contexte, on augure mal des conclusions du procès en appel de la malheureuse Anne-Sophie Leclère face à Christiane Taubira. Avec mes sincères félicitations pour les éditoriaux de Jérôme Bourbon, frappés au coin de la vérité. UNE QUERELLE STÉRILE ? On peut aimer Martin Peltier, ses combats et ses écrits — ce qui est mon cas — et trouver plus qu’agaçante, pesante même, sa façon de critiquer pour ne pas dire démolir sans en avoir l’air Eric Zemmour et son Suicide français. Et si l’on peut regretter avec lui que tel ou tel de ses ouvrages n’aient pas connu le succès phénoménal du dernier opus de celui que je me garderai d’appeler son “confrère”, on peut regretter aussi qu’en croyant faire dans RIVAROL la promotion de son A Poil, Zemmour, il ait incité une majorité de lecteurs à ne pas l’acheter. Non parce que ceux-ci rejetteraient ses critiques ou ses remarques à l’égard de ce qu’il faut bien appeler un « best seller », mais, tout simplement parce que son auteur — Martin Peltier, donc — leur en aura révélé un peu trop largement — en deux longs entretiens — la substantifique moelle. C’est un peu comme si l’auteur d’un roman policier nous avait livré l’auteur d’un crime en voulant faire la promotion de son livre… Après avoir lu le Suicide français (un “pavé” reçu gratuitement sur la Toile !), j’avais l’intention d’acheter A Poil, Zemmour. Mais après avoir lu (et même relu) ses deux entretiens avec Jérôme Bourbon, je ne vois pas trop ce que j’apprendrais de plus en 145 pages. Sans parler du fait que, sur la forme sinon sur le fond, les propos de Martin Peltier me font penser à je ne sais quelle querelle byzantine. Quand les Nationaux comprendront-ils que ceux qui se manifestent sans ambages contre le Système, même s’ils en viennent, même si, par certains côtés ils lui appartiennent encore, sont, d’une certaine façon, pour eux et contre leurs adversaires ? On le sait, les voies de la Providence sont impénétrables. Ce qui ne veut pas dire que l’on soit obligé d’accueillir dans ses rangs n’importe quels transfuges en oubliant (parfois au détriment de ses véritables et fidèles amis!) leurs torts et les griefs que l’on peut avoir à leur égard. Comme le fait certaine Marine en accueillant dans son Etat-Major n’importe quel transfuge même porteur des fausses valeurs contre lesquelles lutte le Front National depuis son origine ! Et après tout, que l’on sache, Eric (puisque c’est comme cela que Martin l’appelle, comme s’il était de ses proches, sinon de ses amis) n’a pas demandé à être des nôtres, lui. Alors laissons-le continuer à mener tel Don Quichotte son combat solitaire et à dire ou à écrire — non sans bon sens et courage — jusqu’à ce que certaines assoces l’aient muselé (elles ont commencé !), ce que la plupart des Nationaux disent sans succès depuis des lustres, mais n’osent plus dire. Ou en tout cas disent de moins en moins fort. Soit par crainte de la « loi scélérate » Fabius/Gayssot aggravée par Pierre Lellouche (sans parler de la loi Pleven !) Soit, tout simplement, parce que la tribune des media leur est fermée sauf pour leur tendre des pièges et dénoncer ensuite leurs “dérapages” et leur faire des procès ! l De Ginette R. (Perpignan) : MAQUETTE Victime depuis quelque temps du blocage de mes RIVAROL, alors que d’autres publications anodines me parviennent dans les délais normaux (comme c’est bizarre !), c’est aujourd’hui seulement que je constate la quasi-unanimité des lecteurs contre tout changement de la maquette. Tout a été dit à ce sujet, je n’ai donc rien de plus à ajouter, sinon peut-être, que personne n’a fait remarquer que RIVAROL est le seul journal, à l De R. DUPONT : UNE FRANCE DE PLUS EN PLUS MUSELÉE l De X. V. : NON À L’UTILISATION DE CERTAINS MOTS ! La connaissance, c’est comme le beurre, moins on en a, plus on l’étale. Donc, pardonnez-moi, je vais étaler. Depuis un certain nombre d’années, on nous fatigue, ou plutôt, on nous lasse de mots tels : homophobie, islamophobie et autre xénophobie. Il convient de constater le somptueux crétinisme de nos causeurs dont un certain nombre d’hommes politiques et, paraît-il, dirigeants. Ceci oblige à revenir à l’étymologie de ces substantifs largement galvaudés. Arrêtons-nous sur celui qui entraîne la pire des confusions et offre toutes les interprétations les plus tordues : “homo” qui ne vient pas du latin, mais du grec “omois” — (omoïos) qui signifie “semblable”, avec un accent rude sur le omicron, ce qui implique lors du passage au français de mettre un “H” pour constituer le mot. D’où la confusion que font nos ignares. Quant à “phobie” il vient lui aussi du grec “jobein” — fobein — et signifie craindre, appréhender, redouter. La construction du terme ne signifie en aucun cas agresser, ou combattre car si tel était le cas, le verbe à utiliser serait “macein” — makein — tel qu’on le retrouve dans tauromachie. Tout ceci pour dire que les mots qui relèvent de leur “phobie” plonge dans l’aberration la plus totale, puisque « la crainte, l’appréhension, etc. » relèvent du for intérieur, du sentiment personnel et surtout pas d’une conception matérialisée d’un acte ou une idée d’agression. De la sorte, la loi n’a et ne doit avoir aucune prise sur la pensée ou les sentiments de l’individu, sauf si l’on est en dictature, ce que je crois. Théoriquement et en toute logique, toutes condamnations reposant sur la distorsion ou l’extrapolation qui sont faites de ces mots, devraient être déclarées « nulles et non avenues et de nul effet ». Remarque annexe : il est vrai que quand on entend des journaleux prononcer “zou” pour parler d’un zoo, on ne peut qu’être effondré de la vacuité de ces cerveaux malades. Quelle prétention de ma part que d’écrire tout cela, mais on se purge ! N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL sexuels dans leurs rangs; un conseiller du FN, homosexuel déclaré, me répond de déménager en Arabie Saoudite. Ce pays est-il devenu fou ? », s’interroge ce sympathisant abasourdi. Interrogé par le Huffington Post, Eric Domard a confirmé être l’auteur de la lettre, précisant au sujet du courrier envoyé par le sympathisant : « Ce courrier est ma réponse aux propos abjects et diffamatoires adressés par cette personne dans deux courriers. J’ai voulu signifier à cette personne qu’elle n’avait rien à faire avec le Front National et que ne voulons pas de son soutien. » Les choses au moins sont claires. ARNO KLARSFELD DEVANT LE TRIBUNAL ! C ’EST LE Huffington Post, journal de gauche, faut-il le rappeler, qui consacre un article fouillé à ce qu’il qualifie de « politique islamophile de Steeve Briois, maire FN d’Hénin-Beaumont ». Il cite des exemples. Au printemps 2013, une librairie coranique a ouvert ses portes à deux pas de l’église et de la permanence du FN. Aucune réaction du maire supposé FN. Hénin-Beaumont a aussi connu les débordements de supporters algériens lors des victoires de leur équipe en Coupe du Monde de football. Fumigènes, drapeaux algériens, etc. Aucune réaction de Steeve Briois. “LA POLITIQUE ISLAMOPHILE DE STEEVE BRIOIS À HÉNIN-BEAUMONT” Et quelle fut sa réaction après les attentats de Paris ? Dès le vendredi 9 janvier, jour de la grande prière pour les musulmans, Steeve Briois s’est rendu à la Mosquée d’Hénin-Beaumont où il y a rencontré les responsables de la communauté musulmane avant d’appeler à ne pas amalgamer islam et islamisme. Le Huffington Post note la volonté du maire de construire une gestion municipale complètement désidéologisée. Steeve Briois a invité les responsables locaux du culte musulman à la honteuse manifestation « Je suis Charlie » organisée par la municipalité. Cette main tendue à la communauté musulmane s’est prolongée lorsqu’à l’occasion du rassemblement en hommage aux victimes des attentats, Steeve Briois a fait intervenir les responsables de la Mosquée d’Hénin-Beaumont sur le perron de l’Hôtel de Ville. Autre commentaire du journal : « Steeve Briois s’exerce incontestablement à faire du Front national un parti islamo-compatible. » Mais ce qui fait la particularité d’Hénin-Beaumont par rapport aux autres municipalités frontistes, c’est la multiplication des marques de sympathie du FN envers cette communauté. Le Huffington Post conclut assez sournoisement : « On connaissait déjà Steeve Briois ouvert à l’arrivée de Sébastien Chenu au Front national, le voici désormais sur la question de l’Islam. En rupture complète avec la ligne politique qu’incarnent Gilbert Collard ou Marion Maréchal-Le Pen, le Front national de Steeve Briois aurait-il perdu le Nord ? » Mais attention si Briois veut bien des mahométans en France (espérant obtenir leurs suffrages), il ne veut pas d’islamistes antisionistes et antihomosexuels qui pourraient gêner son mode de vie. IL VEUT VIRER LES HOMOSEXUELS DU FN, C’EST LUI QUI SE RETROUVE VIRÉ… Un sympathisant du FN avait eu l’extrême audace d’écrire au FN, menaçant de ne pas voter pour le parti si celui-ci continuait à accepter les homosexuels dans ses rangs (voir RIV. de la semaine dernière). La réponse n’a pas tardé. Voici ce que lui répond Eric Domard, conseiller spécial de Marine Le Pen et membre du bureau politique du parti. : « Au vu de vos propos délirants et insultants, nous ne pouvons que nous féliciter de ne plus vous compter parmi nos soutiens, répond Eric Domard dans sa lettre. Un conseil, déménagez vite en Arabie Séoudite ou en Afghanistan, nul doute que vous trouverez une écoute attentive sur la façon de punir les homosexuels. » « J’écris au FN que je ne voterai pas pour eux s’ils tolèrent des homo- Le 9 janvier 2014 sur iTélé, Arno Klarsfeld avait déclaré : « Non, la France n’est pas antisémite, il y a le noyau dur de l’extrême droite qui l’est vigoureusement, une partie de l’ultra-gauche et les islamistes et une partie des jeunes de banlieue. » Il est mis en examen pour avoir« porté atteinte à l’honneur et à la considération des “jeunes de banlieue” » et convoqué le 3 février devant le tribunal de grande instance de Nanterre. Il est, paraît-il, interloqué… Klarsfeld n’a en effet pas l’habitude de devoir rendre des comptes devant un tribunal… MARINE, “MADONE À PÉDÉS” Frédéric Mitterrand, qui est homosexuel et ne s’en cache pas, a un sens certain de l’humour. Interrogé à la télévision sur la présence importante d’invertis dans l’entourage de Marine Le Pen, il vient de déclarer, avec un large sourire : « Les gays ont toujours aimé les uniformes et les grands dolichocéphales blonds. Par moment, elle leur fout une torgnole, et ils aiment ça. C’est une maman, quoi. Oui, une madone à pédés ». « Madone à pédés », voilà une formule qui va comme un gant à la tenancière de la cage aux folles. CHAUPRADE VIRÉ PAR MARINE LE PEN A RIVAROL, nous avons toujours pensé que cela finirait mal entre Aymeric Chauprade et Marine Le Pen. Il vient de se faire virer de son poste de conseiller aux affaires internationales de Marine Le Pen et s’est fait éjecter de la présidence de la délégation du FN au Parlement européen (où il est remplacé par Edouard Ferrand, un fidèle mariniste). La raison ? Il a publié une vidéo intitulée « La France est en guerre » où il disait cela : « La France est en guerre avec des musulmans. Elle n’est pas en guerre contre les musulmans, mais avec des musulmans […] L’argument du fait minoritaire ne tiens pas. L’idéologie ressassée du “pas d’amalgames” est non seulement fausse mais elle est dangereuse […] Une 5e colonne puissante vit chez nous et peut se retourner à tout moment contre nous en cas de confrontation générale […] On nous dit qu’une majorité de musulmans est pacifique, certes. Mais une majorité d’Allemands l’étaient avant 1933 et le national-socialisme ». Ces propos n’ont absolument pas convenu à la présidente du FN qui a demandé aux responsables frontistes de ne pas relayer la vidéo et a expliqué : « Aymeric Chauprade a fait une vidéo qui est une prise de position personnelle et n’engage que lui […] ». Lequel Chauprade est poursuivi pour cette même vidéo par Sos-Racisme et le Collectif contre l’islamophobie. ENTRE LE PEN ET PHILIPPOT LE TORCHON BRÛLE Jean-Marie Le Pen, qui a déclaré vendredi 9 janvier (jour de la prise d’otage à l’Hyper Cacher) se sentir « Charlie Martel » met sa fille en rage. Dans un entretien accordé au quotidien russe Komsomolskaya Pravda, le président d’honneur du FN a donné crédit aux « théories conspirationnistes » qui circulent pour expliquer les attentats de Paris (responsabilité des services secrets, etc.). Il s’est permis de faire un lien avec les thèses dites complotistes concernant le 11-Septembre, s’interrogeant sur la présence de la carte d’identité de Said Kouachi dans la voiture abandonnée (comme le passeport d’un terroriste, retrouvé dans les ruines du Wall Trade Center). Fureur de Marine qui s’est sentie obligée d’expliquer sur France Inter 3 qu’elle se désolidarisait de « ces théories conspirationnistes fumeuses ». Mais le Menhir a continué à aggraver son cas vis-à-vis de sa fille. Dans des propos rapportés au Monde, le président d’honneur du Front national juge la vidéo de Chauprade “juste” avant de s’attaquer à sa fille et à Florian Philippot. Il explique ceci au quotidien : « C’est tout à fait juste et intelligent. Il exprime son opinion. Le Front national n’est pas un parti stalinien où l’on est obligé de dire tout ce que dit Marine Le Pen ou Florian Philippot. » Il est vrai que Jean-Marie Le Pen garde un chien de sa chienne (un doberman bien sûr) à Florian Philippot qui, le 12 janvier, déclarait qu’il « était inoffensif pour tout le monde aujourd’hui ». On imagine la fureur du vieux chef… D’autant que Philippot en avait rajouté, en disant sur Europe 1 que le Menhir « avait peut-être pris un peu de vodka avant » de donner une interview à la presse russe où il s’interrogeait sur l’implication de services secrets dans l’attentat contre Charlie. D’où la réponse furieuse de Le Pen sur Twitter : « Outrecuidance : de Phillipot (sic) je ne reçois ni critiques politiques ni conseils diététiques. D’ailleurs, on sait que je ne bois pas d’alcool. » LE PEN BRÛLÉ AU VISAGE DANS L’INCENDIE DE SA MAISON Marine Le Pen avait déjà failli se tuer en tombant dans sa piscine vide. Voilà que son père aurait pu mourir dans l’incendie qui s’est propagé dans sa maison le 26 janvier à Rueil-Malmaison où il vit avec sa seconde épouse Jany. Fort heureusement il n’a été que légèrement blessé au visage et ses jours ne sont pas en danger. Il ne reste quasiment rien de la maison. Le Pen qui était seul à son domicile s’est réfugié sur la terrasse en passant par une fenêtre et dans sa hâte est tombé en voulant échapper aux flammes. D’après la police l’incendie serait a priori d’origine accidentelle, le feu ayant pris dans le conduit de la cheminée sur laquelle travaillait un ouvrier mais à cette heure la piste criminelle n’est pas formellement exclue. La nouvelle aussitôt connue, le prétendu humoriste Stéphane Guillon a tweeté : « Jean-Marie Le Pen sort indemne de l’incendie qui a ravagé son appart. Pour une fois qu’un hommage à Jeanne d’Arc nous aurait fait plaisir… » Mais on peut être sûr que ce Guillon, totalement dénué de talent, et qui ne nous a jamais arraché un sourire, contrairement à Dieudonné, ne sera, lui, jamais poursuivi par le Parquet… MARINE LE PEN A EU LA NAUSÉE La présidente du Front national Marine Le Pen a déclaré avoir eu la “nausée” en lisant le mot du polémiste Dieudonné affirmant qu’il se sentait « Charlie Coulibaly ». De l’humour noir, bien entendu… « Je peux vous dire que ce tweet m’a donné la nausée. Je le trouve évidemment scandaleux », a-t-elle affirmé sur BFMTV. Quel courage ! En attendant, Dieudonné sera jugé le 4 février devant le tribunal correctionnel pour « apologie du terrorisme ». MLP SOUTIENT SYRIZA, LA COALITION DE GAUCHE ET D’EXTRÊME GAUCHE EN GRÈCE Marine Le Pen a déclaré au Monde qu’elle « espérait la victoire de Syriza » lors des élections législatives grecques qui ont eu lieu dimanche 25 janvier. Deux raisons à cette curieuse décision. Eviter tout amalgame, en termes d’image, avec les supposés “néo-nazis” d’Aube Dorée. Deuxième raison : renforcer le camp des eurosceptiques. Syriza est en effet hostile à l’Europe de Bruxelles mais a fortement allégé son propos quant à une éventuelle sortie de la zone euro, qu’elle n’envisage plus. Ceci dit Syriza est immigrationniste et mondia- (Dessins de Chard) liste et il est tout de même assez curieux que la présidente du FN lui apporte son soutien… LA LIBERTÉ DE MANIFESTER BAFOUÉE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE Nous avons suivi de semaine en semaine la progression du mouvement anti-islamisation allemand Pegida. Parti avec 300 à Dresde, ils étaient près de 30 000 quelques semaines plus tard et ce mouvement se développait partout en Allemagne. La parade trouvée par le Régime ? Facile, car ces gens sont imaginatifs : interdiction pure et simple de la manifestation Pegida à Dresde. La police allemande évoque un « risque terroriste ». Et en France ? Riposte laïque et Résistance Républicaine (appellations bien peu sympathiques et même carrément répulsives) organisaient le 18 janvier une manifestation à Paris contre l’islamisation de notre terre, sous le titre « islamistes hors de France ». La manifestation fut interdite au motif qu’elle inciterait à la haine et à la division. Par contre la contre-manifestation « pour dénoncer l’islamophobie » était, quant à elle, autorisée. On put y voir défiler militants “antiracistes”, femmes voilées, etc. sous des drapeaux étrangers. Pierre Cassen et Christine Tasin, organisateurs de la manifestation qui vient d’être interdite, relèvent dans un communiqué : « Ce régime ne recule devant rien pour interdire toute expression qui ne convienne pas à sa vision du monde ». Mais pour en revenir à Pegida, les affaires ont tourné au vinaigre pour son leader Lutz Bachmann qui vient d’être contraint de démissionner de ses fonctions. La parution sur Facebook d’une photo le montrant affublé d’une petite moustache et d’une coiffure à la Hitler, avec ce commentaire « Il est de retour » avait créé le scandale. Il avait expliqué qu’il s’agissait d’une plaisanterie, d’un selfie pris chez son coiffeur. Des déclarations également postées sur Facebook avaient aussi créé l’indignation et ont amené la direction de Pegida à le pousser vers la sortie. Il traitait les réfugiés fuyant les conflits de “salauds” et de “bêtes”… ANDRÉ GÉRIN ET LA “GUERRE CULTURELLE” André Gérin, l’ancien député-maire communiste de Vénissieux avait déjà fait parler de lui en dénonçant le problème des « talibans français » et tenu des propos surprenants lorsqu’il présidait la commission sur la burqa, à l’Assemblée nationale. Il récidive dans une récente interview en déclarant, à propos des attentats islamistes : « On se trompe en considérant que ces événements n’ont pour origine que des problèmes économiques et sociaux. Il s’agit aussi d’une guerre culturelle. Il y a vraiment des gens qui mènent une guerre culturelle contre la République, contre un art de vivre, contre ce qu’il y a de meilleur dans les valeurs occidentales. » Et Gérin de dénoncer « le racisme anti-blancs, anti-France » dans les quartiers, estimant que les Français « de souche » n’y sont presque plus présents parce que ça devient invivable pour eux pour cette raison, mais aussi parce qu’il y a une nouvelle forme de banditisme, de voyoucratie, qui s’y installe. Ne craint-il pas avec ces propos de conforter le FN ? Réponse : « Ce qui pose problème aujourd’hui, ce n’est pas le Front national, mais les réponses politiques que la gauche et la droite apportent à la société ». Robert SPIELER. N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL 4 aussi de son petit venin. Hollande ?:Un “Bidochon” qui « mange des frites ». Marine Le Pen ? « Un déménageur. » François Fillon ? « Un sans-couilles ». Mais qu’en est-il de la rivalité Sarkozy/Juppé ? Sarkozy estime aimablement que Juppé est trop vieux pour être candidat. Réplique de ce dernier : il le traite de « quinqua amorti » ! On l’ avait déjà lu dans RIVAROL, mais nos lecteurs ne se lasseront sans doute pas de le relire : Nadine Morano, rétrogadée dans l’organigramme de l’UMP, traite NKM de « coqueluche sur échasse ». Et Laurent Wauquiez, qu’en pense-t-elle ? « C’est une crevure ». Ni plus, ni moins… (Dessins de Chard) PIKETTI REFUSE LA ROSETTE Thomas Piketti est cet économiste de gauche qui a refusé la Légion d’honneur. Ce fleuron de la gauche bobo est aujourd’hui riche grâce au succès de son livre intitulé Le Capital du XXIe siècle, qui s’est vendu à un million et demi d’exemplaires. La Légion d’honneur, il s’en contrefiche évidemment, mais les droits d’auteur, c’est un peu différent. Rappelons qu’entre autres, Bourvil et Marcel Aymé avaient refusé le colifichet. Piketty ne dit, au demeurant, pas que des âneries. Il ne pense pas que « le rôle d’un gouvernement soit de décider qui est honorable » et qu’au lieu de le décorer le chef de l’Etat devrait « se consacrer à la relance de la croissance en France et en Europe ». Mais qui est Piketty ? Il avait fait un tout petit peu parler de lui en 2009. Une affaire sans grande importance. La presse n’évoqua guère le sujet. Il avait tout simplement tabassé sa compagne de l’époque, qui n’était autre que le futur ministre Aurélie Filippetti. Celle-ci, n’ayant aucun sens de l’humour, porta plainte contre lui pour « violence entre conjoints ». Piketty, qui était alors conseiller économique de la candidate Ségolène Royal en 2007, fut entendu plusieurs heures par les policiers de la brigade de répression de la délinquance contre la personne. La plainte sera bientôt classée sans suite, Piketty faisant l’objet d’un simple rappel à la loi. Il est vrai que l’énergumène ayant reconnu le tabassage et s’étant excusé, Mme Filippetti, « dans l’intérêt des familles et des enfants, n’a pas donné suite à la procédure ». Cela n’a pas empêché l’improbable pingouin élyséen de vouloir lui conférer la rosette. Aucun journal français n’a évidemment évoqué cet épisode croustilleux dans la carrière de notre économiste. En Grande-Bretagne, cependant, un quotidien a titré très subtilement, comme le savent faire les Britanniques : « Cet économiste “rock star” de gauche, c’est un agresseur de femmes ». La question que certains se posent : craignait-il qu’à l’occasion de la remise de sa Légion d’honneur, de mauvais esprits dont nous sommes ne rappellent son passé de cogneur de femme ? LES MOTS DES COPAINS ET DES COQUINS Ils se haïssent tous. Sans exception. Allez, un petit florilège… Valérie Pécresse, ancien ministre, s’en est ainsi prise au ministre de l’Economie et des Finances, Emmanuel Macron, évoquant son projet de loi concernant la relance de l’économie : « Ça n’est pas une vraie loi de retour vers la croissance. C’est une petite loi, une loi dérisoire par rapport à l’ampleur des problèmes du pays. M’expliquer qu’on va ramener la croissance en France avec la loi Macron, c’est comme m’expliquer qu’on va rendre fertile le Sahara avec un arrosoir. » Sympa pour Macron… Arnaud Montebourg a aussi fait très fort. Il était invité à un concours d’éloquence, à la Mutu, à s’exprimer sur les thèmes quelque peu improbables : « Bercy pour ce moment » et « Gauche caviar et charisme d’esturgeons ». Ce sadique, qui ne manque pas totalement d’humour, en a profité pour se moquer du président François Hollande, cet « esturgeon en chapka », référence à l’épisode de la chapka du Pingouin au Kazakhstan (la photo de l’oiseau avait paru dans RIVAROL). Sarkozy y va DU CÔTÉ DES CRÉTINS Dans son intervention télévisée, suite à l’attaque contre le torchon Charlie Hebdo, l’exceptionnel pingouin a trouvé le moyen de ne pas citer une seule fois l’islam, l’islamisme, le terrorisme musulman. Il s’est prudemment contenté d’évoquer l’obscurantisme et le fondamentalisme. Le grand Julien Freund disait, à l’instar de Carl Schmitt, qu’en politique, il était essentiel de savoir désigner l’ennemi. François Hollande ne le sait pas. Mais ça, nous le savions déjà… Camus, quant à lui, disait que « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». Mais les imbéciles sont légion, et tous ne siègent pas à l’Elysée. Jean-Michel Ribes, le patron très christianophobe du Théâtre du RondPoint des Champs Elysées, s’est autorisé à y aller de sa petite crotte, déclarant ; « Ces gens-là ont la haine comme les catholiques intégristes, ce sont les mêmes ! » L’imam de Noisy a, quant à lui, déclaré que ce qui s’était passé, c’était la faute à Zemmour et à Houellebecq. Et l’UMP ? Il y surnage, nous le savions, un paquet d’imbéciles. Mais il y a aussi des super crétins tel cet élu qui a déclaré au JT de TF1 : « les premières victimes sont nos compatriotes musulmans ». DÉPARTEMENTALES : IL N’Y AURA PAS D’ACCORD ENTRE LE FN ET JACQUES BOMPARD Notre doyen Jean-Louis Wehr (92 ans), qui milite inlassablement pour le rassemblement de tous les patriotes, au sein de son association « Sauvons la France », va en être meurtri. Marion Maréchal-Le Pen, secrétaire départementale du FN dans le département du Vaucluse, vient de déclarer : « Nous aurons des candidats dans tous les cantons », arguant que le FN avait fait 36,42 % aux européennes et excluant toute négociation avant le premier tour. Elle présentera donc des candidats face à la Ligue du Sud, le parti de Jacques Bompard, dans ses fiefs d’Orange, dont il est maire, et de Bollène, où sa femme, Marie-Claude, est élue. Navrant : déjà, aux sénatoriales, leur division avait empêché l’élection d’un sénateur dans ce département et risque d’empêcher le FN de conquérir le département. Jacques Bompard devrait présenter son fils Guillaume dans le canton d’Orange, sa femme dans celui de Bollène et d’autres candidats dans l’enclave des Papes et à Sorgues. Il soutiendra des non-inscrits, des divers droite ou des candidats de Debout la France dans les cantons d’Avignon, de Carpentras et de Vaison-la-Romaine. Mais il ne ferme pas la porte à un accord : « Nous sommes favorables à l’union de toutes les droites… si le FN se positionne toujours à droite. » Bonne question, certes… UN SALAUD DE MAIRE ANTISÉMITE À NEUILLY Le site ultra-sioniste Dreuz.info le rapporte gravement. Le maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, avait exclu les juifs du Conseil Municipal, en septembre dernier, en choisissant par erreur le soir de Rosh Hachana pour tenir son conseil municipal. Il finit, sous les glapissements, par corriger cette monstrueuse bourde en avançant d’un jour la date du Conseil municipal Il paraît, selon Dreuz, que l’affaire avait considérablement meurtri beaucoup de juifs à Neuilly et ailleurs. Le risque était flagrant pour cet inconséquent de Fromentin. S’il poursuivait dans cette voie, c’est le sort de Kadhafi qui l’attendait. Et Neuilly risquait d’être rayé de la carte par les bombardiers américains, à l’instar de Hiroshima et de Nagasaki. D’autant que les Américains ont acquis une expertise certaine dans l’éradication des populations françaises dans les années 1943/1944, où leurs bombardements firent davantage de morts (75 000) dans les populations civiles françaises que ne le firent les bombardements allemands sur la Grande-Bretagne. On espérait que l’affaire était close. Pas du tout ! Voici cet inconscient qui récidive. Abomination des abominations : le maire a choisi le 7e jour de la Pessah pour organiser le Conseil Municipal du 2e trimestre ! Mais est-il devenu fou ? Commentaire plus que menaçant de Dreuz, tendance égorgement : « C’est effrayant le nombre de bourdes et de maladresses que peut faire ce maire. Enfin… j’espère que c’est une bourde, l’autre hypothèse serait pathétique, car Neuilly-sur-Seine ne manque pas de juifs ». Et cette merveilleuse conclusion qui met à Fromantin le pistolet sur la tempe : « Et pour le cas où Monsieur le maire souhaite définitivement exclure les juifs du conseil municipal, voici la date de Yom Kippour 2015 : c’est le 22 et le 23 septembre. » On n’a pas fini de rire avec des zozos pareils… ALLEMAGNE : MANGEZ DU CHIEN ET DU CHAT ! Ce n’est qu’en 1986 que la République fédérale allemande se sentit obligée d’épargner légalement l’abattoir aux chiens et aux chats, ce dont les préservait jusque-là une longue tradition culturelle. Oui mais, cette interdiction paraît illégitime, et non démocratique, et non respectueuse de traditions culinaires de certains peuples. Une interdiction contre laquelle est parti en guerre le mouvement des Jeunes Libéraux boutonneux de Saxe-Anhalt (ex-RDA), du parti libéral FDP. Pour ces Jeunes Libéraux, l’interdiction de boucherie pour ces animaux relèverait de considérations morales « aussi étranges que désuètes». Cette interdiction de 1986 représenterait « une discrimination envers d’autres cultures pour qui la chair de ces animaux est une délicatesse » ! A quand l’anthropophagie, au nom du libéralisme ? Curieusement, les Allemands ne semblent pas adhérer à ces fantaisies. Le parti libéral est en chute libre dans les sondages et risque de perdre toute représentation au Parlement. DU CÔTÉ DES TRAÎTRES (SUITE) portant le chiffre de l’immigration nette à 280 000 personnes l’an environ. Les économistes ont, cependant, calculé qu’il faudrait porter ce chiffre à 340 000 l’an jusqu’en 2050 pour garder le nombre d’habitants stable (ce chiffre est de 29 000 pour la France). Cela ne suffira pourtant pas à assurer le maintien du taux d’activité (personnes en activité professionnelle par rapport à la population globale), ce qui laisse prévoir, en tout état de cause, une contraction du niveau de vie des Allemands à cet horizon, et, tout particulièrement, celui des personnes âgées. L’Allemagne doit prendre ses responsabilités, et participer, activement, aux transitions démographiques en cours. Un changement de paradigme pourrait lui donner une perspective d’avenir. ABDEL FATTAH AL-SISSI, UN ÉTONNANT CHEF DE PEUPLE Abdel Fattah al-Sissi a renversé Mohamed Morsi, et a tout fait pour éliminer les Frères musulmans, qui ont allègrement persécuté les chrétiens coptes, puis s’est porté candidat à la présidence, avant de devenir effectivement Président de l’Egypte. Le discours qu’il a prononcé est tout simplement étonnant. Nous citons ses propos tenus devant une assemblée de religieux : « Ce corpus de textes et d’idées que nous avons sacralisé depuis de nombreuses années, au point que s’en éloigner est devenu presque impossible, suscite l’hostilité à notre égard du monde entier ». « Il est impossible que la pensée que nous tenons pour la plus sacrée puisse faire de l’entière communauté des croyants une source d’anxiété, de danger, de meurtre et de destruction pour le reste du monde ». « Est-il concevable que 1,6 milliard de personnes puissent penser qu’ils doivent tuer les autres membres de l’humanité, qui compte sept milliards de personnes aux fins de pouvoir vivre?… Je dis ces mots ici à Al Azhar, devant cette assemblée d’ulémas…Tout ce que je vous dis, vous ne pouvez pas le comprendre si vous restez coincé dans cet état d’esprit. Vous devez sortir de ce que vous êtes pour être en mesure d’observer et de réfléchir dans une perspective plus éclairée. Je dis et répète que nous sommes face au besoin d’une révolution religieuse. Vous, les imams, êtes responsable devant Dieu. Le monde entier, je le répète, le monde entier attend votre prochain mouvement … car la communauté des croyants est ravagée, détruite ; elle est perdue, et elle l’est à cause de nous ». ). Déclaration pour le moins stupéfiante. Elisabeth Humbertdorfmüller est consultante, spécialiste de l’Allemagne, et membre du PS. Elle est aussi secrétaire de section du SPD de Paris (le parti socialiste allemand). Elle a déclaré, à propos de l’Allemagne : « L’immigration reste la seule possibilité pour le pays de garder un taux d’activité correct, et de faire face aux besoins croissants en personnel de soin pour personnes âgées. » En effet, depuis 2011, des immigrants européens (d’Europe du Sud notamment) se sont additionnés au flux habituel, AIDEZ-NOUS, AIDEZ-NOUS VITE ! N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL 5 Johan LIVERNETTE : “avoir un état d’esprit de reconquête et de reconstruction” RIVAROL : Vous avez récemment publié votre cinquième livre qui s’intitule Le complot contre Dieu. Comme son sous-titre l’indique, le mondialisme y est démasqué. Après Deux cris dans la nuit (2011) qui traitait déjà, dans certains chapitres, du complot mondialiste, qu’est-ce qui vous a poussé à aller plus loin dans vos recherches ? Johan LIVERNETTE : Les gens sont aujourd’hui submergés d’infos, notamment sur Internet. Il est facile de se laisser déborder par ce flux d’informations. Il est beaucoup moins évident d’avoir une bonne grille de lecture des événements. D’où l’intérêt de ce livre de synthèse qui aide à y voir plus clair et met à la disposition du lecteur une somme immense de faits irréfutables. Au regard de l’Histoire, des événements actuels, des forces en présence qui détruisent les nations, tout ou presque s’explique par le complot talmudo-maçonnique. On nous parle sans cesse de gauche, de droite, d’extrême-droite. Or le combat se situe ailleurs. Je tiens donc à insister sur le terme “talmudo-maçonnique” car il s’agit de la véritable nature du système ; et c’est, selon moi, sur ce terrain, que l’on doit concentrer nos efforts. Sur le terrain religieux, idéologique, et pas simplement politique. Il faut être aveugle pour ne pas constater une omniprésence juive et maçonnique au sein du pouvoir. Il faut être aveugle pour ne pas voir qu’un lobby a pignon sur rue dans les media, qu’il se permet tout et n’importe quoi, d’outrepasser les lois et même de les établir dans l’unique intérêt de sa communauté et non de l’intérêt général. À ce titre, l’affaire Dieudonné a fait sauter un verrou. Elle a ouvert les yeux à beaucoup de gens sur les vrais décideurs de cette République. Pour moi, les ennemis de l’humoriste Dieudonné ont commis une erreur stratégique en l’attaquant de la sorte. R. : Votre livre Le complot contre Dieu mêle politique, histoire et religion. Est-ce une synthèse de tout ce que l’on doit savoir sur le complot judéo-maçonnique ? J. L. : Oui, tout à fait. Politique, histoire et religion sont liées. Le complot contre Dieu réunit les trois. Que ce soit à propos de l’Eglise catholique ou des nations, il me pa- raissait nécessaire de remonter le cours de l’Histoire pour y voir plus clair, distinguer le fil conducteur des vicissitudes de ce monde et démontrer qu’il existe bel et bien une conspiration contre le trône, l’autel, l’ordre naturel, la chrétienté. Et qu’au final, il s’agit d’un complot contre Dieu. Il est intéressant, à mes yeux, d’élargir la perspective pour mieux saisir le sens de l’Histoire. Pour savoir où on va, qui fait avancer le mouvement révolutionnaire, quels sont les vrais enjeux de demain. En gros, il est essentiel de connaître la vraie Histoire et non celle qui nous est imposée dans les manuels scolaires. Combien faudra-t-il de livres comme Le complot contre Dieu pour enrayer le rouleau-compresseur médiatique à désinformer ? Certainement beaucoup. R. : Qu’est-ce qui caractérise, selon vous, la Synagogue de Satan (d’après l’expression de l’Apocalypse selon D.R. saint Jean) ? Qui la compose ? Quel est son plan d’action ? Quels sont ses objectifs ? J. L. : Son opposition à l’ordre naturel, son acharnement contre le Christ, son Eglise, la civilisation chrétienne. Ses deux principales branches sont, depuis des siècles, le judaïsme talmudique et la franc-maçonnerie. L’une étant à l’origine de l’autre, les deux sont intimement liées. Elles sont d’ailleurs minutieusement démasquées dans deux chapitres importants du livre, à l’instar des banques centrales et autres sociétés secrètes qui sont en lien avec la franc-maçonnerie. Dans le plan d’action de la Synagogue de Satan, on retrouve la méthode de l’ordo ab chaos, cette devise maçonnique incontournable. Pour mettre en place un nouvel ordre, il faudra d’abord faire table rase de l’ordre ancien. D’où le mouvement révolutionnaire mondial pour tout anéantir. Cette thématique de la Révolution est largement abordée dans le livre, particulièrement dans le chapitre III. R. : Il y a près de deux ans, vous aviez donné une conférence à Amiens (organisée par Thomas Joly, secrétaire général du Parti de la France) sur la franc-maçonnerie. Le chapitre VI traitant de cette thématique fait-il le tour de la question maçonnique ? J. L. : Oui, c’est le but de ce chapitre intitulé « La franc-maçonnerie, puissance ABONNEMENTS SPÉCIAL NOËL : Pour nous aider, face aux difficultés de tous ordres qui nous sont faites et pour soutenir l’hebdomadaire le plus ancien de la résistance sans concession au mondialisme sous toutes ses formes, pourquoi ne pas (vous) offrir un abonnement à prix réduit à RIVAROL ? 100 EUROS POUR UN AN (au lieu de 114). 140 EUROS (au lieu de 167) pour un abonnement d’un an à RIVAROL et à sa revue sœur Ecrits de Paris. Offre valable jusqu’au 31 janvier 2015 et réservée aux lecteurs n’ayant JAMAIS ÉTÉ ABONNÉS à RIVAROL. Les abonnements, on ne le dira jamais assez, sont la première et principale ressource du journal. S’abonner, ou abonner de la famille, des amis, des connaissances, des relations de travail, c’est contribuer au développement et à la pérennité de la doyenne des publications du mouvement national en France. Le prochain Pot des Amis de RIVAROL aura lieu au début du printemps, le SAMEDI 28 MARS 2015, à l’Espace Dubail (de 14 heures à 19 heures), 18 passage Dubail, Paris 10e. Retenez dès maintenant cette date sur vos agendas ! Chèques à l’ordre des Editions des Tuileries, Tour Ancône, 82 boulevard Masséna, 75013 Paris. On peut aussi payer par Paypal ces abonnements de Noël sur notre site Internet <www.rivarol.com>. occulte ». Dévoiler la secte maçonnique de fond en comble, comme l’avait recommandé le pape Léon XIII dans son encyclique Humanum genus en 1884. Les aspects importants à traiter furent, à mes yeux, les faux principes promus par la contre-Eglise et son rôle prépondérant durant l’histoire de ces derniers siècles. R. : De quelle manière abordez-vous la question juive dans le chapitre VIII ? J. L. : Dans sa totalité. En mettant surtout l’accent sur le Talmud et sur l’aversion du judaïsme à l’égard du christianisme. En citant les auteurs juifs et autres rabbins dont les objectifs sont autant politiques que religieux. Car il existe bel et bien un projet politique juif, comme l’a démontré avant moi Hervé Ryssen, et bien avant nous Mgr Jouin et Mgr Delassus. Quant à la solution à la question juive, dans Le complot contre Dieu, elle est abordée sous l’angle théologique. R. : La situation dramatique de l’Eglise catholique depuis la mort de Pie XII et Vatican II vous préoccupe-t-elle ? Quelle importance y accordez-vous au sein de ce complot mondial ? J. L. : Cela me préoccupe et j’y accorde évidemment une grande importance. Cette persécution contre le corps mystique du Christ est centrale dans le complot mondialiste. Pour s’en convaincre, il suffit de s’intéresser non seulement aux faits avec cet acharnement contre l’autel, mais aussi à certains documents qui sont recensés dans le livre (documents du B’naï B’rith et de la Haute-Vente notamment) et qui prouvent que l’Eglise catholique fut la cible principale de la franc-maçonnerie. R. : Quels auteurs ont nourri votre travail ? Sur quoi vous êtes-vous appuyé pour produire un livre aussi épais ? J. L. : Mgr Henri Delassus dont je me considère le disciple car ayant étudié la totalité de son œuvre, mais aussi divers auteurs catholiques antilibéraux tels Mgr Ernest Jouin, Pierre Virion, Léon de Poncins. Et puis certains livres comme celui d’Epiphanius ou Une main cachée dirige de Jacques Bordiot et bien sûr les incontournables chefs d’œuvre de Mgr Delassus : La conjuration antichrétienne et Le problème de l’heure présente. Les précieux travaux historiques de Nesta H. Webster, William G. Carr, Antony C. Sutton et avant eux de Jacques Crétineau-Joly m’ont aussi bien aidé, tout comme certains documentaires sur la santé et la géopolitique. Mon travail se fonde sur une étude sérieuse et documentée, sur des éléments factuels, en ayant comme base morale les Evangiles. En gros, sur la Révélation et la vérité sûre. Ce travail s’inscrit donc dans la tradition de l’école antilibérale de Don Sarda y Salvany, l’abbé Barruel, Mgr Henri Delassus, Mgr Ernest Jouin etc… De nombreux très bons livres ont nourri ma réflexion et ont permis l’écriture du Complot contre Dieu. Outre tous ces ouvrages, le grand avantage que nous avons, en comparaison des auteurs anciens, c’est Internet. Ce réseau informatique étant un outil formidable pour s’informer et vérifier ses sources. R. : Votre livre est-il offensant voire blessant pour vos adversaires, qu’ils soient juifs, francs-maçons, protestants ou autres ? J. L. : Absolument pas. Vous ne trouverez aucune diffamation dans ce livre qui est d’ailleurs inattaquable sur le plan juridique. Tout est factuel et vérifiable. Je qualifierais Le complot contre Dieu d’offensif et non d’offensant. La charité chrétienne implique qu’on aide l’autre à aller à Dieu. Et ce même si cet autre fait partie du camp ennemi. Jésus-Christ recommandait même de prier pour nos ennemis, « pour ceux qui nous persécutent et nous calomnient » (Matthieu 5:44). Le mérite en est bien plus grand. Combattre un ennemi au niveau des idées ne veut pas dire lui cracher à la figure. Le but est d’amener le plus grand nombre vers la vérité et donc d’accepter le Christ comme unique Messie rédempteur. Il s’agit donc d’inciter à la conversion dans le plus pur esprit chrétien. R. : Quelles solutions apportez-vous en fin d’ouvrage face à tous ces fléaux que vous dénoncez sur près de 500 pages ? J. L. : Celle du règne social de Jésus-Christ. La politique chrétienne appliquée dans la société. C’est la célèbre formule de saint Pie X : Instaurare omnia in Christo (Tout restaurer dans le Christ). On peut d’ailleurs lire dans mon livre que « recentrer la société sur le Christ est l’unique solution au mondialisme ». C’était aussi la solution donnée par le pape Pie XI dans son encyclique Quas primas qui fut publiée en 1925. C’est enfin et surtout un dogme de foi important pour tout catholique. Dogme de foi que la contre-Eglise de Vatican II a délaissé. Nous nous devons, plus que jamais, d’avoir un état d’esprit de reconquête et de reconstruction. Cela prendra certainement du temps. Et même si l’avenir s’annonce sombre, l’espoir est inébranlable lorsqu’on a la foi catholique. Des mesures concrètes et radicales sont avancées dans le dernier chapitre. Elles correspondent à cette volonté de restauration chrétienne de la société. Elles consistent aussi à tirer un trait sur tout ce que la judéo-maçonnerie a malheureusement mis en place depuis 1789. C’est dire si le changement se doit d’être radical ! Mais avant d’envisager cette restauration de la société française, il faudrait renouer avec certaines valeurs, un certain état d’esprit. C’est la raison pour laquelle le combat d’idées est primordial et c’est, entre autres, l’objet du livre Le complot contre Dieu. _____ Propos recueillis par Jérôme BOURBON. Le complot contre Dieu. 23,50 euros franco. En vente à nos bureaux.. AGENDA + 1er février à Annecy (15h) : Galette des Rois de Haute-Savoie nationaliste. Part. : 5 €. Réservation au 06-50-66-81-59. + 5 février à Paris 2e (Salon l’Hôtel des Etats-Unis — Opéra, 16, rue d’Antin (19h30). Conférence de Synthèse nationale contre le terrorisme islamique en Syrie. Avec : le Docteur Anas Alexis Chebib, Président du Collectif pour la Syrie, Rima Khlifaoui, Présidente du Rassemblement des Communautés syriennes en France, Pieter Kerstens, chef d’entreprise bruxellois, collaborateur à Synthèse nationale, Robert Spieler, ancien député, chroniqueur à Rivarol, Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale. Entrée : 5 €. + 6 février à Albert (80) à 19h30 : Réunion militante avec Thomas Joly, secrétaire général du Parti de la France. Part. : une consommation au bar. Réservation au 06-40-64-80-32. + 6 février à Albert (Somme) (19h30) : Réunion militante avec Thomas Joly, secrétaire général du Parti de la France. Part : une consommation au bar. Réservation au 06-40-64-80-32. + 6 février à Marseille (19h) : Rencontre militante de Marseille nationaliste, avec Yvan Benedetti, directeur de Jeune Nation et Laura Lussaud, présidente du CLAN. Renseignements au 06-15-54-16-68. + 6 février à Annecy (21h) : Hommage aux morts du 6 février organisé par Haute-Savoie nationaliste. Renseignements au 06-50-66-81-59. + 7 février à Paris (10h30) : Journée d’hommage aux morts du 6 février organisé par Paris nationaliste au cimetière de Charonne, 75020 Paris. Renseignements au 06-65-60-46-50. + 7 février à Paris, « Banquet patriotique » : commentaire de l’actualité et 70e anniversaire de la mort de Robert Brasillach. Avec Jérôme Bourbon, Anne Brassié, Thibaut de Chassey et d’autres invités. A 19h30. 35 euros tout compris. Stand de livres et dédicaces. Renseignements : 06-21-22-16-32 ou <banquet-patriotique.com>. + 8 février à Perpignan : Soirée repas nationaliste et hommage aux morts du 6 février organisé par Roussillon Nationaliste. Renseignements : <[email protected]> 6 N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL L’Islam, ras le bol ! Il y a des pays pour ça… T OUS les exégètes actuels de l’Islam — on veut dire tous ceux qui s’expriment dans nos media, les autres n’ayant aucune importance — dès qu’ils disposent d’un micro ou d’une caméra se plaignent de l’islamophobie. C’est le mot clé, propre, semble-t-il, à définir le sort dévolu aux pauvres musulmans. En soi cela serait assez futile. Il est logique et de bonne guerre que ces gens essaient par leurs lamentations et leurs références sans cesse répétées à des droits de l’homme prétendument bafoués d’obtenir les meilleurs avantages d’Etats dominés par des idéologies du renoncement et de la lâcheté. Il est cependant remarquable que plus les associations islamiques, créées et financées par des gouvernements élus par les citoyens européens, se plaignent d’être maltraitées et plus elles bénéficient de passe-droits, de régimes préférentiels et de lois de protection dont les populations aborigènes ont été de longues date dépossédées. L’immigré est par définition décrété victime d’un racisme dont l’autochtone serait le responsable immonde. Mais là aussi on ne peut qu’être frappé par cette étonnante dissonance : leur flux ne cesse de grossir à proportion de leurs jérémiades. La caisse de résonance des media donnant à ces dernières l’enflure nécessaire. Allez donc vous en étonner dans un pays où ces relais assourdissants sont soumis soit à un pouvoir d’Etat contrôlé par les idéologies mondiales du métissage et du multiculturalisme, soit enchaînés à des tyrannies publicitaires qui obéissent aux mêmes injonctions. On en a eu un aperçu sidérant lors d’une édition récente de l’Emission Des Paroles et des Actes, présentée par David Pujadas, théoriquement consacrée à l’école. Au premier rang du public était invitée une jeune femme maghrébine, Mme Najoua Arduini ElAtfani. Brillante. Séduisante. En ces temps de mélanisation obsessionnelle mise en beauté par un hâle intense trahissant son origine exotique. Elle est responsable du développement d’un groupement de sociétés filiales de Vinci, spécialisées dans le désamiantage et la démolition et exigea d’être désignée comme une « Française de confession musulmane ». En somme, pas véritablement “défavorisée” par sa généalogie marocaine. Interrompant Pujadas d’un ton péremptoire et un tantinet pédant, « Je suis présidente, lança-t-elle, d’une association qui s’appelle le Club XXIe Siècle et qui s’évertue, fort de ses trois cents membres, à démontrer que la diversité c’est une richesse pour la France. Que la singularité culturelle c’est une véritable force ». Et d’où tient-elle cela ? Croit-elle vraiment qu’affirmer sans cesse une abstraction sans jamais la démontrer en ferait pour autant une vérité ? Qu’entend-elle par singularité culturelle de l’Islam ? Un caractère singulier, unique, parfois étrange, D.R. particulier, paradoxal, voire extravagant, baroque ou excentrique ? Il serait bien, là aussi, qu’elle précise ce que cela pourrait ajouter à une culture occidentale qui, quoi qu’on prétende, a su dominer le monde pendant des siècles sans l’aide des Arabes et des jeunes berbères venus du Rif ? “JE NE SUIS PAS MUSULMANE DE FRANCE, QU’ON SE LE DISE !” « On parlait, poursuit-elle, de ce rassemblement du 11 janvier, on a beaucoup entendu “je n’ai pas vu beaucoup de jeunes issus de l’immigration des quartiers”. C’est quoi un jeune issu des quartiers ? Comment le voyez-vous qu’il est issu des quartiers ? Si ça n’est pas écrit sur son front vous n’en savez rien ». Aurait-on besoin, eût pu lui rétorquer Pujadas, d’un appareil électronique pour les repérer ? Et lui faut-il une bien grande naïveté pour se voir comme une « Française de France » ? Bref est-il si difficile de faire la différence entre un ou une Maghrébine et ceux que sa coreligionnaire Houria Bouteldja, dans une émission de Frédéric Taddéï, qui se garda bien de broncher, osa ainsi interpeller : « les sous-chiens, les Blancs, quoi ! ». Insolence d’ailleurs blanchie par les juges de la Cour d’Appel de Toulouse. Surtout, insiste-t-elle, dans ce Club du XXIe Siècle « on commence à expliquer qu’on est citoyens français avant tout… Je ne suis pas “musulmane de France”, je suis citoyenne française d’abord, de confession musulmane, soit. Ne nous appelez pas “les musulmans de France”, il faut parler de “citoyens français de confession, de religion, de culture musulmane”, c’est très, très important. » Elle attaquera même directement le présentateur, avec une hargne certes souriante, mais qui en dit long sur la volonté de ces gens de remettre en cause jusqu’au moindre détail de la société qu’ils entendent transformer à leur image. « Quand j’entends au journal de 20 heures qu’on nous dit : c’est un musulman marié à une Française, c’est dramatique, Monsieur Pujadas. C’est un Français musulman, marié à une Française qui n’est peut-être pas musulmane, qui est peut-être catholique mais le poids des mots est très, très important ». Pujadas restera impavide, silencieux, tout au long de cette tirade. Eût-il été confronté, ce qui évidemment a peu de chance de se produire, à un téléspectateur bien franchouillard souhaitant, pareillement, défendre la position des « Français catholiques », il ne l’eût pas laissé achever la première phrase. S’excusant de la maladresse de sa formule, il précisera cependant que l’épouse concernée était bien « une Française catholique ». Le public, ravi, applaudira cette passe d’armes qui montre à quel point, plus que jamais après les événements qui viennent de se dérouler en France, les musulmans y sont d’une réactivité musclée et que les media ne leur chicane pas les occasions de le manifester. LA FRANCE N’EST PAS UN PAYS MUSULMAN Najoua Arduini ElAtfani a connu une promotion éclair chez Vinci dont, à 31 ans, elle aura pris la direction d’une des filiales. Ce géant du BTP est une des sociétés françaises les plus acharnées à “imposer” à ses embauches des règles de « non-discrimination ». Ce qu’elle a inscrit en tête de sa Charte éthique : « Vinci, a pour principe de n’opérer aucune discrimination, pour quelque cause que ce soit, à l’embauche, dans la gestion des carrières et dans les relations de travail ». Sauf qu’y sévit l’idéologie états-unienne raciste de l’Affirmative Action qui considère que l’exclusion de l’Homme Blanc n’est pas une discrimination. « Au-delà, continue la dite Charte, de leur rôle d’ascenseur social, les entreprises du Groupe poursuivent une politique volontariste de management de l’égalité des chances ». Des accords spécifiques ont ainsi été signés en faveur de l’embauche et du traitement des femmes, des handicapés, « des personnes issues de toutes origines ». Ceci, qui ne saurait englober les « hommes blancs », n’est qu’une formule. Dans les 120 entreprises du groupe a été mis en place un réseau de 86 personnes exclusivement chargées « d’impulser la diversité sur le terrain ». Parallèlement Vinci s’est fixé pour 2015 d’atteindre 20 % de femmes managers. Cela s’appelle Capital Filles. Depuis plusieurs années, Vinci « accompagne sous forme de tutorat des jeunes lycéennes et étudiantes de quartiers sensibles, en encourageant l’apprentissage, en leur faisant découvrir les secteurs d’activité et les métiers d’avenir, tout en les invitant à découvrir des filières scientifiques et techniques encore traditionnellement masculines ». On est à l’évidence en pleine discrimination et, à bien des égards, de discrimination raciale. Apparemment aucune autorité, politique, administrative et judiciaire — la Halde en tête — n’a jamais recadré de tels dispositifs totalement inconstitutionnels. La France à l’évidence a depuis longtemps cessé d’être un Etat de droit. Bien entendu si Mme Najoua Arduini ElAtfani occupe à 32 ans le poste qui est le sien c’est qu’elle le mérite, vous pensez bien ! Celui qui en doute sera vertement corrigé : « Femme et fille d’immigré, j’ai dû briser deux plafonds de verre ». En effet elle aussi est fille d’un ouvrier marocain. Comme Dati, comme Belkacem, comme El Komri et tant d’autres. Grandie à Mantes-la-Jolie, elle a fait maths sup au Val Fourré puis une école d’ingénieurs. Reste tout de même à expliquer une promotion aussi météoritique à l’intérieur du plus gros groupe français de BTP qui l’embauche à 22 ans comme ingénieur travaux sur les chantiers. On est en 2005, avant la flambée des banlieues alors que de toutes parts on nous gave avec ces pauvres immigrés refoulés malgré tous leurs diplômes. A 25 ans elle adhère à un club de promotion immigré, le Club XXIe Siècle, « puissant réseau d’influence » disent les gens informés des media, « chargé de promouvoir l’égalité des chances dans les cercles fermés du pouvoir ». Son prochain combat : la classe politique qu’elle estime trop monochrome. « Quand le citoyen votera-t-il pour des responsables qui ressemblent à la France dans laquelle on vit ? interroge-t-elle ? Devant la montée des extrêmes, les politiques ne peuvent plus échapper à cette réalité ». En d’autres temps et à l’époque d’autres vagues d’immigrés, les heureux bénéficiaires de cette chance pour leur famille restaient d’une humilité qui était la preuve manifeste de leur volonté d’assimilation. Et la certitude qu’ils rendraient au centuple ce que la société d’accueil leur avait donné. Autres mœurs, en effet. Ceux d’aujourd’hui sont arrogants autant qu’ils sont vaniteux. Ils se pavanent partout où traînent micros et caméras et viennent cracher leur venin à la moindre occasion. Ne me nommez pas ceci, ne m’appelez pas cela. Je suis une chance pour la France. Mon intelligence, mon habileté, mon savoir-faire, mon enthousiasme, mon entregent : que d’opportunités ainsi offertes à ce pays que je comble de ma présence ! Pas plutôt posée leur valise et collectés leurs diplômes, ils font connaître leurs exigences. Ils veulent être ministres, directrices chez Vinci, cardiologues et cancérologues hospitaliers, chefs de laboratoires, membres du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, président de la Halde, directeur du Musée de l’immigration, présidents du Conseil de Direction de l’Olympique de Marseille, Prix Goncourt, sénateurs, députés, maires et j’en passe … Ils créent des observatoires de la revendication, exigent des mosquées-cathédrales, s’insurgent contre le porc dans les écoles et réclament du halal dans les cantines. Prenez garde pourtant de trop écouter les dlimmis masochistes, élevés dans la haine d’eux-mêmes. Les colères qui bouillonnent un peu partout, quand elles exploseront vous laisseront peu de temps pour reprendre vos valises. On imagine bien ce que cache cette volonté impérative de ne parler que de « citoyens français » et non « de musulmans de France ». Certes il paraîtrait incongru d’évoquer « les catholiques de France ». Mais c’est d’abord parce que la France est un pays catholique, n’en déplaise à la meute laïcarde. Même si les églises des “évêques” jureurs sont vides, ce n’est pas pour rien qu’elles se remplissent encore pour les baptêmes, les mariages, les sépultures et les … Rameaux. La France n’est pas un pays musulman même en dépit des efforts des autorités politiques, intellectuelles, financières et religieuses pour convaincre du contraire et faire en sorte que le flot continu de l’immigration finisse par rendre le processus irrévocable. R. B. René BLANC. PROMOTIONS AU MÉRITE … La Diversité au cœur du XXIe siècle Depuis des années on vous serine que les pauvres immigrés non-Européens sont victimes d’exclusion raciste. Eh bien, détrompez-vous, depuis longtemps un patronyme exotique est un sésame efficace. Ils sont ainsi 300 “patrons” issus de la “Diversité”, beaucoup âgés de plus de 40 ans, enregistrés au Club du XXIe siècle présidé par Mme Najoua Arduini ElAtfani. Leur devise est « La Diversité, c’est la France ! ». Ce qui est le plus intéressant est la liste des entreprises qui patronnent ce puissant groupe de pression, dont les précédents responsables furent l’économiste à la mode Hakim el Karoui et Fleur Pellerin — Kim-Jong-Suk. Au premier rang Vinci. Mais également la Caisse des Dépôts. Orange, anciennement France-Télécom. Vae Solis, cabinet conseil en stratégie d’information. Accenture, la plus grande entreprise de conseil dans le monde et une des plus investies dans l’institution de la Diversité. Deloitte-Touche-Tohmatsu, premier cabinet d’audit au monde. Neuflize-OBC, banque française passée sous contrôle de la banque néerlandaise ABN-AMRO. White and Case, une des principales firmes juridiques mondiales. S’étonnera-t-on qu’avec de tels parrains ce club très discret ne soit pas en manque de moyens et qu’il puisse aussi facilement imposer à toutes les entreprises du Cac 40 et du Medef ses diktats en matière de Diversité ? On comprend bien qu’il s’agit là d’un des aspects essentiels du bouleversement sociétal radical en cours dans les pays blancs, très justement qualifié par Renaud Camus de Grand Remplacement. Ce que Oswald Spengler, il y a un siècle, avait décrit avec une intuition remarquable et défini comme étant une “pseudomorphose”. Ce phénomène débuta il y a quarante ans aux Etats-Unis par une patiente exclusion des élites traditionnelles wasps au profit dans un premier temps des femmes blanches assimilées aux minorités dans la stratégie de déstructuration de la société occidentale. Etape qui s’achève par leur épuration au profit des femmes de couleur, elles-mêmes destinées à être refoulées par le déferlement massif des immigrés tropicaux mettant un terme définitif à l’hégémonie des descendants des véritables fondateurs de la société américaine. R. B. Azouz Begad : “Nous sommes entre 15 et 20 millions” Dans sa philippique face à Pujadas, Mme Najoua Arduini ElAtfani s’en prit à ceux qui, dans les manifestations du 11 janvier, n’avaient pas vu beaucoup de « jeunes des quartiers », voire d’immigrés. Diplômée de maths-sup, elle se livra à une curieuse gymnastique intellectuelle selon laquelle, parce qu’il y avait 10 % de musulmans en France, par la force des choses ils étaient 10 % dans la rue, soit 400 000. « Ils étaient là, nous étions là. Mais ça n’était pas écrit sur leur front ». Bien entendu étant donné que les statistiques ethniques, sous prétexte de laïcité, sont interdites dans ce pays, personne ne sait au juste combien il y a de musulmans. Les chiffres les plus fantaisistes circulent, de 2 à 5 millions. Et Mme ElAtfani n’en sait pas plus. Ecoutons plutôt les propos plein de bon sens que tenait le 18 mai 2011, l’ancien Ministre de l’Egalité des Chances, lui-même Maghrébin, Azouz Begad : « Ce ne sont pas, ce qu’on nous dit depuis trente ans, ces 5 millions d’étrangers, de Musulmans, qui en France font peur. Ce sont plus leurs enfants qui sont des Français. Qui sont nés dans ce pays. Qui ne sont pas 5 millions mais peut-être quinze ou vingt millions. Depuis quarante ans on nous dit qu’on est 5 millions : 1,5 million de Marocains, 1,5 million d’Algériens et un peu plus de 1 million de Tunisiens. Comme si ces 5 millions de travailleurs immigrés musulmans n’avaient jamais fait d’enfants. Si on suppose qu’ils en ont fait juste un et que nous, c’est-à-dire leurs enfants, nous en avons fait aussi juste un, on est beaucoup plus de 5 millions. Je ne sais pas combien on est. On ne le saura jamais parce qu’on ne peut pas sans les statistiques les identifier. Ce qui fait peur aux Français c’est l’altération de leur identité par ces enfants de migrants ». En effet. R. B. N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL 7 Marion SIGAUT : “Voltaire fut le français le plus actif dans cette destruction de ce qui fit notre grandeur” Voltaire est à la mode depuis l’affaire Charlie Hebdo, mais derrière le mythe républicain, un monstre de fanatisme apparaît. Marion Sigaut démasque cette grande imposture. RIVAROL : Votre parcours personnel et politique est d’une richesse surprenante. Quelles furent les étapes de votre évolution ? est marchande et les crimes de l’Eglise ont été commis par ses ennemis. C’est trop fort. Je suis revenue à ma source, la vraie : je suis catholique. Heureuse et fière de l’être désormais. Marion SIGAUT : J’ai eu une enfance et une adolescence profondément chrétiennes. Je ne me contentais pas d’aller au catéchisme et à la messe, j’y croyais sincèrement, profondément. Juste après Mai-68 (18 ans), j’ai subi un conflit terrible avec mon père et j’ai basculé dans un gauchisme très nihiliste. Un séjour dans un kibboutz m’a réconciliée avec des valeurs sûres, et m’a fait opérer un rapprochement avec le judaïsme, dont je ne voyais d’ailleurs pas les contradictions avec mon kibboutz. J’ai voulu devenir juive, et je me suis arrêtée (j’étais presque au bout) quand j’ai compris que le message n’était pas universel : j’étais restée chrétienne, mais sans le savoir ni surtout le vouloir : imprégnée de la doxa républicaine, je couvrais l’Église de tous les maux. Politiquement, j’étais à gauche, jusqu’à l’extrême-gauche, sincèrement, mais plus par recherche d’absolu que par conviction. Franchement, je n’ai jamais été marxiste et quand je regarde en arrière, je trouve ça drôle : marxiste, moi ! Mais c’était une époque où je croyais qu’être avec le peuple c’était être à gauche, ce qui est toute l’imposture du système. C’est en reprenant des études d’Histoire que j’ai compris l’énormité de la mystification dans laquelle j’ai vécu : la gauche, la Révolution, la République, les crimes de l’Eglise, tout s’est effondré. La gauche n’est pas le peuple, la Révolution fut un coup d’Etat, la République M. S. : L’historien est le journaliste du passé. Il est là pour chercher la vérité et la dire. L’historien travaille d’abord et avant tout avec le travail de ceux qui l’ont précédé. Pas de recherche historique sans une solide bibliographie. Puis on va à la source : l’archive. Le fil conducteur de ces recherches est certainement lié à la personnalité du chercheur. Personnellement, je travaille à l’intuition, au sixième sens, je suis bien une femme ! Bien sûr il y a des historiens qui mentent, pourquoi n’y aurait-il pas des menteurs parmi eux ? Mais globalement, je fais confiance aux chercheurs qui ont travaillé à débroussailler un sujet et ont mis à jour des données enfouies. R. : Vos livres sont une approche vivante des grands moments de l’histoire de France. Comment concevez-vous le rôle de l’historien ? D.R. Un historien recherche la vérité. C’est ce que je fais. La vérité est un absolu et sa quête est un impératif moral. R. : Vous sentez-vous proche d’histo- riens royalistes comme Pierre Gaxotte et Jacques Bainville ? M. S. : J’ai adoré Gaxotte et je n’ai fait que survoler Bainville. Mais quand je suis entrée dans les détails, de la sexualité de Louis XV par exemple pour Gaxotte, ou des Lumières pour Bainville, j’ai compris leurs limites. Mais qui est parfait ? Je ne le leur reproche pas. Quand j’ai appris (j’étais encore à gauche à cette époque) que Gaxotte était à droite, j’ai commencé à me poser des questions. R. : Votre époque de prédilection est le Grand siècle français. Vous avez très bien montré la nature réelle de l’absolutisme royal. Comment définissez-vous ce système qui assurait les libertés à la base et l’ordre au sommet ? M. S. : J’ai peur de dire des bêtises… Je crois que la hiérarchie tient dans la mesure où les valeurs sont partagées et considérées comme transcendantes. C’est la foi qui fait la différence. Les bourgeois ne s’y sont pas trompés en attaquant le catholicisme. L’absolutisme royal consistait à faire du roi l’arbitre final des conflits dans une société libre qui avait pour socle commun le catholicisme. Respect des petits, amour du prochain, sens du bien commun, justice sévère, responsabilité… Tout ça a été renversé à la Révolution qui a validé la concurrence, l’intérêt personnel, et surtout l’intrusion de l’Etat dans tous les domaines de la vie des citoyens. Qui, dans un tel système, peut se dire arbitre des conflits ? Hier, au-dessus du roi c’était Dieu. Aujourd’hui, au-dessus du chef de l’Etat, c’est la banque. Et au-dessus de la banque ? R. : Dans La Marche rouge, les enfants perdus de l’hôpital général vous évoquez un des faits divers les plus sordides de l’Ancien Régime. Quels sont les dessous de cette tragédie qui rappelle certaines des pires affaires de notre époque ? M. S. : Il m’apparaît évident que des magistrats (et autres sous leur protection) se livraient à de la pédocriminalité, le seul Massacre à Marioupol : l’Europe exulte ! Nous vivons dans un monde déconcertant et affligeant à la fois où la fabrique du consensus tourne à plein régime. Car tandis que l’Europe fête la victoire de la gauche de la Gauche en Grèce, les media ont farouchement passé sous silence le bombardement de Marioupol cette fin de semaine. Il a fallu attendre lundi matin, le 26, pour que la très officielle RFI nous fournisse un bilan humain (7 morts), soit uniquement les pertes des troupes gouvernementales lors de l’offensive des séparatistes sur Marioupol, port de 500 000 habitants situé au bord de la mer d’Azov, entre Russie et Crimée. Pourtant quarante-huit heures plus tôt, le 24, des tirs d’artillerie avaient fait quelques 30 victimes dont au moins deux enfants, des morts sans valeur ajoutée médiatique vite oubliés, tôt passés par pertes et profits de l’arrimage ukrainien à l’Union européenne salvatrice en son principe. Dire que la “situation dégénère” au Donbass en dépit du Protocole de Minsk (accord de cessez-le-feu du 5 septembre 2014) est assurément un cruel euphémisme. Sachant que les commentateurs ont attendu près de dix mois pour admettre qu’une guerre, une vraie, sans demi-mesures, faisait rage aux portes de l’Union. Le quotidien Le Monde ignore lui aussi les pertes civiles pour ne parler que d’un « regain de violence ». Glissons sur le voile d’omission — la forme première du mensonge — qui a enveloppé l’arrêt du transit du gaz russe à travers le territoire ukrainien. Ce qui a eu pour conséquence de réduire vraisemblablement de 60 % les approvisionnements de l’est européen. Six pays ont signalé la cessation des exportations russes via l’Ukraine : la Bulgarie, la Grèce, la Macédoine, la Roumanie, la Croatie et la Turquie*. Bref, au cœur de l’hiver, une nouvelle et brutale escalade dans la confrontation économique et énergétique entre Moscou et l’Otan. Le 19 déjà, à Moscou, le ministère des Affaires étrangères de Russie épinglait sévèrement la chaîne Euronews quant à sa présentation honteusement partiale des événements. Singulièrement des pertes civiles presque totalement escamotées tels les douze morts dus à un tir d’une roquette le 13 janvier sur un autobus près de Volnovakha. Ceci à l’heure où la France nombriliste découvrait estomaquée l’ampleur du mal qui la ronge. Une semaine plus tard, le 22 c’est un trolleybus qui est pris pour cible à Donetsk, treize civils sont tués. Un crime, selon Kiev « perpétré par les terroristes russes ». Lesquels, comme de bien D.R. entendu, trouvent judicieux d’expé- dier ad patres leurs propres concitoyens ! Un non-événement vite zappé dans les bulletins d’information, ceux-ci faisant preuve d’un touchant unanimisme lorsqu’il s’agit de minorer les affrontements du Donbass et d’évacuer les responsabilités du camp européiste. À New-York, siège des Nations Unies, parallèlement le ton monte entre Américains et Russes. Samantha Power, ambassadrice des États-Unis au Conseil de Sécurité, dénonce pour sa part un « plan russe d’occupation de l’Est ukrainien ». À l’Ouest, les dirigeants s’affolent parce qu’ils sont en première ligne et que la perspective d’un conflit ouvert avec la Russie se précise. À Paris Hollande, en marge du scrutin grec, le 25, multipliait les consultations avec le président du Conseil européen Donald Tusk, la Chancelière Merkel ainsi qu’avec ses homologues, Porochenko et Poutine. Là également pas de surprise, les gens de Bruxelles doivent s’attendre à récolter le blé amer qu’ils ont savamment semé. Le 21 décembre dernier, l’Ukraine, en pleine déconfiture financière, prévoyait de consacrer 5 % de son budget, soit 4,5 milliards d’euros pour l’équipement de son armée. Est-ce la meilleure façon d’emprunter le chemin de la paix ? Négocier de bonne foi ne serait-il pas plus avisé que de poursuivre des combats sans issue assurée ? Alexandre Zakhartchenko, chef de la République Populaire de Donetsk, affirme qu’il n’a aucunement « l’intention de prendre Marioupol d’assaut ». En attendant quelque 8 000 soldats ukrainiens se trouveraient quasiment encerclés à Debaltsevo. L’escalade se poursuit. Léon CAMUS. crime inavouable et susceptible de mettre le peuple en furie. Et, jusqu’à plus ample informé, c’est la seule explication à l’affaire de l’hôpital général, qui fit de la nomination d’une amie de l’Archevêque à la tête d’une institution de secours une affaire d’Etat qui a ébranlé le trône. Si quelqu’un a une autre explication… Ce genre de crimes est commis par des gens qui se croient au-dessus des autres. Les élus en quelque sorte. Les magistrats jansénistes refusaient d’obéir au roi, au pape, à la morale commune. Le crime sur les enfants est le secret qui tient les criminels ensemble, leur permet de se sentir tout-puissants (la transgression semble être leur excitation suprême). En fait c’est le diable. Je ne croyais pas au diable jusqu’à ce que je prenne conscience de ces horreurs : le diable est là. Il est fait, d’abord et avant tout, d’orgueil, et, juste derrière, de mensonges. R. : Dans votre dernier livre, vous attaquez avec fougue la personnalité abominable de Voltaire. En quoi ce personnage du panthéon républicain est-il l’incarnation d’une imposture ? M. S. : Tout ce dont on se sert pour attaquer l’Ancien Régime et l’Eglise est tiré de Voltaire qui mentait comme un arracheur de dents. Retirez tout ce que dit Voltaire, il n’y a plus de République. C‘est absolument énorme. R. : L’auteur de Zadig affichait un mépris des faibles et du peuple. Cette logique n’était-elle pas commune à la philosophie des Lumières ? M. S. : Très exactement. Il n’y a rien que ces gens aient détesté comme le peuple. Peuple dont je me réclame haut et fort, je ne me suis jamais sentie au-dessus de qui que ce soit. L’idéologie de ces gens-là est ce qui fait notre malheur. Il faut les dénoncer et retrouver les vraies valeurs qui sont les nôtres. Vox populi, vox dei. Vouloir tuer Dieu c’est tuer le peuple. D’ailleurs il y a une constante dans la haine de la religion des gens de gauche : ils disent que la religion force les gens à croire que… Le peuple croit ce qu’il croit, c’est bien le mépriser que d’imaginer qu’il se laisse ainsi imposer quoi croire, alors que le catholicisme a été le lien qui a fait tenir la France pendant tant de siècles. R. : A travers son œuvre, Voltaire professe une haine constante envers la religion catholique. De l’affaire Calas à celle du Chevalier de la Barre, son athéisme militant fut-il au service de certaines puissances de son époque ? M. S. : Oui certainement. Voltaire fut l‘homme des puissances capitalistes protestantes. Indéniablement. Le protestantisme, comme vision du monde (et non comme croyance intime, je ne confonds pas) est profondément marchand, individualiste, élitiste. Le catholicisme est moral, soucieux du bien commun et de l’égalité devant Dieu, c’est-à-dire ennemi du profit. Mettre l’Eglise à genoux, c’était lâcher la bride à la recherche du profit dont nous voyons aujourd’hui le résultat à l’échelle planétaire. Voltaire fut le français le plus actif dans cette destruction de ce qui fit notre grandeur. R. : Quelle analyse vous inspire l’attaque contre Charlie Hebdo, qui se veut l’incarnation de l’esprit voltairien ? M. S. : C’est exactement ça, l’esprit voltairien : « Le mensonge n’est un vice que quand il fait du mal; c’est une très grande vertu quand il fait du bien. Soyez donc plus vertueux que jamais. Il faut mentir comme un diable, non pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours… Mentez, mes amis, mentez… » Tout est dit, non ? Au fait, moi je ne suis pas Charlie. Je suis Marion. Propos recueillis par Monika BERCHVOK. _____ A lire : Marion SIGAUT, Voltaire, une imposture au service des puissants, 463 pages, Editions Kontre Kulture, 19 euros (disponible sur <http://www.kontrekulture.com>). RIVAROL N°3173 8 Un monde de plus en plus dévas Où va l’or ? K EYNES qualifiait l’or de « relique barbare ». Pourtant, bien que démonétisé, l’or continue d’être au centre de nombreuses transactions et reste l’objet de discrètes mais importantes manœuvres. Il est nécessaire de donner un coup de projecteur sur un sujet largement occulté. LA DÉMONÉTISATION DE L’OR Au cours du XXe siècle, l’or a été progressivement démonétisé d’une double manière : dans les échanges internationaux et dans la création monétaire. Le déclenchement de la Grande Guerre en 1914 a été l’occasion de suspendre une première fois le rôle de l’or en tant que base de la monnaie en suspendant la convertibilité des monnaies nationales en or. Le système, appelé Gold Standard (ou système de l’étalon or) — qui connaissait déjà des soubresauts — ne sera jamais rétabli ; il lui sera substitué un système restreignant l’utilisation de l’or dans les échanges internationaux avec la mise en place en 1922 du Gold Exchange Standard (GES), ou système de l’étalon de change or prévoyant que seuls le dollar et la livre sterling seraient convertibles en or, c’est-à-dire les monnaies des Etats qui avaient acquis ou maintenu une position mondiale dominante, surtout les Etats-Unis qui concentraient alors la moitié des stock d’or mondiaux. Ainsi, bien que les monnaies des autres Etats fussent toujours définies par rapport à l’or, ils devaient régler leurs échanges internationaux au moyen du dollar et du sterling, acceptés comme réserves par leurs banques centrales respectives. N’oublions jamais que les questions monétaires sont avant tout une question de rapports de forces politiques. Ce système s’effondra dès 1929 ; en 1931, le gouvernement britannique suspendait la convertibilité du sterling en or et en 1933, Roosevelt en faisait de même pour le dollar, dévalué dans la foulée. A l’issue de la Deuxième Guerre mondiale, la suprématie des Etats-Unis fut consacrée dans le domaine M monétaire en 1944 avec les Accords de Bret- demander en même temps ce qui leur est dû, ton Woods qui rétablissaient le GES au profit étant entendu que si c’était le cas, les agences du seul dollar, convertible en or au cours de bancaires seraient aussitôt fermées… C’est 35 dollars l’once, prix ridiculement bas établi ce que l’on appelle le système des réserves au creux de la Grande dépression en 1933 et fractionnaires ou de « couverture partielle ». rendant par la suite le rôle monétaire de l’or difficilement tenable. Ce système prit fin le 15 août (Dessin de Chard) 1971 lorsque le président Nixon, pour préserver un dollar qui perdait sans cesse de sa valeur à la suite d’émissions en énormes volumes, suspendit la conversion du dollar en or. Notons que Nixon s’inquiétait aussi de voir des Etats, conscients de cette dépréciation du dollar et du marché de dupes que constituait le traité du London Gold Pool de 1961 (destiné à maintenir le cours de l’or alors que la « planche à billets » américaine fonctionnait déjà à plein rendement pour financer la guerre du Vietnam), réclamer de l’or à la place des dollars : c’est N’épiloguons pas : nous savons que l’ordre ce qu’avait fait la France en 1967, envoyant des navires de la Royale récupérer aux Etats- (ou le désordre) financier actuel est un sysUnis l’or qui lui était dû. Nul doute que cela tème de faussaires qui, comme tel, finira mal. n’arrangea pas les affaires du général… Mais la démonétisation de l’or se manifes- L’OR EN LIBERTÉ SURVEILLÉE ta à travers la création de signes monétaires. Cependant, bien que démonétisé, l’or reste Ainsi, dès la mise en place de la Réserve fédérale des Etats-Unis en 1913, il fut décidé l’objet d’une grande attention de la part des que les réserves d’or ne couvriraient plus que financiers, particulièrement les financiers et 40 % de la valeur de tous les dollars émis, les banquiers des Etats-Unis. Loin d’être stables, les cours de l’or ont couverture qui sera abaissée à 25,5 % en 1942. En Europe, la convertibilité des billets connu une hausse vertigineuse. Si en janvier en or fut suspendue en août 1914 à l’occasion 1972, après la suspension de la convertibilité de la guerre. Aujourd’hui, évidemment, il du dollar en or, l’once d’or valait 58,10 $, il n’est plus question de couverture or des cré- dépassait les 300 $ en janvier 2002 pour atdits émis et les banques (qui se sont indûment teindre 1095 $ en décembre 2014 après avoir arrogées la prérogative de créer des signes atteint les 1779 $ en septembre 2011. En monétaires par émission de crédits) prêtent France, le lingot de 1 kg est passé de 9 000 € dix à onze fois les fonds qu’elles ont en ré- en 2000 à 31 300 € en 2014 après avoir atserves scripturales (en monnaie banque cen- teint un sommet de 42 000 € en 2012. Les trale, en devises et autres) selon le principe cours de l’or se sont surtout envolés depuis que jamais tous les créanciers ne viendront 2005. Grèce : Victoire de Syriza ! Quelle victoire ? algré tout le tapage ayant entouré la victoire sur le fil du parti Syriza, la nouvelle donne politique en Grèce ne devrait pas bouleverser l’Union européenne, l’Europe des cosmopolites. Contrairement à ce que l’on pense — sans l’avouer clairement dans les milieux euro-gaullistes, Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen —, la vague de fond anti-austérité qui en Grèce vient de balayer les hommes du système, n’a pas pour objectif de lutter ni frontalement ni indirectement contre celui-ci et encore moins de faire « éclater l’Union » comme d’aucuns l’espèrent ou le souhaitent. À ce titre les envolées lyriques qui parlent de « Printemps des peuples européens » sont assez ridicules voire tout à fait déplacées à l’heure d’une discrète mais authentique dévaluation de l’euro sous couvert de « quantitative easing ». Parce qu’inonder les établissements financiers de liquidités comme le fait actuellement la Banque centrale européenne revient bien à une dévaluation, non ? N’est-ce pas ? TSIPRAS LE RÉACTIF De tout évidence le chef de Syriza, Alexis Tsipras, réagit vite : quelques heures après la fin du scrutin il transformait l’essai en passant une alliance de gouvernement avec le Parti des Grecs indépendants, formation dite souverainiste présentée comme eurosceptique, dont les treize sièges permettent à Syriza de disposer de la majorité parlementaire absolue. Reste que si les deux mouvements ont en commun un refus catégorique de l’austérité, tout par ailleurs les sépare, notamment la question de la permissivité migratoire, option prônée par Tsipras qui s’est complaisamment affiché au bras d’une migrante africaine sans papiers. Un choix sociétal qui a tout pour séduire les idéologues européistes viscéralement hostiles à toutes frontières, morales comme physiques, mais qui est par définition totalement contradictoire avec quelque aspiration de restauration nationale que ce soit. Bref cet étrange collage de la carpe et du lapin ne peut que laisser perplexe ! On peut aussi en déduire que Syriza sous des dehors casse-système, en est l’une des expressions les plus sournoises et les plus achevées, l’internationalisme prolétarien se confondant avec l’hyper-capital sans patrie ni attaches. Et puis ce ne sont pas de simples intentions, des mots creux, presque incantatoires, style « politique économique alternative », qui vont sortir les Grecs de l’ornière. Que Tsipras — le premier des Premiers Ministres qui ne prêtera pas serment sur les Évangiles mais sur la Constitution parce qu’il est un athée revendiqué — peut-il faire ? Renégocier la dette pour allonger les délais de remboursement, obtenir une réduction des taux1 ? Mais jusqu’où et dans quelles mesures, alors que la dette atteint 175 % du PIB ? Il y aura certes des abandons de créances mais pas sur la totalité des 240 milliards d’euros qui ont été avancés à Athènes par la Troïka, Fmi/Bce/ Bruxelles. LA DETTE GRECQUE N’EST PAS UNE SI MAUVAISE AFFAIRE Il est vrai que l’argent sorti des poches des Allemands y revient en grande partie sous forme d’achats d’armements — la Grèce a l’un des budgets militaires les plus élevés d’Europe en raison de son agressif voisin turc2 — et de voitures de luxe destinées, entre autres, aux nomenklaturistes des suc- cessives bureaucraties au pouvoir. Au demeurant Tsipras, pour rassurer les créanciers de la Grèce, et par voie de conséquence « les marchés », a annoncé sa ferme volonté de ne sortir ni de l’Euro ni de l’Union. Il n’a pas non plus déclaré un moratoire unilatéral sur la dette ni n’en a dénoncé certaines composantes comme scélérates, ce que firent quelques pays en faillite au cours des dernières décennies3. De ce seul point de vue Tsipras est un européiste comme les autres, qui ne se démarque en rien de ses collègues socio-libéraux ou conservateurs. Aussi a-t-il été assez jubilatoire de voir comment en France, à gauche comme à droite, l’on s’est félicité, et même chaudement congratulé, de la victoire à Athènes de cette gauche de la gauche ! Mais après tout la BCE ne fabrique-t-elle pas en ce moment même des quantités phénoménales d’euros dont la valeur n’excède pas celle du papier sur lequel les billets sont imprimés ? C’est évidemment avec cette monnaie de singe que les caisses grecques seront renflouées. M. Tsipras ne doit pas en douter, sûr qu’il est de se faire en la circonstance le comparse choyé de la bureaucratie mondialiste enkystée à Bruxelles. Tout le monde sera content, les banques continueront de toucher leurs intérêts, les marchés à se gaver, les États prêteurs à se sucrer au passage, le patrimoine industriel sera toujours et encore tranquillement vendu à l’encan — tout comme celui des Français d’ailleurs — et les Grecs pousseront un immense soupir de soulagement après cinq longues années de vaches maigres. Mais sur le fond rien ne sera résolu. Ce nouveau tour de passe-passe parviendra cependant, espérons-le, à relancer la machine économique et Traditionnellement, les facteurs conduisant à une hausse de l’or sont liés à une poussée inflationniste, une faiblesse du dollar, voire une pénurie de matière première, une crise internationale. La hausse actuelle est communément expliquée par la création de nombreux produits financiers indexés sur l’or tels les trackers (ou fonds indiciels côtés). Ces produits sont mis en portefeuille comme valeur refuge face aux fortes volatilités actuelles des marchés financiers. Mais il faut aussi faire la part de la spéculation. Néanmoins, la baisse récente intervenue depuis 2011 laisse apparaître des facteurs moins explicables car la situation financière internationale est fragile et les tensions internationales ne cessent de se multiplier. Les mesures d’assouplissement monétaire (les « quantitative easing » de la Réserve fédérale et bientôt peut-être de la BCE) créant une abondance de liquidités n’y sont pas étrangères, l’or perdant momentanément son rôle de valeur refuge. Il faut aussi envisager les manipulations des grandes banques américaines visant à faire baisser le cours de l’or pour mieux en acheter ensuite. Toutefois, lorsque les bourses s’effondreront à nouveau, les cours repartiront à la hausse, compensant les pertes provoquées par le krach boursier. Il s’agit d’un placement refuge comportant un minimum de risque et non pas d’un investissement. Quant à la Chine, elle achète moins d’or que voici quelques années, ce qui pourrait être le signe de difficultés économiques que des statistiques bien agrégées peuvent masquer. Et nous ne sommes pas les seuls à penser que la crise majeure est à venir. Citons Alan Greenspan, ancien directeur de la Réserve Fédérale, pour lequel l’avenir de l’économie mondiale est fort sombre et qui a déclaré le 29 octobre 2014 : « le dénouement sera douloureux, achetez de l’or », propos contrastant avec la défiance envers l’or qu’il affichait durant son mandat de 1987 à 2006. A cela près qu’en cas de crise majeure, il est à penser que des mesures étatiques seront prises afin d’empêcher tout commerce privé de l’or et, mieux encore, d’en interdire la possession par les populations (quelques initiés y échappant évidemment). Ce ne serait pas une novation. Roosevelt avait procédé la croissance… pour un temps ! Mais rien ne changera quant aux déficits structuraux dont souffre la Grèce4… et l’Europe du Sud en général. _____ Léon CAMUS. 1. L’Allemagne et la France ont prêté, l’une 60 milliards d’euros, la seconde 40 milliards à la Grèce au taux de 4 %. De l’argent sans odeur emprunté par les prêteurs à 1% ! Chaque Français au final est lui-même endetté à hauteur de 615 euros au profit de la Grèce. 2. La Grèce n’a pas oublié les deux vagues d’invasion de l’Opération Attila en juillet/août 1974 qui ont abouti à la création d’une enclave turque à Chypre. Malgré un timide réchauffement au tout début du nouveau millénaire, à Athènes la défiance à l’égard des intentions d’Ankara reste de mise. En 2000 le budget militaire grec se montait à 5 921 millions d’euros soit 4,9 % du Pib ; en 2003, 4,3 % du Pib avec 6 309 millions d’euros ; en 2009, avec 7 311 millions d’euros il était encore à 3,1 % du Pib avant de redescendre, crise oblique à 2,1 % du Pib, 4 622 millions d’euros, en 2011. 3. Tels l’Argentine qui a refusé d’obtempérer aux oukases des “fonds vautours” ou plus récemment l’Islande. Certains pays ont depuis plus d’un siècle régulièrement dénoncé des dettes indues juridiquement qualifiées de « dettes odieuses ». 4. Ce sont les mauvaises habitudes culturelles acquises et héritées — celles qui imprègnent et intoxiquent la Grèce — qu’il s’agirait de curer. Qui s’attèlera par exemple, au chantier consistant à réaliser et imposer un cadastre ? Ou à faire renoncer les Grecs aux avantages et autres privilèges accumulés au cours d’un demi-siècle de démagogie socialiste, exception faite de la parenthèse du “régime des colonels” ? La cure d’austérité, le remède imposé par l’Union, n’a non seulement pas guéri le mal, il l’a aggravé : les retraites et les salaires ont été sévèrement réduits ; aujourd’hui la moitié des salariés gagnent moins de 700 euros par mois contre 1000 avant la crise ; en 5 ans le chômage a doublé, un quart des Grecs est sans emploi ; un Grec sur quatre vit sous le seuil de LA pauvreté ou ne bénéficie d’aucune assurance sociale. 29 JANVIER 2015 9 té par la finance internationale ainsi le 5 avril 1933 en interdisant la détention de pièces d’or, de lingots et de certificats d’or. Et l’interdiction était assortie de peine sévères : l’article 9 du décret stipulait que « Quiconque viole, avec préméditation, toute disposition de ce décret ou toute réglementation, ou toute règle ou réglementation ou permis délivré ci-dessous encourt une amende maximale de 10 000 $ et pour tout individu, une peine d’emprisonnement de 10 ans au plus, ou les deux ; tout fonctionnaire ou directeur ou agent d’une société qui participe sciemment à une violation quelconque de ces dispositions peut être puni d’amende ou d’emprisonnement ou les deux. » Quant à l’or ainsi réquisitionné, il deviendra propriété de la Réserve fédérale, banque privée ! Il est certain que si l’or a perdu toute valeur sacrée en tant que base monétaire dans le contexte économique mis en place depuis un siècle, un effondrement mondial de l’économie verra les réflexes primitifs resurgir, faisant de l’or la marchandise monétaire suprême, au moins pour un temps. Les Etats, à commencer par les Etats-Unis, ont toutes les bonnes raisons de constituer les plus grosses réserves d’or qui soient, d’autant plus que leur dollar, en valeur-or, a perdu près de 100 % de la valeur qu’il avait en 1913 ! LA RAFLE SUR L’OR DES ÉTATS-UNIS Depuis les années 1930, il est à noter que les Etats-Unis n’ont de cesse de vouloir récupérer l’or du monde. Ils n’ont eu de cesse entre 1939 et 1944 de drainer l’or mondial au travers de la clause « cash and carry » demandant aux pays qui leur achetaient des armes de les payer exclusivement en or, comportement curieux pour un Etat qui démonétisait son or. Avant d’aller plus avant, une curieuse affaire montrera le rôle pour le moins trouble des Etats-Unis. Il s’agit des Allemands qui ne parviennent pas à récupérer l’or mis en garde outre-Atlantique. Début 2013, le gouvernement d’Angela Merkel, pensant prudemment qu’en cas d’effondrement de l’euro, la meilleure couverture qui demeure est l’or, prévoyait de rapatrier son or, en partie stocké en France (374 tonnes, soit 11 % du total), en Grande-Bretagne (13 % du total) et plus précisément aux États-Unis (à la FED de New York) où près de la moitié de son or est entreposée avec les réserves d’une soixantaine d’autres Etats, afin de disposer de ses 3 900 tonnes sur son propre territoire d’ici 2020. Or, enquête faite, les 1 500 tonnes d’or allemand entreposées à la FED, en un des lieux les plus protégés du monde, sont introuvables ! Toutefois, la FED refuse tout simplement de restituer son or à l’Allemagne ! Tout au plus a-t-elle accepté de rendre 300 tonnes d’ici 2020. Pour l’heure, seule une toute petite partie des réserves (34 tonnes) ont été rendues, et l’or restitué était neuf et ne titrait que 18 carats au lieu de 24 carats ! Face à la pression des États-Unis, l’Allemagne a finalement renoncé au rapatriement de son or en juin 2014, estimant que « ses réserves sont en sécurité aux États-Unis », l’accord conclu permettant à l’Allemagne de pouvoir « réaliser des opérations d’échange en monnaies étrangères en cas d’urgence ». Cela revient clairement à montrer à ceux qui voudraient disposer de leur or qu’ils ne le pourront que si tel est le bon plaisir de Washington. Il reste à savoir si cette soumission sans condition du gouvernement allemand peut être expliquée par l’existence d’une sujétion particulière de l’Allemagne à Washington révélée par le général Gerd-Helmut Komossa, ancien chef des services secrets de la République fédérale allemande, dans son livre « Die Deutsche Karte » (Ares Verlag, Graz, 2007), page 21-22 (1). Néanmoins, il s’agit d’un signal fort adressé aux acteurs du système monétaire international : ce sont les Etats-Unis qui entendent en détenir toutes les clés. Mais, succession événementielle d’importance majeure, depuis quelques lustres, nous assistons au phénomène suivant : les Etats occidentaux, alliés — ou laquais — des Etats-Unis, ne cessent de se déposséder de leur réserves d’or tandis que les EtatsUnis évitent un tel dépouillement et, bien au contraire, renforcent leurs réserves.Mais il est à observer que les dirigeants des Etats occidentaux n’ont pas cessé de vendre leur or contre des dollars aux Etats-uniens depuis quelques décennies. Entre 1990 et 2005, la France, la GrandeBretagne, la Belgique ont vendu plus de 2000 tonnes d’or, permettant ainsi de maintenir les cours der l’or artificiellement bas à la demande de Washington qui voulait soutenir le dollar contre l’or et autres devises. La Belgique, qui possédait 2,5 % du stock d’or mondial, a vu ses gouvernements successifs vendre son or discrètement : 1 000 tonnes entre 1989 et 1999. Il ne lui en reste que 200 tonnes ! La Suisse, qui possédait 2 600 tonnes d’or, en avait déjà vendu la moitié en 2008, là aussi dans la plus grande discrétion ! Cette trahison du peuple suisse n’a cependant pas échappé à certains de ses membres qui sont parvenus à réunir assez de signatures pour obtenir qu’une “votation” soit organisée en novembre 2014 afin d’assurer le maintien de l’or helvète sur place. La classe politique suisse, inféodée au mondialisme, eut des sueurs froides mais sut mener une propagande assez efficace pour que les Suisses rejetassent cette proposition qui était tout simplement une mesure de sauvegarde d’intérêt national. De même, après les coups d’Etat au Chili en 1973, en Irak, au Liban, en Libye, les réserves d’or ont vite été déménagées des pays concernés. Quant à la France, Sarkozy, durant la courte période où il fut ministre de l’Economie, liquida le cinquième des réserves d’or de la France, soit 589 tonnes d’or, vendues entre 2004 et 2009… pour boucher le trou sans fond du déficit public. L’opération s’avéra si désastreuse que la Cour des Comptes épingla ce calamiteux personnage en 2012. Jugeons-en : la vente d’or a rapporté en tout 4,67 milliards. Mais depuis lors, le cours de l’or a continué de s’apprécier, gagnant 94 %. Par suite, si le programme n’avait pas été exécuté, la valeur des réserves en or de la Banque de France aurait atteint 19,4 milliards d’euros à fin 2010, quand celle des réinvestissements en devises s’élevait à seulement 9,2 milliards d’euros ! Dans le même temps, plus perspicaces, ou plus patriotes, plusieurs pays engagés dans des programmes similaires, voyant l’escroquerie, y avaient mis fin plus tôt, comme la Belgique en 2005, le Portugal en 2006 et l’Espagne en 2007. En réalité, depuis 1971, la Belgique a perdu 80 % de ses réserves d’or, la Hollande 65 %, la Suisse, 60 %, le Royaume-Uni 54 %, la France 22 %, les Etats-Unis 10 %. Quant à un Etat producteur d’or comme le Canada, il ne possède plus que quelques tonnes d’or alors qu’il en détenait plus de 1 000 tonnes voilà 50 ans. En 2014, les Etats-Unis disposaient de 8133 tonnes d’or en réserve, tandis que l’Allemagne, deuxième réserve du monde, en avait 3900 (mais l’essentiel n’est pas en sa possession, nous l’avons vu), la France 2430 (contre 3100 tonnes en 1971 et 3900 tonnes en 1939 !), l’Italie 2400 tonnes, la Chine, tant crainte, n’en ayant que 1200 tonnes. C’est dire le rapport de force en faveur des EtatsUnis ! En cas de crise, des plus probables, seuls les Etats-Unis disposeront de moyens pour espérer maintenir leur puissance tandis que les autres Etats auront été dépossédés de leur souveraineté financière, l’or étant redevenu pour quelques temps au premier plan. La zone euro détient 55,8 % de ses réserves étrangères totales en or, les États-Unis 70,2 %, et les autres pays, en moyenne, en détiennent aux alentours de 9 %. Mais certains gros achats récents des pays émergents pourraient avoir augmenté sensiblement ce pourcentage. La Chine et l’Arabie Saoudite n’ont pas publié leurs récents chiffres, et plusieurs autres pays, dont la Russie, ne publient probablement pas tous les chiffres concernant leurs réserves. Pour le moment, cependant, celles-ci ne sont pas en mesure de concurrencer celles des Etats-Unis. Ainsi, la Chine n’aurait pas plus de 1054 tonnes d’or en réserve selon le Gold World Council. Toutefois, la Russie, consciente des enjeux, ne cesse de renforcer ses réserves d’or. Si officiellement, elles ne sont “que” de 1 150 tonnes, elles ont triplé ces dernières années et au dernier trimestre 2014 elle a acheté 55 tonnes d’or, soit plus que tout autre Etat. Voilà de quoi irriter encore plus les mondialistes contre Vladimir Poutine ! Pourtant, des zones d’ombres existent. Il faut en effet mentionner une information publiée par le site Alterinfo le 4 août 2013 selon lequel un rapport du FSB préparé pour Vladimir Poutine, alors Premier ministre russe, explique que Dominique Strauss-Kahn a été inculpé et emprisonné aux Etats-Unis pour crimes sexuels afin de l’empêcher de révéler qu’il avait découvert le 14 mai 2011 que l’or des États-Unis situé au Bullion Depository à Fort Knox était « manquant ou porté disparu ». De son côté, le sénateur Ron Paul n’a cessé au cours de la campagne présidentielle états-unienne de 2012 d’accuser le gouvernement fédéral de mentir sur l’état des réserves de Fort Knox. Autant d’informations qui corroboreraient celle relative à l’or allemand devenu introuvable. VERS UNE FIN DE PARTIE Si tout cela doit être vérifié, plusieurs indices montrent que la situation devient de plus en plus glauque et instable. En témoignent deux faits. Un Accord sur l’or a été signé en toute discrétion à Washington, le 26 Septembre 1999, en marge de la réunion annuelle du FMI sous les auspices de Lawrence Summers, Secrétaire américain au Trésor et Alan Greenspan, président de la FED. Cet accord a été renouvelé depuis lors en 2004, puis en 2009 et dernièrement, le 19 mai 2014 avec application le 27 septembre 2014. Selon les dispositions édictées, la Banque centrale européenne (BCE), les 11 banques centrales nationales des pays qui participaient alors à l’euro, plus celles de la Suède, de la Suisse et du Royaume-Uni, ont convenu que l’or devrait rester un élément important de la politique monétaire mondiale et qu’elles s’engageaient à limiter leurs ventes à pas plus de 400 tonnes (12,9 millions d’onces) chaque année au cours des cinq années. Mais les Etats-Unis, eux, ne vendent pas leur or. Une fois de plus, les laquais de Washington sont là pour soutenir sa politique. Plus encore, dernier acte en date et de première importance, depuis le 22 décembre 2014, la fluctuation des cours des métaux précieux, déjà contrôlée, est strictement encadrée sur les marchés états-uniens. Enrobées au sein de complexes dispositions techniques, de nouvelles dispositions aboutissent à quasiment bloquer les variations des cours de l’or. Désormais les cotations seront temporairement suspendues pour 5 minutes dès que le dollar aura subi par rapport à l’or une dé- préciation de 15 % (quand l’or “augmente” de 17 %, le dollar baisse de 15 %), et si une telle variation se produit quatre fois en une seule journée, le marché sera fermé jusqu’au prochain jour ouvrable, le cours de départ étant alors celui établi à la fin de l’avant-dernière journée de cotation. A la limite, il sera possible de ne plus rouvrir le marché (ce qui arrivera bien un jour, autrement de telles dispositions n’auraient pas été prises) et de fixer autoritairement le rapport or-dollar sans possibilité de convertir les dollars en or. De cette manière Washington tentera d’imposer le dollar comme seule monnaie internationale, verrouillant les relations monétaires internationales. Et si, d’aventure quelqu’un voulait s’y opposer, comme la Chine par exemple, il serait toujours possible, a contrario, de « laisser filer le dollar » et de ruiner ainsi les détenteurs de réserves en dollar, en attendant que les Etats-Unis, adossés à l’U.E. dans le cadre du Traité transatlantique en cours de discussion, mettent en place une nouvelle monnaie à vocation mondiale. Spéculations gratuites dira-t-on ? Ou bien scénarios réalistes parmi d’autres permettant aux Etats-Unis — c’està-dire au complexe militaro-financier qui les dirige — de tenter de sauver leur suprématie mondiale actuellement entamée ? Il est certain que le système financier mondial actuel est par nature vicié, ne serait-ce que parce que fondé sur la spéculation et le jeu. Il ne peut que connaître des turbulences toujours plus grandes. Ajoutons à cela l’impérialisme dangereux de la coterie des néo-conservateurs dont le but est d’assurer la suprématie des Etats-Unis et la sauvegarde de l’Etat d’Israël, et bien des événements gravissimes peuvent se produire. Mais si nous ne savons pas de quoi demain sera fait, il est certain que les nationalistes et les patriotes non reniés auront un rôle à jouer et ils doivent s’y préparer pour ce qui dépend d’eux. _____ André GANDILLON, président des AMIS de RIVAROL. (1) Le traité secret d’Etat du 21 mai 1949, enregistré par le Service fédéral de renseignement sous la désignation « Stricte Confidentialité » fixe les restrictions fondamentales des vainqueurs relatives à la souveraineté de la République fédérale jusqu’en 2099, ce qu’aujourd’hui quasiment personne ne doit savoir. Sont précisées les limites fixées par les forces alliées concernant les journaux allemands et les media radiophoniques jusqu’à l’année 2099. Entre autres il est établi que chaque chancelier d’Allemagne, lors de son installation, souscrira aux dispositions établies par les Alliés sous l’appellation d’Actes du Chancelier. Parmi celles-ci il est notamment stipulé que les réserves d’or de la République fédérale restent détenues en gage par les Alliés. (traduction du rédacteur) Maillots, épinglettes et chopes RIVAROL Aidez les Amis de RIVAROL ! Vous pouvez vous procurer des maillots, épinglettes et chopes à l’effigie de RIVAROL, spécialement dessinés par notre talentueuse Chard. 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N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL 10 Marine Le Pen, populiste préfabriquée, joue désormais sa partition N’est-ce pas que c’est bon, mon général, les petits enfants grillés ? Léon Bloy. N OUS avons beaucoup écrit sur l’extraordinaire évolution sociétale du Front national sous la houlette de Marine Le Pen. L’immense majorité des commentateurs critiques voit dans cette transformation libérale une chose “naturelle”, un phénomène comparable à celui qui bouleverse la société dans son entièreté. Les divorcés sont partout, disentils, et il serait donc normal que les divorcés soient également partout au sein du FN. Les invertis sont partout (et médiatiquement surreprésentés) et il serait donc normal qu’ils soient aussi au Front, à l’instar des fumeurs de marijuana, des adeptes de parties fines, des échangistes, des protestants, des juifs, des francs-maçons… D.R. L’idée exprimée ici par les tenants de cette thèse minimaliste consiste à ne voir dans le mouvement néo-frontiste que le produit de notre temps. L’entreprise lepéniste, comme toutes les entreprises, vivrait en osmose avec la société, dans la société. Elle serait tout simplement représentative de notre pays tel qu’il est devenu aujourd’hui. D’aucuns ajouteront que cette normalisation sociologique dans la PME des Le Pen aurait été facilitée par la personnalité même de Marine Le Pen et par son vécu. Quant à la multiplication des cas d’invertis dans l’organigramme et le trombinoscope du FN, les analystes s’empressent trop souvent de dénoncer l’action d’un lobby homosexuel hyperactif, de sa puissance, de son réseau inextricable tant il serait développé, de son fanatisme homosexualiste, de son argent, de sa faculté de convoquer le ban et l’arrière-ban dès qu’il se sent menacé etc. Ainsi, si le nombre de gays est plus important parmi les cadres du néo-Front qu’ailleurs, cela serait simplement, à l’origine, le fruit d’un hasard : des pédérastes, sur place ont fait venir leurs camarades de jeu. Certes il existe des facilitateurs ou des accélérateurs d’homosexualisation, comme nous le savons et comme nous le voyons dans ce néo-FN, mais la cause profonde de cette extrême permissivité est, selon nous, politique et idéologique, autant dire qu’elle est voulue, vigoureusement, farouchement voulue, méthodiquement voulue. Les Steeve Briois, Bruno Bilde, Eric Domard ont été câlinés, Philippot a carrément été propulsé vice-président omnipotent du mouvement. Il en fallait cependant plus. Les agents ma- RIVARO L Tour Ancône, 82 Bd Masséna 75013 Paris Rédaction-Administration Tél. : 01-53-34-97-97 — Fax : 01-53-34-97-98 www.rivarol.com www.boutique-rivarol.com Rédaction : [email protected] Administration : [email protected] Hebdomadaire créé le jeudi 18 janvier 1951 Fondateur : † René Malliavin (1896-1970) ANCIENS DIRECTEURS : † René Malliavin (janvier 1951-septembre 1970) † Dominique Lucchini, dit Pierre Dominique (septembre 1970-mai 1973) † Maurice Gaït (mai 1973-novembre 1983) Marie-Luce Wacquez, dite Camille-Marie Galic (novembre 1983-février 2010) Directeur de la publication et de la rédaction, éditorialiste : Fabrice Jérôme BOURBON E.U.R.L. “Editions des Tuileries”, au capital de 51 000 euros pour 99 ans, à partir du 20 mai 1949. Maquettiste : B. Archier — Imprimerie : Roto Presse Numéris, 36-40 boulevard Robert Schuman, 93190 Livry Gargan — Dépôt légal : à parution — Gérant et associé : Fabrice Bourbon. CPPAP n° 0218 C 82763, ISSN n° 0035 56 66. çonniques, Collard en tête, avaient pour tâche d’accentuer à son paroxysme l’identité homosexualiste, libérale, amorale, d’un parti instrumentalisé par le pouvoir d’une manière effrénée. La venue de Sébastien Chenu, intronisé, loué par les cadres du FN, par Marine Le Pen évidemment, reste complètement incompréhensible si on essaie d’expliquer ce recrutement par la seule grille de lecture sociétale. Sébastien Chenu est, en tant qu’avant-garde de la cause homosexuelle, l’organisateur de l’Europride à Marseille en 2013, l’incarnation de l’homosexualisme absolu, du nomadisme politicien, du cosmopolitisme, du libéralisme en matière de mœurs et surtout, de l’individualisme idéologique et donc du laïcisme. L’entrée fracassante de l’européiste, inverti et militant de la diffusion des mœurs homosexuelles, au Front national, était finalement un gros coup d’agit-prop laïciste et cosmopolite digne d’une exhibition blasphématoire des Femen au sein d’une église. Un coup digne du vomi féménique… Ou, encore, un coup du niveau des “caricatures” puantes de Charlie Hebdo. UNE NOUVELLE IDENTITÉ FRONTISTE Que l’on souscrive ou non au scénario conspirationniste “factuel”, l’on peut dire que les attentats du 7 janvier contre l’hebdomadaire ordurier étaient prévisibles. Si tu tires la queue du chat (un matou non castré), il te griffe, disait ma grand-mère. Un attentat terroriste contre les libertaires sodomites ou contre quelque autre organe hautement symbolique était devenu inévitable, et c’étaient même les autorités qui l’avaient affirmé gravement à plusieurs reprises plusieurs semaines et plusieurs mois avant le mitraillage parisien. Qui dit attentat symbolique, dit, après coup, réaction(s) dûment préparée(s) de l’Engeance qui nous gouverne ! Le nouveau Front National, cousu main par le pouvoir cosmopolite, doit ainsi, aujourd’hui, jouer à fond son rôle d’acteur du Système. Sa fonction d’aujourd’hui fut largement rôdée ces derniers mois, voire ces dernières années. Le discours fut “chiadé”, profondément républicanisé, la propagande ajustée aux fondamentaux démocratiques et à la symbolique maçonnique. L’identité même du parti devait subir une transformation radicale et ostentatoire. Le FN devait absolument posséder un cachet nouveau tout en ABONNEMENTS : 2 ans : 194 euros — 1 an : 114 euros — 6 mois : 64 euros — 3 mois : 36 euros — soutien : 175 euros — propagande : 210 euros —1 an (chômeurs, étudiants, lycéens, personnes en grande difficulté) : 100 euros. ABONNEMENTS PAR PRÉLÈVEMENT AUTOMATIQUE : 12 euros par mois (imprimer le bulletin sur notre site Internet ou le découper dans le journal dans les numéros où nous le publions) ABONNEMENT NUMÉRIQUE 1 an : 80 euros (créer un compte sur le site <www.boutique-rivarol. com>) ETRANGER : 1 an : 126 euros — 6 mois : 75 euros. * Supplément par avion : 24 euros pour un an et 12 euros pour 6 mois. * Reliure RIVAROL (contient une année entière du journal) : 41 euros au guichet, 50 euros franco de port. * Pour tout changement d’adresse, joindre 2 euros et la dernière bande (ou indiquer l’ancienne adresse). Ecrire nom et adresse en CAPITALES. Délai dix jours. Règlement par chèque établi sur une banque domiciliée en France, à l’ordre d’Editions des Tuileries ou virement à notre compte : La Banque postale IBAN : FR33 2004 1000 0104 5321 9K02 048 (BIC : PSSTFR PPPAR) restant le prétendu parti populiste décrit par le media et qui attire une population croyant connaître parfaitement l’objet de sa colère. En gros, Marine Le Pen et son mouvement devaient se préparer à défendre, d’une manière crédible, la monstrueuse ligne belliciste qui se dessine d’une façon de plus en plus nette depuis le fatidique 7 janvier. L’entité lepéniste ne devait pas apparaître, malgré les simagrées d’usage, comme une fraction politique hétérogène, comme un concurrent politique évident quand le grand combat mondial pour la démocratie dégoulinante a sonné à sa porte le 7 janvier à midi — elle est CHARLIE, non par solidarité envers les victimes mais par tout ce qu’elle représente et au nom des antivaleurs qu’elle défend à l’instar du chiffon Charlie. Avec Sébastien Chenu, parangon homosexualiste, l’image du FN a été parachevée à temps. Avec Briois, Philippot, Bilde, Chenu, Odoul (cosmopolite qui fait des photos in naturalibus pour de l’argent) et bien sûr Marine en « Madone à pédés » selon l’ambigu Frédéric Mitterrand, avec Collard, avec je ne sais quels trans’ et actrices X, le Front National montre à quel point il est un parti du Système, aussi vermoulu moralement que les autres. Le patriotisme de ces gens-là n’en est pas un. Le patriotisme de ces genslà, plein de cocoricos, est un écran de fumée brouillant l’image de leurs véritables intentions et de leur idéologie nourricière. Le patriotisme de ces gens-là est un faux-nez. Le patriotisme n’est pas n’importe quoi. Et il n’est certainement pas une idéologie consistant à défendre le laïcisme au nom de la sauvegarde du « jouir homosexuel » ou du vivre-ensemble sur lit de macédoine ! Pareillement, la liberté, aussi jolie puisse-telle être (quand elle n’est pas un prétexte… pour bricoler des lois liberticides et surtout pour bafouer les lois de la nature) n’est pas le patriotisme. Et force est de constater que Marine Le Pen se plaît à tout mélanger au bon plaisir des forces maçonniques. Rappelons qu’en juin 2011, lors d’un colloque Idées et nation, interrogé par Canal plus qui s’étonnait du nombre de francs-maçons déclarés arrivant au FN, Marine Le Pen avait répondu : « s’il y a des gens qui sont en loge qui viennent au Front, tant mieux ». Alors que dans le même temps elle a tout fait pour faire partir les catholiques de tradition, redisant encore récemment à des dirigeants du Front qui s’inquiétaient du lobby gay au sein du parti : « Vous n’allez pas faire revenir les cathos intégristes ! » Tout est dit : Marine Le Pen préfère les francs-maçons, les juifs et les pédés aux catholiques. Au moins les choses sont claires ! LA DÉFENSE DE L’OCCIDENT DÉCADENT CONTRE SES ENNEMIS Dans une tribune publiée dans le NewYork Times le dimanche 18 janvier (le NewYork Times appartient à la famille juive Sulzberger depuis 1896 et peut être considéré comme « le journal du monde »…), Marine Le Pen s’étale comme un beurre ranci sur un très vieux pain azyme. La rupture de la petite Marine avec le patriotisme authentique est bel et bien définitive. Son discours est axé autour des coquecigrues “universelles”. Les dernières lignes de sa tribune, cruciales, sont tristement éloquentes quant à la teneur du disque dur du néo-FN : « Nous, Français, sommes viscéralement attachés à notre laïcité, à notre souveraineté, à notre indépendance, à nos valeurs. Le monde sait que quand la France est attaquée c’est à la Liberté qu’on porte atteinte. Je disais pour commencer qu’il fallait nommer les choses. Je dirai pour finir que certains noms parlent d’eux-mêmes. Le nom de notre pays résonne encore comme un appel à être libre ». L’identité de la France n’est, ici, ni “essentialisée” ni même pensée. La France est un hexagone où doit simplement triompher l’individu vagabond, jouisseur et nécessairement laïc. Ce que veut défendre la fille Le Pen soutenue par la Franc-maçonnerie, c’est le droit de jouir des citoyens, en l’occurrence des Français, citoyens sans caractéristiques propres, simples “citoyens” d’un lieu donné dans sa phraséologie. Allons plus en amont dans ce texte écrit par une Marine Le Pen décomplexée. Dans son papier, il n’est plus question d’inverser les flux migratoires ni même de stopper l’immigration mais simplement de la restreindre — ce qu’autorisent tous les trucages statistiques soit dit en passant —. Avec l’immigration, ce qui pose problème, ce n’est pas l’Autre parce que “Autre”, ce n’est pas la différence, ce n’est pas la diversité, ce n’est pas le phénomène de dilution identitaire qui se produit bien évidemment lorsqu’une société est ainsi ouverte, mais l’excès d’immigration avec ses conséquences strictement matérielles et ses effets pervers. Une trop grosse immigration à un moment donné « empêche que se mette en place une véritable politique d’assimilation ». Et qu’entendre par politique d’assimilation sous la plume de la politicienne ? Il n’y a pas d’ambiguïté : l’assimilation, selon la fille Le Pen, multidivorcée, entourée de mignons et de gitons, partisane de l’avortement légalisé et remboursé, de l’ouverture des boutiques le dimanche, l’assimilation pour elle, disons-nous, consiste à l’acceptation, à la digestion du mode de vie tel qu’il est loué par la Franc-maçonnerie : acceptation inconditionnelle de l’homosexualité et de sa promotion partout (l’arrivée au FN de Sébastien Chenu en témoigne), acceptation inconditionnelle de l’avortement, acceptation du blasphème et donc de la pornographie (Charlie Hebdo utilisait des scènes de viols sodomites pour blasphémer et railler ce qui ne lui plaisait pas… au nom de la laïcité), libéralisme moral, féminisme et acceptation du dévergondage de la jeunesse… En résumé, étrangers paresseux, égoïstes, traîtres à leur patrie, idiots, cosmopolites, révolutionnaires, gauchistes, anarchistes, pornographes, délinquants de droit commun, oui ! Tant qu’ils laissent les invertis promouvoir leur passion, les gaupes avorter, les cheveux gras blasphémer et les dindes faire leur shopping le dimanche, oui ! Mais l’homme de foi respectueux des principes éternels (et quelle que soit la couleur de sa peau) non ! Vertubleu non ! Tamisée ainsi, l’immigration ne pose aucun problème pour Marine Le Pen, sa clique et les crédules du Front national. Il n’y a pas d’identité à défendre, de sacré à défendre, de vertus à sauvegarder. Il n’y a que la liberté à jouir nerveusement qui doit être préservée et l’individu qui a eu la chance de naître entre deux avortoirs. Bref, la tribune de Marine Le Pen du New-York Times aurait pu être écrite par n’importe quelle Femen dénudée. Il faut se protéger contre les ennemis de la liberté individuelle, tel est le leitmotiv (et paravent) de la petite Le Pen et des féministes “performeuses”. Si la politicienne veut que l’Etat pratique des contrôles aux frontières, c’est uniquement (l’on comprend cela en lisant sa tribune) pour empêcher les fondamentalistes de venir chez nous. Et l’autre mesure prescrite pour lutter contre le “mal” est encore une “solution” tirée de la pharmacopée maçonnique. Marine Le Pen, en échange de son droit d’aînesse, a reçu un plat de lentilles, de strasses, de paillettes. Cette femme qui a vendu son âme n’est rien, sinon la speakerine d’un pouvoir qui la dépasse. Sa tribune dans le New-York Times débutait avec la mise en exergue des ennemis de la liberté. La politicienne arriva vite à désigner DAECH comme le mal absolu (ses membres n’ont-ils pas exécuté des homosexuels ?). En filigrane, il faut comprendre qu’une grande opération contre les cibles que désignera le pouvoir américano-sioniste (quand il sifflera véritablement la fin de la récréation) sera appuyée par celle qui est censée représenter les patriotes français. Quand il s’agira de combattre encore plus durement les révisionnistes, les nationalistes, les catholiques authentiques, soyons sûrs que Marine Le Pen ne manquera pas à l’appel. François-Xavier ROCHETTE. Particulier achète collection ou à l’unité tout objet nationaliste (affiches, insignes, livres…). Ecrire au journal qui transmettra. N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL 11 La France entre en dictature fécale ! L ES sanglots longs des violons monotones n’ont pas cessé lors de la “cérémonie” d’hommage à Charb à Pontoise… On aura tout entendu au cours de cette grand-messe communiste, ponctuée d’un discours de Mélenchon — qui a des talents indéniables de tribun, il faut bien le reconnaitre ! — qui s’est achevée par une invitation au nom de Charb à la prochaine fête de l’Humanité… Pour ne pas lasser le lecteur nous résumerons en disant que la tonalité générale se résumait à : « Tout le monde est beau, tout le monde est gentil au pays des Charlie : ce monde de gens intelligents apôtres de la liberté d’expression où des crayons bienveillants n’ont jamais tué personne… Attaquer Charlie Hebdo, c’est attaquer la république, la laïcité, l’intelligence et l’art » (sic !) Nous laisserons cette catéchèse à l’attention des 65 millions de Français qui — n’ayant jamais ouvert cet immonde torchon en faillite chronique, qui tirait difficilement à 50 000 exemplaires — pourraient un instant croire que c’est vrai…. Non, Charlie Hebdo n’était fabriqué ni par des gens intelligents ni par des apôtres de la liberté d’expression, Charlie Hebdo était fabriqué par des gauchistes, par des trotskystes sectaires, et des laïcistes haineux… Charlie Hebdo est l’illustration parfaite de l’inversion accusatoire, du racisme et du terrorisme intellectuel. (D’ailleurs, non sans stupéfaction, on a assisté de la part d’une des intervenantes, Malika, à une charge d’une inimaginable violence contre l’Eglise catholique énonçant que « Charb lui aurait dit » : « Il y a aujourd’hui un groupe bien plus dangereux que les islamistes, ce sont les catholiques qui laissent aujourd’hui les musulmans faire le sale travail » (sic !) Trouver le moyen de sortir cela dans un discours d’obsèques en dit long sur le degré de haine et de fanatisme de ces gens-là : Charlie Hebdo est l’emblème du laïcisme le plus haineux, celui de Clemenceau, celui du Grand Orient qui — malgré son bannissement par l’autorité maçonnique suprême, la Grande Loge d’Angleterre — s’obstine à se revendiquer maçon. (Ce qui ne signifie pas que la maçonnerie régulière prenne là des options fondamentalement différentes…) Chacun peut se revendiquer ce qu’il veut : Golias se revendique bien catholique lui! Personne ne s’étonnera d’ailleurs que Golias se confonde, en ce moment, en grandes protestations de Charlophilie… On pourra s’étonner en revanche de voir certains jésuites avoir eu le culot de reproduire les immondices graphiques dudit torchon dans les pages de la revue Etude. Ce qui est grave, très grave, ce n’est pas que quelques jésuites extrémistes publient des caricatures de Charlie Hebdo, ce qui est simplement honteux… Ce qui grave c’est que le choix intentionnel des caricatures vissait là — Charlie Hebdo n’a jamais dépassé le stade anal…Quand aux sujets “traités” aucun d’eux ne dépasse le niveau de la ceinture. LA TYRANNIE DE L’OBSESSION SEXUELLE D.R. effectivement publiées laisse supposer que les autres sont du même tabac. Alors que les caricatures publiées là sont étrangement “soft”. Etudes oublie intentionnellement de publier par exemple la caricature des cardinaux homosexualisés ou celle d’un occupant du siège de Pierre sodomisant un bambin… DES JÉSUITES AU SECOURS DE CHARLIE ! On voit que décidément, dans la revue Etudes, Jésus est encore en bien mauvaise Compagnie ! Cette démarche hautement significative assume le triomphe de cette mauvaise foi dite dialectique qui a fait la renommée de ladite compagnie et s’accompagne ici du péché par omission… Pour l’honneur de la Compagnie, il s’est tout de même trouvé quelques pères, moins extrémistes que les autres, pour protester et obtenir de faire retirer ces dessins répugnants de la revue… Pourtant à la différence des rédacteurs de Charlie, les rédacteurs d’Etudes sont des gens érudits et intelligents qui savent que leur revue, ayant une distribution mondiale à travers toute la Compagnie, contribuera à accréditer l’idée que le torchon qu’ils soutiennent a une réelle valeur et peut (ou doit ?) être soutenu par les chrétiens et en particuliers les catholiques… Une jolie manipulation ! Pour ceux qui auraient eu la curiosité de parcourir ledit torchon et les gribouillis qui l’ornent, ils auront été frappés de la pauvreté du vocabulaire employé et de son orientation ostensiblement scatophile… “Merde”, “enculer”, “cons” sont les mots les plus fréquemment rencontrés en légende des “dessins”… En fait — et cela explique sans doute pourquoi la psychanalyste Elsa Cayat sé- Nous reproduisons ici le bandeau qui figure en bas de page du journal : D.R. Ecrits de Paris AU SOMMAIRE DE JANVIER 2015 Jim REEVES : Un bobard des media : la police américaine a tué 485 personnes en 2012 : 64 % étaient Blancs, 32 % Noirs ! — Michel FROMENTOUX : Il y a 500 ans, François 1er montait sur le trône de France — Scipion de SALM : L’échec historique d’une expérience de supranationalité, l’Autriche-Hongrie (deuxième partie) — Sylvestre ALIBERT : Les opérations germano-soviétiques dans le Caucase (1942-1943) première partie — François-Xavier ROCHETTE : Le peuple allemand à la croisée des chemins ? —Patrick LAURENT : De fiascos en révélation. Tour Ancône, 82 bd Masséna 75013 Paris. Prix : 6 € (8,40 € fco). Abt. un an : 53 €. Chèques à l’ordre d’Editions des Tuileries Spécimen gratuit sur simple appel au 01-53-34-97-97 ou <[email protected]>. Archives numériques en vente à 2 euros sur <http://boutique-rivarol.com/>. C’est la dictature de l’obsession sexuelle, à croire que ces brillants esprits avaient de réels problèmes de libido! Alors l’apologie de l’intelligence chez Charlie Hebdo ! A d’autres ! Le fameux numéro 1178 qui vient de sortir, au « succès planétaire annoncé », n’a pas varié d’une once ! Comme le soulignait Valls : « S’attaquer à Charlie Hebdo, c’est s’attaquer à la République. » Dont acte ! On voit seulement à la lumière des exploits de nos nouveaux penseurs que la devise républicaine devra être désormais légèrement corrigée : « Méchanceté, obscénité, fécalité » semblerait désormais plus approprié ! C’est pour ces valeurs-là que plusieurs centaines de milliers de Parisiens — qui ne s’en rendirent pas même compte — se sont bousculés dimanche et qu’autant d’autres ont défilé dans toutes les villes de province ! Certains des organisateurs, selon Ignace, ne seraient pourtant pas d’accord avec ces chiffres, nous leur laisserons la responsabilité de leurs déclarations… C’est vrai que cette unanimité est troublante ! Nous verrons si les prochaines sorties de la Manif pour tous bénéficieront de la même unanimité dans les comptages ! C’est bien d’ailleurs ce que traduit le sondage de France 3 du 14 janvier qui indique que moins de 30 % des sondés estiment que cela puisse durer… Dans l’intervalle l’establishment politico-merdiatique (c’est bien le cas de le dire !) se lance dans un matraquage sans précédent ! Tout républicain doit se rouler dans la fange, le stupre et la fécalité au nom de la « liberté d’expression ». Tout individu qui ne proclamera pas haut et fort « Je suis Charlie » doit être fiché, jugé et châtié ! C’est cela la nouvelle liberté d’expression à la française ! Et là l’UMPS fait chorus : le député UMP des Alpes-Maritimes a annoncé son intention de déposer une proposition de loi ayant pour objectif de sanctionner les familles dont les enfants ont bafoué la minute de silence organisée dans les écoles, en hommage aux victimes de Charlie Hebdo ! Nathalie Saint Cricq, responsable du service politique de France 2, interviewée le lundi 12 janvier au journal de 13 h par Elise Lucet, n’a pas hésité à déclarer en lançant une grande campagne de dénonciation que ceux qui refusaient l’apologie charliste devraient être rééduqués : Elise Lucet : « On parle beaucoup depuis quelques jours, Nathalie, d’unité nationale mais attention toute la France n’était pas dans la rue hier ». Nathalie Saint-Cricq : « Ah non Elise faut pas faire preuve d’angélisme. C’est justement ceux qui ne sont pas “Charlie” qu’il faut repérer, ceux qui, dans certains établissements scolaires, ont refusé la minute de silence, ceux qui “balancent” sur les réseaux sociaux et ceux qui ne voient pas en quoi ce combat est le leur. Eh bien ce sont eux que nous devons repérer, traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale. » (sic !) Grâce à Nathalie Saint Cricq, on va donc ouvrir des camps de rééducation ! On avait déjà vu Philippe Tesson, atteint prématurément de sénilité, nous expliquer qu’il fallait fusiller Dieudonné ! Curieux, mais on n’avait pas vu alors Badinter protester ! Pas plus qu’on ne voit aujourd’hui Taubira monter au créneau : notre garde des Sceaux (ou plutôt des sots !) — dont le maître mot est de réduire la surpopulation carcérale en libérant les récidivistes — ne voit peut être pas d’un mauvais œil la perspective d’une réouverture du bagne de Guyane…Pour y incarcérer les souchiens bien sûr ! Oui, cela se passe bien en France, ce pays initiateur des Droits de l’Homme où la liberté réelle d’expression n’existe que dans les limites restreintes par la loi, notamment grâce à la loi Fabius Gayssot ! Ce qu’il faut comprendre c’est que ce qui reste libre en France, c’est la capacité d’expression dans le sens officiellement imposé ! A l’exclusion de tous les autres! Là, tout est permis…Charlie Hebdo en est la parfaite illustration ! Le philosophe juif austro-allemand Günther Anders (né Stern), époux d’Hannah Arendt, dans son livre : « Die Antiquiertheit des Menschen » (L’obsolescence de l’homme) publié en 1956, récemment traduit, écrit en page 122 : « Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. […] Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif […] On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur (qu’il faudra entretenir) sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. » Charlie Hebdo, sa nature, son militantisme, sa ligne éditoriale (si on peut employer ce mot !) en est la parfaite illustration ! Nous sommes prévenus : nous entrons bien dans l’ère de la futilité et de la vulgarité, et dans la dictature de la fécalité ! Romain ROCQUENCOURT. D.R. 12 J N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL Ian Smith, le lion de Rhodésie EAN-CLAUDE Rolinat vient de consacrer, aux éditions Pardès, un livre extrêmement intéressant à Ian Smith, qui fut l’héroïque défenseur de la Rhodésie blanche. On sait ce qu’est devenue la Rhodésie aujourd’hui. Elle ne porte au demeurant plus le nom de Rhodésie, mais celui de Zimbabwe. Des colons massacrés et chassés, un effondrement économique, un leader, Mugabe, à moitié, si ce n’est totalement fou, une dictature miséreuse. Pauvre Rhodésie… Comme l’écrit Rolinat, « corruption, concussion, prévarication et népotisme sont monnaie courante. » grand voyageur devant l’Eternel, et qui connaît bien ces contrées, décrit les soirées magnifiques qu’il vécut et que forcément Ian Smith vécut : « Le ciel était tout constellé d’étoiles qui scintillaient sur le pourpre incroyablement doux des nuits africaines. Telles des coiffures rasta, les acacias du bush se détachaient en ombres chinoises et projetaient IL ÉTAIT UNE FOIS LA RHODÉSIE A l’origine de la Rhodésie, il y avait un homme ambitieux, courageux, diplômé d’Oxford, né en juillet 1853 en Angleterre, qui va donner son nom au pays dont il financera la conquête : Cecil John Rhodes. Il rêvait de l’unité de la “race” germano-anglo-saxonne et de la création d’une fédération blanche d’Afrique australe comparable à celle du Canada et fut Premier ministre de la colonie autonome du Cap (Afrique du sud). Cet incroyable aventurier avait un projet qui ne se réalisa pas : joindre par rail Le Caire au Cap ! Voici ce qu’est la « triste histoire de la Rhodésie », le pays perdu des « Lions au cœur fidèle » : Les Rhodésiens refusèrent, en 1922, par référendum, de rejoindre l’Union sud-africaine créée en 1910, et élirent, l’année suivante, leur premier gouvernement autonome. Les cinq ans de la Seconde Guerre mondiale seront l’occasion pour les Rhodésiens de prouver leur attachement à la Couronne. Ils fournirent à l’Empire britannique, proportionnellement à leur population, le plus grand nombre de volontaires. La Rhodésie accepta, au lendemain de la guerre, d’adhérer à la Fédération d’Afrique centrale regroupant avec elle les protectorats de Rhodésie du Nord et du Nyassaland, futurs Zambie et Malawi indépendants. Mais déjà le terrorisme noir devenait menaçant et le Foreign Office se préparait, déjà, à lâcher les Blancs. Il est vrai que le problème démographique était dramatique. Pour l’ensemble de la Fédération, 8,7 millions de noirs pour 291 000 blancs, regroupés essentiellement en Rhodésie du Sud (chiffres de mai 1962). Difficile de tenir tête dans ces conditions. La règle du “cens”, selon laquelle seules les personnes disposant d’un certain revenu pouvaient voter, impliquait que pour un peu moins de neuf millions d’habitants, il y avait à peine 100 000 électeurs, dont 90 % étaient blancs. Le 31 décembre 1963, la Fédération finit par exploser, des Etats indépendants se constituèrent, dont, nous l’avons vu, la Zambie et la Malawi. Et la Rhodésie poursuivit sa route, courageusement durant 17 ans, fière et indépendante, jusqu’à la trahison de Margareth Thatcher. IAN SMITH, L’ENFANCE D’UN CHEF Ian Smith est né le 8 avril 1919, dans une petite ville située au sud de Salisbury. Ses parents étaient des colons d’origine écossaise. Il eut l’enfance privilégiée de tous les petits Blancs de l’Afrique anglaise. Jean-Claude Rolinat, <zepresse.fr> Un site très utile pour connaître les kiosquiers dépositaires de vos titres favoris (en commençant bien sûr par RIVAROL !) les plus proches de chez vous. D.R. d’étranges formes animales. Animaux qui, gnous, zèbres, impalas, kudus, mêlés les uns aux autres, broutaient paisiblement tant qu’un prédateur carnassier ne troublait pas leur quiétude. Le jour, des oiseaux tournoyaient dans un ciel d’un bleu limpide. » Superbe description ! Bravo, Jean-Claude ! IAN SMITH, LA GUERRE… On a vu que la Rhodésie fournira, lors de la guerre, la proportion de combattants la plus forte de tous les pays du Commonwealth pour sauver l’Angleterre. 6 500 blancs serviront la Couronne ainsi que 1 700 noirs. Ian Smith, pilote, participera à la bataille d’El Alamein. Il sera grièvement blessé, le 4 octobre 1943, quand son avion s’écrase au décollage. Bilan : une paupière paralysée, une joue artificielle qui donneront à son visage l’allure d’un masque immobile, à peine éclairé par un sourire un peu figé. Six mois plus tard, à son retour de l’hôpital des grands brûlés du Caire, ses compagnons qui n’ont pas oublié son enthousiasme, son courage, sa volonté, sa persévérance à s’acharner sur ses objectifs, organiseront une formidable fête en l’honneur de son retour parmi eux. Mais la guerre n’était pas finie pour lui. Il reprit le combat. Le 22 juin 1944, son Spitfire est touché, au-dessus de la vallée du Pô, par la flak allemande. Il s’éjecte derrière les lignes ennemies et sera caché durant cinq mois par des paysans antifascistes. A cette occasion, il trouvera le moyen d’apprendre la langue italienne… IAN SMITH ENTRE EN POLITIQUE ET MÈNE LA RHODÉSIE VERS L’INDÉPENDANCE Auréolé du prestige de sa participation à la Deuxième Guerre mondiale, d’un charisme considérable qui l’avait conduit à être un leader étudiant avant la guerre, il se lance en politique. Il est élu député en juillet 1948. En désaccord avec la politique du Premier ministre (juif) Roy Welensky, il fonde son propre parti, le Rhodesian Front (RF) qui va remporter les élections de décembre 1962. Il va accéder au poste de ministre du Trésor. Mais les temps sont sombres. Le secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, Rab Butlet, déclare : « la Grande-Bretagne serait d’accord pour accorder l’indépendance à la Rhodésie du Sud ». C’est une déclaration de guerre à la minorité blanche…Ian Smith, qui entre-temps, a pris la tête du cabinet, est un partisan déterminé des droits du peuple blanc de Rhodésie. Il refuse tout transfert immédiat et radical de droits politiques à la majorité noire de la population, comme l’exige le gouvernement de Sa Majesté. Mais la Rhodésie n’est pas encore indépendante. Ian Smith décide de forcer le destin. Il organise un référendum. Avec 58 091 suffrages, essentiellement blancs, contre 6096 suffrages hostiles à l’indépendance, il reçoit un soutien massif pour négocier avec Londres. Le Premier ministre britannique était alors le travailliste Harold Wilson. La rencontre ne se passa pas bien. Le 7 mars 1965, les élections générales apportent une victoire éclatante au Rhodesian Front de Ian Smith, qui rafle la totalité des cinquante sièges de députés blancs du Parlement. Mais Harold Wilson continua à exiger le « one man, one vote » (un homme, une voix). L’impasse était totale. Encouragés par le gouvernement britannique, les mouvements nationalistes et terroristes noirs s’agitaient. Ian Smith décida de sauter le pas. Il signa, comme chef du gouvernement de ce qui restait encore une colonie, l’indépendance unilatérale de la Rhodésie, faisant ainsi de ce pays un Etat souverain. La Rhodésie fut mise au ban des nations… Seule l’Afrique du Sud, alors blanche, l’Angola et le Mozambique, alors portugais, reconnurent la jeune République… IAN SMITH VA TENIR TÊTE AU MONDE ENTIER PENDANT QUINZE ANS Ian Smith avait déclaré : « Nous pouvons être un petit pays, mais nous sommes un peuple déterminé. Nous avons porté un coup pour la préservation de la justice, de la civilisation et du christianisme. » Le combat fut rude. Les objectifs du Premier ministre sud-africain, Vorster, n’étaient pas les mêmes que ceux de la Rhodésie. Après tout, la population blanche de la Rhodésie ne représentait que 5 % de la population totale. Le jeu pour les défendre en valait-il la chandelle ? Vorster exigea le transfert du pouvoir de la minorité blanche à la majorité noire. Refus d’Ian Smith… Vorster décida la diminution des transactions avec la petite Rhodésie. Ian Smith ne recula pas. Vorster retira le contingent de police sud-africaine qui appuyait la police locale rhodésienne contre l’action de la guérilla. Ian Smith ne recula pas davantage… Le Premier ministre britannique tenta alors (en décembre 1966) un étrange coup de poker. Il proposa à Ian Smith d’incorporer totalement la Rhodésie à la Grande-Bretagne ! Refus d’Ian Smith, soutenu par ses concitoyens. Quant à la signification de ce conflit, le grand journaliste français, Raymond Cartier , écrira, à propos de l’Angleterre : « L’Angleterre soutient que la Rhodésie n’est pas indépendante. Elle réclame donc des sanctions contre une partie d’ellemême ! Elle demande aux Nations-Unies, tribunal partial et haineux, de ruiner les Rhodésiens pour les châtier. Tel est le degré d’abdication auquel est tombé le plus grand empire de tous les temps ! » C’est le moins qu’on puisse dire. Quel gâchis ! La Rhodésie était riche, aujourd’hui elle est misérable. Une croissance de 16,6 %, rien qu’en 1971 ! Il y avait 6 500 fermiers blancs à l’époque, qui assuraient, à eux seuls, 60 % du revenu agricole du pays : tabac, canne à sucre, coton, maïs, élevage. Le thé, pour ne prendre que cet exemple, cultivé sur les hautes terres, donnait un rendement de 5 000 tonnes par an et faisait vivre 11 000 travailleurs noirs et leurs familles. Exportateur de nourriture sous Ian Smith, le Zimbabwe la mendie aujourd’hui sous le règne de Mugabe… En janvier 2014, faute de moyens, le programme alimentaire mondial (PAM) fut contraint de réduire les rations destinées à la moitié de la population zimbabwéenne. Quelle décadence de ce merveilleux pays ! Quel gâchis ! ET PUIS, CE FUT LA FIN DE LA RHODÉSIE Pendant près de quinze ans, entre la première proclamation de l’indépendance en 1965 de la Rhodésie, par Ian Smith et la seconde, en 1980, celle du Zimbabwe, le peuple rhodésien résista aux assauts d’un total approximatif de 50 000 guérilleros. Les mouvements terroristes, dont les instructeurs étaient cubains, tchèques, soviétiques, chinois étaient armés par ces pays : des kalachnikovs, des missiles sol-air, des RPG, des mortiers. Le massacre sauvage de familles obligea nombre de fermiers blancs à quitter leurs exploitations. Comme cela se produira plus tard en Afrique du Sud. Mais jamais Ian Smith et son Rhodesian Front ne perdirent, nous dit Jean-Claude Rolinat, « la confiance du petit peuple des Rhodies ». Mais la situation devenait intenable. Sans le soutien de la mère-patrie, que faire ? Des réunions eurent lieu, en présence du président sud-africain Vorster et du secrétaire d’Etat américain, Henry Kissinger. Ils voulaient, ainsi que les nationalistes africains présents, que le pouvoir, tout le pouvoir, leur soit transmis, de suite. Ian Smith déclara : « Si j’acceptais la règle de la majorité, ce serait absolument désastreux pour la Rhodésie. Je pense que ce serait la fin de notre civilisation. Ce serait une victoire des communistes au détriment du monde libre ». Mais il dut céder. Le 2 septembre 1979, pour la dernière fois, le drapeau vert, blanc, vert, frappé des armoiries rhodésiennes, descendit de son mât Cecil Square à Salisbury. Le nouvel emblème rouge, blanc, vert, la bande verticale noire portant l’oiseau mythique du Zimbabwe, était hissé sur le grand stade de Salisbury. C’était la triste fin. Le 4 décembre 1982, le tyran Mugabe retirait son passeport à l’ancien Premier ministre Ian Smith « parce qu’il faisait campagne contre son pays ». Le ministre de l’Intérieur, Sydney Sekeramayi, déclarait quant à lui, visant Ian Smith et les blancs : « La D.R. seule façon de s’en prendre efficacement à un serpent, c’est de lui couper la tête ». Ils passèrent bien entendu aux actes. La minorité blanche se sentait de plus en plus menacée, notamment après le massacre du jeudi 26 novembre 1987, de seize blancs dont des femmes et enfants dans une ferme tenue par des missions chrétiennes. Depuis, l’exode n’a pas cessé. La folie paranoïaque de Mugabe y contribue évidemment. Ian Smith avait déclaré : « moi vivant, jamais un Noir ne dirigera ce pays », ajoutant « sans les Blancs, l’Afrique ne peut pas fonctionner. Les politiciens noirs ne savent bien faire qu’une seule chose : s’accrocher au pouvoir ». Il meurt le 20 novembre 2007, à l’âge de 88 ans, quarante-deux années après la proclamation de l’indépendance de la Rhodésie. _____ R. S. Pour commander le livre de Jean-Claude Rolinat « Ian Smith », collection « Qui suis-je » chez Pardès, 127 pages, envoyer 12 euros à Pardès, 44 rue Wilson, 77880 Grez-sur-Loing. SARL ADBF — Capital 20 000 € Maçonnerie, Peinture, Carrelage, Plomberie, Electricité, Couverture, Isolation, Charpente. Nettoyage façade et Assainissement. Paris / Banlieue / Province. 54 Avenue Henri Barbusse 93700 Drancy Tél : 09-5471-13-50/06-25-62-46-69. N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL 13 Entretien avec Arnaud Guyot-Jeannin : “Pour une révolution spirituelle contre le monde moderne” Journaliste et écrivain, responsable d’une émission à Radio Courtoisie, Arnaud Guyot-Jeannin est l’auteur d’un entretien dans le numéro 65 de la revue Rébellion portant sur « la Spiritualité et l’engagement politique » (1). Se déclarant à la fois catholique et « compagnon de route » de la « Nouvelle Droite », ce qui peut pour le moins surprendre, le point de vue de Arnaud Guyot-Jeannin se veut une synthèse offensive pour « une révolution spirituelle catholique contre le monde moderne » face au matérialisme et à l’indifférence. Nous lui donnons la parole en précisant que ses propos et analyses n’engagent évidemment que lui comme c’est le cas pour toute interview. sique normatif. Néanmoins, d’un point de vue eschatologique, Evola et Guénon ont eu l’immense mérite de prophétiser le passage de la modernité idéologique/narrative à l’hypermodernité opérative/apocalyptique qu’ils nomment “Contre-Tradition” ou « grande parodie ». En revanche, je ne les rejoins pas lorsqu’il s’agit de se réclamer d’une introuvable Tradition primordiale, ni d’un secret que seuls les initiés de la Tradition connaissent (tendance ésotérique et maçonnique). R. : Sur quoi pourrait reposer selon vous un « traditionalisme révolutionnaire » ? A. G.-J. : Le terme “Révolution” correspond étymologiquement au mot latin Révolvere : revenir au point d’origine. Donc RIVAROL : Comment définissez-vous le à la Tradition transmettante ! La Tradition terme de Tradition dont vous vous récla- et la Révolution vont de pair. De plus, la Révélation étant la première révolution, il mez ? est assez logique d’être catholique, traditioArnaud GUYOT-JEANNIN : Le terme naliste et révolutionnaire. “Tradition” provient étymologiquement Le traditionalisme-révolutionnaire peut se du mot latin Tradere qui signifie “trans- définir comme l’expression métaphysique mission”. La Tradition n’incarne donc pas et politico-sociale de la révolution tradile seul passé ! Paul Sérant la définissait, à tionnelle à venir. Il vise à défendre la rejuste titre, comme « l’ensemble des vérités ligion catholique, l’identité ethnoculturelle permanentes » sur le plan spirituel. Jean des peuples et une économie organique face Cocteau, quant à lui, écrivait que parado- à l’hypermodernité capitaliste, technicienne xalement « la tradition est une statue qui et scientifique. marche » sur le plan culturel. R. : L’aspect spirituel doit-il être lié à La Tradition renvoie à la perpétuation l’engagement politique pour vous ? d’une religion, d’une identité, d’une culture, d’un art à travers le temps. Elle représente A. G.-J. : La dimension spirituelle de toute l’immuabilité vitale, non le changement mortifère véhiculé par l’idéologie du pro- existence humaine est comme co-naturelle grès depuis plus de deux siècles. La Tradi- au fait surnaturel. Irénée de Lyon nous raption est intemporelle, c’est-à-dire qu’elle pelle une réalité en forme de défi résidant couvre toutes les temporalités : celles du dans la déification chrétienne : « Dieu s’est passé, du présent et de l’avenir. Elle ne dis- fait homme pour que l’homme devienne socie pas la forme et le fond de son contenu Dieu ». La quête spirituelle requiert une du moment que la fidélité à son esprit de- importance essentielle dans le combat politique. Un homme d’action ne peut se passer meure authentique. de contemplation. Les attaques de l’AdverR. : Quelle fut l’origine de votre intérêt saire et des adversaires sont fortes et nompour Julius Evola et René Guénon dans breuses. Il faut demander des grâces et des les années 1990 ? En quoi ses penseurs protections au Bon Dieu. Servir les autres et le tout-Autre conditionne la vie en vue ont-ils selon vous une actualité ? du Bien commun qui est universellement A. G.-J. : Evola et Guénon m’ont intéres- ordonné à l’Amour. Notre espérance réside dans la certitude sé parce qu’ils portaient le fer contre la modernité occidentale à la lumière de leur que les forces du Non-Être ne peuvent avoir philosophie traditionnelle. Partageant tou- raison des forces de l’Être puisqu’elles jours leur critique métapolitique radicale à n’existent que grâce à elles. L’Apocalypse l’endroit de la modernité marxiste, libérale (révélation, dévoilement) anticipe le retour et fasciste/nazie — malgré des nuances —, du Christ parmi nous qui établit la Parousie. je m’en suis éloigné sur le plan métaphy- Voyez que je n’ai pas peur de parler de nos fins ultimes à l’heure du zapping global et de la tyrannie présentiste ! Et si nous pouvons traverser des périodes d’assombrissement personnel et de désespoir collectif, il faut toujours avoir présent en tête que notre devoir est d’honorer le Créateur, de louer la Création et d’agir en vue des fins ultimes à l’égard des Créatures dont nous faisons partie. Nous sommes des débiteurs — des héritiers — et des transmetteurs — des légataires — non des créditeurs figés dans une immédiateté absolue. R. : Puisque vous vous définissez comme catholique, comment jugez-vous le monde moderne ? A. G.-J. : Le monde moderne se caractérise par la sécularisation et la laïcisation du christianisme intervenues à partir de la Renaissance. Le salut personnel renvoie alors à l’individualisme. L’égalité des âmes devant Dieu correspond à l’égalitarisme. Le libre-arbitre se transforme en relativisme ou en libéralisme. La communion des saints est remplacée par la religion des droits de l’homme. Et la charité laisse place à l’humanitarisme et plus prosaïquement au charity-business. Chesterton rappelle avec raison que « le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles ». Dans les sociétés traditionnelles, les références chrétiennes issues des Evangiles et des grands textes sacrés étaient admises dans un sens spirituel : la jeunesse, l’abondance, la liberté etc. Dans les sociétés (post)-modernes, ces mêmes références sont promues dans un sens exclusivement matériel et virtuel. Le système marchand-spectaculaire (publicité, télévision, cinéma, Internet etc) aliène les masses d’individus-consommateurs qui connaissent le prix de tout, mais la valeur de rien. Les peuples d’Europe et du monde entier sont conditionnés par un totalitarisme consumériste et technoscientifique démoniaque, mais ils conservent de sains réflexes anthropologiques les reliant à l’ordre naturel. C’est pourquoi, il faut agir dans de multiples sphères : spirituelle, intellectuelle, politique, écologique, sociale etc. Ce n’est pas toujours facile, mais ce sont les quelques grains de sable glissés dans la mégamachine qui peuvent la gripper, puis l’arrêter. R. : Sur quoi doit reposer une « résistance catholique » à la décadence pour vous ? A. G.-J. : Plutôt que de décadence, je parlerai d’“inversion”. La décadence participe d’une évolution négative de la civilisation. L’inversion désigne plutôt son involution parodique ou satanique. Nous en sommes là ! René Guénon avait bien repéré cette “solidification” des esprits à laquelle a succédé logiquement leur “dissolution” dans la fin des temps. Il faut que les catholiques restent euxmêmes. Combattre l’orgueil reste une nécessité absolue. Pour autant, les cathos Bisounours ne servent pas le Christ. Il est possible d’être intransigeant sans avoir recours à l’intolérance. La bourgeoisie chrétienne sert sa religion comme ses intérêts de classe. Voyez La Manif pour tous ! Je me réjouis naturellement qu’elle réunisse 100 000 à 500 000 personnes défilant dans Paris. Mais à les voir et les écouter dans leur grande majorité, j’ai pu constater qu’il s’agissait de La Manif pour Nous. Où se trouve l’esprit évangélique ? Depuis la Manifestation contre le PACS en 1999, ces Catho Pride empruntent beaucoup à l’imagerie niaise des manifestations américaines du Tea-Party. Les Catho festivus défilent bien sagement le dimanche avec leurs ballons bleus et roses en répétant les mêmes slogans infantilisants : « Un papa, une maman, des enfants » etc. De plus, La Manif pour Tous récuse le mariage homo (de moins en moins d’ailleurs), l’idéologie du genre, la PMA et la GPA en fustigeant « la marchandisation du corps ». Très bien ! Mais, il faut aller plus loin et remettre en cause la marchandisation de la société dans son ensemble dont la famille traditionnelle est l’un des piliers, encore que bien mis à mal depuis longtemps. En réalité, La Manif pour Tous est très nettement récupérée par l’UMP et la droite sarkozyste. D’où la tiédeur des discours tenus — presque exclusivement par des membres de l’UMP — lors du dernier défilé qui a coûté 300 000 euros. Les trois précédentes manifestations avaient perçu 4,38 millions d’euros. Ces chiffres émanent du Salon Beige. Les organisateurs nous disent que les dons proviennent des cotisants. Lesquels, sérieusement, pourraient-ils donner autant d’argent, même s’ils comptent en leur rang de nombreux individus d’extraction bourgeoise ? R. : Etes-vous de ceux qui pensent qu’un « front de la Tradition » est possible avec l’Islam authentique ? A. G.-J. : Cette expression de « front de la Tradition » étendu à « l’Islam authentique » est ambivalente. Etant entendu qu’il faut se garder de tout syncrétisme, relativisme et œcuménisme confusionniste, je suis favorable à un front qui réunisse les chrétiens, les juifs, les musulmans, les païens et les agnostiques contre l’hypermodernité libérale-libertaire et l’axe américano-sioniste. Tous les hommes de bonne volonté qui rejettent le matérialisme occidental et le capitalisme intégral au nom des valeurs traditionnelles, sont objectivement des alliés. Ce n’est pas pour autant que le problème capital que pose l’immigration remplaciste doit être évacué. Bien au contraire ! A cet égard, le national-populisme en France comporte le mérite de défendre notre identité nationale et la justice sociale face au mondialisme libéral, mais reste contaminé par un jacobinisme laïcard et des velléités sionistes préjudiciables à l’identité/souveraineté des peuples dont le nôtre. C’est pourquoi, le national-populisme constitue une réponse globalement positive, mais transitoire face à l’Occident globalisé. Au déracinement planétaire doit répondre une conscience planétaire du déracinement. Depuis un an environ, les initiatives menées par Farida Belgoulh contre l’idéologie du genre, le mariage homosexuel, la PMA et la GPA se sont révélés payantes. Avec Les Journées de Retrait à l’Ecole (JRE), La Fédération de Parents Engagés et Courageux (FAPEC) et L’international Parental Alliance (IPA) — organisation de défense de l’enfant et de la famille traditionnelle —, elle arrive à transmettre un message transversal, s’adressant à tous et ouvert à l’échelle locale, nationale, européenne et russe. Elle a donc réussi à obtenir de nombreux succès dans les milieux catholiques anticonformistes et les quartiers populaires composés de nombreux musulmans. C’est la raison pour laquelle le Système veut l’abattre. En retour, elle fait l’objet d’attaques incessantes de la part des sectaires et des faux amis. Quant aux media menteurs et stipendiés auxquels elle refuse de parler, ils tentent de la salir, mais lui assurent une bonne couverture promotionnelle pour ses actions. A méditer ! _____ Propos recueillis par Monika BERCHVOK. 1. 5 euros. Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02. Dès le mardi soir, vous pouvez consulter notre site Internet pour vous assurer que notre hebdomadaire a bien paru, en connaître le sommaire, lire l’éditorial et le billet hebdomadaire, consulter l’agenda et le courrier des lecteurs. Pour toutes les correspondances administratives, utiliser l’adresse <[email protected]>, l’adresse <[email protected]> étant réservée au courrier rédactionnel. N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL 14 Bruno de CESSOLE L’INTERNATIONALE DES FRANCS-TIREURS « Les guerres intellectuelles ne sont pas gagnées par les armées régulières mais par les francs-tireurs » disait Nicolas Gomez Davila que cite Bruno de Cessole, rédacteur en chef des pages culturelles de Valeurs actuelles, qui vient de publier, une fois de plus, un livre remarquable. Une fois de plus, car il avait déjà écrit Le Défilé des réfractaires qui évoque, comme L’Internationale des francs-tireurs, son nouveau livre, des écrivains qui, chacun à leur façon, « ont refusé de suivre les rails rectilignes et commodes du conformisme, de la bien-pensance, de l’obéissance aux dogmes et aux préjugés, qu’ils fussent sociaux, politiques ou littéraires » : des hommes (et des femmes) qui s’attachent jalousement à préserver, en toutes circonstances leur indépendance et leur intégrité . J’avais très largement évoqué ce Défilé des réfractaires, dans une série d’articles parus dans RIVAROL, inspirés du livre de Bruno de Cessole pour lequel j’ai beaucoup d’amitié. Bruno de Cessole a écrit des livres qui lui ont valu les louanges de ce monde littéraire pas toujours très humaniste. Pour L’Heure de la fermeture dans les jardins de l’Occident, il obtint en 2008 le prix des Deux Magots. Il méritait un titre encore plus prestigieux, qui lui était promis, et qu’il faillit obtenir, mais ceci est une histoire que je ne raconterai pas. Les maisons d’édition étaient passées par là… Autre livre magnifique : Le Moins Aimé, qui évoque les relations épistolaires de la marquise de Sévigné avec son fils qu’elle n’aimait D.R. que peu… Superbe ! Bruno de Cessole est évidemment un immense lecteur dont l’essentiel de la bibliothèque est située dans une belle demeure du Morvan, qu’il a restaurée. Devant sa bibliothèque de 100 000 livres, il médite. Il se souvient de ce qu’écrivait Thomas De Quincey qui disait qu’il est impossible, dans une vie d’homme, qu’un lecteur, fût-il d’élite, puisse lire plus de vingt mille volumes. Ce qui représente moins de 5 % de la littérature européenne… Mais sa bibliothèque, il lui faut ou plutôt il lui faudrait la ranger et la réduire. Une tâche insurmontable… Comment faire ? Il se pose la question : « Comment au sein de cette famille spirituelle opérer des choix mutilants ? » Dès lors, Bruno de Cessole décida d’écrire un livre. Mais à partir de quels critères retenir les élus ? C’est, au hasard d’une lecture, que Schopenhauer lui donna la réponse. Il y a, selon le philosophe, trois catégories : les étoiles filantes, les planètes et les étoiles fixes. Les premières disparaissent très vite. La moitié des auteurs appartient à cette catégorie. Les seconds astres peuvent briller intensément, mais avec le temps, leur lumière pâlit. Quant aux troisièmes, elles sont inamovibles. Comme le dit Bruno de Cessole, « leurs places sont sûres au firmament, ils ont leur propre lumière et leur gloire ne dépend pas de la variabilité des jugements portés sur leur œuvre ». Bref, ils sont éternels. Et Cessole s’attela à la tâche en ces terres proches du Morvan… Difficile, et terriblement injuste pour certains, qu’il ne put retenir : Chesterton, Francis Scott Fitzgerald, Faulkner, Joyce, Huxley, D.H. Lawrence, Curzio Malaparte, Yeats, Soljenitsyne entre autres. Oui, totalement injuste. Mais Bruno de Cessole, sans doute conscient de son insolence perfide, a tout de suite, prudemment remis les choses en place, écrivant : « Un autre livre, peut-être, réparera cette criante injustice ». Nous voici soulagés et prêts à lui pardonner ses offenses. QUELLE EST L’INTERNATIONALE DES FRANCS-TIREURS ? Il explique, dans son livre, que cette Internationale rassemble des écrivains qui, chacun à leur façon, ont refusé de suivre les rails rectilignes et commodes du conformisme, de la bien-pensance, de l’obéissance aux dogmes et aux préjugés, qu’ils fussent sociaux, politiques ou littéraires. Ce sont tous, peu ou prou, des « hommes en trop » qui entendent, dit Cessole « n’imiter personne, ne s’étonner de rien, mais s’attachent jalousement à préserver en toutes circonstances leur indépendance et leur intégrité ». Il y a, parmi ceux qu’évoque Cessole : Franz Kafka, Vladimir Nabokov, Henry Miller, Joseph Conrad, mais aussi Karen Blixen, Laurence Durrell, et puis les formidables révoltés que furent notamment Yukio Mishima et Ezra Pound. Je garde, pour ma part, la fierté d’avoir déposé modestement quelques fleurs, en hommage à l’immense poète Ezra Pound, sur sa tombe, sur l’île de San Michele, située à proximité de Venise, où il est inhumé. Ezra Pound, qui était américain mais européen et fasciste de cœur, intervenait régulièrement sur les ondes de radio Rome. Les Américains le malmenèrent comme un chien, l’enfermant dans une cage, et le traitant comme un fou. Il resta des années en cet état… Mais il resta toujours fidèle à son idéal. ET PUIS, LES AUTRES FRANCS-TIREURS… Génie brisé, génie martyrisé Un programme very british dans la rubrique ciné cette semaine avec deux films nommés dans les plus prestigieuses catégories à la prochaine cérémonie des Oscars, deux biopics consacrés à deux scientifiques de génie ayant marqué l’histoire de leur pays et de la science, le mathématicien Alan Turing dans Imitation game et l’astrophysicien Stephen Hawking dans Une Merveilleuse histoire du temps (The theory of everything). Pour le public français, le plus méconnu d’entre eux est sans aucun doute Alan Turing dont les travaux pendant la Seconde Guerre mondiale ont non seulement contribué à la victoire des Alliés mais ont aussi jeté les bases de la future révolution informatique. En effet, il fut celui qui parvint à percer le code de la machine de transmission des messages nazis, Enigma, réputée inviolable. Un accomplissement qui resta top secret d’Etat pendant une cinquantaine d’années pour d’obscures et bien hypocrites raisons, Turing ne récoltant au lieu des honneurs de sa patrie qu’une condamnation à la castration chimique en raison de son homosexualité alors illégale dans la perfide Albion, avant de se suicider à l’âge de 42 ans (en 2013, la Reine Elizabeth lui accorda une grâce royale à titre posthume). Un destin tourmenté autant que tragique retracé en un peu moins de deux heures bien remplies dans Imitation Game, production des incontournables frères Weinstein, le nez toujours à l’affût dans la chasse annuelle aux statuettes dorées, réalisée avec fluidité par Mortem Tyldum, un cinéaste norvégien inconnu au bataillon, et interprétée, c’est son plus solide atout, par Benedict Cumberbatch. L’acteur de 38 ans révélé au public français dans le rôle titre de la série de la BBC Sherlock (diffusée sur France 4) y livre une prestation mémorable exprimant avec force et néanmoins subtilité, sans tomber dans le cabotinage éhonté, la psyché infiniment complexe de son personnage, génial certes mais quasi autiste, incapable de communiquer avec les autres et tellement sûr de sa supériorité mentale qu’il en devient vite antipathique à tous les minus habens qu’il est forcé de côtoyer. Le scénario bien structuré de Graham Moore dévoile progressivement sans appuyer le trait, toutes ses facettes et son histoire à travers son interrogatoire en 1951 par un policier assez affable, surpris qu’il n’ait pas porté plainte après un cambriolage à son domicile. Les traditionnels retours en arrière vont se succéder : la déclaration de guerre, le Blitz (reconstitution très impressionnante), son arrivée en 1941 à Bletchley Park dans le Buckinghamshire, la base ultra-secrète dans laquelle il va construire avec son équipe plutôt récalcitrante au début, son imposante machine à décrypter qu’il a baptisé Christopher, du nom de son défunt, et platonique, amour de collège à la fin des années 1920, ses bisbilles avec sa hiérarchie indisposée par ses excentricités et son arrogance, sa demande en mariage avec Joan (Keira Knightley), la plus douée de ses collègues cryptographes, la présence d’un espion soviétique dans leurs rangs, la révélation de son homosexualité qui ne choque pas sa libérale Dulcinée etc. Avec en toile de fond, la chape de plomb sur ses activités que le gouvernement lui a formellement interdit de dévoiler. « Qu’avez-vous fait durant la guerre ? » lui demande le policier excédé par ses réponses sibyllines, « J’ai travaillé dans une usine de radios ». Jusqu’au bout, il gardera le silence avant d’en finir avec cette chienne de vie, ravagé par la « thérapie hormonale » imposée par la justice de Sa Majesté, le 7 juin 1954. Captivant de bout en bout, ponctué de-ci de-là de savoureuses touches d’humour, Le Jeu de l’imitation (traduction québécoise) pourrait recueillir dans notre beau pays le succès populaire qu’il a obtenu outreManche. l Dans Une merveilleuse histoire du temps (pourquoi ne pas avoir tout bêtement traduit le titre original par la théorie du tout, une des recherches fondamentales de Hawking ?), c’est également l’acteur principal qui tire le mieux son épingle du jeu et fait de ce biopic un peu trop lisse et conventionnel, une œuvre assez émouvante. Eddie Redmayne, 33 ans, remarqué lui aussi à ses débuts dans une série télévisée, Les Piliers de la Terre d’après le roman de Ken Follett, y fait un numéro (c’est le terme le plus approprié) renversant dans le mimétisme avec son personnage, rendant sensible aux spectateurs qui ne peuvent éprouver qu’empathie, la progression de la terrible maladie neuromusculaire affligeant Stephen Hawking, D.R. torturé dans son corps, peu à peu et de manière inexorable paralysé et privé de parole, mais à l’esprit brillant toujours en ébullition. Le scénario adapté du livre autobiographique de Jane Wilde, sa première épouse et mère de ses trois enfants, se concentre sur leur vie privée et se déroule sur trois décennies, de leur rencontre coup de foudre, jeunes étudiants à Cambridge, jusqu’à leur séparation, geste altruiste de la part d’Hawking. Tout est raconté du point de vue de Jane, forte personnalité malgré son côté midinette au début de leur relation, incarnée avec grâce par la délicieuse Felicity Jones (elle-même nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice). La réalisation de James Marsh manque parfois de discrétion et surligne un peu trop les effets mélodramatiques inhérents à un tel sujet, flirtant dangereusement avec le pathos le plus gluant, mais le charisme des deux comédiens sauve la mise et nous vaut des moments vraiment poignants dignes des plus belles romances amoureuses du 7e art. A fortement déconseiller en tout cas aux cœurs secs et aux cyniques ! Patrick LAURENT. Chard sur la toile Allez donc vous délecter des caricatures de Chard auxquelles un de ses admirateurs, fervent lecteur de RIVAROL, vient de consacrer un site, déjà très fréquenté : <http://dessinsdechard.free.fr> Il y a, bien entendu, Giuseppe di Lampedusa (Le Guépard), Lewis Caroll (Alice aux pays des merveilles), et ces extraordinaires dissidents que sont Giacomo Casanona (qui sut s’enfuir des plombs de Venise), Jack London (une épopée incroyable), Gabriele d’Annunzio (La république de Fiume !), Ernest Hemingway (un supposé héros américain, enfin disons un écrivain, dont la première préoccupation, quand il pénétra dans Paris avec les troupes américaines, fut de s’arsouiller à Paris au Ritz, dont il vida le bar, et puis, plus tard, à Venise au Harrys’bar qu’il fréquenta assidument), sans oublier Friedrich Nietzsche que l’on ne présente pas. Et enfin, les réprouvés politiques tels que Knut Hamsun ou Ernst von Salomon. Il y a aussi, dans cette galerie, les formidables Ismaël Kadaré, George Orwell, André Zinoviev, qui s’y connaissent en dictature communiste. CONCLUSION… Comme le note Bruno de Cessole « sans pour autant brandir l’étendard de la sécession ou prendre ostensiblement le maquis, car il y a des dissidences discrètes qui sont de meilleur aloi que des frondes ostentatoires, ces écrivains incarnent une insolente indépendance de l’esprit, du jugement, mais aussi du comportement. » Ils ne sont bien sûr pas tous de “droite” si tant est que ce qualificatif ait encore la moindre signification. Mais il s’agit d’une cohorte qui, comme le dit l’auteur, existe et dévalue, par son existence même, « les fausses grandeurs et le conformisme veule de l’establishment littéraire, qu’il ait emprunté jadis le costume de la tradition ou qu’il arbore depuis quelques lustres les insignes de subversion. » Et Bruno de Cessole d’ajouter : « Ce sont eux que je prends à témoin des ridicules, des impostures, et des canailleries du temps ; et c’est sous leur invocation que j’écris. » Et évoquant les Ernst Jünger, Lawrence Durrell, Anthony Burgess, il ajoute : « Ils restent pour moi vivants, comme les rois de France ne mouraient jamais »… Magnifique livre ! Dans les prochaines semaines et les prochains mois, nous évoquerons dans RIVAROL, nous inspirant du livre de Bruno de Cessole, cette formidable Internationale des francs-tireurs. _____ R. S. L’Internationale des francs-tireurs, par Bruno de Cessole, éditions l’Editeur, 603 pages, 22 euros. N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL 15 Le meilleur des vœux : le paradis à la fin de vos jours… À LA FORMULE rituelle « Bonne année, Bonne santé », on avait autrefois coutume d’ajouter dans les vœux « Et le paradis à la fin de vos jours ». Par les temps qui courent, c’est bien le seul vœu que l’on puisse former à l’intention de ceux à qui l’on veut du bien, car les vœux de bonheur risquent fort de n’être que des « vœux pieux » dans un pays qui est encore sous la coupe de politiciens sans foi ni loi et où tout peut arriver, surtout le D.R. pire. D’ailleurs si l’on en croit Bernard Cherbonnier et Serge Cosserons1, les années en Quinze sont des années de fracture majeure et de grands effondrements : 1415 : bataille d’Azincourt où périt, le 24 octobre, la fine fleur de la chevalerie française ; 1715, le 1er septembre : mort de Louis XIV ; 1815, le 18 juin : chute de l’Empire de Napoléon à Waterloo, jusqu’à 1915, suite douloureuse de la guerre de 1914. On ne saurait toutefois oublier que, sous la monarchie, la situation était beaucoup plus stable et moins aléatoire qu’en république, et qu’en 1515 François 1er succéda à son cousin et beau-père Louis XII le 1er janvier sans bouleversements malheureux2… LA VIE ÉTERNELLE EST UN ARTICLE DE FOI C’est un signe des temps que se soit perdue l’habitude de souhaiter le paradis aux siens et aux personnes que l’on rencontre le jour de l’An. Cela demandait, de la part de celui qui parlait, comme de ses interlocuteurs, de croire que notre vie n’est pas limitée à notre seule présence sur terre, qu’elle se prolongera dans l’au-delà et que ce prolongement sera éternel. Souhaiter le 1. Auteurs de La fatalité de l’an XV. L’Archipel, 2014. 2. Voir notre article dans Écrits de Paris de janvier 2015. du haut de sa croix, peu avant de mourir, fit la promesse « en vérité » au bon larron pénitent qu’il serait avec lui, « aujourd’hui, dans le Paradis » ; et nous affirmons dans le Credo notre foi : « …Et vitam ventúri sæculi », qui, dans la traduction vernaculaire d’après-Concile, est devenue « la vie du monde à venir », ce qui ne signifie plus rien et n’incite guère à s’y préparer ! FELIX CULPA… paradis à ses parents et amis, c’était leur souhaiter ce qu’il pouvait y avoir de mieux, c’est-à-dire que leur vie fût toute tendue vers la béatitude céleste, donc pleinement réussie. Aujourd’hui, sous l’influence de ces professeurs de morale patentés que l’on appelle écologistes, une bonne année, c’est uniquement une année où l’on pourra réaliser tous ses désirs dans un environnement impeccable et en bonne santé. La notion de qualité de vie a complètement étouffé la notion de sens de la vie. Le paradis est à bâtir sur terre, dans le libre déploiement de toutes ses aspirations et de toutes ses “tendances”…, l’avortement est déjà là pour supprimer ceux qui risqueraient de ne pas pouvoir profiter totalement de cette vie, bientôt peut-être, l’euthanasie supprimera ceux que la vieillesse réduit physiquement et mentalement et qui sont censés empoisonner trop longtemps la vie des bien vivants… Si une bonne année est une année de vie sans bavure au prix de toutes ces horreurs, mieux vaut ne pas présenter des vœux. Mais, me rétorquera-t-on, qu’est-ce que le paradis ? De nombreux catholiques aujourd’hui ignorent ce dont il s’agit et même ne croient plus à la vie éternelle, car les prêtres conciliaires ne leur en parlent quasiment jamais. C’est pourtant un élément fondamental de la foi catholique ! Jésus-Christ Teffi Teffi, dont le vrai nom est Nadezhda Alexandrovna Lokhvitskaya nait le 21 mai 1872 à Saint-Pétersbourg. Elle est issue d’une vieille famille aristocratique russe. Son père, un avocat, était très honorablement connu dans la bonne société de Saint-Pétersbourg. Sa mère, d’ascendance française, aimait la poésie et était familière de la littérature russe et européenne. Teffi avait de qui tenir, ainsi que ses deux sœurs qui écriront aussi. Sa sœur, Mirra, sera un poète admiré en Russie. Très jeune, Teffi avait dévoré tout Tolstoï et tout Pouchkine, entre autres, qu’elle admirait. D.R. Son premier poème fut publié en 1901. Beaucoup d’autres suivirent, qui rencontrèrent le succès. Mais ce sont ses chroniques humoristiques parues dans le Satiricon magazine ou dans le Russkoe Slovo qui lui valurent d’être adulée. Le tsar ne jurait plus que par ses écrits. Ses deux premiers recueils de récits humoristiques, parus en 1910 et 1911 obtinrent d’emblée un considérable succès. Au fait, pourquoi avait-elle choisi ce curieux pseudonyme de Teffi ? Il s’agit d’un fragment du surnom d’un imbécile heureux de sa connaissance… Dans les années de la première révolution russe de 1905, elle publia aussi des ouvrages pas toujours très amènes pour le gouvernement tsariste. Elle croira même que la Révolution d’octobre 1917 pourrait apporter des avancées positives et écrira dans le premier journal bolchevik, La Nouvelle Vie, où elle côtoiera notamment Maxime Gorki. Elle comprit assez vite son erreur et fuira la terreur rouge en 1919, via Istanbul, avant de rejoindre Paris où l’aristocratie russe déchue, qui constituait une grande part de son lectorat, s’était installée. Cette aristocratie trouvait dans ses livres une sorte de consolation, de nostalgie du charme d’autrefois. Elle publiait bien sûr en cyrillique et fut peu traduite en français. Mais la parution de ses chroniques dans les nombreux journaux russes lus par l’émigration, lui permettra de vivre de sa plume. Elle fut d’ailleurs davantage reconnue à l’étranger, où elle fut traduite, qu’en France, où l’on attend avec impatience qu’une maison d’édition s’attelle à la traduction de ses livres. Eric Dussert (156 portraits d’écrivains oubliés, La table ronde) nous en donne le plus vif désir. Jugez-en, d’après son commentaire : « Teffi est une nouvelliste hors pair. Elle est une prosatrice formidable qui en laisse beaucoup derrière elle. C’est une raconteuse d’histoires au registre vaste et nuancé. Ses portraits de la diaspora, ses souvenirs d’une Russie disparue, son onirisme doux et la finesse de ses évocations estompent tout à fait la révolution bolchevique dont la réalité n’était pas exprimable, car trop déchirante ». Elle dépeint ce monde disparu des « braves nounous au cœur d’or et grincheuses à souhait », des amours naissantes et aussi celui des loups garous si présents dans le fantastique russe ou celui de la fameuse sorcière Baba Yaga. Teffi décède le 6 octobre 1952 et est enterrée dans le cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. R. S. Quand on se sent devenir, comme moi, un vieillard, on comprend mieux ce que fut pour l’humanité le funeste péché d’Adam, lequel fut, par sa faute, chassé du Paradis, ce « jardin de délices », où poussaient toutes sortes d’arbres et de plantes aux fruits délicieux, et où cohabitaient en harmonie tous les animaux, sous la direction de l’Homme… Mais l’Église nous invite aussi, la nuit de Pâques, à nous réjouir de cette heureuse faute originelle qui nous a mérité Jésus-Christ, un si grand Rédempteur ! « O felix culpa, quæ talem ac tantum méruit habére Redemptórem ! ». Le Rédempteur, qui a porté tous nos péchés et nous en a délivrés, nous ouvrira-t-il, comme au bon larron, la porte du Paradis du Ciel, demeure des âmes des justes après leur mort, lieu de repos, de bonheur éternel, parfait et infini dans la contemplation de Dieu ? Être privé de cette contemplation de Dieu, s’en être exclu par quelque faute mortelle, c’est cela, l’enfer. Il n’y a donc pas de pire angoisse que celle de savoir si l’on sera admis à cette contemplation éternelle. C’est pourquoi on ne peut rien souhaiter de plus précieux que « le paradis à la fin de vos jours », surtout si l’on accompagne, comme il se doit, ce vœu d’une prière intérieure… CINQUANTE ANS DE DÉCADENCE Pour prolonger mes réflexions de septuagénaire soucieux de ses fins dernières, j’ajouterai que, né en 1943, j’ai assisté dans ma modeste vie à des transformations du monde bien plus gigantesques que n’en avaient connu les générations précédentes. Dans les années 1950, où je vécus mes quinze premières années, la vie paraissait assez stable au jeune garçon que j’étais : à l’école, l’Éducation nationale n’y allait pas encore d’une réforme par an ; dans la famille, le mariage était respecté, et je ne connaissais pas de camarades ayant des parents divorcés. Dans l’Église où régnait encore le grand pape Pie XII, la liturgie était la même que celle que mes parents et grands-parents et leurs ancêtres avaient toujours connue — ce qui faisait ma fierté et mon bonheur d’être enfant de chœur. Il n’y avait que dans la politique que cela ne me semblait pas bien aller ; on était alors sous la IVe République, laquelle était si nulle qu’elle ne pouvait faire ni de grand mal ni de grand bien ; du moins je le croyais… Les gouvernements changeaient tout le temps et je me souviens encore de mes éclats de rire lorsque ma mère, écoutant la radio, me disait : « Ils ont encore renversé le cabinet ! ». Comme le délicieux Robert Brasillach3, il m’arrive, quand je pense à mes années d’enfance ardéchoise, de me dire que « la jeunesse est un don fait une seule fois et que nous n’en recevrons jamais sur cette terre de plus beau (et c’est aussi la jeunesse qui est promise aux corps glorieux, preuve même de sa divinité) ». Je vois même dans ma jeunesse comme un avant-goût du paradis où j’espère bien retrouver un jour mes chers parents, mais, en attendant, il me faut bien faire face à mon destin… Au sortir de l’enfance, à quinze ans, j’appris l’arrivée de Charles De Gaulle au pouvoir : ce ne fut pas l’enthousiasme dans le rayon de mes parents et de leurs amis ; mais au moins donnait-il à la France des institutions plus fermes et plus sérieuses… Je n’allais pas tarder à constater avec effroi qu’il s’en servait pour perpétrer l’énorme et criminel parjure consistant à abandonner lâchement l’Algérie française alors qu’il s’était engagé solennel3. Robert Brasillach : Comme le temps passe… Plon, 1968. lement à la souder à la France pour toujours. Et je vis, du jour au lendemain, la France rapetissée, avec son armée déshonnorée, ses universités infestées de communistes, ses médias aux ordres de l’intelligensia décadente, perdre foi en elle-même. Puis arriva, pour assombrir mes vingt ans, le comble : le calamiteux concile Vatican II qui entreprit de démolir sataniquement pierre par pierre l’Église catholique que j’avais eu le bonheur d’aimer pour ses traces conservées d’éternité. Très vite quand on demanda aux évêques et aux curés la messe, les sacrements et le catéchisme, ils répondirent en donnant des ersatzs aussi froids, aussi lourds et aussi tranchants que des pierres. Tout cet appauvrissement ne servit qu’à vider les églises et les séminaires, et il me fallut, comme à beaucoup de catholiques fidèles à leur baptême, chercher des chapelles souvent difficiles d’accès où fût encore célébrée la véritable gloire de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Être chassé de la maison de Dieu comme un pécheur public est aujourd’hui le sort de quiconque veut garder la foi de toujours. MAI-68 : PLUS DE DÉSORDRE DANS LES ESPRITS QUE DANS LA RUE Conséquence à la fois du gigantisme gaullien sans ouverture sur une espérance et du concile Vatican II destructeur de tout sens du surnaturel, Mai-68 suivit sans tarder. Le mouvement aurait pu être l’occasion pour le pays réel français de reprendre les responsabilités dont il était trop souvent spolié par des forces anonymes tentaculaires. Mais cettte réinsertion de l’homme dans ses communautés naturelles traditionnelles — familles, régions, professions — ne fut même pas tentée, puisque la direction des émeutes fut accaparée par des anarchistes et des gauchistes désireux de tout contester, de tout casser et d’imposer leur conception libertaire de la liberté. Toutes les années à venir allaient restées marquées par cettte « révolution » qui avait mis plus de désordre dans les esprits que dans la rue… L’on continua donc la révolution tranquille avec Georges Pompidou, lequel ne pensait qu’au bien-être matériel et défigurait Paris par ses goûts excentriques en matière d’art. Puis arriva Valéry Giscard d’Estaing, cet aristocrate désireux de s’encanailler, qui croyait que tous nos maux venaient des « restes, disait-il, du gouvernement par la peur » : il s’engagea alors à faire sauter tous les verrous notamment en matière de sexualité et l’on eut la funeste loi Veil qui continue encore aujourd’hui, pour des raisons surtout de convenances personnelles, de tuer plus de 220 000 enfants par an dans le sein de leur mère. On croyait qu’on ne pourrait pas aller plus loin dans le retour à la barbarie. Mais la république continuait sa course sous François Mitterrand et Jacques Chirac, semant la subversion, la droite n’ayant pas le courage de combattre la gauche sur le terrain des questions de société. Et l’on eut, en 2013, avec François Hollande l’abomination de la désolation, avec la promotion de l’homosexualité et la loi légalisant le mariage entre eux des invertis avec toutes les conséquences que cela entraîne sur l’adoption et la fabrication d’enfants artificiels. LA PÉTAUDIÈRE HOLLANDISTE Il est difficile de reconnaître la France des années 1950 dans cette pétaudière hollandiste, commme il est absolument impossible de reconnaître l’Église de toujours dans la structure conciliaire dirigée par François (encore un François qui n’a pas la tête de l’emploi !). Avoir été jeune dans mon petit paradis ardéchois avant 1958 et voir ce que la France est devenue aujourd’hui, alors que même ma santé n’est guère brillante, m’ôte toute envie de m’incruster dans la vie. Toutefois, que Dieu bénisse les voeux que je forme pour tous ceux de mes lecteurs à qui je souhaite bien du courage pour affronter la vie dure et sans espérance ni au temporel, ni au spirituel, que leur prépare François Hollande, lequel a annoncé, dans ses voeux du 31 décembre, qu’il entendait comme une priorité préparer sa majorité à voter en 2015 la légalisation de l’euthanasie !… Michel FROMENTOUX. ___________ La hollandisation des esprits armés. Le courant de pensée de Charlie Hebdo, et celui du gouvernement, comptent tous deux parmi les responsables de cette politique déplorable. Un redressement, et une contre-attaque crédible contre les terroristes supposaient deux choses au moins : la reconnaissance des erreurs passées et de leurs causes intellectuelles, la désignation de l’ennemi. Or, aucune de ces deux opérations n’a été faite. Au contraire, les prêches mornes du président de la République ont eu pour dessein de masquer à tout prix les véritables causes de l’événement et de formater les esprits à de mauvais remèdes. par Hannibal Avant que l’attentat de Charlie Hebdo ne vienne accaparer l’attention, il était question à Paris de zemmourisation de la société, la formule était de Jean-Christophe Cambadélis, de même que l’on avait parlé en 1997 de lepénisation des esprits. Les gens qui ont voix au chapitre, les intellectuels et les politiques qui influencent les media, entendent suggérer par ces expressions que le débat public en France se trouve pollué, voire dominé, par les thèmes et les convictions qu’ils prêtent, respectivement, à Jean-Marie Le Pen pour le passé, à Eric Zemmour pour le temps présent. Or cette suggestion est fausse et manipulatoire. Qu’on s’en félicite ou qu’on le regrette, la loi, le poids des media et celui de l’éducation nationale, font que l’opinion publique n’ose plus penser, en matière de “racisme”, de “xénophobie”, de “sexisme”, d’“homophobie”, etc. ce qu’elle pensait voilà trente ans : il y a une régression très sensible du “lepénisme” et du “zemmourisme”. Seul “l’antisémitisme” progresse, mais cela n’est dû ni à la lepénisation des esprits ni encore moins à la zemmourisation de la société, c’est dû à la modification de la population entraînée par l’immigration. Donc, en parlant de lepénisation des esprits ou de zemmourisation de la société, les leaders d’opinion affirment le contraire de la réalité observée, dans le dessein d’ôter à la France ses dernières défenses immunitaires. Cela fait partie d’un phénomène étonnant mais sensible en France et dans le monde, la hollandisation des esprits. On en voit un exemple frappant dans les élections grecques. Il y avait une critique forte et pertinente à mener contre les politiques conduites depuis quinze ans par la Grèce et l’Union européenne, un bilan de l’euro à faire, etc. La démocratie grecque ne vaut pas cher et sa rencontre avec Bruxelles a été une catastrophe. Mais que tout cela débouche sur l’irrésistible ascension de M. Tsipras est affligeant. Tsipras ! Le nom rappelle tsipouro, la gnôle hellène, et les lendemains de cuite électorale risquent d’être difficiles. Le conglomérat de gauchistes qui soutient ce garçon ne rêve qu’irresponsabilité socialiste, assistanat généralisé (y compris par Bruxelles), immigration, démagogie générale et théories fumeuses. Il ne suffit pas de brandir un drapeau grec pour être patriote. La satisfaction affichée par le Front national en France attriste. On y espère que l’arrivée de Syriza au pouvoir va gêner Bruxelles. Mais ce n’est pas sûr du tout : le totalitarisme mou pourrait bien négocier, et finir par absorber la furie athénienne, ce qui aurait pour effet d’asseoir au contraire un peu plus le côté irréversible de la construction fédéraliste européenne et de décourager la rébellion des peuples. Il semble que le succès ait privé le FN du mandat du ciel qu’il détenait depuis les années quatre-vingts, celui de voir et dire la vérité. Il ne la voit plus désormais. Il fait de la politique, même s’il n’y arrive pas tout à fait. Significativement, Marine Le Pen a demandé à participer à la grande pantalonnade de « Je suis Charlie ». On le lui a refusé, mais cela n’est pas à porter à son crédit. Je préfère Aube dorée, que je ne connais pas bien, mais qui est trop vilipendée pour ne pas avoir quelque chose d’honorable. l Une chose peut surprendre le lecteur : pourquoi parler de hollandisation des esprits à propos de la victoire de Syriza ? Oh, simplement parce qu’à partir d’un constat juste (L’Europe ni l’euro ne marchent, ils ont exacerbé les défauts de l’économie et de la politique grecques, tout va mal, de la dette à l’invasion, etc.), on se jette sur des remèdes pires que le mal, administrés (Dessin de Chard) ___________ l par des médecins formés par les théories qui causent le mal. Nous avons connu cela exactement en 2012 : Hollande, c’est Sarkozy plus la GPA, plus un surcroît de soumission aux Etats-Unis en politique étrangère, avec, quant à l’économie, une doctrine et une pratique qui varient sans états d’âme de Mélenchon à Macron. C’est-à-dire que, comme le monstre souple de Bruxelles, cela intègre, cela revendique, toutes les critiques, dans une action dont le but n’est pas de protéger la France des menaces qui pèsent sur elle, ni de résoudre les questions qui se posent à elle, mais d’annihiler ses réactions négatives pour faire advenir, bon gré, mal gré, une politique décidée au niveau mondial. C’est un fait reconnu à un certain niveau des entreprises multinationales, des gouvernements, des institutions supranationales, que le stade national, comme le stade religieux, sont dépassés, et qu’il faut avancer. François Hollande est le prototype du dirigeant préposé à cela. Reconnu mondialement pour sa faculté de mal nouer sa cravate, de retourner sa montre, de faire tomber ses dossiers, de porter des croissants au petit matin, c’est devenu la vedette d’un « petit journal » universel, applaudi de Pékin et Rio de Janeiro. Il est maintenu en place malgré sa nullité, en raison même de sa nullité. Même quand il atteint 13 % dans les sondages, il n’est pas viré comme un vulgaire Samaras, il continue d’être une grande voix qui appelle Angela Merkel à faire quelque chose pour la croissance. Et l’attentat contre Charlie Hebdo lui donne l’occasion de battre un record : c’est le seul président qui ait doublé sa cote de popularité en quatre jours. Encore une catastrophe et il rejoindra Kim Jong-un. l Il incarne et personnifie, à un degré encore supérieur à celui d’Obama, cette nouvelle génération de dirigeants politiques qui sont là d’abord pour donner aux peuples le théâtre du pouvoir, un peu comme certains agriculteurs ont pour principale fonction d’entretenir le paysage. Leur deuxième fonction, à peine moins importante, en fait les grands instituteurs du nouvel ordre mondial et de ses lois : ce n’est pas un hasard si l’on a vu François Hollande dans les écoles après l’affaire Charlie, ni si les principales décisions qu’il a annoncées concernent l’école. Les maçons de la Troisième République le savaient, qui tient l’école tient la nation, et cela reste en partie vrai, même si deux concurrentes gagnent du poids, l’école des écrans et l’école de la rue. Or, là aussi, la hollandisation des esprits gagne. Une tuerie a eu lieu, peutêtre due à un défaut de renseignement de police, certainement à trente ans, non de laxisme, mais de politique suicidaire, qui ont permis une invasion massive dont la composante musulmane est importante et la constitution de réseaux criminels La hollandisation des esprits, qui s’est nourrie de la fausse unanimité de « Je suis Charlie », consiste en une prédication de morale mondialiste, afin que la nation française attaquée ne prenne pas les moyens de se défendre, et pour commencer qu’elle ne puisse faire une analyse juste de la situation. On lui a masqué sa décadence et la part qu’y ont pris et la gauche et Charlie Hebdo, on l’a enfumée avec la liberté d’expression, que ni la gauche ni Charlie ne pratiquaient, et on l’a lancée dans le choc des civilisations sans cependant définir les civilisations en présence, avec l’interdiction absolue de considérer en face l’ennemi : « pas d’amalgame ». La hollandisation des esprits, c’est leur manipulation, afin qu’ils cherchent au mal un remède pire que ce mal, et fabriqué par les marchands de mal. La hollandisation des esprits, c’est la captation du sentiment national et de la pulsion sécuritaire au bénéfice de la vulgate du vivre ensemble, de la lutte contre l’antisémitisme, de la déification de l’autre, c’est le détournement de la colère française au bénéfice d’une éducation civique mondialiste, c’est la version postsoixante-huitarde de la coalition du bien d’Obama et de George W. Bush, ou de la politique de civilisation de Sarkozy : l’alliance de tous les gentils modérés du monde contre les voyous intégristes. Dans ce processus, il est normal que l’intérêt national soit le dernier des soucis des dirigeants dits nationaux. Le peu de publicité donné à la trahison d’anciens soldats français, dont certains d’élite, en est un signe éclatant. Le phénomène, même s’il est marginal, rappelle celui de ces tirailleurs algériens, anciens de la guerre d’Indochine ou de la Seconde Guerre mondiale qui choisirent jadis le FLN. On ne peut leur en vouloir d’avoir trouvé une patrie qui leur convenait mieux. Mais on doit en vouloir à la République de ses alternatives de boulimie et d’anorexie : elle avait vu trop grand quand elle avait voulu conquérir un monde, puis elle n’a pas su assumer ses responsabilités. Aujourd’hui la situation est plus grave puisque le feu de l’empire a gagné le vieux pré carré capétien. Il y a trente ans nous rappelions sans mérite que l’empire romain était mort quand il avait délégué le soin d’assurer sa défense, et sa descendance, à l’étranger, et nous prévoyions ce qu’il était facile de prévoir. La Cinquième République a cru bon de négliger l’avertissement. Or les mêmes causes produisent les mêmes effets. L’un des artisans de la léopardisation des armées fut un peu plus tard l’amiral Lanxade, chef d’état major particulier de François Mitterrand puis chef d’état-major des armées. C’est à lui qu’il faut demander des comptes, et non à quelques malheureux djihadistes. l La hollandisation des esprits est au fond un oubli de soi, de son identité réelle, que rend possible un aveuglement volontaire engendré par la peur, l’intérêt, la sottise, l’esprit de facilité. On s’en aperçoit en Norvège (je ne trouverai jamais le temps d’écrire un reportage, autant vous en parler tout de suite). C’est un pays que je connaissais surtout par une chanson de France Gall, Christiansen (« Mon Dieu que c’est loin, c’est loin de la Norvège, la Méditerranée ») et par Paul Reynaud (« La route du fer est coupée »). L’impression d’ensemble est bonne d’abord, c’est propre et xénophobe (les rues de Genève paraissent dégoûtantes auprès de celles d’Oslo), avec un mélange bien nordique de végétalianisme végan. On se balade dans des parcs où d’innombrables nus de bronze font de la culture physique, ça rappelle Riefenstahl ou Breker, en plus cosy, moins monumental. On visite avec plaisir et surprise la mairie d’Oslo, construite de 1910 à 1950. Hlm et tour de guet viking en brique à l’extérieur, immense nef à l’intérieur. La cour d’entrée est farcie de walkyries, les toilettes ont un côté Valle de los caidos, le grand hall est digne d’une chancellerie bien conçue, et puis, sur la gauche s’étale une fresque dans le goût expressionniste qui a été peinte après la guerre (la déco vient à la fin), et qui n’est plus dans le mouvement de la conception d’origine plutôt “nordique” : il s’agit d’une allégorie de la Seconde Guerre mondiale où les deux pires moments sont symbolisés par la Gestapo et les camps. Quisling n’aurait pas été pour, mais l’épouse de Haakon VII, premier roi de Norvège, Maud de Galles, petite-fille de la reine Victoria, si. Cette fresque préfigure en quelque sorte la hollandisation des esprits, qui se manifeste d’une autre manière dans le grand musée en plein air des arts et traditions populaires : une centaine de maisons et d’églises collectées un peu partout dans le pays et représentant diverses époques ont été remontées dans un parc de plusieurs hectares. C’est un hymne à la Norvège diverse et une au fil des siècles. On y trouve en particulier la copie conforme d’une épicerie-tabac des années cinquante, les confiseries sont encore sur le comptoir, et les réclames, mais, dans l’arrière-salle, tout un historique en image montre les tribulations du tabagisme dans le pays, avec deux Premiers ministres et le roi Olav cigarette au bec, qui montre comment, grâce à la science et au progrès moral, les hommes d’aujourd’hui s’en sont sortis. Grâce à Hollande, il en sera demain de même en France pour le terrorisme, et nous vivrons heureux dans le meilleur des mondes. boutique-rivarol.com Sur ce portail vous pouvez commander directement les livres de la bibliothèque RIVAROL que vous désirez vous procurer. Vous pouvez également accéder aux archives de RIVAROL et d’Ecrits de Paris, de consultation gratuite pour les abonnés numériques et payante pour les autres. Ces archives seront progressivement mises en ligne. Vous pouvez commander par ailleurs le numéro de RIVAROL de la semaine et le numéro du mois d’Ecrits de Paris, soit en version papier, soit en version numérique et les anciens numéros de RIVAROL et d’Ecrits de Paris en version numérique. Vous pouvez également vous abonner à notre hebdomadaire et à notre revue sur ce site, que vous habitiez en France ou à l’étranger. 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