«Il faut redoubler de vigilance face au virus Zika» l DES EXPERTS ALERTENT : Le prix du ciment a doublé l DE NOMBREUSES CIMENTERIES SONT À L’ARRÊT God saves Algeria ! Le Bonjour du «Soir» L'intervention militaire en Libye, inimaginable il y a une dizaine d'années, n'est, en réalité, que la suite logique de l'agression de ce pays par l'aviation de l'Otan. Cette dernière devait installer la démocratie ; elle a implosé la Libye et installé le chaos. Celle qui se prépare a pour objectif déclaré de combattre Daesh (qui, en réalité, n'a été envoyé que pour justifier cette nouvelle escalade aux conséquences désastreuses pour toute la région). Parce que nous avons hésité à frapper ce qui n'était qu'un embryon d'armée terroriste au milieu du désert, parce que nous n'avons pas pris nos responsabilités en tant que victime de la lâche attaque de Tiguentourine venue, justement, de Libye et parce que nous restons étrangement sur la défensive face à une menace réelle et dangereuse, nous avons donné des arguments à ceux qui savent ce qu'ils font et où ils vont... Quand ils ont décidé de combattre Daesh en Irak, le monstre s'est retrouvé plus fort en Syrie. Et quand ils vont le combattre en Libye, savez-vous où il risque de se retrouver ? [email protected] PAGE 3 l Le prix du ciment a pratiquement doublé, atteignant 1900 DA, soit trois fois le prix du sac de 50 kg, en raison du fait que de nombreuses cimenteries sont à l’arrêt technique, affirme Abdelmadjid Dennouni, président de la Confédération générale du patronat du BTPH (CGP- BTPH), contacté hier. PAGE 3 l LA SAINT-VALENTIN l ÉVENTUELLES FRAPPES OCCIDENTALES EN LIBYE l LAKHDAR BOUREGAA L’AFFIRME, KHALIDA TOUMI DIT LE CONTRAIRE Entre origines Grande médiévales et Le groupe inquiétude perceptions des 19-4 a-t-il des Tunisiens algériennes PAGE 16 PAGE 4 échoué ? PAGE 5 Photos : Samir Sid Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 l Des experts demandent de redoubler de vigilance face au virus Zika. Selon eux, le problème ne relève pas uniquement du ministère de la Santé, mais il faut installer une cellule de prévention interministérielle, en mesure de riposter si nécessaire. Contrairement aux déclarations du ministère de la Santé, ces experts affirment que le moustique Aedes, principal vecteur du virus Zika, existe en Algérie. LUNDI 15 FÉVRIER 2016 - 6 DJOUMADA EL OULA 1437 - N° 7717 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P ERISCOOP Un escroc à Paris [email protected] Lundi 15 février 2016 - Page 2 Avec une carte de visite falsifiée comportant le logo du FLN, un sinistre individu a fait plusieurs victimes au sein de la communauté algérienne installée à Paris. En effet, cette personne se fait passer pour le prési dent du FLN dans la capitale française et promet monts et merveilles aux personnes crédules. Cela va du logement au terrain industriel. M o y e n n a n t , b i e n s û r, l e v e r s e m e n t d ’ u n e somme d’argent allant de 500 à 1 000 euros. DIGOUTAGE Par Arris Touffan Ambiance On attend toujours la fumée papa le mais d’ores et déjà ça chauffe dans les étages. Le FLN, de la base au sommet, corps et biens, meubles et immeubles, ne veut pas d’Ouyahia comme Premier ministre. C’est dit ! Et par Sadek Bouguettaya, membre du bureau politique. Et ça n’a pas l’air de plaisanter. Il y a même de la menace dans l’air. Si c’est vraiment la v o l o n t é d e Bouteflika de rées sayer pour la énième fois Ouyahia, le FLN fait savoir que ce dernier aura des difficultés au Parlement où le vieux parti ex-nationaliste est m a j o r i t a i r e . A m bia nc e da ns l’a m biance ! A. T. [email protected] HB Technologies et la certification Mastercard L’entreprise privée algérienne HB Technologies vient d’être agréée par Mastercard. Cette entreprise, spécialisée dans la production et la personnalisation des cartes à puce et autres documents d’identification, vient d’être soumise à un audit de ses installations et de son process de fabrication par le bureau Mastercard de certification. Désormais, HB Technologies intègre le cercle très fermé des entreprises ayant un référentiel de sécurité de données. 15 mois de fermeture La décision vient d’être prise : l’hôtel Amraoua de Tizi-Ouzou va fermer ses portes. En effet, à partir du 1er mars prochain et durant 15 mois, cet établissement hôtelier va subir un profond lifting, a-t-on appris. Un jour, un sondage Pensez-vous que les huissiers de justice remplissent convenablement leurs missions ? OUI NON Sans opinion Le taux pratiqué actuellement sur le marché parallèle reflète-t-il, selon vous, la valeur réelle du dinar ? Résultat sondage Oui : 54,71% Non : 40,80% Sans opinion : 4,50% Les oranges d’ailleurs SOI IT D DI T T E N PA PAS S A N NT aime beaucoup, le matin, dès le réveil, allumer la télé, histoire de prendre des nouvelles du monde et commencer ma journée loin de ces choses qui font la morosité ambiante et que je vais, par instinct de survie, m’efforcer d’éviter dans les heures qui suivent. C’est là qu’une jolie chroniqueuse retient mon attention. Elle s’exprime en direct à partir du plus grand marché de gros européen et énumère, au présentateur du journal télévisé qui l’interroge, le type d’oranges qu’il faut soit presser et boire, soit peler et manger, après les avoir débarrassées de la cire dont elles sont recou- J’ vertes. Outre les rouges importées de Sicile et autres sanguines d’Espagne, il y a les maltaises de nos voisins tunisiens en proie à la toujours présente menace terroriste. Dans l’immense variété d’agrumes exposés, il n’y a, bien entendu, rien d’algérien. Et pendant que la journaliste dépêchée sur les lieux explique avec allégresse et félicité comment il faut consommer le fruit en question, je pense à ceux de nos agriculteurs qui, depuis la fameuse réforme agraire des années 70, ont bradé cette raison de vivre essentielle pour une autre activité, il paraît, plus lucrative. Le trabendo, par exemple ! Ça rapporte clairement pas mal pour l’effort que cela demande. Et voilà que me revient en mémoire la pitoyable histoire du gars à qui on reproche de ne pas travailler et qui dit ne pas comprendre pourquoi il le ferait puisque son père, encore de ce monde, s’acquittait parfaitement de la tâche ? Et puis, comme il y a le pétrole pour vivre et les maquis pour ruer dans les brancards en cas de besoin, à quoi bon s’user le popotin à en faire plus que ce que l’on attend de nous ! Surtout que l’on ne nous demande rien d’autre que de garder notre calme dans ce pays où chacun joue une partition à la taille de ses besoins. A quoi bon protester et Par Malika Boussouf [email protected] d’ailleurs, on ne proteste plus ou si peu. Pendant que tout le monde s’abrutit à tenter de donner un sens à sa vie, tout reste sous contrôle. La vigilance est à son apogée. Là-haut, au palais d’El Mouradia, on ne lâche rien. M. B. Le Soir d’Algérie Le prix du ciment a doublé Actualité Lundi 15 février 2016 - PAGE DE NOMBREUSES CIMENTERIES À L’ARRÊT Younès Djama- Alger (Le Soir) Selon lui, le beau temps a fait que la demande sur ce matériau n’a pas diminué. Ajoutez à cela le fait que les cimenteries n’ont pas fait un programme des arrêts, puisqu’elles se sont arrêtées en même temps pour des raisons de maintenance. Ce qui a de tout temps été le cas. Une situation contre laquelle a, maintes fois, alerté cette organisation professionnelle sans que ces appels soient entendus. Les conséquences de cette hausse des prix du ciment est que les chantiers ne vont pas tarder à prendre des surcouts et que des chantiers sont à l’arrêt. Le président de la CGP-BTPH tire la sonnette d’alarme sur une situation qu’il juge préjudiciable. A savoir le fait que les cimenteries s’arrêtent en même temps pour des travaux de maintenance, déplorant qu’il n’y ait pas de roulement. A titre d’exemple, la cimenterie de Béni Saf est à l’arrêt depuis pratiquement deux mois et celle de Zahana depuis un mois, déplore Dennouni qui trouve « anormal que des cimenteries se trouvant dans la même région s’arrêtent en même temps». En tout, ce sont une dizaine de cimenteries qui se mettent en arrêt technique à la fois, tonne encore Dennouni qui préconise de mettre en place un planning d’arrêt de sorte que des cimenteries s’arrêtent tandis que d’autres prennent le relais. «Il faut faire la maintenance, bien sûr, encore cela doit se faire en basse saison», recommande-t-il. Le président de la CGP-BTPH dit ne pas s’expliquer le fait que dans le marché informel, le ciment est disponible en grandes quantités. «Vous pouvez acheter 2000 tonnes de ciment dans le marché parallèle», s’offusque Dennouni qui déplore qu’au niveau des cimenteries ce Photos : DR Le prix du ciment a pratiquement doublé, atteignant 1900 DA, soit trois fois le prix du sac de 50 kg, en raison du fait que de nombreuses cimenteries sont à l’arrêt technique, affirme Abdelmadjid Dennouni, président de la Confédération générale du patronat du BTPH (CGPBTPH), contacté hier. Ce sont une dizaine de cimenteries qui se mettent en arrêt technique à la fois. matériau en vient souvent à manquer. Pour Abdelmadjid Dennouni, il est temps de réguler et contrôler par la suite. Par la régulation, il entend bien entendu l’établissement d’un planning pour les arrêts des cimenteries, car celles-ci ne doivent pas s’arrêter simultanément avec toutes les conséquences que cette action engendrera. «Il y a un manque de régulation et de contrôle, et les cimenteries font la loi», s’écrie le président de la CGP-BTPH, déplorant l’absence de communication au niveau des cimenteries. «Au niveau de la cimenterie de Zahana, par exemple, nous n’avons même pas d’interlocuteur, les DG sont absents et ils laissent un directeur commercial qui fait la pluie et le beau temps. A côté, la spéculation bat son plein, tout ceci n’est pas normal car c’est toute l’économie qui va en pâtir», dénonce Abdelmadjid Dennouni qui explique qu’il y a énormément de retards dans la réalisation des logements. Pour lui, il y a lieu de régler le problème à la racine en régulant 3 d’abord (plannings des arrêts). Concernant le rond à béton, Abdelmadjid Dennouni a expliqué que la dépréciation de la monnaie nationale a fait augmenter les prix de ce matériau. «Cela alors même que la Banque centrale se plaît à dire qu’il va y avoir encore une autre dévaluation du dinar», tonne M. Dennouni. A noter que le ministère du Commerce a soumis l’importation du ciment et le rond à béton à des licences d’importation à partir de cette année. L'opération du dépôt des dossiers pour bénéficier des contingents quantitatifs à l'importation est clôturée, a annoncé le département de Bakhti Bélaïb. Récemment, M. Bélaïb a accusé certains opérateurs qui ont importé ou qui s’apprêtent à réaliser des opérations d’importation sous l’ancien régime, ont estimé que cette mesure (licences d’importation) allait momentanément provoquer une perturbation sur le marché, ont commencé à anticiper par des augmentations des prix, assurant toutefois que les prix allaient se stabiliser bientôt. Y. D. «Il faut redoubler de vigilance face au virus Zika» Des experts demandent de redoubler de vigilance face au virus Zika. Selon eux, le problème ne relève pas uniquement du ministère de la Santé, mais il faut installer une cellule de prévention interministérielle, en mesure de riposter si nécessaire. Contrairement aux déclarations du ministère de la Santé, ces experts affirment que le moustique Aedes, principal vecteur du virus Zika, existe en Algérie. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Sans vouloir être alarmiste, le professeur Mustafa Khiati, président de la Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche), estime que les mesures de prévention existantes contre le virus Zika sont insuffisantes. «Nous sommes face à un défi sanitaire d’une dimension d’un problème de sécurité, et la réponse à ce risque ne peut pas être technique mais il faut des réponses adéquates et générales» a indiqué Mustafa Khiati, qui s’exprimait hier au forum du quotidien El Moudjahid. Selon lui, il faudra installer une cellule interministérielle au niveau du Premier ministère pour prendre des mesures si nécessaire. Selon le virologue Yahia Mekki, pour éviter la catastrophe il faudra commencer par éviter la propagation des moustiques vecteurs de ce virus. D’ailleurs, affirme-t-il, ce moustique, Aedes, existe bel et bien en Algérie. Ces moustiques, dit-il, on les trouve dans les eaux usées, les eaux stagnantes et les déchets jetés au niveau des marchés des fruits et légumes. C’est pourquoi, dit-il, il faut élever la barre de précautions. D’autant que, poursuit-il, ce moustique se multiplie pendant les mois de mars et avril. Pourtant, dans son communiqué, le ministère de la Santé, qui se réfère au laboratoire national de référence des arboviroses et le réseau de surveillance entomologique de l’Institut Pasteur d’Algérie, a indiqué que le principal vecteur du virus Zika, le moustique Aedes aegypti, n’a pas été rencontré dans notre pays. Selon ce virulogue, 70% des cas contaminés vont guérir. Cependant, ils constituent un réservoir de contamination puisqu’ils gardent le virus pendant une dizaine de jours dans leur corps. La contraction de Zika est vectorielle, dans la majorité des cas, mais le virus peut aussi être transmis par le sperme ou par le sang. L’intervenant a expliqué que le virus DES EXPERTS ALERTENT : Zika, apparu pour la première fois en 1947 en Ouganda, est de la même famille que le virus de la dengue et du chikungunya. En 2013, il a atterri en Polynésie française et en octobre 2015, le virus Zika a contaminé 1,5 million de personnes au Brésil. Face à la rapidité de sa propagation au niveau mondial, l’OMS a lancé une alerte le 1er février dernier. Les experts estiment que près de 4 millions de personnes seront affectées sur le continent américain. La Guadeloupe et la Martinique sont déjà entrées en phase épidémique et les premiers cas sur le territoire européen viennent d’être détectés. Le virus Zika est soupçonné de provoquer des troubles neurologiques notamment le syndrome de Guillain-Barré et des paralysies respiratoires ainsi que des malformations chez les nouveau-nés. L’infection au virus ne provoque pas de symptômes à part une fièvre ou des courbatures. La contraction est immunisante, ce qui signifie qu’on ne peut contracter le virus qu’une seule fois. Le collège des experts réuni la semaine dernière au ministère de la Santé a écarté le risque du virus en Algérie. Les 4 nouveaux groupes installés TRANSPORTS S. A. Comme annoncé dans notre édition de samedi passé (voir Le Soir d’Algérie édition du samedi 13 février), une nouvelle restructuration du secteur des transports a vu le jour officiellement hier. C’était lors d’une rencontre qui a eu lieu à l’hôtel de BéniMessous avec la participation d’au moins cinq ministres et le secrétaire général de l’UGTA. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le pari est, certes, ambitieux mais il est tributaire de la volonté réelle des pouvoirs publics à redonner au secteur les moyens appropriés matériels et humains pour le hisser à la place qui est la sienne. Hier, lors de la présentation de la nouvelle réorganisation du secteur public marchand du secteur des transports, il a été mis en exergue les grands axes du plan d’action de cette nouvelle réorganisation qui s’appuie notamment sur «la mise en place d’une gestion rationnelle des ressources humaines, la formation, la mise à niveau et la certification». Or, on apprend de source sûre que les «managers» siégeant au sein des quatre groupes ne présentent pas tous un profil à même de donner une dynamique au secteur. Pour preuve, une grande partie d’entre eux étaient des anciens «directeurs» et autres «directeurs centraux», aujourd’hui à la retraite mais à qui le ministre des Transports a fait «appel» et que lors de leur «règne» à la tête des entreprises publiques des transports, leur bilan «était des plus négatifs». D’ailleurs, lors de son intervention, le secrétaire général de l’UGTA n’y est pas allé par trente-six chemins pour déclarer que «si on n’agit pas maintenant, on va se retrouver face à la crise des années 90, autrement dit face au plan d’ajustement structurel, dont la conséquence directe est la fermeture des entreprises et le licenciement des travailleurs». «C’est la conjugaison de nos efforts au pluriel», a lancé SidiSaïd. Ce dimanche, quatre groupes publics du secteur des transports ont été mis en place, et ce, dans le cadre de la réorganisation du secteur public marchand décidée par les pouvoirs publics en 2014. Il s'agit du Groupe des services portuaires (Serport), du Groupe de transport maritime (Gatma), du Groupe transport de marchandises et de logistique (Logitrans) et du Groupe transports terrestres de voyageurs (Transtev). Ces Groupes viennent en remplacement de trois Sociétés de gestion des participations de l'Etat du secteur (Sogeport, Gestramar et Fibder), qui englobent 48 entreprises publiques économiques (EPE) Une nouvelle restructuration du secteur des transports a vu le jour hier. ainsi que d'autres entreprises à caractère économique et industriel (Epic) sous tutelle du ministère des Transports. Suite à cette restructuration, le nouveau groupe Serport (capital de 54 milliards de dinars) sera chargé de la gestion portuaire à travers dix entreprises portuaires et une entreprise de gestion des ports de pêche, ainsi que de la gestion des services portuaires à travers trois sociétés mixtes dédiées aux conteneurs et deux sociétés mixtes de logistique. D'un capital de 22 milliards de dinars, le deuxième groupe Gatma regroupera les deux filiales de la Compagnie nationale de navigation (Cnan), l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), l'Entreprise nationale de réparation navale (Erenav) et cinq autres filiales chargées de la consignation de navire et activités connexes. Quant au groupe Transtev, doté d'un capital de 3 milliards de dinars, il regroupera l'Entreprise de métro d'Alger (EMA), la Société d'exploitation des tramways (Setram), l'Entreprise de transport algérien par câbles (Etac), la Société de gestion de la gare routière d'Alger (Sogral) et cinq filiales de transport de voyageurs par car. Pour le groupe Logitrans (capital de 2 milliards de dinars), dont la mission est de gérer le transport des marchandises et la logistique, il sera constitué de sept filiales relevant de la Société nationale du transport routier (SNTR). Le ministre des Transports a tenté d’avancer les arguments de cette nouvelle réorganisation, mais la palme revient au SG de l’UGTA, qui a plaidé pour l’urgence de «libérer» l’initiative des gestionnaires des entreprises. Selon lui, «l’ère des diktats est finie» car ce n’est qu’avec une liberté de gestion que ces entreprises «auront de bons résultats». A. B. Entre origines médiévales et perceptions algériennes Le 14 février rime souvent avec chocolats, billets doux et roses rouges pour certains Algériens. Parallèlement, une grande hostilité et vives répulsions sont exprimées par des groupes opposants arguant une influence culturelle occidentale. Méconnaissant les véritables origines de cette célébration de l’amour, on préfère l’accoler à «l’irréligion». Naouel Boukir – Alger (Le Soir) – Pour prononcer un quelconque jugement sur une personne, un principe ou même une idée, il y a lieu de connaître le sujet ; de l’étudier si cela est nécessaire. Sinon autant s’abstenir d’en avoir une opinion. Pour revenir sur les racines de la fête de la Saint-Valentin, qu’on présume de croyance chrétienne, la majorité des Algériens, mais pas que, n’ont d’elle que cette conception globale et globalisée. En vérité, ce qu’on qualifie aujourd’hui de fête des amoureux prend ses origines dans l’Angleterre médiévale où l’on croyait que le 14 février était le jour où les oiseaux «s’appariaient». Ce qui peut illustrer cette connotation relative à l’amour. Plus tard, nombre d’auteurs du XIVe siècle ont repris cette symbolique dans leurs écrits. De fil en aiguille, la célébration de cette journée s’est répandue à l’image de ces œuvres, en Europe, puis au reste du monde. Cependant, dès le XXe siècle, en voulant donner un caractère un peu plus «légendaire» à celle-ci, on lui a associé des références à la mythologie grecque et à l’histoire du christianisme. Or, le calendrier chrétien n’y fait aucunement allusion aujourd’hui. Il s’agit plutôt d’une fête civile et laïque. Il est vrai que cette part «d’antiquité» amplifiée a certainement profité au caractère commercial de la Saint-Valentin. Pourtant, ce sont seulement ces dernières années que cet aspect «matériel» s’est intensifié par l’effet de la société de consommation et du consumérisme. L’échange de présents était, quelques décennies en arrière seulement, relatif à «une communion» et un partage de ses sentiments d’amour et de reconnaissance avec les êtres chers, amoureux(se), amis, parents, enfants ... Aujourd’hui, on a complètement traqué cet échange de lettres et de petites sucreries, allusion à la passion et à la douceur, avec celui des cadeaux matériels à proprement parlé. Ceci de façon globale. Pour revenir sur le contexte local, il y a lieu de savoir que l’amour, dans son sens large, bénéficie d’une image peu aimante auprès de certains groupes intégristes, devenus pesants sur l’opinion publique. Et tout ce qui peut s’y référer, de près ou de loin, est traité, tel un sujet tabou, avec beaucoup de véhémence. Alors ressort l’argument fatal de la religion dès que certains, veulent célébrer la Saint-Valentin, ou du moins l’amour, par une fleur ou une rose. Ils sont montrés du doigt et qualifiés de «pécheurs et d’hérétiques». Car voulant, selon eux, s’allier à des «traditions occidentales ou chrétiennes». Le non-conformisme à leurs perceptions est, dès lors, perçu comme une sorte d’irréligion. Pire encore, certains médias, partageant leur idéologie, véhiculent une représentation totalement contrefaite du 14 février. Ceci en lui incriminant explicitement l’expansion des réseaux de prostitution et l’accroissement de la consommation d’alcool, de drogues et de stupéfiants. Comme quoi, la célébration de l’amour est associée à la délinquance. Un entendement qui commence, malheureusement, à prendre l’allure d’un endoctrinement, facilité par les réseaux sociaux et la diffusion des médias à grande échelle. N. B. Le démenti du ministre de l’Énergie Lundi 15 février 2016 - PAGE CARBURANT DE MAUVAISE QUALITÉ 4 Le ministre de l’Énergie, M. Salah Khebri, a tenu à démentir la rumeur, plutôt alarmante, concernant la qualité du carburant. Lors d’un point de presse, à la fin de sa visite de travail à Tlemcen, le ministre a apporté un démenti catégorique : «Le carburant commercialisé répond à toutes les normes techniques et ceci est confirmé par les analyses effectuées en aval et en amont du produit». D’autre part, il a félicité les autorités locales dans leur lutte contre la contrebande, pour mettre fin à cette hémorragie économique. Cette nouvelle stratégie commence à porter ses fruits, il est vrai que la pression a diminué au niveau des stations-service et les stocks de réserves assurent une autonomie de 12 jours, au lieu de 8 jours. Les approvisionnements des stations sont passés de 2700m3 à 17000m3 soit une différence de 1000 m3, économisée au niveau du centre de stockage et de distribution de Remchi. Ces mesures de contrôle seront généralisées à toutes les localités frontalières du territoire national. Rappelons que le centre de stockage de Remchi dis- pose d’une capacité de plus de 40.000m3 et alimente les wilayas de Tlemcen, Saïda et Tindouf. Quant au taux de raccordement national du gaz naturel, le ministre affirme qu’il est actuellement de 55%, en précisant que plus de 40.000 foyers recensés ont décliné l’offre. Il faut rappeler que des citoyens à faible revenu ne peuvent s’acquitter des frais d’installation et d’acheminement de la conduite secondaire de ce réseau. Des solutions doivent être dégagées pour ne pas priver des familles au revenu modeste de cette richesse Photo : D. R. LA SAINT-VALENTIN Actualité Salah Khebri, ministre de l’Energie. nationale. Pour ce faire, on apprend que les services de la Sonelgaz sont en train d’étudier ces cas pour l’accès à cette fourniture indispensable pour tous. Dans la wilaya de Tlemcen, la couverture du gaz naturel a atteint un taux de 78%, et cette couverture englobe le monde rural, durant ces deux dernières années, ce qui explique la baisse de pression sur la bombonne de gaz butane. M. Zenasni Le Salon «Talents & Emploi» s’ouvre le 3 mars EMPLOI ET RECRUTEMENT Les demandeurs d’emploi continuent à user des méthodes dites traditionnelles. Nombre d’entre eux se réfèrent aux annonces sur les journaux. La prospection d’un poste de travail sur les sites internet spécialisés dans les offres d’emploi reste timide. Idem pour les Salons dédiés exclusivement à l’emploi et au recrutement dont la culture commence à peine à s’installer. Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Postuler pour un poste de travail sur les sites internet spécialisés est loin d’être récurrent en Algérie. Un outil de recherche qui, pourtant, a fait ses preuves ailleurs. Les Salons sur l’emploi et le recrutement apportent, pour leur part, une énorme contribution dans notamment l’orientation des jeunes à la recherche d’un poste de travail. Ils s’inscrivent d’ailleurs, dans le cadre des nombreuses réflexions engagées sur la problématique. C’est justement l’objectif du Salon «Talents & Emploi» qui se avant leurs métiers, valeurs et stratégies de gestion et de valorisation de la ressource humaine. Dans sa 13 e édition, «Talents & Emploi» a choisi de se produire tout au long de l’année dans les quatre régions du pays. Un choix qui répond au souci d’offrir les mêmes opportunités à tous les candidats à l’emploi sur l’ensemble du territoire national. Il se déplacera respectivement, pour son édition Est, à Constantine du 28 au 30 avril 2016, à Ouargla pour l’édition Sud du 20 au 22 octobre 2016, et à Oran pour son édition Ouest du 24 au 26 novembre 2016. L’ensemble de ces éditions s’étalera sur les week-ends en vue d’attirer un plus grand nombre de visiteurs. Autre nouveauté : le lancement prochain du Salon T&E de son édition à l’internationale, et ce, en vue de «capter encore plus de compétences algériennes». Par ailleurs, des conférences de coaching destinées aux candidats à l’emploi ainsi qu’aux recruteurs seront animées par des experts et des directeurs de la ressource humaine des entreprises participantes. Ry. N. Photo : D. R. Le Soir d’Algérie Prospecter un poste de travail sur les sites internet spécialisés dans les offres d’emploi reste timide. veut un rendez-vous des compétences, des opportunités d’emploi et du recrutement mais aussi un espace de networking et d’intermédiation. Prévu du 3 au 5 mars prochain au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger, le Salon s’érige «en le plus grand carrefour de rencontres entre les candidats à l’emploi (toutes catégories, niveaux et secteurs confondus), recruteurs, cabinets conseil et entreprises à la recherche de compétences». Ambitionnant à devenir un véritable baromètre du mar- ché de l’emploi en Algérie, «Talents & Emploi» compte, désormais, une «inestimable base de données, constamment mise à jour». A travers ses successives éditions, il se consacre à «dynamiser» le marché de l’emploi en Algérie. Organisé conjointement par l’Agence conseil en communication & marketing RH, The Graduate, et Emploitic.com, site de recrutement sur Internet, le Salon vise à contribuer à l’essor de l’entreprise algérienne. Il leur permettra, ainsi, de mettre en Le groupe des 19-4 a-t-il échoué ? Actualité Le Soir d’Algérie Lundi 15 février 2016 - PAGE 5 LAKHDAR BOUREGAA L’AFFIRME, KHALIDA TOUMI DIT LE CONTRAIRE M. Kebci -Alger (Le Soir) Bouregaâ, qui prend la société civile pour «responsable» de cet échec, affirme que le fameux groupe des 19-5 est arrivé «au terme de son parcours» puisque «n’ayant pu rencontrer le président de la République». Il s’en prend, au passage, à leurs détracteurs, nombreux, qui se sont acharnés sur eux, et ce, en dépit du fait que leur groupe ne se soit pas doté, comme n’ont d’ailleurs pas cessé de le ressasser ses membres, d’une quelconque feuille de route ou autre projet politique ou de société. Et de considérer que leur démarche, qui intervenait dans une conjoncture bien précise, avait pour seul et unique souci d’avoir des réponses à certains faits politiques, économiques, sociaux, voire même sécuritaires concomitants. Et le président de la République était «le seul à pouvoir satisfaire cette curiosité», selon lui, refusant, cependant, de les recevoir. Cet aveu d’échec de leur démarche par Bouregaâ, l’ancienne ministre de la Culture ne le partage pas. «Nous avons jugé nécessaire d’agir de la sorte et je pense que nous avons très bien fait de l’avoir fait», affirme Khalida Toumi pour qui la démarche des 19 «n’était pas une initiative politique» mais répondait à une situation bien précise. «On nous disait que c’est le Président qui décide, nous avons alors pensé à le voir», dit-elle. Pour Toumi, s’il y a échec dans la démarche, c’est B. M. 35 ans, dormait tranquillement depuis un quart de siècle, la tête sur l'oreiller de la nationalité française que lui avait obtenue sa maman, après l'avoir ramené d'Algérie, où il était né. Il vient d'être réveillé en sursaut par l'article 51 de la nouvelle Constitution qui réduit ses droits d'Algérien à la portion congrue. «J'avais même oublié jusqu'ici que j'étais algérien», avoue-t-il, mais coup sur coup, la nouvelle Constitution de son pays natal et une loi de son pays d'adoption le stigmatisant, viennent de lui ouvrir les yeux. C'est de cela qu'il est venu débattre ce vendredi soir à Ivry-sur-Seine, dans la banlieue sud de Paris, avec des binationaux comme lui, en réaction à l'actualité dont ils font les frais. C'est donc autour de ce très décrié article 51 de la nouvelle Constitution algérienne, adoptée dimanche 7 février, que s'est concentré le débat. Députée des Algériens de France et animatrice avec Akli Mellouli, de l'Espace franco-algérien, Chaffia Mentalechta a résumé pour l'assistance les circonstances dans lesquelles la Constitution a été adoptée. Il s'agit, en effet, d'agir au lieu de réagir, et d'envisager une riposte collective contre l'article 51 et son pendant français, la déchéance de nationalité. Les Algériens de France ont, en effet, ressenti cet article les excluant d'un éventuel exercice de responsabilités politiques en Algérie comme un affront et un acte de défiance à leur égard. Mais, comme l'a fait remarquer Chaffia Mentalechta, l'affront a d'abord été fait au peuple algérien qui a été tenu à l'écart, pour la troisième fois, de la rédaction et de l'adoption d'une loi fondamentale. «Cette Constitution, on en parle depuis 2011, rappelle-t-elle, mais la seule discussion sur le texte a été le simulacre de consultations animées par un directeur de cabinet, Ouyahia, dont on ne sait plus s'il parle comme chef de parti ou comme haut fonctionnaire. Au reste, a-t-elle ajouté, le seul fait notable à retenir de cette agitation, c'est la présence d'un chef terroriste. Ce dernier, loin d'être un repenti, a même avoué quelque temps auparavant qu'il sentait encore le sang chaud du soldat de l'ANP qu'il avait égorgé quelques années auparavant". Voilà le seul fait marquant d'une supposée participation populaire, alors que même les élus, censés en débattre, n'ont été convoqués qu'au tout dernier moment pour faire actionner l'applaudimètre. «On a boycotté le peuple, en l'empêchant de voter ce texte par référendum, et on a fait de même avec le Parlement en lui interdisant de discuter d'un projet de révision constitutionnelle, et ce, pour la troisième fois, en quatorze ans», a-t-elle relevé. Toutefois, elle a introduit une note d'optimisme en ajoutant que le prochain président, démocratiquement élu, s'empressera de réviser cette Constitution, taillée sur mesure. La députée a fait remarquer également que l'article 73, un moment caché par l'article 51, révèle aussi les vraies intentions du pouvoir. Il s'agit, en effet, d'empêcher certaines personnali- Photo : Samir Sid Au moment où le commandant de la IVe Wilaya historique, Lakhdar Bouregaâ, avoue «l’échec» de la démarche des 19 dont il fait partie puisque leur demande d’audience au président de la République est restée sans réponse, Khalida Toumi pense tout le contraire. Lakhdar Bouregaâ avoue l’échec de la démarche des 19 dont il fait partie. de l’autre côté, celui du pouvoir, et pas chez le groupe des 19, qu’il faudra le chercher» car, explique-t-elle, «s’ils ont bien senti le problème, ils ne l’ont cependant pas compris, coincés qu’ils sont et n’ont donc pas réussi à répondre». L’ex-ministre de la Culture affirme que le boulanger, le boucher ou le marchand et autres citoyens ordinaires qu’elle rencontre au quoti- dien, trouvent «normale» notre demande d’audience au président de la République, soutenant fort à propos que «les Algériens ne sont pas idiots». M. K. tés «présidentiables» et vivant à l'étranger d'être candidates à la prochaine élection présidentielle. C'est ainsi qu'on exige du candidat potentiel d'être de parents algériens, d'être marié à une Algérienne, et, verrou supplémentaire, qu'il ait au moins dix ans de résidence continue en Algérie. «C’est-à-dire qu'avec cette Constitution, a renchéri Chaffia Mentalechta, même le Président actuel ne pourrait plus l'être. Même Da l'Hocine Ait-Ahmed, s'il était encore en vie, n'aurait pu être candidat à la prochaine élection présidentielle. On sent bien que c'est pour éliminer des gens que cette Constitution a été rédigée, or une Constitution n'est pas faite pour éliminer, mais pour rassembler les gens». s'est-elle interrogée. «C'est grave, parce qu'on est en train d'inscrire dans la Constitution la sanction collective par anticipation», a ajouté la parlementaire, avant d'affirmer qu'elle s'est sentie "profondément insultée" par cet article 51. Sentiment largement partagé par l'assistance, avec de la colère à peine contenue et de la révolte contre ce message de suspicion qu'est l'article 51. Les binationaux de France se sentent aussi stigmatisés qu'ils l'ont été par la loi française sur la déchéance de nationalité, mais l'impact est encore plus fort lorsque le coup vient des racines. Ce sentiment de rejet, Akli Mellouli le résume par le terme tristement répandu de "cinquième colonne», depuis la période de la colonisation et bien après l'indépendance de l'Algérie. «On a l'impression que nous (les binationaux) sommes considérés comme la «cinquième colonne» en France et en Algérie. Nous sommes la «cinquième colonne» pour les uns et pour les autres. C'est sans doute pour ça qu'il y a cette similitude de calendrier, je ne veux pas faire dans la victimisation, mais c'est nous qui sommes visés par cette loi sur la déchéance. Il y a toujours en France le poids de ce passé colonial qu'on ne veut pas assumer, et chaque fois qu'il s'agit d'immigration, c'est vers nous que se portent les regards». Le président de l'Espace franco-algérien a évoqué ce qu'il appelle la "schizophrénie» des responsables algériens, rappe- De Paris, Ahmed Halli L'affront fait aux Algériens de France CONSTITUTION ET EXCLUSION Les binationaux d'Alger Comment expliquer de telles incohérences et cette porte fermée au nez des binationaux, au moment où ils n'ont jamais été aussi présents et en aussi grand nombre dans les diverses institutions de l'État. Et Chaffia Mentalechta de préciser qu'au consulat de France à Alger, il y a 32.000 personnes qui sont immatriculées, et 20.000 de ces immatriculés sont des binationaux. "Il y en a au Parlement et il y en a au Sénat, et ils n'ont pas été élus, mais désignés sur le quota réservé au Président. Comment ce Président qui a nommé des binationaux au Sénat, peut-il prétendre aujourd'hui les empêcher d'accéder aux hautes fonctions de l'État ?», lant la manière dont a été traitée l'historique Fédération de France. «Ces gens-là ont un vrai problème avec nous, parce que nous sommes des accélérateurs de particules, ayant grandi dans la démocratie. Nous sommes un danger potentiel pour ces gens qui s'accrochent au pouvoir et à ses institutions, et leurs proclamations nationalistes et patriotiques ne sont là que pour justifier leur attachement au plat de lentilles». Akli Mellouli s'est dit lui aussi révolté par "ce statut de souscitoyenneté et par la discrimination" imposés par l'État algérien avec la révision constitutionnelle. "Être binational, c'est être français en France et algérien en Algérie», a-t-il affirmé avant d'appeler à une large mobilisation de la communauté pour élaborer des réponses adéquates. Il s'est, notamment, prononcé contre le boycott d'Air Algérie, suggéré par certains, comme riposte à l'article 51. Ce à quoi, Chaffia Mentalechta a fait écho en rappelant qu'à l'époque où les compagnies françaises refusaient de desservir l'Algérie, il n'y a eu qu'Air Algérie pour maintenir le lien avec le pays d'origine. «Nous devons protester contre les retards, pester contre la qualité du service, mais nous n'avons pas à la boycotter. En pratiquant le boycott ou la rupture, ce ne sont pas les dirigeants algériens que nous punissons, c'est à l'Algérie que nous portons atteinte», a-t-elle conclu. A. H. Le Soir d’Algérie AÏN-TÉMOUCHENT L'irrigation complémentaire pour remplacer le manque de pluie Les services agricoles de la wilaya de AïnTémouchent ont lancé une campagne de sensibilisation en direction des paysans pour élargir le programme d'assurance de la production à travers l'irrigation complémentaire, une option pour sauver les récoltes. Cette opération a touché jusqu'à aujourd'hui 1764 hectares en utilisant l'arrosage. Les mêmes services comptent élargir cette option en distribuant 83 appareils d'arrosage au profit de 40 exploitations agricoles et aussi vers d'autres exploitations, selon Me Sidi Yagoub chef de bureau de l'hydraulique au niveau des services agricoles de la wilaya qui dira que cette opération intervient après les moments difficiles que connaît la région en matière d’absence de pluies. Ce manque cause un préjudice important dans les cultures céréalières, et selon les responsables de la DSA, la sensibilisation pour l'arrosage complémentaire vise à sauver des dizaines d'hectares de récoltes, notamment les légumineuses par les paysans qui ont reçu des appareils d'arrosage, en utilisant les eaux des puits existant sur le territoire de la wilaya de Aïn-Témouchent. Deux scouts représenteront la wilaya en Pologne Deux scouts représentant le commissariat des scouts musulmans algériens de la wilaya de Aïn-Témouchent prendront part cette année au camping international qui se tiendra en Pologne, et ce, dans le cadre de l'échange entre les différents scouts du monde. L'opération de sélection a débuté hier, conformément à plusieurs critères et conditions établies par les responsables, par le choix des participants des deux sexes. Le départ vers la Pologne est fixé pour la prochaine saison estivale, pour une durée de quinze jours. Le programme du scoutisme sera élaboré pour permettre aux représentants de la wilaya de représenter Aïn-Témouchent et d'échanger les expériences entre tous les participants des différents pays. M. Benhaddou Sofiane, responsable de l'information au niveau des scouts et chef du groupe Raïs Hamidou, a demandé qu'on choisisse un scout et une guide nés en 2000 et 2002 pour élire les deux représentants après une sélection qui a regroupé 15 participants des deux sexes où ils ont répondu à dix questions. A la fin de la sélection, les deux gagnants ont été désignés, à savoir le scout Benhaddou et la guide Attik Ibtissem. Les démarches administratives se déroulent normalement pour préparer le voyage en Pologne. Il faut noter que ce groupe de Raïs Hamidou a été représenté par le passé dans plusieurs participations en Suède, Egypte et en Tunisie. Installation du nouveau directeur de l'éducation Le chef de l'exécutif a procédé mercredi, en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya, à l'installation dans ses fonctions du nouveau directeur de l'éducation en l'occurrence M. Belmabrouk Mohamed en remplacement de Mme Hediat Hirèche qui a été appelée à la même fonction au niveau de la wilaya de Relizane. Le nouveau directeur qui est né en 1954 à El Bayadh a exercé plusieurs fonctions comme professeur en électronique au lycée les Palmiers d'Oran, directeur des études au technicum El Birouni de Béchar, proviseur à Tighennif dans la wilaya de Mascara, proviseur au lycée Hamou Boutlelis d'Oran en 2001, secrétaire général à la Direction de l'éducation d'Oran en 2012 et enfin directeur de l'éducation dans la wilaya de Annaba depuis 2014 jusqu’à ce qu'il soit muté vers la wilaya de Aïn-Témouchent. S. B. Régions La préparation de la rentrée scolaire 2016-2017 à l'ordre du jour TIARET Placé au sommet des préoccupations depuis quelques mois, le dossier de la préparation de la rentrée scolaire 2016-2017 a été examiné lors de la conférence régionale des cadres de l’éducation tenue jeudi dernier au niveau de l’institut Ibn-Rochd de Tiaret. D’ailleurs, dès son installation à la tête du secteur il y a quelques mois seulement, la directrice de l’éducation a été instruite de façon ferme pour en faire une priorité compte tenu des problèmes recensés et l’anarchie ayant régné au niveau de certains services non sans peser de tout leur poids sur la prise en charge des élèves et les conditions de travail des enseignants. Ce constat a été même fait par le wali de la wilaya, lequel, lors de ses tour- Lundi 15 février 2016 - PAGE nées ciblant la majorité des établissements scolaires de la région, n’a pas été sans déplorer des failles dues généralement à la mauvaise gestion, au laisseraller et au laxisme des uns et des autres. Auparavant, le même responsable avait insisté sur la stabilité du secteur de l’éducation avec de prime abord le recours au dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux et des associations des parents d’élèves. Intervenant lors de cette rencontre, le chef de l’exécutif 6 devait rappeler à l’assistance les principales recommandations ayant sanctionné les dernières assises sur l’éducation qui se sont déroulées récemment à Tiaret dont l’élaboration d’une cartographie scolaire avant le mois de juillet prochain sans qu’elle ne soit modifiée durant l’année. Il a été aussi question parmi les recommandations d’éviter les remplacements «improvisés» et anarchiques des enseignants sans pour autant puiser dans les listes additives et de mettre fin aux affectations aléatoires ainsi qu’aux décisions de mise à la disposition du personnel. Aussi, outre le dossier des logements de fonction qui doit être passé au crible, il a été recommandé dans le même ordre d’idées, la création de commissions mixtes entre les communes et la Direction de l’éducation à l’effet de recenser tous les établissements en quête de réhabilitation, notamment ceux implantés dans les zones enclavées avec leur raccordement à la 4G. De son côté, l’inspecteur général du ministère de l’Education nationale devait souligner la nécessité de la mise en œuvre de la charte de l’éthique de la profession dans les établissements scolaires non sans indiquer que pour le compte des prochains recrutements, les candidats seront soumis à des épreuves écrites. Le représentant de Nouria Benghebrit avait aussi précisé que les élèves de la 5e année primaire subiront leur examen au niveau de leurs propres établissements sauf pour des cas exceptionnels, dira-t-il, en direction de l’assistance. Mourad Benameur les faits divers s’enchaînent. Au lycée Benteboula dans la cité Bouroueh, sur les hauteurs de la ville, un jeune lycéen se suicide après s'être immolé par le feu devant ses camarades. A Bouchegouf, à une trentaine de kilomètres de Guelma, une bagarre rangée entre collégiens fait des blessés à coups de couteau. A Belkheir, un élève insulte un professeur qui veut lui confisquer son téléphone portable après une tentative de fraude. Dans un collège du centre-ville, un jeune délinquant fait irruption dans une salle de cours pour régler le compte de son ancien professeur… il s'agit d'une violence extrême qui accompagne une dérive grandissante. Et les chiffres sont les premiers témoins de ce fléau social. Les Guelmis commencent à s’inquiéter sérieusement du phénomène. A cela s'ajoute le problème de l'absentéisme, qui concerne une bonne proportion d’élèves et même des enseignants qui s'absentent de façon non justifiée. Selon une source proche de l'administration, le taux dépend du calendrier scolaire et des jours de semaine : élevé à l'approche des vacances scolaires, autour des jours fériés et fêtes religieuses et les jeudis après-midi. Quel qu’en soit le motif, du fait de ces absences chroniques, les élèves perdent beaucoup de temps d’enseignement, une situation encouragée par les congés de maladie de complaisance et qui, selon les spécialistes, constitue un risque important de décrochage scolaire. Le nouveau directeur de l'éducation de la wilaya de Guelma a décidément du pain sur la planche, pour remédier à cette situation qui ternit l'image de l'école. Noureddine Guergour La Direction de l'éducation change de chef GUELMA La Direction de l'éducation de Guelma change désormais de tête. Boughdiri Mourad, nouveau directeur, a pris ses fonctions le mercredi 10 février 2016, en remplacement de Salim Benader, parti à la retraite. La cérémonie de passation de consignes a été chapeautée par madame le wali de Guelma et s’est déroulée au siège de la Wilaya en présence du représentant de madame la ministre de l'Education nationale. Le nouveau patron des lieux a été invité d'emblée à passer à l'action. Apparemment, le choix de monsieur Boughdiri n'est pas fait au hasard, selon notre source, il s'agit d'un vieux routier, qui a occupé plusieurs postes de responsabilité dans le secteur, dont notamment celui de directeur de l'éducation de la wilaya d'Oran. Un profil qui, de l'avis général, peut prétendre apporter une réponse appropriée aux grandes préoccupations de l'heure en matière d'éducation à Guelma. Entre autres, les maux qui gangrènent le secteur et souillent la réputation de l'école, essentiellement la violence qui va crescendo. En effet, ces derniers temps, des élèves, des enseignants et des directeurs ne se sentent pas en sécurité dans les établissements scolaires de Guelma, à l'instar de nombreuses autres régions du pays. Agressions, insultes... font désormais partie de leur quotidien. C'est le point noir de l'école d'aujourd'hui. Celle des bagarres, des menaces et du vandalisme. Il suffit de suivre les événements. Depuis le début de cette année scolaire, «Accélérer la cadence des travaux de la Maison de l'artisanat» MADAME TAGABOU Madame Aïcha Tagabou, ministre déléguée auprès du ministère de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, chargée de l’artisanat, a effectué hier une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Guelma, où elle a pris connaissance, en présence des autorités locales, de la situation du secteur de l'artisanat dans cette région. Au cours de cette tournée de travail, la ministre a insisté sur le contenu économique et social important de l'artisanat à Guelma, un pôle touristique de premier plan en raison de son riche potentiel historique et naturel, et qui lui confie des tâches de premier ordre, notamment pour ce qui est du développement de cette wilaya. Au cours de sa visite, madame Tagabou a inspecté les travaux de la Maison de l'artisanat du chef-lieu de la wilaya, un projet inscrit au titre du programme quinquennal 2005-2009, dont le retard a fait couler beaucoup d'encre, et dont les travaux ne sont qu'à 50 %. Elle a exhorté les responsables de ce chantier à accélérer la cadence des travaux pour pouvoir respecter leurs engagements, en levant les contraintes administratives, techniques ou normatives pour viabiliser ce projet. La première responsable du secteur a eu l'occasion de s'enquérir, en présence de madame le wali de Guelma, du projet d'une poterie dans la commune de Oued Fragha dans la daïra de Bouchegouf, «un investissement qui va permettre la création d'une centaine de postes d'emploi», déclarent ses responsables. Décidément, l’artisanat continue de créer chaque année de nombreux emplois à Guelma, et ces métiers sont quasiment tous accessibles par la voie de l’apprentissage. Les jeunes de cette région ont donc leur carte à jouer, d’autant plus que ces activités manquent cruellement de main-d’œuvre. Enfin, madame Aïcha Tagabou a insisté sur «l’orientation des artisans vers la création d’activités dans le secteur de l’artisanat et du tourisme. Et d'ajouter «il est nécessaire de revaloriser et moderniser cette filière, tout en gardant l'originalité et l'authenticité des produits». N. G. ZEDDINE (WILAYA DE AÏN DEFLA) SIDI-BEL-ABBÈS Le représentant du syndicat des taxis et transporteurs meurt électrocuté Dans l’après-midi du samedi dernier, le représentant du syndicat des taxis et transporteurs au niveau de Sidi-Bel-Abbès est décédé en son domicile après avoir été électrocuté. La victime, qui est décédée sur les lieux, effectuait des travaux dans son habitation lorqu’elle a été surprise par la décharge électrique. Son frère qui a tenté de le secourir s’en est sorti avec des brûlures mais cependant, ses jours ne seraient pas en danger, selon nos sources. La victime qui est âgée de 59 ans a été enterrée hier en présence d’une foule importante venue lui faire ses derniers adieux. A. M. 4 morts et 4 blessés dans un accident sur l’autoroute Hier, vers 5h du matin, sur le tronçon de l’autoroute qui traverse la commune de Zeddine au sud de Aïn Defla, un camion-citerne transportant une cargaison d’acide sulfurique concentré a pris feu et est allé percuter pas moins de six véhicules légers, provoquant le blocage de la circulation sur l’axe ouest-est sur des kilomètres. Au bout d’efforts considérables, les éléments de la Protection civile ont pu accéder et intervenir sur les lieux du sinistre et établir un cordon sécuritaire pour protéger d’autres usagers de la route et des flammes du camion et des vapeurs d’acide très corrosives. Des six véhicules endommagés, les secouristes ont pu dégager quatre personnes décédées dont trois carbonisées, en plus de quatre autres personnes blessées qui se trouvaient dans les différents véhicules. Les huit victimes ont été transférées vers l’hôpital Makour-Hamou de Aïn Defla. Il a fallu des heures aux éléments de la Protection civile pour dégager la route. Ils ont dû mobiliser trois ambulances, deux grands camions antiincendies et divers engins. Ce genre d’accident meurtrier n’est pas le seul du genre, hélas ! Selon des témoins qui se trouvaient sur les lieux du sinistre, le camion aurait pris feu parce que les freins de la suspension arrière se seraient bloqués et chauffés par le frottement des tambours. Cependant, d’aucuns se demandent comment de tels camions dont le système de freinage est défectueux aient pu être mis en circulation. De plus, on s’interroge aussi sur l’absence d’escorte de ce type de camions transportant des matières aussi dangereuses. Karim O. Régions Le Soir d’Algérie Quand Lydia ravive la fraternité légendaire d’un peuple GRAND GALA DE SOLIDARITÉ À M’CHÉDALLAH Ce qui était au début une aventure presque impossible à réaliser s’avérera au fil des jours avec l’élan de solidarité jamais égalé de la part de toute une région, presque une thérapie contre ce que tout le monde redoutait au niveau de notre société : la démobilisation et l’indifférence. Oui, le père de Lydia, Rachid Tamourt, a raison de rappeler cette thérapie collective qui a guéri la société d’une certaine indifférence qui commençait à devenir presque de l’inhumanisme. Avec le cas de sa fille Lydia, Rachid Tamourt était presque désespéré après avoir eu connaissance de la somme exigée pour les soins de sa fille à l’étranger, son unique espoir de guérison. Une maladie rare qui a été diagnostiquée chez sa fille, le «Sarcome d’Ewing», un cancer rare qui a touché l’os de la hanche droite et qui s’aggrave de jour en jour. Désespéré ce père, n’étaient ces jeunes du village Vouaklane, village natal de Lydia, qui ont pris le taureau par les cornes. Ce fut vraiment l’éternelle citation de Larbi Ben Mhidi : «Jetez la révolution dans la rue, elle sera bercée par le peuple». L’idée germée au sein d’un groupe a été jetée dans la rue et elle fut bercée par… tout un peuple. Mais d’abord par les citoyens de la région de M’chédallah où toutes les communes de la daïra mais aussi celles avoisinantes, jusqu’à la communauté étrangère établie en France, au Canada et aux Etats-Unis d’Amérique, se sont joints et ont uni leurs efforts pour venir en aide à la jeune lycéenne Lydia pour lui redonner le sourire, faire tout pour que sa prise en charge ait lieu. Parallèlement à ces actions de collecte d’argent et de divers dons en nature, des centaines de citoyens et autres associations s'activaient à travers les réseaux sociaux pour sensibiliser le maximum de gens sur la nécessité de venir en aide à une famille dont le revenu ne pouvait faire face à la somme de 2,5 milliards de centimes exigée pour la prise en charge de la malade en France. Aussi, grâce à cette solidarité jamais égalée dans la région, la somme exigée a été récoltée en moins de trois semaines. Le 29 janvier 2016, le collectif de solidarité de la daïra de M’chédallah a pris la décision d’arrêter toute collecte et le blocage des comptes bancaires et du CCP ouvert à cet effet. Outre cette décision, le collectif qui avait déjà programmé un gala de solidarité pour le 13 février informera les citoyens que ce gala était maintenu, et ce, d’abord pour remercier tous ceux qui étaient de loin ou de près derrière cette mobilisation extraordinaire pour la réussite de cette action de solidarité ; ensuite et c’est parce que l’entrée au stade est payante, pour expliquer aux citoyens que la somme récoltée servira à couvrir d’éventuels frais supplémentaires d’un séjour prolongé de la jeune malade, ou le cas échéant, pour faire face à la probable hausse des cours de change parallèle tant, rappelle le collectif, l’opération de change réglementaire auprès des établissements financiers légaux obéit à une démarche lente qui ne permet pas d’avoir le montant en devises nécessaire en temps voulu ; ce qui contraint le collectif à recourir à d’autres alternatives. Aussi, avant-hier samedi, ils étaient tous là, les Oulahlou, Kamal Chenane, le comédien Mhend, mais aussi, ces artistes qui sont rentrés au pays spécialement pour ce gala, et parfois en quittant leurs postes de travail comme c’est le cas pour Mourad Menhoudj qui vit en France mais qui a répondu spontanément à l’appel dès que le collectif de solidarité l’avait sollicité. «Pour moi, en tant qu’enfant de la région, je me suis senti honoré par le fait que les enfants de ma région ne m’aient pas oublié ; d’autant que le cas de notre fille Lydia nous a touchés bien avant que je ne sois sollicité pour ce gala, en participant à la collecte en France». Même réaction de la part de Ali Amran, qui vit également en Europe et qui est rentré au pays spécialement pour répondre aux appels de solidarité qui lui ont été lancés par un collectif de Tizi-Ouzou d’abord, puis celui de M’chédallah pour venir en aide aux malades. Rabah Ouferhat abonde dans le même sens mais en émettant le vœu de voir ces actions de solidarité s’élargir vers d’autres domaines d’intervention qui ne sont pas nécessairement pour les malades mais, «pourquoi pas pour d’autres chantiers qui profiteraient à la collectivité : dans le cadre environnemental, culturel ou social … L’essentiel est que la solidarité légendaire de la société algérienne soit maintenue et même ravivée» dira-t-il, avant que le père de Lydia ne fasse la même réflexion sur ce point en disant que «la société qui a perdu ses repères d’antan en se regardant en chiens de faïence a miraculeusement, grâce à cette maladie de ma fille, retrouvé son élan de solidarité et son hospitalité légendaire. Pour moi, je dirai que l’élan collectif qui est réussi pour venir en aide à ma fille atteinte du cancer a déjà vaincu cet autre cancer qui rongeait notre société, celui de l’indifférence et de l’hypocrisie. Fasse Dieu que la fraternité retrouvée perdure et que ma fille retrouve son sourire Inch’Allah», dira Rachid Tamourt en pleurs. Des pleurs de joie après tant de soutiens venus des quatre coins du pays et même d’ailleurs… Y. Y. camion de gros tonnage qui roulait en sens inverse. Le manque de visibilité due aux virages n’avait pas permis au chauffeur d’éviter le choc frontal. La voiture est totalement écrabouillée par le camion. Bilan : cinq personnes ; le père, sa femme, les deux filles ainsi que la belle-sœur, meurent sur le coup, alors que l’enfant, grièvement blessé, a été transféré vers l’hôpital de Bordj-Bou-Arréridj. La nouvelle a vite fait le tour de la wilaya de Bouira, amplifiée par les réseaux sociaux qui ont partagé l’information. Hier matin, l’enfant qui était grièvement blessé, succombera à ses blessures portant à six le bilan macabre. Le chauffeur du camion a été également évacué vers l’hôpital mais ses jours ne sont plus en danger. Une enquête est ouverte par les éléments de la Gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances exactes de cet accident qui a décimé une famille entière, allongeant ainsi la liste macabre du terrorisme routier face auquel l’Etat semble désarmé. Y. Y. Six personnes d’une même famille périssent dans un accident sur la RN5 L’HÉCATOMBE SE POURSUIT SUR NOS ROUTES Une atmosphère lourde qui rappelle étrangement celle qui prévalait durant la funeste décennie noire, régnait hier à Haïzer, à 10 kilomètres à l’est de Bouira. La famille S. venait de perdre six membres dans un terrible accident de la circulation survenu la veille sur la RN5, du côté des virages de Hammam El Biban, aux frontières entre les wilayas de Bouira et Bordj-Bou-Arréridj. En effet, d’après les informations concordantes que nous avons pu recueillir, il était 17h environ en cet après-midi de samedi, quand au niveau d’un des virages de Hammam El Biban sur la RN5, le chauf- feur d’une voiture de marque Chevrolet qui était en compagnie de sa femme, ses trois enfants, deux filles et un garçon en bas âge, ainsi que sa belle-sœur, soit six en tout, s’est retrouvé face à face avec un Les retraits de permis de conduire augmentent de plus de 60% POLICE DE BOUMERDÈS Les policiers des agglomérations de la wilaya de Boumerdès mettent plus de pression sur les automobilistes irrespectueux du code de la route. C’est ce qui ressort du bilan mensuel de janvier 2016. Pour le même mois de 2015, 339 permis de conduire ont été retirés à leurs détendeurs pour avoir commis une infraction au code de la route. Durant le même mois en 2016, ce nombre est de 554, ce qui donne une augmenta- tion de 61,19%. Cette augmentation est également enregistrée au niveau des amendes (1.833) infligées aux automobilistes. Parfois, on entend des citoyens se plaindre du zèle dont font montre certains policiers (et des gendarmes), mais les statistiques macabres au niveau du pays et le comportement scandaleux de certains automobilistes laissent les défenseurs de ces derniers sans arguments. Durant le même mois (janvier 2016), la police judiciaire a aussi mis plus de pression sur les délinquants. Elle a, en effet, arrêté 255 personnes dont 23 femmes, 8 mineurs et 6 étrangers impliqués dans 273 affaires. C’est, comme d’habitude, les CBV (coups et blessures volontaires) avec 46 affaires dont sont impliquées 70 personnes qui arrivent en tête des délits et crimes commis durant le mois de janvier 2016 dans les seuls périmètres urbains de la wilaya du Rocher noir. On peut dire dès lors que la violence est commise dans tous les espaces sociaux. Abachi L. AFFAIRE DU 11 BD LA SOUMMAM D’ORAN OPPOSANT LA SIFAN À DES LOCATAIRES Un ancien locataire menace de s’immoler L’affaire dite de l’immeuble du 11 Bd de la Soummam opposant la société Sifan à des locataires ne semble pas connaître son épilogue. Hier encore, l’un des anciens locataires de l’immeuble, expulsé il y a de cela 9 ans, est revenu occuper son ancien appartement. Venus l’expulser, les policiers ont dû y renoncer car l’homme en question avait menacé de s’immoler, l’odeur d’essence qui se répandait ne laissait planer aucun doute. Pour Sid Ahmed S., son expulsion lui et ses parents avait eu lieu injustement, «la justice a rendu une décision par le biais du tribunal administratif en date du 20/12/2015, annulant l’acte de propriété de la Sifan. Maintenant, si la police tente de me faire sortir par la force, je n’hésiterai pas à m’immoler !», dit-il. Constitué de 33 appartements, dont pas moins de 6 familles ont déjà été expulsées, les membres de l’association des résidents du 11 Bd la Soummam nous expliquent que «la Sifan ne détient aucun acte de propriété, jusqu’ici, cette société ne l’a pas montré ou déposé, seul un pseudo-acte a été établi par un avocat seulement en 2011 au profit de la Sifan» et de préciser que «la décision du tribunal administratif est claire : annulation de l’acte». Ce qui leur fait dire à eux ainsi qu’à Sid Ahmed S. qu’au vu de cette dernière décision, les expulsions des familles ont eu lieu illégalement. Toutefois selon les locataires, un fait incompréhensible règne sur cette affaire, l’immeuble du 11 Bd la Soummam reste un bien vacant puisqu’il n’a pas été inscrit sur les registres comme bien de l’Etat au lendemain de l’Indépendance. Pour revenir à cet ancien locataire qui jusqu’à hier occupait toujours son ancien appartement, il reste déterminé à ne pas le quitter en s’accrochant à la décision de justice qui a annulé l’acte de propriété de la Sifan. Même s’il est convoqué par la police, il reste convaincu qu’il est dans son bon droit et qu’il est temps que cette affaire soit une fois pour toutes réglée. Amel Bentolba Lundi 15 février 2016 - PAGE NAÂMA 7 Après des décennies, les poux sont de retour II semblerait que certains établissements scolaires de la wilaya de Naâma ne sont pas épargnés des poux et des lentes. Les services d’hygiène affectés au niveau des écoles doivent agir en menant une campagne extrême contre cette épidémie qui pourrait s’élargir à tous les niveaux, même dans les milieux familiaux, quoi qu’il ne s’agit pas en fait d’un manque de propreté pour certains enfants mais le phénomène est environnemental et transmissible directement par des contacts rapprochés, à l’exemple de s’asseoir côte à côte à une table, ou à travers les vêtements accrochés aux porte-manteaux ou dans les pratiques sportives, ou encore lors des prêts de vêtements, tous ces contacts peuvent infester les uns et les autres. Ces parasites embêtants presque invisibles ne dépassant pas les 2 mm, vivant généralement dans les cheveux et dans les sous-vêtements, causent des démangeaisons et peuvent provoquer des irritations. Ces «petites bêtes», nous dira un des pharmaciens de la ville de Aïn-Sefra, peuvent vivre entre trois à quatre semaines, mais pour leur disparition complètement, le sujet doit suivre un traitement efficace : il existe des poudres et shampoings spécialement pour les poux ou encore l’huile d’olive, l’huile de coco, vinaigre et autres produits appliqués localement pouvant éliminer les poux et les lentes. Pour conclure, notre interlocuteur nous dira qu’il existe actuellement une épidémie dans certains établissements scolaires. Beaucoup de parents d’élèves achètent les produits en cachette, car ils considèrent que c’est un sujet tabou de peur que leurs enfants ne soient complexés devant leurs camarades et surnommés les «pouilleux». Enfin, les poux sont de retour après que le citoyen a cru que cette bestiole a été définitivement exterminée. B. Henine AÏN-SEFRA Moghrar toujours en deuil Les habitants de la région de Moghrar (50 km au sud de Aïn-Sefra) ne décolèrent pas et sont encore sous le choc depuis le carnage de jeudi dernier qui a coûté la vie à 13 personnes issues toutes de cette petite localité. Mais l’on ignore le silence des hautes autorités et des médias (ENTV) qui n’ont pas donné d’importance à ces vies humaines, pourtant 13 et non 8 (accident de train en Allemagne qui a fait le tour du monde). II aurait fallu la présentation des condoléances du président de la République, du Premier ministre et des hauts cadres de l’Etat. II aurait fallu au moins trois jours de deuil, si ce n’est dans l’ensemble du territoire, au moins dans la wilaya de Naâma. Pire, la radio locale devrait cesser ce jour ses programmes. Pire encore, certains quotidiens et TV ont fait leur Une avec un pub gratuite pour la ville de Mécheria, à l’exemple de «carnage à Mécheria, l’accident s’est produit entre Mécheria et Naâma». Drôles d’informations, tant pis pour ceux qui ne connaissent pas Moghrar la fameuse kalaâ de Cheikh-Bouamama et tant pis pour ceux qui ne connaissent pas Aïn-Sefra, la ville martyre. B. H. Khaled Nezzar, les raisons de la colère Le Soir d’Algérie L’arrêt du 25 juillet : Les conclusions des magistrats de la Cour des plaintes condensées dans l’arrêt du 25 juillet 2012 (objet d’une fuite qui arrange la partie plaignante), visiblement influencées par « l’intime conviction » de la parquetière en charge de l’instruction, désireuse coûte que coûte de continuer les poursuites, confèrent aux affidés d’un parti islamiste radical, qui a voulu imposer par la violence terroriste un califat hors de siècle en Algérie, le statut de belligérants et les présentent comme de simples opposants armés tandis que les actions de maintien de l’ordre des forces de sécurité sont placées dans la rubrique des crimes de l’Etat. En Algérie on déchante. La confiance est ébranlée. Les magistrats, certainement en toute bonne foi, ont fondé leur décision sur des publications en ligne qui répercutent les thèses des résiduels du FIS, ou celles de livres écrits par des étrangers, mais signés par d’anciens membres de l’ANP, souvent déserteurs. La propagande qui a induit en erreur les juges suisses vient de loin. L’arrêt du processus électoral en janvier 1992, imputé et reproché à Nezzar, a été ressenti par les membres des organisations islamistes partout dans le monde comme un terrible revers. Le pouvoir algérien de l’époque n’a eu aucune idée de l’impact émotionnel que son acte salvateur a provoqué au sein des organisations islamistes en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, pour ne citer que les pays où elles connaissent de remarquables fortunes politiques. Les membres du HCE, et à leur tête Khaled Nezzar, ont été l’objet, dans les discours des frères, des mêmes anathèmes que ceux lancés, en leur temps, aux dirigeants arabes laïques, ennemis de leur confrérie. Mourad D’hina, ingénieur dans un centre de recherche genevois, pourvoyeur d’armes et de bombes aux GIA algériens, président de l’ONG Rachad, Rachid Mesli, avocat, condamné à trois ans de prison pour complicité avec des terroristes, président de l’ONG «Karama» ainsi que d’autres milieux hostiles, ont balisé le terrain aux avocats autoproclamés des droits de l’Homme en Algérie. Ces associations émanations des islamistes radicaux algériens, bénéficiant des largesses des dictatures médiévales du Moyen-Orient, confortablement installées en Europe grâce à la permissivité des autorités politiques, profitant de la naïveté de milieux religieux, intellectuels ou judiciaires, à l’abri de toute surprise du fait de l’impuissance de services de police paralysés par les règles de l’Etat de droit, ont su tisser avec des ONG occidentales et des institutions spécialisées de l’ONU, par l’entrisme et la propagande, des relations utiles à leur cause. Le discours des anciens activistes du FIS, des intellectuels bon chic-bon genre, des ingénieurs, des avocats, des médecins qui ne sauraient être porteurs d’une idéologie mortifère, a été émouvant. Ils ont plaidé la cause de la démocratie et du choix souverain du peuple foulé aux pieds par «une junte composée de généraux violents et corrompus dirigés par Khaled Nezzar». Ils ont rencontré une bonne écoute. Lorsque le terrorisme de leurs GIA a commencé à révulser la conscience humaine, leur principal souci a été de blanchir les organisations criminelles des horreurs commises en les imputant à l’armée et aux forces de sécurité algériennes. Les approches des magistrats suisses recoupent, point par point, les assertions de ces associations et consolident les accusations des plaignants et de leurs témoins. Cette lecture guidée les conduit allégrement, prétextant l’influence supposée du général Nezzar sur ses anciens compagnons à incriminer l’ensemble des hautes autorités militaires de l’Etat algérien de 1992 à 1999. Leur arrêt a accentué la pente naturelle tracée et satinée par les a priori du parquet. La Cour des plaintes, non seulement n’a reconnu aucune immunité au général Nezzar et a autorisé la procédure ouverte contre lui, mais l’étend, de facto, à tous les responsables algériens qui ont mené la résistance au terrorisme islamiste. On est loin du cadre de l’affaire Nezzar et des faits précis qui lui sont reprochés. La procédure, avec l’arrêt en question, a visiblement glissé. Le pré jugé - écrivons-le en deux mots d’un général Nezzar, maître et responsable de tout, même après qu’il eut quitté le pouvoir, clamé par les plaignants, accepté sans débats Contribution par le parquet, retenu tel quel par les hauts magistrats de la Cour des plaintes, fait de l’ancien ministre de la Défense un authentique parrain et assimile les institutions algériennes à une mafia. Le général Nezzar, rencontré incidemment par l’auteur au mois de novembre 2015, lui confie, sans rentrer dans les détails de l’instruction, que plus de quatre années après son interpellation, l’étendue de la période pénale recoupe toujours la mise en prévention initiale et, qu’au début de chaque audience, le MPC rappelle le cadre temporel de son action (1992 à 1999) sans tenir aucunement compte du fait que Nezzar a quitté ses fonctions officielles depuis janvier 1994. Le MPC suisse, qui décide, par cet étonnant passé outre à la logique du temps et de l’espace, que la planète est plate et qu’elle ne tourne pas, ou qu’il y a une vie après la mort, enrichit la justice universelle d’une remarquable jurisprudence. «Et pourtant elle tourne !», s’était exclamé, en son temps, un autre célèbre justiciable confronté lui aussi au tragique entêtement des juges. Mais cette aberration apparente cache autre chose, comme nous le verrons plus loin. Pour les Algériens, la décennie 1990 est sans doute la période la plus douloureuse de leur longue et tragique histoire, pour conjurer son retour, dans un élan de sagesse retrouvée, faisant taire leurs doutes et leurs ressentiments, ils ont opté, encore souffrants, pour la réconciliation même si, réalistes, ils ont compris qu’il fallait patiemment la construire. Pour certaines parties étrangères, ouvertement à la rescousse de leurs bourreaux, c’est une période pénale qui ne concerne que les grands patriotes qui ont résisté dans le cadre des lois algériennes à la barbarie. Un procès politique : Dans le «Tages Anzeiger» du 3 août 2012 Stefan Schürer, commentateur politique, note que l’arrêt qui autorise le MPC à poursuivre la procédure contre le général Nezzar est «un arrêt hautement politique sur une question extrêmement controversée». L’analyse de Schürer recoupe les conclusions du juriste Sam Lyes, enseignant à la Faculté de droit et des sciences politiques à Tizi-Ouzou, selon lequel : «la procédure ouverte (contre le général Nezzar) devant les juridictions suisses concernant le conflit interne qu’a vécu l’Algérie durant des années n’est point un procès contre une personne privée. Il s’agit plutôt d’un procès mettant en cause un Etat étranger pour sa politique de lutte contre le terrorisme, et ce, à travers la poursuite de son ex-ministre de la Défense… membre d’un organe de transition de surcroît». Le bâtonnier Marc Bonnant, évoquant l’affaire Nezzar dans la presse de son pays, écrit : «Marshall McLuhan a théorisé en 1967 déjà, un fait depuis longtemps constaté : le monde n’est qu’un seul et même Village –un village global-, une seule et même communauté. Les Etats exerçaient les uns sur les autres un droit de regard. De l’intransigeance du regard, ils sont passés aux actes et considèrent légitime l’ingérence. Militaire sous l’égide de l’ONU et humanitaire dans le cadre d’organisations et de conventions internationales. «Désormais, le droit d’ingérence sera aussi…judiciaire. Notre pays a décidé de s’inscrire dans ce mouvement. Ainsi, à défaut de faire l’Histoire, la Suisse l’écrira. Par ses juges à Bellinzone». Les hautes autorités de la République prenant acte de la volonté de Nezzar qui a décidé d’affronter ses adversaires pour les raisons que nous avons évoquées plus haut, lui donnent les moyens de se défendre et de communiquer. Il va le faire dans un climat apaisé sans faire montre de colère ou de vindicte à l’égard de ses accusateurs, sauf peut-être envers celui qui a essayé de monnayer le retrait de sa plainte, nous dira-t-il sans s’étaler outre mesure sur le reste. A aucun moment il ne leur contestera le droit de demander des comptes pour ce qu’ils disent avoir subi, laissant à la justice le soin de faire la part de chacun. Plus tard, le 2 mai 2013, sortant, ébranlé, d’une confrontation avec un plaignant, il s’étalera sur les responsabilités de ceux qui ont conduit le pays à la tragédie qui a occasionné tant de souffrances. Il en sort renforcé dans sa décision d’aller au bout et au fond des choses et, pour lui, cette clarification, ces vérités seront, d’une certaine manière, une réparation morale à ceux qui ont subi. L’enfer est pavé de bonnes intentions : La procédure concernant le général Nezzar dure maintenant depuis plus de quatre ans. A part le prévenu, les plaignants et les autorités directement concernées, personne ne sait grand-chose de la façon dont l’instruction se déroule et ce qui s’y dit. Le général Nezzar, pour une fois discret, ne communique pas sur ce qui se passe précisément dans les bureaux de la procureure suisse. Les informations parues dans la presse et quelques rares confidences glanées çà et là nous permettent cependant de faire des recoupements qui renseignent sur l’évolution du dossier. Un journal suisse vient de nous apprendre que la magistrate en charge de l’affaire depuis octobre 2011 a été licenciée. Désaveu pour son alignement invariable sur les thèses des milieux islamistes et son acharnement à vouloir déférer devant le tribunal, en se contentant de sa seule «intime conviction», l’homme qui, le premier, a refusé le diktat des fanatiques et donné le signal de la résistance ? Sa hiérarchie, respectueuse de la législation et des engagements internationaux de la Suisse, lui a donné tout le temps pour étayer le dossier et démontrer la véracité des accusations. Cette hiérarchie se serait-elle réveillée devant le manque de résultats (le contraire se serait su) et aurait-elle décidé d’intervenir pour regarder de plus près une affaire dont une magistrate, enfermée dans ses certitudes, semble faire une affaire personnelle, démarche qui coûte de l’argent au contribuable suisse et met à rude épreuve la diplomatie de la Confédération? Ou bien a-t-elle subi les conséquences de sa gestion maladroite du dossier Falciani, le voleur de fichiers bancaires, qui a mis dans l’embarras beaucoup de monde en Suisse? Toutes les supputations sont permises. Revenons un peu en arrière, voyons un peu comment cette dame, à l’aise dans sa nouvelle robe universelle, est rentrée à l’envers dans le combat mondial contre le terrorisme salafo-djihadiste. Partout en Europe, l’heure est à la solidarité avec ceux qui dénoncent les systèmes de fer qui cadenassent la libre expression, à l’aide aux opposants qui luttent contre les régimes violents (Birmanie, Tunisie, Libye, Syrie, Egypte), elle est au soutien aux minorités qui défendent leur croyance ou leur particularisme, (Ouighours, Aziris, Chrétiens d’Orient, Kurdes) elle est au prêche pour la démocratie pluraliste, elle est à la condamnation de la torture et des mauvais traitements. Une bannière frappée de mots fluorescents résume ce programme: les droits de l’Homme. Elle flotte dans les salles où se tiennent les rencontres, les colloques et les conférences. Elle est présente sur les plateaux de télévision où sont conviés experts, spécialistes et autres connaisseurs du monde arabe ou musulman. Portée par ce vent divin, convaincue qu’elle agit pour le bonheur de ses contemporains, confortablement adossée à la règle de la séparation des pouvoirs, en phase avec l’action d’ONG qui sauront la soutenir le cas échéant en rameutant les médias, la procureure helvétique engage son action contre le général algérien. Au moment où elle le fait, au moment où elle décide de plonger dans le labyrinthe algérien, elle n’a aucune idée précise de ce qui s’est passé en Algérie au cours de la décennie 1990. Elle ne sait rien de l’idéologie des intégristes et de la violence qui l’accompagne. Elle ignore que l’Algérie a été l’objet d’une tentative d’assujettissement à un ordre rétrograde, moyenâgeux, tirant ses justifications d’une exploitation de l’islam aussi aberrante que sanguinaire. Elle ne comprend pas qu’en y résistant et en s’y opposant, l’action de l’armée et de la majorité des citoyens a évité au pays l’installation d’un ordre taliban. Elle ne fait aucun lien entre les GIA algériens et le salafodjihadisme qui ravage le monde musulman, frappe périodiquement l’Europe et qui a endeuillé, quelques années auparavant, la Suisse à Louxor. L’Algérie est une terra incognita pour cette magistrate. Trial et les plaignants lui ont dit beaucoup de choses. Elle n’a retenu que «l’essentiel» : au début de la décennie 1990, dans ce pays d’Afrique du Nord, une junte militaire, avec à sa tête le général Nezzar, après avoir précipité le pays dans la guerre civile, a entrepris, pendant dix ans, par la torture, les disparitions de personnes et le massacre de villageois, de réduire toutes les oppositions. Qu’importe si les plaignants contre Nezzar Lundi 15 février 2016 - PAGE 8 (2e partie et fin) Par Mohamed Makhdari disent la vérité ou profèrent des mensonges. Peu lui importe ce qu’ils ont fait, quelles étaient leurs idées et la façon avec laquelle ils ont voulu les faire triompher. Elle n’est pas là pour faire de la politique mais instruire des faits précis. Nezzar fait partie de la catégorie d’hommes que ses mentors abhorrent le plus : les militaires du tiers monde, les militaires sans lesquels aucun système répressif ne peut fonctionner. Il est forcément coupable. Cela lui suffit. Sa conviction est faite. Elle n’en démordra plus. La route est balisée pour une instruction au long cours. Elle dure encore. Depuis octobre 2011, la procureure Boillat tourne autour de quatre questions sans pouvoir leur apporter de réponses convaincantes. Et c’est ce qui a rendu difficile la mise en état de son dossier. Comment cacher au tribunal devant lequel elle espérait pouvoir déférer le général algérien que la prétendue «junte» d’Alger était, à part le général Nezzar, composée de civils, ( un célèbre chirurgien, recteur de la mosquée de Paris, un journaliste de renom, un grand avocat et un ancien combattant de la guerre de Libération). Comment reconnaître que le militaire accusé d’avoir perpétré un coup d’Etat «pour préserver des acquis et des privilèges» avait annoncé, par avance, le temps où il resterait au pouvoir et qu’il a tenu parole ? Comment expliquer que, sur les trois ministres qui se sont succédé en Algérie à la tête du ministère de la Défense, au cours de la décennie 1990, la fameuse période pénale, et les quatre chefs d’état-major, seul le général Nezzar est poursuivi ? Ce ne seraient donc pas des faits de torture qui lui sont reprochés (pourquoi ne pas les reprocher également aux autres ?) mais son acte politique du 11 janvier 1992: l’interruption du processus électoral. Comment alors empêcher le tribunal de conclure qu’on lui demande de se prononcer, non sur les actes «criminels» d’un homme, mais sur les décisions politiques d’un Etat ? L’impasse !... Toute la démarche de l’ancien ministre de la Défense, pendant ces longues années face à la représentante de la justice helvétique, a été guidée par le souci constant d’expliquer plutôt que de s’expliquer. Puisque le parquet suisse s’octroie le droit de rendre justice aux Algériens «victimes des agissements de la junte qui a pris le pouvoir en janvier 1992 à l’instigation du général Nezzar» et s’engage dans une lecture pénale de notre histoire récente autant lui fournir des précisions et des éclairages plus conformes à la réalité, a estimé ce dernier. Ses interventions sur l’antenne de la TV, qui a abusé de sa spontanéité et de sa bonne foi, sont-elles un résumé des explications et des éclairages donnés aux magistrats suisses ? Cela étant dit, il sera bon, un jour, pour l’édification de ceux qui veulent mieux connaître ce qui s’est passé dans le pays depuis octobre 1988 et que Nezzar a tenté d’expliquer récemment, avec sincérité et sans l’apprêt prudent qui permet d’éviter la confusion chronologique, le flou des portraits, le heurt des mots violents et les digressions inattendues, il sera bon, disje, de revenir un jour sur quelques pans d’Histoire. L’affaire suisse, que nous avons brièvement évoquée, sans entrer dans le détail des actes de l’instruction que nous ne connaissons pas, sera certainement un bon cadre pour récapituler, pour l’Histoire pas pour la polémique, les évènements et retrouver les hommes de la décennie 1990. La période HCE, surtout, mérite d’être mieux connue. Dans une situation sécuritaire difficile, avec des ressources financières quasi inexistantes, «soumise à l’arbitraire d’un embargo international quasi intégral», cible d’un déchaînement médiatique hostile sans précédent, l’Algérie du HCE a su sauvegarder la nature républicaine de l’Etat, préserver la libre expression, initier un dialogue national y compris avec la mouvance islamiste et préparer le retour à un ordre constitutionnel démocratique. Enfin, et ce n’est pas le moindre de ses mérites, le HCE s’est auto-dissous dès sa mission terminée, prouvant ainsi que les raisons de l'action de chacun de ses membres étaient uniquement le service de l’Algérie. M. M. Culture Le Soir d’Algérie Et pourtant, elle tourne bel et bien ! Par Kader Bakou «Et pourtant elle tourne !» avait marmonné Galilée en 1633 après avoir été forcé d’abjurer sa théorie qui dit que la Terre n’est pas immobile et que c’est notre planète qui tourne autour du Soleil. En 2015, à l’ère des satellites géostationnaires et autres, un «savant» saoudien, lors d’une conférence devant des étudiants émiratis, a osé lancer, affirmatif : «La Terre est immobile !» K. B. [email protected] Plus de 60 jeunes dans le rap, pop et break dance AÏN-TÉMOUCHENT es journées culturelles pour les chansons de rap, pop et break dance ont été lancées au complexe culturel de Aïn-Témouchent, avec la participation de plus de 60 jeunes représentant les 28 communes de cette wilaya. Ces journées de chansons de rap, pop et de danse moderne hip-hop devraient durer deux jours au profit des jeunes passionnés de ces types de chansons et de musiques, avec une concurrence pour les meilleures prestations en vue d'intégrer les lauréats dans différentes activités par les responsables du secteur lors des prochaines manifestations culturelles. Les organisateurs de ces journées de danse comptent élargir cette manifestation culturelle pour qu'elle soit de dimension nationale et pourquoi pas internationale. Une telle manifestation a pour but de cerner les vocations de certains jeunes en vue d'un encadrement très adéquat pour qu’ils puissent transmettre leurs messages socio- culturels à la société, visant à lutter contre les différents fléaux sociaux et promouvoir ce type de danse dans notre société. S. B. L CENTRE CULTUREL AÏSSA- MESSAOUDI DE LA RADIO ALGÉRIENNE (BD DES MARTYRS, ALGER) Jeudi 18 février à 19h : Concert de jazz «Le pouvoir des rythmes», par le Javier Paxarino Trio (Espagne). Invitations à retirer à l’Institut Cervantès d’Alger. THÉÂTRE RÉGIONAL AZZEDINE-MEDJOUBI DE ANNABA Samedi 20 février à 18h30 : Concert de jazz «Le pouvoir des rythmes», par le Javier Paxarino Trio (Espagne). 9 [email protected] Ode au cinéma et à la folie de filmer RÊVERIES DE L’ACTEUR SOLITAIRE DE HAMID BENAMRA Il aura fallu attendre le dernier jour des Journées cinématographiques d’Alger pour vivre un véritable moment de cinéma avec le docu-fiction de Hamid Benamra Rêveries de l’acteur solitaire, un portrait furieusement poétique du comédien algérien Mohamed Adar. évélé, il y a de cela une trentaine d’années, par son rôle principal dans la pièce El khobza de Abdelkader Alloula, Mohamed Adar porte ses soixante-quinze ans et ses fantômes avec autant d’amertume que de légèreté. Imbibé d’une culture populaire vivante et d’un amour sans bornes pour le théâtre et le cinéma, il déploiera toutes ses capacités de séduction, de colère, de dérision et de silence devant la caméra sulfureuse de Hamid Benamra qui, lui, n’hésite pas à laisser danser sa folie dans un univers en perpétuelle oscillation entre le réel et l’onirisme. Le cinéaste surprend, déroute et malmène le regard en faisant virevolter ses plans d’une atmosphère à une autre, souvent sans transition, guidé seulement par le rythme intime d’une chorégraphie charnelle où les images et les voix se rencontrent et s’entrechoquent selon leur langage propre dont les codes échappent parfois au spectateur. Bien sûr, Mohamed Adar est la figure centrale mais autour d’elle gravitent des milliers de fragments, tantôt assemblés dans un récit fiévreux, tantôt dispersés dans R Photo : DR LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Lundi 15 février 2016 - PAGE une danse folle où se confrontent plusieurs mémoires et autant de blessures gravées sur la chair du cinéma, du théâtre, du comédien et du réalisateur lui-même… Rêveries de l’acteur solitaire compte sur un montage incisif et déroutant pour restituer une certaine idée de l’art intransigeante mais tout aussi tendre. De fait, il s’agit ici de laisser parler une émotion que rien ne vient farder ni freiner, pas même le souci d’une cohérence de façade qui rendrait le visionnage du film plus «confortable». Au contraire, à l’image de cette chorégraphie échevelée, la confrontation avec le propos et les personnages de ce docufiction s’avère être une aventure en soi en ce sens qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre ni comment organiser son propre émoi face à tant d’exubérance, de mélancolie et de sensualité. La mise en scène de Hamid Benamra tend à composer un PUBLICATION phanie et sa fille Hanna contribue au perfectionnement de la soudure dramaturgique liant efficacement les différents fragments. Tout est donc poésie et onirisme dans ce film qui va jusqu’au bout de sa logique esthétique et demeure fébrile, irrévérencieux et étrange tout au long de ses 103 minutes sans jamais tiédir ni verser dans le radotage. Rêveries de l’acteur solitaire pousse enfin à une remise en cause de notre propre perception du genre documentaire et de la réalité actuelle du cinéma en général : à travers ses décousures et ses chevauchées, l’œuvre invite à se laisser guider par le ressenti et le charnel et non par le réfléchi et le rationnel. Elle fait fusionner l’essence factuelle de son propos et la forme transcendante de sa plastique, tout en assurant une rigoureuse homogénéité et un sens aigu de la prouesse technique. Sarah H. Graines de succès en arabe ne version en langue arabe du livre Graines de succès de Rachid Amokrane vient de sortir en Algérie, aux éditions Smarttek. La traduction sortie sous le titre de Boudour ennajah, a été réalisée par Anissa Brahna, avec une relecture du Pr Zohir Meziane. Dans Graines de succès, une philosophie de la réussite (213 pages), Rachid Amokrane donne une série de U univers visuel aussi proche que possible du caractère abstrait et éthéré du contenu. Ce dernier se décline en plusieurs facettes : les souvenirs de Mohamed Adar, ses déceptions et son amour hargneux du théâtre ; des variations éparses sur la symbolique du clown ; de nombreuses archives dont des images d’une conférence fort pertinente de Farouk Belloufa ou encore les fantômes des dessinateurs assassinés de Charlie Hebdo ; et puis ces bribes poétiques essaimées aux quatre coins du film qui donnent un souffle inouï au reste et justifient d’autant plus le lyrisme des séquences. Le réalisateur refuse la prudence et rejette tout conformisme en décidant de livrer des émotions et des beautés sauvages dans la nudité et la colère de leur moment fondateur et il faut dire que la complicité rarissime entre lui et Adar mais aussi avec son épouse Sté- SALLE IBN KHALDOUN (ALGER- CENTRE) Vendredi 26 février à 16h : Concert de Hamidou. GALERIE D’ART SIRIUS (139, BD KRIM-BELKACEM, TÉLEMLY, ALGER) Jusqu’à la fin du mois de février : Exposition de peinture «Sirocco» de l’artiste Valentina Ghanem Pavlovskaya. ESPACE ESPAGNE (10, RUE ALI-AZIL, ALGER) Jusqu’au 3 mars : Exposition collective «Art Propos » avec les artistes Abdeljalil Machou, Mejda Benchaâbane, Djamel Talbi, Mohamed Boucetta, Athmane conseils et orientations pour réussir dans la vie, tout en restant fidèles aux principes moraux. Le message est, notamment, d’inciter le lecteur à redoubler d’efforts dans la vie et à ne pas se décourager. Rachid Amokrane est né le 19 février 1960 à Bounouh, un village des montagnes du Djurdjura. Il est professeur en leadership et spécialiste en coaching. Rachid Amokrane partage sa vie entre Allalou, Ali Grib et Selma Dahman. AÏDA GALLERY (VILLA 132, HEY EL-BINA, DELY IBRAHIM, ALGER) Jusqu’au 28 février : Exposition collective par les artistes Zineb Boukhalfa-Messani, Samia Boumerdassi et Meriem Kezouit. Vernissage le 13 février à 15h, avec un récital de poésie de Samia Boumerdassi. GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉE D’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES DEUX BASSINS, BEN-AKNOUN, ALGER) Jusqu’au 3 mars : Expositionvente collective par les artistes New York et Alger et exerce ses compétences auprès de nombreux chefs d’entreprise en Algérie. Il est aussi président de Smarttek Consulting Algérie, une filiale de la compagnie américaine Smarttek Consulting INC dont le siège se trouve à New York. Parmi les ouvrages de Rachid Amokrane figure Betrayal : the dark side of love. K. B. Hssicen Saâdi, Youcef Hafid, Mohamed Laraba, Djanet Dahel, Mimi El-Mokhfi et Sofiane Dey. GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA, ALGER) Jusqu’au 27 février : Exposition collective d’arts plastiques «Diaf Baya», avec les artistes Jaoudet Gassouma, Amel Benghezala, Smaïl Ouchen et Hammouche Noureddine. GALERIE D’ARTS ASSELAHHOCINE (ALGER-CENTRE) Jusqu’au 18 février : Exposition de peinture par l’artiste Abderrahmane Bekhti. GALERIE D’ART DAR EL KENZ (LOT BOUCHAOUI 2, N° 325, CHÉRAGA, ALGER) Jusqu’au 20 février : Exposition des artistes Youcef Hafid, Mourad Belmekki, Ahmad Mebarki, Adlane Samet et Djamel Talbi, à l’occasion du 20e anniversaire de la galerie. La galerie est ouverte du dimanche au jeudi de 8h30 à 17h30 et les vendredi et samedi de 11h à 17h30. MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE L’ENLUMINURE, DE LA MINIATURE ET DE LA CALLIGRAPHIE (PALAIS MUSTAPHA-PACHA, BASSECASBAH, ALGER) Jusqu’au 26 mars : Exposition «Le maître et ses disciples» en hommage à Mostefa Ben Debbagh. Culture Le Soir d’Algérie Lundi 15 février 2016 - PAGE 10 [email protected] Témoignage sur la sauvagerie terroriste «ENLEVÉE PAR BOKO HARAM» DE MINA KACI Enlevée par Boko Haram est le titre d’un témoignage poignant recueilli par notre consœur Mina Kaci, journaliste au quotidien français l’Humanité, et publié aux éditions Michel Lafon, il y a quelques semaines. e récit est rythmé, prenant, construit à la manière d’un long métrage que l’on ne lâche plus une fois la lecture entamée. C’est l’histoire émouvante d’une enfant de 14 ans, confrontée à la bestialité faite homme. Aissatou, la victime, témoigne de l’horreur et raconte comment son geôlier improvisé en mari puise la force de la violer dans l’odeur de chair brûlée d’un homme qu’il fait immoler à deux pas de là. La barbarie est à son comble. Et c’est dans la violence de ces souvenirs entremêlés qu’elle simule une soumission qui va l’aider à tenir et à puiser la force nécessaire à son évasion et à celle de ses trois amies qui subissent un sort identique au sien. Dès l’introduction, l’auteure plante le décor en racontant l’escalade dans la violence et l’évolution de la pensée et de la pratique barbares. L’ouvrage prend, ainsi, la forme d’une très intéressante contribution à la compréhension de la sauvagerie en général et de celle version Boko Haram en particulier. Mina Kaci rappelle sur quel terreau s’est construite la cruauté de la secte africaine et comment, peu convaincus par les effets du prosélytisme pratiqué à coups de crosses de kalachnikov, gourous et adeptes ont basculé dans le terrorisme islamiste international en ralliant Daesh. Le témoignage de la jeune L M GE A M HO Aissatou nous replonge dans celui de jeunes filles algériennes qui ont réussi à survivre aux maquis des groupes islamiques armés. Il a le mérite de rappeler le sort fait à toutes les femmes, de parler au nom de toutes les victimes qui n’ont pas le moyen de le faire. L’autre intérêt de ce témoignage réside dans le fait qu’il rappelle toutes les étapes qui conduisent à l’horreur. Et lorsque la religion se met au service d’un pouvoir quel qu’il soit (ici elle vient renforcer celui des hommes), c’est toute une organisation sociale qui s’écroule et cède à l’endoctrinement par la terreur. Damasak, cette ville du nord-ouest du Nigeria où les femmes sont décrites comme les gardiennes du temple, renvoie une image tellement réelle de ces pays où les us, coutumes et autres normes préétablies en vue d’assujettir les populations, supplantent l’éducation. Aissatou veut être médecin mais ne remet jamais en cause la tutelle du mari ou l’obéissance à ce dernier vécues comme incontournables. Dès sa naissance, la jeune fille a été conditionnée à l’inégalité et à la discrimination entre les sexes. A Damasak, dont elle est originaire, d’où elle a été enlevée, où elle a été violée et d’où elle s’est enfuie, les femmes sont cette sous-catégorie d’êtres humains par lesquelles passent inévi- Par Malika Boussouf tablement toutes les expérimentations destinées à préserver et faire valoir la domination, le pouvoir et la suprématie détenus par des hommes bien décidés à ne pas s’en laisser dépouiller. Il est bien connu que dans les sociétés patriarcales toute volonté d’affirmer une puissance passe par une violence contre les femmes comme leur asservissement. S’il est difficile de se débarrasser de certains acquis, il n’est pas inintéressant de suivre l’évolution de l’adolescente et sa progression vers une réelle émancipation. C’est l’un des grands AZZEDINE MEDJOUBI : mérites de l’ouvrage tout au long duquel Mina Kaci fait d’incessants allers-retours entre la tradition et la volonté de briser les carcans de cette dernière sans brutalité aucune. L’ambivalence des sentiments et l’incessant balancement entre le sort imposé et celui rêvé par la victime comme par son entourage tiennent en haleine le lecteur. Si l’auteure a réussi à faire parler la victime, elle a aussi, à sa manière, contribué à un début de reconstruction. En l’aidant à briser le tabou du silence et en lui restituant la parole, elle lui a peut-être permis de transcender la honte et la culpabilité et à regarder son avenir autrement. Il faut dire que le poids de la religion relayé par celui de la tradition veille à la culpabilisation des femmes et y réussit, hélas, parfaitement. Au fur et à mesure que nous progressons dans la lecture, nous réalisons, avec émotion et à quelle vitesse la victime, qui pense avoir perdu toute raison d’être en même temps qu’elle a été dépossédée de sa sacro-sainte virginité, enjambe son statut d’enfant pour endosser celui d’adulte. Enlevée par Boko Haram se termine presque comme un conte de fées. Avec ses trois amies d’infortune, Aissatou a traversé la rivière Komadougou et laissé derrière elle le Nigeria pour le Niger où elle a retrouvé sa famille qui a tout abandonné pour entamer une nouvelle vie. Bon vent à cet ouvrage qui mériterait une large distribution. M. B. L’immensité d’un talent l y a 21 ans, le 13 février 1995, était assassiné Azzedine Medjoubi. Azzedine Medjoubi (1945-1995) est beaucoup plus connu dans les milieux artistiques algériens comme comédien que comme metteur en scène. Ce sont ses performances de brillant acteur qui l’avaient propulsé au-devant de la scène. D’une extraordinaire sensibilité, il était un infatigable travailleur qui cherchait souvent à mettre en pratique ses idées et à tenter de nouvelles aventures. Medjoubi qui connaissait très bien les métiers du théâtre ne fit l’expérience de l’écriture scénique que par nécessité. Souvent obligé d’interpréter le même rôle comme s’il ne pouvait que jouer les «bons» samaritains, il dut, malgré lui, excédé par la médiocrité de nombreuses réalisations, prendre en charge la barre technique. Medjoubi n’était pas un autodidacte ; il a poursuivi des études d’art dramatique au Conservatoire d’Alger avant d’intégrer la fameuse troupe Théâtre et culture. Il a notamment interprété de très nombreux rôles au cinéma et au théâtre. Au Théâtre national algérien (TNA), il a brillé dans des pièces comme Anbaça de Rédha Houhou, Bab el Foutouh, La bonne âme de Sé-Tchouan, Sekket salama, Bounouar and co, Laalegue (Les sangsues), Stop, Hafila tassir (d’après Le voleur d’autobus de l’écrivain égyptien Abdelqoudous), Les Bas-fonds de Gorki… Ce très grand comédien qui, souvent, interprétait les mêmes personnages, était mal exploité par les metteurs en scène qui l’embastillaient, en quelque sorte, dans une voie étroite. Il s’insurgeait contre cet état de fait : «Les réalisateurs n’ont dans le passé jamais pris de risques avec moi. Que ce soit au théâtre ou à la télévision, on me fait appel pour camper les mêmes personnages typés qui sont censés correspondre à mon caractère et à mon tempérament, ceux d’un homme sage, tranquille, banal à la limite.» Dans Hafila tassir, mise en scène par Ziani Chérif Ayad, il a fait littéralement exploser les planches. Son corps et sa voix (il travailla en 1963 à la radio) dessinaient les contours scénographiques et multipliaient les espaces et les catégories temporelles. Après avoir assisté Ziani Chérif Ayad dans Galou laârab galou et Aqd el djawher et Kasdarli dans Fersousa oual malik, il s’est lancé en 1986 dans l’aventure de la mise en scène avec un texte adapté de Mrozek, Les émigrés par Boubekeur Makhoukh, décédé en 1998, Ghabou lefkar. C’est l’histoire de deux émigrés (Rih et Mokhtar), un intellectuel et un ouvrier, qui cohabitent dans une cave, lieu sombre et cynique qui organise le récit autour de ces deux personnages, aux antipodes l’un de l’autre. Situations tragi-comiques, quiproquos, jeux de mots et dictons populaires ponctuent la représentation et contribuent à la mise en branle des mécanismes favorisant l’organisation de l’espace scénique et renforcent les éléments du conflit suggérant une hiérarchisation sociale très poussée. Deux mondes vivent et coexistent dans une même cave qui constitue le noyau de la représentation. C’est le lieu de cristallisation et de mise en évidence de tous les conflits. C’est à partir de cet espace lugubre que se structure le récit et s’articulent les grandes instances de la pièce. De forma- I Par Ahmed Cheniki tion différente et alimentant souvent la contradiction, les deux personnages sont confinés dans leurs espaces respectifs. Le dispositif scénique est simple. Il contribue à la mobilité des comédiens et des objets sur scène. L’illusion réaliste est évidente, elle est renforcée par les objets employés sur le plateau : deux canapés, des couvertures, une bouteille de vin…Tous ces éléments révèlent le vécu ordinaire de deux personnages ayant comme trait commun, l’exil. La décoratrice, Liliane El Hachemi, parle du décor en ces termes : «Après lecture de la pièce, nous avons dégagé les conflits principaux et secondaires et ensuite, nous avons procédé à l’analyse des personnages, pour en connaître autant les costumes que le décor dans lequel ils évoluent. Cet endroit est une cave, non habitable, pleine d’objets de récupération, avec lesquels ils essaient de former leur environnement d’origine. La cave est l’espace d’une bagarre permanente avec l’environnement. C’est un univers petit, ce contraste montre leur caractère de parias, d’exclus.» Rih et Mokhtar occupent deux espaces différents, mais complémentaires. Les oppositions ne sont pas très marquées. La disposition des espaces occupés par les personnages est élaborée en fonction de l’évolution de leur discours, de leurs antagonismes et de leurs similitudes. Ces deux personnages ne se détestent pas, ils se supportent tout en vivant leurs propres fantasmes. Ils habitent la même cave, partagent la bouteille de vin, se sentent rejetés, marginalisés et vivent une réalité fondamentale, l’exil. Dans cet univers apparemment clos, mais paradoxalement ouvert, malgré le stress et l’angoisse enveloppant leur vécu, la parole est souveraine, elle trace les contours du récit et libère leurs sens. Nous avons affaire à une parole en transe, comme chez Antonin Artaud. L’être et le paraître se confondent, s’entremêlent contribuant à la fusion des instances temporelles et spatiales. C’est le lieu du mythe ; c’est également une sorte d’éveil de tous les sens qui engendrent la mobilisation de toutes les énergies. Le signe devient opaque. Il produit sa propre essence. L’éclairage, de faible intensité, exprime une sensation de frustration et un sentiment d’extrême solitude des deux personnages. Ils vivent cloîtrés dans un espace étroit qui finit par les broyer et les dénuder complètement à tel point qu’ils se racontent, sans voile ni censure. Les objets scéniques et l’éclairage, quelque peu contrasté, accentuent l’isolement de Rih et de Mokhtar qui, malgré leur désespoir, se réfugient dans le rire et l’humour qui, ici, paradoxalement rendent l’atmosphère encore plus lourde. Le rire ne les libère pas, il les isole davantage. Ce qui n’est pas le cas, par exemple, chez Kateb Yacine. Azzedine Medjoubi s’en explique : «L’option est axée sur la forme tragicomique, que nous situons aux antipodes du seul divertissement, et qui nous semble la meilleure voie pour la mise en évidence des sentiments profonds des personnages. On vise par là à extirper cette réalité enfouie, que les personnages tentent de dissimuler, en mettant à nu l’angoisse, voire le désarroi permanent de l’exilé.» La situation des deux personnages, prisonniers d’un endroit aussi étroit que la cave, ne peut qu’engendrer des conflits, des confessions, des marques de sympathie, des coups de cœur ou de colère, le tout enveloppé dans un rire autodestructeur. Les objets participent de cette entreprise de désaliénation. Le vin qui réussit à libérer la parole donne aux deux protagonistes une sorte d’illusion de délivrance factice. La mise en scène de Azzedine Medjoubi réussit à donner à voir un microcosme de la société algérienne et à dessiner les contours de deux espaces en permanente opposition, mais complémentaires, qui se donnent la réplique dans une sorte de chuchotements qui les rapprochent, dans certains moments, l’un de l’autre. Deux espaces bien délimités occupés par deux partenaires (un ouvrier et un intellectuel) qui se parlent, parfois pour ne rien dire, marquent la représentation. Les costumes (bleu de travail, pyjamas) indiquent tout simplement l’appartenance sociale et inscrivent les deux protagonistes dans des catégories idéologiques précises. Le signe est, ici, marqué d’une transparence redondante et pléonastique. Ces signes renvoient à un discours réaliste. Après Ghabou lefkar, Medjoubi avait monté une pièce au Théâtre régional de Batna, Alem el baouche qui employait un dispositif scénique lourd faisant appel à un décor surélevé et à un matériel scénique qui, parfois, gênait considérablement les déplacements des comédiens. Certains «vides» au niveau du plateau provoquaient l’émiettement de l’espace scénique marqué par une occupation disproportionnée et déséquilibrée de l’aire de jeu. L’écriture scénique était surtout illustrée par l’usage de nombreux styles et des techniques différentes. L’objectif de Medjoubi était de «marier» de nombreux procédés techniques qui correspondraient à la pratique du théâtre «total». A. C. Sports Le Soir d’Algérie Le président de l'USM Blida, Lyès Zouaoui, a annoncé hier qu'il allait déposer sa démission, aujourd’hui lors d'une réunion extraordinaire du conseil d'administration, au lendemain du match nul concédé à domicile face au RC Arbaâ (1-1) dans le cadre de la 20e journée du championnat. «Ma décision de quitter le club est irrévocable. Je déposerai ma démission lundi (aujourd’hui, ndlr) au cours d'une réunion extraordinaire, où il sera notamment question de débattre de la situation délicate que traverse l'équipe», a indiqué à l'APS le premier responsable du club blidéen. A l'issue de cette contreperformance concédée face à la lanterne rouge, l'USMB (23 points) n'est désormais qu'à une seule longueur du premier relégable, le RC Relizane. En réaction à ce mauvais résultat, la direction a limogé l'entraîneur Mohamed Bacha. «Face au RCA, Bacha a commis une erreur de coaching, comme ce fut le cas lors du précédent match face au MC Alger (0-0). Nous avons décidé de le limoger. Nous sommes en contact avec des techniciens et nous allons en choisir un qui correspond à nos aspirations», a-t-il ajouté. Revenant à la rencontre face au RCA, Zouaoui a dit ne pas avoir apprécié le comportement «bizarre» de certains joueurs, allant jusqu'à parler de «trahison». «Nous avons joué face à l'équipe la plus faible du championnat. Les joueurs n'ont rien fait pour gagner. Pis, un élément m'a intrigué par son rendement bizarre sur le terrain et je n'écarte par l'idée qu'il ait levé les pieds, en complicité avec certains dirigeants du club», a-t-il conclu. L'USMB a débuté la saison sous la conduite de l'entraîneur Djamel Benchadli avant que ce dernier ne soit limogé en octobre dernier pour être remplacé par Bacha. CSA/MOULOUDIA CLUB D’ALGER COMMUNIQUÉ À L’ATTENTION DE MESSIEURS LES MEMBRES DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU CSA-MOULOUDIA CLUB D’ALGER OBJET : 2 ème sesion de l’assemblée générale ordinaire du CSA-MC Alger Messieurs, En application des articles 17 et 18 des statuts du CSA-MCA, une AGO a été tenue le 8 février 2016 avec pour ordre du jour : 1- Mise en conformité des statuts de l’association avec le nouveau décret exécutif n° 15-74 du 16 février fixant les dispositions et le statut-type applicables au club sportif amateur. 2- DIVERS. Compte tenu du fait que le quorum requis n’a pas été atteint, vous êtes invités à participer à la 2ème session qui se tiendra le mardi 16 février 2016 à 17h au siège de l’association situé à la villa n° 12, lotissement Benhaddad-Saïd, Chéraga. L’enjeu de cette assemblée générale, qui décidera valablement quel que soit le quorum, est la pérennisation de notre association qui aura à élire un nouveau bureau exécutif en juin prochain, date coïncidant avec la fin du mandat olympique. Mon souhait est que tous les membres de notre AG soient mentionnés dans les nouveaux statuts. Parfaite considération à tous les membres. Le président du CSA-MCA Mebarek Abdelghani FOOTBALL 12 Une entame mi-figue, mi-raisin ! CHAMPIONNAT DE LIGUE 1 MOBILIS APRÈS 5 JOURNÉES DE LA PHASE RETOUR l Moins serré que l’entame de la phase aller, le championnat de Ligue 1 Mobilis connaît un début de la phase retour moins glorieux où les choses semblent stagner en haut du classement comme en bas du tableau. Les statistiques font ressentir, toutefois, que les cinq premières journées de la phase aller étaient plutôt plus prolifiques en termes de buts marqués avec un total de 81 buts inscrits en cinq journées (80 matchs), soit une moyenne de 1.01 but marqué par match. Par ailleurs, sur les cinq matchs de la phase retour, les attaquants ont marqué le pas avec seulement 68 buts inscrits en 80 matchs, soit une moyenne de 0.85 but par match. Le classement des meilleurs buteurs du championnat connaît également une certaine léthargie depuis le début de la phase retour avant le Photos : DR Zouaoui annoncera sa démission aujourd’hui USM BLIDA Lundi 15 février 2016 - PAGE réveil de Djallit de la JS Saoura qui rejoint le Libyen du MC Oran, Mohamed Zaâbia, en tête des meilleurs buteurs avec 10 réalisations chacun. Si l’attaquant du Classement de la phase retour 1 – JS Saoura 2 – DRB Tadjenanet 3 – CS Constantine 4 – MO Béjaïa 5 – RC Relizane 6 – JS Kabylie 7 – USM Alger - – CR Belouizdad - – ES Sétif - – NA Hussein-Dey - – USM Blida 12 – MC Oran - – ASM Oran - – MC Alger - – USM El-Harrach 16 – RC Arbaâ Pts 11 9 8 8 7 7 6 6 6 6 6 5 5 5 5 2 J 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 G 3 2 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 N 2 3 2 2 1 1 3 3 3 3 3 2 2 2 2 2 P 0 0 1 1 2 2 1 1 1 1 1 2 2 2 2 3 BP 7 7 4 4 4 3 6 4 3 6 3 6 3 2 3 3 BC 1 3 3 3 5 4 5 4 3 7 4 7 4 3 5 7 club sudiste a réussi un triplé vendredi dernier face au NAHD, ce n’est pas le cas de l’avantcentre oranais qui peine à retrouver le chemin des filets en ce début de la phase retour, hormis son dernier but inscrit face à l’USMA lors de la 19e journée. JS Saoura leader de la phase retour Le nombre des victoires acquises en déplacement se compte sur les doigts d’une seule main en cette phase retour. Ainsi, après cinq journées disputées, les 16 clubs de la Ligue 1 Mobilis n’ont réussi que 4 succès en déplacement dont 3 lors de la 16e journée contre 9 sur les cinq premières journées de la phase aller. Le plus grand bénéficiaire de cette phase retour est sans doute la JS Saoura qui occupe, d’ailleurs, la première place du classement avec 11 points, soit 3 Djallit rejoint Zaâbia en tête CLASSEMENT BUTEURS MCA L'attaquant de la JS Saoura Mustapha Djallit, auteur d'un triplé lors de la victoire à domicile face au NA Hussein Dey (4-0), a rejoint Mohamed Zaâbia (MC Oran) en tête du classement des buteurs du championnat de Ligue 1 Mobilis de football avec 10 buts chacun, au terme de la 20e journée disputée le week-end. Le duo de tête est suivi par l'attaquant burkinabé de la JS Kabylie Banou Diawara (9 buts), resté muet lors de la défaite des «Canaris» à Relizane (1-0). Trois joueurs se partagent la troisième place avec 8 buts chacun : Guessan (RC Arbaâ), Manucho (RC Relizane) et Gasmi (NA Hussein Dey). Le meilleur buteur de la saison dernière Walid Derrardja (MC Alger) qui portait les couleurs du MC El-Eulma (16 buts) n'a toujours pas enclenché son compteur-buts. Le conseil d’administration a reçu, hier, Lotfi Amrouche. Le DTS des jeunes a été convié par le président Betrouni pour formaliser son intronisation à la tête du staff technique de l’équipe première. Le conseil d’administration a profité de cette rencontre pour apporter son soutien total au jeune technicien. Ce dernier devrait continuer à assurer ses fonctions jusqu’à nouvel ordre. Sur le plan des objectifs, la Direction des Vert et Rouge a fortement recommandé à Amrouche de stabiliser le groupe. Durant cette réunion, Achour Betrouni a avoué sa grande difficulté à engager un entraîneur, confirmant sa grande déception par rapport à l’attitude de Mustapha Biskri qui s’est dérobé au moment où le Mouloudia avait le plus besoin de lui. Devant cet état de fait, Betrouni n’a pas voulu commettre une autre erreur en engageant un entraîneur à la hâte. A. A. 10 buts : Zaâbia (MC Oran), Djallit (JS Saoura). 9 buts : Diawara (JS Kabylie). 8 buts : Guessan (RC Arbaâ), Manucho (RC Relizane), Gasmi (NA Hussein Dey). 7 buts : Benyettou (ex-ES Sétif), Feham (CR Belouizdad), Benyahia (MC Oran), Tiaiba (RC Relizane). 6 buts : Merzougui (MC Alger), Boulaouidet (JS Kabylie), Sayoud (DRB Tadjenanet), Ndoye (MO Béjaïa), Moussi (MC Oran), Seguer (USM Alger). De bon augure pour la suite du championnat Le Rapid de Relizane se porte bien et c'est le moins que l'on puisse dire, après les trois précieux points du match victorieux qu'ils ont obtenu au stade de Zouggari-Tahar de Relizane, face à leurs hôtes du jour, la JS Kabylie en l’occurrence. Se racheter de leur dernier semiéchec face à l’Entente de Sétif demeure toujours très compliqué lorsque l’on sait que les gars du Djurdjura sont difficiles à manier même en déplacement. Un résultat qui laisse les Lions de la Mina à espérer pour la suite du championnat, et qui démontre qu’ils peuvent encore résister même lors des déplacements périlleux à commencer par celui du Mouloudia d’Oran dans le cadre de la 21e journée du championnat. En imposant le partage des points déjà lors de l’avant-dernière journée du championnat à Sétif face à l’ESS, et sortir victorieux face à cette redoutable formation kabyle de la JSK à victoires et deux matchs nuls. Le rapport offensif-défensif est également à l’avantage de la JSS qui renferme la meilleure attaque de la phase retour avec 7 buts inscrits contre un seul encaissé. L’USM Alger, qui était première lors des cinq premières journées de la phase aller avec 12 points (4 victoires et 1 défaite), se retrouve à la 7e place sur les cinq premières journées de la phase retour avec seulement 6 points (1 victoire, 3 matchs nuls et 2 défaites). Le nombre des matchs nuls enregistrés en cette phase retour est supérieur (18) aux cinq premières journées de la phase aller (15). Tous les indicateurs font ressortir que le début de la 2e phase du championnat de la Ligue 1 connaît une baisse sensible du rapport offensif-défensif marqué et par conséquent moins de victoires… Qui sera champion d’Algérie ? Certes, l’USMA dispose d’une confortable avance de 10 points, mais les positions sont très resserrées. Tous les clubs peuvent encore espérer ou craindre quelque chose d'ici la fin de saison… Ahmed Ammour RC RELIZANE Zouggari-Tahar et devant un stade plein à craquer, les protégés de l’entraîneur Henkouche Mohamed retrouvent leur fougue. Ils ont non seulement montré qu’ils sont en bonne forme malgré la multiplication des rencontres, en plus, ils ont affiché une grande détermination de quitter la zone des turbulences. Ainsi, les Relizanais réussissent jusque-là une victoire salvatrice, et totalisent désormais 22 points au compteur. Il s’agira maintenant de préparer convenablement les prochains rendez-vous en championnat, notamment le prochain match de Coupe d’Algérie qui les attend dès samedi face à la redoutable équi- Amrouche paraphe son contrat Classement Sports Le Soir d’Algérie Arsenal force son destin contre Leicester FOOTBALL ILS ACCOMPAGNENT LA SÉLECTION PALESTINIENNE DE FOOTBALL L’AJSA (Association des journalistes sportifs algériens), qui représente la section Algérie au sein de l’AIPS (Association internationale de la presse sportive) a organisé, hier, au restaurant Caracoya d’Alger une réception en l’honneur du groupe de journalistes palestiniens qui a accompagné la sélection de football de la Palestine, appelée à livrer, mercredi prochain au stade du 5-Juillet, un match amical face à son homologue algérienne. Durant ce déjeuner fort convivial, les deux parties ont échangé différents points de vue portant sur l’actualité des deux pays, celle présente avec la manifestation sportive de ce 17 février à Alger entre les sélections algérienne et palestinienne, ainsi que d’autres sujets liés à la pratique journaliste. Aussi, il a été question des possibilités d’échange entre l’AJSA et les journaux palestiniens, notamment à travers des rencontres d’information et des actions de solidarité. A la fin de cette rencontre fructueuse en termes de débats et des perspectives envisagées, les représentants des médias algériens et palestiniens ont échangé des présents. Le délégué palestinien ayant notamment offert une écharpe aux couleurs palestiniennes au président de l’AJSMA, M. Omar Kharoum. M. B. 13 ANGLETERRE (26e JOURNÉE) l Arsenal s'est relancé dans la course au titre en forçant son destin à la dernière seconde pour revenir à deux points du leader Leicester, battu 2-1 hier lors de l'exaltant choc de la 26e journée de Premier League. Alors que Chelsea, Manchester United et Liverpool ne sont plus dans le coup, les Gunners, avec 51 unités, peuvent donc toujours rêver à leur 1er titre de champion depuis 2004. En tous cas, les Londoniens reviennent de loin. Menés à la pause après le 19e but de Vardy sur un penalty (45) d'autant plus litigieux qu'une main de Kanté (9) avait échappé à une sanction identique, ils étaient alors à huit points et la messe semblait dite. Mais, courageux, ils ont su trouver les ressources mentales et physiques en seconde période pour concrétiser enfin leur domination sans partage (73% de possession). L'exclusion de Simpson (54), alors que Leicester avait choisi de durcir le jeu pour tenir le choc, les a bien aidés. Tout comme les choix tactiques d'Arsène Wenger, puisque ce sont deux remplaçants, Walcott et Welbeck, qui ont arraché la décision. Le 1er a égalisé à la 70e minute d'une frappe croisée en force dans la surface, tandis que le second, véritable revenant, a dévié un ultime coup-franc à la 5e minute des arrêts de jeu. Un scenario qui récompense les intentions louables des Gunners qui ont multiplié lors des 45 dernières minutes les occasions chaudes sur le but de Kasper Schmeichel, lequel a fait honneur à son illustre père Peter. Arsenal bête noire de Leicester Après un coup de moins bien en janvier, les Londoniens AUTEUR D'UN DOUBLÉ FACE AU NACIONAL DE BELKAROUI Slimani revient à cinq buts de Jonas L'attaquant international algérien du Sporting Lisbonne Islam Slimani, auteur d'un doublé samedi soir sur le terrain de Nacional Madeira (40) est revenu à cinq buts de l'attaquant de Benfica Jonas au classement des buteurs du championnat portugais de football, à l'issue de la 22e journée. Muet lors des deux dernières sorties de son équipe, Slimani a retrouvé les filets, contribuant grandement à cette victoire qui permet au Sporting de retrouver sa place de leader. Au cours de cette rencontre, le défenseur international algérien Hicham Belkaroui, arrivé à Madère lors du mercato hivernal en provenance du Club Africain (Tunisie) a signé sa première titularisation sous les couleurs de sa nouvelle formation. Avec désormais 18 buts au compteurs, Slimani compte cinq longueurs de retard sur le Brésilien Jonas, qui compte 23 réalisations. Le meilleur goléador en activité de l'équipe nationale (20 buts) en est à son 10e but depuis le début de l'année 2016. Avec 55 points au compteur, le Sporting compte trois points d'avance sur son dauphin du Benfica, alors que le FC Porto de l'international algérien Yacine Brahimi occupe la 3e place avec 49 points. PUBLICITÉ victoire retentissante ne pouvait pas mieux tomber pour Arsenal. Seule ombre au tableau, la sortie prématurée de Koscielny (46). Soit sur blessure, soit parce que le défenseur, averti, était bien remonté par une ouverture du score difficile à digérer. Invaincus depuis sept matchs, les Foxes voient leur série s'arrêter comme souvent face à leur bête noire. Déjà humiliée chez elle à l'aller (5-2), l'équipe des Midlands n'a plus battu Arsenal depuis 19 matchs désormais. Les visiteurs peuvent peutêtre regretter de n'avoir pas su exploiter des circonstances favorables alors que Mahrez n'était pas dans un grand jour, mais sans l'énergie de Kanté entre les deux surfaces, le suspense aurait peut-être été éteint bien plus tôt. Rien n'est pourtant perdu, comme l'ont montré leurs récents succès contre Liverpool et à Manchester City. Maintenant, le calendrier des Foxes va s'alléger avant deux dernières bosses contre MU et Chelsea lors des trois dernières journées. Plus que jamais la formation de Claudio Ranieri est donc elle aussi dans une course qui s'annonce passionnante jusqu'au bout puisque l'autre choc en fin d'après-midi entre Tottenham (3) et Manchester City (4) viendra même peut-être densifier encore plus le haut du classement. sont pas les mieux placés. Les joueurs de Sinisa Mihajlovic sont actuellement sixièmes, à quatre points de la Roma, qui occupe la troisième marche du podium. Mais la Fiorentina (4e) et l'Inter Milan (5e), qui s'affrontent en soirée, peuvent creuser cet écart en cas de victoire. Hier, le Milan s'est imposé grâce à des buts de Carlos Bacca (5 e ) et Keisuke Honda (64e). Alessio Cerci, qui a joué les six premiers mois de la saison au Milan, a réduit le score dans le temps additionnel pour le Genoa. Avec 13 buts, Bacca rejoint Paulo Dybala (Juventus) à la deuxième place du classement des buteurs, derrière l'intouchable Gonzalo Higuain (24). Ce match a aussi vu le retour à la compétition du Français Jérémy Ménez. Longuement blessé au dos, l'ancien Parisien n'avait pas encore porté le maillot milanais en match officiel cette saison. Il a joué le dernier quart d'heure. Samedi soir, la Juventus avait pris la tête du championnat en battant Naples, leader au coup d'envoi, 1-0. Le but turinois a été marqué par le remplaçant Simone Zaza, tout au bout d'un match assez fermé (88e), où les défenseurs ont été plus brillants que les attaquants. Photos : DR L’AJSA honore les journalistes palestiniens Lundi 15 février 2016 - PAGE enchaînent donc une 2e victoire d'affilée en février en infligeant au leader sa 3e défaite cette saison. Avant de défendre sa Coupe d'Angleterre dans une semaine (en 8es contre Hull City), d'affronter ensuite Barcelone le 23 en 8es de finale aller de Ligue des champions, puis encore Manchester United et Tottenham d'ici début mars en Premier League, cette L’AC Milan confirme sa bonne forme L'AC Milan a battu le Genoa 2-1 dimanche lors de la 25e journée de Serie A, confirmant sa bonne forme actuelle et conservant ainsi quelques espoirs de qualification pour la Ligue des Champions. Avec cinq victoires et trois nuls lors des huit dernières journées, le Milan semble avoir enfin trouvé la régularité qui lui a terriblement manqué en début de championnat. Cette série permet aux Rossoneri de s'accrocher au wagon de tête, et la possibilité d'accrocher la troisième place qualificative pour les barrages de la Ligue des champions existe toujours, même si les Milanais ne ITALIE (25e JOURNÉE) Sports Le Soir d’Algérie Platini et Blatter de retour devant leurs juges SUSPENDUS PAR LA FIFA Retour devant les tribunaux sportifs pour le président de l'UEFA Michel Platini et le patron démissionnaire de la Fifa Joseph Blatter : ils vont s'expliquer aujourd’hui et demain, mardi, devant la commission de recours de la Fifa pour tenter de réduire leur suspension de huit ans. Ces deux audiences d'appel interviennent alors que la campagne électorale bat son plein pour l'élection à la présidence de l'instance suprême du foot mondial, prévue le 26 février à Zurich. Le Français sera entendu aujourd’hui et sera cette fois-ci bien présent au siège de la Fifa après avoir boycotté son audition en première instance. Le Suisse sera auditionné mardi. Mis hors jeu du monde du football pour huit ans, tous deux sont engagés dans un parcours juridique et procédural au long cours après cette sanction qui leur a été infligée le 21 décembre. Les deux hommes, jusqu'ici les personnages les plus puissants de la planète football, sont tombés en raison du paiement controversé de 1,8 million d'euros de Blatter à Platini en 2011 pour un travail de conseiller achevé en 2002 sans contrat écrit. Selon eux, ce versement constituait le solde de la rémunération de cette mission réalisée par l'extriple Ballon d'Or auprès du président de la Fifa entre 1999 et 2002. Les magistrats de la Fifa, eux, les ont jugés coupables «d'abus de position», de «conflit d'intérêts» et de «gestion déloyale», écartant toutefois la charge de «corruption». La chambre d'instruction de la Fifa, qui avait requis leur radiation à vie, a d'ailleurs fait appel de son côté de leur suspension de huit ans, qu'elle juge insuffisante. Cette suspension a été lourde de conséquences pour Platini : il a abandonné la course à la succession de Blatter, faute de temps pour épuiser tous les appels possibles avant le scrutin. Le TAS comme ultime recours Lorsqu'il s'était déclaré le 29 juillet, l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France faisait figure d'ultra-favori de ce scrutin. Aujourd'hui, il doit laisser cinq candidats en découdre en son absence: le président de la Confédération asiatique, Cheick Salman Bin Ebrahim Al Khalifa, le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino, l'homme d'affaires sudafricain Tokyo Sexwale, le prince jordanien Ali et l'ancien secrétaire général adjoint de la Fifa Jérôme Champagne. L'objectif de Platini, 60 ans, est désormais de blanchir son nom, de restaurer une image écornée et de récupérer au moins son fauteuil de président de l'UEFA. L'instance européenne a d'ailleurs annoncé le 22 janvier qu'elle n'organiserait pas d'élection à sa tête tant que le Français n'aurait pas épuisé toutes les voies de recours. En cas d'échec en appel devant la Fifa, Platini compte saisir le TAS (Tribunal arbitral du sport) de Lausanne, l'organe suprême de la justice sportive. Blatter, lui, n'a plus grand chose à espérer. A bientôt 80 ans (le 10 mars), sa carrière de dirigeant sportif semble derrière lui et il a déjà été remplacé par le Camerounais Issa Hayatou comme président intérimaire de la Fifa, en attendant l'élection. Les appels en interne à la Fifa ne sont pas les seules procédures en cours dans cette affaire car la justice suisse s'intéresse également à Platini et Blatter. L'ancien capitaine des Bleus avait été entendu fin septembre sous l'équivalent du statut de témoin assisté. Une procédure pénale équivalente à une mise en examen vise Blatter, au sujet du paiement de 1,8 million d'euros mais aussi pour un «contrat défavorable à la Fifa» sur les droits de retransmission télévisée locaux des Mondiaux 2010 et 2014. BADMINTON Lundi 15 février 2016 - PAGE Amel Mohammadia et l’ASPCA s’illustrent à Chlef 14 CHAMPIONNAT NATIONAL (3e TOUR) l L'événement a eu pour cadre la belle salle omnisports de Oued Sly (commune située à 10 km à l'ouest du chef-lieu). La compétition concernait 2 groupes : la Nationale 1 composée de 6 clubs (CAS Amel Mohammadia, NR Dar El-Beïda, CR Tamaris, Madala Béjaïa, AM Hussein Dey, NPW Alger) et la Nationale 2 qui rassemblait le NB Béjaïa, l’ES Béjaïa, le RC Blida, l’ADS Ouled Moussa, le NRB Oued Sly, le Chabab Ténès, le CRB Constantine et l’AS Protection civile d’Alger. Côté règlement, pour ceux qui ne connaissent pas ce sport, toutes les équipes se doivent de s’affronter dans un tournoi à la ronde. Selon M. Hocine Bendjedia, directeur de l'organisation sportive de la ligue de Chlef, un classement sera effectué grâce au décompte de points. Chaque rencontre comprend 5 matchs en simple hommes, simple dames, double messieurs, double dames et en double mixte. M. Mohamed Thabet, président de la ligue de Chlef, nous apprend, de son côté, que le badminton a été introduit en Algérie par une association créée à Chlef par Ameur Ameur, actuellement P/APW. D'autre part, il tient à souligner que «la wilaya est connue pour son organisation. La médiatisation d’une compétition se fait par une information tous azimuts consistant en un affichage à travers la ville et une annonce à la radio locale. Tout le matériel pédagogique est mis à la disposition des participants. Nous sommes en train de mettre en place 2 nouvelles associations pour vulgariser ce sport. Comme on peut le constater, le public est nombreux et chaleureux. Nous regrettons l'absence des Constantinois et des éléments de l'équipe nationale qui se trouvent en Ile Maurice pour disputer la Coupe d'Afrique». M. Hocine Bendjedia tient à préciser que Chlef est la 3e étape du championnat après Alger et Béjaïa et avant Constantine et Alger où se déroulera la finale. M. Lounis Mehdi, membre de la commission arbitrale au niveau de la fédération constate que «le public manifeste son enthousiasme pour ce sport et paraît connaisseur. L'arbitrage a été à la hauteur de sa tâche et aucune contestation n'a été enregistrée malgré l'enjeu. «M. Amam Merouane, international, de l'équipe vainqueur PTC se dit très satisfait de son séjour. Il Le GS Pétrolier haut la main NATATION : OPEN HIVERNAL À SÉTIF l Le rideau est tombé samedi soir sur le championnat d’Algérie Open d'hiver de natation en petit bassin, disputé à Sétif entre le 9 et le 13 février, consacrant haut la main les équipes masculine et féminine du GS Pétrolier d’Alger, par équipes et en individuel. En plus de la razzia de médailles, la domination des Pétroliers s’est illustrée par la désignation des nageurs Oussama Sahnoun (H) et Amel Mellih (F) en tant que meilleurs nageurs de cette compétition disputée dans la piscine de l’Ecole nationale des sports olympiques de Sétif (ENSO). Pour rappel, Sahnoun (53"76 dans le 100 m papillon) et Mellih (25"91 dans le 50 m nage libre) ont battu leur propre record d’Algérie, le premier nommé améliorant de près d’une seconde son ancien chrono. Par équipes, malgré la concurrence (de plus en plus forte au fil des journées) des autres formations en lice, le GSP a décroché au final, chez les garçons, 12 médailles en or, 5 en argent et 6 en bronze, soit un total de 23 médailles, suivi du NR DélyBrahim (4 or, 4 argent et 2 bronze) et de l’USM Alger (3 or, 5 argent et 5 bronze). Les nageuses du GSP ont imité leurs co-équipiers en occupant le haut du tableau par équipes, avec 10 médailles de vermeil (ne remportant que l’or) suivies de leurs concurrentes du Sahel nautique d’El Biar (3 médailles d’or, 2 en argent et 4 en bronze) et du SA Bab Ezzouar (2 or, 4 argent et 3 bronze). Le directeur technique national (DTN) de la Fédération algérienne de natation (FAN), Brahim Asloum, a déclaré à l’APS, juste après la clôture du championnat, que la compétition a permis de regrouper les meilleurs nageurs internationaux, qu’ils évoluent en Algérie ou à l’étranger, et de s’enquérir de leur état de forme avant les échéances qui attendent l’équipe nationale. Le DTN s’est notamment félicité du «retour en forme progressif» de Youghourta Boumali (USM Alger) qui a été à deux doigts de battre le record d’Algérie du 50 m papillon (établi à 24"62) en réalisant 24"67. Belle moisson des athlètes d’Oum-El-Bouaghi TAEKWONDO : CHAMPIONNAT D'ALGÉRIE EN POOMSE Les athlètes d’Oum-ElBouaghi (filles et garçons) se sont distingués en dominant largement le championnat d’Algérie de taekwondo en poomse (kata), cadets, juniors et seniors, qui a pris fin samedi dans la soirée à la salle omnisports du pôle culturel et sportif de Batna. Chez les filles comme chez les garçons, les représentantes de la Ligue d’Oum-El-Bouaghi ont surclassé leurs concurrents en décrochant neuf titres sur les dixhuit mis en jeu, suivis des taekwondoïstes des Ligues d’Alger et de Batna qui ont réussi, quant à eux, à décrocher quatre titres chacun. Cette manifestation sportive de deux jours, organisée par la Ligue de wilaya spécialisée en collaboration avec la Fédération algérienne de taekwondo (ATF), marquée aussi par un vibrant hommage à d’anciens sportifs de la discipline, a été clôturée par la remise de médailles aux vainqueurs en présence, notamment, de membres de l'ATF, de représentants de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Batna et de plusieurs figures sportives. Les staffs techniques nationaux ont qualifié le niveau de cette compétition de «très bon», soulignant que certaines finales, notamment dans la catégorie des seniors, ont été de «haute volée». De son côté, le président de l'ATF, Abdelhak Tiabi, s'est réjoui de l'émergence de quelques nouveaux noms susceptibles de porter les couleurs nationales, et qui seront convoqués aux prochains stages des deux équipes nationales, en prévision des prochains championnats d'Afrique en Egypte. Cette compétition a enregistré la participation de plus de 400 athlètes, issus de 16 Ligues de wilaya, représentant différents clubs nationaux affiliés à la Fédération. trouve que les matchs étaient faciles car le niveau technique de son équipe l'a mis en confiance. Il nous apprend que sur le plan continental, seule l'Egypte peut faire de l'ombre à l'équipe nationale. Medjdoub Ali Classement Division 1 1-CAS Amel Mohammadia 2-CR Tamaris 3-Madala Béjaïa 4-NR Dar El-Beïda 5-AM Hussein-Dey Division 2 1-AS Protection Civile 2-ES Béjaïa 3- Chabab Ténès --MB Béjaïa 5-NRB Oued Sly --ADS Ouled-Moussa 7- AC Blida Pts 12 10 8 6 4 Pts 15 13 8 8 5 5 3 HANDBALL : 13e CHAMPIONNAT MÉDITERRANÉEN U19 L’Algérie débutera aujourd’hui face à la Jordanie La sélection algérienne de handball des moins de 19 ans (U19) affrontera la Jordanie aujourd’hui (14h30 algériennes) à l'occasion de son entrée en lice au 13e Championnat méditerranéen de la catégorie qui se poursuivra jusqu'au 20 février à Alexandrie (Egypte). Les joueurs de Djamel Zeghoum et Abdelkrim Bendjemil enchaîneront ensuite par l'Arabie Saoudite demain avant de croiser le fer le même jour avec la Tunisie. Dix-huit joueurs ont été retenus pour cette compétition qui enregistre la participation de six pays seulement, à savoir l'Egypte (pays organisateur), l'Algérie, la Jordanie, l'Arabie Saoudite, la Turquie et la Tunisie, alors que la France, vainqueur de la précédente édition en 2015 à Pescara (Italie), sera absente. Le 1er tour se jouera en poule unique et verra la qualification des six équipes au deuxième tour. Calendrier de la compétition (en heure algérienne) Lundi 15 février 13h : Tunisie - Arabie Saoudite 14h30 : Jordanie - Algérie 18h : cérémonie d'ouverture 19h : Egypte - Turquie Mardi 16 février 9h : Algérie - Arabie Saoudite 10h30 : Turquie - Jordanie 12h : Egypte - Tunisie 16h : Arabie Saoudite - Turquie 17h30 : Tunisie - Algérie 19h : Jordanie - Egypte Jeudi 18 février 9h : Turquie - Tunisie 10h30 : Arabie Saoudite - Jordanie 12h : Egypte - Algérie 16h : Jordanie - Tunisie 17h30 : Algérie - Turquie 19h : Arabie Saoudite - Egypte Vendredi 19 février Matchs de qualification 9h : 1er - 6e (A) 10h30 : 2e - 5e (B) 12h : 3e - 4e (C) Demi-finales 17h30 : vainqueur match A - meilleur perdant des matchs de qualification 19h : vainqueur B - vainqueur C Samedi 20 février 11h : match de classement (5e et 6e places) 14h30 : match de classement (3e et 4e places) 16h : finale. Soir Corruption Le Soir d’Algérie Lundi 15 février 2016 - Page 15 Réelle volonté politique ou opérations cosmétiques ? Le Soir d’Algérie - Espace «Corruption» - E.mail : [email protected] LUTTE CONTRE LA CORRUPTION EN AFRIQUE semble avoir ralenti les grands scandales de corruption. Moins d’argent, moins de détournements…. Opération «Mains propres» : le slogan trouve son origine dans l’Italie des années 1992, où la chasse à la corruption, «Mani pulite», n’obtint rien de moins que la chute de la 1re République. C’est donc un beau programme que se sont donné ces dernières années les divers gouvernements africains qui ont entrepris de telles batailles, quel que soit le nom que ces dernières aient reçu. Dès 2006, l’opération «Epervier» lancée au Cameroun par son président Paul Biya aboutissait à l’arrestation de nombreux anciens ministres et dirigeants d’entreprises publiques. Depuis, les exemples se sont multipliés sur le continent : représentent-ils un premier pas vers la fin de l’impunité généralisée ? Tunisie, argent spolié : nouveau projet de loi et nouvelle stratégie Pourquoi maintenant ? De manière inédite, les instigateurs de ces campagnes de bonne gouvernance ne sont plus les bailleurs internationaux du continent ni la société civile, mais les gouvernements eux-mêmes : alors pourquoi maintenant ? La vague de démocratisation des années 1990 a soulevé de fortes attentes populaires sans porter ses promesses : les indicateurs de corruption ont explosé dans la majorité des pays audités ces dix dernières années. En parallèle, la généralisation de l’accès à l’information et la publication de rapports sur la corruption des milieux politiques et économiques tels ceux de «Chatham House» ou de l’ONG Transparency International ont fini par influencer le dialogue politique. Les campagnes électorales se sont emparées du sujet et, de façon notoire, la plupart des dernières élections du continent se sont gagnées sur les thèmes de lutte contre la corruption et de bonne gouvernance. De la campagne de Macky Sall en 2012 au Sénégal Pour quel bilan ? Malgré ces initiatives positives, le ressenti des populations demeure globalement négatif, et les chiffres consternants : près de 75 millions d’Africains disent avoir payé un bakchich en 2015, soit près de 7,5% du continent. L’étude 2015 du Baromètre de la corruption en Afrique réalisée par Transparency International pointe notamment le Nigeria, en tête des pires résultats du continent. Plus de 78% des Nigérians estiment que la lutte menée par leur gouvernement contre la corruption est un échec. A l’inverse, le Sénégal obtient des chiffres plutôt encourageants, avec 47% de sa population convaincue de l’efficacité du gouvernement contre la corruption. Néanmoins, le combat semble difficile, et la section sénégalaise de Transparency International rapporte des menaces et violences à son encontre, jusqu’à l’incendie d’une partie de ses locaux en 2013. De même, derrière les plans de communication célébrant les opérations «Mains propres», il convient de regarder le budget réellement alloué à la justice, et l’évolution de celui-ci au cours des années. Le budget 2015 du Sénégal avait ainsi affiché une baisse de 10,52% des ressources allouées au ministère de la Justice par rapport à 2014. Mais davantage que des budgets, c’est une restructuration en profondeur du fonctionnement de la justice, et l’introduction de solides mécanismes de contrôle qui est attendue. LSC aux promesses de Muhammaddu Buhari au Nigeria : qu’en est il aujourd’hui ? Tour d’horizon de quelques- unes des opérations «Mains propres» du continent. Sénégal, une stratégie progressive Au Sénégal, la dynamique semble bien lancée depuis 2012 : dès son élection, le gouvernement Macky Sall a envoyé des signaux forts avec la création d’un ministère de Promotion de la bonne gouvernance, suivie de la mise en place de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). En juin 2013, Dakar poursuivait avec le lancement de sa Stratégie nationale pour la bonne gouvernance. Nigeria : Buhari, Monsieur Propre ? Six mois à peine après son élection, le président Buhari limogeait l’ex-patron de la puissante EFCC, l’agence fédérale nigériane traquant les crimes économiques et financiers. Durant ses 100 premiers jours au pouvoir, de nombreuses mesures ont ainsi été prises pour redresser la corruption du pays : président et vice-président ont divisé leur propre salaire par deux et déclaré le montant de leur patrimoine, des mécanismes de rationalisation financière ont été instaurés avec les Etats fédérés, un Comité de conseil contre la corruption composé de sept personnalités reconnues a été formé, et la direction des compagnies pétrolières étatiques a été fortement restructurée. De manière visible, des instructions fortes ont été données aux organismes de lutte contre la corruption déjà existants : de nombreuses têtes sont déjà tombées dont celle de Lawal Jafaru Isa, pourtant un ancien allié politique du Président Buhari. Plus de 450 000 euros détournés seraient ainsi déjà retournés dans les caisses de l’Etat. Burkina Faso : nouvelle ère cherche nouvelles règles Au pays des nouveaux hommes intègres, la fin de l’ère Compaoré a franchi un cap supplémentaire le 4 mars 2015, avec le vote de la loi «portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso». Le texte détaille l’ensemble des manifestations quotidiennes de la corruption dorénavant illicites, les acteurs concernés, avant de préciser la hauteur des peines encourues. Parmi les mesures d’intérêt on peut citer : l’obligation faite aux hauts fonctionnaires de déclarer périodiquement leur patrimoine, l’interdiction pour les agents publics «d’accepter des dons, cadeaux et autres avantages en nature», ainsi qu’une série de mesures visant la transparence du fonctionnement des services administratifs et des mécanismes de contrôle des transactions illicites. Il paraît néanmoins regrettable que certaines des mesures les plus importantes aient été évacuées en quelques formules généralistes et laconiques au sein d’un seul et même article. En effet, l’article 40 évoque à la fois la participation de la société civile, les programmes d’enseignement destinés à sensibiliser étudiants et écoliers, ainsi que l’accès des médias à l’information concernant la corruption. L’article en question ne détaille aucune mesure concrète, aucun moyen d’action envisagé, ni même les services concernés. Algérie, des discours et des actes contraires Depuis des années, pour ne pas dire des décennies, tous les gouvernements qui se sont succédé en Algérie — tous issus du même pouvoir depuis l’indépendance en 1962 —, n’ont cessé de clamer leur volonté de lutter contre la corruption, mais en faisant le contraire dans la vie de tous les jours. Favoritisme, copinage, clientélisme et népotisme rythment la vie politique et économique, sur fond de lois insuffisantes, indigentes et non appliquées. Le tout avec une flopée d’organismes gouvernementaux de prévention et de lutte contre la corruption, une Cour des comptes et une Inspection générale des finances qui ne servent à rien. Seule la chute des prix du pétrole Lors d’une conférence de presse tenue le 12 février 2016, le ministre tunisien des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, a annoncé la préparation d’un projet de loi relatif à «la confiscation civile». Le projet de loi sera soumis à un Conseil des ministres dans 15 jours. C’est, à en croire le ministre, un mécanisme permanent pour la lutte contre la corruption, en symbiose avec les normes internationales conformément à la Convention des Nations unies de lutte contre la corruption ratifiée par la Tunisie. Revenant sur un certain nombre d’aspects du projet de loi, le ministre a précisé qu’il permettra de remonter à la source de l’argent sale et de le confisquer par le biais de la justice. Quel sera le mode opératoire ? En premier lieu, l’argent présumé sale sera gelé en attendant que le suspect concerné présente des preuves de sa bonne foi. L’opération du gel sera sous l’autorité de l’Instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. Le cas échéant, le dossier sera transmis à la justice qui prendra en charge l’affaire. Ce projet de loi, en cas d’adoption, permettra à la Tunisie de réclamer l’argent spolié dans les banques étrangères et d’indiquer que l’absence d’une telle loi a entravé la récupération des biens spoliés auprès des banques étrangères. Maroc, un numéro vert pour dénoncer la corruption Le Maroc semble décidé à combattre la corruption et se donne les moyens de le faire. La «Commission chargée de superviser la stratégie nationale de lutte contre la corruption» a adopté en décembre dernier lors d'une réunion présidée par le chef du gouvernement marocain, la version finale du projet visant à éradiquer ce fléau qui gangrène les administrations marocaines. Le document compte 239 projets et mesures répertoriés en 10 secteurs avec une mise en application qui s'étend sur dix ans. Dans le sillage de ce plan d'action, le ministère de la Justice et des Libertés avait lancé en juin dernier un numéro vert pour dénoncer la corruption et que la ligne anti-corruption recevait plus de 6 000 appels quotidiens. Au Gabon, la fête serait-elle terminée ? Au Gabon, c’est une pratique bien particulière du gouvernement Bongo père qui est visée par l’opération «Mains propres» lancée en 2014 par son fils et successeur, Ali Bongo. Sont en cause les «fêtes tournantes» organisées chaque année dans un Etat différent du pays pour la fête nationale, destinées à mettre en valeur les territoires. L’audit réalisé par la Cour des comptes nationale est sans appel : sur les 762 millions d’euros engagés pendant 10 ans pour ces célébrations, plus de 600 millions ont été détournés. L’audit poursuit en affirmant que «plus de la moitié du budget (de l’Etat) a disparu dans la nature». Certaines figures de l’ancien régime sont déjà tombées, notamment le secrétaire général du ministère des Mines, de l’Industrie et du Tourisme. Synthèse agences de presse par Djilali Hadjadj Monde Grande inquiétude des Tunisiens Le Soir d’Algérie Lundi 15 février 2016 - PAGE ÉVENTUELLES FRAPPES OCCIDENTALES EN LIBYE Depuis quelques jours, la Tunisie vit à l’heure d’éventuelles frappes occidentales en territoire libyen. C’est le sujet des divers plateaux télévisés avec des invités aux avis différents quant à la position que la Tunisie devrait adopter en cas d’attaques et face à un éventuel déferlement de réfugiés. Certains analystes estiment que les Libyens sont «nos frères» qu’il faut aider par tous les moyens. Pour d’autres qui ne croient ni à la politique ni à la diplomatie, les frontières devraient être fermées. D’autant plus qu’outre l’aspect économique, un exode pourrait faciliter la tâche aux terroristes qui pourraient s’infiltrer, impunément, en territoire tunisien. Cependant, le gouvernement, qui suit de très près l’évolution de la situation, est sur ses gardes et se prépare à y faire face par tous les moyens. Au risque de susciter des craintes parmi la population, le ministère du Commerce a pris des mesures (telles que l’augmentation des capacités de stockage) propres à prévenir toute pénurie de produits de consommation de base au plan national. L’annonce de ces mesures n’a pas manqué de susciter les craintes des citoyens. Même ceux de la capitale, distante de 700 kilomètres de la frontière, en font leur sujet du jour. Et dans les jours qui viennent, l’ont craint un déferlement sur les grandes surfaces pour créer la pénurie Au plan régional, le gouvernorat de Médenine (proche de la frontière), dans le sud du pays, on multiplie les réunions pour mettre au point un plan d’accueil des éventuels réfugiés. Forts de l’expérience de l’année 2011, l’on se prépare aux divers scénarios en collaboration étroite avec le Commissariat des Nations unies pour les réfugiés qui exclut la création d’un village de tentes, affirmant que les conditions d’accueil seraient meilleures qu’en 2011. Cependant, tout est encore dans le flou, puisqu’aucune partie ne détient la vérité, en particulier celle relative à la date du déclenchement d’éventuelles frappes occidentales contre les groupes terroristes de Daesh en Libye. A ce propos, le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, retraité de l’armée tunisienne et président du Centre tunisien des études pour la sécurité globale, relève une tendance à surestimer les capacités des groupes terroristes basés en Tunisie et estime que Daesh «n’osera pas mener des attaques contre la Tunisie, sachant que l’armée est bien disposée sur la frontière». Selon Ben Nasr, il y aurait 12000 terroristes en Libye répartis entre Daesh (5000), Al Qaïda (5000) et Ansar Al Chariâ (2000). Tout en excluant le caractère dangereux de ces groupes, il a toutefois mis en garde contre les quantités d’armes qu’ils détiennent. Toujours selon Ben Nasr, 1700 groupes armés sont actifs en Libye et 350 000 hommes sont armés. Au plan politique, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (Parlement), M.Mohamed Ennaceur, a affirmé que rien n’indique, pour le moment, l’imminence d’une attaque occidentale en Libye. Ce qui donne une certaine crédibilité à cette déclaration est qu’elle a été faite après une rencontre avec l’ambassadeur américain à Tunis. Par ailleurs, les observateurs s’interrogent sur le véritable objet de la visite de l’ancienne secrétaire d’Etat améri- De Tunis, Kattou Mohamed caine en cette période en Tunisie. Officiellement, Mme Albright est, actuellement, présidente du centre de recherches «Atlantic Council». Mais rien n’empêche qu’elle soit mandatée par l’administration américaine pour parler avec les autorités tunisiennes des frappes occidentales attendues en Libye. En effet, elle a rencontré les trois présidents (République, gouvernement et Parlement, sans omettre d’avoir un entretien avec le leader du parti islamiste, Rached Ghannouchi. K. M. Le ton monte entre alliés et adversaires de Damas SYRIE Malgré les promesses de trêve, une résolution du conflit syrien semblait hier de plus en plus illusoire, les différents acteurs internationaux, dont la Turquie et la Russie, s'accusant mutuellement de jeter de l'huile sur le feu. L'armée turque a bombardé au mortier hier pour la deuxième journée consécutive des positions kurdes dans le nord de la Syrie, aux alentours de la ville syrienne d'Azaz dans la province d'Alep. Le gouvernement syrien a condamné «les attaques répétées de la Turquie à l'encontre (...) de l'intégrité territoriale de la Syrie», appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à «mettre un terme aux crimes du régime turc». En menant de nouveaux bombardements, Ankara a fait fi de l'appel à les «cesser» lancé par les Etats-Unis, son allié et partenaire au sein de l'Otan. Les Turcs expriment régulièrement leur frustration face au soutien militaire apporté par Washington aux groupes kurdes, notamment des Unités de protection du peuple (YPG). Ils redoutent que ces derniers, qui contrôlent déjà une grande partie du nord de la Syrie, n'étendent leur influence à la quasi-totalité de la zone frontalière. La progression des YPG à l'ouest de l'Euphrate en Syrie constitue «une ligne rouge», a expliqué le vice-Premier ministre turc Yalcin Akdogan. «Il s'agit de questions qui touchent à la sécurité nationale (...). La Turquie n'est pas une nation qui va regarder ce qui se passe les bras croisés», a-til prévenu. Farouchement hostile au régime de Bachar Al-Assad et en froid avec la Russie, la Turquie envisage par ailleurs de lancer avec l'Arabie Saoudite une opération terrestre en Syrie officiellement destinée à combattre les islamistes du groupe Etat islamique (Daesh), selon le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu. Des forces «spéciales» saoudiennes pourraient être ainsi déployées dans le cadre de la coalition antiterroriste conduite par les Etats-Unis, a déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, sans donner de détails. Ces déclarations coïncident avec le déploiement d'avions de combat saoudiens sur la base turque d'Incirlik afin d'«intensifier les opérations aériennes» contre Daesh, selon un haut responsable saoudien de la Défense. M. Jubeir a parallèlement vivement critiqué l'action de la Russie en Syrie, affirmant qu'elle ne parviendra «pas à sauver Bachar alAssad». Son départ «est une question de temps et, tôt ou tard, son régime tombera», a-t-il prédit. L'engagement accru de Ryad et Ankara survient alors que les groupes rebelles soutenus par les deux puissances sunnites ne cessent de perdre du terrain face aux Kurdes mais aussi et surtout face Trois Britanniques armés arrêtés près de la frontière turque Trois Britanniques d'origine kurde irakienne et lourdement armés ont été arrêtés à Alexandroupolis, près de la frontière gréco-turque, alors qu'ils semblaient vouloir participer aux combats contre le groupe Etat islamique (Daesh), ont indiqué hier les autorités policières. Selon les premières informations de la police, les trois hommes, d'origine kurde irakienne, s'apprêtaient à quitter la Grèce pour passer en Turquie puis probablement en Syrie ou en Irak afin de participer aux combats des Kurdes contre Daesh. L'un d'eux, âgé de 40 ans, a été arrêté au poste- GRÈCE frontière de Kipi, sur le fleuve Evros qui sépare la Turquie de la Grèce, en possession de quatre armes de type Walther et 200.000 balles de 22 mm de calibre, dissimulées dans une caravane remorquée par une voiture aux plaques d'immatriculation allemandes. Il est soupçonné «d'appartenance à une organisation criminelle» pour «violation de la législation sur le port d'armes», a indiqué la police dans son communiqué. La police a saisi les munitions, la voiture et la caravane du suspect, qui va être présenté au procureur d'Alexandroupolis, selon ce texte. Les deux autres ressortissants britanniques, âgés de 35 et 36 ans, ont été arrêtés par la police portuaire dans le port d'Alexandroupolis, chef-lieu 16 du département d'Evros, en possession de 18 armes à feu et d'environ 40.000 balles de calibre de 22 et 5,5mm, cachées également dans une caravane. Ces deux hommes sont accusés de «constitution d'une organisation criminelle, participation à des actions terroristes, trafic et port illégal d'armes et des munitions», selon un communiqué de la police portuaire. L'enquête a été confiée aux services anti-terroristes. Les autorités grecques sont en état d'alerte après l'arrestation de deux Suédois, terroristes présumés, le 31 janvier, dans ce même département d'Evros en possession de «matériel de combat». Ils étaient arrivés à la mi-janvier en Grèce par avion en provenance de Suède avant de prendre le bus pour la Turquie. aux forces régulières. L'Iran et la Russie, les principaux alliés de Damas, ont mis en garde ces pays contre l'envoi de troupes en Syrie. «Nous ne permettrons certainement pas que la situation en Syrie évolue conformément à la volonté des «pays rebelles». Nous prendrons les décisions nécessaires le moment venu», a averti l'adjoint du chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Massoud Jazayeri. Sur le terrain, l'armée syrienne continue de progresser au nord d'Alep et ne se trouvait plus hier qu'à environ trois kilomètres au sud de Tall Rifaat, l'un des trois bastions qui restent aux insurgés dans cette région. La localité, qui a été visée samedi par plus de 20 raids russes, est également attaquée à l'est par les Kurdes. L'offensive lancée le 1er février par le régime a provoqué l'exode de dizaines de milliers de personnes qui restent notamment bloquées au nord d'Azaz, tout près de la frontière turque, espérant que les autorités turques les laissent entrer. Dans ce contexte, les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine se sont parlés au téléphone et ont fait, selon le Kremlin, une «évaluation positive» de l'accord conclu vendredi par les grandes puissances à Munich sur une trêve pour la semaine prochaine. Cet accord a été vivement dénoncé hier par le coordinateur de l'opposition syrienne, Riad Hijab, pour qui il permet la poursuite des bombardements russes. «Celui qui protège Daesh aujourd'hui, c'est la Russie», a jugé M. Hijab. L'influent sénateur républicain américain John McCain a également jugé que l'accord de Munich ne ferait que soutenir «l'agression militaire» de la Russie, qui «veut exacerber la crise des migrants pour diviser l'alliance transatlantique et miner le projet européen». Le Soir [email protected] d’Algérie Lundi 15 février 2016 - PAGE 17 Le magazine de la femme J'AI MAL AU DOS, QUEL SPORT PUIS-JE PRATIQUER ? SANTÉ Sitôt l'épisode douloureux passé, on recommande aux personnes fragiles du dos de reprendre le plus tôt possible leurs activités et de pratiquer un sport. En effet, il n'y a rien de pire pour le dos que l'inactivité. Plus votre dos sera musclé, moins vous risquerez d'avoir mal. Oui, mais alors, quels sont les sports recommandés ? Les sports brusques, qui malmènent le dos, imposent des contorsions et qui induisent des microtraumatismes sont à proscrire. Sont ainsi fortement déconseillés aux personnes qui ont mal au dos : le judo, la lutte, tous les sports de raquette (tennis, ping-pong, … ), les poids et les haltères, le trampoline, etc. Quels sont les sports conseillés aux personnes fragiles du dos ? Trois sports sont particulièrement recommandés : la natation, la marche, le vélo. La natation est le sport par excellence pour ceux qui ont mal au dos. La nage est d'ailleurs une thérapie à part entière pour traiter les problèmes de dos. Porté par l'eau, le corps est comme en apesanteur et s'affranchit de nombreuses contraintes. Enfin, les vertèbres ne sont plus comprimées par le poids du corps La marche est une très bonne activité physique Si vous réalisez de longues randonnées, adoptez un pas régulier, et bien entendu, votre sac à dos doit être léger. Simple à mettre en pratique, la colonne vertébrale en profite à tout moment, que les trajets soient longs ou courts et que la marche soit modérée ou rapide. D'ailleurs, si vous Gratin de courgettes aux 2 fromages 6 courgettes, 100 g de fromage blanc, 100 g de chèvre frais, 50 g de riz blanc, 1 gros oignon, 3 œufs, 150 ml de crème fraîche liquide, 1 c. à soupe de curry, margarine (pour graisser le moule), 2 c. à soupe d'huile d'olive, sel, poivre Préchauffez votre four th.6 (180 °C). Faites cuire le riz à l’eau bouillante émiettez les deux fromages. Lavez soigneusement les courgettes et râpez-les également (comme des carottes). Pelez l’oignon et émincez-le. Faites-le revenir quelques minutes dans une poêle anti-adhésive sans matière grasse. Retirez-le, ajoutez l’huile d’olive dans la poêle et faites cuire les courgettes râpées pendant 5 min en remuant bien. Salez, poivrez, mélangez avec l’oignon, le riz et fromage blanc. Graissez un plat à gratin allant au four et versez dessus cette préparation. Dans un saladier, battez les œufs avec la crème, le curry, le sel et le poivre. Incorporez le reste des deux fromages émiettés. Versez ce mélange sur les légumes et enfournez 30 min. pratiquez la marche rapide, veillez à augmenter le nombre de pas (la fréquence) au lieu de la longueur des enjambées. En effet, plus les enjambées sont grandes, plus vous imposez une torsion à votre colonne vertébrale. Et pourquoi pas le jogging ? A chaque foulée, le poids que doit supporter votre colonne vertébrale décuple. De plus, des ondes de chocs remontent le long de vos jambes. Résultat, les vertèbres risquent de souffrir. Si vraiment vous persistez dans cette Curcuma activité, il faut prendre des précautions et porter des chaussures bien adaptées qui pourront amortir les chocs. Le vélo, une solution ? Le vélo enfin, à condition d'adopter une position adéquate sur son vélo (hauteur de l'entrejambe) ne pose aucun problème particulier au niveau de la colonne vertébrale. Dans tous les cas, n'hésitez pas à en discuter avec votre médecin qui pourra vous conseiller et vous recommander aussi des exercices. Stimule les sécrétions digestives (en particulier biliaires), anti-oxydant, antiinflammatoire. D'où vient-il ? C'est le rhizome (ou racine) d'une plante vivace également originaire des Indes, qui une fois cuit et séché, est transformé en poudre d'une couleur jaune d'or caractéristique. Sa saveur : Légèrement piquante et amère, rappelle un peu celle de la muscade. Ses usages : Délicieux pour parfumer et colorer riz, légumes et sauces (mayonnaise, béchamel…). Astuce : Attention ! Il teinte la peau et les vêtements de façon tenace (on l'utilise aussi comme colorant pour les étoffes). Si je suis grosse, c’est pas de ma faute ! eaucoup de personnes accusent leurs gènes d'être responsables de leur excès de poids. «Dans ma famille, on a tous une large ossature» ou «J'ai un métabolisme paresseux». Il est vrai que l'obésité a un lien avec la génétique. Quoi qu'il en soit, les gènes ne sont pas seuls en cause. Leur activité façonne, et est façonnée, par notre comportement. On peut donc influer sur la manière dont notre corps interagit avec nos gènes. Une chose est sûre, il y a des changements physiologiques qui interviennent au fil du temps avec l'âge et qui provoquent une prise de poids. Pour conserver le même poids, la quantité d'aliments consommés devra donc diminuer. C'est cette donnée qu'il est difficile d'admettre car la saveur Page animée par Hayet Ben Crème caramel au chocolat Pour la crème : 1 l de lait, 8 œufs, 200 g de sucre, 150 g de chocolat Pour le caramel : 125 g de sucre, 25 ml d'eau Porter le lait à ébullition, ajouter le chocolat et le laisser fondre. Blanchir les œufs et le sucre en un mélange mousseux, versez-y le lait chaud et mélanger. Dans une casserole, faire prendre le caramel en mettant à chauffer le sucre et l'eau. Verser le caramel dans des ramequins. Ajouter délicatement la crème. Placer le moule ou les ramequins dans un plus grand moule contenant de l'eau pour une cuisson au bain-marie. Enfourner 35 min à 180° (surveiller la cuisson selon la taille de vos ramequins) Laisser tiédir à température ambiante puis placer au frais quelques heures. Info Le réflexe soupe En cas d’excès, c’est une façon simple et équilibrée de compenser. Rien de plus rassasiant ! En plus, selon une étude, démarrer son déjeuner ou son dîner par une soupe entraîne une réduction calorique naturelle de 150 kcal de l’ensemble du repas. L’idéal, la faire maison avec moult légumes sans oublier les protéines (dés de poisson, de poulet …) Le citron : excellent pour digérer B des aliments est un plaisir en soi, et peut être un substitut à bien des déplaisirs. La raison principale de la prise de poids reste le fait de manger trop et de ne pas se dépenser assez. C'est une question de balance énergétique. Donc pour perdre du poids, il faut réduire sa consommation alimentaire et brûler plus de calories. Ne criez pas au miracle, le citron ne vous fera pas maigrir. Toutefois, il aide l’organisme à mieux digérer et à se détoxifier. Le matin, consommer le citron active la sécrétion de la bile et prépare le foie à bien digérer ce que l’on va consommer pendant la journée. Quant à l’acide citrique qu’il contient, il aide à mieux dégrader les graisses et les protéines. Le citron est donc un allié de choix grâce à ses vertus digestives et détoxifiantes pour l’organisme. MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Son nom ---------------Son prénom Lundi 15 février 2016 - PAGE 18 Par Tayeb Bouamar Son club Son ex-club Etoffe ---------------Espère ---------------Voter Compagnie aérienne ---------------Assécher Fin de série ---------------Pronom ---------------Mets Sodium ---------------Liaison ---------------Note (inv) Précieux ---------------Durée ---------------Note Fleur ---------------Cube ---------------Curium Pronom ---------------Plat (ph) ---------------Registre Branché ---------------Bourré ---------------Maquis Poisson ---------------Battements Rivière suisse ---------------Passage Pays ---------------Attaques Tantale ---------------Hurlement Echéances ---------------Caché ---------------Capitale Club anglais ---------------Liaison Crustacé ---------------Tellure Egaré ---------------Femme Forme d’être ---------------Molybdène Humide ---------------Offrit ---------------Poisson Exprime ---------------Cour Elu ---------------Chaton Meute ---------------Blagues Son ex-club Vagues ---------------Passé Gosse ---------------Titre Gallium ---------------Article ---------------Préfixe Instrument ---------------Par Singe (inv) ---------------Ainsi Note ---------------Panorama ---------------Ceinture Staff ---------------Regret Poisson ---------------Panne ---------------Gallium ENUMÉRATION Mange ---------------Pronom Dit ---------------Plantes Y est né L ET T R E S D E : Rakka Ces colonnes abritent les noms de sept films du cinéaste russe Raizman. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Y est né» R A K K A 1 2 3 4 5 F N I L R E B E I H E M E I N R E D S E D S E R R E L O S C O U T A R E N U I T T E R R E A L F I O S A I O T R U O C N K A L A L E 1- LA TERRE A SOIF 2- LA DERNIÈRE NUIT 3- TERRES DÉFRICHÉES 4- MACHENKA 5- LA LEÇON DE LA VIE Note ---------------Fin de série Station ---------------Utilisa Son ex-club R I C H E E S M A C Dinars (inv) ---------------Néon A V I S I T E D E C L E I V A L E D N O 6- LA VISITE DE COURTOISIE 7- BERLIN 1- PAYS 2- PRODUCTION 6 3- COURS D’EAU 7 8 4- ROI 9 10 11 5- FONDATEUR 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS NASILLERAIENT-PR ADEN-OVIDES-RATA VAS-MUA-EN-TIE-G AM-VIADUC-JO-RUE J-SA-NET-COUTEAU OUTRAGE-ROUTES-R -RAIDE-DOUTER-PS SAGES-LOUVES-TIINNE-TA-LES-BONE HUE-DATTES-COU-G AS-RELIER-POURRA N-REFONT-ERUCTER OURSINS-RUELLE-E US-ILS-DE-NEE-CM KURDE-RIGIDE-VIE -RUE-SEULES-AR-N FEE-CADRES-ETANT ES-CALINS-BP-IES T-MASURE-PAUSESASSISTA-SACRES-C -E-LES-BA-LAC-GO DROLE-VO-LES-TAN ERIE-MEUVES-TANT PES-TARGUE-CARGO AR-BR-ORS-GAGE-U L-CROULE-LESE-CR MADAURE-MENE-DON ABUSEE-DEPRATURE MOTS FLÉCHÉS -PRINCEALI-FIFAJEUX-ORGANE-FARC OSE-VU-EC-PA-DCA RE-MELAS-SABLE-N D-DURES-COURU-CD AVORTE----LI-PRI NA-EU-----E-PA-D ILES-D-----MONTA EST-FINES-NI-SET -E-LASER-MANIE-U A-ME-ET-SAGES-AR SAUVAS-GATER-PME IDEES-TRIER-SUEENTRETIENS-PITRE LETTRES DE RASTA ------REGGAE------JAH------SELASSIE-------RASTAFARI------JAMAIQUE- MOT RESTANT = MOSCOU MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Sifflée ---------------Cérium Fin de verbe ---------------Pronom ---------------Chrome Sélénium ---------------Manche ---------------Huilée Réunit ---------------Erbium Averses ---------------Revenus Idiots ---------------Partiras Souverain ---------------Singe Vierges ---------------Cours Pelure ---------------Parti Nazis ---------------Carreaux Refuge ---------------Deux à Rome Lithium ---------------Suffoqua Oser ---------------Possessif Singe ---------------Ouverture Arbre ---------------Choisissons ---------------Possessif Dans la Possessif peine ---------------- ---------------Ecole Tantale Gros titre ---------------Artère (dés) Brome ---------------Article ---------------Asticot Supports ---------------Essayas Négation ---------------Mollusques Ex-société ---------------Soignes Titane ---------------Organisation internationale Mer ---------------Incites ---------------Loues Préposition ---------------Creux Piège ---------------Prénom Lundi 15 février 2016 - PAGE Sculptures ---------------Rincer ---------------Calées Os ---------------Arbres Sécrétions ---------------Partie Consonne double ---------------Coutumes Egares ---------------Méprises Crétins ---------------Enduisis Voyelle double ---------------Frigos ---------------Ailles Amers ---------------Dans le route Concepts ---------------Endormir Saut ---------------Vire Banque ---------------Loupées ---------------Terrains Traîner ---------------Délaissée Démonstratif ---------------Organisation internationale Marché ---------------Revenue Pailles ---------------Fatiguer Venelle ---------------Cellule Germanium ---------------Obséder Basse ---------------Césium Dame ---------------Etoffés ---------------Cous Convient Prêtes ---------------Allonge Dans la rose ---------------Rases Baudet ---------------Bronzés Possessif ---------------Lignes médianes Par Tayeb Bouamar Manchette ---------------Théâtre ---------------Cobalt Maladie ---------------Appris Apprécier Manches ---------------Insectes Rayon ---------------Coupés ---------------Rabais Radium ---------------Ile Entrée de Rome ---------------Césium Caissons ---------------Organe Molybdène Concert En vogue Os ---------------Bateau ---------------Pousser Métro ---------------Calcium Pars ---------------Acteur américain Voies ---------------Note ---------------Enduits Cries ---------------Raide Crier ---------------Pierre Commande ---------------Parti Cernais ---------------Irritations Entières ---------------Possessif Hélium ---------------Organisation terroriste Rigolai ---------------Océan Classer ---------------Paire 19 Gouttes ---------------Nickel Excepté ---------------Tableau Radium ---------------Iridium Femme ---------------- Néodyme Durée Détériorer ---------------Cycle Publicité Le Soir d’Algérie LE SOIR DE L’IMMOBILIER APPARTEMENTS –––––––––––––––––––– Société de promotion immobilière commercialise des appartements de haut standing dans des résidences gardées à Chéraga. Nous contacter au : 0559 122 101 F697 NECROLOGIE DÉCÈS –––––––––––––––––––– On vient d’apprendre le décès de la mère de Chtini Mahrez, ex-membre fédéral de la Fédération algérienne de volley-ball, exvice-président de Ligue d’Alger de volley, ex-arbitre fédéral, ex-membre du club sportif RIJA (Université d’alger) Mme Chtini Hadja Bahia âgée de 80 ans, survenu le vendredi 12 février 2016 à Paris, en France, après une longue maladie. L’enterrement est prévu demain mardi 16 février à Alger, au cimetière El-Kettar, après la prière d’El Asr inch’Allah. Puisse Dieu l’accueillir en Son Vaste Paradis. En cette douloureuse circonstance, la ligue d’Alger présente ses sincères condoléances à la famille de la défunte. A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons. –––––––––––––––––––– Vds F4 Douaouda-M., F3 Alger-Centre. 0559 29 54 49 F141517 –––––––––––––––––––– Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350-Logts, Bougara, wilaya de Blida. 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Dans la pratique, personne n'est dupe, et tout le monde connaît les liens étroits qui unissent la Turquie et le «califat» de Mossoul, en ses «provinces» d'Irak et surtout de Syrie. Alors, c'est avec un certain étonnement que nous avons appris la semaine dernière que la Turquie et l'Arabie Saoudite allaient s'engager dans la bataille, censée détruire les tanières terroristes. Etonnement de courte durée, puisque nous apprenons que les avions turcs sont entrés en guerre en Syrie, mais contre les Kurdes, qui combattent Daesh. Comme s'ils n'avaient pas été au courant, les Américains protestent et demandent aux Turcs de cesser de bombarder les Kurdes. Vous n'avez pas une impression de déjà vu ? Si, il suffit juste de mettre des Israéliens à la place des Turcs, les deux étant interchangeables, et de remplacer les Kurdes par les Palestiniens, ce qui est le rêve de tout Arabe, aux ambitions sans frontières. Les Américains qui ont envahi l'Irak et déboulonné Saddam Hussein sous prétexte, entre autres, de protéger les Kurdes, aussi sunnites que vous et moi, et wahhabites en puissance, sont vite rassurés : la véritable cible est l'armée syrienne. Or, cette armée revigorée par l'intervention des Russes, chassés jadis des pays arabes par les Américains, est en train d'avancer. Bachar Al-Assad que l'on voyait T POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam [email protected] @hakimlaalam déjà rejoindre Ben Ali dans l'exil, mais pas dans le même sanctuaire, marque des points et affiche même l'arrogance d'un futur vainqueur. Il y a quelques mois, il avait un genou et même les deux à terre, et le voilà qui se met à faire des projets d'avenir. Il s'agit, bien sûr, de son avenir à lui, indissociable au demeurant de celui de la Syrie, où son défunt père a érigé un trône pour sa destinée, sans s'embarrasser de révisions constitutionnelles. Tous les espoirs lui sont permis puisqu'il est encore jeune, avec une «opposition démocratique» plus divisée que celle de Bouteflika, et qu'il est soutenu par Moscou et Téhéran. Les Russes seraient déjà des milliers au sol, en plus d'être dans les airs, et les Iraniens ont même déserté le Liban pour s'installer en Syrie, quitte à retraverser la frontière virtuelle au cas où. Du reste, le Hezbollah libanais, importé d'Iran, peut toujours invoquer les nécessités de la lutte contre Israël qui reste un bon fonds de commerce. Et les Saoudiens, me direz-vous ? Alliés «objectifs» de la Turquie et disposant d'avions achetés à l'Occident, le wahhabisme ne produisant que des prophètes, les Saoudiens sont encore là. Ils n'ont jamais cessé d'être là, d'ailleurs, depuis le début du conflit syrien, que ce soit en finançant et en armant des milices islamistes, ou en envoyant leurs propres djihadistes sur le terrain. Dans cette affaire, seuls les Turcs jouent réellement la carte politique, ce qui ne veut pas dire qu'ils ont perdu de vue leur ambition affichée de rétablir le califat ottoman, aboli par la révolution kémaliste. Mais avant cela, il y a un objectif plus immédiat : empêcher la formation d'un Etat kurde, et s'il n'y a rien à faire, réduire de façon drastique la population de ce futur Etat. A ce jeu, ils ont tué sans doute plus de Kurdes que Daesh depuis le début du conflit, mais cela ne les empêche pas de crier au génocide, dès que les Russes bombardent des terroristes d'origine turque dans le nord de la Syrie. Les Saoudiens, eux, sont obnubilés par la question religieuse, et ils ne cachent pas leur peur de la vraie arme fatale du moment, le chiisme. C'est là que réside le seul point de divergence avec leurs alliés turcs, à savoir qu'ils sont prêts à envisager l'existence d'un Etat kurde, pourvu que force reste au sunnisme, les Kurdes offrant les meilleures garanties, en ce sens. Dans la bataille qui oppose actuellement les deux pôles de l'Islam, Téhéran et La Mecque (Riyad n'étant que la capitale administrative du royaume wahhabite), tout semble donc devoir se jouer à Damas. C'est là, selon la prévision millénariste remise au goût du jour, que devrait avoir lieu la bataille d'Armageddon, la bataille finale précédant l'apocalypse, entre le Christ et l'antéchrist. Ce que n'ont pas prévu les augustes prédécesseurs, c'est que cette bataille pourrait avoir lieu entre le sunnisme et le chiisme, le chiisme que l'islamisme, revu et corrigé, assimile au "dadjal" (littéralement l'imposteur ou l'antéchrist). Après s'être affrontés, indirectement, au Bahreïn, puis au Yémen, Saoudiens et Iraniens pourraient bien s'affronter dans des batailles terrestres. Dans sa plus récente contribution au journal électronique libanais Shaffaf (ME.Transparency) l'écrivain palestinien Hassan Khader s'étonne de cette initiative des Saoudiens qui ont «mangé du lion», selon sa propre expression. Il les voit s'engager dans un deuxième conflit, après celui du Yémen, alors que tous les stratèges militaires mettent en garde contre les guerres sur deux fronts. Il se demande ce qui a bien pu inciter Riyad à s'impliquer Jonctions ! Vote de la déchéance de nationalité en France. Alger rassure ! Elle n’appliquera pas la règle de la réciprocité à Paris. Soulagement au sein du gouvernement… …algérien ! Voilà donc le second volet de la saga ! La normalisation avec le Maroc. Avec, à la clé, plus de … clé, plus de portes du tout aux frontières, wakha moulay, bienvenue chicha ! Amar n’est plus seul à jouer cet air-là, cette partition, et je repense du coup à ce qu’avait déclaré l’autre jour Nordine Aït-Hamouda sur les jonctions nouvelles. Ces réaménagements qui se font avec en toile de fond, une … toile de velours précieux déployée au hall des arrivées de l’aéroport Houari-Boumediène. Nous accueillons comme il se doit nos frères des montagnes …suisses, londoniennes, parisiennes et américaines revenus ici nous expliquer combien nous nous étions fourvoyés en les boutant hors du pays, et comme nous allons y gagner à leur baiser les pieds aujourd’hui qu’ils daignent revenir fouler de leurs semelles encore enduites de sang séché la terre algérienne. Les jonctions, retenez ce terme, il sera très utilisé dans les jours à venir. Le Maroc de Mohamed VI et de Benkirane est donc redevenu fréquentable, hautement fréquentable. Et Hamid la Science peut, sans se Par Ahmed Halli [email protected] directement dans une guerre alors que jusqu'ici les Saoudiens se bornaient à utiliser la manne financière dans divers conflits. L'ambition de devenir une grande puissance et la diminution des recettes pétrolières semblent être à l'origine de ce changement de stratégie, estime Hassan Khader. Toutefois, ajoute-t-il, un engagement de plus ne ferait qu'ajouter du bois sur un feu vorace, comme il le dit. Nous retombons encore sur l'histoire de «Hamalatou al-hattabi», la porteuse de bois, épouse d'Abou-Lahab, vouée ainsi que son époux aux flammes inextinguibles de l'enfer. Juste après l'apocalypse ! A. H. CONDOLÉANCES Je partage la peine de notre ami et confrère Abderrahmane Cherif Ouazani, qui vient de perdre sa mère, et je lui présente ici, mes plus sincères condoléances ainsi qu'à tous les membres de sa famille. voir rappeler à l’ordre, revenir parler de pommes de terre et de couteaux éplucheurs. Le même Hamid qui se laissait bercer à partir de son «exil universitaire» par le grincement des couteaux de ses frères de combat sur les carotides des femmes, des enfants, des vieillards et de tout être vivant qui ne prêtait pas allégeance au GIA. Jonctions de l’islamisme maghrébin retravaillé, re-mastérisé. Je note juste au passage que l’on m’aurait traité de pitre, de clown et de fou furieux si j’avais osé une chronique à la rentrée, en septembre dernier, traitant du retour probable de Abdelhamid Brahimi en Algérie et de ses railleries à l’encontre du général Toufik. On m’aurait passé la camisole de force que ça ne vous aurait pas choqué outre mesure amis lectrices et lecteurs, car vous aussi, vous auriez jugé que là, j’aurais été trop loin dans mes délires. Février 2016. Hamid est rentré. D’autres sont en train de faire leurs valises pour revenir. Et le Maroc n’est plus un tabou. Encore un mois, et toute personne qui oserait prononcer en public l’intitulé RASD risquerait la taule. Jonctions ! Jonctions mortifères. Avec cette différence aujourd’hui, c’est que nos amis n’ont même plus besoin de nous écrire des lettres pour expliquer leurs jonctions ! Eh oui ! Forcément ! «Takachouf», l’austérité même dans l’écriture ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
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