Les DEBATS Votre quotidien national Sud du pays 12 contrebandiers africains arrêtés Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Hausse des prix des matériaux de construction Craintes sur les chantiers de bâtiment La réunion du gouvernement n'a abouti à aucune mesure Les prix des matériaux de construction ont connu une importante hausse ses derniers jours. Les entrepreneurs et les particuliers expriment des appréhensions quant aux coûts de construction. Page 2 Calme précaire en Tunisie Après une semaine de heurts et d'affrontements entre manifestants et policier qui a poussé le gouvernement à décréter un couvre-feu nocturne, un calme relatif a régné hier en Tunisie. Un conseil des ministres extraordinaire s'est tenu sans qu'aucune mesure d'urgence ne soit annoncée. Page 4 Guantanamo Un détenu libéré refuse de quit er la prison Page 24 Coopération algéro-chinoise Un tournant pour l'Afrique Page 5 Après la création de 10 wilayas déléguées au Sud Sens et mission de la nouvelle configuration territoriale Par Saâd Taferka A vec la crise financière à laquelle fait face l’Algérie depuis la fin 2014, une reconfiguration des données économiques et sociales du pays est en train de s’esquisser un peu plus chaque jour. La loi de finances complémentaire 2015 et la loi de finances 2016 constituent sans doute le condensé des orientations auxquelles a été contraint le gouverne- ment et par lesquelles l’Algérie aborde l’ère de la «rationalisation» des dépenses, de la levée de la protection qui couvrait certains produits (comme les carburants et l’électricité), de la tentative de «régularisation» du marché informel à travers la bancarisation de son argent liquide et d’autres mesures issus d'un mouvement «collatéral» des prix (augmentation de tarifs de plusieurs biens et services non prévus dans la loi de finances). Outre l’austérité à laquelle sont invités à s’habituer les ménages, d’autres mesures risquent d’avoir aussi leur impact négatif sur l’emploi, le pouvoir N ° 1 5 11 - D I M A N C H E 2 4 J A N V I E R 2 0 1 6 d’achat et le cadre de vie des citoyens. Il s’agit bien entendu du gel ou de l'annulation de certains projets d’équipements publics (routes, chemins de fer, stades, écoles, hôpitaux, centres culturels,…). C’est au moment où, en 2015, la crise financière a commencé à menacer le budget de l'Etat que les autorités du pays ont décidé de créer dix wilayas déléguées dans les régions du Sud, appelées, jusqu'à nouvel ordre «circonscriptions administratives», dirigées par des walis délégués, placés sous l’autorité des walis territorialement compétents. Page 6 L’ICSO invite associations et personnalités en vue de son 2ème congrès L’opposition veut reprendre la main Face aux défections annoncées parmi ses rangs, l’Instance de consultation et de suivi de l’opposition (ICSO) a émis un appel à «manifestation d’intérêt» en perspective de la tenue de son deuxième congrès fixé pour le 17 mars prochain. Page 3 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 Hausse des prix des matériaux de construction Craintes sur les chantiers de bâtiment Les cours s'envolent d'environ 9% à New York Les prix des matériaux de construction ont connu une importante hausse ses derniers jours. Les entrepreneurs et les particuliers expriment des appréhensions quant aux coûts de constructions. Par Massi Salami A jouté aux frais de main d'œuvre ayant connu une hausse fulgurante en raison du manque existant sur le marché national, construire est devenu de plus en plus onéreux. En fait, cette situation est intervenue juste après l'entrée en vigueur des licences d'importation décidée par le gouvernement. Et depuis, le marché national n'a pas tardé à réagir en portant les prix à la hausse. Si les vendeurs justifient cette situation par l'augmentation des frais de transport suite à la hausse des prix du carburent et le déséquilibre entre l'offre et la demande induit par le gel des importations, il est toutefois à relever une certaines exagération. L'on évoque même l'ombre des spéculateurs qui profitent de l'occasion pour augmenter leur marge bénéficiaire. En fait, l'on apprend que le ciment est passé de 550 DA à 850 DA le sac de 50 kg. Le prix du quintal d'acier est passé lui de 2 000 DA le quintal à 8 000 DA. L'on apprend également que les cimenteries ont rajouté dans les 30 DA sur les prix d'usine suite à la hausse des carburants. Du coté du ministère de tutelle, l'on tente de rassurer et garder le sang froid. Interrogé, il y a quelques jours, le ministre du Commerce a indiqué que le marché devrait se stabiliser grâce aux stocks "considérables" importés avant l'entrée en vigueur de ce dispositif. Une déclaration qui n'est pas suivie d'effet et qui semble mal préparer, puisque les stocks devraient être débloquées à l'avance pour que l'on ne se retrouve pas dans cette situation, somme toute pénalisante. Cela d'autant que les autorités publiques ont pour principal défi de réaliser près de 2 millions de logements, durant le quinquennat en cours. D'où la nécessité d'éviter ces fausses notes qui risquent de freiner la cadence de réalisation. D'ailleurs, faut-il préciser que de sérieuses inquiétudes ont été exprimées par les souscripteurs au programmes AADL qui craignent d'éventuelles perturbations, en raison de cette hausse des prix coïncidant avec la chute des prix du pétrole. Mais la tranche la plus touchée par cette situation n'est autre que les citoyens bénéficiaires de l'aide de l'Etat pour l'auto construction, telle que le logement rural. " On ne peut pas trop avancer avec 700 000 DA d'aide, avec cette hausse des prix, on arrive à peine à réaliser 50% du plan exigé pour Prix du pétrole pouvoir bénéficier de l'autre tranche octroyée par l'Etat " s'indigne un citoyen. D'ailleurs, ils étaient nombreux à demander d'augmenter l'aide de l'Etat pour l'auto construction suivant la logique du marché qui ne cesse de prendre l'ascenseur. Tout compte fait, les autorités publiques sont appelées à agir en urgence pour un meilleurs approvisionnement du marché et une stabilisation durable des prix. Selon nos sources, de nombreux chantiers ont observé un arrêt momentané, en attendant que cette hausse passe, avant de reprendre le travail. Il est craindre que cette augmentation s'inscrive dans la durée, ce qui remettra en cause, sérieusement, les objectifs de l'Etat de mettre un terme à la crise du logement à l'horizon 2018. M. S. Les cours du pétrole se sont envolés vendredi à New York, toujours portés par l'optimisme revenu à la Bourse, ainsi que par un regain d'intérêt pour le fioul de chauffage dû à une vague de froid en Europe et en Amérique du Nord. Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en mars a gagné 2,66 dollars à 32,19 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit une progression de 9,01% pour la journée et 13,54% en deux séances. "Nous assistons à une remontée importante des cours, due aux commentaires (du président de la banque centrale européenne Mario) Draghi (jeudi) et à l'attente de nouvelles mesures de relance économique", censées pousser la demande, a expliqué Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates. "Il se peut qu'on ne soit pas totalement sortis d'affaire mais je crois que nous voyons un retour de la confiance", s'est réjoui Phil Flynn, chez Price Futures Group. "Je ne crois pas que la chute de 30% (des cours du pétrole) qu'on a vue au début de l'année était vraiment justifiée par les données fondamentales du marché, car la plupart des arguments baissiers auraient dû déjà être pris en compte dans les prix", a-t-il dit, qu'il s'agisse du ralentissement économique chinois ou du retour sur le marché de l'Iran. En plus de ces facteurs macroéconomiques, qui encourageaient les investisseurs spéculatifs à rééquilibrer les paris pris sur la baisse des cours, s'ajoutait aussi un élément plus circonstanciel, et à double tranchant, à savoir la vague de froid. "Mais nous considérons que cet élément-là est très provisoire", a souligné Tim Evans, chez Citi. D'autant qu'"aux Etats-Unis, une grande tempête de neige sur la côte a fait annuler des vols, ce qui va réduire la consommation de kérosène. La neige va aussi limiter la consommation d'essence", a noté M. Evans. Des données météorologiques qui vont donc peser sur la demande alors que l'offre est toujours très excédentaire. Au total, "le premier trimestre va rester très difficile" pour le marché du pétrole, a souligné M. Lipow: "il reste encore à voir le début des exportations de pétrole brut iranien", après la levée des sanctions occidentales annoncées il y a une semaine, et cela, "combiné avec les opérations de maintenance des raffineries aux Etats-Unis et en Europe, va conduire à une augmentation des stocks de brut dans les deux mois qui viennent". R. N. Faute d'intégration dans le domaine économique et social Les chercheurs algériens confinés dans leurs bureaux L e ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar, a plaidé hier à Alger pour un partenariat "solide" entre les opérateurs économiques et la communauté universitaire en vue de commercialiser les produits scientifiques. "Il importe d'encourager la concertation et l'échange d'expériences entre les opérateurs économiques et la communauté universitaire en vue d'asseoir un partenariat solide permettant de commercialiser les produits scientifiques réalisés par les centres de recherche scientifique", a précisé M. Hadjar à l'ouverture des Journées pratiques de la recherche scientifique, organisées par le Centre de recherche sur les technologies industrielles, en présence du ministre du Commerce, Bakhti Belaib, et du Directeur général de la Sûreté nationale, le généralmajor Abdelghani Hamel. Le ministre de l'Enseignement supérieur a souligné l'importance du développement de la recherche dans les domaines scientifiques et technologiques pour "libérer les énergies scientifiques et les orienter vers l'innovation afin de répondre aux besoins de la société et de réaliser les objectifs de développement durable", a-t-il dit. Il a insisté sur l'intégration des chercheurs dans les domaines économique et social d'autant, a-t-il dit, que "95 % d'entre eux exercent dans des établissements d'enseignement supérieur alors que deux tiers des chercheurs dans les pays développés exercent dans les secteurs économique et social". Rappelant la loi d'orientation sur la recherche scientifique et le déve- loppement technologique, adoptée par le Parlement, M. Hadjar a indiqué que cette loi permettra de mettre en place des structures de recherches conjointes entre l'Université et le secteur socio-économique. Le ministre s'est, par ailleurs, félicité de la proposition de création d'un Conseil national de la recherche scientifique et des technologies prévue dans le projet de révision de la Constitution, estimant qu'il permettrait de "renforcer la politique de la recherche scientifique en Algérie". Le général-major Hamel a, pour sa part, souligné la nécessité de "développer le partenariat entre la Direction générale de la Sûreté nationale et les chercheurs dans les différents domaines", mettant en exergue l'importance du renforcement de la recherche scientifique en matière de cyberprotection. Il a, à cet égard, précisé que la DGSN avait recensé 547 affaires liées à la cybercriminalité en 2015. Les Journées pratiques de la recherche se poursuivront jusqu'au 25 janvier. R. N. N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 EVENEMENT L'ICSO invite associations et personnalités en vue de son 2ème congrès L'opposition veut reprendre la main Face aux défections annoncées parmi ses rangs, l'Instance de consultation et de suivi de l'opposition (ICSO) a émis un appel à " manifestation d'intérêt " en perspective de la tenue de son deuxième congrès fixé pour le 17 mars prochain. Par M. Ait Chabane E n effet, la coalition de l'opposition ambitionne de ratisser large parmi la société civile et le monde associatif, en faisant siennes les revendications sociales et économiques de la population en ces temps de vaches maigres et la conjoncture difficile que travers le pays. Une invitation solennelle a été lancée à l'adresse des différents acteurs de la scène politique nationale, à l'issue de la dernière réunion de cette instance, tenue jeudi dernier à Alger, à la fois pour renforcer ses rangs et son poids sur l'échiquier politique, mais aussi et surtout pour compenser la défection de certains partis qui s'y sont départis. Ce faisant, l'ICSO ne désespère pas quant à la réussite du prochain rendez-vous, qui sera l'occasion de se rebiffer sur la scène après une période de léthargie ressentie depuis la tenue du congrès constitutif de l'opposition un certain mois de juin 2014. Cependant, de l'eau a coulé sous les ponts depuis cette date-là. Les batailles de leadership et surtout les cavalcades de certaines formations islamistes aux ambitions démesurées, à l'image du Mouvement de la société pour la paix (MSP) rendent très difficile la fédération des efforts de l'opposition. Certes, l'avènement, entre temps, du nouveau parti de l'ex-chef du gouvernement, Ali Benflis, a quelque peu renforcé le poids de cette coalition de l'opposition, mais les réserves de certains partis, pas des moindres de la taille du Front des forces socialistes (FFS) et du Parti des tra- vailleurs (PT), ont quelque peu handicapé la portée de la Coordination des libertés et de la transition démocratique (CLTD). A cela s'ajoute la nouvelle donne véhiculée dans l'avant-projet de révision constitutionnelle divulgué et validé par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika en ce début de l'année. Les réformes prévues concernant le rôle de l'opposition politique, l'officialisation de Tamazight et autres nouveautés ont quelque contrarié les desseins du pôle de l'opposition. Ces nouvelles dispositions ont effectivement " court-circuité " les plans de la CLTD, en ce sens que la nouvelle constitution a répondu grandement à des revendications qui étaient les siennes. Qu'à cela ne tienne, et ne pouvant faire machine arrière à ce stade de développement, l'opposition rejette de fond en comble le projet de révision constitutionnelle, à la fois pour rester sur cette dynamique amorcée au lendemain de l'élection présidentielle du 17 avril 2014 et faire le forcing pour opérer le changement politique escompté. D'où d'ailleurs cette mise à jour des revendications de l'ICSO quoi font désormais des doléances socioéconomiques de la population son nouveau cheval de bataille, pour s'assurer un meilleur ancrage parmi la société. Aussi constate-t-on forcément qu'en cette année charnière où les élections législatives de 2017 approchent à grands pas, les partis formant cette coalition de l'opposition auront du mal à contenir leur cohésion, au vu des ambitions excessives de certains partis et des profondes divergences qui séparent les différentes obédiences qui la forment. M.A.C. Mouvement de redressement et division du groupe parlementaire Turbulences au Parti des travailleurs Par Nacera Bechar L a direction du Parti des travailleurs passe par des moments difficiles avec la naissance d'un mouvement de redressement et une division au sein du groupe parlementaire de cette formation politique qui contient vingt sièges au niveau de l'Assemblée populaire nationale. C'est le député de la wilaya d'Alger, Salim Labatcha qui serait le meneur d'un vaste mouvement de redressement au sein du parti. Un mouvement qui s'est limité au début à quatre parlementaires mais maintenant on parle de toute une liste et même la naissance d'un groupe parlementaire parallèle au sein de la chambre basse du Parlement qui aurait déjà ralliés " douze députés " sur les vingt qui composent le groupe parlementaire de parti de Louisa Henoune . Le député, Salim Labatcha dénonce la " gestion " du parti par Louisa Henoune mais ne veut pas entrer en conflit avec les cadres du parti. Déjà, on parle de " 12 membres du bureau politique ainsi que 39 membres du comité central, dont 12 exclus " qui serait intégrés dans ce mouvement de redressement. Première réaction de la part de la direction du parti c'est la radiation de député Salim Labatcha des rangs du parti mais cette mesure disciplinaire ne semble pas freiner le vent de la protestation qui souffle sur la formation poli- tique de Louisa Henoune. Puisque, ce député persiste et rend public une liste des redresseurs. A cet effet, la direction de PT réagit encore une fois et cette fois par voie de la justice en annonçant le dépôt de plaintes pour " faux et usage de faux ". Le parti de Louisa Hanoune accuse aussi le Front de libération nationale d'être derrière ce mouvement de redressement et parle de " tentatives de corruption " menées par " au moins trois membres du Comité central du néo-FLN ". Il est à rappeler que la guéguerre verbale entre le secrétaire général du FLN, Amar Saadani et la secrétaire générale, Louisa Henoune a pris de graves tournures après l'annonce de la démarche des 19-4, dont, Mme Henoune est porte parole, une démarche à travers laquelle une demande d'audience a été demandée au président Bouteflika. Cette démarche a été présentée par certains comme une remise en doute de la connaissance de chef de l'Etat de certaines décisions. Seconde démarche qui a aussi allumé le feu entre les deux partis, c'est la protestation menée par le groupe parlementaire du Parti des travailleurs lors de la séance de vote du projet de loi de finances 2016. Des images violentes ont fait le tour des chaines privées et des réseaux sociaux.Cependant, est ce que toute cette situation et cette guéguerre verbale aurait pu se développer au point de créer un mouvement de redressement au sein du Parti des travailleurs pour se débarrasser de Louisa Henoune ? Jusqu'à l'écriture de ses ligne le Front de libération nationale n'a pas réagit officiellement aux accusations de la direction du PT. Cette situation n'a pas empêché, Louisa Henoune de tenir un meeting hier M'sila. La patronne de PT dira : " Le Parti des travailleurs ne va pas abdiquer parce que la Nation est en danger. L'heure du jugement approche ". Elle s'attaque aussi aux hommes d'affaires ou ce qu'elle appelle l'oligarchie sans citer de noms. D'autre part, elle s'est interrogée sur le fait " qu'une magistrat française ouvre une enquête sur l'opération de Tiguentourine ", estimant qu'il s'agit de " provocations ". Il est à noter que ses dernières semaines, plusieurs partis de l'opposition connaissent des protestations internes, à l'instar de Rassemblement pour la Culture et la démocratie, avec son affaire avec l'ex député, Noreddine Ait Hamouda. Il y a aussi le cas de Djil Djadid , dont , l'affaire est aussi en justice avec trois cadres dissidents du parti et enfin , le Mouvement pour la société de la paix qui a échappé à une crise interne après le report de la prise de décision sur la démission du vice président du parti, l'ancien ministre du commerce , El Hachemi Djaaboub. N.B. Les DEBATS 3 Révision de la Constitution L'ANR appelle ses députés à voter en faveur du projet Le Conseil national de l'Alliance nationale républicaine (ANR) a appelé, samedi à Alger, le groupe parlementaire du parti à voter en faveur du projet de révision de la Constitution et à oeuvrer pour son aboutissement au niveau du parlement, estimant que ce projet "se veut un prolongement des réformes politiques initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika". Au terme des travaux de sa 4e session ordinaire, le Conseil national de l'ANR a appelé le groupe parlementaire "à voter en faveur du projet de révision de la Constitution et à oeuvrer pour son aboutissement au niveau des deux chambres du parlement", précisant que ledit projet "consacre la ferme volonté des autorités de parachever et d'approfondir les réformes politiques à travers une démocratie apaisée et participative". Le conseil a chargé la direction du parti et les structures locales de lancer une campagne de sensibilisation à travers les wilayas pour mettre en avant les aspects positifs du projet de révision de la Constitution, et de poursuivre les concertations avec les autres formations politiques pour traduire le contenu de ce projet. Le projet de révision de la Constitution consacre "l'aspiration légitime de la société à davantage d'ouverture, de droits et de libertés", a déclaré le SG de l'ANR, Belkacem Sahli à la presse, ajoutant qu'"il consolide plusieurs acquis démocratiques, notamment en ce qui à trait à la préservation de l'unité et des fondements de l'identité nationale, et le renforcement de l'Etat de droit". Ledit projet vise, a-t-il soutenu, à réduire les disparités sociales et à affirmer la place des jeunes et de la communauté nationale à l'étranger, saluant par la même occasion "la constitutionnalisation des principes de souveraineté de la politique extérieure notamment le rejet de l'ingérence dans les affaires internes des pays, en privilégiant le règlement pacifique des conflits". Concernant les questions qui n'ont pas été évoquées exhaustivement, à l'instar de la "transhumance politique". L'ANR propose, à cet effet, de traiter cette question par une "loi organique au lieu d'un seul article dans la Constitution". et "à déchoir de son mandat, le député ou l'élu local qui ne remplit pas ou ne remplit plus les conditions de son éligibilité". R. N. ACTUEL 4 Les DEBATS La réunion du gouvernement n'a abouti à aucune mesure Responsabilité sociétale des entreprises en Algérie Calme précaire en Tunisie Après une semaine de heurts et d'affrontements entre manifestants et policier qui a poussé le gouvernement à décréter un couvre-feu nocturne, un calme relatif a régné hier en Tunisie. Un conseil des ministres extraordinaire s'est tenu sans qu'aucune mesure d'urgence ne soit annoncée. Par Sofiane Aït Mohamed M algré un possible risque d'une nouvelle escalade, M. Essid n'a annoncé aucune mesure à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire, exhortant ses compatriotes à "comprendre qu'il y a des difficultés (...). Les solutions existent mais il faut un peu de patience et d'optimisme". Il a expliqué que le pays était "en danger malgré les choses positives que nous avons accomplies, surtout au niveau de la transition démocratique", en évoquant de nouveau les défis "sécuritaire, économique et social". Le Premier ministre, qui a dit la veille ne pas avoir de "baguette magique pour donner de l'emploi à tout le monde en même temps", a souligné que le conseil des ministres resterait mobilisé pour étudier la situation dans le pays. Hier, un calme relatif régnait dans les villes ayant été le théâtre ces derniers jours de violences, selon des correspondants de l'AFP. A Kasserine, dans le centre défavorisé du pays d'où est parti le mouvement de contestation, la vie a repris son cours. La veille, des habitants, dont de nombreux jeunes, avaient lancé une campagne de nettoyage des traces des heurts. A Sidi Bouzid, non loin de là, quelques lycéens ont mis le feu à des pneus mais il n'y a pas eu d'autre incident, selon l'AFP. Mais selon l'agence tunisienne TAP les protestations se sont poursuivies hier matin, dans les villes de Sidi Bouzid et Regueb, pour revendiquer l'emploi et le développement dans la région. Des protestataires à Regueb ont appelé à la mise en liberté de plusieurs personnes, qui ont été arrêtées en raison de la transgression du couvre feu, a précisé la même source. Le membre du bureau exécutif de l'Union régionale du travail à Sidi Bouzid, Lazhar Gharbi, a déclaré que "les protestations pacifiques sont légitimes et garanties par la constitution", dénonçant "les opérations de vol et de pillage contre des établissements. C'est dans la ville de Sidi Bouzid pour rappel, que le vendeur ambulant Mohamed Bouazizi s'est immolé par le feu fin 2010, un geste qui a déclenché la révolution contre le régime de Zine El Abidine Ben Ali, chassé du pouvoir en janvier 2011. Les dernières tensions sociales ont débuté le 16 janvier à Kasserine, ville de 80.000 habitants, lorsqu'un chômeur de 28 ans, Ridha Yahyaoui, est mort électrocuté après être monté sur un poteau. Il protestait avec d'autres contre son retrait d'une liste d'embauches dans la fonction publique. La contestation s'est rapidement propagée, témoignant de la persistance de l'exclusion sociale dans un pays qui fait figure de rescapé du Printemps arabe, mais ne parvient pas à s'extirper du marasme économique. Vendredi soir, dans une allocution télévisée, le président Béji Caïd Essebsi a jugé la contestation "naturelle" et appelé le gouvernement à élaborer un plan contre le chômage car "il n'y avait pas de dignité sans emploi". "Nous n'avons pas de baguette magique pour donner de l'emploi à tout le monde en même temps", a dit pour sa part le Premier ministre, tout en disant "comprendre" le mouvement. Dans certaines villes, des postes de police ont été incendiés et des "saccages" se sont produits dans une banlieue populaire du Grand Tunis. Pour toute la journée et la nuit de vendredi, 261 personnes ont été arrêtées pour troubles et 84 pour violation du couvre-feu, selon le ministère de l'Intérieur. Après ces violences, les autorités ont décrété à partir de vendredi un couvre-feu nocturne "au vu des atteintes contre les propriétés publiques et privées et de ce que la poursuite de ces actes représente comme danger pour la sécurité de la patrie et des citoyens". S.A.M. Durant l'année passée Baisse de 22% des importations des médicaments L es importations des produits pharmaceutiques ont reculé à 1,96 milliard de dollars (md usd) en 2015 contre 2,52 mds usd en 2014, soit une baisse de 21,98%, a appris l'APS auprès des Douanes. Quant aux quantités importées, elles ont également connu une baisse mais à un moindre rythme en s'établissant à 26.914,5 tonnes (t) contre 31.785,2 t, soit un recul de 15,32%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). La baisse en valeur des importations, constatée depuis le début de l'année, a concerné l'ensemble de la composante des produits pharmaceutiques tandis que le recul des quantités importées a touché seulement les médicaments à usage humain, contrairement à celles des produits destinés à la médecine vétérinaire et des produits parapharmaceutiques qui ont affiché des hausses. La facture des médicaments à usage humain (95% de la facture globale des importations des produits pharmaceutiques) s'est chiffrée à près de 1,87 md usd en 2015 contre 2,41 mds usd en 2014 (-22,53%). Les quantités importées sont passées à 24.560,65 t contre 29.808,67 t (-17,61%). Les importations des produits para-pharmaceutiques se sont établies à 68,64 millions usd (1.673,4 t) contre 72,52 millions usd (1.406,93 t), soit une baisse de 5,35% en valeur et une hausse de 18,94% en quantité. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, leurs importations ont atteint 29,47 millions usd (680,45 t) contre 36 millions usd (569,58 t), soit un recul de 18,14% en montant et une hausse de 19,47% en quantité. La baisse en valeur des importations des médicaments s'explique essentiellement par une meilleure négociation des prix auprès des laboratoires étrangers, avait déjà indiqué le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, "Nous avons adopté une nouvelle méthodologie de fixation des prix, basée sur la comparaison des prix à l'international afin d'obtenir les meilleurs prix en Algérie lors de l'enregistrement des produits, dans le cadre de la maîtrise de la facture des importations", selon le directeur des produits pharmaceutiques auprès de ce ministère. N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 Cette nouvelle méthodologie a permis d'obtenir une baisse d'au moins 10% par rapport aux marchés européens, avait précisé le même responsable. A rappeler aussi que dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments, un arrêté ministériel a fixé, en décembre dernier, la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l'importation. Il s'agit de 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirop. S'ajoute également une liste de onze (11) matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi interdits à l'importation telles les seringues, compresses et bandes de gaze et la bicarbonate de soude pour dialyse. Dans ce cadre, cet arrêté ministériel note avoir pris toutes les mesures nécessaires en vue de la satisfaction des besoins du marché national en produits pharmaceutiques figurant sur la liste des produits interdits à l'importation. R. N. Une étude sur l'état des lieux en septembre Par Rachid Chihab Le Programme concerté Pluriacteurs (PCPA) Joussour (un réseau d'associations algériennes et françaises) lance une étude sur la responsabilité sociétale des entreprises en Algérie. Dans un appel à candidature lancé sur son site Internet hier, le réseau fait part de son intention de recruter des experts qui seront chargés de faire l'état des lieux des relations entre le monde de l'entreprise et celui des associations. L'étude, selon l'appel à candidature, doit contribuer " à la réflexion engagée pour la préparation de la phase à venir du programme. Celleci devra anticiper le retrait progressif du soutien de la coopération française programmé à partir de 2019 ", peut-on lire dans le document. Ce dernier ajoute que l'étude en question " devra nourrir le processus de réflexion en cours sur la nécessaire évolution du modèle économique des associations algériennes mais aussi de Joussour en tant que Programme ". D'après la même source, cette étude, commanditée par le comité de pilotage du programme, " devra d'une part produire un état des lieux des relations et des soutiens apportés par les entreprises aux associations. Elle devra d'autre part mettre en regard cet état des lieux avec celui des pratiques des associations algériennes membres de Joussour en termes de captation de fonds d'entreprises privées ". L'étude, objet de ces termes de référence, doit contribuer à la préparation de cette phase de transition. Le concept de responsabilité sociétale des entreprises est désormais à l'œuvre dans nombre de pays tels que l'Algérie et la France. " Les chercheurs retenus invitent les entreprises à " intégrer les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes. ". Les chercheurs spécialisés dans ce genre d'étude intéressés par cet appel à candidature sont invités à adresser avant le 1er mars prochain, une note méthodologique d'une dizaine de pages maximum incluant la compréhension des termes de référence, la méthodologie proposée, le chronogramme et le budget détaillé. Les CV des consultants doivent être annexés à cette note ainsi que deux références de structures commanditaires d'études antérieures. En ce qui concerne les critères de sélection, le document précise que le postulant doit avoir une très bonne connaissance de la thématique de la responsabilité sociétale des entreprises, une très bonne connaissance du milieu des OSC et des entreprises au Maghreb et en Europe, et une bonne connaissance de la société civile algérienne et du contexte socioéconomique. Il doit avoir aussi une parfaite maitrise des enjeux de la responsabilité sociétale des entreprises, une capacité avérée à mener des études et à animer des réunions pluri acteurs et capacité avérée à produire une analyse et des recommandations stratégiques R.C. N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 ÉCONOMIE Les DEBATS 5 Coopération algéro-cchinoise Un tournant pour l'Afrique L'accord sur le port de Cherchell entre l'Algérie et la Chine a été largement suivi par les médias étrangers. "Frappé par des prix du pétrole en baisse, l'Algérie se tourne vers la Chine pour financer ses grands projets". de 2.000 hectares, qui permettra de créer un effet d'entraînement pour les investissements et les projets industriels axés sur l'exportation de conduite. Chercheur et professeur d'économie à l'Université de Bejaia, Mohand-Amokrane Zoreli, estime que ce projet de port méga commercial aura certainement de nombreux avantages pour l'Algérie, tandis que le professeur en économie, M. Zoreli a déclaré que "le contexte actuel en Algérie est caractérisé par le défi crucial et inévitable de la diversification des exportations afin d'obtenir progressivement débarrasser de la dépendance sur les revenus du pétrole, et cela devrait être marquée dans l'agenda de l'économie algérienne". Enfin, pour l'African Business Review, les investissements chinois sont plus populaires en Algérie, surtout avec les pressions occidentales dans les années 1990 qui se sont traduites par les mesures controversées du A. B. FMI. Statistiques du tourisme Un Forum international prochainement en Algérie Par Amine Bensafi T el a été le titre résumant l'état de la coopération entre Alger et Pékin, selon the Voice of America. Le premier média officiel américain estime qu'en se tournant "vers la Chine pour financer plusieurs projets d'infrastructure, y compris un nouveau port à 3,2 milliards $, que le membre de l'OPEP d'Afrique du Nord cherche des moyens de résister à la chute des prix mondiaux du pétrole". "L'Algérie, où la production de pétrole et de gaz compte pour 60 pour cent du budget de l'Etat, a vu l'effondrement des bénéfices de l'énergie de 40 pour cent l'an dernier, forçant le gouvernement à réduire les dépenses, augmenter les prix de certains carburants subventionnés et geler les grands projets", ajoute VOA. "Avec un faible endettement extérieur et plus de 130 milliards de dollars dans les réserves, le gouvernement algérien affirme que son économie ne peut gérer la chute des prix du brut. Néanmoins, il apparaît d'Alger est prêt à sortir de sa zone de confort pour faire face aux nouveaux défis. Le financement chinois représente une première pour l'Algérie sur la décennie passée, en termes de financements extérieurs", ajoute VOA qui rappelle que "les entreprises chinoises sont déjà bien établis en Algérie, en particulier en matière de logement et de la construction" et que "dans un projet phare, les entreprises chinoises contribuent à bâtir une énorme nouvelle mosquée de 5 milliards $ dans la capitale Alger". Pour Reuters, citant un fonctionnaire chinois, "le port sera financé par la Chine", c'est-à-dire par "la Shanghai Ports Group qui va gérer le projet". Reuters rappelle que "la Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique et ses investissements sur le continent élevé à 32 milliards de dollars à la fin de 2014", citant le cabinet BMI basé à Londres. Pour le Financial Times, le contrat algéro-chinois, est une nouvelle percée des Pékin en Afrique : "la Chine a offert des prêts totalisant 32 milliards de dollars aux nations africaines dans les deux dernières années et les investissements vont de centrales électriques en Zambie, des mines de cobalt au Congo, des liaisons ferroviaires en Afrique de l'Est et d'autres infrastructures en Guinée équatoriale". FT rappelle que la Chine envisage pas moins de 60 milliards de dollars pour des projets en Afrique dans les trois prochaines années". L'Algérie est concernée avec une usine pour monter des milliers de véhicule et camions pour les deux prochaines années. Reuters revient sur un point significatif : "dans un signe de la croissance des échanges commerciaux entre les deux pays, l'Algérie utilise le yuan dans les échanges avec la Chine à la place du dollar. En conséquence, les traders sur le marché des devises noir à Alger ont commencé à faire du yuan à la disposition des clients". Pour l'agence d'information britannique, "il ya une grande demande sur le yuan" dans le marché noir. De son coté, le quotidien du Peuple, journal paraissant en Chine, souligne que Shanghai Port Group va aider à générer du trafic de transport international en provenance de l'Asie du Sud et d'autres continents pour passer par ce port, qu'il s'agisse d'en faire un hub de transit international ou de poursuivre le transport maritime via les réseaux routiers et ferroviaires algériens vers acheminer les marchandises vers l'Afrique". Le Shanghai Time a interviewé des experts algériens et cite Mohamed Achir, professeur et chercheur en économie à l'Université de Tizi-Ouzou, selon lequel le projet annoncé du nouveau port de transbordement du centre Cherchell, est "ambitieux". En outre, Achir a ajouté que ce projet fournira une plate-forme internationale de logistique intégré situé sur une zone industrielle Un forum international sur les statistiques du tourisme sera organisé cette année en Algérie sous l'égide de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), a annoncé vendredi le ministère de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat. L'organisation de ce forum, qui verra la participation de plusieurs experts, a été décidée lors d'un entretien entre le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul, et le secrétaire général de l'OMT, Taleb D. Rifai, en marge des travaux du 7ème Forum sur l'investissement et les opportunités d'affaires en Afrique qui ont débuté jeudi à Madrid, a précisé le ministère dans un communiqué. La rencontre entre les deux responsables a permis, par ailleurs, d'examiner les "possibilités de renforcer" la coopération dans le domaine du tourisme, a ajouté la même source. Ils ont, à cet effet, évoqué les moyens d'accompagner l'Algérie dans le domaine de la formation sur le tourisme, le contrôle et l'ajustement des structures de classification des hôtels et la modernisation de la gestion de ces structures. R. N. Forum de Davos Bouchouareb souligne les défis de l'Algérie L e ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a souligné, au Forum économique mondial de Davos (Suisse), les défis de l'Algérie pour renouer avec l'activité industrielle et lui permettre d'absorber la réduction du rythme d'extraction des hydrocarbures et d'entrer dans les transitions technologiques et énergétiques. Lors de sa participation à un panel de ce Forum, qui a été consacré aux voies et moyens de bâtir des économies arabes plus résilientes, le ministre a aussi énuméré les objectifs des pouvoirs publics, a indiqué le ministère dans un communiqué. Il s'agit de parvenir à un taux de croissance de l'industrie manufacturière à deux chiffres, seul moyen de redonner à l'industrie son rôle moteur dans le développement économique du pays, et de porter les exportations du pays hors hydrocarbures à un niveau significatif à l'horizon 2020, a détaillé le ministre. Il a également cité la mise en œuvre de leviers pour l'avenir axés sur la maîtrise du développement technologique, l'établissement et la promotion d'un système national d'innovation et de qualité nationale. Lors des travaux de ce panel sur les économies arabes consacré aussi à l'accélération des réformes tout en répondant aux impératifs sociaux et sécuritaires que connaît cette région, le ministre a saisi cette opportunité pour souligner que "sans stabilité politique, il ne peux y avoir un vrai développement économique. C'est l'expérience de l'Algérie qui nous l'apprend ". M. Bouchouareb a également pris part à d'autres panels consacrés essentiellement au prochain défi de l'Afrique, à la stabilisation du Moyen-Orient et à l'économie numérique. S'agissant du panel relatif au prochain défi de l'Afrique auquel plusieurs hauts responsables africains ont pris part, M. Bouchouareb a évoqué les oppor- tunités que recèle ce continent, la présence des facteurs clés de relance de la croissance avec une augmentation de l'investissement et de l'épargne, une croissance des exportations plus forte, un cadre juridique et réglementaire amélioré et une stabilité macroéconomique globale. Il a soutenu que l'Afrique devrait relever le défi d'édifier un modèle de croissance inclusive, en soutenant les efforts de lutte contre la pauvreté, et une croissance qui profite au peuple africain. En marge de la tenue de ce Forum mondial, le ministre a eu une série d'entretiens avec des Pdg de groupes industriels ainsi qu'avec des responsables exécutifs de ce Forum où il a été question d'approfondir la coopération entre l'Algérie et cette organisation internationale. A rappeler que la 46ème réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos (WEF), tenue du 20 au 23 janvier en cours dans la station de sports d'hiver de Davos (canton des Grisons, Suisse), a accueilli plus de 2.500 participants en provenance de 140 pays, dont des Chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que des ministres, chefs d'entreprise, économistes, organisations internationales et ONG. R. N. 6 Les DEBATS ACTUEL N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 Après la création de 10 wilayas déléguées au Sud Sens et mission de la nouvelle configuration territoriale Avec la crise financière à laquelle fait face l'Algérie depuis la fin 2014, une reconfiguration des données économiques et sociales du pays est en train de s'esquisser un peu plus chaque jour. autant que faire se peut, de maintenir les acquis en matière de développement humain engrangés par l'Algérie au cours des quinze dernières années, et de faire tendre les efforts pour la consécration de la bonne gouvernance locale. Par-delà les politiques sectorielles restreintes ou grevées d'une certaine étanchéité, c'est de la réhabilitation des institutions, de la gestion des territoires et de la conduite des politiques publiques qu'il s'agit. Indubitablement, en abordant les aspects institutionnels, territoriaux et de gouvernance locales, l'on se projette droit dans une problématique générale et multiple à la fois, celle de l'État où sont convoqués, pour l'étude, les institutions politiques de l'État, les élus et les assemblées où il siègent, la Fonction publique, la stratégie industrielle, l'école, l'université, la formation et la reproduction des élites, le monde de l'entreprise, la politique de la jeunesse, la gestion des territoires,…etc. Pour que le "rapprochement" acquière un sens Par Saâd Taferka L a loi de finances complémentaire 2015 et la loi de finances 2016 constituent sans doute le condensé des orientations auxquelles a été contraint le gouvernement et par lesquelles l'Algérie aborde l'ère de la "rationalisation" des dépenses, de la levée de la protection qui couvrait certains produits (comme les carburants et l'électricité), de la tentative de "régularisation" du marché informel à travers la bancarisation de son argent liquide et d'autres mesures issus d'un mouvement "collatéral" des prix (augmentation de tarifs de plusieurs biens et services non prévus dans la loi de finances). Outre l'austérité à laquelle sont invités à s'habituer les ménages, d'autres mesures risquent d'avoir aussi leur impact négatif sur l'emploi, le pouvoir d'achat et le cadre de vie des citoyens. Il s'agit bien entendu du gel ou de l'annulation de certains projets d'équipements publics (routes, chemins de fer, stades, écoles, hôpitaux, centres culturels,…). C'est au moment où, en 2015, la crise financière a commencé à menacer le budget de l'Etat que les autorités du pays ont décidé de créer dix wilayas déléguées dans les régions du Sud, appelées, jusqu'à nouvel ordre "circonscriptions administratives", dirigées par des walis délégués, placés sous l'autorité des walis territorialement compétents. À ces circonscriptions, il est attribué, par décret, des structures nécessaires au bon accomplissement de leur mission, renforcées par des conseils de concertation et de coordination avec les élus locaux. Après les wilayas du Sud, il est prévu, pour l'année en cours, la création de wilayas déléguées dans les Hauts Plateaux et, en 2017, dans les régions nord du pays. Le président de la République a, au cours du Conseil des ministres de mai 2015, ordonné au gouvernement de doter ces nouvelles circonscriptions administratives de toutes les ressources humaines nécessaires pour "garantir le bon accomplissement des missions qui leur sont dévolues"; comme il a demandé qu'une "attention particulière" soit accordée à la promotion de l'investissement à travers les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux. "C'est par des investissements à la hauteur des multiples opportunités disponibles dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux que sera davantage satisfaite la demande d'emplois dans ces contrées, renforcée aussi la diversification de l'économie nationale, et concrétisée davantage la politique nationale d'aménagement du territoire", a fait observer le président Bouteflika. La question de l'accompagnement de ces nouvelles structures se pose avec acuité, particulièrement dans le contexte actuel de crise financière. Selon cette vision, l'Algérie comptera une centaine de wilayas d'ici la fin 2017. Avec les moyens humains et financiers qu'une telle reconfiguration du territoire exigera, l'effort à fournir est immense, d'autant plus que, jusqu'à présent, le schéma du développement du pays n'est pas encore complètement sorti de sa logique centralisatrice. Autrement dit, l'initiative locale, la création de richesses par les nouvelles entités administratives pour compléter les efforts de l'Etat, sont une nécessité impérieuse pour pouvoir réussir ce bond d'une nouvelle division administrative du pays. Car les ressources actuelles du pays peineraient à faire face à de nouvelles structures budgétivores qui se contenteraient de prolonger la politique d'assistanat adoptée jusqu'ici. Éviter que les nouvelles wilayas soient des "coquilles vides" Il est vrai que les nouvelles circonscriptions administratives peuvent contribuer, comme l'a rappelé jeudi dernier au niveau de la nouvelle wilaya déléguée de Touggourt, Noureddine Bedoui, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, à "rapprocher le pouvoir décisionnel du citoyen". Cependant, le rapprochement physique est loin d'être suffisant pour faire participer les populations à la gestion des affaires de la cité. "Les efforts de développement menés dans ces nouvelles circonscriptions administratives leur permettront de se hisser au rang de wilaya à part entière […] Les responsables et élus locaux sont invités à relever ce défi, pour la contribution au développement local et la satisfaction des attentes du citoyen", a encore souligné le ministre de l'Intérieur. Pour rendre viables, sur les plans financier et social, les nouvelles structures, le mouvement d'investissements productifs est censé s'enclencher; à défaut, elles deviendraient des coquilles vides et une charge pour la collectivité. "Pour encourager les investisseurs, l'Etat a préconisé de large facilités, notamment au profit des opérateurs économiques établis dans le Sud du pays", a précisé Bedoui, tout e appelant les investisseurs locaux à contribuer à la vulgarisation de ces mesures incitatives en vue d'attirer les investissements vers les régions du Sud. De même, les nouvelles structures administratives- qui seront, à terme, suivies d'assemblées élues conformément à la nouvelle division du territoire- ne rencontreront de véritable adhésion des populations que si elles se démarquent des anciennes structures et des méthodes de gestion désuètes. En parlant de démocratie participative, le ministre de l'Intérieur sait logiquement que articulations sont nécessaires pour faire aboutir cet idéal. Articulation aussi bien institutionnelle que fonctionnelle. Dans la situation de crise économique qui commence à étrangler le pays, l'Algérie a besoin plus que jamais de concertation avec les populations et les élus et de leur participation réelle à la gestion des affaires publiques. Il s'agit non seulement d'éviter les débordements et les troubles à l'ordre public, mais également de tenter, Il y a dix ans, la problématique d'une nouvelle division administrative avait surgi du débat public, même si elle n'avait pas bénéficié de tout l'intérêt requis. Cependant, même avec l'aisance financière de l'époque, le premier ministre d'alors, Ahmed Ouyhia, avait montré peu d'engouement à l'idée d'une nouvelle division administrative du pays. Il a eu à sérier l'ensemble des questions connexes que ce projet ne manque pas de charrier : multiplication des agents et cadres de l'État, nouvelles infrastructures, inflation des budgets de fonctionnement et d'équipement,…etc. Même sur le plan du fonctionnement des nouvelles entités, la vitesse de stabilisation et de maturation n'est pas nécessairement celle imaginée dans le confort douillet d'un bureau. C'est pourquoi, il a été prévu cette phase transitionnelle de wilaya déléguée, avant que la nouvelle structure puisse se libérer de la tutelle de la wilaya-mère. Sur un autre plan, un nouveau découpage du territoire est censé s'asseoir sur des critères objectifs, en évitant les erreurs commises par le passé. Dans ces "erreurs", il y a eu aussi des calculs politiciens, un certain "régionalisme" étriqué et de la précipitation. La création des nouvelles wilayas en 1974, et surtout en 1984, est une expérience riche en enseignements. Les critères objectifs de poids démographique, de zone écologique, de défis territoriaux et économiques, de cohérence humaine ou sociologique n'avaient presque pas droit de cité dans le projet de découpage. En multipliant les wilayas et les circonscriptions administratives, il serait illogique et inacceptable de multiplier les difficultés et les dérives actuelles de la gestion locale. L'idéal, ce serait que, à l'occasion de cette reconfiguration territoriale, les pouvoirs publics puissent les traiter et les dépasser, afin que "le rapprochement du pouvoir décisionnel du citoyen" prenne tout son sens. S. T. N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 DIVERS Les DEBATS 7 Secteur de l'artisanat Vers la création de milliers de postes d'emploi La ministre déléguée auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, chargée de l'artisanat, Aicha Tagabou, a indiqué, mercredi à Tissemsilt, que son département ministériel oeuvre à créer courant 2016 plus de 900.000 postes d'emploi dans le secteur de l'artisanat. D ans un point de presse qu'elle a animé en marge de sa visite d'inspection dans la wilaya, la ministre déléguée a affirmé que son département poursuivra cette année son action visant à augmenter le nombre d'emplois en artisanat avec un accompagnement des structures du secteur en accordant de grandes facilités aux artisans pour la création de projets artisanaux générant des richesses. S'agissant du problème de commercialisation des produits que rencontre plusieurs artisans dans le pays, Mme Tagabou a signalé que des ateliers sont mis à la disposition des artisans au niveau des structures relevant du secteur de l'artisanat, en plus des locaux à usage professionnel réalisés dans le cadre du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, outre des programmes de promotion organisés par le ministère de tutelle pour permettre aux artisans d'exposer leurs produits. Elle a ajouté que son département est parvenu à un accord avec le wali de Tissemsilt pour réserver prochainement des espaces et des locaux permanents aux artisans de la région, afin de leur assurer une bonne commercialisation de leurs produits, soulignant que cette opération pilote sera ensuite généralisée au niveau national. Les services de ce secteur axent leurs efforts sur la formation des artisans en vue d'améliorer la qualité du produit pour devenir compétitif dans le pays comme à l'étranger. Par ailleurs, Mme Tagabou a annoncé, lors d'une émission diffusée sur les ondes de la radio régionale de Tissesmilt, que plus de 2.400 artisans, au niveau national, ont bénéficié de subventions du Fonds national de promotion de l'artisanat, précisant que la fonction de ce fonds ne se limite pas au soutien à l'équipement, mais s'étend à la formation et l'organisation de manifestations de promotion. D'autre part, la ministre déléguée a insisté sur l'importance du projet de révision de la Constitution estimant qu'il répond aux besoins et exigences de la société dont celle de la préservation du patrimoine culturel matériel et immatériel incluant l'artisanat. Le ministère a mis à la disposition des artisans activant au niveau de la wilaya de Tissemsilt des structures relevant de son secteur afin d'acquérir la matière première dont la laine en provenance du centre de Tiaret, a-t-elle affirmé soulignant que le problème du Ain Temouchent Une animation sportive comme moyen de réinsertion sociale U n groupe de jeunes d'une cité au chef-lieu de wilaya d'Ain Temouchent a pris l'initiative d'animation sportive comme moyen de réinsertion sociale, a-t-on indiqué à la direction de la jeunesse et des sports (DJS). Composé en majorité d'anciens pensionnaires de centres de rééducation, ce groupe tente de s'occuper par le sport pour meubler le temps, animer la cité et chasser toute oisiveté "mère de tous les vices", a-t-on souligné au service des sports de la DJS. Pour assurer les meilleures conditions de réussite à leur initiative, ces jeunes ont choisi un organisateur en la personne d'un éducateur à la commune d'Ain Temouchent, Benazzouz Houcine, qui a mis sur pied un tournoi de football à six réunissant douze équipes de huit joueurs chacune, réparties en trois groupes de quatre, a-t-on ajouté. Deux matchs, programmés quotidienne- ment depuis le 8 janvier en cours, occupent allègrement les intéressés et les habitants de la cité, et suscitent débats et commentaires dans les lieux et places publics, les cafés notamment. En premier lieu, il fallait réhabiliter le terrain de sport de la cité. Une mission effectuée par ces jeunes et la DJS qui, appréciant cette initiative, s'est chargée de l'équipement sportif (ballons, tenues, filets, ...), a indiqué le chef de ce service sports, Houari Abderrahmane. "Nous avons tenu informée la Sûreté de wilaya qui a encouragé cette action de réinsertion", a signalé, pour sa part, l'organisateur, soulignant que cette cité est en train de redorer son blason en montrant que le sport en général et le football en particulier sont de véritables moyens de réinsertion sociale. Après les matchs de groupes, les équipes qualifiées s'apprêtent à disputer les quarts de finale jeudi et les demi-finales samedi. La finale est prévue mardi, a-t-on encore indiqué. La DJS compte accompagner cet élan en organisant, de concert avec ce groupe de jeunes, d'autres tournois de football pour enfants, ainsi que des ateliers sportifs appelés "Kids atletic", qui seront équipés par la DJS et permettront aux enfants de s'adonner à des exercices de sauts, de roulades, entre autres, au niveau de leur cité, a affirmé, pour sa part, un cadre du service des sports, Amine. "Il est question également de structurer ces initiatives au sein d'une association, qui offrira un cadre légal à ce groupe de jeunes pour appuyer leurs efforts de réinsertion sociale, surtout la recherche d'emplois stables", a encore souligné Houari Abderrahmane. R. N. manque de la matière première a été résolu à Tissemsilt par l'ouverture d'un point de vente de la laine relevant de ce centre à la maison de l'artisanat et des métiers. Dans ce sens, Mme Tagabou a appelé les instances publiques à accompagner les artisans en vue d'acquérir des produits d'artisanat et promouvoir le secteur. "Les responsables de l'artisanat de la wilaya de Tissemsilt sont devant le défi d'accroître le nombre d'artisans inscrits à hauteur de près de 3.000 cette année", a-t-elle déclaré en substance. La ministre déléguée s'est enquise de l'opération de formation des femmes artisans, supervisée par l'association "El Manar" de tapisserie à Theniet El Had, avant d'inspecter une mini exposition des produits artisanaux à la maison du parc national du cèdre. Elle a présidé également la cérémonie de signature d'un accord de coopération entre la maison du parc précité et la chambre de wilaya de l'artisanat et des métiers, pour approvisionner les artisans en doum et alfa, avant de suivre un exposé sur les activités de cette chambre qui recense plus de 2.500 artisans inscrits au niveau de la wilaya. Au chef-lieu de wilaya, Mme Tagabou a visité les ateliers d'artisanat des stagiaires du centre de formation professionnelle et d'apprentissage "Hadj Benalla" où elle a donné le coup d'envoi d'une session de formation sur le mode de création d'entreprises pour les formateurs. En outre, elle a présidé, à la maison de l'artisanat et des métiers de Tissemsilt, une cérémonie de remise d'affectations de locaux à usage professionnel à des artisans, avant de procéder à la signature d'une convention de formation entre trois associations artisanales féminines et la chambre de wilaya de l'artisanat et des métiers. R. A. Dangers d'asphyxie au gaz La Protection civile lance une campagne de sensibilisation La Protection civile a lancé mercredi une campagne nationale de sensibilisation aux dangers d'asphyxie au gaz de monoxyde de carbone. Cette campagne qui s'étale sur la période de l'hiver, "coïncide avec d'autres opérations de sensibilisation lancées par les différentes directions au niveau national sur les dangers des accidents domestiques notamment ceux liés à cette saison", indique un communiqué de la Protection civile. Dans le cadre de la lutte contre les accidents liés au gaz de monoxyde de carbone, "il est nécessaire de mener de vastes opérations de sensibilisation destinée à toutes les franges de la société à commencer par les enfants de moins de 5 ans au niveau des crèches et des centres d'accueil de l'enfance en passant par les paliers de l'enseignement au niveau des écoles et des universités ainsi que dans les places publiques et les centres de jeunes", précise la même source. Les services de la Protection civile ont souligné à cette occasion l'importance de la collaboration avec les médias pour mieux sensibiliser sur les fuites de gaz, appelant à prendre les mesures de précaution notamment en matière d'aération. H. B. RÉGIONS 8 Les DEBATS Circonscription d'In-S Salah Divers projets d'amélioration du cadre de vie Une série d'opérations visant à améliorer le cadre de vie du citoyen ont été retenues en faveur de la commune d'In-Ghar, relevant de la circonscription administrative d'In-Salah (wilaya de Tamanrasset), a-t-on appris auprès des responsables de cette commune. N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 Skikda Augmentation du niveau de trois barrages Trois (3) parmi les quatre (4) barrages de la wilaya de Skikda ont vu leur niveau augmenter de manière ‘‘notable’’ à la faveur des dernières précipitations, a indiqué jeudi à l’APS le directeur des ressources en eau, Abdelmalek Kaouche. Les barrages de Beni Zid, de Zit Enba et de Kenitra, d’une capacité respective de 39, 116 et 117 millions de m3, sont actuellement remplis à 93, 72 et de 77 %, ce qui permet de sécuriser la fourniture du précieux liquide aux populations des communes d’Azzaba, de Tamalous et de Beni Oulbane, selon le responsable. Le barrage de Zerdaza (33 millions de m3), situé dans la commune d’El Harrouch et qui est le plus ancien ouvrage hydraulique de la wilaya de Skikda (construit en 1926), ne dépasse pas les 25 % en termes de remplissage à cause du manque de pluie dans cette zone, a-t-il ajouté. Le volume des eaux emmagasinées dans les trois premiers barrages cités sont jugés satisfaits pour répondre aux besoins de la population de la wilaya en matière d’irrigation agricole et d’alimentation en eau potable durant les trois prochaines années, a encore affirmé M. Kaouche. Pour rappel, trois nouveaux ouvrages, inscrits au titre du précédent programme quinquennal (2010-2014), sont en projet dans les communes d’Oued Zehour, de Ramdane-Djamel et de Bouchtata. R. S. Ports de Jijel De nouvelles embarcations de pêche U ne enveloppe globale de 165 millions DA a été réservée pour le financement de ces projets relatifs à divers secteurs, a indiqué le président de l’Assemblée populaire communale (PAPC), Mohamed Salah Benbarka. Il s’agit, entres autres, de la réalisation de quatre (4) classes d’extension au niveau des écoles primaires Larbi Ben-M’hidi et Mohamed Salah Abbou, ainsi que l’aménagement et la réhabilitation de deux (2) autres structures similaires, à savoir l’école Moufdi Zakaria et celle d’Anas Ibnou Malek, at-il précisé. Pour améliorer les condi- tions de prise en charge sanitaire, trois (3) salles de soins, implantées dans les quartiers de Tourfine, Sabkha et Meliana, ont bénéficié d’opérations d’aménagement et d’équipement. Selon M. Benbarka, des travaux d’extension des réseaux d’eau potable et d’assainissement sont également en cours au niveau de plusieurs concentrations d’habitants, en plus de l’acquisition de deux (2) transformateurs pour alimenter le réseau d’éclairage public sur l’axe reliant la RN-52 à l’entrée de la ville, et de la réalisation d’un parc communal. La commune d’In-Ghar a bénéficié d’autres projets liés notamment à l’aménagement urbain, dont la réalisation de nouvelles voies totalisant 5 km à Hai Essalem, ainsi que le revêtement de deux autres dans le même quartier, sachant que les travaux d’aménagement urbain ont pris fin à Hai Chouitar qui sera ainsi relié à Hai Tourfine. Il est prévu, par ailleurs le lancement des travaux de réhabilitation d’un espace commercial à deux étages, au centre ville d’In-Ghar, et dont le rez-de-chaussée sera consacré aux commerces de produits alimentaires et l’étage supérieur à ceux de l’habillement et restauration. Reda A. Annaba 1.100 logements sociaux à réceptionner avant fin de l'année U n total de 1.100 logements publics locatifs (LPL) en réalisation à la nouvelle zone d’extension urbaine d’Ain Djebara, dans la commune d’El Bouni (Annaba), sera réceptionné «avant fin 2016», a-t-on appris jeudi lors d’une sortie du wali, Youcef Chorfa, dans cette commune. Ce quota est inscrit dans le cadre d’un programme d’habitat totalisant 1.750 LPL dans cette zone qui s’étend sur 45 hectares, selon des explications fournies au cours de cette visite au premier responsable de la wilaya. M. Chorfa a insisté sur le lancement des opérations de raccordement aux réseaux de l’eau potable, du gaz naturel et de l’électricité, tout en veillant à accélérer la réalisation des structures de proximité (établissements scolaires, structures de santé et de sécurité). La création de zones d’extension urbaine dans les régions de Boukhadra et de Bouzaâroura (El Bouni), à El Kalitousa (Berrahal), en plus de la nouvelle ville de Draâ Errich, a permis la localisation des programmes d’habitat totalisant plus de 30.000 unités, tous segments confondus, destinées à répondre à la demande et à lutter contre la prolifération des bidonvilles. Pas moins de 3.000 habitations vétustes réparties sur les communes de Sidi Amar, d’El Bouni, de Berrahal, d’El Hadjar et d’Annaba seront éradiquées avant la fin de l’année en cours, a-t-on indiqué. R. A. Vingt-trois (23) nouvelles embarcations de pêche sont venues renforcer la flottille des ports de la wilaya de Jijel dans le cadre du programme de développement du secteur, a indiqué jeudi la directrice de la Pêche et des ressources halieutiques, Nadia Ramdane. Douze (12) parmi ces embarcations, essentiellement des sardiniers et des petits-métiers, sont déjà opérationnelles dans les ports de Jijel et de Ziama-Mansouriah, tandis que les 11 restantes le seront «au cours de cette année», a précisé cette responsable dans une déclaration à l’APS. Ces acquisitions ont été opérées dans le cadre d’un montage financier ayant mis à contribution de la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC) et l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) et l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM), a également fait savoir Mme Ramdane. R. O. El-B Bayadh Nouvelles places de formation pour la session de février Le secteur de la formation professionnelle offre quelque 2.370 nouvelles places pédagogiques pour la session de février prochain, a-t-on appris jeudi des responsables locaux du secteur. La formation diplômante s’accapare le plus gros des places pédagogiques, soit 1.255 postes répartis entre la formation apprentissage (680), la formation résidentielle (425), la formation en milieu rural (125) et les cours du soir (25), a révélé le chef de service d’organisation, de formation et du suivi, Boualem Belhia. Le secteur offre également, pour la prochaine session de février, 1.115 places de formation qualifiante, dont 500 destinés aux cours du soir, 315 à la femme au foyer et 300 places pour les pensionnaires des établissements pénitentiaires, a-t-il ajouté. La nomenclature de formation pour la prochaine rentrée compte sept (7) filières de formation, réparties entre 15 spécialités et 23 sections de formation à travers l’ensemble des établissements de formation professionnelle de la wilaya. Les inscriptions se dérouleront du 24 janvier en cours au 20 février prochain, et seront suivies des opérations de tri et d’orientation, alors que la rentrée officielle est prévue le 28 février prochain, a fait indiqué M. Belhia. G. H. Oran Plus de 10.000 cartes d'agriculteurs et d'éleveurs délivrées P as moins de 10.250 cartes professionnelles ont été délivrées aux agriculteurs et éleveurs d’Oran depuis le lancement de cette opération en 1996 dont seulement 752 sont détenues par des femmes, a-t-on appris auprès de la Chambre de l’agriculture de la wilaya. Adoptée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural dans le cadre de la modernisation du secteur, cette carte facilite à son détenteur l’accès aux crédits, à l’instar du Rfig et Ettahadi, a indiqué le secrétaire général de la Chambre de l’agriculture, Zeddam Lahouari, en marge du Salon international de l’agriculture, ouvert mercredi au Centre des conventions d’Oran (CCO). Ce document, qui ouvre également droit au soutien agricole, permettra d’assainir la liste des agriculteurs pour le développement du secteur, a-t-il ajouté. «Le nombre des cartes délivrées ne reflète pas le véritable nombre d’agriculteurs dont une bonne partie n’adhère pas à la Chambre de l’agriculture», a toutefois fait remarquer M. Zeddam, soulignant que la Chambre continue de sensibiliser les fellahs sur la nécessité de se faire immatriculer et se doter de cette carte. Le bilan de la reconnaissance de la qualité d’agriculteur et la délivrance des cartes professionnelles recense quelque 752 femmes activant dans le secteur dans la wilaya d’Oran. Un nombre jugé «réduit» par le même responsable qui estime que l’agriculture figure encore parmi les «métiers d’hommes». H. B. N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 CONFLITS Syrie John Kerry confiant sur les négociations de paix Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a exprimé sa confiance samedi après des entretiens avec les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) de voir se tenir les négociations de paix pour mettre fin au conflit en Syrie. "N ous sommes confiants que, grâce à une bonne initiative dans les prochains jours, ces discussions puissent se tenir et que le représentant spécial de l'Onu, Staffan de Mistura, puisse réunir les participants de manière appropriée pour des discussions de proximité qui auront lieu lors de la première réunion à Genève", a déclaré John Kerry. Le chef de la diplomatie américaine souhaite que les pourparlers s'engagent lundi mais il semble que le début du processus politique soit appelé à prendre du retard en raison des demandes formulées par l'opposition et par la Russie. Les factions armées rebelles syriennes ont dit samedi qu'elles tenaient le gouvernement de Bachar al Assad et la Russie pour responsables de tout échec des négociations de paix avant même le début des réunions. L'opposition syrienne demande un arrêt des raids aériens menés par l'aviation russe et une levée des sièges imposés dans plusieurs régions par les forces pro-Assad comme les préalables à toute dis- cussion. "Nous tenons le régime d'Assad et son allié russe responsables de tout échec du processus politique en raison de la poursuite de leurs crimes de guerre" que constituent les sièges et les bombardements de zones civiles, affirment une dizaine de factions rebelles dans un communiqué. AFP Washington reconnaît deux nouvelles victimes civiles en Syrie D eux civils ont "vraisemblablement" été tués dans des frappes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis l'an dernier près de Raqqa, bastion du groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (Daech/EI) en Syrie, et quatre autres blessés dans des incidents distincts, a indiqué l'armée américaine vendredi. Le Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient, a indiqué que les victimes avaient été touchées dans quatre frappes en Syrie et une en Irak. Les deux nouveaux morts portent à 16 le total de civils tués dans les raids aériens menés par la coalition contre Daech depuis le mois d'août 2014. Les deux personnes tuées ont été touchées dans deux bombardements distincts près de Raqqa, les 4 et 11 juillet derniers. Le porte-parole du Centcom, le colonel Pat Ryder, a dit que les Etats-Unis regrettaient ces pertes de vies civiles, mais que Daech en portait l'entière responsabilité. "Il est nécessaire de souligner la culpabilité de l'EI, qui continue à opérer en se cachant parmi des civils innocents dans des zones habitées pour essayer d'éviter d'être ciblés", a dit M. Ryder. Il a répété que l'actuelle campagne de bombardements était "la campagne aérienne la plus précise de l'histoire", et que depuis le 8 août 2014 les appareils de la coalition internationale avaient largué 35.000 bombes téléguidées sur l'Irak et la Syrie au cours de près de 9.800 sorties aériennes. "Même si nous faisons de notre mieux pour minimiser les victimes civiles avec un processus de ciblage attentif et l'utilisation de systèmes d'armement précis, nous opérons aussi dans un environnement changeant et malheureusement nous ne pouvons pas garantir zéro victime civile dans un conflit armé comme celui-là", a-t-il ajouté. Les Etats-Unis ont reçu 120 témoignages de morts de civils en raison des frappes de la coalition, mais 87 ont été jugés "non crédibles". Quatorze cas restent à l'étude. Les critiques estiment que les frappes de la coalition ont tué beaucoup plus de civils que ce que ne veulent bien avouer les autorités américaines. Le groupe de journalistes indépendant Airwars, basé à Londres, a ainsi publié un rapport en août dernier faisant état de "plusieurs centaines" de civils tués. R. I. Yémen Six morts dans des frappes de la coalition S ix personnes, dont le conducteur d'une ambulance de Médecins sans Frontières (MSF), ont été tuées et une trentaine blessées dans des frappes de la coalition sous commandement saoudien dans le nord du Yémen, a indiqué l'organisation humanitaire. Les frappes ont visé jeudi trois villages dans la province septentrionale de Saada, fief des rebelles chiites Houthis, a précisé Malak Shaher, porte-parole de MSF. Dans un communiqué, MSF a indiqué que le conducteur avait trouvé la mort à Dhayan, à 20 km de la ville de Saada, alors que son ambulance se trouvait sur le lieu d'une première frappe. Selon le communiqué, une seconde frappe a eu lieu tandis que des personnes tentaient de porter assistance aux victimes. L'ambulancier est lui mort dans une troisième frappe au même endroit. MSF l'a présenté comme un fonctionnaire local travaillant pour l'hôpital public de Jamhouri, encadré par MSF. Selon l'organisation humanitaire, les villages voisins de Baqim et Jawf ont également été touchés jeudi par les frappes. "Le nombre total de morts et de blessés est encore incertain mais MSF a reçu 40 victimes dont six sont mortes", a indiqué MSF dans son communiqué. Plus tôt, l'organisation humanitaire avait parlé sur Twitter de cinq morts et 35 blessés. Début janvier, MSF avait assuré que des avions de la coalition avaient visé l'un de ses hôpitaux dans la même province de Saada, tuant au moins quatre personnes. MSF avait déjà accusé fin 2015 la coalition d'avoir bombardé l'une de ses installations à Taëz, dans le sudouest du pays, faisant neuf blessés, dont deux parmi l'ONG. De son côté, la coalition arabe qui intervient au Yémen depuis fin mars pour contrer l'avancée des rebelles Houthis et soutenir le président Abd Rabbo Mansour Hadi, répète qu'elle ne vise pas les civils. La guerre au Yémen a fait plus de 5.800 morts depuis mars, pour la moitié des civils, selon l'ONU. AFP Les DEBATS 9 Palestine Une adolescente de 13 ans tuée par les forces d'occupation israéliennes Une adolescente palestinienne de 13 ans a été tuée samedi par les forces d'occupation israéliennes en Cisjordanie occupée, ont rapporté des médias. L'adolescente de 13 ans a été tuée par les balles des les forces d'occupation israéliennes en Cisjordanie occupée, sous prétexte, comme à la coutumière, de vouloir perpétrer une attaque au couteau. La Cisjordanie, AlKhalil et El-Qods occupée, sont le théâtre depuis le 1er octobre d'une escalade israélienne et d'attaques contre les Palestiniens faisant 156 morts palestiniens, selon des médias. Selon les Nations unies, 170 Palestiniens ont été tués par les forces d'occupation israéliennes en 2015, et plus de 15.000 autres ont été blessés durant la même période. R. I. Turquie Un policier et vingt six rebelles du PKK tués Un policier et vingt six membres du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués vendredi lors des opérations sécuritaires dans le sudest de la Turquie, selon lÆétat-major des forces armées turques (TSK), ont rapporté samedi des médias. Le policier et vingt et un rebelles ont été tués à Cizre, un des bastions de la guérilla dans la province de Sirnak aux frontières avec lÆIrak et la S y r i e , l o r s dÆaffrontements intenses, précisent ces médias. Quatre autres membres de la guérilla ont été tués à Sur (province de Diyarbakir) et un dans la province orientale de Van, aux frontières avec lÆIran, selon la même source. Selon la TSK, quelque 412 militants PKK ont été ainsi tués à Cizre, 142 à Silopi, 112 à Sur depuis le début de ces opérations sécuritaires la midécembre dernier. Près de 10.000 éléments des forces de sécurité participent à ces opérations lancées dans les provinces de Diyarbakir, Sirnak et Mardin. R. I. 10 Les DEBATS FRICAINES Nigeria Le pays doit en faire plus pour les victimes de Boko Haram Des experts des droits de l'Homme des Nations unies, de retour du nord-est du Nigeria, ont estimé vendredi que les autorités devaient venir en aide plus activement aux anciennes otages du groupe islamiste Boko Haram. A u terme d'une mission de cinq jours dans cette région la plus durement touchée par l'insurrection islamiste, les trois rapporteurs spéciaux ont déclaré qu'il était "urgent" que "des mesures effectives soient prises pour faire face à la stigmatisation, à l'ostracisme et au rejet dont sont victimes les femmes et les enfants" suite à leur enlèvement.L'enlèvement de femmes et de jeunes filles ainsi que la conscription forcée d'hommes et d'adolescents font partie des tactiques très utilisées par Boko Haram, dont l'insurrection a débuté en 2009. L'enlèvement de plus de 200 lycéennes de leur pensionnat de Chibok, une petite ville du nordest, en avril 2014, fut le plus médiatisé. Toutefois les défenseurs des droits de l'Homme ont dénoncé à plusieurs reprises le kidnapping de plusieurs autres milliers de femmes et de fillettes, parfois mariées de force et souvent victimes de violences physiques et psychologiques. Suite à une offensive de l'armée l'année dernière, des centaines d'otages de Boko Haram ont retrouvé la liberté. Nombre d'entre elles ont été placées dans des camps de déplacés ou certaines ont pu recevoir un soutien psychologique.Mais subsiste la crainte qu'elles soient rejetées lors de leur retour, dans cette région musulmane très conservatrice. "Des initiatives en termes de cohésion sociale et de réconciliation doivent démarrer dès maintenant et s'intensifier au moment où les gens commencent à rentrer", a déclaré un des membres de la mission onusienne dans un communiqué. Les trois émissaires, spécialisés dans la protection de l'enfance, l'esclavage moderne et les questions de santé, ont salué les efforts réalisés par le Nigeria pour retrouver les otages. Mais "le manque d'informations sur l'évolution des recherches des personnes enle- vées, dont les filles de Chibok" reste très préoccupant, ont-ils estimé. Parmi les mesures qui doivent être mises en place, les émissaires ont évoqué la construction d'infrastructures scolaires et médicales, dans une région où des écoles ont souvent été rasées ou bien recyclées en camps pour déplacés, et les hôpitaux ont été attaqués. Le président Muhammadu Buhari a affirmé le mois dernier que Boko Haram avait été vaincu "techniquement". L'insurrection islamiste a déjà fait plus de 17.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés. AFP Tanzanie Les élections annulées à Zanzibar seront réorganisées le 20 mars U n nouveau scrutin présidentiel sera organisé le 20 mars à Zanzibar, a annoncé vendredi la Commission électorale locale qui avait annulé pour irrégularités les élections d'octobre sur l'archipel semi-autonome tanzanien. "Les préparatifs pour la nouvelle élection sont en cours. J'appelle à la patience et à l'observation des lois électorales", a déclaré le président de la Commission électorale de Zanzibar (ZEC), Jecha Salim Jecha, dans un communiqué dévoilant la date des nouvelles élections. La sécurité avait été renforcée sur l'archipel avant cette annonce, a rapporté un correspondant de l'AFP sur Unguja, l'île principale. La ZEC avait invalidé le 28 octobre les élections qui s'étaient déroulées trois jours plus tôt sur l'archipel, évoquant des "infractions à la loi" électorale, notamment des électeurs ayant voté plusieurs fois. Quelque 500.000 électeurs avaient été appelés aux urnes le 25 octobre pour élire le président de l'archipel et les députés de l'Assemblée locale - au sein de laquelle cinq sont ensuite choisis pour siéger au Parlement national -, ainsi que le président tanzanien, élu en même temps par les électeurs du Tanganyika continental. L'union de Zanzibar avec le Tanganyika a donné naissance en 1964 à la Tanzanie. Semi-autonome, Zanzibar bénéficie de son propre président et d'un gouvernement et d'un Parlement locaux. Avant l'annulation du scrutin, Seif Sharif Hamad, chef du Front civique uni (CUF) - un des principaux partis d'opposition tanzanien et vice-président sortant de l'archipel, s'était déclaré vainqueur de la présidentielle locale, alors qu'aucun résultat officiel n'avait été annoncé. Malgré l'annulation de l'ensemble des votes à Zanzibar, John Magufuli a été proclamé élu nouveau président de Tanzanie par la Commission électorale nationale et a prêté serment en novembre. Le porte-parole du CUF - dont la base se concentre à Zanzibar - Nassor Mazrui a critiqué vendredi l'annonce d'un nouveau scrutin, précisant que le parti allait débattre pour savoir s'il y prendrait part. "C'est une décision injuste", a-t-il déclaré, "nous sommes opposés à un nouveau scrutin, mais, puisqu'on nous y contraint, nous allons nous réunir pour arrêter notre position". Membre du Chama Cha Mapinduzi (CCM), ancien parti unique au pouvoir depuis l'indépendance, le président sortant de l'archipel Ali Mohamed Shien, qui se représentait en octobre, a été maintenu en poste jusqu'aux nouvelles élections. Les affrontements post-électoraux sont récurrents sur l'archipel, théâtre de tensions politiques - autour du maintien ou non de l'union avec le Tanganyika - et confessionnelles ces dernières années, marquées occasionnellement par des explosions de grenade et qui ont nui à la cruciale industrie du tourisme. AFP N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 Madagascar Large victoire du parti présidentiel aux élections sénatoriales Le parti du président malgache Hery Rajaonarimampianina, le HVM, a remporté une large victoire aux élections sénatoriales du mois dernier, selon les résultats officiels définitifs, rendus par la Haute Cour Constitutionnelle vendredi. Au total, le HVM a remporté 34 sièges sur les 42 sénateurs élus par les maires et conseillers lors du scrutin du 29 décembre 2015, selon les résultats lu par le président de la cour, Jean Eric Rakotoarisoa. Le HVM a remporté au moins quatre sièges sur sept dans chaque province du pays, confirmant les prévisions des observateurs qui s'attendaient à une écrasante victoire du parti du chef de l'Etat. Outre ces 42 élus, 21 sénateurs seront désignés directement par le chef de l'Etat, conformément à la Constitution. Les partis des deux anciens présidents du pays, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana n'ont respectivement obtenu que deux et trois sièges. Ces élections sénatoriales, qui se sont tenues dans le calme à Madagascar, vont permettre de ressusciter la chambre haute du parlement, dissoute après le coup d'Etat de 2009. Le dernier Sénat de Madagascar avait été dissous juste après l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina en 2009 qui avait évincé le président de l'époque, Marc Ravalomanana. M. Rajoelina avait ensuite dirigé un régime non élu dit "de transition" et il a fallu attendre la fin 2013 pour trouver une sortie de crise, avec l'organisation d'une élection présidentielle libre et démocratique, remportée par M. Rajaonarimampianina. AFP RD Congo La livraison de l'aide humanitaire entravée La livraison de l'assistance humanitaire dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), est entravée par l'insécurité, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). "La livraison de l'assistance humanitaire dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, est devenue très difficile ces dernières semaines en raison d'une série d'enlèvements et de l'insécurité croissante", a déclaré vendredi le chef de l'OCHA dans ce pays, Rein Paulsen. Face à ce climat "instable et dangereux", l'OCHA appelle toutes les autorités congolaises et tous les acteurs concernés "à améliorer la situation sécuritaire pour permettre aux organisations humanitaires de travailler et de sauver des vies, et aux civils de vivre en sécurité". Selon l'ONU, la situation sécuritaire se détériore depuis des mois au Nord-Kivu. Dans les territoires de Beni, Lubero, Masisi, Rutshuru et Walikale, les enlèvements de travailleurs humanitaires et de civils et les attaques contre des convois ont augmenté, forçant souvent les organisations humanitaires à retarder l'acheminement de l'aide ou à suspendre ces opérations. L'est de la RDC (le Nord-Kivu en particulier) est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales. Reda A. 12 Les DEBATS EN DEBAT N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT RURAL Investir en l'économie de connaissance pour la sécurité alimentaire suite et fin "Technique: un de ces nombreux mots dont l'histoire n'a pas été faite. Histoire des techniques: une de ces nombreuses disciplines qui sont tout à créer ou presque. Les Annales n'ont pas la prétention aujourd'hui, ni d'imposer l'histoire du mot, ni de suppléer hâtivement à quelques unes de nos plus criantes ignorances des choses. Elles se proposent simplement d'amener leurs lecteurs, les jeunes surtout, à réfléchir sur un ensemble de problèmes que l'histoire néglige avec beaucoup trop de sérénité " Par Mohamed Khiati L'une des raisons qui parait devoir expliquer, croyons-nous, cette tendance à l'échec est l'insuffisante préparation des agronomes à comprendre les sociétés rurales auxquelles, ils s'adressent. Ce constat s'explique par la très nette insuffisance d'une formation en sciences sociales et en communication rurale qui donnerait aux futurs agronomes, à la fois la conception et les outils pratiques leur permettant de découvrir la logique paysanne. La réalité est telle qu'en l'absence d'une formation en sciences sociales et des sciences et approches de vulgarisation se développe dans les institutions de formation agronomique une sociologie et une économie implicites faisant en sorte que les agronomes ou les futurs agronomes en subissent l'aliénation et s'inscrivent en porte à faux envers leur propre société. La seconde raison est que de point de vue psychologique, les agronomes universitaires surtout prétendent savoir et maîtriser les techniques agricoles infiniment supérieures à celles des agriculteurs et vivent de ce fait, un complexe " de supériorité ", entaché de toute une série de préjugés sciemment et inconsciemment dressés à l'endroit des agriculteurs, lesquels sont " taxés " de peu enclins au progrès. Cette tendance au préjugé est devenue une pratique courante. En fait, il n'y a là que l'image de la partie visible d'un Iceberg de préjugés que l'on porte illico à l'égard des agriculteurs qualifiés sin die de peu enclins au progrès et à l'amélioration. La troisième raison est que les agronomes, programmes universitaires dépourvus de modules de sciences sociales et de communication en milieu rural aidant, n'ont pas souvent été conscients du fait que les agriculteurs sont aussi des innovateurs dotés d'expériences (l'agriculture est elle-même une science de l'expérience et des localités), jusqu'à ce qu'on ait fini par croire que les agriculteurs ne sont que de simples producteurs agricoles, incapables d'innovations et dépendants d'institutions de recherche et de sources multiples de technologies tout en omettant que les agriculteurs en savent beaucoup car dotés d'expériences de terrain et de pratiques acquises, peut être, depuis des générations. Dans le monde des pléthores de plaidoiries ont été consacrées à ce sujet. Elles font valoir en somme, que les agriculteurs sont restés actifs dans le processus de développement des technologies et à l'heure actuelle on s'y penche avec beaucoup d'intérêt, dans les milieux scientifiques et de recherche-développement. Deux tendances justifient cet intérêt : " D'une part, il a été constaté que la plupart des entreprises de développement dirigistes ont été vouées à l'échec, faute de concertation avec les principaux concernés par ce processus et qui sont évidemment les agriculteurs ; "D'autre part, les changements des systèmes politiques et économiques devaient conduire à la démocratisation du développement et donc à une participation plus accrue des artisans de ce même développement, d'autre part. La quatrième est que la recherche conduite souvent en vase clos, se consacrant à sa propre organisation et fonctionnement, n'a pu établir des liens durables avec les agri- culteurs en vue d'identifier les véritables problèmes d'ordre technique, économique ou social auxquels, ceux-ci sont confrontés dans leur pratique quotidienne. Autrement dit, les chercheurs s'occupant de leur propre réseau ont souvent omis de lier des relations avec les agriculteurs pour lesquels, les innovations issues de la recherche sont censées être destinées. Pis encore faut-il insister ici, sur le fait que les problèmes de la valorisation des produits de la recherche et de la production de référentiels techniques, dans le cas de l'Algérie, n'ont souvent pas été résolus. Il est ainsi une vaine besogne de s'engager dans des activités de recherche, si ci celles-ci ne servent pas ses destinataires. Il existe de la sorte, un clivage entre chercheurs et agriculteurs qui ne font en définitif bénéficier, ni les uns, ni les autres des expériences acquises. Sur le plan théorique, beaucoup de recherches ont été faites. Leurs précurseurs en parlent avec emphase, mais dans la pratique on reste loin de démontrer le sens d'applicabilité de leurs résultats, jusqu'à finir par dire, pour certains, que :" les chercheurs qui cherchent on en trouve et les chercheurs qui trouvent on en cherche". Cette appréciation fait valoir l'écart entre le milieu de la recherche et celui des agriculteurs. La cinquième est que l'émergence de la profession agricole (quoique relativement récente) sous-entend, dans l'arène du développement, la participation des agriculteurs aux diverses activités agricoles à travers leur organisation. Certes elle (la participation) reste d'une portée révolutionnaire, mais elle ne saurait être complète sans se décharger de sa conception linéaire favorisant les plus nantis. Se départir des vieux réflexes dans la gestion des activités agricoles, constitue également un gage pour leur réussite de concert effectif avec les populations concernées par le développement. Les organisations professionnelles telles les chambres d'agriculture, censées promouvoir la participation, n'ont pas, à l'heure actuelle, repensé leurs approches pour atteindre les objectifs escomptés. Le constat fait, est que la profession, dans son intégralité s'inspirent encore des modèles dirigistes fondés sur des principes bureaucratiques, sans pouvoir cristalliser sur le terrain des formes mobilisatrice des populations qu'elles sont censées les organiser dans un forum à caractère de promotion et de développement. Il est constaté dans les chambres d'agriculture, une tendance qualifiée de "pessimisme méthodologique ", autrement dit, on a du mal à identifier les réels obstacles et les malentendus profonds auxquels se heurte la stratégie du développement participatif. Les chambres d'agriculture ont un rôle essentiel à jouer dans ce contexte. Ces critiques parfois acerbes concernent généralement les difficultés pratiques résultant des conflits d'intérêt, d'information insuffisante sur des contextes spécifiques, des procédures administratives. Ce la se comprend et c'est toujours le cas lorsque la participation est considérée comme une panacée. Ce faisant, sans la participation active des ruraux, notamment des groupes défavorisés, il n'y a guère de chances que les initiatives de promotion soient viables à long terme. Pis, les chambres d'agriculture ne doivent pas être en marge de l'évolution des conceptions, mais constituer elles- même un forum pour pouvoir prendre en charge les préoccupations des agriculteurs et concrétiser leurs attentes. L'engagement dans des études approfondies et des analyses faites sur le monde rural constitue également une des tâches nobles dévolues aux chambres d'agriculture. Forum de concertation et de dialogue, et une fondation pour la représentation de la profession agricole, les chambres d'agriculture, considérées ainsi, peuvent-elles aller audelà, du général pour s'intégrer dans le particularisme caractérisant les plus démunis des zones rurales, lesquels s'attendent à une promotion collective et individuelle à la fois. Dans cet ordre d'idées nombreux sont ceux qui parmi les agriculteurs voient en l'aide qu'on a tendance à apporter aux plus nantis comme une profonde " injustice ". Dans une étude consacrée à la vulgarisation et la à professionnalisation de l'agriculture en Algérie, J.C DERONGS, expert français de la firme FERTILE fait remarquer que "le mouvement professionnel apparaît aujourd'hui en Algérie comme une construction très institutionnelle (la création des organisations s'appuie jusqu'à ce jour, sur l'initiative de l'Etat que sur les producteurs eux-mêmes ) et de façade ( la Profession est représentée à tous les niveaux de décision mais trop souvent par un cadre de l'administration détaché auprès de l'institution), pourtant d'une part, la volonté politique de voir émerger des interlocuteurs et des partenaires du développement est bien réelle et d'autre part, de nombreuses initiatives à la base, de la part d'associations, de chambres ou de coopératives démontrent que les agriculteurs ont la détermination et la capacité de construire des outils nécessaires à leur développement." Sur un plan plus global, le dispositif professionnel n'est toutefois pas aujourd'hui un opérateur capable d'assumer la charge de définir et de mettre en œuvre un programme de développement et de vulgarisation. La construction de ce dispositif est en cours, le chantier sera long et difficile et doit s'attacher à soutenir l'initiative organisée des producteurs autour de fonctions concrètes et basiques telles que l'approvisionnement, les services, la collecte ou la mise en marché de la production afin de consolider et d'élargir la base de ce mouvement". Les agriculteurs au centre de diffusion de l'innovation Aujourd'hui, on est en mesure, comme le soutiennent de nombreux agronomes de renommée, de dire que les agriculteurs ont depuis toujours joué un rôle actif dans le développement des technologies de production agricole et d'agro-alimentaire. Ce sont les agriculteurs qui ont découvert, sélectionné les cultures principales et domestiqué les animaux. Grâce à leurs activités innovatrices, N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 Les DEBATS plusieurs systèmes agricoles ont vu le jour et ayant été adaptés aux conditions locales et aux ressources disponibles. En Algérie la tendance est perceptible et qui appelle son encadrement dense tout en s'appuyant sur les acquis et en développant l'esprit des capacités, les aptitudes et les pratiques de leurs précurseurs. Dans cet ordre d'idées que l'évidence saisissable le confirme au quotidien, RHOADES (1988) pense " qu'il est possible de montrer qu'un changement de technologie introduit par le paysan ne se produit pas par accident, mais suit une forme de raisonnement qui lui est propre et que l'on pourrait comparer à la méthode scientifique d'aborder et résoudre un problème". Ce courant de pensées qui tend aujourd'hui à s'accréditer semble s'appuyer sur cette idée que les scientifiques ont la même approche que les agriculteurs : formuler les problèmes, envisager des hypothèses, les expérimenter empiriquement pour valider ou invalider les résultats obtenus. Les paysans s'appuyant sur leurs propres expériences acquises depuis des générations ont souvent été à l'avant garde du progrès réalisés à travers les âges. Sur cette idée personne ne peut en disconvenir. Leur rôle dans le développement des technologies est aujourd'hui universellement reconnu. Les connaissances agronomiques sont produites, pour certaines, par la recherche, d'autres par contre et peu être la plupart sont issues de la pratique courante par la mise à l'épreuve et l'accumulation des expériences de plusieurs générations. Ainsi, la recherche scientifique et l'accumulation de la pratique de tous les jours sont autant de manières dont l'homme acquiert le savoir et les agriculteurs en font valoir dans leurs pratiques. Des dizaines d'études ont été effectuées depuis la mise en application de la révolution verte entamée au milieu des années 50 du siècle dernier, sur l'adoption et la diffusion des innovations dont une large part a été consacrée aux recherches empiriques inhérentes principalement aux innovations introduites dans le développement agricole. Il s'en est suivi un processus de communication et de vulgarisation (extension) entre les institutions et centres de recherche agronomique, les institutions de développement et les agriculteurs. De ces études, découlent de nombreuses expériences acquises qui dénotent, en somme, que: " les agriculteurs sont restés actifs dans le processus de développement des technologies et la diffusion des innovations et à l'heure actuelle on s'y penche avec beaucoup d'intérêt ". Une innovation telle qu'entendue ici, est d'abord, un fait nouveau constitué par une idée, une pratique récente ou un objet perçu comme nouveau par un agriculteur, un paysan dans un sens général. Mais une innovation dans la pratique de tous les jours peut être le résultat d'une intuition aiguë, d'un sujet éclairé, d'une pratique ancienne rénovée, ou d'une expérimentation confirmée. Cependant, on s'accorde indéfiniment à dire que la plupart des agriculteurs adoptent rarement les innovations qu'ils ont entendues ou vues pour la première fois. Le plus souvent, ils ne les adoptent pas avant de les voir mises en application ou de les discuter auparavant des conséquences escomptables avec d'autres agriculteurs qu'ils connaissent et à qui ils font confiance. De multiples recherches ont été réalisées en vue d'identifier quels sont les agriculteurs qui, dans une communauté donnée, sont les premiers à adopter les innovations qui leurs sont proposées. Il en résulte que ce sont généralement les agriculteurs qui par rapport à la moyenne, ont fait des études plus longues et assistent fréquemment aux cours dispensés aux agriculteurs et ont davantage de contacts avec les agents de développement. Ceux-ci sont plus actifs dans toute sorte d'organisations non exclusivement agricoles mais aussi sociales et politiques. Un tour d'horizon dans notre environnement et on se rend compte de la véracité de ce fait. Cela considère que toute approche de formation et de perfectionnement, devra être destinée prioritairement à la population rurale (agriculteurs et éleveurs) en vue de l'inciter à être enclin au progrès en vue de s'adapter au changement et aux facettes multiples de la modernisation de l'agriculture. Ces agriculteurs s'aperçoivent assez fréquemment que l'agriculture est en phase de mutations et qu'en fin de compte, s'ils veulent demeurer dans cette sphère d'activités, ils doivent eux aussi changer. Ils sont ainsi constamment à la recherche d'informations qui les aideront à saisir les nouvelles opportunités et adapter leurs systèmes de production aux changements intervenus. Ceci veut dire dans un certain sens que si nous voulons encourager l'adoption des innovations, il ne suffit pas d'offrir aux agriculteurs des informations sur les innovations, mais, il est important de modifier leurs attitudes et comportements envers le changement et d'accroître leur ouverture sur le monde tout en les incitant à regarder au-delà de leur voisinage pour s'enquérir des nouveautés. La tendance au changement pourrait être obtenue au moyen d'écoles d'agriculture et par des programmes d'éducation desti- nés aux agriculteurs et à leur famille. Les vulgarisateurs de terrain, les animateurs ruraux et leurs réseaux peuvent avoir ainsi un rôle primordial dans l'information des agriculteurs. Les agriculteurs, si on considère seulement cette frange de la population rurale, ont souvent besoin uniquement d'orientations et d'informations. Aujourd'hui, plus que jamais, le développement et la diffusion des connaissances sont les principales conditions du progrès économique et social, c'est dire que l'investissement immatériel, c'est-à-dire l'investissement dans l'intelligence, est d'une importance capitale dont les ressources humaines sont la plus grande richesse. Investir dans le domaine de l'économie de la connaissance, c'est d'abord promouvoir et améliorer, sans cesse, la formation et élargir le champ de la circulation des informations " utiles " à travers des processus de communication et de vulgarisation. Edouard SCHUH, l'économiste américain, fait remarquer, voila quelques années, que : " l'accroissement de la production des années 20 au milieu des années 70 (du siècle dernier), s'est accompli sans que soit augmenté notre capital de ressources physiques. Il est entièrement dû à des améliorations de la productivité dont la plupart sont imputables à un savoir nouveau ou aux progrès de l'information (surtout). Cela montre clairement à quel point la ressource que constitue la connaissance est propre à favoriser le rendement " ( ). Il est ainsi pratique- 13 ment impossible de gérer le développement au quotidien sans une bonne formation et une bonne communication qui le soutiennent, entre les différents acteurs. Il en découle que l'adoption de la stratégie basée sur le déterminisme technologique, la valorisation des ressources, le transfert de technologie et la gestion rationnelle des exploitations agricoles moyennant l'implication directe des exploitants à travers des approches participatives, en bref, la bonne gouvernance, constituent aujourd'hui, autant de facteurs qui influent positivement sur la production du secteur agricole dans sa globalité. L'accompagnement, l'appui et 'assistance aux exploitants et leur conseil devront constituer une action permanente. Il s'agit, dans cette approche, d'appuyer les innovations paysannes et concilier entre les connaissances empiriques et celles acquises du progrès scientifique, à travers la mobilisation de la connaissance pour la sécurité alimentaire.. Note: (1). RHOADES et BEBBINGTON.Farmers who experiment : an untapped resource for Agricultural research and development, Internterntional Potato Center- Apto. 5965. Lima, Perou 2. SCHUH. G.E- l'information : un bien de consommation (in dialogue n°60-1983. L'auteur est ancien ambassadeur des EtatsUnis auprès de l'OTAN. 25 ans de guerre au nom du Nouvel ordre mondial US Il y a vingt-cinq ans, aux premières heures du 17 janvier 1991, commence dans le Golfe Persique l’opération « Tempête du désert », la guerre contre l’Irak qui ouvre la phase historique que nous sommes en train de vivre. Cette guerre est lancée au moment où, après l’écroulement du Mur de Berlin, vont se dissoudre le Pacte de Varsovie et l’Union soviétique même. Cela crée, dans la région européenne et centre-asiatique, une situation géopolitique entièrement nouvelle. Et, à l’échelle mondiale, disparaît la superpuissance en mesure de faire face à celle des Etats-Unis. « Le président Bush saisit ce changement historique », raconte Colin Powell. Washington trace tout de suite « une nouvelle stratégie de la sécurité nationale et une stratégie militaire pour la soutenir ». L’attaque irakienne contre le Koweit, ordonnée par Saddam Hussein en août 1990, « fait que les Etats-Unis peuvent mettre en pratique la nouvelle stratégie exactement au moment où ils commencent à la rendre publique ». Saddam Hussein, qui devient « ennemi numéro un », est celui-là même que les EtatsUnis ont soutenu dans les années Quatre-vingt dans la guerre contre l’Iran de Khomeiny, alors « ennemi numéro un » pour les intérêts étasuniens au Moyen-Orient. Mais quand en 1988 se termine la guerre conte l’Iran, les USA redoutent que l’Irak, grâce aussi à l’assistance soviétique, n’acquière un rôle dominant dans la région. Ils ont donc recours à la traditionnelle politique du « diviser pour régner ». Sous régie de Washington, change aussi l’attitude du Koweit : il exige le remboursement immédiat de la dette contractée par l’Irak et, exploitant le gisement de Rumaila qui s’étend sur les deux territoires, porte sa production pétrolière au-delà du quota établi par l’Opec. Il porte ainsi préjudice à l’Irak, sorti de la guerre avec une dette extérieure de plus de 70 milliards de dollars, dont 40 dus au Koweit et à l’Arabie Saoudite. En ce point Saddam Hussein pense sortir de l’impasse en « se ré-annexant » le territoire koweitien qui, sur la base des frontières tracées en 1922 par le proconsul britannique Sir Percy Cox, barre l’accès de l’Irak au Golfe. Washington laisse croire à Bagdad qu’il veut rester en dehors du contentieux. Le 25 juillet 1990, tandis que les satellites du Pentagone montrent que l’invasion est désormais imminente, l’ambassadrice étasunienne à Bagdad, April Glaspie, assure Saddam Hussein que les Etats-Unis désirent avoir les meilleures relations avec l’Irak et n’entendent pas interférer dans les conflits interarabes. Saddam Hussein tombe dans le piège : une semaine après, le 1er août 1990, les forces irakiennes envahissent le Koweit. Washington, ayant formé une coalition internationale, envoie alors dans le Golfe une force de 750 mille hommes, dont 70% sont étasuniens, aux ordres du général Schwarzkopf. Pendant 43 jours l’aviation US et alliée effectue, avec 2800 avions, plus de 110 mille sorties, larguant 250 mille bombes, dont celles à fragmentation qui diffusent 10 millions de sous-munitions. Participent aux bombardements, avec celles des USA, des forces aériennes et navales britanniques, françaises, italiennes, grecques, espagnoles, portugaises, belges, hollandaises, danoises, norvégiennes et canadiennes. Le 23 février les troupes de la coalition, comprenant plus d’un demi million de soldats, lancent l’offensive terrestre. Elle se termine le 28 février avec un « cessez-le-feu temporaire » proclamé par le président Bush. A la guerre succède l’embargo, qui provoque dans la population irakienne plus de victimes que la guerre : plus d’un million, dont environ la moitié sont des enfants. Immédiatement après la guerre du Golfe, Washington lance à adversaires et alliés un message sans équivoque : « Les Etats-Unis restent le seul Etat avec une force, une portée et une influence dans toute dimension – politique, économique et militaire- réellement mondiales. Il n’existe aucun substitut au leadership américain » (Stratégie de la sécurité nationale des Etats-Unis, août 1991). La guerre du Golfe est la première guerre à laquelle participe sous commandement étasunien la République italienne, violant ainsi l’article 11 de la Constitution. L’Otan, tout en ne participant pas officiellement en tant que telle à la guerre, met à disposition ses forces et structures pour les opérations militaires. Quelques mois plus tard, en novembre 1991, le Conseil Atlantique promulgue, dans le sillage de la nouvelle stratégie USA, le « nouveau concept stratégique de l’Alliance ». Dans la même année est promulgué en Italie le « nouveau modèle de défense » qui, renversant la Constitution, indique comme mission des forces armées « la tutelle des intérêts nationaux partout où c’est nécessaire ». Ainsi naît avec la guerre du Golfe la stratégie qui conduit les guerres successives sous commandement étasunien, présentées comme des « opérations humanitaires de maintien de la paix » : Yougoslavie 1999, Afghanistan 2001, Irak 2003, Libye 2011, Syrie depuis 2013, accompagnées dans le même cadre stratégique par les guerres d’Israël contre le Liban et Gaza, de la Turquie contre les Kurdes du PKK, de l’Arabie Saoudite contre le Yémen, de la formation de l’Isis (Ei) et autres groupes terroristes fonctionnels de la stratégie USA/OTAN, de l’utilisation de forces néo-nazies pour le coup d’état en Ukraine servant à la nouvelle guerre froide contre la Russie. Prophétiques, mais au sens tragique, les mots du président Bush en août 1991 : « La crise du Golfe passera à l’histoire comme le creuset du nouvel ordre mondial ». Manlio Dinucci 14 Les DEBATS KIOSQUE N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 Canada Un lycéen ouvre le feu dans une école, 5 morts Un lycéen a ouvert le feu vendredi faisant 5 morts et des blessés, dont des élèves et des employés d'une école canadienne, la pire fusillade en milieu scolaire au Canada depuis plus de 26 ans. «C’ est le pire cauchemar de tous les parents», a réagi le Premier ministre Justin Trudeau depuis Davos (Suisse) où il participe au Forum économique mondial. Il était environ 13h00 (19h00 GMT) dans la bourgade de La Loche, dans le nord de la province de Saskatchewan (centre), quand des coups de feu ont retenti dans le lycée de cette collectivité amérindienne. «Un homme déchargeait son arme» dans l’établissement, a confirmé la police. Plusieurs témoins ont dit avoir vu un adolescent ouvrir le feu à l’intérieur de cet établissement, armé d’une carabine. «J’ai couru à l’extérieur de l’école. Il y avait beaucoup de cris, il y a eu six ou sept coups de feu avant que j’arrive à sortir», a déclaré aux télévisions un élève de seconde, Noël Desjarlais. Kevin Janvier, maire de la commune, a déclaré vendredi soir sur la chaîne CTV News que le tueur présumé «était un jeune de moins de 21 ans» qui fréquentait le lycée de La Loche. Située dans la forêt boréale, à 800 km au nord de la capitale provinciale Regina, cette bourgade est particulièrement isolée et les autorités ont dû acheminer des renforts policiers et dépêcher un hélicoptère médicalisé. Initialement, Justin Trudeau avait fait état d’un bilan de cinq morts et de deux blessés graves, avant que la police fédérale le révoit à la baisse en évoquant «un certain nombre de blessés». «Avec une tragédie comme celle-ci, il y a beaucoup d’informations qui s’échangent rapidement et donc initialement nous avions confirmé qu’il y avait cinq morts, mais nous ne parlons désormais que de quatre décès», a déclaré en conférence de presse la commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale) en Saskatchewan, Maureen Levy. L’âge et l’identité des victimes n’ont pas été précisés par la GRC mais le maire Kevin Janvier a parlé «d’élèves et d’employés» du lycée. Outre l’école, la police a indiqué étendre son enquête à une résidence voisine, laissant penser que des victimes ou le suspect pouvaient être liés à ce logement. La commissaire Lévy a expliqué que quarante-cinq minutes après les coups de feu à l’école «un homme» avait été interpellé et son arme saisie. «Mes pensées et mes prières sont avec toutes les victimes, leurs familles et leurs amis», a réagi le Premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall. Ancienne mairesse de La Loche, Georgina Jolibois, députée de la région, s’est dite «choquée et attristée» par la fusillade. Elle «m?interpelle personnellement, puisque des membres de ma famille fréquentent cette école», a-t-elle ajouté. Les 3.000 habitants de La Loche sont en grande majorité des autochtones du peuple Chipewyans qui vivent à la lisière de l’Arctique. «Nous sommes choqués et attristés par ce drame», a déclaré le chef de l’Assemblée des Premières nations du Canada, Perry Bellegarde. Depuis Melbourne où il venait de gagner sa rencontre, le joueur de tennis canadien Milos Raonic a dédié sa victoire à La Loche. «Je voudrais adresser mes pensées à cette collectivité, les familles, les lycéens et l’école. Ma victoire est pour cette collectivité (...) tout le Canada et j’en suis sûr le monde est derrière vous», a-t-il déclaré visiblement ému. A la différence des Etats-Unis, les fusillades sont très rares au Canada où la réglementation sur le port d’armes à feu est plus stricte qu’au sud de la frontière. Il faut remonter au 6 décembre 1989 pour un tel drame quand un jeune homme avait ouvert le feu à l?école Polytechnique de Montréal, tuant 14 personnes dont dix jeunes étudiantes. Le 24 août 1992 quatre personnes avaient perdu la vie dans une fusillade à l’université Concordia de Montréal. Justin Trudeau a estimé qu’avec ce drame «il va y avoir des réflexions à faire dans les semaines et les mois à venir» sur les armes. Ceci d’autant que le précédent gouvernement conservateur avait supprimé et détruit le registre des fusils et des carabines. Les Canadiens détiennent donc désormais en tout anonymat ce type d’armes qui semble avoir été utilisé dans la fusillade de La Loche. AFP Washington s'apprête à être paralysée par la tempête "Snowzilla" C ette déferlante de neige qui frappe depuis vendredi toute la coté Est des États-Unis est «potentiellement meurtrière», selon la maire de Washington. Des dizaines de centimètres de neige sont déjà tombés. Vendredi, les habitants de Washington et de ses banlieues étaient sur le pied de guerre. Faisant la queue dans les supermarchés, les drogueries et les magasins de ski pour s’équiper. Ils savaient que «Snowzilla» - surnom d’un lézard monstrueux donné par le Washington Post à la tempête de neige Jonas qui remontait des Carolines - s’apprê- tait à fondre sur la capitale fédérale et à remonter la côte Est. Chez le droguiste Strosnider, à Bethesda, une longue file de clients achetant pelles, piles, lampes de poche et bougies patientaient aux caisses embouteillées, témoignage du côté pratique et organisé des Américains. Ils avaient tous acheté d’énormes paquets de sel, pour empêcher leurs allées et leurs perrons de geler. Le magasin était en rupture de stock de minigénérateurs et chauffages au gaz, la population ayant acheté massivement, en prévision des coupures de courant, très fréquentes Grande Bretagne Google va payer 130 millions de livres d’arriérés d’impôts Google va payer 130 millions de livres (172 millions d’euros) d’arriérés d’impôts au Royaume-Uni après une enquête du fisc britannique sur ses arrangements fiscaux, a annoncé vendredi une porte-parole de la société. «Nous avons mis en place avec le HMRC (service des impôts et des douanes du Royaume-Uni, NDLR) une nouvelle approche pour le paiement de nos impôts britanniques et nous paierons 130 millions de livres, couvrant des taxes depuis 2005», a déclaré la porte-parole. Cette décision fait suite à une enquête de six ans du HMRC en réponse à la polémique sur les faibles impôts reversés par des multinationales opérant au Royaume-Uni tout en ayant leur siège dans un autre pays. «La manière dont les sociétés multinationales sont taxées fait débat depuis des années, et en conséquence, le système fiscal international change. Cet accord reflète ce changement», a-t-elle expliqué. A l’avenir, Google paiera des impôts au Royaume-Uni en se basant sur les recettes générées grâce à des publicitaires basés au Royaume-Uni, ce qui «reflète la taille et l’étendue de notre business britannique», a ajouté la porte-parole. R. I. dans la région de Washington en période de tempête. Vers 14 heures, la neige a commencé à tomber à flocons légers, mais vers 23h ce vendredi, elle tombait toujours, recouvrant la ville et ses banlieues d’une couche d’au moins trente centimètres. A l’endroit où nous nous trouvions juste au nord de Washington, dans le Maryland, les rues étaient totalement enneigées, mais la situation ne paraissait pas critique, du moins pour l’instant. Des dizaines de milliers d’habitants ont pourtant été privés d’électricité en Caroline du nord, premier état à avoir été touché par la tempête. En Virginie, 2000 personnes étaient également privées de courant. Les autorités locales tentaient de mobiliser leurs services pour déneiger et réparer les dégâts. En Virginie, le gouverneur Terry McDonnell a envoyé quelques centaines de membres de la garde nationale à la rescousse de certains habitants. Quinze états étaient sur le chemin de Jonas. «Je veux être très claire avec tout le monde. Nous percevons cela comme une tempête majeure et potentiellement meurtrière», a prévenu la maire de la capitale Muriel Bowser. Une déclaration venue en écho des avertissements lancés la veille par le directeur du National Weather Service Louis Uccelini, qui a évoqué une «tempête potentiellement paralysante» ayant «le potentiel de devenir extrêmement dangereuse». Du coup, la plupart des gens se préparaient à rester calfeutrés dans leurs maisons pour les deux, trois prochains jours. L’avant-goût de tempête qui avait touché Washington jeudi avait découragé les plus hardis. Dans cette ville très mal préparée à conduire en temps de neige, une chute de neige d’à peine deux centimètres avait suscité une véritable panique, les automobilistes swashingtoe figeant à la moindre plaque de glace. Du coup, ils avaient mis entre deux et 9 heures pour rejoindre leur domicile… La météo nationale a annoncé que 50 millions de personnes allaient être affectées par la tempête, qui devrait remonter vers New York ce samedi. Washington pourrait, elle, subir ses plus fortes chutes de neige en près d’un siècle, censées dépasser 60 centimètres. Elle devrait être totalement paralysée car, fait rare, le gestionnaire de ses transports en commun WMATA a décidé de suspendre les bus à partir de 17h00, mais également de fermer le métro dès 23h00 pour tout le weekend. Ce métro est le deuxième plus fréquenté du pays, après New York, avec environ 700.000 passagers transportés chaque jour en temps normal. Il n’a jamais été fermé aussi longtemps en plus de 40 ans d’existence, selon le Washington Post. Des milliers de vols ont également été annulés, selon le site spécialisé flightaware.com. Le trafic ferroviaire est également réduit à la portion congrue. A Philadelphie et Washington, des matchs de la NBA ont été reportés. Vendredi soir, la météo annonçait que la situation pourrait s’aggraver samedi, notamment à cause de vents violents. Au moins huit personnes sont mortes en raison des intempéries. Le Figaro N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 CULTURE Cosigné par Mohamed Balhi et Zinedine Zebar L'histoire des Phares d'Algérie dans un beau-livre Le journaliste Mohamed Balhi et le photographe Zinedine Zebar cosignent "Les Phares d'Algérie", un livre d'art consacré à l'histoire de ces systèmes de signalisation maritimes érigés sur toute la côte algérienne. Les DEBATS 15 Festival du film Moyen-O Orient et d'Afrique du nord de Sofia "Opération Maillot" d'Okacha Touita au rendez-vous Le film "Opération Maillot" du réalisateur algérien Okacha Touita participe au 8e Festival du film du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord de Sofia (Menar Film Festival) qui se poursuit jusqu'au 31 janvier dans la capitale bulgare, selon le site Internet du festival. Ce premier long métrage de fiction dédié au militant anticolonialiste, Henri Maillot, mort sous les balles de l'armée française en 1956, sera projeté aux côtés de quinze autres films du Maroc, d'Egypte, de Turquie ou encore d'Iran. Réalisé en 2015, "Opération Maillot" (120mn), retrace le parcours de ce jeune aspirant de l'armée française qui décide de détourner un camion chargé d'armes au profit des Combattants de la libération (CLD), des groupes mis sur pied par le Parti communiste algérien (PCA), avant de rejoindre dès leur création les rangs de l'ALN (Armée de libération nationale). Des documentaires et des courts métrages de fiction seront également projetés à l'occasion de cette 8e édition du Menar Film Festival, dédiée au femmes réalisatrices de pays musulmans. Fondé en 2009 par l'association "Pozor", le Festival oeuvre, selon ses organisateurs, à "faire connaître au public bulgare les traditions et les cultures des pays musulmans" à travers le cinéma. Reda A. Pionnier du hip-hhop Nouvel album tourmenté du Britannique Tricky P aru récemment aux éditions Casbah, ce livre de 287 pages met en relief la beauté de vingt-sept phares, autant de monuments du patrimoine algérien, construits pendant la colonisation française entre la deuxième moitié du XIXe et la première moitié du XXe siècle. Il éclaire également sur l'importance historique et les particularités géographiques des 1600km qui forment les côtes algé- riennes depuis l'antiquité jusqu'à la colonisation française, en passant par la Régence ottomane et les différents royaumes fondés dans des villes comme Bejaia et Tlemcen. Présentés comme un périple qui va de l'extrême est de la côte algérienne, à El Taref, jusqu'à l'ouest (Ghazaouet, Tlemcen) en passant par Alger ou encore Dellys (Boumerdès), les photographies d'une grande beauté de Zinedine Zebar sont accompagnées de textes descriptifs sur l'histoire et les spécificités de chaque phare présenté. En se basant sur différentes sources (romaines, françaises, espagnoles, arabes, etc.), Mohamed Balhi met aussi en lumière la longue histoire des villes côtières et de la marine en Algérie, tout expliquant le rôle joué par la construction de ces phares dans l'expansion de la colonisation française. Sous-titré les "Vigies de la côte", le livre est également agrémenté de reproductions de cartes d'époque ainsi que de nombreuses références bibliographiques. Sociologue de formation, Mohamed Balhi a exercé comme journaliste et reporter puis comme directeur de la rédaction à l'hebdomadaire AlgérieActualités. Zinedine Zebar, photographe reporter de presse reconnu en Algérie et à l'international, a, lui, publié de nombreux travaux sur le patrimoine algérien. H. D. Avec des sonorités rock, jazz et reggae Le groupe "Jarka" présente son premier album à Alger L e public algérois était invité à découvrir l'univers musical du groupe "Jarka", survolant le patrimoine algérien par des fusions savamment élaborées avec des sonorités rock, jazz ou encore reggae, à la faveur d'un concert du groupe organisé jeudi soir à Alger. Se produisant pour la première fois sur une scène de la capitale, devant un public de mélomanes moyennement nombreux, ce groupe venu de Tlemcen a également présenté son premier album instrumental sorti récemment "Sabil". Composé de neuf musiciens sur scène, le groupe "Jarka"est une expérience unique fruit d'une rencontre entre des musiciens de divers horizons et divers influences musicales réunis autour du patrimoine musical algérien et d'un sens prononcé de la création et de la fusion. Mené par le virtuose du violon, Khalil Baba Ahmed, le groupe se distingue par l'absence de chant et surtout par une très grande maîtrise des musiciens. "Jarka" a démontré au public qui a tout de suite adhéré à ce concept, qu'il était possible de présenter de la musique andalouse ou de la musique kabyle sous un jour jazzy ou rock en gardant son âme et en la rendant universelle et accessible. En hommage au chanteur Akli Yahiatene le groupe a interprété "Jahgh bezaf d'ameziane" en plus de reprendre "Hal li ettalaki min sabil" un classique de la musique andalouse sur lesquelles sont venus se greffer les guitares de Housseyn Kahouadji et Ryad Korso, la basse de Karim Hammidou, les claviers de Fethi Ziani Cherif et la batterie de Mehdi El Mezouar. L'âme de "Jarka", qui est aussi le nom d'un mode dans l'andalou, se dévoile avec une composition du même nom sur laquelle les musiciens expriment chacun l'ampleur de leur virtuosité dans des solos au violon, à la guitare ou au luth par Walid Hakim. Le groupe a également revisité les classiques du raï dans une composition intitulée "Raï Evolution" qui invite le guellal de Houari Gaïdi pour des rythmiques oscillantes symbolisant divers époques et écoles de cette musique. Actif depuis près de dix ans, "Jarka" souhaite par cette recherche réconcilier le patrimoine algérien et les musiques occidentales contemporaines en créant une nouvelle proposition sonore et une autre conception de la fusion qui se rapproche de la création. D. C. Tricky, ex-membre de Massive Attack et pionnier de la scène hip hop anglaise, livre vendredi un onzième album solo tourmenté, inspiré de sa vie et des maux qu'il traine depuis son enfance dans les années 70. Pour ce nouveau projet caractérisé par une électro de plus en plus épurée, "Skilled Mechanics", le musicien de 47 ans a collaboré avec DJ Milo et également invité le batteur Luke Harris. Tricky, de son vrai nom Adrian Thaws, s'y est attelé juste après la sortie de son album précédent, il y a moins de deux ans. Le titre de cet album, "sombre et cynique", dixit son auteur, provient du nom donné à certains agents de la CIA: "Des assassins qui étaient envoyés à l'étranger pour commencer des +révolutions+ et renverser des gouvernements. Il les appelait +skilled mechanics+ (mécaniciens qualifiés)", explique Tricky. Le musicien originaire de Bristol voit sa production comme "une musique de lutte", une forme de "blues moderne" pour dénoncer "la corruption". Tricky qui a fait le tour du monde et contribué, avec Massive Attack, à l'émergence du trip hop (genre mêlant hip hop et électro), a écrit ses premiers textes durant son adolescence pour les scander sur les scènes rap de Bristol. Dans ce nouvel album, Tricky s'essaie aussi à une reprise avec une nouvelle version dépouillée d'un morceau de Corey Taylor, le chanteur du groupe de néo métal américain Slipknot, offrant également des espaces d'expression, comme à son habitude, à des chanteuses: Oh Land, Xdare, Ivy et Francesca Belmonte, pour ajouter en sensualité à ses productions fiévreuses. H. G. Intitulé "Super" Les Pet Shop Boys annoncent un nouvel album Le duo phare de la synthpop des années 1980, les Pet Shop Boys, ont annoncé jeudi la parution d'un nouvel album studio au titre se déclinant comme à l'habitude en un seul mot: "Super". Le 13e opus du groupe britannique, qui avait accédé à la gloire avec des titres accrocheurs comme "West end girls", "It's a sin", "Domino Dancing et "Go west", doit paraître le 1er avril prochain. L'album a été réalisé par le compositeur de musique électronique Stuart Price, qui était d'ailleurs derrière la console de l'album "Confessions on a dance floor" de Madonna et a déjà travaillé avec d'autres grands noms du genre comme Depeche Mode et New Order. Stuart Price avait déjà produit le précédent album du groupe connu pour ses harmonies vocales envoûtantes sur fond de musique électro, une recette qui lui a permis d'écouler plus de 50 millions d'albums à travers le monde. La parution de "Super" sera suivie en juillet par une série de concerts au Royal Opera House, à Londres, a précisé le duo britannique formé du chanteur Neil Tennant et du claviériste Chris Lowe. F. A. FEMMES N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 PAROLES DE FEMMES «Un âne à deux pieds peut devenir général et rester âne.» Comtesse de Ségur Page animée par Tinhinan Julie Gayet : son gros caprice pour faire la Une d'un magazine «Un épisode hystérique et ex a s p é r a n t » Les DEBATS 17 ILS ONT DIT : «Rien n'est plus efficace pour faire fuir le travail que la pure incompétence.» Scott Adams Julie Gayet est une femme déterminée et tente, par tous les moyens, d'obtenir ce qu'elle désire. Au risque d'aller au clash… Q ue sait-on de Julie Gayet, la compagne de François Hollande ? Peu de choses, comme l'a résumé Laurent Ruquier. " Ce n'est pas une actrice qu'on a vue beaucoup, même si c'est une très bonne actrice. On ne la connaissait pas bien avant, on la connaît pas beaucoup plus maintenant. " Mais c'est justement pour lever le voile sur le mystère qui entoure la comédienne de 43 ans que Soazig Quéméner et François Aubel ont écrit un livre, Julie Gayet, une intermittente à l'Elysée (Editions du moment). Dans cet ouvrage, on en apprend davantage sur les relations qu'elle entretient avec Ségolène Royal, l'ex-compagne du chef de l'Etat, mais aussi sur le lieu de villégiature de ses vacances d'été avec François Hollande en août dernier. On découvre aujourd'hui que Julie Gayet, sous ses airs de jeune femme tranquille et posée, cache en vérité un caractère volcanique. Tout se passe en septembre 2015. Le magazine Grazia consacre alors sa couverture à la comédienne à l'occasion de la diffusion de son documentaire Cinéast(e)s sur la place des femmes dans le 7ème art. Au même moment, elle se livre dans les colonnes de Télérama, un entretien qui, en revanche, ne sera jamais publié. La raison est simple : Julie Gayet a insisté pour apparaître à la une de ce numéro, ce qui a fortement énervé la directrice de l'hedomadaire culturel. " Un épisode "historique et exaspérant", rapporte-t-on à Télérama, avec de nombreux coups de téléphone, où tous les protagonistes de l'affaire se quittent fâchés ", écrivent les auteurs selon un extrait publié par France Dimanche. Fabienne Pascaud, la directrice de Télérama, est très en colère et les tentatives de réconciliation initiées par Anne Meaux, la conseillère en communication de l'actrice, n'y feront rien. Moins impétueuse que Valérie Trierweiler ? En apparence, seulement ! Migraine LES BONS GESTES POUR ÉVITER LES CRISES Vous souffrez souvent de douloureux maux de tête accompagnés de nausées, vomissements voire d'intolérance au bruit et à la lumière ? Vous faites probablement de ceux qui souffrent de migraines. Découvrez les astuces au quotidien pour limiter le nombre de crises ! Beauté De nombreux facteurs peuvent déclencher les crises de migraine. Ils varient selon les sensibilités de chacun. Pour une personne ce sera plutôt après avoir manger certains aliments, pour d'autres des changements de pression atmosphérique… Protéger sa peau du froid Comment protéger sa peau du froid ? Le froid assèche la peau. Pour s'en protéger, il faut appliquer des soins hydratants et utiliser des produits de toilette doux, tels que les émolients et les savons au PH neutre. Pensez également à mettre des gants, un bonnet et du stick nourrissant pour les lèvres. Si toutefois vous avez des gerçures, hydratez votre peau, mettez une crème cicatrisante et restez au chaud quelques temps. Qu'en est-il pour le soleil ? Le soleil de la montagne est beaucoup plus agressif que celui de la mer car, comme nous sommes en altitude, nous sommes plus proches de ses rayons. De plus, il se réverbère sur la neige, ce qui nous expose davantage. Par conséquent, il faut appliquer une protection solaire à indice élevé sur le visage plusieurs fois par jour dès le début du séjour même si le temps est couvert car les UV passent à travers les nuages. Pensez également à protéger vos yeux avec une paire de lunettes de qualité. En cas de coups de soleil, appliquez un soin après solaire apaisant. Que privilégier : la crème hydratante ou la crème solaire ? Vous pouvez mettre les deux, mais tout dépend de votre type de peau. Toutefois, s'il fallait en choisir une, je vous conseille de donner la priorité à la crème solaire. Ensuite, le soir, appliquez la crème hydratante. Comment faire durer le hâle ? En faisant des gommages et en hydratant régulièrement votre peau. Vous pouvez également mettre de l'autobronzant pour unifier le hâle, notamment si vous avez des marques de lunettes autour des yeux. Afin de cerner les conditions de survenue des crises, il est conseillé de tenir un «agenda de la migraine» : notez les aliments consommés dans les dernières 24 heures, les symptômes (troubles visuels, crises survenant toujours au moment des règles…), sa situation psychologique (stress…), les conditions extérieures (lumière vive, bruits, météo…). En identifiant les produits ou situations qui déclenchent ces maux de tête, il est possible de réduire ou d'éliminer les crises. Voici quelques conseils de base pour tous les migraineux : - Mangez équilibré, sans sauter de repas : la faim est un facteur déclencheur de crise. - Faites attention aux aliments que vous consommez : le chocolat, les noix, les fromages fermentés, les yaourts, la caféine ou le manque de caféine et les aliments glacés sont souvent mis en cause. - Pas d'abus d'alcool, en particulier de vin blanc. - Fuyez les atmosphères enfumées. - Ne vous attardez pas dans les lieux bruyants, très lumineux ou dégageant des odeurs fortes (fritures, parfum, désodorisant…). - Un bâillement ? Hop au lit ! Respectez votre rythme de sommeil : évitez les horaires décalés (couchers tardifs, grasses matinées). - Pour vous détendre – le stress étant souvent un déclencheur de crise – faites du sport : la natation est un bon outil préventif car elle gomme les crispations mus- culaires. Pensez aussi à la relaxation : massages, sophrologie, réflexologie, yoga… Vous apprendrez à lâcher prise et à évacuer le trop-plein de stress. - Certaines pilules peuvent être mal supportées et déclencher des crises migraineuses. Dans ce cas, parlez-en à votre médecin qui vous en prescrira une autre. • Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI • Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO Le fondateur Abderrahmane Mahmoudi •Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.70.05 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected] • Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43 18 Les DEBATS USM El Harrach La direction s’engage à payer deux mois de salaires La direction de l’USM El Harrach s’est engagée vendredi à payer deux mois de salaires à ses joueurs et au staff technique la semaine prochaine pour «désamorcer la crise» qui secoue le club de Ligue 1 algérienne de football en raison du grand retard accusé dans la régularisation de la situation financière son effectif. «Nous nous sommes entendu, nous les membres du Conseil d’administration, de verser deux mois de salaires au joueurs et aux entraîneurs dès la semaine prochaine pour faire revenir la sérénité au sein de l’équipe», a déclaré Djaafar Bouslimani, membre du Conseil d’administration de l’USMH, à la radio nationale. Les joueurs harrachis avaient enclenché un mouvement de grève d’une journée mercredi passé en signe de protestation contre le retard accusé dans le paiement de leurs salaires. Quelques joueurs de l’équipe, dont le capitaine Hamza Ait Ouameur, ont animé un point de presse durant lequel ils ont déploré la ‘’situation grave’’ que traverse le club, révélant que certains d’entre eux n’ont pas été payés «depuis 7 mois». Les animateurs de ce point de presse ont également reproché à leurs dirigeants, notamment le président Abdelkader Mana, leur «manque de considération» envers leur formation, estimant qu’il était impossible de postuler aux titres dans de pareilles circonstances. L’USMH partage la 5e place en compagnie du MC Alger avec 24 points chacun avant la 17e journée du championnat qui verra les protégés de l’entraîneur Boualem Charef rendre visite à l’USM Blida samedi. SPORTS N° 1511 - Dimanche 24 Janvier 2016 Matchs avancés de la Ligue I (17 journée) e Le MCO et le DRBT piégés L es deux matchs avancés comptant pour la 17e journée de la Ligue I Mobilis se sont terminés sur des scores de parité qui n’arrangent nullement les équipes locales. Ainsi, la surprise de la saison, le DRB Tadjenant a été tenue en échec at home par le représentant sudiste, la JS Saoura, sur un score vierge. Les gars du DRBT ont raté une belle occasion de prendre seul la troisième place au classement général, en sachant que la victoire leur aurait permit d’arriver à un total de 28 points, soit à un point seulement du dauphin, le CR Belouizdad qui en compte 29. De son côté, la JSS remonte à la neuvième place avec 21 points dans son escarcelle. Les poulains de Bougherara regretteront beaucoup ce nul, eux qui avaient les moyens de prendre les trois points surtout avec le soutien de leur public qui avait donné de la voix. Cependant, ils devraient pouvoir se rattraper lors des prochaines rencontres, à condition de bien se concentrer sur leur sujet et de se donner à fond lors des matchs qui les attendent. Dans l’autre match avancé, le MC Oran a été, lui aussi, tenu en échec à domicile par la formation du CS Constantine qui revient avec un point flatteur qui lui permet de respirer quelque peu après une mauvaise série. Berramla, le transfuge dru RCR et recrue du MCO lors de ce mercato hivernal, qui avait ouvert le score à la 10’, ce qui avait suscité un grand espoir chez les Hamraoua qui pensaient détenir les trois points et qui restaient très importants pour la suite de la compétition, surtout avec la crise qui secoue le club. Toutefois, le CSC, qui était aussi dans une mauvaise passe, a réussi à égaliser à la 54’ par le buteur maison, Boulemdaïs, ce qui a compliqué plus la situation du club local. Pour les Sanafirs, ce sera un sursis de plus pour le coach Gomez qui est toujours sous l’œil du cyclone et qui est toujours menacé par le limogeage. A noter que le MCO est à la septième place avec 22 points dans son escarcelle, tandis que le CSC demeure à la 13e place avec 17 points. Imad M. Ligue 2 Mobilis (17 journée) e Tennis Dix entraîneurs décrochent le grade «level 1 / ITF» Dix (10) des 22 entraîneurs de tennis ayant suivi un stage de formation à Annaba, ont décroché le grade «level 1 / ITF», a indiqué vendredi la Fédération algérienne de tennis (FAT). Les dix lauréat sont : Mohamed Kherkhache (Annaba), Hamza Bouchareb (Skikda), Mounir Cadi (Souk-Ahras), Youcef Khalil Chekkat (Skikda), Adel Ibrahim Khezzane (Annaba), Tarek Mira (Annaba), Mohamed Chemseddine Oulhaci (Annaba), Mohamed El Mehdi Ikhlef (Annaba), Mohamed Lamine Guediri (Annaba) et Mohamed Rafik Narsis (Annaba). Ce stage, destiné uniquement à des candidats de l’Est de l’Algérie, s’était déroulé au Tennis Club de la Tabacoop (Annaba) sous la direction du formateur ITF, Nabil Cheriak, qui fut assisté de Karim Boudebagha. Une initiative qui entre dans le cadre du développement de la discipline, à travers le territoire national. L'Olympique de Médéa nouveau leader L’ Olympique de Médéa, victorieux (2-1) chez l’OM Arzew vendredi pour le compte de la 17e journée de la Ligue 2 Mobilis de football, a subtilisé la première place du classement à l’ex-leader l’USM BelAbbès, battue (1-0) par l’US Chaouia, au moment où le CA Batna a réussi le «Holdup» parfait chez la JSM Skikda, en s’imposant (1-0) à deux minutes de la fin. En perte de vitesse depuis quelques semaines, l’USMBA s’est inclinée (1-0) au stade Zerdani Hassouna d’Oum El Bouaghi, et dès la 21e minute, sur un but de Demane, cédant par la même occasion le leadership à l’O.Médéa, l’ayant emporté de son côté (2-1) à Arzew, grâce à un doublé de Hamia (17’,60’), alors que Baaouche avait réduit le score pour l’OMA, sur penalty à la 78e. Avec cette défaite, la seconde la saison, l’USMB rétrograde à la troisième position à deux unités du nouveau leader. Dans le derby de l’Est entre la JSM Skikda et le CA Batna, les locaux soutenus par public nombreux ont raté un penalty par Boulaincer à la 69e minute, et ç’a été le tournant de cette chaude empoignade, puisque le CAB a repris confiance et a réussi à arracher une précieuse victoire (1-0) grâce à Boulekrouche (88e). Un succès des hommes de Rachid Bouarata qui leur permet de se hisser à la seconde place à une longueur du leader, tandis que la JSMS glisse à la huitième place. Le Paradou AC, qui restait sur un bon résultat nul (0-0) chez l’ancien leader, l’USMBA, a confirmé sa bonne santé en enchaînant par une victoire à domicile (10) contre l’ASO Chlef. Les Chélifiens, anciens pensionnaires de la Ligue 1 et candidats au retour parmi l’élite, avaient résisté pendant plus d’une heure, avant de s’incliner sur un penalty de Chaoui à la 67e minute. Le PAC a raté auparavant un premier penalty par Benayad. Auteur d’un doublé pour le MC Saïda aux 64e et 81e, Saâd a été le bourreau de la lanterne rouge USMM Hadjout, qu’il a enfoncé un peu plus, avec désormais neuf points de retard sur le premier club non relégable. L’AS Khroub est allé gagner (1-0) en déplacement chez l’Amel Boussaâda, tandis que le CRB Aïn Fekroun et la JSM Béjaïa se sont neutralisés (0-0). Le derby des hauts plateaux, entre le MC El Eulma et le CA Bordj Bou Arréridj, quant à lui, est prévu samedi, à El Eulma. Résultats et classement : OMA-OM USC-USMBA JSMS-CAB CRBAF- JSMB PAC-ASO ABS-ASK USMMH-MCS 1-2 1-0 0-1 0-0 1-0 0-1 0-2 1 ). O. Médéa 2 ). CA Batna 3 ). USM Bel-Abbès 4 ). JSM Béjaïa 5 ). ASO Chlef 6 ). Paradou AC 7 ).CABB Arréridj 8 ). JSM Skikda —). AS Khroub 10). US Chaouia —). MC El Eulma 12). A Boussaâda —). MC Saïda 14). OM Arzew —). CRB Aïn Fekroun 16). USMM Hadjout Pts 31 30 29 27 26 25 23 22 22 21 21 20 20 17 17 11 J 17 17 17 17 17 17 16 17 17 17 16 17 17 17 17 17 Volley-bball/JO-22016 (qualification/dames) Le staff technique de la sélection nationale dames connu L’entraîneur de la sélection algérienne dames de volley-ball, Mohamed Amine Belacel a complété son staff technique qui l’accompagnera dans sa mission qui débutera par le tournoi africain, qualificatif aux Jeux Olympiques de Rio-2016, prévu en février prochain à Yaoundé (Cameroun), a-t-on appris auprès de l’intéressé. Le staff est composé du préparateur physique, Mouzaia Madjid et du statisticien Yazid Assef, alors que Zaza sera la kinésithérapeute de l’équipe. «En principe, le staff sera au complet, dès notre prochain stage de quatre jours, prévu à partir du 30 janvier à Alger, avant de se déplacer en Tunisie le 3 février, en vue du stage précompétitif en com- mun programmé avec la sélection tunisienne», a indiqué à l’APS, l’entraîneur Belacel, précisant que les membres choisis ont de l’expérience pour avoir déjà travaillé au sein des équipes nationales. Interrogé sur le premier stage effectué la semaine dernière à Alger et considéré comme une prise de contact avec les joueuses, l’entraîneur national, Mohamed Amine Belacel a souligné que c’était pour lui, l’occasion de connaître le groupe avec lequel il sera appelé à travailler. «Sur les 22 éléments convoqués, j’ai enregistré la blessure d’une joueuse et la défection de deux (malades). J’ai eu à expliquer le plan de travail de l’équipe, en vue des objectifs qui lui sont assignés d’ici à 2017. Cette prise de contact m’a aussi permis d’évaluer le groupe sur le plan physique et technique. Le stage était bénéfique pour tous le monde», s’est réjoui le coach. En prévision du tournoi de Yaoundé, prévu du 12 au 19 février, une liste de 19 joueuses, sélectionnées par le staff technique, sera transmise à la Confédération africaine de volley-ball (CAVB). Le staff technique devra ensuite puiser dans cette liste pour en retenir les sélectionnées pour défendre les chances de l’Algérie au Cameroun. «Le prochain stage d’Alger et celui de Tunisie (3-8 février) seront décisifs pour désigner les 12 ou 14 éléments qui prendront part au tournoi de Yaoundé. On sera obligé de faire une sélection, et l’apport de l’expérience primera sur notre choix car l’échéance est très courte», a faire remarqué Belacel. Lors du stage de Tunis, les verts devront jouer trois à quatre matchs amicaux contre leurs homologues de Tunisie, qui préparent elles aussi le tournoi de qualification. Selon le site de la Confédération africaine de volley-ball (CAVB), dix sept (17) pays sont annoncés au tournoi de Yaoundé : Algérie, Tunisie, Cameroun (pays hôte), Gambie, CapVert, Burkina Faso, Nigeria, Ghana, RD Congo, Gabon, Kenya, Egypte, Ouganda, Mozambique, Zimbabwe, Botswana et Madagascar. Météo Les DEBATS Alger Ensoleillé Min 6 °C Max 21 °C Oran Ensoleillé Min 7 °C Max 24 °C Annaba Ensoleillé Min 5 °C Max 18 °C http://www.lesdebats.com Tempête "Snowzilla" GHIR HAK [email protected] L'est des Etats-Unis disparait sous la neige L'est des Etats-Unis était recouvert samedi d'un épais manteau de neige, tombé en quelques heures sous l'effet de la tempête Jonas -surnommée "Snowzilla"-, qui a privé d'électricité des dizaines de milliers d'habitants et contraint les autorités à mobiliser l'armée pour déneiger et réparer les dégâts. La tempête, qui doit se poursuivre tout au long du week-end, a déjà provoqué la mort d'au moins huit personnes, notamment dans des accidents, selon les médias américains. Depuis plusieurs jours, les sites météo annonçaient l'arrivée de cette tempête record, qui devrait toucher une bonne partie de l'est des EtatsUnis allant de Washington à New York. "Je veux être très claire avec tout le monde. Nous percevons cela comme une tempête majeure et potentiellement meurtrière", avait déclaré vendredi la maire de Washington, Muriel Bowser. Quelque 85 millions de personnes, soit un quart de la population américaine, pourraient être affectés par la tempête, surnommée "Snowzilla" par le quotidien Washington Post, en référence au lézard géant destructeur du cinéma japonais, "Godzilla". Une quinzaine d'Etats devraient être touchés, depuis la façade Atlantique (entre New York et la Caroline du Sud) jusqu'à l'Arkansas, dans le Sud. Les prévisionnistes s'attendent à des chutes de neige de plus 60 cm sur Washington et sa région samedi soir, accompagnées de verglas, vents forts (jusqu'à 90 km/h) et inondations sur les côtes. Les habitants de la capitale, où les écoles publiques étaient fermées vendredi, ont fait le plein de victuailles essentielles pour tenir tout le week-end, formant de longues files d'attente dans les supermarchés. "Je pense que ça va être un désastre", a déclaré Sharonda Brown, une infirmière portant un carton de courses à la sortie d'un supermarché. La patronne de la police de Washington, Cathy Lanier, a appelé la population à rester chez elle. "Avec le vent qui forcit et la neige qui s'accumule, on va avoir de plus en plus de gens coincés". Washington et les Etats voisins de Virginie et du Maryland ont été placés en état d'urgence. En Virginie, le gouverneur Terry McAuliffe a mobilisé plusieurs centaines de membres de la garde nationale -des militaires de l'Etat fédéré- pour les secours. Il a également une réserve de 650.000 tonnes de sel pour dégager les routes et huit millions de litres de sel liquide, a-t-il dit. Le candidat à la primaire républicaine, Chris Christie, gouverneur du New Jersey, a suspendu sa campagne dans le New Hampshire pour superviser les mesures prises dans son Etat, où il a ordonné l'arrêt des services de bus et de trams. Dans le Kentucky, plusieurs centaines de chauffeurs de poids lourds et automobilistes ont été bloqués pendant plusieurs heures de nuit en raison de la neige et du verglas. Les vents violents se révèlent particulièrement dévastateurs dans un pays où le réseau électrique est rarement enterré. Il n'est pas rare que des centaines de milliers de personnes se retrouvent privées d'électricité pendant plusieurs jours, y compris dans les banlieues huppées de Washington.Les premières coupures ont commencé en Caroline du Nord où plus de 100.000 personnes sont concernées, selon les services d'urgences de cet Etat. En Virginie, moins de 2.000 personnes étaient privées d'électricité selon le gouverneur, mais il a mobilisé 60 équipes d'électriciens d'autres Etat pour aider aux réparations. AFP ACTU... Sud du pays 12 contrebandiers africains arrêtés Guantanamo Un détenu libéré refuse de quitter la prison "I l a été à Guantanamo si longtemps qu'il était terrorisé à l'idée de se rendre dans un pays autre que celui où il a de la famille", selon son avocat. Un détenu yéménite qui avait reçu la permission de quitter la prison militaire américaine de Guantanamo, où il a passé près de 14 ans, a décidé de rester dans le camp situé sur l'île de Cuba, a expliqué vendredi un porte-parole du Pentagone. Mohammed Ali Abdullah Bwazir devait être transféré mercredi, mais a changé d'avis à la dernière minute, a expliqué Gary Ross. "On ne peut pas évoquer les détails de la décision d'un détenu de ne pas accepter un transfèrement vers un pays tiers, à part relever qu'il n'a pas accepté l'offre de relocalisation", s'est cantonné à expliquer le porte-parole. Le prisonnier yéménite reste néanmoins sur la liste des personnes dont le transfert a été approuvé, et les responsables vont continuer à tenter de le faire quitter la prison créée dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, et qui a accueilli jusqu'à 680 prisonniers à son pic d'activité en 2003. L'administration Obama cherche depuis 2009 à fermer cette prison controversée. "Nous recommençons à essayer de négocier avec différents pays" pour son transfèrement, a souligné Gary Ross. L'avocat du détenu a expliqué au Miami Herald que son client était devenu comme un personnage du film culte Les évadés (1995), qui ne pouvait plus s'adapter à la vie hors d'une prison. Un responsable américain de la Défense a confié, sous couvert d'anonymat, que le détenu de Guantanamo souhaitait être envoyé dans un pays arabisant. D'après son dossier, Mohammed Ali Abdullah Bwazir aurait combattu dans les rangs de l'ancien chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden, plus précisément pour la 55e brigade arabe. Le Pentagone a annoncé jeudi le transfert de deux détenus de la prison vers la Bosnie et le Monténégro, portant à 91 le nombre de prisonniers restant à Guantanamo. Parmi eux, 34 ont vu leur transfèrement approuvé par les autorités. Les autres resteront incarcérés pour une durée indéfinie car jugés trop dangereux ou en attente de procès. 20 minutes Inde Un avion de ligne atterrit d'urgence après une alerte à la bombe U n avion de ligne indien, transportant 150 passagers, a dû atterrir d'urgence samedi à Nagpur, dans l'ouest de l'Inde, après une alerte à la bombe qui s'est révélée fausse, a annoncé la compagnie GoAir. L'avion de GoAir, faisait route de la ville de Bhubaneshwar (est) vers Bombay quand les responsables de la compagnie aérienne à bas coût ont reçu un appel anonyme disant qu'une bombe avait été placée à bord de l'avion. "Après avoir reçu cette alerte à la bombe, (l'appareil) a été dérouté vers Nagpur", a pré- cisé GoAir dans un communiqué. Les passagers ont été débarqués et les services de sécurité de l'aéroport ont fouillé l'avion et les bagages, a précisé la compagnie. "Aucune bombe n'a été trouvée à bord" et les passagers ont pu remonter à bord. L'avion a été autorisé à décoller pour se rendre à Bombay. Cet atterrissage d'urgence survient au lendemain de l'arrestation, au cours d'une séries de raids dans tout le pays, de membres d'un groupe soupçonné de réunir des islamistes radicaux. AFP Douze (12) contrebandiers africains ont été arrêtés vendredi dans le sud du pays par un détachement de l'Armée nationale populaire (ANP) relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam (6ème Région Militaire), indique samedi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). "Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande, des détachements relevant des Secteurs Opérationnels de Tamanrasset, de Bordj Badji Mokhtar et d'In Guezzam (6ème Région Militaire), ont appréhendé, lors de différentes opérations, le 22 janvier 2016, douze (12) contrebandiers de nationalités africaines et saisi trois (03) véhicules tout-terrain, cinq (5) détecteurs de métaux, trois (3) téléphones portables, 1,2 Tonne de denrées alimentaires, et une somme d'argent de l'ordre de 25.000 Dinars algériens et 2.876.000 CFA", précise la même source. D'autre part, et lors d'une opération de ratissage au niveau du Secteur opérationnel de Tlemcen (2éme Région Militaire), des éléments des Gardes-frontières en collaboration avec les éléments de la Gendarmerie nationale "ont saisi une quantité de 99.5 kilogrammes de kif traité", ajoute le MDN. R. N. Equipe nationale Les Verts livrés à eux-mêmes Sofiane Feghouli et Abdelmoumen Djabou, ont fait l'actualité cette semaine, s'agissant de leurs contrats professionnels. Le premier ne comprend pas pourquoi son club, le FC Valence, fait trainer en longueur la prolongation de son contrat. Le second vient à peine de se poser d'un vol en zone de turbulences à l'issue d'un transfert aux allures de mauvais feuilleton. Pour l'un comme pour l'autre, deux joueurs dont l'équipe nationale a besoin, on n'a pas du tout ressenti que les instances fédérales se souciaient de leur avenir professionnel. Pas plus que celui d'Islam Slimani, premier buteur des verts qui risque de quitter le Sporting ou Reis M'Bolhi, une perle en déperdition. Ainsi, les leçons du cas de Yacine Brahimi, un transfert minable de 6 millions d'euros pour un joueur qui sort d'un 8e de finale de coupe du monde, n'ont pas été tirées. La FAF ne fait pas grand-chose pour accompagner les joueurs, les conseiller, contribuer à leur épanouissement et à leur visibilité. On dira que ce n'est pas le boulot d'une fédération. Mais ce n'est pas vrai. Non seulement la FAF a un manager dont le boulot est que les joueurs viennent dans les meilleurs dispositions possibles, mais il s'agit d'une fédération qui a réussi à révolutionner les lois de la FIFA à propos des binationaux. Ce n'était pas son boulot, non plus, mais on sait depuis que quand on veut, on peut. N. Benali
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