PAGE GABARIT - Le Soir d`Algérie

Retour du couvre-feu
en Tunisie
l APRÈS DES NUITS D’ÉMEUTES
De nouvelles
règles pour les
marchés de gros
l FRUITS ET LÉGUMES
Si les choses se précisent, je pourrai
réaliser mon rêve. Et je crois que c'est sur la
bonne voie. Lors du CES de Las Vegas, on a
compris que la voiture autonome n'est plus
un projet dans les cartons, ce truc nommé
«concept car» et qui met souvent plusieurs
années pour sortir de l'ombre. On a vu rouler,
sur les routes américaines, plusieurs
marques, sans chauffeur ! Sur des milliers de
kilomètres ! Sans aucun problème ! Bien sûr,
il y avait toujours un conducteur placé devant
un volant qui ne servait à rien, puisque la
voiture marchait toute seule. Mais il pouvait
être sollicité en cas de pépins.
Ça, c'est les règlements mis en place par
l'administration US qui n'a pas encore
autorisé ces véhicules du futur à prendre
d'assaut les routes, consentant cependant
que les expériences se poursuivent sous un
contrôle strict. Mais, bientôt, la voiture sans
volant sera là. Entièrement autonome ! Et ça,
c'est pour bibi ! L'enivrante sensation
d'occuper, enfin, le siège avant-gauche. Je l'ai
fait deux fois : la première, c'était dans une
bagnole anglaise ! La seconde : il y avait un
volant et j'étais à mon premier kilomètre. Un
virage, la bête ne voulait pas tourner. Elle finit
dans un gourbi et moi, pas à la gendarmerie.
Parce que celui qui m'obligea à prendre le
volant ce jour-là était le chef de brigade qu'on
appelait Golda Mayer ! Tu ne pouvais rien lui
refuser !
J'attends impatiemment de «conduire»
cette voiture sans conducteur pour la simple
raison que je n'ai pas de permis de...
conduire, un document qui ne servira bientôt
à rien...
[email protected]
l En vue d'assainir les circuits de distribution et garantir la
transparence dans la traçabilité des marchandises, une nouvelle
réglementation pour les marchés de gros des fruits et légumes
est en préparation au niveau du ministère du Commerce.
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l TRAFIC DE MARCHANDISES
Les gendarmes de Boumerdès traquent les
Chinois dans les couloirs douaniers verts
l APRÈS CELUI DE MAZAFRAN
l BAC ET BEM AVANT
LE RAMADHAN
l PROCÈS DE L’AFFAIRE
SONATRACH 1
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Le second
2016 sera
La défense
congrès de
l’opposition le contre-attaque une exception
27 mars prochain
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Photo : NewPress
Un petit rêve
d'enfant...
Le Bonjour du «Soir»
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Photos : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
l Recours de nouveau au couvre-feu en Tunisie dans l’espoir, pour les autorités,
de mettre fin au chaos que vit le pays depuis trois jours.
VEND. 22 - SAM. 23 JANVIER 2016 - 11-12 RABIE EL THANI 1437 - N° 7697 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Privatisations en vue chez Tebboune
[email protected]
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - Page 2
Plusieurs entreprises du groupe public du bâtiment ouvriront leur capital aux investisseurs privés, afin de leur permettre de se hisser au niveau de performance des sociétés
concurrentes.
On évoque également dans le secteur de l'habitat la possibilité de privatiser certaines entreprises ou de les ouvrir au partenariat avec des
sociétés étrangères. En dépit de tout l'effort consenti par les pouvoirs
publics, certaines entreprises du bâtiment ne sont pas encore parvenues à atteindre le niveau de performance qui les met à l'abri de l'assistanat.
Des lycéens soulagés
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Les petits
et les autres
De près comme de loin, visiblement, le procès Sonatrach ne nous remplit pas les yeux.
Certes, personne ne s’attendait à ce que des
révélations révolutionnaires y éclatent, mais
quand même, chouia ! On aurait voulu que
l’investigation aille un peu au-delà de l’apparence et ne s’intéresse pas qu’aux seconds
couteaux.
Est-on en train de nous dire qu’il y a des
intouchables et que c’est comme ça ?
Malheur aux petits !
A. T.
[email protected]
L'annonce faite par Benghebrit des dates des
épreuves du baccalauréat a soulagé bon nombre
de lycéens qui avaient prévu la participation aux
examens du bac français.
Pour l'année 2016, le ministère
français de l'Education a décidé
d'unifier les dates des examens du baccalauréat à travers le monde et les a fixées
entre le 6 et le 10 juin.
Les lycéens algériens
auront ainsi le
temps
de
mieux préparer les
épreuves
du bac français.
Panique à Rabat
Après avoir obtenu l'annulation de l'accord agricole
conclu entre le Maroc et l'Union européenne, l'avocat
du Polisario, Gilles Devers, est devenu très actif pour
torpiller un accord similaire portant sur l'activité de
pêche.
Les lobbyistes de Rabat
craignent que l'avocat du
peuple sahraoui n'influence l'Union européenne
pour modifier les termes
de l'accord de pêche, en
cours de discussions à
Bruxelles.
L'annulation de l'accord
agricole a provoqué l'écroulement des volumes
d'exportations marocaines.
Un jour, un sondage
Pensez-vous que les émeutes en Tunisie constituent un échec
de l’expérience démocratique dans ce pays ?
OUI
NON
Sans opinion
Faites-vous plus attention à votre consommation électrique
depuis l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs ?
Oui :
54,31%
Résultat sondage
Non :
41,76%
S. opinion :
3,93%
MM NUMÉRO 3 EST CHEZ LES BURALISTES !
w w w . m a g a z i n e m m . c o m / L e m e n s u e l d u s a t e l l i t e , d e l a t é l é v i s i o n n u m é r i q u e e t d e s T é l é c o m s (D is po ni bl e é g al e me nt s ur vo s mo bi le s )
Au menu :
• Un dossier sur les satellites : c’est
quoi un satellite, de quoi est-il fait, sa
caractéristique et les différents types dédiés à des
domaines aussi divers que l’espionnage, la météo ou la
télévision ?
• Le récepteur sélectionné par NacerAouadi ce mois-ci
es t u n bi j o u d e c he z Fo rever d e S ét i f : l e 9 89 8.
Époustouflant !
• Les actualités des chaînes nationales et étrangères,
des sat, écrans et phone
• Conso : comment choisir votre téléviseur ? Présentation
d’un des derniers nés de Condor (Led 43U8200), à découvrir absolument !
• Rétro : il était une fois le piratage.
• Reportage : Virée dans une chaîne de télévision : cette
fois, c’est KBC. Le tour se poursuivra avec toutes les
autres télévisions privées.
• Questions à M. AtefKedadra, directeur de la rédaction
de KBC : «KBC tient à garder son objectivité».
• 2 Pages questions-réponses pour tout savoir sur la
réception satellite et l’audiovisuel ainsi que sur le mobile.
• Pratique : comment distribuer les signaux TV satellite et
terrestre sur un seul câble ; VLC : un bon lecteur pour le
streaming sur récepteur sous Linux ; du shraing avec des
clés 3G ? Oui c’est possible.
• Marketsat : lisez avant d’acheter tous ces produits dont
vous avez besoin pour installer une parabole et découvrez
ce petit «parapluie» qui protège le LNB de la pluie et de la
neige.
• MOBILE : A quand la fidélisation des abonnés ?
• Opérateurs : Les surprises (très bonnes) d’Algérie
Télécom pour 2016 ; Mobilis relooke ses offres mixtes ;
Djezzy renforce ses offres ; les services phares d’Oreedoo.
• Marché de la téléphonie : le grand bazar.
• Un guide pour bien acheter son mobile.
• Android : les applis et les astuces du mois.
• Découvrez l’édito de Maâmar FARAH et la chronique de
Mourad Nini.
• Et, pour terminer, la succulente chronique de Hakim
Laâlam qui se dit… intégriste ! Mais intégriste du… vidéoprojecteur…
Et pour l’info quotidienne, mise à jour à tout moment
(nouvelles fréquences, les feeds du jour, les changements
chez les opérateurs du mobile, les grandes nouvelles de
la télé algérienne et mondiale, n’oubliez pas de faire un
tour sur :
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Toujours sur ce site, le numéro 2 va être téléchargé
gratuitement et vous pouvez le découvrir entièrement en
PDF…
Le team de MM.
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
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En vue d'assainir les circuits de distribution et garantir
la transparence dans la traçabilité des marchandises, une
nouvelle réglementation pour les marchés de gros des
fruits et légumes est en préparation au niveau du ministère du Commerce.
Younès Djama - Alger (Le
Soir) - C’est ce qu’a annoncé jeudi
le ministre du Commerce, Bakhti
Bélaïb, précisant que la nouvelle
réglementation prévoit l'obligation
de facturation. Un projet de décret
définissant les modalités de mise
en application de cette nouvelle
réglementation a été élaboré et
soumis au gouvernement, a encore indiqué Bélaïb qui effectuait une
visite de travail dans la wilaya
d’Alger
en
compagnie
d’Abdelkader Zoukh.
Selon le ministre, l'objectif de
ce nouveau dispositif vise à limiter
les intermédiaires dans la chaîne
de distribution aux seuls producteurs, grossistes et détaillants.
Outre les paysans, la réglementation touchera également les
éleveurs et les pêcheurs qui
auront l'obligation de recourir à la
facturation, a signalé Bakhti
Bélaïb. Lors d’une halte au marché de gros des fruits et légumes
des Eucalyptus, le ministre a
donné des instructions pour aménager des espaces au profit des
paysans afin de leur permettre
d'écouler leurs produits directement, insistant sur la nécessité
d'effectuer les transactions commerciales à l'intérieur des marchés de gros pour éviter la spéculation. M. Bélaïb a appelé à
enrayer le phénomène des commerçants illicites qui représentent,
selon la Fédération nationale des
grossistes, 60% de l'ensemble des
intervenants activant dans ce
domaine. Dans le même registre,
M. Belaïb a évoqué la possibilité
de plafonner les prix de certains
produits en vue de préserver le
pouvoir d'achat du citoyen.
Le ministre a rappelé la réalisation de huit marchés entamée par
l’entreprise publique Magro dont
deux à Aïn Defla et à Sétif seront
réceptionnés cette année.
Le ministre a procédé, à l'occasion de cette visite, à l'inauguration des marchés de proximité à
Kouba, Mohammadia et à la place
du 1er-Mai. Il a également visité le
Centre national d'essais à la nouvelle ville de Sidi Abdallah, le laboratoire régional de contrôle de la
qualité et de répression de la frau-
de et le port sec de Rouiba. Le
ministre a par ailleurs réaffirmé
l'engagement du gouvernement à
subventionner les prix des produits de base (pain, sucre, huile,
lait). A propos de la hausse des
prix du ciment et du rond à béton
après l'entrée en vigueur des
licences d'importation, le ministre
a estimé que le marché devrait
«se stabiliser» grâce aux stocks
«considérables» importés avant
l'entrée en vigueur de ce dispositif.
«Nous allons faire en sorte que
ces quantités soient commercialisées pour faire face à la spéculation et assurer la stabilité des
prix», a-t-il précisé.
Y. D.
Bakhti Belaïb en visite de travail dans la wilaya d’Alger.
DÉLOCALISATION DU MARCHÉ DE GROS DE SEMMAR
L’UGCAA rejette une première proposition de site
L’espace proposé par la Wilaya pour abriter le
marché de gros des produits agro-alimentaires,
situé dans la localité d’Aïn Melha (Birkhadem), a été
rejeté par l'Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA), en raison du fait que la superficie de
l'assiette foncière estimée à 10 ha et sa situation en
pleine agglomération «ne conviennent pas à cet
usage». L’espace proposé par la Wilaya est destiné
à abriter le marché de gros des produits agro-alimentaires qui se trouve actuellement à Gué-deConstantine (ex-Semmar). «Nous voulons un mar-
ché qui unit tous les commerçants. La superficie de
l'assiette foncière doit dépasser les 40 hectares
avec ouverture directe sur l'autoroute», a insisté
Salah Souilah, SG de l’UGCAA qui était aux côtés
du ministre du Commerce.
Ce dernier a convenu avec le ministre du
Commerce de visiter un autre site dans la wilaya de
Boumerdès pouvant accueillir le plus grand marché
de gros des produits alimentaires en Algérie (800
commerçants).
Y. D.
Les gendarmes de Boumerdès traquent les Chinois
dans les couloirs douaniers verts
TRAFIC DE MARCHANDISES
Dans la rubrique de la criminalité du bilan 2015 des
activités du groupement de la Gendarmerie nationale de
Boumerdès qu’a présenté, ce jeudi, le lieutenant-colonel
Lazrag Bekkouche, chef d’état-major de ce groupe, le
commandant Houari Saïdani, chef de la police judiciaire
du groupement, a repris les deux grandes affaires de trafic de marchandises mettant en cause des Chinois.
Les deux affaires ont été, rappelons-le, relatées en exclusivité
dans les colonnes du Soir
d’Algérie du 15 juin et 7 décembre
2015. Il y a lieu de rappeler, en
outre, que la plus importante affaire a été dévoilée, en premier lieu
par la Direction du commerce de
la wilaya de Boumerdès (DCWB)
avant que les limiers de la GN ne
prennent le relais. Dans les deux
affaires, 13 ressortissants chinois
(11 mandats de dépôt), 2 Maliens
et 1 Algérien ont été arrêtés précise le bilan des services du commandant Saïdani.
Il est aussi question de la saisie, dans les deux dossiers, de 1
366 272 pétards et autres fumigènes, 13 579 bouteilles d’alcool
chinois et 20 kilogrammes d’ivoire.
Ces marchandises sont évaluées à plusieurs milliards de centimes.
Les gendarmes ont, par
ailleurs, saisi des sommes en
numéraires en dinars algériens (15
075 300), en euros (131) et en dollars (1 575).
Pour leur part, les inspecteurs
de la DCWB avaient mis, à
l’époque, sous scellés, des marchandises importées frauduleusement par deux sociétés appartenant à des Chinois, les Sarl
Zenwei Kessing Faw et Yachang,
travaillant pour le compte du projet
de la Grande Mosquée d’Alger.
Dans l’inventaire des marchandises saisies par les inspecteurs
du commerce, il est question de 69
articles dont de l’outillage, du
matériel électrique, des machines
et des fournitures de bureau évaluées à 55 233 663,01 dinars.
Quelque temps après ce scandale,
les Chinois avaient fait courir le
bruit disant que cette affaire a été
déclenchée à l’instigation de
Amara Beyounès, en poste à la
tête du ministère du Commerce,
qui était contre la construction de
la Grande Mosquée d’Alger.
Au cours de la discussion, le
commandant Saïdani nous a
confié que ces délinquants ont utilisé le privilège du couloir vert
consenti par la Douane algérienne
aux importateurs pour faire passer
illégalement ces marchandises.
Ceci dit, les gendarmes de
Boumerdès n’ont pas résolu que
ces deux affaires. En 2015, les
services de la police judiciaire ont
ouvert, 2 047 dossiers (1 941
délictueux et 106 criminels) et
arrêté 1 054 personnes. 485 suspects ont été placés sous mandat
de dépôt par la justice. Dans 2 047
dossiers, 591 (41,73%) concernent des agressions contre les
personnes notamment les CBV
(coups et blessures volontaires),
339 cas, homicides involontaires
(41cas), blessures involontaires
(57 cas) ou des menaces écrites
ou verbales (57 cas).
Dans la rubrique des agressions contre les biens d’autrui (669
dossiers), les gendarmes de
Boumerdès ont enregistré particulièrement 518 plaintes pour vol ou
tentatives de vol, 94 autres
plaintes pour destruction des biens
d’autrui et 15 pour agression
contre les biens publics.
Au cours de l’année, 138 individus ont été arrêtés pour crime
organisé et 183 personnes impliquées dans 96 affaires de trafic de
drogue (48,481 kg) et 8 696 comprimés psychotropes.
Abachi L.
2016 sera une exception
BAC ET BEM AVANT LE RAMADHAN
La ministre de l’Education nationale a décidé de la révision du calendrier des examens nationaux. Le bac
et le BEM se dérouleront avant le
mois de Ramadhan, comme revendiqué par les élèves. Cette concession
est une exception pour 2016, affirment les syndicats du secteur. Le
Ramadhan, expliquent-ils, interviendra un peu plus tôt les prochaines
années et les programmes ne seront
pas finalisés avant cette date.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Non,
les examens de fin de cycle avant le Ramadhan
ne seront pas une règle. «La concession» faite
cette année par le ministère de l'Education
nationale est une exception pour les examens
nationaux de 2016, affirment les syndicats du
secteur. Mme Benghebrit qui annonçait la nouvelle de la révision du calendrier national des
examens nationaux a expliqué avoir répondu à
une demande des élèves. Ces derniers se plaignaient de passer des examens de fin de cycle
en plein mois de Ramadhan. Selon elle, l’année
s’étant déroulée dans un climat propice, les
programmes seront donc finalisés à temps.
S’agit-il d’une exception ? Nouria Benghebrit,
sans être affirmative, a répondu que la chose
est faisable même l’année prochaine si l’on procède, entre autre, à l’avancement de la rentrée
scolaire. Une hypothèse que rejettent cependant les différents syndicats de son secteur.
D’ailleurs, certains dénoncent un tel chamboulement pour des raisons «infondées».
«Cette année nous l’avons fait mais il ne
faut pas satisfaire les caprices des élèves à
chaque fois» a indiqué Meziane Meriane, coordonnateur du Snapest (Syndicat national des
professeurs de l’enseignement secondaire et
technique). Preuve à l’appui, il a expliqué que
techniquement un tel chamboulement est
impossible pour l’année prochaine, ni même
pour celle d’après. En 2017, dit-il, le mois de
Ramadhan interviendra le 27 mai et en 2018 le
20 mai. Les dates des examens ne peuvent
donc pas, assure-t-il, être fixées avant ces
dates. Et en raison des grandes chaleurs dans
le sud, poursuit-il, la rentrée ne peut pas être
avancée non plus. Même son de cloche du côté
du Cnapest (Conseil national des professeurs
de l’enseignement secondaire et technique).
«C’est une exception pour 2016» réitère
Messaoud Boudiba, chargé de communication
au niveau du syndicat. Le problème, soulève le
syndicaliste, ce n’est pas le mois de
Ramadhan. Le calendrier des examens nationaux, dit-il, a été «mal conçu» depuis le début.
C’est pourquoi, souligne Boudiba, le Cnapest a
participé à la commission chargée de faire cette
révision. Selon lui, faire la même chose les prochaines années est «impossible» et l’année
scolaire ne peut pas être avancée pour espérer
la finalisation des programmes. Pour rappel, la
commission chargée de la révision du calendrier des examens a décidé que le bac se
déroulera du 29 mai au 2 juin, le BEM du 24 au
26 mai et la 5e, le 22 mai.
Le ministère de l’Education nationale qui
devrait valider ces dates ne s’est pas encore
exprimé officiellement. Initialement, le bac
devait se dérouler entre le 12 et le 18 juin et le
BEM entre le 7 et le 9 juin.
S. A.
Photo : New Press.
De nouvelles règles pour les marchés de gros
FRUITS ET LÉGUMES
Actualité
Le Soir
d’Algérie
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Plus de coordination pour une meilleure
intégration des agriculteurs
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAgE
SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE D’ORAN
Prenant part ce jeudi à la première édition du Salon
international de l’agriculture qui sera clôturé aujourd’hui
à Oran au niveau du Centre des conventions, le ministre
de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche,
Sid-Ahmed Ferroukhi, a affirmé qu’il est temps de remédier au faible taux d’insertion des agriculteurs à la
Sécurité sociale. «Sur environ un million et demi d’agriculteurs recensés, une minorité seulement est affiliée, la
non-intégration de cette frange rend la main-d’œuvre
instable dans ce secteur».
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) Lors de sa prise de parole à l’ouverture de la journée d’information sur les
nouveaux dispositifs relatifs à la
Sécurité sociale au profit des agricul-
teurs qu’organise la Caisse nationale
de mutualité agricole (CNMA), qui a
eu lieu en marge du Salon, le ministre
a instruit tous les acteurs œuvrant
dans les secteurs de la Casnos, la
CNMA et les Chambres d’agriculture
à doubler d’effort et montrer plus de
coordination entre eux afin de réunir
toutes les conditions à même d’amener les agriculteurs à se rapprocher
des Caisses de la protection sociale. Il
s’agit là, dira le ministre, d’une forme
de soutien à l’économie du pays,
«toutes les franges travailleuses du
pays sont appelées à s’investir pour
assurer l’avenir, face à la chute du prix
du pétrole et les différentes crises
économiques. La contribution de tous
est sollicitée et pour ce faire, il faudrait
aller d’avantage sur le terrain, communiquer, expliquer, orienter pour la
pérennisation du secteur».
M. BENHABILES CHERIF, DG DE LA CNMA,
AU SOIR D’ALGÉRIE :
La question de la secheresse ne
semble pas inquiéter le ministre qui
se veut rassurant sans trop entrer
dans le détail. Quelques détails qui
ont été communiqués par le directeur
de l’Institut technique des grandes
cultures Omar Zeghouane, qui dira
que la région ouest souffre d’un déficit hydrique important. Cela dit-il, va
se répercuter sur le rendement, toutefois, il explique que pour l’heure, il
n’y a pas de pourcentage qui évoque
une grande perte de production. Il
s’agit plutôt de certaines superficies
qui ont dépéri et, par conséquent, le
rendement sera très faible. Il fera
néanmoins remarquer que s’il ne
«Il est important de sécuriser
l’investissement»
Depuis sa création, la Caisse nationale de mutualité agricole
(CNMA) propose en plus des assurances économiques, des
assurances sociales. Depuis 1995-1996, il y a eu la réunification
du régime général et à partir de là, la partie sociale pour le
monde agricole est revenue vers le système de la Sécurité sociale. Un bilan a été fait et très peu, 3 à 4%, des agriculteurs sont
assurés socialement. A partir de là, les pouvoirs publics ont mis
en place un dispositif qui va leur donner la possibilité de souscrire à la Sécurité sociale. La CNMA compte près de 417 agences
réparties à travers plusieurs wilayas, le directeur général de la
CNMA Benhabilès Cherif nous en parle.
Entretien réalisé par
Amel Bentolba
Le Soir d’Algérie : Par quels
moyens la CNMA s’est-elle rapprochée
de agriculteurs et du monde rural pour
les intéresser à ces dispositions ?
Benhabilès Cherif : Afin de nous rapprocher du monde agricole et rural en
deux ans et demi, nous avons ouvert plus
de 120 agences dans les coins les plus
reculés. Nous avons créé de l’emploi et
nous avons recruté des experts qui vont
faire de l’accompagnement. Parce que
l’assurance telle que nous la préconisons
n’est pas un acte administratif mais beau-
coup plus un acte économique. Nous
voulons aussi intervenir avec nos agriculteurs dans la gestion et la prévention du
risque pour leur apprendre à se prémunir
contre les risques climatiques.
Malgré toutes vos initiatives, le
constat est tel qu’il y a toujours cette
réticence à contracter des assurances
dans le domaine agricole et rural.
Les choses sont en train de changer,
d’abord les agriculteurs ont pris conscience de l’intérêt de l’assurance par la sensibilisation et l’information. Maintenant
avec le travail que nous sommes en train
de mener sur le terrain par nos experts, il
y a une sorte de confiance qui s’installe.
Le dispositif Tahadi «le crédit Rfig»
ne semble pas attirer autant d’agriculteurs qui se plaignent d’entraves
bureaucratiques.
Ce crédit Rfig que les pouvoirs
publics ont mis en place par certaines
bonifications et facilité, je pense qu’il a
donné quelques résultats. Je ne suis pas
là pour tirer des conclusions, ça concerne beaucoup plus la banque, l’assurance
reste comme une garantie supplémentaire au crédit et au financement.
Pouvez-vous nous en dire plus sur
la convention que la CNMA vient de
signer avec la Casnos ?
C’est une convention d’intérêt général qui va permettre à nos partenaires de
la Casnos d’abord d’être installés sur
notre réseau et à partir de là, l’agriculteur
vient généralement chez nous, parce
qu’il est client et sociétaire et ensuite
c’est une occasion pour lui et pour la
Casnos de présenter les derniers dispositifs lui permettant de se prendre en
charge convenablement en matière de
sécurité.
A. B.
pleut pas au mois d’avril, la situation
sera difficile.
Cette première édition Agripro
Expo aspire, selon les organisateurs
à accompagner le secteur agricole,
«en faisant découvrir ses potentialités
et les soutenir en créant un événementiel dédié au secteur. C’est faire
découvrir les acteurs majeurs du
métier à un public de professionnels
et d'amateurs et partager et informer
nos participants et visiteurs sur les
dernières réglementations et nouveautés du domaine en réunissant
institutions, professionnels et associations».
A. B.
Vers la mise en place
d’un système d’alerte
en Algérie
ENLÈVEMENT D’ENFANTS
Les kidnappings d’enfants, qui défraient la chronique de
manière dramatique, mobilisent de plus en plus les autorités
à l’échelle nationale appelées à mettre en place des systèmes
et des mesures de protection des mineurs.
Bien que ces mêmes autorités se refusent de parler de
«phénomène», les kidnappings d’enfants choquent l’opinion
publique, qui attend efficacité et rapidité face à ces crimes
d’enlèvement d’enfants. Il est connu que les premières
heures suivant le kidnapping d’un enfant mineur sont cruciales, d’où à l’étranger l’adoption de système dit «alerte enlèvement» qui signale l’enlèvement d’un enfant en donnant son
identité et toutes les informations susceptibles d’aider à le
retrouver vivant. Or, il semble que l’Algérie se dirige vers la
mise en place d’un système identique ayant fait ses preuves
dans les autres pays où il est appliqué. C’est la 2e Région de
la gendarmerie d’Oran, qui a évoqué la mise en place de ce
plan qui est encore en voie de finalisation.
Ainsi, ce plan sera déclenché dès qu’un enlèvement est
confirmé, avec la diffusion sur les télés et radios de flashs
toutes les 15mn «secours enfant enlevé». La photo accompagnera ce flash, il se pourrait dans la mesure du possible que
ce flash apparaisse sur des panneaux de signalisation sur les
autoroutes comme cela se fait encore ailleurs dans le monde.
L’utilisation des réseaux sociaux sont déjà mis à contribution par des initiatives personnelles de proches de famille dont
l’enfant a disparu. Mais bien sûr avant le lancement de l’alerte, les forces de sécurités se devront de vérifier la véracité
de l’enlèvement, d’où certaines conditions préalables qui
seront exigées comme l’accord des parents pour diffuser les
informations.
Fayçal M.
L’enfance évolue dans une société malsaine
PLUS QUE JAMAIS CIBLÉE
Une avancée importante qu’est la protection de l’enfance prévue par le projet de révision de la Constitution,
selon Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et de la recherche scientifique (Forem). Pourtant, une solution en aval ne suffit
pas à solutionner les problèmes de fond en amont.
Naouel Boukir - Alger (Le
Soir) - Constitutionnaliser la protection de l’enfance contre toutes
formes de violences qui sont susceptibles d’être commises à son
égard, est «certainement» une
avancée. Surtout que cela a toujours fait l’objet des revendications de la société civile, a souligné M. Khiati.
Un autre argument est que
«l’enfant n’est plus en sécurité»
dans notre société. D’où l’urgence de le protéger justement. En
effet, cette situation particulièrement sensible, si ce n’est qu’elle
est dramatique, est retracée par
plusieurs indicateurs «même s’ils
sont loin de la réalité», a-t-il précisé. 10 000 cas de violences
avérées ont été déclarés en
2015. Il n’empêche que le président de la Forem, outre la société civile, experts et sociologues,
juge que ces statistiques ne
constituent que «la tête de l’iceberg». Et les chiffres réels
devraient avoisiner voire dépas-
ser les 50 000 cas, selon lui. Un
énorme fossé demeure entre ce
qui se passe et ce qui est recensé, a-t-il ajouté.
Rappelant que des tabous subsistent encore s’agissant des
déclarations, particulièrement dans
les zones rurales ou reculées.
Revenant sur le fond de l’article sur la protection de l’enfance
prévu par la loi fondamentale, M.
Khiati a apprécié sa rédaction le
trouvant «perspicace», puisque
cette responsabilité à l’égard de
l’enfant doit être assumée et par
la famille, la société et l’Etat par
ses institutions. Ceci en rajoutant,
que suite à la promulgation de la
nouvelle Constitution, c’est l’ensemble du dispositif législatif qui
devra être revu pour «une remise
à niveau» afin de l’adapter davantage aux besoins de la société.
Tabac, alcool et drogue
devront également être «assimilés» à des violences contre l’enfance puisque leur consommation a atteint des proportions
alarmantes même au sein des
écoles primaires et collèges, a-til confirmé. Ceci en s’appuyant
sur ses récentes statistiques en
la matière révélant que 14% des
collégiens ont consommé au
moins une fois des produits stupéfiants. Toutefois, ce chiffre
devra être relativisé puisque ce
n’est, évidemment, pas l’ensemble des concernés qui se
sont «déclarés».
Par ailleurs, le président de la
Forem a tenté d’expliquer le pourquoi du comment de la société qui
sombre sensiblement dans les
violences aujourd’hui. Car, selon
lui, les années 90 ne justifient pas
tout. Il y a lieu de prendre en ligne
de compte d’autres facteurs.
L’injustice sociale liée à l’emploi
et au logement, l’exode rural et
l’éclatement de la famille qui s’en
est suivi, puis la constitution de
cités anonymes où l’autre est
rejeté. Un tout qui a conduit à
«une société anonyme» selon
ses observations.
Néanmoins, restant relativement optimiste, M. Khiat a indiqué que «ce n’est jamais trop
tard pour agir» si chacun y met
du sien. Signifiant paradoxalement que ce fléau, rassemblant
toutes les formes de violence,
s’amplifie.
N. B.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Le second congrès de l’opposition
le 27 mars prochain
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
APRÈS CELUI DE MAZAFRAN DE JUIN 2014
M. Kebci - Alger (Le Soir) Des membres qui se sont retrouvés, avant-hier jeudi au siège
national du mouvement Islah,
presqu’au complet, comme cela
n’est presque jamais arrivé
depuis son installation le 10 septembre 2014 tant des absences
étaient à chaque fois signalées,
voire répétitives pour certains.
A l’image du président du FJD
qui a presque, de tout temps,
boudé ces sommets et cette foisci, il a même décidé de ne pas se
faire représenter, préférant se
faire représenter par… le RCD
auquel il a donné procuration.
Et au bout de près de quatre
heures de débats, les membres
de l’instance ont convenu de
tenir leur second congrès le 27
mars prochain. Pour ce faire, ils
ont installé une commission
chargée de préparer toute la litté-
rature politique nécessaire à la
lumière du diagnostic qu’ils font
de la situation du pays sur tous
les plans, notamment politicoéconomique.
Une documentation qui sera
par la suite, discutée et débattue
à l’occasion du prochain sommet
de l’Icso prévu à mi-chemin, soit
le 28 février prochain, chez le
RCD.
Aussi, n’a-t-il pas été décidé,
comme attendu, de l’élargissement de la base de l’instance, en
convenant d’une série de
contacts à nouer avec bien
d‘autres acteurs de l’opposition,
soit ceux qui ont eu à prendre
part au premier congrès avant de
marquer le pas et en prendre distance à l’exemple du FFS, soit
des partis qui ont de tout temps
désapprouvé la démarche à
l’image du PT qui revient pro-
Photo : New Press
L’opposition tiendra son second congrès le 27 mars
prochain. C’est la date choisie par consensus par les
membres de l’Instance de concertation et de suivi issue
du premier congrès tenu, pour rappel, le 10 juin 2014.
Les membres de l’instance ont convenu d’un second congrès.
gressivement de ses illusions, du
FNA ou de Ahd54.
Les membres de l’instance de
concertation et de suivi de l’opposition ont également débattu
du projet de la nouvelle
Constitution. Un projet qu’ils
disent «refuser», car résultant,
selon eux, «du fait accompli d’un
pouvoir dictatorial, non habilité
en l’absence du peuple algérien,
le vrai constituant et auquel
revient le droit qu’il exerce directement ou via ses représentants
5
élus
souverainement».
L’instance considère, par ailleurs,
que
l’élaboration
d’une
Constitution doit être le couronnement de la volonté populaire,
qui exprime ses aspirations en la
liberté, la dignité».
L’Icso a également débattu de
la loi de finances 2016, relevant
«l’absence d’une vision prospective chez les gouvernants dont
elle dit refuser le recours à une
œuvre punitive du peuple forcé à
supporter le poids de la crise
aigue, résultat de leur échec.
Ce que, prévient l’Icso, «le
citoyen ne pourra supporter longtemps au vu de la dégringolade
continue des cours du pétrole»,
prenant acte des demandes
sociales légitimes exprimées à
travers le territoire national.
Elle avertit le pouvoir quant à
l’usage de la force contre les
manifestations pacifiques des
citoyens, expression du refus du
peuple des politiques adoptées
par le gouvernement».
M. K.
La défense contre-attaque
La politique s’invite au procès de l’affaire Sonatrach.
C’est le constat qui s’est dégagé 48 minutes après le
début des plaidoiries de la défense. Une défense dont le
coup d’envoi a été donné par le doyen des avocats, Me
Miloud Brahimi et confortée par l’intervention magistrale
du président du barreau de Sidi-Bel-Abbès, l’avocat
Mohamed Athmani.
Abder Bettache - Alger (Le
Soir) - Le procès de l’affaire
Sonatrach a pris depuis mercredi
dernier une dimension politique.
Ce que la presse a jusque-là,
évoqué depuis l’éclatement de
l’affaire, les avocats de la défense l’ont ouvertement évoqué au
premier jour du début des plaidoiries.
Ainsi, si Miloud Brahimi l’a
implicitement évoqué et Khaled
Bourayou l’a annoncé publiquement en demandant «pourquoi
n’a-t-on pas entendu l’ex-ministre
de l’Energie et des Mines,
Chakib Khelil», le jeune avocat
Nabil Ouali n’a pas été par trente-six chemins pour mettre en
exergue «les arrière-pensées de
cette affaire». «Je suis avocat et
je me vois dans l’obligation de le
dire. On a demandé à Mohamed
Meziane de citer des personnes
et il sera écarté de cette affaire.
Moi je vais vous dire c’est quoi le
fond du problème.
On a demandé à l’ex-P-dg de
Sonatrach de citer le nom de l’exministre de l’Energie et des
Mines M. Chakib Khelil et le président de la République. Il n’est
un secret pour personne qu’il
s’agissait bel et bien d’un problème, voire un différend qui opposait la présidence de la
République à une autre institution. Voilà le problème de fond de
cette affaire», dira Me Ouali Nabil.
Assurant la défense de l’ex- P-dg
de Sonatrach, l’avocat Ouali
Nabil monte en puissance et
déclare à l’adresse du président
du tribunal criminel : «Depuis le
départ de Mohamed Meziane,
Sonatrach a consommé cinq Pdg. C’est pour vous expliquer M.
le président du tribunal criminel,
que la présence de mon client à
la tête de la compagnie pétrolière
Sonatrach était d’un apport
considérable pour notre pays et
pour la société en question.
Si Meziane était réellement
tenté par la corruption, il n’aurait
pas attendu d’être nommé à la
tête de la compagnie pour agir de
la sorte. Il a passé plus de 34 ans
à la tête de cette importante
société comme il avait occupé
d’importants postes de responsabilité et par conséquent ce n’est
pas aujourd’hui qu’il va découvrir
la corruption», a-t-il conclu en
demandant aux membres du jury
de répondre par «non à la majorité» à tous les chefs d’inculpation retenus contre son client.
Absence d’expertise
La plaidoirie de la défense
entamée par le plus ancien
(Brahimi) et le plus jeune (Ouali)
avocats constitués dans cette
affaire a placé le procès dans
une autre dimension. L’un
comme l’autre ont fait savoir que
«cette affaire a porté un réel préjudice à notre compagnie et à
notre pays». «Croyez-moi, je ne
veux pas être à votre place. Votre
responsabilité est à la fois grande et immense et laissez-moi
vous dire que l’ouverture de ce
dossier a une conséquence
grave sur notre pays.
Si réellement, on a mesuré
l’ampleur des conséquences de
son ouverture de cette manière,
on ne l’aurait jamais fait. Il ne faut
pas vous étonner si demain, on
dira dans certaines capitales
qu’on ne pourra pas acheter du
pétrole et du gaz algériens, car
ils sont entachés de corruption»,
a conclu Me Ouali.
Transition toute faite à un
autre ténor de la défense. Il s’agit
de l’avocat Mohamed Athmani,
qui est par ailleurs président du
barreau de Sidi-Bel-Abbès.
Faisant partie du collectif
assurant la défense de l’ex-P-dg
de Sonatrach, il s’est interrogé
sur «l’absence de l’expertise».
«Nous avons vu tant les avocats
du Trésor public que ceux de la
partie accuser mon client ou les
autres personnes mises en
cause dans cette affaire. Mais
moi, je me pose la question suivante : où se trouve le préjudice?
Pourquoi n’a-t-on pas procédé à
une expertise ? Comment peuton parler de préjudice alors qu’il
n’y a aucun document attestant
ce manque à gagner ? Nous
sommes face à une véritable
comédie», lance d’emblée l’avocat.
Il monte en puissance et
lâche : «Vous savez que c’est
Meziane qui a tué le Président
Boudiaf et vous savez que c’est
même Meziane qui a fait baisser
les cours actuels du brent».
Rires dans la salle. Et de
Photo : Samir Sid
PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1
Les plaidoiries de la défense se sont poursuivies
durant toute la journée de jeudi.
revenir à la charge pour la seconde fois : «Pourquoi il n’y a pas eu
d’expertise ? Donnez-moi les
preuves pénales de notre inculpation et après, nous serons
prêts à nous faire couper la tête.
Les PV qui ont été faits ont eu
lieu sous la menace d’arme à
feu. Le seul refuge dans ce pays
est vous, monsieur le président.
Rendez-nous justice et l’Histoire
vous
retiendra
dans
ses
annales».
«On a politisé cette affaire»
Très attendue par l’assistance, la plaidoirie d’un autre poids
lourd du barreau d’Alger a été
très suivie. Lors de l’intervention
de Me Bourayou Khaled, c’est un
silence religieux qui s’est installé
dans la salle.
Lui non plus, n’a pas hésité un
moment pour dire que «l’affaire
Sonatrach qui doit être traitée
juridiquement a été aussitôt poli-
tisée et utilisée pour régler des
comptes ». Et d’ajouter : «Ce qui
est étrange, c’est que celui qui
était à l’origine de ce dossier a
été écarté de cette affaire».
Défendant Chawki Rahal et
Abdelaziz Abdelwahab, l’avocat
Bourayou a plaidé l’acquittement
de ses clients, tout en rappelant
aux membres du jury composant
le tribunal criminel que «cette
affaire a été politisée pour des
raisons que nous connaissons et
que vous connaissez».
Les plaidoiries de la défense
se sont poursuivies durant toute
la journée de jeudi dernier.
L’audience du procès qui reprendra demain verra l’entrée en lice
d’autres avocats à l’instar de Me
Aït Larbi qui va assurer la défense des Meghaoui père et fils.
Sont attendues aussi les plaidoiries des avocats Berguel Khaled
et Chiat Hocine.
A. B.
Actualité
Algérie Télécom, Mobilis et Djezzy
retenus comme fournisseurs
Le Soir
d’Algérie
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
SERVICE UNIVERSEL DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Les prestations des opérateurs
seront évaluées
Les offres d’Ooredoo
n’ont pas été retenues
Soumissionnaires depuis le 22
décembre 2015 à l’appel à concurrence lancé quelques mois plus
tôt (en avril) par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), ces trois opérateurs
ont été retenus pour des offres
recevables car moins disantes.
A contrario, les offres de l’opérateur
Wataniya Télécom Algérie (WTA,
Ooredoo) ont été considérées irrecevables car plus disantes. A ce titre,
Mobilis a remporté 6 lots, dont 2 pour
la première catégorie et 4 pour la
deuxième.
Djezzy a pris également 6 lots
répartis à égalité 3 pour la première
catégorie et 3 pour la deuxième.
Algérie Télécom, quant à elle, s’est
vu octroyer 5 lots avec un seul pour
la première catégorie et 4 pour la
deuxième.
Relevons que Mobilis avait soumissionné pour 8 lots dans la catégorie 1 et 8 lots dans la catégorie 2 tandis qu’Ooredoo avait proposé 3 lots
pour la catégorie 1 et 3 lots dans la
catégorie 2. Djezzy avait, quant à
elle, soumissionné avec 8 lots dans
la catégorie 1 et 8 lots pour la catégorie 2 et idem pour Algérie Télécom.
Photo : Samir Sid
Les opérateurs Algérie Télécom (AT), Algérie Télécom
Mobile (Mobilis) et Optimum Télécom Algérie (OTA –
Djezzy) ont été retenus, jeudi dernier, pour la fourniture du
Service universel des télécommunications (SUT) en matière de téléphonie et accès à Internet.
Cherif Bennaceur - Alger (Le
Soir) - Ces trois opérateurs pourront
ainsi fournir un service de téléphonie
fixe et mobile de qualité spécifique,
l’acheminement des appels d’urgence ainsi que l’accès à Internet (débit
minimum de 512 kbits) à une population d’environ 220 000 habitants.
Dans un premier temps, ces fournisseurs vont offrir le service global
au niveau de 97 localités parmi les
plus enclavées du pays, majoritairement dans le Sud en plus des HautsPlateaux ainsi que des localités frontalières.
Couvrant un total de 28 wilayas,
ces 97 localités sont réparties en
deux catégories, la première ciblant
les régions totalement dépourvues
de couverture en communications et
télécommunications tandis que la
seconde catégorie concerne les localités couvertes en téléphonie mobile
(GSM) seulement. Elles sont réparties également en termes de densité
d’habitation : entre 1 500 et 2 000
habitants pour le sud du pays et entre
1 000 et 2 000 habitants pour le nord
(Hauts-Plateaux).
Feraoun s’est réjouie que ce service profitera à des milliers d’usagers.
tants, ces régions n'étaient pas
considérées par les opérateurs
comme étant économiquement rentables, d'où l'absence, totale ou quasi
entière, du service global. En ce
sens, l’introduction du SUT s’avère
opportune dans la mesure où elle
vise à assurer, entre autres, un
«développement durable et équili-
L’introduction du SUT
opportune, selon Mme Feraoun
Découlant de l’évaluation technique et financière des offres soumises le 22 décembre dernier, le
choix des opérateurs s’est déroulé au
siège de l’ARPT, en présence notamment de la ministre de la Poste et des
Technologies de l’information et de la
communication,
Houda-Imane
Feraoun.
En raison de leur éloignement et
isolement géographiques et avec une
population inférieure à 2 000 habi-
6
bré» pour l'ensemble des régions du
pays et le «renforcement des pôles
industriels» dans le domaine des
télécommunications
ainsi
que
«l'amélioration du cadre de vie des
citoyens», considèrera Houda-Imane
Feraoun, exprimant sa «satisfaction»
quant au processus de désignation
des opérateurs en question.
Faisant savoir qu'à terme, ce service concernera plus de 1,3 million d'habitants, la ministre s’est réjouie de l'impact de celui-ci sur le rendement du
système éducatif, outre le fait qu'il
contribuera à la création d'une «nouvelle dynamique» pour ces régions, en
faisant profiter des milliers d'usagers
des avantages offerts par les TIC.
Notons, ce faisant, que les opérateurs retenus ont un délai de 10 jours,
à compter de la notification de ces
résultats, pour se présenter au siège
de l'ARPT et finaliser leur cahier des
charges.
Mme Feraoun indiquera, dans ce
contexte, qu’une «évaluation périodique» de ce programme-pilote sera
assurée en vue de situer les «difficultés» auxquelles pourront faire face les
différents intervenants et ce, dans la
perspective du lancement, dans le
futur, de projets similaires. En ce sens,
la ministre de la Poste invitera les opérateurs à faire montre de professionnalisme et à fournir des prestations à
la hauteur de leurs engagements.
C. B.
Vocation du Service universel
des télécommunications
Institué dans la loi 2000-03 du 5 août 2000 et financé par un fonds public géré par l’ARPT, le SUT vise à
mettre à la disposition de chaque habitant, indépendamment de sa localisation géographique et de son
statut social, les moyens d’accès aux services de télécommunications de base et plus particulièrement les
services d’accès à Internet à des prix abordables.
Dans la mesure où les seules forces du marché ne
sont pas en mesure d’assurer un accès à des prix raisonnables aux citoyens habitant dans des localités
éloignées, non suffisamment rentables pour susciter
chez les opérateurs un intérêt économique pour les
desservir, l’intervention des pouvoirs publics s’avère
nécessaire.
De fait, c’est une priorité pour ces derniers, d’autant
que le Service universel des télécommunications est un
levier de politique publique et d’aménagement du territoire permettant d’assurer la cohésion sociale en réduisant les disparités entre les groupes de populations.
C. B.
Léger rebond des cours
C’est une certaine tendance
haussière que les cours du pétrole
affichaient hier, lors des échanges
européens mais aussi en Asie.
Ainsi, le baril de brent de la mer du Nord,
pour livraison en mars, valait 30,86 dollars sur
l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres,
en hausse de 1,61 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile
Exchange (Nymex), le baril de Light sweet
crude (WTI) pour la même échéance prenait
1,35 dollar à 30,88 dollars. Plus tôt en Asie, le
baril de WTI), progressait de cinq cents à
29,58 dollars tandis que le brent gagnait 13
cents à 29,38 dollars.
Un rebond asiatique que les déclarations
du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, évoquant la nécessité
de «réévaluer et peut-être revoir» la politique
monétaire lors de la prochaine réunion du
conseil des gouverneurs, le 10 mars, ont stimulé. Après avoir hésité sur la marche à
suivre une bonne partie de la séance, les
cours du brent et du WTI ont franchement
rebondi la veille jeudi, dans le sillage de la
publication des derniers chiffres du département américain de l'Energie (DoE) sur les
réserves américaines de brut, qui ont montré
un fort déclin des stocks de produits distillés (1 million de barils). Notons que mercredi, le
WTI était tombé à 26,19 dollars avant de clôturer à 26,55 dollars, son plus bas depuis mai
2003.
Le brent était également passé sous les 28
dollars, un plus bas de 12 ans. Après un recul
de près de 30% depuis le début de l’année, les
prix du pétrole ont ainsi connu un rebond
impressionnant qui a ramené à la fois le brent
PÉTROLE
et le WTI au-dessus des 30 dollars le baril.
Soit un seuil-plancher en dessous duquel les
deux contrats s'étaient installés depuis une
semaine, notait un analyste. Cela même si l’on
met en garde contre l'idée qui consisterait à
considérer que les prix de l'or noir ont touché
leur plancher.
«C'est la fin de la semaine. Et depuis trois
semaines, les marchés démentent les analystes qui prédisent un rebond», considérera
un observateur. Un autre analyste estimait
cependant qu'il n'y avait pas eu de réel catalyseur dans les fondamentaux de l'offre et de la
demande permettant d'expliquer ce rebond.
L’incertitude sur une reprise des cours
durable demeure en effet, à cause des facteurs baissiers continuant à peser sur le marché, et notamment la forte hausse des stocks
de brut (+4 millions de barils) et d'essence
(+4,6 millions de barils) enregistrée lors de la
semaine achevée le 15 janvier. Mais aussi en
raison des propos tenus par un opérateur
saoudien.
En effet, le président de la compagnie
pétrolière nationale saoudienne Aramco,
Khalid al-Falih, a estimé que les prix du pétrole étaient «irrationnels» lors d'un débat sur
l'énergie organisé dans le cadre du Forum
économique mondial de Davos. Pour autant,
il n'a donné aucune indication que son pays
soit prêt à limiter sa production pour aider les
cours à se redresser : «Si les prix demeurent
bas, nous serons capables de résister pendant très longtemps. Nous ne l'espérons pas,
mais nous y sommes préparés», a-t-il dit, rappelant que son pays affichait «les coûts de
production les plus bas de la planète».
Les cours ayant plongé en raison d'une
offre largement excédentaire que n'arrive plus
à absorber une demande moribonde, en raison du ralentissement économique mondial,
et notamment de la Chine, la perspective d'un
retour du brut iranien sur le marché ne fait que
contribuer à faire baisser les prix.
C. B./Agences
La chute des cours, «une bénédiction»
pour les pays du Golfe !
La chute des prix du pétrole,
principale source de revenus des
pays du Golfe, constitue une
chance pour eux de mettre fin à
leurs subventions et introduire
des réformes économiques. C’est
ce qu’indiquaient hier à Davos, en
Suisse des ministres de ces
monarchies arabes.
«Avec des prix bas (...), c'est le
bon moment» de réduire les subventions sur les produits pétroliers, a déclaré le ministre koweïtien des Finances Anas Saleh lors
du Forum économique mondial.
Lors d'un débat sur l'avenir
des réformes économiques dans
le monde arabe, M. Saleh, qui
occupe les fonctions de ministre
du Pétrole par intérim, a également estimé que le prix bas du
pétrole rendrait moins pénible,
pour les consommateurs, la levée
des subventions sur les produits
pétroliers. «Il s'agit d'une opportunité pour les gens de faire la
bonne chose, qui est de payer le
coût réel de l'énergie», a indiqué
de son côté le ministre émirati de
l'Energie, Suhail al-Mazroui, qui
participait au même débat. «Nous
devons repenser les réformes
majeures qui feront en sorte que
nos budgets ne dépendent pas
des recettes pétrolières», a-t-il dit.
Après avoir libéralisé les prix en
juin dernier, les Emirats cherchent
à lever les subventions sur d'autres
produits et services, a poursuivi M.
Mazroui, citant l'exemple des subventions encore existantes sur
l'électricité. «C'est malsain», a-t-il
dit, parlant du gaz vendu à des
fournisseurs d'électricité avec un
taux de subvention. Il a souligné la
nécessité d'«appliquer les prix du
marché international».
Le chef du Bureau du développement économique de Bahreïn,
Khalid al-Roumaihi, est même allé
plus loin, qualifiant la chute des
recettes pétrolières comme une
«bénédiction déguisée» car elle
fournit une chance pour les
réformes». Selon lui, la chute des
revenus pétroliers, qui représentent le gros des recettes des Etats
du Golfe, peut avoir comme
conséquences des réformes fiscales et un élargissement de la
base économique de ces pays. Le
ministre koweïtien a déclaré que
si les prix venaient à remonter, les
gouvernements devraient «envisager de rationaliser les subventions (...) pour ceux qui en ont
besoin».
Agences
Etat de droit, Etat civil, DRS et Constitution
Le Soir
d’Algérie
L’
actualité nationale des années
2014-2015 a été souvent tendue,
parfois tourmentée, et à certains
moments au bord de l’explosion. En tout
cas, elle a été incontestablement marquée
par deux inquiétants évènements politicosécuritaires, qui ont, d’une certaine manière, carrément éclipsé tous les autres. Il
s’agit, en l’occurrence : d’une part, de la
marche à Alger des Unités républicaines
de sécurité (URS), en octobre 2014, suivie
d’un sit-in spectaculaire devant les lieux les
plus symboliques du pouvoir d’Etat (Palais
du gouvernement et siège de la Présidence), et d’autre part, de l’incroyable bouleversement qui s’est produit au sein du
Département de la sécurité et du renseignement (DRS), immédiatement suivi
d’une sombre affaire de coups de feu tirés
d’un fusil-mitrailleur d’assaut de type
kalachnikov par un militaire à proximité
Contribution
contre-espionnage, à la lutte contre le terrorisme et à l’intelligence économique. Il
n’est en effet ni raisonnable pour le DRS ni
par ailleurs digne de lui d’investiguer ou de
fouiller dans les secrets d’alcôves, d’enquêter dans les affaires de mœurs, de verbaliser des infractions à la morale et d’initier de lui-même des enquêtes sur des
crimes et délits de droit commun.
Cet important service de sécurité n’a
pas non plus à s’ériger en tuteur-parrain
des partis politiques, ni des syndicats ni
des associations ; il n’y est habilité par
aucun texte constitutionnel ou législatif et
aucune autorité civile politique ou administrative ne l’a mandaté à cette fin.
Le ferait-elle, cette autorité commettrait
un acte arbitraire, un excès de pouvoir et
se mettrait en porte-à-faux par rapport aux
principes de l’Etat de droit. Aujourd’hui, il
semble que, avant même la mise en place
Le DRS n’a certainement pas non plus pour vocation de servir de
garde prétorienne au pouvoir politique, quel qu’il fût. Le DRS n’est
pas non plus un commissariat politique, comme il en existait jadis
dans les armées des Etats du bloc communiste.
d’une résidence présidentielle, puis d’une
purge drastique au sein des directions de
la Gendarmerie nationale et de la justice
militaire, et ensuite par des arrestations et
le renvoi devant les tribunaux de pas moins
de trois généraux, dont deux ont d’ores et
déjà été condamnés par les tribunaux militaires de Blida et de Constantine à des
peines fermes d’emprisonnement. Notons
par contre que c’est seulement en
décembre 2015 que des poursuites judiciaires ont été engagées contre le chef des
URS et certains de ses subordonnés.
Observons en outre qu’au-delà de
quelques timides tentatives entreprises par
des analystes et politologues en vue de
percer la chape de plomb ou l’épais halo
d’opacité dont le système sait couvrir les
affaires politiques embarrassantes et les
questions sécuritaires sensibles, le mystère qui entoure ces ténébreuses affaires
reste à ce jour entier, sauf bien entendu
pour les initiés.
Pour autant, personne, y compris les
plus blasés qui arpentent les arcanes du
pouvoir, ne saurait croire qu’il ne s’agit là
que d’une négligeable tempête dans un
verre d’eau, ou rien d’autre qu’une quelconque «révolution de palais» qui n’a abouti qu’à des changements de personnes.
Alors, faudrait-il y voir les signes annonciateurs d’un tournant décisif vers l’instauration, dans notre pays, d’un régime démocratique dans le cadre d’un Etat civil ? A
vrai dire, on n’en sait rien pour le moment.
Mais au-delà des vives et vaines polémiques, des chamailleries politiciennes et
du flot d’insultes ordurières auxquelles ces
étranges évènements ont donné lieu, il
importe de souligner que si des réserves
ont été exprimées par quelques personnes
de bonne foi sur l’opportunité des mutations et des relèves de hauts gradés auxquelles il a été procédé au niveau du DRS,
ainsi que sur les transferts de tutelle ou la
suppression pure et simple de certaines
structures, l’opinion publique était, semblet-il, généralement d’accord sur le fait que
ce service avait un besoin pressant d’une
réorganisation structurelle et profonde à la
fois. Il est clair également qu’il y a, tant au
niveau des institutions officielles que de la
société politique et de la société civile, un
large consensus sur l’impérieuse nécessité
de redéfinir avec précision et d’encadrer de
façon rigoureuse les attributions et compétences du DRS en matière d’information,
de renseignement et de répression. Il y a
en outre unanimité sur le fait que le DRS
doit être uniquement et exclusivement
dédié aux affaires d’atteinte à la sûreté de
l’Etat, à la surveillance du territoire, au
d’une instance «indépendante» de préparation et de suivi des opérations électorales, la tâche la plus urgente à laquelle
les autorités compétentes devraient s’atteler est celle qui consiste à éloigner le
nouveau DRS réformé de l’organisation et
de la supervision des élections et des
référendums.
Le DRS n’a certainement pas non plus
pour vocation de servir de garde prétorienne au pouvoir politique, quel qu’il fût. Le
DRS n’est pas non plus un commissariat
politique, comme il en existait jadis dans
les armées des Etats du bloc communiste.
Rappelons que le commissariat politique a
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - Page
contraire à l’objectif visé. En effet, confier à
l’armée – et sans préciser à quel chef ou à
quelle structure de cette armée — le soin
de «garder» la Constitution, n’est-ce pas
consacrer par la Loi fondamentale la politisation de l’armée ? Il semble en effet que la
meilleure façon de démilitariser la politique
– afin d’instaurer comme il est d’usage de
dire à présent l’Etat civil — c’est encore de
«dépolitiser l’armée» et surtout de cesser
de penser et répéter obstinément qu’en
matière de grands choix politiques et orientations internes ou internationales de l’Etat,
rien ne peut se faire sans son accord ou
son feu vert, voire même sans son appui.
Il faut en effet être clair à ce sujet : soit
on affirme à travers les textes fondamentaux – la Constitution, une charte, ou une
loi organique — que l’armée est la source
du pouvoir et qu’elle l’exerce directement
ou indirectement par le biais de civils qui
ne seraient en fait que des fondés de pouvoir ou des prête-noms, et tout le monde
comprendra que le changement est renvoyé sine die et que le système sui generis
mis en place depuis 1962 va perdurer. Soit
on réaffirme solennellement le principe
selon lequel c’est le peuple qui est la source du pouvoir et qu’il l’exerce par ses
représentants élus au suffrage universel
direct, et tout le monde aura compris que
l’heure du changement de régime et de
système a sonné.
Telle est la seule alternative. Dans toute
République, le souverain c’est le peuple :
cela va, me semble-t-il, sans dire, mais
cela va mieux en le disant. Est-ce qu’on est
prêt à effectuer ce virage ou continuera-ton à aller droit vers le mur ? Les habitudes
et les réactions pavloviennes acquises
depuis les premiers jours de l’indépendance vont-elles s’y opposer et la puissante
Certes, il fut un temps où des voix autorisées avaient
proposé d’inscrire dans le marbre de la Constitution la mention
suivante : «L’Armée est la gardienne de la Constitution.»
Ces personnes pensaient de bonne foi que c’était de cette
façon-là que l’on pouvait «démilitariser», si j’ose dire, la politique.
Leur intention était assurément louable, mais le résultat
risquait d’être contraire à l’objectif visé.
été instauré au sein de l’Armée rouge, vers
1918-1919, par Léon Trotsky, principalement dans le but de surveiller et de contrôler les activités et la conduite des officiers
dont il avait quelques raisons de se méfier,
puisque certains d’entre eux avaient servi
dans l’ancienne armée impériale.
Les commissariats politiques aux
armées ont été supprimés après l’effondrement du communisme, sauf en Chine et
Corée du Nord. Chez nous, l’implication de
l’armée dans la vie et l’action politiques de
quelque manière que ce soit et a fortiori à
travers le DRS (et auparavant à travers la
SM) a été souvent contreproductive – la
preuve en a été administrée maintes fois —
et a eu des conséquences néfastes, voire
dangereuses sur la vie politique, dans la
mesure où l’interférence de ce service de
sécurité a automatiquement suscité l’apparition, autour des forces armées, d’une
foule d’individus peu recommandables,
faite d’intrigants et d’opportunistes, mus
par des intérêts personnels matériels, et
qui n’ont eu de cesse que de dévier l’ANP
et le DRS de leurs missions, telles qu’elles
sont définies par la Constitution et les lois
de la République. Certes, il fut un temps où
des voix autorisées avaient proposé d’inscrire dans le marbre de la Constitution la
mention suivante : «L’Armée est la gardienne de la Constitution.»
Ces personnes pensaient de bonne foi
que c’était de cette façon-là que l’on pouvait «démilitariser», si j’ose dire, la politique. Leur intention était assurément
louable, mais le résultat risquait d’être
force d’inertie du système réussira-t-elle,
une fois de plus, à bloquer le processus de
changement ? Ce n’est pas exclu. On lit en
effet dans un média qu’on dit bien informé,
que «le soutien franc et sans réserve,
exprimé jeudi (14 janvier 2016) par le
général de corps d’armée Ahmed Gaïd
Salah, au projet de révision de la Constitution a assurément un poids lourd. On a
beau entendre des voix discordantes parci, par-là critiquant certaines dispositions
du projet (de Constitution), la voix de l’armée est décisive dans un système politique où elle reste un partenaire incontournable», et d’ajouter à l’intention de ceux qui
7
Par Zineddine Sekfali
ger sur le nombre, la répartition, l’utilisation
des officiers supérieurs du DRS, ainsi que
sur sa structuration, sur ses méthodes
d’action, par contre personne ne met en
doute la nécessité pour l’Algérie d’avoir un
DRS, préalablement «dépolitisé» — ce qui
est du reste la condition sine qua non pour
l’instauration de la démocratie —, et qui
soit uniquement dédié à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, à la défense
de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale, à la protection des institutions de la
République et de l’économie nationale,
dans les conditions qu’on vient de dire cidessus. Simple hasard d’agenda ou heureuse coïncidence, on observe qu’on
même temps qu’il procède à une réorganisation du DRS, le président de la République a remis en route la révision constitutionnelle qu’il avait annoncée il y a déjà
quelques années.
L’Algérie a-t-elle cette fois-ci pris option
pour le vrai changement et pour la démocratie ? Ou faut-il s’attendre avec l’écrivain
Rachid Boudjedra qui, réagissant récemment sur le journal on line TSA (7/01) à la
publication de l’avant-projet de texte de
révision de la Constitution, a écrit que
grâce à cette révision «les mêmes
hommes et les mêmes institutions seront
toujours là et vont se perpétuer à l’infini.
Omnipotents. Arrogants. Narcissiques» ? Il
est fort à craindre en effet, que comme
d’habitude, ces grands faits politiques — la
réforme du DRS qui apparemment est
achevée et la révision de la Constitution qui
est imminente — qui sont d’extraordinaires
occasions propices à l’instauration d’ un
régime démocratique ne se réduisent, à
force de manœuvres politiciennes et de
luttes sourdes pour le pouvoir, qu’à une
simple «révolution de palais», dont la finalité n’aura été que de déloger des individus
occupant des postes sensibles pour les
remplacer par d’autres, mais sans rien
changer au fond du système.
Simple hasard d’agenda ou heureuse coïncidence, on observe
qu’on même temps qu’il procède à une réorganisation du DRS,
le président de la République a remis en route la révision
constitutionnelle qu’il avait annoncée il y a déjà quelques
années. L’Algérie a-t-elle cette fois-ci pris option pour le vrai
changement et pour la démocratie ?
n’auront pas bien compris le message :
«Evidemment, le général Gaïd Salah parle
au nom de l’armée…» in Algérie1 du 15
janvier 2016. Tout est ainsi dit. L’expression parler au nom de l’armée a en effet un
autre sens que l’expression parler au nom
du gouvernement, d’autant que ce haut
gradé cumule la fonction militaire de chef
d’état-major de l’ANP et la fonction politique de membre du gouvernement, en
qualité de vice-ministre de la Défense
nationale. Ceci étant observé, il n’en reste
pas moins que s’il est légitime de s’interro-
En d’autres termes et pour reprendre une
réflexion d’un personnage particulièrement
calculateur et machiavélique du célèbre
roman Le Guépard, il est possible de procéder à tous les changements de personnes
qui sont à l’intérieur d’un système, sans rien
changer au système lui-même, surtout
quand ceux qui prônent le changement font
partie intégrante du système. Là est le problème et de là aussi cet axiome énoncé par
le père de la théorie de la relativité, Albert
Einstein : «Les problèmes ne peuvent pas
être résolus par ceux qui les ont créés.»
Z. S.
Régions
Le Soir
d’Algérie
SÉTIF
Démantèlement
d’un atelier
clandestin
de fabrication
de cartouches
Les éléments de la Brigade de
recherche et d’investigation (BRI),
relevant de la Sûreté de wilaya de
Sétif ont réussi, il y a deux jours, à
démanteler un atelier clandestin
spécialisé dans la fabrication de
cartouches de chasse, au niveau
du village Aïn Sfaâ commune de
Aïn Roua, daïra de Bougaâ, wilaya
de Sétif, où ils ont opéré une saisie
de 1 314 cartouches de chasse
destinées à la vente.
Agissant sur renseignements
faisant état de la vente, par un individu, de cartouches de fusils de
chasse au village précité, et après
recoupement de ces données et
identification du mis en cause, ce
dernier a été pris en flagrant délit en
possession de 475 cartouches de
chasse qu’il envisageait de vendre.
Ce dernier disposait d’un atelier
clandestin dans son domicile.
Suite à un mandat de perquisition délivré par le procureur de la
République près le tribunal de
Bougaâ, les agents de la BRI ont
découvert dans cet atelier, quatre
appareils de confection de munitions, 839 cartouches de différents
calibres et six kilos de poudre noire
ainsi qu’une somme de 78 millions
de centimes provenant de cette
activité illégale. Une procédure
judiciaire a été engagée à l’encontre de l’intéressé qui a été
placé sous mandat de dépôt pour
vente et fabrication de cartouches
de chasse.
imed sellami
Un train percute
un bus : 4 morts
et 10 blessés
GRARA (MASCARA)
C’est aux environs de neuf
heures vingt, hier qu’un train transportant du carburant et se dirigeant
vers le sud du pays a percuté un
bus de type Toyota en provenance
d’Oran et ceci à l’entrée de la ville
de Bouhanifia, au lieu-dit Grara.
Le bilan est lourd avec quatre
morts et dix blessés dont deux
dans un état grave, nous a-t-on
indiqué. Les éléments de la
Protection civile ont évacué les
blessés vers l’hôpital.
m. meddeber
8
14 000 logements à livrer avant fin 2016
ANNABA
Avec 26 000 logements en finition ou déjà lancés et un
taux de réalisation appréciable, le secteur de l’habitat
connaîtra une avancée significative avant la fin de l’année
2017 à Annaba, selon le wali, Youcef Cherfa.
Dans une déclaration, à l’issue
d’une visite de travail et d’inspection à
la commune d’El Bouni, deuxième
commune en importance, après celle
du chef-lieu de wilaya, le premier responsable de la wilaya a fait savoir que
plus de 14 000 enquêtes ayant ciblé
les demandeurs de logement étaient
en phase de finalisation et qu’à partir
du mois de mars prochain, il sera procédé au relogement de ceux ayant
satisfait à cette exigence de transparence et d’équité.
Durant l’année 2016 en cours, un
nombre de logements identique aux
enquêtes sera distribué aux bénéficiaires. Outre des milliers de logements, sur les 24 000 en chantier ou à
lancer au pôle urbain, constituant la
première phase des 50 000 logements
de Draâ-Errich, ou dans d’autres localités de la wilaya, seront réceptionnés
durant l’année 2016. D’où les assurances du wali quant à la possibilité de
loger un important nombre de demandeurs pour les années 2016-2017.
Le financement de ces projets ne
pose pas de problème, estime le wali
qui a indiqué que 14 milliards de
dinars ont été débloqués récemment
uniquement pour le pôle urbain de
Draâ-Errich. Cependant, un léger
bémol à cet optimisme est intervenu
ces derniers temps avec la flambée
des prix des matériaux de construction, quand bien même les pro-
grammes de construction du secteur
public n’auront pas à supporter les
mêmes conséquences que ceux du
secteur privé.
Avec la crise économique conséquente à la chute drastique des prix
du baril, ces prix sont passés en l’espace de quelques semaines du simple
au triple à l’exemple du ciment pour ne
citer que ce produit essentiel dans la
construction. Durant la même visite de
travail et d’inspection, et après les
chantiers de logements, le chef de
l’exécutif de la wilaya de Annaba s’est
enquis des projets de renforcement de
l’alimentation en eau potable (AEP)
destinée aux nouvelles cités implantées dans cette commune d’El Bouni.
Il aura également à suivre un
exposé sur le projet en cours relatif à
la rénovation du collecteur principal
d’eaux usées et de celui des eaux de
pluie afin d’éviter les problèmes
d’inondation. Parmi les autres projets
socio-économiques qui ont fait l’objet
d’un intérêt particulier du wali de
Annaba, il faut citer le Centre national
de formation des cadres du ministère
de l’Intérieur et des Collectivités
locales (MICL); celui de payement des
impôts; du laboratoire de contrôle de
la qualité relevant de la Drection du
commerce; du foyer d’accueil des
femmes victimes de violences ainsi
que la future école des Beaux-Arts.
Lors de la visite des projets de
l’hôpital de cardiologie pédiatrique et
de la banque de sang, le wali a exprimé son insatisfaction devant le grand
retard enregistré par ces deux structures primordiales pour la santé. Il a
instruit les responsables concernés à
accélérer la cadence des travaux de
réalisation afin de les livrer dans les
meilleurs délais, vu leur caractère
prioritaire.
a. bouacha
les services de police de lutter contre
la délinquance et de sécuriser la cité,
le port d'armes blanches constitue
toujours un véritable problème de
société.
En témoignent les nouvelles
agressions dont ont été victimes,
cette semaine, des commerçants,
âgés de 47 et 27 ans, de la nouvelle
ville de Oued Lamaïz, dans les environs immédiats de la ville de Guelma.
Leurs magasins semblent avoir été
attaqués, selon la cellule de communication de la Sûreté de wilaya, par
un individu qui entendait les cambrioler par effraction en utilisant des
armes blanches bien lourdes.
Sitôt alertés, les enquêteurs de la
5ème Sûreté urbaine ont identifié et
arrêté le suspect principal, un homme
âgé de 23 ans et originaire de
Guelma. Une fouille à son domicile a
permis de saisir les outils utilisés
dans ces attaques, rapporte la même
source, précisant que le prévenu a
été écroué par le magistrat instructeur près le tribunal de Guelma. Il est
poursuivi pour détention illégale d'arme blanche, tentative de vol sous la
menace d'arme blanche, dégradation
de biens d'autrui.
noureddine guergour
de la ville de Larbaâtache. C’est un
virage dans une descente extrêmement dangereuse, spécialement
quand il pleut. Plusieurs accidents
mortels ont été enregistrés à cet
endroit. Au mois d’octobre 2014, nous
rapportions le décès de 2 jeunes, âgés
entre 20 et 38 ans qui venaient de Tarf
à bord d’une Clio. Ils ont été affreusement calcinés. Deux autres jeunes qui
se trouvaient à bord de la Clio ainsi
qu’un père et son fils, qui circulaient
dans leur camion, ont été gravement
blessés. Ce jour-là, il pleuvait et les
deux véhicules allaient entamer la
sinistre descente avant que l’un d’eux
ne dérape.
Le commandant Zair cite, en outre,
les points pas loin de cette descente. Il
s’agit, d’après lui, de la distance entre
les deux tunnels de Bouzegza et du
tronçon à hauteur de la ville de
Khemis El Khechna.
Pour illustrer la dangerosité du
tronçon autoroutier de 30 km qui traverse la wilaya de Boumerdès, rappelons le sinistre bilan que nous a communiqué, en octobre 2014, le commandant Ahmed Mokanine de la
Protection civile. Les pompiers avaient
enregistré, selon lui, le long de ces 30
km, entre le 1er janvier et octobre
2014, 13 décès et 472 blessés.
Entretemps, le bilan s’est alourdi. A
l’intérieur de la wilaya de Boumerdès,
le commandant Zair attire notre attention sur d’autres points noirs à
Boudouaou, au niveau de la descente
de Benadjel (RN5), des étapes au
niveau de Souk El Had (RN5), Hai
Ellouz ( RN5 /ouest de la ville de
Thénia), Si Mustapha (RN12).
Concernant le bilan 2015, les services de la gendarmerie de
Boumerdès ont enregistré, à travers
les 32 communes de Boumerdès, une
diminution d’accidents et des dégâts
par rapport à 2014.
En 2015, 552 accidents sont
recensés. Ils ont causé la mort de 93
personnes alors que 1.045 ont été
blessées. Comparativement à 2014, le
nombre de morts a chuté de 11 points
et il y a eu moins de blessés (-406).
Ce résultat positif, le lieutenant-colonel Lazrag Bekkouche l’impute aux
efforts consentis, durant toute l’année,
par les gendarmes et les structures
qui ont en charge la sécurité routière.
abachi l.
Deux agressions à l'arme blanche sur des commerçants
de la nouvelle ville de Oued Lamaïz
GUELMA
Les cités, Gerodon (Rahabi), Fougerole (Aïn Defla),
Oued Lamaïz, Adjabi... sont devenues des zones à risque,
pas une semaine ne s’écoule sans que l’actualité ne fasse
état de faits gravissimes de délinquance dans ces quartiers populaires de Guelma.
Les rapports communiqués par
les services de sécurité deviennent
de plus en plus inquiétants. La police
réagit pour s’attaquer à l’insécurité et
à la délinquance des mineurs dans
ces endroits.
Hommes et moyens sont
déployés pour assurer une présence
effective des forces de l’ordre dans
les quartiers les plus touchés par ces
fléaux. Ces derniers temps, les
agressions, les attaques ou tentatives d'attaques à l'arme blanche, les
affrontements entre jeunes ont fait
des morts et des blessés graves,
selon un décompte de la police de
Guelma.
En dépit de la volonté affichée par
Attention aux points noirs sur l’autoroute Est-Ouest
SÉCURITÉ ROUTIÈRE DANS LA WILAYA DE BOUMERDÈS
Lors de la présentation par le lieutenant-colonel, Lazrag
Bekkouche chef d’état-major du groupement de la gendarmerie de Boumerdès, du bilan des activités des structures de ce
groupement durant l’année 2015, le commandant Amar Zair,
chef de service de la sécurité routière de la wilaya de
Boumerdès, n’a de cesse attiré l’attention des confrères pour
alerter à travers eux, les automobilistes qui circulent sur le
tronçon autoroutier traversant la wilaya de Boumerdès.
L’officier supérieur a, en outre, cité
certains axes routiers dont la RN5
Alger/Constantine,
la
RN
24
Alger/Azzefoun par le littoral et la
RN12 Thénia / Béjaïa par Tizi-Ouzou.
Les services du commandant Zair ont,
en effet, recensé le plus grand nombre
de drames sur ces points.
Concernant l’autoroute, l’officier
supérieur inscrit dans sa liste noire le
tronçon qui survient à quelques kilomètres à l’ouest des tunnels de
Bouzegza, tout particulièrement la
voie dans le sens vers Alger, à hauteur
AÏT AMRANE (BOUMERDÈS)
Un jeune Malien massacré à coups de pelle
La population du petit village de la plaine de Oued
Djenane au nord d’Aït Amrane, dans le sud-est de la wilaya
de Boumerdès, a appris avec effroi l’assassinat d’un jeune
ressortissant malien de 21 ans.
Selon nos informations, la victime a été atrocement massacrée à coups de pelle. Par la suite, ses deux assassins ont
jeté le corps dans un oued. S’agissant des deux assassins,
Communiqué
vend. 22 - sam. 23 janvier 2016 - page
arrêtés par les gendarmes de la brigade d’Aït-Amrane, le
magistrat du tribunal de la ville de Boudouaou les a placés
sous mandat de dépôt. Il s’agit du bénéficiaire d’une EAC et
de la personne qui a sous-loué les terres de cette EAC.
Selon nos informations, le jeune Malien, qui travaillait
dans la ferme a réclamé son salaire. Suite à quoi les deux
assassins l’ont massacré.
abachi l.
Djezzy l’opérateur Du peuple algérien, au serviCe Des Citoyens
en Contribuant au serviCe universel Des téléCommuniCations
Djezzy est fier d’annoncer avoir été sélectionné pour la fourniture
du Service universel des télécommunications (SUT) en remportant 5
lots pour la couverture de localités isolées dans 28 wilayas à l’issue
d’une cérémonie organisée ce jeudi 21 janvier au siège de l’Autorité de
Régulation des Postes et des Télécommunications (ARPT) en présence de Mme Imane Houda Feraoun, ministre des PTIC ainsi que des
représentants des opérateurs. Les 5 lots sont scindés en deux catégories de régions : la première concerne les localités dépourvues de toute
couverture tandis que la seconde désigne celles qui ne sont, à présent,
couvertes que par le GSM. Djezzy apportera donc sa contribution dans
la stratégie de désenclavement et de démocratisation des télécommu-
nications à travers un service téléphonique d’une qualité spécifiée ainsi
que l’acheminement des appels d’urgence et l’accès aux services
internet à un débit minimum de 512 Kbps. Au-delà de son engagement
citoyen qu’il a toujours assumé et assuré, Djezzy confirme sa position
d’opérateur du peuple algérien en se mettant au service des communautés les plus éloignées conformément à la politique du gouvernement visant le renforcement de la cohésion sociale en réduisant les
disparités et en harmonisant le développement économique du pays.
Lors de son intervention, Madame la ministre des PTIC, Imane
Houda Feraoun, a mis en relief l’importance que revêt le Service universel dans la politique des pouvoirs publics en offrant les moyens
d’accès aux différentes prestations de base et plus particulièrement
l’internet.
De son côté, le président de l’ARPT, Mohamed-Toufik Bessaï, a
souligné que le SUT va concerner 97 localités lors de cette phase de
démarrage du processus sur le millier prévu, en insistant sur l’apport
de ce service dans la démocratisation de l’accès à la communication,
base des sociétés modernes.
Le Service universel des télécommunications a été institué dans la
loi 2000-03 du 5 août 2000 en tant que principe fondamental structurant l’ouverture à la concurrence des marchés de la poste et des télécommunications.
Régions
Le Soir
d’Algérie
9
La formation professionnelle dans le rouge
BORDJ-BOU-ARRÉRIDJ
Les 20 et 21 janvier, la Direction de la formation professionnelle a organisé deux journées «portes ouvertes sur la
formation professionnelle», il y avait des dizaines de participants, des stagiaires, des opérateurs économiques, des
enseignants, la directrice de la formation professionnelle,
le directeur général de la FNAC, un professeur d'université
en organisation, l'inspection du travail et le public.
Le 28 du mois de janvier, les 22
centres de formation que compte la
wilaya vont accueillir 500 jeunes pour
y suivre une formation allant de 12 à
24 mois ; parmi les 5 000 stagiaires,
il y a lieu de compter 1 800 jeunes
filles, et 1 200 places en internat. Les
stagiaires percevront au cours des
premiers six mois de leur formation
3 800 dinars/mois, soit 15% du
SNMG, qui représentent 19 millions
de dinars/mois et en 6 mois d'indem-
nités, 114 millions de dinars.
A la fin du premier cycle de formation, les stagiaires en vue d'élargir
leurs compétences doivent être placés dans les entreprises. Ces dernières ont l'obligation d'attribuer un
pré-salaire de l'ordre de 35% du
SNMG soit 6.300 dinars/mois et progressivement, 50% du SNMG soit
9 000 dinars pour arriver en fin de formation en entreprise à 80% du salaire minimum garanti représentant
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
14 400 dinars/mois et par stagiaire. Il
est à signaler que sur 4 000 opérateurs économiques de la wilaya de
Bordj-Bou-Arréridj, seule une dizaine
d'opérateurs ont daigné répondre à
l'invitation de la Direction de la formation professionnelle et, pourtant, c'est
un secteur névralgique de l'économie
nationale.
Initialement, les formations sont
destinées à faire en sorte que les
bénéficiaires gardent leurs emplois
ou d'en trouver un. La réalité est tout
autre, les stagiaires disent que les
chefs d'entreprises ne leur donnent
pas la formation adéquate tel qu'il est
stipulé dans le contrat d’insertion, par
contre, ils sont placés dans des activités diverses loin de leur formation,
ce qui a poussé la Direction de la formation à accompagner les stagiaires
jusqu'à la fin du cycle final.
Pour certains chefs d'entreprises,
les stagiaires n'ont pas de réelles formations et sont en deçà des attentes
de l’outil de production, ils soutiennent ironiquement que le verre est à
moitié plein.
Pour la Direction de la formation,
les insuffisances des jeunes inscrits
en formation sont une réalité, cependant il est dispensé une formation de
base aux stagiaires jugée insuffisante
qui leur permet, ainsi, de suivre un
cycle de formation sans difficultés, on
peut considérer que le verre est à
moitié vide, et s'en désoler.
Les 22 centres de formation sont
composés de presque 1 500 travailleurs dont 453 enseignants, le
reste (1 147) du personnel comprend
des comptables, des agents de
Le premier responsable de la
Gendarmerie nationale de la wilaya
a indiqué par ailleurs que le pillage
de sable des plages qui constitue
une véritable hémorragie a enregistré une nette baisse de 25,33%
comparativement à l'année écoulée
alors que les affaires liées à la
drogue et stupéfiants ont connu une
hausse vertigineuse estimée à
97,82% par rapport à l'année 2014.
Concernant les accidents de la
route qui prennent de plus en plus
d'ampleur, le lieutenant-colonel
Achour Hamel a avancé le chiffre de
310 accidents causant la mort de 29
personnes et faisant 526 blessés ;
par contre la wilaya de Jijel, de
l'avis dudit responsable, est épargnée par le phénomène de l'immigration clandestine et le trafic de
corail, contrairement à certaines
wilayas côtières.
Bouhali Mohamed-Cherif
Les affaires de drogue sont en hausse à Jijel
LE CHEF DU GROUPEMENT DE LA GENDARMERIE NATIONALE AFFIRME
Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya
ont traité 1 090 affaires sanctionnées par l'arrestation de
1581 personnes dont 44 femmes, 91 mineurs et 522 personnes placées en détention préventive.
Dans une déclaration à la presse, le chef du groupement de la
Gendarmerie nationale de la wilaya
de Jijel, le lieutenant colonel Achour
Hamel, a affirmé que la commune
d'Emir-Abdelkader vient en pole
position en matière de criminalité
avec 168 affaires, suivie de celle
d'El Milia avec 123 affaires et en
troisième position vient le chef-lieu
de wilaya avec 113 affaires alors
que la commune d'Erraguène vient
en dernière position avec 3 affaires
seulement.
La Protection civile dresse son bilan annuel
MOSTAGANEM
Mardi dernier, le colonel Ahmed Hassani directeur de la
Protection civile de wilaya a dévoilé le bilan annuel de
l’année 2015 avec 20 032 interventions englobant plusieurs secteurs de risques.
La direction de la Protection civile
a dressé un bilan annuel en fonction
des interventions réalisées au cours
de l’année 2015 sur les noyades,
incendies, asphyxies et accidents de
la circulation sans compter des engagements au profit de la collectivité
locale lors des manifestations sportives et culturelles.
Le bilan mentionne 19 morts par
noyade survenus dans des plages
non autorisées à la baignade (13)
mais aussi en dehors des horaires
assurés par les maîtres nageurs (6).
Le bilan incendie fait état de 18 feux
causant des dégâts à 3 hectares de
pins, maquis, broussailles et arbres
fruitiers. Les accidents domestiques
touchent aussi les volets de l’asphyxie avec 13 victimes secourues.
Le bilan routier affiche 1 081 interventions sur 1 018 accidents recensés causant le décès de 32 personnes et 1 271 blessés en compa-
raison à l’année 2014 où la wilaya a
enregistré 1 881 accidents causant
44 morts et 1 302 blessés liés tous à
des facteurs de non-respect du code
de la route. Les évacuations sanitaires sont de l’ordre de 11 405 et les
opérations diverses à 6 045.
Plusieurs unités d’intervention de
secours ont été créées dans des
endroits névralgiques pour rapprocher les véhicules de secours pour
des interventions immédiates et
d’autres projets sont en cours de travaux comme le célibatorium, un
centre de repos et de loisirs, une
unité marine à la Salamandre et la
réhabilitation d’un CMS pour les tra-
vailleurs et les civils. Ce même bilan
cite plusieurs actions de sensibilisation et de préventions organisées
avec des institutions et écoles relatives aux accidents domestiques dont
ceux en rapport avec le gaz et l’électricité.
En rapport avec le bilan annuel,
nous avons assisté à une présentation de matériel et des moyens d’intervention utilisés par les éléments
de la P/C dans les différentes opérations de secours, de sauvetage et de
la plongée avec des exercices de
simulation qui attestent la dynamique
de ce corps de secours.
A. B.
Il enchaînait sa fille de 13 ans et la torturait
LE PÈRE PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT À BOUFARIK
Suite à des informations faisant état de la présence d’une fillette de 13 ans dans les rues du quartier
Merakchi à Ouled Slama, commune située à 30 kilomètres à l’est de Blida, errant seule avec des chaînes
en acier autour de son corps, les éléments de la gendarmerie de Bougara se sont vite déplacés sur les
lieux et ont pris la fillette avec eux au siège de la brigade. Interrogée, elle avouera que c’est son père et
sa marâtre qui l’ont enchaînée et torturée et elle a pu
se sauver de la maison familiale mais n’a pu se défai-
re des chaînes qui étaient cadenassées. Dans la
même nuit, aux environs de 20 heures, le père de la
fille s’est présenté à la brigade de gendarmerie pour
les informer de la disparition de sa progéniture qui n’a
pas donné signe de vie depuis 10 heures du matin. Il
expliquera que cette dernière a profité de l’absence
de son épouse pour fuguer. Il révèlera également que
c’est lui qui l’a enchaînée à l’intérieur de son domicile
et la frappait même car elle leur causait beaucoup
d’ennui.
Convoquée, la seconde épouse confessera que
sa filleule avait subi des sévices corporels de la part
son père mais n’a rien pu faire pour lui éviter la torture. De son côté, la victime dira que depuis la mort de
sa mère et le remariage de son père, elle n’a plus
connu l’affection paternelle. Traumatisée psychologiquement, la fillette a été placée par le juge des
mineurs dans un centre de protection de l’enfance à
Sétif alors que le père a été écroué, mercredi dernier,
à la prison de Boufarik.
M. B.
bureau, les gardiens, les femmes de
ménages et les cadres. Toutes ces
personnes ont la noble mission de
créer les commodités nécessaires
pour les stagiaires afin qu'ils sortent
du chômage, et par conséquent, de
la désocialisation, la précarisation, la
pauvreté et la catastrophe sociale.
Les 1 500 travailleurs affectés à la
formation professionnelle ont une
surchauffe budgétaire salariale de 3
milliards par mois, à raison de 20 000
dinars/mois et par salarié, soit 36 milliards par année de dépense, sans
compter les équipements de formation qui ont un coût assez conséquent, et pour quel résultat, étant
donné que les stagiaires en fin de formation trouvent rarement le chemin
de l'emploi rémunérateur.
La politique de la formation professionnelle n'a pas eu les effets
escomptés pour relever le défi et éradiquer le chômage. Les politiques
chargés de la formation et de l'emploi
doivent revoir leur stratégie et se dire
qu’en fin de course tout se sait, y a
rien à cacher ni avec les mots, ni
avec les statistiques erronées, et,
c'est bien connu, ne se trouve que du
sable sous le pavé.
Layachi Salah-Eddine
NAÂMA
394 kg de kif
traité saisis à
Hadjerat-Lemguil
Dans un point de presse donnée jeudi dernier au siège de la brigade de la Gendarmerie nationale
de Djeniène-Bourezg, le commandant Chawki Rahmouni, du commandement de la gendarmerie de
Aïn-Séfra, a indiqué qu’une importante quantité de kif traité conditionnée en 15 plaquettes d’un
poids total de 394 kg a été découverte au lieudit Rahète-L’joumit
dans la région de Hadjerat-Lemguil
(commune de Djeniène-Bourezg).
La marchandise a été transbordée à travers ces terrains accidentés à dos de baudets du pays voisin et était bien protégée et dissimulée dans un coin en pleine nature et devait être récupérée du côté
de la frontière algérienne, mais
cette tentative d’introduction de la
drogue a été rapidement mise en
échec grâce à une embuscade
tendue et les efforts menés
conjointement par les éléments de
la GGF (Gardes-frontières) qui
veillent à la sécurité de nos frontières et les brigades de la
Gendarmerie nationale de AïnSéfra et Djeniène-Bourezg.
Une enquête a été aussitôt
ouverte pour remonter la piste du
trafic de drogue ; un trafic qui est
en pleine expansion ces derniers
temps dans le pays.
B. Henine
Grogne des exploitants agricoles de Hassi-El-Ghella
AÏN-TÉMOUCHENT
De nombreux exploitants agricoles du domaine Meslem dans
la commune de Hassi-El-Ghella sont montés au créneau pour
dénoncer l'état dans lequel sont leurs exploitations agricoles.
Ces derniers disent que leurs terres, des dizaines d'hectares,
étaient fertiles dans la plaine de Hassi-El-Ghella, mais elles sont
sont devenues improductives à cause des inondations par les
eaux de pluies et surtout les eaux usées.
Ces exploitants agricoles ajoutent
qu'ils ont adressé des correspondances aux responsables locaux
mais aucune suite ne leur est parvenue, ils ont montré tous leurs docu-
ments comprenant, entre autres, des
photos et des PV d’huissiers de justice relatifs aux dégâts occasionnés,
ils disent qu'ils ont écrit à toutes les
autorités de la wilaya et aux direc-
tions concernées, y compris à l’APW.
En outre, ces professionnels de la
terre ont soulevé le manque d’entretien des drains mais également la
détérioration du chemin vicinal qui
est dans un état lamentable sur une
longueur de 5 km et qui les mène à
leurs exploitations, les décharges
anarchiques des déchets et des
déblais sur les rives de ce chemin et
le curage des drains. «Il existe une
ligne électrique et des poteaux, j’ai
demandé uniquement à l’APC de
rajouter 3 lampadaires pour éclairer
le chemin menant à la ferme étant
donné que nous sommes des agriculteurs qui peuvent travailler de jour
comme de nuit et aussi pour la sécurité des biens et des personnes mais
hélas» entonne l’un des exploitants.
En réponse, le premier V/P de
l’APC de Hassi-El-Ghella, M.
Bennabi Ali, a expliqué «L’APC n’a
pas d’engins pour entreprendre les
travaux sollicités par ces fellahs.
Pour l’enlèvement des ordures, il se
fera immédiatement. Cependant le
problème d’inondation est pris en
charge par la direction de l’hydraulique». Dans le même sillage, un
cadre au niveau de la Direction de
l’hydraulique (DR) a précisé : «Cette
inondation est un phénomène naturel
dans cette plaine dû à sa situation
géographique. Ces protestataires ont
déjà introduit une action en justice et
l’Etat les a indemnisés confortablement. Malgré tout, la DH a lancé une
étude qui consiste à refouler ces
eaux vers un oued. L’opération est
extrêmement coûteuse.»
S. B.
Culture
Le Soir
d’Algérie
[email protected]
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Par Kader Bakou
C’est «la guerre d’Algérie» en France. Aux opérations du FLN répondent une terrible répression et
une série d’arrestations parmi les suspects et les
militants. «Dans ce climat de tension, il nous arrivait parfois de prendre le temps de souffler. C’était
la fin du mois d’août 1957. Epuisés par le marathon
des réunions, les tournées pour la collecte de
fonds, la crainte à chaque instant d’une possible
arrestation, nous avions décidé avec mon adjoint,
voisin et ami Goudjil Mohamed Ouamer d’aller au
cinéma voir Pain, amour et chocolat, avec Gina
Lollobrigida», écrit Rachid Benzema dans son livre
Mémoire vive. Le long combat d’un enfant de la
Soummam pour la liberté et la dignité, paru dernièrement chez Dar El Othmania.
C’est la fin de la séance dans ce cinéma de
Saint-Etienne. «Nous sommes sortis du cinéma plutôt détendus mais arrivés au carrefour des rues
Tarentaize, Baubrain et Georges Teissier, nous
nous sommes retrouvés face à deux policiers qui
contrôlaient de manière systématique les papiers
de chaque passant ‘‘ressemblant à un Nord-Africain’’.» Que faire ? «Il était trop tard, nous n’avions
aucun moyen d’échapper au contrôle. Le plus terrible est que nous avions tous les deux une arme de
poing sous la veste. Mon ami, responsable du FLN,
avait une autorisation de port d’arme qu’il avait
obtenue grâce à un commissaire nommé Cordier
qui venait souvent manger le couscous au restaurant du père Goudjil. Il avait rusé (avec la bénédiction de l’organisation) et fait croire au commissaire
qu’il était menacé par ‘ces terroristes du FLN’ et
qu’il lui fallait une arme pour légitiment se
défendre.»
Le véhicule avance lentement comme dans un
film. «Je proposais discrètement à mon ami de passer le premier sortir son arme au lieu des papiers.
Tout dépendrait alors de la réaction du policier. Si
celui-ci dégaine, nous tirerons ensemble, lui ai-je
suggéré. Arrivés donc devant le policier, mon ami
Goudjil Mohamed Ouamer a exhibé son arme. Instantanément, le policier a eu cette réplique
incroyable : ‘‘Circulez, circulez ! Ne faites pas le
con, j’ai quatre enfants moi’’.»
A la guerre, c’est pas toujours comme à la
guerre !
K. B.
[email protected]
Spectacles aujourd’hui à Alger
ARTS DE LA RUE
Après le succès inattendu du mouvement artistique
qui a pris possession de la rue algéroise samedi dernier
en réponse au harcèlement policier dont a fait l’objet
le guitariste Moh Vita, un autre rendez-vous est donné
aujourd’hui pour une série de spectacles de rue.
C omme pour l’action de solidarité, l’appel a été lancé sur les
réseaux sociaux mais cette
fois-ci,
c’est
l’association
Mawahib wa afaq (Talents et
horizons) qui invite les artistes
de toutes les disciplines à se
rejoindre à la Grande-Poste
aujourd’hui à 13h. Cette initiative baptisée «Arts dans la rue»
et lancée en partenariat avec
l’OPCA (Office de promotion
culturelle et artistique) et l'ODEJ
(Office des établissements de
jeunes d’Alger) s’inscrit dans
une démarche d’animation de
l’espace public où toutes les
disciplines pourront s’exprimer,
allant de la musique au conte
en passant par les spectacles
de clowns, la peinture, le portrait et le dessin facial affectionné par les enfants. L’association
appelle tous ceux désireux de
participer à s’inscrire simplement en envoyant un bref descriptif par la messagerie privée
de la page de l’événement. Il
faut dire que ce n’est pas la première fois que les places d’Alger connaissent des performances artistiques : depuis
deux ans, un collectif de comédiens organise régulièrement
entre Bab El-Oued et le centreville des spectacles de théâtre
de rue qui drainent chaque fois
un public nombreux. Mais
depuis l’affaire du jeune guitariste interpellé par la police et la
vague d’indignation qu’elle a
suscitée ainsi que l’annonce du
maire d’Alger-Centre quant à la
facilitation d’obtention des auto-
risations pour les artistes de
rue, l’organisation de ce spectacle multidisciplinaire prend
des accents particuliers d’autant qu’il s’agit là d’un partenariat entre une association culturelle et des organismes étatiques.
A souligner, en effet, que
dès le lendemain du rassemblement de soutien auquel ont
participé une dizaine de musiciens et chanteurs, le P/APC,
M. Abdelkrim Battache, a reçu
Moh Vita dans ses bureaux
pour lui fournir le précieux sésame au motif duquel il a été
inquiété par les éléments de
l’ordre. Cette «autorisation» est
considérée par certains artistes
non pas comme une victoire
mais une atteinte déguisée aux
libertés publiques car la rue
«appartient à tous les Algériens
dont les artistes» et son occupation n’est pas censée être
soumise à des tracasseries
administratives. Un point de vue
que ne partage pas le chef de
Sûreté de la wilaya qui déclare,
en marge d’un point de presse
animé lundi, que cette affaire a
été «surmédiatisée» et que «la
loi est applicable à tous». Quoi
qu’il en soit, le débat sur la
place des arts dans l’espace
public ne fait que commencer et
tout porte à croire que le succès
de la mini-protesta de samedi
dernier poussera les autorités
locales à envisager de composer avec la détermination de
ces jeunes artistes à défendre
leurs droits à l’existence en
PROCHAIN SPECTACLE THÉÂTRAL DU COMÉDIEN MOHAMMED MIHOUBI
Rani m’choumer, nouveau monologue
sous forme de halqa
l s’agira du 22e monologue que va camper le
comédien
Mohamed
Mihoubi, connu pour son
interaction avec le public.
Prévu pour le 6 février 2016
au Théâtre régional d’Oran,
le spectacle d’une durée
d’une heure s’intitule Rani
m’choumer (je suis fauché).
Un thème qui est loin d’être
choisi au hasard par le
comédien qui en est l’auteur
et le metteur en scène, il
colle à l’actualité, nous dira
Mohamed Mihoubi.
A la question de savoir
pourquoi cette concentration
I
dans le monologue, notre
interlocuteur dira que ce
style-là accroche avec le
public, surtout les jeunes. La
nouveauté pour ce one-manshow, ce sera plus de communication et de participation du public à ce spectacle.
Ainsi, durant près de 45 mn,
le jeu de l’acteur aura lieu en
salle avec le public.
«Il s’agit d’un one-manshow où le personnage, un
jeune désœuvré prénommé
Belaïd, se rend au théâtre
demander une aide financière du public pour acheter un
cadeau à sa fiancée», a indi-
LIBRAIRIE MULTI-LIVRES (19,
AVENUE ABANE-RAMDANE
(ÉTABLISSEMENT OMAR-CHEIKH),
TIZI-OUZOU)
Samedi 23 janvier à 14h : Séance de
vente-dédicace du livre Conduite du
changement dans l’université
algérienne (Collection White Sea
Business School), en présence du Dr
Zoubir Benleulmi et du Pr Rachida
Hadiby-Ghoul, auteurs du livre.
MUSÉE DES ARTS TRADITIONNELS
ET POPULAIRES AU PALAIS
KHEDAOUEDJ EL-AÂMIA (CASBAH,
ALGER)
10
qué le comédien. Le dispositif scénique est installé au
niveau de la salle où sera
assis le public et pas uniquement sur scène, de même
que la lumière. «Je veux utiliser la halqa (la ronde des
spectateurs
autour
du
conteur-comédien) dans le
théâtre», dira l’humoriste car
c’est bien là la spécialité du
comédien : rire de la réalité
sans prise de grosse tête
mais toujours avec des
prises de conscience.
Amel Bentolba
Samedi 23 janvier à 14h :
Communication et exposition sur M’cid
Fatah, animées par Smalah Ahcène,
ancien élève de cette école de La
Casbah que fréquentèrent des
révolutionnaires et des artistes à l’image
de Krim Belkacem, Taleb
Abderrahmane, Amar Bentoumi, Saïd
Amrani, Rouiched , Hadj M’hamed El
Anka et Hadj M’rizek.
CAFÉ LITTÉRAIRE DE CHLEF
Samedi 23 janvier à 14h : Conférence
du Dr Guetarni sur les traductions du
Coran (au cinéma Djamel).
SALLE IBN ZEYDOUN DE RIADH ELFETH (EL-MADANIA, ALGER)
Samedi 23 janvier à 19h30 : Concert
de Amine Haouki.
PALAIS DE LA CULTURE MOUFDIZAKARIA (KOUBA, ALGER)
Samedi 23 janvier à 14h : Conférence
de Mme Oufriha Fatima autour de son
livre Au Temps des grands Empires.
GALERIE D’ARTS AÏCHA HADDAD (84,
RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)
Jusqu’au 4 février : Exposition
de peinture par l’artiste Abdellah
Belhaimer.
CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA
Samedi 23 janvier à 14h :
Le Dr Belaïd Abane est l’invité du café
littéraire de Béjaïa autour de son dernier
livre Nuages sur la Révolution, Abane
au cœur de la tempête, paru aux
Photos : DR
Guerre et paix
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
dehors des espaces conventionnels contrôlés par l’Etat et
dont l’accès a toujours été pro-
blématique pour les freelance et
la scène alternative.
Sarah H.
CONDUITE DU CHANGEMENT DANS
L’UNIVERSITÉ ALGÉRIENNE DE ZOUBIR
BENLEULMI ET RACHIDA HADIBY-GHOUL
Le système LMD et les autres
e livre d’actualité Conduite du
changement dans l’université
algérienne, coécrit par Zoubir
Benleulmi et Rachida HadibyGhoul, paru récemment en Algérie, dans la collection White Sea
Business School (décembre 2015)
est disponible en Algérie. Cet
ouvrage, de 139 pages, traite de
l’évolution de l’université. Pourquoi la qualité de la formation
n’est-elle pas à la hauteur des
attentes, en dépit des efforts
consentis ? Et comment faire pour
améliorer la situation actuelle et
rehausser le niveau ? Les auteurs
ont traité ces questions d’abord en
analysant un certain nombre de
changements majeurs comme l’introduction du système LMD,
l’adoption du statut de l’enseignant-chercheur et la mise en
place des grandes écoles pour les
filières sciences et technologies.
«Nous avons ensuite décrit l'action que nous avons menée, au
niveau d'une des plus importantes
universités algériennes : un programme de conduite du changement, un programme pilote d’amélioration que nous avons nousmêmes conçu et déployé au cours
de l'année 2015. Et c'est le cheminement de ce programme, de sa
conception à sa mise en œuvre,
que ce livre se propose de relater», expliquent les auteurs. Pour
eux, d’ailleurs, l’écriture de ce livre
part d’une volonté de partage. La
situation de l’université algérienne
requiert l’implication de tous, audelà des enseignements classiques, les auteurs ont engagé un
plan d’amélioration. Ils ont analysé
la situation et ont estimé qu’il est
important de partager leur analyse
pour une plus grande prise de
conscience et un engagement
plus important de tous pour l’amélioration de l’université. Leur message : un changement vers un
avenir meilleur est possible…
L
éditions Koukou. La rencontre est
prévue au Théatre régional de Béjaïa.
THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN
CENTRE CULTUREL MUSTAPHAKATEB (5, RUE DIDOUCHEMOURAD, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 30 janvier : Exposition d’arts
plastiques «La note bleue» de l’artiste
Samia Boumerdassi.
EZZOUART GALERIE DU CENTRE
COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE
BAB-EZZOUAR (ALGER)
Jusqu’au 28 janvier : Exposition de
l’artiste Jaoudet Gassouma.
GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD
KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER)
Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition
Comme l’a souligné M. Mohamed
Hannache dans la préface qu’il a
signée pour ce livre: l’intérêt de ce
livre réside aussi dans l’originalité
de l’approche adoptée, en décidant de traiter ce sujet sous un
aspect volontairement anecdotique, avec un style qui tranche
avec la forme et le contenu des
ouvrages généralement écrits sur
ce thème. Que préconisent les
auteurs
comme
solutions
concrètes pour améliorer l’enseignement supérieur ? D’abord
l’analyse. Il est important d’être
lucide sur la situation et sur les
causes. Ensuite la démarche de
conduite du changement qu’ils ont
utilisé à l’USTO : une démarche
associative, qui implique les parties prenantes.
En troisième lieu l’innovation
dans la mise en place d’un programme de formation destiné aux
enseignants, que les auteurs ont
eux-mêmes conçu et déployé en
2015. Le livre est destiné à tous
ceux qui s’intéressent à l’évolution
de l’université algérienne : décideurs, gestionnaires, enseignants,
étudiants ou simplement tous
ceux qui sont curieux de comprendre l’état de mécontentement
général manifesté par la communauté universitaire et scientifique
et les possibilités d’action.
de peinture «Sirocco» de l’artiste
Valentina Ghanem Pavlovskaya.
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE
ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE
LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 11 février 2016 :
7e Festival international de l'art
contemporain (Fiac). Avec la
perticipation de Clémentine Carsberg
(France), Patrick Altes (France), Patrick
Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz
Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis
(Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou
(Congo), Gastineau Massamba Mbongo
(Congo), les artistes algériens Fatiha
Bouziane, Slimane Ould Mohand,
Mohamed Skander, etc.
Les Algériens doivent-ils réapprendre
à être économes !?
Soirmagazine
Animé par Naïma Yachir
Numéro 209
[email protected]
ENTRETIEN
«en règle générale,
l’Algérien n’a pas
encore acquis la
culture de la gestion
du budget»
M. Samir Elksouri, vicesecrétaire général,
chargé des médias
auprès de l’Association
pour la protection et
l’orientation du
consommateur et de son
environnement (Apoce),
décortique le
comportement des
consommateurs en
termes de gestion de
leur budget et de leur
consommation. Il les
appelle à essayer de
perdre certains réflexes
tels que le stockage des
produits.
.............
Lire en page 12
C’EST MA VIE
La nouvelle destinée
de Nadira
Torturée, elle ne pouvait
plus supporter de mentir
aux autres, d’avoir
honte de ce qu’elle
ressentait pour
Mouloud. Discrète et
n’ayant jamais fait de
vagues, elle surprendra
tout le monde, quand
elle décidera de tout
laisser tomber.
.............
VOYAGE CULINAIRE
Khdawedj ala
derbouz, un plat qui
nous vient de notre
Casbah profonde
Cette semaine nous
découvrirons une recette
qui tient ses origines de
notre Casbah profonde.
Ce mets était très prisé
par les Algérois et dans
les temps anciens, on
le préparait surtout
pendant le mois de
Ramadhan et lors
de repas de fête.
Lire en page 13
Depuis plusieurs m ois, les Al gériens n’ont qu’un
seul mot à la bouche : austérité. Chacun s’attend à
ne plus pouvoir joindre les deu x bouts. Avec ce
début d’année et l a mise en appl ication des
nouvelles augmentations, particulièrem ent sur l es
produits énergétiques, les craintes s’exaspèrent et
l’annonce d’un retour du crédit à l a consomm ation
n’a pas pu rassurer. Si les ménages s’inquiètent,
la nouvelle donne impose égalem ent une nouvelle
rigueur dans l a dépense.
Les Algériens réapprennent-ils à
vivre
avec
leurs
moyens
?
Redécouvrent-ils la réalité de leur pouvoir d’achat ? Entre un train de vie dopé
des années durant par les subventions et
un retour progressif à la réalité des prix,
les Algériens sont-ils préparés à renoncer à leur confort, à sacrifier des comportements dépensiers ? Redécouvrent-ils
enfin ce qu’est la valeur des choses ?
Pour comprendre leur état d’esprit, nous
les avons interrogés.
Malika, éducatrice de sport
dans un lycée : «Je suis
éducatrice de sport dans un
lycée à Alger. Je
suis diplômée de
l’ISTS, célibataire
et bonne
vivante»
C’est ainsi que se
présente ce professeur, la trentaine bien
entamée. Et lorsque
vous lui demandez
quel sens elle donne à
l’expression «bonne
vivante», elle n’hésite
pas à répondre
:
«J’aime la vie, sortir,
voyager, me faire plaisir, acheter pleins de vêtements,
dépenser... C’est ma nature, je ne me
prive jamais. D’ailleurs, dès que j’ai eu
mon premier emploi, je n’ai pas attendu
le temps de cumuler l’épargne suffisante pour avoir ma voiture ; le crédit à la
consommation étant interdit, j’ai vite fait
de réunir la somme dont j’avais besoin
en faisant le tour de la famille. J’ai
emprunté pour environ 100 millions de
centimes que je rembourse par petites
mensualités.» Autrement dit, Malika est
toujours endettée mais elle ne s’inquiète pas outre mesure. «J’ai entendu parler du retour du crédit à la consommation. Je ne pourrai pas changer de voiture vu que le choix se résume à un
seul modèle proposé, mais je n’hésiterai pas pour des produits hi-fi ou des
ATTITUDES
meubles.» Qu’en est-il des hausses du
carburant ? «J’étais surprise le premier
jour. Mais au bout de dix jours, je ne
fais plus attention, il faut bien faire le
plein, on n’achète pas un véhicule pour
le garer ! Ils peuvent tripler le prix, rien
ne m’empêchera de rouler !» s’exclame-t-elle.
Amel, fonctionnaire,
mère de deux enfants :
«Je regarde à deux fois»
«Pour être honnête avec vous, cela
fait plusieurs mois qu’on a commencé,
mon mari et moi, à faire des coupes
budgétaires. En fait, depuis que notre
dossier pour l’acquisition d’un logement AADL a été accepté. Nous épargnons le maximum car nous savons
que d’un moment à l’autre on nous
convoquera pour payer une tranche
supplémentaire. Il faut aussi penser
aux dépenses quotidiennes et surtout à
un gros poste : le loyer. Nous payons
un loyer de 25 000 DA/mois, ce qui fait
presque un salaire entier rien que pour
la location sans compter l’école et la
crèche des deux petits. Cet été déjà,
nous avons fait l’impasse sur les
vacances et nous ressentons vraiment
la régression de notre pouvoir d’achat.
Fort heureusement, les prix des
légumes et des aliments de base sont
plus au moins stables sinon cela aurait
été insupportable. Pour les extras, ils
Par Naïma Yachir
[email protected]
Providence
Après avoir passé son dernier examen de
fin de rattrapage, Nadia, soulagée, décide de
flâner dans les rues d’Alger, et pourquoi pas
faire une halte dans une nouvelle boutique
d’habillement. Elle rencontre Fazia, son
amie, à qui elle avait donné rendez-vous, et
ensemble, elles vont à la découverte du nouvel établissement.
- J’ai vraiment envie de m’offrir une belle
robe. J’en ai marre des jeans et des fuseaux.
- Excellente idée, il n’y a pas mieux pour
déstresser ; en plus, je trouve l’endroit
agréable et très accueillant. Elles scrutent les
lieux, commentent la déco qu’elles apprécient.
- Ma mère m’a dit que c’était une boulangerie avant. En tout cas, la transformation
est réussie.
Elles changent de registre et enchaînent
sur le déroulement de l’examen.
-J’avais vraiment les boules. J’imaginais
le pire. Mais je suis tombée sur un sujet que
j’ai potassé toute la nuit.
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
sont carrément bannis. Les seuls que
nous nous permettons c’est pour les
enfants, surtout pour l’habillement.
Avant d’effectuer un achat, je compare
de plus en plus. Je prends le temps de
visiter plusieurs boutiques, les prix sont
presque identiques mais nous nous faisons une raison.»
Djamel, ferronnier, marié :
«J’ai toujours fait attention
à mes dépenses»
Pour Djamel, être regardant est un
comportement naturel. «J’étais adolescent durant les années 90, celle de la
vraie crise. Nous voyions nos parents
trimer. Ce n’est pas comme aujourd’hui,
il y a du travail et un minimum de reve-
«CELA FAIT PLUSIEURS
MOIS QU’ON A
COMMENCÉ, MON MARI ET
MOI, À FAIRE DES COUPES
BUDGÉTAIRES. EN FAIT,
DEPUIS QUE NOTRE
DOSSIER POUR
L’ACQUISITION D’UN
LOGEMENT AADL A ÉTÉ
ACCEPTÉ. CET ÉTÉ DÉJÀ,
NOUS AVONS FAIT
L’IMPASSE SUR LES
VACANCES ET NOUS
RESSENTONS VRAIMENT
LA RÉGRESSION DE NOTRE
POUVOIR D’ACHAT.»
nus. Durant ces années, nous avons
été marqués parce qu’il y avait le chômage et l’insécurité partout. Chaque
centime comptait. Il ne faut pas oublier
que nous sommes arrivés à ponctionner sur les salaires pour pouvoir payer
tout le monde. Aujourd’hui, lorsque je
vois les adolescents porter des vêtements de marque de la tête au pied
accrochés aux derniers smartphones,
je me demande d’où et comment ils
peuvent se permettre tout ces excès.
C’est la crise que nous avons traversée
qui nous rend regardant, il faut faire
attention. J’ai quitté l’école très jeune et
il n’y avait pas le papa pour donner de
l’argent de poche chaque matin. El
hamdoullah, j’ai galéré pour apprendre
Nadia essaye une robe d’un rouge vermillon qui lui va à ravir. En rentrant dans la
cabine pour remettre ses vêtements, elle
découvre que son porte-documents a disparu. Elle panique, Fazia, confiante, la calme.
- En rentrant au magasin tu ne l’avais pas.
Ne t’inquiète pas, on va le retrouver.
- J’étais tellement pressée de partir au
centre-ville que j’ai pris un taxi en quittant la
fac. Mon Dieu j’espère que je ne l’ai pas
oublié dans la voiture. Tu te rends compte il
y a tout le travail de mon mémoire.
Elle éclate en sanglots. Les vendeuses la
consolent, mais rien n’y fait. Nadia ôte la
robe et sort précipitamment de la boutique.
Fazia la rattrape.
- Ne te mets pas dans cet état, si un client
la trouve il va sûrement la remettre au chauffeur. Il finira bien par te retrouver.
11
Par Sarah Raymouche
un métier. Je suis ferronnier et je gagne
suffisamment bien ma vie. Mais ce
n’est pas une raison pour gaspiller.
Aujourd’hui il m’arrive de voir des
parents à l’entrée de l’école primaire où
sont scolarisés mes enfants glisser des
billets de 500 DA à leurs petits. Il y a
quelque chose d’anormal dans tout
cela ! Moi, je fais attention, j’ai toujours
été comme ça et j’apprendrai à mes
enfants à être ainsi. La règle d’or, il ne
faut jamais dépenser le centime qu’on
n’a pas.»
Mohamed, 47 ans, père
de 4 enfants : «Nous
redeviendrons économes»
Mohamed est un haut cadre parmi
ceux qui font partie de la classe moyenne. Du primaire au secondaire, ses
enfants sont dans les différents paliers
avec chacun ses exigences. «Jusquelà, j’ai permis quelques largesses en
termes de dépenses. Là, il va falloir
resserrer les vis mais je ne m’inquiète
pas plus que ça. Ces dernières années,
nous avons vu les revenus augmenter
et une vraie classe moyenne réapparaître. C’est important pour l’économie
car c’est la classe moyenne qui porte la
consommation et la croissance.
Ces deux dernières années, je
sens que cette classe développe de
nouvelles ambitions, par exemple
acheter un logement, ce qui n’était pas
imaginable au début des années 2000.
Après plusieurs années de consommation effrénée pour assouvir des envies
longtemps inaccessibles, j’ai le sentiment autour de moi que l’ordre des
priorités commence à reprendre un
sens logique. Les gens sont gavés de
produits de consommation, de hi-fi, de
téléphones, de vêtements… Ils veulent
maintenant construire quelque chose
de durable. Voyez ces derniers jours la
fluidité de la circulation à Alger. Il va falloir étudier tout cela mais je n’écarte
pas l’effet de la hausse du prix des carburants sur le phénomène. L’homme
est par nature quelqu’un de rationnel
même s’il commet quelques dérapages. Nous redeviendrons économes
et je pense que ce n’est pas une si
mauvaise nouvelle pour l’économie et
pour les ménages.» n
Elle n’a pas achevé sa phrase et le téléphone sonne.
Une voix masculine lui demande :«Vous
êtes bien Fazia, je suis le chauffeur de taxi
qui vous a pris de l’université, j’ai trouvé un
numéro de téléphone gribouillé sur une
feuille dans votre porte-documents que vous
avez oublié.
- En fait ce n’est pas moi, mais je vais tout
de suite vous passer Nadia.
Elle n’en croyait pas ses oreilles et tend le
téléphone à son amie.
- Oui, c’est moi. Qui êtes-vous ?
- Je vous appelle pour vous remettre le
porte-documents que vous avez oublié dans
mon taxi.
Nadia pousse un cri de joie, faisant fi de
tout ce qui l’entoure.
- Merci, vous venez de me sauver la vie. n
Photos : DR
Enquête-Témoignages
Le Soir
d’Algérie
Entretien
Le Soir
d’Algérie
S
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
12
M. SAMIR ELKSOURI, VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, CHARGÉ
DES MÉDIAS AUPRÈS D’APOCE, AU SOIRMAGAZINE :
«En règle générale, l’Algérien n’a pas encore
acquis la culture de la gestion du budget»
oirmagazine
Par Sarah Raymouche
Dans cet entretien, M. Samir Elksouri, vice-secrétaire
général, chargé des médias auprès de l’Association pour la
protection et l’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), décortique le comportement des
consommateurs algériens en termes de gestion de leur budget et de leur consommation. Il appelle les consommateurs
à perdre certains réflexes tels que le stockage des produits.
Soirmagazine : Selon vous, comment qualifiez-vous la gestion des
budgets des ménages ?
Samir Elksouri : Avant de
répondre à cette question, je voudrais
mettre en avant un point essentiel. Au
sein de notre association, nous avons
fait une étude sur le montant du budget moyen mensuel d’une famille
moyenne composée des parents et de
trois enfants. Nous avons comptabilisé les dépenses standard, à savoir le
loyer, l’eau, l’électricité, les vêtements
et les produits de large consommation.
Nous avions estimé ce budget en
2014 à 45 000 DA.
Ce montant a augmenté vers la fin
2015, en prenant en considération les
nouveaux tarifs, pour atteindre les
55 000 DA. Ainsi, nous considérons
que ce montant correspond à une rentrée d’argent permettant de vivre
dignement, sans crédit et sans endettement. Les produits de consommation auxquels nous faisons référence
ne prennent pas en compte les achats
de luxe ou occasionnels.
Pour répondre à votre question, je
peux vous dire que nous considérons
que l’Algérien en règle générale n’a
pas encore acquis la culture de la gestion du budget.
Il ne sait pas faire réellement de
restriction et aussi la part des choses.
Rares sont ceux qui font leur marché
et leurs achats avec une liste bien
ordonnée. A titre d’exemple, le même
produit ou article peut être acheté par
plusieurs personnes du même ménage comme le pain, le lait ou les pâtes.
Ils n’étudient pas leurs besoins. Je
dirais que nous avons une culture de
stockage.
Je pense que la majorité des
Algériens doivent apprendre à
bien gérer leur consommation
sans stocker et surtout sans
s’endetter tout en faisant la part
entre les besoins primaires ou
essentiels de ceux secondaires
ou auxiliaires, de luxe.
Vous voulez dire qu’ils ne
savent pas prioriser lors de
leurs acquisitions ?
Oui, tout à fait. C’est ce qui fait
qu’ils ne savent pas épargner. Et
lorsqu’ils doivent faire des dépenses
urgentes et importantes, ils s’endettent ou bien ils empruntent. Je cite à
ce titre notamment les soins médicaux. Nous devons en tant que
consommateur algérien changer de
comportement lors de nos achats en
connaissant nos besoins réels. Je le
redis encore une fois : nous devons
changer notre culture de stockage à la
maison. Car, c’est ce stockage qui
encourage la flambée des prix.
D’autant plus que l’Algérien a adopté
Photos : DR
rationaliser crescendo. Pourquoi ?
Tout simplement par ce qu’ils recevront leurs factures d’électricité et
d’eau. Ils se rendront compte de l’augmentation à ce moment-là et ils
devront de facto diminuer leurs
dépenses ménagères. Je voudrais
aussi dire, selon la nouvelle réglementation, que le tarif du kilowatt augmente à partir du seuil de consommation
équivalent à 250 kW, ce qui équivaut à
4 ampoules. La consommation
moyenne d’un ménage moyen varie
entre 800 et 900 kW.
un comportement lié à la rumeur. Il
faut savoir qu’en stockant à la maison
nous encourageons la spéculation de
façon indirecte.
Dès qu’il y a une information vraie
ou fausse faisant état d’une pénurie ou
manque, les consommateurs se ruent
pour en acheter. C’est ce qui conduit à
la pénurie du produit. Autre exemple,
malgré l’augmentation du prix d’un
produit, l’Algérien ne sait pas se retenir ou s’en passer.
Il n’a pas cette culture. Il subit seulement. Il ne sait pas ainsi boycotter
ledit produit ou bien faire l’auto-boycott. Il faut que le consommateur réalise que le prix de l’offre augmente par
rapport à la demande. C’est à ce
genre de culture de consommation
que nous œuvrons pour qu’elle existe.
Avec l'augmentation du
prix du gasoil et de l'électricité, pensez-vous qu'ils prendront des dispositions pour gérer leur consommation tous azimuts ?
Je ne pense pas qu’au départ, il y
aura un changement dans la consommation. Par contre, au début du
deuxième trimestre, les Algériens
changeront leurs dépenses et vont
Et pour l’augmentation du gasoil,
pensez-vous qu’il y aura un impact
sur l’utilisation des véhicules ou
des transports en commun ?
Je peux dire qu’il y a eu un changement dans le comportement des automobilistes dès le premier jour de l’augmentation des tarifs. Nous avons
constaté une diminution de la circulation des véhicules, notamment durant
les heures «hors de pointe» dites communément les heures creuses.
Sur le long terme, nous pensons
qu’il y aura une diminution des déplacements en véhicule léger sauf pour
obligation. Certains agissements tels
qu’utiliser le véhicule individuel pour
un déplacement bref sera évité.
Par contre, notre organisation refuse catégoriquement l’augmentation
anarchique du prix du ticket du transport en commun. Cela part du postulat
que dans le plein du véhicule l’augmentation varie entre 400 et 600 DA.
Si nous répartissons cette augmentation sur le nombre de
passager, cela ne
peut excéder 1 DA.
Les transports ont
voulu cumuler l’augmentation du prix
du gasoil avec le
prix des pièces de
rechange, ce qui
n’est pas normal.
Nous, en tant
qu’organisation
de protection des
consommateurs,
nous refusons
et ne pouvons
reconnaître
tout
accord
entre la direction des transports et le représentant des transports
en commun sans que les représentants des consommateurs y soient
associés. Nous appelons aussi à augmenter les moyens de transport en
commun pour répondre à la demande.
Nous pensons également qu’à
moyen terme, il y aura une légère
hausse des tarifs des produits alimentaires, en considération de l’augmentation des charges. n
Le Soir
d’Algérie
C’est ma vie
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
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Torturée, elle ne pouvait plus supporter de mentir
aux autres, d’avoir honte de ce qu’elle ressentait
pour Mouloud. Discrète et n’ayant jamais fait
de vagues, elle surprendra tout le monde, quand
elle décidera de tout laisser tomber.
près de brillantes études à l’université, elle fera carrière dans l’administration. On lui confiera un
poste de responsabilité aux côtés de
Mouloud. Ce dernier, encore beau garçon,
toujours plaisant, malgré la soixantaine
bien entamée, très galant, avait un faible
pour les femmes. On disait de lui qu’il
savait user de son charme et réussissait à
séduire les plus rebelles et se distinguait
par son humour irrésistible. Après son veuvage, il se retrouve célibataire une fois de
plus. Très respectueux envers les femmes
qu’il adulait, il avait beaucoup de classe, en
était conscient et savait en faire bon usage.
Nadira ne l’attirait pas. Travailleuse, toujours disponible, il l’admirait pour son
sérieux, quand il s’agissait de boucler un
dossier épineux en moins de trois jours ou
préparer une étude pour une mission
urgente en 24 heures. Il anticipait toujours
sur les évènements, et tous étaient subjugués devant ses analyses dignes d’un
grand politologue.
Nadira était en admiration face à ce
puits de savoir. Après avoir partagé pen-
A
Photos ; DR
La nouvelle destinée de Nadira
armée de courage pour le dire et affronter
tous ses futurs ennemis. Elle sera honnie
des siens et convolera en justes noces
avec Mouloud qui lui promettra le bonheur
éternel. En quittant sa petite famille qui
l’accompagnait à son lieu de travail, elle
était heureuse à l’idée de le retrouver. Elle
était excitée comme une adolescente. Ce
jour-là, quelle fut sa déception lorsqu’elle
ne le vit pas. Elle s’empressa de rentrer
dans son bureau pour l’appeler (à l’époque
le téléphone portable n’existait pas). C’est
sa secrétaire qui décrochera. Confuse, elle
bafouilla, évoquant un dossier qu’ils
devaient traiter ensemble, et tel un couperet, la nouvelle tomba : «Il est en mission
à l’étranger, il sera de retour dans 15
jours.» Elle passera 15 jours de calvaire où
plus rien n’existera pour elle. Son entourage remarquera vite le changement ; elle
n’est plus concentrée à ses tâches, elle,
calme, est devenue nerveuse et acariâtre.
A la maison, d’habitude douce et attentionnée envers ses enfants, elle se transforme en une mère indifférente, prétextant
la fatigue et le stress du travail. Elle attendra sur des charbons ardents son retour.
Le jour J arrive enfin et Nadira décide de se
faire belle pour lui. Elle choisira une robe
moins sobre, ira chez le coiffeur pour
rafraîchir sa
APRÈS
coupe
de
UN AN DE MARIAGE ET
dant quelques années son service, où ils
avaient formé un excellent binôme, elle fut
promue et changera de direction.
Une séparation, somme toute sans
aucune «incidence» sur elle. Mais au fil
des jours, elle commençait à ressentir
comme un vide autour d’elle. Mouloud, elle
le croisait à la sortie du boulot lorsque son
époux et ses enfants venaient la récupérer ou le matin en regagnant son
LA NAISSANCE DE SA FILLE,
poste de travail. Ils discutaient lonELLE BAIGNAIT DANS LE BONHEUR,
guement et se remémoraient les
ELLE SAVAIT QU’ELLE NE S’ÉTAIT PAS
jours où ils abattaient une masse
TROMPÉE. SES DEUX ENFANTS ONT
de travail, satisfaits des résultats.
Ça finissait toujours par un
FINI PAR COMPRENDRE QUE LEUR
«passe au bureau, on discutera
MAMAN A TOUJOURS ÉTÉ HONNÊTE
plus longuement» et chacun rejoiET RESPECTUEUSE ENVERS LEUR
gnait de son côté son petit espace.
PÈRE. CELA LA VALORISAIT
Un rituel duquel est devenue
dépendante Nadira. Tous les matins, en
À LEURS YEUX.
franchissant le portail de son institution,
cheveux
son cœur battait la chamade, et son visage
et optera pour un maquillage bonne mine.
virait au rouge lorsqu’elle le rencontrait.
Elle ne compte pas rater l’occasion de La transformation ne passera pas inapervivre une nouvelle vie avec un homme çue et lui vaudra des compliments de ses
qu’elle a choisi et qu’elle aime. Elle s’est collègues qui ne comprennent pas ce chan-
Par Naïma Yachir
gement subit ; les mauvaises langues diront
qu’à coup sûr, son mari la trompe et qu’elle
essaye de rattraper le coche. Elle n’en a
cure. Maintenant, il n’y a plus de doute, elle
est amoureuse de lui et elle ne peut concevoir sa vie sans lui. «Quelle métamorphose
! Tu es resplendissante !» Elle rougit, et le
remercie. Ce fut pour lui le déclic. Il ne la
verra plus désormais comme la bosseuse,
mais comme une femme ravissante, douce
et élégante. «Comment ne l’ai-je pas
remarquée toutes ces années ?»
Ils ne s’étaient pas retrouvés depuis
longtemps, et pour la première fois, ils se
sentaient gênés de ce tête-à-tête. Il quittera alors vite son bureau et comprit à son
tour qu’elle ne lui était plus indifférente.
Ses visites se faisaient de plus en plus
régulières, et les déjeuners en «couple» de
plus en plus fréquents.
Les langues se déliaient, et elle fut au
centre des ragots. «Comment ose-t-elle
tromper son mari avec un vieillard ? Elle
n’a pas pensé à ses enfants. Une fille sage,
de bonne famille !» Mais personne ne
savait que Nadira pour la première fois
vivait le grand amour. Ayant fait un mariage
de raison, elle fut pendant plus de douze
ans une parfaite épouse, une bonne mère,
une belle-fille exemplaire, pensant toujours
aux autres avant elle ; jusqu’au jour où elle
retrouvera en Mouloud tout ce dont elle
rêvait. Le couple qui s’était avoué son
amour a décidé de se marier. Si pour
Mouloud la décision n’était pas difficile à
prendre, pour Nadira, en revanche, dire oui,
bouleverserait sa vie, et surtout celle de ses
enfants, que pour rien au monde elle ne
voudrait perdre. Après un an de mariage et
la naissance de sa fille, elle baignait dans le
bonheur, elle savait qu’elle ne s’était pas
trompée. Ses deux enfants, qui n’ont jamais
cessé de l’aimer même s’ils ont subi le traumatisme de la séparation, ont fini par comprendre que leur maman a toujours été
honnête et respectueuse envers leur père ;
cela la valorisait à leurs yeux. n
Khdawedj ala derbouz, un plat qui
nous vient de notre Casbah profonde
Notre voyage culinaire de cette semaine va nous faire remonter dans le temps et
faire découvrir aux nostalgiques de Dzaïr
qdima, une recette qui tient ses origines de
notre Casbah profonde.
Ce mets, à base de viande d’agneau et
d’œufs, était très prisé par les Algérois et
dans les temps anciens, on le préparait
surtout pendant le mois de Ramadhan et
lors de repas de fête. C’était un plat traditionnel copieux et riche que les hôtes présentaient aux invités de marque. Au fil du
temps et des époques, khdawedj ala derbouz ou tadjine el casbah est devenu très
populaire si bien que de nos jours, il est
devenu la recette incontournable dans la
liste des plats du mois sacré de Ramadhan
Comme son nom le montre si bien,
cette recette, très simple et très populaire
dans les milieux de la gastronomie algéroise, remonte à l’époque ottomane.
La fille du Dey d’Alger, Hassan Pacha,
la princesse Khdawedj El-Amia, raffolait de
ce plat si bien qu’on lui attribua son nom.
On raconte qu’elle se faisait accompagner
dans l’aile du palais où se trouvaient les
cuisines et qu’elle restait à attendre pendant des heures appuyée sur la rampe du
corridor, s’enivrant des effluves qui se
dégageaient des cuisines en attendant que
les cuisinières du palais finissent de cuisiner pour elle son plat favori.
Elle restait ainsi des heures entières à
guetter la venue de ses servantes qui lui
annonçaient que le repas était prêt. Alors
sans plus tarder, elle se dirigeait dans ses
appartements et s’installait confortablement pour se gaver de son mets à l’abri de
tous les regards.
Ingrédients :
Pour la sauce :
500 g de viande de mouton
1 gros oignon
1 c. à s. de s’men (beurre clarifié) ou d’huile
végétale
3 œufs, 1 c. à c. de cannelle
Sel/poivre
Pour les boulettes :
300 g. de viande hachée fraîche
500 g. de pommes de terre
1 jaune d'œuf, 1 bouquet de persil
Sel/poivre
Huile pour la friture, 2 c. à s. de farine
Préparation :
Dans une marmite allant sur le feu, faire
revenir à feux doux la viande coupée en
morceaux, l’oignon haché finement dans le
s’men ou l’huile, ajouter la cannelle, le
poivre noir et le sel. Mouiller avec un verre
d’eau, couvrir et laisser cuire sur feu moyen.
Pendant ce temps, éplucher les pommes de
terre et les faire cuire dans de l’eau salée.
Lorsqu’elles sont cuites, les passer à la
moulinette et les réduire
Par H.
en purée. Incorporer la
Belkadi
viande hachée, le persil
finement ciselée, le jaune
d’œuf, le poivre noir et le sel. Bien malaxer
le tout et former des boulettes de la taille
d’une noix. Passer chacune des boulettes
dans la farine et les faire frire dans une friture d’huile bien chaude. Egoutter les boulettes dans un couscoussier ou dans du
papier absorbant.
Prendre un plat allant au four, y disposer
les morceaux de viande au milieu, disposer
les boulettes tout autour, arroser de sauce.
Travailler les œufs en omelette et la verser
sur la viande et parsemer de persil haché
puis enfourner pendant 10 minutes côté gril.
Lorsque les œufs auront pris une couleur
dorée, sortir le plat du four.
Au moment de servir, parsemer de persil
haché et décorer de quartiers de citron. On
peut aussi confectionner de petits bâtonnets
avec la viande hachée en forme de dattes
puis les enrober de purée de pommes de
terre, les passer légèrement dans de la farine puis les faire frire. n
Le Soir
[email protected]
d’Algérie
Le
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magazine de la femme
Savoir encourager
votre enfant
PARENTS
ous
intervenons
régulièrement quand
quelque chose ne va
pas ou nous dérange, mais
quand l’enfant s’améliore,
nous oublions parfois de le
souligner.
L’enfant est très sensible à
notre opinion, de même qu’à
celle de ses professeurs et de
N
ses amis. S’il sent que nous
reconnaissons ses efforts,
cela
l’encouragera
à
poursuivre dans la bonne
voie. Et attention quand nous
avons un reproche à lui faire !
Ne pas dire : «Tu coupes
toujours la parole.» Les
«jamais» et les «toujours»
sont parfois blessants. La
Chocolat chaud
à la cannelle
caramélisée
150g de chocolat, 25cl de lait, 250g de crème
fraîche, 50g de sucre semoule, 2 bâtons
de cannelle, 1 gousse de vanille
Pour la décoration : 50g de sucre roux
veille, l’enfant peut avoir
attendu son tour pour parler. Il
se dira : «Pourquoi faire des
efforts pour m’améliorer ?
Maman ne les remarque
pas.» Il est important de
renforcer les comportements
positifs, même s’ils ne sont
pas fréquents. Ça finit par
être payant.
Soupe de
légumes au pain
et au gruyère
3 pommes de terre, 2 poireaux, 2 oignons, 1
carotte, 1 navet, 1 branche de céleri, 30 g de
beurre, 1,5 l de bouillon, 25 cl de lait, 200 g de
fromage râpé, 4 tranches de pain, sel, poivre
Emincer les poireaux, les oignons, la carotte, le
navet et le céleri. Les faire fondre doucement dans
le beurre, assaisonner. Verser le bouillon, et
laisser mijoter 1 h en couvrant. Faire cuire les
pommes de terre à l'eau salée pendant 20 min.
Les éplucher et les réduire en purée avec un peu
de lait. Faire griller les tranches de pain.
Préchauffer le four à 200°C (thermostat 6-7).
Quand le potage est cuit, ajouter la purée de
pommes de terre, bien mélanger. Répartir le pain
grillé et le fromage dans des bols allant au four,
verser la soupe et passer au four 15 min.
Le saviez-vous ?
Pour un teint éclairci et lumineux
Faites dissoudre : 15 g de
levure lyophilisée dans un
jus d’orange ou dans
l’eau minérale, remuez et
buvez un verre chaque
matin pendant 30 jours.
Bonne digestion
Tous les matins prendre
un verre de jus de carotte
bien froid : rien de mieux
pour avoir une digestion
légère et donner des vitamines à ma peau et mes yeux. Si
vous avez trop mangé, rajoutez du jus de citron dans votre
verre, c'est encore plus efficace !
Coup de peps
Il s'agit d'une cure de nettoyage de l'appareil digestif qui
renforce également l'énergie : boire au réveil un verre de citron
pressé.
Du miel contre la toux
Hachez le chocolat et mettez-le dans un récipient.
Dans une casserole portez à ébullition le lait et la
crème. Mettez le sucre dans une casserole et
faites-le fondre sur feu moyen. Ajoutez-y les
bâtons de cannelle et la gousse de vanille fendue
et grattée. Continuez à cuire le sucre jusqu'à ce
qu'il atteigne une couleur caramel. Retirez la
casserole du feu. Versez le liquide bouillant en
plusieurs fois sur le caramel afin de décuire ce
dernier tout en mélangeant à l'aide d'un fouet.
Lorsque le caramel est bien dissouts dans le
liquide, versez cette préparation en plusieurs fois
sur le chocolat afin d'obtenir une ganache puis le
chocolat chaud. Passez le chocolat dans une
petite passoire afin de filtrer les épices. Pour la
décoration des verres, trempez le bord des verres
dans le chocolat chaud puis posez-les dans le
sucre roux afin de réaliser une couronne de sucre.
Votre enfant tousse ? Ses
quintes de toux perturbent
son sommeil ? Avant de
fouiller dans votre pharmacie
à la recherche d'un reste de
sirop antitussif, essayez une
cuillère de miel.
Certes, n'en attendez pas
un effet immédiat et radical,
mais une étude scientifique a
montré que les propriétés du
miel étaient une alternative
intéressante
aux
sirops
contre la toux. Miel ou sirop
contre la toux ? De nombreux
produits contre la toux et les
infections
des
voies
Question
Page animée par Hayet Ben
respiratoires sont proposés
en pharmacie. Par ailleurs,
nous avons tous tendance à
conserver, au cas où, des
sirops contre la toux sèche
prescrits lors d'un rhume
précédent. Ceux-ci sont
généralement à base de
destrométhrophane.
Leur
efficacité est régulièrement
contestée, mais comme ils
sont dénués d'effets négatifs,
on préfère souvent tenter
cette solution plutôt que de ne
rien faire. Une alternative est
d'utiliser
les
propriétés
naturelles du miel.
Pour sa
santé, où
est-il
préférable
de perdre
du poids ?
Réponse : Du ventre.
L’excès de poids localisé
au niveau du ventre est
le plus préjudiciable pour
la santé cardiovasculaire.
Mesurez votre tour de
taille afin de le maintenir
inférieur à 102 cm si
vous êtes un homme ou
inférieur à 88 cm si vous
êtes une femme.
Agir sur la cellulite sous
trois angles d’attaque
Drainer
Le
système
lymphatique, parallèle
aux artères et aux
veines, assure le
drainage de l’eau,
en complément du
système veineux. La
graisse et/ou la fibrose
peuvent
freiner
localement son flux. Si
le volume des jambes
fluctue dans la journée
(plus gonflées le soir), il
s’agit d’une rétention d’eau
que l’on peut contrer par
un drainage lymphatique
professionnel : un kiné
procède à des effleurages
du pied aux citernes où est
collectée la lymphe dans
l’abdomen. A la maison
une gymnastique adaptée
est conseillée : le bout du
pied posé sur le nez d’une
marche, on fait descendre
le talon le plus possible
pour étirer les muscles
profonds à l’arrière de la
jambe et chasser ainsi le
sang veineux et la lymphe.
Masser
C'est
éveiller
les
structures endormies par un
massage «mécanique». La
cible ? Le tissu conjonctif
constitué
d'adipocytes,
mais surtout de fibroblastes
qui fabriquent les fibres de
collagène et d’élastine. La
circulation des réserves
graisseuses disgracieuses
dépend des mouvements
qu’on lui imprime. Les
grands (activité physique)
comprennent
une marche de 20 minutes
quotidienne pour brûler les
graisses
remises
en
circulation.
Les
petits
stimulent
par
«mécanotransduction» les
fibroblastes.
Mais pas
question de casser ou
décoller la cellulite : malaxer
pour assouplir, pétrir à deux
mains. Les crèmes sont un
excellent
appoint
qui
facilitent le palper-rouler ;
inversement le palperrouler
accélère
la
pénétration des principes
actifs (caféinés en tête).
Bouger
Plus on a de muscle plus
on brûle de l’énergie en
mouvement.
Mention
spéciale pour le rameur et,
mieux encore, l’aquagym :
on travaille en résistance
(12 fois plus que dans l’air !)
les muscles agonistes et
antagonistes. La circulation
et le drainage sont
optimisés.
À 28°C aussi, la
dépense énergétique est
supérieure dans l’eau.
Monde
Le Soir
d’Algérie
Retour du couvre-feu
en Tunisie
APRÈS DES NUITS D’ÉMEUTES
Recours de nouveau au couvre-feu en Tunisie dans
l’espoir, pour les autorités, de mettre fin au chaos que
vit le pays depuis trois jours.
De Tunis, Kettou Mohamed
En effet, les manifestations
des jeunes du gouvernorat de
Kasserine ont fait tache d’huile
et, comme une boule de neige,
elles se sont multipliées, pratiquement, dans toutes les
régions du pays, y compris la
capitale.
Bien qu’elles soient d’accord
avec les manifestations considérées comme «légitimes», les
autorités s’élèvent contre les
actes de vandalisme qui ont
endeuillé de nombreuses localités, en particulier les quartiers
proches de la capitale qui ont
vécu, jeudi soir, une nuit mouvementée marquée par le pillage
de nombreux magasins ou d’édifices publics. Cependant, on ne
déplore pas de victimes, sinon
de blessés dans les rangs des
manifestants ou des forces de
l’ordre. C’est grâce au nonrecours aux balles réelles par les
policiers que la tragédie a été
évitée malgré une révolte, souvent exagérée, de la part des
jeunes dont la principale revendication reste l’emploi.
Cette revendication est récurrente, en ce sens que depuis
cinq ans, ils ne reçoivent que
des promesses qui n’ont fait
La France annonce «un plan
de soutien d'un milliard
d'euros» sur cinq ans
Le Président français François Hollande a annoncé hier que «la
France mettrait en œuvre un plan de soutien à la Tunisie d'un milliard d'euros sur les cinq prochaines années» alors que le pays est
en proie à des troubles sociaux, a indiqué l'Elysée dans un communiqué. «Un des axes majeurs de ce plan vise à aider les régions
défavorisées et la jeunesse, en mettant l'accent sur l'emploi», a
spécifié la présidence française, à l'issue d'un déjeuner entre
M. Hollande et le Premier ministre tunisien Habib Essid à Paris.
qu’augmenter le nombre des
chômeurs, en particulier parmi
les diplômés. Après voir décrété
le couvre-feu dan la région de
Kasserine uniquement et par
crainte de voir les manifestations
prendre des proportions semblables à celles de 2011 qui ont
provoqué la fuite de Ben Ali, le
gouvernement a décidé, vendredi, de l’étendre à tous le pays.
Parallèlement, le gouvernement a pris des mesures «apaisantes», à savoir le recrutement
de 190 000 jeunes chômeurs au
cours de l’année 2016, sans
compter d’autres mesures d’accompagnement qui les aideraient à créer leurs propres projets. Serait-ce suffisant, estime-ton, quand on sait que le chômage touche, officiellement, plus de
15% de la population active ?
Cependant, en raison de l’incapacité du gouvernement à
répondre aux besoins de ce
nombre, il est fort à craindre que
les manifestants aillent de
l’avant.
D’autant plus que leurs
revendications sont appuyées
par de nombreux hommes politiques, des députés en particulier. Comme il était prévisible,
l’année 2016 sera difficile, voire
très difficile pour la Tunisie.
K. M.
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
15
FEDERICA MOGHERINI HUMILIE,
PUBLIQUEMENT, L’EURODÉPUTÉ
PARGNEAUX SUR LE SAHARA
OCCIDENTAL
Gifle de rappel
Federica Mogherini a été obligée de châtier Gilles
Pargneaux. Cet eurodéputé, grassement rémunéré par
Rabat, ne fait pas seulement dans l’excès de zèle, mais du
zèle dans l’excès.
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Gilles Pargneaux demande la parole. Il tente tout pour se faire remarquer
et braquer, sur lui, les regards. Cet eurodéputé, qui, pour défendre le Maroc,
l’un de ses employeurs, ne fait pas simplement de l’excès de zèle mais du
zèle dans l’excès.
Que voulait-il donc révéler avant-hier à Strasbourg et de si important ?
Rien de bien particulier ni de précis, sauf à évoquer, pêle-mêle, la situation
au Sahel, les groupes terroristes et... l’aide de l’Union européenne aux réfugiés sahraouis. Pour ce Pargneaux, le Polisario détournerait les apports européens à d’autres fins que celles convenues. Par sa prise de parole, il voulait,
selon lui, confondre Federica Mogherini, Mme relations extérieures et défense
commune de l’Union européenne.
Mal tombé, Pargneaux ! La vice-présidente de la Commission, en fait le
gouvernement des 28, lui répond sèchement, sans égards.
Mogherini, Italienne (en dialectal algérien ça sonne mieux, taliania)
connaît parfaitement Pargneaux, elle qui officia comme ministre des Affaires
étrangères dans son pays avant d’être proposée et acceptée, par une large
majorité de pays, au poste européen actuel.
Sévèrement donc, Mogherini remet à l’ordre et à sa place l’eurodéputé en
lui signifiant que la question du Sahara occidental était «politique» et que son
traitement ne relevait pas de considérations techniques et, surtout, qu’elle (la
question sahraouie) ne se prêtait pas aux amalgames.
Federica Mogherini conclut en rappelant que le statut définitif du Sahara
occidental n’était pas encore réglé et qu’il relève de l’ONU que l’Union européenne soutient en le dossier. Sonné, Pargneaux se rassoit et se le tint pour
dit. Mohamed Sidati, ministre, représentant le Polisario et la RASD en Europe,
l’interpella, un jour, à Bruxelles : «M. Pargneaux, avez-vous un jour eu un sentiment de honte ? Savez-vous que vos attitudes n’aident pas le Maroc à se
sortir du problème sahroui ?» Ce jour-là, remonté et pas disposé à concéder
quoi que ce soit, Mohamed Sidati lui conseilla «au moins, après avoir pris
votre chèque de la part des Marocains, conseillez-leur d’emprunter la voie de
la sagesse et du discernement...» Pargneaux, tête baissée, quitte la salle des
pas perdus du Parlement européen à Bruxelles. A Strasbourg, Mogherini lui
assène un autre coup.
A. M.
Sports
Le Soir
d’Algérie
JS Kabylie-MO Béjaïa :
pour que la fête soit !
FOOTBALL
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
LIGUE 1MOBILIS
(17e JOURNÉE)
Résultats
LIGUE 1 MOBILIS (17e JOURNÉE)
Joués hier
MC Oran-CS Constantine
1-1
DRB Tadjenanet-JS Saoura
0-0
Samedi 23 janvier (16h)
A Larbaâ : RCA-CR Belouizdad (15h)
A Alger 1er-Novembre: USM HarrachUSM Blida (15h)
A Alger (Omar-Hamadi) : MCA-RC
Relizane
A Alger 20-Août-1955 : NA Hussein
Dey - ASM Oran
A Tizi-Ouzou : JS Kabylie-MO Béjaïa
A Sétif : ESS-USM Alger
l La ville de Tizi-Ouzou s’apprête à accueillir cet après-midi
le derby kabylo-kabyle qui mettra aux prises les Canaris de la
JSK aux Crabes du MOB dans une
rencontre qui devrait se jouer à
guichets fermés. Une rencontre
qui revêt un cachet particulier
pour les deux équipes qui restent sur un succès de la 16e journée.
LIGUE 2 MOBILIS
(17e JOURNÉE)
Résultats
Photo : DR
En plus de son caractère de
derby kabylo-kabyle, ce sera une
rencontre de confirmation et pour
les gars de la ville des Genêts,
auréolés de leur dernier succès
arraché à Constantine face au
CSC, et pour les gars de la ville
de Yemma Gouraya, victorieux à
domicile face au RCA lors de la
précédente journée. Une rencontre que les deux teams ont
préparée soigneusement pendant
toute la semaine qui a précédé la
confrontation avec des exercices
spécifiques pour les camarades
de Ferhani. Du côté des Crabes,
l’entraîneur Amrani, après avoir
entamé la préparation, a été
contraint de laisser son équipe
mercredi à cause d’une intervention chirurgicale qu’il a subie en
urgence à l’abdomen. Pour les
coéquipiers de Ndoye, ce sera
une rencontre à gagner pour leur
entraîneur. Sur le terrain, les
deux teams devraient se présenter avec des effectifs amoindris
de part et d’autre. En plus de
Doukha, toujours convalescent, et
de Harrouche, blessé, jusqu’à
hier en fin de journée, le staff
technique de la JSK ne savait pas
encore si Rahal serait opérationnel ou pas pour la rencontre. En
effet, l’attaquant des Canaris s’est
blessé mercredi lors de la séance
d’entraînement. Du côté du MOB,
16
le staff technique devrait se passer des services de pas moins de
quatre éléments à savoir Yaya,
Salhi, Okacha et Khadir Sofiane,
tous souffrants. Par ailleurs, l’entraîneur Bijotat devrait se réjouir
du retour de son buteur-maison, à
savoir Diawara, absent face au
CSC pour cause de cumul de
cartons jaunes. «Notre dernière
victoire face au CSC est très précieuse pour nous. On doit ainsi
confirmer face au MOB. On s’est
préparés dans la sérénité et on
fera tout pour remporter les trois
points mis en jeu à domicile, je
sais ce que représente ce match
pour tous les amoureux de l’équipe, j’espère qu’on sera à la hauteur de leurs attentes et on fêtera
la victoire ensemble», a déclaré
Dominique Bijotat, l’entraîneur de
la JSK. «La JSK et le MOB sont
une seule famille et les deux
équipes doivent honorer toute la
région en mettant en exergue
cette fraternité, tout en faisant de
ce derby une fête pour toute la
Kabylie», a souligné pour sa part
Amrani opéré
L’entraîneur des Crabes Abdelkader Amrani a subi avec succès
une intervention chirurgicale à l’abdomen qui le contraint au repos
pour trois à quatre jours. Souffrant de douleurs au niveau de l’abdomen, Amrani a été évacué en urgence à l’hôpital d’Amizour. Reste à
savoir s’il sera sur le banc lors du derby kabylo-kabyle, aujourd’hui
au stade du 1 er-Novembre de Tizi-Ouzou. La rédaction du Soir
d’Algérie lui souhaite un prompt rétablissement.
Ah. A.
Boubekeur Yekhlef, le président
du MOB. Au classement général,
la JSK occupe la 9e place avec 21
points alors que le MOB s’accroche au peloton de tête (3 e)
avec 26 points. Au match aller,
disputé au stade de l’Unité maghrébine, les deux équipes s’étaient
s’éparées sur le score de parité
(0-0). Qu’en sera-t-il pour l’affiche
d’aujourd’hui ?
Harrouche pas encore opérationnel
Le néo-meneur de jeu de la
JS Kabylie, Hocine Harrouche, ne
sera pas de la partie aujourd’hui
face au MOB. Souffrant des
adducteurs, l’ancien joueur du
RCA devrait patienter encore une
semaine avant de prendre sa
place au sein du Onze des
Canaris.
Rahal dans le doute
Blessé mercredi lors de la
séance d’entraînement au stade
du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou,
Fawzi Rahal, l’attaquant des
Canaris, était jusqu’à hier soir
incertain pour le derby kabylokabyle. Le staff médical était aux
petits soins pour essayer de
mettre sur pied l’attaquant kabyle.
«Je suis déçu de ne pouvoir préparer ce derby avec mes partenaires. J’ai bien entamé la semaine, malheureusement, mon élan
a été encore une fois freiné par
ces blessures récurrentes. Je
n’arrive hélas pas à enchaîner
deux ou trois matchs de suite, et
cela dure depuis l’entame de la
saison. Je suis vraiment malchanceux. Je vais suivre des soins
intensifs (…) Je veux vraiment
participer à ce big rendez- vous,
qui est très spécial pour moi», a
déclaré Rahal à la presse spécialisée.
Diawara de retour
Le buteur-maison de la JSK,
Diawara, absent samedi dernier
lors de la 16e journée pour cause
de cumul de cartons jaunes, est
de retour face au MOB.
L’attaquant burkinabé, qui a ainsi
purgé sa suspension, se dit impatient de retrouver sa place au sein
du Onze des Canaris. «On cherchera à confirmer notre dernier
succès et annoncer notre retour
en force, c’est l’objectif tracé pour
ce derby et peu importe celui qui
marquera les buts», a-t-il déclaré.
Khadir, Okacha, Yaya
et Salhi forfait
Pour le match d’aujourd’hui
face la JS Kabylie, les Crabes
seront privés de quatre éléments
à savoir Hamzaoui, Lakhdari,
Salhi, Yaya et Okacha pour
cause de blessures. En effet, les
quatre joueurs ont contracté des
blessures lors du match de samedi dernier contre le RC Arbaâ.
Ahmed Ammour
Joués hier
OM Arzew-Olympique Médéa
1-2
US Chaouia-USM Bel-Abbès
1-0
JSM Skikda-CA Batna
0-1
CRB Aïn Fekroun-JSM Béjaïa
0-0
Paradou AC-ASO Chlef
1-0
Amel Bou-Saâda-AS Khroub
0-1
USMM Hadjout-MC Saïda
0-2
Samedi 23 janvier (17h)
A El-Eulma : MC El-Eulma-CA Bordj
Bou-Arréridj
El Hadi Ould-Ali
rencontre
l’ambassadeur
de la Palestine
JEUNESSE ET SPORTS
El Hadi Ould-Ali a reçu jeudi dernier l’ambassadeur de l’Etat de
Palestine à Alger Aïssa Louai à l’effet
d’étudier les possibilités de renforcer
les relations entre les deux pays dans
le domaine de la jeunesse et des
sports. Les discussions entre les
deux parties se sont articulées autour
de plusieurs points dont principalement la disponibilité du département
d’El Hadi Ould-Ali pour contribuer au
développement du sport en Palestine
par le biais de la formation et la participation d’équipes du pays hôte aux
stages et compétitions sportives
toutes disciplines confondues.
Saisissant l’opportunité, El Hadi OuldAli et Aïssa Louai, n’ont pas été sans
parler de la prochaine rencontre amicale de football entre l’équipe nationale et son homologue palestinienne
prévue la veille de la commémoration
de la journée du Chahid, un événement historique incarnant le lien de
solidarité, de fidélité et de fraternité
entre les deux peuples.
Mourad Benameur
Ighil se range du côté des joueurs
LE MC ALGER À NOUVEAU EN PLEINES TURBULENCES
l Le coach Ighil s’est vite rattrapé en tenant
une réunion informelle avec ses joueurs, dans le
but de calmer les esprits, sensibiliser les plus
rebelles parmi les joueurs et mettre fin au clanisme qui commence à se former.
«Je souhaite que mes joueurs ne soient
pas déviés de leurs objectifs principaux, à
savoir se relancer en championnat et gagner
en Coupe face au RC Relizane. La crise financière touche pratiquement tous les clubs.
Quelque part, je suis dans l’obligation de soutenir mes joueurs, et ce, pour éviter toute rupture de confiance entre moi et le groupe.
Donc, j’estime qu’ils ont droit à la parole», dira
Ighil Meziane qui souhaite que ce problème
d’ordre financier ne soit pas amplifié.
Un timing mal choisi pour la réunion
«Betrouni a mal choisi le timing de la
réunion qui a regroupé l’administration et les
joueurs», estimera, par ailleurs, l’entraîneur en
chef des Vert et Rouge. Celui-ci était absent
pour ce rendez-vous pour des raisons familiales. «J’avais demandé une rencontre entre
l’administration et les joueurs il y a de cela plusieurs semaines. C’était au moment où l’équipe était dans une dynamique de succès», précise l’ex-sélectionneur national.
Karaoui-Chaouchi divergence d’opinion
Pour le coach mouloudéen, la prise de
bec qui a eu lieu entre le gardien Chaouchi
et le milieu de terrain Karaoui n’est que le
résultat d’une grande pression que subissent
les joueurs. Pour Ighil, des faits pareils existent dans le football. «Il est vrai qu’il y a une
divergence d’opinions et de visions entre
Chaouchi et Karaoui. Je trouve que ce fait
anodin est dû à la pression qui rôde autour
du groupe depuis quelques semaines. A
l’heure où je vous parle, tout est rentré dans
l’ordre. Il n’y a aucune rancune entre ces
deux éléments», fera savoir Meziane Ighil
qui explique que ces deux éléments «sont
des joueurs à caractère impulsif».
Quand Merzougui abuse de vitamines
A propos de la suspension de Merzougui
à titre conservatoire par la FAF, suite à son
contrôle positif, Ighil Meziane se montre
déçu. «Pour vous dire, lors de notre premier
stage au centre d’hôtellerie de Aïn Benian,
j’avais exigé auprès de la direction d’organiser une séance d’information sur le dopage.
Nos dirigeants ont invité des experts dans ce
domaine. Il y a eu un grand échange entre
les joueurs et les experts. Dans mon esprit,
je me suis dit que mes joueurs sont avertis
et au courant de tout», avoue Ighil. Avant
d’enchaîner : «Je doute fort que Merzougui
ait agi d’une façon volontaire. Je crois qu’il a
seulement pris des vitamines mais il a dû
exagérer dans les dosages», confie le coach
mouloudéen qui espère que les analyses de
l’échantillon B soient favorables à son
joueur.
«L’échec face au CRB m’a affecté»
Ighil n’est pas du tout le genre d’entraîneur à exprimer ses sentiments, mais la
défaite face au CR Belouizdad semble l’avoir
affecté. «C’est une défaite amère. A la fin de
la rencontre, j'étais très affecté», dira Da
Meziane, qui a tenu à manifester son embarras vis-à-vis des supporteurs du MCA. «Je
respecte les critiques et les avis des supporteurs, mais ces derniers doivent assumer
leur rôle aussi. Les joueurs ont besoin d’être
sécurisés» a-t-il suggéré.
A. Andaloussi
Sports
Le Soir
d’Algérie
La Fédération algérienne de basketball (FABB) tiendra aujourd’hui, à 10h,
à Staouéli, son assemblée générale
extraordinaire relative à la mise en
conformité des statuts. Une AGE qui
devrait permettre à la FABB d'harmoniser ses statuts avec les nouvelles dispositions du décret exécutif 14-330 du
27 novembre 2014 fixant les modalités
du statut-type des fédérations sportives, avec la présence de tous les
membres de l’assemblée générale de
la FABB.
Report du match
GSP-CRBDB
Prévu initialement hier, vendredi, à
18h, à la salle omnisports d’Hydra, le
match GS Pétroliers-CRB Dar El-Beïda,
comptant pour la 16e journée du championnat de la Superdivision A, délocalisé dans un premier temps à la salle de
Staouéli toujours pour hier, à 16h, a été
reporté à une date ultérieure pour
«indisponibilité d’officiels», selon M.
Boufenik, président de la commission
des compétitions de la FABB. «Après le
refus du directeur de la salle d’Hydra
d’abriter trois rencontres le même jour à
savoir GSP-ECEB et OCA-HDM
(dames) et GSP-CRBDB (garçons),
cette dernière devait être jouée à
Staouéli, mais à la dernière minute, on
s’est rendu compte de l’indisponibilité
des arbitres. On a voulu la programmer
pour samedi, apparemment la salle de
Staouéli est occupée, alors on a décidé
du report de la rencontre GSP-CRBDB
à une date ultérieure», a expliqué M.
Boufenik qui précise que la 17e journée
est par ailleurs maintenue pour vendredi 29 janvier comme prévue initialement.
Un report qui n’a pas été du goût du
président du GSP, M. Djamel
Chouchou, qui affirme ne pas comprendre les véritables raisons de ce
report. «Quand la Fédération de basket-ball nous a appris que la rencontre
sera reportée, je ne vous cache pas
que j’étais hors de moi. Les joueurs
étaient en mise-au-vert, et ils se sont
préparés activement pour cette rencontre. On a dépensé de l’argent pour
cette mise-au-vert. On a proposé la
salle de Staouéli, mais Dar El-Beïda a
refusé cette domiciliation. Mais, de quel
droit ils refusent cette domiciliation. J’ai
parlé avec le président de la FABB et le
président de la commission des compétitions qui m’ont dit que la rencontre a
été reportée faute d’arbitres. Ils m’ont
expliqué que l’un des arbitres qui
devaient nous officier aurait été menacé. Je leur ai demandé de désigner des
arbitres de la ligue du centre. C’est une
rencontre entre deux clubs du centre.
Je suis vraiment écœuré de cette
déprogrammation».
Avec ce nouveau report, le GS
Pétroliers se retrouve avec deux
matchs en retard face respectivement à
l’AB Skikda et au CRB Dar El-Beïda.
PSE-NBS reprogrammée
pour aujourd’hui
Programmée initialement pour hier,
la rencontre devant mettre aux prises le
PS El-Eulma au NB Staouéli a été
décalée pour aujourd’hui, samedi, à
16h à salle omnisport d’El-Eulma.
Ahmed Ammour
HANDBALL
17
Les Verts, deux visages, des
promesses et des inquiétudes
22e COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS SENIORS-MESSIEURS (ÉGYPTE DU 21 AU 30 JANVIER)
l Démarrage en trombe de la CAN-2016 de handball seniors-messieurs. Les favoris, l’Egypte et la Tunisie notamment, ont confirmé leur
suprématie africaine en imposant la loi lors de leurs premières sorties
respectives durant cette 22e édition ouverte jeudi à l’Aréna Hall du
Caire. L’Algérie, elle, a attendu la seconde journée pour reprendre son
«âme», jeudi les joueurs de Salah Bouchekriou ont fait semblant 20
minutes durant avant de céder les points du derby, contre l’Egypte.
Mohamed Bouchama - Alger
(Le Soir) - Vaincre les Egyptiens,
chez eux et devant leur bruyante
galerie, n’était pas mission impossible pour Berkous et compagnie.
Le premier tiers de cette empoignade, jeudi soir, a confirmé les
bons échos fournis par la préparation effectuée par les Verts en
Slovénie. Le Sept national a
d’abord mené, quoique légèrement, pendant une bonne dizaine
de minutes avant de voir les
camarades d’El-Ahmer remonter
progressivement. Les sauvetages
du portier d’El-Ahly, Handaoui,
semblaient décourager peu à peu
les
attaquants
algériens.
Défensivement moyens et d’une
affligeante médiocrité devant les 9
mètres adverses, les Algériens
vont perdre du terrain. Au bout de
la première demi-heure, l’écart
était de 4 buts (7-11) au profit de
l’équipe égyptienne qui affichait,
au début, une certaine fébrilité
devant le système de jeu des
Algériens. Une stratégie qui sera
de moindre efficacité à la reprise,
où l’Egypte prendra un avantage
plus sécurisant (12-18 à la 45’) en
dépit des sanctions ayant frappé
certains de ses joueurs suspendus pour deux minutes. Moins
solides derrière, les Verts auront
surtout du mal à transformer leurs
offensives (47% de réussite sur
les tirs lointains) mais vont tout de
même conserver la marge de 4
buts d’écart et ce, grâce à la belle
prestation de l’ailier droit Saker (4
buts) qui s’est montré à son aise
contrairement à Hamoud, trop
mou devant la zone de vérité.
Une victoire (22-18) à l’économie,
faut-il le rappeler, dans la mesure
où le sélectionneur égyptien,
Marwane Ragab, a préféré faire
tourner alignant les seize joueurs
qui étaient cochés sur la feuille
(Bouchekriou s’est privé de plusieurs éléments comme Berriah,
Kieffer, Chahbour Omar et autre
Djellabi). A l’issue du derby, le
coach algérien reconnaissait la
force de la formation d’Egypte
«une grande équipe avec des
joueurs talentueux» soulignant
qu’il était impossible à son team
de surprendre son vis-à-vis. «Si
nous voulons battre une équipe
du calibre de l’Egypte nous ne
pouvons pas nous permettre de
rater autant d’occasions de scorer
notamment sur des jets de 7 m et
des face-à-face faciles», expliquait-il.
Photo : DR
L’AGEX de la
Fédération
algérienne de
basket-ball
aujourd’hui
BASKET-BALL
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
reprises. Le score final (35-24) ne
doit pas, pour autant, rassurer
complètement Bouchekriou. Le
Maroc, ce soir, sera une autre
paire de manches.
M. B.
Des frayeurs face au Gabon
Un scénario, marquer dans la
zone de vérité (7 m) en l’occurrence, qui s’est de nouveau reproduit hier à l’occasion de la seconde sortie des Verts dans ce
premier tour. Face à des
Gabonais pas vraiment préparés
à ce rendez-vous, en témoigne
leur défaite, jeudi, contre le
Maroc, l’entraîneur algérien a
apporté un certain nombre de
changements sur son Sept initial.
Outre la titularisation du jeune
Ghedbane dans les bois,
Bouchekriou a mis dans le bain
africain Sylvain Kieffer et a incorporé d’entrée les chevronnés
Berriah, Chahbour Omar et
Hamoud. Des réaménagements
qui ont apporté un léger mieux sur
le plan de la fluidité du jeu offensif. Sans une débordante confiance à l’approche de la zone de but,
l’Algérie aurait pu atomiser l’arrière-garde gabonaise. Un pêché
mignon dans lequel les ailiers
algériens, Hamoud et Kieffer en
particulier, ont montré un affligeant potentiel. Malgré un solde
bénéfique (19 buts) lors de cette
première mi-temps, les Algériens
ont souffert défensivement. Outre
les 14 buts encaissés par le jeune
Khelifa Ghedbane, les arrières
incorporés par Bouchekriou ont
multiplié les fautes et ont logiquement subi les sanctions de la
paire ivoirienne Coulibaly
Yalatima et Nanga-Diabate
Mamoudou. Une faille qui a incité
le staff algérien à revoir sa stratégie non sans tancer certains éléments coupables d’errements et
d’excès de confiance. Il faut, par
ailleurs, signaler la dispense
accordée à Mohamed Mokrani, le
seul
pivot
emmené
par
Bouchekriou en Egypte, trop usé
physiquement par le match intense livré aux égyptiens qui a suivi
la rencontre depuis le banc, laissant l’équipe évoluer dans un
schéma inédit (3/3). Ces réglages
vont stabiliser la défense et améliorer davantage le rendement
offensif des Verts. Les Gabonais
ne parviendront à inscrire que dix
buts lors du second half au
moment où les attaquants algériens s’ouvriront le chemin des
filets de Guillaume Tire à seize
niveau de performance grâce au travail mené au sein de son club, ElAhly, mais également sous les
ordres de l’immense Mahmoud AlNaqib, l’entraîneur des gardiens des
Pharaons. Un homme d’expérience
qui avait, lors de sa longue et riche
carrière de joueur, découragé les
meilleurs frappeurs du handball
mondial. Ce n’est pas, donc, un
hasard si quelques-uns de ses «disciples» sortent de telles prestations
de niveau mondial, il est vrai face à
des attaquants algériens manquant
terriblement de concentration et
d’adresse. La performance de
«Katonga» comparée à celle de nos
deux portiers Benmenni et
Ghedbane (tous deux du GSP)
remet sur la table du débat la nécessité d’intégrer un entraîneur de gardiens au sein de l’EN et même au
niveau des clubs de l’élite. La retraite de Abdelmalek Slahdji, qui reste
le portier numéro des Pétroliers
d’Alger, a mis à nu les carences flagrantes dans la prise en charge de
cette partie dont l’importance n’est
plus à démontrer au sein d’une équipe de handball. La sélection algérienne a rarement fait appel à un
entraîneur de gardiens, le dernier
n’étant autre que Réda Zeguilli qui
avait confié cette mission à Mouissi
puis Samir Hellal. Avant lui, l’actuel
sélectionneur des Verts, Salah
Bouchekriou, avait compté sur Amar
Daoud pour s’occuper de la préparation spécifique de Slahdji et consorts
lors du Mondial-2013 en Espagne.
Ce même Daoud s’était également
occupé de la préparation des gardiens en sélection de jeunes.
L’actuel doublure de Benmenni et
Bousmal a bénéficié des «bons
soins» et autre expérience de l’ancien gardien international. Sa progression ne peut s’opérer qu’au
contact des gardiens chevronnés et
d’entraîneurs de métier. Ce rôle des
gardiens nous renvoie à prendre
l’exemple de l’Euro-2016. A l’occasion de cette compétition d’envergure, les hommes de match sont pour
la plupart des gardiens de but dont
la prestation offre une garantie suffi-
sante aux favoris du tournoi.
L’Egypte semble prendre de l’avance par rapport à notre sélection précisément à cause de la présence de
gardiens si déterminants. La sélection de Tunisie qui fait toujours
confiance à Marwane Maggaiez est
dans la même posture. C’est pourquoi, lors de cette CAN-2016, il n’est
pas surprenant de voir l’Algérie subir
la suprématie des équipes autrement mieux nanties dans ce registre.
Quand on voit des sélections africaines, comme le Gabon, faire appel
à des entraîneurs étrangers spécialisés dans la préparation des gardiens de but, il y a lieu de craindre le
pire. Après le prochain Mondial
(France-2017), d’autres joueurs de
champs (Mokrani, Boultif, les frères
Chahbour, le néo-capé Kieffer et
même le gardien Bousmal) franchiront largement la barre des 30 ans.
L’Algérie aura du mal à les suppléer
sachant que la «source» a sérieusement tari. Pendant ce temps, les
autres nations explorent, travaillent
et avancent.
M. B.
Résultats
Jeudi 21 janvier (1re journée)
Groupe A
Algérie- Egypte
18-22
Maroc- Gabon
29-23
Nigeria- Cameroun
15-24
Groupe B
Angola- Kenya
42-16
Tunisie-Libye
30-18
RD Congo-Congo
30-29
Joués hier (2e journée)
Groupe A
Algérie-Gabon
35-24
Maroc- Cameroun
(en soirée)
Egypte-Nigeria
(en soirée)
Groupe B
Libye-Angola
15-29
Kenya-Congo
19-34
RD Congo-Tunisie
22 -37
Programme d’aujourd’hui
(heure algérienne)
Salle 2 (15h) : Nigeria-Gabon
Salle Aréna (16h) : Algérie-Maroc
Salle Aréna (18h) : EgypteCameroun
Groupe B
Salle Aréna (12h) : Tunisie-Kenya
Salle Aréna (14h) : Angola-Cogo
Salle 2 (17h) : Libye-RD Congo
L’Algérie regrette Slahdji
LES GARDIENS ÉGYPTIENS ONT FAIT LA DIFFÉRENCE FACE AUX VERTS
l S’il y a un élément qui a véritablement réduit les chances algériennes de provoquer l’exploit face
aux Egyptiens, c’est bien le comportement des gardiens retenus
pour cette CAN-2016.
En effet, la paire du GSP,
Abdallah Benmenni et Khelifa
Ghedbane, n’a que très rarement
réussi à se mettre au diapason lors
de cette confrontation marquée par
la grande performance des gardiens
adverses, Mostafa Karim Handawi
«Katonga» et Khalil Mahmoud. Le
premier notamment s’est livré à un
«one man show» qui a séduit supporters, téléspectateurs et adversaires tant sa prestation a complètement déstabilisé les Algériens. Les
«bras» de l’attaque algérienne, qui
n’avaient pas non plus l’occasion de
planer devant les arrières égyptiens,
ayant souvent échoué sur le portier
d’El-Ahly, auteur d’une dizaine d’arrêts décisifs. Un exploit qui ne doit
rien au hasard tant le portier égyptien (1,88m pour 96 kg) a atteint ce
LE SOIR NUMÉRIQUE ET SATELLITE
La nouvelle norme vidéo H.265/HEVC
Le Soir
d’Algérie
TECHNOLOGIE
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
18
High EfficiencyVideoCoding (HEVC) est une norme de
codage vidéo finalisée depuis janvier 2013, devant succéder au H.264/MPEG-4 AVC (Advanced VideoCoding)
actuel. Ses applications concernent aussi bien la compression des vidéos en très haute définition (2K, 4K, 8K...).
Successeur du H.264...
mais encore ?
Qu'est-ce que le H.264,
pour commencer ? Répondant
également au nom de MPEG-4
AVC, il s'agit d'une norme de
codage vidéo dont une première version fut approuvée dès
mai 2003 avant de connaître
plusieurs «mises à jour» de
ses capacités au fil des versions successives validées jusqu'en 2012.
Les initiales AVC renvoient
aux
termes
Advanced
VideoCoding (codage vidéo
avancé), et on retrouve cette
norme très aisément autour de
nous : les chaînes qui diffusent
en 1080i, par exemple, font
appel à cette forme de MPEG-4.
Si les deux sont souvent
confondus pour des raisons de
simplification, il est utile de
noter que norme et codec sont
deux choses différentes. La
norme, de son côté, délimite un
format, tandis que le codec est
un logiciel (ou un appareil)
capable de coder et de décoder (compresser et décompresser) un flux de données.
Ainsi, il est par exemple
inexact de parler de codec
H.264, car plusieurs codecs
existent, à l'image du x 264 ou
du Open H264. Il arrive, néanmoins, que certains codecs, en
l'absence
d'alternative,
empruntent directement le nom
de la norme correspondante.
Fort apprécié des diffuseurs
de tous types, le H.264 s'est
imposé en l'espace de 10 ans
comme le standard le plus largement accepté pour la compression de contenus vidéo de
définition Full HD et inférieure.
Il se heurte, néanmoins, à une
limite : alors qu'on nous parle
aujourd'hui de définitions Ultra
High Definition (3 840 x 2 160
px) et même de 8K (7 680 x 4
320 px) ainsi que de fréquences de 100, 200 ou même
de 600 Hz, sa compatibilité se
borne à une «modeste» image
de 4 096x2 304 px pour moins
de 60 i/s. Un format «maximum» qui réclamerait, qui plus
est, un débit de l'ordre de 50
Mb/s. Il était donc temps de
faire place à un successeur.
Finalisée dès janvier 2013,
la norme H.265/HEVC (High
EfficiencyVideoCoding
—
codage vidéo haute performance) est d'ores et déjà d'actualité. Le nouveau standard
promet une économie de
bande passante (débit binaire)
de l'ordre de 20 à 60% par rapport à son prédécesseur. Cette
différence d'efficacité varie,
certes, en fonction du contenu
(une image fixe en 1 280x720
ne permet pas les mêmes
gains qu'un film en 1080p),
mais se montre dans tous les
cas sensible. Une nouvelle
donne qui permet d'envisager
la distribution de contenus
UHD/4K/8K avec bien moins
de contraintes, voire de barrières, que sous le H.264.
En effet, le H.265/HEVC est
prévu pour accompagner nos
contenus jusqu'à une «véritable» définition 8K de 8 192x4
320 px, et supporte techniquement jusqu'à 300 images par
seconde. Avec de telles capacités de compression, il est aussi
possible, par extension, d'imaginer une multiplication des
chaînes proposées via un
même transpondeur. Pour référence, un flux UHD en 50p ne
consomme pas plus de 20 Mb/s.
Le HEVC va certainement
devenir un standard incontournable dans le secteur de l'audiovisuel professionnel et
grand public. Cette norme de
compression
vidéo
vous
accompagnera très certainement dans les 10 voire 15 prochaines années.
N. A.
SAT NEWS
La chaîne algérienne Programme
national sur Nilesat
La chaîne publique algérienne Programme national, diffusée depuis plusieurs années sur le satellite Atlantic
Bird 3 (5.0°W), est enfin disponible sur Nilesat (7.0°W),
au grand bonheur des Algériens. Avec l’arrivée de
Programme national (qui a démarré le 9 décembre 2015
sur Nilesat avec les paramètres 11679 MHz, H, 27500.
Toutefois, la chaîne Programme national demeure toujours cryptée en BISS. Pour la décoder, il faut introduire la
clé 11 00 00 11 00 000000 dans le récepteur numérique.
Les Coupes du monde 2018 et
2022 diffusées sur TF1 et beIN
Sports
Sans surprise, TF1 sera le diffuseur des prochaines
Coupes du monde de football (2018 et 2022). De son
côté, beIN Sports diffusera l'intégralité des deux compétitions. Le groupe TF1 s’est octroyé les droits de retransmission des 28 meilleures affiches des deux compétitions, ainsi que ceux de la Coupe des Confédérations
2017 et de la Coupe du monde féminine 2019.
Voici le détail des 28 matchs des deux prochains
Mondiaux que TF1 diffusera sur ses antennes : les 16
plus belles rencontres des phases de poules, les 5 plus
belles affiches des huitièmes de finale, les trois plus
belles affiches des ¼ de finale, les deux ½ finales, la
petite finale et la finale). beIN Sports retransmettra l'ensemble des 64 matchs de chaque Mondial, dont 36 en
exclusivité.
Al Jazeera America annonce
qu'elle met la clef sous la porte
Lancée en fanfare en 2013, la chaîne Al Jazeera
America, pendant américain de la grande chaîne qatarie
d'information continue, va mettre la clef sous la porte fin
avril, faute d'avoir su trouver son public.
«Notre modèle économique n'est simplement plus
viable à la lumière des défis économiques que connaît
le marché américain des médias», a résumé le directeur
général du groupe, Mostefa Souag. Pour le directeur
général d'Al Jazeera America, Al Anstey, la chaîne avait
bien «trouvé une audience fidèle à travers les Etats-Unis
et était de plus en plus reconnue comme une voix nouvelle de l'information télévisée».
Mais le «paysage économique du secteur des médias»
a poussé la direction a mettre fin à l'expérience, a-t-il
expliqué dans un communiqué.
Pour rester présent sur le marché américain, Al Jazeera
a annoncé que parallèlement à la fermeture de la chaîne
américaine, le 30 avril, il entendait renforcer sa présence en ligne et sur l'ensemble des supports mobiles, qui
seront alimentés par le contenu produit par les autres
antennes du groupe.
Al Jazeera America s'arrête brutalement moins de trois
ans après son lancement, marqué par l'ambition des
dirigeants du groupe, qui appartient à la famille royale
du Qatar.
Al Jazeera n'avait pas hésité à débourser environ 500
millions de dollars pour racheter, fin 2012, la petite chaîne câblée Current TV, sur laquelle elle a bâti son projet.
La chaîne avait également débauché plusieurs personnalités du journalisme télévisé, notamment Ali Velshi,
figure du concurrent CNN.
Au total, 850 personnes avaient été embauchées pour
travailler dans 12 bureaux à travers les Etats-Unis (sur
un total de 70 dans le monde).
Pour le lancement, en août 2013, le groupe s'était offert
plusieurs pages de publicité dans les plus grands quotidiens du pays et avait fait une campagne de promotion
intense sur les réseaux sociaux.
Al Jazeera America promettait de bousculer l'information
continue à la télévision, chasse gardée de Fox News, le
leader incontesté, de CNN et de MSNBC.
Eurosport 360° arrive sur
Canalsat
Le nouveau service exclusif* multicanal Eurosport 360°
va vous permettre de vivre une expérience sportive sous
toutes ses facettes :
- Enrichissement de l’offre de matchs disponibles pour
les grands événements (tennis, football, rugby, etc.)
- Multiplication des angles de vue disponibles sur des
compétitions diffusées sur les chaînes Eurosport 1 ou
Eurosport 2 (sports mécaniques, cyclisme, etc.)
- Retrouvez en intégralité des événements diffusés par-
tiellement ou en différé sur les chaînes (courses d’endurance, courses cyclistes, sports mécaniques, etc.)
Rendez-vous du 18 janvier au 31 janvier pour découvrir
le nouveau service Eurosport 360° à l’occasion de
l’Open d’Australie où 4 canaux seront disponibles pour
l’événement (4 autres canaux viendront enrichir le service courant 2016) :
- Rod Lever Arena (commenté en anglais).
- Margaret Court Arena (commenté en anglais).
- HiSenseArena (commenté en anglais).
- Court N°6 (aucun commentaire).
Comment accéder au service ?
Eurosport 360° est inclus dans l’abonnement Canalsat
Panorama, Grand Panorama et 100% Sport. Le service
est accessible au lancement :
- sur les décodeurs +Le Cube TNT et Cube S connectés
à internet via les canaux 280, 281, 282 et 283,
- sur le Live TV de myCanal (canaux après les chaînes
Multisports et beIN Sports).
Service accessible du 12/01/16 au 09/02/16 dans un
premier temps, puis pérennisé courant 2016 (la date
vous sera prochainement communiquée).
*Service exclusif en France métropolitaine hors opérateurs locaux.
L'animateur Thomas Thouroude
quitte Canal +
On ne reverra plus l'ex-animateur du «Before» et de
«L'Equipe du dimanche» sur les antennes de Canal + et
ses filiales.
Thomas Thouroude a décidé de quitter le groupe dans
lequel il a passé seize ans, pour se consacrer à de
«nouveaux projets». Une décision qu'il mûrissait
«depuis de longs mois», et qu'il nous assure avoir prise
«sans aucun regret, ni aucun sentiment d'aigreur et en
accord avec la chaîne».
Sa dernière apparition à l'antenne remonte aux vacances
de Noël, pendant lesquelles il a présenté le divertissement quotidien «Le Ce Soir Show» dans la case du
«Grand Journal», devant un demi-million de fidèles.
Le groupe comptait sur lui pour présenter son émission
mensuelle «Rio, le magazine des Jeux olympiques»,
lancée ce vendredi soir sur Canal + Sport. Son remplaçant ou sa remplaçante aux commandes du programme
est en cours de recrutement.
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Vend. 22 - Sam. 23 janvier 2016 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Chutes
---------------Pronom
Guetter
---------------Echec
Flots
---------------Un à Berlin
Cobalt (inv)
---------------Entrée de
Rome
---------------Calife
Iridium
---------------Manches
---------------Mailles
Dans le reste
---------------Dans la
nausée
---------------Gérées
Préposition
---------------Vil
---------------Lac
Préfixe
---------------Fer
---------------Oiseau
Jeu
---------------Possèdes
---------------Mammifères
Abri
---------------Osmium
---------------Dans le
coin
Artère
---------------Dans la nuit
Tas
---------------Adversaire
---------------Salit
Caprice
---------------Volonté
---------------Penses
Armes
---------------Plante
Sain
---------------Césium
Mimera
---------------En l’état
---------------Os
Adverbe
---------------Désert
Impôt
---------------Chaîne TV
Cérium
---------------Erbium
Abat
---------------Nobélium
Roches
---------------Humilier
Ebruité
---------------Néon
Flânes
---------------Par opposition
Etoffer
---------------Profitera
Pièges
---------------Détruites
Réelles
---------------Rives
Froid
---------------Peuple
Refus
---------------Personnel
Souveraines
---------------Sans reliefs
Obstination
---------------Mis
Rangs
---------------Séduit
---------------Grecque
Poètes
---------------Pronom
Espèce
animale
Note
---------------Rapport
Imaginaire
---------------Epuisées
Issus
---------------Arme
---------------Possessif
Régal
---------------Sied
Mal
---------------Fleuve
Tête blonde
---------------Dopant
Contournes
---------------Enduré
Mot
d’enfant
---------------Ile
Dinar
---------------Prénom
Préposition
---------------Désemplissait
Thé anglais
---------------Pronom
Dans la
peine
---------------Dévêtue
Article
---------------Possessif
---------------Parasite
Inutiles
---------------Lot
---------------Touffue
Shoots
---------------Calculée
Misérable
---------------Hardi
Cycle
---------------Branché
Carton
---------------Larme
Apprécie
---------------Grande
roue
Complexe
---------------Perdre
Glande
---------------Alla en
justice
Couleur
---------------Singulier
Ego
---------------Parc
Pays
Radio
---------------Nazis
Raille
---------------Cacha
Liaison
---------------Fut apte
(inv)
Possessif
---------------Amusai
Mort latine
---------------Egard
Parentes
---------------Avouai
Guide
---------------Rappel
Poisson
---------------Radium
Clarté
---------------Palace
Ville de
Syrie
---------------Capitale
Echec
---------------Interjection
---------------Unique
Métro
---------------Auteur
américain
Note
---------------Meitnerium
Ecartée
---------------Gravis
Sélénium
---------------Coquille
Comptoir
---------------Préfixe
Germanium
---------------Prénom
Polonium
---------------Consonne
double
Rabais
---------------Césium
Lancé
Dépôt
---------------Rictus
Crasseux
Volonté
Californium
---------------Pronom
Publicité
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d’Algérie
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princesse adorée
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qui fête aujourd’hui
23 janvier son anniversaire.
En cette heureuse occasion,
tata Djamila et Baya crient
haut et fort bon anniversaire,
Malha, santé et prospérité.
Que Dieu te protège et te garde pour nous.
A tes 100 ans, inch’Allah.
Tes tantes qui t’adorent et qui te souhaitent
longue vie.
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Gros, gros bisous.
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Ladj, Metref, Benamara, Graïne, parents et
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de leur cher et regretté père et grand-père
Benzid Ouali
à l’âge de 80 ans, décédé à Meulin, France,
mardi 17 janvier.
L’enterrement aura lieu aujourd’hui
samedi 23 janvier au village TaourirtIsoulas, cimetière Aneïr-Meddour, à AthYenni, à 13 h.
A Dieu nous appartenons, à Lui nous
retournons.
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21
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F141389
LETTRE DE PROVINCE
L
PANORAMA
Crise et austérité : Sellal fera-t-il
les frais d’un remaniement ?
a rumeur court depuis plusieurs jours, ce qui n’est pas
pour déplaire à tout le monde
et notamment à ceux qui s’impatientent dans les officines de recrutement du palais. C’est que, pour
ces derniers, il y aurait en perspective une dépouille de gouvernement à se partager. Certes, rien
pour le moment n’est venu attester
que le chef de file conduisant
(théoriquement ?!) l’attelage est
dorénavant en délicatesse. Sauf
que les spéculations les mieux
argumentées le donnent partant
pour une «simple raison de casting». Et ce que l’on entend à travers cet euphémisme signifie justement que Sellal, accompagné d’une
bonne fournée de ministres, ne
serait plus en mesure d’animer un
gouvernement de crise et de surcroît manquerait de crédit si par
hasard l’on devait attendre d’eux
qu’ils plaident avec conviction les
vertus de l’austérité. En clair, l’on
s’aperçoit que les retombées du
débat houleux suscité par les
objectifs fixés dans la loi de
finances ne s’arrêtent pas aux
fameuses passes d’armes qui ont
eu lieu au Parlement.
En termes donc de mise en
application de cette «NEP» (nouvelle économie politique) pour indigènes, celle-ci exige nécessairement un grand ménage au sein de
l’exécutif. Celui de promouvoir
ceux qui seraient en mesure d’assumer la chirurgie qu’exige l’austérité. En bonne logique donc, les critiques, voire les appels du pied aux
conseillers – décideurs qui inspirent Bouteflika, ne se focalisent
guère sur la personnalité de Sellal
mais seulement sur la nécessité de
muscler la communication du pouvoir. Souhaiter un changement
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
d’hommes, lorsque la perspective
globale de la prochaine politique
vient de virer de sens brusquement, pourrait effectivement n’apparaître que comme simple souci
de cohérence dans les actes de
l’Etat. Celle qui ne serait compatible qu’avec la cohésion au sein de
l’attelage qui doit à son tour l’assumer. Or, c’est de ce semblant de
décalage (déphasage ?) humain
que se nourrissent les critiques
concernant
les
compétences
approximatives de l’actuel Premier
ministre. Certes, ce scepticisme ne
s’exprime jamais sur le mode de la
clarté mais cela ne change que peu
aux intentions qu’il distille. Les diagnostics cinglants sur le désordre
qui gangrène un gouvernement
sont suffisamment parlants pour
identifier celui qu’ils visent. En
somme, le problème global de la
désignation aux responsabilités
est à nouveau posé après une
parenthèse (peu glorieuse évidemment) de 40 mois au cours desquels Sellal fut surexposé. Même si
l’on doit rappeler à la décharge de
celui-ci qu’il a été désigné à ce
poste dans des circonstances
exceptionnelles l’ayant privé de la
moindre possibilité d’imprimer son
autorité, il demeure, néanmoins, le
seul comptable d’une gouvernance, à la fois instable (4 remaniements en 3 années) et composite
dont il ne pouvait évidemment en
faire une «dream team», comme il
se dit dans le jargon sportif.
En effet, hormis les départements techniques où le téléphone
est en permanence relié à celui de
la primature, tous les puissants
ministres agissent à ce jour en proconsuls émancipés de toutes hiérarchies de proximité. Un déplorable spectacle de la déliquescen-
ce du centre du pouvoir qu’illustre
parfaitement l’insoutenable processus de substitution à l’origine
du déclin de la parole politique au
profit de celle d’un curieux patronat prospérant aux crochets des
marchés captifs de l’Etat. Car la
multiplication des critiques qui
s’échangent au sein même des
arcanes du pouvoir n’est guère la
conséquence de quelques «chocs»
doctrinaux mais le produit malsain
de véritables soldes de tous
comptes entre clans rivaux qui
anticipent sur l’assèchement des
rentes. Or cela revient à ferrailler
pour créer les conditions nécessaires afin d’accéder au pilotage du
pays. Quitte à ce que ce succès
passe par la décapitation politique
de ceux qui sont en poste. Et c’est
à cette fin que se déploient des
campagnes médiatiques qui, sous
couvert d’analyses et de commentaires, mettent l’accent sur l’extrême indigence de la méthode
jusque-là employée, voire l’archaïsme des références programmatiques de l’action actuelle du gouvernement.
En apparence donc, il n’y avait
aucune raison de faire grief à ceux
qui mettent en exergue l’indicible
échec de celui qui, en définitive, ne
fut que le louangeur du Président si
ce n’est qu’ils ont été des compagnons de route.
D’où la duplicité d’un discours
qui maquille la malhonnêteté politique de ceux qui estiment de leur
devoir d’exposer publiquement
leurs critiques et les contrepropositions qui vont avec. Et c’est ainsi
d’ailleurs que se forment et se formulent des «offres de service». Or
si au bout du compte la fonction de
Premier ministre est avant tout précaire au point de n’indiquer que les
Par Boubakeur Hamidechi
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vents dominants, comme le ferait
une girouette, toute la question est
de savoir vers où se tournera le
chef de l’Etat. Alors que nul n’ignore que ses capacités manœuvrières sont désormais réduites ; et
surtout, qu’il est sollicité par les
influences du carré des fidèles,
Bouteflika risque bel et bien de privilégier des choix qui ne lui ressemblent pas.
Car plutôt à tort qu’à raison, le
handicap qui l’affecte altère sa
pugnacité coutumière et du même
coup fait le lit à une baronnie douée
pour le rassurer en toutes circonstances, au point de lui céder les
clés de l’Etat.
C’est donc au cœur d’un statu
quo au sommet, qui dure depuis
près de trois années, que le pouvoir tente de résoudre la simple
question de succession d’un intendant, fût-il celui de l’Etat.
B. H.
La Bleuite à retardement !
Boutef’ décoré de la plus haute distinction par la
Présidente de Malte. Purée ! Même Malte a mis…
… une croix dessus !
Bon, je résume : l’émir Abdelkader a fait «allégeance» à Fafa. Yacef et Zohra ont «trahi». Les têtes pensantes du FLN-ALN ont été assassinées par le FLNALN sans tête, mais avec moustaches de calibre
9mm. Les généraux janviéristes ont torturé. A
entendre tout ça, l’argumentaire en vogue ces dernières heures, la seule question qui me vient à l’esprit est celle-là : y a-t-il un héros dans la salle ? Et s’il
vous plaît, ne me faites surtout pas cette réponse qui
m’horripile : oui, le peuple ! Le peuple en a assez
soupé de cette ritournelle. Plus sérieusement, face à
cette déferlante de «révélations» en kit Playmobile
prêt au montage, je n’ai qu’une seule urgence.
Commander des… divans ! Oui, des divans. Le divan,
c’est le créneau d’avenir. Le pétrole, c’est fini, avec la
chute des cours sur la durée. Lorsque le dernier
immeuble aura été construit sur l’ultime centimètre
carré constructible du pays-HLM, les Chinois repartiront. Que restera-t-il alors ? Le divan ! Je vais en
acheter des centaines. Que dis-je ? Des centaines de
milliers à voir la liste noire, ou rouge des mecs et des
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail :
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nanas radiés des effectifs de l’héroïsme. A croire,
comme me l’a dit un ami internaute, qu’«avec l’âge,
ils ne supportent plus de s’approcher de la tombe en
marchant encore sur le mensonge». Mais peut-être
est-ce là l’objectif recherché. Une sorte de double
effet Kiss-Cool de la Bleuite, mais à retardement. Une
mine anti-Algérie enterrée quelques heures avant
1962 par Fafa, sciemment oubliée depuis, et réactivée aujourd’hui, au moment T, T comme Trévidic ou
trappistes ou encore comme takachouf ! Et si, finalement, les supplétifs non-embarqués sur les bateaux
en mai et juin 62 avaient aujourd’hui pour mission de
casser le totem ? De briser l’épopée ? De pisser sur
les tombes? Et de nous faire détester l’acte libérateur ? Toutes pourries, vos gloires d’antan ! Tiens !
Regarde et lis les archives. Les mêmes qui ont failli
décimer le maquis et la hargne combattante du
temps du 2e bureau et du capitane Léger. C’est léger
comme explication au vent de furie que la 5e colonne
sans vertèbres fait souffler ces dernières heures ?
Peut-être ! N’empêche ! Le résultat est là. Descends
dans la rue et vas-y demander à un jeune de 20 ans
ce qu’il pense des héros de 62. Je prends le pari. Il y
aura du De Gaulle dans sa réponse. Je fume du thé et
je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.