* conditions en magasin - RÉGIE PAR LE CODE DE LA MUTUALITÉ - SIREN 775.571.276 Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr SEPTEMBRE 2014 N° 157 2,50€ Monture + 2 verres 9i:0:;(5;: (<? 9(@<9,: * BESANÇON 6 place de la Révolution - C.C. Ile de France 67 rue des Cras www.opticiens-mutualistes-doubs.fr IL ROULE… ET MAINTENANT ? LE TRAMWAY DOIT FAIRE SES PREUVES LES QUESTIONS QUI RESTENT EN SUSPENS L’événement en p. 6 à 8 p. 18 L’ancien hôpital à vendre p.5 Barbara Romagnan La rebelle du P.S. ne mâche pas ses mots BESANÇON - PONTARLIER - CHATEAUFARINE Pas d’acheteur pour Saint-Jacques POLITIQUE Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-bisontine.fr - [email protected] *Jusqu’au 20/09/2014 - sur le moins cher, hors promos et prix nets PROJET 2 LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 Éditorial À l’heure Près de six ans de discussions, de débats, de polémiques, de palabres, puis de grogne, de mécontentements, de bruit, de travaux, de déviations et de bouchons, et nous y sommes : le tram est là, il circule et transportera ses premiers voyageurs payants à partir du 1er septembre. L’ambitieux projet validé par les élus le 18 décembre 2008 connaît son aboutissement et son principal instigateur, le maire de Besançon, a de quoi pour l’instant se réjouir : malgré l’épisode tragi-comique de l’annulation de la déclaration d’utilité publique par le préfet et le changement précipité de tracé, le tram arrive à l’heure. Les six mois perdus à cause de ce rebondissement ont été rattrapés durant la phase de travaux. Premier fait à souligner : le tram arrive à l’heure annoncée. Dans une édition de La Presse Bisontine parue fin 2008, M. Fousseret annonçait la mise en service du transport en commun en 2014… On ne peut en dire autant de tous les grands chantiers publics lancés à Besançon (Passages Pasteur, contournement de Besançon, Marnières…), le tram bisontin est livré à l’heure. Deuxième motif de réjouissance : il a transformé - même les plus grincheux ne peuvent le contester - la physionomie d’une bonne partie de la ville et de quelques quartiers périphériques. Le tram a également (en ces temps, c’est plutôt précieux) permis au secteur des travaux publics de se maintenir à flot durant quelques années. Enfin, ce nouveau moyen de transport est censé redonner du souffle au centreville et le désengorger du trafic automobile, c’est d’ailleurs le sens premier de sa réalisation. À l’heure de son inauguration, il reste cependant de grandes questions en suspens dont les réponses ne seront connues que dans quelques mois : la fréquentation annoncée de 40 000 voyageurs par jour sera-t-elle tenue, le déficit de fonctionnement du tram sera-t-il supportable, le versement transport versé par les entreprises pour assurer le financement des travaux ne risque-t-il pas de fondre à cause de la crise, et une seule ligne transversale qui “zappe” tant de quartiers suffira-t-elle à assurer le succès au petit train bleu ? Dès lors on ne pourra s’empêcher de se poser rapidement la question : devra-ton lancer dans les prochains mois l’idée d’une seconde ligne qui irriguera Besançon du Nord au Sud ? Passée l’effervescence des premières semaines, il faudra creuser ces questions en détail. Bien qu’inauguré, le tram n’a fait que la moitié de son chemin. I Jean-François Hauser LES TWEETS DU MOIS MÉTÉO L’été pourri, parlez-en à ces plaisanciers en mauvaise posture ! Choulet Edouard @edouardchoulet Un bateau échoué au Moulin Saint Paul à #Besancon #doubs intervention pompiers en cours OHBSVHSSDQBNLECȋKB U0ȊI Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2014 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, C.G. 25, E. Chatelain et J.-C. Sexe - Ville de Besançon, Y. Petit, L. Sauvonnet; F. Schwaab. Qui a dit que le Comté n’était pas bon pour les sportifs ? Champion olympique de biathlon, Martin Fourcade s’entraîne à Prémanon avec des meules. Les pluies ont souvent coïncidé avec de violents orages. Clément @EasyScience Photo prise au belvédère de Montfaucon #Orage #Besançon pic.twitter.com/lERwysbyOb NATURE Le chantier du tram, désormais terminé, accueille un drôle d’oiseau … Jacquet Bernard @Balkan45 #besancon Hauts du Chazal, ce matin vers ȌGȇȄCDRBHFNFMDRHMSQHFT¤DRO@QK@SDQQDK@ANTQ¤DCŗTMBG@MSHDQOHBSVHSSDQBNLI8L HBȊQAȊ HUMOUR Un blog humoristique est né un peu avant l’été à Besançon. À suivre sur www.lechodelaboucle.fr l’Écho de la Boucle @EchodelaBoucle (M@TFTQ@SHNMCTSQ@LCD!DR@M¢NM&DNQFD"KNNney et Daft Punk annulent leur participation. ÉVÉNEMENT est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : David Aubry. SPORT Besançon voit la vie en bleu. Pour l’inauguration du tramway, les remparts de la Citadelle sont illuminés jusqu’au 31 août. Besançon Tourisme @Besancontourism +@"HS@CDKKDOQNONRDQ@TM¤BK@HQ@FDiAKDTSQ@LyITRPTŗKŗHM@TFTQ@SHNMCT#tramKDȇȅ@N¶S SCHMIDT Bertrand LPB157:Mise en page 1 22/08/14 10:58 Page 1 RETOUR SUR INFO - BESANÇON 4 La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Tram : les rabat-joie de l’inauguration Selon l’association U3C, le coût au kilomètre dépasserait les 20 millions si on compte aussi les travaux de dévoiement de réseaux. Châteaufarine : Apple, Clavin Klein, Hema parmi les petits nouveaux L a Presse Bisontine l’avait annoncé au mois de mars : 15 nouvelles boutiques s’installeront début novembre dans la galerie commerciale de Châteaufarine. Le groupe Mercialys qui gère la commercialisation de cette zone devenue leader commercial régional n’avait pas souhaité divulguer l’identité des futurs arrivants, tous “exclusifs” à Besançon. À quelques mois de l’ouverture, alors que les travaux se font à l’abri des regards des chalands, des noms de marques sont désormais connus. Arrivent une boutique Calvin Klein (habillement), Guess (habillement), Du bruit dans la cuisine, Hema (moyenne surface de décoration pour la maison), Adidas original et Apple (informatique). Ces arrivées se font dans des mètres carrés jadis occupés par les réserves de l’hypermarché Géant Casino. Cela portera à 85 le nombre de magasins implantés ici. “La position de leader régional pour la galerie commerciale est confortée, rappelle Jean-Marc Balanche, le directeur de Mercialys. Dans cette extension, Hema (déjà implantée à la Toison d’Or à Dijon) sera l’une de nos locomotives.” Ces créations nécessiteront l’embauche d’environ 80 personnes. Pôle emploi Besançon devrait organiser des journées spécifiques afin que les enseignes puissent rencontrer du personnel. À elle seule, Châteaufarine emploie 700 personnes et draine 5 millions de personnes à l’année, soit environ 100 000 par semaine. “Une Z.A.C. forte fait un centre-ville fort” image le responsable de la galerie. Une étude visant à améliorer l’accessibilité, notamment des parkings, est réalisée. I Châteaufarine s’agrandit. 15 nouvelles boutiques arrivent en novembre dont Apple, Calvin Klein, Héma…, renforçant la position de leader régional. Les dernières réalisations de Découvrez d’autres réalisations sur notre site Internet : www.groupe-publipresse.com Thomas Laresche - Artisan chocolatier - MORTEAU Identité visuelle - Packaging - Enseigne Roger Territoire d’Homme - Prêt à porter masculin - BESANÇON Identité visuelle - Papeterie- Étiquettes JPR Invest - Investissement immobilier - BESANÇON Site internet - Plaquettes JPR INVEST JPR Invest, investisseur et développeur de référence L’ i m m o b i l i e r d ’e nt re p r i s e La société JPR Invest basée à Besançon (Franche-Comté) a bâti sa réputation sur les deux métiers qui en font aujourd’hui une référence nationale en matière d’immobilier d’entreprise : l’investissement et le développement. En tant qu’investisseur, la société JPR Invest rachète pour son compte ou pour celui du groupe, des bâtiments existants ou en état futur d’achèvement à des promoteurs, des enseignes ou des institutions partenaires. JPR Invest s’est également fait une spécialité de réhabiliter les friches industrielles ou de reconstruire des centres de ville et des zones industrielles ou commerciales existantes. JPR INVEST En tant que développeur, JPR Invest monte des opérations foncières à la demande de ses clients. Après avoir défini avec eux un cahier des charges précis, JPR Invest construit le projet, trouve le terrain disponible, choisit les architectes et définit le plan de masse, avant de trouver les enseignes, présenter les dossiers en CDAC, superviser la construction des bâtiments et les livrer à ses partenaires. 27, rue Clément Marot - 25000 Besançon Tél. : 03 81 50 05 32 / Port. : 06 85 43 23 06 / Fax : 03 81 53 33 86 [email protected] Plusieurs principes guident le travail de la société JPR Invest : la rigueur, la créativité, la solidarité avec ses partenaires. Quand JPR Invest implante un bâtiment, la société valide systématiquement avec son partenaire toutes les étapes du projet, du planmasse au choix des matériaux de construction. L’i m m o bi l ie r d ’e nt re p r i s e “ w w w. j p r i nv e s t .f r Nos Partenaires Financiers Notre but est d’apporter dans les villes partenaires de la richesse et de l’emploi mais également des projets commerciaux et tertiaires dont la qualité architecturale et paysagère est très supérieure aux réalisations passées. ” LES COMMERCIALISATEURS PARTENAIRES Crédit agricole | CBRE Paris | CBRE Region | DTZ | Arthur Loyd | Square habitat LES PARTENAIRES INSTITUTIONNELS ET FINANCIERS CMC Lease | Caisse d’épargne | Cicobail | BNP | Banque Populaire | Crédit agricole Ucabail | Oseo | CIC Est LES ENSEIGNES PARTENAIRES Caisse d’Epargne | Leader Price | Général d’Optique | La Pataterie | Norma La Halle aux vêtements | La Halle aux chaussures | LIDL | Vet’Affaires | NOZ | Jardiland LES PARTENAIRES TECHNIQUES Racle et Colin & associés notaires | Interface | J.M. Viala architecte | Socotec &DELQHW /DPEROH\ $UFKLWHFWHV _ -RsO /DÀ\ $UFKLWHFWH _ $;$ DVVXUDQFH _ 0D]DUV _ )LGDO LES VILLES PARTENAIRES %HVDQoRQ _ '{OH _ 0RQWEpOLDUG _ 3RQWDUOLHU _ %RXORJQH%LOODQFRXUW _ 7UR\HV _ 6W 'L]LHU Villefranche sur Saône | Pertuis Salon de la Mariée - Haute Foire - Foire Comtoise - Micropolis - BESANÇON 2013 Identité visuelle, campagnes de communication ET DES JOURS DE FÊTE Vendredi 8 de 14h à 22h Défilés à 14h30 et 17h30 <Soirée “Just Married” de 20h à 22h> ! Samedi 9 de 10h à 20h Défilés à 11h30, 14h30 et 17h30 Dimanche 10 de 10h à 19h Défilés à 11h30, 14h30 et 17h30 UNE ORGANISATION 90 professionnels, 6 000 visiteurs Contact : François ROUYER | 06 70 10 90 04 1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex | www.groupe-publipresse.com amedi 30 août, c’est jour de fête pour le Grand Besançon qui inaugure son tramway (voir en pages suivantes). Enfin, pas pour tout le monde. Il y aura ceux qui ne participeront pas aux festivités, faute d’y avoir été conviés. C’est notamment le cas de l’association Union Civique des Contribuables de Franche-Comté présidée par Serge Grass. Selon lui, ces manifestations d’inauguration sont “un exemple parmi d’autres des largesses que les élus offrent avec l’argent des contribuables” estime l’association. Il pense que le prix des billets risque fort d’augmenter, malgré les annonces officielles, prenant appui sur le rapport du service transport en 2012 : “Les recettes de trafic sont en hausse du fait de l’année pleine de la hausse de tarif de 2011 et des hausses successives appliquées au 1er mars puis au 1er septembre 2012” indique ce document. L’association démonte également l’argument selon lequel S ce tram serait le moins cher de France à 17 millions d’euros le kilomètre. “Il coûtera en définitive environ 21 millions d’euros par kilomètre si on intègre le coût réel de l’infrastructure et les coûts de dévoiement de réseaux qui ont été nécessaires. Il sera le moins rentable de France, avance M. Grass, avec un taux de rentabilité annoncé dans l’enquête publique à 3,2 %. Il a déjà fait tripler l’endettement par habitant de la C.A.G.B. Après le temps des cigales viendra celui des fourmis contribuables.” Même si comparaison n’est pas raison, l’association U3C fait le parallèle avec la L.G.V. Rhin-Rhône : “Ce projet devrait mettre la Franche-Comté au cœur de l’Europe. En fait, les passagers ne sont pas au rendez-vous et le déficit d’exploitation est tel que la S.N.C.F. envisage, parmi d’autres idées, d’arrêter son exploitation” termine l’association à contre-courant de l’enthousiasme actuel. I Un outil pour diagnostiquer la performance numérique de votre logement ilicon Comté a de la suite dans les idées. Présentée dans notre numéro d’avril, cette “jeune” association basée à Besançon avait promis de développer l’économie numérique en Franche-Comté. Elle tient son engagement. Grâce à l’appui de bénévoles professionnels du numérique, elle lance l’outil gratuit “D.P.N.” permettant de réaliser “en une minute chrono un diagnostic de la performance numérique pour une adresse et/ou numéro de téléphone donné” explique Silicon Comté. L’accès à Internet est devenu au fil des ans une commodité, “hélas, tous les territoires ne sont pas égaux devant les technologies et débits disponibles”, rappelle l’association. Créé en partenariat avec la société bretonne Ariase, cet outil fonctionne simplement en se rendant à l’adresse dpn.siliconcomte.fr. Il est mis à disposition du grand public et des professionnels de S L’association bisontine Silicon Comté a créé un outil pragmatique pour connaître la performance numérique de son habitation. l’immobilier désireux de valoriser des biens connectés. “Le D.P.N. pourra également contribuer à identifier les zones du territoire actuellement peu ou mal desservies par les infrastructures numériques tout en fournissant une meilleure information aux foyers pour qui la connectivité Internet est essentielle, notamment lorsqu’il s’agit de télétravailler” précise Christophe Boutet, président de Silicon Comté. La structure mène en parallèle une autre action : elle a écrit au président de l’A.R.C.E.P. (gendarme français des télécoms) pour l’alerter de la médiocre qualité de service 3G ressentie dans de nombreux territoires ruraux de Franche-Comté. I Pour diagnostiquer sa performance numérique : http://dpn.siliconcomte.fr L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 POLITIQUE 5 La députée bisontine “Les choix actuels du gouvernement sont mauvais” Barbara Romagnan a la réputation d’une frondeuse. Quitte à s’attirer les foudres au sein même de son propre camp, elle défend ses positions. Son avis est d’autant plus fort depuis la démission du premier gouvernement Valls le 25 août. Barbara la rebelle assume ses positions. a Presse Bisontine : Le 30 août, aux Universités d’été du P.S. à La Rochelle, le mouvement auquel vous appartenez “L’appel des 100” organise un rassemblement intitulé pour que “Vive la gauche”. La gauche est vraiment en train d’exploser en France ? Barbara Romagnan : Les députés qui ont signé ce fameux “appel des 100” auquel j’adhère essaient juste de créer un espoir qui s’appuie sur un horizon et des propositions qui soient de vraies mesures de gauche en adéquation avec ce pour quoi les électeurs ont voté en 2012. Une politique qui soit plus efficace en termes de justice sociale et de créations d’emplois. La déception des électeurs de gauche est très forte car les résultats attendus ne sont pas là. On peut évoquer le manque de temps ou le contexte international difficile, il n’en reste pas moins qu’au regard de nos engagements, la politique menée actuellement n’est pas la bonne. L L.P.B. :Avec la démission du gouvernement, Manuel Valls vient pourtant de réaffirmer qu’il ne changerait pas de cap. Vous n’êtes donc pas du tout en phase avec la ligne prônée par le Premier ministre ? B.R. : J’estime que c’est une erreur de dire qu’il n’y a qu’une seule politique possible pour redresser le pays. En disant cela, on entretient le désespoir car cette politique ne marche pas. On entretient ainsi l’idée que toutes les politiques sont les mêmes et donc à quoi bon aller voter se disent nos concitoyens. La politique actuelle ne permet pas l’amélioration des conditions de vie des citoyens français, c’est politiquement dangereux. Je suis bien d’accord que le Premier ministre ne va pas changer de politique sans arrêt, mais je ne partage pas le bien-fondé de la politique menée actuellement et qui en plus, a contribué au développement de l’extrême droite lors des derniers scrutins. L.P.B. : Qu’est-ce qui vous chiffonne le plus dans la politique du gouvernement ? B.R. : Elle est très injuste sur le plan social parce qu’on est en train de faire financer la baisse des cotisations des entreprises “Pour par le gel des prestations aux l’instant, ménages. Je fais bien la distinction entre les P.M.E. dont c’est mal certaines ont en effet besoin engagé.” d’aides et les grosses entreprises de l’agroalimentaire ou les banques à qui on s’apprête à faire des chèques sans aucune condition, aucune contrepartie et aucun contrôle. Et on parle de sommes considérables : 41 milliards d’euros, c’est l’ensemble des exonérations aux entreprises. En comparaison, l’intégralité de notre programme 2012-2017 avait été estimée à 20 milliards d’euros. Les choix actuels du gouvernement sont mauvais. L.P.B. : Le P.S. renvoie tout de même une sacrée impression de cacophonie non ? N’avez-vous pas en tant que députée P.S. une certaine La députée Barbara Romagnan n’a pas voté la confiance au gouvernement Valls lors de la présentation du pacte de responsabilité. obligation morale de solidarité ? B.R. : Si le P.S. ne va pas bien, je n’ai pas le sentiment que ce soit à cause de mes positionnements… Les différences doivent s’exprimer. S’il y a cacophonies, je pense plutôt que c’est au sein du gouvernement. La solidarité, en effet elle est indispensable. Mais à l’égard de qui et de quoi ? J’ai été élue sur la base d’un certain nombre de propositions. Ma solidarité doit donc s’exercer, non pas envers le président ou le Premier ministre, mais d’abord par rapport à nos engagements. On n’est pas dans un régime présidentiel, la séparation des pouvoirs est bien réelle et ce n’est pas illégitime que les parlementaires qui représentent le peuple discutent des politiques menées. L.P.B. : Faites-vous encore confiance à François Hollande ? B.R. : Je ne suis pas là pour dire du mal de tel ou tel car ce genre de comportement fragilise nos institutions. Je considère juste que c’est de ma responsabilité que d’exprimer ce que je crois être juste ou pas dans les propositions du gouvernement. Sinon, on supprime les élections et on devient des fonctionnaires qui appliquent un programme. Ce n’est pas cela la démocratie. L.P.B. :Allez-vous voter le budget 2015 à l’automne ? B.R. : Je ne sais pas encore, ce sera le résultat d’une discussion et d’un travail collectif. Pour l’instant, c’est mal engagé. Si je n’ai pas voté la loi de finances rectificative de la Sécurité sociale en juillet, c’est parce que je ne suis pas d’accord avec le contenu du pacte de responsabilité que je conteste. C’est très difficile de devoir gérer en même temps plusieurs types de solidarité, avec le groupe P.S., le gouvernement, les militants socialistes, les citoyens. L.P.B. : Si on vous qualifie de frondeuse ou de rebelle, ça ne vous choque pas plus que cela ? B.R. : Je n’ai pas l’impression de faire des propositions spécialement originales dans un parti de gauche. Ces qualificatifs ne me dérangent pas. Je défends juste l’idée de ne pas critiquer les personnes et de ne pas avoir un ton trop donneur de leçons. L.P.B. : Vos positionnements vous valent certaines frictions, voire inimitiés au sein de votre camp. Le Barbara Romagnan, née le chef des députés socialistes Bruno Le Roux a tenté de vous empêcher d’être rapporteuse de la com25 avril 1974 à Annecy, mission d’enquête sur la réduction du temps de est membre du Parti travail. Comment réagissez-vous ? socialiste depuis 1995. Actuelle députée de la B.R. : Je ne suis pas choquée que quand on première circonscription conteste, il y ait des conséquences. Il m’est du Doubs depuis 2012, arrivé d’être écartée en effet. En ce qui elle a été entre autres concerne cette commission-là, j’ai gagné conseillère générale du mon vote. Si Bruno Le Roux a tenté de canton de Besançonm’empêcher, il n’a pas réussi parce que les Planoise entre 2008 collègues députés ont voté pour moi. et 2012 et secrétaire nationale du P.S. à la L.P.B. : Êtes-vous toujours à l’aise au sein du P.S. ? “Rénovation du parti” de 2005 à 2008. B.R. : Le parti dans lequel se trouvent le Barbara Romagnan est plus de militants qui partagent mes idées, élue députée en c’est bien le P.S. Ce que je dis, ce sont jusjuin 2012 avec 54,73 % te des choses que l’on prône depuis longdes voix, elle bat ainsi la députée U.M.P. Françoise temps, en conformité avec nos engageBranget. Après sa prise de ments. fonction, elle intègre la L.P.B. : Pour aller au bout de vos convictions, vous commission des affaires n’avez pas envisagé de claquer la porte du P.S. ? sociales de l’Assemblée Nationale. Depuis le B.R. : Et pour quelle raison ? Peut-être qu’un printemps, elle est jour on me démissionnera, mais au nom membre de “l’appel des de quoi ? Du fait que j’exprime des idées 100” députés qui librement ? réclament un changement de cap au gouvernement. L.P.B. : Cette commission sur la réduction du temps de travail dont vous êtes donc la rapporteuse a commencé son travail et il semble déjà qu’une de ses préconisations sera d’engager une nouvelle baisse de la durée légale du travail. N’y a-t-il pas une sorte d’escroquerie intellectuelle dans votre démarche en prônant une hausse des prestations sociales, une baisse de la durée du travail, alors que la France n’a plus un sou ? B.R. : Je ne conteste pas qu’il y a des économies à faire. Mais pourquoi alors commencer par se priver de 41 milliards d’euros de cotisations alors qu’on doit réduire les déficits ? C’est cela que je conteste. C’est ce subventionnement public qui aide les entreprises de manière indifférenciée. On s’était engagé sur une baisse des cotisations pour les petites entreprises et une augmentation pour les grandes entreprises et on ne l’a même pas appliqué ! Quant à la réduction du temps de travail, oui, les 35 heures ont été un échec politique mais économiquement et socialement, personne ne conteste qu’elles ont Bio express permis de créer 350 000 emplois et qu’elles ont participé à équilibrer les comptes sociaux. De toute manière, le temps de travail est déjà partagé, il y a les gens qui travaillent moins d’heures et ceux qui ont trop de travail. J’estime que la baisse du temps de travail est une des solutions au problème. Il faut aussi accompagner cela d’une vraie réforme fiscale qui doit amener à une meilleure répartition des revenus. “La baisse D’ailleurs ce sont les syndicats allemands qui les du temps premiers ont mis en place de travail la réduction du temps de est une des travail. Pour relancer solutions.” l’économie, il faudrait aussi penser à ne pas geler les prestations sociales des familles modestes. L.P.B. : Êtes-vous satisfaite du vote sur le noncumul ? B.R. : Pas complètement. Il s’agit juste de ne pas cumuler un mandat de parlementaire et un exécutif local. Cette mesure ne sera appliquée qu’en 2017 et ça n’a pas empêché 80 % des députés de se présenter aux municipales. Le vrai problème est que le pouvoir est accaparé par quelquesuns, aussi compétents qu’ils soient. Cela contribue sans doute aussi au fait que les citoyens ne nous écoutent plus. L.P.B. : Pourquoi à votre avis les citoyens n’écoutent plus les politiques ? B.R. : Simplement aussi parce qu’il y a un vrai écart entre ce qui est annoncé et ce qui est fait. Quand les résultats ne sont pas là, les gens ont l’impression que les mots n’ont aucun sens. Il y a aussi la montée en épingle de quelques gens qui trichent et qui font un mal fou à toute la classe politique. La France est un pays riche, d’entrepreneurs, de militants, d’intellectuels. Pour dépasser cela, on a besoin que le pouvoir soit partagé, vraiment. I Propos recueillis par J.-F.H. L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 LE TRAM, ENFIN : ET APRÈS ? Samedi 30 août, la première ligne de tram de Besançon est inaugurée, avec deux jours de gratuité pour les passagers. Restent les principales questions : la fréquentation sera-t-elle à la hauteur des espérances, et cette première ligne en appellera-t-elle une autre si le succès est au rendez-vous ? G Après l’inauguration Objectif 50 000 voyageurs par jour Le tram doit réussir le pari de la fréquentation Alors qu’il entre en fonctionnement, le tram de Besançon doit parvenir à convaincre les usagers et générer ainsi des recettes. e tram est là, enfin ! Les travaux nécessaires à sa construction et la gêne qu’ils ont occasionnés pendant plus de deux ans appartiennent désormais au passé. Les Bisontins redécouvrent leur ville changée par l’apparition dans le paysage urbain de ce nouveau moyen de transport. Piqué par la curiosité, on se retourne même sur le passage de ces rames bleues, plutôt silencieuses, qui circulent dans les rues de la capitale régionale. Le tram s’attire des sympathies et profite de l’effet surprise des premiers temps. Du côté des élus de la communauté de l’agglomération, le satisfecit est total. “Toucher au but dans un projet de cette envergure, oui, c’est agréable. C’est une satisfaction d’arriver au terme de ce chantier en sachant que sur un plan financier, il a été maîtrisé” remarque Gabriel Baulieu. Sur ce point, le premier vice-président de la communauté d’agglomération du Grand Besançon est encore régulièrement contesté par des associations de contribuables et des élus d’opposition qui affirment que le coût de 228 millions d’euros L (valeur 2008) est erroné, et que l’opération est plutôt de 281 millions “si l’on ajoute les 20 millions d’euros de travaux supportés par la ville qui a versé en plus 20 millions d’euros de subventions” persiste et signe le conseiller municipal Philippe Gonon. Alors que chacun campe sur ses positions, persuadé de détenir la vérité dans cette bataille de chiffres, un nouveau défi s’ouvre pour le tram. Il doit réussir le pari de séduire les usagers à long terme. L’ambition est forte : transporter 50 000 passagers par jour. Il bénéficiera, c’est sûr, de l’effet décou“Le déficit verte, au moins les premiers temps, le même de Ginko que l’on a pu observer à passe de 10 Dijon. Lorsque la capitale bourguignonne a à 14 millions ouvert sa ligne de tram d’euros.” à l’automne 2012, elle comptabilisait 39 000 passagers au quotidien. À ce rythme, les élus estimaient que l’objectif des 42 000 voyageurs serait rapidement atteint. Les Bisontins doivent maintenant s’approprier ce nouveau moyen de transport. Mais la gageure est maintenant de faire entrer le tram dans les habitudes de transport. Une fréquentation en hausse ou tout le moins qui tiendra ses objectifs, va générer des recettes, évitant ainsi de creuser un peu plus déficit du budget transport. “Je rappelle que le déficit de Ginko pour l’exercice 2014 passe de 10 à 14 millions d’euros annonce Philippe Gonon qui attend de voir la suite. Que se passera-t-il si la fréquentation n’est pas de 50 000 mais 45 000 ou de 40 000 passagers ? Devra-t-on augmenter le prix des abonnements et des tickets ?” interroge l’élu. L’avenir le dira. Monsieur Gonon pointe du doigt une autre fragilité dans le mode de financement du tram qui provient de la taxe versement transport versée par les entreprises. Or, “compte tenu de la crise, les recettes de la taxe versement transport passent de 31 millions d’euros à 28 millions d’euros.” Selon lui, l’Agglo n’aura pas d’autre choix que de recourir à l’impôt pour combler le déficit du poste transport. La C.A.G.B table en effet sur les recettes supplémentaires générées par le tram pour maintenir à flot le budget transport. Mais en cas de pépin sur la fréquentation, ce n’est pas la collectivité qui supportera le déficit, mais le délégataire Transdev. “Il est prévu contractuellement des engagements de fréquentation et de recettes. Si nous n’atteignons pas l’objectif, nous supporterons la différence. En revanche, si nous sommes au-delà, le bénéfice des recettes complémentaires nous profitera” rappelle la direction bisontine de Transdev. I La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 G En images 7 Photos J.-C. Sexe - Ville de Besançon Avant-après le tram : la métamorphose d’une ville En attendant que le tram fasse ses preuves en termes de fréquentation, la premier mérite qu’il a eu est d’avoir transformé la physionomie de plusieurs quartiers de la ville. Retour en images après deux ans et demi de travaux, de Planoise à Fontaine-Argent. Moins de trois ans séparent les clichés. Ici le carrefour des avenues de l’Helvétie et Carnot. Ce secteur a beaucoup souffert des travaux. Planoise est un des quartiers qui a subi les plus grandes transformations. Le secteur de Chamars a changé d’apparence. Le parking sera désormais entièrement payant. Principale innovation sur le parcours : le fameux encorbellement sur le quai Veil-Picard. Au-dessus de la rue du Polygone, le pont a disparu au profit de la ligne de tram. Le quartier Planoise est particulièrement bien desservi par le tram qui vient du C.H.U. 8 L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 G Réaction Jean-Louis Fousseret “On devra se poser la question d’une deuxième ligne” Si le lancement d’une seconde ligne n’est pas encore à l’ordre du jour, le réseau de transport en commun ne sera pas complet sans la création d’une voie de bus dédiée, transversale à celle du tram… en attendant le tram-train. a Presse Bisontine : Le tram n’a pas encore démarré son exploitation commerciale qu’on vous demande déjà “à quand la seconde ligne”. C’est envisageable ? Jean-Louis Fousseret : Je ne suis pas surpris que l’on me pose cette question. Les maires des villes qui ont fait un tram récemment m’avaient prévenu… Si on me pose cette question, c’est que le tram est déjà entré dans la vie des Bisontins, c’est positif. Maintenant, les conditions économiques étant ce qu’elles sont, il n’y a pas encore de projet de deuxième ligne. En revanche, dans un avenir que je ne saurais dater, et si comme je le pense cette deuxième ligne est un succès, on devra se poser la question. Le cas échéant, ce ne serait pas avant 2018. L fait partie intégrante du projet tram. Une des difficultés techniques à surmonter sera le doublement du pont de Gibelotte. Et cette ligne (en site propre entre la gare et Témis) L.P.B. : Cette seule ligne suffira-t-elle à sera d’autant plus structurante faire du tram un succès ? qu’elle ira, dans l’autre sens, jusJ.-L.F. : qu’à Rivotte. Cet axe futur sera Pour que le succès soit complet, il donc transversal à la ligne du tram. faudra aussi réaliser une ligne de bus en site propre entre la gare L.P.B. : Le tram ne se suffira tout de même Viotte et Témis qui desservira aus- pas à lui-même pour résoudre toutes les si le quartier Vauban, le stade, le difficultés de trafic ? Palais des sports, Témis et la Bou- J.-L.F. : Il faut raisonner plus loin loie. Ces travaux seront faits pour en effet et la réflexion à mener à 2016 ou 2017. Cette ligne de T.C.S.P. terme est celle du tram-train. C’est Selon le maire de Besançon, cette première ligne n’est qu’une étape. d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons choisi dès le départ pour notre tram un écartement compatible avec les voies S.N.C.F. L’idée à terme, est de pouvoir prendre un tram-train place de la Révolution et de pouvoir rejoindre Baume-lesDames ou Saint-Vit. Quand on a choisi l’option tram-fer avec l’écartement S.N.C.F., c’est bien pour dire que nos successeurs pourront réaliser ce chantier qui achèvera le réseau de transport en commun de l’agglomération bisontine. L’avenir réside dans le tram-train. I Recueilli par J.-F.H. Repères Les chiffres clés du tramway G Le tracé et le matériel Une ligne de 14,5 km 19 rames dont 17 en circulation 24 m de long 30 à 50 ans de durée de vie 132 places 38 places assises par rame G Exploitation commerciale 7 jours sur 7, de 5 heures à 1 heure du matin 1 tram toutes les 5 minutes en heure de pointe sur le tronçon commun 1 tram toutes les 6 minutes de 6 h 30 à 18 h 30 Vitesse moyenne : 20 km/h Vitesse maximale 70 km/h 47 000 voyageurs attendus 120 000 voyageurs estimés dʼici 2016 G Budget Coût du tramway : 228 millions dʼeuros (valeur juin 2008) Subventions : 51 millions dʼeuros G Le chantier Plus de 100 marchés publics 30 000 m linéaires de voie ferrée 70 000 tonnes dʼenrobé 1 400 points dʼéclairage public 1 000 arbres replantés G L’emploi Plus dʼ1 million dʼheures de travail 910 mois de travail Reprise dʼactivité de 182 personnes sans emploi G C.I.A.T. 218 demandes dʼindemnisation déposées par 93 établissements 156 indemnisations concernant 56 commerces L’ univers des gourmets depuis 1923 PÂTISSIER - CHOCOLATIER - GLACIER - TRAITEUR Un nouvel univers pour les gourmands BAUD CENTRE VILLE UNE BOUTIQUE ENTIÈREMENT DÉDIÉE AU CHOCOLAT LA TABLE DE BAUD Nouveau concept store. Salon de thé ouvert en non stop : 8h/19h30. Petite restauration, snacking, ardoises variées, tapas... autour d’un verre de vin*. Au 1er étage, plats du jour, hors d’oeuvre, salades, terrines, et toujours le célèbre pâté en croûte... Soirée privative sur réservation : réceptions, diners, cocktails dinatoires... (Renseignements en magasin) de r i t ar bre p r à ptem i r uv se o c t dé ébu A d 4, Grande Rue - Tél. 03 81 81 20 12 ste-baud@baudbesançon.com - www.baudbesançon.com *L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. 10 BESANÇON PALENTE Viande, fromage, confiture… La ruche, un circuit court local et connecté Déjà “reine” d’une ruche près de Gray, Delphine Bompy a décidé de tenter l’aventure dans la capitale régionale où très vite son idée a fait bourdonner dans les chaumières. Avec aujourd’hui 700 inscrits, la ruche du quartier Palente redonne vie chaque semaine aux anciens locaux de Lip, tout un symbole. n note un véritable attachement aux produits locaux” note Delphine Bompy à l’origine de la création de cette ruche sur le modèle clé en main fourni par une entreprise nationale qui compte déjà plus de 500 implantations partout en France, plus de 50 000 adeptes et pas moins de 2 500 producteurs impliqués. “C’est avant tout une belle aventure humaine et aussi professionnelle” poursuit-elle. Car la créatrice est bel et bien une entrepreneuse qui met ses convictions et ses réseaux au service d’un nouveau mode de consommation et de distribution. Après s’être entourée de producteurs contactés dans un rayon géographique proche et trouvé un local pour accueillir tous ses inscrits, Delphine a pu lancer concrètement le concept à Besançon via un site Internet qui permet aux intéressés de “O POLITIQUE commander, s’ils le veulent seulement, et sans obligation d’un montant minimal à respecter : “Chaque semaine, je diffuse en ligne une sélection de produits fermiers aux membres de la Ruche. Au préalable, chaque producteur fixe librement le prix juste de ses produits et le minimum de commandes à atteindre pour les livrer. Puis les consommateurs ont 6 jours pour passer commande sur le site.” Le web au service des circuits courts auxquels les créateurs de ruches entendent donner des ailes. Légumes, viande, fromages, confitures, miel, vin… Au-delà même des produits plébiscités pour leur traçabilité et leur qualité, la ruche se veut aussi un Le jour de distribution est l’occasion pour les consommateurs de rencontrer les producteurs. point de rencontre, un lien près de chez soi. Les arguments de la créatrice ne manquent pas : curer une meilleure alimenta- teurs eux-mêmes, mais aussi la démarche. C’est une vraie commence tout juste à faire le “La ruche est aussi un moyen de tion à un prix plus juste et donc avec les producteurs : “Les ren- confiance qui s’installe” conclut buzz. I D.A. soutenir les agriculteurs et les aussi de recréer du lien social.” contrer pour parler avec eux de Delphine Bompy dont l’initiative artisans de la région, de per- Un lien qui se noue au fil des leur métier et de leurs produits Pour en savoir plus : http://www.laruchequiditoui.fr/4654 mettre aux habitants de se pro- semaines entre les consomma- est un élément important dans Jacques Grosperrin “Notre objectif est de faire élire deux sénateurs” Candidat aux sénatoriales, l’U.M.P. Jacques Grosperrin est en campagne. Il sillonne le département pour rencontrer les grands électeurs. Il espère que sa liste d’union de la droite et des centres obtiendra assez de suffrages pour que Christine Bouquin, en deuxième position, soit également élue. P.B. : Dans le cadre de votre campagne, vous sillonnez le département pour rencontrer les grands électeurs qui voteront aux sénatoriales le 28 septembre. Que vous disent les maires que vous rencontrez ? J.G. : Les maires sont soucieux de la baisse des dotations versées par l’État qui se désengage. En même temps, celui-ci leur impose de mettre en place des réformes complexes et coûteuses comme celle des rythmes scolaires. Beaucoup de maires me disent qu’ils ont le sentiment que l’État charge la barque d’un côté et de l’autre qu’il baisse les dotations aux collectivités tout en leur demandant de faire des économies. Les élus locaux ont véritablement l’impression que les grandes décisions sont prises à Paris, sans tenir compte des enjeux de territoire. J’ai souvent entendu : “Ce sont des trucs d’énarque.” L’autre sujet qui préoccupe les maires est la réforme territoriale. Ils craignent que dans le cadre du rapprochement entre la Bourgogne et la FrancheComté, tout se passe demain à Dijon. L L.P.B. : Que répondez aux maires face à leur désarroi ? J.G. : Nous voulons être la parole et la voix de tous les élus de base qui sont confrontés à des difficultés financières, et qui ont le sentiment qu’on leur retire petit à petit des compétences. Nous voulons agir pour réhabiliter cette fonction de maire en aidant ces élus au quotidien. Si nous sommes élus, nous irons vers eux ! Avant qu’une loi soit faite, nous les rencontrerons pour recueillir leurs avis, et faire état de leurs remarques à Paris. L.P.B. : Que vous disent les élus locaux à propos des “affaires” qui enveniment l’U.M.P. depuis quelques mois ? J.G. : Les maires de droite veulent de la transparence, de l’honnêteté, et surtout que cessent les guerres d’ego. Beaucoup souhaitent aussi que le président de l’U.M.P. soit issu d’une nouvelle génération d’élus. L.P.B. : Vous dites “si nous sommes élus.” Faut-il comprendre qu’en plus de vous, vous espérez obtenir l’élection de Christine Bouquin qui est deuxième sur votre liste ? Jacques Grosperrin est à la tête d’une liste composée de Christine Bouquin, Didier Klein, Florence Rogeboz et Christian Retornaz. Ils représentent chacun une circonscription du Doubs. J.G. : Notre objectif en effet est de faire élire deux sénateurs. On mobilise toute notre énergie dans cette campagne afin que Christine Bouquin soit élue elle aussi. Dans le cadre de la défense des territoires, elle représenterait le Doubs rural et moi le Doubs urbain. C'est un enjeu fort qui contribuera également à faire basculer le Sénat à droite. L.P.B. : Ne redoutez-vous pas que ce plan soit contrecarré par une dispersion des voix à droite dans le Doubs comme en 2008, avec la candidature du maire d’Ornans Jean-François Longeot ? J.G. : Tout d’abord, pour éviter les problèmes de 2008, vous remarquerez que chacun “Faire des cinq candidats de ma liste repré- basculer sente une circons- le Sénat cription du Doubs. C’est une liste terri- à droite.” toriale, une liste d’union de la droite républicaine et des centres qui a été investie, je le rappelle, par une commission nationale présidée par Alain Juppé. Les grands électeurs et les maires en particulier sont légitimistes. Ils veulent contribuer à la bascule du Sénat. Ils seront dans une démarche de vote légaliste en faveur de cette liste officielle. Ils n’aiment pas le désordre. J’ai pris acte de la dissidence de Jean-François Longeot, point. L.P.B. : Si vous êtes élu, vous resterez conseiller municipal d’opposition à Besançon, en revanche vous démissionnerez au Conseil régional. Il semble que l’opposition municipale ait décidé de boycotter l’inauguration du Tram. Ce sera le cas ? J.G. : Il n’y a pas de consigne. Chaque élu d’opposition fera ce que bon lui semble. Personnellement, je n’irai pas car je trouve scandaleux que dans le contexte actuel, on fasse une telle fête avec un feu d’artifice pour la mise en service du Tram. Que va-t-on fêter, l’inaccessibilité de Besançon ? La mort du commerce de proximité ? Les emplois détruits pendant les travaux ? Jean-Louis Fousseret se prendrait-il pour Jules César en offrant au peuple du pain et des jeux ? Je trouve cela indécent. J’aurais préféré que l’argent dépensé dans l’inauguration soit employé différemment et contribue à redonner du dynamisme au commerce local qui en a besoin. I Propos recueillis par T.C. BESANÇON SÉCURITÉ La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 EN BREF Présence policière La synagogue de Besançon sous protection rapprochée Les services de police assurent la sécurité de la synagogue pendant les offices religieux du samedi. Une vigilance accrue depuis l’embrasement du conflit israélo-palestinien. ar mesure de sécurité, des policiers assurent une surveillance régulière et discrète de la synagogue le samedi matin à l’heure de l’office religieux. “Nous sommes présents quand les membres de la communauté juive entrent dans le lieu de culte, et quand ils en sortent” indique le commissariat central de Besançon. Les policiers interviennent s’ils constatent par exemple “la présence d’un véhicule suspect stationné de façon anarchique, ou d’une voiture “ventouse” qui est là depuis longtemps. Le cas échéant, on peut appeler la fourrière.” La probabilité d’un véhicule “Il n’y a piégé à Besançon est faible, mais les directives donpas de nées dans le cadre du plan virulence Vigipirate obligent la police à faire preuve d’une à accrue vis-à-vis Besançon.” vigilance de ces lieux de culte et de leurs abords dans un contexte sensible. Depuis l’embrasement du conflit israélo-palestinien au Proche-Orient, les mesures de sécurité se sont P La communauté juive compte 200 personnes à Besançon. Elles une petite trentaine à se retrouver le samedi matin à la synagogue pour prier. renforcées en France où les autorités renforcée dans le cadre de consignes redoutent des débordements comme ce nationales. Mais aujourd’hui, la porte fut le cas en juillet à Paris lors de la de la synagogue est de nouveau ouvermanifestation pro-palestinienne. te” note Marc Dahan, co-président de Par mesure de précaution, les 2 et 9 août, l’association Amitié Judéo-Musulmane à l’occasion d’autres manifestations de de France section Besançon. “Même si soutien au peuple palestinien qui se sont nous savions qu’il n’y avait pas de tendéroulées dans plusieurs villes, y com- sion, nous avons assuré une présence” pris à Besançon, la grande porte de la confirme le commissariat. synagogue est donc restée fermée pen- Dans la capitale régionale, la manifesdant le culte. “Nous sommes rentrés par tation de soutien au peuple palestinien un accès de côté, sous surveillance poli- du 2 août a réuni près de 500 personnes. cière. Il n’y avait pas d’inquiétude pour Elle s’est déroulée dans le calme, ce qui autant de notre part. La sécurité a été ne surprend pas Marc Dahan. “Il y a un 11 dialogue qui existe entre les communautés dans cette ville et un respect mutuel. Nous étions présents lors des vingt ans de la Mosquée Souna. Des gens ont exprimé leur soutien au peuple palestinien, tant que ça ne dérape pas, cela fait partie de la démocratie. Il n’y a pas de virulence à Besançon, le drapeau israélien n’est pas brûlé. Ce qui pose problème lors de manifestations, ce sont les éléments incontrôlés dont on ne connaît ni la confession d’ailleurs, ni la visée politique.” I T.C. Tourisme Du 26 septembre au 3 novembre, la compagnie Air Corsica opérera la liaison DoleMarseille à raison de deux vols hebdomadaires : les lundis et vendredis à un tarif à partir de 99 euros T.T.C. l’aller simple. L’ouverture de cette liaison DoleMarseille permettra aux voyageurs de découvrir la cité phocéenne et d’accéder à la Provence. Des connexions seront aussi possibles au départ de Marseille vers la Corse pour Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari. Renseignements : www.aircorsica.com ou www.aeroportdolejura .com Distinction Un Franc-Comtois lauréat du Prix d’histoire militaire 2014. Le docteur en histoire et lieutenant de réserve Christophe Lafaye, du 19ème régiment du génie de Besançon a remporté le Prix d’histoire militaire 2014, décerné par le Conseil scientifique de la recherche historique de la Défense. Ce prix récompense sa thèse intitulée “Le génie en Afghanistan. Adaptation d’une arme en situation de contreinsurrection (20012012)”. 12 BESANÇON SPORTS La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 Du nouveau pour le rugby L’O.B. prend ses nouveaux quartiers Essai transformé pour le club de rugby de Besançon qui troque ses vétustes installations de Montrapon pour un stade flambant neuf aux Orchamps. La Ville a investi 4,25 millions euros dans l’équipement. Visite avant le premier match, le 14 septembre. uparavant, les repas de troisième mi-temps étaient préparés dans des casseroles posées sur des trépieds à même le sol. Les tables, elles, reposaient sur des tréteaux en bois. Les vestiaires, trop exigus pour une équipe à 15, obligeaient les joueurs à se contorsionner ou à jouer des coudes pour trouver de la place avant d’enfiler leur maillot. Quant aux spectateurs, leur nombre était limité et la tribune presque dangereuse pour y poser ses fesses. D’un coup, d’un seul, l’Olympique rugby grâce à son nouveau stade situé dans le quartier des Orchamps à Besançon passe de la simplicité, pour ne pas dire le dénuement, au “luxe”. C’est aussi la fin d’une histoire à Montrapon. Ce n’est pas pour déplaire au président Émile Viennet qui a suivi avec Bernard Roland, les travaux du nouveau stade : “On passe du Moyen Âge à une structure aux normes actuelles” rappelle le représentant de l’Olympique Besançon (500 licenciés) qui fut joueur en dans les années soixante-dix, époque faste pour le club qui atteignit la A PATRIMOINE Division 1 en 1972. “On vise cette année la montée en fédérale 2 (le club est en fédérale 3)” poursuit Émile Viennet. Joueurs et entraîneurs auront les moyens pour bien faire ! “Le stade de Montrapon avait vécu, explique Abdel Ghezali, adjoint aux sports. Le nouveau complexe sportif des Orchamps représente un investissement de 4,25 millions euros” dit ce dernier. Le nouveau stade pourra accueillir davantage de spectateurs : 800 places sont couvertes plus un parking de 110 places. “Et nous pourrons jouer en nocturne grâce aux projecteurs” dit un dirigeant. Une condition nécessaire pour atti“La tribune rer encore plus Belzung, de supporters c’était mais aussi les sentimental.” partenaires. “Nous allons bénéficier d’une salle V.I.P. digne de ce nom : nous pourrons accueillir nos 200 partenaires, au chaud.” Les rugbymen, qui savent très bien accueillir, dégusteront toujours les plats d’après-match préparés par le cuisinier bénévole Jean-Pierre Le Cousturier grâce à une cuisine digne de ce nom. Au-delà cela, le bâtiment neuf créé par la Ville de Besançon est idéal : 6 vestiaires, une salle de musculation, des espaces pour les arbitres, la pharmacie, un ascenseur. À l’étage, les bureaux de l’O.B. et une grande salle de réception. Si le club en a profité pour se séparer de certaines vieilles reliques qu’il a mises à la déchetterie, elle a démonté et remonté dans le nouveau stade la tribune Belzung, du nom d’un jeune joueur décédé. “On souhaitait qu’elle nous suive. C’était sentimental. La famille a même participé financièrement au montage” tient à rappeler le président. Fort de 500 licenciés, d’un budget raisonnable (350 000 euros environ dont 60 000 euros de subventions de la Ville), l’Olympique écrit une nouvelle page de son histoire. Le 14 septembre, le club sera attendu : son premier match à domicile devrait se dérouler dans cette nouvelle enceinte. Les dirigeants attendaient l’avis de la commission de sécurité de passage le 9 septembre pour officialiser le premier match ici. En cas de retard, un repli pourrait être assuré à Léo-Lagrange. Après avoir attendu de longues années ce nouveau stade, le XV bisontin n’en est plus à quelques jours… I E.Ch. De gauche à droite : Jean-Pierre Le Cousturier (dirigeant), Bernard Roland (dirigeant), Philippe Fresnay (secrétaire), Titi Cabezas (dirigeant) et Émile Viennet (président) posent devant le nouveau complexe. Appelez le stade Maurice Jabry Cʼest après un vote sur leur site Internet que les membres du club de rugby ont choisi de baptiser leur nouveau stade du nom de Maurice-Jabry, ancien joueur durant lʼaprès-guerre et fondateur de lʼO.B. G Au centre de la Boucle La Tour du Saint-Esprit, un édifice à sauvegarder C’est la plus ancienne maison de Besançon. Reconnaissable à sa base carrée et sa haute toiture, la tour de l’ancien hôpital Saint-Esprit a des fondations qui datent de 1220. Elle doit faire l’objet d’un programme de rénovation. L’escalier à vis en pierre, partiellement suspendu, est mal en point. Soutenu par des étais, il a besoin d’être rénové. lle est là depuis si longtemps qu’on finit par ne plus y prêter attention. La Tour du Saint-Esprit fait partie du paysage bisontin. Elle est pourtant la plus ancienne maison de la ville. Dominant le quai Vauban, à deux pas du marché, elle jouxte le Temple Protestant. Cette tour carrée de trois étages telle qu’on la connaît aujourd’hui date de 1443, année de sa reconstruction. Mais ses fondations sont beaucoup plus anciennes, puisqu’elles remontent à 1220 ! À l’origine, ce bâtiment a été édifié pour l’Hôpital du Saint-Esprit qui était à l’époque le plus grand établissement de l’ordre hospitalier de l’Est de la France. “Les déshérités de la vie” étaient accueillis dans cet établissement. Désormais, tant son histoire que son architecture en font un monument remarquable, proLa charpente de 14 m de hauteur est une des dernières datées de cette époque en Europe. priété de l’association de l’Église Réformée de Besançon et envi- sur cette maison du fait de ses tribue chaque année 43 tonnes ment, des fondations et la charrons. “Sa charpente exception- caractéristiques” rappelle le Pas- de denrées aux plus démunis. pente, restaurer l’escalier à vis, nelle de 14 mètres de hauteur teur Panis. La tour est la mai- Mais ce bâtiment précieux par les planchers et les plafonds. est une des plus grandes son paroissiale ce qu’il livre comme témoigna- L’État, le Conseil général et la d’Europe datée de ces annéesprotestante ge du passé a besoin d’être réno- Ville de Besançon apporteront là” précise le pasteur Pierre- “Il y a depuis 1950. vé. L’escalier à vis, par exemple, leur concours à ce projet estiEmmanuel Panis qui s’intéresse beaucoup Elle est un des est mal en point. L’association mé en 2008 à 1,3 million d’euros. depuis longtemps cette maison dix lieux de dis- de l’Église Réformée s’est enga- “Mais nous serons plutôt aux d’études (dite aussi “la tour carrée”). tribution de gée à restaurer ce patrimoine alentours de 2 millions d’euros” À l’intérieur, on découvre un scientil’aide alimen- commun. En septembre 2012, remarque Pierre-Emmanuel escalier à vis, en pierre, sculptaire à Besan- elle a signé avec la Fondation Panis. L’association maître fiques.” té, daté de 1443 qui est un des çon via du Patrimoine une convention d’ouvrage de l’opération escompplus anciens de ce type-là. “Il y l’Entraide Pro- de souscription afin de récolter te récolter 260 000 euros de a beaucoup d’études scientifiques testante qui dis- des fonds pour consolider, notam- dons par la souscription. I E BESANÇON SPORT L’ Humeur La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 Tour de France Les coureurs du Tour ont retrouvé le soleil à Besançon Après une semaine dantesque sur les routes du Tour, les cyclistes ont apprécié la journée de repos puis le départ à Besançon de la 11ème étape. Thibaut Pinot n’était pas encore en blanc, mais déjà le grand espoir des Francs-Comtois. 13 ‘ ‘ O n pointe facilement du doigt la lenteur de certains services administratifs, parfois à tort, on en convient. D’autres fois, cette lourdeur confine à la caricature. Peut-être que certains fonctionnaires de certaines administrations d’État n’ont toujours pas digéré les incompréhensibles fusions et réorganisations de ce qu’on appelait avant l’Équipement, puis la D.D.E., devenue après quelques réformes coûteuses et inutiles la D.R.E.A.L. Cette D.R.E.A.L. qui s’occupe notamment des travaux sur nos routes, à ne pas confondre avec la D.I.R.-Est qui gère le réseau national… Bref, il aura fallu presque deux mois à cette chère D.R.E.A.L. pour réagir à une simple sollicitation que notre rédaction lui avait adressée au début de l’été au sujet des travaux de mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 entre Miserey et Châtillon. Nous sommes à la fin de l’été et après avoir été baladés de services en services, entendu le téléphone sonner dans le vide, vu nos e-mails tomber dans des impasses, nous nous sommes résolus à ne pas mettre au sommaire de cette édition l’excellent article que nous avions prévu d’écrire sur ces travaux routiers. On aura passé beaucoup plus de temps à tenter de joindre des services absents et même pas fichus de répondre – oui, c’est inadmissible qu’il en aurait fallu pour réaliser ce reportage. Avec la D.R.E.A.L., on est tombé dans l’inefficacité administrative dans ce qu’elle a de pire…G Le Bisontin Arthur Vichot signe des autographes. Diminué par une angine, l’ancien champion de France abandonnera deux jours après l’étape de Besançon. Avant d’être une course cycliste, le Tour de France est un événement qui se partage en famille. Les Bisontins n’ont pas raté le passage de la caravane. L’adjoint aux sports Abdel Ghezali serre la main du futur vainqueur Vincenzo Nibali sur la ligne de départ. ANALYSE Après l’exploit du Franc-Comtois Thibaut Pinot, ce grand cru Troisième du Tour de France et maillot blanc du meilleur jeune, Thibaut Pinot a confirmé son statut de pointure. Son entraîneur, le Bisontin Frédéric Grappe, revient sur la performance du grimpeur de la F.D.J. passé par l’Amicale cycliste bisontine et le C.C. Étupes. hibaut Pinot n’a pas oublié d’où il venait. Après être monté sur la troisième marche du podium du Tour de France derrière Vincenzo Nibali et Jean-Christophe Péraud, moment immortalisé par le crépitement des flashs des photographes sur les Champs-Élysées, le cycliste a pris quelques jours de repos dans le Sud de la France puis est rentré en FrancheComté… pour s’entraîner sur ses routes familières de Melisey (Haute-Saône). Il n’a pas fait de crochet à Besançon où il a l’habitude de rouler… Il est d’ailleurs l’un des plus rapides pour grimper la montée de la Malate (7 minutes). S’il est engagé au Tour d’Espagne jusqu’au 14 septembre et pense aux championnats du Monde (fin septembre), personne n’a oublié son fabuleux parcours sur les routes du Tour de France fin juillet.Avec du panache, du talent, il a conquis la 3ème place et le maillot blanc de meilleur jeune en secouant T le “cocotier” dans la montagne et confirmant ses progrès grâce à un excellent contre-la-montre. Un maillot qu’il a dédicacé et remis à Jérôme Gannat, un de ses anciens directeurs sportifs au C.C. Étupes qui réside à Torpes. Son entraîneur, le Bisontin Frédéric Grappe, n’est pas surpris de “l’immense” performance de son protégé. Il est toutefois ému : “Thibaut travaille pour cela depuis plusieurs années. Oui, l’année dernière, il “Thibaut a a été en retrait su rebondir, (N.D.L.R. : Pinot avait abandonné) mais c’est en normal dans la champion.” construction d’un sportif qui a des phases de retrait et des phases de construction. Thibaut a su rebondir, en champion.” Et même si Contador et Froome n’étaient pas là, cela n’enlève rien à la per- formance : “On sait que Thibaut a les qualités pour être avec les meilleurs. Mais auparavant, le meilleur ne gagnait pas toujours (Frédéric Grappe fait référence au dopage). Aujourd’hui, on ne voit plus un coureur surclasser les autres. Thibaut a pu s’exprimer.” L’émotion passée, l’entraîneur - qui est aussi chercheur à l’Université de Franche-Comté - prépare l’avenir. Un futur qui “passe par de nouveaux points à améliorer, dit-il. On a parlé du contrela-montre : il a énormément progressé. On va travailler sur le matériel mais aussi sur le renforcement de l’équipe et de l’encadrement” explique Frédéric Grappe. Avec ce nouveau statut de potentiel vainqueur d’un grand Tour, le cycliste franc-comtois va mesurer sa nouvelle cote de popularité. Il avait pu la jauger mercredi 16 juillet à Besançon au départ de la 11ème étape en signant de nombreux autographes. Sûr que ce Pinot est un grand cru. I Thibaut Pinot, lors de la 11ème étape du Tour de France à Besançon. Il n’avait pas encore le maillot blanc de meilleur jeune sur les épaules mais le public n’avait d’yeux que pour lui… 14 Le chiffre BESANÇON RECHERCHE ‘ ‘ La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 Hygiène hospitalière Ces bactéries qui résistent aux antibiotiques C “Les antibiotiques, c’est pas automatique”. Voilà un slogan qui a marqué le grand public mais n’a pas suffi à diminuer significativement la consommation d’antibiotiques et par voie de conséquence, la propagation de bactéries résistantes. Plus qu’une pratique, c’est la santé publique qui est en question. Le professeur Xavier Bertrand est microbiologiste spécialiste en bactériologie au C.H.R.U. de Besançon. ésultat de cette sur- dans les boues répandues sur consommation trop les terres cultivables. Un vérisouvent inutile, on table problème de santé publique retrouve aujourd’hui étudié par un scientifique bisonles bactéries résis- tin, microbiologiste spécialiste tantes en nombre dans les eaux en bactériologie, le professeur usées… puis dans le Doubs et Xavier Bertrand. Il exerce au R ENVIRONNEMENT C.H.R.U. de Besançon où il est responsable du service d’hygiène hospitalière. “Le développement des bactéries multi-résistantes aux antibiotiques se traduit par la présence croissante de ces bactéries dans les eaux usées” sou- ligne-t-il. Les eaux usées sont traitées dans des stations d’épuration (S.T.E.P.) qui ont pour objectif principal de réduire la densité bactérienne avant rejet dans l’environnement. La S.T.E.P. de Besançon remplit + 20 % e chiffre correspond à l’augmentation du nombre de radiations d’entreprises enregistré par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs entre juillet 2013 et juillet 2014. Sur la période, 580 entreprises ont cessé leur activité, preuve d’une dégradation de la conjoncture confirmée par le nombre de créations qui est en berne. Entre juillet 2013 et juillet 2014, il baisse de 12 % (566 entreprises ont été enregistrées sur la période et 55 % sont des autoentrepreneurs). Au final, lorsqu’elle fait les comptes, la C.M.A. annonce un solde négatif puisque le nombre de radiations a dépassé celui des créations, signe de la morosité économique ambiante. G son rôle de réduction de la charge bactérienne mais n’élimine pas toutes les bactéries multi-résistantes dont une proportion non négligeable est rejetée dans l’environnement. “Escherichia coli est une bactérie normalement présente en grande quantité dans le tube digestif de l’être humain. Certaines souches produisent des enzymes qui inactivent divers antibiotiques et sont donc multi-résistantes. Celles-ci représentent, à l’heure actuelle, un problème majeur de santé publique” poursuit Xavier Des Bertrand. Pour bactéries comparer les eaux usées d’origine hos- dans les pitalière à celle eaux d’origine commuusées. nautaire, des échantillons ont été collectés chaque semaine dans cinq points différents du réseau de la ville de Besançon Les eaux traitées étant rejetées dans le Doubs, cette riviè- re a également été prélevée en amont et en aval de la station d’épuration. Les boues issues des processus d’épuration ont également été analysées. “Nos résultats montrent que les bactéries en question sont présentes en grande quantité dans les eaux usées. Et beaucoup plus fréquentes dans les eaux usées hospitalières que dans les eaux usées communautaires.” La mise en place de systèmes permettant de contrôler le rejet de ces bactéries multi-résistantes, qui doivent être considérées comme des polluants, est donc à envisager dans le futur. “Si la résistance bactérienne continue à augmenter, des infections bactériennes pour lesquelles aucun antibiotique ne sera actif, vont être plus fréquentes, rappelant la situation d’avant-guerre, quand on n’avait pas d’antibiotiques” souligne le professeur Xavier Bertrand. Les antibiotiques sont un trésor pour l’homme et la préservation de leur activité passe par un usage raisonné tant chez l’homme que dans l’élevage. I D.A. Biodiversité Les chauves-souris ont leur nid d’amour à Besançon Alors qu’elles n’étaient plus qu’une vingtaine à hiberner dans la partie inférieure de la grotte Saint-Léonard à Besançon au début des années quatre-vingt-dix, les chauves-souris de type Grand rhinolophe sont aujourd’hui entre 80 et 100. Pour autant, leur habitat reste menacé. est l’une des originalités bisontines. Pas la plus connue, certes, mais révélatrice du cadre environnemental “préservé” de la capitale comtoise. Après les castors auteurs d’un retour sur les berges du Doubs (La Presse Bisontine d’avril), zoom sur les chauves-souris bisontines, mises sur le devant de la scène lors de la nuit européenne de la chauve-souris le dernier week-end d’août. C’est à la grotte Saint-Léonard - site menant à la Chapelle-des-Buis et surplombant la Citadelle de Besançon - qu’une colonie de ces mammifères se plaît, notamment l’hiver lorsqu’elle rentre en période d’hibernation. Leur destinée a pourtant été chaotique : “Au début des années quatre-vingt-dix, on ne comptabilisait plus que 20 Grands rhinolophes (une des 28 espèces C’ de chauve-souris présente en Franche-Comté). En 1993, il y avait eu un massacre : 20 cadavres avaient été retrouvés” rappelle Claire Delteil, chargée de mission à la C.P.E.P.E.S.C. (commission de protection des eaux). Un ou des individus mal intentionnés avaient tué à coup “Elles de pierre les volatiles. n’étaient Depuis, la grotte plus est protégée par que 20.” un arrêté de biotope datant du 15 novembre 1995. Si l’on peut encore accéder à la salle supérieure, la grotte inférieure est fermée par une grille de protection. Une protection nécessaire devenue sal- vatrice. “Le nombre de chauvesouris de cette colonie a augmenté. Elles sont environ 90 aujourd’hui” explique la représentante de l’association. Pour autant, l’espèce a besoin que l’on s’occupe d’elle : “Si la chauve-souris n’est pas menacée en tant qu’espèce, elle l’est au regard de la destruction du nombre de ses gîtes” annonce la C.P.E.P.E.S.C. Si en hiver les animaux hibernent dans les cavités, ils se reproduisent dans les greniers, combles et caves de Besançon et alentours avant l’été. Beaucoup de ces espaces sont aujourd’hui condamnés par leur propriétaire. Les habitats disparaissent nécessitant une campagne de sensibilisation menée auprès du grand public par la commission : “Nous travaillons également avec des professionnels, les charpentiers par exemple, pour leur expliquer qu’il ne faut pas tout fermer” explique la spécialiste. Avec près de 200 insectes mangés chaque nuit, la chauve-souris demeure tributaire des pesticides ou des lumières artificielles. Trop d’éclairage les incite à sortir plus tard pour chasser. Besançon est (re)devenu leur terrain de chasse préféré. L’équilibre reste néanmoins fragile. I La chauve-souris se plaît dans la grotte Saint-Léonard à Besançon où elle se met en léthargie durant l’hiver. La colonie a progressé en terme d’individus après avoir été menacée de disparition (photo F. Schwaab). BESANÇON 16 La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 TOURISME Bilan Été pourri : ceux qui pleurent, ceux qui rient Le bilan de la saison estivale dans le Grand Besançon est à l’image du ciel : chaotique. La piscine plein air de Chalezeule a par exemple accueilli 27 300 visiteurs de moins que l’an dernier sur 40 jours. La Citadelle va, contre toute attente, dépasser ses objectifs d’août. e 28 juillet, quand Besançon battait son record de pluviométrie datant de 2007 avec 218 millimètres tombés en 24 jours de pluie, la préfecture de Besançon envoyait dans le même temps un message levant les restrictions d’usage de l’eau dans certaines communes. Ça prête à sourire. Car s’il y a bien un point sur lequel on peut se réjouir de cet été maussade, c’est le niveau des nappes phréatiques, au top. Sans surprise, les activités de plein air ont bu la tasse cet été. La Ville de Besançon qui gère la piscine couverte de Chalezeule enregistre l’un de ses pires étés. Du 28 juin au 17 août, la structure a accueilli 15 454 visiteurs contre 42 848 l’année dernière sur la même période. Même constat du côté de la baignade L COMMERCE à la plage d’Osselle : “En juillet, tembre ses quatre comités j’ai fermé durant 14 jours car (Doubs, Jura, Haute-Saône, Terpersonne ne venait, explique le ritoire-de-Belfort) pour mesudirecteur de la plage Frédéric rer le bilan des hôtels, gîtes et Michel. Août a été meilleur campings. notamment après le 15. Je suis Si la Citadelle de Besançon encore confiant car si la météo affiche logiquement une baisse est clémente, nous pourrons enco- de 5 % de ses visites avec 34 500 Malgré une baisse de 5 % de visiteurs en juillet, la Citadelle a réalisé un mois d’août re accueillir des clients en quê- personnes en juillet, elle enrehonorable qui s’explique par les nombreuses animations proposées. te de soleil, et ce jusqu’au 28 sep- gistre au premier semestre 2014 tembre.” sa meilleure fréquentation depuis Même constat du 4 ans avec 177 055 visiteurs posées. “L’offre en direction des tin note toutefois des change- la Citadelle que de vrais toucôté du tourisme contre 148 612 en 2013 (+ 19 %) jeunes enfants a très bien fonc- ments dans la typologie de sa ristes. Un simple constat qui La Citadelle fluvial où les plai- et va dépasser chez chiffres du tionné et nous avons même inci- clientèle. Les visiteurs sont devrait se refléter dans les sanciers ont été mois d’août. “Nous allons effec- té des visiteurs à revenir” dit-il. davantage des personnes qui chiffres mitigés des hôtels et s’en sort moins nombreux à tivement conforter notre avance Le haut lieu touristique bison- résident à moins d’une heure de campings du secteur. I grâce à ses accoster, notam- avec 42 000 visiteurs contre ment à la halte du 40 000 en moyenne, même si le animations. Moulin Saint-Paul. mois d’août fut assez déprimant Il faudra attendre sur le plan de la météo”, résume les chiffres publiés le directeur de la Citadelle par le comité régio- Patrick Porte qui explique cetnal du tourisme, te bonne tenue par les nouvelles qui réunit le 4 sep- et nombreuses animations pro- Le replay du conseil Des bâtons dans les roues du halal Besançon a-t-elle les moyens de choisir ses enseignes ? Dans deux quartiers bisontins, certaines cellules commerciales sont vides. Une enseigne s’est positionnée, spécialisée sur le “halal”, elle a été éconduite. Le promoteur, qui emploie 15 personnes, ne comprend pas. e bruit avait circulé dans le quartier Îlede-France à Planoise : le magasin “Supermarché Planoise” ex-Coccinelle devait faire ses valises et baisser rideau en 2014. Pour l’heure, il est toujours en place. Au bonheur des habitants qui peuvent y faire leurs courses sans avoir besoin de prendre un moyen de transport. Puis, ce fut au tour d’un autre bruit de se répandre : le local serait repris par un commerçant spécialisé dans l’épicerie halal. Une pétition fut alors déposée par une habitante du quartier pour son maintien et éviter l’arrivée d’un magasin halal. “Et si je faisais la pétition contraire, c’est-à-dire “pour le marché halal”, je ramasserais 3 000 signatures. Mais je ne veux pas de bras de fer. Cela fait deux ans que je suis en discussion avec Coccinelle, mais je ne signerai pas de compromis puisque la Ville menace de préempter” résume l’investisseur. Déjà propriétaire d’un magasin qui ne vend ni alcool ni porc dans le quartier des 408 à Besançon, employant 15 personnes, cet homme (qui préfère ne pas apparaître) ne com- L prend pas pourquoi on lui refuse une installation. “Je ne demande pas que l’on me déroule le tapis rouge et je ne demande aucune subvention pour m’installer. Je ne l’ai pas fait aux 408” dit-il. Sa vision économique est toutefois recevable : “Je suis sur un marché de niche, ce n’est pas du prosélytisme. Et non, comme certains auraient pu le dire, le halal n’est pas synonyme de ghetto mais c’est seulement la loi de l’offre et de la demande. Des enseignes nationales ont fait des études ici : elles ne sont pas venues parce que la demande n’est pas là. Qu’on veuille interpréter ce que je vends, je ne peux pas l’empêcher mais je répète que ce sont des produits venus du monde entier qui sont mis en vente chez moi.” De son côté, l’adjoint bisontin au commerce est clair : “Nous donnons la priorité à une enseigne généraliste. Nous avons reçu plusieurs propositions. Il n’y a pas d’urgence pour se positionner” commente Thierry Morton.Pendant ce temps, des cellules commerciales créées par la S.E.D.D. ans le cadre du programme de rénovation urbaine demeurent vides : c’est le cas aux Clairs-Soleils. I Les phrases-clés des élus Conseil municipal du 10 juillet 2014 Jacques Grosperrin, le leader de l’opposition, véhément et un brin péremptoire à l’encontre du maire : “Je vous enjoins de respecter les prises de parole des conseillers municipaux de droite. En ce qui nous concerne, jamais nous ne ferons d’attaque personnelle contre vous. Je vous demanderai donc de ne pas nous couper la parole avec des paroles désobligeantes ou déplacées. Je vous demande de vous montrer digne de la fonction que vous occupez.” Et juste après, d’ajouter : “À la fin de ce mandat, vous serez élu depuis près de 40 ans !” Du respect avait-il demandé… Jean-Louis Fousseret du tac au tac : “Et voilà le petit numéro de Grosperrin. Vous ne pourrez pas faire que ça durant le mandat ! En terme de respect, vous n’avez aucun conseil à me donner ! La parole à M. Bonnet.” Et il ajoute à l’intention de ce dernier : “Si c’est pour me faire la leçon, ce n’est pas la peine !” Pascal Bonnet, taquin : “Vous n’allez quand même pas me couper la parole avant même que je la prenne !” À Laurent Croizier (opposition) qui demande si la gratuité des activités périscolaires sera ou non maintenue l’an prochain, le maire répond : “Notre objectif est bien de maintenir la gratuité. Mais je ne lis pas dans le marc de café…” Michel Omouri à propos des travaux à l’école Dürer et de la présence ou non d’une caméra de vidéo-protection : “Si dans votre majorité on estime qu’il vaut mieux mettre de la vidéo-surveillance dans les déchetteries plutôt que de sécuriser les écoles, alors il y a du souci à se faire !” Désapprobation générale des élus de la majorité. Pascal Bonnet au sujet de la contribution financière de la Ville à la campagne de communication “Originale Franche-Comté” : “Il faudrait mettre l’argent ailleurs que dans cette campagne de pub qui n’a rien rapporté à notre région et qui ne rapportera rien.” Réponse de M. Fousseret : “Certains disent que cette campagne est géniale, d’autres disent qu’elle est nulle. La vérité est sûrement entre les deux…” Philippe Gonon (U.D.I.) commente le projet de fusion entre la FrancheComté et la Bourgogne : “Marie-Guite Dufay a dit oui à une coquille vide de sens, de fonctionnement et de financement. Les citoyens ne sont pas écoutés. En ce moment, ce sont des personnes extérieures à notre région qui parlent de son avenir.” Sur le même sujet, Pascal Bonnet, pour une fois sur la même longueur d’onde que le maire, presque flagorneur : “Si certains sont naïfs dans votre parti, vous, vous êtes attentifs aux intérêts de Besançon, et nous vous soutiendrons dans cette démarche.” Le halal fait débat… mais il reste porteur d’emplois à Besançon. Ludovic Fagaut (U.M.P.) au maire à propos des subventions aux clubs sportifs de haut niveau : “La parité de subventions pour les clubs d’élite n’était déjà pas respectée lors de la précédente majorité. Quel sport de haut niveau voulez-vous à Besançon M. le maire ? Vous reléguez le sport de haut niveau au second plan dans cette ville.” BESANÇON PATRIMOINE La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 17 Au 34, rue Ronchaux L’atelier de moulage, un voyage hors du temps Besançon est une des rares villes de France à posséder son propre atelier de moulage. À l’image de celui du Louvre, c’est là que se fabriquent toutes les reproductions des œuvres conservées dans les musées de Besançon. e geste est précis, il est ensuite posée par-dessus. lui qui a intégré la maison à l’âge s’apparente à celui d’un Puis vient le moment du coula- de 18 ans, il y a plus de quarante artiste. Chaque étape de ge de la silicone dans une troi- ans, dans le sillage de son beaula fabrication d’un mou- sième étape, avant de passer au père Alfred Monterosso qui a été le nécessite la plus grande atten- coulage du plâtre, additionné le premier à travailler à l’atelier tion, de la conception du moule d’une résine acrylique, ou d’une de moulage dès sa création en à l’ébavurage du moulage. pierre artificielle ou de résine 1959. L’œuvre est couverte de plasti- polyuréthane. Les gestes sont Nous sommes au 34, rue Ronline, sorte de pâte à modeler précis, assurés. Il faut dire qu’Éric chaux, dans une vieille instituindustrielle. Une chape en plâtre Groslambert connaît le métier, tion bisontine, nichée au fond d’une cour, qui fait pénétrer le visiteur dans un autre monde où la patine du temps est l’allié naturel de ceux qui y travaillent. L’institution a été créée en 1959 à l’initiative de Marie-Louise Cornillot, conservateur du musée des beaux-arts de l’époque. Au départ, cet atelier était destiné à la restauration des mosaïques. Peu à peu, il s’est spécialisé dans le moulage de plâtres. Rares sont les villes françaises à posséder leur propre atelier de moulage. Cette exception bisontine est d’autant plus précieuse. Trois personnes travaillent ici. Le responsable Éric Groslambert y aura passé quasiment toute sa carrière. Le “taulier” est épaulé de deux adjoints, Alexandre Rioton et Murielle Dovillaire. Tous trois sont charAlexandre Rioton supervise le travail de finition effectué gés de reproduire et de conserpar deux stagiaires du lycée de la céramique de ver une partie du patrimoine de la Ville dont ils font des mou- L Longchamp, vers Dijon. Éric Groslambert est le responsable de l’atelier moulage de la rue Ronchaux. lages. Ces pièces sont ensuite destinées à être vendues en tant que souvenirs à l’office de tourisme et dans les musées, ou offertes en cadeau par les autorités de la ville à leurs invités. Parmi les best-sellers, le petit buste de Victor Hugo dont plusieurs centaines d’exemplaires sont fabriquées ici chaque année. L’atelier de moulage de la Ville dispose en stock de près de 150 moules dont la fabrication minutieuse est assurée sur place. “Ici, nous faisons tout : de la fabrication du moule en silicone à la finition des moulages” résume Éric Groslambert. L’atelier de moulage remplit trois missions principales : la création de moulages au service des musées de la Ville, la restauration de cadres et la réalisation de moulages à la demande d’autres collectivités publiques ou d’autres villes françaises. 840 Les talents des moulages agents de l’atelier de mousortent lage sont muldes ateliers tiples. Ils se font tous les ans. techniciens quand ils créent les moules et se muent en véritables artistes au moment de (Pour l’achat d’une literie, d un fauteuil, d’un salon) Voir conditions en magasin - Photos non contractuelles BESANÇON ESPACE VALENTIN Centre 03 81 53 42 12 www.espace-du-dos.com couler le plâtre et surtout de le patiner ensuite, grâce à des vernis gomme-laque ou des tampons additionnés de pigments, dans des tons imitant parfaitement le bronze, la terre cuite ou encore le bois vieilli. L’effet est saisissant. Chaque année en moyenne, quelque 840 moulages sortent des ateliers de la rue Ronchaux. Si ce ne sont que des reproductions d’œuvres originales, le soin apporté à leur réalisation fait entrer le petit atelier de la rue Ronchaux parmi les endroits les plus exotiques et attachants de Besançon. I J.-F.H. 18 BESANÇON PROJET La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 Vente de Saint-Jacques L’hôpital veut en tirer le meilleur prix Le C.H.U. cédera l’ensemble immobilier de Saint-Jacques entre le deuxième semestre 2015 et le premier semestre 2016. Pour l’instant, les modalités de la vente sont à l’étude. L’établissement de soins veut en tirer le meilleur prix quel que soit l’acquéreur, public ou privé. À ce jour, la ville de Besançon n’a pas fait part à l’hôpital de sa volonté d’acheter. a reconversion de l’ancien hôpital Saint-Jacques était un des points clefs du programme de la plupart des candidats aux dernières élections municipales à Besançon. C’est la preuve de l’enjeu que représente l’avenir de cet ensemble immobilier à fort potentiel. Ce ne sont pas les idées qui manquent pour faire vivre autrement l’ancien centre de soins : bibliothèque, établissement pour personnes âgées, commerce, logement, quartier des industries créatives et du net, bref, beaucoup de choses sembles possibles sur ce site de 5 hectares (6 si l’on y ajoute l’Arsenal situé de l’autre côté de la rue L’Orme-de-Chamars). Cette emprise foncière unique au centreville contient 77 000 mètres carrés de bâtiments qui abritaient les services de l’hôpital avant qu’ils ne soient transférés à Minjoz au mois d’octobre 2012 pour la majorité d’entre eux. Actuellement, près de 50 % de ces locaux sont vides. L Le C.H.U. vendra tout entre le deuxiè- une structure publique ou alors un prime semestre 2015 et le premier vé qui le cas échéant devra tenir compsemestre 2016. “Nous céderons le site te de la politique d’urbanisme de la vilau plus offrant car cela conditionne le le. Tout est possible. En France, les deux financement de l’opération de moder- cas de figure se sont déjà présentés.” Il nisation de l’hôpital Minjoz. Nous arrive que la transaction suscite la devons vendre au mieux dans l’intérêt controverse comme à Clermont-Ferdu C.H.U.” annonce la direction du rand en 2013, quand la municipalité Centre Hospitalier Universitaire, “sans a contesté l’acquisition pour 25 milêtre aveugle de ce qu’il y a autour” rec- lions d’euros par un groupement tifie-t-elle dans la foulée. Sous-enten- d’investisseurs privés des cinq hecdu, l’hôpital vendra au tares de l’Hôtel-Dieu vendu par l’hôpital meilleur prix mais pas de la préfecture du Puy-de-Dôme. On “La ville n’a à n’importe qui pour y apprenait alors dans la presse locale faire n’importe quoi que la municipalité auvergnate dénonpas exprimé sans tenir compte de çait un projet privé tourné vers la denl’environnement bison- sification, elle qui souhaitait privilésa volonté tin. À partir de là, le gier les espaces et les équipements d’acheter.” centre hospitalier est publics. Mais la collectivité n’a pas fait ouvert à toutes les pro- le poids avec une offre inférieure de positions. “Cette vente 5 millions d’euros à celle du groupeest un enjeu pour la vil- ment privé. le et pour nous. La ques- Impossible qu’un tel scénario se protion est de savoir qui duise à Besançon direz-vous puisque rachètera. Cela peut être depuis le temps que l’on parle de la vente de Saint-Jacques, la ville a sûrement dû poser des jalons, d’autant qu’elle a confié en 2012 à la “Fabrique Urbaine” l’étude d’un schéma direc- L’ancienne maternité n’a pas de valeur patrimoniale. Le bâtiment peut-être détruit. teur de la zone Saint-Jacques-Arsenal. La ville n’est-elle pas dans une démarche d’acquisition ? N’a-t-elle n’a pas déjà entamé les négociations avec l’hôpital ? Et bien non. La direction du C.H.U. est formelle : “La ville à ce jour n’a pas exprimé sa volonté d’acheter le site.” Les jeux sont donc ouverts. Tous les acquéreurs sont les bienvenus. À la décharge de la municipalité, si les investisseurs, y compris les collectivités, peuvent montrer leur intérêt pour le site, il leur est impossible de faire une proposition d’achat en l’état car l’hôpital n’a pas encore arrêté le principe de la vente. La cession de 6 hectares et de 77 000 mètres carrés de bâtiments se prépare. À ce jour, le prix de vente n’est pas établi. Mais par comparaison, Saint-Jacques se vendra sans doute plus cher que l’hôpital Clermontois au regard de sa superficie et de sa situation. “Nous travaillons actuellement à l’optimisation de la valorisation de l’ensemble immobilier. Estce que nous le vendrons par lots ou dans sa totalité ? Tout cela n’est pas arrêté. En revanche, cette vente passera par un appel d’offres et une consultation avec un cahier des charges” conclut la direction qui ne perd toutefois pas de vue de réaliser la meilleure opération financière lors de cette vente aux enjeux politiques importants. T.C. Présente INSCRIPT OUVERTESIOSNuS r w ww.thejung le run.com La cession de Saint-Jacques est un enjeu financier pour l’hôpital et un enjeu stratégique pour la municipalité en place et la ville de Besançon. Repères L Les locaux vides sont sécurisés et entretenus a plupart des services de Saint-Jacques ont déménagé à lʼhôpital Minjoz en octobre 2012. Il restait encore des unités comme la dermatologie qui a fait ses cartons en début dʼannée. La psychiatrie est toujours au centre-ville, mais elle partira elle aussi lorsque les travaux sur la tour Minjoz seront achevés. En attendant, ce service qui est dispersé sera regroupé. Ce remembrement est une des étapes préalables à lʼétude de la cession du site. Pour lʼinstant, près de 50 % des 77 000 mètres carrés de bâtiment sont vides. “Certains le sont totalement comme le pavillon Bersot où se trouvait la pédiatrie, dʼautre pas” indique la direction du C.H.U. qui continue de porter une attention particulière à cet ensemble immobilier quʼelle “Les mettre est amenée à vendre. Pour éviter quʼils se dégradent, les bâtiau moins ments sont entretenus “a minima. Ils sont chauffés pour les mettre hors gel.” au moins hors gel. Toutes les parties qui ne sont pas utilisées sont condamnées et sécurisées.” Pour éviter les squats et les intrusions diverses dans les locaux vides, le C.H.U. a missionné une société de sécurité qui effectue des rondes la nuit. “Il nʼy a pas dʼendroit en déshérence. Il faut éviter que ces bâtiments se dégradent de quelque manière que ce soit” insiste la direction du C.H.U. qui réussit jusque-là dans cette opération. 2 CATÉGORIES hons Recherc les Bénévo us sur ez-vo inscriv nglerun.com eju www.th UN TRAIL URBAIN AVEC OBSTACLES besancon > DOUBS DIMANCHE 5 OCTOBRE 2014 NOUVEAU POUR LES E N FA N T S SAMEDI 4 octobre 2014 Départ : 14h30 - Rivotte 4 catégories : - les balaises : 6 - 8 ans - les costauds 11 - 12 ans - les durs à cuire 9 - 10 ans - les cracks - 13 ans www.thejunglerun.com Participation de 16 € catégorie cool 7km - 21 € catégorie crazy 14km, règlement* par CB sur www.thejunglerun.com ou par chèque à l’ordre de the jungle run à The Jungle Run, 9 rue du Petit Montmarin - Espace de la Motte 70000 VESOUL. *Joindre le règlement avec un bulletin d’inscription à télécharger sur www.thejunglerun.com ATTENTION : à partir du 15 septembre 2014 inclus, le tarif sera de 21 € ( cat. cool ) et 26 € ( cat. crazy ) Contact Organisateur : Fabien Cholley 06 65 34 34 25 BESANÇON VELOTTE La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 EN BREF Polémiques autour de l’aire de jeu Des riverains prêts à faire appel à la justice Les nuisances qui proviennent de l’aire de jeu de Velotte exaspèrent les habitants du quartier. Ils sont prêts cette fois à engager une action judiciaire si la municipalité n’intervient pas. es riverains en ont assez des nuisances qui proviennent de l’aire de jeu située chemin des Journaux, dans le quartier résidentiel de Velotte. “Ça hurle, ça hurle, ça hurle” soupire une habitante dépitée. Le bruit lui tape sur les nerfs au point qu’elle n’ouvre plus les fenêtres de sa maison. “C’est dur lorsqu’on a connu le calme ici.” En journée, ce sont les enfants et leurs familles qui jouent sur l’aire spacieuse et bien équipée. Le soir, alors que l’endroit est censé retrouver son calme, le vacarme continue “de 23 heures à 4 heures du matin parfois” affirme un habitant qui préfère garder l’anonymat par peur de représailles. Car à la place des cris des gamins, les gens du quartier ont droit aux éclats de voix de groupes d’individus décrits comme agressifs, qui se retrouvent là. Beaucoup de résidents se plaignent de ne plus dormir, mais aussi de ne pas être entendus par la municipalité à laquelle ils ont fait part du problème à plusieurs reprises depuis des mois. Même la pétition signée par une soixantaine de personnes début juillet, envoyée au maire et au préfet, est restée sans réponse. “Nous avons deux exigences. On demande pour commencer que l’aire soit clôturée et fermée la nuit. Nous arrêterons alors de déranger la police et nous nous L retrouverons le sommeil” annonce cet habitant. Il ajoute : “La seconde revendication concerne le stationnement qui est source de danger.” Sur ce point, les récents aménagements réalisés par la mairie pour éviter que les gens se garent n’importe où autour de cette aire de forte affluence posent d’autres problèmes. L’exaspération est telle que les riverains se disent prêts à engager une action au tribunal administratif si la municipalité n’intervient pas. “D’autant que JeanLouis Fousseret avait promis, entre les deux tours des élections municipales, qu’il s’occuperait personnellement de ce dossier” affirme un habitant. La promesse tarderait donc à se concrétiser. Mais elle n’est pas tombée aux oubliettes selon Danielle Poissenot, adjointe à la sécurité et à “Le la tranquillité publique. “Les riverains sont ennuyés et la dossier ville l’est aussi. Je suis suit son d’accord pour trouver une cours.” solution. Le maire a dit que la clôture de l’aire était envisagée. Cela permettrait en effet de fermer le parc et de le réglementer.” L’élue ne s’engage pas sur un calendrier, mais “le dossier suit son cours.” Elle laisse même entendre que si a priori la 19 Pyramide Samedi 20 septembre, pour la première fois à Besançon, place de la Révolution, de 10 heures à 19 heures, Handicap International célébrera la 20ème édition des Pyramides de chaussures. Vingt ans de mobilisation citoyenne contre les mines antipersonnel et les bombes à sousmunitions. Cet événement public de protestation sensibilise le s citoyens, pour qu’ils s’indignent à leur tour et demandent au gouvernement français d’agir pour l’interdiction des mines. Citoyens et citoyennes sont appelés, en signe d’indignation, à déposer une paire de chaussures sur la Pyramide de chaussures érigée par Handicap International. Renseignements au 06 60 97 09 38. Transports L’aire de jeu est très prisée des familles. Les riverains demandent qu’elle soit clôturée afin qu’elle ne soit plus fréquentée la nuit. Cela coûterait 20 000 euros. question du déménagement de l’aire de jeu n’est pas à l’ordre du jour, elle pourrait être débattue avec les riverains. En effet, si l’utilité de cet équipement dédié aux enfants est indiscutable, on peut s’interroger sur le choix de son emplacement par la Ville qui a toutefois tenu compte des remarques du Conseil de quartier de Velotte dans sa décision. Sans doute aurait-il été préférable de l’envisager à côté de la maison de quartier, située à 300 mètres de là, où il y a notamment toutes les commodités (parking et toilettes) pour accueillir le public dans de bonnes conditions. Et si vous vous déplaciez gratuitement durant une semaine ? Du 22 au 28 septembre, le Grand Besançon organise avec l’A.D.E.M.E. une expérimentation pour mettre en place d’autres manières de se déplacer. Ils recherchent des volontaires. Rens. : 03 81 65 06 80 ou www.grandbesancon.fr/ sedeplacerautrement 20 LE DOSSIER La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 LES FRANCS-COMTOIS DANS LA GRANDE GUERRE Il y a cent ans démarrait ce qui allait devenir en quatre ans le conflit le plus meurtrier de tous les temps pour les soldats français. La Presse Bisontine a souhaité participer à sa façon au nécessaire devoir de mémoire. Ce dossier a été rendu possible grâce aux contributions de Jean-Claude Barbeaux, Denis Greusard, Jean-Yves Monnin, Claude Hugel, Roger Chabod, Jeanne-Marie Taillard, Michel Renaud, les Amis de Louis Pergaud, Jean-Claude Vuez, Dominique Carrier, Charles Muckensturm-Louvrier, musée Lucien Bersot, Archives départementales, Denis Vermot, Éric Bonvalot. G Souvenir Il y a tout juste 100 ans Le livre de Jean-Claude Barbeaux de la Grande Guerre A La Franche-Comté à l’aube L’histoire de la Franche-Comté et le destin de nombreux de ses habitants vont basculer en quelques jours. La vie était pourtant prospère à l’époque. Mais les rancœurs de la guerre de 1870 et l’espoir de voir le conflit naissant réglé rapidement vont plonger la France dans une guerre meurtrière et interminable. epuis le début de ce siècle qui débute à peine, industrie et agriculture sont prospères dans la région. La race montbéliarde a été créée il y a peu, les fruitières sont bien en place et structurent une filière en pleine croissance. Et si le vin est en crise, l’absinthe, elle, connaît une popularité et un développement croissant qui inquiète d’ailleurs des opposants bien déterminés à la faire interdire. Du côté de Besançon, l’horlogerie assure à la capitale régionale un rayonnement économique certain, tout comme l’industrialisation partout ailleurs dans la région avec les Peugeot, Japy et autres. Pour accompagner cette période économiquement faste, le chemin de fer dessert beaucoup de villes avec des lignes principales souvent prolongées dans des bourgs plus ruraux via le tacot. Évidemment, ce climat serein est aussi favorable à l’apparition des loisirs et manifestations festives comme le Tour D Développement de l’économie et des loisirs, la belle époque va laisser place à quatre années de guerre. La Franche-Comté pendant la Grande Guerre uteur de nombreux ouvrages et articles sur la Région, Jean-Claude Barbeaux revient dans ce livre aux Éditions Sutton sur les événements marquants dans la région avant et pendant la première guerre mondiale. Du caporal Peugeot au sergent Sellier, il nous décrit comment la Franche-Comté a traversé la Grande Guerre. Au front ou à lʼarrière, à travers des destins dʼhommes célèbres ou dʼanonymes, entrant dans le quotidien Jean-Claude Barbeaux des Francs-Comtois durant cette guerre présente son livre sorti aux Éditions Sutton. qui devait être la der des ders. I de France. Politiquement, le pays comme la région sortent de plusieurs années de tension après les inventaires des biens de l’Église suite à la loi de 1905. Bien que fortement imprégnée par le catholicisme, la Franche-Comté accorde en 1914 en majorité ses suffrages aux radicaux de Clemenceau. La République a en effet fait du chemin depuis quelques décennies et s’est largement imposée, y compris dans les campagnes. L’attachement à ses principes fondateurs se retrouve d’ailleurs dans l’engouement que l’on note chez les jeunes conscrits qui donnent sans rechigner deux années (puis trois dès 1913) à la nation lors du service militaire. Il faut aussi se souvenir que la guerre de 1870 contre les Prussiens a laissé des traces et a fait perdre au pays les régions voisines d’Alsace et de Lorraine. Alors que le tocsin retentit dans tous les villages le 1er août 1914 et que tous prennent connaissance de l’ordre de mobilisation générale, la Franche-Comté va entrer brutalement dans la guerre dès le lendemain à Joncherey près de Belfort, avec la mort du caporal Peugeot abattu par les Allemands qui ne déclareront officiellement la guerre que le jour suivant. Une guerre longue, inhumaine, sanglante et meurtrière qui prendra à la Franche-Comté plus de 30 000 de ses hommes dont 11 000 pour le seul département du Doubs. Une guerre qui ne sera même pas la Der des Ders… I D.A. La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 21 G Anciens combattants Jean-Yves Monnin L’O.N.A.C.-V.G., vecteur du devoir de mémoire Le premier Office a été créé en 1916, au cœur de la Première Guerre mondiale. Il s’appelait alors l’Office national des mutilés et réformés, chargé de rendre hommage, de reconnaître l’engagement, le sacrifice, la souffrance de ces milliers de soldats qui combattaient pour la liberté de la France. Mais bientôt ce seul Office ne suffit plus. En 1917, l’État décide de créer un second Office : l’Office des Pupilles de la Nation chargé, celui-ci, de prendre en charge les milliers d’enfants devenus orphelins au cours de ces années de guerre. Aujourd’hui, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (O.N.A.C.-V.G.) est l’opérateur majeur de la politique de mémoire combattante du ministère de la défense. Il est chargé de la déclinaison locale des thématiques liées au calendrier commémoratif. Dont évidemment le centenaire de la Grand Guerre. Question au directeur départemental, Jean-Yves Monnin. Se souvenir et transmettre, ce sont les missions de l’office national des anciens combattants et victimes de guerre. de l’histoire reste au cœur des initia- tions pédagogiques et culturelles tives mémorielles des services de empruntant tous les vecteurs possibles : l’O.N.A.C.-V.G. Leur disparition impo- expositions pédagogiques, théâtre, sport, re de l’O.N.A.C.-V.G., c’est avant tout se cependant de repenser sans cesse promotion des porte-drapeau, voyages préserver et transmettre aux plus jeunes les vecteurs de transmission de leur sur les hauts lieux de mémoire, conféla mémoire et les valeurs républicaines mémoire. C’est pourquoi, nous imagi- rences, ateliers et concours scolaires… I Recueilli par D.A. des anciens combattants. L’idéal de paix nons et mettons en œuvre des opéraet les valeurs qui ont guidé leur engagement sont aujourd’hui encore au cœur par Jacques Chirac pour voir les derde l’apprentissage civique des jeunes niers poilus décorés de la Légion générations. Connaître le passé et sauvegarder l’héritage de nos aînés, c’est dʼHonneur. Une reconnaissance pour aussi une manière d’apprendre à être es deux derniers poilus francs- le moins tardive qui fera réagir le dercitoyen. a Presse Bisontine : Quel est votre rôle L dans le département du Doubs ? Jean-Yves Monnin : La mission mémoi- L Zoom Les derniers poilus Août 1914, la mobilisation générale est déclarée. L.P.B. : Quels sont vos objectifs ? J.-Y.M. : On peut résumer en trois mots : célébrer, partager et transmettre. Célébrer et commémorer les grandes dates et les événements qui ont fait notre histoire récente, partager une mémoire européenne et internationale des conflits passés pour promouvoir la Paix, et transmettre enfin des valeurs de civisme, de respect, de solidarité, d’engagement et de courage aux jeunes générations. L.P.B. : Mais les témoins de l’histoire ont disparu… J.-Y.M. : La rencontre avec les témoins comtois sont décédés en 2003. Henri Cornu, né en 1899, avait été appelé en mai 1918, faisant donc partie dʼun des derniers contingents mobilisés. Émile Porcherot, né en 1897, avait lui été mobilisé en janvier 1916 et envoyé dans la Somme où il sera blessé au visage et au bras. Ces deux soldats avaient été décorés de la Légion dʼHonneur en 1963 pour le premier, en 1980 pour le second. Une distinction qui nʼa pas été si “rapide” pour tous les anciens poilus… Il faudra attendre un décret pris en 1995 nier dʼentre eux, décédé en 2008, Lazare Ponticelli : “Je refuse des obsèques nationales. Ce nʼest pas juste dʼattendre le dernier poilu. Cʼest un affront fait à tous les autres, morts sans avoir eu les honneurs quʼils méritaient. On nʼa rien fait pour eux. Ils se sont battus comme moi. Ils avaient droit à un geste de leur vivant… Même un petit geste aurait suffi.” Une cérémonie nationale simple, dédiée aux morts de la Première Guerre mondiale, aura finalement lieu aux Invalides avant que le dernier poilu soit enterré dans le caveau familial. I G Ornans Une terre de repli L’hospitalité ornanaise La Franche-Comté était loin du Front, épargnée donc par les combats auxquels elle fournira néanmoins nombre de soldats. La région sera par contre une terre d’exil ou de repli pour les réfugiés. Exemple dans la vallée de la Loue à Ornans où s’établirent également des Américains venus apporter leur savoir-faire. n quatre ans, Ornans la vallée de la Loue tandis que lations. Des travailleurs humaaccueillera plus de 700 les ressortissants dont les idées nitaires avant l’heure. Ils se sont Alsaciens et Lorrains, politiques étaient douteuses chargés dès 1917 et jusqu’après des habitants de ces étaient gardés à dans la capita- la guerre de la fabrication des régions annexées qui avaient le régionale. Les pro-allemands maisons en bois qui accueillaient tout perdu. Des sites d’abord étaient quant à eux enfermés à dans un premier temps les réfuappelés camps de concentration la Butte.Autres habitants pro- giés. Puis vint le moment de puis refuges étaient construits visoires venus compenser le construire en série pour réurpour les héberger. Mais tous départ au front des Ornanais, baniser la région anéantie de n’arrivaient pas jusque-là, un tri les Quakers américains. Ces pro- Verdun. À la force des bras et étant effectué du côté de la gare testants pacifistes, objecteurs de avec l’aide de celle de la Loue où de Besançon. Les francophiles conscience étaient volontaires deux roues à aube étaient en étaient libres et acheminés dans pour apporter leur aide aux popu- action. E Des centaines de maisons en bois ont été construites à Ornans durant la guerre par les Quakers. Les témoignages retrouvés par une poignée de passionnés ont permis de retrouver traces de ce passage dans une vallée qu’ils ont beaucoup apprécié d’une cinquantaine de ces Américains. Une petite histoire dans la grande que beaucoup avaient oubliée. I Exposition à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine les samedi 20 et dimanche 21 septembre dans l’ancien cloître du monastère de la Visitation, actuelle cité Administrative d’Ornans. Ouverture au public de 10 h à 18 h. 22 DOSSIER DOSSIER G Beure La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 Créé par Jean Cretin Le musée Lucien Roy, un hommage permanent aux poilus Blessé au combat, Lucien Roy, un habitant de Beure, meurt en 1915. Jean Cretin, son neveu et ancien maire du village, réunira des souvenirs pour finalement ouvrir ce musée associatif il y a plus de trente ans. I Zoom Marius Eme çon un parchemin où figuraient les noms de tous les Morts pour la France. Il tenait également à faire le voyage chaque année à lʼArc de Triomphe pour rapporter la flamme de la tombe du soldat inconnu à Besançon pour commémorer le 11 novembre. I l avait été aviateur lors de la Grande Guerre et blessé au combat comme bon nombre dʼautres “ailes brisées”. Vivant mais défiguré, il avait à cœur dʼentretenir la mémoire de ses Infos pratiques camarades disparus. Par Musée Lucien Roy, exemple en insérant dans le 70 rue de Besançon à Beure. monument aux morts de Besan- Tél.: 03 81 52 60 30 ouze salles contiennent près de deux cent cinquante mannequins en uniforme, de l’armement et des munitions, des documents rares, des milliers d’insignes et de médailles, un nombre impressionnant de drapeaux, l’hélice du S.P.A.D 1916 de l’adjudant Prêtre, coéquipier de Guynemer, de nombreux journaux d’époque, des maquettes de la Grande Guerre, des douilles d’obus gravées dans les tranchées et bien d’autres objets artisanaux réalisés par des soldats qui trouvaient là un moyen de tuer le Des centaines d’objets ont été rassemblés pour honorer la mémoire des poilus. D temps. “Beaucoup étaient des en uniforme perpaysans ou des travailleurs mettent de se manuels qui savaient faire représenter les quelque chose de leurs mains.” Une acteurs des évéLe musée en conserve de belles les exposition nements, preuves. “Ce qui rend la visite témoignages, phoparticulièrement émouvante vient jusqu’en tos, objets perdu fait que tous ces objets, authen- décembre. sonnels de toutes tiques ont participé aux événesortes, lettres… ments qu’ils évoquent” explique aident surtout les Anne-Marie Bedet, présidente plus jeunes à mieux appréhende l’association. Les mannequins der ces moments tragiques et les P souffrances endurées par les combattants et leurs familles. Jusqu’en décembre 2014, le musée Lucien Roy, en partenariat avec les Archives départementales, une exposition dans les locaux des Archives à Planoise dont le thème “Tous mobilisés” met l’accent sur le vécu des soldats et des civils notamment bisontins durant la guerre 19141918. I Zoom Dans le paquetage des poilus armi la remarquable collection du musée de Beure, on trouve la célèbre lampe Monjardet, objet pliable et équipé dʼune bougie, qui équipait chaque poilu. Elle avait la particularité dʼêtre fabriquée à Besançon. Plus loin, les mouchoirs dʼinstruction, une douzaine de morceaux de tissus imprimées avec les recommandations dʼusage L’uniforme avec pantalon rouge a précédé le moins voyant pour l’ennemi de couleur bleu horizon. avec dessins à lʼappui pour lʼhygiène, le nettoyage du fusil ou encore la conduite à tenir en cas de capture par lʼennemi… Tous ces objets faisait partie du paquetage réglementaire. I Le mouchoir d’instruction, pratique pour toujours l’avoir avec soi G Hommage Né à Battant Lucien Bersot, fusillé pour… un pantalon Maréchal-ferrant à Besançon, Lucien Bersot est incorporé au 60ème R.I., régiment durement éprouvé lors des combats dans l’Aisne. En plein hiver, il demande au fourrier un nouveau pantalon pour remplacer le sien hors d’usage qui ne protège pas du froid. Le début d’un incroyable drame. n propose alors au soldat Bersot un pantalon déchiré et souillé de sang prélevé sur un soldat mort. Il le refuse et écope dans un premier temps de huit jours de prison, puis le colonel décide de le faire traduire en conseil de guerre pour refus d’obéissance en présence de l’ennemi ! Des camarades tenHonneur tent alors de bafoué puis convaincre de changer le motif retrouvé. de la punition mais le 11 février 1915, le conseil condamne à mort le Bisontin Lucien Bersot qui est exécuté. Un des compagnons du condamné, Élie Cottet-Dumoulin, qui est intervenu auprès du lieutenant-colonel pour tenter d’adoucir la sentence, est condamné lui à dix O Lucien Bersot, fusillé pour avoir refusé de porter le pantalon d’un mort. ans de travaux forcés. Le cas Bersot est exemplaire. On parle de fusillés pour l’exemple, les autorités militaires pensant ainsi mettre un terme à une indiscipline naissante chez les hommes de troupe. Le cas semblait une évidence : la peine infligée à Lucien Bersot ne correspond pas au Code de justice militaire, car le délit a été constaté à l’arrière et non au contact de l’ennemi. Une nuance qui va au fil des années faire basculer la justice au prix d’une longue lutte menée par la veuve du soldat qui a dû se battre pour l’honneur d’un mari qui n’était pas comme tant d’autres, mort au champ d’honneur ! Le corps ne lui a été restitué qu’en avril 1924, deux ans après l’arrêt de la cour de cassation réhabilitant le soldat Bersot en ces termes : “Attendu que tous les témoignages, recueillis au cours de l’enquête, sont unanimes pour établir que Bersot était un brave soldat, courageux, aimé et estimé de ses camarades… que le fait retenu à la charge de Bersot n’a point présenté les caractères constitutifs de ladite infraction… que, par suite, c’est à tort qu’il a été déclaré coupable. Par ces motifs, réforme, dans l’intérêt du condamné, le jugement du conseil de guerre spécial du 60ème régiment d’infanterie.” Lucien Bersot est réhabilité. Il n’aurait jamais dû être fusillé. I A Un livre et un film u début de la guerre, lʼarmée française ressemble selon les historiens à une troupe dʼarlequins. Lʼuniforme bleu horizon, fabriqué à grande échelle, nʼest toujours pas distribué aux soldats. Ils sont donc vêtus de vêtements personnels, de pantalons de toile blancs perçus lors de lʼincorporation et pour dʼautre du célèbre “pantalon rouge”. Un vêtement, qui, du fait de lʼhistoire de Lucien Bersot va entrer dans lʼhistoire. Un livre raconte cette incroyable histoire en 1982 avant que le cinéaste Yves Boisset ne le porte à lʼécran en 1997 sortant cet épisode de lʼoubli et offrant ainsi au soldat bisontin une nouvelle réhabilitation, médiatique celle-là. I Un film a été tiré de cette sombre histoire. DOSSIER La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 23 G Portrait Le corps jamais retrouvé Louis Pergaud : de la Guerre des boutons à celle des tranchées Natif de Belmont, Louis Pergaud, profondément attaché aux idées républicaines, exerce le métier d’instituteur avant de devenir un écrivain à succès, récompensé par le Prix Goncourt. Une célébrité qui ne l’empêchera pas d’être appelé lui aussi pour défendre la Nation. n 1910, “De Goupil à Margot” lui vaut le Prix Goncourt. Il a 28 ans et reçoit la reconnaissance tant espérée. Dans la foulée, un roman célèbre va venir confirmer ce succès “La Guerre des boutons”. Une confrontation enfantine entre gamins de deux villages à la cam- pagne. La guerre, la vraie, Louis va la connaître en étant mobilisé dès août 1914, lui le pacifiste, l’antimilitariste qui écrit alors ironiquement être envoyé “en villégiature passagère” du côté de Verdun. Le temps n’est pas aux combats idéologiques, alors en bon citoyen, il E s’applique à lui-même le sacro-saint principe de l’union sacrée et exprime sa “foi et ce vieil amour de la terre de France… Il faut faire son devoir tout simplement et on le fera.” Les semaines passent et bien entendu, Louis Pergaud continue à écrire. Des lettres à son épouse et ses proches où il rassure Pergaud en veste blanche au milieu de ses hommes, la veille de sa mort. et minimise la réalité dans un optimisme de façade. Et dans ses carnets où surgit une autre réalité, sans mensonge ou autocensure. Il écrit : “Si j’ai le bonheur de revenir, ce sera je crois plus antimilitariste encore qu’avant mon départ.” Mais jamais Pergaud ne reviendra, ni vivant ni mort. Le 8 avril 1914, vers 2 heures du matin, il conduit ses hommes à l’assaut à Marchéville, dans la Meuse. “On sait qu’il a reçu une balle au pied entre les deuxième et troisième réseaux de barbelés”, révèle Bernard Piccoli, président de l’Association des amis de Pergaud. “Son sous-lieutenant lui propose de le ramener, mais Pergaud lui ordonne de terminer l’attaque. Celle-ci est un échec, au petit matin, Pergaud est laissé sur le champ de bataille.” Une clause de guerre stipule que les blessés français se trouvant plus près des tranchées allemandes que de leur propre camp sont ramassés par l’ennemi. D’après le témoignage de l’un d’eux, les Allemands s’occupent d’abord de leurs hommes et laissent les Français sur le rebord de leurs tranchées. Vers 14 heures, ce même jour, un tir nourri d’artillerie venu de nos lignes réduit en bouillie les blessés. Pergaud, mort pour la France, aura probablement été achevé involontairement par les siens. Sa Pergaud, dépouille ou plutôt ses restes ne seront jamais l’instituteur. identifiés. La terre de sa Franche-Comté natale ne sera donc jamais sa dernière demeure. Il avait 33 ans. Avant d’être un écrivain /H PHLçHXU GH OÐLPSULPHULH DX PHLçHXU SUL[ Enveloppes ral JEAN Ag RD LLIA EUR M BU E PAST RU Votre Roll-up alu PAUL CEDE 12 148 EAU BP 433 MORT 13 2550 X 67 02 14 03 81 67 14 axa.fr rd@ 03 81ce.bullia agen N°O RIA S 070 131 reconnu, Louis Pergaud était avant tout instituteur. Une profession qui va payer un lourd tribut lors de cette Grande Guerre. Car très vite, ces enseignants vont être mobilisés et amenés à occuper des fonctions de formation et d’encadrement des troupes. Parmi eux, le premier mort pour la France du conflit, tombé sous les balles allemandes à Joncherey dans le Territoire-de-Belfort, le 2 août 1914., veille de la déclaration. Ce caporal, Jules Peugeot, issu d’un milieu modeste, fut instituteur au “Pissoux” sur la commune de Villers-le-Lac. I D.A. Découvrez d’autres réalisations sur notre site Internet: www.groupe-publipresse.com Délais et qualité garantis Géné ent L’auteur de la Guerre des boutons est mort à l’âge de 33 ans. 92 Ś Ś Ś Quadri Recto 84 x 204 cm 119 x 204 cm 149 x 204 cm Têtes de lettre Cartes de visite Cent re Sp a Le papier de correspondance 13 ru e Re né Pa yot - 25 500 Morte au - Tél. www: +33 (0 evas )3 81 67 ionbe aute 13 04 - ma fr il : co ntact@ evas ionbe aute. fr Contact : François ROUYER | 06 70 10 90 04 1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex | www.groupe-publipresse.com 24 DOSSIER DOSSIER La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 G Les Éparges Un jumelage dans le Doubs La solidarité avec les communes meurtries Village meusien martyr de la première guerre mondiale, Les Éparges a d’abord subi l’exil de toute sa population avant d’être rasé par l’ennemi. Après le conflit, quelques-uns sont revenus et ont reconstruit. Grâce notamment à la générosité de quelques communes françaises. e geste des gens du Barboux longtemps resté discret méritait bien de sortir de l’oubli. Une belle histoire d’après-guerre dans une France meurtrie et dévastée sur ses territoires les plus à l’Est : “Tout a commencé en 2009 lorsque nous avons découvert, glissée dans un registre des délibérations de la commune des Éparges, une lettre manuscrite datant du 12 décembre 1919” explique Patricia Pierson, présidente de l’association L’Esparge qui retrace l’histoire de cette commune. Cette fameuse lettre est signée par Monsieur Maillot, maire d’un petit village du Haut-Doubs, Le Barboux. Avec beaucoup de simplicité et de générosité, le conseil municipal avait pris la délibération suivante : “Considérant que la commune n’a pas eu à souffrir de la guerre, que ses ressources lui permettent de venir en aide à ces malheureux dont les biens ont été sacrifiés et anéantis, décide à l’unanimité des membres de voter la somme de 10 000 francs à la com- C mune des Éparges, nom glorieux et qui est gravé dans l’histoire.” Pendant quatre ans en effet, le petit village meusien a été le théâtre de ce que l’histoire a justement et sans pudeur nommé une boucherie. Revenus d’exil, les habitants des Éparges vont trouver là en 1919 des cadavres, des ruines et des mines, le tout dans une insalubrité rendant impossible une nouvelle vie sur place. Outre le noble élan de solidarité du Barboux envers les habitants d’une commune qu’elle ne connaît pas, “l’importance du don prélevé sur ses fonds propres est Des liens significative d’un bel renoués esprit de générosité qui, près d’un siècle cent ans plus tard, nous a plus tard. touchés et élus. Nous ne pouvions en rester là” explique la présidente de l’association. Elle a donc aussitôt écrit au maire de l’époque, JeanMarie Richard, très surpris lui aussi par cette révélation. Depuis, des liens se sont noués et renforcés. L’actuel maire du Barboux Dominique Rondot le confirme : “Un siècle après, c’est un beau retour de l’histoire. Nous avons la volonté de lui donner un aspect éducatif fort, de mettre en avant cette solidarité entre les deux communes pour faire réfléchir les générations futures”, commente-t-il, fier aujourd’hui de mettre en lumière cet acte civique et patriotique de leurs prédécesseurs. I D.A. G Exposition Le village a été totalement rasé pendant la guerre puis reconstruit grâce à la solidarité d’autres communes du pays. Le tournant de la guerre “De la poche au poignet” Pour commémorer le centenaire de la Guerre de 1914-1918, la C.C.I. du Doubs organise une exposition sur une activité qui a été et est encore emblématique de l’économie du département du Doubs : l’horlogerie. x 6 6 6 6 6 j 6 6 x i 6 , " 6 / ( . , 6 ! '" 3 6 6 " & ' , " ( ' , 6 Des professionnels à votre service Prestations techniques (lumière, vidéo, son) Service de restauration intégré ( . , 6 , ( . ! " 3 6 + J . ' " + 6 / ( , 6 ( % % ( + . + , 6 Assemblée générale Réunion de travail Colloque- Séminaire Repas prestige Cocktail de fin de travail ( + &. % , 6 ¹ J + J ' " J ´ " " J 6 6 * . % " J 6 ) ( . + 6 / ( , 6 + J . ' " ( ' , 6 6 + ' ( ' + , 6 » " + , " + ( ) ( % " , ¥ 6 | 6 ( . % / + 6 . , ¥ 6 { ~ y y y 6 , ' ] ( ' ( ' 6 § 6 y | ¨ z ¨ } z ¨ y ¨ y 6 6 % ( " ( ' ¨ &" + ( ) ( % " , ¨ + C’est à l’occasion de la Guerre que les montres portées au poignet se sont généralisées. a Grande Guerre a marqué un tournant dans le monde horloger : le passage de la grosse montre dite de gousset (du nom de la petite poche du gilet) que les hommes accrochaient avec une chaîne, ou dans la poche du pantalon, et qu'ils consultaient élégamment dans le creux de leur main, à la montre qu’ils allaient devoir s’habituer à porter à leur poignet. Au cours de la première décennie de XXème siècle, les dames portaient déjà fréquemment leur petite montre fine au poignet. Ces petits goussets raffinés étaient dotés d’anses en fil de fer soudées à la boîte, dans laquelle on passait des bracelets en soie, en tissu, en métal, ou dans des systèmes de bracelets métalliques à griffes. Aux balbutiements de cette mutation, exigée par des impératifs militaires, s’ajouta la réticence des hommes. Au début, certains hommes portaient leur montre au bras droit, d’autres au bras gauche, la lecture de l’heure était malaisée… Il fallut généraliser de gros chiffres arabes, inventer des protections contre les chocs et les éclats d’obus, inventer la lecture de nuit grâce à des aiguilles de type ailes de mouches luminescentes, adopter des couronnes de remontoir impo- L santes et très cannelées… “Mais alors, fini les beaux décors variés à l’infini ou Art Nouveau qui étaient frappés sur les boîtes des grosses montres de poche. Des activités vont décliner, voir disparaître : graveurs, guillocheurs, outilleurs, nielleurs, étampeurs… Certaines entreprises n’ont pu s’adapter à la fabrication de ces nouveaux mouvements et ont rencontré de grandes difficultés” explique Ces Jean-Claude Vuez, un pasaspects sionné à l’initiative de cette exposition. sont Ces aspects sont retracés par retracés Charles Cupillard et Jean-Claupar Charles de Vuez en une sélection de 80 objets authentiques et des 40 Cupillard publicités d’époque, allant de et Jean1900 à 1920. Cette présentation sera visible de début sepClaude tembre à début décembre dans Vuez. le grand hall d’entrée de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs, aux heures d’ouverture habituelles, du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 15 et de 13 h 30 à 17 heures. I DOSSIER La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 25 G Histoire Besançon ville militaire Depuis la défaite militaire face aux Prussiens en 1870, les frontières du pays se sont resserrées et sont en l’occurrence proches de Belfort depuis la perte de l’Alsace-Lorraine. La Franche-Comté est donc sur ses gardes et a de fait renforcer sa défense notamment autour de Besançon. Les manœuvres se sont multipliées à l’approche du conflit. il est d’usage de dire que Pontarlier, ville productrice d’absinthe, saoule la France, il est plus répandu encore de dire que Besançon donne l’heure au pays grâce à une industrie horlogère en plein développement au début du XXème siècle. La ville se porte donc bien, les activités économiques et de loisirs y sont nombreuses. La vie mondaine y est active. En grande partie aussi grâce à une présence accrue des institutions militaires et des administrations publiques. Ce qui n’est pas un hasard. Pas moins de 14 forts et quelques autres enceintes de moindre importance sont construits autour de la capitale régionale. Dans les villes franc-comtoises, les casernes se développent et 30 000 se renforcent de Dole à Lons en passant par Lure, Vesoul, FrancsBelfort ou encore Pontarlier, Comtois ne Valdahon et bien sûr Besanreviendront çon. Les effectifs croissent rapidement au début du siècle, alijamais. mentés en partie par les conscrits venus y effectuer leur service militaire durant deux années puis trois dès 1913. Ce recrutement de proximité ne fait d’ailleurs que consolider l’attachement des Francs-Comtois pour leurs régiments où se retrouvent les conscrits des villages et des environs. S’ Cet engouement et le rapprochement des frontières ennemies depuis quelques décennies ne vont faire qu’amplifier l’esprit patriotique et faire de la région une zone de grandes levées des troupes avec par exemple 80 % de la classe 1915 (donc les hommes nés en 1895) mobilisés ici contre 70 % sur l’ensemble du territoire national. Après quatre années de cette Grande Guerre, 30 000 Francs-Comtois ne reviendront jamais et des milliers seront marqués dans leur esprit et dans leur chair. I C Zoom Le camp du Valdahon réé dès 1905 et inauguré deux ans plus tard, ce vaste camp est destiné à accueillir les troupes pour les entraînements et manœuvres. Avant le déclenchement du conflit, beaucoup des soldats francs-comtois notamment sont passés par là et devant ce développement dʼactivité, le camp va devoir sʼagrandir. Dès 1913, les autorités envisagent dʼexproprier purement et simplement le village voisin de La Villedieu. Mais la guerre va arriver trop vite et ce projet ne sera finalement effectif que douze ans plus tard. I Les soldats francs-comtois étaient en majorité regroupés à Besançon avant de partir au front. 26 RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON LPB n° 157 - Septembre 2014 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Musée Courbet : jusqu’à 1 000 visiteurs par jour ecord pour l’exposition temporaire “Autour de L’Origine du monde” ! À une semaine de la fin de l’événement, le musée Courbet à Ornans comptabilisait 36 000 visiteurs. C’est plus que “Cézanne et Courbet”. Des files d’attente sur le parvis du musée sont même apparues. Une première : “Nous avons comptabilisé jusqu’à 1 000 visiteurs par jour, soit environ une heure d’attente” relate la directrice adjointe. Un succès qui a nécessité quelques ajustements : en raison des normes de sécurité (pas plus de 300 visiteurs en même temps), les amoureux de Courbet ont dû patienter sous la pluie alors que le hall d’entrée était vide. La récompense était toutefois à la hauteur de l’attente avec cette exposition articulée autour de R L’Origine du monde, l’une des œuvres majeures de l’artiste. Le succès du musée se ressent dans la vallée : “Les hôtels, les gîtes, les restaurants, ont très souvent été complets. L’augmentation de fréquentation est de 30 %. Je ne crois pas que ce soit la météo qui ait joué en notre faveur. La presse nationale et spécialisée parle beaucoup de nous. Nous sommes reconnus” poursuit le musée. Européens mais aussi Japonais sont venus en nombre. L’Origine du Monde va quant à elle quitter Ornans pour se rendre en Suisse. I Contact : François ROUYER | 06 70 10 90 04 1, rue de la Brasserie - BP 83143 25503 MORTEAU Cedex www.groupe-publipresse.com Il conteste les chiffres de l’aéroport de Dole Les R.G. de Besançon L étendent leur territoire ans le cadre d’un projet de réorganisation, le service d’information générale (ex-renseignements généraux) de Pontarlier serait amené à disparaître. Leur mission serait désormais pilotée depuis Besançon. “Une réflexion est en cours pour organiser ce service autrement. Le maintien d’une personne dédiée à cette mission à Pontarlier est en discussion” reconnaît le sous-préfet, Bruno Charlot. Officiellement, la décision de supprimer l’antenne locale des R.G. n’est pas prise, mais il est probable qu’elle se confirme dans les prochaines semaines. “Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de mission de renseignement sur le Haut-Doubs. Le cas échéant, elle sera assurée par Besançon” nuance le sous-préfet. Le S.I.G. n’est pas encore fermé, mais c’est tout comme. La secrétaire du bureau a été mutée il y a quelques mois. Il reste les deux policiers qui assurent la mission de renseignement sur un territoire qui s’étend du Russey à Mouthe. Or, on apprend que l’un d’eux, l’officier capitaine, chef du service, connu pourtant pour sa rigueur et son efficacité, est muté lui aussi et ne L’Origine du monde, la star du musée Courbet pendant l’été. e collectif “Dole, l’aéroport de trop” réagit à l’article consacré à l’aéroport de Dole paru dans notre numéro de juillet. Il faisait état de l’augmentation de passagers depuis 2011. Les antiaéroport pointent du doigt les contradictions des promoteurs de cet équipement, études de l’agence régionale de développement (A.R.D.) à l’appui : les 6 000 passagers arrivant à Dole ne dépenseraient pas 331 euros comme le dit le rapport. “Qui peut prendre au sérieux le chiffre de 331 euros pour Dole ? Les statistiques sur de petits nombres donnent parfois des choses surprenantes !” s’interroget-il. Concernant le nombre de visiteurs, “la page 19 de l’étude de l’A.R.D. indique que 42 % des passagers sont entrants, soit 3 800 personnes (2013) et non 6 000.” Dans ce chiffre, 22 % vont dans le Jura (2 000 personnes), 19 % dans le Doubs (1 700), et une petite centaine en Haute-Saône. Le collectif relativise le succès de certaines destinations : “Concernant la destination de Londres, la compagnie aérienne a jeté l’éponge après avoir transporté seulement 230 passagers en 2013 !” dit Pascal Blain, le porte-parole (ce que ne réfute d’ailleurs pas le président de l’aéroport que nous avons interrogé). Les “anti-aéroport” sont vent debout contre l’argent D public investi dans cette structure : “Le chiffre d’affaires de la société d’exploitation de l’aéroport est de 745 000 euros alors que les charges générées par ces mêmes activités se sont élevées à 2 951 218,56 euros le poste publicité, publication, relations publiques représente 900 949 euros à lui seul en 2012 selon le rapport d’activités S.E.A.D.J. 2012” annonce Pascal Blain qui remet en cause le chiffre de 64 emplois générés par la plate-forme. “Pourquoi ne pas dire que la S.E.A.D.J. n’emploie que 18 personnes ? Et que bien souvent il s’agit de contrats à durée déterminée et à temps partiel” disent les membres du collectif. L’aéroport dolois ressemblerait selon eux à un mirage économique. “Le rêve a un prix, aujourd’hui financé par millions d’euros chaque année sur le dos du contribuable. Cet équipement n’existe que sous perfusion d’argent public ! Nos enfants qui pourront légitiment nous reprocher de n’avoir pas limité les activités génératrices de gaz à effet de serre” conclut Pascal Blain. En juillet dernier, les élus de la Région ont adopté en assemblée plénière le soutien à cet équipement en partenariat avec le département du Jura alors que le collectif exhortait les élus “à se réveiller en refusant cette subvention.” I La mission de renseignements sur le Haut-Doubs serait effectuée depuis Besançon. sera pas remplacé. Il prendra de nouvelles responsabilités en septembre à la Police aux Frontières de Pontarlier. Quant au second, il est occupé en partie par ses fonctions de représentant syndical. Même si à terme la mission du S.I.G. de Pontarlier est assurée par des fonctionnaires de Besançon, l’État se priverait, dans l’immédiat, de l’expérience d’agents de terrain qui connaissent le Haut-Doubs dans ses diverses composantes, qu’il s’agisse d’économie, des enjeux frontaliers, des communautarismes, de l’islam radical, des dérives urbaines ou des conflits sociaux. Sur tous ces sujets, le S.I.G. collecte des informations au profit du corps préfectoral et du renseignement territorial. I Selon le collectif “Dole, l’aéroport de trop”, l’équipement “n’existe que sous perfusion d’argent public”. LE GRAND BESANÇON SANTÉ La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 27 Prise en charge de l’autisme Une maison pour adultes autistes en projet à Amagney Le conseil municipal a validé le principe. Porteur du concept, l’A.D.M.R. va construire à l’entrée du village une maison pouvant accueillir 15 adultes autistes à l’horizon 2016. 10 emplois seront créés. est un mal méconnu. Bien que désigné “Grande cause nationale en 2012”, l’autisme accuse encore un retard important en matière d’accompagnement des personnes atteintes de ce trouble affectant la C’ L’implantation de la future maison pour autistes verra le jour en 2016 à l’entrée du village d’Amagney. URBANISME Le bâtiment pourra accueillir 15 personnes. personne dans sa communication verbale, sa relation avec les autres et ses centres d’intérêt. Autant dire que la volonté de l’A.D.M.R.. du Doubs - réseau associatif d’aide à la personne - de créer une maison spécifique pour accueillir des adultes de plus de 20 ans touchés par cette maladie est attendue de nombreux parents. Après Frasne dans le Haut-Doubs ou un même type de structure va être implanté fin 2015, Amagney a été retenu par l’A.D.M.R. qui travaille sur ce “lourd” dossier en collaboration avec l’Agence régionale de Santé et le Conseil général. Les pourparlers engagés pour l’installer à Dannemarie-sur-Crête n’ayant pas abouti, c’est donc dans l’est bisontin que l’espace verra le jour. “Lorsque nous avons été contactés par le directeur de l’A.D.M.R., le conseil municipal s’est réuni pour faire connaître sa position. Il y a eu unanimité” se souvient Thomas Javaux, le maire. La commune a mis dans la balance un atout de choix : la disponibilité foncière. “Sachant que nous avons une zone artisanale en entrée de village qui ne se commercialise pas, l’idée était de proposer ces terrains à la vente, idéalement placés. Ils ne sont ni trop près, ni trop loin des habitations. Ils sont dans une zone de verdure avec des possibilités de s’étendre. Nous avons modifié notre P.O.S. (plan d’occupation des sols) pour que le pro- jet soit validé.” Émise depuis près de deux ans, l’idée d’accueillir ce type de structure est bien accueillie par la population. Par la municipalité également… qui espère avec la vente de ce terrain (environ 200 000 euros) financer un autre projet : la création de 8 logements pour seniors. “Amagney doit trouver une vocation. Peut-être dans le médical ?, émet le maire. Nous ne sommes pas loin de Novillars (où il y a un hôpital). Une maison médicale, ce serait bien.” Président de l’A.D.M.R., Philippe Alpy rappelle que les deux projets à mener furent un combat de tous les instants et ce durant 7 ans. Les voir sortir de terre sonnera comme un aboutissement : “Je pense à ceux qui vont l’utiliser, aux parents qui l’attendent, et aux équipes qui ont travaillé”, dit le représentant de l’association qui fait fi des mauvaises langues. “Certains se sont demandés pourquoi c’était l’A.D.M.R. qui portait ce projet. Nous avons une vocation d’aménagement du territoire, on a un savoir-faire national. Si l’Agence de santé et le Conseil général nous suivent, c’est que nous possédons des éléments assez forts pour avoir du crédit” conclut-il. Loin de ces discussions, les adultes autistes bénéficieront de deux lieux dignes de ce nom pour s’épanouir. E.Ch. L’Audab, pour quoi faire ? “Que les maires osent nous consulter !” L’agence d’urbanisme du Grand Besançon (Audab) change de président et agrandit son périmètre d’action. Elle conseille désormais la future zone de la gare T.G.V. d’Auxon et le Pôle métropolitain dans l’organisation de son territoire. C’est davantage de compétences à l’heure de la réforme territoriale voulue par l’État. a Presse Bisontine :Vous remplacez Jean-Paul Dillschneider à la présidence de l’Audab depuis juillet dernier, association qui aide et réfléchit avec les collectivités pour créer le territoire demain. Faut-il attendre une rupture ou une continuité sous votre mandat ? Catherine Barthelet : Les élus sont là pour participer à la gestion, à la vision stratégique du territoire de demain, mais c’est le travail fourni par les 18 experts qui travaillent à l’Audab. Je suis consciente du travail de mes prédécesseurs, dont Paulette Guinchard. Ces personnalités importantes ont donné cet accent particulier à l’Audab qui fait que son travail est reconnu. L L.P.B. : Une femme qui gère l’urbanisme, qui plus est maire d’une “petite” commune (lire l’encadré), est-ce une force ? C.B. : J’ai accepté cette mission car je faisais partie depuis 2008 du conseil d’administration de l’Audab. Je mesurais les attentes. J’avais aussi de quoi être rassurée grâce à l’équipe en place et le collège d’élus. C’est important que des maires dits de “petites communes” soient représentés car nous n’avons pas les mêmes services et les mêmes besoins en terme d’urbanisme. schéma de cohérence territoriale voté le 14 décembre 2011. NéanL.P.B. : Quelle sera votre mission pre- moins, nous ne sommes pas un bureau d’études. Ici, on ne pasmière ? C.B. : L’idée est de construire un se pas commande et on repart : maillage entre toutes ces per- nous sommes là pour faire de sonnes que sont les élus, les l’expertise en donnant toutes les experts… pistes aux maires. C’est eux qui choisissent. Nous avons par L.P.B. : Mais finalement, à quoi sert exemple conseillé le village de l’Audab, association créée en 2000 Nancray qui souhaitait créer fonctionnant grâce aux subventions ? une maison de retraite. C.B. : J’ai un exemple concret : lors de mon premier mandat de L.P.B. :Votre périmètre d’action couvre maire, j’ai sollicité la compé- désormais 372 communes. Qu’implique tence de l’Audab lorsque nous l’intégration du Pôle Métropolitain et avons révisé notre plan local de la gare Franche-Comté T.G.V. ? d’urbanisme. J’ai mesuré C.B. :: Au début du mois de sepl’importance des services tech- tembre, une réunion se dérouniques qui nous ont aidés. Il faut lera pour évoquer le devenir de que les maires osent cette gare et son territoire. Nous consulter les services avons par exemple réfléchi avec Entre 40 de l’État… tant École-Valentin à la création de qu’on les a. L’Audab, la halte ferroviaire, des quaret 50 c’est observer pour tiers innovants d’Auxon-Desprojets comprendre, com- sus et de Geneuille… Ce nouprendre pour agir. veau périmètre doit conforter aidés Besançon comme capitale régiopar an. L.P.B. : Combien de pro- nale sans oublier l’équilibre du jet aidez-vous techni- territoire et le patrimoine culturel (l’Audab a en effet porté quement par an ? C.B. : Entre 40 et 50 la classification des remparts sur notre territoire. de la Citadelle au patrimoine Il y a eu une forte mondial de l’U.N.E.S.C.O.). Ce augmentation liée à fut un de nos grands chantiers. Propos recueillis par E.Ch. l’approbation du Catherine Barthelet, maire de Pelousey, est élue présidente de l’Audab, association qui réfléchit à l’aménagement du territoire. Qui est Catherine Barthelet ? “P roduit régional”, comme elle le dit elle-même, Catherine Barthelet est originaire du Haut-Doubs, de Frasne exactement. Maire de Pelousey depuis 2008 après que le maire de lʼépoque Jacques Tervel décide de ne pas repartir, elle a été réélue dans un fauteuil aux dernières élections avec 77 % des suffrages. En 2012, la commune de Pelousey est en pleine procédure de révision de son P.L.U. Catherine Barthelet est intégrée aux structures prospectivistes (S.M.SC.o.T. etAudab qui travaillent à la création du S.C.O.T. de lʼagglomération bisontine. Elle se passionne pour lʼurbanisme. Élue à la présidence de lʼAudab, elle est aussi conseillère communautaire déléguée au Grand Besançon, viceprésidente au Conseil dʼadministration de lʼÉtablissement Public Foncier (E.P.F.), membre du Comité de pilotage de lʼAgenda 21 et du Plan climat énergie territorial (P.C.E.T.), membre du bureau du Syndicat Mixte du S.C.O.T. de lʼagglomération bisontine et vice-présidente du Syndicat Intercommunal du Canton dʼAudeux (S.I.C.A.). 28 LE GRAND BESANÇON MAMIROLLE La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 Zone du Noret La création d’un hôtel d’artisans est à l’étude Pour l’instant, le projet est embryonnaire. Une étude de marché dont les conclusions sont attendues pour septembre diront à l’Agglo s’il est opportun d’aller plus loin dans le projet de construction d’un Hôtel d’Artisans à Mamirolle. n partenariat avec la Chambre de Métiers et de l’artisanat du Doubs, la Communauté d’agglomération du Grand Besançon envisage d’implanter un Hôtel d’Artisans sur la zone économique d’intérêt communautaire du Noret à Mamirolle. Elle a engagé une étude de marché dont les conclusions attendues pour septembre diront s’il est opportun d’aller plus en “On peut avant dans ce projet qui, en l’état, espérer est encore que cela embryonnaire. En aboutisse.” attendant, pour Bernard Barthod, le président de la C.M.A. du Doubs, l’initiative est intéressante. “On peut espérer que cela aboutisse. Si on pouvait réunir sur ce site une douzaine d’artisans, ce serait bien. Cette zone est idéalement E située, et économiquement elle a vocation à se développer” ditil. L’Hôtel a pour but de favoriser l’installation des entreprises artisanales qui peinent parfois à trouver des locaux, en particulier lorsqu’elles démarrent leur activité. Un professionnel pourrait donc occuper dans cette structure un atelier dont la surface serait adaptée à ses besoins, le tout pour un loyer modéré. Ainsi, l’Hôtel d’Artisans peut faciliter l’implantation des sans et petites industries, le parc entreprises dans un contexte a déjà séduit 11 entrepreneurs économiquement tendu. “C’est depuis sa création en 2006” rapidéal pour des petites sociétés pelle l’Agglo. La construction de qui cherchent une structure adap- trois autres bâtiments doit tée pour s’installer. Nous avons démarrer l’année prochaine. “Le fait part à l’Agglo d’un certain brasseur artisanal Terra Comnombre de demandes que nous tix, le paysagiste S.C. Pro vont avions en ce sens à la Chambre ainsi y transférer leur activité” de métiers. En réponse, elle nous précise la C.A.G.B. a fait part de son souhait de por- Il reste 2,5 hectares disponibles ter un projet d’Hôtel d’Artisans” au Noret. L’Agglo étudie détaille Bernard Barthod. l’opportunité d’étendre encore S’il se concrétise, cet équipe- de 7 hectares cette zone d’activité ment viendra compléter la zone économique où l’on dénombre à économique du Noret qui conti- ce jour 80 emplois. I T.C. nue de croître. “Ouvert aux arti- Chefs d’entreprise, Commerçants, Nous avons des solutions Pour optimiser vos revenus Et maîtriser vos charges Audit gratuit de vos risques d’entreprise Votre agent général Jean-Marc MORLEC 03 81 80 69 13 Email: [email protected] 92 rue de Belfort - 25000 Besançon www.assurances-besancon.gan.fr Jean-Marc MORLEC, N° orias 07 015 397, Agent général Gan Assurances - S.A. au capital de 109 817 739 - Entreprises régie par le code des assurances - 8/10 rue d’Astorg 75008 Paris - 542 063 797 RCS Paris L’Agglo étudie la possibilité d’augmenter de 7 hectares la zone d’activité du Noret. MONTFAUCON Histoire Explosion du 16 septembre : le village soufflé En septembre 1906, 95 tonnes de poudre explosaient au fort militaire de Montfaucon. 8 morts, de nombreux blessés et des vitres brisées. 108 ans après, le village n’a pas oublié… 6 septembre à 16 h 05. À Montfaucon, les vitres du village explosent sous le coup d’une énorme explosion. C’était il y a 108 ans. Les habitants virent même quelques-uns de leurs meubles s’effondrer… Était-ce la fin du monde ? Une éruption ou un choc sismique. Non, la déflagration venait du fort militaire victime d’une implosion suite à une erreur de manipulation dans le magasin de poudre ! De cette histoire tragique mais originale, le village a regroupé des images illustrant ce fait divers qui causa la mort de 8 personnes dont des militaires et des passants ainsi que de nombreux blessés. La commune a d’ailleurs compilé dans un livre des images célébrant le centenaire de ce fait divers (en 2006) grâce à l’appui de l’historien du village René Locatelli. Pas moins de 95 000 kg d’explosifs entreposés dans l’enceinte ont donc explosé, réduisant en miettes l’un des plus importants forts construits au XIXème siècle, servant à protéger la place forte de Besançon. “Sous la conduite de leurs officiers, encouragés par la présence de leurs chefs, des braves gens travaillèrent sans relâche au milieu des débris” raconte le Petit Journal illustré du 30 septembre 1906. Des funérailles militaires eurent lieu après le drame à Besançon, illustré par de nombreuses cartes postales (notre photo). L’armée ayant d’autres priorités, elle n’entreprit aucun travail de restauration de ce fort construit après 1874 est aujourd’hui à l’abandon. Sa 1 réalisation (avec l’achat des terrains) avait alors coûté 2 millions de francs. Dominant la ville de Besançon, le plateau de Bregille, la vallée du Doubs, la Une plaine du village bombe de de Saône (villa95 tonnes. ge voisin de Montfaucon), la mission de l’édifice militaire était d’interdire tout passage jusqu’à la plaine du Doubs. Les casemates logements étaient prévues pour y loger 21 officiers, 54 sous-officiers, et 762 hommes de troupes, soit un total de 837 hommes. De ce passé, il demeure des vestiges. Les randonneurs peuvent apercevoir le bâtiment défensif en empruntant la route justement nommé “le chemin des poudrières”. Le fort, propriété de l’armée, est fermé. I Dimanche 30 septembre 1906, “Le Petit Journal” fait la une avec cet événement. 30 LE GRAND BESANÇON SPORT EN BREF Découverte Au Gratteris, ils s’envoient en l’air Alcyon Le Théâtre Alcyon reprend “L’Odyssée” d’après Homère, une création des ateliers Alcyon, du 22 au 26 septembre au Fort de Chaudanne à Besançon. Par ailleurs, une réunion d’information sur les activités du Théâtre Alcyon est programmée au Fort de Chaudanne le lundi 6 octobre à 20 h. Renseignements : Hélène Chamberland au 06 70 02 46 78. Les pistes du Gratteris sont devenues une référence pour les amateurs de V.T.T. de descente. Dans cet espace situé au cœur de la forêt, des passionnés se sont retroussé les manches pour créer des sauts et autres virages en dévers. ça décoiffe. enu réaliser en mars un reportage sur ce spot de V.T.T., le magazine spécialisé “BigBike” a défini cet espace situé au Gratteris comme un lieu de “gâteries” pour pilotes. C’est ici, perdu dans un coin de forêt sur la route départementale reliant Mamirolle à Trépot qu’une bande de passionnés de V.T.T. de descente a créé son bike park, anglicisme pour désigner les pistes de descente. “À la base, j’ai créé illégalement deux pistes au Gratteris : mes grands parents habitent dans ce village et j’allais souvent rouler dans ces bois étant petit” se souvient Brice Cantenot, l’un des créateurs et pilote émérite. C’est en 2010, après avoir montré les réalisations à certains de ses amis bisontins que Brice et d’autres “décident de légaliser l’endroit pour éviter les problèmes avec les propriétaires et les communes”, explique le jeune homme. La même année se crée l’association “Besac collectif bike”, entité nécessaire “pour bénéficier d’un V MAMIROLLE certain “poids politique” lors des discussions avec les communes.” À flanc de coteau, armés de pelles et de pioches, les pilotes - pour la plupart chevronnés ont créé et dessiné quatre pistes de difficultés différentes. De la bleue pour les débutants à la noire pour les experts, chacun choisit. Lancés à pleine vitesse entre les arbres et les pierriers, les vététistes réalisent des sauts de plus de 8 mètres de long. Une disciUne pline physique et convention technique qui fait de nombreuses signée émules. avec les La bande a su s’intégrer et se faipropriére accepter aussi taires. bien par les chasseurs (la piste est située dans une réserve) que par les écologistes (aucun engin à moteur n’est toléré de mars à juillet). Aviron Brice Cantenot en apesanteur dans les bois du Gratteris. L’association a également trouvé la parade pour assurer la sécurité : des conventions tripartites entre la fédération française de cyclisme, les propriétaires, et l’association, ont été signées. Elles permettent aux propriétaires de céder un droit de passage sous certaines conditions tout en se déchargeant des responsabilités en cas de blessures ou accidents. Seul un propriétaire n’a pas souhaité s’engager. En ce moment, les riders dévalent peu la pente : la faute à la météo (la pluie et le terrain glissant sont leurs ennemis) et à une coupe de bois effectuée ce printemps les obligeant à reconstruire certains passages. Des travaux permettront de répondre à nouvelles demandes : la piste bleue va être facilitée, une rouge intermédiaire verra le jour en 2015 et la noire évo- luera pour permettre à un peu plus de jeunes de s’entraîner. À noter que seuls les membres de l’association sont couverts en cas de problèmes sur le terrain. Les autres pratiquants évoluent sur le site à leurs risques et périls. En mai prochain, l’équipe prévoit l’inauguration du site. Le Gratteris : un véritable lieu de gâteries pour “freerideurs”… I E.Ch. Journée Portes Ouvertes de la section Aviron du Sport Nautique Bisontin, 2, avenue de Chardonnet à Besançon samedi 13 septembre de 10 heures à 18 heures Cette journée est dédiée tout particulièrement aux jeunes de 10 à 16 ans pour essayer gratuitement ce sport qui permet un développement musculaire harmonieux et renforce la résistance corporelle et psychique. Renseignements au 06 88 07 91 16. Université Après un terrain de beach-volley, un court de tennis et un espace fitness, l’université s’est équipée d’un terrain de “hat-trick”, dédié à la pratique du football et du futsal. L’équipement se situe à la Bouloie. Création d’entreprise Ty Frutti, des légumes près de chez vous Lionel et Clémentine Bideaux cultivent depuis quelques mois une parcelle de terre où ils font pousser différents légumes dans les conditions du bio et qu’ils vendent en direct aux consommateurs. Rencontre avec un couple qui a la main verte. été maussade ne restera pas dans les annales des maraîchers. Mais malgré le temps capricieux et le manque de soleil, Lionel et Clémentine Bideaux sont plutôt satisfaits de leur première récolte de fruits et légumes. Concombres, courgettes, poivrons, piments, aubergines, betteraves, radis, carottes, choux… Bref, tout ce qu’ils ont planté a poussé, même les melons et les pastèques qui mûrissent tranquillement sous L’ En créant leur entreprise, Lionel et Clémentine Bideaux ont acquis une forme d’indépendance. Leur objectif est d’obtenir à terme le label bio. la serre à deux pas des plants de terre d’environ 80 ares qu’ils tée, mais elle est suffisante pour de tomates. louent. “Nous avons cherché pen- démarrer de façon professionLe résultat est positif pour ce dant un an avant de trouver ce nelle une activité de jardinage jeune couple (elle a 26 ans, il en terrain qu’il a fallu préparer. qu’ils pratiquaient avant cela a 31 ans) qui s’est lancé depuis Cela fait quatre pour eux-mêmes depuis pluquelques mois dans l’agriculture mois que nous sieurs années. maraîchère respectueuse de “Il n’y a vendons nos Désormais chaque fin de semail’environnement et des saisons. produits. Nous ne, sur place, ils vendent en Ils ont créé leur petite entre- pas de avons commen- direct leur production à une prise, Ty Frutti. traitements.” cé par la vente clientèle qui privilégie les cirLeur jardin se situe à la sortie des plants qui a cuits courts dans ses habitudes du village de Mamirolle, sur la bien marché” de consommation.Ty Frutti comroute de Saône. En retrait de la remarque Lio- mence à se faire connaître. Le départementale 410, entourés nel Bideaux. La “made in local” séduit de plus de vergers, ils cultivent un lopin surface est limi- en plus de particuliers qui apprécient de voir sur pied les fruits Même les pastèques poussent en serre. et légumes qui finiront dans leur assiette et qui peuvent aussi vrir ses besoins. C’est pourquoi Le site qu’ils exploitent actuelvérifier les conditions dans les- Lionel et Clémentine ont conser- lement n’a pas livré tout son quelles ils sont produits. Ceux vé chacun leur emploi à mi- potentiel. Dès l’année prochaiqui le souhaitent peuvent aus- temps, lui au complexe nautique ne, ils disposeront de nouvelles si choisir la formule du panier Nautiloue à Ornans, elle dans surfaces cultivables qu’ils valode produits frais. “Dans notre l’Éducation nationale. Mais riseront. “Nous sommes entoucas, il n’y a pas de traitements” l’objectif à court terme de ces rés de vergers. Notre souhait est précisent Lionel et Clémentine jeunes gens qui se sont formés de nous diversifier dans les qui ont entrepris les démarches au maraîchage est de vivre à fruits.” I T.C. pour obtenir à terme le label cent pour cent de leurs cultures. bio. Et puis il y a le contact. Ce mode Renseignements : Vente directe légumes et plants de consommation est moins anoproduction locale saisonnière nyme que dans la grande disvendredi 16 heures - 19 heures tribution. La vente directe est pour ces maraîchers l’occasion samedi 9 heures - 12 heures d’échanger. mercredi 16 heures - 19 heures (Tarcenay) Pour l’instant, la production ne Tél. : 06 67 22 44 53 - [email protected] permet pas au couple de cou- 09/2014 – B22032 – Crédit photo : SLOUBATON/CAPAPICTURES. Je suis tête en l’air mais mon assurance a les pieds sur terre. # ASSURANCE AUTO L’assurance qui vous assiste aussi quand vous perdez vos clés ou que vous vous trompez de carburant*. * Garantie incluse dans les formules « Intégral » et en option dans les formules « Initial » du contrat d’assurance auto. Ce contrat est assuré par Pacifica, filiale d’assurances dommages de Crédit Agricole Assurances, S.A. au capital entièrement libéré de 249 194 475 €, entreprise régie par le Code des assurances. Siège social : 8-10, bd de Vaugirard, 75724 Paris Cedex 15, 352 358 865 RCS Paris. Ce contrat est distribué par la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Franche-Comté Siège social : 11, avenue Elisée Cusenier 25084 Besançon Cedex 9 -Tél. 03 81 84 81 84 - Fax 03 81 84 82 82 - www.ca-franchecomte.fr - Société coopérative à capital et personnel variables agréée en tant qu’établissement de crédit - 384 899 399 RCS Besançon - Société de courtage d’assurances immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurances sous le n° ORIAS 07 024 000. www.ca-franchecomte.fr 32 LE GRAND BESANÇON MONTFAUCON La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 Un nouveau collectif Les “passeurs de bulles”, une respiration pour la rentrée Plusieurs animateurs proposant des activités liées aux produits de la nature se sont regroupés dans un collectif qui propose aux écoles et autres centres de loisirs des séances de découverte. Aurore Mariotte, maraîchère à Montfaucon, est à l’initiative de ce nouveau collectif avec deux autres passionnés. L es problèmes de stationnement sont récurrents rue de Belfort. Des insectes aux plantes salvatrices, elle transmet son goût pour ce petit bout de nature organisé et incroyablement Aurore, Sandy et Pierre. Ils sont vivant. trois et seront bientôt rejoints Pierre, lui, cultive le goût dans par une quatrième passionnée, sa ferme du Poussin de MéreyVanessa. Ce petit collectif créé sous-Montrond. Il propose des au printemps est composé animations autour de la cuisine d’animateurs, de paysans et de jardinière, de la pomme au vinaiproducteurs qui proposent un gre de cidre, des découvertes panel d’animations spécifiques autour des petites bêtes, etc. La et adaptées à chaque public. Ferme du Poussin est une strucChacun d’entre eux est instal- ture paysanne et pédagogique lé dans le Grand Besançon et qui accueille et s’exporte. Elle possède une petite structure. propose de découvrir le vivant Leur point commun : la valori- à travers l’écosystème fermier, sation de savoir-faire autour du des élevages aux insectes auxrapport à soi, à la nature, à iliaires, des cultures à l’assiette. l’imaginaire et à la création. Quant à Sandy, avec son “dôme Ce petit collectif amené à s’étoffer à mômes” itinérants, elle proencore a été baptisé les “Passeurs pose des séances de temps calme de bulles”, “parce qu’on te prend aux enfants, de la relaxation, en charge, on te met dans une de l’automassage dans l’univers bulle et on te fait vivre des aven- enchanté et silencieux de son tures pour passer un moment dôme. Le dôme est l’outil pédaqui va sortir de l’ordinaire” gogique veillant au respect du résume Aurore Mariotte, instal- rythme de l’enfant à travers des lée à Montfaucon en tant que activités temps calme. C’est dans maraîchère. Ce réseau des cette cabane en demi-sphère que “Passeurs de bulles” a notam- Mira Luna, son “nom de scène”, ment été créé pour permettre à ouvre les portes de son univers ses adhérents, souvent anima- merveilleux et douillet. À l’abri teurs indépendants, de mutu- d’un monde bruyant et agité, aliser leurs connaissances et les enfants découvrent les bienleurs carnets d’adresse et faits d’une séance de détente. d’étoffer leur panel d’animations Vanessa, accompagnatrice à proposer aux écoles ou aux moyenne montagne, proposera centres de loisirs de la région. bientôt des bivouacs en pleine “On s’est rendu compte que cha- nature. cun dans notre coin, on démar- Pour Aurore, le volet animation chait les mêmes structures. On ne représente a estimé que c’était beaucoup qu’environ 20 % de mieux de le faire à plusieurs. Ce Elle son activité, le reste collectif nous permet aussi étant tourné vers d’échanger sur nos expériences” guide ses le maraîchage et la ajoute Aurore Mariotte qui recon- visiteurs à vente de plants. Les naît avoir ressenti “une nécesautres membres du travers sité de transmettre mes concollectif sont à peu un jardin près dans le même naissances.” La spécialité d’Aurore la coloré..” cas de figure. Tous maraîchère, c’est de faire découaffichent l’ambition vrir son jardin et ses secrets : dès cette rentrée de jardin des sens, insectes et mieux faire conplantes, plantes médicinales et naître toutes les aromatiques, land-art, etc. Sur animations qui son terrain de 20 ares niché au peuvent exister pied du stade de Montfaucon, autour de leurs on trouve une maraîchère qui activités nature, ne cesse de collectionner des avec une philosovariétés de plantes et de légumes phie bien à eux, en farfelues et enchantées. Elle harmonie avec leur guide ses visiteurs à travers un environnement. I J.-F.H. jardin coloré et tout en volume. Pour en savoir plus : http://lespasseursdebulles.wordpress.com/ LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE L’ÉLU DU MOIS La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 33 Délégué à la vie étudiante Anthony Poulin, le cadet du conseil municipal de Besançon À 24 ans, Anthony Poulin a fait son entrée au conseil municipal de Besançon aux côtés du maire Jean-Louis Fousseret. Une étape dans le parcours politique du jeune élu Vert, qui a commencé à militer dans le Haut-Doubs. e maire socialiste JeanLouis Fousseret le présente souvent comme le plus jeune de son équipe. “Le plus jeune peut-être, mais j’ai d’autres qualités” rétorque avec humour Anthony Poulin. À 24 ans, l’étudiant en Master 2 de droit public à la faculté de Besançon a fait son entrée au conseil municipal au mois de mars. Il est conseiller délégué à la vie étudiante, à l’animation et au comité local d’aide aux projets (C.L.A.P.). Une délégation sur mesure pour ce garçon. “C’est une thématique que je connais, car je suis moi-même étudiant” estime le jeune homme qui a pris à brasle-corps son rôle d’élu, décidé à agir pour apporter une nouvelle dynamique sur les campus de la Bouloie et des Hauts-de-Chazal. Il intègre progressivement le rythme de son nouvel agenda qu’il partage entre la fac (il achève actuellement un stage au Conseil L régional dans le service en charge de la commande publique) et la municipalité. “L’emploi du temps est plus chargé, les nuits sont plus courtes, il y a toute une phase de découverte des services et des dossiers. Oui, je le concède, c’est un peu plus de fatigue.” Pas de répit pendant l’été durant lequel il a entrepris de rencontrer l’ensemble des structures d’animation de la ville de Besançon. Depuis qu’il est “J’ai aux responsabilités, Anthony découvert le Poulin a rareprogramme ment l’occasion de retourner dans de son Haut-Doubs Dominique natal. Il est originaire de FrasVoynet.” ne, là où vivent ses parents. Il a grandi dans ce village, entouré d’un père et d’une mère, “qui se sont Samedi 13 septembre au restaurant Le Grand Café dès 20h buffet dansant BUFFET DANSANT hors boissons animé par annick & Franck 35€ prix TTC /pers. dont 3€ de jetons Places limitées. Le pré-paiement vous sera demandé lors de la réservation. Jetons non échangeables , non négociables. RÉSERVATIONS AU 03 81 47 49 01 OU À L’ACCUEIL DU RESTAURANT R ESTAU R ANT «LE GR AN D CAFÉ» 1 AVENUE EDOUARD DROZ - 25000 BESANÇON Anthony Poulin a entrepris de rencontrer l’ensemble des structures d’animation de la ville de Besançon. toujours engagés” pour la collectivité. D’ailleurs, son père a été conseiller municipal à Frasne, et sa mère l’est actuellement. À la maison, la politique a souvent fait irruption dans les discussions, suffisamment en tout cas pour permettre à Anthony de se forger un tempérament de militant avec “un cœur à gauche.” C’est sur cette terre, proche de la frontière suisse qu’il s’est construit politiquement. Son parti ? Europe Écologie-Les Verts (E.E.L.V.), la formation qui correspond à ses valeurs. Dans un Haut-Doubs plutôt ancré à droite, il ne s’est jamais caché d’être écolo par conviction. Quand il le faut, il contredit avec aplomb un interlocuteur qui juge un peu vite que les Verts ne sont que de doux rêveurs juste bon à défendre les petites fleurs et à jouer les poils à gratter des agriculteurs. “L’écologie politique, c’est autre chose plaide Anthony Poulin. Nous défendons l’homme et les générations futures en agissant pour la protection de la biodiversité à laquelle nous appartenons. Les enjeux environnementaux et énergétiques ne sont pas secondaires. De notre point de vue, faire de l’écologie, c’est faire du social, c’est repenser l’économie. Dans notre parti, l’écologie n’est pas à la marge d’un programme.” Ce discours-là, il le portait déjà dans le Haut-Doubs en 2008 lorsqu’il militait pour François Mandil alors candidat aux élections municipales à Pontarlier. C’était un an après la présidentielle, période électorale durant laquelle il a senti qu’il cheminerait désormais avec les Verts. Ce fut comme une révélation. “À l’époque, j’ai découvert le programme de Dominique Voynet. J’ai été séduit pas la vision globale des G Naissance le Verts de la société. Je me souviens 18 avril 1990 avoir fait le mur pour aller assisG 2008, il entre chez ter au meeting de la candidate. les jeunes Verts C’est le premier acte politique que G 2011-2012, il est j’ai fait” sourit-il. D’autres suitrésorier des jeunes vront. De 2011 à 2012, il assuécologistes mera la fonction de trésorier des G 2014, Master 2 jeunes Verts, et jouera un rôle de de droit public militant actif dans le Haut-Doubs à Besançon puis à Besançon où il a désormais G Mars 2014, élu au sa vie. conseil municipal de Son entrée au conseil municipal Besançon dans l’équipe est la suite logique de son parde Jean-Louis Fousseret cours. “Je militais à fond depuis cinq ans à E.E.L.V. Je voulais passer à autre chose, pour faire bouger les choses de l’intérieur” ditil, convaincu que la politique peut encore contribuer à améliorer le quotidien des gens. Pour cela, il faut faire partie d’un exécutif. Anthony Poulin a donc proposé sa candidature lors de l’élaboration de la liste d’union portée par le candidat Fousseret dans laquelle les écologistes avaient des places réservées au même titre que les communistes. Son élection à Besançon n’est pas un aboutissement pour mais une nouvelle étape dans laquelle Anthony Poulin ne perd pas de vue “que l’élu n’est pas là pour exister lui-même, mais pour porter des politiques qui changent le quotidien et améliorent la vie de ses concitoyens.” Le conseiller municipal délégué veut être actif. Il entend mettre à contribution les six ans à venir pour œuvrer pour les Bisontins et tenter de renouer, par son action, les liens usés entre la classe politique et les citoyens, entre la classe politique et les jeunes. I T.C. Bio express 34 ÉCONOMIE BANQUE La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 Les prêts sur gage “Le Crédit Municipal ne fait que répondre à l’évolution de la société” Le Crédit Municipal organise quatre fois par an des ventes aux enchères. Mais ce n’est qu’une partie des activités de cette banque - presque - comme les autres. Le point avec Françoise Henriot-Donier, la responsable de l’agence bisontine, rue Charles-Nodier. a Presse Bisontine : Le Crédit municipal, agence de Besançon, appartient désormais au Crédit Municipal de Bordeaux. Expliquez-nous ce changement ? Françoise Henriot-Donier : Avant de dépendre de Bordeaux, nous dépendions de Dijon. François Rebsamen était alors le président du Crédit Municipal car cette banque est un établissement public. Il y a un an, l’ancien maire de Dijon a décidé de se séparer de son activité de Crédit Municipal et par chance, le Crédit Municipal de Bordeaux, présidé par Alain Juppé, a décidé de racheter toutes les agences dépendant de celle de Dijon. Le Crédit Municipal de Bordeaux compte désormais 13 agences, c’est le plus gros réseau national après Paris. Donc dans ce qui aurait pu être notre malheur, le fait d’être vendu, on a rejoint une caisse très importante pour laquelle son président Alain Juppé porte une affection et une attention toutes particulières. En même temps que le Crédit Municipal de Bordeaux rachetait l’agence de Besançon, nous avons eu la garantie de la pérennité du site bisontin. L de l’objet, en fonction L.P.B. : Le Crédit Municipal est-elle une banque également du cours de comme les autres ? l’or. En ce moment, on F.H.-D. : Oui, dans le sens où elle a une activité bancaire et de placements comprête à 11 euros le me toutes les autres banques, avec les gramme d’or, ça fluctue mêmes produits et les mêmes services, souvent. Au bout de six accessibles à tous. L’avantage pour la mois, le client revient, clientèle, c’est avant tout la proximirembourse son prêt avec té et un service personnalisé qu’ils ne les intérêts et repart trouvent pas ou plus ailleurs. Ici, que avec l’objet qu’il avait ce soit au téléphone ou sur place, on a déposé. tout de suite quelqu’un en face de soi. Le conseil est là, et immédiat. Le CréL.P.B. : Il peut aussi ne pas dit Municipal propose également un pouvoir rembourser son service de crédit à la consommation. “Prochaine prêt ? À l’origine, ce service était réservé aux vente aux F.H.-D. : Le client peut prolonger ce délai de six fonctionnaires avec des taux très avanenchères le mois supplémentaires. tageux, puis il s’est élargi à tous les publics. La troisième activité, qui est 2 octobre.” L’autre cas de figure est en effet qu’il ne soit pas la plus importante en volume pour en mesure de remnous, et en nombre de clients, c’est le bourser son prêt au bout de ces périodes prêt sur gage. de six mois. Dans ce cas, si le client ne se manifeste pas, les biens font l’objet L.P.B. : C’est l’activité historique ? F.H.-D. : Oui, depuis la création du Cré- d’une vente aux enchères. Mais il faut dit Municipal en France en 1822. C’est savoir que 85 % des clients récupèrent ce qu’on appelle le “Mont-de-piété”, ou leurs objets après les avoir déposés. plus familièrement “Ma tante”. Seuls 15 % sont destinés aux ventes aux enchères. L.P.B. : En quoi consiste-t-il précisément ? F.H.-D. : Les gens viennent nous confier L.P.B. : Comment se déroulent ces ventes ? un objet de valeur en gage (bijou en or F.H.-D. : Il y en a quatre fois par an. La 18 carats, tableaux, œuvres d’art, pen- prochaine vente a lieu le 2 octobre. Ces dules, etc.) et contre ces objets-là, on ventes ont lieu alternativement à l’étude accorde aux déposants un prêt cor- de Maître Dufrêche aux Chaprais ou respondant aux deux tiers de la valeur au Kursaal organisées par Maître Françoise Henriot-Donier dirige l’agence bisontine du Crédit Municipal depuis trois ans. Renoud-Grappin. Il y a aussi le cas où les clients veulent vendre des objets, s’en débarrasser. Ces ventes connaissent de plus en plus de succès avec près de 300 lots mis en vente à chaque fois. L.P.B. : Le succès du système est symptomatique de la crise actuelle ? F.H.-D. : C’est une conséquence indirecte de la crise. Je dirais plus que ça correspond à un fonctionnement actuel de la société. Quand on veut faire un prêt sur gage, l’avantage est qu’ici on vous donne de l’argent tout de suite, après avoir présenté une pièce d’identité et un justificatif de domicile. C’est un peu de l’argent obtenu “facilement” alors que pour obtenir un prêt dans une autre banque, c’est souvent beaucoup plus long et compliqué. Il ne faut surtout pas croire que le prêt sur gage correspond forcément à un besoin urgent d’argent. Ces besoins répondent la plupart du temps à un projet bien précis. L.P.B. : Quelle est donc la clientèle-type du Crédit Municipal pour le prêt sur gage ? F.H.-D. : Une grande partie de notre clientèle fonctionne de façon culturelle. Pour un mariage, pour un proche qui repart au pays, etc. Il y a dix ans, nous avions moitié moins de clients. Ces nouvelles habitudes ont redonné un second souffle aux activités du Cré- dit Municipal. À côté de cette activité “sociale”, nous avons une clientèle très fidèle. L.P.B. : Avec le dépôt de bijoux, il n’y a pas de risque de débordements ? F.H.-D. : Nous n’avons jamais de souci d’agressivité. Il faut dire que nous sommes en relation permanente avec les forces de police et de gendarmerie. Par exemple, un homme ne peut pas déposer de bijoux de femme et viceversa. Par ailleurs, nous exigeons les factures, ou les boîtes contenant les “Nous montres, ou les certifiavons cats d’identité. Il y a un beaucoup vrai contrôle au moment du dépôt. de demandes de microcrédits.” L.P.B. : Le Crédit Municipal suit donc les évolutions de la société ? F.H.-D. : Notre métier est en perpétuelle évolution en fonction des modes, de la clientèle et de la société. Le Crédit Municipal ne fait pas face à la crise, il ne fait que répondre à l’évolution des modes de fonctionnement de la société. Il y a un autre phénomène relativement récent : beaucoup de clients vien- nent déposer leurs bijoux avant l’été, une manière d’avoir leurs bijoux en sécurité et d’obtenir de l’argent pour les vacances. L.P.B. : Le phénomène des crédits à la consommation prend-il de l’ampleur ? F.H.-D. : À Besançon, nous avons mis en place un partenariat dans le cadre des crédits à la consommation avec la caisse solidaire de Franche-Comté qui est chargée de dispenser les micro-crédits. Ce dispositif s’adresse à des clients non éligibles au système bancaire classique. Ces crédits sont limités à 3 000 euros et tout est vérifié ici en comité de crédit. Nous avons beaucoup de demandes et tout cela est très bien encadré. Mais il est très important de pouvoir répondre à ce genre de demandes de micro-crédits en constante évolution dans une ville comme Besançon. Là on peut dire que c’est une autre conséquence indirecte de la crise. L.P.B. : Les crédits à la consommation ne sontils pas parfois la première marche vers le surendettement ? F.H.-D. : Nous ne constatons pas d’augmentation flagrante du crédit à la consommation. Par tradition ici, nous avons conservé une clientèle qui maîtrise bien et honore bien ses crédits. I Propos recueillis par J.-F.H. ÉCONOMIE ARTISANAT La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 35 La loi évolue Le régime des auto-entrepreneurs se durcit Du côté de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs, on se félicite de l’évolution de la législation pour les auto-entrepreneurs. Ils doivent répondre désormais à un certain nombre d’exigences avant de démarrer. a loi du 18 juin 2014, relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises modifie le régime des auto-entrepreneurs. La législation s’est renforcée pour les personnes qui créent leur activité sous ce statut. Une évolution saluée par les organisations professionnelles qui déplorent depuis longtemps la trop grande souplesse avec laquelle chacun pouvait créer son emploi sans avoir à justifier d’une qualification à l’exception de quelques métiers comme les coiffeurs. Pour les détracteurs de ce statut, il en résultait des situations de concurrence déloyale avec les entreprises artisanales classiques, et surtout un manque de garanties pour les clients faisant appel aux services d’un auto-entrepreneur. La loi a nivelé en partie les disparités tout en maintenant un régime fiscal plus avantageux propre à l’autoentreprise. “Désormais, les qualifications professionnelles vont être exigées par métier et le contrôle de cette qualification sera dévo- L lu aux chambres de métiers de l’artisanat” précise la C.M.A. du Doubs. Les auto-entrepreneurs devront donc suivre les stages préalables à la création d’entreprise. “Un maçon, par exemple, sera obligé de satisfaire au stage de préparation à l’installation comme les autres artisans.” Autre nouveauté : ils sont soumis à l’obligation d’affichage et doivent donc justifier d’une assurance facilement vérifiable et des garanties propres à “Obligation l’exercice de leur métier. de satisfaire Si les organisaau stage de tions professionnelles sont préparation.” satisfaites de dans le temps de l’activité de représentent 20 % du répertoices avancées, l’auto-entrepreneur. Or, il n’y a re des métiers (1 858 auto-entreelles auraient pas de limitation de durée, sauf prises), alors qu’ils ne sont immasouhaité que les si la personne ne déclare pas de triculés que depuis 2010. Au législateurs chiffre d’affaires pendant 24 31 décembre 2013, la C.M.A. du aillent encore mois” poursuit la Chambre de Doubs a enregistré 1 037 immaplus loin dans métiers et de l’artisanat du triculations dont 563 auto-entrela réforme. Doubs. prises ! “C’est tout sauf un épi“Nous atten- Actuellement, dans l’artisanat, phénomène” note la C.M.A. qui dions également ce statut est prisé. Dans le identifie plusieurs profils d’autoune limitation Doubs, les auto-entrepreneurs entrepreneurs. “Il y a des retrai- SERVICE PUBLIC RÉGIONAL DE LA FORMATION Augmentez vos compétences et obtenez un diplôme avec les formations au GRETA de Besançon. www.greta-besancon.com Date de ¿Q CAP CUISINE 22/09/14 29/05/15 AGENT MAGASINIER 10/11/14 07/05/15 EMPLOYÉ ADMINISTRATIF ET D’ACCUEIL 05/01/15 10/07/15 MONTEUR DÉPANNEUR FRIGORISTE 03/11/14 15/07/15 FAÇADIER PEINTRE 24/11/14 26/06/15 Intitulé TECHNICIEN EN ÉLÉCTRICITÉ ET AUTOMATISMES DU BÂTIMENT TECHNICIEN EN ÉNERGIES RENOUVELABLES VENDEUR SPÉCIALISÉ EN CHAUFFAGE SANITAIRE ET CLIMATISATION 12/11/14 27/06/15 06/10/14 22/05/15 13/10/14 29/05/15 3 BTS EEC Études et Économie de la Construction 29/09/14 30/06/16 2 LICENCE PROFESSIONNELLE Bâtiment et Construction 29/09/14 30/06/15 4 35 avenue de Montrapon - 25000 BESANÇON Tél : 03 81 88 25 94 - [email protected] Date de début Niveau 5 GRETA de BESANÇON tés, des salariés, des étudiants et peu d’alimentaire. qui font cela en activité com- Ils sont nombreux à considérer plémentaire. Mais pour la majo- ce statut comme transitoire, un rité d’entre eux, il s’agit de per- outil pour mettre le pied à l’étrier sonnes qui ont entre 35 et 45 ans, dans un métier, sans prendre qui ne trouvent pas de solution trop de risque. “Si ça marche, d’emploi et qui créé finalement 10 % d’entre eux reviennent dans leur auto-entreprise.” La moitié un régime de l’entreprise artides créations concerne les sanale classique.” À l’inverse, métiers du bâtiment, et l’autre beaucoup abandonnent en cours les services. Il y a peu d’industrie de route. I DE LA FORMATION À L’EMPLOI ! FLASHEZ-MOI RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS DÈS À PRÉSENT ! Le régime des autoentrepreneurs a évolué. Celui des entreprises artisanales classiques doit être également revu pour tendre vers l’uniformisation. 36 ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 MICROTECHNIQUES Du 23 au 26 septembre “Le secteur de la précision reste un petit îlot de prospérité” Plus de 600 exposants se retrouvent à Micropolis pour l’édition 2014 de Micronora. Toujours plus petit, toujours plus précis, toujours plus intelligent. Le point avec la directrice générale du salon, Michèle Blondeau. a Presse Bisontine : Comment se présente cette édition 2014 de Micronora ? Michèle Blondeau : Plutôt très bien, avec encore 3,5 % d’exposants en plus par rapport en 2012, si bien qu’on a dû utiliser le moindre recoin de Micropolis pour pouvoir accueillir tout le monde dans de bonnes conditions. Sept mois avant le salon, nous étions déjà complets. Nous accueillerons 612 exposants et 300 autres firmes seront représentées. Le succès de Micronora ne se dément pas. Cette année, 20 % d’exposants nouveaux nous font confiance. La bonne santé de Micronora prouve aussi que le secteur des microtechniques et de la précision reste un petit îlot de prospérité au milieu d’une conjoncture encore compliquée. L conjoncture difficile. Des exposants vendent des machines sur le salon. Je pense que rien ne remplacera les contacts directs entre clients et fournisseurs, je ne crois pas vraiment aux salons virtuels, même s’ils peuvent être un complément, mais les rapports directs sont irremplaçables, et heureusement. Micronora reste le seul salon transverse dédié à la précision, c’est un atout fantastique parce que les microtech“Le cœur niques peuvent être transférées d’un artificiel domaine d’activité Carmat, une à l’autre. merveille technologique.” L.P.B. : Qu’est-ce qui explique la longévité de Micronora dont la première édition a eu lieu en 1970 ? M.B. : C’est un salon un peu hors norme qui dépasse d’ailleurs le simple cadre d’un salon professionnel. Nous avons aussi un rôle de “guide” dans le sens où nous faisons L.P.B. : Les exposants font-ils encore des affaires sur ce genre de salon et Micronora a-t-il encore de l’avenir maintenant que beaucoup d’affaires se traitent sur Internet ? M.B. : Je le crois. Nous avions réalisé une enquête en 2012 suite au dernier Micronora : 81 % des exposants se sont dits satisfaits de leur niveau d’activité au regard de la beaucoup de veille technologique que nous présentons à nos exposants au cours du salon. Notamment au travers du “zoom” qui cette année est dédié à la micro-mécatronique ? L.P.B. : Quels champs de compétences couvre cette discipline ? M.B. : Si les microtechniques ont été un moteur d’innovation pour les produits et les processus, la mécatronique, qui allie les sciences mécaniques, électroniques et informatiques, symbolise l’émergence de produits dans lesquels l’intelligence prend une place de plus en plus importante. Les produits mécatroniques se miniaturisent et les microtechniques sont une opportunité pour aller encore plus loin. L.P.B. : Quelles sont les plus récentes applications concrètes dans le domaine des microtechniques ? M.B. : Sur le salon, les visiteurs pourront notamment découvrir le cœur artificiel Carmat, une merveille technologique miniaturisée. On y verra aussi des micro-robots chirurgicaux, ou encore des procédés innovants de personnalisation des objets comme les smartphones, un robot de télé-présence, etc. L.P.B. : Au fil des éditions, la miniaturisation se poursuit ? M.B. : On continue en effet à aller toujours dans le plus petit. Le pavillon “nanotechnologies” a augmenté de 83 % par rapport à 2012, avec la présence de start-up toujours plus nombreuses. Peut-être que dans les prochaines éditions, tout le hall C sera occupé par les “nanos”. L.P.B. : Un ministre viendra-t-il inaugurer le salon ? M.B. : Je ne le pense pas. Manuel Valls a décliné, Arnaud Montebourg a décliné, François Rebsamen a décliné. Même chose pour Pierre Gattaz. À croire qu’ils craignent de se montrer, alors qu’à mon avis, ils auraient tout intérêt à venir à la rencontre des entrepreneurs… I Propos recueillis par J.-F.H. Michèle Blondeau a fait le plein d’exposants pour ce Micronora 2014 qui se tient du 23 au 26 septembre à Micropolis. Nous créons votre site Internet sur mesure … Notre agence est spécialisée dans la création de sites Internet. 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Présente à Micronora, la start-up a vendu cet été son premier robot. Elle embauche à la rentrée deux nouveaux salariés. ls sont jeunes, inventifs, mais gardent les pieds sur terre. Installés dans la pépinière d’entreprises de la Maison des microtechniques de Besançon, les 8 salariés - dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 25 ans - de la start-up Percipio Robotics ont vécu un été particulier. Ils ont livré en Écosse leur premier robot. Le début d’une histoire commerciale qu’ils espèrent la plus longue possible. “C’est une I université écossaise qui nous l’a acheté car ils ne possèdent pas les compétences en micromanipulation” explique David Hériban, le P.D.G. Diplômé de l’E.N.S.M.M., puis chercheur au laboratoire de recherche Femto-S.T., le jeune homme de 34 ans semble viser juste avec son “Chronogrip”, nom donné à une machine entièrement pensée et conçue par son équipe de recherche. Ce robot, piloté par Ce robot permet à un horloger d’assembler avec plus de vitesse, de précision, de sécurité, des pièces sur une montre. ÉLECTRONIQUE David Hériban, P.D.G. de Percipio Robotics installée à la maison des Microtechniques de Besançon. la main de l’homme via un joystick identique à celui d’un jeu vidéo, est capable avec sa pince de la taille d’une mandibule de fourmi de manipuler des pièces dont la grandeur ne dépasse pas le millimètre, le tout avec précision, vitesse, rapidité et sécurité. Tout est parti d’un projet de recherche qui ne devait, a priori, pas sortir des cartons : “Nous voulions repousser les limites d’un robot. C’est en montrant notre résultat en 2008 au salon Micronora que des entreprises se sont montrées intéressées N.D.L.R. : Femto-S.T. recevra une récompense, le Micron d’Or, pour cette innovation).” C’est alors le déclic pour David Hériban qui choisit de créer sa société (en 2011). Elle est alors composée uniquement de deux salariés mais vise très vite l’application industrielle, principe qu’elle caresse rapidement en mettant au point en l’espace de six mois un démonstrateur. Les futurs acheteurs comprennent alors la rupture technologique que vient de développer le Bisontin dont l’objectif est de capter le milieu de l’horlogerie pour ensuite le développer à d’autres domaines comme le biomédical, l’aéronautique… “Notre robot aide l’opérateur et vice versa dans l’assemblage Assemblage de pièces de la taille du de pièces de micron, détaille le concepteur resté à Besançon la taille du pour son savoir-faire en matière de microtechmicron. nique. Il remplace par exemple la pince brucelles utilisée par l’horloger mais ne remplacera jamais son cerveau.” Des sociétés, suisses notamment, sont intéressées par cet outil à l’origine d’un gain de temps et de qualité. L’outil serait simple à manier à en croire le développeur : de la taille d’une imprimante, le robot est relié par Wi-Fi à une tablette P.C. et l’horloger le pilote au doigt et à l’œil, comme dans un jeu vidéo. Le gérant mise sur un chiffre d’affaires en 2014 de 250 000 euros. Deux nouveaux salariés de formations B.T.S. viendront à la rentrée renforcer l’effectif composé de 7 ingénieurs et un technicien. “Percipio” collabore sur un projet conduit par la B.P.I. qui permettrait de créer une montre essentiellement Made in France. Si son carnet de commandes est déjà bien rempli, la société ne manquera pas le rendez-vous Micronora, un salon fétiche pour elle… I E.Ch. De la suite dans les idées Polycaptil : de la princesse Middleton aux Jeux olympiques nique. Cette réalisation est néanmoins anecdotique au regard de la palette de compétences et de réalisations imaginés dans les ateliers bisontins. Sur un autre mur de l’usine, une seconde photo attire l’œil : celle de la la rentrée scolaire, les la cantine scolaire saisiront leur matisée. Un “engin” pensé et fleurettiste Laura Flessel. Rien élèves du lycée Pergaud plateau-repas grâce à une nou- conçu à quelques mètres de là, à voir avec une éventuelle pasde Besançon adeptes de velle machine entièrement auto- dans la zone industrielle et arti- sion pour ce sport : “Notre client Dirigée par Jean-François Vinchant, sanale de Palente par Polycap- est labellisé par la fédération Polycaptil sera présente à Micronora. til. d’escrime pour fournir les équiComposée de 14 salariés, cette pements d’affichage et de signasociété rachetée en 2008 après lisation. Nos produits étaient Jean-François Vinchant qui a cale en lien avec le C.H.R.U. de le départ en retraite du fonda- par exemple aux Jeux olympiques quitté le groupe Alcatel pour Besançon. Ce projet médical teur André Jeambrun par Del- de Londres ou aux Mondiaux, une firme “à taille humaine.” consiste à mettre au point une ta - firme strasbourgeoise - a relate le directeur, recruté en Si elle exporte assez peu (10 %), ventilation électronique et non fait de l’innovation son cheval 2009. Lorsque l’on sait que cer- la firme espère se développer. manuelle. Les professionnels se de bataille. Placardée sur le mur taines touches se jouent à Elle envisage de franchir la bar- sont aperçus que l’apport en d’entrée de l’usine, une photo quelques fractions de secondes, re des 5 millions d’euros de oxygène via la main de l’homme de la princesse Kate Middleton notre précision joue son rôle.” chiffre d’affaires. Un souhait était souvent mal fait. rappelle au visiteur que l’écrin La société est devenue maîtresse réalisable depuis le rachat de Présente à Micronora, Polycaptil blanc porté par la “belle” le jour dans la détection opto-électro- la firme F.C.E. basée à Guyans- a procédé à l’embauche de deux de son mariage (29 avril 2011) nique en concevant par exemple Vennes. “Cette société possède nouveaux salariés à Besançon possède une touche bisontine. des détecteurs de présence et une ligne de production et une et trois à Guyans-Vennes. Dans C’est en effet Polycaptil qui a des capteurs “que l’on retrouve compétence dans le domaine du une phase de “consolidation”, numérisé la dentelle de Calais. dans les banques ou encore dans médical. Nous avons d’un côté elle tâche à inventer de nou“Cela nous a valu la une d’un le contrôle de verres creux com- l’étude et de l’autre un label de veaux procédés tout en dépoquotidien” rappelle Jean-Fran- me les bouteilles. Cela représente qualité avec F.C.E.” explique le sant de nouveaux brevets. La Dans l’atelier bisontin, on conçoit çois Vinchant, le directeur du 30 % de notre chiffre d’affaires directeur qui travaille avec ses diversité : sa force. I des cartes électroniques. E.Ch. pôle électronique et mécatro- (2 millions d’euros)” rapporte équipes sur une avancée médi- Installée zone de Palente à Besançon, Polycaptil est spécialisée dans l’électronique, l’opto-électronique et la mécatronique. Cela ne vous dit rien ? Les créations des 14 salariés ont pourtant des applications concrètes dans la vie courante. Les inventions sont parfois étonnantes. A 38 ÉCONOMIE CONSOMMATION La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 EN BREF Enquête Marché paysan Poids des pubs : les pollueurs ne sont pas les payeurs U.F.C.-Que Choisir de Besançon a enquêté sur le poids des publicités dans les boîtes aux lettres. La moyenne est de 2,7 kg par mois, chiffre en nette augmentation. Thise et École-Valentin ont reçu un poids supérieur. Au final, le consommateur “passe à la caisse” dénonce l’association. a grande distribution en fait plus que jamais des tonnes ! Dix ans après le lancement du Plan national sur la prévention des déchets, à l’origine de la campagne “Stop pub” de réduction de la pollution publicitaire des boîtes aux lettres, U.F.C.-Que Choisir rend public les catastrophiques résultats d’une enquête sur la distribution des publicités non adressées qui souligne la forte croissance de cette pression publicitaire aux “coûts écologiques et économiques colossaux” dit l’association de défense des consommateurs. Au niveau national, 748 bénévoles, dont 236 ayant préalablement posé un autocollant “Stop pub” sur leurs boîtes, ont comptabilisé le nombre de publicités non adressées reçues afin de quantifier le volume de pollution publicitaire induite et évaluer l’efficacité du “Stop pub”. L’antenne de Besançon a participé à L cette enquête avec 7 bénévoles dont un qui a apposé l’autocollant “Stop pub”. Résultat : 35 % d’augmentation du poids des publicités reçues en 10 ans avec une moyenne de 2,7 kg de pub reçues en un mois. “À École-Valentin et Thise, ce poids a été largement dépassé, témoigne Éliane Laurent, bénévole. Cela s’explique par le nombre de prospectus de jardinage collectés en avril.” Contrairement aux idées reçues, le développement de la publicité sur Internet ne coïnUn coût cide pas avec une baisse de pubs dans la boîte. Seul de 200 le “Stop pub” semble être euros un frein à cette invasion : par “D’après notre enquête, l’apménage. poser sur sa boîte aux lettres permet de diminuer de 83 % le nombre de prospectus reçus.” Au niveau national, ce sont 69 200 tonnes reçues par les Le poids toujours plus important des pubs dans les boîtes du Grand Besançon n’est pas sans conséquence sur l’écologie et le porte-monnaie des consommateurs dit U.F.C.-Que Choisir. ménages français ! Les principaux pollueurs sont le groupe Carrefour et Leclerc.Viennent ensuite les enseignes de bricolage et d’ameublement. Intermarché (4,3 prospectus par boîte) et surtout Casino (3,7) sont plus raisonnables. Toujours selon l’U.F.C., “les imprimés non adressés représentent un réel coût pour les consommateurs. En amont, les annonceurs français dépensent 2,9 milliards d’euros chaque année en prospectus, soit pas loin de 200 euros pour une famille de 4 personnes, qui se répercutent évidemment dans les prix de vente.” Outre la gabegie économique, revient l’impact écologique : avec seulement 49 % du papier recyclé en France (contre 75 % en Allemagne), c’est plus de la moitié des 69 200 tonnes mensuelles distribuées qui sont gaspillées, représentant 19 % du total des papiers émis. L’Union demande un audit au ministère de l’Environnement sur le financement du recyclage du papier, aujourd’hui bien peu transparent, et particulièrement sur la part réellement payée par les émetteurs de papier. L’U.F.C.-Que Choisir a édité des autocollants “Stop pub” qu’elle met à disposition des consommateurs. I Renseignements : U.F.C.-Que Choisir – 8, avenue de Montrapon, 25000 Besançon. Tél. : 03 81 81 23 46 Les Jeunes Agriculteurs du Doubs organisent mercredi 17 septembre de 9 h à 20 h, place de la Révolution à Besançon leur traditionnel Marché Paysan pour la 10ème édition. Toute la journée, les producteurs proposeront dégustations et ventes de productions locales : Comté, Confitures et gelées de plantes, Bières, Escargots, Glaces de la Ferme… Une multitude d’animations pour les enfants comme pour les plus grands : mini-ferme, fabrication de Comté à l’ancienne et de beurre à l’ancienne, tracteurs à pédales, structure gonflable… Rens. 06 26 17 52 44. Orgue Récital d’orgue de Jean Mislin à la cathédrale Saint-Jean de Besançon mardi 23 septembre à 20 h 30, organisé par l’association des Amis de l’orgue. Œuvres de Guilan, Bruhns, Bach, Mendelssohn, Franck et Dupré. Rens. 03 81 61 23 60. Cyclo Randonné cycliste organisée par les Cyclos de la Dame Blanche dimanche 31 août à Tallenay. Un parcours en trèfle permettra aux cyclotouristes de découvrir les communes du Grand Besançon. 3 parcours : 45, 85 et 130 km. Et randonnée pédestre de 8 ou 16 km. Rens. 03 81 58 85 65. BEAUX ARTS cinéma cœur ville CINÉMA Votre THE SALVATION HYPPOCRATE À partir du 27 Août À partir du 3 septembre GEMMA BOVERY À partir du 10 septembre au de la SIN CITY 2 LES RECETTES DU BONHEUR J’AI TUÉ POUR ELLE À partir du 10 septembre À partir du 17 septembre ÉCRANS GÉANTS. SON NUMÉRIQUE. PARKING 1000 PLACES. MARCHE BEAUX ARTS - BESANÇON - Répondeur programme : 0892 696 696 (0,34e TTC/min) BEAUX ARTS www.cinemaspathe.com ÉCONOMIE CRISE La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 39 Situation de l’emploi Besançon résiste grâce au tertiaire L Dans une récente étude, l’I.N.S.E.E. indique que l’aire urbaine de Besançon résiste mieux que d’autres à la crise en Franche-Comté. Cela est lié au dynamisme de son secteur tertiaire dont le poids est bien supérieur à celui de l’industrie qui est fragilisée. Patrick Pétour, directeur régional de l'I.N.S.E.E. et Audrey Mirault, chef de projet. RÉGION es territoires francs-comtois ne sont pas égaux face à la crise. Ils résistent plus ou moins bien en fonction de leur orientation économique. Les plus fragiles, - ce n’est pas une surprise -, sont ceux où le secteur industriel occupe une place prépondérante comme le fait remarquer l’I.N.S.E.E. dans une récente étude qui détaille la situation économique des petites, moyennes et grandes aires urbaines de la région. Dans ce patchwork où les voyants sont plus souvent au rouge qu’au vert, il apparaît que la santé de la grande aire urbai- “Administration ne de Besançon est encore assez bonne. publique, De 2006 à 2011, sa population active des 25-54 ans progresse très légèrement enseignement, (+ 0,2 %) et ainsi que le nombre d’emploi santé.” (+ 1,1 %). Des évolutions qui se situent dans la moyenne des capitales régionales qui offrent moins de 210 000 emplois. “L’aire de Besançon résiste mieux car elle n’est pas très industrielle. Elle a au contraire un caractère très tertiaire” observe Patrick Pétour, directeur régional de l’I.N.S.E.E. En 2011, on dénombrait 104 000 emplois sur ce territoire où la part de l’industrie dans l’environnement économique est de 14 %, alors que celle du tertiaire atteint 79,5 %. Ce sont les services, publics surtout, qui tirent l’emploi à Besançon. C’est grâce à eux que la capitale régionale administrative limite la casse, comparé à d’autres bassins plus industriels comme celui de Montbéliard. “Le développement de l’emploi dans l’aire urbaine de Besançon se poursuit (+ 3,3 %) en particulier dans celui de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé, et de l’action sociale” précise l’I.N.S.E.E. Mais l’augmentation du nombre d’emplois ne se traduit par une baisse du chômage qui augmente d’1,5 point sur cette zone chez les 16-25 ans entre 2006 et 2011. Un paradoxe qui s’explique par le fait que les personnes qui travaillent sur l’aire urbaine de Besançon n’y résident pas forcément. I Entre 2006 et 2011 La Franche-Comté perd 7 400 emplois Le tissu industriel de la Franche-Comté rend la région particulièrement vulnérable dans un contexte de crise. Les secteurs de Saint-Claude et de Montbéliard très industriels sont particulièrement touchés. n France métropolitaine, c’est en Franche-Comté que le poids de l’industrie est le plus élevé. Or, depuis 2008, ce secteur subit la crise de plein fouet. Dans son étude sur “l’inégale résistance des territoires francs-comtois à la crise”, l’I.N.S.E.E. en a mesuré les conséquences en prenant le pouls de l’emploi. L’Institut de la Statistique constate qu’entre 2006 et 2011, le nombre de personnes se déclarant en emploi recule de 1,6 % dans la région alors qu’il augmente en France de 1,9 %. Sur cette période “nous avons perdu 7 400 emplois en Franche-Comté (elle en compte 450 000 N.D.L.R.)” précise Patrick Pétour, directeur régional de l’I.N.S.E.E. Le chômage a augmenté d’1,4 point pour s’établir en 2011 à 10,1 %, soit une hausse qui est deux fois supérieure à celle observée à l’échel- E Les trois catégories d’aires urbaines G Grandes aires : plus de 10 000 emplois G Moyennes aires : de 5 000 à 10 000 emplois G Petites aires : de 1 500 à 5 000 emplois le nationale. “La croissance de l’emploi tertiaire dans les territoires de la région n’a pas suffi à compenser l’ampleur des pertes dans d’emplois industriels” remarque l’I.N.S.E.E. À l’exception de Besançon, Lons-leSaunier ou Belfort qui ont un profil tertiaire, celui de la majorité des aires urbaines en Franche-Comté est plutôt industriel, quelle que soit leur taille. La composition de leur tissu économique les rend plus vulnérables dans le contexte actuel. “Les trois aires urbaines de Montbéliard, Dole et Vesoul enregistrent un recul de leur emploi total entre 2006 et 2011 indique l’I.N.S.E.E. En raison d’un tissu industriel très spécialisé dans l’automobile, particulièrement touché par la crise, l’aire urbaine de Montbéliard subit la plus forte diminution de l’emploi parmi les grandes aires urbaines de Franche-Comté (- 6 %) malgré une progression de l’emploi tertiaire (+ 3,2 %).” La dégringolade est aussi forte dans beaucoup d’aires moyennes comme Gray, Lure ou Luxueil-les-Bains. Mais Saint-Claude est une des aires les plus sinistrées. “En cinq ans, l’emploi industriel recule de 25,2 %. L’emploi du secteur “commerce, transports, services divers” baisse quant à lui de 28,5 %. Seul le secteur “administration publique, enseignement, santé action social gagne des emplois. Au total l’emploi chute de 14,2 % entre 2006 et 2011”, et la part des actifs des 25-54 ans se déclarant au chômage progresse de 5,4 points sur la période pour s’établir à 15,1 %. Dans ce contexte, la bonne santé des aires urbaines de Valdahon et de Pontarlier fait office d’exception. La première tire son épingle du jeu grâce à ses contingents militaires et maintenant grâce au développement de son tissu industriel. La seconde tire profit de la proximité de la Suisse qui génère une dynamique sur la bande frontalière dans le domaine de la construction en particulier. L’emploi progresse dans l’aire urbaine de Pontarlier de 0,7 %. I Parmi les secteurs les plus touchés, la construction. Principale évolution dans les grandes aires urbaines régionales de 2006 à 2011 Source I.N.S.E.E. Besançon Montbéliard Belfort Dole Vesoul Lons-le-Saunier Pontarlier Nom Évolution nombre dʼemplois (%) + 1,1 - 6,0 0,0 - 0,6 - 1,2 + 0,5 + 0,8 Part de lʼindustrie en 2011 (%) 13,5 33,5 14,7 20,6 17,5 15,0 14,3 Part du tertiaire en 2011 (%) 79,5 59,5 78,9 69,5 74,7 73,9 76,2 Évolution de la population 25-54 ans (%) - 0,9 - 4,6 - 2,0 - 1,1 - 3,3 - 3,3 - 1,9 Évolution de la population active 25-54 ans (%) + 0,2 - 3,9 - 1,5 + 0,4 - 2,8 - 2,8 - 0,5 Évolution part des chômeurs parmi actifs 25-54 ans (en point) + 1,5 + 1,1 + 1,8 + 1,2 + 1,4 + 1,4 + 1,1 40 Agenda La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 MUSIQUE - UNE PROGRAMMATION ÉTOFFÉE ET QUALITATIVE “Ce festival sera la fête des orchestres symphoniques” Du 12 au 21 septembre se tiendra à Besançon et en Franche-Comté, le Festival de Musique. Jean-Michel Mathé, son directeur, présente cette 67ème édition ponctuée de nouveautés mais recentrée sur la musique symphonique. L.P.B. : Quelle est votre stratégie de communication ? J.-M.M. : Au regard de ces observations, j’ai proposé une stratégie de communication à deux vitesses qui a été validée. Pour le Festival, nous avons fait le choix d’une agence de presse régionale pour communiquer principalement en Franche-Comté où trop de gens ne connaissent pas encore ce Festival. La seconde stratégie concerne le Concours International des Jeunes Chefs d’Orchestre qui est une stratégie d’image de marque en essayant d’obtenir un maximum de retombées dans la presse internationale en rappelant que c’est ce concours qui a révélé des artistes comme Seiji Ozawa. en France et dans le monde, et il n’y a pas de salle hormis le Théâtre Musical qui n’offre pas plus de 900 places. C’est pourquoi le concert le plus important cette année aura lieu à Belfort. 140 artistes sur scène qui interprètent la 9ème symphonie de Beethoven, c’est impossible à Besançon, sauf sur une scène extérieure. Malgré ce manque de structure, on parvient à proposer un événement dédié aux grandes formations et ensemble L.P.B. : Vous insistez beaucoup sur vocaux, et le public nous suit. l’absence d’une salle de concert à Besançon. Est-ce véritablement un handicap L.P.B. : Et Micropolis ? J.-M.M. : Micropolis n’est pas adappour le Festival ? J.-M.M. : Paradoxalement, alors té à la musique symphonique qui que le Festival est de belle tenue, en théorie n’est pas sonorisée. il manque à Besançon une vraie Néanmoins, le Festival n’exclut salle de concert adaptée aux pas de créer un jour une opéraorchestres symphoniques. Cet tion spéciale à Micropolis du genévénement souffre de l’absence re ciné-concert. d’un tel équipement, l’orchestre Victor Hugo Franche-Comté éga- L.P.B. : Pour autant, l’absence d’une sallement. La ville accueille pour- le ne dissuade pas les orchestres prestant le Concours International tigieux et des ensembles vocaux de des Jeunes chefs d’Orchestre qui venir se produire en Franche-Comté ? jouit d’une notoriété incroyable J.-M.M. : En effet, je pense que la FRÉDÉRIC FRANÇOIS ARY ABITTAN BRIGITTE FONTAINE DE PALMAS L les festivals en France drainent d’abord un public local. Cela a été confirmé par une étude du C.N.R.S. qui contrecarre un certain nombre d’idées reçues. En ce qui nous concerne, 14 % du public est hors Franche-Comté. Les institutions croient beaucoup à cette image d’un tourisme culturel de Festivals, mais les chiffres contredisent cette idée. programmation 2014 est très qualitative, car il y a à la fois de belles formations qui interpréteront des œuvres variées et exceptionnelles de Strauss ou de Chostakovitch par exemple. Nous avons invité en résidence le compositeur Guillaume Connesson qui sera là tout au long du Festival. Ses œuvres seront interprétées lors de trois concerts. L.P.B. : Quel est le budget du Festival de Musique de Besançon ? J.-M.M. : Le Festival est porté par une association. 60 % des financements sont publics, un taux qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale. 12 % relèvent du mécénat. Le reste est la part de la billetterie est qui assez faible car nous privilégions des tarifs peu élevés pour que le public le plus large puisse assister au Festival. Notre budget est d’1,4 million d’euros. Nous sommes donc plutôt dans la catégorie des grands festivals par rapport à une étude européenne. On est dans les 20 % de festivals de PATRICK TIMSIT terme, en continuant dans cette voie, était d’avoir deux festivals. Nous nous sommes alors demandés si c’était notre rôle de proposer des musiques du monde dans le cadre de ce festival. Personnellement, je ne le pense pas. J’ai donc proposé au conseil d’administration de les réduire, il m’a suivi sur ce point, même si à l’évidence, il y aura des nostalgiques du Magic Mirror. Les musiques du monde restent donc présentes. Elles seront resserrées autour de trois soirées au Petit Kursaal et à la Rodia. blèmes. S’il s’avère que nous proposons un rendez-vous de musique symphonique fort, vu de Metz, Lyon, Bâle ou Dijon, autant de villes qui disposent de “Nous ne salles adaptées à sommes pas la musique symun festival phonique, et qui accueillent aussi garage.” de grandes formations, ce n’est malheureusement pas un évéL.P.B. : En revanche, le public pourra nement. Ce festival qui concourt profiter d’un piano-bar au Kursaal, c’est à donner une bonne image de Besançon capte un public comla nouveauté ? J.-M.M. : En effet, nous allons créer posé à 85 % de Francs-Comtois. un piano-bar au rez-de-chaussée Il est donc illusoire de penser que du Kursaal. Le lieu sera entiè- nous sommes en capacité de fairement transformé. Ce sera le re venir un public d’étrangers. Il club de jazz du festival dans lequel ne faut cependant pas se dénise croiseront le public, mais éga- grer car la programmation est lement les artistes et les équipes qualitative et nous sommes dans techniques. Tous les jours, des une bonne dynamique. Nous ne artistes régionaux assureront des sommes pas un Festival, “garaafter jazz. Quand les gens sorti- ge”, sans ligne artistique ! Mais ront des concerts, ils pourront s’il contribue à asseoir une bonpasser un moment de convivia- ne image de la région, les retomlité dans ce piano-bar qui sera le bées économiques qu’il génère L.P.B. : Est-ce que ce recentrage abou- centre névralgique du Festival. sont extrêmement limitées. tit à l’abandon définitif du Magic Mirror dédié à la world music, qui était ins- L.P.B. : C’est la 67ème édition du Festival L.P.B. : Ce Festival n’atteindra donc tallé à Granvelle ? de Musique Besançon Franche-Comté. jamais la notoriété de celui des Nuits J.-M.M. : Cette question est récur- Quelle est la place de cet événement de Fourvière à Lyon ou des Folles journées de Nantes ? rente. Le Magic Mirror avait beau- dans le paysage culturel français ? coup d’atouts en terme J.-M.M. : J’ai demandé un audit J.-M.M. : Nous n’avons pas, à Besand’ambiance, de chaleur, mais il afin de mesurer la portée de la çon, de lieu pour organiser un évéétait trop limité en terme de places communication du Festival. Nous nement de la dimension des Folles puisqu’il n’en contenait que 180. avons réalisé également une Journées de Nantes. Ceci étant, Le lieu n’était pas non plus adap- enquête auprès du public qui cet événement accueille aussi un té pour accueillir des ensembles s’avère être plutôt âgé et aisé et public essentiellement de Nantes de musique classique. On s’est satisfait de la programmation. et sa région. Ce qui fait la difféaperçu également que le public La première observation est que rence, c’est le battage médiatique attaché à la musique classique la revue de presse du Festival est qui est fait autour de ce rendezne fréquentait pas le Magic Mir- fournie. C’est un bon point. Mais vous pour le promouvoir. Malgré ror et inversement. Le risque, à on se heurte à plusieurs pro- les efforts de communication, tous a Presse Bisontine : Après une année de transition passée aux côtés de David Olivera votre prédécesseur, vous êtes désormais seul directeur du Festival de Musique de Besançon. Quelles évolutions allez-vous apporter à cet événement sur la base de vos observations ? Jean-Michel Mathé : Je suis arrivé en 2012 en tant qu’observateur. J’ai donc soumis aux partenaires du Festival des évolutions qui résultent de mes observations avec cette idée d’aller à l’essentiel. À mon sens, il fallait recentrer le pilotage artistique qui s’éparpillait, ce qui brouillait l’image de l’événement. Il ne fallait qu’un seul pilote à la programmation. J’ai proposé que ce festival revienne sur sa base qui est la musique symphonique. J’enfonce le clou dans cette direction pour l’édition 2014 en programmant chaque jour une grande formation musicale à Besançon bien sûr mais aussi dans d’autres lieux en Franche-Comté comme à Belfort, à Arc-et-Senans ou à Baume-les-Messieurs. Ce festival sera la fête des orchestres symphoniques. SAM. 8 NOV. 2014 MER. 12 NOV 2014 JEU. 13 NOV. 2014 SAM. 15 NOV. 2014 MER. 26 NOV. 2014 20h30 MICROPOLIS 20h30 KURSAAL 20h30 KURSAAL 20h30 MICROPOLIS 20h30 KURSAAL BESANÇON BESANÇON BESANÇON BESANÇON BESANÇON tarifs est une illusion. C’est en effet le même public qui assiste à un concert symphonique, qu’il soit gratuit ou payant. Le problème, c’est la méconnaissance de ce genre musical qui génère le manque d’intérêt. C’est une question d’éducation artistique, de sensibilisation de l’oreille. C’est une des raisons pour lesquelles dans le cadre du Festival nous organisons un certain nombre d’opérations en direction des jeunes. Je souhaite par ailleurs que la réforme des rythmes scolaires permette cet éveil musical. Il faudrait que chaque enfant qui arrive en troisième ait pu assister au moins à un concert symphonique et qu’il ait pu découvrir un instrument. Si un individu a une expérience positive avec la musique classique dans sa jeunesse, même s’il passe par d’autres genres musicaux ensuite, il revient toujours au classique vers 45 ans. Pendant le Festival, 11 concerts seront donnés gratuitement dans la Boucle qui ont pour but d’éveiller la curiosité du public et de lui donner l’envie d’aller plus loin. Jean-Michel Mathé : “Mes coups de cœur ? Il y en a beaucoup dans ce Festival.” (photo Y. Petit) L.P.B. : Vous n’êtes donc pas favorable à la gratuité ? J.-M.M. : Le tout gratuit est dévalorisant pour la musique classique. Il faut que les gens sachent, par exemple, que le grand concert d’ouverture donné aux Prés-demusique classique qui ont plus de Vaux par l’Orchestre des Pays de 900 000 euros de budget. Le Festi- Savoie coûte 60 000 euros et qu’il val de Besançon est considéré com- est offert par la Ville de Besançon, me un événement qui propose beau- la Région, l’État et le Conseil génécoup de concerts, et qui draine ral. Je dis bien offert au public, mais finalement beaucoup de specta- il n’est pas gratuit. teurs, plus de 23 000, pour un prix de place très attractif puisque le L.P.B. : Quels sont vos coups de cœur de prix moyen est 20 euros contre la 67ème édition que vous avez concoc47 euros en moyenne dans les autres té ? J.-M.M. : Mes coups de cœur ? Il y festivals. en a beaucoup. J’affectionne un L.P.B. :Vous dites que beaucoup de Francs- grand nombre des artistes qui seront Comtois ne connaissent pas encore le Fes- présents. Mais j’ai deux coups de tival, que le public est un public de connais- cœur. Le premier est pour les “Vêpres seurs. Mais comment amener le plus grand de Mozart” interprété le 19 sepnombre et en particulier les jeunes à tembre au Kursaal par l’ensemble s’intéresser à cet événement ? Cela pas- Ghislieri Choir & Consort en résise-t-il par une politique tarifaire plus attrac- dence à Pavie (Italie). Le second est tive encore ? pour l’ensemble de cordes, Les J.-M.M. : Le vrai obstacle d’accès à Solistes de Salzbourg qui offriront la culture ce n’est pas le prix des sans doute un des moments les plus places. D’ailleurs, prétendre démo- intense du festival. I cratiser la culture en jouant sur les Propos recueillis par T.C. Rens. : 03 81 82 08 72 Festival de Musique de Besançon 67ème édition, du 12 au 21 septembre www.festival-besancon.com - [email protected] POINTS DE VENTE INFORMATIONS & RENSEIGNEMENTS : www.ngproductions.fr faites le plein de es spectacl NG Productions 1 bis rue de la Madeleine 25000 Besançon 03 81 54 20 47 Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins U, Digitick, Tickenet, … Rende z-Vous La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 41 Solidarité Soutenez la Ronde de l’espoir La 24ème édition de la Ronde de l’espoir se déroulera les 5, 6 et 7 septembre. Comme tous les ans, à cette occasion, 25 cyclistes et leurs accompagnateurs bénévoles sillonneront sur 412 km une partie du département du Doubs et traverseront une centaine de localités afin de collecter des fonds au profit de la Ligue contre le cancer. Le départ sera donné à Besançon-Châteaufarine le 5 septembre vers 7 h 30. L’arrivée aura lieu à Montferrand-le-Château après un périple de 412 km. Depuis 1991, tous les ans à la même époque, la caravane de la Ronde de l’espoir s’élance sur les routes. En 2013, un chèque de 12 280 euros avait été remis suite à la Ronde de l’espoir à laquelle s’associent traditionnellement les professeurs Bosset et Pivot, respectivement président de la Ligue et chef du pôle de cancérologie du C.H.U. Minjoz. Renseignements au 06 30 01 53 23 Livre La Franche-Comté d’antan C’est à un voyage dans le temps que nous invite l’auteur Jean-Claude Barbeaux à travers la carte postale ancienne. 1900 : la Franche-Comté est en pleine mutation : elle s’industrialise et se développe, offrant à ses habitants de nouvelles ressources ainsi que de nouveaux secteurs d’activité. Ainsi, la naissance de la race montbéliarde et la modernisation des fromageries intensifient la production fromagère, tandis qu’apparaissent de grands noms de l’industrie comme Peugeot et Japy. C’est aussi l’avènement du tourisme et des loisirs avec des meetings aériens, des courses cyclistes ou automobiles. À travers 400 cartes postales, Jean-Claude Barbeaux nous plonge au cœur de cette région frontalière en pleine expansion. La Franche-Comté d’antan - 136 pages - 28,90 euros Granvelle Humm !, les Instants Gourmands À une époque où la malbouffe fait la une des médias (trafic de viandes et autres…), une manifestation comme les Instants Gourmands prend tout son sens. Ici, pas d’intermédiaires, pas de circuits de distribution, vous êtes en contact direct avec de petits producteurs qui vous font déguster les produits qu’ils ont conçus avec passion et peuvent répondre à toutes vos questions. Dans le vin également, pas de négociants, vous rencontrez de petits producteurs venus de toutes les grandes régions viticoles françaises, qui vous parleront de vendanges à la main et de désherbage sans produits chimiques. Animations, restauration, marché gourmand, petits producteurs de vins et de produits de terroir. Les Instants Gourmands Du 28 au 31 août de 10 h 30 à 20 heures Promenade Granvelle à Besançon - Entrée libre Communication Des signes pour les bébés Partez à la découverte de la communication augmentée de signes de Langue des Signes Françaises pour les bébés qui ne parlent pas encore le 6 septembre. Chacun apportera son pique-nique. Après avoir déjeuné sur l’herbe, les participants partiront en promenade dans le joli village d’Osse, à proximité de Nancray, pour rencontrer les animaux de la ferme et apprendre les signes de Langue des Signes Française correspondants, guidés par Bénédicte Mourot qui est à l’initiative de cette journée originale. Après 15 années d’animation en périscolaire, son expérience d’auxiliaire de vie et d’accompagnante d’enfants handicapés, elle s’est spécialisée dans les outils de communication à destination des bébés qui ne parlent pas encore ainsi qu’aux personnes dont la parole est entravée. L’utilisation des signes en plus de la parole permet aux enfants, de se faire comprendre autrement que par les cris et les pleurs. Bénédicte Mourot propose aussi des ateliers ludiques au domicile des parents pour que toute la famille puisse partager ce mode de communication efficace et accessible. Samedi 6 septembre à partir de 11 h 30 - Osse (vers Nancray) - Renseignements au 06 86 31 79 21 Exposition La Citadelle commémore les 70 ans de la Libération À la Citadelle de Besançon (cour des Cadets), une exposition est présentée à l’occasion des 70 ans de la Libération. Elle regroupe une quinzaine de photographies grand format prises aux quatre coins de la ville en septembre 1944 lors de sa libération, ravivant de nombreux témoignages et souvenirs. On peut y voir l’arrivée des troupes américaines, les manifestations de joie place Saint-Pierre, la venue du général De Gaulle dans la ville le 23 septembre 1944. Une table de lecture installée sous le porche du Musée de la Résistance et de la Déportation invite les visiteurs à consulter des albums photos pour poursuivre leur visite, à laisser des commentaires ou à apporter leur témoignage. Gratuit pour les détenteurs d’un billet ou d’un abonnement Citadelle. Exposition “70 ans de la Libération de Besançon”, du 1er septembre au 29 novembre à la Citadelle. Information : www.citadelle.fr 42 AGENDA SALON DU LIVRE La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 Les rendez-vous à ne pas manquer : Du 19 au 21 septembre G Rencontre avec Amélie Nothomb : vendredi 19 septembre à 17 heures, salle des conférences G Lecture par Catherine Allégret de Vie et mort dʼÉmile Ajar et La vie devant soi (centenaire Romain Gary) : vendredi 19 septembre à 20 heures, salon de la préfecture (sur réservation) G Grand entretien avec Laurent Gaudé, samedi 20 septembre à 11 heures, salle des conférences G Lʼécrivain aux prises avec le monde : rencontre avec Alaa El Aswany, Laurent Gaudé et Lyonel Trouillot samedi 20 septembre à 17 h 30, salle des conférences G Soirée Haïti : lectures et rencontre avec Laurent Gaudé et Lyonel Trouillot, accompagnés par le comédien Jean-Marc Bourg, samedi 20 septembre à 20 heures, salon de la préfecture (sur réservation) G Comment parler du monde ? : rencontre avec Laurent Gaudé, le photographe Gaël Turine et la productrice Anne-Florence Garnier (Arte), dimanche 21 septembre à 15 heures, salle des conférences G Lecture par Daniel Mesguich de la promesse de lʼaube (centenaire Romain Gary) : dimanche 21 septembre à 16 heures, salle des conférences G Création inédite de Laurent Gaudé, accompagnée par le comédien Jean-Marc Bourg et le musicien Franck Vigroux, dimanche 21 septembre à 18 heures au Centre Dramatique National Les Mots Doubs dressent leur chapiteau Le salon littéraire ouvre sa treizième édition sous le grand chapiteau de la Gare d’Eau, du 19 au 21 septembre. Plus de 150 écrivains français et étrangers seront présents. Carte blanche à Laurent Gaudé et hommage à Romain Gary. C ette cuvée 2014 des Mots Doubs s’annonce foisonnante et internationale. L’invité d’honneur, Laurent Gaudé (prix Goncourt 2014 avec “Le soleil des Scorta”), proposera plusieurs rendez-vous autour d’un fil rouge : “Comment parler du monde ?”, avec ses invités parmi lesquels les écrivains Alaa El Aswany (Égypte) et Lyonel Trouillot (Haïti), le photographe Gaël Turine, la productrice Anne-Florence Garnier. À cette réflexion s’ajouteront des rencontres avec de nombreux écrivains étrangers comme les Américains Joseph Boyden, David Vann et Craig Davidson, les Turcs Kakan Günday et Pinar Selek ou encore le Cubain Léonardo Patura. La rentrée littéraire française sera également de la fête. L’autre événement de cette 13ème édition des Mots Doubs sera en effet la venue, pour la première fois, d’Amélie Nothomb qui viendra présenter Pétronille (Albin Michel), son tout nouveau roman et de Christian Signol pour la sortie “d’Une si belle école, nous l’avons tant aimée”, beau livre inspiré de l’un de ses romans. Une vingtaine d’auteurs jeunesse dont Sandrine Beau, Arthur Ténor, Pef, Barroux ravi- Les Mots Doubs, un festival du livre à visage humain, pour tous les publics. Invité d’honneur de cette édition : Laurent Gaudé, le prix Goncourt 2004 (photo M. Melki). ront les plus jeunes tout au long du weekend et une trentaine d’auteurs régionaux feront découvrir au public leur toute dernière nouveauté de la rentrée. Enfin, le festival rendra hommage à Romain Gary à l’occasion du centenaire de sa naissance avec de belles lectures à écouter sans modération… I Les Mots Doubs - 19, 20 et 21 septembre - Parc de la Gare d’Eau à Besançon Programme complet du festival sur : lesmotsdoubs.doubs.fr la playlist POP ROCK ELECTRO 100.4 FM Et pour les plus jeunes : Lecture musicale de Muriel Bloch, en compagnie du musicien Joao Mota, samedi 20 septembre à 14 heures, Hôtel du Département (sur réservation) G Lecture musicale de “En toutes lettres”, abécédaire poétique de Bernard Friot, accompagnée des photos du livre dʼartiste “Impressions colorées” de Jessica Scaranello et Valérie Decol, plasticiennes G Quelques auteurs présents cette année : Laurent Gaudé, Amélie Nothomb, Aurélien Bellanger, David Foenkinos, Serge Joncour, Minh Tran Huy, Vladimir Fedorovski, François dʼÉpenoux, Franck Courtès, Clara Dupont-Monod, Jean-Paul Didierlaurent, Michel Quint, Catherine Allégret… LE PORTRAIT LYDIE KOLMAYER La Presse Bisontine n° 157 - Septembre 2014 43 Membre du groupe Wishmaster Policière le jour, chanteuse lyrique la nuit À quarante ans, Lydie Kolmayer a deux passions dans la vie : la première pour son métier de policière municipale à Besançon, la seconde pour le chant lyrique version metal. L a photo montre une femme apprêtée, vêtue de noir, le contour des yeux souligné d’un maquillage en volutes. La croix qu’elle porte autour du cou tombe sur un corset de cuir. Elle a l’allure d’une mariée aux attributs gothiques avec ce voile sombre qui glisse sur ses avant-bras. Mais le personnage peut se voir aussi comme une princesse guerrière d’un autre âge, une nymphe mélancolique, un être énigmatique mi-fée mi-sorcière, une sorte de mélange “entre Vampirella et “Ma Ingalls s’amuse Lydie Kolmayer en montrant ses photos. Quand je fais le show, j’endosse toujours un rôle” ajoute la chanteuse lyrique de Wishmaster, un groupe bisontin de metal symphonique. Petit rappel pour les novices, ce genre musical est un dérivé du metal dont il a gardé les distorsions amplifiées associées à des arrangements orchestraux tirés du classique. Dans ce domaine, le groupe finlandais Nightwish est une référence. Lydie Kolmayer adore. Elle a trouvé son équilibre dans cette musique où sa voix haut perchée s’envole sur des mélodies très rock. Lorsqu’elle monte sur scène, elle se travestit, cela fait partie du spectacle. En concert, elle peut changer jusqu’à sept fois de tenue pour ne pas lasser son public et l’entraîner dans une fresque épique. Chanter est sa passion, mais ce n’est pas son métier. “Je Quand on la découvre m’entraîne ainsi vêtue, on est sursur La flûte pris d’apprendre que enchantée.” dans la vie, Lydie Kolmayer est policière municipale à Besançon au grade de brigadier-chef principal. Autre visage, autre uniforme. À 40 ans, elle chapeaute la brigade V.T.T. qu’elle a contribué à mettre en place en 2004. Dans la journée, elle sillonne à vélo les rues de la capitale régionale pour assurer sa mission de service de public. Mais qu’elle soit sous les projecteurs, grimée, dans une tenue gothique, ou sur sa bicyclette dans ses Bio express 1974 Naissance à Delle 1995 Diplôme d’éducateur sportif à Besançon 2001 Elle entre dans la police municipale 2004 Création de la brigade V.T.T. qu’elle chapeaute 2004 Devient chanteuse lyrique du groupe Wishmaster 2004-2008 Suit des cours de chant lyrique vêtements réglementaires, elle se sent bien dans chacun de ces univers que tout semble opposer. Pour elle, il n’y a pas d’incompatibilité. Elle passe de l’un à l’autre sans difficultés. “Personnellement, j’aime l’ordre, le respect et l’aide à la personne. J’ai cloisonné chaque partie de ma personnalité en fonction de mon métier, de ma passion pour le chant, et de ma vie de famille” répond cette mère de trois enfants qui se décrit comme “une maman gâteau” à la maison. Quel que soit le moment de la journée, jamais l’envie de chanter ne la quitte. D’autant que dans son registre, elle doit effectuer quotidiennement des vocalises pour conserver sa voix. Issue d’une formation musicale classique, elle s’impose des exercices vocaux tous les jours. “Je m’entraîne sur La flûte enchantée, Hamlet, les Contes d’Hoffmann, l’Ave Maria que j’affectionne particulièrement. Je fais souvent toutes mes vocalises dans la voiture quand je pars au travail, ça me donne du punch ! Je chante du Nathalie Dessay qui est ma référence. Nous sommes dans le même registre vocal : soprano lyrique léger.” Avec une telle voix, limpide, aux antipodes d’un timbre enfumé et rocailleux, Lydie Kolmayer a compris très tôt qu’elle n’était pas faite pour chanter du rock. Elle ne se voyait pas non plus évoluer dans le lyrique pur. Mais ce dont elle était sûre depuis son plus jeune âge est qu’elle voulait faire de la scène. C’est un ami qui l’a mise sur la voix du métal symphonique. Immédiatement, elle a été séduite par ce mélange d’un son puissant, électrique, à du chant lyrique. Il y a une dizaine d’années, Lydie Kolmayer a rejoint le groupe Wishmaster qui a connu des configurations diverses. La formation traverse actuellement une période de transition puisqu’elle cherche un batteur, un bassiste et un claviériste, suite au départ de Patrick Kassaï et d’Arnaud Frisetti, deux piliers du groupe. Avec le guitariste Jean-Luc Machuret, Lydie Kolmayer a encore en projet l’enregistrement d’un premier album. Elle a l’envie de se remettre en selle pour la scène au plus vite. T.C. Renseignements : 06 87 23 26 09 Le mensuel qui vous sort du quotidien Lydie Kolmayer se déguise et se grime quand elle fait le show. Elle quitte son uniforme de policière pour s’habiller dans un look plus gothique (photo L. Sauvonnet). BULLETIN D’ABONNEMENT À renvoyer accompagné de votre règlement à : Publipresse Médias - BP 83 143 - 1 rue de la Brasserie - 25 503 MORTEAU CEDEX 1 an 2 ans (12 numéros) = 27,50€ au lieu de soit 1 numéro gratuit € 2750 Abonnez-vous en ligne sur notre site internet : www.presse-bisontine.fr ou remplissez le bulletin ci-contre : les 12 numéros € au lieu de 30€ 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 5250 3 numéros les 24 numéros GRATUITS NOM PRÉNOM ADRESSE CODE POSTAL TÉL 30€ 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits (24 numéros) = VILLE E-MAIL En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
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