«L’Algérie est un bateau ivre» Hausse des prix et pénurie de voitures l MARCHÉ DE L’AUTOMOBILE Le Bonjour du «Soir» Union maghrébine dites-vous ? PAGE 5 l La décision des pouvoirs publics de réduire les importations des véhicules pour 2016 à 152 000 unités, soit 50% d’un volume global enregistré en 2015 et qui était de 300 000 unités, a eu l’effet d’une douche écossaise sur les intervenants dans le secteur automobile en Algérie. PAGE 3 On ne va pas répondre à chaque fois que Sarkozy aligne ses bêtises habituelles dans des conférences absurdes où ses applaudisseurs arabes devraient plutôt lui demander des comptes sur sa responsabilité dans la destruction de la Libye. Mais il est tellement oublieux qu'il faudrait parfois lui rafraîchir la mémoire. Ainsi quand il s'inquiète de l'absence d'un marché commun maghrébin qui resterait tributaire de l'ouverture de la frontière algéromarocaine — et là, nous sommes entièrement d'accord —, n'est-il pas nécessaire de lui rappeler que c'est sa funeste UPM qui torpilla ce projet en imposant sa vision néocoloniale à une région où seul Kadhafi — tiens, tiens ! — refusa de se joindre à cette union de pacotille ? [email protected] Derrag assomme le Mouloudia l LIGUE 1 MOBILIS 16e JOURNÉE : CR BELOUIZDAD 1 - MC ALGER 0 l Il a fallu attendre les deux dernières minutes du 100e derby CRB-MCA, toutes compétitions confondues, pour voir le Chabab s’imposer sur son terrain du 20-Août grâce à la réalisation de Mohamed Derrag qui, d’un coup de tête, assommera le portier mouloudéen, Fawzi Chaouchi. PAGE 13 l SI EL HACHEMI ASSAD, SG DU HAUT-COMMISSARIAT À L’AMAZIGHITÉ, AU SOIR D’ALGÉRIE : Photos : DR Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Photo : Samir Sid l LOUISA HANOUNE EN MEETING À ALGER : «Nous devrons nous inscrire dans la dynamique de l’officialisation de la langue amazighe» PAGE 6 DIAMNCHE 17 JANVIER 2016 - 6 RABIE EL THANI 1437 - N° 7692 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P ERISCOOP La colère de Ouali DIGOUTAGE Par Arris Touffan Interpellez la musique ! [email protected] Dimanche 17 janvier 2016 - Page 2 Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, a piqué une colère noire en apprenant, plusieurs jours après les faits, le vol d’équipements électriques servant au bon fonctionnement d’un tunnel de l’autoroute Est-Ouest (le T2 Est) au niveau de Bouzegza. Et pour cause, les responsables de l’Agence de gestion des autoroutes (AGA) n’avaient pas cru utile de l’en informer. A noter que ces mêmes responsables avaient pris, quelques jours auparavant, la décision de ne pas renouveler le contrat des agents de sécurité déployés jusque-là sur ce site. En attendant, c’est l’ensemble des équipements d’éclairage et de ventilation du tunnel qui est à l’arrêt. Du nouveau à la Safex La découverte est fabuleuse. La police est tellement oisive, dans ce pays où on ne distingue plus le délinquant de celui qui ne l’est pas tant les repères sont brouillés, que pour s’occuper un peu, elle est allée interpeller un paisible et joyeux musicien qui donnait du bonheur aux Algérois, les habitants de la ville la plus stressante au monde. Au lieu de le décorer de la plus haute distinction pour son héroïsme à braver la morosité nationale avec sa guitare, on l’arrête… C’est là que tu vois qu’ils ne sont sourds qu’à ce qui est beau ! A. T. La Safex a enfin décidé la réfection des parkings réservés au public qui assiste aux foires et salons organisés à longueur d’année. L’état de délabrement des parkings a souvent irrité les visiteurs et les exposants. Mais l’administration de cette institution, malgré des recettes «confortables», n’a jamais daigné s’en occuper. [email protected] Quand l’OAIC anticipe L’abondance du blé sur le marché international et la baisse significative des prix ont encouragé l’Office public des céréales (OAIC) à élargir ses capacités de stockage en Algérie. L’OAIC projette, ainsi, la construction de neuf immenses silos de stockage, ce qui lui permettra de réguler ses achats et de ne lancer les appels d’offres que lorsque les prix du blé sont relativem e n t bas. Un jour, un sondage Pensez-vous que l’Algérie devrait supprimer l’examen du bac comme l’ont fait beaucoup de pays ? OUI Sans opinion NON Pensez-vous que la prise en charge des malades du cancer s’est quelque peu améliorée ? Oui : 19,88% Résultat sondage Non : 68,71% Sans opinion : 11,41% La direction du Magazine MM informe ses lecteurs que le numéro 3 de leur revue est en vente à partir de ce samedi 16 janvier 2016 à l'Ouest et au Centre. Il le sera dès mardi prochain à l'Est. MM rappelle aux revendeurs et aux lecteurs que le prix de vente du magazine est toujours de 170 dinars et s'excuse de la «bourde» qui a gommé ce prix en page «Une». Hausse des prix et pénurie de voitures Actualité Le Soir d’Algérie Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE MARCHÉ DE L’AUTOMOBILE La décision des pouvoirs publics de réduire les importations des véhicules pour 2016 à 152 000 unités, soit 50% d’un volume global enregistré en 2015 et qui était de 300 000 unités, a eu l’effet d’une douche écossaise sur les intervenants dans le secteur automobile en Algérie. Et pour cause, après une première annonce officielle plafonnant le marché automobile à 220 000/an et une deuxième proposition du ministre de l’Industrie pour un maximum de 420 000/an, le comité chargé du suivi et la mise en application des licences d’importation décide de revoir la copie finale et limite, en définitive, le contingent de véhicules qui seront vendus par les concessionnaires en 2016 à seulement la moitié des performances de l’exercice précédent. Il y a lieu de signaler d’emblée, que selon les premiers éléments d’information rendus publics, ce chiffre global intègre l’ensemble des gammes proposées sur le marché, véhicule de tourisme, de transport de personne et de transport de marchandises. Doit-on penser que les véhicules industriels, camions de gros tonnages, engin de travaux publics ne sont pas concernés par cette nouvelle disposition ? D’autant qu’une précédente précision du ministère du Commerce stipulait que ces licences excluaient les opérations d’importation de cette dernière catégorie de véhicules par les entreprises pour leurs besoins propres. Alignement sur le marché parallèle Ceci étant, le seuil de 152 000 véhicules pour 2016 pourra s’avérer suffisant pour couvrir les besoins pour une période de disponibilité effective ne pouvant intervenir dans le meilleur des cas qu’à partir du 2e, voire même du 3e trimestre de l’année en cours. Car au-delà de la période d’examen et d’étude des dossiers de demande de licence que déposeront les concessionnaires, il faudra ajouter toute la complexité de la nouvelle procédure d’homologation et d’importation des véhicules prévue par le nouveau cahier des charges et qui prendra au minimum 45 jours ou 2 mois. Et ce n’est qu’une fois le fameux quitus (ADT) obtenu, que débutera la troisième étape, à savoir la commande auprès du constructeur et l’acheminement des voitures vers les ports algériens et qui pourra durer jusqu’à 3 autres mois, selon les pays d’origine. Autrement dit, l’on ne pourra s’attendre à voir les showrooms des concessionnaires se remplir à nouveau qu’au début du second semestre 2016. En attendant, la voiture sera bientôt et de nouveau hissée au rang de produit de luxe, les tarifs repartent à la hausse avec des disparités qui ne semblent obéir à aucun critère objectif, comme une dépréciation excessive du dinar, ou une réévaluation inattendue des devises étrangères. Des majorations qui atteignent chez certains les 35% alors que chez d’autres, c’est tout simplement un alignement sur les prix pratiqués par le marché parallèle, avec jusqu’à 1 000 000 DA d’augmentation pour des modèles haut de gamme. Le manque de disponibilité récurrent et la déstructuration rampante des circuits habituels de distribution et de vente laissent envisager une nouvelle organisation du secteur avec un repositionnement attendu des marques en présence. Tout comme nous rappellerons le grand retour des réseaux de revendeurs qui avaient flairé la bonne affaire en faisant main basse sur les derniers stocks disponibles et en les proposant actuellement à des prix bien au-dessus des espérances des clients. 3 millions de ventes en 10 ans C’est dire que le marché de l’automobile en Algérie amorce un retour à la case départ, après une éclaircie qui aura permis en l’espace de 10 ans l’écoulement de plus de 3 millions de véhicules neufs. Un retour vers une pénurie chronique et des délais d’attente qui iront de 3 à 6 mois et plus et un marché de l’occasion florissant. Un aperçu des volumes de vente au cours de la dernière décade (2006 – 2015) révèle une évolution en dents de scie avec un pic de 520 000 ventes réalisées en 2012 et une tendance à la baisse qui s’est poursuivie d’une manière régulière. On soulignera aussi que la suppression du crédit auto en Volumes réalisés entre 2006 et 2015 - 2006 : 147 370 2007 : 185 000 2008 : 260 000 2009 : 245 000 2010 : 230 000 2011 : 300 000 2012 : 520 000 2013 : 435 000 2014 : 380 000 3 2009 n’aura pas eu l’effet escompté par le gouvernement qui tablait sur une chute vertigineuse des ventes. Bien au contraire, les volumes progressent d’une manière inattendue dès l’année 2010 avec 300 000 unités vendues. On relèvera que la marque Renault a largement dominé les ventes avec 458 620 exemplaires suivie de Hyundai avec 364 048 et Peugeot 362 201. C’est à l’évidence, une crise qui est bien installée dans la durée et il faudra attendre l’entrée en production des différents projets d’assemblage annoncés ici et là pour espérer une amélioration sensible du secteur. Certains verraient bien le rétablissement des importations par les particuliers de véhicules de moins de trois ans d’âge comme alternative à cette mauvaise passe et surtout au diktat des revendeurs et des seigneurs du marché de l’occasion. B. Bellil - 2015 : 270 000 Total sur 10 ans : 2 972 370 ventes. Les 5 premières marques sur le marché (2006 – 2015) : 1/ Renault : 458 620 2/ Hyundai : 364 048 3/ Peugeot : 362 201 4/ Dacia : 266 920 5/ Toyota : 260 712. Bélaïb : «les prix du ciment vont bientôt se stabiliser» LES GROSSISTES DE SMAR BÉNÉFICIERONT D’UN NOUVEL ESPACE Le ministre du Commerce a confirmé hier la flambée des prix de certains matériaux de construction à l’image du ciment et du rond à béton. Des augmentations qui sont dues, selon lui, au fait que l’importation de ces produits sera désormais gérée par des licences, ce qui pousse certains opérateurs véreux à faire dans l’anticipation. Younès Djama - Alger (Le Soir) «Beaucoup (d’opérateurs) qui ont importé ou qui s’apprêtent à réaliser des opérations d’importation sous l’ancien régime, ont estimé que cette mesure (licences d’importation) allait momentanément provoquer une perturbation sur le marché et ont commencé à anticiper par des augmentations des prix», a signalé Bakhti Bélaïb qui se dit confiant quant à voir les prix se stabiliser bientôt puisque, at-il dit, le dispositif des licences concernant ces deux produits (ciment, rond à béton) sera opérationnel avant la fin de ce mois. L’autre facteur qui a aussi déclenché la hausse des prix du ciment (de l’ordre de 900DA le sac) a trait à l’arrêt technique de trois cimenteries publiques, a encore signalé le ministre qui était l’invité de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). D’autre part, Bélaïb a déclaré que le recours à l’endettement extérieur même s’il n’est pas un mauvais choix, n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement, tout en assurant que l’Algérie ne connaît pas une crise financière importante qui l’inciterait, en tout cas, à recourir à cette option. D’autre part, le ministre a annoncé que les autorités publiques envisagent le déplacement le «plus rapidement possible» des grossistes du marché de gros de Smar au niveau d’un espace qui corresponde le mieux à l’exercice de cette activité, aujourd’hui que celle-ci y est devenue largement difficile. Ce lieu, qui devrait accueillir 1 000 locaux, reste à identifier, a indiqué le ministre du Commerce qui annonce une visite prochainement qu’il effectuera en compagnie du wali d’Alger sur les lieux pour faire un travail de prospection. Le marché de gros de Smar fournit, pour rappel, pour plus de 70% des besoins nationaux en divers produits agroalimentaires. C’est donc logiquement qu’il revêt une importance capitale pour les autorités, comme le souligne Bélaïb pour qui l’activité de grossiste est essentielle dans l’organisation du marché et de sa régulation. La démarche des grossistes de Smar est d’autant plus légitime aux yeux du ministre, qu’ils se déclarent disposés à participer au financement du nouvel espace, pour lequel un délai de 6 mois a été fixé. «Nous pensons organiser une visite avec les autorités locales et le wali d’Alger la semaine à venir ou celle d’après, pour encore discuter davantage avec les concernés à propos de ce projet et comment ils comptent participer à son financement», a avisé le ministre qui annonce, dans la foulée, que la même démarche sera engagée avec les commerçants dans les autres wilayas où les conditions d’exercice de cette activité sont jugées difficiles. A propos des marchés informels, Bélaïb a imputé l’apparition récurrente de ce phéno- mène à des contraintes excessives de l’environnement, ajoutant que les pouvoirs publics sont en train d’agir sur la réglementation de façon «à ce qu’elle soit adaptée à la réalité et qu’elle ne doive pas exercer des contraintes» pour l’exercice des activités économiques. «Nous sommes également en train d’agir pour bancariser les avoirs qui ne le sont pas et inciter les opérateurs informels à s’intégrer dans la sphère formelle», a souligné le ministre qui rappelle que le gouvernement a entrepris certaines mesures d’incitation à l’exemple de la facilitation de l’opération de retrait du registre de commerce et l’adoucissement du régime fiscal. Y. D. La main-d’œuvre qualifiée fait défaut PROJETS DE BTPH Pour le vice-président de la Confédération nationale du BTPH, plusieurs projets nationaux auraient pu être réalisés par des Algériens. Seule entrave : le manque flagrant de la main-d’œuvre qualifiée. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Nombre de projets auraient pu être réalisés par des Algériens, estime Amar Yahiaoui. Pour lui, seuls les projets les «plus importants» nécessitent de faire appel à la main-d’œuvre spécialisée étrangère. Il reconnaît toutefois, que le secteur du BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique) enregistre un manque flagrant de main-d’œuvre. Il cite à titre d’exemple le secteur du bâtiment où «les gens ont tendance à fuir ces métiers car ce sont des métiers difficiles». «Aujourd’hui, il est difficile de trouver un coffreur, un maçon ou encore un ferrailleur», dit-il. Le vice-président de la Confédération nationale du BTPH affirme qu’une solution à ce problème a été déjà suggérée. «Nous avons proposé de mieux rémunérer cette main-d’œuvre qualifiée. Seulement, la payer convenablement nécessite de rehausser le prix du mètre carré dans le bâtiment». Ainsi poursuit-il, «nous nous retrouvons face à un cercle vicieux». Intervenant hier à l’ouverture du 3e Salon national de la formation continue, de la formation par apprentissage et du recrutement par alternance, Amar Yahiaoui insiste sur la nécessité de la for- mation du personnel des entreprises. Selon lui, une entreprise sans personnel formé ne peut rivaliser avec la concurrence mondiale. «La formation s’impose aussi dans la conversion du personnel pour certaines entreprises», ajoute-t-il. Du même avis, le directeur des études au Fnac (Fonds national de développement de la formation continue et de l’apprentissage), Amine Bendali, assure que la certification oblige les entreprises à « faire évoluer» la formation. Aujourd’hui, «la formation ne peut se faire pleinement que si le contexte de l’entreprise est traduit dans le contexte concurrentiel. Nous allons vers cette concurrence où la solution/formation aura son plein sens», dit-il. Tenu au Palais de la culture à Alger, le Salon national de la formation continue, de la formation par apprentissage et du recrutement par alternance se poursuivra jusqu’à demain. Dans sa troisième édition, cette initiative a été placée sous la thématique de «La formation professionnelle par apprentissage et par alternance, ses apports et ses enjeux pour les entreprises». Des conférences et tables rondes autour des dispositifs, règlements, fiscalités, programmes de formations continues et autres thèmes seront organisées en marge de ce rendez-vous professionnel. «Le salon est une opportunité pour développer les partenariats entre les entreprises, les écoles et instituts de formation», souligne le commissaire du salon, Dr Ali Belkhiri. Ry. N. «C’est la montagne qui accouche d’une souris» Actualité Le Soir d’Algérie Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE MOHAMED NEBOU À PROPOS DE LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION : année-là et jusqu’à ce jour, le système établi n’a jamais cessé ses violences constitutionnelles contre le peuple algérien et toutes les Constitutions qui se sont succédé ont été imposées au peuple qui n’a jamais participé à l’élaboration du texte fondamental du pays, texte qui dans des pays qui se respectent politiquement constitue un pacte politique et social qui consacre les droits et les devoirs des citoyens, qui organise les pouvoirs et définit les relations qui les relient». Evoquant l’actuel projet de Constitution, l’orateur le qualifie comme n’étant qu’une séquence de la série de ce qui a été appelé Mohamed Nebou, premier secrétaire du FFS «le Printemps arabe», il y a cinq ans de cela, le système avait promis la mise en place d’une Constitution qui consacrerait une véritable démocratie qui garantirait les droits et les libertés mais «la montagne n’a fait qu’accoucher d’une souris». Interrogé sur le déroulement des dernières élections sénatoriales, Nebou dira «la corruption est partout, c’est pourquoi nous œuvrons pour l’établissement d’un Etat de droit». Au sujet de la guéguerre que se livrent certains porte-voix de partis, Mohamed Nebou fait preuve de discernement «il faut réhabiliter le politique, et se consacrer aux grandes priorités de l’heure». Karim O. DJABALLAH À PROPOS DU PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE : «C’est une rupture avec l’Histoire, avec la religion…» Le projet de révision constitutionnelle est «une rupture avec l’Histoire, une rupture avec les constantes de la nation, une rupture avec la religion». C’est ce que le président du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdallah Djaballah, déclarait hier au forum du quotidien arabophone El Hiwar. Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) Une rupture, un déphasage que le dirigeant du PJD a constaté tant dans le préambule que dans les autres chapitres du projet de texte fondamental, adopté récemment en Conseil des ministres. Selon Abdallah Djaballah, le projet de révision comporte quelque «127 dysfonctionnements, peut-être même 140 si on devait entrer dans le détail». Ainsi, le dirigeant du PJD qui ira jusqu’à déceler des inspirations laïcistes dans la terminologie adoptée, la philosophie, les dispositions du préambule divergent avec la religion de la nation qu’est l’Islam et avec sa langue qu’est l’arabe, voire avec la Déclaration du 1er Novembre. De fait, le président du PJD diagnostiquera plusieurs «lacunes» uniquement dans le préambule, concernant notamment l’absence de cadre de référence, la non-définition de la nature de la responsabilité de l’Etat, l’imprécision sur la nature du régime politique n’est pas précisée… Tout en agréant le statut de langue nationale et officielle conféré à tamazight, Abdallah Djaballah considérera néanmoins que le choix de la transcription latine favorisera de facto la prééminence de la langue française. De même, le président du PJD observera moult omissions, incohérences en ce qui concerne les principes fondamentaux, les droits et libertés… De même qu’il constate la prééminence du pouvoir exécutif, en fait celle du président de la République sur les deux autres pouvoirs que sont le législatif et le judiciaire, ces deux derniers pouvoirs étant davantage «des fonctions». Photos : NewPress Le regroupement a commencé par la présentation d’un film documentaire sur la carrière et le parcours politique de feu AïtAhmed, qui ont marqué l’histoire récente de l’Algérie, avant la Révolution du 1er-Novembre 1954, pendant et après le recouvrement de l’indépendance, un film qui a rappelé ses prises de position sur les grands événements qu’a connus le pays notamment ceux de 1963, sur le «coup d’Etat» de 1965 et les causes qui l’ont suscité, sur l’arrêt du processus électoral de janvier 1991 et ses conséquences. Prenant ensuite la parole devant une salle archi-comble, Nebou Mohamed a commencé par rappeler la voie tracée par le fondateur du FFS, à savoir «la construction d’une Algérie libre et démocratique régie par l’Etat de droit, ce qui était le rêve de tous les martyrs». L’orateur commence par rappeler que «le système qui s’est accaparé du pouvoir en 1962 avait brisé ce rêve et la création du FFS n’a été que la réaction de l’assassinat de la Révolution» en faisant référence à des paroles prêtées à feu Mohamed Boudiaf, compagnon d’armes de Aït Ahmed. Nebou poursuit en rappelant aussi que «la création du FFS a été aussi une réaction face à la «violence constitutionnalisée» commise par le système mis en place, après l’adoption par l’Assemblée constituante, élue en 1963, d’une Constitution émanant de la volonté populaire». Et le premier secrétaire du FFS d’ajouter : «Depuis cette Photos : NewPress Mohamed Nebou, premier secrétaire du FFS, assisté des présidents des fédérations de Aïn-Defla, de TiziOuzou et de Sidi-Bel-Abbès, a animé hier en milieu de matinée, dans la bibliothèque communale de Aïn-Defla, le premier congrès de Fédération qui sera suivi, dit-on, par d’autres congrès de ce genre, à travers les différentes régions du pays. Abdallah Djaballah sera également critique concernant l’absence de contrôle effectif, le rôle des instances consultatives… En somme, le projet de révision constitutionnelle n’agrée pas le président du PJD, appréhendant «un avenir très sombre». C. B. Abdallah Djaballah, président du PJD. Djaâboub demeure 1 vice-président MOUVEMENT DE LA SOCIÉTÉ POUR LA PAIX er estimant que «tout se discute au sein des instances du parti». Djaâboub, pour sa part, a pris le soin de ne pas traiter du sujet avec les gens des médias, comme pour réduire le fait à une simple question organique et qu’il ne méritait pas les extrapolations qui lui ont été déjà faites. Par ailleurs, le conseil consultatif du MSP a fait sienne la position déjà affichée par son président, à savoir le rejet du projet de révision de la Constitution que le Conseil des ministres a entériné la semaine écoulée. Il s’est, seulement, félicité, de l’officialisation de la langue amazighe, même si Photo : DR Hachemi Djaâboub restera à son poste de premier président du MSP. Les membres du conseil consultatif national du mouvement ont, en effet, opposé un niet à sa demande de démission formulée il y a quelques jours. M. Kebci - Alger (Le Soir) C’est là, d’ailleurs, la résolution phare de cette session ordinaire, la sixième de cette instance du parti, et dont Abderezzak Mokri a fait lecture, hier samedi, à la fin de ses travaux. Pour le président du MSP, l’ex-ministre du Commerce demeurera son tout premier adjoint, du moins jusqu’à la prochaine session ordinaire du conseil consultatif qui lui a concédé cette longue période de réflexion pour revoir sa décision de se décharger de ses fonctions. «Nous ne sommes pas une caserne», a affirmé Mokri, 4 Mokri s’est interrogé sur «les arrière-pensées politiciennes ayant motivé cette démarche». Le président du MSP n’a pas manqué de prédire une année 2016 très difficile durant laquelle seul le peuple sera le grand perdant. Il a invité, pour ce faire, les Hachemi Djaâboub. militants du mouvement à accompagner le peuple dans cette dure épreuve en perspective, à être son protecteur. Un peuple qui, a-t-il tenu à dire, commencera bientôt à comprendre tout le sens des chiffres et des indicateurs alarmants» quant à la situation économique et financière du pays. Car, même si, a-t-il précisé, seul le pouvoir est responsable de cette situation, «nous avons le devoir de faire face du mieux que nous le pouvons afin d’atténuer les effets de la crise qui s’annonce». D’ailleurs, le plan d’action du mouvement pour l’année en cours adopté à l’occasion, s’inspire de cette nécessité d’accompagner, d’assister et d’écouter le petit peuple. M. K. Le Soir d’Algérie Actualité «L’Algérie est un bateau ivre» Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE LOUISA HANOUNE EN MEETING À ALGER : Abla Chérif - Alger (Le Soir) L’assistance est suspendue à ses lèvres. Chaque mot qui sort provoque un hochement de tête, signe de consentement, des applaudissements ou des flottements d’un drapeau national qui recouvre tel un drap cinq dames âgées assises au premier rang de la salle. Une salle pleine où se mêlent, sans détonner, des jeunes, des femmes et des hommes mûrs. Ils sont tous militants ou sympathisants du parti d’«El-Fehla» comme aime à la dénommer ce jeune d’El-Harrach. Il explique sa présence : «J’étais chômeur, on m’a conseillé d’aller la voir, je vous assure qu’elle m’a reçu et elle a tout fait pour me trouver un travail. Aujourd’hui, je suis actif. Elle ne rejette personne et s’échine à trouver une solution aux problèmes qu’on lui pose. Elle fait tout pour aider les gens.» Un de ses amis poursuit : «On aime son franc-parler, elle dit ce que nous ne pouvons pas dire aux gens du pouvoir, elle est dans le vrai.» Parmi le public, on note la présence de Khalida Toumi et Zohra Drif. Des citoyens défilent pour avoir l’honneur d’embrasser ou de saluer la moudjahida. Certains veulent immortaliser le moment en prenant des photos. Egalement présents, des respon- sables de la garde communale et des syndicalistes. Vers 11h, Louisa fait son entrée sous un tonnerre d’applaudissements et de youyous. Elle entre dans le vif du sujet sans trop attendre. «Nous sommes en état d’alerte maximum car l’Algérie est entrée dans une zone de très haute turbulence. Pour cette raison, nous avons décidé de sortir sur le terrain, de multiplier le travail de proximité et les activités populaires.» Le silence est total. Tous écoutent. L’oratrice est en verve. Elle explique que dans le pays, la ligne de démarcation n’est plus ce qu’elle était auparavant. Elle n’est plus «idéologique», dit-elle, mais «patriotique». Elle martèle : «La situation est très dangereuse et ces dangers sont davantage internes qu’externes.» La crise pétrolière, l’austérité, la loi de finances 2016, la déliquescence des institutions «qui ont ouvert une guerre contre tous les Algériens» et surtout la «présence des néo-harkis, de cette maffia qui veut s’emparer du pouvoir menacent l’Algérie.» «On nous demande de nous taire parce que le prix du pétrole est en chute libre et que nous sommes en crise mais nous ne nous tairons pas car il y a des solutions et de l’argent qui ne va Photo : Samir Sid Sortie publique réussie pour Louisa Hanoune. A l’heure où elle fait l’objet d’attaques multiples nées de ses dernières prises de position, la pasionaria du monde politique algérien a enflammé le public lors d’un meeting animé hier au cinéma Sierra Maestra de Sidi M’hamed. Le moment est venu, dit-elle, de passer à l’offensive pour sauver l’Algérie qui «ressemble aujourd’hui à un bateau ivre». Louisa Hanoune, SG du PT. malheureusement pas dans la poche des travailleurs.» Elle marque un court instant de silence, parcourt la salle du regard puis raconte : «Je me suis rendue dans un marché ce week-end. Avec stupeur, j’ai appris que les augmentations des prix des légumes ont atteint les 60%, parfois 100%. Même l’Égypte et la Tunisie n’ont pas connu cette situation lors des moments qui ont précédé la chute de Moubarak et de Ben Ali (…) Nous ne nous tairons pas.» La salle réagit, applaudissements fournis. Louisa Hanoune insiste sur cette colère populaire qui commence à se faire ressentir «non pas à cause du Parti des travailleurs, mais en raison de cette loi de finances (…)» Allusion aux attaques dont elle fait l’objet depuis un moment. L’assistance se lève et scande le nom de Louisa. Très vite, elle revient au sujet, à la «maffia qui utilise son poste pour mener des campagnes, provoquer parce que nous avons dit la vérité au peuple. C’est cette maffia qui a ouvert la porte de l’enfer aux Algériens». Elle met l’accent sur ce «pouvoir parallèle qui gouverne et qui veut actuellement s’emparer de tout ce qui reste et transférer ces biens à l’étranger, ce sont nos biens». La foule s’enflamme carrément et il faudra à l’oratrice un moment avant de pouvoir poursuivre. Cette fois, elle s’attaque à Haddad, le président de FCE, qui a récemment «demandé un prêt de 1 milliard 600 millions de dol- sont pas représentés au sein de ce Parlement de minorité et qui veut être représentatif des 38 millions d’Algériens». Ghouini appelle cependant le pouvoir à consulter l’opposition afin de trouver une solution et aller vers un dialogue consensuel pour tracer une feuille de route commune «avant qu’il ne soit trop tard». Le SG d’El Islah n’a pas manqué de tirer aussi sur la loi de finances de 2016. Selon lui, ce n’est pas aux Algériens de payer la mauvaise gestion du gouvernement. «Ce gouvernement a échoué à réaliser un saut économique et refuse depuis deux ans d’aller présenter son bilan au Parlement, ce gouvernement doit quitter le pouvoir mais avant, il 5 lars à la Banque d’Algérie. Comment oser faire cela en ce moment d’austérité ? Cet argent appartient aux Algériens». Lorsqu’elle pose la question de savoir si «nous devons nous taire devant de telles dérives», elle déclenche à nouveau l’assistance qui jure de ne pas «laisser faire cette maffia». «Oui, c’est un pouvoir parallèle et en voici une preuve.» Elle explique : il y a quelques jours, le Conseil des ministres a publié en début de matinée un communiqué annonçant l’adoption du texte portant sur la révision constitutionnelle dans son intégralité, c'est-àdire sans aucune modification. Le soir même, une dépêche de l’APS, l’agence officielle algérienne, annonce à son tour qu’une source autorisée à la présidence indique qu’il y a eu modification de l’article 51 concernant la candidature à la présidence des binationaux. «Qui est cette source qui parle au nom de la présidence ? Il existe donc bien un Conseil des ministres officiel qui agit le jour, et un autre qui agit dans l’ombre, la nuit. Quelle image hideuse renvoyons-nous à l’étranger…» La responsable du PT maintient son point de vue. Si le Président Bouteflika était informé de tous ces faits, il aurait inversé les équilibres, affirme-t-elle. «Les responsables de cette situation doivent rendre des comptes à présent. Nous avons décidé de laver notre honneur (…)». La foule est surchauffée. Toute la salle est debout : «A bas la maffia !» A. C. L’opposition prépare un Mazafran II SA DATE SERA FIXÉE CE JEUDI Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Prévue initialement pour hier, les partis de l’opposition ont finalement reporté leur réunion à jeudi prochain. C’est ce qu’a indiqué hier Filali Ghouini, le SG d’El Islah, qui devait abriter cette réunion en son siège. Les membres de l’Icso vont fixer la date du prochain sommet de l’opposition, le Mazafran II, après celui tenu le 10 juin 2014. «Les partis de l’Icso vont se réunir au siège d’El Islah, jeudi prochain, pour décider du second sommet de l’opposition», a déclaré, hier, le SG du parti lors d’une conférence de presse. Pour rappel, l’acte II de la conférence de Zeralda devait se tenir avant la fin de 2015 avant qu’il ne soit reporté pour ce début de l’année. Par ailleurs, évoquant le projet de la nouvelle Constitution, le SG d’El Islah estime que le pouvoir a échoué de réaliser une réforme politique profonde comme cela a été promis. L’opposition, dit-il, n’a pas été consultée et «aujourd’hui, on veut la faire participer avec effet rétroactif pour enrichir ce projet en demandant notre avis sur l’officialisation de la langue amazighe ou la limitation de mandat». Or, dit-il, ce projet est loin de répondre à la demande de l’opposion qui consiste à aller vers un consensus national. «Ce projet est venu pour sortir le pouvoir de sa crise interne entre deux clans qui, en raison de leur incapacité de trouver une issue, ont présenté ce projet à sens unique de post-Bouteflika», estime-t-il. D’ailleurs, Ghouini ne présage pas une longue vie à la nouvelle Constitution, puisque, argumentet-il, c’est une Constitution de conjoncture et non d’Etat. Le Président, poursuit-il, n’a respecté aucun des engagements tenus lors du fameux discours du 11 avril 2011. «Nous sommes en face d’un blocus qu’ils ne peuvent plus cacher», dit l’intervenant. Il s’interroge également sur le choix de son adoption par voie référendaire. Selon lui, l’assemblée «ne bénéficie d’aucune crédibilité, 18 millions d’Algériens ne Photo : Samir Sid Les partis de l’opposition réunis au sein de l’Instance de concertation et de suivi de l’opposition (Icso) se réuniront ce jeudi au siège du parti El Islah, à Alger. A l’ordre du jour : fixer la date de leur prochaine conférence nationale, le Mazafran II. doit être jugé», a indiqué l’homme politique, qui est quasi sûr que le pouvoir ne va pas tarder à présenter la loi de finances complémentaire pour 2016. «Nous ne pouvons pas échapper à une LFC 2016, pour imposer de nouvelles taxes aux Algériens, parce qu’ils n’ont pas d’autres alternatives», prévoit-il. S. A. Les partis de l’opposition vont se réunir pour décider du second sommet. «Nous devrons nous inscrire dans la dynamique de l’officialisation de la langue amazighe» Actualité Le Soir d’Algérie Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE 6 SI EL HACHEMI ASSAD, SG DU HAUT-COMMISSARIAT À L’AMAZIGHITÉ : Yennayer 2966 portera désormais la marque de l’officialisation de tamazight, langue nationale et officielle dans la nouvelle Constitution. C’est pourquoi cet événement, quoique notable les années précédentes, s’est vu conférer une importance toute particulière pour nombre de raisons, politiques bien sûr mais surtout du fait de son impact dans la société qui a donné la forte impression de récupérer son dû trop longtemps discriminé et en faire étalage dans l’ensemble des régions. Le sentiment de fierté est évident dans les fêtes organisées en cette veille du 1er Yennayer 2966 correspondant au 12 janvier 2016. Cette ambiance très colorée qui a réuni autour de plats typiquement amazighs aura donc marqué les esprits et redonné l’espoir dans le pan d’identité retrouvée. Tribune officielle de ces manifestations populaires, le Palais de la culture a vu converger des personnalités publiques dans ses halls peuplés de troupes culturelles, lycéens, de simples curieux et même les enfants des crèches (porte-flambeaux futurs de cet héritage, diront certains) jalousement encadrés par toutes leurs expressions amazighes dans les grands événements culturels dans le pays et à l’étranger. Publicité Photo : DR Le Soir d’Algérie : Un premier bilan ? Si El Hachemi Assad : Le dîner lundi au centre familial de Ben Aknoun, outre le caractère symbolique de par l’histoire de cette structure, a été un moment de grande convivialité et une escale importante dans le programme des festivités de Yennayer cette année et en même temps signifie notre reconnaissance aux institutions de l’Etat qui se sont impliquées pour sa réussite et dans l’évolution du dossier de l’amazighité, nous citerons la ministre de l’Education nationale. Tamazight à l’école était dans 11 wilayas en 2014 pour passer à 22 depuis l’année passée. L’événement aussi c’est l’installation de la commission mixte HCA-ministère de l’Education nationale depuis la signature du protocole d’accord le 21 février 2015. Il est ainsi instauré une relation de partenariat dont le but est la prise en charge les problèmes pédagogiques et socioprofessionnels des enseignants. Nous sommes aujourd’hui dans une stratégie d’enseignement de tamazight à l’école par étapes. Avec le ministère du Travail et de l’Emploi, des sessions de formation ont été dispensées aux agents de la Cnas pour faciliter leur communication avec la clientèle amazighe de la Caisse nationale des retraites. C’est là une initiative inédite il faut le dire. Avec l’association Iqra des cours d’alphabétisation seront dispensés dans 9 wilayas. Elle s’ajoute d’ailleurs à une autre, à savoir la mise sur pied d’une statue de Massinissa en collaboration avec l’APC d’Alger-Centre qui sera érigée à la place El Fouara, à l’entrée du tunnel leurs puéricultrices durant presque une semaine. En ce mardi 12 janvier, c’est donc le baisser de rideau sur cet événement célébré très officiellement partout dans le pays. Finie la fête, l’heure et aux bilans et surtout place à l’avenir. Plutôt que de prendre le risque d’être trop disert sur le sujet, nous nous sommes rapprochés du premier concerné au niveau du Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), en l’occurrence Si El Hachemi Assad qui a bien voulu répondre à nos questions pour le Soir d’Algérie. des facultés. L’APC assurera également les frais d’aménagement du site et la fabrication du monument. C’est là un geste fort que je veux signaler. Sur un autre plan, j’aimerais rappeler l’effort fait pour l’ouverture d’un fil APS en tamazight depuis avril 2015. Nous encadrons l’équipe rédactionnelle chargée de la traduction vers tamazight. Très prochainement un web-magazine sera ouvert dans ce cadre de partenariat HCA-APS. Qu’en est-il de l’accord-cadre avec le ministère de la Culture ? Le protocole d’accord de ce mardi 12 janvier implique la prise en charge du programme éditorial du HCA par le ministère de la Culture. C’est un moyen de mettre en pratique la constitutionnalisation de tamazight langue officielle à travers le développement de la traduction, la prise en charge des activités artistiques dans Il est question du lancement d’un clavier en tamazight… Le «clavier Azul» conçu en collaboration HCA-BMS informatique vient après le lancement de l’application Azul qui donnera la tablette Azul Pad. Le prototype a été présenté à l’occasion de Yennayer mais sa fabrication se fera ultérieurement. Il peut intéresser les entreprises de production de matériels informatiques. Je voudrais insister sur le fait que ce clavier est réalisé par des compétences algériennes. L’avenir ? Nous devrons nous inscrire dans la dynamique de l’officialisation de tamazight sur tout le territoire national avec le nouvel Propos recueillis par Brahim Taouchichet instrument institutionnel qui est l’Académie qui sera sous l’égide du HCA car c’est son projet dans l’ambition d’être un outil fédérateur de toutes les compétences algériennes d’ici et de l’étranger. Quant à la question de la graphie, il ne faut pas se précipiter et travailler dans la concertation. Pour 2016, il conviendra de réaménager un certain nombre de textes juridiques parlant de l’enseignement de tamazight à la faveur de la nouvelle donne induite par la nouvelle Constitution. Il me semble qu’il faut sans tarder prendre en charge la révision de la loi d’orientation de l’éducation nationale pour plus de visibilité du dossier de l’amazighité qui doit évoluer déjà à l’école. B. T. Le clavier Azul Le clavier Azul est le produit d’un partenariat HCA-BMS informatique, jeune entreprise, propriété de deux frères tous deux ingénieurs dans la branche et dont l’aîné des Ould Oulhadj réside aux Etats-Unis. Le directeur Karim nous explique qu’il faut d’abord obtenir l’homologation du produit puis penser à sa production en série en Chine dans un premier temps et plus tard en Algérie par la mise en place d’une unité de montage. Au début, il sera proposé aux entreprises, administrations et écoles. Il sera compatible Windows puis sera étendu au Macintosh. Le proto- type est fabriqué entièrement aux USA (Californie). Mis sur le marché algérien il coûterait entre 800 et 1000 DA. Mais on n’en est pas là. En Azerty ou Querty, sa nouveauté est dans la disposition des touches (leur nombre reste le même que pour les autres claviers) qui comportent les caractères latins et tifinaghs. Intégré dans le système d’exploitation, on peut opter pour la langue de travail, en bas à gauche de l’écran : arabe, français ou tamazight et écrire directement. Il convient de noter que le clavier tamazight existe au Maroc, mais en virtuel. Le Soir d’Algérie Chlef, ville asphyxiée Régions CIRCULATION AUTOMOBILE Le nouveau plan de circulation, mis en place avec beaucoup d'espoir, a montré ses limites Les automobilistes ont exprimé leur grande satisfaction pour l'implantation de huit feux de signalisation. Mais force est de se rendre à l'évidence que le constat n'est pas à la hauteur des ambitions des décideurs. Tous les trottoirs ne sont pas libérés et les piétons slaloment entre des escaliers qui débordent presque la chaussée et les vendeurs de l'informel pour se rabattre sur la route et gêner le mouvement des véhicules. Les nerfs sont à fleur de peau et les mots «gentils» fusent entre les conducteurs, à l'image de ce transporteur qui a tenté d'écraser un automobiliste suite à une altercation en rapport à un trafic loin d'être fluide. L'exaspération est amplifiée par la douceur du climat qui incite les citoyens à se rendre au centre-ville, faute de lieux de détente et de structures culturelles qui représentent pour eux un véritable repoussoir lié au manque de compétence des gestionnaires de ces lieux et l'absence de créations culturelles dignes de ce nom. Toujours en ce qui concerne la dégradation du cadre de vie, en plus de l'insalubrité et de l'incivisme, le problème du stationnement se pose avec acuité. Les fonctionnaires doivent se lever très tôt pour pouvoir prétendre à une place de stationnement. Cela est dû au manque de places pour se garer. Certains parkings de cités sont squattés au détriment des vrais bénéficiaires. L'indiscipline aidant, certains automobilistes n'hésitent pas à stationner devant des garages de particuliers, ignorant royalement la mention d'interdiction placardée sur les murs de ces habitations et l'amende de 2 000 à 4 000 DA prévue pour cette infraction. Des commerçants poussent l'audace jusqu'à entreposer toutes sortes d'objets comme des cageots, des chaises et même des Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE poutres sur la chaussée pour permettre aux camionnettes de pouvoir leur livrer leurs marchandises. La police ne cesse de verbaliser et poser des sabots mais en vain. Le problème reste entier. Un début de solution semble se dessiner avec l'édification d'un parking à cinq étages entièrement métallique implanté à côté du centre Larbi-Tébessi. L'entreprise de réalisation a été désignée en 2010. L'étude et le suivi ont été confiés à un bureau d'Alger pour un montant de 1,2 milliard de centimes. Le coût de ce projet s'élève à 40 milliards de centimes assuré sur le budget de la wilaya. Le taux d’avancement est de 15% seulement. 7 Deux autres investisseurs privés projettent de construire chacun un parking pour 300 véhicules. Les bureaux d'étude sont étrangers. Les citoyens souhaiteraient le dédoublement du pont de Zeboudj qui a été ébranlé par le séisme de 1980 et le stationnement d'un seul côté pour libérer une voie. Une trémie, au niveau du commissariat central et une autre au niveau de la station Boudjemaâ soulageraient la circulation. D'aucuns préconisent la décentralisation des administrations vers les sites et le recouvrement de l'oued Tsighaout par une voie carossable. Medjdoub Ali Colère des clients de la Cnep Les clients et les usagers de la Caisse nationale d’épargne et prévoyance Cnep ont remarqué, ces derniers temps, des chaînes interminables devant les préposés aux guichets. Cette institution financière implantée à Aïn Beïda, depuis plus de quarante ans, continue à avoir le statut de «SDF» sachant que cette banque a changé plusieurs fois de domicile à la recherche de locaux pouvant abriter ses services. Ces derniers mois, en plus de l’exiguïté des locaux, cette institution connaît des chaînes interminables devant les préposés aux guichets, ceci s'explique par le manque de personnel, un motif peu convaincant, selon certains habitués des lieux, nous avons appris que la Caisse a libéré 6 travailleurs partis à la retraite sans que ces derniers soient remplacés. Selon des sources concordantes, notre journal a appris que la succursale de la Cnep implantée à Constantine ignore totalement les difficultés vécues par l'agence de Aïn Beida, sinon comment expliquer cette situation qui ne fait que durer et, par conséquent, ce sont des dizaines de milliers de clients qui sont sanctionnés par une OUED SBAÂ (SIDI-BEL-ABBÈS) Un blessé dans l’explosion d’une bombe artisanale Le week-end dernier, une bombe artisanale enfouie, il est certain par des terroristes auparavant, a explosé au passage de militaires, dans le lieudit Koudiat Ermel, dans la commune de Oued Sbaâ, dans le sud de la wilaya de Sidi-BelAbbès, blessant sérieusement un des éléments. Ce dernier a été évacué vers une structure spécialisée. L’engin a explosé alors que les militaires procédaient à des patrouilles ordinaires dans cette région fortement boisée. Il y a lieu de souligner que malgré la sécurité qui prévaut actuellement dans ces zones enclavées, grâce à la persévérance des services de sécurité, ces derniers n’ont pas baissé de leur vigilance, et ce, pour parer à tout imprévu. A. M. AÏN BEÏDA (OUM-EL-BOUAGHI) bévue de gestion qui n'est pas la leur. Les usagers, dont le nombre dépasse de loin les 30 000, se demandent si les responsables de la Direction nationale sont au courant, une réponse difficile à croire du moment que les institutions financières ne cessent de multiplier leurs agences à travers le territoire national pour se rapprocher davantage du client qui est leur raison d’être. Pour l'agence de Aïn Beida dont il y a une particularité qui semble échapper aux premiers responsables du secteur, cette agence a, depuis sa création qui remonte à plusieurs décennies, fait office de locataire auprès des particuliers changeant à chaque fois de coins au grand dam de ses clients. Les mêmes sources nous font savoir que le dernier locataire a carrément mis en demeure la Caisse pour libérer les lieux au motif de l'expiration du contrat de bail, ceci dénote aussi la négligence des responsables régionaux qui ne suivent pas la gestion du contrat qui lie les deux parties. Pour revenir au phénomène des effectifs, nos sources nous informent qu'en plus de 6 agents de la Cnep partis à la retraite et une autre personne qui a tiré sa révérence n'ont pas été remplacées, ce qui a créé des chaînes interminables devant les deux seuls préposés qui n'arrivent pas à honorer convenablement leurs clients avec, en plus , une marge d'erreurs plus élevée. Des dizaines de clients que nous avons rencontrés agglutinés autour des guichets nous ont exprimé leur souhait de voir cette agence reprendre du service avec un effectif à même de répondre à toutes les sollicitations des usagers comme par le passé où le client ne met pas plus d'un quart d'heure pour être loyalement et royalement servi par un personnel professionnel, respectable et respectueux. N'est-il pas plus judicieux d'acquérir carrément des locaux qui seront un patrimoine propre à la Cnep et éviter la location qui coûte sûrement beaucoup d'argent et par làmême habituer le client, ce client qui a choisi la Cnep pour déposer ses économies et gérer ses affaires ne mérite-t-il pas mieux ? Pourtant, la Cnep a toutes les possibilités de stabiliser et son personnel et ses 25 000 usagers, dont le nombre ne cesse d'augmenter d'année en année. Moussa Chtatha 200 oliviers pour Yennayer AMMAL (BOUMERDÈS) La population de la commune de Ammal, agglomération montagneuse située au sud-est de la wilaya de Boumerdès, a mis l’efficacité agricole donc économique — n’est-ce pas la vocation de Yennayer — et le côté festif pour célébrer, justement, Yennayer 2966. Le jour de l’an berbère, les villageois de Aït Si-Rabah, dans les montagnes de Tiza (actuellement Ammal) ont planté 200 oliviers. Le programme de plantation prévu pour cette commune est de 2 966 plants, qui est en cours de réalisation. La veille de cette touiza, les villageois ont organisé imensi n’Yennayer (dîner de Yennayer) auquel ont pris part environ 500 personnes. Par la suite, 35 artisans du Bureau de la wilaya de Boumerdès de la fédération des commerçants ont animé une exposition de leurs produits, complétés par les ustensiles de la vie de tous les jours en usage dans les régions de Kabylie. L’exposition s’est déroulée dans El Hara, habitation kabyle. Toujours au niveau des activités culturelles, les jeunes de Ammal ont présenté une pièce de théâtre traitant d’un problème social découlant de la crise économique. 5 conférences sur Yennayer, avec comme soubassement l’identité berbère, ont été animées. Le groupe Assirem et sa chorale ont chanté des refrains de la région. Les organisateurs n’ont pas manqué l’occasion de rendre hommage aux militants et hommes politiques qui ont combattu en Algérie pour la démocratie et l’amazighité. Abachi L. 64 mm de pluie en moins de 24 heures et plusieurs infiltrations Plus de 64 mm de pluie ont été enregistré à Béjaïa en moins de 24 heures causant des accumulations d’eau multiples sur les voies publiques et surtout un nombre non sérié d’infiltrations d’eau dans les habitations précaires, a indiqué samedi la protection civile. Paradoxalement, les pluies qui se sont abattues toute la nuit de jeudi à vendredi, sous forme d’averses orageuses, n’ont pas généré de dégâts importants, hormis, la chute d’un arbre à Béjaïa qui a eu pour effet de causer des blessures superficielles BÉJAÏA à un passant, qui a refusé de se faire évacuer à l’hôpital, a-t-on précisé. En revanche, la quantité de neige tombée durant ce laps de temps, notamment dans les régions situées au-delà de 700 m d’altitude, a perturbé sensiblement le trafic routier sur les axes secondaires, les chemins communaux et de wilaya en l’occurrence, selon la Direction des travaux publics, qui fait état d'«une difficulté particulière» dans les zones limitrophes avec la wilaya de Sétif. Le cas vaut essentiellement pour le tronçon de route situé entre Ihabachène (Béjaïa) et Bouandès (Sétif), sur la RN.74, littéralement obstrué par la neige. Et c’est aussi le cas sur le même flanc oriental, du CW 06, Bordj-Mira-Aït SmailBouandes, fermé en certains endroits mais pénible au trafic sur toute sa longueur. Sur le flanc occidental, la situation reste moins compliquée, a-t-on assuré, relevant, tout de même, la difficulté des secours à intervenir sur la RN-12 (Béjaïa-TiziOuzou), notamment à hauteur de la localité d’Adekar, à 60 km à l’ouest de Béjaïa, à cause de la neige abondante et des vents violents (70 km/h) qui l’accablent. Pour autant, la voie n’est pas fermée et les engins, dit-on, travaillent d’arrache-pied pour maintenir le trafic routier. APS Le Soir d’Algérie PENSÉE DE MALEK BENNABI 25) Islah algérien et Nahda ennabi a conclu dès 1936 à l’échec de l’islah algérien parce qu’il lui avait manqué une vision claire et une doctrine précise de l’action à mener. Les Oulamas n’avaient pas compris qu’il ne suffisait pas de prêcher l’islam dans une langue lyrique, avec «force citations coraniques et d’émouvantes évocations de la civilisation musulmane», mais qu’il s’agissait d’engager une action de transformation psychologique et culturelle qui aurait généré un homme de civilisation. L’idée islahiste était certes juste, mais fallait-il encore qu’elle ne se laissât pas circonscrire par la boulitique qui falsifia le sens du combat à mener pour libérer les Algériens de la colonisabilité et l’Algérie du colonialisme. B Contribution cela, avec le même fanatisme, sans le moindre sens critique, sans le moindre effort de transformation de son âme et de son milieu. Le peuple qui a cru à l’avion vert d’un élu croit aujourd’hui au coup de bâton magique qui le transforme en peuple majeur avec son ignorance, ses lacunes de toutes sortes, ses insuffisances et sa suffisance. Il y a quelques mois, dans une manifestation estudiantine, un jeune intellectuel algérien s’époumonait à crier, cependant que certains l’applaudissaient : “Nous voulons nos droits même avec notre crasse et notre ignorance !”… Dès lors, avec une pareille mentalité, c’était la marche en arrière, le retour à la nuit, la dispersion des efforts...» Du point de vue des islahistes, la Nahda visait la restauration de valeurs morales et culturelles dont l’effet serait le rétablissement de la grandeur passée. Du point de vue des modernistes, elle visait une modernisation à l’occidentale qui, seule, donnerait aux pays arabo-musulmans une nouvelle grandeur. Il n’a jamais existé de Nahda générale, en fait, mais des expressions locales et partielles, des nationalismes et des mouvements de libération. Pour Bennabi, «1936» représente dans l’histoire de l’Algérie une sorte de Siffin. Cette date marque pour lui la cassure de l’élan spirituel qui portait la renaissance nationale. Celle-ci va prendre désormais le chemin de la revendication des «droits», alors qu’auparavant elle créait la «tension» nécessaire à l’action et inculquait aux Algériens le sens du devoir. Ben Djelloul incarnait ces années-là l’«idole» et Messali, après lui, le «zaïm». En se déversant dans le courant du mouvement national au lieu de l’inspirer, de le guider moralement, l’action des Oulamas s’est trouvée enfermée dans le jeu des revendications politiciennes jusqu’en 1954, année où le déclenchement de la lutte armée pour bouter le colonislisme dehors allait faire table rase du mouvement national dans toute sa diversité. Bennabi parle de la période 19251936 comme d’un âge d’or et écrit dans Les conditions de la renaissance (1949) : «Le miracle s’opérait quand survint l’année funeste de 1936. La transformation, la renaissance s’arrêtèrent net et s’évanouirent dans le mirage politique. On ne parla plus de nos “devoirs” mais de nos “droits’’, on ne pensa plus que le problème n’était pas essentiellement dans nos besoins, plus ou moins légitimes, mais dans nos habitudes, dans nos pensées, dans nos actes, dans notre optique sociale, dans notre esthétique, dans notre éthique, dans toutes ces déchéances qui frappent un peuple qui dort. Au lieu de demeurer le chantier de nos humbles et efficaces efforts de redressement, au lieu de demeurer l’espace de nos devoirs rédempteurs, l’Algérie devint à partir de 1936 le forum, la foire politique où chaque guéridon de café maure devint une tribune... Le virus politique a succédé au virus maraboutique, le peuple qui voulait des amulettes et de saintes barakas veut à présent des bulletins de vote et des sièges. Il veut ceci dans le même esprit qu’il voulait Aux antipodes de cette mentalité, Bennabi cite Ghandi qui disait à ses compatriotes : «Tant qu’un passant dans une rue de Bombay ou Calcutta risque de recevoir d’une fenêtre un crachat sur la tête, l’Inde ne mérite pas l’indépendance.» Il précise sa pensée dans Vocation de l’islam (1954) : «Il ne s’agit pas d’apprendre à un peuple des mots et des slogans, mais des méthodes et des techniques. Il ne s’agit pas de lui chanter la “liberté”, il connaît la chanson. Il ne s’agit pas de lui dire et redire qu’il a des droits, il le sait. On n’a pas à lui enseigner les vertus de l’union sacrée, son instinct grégaire les lui a apprises. En un mot, il ne s’agit pas de lui “révéler” ce qu’il sait déjà, mais de lui donner la méthode efficace pour actualiser ses dons et ses connaissances dans une forme sociale concrète. Plus exactement, il ne s’agit pas de lui parler de ses droits et de sa liberté, mais de lui préciser les moyens de les acquérir, moyens qui ne peuvent être que l’expression de ses devoirs. Pour la société post-almohadienne, il s’agirait donc moins de revendiquer des droits que d’utiliser techniquement l’homme, le sol et le temps pour produire la synthèse sociale qui engendre automatiquement le droit… Faire une politique, c’est en effet préparer les conditions psychologiques et matérielles de l’histoire, c’est préparer l’homme à faire l’histoire. L’individu postalmohadien fera de la politique quand il cessera d’être l’amibe qui attend une proie problématique. Il cessera d’être une créature déshéritée en proie à tous les attentats du colonialisme quand il parlera un peu moins de ses droits et un peu plus de ses devoirs, un peu moins de la charte de l’Atlantique et un peu plus de ses ressources. Il cessera d’être une proie facile quand il aura rectifié ses manières de penser et d’agir selon une logique pragmatique de l’action et une logique cartésienne de la pensée, quand il se sera débarrassé des mythes qui inhibent son activité et limitent son efficacité.» Ce qui se passait avec l’islah en Algérie se passait avec la Nahda dans l’ensemble du monde musulman dont participe l’Algérie qui n’est souvent d’ailleurs qu’un terrain d’application ou d’expérimentation des idées apparaissant en Orient. Or, Bennabi en avait esquissé un tableau extrêmement réaliste, pour ne pas dire passé au scanner, et écrit en 1970 dans une nouvelle préface à Vocation de l’islam après avoir rappelé que le livre avait été composé au lendemain des événements de Palestine (Proclamation de l’Etat d’Israël) : «Je l’avais rédigé pour tirer la leçon de ces événements d’une part, et pour faire, d’autre part, en une circonstance particulièrement cruciale le bilan des idées qui animaient le monde musulman et l’avaient conduit à la crise du moment… C’était surtout un bilan de carence… Un quart de siècle après, le problème du monde musulman demeure entier, tel qu’il se posait en 1948… Aujourd’hui donc, l’ouvrage fournit un moyen, si imparfait soit-il, de mesurer l’évolution musulmane pendant un quart de siècle. Que pourrait-on dire de nos jours ?… Les allures ont certainement plus ou moins changé, le fond est resté le même. La colonisabilité n’a pas changé, elle a seulement changé de toilette. Regardez-la la coquette ! se mirer dans le miroir de ces indépendances au rabais pour passer au bras de son vieux compagnon, le colonialisme, devenu son chevalier servant dans ces salons décorés en bureaux d’études de sa pseudo-technocratie. Et regardezle, lui, comme il sait faire le vieux coquin du compliment à la vieille moukère sur ses bigoudis d’emprunt, sur l’éclat incomparable de son râtelier et la splendeur de sa poitrine fanée… L’“homme malade” musulman eut d’abord à son chevet le maraboutisme qui ne pouvait ni le guérir ni l’achever. Le kémalisme, le baâthisme charlatan n’ont rien modifié à la situation ; ils l’ont plutôt compliquée davantage. Quant au salafisme et au wahhabisme, ils n’ont laissé que de pitoyables souvenirs dans une décomposition générale.» On peut imaginer ce qu’il lui en a coûté d’écrire ces lignes, lui qui, dans sa jeunesse, avait vu dans le salafisme et le wahhabisme la promesse d’un nouveau Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE 8 Par Nour-Eddine Boukrouh [email protected] morales et culturelles dont l’effet serait le rétablissement de la grandeur passée. Du point de vue des modernistes, elle visait une modernisation à l’occidentale qui, seule, donnerait aux pays arabomusulmans une nouvelle grandeur. Il n’a jamais existé de Nahda générale, en fait, mais des expressions locales et partielles, des nationalismes et des mouvements de libération. En Turquie et en Iran par exemple, on voulait, aussi bien du côté des religieux que des laïcs, une renaissance nationale. La Nahda, version réformiste, a échoué parce qu’elle s’est présentée sous la forme d’un rêve et non d’un processus d’actions concrètes. Intellectuellement, elle n’a pas touché en profondeur les mentalités, ni dérangé les vieux tabous. C’était un discours, une poésie. Au plan politique elle était un vœu pieux, un appel à la recomposition de la «Oumma», sans intention de mettre en œuvre des initiatives de rapprochement ou des synergies de développement, sans définir des critères de convergence et sans harmoniser les législations, c’està-dire sans adopter une approche pragmatique comme le fera plus tard l’Europe. La Nahda a commencé comme une réaction à une frustration, à un ressentiment, et non comme une prise de conscience de la nécessité de changer réellement avec tout ce que cela implique. Elle n’était pas une remise en cause de soi, des idées ambiantes, des modes opératoires. Son capital de départ En fait, il n’y a plus que les mouvements islamistes pour parler de Nahda, d’Islah ou de «sahwa». Le mot a été abandonné à l’avènement des indépendances parce qu’il ne recoupait plus les aspirations des nouvelles nations qui se rendaient compte qu’elles n’entretenaient pas une même vision de leurs intérêts. «cycle de civilisation». Il poursuit dans le même texte : «Le monde musulman a déjà subi les secousses de 1948 et de juin 1967. La troisième l’engloutira certainement si les musulmans n’anticipent pas les évènements tragiques de ce temps et se contentent seulement de les suivre à petits pas. Les temps ne sont plus où les sociétés pouvaient vivre en attendant de rencontrer un jour, au hasard de la route, leur vocation historique. Aujourd’hui, dès les premiers pas on doit savoir vers quel but lointain on est parti.» Du point de vue des islahistes, la Nahda visait la restauration de valeurs était constitué pour l’essentiel d’orgueil et d’un puissant désir de revanche sur l’Occident. De toute façon, le blocage de l’ijtihad à partir du XIe siècle avait démobilisé les esprits et placé les musulmans dans une situation psychologique et intellectuelle où ils ne recherchaient plus rien : ni riposte à des défis, ni nouvelles techniques pour accroître les rendements dans les divers domaines d’activité, ni changement des habitudes de vie… La résignation à entretenir des traditions dévitalisées et la capitulation devant les progrès des autres avaient déjà fait le lit de la colonisabilité et du colonialisme. Le Soir d’Algérie Elles entretiennent maintenant la stagnation, le charlatanisme et le terrorisme. Dès ses premières formulations au temps d’Ibn Taïmiya, puis à partir du XVIIIe siècle, la thématique de l’Islah puis de la Nahda, a voulu poser des problèmes concrets : la libération de l’occupation étrangère et l’introduction de formes de vie modernes dans les pays musulmans. Le premier but a été atteint avec plus ou moins de bonheur. Quant au second, on se rendait compte au moment de passer aux actes que les formes de vie modernes souhaitées dans certains domaines impliquaient des remises en cause auxquelles nul n’était prêt à se résoudre. Une équivoque avait pesé dès le départ sur le terme lui-même : Nahda signifie «réveil», et non re-naissance, choix révélateur d’une attitude candide devant la gravité des problèmes et ne mesurant pas ce qui est vraiment en jeu : la naissance de quelque chose de neuf, et non le recyclage de ce qui est mort. C’est pourquoi la Nahda n’a pas généré de renouveau social, économique ou politique, et qu’elle s’est cantonnée en gros à la morale et à la littérature. Le mouvement de renaissance dans les pays musulmans a certes été contrecarré par les stratégies de colonisation de la France, de l’Angleterre et de la Russie tsariste puis communiste (chute de l’Empire ottoman, occupation des pays arabes et musulmans, apparition du mouvement sioniste...), mais même après le mouvement des indépendances il n’a pas réussi à développer les pays arabomusulmans. Il n’a réussi ni dans son expression laïque (non seulement le baâthisme n’a pas réuni l’Irak et la Syrie qui se sont réclamés de lui, mais il les a dressés l’un contre l’autre) ni dans sa version religieuse, puisque le panislamisme n’a débouché sur aucune dynamique d’intégration des pays musulmans. Quel bilan peut être fait du mouvement de Nahda qui a mobilisé tant d’énergies intellectuelles et politiques pendant près de deux siècles ? En fait, il n’y a plus que les mouvements islamistes pour parler de Nahda, d’Islah ou de «sahwa». Le mot a été abandonné à l’avènement des indépendances parce qu’il ne recoupait plus les aspirations des nouvelles nations qui se rendaient compte qu’elles n’entretenaient pas une même vision de leurs intérêts. Aujourd’hui, il y a une claire conscience qu’il n’existe pas de prototype musulman, que les adeptes de l’islam ne sont pas semblables, que les sunnites et les chiites ne renonceront jamais à leurs croyances particulières, que les uns et les autres travaillent séparément, parfois les uns contre les autres, à faire valoir leurs intérêts nationaux, ethniques ou sectaires, à protéger leurs frontières et à élargir leurs zones d’influence… Les ethnies, les langues, les habitudes de vie, les modes de pensée, les intérêts stratégiques des pays musulmans varient et nul ne semble disposé, au nom d’une mythique «Oumma», à y renoncer. Des haines durables les ont éloignés les uns des autres par le passé, ils se sont fait la guerre de multiples fois (Turcs contre Persans, Arabes contre Turcs, Arabes contre Persans, Algérie contre Maroc, Pakistan contre Bangladesh, Libye contre Égypte, coalition arabo-américaine contre l’Irak en 1991, coalition arabo-saoudienne contre le Yémen…). La plupart d’entre eux sont obsédés par la préservation de leur cohésion nationale (Irak, Syrie, Turquie, Iran, Soudan…) menacée par la résurgence de l’ethnicisme, du sectarisme (chiites, sunnites) ou du confessionnalisme (Liban, Soudan, Egypte…). Quand deux nations musulmanes s’affrontent, ce n’est bien sûr pas l’islam qui combat l’islam, mais des ethnies et des intérêts d’Etat qui se disputent. Contribution Les initiatives et les velléités de modernisation apparues depuis le XVIIIe siècle furent le fait des gouvernements et ne visaient que l’Etat et ses expressions : l’armée, l’administration, la diplomatie, les grandes écoles… La société n’était pas impliquée dans leur mise en œuvre et n’en bénéficiait que peu. Ces réformes restèrent par conséquent des entreprises d’entassement de «choses» qui n’empêchèrent pas les pays arabo-musulmans d’être envahis et occupés par les puissances coloniales. Dans le monde musulman, on loue les exemples japonais et chinois, et on cherche à s’inspirer de leur expérience. On croit que l’explication de leur réussite réside dans les politiques suivies, alors qu’elle se trouve dans la culture, dans la psychologie, dans le monde des idées, dans l’organisation sociale des Japonais et des Chinois. En fait, ce ne sont pas les anciennes civilisations japonaise ou chinoise qui ont ressuscité, mais les Japonais et les Chinois qui sont réapparus sous de nouveaux visages et se sont har- entre la tradition et la modernité ne s’est pas soldé par la victoire d’un camp sur l’autre, mais par un «ni vainqueur ni vaincu». La Nahda et l’Islah ont échoué politiquement parce qu’ils n’était intéressés que par la libération, et intellectuellement parce qu’ils n’étaient pas intéressés par l’émancipation de la pensée. Pour les Arabes, elle signifiait la sortie de l’Empire ottoman et la restauration de systèmes politiques despotiques. Si l’on voulait traduire dans le langage de la biologie l’échec de la renaissance en pays d’islam, on peut, avec le biologiste américain Jonas Salk, parler de «nonstimulation de cultures ou systèmes conduisant à un échec du développement des possibilités somatiques exprimant le potentiel génétique». La faculté d’adaptation d’un organisme vivant résulte de sa capacité à vivre et à évoluer avec les changements qui affectent son environnement. L’évolution biologique et l’évolution sociale et culturelle de l’homme sont soumises à de mêmes règles. Ces règles, selon qu’elles soient Dans leur situation de sous-développement et de faiblesse, les musulmans trouvent quand même un titre à faire valoir aux yeux des autres : posséder la vérité, être dans le vrai, représenter la religion «élue». En fait, cet argument ne vaut qu’à leurs yeux. Aux yeux des autres, ils passent de plus en plus pour ce qu’il y a de pire. Mentalement, ils vivent dans un «enclos», en vase clos, dans une réserve, loin des préoccupations de l’heure. monieusement insérés dans des schémas d’organisation qui leur étaient au départ étrangers. Les pays asiatiques ont pour la plupart réussi leur développement économique et social, mais pas les pays musulmans (à l’exception peut-être de la Malaisie, de la Turquie et de l’Indonésie), malgré les fabuleuses richesses minières et agricoles qu’ils recèlent. Le phénomène «développement» n’a pas trouvé dans l’esprit de ces sociétés l’espace et l’intensité nécessaires. C’est que, d’après Bennabi, «le pouvoir de conditionnement d’une idée n’est pas le même dans deux sociétés aux origines culturelles différentes». Au lieu de susciter une dynamique sociale, les efforts entrepris par la Nahda et l’Islah n’ont donné dans ces pays que de l’entassement, du choséisme, un développement entropique, car les gens ne vivent pas la dimension économique comme une directive sacrée. L’idée de développement ne peut dès lors produire en eux la tension nécessaire. N’agissant pas à une large échelle sur eux, elle ne pouvait constituer un pouvoir d’intégration. Ne recoupant pas leur notion religieuse, leur perception métaphysique, elle ne peut exercer sur eux de pouvoir d’orientation. Une société issue d’une culture qui privilégie l’au-delà et qui compte sur Dieu pour tout ne peut se retrouver dans un modèle issu d’une philosophie extravertie tournée vers le monde des objectifs et des réalisations historiques. Une psychologie religieuse issue du «taqlid» (imitation des anciens) ne peut aboutir qu’au renoncement ici-bas pour un plus grand profit dans l’au-delà. Elle est plus intéressée par la Résurrection que par la Renaissance, par la Parousie que par la Palingénésie. Si la Renaissance européenne a été un retour à l’Antiquité, aux lumières de la rationalité, avant de prendre les formes de la révolution intellectuelle et des conquêtes technologiques les plus spectaculaires, celle du monde musulman était un retour à la théologie et à la théocratie. Le combat observées ou non, déterminent des processus évolutifs ou régressifs. Jonas Salk a noté que «l’ordre observé dans la nature existe aussi dans les processus biologiques… L’évolution se passe, aussi bien biologiquement que métabiologiquement, à travers une série de mécanismes impliquant une “mutation”. La “mutation” implique l’apparition spontanée d’une nouvelle information… Dans le domaine métabiologique, de nouvelles perceptions apparaissent de temps en temps qui ont des effets analogues à ceux d’une nouvelle information biologique transmissible de génération en génération par des moyens culturels…»(1) On peut inférer de cela que le «potentiel évolutionnaire» des musulmans a été gelé par ceux qui, détenant l’autorité religieuse, c’est-à-dire les leviers de commande du psychisme musulman, lui ont interdit tout développement vers des formes nouvelles et complexes. Or, il n’y a de survie que grâce à ce potentiel. Peut-on imaginer le programme génétique d’une espèce décidant de lui-même de donner un ordre stoppant la recherche de l’évolution vers des formes nouvelles ? C’est ce qui s’est pourtant produit dans le monde musulman au tournant du XIe siècle. Tel qu’il se présente aujourd’hui au regard des autres civilisations, l’organisme musulman ne semble plus programmé pour évoluer. Il aurait atteint son stade achevé dès la période médinoise. La culture musulmane ne s’est pas ouverte aux autres systèmes de pensée, elle ne s’est pas penchée sur l’étude de leurs philosophies, elle n’a pas analysé la renaissance occidentale, chinoise, japonaise ou hindoue, elle ne s’est pas intéressée aux apports des nouvelles sciences : astrophysique, biologie, génie génétique, nouvelles technologies de l’information… Elle regarde celles-ci de loin, se sentant à peine concernée par leurs investigations et leurs conquêtes. Les sciences dites profanes sont ignorées, voire méprisées, seul le «îlm» (savoir théologique) redondant et devenu presque inutile, l’émeut et l’enthousiasme. La peur de la «bidaâ» Dimanche 17 janvier 2016 - PAgE 9 (innovation religieuse) écarte les oulamas de tout débat, de tout questionnement, de toute inquiétude : «Il sont parfaits, parfaits comme la mort et comme le néant», écrit Bennabi. Dans leur situation de sous-développement et de faiblesse, les musulmans trouvent quand même un titre à faire valoir aux yeux des autres : posséder la vérité, être dans le vrai, représenter la religion «élue». En fait, cet argument ne vaut qu’à leurs yeux. Aux yeux des autres, ils passent de plus en plus pour ce qu’il y a de pire. Mentalement, ils vivent dans un «enclos», en vase clos, dans une réserve, loin des préoccupations de l’heure. L’ancien étant vrai et parfait, pourquoi chercher du nouveau, jugé comme une dégradation, une profanation du passé ? Dieu pourvoit aux besoins, Dieu guide l’humanité, Dieu est derrière chaque évènement… Pensée passive, démissionnaire, irresponsable… Chaque fois que dans tel ou tel pays musulman des esprits lucides et courageux ont tenté une incursion dans la formulation d’idées nouvelles, ils se sont aussitôt vu opposer des réactions violentes et des procès en mécréance. Des exemples peuvent être cités tout au long du siècle dernier comme ceux de Ali Abderrazik, Abderrahman al-Kawakibi ou Mohamed Abdou qui put difficilement passer quelques «fetwas» (consultations juridiques) sur le prêt bancaire, le vêtement européen et la viande «halal». La remarque de Ferdinand Lot prend dès lors toute sa signification : «C’est une tâche surhumaine d’adapter une société musulmane à la vie moderne. Ici, la religion ne se laisse pas réduire à la portion congrue. Il est vain de chercher à la mettre à sa place, car sa place est partout et nulle part.»(2) Les musulmans ne profitent pas de leurs échecs, de leurs crises. Ils attendent que leurs effets s’estompent, sans rien changer à leur conception des choses. Ils comptent sur l’oubli avant d’être de nouveau confrontés à une autre débâcle humiliante. Ils vocifèrent, prennent les armes pour certains, mais la mécanique mentale et sociale n’accepte aucun changement radical dans son fonctionnement. On s’en remet à Dieu pour être vengé dans l’autre monde. Il s’agit d’ici-là de patienter, d’où la valeur du «sabr» (patience), qualité cardinale chez le croyant. Echecs militaires, échecs économiques, échecs politiques, échec des indépendances, échec de la modernisation, rien ne les émeut ni ne les perturbe. Le grade militaire de «maréchal» n’existe pas en Israël qui a gagné toutes les guerres, mais chez les Arabes qui les ont toutes perdues. Les musulmans ne sont en quête de rien du tout, ils attendent le jugement dernier pour être reconnus innocents, vainqueurs, gagnants du procès commencé ici-bas. Finalement, il faut bien se dire que la seule renaissance à laquelle ils croient est celle dans l’audelà. Quoi qu’il en soit, le monde musulman a indiscutablement raté sa renaissance, son Islah et sa Nahda n’ayant été au total qu’une débauche de discours stériles et d’écrits futiles : «Un siècle pour rien»(3), ont écrit trois intellectuels dans un livre collectif auquel ils ont donné ce titre. Nous sommes tentés de dire : un millénaire pour rien ! N. B. Jeudi prochain : PENSÉE DE MALEK BENNABI : 26) La désillusion. 1) Jonas Salk : Métaphores biologiques, Ed. Calman-Lévy, 1975. 2) F. Lot : La fin du monde antique et le début du Moyen-Âge. 3) Jean Lacouture, Ghassan Tuény et Gérard Khoury : Un siècle pour rien, Ed. Albin Michel, Paris 2002. Régions Le Soir d’Algérie 10 Le MAMO sera livré au mois d’avril Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE ANCIENNES GALERIES ALGÉRIENNES RECONVERTIES EN MUSÉE D’ART MODERNE D’ORAN Les anciennes Galeries algériennes, réalisées en 1922, situées rue Larbi-Ben-M’hidi à Oran, ont été fermées au début des années 1990. Affectées, en 2007, au ministère de la Culture, ce dernier a décidé de les convertir en musée d’art moderne. S'étalant sur une superficie globale de plus de 6 000 mètres carrés, le projet du Mamo, inscrit en 2013, devrait être livré en avril 2016. Présent hier à Oran, le ministre de la Culture a exprimé le vœu qu’il soit prêt pour la Journée du savoir. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Ce bel édifice imposant a, jadis, été l’un des endroits les plus fréquentés par les Oranais et tous les visiteurs affluaient vers ces galeries qui offraient divers commerces, vêtements, vaisselles, ali- SOUK AHRAS La Protection civile fait son bilan En douze mois, les sapeurspompiers ont sillonné les 26 communes pour circonscrire les feux de forêt et secourir les accidentés de la route. A la lecture du bilan annuel, au total 10 787 interventions tous types confondus ont été effectuées par les agents de la Protection civile au niveau de la wilaya de Souk Ahras. Dans le détail, on avance 501 accidents de la circulation ayant occasionné 590 blessés et 21 décès. L’excès de vitesse, la conduite en état d’ébriété, le nonrespect des plaques de signalisation sont autant d’infractions enregistrées par les différents services de sécurité. Les évacuations vers les hôpitaux sont au nombre de 7 412 qui ont permis de secourir 6 863 sujets. Au chapitre des incendies urbains et industriels, il a été recensé 480 interventions occasionnant 11 brûlés et un seul décès. Les feux de récolte ont, quant à eux, été enregistrés entre le mois de juin et le mois de septembre derniers, il s’agit notamment de 54 incendies engendrant la perte de 169,4 hectares dont 77,85 hectares de maquis, 79,5 ha de forêts, 12 h de broussailles, 5 492 bottes de foin et 245 arbres fruitiers. Barour Yacine mentations diverses… Il était devenu un lieu abandonné depuis sa fermeture et rendait la rue BenM’hidi hideuse. Aujourd’hui, il s’agit d’en faire un bijou pour peu qu’il le reste. Lors de la visite d’inspection effec- tuée hier par le ministre, il a constaté que l’édifice s’organise autour d’un atrium et évolue sur plusieurs niveaux composés d’un sous-sol, pour la conservation des objets du musée, d’un rez-dechaussée avec atelier pour enfants, exposition permanente, cafétéria et boutiques, de trois étages réservés à l’exposition temporaire et d’un 4e étage pour la bibliothèque et l’administration ainsi qu'une terrasse accessible. La réhabilitation a dû passer par un confortement de l'ancienne bâtisse des ex-Galeries d'Oran en béton armé. En marge de cette visite, le ministre de la Culture a exprimé sa satisfaction quant au volet consacré à la culture dans le projet de la Constitution. «Le droit à la culture est assuré à tout citoyen, c’est un acquis qu’on trouve uniquement dans les Constitutions des grands pays démocratiques. Ainsi, grâce à cette précision dans la prochaine Constitution, il est clair que, dorénavant, la culture n’est plus un acte de divertissement mais un acte obligatoire qui exige une culture qui répond aux attentes du citoyen, une culture utile, socialement et intellectuellement.» Saisissant ce moment où le ministre évoque le droit à la cul- ture pour le citoyen, il a été interpellé au sujet du jeune guitariste arrêté à la place Audin à Alger sous le motif de jouer de la musique dans la rue, le ministre dira ne pas être au courant et qu’il ne commentera pas un fait dont il n’a pas connaissance. Pourtant, l’information circule depuis le week-end sur les réseaux sociaux et la presse électronique l’a évoqué, et une action de solidarité devait même se tenir. Là encore, le ministre dira ne pas avoir suivi cela et qu’il n’a aucun commentaire à faire. A. B. communes de Relizane. Le lieutenant-colonel du commandement de groupement Boukhelda Abdelkader a aussi fait état de la neutralisation de trois bandes de malfaiteurs. La première affaire concerne la découverte d’un réseau de trafic de drogue avec l'arrestation d'un dangereux criminel qui détenait plus de 35 kilos de kif et 49 grammes d'héroïne. La seconde n’est autre que cette célèbre affaire de vol de véhicules et qui avait des retombées dans plusieurs régions du pays, l’opération a permis de récupérer trois voitures et la mise hors d’état de nuire de cinq dangereux indivi- dus. La dernière association de malfaiteurs neutralisée en 2015, a touché une bande de voleurs de bétail. Bétail que les investigations des hommes à la tenue verte ont aidé à récupérer, ajoute notre interlocuteur. Signalons qu’en 2015, il y a eu plus de 916 affaires réparties entre 55 crimes, 784 délits et 77 contraventions. Ce qui a permis d’arrêter 1 488 personnes dont 745 furent placées sous mandat de dépôt. Enfin, le pic des accidents a été enregistré durant la saison estivale où le flux est important, les mois de juillet et août. A. Rahmane après les accidents de la route en cascade qui ont fait, en 2015, 16 morts ( contre 10 en 2014 ) et 340 blessés. En matière de trafic de stupéfiants, plus de 11 kilogrammes de kif traité ont été saisis, ainsi que 1 295 comprimés psychotropes et 39 joints, a détaillé le bilan de la Sûreté de wilaya. Sur ce plan, 149 affaires ont été traitées et 245 personnes interpellées, dont sept femmes, parmi lesquelles 181 ont été écrouées par le magistrat instructeur, «un bilan inquiétant quoi qu'en disent certains», indiquent des représentants du mouvement associatif. Ces derniers ont exprimé leur inquiétude devant la multiplication d'actes de violence et d'agressions, notamment après les dernières attaques à coups de couteau enregistrées cette semaine à Guelma. Décidément, lutter contre la criminalité et la délinquance sous toutes ses formes à Guelma est une bataille qui n'est pas encore gagnée. Noureddine Guergour Éduquer avant de réprimer RELIZANE La Gendarmerie nationale lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, une lutte commune, sans merci, continue et soutenue pour «la protection de notre société, notre pays et son avenir». C'est l'objectif essentiel que s'est toujours tracé et avec plus de conviction et de détermination durant ces dernières années, le lieutenant-colonel Boukhelda Abdelkader du commandement de la Gendarmerie nationale à travers son groupement de la wilaya de Relizane. C'est là le sens à donner à cette conférence de presse qui s’est déroulée ce mercredi aprèsmidi, au groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Relizane sous le thème «Eduquer avant de réprimer».Cette conférence de presse, organisée par le commandement de groupement de la Gendarmerie nationale, était l'occasion pour expliciter à la presse locale les différents bilans d'activités notamment en matière de lutte contre la criminalité, la sécurité routière, la protection de l'enfance, la dilapidation de deniers publics, entre autres. La gendarmerie est présente sur les trente-huit La police dévoile son bilan annuel GUELMA La police de Guelma se félicite des opérations menées dans la cité, durant l'année 2015. C'est l'heure du bilan. La cellule de communication de la Sûreté de wilaya a listé cette semaine l'ensemble des opérations menées par les différents services. Alliant activités de la police judiciaire et contrôles routiers, le bilan fait ressortir 3 361 affaires traitées durant cette même période, ayant permis l'interpellation de 4 031 personnes, dont 532 ont été placées en détention provisoire. Les opérations réalisées dans le cadre de la sécuri- té routière ont permis d'enregistrer 685 infractions routières, avec 327 ayant causé des blessés et même des pertes humaines, dont le comportement des conducteurs n'y est sans doute pas étranger. Cette action a permis aussi aux policiers d'effectuer 2 929 retraits de permis de conduire pour différents délits et contraventions. Malgré ces chiffres, les Guelmis ne cachent pas leur agacement, Adoption de nouvelles méthodes modernes dans l’élevage, en vue de l’exportation Le président de la Fédération nationale des éleveurs algériens (FNEA) a insisté, samedi à Ouargla, sur la nécessaire adoption de nouvelles méthodes modernes dans l’élevage, toutes races confondues, qui permettra l’exportation. Intervenant lors d'une rencontre régionale sur les activités pastorales, tenue à l’Office des établissements de jeunes (Odej) de Ouargla, M. Djilali Azzaoui a indiqué que la stratégie et les efforts de la FNEA ne sont pas axés uniquement sur l’approvisionnement du marché national en viandes, mais œuvrent en perspective sur l’amélioration des produits animaux à exporter. OUARGLA L’Algérie a une richesse ovine de près de 25 millions de têtes nécessitant des activités d’investissement et de développement, notamment à travers les régions steppiques, semi-arides et sahariennes, a soutenu le président de la FNEA, ajoutant que «la réalisation de cet objectif requiert l’implication des éleveurs et la prise en charge de leurs préoccupations». M. Azzaoui a, à ce titre, mis l’accent sur la nécessité d’accorder davantage d'importance à l’élevage camelin et le recours aux expériences des spécialistes pour le développement de ce segment en quête d’intérêt, a indiqué l’intervenant, relevant, dans ce cadre, que l’Algérie renferme un effectif de plus de 4 millions de camélidés concentrés pratiquement dans les régions du grand Sud du pays. Pour le responsable du Haut commissariat au développement de la steppe (HCDS), Mustapha Amdjekouh, cette rencontre permet aux éleveurs participants des régions de Tindouf, Adrar, Tamanrasset, Illizi et d'Ouargla, de soulever leurs problèmes et contraintes et avancer des suggestions à mettre en œuvre dans l’optique de développer ce segment et contribuer à la promotion de l’économie nationale, hors hydrocarbures. Les ateliers mis sur pied avec la participation de pas moins de 70 éleveurs et maquignons-chevillards ont permis d’aborder plusieurs questions inhérentes au manque d’aires de pacage dans les wilayas du grand Sud algérien, notamment celles frontalières, avant de proposer aux pouvoirs publics d'accorder des facilités dans ce domaine avec les pays limitrophes. L’absence dÆun cadre juridique organisant le patrimoine camelin, la rareté des ali- ments fourragers, lÆorge notamment, au niveau des wilayas de Tamanrasset, Tindouf et Adrar, la carence des produits vétérinaires pour les camélidés importés de certains pays du Golf, sont autant de préoccupations soulevées par les participants à cette rencontre. Initiée par le HCDS, dont le siège est à Djelfa, en coordination avec la FNEA, cette rencontre, qui vient en application aux instructions du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, fait partie des quatre rencontres similaires retenues dans les wilayas de Djelfa, Ouargla, El-Bayadh et Tébessa, pour examiner les préoccupations des éleveurs et asseoir un plan d’action à soumettre à la tutelle, ont indiqué les organisateurs. APS Culture Le Soir d’Algérie LE COUP DE BILL’ART DU SOIR La malédiction de la momie Par Kader Bakou L’Algérienne des eaux, d’une chaîne de télévision «arabe» insulaire, a publié sur un des réseaux sociaux deux photos, afin de dénoncer... (dénoncer quoi en fait ?). La première montre la frontière entre les Pays-Bas et la Belgique, qui — c’est connu — est une simple ligne discontinue passant au milieu d’une rue, d’un café ou encore d’une maison. L’autre photo partagée par la «sœur» montre une barricade séparant le même quartier de Baghdad, certainement en zones sunnites et chiites. Aux Pays-Bas et en Belgique, les gens se sont depuis longtemps libérés des traditions qui enchaînent certaines sociétés et qui font de leur vie une grisaille quotidienne. Quoi ? Vous dites que cela n’a rien à voir avec la religion et la culture ? D’accord c’est politique ! La chaîne qui vous enchaîne est en grande partie responsable des conflits ethniques et confessionels en Irak, en Syrie, et dans d’autres pays dudit «monde arabe». K. B. [email protected] a 22e édition du «Maghreb des livres» se tiendra les 13 et 14 février 2016 à Paris avec la participation de 120 auteurs et artistes du Maghreb arabe, d'Europe et du Canada. Plus d'une dizaine d'écrivains et hommes de lettres algériens dont les romanciers Maïssa Bey, Anouar Benmalek et le penseur musulman Ghaleb Benchikh seront présents à cette rencontre qui met à l'honneur les Lettres marocaines. Lors de cette manifestation organisée par l'association Coup de soleil, un hommage sera rendu à la romancière algérienne Assia Djebar, à l'écrivain marocain Driss Cheraïbi et à l'éditeur français et anticolonialiste François Maspero. La littérature algérienne était à l'honneur lors de la 19e session de ce Salon qui attire chaque année près de 7 000 visiteurs. L CENTRE CULTUREL MUSTAPHAKATEB (5, RUE DIDOUCHEMOURAD, ALGER-CENTRE) Jusqu’au 30 janvier : Exposition d’arts plastiques «La note bleue» de l’artiste Samia Boumerdassi. EZZOUART GALERIE DU CENTRE COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE BAB-EZZOUAR (ALGER) Jusqu’au 28 janvier : Exposition de l’artiste Jaoudet Gassouma. GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER) Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition de peinture «Sirocco» de l’artiste Valentina 12 [email protected] Un guitariste embarqué par la police ARTS DE LA RUE Depuis jeudi, les réseaux sociaux sont envahis de marques d’indignation et d’appels à la solidarité suite à l’arrestation par la police d’un jeune musicien de rue qui jouait simplement de sa guitare au niveau de la Place Audin. L’ incident paraît invraisemblable tant il défie toute logique, mais très vite on se rend à l’évidence qu’au-delà de la sacrosainte bureaucratie, il s’agit bel et bien d’un verrouillage d’espace public. Le jeune guitariste, Mohamed Dahah, plus connu sous le surnom de Moh Vita, est devenu une figure familière de la place Audin depuis qu’il s’y est installé avec sa guitare il y a quelques mois. Souriant, dynamique et attirant irrésistiblement l’attention des passants dont beaucoup s’arrêtent écouter ses morceaux, le filmer ou lui laisser quelques pièces dans la housse de sa guitare posée par terre, Mohamed n’a fait qu’apporter un peu de gaieté à un espace public rongé par la sinistrose. Un délit selon les services de police qui l’ont embarqué jeudi dernier. Cette interpellation est qualifiée par plusieurs témoins de «brutale et humiliante» et elle l’est d’autant plus que le jeune artiste ne s’est rendu coupable d’aucune atteinte à l’ordre public ou autre tapage sonore. Jouant uniquement la journée, Moh Vita a peu à peu gagné la sympathie des passants, tout comme le chanteur de chaâbi quinquagénaire qui en ravit plus d’un avec son mandole et qui, lui, n’a pas été inquiété par la police. Le traitement musclé dont fut victime notre jeune musicien a, par ailleurs, entraîné une vague de solidarité sur les réseaux sociaux avec notamment la création d’une page baptisée «Nous sommes tous des saltimbanques» qui appelait à un rassemblement artistique place Audin hier à 14h où les participants étaient invités à apporter leurs instruments de musique et à en jouer au même endroit où l’incident a eu lieu. Les initiateurs, arborant le slogan «Artiste où tu veux», estiment que la rue algérienne appartient à la population et que la police est chargée du maintien de l’ordre et non de la répression injustifiée des artistes. Moh Vita qui en est à sa deuxième interpellation raconte qu’une fois arrivés au poste de police, les agents de l’ordre lui ont dressé un PV avec la mention «Occupation d’un espace public sans autorisation préalable» ; or, le guitariste affirme que personne au commissariat n’a daigné lui expliquer comment obtenir ladite autorisation et qu’on s’est contenté de l’admonester : «On ne veut plus te voir à Audin portant une guitare» ! Il faut dire que si la pratique d’arts de la rue est effectivement conditionnée par une autorisation, la réaction dis- proportionnée des agents de police ne peut s’expliquer que par une volonté de verrouillage total de l’espace public qui, s’il connaissait une profusion de musiciens et autres artistes, risque de devenir un terreau fertile pour une dynamique urbaine nouvelle, chose qui n’est pas pour plaire aux autorités. Par ailleurs, un premier acte de «résistance» a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi quand nos deux confrères Mehdi Mehenni et Idir Tazerout se sont installés place Audin avec une guitare et une derbouka et y ont bravé l’interdit. Sarah Haidar es participants au Colloque national consacré à l'écrivain martyr Ahmed Rédha Houhou ont appelé, à Constantine, à la relance du projet relatif au rassemblement de l’ensemble des articles et analyses journalistiques de l’écrivain, parus dans les journaux étrangers. Les universitaires et hommes de lettres ont considéré que ces articles contribueront à faire connaître davantage l’écrivain Rédha Houhou, ses positions et ses convictions et valoriseront l'histoire de la littérature algérienne. Ils ont également appelé à éditer les communications présentées au cours de ce colloque sur le chahid Ahmed Rédha Houhou, qui excellait aussi bien dans le journalisme que dans la nouvelle, le théâtre et d'autres genres littéraires. De même, les institutions en charge de la recherche dans le domaine du patrimoine littéraire ont été invités à consacrer des travaux portant sur tous les aspects des œuvres de Houhou, considéré par les spécialistes comme étant le père fondateur du roman algérien en langue arabe. Durant deux jours, le colloque animé par des universitaires, des chercheurs et des hommes de lettres venus de Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Saïda, Khenchela, Djelfa, Constantine, Tlemcen et Oran se sont relayés à la tribune pour parler de l'œuvre d'Ahmed Rédha Houhou. Les communicants ont mis en exergue le fait que Rédha Houhou ait apporté du neuf dans la littérature algérienne, de même qu'il a eu une influence immédiate dans le Maghreb arabe, ainsi qu'en Arabie Saoudite, au Hidjaz et dans le Golfe arabe, où il a passé une partie de sa jeunesse. Les participants au colloque ont également analysé et débattu le parcours du romancier, homme de théâtre, poète et militant de la cause nationale, exécuté par l'armée coloniale pour ses idées nationalistes et ses écrits indépendantistes réclamant la liberté, la justice, l'émancipation du peuple algérien et son droit à la dignité. A l’occasion de ce colloque national, l’ensemble des œuvres et pièces théâtrales connues d’Ahmed Rédha Houhou ont été éditées et présentées à l’assistance. Organisé par le département du livre et de la littérature de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», le Colloque national sur Ahmed Rédha Houhou s’est tenu au palais de la culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa, avec la coordination de l’Ecole supérieure des enseignants. SALON Des hommes de lettres et écrivains algériens participent au «Maghreb des livres» à Paris Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE L COLLOQUE Appel au rassemblement de l’ensemble des œuvres de Rédha Houhou Ghanem Pavlovskaya. MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE) Jusqu’au 11 février 2016 : 7e Festival international de l'art contemporain (Fiac). Avec la perticipation de Clémentine Carsberg (France), Patrick Altes (France), Patrick Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo), Gastineau Massamba Mbongo (Congo), les artistes algériens Fatiha Bouziane, Slimane Ould Mohand, Mohamed Skander, etc. PROMOTION DU PATRIMOINE CULTUREL ET HISTORIQUE Grine plaide pour une nouvelle stratégie de communication e ministre de la Communication, Hamid Grine, a plaidé à Béjaïa, en faveur de la mise place d’une nouvelle stratégie dynamique visant la valorisation du patrimoine culturel et historique national susceptible de contribuer au développement économique et à la diffusion de l’image de l’Algérie dans le monde. «Nous avons un potentiel très riche. Il faut absolument le restaurer, le valoriser», a indiqué le ministre lors de sa visite de travail dans la wilaya, soulignant qu’une réflexion est déjà engagée pour l’appuyer avec une vraie stratégie de communication, fondée sur une analyse et une identification L des formes de médiation à promouvoir. M. Grine, qui a visité une kyrielle de monuments et de sites singuliers que renferme la wilaya, notamment le musée et la route de l’eau à Toudja, 30 km à l’ouest de Béjaïa, dont les vestiges conservés encore dans un bon état remontent à l’époque romaine, cap Carbon, qui offre une vue insaisissable sur la ville de Béjaïa et la mer, l’ex-Fort Lemercier, le fort Sidi-Abdelkader, Yemma Gouraya, s'est dit fortement «charmé» et renforcé dans sa conviction, de faire participer son département à sa valorisation. Béjaïa, qui compte huit sites d’importance stratégique, sur le point d’être soumis à une inscription dans le patrimoine universel de l’Unesco, «a déjà donné le ton en engageant une foule de projets de réhabilitation ou de restauration qu’il va falloir renforcer et concrétiser rapidement», a souligné le wali de Béjaïa qui ne désespère pas d’en faire des lieux «encore plus attractifs autant au plan touristique et économique que celui intrinsèque de l’histoire.» L’occasion de cette visite a donné l’opportunité au directeur général du CTC de présenter ses premières expertises, ses analyses et la nature des travaux à entreprendre sur chacun des sites. Sports USM HARRACH : POUR CAUSE DE PROBLÈMES FINANCIERS Haniched évoque une démission collective du staff technique L'entraîneur des gardiens de but de l'USM Harrach (Ligue 1 algérienne de football) Mohamed Haniched a brandi samedi la menace d'une démission collective du staff technique pour salaires impayés, au moment où l'entraîneur Boualem Charef a boudé l'équipe à l'occasion du match en déplacement vendredi face à la JS Saoura (0-0) dans le cadre de la 16e journée. «Nous traversons une situation financière assez difficile, d'autant que la direction n'a pas tenu ses promesses envers les joueurs dont certains attendent leurs salaires depuis 7 mois. Au train où vont les choses, je n'écarte par une démission collective du staff technique», a affirmé à l'APS l'ancien portier international. L'entraîneur Boualem Charef, en signe de protestation à cette situation, n'a pas effectué le déplacement avec l'équipe à Bechar. «S'il n'y a pas un dénouement d'ici lundi, je ne pense pas que Charef reviendra. Les membres du staff technique comptabilisent 5 mois de salaires non perçus, ce qui est assez difficile à admettre», a ajouté Haniched. Revenant sur le match face à la JSS, Haniched qui a dirigé les joueurs à partir du banc en compagnie des adjoints Hacen Benomar et Nacer Bechouche, a relevé «la bonne réaction» de l'équipe. «Il s'agit d'un bon résultat pour nous face à une formation de la JSS réputée intraitable à domicile. Les joueurs sont à féliciter pour leur combativité en appliquant notamment à la lettre les consignes prodiguées durant la semaine par Charef». Grâce à ce match nul, l'USMH remonte provisoirement à la 4e place au classement en compagnie du MC Alger avec 24 points chacun. RC ARBAÂ Mihoubi, cinquième entraîneur de la saison Mohamed Mihoubi est devenu le cinquième entraîneur à défiler à la barre technique du RC Arbaâ (Ligue 1 algérienne de football) depuis le début de la saison, confirmant une instabilité criarde au niveau d'une équipe qui file droit vers la Ligue 2. Ayant quitté le RCA durant l'intersaison, Mihoubi revient aux affaires techniques du RCA en remplacement de Khaled Lounici, dont l'expérience n'a duré que deux semaines. Celui qui avait mené le club de Larbaâ à la finale de la Coupe d'Algérie 2015 perdue face au MO Béjaïa (1-0), revient au moment où l'équipe a terminé lanterne rouge de la phase aller avec 8 points seulement, et reste plus que jamais menacée par le spectre de la relégation. Le RCA avait débuté la saison sous la conduite de Billel Dziri pour être remplacé par le Franco-Serbe Daniel Darko Janackovic, avant que ce dernier ne démissionne. Abdenour Bousbia avait dirigé l'équipe lors des derniers matchs de la première partie de la saison pour être ensuite limogé par la direction. Le RCA entame la phase retour en déplacement samedi sur le terrain du MO Béjaïa dans le cadre de la 16e journée. Le club reste, tout de même, toujours en lice en Coupe d'Algérie, où il s'est qualifié pour les 1/8es de finale après sa victoire face à la formation de l'USB Tissemsilt (1-0). Derrag assomme le Mouloudia FOOTBALL Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE 13 LIGUE 1 MOBILIS 16e JOURNÉE : CR BELOUIZDAD 1 - MC ALGER 0 l Il a fallu attendre les deux dernières minutes du 100 e derby CRB-MCA, toutes compétitions confondues, pour voir le Chabab s’imposer sur son terrain du 20-Août grâce à la réalisation de Mohamed Derrag qui, d’un coup de tête, assommera le portier mouloudéen, Fawzi Chaouchi. Un succès qui permet au CR Belouizdad de conforter sa position de dauphin avec 29 points, soit à huit longueurs du leader usmiste (37 points), contrairement au Mouloudia d’Alger qui perd sa 3e place et se retrouve à la 5e position. Sur le terrain, ce derby CRBMCA n’a pas été d’un grand niveau technique, en dépit des quelques actions ratées de part et d’autres. Ce sont d’ailleurs les locaux, en première mi-temps, qui se sont créé quelques actions, mais sans grand danger pour Chaouchi, notamment à la 9e minute lorsque Bouazza, sur un coup franc, faillit tromper le portier mouloudéen, mais ce dernier détourne le ballon en corner. 10 minutes plus tard, le même Bouazza rate une autre action ainsi que Yahia-Cherif à la 37e minute. Pendant cette première mi-temps, les gars de Meziane Ighil n’ont pas réussi à inquiéter le gardien Malek Asselah. Au retour des vestiaires, le derby ne connaîtra pas de changement de rythme avec quelques attaques stériles des deux côtés. A la 50e minute, le coach des Vert et Rouge incorpore Boucherit à la ainsi le 100e derby entre les deux formations. Ahmed Ammour Ligue 1 Mobilis (16e journée) Résultats CR Belouizdad-MC Alger 1-0 USM Blida-ASM Oran 1-0 MO Béjaia-RC Arbaâ 2-1 CS Constantine-JS Kabylie 0-1 Ligue 2 Mobilis (16e journée) Résultats ASO Chlef-CRB Aïn Fekroun 1-0 Classement Photo : DR Le Soir d’Algérie place de Derrardja puis à la 68’, Gourmi cède sa place à Abid, pour tenter de donner du punch à l’avant-garde mouloudéenne, en vain. En face, Alain Michel fait sortir Bougueroua et le remplace par Derrag à la 79’. Et 10 minutes plus tard, sur un retrait bien ajusté de Rebbih, qui avait pris la place de Fiche technique Bouazza à la 68e minute, Derrag, de la tête, assomme Chaouchi et libère les fans belouizdadis. Un but qui arrive à deux minutes de la fin du temps additionnel. Cela n’a pas empêché toutefois les camarades de Hachoud d’essayer de répliquer par des contre-attaques, en vain. Le CR Belouizdad remporte Stade du 20-Août d’Alger, terrain en tartan, affluence nombreuse, temps couvert But : Derrag 88’ Averts. : Azzi 8’, Demmou 61’, (MCA, Niati 15’, Chebira 83’, Asselah (90’), (CRB). CRB : Asselah, Niati, Khelili, Cherif-Yahia (Tariket 90’), Nekkache, Chebira, Bouazza (Rebbih 68’), Belaïli, Bougueroua (Derrag 79’), Draoui. Ent. : Alain Michel. MCA : Chaouchi, Azzi, Demmou, Karaoui, Kacem, Zeghdane, Hachoud, Aouedj, Derrardja (Boucherit 50’), Gourmi (Abid 68), Merzougui. Ent. : Meziane Ighil. 1- USMA 2- CRB 3- MOB 4- DRBT 5- MCA -- USMH 7- ESS 8- MCO -- JSK 10- JSS -- NAHD -- USMB 13- CSC 14- RCR 15- ASMO 16- RCA Pts 37 29 26 25 24 24 22 21 21 20 20 20 16 15 13 8 J 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 Prochaine journée 17e Vendredi 22 janvier MC Oran-CS Constantine DRB Tadjenanet-JS Saoura Samedi 23 janvier NA Hussein-Dey-ASM Oran JS Kabylie-MO Béjaïa ES Sétif-USM Alger RC Arbaâ-CR Belouizdad MC Alger-RC Relizane USM El-Harrach-USM Blida Le fair-play des supporters béjaouis LIGUE 2 MOBILIS (16e JOURNÉE) JSM BÉJAÏA : EN DÉPIT DE LA DÉFAITE À DOMICILE l En dépit de l’inattendu revers de la JSM Béjaïa à domicile (0-2) face à la JSM Skikda, lors de la rencontre comptant pour la 16e journée du championnat de la Ligue 2 Mobilis, les supporters de l’équipe de Yemma Gouraya se sont montrés exemplaires tout au long de la rencontre. Venus très nombreux pour donner de la voix aux poulains de Hammouche, les fans de la JSMB n’ont pas cessé d’encourager les joueurs d’autant plus que la JSMB, en cas de victoire pouvait revenir à hauteur du leader bel-abbessien tenu en échec par le PAC (0-0). Une défaite des Béjaouis qui a même permis au CA Batna (27 pts) de leur ravir la troisième place au classement. A l’issue de la partie, les supporters béjaouis ont quitté le stade de l’Unité Maghrébine dans le calme. Les centaines de fans de la JSMB ont même applaudi les supporteurs de l’équipe visiteuse, en prenant des photos souvenirs et en les accompagnant, pour certains, jusqu’à la sortie de la ville de Béjaïa. Pour rappel, la dernière défaite de la formation de la Soummam remonte à octobre dernier en déplacement face au MC El-Eulma (3-0) dans le cadre de la 9e journée de la compétition. Les joueurs de l'entraîneur Saïd Hammouche ont réussi, depuis, à enchaîner les bons résultats avant de s'incliner, à la surprise générale, vendredi après-midi, face à l'équipe de Skikda. Entre-temps, le club béjaoui s'est fait éliminer en 32es de finale de la Coupe d'Algérie face à l'EC Oued Smar (0-2). Par ailleurs, l’effectif de la JSMB s’est renforcé durant le mercato hivernal par quatre nouveaux éléments à savoir Nassim Dehouche (ex-MCEE), Mourad Zerrouki (exCABB Arréridj), Messaoud Doumi (ex-NC Magra) et Hicham Benmeghit (ex-RC Relizane). La JSMB a bénéficié d'une licence supplémentaire suite à la grave blessure de son joueur Dif Abdelhamid, forfait pour le reste de la saison. Ah. A. Médéa revient sur l'USM Bel-Abbès L'O Médéa, difficile vainqueur de l'USMM Hadjout (2-1) s'est emparé de la deuxième place du championnat de Ligue 2 Mobilis de football, à une longueur du leader l'USM Bel-Abbès, tenu en échec par le Paradou AC (0-0), alors que l'ex-dauphin le CA Batna a été contraint au partage des points par l'US Chaouia (0-0), lors de la 16e journée. Incapable de s'imposer sur sa pelouse face au Paradou AC qui confirme sa belle série, aussi bien en Coupe d'Algérie qu'en championnat, l'USM Bel-Abbès perd ainsi du terrain. Le CA Batna a également laissé passer une belle occasion de revenir à hauteur du leader après le nul concédé à domicile face à l'US Chaouia dans un derby sans buts. Un match nul, le second de rang des Batnéens au stade Sefouhi, qui confirme le passage à vide des protégés de Rachid Bouaarata, lesquels rétrogradent à la troisième place, à deux longueurs du premier. La surprise de la journée a été réalisée par la JSM Skikda (8e) qui est allée battre la JSM Béjaïa (4e) sur le score de 2 à 0. Après une égalité parfaite en première période, les hommes de Abdelkrim Bira ont surpris leur adversaire en deux minutes avec des buts de Boulaneur (67e) et Cheniguer (69e). La JSMS qui a vécu une semaine agitée rejoint Paradou à la 7e place. De son côté, le CA Bordj Bou-Arréridj a disposé difficilement de l'Amel Bou-Saâda (1-0) grâce à une réalisation d'Attafen (10e). Dans le bas du classement, la bonne opération de la journée est à mettre à l'actif du MC Saïda qui quitte l'avant-dernière place après sa victoire, la quatrième de la saison, contre le MC El-Eulma (1-0) grâce à un but de Feghloul (52e). Le MCS, 14e aux côtés de l'OM Arzew et l'US Chaouia, devance provisoirement le CRB Aïn Fekroun qui se déplace samedi à Chlef pour affronter l'ASO. Quant à l'USMM Hadjout, elle reste scotchée à la dernière place avec 11 points. Le Soir d’Algérie Sports L'ombre des joueurs étrangers FOOTBALL Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE MERCATO HIVERNAL C’est l’une des raisons qui ont fait que le marché des transferts était calme cet hiver. L'instance fédérale avait justifié cette décision par «les difficultés financières et l'impossibilité d'obtenir des devises légalement pour payer les salaires, indemnités de formation et de solidarité des joueurs étrangers». Le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, est revenu sur le sujet lors de son dernier point de presse, en affirmant que même «si cette décision (interdiction de recrutement des joueurs étrangers) n’est pas définitive», la majorité des joueurs étrangers recrutés par les différents clubs Belkaroui confirme la résiliation de son contrat avec le Club Africain L'international algérien, Hichem Belkaroui, a affirmé hier avoir résilié à l'amiable son contrat avec le Club africain de Tunis, écartant au passage l'éventualité de son retour au championnat algérien. Belkaroui, qui s'exprimait sur les ondes de la radio Saraha FM, a regretté la manière avec laquelle son contrat a été résilié, accusant le directeur sportif du champion de Tunisie en titre, Oussama Esallami, d'être à l'origine des problèmes qu'il a eus cette saison avec la formation de «Bab-Jdid». Le défenseur central de 26 ans avait rejoint le Club africain lors de l'été 2015 en provenance de l'USM El Harrach, pour un contrat de trois ans. A propos de sa prochaine destination, le natif d'Oran (Ouest d'Algérie) a écarté l'idée de revenir dans l'immédiat au championnat algérien où il était pressenti à l'USM Alger. «Je n'ai pas l'intention de revenir en Algérie, et je n'ai pas de contacts avec l'USMA. J'ai des propositions d'ici et là que je suis actuellement en train de les étudier. Je dévoilerai ma prochaine destination au moment opportun», a encore précisé le joueur. Belkaroui a signé sa première titularisation officielle en sélection algérienne en novembre passé à l'occasion du match face à la Tanzanie (victoire 7-0) en deuxième tour préliminaire retour des qualifications pour le Mondial-2018 en Russie. Photos : DR l La période des transferts d'hiver, clôturée vendredi à minuit, a été marquée, cette année, par l’interdiction du recrutement des joueurs étrangers décidée par le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF). saisissent régulièrement la Fifa pour réclamer leur dû. «Cette décision d’interdire de recruter les joueurs étrangers est justifiée par les difficultés financières et l'impossibilité d'obtenir des devises légalement pour payer les salaires et les indemnités de for- mation et de solidarité des joueurs étrangers (…) En plus, figurez-vous que des joueurs étrangers ne disposent même pas d’un permis de travail. Aucun club ne nous a transmis les documents attestant la régularisation de la situation administrative de ces joueurs étrangers, avec entre autres l'ouverture d'un compte bancaire en devises. C’est souvent la FAF qui se charge de ces frais. En plus, selon nos statistiques de la phase aller, le tiers des joueurs étrangers évoluant en Algérie n’a pas cumulé 90 minutes de jeu. D’autres éléments recrutés n’ont même pas joué un seul match», avait-il expliqué. Les présidents de clubs se sont vu obligés d'abandonner la piste des joueurs étrangers pour s'attacher les services des locaux ou des Franco-Algériens. Au total, ce sont un peu plus d’une dizaine de joueurs de nationalités africaines qui évoluent dans les différents clubs algériens. Le MC Alger, qui disposait de trois éléments, à savoir Salah-Eddine (Ethiopie), Roberson (Brésil) et Ngoula (Cameroun), les a tous les trois libérés durant le dernier mercato hivernal. Ah. A. Mahrez : «je suis très touché par ce succès» ÉLU MEILLEUR JOUEUR MAGHRÉBIN 2015 l L'international algérien de Leicester City Riyad Mahrez, élu largement meilleur joueur maghrébin 2015 lors du sondage organisé par le magazine France Football, s'est déclaré «très touché» par ce succès et remercie tous ceux qui ont voté pour lui. «Je suis très fier de remporter ce trophée. Je remercie tous les internautes de France Football. Je me sens vraiment touché par ce succès, et cela récompense mon travail. Je finis devant Mehdi Benatia et Yacine Brahimi, c'est flatteur. Ce sont de supers joueurs. Yacine est un ami, et lui succéder, c'est un clin d'œil sympa», a indiqué Mahrez vendredi. Le milieu offensif algérien a été élu à une très large majorité (67% des 112 668 votes) devant le Marocain Mehdi Benatia et l'Algérien Yacine Brahimi. En dépit de cette distinction, le second meilleur buteur de Leicester cette saison garde les pieds sur terre et compte travailler davantage pour progresser. «Je sais que j'ai encore beaucoup à faire pour continuer ma progression. C'est la réalité du haut niveau, il faut toujours être performant», a-t-il estimé. Interrogé par le magazine sur l'excellent parcours des Foxes, coleaders de la Premier League avec Arsenal après 21 journées, Mahrez reste prudent, estimant que la seconde partie du championnat sera encore plus dure. «On a 43 points. Franchement, vous dire qu'on vise le big four, c'est compliqué. Les derniers matchs ont été difficiles. Il y a une intensité incroyable. C'est un championnat très dur.» Ghezzal se sent mieux depuis le changement d'entraîneur ! OLYMPIQUE LYONNAIS l L'international algérien Rachid Ghezzal a indiqué samedi que sa situation «s'est sensiblement améliorée» à l'O Lyon, son club de Ligue 1 française de football, depuis l'arrivée de Bruno Génésio à la barre technique en remplacement d'Hubert Fournier à l'issue de la phase aller. «Les choses ont évolué dans le bon sens pour moi depuis l'arrivée du nouvel entraîneur. Désormais, j'ai sa confiance et je joue plus souvent», a déclaré Ghezzal au micro de l'OL TV. Rarement utilisé au cours de la première partie de la saison, le milieu offensif de 23 ans était sur le point de changer d'air à l'occasion de l'actuel mercato d'hiver. «J'arrive à un âge où j'ai besoin de temps de jeu pour évoluer, je ne le trouvais plus à Lyon. J'ai envisagé alors de changer d'air», a-t-il expliqué. Ghezzal a retrouvé des couleurs depuis le début de l'an 2016. Il a été titularisé à trois reprises de rang en Coupe de France et en Championnat local avec à la clé trois buts inscrits. Evoquant l'équipe d'Algérie où il ne compte qu'une seule apparition officielle contre la Tanzanie en novembre dernier en éliminatoires de la Coupe du monde 2018, le frère cadet de l'ex-international algérien, Abdelkader Ghezzal, a assuré qu'il venait toujours «avec plaisir» jouer en sélection, estimant au passage qu'il devait d'abord s'imposer en club pour espérer gagner une place de titulaire avec les Verts. La première sélection du joueur avec l'Algérie remonte au mois de mars 2015 à l'occasion de la tournée des Verts à Doha. Il avait été aligné d'entrée lors du premier match de cette tournée contre le Qatar (défaite 1-0). 14 Confirmation attendue pour le Real de Zidane ESPAGNE 20e JOURNÉE Le Real Madrid de Zinédine Zidane est attendu pour une confirmation aujourd’hui contre le relégable Gijon lors de la 20e journée du Championnat d'Espagne, après les débuts en fanfare du prestigieux Français sur le banc madrilène. Le FC Barcelone espèrera lui un faux pas de l'Atletico Madrid à Las Palmas pour reprendre la tête du classement. L'euphorie d'un premier succès contre le Deportivo La Corogne 5 à 0 la semaine dernière est quelque peu retombée jeudi au Real, avec l'interdiction de transferts imposée par la Fifa, pour avoir enfreint une règle sur les joueurs mineurs. La peine, lourde de conséquences, s'applique aux deux prochains mercatos, c'est-à-dire l'été 2016 et janvier 2017, mais avec le droit d'effectuer des mouvements en ce mois de janvier 2016. L'Atletico Madrid, actuel leader de la Liga, a également écopé de la même sanction, pour les mêmes raisons. Le Real essaiera de faire oublier ces déboires extra-sportifs par une nouvelle victoire dans son antre de SantiagoBernabeu, et le Sporting Gijon, premier relégable, a tout du souffre-douleur idéal pour des Merengues lancés dans une course-poursuite avec l'Atletico et le Barça. Le triomphe initial de Zizou sur le banc du Real, avec un triplé de Gareth Bale et un doublé de Karim Benzema, a fait renaître les espoirs du côté de Bernabeu et les Colchoneros postés quatre points devant semblent désormais plus accessibles. «Le changement d'entraîneur nous a bien réussi. Espérons que 2016 soit une grande année pour le Real», a dit Sergio Ramos, qui figure dans l'équipe-type Fifa-Fifpro de l'année 2015 dévoilée lundi. Belle série de l'Atletico Avec deux points d'avance sur le Real et un match en retard à disputer, le Barça devra se méfier de la réception de l'Athletic Bilbao. Les deux équipes se retrouveront en quarts de finale de la Coupe du Roi (20-27 janvier). Les Catalans gardent un mauvais souvenir des Basques, qui les ont privés du sextuplé en remportant la Supercoupe d'Espagne, décrochée en août après une retentissante victoire 4-0 à l'aller (1-1 au retour). La rencontre à Barcelone sera l'occasion pour Lionel Messi de présenter au public du Camp Nou son 5 e Ballon d'Or. Les Blaugranas enregistrent les retours de Neymar, Sergio Busquets, Andres Iniesta et Gerard Pique, ménagés mercredi en 8 e de finale retour de la Coupe d'Espagne (2-0 contre l'Espanyol). De son côté, l'Atletico essaiera de poursuivre sa belle série en Championnat, neuf victoires lors des 10 derniers matchs. «On a réussi à décrocher des résultats, mais j'ai toujours eu la sensation que l'équipe pouvait mieux jouer. Nous espérons être capables de maintenir cette constance, car c'est ce qu'il y a de plus difficile en Championnat», a expliqué l'entraîneur des Colchoneros, Diego Simeone. Start Aujourd’hui (GMT) Valence-Rayo Vallecano (11h) Real Madrid-Sporting Gijon (15h) Las Palmas-Atletico Madrid (17h15) Getafe-Espanyol Barcelone (17h15) FC Barcelone-Athletic Bilbao (19h30) Lundi Eibar-Grenad (19h30) Sports Le Soir d’Algérie L'Algérie invitée au tournoi des Six Nations La sélection algérienne de football (U17) a été invitée à prendre part au tournoi international des Six Nations de Dakar au Sénégal, prévu du 26 mars au 3 avril prochain au stade Léopold-Sédar-Senghor à Dakar, a rapporté vendredi l'agence sénégalaise de presse APS. Initié par l'Agence, Pro-Concept International, le tournoi devrait regrouper également, la Mauritanie, la Guinée, le Cameroun, le Nigeria et le Sénégal (pays hôte), ajoute la même source. Le tournoi des 6 Nations vise à permettre aux sélections invitées de peaufiner la préparation des futures échéances étant donné que «jouer des matchs internationaux n'est pas ce qui arrive le plus aux sélections U17 d’Afrique», a indiqué le Comité d’organisation à Dakar. Selon la même source, les nations invitées devront s’occuper elles-mêmes du transport de leurs délégations respectives, de leur hébergement en pension complète, et payer 4 000 dollars chacune en guise de frais de participation. Le Comité d’organisation de ce tournoi aurait contacté la Confédération africaine de football (CAF) à l’effet de solliciter une subvention de la part de l’instance africaine du football. Cette compétition pourrait être présidée par le ministre des Sports sénégalais, selon la même source. Défaite de l'Algérie face au RK Celje Pivovarna (26-31) HANDBALL : CAN-2016 (PRÉPARATION) l La sélection algérienne de handball messieurs s'est inclinée vendredi soir à Celje face au club slovène du RK Celje Pivovarna (26-31) en match amical préparatoire en vue de la 22e Coupe d'Afrique des nations CAN-2016 prévue au Caire (Egypte) du 21 au 30 janvier. Il s'agit du dernier test amical pour les joueurs du sélectionneur national Salah Bouchekriou au cours de leur stage de Slovénie en vue du rendez-vous continental. Le Sept national s'est incliné auparavant face au Gorenje Velenje (26-35) et la sélection slovène (34-29) pour une seule victoire face au RK Maribor Branik (2926). C’est le deuxième regroupement de la sélection nationale après celui effectué en Serbie du 20 au 31 décembre dernier. En Slovénie, son ultime regroupement précompétitif pour la 22e CAN 2016, qui a pris fin hier, a permis au Sept national de disputer plusieurs rencontres amicales. La sélection nationale s'envolera par ailleurs demain pour le Caire pour prendre part à la CAN 2016, dont elle est le tenant du trophée. L'Algérie, pour rappel, évoluera dans le groupe A avec l'Egypte (pays hôte), le Maroc, le Gabon, le Nigeria et le Cameroun. Le groupe B est composé de la Tunisie, du Kenya, de la RD Congo, de la Libye, du Congo et de l'Angola. Le champion d'Afrique se qualifiera aux JO-2016 de Rio et les trois premiers prendront part au championnat du monde 2017 en France. Des montagnes rocailleuses surgissent des champions NADI RIADHI TAHADI AMMAL (BOUMERDÈS) l Il y a quelques jours, nous publiions un article sur les résultats flatteurs récoltés le long de l’année 2015 par les sportifs de la wilaya de Boumerdès. Il serait injuste de ne pas évoquer une équipe d’Ammal, spécialisée dans un art martial. Ammal est une commune montagneuse dans le sud de la wilaya de Boumerdès. L’équipe mérite qu’on jette un rayon de lumière sur elle, parce qu’elle active avec peu de moyens mais avec des résultats à la clé. Situons son environnement. Quand un voyageur passe par la RN5, une fois arrivé à Tiza actuellement Ammal avant d’aborder les gorges de l’agglomération sur la RN5 (ex-gorges de Palestro), il se dit sûrement que dans ces montagnes, il n’y a rien. Faut-il en vouloir à ce voyageur ? Certainement pas. Parce que ce voyageur ne verra que des montagnes rocailleuses et du maquis. Erreur, dans ces montagnes il y a des jeunes pleins d’énergie, d’espoir et d’en- vie de réussir. Filles et garçons se battent au sens figuré et réellement mais d’une façon organisée et pacifique pour gagner. Ainsi, l’équipe NRT Ammal de yoseikan budo – un art martial basé sur quelques principes comme la bonne éducation, la droiture, l’union, la paix et la voie qui mène vers cette paix – relève le défi pour transmettre le message renforçant le corps et le caractère, donnant plus d’assurance et conduisant vers la paix avec soi-même, pour finalement donner aux athlètes l’envie d’être parmi les meilleurs. Le club que préside Rafik Touil mérite un peu plus d’intérêt de la part des pouvoirs publics. Ce club, modeste par les moyens mais fort par le nombre d’athlètes — 250 filles et garçons — qu’il regroupe et surtout les résultats récoltés. En effet, les garçons et les filles qu’entraîne Adil Khellakh ont marqué leur participation aux joutes concernant la Coupe d’Algérie qui se sont récemment déroulées à Aïn Defla par des résultats fort encourageants. Les cadettes (5 filles) et les juniors masculins (5 garçons) ont gagné les secondes places dans les deux catégories. L’équipe avait participé dans 5 catégories (minimes garçons, cadettes filles, cadets garçons, juniors garçons et seniors). Regrouper 250 athlètes, les former et les entraîner régulièrement avec peu de moyens dans une commune pauvre, ensuite récolter des résultats, mérite que l’on y jette un œil. La balle est dans le camp des responsables. Abachi L. au menu de la sélection nationale seniors et poussins de billard. La sélection nationale se fixe comme objectif dans ce prochain championnat le podium, selon le président de la Fédération algérienne de rafle et billard (FARB), Mohamed-Lamine Maïdi. Cette compétition de deux jours, organisée par l'association sportive de billard «Kawkeb Courbet» d'Oran en collaboration avec la Fédération algérienne de rafle et billard (FARB), a enregistré la participation de 116 billardistes des catégo- ries poussins (12 -14 ans), espoirs (moins de 21) et seniors garçons, issus de 14 Ligues de wilayas du pays: Alger, Constantine, Biskra, Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Skikda, El-Eulma, Tébessa, Khenchela, Aïn Defla, Chlef, Mostaganem, Sidi BelAbbès et Oran. En clôture de ce rendez-vous sportif, des trophées et des médailles ont été remis aux vainqueurs, en présence des membres de la FARB et de représentants de la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Oran. Domination des Sétifiens à Oran 18e COUPE D'ALGÉRIE DE BILLARD l Les billardistes de Sétif se sont illustrés aux épreuves de la 18e édition de Coupe d'Algérie de billards poussins, espoirs et seniors garçons, clôturée samedi soir à la salle spécialisée de Hai Matlaâ El Fadjr (ex -Point du jour) à Oran. Chez les seniors, le billardiste Fekras Ahmed du club Taradji Riadhi Staïfi (TRS) a démontré toutes ses qualités technique et mentale en remportant la Peterhansel remporte son 12e Dakar, Peugeot son premier depuis 1990 SPORT AUTOMOBILE : DAKAR-2016 téphane Peterhansel a remporté hier son 12e Dakar en franchissant la ligne d'arrivée de la spéciale de la 13e et dernière étape du Dakar-2016, à Rio Cuarto, en Argentine, offrant à Peugeot son premier succès sur le rallyeraid depuis 1990. C'est la sixième victoire de Peterhansel sur le Dakar au volant d'une voiture, après celles obtenues en 2004, 2005, 2007, 2012 et 2013. Il en avait gagné autant au guidon d'une moto auparavant (1991-1993, 1995, 1997, 1998). Peugeot, qui a fait son retour sur l'épreuve en 2015 après 25 ans d'absence, n'avait plus remporté le Dakar depuis ses quatre succès consécutifs de 1987 à 1990. Par ailleurs, dans la catégorie moto, c’est l'Australien Toby Price (KTM) qui remporté son premier Dakar en franchissant la ligne d'arrivée samedi de la spéciale de la 13e et dernière étape du Dakar-2016 à Rio Cuarto, en Argentine. Price, âgé de 28 ans et le premier Australien à gagner la cour- YOSEIKAN BUDO 15 Photo : DR TOURNOI INTERNATIONAL DE DAKAR (U17) Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE S se, s'impose dès sa deuxième participation au rallye-raid et permet au constructeur autrichien KTM de remporter un quinzième Dakar consécutif. Il succède au palmarès à l'Espagnol Marc Coma, qui s'était partagé les victoires avec le Français Cyril Despres depuis 2005. finale face à son coéquipier Benrama Nassim sur le score de 7-5. En espoirs, les billardistes de Batna et d'Oran ont réalisé un remarquable parcours et conquis le public grâce à un jeu agréable et varié, développé dans un excellent état d'esprit. Chez les poussins, le jeune Kharoubi Ilyes de Mostaganem a remporté le trophée grâce à sa victoire, en finale, face à Osman Nasreddine de Khenchela sur le score de 4-3. Les épreuves de cette 18e édition de Dame Coupe se sont déroulées sur quatre tables dans une très bonne ambiance et devant un public venu nombreux. Le directeur de la compétition, Affoun Rachid a estimé que le niveau a été «très élevé» chez les seniors, «appréciable» chez les espoirs et «juste moyen» chez les poussins, se félicitant d'une bonne organisation et de l'émergence de jeunes talents promettant un avenir radieux pour cette discipline. En prévision du prochain championnat arabe en 2016 à Doha (Qatar), plusieurs stages de préparation sont L'Algérien Atbi élu président CONFÉDÉRATION AFRICAINE DE VOILE Le président de la Fédération algérienne de voile (FAV), Mohamed Atbi, est devenu le nouveau patron de la Confédération africaine de voile (ASCON), a appris l'APS vendredi auprès de la FAV. Atbi, candidat unique, a été plébiscité par les membres de l'ASCON pour succéder au Seychellois Alain Alcindo, qui gérait les affaires de l'instance africaine par intérim, ajoute la même source. Le vote s'est déroulé au Cap (Afrique du Sud) en marge des championnats d'Afrique (spécialité 470), qualificatifs aux Jeux olympiques JO-2016 de Rio de Janeiro. Trois viceprésidents ont été élus à l'issue du vote : l'Angolais Nuno Gomes, le Mozambicain Hélio Da Rosa et le Sud-Africain Philippe Baumb. Quant à Alain Alcindo, il a été désigné secrétaire général de l'ASCON. Comme première décision de Mohamed Atbi, le siège de l'ASCON sera à nouveau implanté au niveau de l'Ecole nationale des sports nautiques et subaquatiques d'Alger-Plage (Aïn Taya, Alger). L'ASCON a été créée en Algérie en 2007 avec comme premier président l'Algérien Mohamed Azzoug dont le règne a pris fin en 2014. Monde Le Soir d’Algérie Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE 16 Bruxelles ne peut plus rien pour le Maroc sur la question sahraouie FEDERICA MOGHERINI ET LA COMMISSION EUROPÉENNE RESTENT DE MARBRE Maroc. Dans le court message, Moon indique que Christopher Ross reste l’envoyé spécial et son représentant personnel sur le dossier. Pour mieux faire comprendre que la récréation était finie, il précise que lui-même se déplacera dans la région pour superviser la suite des opérations. Quelques heures plus tôt, pourtant, Rabat avait signifié qu’il ne voulait plus de Christopher Ross. Après la mise au point du patron de l’ONU et son accréditation par le Conseil de sécuirté de l’ONU, Mohammed VI se le tint pour dit et prétexte une angine carabinée pour quitter Laâyoune précipitamment. Quelque chose venait d’arriver et d’important ! Le monarque avait vu juste. Quelques semaines après, la Cour européenne de justice rend un arrêt cinglant et historique. Les magistrats de la CJUE invalident l’accord agricole avec le Maroc englobant le Sahara occidental, considèrent que la Commission européenne a failli dans sa défense des intérêts des populations sahraouies et nomment, clairement, le Front Polisario comme représentant légitime pour toute négociation sur le territoire. Commerciale, politique ou déplomatique. Federica Mogherini, Madame Relations extérieures de la Commission européenne, fait une lecture correcte et intelligente de l’arrêt et ne se précipite pas d’aller en appel sachant, parfaitement, que les juges du Luxembourg ne pourront pas invalider en deuxième instance une décision alors qu’aucun élément ne sera présenté. Le plus dramatique en l’occurrence, est le caractère exécutoire de l’arrêt. Mogherini consent en traînant les pieds à interjeter appel pour amadouer un peu de la peine marocaine. Juste après, les Suédois, par le biais de leur Parlement, font savoir que la reconnaissance par leur gouvernement de la République sahraouie (RASD) était actée et qu’elle aura bel et bien lieu. Alors qu’une immense conférence à Madrid, épicentre de la question sahraouie, apporte un soutien sans faille aux résolutions de l’ONU et, notamment, à celle mentionnant le droit à l’autodétermination. Juste auparavant, à Bruxelles, l’Association «Juristes du monde» appelait l’Europe et l’Espagne à se conformer à la légalité internationale et à œuvrer pour l’application des recommandations onusiennes sans triches. Les institutions européennes ne peuvent plus rester dans leur cocon habituel consistant à ménager la chèvre et le chou. Les discussions avec le Maroc s’enveniment et Rabat se replie sur lui-même. Les représentations de l’Europe au Maroc sont boudées, les accords presque gelés et un chantage est exercé sur l’UE à partir des présides espagnols de Ceuta et Melila qui, soudain, s’ouvrent aux migrants subsahariens vers l’Europe. Bruxelles ne lâche pas pour autant. Avant-hier, le Parlement européen (PE) de StrasbourgBruxelles endossait une recommandation pour l’extension du mandat de la Minurso (Mission des NationsUnies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) à la défense des droits de l’Homme, au même moment, une délégation du Congrès américain, composée de Républicains et de Démocrates, organisait un voyage et un séjour dans les camps des réfugiés sahraouis. Rachida Dati, euro-députée franco-marocaine, s’inquiète pour les intérêts du Makhzen, l’un de ses employeurs, et interpelle Federica Mogherini pour en savoir davantage sur les intentions de la Commission européenne au cas où l’appel interjeté contre l’arrêt de la Cour de justice venait à confirmer le premier jugement. Madame Dati devine, évidemment, que les magistrats de Luxembourg-City ne feront pas de cadeau à Mohammed VI. Elle met donc de la pression politique sur l’Union européenne. A. M. Splendid, un établissement de luxe de 147 chambres situé au cœur de Ouagadougou et fréquenté par des Occidentaux et des employés des agences des Nations unies. Un journaliste de l'AFP a pu distinguer au début de l'attaque trois hommes armés et enturbannés, un témoin indiquant de son côté avoir vu quatre assaillants «enturbannés et de type arabe ou blanc». Un premier assaut a été donné par les forces burkinabè, soutenues par des militaires français, vers 02h00. Les environs de l'hôtel se sont transformés en champ de bataille, avec de nombreux véhicules en flammes et la façade de l'hôtel en feu. A l'aube, l'assaut s'est poursuivi en face de l'hôtel dans le café-restaurant Cappuccino, également lieu de rendez-vous de la communauté expatriée. «Sur la terrasse du Cappuccino, les sapeurs-pompiers ont vu une dizaine de cadavres», a déclaré à l'AFP dans la nuit le ministre de l'Intérieur Simon Compaoré. Pendant ces échanges de tirs, des clients parvenaient à quitter l'hôtel Splendid par des portes latérales. «C'est horrible, les gens étaient couchés et il y avait du sang partout. Ils tiraient sur les gens à bout portant», a expliqué à l'AFP Yannick Sawadogo, un des rescapés de l'hôtel. «On les entendait parler et ils marchaient autour des gens et tiraient encore sur des personnes qui n'étaient pas mortes. Et quand ils sont sortis, ils ont mis le feu, on a profité de leur départ pour sortir par les fenêtres brisées», a-t-il ajouté. Vers 04h30, alors que l'assaut était en cours, un ministre burkinabè a annoncé que 30 personnes avaient pu sortir «saines et sauves» de l'hôtel et que 33 blessés avaient été évacués. Parmi les rescapés figurait notamment le ministre du Travail Clément Sawadogo, présent à l'hôtel au moment de l'attaque. «Les différentes composantes des forces armées et de sécurité se sont réparti les missions», a indiqué de son côté l'ambassadeur de France Gilles Thibault, des militaires français prenant part aux opérations. Le président français François Hollande a dénoncé une «odieuse et lâche attaque» et assuré que «les forces françaises apportent leur soutien aux forces burkinabè». Des forces spéciales françaises sont stationnées dans la banlieue de Ouagadougou dans le cadre de la lutte anti-djihadiste dans le Sahel. Washington dispose également de 75 militaires dans le pays, et a indiqué apporter un soutien aux forces françaises dans l'opération. Cette attaque inédite dans la capitale burkinabè constitue un défi pour le pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré, récemment élu après une transition souvent chaotique à la tête de ce pays à la population majoritairement musulmane (60%). Le Burkina, «point d'appui permanent» de l'opération militaire française Barkhane, a déjà été la cible d'opérations terroristes. En avril 2015, le chef de sécurité roumain de la mine de manganèse de Tambao (nord) a été enlevé, une action revendiquée par Al-Mourabitoune. On est sans nouvelles de lui. Par ailleurs, deux Autrichiens, un médecin et sa femme, ont été enlevés vendredi matin dans le nord du Burkina Faso, a annoncé samedi à l'AFP le ministère burkinabè de la Sécurité intérieure. «Nous essayons de confirmer cette information», a seulement déclaré à l'AFP Thomas Schnöll, porte-parole du ministère autrichien des Affaires étrangères. Le couple - dont on ignore s'ils étaient résidents au Burkina ou touristes de passage - a été enlevé à Baraboulé, dans la région du Sahel, située dans le nord du Burkina, frontalier du Niger et du Mali. Dans la même région, à Oursi, une caserne avait été attaquée par des inconnus fin août 2015. Un gendarme burkinabè, blessé dans l'attaque, était décédé par la suite dans un hôpital à Ouagadougou. a été condamné fin 2015 à une peine de prison dont la durée n'a jamais été annoncée publiquement. En plus de M. Rezaian, trois autres Irano-Américains ont été emprisonnés en Iran. Il s'agit de Siamak Namazi, un homme d'affaires basé à Dubai, arrêté fin octobre 2015 à son retour en Iran. Les deux autres sont Amir Hekmati, un ancien Marine également accusé d'espionnage, et Saïd Abedini, un pasteur. Washington a demandé à de nombreuses reprises leur libération. L'Iran et les Etats-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980. Les relations entre les deux pays se sont toutefois améliorées depuis la conclusion de l'accord sur le nucléaire du 14 juillet à Vienne entre l'Iran et les grandes puissances. L'annonce de la libération des prisonniers est inervenue alors que le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif étaient réunis à Vienne pour annoncer la mise en œuvre de l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances. L’Union européenne est contrainte d’évoluer à visage découvert concernant le dossier du Sahara occidental. Les partisans et les parrains de la marocanité de ce territoire, identifié comme «non-autonome» et relevant de la doctrine des Nations-Unies en matière de décolonisation, le savent si bien qu’ils s’obligent et obligent leurs soutiens à sortir du bois. L’heure est grave, il est vrai, pour eux et pour le palais royal à Rabat. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari L’histoire s’accélère et des faits majeurs se déroulent qui indiquent, nettement, une évolution vers une entrée massive et déterminante de l’ONU pour trancher. Il y a eu, tout d’abord, la colère du SG Ban-Ki-moon lors de la visite de Mohammed VI à Laâyoune occupé. Le patron de l’instance onusienne, asiatique, taiseux et si peu sanguin d’habitude, n’a pu —ou voulu— en cette circonstance cacher son désappointement. Dans la soirée même, il publie un communiqué dans lequel il tance le Nuit d’horreur à Ouagadougou Au moins 23 personnes de 18 nationalités ont été tuées dans une attaque terroriste contre un hôtel et un restaurant de Ouagadougou, les forces de sécurité burkinabè ayant achevé samedi leurs opérations contre les assaillants douze heures après le début de l'attaque. Les opérations des forces de sécurité burkinabè contre les auteurs des attaques se sont terminées en fin de matinée, a affirmé à l'AFP une source des services de sécurité sous couvert d'anonymat, précisant que les opérations de ratissage aux alentours de l'hôtel Splendid, du restaurant Cappuccino et des établissements voisins se poursuivaient. L'attaque a été revendiquée dans la nuit par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui l'a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef terroriste Mokhtar Belmokhtar, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes. Un des assaillants, parlant en arabe dans la revendication d'Aqmi, a affirmé que «trente» personnes avaient été tuées. En l'absence de bilan officiel, une source sécuritaire burkinabè a affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat que 23 personnes avaient été tuées, ainsi que quatre terroristes, dont deux femmes, alors qu'une source française fait état de 27 morts. Peu avant, le ministre de l'Intérieur Simon Compaoré avait indiqué à l'AFP que trois terroristes, «un Arabe et deux Négro-Africains», avaient été tués. Un total de 126 personnes, dont 33 blessées, avaient également été libérées, avait ajouté le ministre sans donner de bilan précis des victimes. L'attaque a commencé par l'irruption vendredi à 19h45 d'un nombre indéterminé d'assaillants dans l'hôtel BURKINA FASO Téhéran libère «quatre prisonniers bi-nationaux» dans le cadre d'un échange IRAN-USA La justice iranienne a libéré hier «quatre prisonniers bi-nationaux» sur décision du Conseil suprême de sécurité nationale dans le cadre d'un échange de prisonniers, a annoncé l'agence de presse de la justice. «Dans le cadre de l'intérêt national et conformément à la décision du Conseil suprême de sécurité nationale, quatre prisonniers iraniens binationaux ont été libérés dans le cadre d'un échange de prisonniers», a déclaré le procureur général de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi. Il n'a pas fourni les identités de ces prisonniers. Plusieurs IranoAméricains et Irano-Britanniques sont détenus en Iran dont le journaliste irano-américain du Washington Post, Jason Rezaian. Contactée par l'AFP pour savoir si le journaliste fait partie des personnes libérées, l'avocate de M. Rezaian, Me Leyla Ahsan, a déclaré : «je n'ai aucune information à ce sujet». M. Rezaian avait été arrêté en juillet 2014. Accusé d'espionnage, il TOUT SAVOIR Dimanche 17 janvier 2016 - Page 17 PRÉPARATION DE LA SEMAINE Remède au café et au beurre de cacao La crème au café et au beurre de cacao que nous vous proposons, permet de diminuer l’apparence des veines varices. Elle est également très utile pour lutter contre la cellulite et les vergetures. Ingrédients : • 5 cuillerées de marc de café (50 g). • 5 cuillerées de beurre de cacao (70 g). Comment le préparer ? • Pour commencer, mélangez bien les deux ingrédients, jusqu’à l’obtention d’une sorte de pâte. • Appliquez-la directement sur les zones touchées, en réalisant des petits mouvements ascendants pour masser efficacement vos varices. • Rincez à l’eau tiède, et répétez ce traitement tous les soirs. Traitement pour renforcer les mains et les ongles Si vous voulez réduire l’impact des radicaux libres sur vos mains et vos ongles, renforcez-les avec ce petit traitement naturel : Dans un récipient, ajoutez 10 cl d’huile de ricin, 10 cl d’huile d’olive et mettez-les à chauffer à feu doux. Laissez reposer un peu et ajoutez du jus de citron. Versez le mélange dans un récipient et trempez-y vos mains pendant 10 à 15 minutes. Elle pourrait aider à rester mince L'huile de coco serait plus utile pour garder la ligne que les huiles de soja et de maïs. Selon une étude menée par l’université de Californie (Riverside), des souris qui consomment beaucoup d’huile de soja prennent plus de poids et développent plus de diabète que des souris soumises à un régime riche en huile de coco, notamment. Les graisses de l'huile de coco sont directement utilisables par l'organisme et métabolisées avant d'être stockées, un mécanisme qui explique en partie ces résultats. Une inhalation au citron pour dégager des sinus bouchés Pour vaincre une sinusite, rien de mieux qu’une inhalation au citron, au poivre et au sel. Presser 2 citrons jaunes. Remplir ensuite un bol d’eau bouillante et y ajouter le jus de citron, 1 cuillère à café de poivre en grains et ½ cuillère à café de gros sel. Mélanger les ingrédients. Se pencher au-dessus du bol pour inhaler la préparation, en prenant soin de recouvrir la tête d’un linge propre. Pratiquer l’inhalation 10 minutes et 2 à 3 fois par jour jusqu’à disparition des symptômes. Remède pour calmer les nerfs et mieux dormir Il est bon de prendre le soir une infusion de fleurs de citronnier. Ajoutez trois de ces fleurs à de l’eau bouillante et laissez reposer quelques minutes. 3 dattes et un jus de grenade par jour, c'est bon pour le cœur ! Manger trois dattes et un verre de jus de grenade par jour permettrait de déboucher les artères et réduire le risque de troubles cardiaques, rapporte une étude scientifique. Pourquoi ? Les chercheurs expliquent que la grenade est riche en antioxydants qui luttent contre le stress oxydatif responsable du stockage des graisses et la datte en antioxydants qui luttent contre le mauvais cholestérol (LDL). Pour faire vérifier leur hypothèse, les chercheurs ont nourri des souris de laboratoires ayant un fort taux de mauvais cholestérol avec leur cocktail dattes et jus de grenade. Résultat ? En éliminant 33% des lipides cette association d'aliments a fait baisser le cholestérol des souris de 28%. Prendre soin de ses cheveux avec l’huile de cèdre Certaines huiles essentielles sont particulièrement indiquées pour lutter contre la chute des cheveux et la calvitie. C'est par exemple le cas de l’huile essentielle de cèdre (El Arz) de l’Atlas. Seulement cette huile essentielle contient une cétone qui pourrait s'avérer neurotoxique si on l'utilise par voie orale ou en application cutanée sur un temps prolongé ou en trop grande quantité. Mais à raison de 10 gouttes dans votre flacon de shampooing et mélangée à d'autres huiles essentielles — citron, romarin (iklil), lentisque (edrou), et huile d’argan — il n'y a pas de risque. (Voir en pharmacie et grandes herboristeries). sur les plantes médicinales E-mail : [email protected] / [email protected] LA MAUVAISE HALEINE Comment la combattre de manière naturelle... L'hydratation est fondamentale pour éviter la prolifération de bactéries dans la bouche. Pour diminuer la mauvaise haleine, il est important de boire au moins 6 verres d'eau par jour. En prenant en compte que la prolifération bactérienne sur la langue, les gencives et les dents est la principale cause des problèmes d’halitose (mauvaise haleine), nous allons partager avec vous des remèdes qui vont vous permettre de combattre ce phénomène de manière totalement naturelle. Bien se brosser les dents L’utilisation quotidienne d’une brosse à dents (au moins trois fois par jour) est l’une des manières les plus efficaces de réduire la concentration bactérienne dans la bouche, qui se développe à partir des restes de nourriture qui proviennent de notre alimentation. • Le brossage doit durer au moins 2 minutes, et il est indispensable d’utiliser un dentifrice qui permette d’aider à protéger les dents. • De manière complémentaire, vous pouvez appliquer sur vos dents un peu de bicarbonate de soude, afin de réduire leur acidité et d’empêcher la prolifération des bactéries qui génèrent la mauvaise haleine. Boire beaucoup d’eau L’une des causes principales de la mauvaise haleine est la sécheresse qui se produit sur la langue, et dans toute la bouche, à cause de la déshydratation. Une consommation régulière d’eau est donc essentielle si vous souffrez de mauvaise haleine. Ce geste vous permettra également de vous débarrasser des restes de nourriture et de bactéries, accumulés dans les différentes zones de votre bouche. • Pour une bonne hydrata- tion, vous devez boire au minimum 8 verres d’eau par jour, répartis en différentes prises tout au long de la journée. • Vous ne devez pas boire l’eau d’un seul coup, car cela pourrait causer des effets négatifs, comme une surhydratation. Si vous souffrez de sécheresse chronique, il est primordial de consulter un médecin pour recevoir des médicaments de substitution salivaire. Consommer du fenouil Le fenouil (besbass) dispose de propriétés antibactériennes et antiseptiques, qui peuvent freiner le développement microbien dans la bouche, et donc neutraliser l’halitose. • Il vous suffit simplement de consommer une cuillerée de fenouil, en la mâchant bien, pour rafraîchir votre haleine et stimuler votre production de salive. • Vous pouvez également ingérer ses graines lorsque vous consommez des aliments à l’odeur très forte. Elles seront encore plus efficaces si vous les combinez avec des clous de girofle, ou de la cardamome. Utiliser de la cannelle L’acide aldéhyde, une huile essentielle qu’elle contient, a une forte action antibactérienne, qui réduit drastiquement la quantité de bactéries présentes dans la salive. • Préparez une infusion de cannelle (qorfa), puis utilisezla comme un bain de bouche. Mâcher du persil Cette plante contient une quantité importante de chloro- phylle, ce qui lui permet de combattre la mauvaise haleine de façon naturelle et efficace. • Plongez les feuilles de persil (maâdnouss) dans un peu de vinaigre de pomme, puis mâchez-les durant quelques minutes. • Vous pouvez également profiter des bienfaits de cette plante en la consommant sous forme de jus, surtout si votre mauvaise haleine trouve son origine dans des troubles digestifs. Boire du jus de citron L’acide contenu dans le citron dispose d’un effet alcalin, capable de diminuer l’acidité dans la bouche, en freinant l’action des micro-organismes néfastes. Sa puissante action antiseptique et antibactérienne permet d’éliminer les bactéries qui causent les mauvaises odeurs, pour ne laisser qu’une sensation de fraîcheur et de propreté. • Diluez le jus d’un citron dans de l’eau, puis utilisez ce liquide pour réaliser un bain de bouche, juste après vous être brossé les dents. • Pour obtenir de meilleurs résultats, vous pouvez ajouter un peu de sel. N’oubliez pas ! Tous ces remèdes fonctionnent comme d’excellents compléments pour soulager la mauvaise haleine, qui est un trouble très gênant. Cependant, ils demandent une application constante pour pouvoir donner des résultats satisfaisants. De plus, si cette affection est provoquée par un problème de santé ou une infection buccale grave, mieux vaut consulter votre dentiste pour recevoir un traitement plus adapté. VOICI LE MEILLEUR REMÈDE POUR SOIGNER UNE TOUX Oublier le sirop ou encore les remèdes naturels comme le citron et le miel pour venir à bout de la toux causée par un rhume. La solution se trouverait dans un autre aliment très populaire : le chocolat. Le professeur Alyn Morice, chef des études cardiovasculaires et respiratoires à l'Université de Hull, et membre fondateur de la Société internationale pour l'étude de la toux, affirme dans les colonnes d'un journal anglais que le chocolat peut vraiment la calmer. «Je sais que ça peut sembler incroyable mais en tant que clinicien indépendant qui a passé des années de recherches sur le mécanisme de la toux, je peux vous assurer que la preuve est solide», déclare-t-il. Le scientifique se base sur une étude, la plus grande jamais menée sur le sujet, réalisée auprès de 163 patients. Les résultats ont montré que les patients qui ont été traités avec un médicament à base de cacao montraient une amélioration significative des symptômes dans les deux jours, par rapport à un traitement classique. «L'idée que le chocolat pourrait guérir une toux peut sembler un peu folle, mais les cher- cheurs pensent que les avantages sont principalement liés aux propriétés adoucissantes du cacao. Ce n'est pas la première fois qu'une étude porte cette conclusion car des chercheurs de l'Imperial College de Londres avaient découvert que la théobromine, un composant du cacao, permettait mieux de supprimer l'envie de tousser que la codéine, un ingrédient très fréquent dans les médicaments contre la toux. Son secret se trouverait dans son aspect gluant et visqueux, de sorte qu'un revêtement se forme pour protéger les terminaisons de la gorge qui déclenchent l'envie de tousser. Cet effet émollient explique pourquoi le miel et le citron et autres sirops sucrés peuvent aider, mais je pense qu'il y a quelque chose de plus qui se passe avec le chocolat. Je suis sûr qu'il a une activité pharmacologique, une sorte d'effet inhibiteur sur les terminaisons nerveuses elles-mêmes», atteste le Pr Alyn Morice. Un chocolat chaud ne permettra pas d'obtenir l'effet escompté, il faut prendre le temps de sucer lentement un morceau de chocolat pour obtenir un certain soulagement. Sachez que… Boire du jus d'orange fraîchement pressé peut avoir un effet bénéfique sur votre cholestérol. Lors d'une étude récente, des personnes à qui l'on avait demandé de boire trois verres de jus par jour ont vu leur taux de HDL (le bon) augmenter de 21% et leur taux de LDL (le mauvais) baisser de 16% en moyenne. Buvez le jus dans les 5 minutes après l'exposition à la lumière car, au-delà, les ultraviolets détruisent la vitamine C. Bains de pieds chauds contre le mal de gorge Même si c’est un remède qui ne guérira pas votre maladie, il vous permettra de soulager immédiatement votre inflammation de la gorge. Le fait de provoquer une chaleur importante au niveau des pieds va diminuer la température de la partie supérieure du corps. Vous n’aurez besoin que de plonger vos pieds dans de l’eau chaude durant au moins 20 minutes. Si l’eau refroidit entre temps, remettez de l’eau chaude. Une fois vos pieds immergés, écartezles bien. Une soupe à l'oignon pour soigner la grippe Fièvre, courbatures, rhume... Rien de tel qu'une soupe quand on a la grippe. Mais une soupe à l'oignon ! Même si elle donne mauvaise haleine, ses propriétés antivirales sont redoutablement efficaces. Grâce à deux composants antimicrobiens : l'aliine et l'allicine, l'oignon détruit les microbes et agit comme un antibiotique. Hacher 100 g d'oignons et les verser dans 200 ml d'eau chaude préalablement bouillie. Laisser reposer quelques minutes. Filtrer le jus et y ajouter une cuillère à café de miel. Boire la préparation 4 à 6 fois par jour. Elle prévient les problèmes cardiovasculaires La carotte contribue à diminuer le mauvais cholestérol et prévient les accidents vasculaires cérébraux ainsi que les crises cardiaques. L’une des meilleures manières de profiter de la carotte chaque jour est de se préparer des jus.Pour cela, il suffit de mixer quelques carottes et de boire le jus 100% concentré. Si vous ne possédez pas de robot, vous pouvez la mixer à l’aide d’un mixeur dans un peu d’eau. Saviez-vous que… ? La pomme de terre a despropriétés similaires à celles du concombre ? Pour désenflammer les paupières et faire disparaître les cernes, essayez de vous mettre un morceau de peau de ce tubercule sur les yeux. MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE Par Tayeb Bouamar Son nom ---------------Son prénom Epopée ---------------Chefs Réprimé ---------------Cobalt Assécha ---------------Rêve Pour deux ---------------Poisson ---------------Elégance Lettres du Yémen ---------------Document Gros titre ---------------Fin de soirée Dans le Nil ---------------Odeur ---------------Pronom Rivière suisse ---------------Saveurs Région de France ---------------Argon ---------------Rassasié 18 Tantale ---------------Article Boisson ---------------Lancés ---------------Fleuve Mesures ---------------Dans le paquet Dressés ---------------Publia Crasseux ---------------Lent ---------------Tableau Glace anglaise ---------------Déchiffrés Moment ---------------Nobélium Préposition ---------------Nickel Pronom ---------------Joua au CRB et au PSG Note ---------------Caché ---------------Dans la peine Idéale ---------------Gravir Erudit ---------------Possessif ---------------Pays Changement ---------------Exposa Souple ---------------Préposition Lutécium ---------------Lettres d’Alger Porte les voiles ---------------Sélénium Habit ---------------Saut Sans croyance ---------------A payer Bourg ---------------Restitue Pronom ---------------Générosité ---------------Interjection Pronom ---------------Erbium ---------------Gorge Solution ---------------Gêne ---------------Etain Dans l’arène ---------------Article ---------------Cuivre ENUMÉRATION Solution ---------------Samarium Rêvée ---------------Pense Gâteau ---------------Egard Son pays Son club L ET T R E S D E : Poznan Ces colonnes abritent les noms de sept films de Otto Preminger. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «En fut l’assistant» P O Z N A N 1 2 3 4 5 U B R A S D O R B O A I E R E C A F E N E N T E E N U L S J Son poste M M O H L E R H A R D T U I A I T B L E V I E R E A L E G A S S S E T S I I A O U R T R V X 1- RIVIÈRE SANS RETOUR 2- LAURA 3- UN SI DOUX VISAGE 4- LA LUNE ÉTAIT BLEUE 5- L’HOMME AU BRAS D’OR L R U O T E R S N U 6- BONJOUR TRISTESSE 7- FACE A U R A U N S I D O 6 1- PAYS 2- RÉGION 3- ROI 7 4- ÉLEVAGE 8 9 5- CULTURE 10 11 6- NON ANCIEN 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS PANTOMIME-AVIRON AMIE-ARIDES-RIRA -EL-PT-SIR-SA-NI RR-PRES-T-GENIES E-PA-LAS-BAN-LES PORTION-HALTES-A EMIRAT-GENAIT-RN T-MER-CABANE-FAC ILES-RELENT-RITE TUS-RARETE-MALES IE-CU-NTE-RADESO-FRISES-HATEE-D NIA-NUS-PATIS-SE -ACCES-SELON-LEV E-ILS-CORAN-PESO VILE-PORTS-HEU-U OTE-ROUTE-BARREE CS-SAULE-RAND-R- A-POMPE-VESTES-S TUPILE-PENSES-NU IRA-E-SARDES-DUONCE-BERGES-NAIF NEE-PENTES-PORTO -S-MENTIR-RAID-R P-OAS-IR-SOIR-ST LARGEUR-DOUX-POU OSAI-S-FORE-GAIN NONCHALENT-VASTE MOTS FLÉCHÉS -POE-BAUDELAIREERMITES-UN-USUEL DIS-REINE-PRO-SE GA-SI-LI-DROLE-C A-EUSSE-SAURA-NO REPETE----NE-DUR AVE-E-----E-PO-B LIES-F-----RATEE LES-VASTE-NOTERA AR-FINIR-SALIR-U N-TIRER-PAGES-B-SAGES-SURES-IRA MINER-MUNIR-CLAN EXTRAORDINAIRESLETTRES DE POMPÉI ----NAPLES------NERON--------DESMYSTERES ---CAMPANIE-------VESUVE--------ITALIE-- MOT RESTANT = REINHARDT MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE Par Tayeb Bouamar Film de Elia Kazan Apprendras ---------------Parti de Arafat Diffusée ---------------Boules Note ---------------Bloqua ---------------Rompre Héritage (ph) ---------------Glucides 19 A payer ---------------Encore ---------------Privatif Note (inv) ---------------Préposition ---------------Adverbe Pays ---------------Néon ---------------Plantées Article ---------------Nickel ---------------Cri d’arène Pars ---------------Evoquais ---------------Dressée Suit ---------------Possessif ---------------Hameau Souverain ---------------Jeux ---------------Précieux Cycles ---------------Astre ---------------Fuite Apporta ---------------Mâchoires Gosses ---------------Fruit Détruisis ---------------Contractions ---------------Débrouille Mensonge ---------------Bourgeon Va à Londres ---------------Dinar ---------------Indien Dépassées ---------------Vapeurs ---------------Gourmand Test (dés) ---------------Pouffe ---------------Béryllium Bateau ---------------Début de soirée ---------------Légumes Erbium ---------------Arrivées ---------------Titane Possédé ---------------Actinium Exténué ---------------Aride Fruit ---------------Extase Fainéantise ---------------Emotions Gorges ---------------Hahnium Alarme ---------------Doigts Obsédé ---------------Résolut Consonne double ---------------Baudet ---------------Courroux Argon ---------------Dans la page Clémence ---------------Dessins Circuler ---------------AssuraMilic ences Dinar ---------------Tantale Préposition ---------------Sudiste Jadis ---------------Pourris Pareilles ---------------Appris Esquicée ---------------Frottes ---------------Emergée Testas ---------------Saint ---------------Lithium Pronom ---------------Possessif ---------------Persistais Polonium ---------------Cité antique Palmipède ---------------Posséda Pronom ---------------Mesures Troublés ---------------Ajustée Dopera ---------------Evincés Démonstratif ---------------Issue Parcours ---------------Radium ---------------Arme Flatteur ---------------Croyante Préposition ---------------Hébergea Consonne double ---------------Institut Alla ---------------Misés Parfums ---------------Epaulais Escaladas ---------------Précis Femme ---------------Eculés Région de Russie ---------------Rondeurs Artères ---------------Oubliée Cobalt ---------------Dans le delta Institut ---------------Grotte Bourrés ---------------Cuivre Pronom ---------------Cérium Récits ---------------Pays Tellure ---------------Bord Direction ---------------Passage Raisin ---------------Enduré Pays ---------------Héros de Corneille Entrava ---------------Saisit Situé ---------------Fut apte ---------------Crétin Pistolet ---------------Explosif Cri de GI ---------------Consonne double Queue de souris ---------------Bas Atouts ---------------Article Amphibiens ---------------Règle Ville russe Jugement ---------------Spirituelles Dégonfles ---------------Colère Publicité –––––––––––––––––––– Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350-Logts, Bougara, wilaya de Blida. 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A Dieu nous appartenons et à Dieu nous retournons. –––––––––––––––––––– PERDU-TROUVÉ –––––––––––––––––––––––––––––– Suite au vol d’un cartable, nous, agence de communication, dégageons toutes responsabilités quant à l’utilisation frauduleuse du registre du commerce n° 16/000984859B12 daté du 25 septembre 2013 Vous voulez réussir la tessdira de votre fille ? Vous voulez que ce jour soit le plus beau jour de sa vie ? Faites appel à une professionnelle au : 0554 92 23 08 NS –––––––––––––––– Tous travaux alluminium, PVC. Tél.: 0554 96 14 43 F141364 PERDU-TROUVÉ Perdu cachet rond portant la mention : Eurl Area Voyages - RC 15/00 + 0049372 B/14 24, rue des frères Hemdad, Tizi-Ouzou Agr. n° 405/2014 - Tél.: 026 22 94 84 + Décline toute responsabilité quant son utilisation frauduleuse. F10576/B13 F141320 –––––––––––––––––––– Echange F4 Les Vergers, 2e étage, contre carcasse environ Birkhadem. 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Tél.: 0560 04 06 12 Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE SOS SOS APPARTEMENTS LE SOIR DE L’IMMOBILIER SOS Le Soir d’Algérie D’EMPLOI sections (moyenne et grande section) maîtrisant la langue française et l’arabe pour la rentrée 2015/2016. Veuillez nous contacter au 0550 41 55 28 Kb –––––––––––––––– Rec. Femme de ménage + Superviseur/HSE. Tél. : 021 63 27 18 - 0560 09 98 75 –––––––––––––––– Cherche conducteur d’offset 2 couleurs, Rolland Favorite. Salaire intéressant. Benchoubène. Tél.: 0560 36 37 60 –––––––––––––––– Restaurant à Alger cherche cuisinier, aide-cuisinière. Tél.: 0540 62 50 40 NS SOIR DE LA FORMATION PROF DONNE COURS DE SOUTIEN maths pour élèves 4e année moyenne et BEM. - Appeler au : 0664 23 99 81 NS Tizi-Ouzou - IST www.ist-dz.com lance, le 24/01/2016, formation en Scanner automobile (théorie + pratique) : Systèmes Injec. E/D ; Antidémar., ABS et Clim. - Durée : 6 jours avec possibilité d’hébergement. — Adresse : IST - Imm. 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Coupez la mozzarella et disposez également les morceaux dans les interstices du pain. Couvrez le pain hérisson d'aluminium et enfournez 15 minutes. Passé ce délai, ôtez l'aluminium et laissez encore cuire 15 minutes. Servez aussitôt. Note Utilisez plutôt du pain rassis, ainsi les morceaux se détacheront plus facilement. l Quelle taille ? Les brosses de grande taille sont plus difficiles à manipuler, ce qui peut empêcher d’éliminer correctement la plaque nichée dans les endroits les plus dissimulés. C’est pourquoi il faut essayer plusieurs brosses de taille différente, jusqu’à trouver la taille qui convient le mieux pour pouvoir atteindre la dernière molaire facilement. l Quelle dureté ? Souple, dure, ou médium, tout dépend de votre sensibilité. On croit souvent que des poils durs sont plus efficaces, mais c’est une idée reçue ! En réalité, leur rigidité peut les empêcher d’atteindre certains recoins, sans BON À SAVOIR Les règles d'or dans son armoire à pharmacie Photos : DR 1 boule de pain de 500g, 2 boules de mozzarella (250g), 1 poignée de persil haché, 2 c. à c. d'ail séché, 60g de beurre, sel l Quel type de brosse ? L’innovation ne s’arrête jamais : rectangulaire, ronde, les formes se multiplient. Les têtes rondes des brosses électriques ont la faveur des dentistes, car elles peuvent ôter jusqu’à 10% de plaque dentaire de plus qu’une brosse classique. Elles sont par ailleurs conseillées si vous avez des mâchoires étroites. parler des problèmes de saignement de gencives qu’ils peuvent occasionner. l Quelle forme de manche ? En ce domaine, tous les coups sont permis. La forme du manche n’a évidemment aucun effet sur l’efficacité de votre brosse à dents, du moment qu’elle est ergonomique et convient à votre prise en main. LE SAVIEZ-VOUS ? Avoir 10/10 ne veut pas dire que votre vision est parfaite, elle est juste normale Cela permet d'éviter les erreurs de posologie, d'utilisation et de ne pas louper les mises en garde ou contre-indications, ainsi que les possibles effets secondaires. Les médicaments soignent ou préviennent les maladies. Mais parfois, c'est au prix d'effets secondaires. Pour diminuer les risques, il suffit parfois d'un peu d'organisation. A commencer par son armoire à pharmacie. Pour éviter les erreurs et SANTÉ mélanges malencontreux de médicaments, il est recommandé d'organiser son armoire à pharmacie. Un tri complet doit être effectué tous les six mois ! Ne jamais dissocier les médicaments de leur boîte et de leur notice Surveiller les dates de consommation et péremption Les liquides ne se consomment pas au-delà de trois mois. Donc après un traitement, mieux vaut ne pas les laisser dans l’armoire à pharmacie, tout comme les pommades. Pour les comprimés, la date de péremption est inscrite sur les boîtes. La meilleure vision enregistrée dans l’histoire est de 20/10. Avec une vision pareille, la personne peut voir des choses à partir d’une distance de 6 mètres alors qu’une personne normale aurait besoin d’une distance de 3 mètres afin de voir clairement. Brûlures d’estomac, que faire pour les soulager ? Crampes ou brûlures d’estomac, à quoi sont-elles dues et comment faire pour atténuer la douleur ? Que sont les crampes et les brûlures d’estomac ? Les crampes d’estomac sont, à l’image des crampes au niveau du pied ou du mollet, des contractions involontaires du muscle (ici, l’estomac). La douleur est variable : dans certains cas, elles peuvent être très intenses. Elles surviennent le plus souvent après un repas ou bien la nuit. Les brûlures d’estomac, elles, se caractérisent par une sensation d’acidité ou d’aigreur au niveau de l’estomac et s’accompagnent parfois de remontées acides vers la gorge ou la bouche. Elles se manifestent après le repas. À quoi sont-elles dues ? Les crampes d’estomac peuvent avoir des causes très diverses. Dans de nombreux cas, elles sont liées à une trop grande consommation d’aliments acides, épicés ou gras, ou encore de boissons excitantes. Le stress est également un facteur déclenchant des crampes d’estomac : elles touchent souvent les personnes nerveuses qui mangent rapidement, en faisant autre chose et sans prendre le temps de bien mastiquer. Les crampes d’estomac sont également plus fréquentes pendant la grossesse (en particulier au troisième trimestre), notamment sous l’effet de la production de progestérone qui provoque un relâchement musculaire de l’appareil digestif. Elles peuvent également être dues à une intoxication alimentaire : dans ce cas, les crampes visent à expulser l’aliment contaminé hors de l’organisme. Elles s’arrêtent après le vomissement. Les brûlures d’estomac peuvent elles aussi être causées par une alimentation déséquilibrée, trop riche en graisses, en aliments acides, en plats épicés ou en sodas. La prise de certains médicaments, comme l’aspirine, peut également entraîner des brûlures. Misez sur les remèdes naturels Certains remèdes naturels peuvent permettre de soulager vos maux d’estomac. Le jus de chou est très efficace. Vous pouvez également tester la tisane de gingembre : faites infuser un petit morceau de gingembre frais dans une tasse d’eau bouillante et buvez. Vous pouvez aussi préparer une tisane à base de basilic, aneth et saule blanc. Les infusions de réglisse ou de mauve sont également efficaces. l Combien de temps la garder ? On a tendance à l’oublier mais il faut changer sa brosse tous les quatre mois. Après ce délai, les poils sont trop usés pour éliminer la plaque dentaire, les morceaux de nourriture ou les bactéries ! Pour garder de belles dents blanches, faites aussi attention à votre alimentation ! Info Le chou. S’il est l’aliment de base de nombreuses soupes minceur, c’est pour une bonne raison : le chou est un aliment à «calories négatives». En d’autres termes, vous dépensez plus de calories en le mangeant que celles qu’il vous apporte! Autre avantage : il brûle les graisses et agit comme diurétique. A consommer tous les jours, au déjeuner ou au dîner. Madeleines aux pommes et pépites de chocolat 2 tablettes de chocolat, 1 pomme, 1 œuf, 60 g de farine, 50 g de beurre + 1 noix, 30 g de sucre, 1 cuillerée à café rase de levure chimique Faites fondre 140 g de chocolat cassé en morceaux avec le beurre, ajoutez l'œuf, le sucre et la farine. Mélangez et ajoutez la levure. Pelez la pomme et coupez-la en petits dés, ajoutez au mélange. Répartissez la pâte dans un moule à madeleines beurré et répartissez les carrés de chocolat coupés en 4, enfoncez-les légèrement. Faites cuire 9 à 10 minutes dans un four préchauffé th.7/8 (220°C). E PANORAMA La conjuration des imbéciles ncore une entorse à l’actualité ! Encore une incursion intemporelle dans la… littérature. Encore… Et pourquoi cette récidive dans l’incartade ? Pourquoi cette désertion du combat de la Mouche contre le Titan, ce conte politique moderne inédit qu’il faudra bien que quelqu’un écrive un jour ! Peut-être une façon de se désincarcérer justement de ce quotidien anxiogène et difficilement lisible qui prend des allures de récit kafkaïen ? Bon… C’est un vice doux et inavoué chez les écrivains que de vouloir marcher vers la lumière et même de rêver en catimini d’en devenir, si possible, une. Beaucoup d’appelés et peu d’élus. Parmi les premiers, c’est-à-dire ceux qui demeurent maintenus dans l’obscurité, quelques-uns doivent espérer un avenir… posthume. Excusez l’oxymore ! Génies incompris de leurs contemporains, qu’ont-ils d’autre à faire que d’attendre que le temps qui périclite finisse par travailler pour eux, et qu’un jour peut-être, l’humanité reconnaissante viendra toute confite se recueillir sur la stèle de leur talent. Il y eut des artistes, des écrivains, des musiciens – Modigliani, Verlaine, Mozart, etc. – qui crevèrent la dalle de leur vivant, et qui une fois morts, connurent la gloire. Et il y eut aussi John Kennedy Toole. Il faut bien retenir ce nom... En 1981, le prix Pulitzer, le plus prestigieux des prix littéraires américains, a été décerné à cet auteur pour son roman A Confederacy of Dunces, traduit en français sous le titre de La Conjuration des imbéciles. Le lauréat ne put assister à la cérémonie. Il s’était suicidé 12 ans plus tôt, en 1969, à l’âge de 32 ans. Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam Même son suicide fut d’une certaine manière sophistiqué. Relier l’habitacle de sa voiture au pot d’échappement requiert un certain savoirfaire. Il est quand même inouï que l’auteur de ce roman découvert dans des circonstances que je narrerai plus loin, se soit suicidé de dépit d’être un écrivain raté. Il chercha pendant longtemps un éditeur, introuvable, essuya refus et humiliations à n’en plus pouvoir. Et après sa mort, il rencontra la reconnaissance : plus d’un million et demi d’exemplaires vendus et son roman fut traduit dans dix-huit langues ! Convaincu qu’il resterait incompris, il avait accolé cette citation de Jonathan Swift en exergue de La Conjuration des imbéciles : «Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui.» La lecture du roman achevée, on comprend mieux le sens de cette citation appliquée à l’auteur. C’est l’écrivain Walker Percy (1916-1990), par ailleurs professeur d’université, qui a eu l’inattendu privilège de découvrir l’œuvre et l’auteur. Il raconte ces circonstances dans la préface qu’il a consacrée à La Conjuration des imbéciles. En 1976, Walker Percy enseignait à l’Université de Loyola à La Nouvelle Orléans où il donnait des cours d’écriture. C’est dire qu’il était habitué à recevoir des coups de fil de nombreux solliciteurs. Untel commandait une inscription, tel autre lui soumettait un chapitre de roman, c’était sa routine. Un jour, raconte-t-il, une femme l’appelle au téléphone. Elle n’appartenait à aucune catégorie des solliciteurs habituels. Qu’avait-elle alors à proposer ? Son fils, mort 7 ans plus tôt, avait laissé un gros roman qu’elle souhaitait lui soumettre. Percy lui demanda en quoi pensa-t-elle que cela pouvait l’intéresser. «Exceptionnel», répondit la mère. Rodé à éluder les requêtes importunes, Percy dut cette fois faire face à l’opiniâtreté d’une mère convaincue du génie de son fils. En dépit des refus Toole était persuadé de son vivant d’avoir écrit un chef-d’œuvre. De guerre lasse, Walker Percy finit par accepter de parcourir le manuscrit. A peine en eut-il commencé la lecture, avoua-t-il par la suite, qu’il sentit un titillement d’intérêt. Puis une excitation, et enfin l’incrédulité expectorée par ce cri du cœur : «Il n’était pas possible que ce soit aussi bon !» Personne mieux que Walker Percy ne peut décrire Ignatus Reilly, le personnage de La Conjuration des imbéciles, un étudiant en littérature médiévale, érudit et paranoïaque, une synthèse d’«Oliver Hardy délirant, Don Quichotte adipeux, Saint Thomas d’Aquin pervers». Cet homme composite en qui se bousculent les caractères les plus baroques est «en violente révolte contre le monde moderne tout entier», et singulièrement contre les archétypes et les totems de l'Amérique des années 1960. Il n’épargne personne ni rien. Dans sa détestation universelle et égalitaire, il conjugue le rocker qui braille et l’activiste anarchiste qui ne soigne même pas sa névrose, le vendeur transparent de hot-dogs et le flic véreux ou pas, le vieux fondamentaliste de Jésus et la voisine acariâtre. «Allongé dans sa chemise de nuit de flanelle rayée, dans un taudis de Constantinople Street à la Nouvelle Orléans, entre de gigantesques accès de flatulences et d’éructations, il couvre d’invectives des douzaines de cahiers.» Pour donner une idée plus précise du retentissement de l’ordre spatial et temporel sur son anatomie, il précise qu’en réaction à l’absence Par Arezki Metref [email protected] «d’une géométrie et d’une théologie approprées à notre monde moderne» sa valve pylorique se bloque. Avec une délectation narrative tourmentée, Toole nous plonge dans le folklore de la Nouvelle-Orléans, sautillant du glauque au cocasse avec un entrain magnétique qui exerce sur nous autres lecteurs la fascination du gouffre. Son cynisme tranquille et même bienveillant octroie une sorte de surabondance philosophique au néant d’une révolte contre les modes et les genres de la vie moderne : Freud, homosexuels, hétérosexuels, protestants et le reste. Ignatus, en hypocondriaque autocentré et odieux, misonéiste (hostile au changement) et réactionnaire, déteste son époque, et nous la fait détester. Le génie de ce roman dont les spécialistes comparent la structure à celle de Consolation de Philosophie de Boèce (470 -524), est de porter une vision. Une vraie. C’est un ancêtre onctueux de la littérature minimaliste et chétive de la désillusion postmoderne d'aujourd’hui. A. M. Au pays de l’apartheid musical ! Hollande à Bouteflika : «L’Algérie peut compter sur la France !» Et je suppose qu’en retour, la France peut compter sur nos derniers… … sous ! C’est une erreur de croire que la musique peut automatiquement mener aux hautes fonctions de l’Etat. Une grossière erreur. Il faut savoir que la promotion musicale en Algérie obéit à des règles très strictes. Ce n’est pas le moulin ici ! N’importe quel instrument de musique ne peut pas te faire emprunter allègrement l’ascenseur social et politique. Eh oui ! Sinon, ça serait trop facile. Tout le monde irait s’acheter une guitare, squatterait une portion de trottoir et revendiquerait, au bout d’une heure de chant et de partitions massacrées, la victoire aux sénatoriales, ou pis, le poste de Premier ministre dans le futur gouvernement remanié. Que nenni ! Il y a instrument et instrument dans la hiérarchie de l’ A.M.P, «l’Assomption Musicale vers le Palais». Et la guitare ne me semble pas à première vue l’outil idéal pour gravir les échelons. C’est comme si tu voulais affronter le versant nord de l’Annapurna avec des ballerines de danseur et un tutu ! Non ! Il faut être équipé du bon instrument. Il existe ! Comme le Saint Graal, cet instrument existe. Saâdani l’a trouvé, il y a fort longtemps. Le mérite lui revient d’ailleurs de s’être élevé tout en élevant au rang de monument national son instrument de prédilection, la derbouka. Allez ! Je te pose la question à toi, le quidam. Depuis que l’alpiniste politique Saâdani a battu tous les records de grimpette, faisant passer Maurice Herzog pour un amateur, ose me dire que tu vois, que tu regardes toujours de la même manière une derbouka ? Comme un objet banal. Non, bien sûr ! Cet instrument est devenu culte, voire mythique. Depuis quelques années, tu l’auras toi aussi remarqué, aux mariages, aux fêtes, ou juste aux concerts, les spectateurs et les invités n’ont plus d’yeux que pour le percussionniste. Ils savent grâce à l’expérience de Si Ammar que celui qui tient la derbouka peut un jour tenir le pays. Et le guitariste ? Rien ! Walou ! C’est comme si cet instrument avait été touché, frappé, foudroyé par une malédiction terrible. La guitare, ce n’est franchement pas dans les cordes du Palais. Va savoir pourquoi. Tu auras beau faire tout le boucan du diable avec une Fender Stratocaster, les portes du Palais te resteront fermées à la figure. Par contre, comme par enchantement s’ouvriront devant toi celles du… commissariat le plus proche ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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