PAGE GABARIT - Le Soir d`Algérie

Lourdes peines requises contre
Mohamed Meziane et Al-Ismaïl
Le Bataclan
d'In Aménas...
Le Bonjour du «Soir»
Le parquet d'Alger a ouvert une
information judiciaire pour «homicide
involontaire» afin d’enquêter sur les
failles dans la sécurité de la salle
Bataclan, au moment de la prise
d’otages sanglante qui a fait de très
nombreuses victimes.
Selon une radio, qui révèle
l’information, c’est à la demande de la
famille d'un des Algériens tués lors de
cette attaque qu'a été décidée
l’ouverture d’une enquête. Le parquet
d'Alger a ainsi ouvert lundi une enquête
pour homicide involontaire afin de faire
la lumière sur les failles dans la sécurité
de la salle parisienne.
«Tous les témoignages montrent qu’il
n’y avait pas de sécurité. Les barrières
n’étaient pas fermées, les personnes
n’étaient pas fouillées… Quand les
terroristes sont arrivés, les portes étaient
ouvertes», a expliqué un membre de la
famille. Donc il y a franchement une
négligence collégiale de tous ceux qui
exploitaient ce site.
[email protected]
L'info est vraie mais il faut remplacer
«parquet d'Alger» par «parquet de Paris»,
Bataclan par Tiguentourine et «famille
d'un des Algériens» par «famille du seul
Français tué». Enfin, si la justice
française a jugé utile de recevoir une
plainte qui soulève le «manque de
sécurité» dans un site isolé aux fins fonds
du Sahara, que dire alors d'une salle de
spectacles située au cœur de Paris ?
l «Je n’ai peur de personne», déclarait hier le
président du FCE, en réponse à ses détracteurs.
Confirmant une demande de prêt de 5 milliards
de dinars à une banque nationale, Ali Haddad
évoque la disponibilité d’un fonds allemand
étranger à octroyer un crédit de 10 milliards de
dollars «si besoin est» aux opérateurs algériens.
Mazafran II en
ligne de mire
l L’OPPOSITION TIENT SON
SOMMET AUJOURD’HUI
l L’Instance de concertation et de suivi
de l’opposition (Icso) devra arrêter, aujourd’hui
jeudi, la date de la tenue de son second congrès
après celui de Zéralda le 10 juin 2014.
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Photo : NewPress
Photo : Samir Sid
«Je n’ai
peur de
personne !»
l ALI HADDAD SE DÉFEND :
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Photo : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
l PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1
JEUDI 21 JANVIER 2016 - 10 RABIE EL THANI 1437 - N° 7696 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
La colère de Saâdani
[email protected]
Jeudi 21 janvier 2016 - Page 3
Ammar Saâdani était rentré dans une grosse colère, il y a quelques jours,
lorsqu’il avait appris que le sénateur FLN élu à El-Oued avait rejoint le parti
rival, le RND. Le patron du FLN a remué ciel et terre. «Il faut me le
ramener», aurait-il demandé dans son entourage, nous confie-t-on
de source proche du parti. «Tout, sauf cela. Il est hors de question que Saâdani accepte d’être humilié dans son propre fief,
El-Oued», nous explique notre source.
La sortie de Bélaïb
DIGOUTAGE
Miss
Par Arris Touffan
Lors d’une émission télé, Miss Kabylie
a dédaigné parler la langue de la région
dont elle est l’ambassadrice pour s’exprimer en arabe.
La mésaventure qu’elle subit alors
montre, au bas mot, que la question des
langues reste très sensible en Algérie,
moins en soi que pour ce qu’elle cache,
la reconnaissance d’une identité historique dans ce qu’elle a de plus ancien
comme racine.
A. T.
[email protected]
«Certains ministres ont cette fâcheuse tendance à
souhaiter toujours qu’on dise du bien d’eux et qu’ils
font convenablement leur travail. De ce point de vue,
si un commerçant dit un jour que le ministre fait bien
son métier est, pour moi, autrement
plus important et beaucoup plus
crédible qu’un témoignage
venant d’un journaliste.»
C’est ce qu’a affirmé, hier,
Bakhti Bélaïb lors d’une rencontre avec les responsables
de l’UGCAA. Reste à
savoir quels sont
ces ministres dont
la «fâcheuse tendance» n’a pas
plu
à
notre
ministre
du
Commerce.
Sellal à
Addis-Abeba
Le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, se rendra, le 27 janvier prochain, à AddisAbeba pour une visite
officielle.
Il y représentera
Abdelaziz Bouteflika au
Sommet traditionnel de
l’Union
africaine,
avons-nous appris de
source officielle.
Par ailleurs, Sellal
reprendra ses sorties
à l’intérieur du pays
dès la semaine prochaine où il est attendu à Laghouat.
Un jour, un sondage
Faites-vous plus attention à votre consommation électrique
depuis l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs ?
OUI
Sans opinion
NON
Pensez-vous que l’équipe nationale de handball est capable de garder
son titre de championne d’Afrique lors du tournoi du Caire ?
Oui :
28,75%
Résultat sondage
Non :
63,32%
Sommaire
S. Opinion :
7,94%
Retrouvez ce samedi le n°209 de Soirmagazine
ENQUÊTE-TÉMOIGNAGES
Les algériens doivent-ils réapprendre à être économes !?
Depuis plusieurs mois, les Algériens n’ont qu’un seul mot à la bouche : austérité.
Chacun s’attend à ne plus pouvoir joindre les deux bouts. Entre un train de vie
dopé des années durant par les subventions et un retour progressif à la réalité des
prix, les Algériens sont-ils préparés à renoncer à leur confort ? Pour comprendre
leur état d’esprit, nous avons interrogé certains d'entre eux.
ENTRETIEN
«en règle générale, l’algérien n’a pas encore acquis la culture de la gestion du budget»
M. Samir Elksouri, vice-secrétaire général, chargé des médias auprès de l’Association pour la protection et l’orientation du
consommateur et de son environnement (Apoce), décortique le comportement des consommateurs en termes de gestion de leur
budget et de leur consommation. Il les appelle à essayer de perdre certains réflexes tels que le stockage des produits.
C’EST MA VIE
La nouvelle destinée de Nadira
Torturée, elle ne pouvait plus supporter de mentir aux
autres, d’avoir honte de ce qu’elle ressentait pour
Mouloud. Discrète et n’ayant jamais fait de vagues, elle
surprendra tout le monde, quand elle décidera de tout
laisser tomber.
VOYAGE CULINAIRE
Khdawedj ala derbouz, un plat qui nous
vient de notre Casbah profonde
Cette semaine nous découvrirons une recette qui tient ses
origines de notre Casbah profonde. Ce mets était très prisé
par les Algérois et dans les anciens temps, on le préparait
surtout pendant le mois de Ramadhan et lors de repas de fête.
Lourdes peines requises contre
Mohamed Meziane et Al-Ismaïl
Le Soir
d’Algérie
Actualité
PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
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Abder Bettache - Alger (Le Soir) Soulagement pour les uns et déception
pour les autres. Les demandes formulées
par le procureur de la République après
plus de trois heures de réquisitoire ont été
différemment commentées par la défense
mais aussi par les proches et familles des
mis en cause. Toutefois, pour une grande
partie des personnes présentes à ce procès, les peines requises par l’accusation
étaient en deçà «des propos tenus par le
procureur de la République lors de son
réquisitoire».
Pour certains avocats, le parquet «n’a
pas argumenté et présenté les preuves de
son accusation». Le juge Boudrâa a requis
des peines de 15 années de prison ferme à
l’encontre de l’ex-P-dg de Sonatrach et de
l’ex-patron du groupement algéro-allemand
Contel-Frunkwelt et trois millions de dinars
d’amendes, les fils Meziane à 7 ans (Bachir
Fawzi) et 15 années de prison ferme
(Réda) 7 ans contre l’ex-vice-président
chargé des affaires amont. Pour ce dernier,
le juge a évacué les chefs d’inculpation de
«blanchiment d’argent et corruption».
Pour les autres prévenus, le procureur
de la République a requis 6 ans, 8 ans respectivement contre Zenasni et Maghaoui El
Hachemi et Yazid. Concernant les autres
mis en cause, à savoir Hassani Mustapha,
Senhadji, Rahal, Mme Meliani, Cheikh
Mustapha, l’accusation a demandé à leur
encontre des peines respectivement de 1, 3
et 2 ans de prison ferme. Pour les prévenus
Abdelaziz Abdelwahab et Aït Hocine, le procureur a demandé «l’application de la loi».
Pour les personnes morales, à savoir
Saipem, Contel-Frunkwelt, Contel Algérie,
le parquet a demandé une amende de cinq
millions de dinars. Il est 9 h 30mn. Reprise
de l’audience avec l’entrée en action du
procureur de la République. Ce dernier
entame son intervention en rendant un
«vibrant hommage à la presse nationale qui
a joué son rôle d’information en rendant
compte avec beaucoup de professionnalisme de toutes les journées d’audience du
procès». Il poursuit : «Je me trouve dans
une position de gêne totale, lorsque je me
vois constitué dans une juridiction, où les
mis en cause sont des cadres, l’élite de
notre pays.» Il marque un temps d’arrêt et
poursuit son réquisitoire sous le regard
interrogatif de la défense.
Tapis rouge pour Al Ismaïl
Il entre dans le vif du sujet et évoque le
«géant Sonatrach». «C’est grâce aux rentrées en devises de l’exportation du pétrole
et du gaz que beaucoup d’infrastructures
ont été réalisées dans notre pays.
Sonatrach est une entreprise citoyenne.
Sonatrach c’est vous et moi, c’est 40 millions d’Algériens. Sonatrach, c’est l’Etat
algérien. Pourquoi, alors, jouer et gaspiller
ce trésor ?», s’est-il interrogé. Et d’évoquer
la première partie du procès Sonatrach. Il
s’agit de l’affaire du projet de télésurveillance décroché par le groupe ContelFrunkwelt. Là, il marque un temps d’arrêt et
déclare au grand étonnement de l’assistance : «Je salue l’esprit d’initiative, d’entreprenariat de Rédha Al Ismaïl». Toutefois, l’accusation fait un autre constat et fait savoir
que «le mis en cause a brûlé toutes les
étapes pour devenir ce grand homme d’affaires». «Il a dit que beaucoup de per-
sonnes ont commencé avec une brouette et
sont devenues de grands hommes d’affaires. Mais ces hommes d’affaires ont respecté les échéances et les étapes, mais
pas Al Ismaïl», a expliqué le procureur de la
République.
C’est à partir de ce constat, que le
magistrat remonte aux circonstances de la
rencontre entre Al Ismail, et le fils de l’exPdg de Sonatrach. Il évoque la première
rencontre en France, la rencontre de l’hôtel
Sheraton, les voitures et les appartements
et villas achetés. Mais il ne rate pas l’opportunité de rappeler, tout en s’adressant particulièrement aux membres du jury du tribunal criminel, «que le tapis rouge a été
déroulé à Al Ismaïl. C’est une véritable stratégie de la grande corruption qui a été mise
en place par les mis en cause».
«Les projets décrochés
et la tchipa versée»
Il cite la première rencontre entre ce dernier avec les cadres de Sonatrach en présence de l’ex-Pdg». «C’est un message fort
que Mohamed Meziane a transmis à ses
cadres. Il a voulu leur dire qu’il faut faciliter
la tâche à Al Ismaïl», a-t-il dit. Dans la salle,
c’est le silence total. Seule la voix de l’interprète est entendue. Cette dernière traduit
au représentant de la société Saipem les
propos tenus par le procureur de la
République.
Le magistrat poursuit son offensive. Il ne
rate aucune opportunité pour démontrer la
«grande arnaque et la grande corruption
dont a été victime la compagnie
Sonatrach». Il s’est d’ailleurs demandé
pourquoi ces affaires ont éclaté à partir de
2008.
«Subitement à partir de 2008, les
comptes des mis en cause sont pleins d’argent. Et bien sûr, on tente de justifier cette
grande corruption par l’urgence dans l’exécution des projets».
Le magistrat poursuit son réquisitoire et
marque des points. La gêne est palpable
chez la défense. Le magistrat exhibe des
documents bancaires et déclare : «Les projets sont décrochés à gauche et la tchipa
est versée à droite». Le magistrat Boudraâ
évoque «la corruption», la «tchipa» et le
«passe-droit pour décrocher des projets de
grande valeur financière». Dans le box des
accusés, les mis en cause font profil bas.
Dans la salle où se trouvent d’autres
prévenus non détenus, le malaise est total.
Même le représentant de la société allemande Frunkwelt, qui a jusque-là affiché
une grande sérénité depuis le début du procès, montre des signes d’inquiétude.
«Il s’agit de contrats fictifs que la société
allemande a contractés avec les mis en
cause. C’est une corruption et un blanchiment d’argent en règle. Expliquez-moi, c’est
quoi ce contrat de consulting pour une
valeur de 30 000 euros ? Même le Premier
ministre ne perçoit pas une telle somme.
Dans ce cas, il était préférable que le fils de
Meziane assure ce consulting à la chancelière allemande, Mme Merkel et là, les
choses sont claires», a ajouté le magistrat.
«Une villa louée à 100 000 euros
pour voir la neige tomber»
Il est 10h 52mn. Le réquisitoire du procureur de la République se poursuit toujours.
Photo : DR
Des peines qualifiées de «raisonnables», voire «indulgentes» ont été
requises hier par le procureur de la République contre les mis en cause
dans l’affaire de Sonatrach 1. Ainsi, seuls l’ex-P-dg de Sonatrach et l’expatron du groupement algéro-allemand ont vu l’accusation demander à
leur encontre 15 années de prison ferme. Pour le reste, le procureur a
requis des peines allant de 1 à 8 années de prison ferme.
Les peines requises par l’accusation étaient en deçà des attentes.
Usant tantôt de l’arabe classique et tantôt
d’un arabe populaire, le juge Boudraâ avance ses atouts.
La défense suspendue à son réquisitoire
prend note de tous les dires du procureur.
Ce dernier enfonce les cadres de
Sonatrach à leur tête Mohamed Meziane,
l’ex P-dg. Et de lancer à l’adresse de ce
dernier : «Tu as informé ton ministre de
tutelle, en lui disant que tu as des intérêts,
toi et tes enfants dans tous ces projets et
contrats que tu as octroyés dans l’urgence
? Tu aurais dû le faire et là on aurait vu la
réponse du ministre». Tu veux nous
prendre pour des idiots, ou pour des gens
qui ne comprennent rien et en nous faisant
croire que tu as trouvé des solutions de
sécurité de haut de
gamme pour
Sonatrach. On a gonflé les prix pour que
tout le monde en profite. Et ma grande surprise, lorsque un des mis en cause dans
cette affaire déclare sans gêne j’ai loué une
villa pour une semaine près de la frontière
italienne uniquement pour voir la neige
tomber. C’est grave M. le président ce qui a
été fait. Pourquoi, il n’est pas parti à Chréa
ou Tikdjda pour voir la neige tomber ?», a-til lancé en direction du patron du groupe
algéro-allemand ayant décroché le marché
de la télésurveillance.
Le projet décroché par Saipem était
l’autre moment fort du réquisitoire de l’accusation. Il bat en brèche les propos tenus par
les inculpés lors de leur audition aux premiers jours du procès. Il évoque également
le projet de la rénovation du siège situé à la
rue Ahmed-Ghermoul. Une occasion tout
indiquée pour le juge pour conforter la
«thèse de la corruption dans cette affaire».
«Sonatrach, c’est le peuple !»
«Une nouvelle fois, on décide d’opter
pour le gré à gré. Vous savez pourquoi on
a décidé de la sorte ? Tout simplement
parce que le ministère des Transports a
exprimé son souhait d’en bénéficier. C’est
grave ! Où se trouve l’urgence ?», s’est-il
interrogé.Il est 11h 45 mn. Le procureur
s’apprête à faire ses demandes. Il annonce
la couleur en déclarant que «Mohamed
Meziane n’a pas respecté ses engagements en tant que P-dg de Sonatrach. Il a
fait dans le trafic d’influence, la dilapidation,
le non-respect des lois, etc.
La délégation n’efface pas la responsabilité. Sonatrach, c’est le peuple. Je parle
au nom du peuple. Celui qui a commis une
faute avérée doit payer. Il faut appliquer la
loi dans son intégralité». Dans la salle, c’est
le silence total. On retient son souffle. Le
suspense est entier. Mais avant que le juge
ne fasse ses demandes, il déclare : «Il faut
rendre justice à ce peuple et frapper fort
contre ceux qui ont dilapidé l’argent du
peuple».
Le réquisitoire terminé, place aux commentaires. Le choc pour certains et le soulagement pour d’autres. Le juge lève la
séance et fixe rendez-vous pour les plaidoiries des avocats dans l’après-midi. Il est
14h. Reprise de l’audience. Les avocats de
la défense ouvrent le bal. C’est le doyen
des avocats qui entame les plaidoiries.
Me Miloud Brahimi d’emblée s‘interroge
où se trouve «réellement Sonatrach et que
personne n’a le droit de parler au nom du
peuple algérien», allusion faite à l’avocat de
la partie civile, en l’occurrence Me Sellini qui
est intervenu mardi passé en sa qualité de
représentant de la partie civile.
«Une justice du tiers monde !»
Et c’est là qu’il se demande «qui défend
réellement les intérêts de Sonatrach», en
rappelant : «J’étais le premier avocat à
avoir été constitué par Sonatrach six mois
après l’éclatement de cette affaire pour
défendre ses cadres».
La plaidoirie de Me Miloud Brahimi pour
le compte de Chekih, de Rahal et de Mme
Meliani a commencé depuis 40 mn. Mais
dans son intervention, l’avocat a opté pour
une stratégie qui englobe implicitement la
défense de tous les mis en cause. Les
membres du jury suivent avec une attention
particulière la plaidoirie de l’avocat. «Je suis
au regret de vous dire que la justice est
dans de très graves problèmes pour faire
ce genre d’inculpation», a expliqué Me
Brahimi. Avant d’ajouter : «Je suis désolé
de le dire et je demande pardon au procureur
de
traduire
ses
demandes.
Indirectement, il vous a demandé d’acquitter Mme Meliani et Mes Cheik et Rahal. Il n’y
a aucun préjudice dans cette affaire».
Me Miloud Brahimi monte en puissance
et déclare ce que tout le monde n’a pas osé
dire : «Nous sommes dans une justice du
tiers monde !» Il s’explique : «On a évoqué
des noms mais on a refusé de les convoquer». Le doyen des avocats cite les noms
de l’ex-ministre de l’Energie et des Mines
Chakib Khelil, ou encore Hamche
Mohamed Redha, l’ex-chef de cabinet de
l’ex-P-dg de la compagnie pétrolière
Sonatrach M. Mohamed Meziane. Il conclut
sa plaidoirie en demandant l’acquittement
de ses clients, tout en citant en guise de fin
de son intervention une phrase du chroniqueur du Soir d’Algérie Hakim Laâlam dans
l’édition d’avant-hier. «Le journaliste Hakim
Laalam a bien résumé la situation en disant
qu’il faut nommer cette salle Chakib Khelil».
A. B.
Alger, la culture urbaine,
Ouagadougou,
Deir ez-Zor
CE MONDE QUI BOUGE
Alger. Passons sur cette tentative d’instrumentalisation d’AïtAhmed visant à remettre en selle
l’ex-FIS. Affligeant pour ne pas dire
plus. Mais arrêtons-nous sur l’interpellation de Mohamed Daha parce
qu’il chantait avec sa guitare place
Audin, au centre d’Alger. L’ interpellation a enflammé les réseaux
sociaux et provoqué, deux jours Par Hassane Zerrouky
plus tard, la mobilisation de nom- [email protected]
breux jeunes dont beaucoup munis de leurs instruments
de musique, sur ce lieu nommé en hommage à Maurice
Audin, assassiné par les paras de Massu à l’âge de 25
ans, le même âge que les joyeux protestataires de samedi dernier.
Par leur réaction, ces jeunes – filles et garçons – ont
exprimé un besoin, celui de voir leur ville, Alger, «al
Mahroussa» («l’Imprenable» au temps des corsaires barbaresques et de Raïs Hamidou, qui n’étaient pas turcs),
qui a résisté aux hordes du GIA dans les années 1990,
vivre son temps et devenir, à l’instar de Beyrouth, Tunis,
Madrid, Barcelone ou Paris, une ville où l’on a envie de
vivre et où la culture urbaine comme espace créatif ait
toute sa place.
Ouagadougou. C’est dans cette ville que se tient
chaque année le Festival panafricain du cinéma et de la
télévision (Fespaco). C’est cette ville qui a été ciblée
vendredi dernier par Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi). De crainte de paraître mollassonne par rapport à
son présumé rival Daesh, avec qui elle partage les
mêmes buts et le même projet démentiel d’instauration
d’un Etat théocratico-politique, Aqmi se devait de montrer
qu’elle pouvait surpasser en horreur l’organisation d’AlBaghdadi. C’est ce qui s’est passé vendredi quand un
groupe djihadiste a attaqué le café-restaurant
Cappuccino et l’hôtel Splendid fréquentés par des clients
européens et américains, faisant 29 morts dont la jeune
photographe marocaine Leila Alaoui et plusieurs dizaines
de blessés. Et ce, un mois après l’attaque du Radison à
Bamako en décembre dernier.
Jusque-là, en effet, Al-Mourabitoune de Mokhtar
Belmokhtar, affilié à Aqmi, faisait dans le marché lucratif
des otages. «En 2011, selon des données gouvernementales américaines, Aqmi a reçu en moyenne 5,4 millions
de dollars par otage libéré, soit un million de plus qu’en
2010. En automne 2013, 20 à 25 millions d’euros
auraient été déboursés pour la libération de quatre
Français au Mali (…) La cote de la rançon aurait même
atteint 9,6 millions de dollars par otage, avec un temps
de détention moyen de 200 jours, selon le bureau de
conseil Control Risks», rapporte le journal suisse La
Liberté.
Si donc Aqmi a décidé de passer à une autre étape,
en renonçant aux prises d’otages, c’est que l’organisation dirigée par Abdelmalek Droukdel a trouvé d’autres
sources de financement et, partant, qu’elle ne veut pas
laisser libre le terrain à son rival Daesh et à son affidé
Boko Haram dans l’Afrique sub-saharienne, passés
maîtres en matière de tueries de masse. Ce qui fait que
Bamako, Ouagadougou ne sont certainement qu’un
début et que d’autres capitales africaines, dont Dakar,
Alger, Rabat, Casablanca, pourraient bien figurer dans
l’agenda meurtrier de l’Aqmi.
Deir ez-Zor. Et puisqu’on parle de l’Etat islamique
(Daesh) comment peut-on passer encore une fois sous
silence ce qui se passe à Deir ez-Zor en Syrie ? Dans
cette ville, selon l'Observatoire syrien des droits de
l'Homme (OSDH) proche des Frères musulmans syriens,
qu’on ne pourrait soupçonner donc de parti pris (j’invite
les islamistes maghrébins dont les Algériens, qui en doutent et qui sèment le doute, à se rapprocher de cette
ONG), Daesh a enlevé au moins 400 civils tous de
confession sunnite à Al-Bgheliyeh, banlieue nord-ouest
de la ville de Deir ez-Zor. Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, a déclaré craindre que l'EI «n'exécute
les civils ou ne réduise les femmes à l'esclavage sexuel
comme il l'a fait plusieurs fois dans le passé». Et 140
civils sunnites ont été exécutés à l’arme blanche, à savoir
égorgés, par Daesh, et ce, sans qu’aucune autorité religieuse sunnite ait condamné ce crime.
Et pourquoi n’arrive-t-on pas à venir à bout de Daesh
alors que Washington et ses alliés ont détruit l’armée de
Saddam en deux mois de bombardement ? Sans doute
parce qu’ils ont encore besoin d’Al-Baghdadi pour redessiner la carte moyen-orientale. Je ne vois pas d’autre
explication.
H. Z.
Actualité
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
LE PRÉSIDENT DU FCE, ALI HADDAD,
RÉPOND À SES DÉTRACTEURS :
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«Je n’ai peur de personne»
«Je n’ai peur de personne»,
déclarait hier le président du FCE,
en réponse à ses détracteurs.
Confirmant une demande de prêt de
5 milliards de dinars à une banque
nationale, Ali Haddad évoque la disponibilité d’un fonds allemand
étranger à octroyer un crédit de 10
milliards de dollars «si besoin est»
aux opérateurs algériens.
Cherif
Bennaceur
Alger
(Le Soir) - Sa confiance en soi, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, a tenu à l’afficher hier à l’hôtel El Aurassi, malgré
«les reproches», les critiques récurrentes de ses détracteurs dont la
secrétaire générale du Parti des travailleurs. A ces derniers, sans les citer
nommément, le président de l’association patronale qui se voudra serein
mais offensif, dira : «Je n’ai peur de
personne».
Intervenant lors de la clôture d’une
assemblée générale ordinaire (AGO)
du FCE et réitératif devant les médias,
en présence de ses deux prédécesseurs à la direction de l’association, Ali
Haddad a assuré que «ceux qui passent leur temps à dénigrer ma personne, à faire du Forum leur bouc émissaire, libre à eux. Si ça leur fait plaisir,
qu’ils causent». «Nous, nous travaillons durement. Nous œuvrons à
créer des richesses, des emplois. Nous
construisons. Nous agissons mais
nous ne faisons pas dans la spéculation», assènera le président du FCE
qui affirme que «notre seule préoccupation, c’est l’Algérie. Nous ne
sommes pas des prédateurs».
Réagissant à «une campagne de
diabolisation savamment orchestrée et
systématiquement entretenue», Ali
Haddad affirme que le groupe de BTPH
qu’il dirige (l’ETRHB) et à qui est
«versé 20 milliards de dinars de contributions et impôts» et qui escompte la
création de 25 000 emplois d’ici la fin
2016, n’a jamais été privilégié pour la
réalisation de projets infrastructurels et
«n’a pris la place de personne».
De même, le président du FCE tiendra à récuser le bien-fondé des critiques émanant de «ceux qui font feu
de tout bois», concernant notamment
ses rapports avec le gouvernement, sa
«diplomatie parallèle» à l’international
et sa dynamique de redéploiement au
niveau national. «Notre rôle n’est pas
de s’opposer au gouvernement ou de
s’aligner sur tout ce qui vient du gouvernement, le FCE est un partenaire»,
Photo : Samir Sid
Le Soir
d’Algérie
Ali Haddad, président du FCE.
relèvera-t-il. Comme il réaffirmera avec dirigeant d’un important fonds alleforce que «le FCE n’a jamais formulé la mand (Hermès) qui lui aurait assuré sa
moindre demande» de privatisation, disponibilité à octroyer un montant de
dans la mesure où ce qui compte pour l’ordre de 10 milliards de dollars «si
le Forum c’est «de défendre l’entrepri- besoin est». Une sollicitude financière
se algérienne, publique et privée, affi- également exprimée par un fonds
saoudien pour un montant de 100 milliée ou non».
Concernant les informations faisant liards de dollars, relèvera le président
état d’un prêt de la Banque nationale du FCE. Certes, le président du FCE
d’Algérie (BNA) pour un montant considérera qu’il faut miser d’abord sur
«invraisemblable», estimé à 15 mil- le concours financier national, local,
liards de dinars, Ali Haddad se réfèrera avant de compter sur une telle sollicituau communiqué de cette banque de internationale, sans toutefois la rejepublique qui élude l’octroi d’un tel mon- ter.
Récusant par ailleurs être un
tant. «C’est faux. Pourquoi cet achar«salonnard», Ali Haddad affirmera qu’il
nement contre Ali Haddad ?», dira-t-il.
Néanmoins, le P-dg du groupe n’envisage nullement, «tant que je
ETRHB qui indique que son groupe serai en vie», de créer une compagnie
«travaille» avec plusieurs banques tant aérienne. Il s’agit plutôt, invoquera-t-il,
publiques que privées (de droit algé- d’«encourager» tous ceux qui veulent
rien) confirme néanmoins une deman- investir dans ce secteur dans la mesude de prêt de 5 milliards de dinars à la re où la promotion de la liberté d’entrebanque sus-citée «dont 3 milliards de prendre et investir constitue l’un des
dinars pour l’acquisition d’équipements credo du FCE, qu’il s’agisse des secet deux milliards de dinars pour le cau- teurs aériens ou bancaires.
Notons que l’AGO d’hier qui a draitionnement».
Cela étant, Ali Haddad qui apporte- né un grand nombre de participants
ra son soutien, ses «félicitations» à (près d’un millier de participants), à la
tous les opérateurs économiques qui grande satisfaction de M. Haddad, a
se déploient à l’étranger, citant tacite- été marquée par l’adoption de huit
ment le P-dg du groupe Cevital, résolutions relatives notamment aux
indique que son groupe est en discus- statuts de la nouvelle organisation de
sions avec des opérateurs étrangers jeunes entrepreneurs Jil FCE et à la
pour la réalisation de projets à l’interna- reconfiguration du système des cotisational. Et ce pour un montant «plus tions. A relever également qu’une proimportant», dira-t-il, que le chiffre avan- position de transformation du FCE
d’association patronale en syndicat a
cé de 15 milliards de dinars.
Dans cet ordre d’idées, Ali Haddad été rejetée par l’AGO.
C. B.
indiquera avoir rencontré récemment le
Mazafran II en ligne de mire
L’OPPOSITION TIENT SON SOMMET AUJOURD’HUI
L’Instance de concertation et de suivi de l’opposition (Icso) devra arrêter, aujourd’hui jeudi,
la date de la tenue de son second congrès après
celui de Zéralda du 10 juin 2014.
M. Kebci - Alger (Le Soir)
- Les membres de cette entité
faisant partie des 11 recommandations
du
premier
conclave de l’opposition, et
installée, pour rappel, trois
mois après, le 10 septembre
2014 au siège national du
RCD, se retrouvent cette
après-midi à partir de 14h au
siège national du mouvement
Islah dans leur traditionnel
sommet trimestriel. Un sommet fortement attendu au vu
d’une actualité nationale
jamais garnie ou presque
comme elle l’est. Avec, notamment la loi de finances de l’an-
née en cours adoptée et paraphée par le président de la
République dans les conditions que l’on sait et le projet
de la nouvelle Constitution en
sus, bien entendu, des amabilités que certains ténors de la
décennie noire s’échangent
actuellement. Autant d’ingrédients que chacun des
membres de l’Icso a eu à
«apprécier» individuellement
et face auxquels il s’agira, à
l’occasion de la réunion de ce
jeudi, de se positionner en
communion.
Ce qui ne relève pas d’une
sinécure, les uns et les autres
ayant, à des nuances près,
des lectures et donc des positions similaires.
Aussi, les membres de
l’Instance devront, à coup sûr,
aborder le second grand
conclave de l’opposition dont
le principe a été arrêté précédemment et dont la date du 18
février, Journée nationale du
chahid, a même été avancée
pour son déroulement.
Il s’agira d’arrêter donc la
date et de s’y préparer via la
mise sur pied d’organes pour
ce faire. Dans cette perspective, soutient le président de Jil
Jadid, un des membres de
l’Icso, il sera question d’arrêter
la liste des acteurs à contacter
et à recontacter. Surtout ceux
qui avaient pris part au conclave de Zéralda qui, ayant,
depuis, marqué le pas, n’as-
sistant
qu’épisodiquement
pour certains et s’éclipsant
presque totalement comme
c’est le cas notamment de
l’ex-chef de gouvernement
Mouloud Hamrouche ou du
FFS qui avait préféré faire la
promotion de son propre projet, celui de la reconstruction
du consensus national.
Selon Soufiane Djillali, la
réunion de ce jeudi pourra
aborder également les velléités de «déstabilisation» dont
ont été victimes certains
membres de l’Icso, dont celles
ayant son propre parti. «Des
tentatives vaines car, estime-til, l’ère des fameux redressements est révolue et les partis
ont énormément acquis de
l’expérience.»
M. K.
Actualité
La recherche scientifique se met au service
de l’agriculture
POUR LA DYNAMISATION DU SECTEUR
6
mécanismes d’appui aux programmes de développement
agricole, de la pêche et de
l’aquaculture. «Dans le cadre du
programme de développement
agricole et de la pêche, Felaha
2019, les programmes de l’intensification des filières, de l’augmentation de la sole irriguée, de
la mise en valeur des terres, du
développement de la pisciculture
en mer ou intégrée à l’agriculture, devront être mis en œuvre
avec un accompagnement scientifique et technique rapproché,
au niveau local, qui s’appuie sur
l’innovation, les énergies renouvelables, les biotechnologies,
mais également sur les sciences
et la valorisation des savoir-faire
locaux», indique-t-on au ministère de l’Agriculture.
Ce partenariat, souligne le
ministre de l’Enseignement
supérieur, vise à développer la
recherche et l’investissement
dans le domaine de l’agronomie,
«ce dernier étant un secteur stratégique qui permet de développer l’économie nationale, notamment avec la chute des prix du
pétrole où nous devons diversifier notre économie». Selon
Tahar Hadjar, son département a
lancé un programme sur la protection alimentaire qui a mobilisé
1970 chercheurs et 501 équipes
de recherches multidisciplinaires. Ceci, poursuit-il, à travers
37 établissements de l’enseignement supérieur et centre de
recherche. «Nous disposons de
compétences scientifiques dans
plus de 200 laboratoires de
recherche spécialisés dans le
domaine de l’agriculture, la biologie, la biotechnologie et l’environnement et en irrigation», dit-il.
Ainsi, des filières d'excellence
seront ouvertes dans plusieurs
établissements d'enseignement
supérieur à travers le territoire
national. Actuellement, il existe
330 doctorants en agronomie et
90 doctorants en ressources en
eau.
S. A.
journée, il s’agira «de vulgariser
le dispositif adopté dans le cadre
du renforcement du système de
sécurité sociale pour remédier à
la faible intégration des non-salariés du secteur de l’agriculture,
du développement rural, et de la
pêche. De même que ce sera
l’occasion de débattre des principales mesures opérationnelles
qui seront mise en œuvre au profit des agriculteurs ainsi que de la
facilitation des procédures de
traitement des dossiers des
exploitants agricoles et des
mesures prises qui s’inscrivent
dans le cadre de l’amélioration
continue des prestations de services mises à la disposition de
cette frange de population en
matière de couverture sociale.»
Le salon Agripro sera clôturé
le 23 janvier 2016 et aspire à
devenir selon les organisateurs,
un rendez-vous incontournable
pour tous les acteurs régionaux
et internationaux du monde agricole, en leur offrant une tribune
unique afin de présenter leur produit, leur diversité et leur nouveauté.
A. B.
La banque devant accompagner les grossistes de
Semmar dans le processus de financement du nouveau
marché de gros, après leur délocalisation du site actuel,
n’a pas été encore désignée, a affirmé, hier, le ministre du
Commerce, Bakhti Bélaïb, en marge d’une activité officielle de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
que les véhicules sont concernés à la condition qu’ils soient
montés en Algérie.
Selon lui, toutes les banques
sont concernées par ce crédit,
soulignant que l’octroi (des crédits) n’est pas une obligation
pour les banques.
Celles-ci demeurent libres
dans le traitement qu’elles font
par rapport à ce dossier, a encore précisé le ministre.
S’agissant des licences d’importation, Bélaïb a rappelé que
trois produits vont d’ores et déjà
être soumis au nouveau régime
des licences (ciment, rond à
béton, véhicules), ajoutant qu’en
ce qui concerne les autres produits, essentiellement les produits agricoles, un travail d’analyse est en cours au niveau des
structures
des
ministères
concernés.
Une fois ce travail accompli,
la liste des produits agricoles
touchés par ce régime sera
annoncée, selon le ministre. Ce
dernier s’exprimait en marge de
la cérémonie d’ouverture du
deuxième conseil national de
l’UGCAA à laquelle ont pris part
un représentant du Premier
ministre, le ministre des
Finances
Abderrahmane
Benkhalfa, du représentant du
ministre du Travail.
Au cours d’une brève allocution, Benkhalfa a indiqué que les
recettes de la fiscalité ordinaire
vont cette année être le double
de la fiscalité pétrolière, invitant
les commerçants à y participer à
travers leur adhésion à l’opération de mise en conformité fiscale volontaire lancée par le ministère pour intégrer les fonds informels dans la sphère bancaire.
Benkhalfa a annoncé que ses
services s’attelleront à élargir
l’assiette fiscale, excluant une
hausse de la pression fiscale.
Y. D.
Pour son développement, le secteur de l’agriculture
demande l’accompagnement de celui de la recherche
scientifique. Ce dernier est appelé à présenter de nouvelles recherches visant à développer le secteur agricole.
Salima Akkouche - Alger (Le
Soir) - Pour ce faire, les deux
parties ont organisé, hier, une
rencontre sous le thème «la
recherche scientifique et l’innovation au service du développement agricole et aquacole».
Le
ministère
de
l’Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique et celui
de
l’Agriculture,
du
Développement rural et de la
Pêche ont décidé d’unir leur
force pour la dynamisation du
secteur agricole.
Le département de Tahar
Hadjar et celui de Sid-Ahmed
Ferroukhi vont discuter pendant
deux jours sur les éventuels
Jeudi 21 janvier 2016 - PAge
L’objectif de Ferroukhi et Hadjar, la sécurité alimentaire.
Une première édition inaugurée
aujourd’hui
SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE À ORAN
Quelque 150 exposants,
représentant des filières du
secteur comme l’élevage,
des vétérinaires, le phytosanitaire, les semences, les
équipements et machines
etc.
prennent
part
aujourd’hui à l’ouverture de
la première édition du
Salon international de
l’agriculture
«AgriproExpo» qui a lieu au centre
des conventions d’Oran.
Pour l’occasion, le ministre
de
l’Agriculture,
du
Développement rural et de
la Pêche donnera le coup
d’envoi du Salon.
Amel Bentolba – Oran (Le
Soir) - Hier, les exposants
avaient déjà pris place au niveau
de l’espace qui leur est réservé
et ont entamé leur plan de communication avec les premiers
visiteurs. Ce qui est à noter, c’est
bien la prévalence de la production nationale : fromage,
semences, miel, différentes charcuteries, transformation de
céréale, volaille et transformation
de viandes surgelées…
Comme à son habitude dans
ce type de manifestation, le
ministre fera certainement le tour
de la plupart des stands et s’entretiendra longuement avec les
exposants. Suite à quoi il prendra part au niveau de la salle de
conférence du CCO, à la journée
d’information sur les nouveaux
dispositifs relatifs à la sécurité
sociale au profit des agriculteurs
qu’organise la Caisse nationale
de mutualité agricole (CNMA).
Selon les organisateurs de cette
L’ENTREPRISE PUBLIQUE MAGRO SUIT LA RÉALISATION
D’UNE DIZAINE DE PROJETS
Deux marchés de gros devraient
être réceptionnés en 2016
Younès Djama - Alger (Le
Soir) - Le ministre a ajouté qu’il
effectue aujourd’hui même une
visite de travail au marché de
gros de Semmar en compagnie
du wali d’Alger, Abdelkader
Zoukh, et au cours de laquelle le
membre du gouvernement évoquera le projet avec les grossistes.
Ces derniers ont formulé leur
souhait d’être délocalisés du lieu
où ils exercent actuellement
dans des conditions jugées
inadéquates pour l’exercice de
ce type d’activité, tout en s’engageant à participer au financement pour la réalisation du nouveau marché dont le lieu reste à
déterminer. A ce titre, l’entreprise
publique Magro chargée de la
réalisation des marchés de gros
suit la réalisation d’une dizaine
de projets dont deux devraient
être certainement réceptionnés
durant l’année en cours, a encore révélé Bélaïb qui réfute toute
idée d’abandonner les projets de
marchés de gros considérés
comme «des structures importantes».
Sans donner de chiffres, le
ministre du Commerce a affirmé
que la facture des importations a
diminué en 2015 par rapport à
l’exercice 2014.
Concernant le crédit à la
consommation, Bélaïb a indiqué
Photos : NewPress
Le Soir
d’Algérie
Le marché de la conversion relancé
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
CARBURATION AU GPL
Rym Nasri - Alger (Le Soir) Resté «gelé» depuis trente-deux
ans, le marché du GPL commence
à connaître une relance. Selon le
directeur général de SARL Ghazal
GLP, Benyoucef Arachiche, la
hausse du prix de l’essence instituée par la loi de finances 2016 a
boosté les gens à aller vers
Sirghaz, un carburant précise-t-il,
«économique
et
propre».
«Auparavant, seuls dix mille à
quinze mille véhicules étaient équipés en GPL par an, et ce, à cause
de l’étroite différence qu’il y avait
entre le prix de l’essence et celui
de Sirghaz. Depuis le premier janvier dernier, nous avons enregistré
un engouement vers le GPL, maintenant qu’il coûte 30% du prix de
l’essence», dit-il.
Seulement, poursuit-il, «nous
ne savons pas s’il s’agit réellement
d’un déclic pour aller vers le GPL
ou s’il s’agit d’un simple effet psychologique». Intervenant, hier, lors
d’une rencontre sur le thème «la
promotion des véhicules à gaz,
une nécessité économique et environnementale», organisée par
l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur, et son environnement
(Apoce) à Alger, le DG du premier
opérateur du Sirghaz fait preuve
d’optimisme. «Si le rythme observé depuis le début de l’année sera
maintenu, nous atteindrons la
conversion en GPL de 50 000
véhicules par an», assure-t-il.
Benyoucef Arachiche soulignant qu’aujourd’hui, le marché
national dispose de deux cent
mille véhicules GPL avant de rappeler l’objectif du gouvernement
visant à atteindre un million de
véhicules fonctionnant au GPL à
l’horizon de 2030. Pour ce faire, il
précise qu’il faut transformer
80 000 véhicules par an.
Invité à cette rencontre, le professeur de thermodynamique à
l'Ecole nationale polytechnique
d'Alger, Chems-Eddine Chitour,
Photo : DR
Les récentes augmentations des prix des carburants
n’ont pas fait que des malheureux. L’activité des sociétés
spécialisées dans les conversions des véhicules en GPL
connaît, depuis début janvier, une relance extraordinaire.
Une situation qui coïncide justement avec la politique du
gouvernement.
Engouement pour le GPL depuis le 1er janvier.
rappelle que l’Algérie consomme
40 millions de tonnes de pétrole
par an et gaspille 20% de l’énergie. Il estime que le mode de
consommation en énergie doit être
revu.
«Nous ne pouvons pas continuer à consommer l’énergie de
cette façon. Il va falloir freiner ce
rythme et trouver un autre mode
de consommation», dit-il. Insistant
sur la culture de la consommation
et la nécessité d’économiser, le Pr
Chitour appelle le ministère du
Commerce à revoir sa politique. «Il
devrait intervenir et arrêter l’importation et la commercialisation des
appareils électroménagers de
classe G, D ou F. Aujourd’hui,
l’Europe est à la classe A voire A+.
Des modèles qui, certes, coûtent
plus cher mais qui consomment
7
moins d’énergie», explique-t-il.
S’agissant du transport, il souligne que l’Algérie consomme
actuellement, entre 14 millions et
15 millions de tonnes de carburant.
Pour lui, la mise en place d’un programme pour l’équipement des
véhicules en GPL s’impose. «Il faut
introduire le GPL et le GNC.
D’ailleurs, le gasoil que l’Algérie
importe d’Italie et de France et de
norme euro 2 est parmi les plus
polluants alors que l’Europe est
aujourd’hui à la norme euro 6», ditil.
Le scientifique déplore aussi
l’absence d’une politique de transport. «Au lieu d’investir dans le
transport du rail et le transport
commun, l’Algérie a investi dans
l’automobile».
Il insiste, ainsi, sur la mise en
place d’une «réelle implantation du
GPL» et des mesures incitatives
pour «créer le différentiel entre le
prix de l’essence et celui de
Sirghaz».
Il a également plaidé pour la
mise en place d’une carte à puce
pour la consommation du carburant afin dit-il, «de rationaliser et
mettre fin aux fuites du carburant
aux frontières».
Ry. N.
Les corps communs de l’éducation menacent
ILS BRANDISSENT L’OPTION DU DÉBRAYAGE
Etant dépourvu de siège, c’est
dans celui du Snapest que le
Syndicat des corps communs et
des ouvriers professionnels de
l’éducation nationale (Sccopen)
s’est réuni pour dénoncer une marginalisation extrême outre des
droits qui leur sont volontairement
confisqués.
Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Perdus
entre le ministère de l’Education et la
Fonction publique, chacun des deux départements se rejettent la balle quant à la prise
en charge des corps communs. «Si nous ne
relevons d’aucune autorité, c’est que notre
existence est remise en cause», s’est
emporté Sid-Ali Bahari, président du
Sccopen.
«Par où commencer ?», a-t-il ajouté. Le
revenu de milliers d’ouvriers professionnels
n’atteint même pas le SNMG, plus de 10 000
employés contractuels n’ont pas reçu leurs
salaires depuis 12 mois. Il s’agit principalement des établissements de l’intérieur du
pays, Sétif, Ghardaïa, Tébessa, et tant
d’autres, a cité l’intervenant. Ajoutant à cela
que les corps communs ont été quasiment
«exclus» des systèmes de la Sécurité sociale, des primes ou encore des promotions.
Selon lui, le véritable déclic a été déclenché depuis 2008 et s’est graduellement
aggravé à partir de 2012. Depuis «la modernisation» du système de graduation en
flèche des enseignants avec «des formations de formalité», les inégalités de traitements se sont accentuées. D’autant plus que
les corps communs n’en ont pas bénéficié.
Par ailleurs, si l’Etat parle aujourd’hui de
«rationalisation», cette pratique n’a affecté
que les ouvriers professionnels concernant
le secteur de l’éducation «apparemment», a
déclaré Sid-Ali Bahri. Les ressortissants de
la Fonction publique, que ce soit du département de la santé comme celui des TIC, ont
profité d’une augmentation de salaires dernièrement, a-t-il rappelé. Alors qu’il demeure
encore des agents de sécurité au sein de
collèges et lycées touchant à peine 16 000
DA par mois et travaillant 60 heures par
semaine, sans primes ni commissions.
Afin d’expliquer ce volume horaire démesuré, Mustapha Khor, l’un des responsables
du syndicat, a précisé que 19 249 postes liés
aux corps communs et aux ouvriers professionnels de l’éducation nationale sont
aujourd’hui «délibérément» inoccupés par
souci «d’économie», sans proposer une
réorientation professionnelle aux concernés.
C’est pourquoi un ouvrier professionnel a, à
sa charge, plusieurs responsabilités accumulées. Et ce, sans contrepartie financière,
a ajouté M. Khor, qualifiant cette pratique de
«ségrégation et d’esclavage».
En outre, la création du Sccopen en 2013
se justifie par le fait que le reste des syndicats de l’éducation se sont toujours consacrés aux requêtes des enseignants «uniquement» en dépit des corps communs qui
répondaient présents à chaque manifestation, ont confié les deux intervenants.
Autrement dit, «nous avons été trahis et
par le ministère de tutelle et par les organisations syndicales qui nous ont promis de
défendre nos revendications». Celle-ci est
aujourd’hui dépendante des syndicats
Cnapest, Unpef et UGTA, lui mettant aujourd’hui la pression au détriment des élèves,
ont-ils ajouté.
Par ailleurs, les responsables du
Sccopen ont rappelé que la signature de la
L’ONTA défend une tarification «consensuelle»
TRANSPORTS
L’Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA) a salué hier l’initiative du ministre des
Transports qui s’est réuni avec les délégués de l’organisation en vue d’arriver à une solution consensuelle à la problématique de la tarification du transport, et ce, de telle manière à tenir compte de l’intérêt
du citoyen mais aussi à préserver les intérêts des
transporteurs.
L’organisation
syndicale
indique dans un communiqué,
reçu hier, que la tarification du
transport était une opération
«transversale» qui implique différents départements, ajoutant
que le sérieux avec lequel cette
question doit être appréhendée
exige de ne pas se précipiter
quant à sortir avec une feuille de
route «forte» et «efficace».
L’ONTA dit adhérer complètement à la démarche du ministère
des Transports basée sur la
nécessité d’améliorer la rentabilité des bus et taxis et cela à tra-
vers l’amélioration du climat de
travail, tout en se disant en
faveur d’une tarification consensuelle susceptible, selon l’organisation, de satisfaire tout le
monde, transporteurs et usagers.
L’ONTA invite toutefois la
tutelle à se pencher sur certaines contraintes d’ordre fiscal
et organisationnel, et qui sont
parfois derrière des hausses de
tarification de l’ordre de 100%.
L’organisation invite ses
adhérents à faire preuve de
patience et de retenue, ajoutant
que le dialogue engagé avec la
tutelle est toujours maintenu suivant la logique «gagnantgagnant».
«Tout comme le ministère
des Transports défend les intérêts du citoyen, nous défendons
pour notre part la cause des
transporteurs en toute honnêteté. Et en définitive, transporteurs
et usagers sont tous des
citoyens et il est inconcevable de
faire passer l’intérêt de l’un au
détriment de l’autre, et nous n’allons pas demander plus que ce
que la loi nous garantit», lit-on
dans le communiqué de l’ONTA.
Y. D.
charte d’éthique, à laquelle ils étaient les
premiers à adhérer, n’est pas «le gage de
leur silence». Et menacent que même s’ils
constituent un syndicat de dialogue, celui-ci
a ses limites. C’est dire que si le ministère ne
manifeste pas une réelle intention de «nous
accorder nos droits» et ferme les portes du
dialogue, celles de la rue nous seront toujours ouvertes.
N. B.
EXPLOSION D’UNE
BOMBE À SOUK
LEKHMIS
Deux citoyens
blessés dont un
amputé d’une jambe
Mardi aux environs de 19 heures,
deux jeunes de la commune de Souk
Lekhmis, située à 35 kilomètres à l’ouest
de Bouira, ont été victimes d’une explosion d’une bombe enfouie par les terroristes alors qu’ils se trouvaient dans la
forêt voisine pour une partie de chasse.
Évacués par des villageois qui ont
accouru juste après l’explosion vers l’hôpital de Aïn-Bessem, l’un des deux blessés a eu une jambe amputée alors que
le second souffrait de plusieurs blessures dues aux éclats de cette bombe
artisanale.
Aussitôt après cet accident, les unités
de l’ANP et des éléments de la
Gendarmerie nationale se sont déployés
dans le périmètre mais , selon des
sources sécuritaires, la bombe qui a
explosé n’est pas récente ; les terroristes
qui écumaient la région dans les années
1990 et même dans les années 2000
avaient l’habitude de miner le terrain
pour retarder l’avancée des militaires lors
des ratissages.
H. M.
Le Soir
d’Algérie
PENSÉE
DE MALEK
BENNABI
26) La désillusion
ennabi a composé Vocation de l’islam (1954) sous l’influence morale
et politique des évènements de
Palestine (1948). Il pensait que cette
débâcle allait réveiller le monde musulman
et lui faire prendre conscience de ses
défauts : «L’affaire de Palestine qui constitue indéniablement l’événement le plus
marquant et, en un sens, le plus heureux
de l’histoire moderne du monde musulman
a en effet désintégré le chaos où ce monde
se trouvait, engagé par certaines tendances anarchiques de sa renaissance.
Elle a mis à nu toutes les fausses valeurs,
toutes les illusions qui faussaient les perspectives de son avenir. Cette défaite providentielle, cette heureuse victoire du réel
sur l’illusoire a libéré les esprits et les
consciences qu’étouffait le chaos. Des
voies nouvelles apparaissent d’ores et
déjà devant les peuples secoués mais
réveillés, désillusionnés mais tournés
désormais vers le réel. La défaite de
Palestine a inauguré une étape nouvelle
de la renaissance musulmane. Les mythes
ne peuvent plus se justifier devant les réalités que voilait jusque-là le halo des idéologies sentimentales. La psychose la plus
redoutable, celle de la chose facile, a subi
un coup mortel… Ainsi donc, le monde
musulman se détourne de la voie de facilité qu’il suivait jusque-là et semble désormais s’engager dans une voie nouvelle,
animé de la volonté non point d’éluder les
difficultés, mais de les vaincre. Et du
même coup, c’est une autre psychose,
celle de la chose impossible qui disparaît à
son tour…»
A l’époque, il avait foi en l’avenir du
monde musulman et pensait que cette
humiliation allait le réveiller et l’engager
enfin sur la voie des réformes : «Durant de
longs siècles l’islam est demeuré statique,
comme figé dans les formes que nous
avons décrites et qui, engendrant la colonisabilité de la société post-almohadienne,
ont eu pour conséquence la colonisation.
Aujourd’hui, l’islam est en devenir, il a un
avenir…» Ce devenir, cet avenir, il ne les
attend pas du Maghreb ou du Machreq,
c’est-à-dire du monde arabe, ni du monde
centré sur la Méditerranée. Il pense qu’ils
seront le résultat d’un déplacement du
centre de gravité islamique de la Méditerranée vers l’Asie : «Le monde centré sur la
Méditerranée a cessé d’être : sous le choc
de deux guerres mondiales, il a fait place à
un monde en forme d’ellipse et qui puise
désormais son inspiration de deux foyers
distincts. Le monde musulman, doublement polarisé, semble d’ailleurs obéir
maintenant à l’attraction de Djakarta plus
qu’à celle du Caire ou de Damas. Ce passage à une phase asiatique implique pour
lui des conséquences psychologiques, culturelles, morales, sociales et politiques qui
commanderont son devenir et son avenir,
et tout d’abord dans la formation de la
volonté collective. Jusque-là, cette volonté
demeurait confuse et à l’état diffus au sein
d’un complexe d’habitudes, de traditions et
de préjugés variables selon l’espace et le
temps, s’exprimant tantôt par le truchement d’une noblesse hétéroclite issue d’un
pouvoir sans racines dans l’âme populaire,
tantôt par celui d’un savoir dépourvu d’horizons. Ainsi, l’islam méditerranéen était-il
dynastique par le pacha et son suzerain,
tribal et nomadique au niveau de l’émir
arabo-berbère, dogmatique et enfermé
dans le vase clos de sa décomposition
sous l’autorité du cheikh… La fin de l’ère
B
Contribution
méditerranéenne marque pour l’islam sa
libération des entraves internes» (Vocation
de l’islam).
Ce renouveau, il l’attend plus exactement du Pakistan et de l’Indonésie. Il voit
dans ce transfert la possibilité d’une nouvelle synthèse de l’homme, du sol et du
temps. Dans ces pays, la structure sociale
n’est pas hiérarchisée mais populaire.
Ce sont des peuples agraires, ayant le
sens inné du travail. Enfin, ils sont voisins
de l’Inde «où rayonne encore la pensée
des Védas». Il écrit dans le même livre :
«On imagine aisément ce que peut devenir
la volonté collective d’un islam débarrassé
de sa gangue post-almohadienne, ainsi
planté au sol par les masses qui vivent du
sol, ainsi guidé par une élite au regard de
laquelle la pensée coranique, cessant
d’être un précieux document archéologique, classé, répertorié, enfermé, apparaîtra comme en perpétuel devenir.»
Dans ces pays, l’islam vit sur un sol
déjà conquis par d’autres religions. La
communauté musulmane de l’Inde (après
la partition de 1947) est noyée dans la
masse indoue. Tout en ayant le sentiment
d’être en terre étrangère, le musulman ne
peut qu’être stimulé par la ferveur religieuse des autres. Bennabi y voit «l’origine
d’un profond bouleversement. C’est
devant ce spectacle et dans cette atmosphère qu’a mûri la conscience d’un Iqbal,
qu’elle a acquis chez ce grand penseur et
poète, la riche subjectivité d’une conscience douée à la fois de raison et d’affectivité,
planification. Et là, le musulman se trouve
à la fois devant un problème psychologique et technique. L’avance d’autrui dramatise dans sa conscience son propre
retard. Mais ce drame exige son dénouement : c’est la loi psychologique qui va
dominer de plus en plus l’évolution du
monde musulman dans les années à venir.
Ce dénouement nécessaire ne peut être
qu’une sorte de ‘‘révolution’’ qui permette
au musulman de combler son retard sur le
reste du monde. Or, une révolution peut
venir de soi-même, ou venir de l’extérieur
si l’on est incapable de la faire soi-même.»
Et comme s’il anticipait la situation du
monde musulman après les événements
du 11 septembre 2001, il écrit ces
effrayantes lignes qui sont les dernières de
L’afro-asiatisme : «Le monde musulman
est à l’instant angoissant de la nébuleuse
où les éléments ne sont pas encore intégrés à un ordre régi par des lois définies.
La nébuleuse peut engendrer l’ordre islamique ou un immense chaos où sombreront toutes les valeurs que le Coran avait
apportées au monde.»
Il pose alors les questions fondamentales auxquelles il n’apportera pas de
réponses lui-même, estimant qu’elles doivent les recevoir d’un «congrès islamique»
: Qu’est-ce qu’il faut transformer dans
l’âme musulmane pour guérir le «mal» du
monde musulman ? Quels sont les
moyens et les méthodes de cette transformation ? Quel est le but — ou la cause
finale — que vise une telle transformation
Deux ans plus tard, il renouvelle son avertissement aux
musulmans : «Il faut qu’une révolution sociale
s’accomplisse, sinon elle viendra de l’extérieur. Il y a donc
danger pour les vingt années à venir.» (Idée d’un
Commonwealth islamique). En juin 1967, la défaite des
pays arabes dans la guerre des «Six jours» produit sur les
pays musulmans l’effet d’un séisme de grande magnitude.
de la faculté de comprendre et de celle de
vibrer. Ce dialogue entre le cœur et la pensée qui a manqué à l’homme post-almohadien et qui ne semble pas encore ressuscité en lui sur le littoral méditerranéen n’est
pas le moindre enseignement que pourra
tirer l’islam de son déplacement vers la
sphère asiatique».
Mais Bennabi se trompait dans ses
espérances quant à l’avenir du monde
musulman. En terminant L’afro-asiatisme
deux ans plus tard, son optimisme accuse
déjà du recul : «Le malade musulman traîne avec lui son mal, et il réalise ainsi le
paradoxe d’entreprendre une renaissance
sans s’être libéré systématiquement des
facteurs qui avaient déterminé sa décadence durant les siècles derniers. Or, le
mal n’est pas appelé à se résoudre dans
les années à venir mais, au contraire, à
s’aggraver. Sa mesure, qui semblerait
décroître dans la simple dimension islamique, croît au contraire dans sa dimension œcuménique, c’est-à-dire avec l’avènement du mondialisme. Si dans une certaine mesure le musulman peut s’estimer
assez satisfait de son évolution nationale,
c’est-à-dire par rapport à un système de
référence local, il ne saurait l’être quand il
se considère par rapport à l’évolution internationale. La vie du monde le dépasse
chaque jour davantage. Les peuples qui
ont planifié leur existence prennent
constamment de l’avance grâce à cette
? Deux ans plus tard, il renouvelle son
avertissement aux musulmans : «Il faut
qu’une révolution sociale s’accomplisse,
sinon elle viendra de l’extérieur. Il y a donc
danger pour les vingt années à venir.»
(Idée d’un Commonwealth islamique).
En juin 1967, la défaite des pays
arabes dans la guerre des «Six jours» produit sur les pays musulmans l’effet d’un
séisme de grande magnitude. Dans
L’œuvre des orientalistes (1968), il en tire
une amère conclusion : «Il y a quarante
ans, le monde musulman était plus proche
de la solution de son problème alors qu’il
était colonisé. Son unité idéologique était
plus compacte. Aujourd’hui, il en est plus
éloigné malgré son indépendance politique parce que son unité idéologique a
subi les effets de l’entreprise de fractionnement depuis quarante ans… En l’espace
d’un siècle, la société musulmane n’a pas
avancé, elle a perdu du terrain… Les évènements de juin dernier ont illustré, entre
autres et d’une façon frappante, la fragilité
des édifications politiques et militaires qui
ont pour base l’entassement et le choséisme, puisque les armes, les choses entassées pour se défendre contre le minuscule
Etat d’Israël, ont fondu en quelques jours.»
Dans la conclusion du Problème des
idées dans la société musulmane, (1971),
on retrouve le même sentiment de déception : «Le monde musulman émerge de
l’ère post-almohadienne depuis le siècle
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
8
Par Nour-Eddine Boukrouh
[email protected]
dernier, sans toutefois retrouver encore
son assiette. Comme un cavalier qui a
perdu l’étrier et ne parvient pas encore à le
reprendre, il cherche son nouvel équilibre.
Sa décadence séculaire qui l’avait
condamné à l’inertie, à l’apathie, à l’impuissance, à la colonisabilité a conservé
néanmoins ses valeurs plus ou moins fossilisées. Il débouche dans cet état sur un
vingtième siècle au sommet de la puissance matérielle mais où toutes les forces
morales ont commencé à lâcher dès la fin
de la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, il est emporté par des idées contradictoires, celles qui le mettent face à face
avec les problèmes de la civilisation technologique, sans le mettre au contact avec
ses racines, et celles qui le relient à son
propre univers culturel, sans le mettre tout
à fait en contact avec ses archétypes, malgré les efforts méritoires de ses réformateurs.» Il rappelle que «la renaissance n’a
pas été planifiée ou pensée en tenant
compte des facteurs de dispersion et de
freinage. Les intellectuels musulmans
n’ont pas construit un appareil d’analyse et
de critique sauf dans le sens d’une apologétique destinée à mettre en valeur l’islam.
Et ses dirigeants politiques n’ont pas cru à
la nécessité d’un tel appareil pour contrôler
la marche des affaires dans leurs pays.
Son action historique (la renaissance)
depuis un siècle s’est trouvée élaborée en
dehors des critères d’efficacité et exécutée
dans l’anarchie des idées. Si bien que
cette action s’est trouvée en butte à des
difficultés, à des pertes de temps, à des
gaspillages de moyens, à des déviations
qui résultent de l’incohérence des idées et
du despotisme des choses ou des personnes». En 1972, Bennabi prépare l’édition en français du Problème de la culture
et lui annexe quelques textes qui ne faisaient pas partie de l’édition arabe et, tout
à la fin, jetées éparses, quelques
«réflexions» où on peut lire : «La conscience musulmane est bouleversée par une
situation mondiale où le musulman ne
semble pas avoir acquis une place. De là,
une angoisse et une recherche qui aboutissent chez le musulman à l’aspiration de
fonder un nouvel empire, une nouvelle
puissance islamique. Toutes les exhortations depuis un demi-siècle ont tendu à ce
but… qui s’éloigne à mesure que les
“autres” accroissent davantage les distances techniques qui nous séparent
d’eux. Faut-il courir sans fin derrière une
chimère ou s’arrêter et réfléchir ?» Pour
lui, ni en cela, ni dans le reste, l’islam n’est
en cause : «Il y a belle lurette que l’islam,
chevalier des temps apocalyptiques
annoncés jadis par son Prophète, fait
cavalier seul dans le monde, loin des Etats
dits musulmans, de leurs élites, de leurs
politiques.» (Le problème des idées)
Le Soir
d’Algérie
Contribution
Les indépendances venues, on ne parle
plus dans les pays musulmans de renaissance mais de développement, de nationalisme, de socialisme, de libéralisme…
L’air du temps est à l’économie. Bennabi met en garde contre la sanctification de
celle-ci dans Le musulman dans le monde
de l’économie : «Le monde musulman n’a
pas encore repris conscience. Il s’affaire en
partant d’une catastrophe à préparer la
prochaine catastrophe. On l’y a préparé,
il s’y prête… L’économisme n’est pas venu
du ciel avec le Coran : il est sécrété
par des êtres amibiens qui ont incarné la
colonisabilité et incarnent aujourd’hui le
intérêts particuliers ? On n’observe, en
dehors des Etats du Golfe, aucune incitation au regroupement et encore moins à
l’union. Le rêve panislamiste n’a jamais été
qu’un rêve qui a hanté l’esprit des poètes,
des intellectuels et des masses crédules.
L’exploit européen a été possible non
parce que les ressemblances partagées
par les peuples européens les ont conduits
machinalement à l’unité, mais parce que
ces mêmes ressemblances n’ont pas été
assez décisives par le passé pour leur éviter deux guerres mondiales et d’innombrables conflits bilatéraux tout au long du
deuxième millénaire.
sous-développement… Le monde musulman semble en ce moment atteint de ce
mal- là. Mal réveillé par les deux guerres
mondiales de ce siècle, il est passé d’une
totale inconscience économique à l’obsession économique, comme s’il n y avait
qu’une seule voie d’épanouissement : être
homo œconomicus et n’être que cela.»
Bennabi qui a été le théoricien de la
renaissance musulmane ne s’est pas laissé
prendre dans les schémas abstraits ou
enfermer dans ses propres thèses en ignorant le réel, les faits observés et les tendances visibles de l’histoire. Dans ses livres
nous trouvons évidemment sa pensée, mais
il existe aussi, comme on le sait maintenant,
une autre source d’information sur ses pensées, constituée par la masse de documents inédits qui nous renseignent sur ses
«arrière-pensées». Son pessimisme, je dirai
presque son désespoir, s’affichent là plus
clairement, brutalement même. Quelques
semaines après la débâcle de juin 1967, il
écrivait dans ses Carnets : «Une question
surgit dans mon esprit : les musulmans peuvent-ils encore vivre une autre épopée ? Ça
me semble difficile dans les conditions présentes. Je ne vois leur retour à l’histoire que
sous forme d’une épopée qui marquera la
fin de l’histoire. Car en ce moment, les
conditions de leur retour à l’histoire n’existent ni dans leur esprit ni dans les circonstances générales du monde.» (note du 12
juillet 1967) Un an plus tard, son sentiment
se creuse un peu plus : «Seul Dieu peut
changer quelque chose à cette mortelle
stagnation du monde musulman due à la
fois au poids écrasant des inerties officielles
à l’intérieur et aux pressions de l’extérieur.
Je ne vois cependant dans le ciel aucun
signe précurseur.» (note du 21 juillet 1968)
Quelques semaines après, il enfonce encore le clou : «Le monde musulman n’a plus
aucun moyen d’appliquer à lui-même une
solution islamique capable de lui donner
l’élan vers une civilisation comme il y a quatorze siècles.»
On se serait attendu à ce que ces critiques, ces questionnements et ces incursions débouchent sur l’indication de nouvelles pistes, mais Bennabi n’ira pas audelà. Après avoir accompli quelques pas
audacieux sur la voie de la réforme de l’esprit islamique et du non-conformisme, on le
voit, dans ses écrits publics, faire montre
de retenue, voire de recul, certainement
pour ne pas dresser contre lui les institutions officielles de l’islam. A-t-il voulu seulement poser des questions, attirer l’attention, sans s’engager outre mesure ? Craignait-il de faire des concessions aux baâthistes, aux «progressistes» et autres laïcs
de son époque ?
Les pays musulmans tels qu’ils se présentent en ce début 2016 sont-ils capables
de rééditer l’exploit réalisé par l’Union
européenne, c’est-à-dire emmêler les destins de plusieurs dizaines de peuples afin
que l’intérêt commun prime et occulte les
Pendant mille ans, les Européens
étaient convaincus que «Dieu a organisé
l’Europe de telle façon que chaque Etat eut
un ennemi traditionnel à sa porte», selon la
formule du chroniqueur français du XVIe
siècle Philippe de Commynes. Mais ils ont
su finalement capitaliser leurs expériences
et en tirer une vision complètement nouvelle de leur destin sous les yeux sceptiques
des musulmans qui ne les suivront pas sur
cette piste, pas plus qu’ils ne sont intéressés par les exemples japonais et chinois.
C’est que, comme l’écrit Bennabi dans Le
problème des idées (version 1960) : «Une
société qui, depuis six ou sept siècles, n’a
pas créé d’idées mais produit seulement
des tapis et des curiosités orientales ne
peut être spontanément réceptive aux
idées d’une autre société et au rayonnement de ses archétypes.»
Il demeure toutefois un mince espoir,
celui d’une possible dynamisation de l’Organisation de la coopération islamique qui,
depuis sa création en 1969, au lendemain
de l’incendie de la Mosquée al-Aqça (Jérusalem), s’efforce d’entretenir dans un
«esprit non contraignant» un semblant de
solidarité entre ses adhérents que rien ne
rapproche sur le plan stratégique ou économique. Depuis le début du XXIe siècle,
elle essaie de s’organiser selon le schéma
d’une organisation multilatérale fonctionnant sur le modèle du système de l’ONU,
régie par des accords et s’appuyant sur
des institutions spécialisées comme le
Centre de recherche statistiques, économiques et sociales (SECRTCIC), le Centre
islamique pour le développement du commerce (CIDC) et le Centre islamique de
recherches sur l’histoire, l’art et la culture
(IRCICA).
L’OCI possède une Banque islamique de
développement (BID), une Chambre islamique de commerce et d’industrie (CICIEM),
un Comité permanent pour la coopération
économique et commerciale (COMCEC)
dont le but est de favoriser le commerce, l’investissement et les alliances économiques
régionales. Un premier cycle de négociations sur un système de préférences commerciales (SPC) a été lancé en 2004, et la
première conférence économique des pays
de l’OCI a eu lieu à Istanbul en novembre
2004. La création d’organisations spécialisées a été mise à l’étude et des statuts élaborés pour le Conseil islamique de l’aviation
civile, l’Union des télécommunications, l’institution de normalisation et de météorologie… L’OCI est le deuxième rassemblement
planétaire après l’ONU.
L’œuvre de Bennabi est frappée du coin
de la métaphysique : le monde procède
d’un principe unique, le «Fiat lux». L’homme est en quête d’unité pour être en harmonie avec l’unité cosmique, reflet de l’unicité de Dieu. Le temporel et le spirituel
n’ont pas de sens séparément, il faut les
réunir afin que le tout prenne sens. Cette
dimension était déjà perceptible à travers
L’homme fait l’histoire mais il ne la comprend que
lorsque elle est achevée, lorsqu’elle est derrière lui.
En cela, Bennabi est d’abord musulman, ensuite
khaldounien. L’histoire ne doit pas être vue à partir de
ses causes seulement, mais aussi de sa finalité,
du but vers lequel elle tend.
ce qu’il nous a été donné de lire jusqu’ici de
son œuvre. Il pense que «la providence
dirige le cours inflexible de la civilisation
dont les cycles se succèdent malgré tous
les obscurantismes, les maraboutismes,
les colonialismes et les empirismes politiques» (Les conditions de la renaissance).
L’état du monde avec ses réalités et ses
apparences ne bouche pas l’horizon de
son esprit. Il ne s’enferme pas dans l’actualité qui l’environne. Il croit en un «plan d’ensemble» qui confère un sens métaphysique à l’histoire, à l’enchaînement des
événements. Il est «finaliste» et aime
considérer les phénomènes en perspective
pour en lire la signification globale au lieu
de les regarder en rétrospective, ce qui ne
renseigne pas suffisamment sur leur signification réelle. Pour lui, l’histoire n’est pas
un simple enchaînement de faits et d’effets
déterminés par des causes, mais un courant vital dirigé par des «fins» qui, si elles
ne sont pas visibles et perceptibles, sont
néanmoins intelligibles. L’homme fait l’histoire mais il ne la comprend que lorsque
elle est achevée, lorsqu’elle est derrière lui.
En cela, Bennabi est d’abord musulman,
ensuite khaldounien. L’histoire ne doit pas
être vue à partir de ses causes seulement,
mais aussi de sa finalité, du but vers lequel
elle tend. La causalité est loin de suffire
aux besoins de compréhension de l’homme. «La terre ne tourne pas pour nous ou
à cause de nous», note-t-il.(1) Ibn Khaldoun
avait pressenti que si les civilisations passaient, le phénomène civilisationnel, lui,
poursuivait sa trajectoire, faisant passer les
acquis de l’une à l’autre et incitant la nouvelle à dépasser la précédente selon une
loi générale de l’évolution qu’il assimile à la
volonté de Dieu, «sunnat Allah».
Si dans Les conditions de la renaissance Bennabi s’est placé du point de vue de
l’individu pour considérer les conditions
que celui-ci doit réunir pour impulser un
nouveau cycle de civilisation, c’est du point
de vue de la philosophie de l’histoire, voire
de la métaphysique, qu’il se place dans
Vocation de l’islam pour considérer le sens
de l’histoire humaine. Dans son esprit, les
civilisations ont atteint leurs limites car
elles ne peuvent plus coexister dans un
monde devenu petit, sur la base de
conceptions divergentes. L’intérêt général
doit primer. Pour exprimer cette idée, il
Jeudi 21 janvier 2016 - PAgE
9
giques auxquelles est parvenu le monde.»
(L’afro-asiatisme)
Huntington parle du risque très probable
de «choc des civilisations» comme si
celles-ci venaient de découvrir leur existence mutuelle. Or, elles se sont déjà entrechoquées dans le passé, elles n’ont fait
que cela, elles se sont tout à tour battues à
mort au nom de Dieu ou des conquêtes.
Toutes les civilisations ont été expansionnistes, intolérantes, mais toutes ont perdu
le combat pour la domination mondiale.
Alors que Bennabi, dépassant de son
temps déjà le stade du «dialogue des civilisations», cherchait par quelles voies préparer leur coexistence puis leur intégration,
l’auteur américain exclut radicalement une
telle possibilité pour n’entrevoir entre elles
qu’un avenir d’affrontements, un antagonisme irréductible qui ne se résoudra que
par la force, car l’auteur américain met à la
base de sa thèse un présupposé inspiré de
la philosophie de l’histoire de Spengler, à
savoir qu’il existe une imperméabilité absolue des civilisations les unes aux autres.
Encore que «imperméabilité» ne signifie
pas vocation à se détruire mutuellement.
Toynbee parlait au début de son œuvre
d’un «plan divin». Vers la fin de sa vie, il se
spiritualise davantage et confie au professeur japonais Kei Wakaizumi : «J’étudie
l’histoire parce que c’est la voie qui me permet de communier au mieux avec la réalité
dernière… Pour moi, l’étude de l’histoire
resterait dénuée de sens si elle n’avait pas
une signification religieuse ultime et un but
religieux…»(2) Bennabi et Toynbee se rejoignent sur ce point, se distinguant de Spengler qui rejette dédaigneusement toute idée
de «plan universel» qui aurait Dieu pour
auteur et de «continuité linéaire» de l’histoire, écrivant : «L’humanité n’a pas plus
que le genre papillon ou orchidée, un but,
une idée, un plan. Ou bien l’“humanité” est
un concept zoologique, ou bien elle est un
mot vide de sens… Au lieu de cette image
monotone d’une histoire universelle à
forme linéaire, je vois le théâtre d’une
variété de cultures grandioses qui croissent
avec une puissance cosmique originelle au
sens d’un paysage naturel… Il y a une
croissance et une vieillesse des cultures,
des peuples, des langues, des vérités, des
dieux, des paysages, comme il y a des
chênes, des pins, des fleurs, des branches,
Huntington parle du risque très probable de «choc des
civilisations» comme si celles-ci venaient de découvrir
leur existence mutuelle. Or, elles se sont déjà
entrechoquées dans le passé, elles n’ont fait que cela,
elles se sont tout à tour battues à mort au nom de Dieu
ou des conquêtes. Toutes les civilisations ont été
expansionnistes, intolérantes, mais toutes ont perdu le
combat pour la domination mondiale.
recourt à une image qu’il tire de sa formation d’ingénieur : «L’image du phénomène
est donnée approximativement par ce
qu’on appelle le “courant de rupture” en
électricité : l’étincelle jaillit quand il y a rupture, discontinuité brusque dans le circuit
conducteur, c’est-à-dire quand ce circuit
devient brusquement hétérogène.
Le même phénomène peut être transposé en milieu humain. Les contradictions
y deviennent explosives en raison de ces
discontinuités idéologiques et raciales ;
l’étincelle de rupture jaillit à une coupure, à
une frontière d’idée ou de race. C’est alors
la guerre, le racisme, le colonialisme :
toutes les expressions violentes de la
contradiction... Après les deux guerres
mondiales, le monde doit réaliser son
homogénéité pour éviter l’étincelle d’une
troisième guerre mondiale… Le mondialisme n’est pas une idée, un vœu, une utopie,
un principe de morale, mais une affirmation
de notre époque, le terme inéluctable de
l’évolution actuelle, une nécessité imposée
par les conditions techniques et psycholo-
des feuilles, jeunes et vieux, mais il n’y a
pas d’“humanité vieillissante”.»(3)
Une fusion des peuples est aux yeux de
Spengler une impossibilité. Il n’y a pas pour
lui une «humanité», mais seulement des
hommes, des peuples, des cultures tout à
fait distinctes et irréductibles à l’unité. Toynbee estimait de son côté que le salut de
l’humanité proviendrait de trois actions à
entreprendre : sur le plan politique, établir
un système constitutionnel coopératif de
gouvernement mondial ; sur le plan économique, trouver des compromis entre la libre
entreprise et le socialisme ; sur le plan des
idées, replacer les superstructures mentales sur des fondations religieuses.(4)
N. B.
Dimanche prochain : PENSÉE DE
MALEK BENNABI : 27) La métaphysique
de l’histoire.
1) «A la veille d’une civilisation humaine» - 4, RA
du 29 juin 1951.
2) Survivre : sept questions sur le futur.
3) Le déclin de l’Ocident.
4) Cf : La civilisation à l’épreuve.
Régions
Grève générale des étudiants
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGe
UNIVERSITÉ DE TIZI-OUZOU
l'encontre des étudiants, sous
peine d'agressions physiques par
les agents de sécurité et des poursuites judiciaires, l'instrumentalisation des conseils de discipline».
«Le refus continuel du dialogue et
de la concertation» est l’autre grief
retenu contre le recteur qui refuse
de les recevoir même pendant la
journée de réception. Les étudiants s’élèvent, aussi, contre «l’ingérence du wali dans les affaires
de l'université en envoyant des
agents de police pour interpeller
les étudiants à l’intérieur de l'université, ce qui constitue une énième violation des franchises univer-
sitaires», lit-on sur la déclaration
des étudiants qui reprochent aux
responsables de l’université «le
blocage des spécialités au niveau
des différents départements, la
mauvaise gestion de la rentrée
socio-pédagogique des nouveaux
bacheliers».
Les étudiants exigent, enfin,
l’accès au master avec conditions ;
réduction du volet pédagogique de
l’année universitaire 2015-2016
pour rattraper le temps perdu en
raison des grèves des enseignants
et de la mauvaise gestion des responsables pédagogiques.
S. A. M.
ville post-indépendante, en l’occurrence M. Ali Nefafa. Sur les 16
maires anciens élus ou désignés
dans le cadre des Délégations
exécutives communales, nous
avons croisé ceux encore en vie, à
l’instar de Melhani Rachid, Oudai
Hamid, Abdi Mohammed, Hadidi
Cherif, Menai Abderahmane et
Talbi Djeloul.
Les discours successifs du chef
de la daïra et de l’actuel maire de
Cherchell ont rappelé les dures
conditions d’exercice de ce métier
à risque et parfois dangereux au
vu des circonstances vécues par
le pays.
Le chef de la daïra de
Cherchell, S. Akhrouf, a mis l’accent sur ce type de commémoration en vue de raviver les souve-
nirs des efforts et des sacrifices
consentis par l’Etat et l’administration dans le cadre d’une gestion
pérenne, à l’instar de la mise en
œuvre des systèmes électronique,
informatique et automatisé pour
faciliter l’accueil et le règlement
des préoccupations citoyennes.
Au niveau du siège de la
Wilaya, les pionniers des maires
élus furent honorés à leur tour tels
M.
Sedaoui,
ex-maire
de
Messelmoun et M. Lebtahi, exmaire de Gouraya.
Tandis que les secrétaires
généraux des communes de Sidi
Amar, Gouraya, Damous, ils furent
à leur tour honorés, ainsi que la
secrétaire générale de la daïra de
Koléa, Mme Kada Hassiba.
Houari Larbi
Le wali de Tlemcen n’est pas allé de main morte pour signifier
aux entreprises chinoises, chargées de réalisations, qu’aucun
retard ne sera toléré à l’avenir et que l’Etat n’hésitera pas à
recourir à la résiliation de contrats.
Dans cette liste, on remarque
une forte présence d’entreprises chinoises.
En effet, dans cette short-list, ce
sont les Chinois et les Turcs qui
raflent la mise. Après l’avis de publication de la short-list, les responsables du BTPH expriment leur
grande inquiétude, car encore une
fois, c’est la priorité nationale qui est
ignorée au moment où le gouvernement ne cesse d’appeler à l’intégration de l’outil national.
L’avenir reste incertain pour les
800 000 travailleurs du bâtiment et
des petites entreprises de ce même
secteur.
M. Zenasni
Répondant à l’appel de la CLE, Coordination locale des
étudiants et structure syndicale estudiantine représentative de tous les comités autonomes, les étudiants de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou ont observé une
grève générale dans la journée d’hier.
Un rassemblement ponctué par
la fermeture du rectorat a été tenu
devant le portail principal du campus Hasnaoua. Par ces actions,
les étudiants entendent dénoncer
«une situation amère et catastrophique au sein de tous les départements et de toutes les résidences et la mauvaise gestion de
l'UMMTO par le recteur, en particulier, et par les responsables de
l’université en général» dont les
«les pratiques abusives des responsables de l’UMMTO envers la
communauté universitaire» ont été
pointées du doigt par les étudiants
pour lesquels les autorités rectorales font dans la répression des
étudiants et de leurs représentants, en usant de
mesures
conservatoires, d’interdiction d’accès à l'UMMTO décrétées à
Portes ouvertes sur les communes à Cherchell
TIPASA
Ce fut dans le cadre de la commémoration du 49e anniversaire de la promulgation du code communal (1967),
qu’une cérémonie fut dédiée aux anciens maires des communes, aux membres des conseils communaux, aux responsables des délégations exécutives communales (DEC)
et aux secrétaires généraux des daïras et des communes.
A ce titre, une cérémonie
d’hommage fut organisée au
niveau de la wilaya et a regroupé
les présidents des communes
ayant cumulé le plus grand
nombre de mandats. Un hommage
fut rendu aux maires actuels et à
ceux victimes du terrorisme ainsi
qu’aux secrétaires généraux des
daïras et des communes
Lors de la matinée de cette
journée, une cérémonie fut organisée en grande pompe par la commune de Cherchell, dédiée à
l’inauguration de la journée
«Portes ouvertes sur les communes», qui s’identifia à l’appellation «Musée de la commune», où
BENBADIS
(SIDI-BEL-ABBÈS)
Les postulants
manifestent
contre le quota
de logements
sociaux distribués
Dans la journée d’hier, des
dizaines de prétendants aux
logements sociaux ont afflué
vers le siège de l’APC de BenBadis pour observer un sit-in.
L’inédit dans ce mouvement de
contestation n’est pas dans le fait
de ne pas avoir été satisfaits lors
de la distribution des 48 logements sociaux dont la liste a été
affichée mardi dernier, mais l’exigence d’un quota plus important
pour les centaines de demandes
qui restent en souffrance dans
les bureaux de l’administration.
«Nous ne contestons pas les
bénéficiaires de ces 48 logements, nous exigeons plus de
réalisations
de
logements
sociaux pour satisfaire la demande des mal-logés.»
Les manifestants souhaitent,
par leur mouvement, amener les
services compétents à se pencher sur la situation des sanslogements et des mal-logés.
A. M.
furent exposées les traces des
vestiges et de l’histoire de la commune de Cherchell post-coloniale
à travers les âges.
L’affluence était grande au
niveau du hall d’exposition de la
bibliothèque de la ville, où des
photos émouvantes, d’un passé
cherchellois, furent exposées.
Plusieurs anciennes personnalités et élus de la ville de Cherchell
furent conviés à cette cérémonie,
à l’instar du premier maire de la
Les entreprises chinoises
rappelées à l’ordre
C’est lors d’une visite d’inspection
des projets en cours, à Chetouane et
Mansourah, que des retards ont été
constatés, et s’il y a une chose dont
le chef de l’exécutif ne veut plus
entendre parler, c’est justement les
retards dans les délais d’exécution.
Encore une fois le problème de
main-d’œuvre se pose avec acuité
dans le secteur du bâtiment, et il
semble qu’il n’est pas près d’être
résolu, si une véritable stratégie ne
n’est pas engagée.
TLEMCEN
Nous rappelons pour la circonstance les revendications du patronat
du BTPH : le D r Abdelmadjid
Dennouni n’a cessé de le répéter,
l’importation de la main-d’œuvre
qualifiée est un besoin crucial pour
l’avenir du bâtiment.
De même qu’il est intéressant de
rappeler
que le ministère de
l’Habitat vient de rendre publique la
liste de présélection des entreprises
ayant qualification pour les «études
et réalisations».
JIJEL
Le transport
scolaire,
un sérieux
problème
En dépit des efforts consentis
par les pouvoirs publics pour assurer une bonne scolarité aux élèves
des régions rurales et montagneuses, force est de constater
que le transport scolaire demeure
un sérieux problème pour ces
élèves.
Lors du conseil de wilaya tenu
mardi, le wali a interpellé les chefs
de daïras afin de prendre en charge cette préoccupation qui pénalise lourdement les élèves dans ces
régions.
Ceux-ci sont contraints de parcourir des kilomètres pour
rejoindre leurs établissements. Il
convient de souligner que le parc
du transport scolaire dans la wilaya
est doté de pas moins de 102 bus
pour l’ensemble des 258 communes, soit une moyenne de 3 bus
par commune ; cependant la gestion populiste des maires concernant la prise en charge de cette
préoccupation a montré ses
limites.
Lors de la réunion, le chef de
l’exécutif a instruit les responsables des secteurs concernés
pour prendre en charge cette préoccupation qui influe négativement
sur le rendement scolaire des
élèves dans les régions enclavées.
Bouhali Mohamed-Cherif
La grogne de
dizaines de citoyens
de Herraten
Des dizaines de citoyens de la
localité de Herraten ont tenu, hier,
un sit-in devant le siège de la
wilaya pour protester contre la
décision de démolition de leurs
baraques, prise par les services de
la commune de Jijel.
Les citoyens protestataires
réclament leur relogement dans le
cadre de la résorption de l’habitat
précaire initiée par les autorités
locales pour se débarrasser des
bidonvilles. Les contestataires ont
été reçus par le chef de cabinet du
wali.
Il y a lieu de signaler que ces
protestataires
ne sont pas
concernés par le recensement
effectué par les services de la
wilaya en 2007 et, par conséquent,
ils n’ont pas le droit de bénéficier
d’un relogement.
Notons, enfin, que les services
de la wilaya ont procédé récemment au recasement de 224
familles dans les communes de
Jijel et d’El Ancer .
B. M.-C.
Marche contre la misère sociale à Béjaïa
À L’APPEL DU SNAPAP
La section locale du Syndicat national des personnels
de la Fonction publique (Snapap) de Béjaïa a organisé,
hier dans la matinée, une marche regroupant des dizaines
de travailleurs tous secteurs confondus, suivie d’un sit-in
à la place Saïd-Mekbel. Le rejet de la nouvelle loi de
finances était le principal mot d’ordre de la manifestation.
Issus des différents secteurs de
l’administration publique, de l’éducation, de la santé entre autres, les travailleurs ont d’emblée boycotté leurs
postes de travail à l’appel du
Syndicat pour une journée de grève,
pour ensuite répondre favorablement
à l’appel de la Fédération de wilaya,
qui a organisé ce rendez-vous de
11
protestation.
La grogne ayant investi ces dernières semaines toutes les couches
sociales, en particulier au lendemain
de l’exécution des nouvelles dispositions relatives à la loi de finances
2016, a été longuement soutenue
par les syndicats lors de ce rassemblement.
«Nous en avons ras-le-bol de la
misère dont laquelle se retrouve
aujourd’hui le simple salarié, c’est
une loi qui appauvrit et qui tue les
ménages, ça suffit. Le pouvoir est
appelé à réviser ses engagements,
sinon le pire est à venir», avait martelé un syndicaliste devant la foule,
avant qu’un autre lui succède pour
fustiger encore «la loi de misère» en
déclarant «comme ces décideurs
ont voulu instaurer une augmentation pour tous les produits de
consommation, ils sont donc obligés
de remédier de la même sorte aux
grilles salariales. Nous sommes ici
pour dire halte à la marginalisation !
Nous sommes las de la misère et de
la politique de précarité prônée par
les pouvoirs publics».
La politique salariale en faveur du
pouvoir d’achat, la réduction de l’impôt sur le revenu global (IRG), la
révision des lois de la Fonction
publique, le respect des libertés du
travailleur, la reconnaissance des
droits des retraités, l’amélioration
des allocations des femmes au foyer,
des allocations familiales et scolaires
et un local digne pour le syndicat en
question, étaient les revendications
principales de la journée d’hier du
Snapap.
Kamel Gaci
Le Soir
d’Algérie
SIDI-BEL-ABBÈS
La police fait «tomber»
un escroc de grande
envergure
La Sûreté urbaine de Sidi-BelAbbès a, après de nombreuses
investigations, fait tomber dans
ses filets un escroc de grande
envergure, âgé de 46 ans originaire de l’Est.
En effet, celui-ci a usé de stratégies et il a réussi à «soulager»
deux victimes de 933 millions de
centimes, en se présentant soit
comme un grand propriétaire terrien, soit en faisant croire qu’il
pouvait sortir de son chapeau un
visa Schenguen grâce à ses
connaissances.
Ainsi pour la 1re victime, il s’est
fait passer pour le propriétaire
d’une grande parcelle de terre et
qui cherchait un associé pour
monter une affaire. Celui-ci lui a
remis 877 millions de centimes
pour ce soi-disant partenariat.
Depuis le mis en cause ne donnera plus signe de vie à sa victime.
Pour la 2e personne escroquée, celle-ci remettra 54 millions
de centimes au mis en cause en
vue d’obtenir un visa, et, fidèle à
son mode opératoire, ce dernier a
disparu. Son signalement donné,
la police est parvenue à l’identifier avant de l’arrêter en début de
la semaine en cours. Présenté
devant le tribunal, il a été écroué
par le procureur de S. B. A.
A. M.
TRAFIC DE DROGUE
À GUELMA
Trois arrestations
et saisie
de stupéfiants
Trois personnes ont été interpellées cette semaine dans le
cadre d'une opération policière
visant le
trafic de drogue à
Guelma, qui a aussi permis la saisie de stupéfiants. L'opération,
menée à la cité Agabi, aux alentours du lieu-dit Aswak Mahouna,
au centre-ville, a été effectuée par
les éléments de la police judiciaire,
a rapporté hier le communiqué de
la Sûreté de wilaya.
Des comprimés psychotropes,
du kif traité et des armes blanches
ont été saisis, a-t-on ajouté de
même source.
Les trois présumés dealers qui
sont âgés entre 24 et 28 ans et originaires de Guelma, ont été
écroués par le magistrat instructeur près le tribunal de Guelma.
Toujours selon la cellule de
communication de la Sûreté de
wilaya, un homme âgé de 31 ans,
originaire de la wilaya de Skikda a
été interpellé en flagrant délit de
possession d’une grande quantité
de kif traité et d’une arme blanche.
Le prévenu a été écroué, indique
la même source.
N. Guergour
Faits divers
12
Violence et criminalité urbaines en augmentation
BOUMERDÈS
A la lecture du bilan fourni par les services de communication de la Sûreté de la wilaya de Boumerdès relatif aux
activités des différentes structures sécuritaires urbaines de
la région, notamment celles faisant partie de la police judiciaire, l’on constate que la violence urbaine, la délinquance
et la criminalité sont en augmentation à Boumerdès.
Quelques indications. En 2014,
les différents services, brigades et
cellules spécialisées que dirige le
contrôleur de police Ali Badaoui, ont
eu à traiter 678 affaires (délictueuses
ou criminelles). Dans ces 678 dossiers, ont été impliqués 1 027 individus majeurs, 61 femmes et 39
mineurs.
Pour 2015, le nombre de dossiers
est de 975 dans lesquels sont impliqués 1 388 individus, dont 107
femmes et 34 mineurs. Par rapport
au nombre d’affaires, on enregistre
une augmentation de 43,80%. C’est
malheureusement dans la violence
physique et les agressions contre
des personnes que cette augmentation est nette.
En effet, en 2015, dans la
rubrique de coups et blessures volontaires (CBV), les policiers de la wilaya
de Boumerdès ont arrêté 1 045 individus dont 84 femmes et 26 mineurs
impliqués dans 751 affaires d’agressions. Or, en 2014 le nombre d’affaires n’était que de 493 et les per-
sonnes impliquées n’étaient que de
828 (41 femmes et 27 mineurs). En
termes d’agressions, on constate une
augmentation 65,65%.
D’autres indicateurs sont révélateurs de l’augmentation de cette violence des personnes à l’endroit du
tissu social. Les affaires liées aux
agressions sexuelles augmentent de
43,24%, la délinquance dans le
domaine économique enregistre une
accroissement de 80,43% et l’abus
de confiance à +111%.
Plusieurs facteurs expliquent
cette violence ; la décennie noire qui
continue à impacter lourdement le
mental des populations des quartiers
défavorisés, la promiscuité découlant
de la crise du logement et l’augmentation de l’habitat précaire, la crise
économique et la multiplication des
poches de pauvreté à l’Est de la
wilaya de Boumerdès notamment, la
situation politique du pays et la perte
de confiance des citoyens devenus
plus anxieux donc plus agressifs.
Il appartient aux spécialistes de
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
décortiquer cette agressivité pour
préconiser des solutions.
Il y a fort heureusement des segments, certes moins importants, de
criminalité où l’on enregistre des
diminutions comme les vols par
effractions, le crime en relation avec
l’association des malfaiteurs.
Un tour de vis contre les
terroristes de la route
insuffisant ?
De leur côté, les policiers des
villes de la wilaya de Boumerdès
chargés de la sécurité routière ont
donné un vigoureux tour de vis contre
la délinquance routière mais cela n’a
apparemment pas suffi.
Et pour cause, au lieu d’atténuer
le nombre de victimes sur les routes
ORAN
Une fillette délivrée de son ravisseur
Ce mardi aux environs de 21h30, les services de police relevant de la
Sûreté de wilaya d’Oran sont parvenus à délivrer une fillette, âgée de 11 ans,
des mains de son ravisseur âgé de 41 ans.
L’individu l’a séquestrée dans un endroit isolé dans la commune d’El
Kerma et a tenté de la violer. L’enfant devra subir des examens médicaux et
bien évidemment un suivi psychologique suite à ce kidnapping. Aucun détail
n’a été donné sur les circonstances du rapt ni les conditions qui ont permis
de délivrer l’enfant.
A. B.
Prison ferme pour l’ex-directeur, l’ancien chef
de service des finances et une secrétaire
L’AGENCE FONCIÈRE DE JIJEL
L’ex-directeur de l’Agence foncière de wilaya, l’ancien
chef de service des finances actuellement à la retraite, la
secrétaire du directeur ont été condamnés, hier, par la cour
de Jijel à quatre ans de prison ferme et le remboursement de
deux milliards de centimes pour le premier inculpé, et deux
ans avec sursis pour sa femme, enseignante de son état.
Les chefs d’inculpation à l’encontre
de cet ancien responsable qui a occupé la fonction de directeur de l’Agence
foncière de wilaya, durant la période
de 2010 à 2013, et ses subordonnés
sont la spéculation foncière, notamment dans le dossier du lotissement de
Timizer, dans la commune d’ElAouana, à travers un réseau d’intermédiaires et l’enrichissement illicite.
La femme dudit directeur a été
condamnée à deux ans avec sursis et
la saisie de deux comptes bancaires.
Selon certaines indiscrétions, l’exdirecteur condamné qui était le viceprésident de l’Assemblée populaire
de Taher serait propriétaire de plusieurs biens immobiliers dont une
splendide villa dans le quartier de
Piazza, deux appartements à Jijel et
deux maisons à Taher.
B. M. C.
EL AMRA (AÏN DEFLA)
Jets de pierres au lycée Ahmed-Embarek-Ezendari,
deux jeunes filles blessées
Dimanche dernier, pendant la récréation de l’après-midi, des jets de
pierres provenant de l’intérieur même du lycée, lancés par des mains
inconnues ont touché deux jeunes filles, l’une à la tête, l’autre en pleine
face, indique un membre de l’Association des parents d’élèves.
Selon la même source, l’une des
filles a été hospitalisée et souffre
d’une sévère blessure à la tête, l’autre
a vu ses lunettes voler en éclats,
ayant failli être aveuglée par les
débris de verre.
Notre source, en parlant au nom
de l’association des parents d’élèves,
se dit scandalisée par l’anarchie et
l’insécurité qui règnent dans le lycée
et surtout par le manque de discipline
qui nuit au bon fonctionnement de la
structure pédagogique où les élèves
sont censés être non seulement instruits mais aussi éduqués.
Les parents se disent inquiets de
la situation à laquelle sont confrontés
les élèves au quotidien surtout qu’aucune mesure émanant de la tutelle ne
vienne prendre des décisions pour
améliorer les conditions de vie des
élèves et des enseignants.
dans les espaces urbains, c’est tout
le contraire qui s’est produit.
Le nombre de morts a affreusement grimpé dans ces espaces de
150%.
En 2014, 10 décès ont été déplorés, malheureusement ce chiffre a
quasiment
triplé en 2015 pour
atteindre 25 morts.
En 2015, il y a eu également une
augmentation des infractions au code
de la route de 63,32%.
Pour leur part, les policiers ont été
plus sévères par rapport aux retraits
du permis de conduire (4 888 retraits
+69,13%), mises en fournière des
véhicules (+28%), P-V et contraventions (+58%) et les infractions détectées par les radars (+79%).
Partout donc, le problème de la
violence reste posé.
Abachi L.
Par ailleurs, toujours selon notre
source, la direction du lycée, en plein
trimestre, a entrepris de repeindre le
réfectoire, ce qui aurait dû être fait
pendant les vacances comme cela a
été fait pour les classes et les locaux
administratifs.
Au directeur de l’éducation, il lui
est reproché de n’avoir jamais mis les
pieds dans le lycée depuis son installation à la Direction du secteur de
l’éducation, malgré qu’il ait été sollicité et comme il l’avait promis plus
d’une fois.
Karim O.
MOSTAGANEM
Le pire évité de
justesse pour
les automobilistes
à Stidia
La conduite d’eau assurant le transfert de l’eau à partir du MAO a été
affectée par une explosion due à une
forte pression survenue à hauteur de la
localité de Stidia sur la RN 11 menant
vers la ville d’Oran. Il était 4h30 mn du
matin en ce mercredi lorsque la conduite d’adduction d’eau d’un diamètre de 2
000 mm du MAO a éclaté entraînant
des milliers de mètres cubes et plusieurs automobilistes ont failli être
emportés par les eaux ou engloutis.
Dans sa furie, l’eau a provoqué un
glissement de terrain et un éboulement
partiel d’une colline. Une partie de la
route sur une distance de plus de 500
mètres et une hauteur de plus d’un
mètre a été obstruée par la terre. Fort
heureusement aucun blessé ou décès
n’est à déplorer.
Cet accident a nécessité la mobilisation de la gendarmerie et de la
Protection civile et l’intervention des
éléments de la DTP et de la DRE. Des
engins de travaux publics des entreprises publiques et privées ont été
dépêchés des communes d’El
Haciane, Fornaka, Aïn Nouissy et
Stidia pour enlever des tonnes de terre
charriées par les eaux.
Au moment où nous écrivons ces
lignes, la route nationale sur la voie
menant à Mostaganem est toujours
inaccessible à la circulation.
A. B.
Ooredoo lance sa nouvelle offre : 7990 DA = un Smartphone LENOVO offert +
2 mois d’appels et d’Internet gratuits
Toujours à l’écoute de ses clients, Ooredoo propose
le «Pack Smartphone Prépayé LENOVO A319» à travers
les 36 wilayas couvertes par son réseau 3G++.
Pour seulement 7 990 DA, le client bénéficie d’un
Smartphone LENOVO A319 gratuit avec une Sim «La
1000» contenant 1 000 DA de crédit, 5 heures d’appels vers
Ooredoo et 500 Mo d’Internet valables un mois. Le client
bénéficie de ces mêmes avantages durant le second mois.
Le «Pack Smartphone Prépayé LENOVO A319» est
disponible dans le réseau de vente Ooredoo à travers les 36
wilayas couvertes par le réseau 3G++ de Ooredoo : Aïn
Defla, Aïn-Témouchent, Alger, Annaba, Batna, Béjaïa,
Biskra, Blida, Bouira, Boumerdès, Chlef, Constantine,
Djelfa, El Bayadh, El-Oued, El-Tarf, Ghardaïa, Guelma,
Laghouat, Mascara, Médéa, Naâma, Oran, Ouargla, OumEl-Bouaghi, Relizane, Sétif, Sidi-Bel-Abbès, Tiaret, Tipaza,
Tizi-Ouzou, Tlemcen, Adrar, Bordj-Bou-Arréridj, Jijel et
Tébessa.
A travers ses meilleures formules 3G, Ooredoo confirme sa volonté de permettre aux Algériens d’explorer de nouveaux usages de l’Internet en mobilité quotidiennement.
Le Soir
d’Algérie
Culture
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
L’amitié en partage
13
[email protected]
ENTRETIEN AVEC MARIA-CLAIRE RADIGUE, PRÉSIDENTE DE TRAIT D’UNION SOLIDARITÉ ALSACE-ALGÉRIE
Le Soir d’Algérie : Les
cigognes d’Alsace sont-elles
aussi un lien entre l’Algérie et la
France ?
Marie-Claire
Radigue
:
Comme pour toute Alsacienne, la
cigogne est pour moi un oiseau
mythique, qui apporte fraternité,
bonheur et joie dans les foyers.
Chez nous, la cigogne apporte les
bébés (!!) Mais c’est aussi un
oiseau qui ne connaît ni les frontières, ni les nationalités, ni les
luttes qui divisent les hommes.
Oui, elle est un Trait d’union entre
les peuples et elle donne
l’exemple ! C’est ce que nous (à
TUSAA) voulons être : des
hommes et des femmes, qui voulons partager, au-delà des frontières, l’amitié, partager des compétences et des savoir-faire, et
contrairement à ce qu’ont malheureusement fait nos aïeux, vivre
notre rencontre Alsace-Algérie
sous le signe de la confiance
mutuelle, de l’affection, du partage, de l’équité où personne ne
cherche à dominer l’autre.
Les femmes de Timimoun
ont, paraît-il, des «mains d’or».
Est-ce vrai ?
Oui, les femmes de Timimoun
et des ksour ont des «mains d’or».
En dix ans de travail commun, de
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Le cinéaste mélomane
Par Kader Bakou
Mohamed Chouikh voulait une musique de qualité
pour son film La Citadelle sorti en 1988. Mais, il n’avait
ni le temps, ni les moyens de réunir un grand nombre de
musiciens professionnels. A cette époque, l’Orchestre
philarmonique de Bratislava était à Alger pour un
concert. Chouikh est allé voir le chef de l’orchestre qui
avait tout de suite accepté (à titre gracieux) de jouer la
musique composée par Jawad Fasla. Au fait, que
devient Jawad Fasla, lui qui, dans les années 1980, donnait des leçons de musique et de guitare à la Télévision
algérienne ?
K. B.
[email protected]
SALLE IBN ZEYDOUN DE RIADH
EL-FETH (EL-MADANIA, ALGER)
Jeudi 21 janvier à 19h : Concert
d’un groupe Jarka.
Samedi 23 janvier à 19h30 :
Concert de Amine Haouki.
PALAIS DE LA CULTURE
MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA,
ALGER)
Samedi 23 janvier à 14h :
Conférence de Mme Oufriha
Fatima autour de son livre Au
Temps des grands Empires.
GALERIE D’ARTS AÏCHA
HADDAD (84, RUE DIDOUCHEMOURAD, ALGER)
Jusqu’au 4 février : Exposition
de peinture par l’artiste Abdellah
Belhaimer.
CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA
Samedi 23 janvier à 14h :
Le Dr Belaïd Abane est l’invité du
café littéraire de Béjaïa autour de
son dernier livre Nuages sur la
Révolution, Abane au cœur de la
tempête, paru aux éditions
Koukou. La rencontre est prévue
au Théatre régional de Béjaïa.
Photo : DR
Marie-Claire Radigue est la présidente de l’association française Trait d’union solidarité Alsace-Algérie
(TUSAA) dont les objectifs humanistes sont, entre autres,
de «lutter contre le racisme et la xénophobie par une
meilleure connaissance de l'autre dans le respect de ses
différences, faciliter les rencontres multiculturelles
entre la France et l'Algérie, travailler avec des associations partenaires sur des projets solidaires touchant
l'éducation, la santé, l'environnement et le développement économique et contribuer à la formation des
jeunes et des adultes des pays partenaires afin que chacun s'épanouisse dans un projet personnel et/ou professionnel.» En Alsace, l'association participe à la vie culturelle locale, coopère avec d'autres associations partageant les mêmes valeurs et accompagne des projets éducatifs visant à l'ouverture à l'autre et l'éducation à la
tolérance. C’est avec passion que Mme Radigue nous parle
de son travail en France et en Algérie, en compagnie
d’autres véritables «philantophes sans frontières».
formation et de réflexion, les tisseuses de l’atelier Tigurarin sont
capables de réaliser 97 modèles
de tapis, dont 1/3 sont des créations et 2/3 des modèles patrimoniaux du Gourara, disparus pour
la plupart. Au départ, en 2005, il
s’agissait uniquement de réhabiliter et remettre en valeur le tapis
ancestral gourari qui dormait dans
les musées d’Alger. Mais au bout
de sept années d’expérience,
nous avons senti que nous étions
prêts à aller au-delà et affronter le
difficile et délicat travail de la création contemporaine. Actuellement,
tous les stages de tissage «couplent» les deux dimensions : création contemporaine et tapis patrimonial. Ce sera le cas du stage
de tissage qui aura lieu du 24
février au 17 mars. Autre dimension novatrice : l’atelier Tigurarin
s’est totalement spécialisé dans la
teinture naturelle (végétale et animale). Nos tapis sont «bio». Là
aussi, nous avons renoué avec la
mémoire de l’Algérie.
ture haut de gamme, en 2009 et
2011 des stagiaires de Kabylie,
d’El Menia et des membres du
MNATP d’Alger et en 2016 des
stagiaires d’Oran.
Au début, vous aviez, peutêtre, d’autres objectifs...
Oui, lors de sa création en
1995 en pleine décennie noire,
TUSAA avait surtout pour objectif
de préserver, voire renforcer les
liens d’amitié entre Algériens et
Français. Ne pas «abandonner»
nos frères algériens dans la tourmente. En 2005, lorsque j’ai repris
la présidence, nous avons été sollicités par de jeunes tisserandes
au chômage et avons décidé de
répondre à cet appel.
Toujours dans le domaine de
la tapisserie traditionnelle,
avez-vous travaillé avec les artisans d’autres régions d’Algérie,
comme le M’zab, les Aurès ou la
Kabylie ?
Non, nous n’avons pas travaillé avec d’autres régions, par
manque de temps essentiellement. En revanche, nos stages
ont accueilli gratuitement à Timimoun des tisseuses intéressées
par la teinture végétale et la cou-
En France, vous travaillez
avec
la
communauté
algérienne ?
En France, nous avons (évidemment) beaucoup de contacts
avec la communauté algérienne.
Tout d’abord, avec notre consulat
général d’Algérie à Strasbourg,
qui nous soutient, nous aide, nous
encourage à tout moment. Ensuite, nous avons des membres
algériens et binationaux au sein
de l’association. Ils sont très actifs
lors de nos manifestations.
Certaines expositions (Unesco
à Paris en 2011, Conseil de l’Europe à Strasbourg en 2013, exposition à Courbevoie et Asnières en
2013) ont été organisées à la
demande d’amis algériens (officiels ou associations).
SALLE IBN-KHALDOUN
(ALGER-CENTRE)
Jeudi 21 janvier à 20h30 : Soirée
chaâbi avec Abderrahmane El
Koubi.
THÉÂTRE NATIONAL
ALGÉRIEN
CENTRE CULTUREL
MUSTAPHA- KATEB (5, RUE
DIDOUCHE-MOURAD, ALGERCENTRE)
Jusqu’au 30 janvier : Exposition
d’arts plastiques «La note bleue»
de l’artiste Samia Boumerdassi.
EZZOUART GALERIE DU
CENTRE COMMERCIAL ET DE
LOISIRS DE BAB-EZZOUAR
(ALGER)
Jusqu’au 28 janvier : Exposition
de l’artiste Jaoudet Gassouma.
GALERIE D’ARTS SIRIUS (139,
BD KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY,
ALGER)
Jusqu’au 31 janvier 2016 :
Exposition de peinture «Sirocco»
de l’artiste Valentina Ghanem
Pavlovskaya.
MUSÉE NATIONAL D’ART
MODERNE ET CONTEMPORAIN
D’ALGER (RUE LARBI-BEN-
Un bilan ?
Le projet franco-algérien
«Femmes de Timimoun et des
ksour du Gourara», démarré en
novembre 2005, avait pour but
d’apporter un appui solide et
durable à un groupe de jeunes tisseuses de Timimoun, en quête
d’insertion professionnelle et
sociale (formation intensive de
formatrices en tissage). Ce projet
a pris de l’ampleur grâce au travail remarquable de Hocine et
Fatiha Kadiri (ADEAFA), qui, au
quotidien, et en pleine synergie
avec TUSAA, ont permis la montée en puissance de ce premier
atelier. Puis en 2009 s’est imposée à nous l’idée de revenir à la
teinture naturelle des laines (formation, équipement de l’atelier).
Fidélité à la tradition et
Recherche inlassable de la «qualité» et de la «beauté» des productions, tel était et est toujours
notre idéal. En 2012, un nouveau
cap se profile. Nous décidons de
relever le défi de la création
contemporaine. Un premier stage
a eu lieu en 2013 avec K. E. Hassaïne (architecte, artiste de Cherchell). Le deuxième stage a eu
lieu en 2014 avec Khadija Seddiki
(artiste franco- algérienne, originaire d’El-Bayadh et demeurant à
Sèvres). En même temps, la communauté des Sœurs blanches
quitte Timimoun et nous demande
de prendre en charge leurs ateliers de couture-broderie «Ayadi
Adahabyia». Nous acceptons
volontiers et entamons un cycle
de formation pour les artisanes
couturières. S’impose à nous
l’idée de renforcer notre communication, pour faire connaître ces
ateliers et trouver des débouchés.
D’où la création d’un site, commun entre l’Algérie et la France :
www.tusalsace.org, puis d’une
page Facebook : Tigurarin Timimoun. Enfin, Tigurarin perd la
location de son atelier et, après
mûre réflexion, nos deux associations décident de construire un
double atelier (tissage et teinture). En septembre 2015, les travaux sont terminés et les tisseuses-teinturières disposent à
présent d’un lieu de travail et de
vie pérenne, spacieux, lumineux
où elles travaillent avec plaisir.
Donc, c’est une longue route, parsemée de difficultés, mais aussi
de joies et de réussites. Une route
extrêmement enrichissante au
plan humain.
Entretien réalisé par
Kader B.
M’HIDI, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 11 février 2016 :
7e Festival international de l'art
contemporain (Fiac). Avec la
perticipation de Clémentine
Carsberg (France), Patrick Altes
(France), Patrick Maïssa
(France), Francisco Javier Ruiz
Carrasco (Espagne), Yannis
Stefanakis (Gréce), Paul Alden
Mvoutoukoulou (Congo),
Gastineau Massamba Mbongo
(Congo), les artistes algériens
Fatiha Bouziane, Slimane Ould
Mohand, Mohamed Skander, etc.
Sports
ATHLÉTISME : CHAMPIONNAT ARABE
DE CROSS-COUNTRY
Les sélections se feront
au Challenge national
de Sétif le 30 janvier
A moins d’un mois du championnat arabe de crosscountry, qui se déroulera à Tunis le 14 février prochain,
pour les juniors, espoirs et séniors (garçons et filles), la
Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) annonce que
la sélection des athlètes se fera lors de l’étape du challenge national de cross-country du 30 janvier à Sétif. La
sélection se fera en fonction des classements et
médailles obtenues dans chaque catégorie à savoir les
quatre premières en juniors filles, deux cadettes,six
juniors garçons, les quatre premiers espoirs, âgé de
moins de 23 ans, les deux premiers séniors garçons et
enfin les six premières en séniors filles, soit un total de
24 athlètes à raison de 6 par sélection.
Ah. A.
L’Algérie sera
représentée par
trois coureurs
CYCLISME
L'Algérie sera représentée par trois cyclistes aux
Jeux olympiques 2016 de Rio de Janeiro (5-21 août),
selon les règlements et le décompte de l'Union cycliste
internationale (UCI), a appris l'APS auprès de la
Fédération algérienne de cyclisme (FAC) hier. Le
décompte de l'UCI a été établi sur la base du dernier
classement de l'Africa-Tour, qui a vu l'Algérie occuper la
tête pendant huit mois, précise la même source. Ainsi,
l'Algérie prendra part aux épreuves cyclistes avec 2 athlètes qualifiés pour la course en ligne et un autre pour le
contre-la-montre, souligne la FAC dans un communiqué
transmis à l'APS. Les noms des trois coureurs qui iront à
Rio de Janeiro seront désignés en juillet prochain, avec
l'envoi de la lettre d'engagement à l'UCI.
NATATION
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
14
INTERPELLÉ SUR LE DÉROULEMENT DES COMPÉTITIONS PENDANT L’ANNÉE
SCOLAIRE, AHMED CHEBARAKA (PRÉSIDENT DE LA FAN) :
«On fait de notre possible pour
éviter les périodes des examens»
l Ahmed Chebaraka, président de la Fédération
algérienne de natation (FAN), explique dans cet entretien les raisons de l’organisation des Championnats
d’Algérie de natation de différentes catégories pendant
les périodes de l’année scolaire en affirmant que la FAN
fait de son mieux pour ne pas pénaliser les jeunes
nageurs et nageuses dans leurs études.
Le Soir d’Algérie : Des
parents d’élèves nageurs
se demandent pourquoi
votre fédération organise
régulièrement les compétitions nationales pour les
jeunes catégories (benjamins, minimes et cadets)
durant l’année scolaire, ce
qui les contraint souvent à
rater les cours…
Ahmed Chebaraka :
Croyez-moi que la fédération
fait tout son possible pour
éviter les périodes des examens. Le calendrier, établi
par le collège technique
national de la FAN, prend en
considération plusieurs paramètres notamment le respect
des dates des compétitions
des différentes ligues du
pays.
On ne peut pas chambouler leurs dates. Avec la DTN
et le collège, on tente de
trouver les meilleures
périodes possibles en tenant
compte des dates des com-
positions et des devoirs
importants de toutes les
catégories. Toutefois, il nous
est difficile de trouver des
dates hors celles prévues
dans le calendrier.
l Mais, il y a la période
des vacances scolaires en
hiver et au printemps.
Pendant les vacances, la
DTN préfère programmer
des stages de perfectionnement pour les différentes
catégories pour l’ensemble
des sélections et des clubs
également. Et je ne vous
cache pas que plus de 90%
des nageurs et nageuses
répondent présents aux différents championnats nationaux.
l C’est probablement
par obligation ?
Là, je suis en route pour
Batna (hier matin, ndlr) pour
le championnat d’Algérie des
minimes, et je vous confirme
que 99% des participants,
qui sont plus de 200 nageurs
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
(garçons et filles) issus de 18
wilayas et de 35 clubs, sont
déjà sur place. La compétition, pour rappel, se déroulera du 20 au 23 janvier courant à Batna.
La Fédération algérienne
de natation a choisi cette
ville pour mettre en valeur
les nouvelles piscines et
développer la natation à travers le territoire national. La
FAN organisera par ailleurs
l’Open national à la nouvelle
piscine de Sétif du 9 au 13
février.
l Qu’en est-il des minima pour les Jeux olympiques de Rio ?
Les différentes sélections
nationales, qui participeront
au prochain Championnat
arabe à Dubaï en avril prochain, tenteront de réaliser
les minima. Et parallèlement
à ce tournoi arabe, les
Emirats arabes unis organiseront un meeting international de natation qui pourrait
offrir une chance à nos
nageurs qui seront présents
de réaliser les minima pour
les JO. Toutefois, le dernier
délai pour réaliser les minima
est le mois de juillet prochain.
Entretien réalisé par
Ahmed Ammour
Sports
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
15
Égypte-Algérie : plus qu’une revanche
HANDBALL
OUVERTURE, AUJOURD’HUI, DE LA 22e ÉDITION DE LA CAN SENIORS-GARÇONS
l C’est aujourd’hui, au Caire,
que s’ouvrira la 22e édition de la
Coupe d’Afrique des nations de
handball seniors-garçons. Un
tournoi masculin à l’issue duquel
le successeur de l’Algérie ira aux JO
de Rio de Janeiro, les deux autres
équipes qui compléteront le
podium devant l’accompagner au
prochain Mondial de la discipline,
l’année prochaine en France.
GROUPE A
Programme du 1er tour
(heure algérienne)
Photo : DR
Mohamed Bouchama - Alger
(Le Soir) - Une semaine après le
lancement de l’Euro-2016 organisé
par la Pologne, les adeptes du
handball se voient proposer une
autre destination où la petite balle
sera reine. L’Égypte en l’occurrence
où commence aujourd’hui le festival
panafricain biennal du handball.
Jusqu’au 31 janvier courant, les
douze (12) sélections, dont l’Algérie
(tenant du titre, à Alger, en 2014),
livreront bataille pour trois objectifs :
un titre africain et le ticket pour Rio
pour le vainqueur et des réservations pour France-2017.
Une fête qui ne fera pas que des
heureux. L’Égypte, la Tunisie et
l’Algérie sont certes les favoris en
puissance pour le sacre continental,
il n’en demeure pas moins que la
compétition promet des surprises
œuvres d’équipes dites petites,
révélations lors du tournoi d’Alger il
y a deux ans, à l’exemple de
l’Angola et du Nigeria, qui peuvent
se transcender à l’occasion de cette
phase finale.
L’édition confiée à l’Égypte est
d’autant plus indécise qu’aussi bien
les favoris que les outsiders ont subi
de profondes revues des effectifs.
Des changements, aussi, dans les
directions techniques à l’exemple
des Tunisiens, Égyptiens et nos
Verts, confiés depuis septembre
dernier à Salah Bouchekriou. Un
entraîneur qui pourrait ne pas honorer sa cinquième participation sur le
banc de la sélection nationale à
cause d’un différend avec ses
anciens employeurs du Bahreïn qui
ont saisi l’IHF afin de dénoncer la
«fugue» de l’ancien international de
l’ex-DNC. Sans Bouchekriou, mais
également en l’absence de nombreux atouts à la base du sacre
d’Alger, en 2014, comme Slahdji ou
Tahar Labane, l’Algérie peut-elle
légitimement viser le haut du
tableau ?
S’il n’est pas interdit de croire
qu’impossible n’est pas algérien, un
brin de modestie nous dicte d’observer une certaine retenue. Face à
des Égyptiens, puissants et naturellement revanchards, des Tunisiens
qui n’ont pas encore compris comment ils ont périclité en finale de la
21e édition face au commando de
Zeguilli et des Angolais, des
Marocains et autres Nigérians qui
Bouchekriou lui-même. «Je lui fais
confiance. Il a les qualités pour
assumer ses responsabilités», a fait
savoir le sélectionneur en chef
avant le voyage en terre égyptienne. Une Égypte qui n’a jamais souri
aux Verts depuis l’édition de 1983.
A cette époque, Salah Bouchekriou
venait juste de découvrir les rangs
de la sélection entraînée par un certain Aziz Derouaz…
M. B.
n’acceptent plus de jouer les
seconds rôles, la mission des frères
de Mohamed Mokrani s’annonce
délicate. Et cela doit être d’autant
plus difficile quand on ouvre un tournoi face à l’ogre égyptien, ses milliers de fans survoltés et un arbitrage maison plus que défavorable.
Ce «menu», les poulains de
Bouchekriou, qui ont effectué une
préparation des plus squelettiques,
y ont déjà goûté par le passé. Les
Berkous, Berriah, Boultif et autre
Omar Chahbour savent mieux que
quiconque que vaincre le signe
égyptien n’est plus une affaire de
niveau de jeu. C’est vrai que lors du
Mondial-2015 au Qatar, la douche
écossaise essuyée face aux
Pharaons n’avait rien à voir avec les
arbitres ou la pression de la salle
bondée de fans du Nil. Le score
(34-20) en faveur des Égyptiens a
eu l’effet d’une fracture au sein du
Sept algérien qui, après cette
désillusion, a enchaîné les défaites
et les humiliations devant des
adversaires autrement plus faibles
(Arabie Saoudite, Iran). C’est cette
effrénée descente aux enfers que
Bouchekriou veut éviter à son team
au cours de cette épreuve continentale que Zamoum and Co lanceront
ce soir face aux joueurs de
Marwane Ragab.
Ses propos lors de la conférence
de presse, dimanche passé à Alger,
sont nuancés. «Nous aborderons
cette confrontation devant l’Égypte
avec l’intention de vaincre. Malgré
la difficulté de la tâche, nous avons
une chance de l’emporter. Si ce
n’est pas le cas nous nous attelons
à faire le plein lors des matchs suivants afin d’aller en quarts de finale», dira-t-il. Le sélectionneur algérien qui a déploré les absences de
quelques joueurs, notamment
Kaâbache et Ryad Chahbour (blessés), assurait lors de ce point de
presse que «l’équipe s’est bien préparée. Elle a quelque peu réduit le
Loudf et Bousmal sacrifiés face à l’Égypte
Pour leur entrée en lice face à l’Egypte, ce soir (19h30 à Alger), l’entraîneur de l’EN algérienne a retenu les 16 joueurs réglementairement
autorisés à figurer sur la feuille de match. Aussi, le gardien Adel Bousmal
et l’arrière droit Loudf Mohamed n’ont pas été retenus pour cette empoignade.
Kaâbache rentrera aujourd’hui en France
Forfait pour ce tournoi final, le pivot des Verts et d’Istres (Pro-D2,
France) Hichem Kaâbache devrait se rendre en France aujourd’hui. La
FAHB lui a réservé sur le vol Alger-Marseille ce jeudi. Là-bas, l’ancien
joueur de la JSES poursuivra ses soins afin d’être opérationnel pour la
reprise du championnat prévue le 12 février prochain où son équipe,
Istres Provence Handball (10e au classement de Pro-D2) se déplace chez
M. B.
l’US Saran HB (5e).
déficit en préparation. Les deux
stages en Serbie et en Slovénie ont
permis aux joueurs de retrouver leur
forme physique et faciliter l’adaptation des nouveaux. Je pense que
nous sommes prêts à conquérir lors
de la CAN où nous ambitionnons de
terminer parmi les trois premiers au
classement final».
Des défections difficiles à combler
Durant son intervention face aux
médias
algériens,
Salah
Bouchekriou a surtout tenté d’évacuer la pression inutile sur son groupe qui compte en son sein sept
nouveaux joueurs. «Je dois surtout
préciser que mon équipe n’a rien à
perdre face à l’Égypte. Ce sera un
match comme les autres», a-t-il
confié non sans faire remarquer
qu’il aurait aimé entamer la CAN
face à un autre adversaire de
moindre calibre que les Égyptiens.
Ces derniers ont effectué une préparation soutenue pour ce tournoi.
Plusieurs grands tournois ont jalonné les préparatifs des camarades
d’Ahmed El-Ahmer et Mohamed
Mamdouh. «Nous sommes prêts
pour la compétition. Mes joueurs
ont profité pleinement des matchs
disputés durant la phase préparatoire. Nous visons le sixième sacre
africain et la qualification pour les
JO, pas moins», affirmait le sélectionneur égyptien Redwane Ragab.
Privés de sacre depuis l’édition
d’Angola-2008, les Pharaons semblent cette fois «confiants» pour
coiffer la Tunisie (sacrée en 2010 et
2012) ainsi que l’Algérie (champion-
ne en 2014). Ce trident présente
toutes les garanties pour finir le
tournoi sur le podium. Les autres
prétendants, comme le Maroc,
l’Angola ou le Nigeria devront
d’abord faire leurs preuves en
matchs de poules pour espérer figurer dans le tableau des quarts de
finale, phase à partir de laquelle le
tournoi connaîtra une première
décantation. «Il faudrait gérer nos
ressources durant cette compétition. Notre groupe propose des
adversaires qui allient le physique à
la rapidité. Contrairement au groupe
de la Tunisie, nous aurons affaire à
des équipes plus redoutables et qui
affichent des ambitions pour faire
partie du carré final», disait
Bouchekriou aux médias nationaux.
Le technicien algérien avait, par
ailleurs, exprimé ses appréhensions
vis-à-vis des arbitres retenus pour
ce tournoi. «Ça a été toujours
comme ça en Afrique. Quand tu
joues chez toi, tu as souvent la
garantie de compter sur un coup de
main des arbitres. Et les Égyptiens
ne devraient pas s’en priver à l’occasion de leur tournoi», affirmait
Bouchekriou encore plus stressé
par sa situation confuse générée
par le veto de la fédération bahreïnie. Un litige qui devrait lui interdire
de s’asseoir sur le banc le long de
ce tournoi. Désormais, faute de
solution à l’amiable (voir encadré),
les Verts seront dirigés par le néodriver adjoint, Hichem Boudrali. Une
mission très difficile à assumer pour
l’ex-pivot du SRA et du GSP en
dépit des assurances de
Jeudi 21 janvier 2016
11h Cameroun-Nigeria
15hGabon-Maroc
19h30 Algérie-Égypte
Vendredi 22 janvier 2016
11h Gabon-Algérie
17h Maroc-Cameroun
Nigeria-Égypte
Samedi 23 janvier 2016
15h Nigeria-Gabon
16h Algérie-Maroc
18h Égypte-Cameroun
Lundi 25 janvier 2016
14h Cameroun-Algérie
17h Maroc-Nigeria
18h Égypte-Gabon
Mardi 26 janvier 2016
14h Algérie-Nigeria
16h Cameroun-Gabon
18h Égypte-Maroc
Berraf peine à régler
le cas Bouchekriou
Le président du Comité olympique et sportif algérien (COA),
Mustapha Berraf, a indiqué que
ses tentatives de joindre son
homologue du Bahreïn pour régler
le problème de l'entraîneur de la
sélection algérienne de handball,
Salah Bouchekriou, avec la
Fédération bahreïnie de la discipline ont été vaines. L'impuissance
du numéro 1 du COA pourrait
condamner définitivement le
patron technique des Verts, obligé
de diriger ses joueurs des tribunes
lors de la Coupe d'Afrique des
nations 2016 qui débutera ce jeudi
au Caire. «Je ne baisserai pas les
bras et je ferai tout pour joindre le
président du Comité olympique
bahreïni pour qu'il intervienne
auprès de la Fédération de handball de son pays et régler ainsi ce
problème pour permettre à
Bouchekriou d'être sur le banc», a
assuré Berraf à l'APS.
GSP-CRBDB en haut de l’affiche
BASKET-BALL : SUPERDIVISION A (16e JOURNÉE)
La 16e journée du championnat
de basket-ball de la superdivision A,
prévue demain dans son intégralité,
sera marquée par l’affiche GS
Pétroliers-CRB Dar El-Beïda. Deux
formations qui caracolent en haut du
classement. Ce sera le co-leader du
championnat, à savoir le CRBDB,
face à son dauphin le GSP. Seul un
petit point sépare les deux ténors du
championnat qui s’affronteront sur le
Start
Vendredi 22 janvier (16h)
A Batna : OB-RC Constantine
A Skikda : ABS-USM Blida
A El-Eulma : PSE-NB Staouéli
A Miliana : OMS/M-NA Hussein-Dey
A Boufarik : WAB-IRBB Bou-Arréridj
A Hydra : GS Pétroliers-CRB Dar ElBeïda (18h)
A Sétif : USS-COBB Oran
parquet de la salle d’Hydra. En cas
de victoire des Pétroliers, les deux
teams auront le même nombre de
points : ce qui profiterait au NA
Hussein-Dey, l’autre coleader, en
déplacement à Miliana. En cas de
victoire des Sang et Or, ils s’accapareront en solo du fauteuil du leader.
Toutefois, le GSP a encore un match
en moins face à l’ABS ! Dans les
autres rencontres, ce sera des rencontres sans enjeu à moins que
chaque équipe veuille terminer parmi
les sept premiers du classement
pour éviter le play-down, même si
l’écart commence à se creuser entre
le 7e et le 8e du classement. Pour
rappel, la Fédération algérienne de
basket-ball (FABB) a commencé à
appliquer la règle des 24/14
secondes depuis le début de la
phase retour.
Ah. A.
DIVISION NATIONALE DAMES
Programme de la 12e journée
Vendredi 22 janvier
A Jijel : OM Jijel-OM Relizane (10h)
A BB-Arréridj : RCBBA-MC Saïda (10h)
A Batna : USAB-JF Kouba (9h)
A Chlef : MRC-MT Sétif (10h)
A Hydra : GS Pétroliers-EC El-Biar (14h)
A Hydra : OC Alger-HD Marines (15h30)
Vendredi 22 janvier (15h)
A Raïs-Hamidou : USM Alger-ASPTT
Oran
A Ouargla : CSMBBO-MC Saïda
A Sidi-Bel-Abbès : OMBA-MS Cherchell
A Gué-de-Constantine : CSCDK-MOOOuargla
A M’sila : JSBM-US Biskra
Programme de la 12e journée
SUPERDIVISION B
Sports
Le Soir
d’Algérie
Les clubs du Top
5 en danger
Plusieurs affiches alléchantes sont au
programme de la 17 e journée du
Championnat de Ligue 2 Mobilis de football, prévue vendredi et samedi, particulièrement celles des ténors du Top 5,
tous appelés à effectuer de périlleux
déplacements. Le leader l'USM BelAbbès, qui reste sur deux nuls vierges
dont le dernier à domicile contre le
Paradou AC sera appelé, en effet, à
rendre visite à un autre ancien pensionnaire de la Ligue 1 l'US Chaouia, qui
après des débuts mitigés, semble avoir
commencé à retrouver son rythme de
croisière depuis l'arrivée de l'entraîneur
libyen Abdelhafid Erbish. De tous les rendez-vous qui seront au menu de cette 17e
journée de Ligue 2 Mobilis, ce sont probablement les chocs Paradou AC-ASO
Chlef, et MC El-Eulma-CA Bordj BouArréridj qui vaudront le plus le détour, car
mettant aux prises de grands clubs, de
quasi égale valeur. Amel Bou-Saâda-AS
Khroub et USMM Hadjout-MC Saïda sont
les deux derniers matchs au menu de
cette 17e journée et ils vaudront eux aussi
le détour, car mettant aux prises des
clubs mal classés, et par conséquent, en
manque de points pour se maintenir.
Start
Vendredi 22 janvier (15h)
A Oran Habib-Bouakeul : OM ArzewOlympique Médéa
A Oum El-Bouaghi : US Chaouia-USM BelAbbès
A Skikda : JSMS-CA Batna
A Aïn Fekroun : CRBAF-JSM Béjaïa
A Dar El Beïda : Paradou AC-ASO Chlef
A Bou-Saâda : ABS-AS Khroub
A Hadjout : USMM Hadjout-MC Saïda
Samedi 23 janvier (17h)
A El-Eulma : MCEE-CA Bordj Bou-Arréridj
IL ATTEND QUE
SCHÜRMANN FASSE SES
CHOIX POUR LES JO-2016
Raouraoua espère
bénéficier des
joueurs évoluant
en Europe
Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed
Raouraoua, a indiqué qu'il allait faire tout
son possible pour convaincre les clubs
employeurs des joueurs algériens devant
être retenus pour les Jeux olympiques
(JO) de 2016 à Rio de Janeiro afin de les
libérer au profit des Verts. «J'attends que
le sélectionneur national (Pierre-André
Schürmann, ndlr) fasse son choix à propos des joueurs professionnels avec lesquels il souhaite renforcer l'équipe nationale olympique à l'occasion des JO pour
entamer les contacts avec leurs clubs
employeurs», a déclaré Raouraoua à
l'APS en marge de la cérémonie de remise des trophées des meilleurs athlètes de
2015 organisée mardi soir à Alger par le
Comité olympique et sportif algérien. Le
tournoi de football des JO n'est désormais plus considéré comme une date de
la Fédération internationale de football
(Fifa), comme décidé la semaine passée
par le Comité exécutif de cette instance.
Par conséquent, les clubs professionnels
ne sont pas dans l'obligation de libérer
automatiquement leurs joueurs pour participer aux Olympiades. «Effectivement,
le Comité exécutif de la Fifa a changé la
donne. Nous sommes ainsi dans l'obligation de discuter avec les dirigeants des
clubs employeurs de nos joueurs évoluant à l'étranger dans l'espoir de les
convaincre de nous les libérer. Nous gardons espoir de réussir dans notre
démarche», a encore dit Raouraoua.
Le leader en péril à Sétif,
derby indécis à Tizi-Ouzou
FOOTBALL
16
LIGUE 1 MOBILIS (17e JOURNÉE)
l Le leader du championnat
de Ligue 1 Mobilis de football
l'USM Alger effectuera un déplacement périlleux à Sétif pour
donner la réplique à l'ES Sétif,
alors que le derby de la Kabylie
entre la JSK et le MO Béjaïa
s'annonce indécis, à l'occasion
de la 17 e journée prévue vendredi et samedi.
Tenue en échec par le NA
Hussein-Dey (1-1) lors du derby
algérois, l'USM Alger (1re, 37 pts)
tentera de se racheter face à une
équipe de l'ESS (7 e, 22 points)
qui reste sur une victoire en
déplacement face au MCO (2-1).
Mal en point lors de la phase
aller de la compétition, les
Sétifiens espèrent enchaîner un
nouveau succès à l'occasion de
la réception des Usmistes pour
recoller au groupe de tête.
Considéré comme l'un des classiques du championnat, cette
rencontre devrait tenir toutes ses
promesses sur le terrain et dans
les gradins.
Le CR Belouizdad (2 e , 29
points), vainqueur du derby algérois face au MCA (1-0) livrera en
déplacement un match des
extrêmes face à la lanterne
rouge le RC Arbaâ (16 e , 8
points). La formation de Larbaâ,
plus que jamais menacée par la
relégation, est appelée à se
«révolter» et l'emporter face au
Chabab, qui veut enchaîner un
neuvième match sans défaite. Le
MO Béjaïa (3 e, 26 points), qui
semble retrouver une certaine
stabilité dans ses résultats
depuis le retour aux affaires de
l'entraîneur Abdelkader Amrani,
croisera le fer avec la JS Kabylie
(9 e , 21 points) dans le derby
kabyle. Les deux clubs qui restent sur des victoires décrochées
lors de la 16e journée, aborderont
cette rencontre avec l'intention
Photo : DR
LIGUE 2 MOBILIS
(17e JOURNÉE)
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
de l'emporter pour remonter au
classement. Le DRB Tadjenanet
(4e, 25 points) véritable révélation
de la saison accueillera la JS
Saoura (11e, 20 points) avec l'objectif de signer une seconde victoire consécutive après celle
obtenue à l'extérieur face au RC
Relizane (3-0). La JS Saoura,
accrochée à domicile par l'USM
Harrach (0-0) devra revoir sa
copie pour éviter un nouveau
revers qui pourrait compliquer le
reste de son parcours en championnat.
Le MC Alger et l'USM Harrach
qui se partagent la 5e place avec
24 points chacune, accueilleront
respectivement le RC Relizane
(14 e, 15 points) et l'USM Blida
(12 e, 20 points). Battu par les
Bélouizdadis, le MCA est
condamné à réagir devant son
public face au promu le RCR
pour ne pas être distancé par le
trio de tête, idem pour l'USMH
qui partira favorite face à une
équipe blidéenne, capable du
meilleur comme du pire.
Le MC Oran (8 e, 21 points)
accueillera pour la deuxième fois
de rang, cette fois-ci le CS
Constantine (13e, 16 points), où
le moindre faux pas serait fatal
pour l'entraîneur mouloudéen
Fouad Bouali, très contesté suite
Start
Vendredi 22 janvier
A Oran Ahmed-Zabana : MCO-CS Constantine (16h)
A Tadjenanet Smaïl-Lahoua : DRBT-JS Saoura (15h)
Samedi 23 janvier (16h)
A Larbaâ : RCA-CR Belouizdad (15h)
A Alger 1er-Novembre : USM Harrach-USM Blida (15h)
A Alger 20-Août-1955 : NA Hussein Dey-ASM Oran
A Tizi-Ouzou 1er-Novembre : JS Kabylie-MO Béjaïa
A Sétif 8-Mai-45 : ESS-USM Alger
A Alger Omar-Hamadi : MCA-RC Relizane
Belkaroui dit préférer l'Europe
L’ES TUNIS LE VEUT À TOUT PRIX
l L'international algérien,
Hichem Belkaroui, qui vient de
résilier son contrat avec le Club
Africain de Tunis, a indiqué
avoir reçu un contact de l'ES
Tunis, mais qu'il espérait décrocher un contrat en Europe.
«L’ES Tunis me veut, mais je
ferai tout pour aller en Europe.
J'ai demandé à mon agent de me
trouver un club là-bas où je peux
progresser davantage sur le plan
technique», a déclaré Belkaroui
sur les ondes de la radio tunisienne Shems FM.
Revenant sur les circonstances de son départ du Club
Africain, Belkaroui a réitéré ses
accusations à l'encontre du nouveau directeur sportif du champion de Tunisie en titre, lui imputant la responsabilité du sort que
lui a réservé son club qu'il a
rejoint lors de l'été 2014 en provenance de l'USM El-Harrach.
«Après les deux matchs que j'ai
joués avec la sélection algérien-
ne contre la Tanzanie, je me sentais plus fort et plus épanoui, je
voulais vraiment aider le Club
Africain à sortir de sa mauvaise
situation, mais certaines gens
m'ont perturbé et perturbé toute
l'équipe», s'est plaint Belkaroui.
«J’ai perdu l'envie de jouer et j'ai
résilié mon contrat en cédant
beaucoup d'argent au club. Je
suis victime d’un règlement de
compte. Le nouveau directeur
sportif, Oussama Sellami, fait
tout pour se débarrasser des
joueurs recrutés par son prédécesseur Montassar Louhichi», at-il accusé.
Les Hongrois de Ferencvaros
intéressés par son profil
Parmi les pistes européennes
qui se présentent à l’ancien asémiste, celle d’un hongrois, le
Ferencvaros TC. La direction du
plus populaire des clubs magyars
semble intéressée par le profil de
l’international algérien. Selon des
sources concordantes, des négo-
ciations ont même été menées
par les dirigeants de cette formation qui a dépêché à Alger deux
managers, Puska Peter et son
fils Zoltan. Ces derniers sont
attendus aujourd’hui à Alger.
Plusieurs joueurs algériens sont
sur les tablettes de ces deux
managers installés en Allemagne
où ils dirigent un cabinet qui s’occupe de la gestion des carrières
des sportifs de haut niveau et
des entraîneurs, et ce, dans plusieurs pays notamment en
Hongrie, au Portugal, en Russie,
en Allemagne et dans des pays
du Golfe. Lors de leur séjour en
Algérie, les Puska devront assister à deux rencontres de championnat. Demain, ils seront au
stade communal de Dar El-Beïda
qui abritera la rencontre de Ligue
2 Mobilis entre le PAC et l’ASO
et samedi, ils iront au stade
Omar-Hamadi de Bologhine pour
voir le match MC Alger-RC
Relizane.
M. B.
au revers concédé à la maison
face à l'ESS (2-1). Le CSC, dont
l'avenir de l'entraîneur francoportugais Didier Gomez Da Rosa
est plus que jamais incertain, est
appelé à relever la tête à Oran,
même si sa mission s'annonce
délicate. Enfin, le NA Hussein
Dey (10e, 20 points) jouera chez
lui face à l'ASM Oran (15 e, 13
points) dans un match qui devrait
revenir, a priori, aux locaux.
JoueursBetrouni, c’est
la cassure !
MC ALGER
Une réunion a regroupé hier
le président mouloudéen et ses
collaborateurs avec les joueurs
de l’équipe seniors. Cette dernière semble avoir été houleuse, à en croire nos sources.
Elle a été surtout marquée par
l’absence de l’entraîneur en
chef, Meziane Ighil. Achour
Betrouni, très contesté par les
supporteurs du MCA qui lui
reprochent son laxisme, est
acculé par les inconditionnels là
où il se déplace. Selon nos
sources, il a ouvert la séance
avec des rappels à l'ordre à
l’égard de certains joueurs.
Achour Betrouni aurait même
brandi la menace de ponctionner les salaires de certains
d’entre eux. De leur côté, les
joueurs ne semblaient pas du
tout apprécier les «menaces»
et autres mises en garde formulées par leur président et
ses collaborateurs qui ont
assisté à la réunion. A leur tour,
ils ont tenu à rappeler à leur
administration son manquement aux engagements. A ce
jour, les joueurs n’ont toujours
pas perçu leur passif (salaires
et primes). Les deux parties ont
campé sur leurs positions,
Betrouni exigeant que les
joueurs mouillent leurs maillots
et améliorent les performances
sur le terrain alors que les
joueurs réclamaient leur dû.
D’ailleurs, Achour Betrouni a
mis fin à la réunion et a quitté
les lieux en colère.
A. A.
Monde
Le Soir
d’Algérie
4 morts dans un attentat-suicide
près de l'ambassade de Russie
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
KABOUL
Au moins quatre civils ont été tués et 22 autres blessés
hier dans un attentat-suicide sur une grande artère de
Kaboul, à proximité de l'ambassade de Russie.
Ce nouvel attentat, qui n'a pas
été revendiqué dans l'immédiat,
intervient deux jours après une nouvelle rencontre quadripartite réunissant des représentants chinois, américains, pakistanais et afghans à
Kaboul pour tenter de relancer le
processus de paix entre le gouvernement afghan et les rebelles talibans.
Le kamikaze a précipité sa voiture piégée contre un minibus transportant des civils sur la route de Dar
ul-Aman, dans l'ouest de Kaboul,
selon Sayed Gul Agha Rohani, chefadjoint de la police de Kaboul.
La zone de l'explosion était très
fréquentée en cette fin d'après-midi
où les Kaboulis rentraient chez eux.
«Quatre civils, dont trois femmes,
ont été tués et 22 autres blessés», a
déclaré à l'AFP Mohammad Ismaïl
Kawoosi, un porte-parole du ministère afghan de la Santé. Le bilan a été
confirmé par le vice-ministre de
l'Intérieur sur Twitter.
L'attaque a eu lieu près de l'ambassade russe, située sur la route de
Dar ul-Aman, qui relie le centre de
Kaboul à l'ancien palais royal aujourd'hui en ruines.
L'explosion a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde et a projeté un long panache de fumée dans
le ciel.
Les talibans ont fréquemment
recours aux attentats-suicide à la voi-
Le Comité tanzanien de
solidarité avec le peuple sahraoui (TASSC) a dénoncé la
décision du Forum CransMontana de tenir pour la
deuxième fois sa session
annuelle dans la ville occupée
de Dakhla (Sahara occidental)
du 17 au 22 mars 2016, a indiqué une lettre du comité.
existé aucun lien de souveraineté
territoriale entre le Sahara occidental et le Maroc, a-t-il rappelé.
TASSC a regretté que le Maroc
tente de saper les efforts de la
communauté internationale pour la
ture piégée et visent en majorité les
soldats étrangers de l'Otan et les
symboles du pouvoir afghan.
Les insurgés, engagés dans un
conflit lancé à la chute de leur régime
en 2001, n'étaient pas présents à la
réunion de lundi visant à relancer le
processus de paix et on ignore
quelles factions du mouvement
comptent y participer.
Après un premier dialogue direct
entre talibans et représentants de
Kaboul organisé l'été dernier au
Pakistan, une deuxième rencontre
prévue dans la foulée a été reportée
sine die après l'annonce de la mort
du mollah Omar, décédé en 2013.
La désignation du mollah Akhtar
Mansour, bras droit du mollah Omar,
à la tête du mouvement a donné lieu
à une guerre des chefs. Une faction
a même fait sécession.
Mais ces différends n'ont pas
empêché les talibans de multiplier
17
les attentats et les offensives militaires ces derniers mois. Pour preuve, ils ont réussi à envahir et à tenir
la grande ville de Kunduz, au nord de
l'Afghanistan, pendant trois jours en
septembre.
Face à eux, l'armée et la police
afghanes ne peuvent plus compter
sur l'appui crucial des troupes étrangères de l'Otan sur le terrain, depuis
décembre 2014 et la fin de la mission
de combat de l'Alliance atlantique.
Plus de deux mille terroristes tués
depuis le 30 septembre
FRAPPES RUSSES EN SYRIE
Plus de deux mille terroristes ont été tués en Syrie depuis le début
de l'intervention russe dans le pays, il y a près de quatre mois, a annoncé hier l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG
proche de l’opposition et basée à Londres.
«Depuis le 30 septembre, les frappes aériennes russes ont tué 1.141
rebelles et éléments du Front Al-Nosra», branche syrienne du réseau terroriste «Al-Qaïda», et «893 membres» du groupe terroriste, autoproclamé «Etat
islamique» (daesh), a précisé cette ONG.
La Russie affirme viser Daech et d'autres groupes terroristes qui sévissent
dans le pays, alors que les Occidentaux et une partie de l'opposition l'accusent de concentrer ses bombardements sur des «rebelles» qualifiés de
«modérés». Le ministère de la Défense russe avait auparavant dénoncé des
accusations «fausses» et «sans preuves».
Plus de 260 000 personnes ont péri depuis le début du conflit en Syrie en
2011 et plusieurs millions d'autres ont dû fuir leur foyer en raison des combats
entre les forces gouvernementales et notamment les groupes terroristes.
Le comité tanzanien de solidarité avec le peuple sahraoui
dénonce la tenue du Forum Crans-Montana à Dakhla occupée
«Au nom du Comité tanzanien
de solidarité avec le peuple sahraoui, je vous écris pour vous
exprimer notre condamnation à
votre décision de tenir, pour la
deuxième fois, votre session
annuelle dans la ville de Dakhla du
17 au 22 mars 2016», a écrit le
président du TASSC, Ado Shaibu
dans la lettre citée mercredi par
l'agence sahraoui SPS.
«Dakhla, la ville que vous avez
choisie pour tenir votre session n'a
jamais fait partie du Maroc. La présence du Maroc à Dakhla et
d'autres parties au Sahara occidental constitue une violation totale
du droit international», a-t-il affirmé.
Dans son avis consultatif au
sujet du Sahara occidental publié
le 16 octobre 1975, la Cour internationale de Justice (CIJ) a catégoriquement établi qu'il n'a jamais
SAHARA OCCIDENTAL
décolonisation du Sahara occidental, y compris son rejet
d'un référendum libre et équitable dans le cadre des Nations
Unies par le biais de la MINURSO
et continue de violer systématique-
ment les droits humains et le droit
humanitaire international dans les
territoires occupés du Sahara occidental.
Actuellement, l'ensemble du
territoire du Sahara occidental est
placé sous un état de siège militaire et un black-out total, tandis que
le Maroc continue d'interdire l'accès des observateurs et de la presse internationale au territoire, a
conclu le comité.
Washington se dit prêt à fournir une assistance
sécuritaire à Tripoli contre le terrorisme
Washington s’est dit prêt à accéder à
une éventuelle demande de la Libye pour
fournir au nouveau gouvernement
d'union nationale une assistance sécuritaire contre le terrorisme, a indiqué mardi
le porte-parole du Département d'État
John Kirbyþ.
«Les Etats-Unis continueront à soutenir la
mise en œuvre de l’accord politique libyen et
nous nous engageons à fournir au gouvernement de l’union nationale, conformément à la
demande (des Libyens) un soutien politique et
une assistance technique, économique, sécuritaire et contre le terrorisme», a déclaré le diplomate américain au cours d’une conférence de
presse, animée à washington.
Il a ajouté que toute la communauté internationale était prête à collaborer avec le nouveau
gouvernement libyen pour relever les défis
LIBYE
humanitaires, économiques et sécuritaires auxquels fait face ce pays.
Se félicitant de la formation mardi en Libye
d’un gouvernement d’union dirigé par Fayez ElSarraj, le porte-parole du département d’État a
souligné que cette annonce constituait «une
étape importante dans le rétablissement de la
paix et de la stabilité en Libye», en proie à des
violences depuis la chute de Mouammar El
Gueddafi en 2011.
John Kirby a exhorté à cet effet la Chambre
des représentants, le Parlement reconnu par la
communauté internationale qui siège dans l’est
du pays, à approuver la formation de ce gouvernement dans les dix prochains jours pour qu’il
devienne opérationnel.
Après l'échec de l'intervention militaire en
Libye,Washington a soutenu ardemment la
constitution d’un gouvernement d’union en
mesure de lutter contre le groupe autoproclamé
Etat islamique (Daesh) qui compte près de 3
500 éléments dans ce pays, selon des chiffres
déjà publiés par le Département de la défense
américain.
Le groupe Daesh représente un véritable
défi pour le commandement militaire américain
en Afrique (Africom), notamment dans le contexte de la bifurcation qui s’est opérée entre éléments modérés et extrémistes dans ce pays,
ont indiqué dernièrement des responsables militaires américains.
Africom avait révélé début janvier un plan
d’action de cinq ans visant à resserrer l’étau
autour des groupes terroristes en Afrique,
notamment en Libye où il doit empêcher Daesh
de gagner de nouveaux territoires.
En novembre dernier, les forces américaines
avaient mené leurs premiers raids aériens
contre Daesh en Libye, des frappes qui ont ciblé
des dirigeants influents de ce groupe terroriste.
LE RECHARGEMENT ADSL ET 4G LTE
DISPONIBLE PAR TICKETS AU NIVEAU DES ACTELS
Algérie Télécom informe ses clients résidentiels Idoom ADSL et 4G LTE
qu’un nouveau mode de rechargement par tickets est mis à leur disposition, exclusivement au niveau des agences commerciales.
Ce nouveau mode de paiement par tickets vient s’ajouter aux autres déjà
existants – cartes de recharges et de paiement en ligne «Khlass» — pour
offrir aux clients une variété de possibilités de rechargements de leur
abonnement internet.
Algérie Télécom précise encore une fois que les tickets de recharge sont
vendus exclusivement au niveau de ses agences et décline toute responsabilité en cas d’achat de tickets en dehors de son réseau commercial.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Son nom
---------------Son prénom
Sensé
---------------Tresse
Décodera
---------------Obsédée
---------------Chaussure
Mauvais
film
---------------Plus âgée
Lanthane
---------------Mesure
---------------Figures
Dans l’œil
---------------Bibliothèque
---------------Privatif
Pronom
---------------Entachera
---------------Personnel
Cycle
---------------Europe
---------------Arbre
Roche
---------------Lancés
---------------Bords
Désert (inv)
---------------Lutécium
Solidaires
---------------Préposition
---------------Canines
Exprimer
---------------Invités
Opinion
---------------Article
Crasseux
---------------Sélénium
---------------Alliés
Ebruité
---------------Inscrite
Rides
---------------Empereur
incendiaire
Morceaux
---------------Pare-balles
Lithium
---------------Pierre
---------------Edité
Gros
---------------Issues
Sodium
---------------Détérioré
Liaison
---------------Géniteurs
---------------Choix
Adverbe
---------------Office
Rejetas
---------------Coiffure
---------------Graffiti
Possessif
---------------Chlore
ENUMÉRATION
Pareils
---------------Asséché
Missions
---------------Son
métier
Membre
---------------Invente
Arme
---------------Entrave
L ET T R E S D E : Prado (le musée)
Ces colonnes abritent les noms
de six films de Albert Préjean.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Film de James Dean»
P
R
A
D
O
1
2
3
4
5
E
U
R
D
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S
D
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M
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B
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T
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P
A
R
I
S
Q
U
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L
Il l’anime
Sage
---------------Singea
Livres
---------------Reposer
Verres
---------------Hurla
Palier
---------------Fut apte
Aluminium
---------------Partiras
Shoots
---------------Pelouse
Cérium
---------------Couche
18
A U X M E S S
E A L E S T D
V U O N S E L
E
R
I
A
E I M A G I N
G A Y O V E L
A P I S T E D
I
E
L
E
D
E
N
Y
D
U
1- PARIS QUI
3- LA PISTE DU
5- LES NOU-
DORT
SUD
VEAUX MES-
2- AU BONHEUR
4- LE VOYAGE
SIEURS
DES DAMES
IMAGINAIRE
6- JENNY
E
U
R
S
J
E
N
N
U
S
1- PAYS
2- VILLE
6
3- PEINTRE
7
8
4- PEINTRE
9
10
11
5- PEINTRE
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
ASSOLEMENT-PLEBE
MOINE-EMPIRA-LAN
ORGE-ADE-GA-LAIC
RTA-FEUTRE-PANSA
TI-BR-STE-CAS-SB
I-BRODEE-RAT-GEL
SOMALIE-BANALE-U
SI-DES-REDITE-MR
ESSES-RACINE-BUE
MITE-SAVANE-TASS
EVE-LOPINS-BANCNE-SIRENE-CR-D-A
T-VESTES-LUIRAIT
-MENTIS-HARDIS-T
PANIER-CORSEE-BR
RIELS-DINGUE-MCO
O-RE-SIGNES-PARU
-NE-BALAIS-PLI-P
BI-COBALT-FEINTE
A-ARRETE-BON-TAM
INSIGNE-FARDEE-E
LOI-NA-RE-TES-BN
LILLE-PERTES-POT
ERES-PALMES-BOIS
SES-IRREEL-PRIS-S-ARE-VE-GARSSE
C-GRANDE-TRESSER
FASTIDIEUSES-ETE
MOTS FLÉCHÉS
-BEKKA-MINISTREALTO-MI-LU-ARE-M
BEE-FURIE-ALITES
DS-GESIR-ARA-S-I
E-PATES-GRADE-PL
NAIVES----BE-SAA
NIEES-----E-MATORGE-H-----NO-IF
U-E-ROTIR-VIRERA
RA-PETIT-BIENS-F
-GLACER-RISEE-STI-IUL-FADES-SOS
ETRES-CITEE-MURE
JEUNESSEETSPORTS
LETTRES DE
POP ART
PHILLIPS----------LONDRES-------PEINTURE
----USA----------WARHOL-----LICHTENSTEIN
MOT RESTANT = A L’EST DE L’EDEN
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Bain
---------------Paisible
Attablés
---------------Pénurie
Vétuste
---------------Refus
Pronom
---------------Consonne
double
---------------Possessif
Préposition
---------------Vrai
---------------Sied
Bas
---------------Ultime
---------------Gâteau
Durée
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Conjonction
---------------Part
---------------Transpire
Héritage
---------------Posé
---------------Orner
Ronger
---------------Note (inv)
---------------Bombe
Bavardes
---------------Os
---------------Revint
Hardies
---------------Voyelle
double
Trompés
---------------Lettres de
Suisse
Hurlements
---------------Pronom
---------------Mammifère
Dans la
peine
---------------Pronom
Petit arbre
---------------Article
---------------Substance
Doper
---------------Néon
Ile
---------------Rongé
(dés)
Fin de
séries
---------------Etre gêné
Inanimés
---------------Os
---------------Note
Digitigrade
---------------Personnel
Cultiva son
jardin
Peau
travaillée
---------------Périsses
Honnête
---------------Aminci
Souples
---------------Gonflement
Foot à
Gerland
Provoque
---------------Voyelle
double
Peuple
---------------Aggravée
Foot à
Hydra
---------------Dirigées
Convient
---------------Colère
---------------Saison
Repos
---------------Plusieurs
Nickel
---------------Avec des
vitres
Nouveau
(inv)
---------------Concept
---------------Soldat (inv)
Mesurée
---------------Apporte
---------------Corbeille
Circulai
---------------Réalité
Via
---------------Couper
Vase
---------------Hurlement
Source
---------------Fuites
Déclin
---------------Cloîtrai
Cérium
---------------Défaillances
---------------Dans le
mille
Prescription
---------------Caches
Sécrétion
---------------Honneur
---------------Possessif
Président
américain
Nazis
---------------Elimina
Vieux
---------------Dissimulée
Exigüs
---------------Est utile
Mi-glossine
---------------Louer
---------------Nage
Enduisis
---------------Semblables
Fin de série
---------------Thorium
Bulletin
---------------Plat (ph)
Condition
---------------Dans le pré
---------------Pronom
Flatteur
---------------Cacher
Couleur
---------------Souffres
Nord du
Maroc
---------------Chiffre
Gâteau
---------------Rideau
Planète
---------------Pure
---------------Têtue
Inspires
---------------Article
Marine
---------------Colère
Manche
---------------Prévenu
Allonge
---------------Plat (ph)
Prévient
---------------Tandis que
---------------Attachant
Défaut
---------------Dans le
livre
Encercle
---------------Saine
---------------Fresque
Fruit
---------------Colonel de
l’ALN
Ile
---------------Tellure
Terre
---------------Hameau
Dans l’œil
---------------Etain
Usages
---------------Sacré
Font les lois
---------------Têtus
Régime
---------------Possède
Mesure
---------------Singe (inv)
Fruit
---------------Vocifération
Consonne
double
---------------Arme
Surface
---------------Dans le lin
Géniteur
---------------Champ
Décodera
Impression
---------------Partis
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NECROLOGIE
DÉCÈS
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La famille Allek d’Alger et de BeniDouala a la douleur de faire part du décès
de sa très chère et regrettée mère et grandpère
Mme Vve Allek Sadia née Bouchema
à l’âge de 93 ans, survenu le 20/01/2016.
L’enterrement aura lieu aujourd’hui
jeudi 21/01/2016 après la prière du Dohr au
cimetière El-Kettar.
Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder à
la défunte Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons.
––––––––––––––––––––
PENSÉES
––––––––––––––––––––
Il y a de cela 18 ans, le 20 janvier 1998,
nous quittait à jamais notre chère mère,
grand-mère
Mme Smaïli née Beggaz Djouher
Sa fille Fetta, ses petits-enfants Rabiha,
Lounis, Sofiane, Moumouh et son beau-fils
Amar demandent à tous ceux qui l’ont
connue et aimée d’avoir une pieuse pensée
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hospitalisation au PU Chirurgie du
CHU Nedir de Tizi-Ouzou, je tiens à
remercier vivement le docteur Oukid,
médecin chef du service, le docteur Touiten
ainsi que le docteur Sadoun.
Mes remerciements vont également à
l’ensemble du personnel du service, plus
particulièrement à Mademoiselle Amel
Mekacher ainsi qu’à la psychologue.
A vous tous, encore une fois, je vous exprime
toute ma reconnaissance.
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Aït Ali Saliha.
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2013, que nous a
quittés à jamais
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enfants, ses petits enfants, sa famille,
les amis et les proches demandent à
tous ceux qui l’ont connue et aimée
pour sa bonté, son honnêteté et son bon
coeur d’avoir une pieuse pensée en sa
mémoire et que Dieu Le Tout-Puissant
lui accorde Sa Sainte Miséricorde et
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et inscriptions, veuillez nous contacter aux : 026 200 506 - 0550 906 950 et 0550 906 951 - Adresse : Rue des frères Oudahmane (axe nouveau lycée Abane-Ramdhane), Tizi-Ouzou
- E-mail : [email protected] - Visitez notre site web : www.smatech-tiziouzou.com F10618/B13
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magazine de la femme
Leçon de mode
d’Algérie
Jeudi 21 janvier 2016 - PAGE 23
Quelle couleur ? Quel style ? Quelle
taille ? Autant de questions que l'on se
pose avant de s'habiller ou d'acheter un
vêtement pour soi. Les vêtements qui
vous vont le mieux sont ceux qui vous
rendent belle au naturel.
CONSEILS...
l Couleurs
Les couleurs nous vont bien, quelle que
soit notre morphologie. Alors n'hésitez pas
à porter des vêtements de couleur chaque
fois que vous en avez envie. Toutefois,
pour garder un certain style, portez des
couleurs de façon subtile plutôt qu’en total
look. Un t-shirt ou un chemisier fushia,
rouge ou orangé sera particulièrement
seyant sous un tailleur (jupe ou pantalon)
noir, brun ou bleu marine.
Charlotte
à l'ananas
Le
BEAUTÉ
l Pantalons
Si vous avez des cuisses plutôt
rondes, un pantalon légèrement évasé
vous conviendra parfaitement. Assurezvous que le tissu est extensible et qu'il
moule très légèrement la cuisse, ce qui a
pour effet de l'affiner. Les coupes droites
conviennent à toutes les morphologies et
notamment à celles qui n'ont pas
beaucoup de hanches. Pour les jeans,
choisissez un denim extensible, souple et
fin. Il rend toujours très sexy !
dégagent le cou et allongent le visage et
la silhouette. Ils conviennent donc à
celles qui ont une poitrine généreuse ou
le visage rond. Les cols roulés mettent en
avantage les cous longs et fins sans les
accentuer, et allongent la silhouette.
Les pulls à encolures rondes donnent
un peu de rondeur aux visages allongés.
Ils avantagent aussi celles qui ont les
épaules plus larges ou la silhouette
plutôt athlétique. Ils sont aussi très
confortables !
l Pulls
Rien de plus confortable et de plus
seyant qu'un beau pull ! Surtout si vous
prenez le soin de choisir le col ou
l'encolure qui convient le mieux à votre
silhouette et à votre visage. Les cols en V
l Décolleté
Si vous souhaitez mettre en valeur
votre poitrine, l'encolure en V est un
classique qui a fait ses preuves. Le
cache-cœur noué à la taille est aussi un
très bon choix.
PROFITEZ DE VOS
PRODUITS DE SOIN
AU MAXIMUM
1 petite boîte d'ananas au jus,
1 paquet de boudoirs, 2 sachets de
flan à la vanille, 1 l de lait demi-écrémé
Flan de
courgettes au
chèvre frais
Page animée par Hayet Ben
Photos : DR
Le Soir
Faites revenir 10 minutes environ dans un
peu d’huile d‘olive un oignon et 4 courgettes
coupées en dés. Mélangez ensuite avec 4 œufs
battus, 100 g de fromage de chèvre frais et 15 cl
de crème fraîche. Assaisonnez. Versez dans
des verrines et enfournez au bain-marie à
180°C pendant 20 minutes environ.
Fini les sacs
à main trop lourds !
Pourquoi
s’entêter à
transporter
dans votre
sac à main
la moitié
de votre
bureau ou
de votre
maison ?
Beaucoup
d’entre
nous
portent des sacs bien trop lourds et
prennent, sur le long terme, le risque de
s’infliger des douleurs dorsales, ainsi qu’au
niveau des épaules et du cou. Vous voulez
éviter ça ? Faites le tri dans votre sac et ne
gardez que l’essentiel !
Sauce au chocolat
3 tasses de lait, 1 tasse de lait,
1/2 tasse de sucre, 4 c. à s. de fécule
de maïs, 4 c. à s. de cacao, 2 pincées de sel,
4 c. à c. de margarine
Les produits sont tous efficaces,
mais ils peuvent l'être encore
davantage si nous révisons nos
gestes, nos habitudes, et en
suivant
les
conseils
des
spécialistes.
Faites chauffer le lait, ajoutez les
sachets de flan à la vanille. Disposez
dans un moule à charlotte les tranches
d'ananas, puis les boudoirs, faites
environ 2 rangées, puis versez la
préparation au flan dessus de façon à
recouvrir tous les boudoirs.
Laissez refroidir et mettez au frigo au
moins 2h. Au moment de servir,
démoulez le gâteau.
Conserver ses produits
l
Lavez-vous les mains avant
d'utiliser vos crèmes.
l Rebouchez soigneusement vos
produits et conservez-les dans leur
étui d'origine à l'abri de la lumière.
l Évitez la salle de bains, stockezles dans une pièce à 20°C.
l N'achetez pas les formats géants,
les produits s'altèrent à force d'être
ouverts. Ou transvasez-les dans
des petits flacons que vous
garderez au réfrigérateur.
l Privilégiez les flacons-pompe ou
les tubes, à condition de bien
essuyer le pas de vis et de les
refermer soigneusement.
Quand faut-il s'en séparer ?
l
Si l'huile s'échappe en premier
lorsque vous pressez le tube, cela
signifie que l'eau et l'huile de
l'émulsion se dissocient, le produit
se «déphase».
l Dès qu'ils sentent le rance.
l Lorsque leur couleur d'origine se
dégrade..
Dans une casserole, chauffer la première
quantité de lait à feu doux. Dans un bol, bien
mélanger la deuxième quantité de lait, le sucre,
la fécule de maïs, le cacao et le sel. Incorporer
au lait chaud. Porter à ébullition en remuant
constamment.
Laisser
mijoter
jusqu'à
épaississement. Ajouter la margarine, bien
mélanger. Idéale avec les cêpes.
Islam d'Algérie et islam d'ailleurs
LES CHOSES DE LA VIE
PANORAMA
eaucoup d'encre a coulé sur l'affaire du guitariste embarqué près
de la Fac centrale. Un fait banal
mais qui intervient dans une conjoncture où les manifestations culturelles, déjà
laminées par l'atmosphère obscurantiste
de plus en plus pesante, risquent de
subir de plein fouet les restrictions budgétaires commandées par la crise. C'est
d'abord cela qui nous interpelle : les
pouvoirs publics doivent, au contraire,
encourager l'art et le laisser vivre librement. Ce n'est pas à eux d'interdire, d'arrêter, de proscrire. Il y a tant et tant de
mouvements, de sectes ou de simples
personnes qui le font déjà ! Et ils
seraient beaucoup plus dans leur rôle si,
justement, ils s'opposaient à ces personnes au nom de la loi. Tout est venu
d'une conception totalement nouvelle de
l'Islam. Nous avons toujours vécu sereinement notre islam maghrébin, dans la
tolérance, le respect et le vivreensemble, entre communautés de différentes religions ou de rites divers. Notre
islam n'a jamais empêché la fête, les
manifestations de joie, la mixité. Sinon,
Benbadis le réformateur n'aurait pas
créé des salles de classe mixtes dans
ses médersas et encouragé l'enseignement des jeunes filles et cela, — quel
paradoxe ! —, au moment même où
l'école coloniale séparait les sexes !
Tout est venu de cette conception
étrangère qui appartient à l'Arabie
Saoudite et pas à l'Algérie, pas au
Maghreb. Tout est venu des ces années
maudites, les années 1980, qui virent
une partie de notre jeunesse prendre fait
et cause pour le combat des Talibans
contre les Soviétiques, dans ce lointain
Afghanistan qui sera le tombeau de
beaucoup d'entre eux et une école de
déformation et de lavage de cerveau
pour ceux qui retourneront chez nous.
La pensée imposée fit son apparition au
moment où les idées progressistes commençaient à s'effacer dans les universités, après avoir été les moteurs de la
révolution qui soufflait sur tout le pays
dans les années 1970. Venu d'une
Égypte où Sadate pactisait avec les
Frères musulmans pour museler la forte
opposition nassérienne, Cheikh Ghazali,
bombardé recteur de l'Université islamique de Constantine, — et qui est
pourtant loin d'être un wahhabite pur
sang, est l'un des éléments qui joua un
rôle déterminant dans la dérive intégriste de ces années-là. D'autant plus
qu'une autre tribune, beaucoup plus
large, lui fut ouverte, à travers la lucarne
B
d'une télévision unique, que regardaient
tous les Algériens !
Le niqab, la longue barbe, le kamis
pakistanais, les tendances bizarres dans
les mosquées et les cimetières, le pantalon afghan sur des palladiums, l'intolérance, la corruption considérée comme
«ikramiate», les choix économiques
basés sur le gain facile, l'informel, l'exploitation des travailleurs, au nom de la
«religion», tout cela a été introduit dans
les années 1980. Nos habits masculins
et féminins n'ont jamais été ceux-là.
C'étaient les habits que portaient
d'autres peuples depuis toujours. Quand
les jeunes voient les photos de l'Algérie
d'avant la tempête wahhabite, ils relèvent l'authenticité des habits traditionnels qui faisaient la richesse de notre
patrimoine national à travers ses composantes locales. Nous ne sommes pas
contre la liberté de s'habiller comme on
le désire, mais cette mode porte les
traces d'une secte, d'une tendance nocive qui veut prendre les rênes des Etats
musulmans et diriger la société selon
des concepts éculés qui feront reculer
les sociétés au mieux et installer la guerre et la destruction permanentes, au
pire. Nous n'encourageons pas, non
plus, les gens à s'habiller à l'occidentale. Car ceux-là ont suivi et suivent toujours les modes européennes et il n'y a
rien de changé pour eux. Nous parlons
de ceux qui veulent changer notre
authenticité. Notre algérianité. Notre
islam à nous, celui de nos pères, de nos
grands-pères, celui que l'on pratiquait
dans la quiétude des salles de prière
ornées avec goût et délicatesse, celui
qui ne bridait pas la femme, souveraine
dans son patio, à l'ombre des tonnelles
habillées de vigne, dans ces nuits parfumées de lilas et de jasmin. Admirez ces
peintures et ces miniatures d'époque : il
y a toujours une mandoline déposée à
côté des belles dames algéroises qui se
réunissaient pour prendre le café de
l'après-midi. C'est cette vie musulmane
raffinée, tout en beauté, qui nous
manque tant ! Ce sont ces habits de
soie, ces djellabas brodées à Tlemcen et
à Fès, ces meubles simples, non encombrants, mais portant les marques de
notre civilisation, que nous regrettons !
A l'époque, la télévision nationale diffusait, durant chaque Ramadhan, des
séries sur la manière dont les peuples
musulmans de la planète recevaient ce
mois sacré. J'admirais la variété des
coutumes, la différence des styles, l'extraordinaire richesse des tableaux filmés
dans les mosquées, les baptêmes, les
fêtes religieuses. Chaque peuple avait
ses propres rites, ses propres couleurs... Le musulman du Kazakhstan pratique l'islam à la manière de ses
ancêtres. Celui de New York n'a pas la
mémoire aussi lointaine mais il a pu se
construire un islam conforme au pays
où il vit et il n'est pas moins musulman
qu'un autre. J'ai visité de nombreux
pays africains et j'y ai vu une pratique
de l'islam totalement différente de la
nôtre. C'était la pratique de ces peupleslà et ils en sont fiers. Le Chinois exerce
sa religion musulmane dans le respect
des pratiques ancestrales... La liste est
longue. Et il n'y a que chez nous, et
dans quelques pays voisins, où l'on
s'est mis dans la tête que le vraie pratique de l'islam est celle des Saoudites !
On devient fier de ce qui est étranger et
on bannit ce qui est à nous !
Le problème est devenu encore plus
ardu avec la propagation des chaînes
religieuses — de plus en plus obscurantistes — qui diffusent depuis Nilesat.
Nos familles, dépourvues de repères,
mal orientées par une école qui a déjà
fait la moitié du chemin, tombent facilement dans le piège. Chaque jour, un
nouveau «haram» apparaît. Les uns
ajoutés aux autres, avec très peu de
nouveaux «hallal» en face, cela finit par
ankyloser la société et lui interdire tout
effort de réflexion. La logique, la raison,
le simple bon sens sont chassés au profit d'une standardisation qui tourne
autour de quelques mots clés qui n'ont
aucune signification mais qui servent de
garde-fous aux idées «hérétiques». En
fait, c'est le rejet de la modernité en
bloc, du progrès dans ses manifestations les plus évidentes, de la nécessaire adaptation à un monde submergé de
nouveaux produits, que nous ne fabriquons pas mais que nous utilisons
comme des automates !
Cette situation nous empêchera toujours de créer, d'imaginer, de proposer
au monde notre vision car elle n'existe
tout simplement pas ! Et pourtant, cette
religion musulmane que certains déforment consciemment ou inconsciemment
a dit, dans le premier verset du Coran :
«Lis !», une invite à apprendre, à privilégier le savoir et l'esprit scientifique...
Si nous restons comme nous
sommes, victimes d'une mainmise obscurantiste sur nos existences, nous n'inventerons plus rien. Nous importerons
toujours. Dans les années 1970, nous
voulions fabriquer de l'aiguille à l'avion.
Par Maâmar Farah
[email protected]
Ce n'était pas utopique. La Chine l'a fait.
Certes en s'ouvrant au capital étranger,
mais elle l'a fait ! L'Iran est en train de le
faire et ce n'est pas rien de résister à
l'embargo et au boycott des décennies
durant ! Si nous revenons à notre
authenticité, à notre savoir, à notre
manière de vivre, l'espoir sera permis.
Peut-être au bout d'une génération,
mais ça viendra. C'est maintenant qu'il
faut agir en redonnant aux couleurs de
notre civilisation, de nos villes et villages, de notre grand pays, leur authentique éclat. Celui de l'Algérie. Pas de
l'Arabie Saoudite...
Alors, ce saltimbanque qui a fait couler beaucoup d'encre apparaîtra à beaucoup comme celui qui a réveillé quelque
chose qui dormait profondément en
nous : notre âme rebelle. En y ajoutant
cette particularité propre à nos jeunes
d'aujourd'hui (pas ceux de 1980, ni ceux
de 1988 et de 2000, mais ceux de ce
moment) : on peut se battre désormais
sans violence. Les réseaux sociaux ont
montré le combat pacifique de la
musique et de la poésie contre l'indifférence... C'est aussi une manière d'être
algérien et si j'ai axé ma chronique sur
la religion, c'est parce que je sais que
cette jeunesse ne ressemble en rien aux
agitateurs marxistes d'antan : elle est
pratiquante dans sa majorité mais son
approche — qui lui fait aimer la
musique, les arts, la belle vie — reste
profondément algérienne...
M. F.
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : [email protected]
POUSSE AVEC EUX ! La guerre des mosquées !
Tiguentourine. Le parquet de Paris ouvre une enquête. Et il
paraît que pour ce parquet-là, le…
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
… bois aurait été envoyé d’Alger !
La guerre Saâdani-Ouyahia ? Pfut ! C’est rien à côté
! Le «trucidage» dans les rangs des partis d’opposition
soumis à l’insu de leur plein gré à la règle du «redressement institutionnel» ? Du pipi de chat ! La bataille
pour la succession au fauteuil roulant ? De la guimauve pour adolescents boutonneux ! Non ! Le sommet de
la guerre, le point culminant de la tension, le pic de
déflagration se joue en ce moment entre deux ministères. Celui des Affaires religieuses et celui de
l’Energie. Par mosquées interposées. Et quelle foire
d’empoigne, mes aïeux ! Les habous appellent à la
prière pour la chute de la pluie. L’énergie et les mines
déconfites nous supplient de prier pour la remontée
des cours du brut. Mouvement inverse. Mouvement
opposé. Même logique. Mais des problèmes techniques qui restent tout de même à résoudre. Où doivent avoir lieu ces deux prières et quel jour ? Le ministère des Affaires religieuses voudrait que la sienne se
tienne dans le chantier de la méga-Mosquée Abdekka.
Vicieux comme un baril de brut vide de sens, le ministère de l’Energie en retarde la construction, jure qu’il
n’a plus d’argent à fournir à la communauté des «Pieux
et Pics Associés» et explique que devant le «takachouf» l’austérité, il fera quant à lui procéder à une
prière pour la remontée des cours par Skype, via une
petite mosquée située dans le Maryland, aux EtatsUnis. Le ministère affirme que de gré à gré, on lui a fait
une jolie ristourne pour la location de cette belle salle
de prière. Avec cependant ce bémol, au Maryland, la
prière pour la remontée des cours ne pourra avoir lieu
que le dimanche. Le vendredi, la mosquée locale est
déjà occupée par un mariage. Un mariage d’argent et
de coupes de champagne échangées par un couple qui
fêtera, là, ses noces de platine. Le même platine que
celui de la chevelure argentée du marié. Et le même
platine qui orne les poignets grassouillets de la
mariée-Castafiore. Alors, vous êtes plutôt Grande
Mosquée de Abdekka ou Prière au Maryland via Skype
? Moi ? Oh ! Moi, ce n’est pas important ! Moi, du
moment qu’on me laisse fumer du thé pour rester
éveillé à l’ombre d’un derrick qui rouille, mon cauchemar continue…
H. L.