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«Il faut redoubler de vigilance
face au virus Zika»
l DES EXPERTS ALERTENT :
Le prix du
ciment a
doublé
l DE NOMBREUSES CIMENTERIES SONT À L’ARRÊT
God saves
Algeria !
Le Bonjour du «Soir»
L'intervention militaire en Libye,
inimaginable il y a une dizaine d'années,
n'est, en réalité, que la suite logique de
l'agression de ce pays par l'aviation de
l'Otan. Cette dernière devait installer la
démocratie ; elle a implosé la Libye et
installé le chaos. Celle qui se prépare a
pour objectif déclaré de combattre
Daesh (qui, en réalité, n'a été envoyé
que pour justifier cette nouvelle
escalade
aux
conséquences
désastreuses pour toute la région).
Parce que nous avons hésité à
frapper ce qui n'était qu'un embryon
d'armée terroriste au milieu du désert,
parce que nous n'avons pas pris nos
responsabilités en tant que victime de la
lâche attaque de Tiguentourine venue,
justement, de Libye et parce que nous
restons étrangement sur la défensive
face à une menace réelle et
dangereuse, nous avons donné des
arguments à ceux qui savent ce qu'ils
font et où ils vont...
Quand ils ont décidé de combattre
Daesh en Irak, le monstre s'est retrouvé
plus fort en Syrie. Et quand ils vont le
combattre en Libye, savez-vous où il
risque de se retrouver ?
[email protected]
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l Le prix du ciment a pratiquement doublé, atteignant 1900 DA, soit trois fois
le prix du sac de 50 kg, en raison du fait que de nombreuses cimenteries sont à
l’arrêt technique, affirme Abdelmadjid Dennouni, président de la Confédération
générale du patronat du BTPH (CGP- BTPH), contacté hier.
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l LA SAINT-VALENTIN
l ÉVENTUELLES FRAPPES
OCCIDENTALES EN LIBYE
l LAKHDAR BOUREGAA
L’AFFIRME, KHALIDA TOUMI
DIT LE CONTRAIRE
Entre origines
Grande
médiévales et
Le
groupe
inquiétude
perceptions des 19-4 a-t-il
des Tunisiens algériennes
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échoué ?
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Photos : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
l Des experts demandent de redoubler de vigilance face au virus Zika. Selon eux, le problème ne relève pas uniquement du ministère
de la Santé, mais il faut installer une cellule de prévention interministérielle, en mesure de riposter si nécessaire. Contrairement aux
déclarations du ministère de la Santé, ces experts affirment que le moustique Aedes, principal vecteur du virus Zika, existe en Algérie.
LUNDI 15 FÉVRIER 2016 - 6 DJOUMADA EL OULA 1437 - N° 7717 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Un escroc à Paris
[email protected]
Lundi 15 février 2016 - Page 2
Avec une carte de visite falsifiée comportant le logo du FLN,
un sinistre individu a fait plusieurs victimes au sein
de la communauté algérienne installée à Paris. En
effet, cette personne se fait passer pour le prési dent du FLN dans la capitale française et promet
monts et merveilles aux personnes crédules.
Cela va du logement au terrain industriel.
M o y e n n a n t , b i e n s û r, l e v e r s e m e n t d ’ u n e
somme d’argent allant de 500 à 1 000 euros.
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Ambiance
On attend toujours la fumée papa le mais d’ores et déjà ça chauffe
dans les étages. Le FLN, de la base
au sommet, corps et biens, meubles
et immeubles, ne veut pas d’Ouyahia
comme Premier ministre. C’est dit !
Et par Sadek Bouguettaya, membre
du bureau politique. Et ça n’a pas
l’air de plaisanter. Il y a même de la
menace dans l’air. Si c’est vraiment
la v o l o n t é d e Bouteflika de rées sayer pour la énième fois Ouyahia,
le FLN fait savoir que ce dernier
aura des difficultés au Parlement où
le vieux parti ex-nationaliste est
m a j o r i t a i r e . A m bia nc e da ns l’a m biance !
A. T.
[email protected]
HB Technologies et
la certification Mastercard
L’entreprise privée algérienne HB Technologies vient
d’être agréée par Mastercard. Cette entreprise, spécialisée dans la production et la personnalisation des cartes à puce et autres
documents d’identification, vient d’être
soumise à un audit de ses installations
et de son process de fabrication par le
bureau Mastercard de certification.
Désormais, HB Technologies
intègre le cercle très fermé des
entreprises ayant un référentiel
de sécurité de données.
15 mois
de fermeture
La décision vient d’être
prise : l’hôtel Amraoua de
Tizi-Ouzou va fermer ses
portes. En effet, à partir du
1er mars prochain et
durant 15 mois,
cet établissement hôtelier va
subir un profond
lifting, a-t-on
appris.
Un jour, un sondage
Pensez-vous que les huissiers de justice
remplissent convenablement leurs missions ?
OUI
NON
Sans opinion
Le taux pratiqué actuellement sur le marché parallèle
reflète-t-il, selon vous, la valeur réelle du dinar ?
Résultat sondage
Oui :
54,71%
Non :
40,80%
Sans opinion :
4,50%
Les oranges d’ailleurs
SOI
IT D
DI T
T E N PA
PAS S A N
NT
aime beaucoup, le matin, dès le
réveil, allumer la télé, histoire de
prendre des nouvelles du monde et
commencer ma journée loin de ces choses
qui font la morosité ambiante et que je vais,
par instinct de survie, m’efforcer d’éviter
dans les heures qui suivent.
C’est là qu’une jolie chroniqueuse
retient mon attention. Elle s’exprime en
direct à partir du plus grand marché de
gros européen et énumère, au présentateur
du journal télévisé qui l’interroge, le type
d’oranges qu’il faut soit presser et boire,
soit peler et manger, après les avoir débarrassées de la cire dont elles sont recou-
J’
vertes. Outre les rouges importées de Sicile
et autres sanguines d’Espagne, il y a les
maltaises de nos voisins tunisiens en proie
à la toujours présente menace terroriste.
Dans l’immense variété d’agrumes
exposés, il n’y a, bien entendu, rien d’algérien. Et pendant que la journaliste dépêchée
sur les lieux explique avec allégresse et
félicité comment il faut consommer le fruit
en question, je pense à ceux de nos agriculteurs qui, depuis la fameuse réforme agraire des années 70, ont bradé cette raison de
vivre essentielle pour une autre activité, il
paraît, plus lucrative. Le trabendo, par
exemple ! Ça rapporte clairement pas mal
pour l’effort que cela demande. Et voilà que
me revient en mémoire la pitoyable histoire
du gars à qui on reproche de ne pas travailler et qui dit ne pas comprendre pourquoi il le ferait puisque son père, encore de
ce monde, s’acquittait parfaitement de la
tâche ? Et puis, comme il y a le pétrole pour
vivre et les maquis pour ruer dans les brancards en cas de besoin, à quoi bon s’user le
popotin à en faire plus que ce que l’on
attend de nous !
Surtout que l’on ne nous demande rien
d’autre que de garder notre calme dans ce
pays où chacun joue une partition à la taille
de ses besoins. A quoi bon protester et
Par Malika Boussouf
[email protected]
d’ailleurs, on ne proteste plus ou si peu.
Pendant que tout le monde s’abrutit à tenter
de donner un sens à sa vie, tout reste sous
contrôle. La vigilance est à son apogée.
Là-haut, au palais d’El Mouradia, on ne
lâche rien.
M. B.
Le Soir
d’Algérie
Le prix du ciment a doublé
Actualité
Lundi 15 février 2016 - PAGE
DE NOMBREUSES CIMENTERIES À L’ARRÊT
Younès Djama- Alger (Le Soir) Selon lui, le beau temps a fait que la
demande sur ce matériau n’a pas
diminué. Ajoutez à cela le fait que les
cimenteries n’ont pas fait un programme des arrêts, puisqu’elles se
sont arrêtées en même temps pour
des raisons de maintenance. Ce qui
a de tout temps été le cas. Une situation contre laquelle a, maintes fois,
alerté cette organisation professionnelle sans que ces appels soient
entendus. Les conséquences de
cette hausse des prix du ciment est
que les chantiers ne vont pas tarder
à prendre des surcouts et que des
chantiers sont à l’arrêt. Le président
de la CGP-BTPH tire la sonnette
d’alarme sur une situation qu’il juge
préjudiciable. A savoir le fait que les
cimenteries s’arrêtent en même
temps pour des travaux de maintenance, déplorant qu’il n’y ait pas de
roulement. A titre d’exemple, la
cimenterie de Béni Saf est à l’arrêt
depuis pratiquement deux mois et
celle de Zahana depuis un mois,
déplore Dennouni qui trouve « anormal que des cimenteries se trouvant
dans la même région s’arrêtent en
même temps». En tout, ce sont une
dizaine de cimenteries qui se mettent en arrêt technique à la fois,
tonne encore Dennouni qui préconise de mettre en place un planning
d’arrêt de sorte que des cimenteries
s’arrêtent tandis que d’autres prennent le relais. «Il faut faire la maintenance, bien sûr, encore cela doit se
faire en basse saison», recommande-t-il. Le président de la CGP-BTPH
dit ne pas s’expliquer le fait que dans
le marché informel, le ciment est disponible en grandes quantités. «Vous
pouvez acheter 2000 tonnes de
ciment dans le marché parallèle»,
s’offusque Dennouni qui déplore
qu’au niveau des cimenteries ce
Photos : DR
Le prix du ciment a pratiquement doublé, atteignant
1900 DA, soit trois fois le prix du sac de 50 kg, en raison
du fait que de nombreuses cimenteries sont à l’arrêt technique, affirme Abdelmadjid Dennouni, président de la
Confédération générale du patronat du BTPH (CGPBTPH), contacté hier.
Ce sont une dizaine de cimenteries qui se mettent en arrêt technique à la fois.
matériau en vient souvent à manquer. Pour Abdelmadjid Dennouni, il
est temps de réguler et contrôler par
la suite. Par la régulation, il entend
bien entendu l’établissement d’un
planning pour les arrêts des cimenteries, car celles-ci ne doivent pas s’arrêter simultanément avec toutes les
conséquences que cette action
engendrera. «Il y a un manque de
régulation et de contrôle, et les
cimenteries font la loi», s’écrie le président de la CGP-BTPH, déplorant
l’absence de communication au
niveau des cimenteries. «Au niveau
de la cimenterie de Zahana, par
exemple, nous n’avons même pas
d’interlocuteur, les DG sont absents
et ils laissent un directeur commercial qui fait la pluie et le beau temps.
A côté, la spéculation bat son plein,
tout ceci n’est pas normal car c’est
toute l’économie qui va en pâtir»,
dénonce Abdelmadjid Dennouni qui
explique qu’il y a énormément de
retards dans la réalisation des logements. Pour lui, il y a lieu de régler le
problème à la racine en régulant
3
d’abord (plannings des arrêts).
Concernant le rond à béton,
Abdelmadjid Dennouni a expliqué
que la dépréciation de la monnaie
nationale a fait augmenter les prix de
ce matériau. «Cela alors même que
la Banque centrale se plaît à dire qu’il
va y avoir encore une autre dévaluation du dinar», tonne M. Dennouni.
A noter que le ministère du
Commerce a soumis l’importation
du ciment et le rond à béton à des
licences d’importation à partir de
cette année. L'opération du dépôt
des dossiers pour bénéficier des
contingents quantitatifs à l'importation est clôturée, a annoncé le
département de Bakhti Bélaïb.
Récemment, M. Bélaïb a accusé
certains opérateurs qui ont importé
ou qui s’apprêtent à réaliser des
opérations d’importation sous l’ancien régime, ont estimé que cette
mesure (licences d’importation)
allait momentanément provoquer
une perturbation sur le marché, ont
commencé à anticiper par des augmentations des prix, assurant toutefois que les prix allaient se stabiliser
bientôt.
Y. D.
«Il faut redoubler de vigilance face au virus Zika»
Des experts demandent de
redoubler de vigilance face au virus
Zika. Selon eux, le problème ne
relève pas uniquement du ministère
de la Santé, mais il faut installer
une cellule de prévention interministérielle, en mesure de riposter si
nécessaire. Contrairement aux
déclarations du ministère de la
Santé, ces experts affirment que le
moustique Aedes, principal vecteur
du virus Zika, existe en Algérie.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Sans
vouloir être alarmiste, le professeur Mustafa
Khiati, président de la Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche), estime que les
mesures de prévention existantes contre le
virus Zika sont insuffisantes. «Nous sommes
face à un défi sanitaire d’une dimension d’un
problème de sécurité, et la réponse à ce risque
ne peut pas être technique mais il faut des
réponses adéquates et générales» a indiqué
Mustafa Khiati, qui s’exprimait hier au forum du
quotidien El Moudjahid. Selon lui, il faudra installer une cellule interministérielle au niveau du
Premier ministère pour prendre des mesures si
nécessaire. Selon le virologue Yahia Mekki,
pour éviter la catastrophe il faudra commencer
par éviter la propagation des moustiques vecteurs de ce virus. D’ailleurs, affirme-t-il, ce
moustique, Aedes, existe bel et bien en
Algérie. Ces moustiques, dit-il, on les trouve
dans les eaux usées, les eaux stagnantes et
les déchets jetés au niveau des marchés des
fruits et légumes. C’est pourquoi, dit-il, il faut
élever la barre de précautions.
D’autant que, poursuit-il, ce moustique se
multiplie pendant les mois de mars et avril.
Pourtant, dans son communiqué, le ministère
de la Santé, qui se réfère au laboratoire national de référence des arboviroses et le réseau
de surveillance entomologique de l’Institut
Pasteur d’Algérie, a indiqué que le principal
vecteur du virus Zika, le moustique Aedes
aegypti, n’a pas été rencontré dans notre pays.
Selon ce virulogue, 70% des cas contaminés
vont guérir. Cependant, ils constituent un
réservoir de contamination puisqu’ils gardent le
virus pendant une dizaine de jours dans leur
corps. La contraction de Zika est vectorielle,
dans la majorité des cas, mais le virus peut
aussi être transmis par le sperme ou par le
sang. L’intervenant a expliqué que le virus
DES EXPERTS ALERTENT :
Zika, apparu pour la première fois en 1947 en
Ouganda, est de la même famille que le virus
de la dengue et du chikungunya.
En 2013, il a atterri en Polynésie française
et en octobre 2015, le virus Zika a contaminé
1,5 million de personnes au Brésil. Face à la
rapidité de sa propagation au niveau mondial,
l’OMS a lancé une alerte le 1er février dernier.
Les experts estiment que près de 4 millions de
personnes seront affectées sur le continent
américain. La Guadeloupe et la Martinique
sont déjà entrées en phase épidémique et les
premiers cas sur le territoire européen viennent d’être détectés.
Le virus Zika est soupçonné de provoquer
des troubles neurologiques notamment le syndrome de Guillain-Barré et des paralysies respiratoires ainsi que des malformations chez les
nouveau-nés. L’infection au virus ne provoque
pas de symptômes à part une fièvre ou des
courbatures. La contraction est immunisante,
ce qui signifie qu’on ne peut contracter le virus
qu’une seule fois. Le collège des experts réuni
la semaine dernière au ministère de la Santé a
écarté le risque du virus en Algérie.
Les 4 nouveaux groupes installés
TRANSPORTS
S. A.
Comme annoncé dans notre édition de samedi
passé (voir Le Soir d’Algérie édition du samedi 13
février), une nouvelle restructuration du secteur des
transports a vu le jour officiellement hier. C’était lors
d’une rencontre qui a eu lieu à l’hôtel de BéniMessous avec la participation d’au moins cinq
ministres et le secrétaire général de l’UGTA.
Abder Bettache - Alger (Le
Soir) - Le pari est, certes, ambitieux mais il est tributaire de la
volonté réelle des pouvoirs
publics à redonner au secteur les
moyens appropriés matériels et
humains pour le hisser à la place
qui est la sienne. Hier, lors de la
présentation de la nouvelle réorganisation du secteur public marchand du secteur des transports, il
a été mis en exergue les grands
axes du plan d’action de cette
nouvelle réorganisation qui s’appuie notamment sur «la mise en
place d’une gestion rationnelle
des ressources humaines, la formation, la mise à niveau et la certification».
Or, on apprend de source sûre
que les «managers» siégeant au
sein des quatre groupes ne présentent pas tous un profil à même
de donner une dynamique au secteur. Pour preuve, une grande partie d’entre eux étaient des anciens
«directeurs» et autres «directeurs
centraux», aujourd’hui à la retraite
mais à qui le ministre des
Transports a fait «appel» et que
lors de leur «règne» à la tête des
entreprises publiques des transports, leur bilan «était des plus
négatifs». D’ailleurs, lors de son
intervention, le secrétaire général
de l’UGTA n’y est pas allé par trente-six chemins pour déclarer que
«si on n’agit pas maintenant, on va
se retrouver face à la crise des
années 90, autrement dit face au
plan d’ajustement structurel, dont
la conséquence directe est la fermeture des entreprises et le licenciement des travailleurs».
«C’est la conjugaison de nos
efforts au pluriel», a lancé SidiSaïd. Ce dimanche, quatre
groupes publics du secteur des
transports ont été mis en place, et
ce, dans le cadre de la réorganisation du secteur public marchand
décidée par les pouvoirs publics
en 2014. Il s'agit du Groupe des
services portuaires (Serport), du
Groupe de transport maritime
(Gatma), du Groupe transport de
marchandises et de logistique
(Logitrans) et du Groupe transports terrestres de voyageurs
(Transtev). Ces Groupes viennent en remplacement de trois
Sociétés de gestion des participations de l'Etat du secteur
(Sogeport, Gestramar et Fibder),
qui englobent 48 entreprises
publiques économiques (EPE)
Une nouvelle restructuration du secteur des transports a vu le jour hier.
ainsi que d'autres entreprises à
caractère économique et industriel (Epic) sous tutelle du ministère des Transports. Suite à cette
restructuration, le nouveau groupe Serport (capital de 54 milliards
de dinars) sera chargé de la gestion portuaire à travers dix entreprises portuaires et une entreprise
de gestion des ports de pêche,
ainsi que de la gestion des services portuaires à travers trois
sociétés mixtes dédiées aux
conteneurs et deux sociétés
mixtes de logistique. D'un capital
de 22 milliards de dinars, le
deuxième groupe Gatma regroupera les deux filiales de la
Compagnie nationale de navigation (Cnan), l'Entreprise nationale
de transport maritime de voyageurs (ENTMV), l'Entreprise
nationale de réparation navale
(Erenav) et cinq autres filiales
chargées de la consignation de
navire et activités connexes.
Quant au groupe Transtev, doté
d'un capital de 3 milliards de
dinars, il regroupera l'Entreprise
de métro d'Alger (EMA), la
Société d'exploitation des tramways (Setram), l'Entreprise de
transport algérien par câbles
(Etac), la Société de gestion de la
gare routière d'Alger (Sogral) et
cinq filiales de transport de voyageurs par car.
Pour le groupe Logitrans (capital de 2 milliards de dinars), dont
la mission est de gérer le transport
des marchandises et la logistique,
il sera constitué de sept filiales
relevant de la Société nationale
du transport routier (SNTR). Le
ministre des Transports a tenté
d’avancer les arguments de cette
nouvelle réorganisation, mais la
palme revient au SG de l’UGTA,
qui a plaidé pour l’urgence de
«libérer» l’initiative des gestionnaires des entreprises. Selon lui,
«l’ère des diktats est finie» car ce
n’est qu’avec une liberté de gestion que ces entreprises «auront
de bons résultats».
A. B.
Entre origines médiévales et perceptions
algériennes
Le 14 février rime souvent avec
chocolats, billets doux et roses
rouges pour certains Algériens.
Parallèlement, une grande hostilité et
vives répulsions sont exprimées par
des groupes opposants arguant une
influence culturelle occidentale.
Méconnaissant les véritables origines de cette célébration de l’amour,
on préfère l’accoler à «l’irréligion».
Naouel Boukir – Alger (Le Soir) – Pour
prononcer un quelconque jugement sur une
personne, un principe ou même une idée, il y
a lieu de connaître le sujet ; de l’étudier si cela
est nécessaire. Sinon autant s’abstenir d’en
avoir une opinion.
Pour revenir sur les racines de la fête de la
Saint-Valentin, qu’on présume de croyance
chrétienne, la majorité des Algériens, mais
pas que, n’ont d’elle que cette conception globale et globalisée.
En vérité, ce qu’on qualifie aujourd’hui de
fête des amoureux prend ses origines dans
l’Angleterre médiévale où l’on croyait que le
14 février était le jour où les oiseaux «s’appariaient». Ce qui peut illustrer cette connotation
relative à l’amour. Plus tard, nombre d’auteurs du XIVe siècle ont repris cette symbolique dans leurs écrits. De fil en aiguille, la
célébration de cette journée s’est répandue à
l’image de ces œuvres, en Europe, puis au
reste du monde.
Cependant, dès le XXe siècle, en voulant
donner un caractère un peu plus «légendaire» à celle-ci, on lui a associé des références
à la mythologie grecque et à l’histoire du
christianisme. Or, le calendrier chrétien n’y
fait aucunement allusion aujourd’hui. Il s’agit
plutôt d’une fête civile et laïque.
Il est vrai que cette part «d’antiquité»
amplifiée a certainement profité au caractère
commercial de la Saint-Valentin. Pourtant, ce
sont seulement ces dernières années que cet
aspect «matériel» s’est intensifié par l’effet de
la société de consommation et du consumérisme. L’échange de présents était, quelques
décennies en arrière seulement, relatif à «une
communion» et un partage de ses sentiments
d’amour et de reconnaissance avec les êtres
chers, amoureux(se), amis, parents, enfants
... Aujourd’hui, on a complètement traqué cet
échange de lettres et de petites sucreries,
allusion à la passion et à la douceur, avec
celui des cadeaux matériels à proprement
parlé. Ceci de façon globale.
Pour revenir sur le contexte local, il y a lieu
de savoir que l’amour, dans son sens large,
bénéficie d’une image peu aimante auprès de
certains groupes intégristes, devenus
pesants sur l’opinion publique. Et tout ce qui
peut s’y référer, de près ou de loin, est traité,
tel un sujet tabou, avec beaucoup de véhémence. Alors ressort l’argument fatal de la
religion dès que certains, veulent célébrer la
Saint-Valentin, ou du moins l’amour, par une
fleur ou une rose. Ils sont montrés du doigt et
qualifiés de «pécheurs et d’hérétiques». Car
voulant, selon eux, s’allier à des «traditions
occidentales ou chrétiennes». Le non-conformisme à leurs perceptions est, dès lors, perçu
comme une sorte d’irréligion. Pire encore,
certains médias, partageant leur idéologie,
véhiculent une représentation totalement
contrefaite du 14 février. Ceci en lui incriminant explicitement l’expansion des réseaux
de prostitution et l’accroissement de la
consommation d’alcool, de drogues et de stupéfiants. Comme quoi, la célébration de
l’amour est associée à la délinquance. Un
entendement qui commence, malheureusement, à prendre l’allure d’un endoctrinement,
facilité par les réseaux sociaux et la diffusion
des médias à grande échelle.
N. B.
Le démenti du ministre
de l’Énergie
Lundi 15 février 2016 - PAGE
CARBURANT DE MAUVAISE QUALITÉ
4
Le ministre de l’Énergie, M. Salah Khebri, a tenu
à démentir la rumeur, plutôt alarmante, concernant
la qualité du carburant. Lors d’un point de presse,
à la fin de sa visite de travail à Tlemcen, le ministre
a apporté un démenti catégorique : «Le carburant
commercialisé répond à toutes les normes techniques et ceci est confirmé par les analyses effectuées en aval et en amont du produit». D’autre
part, il a félicité les autorités locales dans leur lutte
contre la contrebande, pour mettre fin à cette
hémorragie économique.
Cette nouvelle stratégie
commence
à porter ses
fruits, il est vrai que la pression a diminué au niveau des
stations-service et les stocks
de réserves assurent une
autonomie de 12 jours, au lieu
de 8 jours.
Les approvisionnements
des stations sont passés de
2700m3 à 17000m3 soit une
différence de 1000 m3, économisée au niveau du centre de
stockage et de distribution de
Remchi. Ces mesures de
contrôle seront généralisées
à toutes les localités frontalières du territoire national.
Rappelons que le centre
de stockage de Remchi dis-
pose d’une capacité de plus
de 40.000m3 et alimente les
wilayas de Tlemcen, Saïda et
Tindouf.
Quant au taux de raccordement national du gaz naturel, le ministre affirme qu’il
est actuellement de 55%, en
précisant que plus de 40.000
foyers recensés ont décliné
l’offre. Il faut rappeler que des
citoyens à faible revenu ne
peuvent s’acquitter des frais
d’installation et d’acheminement de la conduite secondaire de ce réseau.
Des solutions doivent être
dégagées pour ne pas priver
des familles au revenu
modeste
de cette richesse
Photo : D. R.
LA SAINT-VALENTIN
Actualité
Salah Khebri, ministre de l’Energie.
nationale. Pour ce faire, on
apprend que les services de
la Sonelgaz sont en train
d’étudier ces cas pour l’accès
à cette fourniture indispensable pour tous.
Dans
la
wilaya
de
Tlemcen, la couverture du
gaz naturel a atteint un taux
de 78%, et cette couverture
englobe le monde rural,
durant ces deux dernières
années, ce qui explique la
baisse de pression sur la
bombonne de gaz butane.
M. Zenasni
Le Salon «Talents & Emploi»
s’ouvre le 3 mars
EMPLOI ET RECRUTEMENT
Les
demandeurs
d’emploi continuent à
user des méthodes
dites
traditionnelles.
Nombre d’entre eux se
réfèrent aux annonces
sur les journaux. La
prospection d’un poste
de travail sur les sites
internet
spécialisés
dans les offres d’emploi
reste timide. Idem pour
les Salons dédiés exclusivement à l’emploi et
au recrutement dont la
culture commence à
peine à s’installer.
Rym Nasri – Alger (Le
Soir) – Postuler pour un
poste de travail sur les sites
internet spécialisés est loin
d’être récurrent en Algérie.
Un outil de recherche qui,
pourtant, a fait ses preuves
ailleurs.
Les Salons sur l’emploi et
le recrutement apportent,
pour leur part, une énorme
contribution dans notamment
l’orientation des jeunes à la
recherche d’un poste de travail.
Ils s’inscrivent d’ailleurs,
dans le cadre des nombreuses réflexions engagées
sur la problématique. C’est
justement l’objectif du Salon
«Talents & Emploi» qui se
avant leurs métiers, valeurs
et stratégies de gestion et de
valorisation de la ressource
humaine.
Dans sa 13 e édition,
«Talents & Emploi» a choisi
de se produire tout au long
de l’année dans les quatre
régions du pays. Un choix qui
répond au souci d’offrir les
mêmes opportunités à tous
les candidats à l’emploi sur
l’ensemble du territoire national.
Il se déplacera respectivement, pour son édition Est, à
Constantine du 28 au 30 avril
2016, à Ouargla pour l’édition
Sud du 20 au 22 octobre
2016, et à Oran pour son édition Ouest du 24 au 26
novembre 2016. L’ensemble
de ces éditions s’étalera sur
les week-ends en vue d’attirer un plus grand nombre de
visiteurs.
Autre nouveauté : le lancement prochain du Salon
T&E de son édition à l’internationale, et ce, en vue de
«capter encore plus de compétences algériennes».
Par ailleurs, des conférences de coaching destinées aux candidats à l’emploi
ainsi qu’aux recruteurs seront
animées par des experts et
des directeurs de la ressource humaine des entreprises
participantes.
Ry. N.
Photo : D. R.
Le Soir
d’Algérie
Prospecter un poste de travail sur les sites internet
spécialisés dans les offres d’emploi reste timide.
veut un rendez-vous des
compétences, des opportunités d’emploi et du recrutement mais aussi un espace
de networking et d’intermédiation. Prévu du 3 au 5 mars
prochain au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger,
le Salon s’érige «en le plus
grand carrefour de rencontres entre les candidats à
l’emploi (toutes catégories,
niveaux et secteurs confondus), recruteurs, cabinets
conseil et entreprises à la
recherche de compétences».
Ambitionnant à devenir un
véritable baromètre du mar-
ché de l’emploi en Algérie,
«Talents & Emploi» compte,
désormais, une «inestimable
base de données, constamment mise à jour». A travers
ses successives éditions, il
se consacre à «dynamiser»
le marché de l’emploi en
Algérie.
Organisé conjointement
par l’Agence conseil en communication & marketing RH,
The
Graduate,
et
Emploitic.com, site de recrutement sur Internet, le Salon
vise à contribuer à l’essor de
l’entreprise algérienne. Il leur
permettra, ainsi, de mettre en
Le groupe des 19-4 a-t-il échoué ?
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Lundi 15 février 2016 - PAGE
5
LAKHDAR BOUREGAA L’AFFIRME, KHALIDA TOUMI DIT LE CONTRAIRE
M. Kebci -Alger (Le Soir) Bouregaâ, qui prend la société
civile pour «responsable» de cet
échec, affirme que le fameux
groupe des 19-5 est arrivé «au
terme de son parcours» puisque
«n’ayant pu rencontrer le président de la République».
Il s’en prend, au passage, à
leurs détracteurs, nombreux, qui
se sont acharnés sur eux, et ce,
en dépit du fait que leur groupe
ne se soit pas doté, comme
n’ont d’ailleurs pas cessé de le
ressasser ses membres, d’une
quelconque feuille de route ou
autre projet politique ou de société.
Et de considérer que leur
démarche, qui intervenait dans
une conjoncture bien précise,
avait pour seul et unique souci
d’avoir des réponses à certains
faits politiques, économiques,
sociaux, voire même sécuritaires
concomitants. Et le président de
la République était «le seul à
pouvoir satisfaire cette curiosité», selon lui, refusant, cependant, de les recevoir.
Cet aveu d’échec de leur
démarche par Bouregaâ, l’ancienne ministre de la Culture ne
le partage pas. «Nous avons
jugé nécessaire d’agir de la sorte
et je pense que nous avons très
bien fait de l’avoir fait», affirme
Khalida Toumi pour qui la
démarche des 19 «n’était pas
une initiative politique» mais
répondait à une situation bien
précise. «On nous disait que
c’est le Président qui décide,
nous avons alors pensé à le
voir», dit-elle. Pour Toumi, s’il y a
échec dans la démarche, c’est
B. M. 35 ans, dormait tranquillement depuis un quart de
siècle, la tête sur l'oreiller de la
nationalité française que lui avait
obtenue sa maman, après l'avoir
ramené d'Algérie, où il était né. Il
vient d'être réveillé en sursaut par
l'article 51 de la nouvelle
Constitution qui réduit ses droits
d'Algérien à la portion congrue.
«J'avais même oublié jusqu'ici
que j'étais algérien», avoue-t-il,
mais coup sur coup, la nouvelle
Constitution de son pays natal et
une loi de son pays d'adoption le
stigmatisant, viennent de lui
ouvrir les yeux. C'est de cela qu'il
est venu débattre ce vendredi soir
à Ivry-sur-Seine, dans la banlieue
sud de Paris, avec des binationaux comme lui, en réaction à
l'actualité dont ils font les frais.
C'est donc autour de ce très
décrié article 51 de la nouvelle
Constitution algérienne, adoptée
dimanche 7 février, que s'est
concentré le débat. Députée des
Algériens de France et animatrice
avec Akli Mellouli, de l'Espace
franco-algérien,
Chaffia
Mentalechta a résumé pour l'assistance les circonstances dans
lesquelles la Constitution a été
adoptée. Il s'agit, en effet, d'agir
au lieu de réagir, et d'envisager
une riposte collective contre l'article 51 et son pendant français, la
déchéance de nationalité.
Les Algériens de France ont,
en effet, ressenti cet article les
excluant d'un éventuel exercice
de responsabilités politiques en
Algérie comme un affront et un
acte de défiance à leur égard.
Mais, comme l'a fait remarquer
Chaffia Mentalechta, l'affront a
d'abord été fait au peuple algérien
qui a été tenu à l'écart, pour la
troisième fois, de la rédaction et
de l'adoption d'une loi fondamentale. «Cette Constitution, on en
parle depuis 2011, rappelle-t-elle,
mais la seule discussion sur le
texte a été le simulacre de consultations animées par un directeur
de cabinet, Ouyahia, dont on ne
sait plus s'il parle comme chef de
parti ou comme haut fonctionnaire. Au reste, a-t-elle ajouté, le seul
fait notable à retenir de cette agitation, c'est la présence d'un chef
terroriste. Ce dernier, loin d'être
un repenti, a même avoué
quelque temps auparavant qu'il
sentait encore le sang chaud du
soldat de l'ANP qu'il avait égorgé
quelques années auparavant".
Voilà le seul fait marquant
d'une supposée participation
populaire, alors que même les
élus, censés en débattre, n'ont
été convoqués qu'au tout dernier
moment pour faire actionner l'applaudimètre. «On a boycotté le
peuple, en l'empêchant de voter
ce texte par référendum, et on a
fait de même avec le Parlement
en lui interdisant de discuter d'un
projet de révision constitutionnelle, et ce, pour la troisième fois, en
quatorze ans», a-t-elle relevé.
Toutefois, elle a introduit une note
d'optimisme en ajoutant que le
prochain président, démocratiquement élu, s'empressera de
réviser cette Constitution, taillée
sur mesure. La députée a fait
remarquer également que l'article
73, un moment caché par l'article
51, révèle aussi les vraies intentions du pouvoir. Il s'agit, en effet,
d'empêcher certaines personnali-
Photo : Samir Sid
Au moment où le commandant de la IVe Wilaya historique, Lakhdar Bouregaâ, avoue «l’échec» de la démarche
des 19 dont il fait partie puisque leur demande d’audience
au président de la République est restée sans réponse,
Khalida Toumi pense tout le contraire.
Lakhdar Bouregaâ avoue l’échec de la démarche des 19 dont il fait partie.
de l’autre côté, celui du pouvoir,
et pas chez le groupe des 19,
qu’il faudra le chercher» car,
explique-t-elle, «s’ils ont bien
senti le problème, ils ne l’ont
cependant pas compris, coincés
qu’ils sont et n’ont donc pas
réussi à répondre». L’ex-ministre
de la Culture affirme que le boulanger, le boucher ou le marchand et autres citoyens ordinaires qu’elle rencontre au quoti-
dien, trouvent «normale» notre
demande d’audience au président de la République, soutenant
fort à propos que «les Algériens
ne sont pas idiots».
M. K.
tés «présidentiables» et vivant à
l'étranger d'être candidates à la
prochaine élection présidentielle.
C'est ainsi qu'on exige du candidat potentiel d'être de parents
algériens, d'être marié à une
Algérienne, et, verrou supplémentaire, qu'il ait au moins dix
ans de résidence continue en
Algérie. «C’est-à-dire qu'avec
cette Constitution, a renchéri
Chaffia Mentalechta, même le
Président actuel ne pourrait plus
l'être.
Même Da l'Hocine Ait-Ahmed,
s'il était encore en vie, n'aurait pu
être candidat à la prochaine élection présidentielle. On sent bien
que c'est pour éliminer des gens
que cette Constitution a été rédigée, or une Constitution n'est pas
faite pour éliminer, mais pour rassembler les gens».
s'est-elle interrogée. «C'est
grave, parce qu'on est en train
d'inscrire dans la Constitution la
sanction collective par anticipation», a ajouté la parlementaire,
avant d'affirmer qu'elle s'est sentie "profondément insultée" par
cet article 51.
Sentiment largement partagé
par l'assistance, avec de la colère
à peine contenue et de la révolte
contre ce message de suspicion
qu'est l'article 51. Les binationaux
de France se sentent aussi stigmatisés qu'ils l'ont été par la loi
française sur la déchéance de
nationalité, mais l'impact est
encore plus fort lorsque le coup
vient des racines.
Ce sentiment de rejet, Akli
Mellouli le résume par le terme
tristement répandu de "cinquième
colonne», depuis la période de la
colonisation et bien après l'indépendance de l'Algérie. «On a l'impression que nous (les binationaux)
sommes
considérés
comme la «cinquième colonne»
en France et en Algérie. Nous
sommes la «cinquième colonne»
pour les uns et pour les autres.
C'est sans doute pour ça qu'il
y a cette similitude de calendrier,
je ne veux pas faire dans la victimisation, mais c'est nous qui
sommes visés par cette loi sur la
déchéance. Il y a toujours en
France le poids de ce passé colonial qu'on ne veut pas assumer, et
chaque fois qu'il s'agit d'immigration, c'est vers nous que se portent les regards».
Le président de l'Espace franco-algérien a évoqué ce qu'il
appelle la "schizophrénie» des
responsables algériens, rappe-
De Paris, Ahmed Halli
L'affront fait aux Algériens
de France
CONSTITUTION ET EXCLUSION
Les binationaux d'Alger
Comment expliquer de telles
incohérences et cette porte fermée au nez des binationaux, au
moment où ils n'ont jamais été
aussi présents et en aussi grand
nombre dans les diverses institutions de l'État. Et Chaffia
Mentalechta de préciser qu'au
consulat de France à Alger, il y a
32.000 personnes qui sont immatriculées, et 20.000 de ces immatriculés sont des binationaux. "Il y
en a au Parlement et il y en a au
Sénat, et ils n'ont pas été élus,
mais désignés sur le quota réservé au Président.
Comment ce Président qui a
nommé des binationaux au
Sénat, peut-il prétendre aujourd'hui les empêcher d'accéder aux
hautes fonctions de l'État ?»,
lant la manière dont a été traitée
l'historique Fédération de France.
«Ces gens-là ont un vrai problème avec nous, parce que nous
sommes des accélérateurs de
particules, ayant grandi dans la
démocratie. Nous sommes un
danger potentiel pour ces gens
qui s'accrochent au pouvoir et à
ses institutions, et leurs proclamations nationalistes et patriotiques ne sont là que pour justifier
leur attachement au plat de lentilles».
Akli Mellouli s'est dit lui aussi
révolté par "ce statut de souscitoyenneté et par la discrimination" imposés par l'État algérien
avec la révision constitutionnelle.
"Être binational, c'est être français
en France et algérien en Algérie»,
a-t-il affirmé avant d'appeler à une
large mobilisation de la communauté pour élaborer des réponses
adéquates. Il s'est, notamment,
prononcé contre le boycott d'Air
Algérie, suggéré par certains,
comme riposte à l'article 51. Ce à
quoi, Chaffia Mentalechta a fait
écho en rappelant qu'à l'époque
où les compagnies françaises
refusaient de desservir l'Algérie, il
n'y a eu qu'Air Algérie pour maintenir le lien avec le pays d'origine.
«Nous
devons
protester
contre les retards, pester contre
la qualité du service, mais nous
n'avons pas à la boycotter. En
pratiquant le boycott ou la rupture, ce ne sont pas les dirigeants
algériens que nous punissons,
c'est à l'Algérie que nous portons
atteinte», a-t-elle conclu.
A. H.
Le Soir
d’Algérie
AÏN-TÉMOUCHENT
L'irrigation
complémentaire
pour remplacer le
manque de pluie
Les services agricoles de la wilaya de AïnTémouchent ont lancé une campagne de sensibilisation en direction des paysans pour élargir le programme d'assurance de la production à travers l'irrigation complémentaire, une
option pour sauver les récoltes. Cette opération a touché jusqu'à aujourd'hui 1764 hectares en utilisant l'arrosage. Les mêmes services comptent élargir cette option en distribuant 83 appareils d'arrosage au profit de 40
exploitations agricoles et aussi vers d'autres
exploitations, selon Me Sidi Yagoub chef de
bureau de l'hydraulique au niveau des services agricoles de la wilaya qui dira que cette
opération intervient après les moments difficiles que connaît la région en matière d’absence de pluies. Ce manque cause un préjudice important dans les cultures céréalières,
et selon les responsables de la DSA, la sensibilisation pour l'arrosage complémentaire vise
à sauver des dizaines d'hectares de récoltes,
notamment les légumineuses par les paysans
qui ont reçu des appareils d'arrosage, en utilisant les eaux des puits existant sur le territoire
de la wilaya de Aïn-Témouchent.
Deux scouts
représenteront la
wilaya en Pologne
Deux scouts représentant le commissariat
des scouts musulmans algériens de la wilaya
de Aïn-Témouchent prendront part cette
année au camping international qui se tiendra
en Pologne, et ce, dans le cadre de l'échange
entre les différents scouts du monde.
L'opération de sélection a débuté hier, conformément à plusieurs critères et conditions établies par les responsables, par le choix des
participants des deux sexes. Le départ vers la
Pologne est fixé pour la prochaine saison estivale, pour une durée de quinze jours. Le programme du scoutisme sera élaboré pour permettre aux représentants de la wilaya de
représenter Aïn-Témouchent et d'échanger
les expériences entre tous les participants des
différents pays. M. Benhaddou Sofiane, responsable de l'information au niveau des
scouts et chef du groupe Raïs Hamidou, a
demandé qu'on choisisse un scout et une
guide nés en 2000 et 2002 pour élire les deux
représentants après une sélection qui a
regroupé 15 participants des deux sexes où ils
ont répondu à dix questions. A la fin de la
sélection, les deux gagnants ont été désignés,
à savoir le scout Benhaddou et la guide Attik
Ibtissem. Les démarches administratives se
déroulent normalement pour préparer le voyage en Pologne. Il faut noter que ce groupe de
Raïs Hamidou a été représenté par le passé
dans plusieurs participations en Suède,
Egypte et en Tunisie.
Installation du
nouveau directeur
de l'éducation
Le chef de l'exécutif a procédé mercredi,
en présence des autorités civiles et militaires
de la wilaya, à l'installation dans ses fonctions
du nouveau directeur de l'éducation en l'occurrence M. Belmabrouk Mohamed en remplacement de Mme Hediat Hirèche qui a été
appelée à la même fonction au niveau de la
wilaya de Relizane. Le nouveau directeur qui
est né en 1954 à El Bayadh a exercé plusieurs
fonctions comme professeur en électronique
au lycée les Palmiers d'Oran, directeur des
études au technicum El Birouni de Béchar,
proviseur à Tighennif dans la wilaya de
Mascara, proviseur au lycée Hamou Boutlelis
d'Oran en 2001, secrétaire général à la
Direction de l'éducation d'Oran en 2012 et
enfin directeur de l'éducation dans la wilaya
de Annaba depuis 2014 jusqu’à ce qu'il soit
muté vers la wilaya de Aïn-Témouchent.
S. B.
Régions
La préparation de la rentrée scolaire
2016-2017 à l'ordre du jour
TIARET
Placé au sommet des préoccupations depuis
quelques mois, le dossier de la préparation de la rentrée scolaire 2016-2017 a été examiné lors de la conférence régionale des cadres de l’éducation tenue jeudi
dernier au niveau de l’institut Ibn-Rochd de Tiaret.
D’ailleurs, dès son installation à la
tête du secteur il y a quelques mois seulement, la directrice de l’éducation a été
instruite de façon ferme pour en faire une
priorité compte tenu des problèmes
recensés et l’anarchie ayant régné au
niveau de certains services non sans
peser de tout leur poids sur la prise en
charge des élèves et les conditions de
travail des enseignants.
Ce constat a été même fait par le
wali de la wilaya, lequel, lors de ses tour-
Lundi 15 février 2016 - PAGE
nées ciblant la majorité des établissements scolaires de la région, n’a pas été
sans déplorer des failles dues généralement à la mauvaise gestion, au laisseraller et au laxisme des uns et des autres.
Auparavant, le même responsable avait
insisté sur la stabilité du secteur de l’éducation avec de prime abord le recours au
dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux et des associations des
parents d’élèves. Intervenant lors de
cette rencontre, le chef de l’exécutif
6
devait rappeler à l’assistance les principales recommandations ayant sanctionné les dernières assises sur l’éducation
qui se sont déroulées récemment à
Tiaret dont l’élaboration d’une cartographie scolaire avant le mois de juillet prochain sans qu’elle ne soit modifiée durant
l’année. Il a été aussi question parmi les
recommandations d’éviter les remplacements «improvisés» et anarchiques des
enseignants sans pour autant puiser
dans les listes additives et de mettre fin
aux affectations aléatoires ainsi qu’aux
décisions de mise à la disposition du personnel. Aussi, outre le dossier des logements de fonction qui doit être passé au
crible, il a été recommandé dans le
même ordre d’idées, la création de commissions mixtes entre les communes et
la Direction de l’éducation à l’effet de
recenser tous les établissements en
quête de réhabilitation, notamment ceux
implantés dans les zones enclavées
avec leur raccordement à la 4G.
De son côté, l’inspecteur général du
ministère de l’Education nationale devait
souligner la nécessité de la mise en
œuvre de la charte de l’éthique de la profession dans les établissements scolaires non sans indiquer que pour le
compte des prochains recrutements, les
candidats seront soumis à des épreuves
écrites. Le représentant de Nouria
Benghebrit avait aussi précisé que les
élèves de la 5e année primaire subiront
leur examen au niveau de leurs propres
établissements sauf pour des cas exceptionnels, dira-t-il, en direction de l’assistance.
Mourad Benameur
les faits divers s’enchaînent. Au lycée
Benteboula dans la cité Bouroueh, sur
les hauteurs de la ville, un jeune lycéen
se suicide après s'être immolé par le feu
devant ses camarades. A Bouchegouf, à
une trentaine de kilomètres de Guelma,
une bagarre rangée entre collégiens fait
des blessés à coups de couteau. A
Belkheir, un élève insulte un professeur
qui veut lui confisquer son téléphone portable après une tentative de fraude. Dans
un collège du centre-ville, un jeune délinquant fait irruption dans une salle de
cours pour régler le compte de son
ancien professeur… il s'agit d'une violence extrême qui accompagne une dérive
grandissante. Et les chiffres sont les premiers témoins de ce fléau social. Les
Guelmis commencent à s’inquiéter
sérieusement du phénomène. A cela
s'ajoute le problème de l'absentéisme,
qui concerne une bonne proportion
d’élèves et même des enseignants qui
s'absentent de façon non justifiée. Selon
une source proche de l'administration, le
taux dépend du calendrier scolaire et des
jours de semaine : élevé à l'approche
des vacances scolaires, autour des jours
fériés et fêtes religieuses et les jeudis
après-midi. Quel qu’en soit le motif, du
fait de ces absences chroniques, les
élèves perdent beaucoup de temps d’enseignement, une situation encouragée
par les congés de maladie de complaisance et qui, selon les spécialistes,
constitue un risque important de décrochage scolaire. Le nouveau directeur de
l'éducation de la wilaya de Guelma a
décidément du pain sur la planche, pour
remédier à cette situation qui ternit l'image de l'école.
Noureddine Guergour
La Direction de l'éducation change de chef
GUELMA
La Direction de l'éducation de Guelma change désormais de tête. Boughdiri Mourad, nouveau directeur, a
pris ses fonctions le mercredi 10 février 2016, en remplacement de Salim Benader, parti à la retraite.
La cérémonie de passation de
consignes a été chapeautée par madame le wali de Guelma et s’est déroulée
au siège de la Wilaya en présence du
représentant de madame la ministre de
l'Education nationale. Le nouveau patron
des lieux a été invité d'emblée à passer à
l'action. Apparemment, le choix de monsieur Boughdiri n'est pas fait au hasard,
selon notre source, il s'agit d'un vieux
routier, qui a occupé plusieurs postes de
responsabilité dans le secteur, dont
notamment celui de directeur de l'éducation de la wilaya d'Oran. Un profil qui, de
l'avis général, peut prétendre apporter
une réponse appropriée aux grandes
préoccupations de l'heure en matière
d'éducation à Guelma. Entre autres, les
maux qui gangrènent le secteur et
souillent la réputation de l'école, essentiellement la violence qui va crescendo.
En effet, ces derniers temps, des élèves,
des enseignants et des directeurs ne se
sentent pas en sécurité dans les établissements scolaires de Guelma, à l'instar
de nombreuses autres régions du pays.
Agressions, insultes... font désormais
partie de leur quotidien. C'est le point
noir de l'école d'aujourd'hui. Celle des
bagarres, des menaces et du vandalisme. Il suffit de suivre les événements.
Depuis le début de cette année scolaire,
«Accélérer la cadence des travaux
de la Maison de l'artisanat»
MADAME TAGABOU
Madame Aïcha Tagabou, ministre déléguée auprès du
ministère de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de
l’Artisanat, chargée de l’artisanat, a effectué hier une visite de
travail et d'inspection dans la wilaya de Guelma, où elle a pris
connaissance, en présence des autorités locales, de la situation
du secteur de l'artisanat dans cette région. Au cours de cette
tournée de travail, la ministre a insisté sur le contenu économique et social important de l'artisanat à Guelma, un pôle touristique de premier plan en raison de son riche potentiel historique et naturel, et qui lui confie des tâches de premier ordre,
notamment pour ce qui est du développement de cette wilaya.
Au cours de sa visite, madame Tagabou a inspecté les travaux
de la Maison de l'artisanat du chef-lieu de la wilaya, un projet
inscrit au titre du programme quinquennal 2005-2009, dont le
retard a fait couler beaucoup d'encre, et dont les travaux ne
sont qu'à 50 %. Elle a exhorté les responsables de ce chantier
à accélérer la cadence des travaux pour pouvoir respecter leurs
engagements, en levant les contraintes administratives, techniques ou normatives pour viabiliser ce projet. La première responsable du secteur a eu l'occasion de s'enquérir, en présence
de madame le wali de Guelma, du projet d'une poterie dans la
commune de Oued Fragha dans la daïra de Bouchegouf, «un
investissement qui va permettre la création d'une centaine de
postes d'emploi», déclarent ses responsables. Décidément,
l’artisanat continue de créer chaque année de nombreux
emplois à Guelma, et ces métiers sont quasiment tous accessibles par la voie de l’apprentissage. Les jeunes de cette région
ont donc leur carte à jouer, d’autant plus que ces activités manquent cruellement de main-d’œuvre. Enfin, madame Aïcha
Tagabou a insisté sur «l’orientation des artisans vers la création
d’activités dans le secteur de l’artisanat et du tourisme. Et
d'ajouter «il est nécessaire de revaloriser et moderniser cette
filière, tout en gardant l'originalité et l'authenticité des produits».
N. G.
ZEDDINE (WILAYA DE AÏN DEFLA)
SIDI-BEL-ABBÈS
Le représentant du
syndicat des taxis
et transporteurs
meurt électrocuté
Dans l’après-midi du samedi dernier, le représentant du syndicat des
taxis et transporteurs au niveau de
Sidi-Bel-Abbès est décédé en son
domicile après avoir été électrocuté. La
victime, qui est décédée sur les lieux,
effectuait des travaux dans son habitation lorqu’elle a été surprise par la
décharge électrique. Son frère qui a
tenté de le secourir s’en est sorti avec
des brûlures mais cependant, ses jours
ne seraient pas en danger, selon nos
sources. La victime qui est âgée de 59
ans a été enterrée hier en présence
d’une foule importante venue lui faire
ses derniers adieux.
A. M.
4 morts et 4 blessés dans un accident sur l’autoroute
Hier, vers 5h du matin, sur le tronçon de l’autoroute
qui traverse la commune de Zeddine au sud de Aïn Defla,
un camion-citerne transportant une cargaison d’acide sulfurique concentré a pris feu et est allé percuter pas moins
de six véhicules légers, provoquant le blocage de la circulation sur l’axe ouest-est sur des kilomètres. Au bout
d’efforts considérables, les éléments de la Protection civile ont pu accéder et intervenir sur les lieux du sinistre et
établir un cordon sécuritaire pour protéger d’autres usagers de la route et des flammes du camion et des vapeurs
d’acide très corrosives. Des six véhicules endommagés,
les secouristes ont pu dégager quatre personnes décédées dont trois carbonisées, en plus de quatre autres personnes blessées qui se trouvaient dans les différents
véhicules.
Les huit victimes ont été transférées vers l’hôpital
Makour-Hamou de Aïn Defla. Il a fallu des heures aux éléments de la Protection civile pour dégager la route. Ils ont
dû mobiliser trois ambulances, deux grands camions antiincendies et divers engins. Ce genre d’accident meurtrier
n’est pas le seul du genre, hélas ! Selon des témoins qui
se trouvaient sur les lieux du sinistre, le camion aurait pris
feu parce que les freins de la suspension arrière se
seraient bloqués et chauffés par le frottement des tambours. Cependant, d’aucuns se demandent comment de
tels camions dont le système de freinage est défectueux
aient pu être mis en circulation. De plus, on s’interroge
aussi sur l’absence d’escorte de ce type de camions
transportant des matières aussi dangereuses.
Karim O.
Régions
Le Soir
d’Algérie
Quand Lydia ravive la fraternité légendaire d’un peuple
GRAND GALA DE SOLIDARITÉ À M’CHÉDALLAH
Ce qui était au début une aventure presque impossible à
réaliser s’avérera au fil des jours avec l’élan de solidarité
jamais égalé de la part de toute une région, presque une thérapie contre ce que tout le monde redoutait au niveau de
notre société : la démobilisation et l’indifférence.
Oui, le père de Lydia, Rachid Tamourt, a
raison de rappeler cette thérapie collective
qui a guéri la société d’une certaine indifférence qui commençait à devenir presque de
l’inhumanisme. Avec le cas de sa fille Lydia,
Rachid Tamourt était presque désespéré
après avoir eu connaissance de la somme
exigée pour les soins de sa fille à l’étranger,
son unique espoir de guérison. Une maladie
rare qui a été diagnostiquée chez sa fille, le
«Sarcome d’Ewing», un cancer rare qui a
touché l’os de la hanche droite et qui s’aggrave de jour en jour.
Désespéré ce père, n’étaient ces jeunes
du village Vouaklane, village natal de Lydia,
qui ont pris le taureau par les cornes. Ce fut
vraiment l’éternelle citation de Larbi Ben
Mhidi : «Jetez la révolution dans la rue, elle
sera bercée par le peuple». L’idée germée
au sein d’un groupe a été jetée dans la rue
et elle fut bercée par… tout un peuple. Mais
d’abord par les citoyens de la région de
M’chédallah où toutes les communes de la
daïra mais aussi celles avoisinantes, jusqu’à
la communauté étrangère établie en France,
au Canada et aux Etats-Unis d’Amérique, se
sont joints et ont uni leurs efforts pour venir
en aide à la jeune lycéenne Lydia pour lui
redonner le sourire, faire tout pour que sa
prise en charge ait lieu.
Parallèlement à ces actions de collecte
d’argent et de divers dons en nature, des
centaines de citoyens et autres associations
s'activaient à travers les réseaux sociaux
pour sensibiliser le maximum de gens sur la
nécessité de venir en aide à une famille dont
le revenu ne pouvait faire face à la somme
de 2,5 milliards de centimes exigée pour la
prise en charge de la malade en France.
Aussi, grâce à cette solidarité jamais
égalée dans la région, la somme exigée a
été récoltée en moins de trois semaines. Le
29 janvier 2016, le collectif de solidarité de la
daïra de M’chédallah a pris la décision d’arrêter toute collecte et le blocage des
comptes bancaires et du CCP ouvert à cet
effet.
Outre cette décision, le collectif qui avait
déjà programmé un gala de solidarité pour le
13 février informera les citoyens que ce gala
était maintenu, et ce, d’abord pour remercier
tous ceux qui étaient de loin ou de près derrière cette mobilisation extraordinaire pour la
réussite de cette action de solidarité ; ensuite et c’est parce que l’entrée au stade est
payante, pour expliquer aux citoyens que la
somme récoltée servira à couvrir d’éventuels frais supplémentaires d’un séjour prolongé de la jeune malade, ou le cas échéant,
pour faire face à la probable hausse des
cours de change parallèle tant, rappelle le
collectif, l’opération de change réglementaire auprès des établissements financiers
légaux obéit à une démarche lente qui ne
permet pas d’avoir le montant en devises
nécessaire en temps voulu ; ce qui contraint
le collectif à recourir à d’autres alternatives.
Aussi, avant-hier samedi, ils étaient tous
là, les Oulahlou, Kamal Chenane, le comédien Mhend, mais aussi, ces artistes qui
sont rentrés au pays spécialement pour ce
gala, et parfois en quittant leurs postes de
travail comme c’est le cas pour Mourad
Menhoudj qui vit en France mais qui a
répondu spontanément à l’appel dès que le
collectif de solidarité l’avait sollicité. «Pour
moi, en tant qu’enfant de la région, je me
suis senti honoré par le fait que les enfants
de ma région ne m’aient pas oublié ; d’autant que le cas de notre fille Lydia nous a
touchés bien avant que je ne sois sollicité
pour ce gala, en participant à la collecte en
France». Même réaction de la part de Ali
Amran, qui vit également en Europe et qui
est rentré au pays spécialement pour
répondre aux appels de solidarité qui lui ont
été lancés par un collectif de Tizi-Ouzou
d’abord, puis celui de M’chédallah pour venir
en aide aux malades. Rabah Ouferhat abonde dans le même sens mais en émettant le
vœu de voir ces actions de solidarité s’élargir vers d’autres domaines d’intervention qui
ne sont pas nécessairement pour les
malades mais, «pourquoi pas pour d’autres
chantiers qui profiteraient à la collectivité :
dans le cadre environnemental, culturel ou
social … L’essentiel est que la solidarité
légendaire de la société algérienne soit
maintenue et même ravivée» dira-t-il, avant
que le père de Lydia ne fasse la même
réflexion sur ce point en disant que «la
société qui a perdu ses repères d’antan en
se regardant en chiens de faïence a miraculeusement, grâce à cette maladie de ma fille,
retrouvé son élan de solidarité et son hospitalité légendaire. Pour moi, je dirai que l’élan
collectif qui est réussi pour venir en aide à
ma fille atteinte du cancer a déjà vaincu cet
autre cancer qui rongeait notre société, celui
de l’indifférence et de l’hypocrisie. Fasse
Dieu que la fraternité retrouvée perdure et
que ma fille retrouve son sourire Inch’Allah»,
dira Rachid Tamourt en pleurs. Des pleurs
de joie après tant de soutiens venus des
quatre coins du pays et même d’ailleurs…
Y. Y.
camion de gros tonnage qui roulait en sens
inverse. Le manque de visibilité due aux
virages n’avait pas permis au chauffeur
d’éviter le choc frontal. La voiture est totalement écrabouillée par le camion. Bilan :
cinq personnes ; le père, sa femme, les
deux filles ainsi que la belle-sœur, meurent
sur le coup, alors que l’enfant, grièvement
blessé, a été transféré vers l’hôpital de
Bordj-Bou-Arréridj.
La nouvelle a vite fait le tour de la
wilaya de Bouira, amplifiée par les réseaux
sociaux qui ont partagé l’information.
Hier matin, l’enfant qui était grièvement
blessé, succombera à ses blessures portant à six le bilan macabre. Le chauffeur du
camion a été également évacué vers l’hôpital mais ses jours ne sont plus en danger.
Une enquête est ouverte par les éléments de la Gendarmerie nationale pour
déterminer les circonstances exactes de
cet accident qui a décimé une famille
entière, allongeant ainsi la liste macabre
du terrorisme routier face auquel l’Etat
semble désarmé.
Y. Y.
Six personnes d’une même famille périssent
dans un accident sur la RN5
L’HÉCATOMBE SE POURSUIT SUR NOS ROUTES
Une atmosphère lourde qui rappelle étrangement celle qui prévalait durant la funeste décennie noire, régnait hier à Haïzer, à 10
kilomètres à l’est de Bouira. La famille S. venait de perdre six
membres dans un terrible accident de la circulation survenu la
veille sur la RN5, du côté des virages de Hammam El Biban, aux
frontières entre les wilayas de Bouira et Bordj-Bou-Arréridj.
En effet, d’après les informations
concordantes que nous avons pu recueillir,
il était 17h environ en cet après-midi de
samedi, quand au niveau d’un des virages
de Hammam El Biban sur la RN5, le chauf-
feur d’une voiture de marque Chevrolet qui
était en compagnie de sa femme, ses trois
enfants, deux filles et un garçon en bas
âge, ainsi que sa belle-sœur, soit six en
tout, s’est retrouvé face à face avec un
Les retraits de permis de conduire augmentent de plus de 60%
POLICE DE BOUMERDÈS
Les policiers des agglomérations de la
wilaya de Boumerdès mettent plus de
pression sur les automobilistes irrespectueux du code de la route.
C’est ce qui ressort du bilan mensuel de janvier 2016.
Pour le même mois de 2015, 339 permis de conduire ont
été retirés à leurs détendeurs pour avoir commis une
infraction au code de la route. Durant le même mois en
2016, ce nombre est de 554, ce qui donne une augmenta-
tion de 61,19%. Cette augmentation est également enregistrée au niveau des amendes (1.833) infligées aux automobilistes.
Parfois, on entend des citoyens se plaindre du zèle
dont font montre certains policiers (et des gendarmes),
mais les statistiques macabres au niveau du pays et le
comportement scandaleux de certains automobilistes laissent les défenseurs de ces derniers sans arguments.
Durant le même mois (janvier 2016), la police judiciaire a
aussi mis plus de pression sur les délinquants.
Elle a, en effet, arrêté 255 personnes dont 23 femmes,
8 mineurs et 6 étrangers impliqués dans 273 affaires.
C’est, comme d’habitude, les CBV (coups et blessures
volontaires) avec 46 affaires dont sont impliquées 70 personnes qui arrivent en tête des délits et crimes commis
durant le mois de janvier 2016 dans les seuls périmètres
urbains de la wilaya du Rocher noir. On peut dire dès lors
que la violence est commise dans tous les espaces
sociaux.
Abachi L.
AFFAIRE DU 11 BD LA SOUMMAM D’ORAN OPPOSANT LA SIFAN
À DES LOCATAIRES
Un ancien locataire menace de s’immoler
L’affaire dite de l’immeuble du 11 Bd de
la Soummam opposant la société Sifan à
des locataires ne semble pas connaître
son épilogue.
Hier encore, l’un des anciens locataires de l’immeuble,
expulsé il y a de cela 9 ans, est revenu occuper son ancien
appartement. Venus l’expulser, les policiers ont dû y
renoncer car l’homme en question avait menacé de s’immoler, l’odeur d’essence qui se répandait ne laissait planer
aucun doute. Pour Sid Ahmed S., son expulsion lui et ses
parents avait eu lieu injustement, «la justice a rendu une
décision par le biais du tribunal administratif en date du
20/12/2015, annulant l’acte de propriété de la Sifan.
Maintenant, si la police tente de me faire sortir par la force,
je n’hésiterai pas à m’immoler !», dit-il.
Constitué de 33 appartements, dont pas moins de 6
familles ont déjà été expulsées, les membres de l’association des résidents du 11 Bd la Soummam nous expliquent
que «la Sifan ne détient aucun acte de propriété, jusqu’ici,
cette société ne l’a pas montré ou déposé, seul un pseudo-acte a été établi par un avocat seulement en 2011 au
profit de la Sifan» et de préciser que «la décision du tribunal administratif est claire : annulation de l’acte». Ce qui
leur fait dire à eux ainsi qu’à Sid Ahmed S. qu’au vu de
cette dernière décision, les expulsions des familles ont eu
lieu illégalement. Toutefois selon les locataires, un fait
incompréhensible règne sur cette affaire, l’immeuble du 11
Bd la Soummam reste un bien vacant puisqu’il n’a pas été
inscrit sur les registres comme bien de l’Etat au lendemain
de l’Indépendance.
Pour revenir à cet ancien locataire qui jusqu’à hier
occupait toujours son ancien appartement, il reste déterminé à ne pas le quitter en s’accrochant à la décision de
justice qui a annulé l’acte de propriété de la Sifan. Même
s’il est convoqué par la police, il reste convaincu qu’il est
dans son bon droit et qu’il est temps que cette affaire soit
une fois pour toutes réglée.
Amel Bentolba
Lundi 15 février 2016 - PAGE
NAÂMA
7
Après
des décennies,
les poux sont
de retour
II semblerait que certains établissements scolaires de la wilaya de Naâma
ne sont pas épargnés des poux et des
lentes. Les services d’hygiène affectés
au niveau des écoles doivent agir en
menant une campagne extrême contre
cette épidémie qui pourrait s’élargir à
tous les niveaux, même dans les
milieux familiaux, quoi qu’il ne s’agit pas
en fait d’un manque de propreté pour
certains enfants mais le phénomène est
environnemental et transmissible directement par des contacts rapprochés, à
l’exemple de s’asseoir côte à côte à une
table, ou à travers les vêtements accrochés aux porte-manteaux ou dans les
pratiques sportives, ou encore lors des
prêts de vêtements, tous ces contacts
peuvent infester les uns et les autres.
Ces parasites embêtants presque invisibles ne dépassant pas les 2 mm,
vivant généralement dans les cheveux
et dans les sous-vêtements, causent
des démangeaisons et peuvent provoquer des irritations. Ces «petites
bêtes», nous dira un des pharmaciens
de la ville de Aïn-Sefra, peuvent vivre
entre trois à quatre semaines, mais
pour leur disparition complètement, le
sujet doit suivre un traitement efficace :
il existe des poudres et shampoings
spécialement pour les poux ou encore
l’huile d’olive, l’huile de coco, vinaigre et
autres produits appliqués localement
pouvant éliminer les poux et les lentes.
Pour conclure, notre interlocuteur nous
dira qu’il existe actuellement une épidémie dans certains établissements scolaires. Beaucoup de parents d’élèves
achètent les produits en cachette, car ils
considèrent que c’est un sujet tabou de
peur que leurs enfants ne soient complexés devant leurs camarades et surnommés les «pouilleux». Enfin, les
poux sont de retour après que le citoyen
a cru que cette bestiole a été définitivement exterminée.
B. Henine
AÏN-SEFRA
Moghrar
toujours
en deuil
Les habitants de la région de
Moghrar (50 km au sud de Aïn-Sefra)
ne décolèrent pas et sont encore sous
le choc depuis le carnage de jeudi dernier qui a coûté la vie à 13 personnes
issues toutes de cette petite localité.
Mais l’on ignore le silence des hautes
autorités et des médias (ENTV) qui
n’ont pas donné d’importance à ces
vies humaines, pourtant 13 et non 8
(accident de train en Allemagne qui a
fait le tour du monde). II aurait fallu la
présentation des condoléances du président de la République, du Premier
ministre et des hauts cadres de l’Etat. II
aurait fallu au moins trois jours de deuil,
si ce n’est dans l’ensemble du territoire,
au moins dans la wilaya de Naâma.
Pire, la radio locale devrait cesser ce
jour ses programmes. Pire encore, certains quotidiens et TV ont fait leur Une
avec un pub gratuite pour la ville de
Mécheria, à l’exemple de «carnage à
Mécheria, l’accident s’est produit entre
Mécheria et Naâma». Drôles d’informations, tant pis pour ceux qui ne connaissent pas Moghrar la fameuse kalaâ de
Cheikh-Bouamama et tant pis pour
ceux qui ne connaissent pas Aïn-Sefra,
la ville martyre.
B. H.
Khaled Nezzar, les raisons de la colère
Le Soir
d’Algérie
L’arrêt du 25 juillet :
Les conclusions des magistrats de la Cour
des plaintes condensées dans l’arrêt du 25
juillet 2012 (objet d’une fuite qui arrange la partie plaignante), visiblement influencées par «
l’intime conviction » de la parquetière en charge de l’instruction, désireuse coûte que coûte
de continuer les poursuites, confèrent aux affidés d’un parti islamiste radical, qui a voulu
imposer par la violence terroriste un califat hors
de siècle en Algérie, le statut de belligérants et
les présentent comme de simples opposants
armés tandis que les actions de maintien de
l’ordre des forces de sécurité sont placées
dans la rubrique des crimes de l’Etat. En Algérie on déchante. La confiance est ébranlée.
Les magistrats, certainement en toute
bonne foi, ont fondé leur décision sur des publications en ligne qui répercutent les thèses des
résiduels du FIS, ou celles de livres écrits par
des étrangers, mais signés par d’anciens
membres de l’ANP, souvent déserteurs. La
propagande qui a induit en erreur les juges
suisses vient de loin.
L’arrêt du processus électoral en janvier
1992, imputé et reproché à Nezzar, a été ressenti par les membres des organisations islamistes partout dans le monde comme un terrible revers. Le pouvoir algérien de l’époque
n’a eu aucune idée de l’impact émotionnel que
son acte salvateur a provoqué au sein des
organisations islamistes en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, pour ne citer que les
pays où elles connaissent de remarquables
fortunes politiques. Les membres du HCE, et à
leur tête Khaled Nezzar, ont été l’objet, dans
les discours des frères, des mêmes anathèmes que ceux lancés, en leur temps, aux
dirigeants arabes laïques,
ennemis de leur
confrérie.
Mourad D’hina, ingénieur dans un centre de
recherche genevois, pourvoyeur d’armes et de
bombes aux GIA algériens, président de l’ONG
Rachad, Rachid Mesli, avocat, condamné à
trois ans de prison pour complicité avec des terroristes, président de l’ONG «Karama» ainsi
que d’autres milieux hostiles, ont balisé le terrain aux avocats autoproclamés des droits de
l’Homme en Algérie. Ces associations émanations des islamistes radicaux algériens, bénéficiant des largesses des dictatures médiévales
du Moyen-Orient, confortablement installées en
Europe grâce à la permissivité des autorités
politiques, profitant de la naïveté de milieux religieux, intellectuels ou judiciaires, à l’abri de
toute surprise du fait de l’impuissance de services de police paralysés par les règles de
l’Etat de droit, ont su tisser avec des ONG occidentales et des institutions spécialisées de
l’ONU, par l’entrisme et la propagande, des
relations utiles à leur cause.
Le discours des anciens activistes du FIS,
des intellectuels bon chic-bon genre, des ingénieurs, des avocats, des médecins qui ne sauraient être porteurs d’une idéologie mortifère, a
été émouvant. Ils ont plaidé la cause de la
démocratie et du choix souverain du peuple
foulé aux pieds par «une junte composée de
généraux violents et corrompus dirigés par
Khaled Nezzar». Ils ont rencontré une bonne
écoute. Lorsque le terrorisme de leurs GIA a
commencé à révulser la conscience humaine,
leur principal souci a été de blanchir les organisations criminelles des horreurs commises en
les imputant à l’armée et aux forces de sécurité
algériennes. Les approches des magistrats
suisses recoupent, point par point, les assertions de ces associations et consolident les
accusations des plaignants et de leurs témoins.
Cette lecture guidée les conduit allégrement, prétextant l’influence supposée du général Nezzar sur ses anciens compagnons à
incriminer l’ensemble des hautes autorités militaires de l’Etat algérien de 1992 à 1999. Leur
arrêt a accentué la pente naturelle tracée et
satinée par les a priori du parquet. La Cour des
plaintes, non seulement n’a reconnu aucune
immunité au général Nezzar et a autorisé la
procédure ouverte contre lui, mais l’étend, de
facto, à tous les responsables algériens qui ont
mené la résistance au terrorisme islamiste. On
est loin du cadre de l’affaire Nezzar et des faits
précis qui lui sont reprochés. La procédure,
avec l’arrêt en question, a visiblement glissé.
Le pré jugé - écrivons-le en deux mots d’un général Nezzar, maître et responsable de
tout, même après qu’il eut quitté le pouvoir,
clamé par les plaignants, accepté sans débats
Contribution
par le parquet, retenu tel quel par les hauts
magistrats de la Cour des plaintes, fait de l’ancien ministre de la Défense un authentique
parrain et assimile les institutions algériennes
à une mafia.
Le général Nezzar, rencontré incidemment
par l’auteur au mois de novembre 2015, lui
confie, sans rentrer dans les détails de l’instruction, que plus de quatre années après son interpellation, l’étendue de la période pénale
recoupe toujours la mise en prévention initiale
et, qu’au début de chaque audience, le MPC
rappelle le cadre temporel de son action (1992
à 1999) sans tenir aucunement compte du fait
que Nezzar a quitté ses fonctions officielles
depuis janvier 1994. Le MPC suisse, qui décide, par cet étonnant passé outre à la logique
du temps et de l’espace, que la planète est plate
et qu’elle ne tourne pas, ou qu’il y a une vie
après la mort, enrichit la justice universelle
d’une remarquable jurisprudence. «Et pourtant
elle tourne !», s’était exclamé, en son temps, un
autre célèbre justiciable confronté lui aussi au
tragique entêtement des juges. Mais cette aberration apparente cache autre chose, comme
nous le verrons plus loin.
Pour les Algériens, la décennie 1990 est
sans doute la période la plus douloureuse de
leur longue et tragique histoire, pour conjurer
son retour, dans un élan de sagesse retrouvée, faisant taire leurs doutes et leurs ressentiments, ils ont opté, encore souffrants, pour la
réconciliation même si, réalistes, ils ont compris qu’il fallait patiemment la construire. Pour
certaines parties étrangères, ouvertement à la
rescousse de leurs bourreaux, c’est une période pénale qui ne concerne que les grands
patriotes qui ont résisté dans le cadre des lois
algériennes à la barbarie.
Un procès politique :
Dans le «Tages Anzeiger» du 3 août 2012
Stefan Schürer, commentateur politique, note
que l’arrêt qui autorise le MPC à poursuivre la
procédure contre le général Nezzar est «un
arrêt hautement politique sur une question
extrêmement controversée». L’analyse de
Schürer recoupe les conclusions du juriste Sam
Lyes, enseignant à la Faculté de droit et des
sciences politiques à Tizi-Ouzou, selon lequel :
«la procédure ouverte (contre le général Nezzar) devant les juridictions suisses concernant
le conflit interne qu’a vécu l’Algérie durant des
années n’est point un procès contre une personne privée. Il s’agit plutôt d’un procès mettant
en cause un Etat étranger pour sa politique de
lutte contre le terrorisme, et ce, à travers la
poursuite de son ex-ministre de la Défense…
membre d’un organe de transition de surcroît».
Le bâtonnier Marc Bonnant, évoquant l’affaire Nezzar dans la presse de son pays, écrit :
«Marshall McLuhan a théorisé en 1967
déjà, un fait depuis longtemps constaté : le
monde n’est qu’un seul et même Village –un village global-, une seule et même communauté.
Les Etats exerçaient les uns sur les autres un
droit de regard. De l’intransigeance du regard,
ils sont passés aux actes et considèrent légitime l’ingérence. Militaire sous l’égide de l’ONU
et humanitaire dans le cadre d’organisations et
de conventions internationales.
«Désormais, le droit d’ingérence sera
aussi…judiciaire. Notre pays a décidé de s’inscrire dans ce mouvement. Ainsi, à défaut de
faire l’Histoire, la Suisse l’écrira. Par ses juges
à Bellinzone». Les hautes autorités de la République prenant acte de la volonté de Nezzar qui
a décidé d’affronter ses adversaires pour les
raisons que nous avons évoquées plus haut, lui
donnent les moyens de se défendre et de communiquer. Il va le faire dans un climat apaisé
sans faire montre de colère ou de vindicte à
l’égard de ses accusateurs, sauf peut-être
envers celui qui a essayé de monnayer le
retrait de sa plainte, nous dira-t-il sans s’étaler
outre mesure sur le reste. A aucun moment il ne
leur contestera le droit de demander des
comptes pour ce qu’ils disent avoir subi, laissant à la justice le soin de faire la part de chacun. Plus tard, le 2 mai 2013, sortant, ébranlé,
d’une confrontation avec un plaignant, il s’étalera sur les responsabilités de ceux qui ont
conduit le pays à la tragédie qui a occasionné
tant de souffrances. Il en sort renforcé dans sa
décision d’aller au bout et au fond des choses
et, pour lui,
cette clarification, ces vérités
seront, d’une certaine manière, une réparation
morale à ceux qui ont subi.
L’enfer est pavé de bonnes intentions :
La procédure concernant le général Nezzar
dure maintenant depuis plus de quatre ans.
A part le prévenu, les plaignants et les autorités directement concernées, personne ne sait
grand-chose de la façon dont l’instruction se
déroule et ce qui s’y dit. Le général Nezzar,
pour une fois discret, ne communique pas sur
ce qui se passe précisément dans les bureaux
de la procureure suisse. Les informations
parues dans la presse et quelques rares confidences glanées çà et là nous permettent cependant de faire des recoupements qui renseignent
sur l’évolution du dossier.
Un journal suisse vient de nous apprendre
que la magistrate en charge de l’affaire depuis
octobre 2011 a été licenciée. Désaveu pour son
alignement invariable sur les thèses des
milieux islamistes et son acharnement à vouloir
déférer devant le tribunal, en se contentant de
sa seule «intime conviction», l’homme qui, le
premier, a refusé le diktat des fanatiques et
donné le signal de la résistance ? Sa hiérarchie, respectueuse de la législation et des engagements internationaux de la Suisse, lui a
donné tout le temps pour étayer le dossier et
démontrer la véracité des accusations.
Cette hiérarchie se serait-elle réveillée
devant le manque de résultats (le contraire se
serait su) et aurait-elle décidé d’intervenir pour
regarder de plus près une affaire dont une
magistrate,
enfermée dans ses certitudes,
semble faire une affaire personnelle, démarche
qui coûte de l’argent au contribuable suisse et
met à rude épreuve la diplomatie de la Confédération? Ou bien a-t-elle subi les conséquences
de sa gestion maladroite du dossier Falciani, le
voleur de fichiers bancaires, qui a mis dans
l’embarras beaucoup de monde en Suisse?
Toutes les supputations sont permises. Revenons un peu en arrière, voyons un peu comment
cette dame, à l’aise dans sa nouvelle robe universelle, est rentrée à l’envers dans le combat
mondial contre le terrorisme salafo-djihadiste.
Partout en Europe, l’heure est à la solidarité
avec ceux qui dénoncent les systèmes de fer
qui cadenassent la libre expression, à l’aide
aux opposants qui luttent contre les régimes
violents (Birmanie, Tunisie, Libye, Syrie, Egypte), elle est au soutien aux minorités qui défendent leur croyance ou leur particularisme, (Ouighours, Aziris, Chrétiens d’Orient, Kurdes) elle
est au prêche pour la démocratie pluraliste, elle
est à la condamnation de la torture et des mauvais traitements. Une bannière frappée de
mots fluorescents résume ce programme: les
droits de l’Homme. Elle flotte dans les salles où
se tiennent les rencontres, les colloques et les
conférences. Elle est présente sur les plateaux
de télévision où sont conviés experts, spécialistes et autres connaisseurs du monde arabe
ou musulman.
Portée par ce vent divin,
convaincue qu’elle agit pour le bonheur de ses
contemporains, confortablement adossée à la
règle de la séparation des pouvoirs, en phase
avec l’action d’ONG qui sauront la soutenir le
cas échéant en rameutant les médias, la procureure helvétique engage son action contre le
général algérien. Au moment où elle le fait, au
moment où elle décide de plonger dans le labyrinthe algérien, elle n’a aucune idée précise de
ce qui s’est passé en Algérie au cours de la
décennie 1990. Elle ne sait rien de l’idéologie
des intégristes et de la violence qui l’accompagne. Elle ignore que l’Algérie a été l’objet
d’une tentative d’assujettissement à un ordre
rétrograde, moyenâgeux, tirant ses justifications d’une exploitation de l’islam aussi aberrante que sanguinaire. Elle ne comprend pas
qu’en y résistant et en s’y opposant, l’action de
l’armée et de la majorité des citoyens a évité au
pays l’installation d’un ordre taliban. Elle ne fait
aucun lien entre les GIA algériens et le salafodjihadisme qui ravage le monde musulman,
frappe périodiquement l’Europe et qui a
endeuillé, quelques années auparavant, la
Suisse à Louxor.
L’Algérie est une terra incognita pour cette
magistrate. Trial et les plaignants lui ont dit
beaucoup de choses. Elle n’a retenu que «l’essentiel» : au début de la décennie 1990, dans
ce pays d’Afrique du Nord, une junte militaire,
avec à sa tête le général Nezzar, après avoir
précipité le pays dans la guerre civile, a entrepris, pendant dix ans, par la torture, les disparitions de personnes et le massacre de villageois, de réduire toutes les oppositions.
Qu’importe si les plaignants contre Nezzar
Lundi 15 février 2016 - PAGE
8
(2e partie et fin)
Par Mohamed Makhdari
disent la vérité ou profèrent des mensonges.
Peu lui importe ce qu’ils ont fait, quelles étaient
leurs idées et la façon avec laquelle ils ont
voulu les faire triompher. Elle n’est pas là pour
faire de la politique mais instruire des faits précis.
Nezzar fait partie de la catégorie
d’hommes que ses mentors abhorrent le plus :
les militaires du tiers monde, les militaires sans
lesquels aucun système répressif ne peut fonctionner. Il est forcément coupable. Cela lui suffit. Sa conviction est faite. Elle n’en démordra
plus. La route est balisée pour une instruction
au long cours. Elle dure encore.
Depuis octobre 2011, la procureure Boillat
tourne autour de quatre questions sans pouvoir leur apporter de réponses convaincantes.
Et c’est ce qui a rendu difficile la mise en état
de son dossier.
Comment cacher au tribunal devant lequel
elle espérait pouvoir déférer le général algérien
que la prétendue «junte» d’Alger était, à part
le général Nezzar, composée
de civils, ( un
célèbre chirurgien, recteur de la mosquée de
Paris, un journaliste de renom, un grand avocat
et un ancien combattant de la guerre de Libération). Comment reconnaître
que le militaire
accusé d’avoir perpétré un coup d’Etat «pour
préserver des acquis et des privilèges» avait
annoncé, par avance, le temps où il resterait
au pouvoir et qu’il a tenu parole ? Comment
expliquer que, sur les trois ministres qui se sont
succédé en Algérie à la tête du ministère de la
Défense, au cours de la décennie 1990, la
fameuse période pénale, et les quatre chefs
d’état-major, seul le général Nezzar est poursuivi ? Ce ne seraient donc pas des faits de torture qui lui sont reprochés (pourquoi ne pas les
reprocher également aux autres ?) mais son
acte politique du 11 janvier 1992: l’interruption
du processus électoral. Comment alors empêcher le tribunal de conclure qu’on lui demande
de se prononcer, non sur les actes «criminels»
d’un homme, mais sur les décisions politiques
d’un Etat ?
L’impasse !...
Toute la démarche de l’ancien ministre de la
Défense, pendant ces longues années face à
la représentante de la justice helvétique, a été
guidée par le souci constant d’expliquer plutôt
que de s’expliquer. Puisque le parquet suisse
s’octroie le droit de rendre justice aux Algériens «victimes des agissements de la junte qui
a pris le pouvoir en janvier 1992 à l’instigation
du général Nezzar» et s’engage dans une lecture pénale de notre histoire récente autant lui
fournir des précisions et des éclairages plus
conformes à la réalité, a estimé ce dernier. Ses
interventions sur l’antenne de la TV, qui a
abusé de sa spontanéité et de sa bonne foi,
sont-elles un résumé des explications et des
éclairages donnés aux magistrats suisses ?
Cela étant dit, il sera bon, un jour, pour l’édification de ceux qui veulent mieux connaître ce
qui s’est passé dans le pays depuis octobre
1988 et que Nezzar a tenté d’expliquer récemment, avec sincérité et sans l’apprêt prudent
qui permet d’éviter la confusion chronologique,
le flou des portraits, le heurt des mots violents
et les digressions inattendues, il sera bon, disje, de revenir un jour sur quelques pans d’Histoire. L’affaire suisse, que nous avons brièvement évoquée, sans entrer dans le détail des
actes de l’instruction que nous ne connaissons
pas, sera certainement un bon cadre pour récapituler, pour l’Histoire pas pour la polémique,
les évènements et retrouver les hommes de la
décennie 1990. La période HCE, surtout, mérite d’être mieux connue.
Dans une situation sécuritaire difficile, avec
des ressources financières quasi inexistantes,
«soumise à l’arbitraire d’un embargo international quasi intégral», cible d’un déchaînement
médiatique hostile sans précédent, l’Algérie
du HCE a su sauvegarder la nature républicaine de l’Etat, préserver la libre expression, initier un dialogue national y compris avec la mouvance islamiste et préparer le retour à un ordre
constitutionnel démocratique.
Enfin, et ce n’est pas le moindre de ses
mérites, le HCE s’est auto-dissous dès sa mission terminée, prouvant ainsi que les raisons de
l'action de chacun de ses membres étaient uniquement le service de l’Algérie.
M. M.
Culture
Le Soir
d’Algérie
Et pourtant,
elle tourne
bel et bien !
Par Kader Bakou
«Et pourtant elle tourne !»
avait marmonné Galilée en 1633
après avoir été forcé d’abjurer
sa théorie qui dit que la Terre
n’est pas immobile et que c’est
notre planète qui tourne autour
du Soleil. En 2015, à l’ère des
satellites géostationnaires et
autres, un «savant» saoudien,
lors d’une conférence devant
des étudiants émiratis, a osé
lancer, affirmatif : «La Terre est
immobile !»
K. B.
[email protected]
Plus de 60
jeunes dans le
rap, pop et
break dance
AÏN-TÉMOUCHENT
es journées culturelles pour les
chansons de rap, pop et break
dance ont été lancées au complexe culturel de Aïn-Témouchent,
avec la participation de plus de 60
jeunes représentant les 28 communes
de cette wilaya.
Ces journées de chansons de rap,
pop et de danse moderne hip-hop
devraient durer deux jours au profit
des jeunes passionnés de ces types
de chansons et de musiques, avec une
concurrence pour les meilleures prestations en vue d'intégrer les lauréats
dans différentes activités par les responsables du secteur lors des prochaines manifestations culturelles.
Les organisateurs de ces journées
de danse comptent élargir cette manifestation culturelle pour qu'elle soit de
dimension nationale et pourquoi pas
internationale.
Une telle manifestation a pour but
de cerner les vocations de certains
jeunes en vue d'un encadrement très
adéquat pour qu’ils puissent transmettre leurs messages socio- culturels
à la société, visant à lutter contre les
différents fléaux sociaux et promouvoir
ce type de danse dans notre société.
S. B.
L
CENTRE CULTUREL
AÏSSA- MESSAOUDI DE LA
RADIO ALGÉRIENNE (BD DES
MARTYRS, ALGER)
Jeudi 18 février à 19h : Concert
de jazz «Le pouvoir des rythmes»,
par le Javier Paxarino Trio
(Espagne). Invitations à retirer à
l’Institut Cervantès d’Alger.
THÉÂTRE RÉGIONAL
AZZEDINE-MEDJOUBI DE
ANNABA
Samedi 20 février à 18h30 :
Concert de jazz «Le pouvoir des
rythmes», par le Javier Paxarino
Trio (Espagne).
9
[email protected]
Ode au cinéma et à la folie de filmer
RÊVERIES DE L’ACTEUR SOLITAIRE DE HAMID BENAMRA
Il aura fallu attendre le
dernier jour des Journées
cinématographiques d’Alger pour vivre un véritable
moment de cinéma avec le
docu-fiction de Hamid
Benamra Rêveries de l’acteur solitaire, un portrait
furieusement poétique du
comédien algérien Mohamed Adar.
évélé, il y a de cela une
trentaine d’années, par
son rôle principal dans la
pièce El khobza de Abdelkader
Alloula, Mohamed Adar porte
ses soixante-quinze ans et ses
fantômes avec autant d’amertume que de légèreté.
Imbibé d’une culture populaire vivante et d’un amour
sans bornes pour le théâtre et
le cinéma, il déploiera toutes
ses capacités de séduction, de
colère, de dérision et de silence
devant la caméra sulfureuse de
Hamid Benamra qui, lui, n’hésite pas à laisser danser sa folie
dans un univers en perpétuelle
oscillation entre le réel et l’onirisme. Le cinéaste surprend,
déroute et malmène le regard
en faisant virevolter ses plans
d’une atmosphère à une autre,
souvent sans transition, guidé
seulement par le rythme intime
d’une chorégraphie charnelle
où les images et les voix se
rencontrent et s’entrechoquent
selon leur langage propre dont
les codes échappent parfois au
spectateur. Bien sûr, Mohamed
Adar est la figure centrale mais
autour d’elle gravitent des milliers de fragments, tantôt
assemblés dans un récit fiévreux, tantôt dispersés dans
R
Photo : DR
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Lundi 15 février 2016 - PAGE
une danse folle où se confrontent plusieurs mémoires et
autant de blessures gravées
sur la chair du cinéma, du
théâtre, du comédien et du réalisateur lui-même… Rêveries
de l’acteur solitaire compte sur
un montage incisif et déroutant
pour restituer une certaine idée
de l’art intransigeante mais tout
aussi tendre.
De fait, il s’agit ici de laisser
parler une émotion que rien ne
vient farder ni freiner, pas
même le souci d’une cohérence de façade qui rendrait le
visionnage du film plus
«confortable».
Au contraire, à l’image de
cette chorégraphie échevelée,
la confrontation avec le propos
et les personnages de ce docufiction s’avère être une aventure en soi en ce sens qu’on ne
sait jamais à quoi s’attendre ni
comment organiser son propre
émoi face à tant d’exubérance,
de mélancolie et de sensualité.
La mise en scène de Hamid
Benamra tend à composer un
PUBLICATION
phanie et sa fille Hanna contribue au perfectionnement de la
soudure dramaturgique liant
efficacement les différents
fragments. Tout est donc poésie et onirisme dans ce film qui
va jusqu’au bout de sa logique
esthétique et demeure fébrile,
irrévérencieux et étrange tout
au long de ses 103 minutes
sans jamais tiédir ni verser
dans le radotage.
Rêveries de l’acteur solitaire
pousse enfin à une remise en
cause de notre propre perception du genre documentaire et
de la réalité actuelle du cinéma
en général : à travers ses
décousures et ses chevauchées, l’œuvre invite à se laisser guider par le ressenti et le
charnel et non par le réfléchi et
le rationnel. Elle fait fusionner
l’essence factuelle de son propos et la forme transcendante
de sa plastique, tout en assurant une rigoureuse homogénéité et un sens aigu de la
prouesse technique.
Sarah H.
Graines de succès en arabe
ne version en langue arabe du livre
Graines de succès de Rachid Amokrane vient de sortir en Algérie, aux
éditions Smarttek.
La traduction sortie sous le titre de Boudour ennajah, a été réalisée par Anissa
Brahna, avec une relecture du Pr Zohir
Meziane. Dans Graines de succès, une
philosophie de la réussite (213 pages),
Rachid Amokrane donne une série de
U
univers visuel aussi proche
que possible du caractère abstrait et éthéré du contenu.
Ce dernier se décline en
plusieurs facettes : les souvenirs de Mohamed Adar, ses
déceptions et son amour hargneux du théâtre ; des variations éparses sur la symbolique du clown ; de nombreuses archives dont des
images d’une conférence fort
pertinente de Farouk Belloufa
ou encore les fantômes des
dessinateurs assassinés de
Charlie Hebdo ; et puis ces
bribes poétiques essaimées
aux quatre coins du film qui
donnent un souffle inouï au
reste et justifient d’autant plus
le lyrisme des séquences.
Le réalisateur refuse la prudence et rejette tout conformisme en décidant de livrer des
émotions et des beautés sauvages dans la nudité et la colère de leur moment fondateur et
il faut dire que la complicité
rarissime entre lui et Adar mais
aussi avec son épouse Sté-
SALLE IBN KHALDOUN
(ALGER- CENTRE)
Vendredi 26 février à 16h :
Concert de Hamidou.
GALERIE D’ART SIRIUS (139, BD
KRIM-BELKACEM, TÉLEMLY,
ALGER)
Jusqu’à la fin du mois de février :
Exposition de peinture «Sirocco»
de l’artiste Valentina Ghanem
Pavlovskaya.
ESPACE ESPAGNE (10, RUE
ALI-AZIL, ALGER)
Jusqu’au 3 mars : Exposition
collective «Art Propos » avec les
artistes Abdeljalil Machou, Mejda
Benchaâbane, Djamel Talbi,
Mohamed Boucetta, Athmane
conseils et orientations pour réussir dans
la vie, tout en restant fidèles aux principes
moraux. Le message est, notamment, d’inciter le lecteur à redoubler d’efforts dans la
vie et à ne pas se décourager.
Rachid Amokrane est né le 19 février
1960 à Bounouh, un village des montagnes du Djurdjura. Il est professeur en
leadership et spécialiste en coaching.
Rachid Amokrane partage sa vie entre
Allalou, Ali Grib et Selma Dahman.
AÏDA GALLERY (VILLA 132, HEY
EL-BINA, DELY IBRAHIM,
ALGER)
Jusqu’au 28 février : Exposition
collective par les artistes Zineb
Boukhalfa-Messani, Samia
Boumerdassi et Meriem Kezouit.
Vernissage le 13 février à 15h,
avec un récital de poésie de Samia
Boumerdassi.
GALERIE DES ATELIERS
BOUFFÉE D’ART (RÉSIDENCE
SAHRAOUI, LES DEUX
BASSINS, BEN-AKNOUN,
ALGER)
Jusqu’au 3 mars : Expositionvente collective par les artistes
New York et Alger et exerce ses compétences auprès de nombreux chefs d’entreprise en Algérie.
Il est aussi président de Smarttek
Consulting Algérie, une filiale de la compagnie américaine Smarttek Consulting INC
dont le siège se trouve à New York. Parmi
les ouvrages de Rachid Amokrane figure
Betrayal : the dark side of love.
K. B.
Hssicen Saâdi, Youcef Hafid,
Mohamed Laraba, Djanet Dahel,
Mimi El-Mokhfi et Sofiane Dey.
GALERIE BAYA DU PALAIS DE
LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA
(KOUBA, ALGER)
Jusqu’au 27 février : Exposition
collective d’arts plastiques «Diaf
Baya», avec les artistes Jaoudet
Gassouma, Amel Benghezala, Smaïl
Ouchen et Hammouche Noureddine.
GALERIE D’ARTS ASSELAHHOCINE (ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 18 février : Exposition
de peinture par l’artiste
Abderrahmane Bekhti.
GALERIE D’ART DAR EL KENZ
(LOT BOUCHAOUI 2, N° 325,
CHÉRAGA, ALGER)
Jusqu’au 20 février : Exposition
des artistes Youcef Hafid, Mourad
Belmekki, Ahmad Mebarki, Adlane
Samet et Djamel Talbi, à l’occasion
du 20e anniversaire de la galerie. La
galerie est ouverte du dimanche au
jeudi de 8h30 à 17h30 et les
vendredi et samedi de 11h à 17h30.
MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE
L’ENLUMINURE, DE LA
MINIATURE ET DE LA
CALLIGRAPHIE (PALAIS
MUSTAPHA-PACHA, BASSECASBAH, ALGER)
Jusqu’au 26 mars : Exposition
«Le maître et ses disciples» en
hommage à Mostefa Ben Debbagh.
Culture
Le Soir
d’Algérie
Lundi 15 février 2016 - PAGE
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Témoignage sur la sauvagerie terroriste
«ENLEVÉE PAR BOKO HARAM» DE MINA KACI
Enlevée par Boko Haram est le titre d’un témoignage
poignant recueilli par notre consœur Mina Kaci, journaliste
au quotidien français l’Humanité, et publié aux éditions
Michel Lafon, il y a quelques semaines.
e récit est rythmé, prenant, construit à la
manière d’un long métrage que l’on ne lâche
plus une fois la lecture entamée. C’est l’histoire émouvante d’une enfant de 14 ans,
confrontée à la bestialité faite homme. Aissatou,
la victime, témoigne de l’horreur et raconte comment son geôlier improvisé en mari puise la
force de la violer dans l’odeur de chair brûlée
d’un homme qu’il fait immoler à deux pas de là.
La barbarie est à son comble. Et c’est dans la
violence de ces souvenirs entremêlés qu’elle
simule une soumission qui va l’aider à tenir et à
puiser la force nécessaire à son évasion et à
celle de ses trois amies qui subissent un sort
identique au sien.
Dès l’introduction, l’auteure plante le décor
en racontant l’escalade dans la violence et l’évolution de la pensée et de la pratique barbares.
L’ouvrage prend, ainsi, la forme d’une très intéressante contribution à la compréhension de la
sauvagerie en général et de celle version Boko
Haram en particulier. Mina Kaci rappelle sur quel
terreau s’est construite la cruauté de la secte
africaine et comment, peu convaincus par les
effets du prosélytisme pratiqué à coups de
crosses de kalachnikov, gourous et adeptes ont
basculé dans le terrorisme islamiste international en ralliant Daesh. Le témoignage de la jeune
L
M
GE
A
M
HO
Aissatou nous replonge dans celui de jeunes
filles algériennes qui ont réussi à survivre aux
maquis des groupes islamiques armés. Il a le
mérite de rappeler le sort fait à toutes les
femmes, de parler au nom de toutes les victimes
qui n’ont pas le moyen de le faire. L’autre intérêt
de ce témoignage réside dans le fait qu’il rappelle toutes les étapes qui conduisent à l’horreur. Et
lorsque la religion se met au service d’un pouvoir quel qu’il soit (ici elle vient renforcer celui
des hommes), c’est toute une organisation
sociale qui s’écroule et cède à l’endoctrinement
par la terreur.
Damasak, cette ville du nord-ouest du Nigeria où les femmes sont décrites comme les gardiennes du temple, renvoie une image tellement
réelle de ces pays où les us, coutumes et autres
normes préétablies en vue d’assujettir les populations, supplantent l’éducation. Aissatou veut
être médecin mais ne remet jamais en cause la
tutelle du mari ou l’obéissance à ce dernier
vécues comme incontournables. Dès sa naissance, la jeune fille a été conditionnée à l’inégalité et à la discrimination entre les sexes.
A Damasak, dont elle est originaire, d’où elle
a été enlevée, où elle a été violée et d’où elle
s’est enfuie, les femmes sont cette sous-catégorie d’êtres humains par lesquelles passent inévi-
Par Malika Boussouf
tablement toutes les expérimentations destinées
à préserver et faire valoir la domination, le pouvoir et la suprématie détenus par des hommes
bien décidés à ne pas s’en laisser dépouiller. Il
est bien connu que dans les sociétés patriarcales toute volonté d’affirmer une puissance
passe par une violence contre les femmes
comme leur asservissement.
S’il est difficile de se débarrasser de certains
acquis, il n’est pas inintéressant de suivre l’évolution de l’adolescente et sa progression vers
une réelle émancipation. C’est l’un des grands
AZZEDINE MEDJOUBI :
mérites de l’ouvrage tout au long duquel Mina
Kaci fait d’incessants allers-retours entre la tradition et la volonté de briser les carcans de cette
dernière sans brutalité aucune. L’ambivalence
des sentiments et l’incessant balancement
entre le sort imposé et celui rêvé par la victime
comme par son entourage tiennent en haleine le
lecteur. Si l’auteure a réussi à faire parler la victime, elle a aussi, à sa manière, contribué à un
début de reconstruction. En l’aidant à briser le
tabou du silence et en lui restituant la parole, elle
lui a peut-être permis de transcender la honte et
la culpabilité et à regarder son avenir autrement.
Il faut dire que le poids de la religion relayé par
celui de la tradition veille à la culpabilisation des
femmes et y réussit, hélas, parfaitement.
Au fur et à mesure que nous progressons
dans la lecture, nous réalisons, avec émotion et
à quelle vitesse la victime, qui pense avoir perdu
toute raison d’être en même temps qu’elle a été
dépossédée de sa sacro-sainte virginité, enjambe son statut d’enfant pour endosser celui
d’adulte.
Enlevée par Boko Haram se termine
presque comme un conte de fées. Avec ses trois
amies d’infortune, Aissatou a traversé la rivière
Komadougou et laissé derrière elle le Nigeria
pour le Niger où elle a retrouvé sa famille qui a
tout abandonné pour entamer une nouvelle vie.
Bon vent à cet ouvrage qui mériterait une large
distribution.
M. B.
L’immensité d’un talent
l y a 21 ans, le 13 février 1995, était assassiné Azzedine
Medjoubi. Azzedine Medjoubi (1945-1995) est beaucoup plus
connu dans les milieux artistiques algériens comme comédien que comme metteur en scène. Ce sont ses performances
de brillant acteur qui l’avaient propulsé au-devant de la scène.
D’une extraordinaire sensibilité, il était un infatigable travailleur
qui cherchait souvent à mettre en pratique ses idées et à tenter
de nouvelles aventures. Medjoubi qui connaissait très bien les
métiers du théâtre ne fit l’expérience de l’écriture scénique que
par nécessité. Souvent obligé d’interpréter le même rôle comme
s’il ne pouvait que jouer les «bons» samaritains, il dut, malgré lui,
excédé par la médiocrité de nombreuses réalisations, prendre en
charge la barre technique.
Medjoubi n’était pas un autodidacte ; il a poursuivi des études
d’art dramatique au Conservatoire d’Alger avant d’intégrer la
fameuse troupe Théâtre et culture. Il a notamment interprété de
très nombreux rôles au cinéma et au théâtre. Au Théâtre national
algérien (TNA), il a brillé dans des pièces comme Anbaça de
Rédha Houhou, Bab el Foutouh, La bonne âme de Sé-Tchouan,
Sekket salama, Bounouar and co, Laalegue (Les sangsues),
Stop, Hafila tassir (d’après Le voleur d’autobus de l’écrivain
égyptien Abdelqoudous), Les Bas-fonds de Gorki… Ce très
grand comédien qui, souvent, interprétait les mêmes personnages, était mal exploité par les metteurs en scène qui l’embastillaient, en quelque sorte, dans une voie étroite. Il s’insurgeait
contre cet état de fait : «Les réalisateurs n’ont dans le passé
jamais pris de risques avec moi. Que ce soit au théâtre ou à la
télévision, on me fait appel pour camper les mêmes personnages typés qui sont censés correspondre à mon caractère et à
mon tempérament, ceux d’un homme sage, tranquille, banal à la
limite.»
Dans Hafila tassir, mise en scène par Ziani Chérif Ayad, il a
fait littéralement exploser les planches. Son corps et sa voix (il
travailla en 1963 à la radio) dessinaient les contours scénographiques et multipliaient les espaces et les catégories temporelles. Après avoir assisté Ziani Chérif Ayad dans Galou laârab
galou et Aqd el djawher et Kasdarli dans Fersousa oual malik, il
s’est lancé en 1986 dans l’aventure de la mise en scène avec un
texte adapté de Mrozek, Les émigrés par Boubekeur Makhoukh,
décédé en 1998, Ghabou lefkar. C’est l’histoire de deux émigrés
(Rih et Mokhtar), un intellectuel et un ouvrier, qui cohabitent dans
une cave, lieu sombre et cynique qui organise le récit autour de
ces deux personnages, aux antipodes l’un de l’autre. Situations
tragi-comiques, quiproquos, jeux de mots et dictons populaires
ponctuent la représentation et contribuent à la mise en branle
des mécanismes favorisant l’organisation de l’espace scénique
et renforcent les éléments du conflit suggérant une hiérarchisation sociale très poussée. Deux mondes vivent et coexistent
dans une même cave qui constitue le noyau de la représentation.
C’est le lieu de cristallisation et de mise en évidence de tous les
conflits. C’est à partir de cet espace lugubre que se structure le
récit et s’articulent les grandes instances de la pièce. De forma-
I
Par Ahmed Cheniki
tion différente et alimentant souvent la contradiction, les deux
personnages sont confinés dans leurs espaces respectifs.
Le dispositif scénique est simple. Il contribue à la mobilité des
comédiens et des objets sur scène. L’illusion réaliste est évidente, elle est renforcée par les objets employés sur le plateau :
deux canapés, des couvertures, une bouteille de vin…Tous ces
éléments révèlent le vécu ordinaire de deux personnages ayant
comme trait commun, l’exil. La décoratrice, Liliane El Hachemi,
parle du décor en ces termes : «Après lecture de la pièce, nous
avons dégagé les conflits principaux et secondaires et ensuite,
nous avons procédé à l’analyse des personnages, pour en
connaître autant les costumes que le décor dans lequel ils évoluent. Cet endroit est une cave, non habitable, pleine d’objets de
récupération, avec lesquels ils essaient de former leur environnement d’origine. La cave est l’espace d’une bagarre permanente avec l’environnement. C’est un univers petit, ce contraste
montre leur caractère de parias, d’exclus.»
Rih et Mokhtar occupent deux espaces différents, mais complémentaires. Les oppositions ne sont pas très marquées. La
disposition des espaces occupés par les personnages est élaborée en fonction de l’évolution de leur discours, de leurs antagonismes et de leurs similitudes. Ces deux personnages ne se
détestent pas, ils se supportent tout en vivant leurs propres fantasmes. Ils habitent la même cave, partagent la bouteille de vin,
se sentent rejetés, marginalisés et vivent une réalité fondamentale, l’exil. Dans cet univers apparemment clos, mais paradoxalement ouvert, malgré le stress et l’angoisse enveloppant leur
vécu, la parole est souveraine, elle trace les contours du récit et
libère leurs sens. Nous avons affaire à une parole en transe,
comme chez Antonin Artaud. L’être et le paraître se confondent,
s’entremêlent contribuant à la fusion des instances temporelles
et spatiales. C’est le lieu du mythe ; c’est également une sorte
d’éveil de tous les sens qui engendrent la mobilisation de toutes
les énergies. Le signe devient opaque. Il produit sa propre
essence.
L’éclairage, de faible intensité, exprime une sensation de
frustration et un sentiment d’extrême solitude des deux personnages. Ils vivent cloîtrés dans un espace étroit qui finit par les
broyer et les dénuder complètement à tel point qu’ils se racontent, sans voile ni censure. Les objets scéniques et l’éclairage,
quelque peu contrasté, accentuent l’isolement de Rih et de
Mokhtar qui, malgré leur désespoir, se réfugient dans le rire et
l’humour qui, ici, paradoxalement rendent l’atmosphère encore
plus lourde. Le rire ne les libère pas, il les isole davantage. Ce
qui n’est pas le cas, par exemple, chez Kateb Yacine. Azzedine
Medjoubi s’en explique : «L’option est axée sur la forme tragicomique, que nous situons aux antipodes du seul divertissement, et qui nous semble la meilleure voie pour la mise en évidence des sentiments profonds des personnages. On vise par là
à extirper cette réalité enfouie, que les personnages tentent de
dissimuler, en mettant à nu l’angoisse, voire le désarroi permanent de l’exilé.»
La situation des deux personnages, prisonniers d’un endroit
aussi étroit que la cave, ne peut qu’engendrer des conflits, des
confessions, des marques de sympathie, des coups de cœur ou
de colère, le tout enveloppé dans un rire autodestructeur. Les
objets participent de cette entreprise de désaliénation. Le vin qui
réussit à libérer la parole donne aux deux protagonistes une
sorte d’illusion de délivrance factice. La mise en scène de Azzedine Medjoubi réussit à donner à voir un microcosme de la société algérienne et à dessiner les contours de deux espaces en permanente opposition, mais complémentaires, qui se donnent la
réplique dans une sorte de chuchotements qui les rapprochent,
dans certains moments, l’un de l’autre. Deux espaces bien délimités occupés par deux partenaires (un ouvrier et un intellectuel)
qui se parlent, parfois pour ne rien dire, marquent la représentation. Les costumes (bleu de travail, pyjamas) indiquent tout simplement l’appartenance sociale et inscrivent les deux protagonistes dans des catégories idéologiques précises. Le signe est,
ici, marqué d’une transparence redondante et pléonastique. Ces
signes renvoient à un discours réaliste.
Après Ghabou lefkar, Medjoubi avait monté une pièce au
Théâtre régional de Batna, Alem el baouche qui employait un
dispositif scénique lourd faisant appel à un décor surélevé et à
un matériel scénique qui, parfois, gênait considérablement les
déplacements des comédiens. Certains «vides» au niveau du
plateau provoquaient l’émiettement de l’espace scénique marqué par une occupation disproportionnée et déséquilibrée de l’aire de jeu. L’écriture scénique était surtout illustrée par l’usage de
nombreux styles et des techniques différentes. L’objectif de Medjoubi était de «marier» de nombreux procédés techniques qui
correspondraient à la pratique du théâtre «total».
A. C.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Le président de l'USM Blida, Lyès
Zouaoui, a annoncé hier qu'il allait déposer sa démission, aujourd’hui lors d'une
réunion extraordinaire du conseil d'administration, au lendemain du match nul
concédé à domicile face au RC Arbaâ
(1-1) dans le cadre de la 20e journée du
championnat. «Ma décision de quitter le
club est irrévocable. Je déposerai ma
démission lundi (aujourd’hui, ndlr) au
cours d'une réunion extraordinaire, où il
sera notamment question de débattre de
la situation délicate que traverse l'équipe»,
a indiqué à l'APS le premier responsable
du club blidéen. A l'issue de cette contreperformance concédée face à la lanterne
rouge, l'USMB (23 points) n'est désormais
qu'à une seule longueur du premier relégable, le RC Relizane. En réaction à ce
mauvais résultat, la direction a limogé l'entraîneur Mohamed Bacha. «Face au RCA,
Bacha a commis une erreur de coaching,
comme ce fut le cas lors du précédent
match face au MC Alger (0-0). Nous
avons décidé de le limoger. Nous sommes
en contact avec des techniciens et nous
allons en choisir un qui correspond à nos
aspirations», a-t-il ajouté. Revenant à la
rencontre face au RCA, Zouaoui a dit ne
pas avoir apprécié le comportement
«bizarre» de certains joueurs, allant jusqu'à parler de «trahison». «Nous avons
joué face à l'équipe la plus faible du championnat. Les joueurs n'ont rien fait pour
gagner. Pis, un élément m'a intrigué par
son rendement bizarre sur le terrain et je
n'écarte par l'idée qu'il ait levé les pieds,
en complicité avec certains dirigeants du
club», a-t-il conclu. L'USMB a débuté la
saison sous la conduite de l'entraîneur
Djamel Benchadli avant que ce dernier ne
soit limogé en octobre dernier pour être
remplacé par Bacha.
CSA/MOULOUDIA CLUB D’ALGER
COMMUNIQUÉ
À L’ATTENTION DE MESSIEURS
LES MEMBRES DE L’ASSEMBLÉE
GÉNÉRALE DU CSA-MOULOUDIA
CLUB D’ALGER
OBJET : 2 ème sesion de l’assemblée
générale ordinaire du CSA-MC Alger
Messieurs,
En application des articles 17 et 18
des statuts du CSA-MCA, une AGO a été
tenue le 8 février 2016 avec pour ordre du
jour :
1- Mise en conformité des statuts de
l’association avec le nouveau décret exécutif n° 15-74 du 16 février fixant les dispositions et le statut-type applicables au
club sportif amateur.
2- DIVERS.
Compte tenu du fait que le quorum
requis n’a pas été atteint, vous êtes invités
à participer à la 2ème session qui se tiendra
le mardi 16 février 2016 à 17h au siège de
l’association situé à la villa n° 12, lotissement Benhaddad-Saïd, Chéraga.
L’enjeu de cette assemblée générale,
qui décidera valablement quel que soit le
quorum, est la pérennisation de notre
association qui aura à élire un nouveau
bureau exécutif en juin prochain, date
coïncidant avec la fin du mandat olympique. Mon souhait est que tous les
membres de notre AG soient mentionnés
dans les nouveaux statuts.
Parfaite considération à tous les
membres.
Le président du CSA-MCA
Mebarek Abdelghani
FOOTBALL
12
Une entame mi-figue,
mi-raisin !
CHAMPIONNAT DE LIGUE 1 MOBILIS APRÈS 5 JOURNÉES
DE LA PHASE RETOUR
l Moins serré que l’entame
de la phase aller, le championnat de Ligue 1 Mobilis connaît
un début de la phase retour
moins glorieux où les choses
semblent stagner en haut du
classement comme en bas du
tableau.
Les statistiques font ressentir,
toutefois, que les cinq premières
journées de la phase aller étaient
plutôt plus prolifiques en termes
de buts marqués avec un total de
81 buts inscrits en cinq journées
(80 matchs), soit une moyenne
de 1.01 but marqué par match.
Par ailleurs, sur les cinq matchs
de la phase retour, les attaquants
ont marqué le pas avec seulement 68 buts inscrits en 80
matchs, soit une moyenne de
0.85 but par match. Le classement des meilleurs buteurs du
championnat connaît également
une certaine léthargie depuis le
début de la phase retour avant le
Photos : DR
Zouaoui
annoncera
sa démission
aujourd’hui
USM BLIDA
Lundi 15 février 2016 - PAGE
réveil de Djallit de la JS Saoura
qui rejoint le Libyen du MC Oran,
Mohamed Zaâbia, en tête des
meilleurs buteurs avec 10 réalisations chacun. Si l’attaquant du
Classement de la phase retour
1 – JS Saoura
2 – DRB Tadjenanet
3 – CS Constantine
4 – MO Béjaïa
5 – RC Relizane
6 – JS Kabylie
7 – USM Alger
- – CR Belouizdad
- – ES Sétif
- – NA Hussein-Dey
- – USM Blida
12 – MC Oran
- – ASM Oran
- – MC Alger
- – USM El-Harrach
16 – RC Arbaâ
Pts
11
9
8
8
7
7
6
6
6
6
6
5
5
5
5
2
J
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
G
3
2
2
2
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0
N
2
3
2
2
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1
3
3
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2
2
P
0
0
1
1
2
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1
1
1
1
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3
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BC
1
3
3
3
5
4
5
4
3
7
4
7
4
3
5
7
club sudiste a réussi un triplé
vendredi dernier face au NAHD,
ce n’est pas le cas de l’avantcentre oranais qui peine à retrouver le chemin des filets en ce
début de la phase retour, hormis
son dernier but inscrit face à
l’USMA lors de la 19e journée.
JS Saoura leader de la phase retour
Le nombre des victoires
acquises en déplacement se
compte sur les doigts d’une seule
main en cette phase retour.
Ainsi, après cinq journées disputées, les 16 clubs de la Ligue 1
Mobilis n’ont réussi que 4 succès
en déplacement dont 3 lors de la
16e journée contre 9 sur les cinq
premières journées de la phase
aller. Le plus grand bénéficiaire
de cette phase retour est sans
doute la JS Saoura qui occupe,
d’ailleurs, la première place du
classement avec 11 points, soit 3
Djallit rejoint
Zaâbia en tête
CLASSEMENT BUTEURS
MCA
L'attaquant de
la JS Saoura
Mustapha
Djallit, auteur
d'un triplé lors
de la victoire à
domicile face
au NA Hussein
Dey (4-0), a rejoint
Mohamed Zaâbia (MC Oran) en
tête du classement des buteurs
du championnat de Ligue 1
Mobilis de football avec 10 buts
chacun, au terme de la 20e journée disputée le week-end. Le
duo de tête est suivi par l'attaquant burkinabé de la JS Kabylie
Banou Diawara (9 buts), resté
muet lors de la défaite des
«Canaris» à Relizane (1-0).
Trois joueurs se partagent la troisième place avec 8 buts chacun
: Guessan (RC Arbaâ), Manucho
(RC Relizane) et Gasmi (NA
Hussein Dey). Le meilleur buteur
de la saison dernière Walid
Derrardja (MC Alger) qui portait
les couleurs du MC El-Eulma (16
buts) n'a toujours pas enclenché
son compteur-buts.
Le conseil d’administration a reçu, hier, Lotfi Amrouche. Le DTS
des jeunes a été convié par le président Betrouni pour formaliser son
intronisation à la tête du staff technique de l’équipe première. Le
conseil d’administration a profité de cette rencontre pour apporter son
soutien total au jeune technicien. Ce dernier devrait continuer à assurer ses fonctions jusqu’à nouvel ordre. Sur le plan des objectifs, la
Direction des Vert et Rouge a fortement recommandé à Amrouche de
stabiliser le groupe. Durant cette réunion, Achour Betrouni a avoué sa
grande difficulté à engager un entraîneur, confirmant sa grande déception par rapport à l’attitude de Mustapha Biskri qui s’est dérobé au
moment où le Mouloudia avait le plus besoin de lui. Devant cet état de
fait, Betrouni n’a pas voulu commettre une autre erreur en engageant
un entraîneur à la hâte.
A. A.
10 buts : Zaâbia (MC Oran), Djallit
(JS Saoura).
9 buts : Diawara (JS Kabylie).
8 buts : Guessan (RC Arbaâ),
Manucho (RC Relizane), Gasmi
(NA Hussein Dey).
7 buts : Benyettou (ex-ES Sétif),
Feham (CR Belouizdad), Benyahia
(MC Oran), Tiaiba (RC Relizane).
6 buts : Merzougui (MC Alger),
Boulaouidet (JS Kabylie), Sayoud
(DRB Tadjenanet), Ndoye (MO
Béjaïa), Moussi (MC Oran), Seguer
(USM Alger).
De bon augure pour la suite
du championnat
Le Rapid de Relizane se
porte bien et c'est le moins que
l'on puisse dire, après les trois
précieux points du match victorieux qu'ils ont obtenu au stade
de Zouggari-Tahar de Relizane,
face à leurs hôtes du jour, la JS
Kabylie en l’occurrence. Se
racheter de leur dernier semiéchec face à l’Entente de Sétif
demeure toujours très compliqué
lorsque l’on sait que les gars du
Djurdjura sont difficiles à manier
même en déplacement. Un résultat qui laisse les Lions de la Mina
à espérer pour la suite du championnat, et qui démontre qu’ils
peuvent encore résister même
lors des déplacements périlleux à
commencer par celui du
Mouloudia d’Oran dans le cadre
de la 21e journée du championnat. En imposant le partage des
points déjà lors de l’avant-dernière journée du championnat à
Sétif face à l’ESS, et sortir victorieux face à cette redoutable formation kabyle de la JSK à
victoires et deux matchs nuls. Le
rapport offensif-défensif est également à l’avantage de la JSS qui
renferme la meilleure attaque de
la phase retour avec 7 buts inscrits contre un seul encaissé.
L’USM Alger, qui était première
lors des cinq premières journées
de la phase aller avec 12 points
(4 victoires et 1 défaite), se
retrouve à la 7e place sur les cinq
premières journées de la phase
retour avec seulement 6 points (1
victoire, 3 matchs nuls et 2
défaites). Le nombre des matchs
nuls enregistrés en cette phase
retour est supérieur (18) aux cinq
premières journées de la phase
aller (15). Tous les indicateurs
font ressortir que le début de la
2e phase du championnat de la
Ligue 1 connaît une baisse sensible du rapport offensif-défensif
marqué et par conséquent moins
de victoires… Qui sera champion
d’Algérie ? Certes, l’USMA dispose d’une confortable avance de
10 points, mais les positions sont
très resserrées. Tous les clubs
peuvent encore espérer ou
craindre quelque chose d'ici la fin
de saison…
Ahmed Ammour
RC RELIZANE
Zouggari-Tahar et devant un
stade plein à craquer, les protégés de l’entraîneur Henkouche
Mohamed retrouvent leur fougue.
Ils ont non seulement montré
qu’ils sont en bonne forme malgré la multiplication des rencontres, en plus, ils ont affiché
une grande détermination de
quitter la zone des turbulences.
Ainsi, les Relizanais réussissent
jusque-là une victoire salvatrice,
et totalisent désormais 22 points
au compteur. Il s’agira maintenant de préparer convenablement les prochains rendez-vous
en championnat, notamment le
prochain match de Coupe
d’Algérie qui les attend dès
samedi face à la redoutable équi-
Amrouche paraphe son contrat
Classement
Sports
Le Soir
d’Algérie
Arsenal force son destin
contre Leicester
FOOTBALL
ILS ACCOMPAGNENT
LA SÉLECTION
PALESTINIENNE
DE FOOTBALL
L’AJSA (Association des journalistes sportifs algériens), qui représente
la section Algérie au sein de l’AIPS
(Association internationale de la presse
sportive) a organisé, hier, au restaurant
Caracoya d’Alger une réception en
l’honneur du groupe de journalistes
palestiniens qui a accompagné la
sélection de football de la Palestine,
appelée à livrer, mercredi prochain au
stade du 5-Juillet, un match amical
face à son homologue algérienne.
Durant ce déjeuner fort convivial,
les deux parties ont échangé différents
points de vue portant sur l’actualité des
deux pays, celle présente avec la
manifestation sportive de ce 17 février
à Alger entre les sélections algérienne
et palestinienne, ainsi que d’autres
sujets liés à la pratique journaliste.
Aussi, il a été question des possibilités
d’échange entre l’AJSA et les journaux
palestiniens, notamment à travers des
rencontres d’information et des actions
de solidarité.
A la fin de cette rencontre fructueuse en termes de débats et des perspectives envisagées, les représentants
des médias algériens et palestiniens
ont échangé des présents. Le délégué
palestinien ayant notamment offert une
écharpe aux couleurs palestiniennes
au président de l’AJSMA, M. Omar
Kharoum.
M. B.
13
ANGLETERRE (26e JOURNÉE)
l Arsenal s'est relancé dans
la course au titre en forçant son
destin à la dernière seconde
pour revenir à deux points du
leader Leicester, battu 2-1 hier
lors de l'exaltant choc de la 26e
journée de Premier League.
Alors
que
Chelsea,
Manchester United et Liverpool
ne sont plus dans le coup, les
Gunners, avec 51 unités, peuvent
donc toujours rêver à leur 1er titre
de champion depuis 2004. En
tous cas, les Londoniens reviennent de loin. Menés à la pause
après le 19e but de Vardy sur un
penalty (45) d'autant plus litigieux
qu'une main de Kanté (9) avait
échappé à une sanction identique, ils étaient alors à huit points
et la messe semblait dite.
Mais, courageux, ils ont su
trouver les ressources mentales
et physiques en seconde période
pour concrétiser enfin leur domination sans partage (73% de possession). L'exclusion de Simpson
(54), alors que Leicester avait
choisi de durcir le jeu pour tenir le
choc, les a bien aidés. Tout
comme les choix tactiques
d'Arsène Wenger, puisque ce
sont deux remplaçants, Walcott
et Welbeck, qui ont arraché la
décision. Le 1er a égalisé à la 70e
minute d'une frappe croisée en
force dans la surface, tandis que
le second, véritable revenant, a
dévié un ultime coup-franc à la 5e
minute des arrêts de jeu. Un scenario qui récompense les intentions louables des Gunners qui
ont multiplié lors des 45 dernières
minutes les occasions chaudes
sur le but de Kasper Schmeichel,
lequel a fait honneur à son illustre
père Peter.
Arsenal bête noire de Leicester
Après un coup de moins bien
en janvier, les Londoniens
AUTEUR D'UN DOUBLÉ FACE
AU NACIONAL DE BELKAROUI
Slimani revient à
cinq buts de Jonas
L'attaquant international algérien du Sporting Lisbonne
Islam Slimani, auteur d'un
doublé samedi soir sur le terrain de Nacional Madeira (40) est revenu à cinq buts de
l'attaquant de Benfica Jonas
au classement des buteurs
du championnat portugais de
football, à l'issue de la 22e journée. Muet lors des deux dernières sorties de son équipe, Slimani
a retrouvé les filets, contribuant grandement à cette victoire qui permet au Sporting de retrouver sa place de
leader. Au cours de cette rencontre, le défenseur international algérien Hicham Belkaroui, arrivé à Madère
lors du mercato hivernal en provenance du Club
Africain (Tunisie) a signé sa première titularisation sous
les couleurs de sa nouvelle formation. Avec désormais
18 buts au compteurs, Slimani compte cinq longueurs
de retard sur le Brésilien Jonas, qui compte 23 réalisations. Le meilleur goléador en activité de l'équipe nationale (20 buts) en est à son 10e but depuis le début de
l'année 2016. Avec 55 points au compteur, le Sporting
compte trois points d'avance sur son dauphin du
Benfica, alors que le FC Porto de l'international algérien Yacine Brahimi occupe la 3e place avec 49 points.
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victoire retentissante ne pouvait
pas mieux tomber pour Arsenal.
Seule ombre au tableau, la
sortie prématurée de Koscielny
(46). Soit sur blessure, soit parce
que le défenseur, averti, était
bien remonté par une ouverture
du score difficile à digérer.
Invaincus depuis sept matchs, les
Foxes voient leur série s'arrêter
comme souvent face à leur bête
noire. Déjà humiliée chez elle à
l'aller (5-2), l'équipe des Midlands
n'a plus battu Arsenal depuis 19
matchs désormais.
Les visiteurs peuvent peutêtre regretter de n'avoir pas su
exploiter des circonstances favorables alors que Mahrez n'était
pas dans un grand jour, mais
sans l'énergie de Kanté entre les
deux surfaces, le suspense aurait
peut-être été éteint bien plus tôt.
Rien n'est pourtant perdu, comme
l'ont montré leurs récents succès
contre Liverpool et à Manchester
City. Maintenant, le calendrier
des Foxes va s'alléger avant
deux dernières bosses contre MU
et Chelsea lors des trois dernières journées. Plus que jamais
la formation de Claudio Ranieri
est donc elle aussi dans une
course qui s'annonce passionnante jusqu'au bout puisque
l'autre choc en fin d'après-midi
entre
Tottenham
(3)
et
Manchester City (4) viendra
même peut-être densifier encore
plus le haut du classement.
sont pas les mieux placés. Les
joueurs de Sinisa Mihajlovic sont
actuellement sixièmes, à quatre
points de la Roma, qui occupe la
troisième marche du podium.
Mais la Fiorentina (4e) et l'Inter
Milan (5e), qui s'affrontent en soirée, peuvent creuser cet écart en
cas de victoire. Hier, le Milan
s'est imposé grâce à des buts de
Carlos Bacca (5 e ) et Keisuke
Honda (64e). Alessio Cerci, qui a
joué les six premiers mois de la
saison au Milan, a réduit le score
dans le temps additionnel pour le
Genoa. Avec 13 buts, Bacca
rejoint Paulo Dybala (Juventus) à
la deuxième place du classement
des buteurs, derrière l'intouchable
Gonzalo Higuain (24). Ce match
a aussi vu le retour à la compétition du Français Jérémy Ménez.
Longuement blessé au dos, l'ancien Parisien n'avait pas encore
porté le maillot milanais en match
officiel cette saison. Il a joué le
dernier quart d'heure. Samedi
soir, la Juventus avait pris la tête
du championnat en battant
Naples, leader au coup d'envoi,
1-0. Le but turinois a été marqué
par le remplaçant Simone Zaza,
tout au bout d'un match assez
fermé (88e), où les défenseurs ont
été plus brillants que les attaquants.
Photos : DR
L’AJSA honore
les journalistes
palestiniens
Lundi 15 février 2016 - PAGE
enchaînent donc une 2e victoire
d'affilée en février en infligeant au
leader sa 3e défaite cette saison.
Avant de défendre sa Coupe
d'Angleterre dans une semaine
(en 8es contre Hull City), d'affronter ensuite Barcelone le 23 en 8es
de finale aller de Ligue des champions, puis encore Manchester
United et Tottenham d'ici début
mars en Premier League, cette
L’AC Milan confirme sa bonne forme
L'AC Milan a battu le Genoa
2-1 dimanche lors de la 25e journée de Serie A, confirmant sa
bonne forme actuelle et conservant ainsi quelques espoirs de
qualification pour la Ligue des
Champions. Avec cinq victoires et
trois nuls lors des huit dernières
journées, le Milan semble avoir
enfin trouvé la régularité qui lui a
terriblement manqué en début de
championnat. Cette série permet
aux Rossoneri de s'accrocher au
wagon de tête, et la possibilité
d'accrocher la troisième place
qualificative pour les barrages de
la Ligue des champions existe
toujours, même si les Milanais ne
ITALIE (25e JOURNÉE)
Sports
Le Soir
d’Algérie
Platini et Blatter
de retour devant
leurs juges
SUSPENDUS PAR LA FIFA
Retour devant les tribunaux sportifs
pour le président de l'UEFA Michel Platini et
le patron démissionnaire de la Fifa Joseph
Blatter : ils vont s'expliquer aujourd’hui et
demain, mardi, devant la commission de
recours de la Fifa pour tenter de réduire
leur suspension de huit ans.
Ces deux audiences d'appel interviennent alors que la campagne électorale
bat son plein pour l'élection à la présidence de l'instance suprême du foot mondial,
prévue le 26 février à Zurich. Le Français
sera entendu aujourd’hui et sera cette
fois-ci bien présent au siège de la Fifa
après avoir boycotté son audition en première instance. Le Suisse sera auditionné mardi. Mis hors jeu du monde du football pour huit ans, tous deux sont
engagés dans un parcours juridique et
procédural au long cours après cette
sanction qui leur a été infligée le 21
décembre. Les deux hommes, jusqu'ici
les personnages les plus puissants de la
planète football, sont tombés en raison
du paiement controversé de 1,8 million
d'euros de Blatter à Platini en 2011 pour
un travail de conseiller achevé en 2002
sans contrat écrit. Selon eux, ce versement constituait le solde de la rémunération de cette mission réalisée par l'extriple Ballon d'Or auprès du président de
la Fifa entre 1999 et 2002. Les magistrats de la Fifa, eux, les ont jugés coupables «d'abus de position», de «conflit
d'intérêts» et de «gestion déloyale»,
écartant toutefois la charge de «corruption». La chambre d'instruction de la Fifa,
qui avait requis leur radiation à vie, a
d'ailleurs fait appel de son côté de leur
suspension de huit ans, qu'elle juge
insuffisante. Cette suspension a été lourde de conséquences pour Platini : il a
abandonné la course à la succession de
Blatter, faute de temps pour épuiser tous
les appels possibles avant le scrutin.
Le TAS comme ultime recours
Lorsqu'il s'était déclaré le 29 juillet,
l'ancien meneur de jeu de l'équipe de
France faisait figure d'ultra-favori de ce
scrutin. Aujourd'hui, il doit laisser cinq
candidats en découdre en son absence:
le président de la Confédération asiatique, Cheick Salman Bin Ebrahim Al
Khalifa, le secrétaire général de l'UEFA
Gianni Infantino, l'homme d'affaires sudafricain Tokyo Sexwale, le prince jordanien Ali et l'ancien secrétaire général
adjoint de la Fifa Jérôme Champagne.
L'objectif de Platini, 60 ans, est désormais de blanchir son nom, de restaurer
une image écornée et de récupérer au
moins son fauteuil de président de
l'UEFA. L'instance européenne a
d'ailleurs annoncé le 22 janvier qu'elle
n'organiserait pas d'élection à sa tête tant
que le Français n'aurait pas épuisé
toutes les voies de recours. En cas
d'échec en appel devant la Fifa, Platini
compte saisir le TAS (Tribunal arbitral du
sport) de Lausanne, l'organe suprême de
la justice sportive. Blatter, lui, n'a plus
grand chose à espérer. A bientôt 80 ans
(le 10 mars), sa carrière de dirigeant
sportif semble derrière lui et il a déjà été
remplacé par le Camerounais Issa
Hayatou comme président intérimaire de
la Fifa, en attendant l'élection. Les appels
en interne à la Fifa ne sont pas les seules
procédures en cours dans cette affaire
car la justice suisse s'intéresse également à Platini et Blatter. L'ancien capitaine des Bleus avait été entendu fin septembre sous l'équivalent du statut de
témoin assisté. Une procédure pénale
équivalente à une mise en examen vise
Blatter, au sujet du paiement de 1,8 million d'euros mais aussi pour un «contrat
défavorable à la Fifa» sur les droits de
retransmission télévisée locaux des
Mondiaux 2010 et 2014.
BADMINTON
Lundi 15 février 2016 - PAGE
Amel Mohammadia et l’ASPCA
s’illustrent à Chlef
14
CHAMPIONNAT NATIONAL (3e TOUR)
l L'événement a eu pour cadre la belle salle omnisports de
Oued Sly (commune située à 10 km à l'ouest du chef-lieu). La compétition concernait 2 groupes : la Nationale 1 composée de 6 clubs
(CAS Amel Mohammadia, NR Dar El-Beïda, CR Tamaris, Madala
Béjaïa, AM Hussein Dey, NPW Alger) et la Nationale 2 qui rassemblait le NB Béjaïa, l’ES Béjaïa, le RC Blida, l’ADS Ouled Moussa, le
NRB Oued Sly, le Chabab Ténès, le CRB Constantine et l’AS
Protection civile d’Alger.
Côté règlement, pour ceux qui
ne connaissent pas ce sport,
toutes les équipes se doivent de
s’affronter dans un tournoi à la
ronde. Selon M. Hocine
Bendjedia, directeur de l'organisation sportive de la ligue de
Chlef, un classement sera effectué grâce au décompte de points.
Chaque rencontre comprend 5
matchs en simple hommes,
simple dames, double messieurs,
double dames et en double
mixte. M. Mohamed Thabet, président de la ligue de Chlef, nous
apprend, de son côté, que le
badminton a été introduit en
Algérie par une association créée
à Chlef par Ameur Ameur,
actuellement P/APW.
D'autre part, il tient à souligner que «la wilaya est connue
pour son organisation. La médiatisation d’une compétition se fait
par une information tous azimuts
consistant en un affichage à travers la ville et une annonce à la
radio locale. Tout le matériel
pédagogique est mis à la disposition des participants. Nous
sommes en train de mettre en
place 2 nouvelles associations
pour vulgariser ce sport. Comme
on peut le constater, le public est
nombreux et chaleureux. Nous
regrettons l'absence des
Constantinois et des éléments de
l'équipe nationale qui se trouvent
en Ile Maurice pour disputer la
Coupe d'Afrique».
M. Hocine Bendjedia tient à
préciser que Chlef est la 3e étape
du championnat après Alger et
Béjaïa et avant Constantine et
Alger où se déroulera la finale.
M. Lounis Mehdi, membre de la
commission arbitrale au niveau
de la fédération constate que «le
public manifeste son enthousiasme pour ce sport et paraît
connaisseur. L'arbitrage a été à
la hauteur de sa tâche et aucune
contestation n'a été enregistrée
malgré l'enjeu. «M. Amam
Merouane, international, de
l'équipe vainqueur PTC se dit
très satisfait de son séjour. Il
Le GS Pétrolier
haut la main
NATATION : OPEN HIVERNAL À SÉTIF
l Le rideau est tombé
samedi soir sur le championnat d’Algérie Open d'hiver de
natation en petit bassin, disputé à Sétif entre le 9 et le 13
février, consacrant haut la
main les équipes masculine et
féminine du GS Pétrolier
d’Alger, par équipes et en
individuel.
En plus de la razzia de
médailles, la domination des
Pétroliers s’est illustrée par la
désignation des nageurs
Oussama Sahnoun (H) et
Amel Mellih (F) en tant que
meilleurs nageurs de cette
compétition disputée dans la
piscine de l’Ecole nationale
des sports olympiques de Sétif
(ENSO).
Pour rappel, Sahnoun
(53"76 dans le 100 m papillon)
et Mellih (25"91 dans le 50 m
nage libre) ont battu leur
propre record d’Algérie, le premier nommé améliorant de
près d’une seconde son
ancien chrono. Par équipes,
malgré la concurrence (de plus
en plus forte au fil des journées) des autres formations en
lice, le GSP a décroché au
final, chez les garçons, 12
médailles en or, 5 en argent et
6 en bronze, soit un total de 23
médailles, suivi du NR DélyBrahim (4 or, 4 argent et 2
bronze) et de l’USM Alger (3
or, 5 argent et 5 bronze). Les
nageuses du GSP ont imité
leurs co-équipiers en occupant
le haut du tableau par équipes,
avec 10 médailles de vermeil
(ne remportant que l’or) suivies
de leurs concurrentes du Sahel
nautique d’El Biar (3 médailles
d’or, 2 en argent et 4 en bronze) et du SA Bab Ezzouar (2
or, 4 argent et 3 bronze).
Le directeur technique
national
(DTN)
de
la
Fédération algérienne de natation (FAN), Brahim Asloum, a
déclaré à l’APS, juste après la
clôture du championnat, que la
compétition a permis de
regrouper les meilleurs
nageurs internationaux, qu’ils
évoluent en Algérie ou à
l’étranger, et de s’enquérir de
leur état de forme avant les
échéances qui attendent l’équipe nationale. Le DTN s’est
notamment félicité du «retour
en forme progressif» de
Youghourta Boumali (USM
Alger) qui a été à deux doigts
de battre le record d’Algérie du
50 m papillon (établi à 24"62)
en réalisant 24"67.
Belle moisson des athlètes
d’Oum-El-Bouaghi
TAEKWONDO : CHAMPIONNAT D'ALGÉRIE EN POOMSE
Les athlètes d’Oum-ElBouaghi (filles et garçons) se
sont distingués en dominant
largement le championnat
d’Algérie de taekwondo en
poomse (kata), cadets, juniors
et seniors, qui a pris fin samedi dans la soirée à la salle
omnisports du pôle culturel et
sportif de Batna. Chez les
filles comme chez les garçons,
les représentantes de la Ligue
d’Oum-El-Bouaghi ont surclassé leurs concurrents en décrochant neuf titres sur les dixhuit mis en jeu, suivis des
taekwondoïstes des Ligues
d’Alger et de Batna qui ont
réussi, quant à eux, à décrocher quatre titres chacun.
Cette manifestation sportive
de deux jours, organisée par
la Ligue de wilaya spécialisée
en collaboration avec la
Fédération algérienne de taekwondo (ATF), marquée aussi
par un vibrant hommage à
d’anciens sportifs de la discipline, a été clôturée par la
remise de médailles aux vainqueurs en présence, notamment, de membres de l'ATF,
de représentants de la direction de la jeunesse et des
sports de la wilaya de Batna et
de plusieurs figures sportives.
Les staffs techniques nationaux ont qualifié le niveau de
cette compétition de «très
bon», soulignant que certaines
finales, notamment dans la
catégorie des seniors, ont été
de «haute volée».
De son côté, le président
de l'ATF, Abdelhak Tiabi, s'est
réjoui de l'émergence de
quelques nouveaux noms susceptibles de porter les couleurs nationales, et qui seront
convoqués aux prochains
stages des deux équipes
nationales, en prévision des
prochains
championnats
d'Afrique en Egypte. Cette
compétition a enregistré la
participation de plus de 400
athlètes, issus de 16 Ligues
de wilaya, représentant différents clubs nationaux affiliés à
la Fédération.
trouve que les matchs étaient
faciles car le niveau technique de
son équipe l'a mis en confiance.
Il nous apprend que sur le plan
continental, seule l'Egypte peut
faire de l'ombre à l'équipe nationale.
Medjdoub Ali
Classement
Division 1
1-CAS Amel Mohammadia
2-CR Tamaris
3-Madala Béjaïa
4-NR Dar El-Beïda
5-AM Hussein-Dey
Division 2
1-AS Protection Civile
2-ES Béjaïa
3- Chabab Ténès
--MB Béjaïa
5-NRB Oued Sly
--ADS Ouled-Moussa
7- AC Blida
Pts
12
10
8
6
4
Pts
15
13
8
8
5
5
3
HANDBALL : 13e CHAMPIONNAT
MÉDITERRANÉEN U19
L’Algérie débutera
aujourd’hui face à
la Jordanie
La sélection algérienne de handball
des moins de 19 ans (U19) affrontera la
Jordanie aujourd’hui (14h30 algériennes)
à l'occasion de son entrée en lice au 13e
Championnat méditerranéen de la catégorie qui se poursuivra jusqu'au 20
février à Alexandrie (Egypte). Les
joueurs de Djamel Zeghoum et
Abdelkrim Bendjemil enchaîneront ensuite par l'Arabie Saoudite demain avant de
croiser le fer le même jour avec la
Tunisie. Dix-huit joueurs ont été retenus
pour cette compétition qui enregistre la
participation de six pays seulement, à
savoir l'Egypte (pays organisateur),
l'Algérie, la Jordanie, l'Arabie Saoudite,
la Turquie et la Tunisie, alors que la
France, vainqueur de la précédente édition en 2015 à Pescara (Italie), sera
absente. Le 1er tour se jouera en poule
unique et verra la qualification des six
équipes au deuxième tour.
Calendrier de la compétition
(en heure algérienne)
Lundi 15 février
13h : Tunisie - Arabie Saoudite
14h30 : Jordanie - Algérie
18h : cérémonie d'ouverture
19h : Egypte - Turquie
Mardi 16 février
9h : Algérie - Arabie Saoudite
10h30 : Turquie - Jordanie
12h : Egypte - Tunisie
16h : Arabie Saoudite - Turquie
17h30 : Tunisie - Algérie
19h : Jordanie - Egypte
Jeudi 18 février
9h : Turquie - Tunisie
10h30 : Arabie Saoudite - Jordanie
12h : Egypte - Algérie
16h : Jordanie - Tunisie
17h30 : Algérie - Turquie
19h : Arabie Saoudite - Egypte
Vendredi 19 février
Matchs de qualification
9h : 1er - 6e (A)
10h30 : 2e - 5e (B)
12h : 3e - 4e (C)
Demi-finales
17h30 : vainqueur match A - meilleur perdant
des matchs de qualification
19h : vainqueur B - vainqueur C
Samedi 20 février
11h : match de classement (5e et 6e places)
14h30 : match de classement (3e et 4e places)
16h : finale.
Soir Corruption
Le Soir
d’Algérie
Lundi 15 février 2016 - Page
15
Réelle volonté politique ou opérations cosmétiques ?
Le Soir d’Algérie - Espace «Corruption» - E.mail : [email protected]
LUTTE CONTRE LA CORRUPTION EN AFRIQUE
semble avoir ralenti les grands scandales
de corruption. Moins d’argent, moins de
détournements….
Opération «Mains propres» : le slogan
trouve son origine dans l’Italie des années
1992, où la chasse à la corruption, «Mani
pulite», n’obtint rien de moins que la chute
de la 1re République. C’est donc un beau
programme que se sont donné ces dernières années les divers gouvernements
africains qui ont entrepris de telles
batailles, quel que soit le nom que ces
dernières aient reçu.
Dès 2006, l’opération «Epervier» lancée au Cameroun par son président Paul
Biya aboutissait à l’arrestation de nombreux anciens ministres et dirigeants d’entreprises publiques. Depuis, les exemples
se sont multipliés sur le continent : représentent-ils un premier pas vers la fin de
l’impunité généralisée ?
Tunisie, argent spolié : nouveau
projet de loi et nouvelle stratégie
Pourquoi maintenant ?
De manière inédite, les instigateurs de
ces campagnes de bonne gouvernance
ne sont plus les bailleurs internationaux
du continent ni la société civile, mais les
gouvernements eux-mêmes : alors pourquoi maintenant ? La vague de démocratisation des années 1990 a soulevé de
fortes attentes populaires sans porter ses
promesses : les indicateurs de corruption
ont explosé dans la majorité des pays
audités ces dix dernières années.
En parallèle, la généralisation de l’accès à l’information et la publication de rapports sur la corruption des milieux politiques et économiques tels ceux de «Chatham House» ou de l’ONG Transparency
International ont fini par influencer le dialogue politique. Les campagnes électorales se sont emparées du sujet et, de
façon notoire, la plupart des dernières
élections du continent se sont gagnées
sur les thèmes de lutte contre la corruption
et de bonne gouvernance. De la campagne de Macky Sall en 2012 au Sénégal
Pour quel bilan ?
Malgré ces initiatives positives, le ressenti des populations demeure globalement négatif, et les chiffres consternants :
près de 75 millions d’Africains disent avoir
payé un bakchich en 2015, soit près de
7,5% du continent. L’étude 2015 du Baromètre de la corruption en Afrique réalisée
par Transparency International pointe
notamment le Nigeria, en tête des pires
résultats du continent. Plus de 78% des
Nigérians estiment que la lutte menée par
leur gouvernement contre la corruption
est un échec.
A l’inverse, le Sénégal obtient des
chiffres plutôt encourageants, avec 47%
de sa population convaincue de l’efficacité du gouvernement contre la corruption.
Néanmoins, le combat semble difficile, et
la section sénégalaise de Transparency
International rapporte des menaces et
violences à son encontre, jusqu’à l’incendie d’une partie de ses locaux en 2013.
De même, derrière les plans de communication célébrant les opérations «Mains
propres», il convient de regarder le budget réellement alloué à la justice, et l’évolution de celui-ci au cours des années.
Le budget 2015 du Sénégal avait ainsi
affiché une baisse de 10,52% des ressources allouées au ministère de la Justice par rapport à 2014. Mais davantage
que des budgets, c’est une restructuration
en profondeur du fonctionnement de la
justice, et l’introduction de solides mécanismes de contrôle qui est attendue.
LSC
aux promesses de Muhammaddu Buhari
au Nigeria : qu’en est il aujourd’hui ? Tour
d’horizon de quelques- unes des opérations «Mains propres» du continent.
Sénégal, une stratégie progressive
Au Sénégal, la dynamique semble bien
lancée depuis 2012 : dès son élection, le
gouvernement Macky Sall a envoyé des
signaux forts avec la création d’un ministère de Promotion de la bonne gouvernance, suivie de la mise en place de l’Office
national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). En juin 2013, Dakar poursuivait avec le lancement de sa Stratégie
nationale pour la bonne gouvernance.
Nigeria : Buhari, Monsieur Propre ?
Six mois à peine après son élection, le
président Buhari limogeait l’ex-patron de
la puissante EFCC, l’agence fédérale
nigériane traquant les crimes économiques et financiers.
Durant ses 100 premiers jours au pouvoir, de nombreuses mesures ont ainsi été
prises pour redresser la corruption du
pays : président et vice-président ont divisé leur propre salaire par deux et déclaré
le montant de leur patrimoine, des mécanismes de rationalisation financière ont
été instaurés avec les Etats fédérés, un
Comité de conseil contre la corruption
composé de sept personnalités reconnues a été formé, et la direction des compagnies pétrolières étatiques a été fortement restructurée. De manière visible, des
instructions fortes ont été données aux
organismes de lutte contre la corruption
déjà existants : de nombreuses têtes sont
déjà tombées dont celle de Lawal Jafaru
Isa, pourtant un ancien allié politique du
Président Buhari. Plus de 450 000 euros
détournés seraient ainsi déjà retournés
dans les caisses de l’Etat.
Burkina Faso : nouvelle
ère cherche nouvelles règles
Au pays des nouveaux hommes
intègres, la fin de l’ère Compaoré a franchi
un cap supplémentaire le 4 mars 2015,
avec le vote de la loi «portant prévention
et répression de la corruption au Burkina
Faso». Le texte détaille l’ensemble des
manifestations quotidiennes de la corruption dorénavant illicites, les acteurs
concernés, avant de préciser la hauteur
des peines encourues.
Parmi les mesures d’intérêt on peut
citer : l’obligation faite aux hauts fonctionnaires de déclarer périodiquement leur
patrimoine, l’interdiction pour les agents
publics «d’accepter des dons, cadeaux et
autres avantages en nature», ainsi qu’une
série de mesures visant la transparence
du fonctionnement des services administratifs et des mécanismes de contrôle des
transactions illicites.
Il paraît néanmoins regrettable que
certaines des mesures les plus importantes aient été évacuées en quelques
formules généralistes et laconiques au
sein d’un seul et même article. En effet,
l’article 40 évoque à la fois la participation
de la société civile, les programmes d’enseignement destinés à sensibiliser étudiants et écoliers, ainsi que l’accès des
médias à l’information concernant la corruption. L’article en question ne détaille
aucune mesure concrète, aucun moyen
d’action envisagé, ni même les services
concernés.
Algérie, des discours
et des actes contraires
Depuis des années, pour ne pas dire
des décennies, tous les gouvernements
qui se sont succédé en Algérie — tous
issus du même pouvoir depuis l’indépendance en 1962 —, n’ont cessé de
clamer leur volonté de lutter contre la
corruption, mais en faisant le contraire
dans la vie de tous les jours.
Favoritisme, copinage, clientélisme
et népotisme rythment la vie politique et
économique, sur fond de lois insuffisantes, indigentes et non appliquées.
Le tout avec une flopée d’organismes gouvernementaux de prévention
et de lutte contre la corruption, une Cour
des comptes et une Inspection générale
des finances qui ne servent à rien.
Seule la chute des prix du pétrole
Lors d’une conférence de presse tenue
le 12 février 2016, le ministre tunisien des
Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, a annoncé la préparation d’un projet de loi relatif à «la confiscation civile».
Le projet de loi sera soumis à un Conseil
des ministres dans 15 jours. C’est, à en
croire le ministre, un mécanisme permanent pour la lutte contre la corruption, en
symbiose avec les normes internationales
conformément à la Convention des
Nations unies de lutte contre la corruption
ratifiée par la Tunisie. Revenant sur un
certain nombre d’aspects du projet de loi,
le ministre a précisé qu’il permettra de
remonter à la source de l’argent sale et de
le confisquer par le biais de la justice.
Quel sera le mode opératoire ? En premier lieu, l’argent présumé sale sera gelé
en attendant que le suspect concerné présente des preuves de sa bonne foi.
L’opération du gel sera sous l’autorité
de l’Instance de la bonne gouvernance et
de la lutte contre la corruption. Le cas
échéant, le dossier sera transmis à la justice qui prendra en charge l’affaire.
Ce projet de loi, en cas d’adoption, permettra à la Tunisie de réclamer l’argent
spolié dans les banques étrangères et
d’indiquer que l’absence d’une telle loi a
entravé la récupération des biens spoliés
auprès des banques étrangères.
Maroc, un numéro vert pour
dénoncer la corruption
Le Maroc semble décidé à combattre la
corruption et se donne les moyens de le
faire. La «Commission chargée de superviser la stratégie nationale de lutte contre
la corruption» a adopté en décembre dernier lors d'une réunion présidée par le
chef du gouvernement marocain, la version finale du projet visant à éradiquer ce
fléau qui gangrène les administrations
marocaines. Le document compte 239
projets et mesures répertoriés en 10 secteurs avec une mise en application qui
s'étend sur dix ans. Dans le sillage de ce
plan d'action, le ministère de la Justice et
des Libertés avait lancé en juin dernier un
numéro vert pour dénoncer la corruption
et que la ligne anti-corruption recevait plus
de 6 000 appels quotidiens.
Au Gabon, la fête serait-elle terminée ?
Au Gabon, c’est une pratique bien particulière du gouvernement Bongo père qui
est visée par l’opération «Mains propres»
lancée en 2014 par son fils et successeur,
Ali Bongo. Sont en cause les «fêtes tournantes» organisées chaque année dans
un Etat différent du pays pour la fête nationale, destinées à mettre en valeur les territoires. L’audit réalisé par la Cour des
comptes nationale est sans appel : sur les
762 millions d’euros engagés pendant 10
ans pour ces célébrations, plus de 600
millions ont été détournés. L’audit poursuit
en affirmant que «plus de la moitié du budget (de l’Etat) a disparu dans la nature».
Certaines figures de l’ancien régime sont
déjà tombées, notamment le secrétaire
général du ministère des Mines, de l’Industrie et du Tourisme.
Synthèse agences de presse
par Djilali Hadjadj
Monde
Grande inquiétude des Tunisiens
Le Soir
d’Algérie
Lundi 15 février 2016 - PAGE
ÉVENTUELLES FRAPPES OCCIDENTALES EN LIBYE
Depuis quelques jours, la Tunisie vit à l’heure d’éventuelles frappes occidentales en territoire libyen. C’est le sujet des divers plateaux télévisés
avec des invités aux avis différents quant à la position que la Tunisie
devrait adopter en cas d’attaques et face à un éventuel déferlement de réfugiés. Certains analystes estiment que les Libyens sont «nos frères» qu’il
faut aider par tous les moyens. Pour d’autres qui ne croient ni à la politique
ni à la diplomatie, les frontières devraient être fermées. D’autant plus
qu’outre l’aspect économique, un exode pourrait faciliter la tâche aux terroristes qui pourraient s’infiltrer, impunément, en territoire tunisien.
Cependant, le gouvernement, qui suit de
très près l’évolution de la situation, est sur
ses gardes et se prépare à y faire face par
tous les moyens. Au risque de susciter des
craintes parmi la population, le ministère du
Commerce a pris des mesures (telles que
l’augmentation des capacités de stockage)
propres à prévenir toute pénurie de produits
de consommation de base au plan national.
L’annonce de ces mesures n’a pas manqué
de susciter les craintes des citoyens. Même
ceux de la capitale, distante de 700 kilomètres de la frontière, en font leur sujet du
jour. Et dans les jours qui viennent, l’ont
craint un déferlement sur les grandes surfaces pour créer la pénurie
Au plan régional, le gouvernorat de
Médenine (proche de la frontière), dans le
sud du pays, on multiplie les réunions pour
mettre au point un plan d’accueil des éventuels réfugiés. Forts de l’expérience de l’année 2011, l’on se prépare aux divers scénarios en collaboration étroite avec le
Commissariat des Nations unies pour les
réfugiés qui exclut la création d’un village de
tentes, affirmant que les conditions d’accueil
seraient meilleures qu’en 2011.
Cependant, tout est encore dans le flou,
puisqu’aucune partie ne détient la vérité, en
particulier celle relative à la date du déclenchement d’éventuelles frappes occidentales
contre les groupes terroristes de Daesh en
Libye.
A ce propos, le colonel-major Mokhtar
Ben Nasr, retraité de l’armée tunisienne et
président du Centre tunisien des études
pour la sécurité globale, relève une tendance à surestimer les capacités des groupes
terroristes basés en Tunisie et estime que
Daesh «n’osera pas mener des attaques
contre la Tunisie, sachant que l’armée est
bien disposée sur la frontière». Selon Ben
Nasr, il y aurait 12000 terroristes en Libye
répartis entre Daesh (5000), Al Qaïda
(5000) et Ansar Al Chariâ (2000). Tout en
excluant le caractère dangereux de ces
groupes, il a toutefois mis en garde contre
les quantités d’armes qu’ils détiennent.
Toujours selon Ben Nasr, 1700 groupes
armés sont actifs en Libye et 350 000
hommes sont armés.
Au plan politique, le président de
l’Assemblée des représentants du peuple
(Parlement), M.Mohamed Ennaceur, a affirmé que rien n’indique, pour le moment, l’imminence d’une attaque occidentale en
Libye. Ce qui donne une certaine crédibilité
à cette déclaration est qu’elle a été faite
après une rencontre avec l’ambassadeur
américain à Tunis. Par ailleurs, les observateurs s’interrogent sur le véritable objet de la
visite de l’ancienne secrétaire d’Etat améri-
De Tunis, Kattou Mohamed
caine en cette période en Tunisie.
Officiellement, Mme Albright est, actuellement, présidente du centre de recherches
«Atlantic Council». Mais rien n’empêche
qu’elle soit mandatée par l’administration
américaine pour parler avec les autorités
tunisiennes des frappes occidentales attendues en Libye. En effet, elle a rencontré les
trois présidents (République, gouvernement
et Parlement, sans omettre d’avoir un entretien avec le leader du parti islamiste,
Rached Ghannouchi.
K. M.
Le ton monte entre alliés
et adversaires de Damas
SYRIE
Malgré les promesses de trêve, une résolution du
conflit syrien semblait hier de plus en plus illusoire,
les différents acteurs internationaux, dont la
Turquie et la Russie, s'accusant mutuellement de
jeter de l'huile sur le feu.
L'armée turque a bombardé au
mortier hier pour la deuxième journée consécutive des positions
kurdes dans le nord de la Syrie,
aux alentours de la ville syrienne
d'Azaz dans la province d'Alep.
Le gouvernement syrien a
condamné «les attaques répétées
de la Turquie à l'encontre (...) de
l'intégrité territoriale de la Syrie»,
appelant le Conseil de sécurité de
l'ONU à «mettre un terme aux
crimes du régime turc».
En menant de nouveaux bombardements, Ankara a fait fi de
l'appel à les «cesser» lancé par les
Etats-Unis, son allié et partenaire
au sein de l'Otan. Les Turcs expriment régulièrement leur frustration
face au soutien militaire apporté
par Washington aux groupes
kurdes, notamment des Unités de
protection du peuple (YPG). Ils
redoutent que ces derniers, qui
contrôlent déjà une grande partie
du nord de la Syrie, n'étendent leur
influence à la quasi-totalité de la
zone frontalière. La progression
des YPG à l'ouest de l'Euphrate en
Syrie constitue «une ligne rouge»,
a expliqué le vice-Premier ministre
turc Yalcin Akdogan. «Il s'agit de
questions qui touchent à la sécurité nationale (...). La Turquie n'est
pas une nation qui va regarder ce
qui se passe les bras croisés», a-til prévenu.
Farouchement hostile au régime de Bachar Al-Assad et en froid
avec la Russie, la Turquie envisage par ailleurs de lancer avec
l'Arabie Saoudite une opération
terrestre en Syrie officiellement
destinée à combattre les islamistes du groupe Etat islamique
(Daesh), selon le ministre turc des
Affaires
étrangères,
Mevlut
Cavusoglu. Des forces «spéciales» saoudiennes pourraient
être ainsi déployées dans le cadre
de la coalition antiterroriste conduite par les Etats-Unis, a déclaré
dimanche le ministre des Affaires
étrangères, Adel al-Jubeir, sans
donner de détails. Ces déclarations coïncident avec le déploiement d'avions de combat saoudiens sur la base turque d'Incirlik
afin d'«intensifier les opérations
aériennes» contre Daesh, selon un
haut responsable saoudien de la
Défense.
M. Jubeir a parallèlement vivement critiqué l'action de la Russie
en Syrie, affirmant qu'elle ne parviendra «pas à sauver Bachar alAssad». Son départ «est une
question de temps et, tôt ou tard,
son régime tombera», a-t-il prédit.
L'engagement accru de Ryad
et Ankara survient alors que les
groupes rebelles soutenus par les
deux puissances sunnites ne cessent de perdre du terrain face aux
Kurdes mais aussi et surtout face
Trois Britanniques armés arrêtés
près de la frontière turque
Trois Britanniques d'origine kurde
irakienne et lourdement armés ont
été arrêtés à Alexandroupolis, près
de la frontière gréco-turque, alors
qu'ils semblaient vouloir participer
aux combats contre le groupe Etat
islamique (Daesh), ont indiqué hier
les autorités policières.
Selon les premières informations de la police,
les trois hommes, d'origine kurde irakienne, s'apprêtaient à quitter la Grèce pour passer en Turquie
puis probablement en Syrie ou en Irak afin de participer aux combats des Kurdes contre Daesh.
L'un d'eux, âgé de 40 ans, a été arrêté au poste-
GRÈCE
frontière de Kipi, sur le fleuve Evros qui sépare la
Turquie de la Grèce, en possession de quatre
armes de type Walther et 200.000 balles de 22 mm
de calibre, dissimulées dans une caravane remorquée par une voiture aux plaques d'immatriculation
allemandes.
Il est soupçonné «d'appartenance à une organisation criminelle» pour «violation de la législation
sur le port d'armes», a indiqué la police dans son
communiqué.
La police a saisi les munitions, la voiture et la
caravane du suspect, qui va être présenté au procureur d'Alexandroupolis, selon ce texte.
Les deux autres ressortissants britanniques,
âgés de 35 et 36 ans, ont été arrêtés par la police
portuaire dans le port d'Alexandroupolis, chef-lieu
16
du département d'Evros, en possession de
18 armes à feu et d'environ 40.000 balles de calibre
de 22 et 5,5mm, cachées également dans une caravane. Ces deux hommes sont accusés de «constitution d'une organisation criminelle, participation à
des actions terroristes, trafic et port illégal d'armes
et des munitions», selon un communiqué de la police portuaire.
L'enquête a été confiée aux services anti-terroristes. Les autorités grecques sont en état d'alerte
après l'arrestation de deux Suédois, terroristes présumés, le 31 janvier, dans ce même département
d'Evros en possession de «matériel de combat».
Ils étaient arrivés à la mi-janvier en Grèce par
avion en provenance de Suède avant de prendre le
bus pour la Turquie.
aux forces régulières. L'Iran et la
Russie, les principaux alliés de
Damas, ont mis en garde ces pays
contre l'envoi de troupes en Syrie.
«Nous ne permettrons certainement pas que la situation en
Syrie évolue conformément à la
volonté des «pays rebelles». Nous
prendrons les décisions nécessaires le moment venu», a averti
l'adjoint du chef d'état-major des
forces armées iraniennes, le général Massoud Jazayeri.
Sur le terrain, l'armée syrienne
continue de progresser au nord
d'Alep et ne se trouvait plus hier
qu'à environ trois kilomètres au
sud de Tall Rifaat, l'un des trois
bastions qui restent aux insurgés
dans cette région. La localité, qui a
été visée samedi par plus de 20
raids russes, est également attaquée à l'est par les Kurdes.
L'offensive lancée le 1er février
par le régime a provoqué l'exode
de dizaines de milliers de personnes qui restent notamment bloquées au nord d'Azaz, tout près de
la frontière turque, espérant que
les autorités turques les laissent
entrer.
Dans ce contexte, les présidents américain Barack Obama et
russe Vladimir Poutine se sont parlés au téléphone et ont fait, selon
le Kremlin, une «évaluation positive» de l'accord conclu vendredi
par les grandes puissances à
Munich sur une trêve pour la
semaine prochaine.
Cet accord a été vivement
dénoncé hier par le coordinateur
de l'opposition syrienne, Riad
Hijab, pour qui il permet la poursuite des bombardements russes.
«Celui qui protège Daesh aujourd'hui, c'est la Russie», a jugé
M. Hijab. L'influent sénateur républicain américain John McCain a
également jugé que l'accord de
Munich ne ferait que soutenir
«l'agression militaire» de la
Russie, qui «veut exacerber la
crise des migrants pour diviser l'alliance transatlantique et miner le
projet européen».
Le Soir
[email protected]
d’Algérie
Lundi 15 février 2016 - PAGE 17
Le
magazine de la femme
J'AI MAL AU DOS, QUEL SPORT
PUIS-JE PRATIQUER ?
SANTÉ
Sitôt l'épisode douloureux
passé, on recommande aux
personnes fragiles du dos de
reprendre le plus tôt possible
leurs activités et de pratiquer un
sport.
En effet, il n'y a rien de pire
pour le dos que l'inactivité. Plus
votre dos sera musclé, moins
vous risquerez d'avoir mal.
Oui, mais alors, quels sont les
sports recommandés ?
Les sports brusques, qui
malmènent le dos, imposent
des contorsions et qui
induisent
des
microtraumatismes sont à
proscrire. Sont ainsi fortement
déconseillés aux personnes
qui ont mal au dos : le judo, la
lutte, tous les sports de
raquette (tennis, ping-pong, …
), les poids et les haltères, le
trampoline, etc.
Quels sont les sports conseillés
aux personnes fragiles du dos ?
Trois
sports
sont
particulièrement recommandés :
la natation, la marche, le vélo.
La natation est le sport par
excellence pour ceux qui ont
mal au dos. La nage est
d'ailleurs une thérapie à part
entière pour traiter les
problèmes de dos. Porté par
l'eau, le corps est comme en
apesanteur et s'affranchit de
nombreuses contraintes. Enfin,
les vertèbres ne sont plus
comprimées par le poids du
corps…
La marche est une très bonne
activité physique
Si vous réalisez de longues
randonnées, adoptez un pas
régulier, et bien entendu, votre
sac à dos doit être léger.
Simple à mettre en pratique, la
colonne vertébrale en profite à
tout moment, que les trajets
soient longs ou courts et que la
marche soit modérée ou
rapide. D'ailleurs, si vous
Gratin de
courgettes aux
2 fromages
6 courgettes, 100 g de fromage blanc,
100 g de chèvre frais, 50 g de riz blanc,
1 gros oignon, 3 œufs, 150 ml de crème
fraîche liquide, 1 c. à soupe de curry,
margarine (pour graisser le moule), 2 c.
à soupe d'huile d'olive, sel, poivre
Préchauffez votre four th.6 (180 °C). Faites
cuire le riz à l’eau bouillante émiettez les
deux fromages. Lavez soigneusement les
courgettes et râpez-les également (comme
des carottes). Pelez l’oignon et émincez-le.
Faites-le revenir quelques minutes dans une
poêle anti-adhésive sans matière grasse.
Retirez-le, ajoutez l’huile d’olive dans la
poêle et faites cuire les courgettes râpées
pendant 5 min en remuant bien. Salez,
poivrez, mélangez avec l’oignon, le riz et
fromage blanc. Graissez un plat à gratin
allant au four et versez dessus cette
préparation. Dans un saladier, battez les
œufs avec la crème, le curry, le sel et le
poivre. Incorporez le reste des deux
fromages émiettés. Versez ce mélange sur
les légumes et enfournez 30 min.
pratiquez la marche rapide,
veillez à augmenter le nombre
de pas (la fréquence) au lieu
de la longueur des enjambées.
En effet, plus les enjambées
sont grandes, plus vous
imposez une torsion à votre
colonne vertébrale.
Et pourquoi pas le jogging ?
A chaque foulée, le poids
que doit supporter votre
colonne vertébrale décuple. De
plus, des ondes de chocs
remontent le long de vos
jambes. Résultat, les vertèbres
risquent de souffrir. Si vraiment
vous persistez dans cette
Curcuma
activité, il faut prendre des
précautions et porter des
chaussures bien adaptées qui
pourront amortir les chocs.
Le vélo, une solution ?
Le vélo enfin, à condition
d'adopter
une
position
adéquate sur son vélo (hauteur
de l'entrejambe) ne pose
aucun problème particulier au
niveau
de
la
colonne
vertébrale. Dans tous les cas,
n'hésitez pas à en discuter
avec votre médecin qui pourra
vous conseiller et vous
recommander
aussi
des
exercices.
Stimule les sécrétions digestives (en
particulier biliaires), anti-oxydant, antiinflammatoire.
D'où vient-il ?
C'est le rhizome (ou racine) d'une plante
vivace également originaire des Indes, qui une fois cuit et séché, est transformé en
poudre d'une couleur jaune d'or caractéristique.
Sa saveur :
Légèrement piquante et amère, rappelle un peu celle de la muscade.
Ses usages :
Délicieux pour parfumer et colorer riz, légumes et sauces (mayonnaise,
béchamel…). Astuce : Attention ! Il teinte la peau et les vêtements de façon tenace
(on l'utilise aussi comme colorant pour les étoffes).
Si je suis grosse, c’est
pas de ma faute !
eaucoup de personnes accusent
leurs gènes d'être responsables
de leur excès de poids. «Dans
ma famille, on a tous une large
ossature» ou «J'ai un métabolisme
paresseux». Il est vrai que l'obésité a un
lien avec la génétique. Quoi qu'il en soit,
les gènes ne sont pas seuls en cause.
Leur activité façonne, et est façonnée,
par notre comportement. On peut donc
influer sur la manière dont notre corps
interagit avec nos gènes. Une chose est
sûre, il y a des changements
physiologiques qui interviennent au fil du
temps avec l'âge et qui provoquent une
prise de poids. Pour conserver le même
poids, la quantité d'aliments consommés
devra donc diminuer. C'est cette donnée
qu'il est difficile d'admettre car la saveur
Page animée par Hayet Ben
Crème caramel
au chocolat
Pour la crème : 1 l de lait, 8 œufs,
200 g de sucre, 150 g de chocolat
Pour le caramel : 125 g de sucre,
25 ml d'eau
Porter le lait à ébullition, ajouter le chocolat
et le laisser fondre. Blanchir les œufs et le
sucre en un mélange mousseux, versez-y
le lait chaud et mélanger. Dans une
casserole, faire prendre le caramel en
mettant à chauffer le sucre et l'eau. Verser
le caramel dans des ramequins. Ajouter
délicatement la crème. Placer le moule ou
les ramequins dans un plus grand moule
contenant de l'eau pour une cuisson au
bain-marie. Enfourner 35 min à 180°
(surveiller la cuisson selon la taille de vos
ramequins) Laisser tiédir à température
ambiante puis placer au frais quelques
heures.
Info
Le réflexe soupe
En cas d’excès, c’est une façon simple
et équilibrée de compenser. Rien de
plus rassasiant ! En plus, selon une
étude, démarrer son déjeuner ou son
dîner par une soupe entraîne une
réduction calorique naturelle de 150
kcal de l’ensemble du repas. L’idéal, la
faire maison avec moult légumes sans
oublier les protéines (dés de poisson,
de poulet …)
Le citron : excellent
pour digérer
B
des aliments est un plaisir en soi, et peut
être un substitut à bien des déplaisirs. La
raison principale de la prise de poids
reste le fait de manger trop et de ne pas
se dépenser assez. C'est une question
de balance énergétique. Donc pour
perdre du poids, il faut réduire sa
consommation alimentaire et brûler plus
de calories.
Ne criez pas au miracle, le citron ne
vous fera pas maigrir. Toutefois, il aide
l’organisme à mieux digérer et à se
détoxifier. Le matin, consommer le
citron active la sécrétion de la bile et
prépare le foie à bien digérer ce que l’on
va consommer pendant la journée.
Quant à l’acide citrique qu’il contient, il
aide à mieux dégrader les graisses et
les protéines.
Le citron est donc un allié de choix
grâce à ses vertus digestives et
détoxifiantes pour l’organisme.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Lundi 15 février 2016 - PAGE
18
Par Tayeb Bouamar
Son
club
Son
ex-club
Etoffe
---------------Espère
---------------Voter
Compagnie
aérienne
---------------Assécher
Fin de série
---------------Pronom
---------------Mets
Sodium
---------------Liaison
---------------Note (inv)
Précieux
---------------Durée
---------------Note
Fleur
---------------Cube
---------------Curium
Pronom
---------------Plat (ph)
---------------Registre
Branché
---------------Bourré
---------------Maquis
Poisson
---------------Battements
Rivière
suisse
---------------Passage
Pays
---------------Attaques
Tantale
---------------Hurlement
Echéances
---------------Caché
---------------Capitale
Club
anglais
---------------Liaison
Crustacé
---------------Tellure
Egaré
---------------Femme
Forme
d’être
---------------Molybdène
Humide
---------------Offrit
---------------Poisson
Exprime
---------------Cour
Elu
---------------Chaton
Meute
---------------Blagues
Son
ex-club
Vagues
---------------Passé
Gosse
---------------Titre
Gallium
---------------Article
---------------Préfixe
Instrument
---------------Par
Singe (inv)
---------------Ainsi
Note
---------------Panorama
---------------Ceinture
Staff
---------------Regret
Poisson
---------------Panne
---------------Gallium
ENUMÉRATION
Mange
---------------Pronom
Dit
---------------Plantes
Y est né
L ET T R E S D E : Rakka
Ces colonnes abritent les noms
de sept films du cinéaste russe Raizman.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Y est né»
R
A
K
K
A
1
2
3
4
5
F
N
I
L
R
E
B
E
I
H
E
M
E
I
N
R
E
D
S
E
D S E R R E L
O S C O U T A
R E N U I T T
E
R
R
E
A L F I O S A
I O T R U O C
N K A L A L E
1- LA TERRE A
SOIF
2- LA DERNIÈRE
NUIT
3- TERRES
DÉFRICHÉES
4- MACHENKA
5- LA LEÇON DE
LA VIE
Note
---------------Fin de série
Station
---------------Utilisa
Son
ex-club
R
I
C
H
E
E
S
M
A
C
Dinars (inv)
---------------Néon
A
V
I
S
I
T
E
D
E
C
L
E
I
V
A
L
E
D
N
O
6- LA VISITE DE
COURTOISIE
7- BERLIN
1- PAYS
2- PRODUCTION
6
3- COURS D’EAU
7
8
4- ROI
9
10
11
5- FONDATEUR
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
NASILLERAIENT-PR
ADEN-OVIDES-RATA
VAS-MUA-EN-TIE-G
AM-VIADUC-JO-RUE
J-SA-NET-COUTEAU
OUTRAGE-ROUTES-R
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SAGES-LOUVES-TIINNE-TA-LES-BONE
HUE-DATTES-COU-G
AS-RELIER-POURRA
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US-ILS-DE-NEE-CM
KURDE-RIGIDE-VIE
-RUE-SEULES-AR-N
FEE-CADRES-ETANT
ES-CALINS-BP-IES
T-MASURE-PAUSESASSISTA-SACRES-C
-E-LES-BA-LAC-GO
DROLE-VO-LES-TAN
ERIE-MEUVES-TANT
PES-TARGUE-CARGO
AR-BR-ORS-GAGE-U
L-CROULE-LESE-CR
MADAURE-MENE-DON
ABUSEE-DEPRATURE
MOTS FLÉCHÉS
-PRINCEALI-FIFAJEUX-ORGANE-FARC
OSE-VU-EC-PA-DCA
RE-MELAS-SABLE-N
D-DURES-COURU-CD
AVORTE----LI-PRI
NA-EU-----E-PA-D
ILES-D-----MONTA
EST-FINES-NI-SET
-E-LASER-MANIE-U
A-ME-ET-SAGES-AR
SAUVAS-GATER-PME
IDEES-TRIER-SUEENTRETIENS-PITRE
LETTRES DE
RASTA
------REGGAE------JAH------SELASSIE-------RASTAFARI------JAMAIQUE-
MOT RESTANT = MOSCOU
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Sifflée
---------------Cérium
Fin de verbe
---------------Pronom
---------------Chrome
Sélénium
---------------Manche
---------------Huilée
Réunit
---------------Erbium
Averses
---------------Revenus
Idiots
---------------Partiras
Souverain
---------------Singe
Vierges
---------------Cours
Pelure
---------------Parti
Nazis
---------------Carreaux
Refuge
---------------Deux à
Rome
Lithium
---------------Suffoqua
Oser
---------------Possessif
Singe
---------------Ouverture
Arbre
---------------Choisissons
---------------Possessif
Dans la
Possessif
peine
---------------- ---------------Ecole
Tantale
Gros titre
---------------Artère (dés)
Brome
---------------Article
---------------Asticot
Supports
---------------Essayas
Négation
---------------Mollusques
Ex-société
---------------Soignes
Titane
---------------Organisation
internationale
Mer
---------------Incites
---------------Loues
Préposition
---------------Creux
Piège
---------------Prénom
Lundi 15 février 2016 - PAGE
Sculptures
---------------Rincer
---------------Calées
Os
---------------Arbres
Sécrétions
---------------Partie
Consonne
double
---------------Coutumes
Egares
---------------Méprises
Crétins
---------------Enduisis
Voyelle
double
---------------Frigos
---------------Ailles
Amers
---------------Dans le
route
Concepts
---------------Endormir
Saut
---------------Vire
Banque
---------------Loupées
---------------Terrains
Traîner
---------------Délaissée
Démonstratif
---------------Organisation
internationale
Marché
---------------Revenue
Pailles
---------------Fatiguer
Venelle
---------------Cellule
Germanium
---------------Obséder
Basse
---------------Césium
Dame
---------------Etoffés
---------------Cous
Convient
Prêtes
---------------Allonge
Dans la
rose
---------------Rases
Baudet
---------------Bronzés
Possessif
---------------Lignes
médianes
Par Tayeb Bouamar
Manchette
---------------Théâtre
---------------Cobalt
Maladie
---------------Appris
Apprécier
Manches
---------------Insectes
Rayon
---------------Coupés
---------------Rabais
Radium
---------------Ile
Entrée de
Rome
---------------Césium
Caissons
---------------Organe
Molybdène
Concert
En vogue
Os
---------------Bateau
---------------Pousser
Métro
---------------Calcium
Pars
---------------Acteur
américain
Voies
---------------Note
---------------Enduits
Cries
---------------Raide
Crier
---------------Pierre
Commande
---------------Parti
Cernais
---------------Irritations
Entières
---------------Possessif
Hélium
---------------Organisation
terroriste
Rigolai
---------------Océan
Classer
---------------Paire
19
Gouttes
---------------Nickel
Excepté
---------------Tableau
Radium
---------------Iridium
Femme
---------------- Néodyme
Durée
Détériorer
---------------Cycle
Publicité
Le Soir
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NECROLOGIE
DÉCÈS
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On vient d’apprendre le décès de la mère
de Chtini Mahrez, ex-membre fédéral de la
Fédération algérienne de volley-ball, exvice-président de Ligue d’Alger de volley,
ex-arbitre fédéral, ex-membre du club sportif RIJA (Université d’alger)
Mme Chtini Hadja Bahia
âgée de 80 ans, survenu le vendredi
12 février 2016 à Paris, en France, après
une longue maladie.
L’enterrement est prévu demain mardi
16 février à Alger, au cimetière El-Kettar,
après la prière d’El Asr inch’Allah.
Puisse Dieu l’accueillir en Son Vaste
Paradis.
En cette douloureuse circonstance, la
ligue d’Alger présente ses sincères condoléances à la famille de la défunte.
A Dieu nous appartenons, à Lui nous
retournons.
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utilisation frauduleuse. F10576/B13
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N° 15/00/0261207A07, plus 2e registre
N° 15/010261207, plus carte fiscalité, et Ladj
Slimane, registre de commerce
N° 15/00/0276790A10, plus carte fiscale. N° tél.: 0770 74 40 23 - Décline toute responsabilité
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Damas, juste avant l'apocalypse…
KIOSQUE ARABE
PANORAMA
héoriquement, les Turcs ne
sont pas avec Daesh, puisqu'ils sont membres de la coalition occidentale liguée contre la
milice intégriste wahhabite, qualifiée abusivement de califat.
Théoriquement et officiellement,
l'Etat et le gouvernement turcs ne
commercent pas avec Daesh et ne
servent pas de relais à ses exportations de pétrole vers l'Occident en
échange d'armes et de technologies
de communication. Dans la pratique, personne n'est dupe, et tout
le monde connaît les liens étroits
qui unissent la Turquie et le «califat» de Mossoul, en ses «provinces» d'Irak et surtout de Syrie.
Alors, c'est avec un certain étonnement que nous avons appris la
semaine dernière que la Turquie et
l'Arabie Saoudite allaient s'engager
dans la bataille, censée détruire les
tanières terroristes. Etonnement de
courte durée, puisque nous apprenons que les avions turcs sont
entrés en guerre en Syrie, mais
contre les Kurdes, qui combattent
Daesh. Comme s'ils n'avaient pas
été au courant, les Américains protestent et demandent aux Turcs de
cesser de bombarder les Kurdes.
Vous n'avez pas une impression de
déjà vu ? Si, il suffit juste de mettre
des Israéliens à la place des Turcs,
les deux étant interchangeables, et
de remplacer les Kurdes par les
Palestiniens, ce qui est le rêve de
tout Arabe, aux ambitions sans
frontières.
Les Américains qui ont envahi
l'Irak et déboulonné Saddam
Hussein sous prétexte, entre autres,
de protéger les Kurdes, aussi sunnites que vous et moi, et wahhabites en puissance, sont vite rassurés : la véritable cible est l'armée
syrienne. Or, cette armée revigorée
par l'intervention des Russes, chassés jadis des pays arabes par les
Américains, est en train d'avancer.
Bachar Al-Assad que l'on voyait
T
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
déjà rejoindre Ben Ali dans l'exil,
mais pas dans le même sanctuaire,
marque des points et affiche même
l'arrogance d'un futur vainqueur. Il y
a quelques mois, il avait un genou
et même les deux à terre, et le voilà
qui se met à faire des projets d'avenir. Il s'agit, bien sûr, de son avenir
à lui, indissociable au demeurant de
celui de la Syrie, où son défunt père
a érigé un trône pour sa destinée,
sans s'embarrasser de révisions
constitutionnelles. Tous les espoirs
lui sont permis puisqu'il est encore
jeune, avec une «opposition démocratique» plus divisée que celle de
Bouteflika, et qu'il est soutenu par
Moscou et Téhéran. Les Russes
seraient déjà des milliers au sol, en
plus d'être dans les airs, et les
Iraniens ont même déserté le Liban
pour s'installer en Syrie, quitte à
retraverser la frontière virtuelle au
cas où. Du reste, le Hezbollah libanais, importé d'Iran, peut toujours
invoquer les nécessités de la lutte
contre Israël qui reste un bon fonds
de commerce.
Et les Saoudiens, me direz-vous
? Alliés «objectifs» de la Turquie et
disposant d'avions achetés à
l'Occident, le wahhabisme ne produisant que des prophètes, les
Saoudiens sont encore là. Ils n'ont
jamais cessé d'être là, d'ailleurs,
depuis le début du conflit syrien,
que ce soit en finançant et en
armant des milices islamistes, ou
en envoyant leurs propres djihadistes sur le terrain. Dans cette
affaire, seuls les Turcs jouent réellement la carte politique, ce qui ne
veut pas dire qu'ils ont perdu de
vue leur ambition affichée de rétablir le califat ottoman, aboli par la
révolution kémaliste. Mais avant
cela, il y a un objectif plus immédiat
: empêcher la formation d'un Etat
kurde, et s'il n'y a rien à faire, réduire de façon drastique la population
de ce futur Etat. A ce jeu, ils ont tué
sans doute plus de Kurdes que
Daesh depuis le début du conflit,
mais cela ne les empêche pas de
crier au génocide, dès que les
Russes bombardent des terroristes
d'origine turque dans le nord de la
Syrie. Les Saoudiens, eux, sont
obnubilés par la question religieuse, et ils ne cachent pas leur peur
de la vraie arme fatale du moment,
le chiisme. C'est là que réside le
seul point de divergence avec leurs
alliés turcs, à savoir qu'ils sont
prêts à envisager l'existence d'un
Etat kurde, pourvu que force reste
au sunnisme, les Kurdes offrant les
meilleures garanties, en ce sens.
Dans la bataille qui oppose
actuellement les deux pôles de
l'Islam, Téhéran et La Mecque
(Riyad n'étant que la capitale administrative du royaume wahhabite),
tout semble donc devoir se jouer à
Damas. C'est là, selon la prévision
millénariste remise au goût du jour,
que devrait avoir lieu la bataille
d'Armageddon, la bataille finale précédant l'apocalypse, entre le Christ
et l'antéchrist. Ce que n'ont pas
prévu les augustes prédécesseurs,
c'est que cette bataille pourrait
avoir lieu entre le sunnisme et le
chiisme, le chiisme que l'islamisme,
revu et corrigé, assimile au "dadjal"
(littéralement l'imposteur ou l'antéchrist). Après s'être affrontés, indirectement, au Bahreïn, puis au
Yémen, Saoudiens et Iraniens pourraient bien s'affronter dans des
batailles terrestres. Dans sa plus
récente contribution au journal électronique
libanais
Shaffaf
(ME.Transparency) l'écrivain palestinien Hassan Khader s'étonne de
cette initiative des Saoudiens qui
ont «mangé du lion», selon sa
propre expression. Il les voit s'engager dans un deuxième conflit,
après celui du Yémen, alors que
tous les stratèges militaires mettent
en garde contre les guerres sur
deux fronts. Il se demande ce qui a
bien pu inciter Riyad à s'impliquer
Jonctions !
Vote de la déchéance de nationalité en France. Alger
rassure ! Elle n’appliquera pas la règle de la réciprocité à
Paris. Soulagement au sein du gouvernement…
…algérien !
Voilà donc le second volet de la saga ! La normalisation avec le Maroc. Avec, à la clé, plus de … clé,
plus de portes du tout aux frontières, wakha moulay,
bienvenue chicha ! Amar n’est plus seul à jouer cet
air-là, cette partition, et je repense du coup à ce
qu’avait déclaré l’autre jour Nordine Aït-Hamouda sur
les jonctions nouvelles. Ces réaménagements qui se
font avec en toile de fond, une … toile de velours
précieux déployée au hall des arrivées de l’aéroport
Houari-Boumediène. Nous accueillons comme il se
doit nos frères des montagnes …suisses, londoniennes, parisiennes et américaines revenus ici nous
expliquer combien nous nous étions fourvoyés en les
boutant hors du pays, et comme nous allons y
gagner à leur baiser les pieds aujourd’hui qu’ils daignent revenir fouler de leurs semelles encore
enduites de sang séché la terre algérienne. Les jonctions, retenez ce terme, il sera très utilisé dans les
jours à venir. Le Maroc de Mohamed VI et de
Benkirane est donc redevenu fréquentable, hautement fréquentable. Et Hamid la Science peut, sans se
Par Ahmed Halli
[email protected]
directement dans une guerre alors
que jusqu'ici les Saoudiens se bornaient à utiliser la manne financière
dans divers conflits. L'ambition de
devenir une grande puissance et la
diminution des recettes pétrolières
semblent être à l'origine de ce changement de stratégie, estime Hassan
Khader. Toutefois, ajoute-t-il, un
engagement de plus ne ferait
qu'ajouter du bois sur un feu vorace, comme il le dit. Nous retombons
encore sur l'histoire de «Hamalatou
al-hattabi», la porteuse de bois,
épouse d'Abou-Lahab, vouée ainsi
que son époux aux flammes inextinguibles de l'enfer. Juste après l'apocalypse !
A. H.
CONDOLÉANCES
Je partage la peine de notre
ami et confrère Abderrahmane
Cherif Ouazani, qui vient de
perdre sa mère, et je lui présente
ici, mes plus sincères condoléances ainsi qu'à tous les
membres de sa famille.
voir rappeler à l’ordre, revenir parler de pommes de
terre et de couteaux éplucheurs. Le même Hamid qui
se laissait bercer à partir de son «exil universitaire»
par le grincement des couteaux de ses frères de
combat sur les carotides des femmes, des enfants,
des vieillards et de tout être vivant qui ne prêtait pas
allégeance au GIA. Jonctions de l’islamisme maghrébin retravaillé, re-mastérisé. Je note juste au passage
que l’on m’aurait traité de pitre, de clown et de fou
furieux si j’avais osé une chronique à la rentrée, en
septembre dernier, traitant du retour probable de
Abdelhamid Brahimi en Algérie et de ses railleries à
l’encontre du général Toufik. On m’aurait passé la
camisole de force que ça ne vous aurait pas choqué
outre mesure amis lectrices et lecteurs, car vous
aussi, vous auriez jugé que là, j’aurais été trop loin
dans mes délires. Février 2016. Hamid est rentré.
D’autres sont en train de faire leurs valises pour
revenir. Et le Maroc n’est plus un tabou. Encore un
mois, et toute personne qui oserait prononcer en
public l’intitulé RASD risquerait la taule. Jonctions !
Jonctions mortifères. Avec cette différence aujourd’hui, c’est que nos amis n’ont même plus besoin de
nous écrire des lettres pour expliquer leurs jonctions
! Eh oui ! Forcément ! «Takachouf», l’austérité même
dans l’écriture ! Je fume du thé et je reste éveillé, le
cauchemar continue.