Un enseignement expérimental de la relativité et de la physique des particules TRAVAUX PRATIQUES POUR CLASSES DE TERMINALES C SOMMAIRE 1. PEDAGOGIE. Pourquoi ? - Pour qui ? - Comment ? 2. RELATIVITE - PARTICULES. 2.1. CHOCÉLASTIQUE PROTON-PROTON. Nécessité de la nzécaniqtie relativiste. Inégalité de Heisenberg. 2.2. CHOCINÉLASTIQUE PROTON-PROTON. Conversion énergie-matière. Nombre baryonique. 2.3. CHOC INÉLASTIQUE PROTON-PROTON. Fusion nt~cléaire. 3. ANTI-PARTICULES. 3.1. CHOCÉLASTIQUE ANTIPROTON-PROTON. Conzparaison matière-antiinatière. 3.2. CHOCINÉLASTIQUE ANTIPROTON-PROTON. Conversion énergie-matière. Nonîbre baryonique algébrique. 3.3. ANNIHILATIONANTIPROTON-PROTON. Annihilation nzatière-antimatière. Initiation aux particules étranges. Dilatation du temps. 4. IMATERIEL. Photographies 5. PAUSE CAFE. - Abaques - Fournisseurs - Coût. 1. PEDAGOGIE. 1 .i . Pourquoi ces travaux pratiques ? A l'origine - 1974 - ce fut pour illustrer, par des mesures sur des clichés de chambre à bulles 111, le chapitre « relativitéparticules » du programme de terminale lourde élaboré par la Commission Lagarrigue. Deux travaux pratiques, utilisant grandes photographies et abaques furent donc proposés et essayés [2]. Le premier, étudiait le choc élastique proton-proton, et tendait à mettre en évidence la nécessité et ia validité de la mécanique relativiste lorsque l'on veut mettre les phénomènes de choc en équations. Le second étudiait le choc dit inélastique, c'est-à-dire le choc avec transformation d'une fraction de l'énergie cinétique incidente en matière. Il y avair dans ce cas création d'une particule nouvelle qu'il fallait identifi;.. . Depuis cette époque, le? :hoses ont avancé. D'abord, ces deux intrus ont été bien accueillis, tant par les élèves que par les professe..::^, ce qui nous a encouragé. Ensuite, de nouveaux programmes de sciences physiques, s'appuyant sur les réflexions et expérimentations antérieures ont été conçus et officiellement acceptés. Ces nouveaux programmes comportent, pour la classe de terminale C - chapitre D 1 - une partie relativité-particules qui appelle une innovation pédagogique. Enfin les Universités, françaises et surtout étrangères, s'intéressent beaucoup à cet enseignement expérimental original de la relativité. Tout ceci nous a conduit à étoffer notre première opération en augmentant le nombre de clichés à mesurer, et en proposant l'étude, par la même technique, d'interactions un peu plus complexes. Ce n'est pas notre propos, ici, de faire un exposé des propriétés des particules élémentaires, l'article de Lagarrigue [3] par exemple, y OUN NO^^ ; ni de présenter un cours - type pour classe de terminale. Nous nous limiterons à la présentation des travaux pratiques et des idées de physique qu'ils illustrent. Pour la clarté de l'exposé, nous présentons, Table 1, la liste des particules élémentaires avec leurs nombres quantiques ; et nous reproduisons les formules utiles Table 2 (formules qui, sauf la dernière, sont explicitement au programme de terminale C ) . 1.2. A qui s'adressent ces travaux pratiques ? - Aux classes de terminale C d'abord. La lecture du sommaire ne doit pas effrayer, car pour elles, les deux premiers T.P. présentés ici (chap. 2.1 et 2.2) sont largement suffisants. L'étude des anti-particules est hors programme, alors pourquoi cet article ? La première nouveauté par rapport à 1975 est que le nombre d'événements différents pour chaque type de réaction est beaucoup plus élevé : 13 événements élastiques au lieu de 2, 17 inélastiques au lieu de 2. Ceci pourra éviter la monotonie par un renouvellement, lent mais régulier, des clichés à étudier. La seconde nouveauté est la possibilité, pour les élèves et professeurs intéressés, de dépasser un peu le programme et d'approfondir ainsi leurs connaissances dans ce domaine passionnant. - A l'enseignement supérieur ensuite, car tous les sujets abordés dans ces T.P.sont explicitement au programme. 1.3. La technique expérimentale. La technique est identique quel que soit le type d'événement, donc de réaction, étudié. Le document scientifique initial est le film pris dans la chambre à bulles à hydrogène liquide de 2 m, irradiée par le synchrotron à protons de 28 GeV du C.E.R.N.[Il. Les films proton-proton (12000 photographies) ont été pris en octobre 1974, spécialement pour cette expérience pédagogique. Les films antiprotons-protons (500 000 photographies) ont été pris vers 1968 dans un but scientifique et ont conduit à la mesure du spin et de la parité de plusieurs résonances mésoniques (Do,FI,...). Les films proton-proton ont été traités au Laboratoire comme des films d'expérience scientifique. Ils ont été examinés, mesurés sur appareils automatiques et les résultats de mesures passés en ordinateur. Aprhs calculs, les évCnements p p et P p ont été sélectionnés pour l'expérimentation pédagogique. Plusieurs critères s'imposent : - L'événement doit être coplanaire, et son plan doit être parallèle au plan du film, afin de s'affranchir d'une fastidieuse reconstniction des trajectoires hélicoïdales dans l'espace ; ce critère cause évidemment un important rejet. - Les traces doivent être suffisamment longues pour que leur courbure soit mesurable par l'abaque. - Les quantités de mouvement ne doivent pas être trop grandes ( < 3 GeV/c) pour que la courbure soit discernable. - La cinématique de l'événement doit être telle que la permutation des masses dans les équations du choc conduise à des différences nettes. Ce dernier critère, très sévère, crée lui aussi un important rejet. En classe, l'élève dispose d'un agrandissement photographique de format 105 x 70 cm* ; ce format correspond à un grandisseinent 1,l par rapport à 1'Cvénemcnt réel, tel qu'il a 616 photographié dans la chambre à bulles. (Pour éviter les confusions, nous appellerons clichés les grands documents photographiques remis aux élèves et photos les illustrations de cet article). En T.P., le mode opératoire est le suivant : - Tracer sur un papier semi-transparent format A3 (42 x 29,s cm2) plaqué sur le cliché, les tangentes aux traces au point d'interaction (photo no 1). - Mesurer les rayons de courbure à l'aide de l'abaque. Cette mesure est délicate et nécessite beaucoup de soins (photo no 2). Il faut bien se positionner sur le centre des bulles et ceci sur toute la longueur de trace disponible, et au besoin interpoler entre deux gravures de l'abaque (photo no 3). - En déduire les quantités de mouvement en se normalisant sur la trace incidente, dont la quantité de mouvement calculée au laboratoire, est imprimée sur le cliché (photo no 4) : p = 300 RB et pour chaque trace, donc pi = Ri x pi a Ri, -. Pi Ri - Faire le graphe des quantités de mouvement. - Faire enfin les calculs d'énergie suggérés par la feuille de travaux pratiques. Pour chaque cliché, il existe une feuille de travaux pratiques déjà remplie de résultats. Ces résultats ont été obtenus sans précautions particulières par des professeurs bénévoles, ils ne sont qu'indicatifs mais si les mesures sont approximatives, LA CONCLUSION EST EXACTE : l'hypothèse trouvée la meilleure est la même que celle désignée comme telle par l'ordinateur du laboratoire. Cette feuille de T.P., associée à une photographie tramée de la région de l'interaction, constitue un document « résultat type », de format 21 x 29,5 cm* aisément reproductible par photocopie. - La durée normale d'un T.P. est de 1 h 30 : 30 mn d'explications, 30 mn de mesure, 30 mn de calcul. 2. RELATlVlTE - PARTICULES. « Or, si les interactions entre particules se révèlent des plus complexes, une de leurs caractéristiques jusqu'ici incontestée est d'obéir à la théorie de la relativité einsteinienne. Celle-ci est ainsi vérifiée quotidiennement par des milliers d'expériences conduites sur les particules de haute énergie. Dans ce domaine particulier de la physique, la relativité, loin d'être une théorie ésotérique aux effets élusifs, forme le cadre même de la conception et de l'analyse des expériences ». J.-M. LÉvY-LEBLOND [4]. 2.1. Choc élastique proton-proton. Nécessité et validité de la mécanique relativiste. Les photos nos 4 et 5 présentent des événements de choc élastique. (Les numéros des photos-illustrations de cet article n'ont évidemment rien à voir avec les numéros de références des grands clichés, tels qu'ils sont répertoriés tables 3 et 4). Lorsque l'onde lumineuse est diffractée, après diffraction le maximum d'intensité se trouve dans la direction de la lumière incidente; il en est de même lors des interactions entre particules : la configuration la plus probable est que la particule projectile soit peu déviée par le choc. Il est donc normal que sur les clichés, une des traces sortantes fasse un angle faible avec la trace incidente (fig. 1 et fig. 1 bis). Fig. 1 et fig. 1 bis. 2.1.1. VÉRIFICATION DE L A CONSERVATION DE LA QUANTITÉ DE MOUVEMENT. - Construire les graphes des quantités de mouvement, en suivant la méthode décrite chapitre 1.3, et en prenant par exemple pour échelle : 10 cm pour 1000 MeV/c. - Vérifier sur ce graphe que lors de cette interaction, la quantité de mouvement a Ct6 conservée (fig. 2 et fig. 2 bis). Fig. 2 et lig. 2 bis. Cette vérification doit être réussie à quelques mm près, sur le graphe à l'échelle proposée. - Constater que, bien que les masses du projectile et de la cible soient égales, l'angle entre les deux trajectoires sortantes est de l'ordre de 75 à 80", donc bien inférieur à l'angle droit prédit par la mécanique non relativiste. 2.1.2.1. Essai d e la mécanique non relativiste. Dans ce cas, l'énergie cinétique d'une particule est reliée à sa quantité de mouvement par la formule (voir Table 2) : et lors du choc élastique, il doit y avoir conservation de 1Bnergie ciné tique. L'équation à vérifier est donc : D'une manière générale, la réponse ne saurait être zéro, à cause des incertitudes expérimentales ; mais quelle est la signification du chiffre AE,,, trouvé ? qui est en général compris entre 100 et 200 MeV. BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS 739 On peut répondre ceci : les incertitudes expérimentales, liées à la rusticité de l'appareillage et au non entraînement de l'élève, sont de l'ordre de 2 à 5 OO/ pour les rayons de courbure et de 1 à 2 degrés pour la direction des tangentes. Un calcul d'erreur assez simple (hors programme) montre que de telles incertitudes initiales conduisent à une incertitude finale sur AE de 10 à 20 MeV. La non conservation AE de l'énergie observée est donc bien supérieure à la tolérance admissible. 2.1.2.2. Essai de la mécaniqrle relativiste. En mécanique relativiste, la bonne équation est celle de la conservation de l'énergie totale (énergie cinétique + mcz), et pour une particule cette énergie est reliée à sa quantité de mouvement par la relation : pz c2 + m2 c4. E, = L'équation à vérifier est donc : (Er, + rn c2) - ( E r , + Er,,) = AE, = 0 ? Si les fées se penchent sur la classe, les réponses doivent être de l'ordre de 10 à 20 MeV, tout à fait compatibles avec O, compte tenu de l'incertitude sur AE,. 2.1.2.3. Choix d e la nzeilleure formulation. Dans les deux cas, la réponse théorique devait être O. On constate donc EXPÉRIMENTALEMENT que la réponse donnée par la formulation de la mécanique relativiste est 5 à 10 fois plus proche de la valeur théorique que la réponse de la mécanique non relativiste. Les photos nos 6 et 7 montrent deux que l'on peut les obtenir. 2.1. MESURE DU RAYON DU « résultats-type » tels PROTON. Inégalité de Heisenberg. Le rayon du proton est de 10-15 m soit 1 fm, ou encore 1 fermi. Il est possible, sinon de le mesurer en classe, du moins d'en accrocher l'ordre de grandeur (mais ce n'est pas au programme) en opérant ainsi : Se placer dans le référentiel défini par la quantité de mouvement du proton incident au moment du choc (fig. 3). - BULLETIN DE L'CNION DES PHYSICIENS Fig. 3 - Mesurer, sur le graphe, la composante transverse p, de la quantité de mouvement de l'une des particules sortantes. La quantité de mouvement étant vectoriellement conservée, les deux composantes py2 et p , , sont opposées, donc égales en module. On trouve des valeurs de p, de l'ordre de 200 à 300 MeV/c. - Déduire le rayon du proton par le raisonnement suivant : Avant le choc, p,, = O par le choix même du système d'axes. Lors du choc, le proton a été dévié, il crée une des traces sortantes, et la composante transverse de sa quantité de mouvement n'est plus nulle. Il y a donc eu variation de p, lors du choc : Ap, = p, ; et cette variation est due à un Ay lors du choc : le proton incident a été déplacé latéralement d'une quantité de l'ordre de grandeur de l'obstacle, c'est-à-dire du proton cible. Les dcux perturbations sont liées par l'inégalité (Table 2) : 200 MeV. fermi. Ap, Ay Le Ay calculé ainsi est bien de l'ordre de grandeur du rayon du proton. 2.2. Choc inél?stique proton-proton. Conversion énergie-matière. Nombre baryonique. On dit que le choc est inélastique lorsqu'il y a transformation d'une partie de l'énergie cinétique du proton incident en matière par création d'une nouvelle particule. L'on sait, depuis le T.P. précédent, que les lois de la mécanique relativiste sont de bonnes lois, et l'on va les utiliser pour comprendre ce qui s'est passé. BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS 741 Les événements ont m2me allure que ceux des chocs élastiques à ceci près : les traces sortantes sont plus courbées et l'on pressent déjà que la quantité de mouvement ne sera appareinment pas conservée (fig. 4 et photo no 8). Le phénomène est encore plus net lorsque les deux traces secondaires sont d'un même côté par rapport à la trace incidente (fig. 4 bis et photo no 9). Fig. 4 et fig. 4 bis. - Construire le graphe des quantités de mouvement. On constate que, au vu de ce graphe, la quantité de mouvement ne semble pas conservée. Or on sait (depuis le T.P. précédent), que la quantité de mouvement doit être conservée. C'est donc qu'il a quelque chose que l'on ne voit pas sur le cliché, et ce quelque chose, c'est la sortie d'une particule neutre, car les particules neutres ne créent pas de traces dans la chambre à bulles [l]. - En déduire, sur le graphe, la quantité de mouvement de cette particule neutre (fig. 5 et fig. 5 bis). Fig. 5 et fig. 5 bis. - Quelle peut être cette particule neutre ? un neutron ? la réaction serait donc : p + p + p + p + n ? Depuis que la physique des particules existe, cette réaction n'a jamais été observée, c'est un fait. Ce fait, ajouté à d'autres analogues, a conduit à postuler une loi qui permette de prédire les réactions ou d'interdire les réactions qui ne se produisent pas : c'est la conservation du nombre baryonique. Si l'on ne s'aventure pas dans le domaine des particules lourdes instables, le nombre de baryons est identique au nombre de nucléons ; la conservation du nombre baryonique revient à la conservation du nombre de nucIéons, elle-même équivalente, à l'échelle du noyau, à la loi de LAVOISIER « rien ne se perd ... ». Ainsi, le nombre de nucléons de notre univers n'a pas changé depuis le « big bang » initial. En consultant la Table 1, et en éliminant les créations de photons y qui sont rares, et les créations de paires y,:, encore plus rares, il ne reste, comme particule neutre candidate, que le méson JP, d'où la réaction possible : avec la complication théorique de l'échange de charge : et la complication pratique, pour cette dernière réaction, que le proton puisse être l'auteur de l'une ou de l'autre des traces sortantes. En résumé, les trois réactions possibles sont : Maintenant, il faut utiliser la formule de la conservation de l'énergie pour déterminer quelle réaction s'est effectivement produite. Pour cela, on calcule successivement, dans les trois hypothèses, la formule : Les quantités de mouvement des particules sont connues, mais leurs énergies dépendent de leurs masses que nous ignorons, mais dont nous faisons l'hypothèse. Par exemple, pour essayer la réaction : + dans la formule de l'énergie : E = k/---p* c2 - -m2 c4, nous écrirons : pour la particule n" 2 : m = masse de proton, pour la particule n" 3 : i n = masse de n+, pour la particule nu O : nz = masse de n, et de même pour les autres réactions. - En principe, la réaction qui s'est effectivement produite est celle qui conduit à la meilleure vérification de la conservation de l'énergie : un des AE doit être proche de O à 10 ou 20 MeV près. Les photos nus 10 et 11 présentent deux caractéristiques. « résultats-types D - On peut, si nécessaire, bien détailler le bilan énergétique de la plus simple des trois réactions : La relation de conservation de l'énergie totale que l'on vient de vérifier revient à dire que l'énergie cinétique du proton incident se partage, lors du choc, en énergie cinétique des protons secondaires, PLUS UNE MATÉRIALISATION EN no, plus en énergie cinétique pour ce JI?. 2.3. Choc inélastique proton-proton : création de deutérium. Processus de fusion nucléaire. L'événement est d'allure élastique, comme on peut le voir sur la photo no 12. - Construire le graphe des quantités de mouvement, et vérifier que, lors de cette interaction, la quantité de mouvement, en ne considérant que des traces visibles, est conservée. On est donc en présence d'une réaction sans création de particule neutre. - L'idée la plus simple est de penser à un choc élastique, et d'essayer de vérifier la conservation de l'énergie dans cette hypothèse, en formulation relativiste évidemment. 744 BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS - Constater que cette vérification n'est pas bonne, on trouve un AE de l'ordre de 50 MeV. - En conclure que la réaction, bien qu'à deux particules sortantes, n'est pas un choc élastique et qu'il faut essayer autre chose. - Ecrire les autres réactions possibles. Compte tenu de la conservation de la charge électrique et du nombre baryonique, le choix est limité à la seule réaction : avec la complication habituelle que le deutérium puisse être l'auteur de l'une ou de l'autre des deux traces sortantes. Il faut donc essayer les deux hypothèses : p + d + d + a + , m+ d. + L'une d'elles, le deutérium sur la trace rapide, convient assez bien, tel que le montre la photo no 13, « résultat-type » de I'événement présenté sur la photo no 12. - Nous sommes donc en présence de la réunion de deux nucléons, initialement indapendants, en un noyau de deutérium. C'est un processus de fusion nucléaire, dont l'énergie de liaison est : Am = md - ( m , + m,) = - 2 MeV (en unité m c2). Le n + créé intervient pour emporter une charge électrique et équilibrer la quantité de mouvement. 3. ANTIPARTICULES. Pour pénétrer quelque peu dans l'antimonde, nous allons travailler sur des clichés d'antiprotons. Des antiprotons sont produits, à la sortie de l'accélérateur, par la célèbre réaction (BERKELEY, 1956) : Après sélection dans les faisceaux, ils arrivent dans la chambre à bulles, pour 'laquelle ils sont particules incidentes, et où ils rencontrent les protons de l'hydrogène liquide. Un antiproton et un proton peuvent, soit interagir et dans ce cas, ils se retrouvent dans l'état final, soit s'annihiler et alors ils disparaissent. L'annihilation est prédominante a basse énergie, les deux processus sont concurrentiels aux énergies moyennes. BLTLLETIN DE L'UNION DES PHYSKIENS 3.1. Interaction antiproton-proton, choc élastique. Comparaison matière-antimatière. La technologie de la chambre à bulles, et l'existence d'un important champ de fuite de son aimant, imposent que les particules incidentes aient même trajectoire, en particulier que leur concavité soit tournée vers le sol, quelle que soit leur charge. Pour faire l'expérience d'antiproton, il a donc fallu inverser le champ magnétique de la chambre. Sur le cliché, après le choc, les traces de l'antiproton et du proton ont donc des concavités opposées. Ceci se voit sur la photo no 14, que l'on peut comparer aux photos nos 4 et 5. Le champ magnétique ayant été inversé, la trace du proton a maintenant sa concavité tournée vers ,le haut, et les traces de I'antiproton (avant et après le choc) ont leurs concavités tournées vers le bas du cliché (fig. 6 et fig. 6 bis). Fig. 6 et Eig. 6 bis. Ceci mis à part, le processus du choc élastique 5 + p est exactement le même que celui du choc élastique p + p, et dans ce cas, l'antiparticule réagit exactement comme la particule. La conduite du T.P. est donc identique à celle du T.P. : choc élastique proton-proton. La photo no 15 présente un « résultat-type » obtenu. 3.2. lnteraction antiproton-proton : choc inélastique. Conversion énergie-masse. Nombre baryonique algébrique. L'aspect du cliché est semblable à celui du choc inélastique proton-proton, au signe des courbures près - photos nos 16 et 17 - et la conduite du T.P. est identique, du moins au début. - Construire le graphe des quantités de mouvement. 11 montre qu'une particule neutre a été créée et permet de calculer sa quantité de mouvement. - Pour vérifier la conservation de l'énergie, il faut faire la liste des réactions possibles, et là réside l'intérêt du T.P. + Le nombre baryonique initial est nul (- 1 pour le p, 1 pour le p). Le nombre baryonique final doit l'être aussi. Deux possibilités s'offrent : soit il existe encore un couple baryon-antibaryon parmi les trois particules de l'état final, et dans ce cas, c'est une interaction, soit il a disparu et c'est alors une annihilation. Le calcul tranchera, mais si on se limite pour l'instant aux interactions, en jonglant avec la charge électrique et le nombre baryonique, on arrive facilement aux trois hypothèses : - Les calculs numériques sont identiques à ceux du choc proton-proton puisque les antiparticules ont même masse que les particules. La photo nu 18 présente un « résultat-type ». 3.3. Annihilation antiprotongroton. Annihilation matière-antimatière. Avant l'impact, il y avait un antibaryon projectile (l'antiproton) et un baryon cible (le proton de l'hydrogène liquide). Après, s'il y a eu annihilation, tous deux ont disparu. Il y a des particules sortantes, mais ce sont des particules légères, à nombre baryonique nul, des mésons. Des mésons JC le plus généralement, très rarement des mésons K. - Remarquer d'abord que les traces secondaires sont presque rectilignes, signe de grandes quantités de mouvement, et que l'angle entre elles est très ouvert, supérieur à 90". - Construire le graphe des quantités de mouvement (fig. 7). - Vérifier sur ce graphe que lors de cette réaction, la quantité de mouvement est conservée, on est donc en présence d'une réaction à deux corps, mais manifestement non élastique. - Pour assurer la conservation de l'énergie, si les quantités de mouvement des traces sortantes sont supérieures à celles du choc élastique, c'est que les masses sont inférieures. Il y a donc eu annihilation en particules légères. BLI.I.I:TIN DE L'UNION DES PIiYSlCIENS - La réaction la plus probable est donc : - Essayer d'abord l'hypothèse du choc élastique, puis celle de l'annihilation en deux n. La photo no 19 présente un événement. « résultat-type » d'un tel L'événement a l'allure d'un choc inélastique, sans caractéristiques particulières. - Construire le graphe des quantités de mouvement. En déduire qu'il y a eu création d'une particule neutre, et calculer sa quantité de mouvement sur le graphe. - Essayer les trois hypothèses du choc inélastique (chapitre 3.2.) dans l'équation de conservation de l'énergie - Si aucune des trois n'est vérifiée, il s'agit probablement d'une annihilation en trois n, et dans ce cas, la réaction est : - Essayer cette quatrième hypothèse. La photo no 20 présente un « résultat-type n de cette réaction. 3.3.3. ANNIHILATION ANTIPROTON-PROTON AVEC CRÉATION DE PARTICULES ÉTRANGES. L'événement apparaît comme une annihilation en trois particules : deux chargées et une neutre; annihilation suivie de la désintégration de cette particule neutre en deux secondaires chargées. Photos 21, 22 et 23 (détail de la 22). Comme on le démontrera, il s'agit d'une annihilation avec production de mésons K, ces réactions sont rares, mais on peut les identifier facilement par leur aspect caractéristique. On commence par faire le graphe des quantités de mouvement (fig. 8). 3.3.3.1. Etude de la désintégration. Sur la figure 8, cette désintégration a lieu au point D. - Calculer, sur le graphe, la quantité de mouvement de la particule neutre comme résultante des quantités de mouvement des traces nos 4 et 5. - Vérifier que cette quantité de mouvement passe par le point d'interaction A. - Eliminer d'emblée l'hypothèse d'une matérialisation d'un photon .y, ( y + e- + e+), les traces 4 et 5 ne ressemblent pas aux spirales d'électrons. La photo n" 26 présente, pour comparaison, de telles spirales sur un événement par ailleurs compliqué. - Ecrire les réactions de désintégration possibles, en s'aidant de la Table 1. K" -+ Jt+ + n-, - Ne retenir que les hypothèses Ko, Ko,car les créations d'hyperons A sont impossibles à cette énergie (cf. chap. 3.3.2.2.). - Vérifier l'hypothèse " K0 I+ n+ de désintégration : + n- en utilisant la relation de conservation de l'énergie : BUI.LETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS Fig. 8 - Remarquer que ce n'est pas une interaction, donc il n'y a pas de cible, par conséquent pas de terme : + m c2 dans l'énergie initiale. - Les mésons Ko et K o ont même mode de désintégration. L'un et l'autre peuvent se désintégrer selon deux processus. Le premier processus est dit à vie courte ( z = 10-10 s) et se fait via 2n, chargés ou non, le second processus est dit à vie longue (10-8 s) et se fait via 3n. Nous sommes donc en présence du processus à vie courte, mais à ce stade, il n'est pas encore possible de dire s'il s'agit d'un K o ou d'un Ko, c'est l'étude de l'annihilation qui fournira la réponse. 3.3.3.2. Etude de l'annihilation. Initiation à l'étrangeté. - Vérifier que, en tenant compte de la quantité de mouvement du Ko (KO), la quantité de mouvement est conservée lors de l'annihilation. Pour faire cela, il faut reporter au point A le --+ p ~ oobtenu au point D. Cette vérification est assez difficile à réussir à cause du nombre de particules en présence. - Etablir la liste des réactions d'annihilation possibles. Pour ce faire, on doit tenir compte des règles de sélection, et de l'énergie disponible. Les règles de sélection consistent à assurer la conservation de la charge électrique, du nombre baryonique et de l'étrangeté lors de l'interaction. En effet, les mésons K ne se produisent pas n'importe comment ; en analysant les réactions connues, et pour en prévoir d'autres, on a été amené à introduire un nouveau nombre quantique : l'étrangeté S (voir Table l), pour étiqueter les particules bizarres L'étrangeté des particules rencontrées dans les T.P. précédents étant nulle, il était inutile d'en parler, mais celle des K ne l'est pas, et il faut en tenir compte. L'étrangeté est conservée dans les interactions fortes, et dans notre cas, puisque l'étrangeté initiale est nulle, les particules étranges doivent être produites par paires. Noter que l'étrangeté n'est pas conservée dans les interactions faibles, ce qui autorise la désintégration du Ko en 2 x ( 5 3.3.3.1.). - L'énergie disponible dans la réaction est assez faible et ne permet pas la production d'hyperons ; ceci est aisément vérifiable (bon exercice), mais ce n'est pas le but du T.P. et il vaut mieux d'emblée se limiter aux annihilations mésoniques. - Les annihilations kaonniques possibles- sont a u noiiibre de deux : F + p + R+ + x- Ko, + - Essayer ces deux réactions, en utilisant comme de coutume, le critère de la conservation de l'énergie : - Conclure. - Les photos 24 et 25 présentent des « résultats-types » correspondant à chacune des solutions. On peut remarquer que chaque fois, la trace du K est plus dense que celle du n, ce qui est conforme à la théorie [l]. 3.3.3.3. Calcul du t e m p s de vol dri Ko. Dilatation des temps. - Le temps de vol, c'est le temps qui s'écoule entre la création du K. a u point A et sa désintégration a u point D. Comme pour toute désintégration, la probabilité d e trouver u n événement au bout d'un temps t est proportionnelle à e-'Ir, 7 est la vie moyenne, égale à 10-10 s, les temps de vol t observés devront donc être de cet ordre de grandeur. - Calculer le temps de vol du Kcl dans le système du laboratoire, c'est assez simple car : t = 1 / 1 7 , 1 le parcours est égal à la distance AD mesurée s u r le cliché, divisée par le grandissement 1.1 (cf. chap. 1.3.), e t v la vitesse se calcule par 1 ) = c x pc/E (Table 2 ) , d'où la réponse : - Tenir compte de la dilatation du temps. La loi de décroissance exponentielle est valable pour un système dans lequel la particule qui se désintègre est a u repos ; il faut donc calculer le temps ( t o ) dans le référentiel lié a u Ko et pour cela, faire la correction de dilatation du temps : to = t/I' 1 donc i, = C () 171c2 . (Se rappeler que to < t, c'est le problème du jogging : le temps est court pour celui qui court, il est long pour ceux qui le regardent). - Comparer to à 7 (10-10 s ?) 3.3.3.4. Remarques sur la durée des événements. L'interaction dure approximativement un temps égal à : dimension du proton vitesse de l'antiproton - 10-15 m = 3 108 m. s-1 , soit environ 10-23 S, alors que la désintégration se fait seulement au bout de 10-10 S, donc d'un temps 1013 fois plus long. On peut comprendre qu'une loi telle que la conservation de l'étrangeté, valable en interaction forte, cesse d'être vérifiée au bout du temps très très long nécessaire à la désintégration, de même que les roches sont rigides à l'échelle humaine et fluides à l'échelle géologique. 4. MATERIEL. 4.1. Documents photographiques. Les clichés remis aux élèves ont la dimension 70 x 105' cm2, ils peuvent aisément s'archiver dans les cartons à dessin du commerce de format 75 x 105 cm2. Des essais systématiques faits sur des clichés de format inférieur ont conduit à l'échec, l'imprécision sur les courbures était trop grande et après calcul, les différentes hypothèses ne se séparaient plus. Pour chaque type de réaction, il existe maintenant plusieurs clichés différents. La liste fluctue, elle s'allonge quand un nouvel événement est trouvé au laboratoire, et se rétrécit quand l'un d'eux se révèle à l'usage trop difficile pour les élèves. Les listes des clichés disponibles sont présentées : table 3 : proton-proton, et. table 4 : antiproton-proton. La numérotation est simplement chronologique. Selon les goûts, pour un T.P. donné, les clichés étudiés en séance peuvent être tous différents d'un binôme à l'autre, ou bien identiques de manière à comparer les résultats et faire des calculs sur la moyenne des mesures. A ce jour, les numéros suivants ont bonne réputation : proton-proton choc élastique : nos 2 - 10 - 14, proton-proton choc inélastique : nos 1 - 5 - 23. 4.2. Abaques. L'abaque nécessaire (revoir photo no 3), est unique, de dimension 50 x 60 cm2. Il porte le no O de référence constructeur. Il a été composé spécialement pour ces T.P. par les Etablissements SELBA, route des Fayards CH 1280 VERSOIX - SUISSE la seule firme européenne qui possédait des gravures précises au micron près - gravures faites il y a longtemps à la demande du C.E.R.N. Ce nouvel abaque remplace le jeu historique nos 6 et 7 des premières expérimentations. 11 est assez cher, son support indéformable en fait tout le prix. Cette origine suisse a posé au début quelque problème aux administrations qui ne peuvent ms acheter facilement à l'étranger. 4.3. Autre matérlel. Pour ne pas être trahi par l'intendance, il faut aussi prévoir : pour les élèves : - papier calque format A3, - triple décimètre transparent - rapporteur, - photocopie de feuille de T.P. vierge, .- calculette avec fonction x2 et \ l x , - crayons - gommes ; pour le professeur : - la 'photocopie des feuilles de clichés remis aux élèves. « résultat-type rn des 4.4. Fournisseurs. La filière administrative à suivre par les lycées pour obtenir le matériel n'est pas de notre ressort, mais cet article serait inutilisable sans quelques informations, alors nous dirons ceci : Le C.E.M.S., 4, rue des Irlandais - 75005 Paris a été maître d'auvre en 1975 pour fournir clichés et abaques aux lycées expérimentateurs, il sera évidemment concerné par l'approvisionnement des autres lycées. Il, a acheté les abaques aux Ets SELBA,et pour tirer les clichés, il a choisi comme photographe-fournisseur les Etablissements GENETIER, 7, rue Guy-de-la-Brosse - 75005 Paris à qui il nous a demandé de remettre nos négatifs. Pour simplifier la procédure, et par la force des choses, le photographe est devenu dépositaire de l'abaque SELBA et édite les résultats-types en catalogue. En bref, pour les lycées, il faut actuellement s'adresser aux OU au C.E.M.S. pour acquérir clichés et abaques, Ets GENETIER quant aux Universités, étrangères et françaises, elles peuvent commander aux deux fournisseurs : Ets GENETIER pour les clichés et Ets SELBA pour les abaques. 4.5. Prix. Les prix changent. Dans le bon sens selon les quantités commandées, dans le mauvais selon la dérive monétaire ou le cours du franc suisse. A titre indicatif, ils étaient en 1978, de 92 F le cliché et 260 F l'abaque, H.T., chez le fournisseur. 4.6. Quantités nécessaires. Pour un établissement financièrement aisé, l'équipement optimal consisterait en 1 abaque pour 2 binômes, 1 cliché par binôme, pour chaque T.P. Pour un établissement moins aisé, cet équipement est une asymptote à approcher progressivement en plusieurs années financières. D'autres numéros de clichés, correspondant aux mêmes T.P. peuvent être acquis plus tard pour varier le plaisir ; ainsi que quelques-uns relatifs aux autres thèmes de T.P. proposés, si cela intéresse. 5. PAUSE CAFE. Cette opération fut un essai, lancé dans l'enthousiasme de la Commission Lagarrigue. A l'époque, nous avons obtenu très facilement le temps d'accélérateur et de chambre à bulles au C.E.R.N., et au laboratoire, le d'ordinateur. temps d'appareillage de mesure et L'idée plaisait. Mais ce ne fut qu'un essai, les 12000 photographies prises sont maintenant bien analysées et il est peu probable d'y trouver encore beaucoup de nouveaux événements utilisables pour la pédagogie. Au C.E.R.N., la chambre à bulles de 2 m a été démantelée, on ne peut plus reprendre de photographies, du moins pour l'instant ; c'est peut-être mieux ainsi. Il s'agit maintenant d'essayer ce qui a été élaboré, et de réfléchir. Les méthodes de présentation doivent se rôder, et on peut conduire les T.P. de manière différente. Nous allons donc marquer une pause. Nous serions heureux de recueillir, par le canal de 1'Inspection générale ou directement, les impressions des professeurs et être ainsi informé des difficultés rencontrées. Par ailleurs, il reste à constituer une photothèque d'événements, non mesurables mais d'allure caractéristique (type photo no 26). Actuellement, cette photothèque est embryonnaire : 10 diapositives présentées dans notre premier article [Il. La développer est un travail de collectionneur, cela prendra du temps. J. DUBOC, Laboratoire d e Physique Nucléaire et des Hautes Energies T 32 - Université P.-et-M.-Curie 75005 Paris. REFERENCES [1] B.U.P. no 569 (1974), p. 139. [2] B.U.P. no 577 (1975). p. 43. [3] B.U.P. no 544 (1972), p. 783. [4] La recherche, qo 96 (1979), p. 27. 756 BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS Photo no 1 : tracé des tangentes. Photo no 2 : mesure des courbures. Photo nu 3 : abaque. 758 BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS Photo no 4 : p p élastique. Photo n" 5 : pp élastique. BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS i/ - Mesure dcs r r y c n s d e courbure : p : 438 R m c 2 c n MeV 2/ - + 1 Tracc No Masses : = c 2 + 3 35 -- cm C a l c u l d e s q u a n t i t e s de mouvenents des s e c o n d a r r r s c h a r g f c s : I9hn A4q - P 3/ + 1110 - OC3 - U B r i r l c a t i a n de corrections P l u conserr..tion de l a q u a n t i t é d e m o u v e n e n t , de ralenlissemcnt, et + Photo no 6 MçV/c - [ a u ) ajustement - : l/ - Elcsurc d c s r a y o n s ilï Tr.çrND R 1 + courbure c = A Photo il" + : 2 + 90 7 3 -3'10 cm 762 RUI.I.ETIlr; DE L'C'NION DES PHYSICIENS Photo no 8 : p p inélastique. Photo no 9 : p p inélastique. EVENEMENT No il 6"s P l : : p : mcz r n MeV n : nasses n": ntli- : 1912 Mc!':c I 938 957 135 iiio Photo no 10 1 :CU? : DaTi : ,-.Il ?n.n~.i8 3/ - V é r i r i c ï L i a n dc l a c o n s e r v a t i o n C a l c u l d e 1'. P d e l a q i r a n t i t + de m o u v e m e n t , : = = Photo no 11 1112 894 421 - 766 BULLETIN DE L'UKIOE; DES PHYSICIENS Photo no 12 : pp -+ h. 767 UIJLLETIN DE L'L~NION DES PHYSICIENS Iii L E M E N T Pl = 2/ h" i l 1, 1777 - Caicul d c s qu:ir'f i l i s d e n o r i v c i r c o t i r 4/ - DATE MeV/r ~ L de l a c a r i s c r v a l l o i i de p p + p p + d nt ' n+d Er E~ E2 ~S c ~ o r ~ d d l ci he i si r g C e 8 : O - MeV/: l'pnpiqle, Ica1 des d i r l i r ~ n : e s h y p o t h i s c s d e z 2.07.77 541 liilii - : Vdrificatinn P : 555 indsse : 17Lll s! -- (m Sc.) (a (m - (x - p - ALr i 511 MCY (i;iii+ 9js1 - + i7u;) AC, : -~l> ', (Z?II( + x i -1 At2 = + Photo no 13 - l + sm Photo nu 14 : p p -t ?p. - l/ M e s u r e d e s r a y o n s de c o u r b u r e Trace N' - - + >- 280 - 300 1>>4 1245 - :204(i UeV/c V e r i f i c a t i o n d e l a c o n s e r v a t ~ o nd e l a q u a n t i t e d e nouverncnt, C o r r c c t ~ o n sd e r a l e n t i s s e m e n t , e l ( o u ) a j u s t e m e n t : - - *- P 4/ : Z* C a l c u l d e s q u o n t i t é o d c mouvements d e r s e c o n d a I r o s c h a r q f c o : P I/ + e = = R 2/ + 1- Y é r i f x c a t i o n d e l a c o n s e r v a t i o n de I'energie. ï a r m u l a t i o n s n o n r e l a t i v i s t e e t relativiste : P p * p i S X rnrz (22JIr Er (2251+ . O O ) - 1 2 4 1 (ni*) a) - (1611+ D ) Photo no 15 &E r 3 2 " 770 BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS Photo no 16 : p p -, pp ~. BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS Photo no 17 : pp -+ n;+ Pn. 771 Masses m,Z : en MFV p.6 : 930 .,n : 939 ":n- : 135 : 140 Photo no 18 Pi - &'.ii ncl./c - Photo n" 19 DATE : IU.U,. 4 Photo no 20 Photo nu 21 : j5p -+ ROK- JC+ OU KoK+ JC-. K- n+ Photo no 22 : P p + ou K°K+ x-. Photo nu 23 : $ p + OU K- x+ K°K+ n-. Photo no 24 2/ - l a dfsinteqratio". L t u d e d. A j u s t e a e n t d e s quentit(.s d e m o u v e m e n t - Test d e I m h y p a t h & s e d e dCsiiitCgrîtion. = I/ - Ctiidr d? - 0 p -r7+~-7K'T-K' -- 315 - . [u9>+ , ni) Atl -> neu l'interaction. Ajustement dos quantrtfs d e mouvement !PI 671 'i, - ( ~ n u 7) - i2 = E, = o ( m+ 9>U! (u -1 + 3 9 (- + is + - lest ' 2+ Iin:+ des deux hypatheses d'intcracbon r !lai ! m! Photo no 25 AE2 : At, = 2 2 780 BUT.I.T.TINDE L'C'IIO‘I Photo n" 26 : DES PHYSICIENS .-P+ y $- y 4 e- + e-. BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS Table 1 PARTICULES ELEMENTAIRES M,, PHOTON O ELECTRON MU NEUTRINO PROTON NEUTRON LAMOA SIGMA XI OMEGA L P o u r une a n t i p a r t ~ c u l e : ( M . T, A, s o n t i d e n t i q u e s P. B. S. L. s o n t o p p o s é s Table 2 FORMULES PRATIQUES MÉCANIQUE RELATIVISTE : p = rmu E = ( E = E, avec r = + ml&) 1 =-=-- Oc - mc* et Vi-az dans le laboratoire : 1 I U r P = u/c '(3 C dans le système lié à la particule : CALCULDES COURBURES : p = QBR PCM~V INÉGALITÉ DE = 300 BT R, HEISENBERG : .Ap*Al CS ) h A (pYc) Ay ) 200 MeV. fermi Démonstration des expressions numériques : a p = QRB 3 CU) = cm.s-i Qc h = (6,6) * 10-34/6,28) J. s = (1,06 * 10-34/1,60 * 10-19) eV. s R, BT = 1,M * 10-3 J. s = 0,66 10-15 eV. s h c = (0,66 10-l5 3,00 108) eV. m = 2,00 10-7 eV. m = 200 MeV. fermi - A ( p c ) .Ay = 200 MeV. fermi BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS Table 3 LISTE DES EVENEMENTS PROTON-PROTON Type de réaction Etat final Numéros de référence des clichés disponibles Nombre de cliché Total Inélastique Fusion BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS Table 4 LISTE DES EVENEMENTS ANTIPROTON-PROTON Type de reactions Etat final Elas5que - PP - 500 Numéros de référence des clichés disponibles 502 504 506 508 Nombre de clichés Total 5 Inélastique Annihilation
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