Les DEBATS Votre quotidien national Jijel Trois refuges servant d'abris aux terroristes détruits Page 24 ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Elles ont triplé en 10 ans La moitié des dépenses des Algériens va à l'alimentation Face à la hausse des départs anticipés à la retraite Recrutement massif dans l'éducation Les ménages algériens consacrent près de 42% de leurs dépenses annuelles à l'alimentation, soit 1 875 milliards de dinars, selon une enquête réalisée par l'Office national des statistiques (ONS). Ces dépenses alimentaires ont triplé entre 2000 et 2011, synonymes d'une nette amélioration du niveau de vie des Algériens. La retraite anticipée est un droit consacré par la loi , cependant, dans certains secteurs à l'image de l'Education nationale, ce départ en grand nombre inquiète et pousse la tutelle à organiser chaque année des concours de recrutement alors que l'Exécutif a opté pour le gel de l'emploi dans les secteurs publics en raison de la situation financière actuelle du pays. Page 2 Les livreurs en grève illimitée La pénurie Vers une courte période de pluie du lait refait surface Page 3 La crainte de sécheresse se précise Page 2 Page 4 Pour financer ses infrastructures L’Algérie relance le BOT Par Nabil Benali L e temps où le pays pouvait financer par ses propres moyens un projet tel que l’Autoroute EstOuest n’est plus. C’est vers de nouvelles formes de partenariat avec l’étranger que le gouvernement se tourne. Le BOT (Build, operate and transfer, c’est-à-dire construire, exploiter et transfé- N° 1494 - LUNDI 4 rer) est un procédé qui a fait ses preuves dans le financement et la réalisation des grands projets internationaux. Il semble s’imposer enfin en Algérie, à la faveur de la réduction des possibilités budgétaires pour le gouvernement. Le signal a en tout cas été donné à l’occasion du dernier Conseil des ministres qui a entériné la voie du BOT avec le projet du port centre d’El Hamdania. Rappelons qu’il s’agit de la réalisation du projet du nouveau port commercial du Centre prévu sur le site d’El Hamdania à Cherchell, projet dans lequel les deux ministères concernés, Travaux publics et des Transports, devront travailler main dans la main pour son succès. Ce que l’on sait aussi, c’est que les études techniques pour identifier un site pour la réalisation d’un nouveau port en eau pro- JANVIER 2016 - PRIX fonde ont abouti à la sélection du site d’El Hamdania à l’Est de la ville de Cherchell, permettant la réalisation d’un port avec 20 mètres de tirant d’eau (hauteur de la partie immergée du bateau) et la protection naturelle d'une large baie. Ce futur port sera réalisé non seulement pour le commerce national par voie maritime mais aussi en tant que «hub» pour les échanges au niveau régional. A cet effet, il disposera de 23 quais d’une capacité de traitement de 6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises générales. On parle donc d’une future mégastructure en matière d’infrastructures, venant répondre à une saturation des capacités des grands ports du pays, notamment celui de la capitale. Page 5 : 10 DA - En onze mois Près de 110 tonnes de résine de cannabis saisies La lutte contre le trafic de drogue demeure un des soucis majeurs des autorités. Les différents services de sécurité ont réussi, durant les 11 premiers mois de l'année à saisir plus de 109 tonnes de résine de cannabis. Page 3 H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M 2 Les DEBATS EVENEMENT Elles ont triplé en 10 ans La moitié des dépenses des Algériens va à l'alimentation Les ménages algériens consacrent près de 42% de leurs dépenses annuelles à l'alimentation, soit 1 875 milliards de dinars, selon une enquête réalisée par l'Office national des statistiques (ONS). Ces dépenses alimentaires ont triplé entre 2000 et 2011, synonymes d'une nette amélioration du niveau de vie des Algériens. Par M. Ait Chabane E lles n'étaient en effet que de 683 milliards DA en 2010, selon la même enquête dont les résultats ont été rendus publics hier. La même enquête relève tout de même de grandes disparités entre le milieu urbain et rural, le premier consommant carrément le double du second avec respectivement 1281 milliards DA et 594 milliards DA par an. " Selon le niveau de vie des ménages, la part de ces dépenses est toujours supérieure dans le milieu urbain ", souligne l'enquête, qui relève que " plus le niveau de vie augmente, plus l'écart entre les dépenses des deux milieux s'élargit en faveur de l'urbain ". Les produits céréaliers occupent la première place des dépenses alimentaires des Algériens, accaparant 17,5% de la dépense alimentaire globale, suivis par les légumes frais (13,4%), la viande rouge (13,3%), les produits laitiers (8,4%), la viande blanche (8,3%), les huiles et graisses (7,1%) et les fruits frais (5,1%). L'enquête de l'ONS note que les dépenses alimentaires hors ménages, c'est-à-dire dans les restaurants, les cantines scolaires, les sandwichs et autres gâteaux de cérémonies ne représentent que 7,6% des dépenses alimentaires globales. Bien entendu, cette moyenne des dépenses alimentaires varie entre les groupes de populations, allant des plus nanties aux plus défavorisées, avec à la clé des disparités incommensurables. En effet, le groupe au niveau de vie le plus élevé, il absorbe 31,4% de la dépense globale alimentaire contre 10,8% pour la catégorie sociale au niveau de vie le moins élevé. Par groupes de produits, la part de la dépense nationale destinée à l'achat de produits céréaliers et des légumes frais représente le double chez les ménages les plus favorisés par rapport aux plus défavorisés, tandis qu'elle triple pour la viande blanche et les fruits secs, quadruple pour la viande rouge et sextuple pour le poisson. En fonction du type d'habitat des ménages, les dépenses d'alimentation sont plus fortes chez ceux habitant des villas, alors qu'elles sont plus maigres chez ceux habitant des constructions précaires. Ainsi, la moyenne annuelle des dépenses en alimentation chez les ménages habitant une villa ou étage de villa est estimée à 314.000 DA, alors qu'elle est un peu moins de 300.000 DA chez les populations habitant des immeubles, de 280.000 DA dans les maisons traditionnelles (Haouch) et 230.000 DA dans les habitations précaires. Par ailleurs, l'enquête de l'ONS précise que la dépense alimentaire annuelle par personne est estimée à 51 076 DA avec cependant une large disparité entre les plus riches et les plus pauvres. La première catégorie consomme une moyenne de 80 000 DA par an en alimentation, soit près du triple de la catégorie démunie avec seulement 27 000 DA. En somme, force est de constater l'amélioration substantielle du niveau de vie des Algériens en général en l'espace d'une décade, mais aussi l'accentuation du creuset entre les classes riches et pauvres. M.A.C. Dépenses alimentaires Répartition par produits En 2011, les ménages ont dépensé 1.875 milliards de dinars (mds DA) pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Voici la répartition de ces dépenses en fonction de groupes de produits ainsi que des sousgroupes qui ont fait l'objet de plus dépenses : - Lait en poudre : Yaourt aromatisé ou nature : Fromage en portion : Petit lait : 25,3 mds DA 19,6 mds DA 12,9 mds DA 9,7 mds DA 1- Produits céréaliers: 327,4 mds DA dont: - Semoule : 103,2 mds DA - Pain : 71,6 mds DA - Farine : 39,5 mds DA - Galette : 17,8 mds DA - Frik, mermez : 7,6 mds DA 8- Huiles et graisses : 133,4 mds DA dont: - Huile de table (soja, tournesol...) : 82,7 mds DA - Huile d'olive : 30,1 mds DA - Margarine : 10,3 mds DA - Beurre en paquet : 3,2 mds DA - Soumâa (à base végétale) : 2,7 mds DA 2- Légumes frais : - Pomme de terre : - Tomates : - Oignon sec : - Pöoivrons : - Laitue : 9- Fruits frais : - Oranges : - Pommes : - Pastèques : - Bananes : - Raisin : 251 mds DA dont: 62,3 mds DA 28,1 mds DA 16,5 mds DA 15,8 mds DA 14,8 mds DA 3- Viande de mouton : 193,1 mds DA dont: - Viande : 188,7 mds DA - Abats : 4,4 mds DA 4- Viande de boeuf et veau: 51,8 mds DA dont: - Viande de boeuf et veau: 42,2 mds DA - Dérivés (mergaz, cachir, corned-beef...): 8,3 mds DA - Abats de boeuf et veau: 1,4 mds DA 5-Volaille, lapin et gibier: 156 mds DA dont: - Poulet : 112,3 mds DA - Oeufs : 31 mds DA - Dinde : 9,4 mds DA - Abats et conserve : 2,8 mds DA 6- Poisson : 26,4 mds DA dont: - Sardines : 16 mds DA - Autres poissons frais, crustacés et mollusques : 5,1 mds DA - Conserves de sardines, thon et d'autres poissons : 4,05 mds DA - Poisson congelé ou surgelé : 1,3 mds DA 7- Lait et produits laitiers : - Lait en sachet ou en brick : 158,03 mds DA 61,02 mds DA 95,04 mds DA dont: 18 mds DA 16 mds DA 12,06 mds DA 10 mds DA 8,3 mds DA 10- Sucres et produits sucrés : 74,9 mds DA dont: - Sucre cristallisé : 45,8 mds DA - Chocolat en tablette : 5 mds DA - Miel pur : 4,6 mds DA - Bonbons et chewing-gum : 4,4 mds DA - Confitures, compotes et gelée : 3,2 mds DA - Crème glacée : 2,6 mds DA 11- Boissons non alcoolisées: 70,04 mds DA dont: - Limonade (soda) : 40,7 mds DA - Jus de fruits : 19,8 mds DA - Eau minérale non gazeuse: 5,9 mds DA - Eau minérale gazeuse aromatisée : 1,9 mds DA 12- Café, thé et infusions : - Café moulu : - Thé : - Café en grains : - Tisane et herbes médicinales : 61,1 mds DA dont: 43,7 mds DA 8,01 mds DA 7,2 mds DA 1,3 mds DA 13- Autres dépenses alimentaires : 142,7 - Dépenses alimentaires pour cérémonies (fêtes...) : - Café et thé (en dehors de la maison) : - Casse-croûte et sandwich : - Restaurants et repas préparés : mds DA dont : 61,7 mds DA 30 mds DA 24,1 mds DA 22,7 mds DA N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Signée mercredi par Bouteflika La Loi de finances 2016 publiée au Journal officiel La Loi de finances 2016, signée mercredi dernier par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été publiée au Journal officiel no 72. Elaborée sur la base d'un prix de référence du baril du pétrole de 37 dollars et d'un taux de change de 98 DA pour 1 dollar, la loi de finances 2016 prévoit une croissance économique hors hydrocarbures de 4,6% et une inflation de 4%. Le texte prévoit des dépenses globales de 7.984,1 milliards DA (mds DA), en baisse de 9% par rapport à 2015, composées de 4.807.3 mds de DA de dépenses de fonctionnement et de 3.176.8 mds de DA de dépenses d'équipement. Tablant sur des recettes de 4.747,43 mds DA (- 4,3% par rapport à 2015), la loi introduit de nouvelles dispositions fiscales et modifie certaines en vigueur, en vue de générer des ressources supplémentaires au budget de l'Etat et alléger le dispositif fiscal en faveur des investissements. La loi, qui n'institue aucun nouvel impôt, révise à la hausse le montant de la vignette automobile en l'augmentant en fonction du type du véhicule, de son âge et de sa puissance, dans une fourchette allant entre 16 et 40%. Cette mesure a pour objet de "revoir légèrement à la hausse les tarifs de la vignette dans le but de mettre à la disposition de l'Etat des ressources supplémentaires de financement pour permettre l'entretien et la réhabilitation des infrastructures routières et autoroutières réalisées", expliquent les concepteurs du texte. Cependant, la loi exempte de la vignette automobile les véhicules roulant au Gaz de pétrole liquéfié-carburant (GPL/C) ou au Gaz naturel comprimé (GNC), et ce, pour promouvoir l'utilisation des carburants propres. Sur un autre volet, la LF 2016 ajuste le taux de la TVA pour passer de 7% à 17% sur la vente de gasoil, la consommation du gaz naturel dépassant 2.500 thermie/trimestre et sur la consommation d'électricité dépassant les 250 kilowatt-heure/trimestre. Pour les auteurs de ce texte, il s'agit de limiter le gaspillage de gasoil qui est un carburant importé, de réduire le différentiel prix de cession/consommation et de mettre fin au mouvement important de sa contrebande. Ceci s'inscrit aussi dans le souci d'atténuer le différentiel prix de cession/consommation pour le gaz et l'électricité En outre, la même loi réaménage la taxe sur les produits pétroliers ou assimilés (Tpp) importés ou obtenus en Algérie "Dans le contexte actuel et dans le souci de sauvegarder les équilibres budgétaires tout en diminuant le différentiel sans cesse croissant entre les coûts des carburants et le prix de cession aux usagers (prix à la marge), il est jugé indispensable d'ajuster les niveaux actuels des TPP", note-t-on. Dans un autre chapitre, la LF 2016 relève la taxe foncière sur les terrains constructibles non exploités, trois ans après l'obtention du permis de construire. Une mesure qui vise l'assainissement de la situation actuelle du marché du foncier qui subit de fortes pressions. Sur un autre plan, la LF 2016 institue un régime fiscal et douanier préférentiel à titre de mesures de sauvegarde des productions relevant des filières industrielles naissantes. Par ailleurs, la LF 2016 réduit à 30% la part à réinvestir des bénéfices correspondant aux avantages d'exonérations ou de réductions d'impôts dans le cadre des dispositifs de soutien à l'investissement. R. N. EVENEMENT N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Face à la hausse des départs anticipés à la retraite "Un congrès d'entente" selon Al islah La retraite anticipée est un droit consacré par la loi , cependant, dans certains secteurs à l'image de l'Education nationale, ce départ en grand nombre inquiète et pousse la tutelle à organiser chaque année des concours de recrutement alors que l'Exécutif a opté pour le gel de l'emploi dans les secteurs publics en raison de la situation financière actuelle du pays. D ans une précédente déclaration, le ministre du Travail, Mohamed El-Ghazi, a parlé d'un sureffectif dans la Fonction publique, évalué à 1 million d'employés. Il avait déclaré aussi que les départs à la retraite ne seront pas remplacés, ce qui a été considéré comme un gel des recrutements dans la Fonction publique. Mais ce gel ne semble pas concerner le secteur de l'Education nationale. Le secrétaire général du ministère de l'Education natio- nale, Abdelhakim Belabed a indiqué hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale que le nombre d'enseignants qui ont pris une retraite anticipée est de 2.000 à 4.000 par an dans le corps des enseignants. A ce propos, il n'a pas écarté que cette pratique connaitra encore une hausse dans les prochaines années. Dans ce contexte, il a annoncé qu'un concours de recrutement devra avoir lieu vers fin février ou début mars. Il sera question de recruter 40. 000 fonctionnaires pour l'encadrement de l'école. Un recrutement qui se fera sur base d'une épreuve écrite uniquement. Ainsi, l'épreuve orale est abandonnée comme déjà annoncé. Le représentant du ministère de l'Education affirme que sa tutelle cherche les profils qui peuvent participer à l'amélioration de la qualité de l'enseignement. Démarrant du fait qu'il y a un déficit existant enseignants, le représentant du département de Benghabrit affirme que les " besoins de l'école sont estimés actuellement à 135 000 enseignants ". À cet effet, le ministère de l'Education va recruter près de 45 000 nouveaux enseignants sur l'ensemble du territoire national chaque année durant la période 2016-2018. Pour rappel, l'année précédente, 28 000 fonctionnaires ont été recrutés. Dans sa réponse à une question sur le retard accusé dans le paiement des rappels des 80 000 fonctionnaires de l'éducation ayant bénéficié de promotion, il a expliqué qu'il s'agit " d'un problème technique qui a été réglé ". Ainsi, le ministère de l'Education nationale a obtenu le feu vert du ministère des Finances d'assainir la situation financière de près de 100.000 employés de l'éducation à la faveur du prolongement du délai de clôture de l'exercice budgétaire 2015 jusqu'à la fin de janvier 2016. A cet effet , le ministère des Finances aurait instruit les services des contrôles financiers au niveau des 48 wilayas afin de prendre en considération ce délai pour le règlement de ces situations financières qui portent essentiellement sur les 30 millions de centimes qu'attendaient avant le 31 décembre 2015 pas moins de 81.000 employés ayant bénéficié de promotions spéciales. Il est à savoir que le versement de tous les arriérés de salaires des employés de l'éducation, induits par les promotions, se poursuivra durant l'année 2016. La ministre de l'Education continue ses efforts pour éviter la grogne dans son secteur en attendant l'aboutissement de la charte pour la stabilité de l'école signée, il y a environ un mois, mais certains syndicats l'ont rejetée. Considérée par certains comme sorte d'un pacte entre la tutelle et les syndicats pour en finir avec les grèves qui ont pendant des années caractérisées ce secteur. N. B. Les livreurs en grève illimitée La pénurie du lait refait surface Par Louiza Ait Ramdane D e nouveau, le sachet de lait se fait rare voire introuvable depuis hier. Et pour cause, les distributeurs de lait pasteurisé, conditionné en sachets, sont entrés en grève illimitée. La crise de ce liquide nutritif de première nécessité est loin, apparemment, de connaître son épilogue. Le citoyen algérien appréhende une nouvelle crise du lait. La population est confrontée depuis hier, à l'absence de lait en sachet sur le marché. Les clients ont été surpris d'apprendre par la bouche des commerçants que le lait en sachet est indisponible pour cause de grève des distributeurs. Les distributeurs qui ont l'habitude de livrer le lait à partir des dépôts aux différents commerçants et détaillants ont en effet entamé une grève illimitée. Ce mouvement de protestation risque de créer une nouvelle crise du lait, s'il perdure. Suite à l'annonce de la grève, certains pères de famille n'ont d'autres choix que de stocker des quantités importantes de sachets de lait dans des frigos, tout en espé- rant que le débrayage des distributeurs ne durera pas longtemps. En attendant le dénouement de cette protestation qui porte préjudice aux citoyens, c'est le consommateur lambda qui subit les conséquences de ce débrayage. A cause de cette grève, les consommateurs ont été dans l'obligation de se fournir en lait en poudre, disponible certes, mais inaccessible à certains ménages. En tout cas, cette crise, a fini par affecter, en plus du lait pasteurisé, la production des produits laitiers dérivés. C'est ainsi que les commerçants, dès l'annonce de cette grève des distributeurs, ont procédés à l'augmentation des produits comme des fromages constamment touchés par des augmentations des prix. Le lait en poudre, sur lequel les ménages se rabattent, connu, à son tour, d'exceptionnelles hausses de prix et ceci n'a pas manqué de se répercuter lourdement sur le pouvoir d'achat des familles algériennes, particulièrement celles ayant un faible revenu. Ainsi, dans les magasins de la capitale, le prix du lait en boîte Candia, demi écrémé, 3 Funérailles d'Ait Ahmed Recrutement massif dans l'éducation Par Nacera Bechar Les DEBATS est passé de 80 DA à 100 DA. Une boîte de lait en poudre est cédée à pas moins de 380 dinars. Comme conséquence, les prix des produits faits à base de lait ont été également revus à la hausse. Certains yaourts sont cédés à partir de 30 DA au lieu de 25 DA. Ceux qui étaient vendus à 20 DA sont passés à 25 DA et ceux cédés à 15 DA sont vendus à 20 DA depuis hier. Des augmentations qui s'ajoutent à d'autres déjà existantes avec l'arrivée du nouvel an. Les distributeurs de lait des wilayas du Centre du pays ayant décidé d'entamer à partir d'hier, une grève illimitée, ont motivés leur débrayage par la sourde oreille du ministre du Commerce qui n'a toujours pas donné suite favorable à leurs revendications, en l'occurrence la révision à la hausse de leur marge bénéficiaire qui est restée inchangée depuis plus de 15 ans. Selon eux la marge bénéficiaire fixée à 0,75 DA par litre est insuffisante. S'ajoute a ça la charge de travail, compte tenu des trajets qu'ils effectuent afin d'approvisionner des régions lointaines. L.A.R. Le Secrétaire général du Mouvement Al Islah, Filali Aouini a appelé, samedi à Alger, les différents acteurs politiques à contribuer au développement du pays et à préserver son unité. "La conjoncture actuelle du pays exige une implication de tous les acteurs en vue de préserver la sécurité et la stabilité du pays", a déclaré M. Filali lors de la réunion du conseil consultatif national de cette instance politique. M. Filali a, dans ce cadre, souligné la nécessité de "lutter contre la corruption, mettre un terme à la politique de marginalisation et d'exclusion en soutenant les véritables principes de démocratie et réaliser un consensus national en mobilisant toutes les compétences disponibles en vue d'aplanir les difficultés auxquelles fait face le pays actuellement". Il a, dans ce sens, souligné "la nécessité d'accélérer la concrétisation du consensus escompté avant d'entamer la révision de la Constitution pour se projeter sur un avenir prometteur qui sert l'intérêt du pays". Par ailleurs, M. Filali s'est dit "très affligé" par la disparition du moudjahid et militant Hocine Ait Ahmed, le qualifiant de "symbole de la démocratie", qui a réussi vendredi "à rassembler des Algériens venus de différents wilayas pour assister à ses funérailles qui se sont déroulées au village d'Ath Ahmed, Daira de Ain El-Hammam (Tizi-Ouzou). Il a qualifié les funérailles d'Ait Ahmed "de congrès d'entente et de réconciliation nationales, qui a réuni toutes les catégories de la société algérienne, toutes obédiences confondues", estimant que le défunt "était et restera un véritable symbole de démocratie et de libération". G. N. Mines Appel d'offres pour l'adjudication de 38 sites miniers Un appel d'offres national et international pour l'adjudication de 38 sites miniers pour exploration a été lancé par l'Agence nationale des activités minières (Anam). Cet appel d'offres, publié dimanche par voie de presse, concerne 13 sites de calcaire destinés à la production de granulats et sables concassés, 10 sites d'argile pour produits rouges, 10 sites de sable pour construction, 3 sites de sel pour l'industrie alimentaire, ainsi qu'un (1) site de gypse pour la production de plâtre et un (1) autre de tuf pour les travaux publics. Ces sites, répartis à travers 21 wilayas, s'étalent sur des superficies allant de 3 hectares jusqu'à 1.395 hectares. Les 21 wilayas sont Aïn Temouchent (1 site), Bechar (1), Chlef (1), Djelfa (1), Khenchela (1), Medea (1), Mila (1), M'sila (1), Guelma (1), Oran (1), Saïda (1), Sidi Bel Abbes (1), Souk Ahras (1), Tlemcen (1), Ouargla (1), Tizi-Ouzou (1), Mascara (2), Ghardaïa (3), El Oued (4), Illizi (4) et Tebessa (9). R. N. ACTUEL 4 Les DEBATS N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Aides humanitaires En onze mois Près de 110 tonnes de résine de cannabis saisies La lutte contre le trafic de drogue demeure un des soucis majeurs des autorités. Les différents services de sécurité ont réussi, durant les 11 premiers mois de l'année à saisir plus de 109 tonnes de résine de cannabis. Par Sofiane Aït Mohamed S elon un rapport de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), " au total 109.244,628 kg de résine de cannabis ont été saisis durant les onze premiers mois de 2015, dont 60,35% au niveau de la région Ouest du pays". Se référant au bilan des trois services de lutte (Gendarmerie nationale, DGSN et Douanes), l'ONLDT précise que les quantités saisies durant les onze premiers mois de 2015 ont enregistré une baisse de 36,91% par rapport à la même période de l'année 2014, en raison surtout du renforcement du dispositif sécuritaire aux niveaux des frontières, selon une source proche de l'Office qui relève que malgré cette baisse les quantités saisies restent "encore élevées". Selon ce rapport, 32,75% des quantités saisies ont été enregistrées dans la région Sud, 5,46 au centre du pays et seulement 1,44% dans la région est du pays. S'agissant des drogues dures, la quantité de cocaïne saisie en Algérie a très fortement augmenté, passant de 1.238,6 grammes à 86.127,5 grammes (+6853%) durant la même période de référence, ajoute le même bilan. L'héroïne a également enregistré une hausse conséquente des quantités saisies, passant de 339,11 grammes à 2.573,75 grammes à la même période de référence, soit une hausse de 658%. Par ailleurs, le rapport a également relevé la saisie de 548.848 comprimés de substances psychotropes de différentes marques, contre 1.006.016 à la même période de référence, soit une baisse de 45,44%. Par ailleurs le même rapport précise que dans ce cadre, pas moins de 23 500 per- sonnes ont été interpellées. "Les investigations menées par les services concernés, ont abouti à l'interpellation de 23.531 individus, dont 120 étrangers, pour des affaires liées à la drogue", durant les onze premiers mois de l'année 2015, indique le rapport, qui précise que parmi le nombre total des personnes impliquées dans des affaires liées à la drogue 494 personnes sont en fuite. Le bilan a également précisé que sur le total des personnes impliquées, il a été enregistré, notamment 5.042 trafiquants et 14.359 usagers de résine de cannabis, 2.043 trafiquants et 1.931 usagers de substances psychotropes, 50 trafiquants et 76 usagers de cocaïne ainsi que 14 trafiquants et 7 usagers d'héroïne. Selon la même source, le nombre des personnes interpellées est en hausse de 66,60%, passant de 14.124 individus à 23.531 indivi- dus, durant la même période. Par ailleurs, 17.729 affaires ont été traitées, contre 10.270 affaires à la même période de l'année 2014, en hausse de 72,63%. Sur le total des affaires traitées, 4.159 affaires sont liées au trafic illicite de la drogue et 13.562 affaires relatives à la détention et à l'usage de la drogue. Un bilan rendu public samedi par le ministère de la Défense nationale (MDN) fait état de la saisie de 128,136 tonnes de drogue et d'importantes quantités de psychotropes durant l'année 2015 par des détachements de l'Armée nationale populaire (ANP) et les forces de sécurité dans le cadre de la sécurisation des frontières et de lutte contre le narcotrafic. Les différents services de sécurité sont également en guerre au niveau des frontières contre le crime organisé, la contrebande et le terrorisme. S.A.M. La crainte de sécheresse se précise Vers une courte période de pluie Par Rachid Chihab A près une longue période de sécheresse et de douceur exceptionnelles en pleine saison hivernale, la pluie et le froid arrivent enfin au nord du pays. Une perturbation de moyenne activité est attendue à partir de demain après midi, sur les régions Ouest du pays avant de se décaler progressivement vers l'est mercredi soir. Selon le Centre nord américain des prévisions météo, cette perturbation donnera des pluies modérées sur les régions nord et des hauts plateaux. Ce changement de temps, tant attendu par les agriculteurs et les pouvoirs publics, apportera aussi quelques chutes de neige en moyenne altitude 1000/1200m. De leur côté, les températures vont baisser sensiblement durant la même période. Le mercure ne va pas dépasser les 8 °C sur les côtes et un peu moins sur les hauteurs et les hauts plateaux. Bien qu'importante cette perturbation ne durera pas longtemps. En effet, le ciel se dégagera à partir du mercredi après midi pour laisser la place au soleil et aux températures douces. De forts rafales de vents vont siffler sur les régions côtières et les hauteurs durant la période de la perturbation, indique la même source. Notons que le début d'hiver en cours est marqué par une douceur remarquable et une sécheresse exceptionnelle dues à l'installation d'une solide zone de haute pression sur nos régions. Elle fait barrage à toutes les perturbations porteuses de pluie et de neige. Pou rappel, si aucune autre perturbation n'était signalée avant la mi-janvier, les pouvoirs publics seraient contraints d'annoncer officiellement la sécheresse et de procéder à l'indemnisation des agriculteurs et les éleveurs. Ils procéderont également à la mise en place des plans spéciaux de distribution de l'eau potable et celle destinée pour l'irrigation. Un appel a été déjà lancé pour les agriculteurs pour qu'ils utilisent rationnellement les eaux des barrages et des retenues d'eau et ce, pour faire une éventuelle longue période sécheresse comme se fut le cas durant la saison 2001/2002. R.C. L'Algérie gère les erreurs stratégiques des grandes puissances L'Algérie est en train de gérer les erreurs stratégiques des grandes puissances qui, en multipliant les interventions armées, causent des flux migratoires importants constituant un véritable drame humanitaire, a déclaré samedi soir à Alger, la présidente du Croissant rouge algérien(CRA), Mme Saïda Benhabilès. "L'Algérie est en train de gérer les erreurs stratégiques des grandes puissances qui au lieu de renforcer l'humanitaire, elles sont à l'origine du drame humanitaire que vit le monde actuellement", at-elle souligné lors d'une soirée organisée au profit des migrants subsahariens et des réfugiés syriens et palestiniens en Algérie à l'occasion du nouvel an 2016. Relevant que"c'est un message à la communauté internationale pour secouer les consciences pour que cessent les solutions armées", elle a déclaré que "l'OTAN n'est pas fait pour démocratiser, ni pour stabiliser les pays". "Nous souhaitons que ces grandes puissances pensent aux conséquences dramatiques de leurs décisions sur l'humanité", a ajouté Mme Benhabilès tout en affirmant que l'Algérie "généreuse et tolérante, veut faire passer un appel pour la paix, la solidarité". Mme Benhabilès a rappelé que l'Algérie, à travers le CRA, ne "se contente pas d'apporter une aide humanitaire, limitée dans le temps, mais elle oeuvre dans des démarches visant à stabiliser les migrants chez eux". "Nous avons lancé des démarches pour que ces puissances et ces organisations internationales et humanitaires leur financent (migrants) des microprojets qui leur permettent de se stabiliser chez eux", a souligné l'intervenante. La présidente du CRA s'est réjoui que cette démarche a porté ses fruits "puisque le gouvernement suisse a dégagé 500 000 francs suisses pour financer des microprojets pour les nigériens rapatriés d'Algérie sur demande de leurs gouvernement. Cela se fait à travers le gouvernement suisse et l'organisation internationale des migrants (OIM) au Niger", a-t-elle dit. Invitant les autres pays à "suivre l'exemple suisse", Benhabilès a soutenu que" la solution réside dans le développement économique et la paix, les solutions à travers le dialogue et la réconciliation nationale et non à travers les interventions armées". S'agissant de cette réception offerte aux migrants subsahariens et réfugiés syriens et palestiniens, Mme Benhabilès a indiqué qu'elle"entre dans le cadre des actions de solidarité entreprises par le CRA en faveur de tous les ressortissants (africains, syriens, palestiniens et autres) se trouvant sur notre territoire". Mme Benhabilès a tenu à rappeler que cette cérémonie organisée au profit de migrants de confession chrétienne intervient après celle organisée pour ceux de confession musulmane à l'occasion du Maoulid Ennabaoui "Nous voulons rassembler ces familles sans distinction, ni de couleurs, ni de pays ni de race, ni de religion pour célébrer l'année 2016", a-t-elle précisé. R. N. ACTUEL N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Les DEBATS 5 Pour financier ses infrastructures L'Algérie relance le BOT Le temps où le pays pouvait financer par ses propres moyens un projet tel que l'Autoroute Est-Ouest n'est plus. C'est vers de nouvelles formes de partenariat avec l'étranger que le gouvernement se tourne. ces moyens financiers, au vu de la baisse appelée à durer des prix du pétrole et des recettes budgétaires, seront très difficilement mobilisables à moyen terme. D'ailleurs, après la validation de ce projet, le président Bouteflika a chargé le gouvernement de le mettre en œuvre "dans le cadre d'un partenariat associant, selon la règle 51/49%, des entreprises algériennes publiques et privées et un partenaire étranger de renom, capable de contribuer au financement de cette réalisation et à sa gestion future". En outre, M. Bouteflika a chargé le gouvernement d'œuvrer à la réduction des délais de livraison de ce projet et "d'associer à sa réalisation des entreprises étrangères ayant des références avérées, en collaboration avec des entreprises locales". Une formule obligatoire ? Par Nabil Benali L e BOT (Build, operate and transfer, c'est-à-dire construire, exploiter et transférer) est un procédé qui a fait ses preuves dans le financement et la réalisation des grands projets internationaux. Il semble s'imposer enfin en Algérie, à la faveur de la réduction des possibilités budgétaires pour le gouvernement. Le signal a en tout cas été donné à l'occasion du dernier Conseil des ministres qui a entériné la voie du BOT avec le projet du port centre d'El Hamdania. Rappelons qu'il s'agit de la réalisation du projet du nouveau port commercial du Centre prévu sur le site d'El Hamdania à Cherchell, projet dans lequel les deux ministères concernés, Travaux publics et des Transports, devront travailler main dans la main pour son succès. Ce que l'on sait aussi, c'est que les études techniques pour identifier un site pour la réalisation d'un nouveau port en eau profonde ont abouti à la sélection du site d'El Hamdania à l'Est de la ville de Cherchell, permettant la réalisation d'un port avec 20 mètres de tirant d'eau (hauteur de la partie immergée du bateau) et la protection naturelle d'une large baie. Ce futur port sera réalisé non seulement pour le commerce national par voie maritime mais aussi en tant que "hub" pour les échanges au niveau régional. A cet effet, il disposera de 23 quais d'une capacité de traitement de 6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises générales. On parle donc d'une future mégastructure en matière d'infrastructures, venant répondre à une saturation des capacités des grands ports du pays, notamment celui de la capitale. En effet, les prévisions du secteur des transports indiquent que le volume du trafic portuaire de marchandises dans la région centre du pays devrait atteindre, à l'horizon 2050, un volume de 35 millions de tonnes de marchandises/an et deux (2) millions de conteneurs de 20 pieds annuellement, contre 10,5 millions de tonnes traités actuellement par les ports d'Alger et de Ténès. Ce futur port d'El Hamdania devrait augmenter les capacités portuaires actuelles de la région centre qui ne seront pas en mesure de faire face à la croissance du trafic prévu à l'horizon 2050. Le port d'El Hamdania sera aussi un pôle de développement industriel, relié aux réseaux ferroviaire et autoroutier et bénéficiant, dans sa proximité immédiate, de deux sites totalisant 2.000 hectares destinés à accueillir des projets industriels. Tel que présenté au Conseil des ministres, cette nouvelle infrastructure portuaire devrait être réalisée en deux phases s'étalant sur près d'une décennie et pour un coût estimé à 3,3 milliards de dollars. Or, Tsipras prévient La Grèce ne cèdera pas sur les retraites L e Premier ministre grec Alexis Tsipras a prévenu dimanche qu'il ne cèderait pas à des "exigences déraisonnables" de la part des créanciers de la Grèce, alors que se préparent des négociations sur la réforme du système de retraites. "Les créditeurs doivent savoir que nous allons respecter l'accord à la lettre, mais cela ne signifie pas que nous cèderons à des exigences déraisonnables et injustes", a-t-il déclaré dans une interview publiée dimanche par le journal Real News. "Nous ne nous sommes pas engagés à trouver l'argent exclusivement à partir de coupes dans les retraites. Au contraire, l'accord (avec les créditeurs) prévoit la possibilité de mesures équivalentes, que nous avons déjà mises en route", a-t-il ajouté. Il a toutefois admis que le système de retraites était "au bord de l'écroulement" et devait être réformé. Le gouvernement de gauche de M. Tsipras a été forcé de renoncer en juillet dernier, face à la menace d'une possible sortie de la Grèce de l'euro, à ses promesses électorales anti-austérité et d'accepter un accord avec les créanciers européens de la Grèce prévoyant une aide de 86 milliards d'euros sur trois ans en échange de nouvelles réformes. Depuis, le gouvernement a fait passer au parlement un certain nombre de réformes impopulaires, perdant au passage une partie de sa majorité. Le Premier ministre s'est montré optimiste pour 2016, qui sera selon lui "l'année du retour de la Grèce après six ans de crise. Nous allons revenir à la croissance, mettre fin aux contrôles de capitaux, réduire la dette et revenir sur les marchés", a-t-il lancé. Un optimisme loin d'être partagé par ses compatriotes. Selon un sondage publié dimanche par le journal Vima, 55% d'entre eux estime que les choses vont empirer cette année, et 61%, que la menace d'une sortie de l'euro réapparaîtra. Le gouverneur de la Banque de Grèce, Yannis Stournaras, a prévenu de ce que la Grèce, si elle ne parvient pas à se mettre d'accord avec ses créanciers et à obtenir leur approbation dans l'évaluation qui se prépare, risque de revenir à une situation "qui rappellera l'expérience négative de la première moitié de 2015", ajoutant que "pour un certain nombre de raison, l'Union européenne est actuellement plus vulnérable, et moins capable de faire face à une nouvelle crise grecque". M. Tsipras a dit de son côté espérer conclure la phase d'évaluation actuelle d'ici la fin février, et pouvoir ensuite passer à une discussion sur la réduction de la dette. AFP Avec cette décision, une nouvelle tendance se dessine, consistant en la recherche de partenaires internationaux capable de profiter de la formule du BOT. Celle-ci consiste à confier la réalisation d'une infrastructure à une entreprise privée ; celle-ci l'exploite pour une durée convenue (15, 20 ans…) afin de rentabiliser son investissement puis effectue le transfert de propriété à l'Etat qui en devient le nouvel exploitant ou peut décider de confier la gestion à une autre entreprise. Il faut savoir que dans le vaste champ du droit international des affaires, les projets BOT et leurs variantes (qui ne sont en définitive qu'une forme de concession) semblent moins connus du fait qu'ils représentent un type particulier d'investissement. La réalisation de ces projets fait intervenir de nombreux acteurs (notamment l'État hôte, la société concessionnaire et les cocontractants) aux intérêts souvent divergents mais qui tendent tous à la satisfaction d'un objectif commun: la réussite du projet. L'une des particularités de ces projets est que l'État ayant d'impérieuses contraintes budgétaires limitant la capacité du secteur public aux besoins croissants en matière d'infrastructures, bénéficie sous certaines conditions, la participation du secteur privé qui supporte d'énormes risques financiers. C'est ce principe que le pays a tout fait pour éviter dans le cadre de la réalisation de l'Autoroute Est-Ouest. D'un coût estimé selon certaines sources à 13 milliards de dollars, le projet a été réalisé du temps où le pays, fort de ses capacités financières avec un pétrole à plus de 100 dollars était en mesure de financer n'importe quel projet, pour paraphraser un discours du chef de l'Etat au milieu des années 2000. Le choix d'autofinancer l'Est-Ouest plutôt que d'en confier l'exploitation à une entreprise privée a été également favorisée par le manque de disposition des Algériens à mettre la main à la proche. En effet, donner l'Est-Ouest à une compagnie privée devait aboutir à l'instauration du payage, ce que le gouvernement peine à mettre en place malgré une décennie de tentatives pour préparer l'opinion à cette nouvelle habitude d'usage des routes. De plus, si les usagers, mécontents, devaient bouder une autorité considérée comme trop chère, le projet lui-même aurait été un échec, car il aurait loupé son objectif qui était de désengorger le réseau routier saturé au nord du pays. Aujourd'hui, non seulement le pays n'a plus les mêmes capacités financières, mais la situation est bel et bien admise par tous et les autorités ne le cachent plus, surtout avec l'entrée en vigueur cette année des mesures d'austérité contenues dans la loi de Finances 2016. Encore que, dans le cas des infrastructures, ce ne sont pas les particuliers mais les entreprises qui seront concernées, comme celles qui vont bénéficier des services du futur port d'El Hamdania et qui devront mettre la main à la poche pour financier in fine ce grand projet. N. B. DIVERS 6 Les DEBATS N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Chauds les marrons, chauds Un business florissant malgré le soleil Comme chaque année à pareille époque, la vente de marrons chauds, ces délicieuses friandises qui réchauffent aussi les doigts engourdis par le froid, est un business florissant même si un soleil rayonnant s'entête à repousser les premiers frimas de l'hiver. A vec beaucoup d'entrain, les vendeurs de marrons (ou châtaignes) grillés, installés dans plusieurs coins "étudiés" du centre de l'antique Cirta, ne se formalisent pas le moins du monde ces caprices de la météo, d'autant que les clients sont nombreux et jouent quelquefois du coude pour se saisir d'un cornet de marrons. L''odeur exquise du fruit titille les narines et met l'eau à la bouche des passants qui s'empressent, en effet, de commander un cornet et se brûlent, souvent, les doigts en décortiquant la première coque de châtaigne sortie tout droit du "kanoun" (sorte de brasero). Les châtaignes grillées, un business qui "roule" A proximité du marché des frères Bettou, au boulevard Mohamed-Belouizdad (ex-StJean), c£ur palpitant de Constantine, Haïder, un jeune homme d'une vingtaine d'années, s'active à remuer des châtaignes placées dans une poêle, sur le feu de charbon d'un "kanoun" incandescent. Dès qu'un client "pointe" le nez, Haïder s'empresse d'emballer le contenu de la poêle dans un cornet fait de vieux journaux et le tend, le sourire aux lèvres, au client. Le cornet d'une dizaine de marrons est cédé à 50 dinars, mais leur parfum si particulier fait souvent revenir les clients chez Haïder qui confie tout sourire à l'APS que les affaires "se portent mieux encore cette année" et tient à préciser que les châtaignes grillées se vendent de mieux en mieux en dépit du ciel bleu. "On a tendance à associer les marrons chauds avec la brume et le froid, c'est un peu vrai, mais leur odeur quand ils sont grillés à point attire les gens, même quand les journées sont printanières", soutient-t-il. Evasif sur son chiffre d'affaires, Haïder souligne qu'il arrive à écouler jusqu'à dix (10) kg de châtaignes grillées par semaine, avec une marge une marge bénéficiaire qu'il qualifie (du bout des lèvres) de "satisfaisante". Le jeune homme s'approvisionne auprès des grossistes de la commune de Hamma-Bouziane et admet que les quelques mois de vente de châtaignes grillées "dopent" ses affaires. "Avant le Salon international de l'industrie alimentaire Plus de 200 exposants attendus P lus de 200 exposants sont attendus à la 4ème édition du salon international de l'industrie alimentaire (SIAG), prévu en mars prochain au Centre des conventions d'Oran, a-t-on appris dimanche des organisateurs. Organisé par l'agence de communication "Proximity PR", cette édition qui se tiendra du 4 au 12 mars prochain, a pour objectif principal, "de contribuer à une meilleure connaissance du potentiel du secteur industriel agro-alimentaire national ", a-t-on précisé. Depuis sa première édition en 2013, ce salon a participé au développement de divers créneaux dans différents secteurs des filières, tels l'emballage, le conditionnement des aliments entre autres, soulignent les organisateurs. Le SIAG a permis, également, l'instauration d'un espace privilégié de rencontres permettant aux entreprises algériennes et étrangères d'échan- ger leurs expériences et de développer des relations d'affaires mutuellement bénéfiques. Pour cette 4ème édition du SIAG, un riche programme d'animation a été tracé, entre conférences, rencontres, et forums de discussion qui seront animés par des experts sur des sujets d'actualité comme la sécurité alimentaire, le packaging et les potentialités du secteur agroalimentaire. Des conférenciers du "SIAG Congres" présenteront des approches intéressantes dans le contexte du débat actuel sur la gestion durable dans la sécurité alimentaire. L'occasion sera aussi de présenter l'ensemble de la chaîne de valeur ajoutée à partir de la fabrication et l'amélioration de l'emballage, en passant par l'emballage luimême et la distribution, jusqu'à l'assurance de la qualité et la protection du consommateur, a-t-on souligné de même source. R. I. mois de novembre, date du début de la cueillette des châtaignes, je gagne ma vie en vendant de la vaisselle à proximité du marché de Daksi (à la périphérie de Constantine, ndlr), mais dès que les châtaignes arrivent, je m'installe au centre-ville, il y a plus de monde et les gens, ici, ne se refusent pas un petit plaisir", commente le jeune commerçant. Les châtaignes du massif de Collo, les meilleures sur le marché Au jardin Bennacer, au centre ville, dans un cadre idyllique, entouré d'arbres centenaires et profitant d'une ombre large et aérée, Saïd propose, à côté du thé à la menthe, des marrons grillés. Pour ceux qui fréquentent le jardin Bennacer, ce sexagénaire est vendeur de thé mais ses activités commerciales "s'élargissent" en fonction de la saison. Celui qu'on nomme affectueusement "Ammi Saïd" a installé un grand stand pour sa nouvelle activité et "soustraite" avec des jeunes la vente de châtaignes. Ces jeunes adolescents de quatorze ou quinze ans, incisent le fruit, le mettent dans une poêle et s'occupent à former des cornets, tandis que le chef "manie" la caisse avec le sourire. Originaire de la ville de Collo (Skikda), Saïd, dès qu'il s'agit de châtaignes, jure par touts les saints que celles de sa ville, poussant à plus de 1.000 m d'altitude au milieu d'une forêt dense, sont "les meilleures d'Algérie". "Allez donc faire un tour du côté d'Ouled Attia, à Collo, et vous verrez de quoi je parle, des châtaignes superbement bombées, au goût si parfumé, gorgées du soleil, on n'en voit pas de semblables dans tout l'Est du pays", lance avec conviction le sexagénaire. Tout en décortiquant une coque bien grillée, Saïd affirme qu'à Collo "tout un savoirfaire traditionnel lié à la culture du châtaignier est en train de disparaître". Il affirme, quelque peu amer, que la culture et la vente des châtaignes étaient, à Ouled Attia, "la ressource financière principale des gens de cette zone forestière, mais on ne fait rien pour les aider ou les encourager à préserver leur gagne pain". Le sexagénaire achemine sa marchandise "depuis chez lui" avec l'aide d'un jeune cousin. "Ce sont les fruits de châtaigniers rescapés d'une étrange maladie qui a sévi dans la propriété familiale, dégustez comme c'est bon". Se proclamant connaisseur de l'histoire et des châtaignes, Saïd, tout en leur tendant un cornet de marrons à 50 dinars, "glisse" une petite leçon d'histoire à ses clients : "il y a longtemps, les châtaignes ont permis à des peuples de la Méditerranée de survivre à des famines, le fruit rassasie et ceux de Collo ont vraiment un goût particulier", dit-il, suscitant parfois des hochements de tête admiratifs. APS SANTÉ N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Des interventions à succès ont été déjà effectuées Soixante greffes de rein sont programmées à Batna Pas moins de 60 greffes de rein sont programmées pour l'année 2016 au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Batna, a annoncé samedi le chef du service néphrologie de cet établissement sanitaire, le Pr. Ahmed Bougueroura. "E ncouragée et confortée" par le succès des cinquante (50) interventions déjà pratiquées au CHU de Batna cette année, l'équipe médicale de cet établissement prévoit "lancer l'opération de prélèvement de reins sur des sujets décédés à partir de l'année 2016", a affirmé ce praticien, en marge d'une cérémonie au cours de laquelle la direction de cet établissement a honoré le staff médical qui avaient encadré la greffe rénale à Batna, ainsi qu'une vingtaine de patients ayant subi une opération de ce type. La périodicité de ces interventions chirurgicales "pointues" sera revue à la hausse pour passer à deux opérations chaque semaine, a précisé le même néphrologue, soulignant que les transplantations programmées marqueront une "évolution notable" dans ce type d'interventions dès lors que 64 greffes de rein au total ont été effectuées avec succès depuis le 30 mars 2014 au profit d'insuffisants rénaux. Ainsi, a-t-il précisé, une centaine de dossiers relatifs à des transplantations rénales, provenant de la wilaya de Batna et des régions limitrophes, est aujourd'hui enregistré au service de néphrologie du CHU de Batna pour permettre aux malades d'être programmés à partir de cette année. De son côté le Pr. Hocine Chaouch, chef de service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU MustaphaBacha d'Alger, a tenu, à cette occasion, à mettre l'accent sur les efforts méritoires du jeune staff médical, estimant que le CHU de Batna a consolidé cette année sa position comme le premier établisse- ment médical national en matière de greffe d'organes en réalisant à lui seul, le tiers du nombre de greffes effectuées sur le plan national. Pour sa part, le directeur du CHU de Batna, Laïd Benkhedim, a estimé que "la particularité de ces greffes de rein effectuées avec succès, réside dans le fait qu'elle a été pratiquée par une équipe algérienne, permettant d'augmenter significativement le nombre de greffes en provenance de donneurs vivants, et de pallier la difficulté liée à la rareté des organes". Bilal L. AinTemouchent Un établissement hospitalier se dote d'un analyseur non invasif L' établissement hospitalier Dr Benzerdjeb d'Ain Temouchent vient de se doter d'un analyseur non invasif, un nouvel équipement de technologie de pointe servant à des analyses médicales, a-t-on appris du directeur général de cet établissement. Cet appareil, le premier du genre à être acquis par un établissement hospitalier au niveau national, permet, sans piquer le malade pour le prélèvement sanguin, d'effectuer 135 paramètres ou analyses en cinq minutes, soit un gain de temps exceptionnel selon le Dr Assi Kouider. Des capteurs placés dans différentes parties du corps du malade permettent d'effectuer ces analyses et même de donner des diagnostics, a précisé le responsable de l'établissement, lors d'une récente rencontre abritée par l'hôpital Ahmed Medeghri et regroupant le directeur de la santé, ainsi que les directeurs des différents établissements hospitaliers de la wilaya. D'un montant de 45 millions de dinars, il permet, en outre, d'économiser les équipements, matériels et autres réactifs, notamment, utilisés, jusqu'alors, pour les besoins des analyses, soit un montant global d'un million de dinars, a affirmé Dr Assi, ajoutant que cet appareil sert, surtout, pour les malades cancéreux suivis en chimiothérapie, et où plusieurs analyses sont demandées par les oncologues. Outre la mise en exploitation de l'IRM (un scanner à imagerie à résonance magnétique), l'EH Dr Benzerdjeb ouvrira, prochainement, un nouveau service d'oncologie de 32 lits, au lieu et place du service actuel (10 lits) qui suit 600 malades. "Adopté en conseil d'administration, ce projet n'attend que l'aval de la tutelle", a-t-on déclaré. Pour sa part, la directrice de l'hôpital de Beni Saf, a précisé que son établissement a lancé des interventions chirurgicales cardiaques au niveau du nouveau bloc opératoire. "Trois malades ont été opérés par des chirurgiens du CHU de Tlemcen, pour, notamment, la pose de pacemakers", a-telle indiqué. Quant au directeur de l'hôpital "Ahmed Medeghri", il a annoncé qu'une équipe médicale d'hémodialyse a initié, la fin de la semaine écoulée, à Sidi Ben Adda, des actions de soins à domicile des malades, ajoutant que son établissement assure des séances d'hémodialyse pour plus de 120 malades. Par ailleurs, le directeur de la santé de la wilaya a annoncé que l'année 2016 verra l'ouverture du nouvel hôpital d'El Amria et du complexe mère-enfant d'Ain Temouchent qui amélioreront davantage la prise en charge dans le domaine de la santé. "Dès à présent, le service actuel mère-enfant prend en charge tous les besoins de la wilaya, alors qu'en 2010, 167 transferts hors wilaya de femmes enceintes étaient ", a rappelé M. Mokhtar Harrache, rappelant que l'EH Dr Benzerdjeb a reçu, durant l'année 2015, pas moins de 2.200 malades venant, entre autres, des wilayas de Tlemcen, de Sid Bel Abbes et d'Oran. Le même responsable a fait savoir que toutes les créances des établissements de santé publique de la wilaya d'Ain Temouchent ont été assainies, tant pour les ressources humaines (promotions, avancements et autres) pour lesquelles un montant de 670 millions DA a été consenti, que pour ce qui est du volet gestion, avec la pharmacie centrale des hôpitaux notamment. R. N. Les DEBATS 7 Ghardaïa Aacquisition d'équipements médicaux pour les nouvelles structures Un montant de 2,5 milliards de dinars vient d'être mobilisé par les pouvoirs publics pour le secteur de la santé de la wilaya de Ghardaïa pour l'acquisition d'équipements médicaux, au profit des nouvelles structures de santé , a-t-on appris auprès des services de la wilaya. Inscrit au titre de l'exercice 2016 , cette enveloppe sera destinée pour doter en matériels médicaux modernes les nouvelles structures de santé qui sont en cours d'achèvement. Il s'agit de deux hôpitaux , à Guerrara (120 lits) , Beriane (60 lits), l'établissement spécialisé en psychiatrie à Ghardaïa (30 lits), ainsi que les trois polycliniques de Zelfana, Baba Saâd (un quartier de Ghardaïa) et Daya Ben Dahoua, a précisé le directeur de la santé , de la population et de la réforme hospitalière par intérim, Bahaz Bachir. Ces futures structures sanitaires ont été réalisées pour un coût de prés de 4 milliards de dinars, a-t-il fait savoir. L'acquisition de ces équipements permettra d'offrir les conditions optimales des diagnostics et examens fiables ainsi que des soins de qualité aux patients, a déclaré ce responsable. Ces réalisations , une fois équipée, écourteront les délais de traitement et d'attente des patients et allégeront par la même les frais de déplacement des patients vers les structures du chef lieu de wilaya. Le secteur de la santé de la wilaya de Ghardaïa vient d'acquérir, pour un montant de 60 millions de dinars, vingt (20) ambulances affectées aux différentes localités de la wilaya notamment celles enclavées pour l'évacuation et le transfert des malades et autres accidentés vers les lieux de soins les plus proches. Ces efforts des pouvoirs publics visent à augmenter l'offre de soins médicaux, une meilleure prise en charge de la santé des citoyens et de réduire la pression sur les structures sanitaires du chef lieu de wilaya, a ajouté la même source. R. S. El Tarf Ouverture prochaine du nouvel hôpital de Besbes L'hôpital 240 lits de Besbes (El Tarf) en phase d'équipement, sera mis en service avant la fin du premier trimestre 2016, a indiqué, samedi, la directrice de la santé et la population (DSP), Dalila Benamir. D'un investissement public de l'ordre de 2,67 milliards de dinars, cette infrastructure dont les travaux de réalisation ont été achevés à cent pour cent et les ménagements extérieurs effectués, sera opérationnelle "au plus tard début du mois de mars 2016", a ajouté la même source. Doté de l'ensemble des services (laboratoire de biologie, gynécologie obstétrique, chirurgie, urgences, pédiatrieà), ce nouvel hôpital, longtemps attendu par la population, est appelé à assurer, a-t-on soutenu, une meilleure couverture médicale des patients qui se déplacent jusqu'à Annaba ou El Tarf pour les soins nécessaires. D'une conception architecturale répondant aux standards requis, l'hôpital de Besbes qui offrira à terme 510 emplois dont 450 permanents, a enregistré, a-ton rappelé des retards importants depuis le lancement des travaux en 2009, dus, notamment aux intempéries qui ont affecté la région en 2012 puis à des questions de réévaluations. R. N. 8 Les DEBATS RÉGIONS N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Oran Un record en matière d'attribution de logements 2015 à Oran est à placer sous le signe de l'année-record du relogement avec à la clef la réalisation d'un important programme de logements sociaux au profit des familles vivant dans des habitations précaires. P lus de 10.300 logements de type public locatif ont été attribués au niveau de la wilaya d’Oran, en 2015, au profit des bénéficiaires parmi les détenteurs de pré-affectation, soit le double de ce qui été attribué en 2014, a révélé le directeur général de l’OPGI d’Oran. «Outre, les efforts déployés en matière de lutte contre les habitations précaires, véritables plaies gangrénant le paysage urbain d’Oran, ce chiffre renseigne sur le bilan des réalisation de logements sociaux par la wilaya et notamment à l’actif de l’OPGI d’Oran qui a réussi le pari de livrer un important quota de 10.300 logements sociaux en 2015, contre 5005 unités en 2014», a affirmé Mohamed Saber. «Le programme de relogement de l’année 2015 qui aura satisfait un taux de 85 PC du nombre des pré-affectations de logements tant il est vrai que les détenteurs de ces documents attendaient leur logement depuis des années», at-il ajouté. «Le nombre de logements réa- lisés en 2014 (5.005 unités) et en 2015 (10.300 unités) est l’équivalent de celui réalisé en l’espace d’une décennie, soit 14.000 unités», a encore fait remarquer le même responsable, expliquant que la politique, adoptée par la wilaya, s’est traduite sur le terrain par la création de cellules de suivi et de coordination des chantiers ayant permis de «booster» l’avancement des projets. Mieux, les sites sur lesquels ont été érigées ces habitations précaires, aux portes et au c£ur même de la capitale de l’Ouest du pays, ont été éradiqués et les terrains, à forte valeur foncière, ont été récupérés pour être destinés à des projets de logements et autres équipements publics. L’opération de relogement a débuté en janvier 2015, où pas moins de 700 familles qui occupaient des habitations vétustes menaçant ruine au niveau des quartiers d’El Hamri et El Ghoualem (ex Médioni) ont bénéficié de logements décents dans de nouvelles cités d’habitations à Oued Tlélat, une commune située à une vingtaine de kilomètres de la ville d’Oran. Il s’en est suivi d’autres opérations de relogement au bénéfice de milliers de familles qui vivaient dans des conditions difficiles dans habitations vétustes à Haï Fillaoucène (ex-El Barki), à l’entrée sud d’Oran, au site précaire dit «El Virage», à la pénétrante de la localité d’Ain Beïda (Es-Sénia), à Haï Cheklaoua (Es-Sénia) et autres sites illicites à Arzew, à Hassi Benokba, à El Kerma, à Gdyel et autres communes de la wilaya. La feuille de route, comme annoncée par le wali d’Oran, a permis le relogement d’autres familles qui attendaient, de pied ferme, leur tour, par étapes successives, à partir du mois de novembre dernier. La première opération a permis à 290 familles du site précaire El Virage érigé sur l’axe routier situé entre Oran et Ain Beïda (EsSénia) et autres habitations insalubres, de bénéficier d’un logement neuf à Boutlélis Le reste du programme des Mila Ouverture à la circulation de la déviation des poids lourds L a déviation des poids lourds reliant la route nationale RN79 traversant Mila à la localité de Grarème Gouga dans la même wilaya sur une distance de 4,5Km a été rouverte à la circulation en début de cette année 2016, a-t-on constaté, samedi. Fermée depuis plus de deux (2) ans pour des raisons de confortement et de mise à niveau, ce tronçon routier vient d’être rouvert à la circulation au grand bonheur des usagers, notamment ceux en direction de la wilaya de Jijel qui n’auront plus à transiter par le chef lieu de wilaya et subir les interminables goulots d’étranglement qu’ils provoquent par leur passage. La réalisation de cet axe routier constituait un défi pour le secteur des travaux publics, a estimé le wali, Abderrahmane Madani Fouatih, rappelant les multiples programmes de développement d’infrastructures de bases dont a bénéficié cette wilaya. Le confortement de cette déviation s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération de modernisation des routes nationales ciblant 34km de laRN77A et la RN100 reliant Ferdjioua à Chelghoum Laid et 8km de la RN79, a détaillé de son coté, le directeur des Travaux publics, AbdAllah Selai. Le responsable a par ailleurs indiqué que les travaux de réalisation d’un dédoublement de 12km reliant le pont du Rhumel à proximité de la localité de Fardoua au carrefour du centre universitaire de la wilaya se poursuivent à un rythme soutenus et seront réceptionnés d’ici fin 2016. Le secteur des travaux publics a bénéficié au niveau local récemment d’un programme de réalisation de signalisations horizontales sur 360km de routes nationales, a encore ajouté le responsable. R. R. 8.310 logements sociaux locatifs livré ou en voie de l’être, a été accordé en priorité aux détenteurs de pré-affectations notamment au profit des habitants des quartiers d’El Hamri et El Ghoualem, occupant des habitations menaçant ruine, conformément au calendrier élaboré par la wilaya d’Oran. L’opération de relogement s’est poursuivie pour concerner des familles d’El Hamri, de Sidi El Houari, Eckhmul et du centre-ville, ainsi qu’aux familles de Gdyel et de Hassi Ben Okba , a-t-on encore ajouté. Le wali d’Oran, Abdelghani Zaalane, avait annoncé, dernièrement à la presse, la signature, au début de l’année prochaine, d’une charte avec des représentants des habitants des sites précaires de Haï Lasnami (Sidi Chahmi), de Oued Aïn Beïda, de Haï EsSanouabar (ex-les Planteurs) et de Sidi El Bachir. En contrepartie de leur relogement, les habitants concernés s’engagent à ne tolérer aucune construction d’un nouveau taudis sur leur site d’habitation. «Nous sommes en train de mener une guerre contre les sites précaires et illicites. Nous déployons de grands efforts pour améliorer les conditions de vie des citoyens», a déclaré, lors d’une rencontre, le chef de l’exécutif de la wilaya. R. R. Classement aux nouvelles normes de 46 établissements hôteliers Pas moins de 46 établissements hôteliers de la wilaya d’Oran, totalisant une capacité de 4.850 lits ont été classés aux nouveaux standards internationaux par les commissions spécialisées, a-t-on appris auprès de la direction locale du tourisme et de l’artisanat. «Deux établissements hôteliaers ont été classés dans la catégorie 5 étoiles, deux autres dans la catégorie 4 étoiles, six dans la catégorie 3 étoiles, six autres dans la catégorie 2 étoiles et 17 ont décroché une seule étoile, a indiqué à l’APS, le chef du service de tourisme à la direction du tourisme et de l’artisanat de la wilaya, Mourad Boujenane, mettant en exergue les efforts consentis par les exploitants en vue d’adapter les structures hôtelières aux normes en vigueur. Le reste du parc hôtelier de la wilaya, soit 114 établissements, n’a pas encore été classé, a-t-il déclaré, assurant que les efforts se poursuivent pour sensibiliser les opérateurs à améliorer constamment la qualité et les prestations assurées par leurs structures. Toujours dans le cadre de la relance du plan qualité tourisme, le même responsable a avancé la classification, au niveau de la wilaya d’Oran, de 33 restaurants ayant amélioré le statut de leur établissement en diversifiant l’offre, conformément aux exigences des demandeurs. Pour ce qui est des agences de voyages, 33 ont été classées à la catégorie A, dédiée à la promotion du tourisme externe et 73 à la catégorie b, spéciale pour le tourisme interne, a-t-il souligné. En ce qui concerne les zones d’extension touristique (ZET), 9 à vocation balnéaire, d’une superficie de 2.133 hectares, sont en cours d’aménagement ou en en voie de finalisation, a-t-il fait savoir, ajoutant que les différentes études, une fois achevées, seront soumises à l’Assemblée populaire de la wilaya d’Oran pour approbation. Le défi reste cependant l’achèvement des études d’aménagement des ZET pour capter les investisseurs potentiels, afin d’éviter de rééditer le scénario de la ZET de Cap Carbon, qui est en voie de déclassement, a-t-il expliqué. R. O. N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 CONFLITS Irak Des soldats français pour désamorcer les bombes de Daech Ils sont 60 légionnaires français qui s'entraînent dans le désert aux Emirats arabes unis et apprennent à Bagdad à leurs homologues irakiens à désamorcer les engins explosifs posés par les jihadistes du groupe Etat islamique. Les soldats français au célèbre képi blanc appartiennent à la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), qui a combattu en Afrique durant la Seconde guerre mondiale et en Indochine. D epuis février 2015, ils font partie de la centaine de militaires français déployés en Irak pour former des soldats à la lutte contre les engins explosifs improvisés, les "IED" (en anglais: Improvised explosive device). Face aux armées d'instructeurs américains, ils revendiquent une approche différente. "On vit avec les soldats irakiens, on mange avec eux, on dort au même endroit", ce qui facilite une "adhésion complète dès le départ", explique le lieutenantcolonel Enguerrand (l'armée française refuse que soient cités les noms de famille de ses militaires), 40 ans, qui vient de passer quatre mois à Bagdad. Les Français forment une unité d'élite de l'armée irakienne, l'Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS). Ils ont pris leurs quartiers à Bagdad, dans son académie là où l'US Army est retranchée dans une enceinte américaine, "derrière des bunkers", résume un officier français. La Légion sait former ces militaires étrangers: elle recrute elle-même quasi exclusivement des étrangers à qui elle apprend en un temps record à devenir des soldats d'élite. "On a des facilités à apprendre à des gens qui ne partagent pas la même langue. On communique en anglais avec les Irakiens, en arabe aussi car on a dans nos rangs des arabophones", relève Enguerrand. Fort de son expérience en Afghanistan et au Mali, l'adjudant-chef Mikhaïl montre à ses élèves comment repérer les IED (mines artisanales, cocottes équipées d'un détonateur, ceintures explosives...), armes de choix des insurgés dans de nombreuses guerres asymétriques. Les IED sont utilisés par Al-Qaïda en Irak, les talibans en Afghanistan contre l'armée américaine et les autres forces occidentales présentes, et par le groupe Etat islamique. Selon Mikhaël, d'origine bulgare, "les gens de l'EI ne sont pas très ingénieux, ils ont facilement recours aux kamikazes. En Afghanistan, les talibans sont largement plus "high level"" (de haut niveau) - même si eux aussi utilisent régulièrement des candidats au suicide. Les jihadistes irakiens n'en causent pas moins de nombreux dégâts, bourrant d'IED les maisons qu'ils doivent abandonner, attaquant les checkpoints avec des voitures piégées ou faisant exploser leurs kamikazes dans des lieux publics. Après de sévères défaites en 2014, les soldats irakiens commencent à regagner du terrain - et réduisent les pertes dans leurs rangs, assurent leurs instructeurs français, grâce aux savoir-faire acquis. "Ma plus grande satisfaction, c'est de voir comment ils rentrent maintenant dans les maisons, cherchent les IED dissimulés jusque dans les cuisines, les frigos, les gamelles", résume Mikhaïl. Les bombes pouvant être cachées partout, les recherches prennent souvent de longues heures. La fatigue qui s'accumule peut rendre moins vigilant. Des différences culturelles entrent également en jeu: "Les Occidentaux ont un attachement différent à la vie. Ici on est un peu dans la culture du "Inch Allah". On met le blessé dans un camion, il part à l'arrière et on verra bien" comment il arrive, explique le major infirmier Emmanuel, qui apprend aux jeunes recrues le b.a-ba du secourisme au combat: poser un garrot, bien positionner le blessé pour maximiser ses chances de survie. En 2015, l'armée française dit avoir formé 1.700 combattants en Irak, à Bagdad et chez les Kurdes dans le nord (15.000 pour l'ensemble de la coalition). La mission de la 13e DBLE, basée depuis 2011 aux Emirats arabes unis, s'achèvera au printemps, avant le grand déménagement en France sur le plateau du Larzac (centre), au coeur du Massif central. Face aux besoins de l'armée française devant la menace terroriste, la 13e va retrouver la taille d'un régiment et passer à 1.200 soldats d'ici 2018. AFP Palestine/Vatican L'accord "historique" signé en juin entre en vigueur L' accord "historique" signé en juin dernier entre la Palestine et le Vatican (Italie) est entré en vigueur après accomplissement des formalités de procédure, a annoncé samedi le Saint-Siège. "L'accord entre le Saint-Siège et l'Etat de Palestine, qui consiste en un préambule et 32 articles, concerne les aspects essentiels de la vie et de l'activité de l'Eglise en Palestine, tout en réaffirmant le soutien à une solution négociée et pacifique au conflit dans la région", a souligné le Vatican dans un communiqué. Il a été signé le 26 juin dernier dans le palais pontifical par le secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des affaires étrangères), Mgr Paul Richard Gallagher, et le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad Al-Maliki. Etaient présents à la cérémonie de signature Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, Mgr Antonio Franco, le nonce apostolique, Mgr Giuseppe Lazzarotto, le délégué apostolique en Palestine, le représentant de Palestine auprès du Saint-Siège ainsi que les maires de Bethléem et de Ramallah. Dans son allocution lors de la cérémonie de la signature, Mgr Gallagher avait formé le v£u de voir l'accord soutenir les efforts visant à"mettre fin définitivement au conflit israélo-palestinien qui dure depuis des années". "Le processus de paix ne peut progresser qu'à travers la négociation entre les parties en présence et avec le soutien de la communauté internationale. Cela demande certainement des décisions courageuses", avait-il dit. La signature de cet accord bilatéral est le fruit d'un long cheminement se rapportant notamment à la prise de conscience par le Vatican de la réalité de la question palestinienne. R. I. Les DEBATS 9 Selon le chef du parti conservateur L'Allemagne ne pouvait pas accueillir plus de 200.000 migrants L'Allemagne ne pouvait pas accueillir plus de 200.000 demandeurs d'asile par an, alors que le pays a fait face en 2015 à un afflux record de migrants, a déclaré dimanche le chef du parti conservateur CSU (Union chrétienne-sociale) et chef de l'Etat régional de Bavière, Horst Seehofer. "En Allemagne, l'arrivée de 100.000 à, tout au plus, 200.000 demandeurs d'asile et réfugiés de guerre par an ne pose pas de problème", a indiqué M.Seehofer, dans une interview à l'édition dominicale de Bild. L'union chrétienne-sociale (CSU), qui ferraille contre la politique de la main tendue aux migrants de la chancelière Angela Merkel, est favorable à un plafond chiffré afin de limiter l'accueil des réfugiés en Allemagne. Cette solution est catégoriquement rejetée par la chancelière. "Ce chiffre (200.000) est supportable, et dans ce cas, l'intégration fonctionne également. Pour moi, tout ce qui va au-delà est excessif", a déclaré M. Seehofer, allié traditionnel de Mme Merkel mais qui est hostile à la politique migratoire portée par la chancelière. Lors du congrès de sa formation fin novembre, il avait critiqué Mme Merkel pour son refus de revenir sur cette politique. "Limiter le nombre de migrants doit être l'objectif principal en 2016", a insisté M. Seehofer, alors que la CSU doit se réunir mercredi et jeudi à Wildbad Kreuth (sud), où sont attendus Mme Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron. Etat régional riche et puissant, la Bavière, frontalière de l'Autriche, est en première ligne dans la crise migratoire car l'essentiel des migrants entrant en Allemagne le font via son territoire à l'issue d'un long périple à travers l'Europe. Syrie 16 éléments de Daech tués dans des combats Au moins seize éléments du groupe autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) ont été tués dans des affrontements avec des combattants d'une coalition arabo-kurde dans le nord de la Syrie, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Seize éléments de Daech ont été tués et 19 blessés samedi soir dans les combats près de Aïn Issa (située à une cinquantaine de kilomètres seulement au nord de Raqa, fiev de Daech) avec des membres des "Forces démocratiques syriennes (FDS)", qui ont repris une petite localité tombée quelques jours plus tôt sous contrôle de l'EI, a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Les FDS, formées principalement par les Unités de protection du peuple kurde (YPG) et des combattants arabes, se trouvent en première ligne de la lutte contre Daech. Le 26 décembre, la coalition a pris à l'EI le barrage de Tichrine sur l'Euphrate, dans le nord de la Syrie, ainsi que plusieurs localités sur la rive est du fleuve. Ce barrage est stratégique puisqu'il fournit en électricité de vastes régions de la province d'Alep, avait indiqué l'Ong syrienne. Il s'agissait de la deuxième grande opération de la coalition fondée en octobre, qui a repris à l'EI quelque 200 villages dans la province de Hassaké (nord-est). Le conflit en Syrie a fait plus de 260.000 morts depuis mars 2011. Plus de 55.000 personnes, dont plus de 2.500 enfants, ont été tuées en 2015, selon l'OSDH. R. I. 10 Les DEBATS FRICAINES N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Rwanda Washington déçu par la décision du président Kagame de se représenter Les Etats-Unis se sont dit samedi "profondément déçus" par la décision du président rwandais sortant Paul Kagame de briguer un troisième mandat et de potentiellement diriger le pays jusqu'en 2034. W ashington et l'Union Européenne ont exprimé à plusieurs reprises leur profonde inquiétude et ont appelé M. Kagame à quitter le pouvoir en 2017. "Avec cette décision, le président Kagame rate une occasion historique de renforcer et consolider les institutions démocratiques que le peuple rwandais s'est échiné à bâtir depuis plus de 20 ans", a déclaré samedi le porte-parole du département d'Etat américain, John Kirby, dans un communiqué. M. Kagame, 58 ans, avait annoncé jeudi soir qu'il se représenterait à la présidentielle en 2017, comme l'y autorise la nouvelle constitution approuvée massivement (98,4% des votants) par ses concitoyens lors d'un référendum le 18 décembre. M. Kagame est l'homme fort du pays depuis juillet 1994: à l'époque, sa rébellion du FPR avait chassé de Kigali les extrémistes hutu et mis fin au génocide qu'ils avaient déclenché trois mois auparavant (800.000 morts, essentiellement membres de la minorité tutsi). Ce Tutsi anglophone est crédité de la stabilité du Rwanda, qu'il a remis sur pieds avec un programme volontariste de développement économique. Mais celui qui, en 2010, avait laissé entendre que ce serait un échec pour lui s'il ne trouvait personne pour le remplacer avant la fin de son mandat actuel, est depuis accusé de verser de plus en plus dans une dérive autocratique. "Les Etats-Unis estiment que les changements de pouvoir respectant la constitution sont essentiels aux démocraties solides et que les efforts de dirigeants sortants visant à changer les règles pour se maintenir au pouvoir affaiblissent les institutions démocratiques", a ajouté M. Kirby dans son communiqué. "Les changements qui favorisent un individu au détriment du principe de transition démocratique nous inquiètent particulièrement", a-t-il encore dit, appelant "le gouvernement rwandais à garantir et protéger le droit de ses citoyens à exercer leur liberté d'expression, de conscience et de réunion pacifique - les caractéristiques des vraies démocraties". La nouvelle Constitution continue de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels, tout en abaissant sa durée de sept à cinq ans. Mais elle stipule aussi que la réforme n'entrera en vigueur qu'après un nouveau septennat transitoire, entre 2017 et 2024. Le président sortant est éligible pour ce septennat transitoire, de même qu'aux deux quinquennats suivants. Elu en 2003 et réélu en 2010 avec plus de 90% des voix à chaque fois, M. Kagame avait indiqué que sa décision de se représenter en 2017 - date limite de son dernier mandat selon la Constitution non révisée - dépendrait des résultats du référendum. Comme M. Kagame, plusieurs dirigeants africains ont récemment levé ou tenté de lever les limitations constitutionnelles du nombre de mandats, parfois au prix de mouvements de contestations, notamment au Burundi voisin, plongé dans une violente crise depuis plus de huit mois. AFP Crise au Burundi Recrudescence des violences sexuelles à Bujumbura A u Burundi, on assiste ces derniers mois à une recrudescence à Bujumbura des agressions sexuelles et viols par des hommes armés, qu'ils soient en uniformes ou non. Un phénomène qui avait quasiment disparu mais qui à la faveur de la crise, réapparait. Ce phénomène touche surtout les quartiers contestataires où la plupart des hommes ont fui par peur d'être arrêté, l'ont été ou même ont été tués. Les femmes se retrouvent donc seules et vulnérables. La plupart des victimes ne rapportent pas l'agression par honte ou par peur de représailles. Une jeune femme, les larmes aux yeux, refuse dans un premier temps de parler, elle demande à son amie d'écrire en français ce qui s'est passé : " des jeunes imbonerakure viennent à domicile pour voler et violer les femmes. Les policiers restent à l'extérieur ". Et quand la victime - elle-même - se met à parler, voilà ce qu'elle raconte. " Ils ont toqué, j'étais derrière la porte et j'ai ouvert. L'un m'a pris, il m'a menacé avec son fusil. Il m'a demandé de rentrer dans la maison, puis dans la chambre. Je lui ai dit d'aller la voir lui-même. Il a dit : couche-toi, enlève ta robe. Ils étaient à trois. Ils étaient au-dessus de moi avec les fusils. " Cette jeune femme assure que ces trois hommes armés l'ont juste déshabillé. Mais qu'ils sont repartis sans la violer en emportant son téléphone et son argent. Quelques rues plus loin, une autre femme raconte une histoire similaire qui aurait cette fois impliquée des hommes en tenue militaire. De sa parcelle, elle pouvait entendre les cris de sa voisine. " La maman n'a pas voulu le dire par honte. Elle nous a seulement dit qu'on lui avait enlevé ses habits, qu'on ne l'a pas violé, mais nous savons que c'est la tradition burundaise. Ce n'est pas facile de dire quelque chose comme ça. Même si on viole ta fille, tu ne peux pas le dire. Tu as aussi peur qu'on te tue. Mais ça se passe tous les jours. " Cette seconde victime aurait quitté sa maison le jour même avec ses enfants Ces cas ne sont pas isolés. D'autres victimes racontent que le 11 décembre, après l'attaque contre des camps militaires, alors que la répression bat son plein, des policiers sont entrés sur leur parcelle pour chercher des armes. Mais l'un d'eux oblige les femmes à rentrer à l'intérieur de la maison. L'une d'elles se réfugie dans une chambre. Un policier la retrouve. " J'avais tellement peur, j'avais peur de mourir. Voir comme ça quelqu'un que vous ne connaissez pas, vous toucher, enlever vos vêtements. Au départ, je pensais qu'il cherchait mon téléphone, mais je l'avais déjà donné. Je lui ai expliqué, mais il a continué. " Le même policier - toujours selon ces victimes - ne se serait pas arrêté là. " Une fois qu'il a fini avec mon amie, il m'a appelé dans la chambre. Il a commencé à enlever les vêtements, mes sous-vêtements. J'avais l'impression que j'allais mourir, je ne disais rien parce que j'avais peur qu'il me tue. J'étais sur le point de m'évanouir. " Une officier supérieur serait intervenu pour mettre fin à l'agression sexuelle des deux jeunes femmes, rapportent-elles, disant à son subordonné qu'ils avaient des choses à faire. Face à ces témoignages de viols perpétrés par des hommes armés dans les quartiers contestataires de Bujumbura, le gouvernement répond. Therence Ntahiraja, porte-parole du ministère de l'Intérieur, assure n'avoir eu connaissance d'aucun rapport relatant de tels actes dans la capitale. Pour lui ce sont des " des mensonges, des rumeurs " montés par des opposants, dans le but de diaboliser les forces de sécurité burundaises. RFI Niger Fin du dépôt des candidatures à la présidentielle Au Niger, le dépôt des dossiers des candidats à la présidentielle de février prochain s'est clôturé samedi 2 janvier à 18h. Une dizaine de candidats issus des partis politiques toutes tendances confondues, dont l'actuel président Issoufou Mahamadou, ont déposé leur dossier au ministère de l'Intérieur, qui va les transmettre à la Cour constitutionnelle, chargée d'en examiner la validité. Issoufou Mahamadou aurait à affronter une dizaine d'autres candidats à la conquête du fauteuil présidentiel en février prochain. Parmi eux, Hama Amadou, en prison depuis le 14 novembre dernier, date de son arrivée à Niamey. Ce dernier est poursuivi par la justice dans l'affaire dite des " bébés trafiqués " du Nigeria. Le président du Moden Fa Lumana attend le 11 janvier prochain pour savoir la suite que réservera la Cour d'appel de Niamey à la demande de mise en liberté provisoire introduite par ses avocats. Il faut aussi préciser que la moitié de ces candidats s'étaient déjà présentés au moins présenté une fois à un scrutin présidentiel au Niger. L'actuel président Issoufou Mahamadou du PNDS-Tarayya, Seyni Oumarou du MNSD Nassara, Amadou Boubacar Cissé de l'UDRTabbat, Hama Amadou du Moden Fa Lumana, Cheiffou Amadou du RSD ou encore Mahamane Ousmane, qui, pour la première fois, se présente sous le parrainage d'un autre parti politique : non celui du CDSRahama, mais plutôt celui du MNRDHankouri. A présent, il revient au ministère de l'Intérieur d'acheminer l'ensemble des dossiers à la Cour constitutionnelle, juge électoral qui traitera cas par cas la validité de ces candidatures. Le tout au moment où les Nigériens attendent le rapport d'audit du fichier électoral qu'effectuent les experts de l'OIF (Organisation internationale de la Francophonie) à la demande de la Céni. Un rapport attendu en début de semaine prochaine. RFI 12 Les DEBATS EN DEBAT Au Venezuela, la République participative gagne du terrain Par Thierry Deronne C ette décision a aussitôt été dénoncée comme « démagogique» par le secrétaire général de la MUD (plateforme de la droite), Chuo Torrealba, pour qui « la seule manière de garantir l’emploi est le libre marché ». Autre loi signée par le président, la Loi des Semences (1) que viennent d’approuver les députés chavistes : « Nous entrons dans un profond processus de transformation pour remplacer notre modèle agricole actuel par un modèle agroécologique, écosocialiste, pour produire nos propres semences et cesser d’importer des OGMs à des prix astronomiques » a précisé Maduro. Le mandataire a également signé la loi des « Conseils citoyens de rang présidentiel » qui ont pour tâche de nourrir l’agenda gouvernemental. Ces conseils existent déjà, formés par les mouvements sociaux les plus divers : peuples indigènes, travailleur(se)s de la culture, mouvements féministes, travailleur(se)s, pêcheurs, paysans, personnes souffrant d’un handicap, étudiants et jeunesse, communes (2). Ils voient à présent leur existence et leurs fonctions protégées et garanties par la loi. « Ils pourront ainsi fonctionner au rythme des besoins du pays et faire des propositions concrètes » a expliqué le président vénézuélien pour qui « cette instance de pouvoir doit être de plus en plus dynamique, et avoir plus de pouvoir encore que le conseil des ministres ». « Le peuple doit être président à cent pour cent. Nous ne pouvons nous laisser gouverner par aucune élite, aucune oligarchie. Et pour que cela ne reste pas théorique, je vais instituer un organe supplémentaire » a poursuivi Maduro en créant le «Conseil populaire d’État », instance inédite dans l’histoire politique du pays: « nous attendons de ce conseil un haut niveau critique vis-à-vis de la gestion gouvernementale. » Un « parlement communal » Aux lois promulguées par le président bolivarien s’ajoute la création par l’Assemblée Nationale, le 15 décembre, d’une autre instance tout aussi neuve au Venezuela : le Parlement Communal National. Dénoncée par les députés de droite comme « inconstitutionnelle » ou comme « coup d’État du régime chaviste pour refuser le verdict des urnes », la nouvelle assemblée ne prétend pourtant pas concurrencer celle des député(e)s. Elle est plutôt la conséquence logique de quinze ans de construction de démocratie participative. Ce parlement communal puise son origine dans la Constitution Bolivarienne (3) approuvée au suffrage universel en 1999 et qui instaure la démocratie participative et « protagonique » : « N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Tous les citoyens et les citoyennes ont le droit de participer librement dans les affaires publiques, directement ou par l’intermédiaire de leurs représentant(e)s élu(e)s. La participation du peuple dans la formation, l’exécution et le contrôle de la gestion des affaires publiques est un moyen nécessaire pour atteindre le processus qui garantisse un complet développement, tant individuel que collectif. C’est une obligation de l’Etat et un devoir de la société de faciliter l’émergence des conditions les plus favorables pour sa pratique.» (Art. 62). L’article 70 évoque le droit de participation directe des citoyens dans la sphère législative, avec la possibilité de formuler des lois d’initiative populaire – comme la Loi des semences, récemment approuvée grâce à une forte mobilisation sociale (1). Le Parlement Communal est également prévu dans la plus récente Loi Organique des Communes (Articles 21 au 31) qui le définit comme “l’instance majeure d’auto-gouvernement de la commune” qui peut s’agréger pour former une instance plus vaste. Il ne s’agit pas donc pas de supplanter les compétences de l’Assemblée Nationale mais de faire en sorte que les parlements de chaque commune (4) élisent des délégué(e)s pour former un auto-gouvernement national. Celui-ci se réunira chaque mois et disposera d’un pouvoir législatif – se faire l’écho d’initiatives recueillies A partir du 5 janvier 2016 le parlement vénézuélien accueillera une majorité de députés de droite. Face à leur intention annoncée de revenir sur les mécanismes de la démocratie participative et sur les acquis sociaux, le président Nicolas Maduro a promulgué ce 29 décembre l'interdiction de licenciement jusqu'à la fin de 2018 : " c'est le fondement même de la doctrine constitutionnelle de la révolution bolivarienne: protéger celui qui est juridiquement le plus faible, la travailleuse ou le travailleur, face au capitalisme. ". dans les assemblées populaires, proposer des lois d’initiative citoyenne, voter des normes de décentralisation, de déconcentration, de planification budgétaire en matière d’éducation, de santé, de logement à l’échelon communal. Il aura également une fonction de suivi – appuyer les nouvelles communes en approuvant leurs projets territoriaux, en leur transférant des compétences, des financements, pour qu’elles puissent superviser et orienter les politiques publiques sur leurs territoires. Pari tenu : un million de logements Ce 30 décembre 2015, dans la chaleur moite du quartier populaire Caña de Azucar de la municipalité de Maracay, Nicolas Maduro a remis à une famille les clefs du millionième logement public construit par la révolution. « Plus besoin de rasoir » a-t-il plaisanté, rappelant qu’il s’était engagé à se raser la moustache si l’objectif n’était pas atteint à la fin de l’année. Avant de rappeler que le secteur privé n’avait pratiquement rien investi cette année dans la construction de logements, que la population a participé à 60% dans la main d’œuvre qui a édifié tous ces immeubles, et que le gouvernement bolivarien respectera sa promesse de construire 3 millions de logements publics en 2019. Alors que les gouvernements de Russie ou d’Arabie Saoudite annoncent des mesures d’austérité pour pallier la chute de 60% des cours du pétrole, Maduro a confirmé que le Venezuela fait le choix inverse depuis deux ans : maintenir et développer les politiques sociales. En vue d’augmenter les ressources publiques, le président a annoncé de nouvelles lois sur le développement des activités pétrochimiques ou sur l’exploitation directe par l’État des gisements d’or et d’autres métaux précieux, pour « éliminer les exploitations illégales des garimpeiros, tout en protégeant les populations indigènes et l’environnement ». A partir d’aujourd’hui, a-t-il expliqué par ailleurs, “les grands capitaux devront payer un impôt de 0,75% pour chacune de leurs transactions financières – ce qui permettra de capter de nouvelles ressources pour nos politiques sociales. Près de 3000 sociétés privées concentrent une masse gigantesque de capital, elles ont même, au cours de la guerre économique, augmenté leur capital de 300 à 400%. Ils font payer la population en gonflant leurs prix alors qu’ils payent le moins d’impôts possible en usant de toutes sortes d’artifices. Nous, comme Robin des Bois, nous allons imposer ces grosses fortunes. Nous décidons aujourd’hui d’élever l’assiette imposable jusqu’à 40%, au juste niveau, pour le restituer aux citoyens en travail, en alimentation, en logements. » N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Les DEBATS 13 Le capitalisme : Décrypter les mimiques et grimaces de son visage pour en contrer les effets pervers et destructeurs La seconde a les mêmes attributs dans la mesure où les campagnes électorales sont totalement contrôlées par une minorité allant du choix des candidats en passant par les sondages jusqu’au verdict final. Dans les deux modes il y a nécessité de présenter un chef de file, un personnage qui pave la voie à ceux et celles qui militent pour la même et unique idéologie, c’est-à-dire l’idéologie du pouvoir et de l’enrichissement individuel. Au sommet de la pyramide se situe le 1% des plus riches et le reste est occupé par les classes professionnelles servantes, les petits marchands, les petits propriétaires terriens ainsi que les classes populaires exploitées. Les valeurs promues par le capitalisme ultralibéral sont celles des pouvoirs absolus ou autoritaires des grandes puissances et de leurs serviteurs les plus soumis, pouvoirs exercés sur l'ensemble des sociétés. S'enrichir au détriment de l'État ou de la collectivité est le mot d'ordre donné. Une culture des idoles Par Jules Dufour A cquérir des biens et les vendre dans un environnement spéculatif, en toute liberté, est la recette toute rêvée. Puis, vient cette soif insatiable du pouvoir et de domination sur l’ensemble de l’humanité d’une minorité de privilégiés (journaldunet.com) auxquels il a donné naissance, une situation mise en relief par le mouvement des Indignés. Au menu quotidien du fonctionnement du capitalisme se déploie une publicité souvent mensongère et trompeuse de biens non essentiels à la vie, de produits de prestige et de produits destructeurs comme les armements. Tous les jours est exhibée la propagande des plus puissants possédants : se mieux positionner pour investir et faire des profits et encore plus de profits. Cette grande comédie est jouée et légitimée par les institutions financières internationales et nationales. Leurs tentacules s’étendent, par le biais des entreprises multinationales et de leurs filiales à l’étranger, dans tous les recoins où il est possible de trouver un bon marché de consommateurs et des richesses à exploiter. Cette quête inlassable de rentes de situation favorables à l’accumulation du capital rend les principaux protagonistes complètement obnubilés par l’obtention du gain. Ceux-ci empruntent alors tous les moyens, y compris la guerre, pour s’enrichir le plus rapidement possible et surtout se transformer en des parasites de la société, souvent champions de l’évasion fiscale, de la collusion, de la fraude et de la spéculation. metteurs pour leurs investissements, les protéger et accroître ainsi leur puissance. Tout mouvement de contestation ou de dissidence observés allant à l’encontre de leurs intérêts est réprimé selon les préceptes dictés par des appareils juridiques placés sous la férule des plus puissants et des plus riches. Il est primordial alors, pour ce faire, de contrôler la gouvernance mondiale au moyen de la fidélisation des chefs d’État et de gouvernement et des institutions internationales. La résultante inéluctable de ce processus consiste dans l’appauvrissement et la marginalisation de la majorité. Selon le PNUD, - Plus d’un milliard d’êtres humains vivent avec moins d’un dollar par jour. - 2,8 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent avec moins de 2 dollars par jour. - 448 millions d’enfants souffrent d’insuffisance pondérale. - 876 millions d’adultes sont analphabètes, dont deux-tiers sont des femmes. - Chaque jour, 30 000 enfants de moins de cinq ans meurent de maladies qui auraient pu être évitées. - Plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à de l’eau salubre. - 20% de la population mondiale détient 90% des richesses (atd-quartmonde.org). Les processus de concentration de la richesse Les grimaces ou les déformations du visage du capitalisme totalitaire et mondialisé se matérialisent à l’intérieur de l’information véhiculée à l’échelle mondiale par les principaux medias. Il s’agit alors des faux sourires des speakers en vue de la télévision, des messages trompeurs des entreprises commerciales, du traitement souvent sélectif et biaisé donné à la nouvelle, de l’idéologie transmise par le cinéma populaire et des promesses illusoires de la classe politique dans les enceintes du pouvoir. Les principaux mondes qui profitent du bien commun pour accumuler le capital et concentrer la richesse collective entre quelques mains sont au nombre de quatre : le monde du divertissement incluant les sports professionnels avec les dieux des stades, celui des communications, celui de la finance et celui des forces de sécurité vouées à la protection des avoirs des riches et dont on ne cesse de glorifier le courage, la bravoure et les exploits (les armées nationales, les forces policières et les agences de sécurité). Inspirés par la même logique les quatre utilisent le cadre de l’État-nation ou tout simplement celui de l’ensemble économique régional ou mondial pour conquérir des marchés de consommation pro- Les grimaces du capitalisme Une gouvernance pyramidale Deux modes sont préconisées par le système, la dictature ou la démocratie « contrôlée ». La première permet, par la force et la violence armées, de maintenir l’ordre établi et la paix sociale afin de favoriser le développement des affaires. L’idolâtrie s’avère une approche chère au système capitaliste global en vue de glorifier son existence et son utilité indispensable sur cette planète. La consécration de stars dans les domaines politique et culturel est le moyen par excellence auquel on a recourt. Les louanges et hommages adressés aux membres des royautés sont également privilégiés. Ils constituent les symboles de la richesse qu’il importe d’acquérir pour devenir célèbre. Un être dogmatique Le capitalisme se présente à toutes les échelles avec un visage souriant afin de mobiliser les individus et les organisations derrière ses dogmes (des affirmations considérées comme fondamentales, incontestables) tels que les suivants analysés par Marco Van Hees (frerealbert.be). - Le capitalisme est le moins pire des systèmes - Hors de l’économie de marché, point de salut - Le privé est plus efficace que le public - Il faut sauvegarder la compétitivité des entreprises - Une meilleure régulation permet d’éviter les crises - Le monde politique est impuissant face aux multinationales - L’économie de marché et la démocratie sont indissociables Ces dogmes sont transformés en messages et sont diffusés par tous les médias d’information possibles et inimaginables. Il s’agit alors d’un harcèlement publicitaire inlassable qui ne laisse aucun répit aux citoyens. Bref, le capitalisme cherche à pénétrer dans tous les secteurs de l’activité humaine. Tout devient marchandise et objet spéculatif. Conclusion Pour contrer le capitalisme et ses effets pervers il importe d’abord de les identifier, de les reconnaître et de les dénoncer. Ensuite, il est important de choisir un champ d’action et de s’engager sur le terrain en proposant des projets collectifs qui vont à l’encontre de ceux qui détruisent l’environnement naturel et humain promus par le système et, en particulier, les projets qui favorisent l’hyper-concentration urbaine, la spéculation foncière, le phénomène de l’accaparement des terres et l’expansion de l’agrobusiness. Il y a nécessité de travailler en toute solidarité, en définitive, à la libération des peuples du joug imposé par ce système dans toutes les sphères de l’activité humaine. J. D. Conférence de Paris, la COP21: du désespoir à l'espérance Par Gérard Montpetit En cette semaine située entre la dinde et la tourtière, il est normal de faire un bilan des évènements marquants de l’année. C’est vrai également pour la Conférence de Paris. Après l’euphorie de la déclaration finale, j’oscille entre le désespoir et l’espérance lorsque je regarde la portée véritable de cet accord. On pourrait dire qu’il contient de bonnes et de mauvaises nouvelles. Commençons par les mauvaises. Malgré une volonté affirmée des 195 pays de réduire le réchauffement climatique à moins de 2 degrés C., le père des études sur le climat, M. James Hansen, est profondément déçu car les engagements sont de belles promesses, mais sans aucune action véritable. Pour les nations signataires, l’accord n’est pas plus contraignant qu’une résolution du jour de l’an… Pensons aux promesses du président Obama : oui, ses engagements sont sincères, mais le Congrès des États-Unis est dominé par des climatonégationnistes républicains, dont James Inhole. Pour des raisons de politique partisane, on peut parier que la bonne intention de M. Obama prendra le bord des tablettes bureaucratiques… Le pire obstacle aux espoirs d’avoir une planète habitable en l’an 2100, ce sont les privilégiés… qui voudront conserver leur main mise sur l’économie mondiale! Si l’humanité respecte les engagements de COP21, cela veut dire que les grandes transnationales des énergies fossiles perdront des milliers de milliards de dollars en «investissements inutiles» selon plusieurs études, dont celle de Carbon Tracker. Des crimes ont été commis pour des sommes bien moindres! Pour sauver leurs intérêts, les firmes de relations publiques vont accélérer le rythme des publicités qui font l’écoblanchiment des énergies fossiles, comme celle de Gaz Métro qui tente de nous faire avaler la couleuvre que le gaz naturel, une énergie fossile majoritairement produite par fracturation hydraulique, est une énergie propre, ou que l’oléoduc Énergie Est n’augmentera pas la production de gaz à effet de serre. À moins que les citoyens, bien infor- més, n’envoient paître ces tentatives de «greenwashing», les «Esso» et «Shell» de ce monde, avec la complicité de certains politiciens, vont tenter de greffer une poignée de valise dans le dos de 7 milliards d’humains! Maintenant, les bonnes nouvelles. La conférence a gravé dans la conscience collective que les réchauffements climatiques sont une menace grave pour notre avenir. tre sensibilisé à la question, c’est le premier pas… et non le moindre. Ce sont souvent les citoyens, les gouvernements provinciaux et les municipalités qui sont à l’avant-garde de la lutte contre la production de gaz carbonique. De plus, les nouvelles technologies avancent à pas de géant. Le prix par kilowatt de l’éolien et des capteurs solaires est maintenant concurrentiel avec l’électricité produite avec du charbon ou du pétrole. Environ 20% de l’électricité des États-Unis provient du renouvelable. Ajoutons à cela, qu’il y a un engouement pour les voitures électriques comme la Tesla ou la Volt; un engouement comparable à celui qui a engendré l’internet et le téléphone intelligent. Lorsque la méga-usine de batteries de Testa, présentement en construction en Arizona, commencera la production, là aussi, on verra une chute des prix qui entrainera une révolution. Enfin, la conscientisation est aidée par certains événements. Pendant la conférence, des épisodes de smog intolérables ont handicapé la vie dans de grandes métropoles comme Beijing. La Chine, deuxième économie du monde, réalise que la vie économique ne peut fonctionner si ses citoyens sont condamnés à respirer de l’air chargé de particules polluantes. Le coût de ne rien faire devient trop élevé! Les grandes entreprises, aidées par certains politiciens, vont continuer de bloquer les efforts pour limiter la production de gaz à effet de serre. De l’autre côté, la conscience populaire, les nouvelles technologies et les coûts des catastrophes naturelles vont faire avancer les politiques. Est-ce que les forces du gros bons sens vont réussir à s’imposer avant qu’il ne soit trop tard pour les générations à venir? G. M. 14 Les DEBATS KIOSQUE N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 Arabie Saoudite Colère après l'exécution d'un chef chiite L'Arabie saoudite a exécuté 47 "terroristes", dont le chef religieux chiite Nimr Baqer al-Nimr, figure de la contestation contre le régime, suscitant l'indignation dans le monde chiite et une crise diplomatique avec Téhéran. L es protestations les plus fortes sont effectivement venues d’Iran, puissance chiite qui a averti que Ryad paierait «un prix élevé» pour l’exécution du cheikh Nimr, tandis que des appels à manifester ont été lancés pour dimanche. Des manifestants ont lancé des cocktails Molotov samedi soir contre l’ambassade d’Arabie à Téhéran, incendiant une partie du bâtiment dans lequel ils ont pénétré avant d’être chassés par la police. «Le feu a détruit l’intérieur de l’ambassade», a déclaré à l’AFP un témoin sur place. A Machhad (nordest), seconde ville d’Iran, des manifestants ont également attaqué et incendié le consulat saoudien. Le ministère saoudien des Affaires étrangères avait convoqué quelques heures plus tôt l’ambassadeur d’Iran pour protester contre «les déclarations agressives» de Téhéran, estimant qu’elles représentent «une flagrante ingérence dans les affaires du royaume». Peu après, Ryad a accusé l’Iran, pays «sans vergogne», de «fulminer au sujet des droits de l’Homme» alors que Téhéran mène des exécutions «sans cadre légal clair» et est bien «le dernier à pouvoir accuser d’autres de soutenir le terrorisme». Les condamnés - 45 Saoudiens, un Égyptien, un Tchadien -, jugés pour différentes affaires, ont été exécutés au sabre ou par balles dans 12 villes du royaume. La plupart étaient des jihadistes du groupe Al-Qaïda. Après l’exécution du cheikh Nimr, quelques centaines d’hommes et de femmes avaient manifesté en Arabie saoudite dans la ville à majorité chiite de Qatif (est), arborant des portraits du dignitaire chiite. Washington s’est dit inquiet que les «tensions communautaires» en Arabie ne «s’exacerbent à un moment où il est urgent de les apaiser». Le cheikh Nimr al-Nimr, 56 ans, virulent critique de la dynastie sunnite des Al-Saoud, a été la figure de proue du mouvement de contesta- Maurice tion qui avait éclaté en 2011, dans la foulée des printemps arabes, dans l’est de l’Arabie où vit l’essentiel de la minorité chiite. Cette communauté, concentrée dans la province orientale riche en pétrole, se plaint d’être marginalisée dans ce pays majoritairement sunnite. L’exécution du cheikh Nimr «provoquera la colère des jeunes» chiites en Arabie saoudite, a mis en garde son frère, Mohammed alNimr. «Il y aura des réactions négatives à l’intérieur du royaume et à l’étranger mais nous espérons qu’elles seront pacifiques». Le cheikh Nimr avait été condamné à mort en octobre 2014 pour «terrorisme», «sédition», «désobéissance au souverain» et «port d’armes» par un tribunal de Ryad. L’ONG Amnesty International avait dénoncé un «procès inique». Son arrestation en juillet 2012 avait déjà provoqué de violentes manifestations. Pour Philip Luther, directeur d’Amnesty pour le MoyenOrient, son exécution «suggère» que les autorités saoudiennes «utilisent les exécutions pour régler des comptes politiques (...) sous couvert de lutte contre le terrorisme». Pour la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, «ce cas a le potentiel d’enflammer un peu plus les tensions sectaires qui font déjà beaucoup de dégâts dans la région». A Bahreïn, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants chiites. En Irak, des centaines de personnes ont manifesté leur colère dans la ville sainte chiite de Kerbala (centre). Un dirigeant du parti chiite Dawa au pouvoir a appelé à la fermeture de l’ambassade saoudienne récemment rouverte à Bagdad ou l’exécution des «terroristes» saoudiens détenus dans le pays. Au Yémen, où l’Arabie saoudite dirige une coalition militaire contre les rebelles chiites, l’association de théologiens liée aux rebelles a condamné l’exécution et prévenu d’»une révolution écrasante». Le mouvement chiite libanais Hezbollah a dénoncé «un crime haineux perpétré sur la base de fausse allégations». AFP Lire également page 24 Etats-U Unis Les sacs en plastique Bill Clinton rejoint la campagne interdits pour les courses présidentielle de sa femme Depuis le premier janvier les sacs en plastique habituellement utilisés pour les courses sont interdits sur l’île M a u r i c e . Annoncée depuis six mois, la nouvelle loi sur la protection de l’environnement prévoit des amendes allant jusqu’à 270 dollars pour toute personne trouvée coupable de vente des sacs en plastique. Le gouvernement mauricien est resté fermement sur sa volonté de bannir les sacs en plastique devenus un véritable fléau affectant l’écosystème terrestre comme maritime. Un moratoire de six mois réclamé par la Plastic Products Manufacturers Association a été refusé. L’association des fabricants des sacs réclamait un délai pour leur permettre d’importer de la matière première pour des sacs biodégradables et des équipements de production répondant aux normes internationales. Elle avait porté l’affaire en Cour mais a essuyé un revers. La juge Aruna Devi Narain a trouvé que les règlements ont été faits légitimement par les autorités compétentes et pour la protection de l’environnement et de l’intérêt public. Le gouvernement prône désormais l’utilisation de sacs en papier ou en matières biodégradables. Toutefois, les sacs qui sont déjà en circulation peuvent être utilisés ‘par les consommateurs uniquement’. Ces derniers, qui détiennent ces sacs chez eux, pourront les utiliser autant de fois qu’ils le souhaitent sans en être inquiétés par les autorités. Mais, ils ne pourront acheter d’autres. Quant aux commerçants qui disposent de ce type de sacs, ils doivent, eux, s’en débarrasser en les revendant à des entreprises de recyclage. Les gérants de boutiques et de supermarchés sont un peu plus embarrassés car les sacs biodégradables ne sont pas encore disponibles ou très rares. Ils devraient faire leurs apparitions dans un mois a confié un responsable d’une chaîne de supermarchés. Les producteurs locaux, quant à eux, n’ont toujours pas importé les matières premières pour pouvoir se lancer dans la production. Sur l’île Rodrigues, qui fait partie de la République de Maurice, l’Assemblée regionale avait déjà appliqué cette mesure depuis l’année dernière. R. I. L’ ancien président américain Bill Clinton fera campagne lundi dans le New Hampshire (nord-est) afin de soutenir pour la première fois sa femme Hillary, favorite du parti démocrate dans la course à la Maison Blanche. Bill Clinton doit se rendre à Nashua dans une université locale avant de rejoindre la mairie d’Exeter, ont indiqué des médias locaux. Hillary Clinton est devenue la cible privilégiée de Donald Trump, favori des républicains pour la présidentielle, qui auparavant éreintait davantage les rivaux de son propre camp. Des conseillers d’Hillary Clinton ont expliqué que Bill Clinton allait parler de la manière dont sa femme pourrait remporter les élections primaires dans cet Etat début février. Hillary Clinton avait remporté le New Hampshire en 2008 quand elle concourrait contre Barack Obama. Donald Trump a affirmé samedi sur Twitter qu’il «espérait que Bill Clinton commence à parler des sujets de femmes pour que les électeurs puissent voir combien il est hypocrite et combien Hillary a maltraité ces femmes», dans une allusion aux rumeurs sur les infidélités de l’ancien président. L’homme d’affaires a aussi estimé que Hillary Clinton n’avait ni «la force ni l’endurance» pour être présidente. Trump avait le mois dernier dénoncé le «terrible bilan» de Bill Clinton en matière de femmes. «Hillary se trompe si elle pense qu’elle peut faire venir son mari avec son terrible bilan en matière d’agressions contre des femmes, tandis qu’elle-même joue la carte du féminisme contre moi», avait-il tweeté. Les scandales à caractère sexuel qui ont entaché les mandats de Bill Clinton comme gouverneur de l’Arkansas (19831992) ou président des EtatsUnis (1993-2001) sont une «cible justifiée» en 2016, a estimé Trump. Les républicains au Congrès avaient essayé en vain de démettre Bill Clinton de ses fonctions présidentielles en 1998 après sa liaison avec une stagiaire, Monica Lewinsky. Le New Hampshire sera le premier Etat à accueillir le 9 février des primaires sous la forme d’élections à bulletin secret. Avant lui, l’Iowa (centre) accueillera le 1er février la première primaire sous forme de «caucus», qui est une consultation publique à main levée. AFP Mexique Assassinat d’une maire tout juste élue à Temixco Un commando armé a assassiné samedi la toute nouvelle maire de Temixco, une ville de l’Etat de Morelos dans le centre du Mexique, gangrenée par le crime organisé, a-t-on appris auprès des autorités locales. Le gouverneur de l’Etat, Graco Ramirez, a confirmé l’»attentat» contre la maire Gisela Mota, 33 ans, qui était comme lui élue du parti de gauche PRD. Il a assuré que les auteurs présumés avaient été «arrêtés». Plusieurs hommes armés sont entrés chez Mme Mota, qui avait pris ses fonctions seulement 24 heures plus tôt, et ont ouvert le feu, selon des sources policières. Située à quelques 90 km au sud de la capitale, Temixco est une des villes mexicaines qui connait le plus fort taux de délinquance, via des bandes organisées spécialisées notamment dans le trafic de drogue qui opèrent souvent avec la complicité d’autorités locales. L’une de ces bandes est le cartel Guerreros Unidos, accusé d’être responsable de la disparition des 43 étudiants en septembre 2014 dans l’Etat voisin de Guerrero. Le gouverneur Ramirez a prévenu qu’il n’y aurait «pas d’impunité» pour l’assassinat de Mme Mota, qui intervient en plein coeur d’une bataille politique autour du fonctionnement des polices locales. AFP N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 CULTURE Les DEBATS Théâtre national Mahieddine Bachtarzi La pièce de théâtre "El' Laz" présentée La générale de la pièce de théâtre "El' Laz" (l'as) a été présentée samedi soir à Alger, avec le souci de mettre à la lumière du jour une partie de l'histoire de la révolution algérienne, où le devoir de prendre les armes contre l'ennemi s'est mêlé à l'idéologie et à l'égo de chacun. P résenté au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (Tna), la pièce répercute le conflit avec soi, propre à quelques héros de la guerre de libération nationale, unis pour le même idéal, pourtant parfois divergents quant aux formes à donner à la stratégie du combat libérateur. Adaptée par Mohamed Bourahla du roman éponyme (1976) de l'écrivain algérien Tahar Ouettar (1936-2010), "El' Laz", tragédie expressionniste savamment conçue par Yahia Benamar, est rendue tel un arrêt sur image sur le désir inné de vouloir mettre en conformité son idéologie et ses convictions personnelles avec l'idéal révolutionnaire qui appelait uniquement à libérer le territoire. Dans une idée de génie d'où le spectacle puise sa force, Yahia Banamar a mis en scène six stèles représentant des héros de guerre quittant leurs socles après avoir laissé leurs armes en suspens, pour se retrouver à nouveau dans une double tem- poralité liant le passé au présent pour livrer une part douloureuse de la réalité de l'histoire à la jeunesse d'aujourd'hui. Répondant de toute évidence à l'appel de la patrie, les six monuments, dans leurs accoutrements de guerriers aux couleurs argentées -car élevés par la nation au rang de la solennité-, s'échangent des vérités embarassantes, chacun accusant l'autre de s'être enfermé dans son égo en voulant à tout pris organiser la stratégie du combat et entretenir l'élan de la révolution au nom de convictions idéologiques ou d'intentions de s'octroyer la position de leader. El'Laz, personnage campé par le jeune Samy Zelmati, musicien par ailleurs distribué pour la première fois, a rendu le rôle d'un jeune d'aujourd'hui, tourmenté par le sort tragique qu'a connu son père, ancien combattant, victime d'un complot où il s'est retrouvé accusé à tort de haute trahison. Dans des échanges intenses au rythme ascendant, les stèles animées par la seule volonté d'El Laz, s'inculpent mutuellement sans pour autant pouvoir établir de complicité avérée avec l'ennemi, laissant ainsi le doute s'installer, ce qui a accentué la douleur du jeune, confronté à des vérités qui n'avaient pas lieu d'être entre des frères de combat. Les comédiens Hakim Benkhaled, Ali Djebara, Djallal Draoui, Laïd Benamara, Hocine Moustiri, Samy Zelmati et Tarek Atrous, permettant par moments à leurs personnages respectifs de justifier, dans des monologues, leurs attitudes sectaires, relevant de "la nature humaine", ont brillamment porté le texte occupant tous les espaces de la scène. Le spectacle renvoyant au "Hamartia" (à l'époque du théâtre de l'Antiquité, erreur de jugement causant le malheur du héros tragique),a entretenu de manière récurrente le vieil adage populaire "Ma yebqa fel'oued ghir h'djarou" (ne restera de la rivière que ses rochers) pour dire qu'il n'y a que la vérité qui compte. Egalement £uvre de Yahia Banamar, la scénographie faite d'un plancher tout en rouge et d'un socle de stèle multifonctionnel pareillement teinté, a bien répercuté la teneur du propos et la densité du texte rendu en Arabe classique, avec quelques interventions dans le parler populaire. La musique et les ambiances sonores signées par Farouk Houhamdi, ont dessiné les atmosphères de méditation souhaitées par le metteur en scène, tenant le public relativement nombreux en haleine devant la pertinence d'un tel sujet porté pour la première fois sur les planches. Les six stèles, unanimes à dire à l'issue du spectacle que rien de toutes les vérités rétablies ne touche à la sacralité de la révolution armée, rejoignent leurs socle, comme lors de la scène d'exposition, reprenant leurs armes respectives restées en suspens durant toute la représentation. La pièce de théâtre "El'Laz" qui attend d'autres dates de programmation à travers le territoire national, est produite par le Théâtre régional de Souk Ahras sous l'égide du ministère de la Culture. R. C. 15 Suite à un effondrement Djamâa El Berani fermé pour travaux Les travaux de confortement d'urgence de la vieille mosquée El Barani dans la Casbah d'Alger ont commencé samedi après l'effondrement partiel de sa toiture intervenu jeudi en fin de journée, a-t-on appris auprès de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogebc). Cet effondrement qui a fait un seul blessé léger, jeudi avant la prière du Maghreb, a été causé, selon le directeur de l'Ogebc, par le "pourrissement" des rondins de bois soutenant la toiture, suite aux infiltrations d'eau de pluie. La mosquée restera fermée aux fidèles jusqu'à la fin des travaux. Classée au patrimoine national, la mosquée El Barani -qui est mitoyenne à la citadelle dans le périmètre du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger- n'a jamais bénéficié de travaux de restauration par des entreprises spécialisées. Situé à l'extérieur de la muraille de la citadelle, Djamâa El Barani a été construite à l'époque de la régence ottomane, en 1653, pour permettre aux fidèles étrangers à la citadelle d'accomplir la prière. En 1818, après l'installation du pouvoir politique à la citadelle, la mosquée a été agrandie pour abriter le tribunal de l'Agha. Aux premières années de la colonisation française, l'édifice a d'abord servi de caserne avant d'être transformé en église en 1839, puis rendu à sa vocation première. Djamâa El Barani a été classé en 1887 par l'administration coloniale. Reda A. Des suites d'un cancer Le chanteur Michel Delpech décède Le chanteur, auteur et compositeur français Michel Delpech est décédé samedi soir à l'âge de 69 ans des suites d'un cancer, ont rapporté les médias français. Michel Delpech souffrait depuis trois ans d'un cancer de la gorge qui l'avait obligé à quitter la scène en 2013. Dès ses débuts de carrière en 1964 il avait su se faire une place dans la chanson de variété. Ses tubes comme "Le Loir et Cher", "Chez Laurette" ou "Quand j'étais chanteur" avaient connu un immense succès. R. I. Centre de proximité de jeunes de Theniet El Had Exposition de tableaux de Mohamed Belahcen U ne exposition de tableaux sur le thème de l'environnement de l'artiste plasticien Mohamed Belahcen se tient depuis samedi au centre de proximité de jeunes de la ville de Theniet El Had (Tissemsilt). Cet natif de Theniet El Had expose durant une semaine, plus d'une centaine de toiles confectionnées avec du sable et du verre traitant de l'environnement et de la nature et ses éléments dont l'arbre de cèdre d'Atlas planté dans la forêt d'El Meddad et les oiseaux menacés de disparition dont le chardron qui vit au parc national de cèdre. En abordant ces thèmes, l'artiste Belahcen tente d'attirer l'attention des amateurs de la nature de la wilaya pour davantage de protection des espèces végétales et animales vivant au parc El Medad. Dans ce cadre, il a indiqué à l'APS que toutes ses £uvres artistiques ont un rapport avec le parc national de cedre qui constitue un lieu naturel unique dans son genre disposant de plus de 70 espèces animales protégées par la loi et autres végétales rares. Il a ajouté que ces thèmes ont été traités dans ses tableaux pour sensibiliser différentes couches de la société à l'importance du patri- moine forestier de la wilaya pour l'écosystème et la biodiversité. L'artiste Belahcen a indiqué que le dessin sur le verre nécessite une technique de précision et du doigté exigeant un grand effort. Il a confié qu'avant d'entamer une oeuvre, il effectue une visite au parc de cèdre, où il découvre chaque jour un élément nouveau et une muse pour sa soif de créativité. La grande ambition de cet artis- te est d'exposer dans les wilayas du pays et de faire passer son message de sensibilisation à la sauvegarde de la faune et de la flore en Algérie. Mohamed Belahcen a annoncé, pour les prochaines semaines, le lancement d'un atelier de formation au profit des élèves d'écoles primaires dans le domaine de dessin sur verre. H. F. FEMMES N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 PAROLES DE FEMMES «La quiétude... c'est le bien de ceux qui ont à jamais choisi une part de leur destin, et rejeté l'autre.» Colette Les DEBATS 17 ILS ONT DIT : «Gardons l'esprit libre, c'est l'unique quiétude, la vraie, la seule vraie.» Claude Jasmin Page animée par Tinhinan Actus-femmes Mort de Natalie Cole : la fille du chanteur de jazz Nat "King" Cole s'est éteinte à 65 ans TRISTESSE Triste nouvelle en ce début d'année. Natalie Cole, la chanteuse soul et fille du célèbre Nat " King " Cole, est décédée. Elle était âgée de 65 ans. Le monde la musique est en deuil. Natalie Cole est morte à l'âge de 65 ans. Sa porte-parole a confirmé à CNN que la chanteuse soul américaine est décédée le soir du 31 décembre. Comme le rapporte TMZ, l'artiste a succombé à une insuffisance cardiaque à l'hôpital Cedars-Sinai, à Los Angeles. Le média américain révèle également que la fille de la légende du jazz Nat " King " Cole souffrait de complications survenues notamment après la transplantation d'un rein, en 2009. Toujours selon TMZ, Natalie Cole, très malade, avait annulé plusieurs dates de sa tournée fin décembre, y compris son show du nouvel an au Disney Hall, à Los Angeles. Le site explique ainsi que la chanteuse avait de nombreux problèmes de santé en raison de ses addictions. En 2008, elle avait également souffert d'une maladie au foie. Elle avait aussi subi une chimiothérapie pour soigner son hépatite C. Née en 1950, Natalie Cole a suivi les traces de son père, chanteur et pianiste, dès l'âge de 6 ans en chantant avec ce dernier sur un album de Noël. Très proche de la légende du jazz, mort en 1965 alors qu'elle n'avait que 15 ans, la chanteuse a poursuivi sa carrière au cours de laquelle elle est même comparée à Aretha Franklin. En 1975, elle enregistre son plus grand tube, This Will Be extrait de son album Inseparable, qui lui permet de décrocher le Grammy Award de " la meilleure révélation" dans les années 70. Suivront les hits I've Got Love on My Mind, Our Love et Someone That I Used to Love. Dans les années 80, elle connaît un passage à vide dû à sa consommation d'héroïne, qui la mènera en cure de désintoxication. En 1991, Natalie Cole renoue avec le succès avec la chanson Unforgettable, sur laquelle elle enregistre virtuellement un duo avec son défunt père. Le titre apparaît sur l'album de reprises Unforgettable … With Love, qui reçoit six Grammys. Au cours de sa carrière, Natalie Cole recevra au total neuf statuettes. Un parcours incroyable qui a marqué de nombreux artistes et notamment Lenny Kravitz, qui a rendu hommage à la star sur son compte Instagram. " Alors que la nouvelle année fait son entrée, un instrument angélique est parti. La voix de Natalie Cole était la perfection. Et quelle dame… Tu nous manquera ma chère ", a déclaré le chanteur sur le réseau social, en accompagnant son message d'une photo en noir et blanc de l'artiste. Anti-age Les huiles végétales, de vraies alliées beauté D' amande, de sésame ou de macadamia, les huiles végétales sont devenues incontournables, aussi bien sur le visage, le corps que les cheveux. Pour nourrir et assouplir, traiter et sublimer… mais aussi parfumer. Les plus connues sont celles d'amande douce, d'argan et de jojoba… «Très simples d'utilisation, les huiles d'origine végétale sont de vrais produits à tout faire», explique Amanda Gérentes Chevilliat, responsable de la communication scientifique chez Melvita. «Elles permettent de venir à bout des petites rougeurs, d'une peau sèche, de cicatrices ou même d'allergies.» Naturelles, ces huiles sont obtenues par première pression à froid ou par macération à partir de graines, de noyaux de fruits ou de racines. Elles sont ensuite conditionnées ou mélangées à d'autres, afin de booster leur action. PURES OU MÉLANGÉES «Chaque huile végétale possède des propriétés différentes selon sa composition et sa concentration en acides gras», précise Amanda Gérentes Chevilliat. «Pour une action ciblée, on peut donc la choisir en fonction de ses besoins.» Les peaux matures trouveront du réconfort dans l'huile d'argan, réparatrice ou celle de rosier muscat, régénérante. Les épidermes qui manquent d'éclat iront vers les huiles de papaye ou de carotte qui donnent bonne mine. Si les huiles de noisette, de sésame ou de carthame s'adaptent à toutes les natures de peau, l'huile de noyau d'abricot s'adresse aux peaux mixtes, celle de nigelle est, elle, idéale contre l'acné. Certaines, plus épaisses, conviennent au massage du corps, comme l'huile de macadamia. Tandis que pour les cheveux, c'est celle de camélia, aux vertus assouplissantes, qui est recommandée. «Il existe aussi des cocktails déjà prêts qui associent argan, sésame, jojoba… et permettent de prendre soin de la peau et des cheveux. Rebaptisés sérum, concentré ou élixir, ils offrent un champ d'action plus large grâce à une grande diversité d'acides gras», précise Amanda Gérentes Chevilliat. D'autres actifs (vitamines, molécules parfumantes…) peuvent y être incorporés. Pour obtenir, au final, des huiles multifonctions et multiusages parfaites pour une utilisation rapide et quotidienne. ELLES SONT RÉGÉNÉRANTES ET ANTI-ÂGE Très actives, les huiles végétales comptent de nombreux bienfaits. Le principal étant de combler le manque de lipides, en apportant les acides gras essentiels dont la peau a besoin et qu'elle ne synthétise pas naturellement avec, en tête, les oméga-3 et les oméga-6. Mieux nourri et à l'abri de la déshydratation, l'épiderme devient, au fil des applications, plus souple. Riches en vitamines A et E, les huiles végétales accélèrent aussi le renouvellement cellulaire, tout en protégeant de l'oxydation et du vieillissement. Certaines marques leur associent des huiles essentielles aux propriétés raffermissantes, revitalisantes ou apaisantes. D'autres leur ajoutent quelques particules dorées, afin d'accentuer le fini satiné qui reflète la lumière et souligne, surtout en été, la couleur ambrée du bronzage. LES HUILES VÉGÉTALES DOPENT LA FIBRE CAPILLAIRE Sur les cheveux, comme sur la peau, la richesse des huiles en acides gras essentiels permet de réparer, mais aussi de faire briller. On peut en déposer quelques gouttes chaque jour sur des pointes abîmées pour les réhydrater et éviter les fourches. Autre utilisation, sous forme de masque sur les demi-longueurs. Pour bien faire pénétrer, on masse huile et cheveux, en ayant soin d'éviter le cuir chevelu (en général, suffisamment gras). On laisse poser une demi-heure, de préférence sous une serviette chaude, avant de rincer soigneusement. Un soin profond et nourrissant, idéal pour ressourcer sans alourdir, qui crée de plus un film autour de la fibre, lisse la cuticule, la fait briller davantage. Ce rituel, à renouveler chaque semaine, convient aussi aux cheveux colorés qui souhaitent «réveiller» leurs reflets et doper la fibre capillaire, souvent fragilisée par les colorations. ELLES NOURRISSENT ET RÉÉQUILIBRENT L'ÉPIDERME Les huiles sont idéales à chaque changement de saison pour revitaliser les épidermes fatigués (en cure de trois semaines). Elles peuvent aussi être très bénéfiques en régulant les peaux grasses. Dans tous les cas, deux ou trois gouttes suffisent. On peut en ajouter à sa crème de jour, afin de la renforcer en lipides et de la rendre encore plus nourrissante. Mais on peut surtout masser quelques gouttes d'huile directement sur le visage, un peu comme un sérum, plutôt le soir (pour éviter d'avoir le visage luisant dans la journée). Il faut l'appliquer par mouvements circulaires pour oxygéner la peau. Et si on commence avec la pulpe des doigts, on n'hésite pas, ensuite, à masser le visage à pleines mains pour stimuler les tissus. On pourra même utiliser ce qui n'a pas été absorbé sur les pointes des cheveux ou sur le pourtour des ongles pour les nourrir. ELLES INVITENT AU MASSAGE ET SATINENT LE CORPS L'huile a un effet sensuel qui appelle instinctivement au massage. Car, pour mieux pénétrer, la texture doit être plus ou moins longuement travaillée et chauffée sur la peau. Rien de plus simple donc que de l'étaler par de larges mouvements circulaires sur tout le corps, en partant du bas et en remontant vers le haut. Celles qui veulent accélérer l'application pourront la déposer sur une peau encore un peu humide : grâce à l'eau, l'huile va pénétrer plus rapidement. Si vous souhaitez éviter l'effet un peu gras, misez sur les textures dites «sèches», enrichies en esters naturels (ou en silicones volatiles chez certaines marques) qui sont chargés de casser les molécules lipidiques. Plus légères, plus fluides, ces textures glissent sur la peau et ne nécessitent donc pas d'être longuement massées. Il suffit de les vaporiser sur les jambes, les bras ou le décolleté, puis de lisser avec la main. • Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI • Le fondateur Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO Abderrahmane Mahmoudi •Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected] • Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43 18 Les DEBATS SPORTS RC Arbaâ C'est la crise ! L a crise semble s’installer au RC Arba, avec ce qui s’est passé samedi dernier et la décision d’un grand nombre de joueurs de s’abstenir de reprendre les entraînements avec le groupe. Ainsi, seuls Cherchar, Nouikes, Bakir, Bensalem et Meziane étaient au rendez-vous alors que tous les autres joueurs ont décidé de boycotter en raison de la grave crise que traverse le club étant donné que les joueurs ne sont pas payés depuis plus de six mois pour les anciens surtout. Le staff technique dirigé par l’entraîneur de l’équipe espoirs Rachid Saâdaoui après le départ de Lounici a fait appel à dix éléments espoirs pour pouvoir N° 1494 - Lundi 4 Janvier 2016 combler ces défections. Il faut savoir que déjà deux joueurs ont opté pour d’autres formations, à savoir, Harrouche qui a signé à l’ES Sétif et Daoud qui a opté pour le MC El Eulma après qu’ils ont obtenu le feu vert de la commission des litiges. Pour sa part et après avoir dirigé l’équipe en remplacement de Abdenour Bousbia, Lounici a refusé de poursuivre la mission. «La situation de l’équipe est vraiment délicate au classement. Franchement, je ne suis pas certain de continuer ma mission», avait affirmé le coach juste après le dernier match qu’il avait dirigé avec l’équipe. Le président, Djamel Amani, qui n’a pas cessé de Challenge Ahmed-K Klouch de Chlef Victoire de M’hamedi (RC Arbaâ) chez les messieurs et Sifi (ASAPC Alger) chez les dames Brahim M’hamedi du RC Arbaâ chez les messieurs et Nabila Sifi de l’ASAPC Alger chez les dames, ont remporté samedi la 43e édition du challenge Ahmed-Klouch de Chlef, 6e étape du championnat d’Algérie de crosscountry qui en compte 11. Au cours d’une course sur longue distance, Brahim M’hamedi a devancé Mansour Harouni (Mascara) et Khoudir Aggoune (RB Souk elTénine, Béjaïa), tandis qu’Ali Messaoudi (Chabab Nécira-Nounou, Alger) a remporté la course sur courte distance dans la même catégorie. Chez les dames, l’athlète Nabila Sifi de l’ASAPC Alger s’est distinguée dans la catégorie seniors devant Malika Benderbal (ASAPC Alger) et Sihem Aït Athmane (AC Bordj Bou Arréridj). Les trois premières places de la catégorie juniors garçons sont revenues, elles, à Ahmed-Kenzi Saïdia (AS Sûreté nationale), Toufik Bouziane (NK Aïn Defla) et Abderrezak Khelifi (JSM Ben Aknoun, Alger). Chez les juniors filles, Abir Reffas (Protection civile Souk Ahras) a pris la première place, devançant Sara Houaouti (Ouled Mimoun, Tlemcen) et Katia Belbey (AP Tala Bouzrou, Tizi Ouzou). Dans la catégorie des cadets, Mohamed-Saïd Derbal (Algor/Tlemcen) a remporté la course, et Souhila Zentar (CA Bousmaïl/Tipasa) a fait de même en cadettes. Par équipes, le titre chez les dames est revenu à l’ASAPC Alger. Dans les jeunes catégories, il y a eu une razzia des clubs d’Aïn Defla avec les victoires dans l’épreuve de «par équipes» de Nadi ElKarama (cadets), du CRBTZ Tachta (cadettes) et du NK Aïn Defla (juniors garçons). L’AP Tala Bouzrou de Tizi Ouzou a brisé néanmoins cette hégémonie en triomphant en juniors filles. menacer de démissionner de son poste est dans de sals draps et nul doute qu’aucun des autres dirigeants ne pensera à le suppléer avec tous ces problèmes que vit le club qui va directement vers la dérive, car il est utopique de croire que le RCA se sauvera du purgatoire. En attendant, les supporteurs montrent leurs inquiétudes, craignant que la situation ne se complique si aucun des dirigeants ne prenne ses responsabilités devant cette situation difficile qui touche le club qui avait pourtant émerveillé tout le monde la saison dernière en atteignant la finale de la Coupe d’Algérie perdue face au MOB. Imad M. CAN 2016 de Handball Bouchekriou : «La liste des 18 dévoilée après le stage de Slovénie» La liste des 18 joueurs algériens sélectionnés pour disputer la coupe d’Afrique des nations de handball (CAN-2016), prévue du 21 au 30 janvier au Caire (Egypte), sera dévoilée après le dernier stage de préparation qui se déroulera du 5 au 16 janvier en Slovénie, a indiqué samedi le coach national Salah Bouchekriou. «La liste définitive des joueurs appelés à disputer la CAN-2016 sera dévoilée après notre stage en Slovénie», a déclaré Bouchekriou à l’APS, ajoutant avoir retenu 20 éléments pour ce regroupement précompétitif. Le nouvel ailier-droit franco-algérien Moncef Mathias-Soltane, à l’essai durant le stage de Serbie, a cependant anticipé les choses en annonçant sur sa page facebook qu’il avait été écarté de l’équipe, espérant avoir une seconde chance à l’avenir et souhaitant bon courage à ses coéquipiers en vue de la CAN. Avant de rallier la Slovénie, pour son dernier stage de préparation qui sera ponctué par quatre matchs amicaux face à des clubs de première division slovènes, le Sept algérien, au repos durant deux jours, sera en regroupement les 3 et 4 janvier à Alger. L’effectif retenu par le coach national pour le stage en Slovénie sera arrêté dimanche après l’avis du médecin de l’équipe nationale, Mellal Youcef sur l’état de santé des joueurs Hichem Kaâbeche et Ryad Chahbour, blessés. L’entraîneur national a fait savoir que ce dernier qui était soumis à des soins intensifs est quasi rétabli et sera parmi le groupe pour le prochain stage, alors que la présence d’Hichem Kaâbeche dépendra du résultat de l’IRM qu’il a passée samedi et de l’avis du médecin de l’équipe nationale. Concernant le cas de Mohamed Mokrani, Bouchekriou a affirmé que l’international algérien qui évolue à l’US Créteil (France) sera présent avec les «Verts» à partir de dimanche à Alger avant de rallier la Slovénie. Le Sept national est retourné jeudi soir à Alger après avoir effectué un stage en Serbie. Il a affronté et battu le Partizan de Belgrade (33-21) et l’Etoile Rouge de Belgrade (43-21), avant de se rendre au Monténégro, où il a rencontré à deux reprises la sélection locale, soldées par une défaite (25-19) puis un succès (2422). La sélection nationale s’envolera pour le Caire le lundi 18 janvier à partir d’Alger pour prendre part à la CAN, dont elle est le tenant du trophée. L’Algérie évoluera lors de la CAN-2016 dans le groupe A avec l’Egypte (pays hôte), le Maroc, le Gabon, le Nigeria et le Cameroun. Le groupe B est composé de la Tunisie, du Kenya, de la RD Congo, de la Libye, du Congo et de l’Angola. Le champion d’Afrique se qualifiera aux JO-2016 de Rio et les trois premiers prendront part au championnat du monde 2017 en France. Hacen Hamar "Les négociations sont en cours avec le Club Africain pour Djabou" L e président de l’ES Sétif (Ligue 1 algérienne de football) Hacen Hamar a affirmé samedi qu’il était en négociations avec son homologue du Club Africain (Ligue 1/Tunisie) Slim Riahi pour le transfert du milieu international algérien Abdelmoumen Djabou lors de l’actuel mercato d’hiver. «Les négociations sont en cours avec le Club Africain pour le transfert de Djabou qui a manifesté son désir de revenir à l’Entente. J’espère qu’un accord sera ficelé prochainement, pour l’intérêt de l’ESS et du joueur», a indiqué le premier responsable du club des hauts plateaux. Djabou, absent des terrains depuis mai 2015, avait renouvelé, il y a deux mois, son contrat avec le Club Africain, qui court désormais jusqu’en 2017. Le joueur avait rejoint le champion de Tunisie en titre en 2012 pour un bail de deux saisons. La direction du Club Africain a rappelé, vendredi soir via un communiqué, que Djabou, n’avait pas le droit de signer dans un autre club sans son aval. «Par déontologie, j’ai contacté le président du Club Africain Slim Riahi pour Djabou, puisqu’il est toujours sous contrat. Je suis persuadé que le transfert sera finalisé bien- tôt et le joueur finira par revenir au bercail», a ajouté le responsable sétifien. Djabou (29 ans) avait repris en novembre dernier les entraînements avec le Club Africain après une absence de sept mois à cause d’une blessure au genou. Il avait été opéré le 7 mai dernier à Tunis des ligaments croisés. Toutefois, son absence prolongée, en dépit de son rétablissement, a suscité beaucoup d’interrogations dans l’entourage du club tunisois. Il avait disputé la saison dernière 18 matchs en championnat et marqué 8 buts, contribuant grandement au titre de champion remporté par les Clubistes. Il n’est plus convoqué en équipe nationale depuis la Coupe d’Afrique des nations CAN-2015, disputée en Guinée équatoriale, où il n’avait joué aucun match. «Je ne pouvais par retenir Benyettou» Le président de l’ES Sétif (Ligue 1 algérienne de football) Hassan Hammar a affirmé samedi qu’il ne pouvait pas retenir son attaquant Mohamed Benyettou, sur le point de finaliser son transfert avec la formation saoudienne d’Al-Shabab (première division). «Le joueur a manifesté le souhait de tenter une expérience à l’étranger, nous avons accepté son transfert à Al-Shabab où tout a été finalisé. Benyettou est dans l’attente d’un visa pour entrer en Arabie Saoudite. Il devrait s’envoler cette semaine pour signer son contrat de trois saisons», a indiqué à l’APS le premier responsable du champion d’Algérie en titre. Benyettou (26 ans) avait rejoint l’Entente en 2014 pour un contrat de deux saisons en provenance du MC Oran (Ligue 1/Algérie). Sous les couleurs sétifiennes, le joueur a inscrit 15 buts en 56 apparitions, toutes compétitions confondues. «Il était un joueur inconnu sur la scène nationale, et grâce à l’ESS il s’est fait un nom. Son départ pourrait être préjudiciable pour l’équipe qui a manqué d’efficacité offensive lors de la phase aller (ndlr, 10 buts), mais ne nous pouvons pas le retenir contre son gré. Je lui souhaite bon courage avec son nouveau club», a ajouté Hammar. Durant l’intersaison, l’ESS a enregistré dèja le départ de deux de ses joueurs au Golfe, il s’agit du défenseur Farid Mellouli (Al-Quadissiya/Arabie Saoudite) et Akram Djahnit (Al-Arabi/Koweït). Naples Ghoulam parmi les joueurs les plus utilisés cette saison L’international algérien, Fawzi Ghoulam, est parmi les joueurs les plus utilisés par son club Naples au cours de la première partie du championnat de Serie A italienne de football en comptabilisant 1553 minutes comme temps de jeu. La palme d’or dans ce registre revient au gardien de but espagnol Reina avec 1890 minutes, suivi du Sénégalais Koulibaly (1778) et de l’Espagnol Albiol (1642). Le meilleur buteur de l’équipe, l’Argentin Higuan, lui, a engrangé 1637 minutes comme temps de jeu. Ghoulam (24 ans) avait rejoint Naples en janvier 2014 en provenance de l’AS Saint-Etienne (Ligue 1, France). Il a réussi à s’imposer en titulaire à part entière depuis ses débuts sous les couleurs du club du Sud de l’Italie. Le latéral gauche qui compte 4 réalisations en 24 sélections avec l’équipe algérienne, n’a toutefois toujours pas débloqué son compteur buts en club. Météo Les DEBATS Alger Ensoleillé Min 6 °C Max 21 °C Oran Ensoleillé Min 7 °C Max 24 °C Annaba Ensoleillé Min 5 °C Max 18 °C http://www.lesdebats.com Après l'exécution d'un chef religieux Chiite GHIR HAK [email protected] Jijel Risque d'escalade entre l'Iran et l'Arabie L'aggravation de la tension entre l'Iran et l'Arabie saoudite après l'exécution du chef religieux Nimr Bager al-Nimr risque d'alimenter les guerres par procuration que se livrent les deux puissances chiite et sunnite, notamment en Syrie et au Yémen, selon des experts. L'exécution de cheikh al-Nimr va "contribuer à la polarisation saoudoiranienne", affirme Jane Kinninmont de l'institut Chatham House à Londres. Depuis l'annonce samedi de la mise à mort du dignitaire chiite et de 46 autres personnes condamnées pour "terrorisme" en Arabie, les principales critiques sont venues de Téhéran où l'ambassade saoudienne a été incendiée. "L'Iran cherche à se positionner comme le défenseur des intérêts des chiites mondialement", explique la chercheuse.Et "les autorités saoudiennes verront dans la réponse iranienne une validation apparente de leur perception que l'Iran se mêle de leurs affaires intérieures", ajoute Mme Kinninmont. Tous les experts notent que l'Arabie saoudite mène une politique étrangère et militaire plus audacieuse et plus affirmée depuis l'avènement en janvier 2015 du roi Salmane et la montée en puissance de son jeune fils Mohammed, propulsé vice-prince héritier et ministre de la Défense. Le royaume a pris en mars la tête d'une coalition arabo-sunnite qui est partie combattre au Yémen des rebelles chiites, accusés de liens avec Téhéran, mais le conflit s'est enlisé et aucune issue n'est en vue. Les Saoudiens "jouent avec le feu, c?est évident", estime François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) à Paris. Depuis le début du conflit au Yémen, ils sont "dans la même fuite en avant"."S'ils jugent que la confrontation avec l?Iran est inévitable, autant la provoquer au moment où les Américains sont encore là et où l?Iran est encore dans une situation économique et militaire relativement peu flambante", relève-t-il. Pour Mahjoob alZweiri, professeur d'études moyenorientales à l'Université du Qatar, des choses ont radicalement changé entre Téhéran et Ryad. "L'Iran avait parié dans le passé sur une politique étrangère et intérieure saoudienne hésitante. Mais, au cours de l'année écoulée, la donne a complètement changé et Ryad a adopté une position plutôt provocatrice à l'égard de Téhéran", explique-t-il. Le mois dernier, Ryad a organisé une réunion sans précédent des factions politiques et des groupes armés de l'opposition syrienne qui luttent contre le régime de Bachar Al-Assad, soutenu par l'Iran. Quelques jours plus tard, le prince Mohammed ben Salmane a créé la surprise en annonçant la formation d'une "coalition antiterroriste" de 34 pays à majorité sunnite, visiblement pour faire taire les critiques selon lesquelles le monde musulman et l'un de ses chefs de file, l'Arabie saoudite, n'ont rien fait jusqu'ici contre les jihadistes. Certains pensent "qu'une politique proactive et déterminée de l'Arabie saoudite est à même d'obtenir des résultats, y compris dans la réponse à l'Iran et à sa politique dans la région", indique M. Zweiri. L'exécution de cheikh al-Nimr est intervenue alors des tentatives avaient été menées en décembre pour donner une chance à des règlements politiques en Syrie et au Yémen.Mais, selon M. Zweiri, la tension provoquée par l'exécution de samedi "pourrait pousser Téhéran à davantage de coordination avec Moscou pour compliquer encore plus la situation en Syrie". Les Iraniens pourraient aussi "prolonger le conflit au Yémen dans le but d'épuiser l'Arabie saoudite, confrontée à l'effondrement des prix du pétrole", selon lui. AFP ACTU... Trois refuges servant d'abris aux terroristes détruits Tunisie L'année touristique s'annonce faible Trois refuges qui servaient d'abris aux terroristes ont été découverts et détruits samedi par des détachements de l'Armée nationale populaire (ANP) relevant du secteur opérationnel de Jijel, indique dimanche le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué. "Dans le cadre de la lutte antiterroriste, des détachements de l'Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de Jijel (5e région militaire) ont découvert et détruit, le 2 janvier 2016, trois (3) refuges pour terroristes", précise la même source. Par ailleurs et dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la criminalité organisée, des détachements relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam (6e région militaire) "ont appréhendé deux (2) contrebandiers et ont saisi un véhicule tout-terrain, deux (2) motos, un détecteur de métaux et 1,5 tonnes de denrées alimentaires destinées à la contrebande", relève le communiqué. Dans le secteur opérationnel de Djanet (4e région militaire), un détachement de l'ANP "a saisi un véhicule tout-terrain chargé de 100 kilogrammes de câbles de cuivre", ajoute la même source. G. H. Turquie 57 migrants coincés sur un îlot en mer Egée secourus L' année touristique 2016 en Tunisie s'annonce sous de mauvais auspices, selon les derniers indicateurs publiés par le ministère tunisien du Tourisme. Les recettes du secteur touristique ont en effet régressé à fin novembre 2015, de 33,8% à 2,249 millions de dinars (MD), par rapport à la même période de 2014. Les revenus du tourisme sont en chute libre par rapport à l'année de référence 2010, au cours de laquelle la Tunisie avait engrangé 3,277 MD (11 mois). Les indicateurs montrent également, une baisse de 44,7% des nuitées par rapport à 2014 et de 54,6% par rapport à 2010. En effet, du 1er janvier au 30 novembre 2015, les nuitées se sont montées à 15,512 millions, contre 21,038 millions en 2014 et 34,171 millions en 2010. Les faibles résultats enregistrés par le secteur touristique se manifestent également, par la régression du nombre des entrées de 7,333 millions en 2010, à 6,716 millions en 2014 et 4,955 millions à fin novembre 2015. Toujours selon les mêmes sources la crise se poursuivra durant les quatre premiers mois de l'année 2016. Le président du groupement professionnel du touris- me de la confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), Houssem Ben Azouz prévoit "la poursuite de la crise du tourisme en Tunisie au cours des quatre premiers mois de 2016". Il a déclaré à l'Agence TAP, que plusieurs tours opérateurs internationaux "n'ont pas programmé la destination Tunisie, dans leurs activités en 2016". Le responsable de la CONECT a considéré que la crise qui frappe le tourisme tunisien en 2015, est "la plus grande de son histoire", précisant que 270 unités ont fermé sur un total de 570 hôtels classés (48%). R. T. Ain Temouchent U Arrestation d'un baron de la drogue ne quantité de cinq quintaux de kif traité a été saisie, en fin de semaine, au niveau de la zone frontalière ouest, par les éléments de la brigade de lutte contre la contrebande des stupéfiants, relevant de la Police judiciaire d'Ain Temouchent, a-t-on appris, dimanche, de la Sûreté de wilaya. Exploitant des informations recueillies par la police judiciaire sur l'existence d'un réseau criminel organisé de contrebande de stupéfiants à partir des frontières ouest, les policiers ont pu localiser l'endroit exact du dépôt aménagé pour l'entreposage de la drogue, où ils ont pu découvrir et saisir les cinq quintaux de résine de cannabis, indique-t-on dans un communiqué. Les éléments de la PJ ont, également, arrêté un baron de la drogue, outre la saisie de deux voitures utilisées pour le transport des stupéfiants, ajoute-t-on. Il s'agit là de la deuxième saisie d'importance, après celle effectuée, il y' a une semaine, et qui a permis l'interception, toujours aux frontières ouest, de 14,50 quintaux de drogue dans un dépôt spécialement aménagé, rappelle-t-on. R. Y. Les gardes-côtes turcs ont secouru 57 migrants coincés sur un îlot en mer Egée alors qu'il tentaient de rallier l'île grecque de Lesbos depuis les côtes turques, a rapporté dimanche l'agence de presse Anatolie. L'embarcation des candidats à l'exil a rencontré des problèmes après avoir quitté la station balnéaire de Dikili, dans la province d'Izmir, et ses occupants se sont retrouvés coincés au large sur un îlot, a précisé l'agence. Douze des migrants les plus vulnérables, dont trois enfants, ont été hélitreuillés et ramenés à Dikili par les gardes-côtes et les 45 autres ont été secourus par des bateaux de pêche, les navires, trop grands, des gardes-côtes ne pouvant pas s'approcher de l'îlot. La Turquie, qui accueille 2,2 millions de réfugiés syriens, est le pays de départ des migrants vers l'Europe. Plus d'un million de migrants sont arrivés en Europe en 2015, dont quelque 800.000 par mer en Grèce, selon l'ONU. L'arrivée de l'hiver n'a pas découragé les candidats à l'exil, syriens, irakiens, afghans notamment, même si le flux s'est ralenti. R. I. Alger Interruption partielle du trafic du tramway Le tramway d'Alger a connu une interruption partielle du trafic dimanche de 8h22 jusqu'à 9h25 entre les stations Ben Merad et Sidi Dris, a indiqué la Société d'exploitation des tramways (SETRAM) dans un communiqué. Le trafic a été interrompu "en raison de manifestations sur la voie", ajoute le communiqué, signalant que le trafic a repris sur toute la ligne "en mode nominal". R. I.
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