N° 57 - Janvier-Février 2013 PDF complet

Le magazine de la filière électrique
N° 57 - JANVIER/FÉVRIER 2013
Profession installateur/
prescripteur
Les Architecteurs : vers
une domotique incontournable,
mais simplifiée !
magazine
www.electromagazine.fr -
ISSN 1779-9899 - 9.00 €
Profession fabricant
Profession négociant
Technologie
Produits et nouveautés
Systèmes de suspension :
Gripple Europe s’adresse
aussi aux OEM
Auschitzky, indépendant et
très à l’écoute de ses clients
Domotique : 2013,
l’année charnière ?
Les Multicontacts de Marechal
Electric : fiables, compacts
et performants
SOMMAIRE
JANVIER-FÉVRIER 2013
34
12
n° 57
20
28
44
5 Editorial
46
5 Qualification : un levier pour la domotique
6 Les actualités de la filière
6
6
7
8
8
9
10
10
11
11
12
12
Appareillage d’installation : Meljac se développe
Sécurité incendie : label Qualdion
Partenariat entre Trilux France, Sonepar et le CNES…
Rexel identifie ses stocks avec une solution Inotec
Schneider Electric s’implique dans la mobilité…
Le fabricant de pieuvres électriques Préfa Energy Elec…
Sophie Breton, directeur général Hager France
Acome : réseaux optique FTTH
Projet Smart Electric Lyon
Legrand : une application RT2012 sur iPhone
Richard Chery devient le 21e Président de la FGME
Information et formation Dehn en mars
Un nouveau Label Association Promotelec …
17 Profession installateur/prescripteur
15
16
18
Michel Chêne, artisan en milieu rural et observateur…
FMT-Divoux et Préfabat choisissent Klauke
Les Architecteurs : vers une domotique incontournable…
Systèmes de suspension : Gripple Europe s’adresse …
La prescription nationale chez BEG
Distance de séparation et conducteur HVI …
Havells-Sylvania : une offre globale
Câblerie Daumesnil, donner tout son sens…
26 Profession négociant
26
Auschitzky, indépendant et très à l’écoute de ses clients
28 Logistique
28
30
Éclairage : règlement n° 1194/2012…
34 Formation
34
Schneider Electric Formation mise sur ses nouvelles…
36 Solution technique
36 Différentiels et disjoncteurs :
savoir choisir le composant adapté
38
Domotique : 2013, l’année charnière ?
42 Développement durable
42
Performance in Lighting…
43 Chantier
43
44
20 Profession fabricant
20
21
22
24
25
32
38 Technologie
14 La parole à …
14
32 Réglementation
Valtéa, utilisateur de la gaine oblongue Faciloflex…
Échelles à câbles et consoles spécifiques de CES…
46 Produits et nouveautés
46
47
48
49
50
51
52
De l’édition à la mise en place, le repérage selon Wago
API Eaton XC152 : automates modulaires et compacts
Weidmüller fiabilise les installations…
Le Système Universel de supportage Mavil, …
Les Multicontacts de Marechal Electric : fiables, …
HellermannTyton : WIC - Repères pré-imprimés…
Trilux : quand un Classique s’habille de LED !
54 Agenda et index
ABB : sa Supply Chain garantit un taux de service…
PM Plastic Materials - La logistique des canalisations …
54
54
Agenda
Index des entreprises et organismes cités
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
3
EDITO
Qualification :
un levier
pour la domotique
© Qualifelec
Qualifelec met à disposition des installateurs électriciens une
qualification « Bâtiments communicants » dédiée à la réalisation
d’installations domotiques et de réseaux de communication dans
les locaux à usage d’habitation et le petit tertiaire. Proposée
depuis un an, cette nouvelle qualification donne plus de visibilité sur ce type de travaux vis-à-vis des donneurs d’ordres
publics et privés, que la qualification initiale « courants faibles », relativement généraliste.
Aujourd’hui, le référentiel « Bâtiments communicants » est relativement demandé par les installateurs. Plus de 700
entreprises disposent de la qualification. Une majorité de ces entreprises croient au marché de la domotique, depuis
longtemps « frémissant », mais peinent à trouver des chantiers !
C’est un fait, la situation économique que nous connaissons depuis 2008 pousse les maîtres d’ouvrage et la maîtrise
d’œuvre à réduire les coûts. Par ailleurs, le manque de compatibilité des systèmes domotiques, comme le manque de réel
suivi dans le temps des offres d’équipement et des logiciels, entraînent un certain scepticisme général. Les fabricants ont
encore à ce niveau beaucoup de choses à prouver. J’émets également le souhait que les architectes, et plus largement la
maîtrise d’œuvre, connaissent mieux les solutions aujourd’hui disponibles pour mieux les intégrer dans leurs projets.
Enfin, les installateurs, souhaitant acquérir des connaissances de base relativement neutres, se plaignent du manque de
formations généralistes indépendantes de tous fabricants.
S’il existe des freins à lever, fort heureusement s’ouvrent des perspectives. Car le bâtiment performant et à valeur ajoutée
ne pourra, à terme, se passer de la domotique. La performance énergétique, le maintien à domicile des personnes âgées,
la notion d’accessibilité en général et pour les personnes à mobilité réduite, mais aussi l’évolution de la notion de confort,
pousseront à l’intégration de fonctions d’automatisme et à l’interaction des équipements.
Il y aura aussi certainement de la part de l’utilisateur l’envie de piloter les fonctions du bâtiment avec son Smartphone.
Steve Jobs l’avait bien compris.
Qualifelec est aujourd’hui accrédité par le Cofrac, ce qui permet, entre autres à certaines de nos qualifications d’être
« Reconnues Grenelle de l’Environnement ». À ce titre, plusieurs points du référentiel « Bâtiment intelligent » devraient
entrer dans ce champ. Une façon supplémentaire de prouver, à l’heure où entre en vigueur la RT2012, que la domotique
contribue à la performance énergétique !
Nicolas MAILLET-AVENEL,
Président de Qualifelec
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
5
ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE
BRÈVES
Photovoltaïque :
relance
de la filière
Le gouvernement a décidé
de doubler les volumes
cibles pour la filière
photovoltaïque pour
atteindre 1 000 MW/an dès
2013, comparativement aux
mesures prises suite au
Grenelle de l’environnement
qui prévoyaient 500 MW/an.
Cette évolution est conforme
aux décisions prises dans le
cadre de la conférence
environnementale des 14 et
15 septembre 2012.
EnR : 10 000
installateurs
formés en 2 ans
Qualit’EnR, organisme qui
gère les qualifications dans
le domaine des énergies
renouvelables (EnR),
annonce la formation de
près de 10 000 entreprises
d’installation depuis le 1er
janvier 2011 via ses
formations mises en œuvre
par quelque 150 organismes
de formation partenaires.
Précisément, 9 372
installateurs ont reçu une
formation depuis 2 ans, dont
2 392 installateurs pour le
solaire photovoltaïque et
1 509 installateurs pour les
pompes à chaleur. Au total,
depuis 2006, 50 000
professionnels ont été
formés aux énergies
renouvelables.
Éclairage : pour
trouver le
variateur adapté
Niko, spécialiste de
l’appareillage d’installation,
propose un module de
recherche de variateur en
ligne. Objectif : répondre à
la question « Quel variateur
mettre en œuvre pour une
lampe donnée ou
inversement ? ».
6
Une procédure par étape
permet de sélectionner son
type de lampe, la tension de
la lampe, la puissance et le
nombre de lampes dont on
souhaite faire varier
l’intensité. (www.niko.fr)
SVDI se recentre
L’organisation
professionnelle SVDI se
recentre sur les domaines
de la sécurité des
personnes et des biens et
change d’intitulé pour
devenir : Les spécialistes
des solutions
technologiques en « Sûreté,
Vidéoprotection et Détection
Incendie et hypervision ».
Parallèlement, les activités
du pôle VDI sont transférées
à la FFIE (Fédération
française des entreprises de
génie électrique et
énergétique), notamment
dans le cadre des marchés
de l’efficacité énergétique.
Les infrastructures VDI
(câblage et sans fil) sont
intégrées comme
technologies de support
pour les applications
techniques.
Appareillage d’installation :
Meljac se développe
www.meljac.com
En 2012, Meljac a recruté 8 personnes en CDI et 6 en intérim pour
un effectif de 57 employés au total. Des investissements matériels
et de nouveaux outils sont venus compléter ce plan. Il y a quelques
mois, l’entreprise a obtenu le label Origine France Garantie (OFG)
pour plusieurs de ses gammes. En 2013, l’entreprise adopte une
nouvelle politique commerciale en agréant des revendeurs Meljac
en France et à l’étranger où de nouvelles implantations sont prévues. Dans la foulée, les gammes seront réorganisées et simplifiées en termes de choix. En outre, l’entreprise compte renforcer
ses effectifs avec de nouveaux recrutements permettant ainsi de
développer le bureau d’études, le pôle traitement de surface et de
créer un service de R&D pour la conception des nouveautés et l’élaboration de prototypes. ■
Sécurité incendie :
label Qualdion
Installation :
Spie acquiert
Instel
Spie Île-de-France NordOuest acquiert la société
Instel (Val-de-Marne). Créée
en 1996, Instel réalise tous
types de travaux
d’équipements électriques
courants forts et courants
faibles pour les secteurs
industriels et tertiaires. En
2011, Instel a réalisé un
chiffre d’affaires de 8,5 M€
pour 45 collaborateurs.
http://www.lne.fr/label-qualdion
L’arrêté du 18 novembre 2011 impose le remplacement de tous les
Détecteurs de Fumée à Chambre d’Ionisation (DFCI). Les décisions
de l’Autorité de Sûreté Nucléaire du 6 mars 2012 ont précisé les
modalités de migration des DFCI et les obligations des détenteurs.
Le label Qualdion permet d’identifier les professionnels compétents et qualifiés. Depuis juillet 2012, 67 établissements ont été
labélisés Qualdion (fabricant, installateur, mainteneur ou démanteleur). Pour obtenir ce label, le postulant doit prouver non seulement son respect des exigences réglementaires en matière de
radioprotection mais également sa compétence en matière de
sécurité incendie. ■
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Partenariat entre Trilux France,
Sonepar France et le CNES
© Trilux
ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE
Sonepar France / La Guyanaise de Distribution obtient l’attribution du marché de renouvellement du système d’éclairage du Centre Spatial
Guyanais, en collaboration avec la société TRILUX France, fabricant de matériel d’éclairage.
© Trilux
Le Centre National d’Études Spatiales en Guyane française pratique
luminaires existants équipés de tubes fluorescents ancienne généraune politique active d’économies d’énergie et à ce titre, a décidé de
tion et de ballasts ferromagnétiques. Le CNES, à la pointe de la techrenouveler les systèmes d’éclairage de 500 salles, avec du matériel à
nologie spatiale mondiale, se devait de renouveler ses systèmes
la pointe de l’efficacité énergétique.
d’éclairage avec une solution technologique nouvelle et performante.
Dans ce cadre, le CNES a lancé un appel d’offre européen auquel
Après la réalisation de 500 études d’éclairage Dialux, TRILUX et
Sonepar France, implantée en Guyane
Sonepar France ont proposé des lumipar sa filiale La Guyanaise de
naires équipés de tubes fluorescents T5
Distribution, a localement répondu.
et de lampes LED, associés à un système
Sonepar France / La Guyanaise de
de gestion tel que détection de présence
Distribution, avec son programme
et gestion de l’éclairage artificiel en foncBLUEWAY, qui met en avant des produits
tion des apports de lumière naturelle. La
et solutions en matière d’efficacité énernouvelle installation devrait permettre
gétique s’est donc à cette occasion tourune réduction des consommations de
née vers la société TRILUX, fabricant
l’ordre de 80 %, avec un retour sur invesd’éclairage de renommée internationale,
tissement de 4 ans.
et apporteur de solutions en efficacité
Après la réception officielle du matériel
énergétique.
le 20 décembre 2012 au centre logistique
De gauche à droite : Lionel Witkowski, président directeur général
Le bureau d’études de TRILUX et
de TRILUX France, La Guyanaise assuTrilux France, Roméro Moïse, responsable énergie CNES, Patrick
Sonepar France / La Guyanaise de
rera localement la logistique (stockage et
Delphin, directeur de la Guyanaise de distribution, Damien Boucard,
directeur marketing stratégie et développement Sonepar France.
Distribution ont travaillé en commun
livraison du matériel) au Centre Spatial
dans le but de proposer une solution performante et innovante en
Guyanais à Kourou et suivra le chantier. La rénovation complète est
matière d’économies d’énergie pour remplacer les quelque 5 000
annoncée pour la fin du premier semestre 2013. ■
ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE
Rexel identifie ses stocks avec une solution Inotec
Sur son centre logistique de Saint-Vulbas (25 000 m²) ouvert le 7 juillet dernier, Rexel gère 39 000 références pouvant être livrées en J+1
et expédie en moyenne 14 000 lignes de commandes par jour.
peuvent la récupérer dès le lendemain matin à 7 heures à l’ouverture de l’agence, ou bien être livrés dans la matinée. ■
© Inotec
Comment faciliter les missions des opérateurs qui doivent s’orienter facilement dans les allées de l’entrepôt et trouver de manière
intuitive les adresses des 35 000 emplacements de stockage ? La
solution proposée par Inotec, spécialiste de l’identification et du
marquage durable, permet à Rexel de gérer la réception des marchandises et la préparation des commandes. Lors de la réception,
les opérateurs munis d’un terminal procèdent à la saisie des codes
à barres identifiant chaque produit et chaque emplacement. Puis,
lors de la préparation des commandes, ils effectuent les prélèvements par tournée en se déplaçant dans les allées, et en se repérant grâce aux solutions de marquage facilement identifiables
grâce à des codes à barres inclinés et de couleur. Leur ergonomie
est appréciée de l’opérateur. En effet, le code est dans le bon sens
par rapport à l’inclinaison de son poignet, ce qui lui évite toute torsion et supprime les risques d’erreurs de lecture. D’où gains d’efficacité et de productivité.
Chaque jour, ce sont finalement 23 semi-remorques qui quittent
la plate-forme de Saint-Vulbas. Avec l’impératif d’une livraison à
J+1, il était primordial de disposer d’une solution fiable, efficace et
pérenne pour identifier les zones de stockage de l’entrepôt. Dès
lors, pour toute commande passée jusqu’à 17 h 00, les clients
Codes à barres inclinés et en couleurs :
la solution mise en œuvre par Inotec chez Rexel.
© JCF
Schneider Electric s’implique dans la mobilité électrique
avec Renault
Philippe Dupuy (Renault) et Vincent Brunel (Schneider Electric).
« Schneider Electric se positionne de manière proactive sur les applications de recharge de véhicules électriques », dévoile Vincent
Brunel, en charge de l’activité Véhicules Électriques chez Schneider
Electric : « nous avons formé plus de 300 installateurs qui sont rendus visibles sur notre site Internet en tant qu’installateurs certifiés
VE, et en leur apportant des opportunités ».
Les marques de conformité
des infrastructures de recharge
Ces installateurs doivent être capables de délivrer le procès-verbal de certification ZE Ready défini par Renault et Schneider
Electric. En l’occurrence, une marque de conformité pour les
8
clients de Renault. ZE Ready complète la marque EV Ready qui,
elle, adresse les dispositifs de recharge destinés à recevoir tous
les véhicules électriques. « EV Ready est une marque collective
visant à atteindre un objectif de conformité à un référentiel partagé, reconnu et accepté par tous… Chaque constructeur peut
établir lui-même sa propre couche de spécifications », explique
Philippe Dupuy, chef de projet Infrastructure de Recharge à la
direction technique de Renault.
Les acteurs majeurs de l’industrie en lien avec l’infrastructure de
recharge (énergéticiens et fournisseurs d’équipements électriques)
en Europe font partie du groupement EV/ZE Ready. Parmi ceux-ci,
figurent, outre Renault et Schneider Electric, ABB, Bosch, Hager,
Legrand, Vattenfall, Siemens, Efacec, EDF, RWE, DBT, Endesa,
Vinci, etc. Dix groupes de travail ont été constitués pour rédiger les
référentiels techniques relatifs au diagnostic, à la communication
numérique, à l’interopérabilité, aux exigences électriques spécifiques (y compris la comptabilité électromagnétique), à la charge
rapide, aux installations, aux évolutions des exigences, aux différents modes, à la prestation client.
Côté constructeurs, Nissan, PSA Peugot Citroën et Mitsubishi ont
signé un accord avec Renault pour promouvoir la démarche. à
signaler aussi la collaboration étroite avec Daimler. Plusieurs versions du standard ont vu le jour : ZE/EV Ready 1 qui a été gelé fin
mars 2011 avec environ 50 exigences. EV Ready 2, la référence pour
les infrastructures publiques : portée par un organisme de certification (Asefa), elle démarre avec des référentiels techniques adoptés en mai 2012. Enfin EV Ready 3 qui sera lancée en cohérence
avec le projet Mov’eo Treve démarré en 2012 pour la constitution
d’une plate-forme d’essais d’interopérabilité véhicule-infrastructure de recharge. ■
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE
Le fabricant de pieuvres
électriques Préfa Energy
Elec installé à Collégien
© D.R.
Préfa Energy Elec, trop à l’étroit à La Courneuve (93) vient d’emménager à Collégien (77), un nouveau chapitre s’ouvre pour ce
fabricant de pieuvres électriques, qui peut aujourd’hui envisager
la création d’un nouveau poste au sein de son bureau d’études.
Un espace atelier et bureaux de 800 m2.
Depuis le 2 janvier 2013, Préfa-Energy-Elec (PEE), fabricant de
pieuvres préfilées avec boîtes pour structure en béton coulé (logements, pavillons neufs), est installé à Collégien, en Seine-et-Marne,
à l’embranchement des autoroutes A4 et 104, dans une zone industrielle fermée et surveillée. Ainsi, la société, dirigée par Joël David
et Gérard Sabine, et qui emploie douze personnes, a quitté la
Courneuve, son bail s’achevant et ses locaux devenus trop exigus,
pour de nouveaux, offrant 600 m2 d’atelier et 240 m2 de bureaux
destinés notamment au bureau d’études, soit un doublement des
surfaces. « Pour nos clients, hormis ceux qui nous rendent visite
amicalement, cela ne change rien, sauf la distance (27 km de Paris) ;
le déménagement est transparent et permet notre développement.
De plus, nous livrons sur site ou au siège de l’installateur, les enlèvements directs sont donc très exceptionnels. L’outil de production
est remonté à l’identique dans le nouvel atelier pour fabriquer nos
pieuvres électriques. Nous disposons d’un parking, la gare RER de
Torcy est proche et nous avons deux arrêts de bus devant nos nouveaux locaux », explique Joël David.
Gaines vertes pour le courant faible
La société qui se distingue en
ayant adopté la couleur verte
pour les gaines des câbles courant faible, annonce également le
renforcement de son partenariat
avec SIB. Elle est ainsi prête à
démarrer une nouvelle année et
un nouveau cycle, « dans un marché offrant de bonnes perspecNouvel atelier et nouveaux bureaux
tives pour 2013, dans la continuité
à Collégien (77).
de 2012. Avec ce nouvel atelier à
Collégien, et la conjoncture semblant favorable, nous devrions assez
rapidement embaucher une cinquième personne au sein du bureau
d’études », indique Joël David. ■
w w w. e l e c t ro m a g a z i n e . f r - n ° 5 7 - J a n v i e r- F é v r i e r 2 0 1 3
9
ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE
Efficacité
énergétique
et transition
énergétique
La filière électrique publie
une étude, dans le cadre du
débat sur la transition
énergétique, sur les
solutions d’efficacité
énergétique pour le
bâtiment. Elles représentent
un potentiel d’économies
d’énergie de 16 Mtep par an,
soit 75 % de la
consommation annuelle de
l’Île-de-France en 2010,
réduisant de 7,5 % les
émissions de CO2, soit 20
Mds€ d’économies
annuelles avec un retour sur
investissement de 3/7 ans
pour le tertiaire et de 6/13
ans pour les logements. Il
serait créé 56 000 nouveaux
emplois. Bureaux,
commerces et
établissements
d’enseignement sont
particulièrement concernés
avec un retour sur
investissement de 3/ 5 ans.
Voir l’étude sur : www.ffie.fr
- www.fgme.fr –
www.gimelec.fr
–www.ignes.fr –
www.serce.fr
SMA France
au Salon des
Énergies
Renouvelables
à Lyon/Eurexpo.
Parmi les innovations pour
augmenter la performance
des installations
photovoltaïques, que SMA
dévoilera les 19 au 22 février
prochain à Lyon, le Sunny
Tripower TL-20 destiné aux
installations résidentielles
et le Sunny Boy Smart
Energy, premier onduleur
photovoltaïque à montage
mural intégrant une
batterie. SMA mettra en
avant ses solutions hybrides
photovoltaïque-diesel pour
10
les marchés non
subventionnés, son offre
dédiée aux grandes
centrales solaires et
présentera aussi son
nouveau système de
communication.
Un camion nacelle
tout électrique
Un camion-nacelle tout
électrique, lancé par la ville
de Lyon, EDF, France
Élévateur et Renault Trucks,
entre en service cette année
dans le cadre du service de
l’éclairage public de la ville
de Lyon. Ce camion-nacelle
est réalisé sur un châssis de
type Renault Maxity
Électrique, petit camion
100 % électrique que
Renault Trucks
commercialise en exclusivité
depuis plus d’un an et qui se
conduit avec un simple
permis B.
Sophie Breton, directeur
général Hager France
Sophie Breton rejoint le groupe Hager
après avoir fait carrière chez General
Electric depuis 1990 dont 8 ans au sein
de la division Power Controls et 14 ans
dans la division Lighting. Diplômée de
l’INSA Lyon et de l’EDHEC, son dernier
poste en date était celui de directeur
général France-Benelux. Nommée
directeur général pour la filiale France
de commercialisation des produits
Hager, ses priorités seront le développement de l’entreprise dans les domaines
stratégiques du bâtiment intelligent, des solutions tertiaires et de
la performance énergétique. Entreprise indépendante familiale,
Hager emploie 11 400 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires
de 1,55 milliards d’euros (2011). ■
© D.R.
BRÈVES
Acome : réseaux optique
FTTH
DPE : application
de la réforme
reportée
Initialement prévue pour
une entrée en vigueur
depuis le 1er janvier 2013, la
nouvelle méthode de calcul
du Diagnostic de
Performance Énergétique
(DPE) entrera finalement en
vigueur au 1er avril 2013. Il
semblerait que la
complexité du plan de
fiabilisation du DPE ait
induit quelques retards dans
la validation des logiciels
liés aux diagnostics…
L’association KNX
accueille son
300e membre
Fujitsu General rejoint
l’association KNX. L’intérêt
du constructeur japonais
réside dans l’enrichissement
de la gamme de produits
KNX avec des interfaces
KNX pour ses climatiseurs.
www.acome.fr
Acome propose une nouvelle solution simple et économique de
déploiement des fibres optiques dans les réseaux FTTH et les
zones d’activité : City PACe®. Elle combine des Câbles à
Accessibilité Permanente Acome (technologie PACe®), déjà utilisés dans toute l’Europe pour le câblage d’immeubles, à des composants de connectivité spécifiques aux réseaux souterrains. Ce
système complet assure une rapidité de raccordement et une
optimisation d’environ 25 % des coûts d’installation et de matériel, et il remplace l’approche traditionnelle de câblage entre le
sous-répartiteur et le pied d’immeuble, voire même la prise terminale optique de l’abonné. ■
BRÈVE
« Sans fil » :
après le bâtiment,
l’industrie
On connaît la place que
prennent aujourd’hui les
liaisons radio dans le
bâtiment. Elles tendent à
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
présent à se développer
dans l’industrie. Selon une
nouvelle étude de Frost &
Sullivan, le marché des
composants d’automatisme
radio devrait plus que
doubler entre 2011 et 2016,
au niveau mondial.
ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE
Projet Smart Electric Lyon
www.economie.grandlyon.com
Le projet Smart Electric Lyon, d’une durée de 4 ans, a officiellement
été lancé fin novembre 2012 lors de la signature du consortium qui
regroupe 17 partenaires, industriels des filières de l’électricité et
des télécoms, ainsi que des acteurs de la recherche et du monde
universitaire. Ce test grandeur nature permettra à 25 000 particuliers, commerçants, entreprises et collectivités du Grand Lyon d’expérimenter les systèmes électriques de demain et les solutions
innovantes associées. Au menu : équipements de gestion du confort
énergétique, services d’information, applications Internet et
Internet mobile. Ce projet fait le pari que le comportement de
chaque client contribuera à sécuriser l’accès de tous à une énergie
maîtrisée, en limitant les pics de consommation, en favorisant les
énergies renouvelables et en intégrant les nouveaux usages des
consommateurs. Les premières expérimentations ont lieu cet hiver.
Parmi les partenaires : Groupe Atlantique, Delta Dore, Hager,
Legrand, Groupe Müller, Orange, EDF… ■
Legrand : une application
RT2012 sur iPhone
La nouvelle application RT2012 de Legrand est disponible gratuitement pour iPhone (et bientôt pour
Androïd). Objectif : découvrir de façon simplifiée les exigences de
moyens et de résultats imposés par la réglementation thermique
et retrouver les obligations en termes de mesure des consommations d’énergie par usages (chauffage, refroidissement, éclairage,
production d’eau chaude…),
d’étanchéité à l’air, d’éclairage...
Il est possible d’accéder également directement aux fiches produits via l’e-catalogue du site
m.legrand.fr. ■
Erratum Marechal Electric
Une erreur s’est glissée dans notre N°56 de Novembre-Décembre
2012, page 11, actualité « Marechal Electric », 2e colonne, il fallait
lire : « L’usine qui emploie de 50 à 55 personnes (39 en production
et 12 en support).
w w w. e l e c t ro m a g a z i n e . f r - n ° 5 7 - J a n v i e r- F é v r i e r 2 0 1 3
11
ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE
Richard Chery
devient le 21e Président de la Fédération
des Grossistes en Matériel Électrique
Richard Chery a officiellement pris ses fonctions de Président de la FGME lors du
Conseil d’administration du 5 décembre 2012. Il succède à Hubert STOURM qui
exerça cette fonction pendant 6 ans. Il est le 21e Président de la Fédération. Richard
Chery s’investit depuis de nombreuses années au sein de la FGME. Membre du
Conseil d’administration de la Fédération depuis plus de 15 ans, il anime également
différentes commissions dans les instances de cette dernière. De plus, il est un
contact permanent et reconnu des différentes organisations professionnelles de la
filière électrique.
Richard Chery a effectué une partie de sa carrière dans le monde de l’équipement
électrique, dans un premier temps dans une grande entreprise d’installation
comme chargé d’affaire, puis au sein d’un groupe majeur de taille internationale
membre de la FGME : SONEPAR France. Aujourd’hui, il y occupe la fonction de
Conseiller exécutif auprès de la direction générale. Auparavant, il a exercé différentes fonctions de direction, opérationnelles et fonctionnelles, au sein du maillage
régional de l’entreprise : en Rhône-Alpes, Île-de-France et Nord Est. L’expérience
acquise lui a permis, par la suite, de devenir directeur Marketing, Stratégie et
Développement, puis directeur général adjoint de SONEPAR France. ■
La FGME
La FGME représente 125 enseignes commerciales, plus de 1 300 points de vente, un chiffre d’affaires de
près de 6 milliards d’euros et plus de 14 000 emplois directs. Ces entreprises représentent 80% du CA
de la distribution de matériel électrique en France. Au quotidien, elles garantissent l’efficacité d’un service commercial performant aux installateurs et aux autres utilisateurs dans une fonction d’intermédiaire à valeur ajoutée et de promotion valorisant les solutions et produits innovants, communicants.
La FGME est adhérente de la Confédération du commerce interentreprises et, avec cette dernière, joue
un rôle important de défense des intérêts de la distribution professionnelle de proximité.
Information et formation Dehn en mars
Dehn organise les 19 et 20 mars, à Paris, les Journées d’information et de formation 2013 « Foudre et surtensions ». Ces deux sessions, chacune d’une journée, sont basées sur un exemple de protection d’un site industriel. Le 19 mars est proposée une journée
d’information (gratuite) au cours de laquelle seront abordés, d’une
part, « La protection et les systèmes de protection contre la foudre
(SPF) » (généralités, risques foudre/normes, obligations réglementaires, évaluation du risque foudre, réseau de terre, équipotentialité, dispositif de capture descente, et la protection antisurtension),
et d’autre part, « Les réseaux d’énergie et de données ».
Le 20 mars sera consacré à une journée de formation F3/interentreprises (payante). Y seront abordés le thème de la Protection
directe contre la foudre (risque et effets directs de la foudre), les
normes NF EN 62305/NF EN 50164, les réglementations
ICPE/ERP/INBS, et le thème « Méthodes de dimensionnement/
solutions » (systèmes de protection directe, dispositif de capture
non isolé-isolé, distance de séparation, conducteur de
descente/conducteur HVI, prise de terre/équipotentialité, composants de protection, méthodes de dimensionnement). Un atelier de
mise en œuvre pratique (capture, écoulement, mise à la terre,
12
matériaux et dimensions, mesure maintenance, vérification) complète cette formation.
Inscription au 03 90 20 31 42 ou par mail : [email protected] ■
BRÈVE
Via Energica
et la rénovation
énergétique
Le 1er janvier 2013, JeanCharles Chaigne vient de se
voir confier la reprise de Via
Energica. Créée en 2011
pour répondre au
développement du secteur
de conseil en économie
d’énergie, cette filiale
d’Énergie Perspective fédère
aujourd’hui 800
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
professionnels du bâtiment
qui ont réalisé, en 2012,
2 340 chantiers de
rénovation énergétique. En
phase avec les exigences du
Grenelle de l’Environnement
et de la transition
énergétique, Via Energica
propose un ensemble de
services valorisant les
économies d’énergie
réalisées grâce à leurs
conseils et leurs travaux.
LA PAROLE À…
Un nouveau Label
Association Promotelec
pour les logements neufs
© Promotelec
En ce début d’année 2013, le Label Promotelec Performance dédié aux
constructions neuves fait place à son remplaçant : le Label Association
Promotelec. Autour d’un socle de base obligatoire, le nouveau label est complété
de quatre mentions facultatives. Explications de Damien Hasbroucq, directeur de
l’Association Promotelec.
Quel est le périmètre de ce label ?
Damien Hasbroucq,
directeur de l’association Promotelec
Électro Magazine – Dans quel contexte arrive le nouveau
Label Association Promotelec ?
Damien Hasbroucq – Le nouveau Label Association Promotelec
prend la relève du Label Promotelec Performance pour les logements neufs dont le permis de construire est déposé depuis le 1er janvier 2013. Il s’inscrit pleinement dans la mission d’intérêt général de
l’association d’accompagner les maitres d’ouvrage à construire des
logements de qualité pour qu’ils soient sûrs, adaptés à chacun, économes et respectueux de l’environnement.
Des exigences précises pour chaque poste
La qualité et la performance globale du bâtiment dépendent du
suivi des exigences spécifiques définies pour chaque poste clé
du bâtiment. Le Label Promotelec intègre les postes suivants :
- le bâti,
- l’installation électrique et/ou gaz,
- les réseaux de communication,
- l’isolation,
- les menuiseries,
- la ventilation,
- le chauffage et le rafraîchissement,
- la production d’eau chaude sanitaire,
- la production locale d’électricité,
- l’éclairage,
- la plomberie.
Pour chacun de ces postes clés, le label définit les exigences à
respecter concernant les trois thèmes obligatoires (sécurité
domestique, confort et économies d’énergie / respect de l’environnement) :
- les solutions à mettre en œuvre,
- les signes de qualité,
- le dimensionnement et la performance des produits,
- les exigences complémentaires par produits.
14
Damien Hasbroucq – Le Label Association Promotelec concerne tous
les logements quel que soit leur mode de chauffage – électricité, gaz
et/ou énergies renouvelables. Il intègre les recommandations de l’ensemble des membres de l’association et acteurs du logement. Ces
recommandations correspondent aux meilleures prescriptions
actuelles, économiquement accessibles pour les maîtres d’ouvrage,
articulées autour de la sécurité domestique (norme NF C 15-100,
sécurité gaz), du confort, des économies d’énergie et du respect de
l’environnement.
Existe-t-il des options à ce label ?
Damien Hasbroucq – Oui, au travers de quatre mentions qui visent à
apporter des réponses aux enjeux actuels de société. Comme il a été
évoqué à l’occasion des Deuxièmes Assises Électricité & Habitat, et
c’est d’ailleurs un nouvel engagement du Manifeste 2012, il est important de traiter les enjeux de façon transverse et complémentaire.
Quelles sont-elles ?
Damien Hasbroucq – Il s’agit des mentions :
• Prévention des risques à domicile ;
• Assistance à l’autonomie (personnes âgées ou à mobilité réduite
temporaire ou permanente, enfants en bas âge…) ;
• Très haut débit pour tous ;
• Qualité environnementale (maîtrise des consommations d’énergie,
diminution des émissions de CO2, économies d’eau…).
Chaque mention comporte des exigences complémentaires au socle
obligatoire, destinées à répondre à l’enjeu spécifique qu’elle représente. Ce choix engage donc le maître d’ouvrage à respecter l’ensemble des prescriptions prévues par la mention qu’il souhaite ajouter au socle de base.
Comment cela se manifestera-t-il visuellement ?
Damien Hasbroucq – Le nouveau Label Association Promotelec affichera clairement le niveau de performance énergétique atteint et les
éventuelles mentions obtenues. Le respect du socle de base est
directement induit par l’attribution du Label Association Promotelec.
Pour les différents postes [voir encadré], les matériels qui répondent
au référentiel du Label Association Promotelec pourront porter un
pictogramme annonçant « matériel éligible au Label Association
Promotelec ». Pour le maître d’ouvrage, cette identification immédiate confirmera que le produit répond bien aux exigences de qualité
du label de l’Association Promotelec. ■
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
PROFESSION INSTALLATEUR/PRESCRIPTEUR
Michel Chêne,
artisan en milieu rural et
observateur de la filière
© D.R.
Artisan électricien et plombier chauffagiste installé en milieu
rural dans le Loir-et-Cher depuis plus de 40 ans, Michel Chêne
possède une expérience qui lui permet de porter un regard à la
fois serein et critique sur les évolutions de ses métiers qui sont
aussi ses passions.
Michel Chêne,
artisan électricien
et plombier-chauffagiste.
À mi-chemin entre Vierzon et Tours, au bord du Cher, à Seigy (41),
l’entreprise artisanale en électricité et plomberie-chauffage-sanitaire de Michel Chêne est installée depuis 1978. Michel Chêne, son
CAP d’électricien en poche, a commencé à travailler à 14 ans, d’abord
chez un électricien, puis chez un plombier chauffagiste, durant huit
ans. Solidement formé, il décidait de s’installer en 1978. « Les cinq
premières années ont été difficiles, les moyens de communication,
d’information, le soutien des chambres des métiers et de commerce
étaient rudimentaires », confie Michel Chêne.
« Où sont les vendeurs techniques ? »
Intervenant dans les domaines de la maison individuelle y compris
haut de gamme, des locaux agricoles, et du petit tertiaire, en neuf,
rénovation et maintenance, Michel Chêne couvre un rayon de 30 km,
autour de sa base, employant un collaborateur qu’il a formé, et le plus
souvent possible un apprenti. Il est, depuis une vingtaine d’années,
membre de la Fédération française du bâtiment régionale auprès de
laquelle il trouve conseils, supports juridiques et formations techniques. Il consacre en moyenne une semaine par an à ces formations,
regrettant au passage que ses fournisseurs de matériel en proposent
de moins en moins. « Fini aussi le temps des vendeurs et des fournisseurs techniques, et place à Internet ». Il souhaiterait parfois être plus
visité comme auparavant, ou recevoir les documentations techniques
existantes et innovantes qu’il s’astreint à rechercher sur Internet.
Distributeurs locaux ou Internet
Fidèle à sa région comme à ses clients qui le sont aussi en retour,
fidèle en amitié et aussi à la chasse en Sologne qu’il affectionne et
pratique, il est aussi fidèle à ses distributeurs : Rexel pour l’électricité
et Mabille pour le chauffage-plomberie, et à ses fabricants : Legrand,
GE, Osram, Philips, Schneider Electric, etc. Fidèle, certes, mais un peu
amer aussi ; « Avec 20 ans de moins, il est fort possible que je commanderais directement sur Internet. Le lien avec le distributeur se
perd, la convivialité n’existe plus. Les relations sont anonymes, il faut
être sans cesse vigilant sur les négociations, les prix des produits non
référencés, gérer les ruptures de stock et les dérives incompréhensibles des délais de livraison venant tant des distributeurs que des
fabricants, alors que nos clients attendent de nous une réactivité sans
cesse accrue. Sur Internet, tout semble plus simple : les prix, l’accompagnement avec des propositions ciblées et personnalisées par
mail, les livraisons garanties », préjuge Michel Chêne.
Les clients investissent
Dans sa région, son activité est encore assez traditionnelle, la domotique, les courants faibles ne sont pas ses options, même s’il pose
des alarmes ou automatise des ouvrants et des process dans les
locaux agricoles. Il s’inquiète aussi du manque de formation à la maison BBC et des surprises en termes d’étanchéité dans le domaine de
la plomberie et du chauffage. « En électricité, les solutions existent
et s’améliorent », explique-t-il, en utilisateur des boîtiers SIB.
À sa satisfaction, son entreprise évolue paisiblement depuis 25 ans,
son carnet de commande est stable, à trois mois, et il ne voit pas de
raison de s’agrandir. L’arrivée sur le marché d’auto-entrepreneurs
improvisés, vite et mal formés, qui ont aujourd’hui disparu, ne l’a
guère effarouché : « En milieu rural, il ne faut pas faire d’erreur ».
Aucune année ne se ressemblant, en 2012, il a installé beaucoup
plus de chaudières bois, et réalisé des opérations en chauffage
électrique : « Les clients ont investi, soit pour faire des économies
d’énergie, soit pour valoriser leurs biens. La demande se poursuit
en ce début 2013 ».
© D.R.
La transmission
Réalisation d’automatisme pour silo à grains.
Pour Michel Chêne, les plus importantes évolutions de son métier
sont liées à l’outillage, source d’économies, de gain de temps et de
fatigue. Il s’accorde plus de temps pour visiter ses confères artisans
locaux, mais il limite toujours ses vacances à une semaine par an. À
56 ans, il dit ne pas envisager la transmission de son entreprise,
mais, tout de même, il avoue penser à un apprenti qu’il a formé, il y a
plusieurs années, et qu’il avait ensuite incité à rejoindre un installateur national : « Le sujet n’est pas abordé, on ne s’est pas prononcé,
mais le message est passé ». ■
Roland Kuschner
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
15
© Klauke
PROFESSION INSTALLATEUR/PRESCRIPTEUR
La 2e édition du Demo tour de Klauke démarre dès janvier.
© D.R.
FMT-Divoux
et Préfabat
choisissent Klauke
Atelier de Préfabat à Gérardmer : fiabilité, service, innovations et prix
avec Klauke.
Klauke, acteur majeur de la connexion électrique avec ses
outillages et ses accessoires pour l’électricien, tisse avec ces
derniers des liens étroits, fondés sur la qualité et la réputation
de ses produits, exemple avec deux entreprises des Vosges :
FMT-Divoux, à Épinal, et Préfabat, à Gerardmer.
Partenaire de la distribution en matériel électrique, Klauke est un
des acteurs majeurs dans le domaine de la connexion électrique :
outils de sertissage, matériel de connexion, accessoires de
câblage, outils pour électriciens. De l’Alsace à la Lorraine et aux
Vosges, il n’y a qu’un pas pour Klauke, pour aller rencontrer deux
de ses clients, l’installateur FMT-Divoux à Épinal et le fabricant de
pieuvres Préfabat.
Autour de FMT-Divoux
À Épinal, Éric Millot, électricien responsable maintenance, a racheté
en 1997 l’entreprise FMT-Divoux Électricité, créée en 1979, et il dirige
également la société vosgienne R.S.L. Plus (Réseau Souterrain
Lorrain), qu’il a acquise en juillet 2010. FMT-Divoux, société d’électricité courant faible et courant fort, intervient dans le bâtiment, le tertiaire et l’industrie avec ses 70 salariés, tandis que R.S.L. Plus est
spécialisée dans l’enfouissement des réseaux électriques et l’éclairage public. Présente sur tout l’Est de la France, elles bénéficient de
l’appui du bureau d’études EVII, qu’Éric Millot a fondé en 2001.
De l’outillage au gel étanche : Klauke
électriques au niveau national (CA 7 M€). « Nous produisons plus de
10 000 pieuvres par an pour le logement collectif et plus de 800 pour
le pavillonnaire », explique David Delacote, directeur commercial de
Préfabat. Cette société fondée en 1988, emploie une quarantaine de
personnes dont 10 au bureau d’études et 17 à l’atelier ; tous travaillent en équipe de 2 x 7 heures. Depuis mars 2010, la société est certifiée ISO 9001, prouvant son sérieux et sa capacité à fonctionner dans
une démarche de qualité. Leader sur la France, elle fournit les
majors du BTP. Avec son savoir-faire et ses solutions complètes,
Préfabat exporte également en Suisse, Allemagne, Grande-Bretagne.
Vers des solutions pré-confectionnées avec Klauke
Essentiellement pieuvriste, Préfabat entend développer des solutions
complètes englobant les courants faibles, les boîtiers, les interrupteurs, la VMC, les coffrets de communication, le chauffage au sol, les
pieuvres anti-rayonnements magnétiques (Flex-A-Ray de Courant).
Pour rester compétitif face à la RT2012, la société propose des offres
étanches à l’air, intégrant des pompes à chaleurs, des VMC doubleflux. Préfabat fournit également des études complètes destinées aux
promoteurs et aux installateurs : quantitatif des appareillages, calcul
de la puissance de chauffage.
Préfabat est équipée de longue date d’outillage et de composants Klauke : machines de
dénudage semi-automatiques, outillage à
main et consommables. « Ces produits sont
choisis pour aider le personnel à fournir un
travail de qualité, et pour leur contribution à
la prévention des troubles musculo-squelettiques, sont autant d’arguments qui nourrissent notre fidélité à Klauke », souligne
David Delacote.
© D.R.
En ateliers mais aussi sur sites, les outils et consommables Klauke
sont largement employés, pour couper, sertir
les câbles, ainsi que les cosses, les gels
d’étanchéité. « Notre partenariat de longue
date avec Klauke, n’a jamais été remis en
cause, la fiabilité de leurs produits y est pour
beaucoup », souligne Éric Millot. Outils (tournevis, pince à couper les câbles, etc.), set
d’outils+valise tels que la nouvelle trousse
KL310IS, sélection de pinces isolées 1 000 V,
pinces à cliquets, tournevis dynamométriques, nouveau gel d’isolation Magic Power
Demo Tour 2013
Gel basse tension, bi-composant proposé en
une seule bouteille au lieu de deux, retirable
Ces deux entreprises figureront parmi
FMT Divoux, à Epinal, utilisateur de l’ensemble
et réutilisable, sont autant de solutions
celles et ceux, les grossistes notamment,
des gammes Klauke : outillage et composants.
Klauke, utilisées au quotidien et fournies par
chez qui le camion expo de Klauke France
son distributeur en matériel électrique. « En cas de problème, nous
qui entame, dès janvier, sa deuxième édition Démo Tour, fera halte,
savons compter sur Denis Mathieu, technico-commercial régional de
en commençant par l’Est. Klauke annonce de nouveaux packagings
Klauke. Nombre de solutions Klauke sont garanties à vie ou voient
pour les boîtes de cosses accompagnées d’une documentation
leurs garanties rallongées », explique Éric Millot.
« Sélection Cosses ». ■
Préfabat, un des plus gros pieuvristes en France
La société Préfabat est une entreprise de préfabrication de pieuvres
16
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Roland Kuschner
PROFESSION INSTALLATEUR/PRESCRIPTEUR
© D.R.
Les Architecteurs :
vers une domotique
incontournable,
mais simplifiée !
Florent Huchon,
cabinet d’architecture Huchon & Associés,
et gérant de la société de construction
Batiplus et de la société de promotion
immobilière Batiplus2.
Oui, à la domotique, mais avec des offres systèmes et une
approche qui nécessitent encore simplification. Tel est le point
de vue de Florent Huchon qui, au sein du réseau des
Architecteurs, n’hésite pourtant pas à prescrire des fonctions
d’automatisme du bâtiment.
Membre des Architecteurs et très actif au sein de ce réseau de
contractants généraux, Florent Huchon est implanté dans le Pays de
Gex, non loin de Genève. Il gère plusieurs structures complémentaires dans l’acte de construire. Il s’agit entre autres du cabinet d’architecture Huchon & Associés, de la société de construction Batiplus
et de la société de promotion immobilière Batiplus2. Avec la participation d’une cinquantaine de confrères membres du réseau des
Architecteurs, Florent Huchon a également créé, il y a 18 mois, le
bureau d’ingénierie Via Positive. Florent Huchon s’intéresse principalement aux projets de logements individuels ou collectifs, mais aussi
aux réalisations tertiaires.
Électro Magazine – Qui sont les architecteurs ?
Florent Huchon – Il s’agit d’un réseau né il y a 30 ans de l’idée que les
architectes devaient modifier leur offre afin de répondre aux nouvelles exigences en matière de construction, de rénovation ou
d’agencement. Notre réponse s’articule autour de 3 idées simples :
l’accompagnement du maître d’ouvrage ; l’engagement, en tant
qu’interlocuteur unique, en matière de prix et de délais ; l’association
indispensable de compétences multiples pour répondre correctement aux demandes. Composé de 150 sociétés et 250 architectes, ce
réseau national de contractants généraux constitue une véritable
coopérative de services et représente un groupement de spécialistes
présents partout en France. Porteur de 500 emplois, notre groupe en
croissance de 10 % chaque année, met en place synergies et partenariats, et s’attache des compétences pour aller plus loin dans l’exercice de notre métier.
de sécurité anti-intrusion, vient également renforcer l’idée de
contrôle du bâtiment. Je reviens sur la notion de coût, en soulignant
l’intérêt des systèmes domotique dont les premières briques sont
relativement accessibles.
Quel est votre position d’architecteur sur la technologie
domotique ?
Florent Huchon – À mon sens, l’avant-gardiste écran de contrôle
mural reste cependant un composant figé, à la différence de la
tablette tactile ou du smartphone. En effet, ces deux équipements
sont aujourd’hui accessibles à un coût abordable et sont appelés à
être renouvelés régulièrement, sans oublier les mises à jour logicielles en ligne. Tablettes et smartphones sont d’une utilisation
très conviviale.
Malgré la tendance actuelle, je pense qu’il faut encore grandement
simplifier le paramétrage de la domotique. C’est incontournable.
L’apparition sur le marché de robots domestiques me laisse par ailleurs penser qu’il pourrait exister un lien pertinent entre robotique
et domotique… Il manque aujourd’hui une véritable offre universelle,
avec un « prix système ». De fait, nous réalisons les installations une
à une, en privilégiant les commandes mobiles telles que tablette tactile ou smartphone.
Votre regard sur les installateurs ?
Florent Huchon – Nous sommes en contact avec des installateurs
électriciens qui maîtrisent très bien les automatismes du bâtiment. Il
s’agit plutôt de professionnels de la jeune génération. Ces installateurs savent apporter la valeur ajoutée que nous attendons.
Que représente la domotique pour vous ?
Florent Huchon – En tant qu’architecteur, j’ai effectivement tendance à proposer de plus en plus de solutions induisant confort et
économie d’énergie. La RT2012 ne fait qu’accentuer ce mouvement.
Je crois sincèrement qu’à terme les systèmes seront majoritairement pilotés par la domotique. Jusqu’alors, la réticence des installateurs, le coût élevé des solutions et l’approche technique souvent
complexe, limitaient le déploiement de la domotique. Aujourd’hui, le
coût des systèmes est orienté à la baisse et de nouvelles fonctionnalités telles que la mesure des consommations d’énergie, viennent
asseoir le concept de l’intelligence du bâti. Autre exemple fonctionnel répondant aux nouvelles constructions : la maîtrise des surchauffes grâce à la gestion active des protections solaires. Le besoin
18
Vous envisagez de réaliser de nouveaux bureaux. Seront-ils
équipés de fonctions automatisées ?
Florent Huchon – Si nos bureaux actuels sont convenables du
point de vue énergétique, nous souhaitons cependant en changer
pour intégrer des locaux exemplaires. Notre souhait : apporter
tout le confort à notre personnel et disposer d’un show-room
pour nos clients avec nos partenaires ICAR(1). Équipés en domotique et pourvus de prises de recharge de véhicules électriques,
ces futurs bureaux de moins de 1 000 m² abriteront 3 entreprises
sur 4 niveaux. ■
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Propos recueillis par Michel Laurent
© Gripple
PROFESSION FABRICANT
Imprimante 3D
© Gripple
Systèmes de suspension :
Gripple Europe s’adresse
aussi aux OEM
David Guenée,
directeur marketing Gripple
Fort d’un catalogue d’une centaine de pages, le spécialiste des
solutions de suspension au service des différents métiers du
bâtiment, ouvre depuis quelques années son expertise au service
des OEM. De nombreux fabricants de l’industrie électrique ont déjà
intégré des suspensions Gripple. Mais il existe encore de larges
perspectives… Rencontre avec David Guenée, directeur marketing.
Électro Magazine – Quels sont vos canaux de vente ?
David Guenée – Outre les ventes que nous réalisons via la distribution professionnelle auprès des installateurs, Gripple peut aussi
concevoir et fabriquer des produits pour des OEM, c’est-à-dire pour
des fabricants d’équipements ayant la nécessité d’intégrer à leur
offre des solutions de suspension. De fait, l’offre de fixations intègre
leur catalogue. En proposant directement les produits Gripple
accompagnant composants et équipements, les fabricants peuvent
alors fournir une prestation globale de qualité. Une prestation en
phase avec la normalisation locale, jusque dans la notion même de
suspension, qui est bien loin de leur métier de base. C’est aussi et
surtout une façon d’offrir la rapidité de pose du produit.
Par exemple, pour sécuriser l’accrochage des luminaires à destination du marché français, nous pouvons fournir des kits adaptés, que
le fabricant de luminaires n’aura qu’à joindre à ses équipements.
20
organique dans certains pays et sur certains marchés. Parfois,
dans un pays donné, nos clients OEM représentent la majeure partie du chiffre d’affaires. C’est le cas par exemple aux États-Unis. En
France, les OEM constituent 15 % du chiffre d’affaires.
Quels sont les métiers concernés par l’intégration OEM ?
David Guenée – En premier lieu, il s’agit des métiers de l’électricité,
avec les luminaires, les chemins de câbles, les canalisations électriques préfabriquées, les points de centre type DCL... Ensuite, viennent les industriels du chauffage, pour les panneaux rayonnants ou
encore les cassettes de climatisation disposées au plafond. Nous
avons à ce titre une solution de fixation qui permet de réduire de 30 à
2 minutes le temps d’accrochage d’une cassette en faux-plafond.
Nous travaillons aussi avec les fournisseurs de faux plafonds ou
encore de gaines aérauliques.
Quelles relations mettez-vous en place avec les OEM ?
Pouvez-vous rappeler votre position en matière d’innovation ?
David Guenée – La démarche peut prendre place à différents
niveaux. Tout d’abord en intégrant simplement un produit quel qu’il
soit, présent à notre catalogue, que nous livrons selon le conditionnement souhaité. Ce produit peut aussi être réalisé au nom de
notre client. Pour répondre à des besoins plus spécifiques, nous
pouvons impliquer notre équipe de R&D. Cette équipe d’une
dizaine d’ingénieurs et de techniciens, nous l’avons plus justement
baptisée « idées & innovation ». Elle se penche alors sur le besoin
spécifique au client et met au point, avec lui, la solution d’accrochage adéquate. Le système de fixation alors conçu peut rester en
exclusivité dédié à notre client.
David Guenée – Gripple, au travers même des statuts de l’entreprise,
s’est imposé une politique d’innovation selon laquelle un minimum
de 25 % du chiffre d’affaires annuel doit être réalisé avec des produits
lancés sur le marché depuis moins de 4 ans. Pour l’année 2012, le
ratio s’établit même à 38 % ! Cette règle stratégique est toute aussi
fondamentale que le fait de rester un fabricant indépendant ou
encore que tout salarié soit actionnaire de l’entreprise. ■
Propos recueillis par Michel Laurent
Quelle est l’ampleur de ce canal de vente pour Gripple ?
R&D réactive
David Guenée – Actuellement, nous travaillons en lien avec plus
d’une centaine de partenaires fabricants situés en Europe. Gripple
apparaît alors soit au catalogue de ces fabricants, soit intégré à l’offre, avec la possibilité d’être personnalisé au nom de notre client.
Cela nous permet d’associer le nom de Gripple à celui de leaders du
secteur, spécialistes ou généralistes sur leur marché et qui souhaitent améliorer leur offre.
Le partenariat avec des fabricants nous ouvre dans certains cas
des perspectives de développement au-delà de notre croissance
L’équipe « idées et innovation » de Gripple est basée à Sheffield
en Grande-Bretagne, sur le site même de l’usine et du siège de
l’entreprise. Là, les ingénieurs disposent d’équipements d’aide
à la conception tels qu’une imprimante 3D capable de produire
des prototypes selon des délais très courts. À sa capacité d’innovation, Gripple entend associer la réactivité et la compétence
de spécialistes des systèmes de suspension.
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
PROFESSION FABRICANT
La prescription nationale
chez BEG
© J-C.F
Précurseur depuis fort longtemps de la gestion de l’éclairage et
des économies d’énergie, BEG mise aujourd’hui sur son Pôle
Prescription. Zoom sur ses réalisations.
Ludovic Bécourt,
« BEG a mis en place voici trois ans une structure comportant 5 prescripteurs responsables chacun d’un secteur : Normandie-Bretagne,
Nord-est, Sud-est (PACA-Rhône Alpes-Bourgogne-Franche Comté),
Sud-ouest », nous confie Ludovic Bécourt, responsable du Pôle
Prescription au niveau national : « je suis personnellement en charge
de l’Île-de-France ». Ce service apporte son soutien aux Bureaux
d’Études Techniques et Fluides, aux architectes, ainsi qu’aux maîtres
d’ouvrage.
« Notre objectif ? Identifier et qualifier les projets, qu’il s’agisse de
bâtiments neufs ou de réhabilitations », poursuit Ludovic Bécourt :
« le Pôle s’intéresse aux grands projets tels que la gestion de l’éclairage dans toutes les circulations (horizontales et verticales) au
Sénat, au siège de Google France, comme dans l’ensemble des
groupes scolaires et des gymnases de la ville de Nanterre ».
La quête des économies d’énergie
© BEG
« Nous cherchons à intervenir en amont du projet, pour préconiser
une solution à base de produits BEG pour la gestion du bâtiment ». À
cet effet, toutes les équipes de BEG ont été formées à la rédaction des
cahiers des charges, ainsi qu’à l’utilisation de l’outil de CAO le plus
utilisé dans les bureaux d’études (AutoCAD) de façon à promouvoir et
optimiser la gestion des bâtiments. Ludovic Bécourt précise : « le
Pôle Prescription s’engage à délivrer des informations techniques
justes et de fournir aux bureaux d’études techniques les éléments
essentiels pour définir le bon produit BEG, au bon endroit, afin de privilégier la qualité des solutions étudiées et mises en service ». En
Le Pôle Prescription est en charge des études et des implantations des
produits BEG sur AutoCAD : ici, un groupe scolaire de la ville de Marseille dans
lequel des détecteurs ont été installés dans les salles de classe.
© BEG
responsable du Pôle Prescription, BEG
Chaque salle de classe a reçu un détecteur PD4 Trio DALI à gradation de
lumière qui gère l’ensemble de l’éclairage : d’une part, l’éclairage du côté de la
fenêtre, puis les luminaires du centre et ceux éclairant le tableau.
effet, la solution technique adoptée pour gérer la circulation, détecter la présence et les mouvements dans un couloir diffère selon qu’il
s’agit d’un sanitaire (un simple détecteur de présence suffit), d’un
couloir, d’un bureau ou d’un entrepôt. Une solution qui tient compte
de la multiplicité des technologies disponibles. Si dans un local
confiné, il est souvent fait usage de luminaires basiques, dans un
bureau par contre, on peut envisager la mise en œuvre de techniques de variations de lumière en liaison avec les économies
d’énergie. En cas d’apport de lumière naturelle, la technologie permet d’envisager une modulation de l’éclairage comme c’est le cas
dans les bâtiments HQE ou BBC : le détecteur BEG fait alors varier
l’intensité lumineuse dans le local.
Une aide à la prescription
« Le prescripteur apporte ses conseils pour garantir la faisabilité de
la solution envisagée et s’assurer que son client détermine la solution la mieux adaptée à son problème : le bon détecteur, en quelle
quantité, en quel endroit dans le local, compte tenu des contraintes
techniques telles que les normes de sécurité » ajoute Ludovic
Bécourt : « il pourra ensuite apporter son aide à la mise en service,
son soutien au paramétrage des détecteurs ».
Le Pôle Prescription intervient bien entendu auprès des entreprises
d’électricité qui sont sensibles aux économies d’énergie par la détection de présence : il leur est proposé des sessions d’informations in
situ sur le marché et sur l’offre dans un catalogue de près de 200
pages et plus de 300 références, et sur les multiples critères de choix
des détecteurs. Et Ludovic Bécourt de préciser : « toujours au nom
du conseil, et ce à titre totalement gratuit, nous proposons des outils
qui permettent de s’orienter dans le catalogue de produits, compte
tenu de la typologie du local, afin que le chargé d’affaires électriques
ne se trompe pas quand il répond à des appels d’offres ». ■
Jean-Claude Festinger
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
21
Présentation du F2C
lors du Colloque Foudre.
© Dehn
PROFESSION FABRICANT
© Dehn
Distance de séparation
et conducteur HVI
au Colloque Foudre
de Dehn
Le Colloque Foudre 2012 de Dehn a réuni plus de 70 professionnels et experts
de la foudre, à Roissy-en-France.
En décembre dernier, pour son colloque 2012, Dehn a réuni, à Roissy-en-France, installateurs et experts foudre,
pour parler des évolutions normatives concernant la distance de séparation entre deux parties conductrices et les
risques d’étincelles, et comment le conducteur HVI de Dehn permet de se dédouaner de ce risque.
Ce colloque Foudre que Dehn a organisé sur deux jours, est le premier du genre réalisé en France. Succès pour l’équipe de Dehn
France, il a réuni un peu plus de 70 professionnels de la foudre, venus
rencontrer et échanger avec des experts de la protection foudre :
Seftim, Apave, Bureau Veritas, Ineris, Qualifoudre, F2C, APS. Ils ont
présenté les évolutions normatives les plus récentes, et surtout, l’accent a été mis sur la méthode de calcul concernant la distance de
séparation entre les conducteurs de descentes foudre et les équipements situés à proximité, ainsi que les différentes solutions pour respecter cette distance, dont celle de Dehn avec son conducteur HVI.
Les gammes Dehn
Le groupe allemand Dehn, créé en 1910, emploie plus de 1 500 personnes dans le monde, et propose, d’une part, une gamme de parafoudre : les produits Red/line pour les réseaux d’énergie, les produits
Yellow/line pour les réseaux de données, et d’autre part, une gamme
de paratonnerre contre la foudre extérieure : système de capture,
conducteurs de descente et mise à la terre. Dehn propose aussi des
solutions de protection contre les risques électriques (travaux en absence de tension), une
gamme encore peu diffusée en France.
Choix volontaire
Contre les courants de foudre partiels
Lors de l’installation des conducteurs nus et non isolés du dispositif
de capture, une distance de séparation avec les systèmes électriques
et métalliques placés sur ou sous la toiture ou les façades, doit être
observée conformément aux normes en vigueur. Le but est d’éviter
que des courants de foudre partiels pénètrent dans le bâtiment,
influent, voire détruisent, les équipements électriques ou électroniques sensibles.
Aussi afin de remédier à ces problèmes qui imposent de calculer les
distances de séparation, Dehn a développé un conducteur isolé qui se
nomme conducteur HVI, un système de protection contre la foudre
sans problèmes de proximité avec tous éléments métalliques comme
les systèmes électriques, informatiques, vidéo.
HVI pour réduire la distance
de séparation
Le conducteur HVI®, compatible avec une cage maillée ou un PDA,
est conçu pour garantir une isolation à haute tension du conducteur
interne en cuivre, et l’écoulement de la tension
de foudre au travers du conducteur sans risque
d’amorçage ni de claquage de l’isolant externe,
le courant de foudre reste à l’intérieur et évite
l’étincelage.
Le conducteur HVI représente une distance de
séparation de 1,5 m dans le matériau solide.
© Dehn
Ce colloque 2012 avait pour objectifs :
- d’expliciter l’évolution normative rapide et difficile à suivre avec maintenant la problématique de la distance de séparation,
Questions techniques
- de réunir les professionnels pour faire évoluer
Au cours de ce colloque, il a également été
la profession,
question de la certification des professionnels
- de créer une dynamique afin que la protection
de la protection foudre (actuellement 131 cerAtelier de mise en œuvre du conducteur HVI
foudre soit un choix volontaire et non plus une
tificats, dont 121 actifs, sont attribués à des
proposé aux participants au Colloque.
obligation réglementaire (sites tertiaires et
fabricants, bureaux d’études, installateurs et
industriels refusent de voir la foudre interrompre leur activité pour
vérificateurs), des niveaux de qualification, des référentiels
cause d’orage),
Qualifoudre et F2C.
- d’approfondir des thèmes spécifiques,
Divers points techniques ont par ailleurs été abordés : problème
- de proposer des applications pratiques à travers des ateliers techd’amorçage entre conducteur de descente, installation électrique et
niques au cours de deux après-midis. Aussi, pour cette année, le
fers à béton, choc foudre à l’angle des bâtiments, répartition des couthème de ce colloque est la distance de séparation entre deux parrants en façade des bâtiments, sécurité des personnes, « polices
ties conductrices réalisée pour qu’aucune étincelle dangereuse ne
d’assurances ou protection foudre ».
puisse apparaître, selon la norme EN 62305-3, et la NFC 17-102
publiée en septembre 2011. Ce colloque s’est également inscrit
Roland Kuschner
dans le cadre de la mise en conformité de sites ICPE.
22
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
PROFESSION FABRICANT
nia
ylva
ls-S
avel
©H
Le tout nouvel encastré 600 x 600 Officelyte LED complète la gamme Concord
avec ce module pouvant remplacer un encastré T5. Il offre un rendement élevé (jusqu’à 92 %)
et une efficacité lumineuse jusqu’à 90 lm/W ; il est disponible en 3 000 K ou 4 000 K.
© Havells-Sylvania
Havells-Sylvania :
une offre globale
Christophe Pyzalski,
directeur commercial Prescription,
Havells-Sylvania France
Christophe Pyzalski, directeur commercial Prescription, éclairagiste aguerri,
chez Havells-Sylvania depuis plus de 5 ans et à ce poste depuis 18 mois, est en
charge des partenariats avec les grands comptes nationaux et des grands
projets. Il nous explique comment le groupe propose, à travers les marques
Sylvania, Concord et Lumiance, une offre globale comprenant lampes, ballasts
et luminaires.
Électro Magazine – Quelles sont vos priorités pour développer le service Prescription ?
Christophe Pyzalski – Notre service Prescription a été mis en place
pour travailler en relations plus étroites avec nos clients – architectes, bureaux d’études, distributeurs, installateurs – et leur apporter des réponses adaptées. Grâce à notre équipe commerciale dédiée
à la Prescription, composée de 15 personnes, nous couvrons désormais toute la France. Notre premier objectif a consisté à changer
l’image du Groupe Havells-Sylvania et démontrer notre capacité à
accompagner les clients sur l’ensemble des solutions d’éclairage.
Sur quel argumentaire vous êtes-vous appuyés pour modifier
cette image ?
Christophe Pyzalski – Tout d’abord, nous faisons savoir que nos produits sont conçus et fabriqués en Europe, ce qui est souvent ignoré de
nos clients, compte tenu du fait que Havells-Sylvania est un groupe
industriel indien. 4 sites de production sont situés en Europe :
- celui de Newhaven en Angleterre, qui fabrique les luminaires des
marques Concord et Lumiance,
- le site de Tienen en Belgique produit les lampes à décharge et les
lampes à LED,
- l’usine d’Erlangen en Allemagne pour ce qui concerne les lampes
fluorescentes,
- et l’usine de Saint-Étienne (42) qui fabrique les luminaires tertiaires
et industriels et surtout qui permet d’adapter les produits aux différentes contraintes techniques des bâtiments.
Qu’est-ce qui donne cette flexibilité au site de SaintÉtienne ?
Christophe Pyzalski – Saint-Étienne est non seulement un site de
production mais aussi un centre de recherche européen. Nous avons
récemment livré 10 000 luminaires fluorescents au siège de SFR à
Saint-Denis. Sur la base de notre gamme Rana, nous avons pu développer un luminaire spécifiquement adapté à la trame des faux plafonds. Bien sûr, ce luminaire permet de répondre aux exigences de la
RT2012, il offre un rendement élevé de 95 % minimum. Le laboratoire
intégré au site de Saint-Étienne permet des échanges fructueux entre
nos équipes commerciales et nos experts de l’usine qui peuvent inter-
24
venir de façon rapide et précise sur la conception même des produits
afin de répondre au plus juste à la demande du client, grâce à la maîtrise complète de la chaîne de production. Toutes nos usines proposent cette même flexibilité d’adaptation et de conception.
Vous faites allusion au fait que Havells-Sylvania est un fabricant de matériel d’éclairage généraliste ?
Christophe Pyzalski – Oui et plus que jamais : car non seulement
nous fabriquons des lampes et des luminaires, mais aussi des ballasts, ce qui garantit une bonne fiabilité à nos produits. Notamment
nos produits LED, qu’il s’agisse des lampes ou des luminaires, ont
été récompensés plusieurs fois : en 2010 le spot LED de Concord a
reçu le Lighting Design Award, et en 2011, c’est le Beacon Muse qui
a reçu ce prix (parmi 4 autres la même année).
Vous citez des produits LED, est-ce la fin des autres
sources de lumière ?
Christophe Pyzalski – Non bien sûr, mais signalons tout de même que
dans notre nouveau catalogue, qui doit paraître au premier semestre
2013, 90 % des produits sont LED. Et pourquoi pas 100 % ? Tout simplement parce qu’on ne peut pas tout faire avec les LED, et il ne faut
pas oublier que dans certains cas, la fluorescence peut être plus efficace en termes de coût global. La règlementation se précise, les informations des fabricants vont se normaliser, tous ces changements
vont permettre aux clients de vraiment faire la part des choses, et
notre expertise est là pour les aider. Havells-Sylvania s’est engagé
depuis longtemps sur la durabilité de ses produits, puisque nous proposons une garantie de 5 ans sur les luminaires LED.
Comment envisagez-vous 2013 ?
Christophe Pyzalski – Notre stratégie reste positionnée sur une
offre globale au plus près des préoccupations des prescripteurs.
Nous sommes à leur écoute pour leur proposer des produits qui
répondent vraiment à leurs besoins et travailler ensemble, grâce à
notre équipe commerciale Prescription, sur des grands projets dont
certains verront le jour en 2013 et sur lesquels nous ne manquerons
pas de revenir. ■
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Propos recueillis par Isabelle Arnaud
© Câblerie Daumesnil
PROFESSION FABRICANT
© Câblerie Daumesnil
Une large gamme adaptée
aux besoins des clients.
Deborah Lichentin,
manager commercial et responsable
communication/marketing
de Câblerie Daumesnil. Câblerie Daumesnil,
donner tout son sens
au partenariat clients
Câblerie Daumesnil se développe avec une équipe commerciale énergique et
dynamique, placée sous l’égide de ses fondateurs. L’offre produit : câbles
d’énergie, courant faible et cuivre nu, est élargie, et de nouveaux outils de
communication sont disponibles, explique Deborah Lichentin, manager
commercial et responsable communication/marketing de l’entreprise.
Électro Magazine – Comment Câblerie Daumesnil s’est-elle
développée ?
Deborah Lichentin – Créée en 1968, à Paris, avenue Daumesnil,
Câblerie Daumesnil est une entreprise indépendante spécialisée
dans la vente de fils et câbles électriques aux grossistes en matériel
électrique. Nous appuyant sur un réseau solide, nous avons acquis
une forte expérience et une solide réputation de spécialiste qui nous
permet de proposer une gamme étendue et de qualité à des prix
compétitifs. Depuis 1989, entre Paris et Roissy Charles-de-Gaulle,
nous sommes installés à Bobigny, à proximité de l’autoroute. Nos
livraisons sont assurées par nos propres camions en région parisienne et par des transporteurs partout en France et à l’export.
Comment se porte le marché du câble ?
Deborah Lichentin – Le marché du câble est directement lié à la
construction et à la rénovation, la tendance est calée sur les indicateurs du bâtiment de 2013. Comme l’indiquait l’Insee dans son rapport décembre 2012 « la conjoncture reste défavorable dans le bâtiment »1. Nous ne voulons pas non plus être pessimistes puisque
selon ce même rapport « Les carnets de commandes de décembre
2012 permettraient d’assurer 7 mois d’emploi à temps plein des
effectifs, ce qui est supérieur à son niveau moyen. » Quoi qu’il
advienne, cette période délicate nous oblige à être, plus que jamais,
présents auprès de nos clients, en nous démarquant par la qualité et
la réactivité de nos services et de notre stock. C’est dans les
moments difficiles que l’on reconnaît les partenaires.
Quels sont les marchés porteurs actuellement :
bâtiment, industrie, voirie, câbles halogènes ?
Deborah Lichentin – Grâce à notre stock de 7 000 m²,
nous sommes en mesure de proposer en disponibilité
immédiate de très nombreuses références indispensables au secteur du bâtiment, de l’industrie, de la voirie,
etc. Toute cette activité se fait au travers de notre cœur
de cible : les grossistes en matériel électrique à qui
nous vendons exclusivement. Nous ne connaissons pas
le client final.
Quelles sont les nouveautés produits de Câblerie
Daumesnil ?
Deborah Lichentin – Spécialistes des câbles d’énergie
et des câbles domestiques, nous disposons également
d’une importante gamme de courants faibles (téléphonique,
coaxiaux, informatique ou encore vidéo) que nous complétons désormais grâce aux câbles d’alarme souples ou rigides, câbles HP rond et
méplat, et câbles micro. Face au succès remporté par notre offre en
cuivre nu, nous proposons désormais des connecteurs en C de type
serres-câbles à frapper en deux tailles C 25 et C 35.
Sur le plan interne, quels sont les changements chez Câblerie
Daumesnil ?
Deborah Lichentin – La société est aujourd’hui animée par une
équipe commerciale jeune, dynamique et expérimentée, constituée
d’Aïssata Diallo, d’Adrien Juif, et de moi-même qui ai rejoint la
société, il y a trois ans. Notre réactivité, qui est l’un des atouts de
Câblerie Daumesnil, reste soutenue, en termes de mise en stock, de
tarifs et d’impact des variations du marché ; notre circuit court nous
permet de prendre des décisions importantes en moins de deux
heures. Ce trio de choc est présent sur plusieurs fronts, par exemple
sur les nombreux salons auxquels nous participons en France
comme à l’export (qui représente 30 % du CA) : Batimat-Interclima
Paris, Pollutec Lyon, Foire d’Hanovre, MEE Dubaï, African Utily Week
Johannesburg, Cabex Moscou ou Matelec Madrid. Nous avons également renforcé notre communication interne et notre présence sur les
réseaux sociaux. Nos clients ont à leur disposition un site marchand
sur Internet géré par une équipe dédiée. Opérationnelle depuis mai
2012, cette boutique en ligne leur permet de passer commande
24 h/24, ce qui est fort utile à l’export en particulier.
Quels sont vos autres projets
pour 2013 ?
Deborah Lichentin – Renforcer
nos liens avec nos clients, et donner tout son sens au partenariat
avec eux.
Propos recueillis
par Roland Kuschner
7 000 m² de stock,
tout près de Paris.
1 : http://www.insee.fr/fr/themes/
info-rapide.asp?id=56
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
25
© Auschitzky
PROFESSION NÉGOCIANT
Agence de Bruges
© Auschitzky
Auschitzky, indépendant
et très à l’écoute
de ses clients
Nicolas Auschitzky,
directeur général.
Autour de Bordeaux le distributeur en matériel électrique
Auschitzky, membre de Groupe Socoda Électricité, est un acteur
central de la filière électrique. Avec Nicolas Auschitzky, une
troisième génération prend doucement les commandes de cette
enseigne qui poursuit son développement, attentive aux
évolutions qui parcourent la profession.
Électro Magazine – Comment l’enseigne Auschitzky est-elle
présente en Gironde, autour de Bordeaux ?
Nicolas Auschitzky – À Richard Auschitzky, fondateur de l’enseigne en 1941, a succédé son fils Jean. Auschitzky dispose
aujourd’hui de trois points de vente disposés autour de Bordeaux.
À Bruges, au Nord de Bordeaux, sont installés le siège, l’agence
principale et la plateforme logistique de 3 000 m², stockant plus de
15 000 articles livrables sous 24 heures, Les agences de Pessac, au
Sud-Ouest, et d’Artigues à l’Est, respectivement
créées en 2008 et 2010, et de 500 et 800 m²,
stockent chacune plus de 4 000 articles. Ces deux
agences s’inscrivent dans une stratégie de proximité vis-à-vis de nos clients.
RT2012), catalogues, actions promotionnelles, et surtout le plus beau
programme de fidélisation, adapté au rythme et au volume d’activité
de chacun de nos clients. Par ailleurs, Socoda Électricité sélectionne
les fournisseurs, nous permet de mieux acheter et de mieux gérer
grâce à des cercles d’échanges, d’analyses, de rationnaliser et de
mutualiser les frais généraux. Nous sommes sûrs d’obtenir toujours
des réponses à nos questions.
Qu’est-ce que vos clients attendent de
vous ?
Quel est votre bilan pour l’année 2012 ?
Face à cette conjoncture, comment votre
enseigne évolue-t-elle ?
Nicolas Auschitzky – Nous avons mis en œuvre
une stratégie de conquête terrain, de renforce- Agence de Bruges
ment de notre notoriété et de fidélisation. Un
poste de chef des ventes a été créé afin de renforcer la relation
client avec des actions marketing, des accompagnements adaptés
aux installateurs régionaux et aux artisans qui veulent des solutions
et des innovations. Notre site marchand, conçu avec Groupe
Socoda, met à la disposition de nos clients, une gamme de 8 000
produits. C’est un canal de vente additionnel qui leur permet de travailler lorsque nous sommes fermés.
Quel bénéfice retirez-vous de votre appartenance, en tant
que membre de Groupe Socoda Electricité et quel est le
bénéfice pour votre client ?
Nicolas Auschitzky – Le groupement nous aide à travailler mieux en
mettant de nombreux outils à notre service : guides-experts, catalogues, site marchand, guide des solutions éco-responsables (BBC et
26
© Auschitzky
Nicolas Auschitzky – 2010 et 2011 ont été de
bonnes années ; 2012 a été difficile mais reste correcte, alors que l’Aquitaine est en dessous des chiffre de la Fédération des grossistes ; industrie, bâtiment et collectivité, ont été affectés, tandis que la
rénovation et le pavillon neuf se sont maintenus.
Nicolas Auschitzky – Ils sont demandeurs de
proximité, d’interlocuteurs compétents ; nos vendeurs sont tous diplômés en électricité, et suivent
un plan de formation annuel, avec le concours de
Groupe Socoda et de nos fournisseurs. Nous leur
proposons une approche pragmatique des marchés : le photovoltaïque stagne, la domotique évolue avec l’assistance aux personnes à mobilité
réduite, et nous venons de lancer une offre PAC
air/eau. Depuis fin 2012, sous l’impulsion de
Groupe Socoda, nous proposons une gamme d’EPI
(équipement protection individuelle) qui est bien
accueillie.
Quels sont vos projets pour 2013 ?
Nicolas Auschitzky – Il y aura une croissance de
nos ventes en ligne, et nous allons accélérer la
mise en place de SMS, réseaux sociaux. Un nouveau système EDI
(échange de données informatisées) va augmenter notre efficacité
avec nos fournisseurs et nos clients, et un système de code-barres
sur les emballages va fluidifier le trafic, fiabiliser les stocks. Le travail sur le stock est la force de l’indépendant pour lequel il est hors de
question d’en baisser le niveau, même face à une conjoncture difficile. Nous sommes vigilants sur les retours, le suivi de l’obsolescence
et les changements de gamme. Nous voulons un stock vendable.
Impliqués dans le développement durable, nous avons été récompensés, en 2011 comme l’un des plus gros recycleurs de lampes, et
nous avons signé la charte des produits Eco-responsables, action
proposée par Socoda Électricité, autant d’actions qui nous différencient de nos concurrents. ■
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Propos recueillis par Roland Kuschner
ABB : sa Supply Chain
garantit un taux
de service supérieur à 98 %
L’usine ABB de Chassieu.
© ABB
LOGISTIQUE
© J-C.F.
C’est à Chassieu, dans le Rhône, qu’ABB conçoit, fabrique et distribue ses produits Basse Tension avec un taux de
service atteignant 98 %. Chassieu, c’est aussi son centre d’excellence mondiale pour les produits de raccordement.
De gauche à droite : Éric Lilienfeld, Piotr Tomczak et Alberto Vaghi.
Un très large portefeuille d’offres de produits Basse Tension : 8 000
références actives (dont 5 800 références standards) et un catalogue
de 12 000 références. « 85 % de nos ventes sont réalisées avec un
millier d’articles », précise Éric Lilienfeld, responsable Marketing
Produits chez ABB à Chassieu. Les pièces en plastique sont moulées
au sein du site « Chassieu 1 », en charge aussi de l’assemblage à la
demande de produits en faibles volumes. Dans l’unité « Chassieu 3 »,
sont assemblés en grandes séries, contacteurs, blocs de jonction et
capteurs. Ici, le magasin réceptionne les composants requis par la
production, et stocke les produits finis. La réserve se trouve dans
« Chassieu 2 » avec le stock de produits à faible taux de rotation. C’est
également de ce site que partent les expéditions vers les unités de
vente à l’étranger, et les produits fabriqués à la commande.
Les produits finis sont expédiés aux clients (les distributeurs de
matériels électriques) par un prestataire logistique externe situé à
2 km, à Genas.
Par ailleurs, les principes du 5S sont à l’ouvrage. Pour appliquer la
devise « une place pour chaque chose et chaque chose à sa place »,
les zones de travail de l’usine ont été identifiées par des codes de
couleur : « bleu » pour les composants, « blanc » pour les zones de
tests, « noir » pour l’emballage, « vert » pour les produits.
Chaque zone possède son « lean corner » qui est un outil de management visuel. Y sont détaillés les processus déployés pour produire
en juste à temps dans un flux continu en pièce à pièce, éviter les encours dans l’atelier et accroître la fluidité des flux. « Le lean nous a
permis d’améliorer la productivité de 20 à 30 % : nous produisons
plus, avec le même personnel », déclare Piotr Tomczak.
Au centre de l’usine, voici l’IPU (Integrated Production Unit) qui réunit
en un même lieu tous les services se positionnant autour de la production : gestion, méthodes, planification, qualité, techniciens du
lean. Il élimine les problèmes de communication tout en responsabilisant les opérateurs.
La gestion basée sur SAP
Assurer la disponibilité de chaque composant au bon endroit, au bon
moment, au coût total le plus bas… Telle est la vocation de la Supply
Chain qui s’appuie à cet effet sur quatre fonctions : les achats stratégiques, la planification, l’ingénierie logistique, le stock. À l’issue du
plan stratégique établi une fois par an, un plan industriel et commercial est généré sur un horizon mensuel en s’appuyant sur le logiciel
Futurmaster de prévision de la demande, en tenant compte des indications du marketing. Ses résultats sont injectés dans le programme
directeur de production, et dans le calcul MRP de planification des
besoins en composants pour gérer les ordres d’achats aux fournisseurs à l’aide d’un ERP : SAP. L’ordonnancement de la production est
assuré au sein de l’IPU.
Pour ses communications sécurisées avec ses principaux fournisseurs, ABB vient de développer un portail en temps réel,
28
© ABB
Une organisation lean de la production
Pour réduire les gaspillages et rechercher la performance par l’amélioration continue, la démarche lean trouve ses sources dans le
Toyota Production System. « Nous avons fortement investi dans cette
démarche qui a engendré d’importants changements dans l’usine »,
indique Piotr Tomczak, responsable de l’Excellence Opérationnelle.
« C’est ainsi qu’un système d’adressage a été mis en place dans
l’atelier. Il nous a permis de déployer un système kanban de réapprovisionnement des postes de l’atelier par les fournisseurs, par le
magasin, ou encore, au moment de l’assemblage final, pour l’appel
des sous-ensembles » poursuit Piotr Tomczak : « à cet effet, des étiquettes circulent avec les pièces : elles sont scannées au moment où
les pièces sont “consommées”. Nous ne gérons pas le retour physique des étiquettes : l’ancienne étiquette peut être détruite, tandis
qu’une nouvelle étiquette s’imprime dans le centre de production du
fournisseur, traduisant un nouvel appel kanban ».
Chassieu 1 : usine de moulage.
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
« Notre production de blocs de jonction se répartit entre 3 grandes
familles », détaille de son côté Éric Lilienfeld :
1. SNA series, en l’occurrence les gammes « historiques » : l’essentiel du volume (500 références) est livré en 5 jours (entre la réception de la commande et le départ de Chassieu).
2. SNK series, en l’occurrence la génération de blocs de jonctions
commercialisée depuis 2009 et qui continuera de s’agrandir
jusqu’à fin 2013, soit aujourd’hui 200 références. Il s’y ajoutera à
terme une centaine supplémentaire. Le produit « premium » SNK
est livré en 3 jours.
3. Solutions series, en l’occurrence les blocs de jonction dédiés à des
segments de marché (énergie, traction, automatisation, etc.), à des
technologies spécifiques, ou à des fonctions particulières. S’y ajoutent les gammes Essailec (solutions de tests de transformateurs),
Interfast (précâblages de connexion des automates), et les solutions de marquage des blocs de jonction. Les délais de livraison
vont de 5 à 60 jours selon la complexité des produits et la quantité
commandée.
En regroupant ces produits, ABB livre 85 % de ses ventes en moins
de 5 jours, 4 % en 20 jours et 11 % entre 20 et 60 jours… Sachant que
ce taux de 11 % est réalisé avec 3 550 références.
Ces grandes familles ont été classées sur une pyramide qui correspond à des volumes de marché : SNA représente le gros du volume.
SNK : un marché moyen de catégorie premium (haute technologie).
Enfin, les Solutions series correspondent à des marchés de niche.
Le groupe ABB
© ABB
Le groupe ABB est présent dans quelque 100 pays et emploie
environ 145 000 personnes. En France, ABB compte près de
2 000 collaborateurs répartis sur 15 sites. La Business Unit des
Produits Basse Tension compte 10 usines en Europe et en
Chine. Les produits de connexion (blocs de jonction), les
contacteurs et les capteurs sont les produits Basse Tension
fabriqués dans l’usine de Chassieu (520 personnes) qui est le
centre d’excellence mondial des blocs de jonction.
Machine d’assemblage des contacteurs.
© ABB
Délai promis, délai tenu !
Production des blocs de jonction.
© ABB
l’« Advanced Supply Chain Collaboration » qui donne accès aux données logistiques contenues dans SAP (niveaux de stocks, commandes en cours, délais de livraison…).
Process lean dans le hall d’assemblage des contacteurs. Au fond : l’IPU
(Integrated Production Unit).
Du classement ABC des produits Basse Tension, découle la stratégie
de commercialisation, de stockage et la logistique de distribution :
• Forts volumes de vente et grande fréquence de sortie des articles :
ainsi se caractérisent les produits de classe A. Ils exigent que tout
soit en stock, pour être livrables en 3 à 5 jours. Ils sont fabriqués
pour réapprovisionner le stock. C’est le cas des séries SNA et SNK.
• Forts volumes commandés, mais à fréquence faible : c’est la
classe B de produits souvent destinés aux projets (fabrication à la
demande, sans stock). Leur délai de livraison atteint 60 jours.
• Faible volume, mais fréquences élevées : les produits de classe C
se réfèrent souvent aux accessoires, en stock et livrables en 3 à 5
jours en faibles quantités (mais jusqu’à 20 jours lorsque les quantités commandées sont importantes).
• Certains produits spécifiques, les Solution series de classe D sont
vendus en faible volume. Ce sont des produits élaborés à la
demande avec des délais de livraison de 20 à 60 jours.
• Ont été identifiés des produits de classe E parvenant en fin de vie.
Leur commercialisation est arrêtée s’ils sont spécifiques.
• Enfin, la classe F regroupe les produits obsolètes pour lesquels est
engagé le processus de suppression de l’offre.
« Pour les produits fabriqués à Chassieu, quand une ligne de commande arrive, nous suivons le processus pour décider des modes de
livraison », reconnaît Alberto Vaghi, Supply Chain Manager : « s’il
s’agit d’un produit à faible rotation (cas de 20 % des lignes de commande et 6 % des pièces), il est fabriqué à la commande, avec un
délai standard de livraison de 12 jours ouvrés. Sinon, si la quantité
commandée est importante et dépasse une quantité prédéterminée,
par exemple 48 000 pièces pour les bornes SNA M4/6 gris (cas de
10 % des lignes de commande, mais 66 % des pièces), le produit est
fabriqué à la commande et livré en 12 jours ouvrés. Dans les autres
situations (cas de 28 % des pièces, les contacteurs notamment, et
70 % des lignes de commande), on fabrique pour réapprovisionner le
stock et on prélève les pièces dans le stock de produits finis pour
obtenir un délai de livraison de 2 à 3 jours ». Cette stratégie permet
d’atteindre un taux de service avoisinant 98 % de commandes livrées
à l’heure en 3 jours environ. ■
Jean-Claude Festinger
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
29
LOGISTIQUE
Elena Moscheni,
responsable de la logistique
PM Plastic Materials.
PM Plastic Materials fabrique, dans ses deux usines situées en Italie du Nord, des
systèmes de canalisations en plastique destinés à tous types d’installations
électriques… Des produits sûrs, faciles à utiliser et écologiques, distribués dans plus
de 50 pays dans le monde entier. Zoom sur cette logistique de distribution de
250 000 km de tubes par an !
« We conduct your energy » annonce PM Plastic Materials qui gère
1 650 références de produits finis et 350 références de câbles. « À
côté de la gaine vide qui est souvent standardisée, de nombreux
produits de gaine préfilée sont personnalisés pour répondre à
tous les besoins du marché européen », note Elena Moscheni, responsable de la logistique.
Cette entreprise est née en 1907 : c’était une société de distribution
de l’énergie électrique. Aujourd’hui, c’est un groupe constitué de :
- PM Plastic Materials, la maison mère qui a son siège à Almenno
San Bartolomeo, à 13 km de Bergame,
- PM Flex Nordic, société fondée en 2007 en Suède : elle commercialise les produits PM en Suède, en Norvège, au Danemark et en
Finlande.
Ses clients ? Les grossistes de matériels électriques. PM gère un
total de 4 000 commandes par an, la moitié arrive via EDI, l’autre moitié par e-mail et par fax. La prise en charge des commandes est
immédiate. La confirmation suit dans les 24 heures après réception
de la commande, en indiquant la date de livraison.
PM produit plus de 250 000 km de canalisations par an, soit 6 fois le
tour de la Terre… Des canalisations exportées dans toute l’Europe.
Ses deux usines distantes d’un kilomètre, occupent une superficie
totale (interne et externe) d’environ 100 000 m² : l’une dénommée
« ASB » a ouvert ses portes en 2004, tandis que l’autre, « Campino »,
a été inaugurée en août 2009, quand l’usine historique est devenue
insuffisante pour répondre à la demande. Chacune d’elles dispose de
sa propre plate-forme logistique pour stocker matières premières et
produits finis, et préparer les commandes pour toute l’Europe… À
l’exception des pays nordiques servis par le dépôt mis en place à
Göteborg. Celui-ci réceptionne les marchandises approvisionnées
d’Italie en tenant compte de l’historique et des prévisions de ventes,
et les distribue dans les pays du nord de l’Europe.
Deux usines en Italie
Les tubes et gaines sont fabriqués par extrusion de matières plastiques. Bien entendu, des contrôles qualité sont exécutés tant pendant l’extrusion qu’après l’emballage des produits finis : les techniciens de laboratoire vérifient la conformité des produits finis aux exigences qualitatives prévues par les normes, par exemple, la résistance à l’écrasement au choc, ou la tenue à la flamme.
« Nos moyens de production sont répartis entre les deux sites selon
30
© PM
© PM
PM Plastic Materials :
La logistique des canalisations
en plastique pour installations
électriques
Usine de Campino
le type de gaine et leurs marchés de destination », nous explique
Elena Moscheni : « en ASB, nous produisons toutes les gaines ICTA
en polypropylène… Des gaines à faible émission de fumée et de gaz
toxiques, préfilées ou vides, et livrées principalement en Europe centrale, occidentale, ainsi qu’à notre dépôt en Suède. Quant à l’usine de
Campino, elle produit les tubes et gaines en PVC, les accessoires et
la gaine industrielle surtout pour le marché italien et celui de
l’Europe de l’Est ». En moyenne, les deux plates-formes logistiques
italiennes chargent 14 camions par jour avec des équipes de magasiniers présents de 7 h à 17 h 30.
Le processus de planification
Le classement ABC des produits de PM s’établit ainsi :
- Classe A : produits à forte rotation (7 jours en moyenne),
- Classe B : rotation moyenne (30 jours en moyenne),
- Classe C : rotation faible (60 jours en moyenne).
La production des articles de classe A est continue sur des lignes
dédiées : elles produisent 24 heures par jour, 5 jours par semaine
(voire 6 pendant les périodes de forte demande). A contrario, la production des références B et C est programmée pour maintenir
constant le niveau de leur stock de sécurité.
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
© PM
© PM
© PM
Stockage de masse à l’usine ASB.
Granules de matières premières vierges.
Silos de stockage des matières premières.
L’entrepôt de
l’usine Campino.
© PM
Il est aussi des références fabriquées à la demande. Celles-ci sont
traitées selon une procédure ad hoc prévue dans les règlements
internes, par des opérateurs polyvalents qui sont formés au travail
sur des lignes de production très différentes les unes des autres. La
durée de travail est alors prolongée de 5 à 6 jours.
Le processus de planification de la production est géré à l’aide d’un
ERP d’IBM baptisé ACG (Applicazioni Contabili Gestionali). Ce logiciel
a été fortement personnalisé en interne pour satisfaire précisément
les exigences de PM en gestion de la planification des ressources de
type MRP et de l’ordonnancement à capacité finie « Nous disposons
également d’une plate-forme flexible et ouverte sur le Web qui gère
le processus de production, les commandes, l’ordonnancement de la
production. Elle nous permet de dialoguer avec notre filiale de
Göteborg, et d’échanger commandes, confirmations de commande,
niveaux de stocks, dates de livraison, etc. ».
L’ERP estime le besoin de chaque référence en se basant sur
l’analyse du volume des commandes et l’historique des ventes,
corrigé par des facteurs événementiels comme les promotions.
Les programmes directeurs de production sont établis pour
chaque usine, de façon à maintenir dans son entrepôt, un taux de
rotation moyen du stock de 20 jours. L’ERP permet aussi de déterminer les approvisionnements de plastique vierge (polypropylène
et PVC) et de fils électriques. « Nous nous approvisionnons auprès
d’une douzaine de fournisseurs en Europe occidentale pour la
plupart, de grandes entreprises internationales avec lesquelles
nous signons des contrats-cadres. Nous avons ainsi la garantie de
continuité et de disponibilité de nos approvisionnements ». Elena
Moscheni admet que la Direction des Achats de PM est attentive à
l’évolution des marchés afin de sélectionner des fournisseurs
alternatifs, des secondes sources en cas de problème rencontré
chez les fournisseurs habituels. « Nous passons chaque mois nos
commandes de matières premières par Internet en tenant
compte d’une programmation provisoire des livraisons. Puis, au
cours du mois, l’assistant logistique en charge des achats peaufine les délais de livraison ».
Chaque jour, chaque usine reçoit au moins un camion-citerne de
matières premières. Après contrôle de réception, elles sont dirigées
directement vers l’un des 7 silos de l’entreprise. Quant aux tourets de
fil (35 à 50 km de fil), ils sont stockés sur étagères dans les entrepôts.
Les produits finis sont disposés au sol sur palettes selon leur classe
A, B ou C de sorte que le chargement d’un camion complet ne dure
guère plus de 25 minutes. La capacité totale maximale de ce
stockage de masse est de 3 500 palettes. Une navette circule entre
les deux sites pour consolider les marchandises en vue de satisfaire
intégralement chaque commande.
Elena Moscheni précise que « pour le transport des produits finis,
nous utilisons des entreprises internationales avec lesquelles
nous avons contracté certains niveaux de service, comme par
exemple, l’obligation d’informer de la livraison dans les
72 heures, ou de suivre les véhicules en temps réel. Notre effort
permanent visant à améliorer les délais de livraison est payant :
nous avons atteint en 2012 un taux de service de 96 % sur les
délais de livraison en France ».
Qu’en est-il du marché français ? Il est servi pour 90 % par l’unité de
production ASB de gaines (vides et préfilées) en polypropylène. Il
reçoit aussi des tubes rigides en PVC (référencés IRL) produits dans
l’autre usine : les stocks sont consolidés dans ASB à l’aide de la
navette. Notre territoire a été divisé en 10 régions, afin de garantir
les délais de livraison, selon la distance, entre 7 jours ouvrés et 7
jours ouvrables, avec toutefois la possibilité d’une livraison de
dépannage en 72 heures pour les commandes urgentes atteignant
3 000 €. Pour chaque région, ont été définis le jour de la semaine
pour le chargement en Italie des marchandises commandées, et le
jour de leur livraison en France.
« Dans la mesure du possible, pour limiter les émissions de CO2,
nous essayons d’éviter le transport routier, au profit du transport
intermodal qui s’avère intéressant pour des distances supérieures à 800 km… Ce que nous faisons pour réapprovisionner le
dépôt de Göteborg : les marchandises sont conduites par
camions vers Milan ou Vérone pour être ensuite emportées par
chemins de fer », déclare Elena Moscheni ajoutant que, « l’amélioration continue de nos processus logistiques nous conduit à
déployer deux projets d’avenir :
- la maximisation des livraisons en Europe par chemins de fer,
- l’implantation d’ici à 2014 d’un système évolué de gestion d’entrepôt, associé à un système de stockage des palettes en radiofréquence ». ■
Jean-Claude Festinger
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
31
RÉGLEMENTATION
Éclairage : règlement n° 1194/2012
de la commission du 12 décembre 2012
Ce règlement porte application de la directive 2009/125/CE en ce qui concerne les exigences relatives à l’écoconception des lampes dirigées, des lampes LED et des équipements correspondants.
Les produits électriques d’éclairage visés devront se conformer aux
exigences d’éco-conception définies et portant sur les aspects suivants : efficacité énergétique, fonctionnalité, information sur les produits. L’application de chacune de ces exigences se fera en 3 étapes :
- étape 1 : 1er septembre 2013
- étape 2 : 1er septembre 2014
- étape 3 : 1er septembre 2016.
Ne sont abordées ici que les informations qui concernent les
lampes LED (1).
Exigences d’efficacité énergétique applicables aux lampes dirigées
L’indice d’efficacité énergétique (IEE) maximal est le quotient de la
puissance corrigée (puissance assignée de la lampe x facteur de correction) par la puissance de référence.
L’IEE détermine l’interdiction de mise sur le marché ou non des
lampes - étapes 1 et 2 : 0,50 (classe énergétique B) ; étape 3 : 0,20
(classe A).
Exigences de fonctionnalité
Les exigences de fonctionnalité applicables aux lampes sont fixées
dans le « tableau 5 » pour les lampes à LED.
Exigences d’information applicables aux lampes dirigées
Les informations suivantes sont fournies à compter de l’étape 1, sauf
indication contraire.
Ces exigences d’information ne s’appliquent pas aux modules à LED
commercialisés comme composants d’un luminaire dont ils ne sont
pas destinés à être retirés par l’utilisateur final.
Le terme « lampe économe en énergie » ou toute autre déclaration
promotionnelle analogue concernant l’efficacité de la lampe ne peuvent être utilisés que si l’IEE de la lampe est ≤ à 0,40.
• Informations à afficher sur la lampe elle-même : flux lumineux
utile nominal, température de couleur et angle de faisceau nominal.
• Informations à faire figurer sur l’emballage et les sites Internet en
libre accès :
- Flux lumineux
- Durée de vie nominale en heures
- Température de couleur
- Nombre de cycles de commutation avant défaillance prématurée.
- Durée de préchauffage nécessaire pour atteindre 60 % du flux
lumineux total
- Avertissement si la lampe n’est pas compatible avec un gradateur
ou si elle ne l’est qu’avec certains gradateurs (dans ce cas, liste
des gradateurs compatibles fournie sur le site web du fabricant)
- Si la lampe est conçue pour fonctionner de manière optimale dans
des conditions non standard, expliciter ces conditions
- Dimensions de la lampe en mm
- Angle de faisceau nominal en degrés
- Si l’angle de faisceau de la lampe est ≥ 90° et que son flux lumineux utile doit être mesuré dans un cône d’angle 120°, indiquer
que la lampe ne convient pas pour l’éclairage d’accentuation
- Si la lampe est équipée d’un culot identique à celui d’une lampe à
filament qu’elle remplace mais que leurs dimensions diffèrent,
donner un dessin comparatif des dimensions des lampes
- Déclarations d’équivalence de flux lumineux.
Exigences d’information pour lampes à LED remplaçant les lampes
fluorescentes sans ballast intégré
À compter de l’étape 1, les fabricants publient un avertissement, sur
des sites web auxquels le public peut accéder librement, indiquant
que l’efficacité énergétique globale et la répartition lumineuse de
toute installation utilisant ces lampes sont déterminées par la
conception de celle-ci.
Il est possible de déclarer qu’une lampe à LED remplace une lampe
fluorescente sans ballast intégré ayant une puissance spécifique uniquement si :
- l’intensité lumineuse dans n’importe quelle direction autour de l’axe
du tube ne varie pas de plus de 25 % par rapport à l’intensité lumineuse moyenne autour du tube,
- le flux lumineux de la lampe à LED n’est pas inférieur au flux lumineux de la lampe fluorescente ayant la puissance affichée,
- la puissance de la lampe à LED n’est pas supérieure à la puissance
de la lampe fluorescente qu’elle est annoncée remplacer. ■
Isabelle Arnaud
(1) Les exigences portant sur les autres lampes seront traitées dans un
article ultérieur.
Exigences de fonctionnalité
Paramètre de fonctionnalité
Facteur de survie des lampes à 6 000 h
Conservation du flux lumineux à 6 000 h
Nombre de cycles de commutation avant la défaillance
Durée d’allumage
Durée de préchauffage de la lampe
pour atteindre 95 % du flux lumineux
Taux de défaillance prématurée
Indice de rendu des couleurs (Ra)
Constance des couleurs
Facteur de puissance de la lampe (FP)
pour les lampes à appareillage de commande intégré
32
Exigence à compter de l’étape 1, sauf indication contraire
À partir du 1er mars 2014 : ≥ 0,90
À partir du 1er mars 2014 : ≥ 0,80
≥ 15 000 si la durée de vie assignée de la lampe ≥ 30 000 h ;
dans les autres cas : ≥ la moitié de la durée de vie assignée de la lampe exprimée en heures
< 0,5 s
<2s
≤ 5,0 % à 1 000 h
≥ 80
≥ 65 si la lampe est conçue pour des applications extérieures ou industrielles
Variation des coordonnées de chromaticité à l’intérieur d’une ellipse de MacAdam de niveau 6 ou moins
P ≤ 2 W: pas d’exigence
2 W < P ≤ 5 W : FP > 0,4
5 W < P ≤ 25 W : FP > 0,5
P > 25 W : FP > 0,9
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
FORMATION
© D.R.
Schneider Electric
Formation mise sur ses
nouvelles infrastructures
Thierry Ruard,
responsable de la division
Schneider Electric Formation
Après une remise à plat de son Centre en région parisienne,
Schneider Electric Formation ouvre une infrastructure lyonnaise
dédiée à ses multiples sessions de formation. En parallèle, une
autre infrastructure, cette fois numérique, dessine les contours de
la formation à distance, dans bien des cas, complémentaire à la
formation présentielle. Précisions avec Thierry Ruard, directeur
de l’activité.
Schneider Electric Formation constitue une véritable division,
d’une quarantaine de salariés, gérée tel un centre de profit et rattachée à Schneider Electric France. Cette division s’associe à un
réseau d’environ 50 partenaires formateurs appliquant la charte
qualité de Schneider Electric. Deux activités rythment l’entité : la
formation des professionnels de la filière électrique en France et
la réalisation d’équipements didactiques. Historiquement, issues
du savoir-faire de Merlin Gerin et Télémécanique, ces solutions
pédagogiques forment la base d’un catalogue de 200 références
relatives à tous les métiers du groupe et destinées à une diffusion
dans le monde entier.
Électro Magazine – Que représente approximativement votre
activité de formation en France ?
Thierry Ruard – En France, nous sommes à l’origine de la formation de 10 000 professionnels par an avec des stages de 1 à 5
jours. Notre expérience de l’ingénierie de formation dans ce
domaine demeure une référence à l’international pour les autres
entités formations du groupe !
De quelles infrastructures disposez-vous ?
Thierry Ruard – Il y a un an, nous avons ouvert en région parisienne, à coté de notre siège, un centre doté de 15 salles de formation et d’un laboratoire pédagogique à Rueil-Malmaison où
sont accueillis 5 000 à 6 000 stagiaires sur l’année. En février
2013, nous ouvrons en complément à Lyon 5 nouvelles salles de
formation et un laboratoire pédagogique, avec l’ambition d’y
accueillir à terme 2 000 à 4 000 stagiaires par an. En parallèle de
cette solide infrastructure, les autres régions s’appuient sur les
agences commerciales du groupe, qui disposent au moins d’une
salle de formation. Schneider Electric Formation assure alors
toute une logistique pédagogique pour gérer les mises à dispositions des maquettes didactiques en phase avec les stages. Chacun
de nos clients a désormais le choix de la formation en agence ou
dans un des deux centres.
thèmes liés à l’efficacité énergétique avec une palette dédiée d’une
trentaine de modules. Parmi les nouveautés, il faut citer des formations à la RT2012, des modules consacrés aux certificats d’économie d’énergie ou aux contrats de performance énergétique qui
trouvent déjà un très bon écho. Schneider Electric Formation lance
également un module consacré au comportement éco-citoyen.
Cette formation d’une journée sera suivie par tous nos vendeurs. Il
existe également une version e-learning sur ce thème.
À propos de e-learning, quelle est votre offre en la
matière ?
Thierry Ruard – Si nos tentatives de déploiement du e-learning
n’ont pas eu l’écho escompté il y a près de 3 ans, nous revenons
aujourd’hui avec une nouvelle approche mieux perçue. À titre
d’exemple, début 2012, nous avons mis en place un module de formation e-learning sur la mise en œuvre des bornes de recharge
résidentielle des véhicules électriques, dédié à nos partenaires
installateurs électriciens. Au cours des 2 premiers mois, ce
module d’une durée de 60 mn, a été suivi par 1 000 apprenants !
Au-delà d’une offre e-learning Schneider University (accessible à
tous), nous faisons évoluer notre catalogue vers des modules
d’accompagnement aux stages présentiels. En France, nous
avons investi dans une plate-forme web LMS, sur laquelle 15
modules sont disponibles pour un coût de 60 à 100 € environ.
Mais ce n’est pas tout, car dès fin 2013, nous allons proposer une
offre e-learning tutorée, avec un formateur en ligne ou au téléphone.
Quel intérêt présente le e-learning comme préalable à une
formation classique ?
Thierry Ruard – Ce préalable intervient à 3 niveaux. Tout d’abord,
c’est une façon de nous assurer de l’homogénéité des apprenants
et de leur niveau de connaissance. Ensuite celui-ci invite à préparer la formation à venir et enfin, à bien valider le besoin du stagiaire, avec au besoin une réorientation vers un module plus
adapté à ses attentes. ■
Quel est le spectre thématique de votre catalogue ?
Thierry Ruard – Nous couvrons tous les sujets de l’habilitation
électrique jusqu’à la programmation des automates industriels.
Actuellement, nous mettons particulièrement l’accent sur les
34
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Propos recueillis par Michel Laurent
SOLUTION TECHNIQUE
Différentiels et disjoncteurs :
savoir choisir le composant adapté
Au-delà des intensités et de la tension nominales, les disjoncteurs possèdent des caractéristiques spécifiques de
déclenchement. Il en va de même pour les différentiels. Retour sur quelques notions, grâce auxquelles les composants
seront choisis en parfaite adéquation avec les charges électriques et la stratégie de distribution basse tension.
Dans le domaine de la basse tension, le disjoncteur joue un rôle de
protection et de coupure. Les personnes et les biens sont ainsi protégés contre les risques électriques. Cette protection va même plus
loin puisque l’on peut considérer que les disjoncteurs, dans le cadre
d’un schéma d’installation précis, sont à même d’assurer un haut
niveau de service. En d’autres termes, ils permettent d’éviter les
déclenchements intempestifs, car trop sensibles à l’exploitation des
charges disposées en aval. Mais pour cela, encore faut-il que les disjoncteurs soient correctement dimensionnés et choisis.
La nature de la charge alimentée par le circuit invite à choisir un type
d’interrupteur différentiel ou de disjoncteur différentiel. Cette charge
influence également le choix de la courbe de déclenchement. Les
disjoncteurs sont, quant à eux caractérisés, entre autres, par une
courbe de déclenchement normalisée.
Les types de différentiels
Selon la norme NF C 15-100, tous les circuits d’une installation doivent être protégés par des différentiels 30 mA.
L’utilisation du différentiel de type A est obligatoire pour les circuits
spécialisés, cuisinières, plaques de cuisson ou lave-linge, car ces
équipements intègrent des composants électroniques pour la variation de vitesse ou l’induction susceptibles de créer des défauts de
type « composante continue et alternative ». Le disjoncteur de type A
est capable de les détecter.
Le type AC détecte seulement les défauts à composante alternative.
Pour les congélateurs et les équipements informatiques, il est
conseiller de réaliser un circuit électrique dédié, protégé par un
interrupteur associé à un coupe-circuit ou à un disjoncteur différentiel type Hpi (appelé aussi type SI ou type HI). Ce dernier est capable
de détecter les défauts de type « composante continue et alternative » avec en plus une immunité renforcée aux déclenchements
intempestifs : environnements perturbés, charges informatiques,
chocs de foudre, lampes fluocompactes…).
Approche schématisée de
courbes de déclenchement
d’un disjoncteur
magnétothermique.
Le type B déclenche les défauts à composante alternative et continue ainsi que les défauts à courant continu lisse (machinerie à
variation de vitesse, installations photovoltaïques, centre d’appel,
matériel médical…).
Le disjoncteur et ses courbes de déclenchement
La protection contre les surcharges est assurée par un élément
thermo-sensible : le bilame. En cas de surcharge, sa déformation
provoque le déclenchement du disjoncteur. La protection contre les
courts-circuits est assurée par un circuit magnétique. Lors d’un
court-circuit, le courant traversant le solénoïde crée un champ
magnétique et induit l’ouverture du contact. Enfin, la protection
contre les défauts de mode commun est assurée par un dispositif différentiel résiduel (DDR). L’existence du courant de fuite résultant d’un
défaut de mode commun est détectée par un système magnétique.
Il existe cinq courbes de déclenchement caractéristiques définies par
la norme :
• La courbe B (le déclenchement s’opère entre 3,2 à 4,8 fois l’intensité nominale In). Cette courbe convient à la protection des générateurs, des câbles de grande longueur et des personnes dans les
régimes IT et TN ;
• La courbe C (déclenchement : de 7 à 10 In) est la plus couramment
utilisée. Elle convient aux applications domestiques ;
• La courbe D ou K (déclenchement : de 10 à 14 In) assure la protection des circuits à fort appel de courant (par exemple lors du démarrage d’un moteur de groupe thermodynamique) ;
• La courbe Z (déclenchement : de 2,4 à 3,6 In) convient à la protection des circuits électroniques ;
• La courbe MA (déclenchement à 12 In) gère spécifiquement la protection des départs moteurs.
Sélectivité : isoler le défaut
Grâce à une sélectivité efficace, la majeure partie de l’installation
électrique reste en exploitation lors de l’apparition d’un défaut. En
d’autres termes, la sélectivité représente la coordination des disjoncteurs, de telle sorte qu’un défaut, survenant en un point quelconque
de l’installation, soit éliminé par le disjoncteur placé immédiatement
en amont du défaut et par lui seul. Pour arriver à ce résultat, plusieurs techniques peuvent être combinées entre elles afin d’assurer
la performance globale de l’ensemble de installation. En basse tension, deux types de sélectivité sont essentiellement utilisés : la sélectivité ampèremétrique et la sélectivité chronométrique.
• Sélectivité chronométrique – Elle consiste, à maximum de courant,
à donner des temporisations différentes aux protections échelonnées le long du réseau (avec disjoncteurs de catégorie A). Ces temporisations sont d’autant plus longues que le relais est plus proche
de la source. Le défaut représenté est vu par toutes les protections.
La protection temporisée la plus en aval ferme ses contacts plus
rapidement que celle installée juste en amont, elle-même plus
rapide que celle installée au rang supérieur… et ainsi de suite ;
36
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
SOLUTION TECHNIQUE
• Sélectivité logique – Ce système a été développé pour remédier aux
inconvénients de la sélectivité chronométrique. Il est utilisé lorsque
l’on souhaite obtenir un temps court d’élimination de défaut.
L’échange d’informations logiques entre protections successives
permet la suppression des intervalles de sélectivité, et donc de
réduire considérablement le retard de déclenchement des disjoncteurs situés les plus près de la source ;
• Sélectivité par protection directionnelle – Dans un réseau bouclé, où un défaut est alimenté par les 2 extrémités, il faut utiliser
une protection sensible au sens d’écoulement du courant de
défaut pour pouvoir le localiser et l’éliminer de façon sélective :
c’est le rôle des protections directionnelles à maximum de courant. Les actions de la protection seront différentes selon le sens
du courant. Le relais doit donc disposer à la fois des informations
de courant et de tension ;
Sur les disjoncteurs de puissance, les paramètres de déclenchement
peuvent être réglables. Cela permet d’ajuster finement la relation de
sélectivité entre appareils de protection.
• Sélectivité ampèremétrique – Elle est basée sur le fait que dans un
réseau, le courant de défaut est d’autant plus faible que le défaut est
plus éloigné de la source. Une protection ampèremétrique (avec
disjoncteurs de catégorie A) est disposée au départ de chaque tronçon : son seuil est réglé à une valeur inférieure à la valeur de courtcircuit minimal provoqué par un défaut sur la section surveillée, et
supérieure à la valeur maximale du courant provoqué par un défaut
situé en aval (au-delà de la zone surveillée) ;
• Sélectivité par protection différentielle – Ces protections comparent les courants aux 2 extrémités du tronçon de réseau surveillé.
Toute différence d’amplitude et de phase entre ces courants signale
la présence d’un défaut : la protection ne réagit qu’aux défauts
internes à la zone couverte et est insensible à tout défaut externe ;
• Sélectivités combinées – Une sélectivité mixte est une combinaison
de fonctions élémentaires de sélectivité procurant des avantages
complémentaires aux sélectivités simples. ■
Michel Laurent
TECHNOLOGIE
Domotique : 2013, l’année charnière ?
Malgré les difficultés conjoncturelles du secteur du bâtiment, nombre de paramètres laissent penser que la domotique
pourrait bientôt franchir un pas décisif. Il n’y a jamais eu autant d’offres et de diversités de solutions sur le marché.
L’installation électrique va-t-elle enfin évoluer comme l’ont fait, il y a peu, les réseaux de communication domestiques ?
Des stratégies dynamiques
fait de l’intelligence déportée dans chaque
module radio, l’installation fonctionne même si le
serveur web n’est pas sous tension. Bonne nouvelle, tous les modules radio déjà installés
jusqu’à présent pourront être pilotés via le futur
serveur ! Le fabricant français, estime que
2,5 millions de ses modules sont déjà installés
dans l’hexagone France, dont 500 000 radio.
Le protocole X2D de Delta Dore a été complété en
2012 par un protocole X3D capable à présent de
gérer les retours d’information. De plus, chaque
récepteur radio devient par nature répéteur du
signal hertzien. Quelle compatibilité ? Les émetteurs sous X3D peuvent piloter les récepteurs
X2D, mais pas l’inverse.
Plutôt orientée rénovation, l’offre radio Tydom
4000, historiquement proposée via les réseaux de
distribution de la filière électrique, arrive depuis
2012 dans les réseaux sanitaire et chauffage, de
même que chez les professionnels de la menuiserie. Ces derniers sont sensibilisés par la fonction
alarme anti-intrusion en lien avec les moteurs de
volets roulants.
Delta Dore prépare plusieurs lancements de
solutions packagées. Tout d’abord au 2e trimestre
2013, avec un « produit 2 en 1 » pour l’affichage
des consommations et la gestion du chauffage.
Ensuite, au 3e trimestre, un « produit 3 en 1 » intégrera en plus la gestion des ouvrants avec des
scénarios d’apport solaire été/hiver. Plus tard, en
2014, Delta Dore prévoit le lancement d’une version Tydom 4000 « Bâtiment neuf » qui fera la
synthèse d’une réflexion poussée sur la RT2012,
avec entre autres des produits de gestion d’énergie et des scénarios plus pointus de gestion des
apports solaires.
© ABB
Si la domotique végète depuis plus de 15 ans à un
niveau que tous les acteurs aimeraient dépasser
allègrement, plusieurs signaux et tendances pourraient bien réveiller le marché. Et cette fois-ci un
marché de masse, à la différence de la domotique
luxueuse des grandes villas qui jusqu’alors était
presque la seule à nourrir les développements des
fabricants. Les points marquants actuels sont l’entrée en action de la RT2012 avec son sérieux tour
de vis sur les consommations énergétiques et l’introduction de la mesure des consommations ; le
développement du Smartphone et des tablettes
tactiles comme « télécommande universelle » pour
tout piloter (surtout à distance) ; l’arrivée de nombreux nouveaux acteurs alternatifs avec leur
« box » au cœur d’une offre de domotique radio,
selon des canaux de distribution en direct via
Internet ou en boutique ; l’intérêt croissant de la
GSB pour ce marché avec des offres spécialement
conçues ; la multiplication d’offres plus larges chez
les acteurs du génie climatique et des ouvrants ;
l’arrivée de l’offre domotique, au-delà de la distribution professionnelle électrique, dans d’autres
filières de distribution professionnelles… Et d’autres encore.
On le voit, les lignes bougent beaucoup et rapidement. Si, à cela on ajoute les opérateurs télécoms
qui ne tarderont pas à s’exprimer sur le sujet, cela
représente une équation avec un grand nombre de
variables. Qu’en déduire ? L’imminence du décollage ? Si cette… « crise » n’était pas là pour plomber l’ambiance !
© Delta Dore
ABB propose le Domokit intégrant
Pour ABB, orientée sur le marché moyen et haut de
entre autres le tableau de répartition
gamme, l’offre sous KNX tend à couvrir toutes les
de l’équipement domotique.
fonctions domotiques de base. Au premier semestre 2013, une solution KNX radio sera introduite,
ainsi que des nouveaux écrans tactiles à intégrer au mur (9 ou 12
pouces). Ces écrans embarqueront des fonctions audio avancées
multi-room et compatibles IP et devraient permettre de paramétrer
plus facilement l’installation. Une approche complémentaire pour
intégrateurs leur donnera la possibilité de créer une interface en
vision 3D.
Depuis fin 2012, ABB propose le Domokit. Il s’agit d’un kit complet
comprenant le tableau de répartition avec ses fonctionnalités domotiques pour la fonction éclairage (en option pour les volets roulants et
le comptage de l’énergie) et le coffret de communication. Le tout intégré dans une GTL complète. L'ensemble comprend aussi l'appareillage mural ainsi que les boîtes d'encastrement pour cloisons sèches
jusqu'au piquet de terre, le tout est accompagné de schémas de
câblage et plan d'implantation.
Avec son protocole ouvert aux développeurs, Yokis passe de la gestion radio des fonctions pièce par pièce, à une gestion globale des
fonctions de la maison. Au cœur de cette évolution, le lancement
d’un serveur web à la fin du premier semestre 2013. Précision : du
Delta Dore introduit son interface tactile et la pilotage via Smartphone.
38
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Avec Tactum, Vity Technology aborde le milieu de gamme de la domotique sur plate-forme Linux Androïd. En option, un jeu de clés USB
radio WM Bus, EnOcean, Zigbee ou KNX. Il existe aussi une interface
KNX filaire pour implémenter un écran mural. Objectif de Vity
Technology : proposer un package domotique incluant les fonctions
éclairage, volets, chauffage, accès, vidéophonie, à un coût très compétitif. Le fabricant soigne la facilité de paramétrage avec une application tablette tactile dédiée. Au travers d’une auto-formation de
prise en main du package et d’assistance (sur tablette à partir de
menus déroulants), Vity Technology entend prouver son expérience
de 20 ans dans le domaine du pilotage et de la gestion de fonctions
automatisées. Est ici visé l’installateur débutant en domotique.
Cette année, Legrand introduit la gamme MyHome Play, le pendant
de MyHome pour des actions de rénovation mono-fonction (va-etvient, commande de volets…) basées sur des liaisons radio 868 MHz.
Plus généralement, la domotique constitue pour Legrand le passage
d’une électricité « mécanique » à une électricité « numérique » permettant l’ouverture à des services qui pourront être par exemple le
délestage d’application au regard du fournisseur d’électricité ou la
gestion de recharge d’un véhicule électrique.
En 2013 (fin du 1er semestre), Legrand lancera un portail web baptisé
MyHomeWeb, sur lequel l’installateur, comme l’utilisateur pourront y
trouver des fonctions et des services pour certaine gratuite, pour
d’autres payants.
Avec une possibilité de domotique intégrée à son appareillage
Chorus, Gewiss vise le milieu de gamme avec une base KNX déclinée
en deux offres : KNX complet avec un potentiel de 64 000 adresses
(marché tertiaire et logement haut de gamme) sous logiciel de programmation ETS ; KNX Easy pour le résidentiel avec 64 adresses et
un programme à charger sur Smartphone. KNX Easy offre la possibilité d’interfacer d’autres marques.
Avec son disjoncteur différentiel à réarmement automatique Restart,
Gewiss fait un lien avec la domotique à pilotage nomade pour assurer une continuité de service.
Ce principe de réarmement reste pour l’instant d’utilisation très
limité car évincé par les normes françaises d’installation électriques.
En 2012, est cependant sortie une norme produit européenne sur les
systèmes à réarmement automatique. Est-ce là une première pierre
vers une potentielle évolution de la NF C 15-100 à ce sujet ?
Crestron a depuis peu fait évoluer ses canaux de distribution et
construit une image de spécialiste domotique en dehors du monde de
l’audio/vidéo. Au distributeur de home-cinéma, sont venus s’ajouter 2
canaux : la distribution professionnelle en informatique et la distribution professionnelle de la filière électrique. De 2011 à 2012, l’activité
de Crestron avec les électriciens est passée de 10 à 22 % du chiffre
d’affaires. Chez le fabricant, on explique que certains électriciens
souhaitent aller au-delà du monde KNX : « La nouvelle génération
d’électriciens a une vision différente du marché et de la technologie.
Ces professionnels savent que leur métier est un tout et ne peut pas
s’arrêter à la frontière des courants forts ! »
En mars 2013, Crestron lancera Cresnet : un bus 4 fils blindé (2 fils
de commande et 2 fils d’alimentation 12 ou 24 V). Distribué en étoile,
ce bus de 1 400 m pour la branche la plus longue, alimentera des
modules d’éclairage led plafonnier, des modules moteurs de volets et
des moteurs de stores. Cette solution reste sur le principe de l’intelligence centralisée avec la possibilité de gérer l’approche conditionnelle du confort avec des scénarios. La solution se veut auto-adaptative, car elle analyse en permanence l’action de l’utilisateur.
Chez Schneider Electric, le cœur de l’offre domotique résidentielle
reste KNX, en lien avec la gamme d’appareillage d’installation Unica
KNX (boutons, détecteurs, thermostats). L’ensemble peut s’interfacer
avec les entrées/sorties d’une alarme anti-intrusion standard et également avec les DAAF sous KNX au catalogue de Schneider Electric.
© Legrand
TECHNOLOGIE
La RT 2012 incite bon nombre d’offreurs, dont Legrand, à proposer
des solutions de comptage de l’énergie.
Pour Schneider Electric, trois facteurs pèsent actuellement en faveur
de la domotique : la RT2012, la différentiation des promoteurs entre
eux sur le marché de la construction et surtout… la généralisation du
Smartphone avec ses possibilités de pilotage. En parallèle, les perspectives de la RT2020 poussent le fabricant à intégrer plus d’équipements techniques sous la coupe de la domotique, comme le pilotage
de la ventilation double flux ou les capteurs de CO2.
Étiqueté haute de gamme, AMX pour sa part cherche à déployer son
volant d’intégrateurs KNX pour le résidentiel (réseau différent des
intégrateurs tertiaire). Les composants électriques du système
domotique sont en effet sous KNX, tandis que la partie audiovisuelle
utilise d’autres protocoles plus spécifiques. Le cœur de l’installation
se compose d’automates reliés entre eux via support TCP/IP et capables de piloter tout autre appareil disposant d’une adresse IP. De
multiples passerelles existent avec Lon, Dali… Tous les écrans
jusqu’à 10’’ sont alimentés sur PoE (Poxer over Ethernet), c’est-àdire via le câble Ethernet 4 paires torsadées.
Comptage de l’énergie
À l’heure où la RT2012 s’étend à l’ensemble du marché de la
construction, le comptage de l’énergie est un bon observatoire de
l’entrée de la domotique dans le logement. En complément d’une
gamme de compteurs d’énergies standard, ABB introduira en mars
2013 une gamme de solutions de comptage filaire (habitat neuf) et
radio (rénovation). Il sera alors question de visualisation locale ou à
distance dans le cadre d’une véritable passerelle « énergies ».
Delta Dore colle également à la (future) demande avec plusieurs
offres, dont une qui ne gèrera que la fonction d’affichage des
consommations.
Suite page 41
L’évolution rapide de EnOcean
Le protocole connu pour agir sans fil ni pile se positionne
aujourd’hui dans une tranche moyen de gamme de la domotique, avec des capacités d’interropérabilité. La gamme de
solution sous EnOcean évolue vite. Les produits conçus pour le
tertiaire tendent à être déclinés en versions domestiques avec
des efforts de coût appréciables.
Dans ce contexte, Vitec fédère par exemple plusieurs fabricants. Verra-t-on bientôt arriver une offre domotique totalement sous EnOcean ? Oui, en mars 2013 avec la box My Fox Pro
de Tag Technology (distribuée dans le réseau Sonepar). Il existe
aussi L’offre Lifedomus utilisant partiellement EnOcean (distribuée dans le réseau Rexel).
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
39
TECHNOLOGIE
Fabricant
Bus
Système
Filaire
ABB
KNX
KNX
AMX
AMX Netlinks
AX Link sur paire torsadée
Cat. 5 (topologie étoile ou
série)
BEG
Luxomat
Smarthome
Non
Crestron
Prodigy
Paires torsadées
(topologie série et étoile).
Nombreuses passerelles
vers d’autres protocoles
Câble 4 fils dont 2
de puissance 12 ou 24 V.
Topologie étoile
Cresnet
Radio
Courant porteur
Neuf et/ou
rénovation
KNX
N et R
Boutonnerie, écrans tactiles, serveur web.
Smartphone et tablette (usage local ou nomade)
Oui
avec module
séparé
Wifi sur
écrans
tactiles
N et R
lourde
Boutons-poussoirs, télécommandes, écrans muraux
ou sur table tactile, Iphone sur Wifi. Iphone ou PC sur
Internet. Écrans panoramiques 19’’ et 32/9e
Oui
Radio
868 MHz
N et R
Écran dédié et interrupteurs dotés d’un module radio
Radio, Wifi,
Zigbee
N et R
Boutons-poussoirs et claviers, écrans tactiles filaires
et radio, télécommande IR, Smartphone et tablette
(usage local et nomade)
N et R
Ajout d’un micro-module à un interrupteur,
Interrupteur radio, télécommande, écran tactile,
Smartphone ou tablette localement. Transmetteur tél.
RTC ou GSM pour commande à synthèse vocale. 3eme
trimestre 2012 : Tydom 2000 pour Smartphone ou
tablette en utilisation locale ou nomade
Non
Oui,
par système
tiers
Non
Non
Delta Dore
Tydom
Non
Gewiss
Chorus KNX
complet
Chorus KNX Easy
KNX
Hager
Tebis et Domovea
Câble à paires torsadées
KNX
Non
868 MHz
KNX
N
Tebis.quicklink
Non
Non
868 MHz KNX
R
In One
Non
Oui
R (et N
pour petits
chantiers)
My Home
Non
Radio 868
MHz, capteur
IR sur chaque
produit
Radio Zigbee
Legrand
Oui pour
certains
automatismes
d’ouvrants
Protocole
radio X3D
Bi-bande 434
et 868 MHz
KNX
Surtout N
N
BP, écrans déportés, Smartphone et tablette
(local ou nomade)
Interrupteurs, télécommande, écrans avec superviseur Domovea (avec ou sans Internet), interrupteur
tactile KNX. Application sur PC Windows, iphone,
Androïd, iPad en liaison Wi-Fi avec Domovea. Serveur
Domovea permettant un accès distant pas PC,
ePhone, Androïd, iPad sur page web ou application
embarquée
Interrupteurs
Interrupteurs uniquement de la gamme Celiane
Legrand, télécommande IR et radio, écran sur courant
porteur. Sur PC Via Internet grâce à Axiophone IP, serveur web local relié à la box et au réseau électrique
Interrupteurs dédiés des gammes Céliane, Mosaïc
Legrand et Axolute, Livinglight Btichino et Art
d’Arnould ou tout autre interrupteur en y ajoutant un
module électronique dans le pot d’encastrement.
Ecrans 1,2 / 3,5 ou 10 pouces. Télécommandes,
smartphone en Wifi. Toute télécommande IR. Page
web (sur PC, smartphone, tablette)
Domotique mono fonction
MyHome play
Protocole propriétaire ouvert SCS
sous langage Open (via TCP/IP)
sur bus 2 fils non polarisés (topologie étoile et série). Fonctions
séparées sur 3 bus : 1 bus automatismes, 1 bus alarme, 1 bus
diffusion sonore
Non
Non
Radio 868 MHz
Niko
Niko Home
Control
Câblage 2 fils non polarisés en topologie libre.
Non
Oui
N et R
Interrupteurs Niko Pure, Niko Intense
ou Niko Original. Tablette et smartphone
Schneider
Electric
Odace
Odace+ (neuf)
Non
N et R
Boutons
KNX
KNX
Non
Odace RF
(rénovation)
Radio au
standard KNX
N
Interrupteurs (Unica KNX), télécommande, écrans. PC
et Iphone sur Internet
Protocole
propriétaire RTS
Compatible filaire avec modules
radio. Passerelle avec Crestron.
Passerelle avec IO-Homecontrol
via Tahoma.
Compatible filaire avec
modules radio
Non
433 MHz
propriétaire
N et R
Non
868 MHz
avec sauts
de fréquence
N et R
Télécommandes et interrupteurs radio, écran sur PC
via système d’alarme. Via le système d’alarme, sur PC
et par Internet. Ouverture nomade avec le service de
supervision Tahoma
Interrupteurs radio, télécommande, écran. Service de
supervision distant via interface à brancher sur la box.
Accès par PC ou ePhone
433 MHz
433 MHz
N et R
N et R
Dédié web, smartphone et tablette (usage local ou nomade)
BP, écran tactile à poser ou encastré, smartphone et tablette
(usage local et nomade)
Radio 2,4 GHz
N et R
Interrupteurs radio ou fil pilote. Fin du 1er semestre
2013 : serveur web pour commande locale ou nomade
de l’ensemble de la maison
Somfy
Protocole IOHomecontrol utilisé par
9 fabricants (Somfy,
Velux, Niko, Honeywell...)
Vity Technology
Uno (monitoring énergie)
Tactum (gamme
Paire torsadée
complète confort)
Yokis
Yokis
Possibilité fil pilote pour
volets motorisés et éclairage
Non
R
Tableau non exhaustif de l’offre sur le marché français. N = Habitat neuf R = Habitat rénové
40
Interfaces
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Disponible uniquement sur le web, Uno de Vity Technology est composé d’un transmetteur et de 3 sous-comptages, d’une « box énergie », d’un capteur de température et d’un capteur de présence. Un
système simple d’entrée de gamme pour marchés de volume.
Crestron introduit pour sa part des modules de comptage d’énergie
sur la base de capteurs de courant en tableau.
En avril 2013, Schneider Electric lancera Wiser, une solution de collecte des mesures de consommation des énergies et d’affichage
sur écran tactile encastré ou à distance. Elle sera déclinée, en version filaire sur bus propriétaire dans le neuf et en version radio
Zigbee en rénovation.
Domotique et programmes de logements
Pour aller au-delà de la maison domotique « à façon » proposée
depuis 20 ans, Hager entend industrialiser le process par lequel
se monte un projet jusqu’à sa réception. Depuis 2 ans, l’industriel
travaille sur ce segment pour rentrer par le bâtiment entier.
Exemple récent, 50 logements à Aubervilliers (région parisienne)
ont été livrés en avril 2012. Il s’agit d’ailleurs d’un programme
d’investissement privé totalement voué à la location.
Actuellement, chaque appartement permet de contrôler l’éclairage et la consommation d’énergie en temps réel, le chauffage,
l’ECS, et recevoir des relevés de consommation, de météo locale,
de température… Restent accessibles en option : la sécurité antiintrusion, la gestion des volets… Dans ce contexte, Domovea (avec
un serveur unique en pied d’immeuble) apporte un service à l’occupant, tandis que l’exploitant peut lui aussi recueillir des informations sur son propre système (via des passerelles). Hager vise
© Hager
TECHNOLOGIE
Hager poursuit ses développements sur la plate-forme Domovea.
le marché des promoteurs selon 3 approches : logement social,
promoteur privé qui souhaite se démarquer et grand promoteur
dans le cadre d’une démarche prospective.
Pour sa part, Legrand vient de finaliser le chantier « le Fort d’Issyles-Moulineaux » où 1 500 logements actuellement livrés disposent
de façon standard de fonctionnalités MyHome (portier, éclairage,
volets, chauffage, mesure de consommations, pilotage via portail
web…). Pour le fabricant limougeaud, la promotion immobilière
devient un axe majeur de développement ! Un axe où la domotique
est envisagée comme une manière native de concevoir et de réaliser
l’installation électrique aujourd’hui. Selon Legrand, le marché de la
promotion immobilière et aussi des constructeurs de maisons individuelles, révèle étonnamment que le pilotage des fonctions à l’aide
d’un Smartphone est quasiment devenu un « produit » d’appel. ■
Michel Laurent
DÉVELOPPEMENT DURABLE
© PIL
Performance in Lighting…
et dans le respect
de l’environnement
Philippe Déhais,
directeur commercial et Marketing,
Performance in Lighting.
Philippe Déhais, directeur commercial et Marketing, Performance
in Lighting, détaille comment l’entreprise accorde une attention
particulière au développement durable, et ce, qu’il s’agisse de la
fabrication des produits, de leur recyclage en fin de vie, de leur
installation, de leurs optiques, des sources utilisées, et même des
études d’éclairage.
Électro Magazine – Quelles sont les stratégies de
Performance in Lighting en termes de développement
durable ?
Philippe Déhais – Tout d’abord, précisons que Performance in
Lighting utilise, sur son site de Colognola ai Colli, l’énergie propre
du soleil produite par une installation photovoltaïque d’une puissance nominale de 138 kWp, permettant d’obtenir un rendement
de 97 % grâce à l’utilisation d’un onduleur de haute qualité. La
production annuelle d’énergie d’environ 150 000 kWh permet de
couvrir entièrement les besoins électriques de l’établissement.
De plus, tous nos catalogues utilisent des arbres issus de forêts
prévues à cet effet et nous n’effectuons pas d’études éclairage
sans étude bilan.
Et en ce qui concerne les produits ?
Philippe Déhais – Le respect de l’environnement est pour
Performance in Lighting un principe essentiel dans le projet et le
développement du produit grâce à l’utilisation de matériaux
nobles aux faibles impacts environnementaux comme le verre et
le technopolymère de haute qualité, tous deux parfaitement recyclables. Un aluminium haut en pureté est utilisé dans nos produits
pour améliorer leur résistance aux conditions atmosphériques
ainsi que leur durée de vie.
Par ailleurs, tous les produits respectent la directive européenne
2002/95/CE RoHS donc ne contiennent ni substances, ni métaux dangereux. Chaque appareil est conçu pour faciliter la séparation et la
récupération des différents matériaux et est donc recyclable à 98 %.
Nous sommes d’ailleurs l’un des membres fondateurs
d’ECOLIGHT en Italie, un groupement d’entreprises né pour affronter et résoudre les problèmes écologiques relatifs à l’élimination
en fin de vie des appareils d’éclairage. Nous avons également une
attitude éco-responsable concernant les sources de lumière.
Les sources de lumière… pourtant, vous n’en fabriquez pas :
en quoi êtes-vous « éco-responsable » ?
Performance in Lighting utilise des ballasts électroniques de
haute qualité ou ballasts faibles pertes afin de contribuer à l’économie d’énergie et consacre une attention particulière aux
normes qui régissent la dispersion du flux lumineux vers le haut
et l’utilisation rationnelle de l’énergie.
Pour développer des appareils à haute efficacité, l’entreprise utilise les services d’un laboratoire photométrique moderne et de
logiciels spécifiques pour la conception des réflecteurs.
Vous parlez de la réduction des nuisances lumineuse ?
Philippe Déhais – Oui : ces dernières années, l’accent des pouvoirs publics a été mis sur la préservation de l’environnement.
Aujourd’hui, l’éclairage fait l’objet d’une attention toute particulière en termes de nuisances lumineuses. Bien que très différentes d’un pays à l’autre, les réglementations ont un dénominateur commun : « limiter et éviter d’émettre de la lumière en direction de la voute céleste ». Beaucoup de nos produits ont été développés dans le respect de cette contrainte. Néanmoins, il appartient à nos clients de vérifier l’adéquation de l’utilisation du produit en fonction de la législation locale.
Vous avez mentionné le fait que le développement durable
était aussi au cœur des études d’éclairage.
Philippe Déhais – En effet, chez Performance in Lighting, il n’est
pas envisageable de concevoir des études d’éclairage sans bilan
énergétique, cela va de pair avec la protection de l’environnement.
J’ajoute que nos produits sont garantis 5 ans, sous condition de
respect des instructions quant à leur installation et leur entretien.
Sont exclus de la garantie les pièces consommables comme les
sources, starters, amorceurs, ballasts, détecteurs, platines LED
qui répondent aux normes de garantie européenne.
La qualité, la sécurité, la durée de vie sont indissociables des
objectifs que Performance in Lighting s’est fixés dans le cadre du
développement durable. ■
Philippe Déhais – Et bien, nous recommandons l’utilisation des
sources lumineuses à haute efficacité en produisant des appareils
spécialement conçus pour les lampes fluorescentes ou LED et en
proposant dans notre catalogue la substitution des lampes traditionnelles au bénéfice de celles à économie d’énergie.
42
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Propos recueillis par Isabelle Arnaud
© D.R.
Valtéa intervient avec la gaine
Faciloflex sur le chantier
« Les Nouveaux Constructeurs »,
une résidence située à Maffliers (95).
© CES
CHANTIER
© D.R.
Valtéa, utilisateur
de la gaine oblongue
Faciloflex de Courant
Pas de rainurage dans le mur, pas de « dégraissage » des isolants, la
gaine Faciloflex devient un atout pour les installateurs qui l’utilisent, à
l’exemple de la société francilienne Valtéa dans le cadre d’une résidence
BBC réalisée en blocs monomurs.
Alain Béalu,
dirigeant de Valtéa en région parisienne.
Les 33 ans de carrière d’électricien d’Alain Béalu alternent période
d’activité salariale et création d’entreprise. En mars 2009, il a créé
Valtéa, à Cergy (95), qui intervient principalement dans le petit logement collectif (privé et HLM, avec notamment des
petits programmes de logements sociaux dans des
bâtiments anciens modifiés) et la rénovation lourde
(électricité générale, chauffage électrique, ECS).
2013, carnet plein
son installation avec la Faciloflex simplement fixée au mur. « Le plaquiste est content, les polystyrènes de plus en plus compacts sont difficiles à trancher et surtout l’isolant conserve ses coefficients sortie
d’usine ». La question des accessoires Faciloflex, pas toujours fournis,
a été résolue, lors d’un des derniers salons Rexel, à Villepinte.
« Nous offrons une prestation à valeur ajoutée avec
Faciloflex, ce que notre client, à Maffliers, a beaucoup apprécié, c’est un bon point pour Valtéa et il
pourrait fort l’imposer sur ses prochains chantiers.
J’essaie toujours de trouver des produits adaptés
aux circonstances du chantier ; de même si je
détecte un défaut ou une amélioration possible, je
me rapproche du fabricant » souligne-t-il.
© D.R.
La société comprend, outre son dirigeant, quatre
compagnons, deux anciens et deux récents, et fait
appel le cas échéant à la sous-traitance. Alain
En dépannage et surtout en neuf
Béalu gère de la démarche commerciale jusqu’à la
livraison du chantier et déploie son activité sur
Avec sa gaine brevetée Faciloflex, Courant innove
Paris, les Yvelines, les Hauts-de-Seine et le Valet crée le marché de la gaine oblongue. « Nous
d’Oise. S’appuyant sur son carnet d’adresses et,
avons mené, d’octobre à décembre, une opération
Faciloflex, une gaine au profil oblong et
très actif sur les appels d’offres publics et privés
proposant 2 couronnes de gaines Faciloflex acheliseré blanc, pour la maison BBC (sur
monomur ou voile béton), mais aussi en
pour des chantiers de 5 à 16 mois, son objectif est
tées, la 3e offerte. L’installateur était invité à idenrénovation.
Manchon
Faciloflex
pour
relier
de boucler, en automne, son carnet de commandes
tifier, sur le site www.facilo.fr, nos plus de 200
gaine standard et gaine Faciloflex.
pour l’année suivante, ce qui est le cas pour 2013.
points de ventes de la FaciloBox, et à venir y retiAlain Béalu répartit ses achats entre Rexel (60 %) et CGED (40 %).
rer ses couronnes. L’analyse des résultats par région montre que
Faciloflex est utilisée en dépannage, au cours d’une rénovation
« Courant l’a fait avant moi ! »
pour les passages difficiles (faux plafonds, ravoirages en dalle) par
exemple. Elle est également utilisée sur les blocs monomurs ou en
À Maffliers (Val-d’Oise), Valtéa équipe 63 logements du promoteur Les
doublage d’isolant intérieur où elle apporte une réelle facilité de
Nouveaux Constructeurs. Cette résidence comprend un bâtiment
mise en œuvre et une garantie pour respecter la RT2012, dans un
R+2+comble (7 cages d’escalier) et une extension R+1+comble (5 cages
marché du bloc monomur en pleine croissance », explique Alain
d’escalier). « Pour cet ensemble, visant le label BBC, réalisé en
Cottar, responsable marketing communication de Courant, qui
briques monomurs, des pieuvres électriques sont utilisées et, pour les
invite les installateurs à se rendre sur le site www.facilo.fr et à
descentes de gaines, j’emploie la gaine oblongue et annelée Faciloflex
gagner une clé USB 8 Go.
de Courant », explique Alain Béalu, qui poursuit : « Avec le renforcement des exigences thermiques, je pensais à un moyen pour éviter de
Faciloflex, systématiquement adoptée
dégrader l’isolant et de trancher dans la brique. Je pensais fabriquer
un profil ovale ou rectangulaire de même épaisseur qu’un plot de MAP
Chez Valtéa, Faciloflex est définitivement adoptée pour tous les chan(12 mm) ; Courant l’a fait avant moi. J’ai découvert la Faciloflex sur
tiers, pour se différencier, correspondre au nouveau standard, et
Internet, avant de m’apercevoir que Rexel la distribuait ».
gagner du temps. « 2013 est bouclé mais les prix sont très tirés,
après une année 2012 avec un CA de 600 k€, en baisse de 25 % »,
indique Alain Béalu qui pense pourtant à se doter d’un atelier, voire
Faciloflex, un bon point pour Valtéa
racheter un confrère. ■
Pour installer la Faciloflex, Alain Béalu emboîte un manchon ICT
Faciloflex sur les gaines des pieuvres, en cueilli de plafond, et continue
Roland Kuschner
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
43
Entre bâtiment TGBT (béton banché
blanc) et racks à structure acier de
l’UTG, circulent les échelles à câbles de
CES, destinées à recevoir les nappes de
câbles blindés courant faible.
© CES
CHANTIER
© CES
Échelles à câbles
et consoles spécifiques
de CES sur le site de Lacq
En reconversion, l’ancien site d’exploitation de gaz de Lacq, est en cours
d’équipement d’une unité de traitement gaz de Sobegi. Pour le supportage
des câbles de cette unité constituée de racks en poteau-poutre acier, CES
a proposé des échelles à câbles en alliages spécifiques et un système de
consoles exclusif pour s’adapter aux poteaux-poutres HEA.
Les consoles de supportage des échelles à câbles
sont fixées par bridage aux profils HEA des racks
de l’unité de traitement gaz de Sobegie.
Échelles à câbles en aluminium 5457
Total Exploration Production France (TEPF), le chimiste Arkema et
l’industriel Sobegi sont partenaires au sein d’un programme d’investissement de 120 M€ qui vise à sauvegarder les activités industrielles
des sites de Lacq et Mourenx. TEPF assure l’extraction à débit réduit
du gaz brut des quelques puits restants, Sobegie construit l’unité de
traitement du gaz (UTG) en produisant de l’hydrogène sulfuré que
conditionne et commercialise Arkema. L’UTG de Sobegi produit également de la vapeur et donc de l’électricité, à un coût attractif pour les
industries souhaitant s’installer sur la plateforme de Lacq. Cette
unité de traitement répond aux normes sismiques
les plus contraignantes et est classée Seveso
seuil bas, compte tenu des produits inflammables
et toxiques dont les quantités seront, toutefois,
pour les rejets de SO2, divisées par 10.
Structures poteaux-poutres
profil HEA
© CES
« L’UTG Sobegi, mise en chantier en octobre 2011
et dont le délai de construction est de 18 mois,
mobilise 250 intervenants de tous corps de
métier, 450 tonnes de tuyauterie, des structures
acier et 2 200 m² de béton. Cette unité comprend
une structure acier en racks, constituée de
poteaux-poutres en acier de profil HEA (en H)
pour supporter la tuyauterie et les câbles électriques », explique José de la Calle, responsable
coordinateur groupement ACI. Les HEA diffèrent
des IPE (en I) par leur finition. Les différences de tolérance, en
termes de côtes, sont de -2 à +3 mm contre -1 à +1 pour les IPE, rendant les HEA moins coûteux. Contigüe à cette structure en racks, un
bâtiment est conçu pour recevoir le TGBT.
CES partenaire
Pour cette UTG, Sobegi a fait appel au bureau d’études Technip qui,
en partenariat avec le fabricant de chemins de câbles CES, déjà référencé auprès du groupe Total, a défini le pré-projet. Puis CES avec le
groupement d’installateurs ACI : Arkema-Pardies (Vinci), CegelecMont (Vinci), et Inéo-Lacq (Cofely – GDF-Suez), a mené les études de
chiffrage et de conception. L’appel d’offres pour les chemins de
câbles a été attribué au groupement ACI (Partenaire CES).
44
« Mobilisant son usine de Saint-Calais (Sarthe), CES a fabriqué et
livré sur site environ 1,5 km d’échelles à câbles, avec barreaux et longerons sur les côtés, sans fond plat (60 x 10 cm), solution préférée
aux chemins de câbles standard, car permettant des portées de 2 à
3 m et capable de supporter des charges lourdes », explique Teddy
Surleau, responsable technico-commercial de CES.
Ces échelles à câbles sont réalisées en aluminium 5457, avec introduction de magnésium afin d’augmenter la résistance à la corrosion.
CES qui équipe 100 % de l’UTG (75 % du site de Lacq avec ses solutions,) est un des rares fabricants à proposer ce type d’alliage utilisé
en pétrochimie et chimie. Ces échelles à câbles
supportent des câbles d’instrumentation type
Principe de la console
EGFA, CR1C1 (mesures liées au gaz, débitmèHEA140 de CES conçue
tres, etc.), donc très lourds.
pour Sobegie.
Consoles avec leur semelle
adaptée au HEA
Pour le supportage des échelles à câbles, CES
a dû fabriquer 1 100 consoles (HEA 140) spécifiques pour être adaptées au profil des poutres
HEA aux larges tolérances de côte. Ces
consoles sont réalisées en acier galvanisé à
chaud qui, plus dense que l’aluminium, est plus
robuste et permet de réduire les phénomènes
de corrosion électrolytique. En aluminium, ces
consoles auraient dû être surdimensionnées et
plus coûteuses.
Pour attacher la semelle de la console aux profils HEA, elle est dotée d’une lèvre qui est enfilée sur le profil et un
bridage permet de la serrer sur le profil, d’où un gain de temps au
montage, et aussi, la semelle étant étroite, la possibilité de disposer
un grand nombre d’échelles à câbles sur la surface demandée.
CES a également fabriqué les différentes pièces de forme : coudes,
convexes, concaves, en croix, pour les échelles à câbles, des pièces
difficiles à réaliser. CES a également fourni : 3,3 km de dalle en alu à
bord plié soyer, 200 pièces de forme pour ces dalles, 2 000 consoles,
et 2 km de rail pour le supportage, le tout en seulement 4 semaines.
Un défi que CES s’était engagé à relever et aussi un record. ■
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Roland Kuschner
PRODUITS ET NOUVEAUTÉS
© Wago
Système de bande de repérage à
transfert thermique et nouvelle
imprimante compacte SmartPrinter.
De l’édition à la mise en place,
le repérage selon Wago
© Wago
Sur les devis d’armoires électriques, le coût de la phase d’identification/
repérage du matériel installé, loin d’être insignifiant, est le plus souvent
négligé. La nouvelle imprimante à transfert thermique SmartPrinter et
repérage sur bande, propose une solution complète, performante et
réduisant considérablement les coûts de repérage.
José Cisneros,
responsable marketing produits de Wago.
Repérage des bornes
En matière de repérage, Wago propose des technologies très différentes selon les familles de bornes, il en est ainsi pour le repérage
sur bande, compatible avec la gamme de bornes à ressort TopJob@S.
Ces bornes sur rail à insertion directe, pour des fils allant de 0,14 à
25 mm², disposent d’un canal de repérage pour bande de 11 mm de
largeur. Pratique et économique, un rouleau de bande (50 m) permet
le repérage de plus de 9 500 bornes de 2,5 mm² ! La réalisation du
pas de repérage se fait avec le logiciel SmartScript qui, intuitif et simple d’utilisation, fournit un marquage sur 1, 2 ou 3 lignes – impossible avec les autres consommables du marché – avec des informations de groupes ou sous-groupes, capitales lors des phases d’installation et maintenance. La bande de repérage, une fois éditée, est
rapidement clipsée sur le canal prévu à cet effet : quelques dizaines
de bornes sont repérées en un temps record. Wago propose également des repères pour les familles de bornes plus anciennes, tels les
WMB, également disponibles en rouleau.
Repérage de fileries et câbles
Pour fileries et câbles, Wago propose des systèmes de repérage :
insertion des repères dans des bagues, manchons thermo-rétractables, étiquettes autoprotégées et, grande nouveauté, des repères à
glisser directement dans les fils (références 211-161 et 211-162).
« Le gain de temps pour les clients est la priorité de Wago », souligne
José Cisneros. Le repérage des appareillages électromécaniques, y
compris la boutonnerie, est possible avec des étiquettes individuelles
ou des rouleaux adhésifs de différentes tailles et couleurs.
Différentes solutions de marquage
Pour la réalisation du marquage, Wago propose différentes
machines : table traçante, gravure, transfert thermique. Cette
46
© Wago
L’identification claire des bornes, appareillages, fileries et câbles, est
indispensable face à la complexité croissante des armoires électriques. Cette opération intervient généralement en fin de réalisation,
et c’est souvent à ce moment-là que l’on s’aperçoit que son coût a été
largement sous-estimé, voire complètement ignoré lors du chiffrage.
« Il est préférable que l’installateur ou le tableautier appréhende le
coût du poste repérage dès la phase de réalisation, en le réduisant au
maximum, ce que propose Wago, avec sa nouvelle imprimante à
transfert thermique SmartPrinter (série 258), un système de repérage sur bande, compatible avec l’ensemble de la gamme de bornes
sur rail TopJob@S », explique José Cisneros, responsable marketing
produits de Wago.
Bornes TopJob@S à insertion rapide, avec canal de réception du repérage.
dernière offre le meilleur compromis entre fiabilité de la tenue du
marquage, vitesse d’impression et économie, pour un coût très abordable, alors que les prix des imprimantes à technologies laser ou jet
d’encre ainsi que le prix de leurs composants (cartouches et lampes
de séchage à renouveler régulièrement) sont plus élevés. La technologie à transfert thermique permet un débit constant et un repérage
utilisable immédiatement sans temps de repos pour le refroidissement ou séchage des supports.
Compacité de l’imprimante SmartPrinter
Différentes machines à transfert thermique sont disponibles dans
l’offre Wago. La toute dernière est une imprimante extrêmement
compacte qui, avec ses 245 mm de long, 174 mm de hauteur, ses
135 mm de largeur et son poids de seulement 2 kg, rivalise en termes
de fonctionnalités avec des machines de plus de 1 m de long et 0,5 m
de large et d’un poids supérieur à 30 kg. Sa vitesse d’impression
atteint 127 mm/s, assurant le repérage de plus de 25 bornes 2,5 mm²
en 1 seconde. Côté interface, elle dispose d’un port USB, d’un port
RS-232 ainsi qu’un port Ethernet pour la mise en réseau entre plusieurs utilisateurs. Elle offre une économie incomparable face aux
autres technologies existantes : un ruban encreur de 74 mètres permet le repérage de plus de 14 000 bornes de 2,5 mm², pour un prix
tarif inférieur à 15 €. « La puissance de cette nouvelle imprimante
associée à la simplicité du logiciel SmartScript démontre au marché
que fiabilité, rapidité et coût global ne sont absolument pas incompatibles », assure José Cisneros. ■
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Roland Kuschner
PRODUITS ET NOUVEAUTÉS
Le constructeur Eaton Corporation lance le nouvel API
compact XC152 qui prend en charge les concepts
d’automatisation intelligente et modulaire avec les API
locaux et multiples interfaces de communication telles
que SmartWire-DT, CANopen, RS232, RS485, Profibus
et Ethernet.
Les automates compacts XC152 permettent de répondre de manière
économique à des tâches d’automatisation grâce à leur puissance de
traitement élevée et à de nombreuses interfaces de communication.
Ils fonctionnent sous Windows CE 5 et leur UC est dotée d’un processeur RISC 400 MHz 32 bits. Outre la mémoire interne de 64 Mo (système d’exploitation, programme et données), un emplacement pour
carte SD est inclus pour le stockage externe. Un commutateur
marche/arrêt, une interface Ethernet et un hôte USB sont également
intégrés. L’API est fourni avec une interface CANopen (maître/esclave)
ou Profibus (DP/maître MPI) et dispose d’une interface manageur
SmartWire-DT en option.
Grâce à leur conception modulable et flexible, les automates XC152
permettent à l’utilisateur de réaliser des solutions répondant exactement à ses besoins. La programmation s’effectue à l’aide de XSoftCoDeSys-2 basé sur le standard CoDeSys en conformité avec la
norme IEC61131-3. Le système se distingue par sa compacité et ses
©Eaton
API Eaton XC152 : automates
modulaires et compacts
nombreuses options de communication. En effet, SmartWire-DT
prend notamment en charge le concept d’automatisation « Lean
Solution » d’Eaton : le niveau d’E/S est directement intégré aux périphériques de commutation. L’API peut ainsi accéder aux données toutou-rien et analogiques directement depuis l’auxiliaire de commande
jusqu’au disjoncteur de ligne. Les passerelles et le niveau d’E/S ne
sont plus nécessaires. Il devient ainsi possible de créer des solutions
d’automatisation flexibles et simplifiées, nécessitant moins de composants et peu d’ingénierie. Eaton appelle ce concept l’« Automatisation
Lean ». Au lieu d’un équipement associant terminal opérateur et API,
les solutions modulaires et économiques d’aujourd’hui utilisent un
API hautes performances tel que le XC152 avec un terminal opérateur
externe. Cette solution est évolutive, car les extensions et/ou modifications peuvent être effectuées plus facilement et avec une flexibilité
accrue. Le terminal Ethernet fournit un accès direct pour la visualisation et la transparence des données. L’utilisateur peut les consulter via
le Web sur le XC152 ou via le Remote Client. Grâce au concept de plateforme, les solutions éprouvées et le savoir-faire existant peuvent
être recyclés plusieurs fois. ■
APPAREILLAGE ÉLECTRIQUE
© Weidmüller
PRODUITS ET NOUVEAUTÉS
Weidmüller fiabilise les installations avec
une ligne d’alimentations sauvegardées
Reconnu dans le monde de l’alimentation électrique de qualité, Weidmüller ajoute une
offre d’alimentations sauvegardées qui renforce sa position sur le marché des automatismes industriels.
« Les besoins en alimentation fiable se développent… D’où l’augmentation du nombre de réseaux de communication exigeant une alimentation stabilisée fiable », constate José Batista, responsable Marketing
Produits chez Weidmüller : « de plus, le système de production d’énergies, notamment renouvelables, engendre des fluctuations sur le
réseau électrique en fonction de la demande. Et ces fluctuations sont
préjudiciables à l’alimentation des matériels qui, eux-mêmes, sont de
plus en plus électrosensibles ». Pour pallier ces problèmes,
Weidmüller propose plusieurs solutions nouvelles de sauvegarde pour
éliminer l’effet néfaste des ruptures d’alimentation électrique :
- un simple module CAP (capacité) constitué d’un condensateur capable de fournir un surcroît d’énergie temporaire (20 ms) très utile au
démarrage de la charge,
- le « Buffer », capable de maintenir une alimentation électrique
(jusqu’à 20 A) en cas de microcoupure (200 ms).
Le système est constitué d’un module de batterie (ou 2 modules en
parallèle) et d’un module UPS (Uninterruptible Power Supply), en aval
de l’alimentation électrique (réseau, alimentation 24 V). En fonctionnement normal, le module UPS est raccordé directement à la charge. En
cas de défaillance de l’alimentation, le système bascule instantanément en mode batterie, puis, dès le rétablissement du réseau, il
Batterie de 3,4 A.
Module UPS 10/20 A.
revient en mode normal, tandis que la batterie est rechargée.
Plusieurs modèles sont disponibles, avec batterie de 3,4 Ah à 17 Ah, et
module UPS qui se décline en deux versions : 10/20 A ou 40 A. « Nos
alimentations sauvegardées peuvent délivrer jusqu’à 40 A pendant
30 min. ». José Batista précise que « ce système est certifié CE, UL, et
GL pour les applications maritimes ».
Le module UPS intègre fusible et sonde de température ; il dispose en
face avant de voyants et de contacts d’alarmes.
La plage de température de fonctionnement s’étend de -25 °C à
+70 °C : une entrée permet le raccordement d’un capteur de température pour préserver la durée de vie de la batterie.
Cette offre est destinée à toutes les applications industrielles, notamment au marché de la machine de production. En cas de coupure de
l’alimentation, celle-ci aura ainsi le temps d’adopter une position de
repli sécurisée. Mais d’une façon générale, toutes les industries ont
besoin de ce type d’alimentation sauvegardée.
Et demain ? « Nous pourrions observer la montée en puissance des
batteries pour bénéficier de sauvegardes plus longues », répond José
Batista, « et l’arrivée de nouveaux supports de communication
(Ethernet) pour mettre en œuvre la télésurveillance ». ■
APPAREILLAGE ÉLECTRIQUE
PRODUITS ET NOUVEAUTÉS
Le Système Universel de supportage
Mavil, une vraie innovation !
Système complet, rapide et facile à poser, multi configurations
pour tous les environnements.
Mavil fait un grand pas avec la mise sur le marché en octobre 2012
d’une innovation brevetée, le Système Universel de supportage Mavil,
et un configurateur web qui permet de définir en seulement 5 clics,
le matériel de chemin de câbles et accessoires de supportage nécessaires à une installation.
Le Système Universel de supportage Mavil décline une multitude de
points particuliers qui sont autant d’atouts pour l’installateur.
- Toutes configurations : mural, plafond, version en C et à griffe
pour C40.
- Finition Z275 (pour intérieur), GAC (galvanisé à chaud pour environnements extérieurs et corrosifs), INOX (304 et 316 pour répondre
aux fortes contraintes de corrosion) et revêtements EPOXY pour le
repérage et l’intégration esthétique dans le bâtiment.
- Compatibilité fil BFR et tôle BRN.
- Fixation rapide « sans vis ni boulon » du chemin de câbles fil grâce
à un astucieux système de languette déformable.
- La meilleure tenue mécanique de sa catégorie assurée par un
double sertissage.
- Faible encombrement en hauteur pour l’intégration des cheminements.
- Compatible avec d’autres systèmes de supportage charges
lourdes Mavil.
© Gewiss
- Choix facilité : offre rationalisée
en nombre de références. Toujours plus de services
Fidèle à sa politique de services en faveur de sa clientèle,
Mavil met à la disposition de ses clients un ensemble d’outils
pour rendre la sélection produit puis la mise en œuvre toujours plus
faciles et rapides.
Un configurateur exclusif Mavil qui permet une définition de produit
en 5 clics seulement (www.mavil.com)
Intuitif, accessible PC, Mac, smartphone et tablette, le Configurateur
Mavil génère un listing illustré de références avec les quantités et
l’export des résultats
Un site web remodelé : www.mavil.com qui donne accès au catalogue numérisé et à l’actualité de la marque Mavil ■
APPAREILLAGE ÉLECTRIQUE
PRODUITS ET NOUVEAUTÉS
Connecteurs
Multicontacts
à sertir.
© Marechal Electric
Les Multicontacts de Marechal
Electric : fiables, compacts
et performants
Francis Zagroun,
directeur Recherche & Développement
de Marechal Electric.
Marechal Electric propose une large gamme de connecteurs Multicontacts qui
permettent la mise en œuvre simultanée de l’alimentation électrique et le relayage
d’informations (signaux de bas niveaux), comme l’explique Francis Zagroun,
directeur Recherche & Développement de Marechal Electric.
Électro Magazine – Comment les connecteurs Multicontacts
s’intègrent-ils dans les gammes Marechal Electric ?
Francis Zagroun – Les connecteurs Multicontacts font partie de la
gamme contrôle-commande de Marechal Electric. Cette gamme
comprend des connecteurs à souder mais également, depuis peu,
des connecteurs à sertir.
Qu’est-ce qui distingue une prise Decontacteur™ d’un
connecteur Multicontacts ?
À quels types de connexion
s’adressent les Multicontacts ?
Francis Zagroun – Les connecteurs
Multicontacts permettent la mise en œuvre simultanée de l’alimentation électrique et le relayage d’informations : branchement de
lignes téléphoniques, commande de pont roulant, bus électriques,
barges, etc.. Cette alimentation peut aller jusqu’à 30 A. Ces connecteurs acceptent aussi les faibles signaux, dont les fameuses boucles
de courant 4-20 mA permettant la transmission de signaux analogiques, issus de capteurs en général, sur des grandes distances.
50
Quelles sont les caractéristiques de la gamme Multicontacts
Atex ?
Francis Zagroun – La gamme se compose de 3 appareils en carters
métal, de 12 à 37 contacts pour une intensité de 10 A max et une tension de 440 V max. Conçus pour l’installation en zones 1 et 2 (gaz IIC)
et en zones 21 et 22 (poussières IIIC), ces
appareils ont été certifiés suivant la directive Atex 94/9/CE avec les modes de protection suivants : sécurité augmentée (« e »),
sécurité intrinsèque (« i »), protection par
Connecteurs
enveloppe (« t »).
Multicontacts
Atex.
Combien de contacts offrent les
Multicontacts ?
© Marechal Electric
Francis Zagroun – La technologie Decontacteur™ avec interrupteur
intégré, propose plusieurs gammes allant jusqu’à 250 A. Cette technologie vise à sécuriser les installations et protéger les hommes en
intervention dans des environnements difficiles (vibration, chocs, corrosion) sur les différents processus industriels, dans l’agroalimentaire, l’automobile, les usines chimiques,
l’exploitation pétrolière, voire les mines.
Les prises Decontacteur™ et les
Multicontacts ne sont qu’une partie de
l’offre très étendue de Marechal Electric.
Marechal Electric commercialise aussi
des connecteurs pour la commande de
moteurs étoile-triangle, des connecteurs pour courants forts (jusqu’à 700 A),
des connecteurs haute température, des
connecteurs Atex, etc.
environnements extrêmes : ils résistent notamment aux vibrations
(convoyeurs, tables vibrantes, moteurs) et garantissent une qualité de
connexion constante quel que soit le nombre de manipulations.
Comme les autres connecteurs, ils sont compacts et robustes, même
en enveloppe PBT (polybutylène téréphtalate) chargée de fibre de verre
ou métal. Ils résistent également aux fluides (eau, huiles de moteur,
pétrole, essence, graisse, détergents). Certains de ces connecteurs
sont également capables de travailler en environnement Atex.
Francis Zagroun – Ces connecteurs comportent de 7 à 37 contacts.
L’une des nouveautés concerne le sertissage pour les Multicontacts, qu’estce qu’il apporte aux connecteurs
Multicontacts ?
Les connecteurs Multicontacts sont-ils conçus pour des
environnements spécifiques ?
Francis Zagroun – Les Multicontacts à sertir sont au nombre de neuf
(6 en gamme industrielle, en poly, et 3 en gamme Atex, en métal). Le
sertissage assure une connexion pérenne même dans des environnements soumis à de fortes vibrations. La large capacité de câblage
proposée, de 1 à 2,5 mm², permet de multiples configurations. Le
sertissage apporte enfin une simplicité de pose (il suffit d’un seul
outil de sertissage pour toute la plage de câbles), évite de faire appel
à un technicien qualifié en soudure, et représente un gain de temps
certain pour l’utilisateur. ■
Francis Zagroun – Comme tous les connecteurs de la gamme
Marechal Electric, les Multicontacts sont conçus pour résister à des
Propos recueillis par Roland Kuschner
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
© HellermannTyton
PRODUITS ET NOUVEAUTÉS
HellermannTyton :
WIC - Repères pré-imprimés
d’identification
HellermannTyton élargit sa gamme de repères pré-imprimés WIC avec des bagues au marquage double caractères,
foudre et marquage + et – en code couleur.
Les repères WIC permettent d’identifier les fils et câbles dans des
installations électriques tant avant qu’après montage et sont adaptés
au repérage des borniers courants. Tenue au vieillissement, résistance aux UV, auto-extinguibilité, … Grâce à ces atouts, les repères
WIC sont adaptés à une utilisation en intérieur comme en extérieur
et dans tous les locaux y compris ceux pouvant accueillir du public.
Les bagues WIC sont simples d’utilisation grâce à leur mode de clipsage. Un ergot latéral permet un alignement parfait du marquage et
verrouillage les unes aux autres. Elles sont spécialement conçues
pour rester en place même en cas de vibrations.
©
n
yto
nT
an
m
r
lle
He
Les repères WIC sont développés et fabriqués en France. ■
APPAREILLAGE ÉLECTRIQUE
PRODUITS ET NOUVEAUTÉS
Trilux : quand un Classique
s’habille de LED !
Ector LED 3
Ector LED est le compromis idéal pour les rénovations partielles ou
complètes de bureaux ou salles de classe puisqu’il ne dénature pas
les installations existantes.
Ce luminaire 600 x 600 mm à caisson universel pour montage sur
ossature apparente ou encastré, vous offre un excellent rapport qualité/prix.
Opter pour ce luminaire LED qui possède une efficacité énergétique
de 70 lm/W, permet d’atteindre jusqu’à 75 % d’économie d’énergie
par rapport à une solution T8 standard (41 lm/W).
Ector LED est également compatible avec les écrans informatiques
selon la norme EN 12464-1 grâce à son UGR < 19.
Il existe en version 3 ou 4 modules LED, ce qui lui permet de s’adapter à diverses configurations d’installations.
Afin de toujours mieux répondre aux besoins de performances, ce
produit contient une optique parabolique grand brillant haute performance et existe également en version Dali.
La qualité de ses LED et de sa conception assure une durée de vie de
50 000 heures et procure de faibles coûts de maintenance.
Enfin, Ector LED TRILUX offre une garantie de 3 ans.
Ce luminaire a de nombreux atouts lui permettant de répondre aux
diverses exigences du marché. ■
© Trilux
TRILUX France lance Ector LED, le nouveau venu sur le
marché de la LED !
Ector LED 4
ÉCLAIRAGE
AGENDA
Agenda
BE+ 2013
Du 19 au 22 février 2013, à Lyon Eurexpo. BE+
regroupe sur un même site d’exposition, 7
pôles complémentaires formant un dispositif d’information au service des professionnels du bâtiment.
> ENEO : Salon des énergies, du confort climatique et
de l’eau ;
> ENR : intégration des EnR systèmes combinés ;
> Flam’Expo : intégration du bois énergie ;
> Bluebat : conception des bâtiments et RT2012 ;
> L’Evénement Electrique : organisé par Rexel France
dans le cadre de la production, de la maîtrise de
l’énergie et du pilotage des automatismes du bâtiment ;
> Expo Biogaz : salon des solution biogaz ;
> Eurobois : salon du bois dans la construction, de la
machine à bois et des composants.
http://www.bepositive-events.com
Ecobat
Du 20 au 22 mars 2013, à Paris porte de
Versailles. Cette année, le salon professionnel du bâtiment durable s’ouvre à l’univers de la ville
et des territoires durables. Près de 200 exposants seront
répartis sur 4 secteurs : énergie et performance, matériaux et systèmes constructifs, bois et bâtiments, écobat
city la ville durable. Au menu : 150 ateliers techniques, 6
séminaires de conférences, 6e colloque de la performance énergétique, 2e édition du congrès scientifique et
technique du bâtiment durable…
http://www.salon-ecobat.com/
Entreprises
et organismes cités
ABB . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 38-41
KLAUKE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
ACOME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
KNX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
AFORELEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
LA GUYANAISE
AFRICAN UTILY WEEK
DE DISTRIBUTION . . . . . . . . . . . . 7
JOHANNESBURG . . . . . . . . . . . . 25
LEGRAND . . . . . . . 8, 11, 15, 38-41
AMX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38-41
LES ARCHITECTEURS . . . . . . . . 18
APAVE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
LIFEDOMUS . . . . . . . . . . . . . 38-41
APS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
LUMIANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
ARKEMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
MARECHAL ELECTRIC . . . . 11, 50
ASEFA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
MATELEC MADRID . . . . . . . . . . . 25
ASSOCIATION PROMOTELEC . . 14
MAVIL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
AUSCHITZKY. . . . . . . . . . . . . . . . 26
MELJAC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
AUTORITÉ DE SÛRETÉ
MITSUBISHI . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
NUCLÉAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
MOVEO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
BATIMAT-INTERCLIMA . . . . . . . 25
NIKO . . . . . . . . . . . . . . . . . 6, 38-41
BATIPLUS² . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
NISSAN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
BEG . . . . . . . . . . . . . . . . . 21, 38-41
NOUVEAUX CONSTRUCTEURS . 43
BOSCH. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
ORANGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
BUREAU VERITAS . . . . . . . . . . . 22
OSRAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
CABEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
PERFORMANCE IN LIGHTING. . 42
CÂBLERIE DAUMESNIL. . . . . . . 25
PHILIPS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
CEGELEC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
CES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
CGE-DISTRIBUTION . . . . . . . . . 43
CNES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
COFELY - GDF- SUEZ. . . . . . . . . 44
COFRAC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
CONCORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
COURANT . . . . . . . . . . . . . . . 16, 43
CRESTRON . . . . . . . . . . . . . . 38-41
DAIMLER. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
DBT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
DEHN . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12, 22
DELTA DORE . . . . . . . . . . 11, 38-41
Foire de Hanovre
Du 8 au 12 avril 2013 à Hanovre
(Allemagne). Evénement professionnel de
grande ampleur abordant notamment l’automatisation et le contrôle de mouvement de tous les
secteurs de l’industrie, et la question de l’énergie (production et distribution). Il est également question de
véhicules électriques (secteur Mobilitec) ou encore de
production d’énergie renouvelable (photovoltaïque,
éoliennes…). www.hannovermesse.de
EDF . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 10, 11
EDHEC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
EFACEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
ENDESA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
EATON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
EVII. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
F2C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
FFIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6, 10
FGME. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10, 12
FMT-DIVOUX. . . . . . . . . . . . . . . . 16
FOIRE D’HANOVRE. . . . . . . . . . . 25
FRANCE ÉLÉVATEUR. . . . . . . . . 10
FROST & SULLIVAN. . . . . . . . . . 10
Innovative Building
Du 16 au 18 avril 2013, à Paris Porte de
Versailles (hall 4). Salon professionnel
du bâtiment innovant, performant, intelligent et durable.
Un programme de conférences plénières et d’ateliers
accueille les visiteurs notamment sur le thème de la RT
2012. A noter, une intervention d’Aforelec à propos de
l’habilitation au sens large pour les professionnels du
bâtiment. www.innovative-building.fr
Interclima+elec & Batimat
Du 4 au 8 novembre 2013, sur le parc
des expositions de Paris Nord Villepinte.
Changement de saison et de lieu pour les salons du génie
climatique et de l’électricité. A présent, le regroupement
simultané sur un même parc constituera un pôle bâtiment de 3 000 exposants pour environ 400 000 visiteurs
attendus.
http://www.interclimaelec.com
54
PM FLEX NORDIC AB. . . . . . 30-31
PM PLASTIC MATERIALS. . . 30-31
POLLUTEC . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
PRÉFA ENERGY ELEC . . . . . . . . . 9
PRÉFABAT. . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
PSA PEUGOT CITROËN . . . . . . . . 8
QUALIFELEC. . . . . . . . . . . . . . . . . 5
QUALIFOUDRE . . . . . . . . . . . . . . 22
QUALIT’ENR . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
R.S.L. PLUS. . . . . . . . . . . . . . . . . 16
RENAULT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
RENAULT TRUCKS. . . . . . . . . . . 10
REXEL . . . . . . . . . . . . . 8, 38-41, 43
RWE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
SALON MEE DUBAÏ . . . . . . . . . . 25
SAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28-29
Le magazine de la filière électrique
magazine
électro magazine - AD.Com
Siège social : 4, avenue Claude Vellefaux 75010 - Paris
Edition : 5, rue de Conflans 94220 - Charenton-le-Pont
Directeur de la publication :
Alain Maugens
Tél. : +33 (0)1 43 68 03 43 Fax : +33 (0)1 43 68 06 67
e-mail : [email protected]
RÉDACTION
Directeur de la rédaction :
Alain Gittinger
Rédacteur en chef : Michel Laurent
Journalistes : Isabelle Arnaud Jean-Claude Festinger Roland Kuschner
PUBLICITÉ
Secrétariat de publicité :
Géraldine Dumortier
Tél. : +33 (0)1 43 68 03 43 Fax : +33 (0)1 43 68 06 67
e-mail : [email protected]
ABONNEMENTS
AD.Com - 5, rue de Conflans 94220 Charenton-le-Pont
Tél. : +33 (0)1 43 68 03 43 Fax : +33 (0)1 43 68 06 67
e-mail : [email protected]
REALISATION
Conception graphique / mise en pages
AD.Com - 94220 Charenton-le-Pont France
Dépôt légal : Janvier 2013
IMPRESSION :
Grafik Plus
14, rue Montgolfier - 93110 Rosny-sous-Bois
© La reproduction et l’utilisation, même partielle,de
tout article (communications techniques, documentations) extrait de la revue “électro magazine” est
rigoureusement interdite, ainsi que tout procédé de
reproduction mécanique, graphique, chimique,
optique, photographique, cinématographique ou
électronique, photostat-tirage, photographie, microfilm,… Toute demande d’autorisation pour reproduction, quel que soit le procédé, doit être adressée
à la publication.
SCHNEIDER
ELECTRIC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8, 15, 34, 38-41
SEFTIM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
SERCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
SIB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9, 15
SIEMENS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
SMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
SOBEGI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
INDEX DES ANNONCEURS
n° 57 - Janvier-Février 2013
HellermannTyton . . . . . . . . . . . . . 1ere de couv
Silec Câble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2ème de couv
Abonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . 3ème de couv
Aiphone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4ème de couv
FUJITSU GENERAL . . . . . . . . . . 10
SOMFY . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38-41
FUTURMASTER. . . . . . . . . . . 28-29
SONEPAR . . . . . . . . . . . . . . . 38-41
GE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
SONEPAR FRANCE . . . . . . . . . . . 7
GE LIGHTING . . . . . . . . . . . . . . . 10
SPIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
GEWISS . . . . . . . . . . . . . . . . . 38-41
SVDI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
BLM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
GIMELEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
SYLVANIA . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
CAP3C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
GRIPPLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
TAG TECHNOLOGY . . . . . . . . 38-41
CDVI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
GROUPE ATLANTIC . . . . . . . . . . 11
TECHNIP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Chauvin Arnoux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
GROUPE MULLER . . . . . . . . . . . 11
TOYOTA . . . . . . . . . . . . . . . . . 28-29
Dehn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
GROUPE SOCODA . . . . . . . . . . . 26
TRILUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7, 52
Eaton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
HAGER . . . . . . . . . . 8, 10, 11, 38-41
TRILUX FRANCE. . . . . . . . . . . . . . 7
Gewiss - Mavil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
HAVELLS-SYLVANIA. . . . . . . . . . 24
VALTÉA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Gripple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
HELLERMANNTYTON . . . . . . . . 51
VATTENFALL. . . . . . . . . . . . . . . . . 8
HellermannTyton . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
HUCHON & ASSOCIES. . . . . . . . 18
VIA ENERGICA . . . . . . . . . . . . . . 12
Klauke . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
IBM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30-31
VILLE DE LYON . . . . . . . . . . . . . . 11
Philips Lighting . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
IGNES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
VINCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 44
Polypipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
INEO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
VITEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38-41
Qofil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
INERIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
VITY TECHNOLOGY . . . . . . . . 38-41
Socomec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
INOTEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
WAGO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Theben . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
INSA LYON . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
WEIDMÜLLER. . . . . . . . . . . . . . . 48
Thorn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
INSTEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
YOKIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38-41
Wago . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
www.electromagazine.fr - n°57 - Janvier-Février 2013
Agi Robur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
APC by Schneider Electric . . . . . . . . . . . 19
BEG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
magazine
Gardez le contact
avec la filière
abonnez-vous
à électro magazine…
L’actualité des professionnels
de l’électricité, la seule revue
de la filière électrique.
Découvrez également,
le complément multimédia du magazine :
www.electromagazine.fr
Le magazine de la filière électrique
✁
✓ OUI, je m’abonne à “électro magazine”
■
L’abonnement annuel comprend 8 parutions.
• France : 1 an, 65 € TTC - (dont T.V.A 19,6 %) • Étranger : 1 an, 85 € HT, franco
A retourner
sous enveloppe affranchie à :
électro magazine
5, rue de Conflans
94220 - Charenton-le-Pont
Règlement par chèque
adresse : ■ professionnelle ■ privée
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Société : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Code Postal : LLLLLI
Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bancaire à l’ordre d’AD.Com
Téléphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Facture à réception du règlement
e-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code NAF / APE LLLLI
(Abt. EM 57)