Vœux de Hollande : - sur le site de ACKERMANN

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Une terrifiante hollandisation des esprits
Charlie-Hebdo : un torchon blasphématoire et scatologique
Grèce : une victoire de la gauche radicale qui réjouit le Système
N° 3173
RIVAROL
“Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir”
29/1/2015
HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE PARAISSANT LE JEUDI
Vers un renforcement de la tyrannie antiraciste !
L
(Dessin de Chard)
E 27 JANVIER, lors d’un discours
au mémorial de la Shoah à Paris,
à l’occasion du 70e anniversaire de
la “libération” du camp d’Auschwitz,
François Hollande a annoncé « d’ici
la fin du mois de février un plan global
de lutte contre le racisme et l’antisémitisme ». “Sécurité”, “transmission”
vers les jeunes générations et « régulation du numérique » seront les
principes de cet énième plan selon le
président de la République qui a décidé de renforcer considérablement
la chape de plomb qui pèse sur nous
et qui est de plus en plus insupportable. « Le gouvernement de Manuel
Valls a pris les dispositions qui convenaient pour que les synagogues, les
commerces, les écoles, les centres
culturels de la communauté juive
soient protégés », a rappelé l’hôte
de l’Elysée. « Je veux aller plus loin,
en améliorant la visibilité et l’efficacité des sanctions : ce qui supposera
de généraliser la caractérisation raciste
et antisémite comme circonstance aggravante d’un délit, et sortir la répression
de la parole raciste et antisémite du droit
de la presse pour l’intégrer au droit pénal
général », a affirmé François Hollande
confirmant les projets de Christiane Taubira dont nous avons parlé dans notre
précédent éditorial. On peut s’attendre au
pire : détention préventive, comparution
immédiate, peines de prison allongées,
amendes alourdies. Traiter les journalistes
politiquement incorrects, et au-delà tous
les hommes libres, comme des criminels
de droit commun, voilà le projet du pouvoir
en place qui montre de manière spectaculaire à quel point il est du camp de l’anti-France. Le chômage et la violence, les
dettes et les déficits peuvent exploser, ce
qui compte pour l’Exécutif, c’est de traquer
les mal-pensants !
E
T POUR que personne n’échappe
à la nouvelle religion laïque, antiraciste et philosémite (c’est en fait la même
chose), le bourrage de crânes va s’intensifier dès la maternelle et à tous les
N° 3173 du 29 janvier 2015
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L 14240 - 3173 - F: 3,50 €
niveaux de l’enseignement. Les élèves,
les enseignants et les parents d’élèves
devront se soumettre sauf à essuyer les
pires avanies. Dans son discours à la
Sorbonne, le 21 janvier, Hollande, évoquant les minutes de silence perturbées
dans certains établissements scolaires,
s’était déjà montré martial : « Tout comportement mettant en cause les valeurs
de la République ou l’autorité [des enseignants fera l’objet d’un] signalement [au
chef d’établissement] […] Aucun incident
ne sera laissé sans suite. Chaque fois
qu’il y aura une mise en cause de la dignité, de l’égalité entre jeune fille et jeune
garçon, qu’il y aura une pression, un mot
qui sera prononcé qui met en cause une
valeur fondamentale de l’école et de la
République, il y aura une réaction. » Hollande a par ailleurs annoncé la création
dans chaque académie de groupes de
volontaires, des « réserves citoyennes »
(sic !), pouvant intervenir dans les établissements scolaires. François Hollande a
également souhaité que le 9 décembre,
la « Journée de la laïcité soit célébré dans
tous les établissements scolaires ». Ce
jour a été choisi car c’est l’anniversaire
de la séparation de l’Eglise et de l’Etat,
le 9 décembre 1905. Mais si l’Etat français est en effet séparé de l’Eglise depuis
cette date, il n’a jamais été séparé en
revanche de la loge ni de la synagogue
dont il est en fait une émanation. Il n’est
que de voir son allégeance au CRIF et
les valeurs qu’il prône et qui sont toutes
celles de la franc-maçonnerie.
Le ministre de l’Education nationale,
Najat Vallaud-Belkacem, a détaillé le
22 janvier les mesures que le gouvernement a prises pour l’école dans le
cadre d’une grande mobilisation pour
les « valeurs de la République ». Elles
font froid dans le dos. La Franco-Marocaine a d’abord annoncé « un plan
exceptionnel de formation continue des
enseignants et des personnels d’éducation » Mille premiers «formateurs»
seront préparés, avant la fin de l’année
scolaire, pour « aborder avec les élèves
les questions relatives à la citoyenneté,
à la laïcité, à la lutte contre les préjugés ». Dans les concours de recrutement, la capacité des candidats « à
expliquer et à faire partager les valeurs
de la République » sera par ailleurs
évaluée. Autrement dit les enseignants
ne seront plus recrutés d’abord pour
leurs connaissances et leur capacité à
transmettre des savoirs mais pour leur
capacité à faire de leurs élèves des militants antiracistes, philosémites, antirévisionnistes et homosexualistes. Bref
des moutons de Panurge du Système
qui nous opprime et qui nous détruit.
Car ce sont précisément les valeurs
de la République qui tuent la France,
détruisent ses défenses immunitaires,
sont la négation des vertus chrétiennes.
S
I LES enseignants sont formatés,
les élèves doivent l’être dès la petite
enfance : un « parcours citoyen » sera
imposé aux élèves, de l’école élémentaire à la terminale. Il sera construit,
dès septembre 2015, autour d’un nouvel enseignement moral et civique : 300
heures y seront dédiées sur l’ensemble
de la scolarité. Ces cours devront
intégrer les problématiques de lutte
contre le racisme, l’antisémitisme,
les préjugés et autres discriminations, notamment celles contre les
homosexuels. Cela promet !
Le gouvernement n’oublie pas
non plus les parents qui pourraient
n’être pas assez républicains, laïcards et antiracistes. Ils auront
droit à une “mallette” pédagogique
pour leur faire ingurgiter de force
« les valeurs de la République ».
Les actions éducatives et pédagogiques des associations dites de
lutte contre le racisme et l’antisémitisme seront renforcées, spécifiquement sur les problématiques du
vivre-ensemble, de la lutte contre
les préjugés, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie afin que
les parents soient, eux aussi, de
bons républicains.
Et Vallaud-Belkacem n’oublie pas
bien sûr le plus important : la transmission de la Shoah. Le ministère de
l’Education nationale vient de co-éditer
avec la Fondation pour la mémoire de
la Shoah de nouveaux supports à l’occasion de la commémoration du 70e anniversaire de la “libération” du camp
d’Auschwitz-Birkenau. Un ouvrage —
L’Album d’Auschwitz —, un web-documentaire et un DVD permettent d’ « accompagner les nouveaux usages » et
d’« intéresser l’élève ». La religion de
la Shoah est en effet le meilleur gardefou pour le maintien du Système actuel. D’où la nécessité que toutes les
générations, des enfants de maternelle
jusqu’aux vieillards, brûlent un grain
d’encens devant l’idole holocaustique
qui se substitue de manière satanique
au sacrifice rédempteur du Christ sur la
Croix.
O
N LE VOIT, le docteur Goebbels
était un enfant de chœur, un aimable plaisantin à côté de ces propagandistes zélés de la laïcité, de l’antiracisme et de la Mémoire. Leur laïcité
n’est en fait que le cache-sexe d’un
athéisme d’Etat, militant et fanatique,
d’un antichristianisme radical et d’un
système judéo-maçonnique et ploutocratique en tous points haïssable
et que nous combattrons de toutes
nos forces tant que nous aurons un
souffle de vie.
RIVAROL,
<[email protected]>.
N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
2
l De BOCAGE :
CARICATURES SUR
L’“HOLOCAUSTE”
Le 24 janvier paraissait, sur le quotidien iranien de langue anglaise The Tehran Times, un
article annonçant que s’ouvrirait prochainement
un concours international de caricatures sur
l’“Holocauste” en signe de protestation contre
l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo qui s’est
permis « d’insulter le prophète Mahomet » (nous
avions déjà noté un pareil concours au début de
l’année 2013). Les caricaturistes qui voudront
bien participer à ce concours sont priés de soumettre leurs œuvres au plus tard le 1er avril.
Le premier prix recevra 12 000 dollars, le deuxième 8 000 et le troisième 5 000. Les principales
caricatures sélectionnées seront exposées au Musée palestinien d’art contemporain de Téhéran
ainsi que dans d’autres points de la ville.
l De Jean-Louis WEHR, président de SLF :
APPEL À SAUVER LA FRANCE
Français de cœur et de souche, réveillez-vous avant qu’il ne soit trop tard ! 2 287
moquées en France, combien d’églises et de
temples, et combien de fidèles ? Le vendredi les mosquées sont pleines et les églises et
temples à ¾ vides. Ceci devrait alimenter les
réflexions des Français.
Pour sauver la France du destin qui la menace, il est urgent de renouveler la classe politique et d’envoyer au Parlement des députés
décidés à appliquer la charte et l’engagement
que propose Sauvons la France et que vous
trouverez sur le site : <www.sauvons-lafrance.
com>.
Le sigle SLF sera attribué à tous les candidats qui, quel que soit le parti ou l’association
dont ils sont issus, s’engageront, non pas à
faire carrière, mais à défendre véritablement
les intérêts des Français. Il est temps de nous
L’EFFARANTE BÊTISE
DU POLITIQUEMENT
CORRECT
Tous les enfants âgés pour certains aujourd’hui de 70 ans se souviennent de ces
bonbons à la réglisse, dits « tête de nègre »
qu’ils dégustaient goulûment. Ils furent retirés de la circulation en 2013, politiquement
et racialement correct oblige. Ça continue.
Le fabricant de bonbons Haribo avait conçu
un assortiment de bonbons au réglisse, dans
lequel figuraient des pièces représentant des
masques de couleur noire, s’inspirant de
l’art primitif africain. La production de ces
confiseries avait été lancée par Haribo il y a
quelques années déjà, sans que ça ne fasse
jusqu’alors polémique. Et devinez ce qui se
passa récemment ? Les lobbys se mirent à
couiner, certes tardivement, mais ils couinèrent d’importance. Et que fit le géant mondial de la fabrication de bonbons ? Il se coucha. Vendredi 17 janvier, il a fait savoir qu’il
arrêtait la vente en Suède et au Danemark
de ses bonbons au réglisse, estimant que certains consommateurs les avaient jugées “offensantes”. Voilà où nous en sommes…
LE FLOP DES LIVRES
DES POLITIQUES
N’est pas Trierweiler ou Zemmour qui le
voudrait. Les livres écrits par des personnalités
politiques ont connu des flops retentissants. Au
sommet du palmarès se trouve Christine Boutin. Elle avait écrit un livre au titre pourtant
aguicheur, Qu’est-ce que le parti chrétien-démocrate ?
(éditions L’Archipel). La pauvre incomprise n’en a vendu que… 38 exemplaires. L’écume et l’océan, chronique
d’un ministre du Travail (ed. Flammarion), chefd’œuvre de Michel Sapin, ne s’est vendu qu’à
346 exemplaires. Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a aussi fait très
fort. Son livre a pour titre Je ne me tairai plus (ed.
Flammarion). Problème : les lecteurs se sont tus
réapproprier la démocratie !
Aidez-moi à développer notre mouvement.
Adhérez à SLF (Sauvons la France) pour la
modique somme de 10 euros.
Avec vous et tous les Français qui ne se
résignent pas à voir disparaître notre beau
pays, nous convaincrons les abstentionnistes,
nous rassemblerons toutes les droites et nous
constituerons une force électorale décisive
pour sauver la France. Merci pour elle. l De Patrick de THOUARS :
LES DEUX MAMELLES
DE LA RÉPUBLIQUE Qui se souvient encore, parmi les Français,
de cette formule : « labourage et pâturage sont
les deux mamelles de la France », qu’avait popularisé Sully (un vrai ministre “écolo”, celui-là !), sage ministre du Roi Henri IV ? une
formule que l’on ne doit plus rappeler depuis
longtemps à « l’Ecole de la République »,
une République qui — il est vrai — ne se
soucie plus guère du sort de ses Paysans…
Aujourd’hui, les deux mamelles de la République sont “Citoyenneté” et “Laïcité”. Et
gare aux têtes de moins en moins blondes qui
refuseraient ces deux piliers du « vivre ensemble » que Dame Najat Valhaud-Belkacem
a choisi de faire enseigner comme antidote
pour lutter contre le mépris des “valeurs” de
la République, et pour apprendre à des dizaines de milliers d’élèves issus de la “diversité” que le Coran n’est pas une religion d’Etat
et que ses “valeurs” — pas plus que celles
d’une autre religion dans laquelle la France
plonge pourtant ses racines — n’ont cours
dans une République laïque pure et dure où
il faut précisément apprendre à pratiquer les
règles du « vivre ensemble », la nouvelle tarte
à la crème de “nos” dirigeants comme des
élus de tous bords. Il est permis de douter que
cette formule magique “citoyenneté” et “laïcité” suffise à inspirer à une majorité d’enfants
d’immigrés que l’Education nationale prétend — selon sa raison sociale ! — éduquer
l’amour du Pays d’accueil qui est la véritable
base de la citoyenneté, de l’assimilation de populations hétérogènes.
Il suffit de se souvenir que, depuis la “Libération”, les idéologues “barbus” (plutôt
maçons ou communistes qu’islamistes, ceuxlà !) qui règnent en maîtres absolus Quai de
pour lui. 268 exemplaires vendus. L’ancienne
ministre de l’Environnement, Delphine Batho,
s’en sort un tout petit peu mieux. Elle a atteint
le brillant score de 715 exemplaires pour son
livre L’Insoumise (ed. Grasset). Ceci dit, les choses
ne sont pas évidentes dans le monde de l’édition. La plupart des livres que l’on présente en
librairie ne se vendent qu’à quelques centaines
d’exemplaires, et certains ne dépassent pas le
chiffre de cent. On imagine évidemment la
frustration des auteurs, qui pourtant se multiplient. Car dans notre société, beaucoup
ont des choses importantes à dire… Vendre
3 000 exemplaires d’un livre est exceptionnel.
10 000 ? Un triomphe. Mais 38 ? Pauvre Cricri…
QUI A DIT, À PROPOS
D’OBAMA : “A UNE
ÉPOQUE, IL NOUS AURAIT
SERVI NOTRE CAFÉ” ?
Hillary Clinton, l’épouse de l’ancien président des Etats-Unis, démocrate comme Obama, a de hautes ambitions : devenir la première
présidente des Etats-Unis. Elle
a des chances sérieuses d’accéder à ce poste. Entre les deux
familles démocrates, celle de
Clinton et celle d’Obama,
on est dans le registre de la
haine rabique, décrite par le
journaliste du New York Times,
Edward Klein, dans son livre
Obama vs. Clinton : la guerre des clans. « A une époque,
il nous aurait servi notre café », aurait lancé Bill
Clinton à l’encontre de Barack Obama. Voici
une considération délicate ! Quand Bill Clinton
a annoncé à Barack Obama qu’Hillary sera
candidate en 2016, l’actuel président a ironisé :
« Michelle (sa femme) aussi ferait une excellente candidate ». Ambiance dans le marigot des crocodiles
démocrates américains…
Grenelle, ont imposé un enseignement de la
Colonisation qui présente à des générations
d’élèves venus d’ailleurs notre Pays comme
ayant pillé, spolié et massacré leurs ancêtres
jusque dans un passé encore récent. Les “enseignants” récoltent auprès de leurs élèves
allogènes ce qu’ils ont semé, ce qu’ils sèment
encore : le mépris et la haine. En même temps
d’ailleurs qu’ils semaient dans l’esprit de
leurs élèves d’origine indigène non la fierté
de leur Patrie, mais la méa-culpance vis-àvis de leurs autres condisciples. La France
(pardon, la République !) aussi récolte les
fruits empoisonnés de cet enseignement. Et
ce ne sont pas l’enseignement accéléré et obligatoire de la “citoyenneté” et de la “laïcité”
qui changeront quelque chose. Quand on voit
la manière dont certains élèves ont accueilli
la « minute (républicaine) de silence en mémoire des récentes victimes de terroristes
islamistes, on mesure la profondeur du mal.
On s’apercevra vite que cet enseignement de
la “citoyenneté” et de la “laïcité” n’aura été
que cautère sur une jambe de bois. Et je gage
que ce n’est pas Allah qui me démentira. Pas
plus que le Coran dont l’enseignement gagne
du terrain en France avec la multiplication
des mosquées et des imans ! Au point que
l’Islam est aujourd’hui la première religion
pratiquée en France ! Une religion pour laquelle la citoyenneté, pas plus que la laïcité,
n’a de sens… N’en déplaise à Peillon Vincent,
l’apôtre d’une « religion républicaine » !
ma connaissance, qui consacre une très large
place au courrier des lecteurs et qui les laisse
s’exprimer longuement sans coupures. J’avoue
qu’après l’éditorial, c’est la page que je regarde
en premier, afin d’y trouver le réconfort de lire
ce que moi-même aurais pu exprimer avec moins
de talent, me sentant ainsi moins isolée.
Donc ne changez rien et ne regrettez pas les très
rares lecteurs occasionnels qui, s’ils ne l’aiment
pas tel qu’il est, n’ont nullement l’esprit rivarolien et ne sont pas des acheteurs potentiels.
La question majeure est de savoir comment
faire connaître RIVAROL sans avoir recours à la
publicité coûteuse. Le bouche à oreille fonctionne
peu dans notre malheureux pays où il convient
de rester politiquement correct si, pour diverses
raisons, on n’est pas complètement indépendant,
et que l’on craint l’ostracisme. Quoique dans la
conjoncture actuelle l’ouverture se fait un peu
plus, semble-t-il.
J’ai constaté qu’à Auchan RIVAROL est en
bonne place et le fait qu’il soit un peu abîmé
prouve qu’il a été consulté de nombreuses fois.
Quant à moi, chaque fois que je me gare dans
un parking souterrain, je place mes numéros,
une fois lus, sur les pare-brise. Persuadée, par
expérience, que « la voiture fait le conducteur »,
j’espère que cette psychologie de bazar apportera quelques abonnés de plus.
l De Claude-Jean COURAUD :
Les retombées du 7 janvier ne se font pas attendre. Outre la liberté d’expression de plus en
plus muselée :
1. Marisol Touraine permet aux sages-femmes
de pratiquer l’avortement “chimique”. On
comprend mal : le RU 486 n’est-il pas déjà en
vente libre pour les mineures et sans l’autorisation des parents ? Voilà les sages-femmes désormais transformées en « faiseuses d’anges ».
2. Soixante-dix imams vont se répandre dans
les prisons aux frais du gouvernement pour
prêcher le Coran dans sa version non expurgée.
3. L’euthanasie va être réglée dans sa manière
la plus radicale si bien que la République, non
contente de priver les avortons de la grâce du
baptême, fera bientôt passer les vieillards de
vie à trépas en toute inconscience : on leur vole
leur mort et les grâces divines qui l’accompagnent ordinairement.
4. Le 9 décembre sera le jour consacré à la laïcité. Mille formateurs à la laïcité — en fait, des
« commissaires politiques » comme s’indignait
Daniel, un auditeur sur RTL jeudi 22 janvier
à 13h35 — vont officier dans les écoles pour
endoctriner les têtes blondes et brunes.
Dans ce contexte, on augure mal des conclusions du procès en appel de la malheureuse
Anne-Sophie Leclère face à Christiane Taubira. Avec mes sincères félicitations pour les éditoriaux de Jérôme Bourbon, frappés au coin
de la vérité.
UNE QUERELLE STÉRILE ?
On peut aimer Martin Peltier, ses combats et
ses écrits — ce qui est mon cas — et trouver plus
qu’agaçante, pesante même, sa façon de critiquer pour ne pas dire démolir sans en avoir l’air
Eric Zemmour et son Suicide français. Et si l’on
peut regretter avec lui que tel ou tel de ses ouvrages n’aient pas connu le succès phénoménal
du dernier opus de celui que
je me garderai d’appeler son
“confrère”, on peut regretter
aussi qu’en croyant faire dans
RIVAROL la promotion de
son A Poil, Zemmour, il ait incité une majorité de lecteurs
à ne pas l’acheter. Non parce
que ceux-ci rejetteraient ses
critiques ou ses remarques à l’égard de ce qu’il
faut bien appeler un « best seller », mais, tout
simplement parce que son auteur — Martin
Peltier, donc — leur en aura révélé un peu trop
largement — en deux longs entretiens — la substantifique moelle. C’est un peu comme si l’auteur
d’un roman policier nous avait livré l’auteur
d’un crime en voulant faire la promotion de son
livre… Après avoir lu le Suicide français (un
“pavé” reçu gratuitement sur la Toile !), j’avais
l’intention d’acheter A Poil, Zemmour. Mais
après avoir lu (et même relu) ses deux entretiens
avec Jérôme Bourbon, je ne vois pas trop ce que
j’apprendrais de plus en 145 pages. Sans parler
du fait que, sur la forme sinon sur le fond, les propos de Martin Peltier me font penser à je ne sais
quelle querelle byzantine.
Quand les Nationaux comprendront-ils que
ceux qui se manifestent sans ambages contre le
Système, même s’ils en viennent, même si, par
certains côtés ils lui appartiennent encore, sont,
d’une certaine façon, pour eux et contre leurs adversaires ? On le sait, les voies de la Providence
sont impénétrables. Ce qui ne veut pas dire que
l’on soit obligé d’accueillir dans ses rangs n’importe quels transfuges en oubliant (parfois au
détriment de ses véritables et fidèles amis!) leurs
torts et les griefs que l’on peut avoir à leur égard.
Comme le fait certaine Marine en accueillant
dans son Etat-Major n’importe quel transfuge
même porteur des fausses valeurs contre lesquelles lutte le Front National depuis son origine ! Et après tout, que l’on sache, Eric (puisque
c’est comme cela que Martin l’appelle, comme
s’il était de ses proches, sinon de ses amis) n’a pas
demandé à être des nôtres, lui. Alors laissons-le
continuer à mener tel Don Quichotte son combat
solitaire et à dire ou à écrire — non sans bon sens
et courage — jusqu’à ce que certaines assoces
l’aient muselé (elles ont commencé !), ce que la
plupart des Nationaux disent sans succès depuis
des lustres, mais n’osent plus dire. Ou en tout cas
disent de moins en moins fort. Soit par crainte de
la « loi scélérate » Fabius/Gayssot aggravée par
Pierre Lellouche (sans parler de la loi Pleven !)
Soit, tout simplement, parce que la tribune des
media leur est fermée sauf pour leur tendre des
pièges et dénoncer ensuite leurs “dérapages” et
leur faire des procès !
l De Ginette R. (Perpignan) :
MAQUETTE
Victime depuis quelque temps du blocage de
mes RIVAROL, alors que d’autres publications
anodines me parviennent dans les délais normaux (comme c’est bizarre !), c’est aujourd’hui
seulement que je constate la quasi-unanimité des
lecteurs contre tout changement de la maquette.
Tout a été dit à ce sujet, je n’ai donc rien de plus
à ajouter, sinon peut-être, que personne n’a fait
remarquer que RIVAROL est le seul journal, à
l De R. DUPONT :
UNE FRANCE DE PLUS
EN PLUS MUSELÉE
l De X. V. :
NON À L’UTILISATION
DE CERTAINS MOTS !
La connaissance, c’est comme le beurre,
moins on en a, plus on l’étale. Donc, pardonnez-moi, je vais étaler. Depuis un certain
nombre d’années, on nous fatigue, ou plutôt,
on nous lasse de mots tels : homophobie, islamophobie et autre xénophobie. Il convient
de constater le somptueux crétinisme de nos
causeurs dont un certain nombre d’hommes
politiques et, paraît-il, dirigeants. Ceci oblige
à revenir à l’étymologie de ces substantifs largement galvaudés. Arrêtons-nous sur celui qui
entraîne la pire des confusions et offre toutes les
interprétations les plus tordues : “homo” qui
ne vient pas du latin, mais du grec “omois” —
(omoïos) qui signifie “semblable”, avec un
accent rude sur le omicron, ce qui implique
lors du passage au français de mettre un “H”
pour constituer le mot. D’où la confusion que
font nos ignares. Quant à “phobie” il vient lui
aussi du grec “jobein” — fobein — et signifie
craindre, appréhender, redouter. La construction du terme ne signifie en aucun cas agresser,
ou combattre car si tel était le cas, le verbe à
utiliser serait “macein” — makein — tel qu’on
le retrouve dans tauromachie. Tout ceci pour
dire que les mots qui relèvent de leur “phobie”
plonge dans l’aberration la plus totale, puisque
« la crainte, l’appréhension, etc. » relèvent du
for intérieur, du sentiment personnel et surtout
pas d’une conception matérialisée d’un acte ou
une idée d’agression. De la sorte, la loi n’a et ne
doit avoir aucune prise sur la pensée ou les sentiments de l’individu, sauf si l’on est en dictature, ce que je crois. Théoriquement et en toute
logique, toutes condamnations reposant sur la
distorsion ou l’extrapolation qui sont faites de
ces mots, devraient être déclarées « nulles et
non avenues et de nul effet ».
Remarque annexe : il est vrai que quand on
entend des journaleux prononcer “zou” pour
parler d’un zoo, on ne peut qu’être effondré de
la vacuité de ces cerveaux malades.
Quelle prétention de ma part que d’écrire
tout cela, mais on se purge !
N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
sexuels dans leurs rangs; un conseiller du FN,
homosexuel déclaré, me répond de déménager en Arabie Saoudite. Ce pays est-il devenu
fou ? », s’interroge ce sympathisant abasourdi.
Interrogé par le Huffington Post, Eric Domard
a confirmé être l’auteur de la lettre, précisant
au sujet du courrier envoyé par le sympathisant : « Ce courrier est ma réponse aux propos
abjects et diffamatoires adressés par cette personne dans deux courriers. J’ai voulu signifier
à cette personne qu’elle n’avait rien à faire
avec le Front National et que ne voulons pas de
son soutien. » Les choses au moins sont claires.
ARNO KLARSFELD
DEVANT LE TRIBUNAL !
C
’EST LE Huffington Post, journal de
gauche, faut-il le rappeler, qui consacre
un article fouillé à ce qu’il qualifie de
« politique islamophile de Steeve Briois, maire
FN d’Hénin-Beaumont ». Il cite des exemples.
Au printemps 2013, une librairie coranique a
ouvert ses portes à deux pas de l’église et de la
permanence du FN. Aucune réaction du maire
supposé FN. Hénin-Beaumont a aussi connu
les débordements de supporters algériens
lors des victoires de leur équipe en Coupe du
Monde de football. Fumigènes, drapeaux algériens, etc. Aucune réaction de Steeve Briois.
“LA POLITIQUE ISLAMOPHILE DE
STEEVE BRIOIS
À HÉNIN-BEAUMONT”
Et quelle fut sa réaction après les attentats
de Paris ? Dès le vendredi 9 janvier, jour de
la grande prière pour les musulmans, Steeve
Briois s’est rendu à la Mosquée d’Hénin-Beaumont où il y a rencontré les responsables de
la communauté musulmane avant d’appeler
à ne pas amalgamer islam et islamisme. Le
Huffington Post note la volonté du maire de
construire une gestion municipale complètement désidéologisée. Steeve Briois a invité les
responsables locaux du culte musulman à la
honteuse manifestation « Je suis Charlie » organisée par la municipalité. Cette main tendue
à la communauté musulmane s’est prolongée
lorsqu’à l’occasion du rassemblement en hommage aux victimes des attentats, Steeve Briois
a fait intervenir les responsables de la Mosquée
d’Hénin-Beaumont sur le perron de l’Hôtel de
Ville. Autre commentaire du journal : « Steeve
Briois s’exerce incontestablement à faire du
Front national un parti islamo-compatible. »
Mais ce qui fait la particularité d’Hénin-Beaumont par rapport aux autres municipalités
frontistes, c’est la multiplication des marques
de sympathie du FN envers cette communauté. Le Huffington Post conclut assez sournoisement : « On connaissait déjà Steeve Briois
ouvert à l’arrivée de Sébastien Chenu au Front
national, le voici désormais sur la question de
l’Islam. En rupture complète avec la ligne politique qu’incarnent Gilbert Collard ou Marion
Maréchal-Le Pen, le Front national de Steeve
Briois aurait-il perdu le Nord ? » Mais attention si Briois veut bien des mahométans en
France (espérant obtenir leurs suffrages), il ne
veut pas d’islamistes antisionistes et antihomosexuels qui pourraient gêner son mode de vie.
IL VEUT VIRER LES
HOMOSEXUELS DU FN, C’EST LUI
QUI SE RETROUVE VIRÉ…
Un sympathisant du FN avait eu l’extrême
audace d’écrire au FN, menaçant de ne pas
voter pour le parti si celui-ci continuait à accepter les homosexuels dans ses rangs (voir
RIV. de la semaine dernière). La réponse n’a
pas tardé. Voici ce que lui répond Eric Domard,
conseiller spécial de Marine Le Pen et membre
du bureau politique du parti. : « Au vu de vos
propos délirants et insultants, nous ne pouvons
que nous féliciter de ne plus vous compter parmi nos soutiens, répond Eric Domard dans sa
lettre. Un conseil, déménagez vite en Arabie
Séoudite ou en Afghanistan, nul doute que vous
trouverez une écoute attentive sur la façon de
punir les homosexuels. » « J’écris au FN que je
ne voterai pas pour eux s’ils tolèrent des homo-
Le 9 janvier 2014 sur iTélé, Arno Klarsfeld
avait déclaré : « Non, la France n’est pas antisémite, il y a le noyau dur de l’extrême droite
qui l’est vigoureusement, une partie de l’ultra-gauche et les islamistes et une partie des
jeunes de banlieue. » Il est mis en examen pour
avoir« porté atteinte à l’honneur et à la considération des “jeunes de banlieue” » et convoqué le 3 février devant le tribunal de grande instance de Nanterre. Il est, paraît-il, interloqué…
Klarsfeld n’a en effet pas l’habitude de devoir
rendre des comptes devant un tribunal…
MARINE, “MADONE À PÉDÉS”
Frédéric Mitterrand, qui est homosexuel et ne
s’en cache pas, a un sens certain de l’humour.
Interrogé à la télévision sur la présence importante d’invertis dans l’entourage de Marine Le
Pen, il vient de déclarer, avec un large sourire :
« Les gays ont toujours aimé les uniformes et
les grands dolichocéphales blonds. Par moment, elle leur fout une torgnole, et ils aiment
ça. C’est une maman, quoi. Oui, une madone
à pédés ». « Madone à pédés », voilà une formule qui va comme un gant à la tenancière de
la cage aux folles.
CHAUPRADE VIRÉ
PAR MARINE LE PEN
A RIVAROL, nous avons toujours pensé que
cela finirait mal entre Aymeric Chauprade et
Marine Le Pen. Il vient de se faire virer de
son poste de conseiller aux affaires internationales de Marine Le Pen et s’est fait éjecter de
la présidence de la délégation du FN au Parlement européen (où il est remplacé par Edouard
Ferrand, un fidèle mariniste). La raison ? Il a
publié une vidéo intitulée « La France est en
guerre » où il disait cela : « La France est en
guerre avec des musulmans. Elle n’est pas en
guerre contre les musulmans, mais avec des
musulmans […] L’argument du fait minoritaire ne tiens pas. L’idéologie ressassée du
“pas d’amalgames” est non seulement fausse
mais elle est dangereuse […] Une 5e colonne
puissante vit chez nous et peut se retourner à
tout moment contre nous en cas de confrontation générale […] On nous dit qu’une majorité
de musulmans est pacifique, certes. Mais une
majorité d’Allemands l’étaient avant 1933 et le
national-socialisme ». Ces propos n’ont absolument pas convenu à la présidente du FN qui a
demandé aux responsables frontistes de ne pas
relayer la vidéo et a expliqué : « Aymeric Chauprade a fait une vidéo qui est une prise de position personnelle et n’engage que lui […] ».
Lequel Chauprade est poursuivi pour cette
même vidéo par Sos-Racisme et le Collectif
contre l’islamophobie.
ENTRE LE PEN ET
PHILIPPOT LE TORCHON BRÛLE
Jean-Marie Le Pen, qui a déclaré vendredi 9 janvier (jour de la prise d’otage
à l’Hyper Cacher) se sentir « Charlie
Martel » met sa fille en rage. Dans un entretien accordé au quotidien russe Komsomolskaya Pravda, le président d’honneur du FN a donné crédit aux « théories
conspirationnistes » qui circulent pour
expliquer les attentats de Paris (responsabilité des services secrets, etc.). Il s’est
permis de faire un lien avec les thèses dites
complotistes concernant le 11-Septembre,
s’interrogeant sur la présence de la carte
d’identité de Said Kouachi dans la voiture
abandonnée (comme le passeport d’un terroriste, retrouvé dans les ruines du Wall
Trade Center). Fureur de Marine qui s’est
sentie obligée d’expliquer sur France Inter
3
qu’elle se désolidarisait de
« ces théories conspirationnistes fumeuses ». Mais le
Menhir a continué à aggraver
son cas vis-à-vis de sa fille.
Dans des propos rapportés au Monde, le président
d’honneur du Front national
juge la vidéo de Chauprade
“juste” avant de s’attaquer à
sa fille et à Florian Philippot.
Il explique ceci au quotidien : « C’est tout à fait juste
et intelligent. Il exprime son
opinion. Le Front national
n’est pas un parti stalinien
où l’on est obligé de dire
tout ce que dit Marine Le
Pen ou Florian Philippot. »
Il est vrai que Jean-Marie Le Pen garde
un chien de sa chienne (un doberman bien
sûr) à Florian Philippot qui, le 12 janvier,
déclarait qu’il « était inoffensif pour tout le
monde aujourd’hui ». On imagine la fureur
du vieux chef… D’autant que Philippot en
avait rajouté, en disant sur Europe 1 que
le Menhir « avait peut-être pris un peu de
vodka avant » de donner une interview à la
presse russe où il s’interrogeait sur l’implication de services secrets dans l’attentat
contre Charlie. D’où la réponse furieuse
de Le Pen sur Twitter : « Outrecuidance :
de Phillipot (sic) je ne reçois ni critiques
politiques ni conseils diététiques. D’ailleurs, on sait que je ne bois pas d’alcool. »
LE PEN BRÛLÉ AU VISAGE DANS
L’INCENDIE DE SA MAISON
Marine Le Pen avait déjà failli se tuer en
tombant dans sa piscine vide. Voilà que
son père aurait pu mourir dans l’incendie
qui s’est propagé dans sa maison le 26 janvier à Rueil-Malmaison où il vit avec sa
seconde épouse Jany. Fort heureusement il
n’a été que légèrement blessé au visage et
ses jours ne sont pas en danger. Il ne reste
quasiment rien de la maison. Le Pen qui
était seul à son domicile s’est réfugié sur la
terrasse en passant par une fenêtre et dans
sa hâte est tombé en voulant échapper aux
flammes. D’après la police l’incendie serait a priori d’origine accidentelle, le feu
ayant pris dans le conduit de la cheminée
sur laquelle travaillait un ouvrier mais à
cette heure la piste criminelle n’est pas
formellement exclue. La nouvelle aussitôt
connue, le prétendu humoriste Stéphane
Guillon a tweeté : « Jean-Marie Le Pen
sort indemne de l’incendie qui a ravagé
son appart. Pour une fois qu’un hommage
à Jeanne d’Arc nous aurait fait plaisir… »
Mais on peut être sûr que ce Guillon, totalement dénué de talent, et qui ne nous a
jamais arraché un sourire, contrairement à
Dieudonné, ne sera, lui, jamais poursuivi
par le Parquet…
MARINE LE PEN
A EU LA NAUSÉE
La présidente du Front national Marine Le
Pen a déclaré avoir eu la “nausée” en lisant le
mot du polémiste Dieudonné affirmant qu’il
se sentait « Charlie Coulibaly ». De l’humour
noir, bien entendu…
« Je peux vous dire que ce tweet m’a donné la
nausée. Je le trouve évidemment scandaleux »,
a-t-elle affirmé sur BFMTV. Quel courage !
En attendant, Dieudonné sera jugé le 4 février
devant le tribunal correctionnel pour « apologie du terrorisme ».
MLP SOUTIENT SYRIZA,
LA COALITION DE GAUCHE ET
D’EXTRÊME GAUCHE EN GRÈCE
Marine Le Pen a déclaré au Monde qu’elle
« espérait la victoire de Syriza » lors des
élections législatives grecques qui ont eu lieu
dimanche 25 janvier. Deux raisons à cette
curieuse décision. Eviter tout amalgame, en
termes d’image, avec les supposés “néo-nazis”
d’Aube Dorée. Deuxième raison : renforcer le
camp des eurosceptiques. Syriza est en effet
hostile à l’Europe de Bruxelles mais a fortement allégé son propos quant à une éventuelle
sortie de la zone euro, qu’elle n’envisage plus.
Ceci dit Syriza est immigrationniste et mondia-
(Dessins de Chard)
liste et il est tout de même assez curieux que
la présidente du FN lui apporte son soutien…
LA LIBERTÉ DE MANIFESTER
BAFOUÉE EN ALLEMAGNE
ET EN FRANCE
Nous avons suivi de semaine en semaine la
progression du mouvement anti-islamisation
allemand Pegida. Parti avec 300 à Dresde, ils
étaient près de 30 000 quelques semaines plus
tard et ce mouvement se développait partout
en Allemagne. La parade trouvée par le Régime ? Facile, car ces gens sont imaginatifs :
interdiction pure et simple de la manifestation
Pegida à Dresde. La police allemande évoque
un « risque terroriste ». Et en France ? Riposte
laïque et Résistance Républicaine (appellations
bien peu sympathiques et même carrément répulsives) organisaient le 18 janvier une manifestation à Paris contre l’islamisation de notre
terre, sous le titre « islamistes hors de France ».
La manifestation fut interdite au motif qu’elle
inciterait à la haine et à la division. Par contre
la contre-manifestation « pour dénoncer l’islamophobie » était, quant à elle, autorisée. On put
y voir défiler militants “antiracistes”, femmes
voilées, etc. sous des drapeaux étrangers.
Pierre Cassen et Christine Tasin, organisateurs
de la manifestation qui vient d’être interdite,
relèvent dans un communiqué : « Ce régime
ne recule devant rien pour interdire toute expression qui ne convienne pas à sa vision du
monde ».
Mais pour en revenir à Pegida, les affaires ont
tourné au vinaigre pour son leader Lutz Bachmann qui vient d’être contraint de démissionner de ses fonctions. La parution sur Facebook
d’une photo le montrant affublé d’une petite
moustache et d’une coiffure à la Hitler, avec
ce commentaire « Il est de retour » avait créé
le scandale. Il avait expliqué qu’il s’agissait
d’une plaisanterie, d’un selfie pris chez son
coiffeur. Des déclarations également postées
sur Facebook avaient aussi créé l’indignation
et ont amené la direction de Pegida à le pousser
vers la sortie. Il traitait les réfugiés fuyant les
conflits de “salauds” et de “bêtes”…
ANDRÉ GÉRIN ET
LA “GUERRE CULTURELLE”
André Gérin, l’ancien député-maire communiste de Vénissieux avait déjà fait parler de lui
en dénonçant le problème des « talibans français » et tenu des propos surprenants lorsqu’il
présidait la commission sur la burqa, à l’Assemblée nationale. Il récidive dans une récente
interview en déclarant, à propos des attentats
islamistes : « On se trompe en considérant que
ces événements n’ont pour origine que des problèmes économiques et sociaux. Il s’agit aussi
d’une guerre culturelle. Il y a vraiment des gens
qui mènent une guerre culturelle contre la République, contre un art de vivre, contre ce qu’il
y a de meilleur dans les valeurs occidentales. »
Et Gérin de dénoncer « le racisme anti-blancs,
anti-France » dans les quartiers, estimant que
les Français « de souche » n’y sont presque
plus présents parce que ça devient invivable
pour eux pour cette raison, mais aussi parce
qu’il y a une nouvelle forme de banditisme, de
voyoucratie, qui s’y installe. Ne craint-il pas
avec ces propos de conforter le FN ? Réponse :
« Ce qui pose problème aujourd’hui, ce n’est
pas le Front national, mais les réponses politiques que la gauche et la droite apportent à
la société ».
Robert SPIELER.
N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
4
aussi de son petit venin. Hollande ?:Un
“Bidochon” qui « mange des frites ». Marine Le Pen ? « Un déménageur. » François
Fillon ? « Un sans-couilles ». Mais qu’en
est-il de la rivalité Sarkozy/Juppé ?
Sarkozy estime aimablement que Juppé est trop vieux pour être candidat.
Réplique de ce dernier : il le traite de
« quinqua amorti » ! On l’ avait déjà lu
dans RIVAROL, mais nos lecteurs ne
se lasseront sans doute pas de le relire :
Nadine Morano, rétrogadée dans l’organigramme de l’UMP, traite NKM de
« coqueluche sur échasse ». Et Laurent
Wauquiez, qu’en pense-t-elle ? « C’est
une crevure ». Ni plus, ni moins…
(Dessins de Chard)
PIKETTI REFUSE
LA ROSETTE
Thomas Piketti est cet économiste de
gauche qui a refusé la Légion d’honneur. Ce
fleuron de la gauche bobo est aujourd’hui
riche grâce au succès de son livre intitulé Le
Capital du XXIe siècle, qui s’est vendu à un
million et demi d’exemplaires. La Légion
d’honneur, il s’en contrefiche évidemment,
mais les droits d’auteur, c’est un peu différent. Rappelons qu’entre autres, Bourvil
et Marcel Aymé avaient refusé le colifichet.
Piketty ne dit, au demeurant, pas que des
âneries. Il ne pense pas que « le rôle d’un
gouvernement soit de décider qui est honorable » et qu’au lieu de le décorer le chef
de l’Etat devrait « se consacrer à la relance
de la croissance en France et en Europe ».
Mais qui est Piketty ?
Il avait fait un tout petit peu parler de lui
en 2009. Une affaire sans grande importance. La presse n’évoqua guère le sujet. Il
avait tout simplement tabassé sa compagne
de l’époque, qui n’était autre que le futur
ministre Aurélie Filippetti. Celle-ci, n’ayant
aucun sens de l’humour, porta plainte
contre lui pour « violence entre conjoints ».
Piketty, qui était alors conseiller économique de la candidate Ségolène Royal en
2007, fut entendu plusieurs heures par les
policiers de la brigade de répression de la
délinquance contre la personne. La plainte
sera bientôt classée sans suite, Piketty faisant l’objet d’un simple rappel à la loi. Il
est vrai que l’énergumène ayant reconnu le
tabassage et s’étant excusé, Mme Filippetti,
« dans l’intérêt des familles et des enfants,
n’a pas donné suite à la procédure ». Cela
n’a pas empêché l’improbable pingouin
élyséen de vouloir lui conférer la rosette.
Aucun journal français n’a évidemment
évoqué cet épisode croustilleux dans la carrière de notre économiste. En Grande-Bretagne, cependant, un quotidien a titré très
subtilement, comme le savent faire les Britanniques : « Cet économiste “rock star” de
gauche, c’est un agresseur de femmes ». La
question que certains se posent : craignait-il
qu’à l’occasion de la remise de sa Légion
d’honneur, de mauvais esprits dont nous
sommes ne rappellent son passé de cogneur
de femme ?
LES MOTS DES COPAINS
ET DES COQUINS
Ils se haïssent tous. Sans exception. Allez,
un petit florilège… Valérie Pécresse, ancien
ministre, s’en est ainsi prise au ministre de
l’Economie et des Finances, Emmanuel
Macron, évoquant son projet de loi concernant la relance de l’économie : « Ça n’est
pas une vraie loi de retour vers la croissance. C’est une petite loi, une loi dérisoire
par rapport à l’ampleur des problèmes du
pays. M’expliquer qu’on va ramener la
croissance en France avec la loi Macron,
c’est comme m’expliquer qu’on va rendre
fertile le Sahara avec un arrosoir. » Sympa
pour Macron… Arnaud Montebourg a aussi fait très fort. Il était invité à un concours
d’éloquence, à la Mutu, à s’exprimer sur les
thèmes quelque peu improbables : « Bercy pour ce moment » et « Gauche caviar
et charisme d’esturgeons ». Ce sadique, qui
ne manque pas totalement d’humour, en a
profité pour se moquer du président François Hollande, cet « esturgeon en chapka »,
référence à l’épisode de la chapka du Pingouin au Kazakhstan (la photo de l’oiseau
avait paru dans RIVAROL). Sarkozy y va
DU CÔTÉ
DES CRÉTINS
Dans son intervention télévisée,
suite à l’attaque contre le torchon Charlie
Hebdo, l’exceptionnel pingouin a trouvé le
moyen de ne pas citer une seule fois l’islam, l’islamisme, le terrorisme musulman.
Il s’est prudemment contenté d’évoquer
l’obscurantisme et le fondamentalisme.
Le grand Julien Freund disait, à l’instar de
Carl Schmitt, qu’en politique, il était essentiel de savoir désigner l’ennemi. François
Hollande ne le sait pas. Mais ça, nous le
savions déjà… Camus, quant à lui, disait
que « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». Mais les imbéciles sont légion, et tous ne siègent pas
à l’Elysée. Jean-Michel Ribes, le patron
très christianophobe du Théâtre du RondPoint des Champs Elysées, s’est autorisé à
y aller de sa petite crotte, déclarant ; « Ces
gens-là ont la haine comme les catholiques
intégristes, ce sont les mêmes ! » L’imam
de Noisy a, quant à lui, déclaré que ce qui
s’était passé, c’était la faute à Zemmour et à
Houellebecq. Et l’UMP ? Il y surnage, nous
le savions, un paquet d’imbéciles. Mais il y
a aussi des super crétins tel cet élu qui a déclaré au JT de TF1 : « les premières victimes
sont nos compatriotes musulmans ».
DÉPARTEMENTALES :
IL N’Y AURA PAS D’ACCORD ENTRE LE FN ET
JACQUES BOMPARD
Notre doyen Jean-Louis Wehr (92 ans),
qui milite inlassablement pour le rassemblement de tous les patriotes, au sein de
son association « Sauvons la France », va
en être meurtri. Marion Maréchal-Le Pen,
secrétaire départementale du FN dans le
département du Vaucluse, vient de déclarer : « Nous aurons des candidats dans tous
les cantons », arguant que le FN avait fait
36,42 % aux européennes et excluant toute
négociation avant le premier tour. Elle présentera donc des candidats face à la Ligue
du Sud, le parti de Jacques Bompard, dans
ses fiefs d’Orange, dont il est maire, et de
Bollène, où sa femme, Marie-Claude, est
élue. Navrant : déjà, aux sénatoriales, leur
division avait empêché l’élection d’un sénateur dans ce département et risque d’empêcher le FN de conquérir le département.
Jacques Bompard devrait présenter son
fils Guillaume dans le canton d’Orange, sa
femme dans celui de Bollène et d’autres
candidats dans l’enclave des Papes et à
Sorgues. Il soutiendra des non-inscrits, des
divers droite ou des candidats de Debout
la France dans les cantons d’Avignon, de
Carpentras et de Vaison-la-Romaine. Mais
il ne ferme pas la porte à un accord : « Nous
sommes favorables à l’union de toutes les
droites… si le FN se positionne toujours à
droite. » Bonne question, certes…
UN SALAUD DE MAIRE
ANTISÉMITE À NEUILLY
Le site ultra-sioniste Dreuz.info le rapporte gravement. Le maire de Neuilly,
Jean-Christophe Fromantin, avait exclu les
juifs du Conseil Municipal, en septembre
dernier, en choisissant par erreur le soir de
Rosh Hachana pour tenir son conseil municipal. Il finit, sous les glapissements, par
corriger cette monstrueuse bourde en avançant d’un jour la date du Conseil municipal
Il paraît, selon Dreuz, que l’affaire avait
considérablement meurtri beaucoup de juifs
à Neuilly et ailleurs. Le risque était flagrant
pour cet inconséquent de Fromentin. S’il
poursuivait dans cette voie, c’est le sort de
Kadhafi qui l’attendait. Et Neuilly risquait
d’être rayé de la carte par les bombardiers
américains, à l’instar de Hiroshima et de
Nagasaki. D’autant que les Américains ont
acquis une expertise certaine dans l’éradication des populations françaises dans les
années 1943/1944, où leurs bombardements firent davantage de morts (75 000)
dans les populations civiles françaises que
ne le firent les bombardements allemands
sur la Grande-Bretagne. On espérait que
l’affaire était close. Pas du tout ! Voici cet
inconscient qui récidive. Abomination des
abominations : le maire a choisi le 7e jour de
la Pessah pour organiser le Conseil Municipal du 2e trimestre ! Mais est-il devenu fou ?
Commentaire plus que menaçant de Dreuz,
tendance égorgement : « C’est effrayant le
nombre de bourdes et de maladresses que
peut faire ce maire. Enfin… j’espère que
c’est une bourde, l’autre hypothèse serait pathétique, car Neuilly-sur-Seine ne
manque pas de juifs ». Et cette merveilleuse
conclusion qui met à Fromantin le pistolet
sur la tempe : « Et pour le cas où Monsieur
le maire souhaite définitivement exclure les
juifs du conseil municipal, voici la date de
Yom Kippour 2015 : c’est le 22 et le 23 septembre. » On n’a pas fini de rire avec des
zozos pareils…
ALLEMAGNE :
MANGEZ DU CHIEN
ET DU CHAT !
Ce n’est qu’en 1986 que la République
fédérale allemande se sentit obligée d’épargner légalement l’abattoir aux chiens et aux
chats, ce dont les préservait jusque-là une
longue tradition culturelle. Oui mais, cette
interdiction paraît illégitime, et non démocratique, et non respectueuse de traditions
culinaires de certains peuples. Une interdiction contre laquelle est parti en guerre
le mouvement des Jeunes Libéraux boutonneux de Saxe-Anhalt (ex-RDA), du parti
libéral FDP. Pour ces Jeunes Libéraux, l’interdiction de boucherie pour ces animaux
relèverait de considérations morales « aussi
étranges que désuètes». Cette interdiction
de 1986 représenterait « une discrimination
envers d’autres cultures pour qui la chair
de ces animaux est une délicatesse » ! A
quand l’anthropophagie, au nom du libéralisme ? Curieusement, les Allemands ne
semblent pas adhérer à ces fantaisies. Le
parti libéral est en chute libre dans les sondages et risque de perdre toute représentation au Parlement.
DU CÔTÉ DES
TRAÎTRES (SUITE)
portant le chiffre de l’immigration nette à
280 000 personnes l’an environ. Les économistes ont, cependant, calculé qu’il faudrait
porter ce chiffre à 340 000 l’an jusqu’en
2050 pour garder le nombre d’habitants
stable (ce chiffre est de 29 000 pour la
France). Cela ne suffira pourtant pas à assurer le maintien du taux d’activité (personnes
en activité professionnelle par rapport à la
population globale), ce qui laisse prévoir,
en tout état de cause, une contraction du niveau de vie des Allemands à cet horizon, et,
tout particulièrement, celui des personnes
âgées. L’Allemagne doit prendre ses responsabilités, et participer, activement, aux
transitions démographiques en cours. Un
changement de paradigme pourrait lui donner une perspective d’avenir.
ABDEL FATTAH AL-SISSI,
UN ÉTONNANT
CHEF DE PEUPLE
Abdel Fattah al-Sissi a renversé Mohamed
Morsi, et a tout fait pour éliminer les Frères
musulmans, qui ont allègrement persécuté
les chrétiens coptes, puis s’est porté candidat à la présidence, avant de devenir effectivement Président de l’Egypte. Le discours
qu’il a prononcé est tout simplement étonnant. Nous citons ses propos tenus devant
une assemblée de religieux : « Ce corpus
de textes et d’idées que nous avons sacralisé depuis de nombreuses années, au point
que s’en éloigner est devenu presque impossible, suscite l’hostilité à notre égard
du monde entier ». « Il est impossible que
la pensée que nous tenons pour la plus sacrée puisse faire de l’entière communauté
des croyants une source d’anxiété, de danger, de meurtre et de destruction pour le
reste du monde ». « Est-il concevable que
1,6 milliard de personnes puissent penser
qu’ils doivent tuer les autres membres de
l’humanité, qui compte sept milliards de
personnes aux fins de pouvoir vivre?… Je
dis ces mots ici à Al Azhar, devant cette assemblée d’ulémas…Tout ce que je vous dis,
vous ne pouvez pas le comprendre si vous
restez coincé dans cet état d’esprit. Vous
devez sortir de ce que vous êtes pour être
en mesure d’observer et de réfléchir dans
une perspective plus éclairée. Je dis et répète que nous sommes face au besoin d’une
révolution religieuse. Vous, les imams, êtes
responsable devant Dieu. Le monde entier,
je le répète, le monde entier attend votre
prochain mouvement … car la communauté
des croyants est ravagée, détruite ; elle est
perdue, et elle l’est à cause de nous ». ).
Déclaration pour le moins stupéfiante.
Elisabeth Humbertdorfmüller est
consultante, spécialiste de l’Allemagne, et membre du PS. Elle est aussi secrétaire de section du SPD de Paris (le parti socialiste allemand). Elle
a déclaré, à propos de l’Allemagne :
« L’immigration reste la seule possibilité pour le pays de garder un taux
d’activité correct, et de faire face aux
besoins croissants en personnel de
soin pour personnes âgées. » En effet,
depuis 2011, des immigrants européens (d’Europe du Sud notamment)
se sont additionnés au flux habituel,
AIDEZ-NOUS, AIDEZ-NOUS VITE !
N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
5
Johan LIVERNETTE : “avoir un état d’esprit
de reconquête et de reconstruction”
RIVAROL : Vous avez récemment publié votre cinquième livre qui s’intitule
Le complot contre Dieu. Comme son
sous-titre l’indique, le mondialisme y
est démasqué. Après Deux cris dans la
nuit (2011) qui traitait déjà, dans certains chapitres, du complot mondialiste,
qu’est-ce qui vous a poussé à aller plus
loin dans vos recherches ?
Johan LIVERNETTE : Les gens sont aujourd’hui submergés d’infos, notamment sur
Internet. Il est facile de
se laisser déborder par
ce flux d’informations.
Il est beaucoup moins
évident d’avoir une
bonne grille de lecture
des événements. D’où
l’intérêt de ce livre de
synthèse qui aide à y
voir plus clair et met à
la disposition du lecteur
une somme immense de
faits irréfutables.
Au regard de l’Histoire, des événements
actuels, des forces en
présence qui détruisent
les nations, tout ou
presque s’explique par
le complot talmudo-maçonnique. On nous
parle sans cesse de gauche, de droite, d’extrême-droite. Or le combat se situe ailleurs.
Je tiens donc à insister sur le terme “talmudo-maçonnique” car il s’agit de la véritable
nature du système ; et c’est, selon moi, sur ce
terrain, que l’on doit concentrer nos efforts.
Sur le terrain religieux, idéologique, et pas
simplement politique.
Il faut être aveugle pour ne pas constater
une omniprésence juive et maçonnique au
sein du pouvoir. Il faut être aveugle pour ne
pas voir qu’un lobby a pignon sur rue dans
les media, qu’il se permet tout et n’importe
quoi, d’outrepasser les lois et même de les
établir dans l’unique intérêt de sa communauté et non de l’intérêt général. À ce titre,
l’affaire Dieudonné a fait sauter un verrou.
Elle a ouvert les yeux à beaucoup de gens sur
les vrais décideurs de cette République. Pour
moi, les ennemis de l’humoriste Dieudonné
ont commis une erreur stratégique en l’attaquant de la sorte.
R. : Votre livre Le complot contre Dieu
mêle politique, histoire et religion. Est-ce
une synthèse de tout ce que l’on doit savoir sur le complot judéo-maçonnique ?
J. L. : Oui, tout à fait. Politique, histoire et
religion sont liées. Le complot contre Dieu
réunit les trois. Que ce soit à propos de
l’Eglise catholique ou des nations, il me pa-
raissait nécessaire de remonter le cours de
l’Histoire pour y voir plus clair, distinguer le
fil conducteur des vicissitudes de ce monde
et démontrer qu’il existe bel et bien une
conspiration contre le trône, l’autel, l’ordre
naturel, la chrétienté. Et qu’au final, il s’agit
d’un complot contre Dieu.
Il est intéressant, à mes yeux, d’élargir
la perspective pour mieux saisir le sens de
l’Histoire. Pour savoir où on va, qui fait
avancer le mouvement révolutionnaire, quels
sont les vrais enjeux de demain. En gros, il
est essentiel de connaître
la vraie Histoire et non
celle qui nous est imposée dans les manuels
scolaires. Combien faudra-t-il de livres comme
Le complot contre Dieu
pour enrayer le rouleau-compresseur médiatique à désinformer ?
Certainement beaucoup.
R. : Qu’est-ce qui caractérise, selon vous,
la Synagogue de Satan
(d’après l’expression
de l’Apocalypse selon
D.R.
saint Jean) ? Qui la
compose ? Quel est son
plan d’action ? Quels sont ses objectifs ?
J. L. : Son opposition à l’ordre naturel, son
acharnement contre le Christ, son Eglise,
la civilisation chrétienne. Ses deux principales branches sont, depuis des siècles, le
judaïsme talmudique et la franc-maçonnerie.
L’une étant à l’origine de l’autre, les deux
sont intimement liées. Elles sont d’ailleurs
minutieusement démasquées dans deux
chapitres importants du livre, à l’instar des
banques centrales et autres sociétés secrètes
qui sont en lien avec la franc-maçonnerie.
Dans le plan d’action de la Synagogue de
Satan, on retrouve la méthode de l’ordo ab
chaos, cette devise maçonnique incontournable. Pour mettre en place un nouvel ordre,
il faudra d’abord faire table rase de l’ordre
ancien. D’où le mouvement révolutionnaire
mondial pour tout anéantir. Cette thématique
de la Révolution est largement abordée dans
le livre, particulièrement dans le chapitre III.
R. : Il y a près de deux ans, vous aviez
donné une conférence à Amiens (organisée par Thomas Joly, secrétaire général
du Parti de la France) sur la franc-maçonnerie. Le chapitre VI traitant de cette
thématique fait-il le tour de la question
maçonnique ?
J. L. : Oui, c’est le but de ce chapitre intitulé « La franc-maçonnerie, puissance
ABONNEMENTS SPÉCIAL NOËL :
Pour nous aider, face aux difficultés de tous ordres qui nous sont faites et
pour soutenir l’hebdomadaire le plus ancien de la résistance sans concession
au mondialisme sous toutes ses formes, pourquoi ne pas
(vous) offrir un abonnement à prix réduit à
RIVAROL ?
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occulte ». Dévoiler la secte maçonnique
de fond en comble, comme l’avait recommandé le pape Léon XIII dans son encyclique Humanum genus en 1884. Les aspects
importants à traiter furent, à mes yeux, les
faux principes promus par la contre-Eglise
et son rôle prépondérant durant l’histoire de
ces derniers siècles.
R. : De quelle manière abordez-vous la
question juive dans le chapitre VIII ?
J. L. : Dans sa totalité. En mettant surtout
l’accent sur le Talmud et sur l’aversion du
judaïsme à l’égard du christianisme. En citant les auteurs juifs et autres rabbins dont
les objectifs sont autant politiques que religieux. Car il existe bel et bien un projet
politique juif, comme l’a démontré avant
moi Hervé Ryssen, et bien avant nous Mgr
Jouin et Mgr Delassus. Quant à la solution
à la question juive, dans Le complot contre
Dieu, elle est abordée sous l’angle théologique.
R. : La situation dramatique de l’Eglise
catholique depuis la mort de Pie XII et
Vatican II vous préoccupe-t-elle ? Quelle
importance y accordez-vous au sein de ce
complot mondial ?
J. L. : Cela me préoccupe et j’y accorde
évidemment une grande importance. Cette
persécution contre le corps mystique du
Christ est centrale dans le complot mondialiste. Pour s’en convaincre, il suffit de
s’intéresser non seulement aux faits avec
cet acharnement contre l’autel, mais aussi
à certains documents qui sont recensés dans
le livre (documents du B’naï B’rith et de la
Haute-Vente notamment) et qui prouvent
que l’Eglise catholique fut la cible principale de la franc-maçonnerie.
R. : Quels auteurs ont nourri votre travail ? Sur quoi vous êtes-vous appuyé
pour produire un livre aussi épais ?
J. L. : Mgr Henri Delassus dont je me
considère le disciple car ayant étudié la
totalité de son œuvre, mais aussi divers
auteurs catholiques antilibéraux tels Mgr
Ernest Jouin, Pierre Virion, Léon de Poncins. Et puis certains livres comme celui
d’Epiphanius ou Une main cachée dirige de
Jacques Bordiot et bien sûr les incontournables chefs d’œuvre de Mgr Delassus : La
conjuration antichrétienne et Le problème
de l’heure présente. Les précieux travaux
historiques de Nesta H. Webster, William
G. Carr, Antony C. Sutton et avant eux de
Jacques Crétineau-Joly m’ont aussi bien
aidé, tout comme certains documentaires
sur la santé et la géopolitique.
Mon travail se fonde sur une étude sérieuse et documentée, sur des éléments
factuels, en ayant comme base morale
les Evangiles. En gros, sur la Révélation
et la vérité sûre. Ce travail s’inscrit donc
dans la tradition de l’école antilibérale de
Don Sarda y Salvany, l’abbé Barruel, Mgr
Henri Delassus, Mgr Ernest Jouin etc…
De nombreux très bons livres ont nourri ma
réflexion et ont permis l’écriture du Complot contre Dieu. Outre tous ces ouvrages,
le grand avantage que nous avons, en comparaison des auteurs anciens, c’est Internet. Ce réseau informatique étant un outil
formidable pour s’informer et vérifier ses
sources.
R. : Votre livre est-il offensant voire blessant pour vos adversaires, qu’ils soient
juifs, francs-maçons, protestants ou
autres ?
J. L. : Absolument pas. Vous ne trouverez
aucune diffamation dans ce livre qui est
d’ailleurs inattaquable sur le plan juridique.
Tout est factuel et vérifiable. Je qualifierais
Le complot contre Dieu d’offensif et non
d’offensant.
La charité chrétienne implique qu’on aide
l’autre à aller à Dieu. Et ce même si cet autre
fait partie du camp ennemi. Jésus-Christ
recommandait même de prier pour nos ennemis, « pour ceux qui nous persécutent et
nous calomnient » (Matthieu 5:44). Le mérite en est bien plus grand.
Combattre un ennemi au niveau des idées
ne veut pas dire lui cracher à la figure. Le
but est d’amener le plus grand nombre vers
la vérité et donc d’accepter le Christ comme
unique Messie rédempteur. Il s’agit donc
d’inciter à la conversion dans le plus pur
esprit chrétien.
R. : Quelles solutions apportez-vous en
fin d’ouvrage face à tous ces fléaux que
vous dénoncez sur près de 500 pages ?
J. L. : Celle du règne social de Jésus-Christ.
La politique chrétienne appliquée dans la
société. C’est la célèbre formule de saint
Pie X : Instaurare omnia in Christo (Tout
restaurer dans le Christ). On peut d’ailleurs
lire dans mon livre que « recentrer la société sur le Christ est l’unique solution au
mondialisme ». C’était aussi la solution
donnée par le pape Pie XI dans son encyclique Quas primas qui fut publiée en 1925.
C’est enfin et surtout un dogme de foi important pour tout catholique. Dogme de foi
que la contre-Eglise de Vatican II a délaissé.
Nous nous devons, plus que jamais,
d’avoir un état d’esprit de reconquête et de
reconstruction. Cela prendra certainement
du temps. Et même si l’avenir s’annonce
sombre, l’espoir est inébranlable lorsqu’on
a la foi catholique.
Des mesures concrètes et radicales sont
avancées dans le dernier chapitre. Elles correspondent à cette volonté de restauration
chrétienne de la société. Elles consistent
aussi à tirer un trait sur tout ce que la judéo-maçonnerie a malheureusement mis
en place depuis 1789. C’est dire si le changement se doit d’être radical ! Mais avant
d’envisager cette restauration de la société
française, il faudrait renouer avec certaines
valeurs, un certain état d’esprit. C’est la
raison pour laquelle le combat d’idées est
primordial et c’est, entre autres, l’objet du
livre Le complot contre Dieu.
_____
Propos recueillis par
Jérôme BOURBON.
Le complot contre Dieu. 23,50 euros franco.
En vente à nos bureaux..
AGENDA
+ 1er février à Annecy (15h) : Galette des
Rois de Haute-Savoie nationaliste. Part. : 5 €.
Réservation au 06-50-66-81-59.
+ 5 février à Paris 2e (Salon l’Hôtel des
Etats-Unis — Opéra, 16, rue d’Antin (19h30).
Conférence de Synthèse nationale contre le terrorisme islamique en Syrie. Avec : le Docteur
Anas Alexis Chebib, Président du Collectif
pour la Syrie, Rima Khlifaoui, Présidente du
Rassemblement des Communautés syriennes
en France, Pieter Kerstens, chef d’entreprise
bruxellois, collaborateur à Synthèse nationale,
Robert Spieler, ancien député, chroniqueur à
Rivarol, Roland Hélie, directeur de Synthèse
nationale. Entrée : 5 €.
+ 6 février à Albert (80) à 19h30 : Réunion
militante avec Thomas Joly, secrétaire général
du Parti de la France. Part. : une consommation
au bar. Réservation au 06-40-64-80-32.
+ 6 février à Albert (Somme) (19h30) : Réunion militante avec Thomas Joly, secrétaire général du Parti de la France. Part : une consommation au bar. Réservation au 06-40-64-80-32.
+ 6 février à Marseille (19h) : Rencontre
militante de Marseille nationaliste, avec Yvan
Benedetti, directeur de Jeune Nation et Laura
Lussaud, présidente du CLAN. Renseignements au 06-15-54-16-68.
+ 6 février à Annecy (21h) : Hommage aux morts du 6 février organisé par
Haute-Savoie nationaliste. Renseignements
au 06-50-66-81-59.
+ 7 février à Paris (10h30) : Journée d’hommage aux morts du 6 février organisé par Paris
nationaliste au cimetière de Charonne, 75020
Paris. Renseignements au 06-65-60-46-50.
+ 7 février à Paris, « Banquet patriotique » :
commentaire de l’actualité et 70e anniversaire
de la mort de Robert Brasillach. Avec Jérôme
Bourbon, Anne Brassié, Thibaut de Chassey et
d’autres invités. A 19h30. 35 euros tout compris. Stand de livres et dédicaces. Renseignements : 06-21-22-16-32 ou <banquet-patriotique.com>.
+ 8 février à Perpignan : Soirée repas nationaliste et hommage aux morts du 6 février
organisé par Roussillon Nationaliste. Renseignements : <[email protected]>
6
N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
L’Islam, ras le bol ! Il y a des pays pour ça…
T
OUS les exégètes actuels de l’Islam — on
veut dire tous ceux qui s’expriment dans
nos media, les autres n’ayant aucune importance — dès qu’ils disposent d’un micro ou
d’une caméra se plaignent de l’islamophobie.
C’est le mot clé, propre, semble-t-il, à définir
le sort dévolu aux pauvres musulmans. En soi
cela serait assez futile. Il est logique et de bonne
guerre que ces gens essaient par leurs lamentations et leurs références sans cesse répétées à
des droits de l’homme prétendument bafoués
d’obtenir les meilleurs avantages d’Etats dominés par des idéologies du renoncement et de la
lâcheté. Il est cependant remarquable que plus
les associations islamiques, créées et financées
par des gouvernements élus par les citoyens
européens, se plaignent d’être maltraitées et
plus elles bénéficient de passe-droits, de régimes préférentiels et de lois de protection dont
les populations aborigènes ont été de longues
date dépossédées. L’immigré est par définition
décrété victime d’un racisme dont l’autochtone
serait le responsable immonde. Mais là aussi
on ne peut qu’être frappé par cette étonnante
dissonance : leur flux ne cesse de grossir à
proportion de leurs jérémiades. La caisse de
résonance des media donnant à ces dernières
l’enflure nécessaire. Allez donc vous en étonner dans un pays où ces relais assourdissants
sont soumis soit à un pouvoir d’Etat contrôlé
par les idéologies mondiales du métissage et
du multiculturalisme, soit enchaînés à des tyrannies publicitaires qui obéissent aux mêmes
injonctions.
On en a eu un aperçu sidérant lors d’une édition récente de l’Emission Des Paroles et des
Actes, présentée par David Pujadas, théoriquement consacrée à l’école. Au premier rang du
public était invitée une jeune femme maghrébine, Mme Najoua Arduini ElAtfani. Brillante.
Séduisante. En ces temps de mélanisation
obsessionnelle mise en beauté par un hâle intense trahissant son origine exotique. Elle est
responsable du développement d’un groupement de sociétés filiales de Vinci, spécialisées
dans le désamiantage et la démolition et exigea d’être désignée comme une « Française
de confession musulmane ». En somme, pas
véritablement “défavorisée” par sa généalogie
marocaine.
Interrompant Pujadas d’un ton péremptoire
et un tantinet pédant, « Je suis présidente, lança-t-elle, d’une association qui s’appelle le
Club XXIe Siècle et qui s’évertue, fort de ses
trois cents membres, à démontrer que la diversité c’est une
richesse pour la France. Que
la singularité culturelle c’est
une véritable force ». Et d’où
tient-elle cela ? Croit-elle vraiment qu’affirmer sans cesse
une abstraction sans jamais la
démontrer en ferait pour autant
une vérité ? Qu’entend-elle
par singularité culturelle de
l’Islam ? Un caractère singulier, unique, parfois étrange,
D.R.
particulier, paradoxal, voire
extravagant, baroque ou excentrique ? Il serait bien, là
aussi, qu’elle précise ce que cela pourrait ajouter à une culture occidentale qui, quoi qu’on
prétende, a su dominer le monde pendant des
siècles sans l’aide des Arabes et des jeunes berbères venus du Rif ?
“JE NE SUIS PAS MUSULMANE DE
FRANCE, QU’ON SE LE DISE !”
« On parlait, poursuit-elle, de ce rassemblement du 11 janvier, on a beaucoup entendu “je
n’ai pas vu beaucoup de jeunes issus de l’immigration des quartiers”. C’est quoi un jeune
issu des quartiers ? Comment le voyez-vous
qu’il est issu des quartiers ? Si ça n’est pas
écrit sur son front vous n’en savez rien ».
Aurait-on besoin, eût pu lui rétorquer Pujadas, d’un appareil électronique pour les repérer ? Et lui faut-il une bien grande naïveté pour
se voir comme une « Française de France » ?
Bref est-il si difficile de faire la différence entre
un ou une Maghrébine et ceux que sa coreligionnaire Houria Bouteldja, dans une émission
de Frédéric Taddéï, qui se garda bien de broncher, osa ainsi interpeller : « les sous-chiens, les
Blancs, quoi ! ». Insolence d’ailleurs blanchie
par les juges de la Cour d’Appel de Toulouse.
Surtout, insiste-t-elle, dans ce Club du
XXIe Siècle « on commence à expliquer qu’on
est citoyens français avant tout… Je ne suis
pas “musulmane de France”, je suis citoyenne
française d’abord, de confession musulmane,
soit. Ne nous appelez pas “les musulmans de
France”, il faut parler de “citoyens français
de confession, de religion, de culture musulmane”, c’est très, très important. »
Elle attaquera même directement le présentateur, avec une hargne certes souriante, mais
qui en dit long sur la volonté de ces gens de
remettre en cause jusqu’au moindre détail de
la société qu’ils entendent transformer à leur
image. « Quand j’entends au journal de 20
heures qu’on nous dit : c’est un musulman marié à une Française, c’est dramatique, Monsieur Pujadas. C’est un Français musulman,
marié à une Française qui n’est peut-être pas
musulmane, qui est peut-être catholique mais
le poids des mots est très, très important ».
Pujadas restera impavide, silencieux, tout au
long de cette tirade. Eût-il été confronté, ce qui
évidemment a peu de chance de se produire,
à un téléspectateur bien franchouillard souhaitant, pareillement, défendre la position des
« Français catholiques », il ne l’eût pas laissé
achever la première phrase. S’excusant de la
maladresse de sa formule, il précisera cependant que l’épouse concernée était bien « une
Française catholique ». Le public, ravi, applaudira cette passe d’armes qui montre à quel
point, plus que jamais après les événements qui
viennent de se dérouler en France, les musulmans y sont d’une réactivité musclée et que les
media ne leur chicane pas les occasions de le
manifester.
LA FRANCE N’EST
PAS UN PAYS MUSULMAN
Najoua Arduini ElAtfani a connu une promotion éclair chez Vinci dont, à 31 ans, elle
aura pris la direction d’une des filiales. Ce géant du BTP est une des sociétés françaises
les plus acharnées à “imposer” à ses embauches des règles de « non-discrimination ». Ce
qu’elle a inscrit en tête de sa Charte éthique : « Vinci, a pour principe de n’opérer aucune
discrimination, pour quelque cause que ce soit, à l’embauche, dans la gestion des carrières
et dans les relations de travail ». Sauf qu’y sévit l’idéologie états-unienne raciste de l’Affirmative Action qui considère que l’exclusion de l’Homme Blanc n’est pas une discrimination. « Au-delà, continue la dite Charte, de leur rôle d’ascenseur social, les entreprises du
Groupe poursuivent une politique volontariste de management de l’égalité des chances ».
Des accords spécifiques ont ainsi été signés en faveur de l’embauche et du traitement des
femmes, des handicapés, « des personnes issues de toutes origines ». Ceci, qui ne saurait
englober les « hommes blancs », n’est qu’une formule. Dans les 120 entreprises du groupe
a été mis en place un réseau de 86 personnes exclusivement chargées « d’impulser la diversité sur le terrain ». Parallèlement Vinci s’est fixé pour 2015 d’atteindre 20 % de femmes
managers. Cela s’appelle Capital Filles.
Depuis plusieurs années, Vinci « accompagne sous forme de tutorat des jeunes lycéennes
et étudiantes de quartiers sensibles, en encourageant l’apprentissage, en leur faisant
découvrir les secteurs d’activité et les métiers d’avenir, tout en les invitant à découvrir
des filières scientifiques et techniques encore traditionnellement masculines ». On est à
l’évidence en pleine discrimination et, à bien des égards, de discrimination raciale. Apparemment aucune autorité, politique, administrative et judiciaire — la Halde en tête — n’a
jamais recadré de tels dispositifs totalement inconstitutionnels. La France à l’évidence a
depuis longtemps cessé d’être un Etat de droit.
Bien entendu si Mme Najoua Arduini ElAtfani occupe à 32 ans le poste qui est le sien c’est
qu’elle le mérite, vous pensez bien ! Celui qui en doute sera vertement corrigé : « Femme et
fille d’immigré, j’ai dû briser deux plafonds de verre ». En effet elle aussi est fille d’un ouvrier marocain. Comme Dati, comme Belkacem, comme El Komri et tant d’autres. Grandie
à Mantes-la-Jolie, elle a fait maths sup au Val Fourré puis une école d’ingénieurs. Reste tout
de même à expliquer une promotion aussi météoritique à l’intérieur du plus gros groupe
français de BTP qui l’embauche à 22 ans comme ingénieur travaux sur les chantiers. On
est en 2005, avant la flambée des banlieues alors que de toutes parts on nous gave avec ces
pauvres immigrés refoulés malgré tous leurs diplômes. A 25 ans elle adhère à un club de
promotion immigré, le Club XXIe Siècle, « puissant réseau d’influence » disent les gens
informés des media, « chargé de promouvoir l’égalité des chances dans les cercles fermés
du pouvoir ».
Son prochain combat : la classe politique qu’elle estime trop monochrome. « Quand le
citoyen votera-t-il pour des responsables qui ressemblent à la France dans laquelle on vit ?
interroge-t-elle ? Devant la montée des extrêmes, les politiques ne peuvent plus échapper
à cette réalité ».
En d’autres temps et à l’époque d’autres vagues d’immigrés, les heureux bénéficiaires de
cette chance pour leur famille restaient d’une
humilité qui était la preuve manifeste de leur
volonté d’assimilation. Et la certitude qu’ils
rendraient au centuple ce que la société d’accueil leur avait donné. Autres mœurs, en effet. Ceux d’aujourd’hui sont arrogants autant
qu’ils sont vaniteux. Ils se pavanent partout où
traînent micros et caméras et viennent cracher
leur venin à la moindre occasion. Ne me nommez pas ceci, ne m’appelez pas cela. Je suis
une chance pour la France. Mon intelligence,
mon habileté, mon savoir-faire, mon enthousiasme, mon entregent : que d’opportunités
ainsi offertes à ce pays que je comble de ma
présence ! Pas plutôt posée leur valise et collectés leurs diplômes, ils font connaître leurs
exigences. Ils veulent être ministres, directrices
chez Vinci, cardiologues et cancérologues hospitaliers, chefs de laboratoires, membres du
Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, président
de la Halde, directeur du Musée de l’immigration, présidents du Conseil de Direction
de l’Olympique de Marseille, Prix Goncourt,
sénateurs, députés, maires et j’en passe … Ils
créent des observatoires de la revendication,
exigent des mosquées-cathédrales, s’insurgent
contre le porc dans les écoles et réclament du
halal dans les cantines.
Prenez garde pourtant de trop écouter les
dlimmis masochistes, élevés dans la haine
d’eux-mêmes. Les colères qui bouillonnent un
peu partout, quand elles exploseront vous laisseront peu de temps pour reprendre vos valises.
On imagine bien ce que cache cette volonté
impérative de ne parler que de « citoyens français » et non « de musulmans de France ».
Certes il paraîtrait incongru d’évoquer « les
catholiques de France ». Mais c’est d’abord
parce que la France est un pays catholique,
n’en déplaise à la meute laïcarde. Même si
les églises des “évêques” jureurs sont vides,
ce n’est pas pour rien qu’elles se remplissent
encore pour les baptêmes, les mariages, les sépultures et les … Rameaux.
La France n’est pas un pays musulman même
en dépit des efforts des autorités politiques,
intellectuelles, financières et religieuses pour
convaincre du contraire et faire en sorte que le
flot continu de l’immigration finisse par rendre
le processus irrévocable.
R. B.
René BLANC.
PROMOTIONS AU MÉRITE …
La Diversité au
cœur du XXIe siècle
Depuis des années on vous serine que les
pauvres immigrés non-Européens sont victimes
d’exclusion raciste. Eh bien, détrompez-vous,
depuis longtemps un patronyme exotique est
un sésame efficace. Ils sont ainsi 300 “patrons”
issus de la “Diversité”, beaucoup âgés de plus
de 40 ans, enregistrés au Club du XXIe siècle
présidé par Mme Najoua Arduini ElAtfani. Leur
devise est « La Diversité, c’est la France ! ».
Ce qui est le plus intéressant est la liste des
entreprises qui patronnent ce puissant groupe
de pression, dont les précédents responsables
furent l’économiste à la mode Hakim el Karoui
et Fleur Pellerin — Kim-Jong-Suk.
Au premier rang Vinci. Mais également la
Caisse des Dépôts. Orange, anciennement
France-Télécom. Vae Solis, cabinet conseil
en stratégie d’information. Accenture, la plus
grande entreprise de conseil dans le monde et
une des plus investies dans l’institution de la
Diversité.
Deloitte-Touche-Tohmatsu, premier cabinet d’audit au monde. Neuflize-OBC, banque
française passée sous contrôle de la banque
néerlandaise ABN-AMRO. White and Case,
une des principales firmes juridiques mondiales.
S’étonnera-t-on qu’avec de tels parrains
ce club très discret ne soit pas en manque de
moyens et qu’il puisse aussi facilement imposer à toutes les entreprises du Cac 40 et du
Medef ses diktats en matière de Diversité ? On
comprend bien qu’il s’agit là d’un des aspects
essentiels du bouleversement sociétal radical
en cours dans les pays blancs, très justement
qualifié par Renaud Camus de Grand Remplacement. Ce que Oswald Spengler, il y a un
siècle, avait décrit avec une intuition remarquable et défini comme étant une “pseudomorphose”.
Ce phénomène débuta il y a quarante ans aux
Etats-Unis par une patiente exclusion des élites
traditionnelles wasps au profit dans un premier
temps des femmes blanches assimilées aux minorités dans la stratégie de déstructuration de
la société occidentale. Etape qui s’achève par
leur épuration au profit des femmes de couleur,
elles-mêmes destinées à être refoulées par le
déferlement massif des immigrés tropicaux
mettant un terme définitif à l’hégémonie des
descendants des véritables fondateurs de la société américaine.
R. B.
Azouz Begad : “Nous sommes
entre 15 et 20 millions”
Dans sa philippique face à Pujadas,
Mme Najoua Arduini ElAtfani s’en prit à ceux
qui, dans les manifestations du 11 janvier,
n’avaient pas vu beaucoup de « jeunes des
quartiers », voire d’immigrés. Diplômée de
maths-sup, elle se livra à une curieuse gymnastique intellectuelle selon laquelle, parce
qu’il y avait 10 % de musulmans en France,
par la force des choses ils étaient 10 % dans la
rue, soit 400 000. « Ils étaient là, nous étions
là. Mais ça n’était pas écrit sur leur front ».
Bien entendu étant donné que les statistiques
ethniques, sous prétexte de laïcité, sont interdites dans ce pays, personne ne sait au juste
combien il y a de musulmans. Les chiffres les
plus fantaisistes circulent, de 2 à 5 millions. Et
Mme ElAtfani n’en sait pas plus. Ecoutons plutôt les propos plein de bon sens que tenait le
18 mai 2011, l’ancien Ministre de l’Egalité des
Chances, lui-même Maghrébin, Azouz Begad :
« Ce ne sont pas, ce qu’on nous dit depuis
trente ans, ces 5 millions d’étrangers, de Musulmans, qui en France font peur. Ce sont plus
leurs enfants qui sont des Français. Qui sont
nés dans ce pays. Qui ne sont pas 5 millions
mais peut-être quinze ou vingt millions. Depuis
quarante ans on nous dit qu’on est 5 millions :
1,5 million de Marocains, 1,5 million d’Algériens et un peu plus de 1 million de Tunisiens.
Comme si ces 5 millions de travailleurs immigrés musulmans n’avaient jamais fait d’enfants. Si on suppose qu’ils en ont fait juste un
et que nous, c’est-à-dire leurs enfants, nous en
avons fait aussi juste un, on est beaucoup plus
de 5 millions. Je ne sais pas combien on est.
On ne le saura jamais parce qu’on ne peut pas
sans les statistiques les identifier. Ce qui fait
peur aux Français c’est l’altération de leur
identité par ces enfants de migrants ».
En effet.
R. B.
N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
7
Marion SIGAUT : “Voltaire fut le français le plus actif
dans cette destruction de ce qui fit notre grandeur”
Voltaire est à la mode depuis l’affaire
Charlie Hebdo, mais derrière le mythe
républicain, un monstre de fanatisme
apparaît. Marion Sigaut démasque cette
grande imposture.
RIVAROL : Votre parcours personnel
et politique est d’une richesse surprenante. Quelles furent les étapes de votre
évolution ?
est marchande et les crimes de l’Eglise ont
été commis par ses ennemis. C’est trop fort.
Je suis revenue à ma source, la vraie : je
suis catholique. Heureuse et fière de l’être
désormais.
Marion SIGAUT : J’ai eu une enfance et
une adolescence profondément chrétiennes.
Je ne me contentais pas d’aller au catéchisme et à la messe, j’y croyais sincèrement, profondément.
Juste après Mai-68 (18 ans), j’ai subi un
conflit terrible avec mon père et j’ai basculé
dans un gauchisme très nihiliste. Un séjour
dans un kibboutz m’a réconciliée avec des
valeurs sûres, et m’a fait opérer un rapprochement avec le judaïsme, dont je ne voyais
d’ailleurs pas les contradictions avec mon
kibboutz. J’ai voulu devenir juive, et je me
suis arrêtée (j’étais presque au bout) quand
j’ai compris que le message n’était pas universel : j’étais restée chrétienne, mais sans
le savoir ni surtout le vouloir : imprégnée
de la doxa républicaine, je
couvrais l’Église de tous les
maux.
Politiquement,
j’étais
à gauche, jusqu’à l’extrême-gauche, sincèrement,
mais plus par recherche
d’absolu que par conviction.
Franchement, je n’ai jamais
été marxiste et quand je regarde en arrière, je trouve
ça drôle : marxiste, moi !
Mais c’était une époque où
je croyais qu’être avec le
peuple c’était être à gauche,
ce qui est toute l’imposture
du système.
C’est en reprenant des
études d’Histoire que j’ai compris l’énormité de la mystification dans laquelle j’ai
vécu : la gauche, la Révolution, la République, les crimes de l’Eglise, tout s’est effondré. La gauche n’est pas le peuple, la Révolution fut un coup d’Etat, la République
M. S. : L’historien est le journaliste du
passé. Il est là pour chercher la vérité et la
dire. L’historien travaille d’abord et avant
tout avec le travail de ceux qui l’ont précédé. Pas de recherche historique sans
une solide bibliographie. Puis on va à la
source : l’archive. Le fil conducteur de ces
recherches est certainement lié à la personnalité du chercheur. Personnellement, je
travaille à l’intuition, au sixième sens, je
suis bien une femme !
Bien sûr il y a des historiens qui mentent,
pourquoi n’y aurait-il pas des menteurs
parmi eux ? Mais globalement, je fais
confiance aux chercheurs qui ont travaillé à
débroussailler un sujet et ont mis à jour des
données enfouies.
R. : Vos livres sont une approche vivante des grands moments de l’histoire
de France. Comment concevez-vous le
rôle de l’historien ?
D.R.
Un historien recherche la vérité. C’est
ce que je fais. La vérité est un absolu et sa
quête est un impératif moral.
R. : Vous sentez-vous proche d’histo-
riens royalistes comme Pierre Gaxotte et
Jacques Bainville ?
M. S. : J’ai adoré Gaxotte et je n’ai fait
que survoler Bainville. Mais quand je suis
entrée dans les détails, de la sexualité de
Louis XV par exemple pour Gaxotte, ou des
Lumières pour Bainville, j’ai compris leurs
limites. Mais qui est parfait ? Je ne le leur
reproche pas. Quand j’ai appris (j’étais encore à gauche à cette époque) que Gaxotte
était à droite, j’ai commencé à me poser des
questions.
R. : Votre époque de prédilection est
le Grand siècle français. Vous avez très
bien montré la nature réelle de l’absolutisme royal. Comment définissez-vous ce
système qui assurait les libertés à la base
et l’ordre au sommet ?
M. S. : J’ai peur de dire des bêtises… Je
crois que la hiérarchie tient dans la mesure
où les valeurs sont partagées et considérées
comme transcendantes. C’est la foi qui fait
la différence. Les bourgeois ne s’y sont pas
trompés en attaquant le catholicisme.
L’absolutisme royal consistait à faire du
roi l’arbitre final des conflits dans une société libre qui avait pour socle commun le
catholicisme. Respect des petits, amour du
prochain, sens du bien commun, justice sévère, responsabilité… Tout ça a été renversé
à la Révolution qui a validé la concurrence,
l’intérêt personnel, et surtout l’intrusion de
l’Etat dans tous les domaines de la vie des
citoyens. Qui, dans un tel système, peut se
dire arbitre des conflits ? Hier, au-dessus du
roi c’était Dieu. Aujourd’hui, au-dessus du
chef de l’Etat, c’est la banque. Et au-dessus
de la banque ?
R. : Dans La Marche rouge, les enfants
perdus de l’hôpital général vous évoquez
un des faits divers les plus sordides de
l’Ancien Régime. Quels sont les dessous
de cette tragédie qui rappelle certaines
des pires affaires de notre époque ?
M. S. : Il m’apparaît évident que des magistrats (et autres sous leur protection) se
livraient à de la pédocriminalité, le seul
Massacre à Marioupol : l’Europe exulte !
Nous vivons dans un monde déconcertant et
affligeant à la fois où la fabrique du consensus
tourne à plein régime. Car tandis que l’Europe fête la victoire de la gauche de la Gauche
en Grèce, les media ont farouchement passé
sous silence le bombardement de Marioupol
cette fin de semaine. Il a fallu attendre lundi
matin, le 26, pour que la très officielle RFI
nous fournisse un bilan humain (7 morts), soit
uniquement les pertes des troupes gouvernementales lors de l’offensive des séparatistes
sur Marioupol, port de 500 000 habitants situé
au bord de la mer d’Azov, entre Russie et Crimée. Pourtant quarante-huit heures plus tôt,
le 24, des tirs d’artillerie avaient fait quelques
30 victimes dont au moins deux enfants, des
morts sans valeur ajoutée médiatique vite oubliés, tôt passés par pertes et profits de l’arrimage ukrainien à l’Union européenne salvatrice en son principe.
Dire que la “situation dégénère” au Donbass en dépit du Protocole de Minsk (accord
de cessez-le-feu du 5 septembre 2014) est
assurément un cruel euphémisme. Sachant
que les commentateurs ont attendu près de
dix mois pour admettre qu’une guerre, une
vraie, sans demi-mesures, faisait rage aux
portes de l’Union. Le quotidien Le Monde
ignore lui aussi les pertes civiles pour ne parler que d’un « regain de violence ». Glissons
sur le voile d’omission — la forme première
du mensonge — qui a enveloppé l’arrêt du
transit du gaz russe à travers le territoire
ukrainien. Ce qui a eu pour conséquence
de réduire vraisemblablement de 60 % les
approvisionnements de l’est européen. Six
pays ont signalé la cessation des exportations
russes via l’Ukraine : la Bulgarie, la Grèce,
la Macédoine, la Roumanie, la Croatie et la
Turquie*. Bref, au cœur de l’hiver, une nouvelle et brutale escalade dans la confrontation économique et énergétique entre Moscou et l’Otan.
Le 19 déjà, à Moscou, le ministère des Affaires étrangères de Russie épinglait sévèrement la chaîne Euronews quant à sa présentation honteusement partiale des
événements. Singulièrement des
pertes civiles presque totalement escamotées tels les douze morts dus à
un tir d’une roquette le 13 janvier sur
un autobus près de Volnovakha. Ceci
à l’heure où la France nombriliste
découvrait estomaquée l’ampleur
du mal qui la ronge. Une semaine
plus tard, le 22 c’est un trolleybus
qui est pris pour cible à Donetsk,
treize civils sont tués. Un crime, selon Kiev « perpétré par les terroristes
russes ». Lesquels, comme de bien
D.R.
entendu, trouvent judicieux d’expé-
dier ad patres leurs propres concitoyens ! Un
non-événement vite zappé dans les bulletins
d’information, ceux-ci faisant preuve d’un
touchant unanimisme lorsqu’il s’agit de minorer les affrontements du Donbass et d’évacuer les responsabilités du camp européiste.
À New-York, siège des Nations Unies, parallèlement le ton monte entre Américains et
Russes. Samantha Power, ambassadrice des
États-Unis au Conseil de Sécurité, dénonce
pour sa part un « plan russe d’occupation de
l’Est ukrainien ». À l’Ouest, les dirigeants
s’affolent parce qu’ils sont en première ligne
et que la perspective d’un conflit ouvert avec
la Russie se précise. À Paris Hollande, en
marge du scrutin grec, le 25, multipliait les
consultations avec le président du Conseil européen Donald Tusk, la Chancelière Merkel
ainsi qu’avec ses homologues, Porochenko
et Poutine. Là également pas de surprise, les
gens de Bruxelles doivent s’attendre à récolter
le blé amer qu’ils ont savamment semé.
Le 21 décembre dernier, l’Ukraine, en pleine
déconfiture financière, prévoyait de consacrer
5 % de son budget, soit 4,5 milliards d’euros
pour l’équipement de son armée. Est-ce la
meilleure façon d’emprunter le chemin de la
paix ? Négocier de bonne foi ne serait-il pas
plus avisé que de poursuivre des combats sans
issue assurée ? Alexandre Zakhartchenko,
chef de la République Populaire de Donetsk,
affirme qu’il n’a aucunement « l’intention de
prendre Marioupol d’assaut ». En attendant
quelque 8 000 soldats ukrainiens se trouveraient quasiment encerclés à Debaltsevo.
L’escalade se poursuit.
Léon CAMUS.
crime inavouable et susceptible de mettre le
peuple en furie. Et, jusqu’à plus ample informé, c’est la seule explication à l’affaire
de l’hôpital général, qui fit de la nomination
d’une amie de l’Archevêque à la tête d’une
institution de secours une affaire d’Etat qui
a ébranlé le trône. Si quelqu’un a une autre
explication…
Ce genre de crimes est commis par des
gens qui se croient au-dessus des autres.
Les élus en quelque sorte.
Les magistrats jansénistes refusaient
d’obéir au roi, au pape, à la morale commune. Le crime sur les enfants est le secret
qui tient les criminels ensemble, leur permet de se sentir tout-puissants (la transgression semble être leur excitation suprême).
En fait c’est le diable. Je ne croyais pas au
diable jusqu’à ce que je prenne conscience
de ces horreurs : le diable est là. Il est fait,
d’abord et avant tout, d’orgueil, et, juste
derrière, de mensonges.
R. : Dans votre dernier livre, vous attaquez avec fougue la personnalité abominable de Voltaire. En quoi ce personnage
du panthéon républicain est-il l’incarnation d’une imposture ?
M. S. : Tout ce dont on se sert pour attaquer l’Ancien Régime et l’Eglise est tiré
de Voltaire qui mentait comme un arracheur
de dents. Retirez tout ce que dit Voltaire, il
n’y a plus de République. C‘est absolument
énorme.
R. : L’auteur de Zadig affichait un mépris des faibles et du peuple. Cette logique n’était-elle pas commune à la philosophie des Lumières ?
M. S. : Très exactement. Il n’y a rien que
ces gens aient détesté comme le peuple.
Peuple dont je me réclame haut et fort, je
ne me suis jamais sentie au-dessus de qui
que ce soit.
L’idéologie de ces gens-là est ce qui fait
notre malheur. Il faut les dénoncer et retrouver les vraies valeurs qui sont les nôtres.
Vox populi, vox dei. Vouloir tuer Dieu
c’est tuer le peuple. D’ailleurs il y a une
constante dans la haine de la religion des
gens de gauche : ils disent que la religion
force les gens à croire que… Le peuple
croit ce qu’il croit, c’est bien le mépriser
que d’imaginer qu’il se laisse ainsi imposer
quoi croire, alors que le catholicisme a été
le lien qui a fait tenir la France pendant tant
de siècles.
R. : A travers son œuvre, Voltaire professe une haine constante envers la religion catholique. De l’affaire Calas à celle
du Chevalier de la Barre, son athéisme
militant fut-il au service de certaines
puissances de son époque ?
M. S. : Oui certainement. Voltaire fut
l‘homme des puissances capitalistes protestantes. Indéniablement. Le protestantisme,
comme vision du monde (et non comme
croyance intime, je ne confonds pas) est
profondément marchand, individualiste,
élitiste. Le catholicisme est moral, soucieux
du bien commun et de l’égalité devant
Dieu, c’est-à-dire ennemi du profit.
Mettre l’Eglise à genoux, c’était lâcher
la bride à la recherche du profit dont nous
voyons aujourd’hui le résultat à l’échelle
planétaire. Voltaire fut le français le plus actif dans cette destruction de ce qui fit notre
grandeur. R. : Quelle analyse vous inspire l’attaque contre Charlie Hebdo, qui se veut
l’incarnation de l’esprit voltairien ?
M. S. : C’est exactement ça, l’esprit voltairien : « Le mensonge n’est un vice que
quand il fait du mal; c’est une très grande
vertu quand il fait du bien. Soyez donc
plus vertueux que jamais. Il faut mentir
comme un diable, non pas timidement, non
pas pour un temps, mais hardiment et toujours… Mentez, mes amis, mentez… »
Tout est dit, non ? Au fait, moi je ne suis
pas Charlie. Je suis Marion.
Propos recueillis par
Monika BERCHVOK.
_____
A lire : Marion SIGAUT, Voltaire, une imposture au service des puissants, 463 pages,
Editions Kontre Kulture, 19 euros (disponible sur <http://www.kontrekulture.com>).
RIVAROL N°3173
8
Un monde de plus en plus dévas
Où va l’or ?
K
EYNES qualifiait l’or de « relique
barbare ». Pourtant, bien que démonétisé, l’or continue d’être au centre
de nombreuses transactions et reste l’objet de
discrètes mais importantes manœuvres. Il est
nécessaire de donner un coup de projecteur
sur un sujet largement occulté.
LA DÉMONÉTISATION DE L’OR
Au cours du XXe siècle, l’or a été progressivement démonétisé d’une double manière :
dans les échanges internationaux et dans la
création monétaire. Le déclenchement de la
Grande Guerre en 1914 a été l’occasion de
suspendre une première fois le rôle de l’or en
tant que base de la monnaie en suspendant la
convertibilité des monnaies nationales en or.
Le système, appelé Gold Standard (ou système de l’étalon or) — qui connaissait déjà
des soubresauts — ne sera jamais rétabli ;
il lui sera substitué un système restreignant
l’utilisation de l’or dans les échanges internationaux avec la mise en place en 1922 du
Gold Exchange Standard (GES), ou système
de l’étalon de change or prévoyant que seuls
le dollar et la livre sterling seraient convertibles en or, c’est-à-dire les monnaies des
Etats qui avaient acquis ou maintenu une
position mondiale dominante, surtout les
Etats-Unis qui concentraient alors la moitié
des stock d’or mondiaux. Ainsi, bien que les
monnaies des autres Etats fussent toujours
définies par rapport à l’or, ils devaient régler
leurs échanges internationaux au moyen du
dollar et du sterling, acceptés comme réserves par leurs banques centrales respectives. N’oublions jamais que les questions
monétaires sont avant tout une question de
rapports de forces politiques.
Ce système s’effondra dès 1929 ; en 1931,
le gouvernement britannique suspendait la
convertibilité du sterling en or et en 1933,
Roosevelt en faisait de même pour le dollar,
dévalué dans la foulée. A l’issue de la Deuxième Guerre mondiale, la suprématie des
Etats-Unis fut consacrée dans le domaine
M
monétaire en 1944 avec les Accords de Bret- demander en même temps ce qui leur est dû,
ton Woods qui rétablissaient le GES au profit étant entendu que si c’était le cas, les agences
du seul dollar, convertible en or au cours de bancaires seraient aussitôt fermées… C’est
35 dollars l’once, prix ridiculement bas établi ce que l’on appelle le système des réserves
au creux de la Grande dépression en 1933 et fractionnaires ou de « couverture partielle ».
rendant par la suite le rôle monétaire de l’or difficilement tenable.
Ce système prit fin le 15 août
(Dessin de Chard)
1971 lorsque le président Nixon,
pour préserver un dollar qui perdait sans cesse de sa valeur à la
suite d’émissions en énormes
volumes, suspendit la conversion
du dollar en or. Notons que Nixon
s’inquiétait aussi de voir des
Etats, conscients de cette dépréciation du dollar et du marché de
dupes que constituait le traité du
London Gold Pool de 1961 (destiné à maintenir le cours de l’or
alors que la « planche à billets »
américaine fonctionnait déjà à
plein rendement pour financer la
guerre du Vietnam), réclamer de
l’or à la place des dollars : c’est
N’épiloguons pas : nous savons que l’ordre
ce qu’avait fait la France en 1967, envoyant
des navires de la Royale récupérer aux Etats- (ou le désordre) financier actuel est un sysUnis l’or qui lui était dû. Nul doute que cela tème de faussaires qui, comme tel, finira mal.
n’arrangea pas les affaires du général…
Mais la démonétisation de l’or se manifes- L’OR EN LIBERTÉ SURVEILLÉE
ta à travers la création de signes monétaires.
Cependant, bien que démonétisé, l’or reste
Ainsi, dès la mise en place de la Réserve fédérale des Etats-Unis en 1913, il fut décidé l’objet d’une grande attention de la part des
que les réserves d’or ne couvriraient plus que financiers, particulièrement les financiers et
40 % de la valeur de tous les dollars émis, les banquiers des Etats-Unis.
Loin d’être stables, les cours de l’or ont
couverture qui sera abaissée à 25,5 % en
1942. En Europe, la convertibilité des billets connu une hausse vertigineuse. Si en janvier
en or fut suspendue en août 1914 à l’occasion 1972, après la suspension de la convertibilité
de la guerre. Aujourd’hui, évidemment, il du dollar en or, l’once d’or valait 58,10 $, il
n’est plus question de couverture or des cré- dépassait les 300 $ en janvier 2002 pour atdits émis et les banques (qui se sont indûment teindre 1095 $ en décembre 2014 après avoir
arrogées la prérogative de créer des signes atteint les 1779 $ en septembre 2011. En
monétaires par émission de crédits) prêtent France, le lingot de 1 kg est passé de 9 000 €
dix à onze fois les fonds qu’elles ont en ré- en 2000 à 31 300 € en 2014 après avoir atserves scripturales (en monnaie banque cen- teint un sommet de 42 000 € en 2012. Les
trale, en devises et autres) selon le principe cours de l’or se sont surtout envolés depuis
que jamais tous les créanciers ne viendront 2005.
Grèce : Victoire de Syriza ! Quelle victoire ?
algré tout le tapage ayant entouré la
victoire sur le fil du parti Syriza, la
nouvelle donne politique en Grèce
ne devrait pas bouleverser l’Union européenne, l’Europe des cosmopolites. Contrairement à ce que l’on pense — sans l’avouer
clairement dans les milieux euro-gaullistes,
Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen —,
la vague de fond anti-austérité qui en Grèce
vient de balayer les hommes du système, n’a
pas pour objectif de lutter ni frontalement ni
indirectement contre celui-ci et encore moins
de faire « éclater l’Union » comme d’aucuns
l’espèrent ou le souhaitent. À ce titre les envolées lyriques qui parlent de « Printemps
des peuples européens » sont assez ridicules
voire tout à fait déplacées à l’heure d’une discrète mais authentique dévaluation de l’euro
sous couvert de « quantitative easing ». Parce
qu’inonder les établissements financiers
de liquidités comme le fait actuellement la
Banque centrale européenne revient bien à
une dévaluation, non ? N’est-ce pas ?
TSIPRAS LE RÉACTIF
De tout évidence le chef de Syriza, Alexis
Tsipras, réagit vite : quelques heures après la
fin du scrutin il transformait l’essai en passant
une alliance de gouvernement avec le Parti
des Grecs indépendants, formation dite souverainiste présentée comme eurosceptique,
dont les treize sièges permettent à Syriza de
disposer de la majorité parlementaire absolue. Reste que si les deux mouvements ont
en commun un refus catégorique de l’austérité, tout par ailleurs les sépare, notamment la
question de la permissivité migratoire, option
prônée par Tsipras qui s’est complaisamment
affiché au bras d’une migrante africaine sans
papiers. Un choix sociétal qui a tout pour
séduire les idéologues européistes viscéralement hostiles à toutes frontières, morales
comme physiques, mais qui est par définition
totalement contradictoire avec quelque aspiration de restauration nationale que ce soit.
Bref cet étrange collage de la carpe et du
lapin ne peut que laisser perplexe ! On peut
aussi en déduire que Syriza sous des dehors
casse-système, en est l’une des expressions
les plus sournoises et les plus achevées, l’internationalisme prolétarien se confondant
avec l’hyper-capital sans patrie ni attaches.
Et puis ce ne sont pas de simples intentions,
des mots creux, presque incantatoires, style
« politique économique alternative », qui
vont sortir les Grecs de l’ornière. Que Tsipras — le premier des Premiers Ministres qui
ne prêtera pas serment sur les Évangiles mais
sur la Constitution parce qu’il est un athée
revendiqué — peut-il faire ? Renégocier la
dette pour allonger les délais de remboursement, obtenir une réduction des taux1 ? Mais
jusqu’où et dans quelles mesures, alors que la
dette atteint 175 % du PIB ? Il y aura certes
des abandons de créances mais pas sur la totalité des 240 milliards d’euros qui ont été
avancés à Athènes par la Troïka, Fmi/Bce/
Bruxelles.
LA DETTE GRECQUE N’EST PAS
UNE SI MAUVAISE AFFAIRE
Il est vrai que l’argent sorti des poches des
Allemands y revient en grande partie sous
forme d’achats d’armements — la Grèce a
l’un des budgets militaires les plus élevés
d’Europe en raison de son agressif voisin
turc2 — et de voitures de luxe destinées,
entre autres, aux nomenklaturistes des suc-
cessives bureaucraties au pouvoir. Au demeurant Tsipras, pour rassurer les créanciers
de la Grèce, et par voie de conséquence « les
marchés », a annoncé sa ferme volonté de
ne sortir ni de l’Euro ni de l’Union. Il n’a
pas non plus déclaré un moratoire unilatéral
sur la dette ni n’en a dénoncé certaines composantes comme scélérates, ce que firent
quelques pays en faillite au cours des dernières décennies3.
De ce seul point de vue Tsipras est un européiste comme les autres, qui ne se démarque
en rien de ses collègues socio-libéraux ou
conservateurs. Aussi a-t-il été assez jubilatoire de voir comment en France, à gauche
comme à droite, l’on s’est félicité, et même
chaudement congratulé, de la victoire à
Athènes de cette gauche de la gauche ! Mais
après tout la BCE ne fabrique-t-elle pas en ce
moment même des quantités phénoménales
d’euros dont la valeur n’excède pas celle du
papier sur lequel les billets sont imprimés ?
C’est évidemment avec cette monnaie de
singe que les caisses grecques seront renflouées. M. Tsipras ne doit pas en douter, sûr
qu’il est de se faire en la circonstance le comparse choyé de la bureaucratie mondialiste
enkystée à Bruxelles.
Tout le monde sera content, les banques
continueront de toucher leurs intérêts, les
marchés à se gaver, les États prêteurs à se
sucrer au passage, le patrimoine industriel
sera toujours et encore tranquillement vendu à l’encan — tout comme celui des Français d’ailleurs — et les Grecs pousseront un
immense soupir de soulagement après cinq
longues années de vaches maigres. Mais sur
le fond rien ne sera résolu. Ce nouveau tour
de passe-passe parviendra cependant, espérons-le, à relancer la machine économique et
Traditionnellement, les facteurs conduisant
à une hausse de l’or sont liés à une poussée inflationniste, une faiblesse du dollar, voire une
pénurie de matière première, une crise internationale. La hausse actuelle est communément expliquée par la création de nombreux
produits financiers indexés sur l’or tels les
trackers (ou fonds indiciels côtés). Ces produits sont mis en portefeuille comme valeur
refuge face aux fortes volatilités actuelles des
marchés financiers. Mais il faut aussi faire la
part de la spéculation. Néanmoins, la baisse
récente intervenue depuis 2011 laisse apparaître des facteurs moins explicables car la
situation financière internationale est fragile
et les tensions internationales ne cessent de
se multiplier.
Les mesures d’assouplissement monétaire
(les « quantitative easing » de la Réserve fédérale et bientôt peut-être de la BCE) créant
une abondance de liquidités n’y sont pas
étrangères, l’or perdant momentanément son
rôle de valeur refuge. Il faut aussi envisager
les manipulations des grandes banques américaines visant à faire baisser le cours de l’or
pour mieux en acheter ensuite. Toutefois,
lorsque les bourses s’effondreront à nouveau,
les cours repartiront à la hausse, compensant
les pertes provoquées par le krach boursier. Il
s’agit d’un placement refuge comportant un
minimum de risque et non pas d’un investissement. Quant à la Chine, elle achète moins
d’or que voici quelques années, ce qui pourrait être le signe de difficultés économiques
que des statistiques bien agrégées peuvent
masquer.
Et nous ne sommes pas les seuls à penser
que la crise majeure est à venir. Citons Alan
Greenspan, ancien directeur de la Réserve
Fédérale, pour lequel l’avenir de l’économie
mondiale est fort sombre et qui a déclaré le
29 octobre 2014 : « le dénouement sera douloureux, achetez de l’or », propos contrastant
avec la défiance envers l’or qu’il affichait durant son mandat de 1987 à 2006.
A cela près qu’en cas de crise majeure, il
est à penser que des mesures étatiques seront
prises afin d’empêcher tout commerce privé
de l’or et, mieux encore, d’en interdire la
possession par les populations (quelques initiés y échappant évidemment). Ce ne serait
pas une novation. Roosevelt avait procédé
la croissance… pour un temps ! Mais rien ne
changera quant aux déficits structuraux dont
souffre la Grèce4… et l’Europe du Sud en général.
_____
Léon CAMUS.
1. L’Allemagne et la France ont prêté, l’une 60
milliards d’euros, la seconde 40 milliards à la
Grèce au taux de 4 %. De l’argent sans odeur emprunté par les prêteurs à 1% ! Chaque Français au
final est lui-même endetté à hauteur de 615 euros
au profit de la Grèce.
2. La Grèce n’a pas oublié les deux vagues d’invasion de l’Opération Attila en juillet/août 1974
qui ont abouti à la création d’une enclave turque
à Chypre. Malgré un timide réchauffement au tout
début du nouveau millénaire, à Athènes la défiance
à l’égard des intentions d’Ankara reste de mise.
En 2000 le budget militaire grec se montait à 5 921
millions d’euros soit 4,9 % du Pib ; en 2003, 4,3 %
du Pib avec 6 309 millions d’euros ; en 2009, avec
7 311 millions d’euros il était encore à 3,1 % du
Pib avant de redescendre, crise oblique à 2,1 % du
Pib, 4 622 millions d’euros, en 2011.
3. Tels l’Argentine qui a refusé d’obtempérer aux
oukases des “fonds vautours” ou plus récemment
l’Islande. Certains pays ont depuis plus d’un siècle
régulièrement dénoncé des dettes indues juridiquement qualifiées de « dettes odieuses ».
4. Ce sont les mauvaises habitudes culturelles acquises et héritées — celles qui imprègnent et intoxiquent la Grèce — qu’il s’agirait de curer. Qui
s’attèlera par exemple, au chantier consistant à
réaliser et imposer un cadastre ? Ou à faire renoncer les Grecs aux avantages et autres privilèges accumulés au cours d’un demi-siècle de démagogie
socialiste, exception faite de la parenthèse du “régime des colonels” ? La cure d’austérité, le remède
imposé par l’Union, n’a non seulement pas guéri
le mal, il l’a aggravé : les retraites et les salaires
ont été sévèrement réduits ; aujourd’hui la moitié
des salariés gagnent moins de 700 euros par mois
contre 1000 avant la crise ; en 5 ans le chômage
a doublé, un quart des Grecs est sans emploi ; un
Grec sur quatre vit sous le seuil de LA pauvreté ou
ne bénéficie d’aucune assurance sociale.
29 JANVIER 2015
9
té par la finance internationale
ainsi le 5 avril 1933 en interdisant la détention de pièces d’or, de lingots et de certificats d’or. Et l’interdiction était assortie de
peine sévères : l’article 9 du décret stipulait
que « Quiconque viole, avec préméditation,
toute disposition de ce décret ou toute réglementation, ou toute règle ou réglementation
ou permis délivré ci-dessous encourt une
amende maximale de 10 000 $ et pour tout
individu, une peine d’emprisonnement de 10
ans au plus, ou les deux ; tout fonctionnaire
ou directeur ou agent d’une société qui participe sciemment à une violation quelconque
de ces dispositions peut être puni d’amende
ou d’emprisonnement ou les deux. » Quant à
l’or ainsi réquisitionné, il deviendra propriété
de la Réserve fédérale, banque privée !
Il est certain que si l’or a perdu toute valeur sacrée en tant que base monétaire dans
le contexte économique mis en place depuis
un siècle, un effondrement mondial de l’économie verra les réflexes primitifs resurgir,
faisant de l’or la marchandise monétaire suprême, au moins pour un temps. Les Etats, à
commencer par les Etats-Unis, ont toutes les
bonnes raisons de constituer les plus grosses
réserves d’or qui soient, d’autant plus que
leur dollar, en valeur-or, a perdu près de
100 % de la valeur qu’il avait en 1913 !
LA RAFLE SUR
L’OR DES ÉTATS-UNIS
Depuis les années 1930, il est à noter que les
Etats-Unis n’ont de cesse de vouloir récupérer
l’or du monde. Ils n’ont eu de cesse entre 1939
et 1944 de drainer l’or mondial au travers de
la clause « cash and carry » demandant aux
pays qui leur achetaient des armes de les payer
exclusivement en or, comportement curieux
pour un Etat qui démonétisait son or.
Avant d’aller plus avant, une curieuse affaire montrera le rôle pour le moins trouble
des Etats-Unis. Il s’agit des Allemands qui
ne parviennent pas à récupérer l’or mis en
garde outre-Atlantique. Début 2013, le gouvernement d’Angela Merkel, pensant prudemment qu’en cas d’effondrement de l’euro, la meilleure couverture qui demeure est
l’or, prévoyait de rapatrier son or, en partie
stocké en France (374 tonnes, soit 11 % du
total), en Grande-Bretagne (13 % du total)
et plus précisément aux États-Unis (à la
FED de New York) où près de la moitié de
son or est entreposée avec les réserves d’une
soixantaine d’autres Etats, afin de disposer
de ses 3 900 tonnes sur son propre territoire
d’ici 2020. Or, enquête faite, les 1 500 tonnes
d’or allemand entreposées à la FED, en un
des lieux les plus protégés du monde, sont
introuvables !
Toutefois, la FED refuse tout simplement de
restituer son or à l’Allemagne ! Tout au plus
a-t-elle accepté de rendre 300 tonnes d’ici
2020. Pour l’heure, seule une toute petite
partie des réserves (34 tonnes) ont été rendues, et l’or restitué était neuf et ne titrait que
18 carats au lieu de 24 carats !
Face à la pression des États-Unis, l’Allemagne a finalement renoncé au rapatriement
de son or en juin 2014, estimant que « ses
réserves sont en sécurité aux États-Unis »,
l’accord conclu permettant à l’Allemagne de
pouvoir « réaliser des opérations d’échange
en monnaies étrangères en cas d’urgence ».
Cela revient clairement à montrer à ceux qui
voudraient disposer de leur or qu’ils ne le
pourront que si tel est le bon plaisir de Washington.
Il reste à savoir si cette soumission sans
condition du gouvernement allemand peut
être expliquée par l’existence d’une sujétion
particulière de l’Allemagne à Washington
révélée par le général Gerd-Helmut Komossa, ancien chef des services secrets de la République fédérale allemande, dans son livre
« Die Deutsche Karte » (Ares Verlag, Graz,
2007), page 21-22 (1).
Néanmoins, il s’agit d’un signal fort adressé
aux acteurs du système monétaire international : ce sont les Etats-Unis qui entendent en
détenir toutes les clés.
Mais, succession événementielle d’importance majeure, depuis quelques lustres,
nous assistons au phénomène suivant : les
Etats occidentaux, alliés — ou laquais —
des Etats-Unis, ne cessent de se déposséder
de leur réserves d’or tandis que les EtatsUnis évitent un tel dépouillement et, bien
au contraire, renforcent leurs réserves.Mais
il est à observer que les dirigeants des Etats
occidentaux n’ont pas cessé de vendre leur
or contre des dollars aux Etats-uniens depuis
quelques décennies.
Entre 1990 et 2005, la France, la GrandeBretagne, la Belgique ont vendu plus de
2000 tonnes d’or, permettant ainsi de maintenir les cours der l’or artificiellement bas à la
demande de Washington qui voulait soutenir
le dollar contre l’or et autres devises.
La Belgique, qui possédait 2,5 % du stock
d’or mondial, a vu ses gouvernements successifs vendre son or discrètement : 1 000
tonnes entre 1989 et 1999. Il ne lui en reste
que 200 tonnes !
La Suisse, qui possédait 2 600 tonnes d’or,
en avait déjà vendu la moitié en 2008, là aussi
dans la plus grande discrétion ! Cette trahison
du peuple suisse n’a cependant pas échappé à
certains de ses membres qui sont parvenus à
réunir assez de signatures pour obtenir qu’une
“votation” soit organisée en novembre 2014
afin d’assurer le maintien de l’or helvète sur
place. La classe politique suisse, inféodée au
mondialisme, eut des sueurs froides mais sut
mener une propagande assez efficace pour
que les Suisses rejetassent cette proposition
qui était tout simplement une mesure de sauvegarde d’intérêt national.
De même, après les coups d’Etat au Chili
en 1973, en Irak, au Liban, en Libye, les réserves d’or ont vite été déménagées des pays
concernés.
Quant à la France, Sarkozy, durant la courte
période où il fut ministre de l’Economie, liquida le cinquième des réserves d’or de la
France, soit 589 tonnes d’or, vendues entre
2004 et 2009… pour boucher le trou sans
fond du déficit public. L’opération s’avéra si désastreuse que la Cour des Comptes
épingla ce calamiteux personnage en 2012.
Jugeons-en : la vente d’or a rapporté en tout
4,67 milliards. Mais depuis lors, le cours
de l’or a continué de s’apprécier, gagnant
94 %. Par suite, si le programme n’avait pas
été exécuté, la valeur des réserves en or de
la Banque de France aurait atteint 19,4 milliards d’euros à fin 2010, quand celle des
réinvestissements en devises s’élevait à seulement 9,2 milliards d’euros ! Dans le même
temps, plus perspicaces, ou plus patriotes,
plusieurs pays engagés dans des programmes
similaires, voyant l’escroquerie, y avaient
mis fin plus tôt, comme la Belgique en 2005,
le Portugal en 2006 et l’Espagne en 2007.
En réalité, depuis 1971, la Belgique a perdu
80 % de ses réserves d’or, la Hollande 65 %,
la Suisse, 60 %, le Royaume-Uni 54 %, la
France 22 %, les Etats-Unis 10 %. Quant à un
Etat producteur d’or comme le Canada, il ne
possède plus que quelques tonnes d’or alors
qu’il en détenait plus de 1 000 tonnes voilà
50 ans.
En 2014, les Etats-Unis disposaient de
8133 tonnes d’or en réserve, tandis que l’Allemagne, deuxième réserve du monde, en
avait 3900 (mais l’essentiel n’est pas en sa
possession, nous l’avons vu), la France 2430
(contre 3100 tonnes en 1971 et 3900 tonnes
en 1939 !), l’Italie 2400 tonnes, la Chine, tant
crainte, n’en ayant que 1200 tonnes. C’est
dire le rapport de force en faveur des EtatsUnis ! En cas de crise, des plus probables,
seuls les Etats-Unis disposeront de moyens
pour espérer maintenir leur puissance tandis que les autres Etats auront été dépossédés de leur souveraineté financière, l’or étant
redevenu pour quelques temps au premier
plan. La zone euro détient 55,8 % de ses réserves étrangères totales en or, les États-Unis
70,2 %, et les autres pays, en moyenne, en
détiennent aux alentours de 9 %. Mais certains gros achats récents des pays émergents
pourraient avoir augmenté sensiblement ce
pourcentage. La Chine et l’Arabie Saoudite
n’ont pas publié leurs récents chiffres, et plusieurs autres pays, dont la Russie, ne publient
probablement pas tous les chiffres concernant
leurs réserves. Pour le moment, cependant,
celles-ci ne sont pas en mesure de concurrencer celles des Etats-Unis. Ainsi, la Chine
n’aurait pas plus de 1054 tonnes d’or en réserve selon le Gold World Council. Toutefois,
la Russie, consciente des enjeux, ne cesse de
renforcer ses réserves d’or. Si officiellement,
elles ne sont “que” de 1 150 tonnes, elles ont
triplé ces dernières années et au dernier trimestre 2014 elle a acheté 55 tonnes d’or, soit
plus que tout autre Etat. Voilà de quoi irriter
encore plus les mondialistes contre Vladimir
Poutine !
Pourtant, des zones d’ombres existent. Il
faut en effet mentionner une information publiée par le site Alterinfo le 4 août 2013 selon
lequel un rapport du FSB préparé pour Vladimir Poutine, alors Premier ministre russe,
explique que Dominique Strauss-Kahn a été
inculpé et emprisonné aux Etats-Unis pour
crimes sexuels afin de l’empêcher de révéler
qu’il avait découvert le 14 mai 2011 que l’or
des États-Unis situé au Bullion Depository à
Fort Knox était « manquant ou porté disparu ». De son côté, le sénateur Ron Paul n’a
cessé au cours de la campagne présidentielle
états-unienne de 2012 d’accuser le gouvernement fédéral de mentir sur l’état des réserves
de Fort Knox. Autant d’informations qui corroboreraient celle relative à l’or allemand devenu introuvable.
VERS UNE FIN DE PARTIE
Si tout cela doit être vérifié, plusieurs indices
montrent que la situation devient de plus en
plus glauque et instable. En témoignent deux
faits.
Un Accord sur l’or a été signé en toute discrétion à Washington, le 26 Septembre 1999,
en marge de la réunion annuelle du FMI sous
les auspices de Lawrence Summers, Secrétaire américain au Trésor et Alan Greenspan,
président de la FED. Cet accord a été renouvelé depuis lors en 2004, puis en 2009 et dernièrement, le 19 mai 2014 avec application le
27 septembre 2014.
Selon les dispositions édictées, la Banque
centrale européenne (BCE), les 11 banques
centrales nationales des pays qui participaient
alors à l’euro, plus celles de la Suède, de la
Suisse et du Royaume-Uni, ont convenu que
l’or devrait rester un élément important de
la politique monétaire mondiale et qu’elles
s’engageaient à limiter leurs ventes à pas
plus de 400 tonnes (12,9 millions d’onces)
chaque année au cours des cinq années. Mais
les Etats-Unis, eux, ne vendent pas leur or.
Une fois de plus, les laquais de Washington
sont là pour soutenir sa politique.
Plus encore, dernier acte en date et de première importance, depuis le 22 décembre
2014, la fluctuation des cours des métaux
précieux, déjà contrôlée, est strictement encadrée sur les marchés états-uniens.
Enrobées au sein de complexes dispositions
techniques, de nouvelles dispositions aboutissent à quasiment bloquer les variations des
cours de l’or. Désormais les cotations seront temporairement suspendues pour 5 minutes dès que
le dollar aura subi par rapport à l’or une dé-
préciation de 15 % (quand l’or “augmente”
de 17 %, le dollar baisse de 15 %), et si une
telle variation se produit quatre fois en une
seule journée, le marché sera fermé jusqu’au
prochain jour ouvrable, le cours de départ
étant alors celui établi à la fin de l’avant-dernière journée de cotation. A la limite, il sera
possible de ne plus rouvrir le marché (ce qui
arrivera bien un jour, autrement de telles dispositions n’auraient pas été prises) et de fixer
autoritairement le rapport or-dollar sans possibilité de convertir les dollars en or. De cette
manière Washington tentera d’imposer le
dollar comme seule monnaie internationale,
verrouillant les relations monétaires internationales. Et si, d’aventure quelqu’un voulait
s’y opposer, comme la Chine par exemple, il
serait toujours possible, a contrario, de « laisser filer le dollar » et de ruiner ainsi les détenteurs de réserves en dollar, en attendant que
les Etats-Unis, adossés à l’U.E. dans le cadre
du Traité transatlantique en cours de discussion, mettent en place une nouvelle monnaie
à vocation mondiale. Spéculations gratuites
dira-t-on ? Ou bien scénarios réalistes parmi
d’autres permettant aux Etats-Unis — c’està-dire au complexe militaro-financier qui les
dirige — de tenter de sauver leur suprématie
mondiale actuellement entamée ?
Il est certain que le système financier mondial actuel est par nature vicié, ne serait-ce
que parce que fondé sur la spéculation et le
jeu. Il ne peut que connaître des turbulences
toujours plus grandes. Ajoutons à cela l’impérialisme dangereux de la coterie des
néo-conservateurs dont le but est d’assurer
la suprématie des Etats-Unis et la sauvegarde
de l’Etat d’Israël, et bien des événements gravissimes peuvent se produire. Mais si nous ne
savons pas de quoi demain sera fait, il est certain que les nationalistes et les patriotes non
reniés auront un rôle à jouer et ils doivent s’y
préparer pour ce qui dépend d’eux.
_____
André GANDILLON,
président des AMIS de RIVAROL.
(1) Le traité secret d’Etat du 21 mai 1949, enregistré par le Service fédéral de renseignement sous la
désignation « Stricte Confidentialité » fixe les restrictions fondamentales des vainqueurs relatives à
la souveraineté de la République fédérale jusqu’en
2099, ce qu’aujourd’hui quasiment personne ne
doit savoir. Sont précisées les limites fixées par les
forces alliées concernant les journaux allemands
et les media radiophoniques jusqu’à l’année 2099.
Entre autres il est établi que chaque chancelier
d’Allemagne, lors de son installation, souscrira
aux dispositions établies par les Alliés sous l’appellation d’Actes du Chancelier. Parmi celles-ci il
est notamment stipulé que les réserves d’or de la
République fédérale restent détenues en gage par
les Alliés. (traduction du rédacteur)
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à Antoine de Rivarol :
« Quand les peuples
cessent d’estimer,
ils cessent d’obéir ».
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N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
10
Marine Le Pen, populiste préfabriquée, joue désormais sa partition
N’est-ce pas que c’est bon, mon général,
les petits enfants grillés ?
Léon Bloy.
N
OUS avons beaucoup écrit sur l’extraordinaire évolution sociétale du
Front national sous la houlette de
Marine Le Pen. L’immense majorité des
commentateurs critiques voit dans cette
transformation libérale une chose “naturelle”, un phénomène
comparable à celui
qui bouleverse la
société dans son entièreté. Les divorcés
sont partout, disentils, et il serait donc
normal que les divorcés soient également
partout au sein du FN.
Les invertis sont partout (et médiatiquement surreprésentés)
et il serait donc normal qu’ils soient aussi au Front, à l’instar
des fumeurs de marijuana, des adeptes
de parties fines, des
échangistes, des protestants, des juifs,
des francs-maçons… D.R.
L’idée exprimée ici
par les tenants de
cette thèse minimaliste consiste à ne
voir dans le mouvement néo-frontiste que
le produit de notre temps. L’entreprise lepéniste, comme toutes les entreprises, vivrait
en osmose avec la société, dans la société.
Elle serait tout simplement représentative de
notre pays tel qu’il est devenu aujourd’hui.
D’aucuns ajouteront que cette normalisation sociologique dans la PME des Le Pen
aurait été facilitée par la personnalité même
de Marine Le Pen et par son vécu. Quant
à la multiplication des cas d’invertis dans
l’organigramme et le trombinoscope du FN,
les analystes s’empressent trop souvent de
dénoncer l’action d’un lobby homosexuel
hyperactif, de sa puissance, de son réseau
inextricable tant il serait développé, de son
fanatisme homosexualiste, de son argent,
de sa faculté de convoquer le ban et l’arrière-ban dès qu’il se sent menacé etc. Ainsi, si le nombre de gays est plus important
parmi les cadres du néo-Front qu’ailleurs,
cela serait simplement, à l’origine, le fruit
d’un hasard : des pédérastes, sur place ont
fait venir leurs camarades de jeu.
Certes il existe des facilitateurs ou des
accélérateurs d’homosexualisation, comme
nous le savons et comme nous le voyons
dans ce néo-FN, mais la cause profonde de
cette extrême permissivité est, selon nous,
politique et idéologique, autant dire qu’elle
est voulue, vigoureusement, farouchement
voulue, méthodiquement voulue. Les Steeve
Briois, Bruno Bilde, Eric Domard ont été
câlinés, Philippot a carrément été propulsé
vice-président omnipotent du mouvement.
Il en fallait cependant plus. Les agents ma-
RIVARO L
Tour Ancône, 82 Bd Masséna 75013 Paris
Rédaction-Administration
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Administration : [email protected]
Hebdomadaire créé le jeudi 18 janvier 1951
Fondateur : † René Malliavin (1896-1970)
ANCIENS DIRECTEURS :
† René Malliavin (janvier 1951-septembre 1970)
† Dominique Lucchini, dit Pierre Dominique
(septembre 1970-mai 1973)
† Maurice Gaït (mai 1973-novembre 1983)
Marie-Luce Wacquez, dite Camille-Marie Galic
(novembre 1983-février 2010)
Directeur de la publication et de la rédaction,
éditorialiste : Fabrice Jérôme BOURBON
E.U.R.L. “Editions des Tuileries”, au capital de
51 000 euros pour 99 ans, à partir du 20 mai 1949.
Maquettiste : B. Archier — Imprimerie : Roto Presse
Numéris, 36-40 boulevard Robert Schuman, 93190 Livry Gargan — Dépôt légal : à parution — Gérant et
associé : Fabrice Bourbon. CPPAP n° 0218 C 82763,
ISSN n° 0035 56 66.
çonniques, Collard en tête, avaient pour
tâche d’accentuer à son paroxysme l’identité homosexualiste, libérale, amorale, d’un
parti instrumentalisé par le pouvoir d’une
manière effrénée. La venue de Sébastien
Chenu, intronisé, loué par les cadres du
FN, par Marine Le Pen évidemment, reste
complètement incompréhensible si on essaie d’expliquer ce recrutement par la seule
grille de lecture sociétale.
Sébastien
Chenu est, en tant
qu’avant-garde de la
cause homosexuelle,
l’organisateur
de
l’Europride à Marseille en 2013, l’incarnation de l’homosexualisme absolu,
du nomadisme politicien, du cosmopolitisme, du libéralisme
en matière de mœurs
et surtout, de l’individualisme idéologique
et donc du laïcisme.
L’entrée fracassante
de l’européiste, inverti et militant de la
diffusion des mœurs
homosexuelles,
au
Front national, était
finalement un gros
coup d’agit-prop laïciste et cosmopolite
digne d’une exhibition blasphématoire
des Femen au sein d’une église. Un coup
digne du vomi féménique… Ou, encore, un
coup du niveau des “caricatures” puantes de
Charlie Hebdo.
UNE NOUVELLE
IDENTITÉ FRONTISTE
Que l’on souscrive ou non au scénario
conspirationniste “factuel”, l’on peut dire
que les attentats du 7 janvier contre l’hebdomadaire ordurier étaient prévisibles. Si
tu tires la queue du chat (un matou non
castré), il te griffe, disait ma grand-mère.
Un attentat terroriste contre les libertaires
sodomites ou contre quelque autre organe
hautement symbolique était devenu inévitable, et c’étaient même les autorités qui
l’avaient affirmé gravement à plusieurs reprises plusieurs semaines et plusieurs mois
avant le mitraillage parisien. Qui dit attentat symbolique, dit, après coup, réaction(s)
dûment préparée(s) de l’Engeance qui nous
gouverne ! Le nouveau Front National, cousu main par le pouvoir cosmopolite, doit
ainsi, aujourd’hui, jouer à fond son rôle
d’acteur du Système.
Sa fonction d’aujourd’hui fut largement
rôdée ces derniers mois, voire ces dernières
années. Le discours fut “chiadé”, profondément républicanisé, la propagande ajustée
aux fondamentaux démocratiques et à la
symbolique maçonnique. L’identité même
du parti devait subir une transformation radicale et ostentatoire. Le FN devait absolument posséder un cachet nouveau tout en
ABONNEMENTS : 2 ans : 194 euros — 1 an : 114
euros — 6 mois : 64 euros — 3 mois : 36 euros —
soutien : 175 euros — propagande : 210 euros —1 an
(chômeurs, étudiants, lycéens, personnes en grande difficulté) : 100 euros.
ABONNEMENTS PAR PRÉLÈVEMENT AUTOMATIQUE : 12 euros par mois (imprimer le bulletin sur notre site Internet ou le découper dans le journal
dans les numéros où nous le publions)
ABONNEMENT NUMÉRIQUE 1 an : 80 euros
(créer un compte sur le site <www.boutique-rivarol.
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euros.
* Supplément par avion : 24 euros pour un an et 12
euros pour 6 mois.
* Reliure RIVAROL (contient une année entière du
journal) : 41 euros au guichet, 50 euros franco de port.
* Pour tout changement d’adresse, joindre 2 euros
et la dernière bande (ou indiquer l’ancienne adresse).
Ecrire nom et adresse en CAPITALES. Délai dix jours.
Règlement par chèque établi sur une banque domiciliée en France, à l’ordre d’Editions des Tuileries ou
virement à notre compte : La Banque postale IBAN :
FR33 2004 1000 0104 5321 9K02 048 (BIC : PSSTFR
PPPAR)
restant le prétendu parti populiste décrit par
le media et qui attire une population croyant
connaître parfaitement l’objet de sa colère.
En gros, Marine Le Pen et son mouvement devaient se préparer à défendre, d’une
manière crédible, la monstrueuse ligne belliciste qui se dessine d’une façon de plus
en plus nette depuis le fatidique 7 janvier.
L’entité lepéniste ne devait pas apparaître,
malgré les simagrées d’usage, comme une
fraction politique hétérogène, comme un
concurrent politique évident quand le grand
combat mondial pour la démocratie dégoulinante a sonné à sa porte le 7 janvier
à midi — elle est CHARLIE, non par solidarité envers les victimes mais par tout ce
qu’elle représente et au nom des antivaleurs
qu’elle défend à l’instar du chiffon Charlie.
Avec Sébastien Chenu, parangon homosexualiste, l’image du FN a été parachevée
à temps. Avec Briois, Philippot, Bilde, Chenu, Odoul (cosmopolite qui fait des photos
in naturalibus pour de l’argent) et bien sûr
Marine en « Madone à pédés » selon l’ambigu Frédéric Mitterrand, avec Collard, avec
je ne sais quels trans’ et actrices X, le Front
National montre à quel point il est un parti du Système, aussi vermoulu moralement
que les autres. Le patriotisme de ces gens-là
n’en est pas un. Le patriotisme de ces genslà, plein de cocoricos, est un écran de fumée
brouillant l’image de leurs véritables intentions et de leur idéologie nourricière. Le
patriotisme de ces gens-là est un faux-nez.
Le patriotisme n’est pas n’importe quoi.
Et il n’est certainement pas une idéologie
consistant à défendre le laïcisme au nom de
la sauvegarde du « jouir homosexuel » ou
du vivre-ensemble sur lit de macédoine !
Pareillement, la liberté, aussi jolie puisse-telle être (quand elle n’est pas un prétexte…
pour bricoler des lois liberticides et surtout
pour bafouer les lois de la nature) n’est pas
le patriotisme. Et force est de constater que
Marine Le Pen se plaît à tout mélanger au
bon plaisir des forces maçonniques. Rappelons qu’en juin 2011, lors d’un colloque
Idées et nation, interrogé par Canal plus qui
s’étonnait du nombre de francs-maçons déclarés arrivant au FN, Marine Le Pen avait
répondu : « s’il y a des gens qui sont en loge
qui viennent au Front, tant mieux ». Alors
que dans le même temps elle a tout fait pour
faire partir les catholiques de tradition, redisant encore récemment à des dirigeants
du Front qui s’inquiétaient du lobby gay au
sein du parti : « Vous n’allez pas faire revenir les cathos intégristes ! » Tout est dit :
Marine Le Pen préfère les francs-maçons,
les juifs et les pédés aux catholiques. Au
moins les choses sont claires !
LA DÉFENSE DE L’OCCIDENT
DÉCADENT CONTRE
SES ENNEMIS
Dans une tribune publiée dans le NewYork Times le dimanche 18 janvier (le NewYork Times appartient à la famille juive Sulzberger depuis 1896 et peut être considéré
comme « le journal du monde »…), Marine
Le Pen s’étale comme un beurre ranci sur
un très vieux pain azyme. La rupture de la
petite Marine avec le patriotisme authentique est bel et bien définitive. Son discours
est axé autour des coquecigrues “universelles”. Les dernières lignes de sa tribune,
cruciales, sont tristement éloquentes quant
à la teneur du disque dur du néo-FN :
« Nous, Français, sommes viscéralement
attachés à notre laïcité, à notre souveraineté, à notre indépendance, à nos valeurs.
Le monde sait que quand la France est
attaquée c’est à la Liberté qu’on porte atteinte. Je disais pour commencer qu’il fallait nommer les choses. Je dirai pour finir
que certains noms parlent d’eux-mêmes. Le
nom de notre pays résonne encore comme
un appel à être libre ». L’identité de la
France n’est, ici, ni “essentialisée” ni même
pensée. La France est un hexagone où doit
simplement triompher l’individu vagabond,
jouisseur et nécessairement laïc. Ce que
veut défendre la fille Le Pen soutenue par
la Franc-maçonnerie, c’est le droit de jouir
des citoyens, en l’occurrence des Français,
citoyens sans caractéristiques propres,
simples “citoyens” d’un lieu donné dans sa
phraséologie. Allons plus en amont dans ce
texte écrit par une Marine Le Pen décomplexée. Dans son papier, il n’est plus question d’inverser les flux migratoires ni même
de stopper l’immigration mais simplement
de la restreindre — ce qu’autorisent tous les
trucages statistiques soit dit en passant —.
Avec l’immigration, ce qui pose problème,
ce n’est pas l’Autre parce que “Autre”, ce
n’est pas la différence, ce n’est pas la diversité, ce n’est pas le phénomène de dilution
identitaire qui se produit bien évidemment
lorsqu’une société est ainsi ouverte, mais
l’excès d’immigration avec ses conséquences strictement matérielles et ses effets
pervers. Une trop grosse immigration à un
moment donné « empêche que se mette en
place une véritable politique d’assimilation ». Et qu’entendre par politique d’assimilation sous la plume de la politicienne ? Il
n’y a pas d’ambiguïté : l’assimilation, selon
la fille Le Pen, multidivorcée, entourée de
mignons et de gitons, partisane de l’avortement légalisé et remboursé, de l’ouverture
des boutiques le dimanche, l’assimilation
pour elle, disons-nous, consiste à l’acceptation, à la digestion du mode de vie tel qu’il
est loué par la Franc-maçonnerie : acceptation inconditionnelle de l’homosexualité et
de sa promotion partout (l’arrivée au FN de
Sébastien Chenu en témoigne), acceptation
inconditionnelle de l’avortement, acceptation du blasphème et donc de la pornographie (Charlie Hebdo utilisait des scènes de
viols sodomites pour blasphémer et railler
ce qui ne lui plaisait pas… au nom de la
laïcité), libéralisme moral, féminisme et acceptation du dévergondage de la jeunesse…
En résumé, étrangers paresseux, égoïstes,
traîtres à leur patrie, idiots, cosmopolites,
révolutionnaires, gauchistes, anarchistes,
pornographes, délinquants de droit commun, oui ! Tant qu’ils laissent les invertis
promouvoir leur passion, les gaupes avorter,
les cheveux gras blasphémer et les dindes
faire leur shopping le dimanche, oui ! Mais
l’homme de foi respectueux des principes
éternels (et quelle que soit la couleur de sa
peau) non ! Vertubleu non ! Tamisée ainsi,
l’immigration ne pose aucun problème pour
Marine Le Pen, sa clique et les crédules
du Front national. Il n’y a pas d’identité à
défendre, de sacré à défendre, de vertus à
sauvegarder. Il n’y a que la liberté à jouir
nerveusement qui doit être préservée et
l’individu qui a eu la chance de naître entre
deux avortoirs. Bref, la tribune de Marine
Le Pen du New-York Times aurait pu être
écrite par n’importe quelle Femen dénudée.
Il faut se protéger contre les ennemis de la
liberté individuelle, tel est le leitmotiv (et
paravent) de la petite Le Pen et des féministes “performeuses”. Si la politicienne
veut que l’Etat pratique des contrôles aux
frontières, c’est uniquement (l’on comprend cela en lisant sa tribune) pour empêcher les fondamentalistes de venir chez
nous. Et l’autre mesure prescrite pour lutter
contre le “mal” est encore une “solution” tirée de la pharmacopée maçonnique.
Marine Le Pen, en échange de son droit
d’aînesse, a reçu un plat de lentilles, de
strasses, de paillettes. Cette femme qui a
vendu son âme n’est rien, sinon la speakerine d’un pouvoir qui la dépasse. Sa
tribune dans le New-York Times débutait
avec la mise en exergue des ennemis de
la liberté. La politicienne arriva vite à désigner DAECH comme le mal absolu (ses
membres n’ont-ils pas exécuté des homosexuels ?). En filigrane, il faut comprendre
qu’une grande opération contre les cibles
que désignera le pouvoir américano-sioniste (quand il sifflera véritablement la fin
de la récréation) sera appuyée par celle qui
est censée représenter les patriotes français.
Quand il s’agira de combattre encore plus
durement les révisionnistes, les nationalistes, les catholiques authentiques, soyons
sûrs que Marine Le Pen ne manquera pas à
l’appel.
François-Xavier ROCHETTE.
Particulier achète collection ou à
l’unité tout objet nationaliste (affiches, insignes, livres…).
Ecrire au journal qui transmettra.
N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
11
La France entre en dictature fécale !
L
ES sanglots longs des violons monotones n’ont pas cessé lors de la
“cérémonie” d’hommage à Charb à
Pontoise…
On aura tout entendu au cours de cette
grand-messe communiste, ponctuée d’un
discours de Mélenchon — qui a des talents
indéniables de tribun, il faut bien le reconnaitre ! — qui s’est achevée par une invitation au nom de Charb à la prochaine fête de
l’Humanité…
Pour ne pas lasser le lecteur nous résumerons en disant que la tonalité générale
se résumait à : « Tout le monde est beau,
tout le monde est gentil au pays des Charlie : ce monde de gens intelligents apôtres
de la liberté d’expression où des crayons
bienveillants n’ont jamais tué personne…
Attaquer Charlie Hebdo, c’est attaquer
la république, la laïcité, l’intelligence et
l’art » (sic !) Nous laisserons cette catéchèse à l’attention des 65 millions de Français qui —
n’ayant jamais ouvert cet immonde torchon
en faillite chronique, qui tirait difficilement
à 50 000 exemplaires — pourraient un instant croire que c’est vrai….
Non, Charlie Hebdo n’était fabriqué ni
par des gens intelligents ni par des apôtres
de la liberté d’expression, Charlie Hebdo
était fabriqué par des gauchistes, par des
trotskystes sectaires, et des laïcistes haineux…
Charlie Hebdo est l’illustration parfaite
de l’inversion accusatoire, du racisme et du
terrorisme intellectuel.
(D’ailleurs, non sans stupéfaction, on a
assisté de la part d’une des intervenantes,
Malika, à une charge d’une inimaginable
violence contre l’Eglise catholique énonçant que « Charb lui aurait dit » : « Il y a
aujourd’hui un groupe bien plus dangereux
que les islamistes, ce sont les catholiques
qui laissent aujourd’hui les musulmans
faire le sale travail » (sic !)
Trouver le moyen de sortir cela dans un
discours d’obsèques en dit long sur le degré de haine et de fanatisme de ces gens-là :
Charlie Hebdo est l’emblème du laïcisme
le plus haineux, celui de Clemenceau, celui
du Grand Orient qui — malgré son bannissement par l’autorité maçonnique suprême,
la Grande Loge d’Angleterre — s’obstine à
se revendiquer maçon.
(Ce qui ne signifie pas que la maçonnerie
régulière prenne là des options fondamentalement différentes…)
Chacun peut se revendiquer ce qu’il veut :
Golias se revendique bien catholique lui!
Personne ne s’étonnera d’ailleurs que Golias se confonde, en ce moment, en grandes
protestations de Charlophilie…
On pourra s’étonner en revanche de voir
certains jésuites avoir eu le culot de reproduire les immondices graphiques dudit torchon dans les pages de la revue Etude.
Ce qui est grave, très grave, ce n’est pas
que quelques jésuites extrémistes publient
des caricatures de Charlie Hebdo, ce qui est
simplement honteux… Ce qui grave c’est
que le choix intentionnel des caricatures
vissait là — Charlie Hebdo n’a jamais dépassé le stade anal…Quand aux sujets “traités” aucun d’eux ne dépasse le niveau de la
ceinture.
LA TYRANNIE
DE L’OBSESSION SEXUELLE
D.R.
effectivement publiées laisse supposer que
les autres sont du même tabac. Alors que
les caricatures publiées là sont étrangement
“soft”. Etudes oublie intentionnellement
de publier par exemple la caricature des
cardinaux homosexualisés ou celle d’un
occupant du siège de Pierre sodomisant un
bambin…
DES JÉSUITES AU SECOURS DE
CHARLIE !
On voit que décidément, dans la revue
Etudes, Jésus est encore en bien mauvaise
Compagnie !
Cette démarche hautement significative
assume le triomphe de cette mauvaise foi
dite dialectique qui a fait la renommée de
ladite compagnie et s’accompagne ici du
péché par omission…
Pour l’honneur de la Compagnie, il s’est
tout de même trouvé quelques pères, moins
extrémistes que les autres, pour protester
et obtenir de faire retirer ces dessins répugnants de la revue…
Pourtant à la différence des rédacteurs de
Charlie, les rédacteurs d’Etudes sont des
gens érudits et intelligents qui savent que
leur revue, ayant une distribution mondiale
à travers toute la Compagnie, contribuera à accréditer l’idée que le torchon qu’ils
soutiennent a une réelle valeur et peut (ou
doit ?) être soutenu par les chrétiens et en
particuliers les catholiques… Une jolie manipulation !
Pour ceux qui auraient eu la curiosité de
parcourir ledit torchon et les gribouillis qui
l’ornent, ils auront été frappés de la pauvreté du vocabulaire employé et de son orientation ostensiblement scatophile…
“Merde”, “enculer”, “cons” sont les mots
les plus fréquemment rencontrés en légende
des “dessins”…
En fait — et cela explique sans doute
pourquoi la psychanalyste Elsa Cayat sé-
Nous reproduisons ici le bandeau qui figure en bas de page du journal :
D.R.
Ecrits de Paris
AU SOMMAIRE DE JANVIER 2015
Jim REEVES : Un bobard des media : la police américaine a tué 485 personnes
en 2012 : 64 % étaient Blancs, 32 % Noirs ! — Michel FROMENTOUX : Il y a 500
ans, François 1er montait sur le trône de France — Scipion de SALM : L’échec
historique d’une expérience de supranationalité, l’Autriche-Hongrie (deuxième
partie) — Sylvestre ALIBERT : Les opérations germano-soviétiques dans le Caucase (1942-1943) première partie — François-Xavier ROCHETTE : Le peuple allemand à la croisée des chemins ? —Patrick LAURENT : De fiascos en révélation.
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Abt. un an : 53 €. Chèques à l’ordre d’Editions des Tuileries
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C’est la dictature de l’obsession sexuelle,
à croire que ces brillants esprits avaient de
réels problèmes de libido!
Alors l’apologie de l’intelligence chez
Charlie Hebdo ! A d’autres !
Le fameux numéro 1178 qui vient de sortir, au « succès planétaire annoncé », n’a
pas varié d’une once !
Comme le soulignait Valls : « S’attaquer à Charlie Hebdo, c’est s’attaquer à la République. » Dont acte !
On voit seulement à la lumière des exploits de nos nouveaux penseurs que la
devise républicaine devra être désormais
légèrement corrigée :
« Méchanceté, obscénité, fécalité » semblerait désormais plus approprié !
C’est pour ces valeurs-là que plusieurs
centaines de milliers de Parisiens — qui ne
s’en rendirent pas même compte — se sont
bousculés dimanche et qu’autant d’autres
ont défilé dans toutes les villes de province !
Certains des organisateurs, selon Ignace,
ne seraient pourtant pas d’accord avec ces
chiffres, nous leur laisserons la responsabilité de leurs déclarations…
C’est vrai que cette unanimité est troublante ! Nous verrons si les prochaines sorties de la Manif pour tous bénéficieront de
la même unanimité dans les comptages !
C’est bien d’ailleurs ce que traduit le sondage de France 3 du 14 janvier qui indique
que moins de 30 % des sondés estiment que
cela puisse durer…
Dans l’intervalle l’establishment politico-merdiatique (c’est bien le cas de le
dire !) se lance dans un matraquage sans
précédent ! Tout républicain doit se rouler
dans la fange, le stupre et la fécalité au nom
de la « liberté d’expression ».
Tout individu qui ne proclamera pas haut
et fort « Je suis Charlie » doit être fiché,
jugé et châtié ! C’est cela la nouvelle liberté
d’expression à la française !
Et là l’UMPS fait chorus : le député UMP
des Alpes-Maritimes a annoncé son intention de déposer une proposition de loi ayant
pour objectif de sanctionner les familles
dont les enfants ont bafoué la minute de
silence organisée dans les écoles, en hommage aux victimes de Charlie Hebdo !
Nathalie Saint Cricq, responsable du service politique de France 2, interviewée le
lundi 12 janvier au journal de 13 h par Elise
Lucet, n’a pas hésité à déclarer en lançant
une grande campagne de dénonciation que
ceux qui refusaient l’apologie charliste devraient être rééduqués :
Elise Lucet : « On parle beaucoup depuis
quelques jours, Nathalie, d’unité nationale
mais attention toute la France n’était pas
dans la rue hier ».
Nathalie Saint-Cricq : « Ah non Elise faut
pas faire preuve d’angélisme. C’est justement ceux qui ne sont pas “Charlie” qu’il
faut repérer, ceux qui, dans certains établissements scolaires, ont refusé la minute de
silence, ceux qui “balancent” sur les
réseaux sociaux et ceux qui ne voient
pas en quoi ce combat est le leur. Eh
bien ce sont eux que nous devons repérer, traiter, intégrer ou réintégrer
dans la communauté nationale. »
(sic !)
Grâce à Nathalie Saint Cricq, on va
donc ouvrir des camps de rééducation !
On avait déjà vu Philippe Tesson,
atteint prématurément de sénilité,
nous expliquer qu’il fallait fusiller
Dieudonné ! Curieux, mais on n’avait
pas vu alors Badinter protester ! Pas
plus qu’on ne voit aujourd’hui Taubira monter au créneau : notre garde
des Sceaux (ou plutôt des sots !) —
dont le maître mot est de réduire la
surpopulation carcérale en libérant
les récidivistes — ne voit peut être
pas d’un mauvais œil la perspective d’une réouverture du bagne
de Guyane…Pour y incarcérer les
souchiens bien sûr !
Oui, cela se passe bien en France, ce pays
initiateur des Droits de l’Homme où la liberté réelle d’expression n’existe que dans
les limites restreintes par la loi, notamment
grâce à la loi Fabius Gayssot !
Ce qu’il faut comprendre c’est que ce qui
reste libre en France, c’est la capacité d’expression dans le sens officiellement imposé ! A l’exclusion de tous les autres!
Là, tout est permis…Charlie Hebdo en est
la parfaite illustration ! Le philosophe juif
austro-allemand Günther Anders (né Stern),
époux d’Hannah Arendt, dans son livre :
« Die Antiquiertheit des Menschen » (L’obsolescence de l’homme) publié en 1956, récemment traduit, écrit en page 122 :
« Pour étouffer par avance toute révolte,
il ne faut pas s’y prendre de manière violente. […]
Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des
hommes.
L’idéal serait de formater les individus
dès la naissance en limitant leurs aptitudes
biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique
l’éducation, pour la ramener à une forme
d’insertion professionnelle.
Un individu inculte n’a qu’un horizon de
pensée limité et plus sa pensée est bornée
à des préoccupations médiocres, moins il
peut se révolter.
Il faut faire en sorte que l’accès au savoir
devienne de plus en plus difficile et élitiste.
Que le fossé se creuse entre le peuple et
la science, que l’information destinée au
grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif […] On occupera
les esprits avec ce qui est futile et ludique.
Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de
penser. On mettra la sexualité au premier
rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir
le sérieux de l’existence, de tourner en
dérision tout ce qui a une valeur élevée,
d’entretenir une constante apologie de la
légèreté ; de sorte que l’euphorie de la
publicité devienne le standard du bonheur
humain et le modèle de la liberté.
Le conditionnement produira ainsi de
lui-même une telle intégration, que la
seule peur (qu’il faudra entretenir) sera
celle d’être exclus du système et donc de
ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse,
ainsi produit, doit être traité comme ce
qu’il est : un veau, et il doit être surveillé
comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui
permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller
doit être ridiculisé, étouffé, combattu.
Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme
subversive et terroriste et ceux qui la
soutiennent devront ensuite être traités
comme tels. »
Charlie Hebdo, sa nature, son militantisme, sa ligne éditoriale (si on peut employer ce mot !) en est la parfaite illustration !
Nous sommes prévenus : nous entrons
bien dans l’ère de la futilité et de la vulgarité, et dans la dictature de la fécalité !
Romain ROCQUENCOURT.
D.R.
12
J
N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
Ian Smith, le lion de Rhodésie
EAN-CLAUDE Rolinat vient de consacrer, aux éditions Pardès, un livre
extrêmement intéressant à Ian Smith,
qui fut l’héroïque défenseur de la Rhodésie blanche. On sait ce qu’est devenue
la Rhodésie aujourd’hui. Elle ne porte au
demeurant plus le nom de Rhodésie, mais
celui de Zimbabwe. Des colons massacrés et chassés, un effondrement économique, un leader, Mugabe, à
moitié, si ce n’est totalement fou,
une dictature miséreuse. Pauvre
Rhodésie… Comme l’écrit Rolinat, « corruption, concussion,
prévarication et népotisme sont
monnaie courante. »
grand voyageur devant l’Eternel, et qui
connaît bien ces contrées, décrit les soirées magnifiques qu’il vécut et que forcément Ian Smith vécut : « Le ciel était
tout constellé d’étoiles qui scintillaient
sur le pourpre incroyablement doux des
nuits africaines. Telles des coiffures rasta, les acacias du bush se détachaient
en ombres chinoises et projetaient
IL ÉTAIT UNE FOIS
LA RHODÉSIE
A l’origine de la Rhodésie, il y
avait un homme ambitieux, courageux, diplômé d’Oxford, né en
juillet 1853 en Angleterre, qui va
donner son nom au pays dont il financera la conquête : Cecil John
Rhodes. Il rêvait de l’unité de la
“race” germano-anglo-saxonne
et de la création d’une fédération blanche d’Afrique australe
comparable à celle du Canada et
fut Premier ministre de la colonie autonome du Cap (Afrique
du sud). Cet incroyable aventurier avait un projet qui ne se
réalisa pas : joindre par rail Le
Caire au Cap ! Voici ce qu’est la « triste
histoire de la Rhodésie », le pays perdu
des « Lions au cœur fidèle » : Les Rhodésiens refusèrent, en 1922, par référendum, de rejoindre l’Union sud-africaine
créée en 1910, et élirent, l’année suivante, leur premier gouvernement autonome. Les cinq ans de la Seconde Guerre
mondiale seront l’occasion pour les Rhodésiens de prouver leur attachement à
la Couronne. Ils fournirent à l’Empire
britannique, proportionnellement à leur
population, le plus grand nombre de volontaires. La Rhodésie accepta, au lendemain de la guerre, d’adhérer à la Fédération d’Afrique centrale regroupant
avec elle les protectorats de Rhodésie du
Nord et du Nyassaland, futurs Zambie et
Malawi indépendants. Mais déjà le terrorisme noir devenait menaçant et le Foreign Office se préparait, déjà, à lâcher
les Blancs.
Il est vrai que le problème démographique était dramatique. Pour l’ensemble
de la Fédération, 8,7 millions de noirs
pour 291 000 blancs, regroupés essentiellement en Rhodésie du Sud (chiffres
de mai 1962). Difficile de tenir tête dans
ces conditions. La règle du “cens”, selon
laquelle seules les personnes disposant
d’un certain revenu pouvaient voter, impliquait que pour un peu moins de neuf
millions d’habitants, il y avait à peine
100 000 électeurs, dont 90 % étaient
blancs. Le 31 décembre 1963, la Fédération finit par exploser, des Etats indépendants se constituèrent, dont, nous
l’avons vu, la Zambie et la Malawi. Et la
Rhodésie poursuivit sa route, courageusement durant 17 ans, fière et indépendante, jusqu’à la trahison de Margareth
Thatcher.
IAN SMITH,
L’ENFANCE D’UN CHEF
Ian Smith est né le 8 avril 1919, dans
une petite ville située au sud de Salisbury. Ses parents étaient des colons
d’origine écossaise. Il eut l’enfance
privilégiée de tous les petits Blancs de
l’Afrique anglaise. Jean-Claude Rolinat,
<zepresse.fr>
Un site très utile pour connaître
les kiosquiers dépositaires de
vos titres favoris (en commençant bien sûr par RIVAROL !)
les plus proches de chez vous.
D.R.
d’étranges formes animales. Animaux
qui, gnous, zèbres, impalas, kudus, mêlés les uns aux autres, broutaient paisiblement tant qu’un prédateur carnassier
ne troublait pas leur quiétude. Le jour,
des oiseaux tournoyaient dans un ciel
d’un bleu limpide. » Superbe description ! Bravo, Jean-Claude !
IAN SMITH, LA GUERRE…
On a vu que la Rhodésie fournira, lors
de la guerre, la proportion de combattants la plus forte de tous les pays du
Commonwealth pour sauver l’Angleterre. 6 500 blancs serviront la Couronne
ainsi que 1 700 noirs. Ian Smith, pilote,
participera à la bataille d’El Alamein.
Il sera grièvement blessé, le 4 octobre
1943, quand son avion s’écrase au décollage. Bilan : une paupière paralysée,
une joue artificielle qui donneront à son
visage l’allure d’un masque immobile,
à peine éclairé par un sourire un peu
figé. Six mois plus tard, à son retour de
l’hôpital des grands brûlés du Caire, ses
compagnons qui n’ont pas oublié son enthousiasme, son courage, sa volonté, sa
persévérance à s’acharner sur ses objectifs, organiseront une formidable fête en
l’honneur de son retour parmi eux. Mais
la guerre n’était pas finie pour lui. Il reprit le combat. Le 22 juin 1944, son Spitfire est touché, au-dessus de la vallée du
Pô, par la flak allemande. Il s’éjecte derrière les lignes ennemies et sera caché
durant cinq mois par des paysans antifascistes. A cette occasion, il trouvera le
moyen d’apprendre la langue italienne…
IAN SMITH ENTRE EN POLITIQUE ET MÈNE LA RHODÉSIE
VERS L’INDÉPENDANCE
Auréolé du prestige de sa participation à la Deuxième Guerre mondiale,
d’un charisme considérable qui l’avait
conduit à être un leader étudiant avant
la guerre, il se lance en politique. Il est
élu député en juillet 1948. En désaccord avec la politique du Premier ministre (juif) Roy Welensky, il fonde son
propre parti, le Rhodesian Front (RF) qui
va remporter les élections de décembre
1962. Il va accéder au poste de ministre
du Trésor. Mais les temps sont sombres.
Le secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, Rab Butlet, déclare :
« la Grande-Bretagne serait d’accord
pour accorder l’indépendance à la Rhodésie du Sud ». C’est une déclaration de
guerre à la minorité blanche…Ian Smith,
qui entre-temps, a pris la tête du cabinet,
est un partisan déterminé des droits du
peuple blanc de Rhodésie. Il refuse tout
transfert immédiat et radical de droits
politiques à la majorité noire de la population, comme l’exige le gouvernement
de Sa Majesté. Mais la Rhodésie n’est
pas encore indépendante. Ian Smith décide de forcer le destin. Il organise un
référendum. Avec 58 091 suffrages,
essentiellement blancs, contre 6096
suffrages hostiles à l’indépendance, il
reçoit un soutien massif pour négocier
avec Londres. Le Premier ministre britannique était alors le travailliste Harold
Wilson. La rencontre ne se passa pas
bien. Le 7 mars 1965, les élections générales apportent une victoire éclatante
au Rhodesian Front de Ian Smith, qui
rafle la totalité des cinquante sièges de
députés blancs du Parlement. Mais Harold Wilson continua à exiger le « one
man, one vote » (un homme, une voix).
L’impasse était totale. Encouragés par le
gouvernement britannique, les mouvements nationalistes et terroristes noirs
s’agitaient. Ian Smith décida de sauter
le pas. Il signa, comme chef du gouvernement de ce qui restait encore une
colonie, l’indépendance unilatérale de
la Rhodésie, faisant ainsi de ce pays un
Etat souverain. La Rhodésie fut mise au
ban des nations… Seule l’Afrique du
Sud, alors blanche, l’Angola et le Mozambique, alors portugais, reconnurent
la jeune République…
IAN SMITH VA TENIR
TÊTE AU MONDE ENTIER
PENDANT QUINZE ANS
Ian Smith avait déclaré : « Nous pouvons
être un petit pays, mais nous sommes un
peuple déterminé. Nous avons porté un
coup pour la préservation de la justice,
de la civilisation et du christianisme. »
Le combat fut rude. Les objectifs
du Premier ministre sud-africain,
Vorster, n’étaient pas les mêmes
que ceux de la Rhodésie. Après
tout, la population blanche de
la Rhodésie ne représentait que
5 % de la population totale. Le
jeu pour les défendre en valait-il
la chandelle ? Vorster exigea le
transfert du pouvoir de la minorité blanche à la majorité noire.
Refus d’Ian Smith… Vorster
décida la diminution des transactions avec la petite Rhodésie.
Ian Smith ne recula pas. Vorster
retira le contingent de police
sud-africaine qui appuyait la police locale rhodésienne contre l’action
de la guérilla. Ian Smith ne recula pas
davantage… Le Premier ministre britannique tenta alors (en décembre 1966) un
étrange coup de poker. Il proposa à Ian
Smith d’incorporer totalement la Rhodésie à la Grande-Bretagne ! Refus d’Ian
Smith, soutenu par ses concitoyens.
Quant à la signification de ce conflit,
le grand journaliste français, Raymond
Cartier , écrira, à propos de l’Angleterre :
« L’Angleterre soutient que la Rhodésie
n’est pas indépendante. Elle réclame donc
des sanctions contre une partie d’ellemême ! Elle demande aux Nations-Unies,
tribunal partial et haineux, de ruiner les
Rhodésiens pour les châtier. Tel est le degré d’abdication auquel est tombé le plus
grand empire de tous les temps ! » C’est
le moins qu’on puisse dire. Quel gâchis !
La Rhodésie était riche, aujourd’hui elle
est misérable. Une croissance de 16,6 %,
rien qu’en 1971 ! Il y avait 6 500 fermiers
blancs à l’époque, qui assuraient, à eux
seuls, 60 % du revenu agricole du pays :
tabac, canne à sucre, coton, maïs, élevage.
Le thé, pour ne prendre que cet exemple,
cultivé sur les hautes terres, donnait
un rendement de 5 000 tonnes par an et
faisait vivre 11 000 travailleurs noirs et
leurs familles. Exportateur de nourriture
sous Ian Smith, le Zimbabwe la mendie
aujourd’hui sous le règne de Mugabe…
En janvier 2014, faute de moyens, le programme alimentaire mondial (PAM) fut
contraint de réduire les rations destinées à
la moitié de la population zimbabwéenne.
Quelle décadence de ce merveilleux
pays ! Quel gâchis !
ET PUIS, CE FUT
LA FIN DE LA RHODÉSIE
Pendant près de quinze ans, entre la
première proclamation de l’indépendance
en 1965 de la Rhodésie, par Ian Smith et
la seconde, en 1980, celle du Zimbabwe, le
peuple rhodésien résista aux assauts d’un
total approximatif de 50 000 guérilleros.
Les mouvements terroristes, dont les instructeurs étaient cubains, tchèques, soviétiques, chinois étaient armés par ces pays :
des kalachnikovs, des missiles sol-air, des
RPG, des mortiers. Le massacre sauvage de
familles obligea nombre de fermiers blancs
à quitter leurs exploitations. Comme cela
se produira plus tard en Afrique du Sud.
Mais jamais Ian Smith et son Rhodesian
Front ne perdirent, nous dit Jean-Claude
Rolinat, « la confiance du petit peuple des
Rhodies ». Mais la situation devenait intenable. Sans le soutien de la mère-patrie,
que faire ? Des réunions eurent lieu, en
présence du président sud-africain Vorster
et du secrétaire d’Etat américain, Henry
Kissinger. Ils voulaient, ainsi que les nationalistes africains présents, que le pouvoir,
tout le pouvoir, leur soit transmis, de suite.
Ian Smith déclara : « Si j’acceptais la règle
de la majorité, ce serait absolument désastreux pour la Rhodésie. Je pense que ce
serait la fin de notre civilisation. Ce serait
une victoire des communistes au détriment
du monde libre ». Mais il dut céder.
Le 2 septembre 1979, pour la dernière
fois, le drapeau vert, blanc, vert, frappé des
armoiries rhodésiennes, descendit de son
mât Cecil Square à Salisbury. Le nouvel
emblème rouge, blanc, vert, la bande verticale noire portant l’oiseau mythique du
Zimbabwe, était hissé sur le grand stade
de Salisbury. C’était la triste fin. Le 4 décembre 1982, le tyran Mugabe retirait
son passeport à l’ancien Premier ministre
Ian Smith « parce qu’il faisait campagne
contre son pays ». Le ministre de l’Intérieur, Sydney Sekeramayi, déclarait quant
à lui, visant Ian Smith et les blancs : « La
D.R.
seule façon de s’en prendre efficacement à
un serpent, c’est de lui couper la tête ». Ils
passèrent bien entendu aux actes. La minorité blanche se sentait de plus en plus menacée, notamment après le massacre du jeudi
26 novembre 1987, de seize blancs dont des
femmes et enfants dans une ferme tenue par
des missions chrétiennes. Depuis, l’exode
n’a pas cessé. La folie paranoïaque de Mugabe y contribue évidemment.
Ian Smith avait déclaré : « moi vivant, jamais un Noir ne dirigera ce pays », ajoutant « sans les Blancs, l’Afrique ne peut pas
fonctionner. Les politiciens noirs ne savent
bien faire qu’une seule chose : s’accrocher
au pouvoir ». Il meurt le 20 novembre 2007,
à l’âge de 88 ans, quarante-deux années
après la proclamation de l’indépendance de
la Rhodésie.
_____
R. S.
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N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
13
Entretien avec Arnaud Guyot-Jeannin :
“Pour une révolution spirituelle
contre le monde moderne”
Journaliste et écrivain, responsable
d’une émission à Radio Courtoisie, Arnaud Guyot-Jeannin est l’auteur d’un
entretien dans le numéro 65 de la revue
Rébellion portant sur « la Spiritualité et
l’engagement politique » (1). Se déclarant
à la fois catholique et « compagnon de
route » de la « Nouvelle Droite », ce qui
peut pour le moins surprendre, le point
de vue de Arnaud Guyot-Jeannin se veut
une synthèse offensive pour « une révolution spirituelle catholique contre le monde
moderne » face au matérialisme et à l’indifférence.
Nous lui donnons la parole en précisant
que ses propos et analyses n’engagent
évidemment que lui comme c’est le cas
pour toute interview.
sique normatif. Néanmoins, d’un point de
vue eschatologique, Evola et Guénon ont eu
l’immense mérite de prophétiser le passage
de la modernité idéologique/narrative à
l’hypermodernité opérative/apocalyptique
qu’ils nomment “Contre-Tradition” ou
« grande parodie ». En revanche, je ne les
rejoins pas lorsqu’il s’agit de se réclamer
d’une introuvable Tradition primordiale, ni
d’un secret que seuls les initiés de la Tradition connaissent (tendance ésotérique et
maçonnique).
R. : Sur quoi pourrait reposer selon
vous un « traditionalisme révolutionnaire » ?
A. G.-J. : Le terme “Révolution” correspond étymologiquement au mot latin Révolvere : revenir au point d’origine. Donc
RIVAROL : Comment définissez-vous le à la Tradition transmettante ! La Tradition
terme de Tradition dont vous vous récla- et la Révolution vont de pair. De plus, la
Révélation étant la première révolution, il
mez ?
est assez logique d’être catholique, traditioArnaud GUYOT-JEANNIN : Le terme naliste et révolutionnaire.
“Tradition” provient étymologiquement Le traditionalisme-révolutionnaire peut se
du mot latin Tradere qui signifie “trans- définir comme l’expression métaphysique
mission”. La Tradition n’incarne donc pas et politico-sociale de la révolution tradile seul passé ! Paul Sérant la définissait, à tionnelle à venir. Il vise à défendre la rejuste titre, comme « l’ensemble des vérités ligion catholique, l’identité ethnoculturelle
permanentes » sur le plan spirituel. Jean des peuples et une économie organique face
Cocteau, quant à lui, écrivait que parado- à l’hypermodernité capitaliste, technicienne
xalement « la tradition est une statue qui et scientifique.
marche » sur le plan culturel.
R. : L’aspect spirituel doit-il être lié à
La Tradition renvoie à la perpétuation
l’engagement
politique pour vous ?
d’une religion, d’une identité, d’une culture,
d’un art à travers le temps. Elle représente
A. G.-J. : La dimension spirituelle de toute
l’immuabilité vitale, non le changement
mortifère véhiculé par l’idéologie du pro- existence humaine est comme co-naturelle
grès depuis plus de deux siècles. La Tradi- au fait surnaturel. Irénée de Lyon nous raption est intemporelle, c’est-à-dire qu’elle pelle une réalité en forme de défi résidant
couvre toutes les temporalités : celles du dans la déification chrétienne : « Dieu s’est
passé, du présent et de l’avenir. Elle ne dis- fait homme pour que l’homme devienne
socie pas la forme et le fond de son contenu Dieu ». La quête spirituelle requiert une
du moment que la fidélité à son esprit de- importance essentielle dans le combat politique. Un homme d’action ne peut se passer
meure authentique.
de contemplation. Les attaques de l’AdverR. : Quelle fut l’origine de votre intérêt saire et des adversaires sont fortes et nompour Julius Evola et René Guénon dans breuses. Il faut demander des grâces et des
les années 1990 ? En quoi ses penseurs protections au Bon Dieu. Servir les autres
et le tout-Autre conditionne la vie en vue
ont-ils selon vous une actualité ?
du Bien commun qui est universellement
A. G.-J. : Evola et Guénon m’ont intéres- ordonné à l’Amour.
Notre espérance réside dans la certitude
sé parce qu’ils portaient le fer contre la
modernité occidentale à la lumière de leur que les forces du Non-Être ne peuvent avoir
philosophie traditionnelle. Partageant tou- raison des forces de l’Être puisqu’elles
jours leur critique métapolitique radicale à n’existent que grâce à elles. L’Apocalypse
l’endroit de la modernité marxiste, libérale (révélation, dévoilement) anticipe le retour
et fasciste/nazie — malgré des nuances —, du Christ parmi nous qui établit la Parousie.
je m’en suis éloigné sur le plan métaphy- Voyez que je n’ai pas peur de parler de nos
fins ultimes à l’heure du zapping global et
de la tyrannie présentiste ! Et si nous pouvons traverser des périodes d’assombrissement personnel et de désespoir collectif, il
faut toujours avoir présent en tête que notre
devoir est d’honorer le Créateur, de louer la
Création et d’agir en vue des fins ultimes
à l’égard des Créatures dont nous faisons
partie. Nous sommes des débiteurs — des
héritiers — et des transmetteurs — des légataires — non des créditeurs figés dans
une immédiateté absolue.
R. : Puisque vous vous définissez
comme catholique, comment jugez-vous
le monde moderne ?
A. G.-J. : Le monde moderne se caractérise par la sécularisation et la laïcisation
du christianisme intervenues à partir de la
Renaissance. Le salut personnel renvoie
alors à l’individualisme. L’égalité des âmes
devant Dieu correspond à l’égalitarisme. Le
libre-arbitre se transforme en relativisme
ou en libéralisme. La communion des saints
est remplacée par la religion des droits de
l’homme. Et la charité laisse place à l’humanitarisme et plus prosaïquement au charity-business.
Chesterton rappelle avec raison que « le
monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles ». Dans les
sociétés traditionnelles, les références chrétiennes issues des Evangiles et des grands
textes sacrés étaient admises dans un sens
spirituel : la jeunesse, l’abondance, la liberté etc. Dans les sociétés (post)-modernes,
ces mêmes références sont promues dans
un sens exclusivement matériel et virtuel.
Le système marchand-spectaculaire (publicité, télévision, cinéma, Internet etc) aliène
les masses d’individus-consommateurs qui
connaissent le prix de tout, mais la valeur
de rien.
Les peuples d’Europe et du monde entier sont conditionnés par un totalitarisme
consumériste et technoscientifique démoniaque, mais ils conservent de sains réflexes anthropologiques les reliant à l’ordre
naturel. C’est pourquoi, il faut agir dans
de multiples sphères : spirituelle, intellectuelle, politique, écologique, sociale etc.
Ce n’est pas toujours facile, mais ce sont
les quelques grains de sable glissés dans la
mégamachine qui peuvent la gripper, puis
l’arrêter.
R. : Sur quoi doit reposer une « résistance catholique » à la décadence pour
vous ?
A. G.-J. : Plutôt que de décadence, je parlerai d’“inversion”. La décadence participe
d’une évolution négative de la civilisation.
L’inversion désigne plutôt son involution
parodique ou satanique. Nous en sommes
là ! René Guénon avait bien repéré cette
“solidification” des esprits à laquelle a succédé logiquement leur “dissolution” dans la
fin des temps.
Il faut que les catholiques restent euxmêmes. Combattre l’orgueil reste une nécessité absolue. Pour autant, les cathos
Bisounours ne servent pas le Christ. Il est
possible d’être intransigeant sans avoir recours à l’intolérance. La bourgeoisie chrétienne sert sa religion comme ses intérêts
de classe. Voyez La Manif pour tous ! Je
me réjouis naturellement qu’elle réunisse
100 000 à 500 000 personnes défilant dans
Paris. Mais à les voir et les écouter dans
leur grande majorité, j’ai pu constater qu’il
s’agissait de La Manif pour Nous. Où se
trouve l’esprit évangélique ? Depuis la Manifestation contre le PACS en 1999, ces Catho Pride empruntent beaucoup à l’imagerie
niaise des manifestations américaines du
Tea-Party. Les Catho festivus défilent bien
sagement le dimanche avec leurs ballons
bleus et roses en répétant les mêmes slogans infantilisants : « Un papa, une maman,
des enfants » etc.
De plus, La Manif pour Tous récuse le mariage homo (de moins en moins d’ailleurs),
l’idéologie du genre, la PMA et la GPA en
fustigeant « la marchandisation du corps ».
Très bien ! Mais, il faut aller plus loin et
remettre en cause la marchandisation de la
société dans son ensemble dont la famille
traditionnelle est l’un des piliers, encore
que bien mis à mal depuis longtemps. En
réalité, La Manif pour Tous est très nettement récupérée par l’UMP et la droite
sarkozyste. D’où la tiédeur des discours
tenus — presque exclusivement par des
membres de l’UMP — lors du dernier défilé qui a coûté 300 000 euros. Les trois précédentes manifestations avaient perçu 4,38
millions d’euros. Ces chiffres émanent du
Salon Beige. Les organisateurs nous disent
que les dons proviennent des cotisants. Lesquels, sérieusement, pourraient-ils donner
autant d’argent, même s’ils comptent en
leur rang de nombreux individus d’extraction bourgeoise ?
R. : Etes-vous de ceux qui pensent
qu’un « front de la Tradition » est possible avec l’Islam authentique ?
A. G.-J. : Cette expression de « front de
la Tradition » étendu à « l’Islam authentique » est ambivalente. Etant entendu
qu’il faut se garder de tout syncrétisme, relativisme et œcuménisme confusionniste,
je suis favorable à un front qui réunisse
les chrétiens, les juifs, les musulmans,
les païens et les agnostiques contre l’hypermodernité libérale-libertaire et l’axe
américano-sioniste. Tous les hommes de
bonne volonté qui rejettent le matérialisme occidental et le capitalisme intégral
au nom des valeurs traditionnelles, sont
objectivement des alliés. Ce n’est pas
pour autant que le problème capital que
pose l’immigration remplaciste doit être
évacué. Bien au contraire ! A cet égard, le
national-populisme en France comporte
le mérite de défendre notre identité nationale et la justice sociale face au mondialisme libéral, mais reste contaminé par
un jacobinisme laïcard et des velléités
sionistes préjudiciables à l’identité/souveraineté des peuples dont le nôtre. C’est
pourquoi, le national-populisme constitue
une réponse globalement positive, mais
transitoire face à l’Occident globalisé.
Au déracinement planétaire doit répondre
une conscience planétaire du déracinement.
Depuis un an environ, les initiatives menées par Farida Belgoulh contre l’idéologie
du genre, le mariage homosexuel, la PMA
et la GPA se sont révélés payantes. Avec
Les Journées de Retrait à l’Ecole (JRE), La
Fédération de Parents Engagés et Courageux (FAPEC) et L’international Parental
Alliance (IPA) — organisation de défense
de l’enfant et de la famille traditionnelle —,
elle arrive à transmettre un message transversal, s’adressant à tous et ouvert à
l’échelle locale, nationale, européenne et
russe. Elle a donc réussi à obtenir de nombreux succès dans les milieux catholiques
anticonformistes et les quartiers populaires
composés de nombreux musulmans. C’est
la raison pour laquelle le Système veut
l’abattre. En retour, elle fait l’objet d’attaques incessantes de la part des sectaires et
des faux amis. Quant aux media menteurs
et stipendiés auxquels elle refuse de parler,
ils tentent de la salir, mais lui assurent une
bonne couverture promotionnelle pour ses
actions. A méditer !
_____
Propos recueillis par
Monika BERCHVOK.
1. 5 euros. Rébellion c/o RSE BP 62124 31020
TOULOUSE cedex 02.
Dès le mardi soir, vous pouvez
consulter notre site Internet pour
vous assurer que notre hebdomadaire a bien paru, en connaître le
sommaire, lire l’éditorial et le billet
hebdomadaire, consulter l’agenda
et le courrier des lecteurs.
Pour toutes les correspondances
administratives, utiliser l’adresse
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N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
14
Bruno de CESSOLE
L’INTERNATIONALE DES
FRANCS-TIREURS
« Les guerres intellectuelles ne sont pas
gagnées par les armées régulières mais
par les francs-tireurs » disait Nicolas Gomez Davila
que cite Bruno de Cessole,
rédacteur en chef des pages
culturelles de Valeurs actuelles, qui vient de publier,
une fois de plus, un livre
remarquable. Une fois de
plus, car il avait déjà écrit
Le Défilé des réfractaires
qui évoque, comme L’Internationale des francs-tireurs, son nouveau livre,
des écrivains qui, chacun à
leur façon, « ont refusé de
suivre les rails rectilignes et
commodes du conformisme,
de la bien-pensance, de
l’obéissance aux dogmes et
aux préjugés, qu’ils fussent
sociaux, politiques ou littéraires » : des
hommes (et des femmes) qui s’attachent
jalousement à préserver, en toutes circonstances leur indépendance et leur intégrité .
J’avais très largement évoqué ce Défilé
des réfractaires, dans une série d’articles
parus dans RIVAROL, inspirés du livre de
Bruno de Cessole pour lequel j’ai beaucoup d’amitié.
Bruno de Cessole a écrit des livres qui
lui ont valu les louanges de ce monde littéraire pas toujours très humaniste. Pour L’Heure de la
fermeture dans les jardins
de l’Occident, il obtint en
2008 le prix des Deux Magots. Il méritait un titre encore plus prestigieux, qui lui
était promis, et qu’il faillit
obtenir, mais ceci est une
histoire que je ne raconterai pas. Les maisons d’édition étaient passées par là…
Autre livre magnifique : Le
Moins Aimé, qui évoque les
relations épistolaires de la
marquise de Sévigné avec
son fils qu’elle n’aimait
D.R.
que peu… Superbe ! Bruno de Cessole est évidemment un immense lecteur
dont l’essentiel de la bibliothèque est située dans une belle demeure du Morvan,
qu’il a restaurée. Devant sa bibliothèque
de 100 000 livres, il médite. Il se souvient
de ce qu’écrivait Thomas De Quincey qui
disait qu’il est impossible, dans une vie
d’homme, qu’un lecteur, fût-il d’élite,
puisse lire plus de vingt mille volumes. Ce
qui représente moins de 5 % de la littérature européenne… Mais sa bibliothèque, il
lui faut ou plutôt il lui faudrait la ranger
et la réduire. Une tâche insurmontable…
Comment faire ? Il se pose la question :
« Comment au sein de cette famille spirituelle opérer des choix mutilants ? » Dès
lors, Bruno de Cessole décida d’écrire un
livre. Mais à partir de quels critères retenir
les élus ? C’est, au hasard d’une lecture,
que Schopenhauer lui donna la réponse. Il
y a, selon le philosophe, trois catégories :
les étoiles filantes, les planètes et les étoiles
fixes. Les premières disparaissent très vite.
La moitié des auteurs appartient à cette catégorie. Les seconds astres peuvent briller intensément, mais avec le temps, leur
lumière pâlit. Quant aux troisièmes, elles
sont inamovibles. Comme le dit Bruno
de Cessole, « leurs places sont sûres au firmament, ils ont leur propre lumière et leur
gloire ne dépend pas de la variabilité des
jugements portés sur leur œuvre ». Bref, ils
sont éternels. Et Cessole s’attela à la tâche
en ces terres proches du Morvan… Difficile, et terriblement injuste pour certains,
qu’il ne put retenir : Chesterton, Francis
Scott Fitzgerald, Faulkner, Joyce, Huxley,
D.H. Lawrence, Curzio Malaparte, Yeats,
Soljenitsyne entre autres. Oui, totalement
injuste. Mais Bruno de Cessole, sans doute
conscient de son insolence perfide, a tout
de suite, prudemment remis les choses en
place, écrivant : « Un autre livre, peut-être,
réparera cette criante injustice ». Nous
voici soulagés et prêts à lui pardonner ses
offenses.
QUELLE EST L’INTERNATIONALE DES FRANCS-TIREURS ?
Il explique, dans son livre, que cette Internationale rassemble des écrivains qui,
chacun à leur façon, ont refusé de suivre les
rails rectilignes et commodes du conformisme, de la bien-pensance, de l’obéissance aux dogmes et aux préjugés, qu’ils
fussent sociaux, politiques ou littéraires.
Ce sont tous, peu ou prou, des « hommes en
trop » qui entendent, dit Cessole « n’imiter
personne, ne s’étonner de rien, mais s’attachent jalousement à préserver en toutes
circonstances leur indépendance et leur
intégrité ». Il y a, parmi ceux qu’évoque
Cessole : Franz Kafka, Vladimir Nabokov,
Henry Miller, Joseph Conrad, mais aussi
Karen Blixen, Laurence Durrell, et puis
les formidables révoltés que furent notamment Yukio Mishima et Ezra Pound. Je
garde, pour ma part, la fierté d’avoir déposé modestement quelques fleurs, en hommage à l’immense poète Ezra Pound, sur
sa tombe, sur l’île de San Michele, située
à proximité de Venise, où il est inhumé.
Ezra Pound, qui était américain mais européen et fasciste de cœur, intervenait régulièrement sur les ondes de radio Rome.
Les Américains le malmenèrent comme
un chien, l’enfermant dans une cage, et le
traitant comme un fou. Il resta des années
en cet état… Mais il resta toujours fidèle à
son idéal.
ET PUIS, LES AUTRES
FRANCS-TIREURS…
Génie brisé, génie martyrisé
Un programme very british dans la rubrique ciné cette semaine avec deux films
nommés dans les plus prestigieuses catégories à la prochaine cérémonie des Oscars,
deux biopics consacrés à deux scientifiques
de génie ayant marqué l’histoire de leur
pays et de la science, le mathématicien
Alan Turing dans Imitation game et l’astrophysicien Stephen Hawking dans Une
Merveilleuse histoire du temps (The theory
of everything).
Pour le public français, le plus méconnu
d’entre eux est sans aucun doute Alan Turing dont les travaux pendant la Seconde
Guerre mondiale ont non seulement contribué à la victoire des Alliés mais ont aussi
jeté les bases de la future révolution informatique. En effet, il fut celui qui parvint à
percer le code de la machine de transmission des messages nazis, Enigma, réputée
inviolable. Un accomplissement qui resta
top secret d’Etat pendant une cinquantaine
d’années pour d’obscures et bien hypocrites raisons, Turing ne récoltant au lieu
des honneurs de sa patrie qu’une condamnation à la castration chimique en raison
de son homosexualité alors illégale dans la
perfide Albion, avant de se suicider à l’âge
de 42 ans (en 2013, la Reine Elizabeth lui
accorda une grâce royale à titre posthume).
Un destin tourmenté autant que tragique retracé en un peu moins de deux heures bien
remplies dans Imitation Game, production
des incontournables frères Weinstein, le nez
toujours à l’affût dans la chasse annuelle
aux statuettes dorées, réalisée avec fluidité
par Mortem Tyldum, un cinéaste norvégien
inconnu au bataillon, et interprétée, c’est
son plus solide atout, par Benedict Cumberbatch. L’acteur de 38 ans révélé au public français dans le rôle titre de la série de
la BBC Sherlock (diffusée sur France 4) y
livre une prestation mémorable exprimant
avec force et néanmoins subtilité, sans tomber dans le cabotinage éhonté, la psyché
infiniment complexe de son personnage,
génial certes mais quasi autiste, incapable
de communiquer avec les autres et tellement sûr de sa supériorité mentale qu’il en
devient vite antipathique à tous les minus
habens qu’il est forcé de côtoyer. Le scénario bien structuré de Graham Moore dévoile progressivement sans appuyer le trait,
toutes ses facettes et son histoire à travers
son interrogatoire en 1951 par un policier
assez affable, surpris qu’il n’ait pas porté
plainte après un cambriolage à son domicile. Les traditionnels retours en arrière
vont se succéder : la déclaration
de guerre, le Blitz (reconstitution
très impressionnante), son arrivée en 1941 à Bletchley Park
dans le Buckinghamshire, la
base ultra-secrète dans laquelle
il va construire avec son équipe
plutôt récalcitrante au début, son
imposante machine à décrypter
qu’il a baptisé Christopher, du
nom de son défunt, et platonique,
amour de collège à la fin des années 1920, ses bisbilles avec sa
hiérarchie indisposée par ses
excentricités et son arrogance,
sa demande en mariage avec
Joan (Keira Knightley), la plus douée de
ses collègues cryptographes, la présence
d’un espion soviétique dans leurs rangs,
la révélation de son homosexualité qui ne
choque pas sa libérale Dulcinée etc. Avec
en toile de fond, la chape de plomb sur ses
activités que le gouvernement lui a formellement interdit de dévoiler. « Qu’avez-vous
fait durant la guerre ? » lui demande le policier excédé par ses réponses sibyllines,
« J’ai travaillé dans une usine de radios ».
Jusqu’au bout, il gardera le silence avant
d’en finir avec cette chienne de vie, ravagé
par la « thérapie hormonale » imposée par
la justice de Sa Majesté, le 7 juin 1954.
Captivant de bout en bout, ponctué de-ci
de-là de savoureuses touches d’humour, Le
Jeu de l’imitation (traduction québécoise)
pourrait recueillir dans notre beau pays
le succès populaire qu’il a obtenu outreManche.
l
Dans Une merveilleuse histoire du
temps (pourquoi ne pas avoir tout bêtement traduit le titre original par la théorie
du tout, une des recherches fondamentales
de Hawking ?), c’est également l’acteur
principal qui tire le mieux son épingle du
jeu et fait de ce biopic un peu trop lisse
et conventionnel, une œuvre assez émouvante. Eddie Redmayne, 33 ans, remarqué
lui aussi à ses débuts dans une série télévisée, Les Piliers de la Terre d’après le
roman de Ken Follett, y fait un numéro
(c’est le terme le plus approprié) renversant dans le mimétisme avec son personnage, rendant sensible aux spectateurs
qui ne peuvent éprouver qu’empathie, la
progression de la terrible maladie neuromusculaire affligeant Stephen Hawking,
D.R.
torturé dans son corps, peu à peu et de
manière inexorable paralysé et privé de
parole, mais à l’esprit brillant toujours en
ébullition. Le scénario adapté du livre autobiographique de Jane Wilde, sa première
épouse et mère de ses trois enfants, se
concentre sur leur vie privée et se déroule
sur trois décennies, de leur rencontre coup
de foudre, jeunes étudiants à Cambridge,
jusqu’à leur séparation, geste altruiste
de la part d’Hawking. Tout est raconté du
point de vue de Jane, forte personnalité
malgré son côté midinette au début de leur
relation, incarnée avec grâce par la délicieuse Felicity Jones (elle-même nommée
pour l’Oscar de la meilleure actrice). La
réalisation de James Marsh manque parfois de discrétion et surligne un peu trop
les effets mélodramatiques inhérents à un
tel sujet, flirtant dangereusement avec le
pathos le plus gluant, mais le charisme des
deux comédiens sauve la mise et nous vaut
des moments vraiment poignants dignes
des plus belles romances amoureuses du
7e art. A fortement déconseiller en tout cas
aux cœurs secs et aux cyniques !
Patrick LAURENT.
Chard sur la toile
Allez donc vous délecter des
caricatures de Chard auxquelles
un de ses admirateurs, fervent
lecteur de RIVAROL, vient de
consacrer un site, déjà très fréquenté :
<http://dessinsdechard.free.fr>
Il y a, bien entendu, Giuseppe di Lampedusa (Le Guépard), Lewis Caroll (Alice
aux pays des merveilles), et ces extraordinaires dissidents que sont Giacomo
Casanona (qui sut s’enfuir des plombs
de Venise), Jack London (une épopée incroyable), Gabriele d’Annunzio (La république de Fiume !), Ernest Hemingway
(un supposé héros américain, enfin disons
un écrivain, dont la première préoccupation, quand il pénétra dans Paris avec les
troupes américaines, fut de s’arsouiller à
Paris au Ritz, dont il vida le bar, et puis,
plus tard, à Venise au Harrys’bar qu’il
fréquenta assidument), sans oublier Friedrich Nietzsche que l’on ne présente pas.
Et enfin, les réprouvés politiques tels que
Knut Hamsun ou Ernst von Salomon. Il y
a aussi, dans cette galerie, les formidables
Ismaël Kadaré, George Orwell, André Zinoviev, qui s’y connaissent en dictature
communiste.
CONCLUSION…
Comme le note Bruno de Cessole
« sans pour autant brandir l’étendard de
la sécession ou prendre ostensiblement
le maquis, car il y a des dissidences
discrètes qui sont de meilleur aloi que
des frondes ostentatoires, ces écrivains
incarnent une insolente indépendance
de l’esprit, du jugement, mais aussi du
comportement. » Ils ne sont bien sûr pas
tous de “droite” si tant est que ce qualificatif ait encore la moindre signification.
Mais il s’agit d’une cohorte qui, comme
le dit l’auteur, existe et dévalue, par son
existence même, « les fausses grandeurs
et le conformisme veule de l’establishment littéraire, qu’il ait emprunté jadis
le costume de la tradition ou qu’il arbore depuis quelques lustres les insignes
de subversion. » Et Bruno de Cessole
d’ajouter : « Ce sont eux que je prends à
témoin des ridicules, des impostures, et
des canailleries du temps ; et c’est sous
leur invocation que j’écris. » Et évoquant les Ernst Jünger, Lawrence Durrell, Anthony Burgess, il ajoute : « Ils
restent pour moi vivants, comme les rois
de France ne mouraient jamais »…
Magnifique livre ! Dans les prochaines
semaines et les prochains mois, nous évoquerons dans RIVAROL, nous inspirant
du livre de Bruno de Cessole, cette formidable Internationale des francs-tireurs.
_____
R. S.
L’Internationale des francs-tireurs, par
Bruno de Cessole, éditions l’Editeur, 603
pages, 22 euros.
N°3173 — 29 JANVIER 2015 — RIVAROL
15
Le meilleur des vœux : le paradis à la fin de vos jours…
À
LA FORMULE rituelle
« Bonne année, Bonne
santé », on avait autrefois coutume d’ajouter dans les
vœux « Et le paradis à la fin de
vos jours ». Par les temps qui
courent, c’est bien le seul vœu
que l’on puisse former à l’intention de ceux à qui l’on veut du
bien, car les vœux de bonheur
risquent fort de n’être que des
« vœux pieux » dans un pays
qui est encore sous la coupe
de politiciens sans foi ni loi et
où tout peut arriver, surtout le D.R.
pire. D’ailleurs si l’on en croit
Bernard Cherbonnier et Serge
Cosserons1, les années en Quinze sont des
années de fracture majeure et de grands effondrements : 1415 : bataille d’Azincourt
où périt, le 24 octobre, la fine fleur de la
chevalerie française ; 1715, le 1er septembre : mort de Louis XIV ; 1815, le 18
juin : chute de l’Empire de Napoléon à Waterloo, jusqu’à 1915, suite douloureuse de
la guerre de 1914. On ne saurait toutefois
oublier que, sous la monarchie, la situation
était beaucoup plus stable et moins aléatoire qu’en république, et qu’en 1515 François 1er succéda à son cousin et beau-père
Louis XII le 1er janvier sans bouleversements malheureux2…
LA VIE ÉTERNELLE
EST UN ARTICLE DE FOI
C’est un signe des temps que se soit perdue l’habitude de souhaiter le paradis aux
siens et aux personnes que l’on rencontre
le jour de l’An. Cela demandait, de la part
de celui qui parlait, comme de ses interlocuteurs, de croire que notre vie n’est pas
limitée à notre seule présence sur terre,
qu’elle se prolongera dans l’au-delà et que
ce prolongement sera éternel. Souhaiter le
1. Auteurs de La fatalité de l’an XV.
L’Archipel, 2014.
2. Voir notre article dans Écrits de Paris de
janvier 2015.
du haut de sa croix, peu avant de
mourir, fit la promesse « en vérité » au bon larron pénitent qu’il
serait avec lui, « aujourd’hui,
dans le Paradis » ; et nous affirmons dans le Credo notre foi :
« …Et vitam ventúri sæculi »,
qui, dans la traduction vernaculaire d’après-Concile, est devenue « la vie du monde à venir »,
ce qui ne signifie plus rien et
n’incite guère à s’y préparer !
FELIX CULPA…
paradis à ses parents et amis, c’était leur
souhaiter ce qu’il pouvait y avoir de mieux,
c’est-à-dire que leur vie fût toute tendue
vers la béatitude céleste, donc pleinement
réussie. Aujourd’hui, sous l’influence de
ces professeurs de morale patentés que l’on
appelle écologistes, une bonne année, c’est
uniquement une année où l’on pourra réaliser tous ses désirs dans un environnement
impeccable et en bonne santé. La notion
de qualité de vie a complètement étouffé la notion de sens de la vie. Le paradis
est à bâtir sur terre, dans le libre déploiement de toutes ses aspirations et de toutes
ses “tendances”…, l’avortement est déjà là
pour supprimer ceux qui risqueraient de ne
pas pouvoir profiter totalement de cette vie,
bientôt peut-être, l’euthanasie supprimera
ceux que la vieillesse réduit physiquement
et mentalement et qui sont censés empoisonner trop longtemps la vie des bien vivants… Si une bonne année est une année
de vie sans bavure au prix de toutes ces
horreurs, mieux vaut ne pas présenter des
vœux.
Mais, me rétorquera-t-on, qu’est-ce que
le paradis ? De nombreux catholiques aujourd’hui ignorent ce dont il s’agit et même
ne croient plus à la vie éternelle, car les
prêtres conciliaires ne leur en parlent quasiment jamais. C’est pourtant un élément fondamental de la foi catholique ! Jésus-Christ
Teffi
Teffi, dont le vrai nom est Nadezhda
Alexandrovna Lokhvitskaya nait le 21 mai
1872 à Saint-Pétersbourg. Elle est issue
d’une vieille famille aristocratique russe. Son père, un avocat, était très honorablement
connu dans la bonne société
de Saint-Pétersbourg. Sa mère,
d’ascendance française, aimait
la poésie et était familière de la
littérature russe et européenne.
Teffi avait de qui tenir, ainsi
que ses deux sœurs qui écriront aussi. Sa sœur, Mirra, sera
un poète admiré en Russie.
Très jeune, Teffi avait dévoré
tout Tolstoï et tout Pouchkine,
entre autres, qu’elle admirait. D.R.
Son premier poème fut publié
en 1901. Beaucoup d’autres suivirent, qui
rencontrèrent le succès. Mais ce sont ses
chroniques humoristiques parues dans le
Satiricon magazine ou dans le Russkoe Slovo qui lui valurent d’être adulée. Le tsar ne jurait plus que par ses écrits.
Ses deux premiers recueils de récits humoristiques, parus en 1910 et 1911 obtinrent
d’emblée un considérable succès. Au fait,
pourquoi avait-elle choisi ce curieux pseudonyme de Teffi ? Il s’agit d’un fragment
du surnom d’un imbécile heureux de sa
connaissance… Dans les années de la première révolution russe de 1905, elle publia
aussi des ouvrages pas toujours très amènes
pour le gouvernement tsariste. Elle croira
même que la Révolution d’octobre 1917
pourrait apporter des avancées positives et
écrira dans le premier journal bolchevik, La
Nouvelle Vie, où elle côtoiera notamment
Maxime Gorki. Elle comprit assez vite son
erreur et fuira la terreur rouge en 1919, via
Istanbul, avant de rejoindre Paris où l’aristocratie russe déchue, qui constituait une
grande part de son lectorat, s’était installée.
Cette aristocratie trouvait dans
ses livres une sorte de consolation, de nostalgie du charme
d’autrefois. Elle publiait bien
sûr en cyrillique et fut peu traduite en français. Mais la parution de ses chroniques dans les
nombreux journaux russes lus
par l’émigration, lui permettra
de vivre de sa plume. Elle fut
d’ailleurs davantage reconnue
à l’étranger, où elle fut traduite,
qu’en France, où l’on attend
avec impatience qu’une maison d’édition s’attelle à la traduction de ses livres. Eric Dussert (156 portraits d’écrivains oubliés, La
table ronde) nous en donne le plus vif désir.
Jugez-en, d’après son commentaire : « Teffi
est une nouvelliste hors pair. Elle est une
prosatrice formidable qui en laisse beaucoup derrière elle. C’est une raconteuse
d’histoires au registre vaste et nuancé.
Ses portraits de la diaspora, ses souvenirs
d’une Russie disparue, son onirisme doux
et la finesse de ses évocations estompent
tout à fait la révolution bolchevique dont
la réalité n’était pas exprimable, car trop
déchirante ». Elle dépeint ce monde disparu
des « braves nounous au cœur d’or et grincheuses à souhait », des amours naissantes
et aussi celui des loups garous si présents
dans le fantastique russe ou celui de la fameuse sorcière Baba Yaga. Teffi décède le
6 octobre 1952 et est enterrée dans le cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.
R. S.
Quand on se sent devenir,
comme moi, un vieillard, on
comprend mieux ce que fut pour l’humanité
le funeste péché d’Adam, lequel fut, par sa
faute, chassé du Paradis, ce « jardin de délices », où poussaient toutes sortes d’arbres
et de plantes aux fruits délicieux, et où cohabitaient en harmonie tous les animaux, sous
la direction de l’Homme… Mais l’Église
nous invite aussi, la nuit de Pâques, à nous
réjouir de cette heureuse faute originelle
qui nous a mérité Jésus-Christ, un si grand
Rédempteur ! « O felix culpa, quæ talem
ac tantum méruit habére Redemptórem ! ».
Le Rédempteur, qui a porté tous nos péchés et nous en a délivrés, nous ouvrira-t-il,
comme au bon larron, la porte du Paradis
du Ciel, demeure des âmes des justes après
leur mort, lieu de repos, de bonheur éternel,
parfait et infini dans la contemplation de
Dieu ? Être privé de cette contemplation de
Dieu, s’en être exclu par quelque faute mortelle, c’est cela, l’enfer. Il n’y a donc pas
de pire angoisse que celle de savoir si l’on
sera admis à cette contemplation éternelle.
C’est pourquoi on ne peut rien souhaiter de
plus précieux que « le paradis à la fin de vos
jours », surtout si l’on accompagne, comme
il se doit, ce vœu d’une prière intérieure…
CINQUANTE ANS
DE DÉCADENCE
Pour prolonger mes réflexions de septuagénaire soucieux de ses fins dernières,
j’ajouterai que, né en 1943, j’ai assisté
dans ma modeste vie à des transformations
du monde bien plus gigantesques que n’en
avaient connu les générations précédentes.
Dans les années 1950, où je vécus mes
quinze premières années, la vie paraissait
assez stable au jeune garçon que j’étais :
à l’école, l’Éducation nationale n’y allait
pas encore d’une réforme par an ; dans
la famille, le mariage était respecté, et je
ne connaissais pas de camarades ayant
des parents divorcés. Dans l’Église où
régnait encore le grand pape Pie XII, la
liturgie était la même que celle que mes
parents et grands-parents et leurs ancêtres
avaient toujours connue — ce qui faisait
ma fierté et mon bonheur d’être enfant de
chœur. Il n’y avait que dans la politique
que cela ne me semblait pas bien aller ; on
était alors sous la IVe République, laquelle
était si nulle qu’elle ne pouvait faire ni de
grand mal ni de grand bien ; du moins je le
croyais… Les gouvernements changeaient
tout le temps et je me souviens encore de
mes éclats de rire lorsque ma mère, écoutant la radio, me disait : « Ils ont encore
renversé le cabinet ! ».
Comme le délicieux Robert Brasillach3,
il m’arrive, quand je pense à mes années
d’enfance ardéchoise, de me dire que « la
jeunesse est un don fait une seule fois et
que nous n’en recevrons jamais sur cette
terre de plus beau (et c’est aussi la jeunesse
qui est promise aux corps glorieux, preuve
même de sa divinité) ». Je vois même dans
ma jeunesse comme un avant-goût du paradis où j’espère bien retrouver un jour mes
chers parents, mais, en attendant, il me faut
bien faire face à mon destin…
Au sortir de l’enfance, à quinze ans, j’appris
l’arrivée de Charles De Gaulle au pouvoir :
ce ne fut pas l’enthousiasme dans le rayon de
mes parents et de leurs amis ; mais au moins
donnait-il à la France des institutions plus
fermes et plus sérieuses… Je n’allais pas tarder à constater avec effroi qu’il s’en servait
pour perpétrer l’énorme et criminel parjure
consistant à abandonner lâchement l’Algérie
française alors qu’il s’était engagé solennel3. Robert Brasillach : Comme le temps
passe… Plon, 1968.
lement à la souder à la France pour toujours.
Et je vis, du jour au lendemain, la France
rapetissée, avec son armée déshonnorée, ses
universités infestées de communistes, ses
médias aux ordres de l’intelligensia décadente, perdre foi en elle-même.
Puis arriva, pour assombrir mes vingt
ans, le comble : le calamiteux concile Vatican II qui entreprit de démolir sataniquement pierre par pierre l’Église catholique
que j’avais eu le bonheur d’aimer pour
ses traces conservées d’éternité. Très vite
quand on demanda aux évêques et aux curés
la messe, les sacrements et le catéchisme,
ils répondirent en donnant des ersatzs aussi froids, aussi lourds et aussi tranchants
que des pierres. Tout cet appauvrissement
ne servit qu’à vider les églises et les séminaires, et il me fallut, comme à beaucoup de
catholiques fidèles à leur baptême, chercher
des chapelles souvent difficiles d’accès où
fût encore célébrée la véritable gloire de
Notre-Seigneur Jésus-Christ. Être chassé
de la maison de Dieu comme un pécheur
public est aujourd’hui le sort de quiconque
veut garder la foi de toujours.
MAI-68 : PLUS DE DÉSORDRE
DANS LES ESPRITS
QUE DANS LA RUE
Conséquence à la fois du gigantisme gaullien sans ouverture sur une espérance et du
concile Vatican II destructeur de tout sens
du surnaturel, Mai-68 suivit sans tarder. Le
mouvement aurait pu être l’occasion pour
le pays réel français de reprendre les responsabilités dont il était trop souvent spolié par des forces anonymes tentaculaires.
Mais cettte réinsertion de l’homme dans ses
communautés naturelles traditionnelles —
familles, régions, professions — ne fut
même pas tentée, puisque la direction des
émeutes fut accaparée par des anarchistes et
des gauchistes désireux de tout contester, de
tout casser et d’imposer leur conception libertaire de la liberté. Toutes les années à venir allaient restées marquées par cettte « révolution » qui avait mis plus de désordre
dans les esprits que dans la rue…
L’on continua donc la révolution tranquille
avec Georges Pompidou, lequel ne pensait
qu’au bien-être matériel et défigurait Paris
par ses goûts excentriques en matière d’art.
Puis arriva Valéry Giscard d’Estaing, cet
aristocrate désireux de s’encanailler, qui
croyait que tous nos maux venaient des
« restes, disait-il, du gouvernement par la
peur » : il s’engagea alors à faire sauter
tous les verrous notamment en matière de
sexualité et l’on eut la funeste loi Veil qui
continue encore aujourd’hui, pour des raisons surtout de convenances personnelles,
de tuer plus de 220 000 enfants par an dans
le sein de leur mère. On croyait qu’on ne
pourrait pas aller plus loin dans le retour
à la barbarie. Mais la république continuait sa course sous François Mitterrand
et Jacques Chirac, semant la subversion, la
droite n’ayant pas le courage de combattre
la gauche sur le terrain des questions de société. Et l’on eut, en 2013, avec François
Hollande l’abomination de la désolation,
avec la promotion de l’homosexualité et
la loi légalisant le mariage entre eux des
invertis avec toutes les conséquences que
cela entraîne sur l’adoption et la fabrication
d’enfants artificiels.
LA PÉTAUDIÈRE HOLLANDISTE
Il est difficile de reconnaître la France des
années 1950 dans cette pétaudière hollandiste, commme il est absolument impossible de reconnaître l’Église de toujours
dans la structure conciliaire dirigée par
François (encore un François qui n’a pas la
tête de l’emploi !).
Avoir été jeune dans mon petit paradis ardéchois avant 1958 et voir ce que la France
est devenue aujourd’hui, alors que même
ma santé n’est guère brillante, m’ôte toute
envie de m’incruster dans la vie. Toutefois,
que Dieu bénisse les voeux que je forme
pour tous ceux de mes lecteurs à qui je
souhaite bien du courage pour affronter la
vie dure et sans espérance ni au temporel,
ni au spirituel, que leur prépare François
Hollande, lequel a annoncé, dans ses voeux
du 31 décembre, qu’il entendait comme une
priorité préparer sa majorité à voter en 2015
la légalisation de l’euthanasie !…
Michel FROMENTOUX.
___________
La hollandisation des esprits
armés. Le courant de pensée
de Charlie Hebdo, et celui du
gouvernement, comptent tous
deux parmi les responsables de
cette politique déplorable. Un
redressement, et une contre-attaque crédible contre les terroristes supposaient deux choses
au moins : la reconnaissance
des erreurs passées et de leurs
causes intellectuelles, la désignation de l’ennemi. Or, aucune de ces deux opérations
n’a été faite. Au contraire, les
prêches mornes du président
de la République ont eu pour
dessein de masquer à tout prix
les véritables causes de l’événement et de formater les esprits à de mauvais remèdes.
par
Hannibal
Avant que l’attentat de
Charlie Hebdo ne vienne
accaparer l’attention, il
était question à Paris de
zemmourisation de la société, la formule était de
Jean-Christophe
Cambadélis, de même que l’on avait parlé en
1997 de lepénisation des esprits. Les gens
qui ont voix au chapitre, les intellectuels
et les politiques qui influencent les media,
entendent suggérer par ces expressions
que le débat public en France se trouve
pollué, voire dominé, par les thèmes et
les convictions qu’ils prêtent, respectivement, à Jean-Marie Le Pen pour le passé,
à Eric Zemmour pour le temps présent.
Or cette suggestion est fausse et manipulatoire. Qu’on s’en félicite ou qu’on
le regrette, la loi, le poids des media et
celui de l’éducation nationale, font que
l’opinion publique n’ose plus penser, en
matière de “racisme”, de “xénophobie”,
de “sexisme”, d’“homophobie”, etc. ce
qu’elle pensait voilà trente ans : il y a une
régression très sensible du “lepénisme”
et du “zemmourisme”. Seul “l’antisémitisme” progresse, mais cela n’est dû ni à
la lepénisation des esprits ni encore moins
à la zemmourisation de la société, c’est dû
à la modification de la population entraînée par l’immigration. Donc, en parlant de
lepénisation des esprits ou de zemmourisation de la société, les leaders d’opinion
affirment le contraire de la réalité observée, dans le dessein d’ôter à la France
ses dernières défenses immunitaires.
Cela fait partie d’un phénomène étonnant
mais sensible en France et dans le monde,
la hollandisation des esprits. On en voit
un exemple frappant dans les élections
grecques. Il y avait une critique forte et
pertinente à mener contre les politiques
conduites depuis quinze ans par la Grèce
et l’Union européenne, un bilan de l’euro
à faire, etc. La démocratie grecque ne vaut
pas cher et sa rencontre avec Bruxelles a
été une catastrophe. Mais que tout cela débouche sur l’irrésistible ascension de M.
Tsipras est affligeant. Tsipras ! Le nom rappelle tsipouro, la gnôle hellène, et les lendemains de cuite électorale risquent d’être
difficiles. Le conglomérat de gauchistes
qui soutient ce garçon ne rêve qu’irresponsabilité socialiste, assistanat généralisé
(y compris par Bruxelles), immigration,
démagogie générale et théories fumeuses.
Il ne suffit pas de brandir un drapeau grec
pour être patriote. La satisfaction affichée
par le Front national en France attriste. On
y espère que l’arrivée de Syriza au pouvoir va gêner Bruxelles. Mais ce n’est pas
sûr du tout : le totalitarisme mou pourrait
bien négocier, et finir par absorber la furie
athénienne, ce qui aurait pour effet d’asseoir au contraire un peu plus le côté irréversible de la construction fédéraliste européenne et de décourager la rébellion des
peuples. Il semble que le succès ait privé le
FN du mandat du ciel qu’il détenait depuis
les années quatre-vingts, celui de voir et
dire la vérité. Il ne la voit plus désormais.
Il fait de la politique, même s’il n’y arrive
pas tout à fait. Significativement, Marine
Le Pen a demandé à participer à la grande
pantalonnade de « Je suis Charlie ». On le
lui a refusé, mais cela n’est pas à porter à
son crédit. Je préfère Aube dorée, que je
ne connais pas bien, mais qui est trop vilipendée pour ne pas avoir quelque chose
d’honorable.
l
Une chose peut surprendre le lecteur :
pourquoi parler de hollandisation des esprits à propos de la victoire de Syriza ? Oh,
simplement parce qu’à partir d’un constat
juste (L’Europe ni l’euro ne marchent, ils
ont exacerbé les défauts de l’économie et
de la politique grecques, tout va mal, de
la dette à l’invasion, etc.), on se jette sur
des remèdes pires que le mal, administrés
(Dessin de Chard)
___________
l
par des médecins formés par les théories
qui causent le mal. Nous avons connu
cela exactement en 2012 : Hollande, c’est
Sarkozy plus la GPA, plus un surcroît de
soumission aux Etats-Unis en politique
étrangère, avec, quant à l’économie, une
doctrine et une pratique qui varient sans
états d’âme de Mélenchon à Macron.
C’est-à-dire que, comme le monstre souple
de Bruxelles, cela intègre, cela revendique,
toutes les critiques, dans une action dont le
but n’est pas de protéger la France des menaces qui pèsent sur elle, ni de résoudre les
questions qui se posent à elle, mais d’annihiler ses réactions négatives pour faire
advenir, bon gré, mal gré, une politique
décidée au niveau mondial.
C’est un fait reconnu à un certain niveau des entreprises multinationales, des
gouvernements, des institutions supranationales, que le stade national, comme le
stade religieux, sont dépassés, et qu’il faut
avancer. François Hollande est le prototype du dirigeant préposé à cela. Reconnu mondialement pour sa faculté de mal
nouer sa cravate, de retourner sa montre,
de faire tomber ses dossiers, de porter des
croissants au petit matin, c’est devenu la
vedette d’un « petit journal » universel,
applaudi de Pékin et Rio de Janeiro. Il est
maintenu en place malgré sa nullité, en
raison même de sa nullité. Même quand il
atteint 13 % dans les sondages, il n’est pas
viré comme un vulgaire Samaras, il continue d’être une grande voix qui appelle
Angela Merkel à faire quelque chose pour
la croissance. Et l’attentat contre Charlie
Hebdo lui donne l’occasion de battre un
record : c’est le seul président qui ait doublé sa cote de popularité en quatre jours.
Encore une catastrophe et il rejoindra Kim
Jong-un.
l
Il incarne et personnifie, à un degré
encore supérieur à celui d’Obama, cette
nouvelle génération de dirigeants politiques qui sont là d’abord pour donner
aux peuples le théâtre du pouvoir, un peu
comme certains agriculteurs ont pour
principale fonction d’entretenir le paysage. Leur deuxième fonction, à peine
moins importante, en fait les grands instituteurs du nouvel ordre mondial et de ses
lois : ce n’est pas un hasard si l’on a vu
François Hollande dans les écoles après
l’affaire Charlie, ni si les principales
décisions qu’il a annoncées concernent
l’école. Les maçons de la Troisième République le savaient, qui tient l’école
tient la nation, et cela reste en partie vrai,
même si deux concurrentes gagnent du
poids, l’école des écrans et l’école de la
rue. Or, là aussi, la hollandisation des
esprits gagne. Une tuerie a eu lieu, peutêtre due à un défaut de renseignement de
police, certainement à trente ans, non de
laxisme, mais de politique suicidaire, qui
ont permis une invasion massive dont la
composante musulmane est importante
et la constitution de réseaux criminels
La hollandisation des esprits,
qui s’est nourrie de la fausse
unanimité de « Je suis Charlie », consiste en une prédication de morale mondialiste,
afin que la nation française attaquée ne
prenne pas les moyens de se défendre, et
pour commencer qu’elle ne puisse faire
une analyse juste de la situation. On lui
a masqué sa décadence et la part qu’y ont
pris et la gauche et Charlie Hebdo, on l’a
enfumée avec la liberté d’expression, que
ni la gauche ni Charlie ne pratiquaient,
et on l’a lancée dans le choc des civilisations sans cependant définir les civilisations en présence, avec l’interdiction
absolue de considérer en face l’ennemi :
« pas d’amalgame ». La hollandisation
des esprits, c’est leur manipulation, afin
qu’ils cherchent au mal un remède pire
que ce mal, et fabriqué par les marchands
de mal.
La hollandisation des esprits, c’est la
captation du sentiment national et de la
pulsion sécuritaire au bénéfice de la vulgate du vivre ensemble, de la lutte contre
l’antisémitisme, de la déification de
l’autre, c’est le détournement de la colère
française au bénéfice d’une éducation civique mondialiste, c’est la version postsoixante-huitarde de la coalition du bien
d’Obama et de George W. Bush, ou de
la politique de civilisation de Sarkozy :
l’alliance de tous les gentils modérés du
monde contre les voyous intégristes.
Dans ce processus, il est normal que l’intérêt national soit le dernier des soucis des
dirigeants dits nationaux. Le peu de publicité donné à la trahison d’anciens soldats français, dont certains d’élite, en est
un signe éclatant. Le phénomène, même
s’il est marginal, rappelle celui de ces tirailleurs algériens, anciens de la guerre
d’Indochine ou de la Seconde Guerre
mondiale qui choisirent jadis le FLN. On
ne peut leur en vouloir d’avoir trouvé une
patrie qui leur convenait mieux. Mais on
doit en vouloir à la République de ses alternatives de boulimie et d’anorexie : elle
avait vu trop grand quand elle avait voulu
conquérir un monde, puis elle n’a pas su
assumer ses responsabilités. Aujourd’hui
la situation est plus grave puisque le feu
de l’empire a gagné le vieux pré carré
capétien. Il y a trente ans nous rappelions sans mérite que l’empire romain
était mort quand il avait délégué le soin
d’assurer sa défense, et sa descendance,
à l’étranger, et nous prévoyions ce qu’il
était facile de prévoir. La Cinquième République a cru bon de négliger l’avertissement. Or les mêmes causes produisent
les mêmes effets. L’un des artisans de la
léopardisation des armées fut un peu plus
tard l’amiral Lanxade, chef d’état major
particulier de François Mitterrand puis
chef d’état-major des armées. C’est à lui
qu’il faut demander des comptes, et non à
quelques malheureux djihadistes.
l
La hollandisation des esprits est au fond
un oubli de soi, de son identité réelle, que
rend possible un aveuglement volontaire
engendré par la peur, l’intérêt, la sottise,
l’esprit de facilité. On s’en aperçoit en
Norvège (je ne trouverai jamais le temps
d’écrire un reportage, autant vous en parler tout de suite). C’est un pays que je
connaissais surtout par une chanson de
France Gall, Christiansen (« Mon Dieu
que c’est loin, c’est loin de la Norvège,
la Méditerranée ») et par Paul Reynaud
(« La route du fer est coupée »). L’impression d’ensemble est bonne d’abord, c’est
propre et xénophobe (les rues de Genève
paraissent dégoûtantes auprès de celles
d’Oslo), avec un mélange bien nordique
de végétalianisme végan. On se balade
dans des parcs où d’innombrables nus de
bronze font de la culture physique, ça rappelle Riefenstahl ou Breker, en plus cosy,
moins monumental. On visite avec plaisir
et surprise la mairie d’Oslo, construite de
1910 à 1950. Hlm et tour de guet viking
en brique à l’extérieur, immense nef à
l’intérieur. La cour d’entrée est farcie de
walkyries, les toilettes ont un côté Valle
de los caidos, le grand hall est digne
d’une chancellerie bien conçue, et puis,
sur la gauche s’étale une fresque dans
le goût expressionniste qui a été peinte
après la guerre (la déco vient à la fin), et
qui n’est plus dans le mouvement de la
conception d’origine plutôt “nordique” :
il s’agit d’une allégorie de la Seconde
Guerre mondiale où les deux pires moments sont symbolisés par la Gestapo et
les camps. Quisling n’aurait pas été pour,
mais l’épouse de Haakon VII, premier roi
de Norvège, Maud de Galles, petite-fille
de la reine Victoria, si.
Cette fresque préfigure en quelque sorte
la hollandisation des esprits, qui se manifeste d’une autre manière dans le grand
musée en plein air des arts et traditions
populaires : une centaine de maisons et
d’églises collectées un peu partout dans le
pays et représentant diverses époques ont
été remontées dans un parc de plusieurs
hectares. C’est un hymne à la Norvège diverse et une au fil des siècles. On y trouve
en particulier la copie conforme d’une
épicerie-tabac des années cinquante, les
confiseries sont encore sur le comptoir,
et les réclames, mais, dans l’arrière-salle,
tout un historique en image montre les tribulations du tabagisme dans le pays, avec
deux Premiers ministres et le roi Olav
cigarette au bec, qui montre comment,
grâce à la science et au progrès moral,
les hommes d’aujourd’hui s’en sont sortis. Grâce à Hollande, il en sera demain
de même en France pour le terrorisme, et
nous vivrons heureux dans le meilleur des
mondes.
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