Concours de la chanson chaâbi amateur à l'OPLA d'Alger Lire en page 24 Imsek : 03h28 Iftar : 20h13 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com N° 6410 Prix 10 DA France 1 C Quotidien national d'information Mardi 21 juin 2016 POUR RÉGULER UN SECTEUR BAIGNANT DANS L’ANARCHIE Sellal installe l’Autorité de régulation de l’audiovisuel Par POUR combler un vide dans un secteur qui, depuis son ouverture, il y a quatre années, multiplie les déviances, dérives et atteintes, et qui jusque-là était livré à lui-même, le gouvernement a finalement concrétisé la mise en place de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav). Ainsi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a procédé, hier à Alger, à l’installation officielle de l’Arav. «Les actes de diffamation, de chantage, et d’appels à la violence et à la fitna seront également et fermement combattus et sanctionnés», a déclaré M. Sellal lors de la cérémonie d’installation des membres de l’Arav, ajoutant que le gouvernement et l’Autorité de régulation, chacun dans son champ de compétence, «soutiendront et seront aux côtés des médias qui s’inscriront dans cette démarche vertueuse dans le respect de la loi et de la liberté d’information et d’expression». Cette même loi «sera strictement appliquée pour protéger les droits Photo : DR Adel Boucherguine des journalistes et des artistes qui travaillent et travailleront dans ce domaine, veiller au respect de la législation et de la réglementation en vigueur et sévir en cas d’atteinte à la mémoire collective aux réfé- rents religieux, à l’identité nationale ou à la cohésion de la société algérienne», a affirmé le chef de l’exé- ACTUALITÉ DEPUIS SA MISE EN PLACE, CE SYSTÈME DE PERMANENCE N’A JAMAIS FONCTIONNÉ L’EXAMEN DU BACCALAURÉAT SE POURSUIT DANS LES MÊMES CONDITIONS SÉCURITÉ Le ministère rassure sur la réquisition des commerçants pour l’Aïd Les maths, l’épreuve décisive divise les candidats 18 terroristes abattus et 4 autres arrêtés à Médéa depuis le 8 juin ................p2 Par Chahira Cheref LES ÉPREUVES partielles du baccalauréat pour la session juin 2016 se poursuivent dans les mêmes conditions. Hier, les candidats ont passé une épreuve importante, celle de mathématiques. les avis des postulants sont divisé sur cette épreuve. Pour certains, le sujet était abordable et à la portée de tous même plus facile que celui de la première session. «J’ai bien travaillé aujourd’hui car c’est un sujet que je maitrise bien. Pour moi, il est plus facile par rapport à celui de la première session.» Suite en page 5 ÉCONOMIE A MOINS de quinze jours de la fête de l’Aïd El Fitr qui sera suivie de celle de l’indépendance, le ministère du Commerce assure de la réquisition d’un nombre de commerçants pour la permanence nettement plus élevé que celui de l’année dernière. Une hausse de 23% ! Ainsi, indique l’APS, reprenant les déclarations du directeur de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au département ministériel, Abdelaziz Aït Abderrahmane, le nombre de commerçants réquisitionnés pour les deux jours de l’Aïd, auquel s’ajoutera celui de la fête de l’indépendance, sera de 33 776. Suite en page 24 Déficit commercial de 10 milliards de dollars durant les 5 premiers mois ..........p3 CULTURE Photo : Archives Photo : Archives Karima Mokrani Par cutif. Et de préciser : «L’Arav est un organe indépendant dont l’action n’est encadrée que par les seules dispositions de la loi.» «Aussi, nous attendons de ses membres une action volontariste pour veiller au libre exercice de l’activité audiovisuelle, à l’impartialité, à l’objectivité, à la transparence, à la promotion des langues nationales, et au respect des valeurs et des principes de la société algérienne», a ajouté le Premier ministre. Présidée par le journaliste, communicant, gestionnaire d’organismes publics Zouaoui Benhamadi, cette instance est composée de l’historien et journaliste Zahir Ihaddadène, de l’anthropologue et chercheur Zaïm Khenchelaoui, de Abdelmalek Houyou, haut fonctionnaire, gestionnaire d’organismes publics, du Dr Ahmed Bayoud, universitaire, haut fonctionnaire, Aïcha Kassoul, professeur, universitaire, diplomate, Zouina Abderrezak, professeur des universités, de l’ancien ministre de la Justice El Ghaouti Mekamcha, et enfin du journaliste Lotfi Cheriet. Suite en page 2 Supplément international Falloudja reprise, Mossoul en ligne de mire Lire pp 11 à 14 La production algérienne à l'Open Film Festival de New York ..................p17 2 L ’ É V É N E M E N T Mardi 21 juin 2016 L’OPÉRATION SE POURSUIT ENCORE, SON BILAN S’ALOURDIT 18 terroristes abattus et 4 autres arrêtés à Médéa depuis le 8 juin Par Hasna Yacoub ix-huit terroristes ont été abattus et quatre autres arrêtés depuis le 8 juin dernier, et un important lot d’armement récupéré dans le cadre de l’opération de recherche, de bouclage et de ratissage, toujours en cours, menée par les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la zone de Rouakeche à Médéa. Cette opération de lutte antiterroriste a permis aux éléments de l’ANP d’identifier douze terroristes sur les dix-huit abattus et récupéré un lot important d’armements composé, entre autres, de pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, de ceintures explosives, de fusils semi-automatiques de type Simonov, de bombes de confection artisanale et de détonateurs ainsi qu’une quantité de munitions. Selon un premier décompte, les militaires ont mis la main sur 485 Kalachnikov, 723 grenades et 16 lance-roquettes de type RPG. Des caches et des casemates ont été également, découvertes et détruites au cours de l’opération menée à Médéa. Un premier abri et une bombe de confection artisanale ont été détruits dès le déclenchement de Photo : DR D l’opération, le 8 juin dernier. Par la suite, les communiqués réguliers du MDN ont fait état de la découverte et la destruction de sept casemates pour terroristes, et d’une quinzaine de bombes, ceintures explosives et des outils de détonation. Le plus grand nombre de terroristes éliminés a été enregistré durant la journée de dimanche dernier. En effet, selon le ministère de la Défense nationale (MDN), l’opération de ratissage a permis d’abattre ce jour là 14 terroristes et récupérer 14 pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, une ceinture explosive, un fusil semi-automatique de type Simonov, deux paires de jumelles, dix télé- phones portables et une quantité de munitions. Il est à rappeler qu’au cours de cette opération, l’ANP avait réussi en date du 9 et du 11 juin derniers, à arrêter quatre terroristes et récupérer un important lot d’armement, dont des jumelles nocturnes, chargeurs et téléphones portables.Au déclenchement de l’opération, à savoir le 8 juin dernier, les éléments de l’ANP, suite à une embuscade tendue, avaient abattu quatre terroristes et récupéré quatre pistolets mitrailleurs de type kalachnikov et une quantité de munitions. Il y a lieu de remarquer que la présence importante des terroristes dans la zone de Rouakeche ainsi que le nombre élevé d’abris et de casemates remplies d’armes, renseigne sur le fait qu’Al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi), ou peutêtre des groupes dissidents d’Aqmi qui ont fait allégeance à Daech, tentaient de s’y implanter et de l’utiliser comme base arrière pour relancer leurs actes terroristes. Mais c’était compter sans la vigilance des forces de sécurité qui restent sur le quivive. «Ces opérations de qualité menées inlassablement sur le terrain par les forces de l’ANP, en toutes conditions et circonstances dénotent de la permanente vigilance et la ferme détermination à venir à bout des groupuscules terroristes et à assainir notre pays de ces criminels», a d’ailleurs souligné le MDN dans un communiqué. Rappelons enfin que depuis le début de l’année, plus d’une centaine de terroristes ont été abattus par les forces de sécurité. H. Y./APS Sellal installe l’Autorité de régulation de l’audiovisuel Suite de la page 1 Plusieurs missions sont attribuées à l’Arav. Composée de neuf membres, elle doit, selon la loi 14-04 du 24 février 2014 relative à l’activité audiovisuelle, veiller à l’impartialité des personnes morales exploitant les services de communication audiovisuelle relevant du secteur public. Elle est chargée de garantir l’objectivité et la transparence, de veiller à la promotion et au soutien des deux langues nationales et de la culture nationale et au respect de l’expression plurielle des courants de pensée et d’opinion dans les programmes des services de diffusion sonore et télévisuelle, notamment lors des émissions d’information politique et générale. Selon la même loi, l’Autorité doit veiller à ce que tous les genres de programmes présentés par les éditeurs de services de communication audiovisuelle reflètent la diversité culturelle nationale, le respect de la dignité humaine et la protection de l’enfant et de l’adolescent. Elle doit faciliter l’accès des personnes souffrant de déficiences visuelles et/ou auditives aux programmes mis à la disposition du public par toute personne morale exploitant un service de communication audiovisuelle, veiller à valoriser la protec- tion de l’environnement et à la promotion de la culture environnementale et la préservation de la santé, de la population, de façon permanente. L’Arav est appelée aussi à veiller à ce que les évènements nationaux d’importance majeure définis par voie réglementaire, ne soient pas retransmis en exclusivité, de manière à priver une partie importante du public de la possibilité de les suivre en direct ou en différé, sur un service de télévision à accès libre. Pour accomplir ses missions, cet organisme est doté de prérogatives d’instruire les demandes de création de services de communication audiovisuelle et de se prononcer sur leur recevabilité, d’octroyer les fréquences mises à sa disposition par l’organisme public chargé de la télédiffusion, en vue de la création de services de communication audiovisuelle terrestre. Dans le même contexte, l’Autorité applique les règles relatives aux conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions d’expression directe ainsi que des émissions des médias audiovisuels lors des campagnes électorales, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur. Elle applique, aussi, les modalités de diffusion des émissions consa- zzz AU FIL DES JOURS Par A. Samil LE GOUVERNEMENT, ainsi que le président de la représentation nationale ne pouvaient, décemment, laisser à la seule force d’inertie éolienne (pour autant qu’elle existe) le soin d’emporter au large les propos intentionnellement provocateurs d’un député retors et porté sur une théâtralité qui a fini par paraître douteuse. Mais mal lui (le député) a en pris, car si l’élu a compris les ressorts du populisme et de la démagogie à peu de frais, son intelligence, ou plutôt son flair politique, ne lui a pas permis d’appréhender ceux du «Système» et encore moins de prévoir l’inévitable retour de boomerang. Et c’est ainsi que ce qui devait arriver arriva. En application des dispositions du règlement intérieur de la chambre basse du Parlement, l’élu-trublion, coqueluche des réseaux sociaux, se retrouve frappé de suspension de participation à six séances plénières de crées aux formations politiques et aux organisations nationales syndicales et professionnelles agréées, et fixe les conditions dans lesquelles les programmes de communication audiovisuelle peuvent comporter des placements de produits ou des émissions de téléachat, ainsi que les règles relatives à la diffusion des messages d’intérêt général émis par les pouvoirs publics. L’Autorité formule des avis sur la stratégie nationale de développement de l’activité audiovisuelle, sur tout projet de texte législatif ou réglementaire concernant l’activité audiovisuelle et formule des recommandations pour le développement de la concurrence dans le domaine des activités audiovisuelles. En matière de règlement des différends, elle arbitre les litiges opposant les personnes morales exploitant un service de communication audiovisuelle, soit entre elles, soit avec les usagers, et instruit les plaintes émanant des partis politiques, des organisations syndicales et/ou des associations et toute autre personne physique ou morale, faisant état de violation de la loi par une personne morale exploitant un service de communication audiovisuelle. A. B. Les membres de l’ARAV L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav), installée, hier à Alger, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est présidée par Zouaoui Benhamadi, journaliste, communicant, gestionnaire d’organismes publics. Elle est composée de six membres : - Zahir Ihaddadène, journaliste, historien - Zaïm Khenchelaoui, anthropologue, chercheur -Abdelmalek Houyou, haut fonctionnaire, gestionnaire d’organismes publics - Dr Ahmed Bayoud, universitaire, haut fonctionnaire - Aïcha Kassoul, professeure, universitaire, diplomate - Zouina Abderrezak, professeur d’universités - El Ghaouti Mekamcha, professeur d’universités et ancien ministre de la Justice. - Lotfi Cheriet, journaliste. Crétinisme spécifique l’Assemblée nationale. La manière, fort dégradante et trémulante à l’excès, avec laquelle il avait trainé dans la boue, en plénière dans l’hémicycle, le ministre de l’Industrie, puis la ministre de l’Education nationale, pour ne citer que ses dernières victimes, a dû fortement déplaire en haut lieu. Le problème avec l’élu de Ksar El-Boukhari, dans la wilaya de Médéa, c’est qu’à force de mélanger la pitrerie et la politique au sein d’un temple censé incarner la souveraineté populaire, il fausse l’angle de perception de sa propre personnalité et contribue à jeter le trouble sur le sens de sa démarche. Qui pourrait dire si ses manifestations de colère baveuse et résonnante comme des coups de tonnerre en rafale sont sincères ou simulées ? C’est certain, le député se complait dans une ambiguïté comportementale cultivée à dessein. Il est incontestable qu’il vise toujours à faire le buzz (prononcer «beuz») et pour s’en convaincre, il n’est que de jeter un œil sur les commentaires et appréciations des internautes sur les sites qui le portent au pinacle en diffusant les vidéos de ses prises de parole en plénière. Mais on doit aussi à la vérité de dire que beaucoup de ses louangeurs sont plus séduits par la violence de ses critiques paroxystiques que par la qualité de ses argumentaires. Au passage, la toile algérienne regorge d’intervenants de niveau Bac-10 hérauts d’une sousculture à 4 sous faite d’un mélange de débilité assumée et de crétinisme ne répugnant pas à jouer les donneurs de leçons. Cette catégorie d’Algériens, hélas de plus en plus nombreuse, est profilée pour être la plus à l’écoute de personnages comme l’«enfant terrible» de l’Assemblée nationale que faire entrer dans cette institution, par son vote, des scientifiques, écrivains ou intellectuels compétents et dévoués à leur pays. C’est malheureux, mais c’est comme ça ! Quel besoin avait le FLN, sous Boumediene, d’offrir un siège de député, en 1976, au très populaire comédien comique Boubagra (Hassan El-Hassani) ? D’autant plus que cet artiste qui avait excellé dans le théâtre populaire, n’avait pas pris une seule fois la parole pendant toute la législature de cinq ans où il siégea à la première APN. Le mal est-il «spécifiquement» algérien ? Certainement pas. Même dans les pays les plus avancés, des speakers de télévision qui lisent ce qu’ils disent sur le prompteur se font écrire des livres insipides acquérant statut de bestsellers du premier coup, quand des productions intellectuelles de haut niveau ne se frayent que péniblement un chemin dans le monde de l’édition. La façon d’exercer son magistère politique et parlementaire par le député de Médéa, qui plus est, démocratiquement élu, pose un vrai problème pour la vie politique en Algérie. C’est plus une question de culture et sous-culture politiques que de codification et de lois : les électeurs sont supposés voter pour qui ils veulent. A. S. L ’ É V É N E M E N T Mardi 21 juin 2016 LES EXPORTATIONS ONT RECULÉ DE 5,57 MILLIARDS DE DOLLARS EN RAISON D’UN CONTEXTE GLOBAL DES MARCHÉS FAVORABLE Déficit commercial de 10 milliards de dollars durant les 5 premiers mois Le pétrole de nouveau au dessus des 50 dollars Par Bahia Aliouche e déficit commercial de l’Algérie s’est creusé à 9,8 milliards de dollars (mds usd) au cours des cinq premiers mois de l’année 2016, contre 7,23 mds usd à la même période de 2015, soit une hausse du déficit de 35,5%, rapporte l’APS citant les Douanes algériennes. Les exportations ont nettement reculé à 9,82 mds usd durant les cinq premiers mois contre 15,39 mds usd sur la même période de 2015 (-36,2%), soit une baisse de 5,57 mds usd, selon les données du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Les importations se sont également réduites mais à un moindre rythme, en s’établissant à 19,62 mds usd contre 22,62 mds usd (-13,26%), en baisse de trois mds usd, précise la même source. Le taux de couverture des importations par les exportations est ainsi passé de 68% à 50% entre les deux périodes de comparaison. Les hydrocarbures continuent à représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger pour une part de 92,96% du volume global des exportations, avec un montant de 9,13 mds usd durant les cinq premiers mois, contre 14,5 mds usd à la même période de 2015 (-37%). Les exportations hors hydrocarbures, qui ont représenté 7% du montant global des exportations, ont diminué à 691 mil- Par L Photo : S. Zoheir Rafik Elias lions usd, en baisse de 23,14% par rapport aux cinq premiers mois de 2015. Les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 519 millions usd (contre 712 millions usd), des biens alimentaires avec 115 millions usd (contre 136 millions usd), des produits bruts avec 31 millions usd (contre 39 millions usd), des biens d’équipements industriels avec 19 millions usd (contre 7 millions usd) et des biens de consommation non alimentaires avec 7 millions usd (contre 5 millions usd). Pour ce qui est des importations, tous les groupes de produits ont connu une baisse durant les cinq premiers mois de 2016. Les produits alimentaires ont reculé à 3,36 mds usd (-21,7%), les biens d’équipement à 6,7 mds usd (-15,36%), les biens destinés à l’outil de production à 6,24 mds usd (-7,71%) et les biens de consommation non alimentaires à 3,32 mds usd (-9,1%). Sur les 19,62 mds usd d’importations enregistrées, un montant de 11,4 mds usd a été payé par cash (58,04% des importations), soit un recul de 15,84% des règlements par cash par rapport aux cinq premiers mois de 2015. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 37,78% pour un montant de 7,413 mds usd, en baisse de 12,62%, alors que le reste des importations a été réalisé par le recours à d’autres moyens de paiements. Les cinq premiers clients de l’Algérie, au cours des cinq premiers mois de 2016, sont l’Italie avec 2,096 mds usd (21,34% des exportations globales algériennes durant cette période), suivie de l’Espagne avec 1,416 md usd (14,42%), de la France avec 1,192 md usd (12,14%), du Canada avec 607 millions usd (6,18%) et des Etats-Unis avec 537 millions usd (5,47%). Quant aux principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine est encore en tête avec 3,528 mds usd (17,98% des importations globales algériennes entre janvier et mai), suivie de la France avec 2,27 mds usd (11,57%), de l’Italie avec 2,016 mds usd (10,27%), de l’Espagne avec 1,526 md usd (7,78%) et de l’Allemagne avec 1,1 md usd (5,6%). B. A./APS SELON LE BILAN DU SECTEUR POUR LE 1ER TRIMESTRE 2016 Domination persistante des assurances «Dommages véhicules» Par Ziad Abdelhadi LE CHIFFRE d’affaires (CA) du marché des assurances s’est établi à 36,7 milliards de dinars (mds DA) au premier trimestre 2016 contre 36,6 mds DA à la même période 2015. Un marché qui, selon le Conseil national des assurances, repris hier par l’APS, reste dominé par les assurances dommages notamment celles relatives aux véhicules. Le CNA rapporte en effet qu’entre janvier et mars 2016, les assurances dommages ont réalisé un CA de 33,7 mds DA contre 33,6 mds DA à la même période 2015. Avec plus de 59% des parts de marché, l’assurance automobile reste la principale branche du secteur des assurances de dommages cumulant un total de 20 mds DA, soit une hausse de 2,5% comparativement à la même période 2015. Les assurances dommages continuent d’accaparer la part de lion avec 91,8% du total du marché, 3 contre 6,6% pour les assurances de personnes. Le CNA indique par ailleurs que les données du 1er trimestre 2016 sont calculées sans les résultats de trois assureurs privés qui n’ont pas encore fourni leur bilan. Le CNA révèle également que la branche incendie et risques divers (IRD), qui représente 33,5% du marché des assurances dommages et une croissance de 12,3% avec un CA de 11,3 mds DA, alors que la branche transports (3,4% du marché) a baissé de 1,2% tandis que les risques agricoles (2,7% du marché) ont maintenu leur croissance de 2,3%. Les indemnisations des assurances de dommages ont atteint 11,8 mds DA dont 82,1% affectées à l’assurance automobile pour un montant de 9,7 mds DA de sinistres réglés. L’assurance crédit (1% du marché) a, elle, enregistré une hausse de 24% pour se chiffrer à 338 millions de dinars. Par ailleurs, il est constaté que les sociétés d’assurances publiques dominent le marché des assurances dommages avec une part de 76,7% du marché pour un CA de 25,8 mds DA, contre 23,3% du marché pour les compagnies privées avec un CA de près de 7,9 mds DA (hausse de 4%). Sur un autre chapitre, les assurances de personnes ont réalisé un CA de 2,4 mds DA (+15,6% entre les deux périodes de comparaison). Cette évolution s’explique par la hausse du chiffre d’affaires de la branche «Prévoyance collective» avec une croissance de +156,2% en raison du renouvellement d’un important contrat en assurance «Groupe». De même pour la branche «Accident» qui a progressé de 5,9%. Les branches «Assistance», «Maladie» et «Vie et décès» ont enregistré des baisses respectives de 12,3%, 45,1% et 20,4%. La part des assureurs privés a atteint 31,6% pour les assurances de personnes avec une production de 768,6 millions de dinars. Par ailleurs il est mentionné dans le bilan que l’état des sinistres réglés au 31 mars 2016 par l’ensemble des sociétés s’est établi à 12,3 mds DA, en hausse de 0,9%. La structure des règlements reste dominée par les assurances de dommages avec 95,9% contre 4,1% pour les assurances de personnes. Il est aussi mentionné que le stock des sinistres à payer pour l’ensemble des assurances s’élève à 64,9 mds DA à fin mars 2016. Quant à la cadence de règlement des sinistres, elle a régressé de 4% pour l’ensemble du marché. Les assurances de personnes marquent un taux d’évolution de 22,7% contrairement aux assurances de dommages qui ont fléchi de près de 5%. Sur un autre plan, l’activité de la réassurance a enregistré un CA de 6,7 mds DA (contre 6,9 mds DA), soit une baisse de 2,5%. Les affaires ont représenté 91,6% du total de ce montant contre 8,4% pour celles internationales. Sur ce montant, la Compagnie centrale de réassurance (CCR) a réglé 2,2 mds DA. Z. A./APS LES COURS du pétrole continuent de jouer au yoyo dans un marché attentif à la conjoncture économique et aux événements géopolitiques. Profitant d’un regain d’optimisme des investisseurs à trois jours du référendum au Royaume-Uni sur l’appartenance du pays à l’Union européenne (UE), les cours ont évolué hier dans le positif dépassant le seuil des 50 dollars. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 50,11 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,91 dollar par rapport à la clôture de vendredi dernier. La même tendance a été relevée pour «light sweet crude» dont le baril gagnait 1,83 dollar à 48,86 dollars dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Des analystes de Commerzbank, cités par les agences, affirment que «les cours du pétrole se sont repris de façon spectaculaire depuis vendredi: le baril de Brent a pris environ 3 dollars et s’est même hissé au-dessus du seuil de 50 dollars». «Ce rebond est principalement à mettre sur le compte, comme d’ailleurs les pertes qui l’ont précédé, du contexte global sur les marchés», assurent les mêmes experts. L’on assure dans ce sens que les cours sont particulièrement sensibles, ses dernières semaines, aux fluctuations du moral des investisseurs sur les marchés mondiaux. Ils ajoutent que les fondamentaux de l’offre et de la demande du marché de l’or noir ont été quelque peu mis de côté. «Un ton plus optimiste s’est emparé des marchés pour le début de la dernière semaine avant le référendum sur le “Brexit” (pour “British exit”)», souligne par ailleurs un analyste chez CMC Markets. A ses yeux, «les actifs risqués- en particulier les actions, le pétrole et la livre britannique sont brusquement montés tandis que les valeurs refuges que sont l’or et le yen subissaient des ventes» dans un changement de tonalité sur les marchés qui en a pris beaucoup par surprise. Ce regain d’optimisme est également expliqué par les derniers sondages publiés au Royaume-Uni qui ont montré un sursaut du soutien au camp pro-maintien du pays au sein de l’UE quelques jours après le meurtre de la députée travailliste pro-européenne Jo Cox. L’on explique ainsi que le regain d’appétit des investisseurs pour les actifs à risque soutenait les cours de l’or noir comme l’accès de faiblesse que subissait du coup le dollar, qui est vu comme une valeur refuge par les investisseurs. La baisse du billet vert figure aussi parmi les facteurs ayant contribué à cette reprise des prix. R. E. 4 Mardi 21 juin 2016 L ’ É V É N E M E N T TRANSFERT DES EAUX DE BÉNI HAROUN VERS LES WILAYAS DE BATNA, OUM EL BOUAGHI ET KHENCHELA e ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, a insisté dimanche à Oued Seguin (Mila) sur l’impérative mise en place des mesures, dispositifs techniques et opératoires en prévision de la mise en service de la station de pompage de la localité au titre de la seconde phase des transferts des eaux de Béni Haroun vers les wilayas de Batna, Oum El Bouaghi et Khenchela. Lors de sa première sortie de terrain à la tête du département des Ressources en eau, M. Ouali a appelé à entamer, à compter du 24 juin courant, les travaux de raccordement à l’énergie et les tests techniques en vue d’effectuer en juillet la mise en service progressive puis définitive de cet équipement qui sera «le cœur battant» du système des transferts du barrage de Béni Haroun. Affichant un taux d’avancement des travaux de 95%, cette station qui compte 10 pompes aura une capacité de pompage de 16,2 m3/seconde, selon les explications de l’Agence nationale des barrages et Photo : DR Mila : prendre toutes les mesures pour mettre en service la station de pompage de Oued Seguin L transferts. Ce système des transferts des eaux comprend cinq barrages dont les plus importants sont Béni Haroun (Mila), Koudiet Lemdouar (Batna) et Ouerkiss (Oum El Bouaghi) ainsi que deux stations de pompage à Oued Seguin (Mila) et Ain Kerchna (Oum El Bouaghi) et un bassin d’équilibrage à Ouled Hamla (Oum El Bouaghi). Ce projet de grands transferts des eaux qui s’inscrit dans le cadre du programme du Président de la République Abdelaziz Bouteflika vise à mobiliser 364 millions m3 et à les destiner aux wilayas de Batna, Oum El Bouaghi et Khenchela dont l’essentiel, soit 276 millions m3, pour l’alimentation en eau potable des principales agglomérations de ces wilayas. M. Ouali a insisté également sur la nécessité d’établir un calendrier précis des actions techniques en rapport avec la mise en service des «articulations» de ce grand système hydraulique. Il a également insisté sur l’intérêt à accorder à la sécurité des infrastructures, la formation et l’accompagnement continu. Le directeur de l’Agence nationale des barrages et transferts, Arezki Beraki, a mis l’accent sur les efforts déployés actuellement pour assurer la concrétisation de ce système hydraulique dans les délais fixés. Le ministre a également inspecté le chantier du projet de la station de pompage d’Ain Kercha (Oum El Bouaghi). Le taux d’avancement des travaux de cette infrastructure est «très avancé», a affirmé le directeur de l’Agence nationale des barrages et transferts. APS Publicité La Tribune du 21/06/2016/ANEP N° 420 682 L ’ É V É N E M E N T Mardi 21 juin 2016 5 ARRÊT DU TÉLÉPHÉRIQUE DE CONSTANTINE Les explications alambiquées des responsables locaux De notre correspondant à Constantine A. Lemili nvités à débattre, voire à expliquer, en tant que responsables représentants la direction de wilaya des transports, MM. Hamlaoui et Sedrati se sont perdus en conjectures devant les questions pourtant très simples de la journaliste de la Radio régionale de Constantine. Mais, rien qu’au ton de leurs voix, ils avaient certainement des raisons de paniquer car à aucun moment ils ne sont parvenus à expliquer les raisons pour lesquelles le téléphérique est à l’arrêt depuis plus de quatre mois. Se contredisant, se corrigeant pour ensuite tenter de coordonner leur démarche, les deux représentants de la direction de wilaya des transports réussiront la performance de mettre fin à la patience de l’animatrice de l’émission pour qu’elle décide carrément de mettre fin au sujet pour s’attaquer à un autre épineux dossier relevant des attributions de la même structure. A les croire, et c’est au demeurant la réponse la plus loufoque qui puisse être donnée, cet arrêt qui dure est à mettre sur le compte du transfert de gestion du téléphérique à une entreprise spécialisée en l’occurrence l’Etac. Ledit moyen de transport relevait jusque là de l’Entreprise de transport urbain et suburbain. Sauf que quelle que pourrait être le phénomène bureaucratique évoqué il paraissait pour le moins inconcevable, voire irrationnel qu’une procédure administrative mette plus de trois mois à Photo : A. Lemili I être finalisée et encore moins qu’elle soit la raison directe de la cessation ou interruption d’activité d’un service public. Ensuite, l’un des deux représentants de la direction concernée soulignera qu’il s’agirait en réalité d’une «grosse» opération de maintenance sachant que les capacités théoriques du téléphérique seraient arrivées à échéance. Autrement dit qu’il aurait épuisé le nombre d’heures d’usage ou d’utilisation, c’est selon, qui imposent une sorte de révision générale. Or, il parait pour le moins, et c’est plus que logique, qu’une opération de maintenance reste un quart d’année sans pour autant qu’aucune date de remise en exploitation ne soit avancée. Mais miracle soudain, l’un des cadres avouera que les travaux de maintenance sont euxmêmes à l’arrêt sans toutefois pouvoir en donner le motif. Est-ce une question de moyens financiers, est-ce en raison d’un contentieux avec la société étrangère qui a livré les équipements et réalisé l’ouvrage et dont il était dit lors de la conclusion du contrat qu’elle restait engagée par le service après vente ? Or, à l’époque même, c’est-à-dire à la fin de l’année 2007 et au prélude de 2008, une rumeur massacrante quasiment organisée par des informateurs appartenant à différentes direction de l’exécutif local, laissait entendre qu’en réalité «le gros à gagner» pour l’entreprise suisse Garaventa (spécialiste des remontées mécaniques) résidait beaucoup plus en le SAV qu’en le coût primaire des équipements et des travaux de réalisation. Des indiscrétions, faits de quelques cadres de la direction des transports, confirmaient que l’entretien et les actions de maintenance qui suivraient la mise en exploitation du téléphérique coûteraient «très chers» au Trésor public, d’où donc l’idée de se «libérer» graduellement de ses engagements avec ladite entreprise étrangère. Ce qui, quelque part, expliquerait les nombreux retards mis pour remettre en activité le téléphérique à chaque fois que survenait un impondérable technique. Désormais, l’exploitation de ce moyen de transport relèvera de l’Entreprise des transports aériens par câble (Etac) sauf qu’il ne se trouve toujours pas de réponse plausible, exception faite de la ridicule difficulté de passation de consigne et transfert de gestion entre deux sociétés. En attendant et même si les deux représentants de la direction des transports n’ont eu cesse de souligner que l’arrêt du téléphérique a été pallié par l’affection de quatre autobus pour assurer le trajet situé au point de départ et au terminus. En effet, il y a lieu de préciser que les trente cabines aériennes permettaient de transporter relativement dans de bonnes conditions plus de 400 personnes en l’espace de 10 minutes alors qu’il faudrait plus d’une heure à un bus pour parcourir la même distance avec en «prime» tous les désagréments possibles dus à la surcharge, les risques d’accidents, les arrêts répétés qu’ils soient réglementés ou non. A. L. TIZI OUZOU Le sujet de maths trop long, des candidats manquent de motivation De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati LE MORAL n’était pas au beau fixe chez les candidates et les candidats scientifiques engagés dans la seconde session de l’examen de baccalauréat. Pour l’épreuve de mathématiques subie hier lundi, à l’occasion de la deuxième journée de cet examen partiel, les candidats rencontrés à leur sortie des centres d’examen n’étaient pas très rassurés. Pourtant, ils sont conscients qu’en terme de difficulté, le sujet de mathématiques de la première session, tenue du 29 mai au 2 juin, était plus compliqué que celui de cette seconde session. «C’était trop long. Quatre exercices dont une problématique trop longue. Nous avons souffert avec ce sujet», estime quelque peu dépitée une candidate, accompagnée de deux de ses camarades, devant le lycée Hamlat de Tizi Ouzou. «C’est trop long même si la nature des questions était plus directes, donc moins compliquée que celle de la première session», indique pour sa part sa camarade, esquissant un sourire qui en dit long sur sa déception. «Nous les scientifiques, avons été sanctionnés doublement. Nous refaisons le plus d’épreuves que toutes les autres filières (sept épreuves, ndlr) et nous tombons sur un sujet difficile, comme si les responsables voulaient nous punir à cause de la fuite des sujets d’examen», ajoute mi-coléreuse mi-déçue le dernier membre du trio. Il faut dire que sur le terrain, les candidats manquent cruellement de motivation, en raison de la programmation de cette session partielle de cet examen de passage vers la vie universitaire. Une reprogrammation due à la fraude massive que la première session a connue à travers notamment les réseaux sociaux, comme facebook. D’ailleurs, la connexion Internet est sérieusement perturbée depuis samedi soir, dans le but justement d’empêcher les fuites des sujets à travers le net. Et ce sont les candi- dats de la filière scientifique qui sont le plus touchés par cette deuxième session, dans la mesure où ils sont appelés à refaire sept matières, alors que les candidats des autres filières ne refont que quatre matières, de surcroît secondaires. D’ailleurs, hier, il n’y avait que les candidats de la filière économie qui ont passé l’épreuve d’histoire et géographie qualifiée d’abordable. M. B. Les maths, l’épreuve décisive divise les candidats Suite de la page 1 «C’est le même cas pour l’histoire-géo et l’anglais», nous a confié Amine, 17 ans. Mais il est contredit par son camarade : «C’est vrai que le sujet de maths était facile par rapport à celui de la première session mais il était quand même compliqué et demandait plus de la concentration. Il était un peu long, demandant du temps également. Le sujet d’histoire-géo était abordable mais pas celui de l’anglais.» Rencontrée devant la porte du lycée Bouamama à Alger, une candidate estime que le sujet n’est ni facile ni difficile par rapport à celui de la première session. «Dès que j’ai vu le sujet, j’ai pensé qu’il est très facile mais une fois j’ai commencé à répondre aux questions, j’ai réalisé qu’il est compliqué», a-telle précisé. Un autre groupe de candidats infirme la facilité du sujet. «Le sujet de la première session était plus facile pour nous, il était juste un peu plus long. Celui là est trop compliqué à mon avis», dira Mohamed qui a pris la parole à la place de ses amis. Pour ce qui est des rumeurs qui circulent sur la publication des sujets sur les réseaux sociaux pour la deuxième fois, les candidats rencontrés n’ont pas confirmé ni infirmé la fuite. «On dit que le sujet des maths était publié mais je ne sais pas si c’est vrai et je souhaite que ces rumeurs ne soient pas exactes. On est fatigué, on ne veut pas d’autres surprises», dira une lycéenne. «Je n’ai pas vu les sujets publiés sur les réseaux sociaux durant la première session et je ne veux pas voir même ceux qui sont publiés ces jours-ci. Je veux juste finir mes examens», affirmera une autre. Pour l’après-midi d’hier, c’est relâche, les candidats n’ont eu aucune épreuve à passer. Rappelons que de nombreux candidats concernés par les épreuves partielles du baccalauréat, session juin 2016, qui ont débuté dimanche dernier à travers le territoire national, ont souligné avoir eu des difficultés à reprendre les révisions étant démotivés et épuisés par la première session. 555 177 candidats sont concernés par cette nouvelle session qui se poursuit jusqu’à jeudi. Plus de 44 000 candidats de la wilaya d’Alger passent les épreuves partielles du baccalauréat dans 164 centres d’examen. C. C. Promo Ramadhan pour le Club Jeux de Ooredoo A l’occasion du mois de Ramadhan, Ooredoo baisse les tarifs d’abonnement à son service Club Jeux, et lance une promotion qui permet à ses clients de profiter de deux fois plus de jeux, et d’une remise de 50% sur le prix de l’abonnement, durant tout le mois sacré ainsi que les deux jours de l’Aïd El Fitr. Pour toute nouvelle souscription au Club Jeux de Ooredoo, les clients bénéficient d’une semaine gratuite et pourront aussi télécharger 2 jeux par semaine au lieu d’un seul et ce, à 50 DA au lieu de 100 DA. Les clients pourront ainsi profiter deux fois plus du large éventail de jeux passionnants à moitié prix et découvrir les dernières innovations ludiques sur leurs Smartphones, Android et téléphones multimédia. 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Acte pour le moins absurde et sans doute inutile, destiné officiellement à «protéger les candidats (aux épreuves partielles du Bac) de la publication de faux sujets sur les réseaux sociaux». L’argument brandi parait généreux mais en réalité il s’agissait de se prémunir contre des fraudes à grande échelle comme celles qui ont abouti à la fermeture presque totale de l’accès au Web par les ministères de l’Education et des Télécommunications. Curieuse est donc cette décision qui consiste à arracher l’arbre en entier au lieu d’élaguer les branches pourries ! Absurde et même contreproductive est aussi cette décision de facilité qui n’empêche pas de nouvelles éventuelles fraudes mais qui pénalise à coup sûr des millions d’usagers y compris des professionnels. C’est vraiment l’absurde 2.0 au pays nommé Absurdistan ! Cette solution du moindre effort est d’autant moins efficace que les internautes, et notamment les éventuels tricheurs ont bravé l’interdiction en se connectant à des VPN localisés à l’étranger. Ils ont pu utiliser ces réseaux privés virtuels grâce, entre autres, à des hashtags sur Twitter et Facebook qui fournissent des listes de VPN gratuits pour PC, tablettes et Smartphones, VPN disponibles par ailleurs sur le Playstore. Les deux ministères ont donc pris cette décision risible alors même que leurs experts n’ignorent pas que les Virtual private network sont un système qui permet de créer des liens entre ordinateurs distants mis ainsi dans un réseau virtuel. Ce qui permet de passer outre les restrictions sur les réseaux premiers. Ces mêmes experts savent pertinemment que l’usage du VPN permet de changer l’adresse IP, source apparente des connexions. Dans ce cas, l’identification et la localisation des ordinateurs émetteurs deviennent difficiles pour le fournisseur d’accès. Mais l’identification n’est toutefois pas impossible étant donné que le VPN dispose lui-même, par définition, d’un serveur identifiable, mais cela demandera du boulot pour les fournisseurs de service ou les cyberpoliciers. On le voit bien, ceux qui ont pris cette décision de fermeture et de blocage ont pris le risque du ridicule qui ne tue pas, mais qui est finalement une punition collective qui ne règle pas pour autant le problème et ne contrarie surtout pas les vocations à frauder. On a même vu d’ailleurs sur Twitter un hashtag moqueur de candidats au Bac qui narguent la ministre de l’Education nationale et sa consœur de la Poste et des TIC. Pourtant les choses étaient simples au départ. Il aurait fallu installer des systèmes de brouillage électronique, contrôler les sacs et les cartables et interdire dans les établissements des examens les smartphones et autres tablettes. Mais le mieux c’était de prévenir au lieu de guérir et surtout pas à l’aide d’un remède de cheval mortel de…ridicule ! C’est en amont qu’il faudrait agir pour sécuriser de manière quasi absolue le risque zéro n’existe nulle part- les épreuves d’examen. Et surtout sévir de manière impitoyable et prioritaire contre ceux qui organisent les fuites. N. K. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Mali : la diplomatie algérienne pour relancer la dynamique de la paix Photo : S. Zoheir 6 Par Algérie presse service a onzième session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord du Mali, dont les travaux se tiendront aujourd’hui à Bamako, intervient dans un contexte marqué par des efforts déployés par la diplomatie algérienne pour relancer la dynamique de mise en œuvre de l’Accord de paix et de la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. La réunion, qui coïncidera avec le premier anniversaire de l’Accord, sera co-présidée par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra et son homologue malien Abdoulaye Diop. Les problèmes survenus lors de l’application de l’Accord, durant sa première année de mise en œuvre, seront au cœur des discussions du Comité de suivi de l’accord (CSA), piloté par l’Algérie, lors de sa réunion à laquelle prendra part M. Lamamra. Il s’agit, à ce titre, d’une réunion d’évaluation de la première année de mise en œuvre de cet Accord signé, dans une première phase, en mais 2015 et dans une deuxième étape le 20 juin de la même année à Bamako. M. Lamamra, qui a reçu à Alger plusieurs responsables maliens de la Coordination, de la plate-forme et du gouvernement, s’est montré optimiste, avant son départ à Bamako, quant à l’avenir de la mise en œuvre de l’Accord, dont le premier anniversaire marquera, selon lui, «un nouveau départ avec le même esprit constructif pour la concrétisation de toutes les exigences de paix et de réconciliation». La rencontre de Bamako sera une occasion pour évaluer les réalisations accomplies, depuis la signature de l’Accord, et «relever les difficultés qui ont entravé la cadence de sa mise en œuvre», avait déclaré le chef de la diplomatie algérienne, à l’issue de sa rencontre avec le représentant de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), Bilal Ag Cherif. A la veille de cette réunion, les efforts diplomatiques déployés par la médiation, et en particulier par l’Algérie, notamment suite à la 9e réunion de la CSA à Bamako, les 13 et 14 juin, ont débouché sur des résultats probants, à travers l’annonce de l’entente entre le gouvernement malien et les groupes politico-militaires signataires de l’accord de paix de 2015 pour la création d’autorités intérimaires dans les cinq régions administratives du nord du Mali. Cette entente, qualifiée par les parties signataires de l’Accord, «d’avancées significatives», est intervenue, dimanche à Bamako, coïncidant ainsi avec la première journée de la visite de Lamamra dans la capitale malienne. Elle constitue, également, une étape nécessaire pou relancer la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger. L’Algérie, qui a déployé des efforts diplomatiques depuis l’entame du processus du dialogue, en juillet 2014, de par sa qualité de chef de file de la médiation internationale pour la paix et la réconciliation au nord du Mali, est en phase d’assumer sa mission, en réunissant les parties signataires de l’Accord, en vue d’évaluer l’état d’avancement dans la mise en œuvre de cet Accord et d’identifier les moyens de dynamiser le processus. Dans son approche globale du règlement de la crise au nord du Mali, et conformément à l’esprit de la feuille de route tracée lors du processus du dialogue, L l’Algérie demeure attachée à l’impératif d’œuvrer à l’amélioration des conditions de vie des habitants de ces régions qui exige des efforts de développement dans la région. C’est ce qui a fait dire à M Lamamara, à la veille de sa visite à Bamako, que l’Algérie insiste sur la paix et la réconciliation de même qu’elle souligne «l’impératif d’améliorer les conditions de vie des habitants de ces régions et de mieux répondre à leurs revendications objectives», toute en estimant qu’un «effort s’impose aussi bien pour le développement, les aides humanitaires et l’investissement que pour la création d’infrastructures économiques productives dans ces vastes régions». Mise en œuvre de l’Accord : des réalisations et des attentes Une année après la signature de l’Accord, plusieurs réalisations sont à mettre à l’actif du CSA, présidé par l’Algérie, dont entre autres, la mise en place et l’installation des Agences de Développement Régional (ADR), la nomination et l’installation des gouverneurs des deux régions nouvellement créées, Taoudénit et Ménaka, et l’adoption en cours par l’Assemblée nationale malienne des projets de textes relatifs aux autorités intérimaires, conformément aux dispositions y afférentes de l’Accord. Il y a lieu de citer, également, l’amorce de la révision constitutionnelle, à travers l’élaboration de projets de décrets destinés à prendre en charge les dispositions de l’Accord relatives à la création de la deuxième chambre du parlement. D’autres avancées, en matière de défense et de sécurité, ont été réalisées, dont particulièrement, la création du cadre institutionnel de la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) et la nomination d’un commissaire à la RSS, la création de la Commission nationale Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (CN-DDR) et de la Commission d’Intégration (CI) et la réalisation de la première patrouille mixte (Forces Armées Maliennes, Plateforme et CMA), formule susceptible d’évoluer, selon le vœu des parties elles-mêmes, vers des «unités mixtes». Il reste, cependant, que des attentes sont exprimées pour parachever l’agenda de la paix arrêté, à l’issu du processus d’Alger, à savoir la mise en place des autorités intérimaires et l’indisponibilité de tout le financement nécessaire à la réalisation des projets et programmes prévus à l’annexe 3 de l’Accord. L’entente entre les mouvements politicomilitaires du nord du Mali et le gouvernement pour la création des cinq régions administratives du nord du Mali et des autorités intérimaires, annoncée dimanche à Bamako, constitue une amorce de relance « sérieuse» de la dynamique de la mise en œuvre de l’Accord, si toutefois son agenda accepté par l’ensemble des parties est respecté, selon les observateurs. La persistance de l’insécurité qui freine la relance des actions de développement, en particulier, au Nord du Mali, les menaces liées à la persistance du terrorisme et du narcotrafic et la complexité des procédures de décaissement du financement déjà acquis et, d’une manière générale, certaines lenteurs dans le processus décisionnel pour la concrétisation des mesures stipulées dans l’Accord, sont autant de difficultés, énumérées par Lamamra lors d’un entretien accordé à l’APS, le 15 mai passé, à l’occasion du premier anniversaire de la première phase de signature de l’Accord. APS R É G I O N S Publicité Mardi 21 juin 2016 7 TIZI OUZOU Photo : DR Début de règlement du conflit autour de la répartition d’eau potable dans la commue d’Illilten e conflit autour de la répartition d’eau potable dans la commue d’Illilten, 70 km à l’est de Tizi Ouzou, connaît un début de règlement suite à un accord trouvé entre les villages antagonistes et la wilaya pour sa prise en charge, a-t-on indiqué dans un communiqué diffusé dimanche par la wilaya. Cet accord autour de la répartition de l’eau potable provenant de captages de sources a été dégagé lors d’une réunion tenue ce dimanche au niveau de la cité administrative présidée par le wali en présence des directeurs des ressources en eau, de l’unité de Tizi Ouzou de l’Algérienne des eaux, d’un membre d’un bureau d’étude technique, du président d’Assemblée populaire (APC) d’Illilten, et de représentants des quatre village en conflit à savoir Iguefilene, Azrou, Tifilkout et Taghzout. Selon ce même document «après débat, un programme de travail a été établi pour le court et moyen terme». Il s’agit «dans l’immédiat, de procéder à la réparation du répartiteur endommagé et au rétablissement de la distribution d’eau potable». A moyen terme, le bureau d’étude déjà désigné recensera toutes les sources dispo- L nibles dans le territoire de la commune d’Illilten, lesquelles seront captées et reliées à un ou deux réservoirs qui desserviront de manière équitable l’ensemble des populations de la commune, a-t-on détaillé. Dans une déclaration publiée ce weekend, le président d’APC d’Illilten, qui redoute «un embrasement généralisé», a sollicité l’intervention des autorités compétentes pour régler, de manière définitive, ce conflit qui perdure depuis 1973 et qui oppose les villages d’Azrou et d’Iguefilene, d’un côté, à Tifilkout et Taghzout, de l’autre. Ces deux derniers villages étant privés d’eau suite au saccage du répartiteur et de la conduite d’alimentation, rappelle-t-on. La première démarche entamée par la wilaya pour le règlement de ce conflit avait consisté en l’envoi, la semaine dernière à Illilten, d’une commission de wilaya conduite par le secrétaire général et composée des directeurs de l’hydraulique, de l’ADE et du responsable du bureau d’étude et réalisation, où elle a rencontré et écouté les représentants des villages concernés par ce problème. APS CONSTANTINE Ouverture d’un centre de désintoxication à l’internet et aux réseaux sociaux La Tribune du 21/06/2016/ANEP n°420 690 UN centre pour traiter l’addiction à internet et aux réseaux sociaux a été ouvert à Constantine à l’Etablissement public de santé de proximité (Epsp) BachirMentouri, a-t-on appris hier du directeur de cet établissement. Opérationnel depuis la fin du mois de mai dernier, le centre de désintoxication à internet, pionnier du genre dans le monde arabe et le continent africain est rattaché au Centre intermédiaire de soins en addictologie (Cisa) de l’Epsp BachirMentouri a précisé M. Raouf Bougouffa. Affirmant que trois personnes ont été admises à ce centre depuis son ouverture, le même responsable a expliqué que l’établissement dispose d’une équipe de psychiatres, de psychologues et de conseillers qui offrent aux patients une solution contre l’utilisation maladive des réseaux sociaux. Il a détaillé que l’addiction à l’internet débute quand «un sujet passe plus de cinq heures par jour sur internet» ou, a-t-il ajouté «lorsque une personne tente de réduire, sans succès, sa présence sur Internet, et que ces tentatives sont accompagnées d’irritabilité» a encore expliqué le responsable de l’Epsp BachirMentouri. Il a déclaré qu’il ne fallait pas minimiser l’addiction à internet par rapport à d’autres drogues, soulignant que le phénomène peut toucher une population de différents horizons et âges. A côté de la lutte contre l’addiction au web, M. Bougouffa a aussi mis l’accent sur le travail de prévention effectué par son équipe contre l’utilisation abusive et non contrôlée des réseaux sociaux et qui, de son avis, «expose des individus fragiles psychologiquement à toutes formes de dangers», souhaitant que ce travail de prévention soit élargi à d’autres secteurs, celui de l’éducation notamment. APS 8 C O N J O N C T U R E Mardi 21 juin 2016 «BREXIT» Peur sur la City de Londres Par punitive, et Francfort, qui est une petite ville, ont laissé passer leur chance.» En 2000, M. Oppetit a créé son hedge fund, Centaurus Capital. «Si Londres avait été hors de l’UE, ça aurait été bien plus difficile.» En ce qui le concerne, le problème n’était pas tant le passeport financier que la libre circulation des personnes garantie par l’UE. «Faire venir des gens d’Italie ou de France ne posait aucun problème. Sur une quarantaine de personnes, environ 80% étaient européens.» M. Oppetit a désormais cédé Centaurus Capital, dont il reste conseiller. Eric Albert a scène avait été arrangée pour les caméras de télévision et les besoins de la campagne électorale. Le 3 juin, Jamie Dimon, le patron de JPMorgan, avait fait le déplacement des Etats-Unis pour être aux côtés de George Osborne, le chancelier de l’Echiquier britannique. Des centaines d’employés avaient été installés dans le grand auditorium des bureaux de la banque américaine à Bournemouth, les deux hommes trônant au milieu. Leur message, résumé par le banquier américain, était simple : «Un vote pour quitter (l’Union européenne) serait terrible pour l’économie britannique.» En particulier pour sa propre banque, qui utilise le Royaume-Uni comme base pour l’ensemble de l’Europe. Un «Brexit» l’obligerait à délocaliser des emplois vers l’Union européenne (UE), affirme-t-il. «Je ne peux pas vous dire le nombre exact : 1 000, 2 000, ça pourrait être 4 000.» Jusqu’au quart de sa main-d’œuvre basée outre-Manche. Alors que le référendum britannique pour rester ou sortir de l’Union européenne se déroule ce jeudi 23 juin, la City tremble. Toutes les grandes institutions financières veulent rester. L’ensemble des lobbys organisés – la corporation de la City, TheCityUK, les représentants des grands fonds d’investissement… – sont sur la même ligne. La plupart des grandes banques ont brisé leur habituelle retenue sur les sujets politiques pour dire ouvertement leurs craintes. Hsbc parle de délocaliser un millier d’emplois. Gary Cohn, le numéro deux de Goldman Sachs, estime qu’avoir «le Royaume-Uni dans l’Union européenne est la meilleure chose pour nous tous». John Cryan, le directeur général de Deutsche Bank, menace lui aussi de déplacer des emplois : «Il serait étrange de faire du trading d’obligations et de devises européennes dans une filiale hors de l’UE.» L La City n’est pas britannique L’inquiétude est également répandue dans les institutions financières asiatiques. «J’étais récemment à Hong Kong, témoigne Jonathan Hill, le commissaire européen britannique en charge de la finance. Pour eux, Londres est une marque, qui veut dire flexibilité de l’emploi, langue anglaise, melting-pot, mais aussi accès au marché européen et à ses 500 millions d’habitants. Sortir de l’UE ferait beaucoup de mal à cette marque.» Pour le centre financier britannique, les risques du «Brexit» sont très sérieux pour une raison simple : la City n’est pas britannique, mais internationale. Mille quatre cents institutions financières étrangères y sont installées, dont un tiers d’américaines et un tiers de suisses, le reste venant du monde entier. En grande partie, elles utilisent la capitale britannique comme base arrière pour le reste de l’UE. Cela n’a pas toujours été le cas, comme l’illustre l’exemple de Photo : DR Hors de l’euro, mais au cœur de l’euro JP Morgan. Aujourd’hui, la banque américaine emploie 16 000 personnes à travers le Royaume-Uni. Cela représente 84% de ses employés pour toute l’Europe. «Mais à la fin des années 1980, JP Morgan et toutes les banques américaines avaient des bureaux importants un peu partout à travers l’Europe : Bruxelles, Paris, Francfort… se rappelle Karel Lannoo, le directeur du Centre for European Policy Studies, basé à Bruxelles. Progressivement, ils ont presque tout rassemblé à Londres.» Les raisons en sont multiples : libéralisation du secteur financier britannique avec le big bang de 1986, langue anglaise, flexibilité de la main-d’œuvre… Mais au cœur de l’explication se trouve l’Union européenne. Lentement, directive après directive, celle-ci a abattu les barrières du marché européen de la finance. Il existe désormais un système de «passeport», qui permet de vendre un produit financier réalisé dans un pays européen à travers toute l’UE. Pas besoin d’obtenir l’approbation de chacun des vingt-huit régulateurs. 24 milliards d’euros d’exportations financières Il s’est donc produit ce que la théorie économique promettait, avec une spécialisation géographique toujours plus grande dans chaque secteur : au Royaume-Uni la finance, à l’Allemagne les machines-outils, à la France le tourisme… Londres s’est imposée comme la place financière internationale par excellence. Là où Wall Street est demeurée très adossée à l’économie américaine, la City n’a pas grand-chose à voir avec l’économie britannique. Résultat, les exportations financières britanniques affichent un surplus commercial impressionnant. En 2013, dernière année pour laquelle les chiffres sont disponibles, elles s’élevaient à 19,4 milliards de livres (24,3 milliards d’euros), pour 3,3 milliards de livres d’importations. Selon une étude de Capital Economics, au ton pourtant très eurosceptique, la perte du passeport pourrait entraîner à terme une réduction de moitié de ces exportations, soit 12 milliards d’euros perdus. La Suisse offre un parfait contre-exemple. Malgré de nombreux accords bilatéraux avec l’UE, elle ne bénéficie pas du passeport européen sur la finance. Les grands établissements helvétiques, comme UBS, ont donc installé leur base européenne à Londres. «Quand j’étais enfant, la City était perçue comme un club un peu poussiéreux. Aujourd’hui, c’est le symbole du succès, un centre de la mondialisation.» «Il faut se rappeler que la taille de la place financière de Londres était relativement comparable à celle de Paris ou de Francfort il y a trente ans, souligne M. Lannoo. La domination de Londres est assez récente.» Jeremy Browne, un ancien secrétaire d’Etat britannique aux affaires étrangères, aujourd’hui représentant de la corporation de la City à Bruxelles, le résume bien : «Quand j’étais enfant (il est né en 1970), la City était perçue comme un club un peu poussiéreux. Aujourd’hui, c’est le symbole du succès, un centre de la mondialisation.» Sur cette base, la finance est sans doute le secteur économique du Royaume-Uni qui a le plus à perdre d’un «Brexit». Alors que le reste de l’économie enregistre un fort déficit commercial, la City a profité au maximum de cette ouverture au marché unique. Quand Bernard Oppetit s’est installé pour la BNP en 1995 à Londres, la City avait déjà commencé à prendre de l’avance sur ses concurrentes européennes. Mais ce n’était que le début. «La France a vraiment perdu une occasion, dit-il. Beaucoup d’Américains auraient préféré s’installer à Paris, pour la qualité de l’infrastructure et la qualité de vie… Mais Paris, avec sa fiscalité Outre le passeport et la libre circulation des personnes, le succès de Londres comme place financière repose sur un paradoxe. Le Royaume-Uni n’a pas rejoint la monnaie unique européenne, mais la City est la première place financière pour les transactions en euros. «Les banques sont à Londres, tandis que les industriels, qui sont leurs clients, se trouvent sur le continent», résume Stephane Boujnah, le président du directoire d’Euronext. En 2011, la Banque centrale européenne a voulu s’attaquer à cette anomalie. Elle a exigé que les chambres de compensation soient basées au sein de la zone euro. Cette décision apparemment technique s’apparentait à une déclaration de guerre. Les chambres de compensation sont des organismes qui servent à réconcilier acheteurs et vendeurs lors d’une transaction boursière : elles vérifient que le vendeur possède effectivement le titre qu’il cède, et que l’acheteur a effectivement transféré l’argent. Elles sont actuellement pour l’essentiel basées à Londres. La décision de la BCE les obligeait à déménager. Le Royaume-Uni n’a pas rejoint la monnaie unique européenne, mais la City est la première place financière pour les transactions en euros. Furieux, le gouvernement britannique a porté le dossier devant la Cour européenne de justice. En 2015, il a obtenu satisfaction. Verdict des juges : les chambres de compensation doivent être au sein de l’UE, mais pas nécessairement de la zone euro. En clair, le marché unique prime sur la monnaie unique. En cas de «Brexit», ce délicat équilibre serait brisé. «Nous perdrons presque certainement le droit à réaliser la compensation en euro», estime Mark Boleat, le directeur des politiques de la corporation de la City. Pour lui, la victoire britannique face à la Cour européenne de justice est la preuve que la City doit rester dans l’UE. Hors du club européen, aucun recours n’aurait été possible. «Notre influence sur les décisions européennes est vitale.» A Liverpool Street, dans l’impressionnante tour en verre au cœur de la City où il est basé, Greg Jones confirme. Il est le directeur pour l’Europe de Henderson Global Investors, un grand fonds d’investissement britannique qui gère un portefeuille de 115 milliards d’euros. Beaucoup de ses investisseurs sont basés sur le continent européen. «Que le Royaume-Uni soit dans l’UE ou pas, on va devoir continuer à se conformer à ses règles pour continuer à vendre nos produits. Pour nous, plus que le passeport, ce qui compte est de pouvoir influencer la régulation.» En clair, mieux vaut être à la table des négociations, même face à un agaçant commissaire européen, que d’être isolé. Londres, Hongkong d’Europe ? Face à ces arguments sonnants et trébuchants, les partisans du «Brexit» imaginent une City «libérée» de l’UE, qui deviendrait le centre de la finance mondiale, tournée vers le reste de la planète. «Nous nous concentrons sur l’UE mais nous sous-exploitons 165 autres pays, estime David Buik, un des principaux soutiens au «Brexit», qui travaille pour la maison de courtage Panmure Gordon. Bien sûr, à court terme, une sortie de l’UE poserait des problèmes. Mais regardez ce que la City a réussi à construire depuis des décennies. Dès la fin des années 1970, nous avons dominé le marché de l’euro-dollar, et 300 banques étrangères étaient présentes à Londres. Nous avons ensuite aboli le contrôle des changes, puis apporté la dérégulation de la City avec le big bang. Je suis très fier de notre succès.» Pour lui, l’idée que le reste de l’UE pourrait bénéficier d’un «Brexit» est risible. «Paris et Francfort peuvent rêver…» Cette vision d’une City tournée vers l’international ne convainc pourtant pas grand monde. «Est-ce que Londres va devenir un Jersey, un Hongkong ?», interrogeait, un brin moqueur, Emmanuel Macron lors d’un récent déplacement dans la capitale britannique. Pour l’instant, les exportations financières britanniques vers la Chine et Hongkong ne représentent que 2% du total des exportations de la City. Si Londres veut devenir une place tournée vers les pays émergents, le chemin à parcourir sera long. Pour M. Boleat, de la corporation de la City, être tourné vers le grand large n’est de toute façon pas contradictoire avec une participation à l’UE. Il prévient : «Tout ne va pas s’effondrer du jour au lendemain avec le Brexit, bien sûr. Mais progressivement, il risque d’y avoir de nombreuses décisions marginales qui vont aller contre la City, par exemple des firmes qui choisissent d’investir ailleurs, ou d’investir un peu moins à Londres. Progressivement, JP Morgan, qui réalise l’immense majorité de son travail européen ici, pourrait réduire cette domination. A terme, la banque n’aura peut-être plus que 70% de sa présence européenne à Londres (contre 84% actuellement). Ça peut ne pas paraître impressionnant, mais cela représente beaucoup d’emplois.» A l’en croire, le «Brexit» marquerait un point de basculement historique, la fin de la domination hégémonique de la place financière britannique sur le reste de l’Europe. E. A. In lemonde.fr C O N J O N C T U R E Mardi 21 juin 2016 9 LA PRESSION BAISSIÈRE SUR LES ACTIONS EN EUROPE ET AUX ÉTATS-UNIS ALLÉGÉE Forte progression des marchés à l’ouverture en Europe Par Reuters es Bourses européennes ont ouvert en forte progression hier, prolongeant leur rebond de vendredi, et la livre sterling se reprend elle aussi, dans des marchés ragaillardis par les sondages publiés pendant le week-end montrant que le camp pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne regagne du terrain. Trois sondages ont montré que le camp du «Remain» reprenait des couleurs mais l’incertitude reste totale sur l’issue du référendum de jeudi. A Paris, l’indice CAC 40 prenait 2,83% à 4 312,33 points vers 9h30. A Francfort, le Dax gagnait 2,95% et à Londres, le FTSE 2,40%. L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 2,93% et le FTSEurofirst 300 de 2,89%. Wall Street a fini en baisse vendredi, sous le coup d’une chute d’Apple, mais la suspension en fin de semaine de la campagne pour le référendum après le meurtre de la députée travailliste pro-UE Jo Cox avait déjà commencé à allégé la pression baissière sur les actions, en Europe et aux Etats-Unis. Le regain d’appétit pour le risque au vu des derniers sondages Photo : DR L à l’approche du référendum britannique profite surtout aux valeurs cycliques et financières. L’indice des valeurs bancaires fait un bond en avant de 4,4%, plus forte hausse sectorielle en Europe, suivi par les indices des assureurs (+3,67%) et de l’automobile (+3,61%). A Paris, BNP Paribas prend 4,84%, Crédit agricole 4,54%, Axa 4,65% et PSA 4,15%. UniCredit progresse de 5,8% à Milan. Selon le journal Il Fatto Quotidiano, Corrado Passera, ancien ministre de l’Industrie, va être désigné administrateur délégué de la banque italienne en remplacement de Federico Ghizzoni. L’éditeur de jeux vidéo Ubisoft gagne 4,1% à Paris. Vivendi a annoncé vendredi avoir poursuivi sa montée dans le capital du groupe en dépit de l’opposition de la famille fondatrice Guillemot. Sur le marché des changes, la livre prolonge sa reprise entamée jeudi et prend 1,4% face au dollar, à 1,4560, après avoir atteint un pic de 1,4625. Face au yen, elle gagne plus de 2% face au yen à 152,42 après un pic de 152,94. L’euro reprend également du terrain, en hausse de 0,63% face au dollar, à 1,1348, et face au yen, à 118,72 en début de matinée. Le pétrole prolonge son rebond, soutenu par le repli du dollar et le retour de l’appétit pour le risque. Le baril de Brent de la mer du Nord se traite tout près des 50 dollars, en hausse de 1,6%. L’écart qui s’était creusé entre les rendements des dettes souveraines de la zone euro s’est rétréci. Les rendements des obligations allemandes, les mieux notées de la zone, sont remontés, le 10 ans étant à son plus haut niveau en dix jours, tandis que les rendements des pays du sud de l’Europe se sont détendus à la faveur d’un courant d’achats sur ces titres, jugés plus risqués. L’or, qui comme les Bunds et le yen avait bénéficié d’achats refuges la semaine dernière, retombe de 1%. La semaine sera marquée, outre le référendum britannique jeudi, par la décision de la cour constitutionnelle allemande mardi sur le programme d’«opérations monétaires sur titres» (OMT) de la Banque centrale européenne, l’un des mécanismes d’urgence nés de la crise financière, et, aux Etats-Unis, par une audition de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, au Congrès aujourd’hui et demain. In latribune.fr REPORT DE LA POLITIQUE DE RELÈVEMENT DES TAUX Le changement de stratégie de la Fed devrait profiter aux pays émergents Par Anatole Cheysson, Stéphane Luissier et Fabien Tripier LE 15 JUIN, le comité de politique monétaire américain (Fomc) a décidé de ne pas changer la cible du taux des fonds fédéraux, actuellement entre 0,25% et 0,50%. Cette décision s’inscrit dans le prolongement de celles prises lors des précédentes réunions de janvier, mars et avril. La hausse «historique» de décembre 2015, mettant fin à sept années de ciblage de taux entre 0% et 0,25%, apparaît bien isolée et ne marquera pas finalement le début d’une phase de normalisation de la politique monétaire maintes fois annoncée. L’examen attentif des décisions du comité, notamment de ses prévisions, montre que nous n’assistons pas qu’à un simple report de la hausse des taux mais plutôt à une substantielle révision de la trajectoire de sortie de la politique de taux zéro préconisée par la Banque centrale américaine. En décembre 2015, les membres du Fomc préconisaient (1) d’élever le taux jusqu’à 1,30% pour 2016. Mais le taux moyen observé sur les six premiers mois de 2016 est resté très en deçà (0,36 %) compte tenu des décisions du comité. Pour l’année en cours, le comité a revu ses préconisations et suggère désormais d’atteindre un taux de 0,83%. La révision à la baisse de la cible de taux concerne également les années 2017 et 2018, voire même au-delà (voir graphique). Le rythme de progression des taux a aussi été révisé à la baisse. En décembre 2015, le comité préconisait de relever les taux de plus d’un de pourcentage par an en 2016 et 2017 (1,30% et 1,13%, respectivement) contre seulement 0,80% et 0,83% en juin 2016. Au final, nous assistons à la fois à un report de la politique de relèvement des taux et à une atténuation marquée de la trajectoire qui devrait être suivie. Une décision qui affecte l’ensemble de l’économie mondiale Cette décision de politique monétaire était très attendue, et pas uniquement aux Etats-Unis. En effet, par leurs impacts sur le dollar et les marchés financiers internationaux, ces décisions affectent l’ensemble de l’économie mondiale. Les économies émergentes sont particulièrement concernées et peuvent se révéler plus affectées par ces décisions que l’économie américaine elle-même. Dans une récente Lettre du CEPII, nous estimons qu’un relèvement rapide des taux d’intérêt américains pourrait coûter (2) un point de croissance aux pays émergents, contre un demi-point pour les Etats-Unis (le détail des résultats des simulations est consultable sur le site : http://visualdata.cepii.fr/). Dans le contexte économique actuel, cette révision de la trajectoire de sortie de la politique de taux zéro aux Etats-Unis est plutôt une bonne nouvelle pour les économies émergentes. Elle pose néanmoins la question de la crédibilité des préconisations du comité de politique monétaire si systématiquement elles venaient à être révisées à la baisse. (1) Il s’agit ici de la moyenne des réponses des 17 membres du Fomc sur leur évaluation de la politique monétaire appropriée pour les années à venir et à long terme. (2) Le travail empirique réalisé consiste à mesurer l’impact d’un choc monétaire exogène défini comme une variation de taux d’intérêt (ici une hausse) qui ne s’explique pas par une variation des fondamentaux de l’économie américaine ou la réaction de la Banque centrale à cette variation. A. C. / S. L. / F. T. In latribune.fr Le FMI appelle à revoir les «Abenomics» LE FONDS monétaire international (FMI) a invité hier le gouvernement japonais à revoir sa stratégie de relance afin de privilégier les politiques de revenu et d’emploi, accompagnées de nouvelles mesures de soutien monétaires et budgétaires. Le FMI demande un assouplissement du cadre de la politique monétaire du pays, avec en particulier l’abandon par la Banque du Japon d’une date fixe pour atteindre son objectif de 2% d’inflation. «Dans le cadre des politiques actuelles, l’objectif élevé de croissance nominale, l’objectif d’inflation et l’objectif d’excédent budgétaire primaire restent tous hors de portée dans le calendrier fixé par les autorités», écrit-il dans un communiqué à l’issue des consultations annuelles concernant la politique économique du Japon. Cette évaluation de la situation du Japon par le FMI intervient alors que la politique de relance de l’inflation du Premier ministre, Shinzo Abe, appelée «Abenomics», est remise en cause face à la stagnation de l’inflation et de la croissance. Malgré les succès initiaux remportés par les politiques monétaire et budgétaire de soutien massif à l’économie, la «troisième flèche» de la stratégie de relance de Shinzo Abe, qui prévoit des réformes structurelles, peine à se mettre en place. «Les Abenomics ont commencé à revitaliser l’économie japonaise», a dit David Lipton, premier directeur général adjoint du FMI, lors d’une conférence de presse à Tokyo. «Toutefois, la consultation de cette année a révélé les défis persistants auxquels sont confrontés les Abenomics pour atteindre leurs objectifs, objectifs de croissance plus forte, d’inflation plus élevée et de situation budgétaire viable.» Selon le FMI, Tokyo devrait porter sa taxe sur la valeur ajoutée (TVA) - actuellement à 8% - au niveau de 15% pour tenter d’atteindre le juste équilibre entre la croissance et une situation budgétaire viable à long terme au Japon. Le Premier ministre japonais vient de reporter de deux ans et demi, à octobre 2019, l’augmentation de la TVA, une décision attendue, qui relègue au second plan l’assainissement des finances publiques face à la faiblesse de la reprise économique. S’efforçant visiblement de prévenir les critiques sur l’échec des «Abenomics», il a justifié ce report par la nécessité de combattre les risques liés à la conjoncture internationale, à commencer par le ralentissement en Chine. «Sans réformes structurelles plus audacieuses et sans consolidation budgétaire plus crédible, la demande intérieure pourrait rester morose et toute nouvelle mesure d’assouplissement monétaire pourrait amener le pays à se reposer trop sur la dépréciation du yen», écrit encore le FMI. Pour le yen, l’appréciation de son taux de change réel depuis le début de l’année l’a porté vers un niveau reflétant globalement les fondamentaux à moyen terme, estime-t-il. Reuters 10 Mardi 21 juin 2016 F O C U S LUTTE CONTRE L’ÉVASION FISCALE L’Europe avance à marche forcée malgré les résistances Par Cécile Ducourtieux es scandales «LuxLeaks» et «Panama papers» ont beau avoir créé une forte pression politique en Europe pour en finir avec les pratiques d’évasion et d’optimisation fiscales abusives des multinationales, les Etats membres, connus pour leur attitude conciliante à leur égard, ont du mal à accepter de changer leurs pratiques. C’est le cas de la Belgique : elle avait jusqu’au lundi 20 juin minuit pour accepter le compromis auquel le reste des Européens a abouti. En cause, un projet de directive «anti-évasion fiscale» mis sur la table par la Commission européenne fin janvier, que la présidence néerlandaise de l’Union européenne (UE) veut faire adopter avant la fin de son mandat, le 1er juillet. Vendredi 17 juin, lors d’une réunion des ministres des Finances de l’UE, un accord politique a été arraché, mais la Belgique résistait encore, bloquant l’adoption du texte, les sujets fiscaux requérant l’unanimité des Vingt-Huit. L Pour sortir par le haut de cette situation, il a été décidé d’adopter la «procédure de silence» propre au Conseil de l’UE (réunion des Etats membres). Si le premier ministre belge, Charles Michel, ne formule pas d’objection avant lundi minuit, le projet de directive sera adopté définitivement, le Parlement européen ayant rendu un avis positif mi-juin. Les Etats membres auront jusqu’à fin 2018 pour le transposer dans leurs droits nationaux. Les Belges s’émeuvent d’une disposition bien particulière de la future directive, celle destinée à lutter contre les pratiques de certaines multinationales, qui font remonter à une filiale placée dans un pays à législation favorable un maximum de frais financiers liés à des dettes. Elles peuvent ainsi déduire des assiettes fiscales les intérêts des emprunts. La Commission propose de limiter ces déductions à 30% du résultat net avant impôt des sociétés. La Belgique craint que les mesures préconisées au niveau européen ne fassent fuir des entreprises du pays. Johan Van Overtveldt, son ministre des Finances (du parti nationaliste flamand N-VA), a réclamé qu’«aucune date butoir» ne soit inscrite pour l’adoption des règles européennes, souhaitant qu’elles soient d’abord étendues «à tous les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde)». Pour lever sa résistance, le Conseil a proposé à la Belgique de n’adopter le dispositif qu’en 2024 (contre 2019 pour les 27 autres). «C’est un sacré compromis, a averti le ministre néerlandais des Finances, Jeroen Dijsselbloem, vendredi. Franchement, je ne vois plus de marge de manœuvre». Des sources proches des discussions étaient relativement confiantes, dimanche, sur un feu vert belge, expli- Photo : DR «Plus de marge de manœuvre» quant qu’il n’est pas dans l’ADN de ce royaume très pro-européen de s’opposer à une disposition poussée par tous les autres. Avec l’Irlande, le Luxembourg ou les Pays-Bas, la Belgique fait partie des pays qui ont beaucoup joué de leur fiscalité accommodante pour attirer les multinationales. En janvier, elle a d’ailleurs été épinglée par la Commission pour aides d’Etat illicites et 35 multinationales ont été condamnées à rembourser 700 millions d’euros à l’Etat fédéral belge à la suite de «rulings» (des accords fiscaux entre les entreprises et l’administration) jugés trop généreux. Limiter la concurrence fiscale Le projet de directive comporte aussi un chapitre sur les «sociétés étrangères contrôlées», dont le bénéfice doit être taxé dans le pays de la société exerçant le contrôle, s’il est peu, voire pas du tout taxé à l’étranger. Il prévoit encore une taxation des plusvalues latentes «à la sortie» en cas de transfert d’actif au sein d’un même groupe, d’un pays à l’autre. L’enjeu du texte est de limiter au maximum la concurrence fiscale entre Etats membres, conformément aux dispositions de «BEPS» (Base Erosion and Profit Shifting), le projet de l’Ocde adopté fin 2015 et visant à lutter contre l’érosion des bases d’imposition des entreprises. La Belgique n’a pas été la seule à traîner des pieds. L’Autriche a obtenu une phase de transition pour adopter les règles européennes sur le plafonnement des déductions des intérêts, et les Irlandais ont arraché une réécriture partielle du texte sur les sociétés étrangères contrôlées. Le Luxembourg et les Pays-Bas, en revanche, ont joué aux bons élèves, le Grand-Duché ayant le souci de racheter son image après le scandale «LuxLeaks» et La Haye, qui préside l’UE depuis janvier, se devant d’être exemplaire. Certaines ONG ont jugé le texte trop édulcoré. «Nous avons abouti à un texte satisfaisant, ferme (…). S’il ne l’était pas, cela n’aurait pas été si difficile de parvenir à un accord», a répliqué vendredi M. Dijsselbloem, en se félicitant qu’avec la directive «l’UE soit aux avant-postes de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale dans le monde». Même si des résistances demeurent, après des décennies d’inaction, l’Europe avance à marche forcée vers l’harmonisation fiscale. «Pour adopter une disposition, auparavant il fallait des années. Si la Belgique cède, cette directive anti-abus aura été entérinée en six mois», se félicite une source européenne. La Commission ne s’arrêtera pas là. A l’automne, elle veut s’attaquer à une autre montagne : l’harmonisation de l’impôt sur les sociétés. C. D. In lemonde.fr Publicité La Tribune du 21/06/2016/ANEP Alger INTERNATIONALE SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE Pp12-13 P14 La crise migratoire a un impact économique Donald Trump met à mal le parti Le calvaire des Républicains Réfugiés : une question pour les économistes ALORS QUE LA CATASTROPHE HUMANITAIRE GUETTE La reprise de Falloudja risquerait ainsi d’obliger les combattants de Daech à se replier au nord sur Mossoul, objectif ultime de la reconquête gouvernementale du territoire irakien. La bataille de Mossoul s’annonce donc comme décisive dans la lutte contre Daech. En effet, la ville de Mossoul est devenue aujourd’hui un fort symbole de la force de Daech en Irak et dans la région. Sa reconquête constituerait probablement la fin de l’organisation qui a remplacé depuis quelques années Al Qaïda dans l’intérêt médiatique internationale. La reprise de Mossoul pourrait également ouvrir de nouvelle reconfiguration dans un Irak particulièrement fragilisé. Les Kurdes mènent parallèlement leur propre opération sur le terrain accordant leur propre agenda qui servirait leurs propres objectifs. La question du Kurdistan irakien, région riche en champs pétrolifères, reste toujours pendante dans l’avenir immédiat de l’Irak Photo : DR Falloudja reprise, Mossoul en ligne de mire Par Moumene Belghoul n Irak, en Syrie et même en Libye, plusieurs offensives visent les fiefs de Daech dans un objectif évident d’affaiblir l’organisation extrémiste. Cette nébuleuse, qui il y a peu faisait trembler des Etats entiers dans le monde arabo-musulman et même occidentale, se trouve aujourd’hui acculée dans des zones définies par les armées gouvernementales. La concordance subite des offensives dans ces trois pays peut être expliquée par l’existence d’un accord tacite entre les puissances et autre acteurs sur la nécessité d’affaiblir, voire de mettre fin à l’organisation dans l’objectif probablement de «passer à une autre étape». La plus importante de ses offensives aura été pour l’heure celle qu’a menée et mène toujours l’armée irakienne à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Baghdad. Il s’agit de la reprise de Falloudja, 250 000 habitants, la première grande ville tombée aux mains de l’organisation extrémiste à l’extraction trouble en janvier 2014. Une ville qui était tombée sans combat, avait-on dit, à cause des clivages confessionnels particulièrement exacerbés depuis l’invasion américaine de ce pays. Aujourd’hui, l’armée gouvernementale irakienne aidée par les groupes de «al-Hached al-chaâbi» a pratiquement extirpé les éléments de Daech de la ville et sauvé la population dans sa majorité. E La reprise de Falloudja risquerait ainsi d’obliger les combattants de Daech à se replier au nord sur Mossoul, objectif ultime de la reconquête gouvernementale du territoire irakien. La bataille de Mossoul s’annonce donc comme décisive dans la lutte contre Daech. En effet, la ville de Mossoul est devenue aujourd’hui un fort symbole de la force de Daech en Irak et dans la région. Sa reconquête constituerait probablement la fin de l’organisation qui a remplacé depuis quelques années Al Qaïda dans l’intérêt médiatique internationale. La reprise de Mossoul pourrait également ouvrir de nouvelle reconfiguration dans un Irak particulièrement fragilisé. D’un autre coté, les Kurdes mènent parallèlement leur propre opération sur le terrain accordant leur propre agenda qui servirait leurs objectifs. La question du Kurdistan irakien région riche en champs pétrolifères reste toujours pendante dans l’avenir immédiat de l’Irak. Désastre humanitaire Cette reprise en main méthodique du gouvernement irakien des bastions de Daech complique particulièrement la situation humanitaire. Les villes en question se caractérisent notamment par la concentration humaine. Les populations vivant déjà dans des conditions difficiles se retrouvent piégés face à de véritables situations de guerre. Au moins 30 000 personnes ont fui les combats rejoignant les dizaines de milliers déjà déplacées, selon les ONG travaillant sur le sujet à l’instar du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). Et des milliers d’autres habitants de la ville sont toujours bloqués dont des femmes enceintes, des personnes malades, âgées ou handicapées particulièrement dans les quartiers non encore récupérés de la ville. Le NRC, qui gère les camps de déplacés autour de Falloudja, a été submergé par l’afflux massif de civils, dont certains dorment en plein air tandis que les combats se poursuivent. L’ONG a averti qu’elle ne pouvait plus continuer à fournir l’assistance nécessaire, avec un déficit de rations d’eau, alors que les conditions sanitaires deviennent de plus en plus précaires. Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), estime que 84 000 personnes ont été forcées de fuir leurs maisons depuis le début de l’offensive lancée le 23 mai. Cet exode a été provoqué par l’avancée des forces irakiennes qui ont repris à Daech le contrôle de la ville de Falloudja. Des milliers de civils, qui étaient jusque-là pris au piège et parfois utilisés comme boucliers humains par Daech, ont pu quitter la ville. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a bien promis de récupérer l’intégralité du territoire des mains de Daech. Cet objectif demeure réalisable au vu de l’évolution récente de la situation sur le terrain. Mais bien malin sera celui qui pourrait augurer de quoi serait fait l’avenir de l’Irak. M. B. INTERNATIONALE INTERNATIONALE LA CRISE MIGRATOIRE A UN IMPACT ÉCONOMIQUE SELON DES PRÉVISIONS DU FMI ET DE L’OCDE Mardi 21 juin 2016 Réfugiés : une question pour les économistes Robert Louis Shiller* a crise mondiale des réfugiés à laquelle on assiste aujourd’hui n’est pas sans rappeler celle qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale. Selon une estimation de cette époque, l’Europe à elle seule en comptait plus de 40 millions. Ces «personnes déplacées», ainsi qu’on les appelait alors, étaient contraintes de fuir en raison de violences, de déplacements forcés, de persécutions, de destructions de biens et d’infrastructures. La situation catastrophique de l’après-guerre en matière de réfugiés a conduit en 1950 à la création du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dont le mandat - protéger les personnes déplacées pendant une période de trois ans - ne devait être que temporaire. Mais le problème des réfugiés n’a jamais disparu, bien au contraire ; et non seulement le Haut commissaire est toujours là, mais il sonne l’alarme. U Dans la mesure où ce sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire, ce n’est pas surprenant. Insister sur le fait que notre propre pays a terrorisé une minorité au point que ses membres ont dû fuir ou bien qu’une partie non négligeable de nos aïeux sont arrivés défaits et terrorisés n’est pas exactement une source d’inspiration pour l’identité nationale. Aussi la mémoire de ces récits se perd. C’est pourquoi il faut davantage d’études sur ce qui peut et doit être fait à long terme pour les réfugiés. Le HCR fait un travail important pour protéger les réfugiés, mais il ne peut à lui tout seul répondre à leurs besoins. Son budget, 7 milliards de dollars en 2015, peut sembler important, mais il ne représente que 100 dollars par personne déplacée – ce qui est insuffisant pour couvrir les besoins essentiels comme la nourriture et un abri. Un problème économique En tant que président de l’Association américaine d’économie pour 2016, j’ai ressenti l’obligation morale d’utiliser notre réunion annuelle début janvier Photo : DR Quand les vainqueurs des guerres écrivent l’histoire... Photo : DR Une problématique peu étudiée Dans son rapport publié courant 2015, le HCR estime à 59,5 millions le nombre de personnes «déplacées de force» à travers le monde à la fin de 2014, il s’agit notamment des personnes qui ont dû quitter leur pays (celles définies comme de véritables réfugiés). Selon ce rapport, le nombre de personnes déplacées de force dépassait le demi-million en Afghanistan, Azerbaïdjan, Birmanie, Colombie, Irak, Nigéria, Pakistan, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Syrie, Somalie, Soudan, Soudan du Sud et en Ukraine à la fin de 2014 - et ce chiffre a dû augmenter substantiellement depuis. Malheureusement, ce rapport souligne notre difficulté à appréhender le problème des réfugiés. A travers l’Histoire, le sort des réfugiés cherchant asile dans un autre pays a été peu étudié. Les historiens étudient les guerres, mentionnent les diasporas, mais s’intéressent peu à la manière dont se produisent les crises liées aux réfugiés ou à la manière de les résoudre. 13 L’afflux de réfugiés en Europe, un impact positif Par L Mardi 21 juin 2016 pour attirer l’attention sur les problèmes économiques les plus graves. Et la crise des réfugiés est entre autres un problème économique. Face au nombre de présentations sur le sujet, j’ai décidé de créer une session intitulée 60 millions de réfugiés à laquelle j’ai invité quelques-uns des meilleurs économistes spécialistes de la question. Je leur ai demandé de décrire le problème des réfugiés en termes économiques et de proposer des mesures pour y répondre. Un impératif moral L’une des présentations, celle de Timothy J. Hatton de l’université d’Essex et de l’université nationale d’Australie, examinait le flux des réfugiés à travers le monde pour en comprendre les causes. Il va à l’encontre d’un argument fréquent opposé à l’admission des réfugiés : les demandeurs d’asile ne sont pas vraiment dans une situation désespérée, ils utilisent une crise comme prétexte pour s’introduire dans un pays riche. Il a établi que, contrairement à ce que certains croient, les flux de réfugiés sont dus essentiellement à la terreur politique et à des violations des droits humains, et non à des motivations économiques. Les gens fuient pour sauver leur vie vers le pays d’asile le plus proche, et non pas le plus riche. Il n’y a pas d’échappatoire à l’impératif moral de leur venir en aide. Dans sa présentation, Semih Tumen de la Banque centrale de Turquie a étudié l’impact des 2,2 millions de réfugiés syriens sur le marché du travail dans la région frontalière. Il va lui aussi à l’encontre d’un argument fréquemment utilisé pour s’opposer à l’admission des réfugiés : ils prendraient le travail de la population locale et pousseraient les salaires à la baisse. Il a conclu que dans le secteur formel, le nombre d’emplois offerts à la population locale a en réalité augmenté après l’arrivée des réfugiés, probablement parce qu’elle a stimulé l’économie de la région. Si d’autres études confirment cette conclusion, les pays d’accueil ont des raisons de se réjouir de l’afflux de main d’œuvre. Une autre présentation, celle de Susan F. Martin de l’université de Georgetown, décrivait l’arbitraire de nos procédures d’accueil des réfugiés. Pour un cadre légal Elle appelle à un «cadre légal basé sur la nécessité de protéger, plutôt que sur les causes de la migration». Mais cela suppose au préalable une réflexion économique approfondie. Il faut prendre en compte l’effet incitatif sur les migrants potentiels et sur les gouvernements de leurs pays d’origine. Par exemple, il ne faut pas faciliter le travail d’un tyran qui voudrait expulser de son pays une minorité désignée comme indésirable. Ne pas accueillir seulement les plus utiles Enfin, Jeffrey D. Sachs de l’université de Columbia a présenté en détail les principes d’un nouveau système destiné à gérer les migrations. Il se préoccupe de la manière dont ces principes dessineront l’économie mondiale à long terme. Pour éviter qu’un tel système n’encourage la fuite des cerveaux, il doit inclure l’engagement d’admettre les immigrés en situation désespérée, même s’il s’agit de travailleurs non qualifiés - et pas exclusivement ceux qui seront les plus utiles au pays d’accueil. Par ailleurs, il faut réguler le flux des migrants, et pour cela les économistes doivent trouver le moyen de répartir équitablement le fardeau entre les différents pays. Dans le cadre juridique actuel qui est archaïque et manque de cohérence, les réfugiés doivent prendre d’énormes risques pour parvenir dans un pays d’asile, tandis que les coûts et les bénéfices liés leur accueil sont répartis un peu trop au hasard. Les choses pourraient se passer autrement. Les économistes peuvent y aider en déterminant la réglementation et les institutions internationales nécessaires pour réformer un système inefficace et souvent inhumain. R. S. (Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz) Prix Nobel d’économie 2013. Professeur d’économie à l’université de Yale. In project-syndicate.org n million de réfugiés sont arrivés l’an dernier en Europe. C’est ce que révélait en décembre dernier l’ONU. A l’époque, l’économiste Bernard Martinot assurait sur BFM Business que «n’importe quel économiste dirait qu’accueillir des migrants qualifiés, à long terme, est une bonne chose d’un point de vue économique». Mais dans quelle mesure ? Le Fonds monétaire international (FMI) a apporté certains éléments de réponse dans une étude publiée le 20 janvier dernier. A court terme, le FMI explique que le PIB européen pourrait être augmenté de 0,05 point en 2015, 0,09 en 2016 et 0,13 en 2017. Avec, certes, des effets plus forts pour les pays les plus accueillants comme l’Autriche (0,5% en 2017), la Suède (0,4%) et l’Allemagne (0,3%). Ces prévisions sont de fait en ligne avec une précédente étude de l’Ocde de novembre dernier qui tablait sur une fourchette de 0,1 à 0,2% sur 2015-2016. Mais ces estimations sont en fait liées aux dépenses budgétaires des Etats pour l’accueil de ces nouvelles populations. Le FMI estime à ce titre que ces dépenses représentaient 0,14% du PIB européen en 2015 ; 0,20% pour l’Allemagne et jusqu’à 0,5% du PIB en Suède. L’effet d’offre sur le marché «Tout cet effet de court terme vient de l’impact sur la demande de la relance budgétaire qui se traduit par une hausse de la dépense publique. Celle-ci augmente la demande de produits fabriqués en Europe avec des conséquences positives sur la production de court terme», explique Jean-Christophe Dumont, chef de la division migration à l’Ocde. Tout l’enjeu va venir du moyen terme. Le FMI se risque à donner un impact sur le PIB à l’horizon 2020 qui pourrait atteindre 0,25% du PIB avec une fourchette de 0,5 à 1,1% pour les pays qui accueillent le plus de réfugiés (Autriche, Allemagne et Suède). Le FMI précise que le PIB par habitant serait néanmoins plus faible de 0,4%, tout simplement parce que «les réfugiés sont moins performants que les natifs sur le marché du travail et contribuent donc moins au PIB». L’impact est cette fois dû Photo : DR 12 à l’«effet d’offre sur le marché du travail», indique le FMI. Mais toutes ces estimations restent soumises à de nombreuses hypothèses. Et la plus importante d’entre elles est que les réfugiés doivent pouvoir être intégrés efficacement et progressivement au marché du travail. Pas une mince affaire. «Si l’on regarde les flux de réfugiés arrivés sur les 30 dernières années, le taux d’emploi se situe autour de 50-60% en fonction des pays», explique Jean-Christophe Dumont. La question de la qualification L’Ocde estime que d’ici à décembre 2016, au moins 680 000 réfugiés pourraient rejoindre le marché de l’emploi en Europe soit 0,3% de la main d’œuvre (Europe + Suisse comprise). Tout va alors dépendre des politiques mises en place par les gouvernements pour faciliter l’inclusion des migrants. «Si on ne réussit pas mieux que ce que l’on a pu faire jusqu’à maintenant pour les intégrer dans de meilleures conditions, l’impact sera positif» mais pas optimal, prévient Jean-Christophe Dumont. Et dans cette optique, «l’intégration se réussit dans des contextes où les communautés qui accueillent les réfugiés sont partie prenante», poursuit l’expert. Une phrase à méditer alors que les agressions de la Saint-Sylvestre à Cologne ont relancé les débats sur les migrants au sein de l’opinion publique allemande, jusque-là relativement favorable. Le FMI remarque néanmoins qu’un facteur peut jouer. Il s’avère que les migrants arrivant en Europe depuis 2014 présentent un niveau d’éducation plus élevé. «C’est vrai pour les Syriens qui représentent 50% des nouveaux migrants. Mais il y a des réfugiés provenant d’autres pays (Afghanistan, Erythrée) pour qui le constat est très différent», complète Jean-Christophe Dumont. Et même dans le cas des Syriens, «il faut qu’ils puissent valoriser leurs compétences qui ne sont pas automatiquement transférables. Ils devront par exemple franchir la barrière de la langue», poursuit-il. Des pistes Le jeu en vaut la chandelle car Jean-Christophe Dumont estime qu’avec une intégration réussie les réfugiés peuvent à long terme doper la croissance potentielle de l’Europe. «En leur donnant la chance de réussir une nouvelle vie nous avons la possibilité d’en tirer un bénéfice pour nos sociétés», assure-t-il. Le FMI suggère plusieurs pistes pour faciliter l’intégration des réfugiés. Le fonds propose par exemple d’accorder, en Allemagne, des dispenses aux réfugiés pour que ceux-ci puissent avoir une rémunération inférieure au salaire minimum pendant les six premiers mois où ils sont employés. Autre idée : accorder des subventions aux entreprises choisissant d’embaucher des réfugiés. En ce sens, des études ont prouvé que cette mesure, introduite en 1999 au Danemark, permettait aux réfugiés de trouver un poste de 14 à 24 semaines plus vite. AVEC UN QUOTIDIEN ÉPROUVANT SUR LES PLANS PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE Réfugiés : une vie en transit EN ROUTE pour une nouvelle vie vers l’Europe, les réfugiés endurent un quotidien éprouvant sur les plans physique et psychologique. A quel point l’instabilité et le manque de ressources fragilisent-ils l’état de santé ? Fuir un quotidien délétère, un pays en guerre, le parcours des réfugiés pour rejoindre les portes de l’Europe est jonché d’obstacles. «La grande vulnérabilité» des réfugiés fait réagir Médecins du monde. Et les chiffres sont là : selon une enquête menée auprès des réfugiés principalement la population syrienne «86% des personnes interrogées déclarent avoir subi des violences dans leur pays d’origine et/ou au cours de leur parcours migratoire». Les jours et les mois passent depuis que la vague migratoire s’étend vers l’Europe. Mais les autorités européennes peinent à trouver des solutions pour juguler les arrivées massives. Les conditions de vie deviennent de plus en plus déplorables. Et suscitent notamment de forts désaccords entre politiques et ONG. Le 18 mars 2016, l’Union européenne et la Turquie ont signé un accord visant à régulier les flux migratoires vers l’Europe. Ce texte prévoit le renvoi de tous les déplacés en situation irrégulière de la Grèce vers la Turquie. Résultat, les temps de transfert laissent de nombreuses personnes en errance. «Depuis l’entrée en vigueur (de cette mesure), 50 000 réfugiés sont bloqués en Grèce et survivent dans des conditions sanitaires dégradées», atteste Médecins du monde (MdM). Aujourd’hui, plusieurs centaines de milliers de réfugiés sont en transit sur le sol grec. Ce vendredi 17 juin, Médecins sans Frontières (MSF) a pris des mesures contre cet accord. Opposée à la politique migratoire européenne, l’ONG a en effet annoncé le refus des aides financières en provenance des institutions et des Etats membres de l’UE. Une mesure immédiatement appliquée. Dans une lettre datée du 13 mai 2016, la présidente de MSF dénonçait déjà une «abstraction historique» des autorités dans la gestion de cette crise migratoire qui repousse «les gens avec leurs souffrances, loin des côtes européennes». «Parmi les personnes ayant atteint l’Union européenne via la Grèce, seuls 14% se déclarent en bonne santé». Et plus des trois quart des réfugiés pris en charge par MdM se sentent en «souffrance psychologique». En réaction, MdM a renforcé ses effectifs sur place et intervient aujourd’hui dans 28 lieux différents de Grèce. «En 2015, plus de 30 000 consultations médicales et psychologiques ont été réalisées à Lesbos et Chios, 14 000 à Idomeni», relève MdM. «Les soins sont en priorité adressés aux plus vulnérables, les femmes enceintes, les enfants ainsi que les personnes blessées ou atteintes de maladies chroniques». Pour faciliter le quotidien des réfugiés, MdM demande «l’ouverture des voies d’accès légales et sécurisées pour toutes ces personnes, avec la possibilité de demander le droit d’asile dans le pays de leur choix». A ce sujet, les demandes d’asile sont réparties géographiquement : les réfugiés sont sélectionnés puis répartis dans les pays membres en fonction de quotas européens. In destinationsante.com 14 Mardi 21 juin 2016 INTERNATIONALE DONALD TRUMP MET À MAL LE PARTI Par Elizabeth Drew* n Amérique, les temps sont durs pour le Parti républicain. Si la base s’est ralliée à la candidature de Donald Trump, les élus républicains du Congrès ont plus de mal à l’accepter comme enseigne. Rien de pareil n’est jamais arrivé dans la vie politique américaine. On aimerait croire que ces Républicains qui n’ont pas pris position (ou ont exprimé leurs réticences) sont motivés par leurs principes. Pourtant, s’ils peuvent effectivement nourrir quelque inquiétude sur le comportement et les capacités de leur candidat présomptif à exercer la fonction présidentielle, la plupart sont surtout préoccupés de l’impact qu’il peut avoir sur leur propre avenir. Ainsi se retrouvent-ils déchirés entre leurs états d’âme et leur électorat, qui aime Trump, quelles que soient son E inexpérience, son imprévisibilité et sa vulgarité. En dépit de tous les discours sur l’unité du parti, seuls 11 des 54 sénateurs que comptent les Républicains soutiennent officiellement Trump, et à la Chambre des représentants, seuls 27 des 246 élus républicains se sont prononcés en sa faveur. Quand bien même Trump n’aurait pas remporté la nomination, la domination républicaine sur le Sénat aurait cette année été mise en péril. Vingt-quatre Républicains sont en lice pour leur réélection, un chiffre inhabituellement élevé, et dix au moins risquent de perdre leur siège, dont six seulement soutiennent officiellement Trump. Les principales inquiétudes concernant Trump – parmi les Républicains tout autant que parmi les Démocrates et les Indépendants – sont dues à son manque d’information sur les questions auxquelles le confronterait la fonction présidentielle et, plus inquiétants encore, à son égocentrisme, à son impulsivité et à sa conduite irréfléchie. Il n’éprouve aucun remords à se servir du racisme pour nourrir ses ambitions, et ses détracteurs, craignant qu’il ne s’aliène en masse les minorités, y voient un danger supplémentaire. En accusant les migrants musulmans du meurtre de 49 personnes dans un bar gay d’Orlando, en Floride, alors même que le tueur était né, tout comme lui, dans le Queens, à New York, Photo : DR Les principales inquiétudes concernant Trump – parmi les Républicains tout autant que parmi les Démocrates et les Indépendants – sont dues à son manque d’information sur les questions auxquelles le confronterait la fonction présidentielle et, plus inquiétants encore, à son égocentrisme, à son impulsivité et à sa conduite irréfléchie. Il n’éprouve aucun remords à se servir du racisme pour nourrir ses ambitions, et ses détracteurs, craignant qu’il ne s’aliène en masse les minorités, y voient un danger supplémentaire Photo : DR Le calvaire des Républicains Trump recourt simplement à sa tactique habituelle. Pour ce qui est des Républicains, cette crainte de blesser les minorités n’est pas sans hypocrisie. Les candidats républicains, depuis la campagne de Barry Goldwater aux élections présidentielles de 1964, marquent une certaine sympathie envers les sentiments racistes. Ils le font néanmoins avec assez de subtilité pour échapper à la réprobation générale. Ainsi Richard Nixon, par exemple, a-t-il fait comprendre aux électeurs des Etats du Sud et aux ouvriers du Nord qu’il n’était pas favorable aux tentatives jugées autoritaires de déségrégation scolaire. Et Ronald Reagan a lancé sa campagne, en 1980, non loin de la ville de Philadelphia, dans l’Etat du Mississippi, où trois militants des droits civiques avaient été assassinés par des partisans de la suprématie blanche en 1964. Ce recours au double langage, à des allusions qui fonctionnent comme des «sifflets à chien», audibles et compréhensibles par ceux-là seuls auxquelles elles sont destinées, permet aux candidats et à leurs partisans de nier tout soutien explicite aux thèses racistes. Mais Trump a franchi la ligne rouge. En qualifiant de «violeurs» les sans-papiers mexicains, en proposant d’interdire aux musulmans le sol américain, il a peut-être touché la corde sensible d’une part suffisante de la base républicaine, mais il a réduit à néant la marge de dénégation de ses partisans. Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au Sénat et Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, tentent tous deux de protéger leurs troupes en maintenant une certaine distance avec Trump. Ryan a moins de raisons que McDonnell de craindre l’effondrement de sa majorité, mais il ne veut pas courir le moindre risque, et les membres les plus conservateurs de la Chambre le pressent d’apporter à Trump un soutien sans réserve. Bien qu’il n’ait obtenu aucune concession de Trump quant aux différences de fond entre ce dernier et le programme du parti (concernant notamment les accords commerciaux et les programmes de dépenses obligatoires liées aux régimes des pensions de vieillesse et d’invalidité ou à Medicare), pas même la promesse de tempérer sa rhétorique, Ryan a publié le 2 juin, dans un journal local, une tribune sans enthousiasme, où il affirme qu’il votera pour Trump. Le jour même, Trump se livrait publiquement à une attaque raciste envers le juge fédéral Gonzalo Curiel, qui instruit les plaintes pour fraude portées contre la Trump University, laquelle incitait ses élèves à dépenser de grosses sommes d’argent afin de s’entendre révéler le secret des techniques d’investissement ayant fait la fortune de Trump. Le magnat de l’immobilier n’a pas apprécié qu’on qualifie d’escroquerie sa défunte «université». S’exprimant devant des foules nombreuses, Trump a prétendu que Curiel, parce qu’il était mexicain, ne pouvait pas se montrer impartial à son égard. Curiel est né dans l’Indiana. Cet appel sans ambages à l’intolérance, au service de ses propres intérêts, fut pour certains Républicains, qui avaient toléré ses précédentes attaques contre les Latinos, le mot de trop. Désormais candidat, Trump réduisait d’autant plus les chances de son parti auprès d’un des groupes démographiques dont la croissance est la plus rapide du pays. Ryan, pourtant, a feint la surprise, et jugé que ces propos «venaient comme un cheveu sur la soupe». Lorsqu’elles se sont renouvelées, il a considéré les attaques contre Curiel comme un «cas d’école de racisme», mais néanmoins réitéré son appui à Trump, car la candidate présomptive des Démocrates, Hillary Clinton, n’offre pas une issue acceptable. Le premier objectif de McDonnell est de protéger la majorité républicaine au Sénat. Mais s’il soutient officiellement Trump, il en est aussi fréquemment le détracteur. Ainsi a-t-il récemment affirmé s’inquiéter du fait que Trump «ne comprend pas grand choses aux problèmes». Mark Kirk, sénateur républicain qui devra livrer une âpre bataille pour sa réélection, a retiré son soutien à Trump. McDonnell a dit qu’il n’excluait pas d’en faire autant. Les attaques racistes de Trump contre Curiel ainsi que sa réaction à la tragédie d’Orlando ont ravivé les spéculations sur les tentatives de lui faire barrage lors de la convention du parti en juillet. Mais une fois de plus, les conversations achoppent sur l’identité de celui ou de celle qui p ourrait sauver le parti de cet hôte indésirable. E. D. (Traduction François Boisivon) * Collaboratrice régulière du New York Review of Books In project-syndicate.org 15 M O N D E Mardi 21 juin 2016 SELON LE DERNIER RAPPORT STATISTIQUE ANNUEL DU HCR C’EST LA DEUXIÈME ÉTAPE DU PROCESSUS RÉVOCATOIRE Réfugiés : 65,3 millions en 2015, nouveau record mondial Les Vénézuéliens appelés à confirmer leur rejet de Maduro Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés indique qu’«un être humain sur 113 est aujourd’hui déraciné, il est demandeur d’asile, déplacé interne ou réfugié» Par Marie-Noëlle Blessig de l’AFP n nouveau record a été battu dans le monde en 2015, avec 65,3 millions de personnes déracinées, qui ont dû quitter leur foyer ou leur pays en raison des guerres et des persécutions, annonce le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés. Année après année, depuis 2011, date du début du conflit syrien, ce chiffre ne cesse d’augmenter, selon le dernier rapport statistique annuel publié, hier, par le HCR, alors qu’il a été relativement stable entre 1996 et 2011. Par rapport à 2014, la hausse est de 9,7%. Ces 65,3 millions de personnes représentent plus que la population du Royaume-Uni. «Nous vivons dans un monde inégal», il y a des guerres, des conflits et «il est inévitable que les gens veuillent aller vers un monde plus sûr», a commenté Filippo Grandi, haut-commissaire aux Réfugiés, lors de la présentation à Genève de ce rapport, publié à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés. De son côté, Jan Egeland, secrétaire général de l’ONG norvégienne NRC (Conseil norvégien pour les réfugiés, qui a contribué à la rédaction de ce rapport), a estimé que les réfugiés «sont victimes d’une paralysie générale» de la part des gouvernements dans le monde, qui «renoncent à prendre leurs responsabilités». Selon M. Grandi, la plupart des crises qui poussent les déracinés sur le chemin de l’exil, sont les mêmes, d’une année sur l’autre, avec la Syrie qui arrive en première position. L’année 2015 a cependant vu l’émergence de nouvelles situations d’urgence, au «Burundi, Photo : DR U au Soudan du Sud et en Afghanistan». Les Afghans, a indiqué M. Grandi, forment aujourd’hui le deuxième groupe de réfugiés dans le monde, derrière les Syriens, qui sont près de 5 millions. «Même des Afghans, qui sont réfugiés depuis plusieurs années en Iran, se rendent à présent en Europe» pour demander l’asile, a ajouté M. Grandi. Parmi les 65,3 millions de déracinés dans le monde, 21,3 millions sont des réfugiés ayant quitté leur pays et 40,8 millions, un chiffre record, sont des «déplacés internes» qui ont quitté leur foyer sans quitter le pays. Les 3,2 millions restant sont des demandeurs d’asile dans les pays industrialisés. Selon le HCR, «un être humain sur 113 est aujourd’hui déraciné, il est demandeur d’asile, déplacé interne ou réfugié». Sur ces 65,3 millions de personnes, 16,1 millions sont sous mandat du HCR, soit «le chiffre le plus élevé depuis 20 ans». Les autres réfugiés, 5,2 millions, sont des Palestiniens. Ils dépendent d’une autre agence spécialisée de l’ONU. En 2015, plus de la moitié des nouveaux réfugiés viennent de Syrie, soit 1 million de personnes. Fin 2015, 55% des 16,1 millions de réfugiés sous mandat du HCR étaient établis en Europe ou en Afrique subsaharienne. L’Afrique accueille à elle seule 4,41 millions de réfugiés (20%), qui proviennent essentiellement de 5 pays (Somalie, Soudan du Sud, RDC, Soudan et Centrafrique). L’Europe arrive en deuxième place dans le monde, avec 4,39 millions de réfugiés (43%). Outre la Turquie, les réfugiés se rendent surtout en Allemagne, Russie, France, Suède, au Royaume-Uni et en Italie. Dans la région Asie-Pacifique, le nombre de réfugiés a légèrement diminué en 2015 pour atteindre 3,8 millions (-2%). A la fin 2015, sur les 10 pays accueillant le plus de réfugiés, 5 sont situés en Afrique subsaharienne. La Turquie est le pays qui accueille le plus de réfugiés au monde, avec 2,5 millions de personnes, suivie par le Pakistan (1,6 million) et le Liban (1,1 million). La situation s’est particulièrement aggravée au Yémen, où 10% des habitants ont fui leur foyer. AFP LES ATTAQUES ONT ÉTÉ REVENDIQUÉES PAR LES TALIBANS 23 morts dans trois attentats en Afghanistan AU MOINS 23 personnes dont 14 employés de sécurité népalais ont été tuées, hier, dans trois attentats quasi simultanés à Kaboul et dans le nord-est du pays, les premiers de ce type depuis l’annonce d’un renforcement de l’engagement américain contre les insurgés. Le premier attentat, perpétré par un kamikaze à pied contre un minibus sur la route reliant Kaboul à Jalalabad, la grande ville de l’Est, a fait 14 morts, tous Népalais, a indiqué le ministère de l’Intérieur. En outre, neuf personnes ont été blessées, dont «cinq Népalais et quatre Afghans», a-t-il précisé dans un communiqué «condamnant fermement cette action terroriste contre un bus transportant des étrangers». Il a été suivi peu après par l’explosion d’une autre bombe au passage d’un convoi transportant un élu provincial, selon le ministère de l’Intérieur. Une personne est morte et 4 autres ont été blessées dont le responsable politique. Les Népalais tués dans la première attaque travaillaient pour une compagnie de sécurité qui officiait pour le compte de l’ambassade canadienne à Kaboul, a indiqué cette dernière sur Twitter. L’ambassade canadienne a confirmé que «l’attaque d’aujourd’hui a visé notre compagnie de sécurité», mais précise-t-elle qu’«il n’y a pas eu d’attaque contre les locaux de l’ambassade». Des traces de sang étaient visibles sur les flancs du minibus jaune et blanc, dont les fenêtres ont été entièrement soufflées par la déflagration, a rapporté un photographe de l’AFP. L’explosion, qui s’est produite à la sortie du complexe abritant ces gardes selon la police, a été entendue dans un vaste périmètre à la ronde. Un porte-parole taliban a revendiqué sur les réseaux sociaux les deux attaques dans la capitale, qui sont les premières de cette ampleur depuis le début du Ramadhan le 6 juin. «Ce matin tôt, nous avons conduit une attaque martyre contre des gardes des forces d’agression, faisant 20 morts et blessés», a annoncé sur la messagerie WhatsApp, un porte-parole taliban, Zabihullah Mujahid, promettant «davantage de détails» ultérieurement. Peu après, une moto piégée a explosé dans la petite ville de Keshim, dans la province afghane du Badakhshan (nord-est), ont annoncé les autorités locales, faisant au moins huit morts. «Toutes les victimes sont des civils», a précisé à l’AFP le porte-parole du gouverneur de la province, Naweed Froutan. «Le bilan des tués et des blessés pourrait évoluer», a-t-il ajouté. La dernière attaque en date revendiquée par les talibans dans la capitale afghane avait fait 64 morts et plus de 340 blessés le 19 avril. Les rebelles islamistes, qui exigent le départ de toutes les troupes étrangères d’Afghanistan, ne cessent de gagner du terrain depuis le début du retrait des forces de l’Otan : ils progressent principalement dans le sud et l’est du pays mais aussi dans les provinces du Nord. Ils avaient conduit à l’automne dernier une opération éclair et tenu brièvement la grande ville septentrionale de Kunduz. Plus de 5 000 membres des forces de sécurité afghanes ont été tués en 2015 et les Nations unies ont fait état d’un bilan record de plus de 11 000 victimes civiles, dont 3 550 morts. Face à cette situation, le président Barack Obama a décidé début juin de freiner le retrait des troupes américaines. Un contingent de 9 800 hommes doit demeurer dans le pays pendant la plus grande partie de 2016 puis passer à 5 500 hommes en janvier 2017 dans le cadre de l’opération «Resolute Support» sous l’égide de l’Otan, qui compte au total près de 10 000 hommes. AFP LES CENTAINES de milliers de Vénézuéliens ayant signé en faveur d’un référendum pour révoquer le président Nicolas Maduro doivent confirmer leur choix en personne à partir de lundi, une étape cruciale pour l’opposition qui veut organiser cette consultation d’ici fin 2016. D’ici vendredi, ils devront se rendre dans l’un des 128 points de validation habilités par le Conseil national électoral (CNE) pour y apposer leur empreinte digitale. Le CNE a validé 1,3 des 1,8 million de signatures déposées par l’opposition, qui accuse l’organisme de jouer le jeu du chavisme (du nom de l’ex-président Hugo Chavez, 1999-2013). Pour passer à la prochaine phase de ce long processus, il faudra au moins 200 000 empreintes, que le CNE vérifiera une nouvelle fois d’ici le 23 juillet. Le temps presse pour l’opposition de centre droit, majoritaire au Parlement et déterminée à provoquer le départ anticipé du socialiste Nicolas Maduro, élu en 2013 jusqu’en 2019 : si le référendum a lieu d’ici le 10 janvier 2017, il pourra provoquer de nouvelles élections. Au-delà, le changement serait minime car le chef de l’Etat ne serait que remplacé par son viceprésident. Le temps presse aussi pour la population, excédée par la violente crise économique : sept habitants sur dix souhaitent le départ immédiat du président. Surfant sur le mécontentement populaire, la coalition de la Table pour l’unité démocratique (MUD) a remporté une victoire historique aux élections législatives de décembre. Elle veut désormais transformer l’essai en faisant partir Nicolas Maduro, prévenant du risque d’explosion sociale si le référendum n’a pas lieu dans les temps. Pour faciliter l’étape de cette semaine, elle a mis en place tout un dispositif, incluant un site internet, «revocalo.com» (révoque-le), détaillant la carte des points de validation des signatures. Des caravanes permettront de transporter les signataires vers ces différents points, où seront installées 300 machines biométriques. Si cette phase est franchie avec succès, l’opposition devra encore réunir quatre millions de signatures en trois jours. Enfin, seulement, elle pourra organiser le référendum, où il faudra dépasser le score obtenu par Nicolas Maduro en 2013 (7,5 millions de votes) pour le faire partir. La consultation reste toutefois suspendue à l’issue du recours judiciaire déposé par le camp présidentiel, qui veut faire annuler le processus pour «fraude» à la signature. Elle est aussi menacée par les récentes émeutes, la présidente du CNE, Tibisay Lucena, ayant prévenu : «La moindre agression, trouble (de l’ordre) ou incitation à la violence entraînera la suspension immédiate du processus jusqu’au rétablissement de l’ordre.» AFP 16 Mardi 21 juin 2016 S O C I É T É BLIDA : DURANT CE RAMADHAN LA CORNICHE STORA Les vendeurs saisonniers en force au niveau des trottoirs et places publiques es vendeurs saisonniers activant dans le commerce informel sont revenus en force durant ce mois de Ramadhan à Blida, squattant trottoirs et places publiques après que les autorités locales aient réussi, dans une large mesure, à mettre le holà au phénomène grâce à de nombreuses campagnes d’éradication, a constaté l’APS. En effet, Diouls, pains de toutes formes et saveurs, boissons en tous genres, gâteaux traditionnels, œufs et autres produits de large consommation sont exposés à la vente, en plein soleil, par ces vendeurs activant illicitement dans un déni total des règles de conservation et d’hygiène nécessitées pour ces produits de consommation périssables. Le marché de «Bab Dzair» est le prototype même des espaces commerciaux squattés par ces «vendeurs à la sauvette», maintes fois délogés des lieux par les services de sécurité, mais persistant à y revenir. Il faut dire que l’engouement des citoyens pour leurs marchandises n’est pas fait pour les dissuader dans leur démarche. Au contraire, le consommateur préfère s’approvisionner chez eux, au lieu d’aller faire emplette chez des commerçants réguliers, faisant fi des règles d’hygiène battues en brèche par ces vendeurs, et constituant un risque pour leur santé (consommateurs). Pis encore, ces vendeurs, des deux sexes et de différents âges dont des enfants activant dans l’informel, se voient davantage sollicités durant ce mois sacré, exploitant ainsi l’occasion pour multiplier leurs gains tout en ignorant délibérément les encombrements créés, par eux, tant sur la chaussée que les trottoirs, et leur corollaire de disputes interminables avec les passants. La destination nocturne privilégiée des Skikdis Les espaces commerciaux réguliers boudés par les vendeurs de l’informel En dépit de leur achèvement, de nombreux marchés de proximité réalisés à l’intention de ces vendeurs continuent d’être boudés par ces derniers, aux motifs de leur «isolement» et éloignement du tissu urbain, ou encore pour cause de manque de certains aménagements et commodités vitales nécessaires, ont-ils évoqué. En effet, de nombreuses agglomérations de la wilaya de Blida, dont Mouzaia, Bouarfa, Bouinane et Bouguera, abritent des structures commerciales réglementées, qui demeurent, à ce jour, fermées et inexploitées par leurs propriétaires et autres locataires pourtant détenteurs d’actes légaux pour leur exploitation, au moment où ces communes font face à une prolifération de commerces informels sur les places publiques et autres espaces commerciaux. Un état de fait qui a abouti, au fil du temps, à la dégradation de Photo : DR L ces structures, quand elles ne servent pas de repaires à tous les vices. Dans un exposé fait au wali, dernièrement, sur la situation du secteur, il est relevé que sur un total de 22 marchés de proximité réalisés, seuls 5 sont opérationnels et abritent 112 commerces. Un fait qui a poussé le wali a instruire, lors d’un conseil, les responsables concernés en vue de prendre les mesures qui s’imposent en vue de permettre l’exploitation des locaux inoccupés et ce, a-t-il martelé, quitte à transférer les décisions les concernant à d’autres bénéficiaires. Sur six marchés programmés pour le Ramadhan, seuls deux sont opérationnels La prolifération du commerce informel en ces jours de Ramadhan trouve une autre explication dans l’ouverture, à ce jour, de seulement deux marchés de proximité sur un total de six programmés par la direction du commerce de la wilaya pour ce mois sacré. Ces deux espaces commerciaux, où agriculteurs et producteurs proposent directement leurs produits aux consommateurs à des prix étudiés, sont opérationnels au niveau de la place de la liberté du centre ville de Blida et à Beni Mered. Le wali avait insisté, lors dudit conseil, sur l’impérative ouverture des marchés programmés restants «dans les plus brefs délais». APS NOUVELLE ATTRACTION DES ALGÉROIS Ramadhan : l’iftar en bord de mer... DE PLUS en plus de familles optent, en ce mois sacré de Ramadhan, pour les plages et autres espaces de détente de la capitale (la Sablette, Ardis et Sidi Fredj...) pour rompre le jeûne en plein air et passer leurs soirées en bord de mer. A l’approche de l’appel à la prière d’Al Maghreb (heure de rupture du jeûne), ces espaces s’emplissent de centaines de familles qui s’y rendent munis de leurs victuailles pour un iftar en bord de mer et une soirée ramadanesque ponctuée de brise marine. Ces espaces sont devenus, en ce mois sacré, les lieux de prédilection des familles algéroises qui viennent de toutes les communes de la capitale non sans créer des embouteillages, notamment au niveau des accès de la Sablette et d’Ardis, a constaté l’APS sur place. Outre ces deux espaces de détente, les plages d’El Kettani à Bab El Oued, d’El Djamila à Aïn Benian et de Sidi Fredj sont elles aussi prises d’assaut, peu avant l’heure de l’iftar, par des familles en quête de fraîcheur et voulant échapper au train-train quotidien. A titre d’exemple, la plage ouest du complexe touristique de Sidi Fredj enregistre une forte affluence avant et après l’iftar. Les familles y viennent des régions alentour pour rompre le jeûne dans un cadre doux et agréable, se promener en bord de mer et déguster des glaces au port de plaisance. A quelques minutes de la rupture du jeûne, les mères de familles s’affairent à agrémenter les tables plantées à même le sable avec toutes sortes de mets traditionnels, notamment la chorba, plat phare du Ramadhan. Après l’iftar, les familles prolongent le plaisir en passant leurs soirées sur ces plages pour profiter de l’air marin en dégustant la zlabia, le kalb el louz, les ktayef et autres gâteaux traditionnels autour d’un bon thé à la menthe. Ces espaces ont été renforcés par des agents de la Sûreté nationale et de la Protection civile qui veillent à la sécurité des citoyens. Ils sont d’ailleurs souvent invités par les familles à rompre le jeûne avec elles. Les soirées sont animées par des artistes algériens de différents genres musicaux, notamment le chaâbi et l’andalou. A la Sablette, ces soirées sont organisées par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI). Pour Mohamed habitué avec sa famille composée de cinq membres depuis l’année dernière à rompre le jeûne à la Sablette, ce choix est motivé par la quête de fraîcheur marine dans une ambiance conviviale. Djamel, rompre le jeûne en plein air est une occasion aussi pour ses enfants de jouer et de côtoyer d’autres enfants. Des aires pour enfants et des soirées artistiques Aménagés avec des jeux et des manèges, ces espaces sont beaucoup plus les lieux privilégiés des bambins durant les vacances d’été en dépit de la cherté relative des tarifs variant entre 100 et 150 DA. Fatima qui a choisi la brise marine de Sidi Fredj a souhaité voir cette culture de sorties perpétuée chez les Algériens tout au long de l’année. Pour Djamila qui préfère la promenade Ardis, les Algérois optent de plus en plus pour les sorties en soirée notamment durant la saison estivale. «Une virée à cet espace me permet également de faire des courses au niveau du centre commercial pour préparer l’Iftar du lendemain», a-t-elle dit. APS LA CORNICHE Stora, lieu emblématique de la ville de Skikda, s’est transformée durant les veillées de Ramadhan en une fourmilière grouillant de vie et d’animation au grand bonheur des familles, notamment celles venues de certaines villes voisines. Paradoxalement à la langueur diurne imprégnée à la ville par la chaleur et le jeûne, une vitalité singulière s’empare de la corniche de Stora dès la rupture du jeûne pour atteindre son paroxysme avec la fin des prières surérogatoires des Tarawih. Des familles au complet prennent d’assaut par dizaines, voire par centaines, la corniche pour surtout se laisser fouetter par la brise marine après une journée chaude et dure. L’ouverture de l’autoroute Est-ouest a même amené les habitants des wilayas voisines, notamment Constantine et Guelma, à disputer cet espace de fraîcheur et d’animation aux Skikdis. Depuis le début de Ramadhan 2016, Karima Nouaoui, de Constantine, assure s’être rendue à quatre reprises à la corniche de Stora en compagnie de son mari et leurs trois filles. Ils y rencontrent deux autres familles skikdies avec lesquelles ils passent une grande partie de la nuit sur la plage avant de prendre le S’hour puis repartir vers El Khroub (Constantine) vers les coups de 2h du matin. «Le trajet de retour nous prend à peine une heure et quart en empruntant l’autoroute», confie cette dame rencontrée en pleine causerie avec ses deux amies, anciennes copines de l’université. Pour Constantine, Skikda est la plus proche ville côtière, note Karim (28 ans) qui affirme s’y rendre avec sept des amis originaires tous de la ville d’Aïn Smara depuis le début de Ramadhan pour des bains de minuit à Stora. L’autoroute, assure Karim tout sourire, «permet un gain important de temps que nous exploitons à profiter des plaisirs de la mer, de rentrer à temps, faire un petit somme et entamer de bonne humeur une nouvelle journée de jeûne et de labeur». Le long des trois kilomètres de plage de Stora qui s’étend jusqu’au port de plaisance, les familles se baladent et se reposent sur le sable, entourées de leurs enfants en face de la grande bleue fuyant la chaleur des maisons. Les multiples commerces parsemant ce front de mer et qui lèvent rideau dès la rupture du jeûne proposent des glaces et boissons rafraîchissantes très prisées après une longue journée torride de jeûne. Riadh Souamesse, 45 ans, tient un de ces commerces pignon sur rue. Il affirme rompre le jeûne dans son commerce, question de satisfaire ses clients dont certains ne lui laissent même pas le temps de vider son assiette de chorba f’rik, relève-t-il tout sourire. Proposés à des prix compétitifs, ses glaces, sorbets, crèmes glacées et boissons déclinées en de multiples saveurs font le petit bonheur des habitués de Sotra. La sécurité règne sur la Corniche de Stora avec la présence parfois visible, et souvent discrète, des agents de police. Moussa 25 ans, policier en civil, veille au grain sur les lieux depuis le début du Ramadhan. Cela, confie-t-il, ne l’empêche pas pour autant de jouir de la fraîcheur de la brise marine. Pendant que la corniche de Stora s’anime toute la nuit, le centre-ville de Skikda avec son avenue des arcades prend l’allure d’une cité abandonnée au point que beaucoup se demandent ce qu’aurait été Skikda sans sa corniche Stora. 17 C U L T U R E Mardi 21 juin 2016 LA PRODUCTION ALGÉRIENNE À L’OPEN FILM FESTIVAL DE NEW YORK Malika and the witch remporte le prix du Country Best Award Malika et la sorcière du Burkinabais Nabaloum Boureima est l’un des six contes africains du long métrage d’animation Tales of africa, Papa Nzenu conte l’Afrique qui se veut une œuvre artistique dédiée à la sagesse des peuples africains et aux cultures de l’Afrique Par Sihem Bounabi Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) annonce dans un communiqué parvenu à notre rédaction que le court-métrage Malika and the witch (Malika et la sorcière) de la collection des films d’animation Tales of Africa produit par Dynamic art vision et l’Aarc vient de remporter en tant que finaliste, le prix du Country Best Award dans la compétition du International Open Film Festival (Ioff) de New York. Le film est réalisé par le Burkinabais Nabaloum Boureima dans les studios de Dynamic art vision à Alger. Djilali Beskri le producteur et concepteur de Tales of Africa a exprimé sa joie «je suis content parce que nous sommes finalistes dans une compétition où ont participé plus 4 000 films de 105 pays avec 338 jury à travers le monde. Ceci est stimulant pour aller de l’avant et encourager ce genre de cinéma, car il ne faut pas oublier que ces films sont fabriqués par des jeunes algériens et africains», souligne l’Aarc dans un communiqué. Pour rappel, Malika et la sorcière est l’un des six contes africains, formant le long métrage d’animation Tales of africa, Papa Nzenu conte l’Afrique, présenté en avant- Photo : DR L’ première à Alger en mai dernier. Il est précisé dans la présentation de cette œuvre cinématographique que la démarche du concept Tales of africa, Papa Nzenu conte l’Afrique, se veut une œuvre artistique dédiée à la sagesse des peuples africains et à la culture des Afriques. «Le vieux sage Papa Nzenu, dans son habit blanc, promène sa canne à travers les villes. Il raconte aux passants ses histoires, au son de son instrument de musique, il dévoile des vérités pour éloigner ses auditeurs de leurs préoccupations quotidiennes. Le monde matériel s’efface peu à peu devant les messages du vieux sage. L’oralité prend toute son ampleur dans la voix du narrateur qui nous guide à travers les images du continent.» Ainsi «incontestablement riche en couleurs, en formes et en sons, l’Afrique nous révèle toute sa grandeur à travers son oralité.» Ainsi, racontés, en poèmes et en prose, des contes mettant en valeur les récits traditionnels de six pays d’Afrique centrale et occidentale : le Congo, le Cameroun, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal. Il est souligné dans des écrits consacrés à cette œuvre qu’il est en fait constitué autant de fables que de messages riches en morale et en enseignements à l’instar de la confiance en soi dans «Shamazulu», le respect de la parole donnée dans «Le chasseur et l’antilope», vivre du fruit de son labeur, les méfaits de la médisance et la force de la vie en communauté dans «Les trois vérités», avoir souvent besoin du plus petit que soi dans «Malika et la sorcière», la valeur d’un geste bien intentionné dans «Le cadeau», le devoir de garder espoir, dans «Le lutteur». Ainsi, Tales of Africa à la particularité de consacrer un épisode à un pays différent. La collection forme une mosaïque de contes, donnant ainsi un panorama exhaustif des récits traditionnels africains. Chaque culture est représentée à travers une histoire, à travers les péripéties d’un personnage et chaque court-métrage est réalisé par un jeune cinéaste du pays d’origine. Cette collection mosaïque de contes a été rendue possible grâce au concours de Jérémie Nsingi, Wakili Adehane, Louiza Beskri, Nabaloum Boureima, Narcisse Youmbi, Ismael Diallo et Abib Cissé, jeunes et talentueux réalisateurs formés dans les ateliers de Dynamic Art Vision, producteur du projet, en collaboration avec l’Aarc et sous la direction artistique de Djilali Beskri, qui a réussi à mettre en symbiose le travail remarquable de tous ses collaborateurs. Au terme de cette soirée, il a déclaré : «Le but de cette formation est de permettre à ces jeunes réalisateurs de travailler ensemble et de leur donner les outils et les moyens techniques nécessaires à leurs projets à travers lesquels ils pourront raconter l’Afrique par eux-mêmes, c’est-à-dire les Africains.» S. B. AFIN D’APPLIQUER LA CONVENTION SIGNÉE ENTRE LES DEUX SECTEURS EN 2015 Par Rédaction culturelle LE MINISTRE de la Culture, Azzedine Mihoubi, a présenté, dimanche dernier, une conférence intitulée «la voie vers la connaissance» dans laquelle il a abordé le rôle de la production scientifique et culturelle dans le développement des sociétés et des peuples, dans le cadre d’une visite d’inspection dans la wilaya de Guelma. Il a rappelé, à ce propos, que la dernière révision constitutionnelle a consacré la culture en Algérie, la considérant comme un droit fondamental pour les citoyens. Le ministre a évoqué des modèles des pays qui ont pu réaliser un saut qualitatif dans le développement à travers l’amélioration de leurs productions scientifiques et culturelles, citant la Chine, le Japon et la Jordanie. Le ministre a également annoncé dans le cadre de cette visite qu’une feuille de route devant dynamiser la coordination entre les secteurs de la culture et du tourisme, en incluant les sites touristiques sera prochainement élaborée. Une première rencontre sera tenue avec le ministre de l’Aménagement du territoire, le tourisme et l’artisanat incessamment pour concrétiser sur le terrain les clauses de la convention signée entre les deux secteurs en 2015, a précisé le ministre au cours d’une conférence de presse tenue à la salle de conférence Sassi Bouhamla, de l’université de Guelma. Il a, dans ce sens, ajouté que la convention stipule l’organisation du secteur de la culture conjointement avec celui du tourisme d’activités pour la promotion des sites touristiques et archéologiques du pays dans l’objectif de les rentabiliser. M. Mihoubi a souligné que l’exploitation des divers sites touristiques et archéologiques répartis sur le territoire du pays constitue «un appui considérable» pour l’économie nationale rappelant que l’Algérie est un véritable musée à ciel ouvert. Dans les détails, le ministre a souligné que la promotion des Photo : S. Zoheir Dynamisation des liens entre la culture et le tourisme sites touristiques et archéologiques, l’élaboration des études sur ces lieux avec l’édition des guides constituent le rôle du secteur de la culture. Par ailleurs, le ministre a révélé que plusieurs ateliers de travail regroupant des spécialistes et des professionnels œuvrent à relancer le secteur du cinéma et à organiser la réhabilitation des salles de cinéma. Le ministre a également annoncé qu’un travail de coordination avec le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales pour assurer l’encadrement des bibliothèques commu- nales soulignant que l’action vise à redynamiser le rôle des bibliothèques pour drainer les jeunes à travers notamment des cartes d’accès gratuites et l’organisation de cercles de débats autour de plusieurs thèmes. R. C. 18 S P O R T S Mardi 21 juin 2016 PARALYMPIQUES-2016 Ligue 2 Mobilis/WA Boufarik : Hocine Yahi nouvel entraîneur Pas de repos pour les athlètes de judo, powerlifting et athlétisme Le technicien Hocine Yahi est devenu le nouvel entraîneur du WA Boufarik, nouveau promu en Ligue 2 algérienne de football, en remplacement de Sofiane Nechma, a appris l’APS hier auprès de la direction du club. Nechma a conduit le WAB à l’accession en Ligue 2 après plusieurs saisons en divisions inférieurs, terminant leader du championnat amateur (Gr. Centre) avec 55 points. Yahi (56 ans) avait dirigé auparavant plusieurs formations à l’image du CR Belouizdad, du RC Arbaâ ou encore du RC Kouba. Outre le WAB, les équipes du GC Mascara et de l’US Biskra ont également composté leur billet pour la Ligue 2. Du bi-quotidien pour le powerlifting. Après un repos mérité à l’occasion de l’Aïd, les athlètes reprendront le travail avec un déplacement en Pologne, pour un regroupement du 10 au 24 juillet, entrecoupé d’un tournoi en Lituanie (le 22). «C’est le dernier tournoi auquel les athlètes prendront part, après avoir raté celui de Londres (Grand Prix IPC) que les athlètes regrettent, d’ailleurs, beaucoup, pour sa qualité car ils devaient retrouver là-bas tous les judokas qualifiés à Rio», a regretté Belkacem Par Algérie presse service es athlètes algériens des disciplines handisports de judo, powerlifting et athlétisme, qualifiés aux Jeux paralympiques (JP) de Rio (septembre 2016), n’ont pas de repos en ce mois de juin, coïncidant avec le Ramadhan, et poursuivent leur préparation en Algérie. «Vu l’enjeu, les entraîneurs nationaux ont préféré continuer le travail avec les athlètes, même si c’est avec un volume horaire et une intensité assez réduite, par rapport aux précédents mois», a indiqué le Directeur des équipes nationales (DEN), Salim Boutabcha. Ainsi, les trois judokas, les deux powerlifteurs et quelques athlètes, sans oublier l’équipe de goal-ball masculine, sont regroupés depuis quelques jours à Alger pour des stages de courtes durées pour certains et non stop pour d’autres. Les judokas qualifiés aux JP-2016, Noura Mouloud, Mehdi Meskine et Abdelaoui Chérine, ont repris le travail en groupe, sous la houlette de l’entraîneur national Rezki Belkacem qui a opté pour l’option d’une semaine de stage bloqué (en internat) et une autre en libre, pour ne pas trop forcer sur les athlètes. «On connaît les aléas du mois sacré sur l’athlète. On a programmé à nos judokas des séances d’entraînement avec une charge réduite, d’une heure maximum, avant la rupture du jeûne, consacrées à la condition physique et au volet technique et une autre tard dans la nuit. Pour l’instant cela marche très bien», a indiqué Belkacem. La séance nocturne est L Photo : DR CS Constantine : le franco-algérien Amir Bourekab 4e recrue, Belameiri et Zerara annoncés consacrée aux combats avec des sparring-partners de l’équipe nationale juniors des valides qui prépare les championnats d’Afrique. «Certes, avoir des adversaires pareils est une bonne chose, mais je n’autorise à mes judokas qu’un maximum de quatre combats par séance», a expliqué l’entraîneur national. Du bi-quotidien pour le powerlifting. Après un repos mérité à l’occasion de l’Aïd, les athlètes reprendront le travail avec un déplacement en Pologne, pour un regroupement du 10 au 24 juillet, entrecoupé d’un tournoi en Lituanie (le 22). «C’est le dernier tournoi auquel les athlètes prendront part, après avoir raté celui de Londres (Grand Prix IPC) que les athlètes regrettent, d’ailleurs, beaucoup, pour sa qualité car ils devaient retrouver là-bas tous les judokas qualifiés à Rio», a regretté Belkacem. De leur côté, les powerlifteurs Hocine Bettir et Samira Guerioua continuent leurs entraînements en stage bloqué, sous la houlette de l’entraîneur national Mohamed-Salah Ben Atta. Leur stage qui devra se poursuivre jusqu’au 2 juillet comprend deux séances par jour (avant la rupture du jeûne et en soirée). «Les JP-2016 arrivent à grande vitesse, donc on n’a pas le droit de s’endormir sur nos lauriers, surtout en ce mois de Ramadhan. Je sais que ce n’est pas facile, mais nos athlètes doivent maintenir la cadence et continuer à travailler, même si c’est avec un rythme réajusté, selon les conditions du jeûne», a indiqué Ben Atta. Les deux powerlifteurs sont soumis à du bi-quotidien, avant la rupture du jeûne et en soirée, avec des moyens jugés de «très bonne qualité» par le coach national. «Nous sommes satisfaits des moyens que la fédération a mis à notre disposition. Les athlètes réagissent bien aux séances réservées au volet technique, mais aussi à la condition physique», s’est-il félicité. Le seul souci reste la blessure de Bettir qui s’est réveillée et qui inquiète l’athlète et son entraîneur. «Bettir ressent des douleurs au niveau de l’épaule. Pour l’instant, son suivi est assuré par le docteur Réda H’mida qui lui prodigue une bonne assistance médicale», s’est contenté de dire Ben Atta. Quant à l’athlétisme, le travail s’effectue individuellement ou en groupe selon le programme établi par les entraîneurs nationaux. Mais la plupart des coachs préfèrent l’option du diurne et plus exactement quelques heures avant l’iftar. APS ATHLÉTISME / CHAMPIONNATS D’AFRIQUE 2016 Plus de 700 athlètes attendus à Durban ENVIRON 720 athlètes de 43 pays, dont l’Algérie, devraient participer à la 20 e édition des championnats d’Afrique d’athlétisme, prévue du 22 au 26 juin à Durban (Afrique du Sud). «Une participation record», s’est félicité le président de la Fédération sud-africaine d’athlétisme, Aleck Skhosana, ajoutant que «cette compétition sera une grande fête» et une «fenêtre ouverte sur le continent africain» pour tout le reste du monde. Un record a été établi même en termes de présence médiatique puisque, d’après les organisateurs, plus de 100 journalistes ont été accrédités pour assurer la couverture des différentes épreuves. «Les meilleurs athlètes du continent seront présents à Durban et beaucoup seront en quête de minima pour les Jeux olympiques de Rio. On devrait donc assister à une compétition de haut niveau et il n’est pas exclu que certains records soient pulvérisés pendant ces championnats d’Afrique», a espéré Skhosana. La cérémonie d’ouverture aura lieu le 21 juin à partir de 18h (heure locale) dans le grand stade Growth Point Kings Park de Durban et «l’accès sera gratuit pour tout le monde», a annoncé le président de la Fédération sudafricaine d’athlétisme. Néanmoins, après l’entame de la compétition, l’accès deviendra payant, mais pour les adultes seulement, à raison de 100 rands la journée, l’équivalent de six euros environ. L’Algérie participe à ces championnats d’Afrique avec 9 athlètes, alors qu’elle avait réussi à en qualifier 16 au départ. Seulement, et pour diverses raisons, sept d’entre eux y ont finalement renoncé, dont le champion d’Afrique en titre du décathlon et 5e mondial en 2015 à Pékin, Larbi Bouraâda. Sans oublier le champion olympique du 1 500 m en 2012 à Londres, Taoufik Makhloufi. Des absences de taille au sein de la sélection algérienne qui l’obligeront à revoir ses objectifs à la baisse, car les espoirs de médailles étaient placés en grande partie sur les athlètes défaillants. Outre Bouraâda et Makhloufi qui ont demandé à être «dispensés» de ces championnats d’Afrique pour pouvoir se consacrer à la préparation des Jeux olympiques de Rio, Hicham Bouchicha et Billal Tabti (3 000 m steeple) n’ont pas été du voyage à Durban pour le même motif. Pour leur part, Amine Belfarar (800 m) et Louhab Kafia (triple saut) n’ont pas obtenu leur visa à temps alors que Saber Boukemouche (400 m / haies), a été victime d’une déchirure mus- culaire à une cuisse et sera indisponible pendant les trois prochaines semaines. Enfin, Abdelmalek Lahoulou (400 m haies) et Romaïssa Belabiod (longueur) qui avaient dépassé la date de séjour autorisée en Afrique du Sud lors d’un précédent stage de préparation dans ce pays n’ont pas pu obtenir un nouveau visa. Donc, eux aussi seront absents de ces championnats d’Afrique, au grand dam de la Fédération algérienne d’athlétisme, car ces deux athlètes représentaient des chances de médailles. La participation algérienne se limitera donc à Hicham Cherabi (perche), Athmani Skander (200 m), Bariza Ghezlani, Mohamed Ameur, Hicham Medjber (20 km marche), Zouina Bouzebra (marteau), Soufiane Bouhada, Miloud Laâredj et Fethi Benchaâ (4x400 m). APS Le milieu offensif franco-algérien Amir Bourekab s’est engagé dimanche soir pour deux saisons avec le CS Constantine (Ligue 1 algérienne de football), a appris l’APS hier auprès de la direction du club de l’Est. Formé au Paris SG (France), Bourekab (19 ans) rejoint ainsi les autres nouvelles recrues estivales : Karim Baiteche et Mohamed-Amine Aoudia de l’USM Alger ainsi que le défenseur du RC Arbaâ Nacereddine Zaâlani. Par ailleurs, les deux joueurs de l’ES Sétif El Hadi Belameiri et Taoufik Zerara auraient donné leur accord à la direction du CSC qui vient d’enregistrer le retour de l’ancien dirigeant Mohamed Boulahbib. Le CS Constantine, huitième de la Ligue 1 Mobilis lors de la saison 2015-2016, sera toujours entraîné la saison prochaine par le Franco-Portugais Didier Gomes da Rosa. MC Oran : la piste de l’entraîneur Henkouche abandonnée La direction du MC Oran a finalement écarté la piste de l’entraîneur Mohamed Henkouche alors qu’elle était sur le point de finaliser avec lui, a appris l’APS auprès de ce club de Ligue 1 algérienne de football. Henkouche avait pourtant tout conclu ou presque avec le président du MCO, Ahmed Belhadj, le weekend. Il était prévu qu’il signe son contrat dimanche soir avant que les dirigeants oranais ne se rétractent et abandonnent sa piste. Selon une source dans le club, l’arrivée de l’ancien sélectionneur national n’a pas fait l’unanimité parmi les membres du conseil d’administration de la formation de la capitale de l’ouest algérien, obligeant Belhadj à renoncer à l’engagement de ce technicien. Cela se passe au moment où le MCO s’apprête à clôturer son opération de recrutement après l’arrivée de 9 nouveaux joueurs : Heriat, Hichem Cherif (USM Blida), Sebbah, Bentiba, Boudoumi (ASM Oran) Gafaiti (équipe B de Norwich City, Angleterre), Ferrahi (JS Kabylie), Aguid et Benali (MO Béjaïa). 19 Ligue 1 - MCA : arrivée imminente d’un attaquant pour clore le recrutement S P O R T S Mardi 21 juin 2016 EURO-2016 Les Islandais mettent à mal une stratégie technique et bien des certitudes A la veille de leur dernière rencontre face aux Autrichiens, lesquels sont lanterne rouge du groupe, il n’est pas exclu que les Islandais, deuxième au classement, passent en huitièmes de finale et ce ne sera vraisemblablement pas une hérésie Par A. Lemili rente-et-un pour cent et 28%. S’agissant de l’Europe, ce n’est pas le taux dégressif de la popularité du Président français, mais celui de la possession de balle au cours de deux rencontres en attendant que se joue la troisième. Ces taux sont à mettre au «crédit» de la sélection islandaise de football laquelle une première fois contre le Portugal de CR7 «le magnifique» et la Hongrie de Kiraly «le quadra» que les Bleus ont condamné à un partage des points en pratiquant un football carrément venu d’une autre planète par sa forme débridée laquelle n’est pas sans rappeler le très aride catenaccio du fumeux Helenio Herrera, «H.H» pour les intimes. Les coéquipiers de Gudjhonnson ont ainsi apporté la preuve qu’il ne suffit pas de monopoliser la balle pendant l’essentiel de la durée d’une rencontre pour la gagner sachant que les Islandais ont pris le même nombre de points (1) que leurs adversaires. A ce stade de la réflexion, la seule formation qui confirme l’idée que la possession du ballon permet à la formation qui en recourt à multiplier ses chances de victoire, voire de suprématie dans la discipline reste bien entendu le FC Barcelone, quoique pour la saison en cours, les Catalans avec 61,5% se classent pourtant derrière le PSG (63,7) et bien loin du Bayern Munich (67,1). Néanmoins, la régularité dans cette «vérité» des coéquipiers d’Iniesta depuis 2008 Photo : DR T plaide largement en leur faveur. Quant au PSG, il s’agit plutôt là de l’invité incongru compte tenu de la faiblesse de la compétition hexagonale pour la saison écoulée et surtout la nature même de la composante du club de la capitale et d’une valeur financière qui ne permet aucune comparaison avec le reste des autres formations. Pour en revenir aux Islandais, autant dire qu’ils ont affectivement emballé le public autre que le leur, plus particulièrement par leur hargne, leur engagement physique et de manière générale par leur pratique presque naïve d’un football hurrah...payant et qui l’aurait été encore plus s’ils avaient réussi à préserver leur avantage contre les Hongrois qu’ils ont menés à la marque presque jusqu’au temps additionnel. A la veille de leur dernière rencontre face aux Autrichiens, lesquels est-il besoin de le souligner, sont lanterne rouge du groupe, il n’est pas exclu donc que les Islandais (deuxième au classement) passent en huitièmes de finale et ce ne sera vraisemblablement pas une hérésie. Pour cela il leur suffira de battre leur adversaire et que dans l’autre match, la Hongrie neutralise les Portugais. Ce qui n’est pas impossible même avec un CR7 survolté qui confirme toutefois qu’il est loin d’être à la hauteur des grands rendez-vous. En conclusion, il y a nécessité de rebondir sur la question de la possession de balle et de l’avantage ou non que celle-ci confère. Incontestablement, elle fournit une supériorité à l’équipe qui en fait son son arme absolue en ce sens qu’elle prive l’adversaire du ballon et ce faisant conduit ce dernier à l’énervement, à la faute ensuite et à l’inéluctable sentiment de défaitisme. Par ailleurs, contrairement à ce qui pourrait être imaginé la possession du ballon permet de nettement mieux gérer l’effort en raréfiant les déplacements grâce aux passes répétées et en faisant donc plus courir l’adversaire. En attendant et malgré le temps fou qu’ils mettent à courir sur le terrain, les Islandais donnent l’impression de démonter tous les bien-dits sur la possession de balle et l’invincibilité ou du moins la suprématie qui en résulterait. Si demain, ils parviennent à passer en 1/8e de finale à l’issue de leur rencontre face aux Autrichiens autant dire que bien des certitudes risquent de tomber et que des choix tactiques d’être revus par ceux qui se font du temps de possession de balle dans un match un plus sûr moyen de gagner. A. L. COUPE DE LA CONFÉDÉRATION Le pari gagné du MO Béjaïa AVEC un effectif décimé et une préparation perturbée, le MO Béjaïa s’est illustré là où personne ne s’y attendait en réussissant le pari après sa victoire face aux Tanzaniens des Young Africans (1-0), dimanche soir à Béjaïa dans le cadre de la 1re journée de la phase de poules (Gr.A) de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF). Un but marqué par le milieu de terrain Salhi à la 20 e minute, a permis au MOB d’éviter le piège dans lequel était tombé la veille à domicile le représentant algérien dans la Ligue des champions, l’ES Sétif qui a été battu par les Sud Africains de Mamelodi Sundowns (0-2). Le nouvel entraîneur des «Crabes», Nacer Sendjak, avait tout à fait raison de jubiler à l’issue de la rencontre après avoir mené son équipe à une victoire inespérée devant contribuer au retour du calme dans le club. Ce dernier a vécu des semaines mouvementées juste après la clôture de la précédente saison, suite au départ de l’entraîneur Abdelkader Amrani et plusieurs joueurs cadres de l’effectif. Sur le plan administratif, cette formation n’a pas été également épargnée puisque le président Boubekeur Yekhlef a jeté l’éponge, cédant sa place à Zahir Attia, qui s’est retrouvé vite contesté pour avoir échoué à retenir les meilleurs joueurs de l’équipe, sans pour autant parvenir à engager de nouvelles recrues de valeur. «Pour ne rien vous cacher, j’étais sous pression avant le match, car on a joué amoindris, sans parler des moments difficiles qu’on a vécus», a déclaré Sendjak à la presse à l’issue de la partie. Des propos qui résument la conjoncture très difficile dans laquelle les protégés de l’entraîneur de la sélection algérienne en 1998 avaient abordé leur premier rendez-vous dans cette phase de poules, eux qui ont déjà réussi un exploit en se qualifiant à cette étape avancée de l’épreuve, et ce, pour la première participation de l’histoire du club dans une compétition internationale. C’est dire combien ce succès est intervenu au bon moment, puisqu’il va permettre tout simplement aux Béjaouis de se remettre en confiance. «Cette victoire va nous permettre d’entrevoir la suite avec confiance et dans la totale sérénité», explique encore Sendjak. Dans l’autre match du groupe le TP Mazembe (RD Congo) a battu Medeama (Ghana) sur le score de 3 buts à 1. La formation béjaouie affrontera en déplacement les Ghanéens de Medeama lors de la 2e journée prévue les 28 et 29 juin, alors que les Young Africans reçoivent le TP Mazembe. APS UN NOUVEL attaquant est attendu «au plus tard» aujourd’hui au MC Alger pour clôturer l’opération de recrutement estivale, a appris l’APS hier auprès de la direction de cette formation de Ligue 1 algérienne de football. Un accord est en passe d’être trouvé avec cet attaquant, a indiqué Omar Ghrib, responsable dans le club algérois, sans pour autant dévoiler le nom du joueur. Le Doyen’, qui participera la saison à venir à la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), a engagé jusque-là sept nouveaux éléments. Il s’agit de Zahir Zerdab, Zidane Mebarakou (MO Béjaïa), Brahim Boudebouda (USM Alger), Antar Djemaouni (ASM Oran), Hadj Bougueche (USM Harrach), Zakaria Mansouri (à titre de prêt du Paradou AC), ainsi que du gardien de but, Kheireddine Boussouf (NA Hussein Dey). Le club récupère aussi son portier international olympique, Farid Chaâl, prêté la saison passée à l’USM Harrach. Par ailleurs, la reprise des entraînements au MCA est fixée pour mardi à partir de 18h au niveau du terrain annexe du stade 5-Juillet, a informé la même source. Le Mouloudia, sous la houlette de son nouvel entraîneur Djamel Menad, se rendra vendredi prochain à Ain Draham (Tunisie) pour effectuer un premier stage d’intersaison qui se poursuivra jusqu’au 3 juillet. Un deuxième regroupement à l’étranger est également au programme de préparation des Vert et Rouge. Il aura lieu en Pologne à partir du 9 juillet, et ce, pour une durée de deux semaines. Le staff technique mouloudéen, attend également l’engagement d’un nouvel entraîneur des gardiens de but après la décision de Menad de mettre à la disposition des staffs des catégories jeunes Ali Lezzoum qui occupait cette fonction la saison passée. Des contacts ont été établis avec Halim Tifour, l’ex-entraîneur des gardiens du RC Arbaâ, mais ils n’ont pas abouti, apprend-on encore auprès de Ghrib. APS Éliminatoires CAN-2017 (U17) : les Verts débutent leur dernier stage avant d’affronter la Libye La sélection algérienne des moins de 17 ans (U17) a débuté hier au Centre technique de Sidi Moussa son dernier stage précédant la double confrontation contre la Libye en éliminatoires de la Coupe d’Afrique de la catégorie (CAN-2017). Sous la houlette de l’entraîneur Saber Bensmain, les jeunots des Verts avaient effectué un regroupement d’une semaine du 10 au 16 juin, durant lequel ils sont passés à la vitesse supérieure dans la préparation des deux matchs face aux Libyens prévus les 25 et 29 juin au stade Omar-Hamadi pour le compte du premier tour des qualifications africaines. La fédération libyenne avait accepté de jouer les deux matchs à Alger en raison de la situation sécuritaire difficile régnant dans son pays. Les protégés de Bensmain ont participé, du 28 mai au 4 juin, au tournoi de l’Union nord africaine de football (UNAF) de la catégorie au Maroc, et au cours duquel ils ont fait trois matchs nuls face au Burkina Faso (0-0), au Maroc (2-2) et à la Tunisie (1-1). www.latribunedz.com INITIATIVE DE L’ASSOCIATION QASBAOUIYA ET L’ORGANISATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS POUR LA SAUVEGARDE DE LA JEUNESSE Mardi 21 juin 2016 MÉTÉO Centre Max. 27° ensoleillé Min 14° Concours de la chanson chaâbi amateur à l’OPLA d’Alger Par Ouest Max. 30° ensoleillé Min 17° Est Max. 28° ensoleillé Min 12 Sud Max. 34° Plutôt Min 20° ensoleillé Abdallah Kaddour Office des parcs des sports et des loisirs d’Alger abrite depuis dimanche dernier le Concours de la chanson chaâbi amateur. Le concours organisé par l’Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse (Onasj), en collaboration l’association culturelle Qasbaouiya ainsi que l’établissement Art et culture de la wilaya et la radio El Bahja, se déroulera jusqu’au 3 juillet. Ce concours se veut un espace d’échanges et de rencontres entre les chanteurs professionnels du chaâbbi et les jeunes amateurs. Le coup d’envoi du concours a été donné dans la soirée du dimanche au sein de l’Opla, ou un espace gazonné a été aménagé pour abriter cet événement. Les chanteurs professionnels ont ouvert le bal durant cette soirée qui a vue la présence de nombreux jeunes et familles venus apprécier la chanson Chaâbi dans toute sa splendeur et son symbolisme. Plusieurs chanteurs se sont succédé interprétant différentes mélodies du répertoire chaâbi au grand bonheur des invités. Le cheikh Mahdi Tamache était sans doute la vedette de cette soirée. Tamache, ancien élève de Hadj M’Hamed El Anka, a ébloui l’assistance par son interprétation de la fameuse chanson «Elhamdoulila ma Bkach istimar fi bladna». Les chanteurs professionnels laisseront la place aux jeunes durant les prochaines soirées qui seront organisées les dimanches et les mercredis. Les quatre premiers lauréats de ce concours seront accompagnés et pris en charge par l’établissement Art et culture de la wilaya d’Alger. Le président de l’Onasj, Abdelkrim Abidat, nous dira que «le but de ce concours est de mettre en valeur de jeunes talents. Nous avons voulus leur donner une chance pour se présenter et se produire sur scène. Aujourd’hui, la soirée est animée par des professionnels de la chanson chaâbi, tandis que les jeunes amateurs se produiront à partir de mercredi prochain». «C’est une première expérience au niveau de la wilaya d’Alger. Cette L’ Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fadjr...........03.38 Echourouk ...05.29 Dohr...........12.50 Assar ..........16.42 Maghreb ....20.13 Icha ............21.55 Photo : S. Zoheir CRAAG : séisme de 3,5 degrés à Bordj Bou Arréridj initiative va s’étaler sur d’autres wilayas durant l’année prochaine à la recherche de nouveaux talents», ajoutera-t-il. Le président de l’Onasj dira que cette dernière «gère une population spécifique, à savoir les jeunes touché par le phénomène de la toxicomanie. Notre objectif principal est de récupérer les jeunes en difficultés». Ajoutant que «les jeunes touchés par la toxicomanie une fois récupérés par l’Organisation sont orientés et pris en charge au niveau du centre de prévention et de psychothérapie sis à El Mohamadia». Il ajoutera aussi que «l’Organisation a mis en place des psycho-bus et une équipe de psychologues et de sociologues à écoute des jeunes. L’Organisation a par ailleurs mis en circulation des Samu scolaires pour combattre la violence en milieu scolaire». l’Onasj a aussi formée plus de 1 000 éducateurs et éducatrices pour accompagner et encadrer les jeunes en difficulté, l’opération est baptisée «Sauvons un jeune par un jeune». L’Onasj «prendra en charge 5 000 enfants nécessiteux privés de vacances. Cette opération est baptisée «Pas d’enfants sans vacances». L’Onasj est aussi connue pour son opération «Un bac sans stress» organisée chaque année et qui vise à encadrer et assurer un accompagnement psychologique aux candidats du baccalauréat. L’Organisation met en place également «la Coupe du fair play, pour lutter contre la violence dans les stades. Cette Coupe est parrainée par le président de la République et baptisée ‘‘le trophée de la réconciliation sportive’’. Elle est décerné aux supporters et non pas aux joueurs». Il dira aussi que «nous avons récupéré les médecins, psychologues et sociologues qui sont fraîchement diplômés et manquant d’expérience. On leur offre un stage où ils peuvent acquérir une certaine pratique et participer aux différentes activités de l’Organisation». Le président de l’association Qasbaouiya, Atbi Nasser, nous dira que «le but de l’association est de regrouper les chanteurs de la chanson chaâbi, ainsi que les jeunes chanteurs pour leur donner une occasion de se produire sur scène». «Je ne me suis pas produit sur scène pendant de longues années et j’ai constaté que de nombreux chanteurs de chaâbi ne trouvent pas de lieux adéquats pour se produire, alors j’ai décidé de regrouper différents chanteurs pour préserver ce riche patrimoine culturel», ajoutera-t-il. Notre interlocuteur a également appelé «les pouvoirs publics à encourager ce genre d’initiative durant le mois sacré ainsi que la saison estivale qui devrait avoir lieu au niveau de chaque commune afin de préserver notre patrimoine». L’intervenant a déploré le fait que «plusieurs artistes de chaâbi soient victimes de marginalisation et de l’oubli tel Aâlilou, le fameux percussionniste d’El Anka, ainsi que Omar Mekraza». Il déplore aussi «la fermeture du Conservatoire de la musique chaâbi au niveau de la place des martyrs». A. K. Le ministère rassure sur la réquisition des commerçants pour l’Aïd Suite de la page 1 Et la même source de préciser que cette permanence concerne, en premier lieu, les boulangers dont le nombre de ceux réquisitionnés est de 4 932, en hausse de 9% par rapport à l’Aïd 2015, alors que pour l’alimentation générale, leur nombre est de 20 167 (28% de plus par rapport à l’année dernière). Aussi, 7 711 commerçants d’activités diverses seront au rendez-vous. Les unités de production sont également concernées, indique le même responsable qui précise qu’il s’agit notamment des laiteries, des minoteries et des unités de fabrication des eaux minérales, et leur nombre (celles réquisitionnées pour la permanence) est de 435 unités. Pour veiller au respect de cette permanence, poursuit le même responsable, 2 314 agents de contrôle seront mobilisés, ce qui représente une augmentation de 15% par rapport à l’année 2015. C’est une bonne chose que le ministère s’y prenne à temps, selon les dires de son représentant, afin d’assurer un service, disons minimum, les 3 jours fériés. Force est de reconnaître toutefois que chaque année, le même département ministériel annonce le maintien de ce système de permanence sans toutefois que ses consignes ne soient suivies d’application sur le terrain. En effet, très peu de commerçants affichent leur présence le jour J. Les citoyens dénoncent particulièrement les boulangers qui, même en temps normal, depuis notamment quelques années, baissent rideau. Ce système de permanence, de l’avis de tous, n’a jamais fonctionné et les menaces de sanction ne dissuadent nullement les contrevenants. Comme chaque fête, le citoyen prend son mal en patience en attendant que les commerçants reprennent du service selon leur bon gré. «Il ne faut surtout pas les forcer. Ce sont eux les maîtres» lancent, indignés, ceux qui ont subi maintes fois les désagréments causés par tels comportements irresponsables. En revanche, d’autres restent sereins et font montre de prévoyance en s’approvisionnant en produits nécessaires y compris le pain, quelques jours avant la fête. Avoir un congélateur chez soi est loin d’être une mauvaise idée. K. M. Une secousse tellurique d’une magnitude de 3,5 degrés sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistrée hier dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, a indiqué le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (Craag) dans un communiqué. L’épicentre de cette secousse survenue à 11h19, a été localisé à 1 km au sud de Sidi Embarek, wilaya de Bordj Bou Arréridj, a-t-on précisé de même source. Accidents de la circulation : 11 morts et 14 blessés en 24 heures Onze personnes ont trouvé la mort et 14 autres ont été blessées dans huit accidents de la circulation enregistrés durant les dernières 24 heures au niveau national, selon un bilan rendu public lundi par les services de la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de Batna où trois personnes sont décédées suite a une collision entre un véhicule léger et un camion semi-remorque, survenue sur la RN 3, dans la commune de Batna. Par ailleurs, les secours de la Protection civile de la wilaya de Chlef sont intervenus pour repêcher un adolescent âgé de 16 ans, décédé noyé dans une réserve d’eau près de la RN 19, dans la Commune d’El Chatia. Saisie de 11 quintaux de kif traité à Béchar et Tlemcen Onze quintaux de kif traité ont été saisis par des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) lundi à Béchar et Tlemcen, dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, un détachement de l’Armée nationale populaire a intercepté, le 20 juin 2016 à Béni Ouenif, wilaya de Béchar (3e Région militaire), un camion chargé de dix quintaux de kif traité», précise le communiqué. A Tlemcen (2e Région militaire), «des éléments des Gardes-frontières ont saisi une autre quantité s’élevant à 100 kilogrammes», note la même source, ajoutant qu’à Biskra (4e Région militaire), «des éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté un contrebandier à bord d’un camion chargé de 32 quintaux de tabac». Biskra : plus de 480 hectares de la forêt de Mezbel ravagés par les flammes Plus de 480 hectares ont été détruits par un incendie dans la forêt de Mezbel, dans la commune de Meziraa, wilaya de Biskra, a-t-on appris hier auprès du Conservateur des forêts de Biskra. L’incendie qui s’est déclaré le 14 juin et qui a progressé de manière significative à cause des vents enregistrés mercredi et jeudi derniers, a pu être maitrisé à 95% grâce à la mobilisation des agents de la Protection civile et ceux de la Conservation des forêts des wilayas de Biskra, Batna et Khenchela, a affirmé Chikousse Abdelatif. Il a également fait savoir que tous les efforts sont déployés à l’heure actuelle pour atteindre le dernier foyer d’incendie et éviter sa propagation à Beni Maloul, forêt d’une superficie de 65 000 hectares et qui s’étale sur trois wilayas (Batna, Biskra et Khenchela). De son côté, le directeur du service de la protection de la faune et de la flore de la Conservation des forêts de Batna, Othmane Briki, a indiqué que tous les agents de son service sont mobilisés afin de surveiller l’évolution des flammes et d’éviter qu’elles ne se propagent aux forêts de Kimmel qui se trouvent à seulement 500 mètres de la forêt de Mezbel. Blida : arrestation de six individus impliqués dans la création de parkings fictifs Les services de la sûreté de wilaya de Blida ont procédé à l’arrestation de six individus impliqués dans la création de parkings de véhicules fictifs, a-t-on appris hier auprès de la cellule d’information de ce corps constitué. Dans le cadre de la lutte contre la prolifération des parkings anarchiques à Blida, la brigade criminelle de la sûreté de wilaya a arrêté six individus impliqués dans la création de parkings de véhicules, sans autorisation de la part des services concernés, a-t-on ajouté de même source. Les mis en cause contraignaient les citoyens à leur verser de l’argent contre le stationnement de leurs véhicules dans des sites sis à Bab Dzair, la cité du 13-Mai et la placette Ettoute, entre autres. Les citoyens ont salué cette opération ayant également permis la saisie d’une somme de 3 895 dinars, issue des revenus de cette activité illégale. Présentés devant la justice, quatre parmi les prévenus ont été placés en détention, au moment où deux ont été cités à comparaître. Tébessa : tentative d’introduction de 18 tonnes de pêche déjouée Une tentative d’introduction de dix-huit tonnes de pêche sur le sol algérien à partir des frontières Est a été déjouée dimanche soir par la Brigade mobile de la police judiciaire (Bmpj) de la commune de Bir El Atter (Tébessa), a-t-on appris hier auprès de la sûreté de wilaya. Cette opération, effectuée suite à des informations parvenues à la Bmpj, a permis le contôle d’un semi-remorque transportant 18 tonnes de pêche et l’arrestation de deux individus âgés de 40 et 80 ans, a précisé la même source. L’enquête ouverte a dévoilé l’implication dans cette affaire de contrebande de trois autres personnes, identifiées, actuellement activement recherchées. Les deux personnes appréhendées ont été présentées devant le procureur de la République, a-t-on encore fait savoir de même source.
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