PAGE GABARIT - Le Soir d`Algérie

«L’Algérie est
un bateau ivre»
Hausse des prix et
pénurie de voitures
l MARCHÉ DE L’AUTOMOBILE
Le Bonjour du «Soir»
Union
maghrébine
dites-vous ?
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l La décision des pouvoirs publics de réduire les importations des véhicules pour 2016 à 152 000
unités, soit 50% d’un volume global enregistré en 2015 et qui était de 300 000 unités, a eu l’effet
d’une douche écossaise sur les intervenants dans le secteur automobile en Algérie.
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On ne va pas répondre à chaque fois que
Sarkozy aligne ses bêtises habituelles dans
des conférences absurdes où ses
applaudisseurs arabes devraient plutôt lui
demander des comptes sur sa responsabilité
dans la destruction de la Libye.
Mais il est tellement oublieux qu'il
faudrait parfois lui rafraîchir la mémoire.
Ainsi quand il s'inquiète de l'absence d'un
marché commun maghrébin qui resterait
tributaire de l'ouverture de la frontière algéromarocaine — et là, nous sommes
entièrement d'accord —, n'est-il pas
nécessaire de lui rappeler que c'est sa
funeste UPM qui torpilla ce projet en
imposant sa vision néocoloniale à une région
où seul Kadhafi — tiens, tiens ! — refusa de se
joindre à cette union de pacotille ?
[email protected]
Derrag
assomme le
Mouloudia
l LIGUE 1 MOBILIS 16e JOURNÉE : CR BELOUIZDAD 1 - MC ALGER 0
l Il a fallu attendre les deux dernières minutes du 100e derby CRB-MCA, toutes compétitions
confondues, pour voir le Chabab s’imposer sur son terrain du 20-Août grâce à la réalisation de
Mohamed Derrag qui, d’un coup de tête, assommera le portier mouloudéen, Fawzi Chaouchi. PAGE 13
l SI EL HACHEMI ASSAD, SG DU HAUT-COMMISSARIAT
À L’AMAZIGHITÉ, AU SOIR D’ALGÉRIE :
Photos : DR
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Photo : Samir Sid
l LOUISA HANOUNE EN MEETING À ALGER :
«Nous devrons nous
inscrire dans la
dynamique de
l’officialisation de
la langue amazighe»
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DIAMNCHE 17 JANVIER 2016 - 6 RABIE EL THANI 1437 - N° 7692 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
La colère de Ouali
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Interpellez
la musique !
[email protected]
Dimanche 17 janvier 2016 - Page 2
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, a piqué
une colère noire en apprenant, plusieurs jours après les faits, le
vol d’équipements électriques servant au bon fonctionnement
d’un tunnel de l’autoroute Est-Ouest (le T2 Est) au niveau de
Bouzegza. Et pour cause, les responsables de l’Agence de gestion des autoroutes (AGA) n’avaient pas cru utile de l’en informer. A noter que ces mêmes responsables avaient pris,
quelques jours auparavant, la décision de ne pas renouveler le
contrat des agents de sécurité déployés jusque-là sur ce
site. En attendant, c’est l’ensemble des équipements d’éclairage et de ventilation du tunnel qui est à l’arrêt.
Du nouveau
à la Safex
La découverte est fabuleuse. La
police est tellement oisive, dans ce
pays où on ne distingue plus le délinquant de celui qui ne l’est pas tant les
repères sont brouillés, que pour s’occuper un peu, elle est allée interpeller
un paisible et joyeux musicien qui
donnait du bonheur aux Algérois, les
habitants de la ville la plus stressante
au monde. Au lieu de le décorer de la
plus haute distinction pour son
héroïsme à braver la morosité nationale avec sa guitare, on l’arrête…
C’est là que tu vois qu’ils ne sont
sourds qu’à ce qui est beau !
A. T.
La Safex a enfin décidé la réfection des parkings réservés au
public qui assiste aux foires et
salons organisés à longueur
d’année.
L’état de délabrement des
parkings a souvent irrité les
visiteurs et les exposants. Mais
l’administration de cette institution, malgré des recettes
«confortables»,
n’a
jamais daigné s’en
occuper.
[email protected]
Quand l’OAIC anticipe
L’abondance du blé sur le marché international et la baisse significative des prix ont
encouragé l’Office public des céréales (OAIC)
à élargir ses capacités de
stockage en Algérie.
L’OAIC projette, ainsi, la
construction de neuf
immenses silos de stockage, ce qui lui permettra de réguler ses achats
et de ne lancer les
appels d’offres que
lorsque les prix
du blé sont
relativem e n t
bas.
Un jour, un sondage
Pensez-vous que l’Algérie devrait supprimer
l’examen du bac comme l’ont fait beaucoup de pays ?
OUI
Sans opinion
NON
Pensez-vous que la prise en charge des malades
du cancer s’est quelque peu améliorée ?
Oui :
19,88%
Résultat sondage
Non :
68,71%
Sans opinion :
11,41%
La direction du Magazine MM informe ses lecteurs que le numéro 3 de leur revue
est en vente à partir de ce samedi 16 janvier 2016 à l'Ouest et au Centre.
Il le sera dès mardi prochain à l'Est.
MM rappelle aux revendeurs et aux lecteurs que le prix de vente du magazine est
toujours de 170 dinars et s'excuse de la «bourde» qui a gommé ce prix en page «Une».
Hausse des prix et pénurie de voitures
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
MARCHÉ DE L’AUTOMOBILE
La décision des pouvoirs publics de réduire les importations des véhicules pour 2016 à 152 000 unités, soit 50%
d’un volume global enregistré en 2015 et qui était de 300
000 unités, a eu l’effet d’une douche écossaise sur les
intervenants dans le secteur automobile en Algérie.
Et pour cause, après une première annonce officielle plafonnant le
marché automobile à 220 000/an et
une deuxième proposition du
ministre de l’Industrie pour un maximum de 420 000/an, le comité chargé du suivi et la mise en application
des licences d’importation décide de
revoir la copie finale et limite, en
définitive, le contingent de véhicules
qui seront vendus par les concessionnaires en 2016 à seulement la
moitié des performances de l’exercice précédent.
Il y a lieu de signaler d’emblée,
que selon les premiers éléments
d’information rendus publics, ce
chiffre global intègre l’ensemble des
gammes proposées sur le marché,
véhicule de tourisme, de transport
de personne et de transport de marchandises. Doit-on penser que les
véhicules industriels, camions de
gros tonnages, engin de travaux
publics ne sont pas concernés par
cette nouvelle disposition ? D’autant
qu’une précédente précision du
ministère du Commerce stipulait que
ces licences excluaient les opérations d’importation de cette dernière
catégorie de véhicules par les entreprises pour leurs besoins propres.
Alignement sur
le marché parallèle
Ceci étant, le seuil de 152 000
véhicules pour 2016 pourra s’avérer suffisant pour couvrir les
besoins pour une période de disponibilité effective ne pouvant intervenir dans le meilleur des cas qu’à
partir du 2e, voire même du 3e trimestre de l’année en cours. Car
au-delà de la période d’examen et
d’étude des dossiers de demande
de licence que déposeront les
concessionnaires, il faudra ajouter
toute la complexité de la nouvelle
procédure d’homologation et d’importation des véhicules prévue par
le nouveau cahier des charges et
qui prendra au minimum 45 jours
ou 2 mois. Et ce n’est qu’une fois le
fameux quitus (ADT) obtenu, que
débutera la troisième étape, à
savoir la commande auprès du
constructeur et l’acheminement des
voitures vers les ports algériens et
qui pourra durer jusqu’à 3 autres
mois, selon les pays d’origine.
Autrement dit, l’on ne pourra s’attendre à voir les showrooms des
concessionnaires se remplir à nouveau qu’au début du second
semestre 2016.
En attendant, la voiture sera
bientôt et de nouveau hissée au
rang de produit de luxe, les tarifs
repartent à la hausse avec des disparités qui ne semblent obéir à
aucun critère objectif, comme une
dépréciation excessive du dinar, ou
une réévaluation inattendue des
devises étrangères. Des majorations qui atteignent chez certains
les 35% alors que chez d’autres,
c’est tout simplement un alignement sur les prix pratiqués par le
marché parallèle, avec jusqu’à 1
000 000 DA d’augmentation pour
des modèles haut de gamme.
Le manque de disponibilité
récurrent et la déstructuration rampante des circuits habituels de distribution et de vente laissent envisager une nouvelle organisation du
secteur avec un repositionnement
attendu des marques en présence.
Tout comme nous rappellerons le
grand retour des réseaux de revendeurs qui avaient flairé la bonne
affaire en faisant main basse sur
les derniers stocks disponibles et
en les proposant actuellement à
des prix bien au-dessus des espérances des clients.
3 millions de ventes en 10 ans
C’est dire que le marché de l’automobile en Algérie amorce un
retour à la case départ, après une
éclaircie qui aura permis en l’espace de 10 ans l’écoulement de plus
de 3 millions de véhicules neufs.
Un retour vers une pénurie chronique et des délais d’attente qui
iront de 3 à 6 mois et plus et un
marché de l’occasion florissant.
Un aperçu des volumes de
vente au cours de la dernière décade (2006 – 2015) révèle une évolution en dents de scie avec un pic de
520 000 ventes réalisées en 2012
et une tendance à la baisse qui
s’est poursuivie d’une manière
régulière. On soulignera aussi que
la suppression du crédit auto en
Volumes réalisés entre 2006 et 2015
-
2006 : 147 370
2007 : 185 000
2008 : 260 000
2009 : 245 000
2010 : 230 000
2011 : 300 000
2012 : 520 000
2013 : 435 000
2014 : 380 000
3
2009 n’aura pas eu l’effet escompté
par le gouvernement qui tablait sur
une chute vertigineuse des ventes.
Bien au contraire, les volumes progressent d’une manière inattendue
dès l’année 2010 avec 300 000 unités vendues. On relèvera que la
marque Renault a largement dominé les ventes avec 458 620 exemplaires suivie de Hyundai avec 364
048 et Peugeot 362 201.
C’est à l’évidence, une crise qui
est bien installée dans la durée et il
faudra attendre l’entrée en production des différents projets d’assemblage annoncés ici et là pour espérer une amélioration sensible du
secteur. Certains verraient bien le
rétablissement des importations
par les particuliers de véhicules de
moins de trois ans d’âge comme
alternative à cette mauvaise passe
et surtout au diktat des revendeurs
et des seigneurs du marché de l’occasion.
B. Bellil
- 2015 : 270 000
Total sur 10 ans : 2 972 370 ventes.
Les 5 premières marques
sur le marché (2006 – 2015) :
1/ Renault : 458 620
2/ Hyundai : 364 048
3/ Peugeot : 362 201
4/ Dacia : 266 920
5/ Toyota : 260 712.
Bélaïb : «les prix du ciment vont bientôt se stabiliser»
LES GROSSISTES DE SMAR BÉNÉFICIERONT D’UN NOUVEL ESPACE
Le ministre du Commerce a
confirmé hier la flambée des prix
de
certains
matériaux
de
construction à l’image du ciment
et du rond à béton. Des augmentations qui sont dues, selon lui,
au fait que l’importation de ces
produits sera désormais gérée
par des licences, ce qui pousse
certains opérateurs véreux à faire
dans l’anticipation.
Younès Djama - Alger (Le Soir) «Beaucoup (d’opérateurs) qui ont importé ou
qui s’apprêtent à réaliser des opérations
d’importation sous l’ancien régime, ont estimé que cette mesure (licences d’importation)
allait momentanément provoquer une perturbation sur le marché et ont commencé à anticiper par des augmentations des prix», a
signalé Bakhti Bélaïb qui se dit confiant quant
à voir les prix se stabiliser bientôt puisque, at-il dit, le dispositif des licences concernant
ces deux produits (ciment, rond à béton) sera
opérationnel avant la fin de ce mois.
L’autre facteur qui a aussi déclenché la
hausse des prix du ciment (de l’ordre de
900DA le sac) a trait à l’arrêt technique de
trois cimenteries publiques, a encore signalé
le ministre qui était l’invité de l’Union générale des commerçants et artisans algériens
(UGCAA).
D’autre part, Bélaïb a déclaré que le
recours à l’endettement extérieur même s’il
n’est pas un mauvais choix, n’est pas à
l’ordre du jour du gouvernement, tout en
assurant que l’Algérie ne connaît pas une
crise financière importante qui l’inciterait, en
tout cas, à recourir à cette option.
D’autre part, le ministre a annoncé que
les autorités publiques envisagent le déplacement le «plus rapidement possible» des
grossistes du marché de gros de Smar au
niveau d’un espace qui corresponde le
mieux à l’exercice de cette activité, aujourd’hui que celle-ci y est devenue largement
difficile. Ce lieu, qui devrait accueillir 1 000
locaux, reste à identifier, a indiqué le ministre
du Commerce qui annonce une visite prochainement qu’il effectuera en compagnie du
wali d’Alger sur les lieux pour faire un travail
de prospection.
Le marché de gros de Smar fournit, pour
rappel, pour plus de 70% des besoins nationaux en divers produits agroalimentaires.
C’est donc logiquement qu’il revêt une
importance capitale pour les autorités,
comme le souligne Bélaïb pour qui l’activité
de grossiste est essentielle dans l’organisation du marché et de sa régulation.
La démarche des grossistes de Smar est
d’autant plus légitime aux yeux du ministre,
qu’ils se déclarent disposés à participer au
financement du nouvel espace, pour lequel
un délai de 6 mois a été fixé. «Nous pensons
organiser une visite avec les autorités
locales et le wali d’Alger la semaine à venir
ou celle d’après, pour encore discuter
davantage avec les concernés à propos de
ce projet et comment ils comptent participer
à son financement», a avisé le ministre qui
annonce, dans la foulée, que la même
démarche sera engagée avec les commerçants dans les autres wilayas où les conditions d’exercice de cette activité sont jugées
difficiles.
A propos des marchés informels, Bélaïb a
imputé l’apparition récurrente de ce phéno-
mène à des contraintes excessives de l’environnement, ajoutant que les pouvoirs publics
sont en train d’agir sur la réglementation de
façon «à ce qu’elle soit adaptée à la réalité
et qu’elle ne doive pas exercer des
contraintes» pour l’exercice des activités
économiques. «Nous sommes également en
train d’agir pour bancariser les avoirs qui ne
le sont pas et inciter les opérateurs informels
à s’intégrer dans la sphère formelle», a souligné le ministre qui rappelle que le gouvernement a entrepris certaines mesures d’incitation à l’exemple de la facilitation de l’opération de retrait du registre de commerce et
l’adoucissement du régime fiscal.
Y. D.
La main-d’œuvre qualifiée fait défaut
PROJETS DE BTPH
Pour le vice-président de la Confédération nationale du BTPH, plusieurs projets nationaux auraient pu
être réalisés par des Algériens. Seule entrave : le
manque flagrant de la main-d’œuvre qualifiée.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) Nombre de projets auraient pu
être réalisés par des Algériens,
estime Amar Yahiaoui. Pour lui,
seuls les projets les «plus importants» nécessitent de faire appel
à la main-d’œuvre spécialisée
étrangère.
Il reconnaît toutefois, que le
secteur du BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique)
enregistre un manque flagrant
de main-d’œuvre. Il cite à titre
d’exemple le secteur du bâtiment où «les gens ont tendance
à fuir ces métiers car ce sont des
métiers difficiles». «Aujourd’hui,
il est difficile de trouver un coffreur, un maçon ou encore un
ferrailleur», dit-il. Le vice-président de la Confédération nationale du BTPH affirme qu’une
solution à ce problème a été
déjà suggérée. «Nous avons
proposé de mieux rémunérer
cette main-d’œuvre qualifiée.
Seulement, la payer convenablement nécessite de rehausser
le prix du mètre carré dans le
bâtiment». Ainsi poursuit-il,
«nous nous retrouvons face à un
cercle vicieux».
Intervenant hier à l’ouverture
du 3e Salon national de la formation continue, de la formation par
apprentissage et du recrutement
par alternance, Amar Yahiaoui
insiste sur la nécessité de la for-
mation du personnel des entreprises. Selon lui, une entreprise
sans personnel formé ne peut
rivaliser avec la concurrence
mondiale. «La formation s’impose aussi dans la conversion du
personnel pour certaines entreprises», ajoute-t-il.
Du même avis, le directeur
des études au Fnac (Fonds
national de développement de la
formation continue et de l’apprentissage), Amine Bendali,
assure que la certification oblige
les entreprises à « faire évoluer»
la formation. Aujourd’hui, «la formation ne peut se faire pleinement que si le contexte de l’entreprise est traduit dans le
contexte concurrentiel. Nous
allons vers cette concurrence où
la solution/formation aura son
plein sens», dit-il. Tenu au Palais
de la culture à Alger, le Salon
national de la formation continue, de la formation par apprentissage et du recrutement par
alternance se poursuivra jusqu’à
demain. Dans sa troisième édition, cette initiative a été placée
sous la thématique de «La formation professionnelle par
apprentissage et par alternance,
ses apports et ses enjeux pour
les entreprises». Des conférences et tables rondes autour
des dispositifs, règlements, fiscalités, programmes de formations continues et autres thèmes
seront organisées en marge de
ce rendez-vous professionnel.
«Le salon est une opportunité
pour développer les partenariats
entre les entreprises, les écoles
et instituts de formation», souligne le commissaire du salon, Dr
Ali Belkhiri.
Ry. N.
«C’est la montagne qui accouche d’une souris»
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
MOHAMED NEBOU À PROPOS DE LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION :
année-là et jusqu’à ce jour, le
système établi n’a jamais cessé
ses violences constitutionnelles
contre le peuple algérien et
toutes les Constitutions qui se
sont succédé ont été imposées
au peuple qui n’a jamais participé à l’élaboration du texte fondamental du pays, texte qui dans
des pays qui se respectent politiquement constitue un pacte politique et social qui consacre les
droits et les devoirs des citoyens,
qui organise les pouvoirs et définit les relations qui les relient».
Evoquant l’actuel projet de
Constitution, l’orateur le qualifie
comme n’étant qu’une séquence
de la série de ce qui a été appelé
Mohamed Nebou, premier secrétaire du FFS
«le Printemps arabe», il y a cinq
ans de cela, le système avait
promis la mise en place d’une
Constitution qui consacrerait une
véritable démocratie qui garantirait les droits et les libertés mais
«la montagne n’a fait qu’accoucher d’une souris».
Interrogé sur le déroulement
des dernières élections sénatoriales, Nebou dira «la corruption
est partout, c’est pourquoi nous
œuvrons pour l’établissement
d’un Etat de droit». Au sujet de la
guéguerre que se livrent certains
porte-voix de partis, Mohamed
Nebou fait preuve de discernement «il faut réhabiliter le politique, et se consacrer aux
grandes priorités de l’heure».
Karim O.
DJABALLAH À PROPOS DU PROJET DE RÉVISION
CONSTITUTIONNELLE :
«C’est une rupture avec l’Histoire,
avec la religion…»
Le projet de révision constitutionnelle est «une rupture avec l’Histoire,
une rupture avec les constantes de la
nation, une rupture avec la religion».
C’est ce que le président du Parti de
la justice et du développement (PJD),
Abdallah Djaballah, déclarait hier au
forum du quotidien arabophone El
Hiwar.
Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) Une rupture, un déphasage que le dirigeant
du PJD a constaté tant dans le préambule
que dans les autres chapitres du projet de
texte fondamental, adopté récemment en
Conseil des ministres.
Selon Abdallah Djaballah, le projet de
révision comporte quelque «127 dysfonctionnements, peut-être même 140 si on devait
entrer dans le détail». Ainsi, le dirigeant du
PJD qui ira jusqu’à déceler des inspirations
laïcistes dans la terminologie adoptée, la philosophie, les dispositions du préambule
divergent avec la religion de la nation qu’est
l’Islam et avec sa langue qu’est l’arabe, voire
avec la Déclaration du 1er Novembre.
De fait, le président du PJD diagnostiquera plusieurs «lacunes» uniquement dans le
préambule, concernant notamment l’absence de cadre de référence, la non-définition de
la nature de la responsabilité de l’Etat, l’imprécision sur la nature du régime politique
n’est pas précisée… Tout en agréant le statut
de langue nationale et officielle conféré à
tamazight, Abdallah Djaballah considérera
néanmoins que le choix de la transcription
latine favorisera de facto la prééminence de
la langue française.
De même, le président du PJD observera
moult omissions, incohérences en ce qui
concerne les principes fondamentaux, les
droits et libertés…
De même qu’il constate la prééminence
du pouvoir exécutif, en fait celle du président
de la République sur les deux autres pouvoirs que sont le législatif et le judiciaire, ces
deux derniers pouvoirs étant davantage «des
fonctions».
Photos : NewPress
Le regroupement a commencé par la présentation d’un film
documentaire sur la carrière et le
parcours politique de feu AïtAhmed, qui ont marqué l’histoire
récente de l’Algérie, avant la
Révolution du 1er-Novembre
1954, pendant et après le recouvrement de l’indépendance, un
film qui a rappelé ses prises de
position sur les grands événements qu’a connus le pays
notamment ceux de 1963, sur le
«coup d’Etat» de 1965 et les
causes qui l’ont suscité, sur l’arrêt du processus électoral de
janvier 1991 et ses conséquences.
Prenant ensuite la parole
devant une salle archi-comble,
Nebou Mohamed a commencé
par rappeler la voie tracée par le
fondateur du FFS, à savoir «la
construction d’une Algérie libre
et démocratique régie par l’Etat
de droit, ce qui était le rêve de
tous les martyrs».
L’orateur commence par rappeler que «le système qui s’est
accaparé du pouvoir en 1962
avait brisé ce rêve et la création
du FFS n’a été que la réaction de
l’assassinat de la Révolution» en
faisant référence à des paroles
prêtées à feu Mohamed Boudiaf,
compagnon d’armes de Aït
Ahmed.
Nebou poursuit en rappelant
aussi que «la création du FFS a
été aussi une réaction face à la
«violence constitutionnalisée»
commise par le système mis en
place, après l’adoption par
l’Assemblée constituante, élue
en 1963, d’une Constitution
émanant de la volonté populaire».
Et le premier secrétaire du
FFS d’ajouter : «Depuis cette
Photos : NewPress
Mohamed Nebou, premier secrétaire du FFS, assisté
des présidents des fédérations de Aïn-Defla, de TiziOuzou et de Sidi-Bel-Abbès, a animé hier en milieu de
matinée, dans la bibliothèque communale de Aïn-Defla, le
premier congrès de Fédération qui sera suivi, dit-on, par
d’autres congrès de ce genre, à travers les différentes
régions du pays.
Abdallah Djaballah sera également critique concernant l’absence de contrôle effectif, le rôle des instances consultatives…
En somme, le projet de révision constitutionnelle n’agrée pas le président du PJD,
appréhendant «un avenir très sombre».
C. B.
Abdallah Djaballah, président du PJD.
Djaâboub demeure 1 vice-président
MOUVEMENT DE LA SOCIÉTÉ POUR LA PAIX
er
estimant que «tout se discute au
sein des instances du parti».
Djaâboub, pour sa part, a pris le
soin de ne pas traiter du sujet
avec les gens des médias,
comme pour réduire le fait à une
simple question organique et
qu’il ne méritait pas les extrapolations qui lui ont été déjà faites.
Par ailleurs, le conseil consultatif du MSP a fait sienne la position déjà affichée par son président, à savoir le rejet du projet de
révision de la Constitution que le
Conseil des ministres a entériné
la semaine écoulée. Il s’est, seulement, félicité, de l’officialisation
de la langue amazighe, même si
Photo : DR
Hachemi Djaâboub restera à son poste de premier président du MSP. Les membres du conseil consultatif national du mouvement ont, en effet, opposé un niet à sa
demande de démission formulée il y a quelques jours.
M. Kebci - Alger (Le Soir) C’est là, d’ailleurs, la résolution
phare de cette session ordinaire,
la sixième de cette instance du
parti, et dont Abderezzak Mokri a
fait lecture, hier samedi, à la fin
de ses travaux.
Pour le président du MSP,
l’ex-ministre du Commerce
demeurera son tout premier
adjoint, du moins jusqu’à la prochaine session ordinaire du
conseil consultatif qui lui a
concédé cette longue période de
réflexion pour revoir sa décision
de se décharger de ses fonctions. «Nous ne sommes pas
une caserne», a affirmé Mokri,
4
Mokri s’est interrogé sur «les
arrière-pensées
politiciennes
ayant motivé cette démarche».
Le président du MSP n’a pas
manqué de prédire une année
2016 très difficile durant laquelle
seul le peuple sera le grand perdant. Il a invité, pour ce faire, les
Hachemi Djaâboub.
militants du mouvement à
accompagner le peuple dans
cette dure épreuve en perspective, à être son protecteur. Un
peuple qui, a-t-il tenu à dire,
commencera bientôt à comprendre tout le sens des chiffres
et des indicateurs alarmants»
quant à la situation économique
et financière du pays. Car, même
si, a-t-il précisé, seul le pouvoir
est responsable de cette situation, «nous avons le devoir de
faire face du mieux que nous le
pouvons afin d’atténuer les effets
de la crise qui s’annonce».
D’ailleurs, le plan d’action du
mouvement pour l’année en
cours adopté à l’occasion, s’inspire de cette nécessité d’accompagner, d’assister et d’écouter le
petit peuple.
M. K.
Le Soir
d’Algérie
Actualité
«L’Algérie est un bateau ivre»
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
LOUISA HANOUNE EN MEETING À ALGER :
Abla Chérif - Alger (Le Soir) L’assistance est suspendue à ses
lèvres. Chaque mot qui sort provoque un hochement de tête,
signe de consentement, des
applaudissements ou des flottements d’un drapeau national qui
recouvre tel un drap cinq dames
âgées assises au premier rang de
la salle.
Une salle pleine où se mêlent,
sans détonner, des jeunes, des
femmes et des hommes mûrs. Ils
sont tous militants ou sympathisants du parti d’«El-Fehla»
comme aime à la dénommer ce
jeune d’El-Harrach. Il explique sa
présence : «J’étais chômeur, on
m’a conseillé d’aller la voir, je
vous assure qu’elle m’a reçu et
elle a tout fait pour me trouver un
travail. Aujourd’hui, je suis actif.
Elle ne rejette personne et s’échine à trouver une solution aux problèmes qu’on lui pose. Elle fait
tout pour aider les gens.»
Un de ses amis poursuit : «On
aime son franc-parler, elle dit ce
que nous ne pouvons pas dire
aux gens du pouvoir, elle est dans
le vrai.» Parmi le public, on note la
présence de Khalida Toumi et
Zohra Drif. Des citoyens défilent
pour avoir l’honneur d’embrasser
ou de saluer la moudjahida.
Certains veulent immortaliser le
moment en prenant des photos.
Egalement présents, des respon-
sables de la garde communale et
des syndicalistes.
Vers 11h, Louisa fait son
entrée sous un tonnerre d’applaudissements et de youyous. Elle
entre dans le vif du sujet sans trop
attendre. «Nous sommes en état
d’alerte maximum car l’Algérie est
entrée dans une zone de très
haute turbulence. Pour cette raison, nous avons décidé de sortir
sur le terrain, de multiplier le travail de proximité et les activités
populaires.» Le silence est total.
Tous écoutent. L’oratrice est en
verve. Elle explique que dans le
pays, la ligne de démarcation
n’est plus ce qu’elle était auparavant.
Elle n’est plus «idéologique»,
dit-elle, mais «patriotique». Elle
martèle : «La situation est très
dangereuse et ces dangers sont
davantage internes qu’externes.»
La crise pétrolière, l’austérité, la
loi de finances 2016, la déliquescence des institutions «qui ont
ouvert une guerre contre tous les
Algériens» et surtout la «présence
des néo-harkis, de cette maffia
qui veut s’emparer du pouvoir
menacent l’Algérie.»
«On nous demande de nous
taire parce que le prix du pétrole
est en chute libre et que nous
sommes en crise mais nous ne
nous tairons pas car il y a des
solutions et de l’argent qui ne va
Photo : Samir Sid
Sortie publique réussie pour Louisa Hanoune. A l’heure
où elle fait l’objet d’attaques multiples nées de ses dernières prises de position, la pasionaria du monde politique algérien a enflammé le public lors d’un meeting
animé hier au cinéma Sierra Maestra de Sidi M’hamed. Le
moment est venu, dit-elle, de passer à l’offensive pour
sauver l’Algérie qui «ressemble aujourd’hui à un bateau
ivre».
Louisa Hanoune, SG du PT.
malheureusement pas dans la
poche des travailleurs.» Elle
marque un court instant de silence, parcourt la salle du regard
puis raconte : «Je me suis rendue
dans un marché ce week-end.
Avec stupeur, j’ai appris que les
augmentations des prix des
légumes ont atteint les 60%, parfois 100%. Même l’Égypte et la
Tunisie n’ont pas connu cette
situation lors des moments qui ont
précédé la chute de Moubarak et
de Ben Ali (…) Nous ne nous tairons pas.» La salle réagit, applaudissements fournis.
Louisa Hanoune insiste sur
cette colère populaire qui commence à se faire ressentir «non
pas à cause du Parti des travailleurs, mais en raison de cette
loi de finances (…)» Allusion aux
attaques dont elle fait l’objet
depuis un moment. L’assistance
se lève et scande le nom de
Louisa. Très vite, elle revient au
sujet, à la «maffia qui utilise son
poste pour mener des campagnes, provoquer parce que
nous avons dit la vérité au peuple.
C’est cette maffia qui a ouvert
la porte de l’enfer aux Algériens».
Elle met l’accent sur ce «pouvoir
parallèle qui gouverne et qui veut
actuellement s’emparer de tout ce
qui reste et transférer ces biens à
l’étranger, ce sont nos biens».
La foule s’enflamme carrément
et il faudra à l’oratrice un moment
avant de pouvoir poursuivre.
Cette fois, elle s’attaque à
Haddad, le président de FCE, qui
a récemment «demandé un prêt
de 1 milliard 600 millions de dol-
sont pas représentés au sein de
ce Parlement de minorité et qui
veut être représentatif des 38 millions d’Algériens».
Ghouini appelle cependant le
pouvoir à consulter l’opposition
afin de trouver une solution et
aller vers un dialogue consensuel
pour tracer une feuille de route
commune «avant qu’il ne soit trop
tard».
Le SG d’El Islah n’a pas manqué de tirer aussi sur la loi de
finances de 2016. Selon lui, ce
n’est pas aux Algériens de payer
la mauvaise gestion du gouvernement. «Ce gouvernement a
échoué à réaliser un saut économique et refuse depuis deux ans
d’aller présenter son bilan au
Parlement, ce gouvernement doit
quitter le pouvoir mais avant, il
5
lars à la Banque d’Algérie.
Comment oser faire cela en ce
moment d’austérité ? Cet argent
appartient
aux
Algériens».
Lorsqu’elle pose la question de
savoir si «nous devons nous taire
devant de telles dérives», elle
déclenche à nouveau l’assistance
qui jure de ne pas «laisser faire
cette maffia».
«Oui, c’est un pouvoir parallèle
et en voici une preuve.» Elle
explique : il y a quelques jours, le
Conseil des ministres a publié en
début de matinée un communiqué
annonçant l’adoption du texte portant sur la révision constitutionnelle dans son intégralité, c'est-àdire sans aucune modification.
Le soir même, une dépêche de
l’APS, l’agence officielle algérienne, annonce à son tour qu’une
source autorisée à la présidence
indique qu’il y a eu modification
de l’article 51 concernant la candidature à la présidence des binationaux.
«Qui est cette source qui parle
au nom de la présidence ? Il existe donc bien un Conseil des
ministres officiel qui agit le jour, et
un autre qui agit dans l’ombre, la
nuit. Quelle image hideuse renvoyons-nous à l’étranger…»
La responsable du PT maintient son point de vue. Si le
Président Bouteflika était informé
de tous ces faits, il aurait inversé
les équilibres, affirme-t-elle. «Les
responsables de cette situation
doivent rendre des comptes à
présent. Nous avons décidé de
laver notre honneur (…)». La
foule est surchauffée. Toute la
salle est debout : «A bas la maffia !»
A. C.
L’opposition prépare un Mazafran II
SA DATE SERA FIXÉE CE JEUDI
Salima Akkouche - Alger (Le
Soir) - Prévue initialement pour
hier, les partis de l’opposition ont
finalement reporté leur réunion à
jeudi prochain. C’est ce qu’a indiqué hier Filali Ghouini, le SG d’El
Islah, qui devait abriter cette
réunion en son siège.
Les membres de l’Icso vont
fixer la date du prochain sommet
de l’opposition, le Mazafran II,
après celui tenu le 10 juin 2014.
«Les partis de l’Icso vont se réunir
au siège d’El Islah, jeudi prochain,
pour décider du second sommet
de l’opposition», a déclaré, hier, le
SG du parti lors d’une conférence
de presse.
Pour rappel, l’acte II de la
conférence de Zeralda devait se
tenir avant la fin de 2015 avant
qu’il ne soit reporté pour ce début
de l’année.
Par ailleurs, évoquant le projet
de la nouvelle Constitution, le SG
d’El Islah estime que le pouvoir a
échoué de réaliser une réforme
politique profonde comme cela a
été promis. L’opposition, dit-il, n’a
pas été consultée et «aujourd’hui,
on veut la faire participer avec
effet rétroactif pour enrichir ce
projet en demandant notre avis
sur l’officialisation de la langue
amazighe ou la limitation de mandat». Or, dit-il, ce projet est loin de
répondre à la demande de l’opposion qui consiste à aller vers un
consensus national.
«Ce projet est venu pour sortir
le pouvoir de sa crise interne
entre deux clans qui, en raison de
leur incapacité de trouver une
issue, ont présenté ce projet à
sens unique de post-Bouteflika»,
estime-t-il.
D’ailleurs, Ghouini ne présage
pas une longue vie à la nouvelle
Constitution, puisque, argumentet-il, c’est une Constitution de
conjoncture et non d’Etat.
Le Président, poursuit-il, n’a
respecté aucun des engagements
tenus lors du fameux discours du
11 avril 2011. «Nous sommes en
face d’un blocus qu’ils ne peuvent
plus cacher», dit l’intervenant.
Il s’interroge également sur le
choix de son adoption par voie
référendaire. Selon lui, l’assemblée «ne bénéficie d’aucune crédibilité, 18 millions d’Algériens ne
Photo : Samir Sid
Les partis de l’opposition réunis au sein de l’Instance
de concertation et de suivi de l’opposition (Icso) se réuniront ce jeudi au siège du parti El Islah, à Alger. A l’ordre du
jour : fixer la date de leur prochaine conférence nationale,
le Mazafran II.
doit être jugé», a indiqué l’homme
politique, qui est quasi sûr que le
pouvoir ne va pas tarder à présenter la loi de finances complémentaire pour 2016.
«Nous ne pouvons pas échapper à une LFC 2016, pour imposer de nouvelles taxes aux
Algériens, parce qu’ils n’ont pas
d’autres alternatives», prévoit-il.
S. A.
Les partis de l’opposition vont se réunir pour décider du second sommet.
«Nous devrons nous inscrire dans
la dynamique de l’officialisation
de la langue amazighe»
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
6
SI EL HACHEMI ASSAD, SG DU HAUT-COMMISSARIAT À L’AMAZIGHITÉ :
Yennayer 2966 portera désormais la marque
de l’officialisation de tamazight, langue nationale et officielle dans la nouvelle Constitution.
C’est pourquoi cet événement, quoique notable
les années précédentes, s’est vu conférer une
importance toute particulière pour nombre de
raisons, politiques bien sûr mais surtout du fait
de son impact dans la société qui a donné la
forte impression de récupérer son dû trop
longtemps discriminé et en faire étalage dans
l’ensemble des régions. Le sentiment de fierté
est évident dans les fêtes organisées en cette
veille du 1er Yennayer 2966 correspondant au 12
janvier 2016. Cette ambiance très colorée qui a
réuni autour de plats typiquement amazighs
aura donc marqué les esprits et redonné l’espoir dans le pan d’identité retrouvée.
Tribune officielle de ces manifestations
populaires, le Palais de la culture a vu converger des personnalités publiques dans ses halls
peuplés de troupes culturelles, lycéens, de
simples curieux et même les enfants des
crèches (porte-flambeaux futurs de cet héritage, diront certains) jalousement encadrés par
toutes leurs expressions amazighes dans
les grands événements culturels dans le
pays et à l’étranger.
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Photo : DR
Le Soir d’Algérie : Un premier bilan ?
Si El Hachemi Assad : Le dîner lundi
au centre familial de Ben Aknoun, outre le
caractère symbolique de par l’histoire de
cette structure, a été un moment de grande convivialité et une escale importante
dans le programme des festivités de
Yennayer cette année et en même temps
signifie notre reconnaissance aux institutions de l’Etat qui se sont impliquées pour
sa réussite et dans l’évolution du dossier
de l’amazighité, nous citerons la ministre
de l’Education nationale. Tamazight à
l’école était dans 11 wilayas en 2014 pour
passer à 22 depuis l’année passée.
L’événement aussi c’est l’installation de la
commission mixte HCA-ministère de
l’Education nationale depuis la signature
du protocole d’accord le 21 février 2015. Il
est ainsi instauré une relation de partenariat dont le but est la prise en charge les
problèmes pédagogiques et socioprofessionnels des enseignants. Nous sommes
aujourd’hui dans une stratégie d’enseignement de tamazight à l’école par
étapes. Avec le ministère du Travail et de
l’Emploi, des sessions de formation ont
été dispensées aux agents de la Cnas
pour faciliter leur communication avec la
clientèle amazighe de la Caisse nationale
des retraites. C’est là une initiative inédite
il faut le dire. Avec l’association Iqra des
cours d’alphabétisation seront dispensés
dans 9 wilayas. Elle s’ajoute d’ailleurs à
une autre, à savoir la mise sur pied d’une
statue de Massinissa en collaboration
avec l’APC d’Alger-Centre qui sera érigée
à la place El Fouara, à l’entrée du tunnel
leurs puéricultrices durant presque une semaine. En ce mardi 12 janvier, c’est donc le baisser
de rideau sur cet événement célébré très officiellement partout dans le pays.
Finie la fête, l’heure et aux bilans et surtout
place à l’avenir. Plutôt que de prendre le risque
d’être trop disert sur le sujet, nous nous
sommes rapprochés du premier concerné au
niveau du Haut-Commissariat à l’amazighité
(HCA), en l’occurrence Si El Hachemi Assad
qui a bien voulu répondre à nos questions pour
le Soir d’Algérie.
des facultés. L’APC assurera également
les frais d’aménagement du site et la fabrication du monument. C’est là un geste fort
que je veux signaler. Sur un autre plan,
j’aimerais rappeler l’effort fait pour l’ouverture d’un fil APS en tamazight depuis avril
2015. Nous encadrons l’équipe rédactionnelle chargée de la traduction vers tamazight. Très prochainement un web-magazine sera ouvert dans ce cadre de partenariat HCA-APS.
Qu’en est-il de l’accord-cadre avec
le ministère de la Culture ?
Le protocole d’accord de ce mardi 12
janvier implique la prise en charge du programme éditorial du HCA par le ministère
de la Culture. C’est un moyen de mettre
en pratique la constitutionnalisation de
tamazight langue officielle à travers le
développement de la traduction, la prise
en charge des activités artistiques dans
Il est question du lancement d’un
clavier en tamazight…
Le «clavier Azul» conçu en collaboration HCA-BMS informatique vient après le
lancement de l’application Azul qui donnera la tablette Azul Pad. Le prototype a été
présenté à l’occasion de Yennayer mais
sa fabrication se fera ultérieurement. Il
peut intéresser les entreprises de production de matériels informatiques. Je voudrais insister sur le fait que ce clavier est
réalisé par des compétences algériennes.
L’avenir ?
Nous devrons nous inscrire dans la
dynamique de l’officialisation de tamazight
sur tout le territoire national avec le nouvel
Propos recueillis par
Brahim Taouchichet
instrument
institutionnel
qui
est
l’Académie qui sera sous l’égide du HCA
car c’est son projet dans l’ambition d’être
un outil fédérateur de toutes les compétences algériennes d’ici et de l’étranger.
Quant à la question de la graphie, il ne
faut pas se précipiter et travailler dans la
concertation. Pour 2016, il conviendra de
réaménager un certain nombre de textes
juridiques parlant de l’enseignement de
tamazight à la faveur de la nouvelle donne
induite par la nouvelle Constitution. Il me
semble qu’il faut sans tarder prendre en
charge la révision de la loi d’orientation de
l’éducation nationale pour plus de visibilité
du dossier de l’amazighité qui doit évoluer
déjà à l’école.
B. T.
Le clavier Azul
Le clavier Azul est le produit d’un partenariat HCA-BMS informatique, jeune entreprise, propriété de deux frères tous deux
ingénieurs dans la branche et dont l’aîné
des Ould Oulhadj réside aux Etats-Unis.
Le directeur Karim nous explique qu’il
faut d’abord obtenir l’homologation du
produit puis penser à sa production en
série en Chine dans un premier temps et
plus tard en Algérie par la mise en place
d’une unité de montage. Au début, il sera
proposé aux entreprises, administrations
et écoles. Il sera compatible Windows
puis sera étendu au Macintosh. Le proto-
type est fabriqué entièrement aux USA
(Californie). Mis sur le marché algérien il
coûterait entre 800 et 1000 DA. Mais on
n’en est pas là. En Azerty ou Querty, sa
nouveauté est dans la disposition des
touches (leur nombre reste le même que
pour les autres claviers) qui comportent
les caractères latins et tifinaghs. Intégré
dans le système d’exploitation, on peut
opter pour la langue de travail, en bas à
gauche de l’écran : arabe, français ou
tamazight et écrire directement. Il
convient de noter que le clavier tamazight
existe au Maroc, mais en virtuel.
Le Soir
d’Algérie
Chlef, ville asphyxiée
Régions
CIRCULATION AUTOMOBILE
Le nouveau plan de circulation, mis en place avec
beaucoup d'espoir, a montré ses limites
Les automobilistes ont exprimé
leur grande satisfaction pour l'implantation de huit feux de signalisation. Mais force est de se rendre
à l'évidence que le constat n'est
pas à la hauteur des ambitions des
décideurs. Tous les trottoirs ne
sont pas libérés et les piétons slaloment entre des escaliers qui
débordent presque la chaussée et
les vendeurs de l'informel pour se
rabattre sur la route et gêner le
mouvement des véhicules.
Les nerfs sont à fleur de peau
et les mots «gentils» fusent entre
les conducteurs, à l'image de ce
transporteur qui a tenté d'écraser
un automobiliste suite à une altercation en rapport à un trafic loin
d'être fluide.
L'exaspération est amplifiée
par la douceur du climat qui incite
les citoyens à se rendre au
centre-ville, faute de lieux de
détente et de structures culturelles
qui représentent pour eux un véritable repoussoir lié au manque de
compétence des gestionnaires de
ces lieux et l'absence de créations
culturelles dignes de ce nom.
Toujours en ce qui concerne la
dégradation du cadre de vie, en
plus de l'insalubrité et de l'incivisme, le problème du stationnement
se pose avec acuité. Les fonctionnaires doivent se lever très tôt
pour pouvoir prétendre à une
place de stationnement. Cela est
dû au manque de places pour se
garer.
Certains parkings de cités sont
squattés au détriment des vrais
bénéficiaires. L'indiscipline aidant,
certains automobilistes n'hésitent
pas à stationner devant des
garages de particuliers, ignorant
royalement la mention d'interdiction
placardée sur les murs de ces habitations et l'amende de 2 000 à 4 000
DA prévue pour cette infraction.
Des commerçants poussent
l'audace jusqu'à entreposer toutes
sortes d'objets comme des
cageots, des chaises et même des
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
poutres sur la chaussée pour permettre aux camionnettes de pouvoir leur livrer leurs marchandises.
La police ne cesse de verbaliser et poser des sabots mais en
vain. Le problème reste entier.
Un début de solution semble
se dessiner avec l'édification d'un
parking à cinq étages entièrement métallique implanté à côté
du
centre
Larbi-Tébessi.
L'entreprise de réalisation a été
désignée en 2010. L'étude et le
suivi ont été confiés à un bureau
d'Alger pour un montant de 1,2
milliard de centimes. Le coût de
ce projet s'élève à 40 milliards de
centimes assuré sur le budget de
la wilaya. Le taux d’avancement
est de 15% seulement.
7
Deux autres investisseurs privés projettent de construire chacun un parking pour 300 véhicules. Les bureaux d'étude sont
étrangers.
Les citoyens souhaiteraient le
dédoublement du pont de Zeboudj
qui a été ébranlé par le séisme de
1980 et le stationnement d'un seul
côté pour libérer une voie.
Une trémie, au niveau du commissariat central et une autre au
niveau de la station Boudjemaâ
soulageraient
la
circulation.
D'aucuns préconisent la décentralisation des administrations vers
les sites et le recouvrement de
l'oued Tsighaout par une voie
carossable.
Medjdoub Ali
Colère des clients de la Cnep
Les clients et les usagers de la
Caisse nationale d’épargne et prévoyance Cnep ont remarqué, ces
derniers temps, des chaînes interminables devant les préposés aux
guichets.
Cette institution financière implantée à
Aïn Beïda, depuis plus de quarante ans,
continue à avoir le statut de «SDF» sachant
que cette banque a changé plusieurs fois de
domicile à la recherche de locaux pouvant
abriter ses services.
Ces derniers mois, en plus de l’exiguïté
des locaux, cette institution connaît des
chaînes interminables devant les préposés
aux guichets, ceci s'explique par le manque
de personnel, un motif peu convaincant,
selon certains habitués des lieux, nous
avons appris que la Caisse a libéré 6 travailleurs partis à la retraite sans que ces
derniers soient remplacés.
Selon des sources concordantes, notre
journal a appris que la succursale de la
Cnep implantée à Constantine ignore totalement les difficultés vécues par l'agence
de Aïn Beida, sinon comment expliquer
cette situation qui ne fait que durer et, par
conséquent, ce sont des dizaines de milliers de clients qui sont sanctionnés par une
OUED SBAÂ
(SIDI-BEL-ABBÈS)
Un blessé dans
l’explosion d’une
bombe artisanale
Le week-end dernier, une bombe artisanale enfouie, il est certain par des terroristes auparavant, a explosé au passage de militaires, dans le lieudit Koudiat
Ermel, dans la commune de Oued Sbaâ,
dans le sud de la wilaya de Sidi-BelAbbès, blessant sérieusement un des
éléments.
Ce dernier a été évacué vers une
structure spécialisée. L’engin a explosé
alors que les militaires procédaient à des
patrouilles ordinaires dans cette région
fortement boisée.
Il y a lieu de souligner que malgré la
sécurité qui prévaut actuellement dans
ces zones enclavées, grâce à la persévérance des services de sécurité, ces derniers n’ont pas baissé de leur vigilance, et
ce, pour parer à tout imprévu.
A. M.
AÏN BEÏDA (OUM-EL-BOUAGHI)
bévue de gestion qui n'est pas la leur.
Les usagers, dont le nombre dépasse de loin
les 30 000, se demandent si les responsables de la Direction nationale sont au courant, une réponse difficile à croire du
moment que les institutions financières ne
cessent de multiplier leurs agences à travers
le territoire national pour se rapprocher
davantage du client qui est leur raison d’être.
Pour l'agence de Aïn Beida dont il y a
une particularité qui semble échapper aux
premiers responsables du secteur, cette
agence a, depuis sa création qui remonte à
plusieurs décennies, fait office de locataire
auprès des particuliers changeant à chaque
fois de coins au grand dam de ses clients.
Les mêmes sources nous font savoir que
le dernier locataire a carrément mis en
demeure la Caisse pour libérer les lieux au
motif de l'expiration du contrat de bail, ceci
dénote aussi la négligence des responsables régionaux qui ne suivent pas la gestion du contrat qui lie les deux parties.
Pour revenir au phénomène des effectifs,
nos sources nous informent qu'en plus de 6
agents de la Cnep partis à la retraite et une
autre personne qui a tiré sa révérence n'ont
pas été remplacées, ce qui a créé des
chaînes interminables devant les deux seuls
préposés qui n'arrivent pas à honorer
convenablement leurs clients avec, en plus ,
une marge d'erreurs plus élevée.
Des dizaines de clients que nous avons
rencontrés agglutinés autour des guichets
nous ont exprimé leur souhait de voir cette
agence reprendre du service avec un effectif
à même de répondre à toutes les sollicitations des usagers comme par le passé où le
client ne met pas plus d'un quart d'heure
pour être loyalement et royalement servi par
un personnel professionnel, respectable et
respectueux.
N'est-il pas plus judicieux d'acquérir carrément des locaux qui seront un patrimoine
propre à la Cnep et éviter la location qui
coûte sûrement beaucoup d'argent et par làmême habituer le client, ce client qui a choisi la Cnep pour déposer ses économies et
gérer ses affaires ne mérite-t-il pas mieux ?
Pourtant, la Cnep a toutes les possibilités
de stabiliser et son personnel et ses 25 000
usagers, dont le nombre ne cesse d'augmenter d'année en année.
Moussa Chtatha
200 oliviers pour Yennayer
AMMAL (BOUMERDÈS)
La population de la commune de Ammal, agglomération montagneuse située au sud-est de la wilaya de
Boumerdès, a mis l’efficacité agricole donc économique — n’est-ce pas la vocation de Yennayer — et le
côté festif pour célébrer, justement, Yennayer 2966.
Le jour de l’an berbère, les
villageois de Aït Si-Rabah,
dans les montagnes de Tiza
(actuellement Ammal) ont planté
200 oliviers. Le programme de
plantation prévu pour cette
commune est de 2 966 plants,
qui est en cours de réalisation.
La veille de cette touiza, les
villageois ont organisé imensi
n’Yennayer (dîner de Yennayer)
auquel ont pris part environ 500
personnes.
Par la suite, 35 artisans du
Bureau de la wilaya de
Boumerdès de la fédération des
commerçants ont animé une
exposition de leurs produits, complétés par les ustensiles de la vie
de tous les jours en usage dans
les régions de Kabylie.
L’exposition s’est déroulée
dans El Hara, habitation kabyle.
Toujours au niveau des activités
culturelles, les jeunes de Ammal
ont présenté une pièce de théâtre
traitant d’un problème social
découlant de la crise économique.
5 conférences sur Yennayer,
avec comme soubassement l’identité berbère, ont été animées. Le
groupe Assirem et sa chorale ont
chanté des refrains de la région.
Les organisateurs n’ont pas
manqué l’occasion de rendre
hommage aux militants et
hommes politiques qui ont combattu en Algérie pour la démocratie et l’amazighité.
Abachi L.
64 mm de pluie en moins de 24 heures
et plusieurs infiltrations
Plus de 64 mm de pluie ont été
enregistré à Béjaïa en moins de
24 heures causant des accumulations d’eau multiples sur les
voies publiques et surtout un
nombre non sérié d’infiltrations
d’eau dans les habitations précaires, a indiqué samedi la protection civile.
Paradoxalement, les pluies qui se sont
abattues toute la nuit de jeudi à vendredi,
sous forme d’averses orageuses, n’ont pas
généré de dégâts importants, hormis, la
chute d’un arbre à Béjaïa qui a eu pour
effet de causer des blessures superficielles
BÉJAÏA
à un passant, qui a refusé de se faire évacuer à l’hôpital, a-t-on précisé.
En revanche, la quantité de neige tombée durant ce laps de temps, notamment
dans les régions situées au-delà de 700 m
d’altitude, a perturbé sensiblement le trafic
routier sur les axes secondaires, les chemins communaux et de wilaya en l’occurrence, selon la Direction des travaux
publics, qui fait état d'«une difficulté particulière» dans les zones limitrophes avec la
wilaya de Sétif.
Le cas vaut essentiellement pour le
tronçon de route situé entre Ihabachène
(Béjaïa) et Bouandès (Sétif), sur la RN.74,
littéralement obstrué par la neige.
Et c’est aussi le cas sur le même flanc
oriental, du CW 06, Bordj-Mira-Aït SmailBouandes, fermé en certains endroits mais
pénible au trafic sur toute sa longueur.
Sur le flanc occidental, la situation reste
moins compliquée, a-t-on assuré, relevant,
tout de même, la difficulté des secours à
intervenir sur la RN-12 (Béjaïa-TiziOuzou), notamment à hauteur de la localité
d’Adekar, à 60 km à l’ouest de Béjaïa, à
cause de la neige abondante et des vents
violents (70 km/h) qui l’accablent. Pour
autant, la voie n’est pas fermée et les
engins, dit-on, travaillent d’arrache-pied
pour maintenir le trafic routier.
APS
Le Soir
d’Algérie
PENSÉE
DE MALEK
BENNABI
25) Islah algérien et Nahda
ennabi a conclu dès 1936 à l’échec
de l’islah algérien parce qu’il lui
avait manqué une vision claire et
une doctrine précise de l’action à mener.
Les Oulamas n’avaient pas compris qu’il
ne suffisait pas de prêcher l’islam dans
une langue lyrique, avec «force citations
coraniques et d’émouvantes évocations
de la civilisation musulmane», mais qu’il
s’agissait d’engager une action de transformation psychologique et culturelle qui
aurait généré un homme de civilisation.
L’idée islahiste était certes juste, mais fallait-il encore qu’elle ne se laissât pas circonscrire par la boulitique qui falsifia le
sens du combat à mener pour libérer les
Algériens de la colonisabilité et l’Algérie
du colonialisme.
B
Contribution
cela, avec le même fanatisme, sans le
moindre sens critique, sans le moindre
effort de transformation de son âme et de
son milieu. Le peuple qui a cru à l’avion
vert d’un élu croit aujourd’hui au coup de
bâton magique qui le transforme en
peuple majeur avec son ignorance, ses
lacunes de toutes sortes, ses insuffisances et sa suffisance. Il y a quelques
mois, dans une manifestation estudiantine, un jeune intellectuel algérien s’époumonait à crier, cependant que certains
l’applaudissaient : “Nous voulons nos
droits même avec notre crasse et notre
ignorance !”… Dès lors, avec une pareille
mentalité, c’était la marche en arrière, le
retour à la nuit, la dispersion des
efforts...»
Du point de vue des islahistes, la Nahda visait la
restauration de valeurs morales et culturelles dont
l’effet serait le rétablissement de la grandeur passée.
Du point de vue des modernistes, elle visait une
modernisation à l’occidentale qui, seule, donnerait
aux pays arabo-musulmans une nouvelle grandeur.
Il n’a jamais existé de Nahda générale, en fait, mais
des expressions locales et partielles, des
nationalismes et des mouvements de libération.
Pour Bennabi, «1936» représente
dans l’histoire de l’Algérie une sorte de
Siffin. Cette date marque pour lui la cassure de l’élan spirituel qui portait la
renaissance nationale. Celle-ci va
prendre désormais le chemin de la revendication des «droits», alors qu’auparavant elle créait la «tension» nécessaire à
l’action et inculquait aux Algériens le sens
du devoir. Ben Djelloul incarnait ces
années-là l’«idole» et Messali, après lui,
le «zaïm». En se déversant dans le courant du mouvement national au lieu de
l’inspirer, de le guider moralement, l’action des Oulamas s’est trouvée enfermée
dans le jeu des revendications politiciennes jusqu’en 1954, année où le
déclenchement de la lutte armée pour
bouter le colonislisme dehors allait faire
table rase du mouvement national dans
toute sa diversité.
Bennabi parle de la période 19251936 comme d’un âge d’or et écrit dans
Les conditions de la renaissance (1949) :
«Le miracle s’opérait quand survint l’année funeste de 1936. La transformation,
la renaissance s’arrêtèrent net et s’évanouirent dans le mirage politique. On ne
parla plus de nos “devoirs” mais de nos
“droits’’, on ne pensa plus que le problème n’était pas essentiellement dans nos
besoins, plus ou moins légitimes, mais
dans nos habitudes, dans nos pensées,
dans nos actes, dans notre optique
sociale, dans notre esthétique, dans
notre éthique, dans toutes ces
déchéances qui frappent un peuple qui
dort. Au lieu de demeurer le chantier de
nos humbles et efficaces efforts de
redressement, au lieu de demeurer l’espace de nos devoirs rédempteurs, l’Algérie devint à partir de 1936 le forum, la
foire politique où chaque guéridon de
café maure devint une tribune... Le virus
politique a succédé au virus maraboutique, le peuple qui voulait des amulettes
et de saintes barakas veut à présent des
bulletins de vote et des sièges. Il veut
ceci dans le même esprit qu’il voulait
Aux antipodes de cette mentalité,
Bennabi cite Ghandi qui disait à ses compatriotes : «Tant qu’un passant dans une
rue de Bombay ou Calcutta risque de
recevoir d’une fenêtre un crachat sur la
tête, l’Inde ne mérite pas l’indépendance.» Il précise sa pensée dans Vocation
de l’islam (1954) : «Il ne s’agit pas d’apprendre à un peuple des mots et des slogans, mais des méthodes et des techniques. Il ne s’agit pas de lui chanter la
“liberté”, il connaît la chanson. Il ne s’agit
pas de lui dire et redire qu’il a des droits,
il le sait. On n’a pas à lui enseigner les
vertus de l’union sacrée, son instinct grégaire les lui a apprises. En un mot, il ne
s’agit pas de lui “révéler” ce qu’il sait déjà,
mais de lui donner la méthode efficace
pour actualiser ses dons et ses connaissances dans une forme sociale concrète.
Plus exactement, il ne s’agit pas de lui
parler de ses droits et de sa liberté, mais
de lui préciser les moyens de les acquérir, moyens qui ne peuvent être que l’expression de ses devoirs. Pour la société
post-almohadienne, il s’agirait donc
moins de revendiquer des droits que
d’utiliser techniquement l’homme, le sol
et le temps pour produire la synthèse
sociale qui engendre automatiquement le
droit… Faire une politique, c’est en effet
préparer les conditions psychologiques et
matérielles de l’histoire, c’est préparer
l’homme à faire l’histoire. L’individu postalmohadien fera de la politique quand il
cessera d’être l’amibe qui attend une
proie problématique. Il cessera d’être une
créature déshéritée en proie à tous les
attentats du colonialisme quand il parlera
un peu moins de ses droits et un peu plus
de ses devoirs, un peu moins de la charte
de l’Atlantique et un peu plus de ses ressources. Il cessera d’être une proie facile
quand il aura rectifié ses manières de
penser et d’agir selon une logique pragmatique de l’action et une logique cartésienne de la pensée, quand il se sera
débarrassé des mythes qui inhibent son
activité et limitent son efficacité.» Ce qui
se passait avec l’islah en Algérie se passait avec la Nahda dans l’ensemble du
monde musulman dont participe l’Algérie
qui n’est souvent d’ailleurs qu’un terrain
d’application ou d’expérimentation des
idées apparaissant en Orient. Or, Bennabi en avait esquissé un tableau extrêmement réaliste, pour ne pas dire passé au
scanner, et écrit en 1970 dans une nouvelle préface à Vocation de l’islam après
avoir rappelé que le livre avait été composé au lendemain des événements de
Palestine (Proclamation de l’Etat d’Israël)
: «Je l’avais rédigé pour tirer la leçon de
ces événements d’une part, et pour faire,
d’autre part, en une circonstance particulièrement cruciale le bilan des idées qui
animaient le monde musulman et
l’avaient conduit à la crise du moment…
C’était surtout un bilan de carence… Un
quart de siècle après, le problème du
monde musulman demeure entier, tel
qu’il se posait en 1948… Aujourd’hui
donc, l’ouvrage fournit un moyen, si
imparfait soit-il, de mesurer l’évolution
musulmane pendant un quart de siècle.
Que pourrait-on dire de nos jours ?… Les
allures ont certainement plus ou moins
changé, le fond est resté le même. La
colonisabilité n’a pas changé, elle a seulement changé de toilette. Regardez-la la
coquette ! se mirer dans le miroir de ces
indépendances au rabais pour passer au
bras de son vieux compagnon, le colonialisme, devenu son chevalier servant dans
ces salons décorés en bureaux d’études
de sa pseudo-technocratie. Et regardezle, lui, comme il sait faire le vieux coquin
du compliment à la vieille moukère sur
ses bigoudis d’emprunt, sur l’éclat incomparable de son râtelier et la splendeur de
sa poitrine fanée… L’“homme malade”
musulman eut d’abord à son chevet le
maraboutisme qui ne pouvait ni le guérir
ni l’achever. Le kémalisme, le baâthisme
charlatan n’ont rien modifié à la
situation ; ils l’ont plutôt compliquée
davantage. Quant au salafisme et au
wahhabisme, ils n’ont laissé que de
pitoyables souvenirs dans une décomposition générale.»
On peut imaginer ce qu’il lui en a
coûté d’écrire ces lignes, lui qui, dans sa
jeunesse, avait vu dans le salafisme et le
wahhabisme la promesse d’un nouveau
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
8
Par Nour-Eddine Boukrouh
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morales et culturelles dont l’effet serait le
rétablissement de la grandeur passée.
Du point de vue des modernistes, elle
visait une modernisation à l’occidentale
qui, seule, donnerait aux pays arabomusulmans une nouvelle grandeur. Il n’a
jamais existé de Nahda générale, en fait,
mais des expressions locales et partielles, des nationalismes et des mouvements de libération. En Turquie et en Iran
par exemple, on voulait, aussi bien du
côté des religieux que des laïcs, une
renaissance nationale. La Nahda, version
réformiste, a échoué parce qu’elle s’est
présentée sous la forme d’un rêve et non
d’un processus d’actions concrètes. Intellectuellement, elle n’a pas touché en profondeur les mentalités, ni dérangé les
vieux tabous. C’était un discours, une
poésie. Au plan politique elle était un vœu
pieux, un appel à la recomposition de la
«Oumma», sans intention de mettre en
œuvre des initiatives de rapprochement
ou des synergies de développement,
sans définir des critères de convergence
et sans harmoniser les législations, c’està-dire sans adopter une approche pragmatique comme le fera plus tard l’Europe.
La Nahda a commencé comme une
réaction à une frustration, à un ressentiment, et non comme une prise de
conscience de la nécessité de changer
réellement avec tout ce que cela
implique. Elle n’était pas une remise en
cause de soi, des idées ambiantes, des
modes opératoires. Son capital de départ
En fait, il n’y a plus que les mouvements islamistes
pour parler de Nahda, d’Islah ou de «sahwa». Le mot
a été abandonné à l’avènement des indépendances
parce qu’il ne recoupait plus les aspirations des
nouvelles nations qui se rendaient compte qu’elles
n’entretenaient pas une même vision de leurs intérêts.
«cycle de civilisation». Il poursuit dans le
même texte : «Le monde musulman a
déjà subi les secousses de 1948 et de
juin 1967. La troisième l’engloutira certainement si les musulmans n’anticipent
pas les évènements tragiques de ce
temps et se contentent seulement de les
suivre à petits pas. Les temps ne sont
plus où les sociétés pouvaient vivre en
attendant de rencontrer un jour, au
hasard de la route, leur vocation historique. Aujourd’hui, dès les premiers pas
on doit savoir vers quel but lointain on est
parti.» Du point de vue des islahistes, la
Nahda visait la restauration de valeurs
était constitué pour l’essentiel d’orgueil et
d’un puissant désir de revanche sur l’Occident. De toute façon, le blocage de l’ijtihad à partir du XIe siècle avait démobilisé
les esprits et placé les musulmans dans
une situation psychologique et intellectuelle où ils ne recherchaient plus rien : ni
riposte à des défis, ni nouvelles techniques pour accroître les rendements
dans les divers domaines d’activité, ni
changement des habitudes de vie…
La résignation à entretenir des traditions dévitalisées et la capitulation devant
les progrès des autres avaient déjà fait le
lit de la colonisabilité et du colonialisme.
Le Soir
d’Algérie
Elles entretiennent maintenant la stagnation, le charlatanisme et le terrorisme.
Dès ses premières formulations au temps
d’Ibn Taïmiya, puis à partir du XVIIIe
siècle, la thématique de l’Islah puis de la
Nahda, a voulu poser des problèmes
concrets : la libération de l’occupation
étrangère et l’introduction de formes de
vie modernes dans les pays musulmans.
Le premier but a été atteint avec plus ou
moins de bonheur. Quant au second, on
se rendait compte au moment de passer
aux actes que les formes de vie
modernes souhaitées dans certains
domaines impliquaient des remises en
cause auxquelles nul n’était prêt à se
résoudre. Une équivoque avait pesé dès
le départ sur le terme lui-même : Nahda
signifie «réveil», et non re-naissance,
choix révélateur d’une attitude candide
devant la gravité des problèmes et ne
mesurant pas ce qui est vraiment en jeu :
la naissance de quelque chose de neuf,
et non le recyclage de ce qui est mort.
C’est pourquoi la Nahda n’a pas généré
de renouveau social, économique ou politique, et qu’elle s’est cantonnée en gros à
la morale et à la littérature.
Le mouvement de renaissance dans
les pays musulmans a certes été contrecarré par les stratégies de colonisation de
la France, de l’Angleterre et de la Russie
tsariste puis communiste (chute de l’Empire ottoman, occupation des pays
arabes et musulmans, apparition du mouvement sioniste...), mais même après le
mouvement des indépendances il n’a pas
réussi à développer les pays arabomusulmans. Il n’a réussi ni dans son
expression laïque (non seulement le baâthisme n’a pas réuni l’Irak et la Syrie qui
se sont réclamés de lui, mais il les a dressés l’un contre l’autre) ni dans sa version
religieuse, puisque le panislamisme n’a
débouché sur aucune dynamique d’intégration des pays musulmans.
Quel bilan peut être fait du mouvement
de Nahda qui a mobilisé tant d’énergies
intellectuelles et politiques pendant près de
deux siècles ? En fait, il n’y a plus que les
mouvements islamistes pour parler de
Nahda, d’Islah ou de «sahwa». Le mot a
été abandonné à l’avènement des indépendances parce qu’il ne recoupait plus les
aspirations des nouvelles nations qui se
rendaient compte qu’elles n’entretenaient
pas une même vision de leurs intérêts.
Aujourd’hui, il y a une claire conscience qu’il n’existe pas de prototype musulman, que les adeptes de l’islam ne sont
pas semblables, que les sunnites et les
chiites ne renonceront jamais à leurs
croyances particulières, que les uns et les
autres travaillent séparément, parfois les
uns contre les autres, à faire valoir leurs
intérêts nationaux, ethniques ou sectaires, à protéger leurs frontières et à
élargir leurs zones d’influence… Les ethnies, les langues, les habitudes de vie,
les modes de pensée, les intérêts stratégiques des pays musulmans varient et
nul ne semble disposé, au nom d’une
mythique «Oumma», à y renoncer.
Des haines durables les ont éloignés
les uns des autres par le passé, ils se sont
fait la guerre de multiples fois (Turcs
contre Persans, Arabes contre Turcs,
Arabes contre Persans, Algérie contre
Maroc, Pakistan contre Bangladesh,
Libye contre Égypte, coalition arabo-américaine contre l’Irak en 1991, coalition
arabo-saoudienne contre le Yémen…).
La plupart d’entre eux sont obsédés par la
préservation de leur cohésion nationale
(Irak, Syrie, Turquie, Iran, Soudan…)
menacée par la résurgence de l’ethnicisme, du sectarisme (chiites, sunnites) ou
du confessionnalisme (Liban, Soudan,
Egypte…). Quand deux nations musulmanes s’affrontent, ce n’est bien sûr pas
l’islam qui combat l’islam, mais des ethnies et des intérêts d’Etat qui se disputent.
Contribution
Les initiatives et les velléités de modernisation apparues depuis le XVIIIe siècle
furent le fait des gouvernements et ne
visaient que l’Etat et ses expressions :
l’armée, l’administration, la diplomatie,
les grandes écoles… La société n’était
pas impliquée dans leur mise en œuvre
et n’en bénéficiait que peu. Ces réformes
restèrent par conséquent des entreprises
d’entassement de «choses» qui n’empêchèrent pas les pays arabo-musulmans
d’être envahis et occupés par les puissances coloniales.
Dans le monde musulman, on loue les
exemples japonais et chinois, et on
cherche à s’inspirer de leur expérience.
On croit que l’explication de leur réussite
réside dans les politiques suivies, alors
qu’elle se trouve dans la culture, dans la
psychologie, dans le monde des idées,
dans l’organisation sociale des Japonais
et des Chinois. En fait, ce ne sont pas les
anciennes civilisations japonaise ou chinoise qui ont ressuscité, mais les Japonais et les Chinois qui sont réapparus
sous de nouveaux visages et se sont har-
entre la tradition et la modernité ne s’est
pas soldé par la victoire d’un camp sur
l’autre, mais par un «ni vainqueur ni vaincu». La Nahda et l’Islah ont échoué politiquement parce qu’ils n’était intéressés
que par la libération, et intellectuellement
parce qu’ils n’étaient pas intéressés par
l’émancipation de la pensée. Pour les
Arabes, elle signifiait la sortie de l’Empire
ottoman et la restauration de systèmes
politiques despotiques.
Si l’on voulait traduire dans le langage
de la biologie l’échec de la renaissance
en pays d’islam, on peut, avec le biologiste américain Jonas Salk, parler de «nonstimulation de cultures ou systèmes
conduisant à un échec du développement
des possibilités somatiques exprimant le
potentiel génétique». La faculté d’adaptation d’un organisme vivant résulte de sa
capacité à vivre et à évoluer avec les
changements qui affectent son environnement. L’évolution biologique et l’évolution sociale et culturelle de l’homme sont
soumises à de mêmes règles.
Ces règles, selon qu’elles soient
Dans leur situation de sous-développement et de
faiblesse, les musulmans trouvent quand même un
titre à faire valoir aux yeux des autres : posséder la
vérité, être dans le vrai, représenter la religion «élue».
En fait, cet argument ne vaut qu’à leurs yeux. Aux
yeux des autres, ils passent de plus en plus pour ce
qu’il y a de pire. Mentalement, ils vivent dans un
«enclos», en vase clos, dans une réserve, loin des
préoccupations de l’heure.
monieusement insérés dans des schémas d’organisation qui leur étaient au
départ étrangers.
Les pays asiatiques ont pour la plupart
réussi leur développement économique
et social, mais pas les pays musulmans
(à l’exception peut-être de la Malaisie, de
la Turquie et de l’Indonésie), malgré les
fabuleuses richesses minières et agricoles qu’ils recèlent. Le phénomène
«développement» n’a pas trouvé dans
l’esprit de ces sociétés l’espace et l’intensité nécessaires. C’est que, d’après Bennabi, «le pouvoir de conditionnement
d’une idée n’est pas le même dans deux
sociétés aux origines culturelles différentes». Au lieu de susciter une dynamique sociale, les efforts entrepris par la
Nahda et l’Islah n’ont donné dans ces
pays que de l’entassement, du choséisme, un développement entropique, car
les gens ne vivent pas la dimension économique comme une directive sacrée.
L’idée de développement ne peut dès lors
produire en eux la tension nécessaire.
N’agissant pas à une large échelle sur
eux, elle ne pouvait constituer un pouvoir
d’intégration. Ne recoupant pas leur
notion religieuse, leur perception métaphysique, elle ne peut exercer sur eux de
pouvoir d’orientation. Une société issue
d’une culture qui privilégie l’au-delà et qui
compte sur Dieu pour tout ne peut se
retrouver dans un modèle issu d’une philosophie extravertie tournée vers le
monde des objectifs et des réalisations
historiques.
Une psychologie religieuse issue du
«taqlid» (imitation des anciens) ne peut
aboutir qu’au renoncement ici-bas pour
un plus grand profit dans l’au-delà. Elle
est plus intéressée par la Résurrection
que par la Renaissance, par la Parousie
que par la Palingénésie. Si la Renaissance européenne a été un retour à l’Antiquité, aux lumières de la rationalité, avant de
prendre les formes de la révolution intellectuelle et des conquêtes technologiques les plus spectaculaires, celle du
monde musulman était un retour à la
théologie et à la théocratie. Le combat
observées ou non, déterminent des processus évolutifs ou régressifs. Jonas Salk
a noté que «l’ordre observé dans la nature existe aussi dans les processus biologiques… L’évolution se passe, aussi bien
biologiquement que métabiologiquement,
à travers une série de mécanismes impliquant une “mutation”. La “mutation”
implique l’apparition spontanée d’une
nouvelle information… Dans le domaine
métabiologique, de nouvelles perceptions
apparaissent de temps en temps qui ont
des effets analogues à ceux d’une nouvelle information biologique transmissible
de génération en génération par des
moyens culturels…»(1) On peut inférer de
cela que le «potentiel évolutionnaire» des
musulmans a été gelé par ceux qui, détenant l’autorité religieuse, c’est-à-dire les
leviers de commande du psychisme
musulman, lui ont interdit tout développement vers des formes nouvelles et complexes. Or, il n’y a de survie que grâce à
ce potentiel. Peut-on imaginer le programme génétique d’une espèce décidant de lui-même de donner un ordre
stoppant la recherche de l’évolution vers
des formes nouvelles ? C’est ce qui s’est
pourtant produit dans le monde musulman au tournant du XIe siècle. Tel qu’il se
présente aujourd’hui au regard des
autres civilisations, l’organisme musulman ne semble plus programmé pour
évoluer. Il aurait atteint son stade achevé
dès la période médinoise. La culture
musulmane ne s’est pas ouverte aux
autres systèmes de pensée, elle ne s’est
pas penchée sur l’étude de leurs philosophies, elle n’a pas analysé la renaissance
occidentale, chinoise, japonaise ou hindoue, elle ne s’est pas intéressée aux
apports des nouvelles sciences : astrophysique, biologie, génie génétique, nouvelles technologies de l’information… Elle
regarde celles-ci de loin, se sentant à
peine concernée par leurs investigations
et leurs conquêtes. Les sciences dites
profanes sont ignorées, voire méprisées,
seul le «îlm» (savoir théologique) redondant et devenu presque inutile, l’émeut et
l’enthousiasme. La peur de la «bidaâ»
Dimanche 17 janvier 2016 - PAgE
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(innovation religieuse) écarte les oulamas
de tout débat, de tout questionnement, de
toute inquiétude : «Il sont parfaits, parfaits
comme la mort et comme le néant», écrit
Bennabi.
Dans leur situation de sous-développement et de faiblesse, les musulmans
trouvent quand même un titre à faire
valoir aux yeux des autres : posséder la
vérité, être dans le vrai, représenter la
religion «élue». En fait, cet argument ne
vaut qu’à leurs yeux. Aux yeux des
autres, ils passent de plus en plus pour
ce qu’il y a de pire. Mentalement, ils
vivent dans un «enclos», en vase clos,
dans une réserve, loin des préoccupations de l’heure. L’ancien étant vrai et parfait, pourquoi chercher du nouveau, jugé
comme une dégradation, une profanation
du passé ? Dieu pourvoit aux besoins,
Dieu guide l’humanité, Dieu est derrière
chaque évènement… Pensée passive,
démissionnaire, irresponsable…
Chaque fois que dans tel ou tel pays
musulman des esprits lucides et courageux ont tenté une incursion dans la formulation d’idées nouvelles, ils se sont
aussitôt vu opposer des réactions violentes et des procès en mécréance. Des
exemples peuvent être cités tout au long
du siècle dernier comme ceux de Ali
Abderrazik, Abderrahman al-Kawakibi ou
Mohamed Abdou qui put difficilement
passer quelques «fetwas» (consultations
juridiques) sur le prêt bancaire, le vêtement européen et la viande «halal». La
remarque de Ferdinand Lot prend dès
lors toute sa signification : «C’est une
tâche surhumaine d’adapter une société
musulmane à la vie moderne. Ici, la religion ne se laisse pas réduire à la portion
congrue. Il est vain de chercher à la
mettre à sa place, car sa place est partout
et nulle part.»(2)
Les musulmans ne profitent pas de
leurs échecs, de leurs crises. Ils attendent que leurs effets s’estompent, sans
rien changer à leur conception des
choses. Ils comptent sur l’oubli avant
d’être de nouveau confrontés à une autre
débâcle humiliante. Ils vocifèrent, prennent les armes pour certains, mais la
mécanique mentale et sociale n’accepte
aucun changement radical dans son
fonctionnement. On s’en remet à Dieu
pour être vengé dans l’autre monde. Il
s’agit d’ici-là de patienter, d’où la valeur
du «sabr» (patience), qualité cardinale
chez le croyant. Echecs militaires, échecs
économiques, échecs politiques, échec
des indépendances, échec de la modernisation, rien ne les émeut ni ne les perturbe. Le grade militaire de «maréchal»
n’existe pas en Israël qui a gagné toutes
les guerres, mais chez les Arabes qui les
ont toutes perdues. Les musulmans ne
sont en quête de rien du tout, ils attendent le jugement dernier pour être reconnus innocents, vainqueurs, gagnants du
procès commencé ici-bas. Finalement, il
faut bien se dire que la seule renaissance
à laquelle ils croient est celle dans l’audelà. Quoi qu’il en soit, le monde musulman a indiscutablement raté sa renaissance, son Islah et sa Nahda n’ayant été
au total qu’une débauche de discours stériles et d’écrits futiles : «Un siècle pour
rien»(3), ont écrit trois intellectuels dans un
livre collectif auquel ils ont donné ce titre.
Nous sommes tentés de dire : un millénaire pour rien !
N. B. Jeudi prochain : PENSÉE DE
MALEK BENNABI : 26) La désillusion.
1) Jonas Salk : Métaphores biologiques,
Ed. Calman-Lévy, 1975.
2) F. Lot : La fin du monde antique et le
début du Moyen-Âge.
3) Jean Lacouture, Ghassan Tuény et
Gérard Khoury : Un siècle pour rien, Ed.
Albin Michel, Paris 2002.
Régions
Le Soir
d’Algérie
10
Le MAMO sera livré au mois d’avril
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
ANCIENNES GALERIES ALGÉRIENNES RECONVERTIES
EN MUSÉE D’ART MODERNE D’ORAN
Les anciennes Galeries algériennes, réalisées en 1922,
situées rue Larbi-Ben-M’hidi à Oran, ont été fermées au
début des années 1990. Affectées, en 2007, au ministère
de la Culture, ce dernier a décidé de les convertir en
musée d’art moderne. S'étalant sur une superficie globale
de plus de 6 000 mètres carrés, le projet du Mamo, inscrit
en 2013, devrait être livré en avril 2016. Présent hier à
Oran, le ministre de la Culture a exprimé le vœu qu’il soit
prêt pour la Journée du savoir.
Amel Bentolba - Oran (Le
Soir) - Ce bel édifice imposant a,
jadis, été l’un des endroits les plus
fréquentés par les Oranais et tous
les visiteurs affluaient vers ces
galeries qui offraient divers commerces, vêtements, vaisselles, ali-
SOUK AHRAS
La Protection
civile fait son
bilan
En douze mois, les sapeurspompiers ont sillonné les 26 communes pour circonscrire les feux
de forêt et secourir les accidentés
de la route. A la lecture du bilan
annuel, au total 10 787 interventions tous types confondus ont été
effectuées par les agents de la
Protection civile au niveau de la
wilaya de Souk Ahras.
Dans le détail, on avance 501
accidents de la circulation ayant
occasionné 590 blessés et 21
décès. L’excès de vitesse, la
conduite en état d’ébriété, le nonrespect des plaques de signalisation sont autant d’infractions enregistrées par les différents services
de sécurité.
Les évacuations vers les hôpitaux sont au nombre de 7 412 qui
ont permis de secourir 6 863
sujets. Au chapitre des incendies
urbains et industriels, il a été
recensé 480 interventions occasionnant 11 brûlés et un seul
décès.
Les feux de récolte ont, quant à
eux, été enregistrés entre le mois
de juin et le mois de septembre
derniers, il s’agit notamment de 54
incendies engendrant la perte de
169,4 hectares dont 77,85 hectares de maquis, 79,5 ha de forêts,
12 h de broussailles, 5 492 bottes
de foin et 245 arbres fruitiers.
Barour Yacine
mentations diverses… Il était
devenu un lieu abandonné depuis
sa fermeture et rendait la rue BenM’hidi hideuse.
Aujourd’hui, il s’agit d’en faire
un bijou pour peu qu’il le reste.
Lors de la visite d’inspection effec-
tuée hier par le ministre, il a
constaté que l’édifice s’organise
autour d’un atrium et évolue sur
plusieurs niveaux composés d’un
sous-sol, pour la conservation des
objets du musée, d’un rez-dechaussée avec atelier pour
enfants, exposition permanente,
cafétéria et boutiques, de trois
étages réservés à l’exposition
temporaire et d’un 4e étage pour la
bibliothèque et l’administration
ainsi qu'une terrasse accessible.
La réhabilitation a dû passer
par un confortement de l'ancienne
bâtisse des ex-Galeries d'Oran en
béton armé. En marge de cette
visite, le ministre de la Culture a
exprimé sa satisfaction quant au
volet consacré à la culture dans le
projet de la Constitution.
«Le droit à la culture est assuré
à tout citoyen, c’est un acquis
qu’on trouve uniquement dans les
Constitutions des grands pays
démocratiques.
Ainsi, grâce à cette précision
dans la prochaine Constitution, il
est clair que, dorénavant, la culture n’est plus un acte de divertissement mais un acte obligatoire qui
exige une culture qui répond aux
attentes du citoyen, une culture
utile, socialement et intellectuellement.» Saisissant ce moment où
le ministre évoque le droit à la cul-
ture pour le citoyen, il a été interpellé au sujet du jeune guitariste
arrêté à la place Audin à Alger
sous le motif de jouer de la
musique dans la rue, le ministre
dira ne pas être au courant et qu’il
ne commentera pas un fait dont il
n’a pas connaissance.
Pourtant, l’information circule
depuis le week-end sur les
réseaux sociaux et la presse électronique l’a évoqué, et une action
de solidarité devait même se tenir.
Là encore, le ministre dira ne pas
avoir suivi cela et qu’il n’a aucun
commentaire à faire.
A. B.
communes de Relizane. Le lieutenant-colonel du commandement de
groupement Boukhelda Abdelkader
a aussi fait état de la neutralisation
de trois bandes de malfaiteurs. La
première affaire concerne la découverte d’un réseau de trafic de
drogue avec l'arrestation d'un dangereux criminel qui détenait plus de
35 kilos de kif et 49 grammes d'héroïne.
La seconde n’est autre que
cette célèbre affaire de vol de véhicules et qui avait des retombées
dans plusieurs régions du pays,
l’opération a permis de récupérer
trois voitures et la mise hors d’état
de nuire de cinq dangereux indivi-
dus. La dernière association de
malfaiteurs neutralisée en 2015, a
touché une bande de voleurs de
bétail. Bétail que les investigations
des hommes à la tenue verte ont
aidé à récupérer, ajoute notre interlocuteur.
Signalons qu’en 2015, il y a eu
plus de 916 affaires réparties entre
55 crimes, 784 délits et 77 contraventions. Ce qui a permis d’arrêter
1 488 personnes dont 745 furent
placées sous mandat de dépôt.
Enfin, le pic des accidents a été
enregistré durant la saison estivale
où le flux est important, les mois de
juillet et août.
A. Rahmane
après les accidents de la route en
cascade qui ont fait, en 2015, 16
morts ( contre 10 en 2014 ) et 340
blessés.
En matière de trafic de stupéfiants, plus de 11 kilogrammes de kif
traité ont été saisis, ainsi que 1 295
comprimés psychotropes et 39
joints, a détaillé le bilan de la Sûreté
de wilaya. Sur ce plan, 149 affaires
ont été traitées et 245 personnes
interpellées, dont sept femmes,
parmi lesquelles 181 ont été
écrouées par le magistrat instructeur, «un bilan inquiétant quoi qu'en
disent certains», indiquent des
représentants du mouvement associatif.
Ces derniers ont exprimé leur
inquiétude devant la multiplication
d'actes de violence et d'agressions,
notamment après les dernières
attaques à coups de couteau enregistrées cette semaine à Guelma.
Décidément, lutter contre la criminalité et la délinquance sous
toutes ses formes à Guelma est une
bataille qui n'est pas encore
gagnée.
Noureddine Guergour
Éduquer avant de réprimer
RELIZANE
La Gendarmerie nationale lutte contre la criminalité
sous toutes ses formes, une lutte commune, sans merci,
continue et soutenue pour «la protection de notre société,
notre pays et son avenir».
C'est l'objectif essentiel que
s'est toujours tracé et avec plus de
conviction et de détermination
durant ces dernières années, le
lieutenant-colonel
Boukhelda
Abdelkader du commandement de
la Gendarmerie nationale à travers
son groupement de la wilaya de
Relizane. C'est là le sens à donner
à cette conférence de presse qui
s’est déroulée ce mercredi aprèsmidi, au groupement de la
Gendarmerie nationale de la wilaya
de Relizane sous le thème
«Eduquer avant de réprimer».Cette
conférence de presse, organisée
par le commandement de groupement de la Gendarmerie nationale,
était l'occasion pour expliciter à la
presse locale les différents bilans
d'activités notamment en matière
de lutte contre la criminalité, la
sécurité routière, la protection de
l'enfance, la dilapidation de deniers
publics, entre autres. La gendarmerie est présente sur les trente-huit
La police dévoile son bilan annuel
GUELMA
La police de Guelma se félicite des opérations menées
dans la cité, durant l'année 2015. C'est l'heure du bilan.
La cellule de communication de
la Sûreté de wilaya a listé cette
semaine l'ensemble des opérations
menées par les différents services.
Alliant activités de la police judiciaire et contrôles routiers, le bilan
fait ressortir 3 361 affaires traitées
durant cette même période, ayant
permis l'interpellation de 4 031 personnes, dont 532 ont été placées en
détention provisoire. Les opérations
réalisées dans le cadre de la sécuri-
té routière ont permis d'enregistrer
685 infractions routières, avec 327
ayant causé des blessés et même
des pertes humaines, dont le comportement des conducteurs n'y est
sans doute pas étranger.
Cette action a permis aussi aux
policiers d'effectuer 2 929 retraits de
permis de conduire pour différents
délits et contraventions.
Malgré ces chiffres, les Guelmis
ne cachent pas leur agacement,
Adoption de nouvelles méthodes modernes
dans l’élevage, en vue de l’exportation
Le président de la Fédération
nationale des éleveurs algériens
(FNEA) a insisté, samedi à Ouargla,
sur la nécessaire adoption de nouvelles méthodes modernes dans
l’élevage, toutes races confondues,
qui permettra l’exportation.
Intervenant lors d'une rencontre régionale
sur les activités pastorales, tenue à l’Office des
établissements de jeunes (Odej) de Ouargla, M.
Djilali Azzaoui a indiqué que la stratégie et les
efforts de la FNEA ne sont pas axés uniquement sur l’approvisionnement du marché national en viandes, mais œuvrent en perspective
sur l’amélioration des produits animaux à
exporter.
OUARGLA
L’Algérie a une richesse ovine de près de 25
millions de têtes nécessitant des activités d’investissement et de développement, notamment
à travers les régions steppiques, semi-arides et
sahariennes, a soutenu le président de la
FNEA, ajoutant que «la réalisation de cet objectif requiert l’implication des éleveurs et la prise
en charge de leurs préoccupations».
M. Azzaoui a, à ce titre, mis l’accent sur la
nécessité d’accorder davantage d'importance à
l’élevage camelin et le recours aux expériences
des spécialistes pour le développement de ce
segment en quête d’intérêt, a indiqué l’intervenant, relevant, dans ce cadre, que l’Algérie renferme un effectif de plus de 4 millions de camélidés concentrés pratiquement dans les régions
du grand Sud du pays. Pour le responsable du
Haut commissariat au développement de la
steppe (HCDS), Mustapha Amdjekouh, cette
rencontre permet aux éleveurs participants des
régions de Tindouf, Adrar, Tamanrasset, Illizi et
d'Ouargla, de soulever leurs problèmes et
contraintes et avancer des suggestions à
mettre en œuvre dans l’optique de développer
ce segment et contribuer à la promotion de
l’économie nationale, hors hydrocarbures.
Les ateliers mis sur pied avec la participation de pas moins de 70 éleveurs et maquignons-chevillards ont permis d’aborder plusieurs questions inhérentes au manque d’aires
de pacage dans les wilayas du grand Sud algérien, notamment celles frontalières, avant de
proposer aux pouvoirs publics d'accorder des
facilités dans ce domaine avec les pays limitrophes. L’absence dÆun cadre juridique organisant le patrimoine camelin, la rareté des ali-
ments fourragers, lÆorge notamment, au
niveau des wilayas de Tamanrasset, Tindouf et
Adrar, la carence des produits vétérinaires pour
les camélidés importés de certains pays du
Golf, sont autant de préoccupations soulevées
par les participants à cette rencontre. Initiée par
le HCDS, dont le siège est à Djelfa, en coordination avec la FNEA, cette rencontre, qui vient
en application aux instructions du ministre de
l’Agriculture, du Développement rural et de la
Pêche, fait partie des quatre rencontres similaires retenues dans les wilayas de Djelfa,
Ouargla, El-Bayadh et Tébessa, pour examiner
les préoccupations des éleveurs et asseoir un
plan d’action à soumettre à la tutelle, ont indiqué les organisateurs.
APS
Culture
Le Soir
d’Algérie
LE COUP DE
BILL’ART DU SOIR
La malédiction
de la momie
Par Kader Bakou
L’Algérienne
des
eaux,
d’une chaîne de télévision
«arabe» insulaire, a publié sur
un des réseaux sociaux deux
photos, afin de dénoncer...
(dénoncer quoi en fait ?). La
première montre la frontière
entre les Pays-Bas et la Belgique, qui — c’est connu — est
une simple ligne discontinue
passant au milieu d’une rue,
d’un café ou encore d’une maison. L’autre photo partagée par
la «sœur» montre une barricade
séparant le même quartier de
Baghdad, certainement en
zones sunnites et chiites. Aux
Pays-Bas et en Belgique, les
gens se sont depuis longtemps
libérés des traditions qui
enchaînent certaines sociétés et
qui font de leur vie une grisaille
quotidienne. Quoi ? Vous dites
que cela n’a rien à voir avec la
religion et la culture ? D’accord
c’est politique ! La chaîne qui
vous enchaîne est en grande
partie responsable des conflits
ethniques et confessionels en
Irak, en Syrie, et dans d’autres
pays dudit «monde arabe».
K. B.
[email protected]
a 22e édition du «Maghreb des
livres» se tiendra les 13 et 14
février 2016 à Paris avec la participation de 120 auteurs et artistes
du Maghreb arabe, d'Europe et du
Canada. Plus d'une dizaine d'écrivains et hommes de lettres algériens
dont les romanciers Maïssa Bey,
Anouar Benmalek et le penseur
musulman Ghaleb Benchikh seront
présents à cette rencontre qui met à
l'honneur les Lettres marocaines.
Lors de cette manifestation organisée par l'association Coup de soleil,
un hommage sera rendu à la romancière algérienne Assia Djebar, à l'écrivain marocain Driss Cheraïbi et à
l'éditeur français et anticolonialiste
François Maspero.
La littérature algérienne était à
l'honneur lors de la 19e session de ce
Salon qui attire chaque année près
de 7 000 visiteurs.
L
CENTRE CULTUREL MUSTAPHAKATEB (5, RUE DIDOUCHEMOURAD, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 30 janvier : Exposition d’arts
plastiques «La note bleue» de l’artiste
Samia Boumerdassi.
EZZOUART GALERIE DU CENTRE
COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE
BAB-EZZOUAR (ALGER)
Jusqu’au 28 janvier : Exposition de
l’artiste Jaoudet Gassouma.
GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD
KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER)
Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition
de peinture «Sirocco» de l’artiste Valentina
12
[email protected]
Un guitariste embarqué par la police
ARTS DE LA RUE
Depuis jeudi, les réseaux sociaux sont envahis de
marques d’indignation et d’appels à la solidarité
suite à l’arrestation par la police d’un jeune musicien
de rue qui jouait simplement de sa guitare au niveau
de la Place Audin.
L’ incident paraît invraisemblable
tant il défie toute logique, mais
très vite on se rend à l’évidence
qu’au-delà de la sacrosainte
bureaucratie, il s’agit bel et bien
d’un verrouillage d’espace public.
Le jeune guitariste, Mohamed
Dahah, plus connu sous le surnom de Moh Vita, est devenu une
figure familière de la place Audin
depuis qu’il s’y est installé avec
sa guitare il y a quelques mois.
Souriant, dynamique et attirant
irrésistiblement l’attention des
passants dont beaucoup s’arrêtent écouter ses morceaux, le filmer ou lui laisser quelques
pièces dans la housse de sa guitare posée par terre, Mohamed
n’a fait qu’apporter un peu de
gaieté à un espace public rongé
par la sinistrose. Un délit selon
les services de police qui l’ont
embarqué jeudi dernier.
Cette interpellation est qualifiée par plusieurs témoins de
«brutale et humiliante» et elle
l’est d’autant plus que le jeune
artiste ne s’est rendu coupable
d’aucune atteinte à l’ordre public
ou autre tapage sonore. Jouant
uniquement la journée, Moh Vita
a peu à peu gagné la sympathie
des passants, tout comme le
chanteur de chaâbi quinquagénaire qui en ravit plus d’un avec
son mandole et qui, lui, n’a pas
été inquiété par la police.
Le traitement musclé dont fut
victime notre jeune musicien a,
par ailleurs, entraîné une vague
de solidarité sur les réseaux
sociaux avec notamment la création d’une page baptisée «Nous
sommes tous des saltimbanques» qui appelait à un rassemblement artistique place
Audin hier à 14h où les participants étaient invités à apporter
leurs instruments de musique et
à en jouer au même endroit où
l’incident a eu lieu.
Les initiateurs, arborant le slogan «Artiste où tu veux», estiment que la rue algérienne
appartient à la population et que
la police est chargée du maintien
de l’ordre et non de la répression
injustifiée des artistes.
Moh Vita qui en est à sa
deuxième interpellation raconte
qu’une fois arrivés au poste de
police, les agents de l’ordre lui
ont dressé un PV avec la mention
«Occupation d’un espace public
sans autorisation préalable» ; or,
le guitariste affirme que personne
au commissariat n’a daigné lui
expliquer comment obtenir ladite
autorisation et qu’on s’est
contenté de l’admonester : «On
ne veut plus te voir à Audin portant une guitare» ! Il faut dire que
si la pratique d’arts de la rue est
effectivement conditionnée par
une autorisation, la réaction dis-
proportionnée des agents de police ne peut s’expliquer que par
une volonté de verrouillage total
de l’espace public qui, s’il
connaissait une profusion de
musiciens et autres artistes,
risque de devenir un terreau fertile pour une dynamique urbaine
nouvelle, chose qui n’est pas
pour plaire aux autorités.
Par ailleurs, un premier acte de
«résistance» a eu lieu dans la nuit
de jeudi à vendredi quand nos
deux confrères Mehdi Mehenni et
Idir Tazerout se sont installés place
Audin avec une guitare et une derbouka et y ont bravé l’interdit.
Sarah Haidar
es participants au Colloque
national consacré à l'écrivain
martyr Ahmed Rédha Houhou ont appelé, à Constantine, à
la relance du projet relatif au rassemblement de l’ensemble des
articles et analyses journalistiques
de l’écrivain, parus dans les journaux étrangers.
Les universitaires et hommes
de lettres ont considéré que ces
articles contribueront à faire
connaître davantage l’écrivain
Rédha Houhou, ses positions et
ses convictions et valoriseront
l'histoire de la littérature algérienne. Ils ont également appelé à
éditer les communications présentées au cours de ce colloque sur le
chahid Ahmed Rédha Houhou, qui
excellait aussi bien dans le journalisme que dans la nouvelle, le
théâtre et d'autres genres littéraires. De même, les institutions
en charge de la recherche dans le
domaine du patrimoine littéraire
ont été invités à consacrer des travaux portant sur tous les aspects
des œuvres de Houhou, considéré
par les spécialistes comme étant
le père fondateur du roman algérien en langue arabe.
Durant deux jours, le colloque
animé par des universitaires, des
chercheurs et des hommes de
lettres venus de Mostaganem, Sidi
Bel-Abbès, Saïda, Khenchela,
Djelfa, Constantine, Tlemcen et
Oran se sont relayés à la tribune
pour parler de l'œuvre d'Ahmed
Rédha Houhou.
Les communicants ont mis
en exergue le fait que Rédha Houhou ait apporté du neuf
dans la
littérature algérienne, de même
qu'il a eu une influence immédiate
dans le Maghreb arabe, ainsi
qu'en Arabie Saoudite, au Hidjaz
et dans le Golfe arabe, où il a
passé une partie de sa jeunesse.
Les participants au colloque ont
également analysé et débattu le
parcours du romancier, homme de
théâtre, poète et militant de la
cause nationale, exécuté par l'armée coloniale pour ses idées
nationalistes et ses écrits indépendantistes réclamant la liberté, la
justice, l'émancipation du peuple
algérien et son droit à la dignité.
A l’occasion de ce colloque national, l’ensemble des œuvres et
pièces théâtrales connues d’Ahmed Rédha Houhou ont été éditées et présentées à l’assistance.
Organisé par le département du
livre et de la littérature de la manifestation «Constantine, capitale
de la culture arabe 2015», le Colloque national sur Ahmed Rédha
Houhou s’est tenu au palais de la
culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa,
avec la coordination de l’Ecole
supérieure des enseignants.
SALON
Des hommes de
lettres et écrivains
algériens participent
au «Maghreb des
livres» à Paris
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
L
COLLOQUE
Appel au rassemblement de l’ensemble
des œuvres de Rédha Houhou
Ghanem Pavlovskaya.
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE
ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE
LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 11 février 2016 :
7e Festival international de l'art
contemporain (Fiac). Avec la perticipation
de Clémentine Carsberg (France),
Patrick Altes (France), Patrick Maïssa
(France), Francisco Javier Ruiz Carrasco
(Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce),
Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo),
Gastineau Massamba Mbongo (Congo),
les artistes algériens Fatiha Bouziane,
Slimane Ould Mohand, Mohamed
Skander, etc.
PROMOTION DU PATRIMOINE CULTUREL ET HISTORIQUE
Grine plaide pour une nouvelle stratégie
de communication
e ministre de la Communication, Hamid Grine, a plaidé à
Béjaïa, en faveur de la mise
place d’une nouvelle stratégie
dynamique visant la valorisation
du patrimoine culturel et historique
national susceptible de contribuer
au développement économique et
à la diffusion de l’image de l’Algérie dans le monde.
«Nous avons un potentiel très
riche. Il faut absolument le restaurer, le valoriser», a indiqué le
ministre lors de sa visite de travail
dans la wilaya, soulignant qu’une
réflexion est déjà engagée pour
l’appuyer avec une vraie stratégie
de communication, fondée sur
une analyse et une identification
L
des formes de médiation à promouvoir. M. Grine, qui a visité une
kyrielle de monuments et de sites
singuliers que renferme la wilaya,
notamment le musée et la route
de l’eau à Toudja, 30 km à l’ouest
de Béjaïa, dont les vestiges
conservés encore dans un bon
état remontent à l’époque romaine, cap Carbon, qui offre une vue
insaisissable sur la ville de Béjaïa
et la mer, l’ex-Fort Lemercier, le
fort Sidi-Abdelkader, Yemma Gouraya, s'est dit fortement «charmé»
et renforcé dans sa conviction, de
faire participer son département à
sa valorisation. Béjaïa, qui compte
huit sites d’importance stratégique, sur le point d’être soumis à
une inscription dans le patrimoine
universel de l’Unesco, «a déjà
donné le ton en engageant une
foule de projets de réhabilitation
ou de restauration qu’il va falloir
renforcer et concrétiser rapidement», a souligné le wali de
Béjaïa qui ne désespère pas d’en
faire des lieux «encore plus attractifs autant au plan touristique et
économique que celui intrinsèque
de l’histoire.»
L’occasion de cette visite a
donné l’opportunité au directeur
général du CTC de présenter
ses premières expertises, ses
analyses et la nature des travaux
à entreprendre sur chacun des
sites.
Sports
USM HARRACH : POUR
CAUSE DE PROBLÈMES
FINANCIERS
Haniched évoque
une démission
collective du staff
technique
L'entraîneur des gardiens de but de
l'USM Harrach (Ligue 1 algérienne de
football) Mohamed Haniched a brandi
samedi la menace d'une démission collective du staff technique pour salaires
impayés, au moment où l'entraîneur
Boualem Charef a boudé l'équipe à
l'occasion du match en déplacement
vendredi face à la JS Saoura (0-0)
dans le cadre de la 16e journée. «Nous
traversons une situation financière
assez difficile, d'autant que la direction
n'a pas tenu ses promesses envers les
joueurs dont certains attendent leurs
salaires depuis 7 mois. Au train où vont
les choses, je n'écarte par une démission collective du staff technique», a
affirmé à l'APS l'ancien portier international. L'entraîneur Boualem Charef, en
signe de protestation à cette situation,
n'a pas effectué le déplacement avec
l'équipe à Bechar. «S'il n'y a pas un
dénouement d'ici lundi, je ne pense pas
que Charef reviendra. Les membres du
staff technique comptabilisent 5 mois
de salaires non perçus, ce qui est
assez difficile à admettre», a ajouté
Haniched. Revenant sur le match face
à la JSS, Haniched qui a dirigé les
joueurs à partir du banc en compagnie
des adjoints Hacen Benomar et Nacer
Bechouche, a relevé «la bonne réaction» de l'équipe. «Il s'agit d'un bon
résultat pour nous face à une formation
de la JSS réputée intraitable à domicile.
Les joueurs sont à féliciter pour leur
combativité en appliquant notamment à
la lettre les consignes prodiguées
durant la semaine par Charef». Grâce à
ce match nul, l'USMH remonte provisoirement à la 4e place au classement en
compagnie du MC Alger avec 24 points
chacun.
RC ARBAÂ
Mihoubi,
cinquième
entraîneur
de la saison
Mohamed Mihoubi est devenu le
cinquième entraîneur à défiler à la barre
technique du RC Arbaâ (Ligue 1 algérienne de football) depuis le début de la
saison, confirmant une instabilité criarde au niveau d'une équipe qui file droit
vers la Ligue 2. Ayant quitté le RCA
durant l'intersaison, Mihoubi revient aux
affaires techniques du RCA en remplacement de Khaled Lounici, dont l'expérience n'a duré que deux semaines.
Celui qui avait mené le club de Larbaâ
à la finale de la Coupe d'Algérie 2015
perdue face au MO Béjaïa (1-0), revient
au moment où l'équipe a terminé lanterne rouge de la phase aller avec 8 points
seulement, et reste plus que jamais
menacée par le spectre de la relégation. Le RCA avait débuté la saison
sous la conduite de Billel Dziri pour être
remplacé par le Franco-Serbe Daniel
Darko Janackovic, avant que ce dernier
ne démissionne. Abdenour Bousbia
avait dirigé l'équipe lors des derniers
matchs de la première partie de la saison pour être ensuite limogé par la
direction. Le RCA entame la phase
retour en déplacement samedi sur le
terrain du MO Béjaïa dans le cadre de
la 16e journée. Le club reste, tout de
même, toujours en lice en Coupe
d'Algérie, où il s'est qualifié pour les
1/8es de finale après sa victoire face à
la formation de l'USB Tissemsilt (1-0).
Derrag assomme
le Mouloudia
FOOTBALL
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
13
LIGUE 1 MOBILIS 16e JOURNÉE : CR BELOUIZDAD 1 - MC ALGER 0
l Il a fallu attendre les deux
dernières minutes du 100 e
derby CRB-MCA, toutes compétitions confondues, pour voir le
Chabab s’imposer sur son terrain du 20-Août grâce à la réalisation de Mohamed Derrag qui,
d’un coup de tête, assommera
le portier mouloudéen, Fawzi
Chaouchi.
Un succès qui permet au CR
Belouizdad de conforter sa position de dauphin avec 29 points,
soit à huit longueurs du leader
usmiste (37 points), contrairement
au Mouloudia d’Alger qui perd sa
3e place et se retrouve à la 5e position. Sur le terrain, ce derby CRBMCA n’a pas été d’un grand
niveau technique, en dépit des
quelques actions ratées de part et
d’autres.
Ce sont d’ailleurs les locaux, en
première mi-temps, qui se sont
créé quelques actions, mais sans
grand danger pour Chaouchi,
notamment à la 9e minute lorsque
Bouazza, sur un coup franc, faillit
tromper le portier mouloudéen,
mais ce dernier détourne le ballon
en corner. 10 minutes plus tard, le
même Bouazza rate une autre
action ainsi que Yahia-Cherif à la
37e minute. Pendant cette première mi-temps, les gars de
Meziane Ighil n’ont pas réussi à
inquiéter le gardien Malek
Asselah. Au retour des vestiaires,
le derby ne connaîtra pas de changement de rythme avec quelques
attaques stériles des deux côtés. A
la 50e minute, le coach des Vert et
Rouge incorpore Boucherit à la
ainsi le 100e derby entre les deux
formations.
Ahmed Ammour
Ligue 1 Mobilis (16e journée)
Résultats
CR Belouizdad-MC Alger
1-0
USM Blida-ASM Oran
1-0
MO Béjaia-RC Arbaâ
2-1
CS Constantine-JS Kabylie 0-1
Ligue 2 Mobilis (16e journée)
Résultats
ASO Chlef-CRB Aïn Fekroun 1-0
Classement
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
place de Derrardja puis à la 68’,
Gourmi cède sa place à Abid, pour
tenter de donner du punch à
l’avant-garde mouloudéenne, en
vain. En face, Alain Michel fait sortir Bougueroua et le remplace par
Derrag à la 79’. Et 10 minutes plus
tard, sur un retrait bien ajusté de
Rebbih, qui avait pris la place de
Fiche technique
Bouazza à la 68e minute, Derrag,
de la tête, assomme Chaouchi et
libère les fans belouizdadis. Un but
qui arrive à deux minutes de la fin
du temps additionnel. Cela n’a pas
empêché toutefois les camarades
de Hachoud d’essayer de répliquer par des contre-attaques, en
vain. Le CR Belouizdad remporte
Stade du 20-Août d’Alger, terrain en tartan, affluence nombreuse,
temps couvert
But : Derrag 88’
Averts. : Azzi 8’, Demmou 61’, (MCA, Niati 15’, Chebira 83’,
Asselah (90’), (CRB).
CRB : Asselah, Niati, Khelili, Cherif-Yahia (Tariket 90’), Nekkache,
Chebira, Bouazza (Rebbih 68’), Belaïli, Bougueroua (Derrag 79’),
Draoui.
Ent. : Alain Michel.
MCA : Chaouchi, Azzi, Demmou, Karaoui, Kacem, Zeghdane,
Hachoud, Aouedj, Derrardja (Boucherit 50’), Gourmi (Abid 68),
Merzougui.
Ent. : Meziane Ighil.
1- USMA
2- CRB
3- MOB
4- DRBT
5- MCA
-- USMH
7- ESS
8- MCO
-- JSK
10- JSS
-- NAHD
-- USMB
13- CSC
14- RCR
15- ASMO
16- RCA
Pts
37
29
26
25
24
24
22
21
21
20
20
20
16
15
13
8
J
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
Prochaine journée 17e
Vendredi 22 janvier
MC Oran-CS Constantine
DRB Tadjenanet-JS Saoura
Samedi 23 janvier
NA Hussein-Dey-ASM Oran
JS Kabylie-MO Béjaïa
ES Sétif-USM Alger
RC Arbaâ-CR Belouizdad
MC Alger-RC Relizane
USM El-Harrach-USM Blida
Le fair-play des supporters béjaouis
LIGUE 2 MOBILIS (16e JOURNÉE) JSM BÉJAÏA : EN DÉPIT DE LA DÉFAITE À DOMICILE
l En dépit de l’inattendu
revers de la JSM Béjaïa à domicile (0-2) face à la JSM Skikda, lors
de la rencontre comptant pour
la 16e journée du championnat
de la Ligue 2 Mobilis, les supporters de l’équipe de Yemma
Gouraya se sont montrés exemplaires tout au long de la rencontre.
Venus très nombreux pour
donner de la voix aux poulains de
Hammouche, les fans de la
JSMB n’ont pas cessé d’encourager les joueurs d’autant plus que
la JSMB, en cas de victoire pouvait revenir à hauteur du leader
bel-abbessien tenu en échec par
le PAC (0-0). Une défaite des
Béjaouis qui a même permis au
CA Batna (27 pts) de leur ravir la
troisième place au classement. A
l’issue de la partie, les supporters
béjaouis ont quitté le stade de
l’Unité Maghrébine dans le
calme. Les centaines de fans de
la JSMB ont même applaudi les
supporteurs de l’équipe visiteuse,
en prenant des photos souvenirs
et en les accompagnant, pour
certains, jusqu’à la sortie de la
ville de Béjaïa. Pour rappel, la
dernière défaite de la formation
de la Soummam remonte à
octobre dernier en déplacement
face au MC El-Eulma (3-0) dans
le cadre de la 9e journée de la
compétition. Les joueurs de l'entraîneur Saïd Hammouche ont
réussi, depuis, à enchaîner les
bons résultats avant de s'incliner,
à la surprise générale, vendredi
après-midi, face à l'équipe de
Skikda. Entre-temps, le club
béjaoui s'est fait éliminer en 32es
de finale de la Coupe d'Algérie
face à l'EC Oued Smar (0-2). Par
ailleurs, l’effectif de la JSMB s’est
renforcé durant le mercato hivernal par quatre nouveaux éléments à savoir Nassim Dehouche
(ex-MCEE), Mourad Zerrouki (exCABB Arréridj), Messaoud Doumi
(ex-NC Magra) et Hicham
Benmeghit (ex-RC Relizane). La
JSMB a bénéficié d'une licence
supplémentaire suite à la grave
blessure de son joueur Dif
Abdelhamid, forfait pour le reste
de la saison.
Ah. A.
Médéa revient sur l'USM Bel-Abbès
L'O Médéa, difficile vainqueur de l'USMM
Hadjout (2-1) s'est emparé de la deuxième place
du championnat de Ligue 2 Mobilis de football, à
une longueur du leader l'USM Bel-Abbès, tenu en
échec par le Paradou AC (0-0), alors que l'ex-dauphin le CA Batna a été contraint au partage des
points par l'US Chaouia (0-0), lors de la 16e journée. Incapable de s'imposer sur sa pelouse face
au Paradou AC qui confirme sa belle série, aussi
bien en Coupe d'Algérie qu'en championnat,
l'USM Bel-Abbès perd ainsi du terrain. Le CA
Batna a également laissé passer une belle occasion de revenir à hauteur du leader après le nul
concédé à domicile face à l'US Chaouia dans un
derby sans buts. Un match nul, le second de rang
des Batnéens au stade Sefouhi, qui confirme le
passage à vide des protégés de Rachid
Bouaarata, lesquels rétrogradent à la troisième
place, à deux longueurs du premier. La surprise
de la journée a été réalisée par la JSM Skikda (8e)
qui est allée battre la JSM Béjaïa (4e) sur le score
de 2 à 0. Après une égalité parfaite en première
période, les hommes de Abdelkrim Bira ont surpris
leur adversaire en deux minutes avec des buts de
Boulaneur (67e) et Cheniguer (69e). La JSMS qui a
vécu une semaine agitée rejoint Paradou à la 7e
place.
De son côté, le CA Bordj Bou-Arréridj a disposé difficilement de l'Amel Bou-Saâda (1-0) grâce à
une réalisation d'Attafen (10e). Dans le bas du
classement, la bonne opération de la journée est à
mettre à l'actif du MC Saïda qui quitte l'avant-dernière place après sa victoire, la quatrième de la
saison, contre le MC El-Eulma (1-0) grâce à un
but de Feghloul (52e). Le MCS, 14e aux côtés de
l'OM Arzew et l'US Chaouia, devance provisoirement le CRB Aïn Fekroun qui se déplace samedi à
Chlef pour affronter l'ASO. Quant à l'USMM
Hadjout, elle reste scotchée à la dernière place
avec 11 points.
Le Soir
d’Algérie
Sports
L'ombre des joueurs
étrangers
FOOTBALL
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
MERCATO HIVERNAL
C’est l’une des raisons qui ont
fait que le marché des transferts
était calme cet hiver. L'instance
fédérale avait justifié cette décision par «les difficultés financières et l'impossibilité d'obtenir
des devises légalement pour
payer les salaires, indemnités de
formation et de solidarité des
joueurs étrangers». Le président
de la FAF, M. Mohamed
Raouraoua, est revenu sur le
sujet lors de son dernier point de
presse, en affirmant que même
«si cette décision (interdiction de
recrutement des joueurs étrangers) n’est pas définitive», la
majorité des joueurs étrangers
recrutés par les différents clubs
Belkaroui confirme
la résiliation de son
contrat avec le Club
Africain
L'international algérien,
Hichem Belkaroui, a affirmé
hier avoir résilié à l'amiable
son contrat avec le Club
africain de Tunis, écartant
au passage l'éventualité de
son retour au championnat
algérien. Belkaroui, qui
s'exprimait sur les ondes
de la radio Saraha FM, a
regretté la manière avec
laquelle son contrat a été
résilié, accusant le directeur sportif du champion de
Tunisie en titre, Oussama
Esallami, d'être à l'origine
des problèmes qu'il a eus
cette saison avec la formation de «Bab-Jdid». Le
défenseur central de 26
ans avait rejoint le Club africain lors de l'été 2015 en
provenance de l'USM El
Harrach, pour un contrat de
trois ans. A propos de sa
prochaine destination, le
natif
d'Oran
(Ouest
d'Algérie) a écarté l'idée de
revenir dans l'immédiat au
championnat algérien où il
était pressenti à l'USM
Alger. «Je n'ai pas l'intention de revenir en Algérie,
et je n'ai pas de contacts
avec l'USMA. J'ai des propositions d'ici et là que je
suis actuellement en train
de les étudier. Je dévoilerai
ma prochaine destination
au moment opportun», a
encore précisé le joueur.
Belkaroui a signé sa première titularisation officielle
en sélection algérienne en
novembre passé à l'occasion du match face à la
Tanzanie (victoire 7-0) en
deuxième tour préliminaire
retour des qualifications
pour le Mondial-2018 en
Russie.
Photos : DR
l La période des transferts
d'hiver, clôturée vendredi à
minuit, a été marquée, cette
année, par l’interdiction du
recrutement des joueurs étrangers décidée par le bureau fédéral de la Fédération algérienne
de football (FAF).
saisissent régulièrement la Fifa
pour réclamer leur dû. «Cette
décision d’interdire de recruter les
joueurs étrangers est justifiée par
les difficultés financières et l'impossibilité d'obtenir des devises
légalement pour payer les
salaires et les indemnités de for-
mation et de solidarité des
joueurs étrangers (…) En plus,
figurez-vous que des joueurs
étrangers ne disposent même
pas d’un permis de travail. Aucun
club ne nous a transmis les documents attestant la régularisation
de la situation administrative de
ces joueurs étrangers, avec entre
autres l'ouverture d'un compte
bancaire en devises. C’est souvent la FAF qui se charge de ces
frais. En plus, selon nos statistiques de la phase aller, le tiers
des joueurs étrangers évoluant
en Algérie n’a pas cumulé 90
minutes de jeu.
D’autres éléments recrutés
n’ont même pas joué un seul
match», avait-il expliqué. Les présidents de clubs se sont vu obligés d'abandonner la piste des
joueurs étrangers pour s'attacher
les services des locaux ou des
Franco-Algériens. Au total, ce
sont un peu plus d’une dizaine de
joueurs de nationalités africaines
qui évoluent dans les différents
clubs algériens. Le MC Alger, qui
disposait de trois éléments, à
savoir Salah-Eddine (Ethiopie),
Roberson (Brésil) et Ngoula
(Cameroun), les a tous les trois
libérés durant le dernier mercato
hivernal.
Ah. A.
Mahrez : «je suis très
touché par ce succès»
ÉLU MEILLEUR JOUEUR MAGHRÉBIN 2015
l L'international algérien de
Leicester City Riyad Mahrez, élu
largement meilleur joueur
maghrébin 2015 lors du sondage organisé par le magazine France
Football, s'est déclaré «très touché» par ce
succès et remercie tous ceux qui ont
voté pour lui.
«Je suis très fier de remporter ce trophée. Je remercie tous les internautes
de France Football. Je me sens vraiment touché par ce succès, et cela
récompense mon travail. Je finis
devant Mehdi Benatia et Yacine
Brahimi, c'est flatteur. Ce sont de
supers joueurs. Yacine est un ami, et lui
succéder, c'est un clin d'œil sympa», a
indiqué Mahrez vendredi. Le milieu offensif algérien a
été élu à une très large majorité (67% des 112 668
votes) devant le Marocain Mehdi Benatia et l'Algérien
Yacine Brahimi. En dépit de cette distinction, le second
meilleur buteur de Leicester cette saison garde les
pieds sur terre et compte travailler davantage pour progresser.
«Je sais que j'ai encore beaucoup à faire pour continuer ma progression. C'est la réalité du haut niveau, il
faut toujours être performant», a-t-il estimé. Interrogé
par le magazine sur l'excellent parcours des Foxes,
coleaders de la Premier League avec Arsenal après 21
journées, Mahrez reste prudent, estimant que la seconde partie du championnat sera encore plus dure. «On a
43 points. Franchement, vous dire qu'on vise le big
four, c'est compliqué. Les derniers matchs ont été difficiles. Il y a une intensité incroyable. C'est un championnat très dur.»
Ghezzal se sent mieux depuis
le changement d'entraîneur !
OLYMPIQUE LYONNAIS
l L'international algérien
Rachid Ghezzal a indiqué samedi
que sa situation «s'est sensiblement améliorée» à l'O Lyon, son
club de Ligue 1 française de football, depuis l'arrivée de Bruno
Génésio à la barre technique en
remplacement d'Hubert Fournier
à l'issue de la phase aller.
«Les choses ont évolué dans le
bon sens pour moi depuis l'arrivée
du nouvel entraîneur. Désormais,
j'ai sa confiance et je joue plus souvent», a déclaré Ghezzal au micro
de l'OL TV. Rarement utilisé au
cours de la première partie de la
saison, le milieu offensif de 23 ans
était sur le point de changer d'air à
l'occasion de l'actuel mercato d'hiver. «J'arrive à un âge où j'ai besoin
de temps de jeu pour évoluer, je ne
le trouvais plus à Lyon. J'ai envisagé alors de changer d'air», a-t-il
expliqué. Ghezzal a retrouvé des
couleurs depuis le début de l'an
2016. Il a été titularisé à trois
reprises de rang en Coupe de
France et en Championnat local
avec à la clé trois buts inscrits.
Evoquant l'équipe d'Algérie où il ne
compte qu'une seule apparition officielle contre la Tanzanie en
novembre dernier en éliminatoires
de la Coupe du monde 2018, le
frère cadet de l'ex-international
algérien, Abdelkader Ghezzal, a
assuré qu'il venait toujours «avec
plaisir» jouer en sélection, estimant
au passage qu'il devait d'abord
s'imposer en club pour espérer
gagner une place de titulaire avec
les Verts. La première sélection du
joueur avec l'Algérie remonte au
mois de mars 2015 à l'occasion de
la tournée des Verts à Doha. Il avait
été aligné d'entrée lors du premier
match de cette tournée contre le
Qatar (défaite 1-0).
14
Confirmation
attendue pour le
Real de Zidane
ESPAGNE 20e JOURNÉE
Le Real Madrid de Zinédine Zidane
est attendu pour une confirmation
aujourd’hui contre le relégable Gijon
lors de la 20e journée du Championnat
d'Espagne, après les débuts en fanfare
du prestigieux Français sur le banc
madrilène.
Le FC Barcelone espèrera lui un
faux pas de l'Atletico Madrid à Las
Palmas pour reprendre la tête du
classement. L'euphorie d'un premier
succès contre le Deportivo La
Corogne 5 à 0 la semaine dernière
est quelque peu retombée jeudi au
Real, avec l'interdiction de transferts
imposée par la Fifa, pour avoir
enfreint une règle sur les joueurs
mineurs. La peine, lourde de conséquences, s'applique aux deux prochains mercatos, c'est-à-dire l'été
2016 et janvier 2017, mais avec le
droit d'effectuer des mouvements en
ce mois de janvier 2016. L'Atletico
Madrid, actuel leader de la Liga, a
également écopé de la même sanction, pour les mêmes raisons. Le Real
essaiera de faire oublier ces déboires
extra-sportifs par une nouvelle victoire
dans son antre de SantiagoBernabeu, et le Sporting Gijon, premier relégable, a tout du souffre-douleur idéal pour des Merengues lancés
dans une course-poursuite avec
l'Atletico et le Barça. Le triomphe initial de Zizou sur le banc du Real,
avec un triplé de Gareth Bale et un
doublé de Karim Benzema, a fait
renaître les espoirs du côté de
Bernabeu et les Colchoneros postés
quatre points devant semblent désormais plus accessibles. «Le changement d'entraîneur nous a bien réussi.
Espérons que 2016 soit une grande
année pour le Real», a dit Sergio
Ramos, qui figure dans l'équipe-type
Fifa-Fifpro de l'année 2015 dévoilée
lundi.
Belle série de l'Atletico
Avec deux points d'avance sur le
Real et un match en retard à disputer,
le Barça devra se méfier de la réception de l'Athletic Bilbao. Les deux
équipes se retrouveront en quarts de
finale de la Coupe du Roi (20-27 janvier). Les Catalans gardent un mauvais souvenir des Basques, qui les
ont privés du sextuplé en remportant
la Supercoupe d'Espagne, décrochée
en août après une retentissante victoire 4-0 à l'aller (1-1 au retour). La
rencontre à Barcelone sera l'occasion
pour Lionel Messi de présenter au
public du Camp Nou son 5 e Ballon
d'Or. Les Blaugranas enregistrent les
retours de Neymar, Sergio Busquets,
Andres Iniesta et Gerard Pique,
ménagés mercredi en 8 e de finale
retour de la Coupe d'Espagne (2-0
contre l'Espanyol). De son côté,
l'Atletico essaiera de poursuivre sa
belle série en Championnat, neuf victoires lors des 10 derniers matchs.
«On a réussi à décrocher des résultats, mais j'ai toujours eu la sensation
que l'équipe pouvait mieux jouer.
Nous espérons être capables de
maintenir cette constance, car c'est
ce qu'il y a de plus difficile en
Championnat», a expliqué l'entraîneur
des Colchoneros, Diego Simeone.
Start
Aujourd’hui (GMT)
Valence-Rayo Vallecano (11h)
Real Madrid-Sporting Gijon (15h)
Las Palmas-Atletico Madrid (17h15)
Getafe-Espanyol Barcelone (17h15)
FC Barcelone-Athletic Bilbao (19h30)
Lundi
Eibar-Grenad (19h30)
Sports
Le Soir
d’Algérie
L'Algérie invitée au
tournoi des Six Nations
La sélection algérienne de football (U17) a été invitée à
prendre part au tournoi international des Six Nations de
Dakar au Sénégal, prévu du 26 mars au 3 avril prochain
au stade Léopold-Sédar-Senghor à Dakar, a rapporté
vendredi l'agence sénégalaise de presse APS. Initié par
l'Agence, Pro-Concept International, le tournoi devrait
regrouper également, la Mauritanie, la Guinée, le
Cameroun, le Nigeria et le Sénégal (pays hôte), ajoute la
même source. Le tournoi des 6 Nations vise à permettre
aux sélections invitées de peaufiner la préparation des
futures échéances étant donné que «jouer des matchs
internationaux n'est pas ce qui arrive le plus aux sélections U17 d’Afrique», a indiqué le Comité d’organisation à
Dakar. Selon la même source, les nations invitées devront
s’occuper elles-mêmes du transport de leurs délégations
respectives, de leur hébergement en pension complète, et
payer 4 000 dollars chacune en guise de frais de participation. Le Comité d’organisation de ce tournoi aurait
contacté la Confédération africaine de football (CAF) à
l’effet de solliciter une subvention de la part de l’instance
africaine du football. Cette compétition pourrait être présidée par le ministre des Sports sénégalais, selon la même
source.
Défaite de l'Algérie
face au RK Celje
Pivovarna (26-31)
HANDBALL : CAN-2016 (PRÉPARATION)
l La sélection algérienne de handball messieurs
s'est inclinée vendredi soir à Celje face au club slovène
du RK Celje Pivovarna (26-31) en match amical préparatoire en vue de la 22e Coupe d'Afrique des nations
CAN-2016 prévue au Caire (Egypte) du 21 au 30 janvier.
Il s'agit du dernier test amical pour les joueurs du
sélectionneur national Salah Bouchekriou au cours de
leur stage de Slovénie en vue du rendez-vous continental. Le Sept national s'est incliné auparavant face au
Gorenje Velenje (26-35) et la sélection slovène (34-29)
pour une seule victoire face au RK Maribor Branik (2926). C’est le deuxième regroupement de la sélection
nationale après celui effectué en Serbie du 20 au 31
décembre dernier. En Slovénie, son ultime regroupement
précompétitif pour la 22e CAN 2016, qui a pris fin hier, a
permis au Sept national de disputer plusieurs rencontres
amicales. La sélection nationale s'envolera par ailleurs
demain pour le Caire pour prendre part à la CAN 2016,
dont elle est le tenant du trophée. L'Algérie, pour rappel,
évoluera dans le groupe A avec l'Egypte (pays hôte), le
Maroc, le Gabon, le Nigeria et le Cameroun. Le groupe B
est composé de la Tunisie, du Kenya, de la RD Congo,
de la Libye, du Congo et de l'Angola. Le champion
d'Afrique se qualifiera aux JO-2016 de Rio et les trois premiers prendront part au championnat du monde 2017 en
France.
Des montagnes rocailleuses
surgissent des champions
NADI RIADHI TAHADI AMMAL (BOUMERDÈS)
l Il y a quelques jours,
nous publiions un article
sur les résultats flatteurs
récoltés le long de l’année
2015 par les sportifs de la
wilaya de Boumerdès. Il
serait injuste de ne pas
évoquer une équipe
d’Ammal, spécialisée dans
un art martial.
Ammal est une commune montagneuse dans le
sud de la wilaya de
Boumerdès. L’équipe mérite
qu’on jette un rayon de
lumière sur elle, parce qu’elle active avec peu de
moyens mais avec des
résultats à la clé. Situons
son environnement.
Quand un voyageur
passe par la RN5, une fois
arrivé à Tiza actuellement
Ammal avant d’aborder les
gorges de l’agglomération
sur la RN5 (ex-gorges de
Palestro), il se dit sûrement
que dans ces montagnes, il
n’y a rien. Faut-il en vouloir
à
ce
voyageur
?
Certainement pas. Parce
que ce voyageur ne verra
que
des
montagnes
rocailleuses et du maquis.
Erreur, dans ces montagnes
il y a des jeunes pleins
d’énergie, d’espoir et d’en-
vie de réussir. Filles et garçons se battent au sens
figuré et réellement mais
d’une façon organisée et
pacifique pour gagner. Ainsi,
l’équipe NRT Ammal de
yoseikan budo – un art martial basé sur quelques principes comme la bonne éducation, la droiture, l’union, la
paix et la voie qui mène vers
cette paix – relève le défi
pour transmettre le message renforçant le corps et le
caractère, donnant plus
d’assurance et conduisant
vers la paix avec soi-même,
pour finalement donner aux
athlètes l’envie d’être parmi
les meilleurs. Le club que
préside Rafik Touil mérite
un peu plus d’intérêt de la
part des pouvoirs publics.
Ce club, modeste par les
moyens mais fort par le
nombre d’athlètes — 250
filles et garçons — qu’il
regroupe et surtout les
résultats récoltés. En effet,
les garçons et les filles
qu’entraîne Adil Khellakh
ont marqué leur participation
aux joutes concernant la
Coupe d’Algérie qui se sont
récemment déroulées à Aïn
Defla par des résultats fort
encourageants.
Les
cadettes (5 filles) et les
juniors masculins (5 garçons) ont gagné les
secondes places dans les
deux catégories. L’équipe
avait participé dans 5 catégories (minimes garçons,
cadettes filles, cadets garçons, juniors garçons et
seniors).
Regrouper 250 athlètes,
les former et les entraîner
régulièrement avec peu de
moyens dans une commune
pauvre, ensuite récolter des
résultats, mérite que l’on y
jette un œil. La balle est
dans le camp des responsables.
Abachi L.
au menu de la sélection
nationale seniors et poussins de billard. La sélection
nationale se fixe comme
objectif dans ce prochain
championnat le podium,
selon le président de la
Fédération algérienne de
rafle et billard (FARB),
Mohamed-Lamine Maïdi.
Cette compétition de deux
jours, organisée par l'association sportive de billard
«Kawkeb Courbet» d'Oran
en collaboration avec la
Fédération algérienne de
rafle et billard (FARB), a
enregistré la participation de
116 billardistes des catégo-
ries poussins (12 -14 ans),
espoirs (moins de 21) et
seniors garçons, issus de 14
Ligues de wilayas du pays:
Alger, Constantine, Biskra,
Bordj Bou-Arréridj, Sétif,
Skikda, El-Eulma, Tébessa,
Khenchela, Aïn Defla, Chlef,
Mostaganem, Sidi BelAbbès et Oran. En clôture
de ce rendez-vous sportif,
des trophées et des
médailles ont été remis aux
vainqueurs, en présence
des membres de la FARB et
de représentants de la
Direction de la jeunesse et
des sports de la wilaya
d'Oran.
Domination des Sétifiens à Oran
18e COUPE D'ALGÉRIE DE BILLARD
l Les billardistes de Sétif se sont illustrés aux
épreuves de la 18e édition de Coupe d'Algérie de billards
poussins, espoirs et seniors garçons, clôturée samedi soir
à la salle spécialisée de Hai Matlaâ El Fadjr (ex -Point du
jour) à Oran.
Chez les seniors, le
billardiste Fekras Ahmed du
club Taradji Riadhi Staïfi
(TRS) a démontré toutes
ses qualités technique et
mentale en remportant la
Peterhansel remporte son 12e Dakar,
Peugeot son premier depuis 1990
SPORT AUTOMOBILE : DAKAR-2016
téphane Peterhansel a remporté
hier son 12e Dakar en franchissant
la ligne d'arrivée de la spéciale de
la 13e et dernière étape du Dakar-2016, à
Rio Cuarto, en Argentine, offrant à
Peugeot son premier succès sur le rallyeraid depuis 1990. C'est la sixième victoire
de Peterhansel sur le Dakar au volant
d'une voiture, après celles obtenues en
2004, 2005, 2007, 2012 et 2013. Il en avait
gagné autant au guidon d'une moto auparavant (1991-1993, 1995, 1997, 1998).
Peugeot, qui a fait son retour sur l'épreuve
en 2015 après 25 ans d'absence, n'avait
plus remporté le Dakar depuis ses quatre
succès consécutifs de 1987 à 1990. Par
ailleurs, dans la catégorie moto, c’est
l'Australien Toby Price (KTM) qui remporté
son premier Dakar en franchissant la ligne
d'arrivée samedi de la spéciale de la 13e et
dernière étape du Dakar-2016 à Rio
Cuarto, en Argentine. Price, âgé de 28 ans
et le premier Australien à gagner la cour-
YOSEIKAN BUDO
15
Photo : DR
TOURNOI INTERNATIONAL
DE DAKAR (U17)
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
S
se, s'impose dès sa deuxième participation
au rallye-raid et permet au constructeur
autrichien KTM de remporter un quinzième
Dakar consécutif. Il succède au palmarès
à l'Espagnol Marc Coma, qui s'était partagé les victoires avec le Français Cyril
Despres depuis 2005.
finale face à son coéquipier
Benrama Nassim sur le
score de 7-5. En espoirs, les
billardistes de Batna et
d'Oran ont réalisé un remarquable parcours et conquis
le public grâce à un jeu
agréable et varié, développé
dans un excellent état d'esprit. Chez les poussins, le
jeune Kharoubi Ilyes de
Mostaganem a remporté le
trophée grâce à sa victoire,
en finale, face à Osman
Nasreddine de Khenchela
sur le score de 4-3. Les
épreuves de cette 18e édition de Dame Coupe se sont
déroulées sur quatre tables
dans une très bonne
ambiance et devant un
public venu nombreux. Le
directeur de la compétition,
Affoun Rachid a estimé que
le niveau a été «très élevé»
chez les seniors, «appréciable» chez les espoirs et
«juste moyen» chez les
poussins, se félicitant d'une
bonne organisation et de
l'émergence de jeunes
talents promettant un avenir
radieux pour cette discipline.
En prévision du prochain
championnat arabe en 2016
à Doha (Qatar), plusieurs
stages de préparation sont
L'Algérien Atbi élu président
CONFÉDÉRATION AFRICAINE DE VOILE
Le président de la Fédération algérienne de voile
(FAV), Mohamed Atbi, est devenu le nouveau patron de la
Confédération africaine de voile (ASCON), a appris l'APS
vendredi auprès de la FAV. Atbi, candidat unique, a été
plébiscité par les membres de l'ASCON pour succéder au
Seychellois Alain Alcindo, qui gérait les affaires de l'instance africaine par intérim, ajoute la même source. Le
vote s'est déroulé au Cap (Afrique du Sud) en marge des
championnats d'Afrique (spécialité 470), qualificatifs aux
Jeux olympiques JO-2016 de Rio de Janeiro. Trois viceprésidents ont été élus à l'issue du vote : l'Angolais Nuno
Gomes, le Mozambicain Hélio Da Rosa et le Sud-Africain
Philippe Baumb. Quant à Alain Alcindo, il a été désigné
secrétaire général de l'ASCON. Comme première décision
de Mohamed Atbi, le siège de l'ASCON sera à nouveau
implanté au niveau de l'Ecole nationale des sports nautiques et subaquatiques d'Alger-Plage (Aïn Taya, Alger).
L'ASCON a été créée en Algérie en 2007 avec comme
premier président l'Algérien Mohamed Azzoug dont le
règne a pris fin en 2014.
Monde
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
16
Bruxelles ne peut plus rien pour le Maroc
sur la question sahraouie
FEDERICA MOGHERINI ET LA COMMISSION EUROPÉENNE
RESTENT DE MARBRE
Maroc. Dans le court message,
Moon indique que Christopher Ross
reste l’envoyé spécial et son représentant personnel sur le dossier.
Pour mieux faire comprendre que la
récréation était finie, il précise que
lui-même se déplacera dans la
région pour superviser la suite des
opérations. Quelques heures plus
tôt, pourtant, Rabat avait signifié qu’il
ne voulait plus de Christopher Ross.
Après la mise au point du patron
de l’ONU et son accréditation par le
Conseil de sécuirté de l’ONU,
Mohammed VI se le tint pour dit et
prétexte une angine carabinée pour
quitter Laâyoune précipitamment.
Quelque chose venait d’arriver et
d’important ! Le monarque avait vu
juste. Quelques semaines après, la
Cour européenne de justice rend un
arrêt cinglant et historique. Les
magistrats de la CJUE invalident
l’accord agricole avec le Maroc
englobant le Sahara occidental,
considèrent que la Commission
européenne a failli dans sa défense
des intérêts des populations sahraouies et nomment, clairement, le
Front Polisario comme représentant
légitime pour toute négociation sur le
territoire. Commerciale, politique ou
déplomatique. Federica Mogherini,
Madame Relations extérieures de la
Commission européenne, fait une
lecture correcte et intelligente de l’arrêt et ne se précipite pas d’aller en
appel sachant, parfaitement, que les
juges du Luxembourg ne pourront
pas invalider en deuxième instance
une décision alors qu’aucun élément
ne sera présenté.
Le plus dramatique en l’occurrence, est le caractère exécutoire de
l’arrêt. Mogherini consent en traînant
les pieds à interjeter appel pour amadouer un peu de la peine marocaine.
Juste après, les Suédois, par le
biais de leur Parlement, font savoir
que la reconnaissance par leur gouvernement de la République sahraouie (RASD) était actée et qu’elle
aura bel et bien lieu. Alors qu’une
immense conférence à Madrid, épicentre de la question sahraouie,
apporte un soutien sans faille aux
résolutions de l’ONU et, notamment,
à celle mentionnant le droit à l’autodétermination. Juste auparavant, à
Bruxelles, l’Association «Juristes du
monde» appelait l’Europe et
l’Espagne à se conformer à la légalité internationale et à œuvrer pour
l’application des recommandations
onusiennes sans triches.
Les institutions européennes ne
peuvent plus rester dans leur cocon
habituel consistant à ménager la
chèvre et le chou. Les discussions
avec le Maroc s’enveniment et Rabat
se replie sur lui-même. Les représentations de l’Europe au Maroc
sont boudées, les accords presque
gelés et un chantage est exercé sur
l’UE à partir des présides espagnols
de Ceuta et Melila qui, soudain, s’ouvrent aux migrants subsahariens
vers l’Europe. Bruxelles ne lâche pas
pour autant. Avant-hier, le Parlement
européen (PE) de StrasbourgBruxelles endossait une recommandation pour l’extension du mandat de
la Minurso (Mission des NationsUnies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) à la
défense des droits de l’Homme, au
même moment, une délégation du
Congrès américain, composée de
Républicains et de Démocrates,
organisait un voyage et un séjour
dans les camps des réfugiés sahraouis.
Rachida Dati, euro-députée franco-marocaine, s’inquiète pour les
intérêts du Makhzen, l’un de ses
employeurs, et interpelle Federica
Mogherini pour en savoir davantage
sur les intentions de la Commission
européenne au cas où l’appel interjeté contre l’arrêt de la Cour de justice
venait à confirmer le premier jugement.
Madame Dati devine, évidemment, que les magistrats de
Luxembourg-City ne feront pas de
cadeau à Mohammed VI. Elle met
donc de la pression politique sur
l’Union européenne.
A. M.
Splendid, un établissement de luxe
de 147 chambres situé au cœur de
Ouagadougou et fréquenté par des
Occidentaux et des employés des
agences des Nations unies.
Un journaliste de l'AFP a pu distinguer au début de l'attaque trois
hommes armés et enturbannés, un
témoin indiquant de son côté avoir vu
quatre assaillants «enturbannés et
de type arabe ou blanc».
Un premier assaut a été donné
par les forces burkinabè, soutenues
par des militaires français, vers
02h00. Les environs de l'hôtel se
sont transformés en champ de
bataille, avec de nombreux véhicules
en flammes et la façade de l'hôtel en
feu.
A l'aube, l'assaut s'est poursuivi
en face de l'hôtel dans le café-restaurant Cappuccino, également lieu de
rendez-vous de la communauté
expatriée.
«Sur la terrasse du Cappuccino,
les sapeurs-pompiers ont vu une
dizaine de cadavres», a déclaré à
l'AFP dans la nuit le ministre de
l'Intérieur Simon Compaoré.
Pendant ces échanges de tirs,
des clients parvenaient à quitter l'hôtel Splendid par des portes latérales.
«C'est horrible, les gens étaient
couchés et il y avait du sang partout.
Ils tiraient sur les gens à bout portant», a expliqué à l'AFP Yannick
Sawadogo, un des rescapés de l'hôtel.
«On les entendait parler et ils
marchaient autour des gens et
tiraient encore sur des personnes qui
n'étaient pas mortes. Et quand ils
sont sortis, ils ont mis le feu, on a profité de leur départ pour sortir par les
fenêtres brisées», a-t-il ajouté.
Vers 04h30, alors que l'assaut
était en cours, un ministre burkinabè
a annoncé que 30 personnes avaient
pu sortir «saines et sauves» de l'hôtel
et que 33 blessés avaient été évacués. Parmi les rescapés figurait
notamment le ministre du Travail
Clément Sawadogo, présent à l'hôtel
au moment de l'attaque.
«Les différentes composantes
des forces armées et de sécurité se
sont réparti les missions», a indiqué
de son côté l'ambassadeur de
France Gilles Thibault, des militaires
français prenant part aux opérations.
Le président français François
Hollande a dénoncé une «odieuse et
lâche attaque» et assuré que «les
forces françaises apportent leur soutien aux forces burkinabè».
Des forces spéciales françaises
sont stationnées dans la banlieue de
Ouagadougou dans le cadre de la
lutte anti-djihadiste dans le Sahel.
Washington dispose également de
75 militaires dans le pays, et a indiqué apporter un soutien aux forces
françaises dans l'opération.
Cette attaque inédite dans la capitale burkinabè constitue un défi pour
le pouvoir du président Roch Marc
Christian Kaboré, récemment élu
après une transition souvent chaotique à la tête de ce pays à la population majoritairement musulmane
(60%). Le Burkina, «point d'appui
permanent» de l'opération militaire
française Barkhane, a déjà été la
cible d'opérations terroristes. En avril
2015, le chef de sécurité roumain de
la mine de manganèse de Tambao
(nord) a été enlevé, une action revendiquée par Al-Mourabitoune. On est
sans nouvelles de lui.
Par ailleurs, deux Autrichiens, un
médecin et sa femme, ont été enlevés vendredi matin dans le nord du
Burkina Faso, a annoncé samedi à
l'AFP le ministère burkinabè de la
Sécurité intérieure.
«Nous essayons de confirmer
cette information», a seulement
déclaré à l'AFP Thomas Schnöll,
porte-parole du ministère autrichien
des Affaires étrangères.
Le couple - dont on ignore s'ils
étaient résidents au Burkina ou touristes de passage - a été enlevé à
Baraboulé, dans la région du Sahel,
située dans le nord du Burkina, frontalier du Niger et du Mali.
Dans la même région, à Oursi,
une caserne avait été attaquée par
des inconnus fin août 2015. Un gendarme burkinabè, blessé dans l'attaque, était décédé par la suite dans
un hôpital à Ouagadougou.
a été condamné fin 2015 à une
peine de prison dont la durée n'a
jamais été annoncée publiquement.
En plus de M. Rezaian, trois
autres Irano-Américains ont été
emprisonnés en Iran. Il s'agit de
Siamak Namazi, un homme d'affaires basé à Dubai, arrêté fin
octobre 2015 à son retour en Iran.
Les deux autres sont Amir
Hekmati, un ancien Marine également accusé d'espionnage, et Saïd
Abedini, un pasteur.
Washington a demandé à de
nombreuses reprises leur libération.
L'Iran et les Etats-Unis ont rompu
leurs relations diplomatiques en
1980.
Les relations entre les deux pays
se sont toutefois améliorées depuis
la conclusion de l'accord sur le
nucléaire du 14 juillet à Vienne entre
l'Iran et les grandes puissances.
L'annonce de la libération des prisonniers est inervenue alors que le
secrétaire d'Etat américain, John
Kerry, et le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif
étaient réunis à Vienne pour annoncer la mise en œuvre de l'accord
nucléaire entre l'Iran et les grandes
puissances.
L’Union européenne est contrainte d’évoluer à visage
découvert concernant le dossier du Sahara occidental.
Les partisans et les parrains de la marocanité de ce territoire, identifié comme «non-autonome» et relevant de la
doctrine des Nations-Unies en matière de décolonisation,
le savent si bien qu’ils s’obligent et obligent leurs soutiens à sortir du bois. L’heure est grave, il est vrai, pour
eux et pour le palais royal à Rabat.
De notre bureau de
Bruxelles, Aziouz Mokhtari
L’histoire s’accélère et des faits
majeurs se déroulent qui indiquent,
nettement, une évolution vers une
entrée massive et déterminante de
l’ONU pour trancher.
Il y a eu, tout d’abord, la colère du
SG Ban-Ki-moon lors de la visite de
Mohammed VI à Laâyoune occupé.
Le patron de l’instance onusienne, asiatique, taiseux et si peu sanguin d’habitude, n’a pu —ou voulu—
en cette circonstance cacher son
désappointement.
Dans la soirée même, il publie un
communiqué dans lequel il tance le
Nuit d’horreur à Ouagadougou
Au moins 23 personnes
de 18 nationalités ont été
tuées dans une attaque terroriste contre un hôtel et un
restaurant
de
Ouagadougou, les forces
de sécurité burkinabè ayant
achevé samedi leurs opérations contre les assaillants
douze heures après le
début de l'attaque.
Les opérations des forces de
sécurité burkinabè contre les auteurs
des attaques se sont terminées en
fin de matinée, a affirmé à l'AFP une
source des services de sécurité sous
couvert d'anonymat, précisant que
les opérations de ratissage aux alentours de l'hôtel Splendid, du restaurant Cappuccino et des établissements voisins se poursuivaient.
L'attaque a été revendiquée dans
la nuit par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui l'a attribuée au
groupe Al-Mourabitoune du chef terroriste Mokhtar Belmokhtar, selon
SITE, une organisation américaine
qui surveille les sites internet islamistes.
Un des assaillants, parlant en
arabe dans la revendication d'Aqmi,
a affirmé que «trente» personnes
avaient été tuées.
En l'absence de bilan officiel, une
source sécuritaire burkinabè a affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat
que 23 personnes avaient été tuées,
ainsi que quatre terroristes, dont
deux femmes, alors qu'une source
française fait état de 27 morts.
Peu avant, le ministre de
l'Intérieur Simon Compaoré avait
indiqué à l'AFP que trois terroristes,
«un Arabe et deux Négro-Africains»,
avaient été tués.
Un total de 126 personnes, dont
33 blessées, avaient également été
libérées, avait ajouté le ministre sans
donner de bilan précis des victimes.
L'attaque a commencé par l'irruption vendredi à 19h45 d'un nombre
indéterminé d'assaillants dans l'hôtel
BURKINA FASO
Téhéran libère «quatre prisonniers
bi-nationaux» dans le cadre d'un échange
IRAN-USA
La justice iranienne a libéré hier «quatre prisonniers
bi-nationaux» sur décision du Conseil suprême de sécurité nationale dans le cadre d'un échange de prisonniers,
a annoncé l'agence de presse de la justice.
«Dans le cadre de l'intérêt national et conformément à la décision du
Conseil suprême de sécurité nationale, quatre prisonniers iraniens binationaux ont été libérés dans le
cadre d'un échange de prisonniers»,
a déclaré le procureur général de
Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi.
Il n'a pas fourni les identités de
ces prisonniers. Plusieurs IranoAméricains et Irano-Britanniques
sont détenus en Iran dont le journaliste irano-américain du Washington
Post, Jason Rezaian.
Contactée par l'AFP pour savoir
si le journaliste fait partie des personnes libérées, l'avocate de
M. Rezaian, Me Leyla Ahsan, a déclaré : «je n'ai aucune information à ce
sujet».
M. Rezaian avait été arrêté en
juillet 2014. Accusé d'espionnage, il
TOUT SAVOIR
Dimanche 17 janvier 2016 - Page 17
PRÉPARATION DE LA SEMAINE
Remède au café
et au beurre de cacao
La crème au café et au beurre de cacao que nous vous
proposons, permet de diminuer l’apparence des veines
varices. Elle est également très utile pour lutter contre la cellulite et les vergetures.
Ingrédients :
• 5 cuillerées de marc de café (50 g).
• 5 cuillerées de beurre de cacao (70 g).
Comment le préparer ?
• Pour commencer, mélangez bien les deux ingrédients,
jusqu’à l’obtention d’une sorte de pâte.
• Appliquez-la directement sur les zones touchées, en réalisant des petits mouvements ascendants pour masser efficacement vos varices.
• Rincez à l’eau tiède, et répétez ce traitement tous les
soirs.
Traitement pour renforcer
les mains et les ongles
Si vous voulez réduire l’impact des radicaux libres sur vos
mains et vos ongles, renforcez-les avec ce petit traitement
naturel :
Dans un récipient, ajoutez 10 cl d’huile de ricin, 10 cl
d’huile d’olive et mettez-les à chauffer à feu doux. Laissez
reposer un peu et ajoutez du jus de citron. Versez le mélange
dans un récipient et trempez-y vos mains pendant 10 à 15
minutes.
Elle pourrait aider
à rester mince
L'huile de coco serait plus
utile pour garder la ligne que
les huiles de soja et de maïs.
Selon une étude menée par
l’université de Californie
(Riverside), des souris qui
consomment
beaucoup
d’huile de soja prennent plus
de poids et développent plus
de diabète que des souris
soumises à un régime riche
en huile de coco, notamment.
Les graisses de l'huile de
coco sont directement utilisables par l'organisme et
métabolisées avant d'être
stockées, un mécanisme qui
explique en partie ces résultats.
Une inhalation au citron
pour dégager des sinus
bouchés
Pour vaincre une sinusite,
rien de mieux qu’une inhalation au citron, au poivre et au
sel.
Presser 2 citrons jaunes.
Remplir ensuite un bol d’eau
bouillante et y ajouter le jus
de citron, 1 cuillère à café de
poivre en grains et ½ cuillère
à café de gros sel. Mélanger
les ingrédients. Se pencher
au-dessus du bol pour inhaler la préparation, en prenant
soin de recouvrir la tête d’un
linge propre.
Pratiquer l’inhalation 10
minutes et 2 à 3 fois par
jour jusqu’à disparition
des symptômes.
Remède pour calmer les
nerfs et mieux dormir
Il est bon de prendre le
soir une infusion de fleurs de
citronnier. Ajoutez trois de
ces fleurs à de l’eau bouillante et laissez reposer
quelques minutes.
3 dattes et un jus
de grenade par jour,
c'est bon pour le cœur !
Manger trois dattes et un
verre de jus de grenade par
jour permettrait de déboucher les artères et réduire le
risque de troubles cardiaques, rapporte une étude
scientifique.
Pourquoi ? Les chercheurs expliquent que la grenade est riche en antioxydants qui luttent contre le
stress oxydatif responsable
du stockage des graisses et
la datte en antioxydants qui
luttent contre le mauvais cholestérol (LDL).
Pour faire vérifier leur
hypothèse, les chercheurs
ont nourri des souris de laboratoires ayant un fort taux de
mauvais cholestérol avec
leur cocktail dattes et jus de
grenade. Résultat ? En éliminant 33% des lipides cette
association d'aliments a fait
baisser le cholestérol des
souris de 28%.
Prendre soin de ses cheveux
avec l’huile de cèdre
Certaines huiles essentielles sont particulièrement indiquées pour lutter contre la chute des cheveux et la calvitie.
C'est par exemple le cas de l’huile essentielle de cèdre (El
Arz) de l’Atlas.
Seulement cette huile essentielle contient une cétone qui
pourrait s'avérer neurotoxique si on l'utilise par voie orale ou
en application cutanée sur un temps prolongé ou en trop
grande quantité.
Mais à raison de 10 gouttes dans votre flacon de shampooing et mélangée à d'autres huiles essentielles — citron,
romarin (iklil), lentisque (edrou), et huile d’argan — il n'y a pas
de risque. (Voir en pharmacie et grandes herboristeries).
sur les plantes médicinales
E-mail : [email protected]
/ [email protected]
LA MAUVAISE HALEINE
Comment la combattre
de manière naturelle...
L'hydratation est fondamentale pour éviter la prolifération de bactéries dans la bouche. Pour diminuer la mauvaise haleine, il est important de boire au
moins 6 verres d'eau par jour.
En prenant en compte que
la prolifération bactérienne sur
la langue, les gencives et les
dents est la principale cause
des problèmes d’halitose
(mauvaise haleine), nous
allons partager avec vous des
remèdes qui vont vous permettre de combattre ce phénomène de manière totalement naturelle.
Bien se brosser les dents
L’utilisation quotidienne
d’une brosse à dents (au
moins trois fois par jour) est
l’une des manières les plus
efficaces de réduire la
concentration bactérienne
dans la bouche, qui se développe à partir des restes de
nourriture qui proviennent de
notre alimentation.
• Le brossage doit durer
au moins 2 minutes, et il est
indispensable d’utiliser un
dentifrice qui permette d’aider
à protéger les dents.
• De manière complémentaire, vous pouvez appliquer
sur vos dents un peu de bicarbonate de soude, afin de
réduire leur acidité et d’empêcher la prolifération des bactéries qui génèrent la mauvaise
haleine.
Boire beaucoup d’eau
L’une des causes principales de la mauvaise haleine
est la sécheresse qui se produit sur la langue, et dans
toute la bouche, à cause de la
déshydratation. Une consommation régulière d’eau est
donc essentielle si vous souffrez de mauvaise haleine. Ce
geste vous permettra également de vous débarrasser
des restes de nourriture et de
bactéries, accumulés dans les
différentes zones de votre
bouche.
• Pour une bonne hydrata-
tion, vous devez boire au
minimum 8 verres d’eau par
jour, répartis en différentes
prises tout au long de la journée.
• Vous ne devez pas boire
l’eau d’un seul coup, car cela
pourrait causer des effets
négatifs, comme une surhydratation. Si vous souffrez
de sécheresse chronique, il
est primordial de consulter un
médecin pour recevoir des
médicaments de substitution
salivaire.
Consommer du fenouil
Le fenouil (besbass) dispose de propriétés antibactériennes et antiseptiques, qui
peuvent freiner le développement microbien dans la
bouche, et donc neutraliser
l’halitose.
• Il vous suffit simplement
de consommer une cuillerée
de fenouil, en la mâchant
bien, pour rafraîchir votre
haleine et stimuler votre production de salive.
• Vous pouvez également
ingérer ses graines lorsque
vous consommez des aliments à l’odeur très forte.
Elles seront encore plus
efficaces si vous les combinez
avec des clous de girofle, ou
de la cardamome.
Utiliser de la cannelle
L’acide aldéhyde, une
huile essentielle qu’elle
contient, a une forte action
antibactérienne, qui réduit
drastiquement la quantité de
bactéries présentes dans la
salive.
• Préparez une infusion de
cannelle (qorfa), puis utilisezla comme un bain de bouche.
Mâcher du persil
Cette plante contient une
quantité importante de chloro-
phylle, ce qui lui permet de
combattre la mauvaise haleine de façon naturelle et efficace.
• Plongez les feuilles de
persil (maâdnouss) dans un
peu de vinaigre de pomme,
puis mâchez-les durant
quelques minutes.
• Vous pouvez également
profiter des bienfaits de cette
plante en la consommant
sous forme de jus, surtout si
votre mauvaise haleine trouve
son origine dans des troubles
digestifs.
Boire du jus
de citron
L’acide contenu dans le
citron dispose d’un effet alcalin, capable de diminuer l’acidité dans la bouche, en freinant
l’action
des
micro-organismes néfastes.
Sa puissante action antiseptique et antibactérienne
permet d’éliminer les bactéries qui causent les mauvaises odeurs, pour ne laisser
qu’une sensation de fraîcheur
et de propreté.
• Diluez le jus d’un citron
dans de l’eau, puis utilisez ce
liquide pour réaliser un bain
de bouche, juste après vous
être brossé les dents.
• Pour obtenir de meilleurs
résultats, vous pouvez ajouter
un peu de sel.
N’oubliez pas !
Tous ces remèdes fonctionnent comme d’excellents
compléments pour soulager la
mauvaise haleine, qui est un
trouble
très
gênant.
Cependant, ils demandent
une application constante
pour pouvoir donner des
résultats satisfaisants.
De plus, si cette affection
est provoquée par un problème de santé ou une infection
buccale grave, mieux vaut
consulter votre dentiste pour
recevoir un traitement plus
adapté.
VOICI LE MEILLEUR REMÈDE
POUR SOIGNER UNE TOUX
Oublier le sirop ou encore les remèdes
naturels comme le citron et le miel pour venir
à bout de la toux causée par un rhume. La
solution se trouverait dans un autre aliment
très populaire : le chocolat. Le professeur
Alyn Morice, chef des études cardiovasculaires et respiratoires à l'Université de Hull, et
membre fondateur de la Société internationale pour l'étude de la toux, affirme dans les
colonnes d'un journal anglais que le chocolat
peut vraiment la calmer.
«Je sais que ça peut sembler incroyable
mais en tant que clinicien indépendant qui a
passé des années de recherches sur le
mécanisme de la toux, je peux vous assurer
que la preuve est solide», déclare-t-il. Le
scientifique se base sur une étude, la plus
grande jamais menée sur le sujet, réalisée
auprès de 163 patients. Les résultats ont
montré que les patients qui ont été traités
avec un médicament à base de cacao montraient une amélioration significative des
symptômes dans les deux jours, par rapport à
un traitement classique.
«L'idée que le chocolat pourrait guérir une
toux peut sembler un peu folle, mais les cher-
cheurs pensent que les avantages sont principalement liés aux propriétés adoucissantes
du cacao. Ce n'est pas la première fois
qu'une étude porte cette conclusion car des
chercheurs de l'Imperial College de Londres
avaient découvert que la théobromine, un
composant du cacao, permettait mieux de
supprimer l'envie de tousser que la codéine,
un ingrédient très fréquent dans les médicaments
contre
la
toux.
Son secret se trouverait dans son aspect
gluant et visqueux, de sorte qu'un revêtement
se forme pour protéger les terminaisons de la
gorge qui déclenchent l'envie de tousser. Cet
effet émollient explique pourquoi le miel et le
citron et autres sirops sucrés peuvent aider,
mais je pense qu'il y a quelque chose de plus
qui se passe avec le chocolat. Je suis sûr
qu'il a une activité pharmacologique, une
sorte d'effet inhibiteur sur les terminaisons
nerveuses elles-mêmes», atteste le Pr Alyn
Morice.
Un chocolat chaud ne permettra pas d'obtenir l'effet escompté, il faut prendre le temps
de sucer lentement un morceau de chocolat
pour obtenir un certain soulagement.
Sachez que…
Boire du jus d'orange
fraîchement pressé peut
avoir un effet bénéfique sur
votre cholestérol. Lors
d'une étude récente, des
personnes à qui l'on avait
demandé de boire trois
verres de jus par jour ont vu
leur taux de HDL (le bon)
augmenter de 21% et leur
taux de LDL (le mauvais)
baisser de 16% en moyenne. Buvez le jus dans les 5
minutes après l'exposition à
la lumière car, au-delà, les
ultraviolets détruisent la
vitamine C.
Bains de pieds
chauds contre le mal
de gorge
Même si c’est un remède qui ne guérira pas votre
maladie, il vous permettra
de soulager immédiatement
votre inflammation de la
gorge. Le fait de provoquer
une chaleur importante au
niveau des pieds va diminuer la température de la
partie supérieure du corps.
Vous n’aurez besoin
que de plonger vos pieds
dans de l’eau chaude
durant au moins 20
minutes. Si l’eau refroidit
entre temps, remettez de
l’eau chaude. Une fois vos
pieds immergés, écartezles bien.
Une soupe à l'oignon
pour soigner la grippe
Fièvre,
courbatures,
rhume... Rien de tel qu'une
soupe quand on a la grippe.
Mais une soupe à l'oignon !
Même si elle donne mauvaise
haleine, ses propriétés antivirales sont redoutablement
efficaces. Grâce à deux composants antimicrobiens : l'aliine et l'allicine, l'oignon détruit
les microbes et agit comme
un antibiotique.
Hacher 100 g d'oignons et
les verser dans 200 ml d'eau
chaude
préalablement
bouillie. Laisser reposer
quelques minutes. Filtrer le
jus et y ajouter une cuillère à
café de miel. Boire la préparation 4 à 6 fois par jour.
Elle prévient les problèmes
cardiovasculaires
La carotte contribue à
diminuer le mauvais cholestérol et prévient les accidents
vasculaires cérébraux ainsi
que les crises cardiaques.
L’une des meilleures
manières de profiter de la
carotte chaque jour est de se
préparer des jus.Pour cela, il
suffit de mixer quelques
carottes et de boire le jus
100% concentré. Si vous ne
possédez pas de robot, vous
pouvez la mixer à l’aide d’un
mixeur dans un peu d’eau.
Saviez-vous
que… ?
La pomme de terre a
despropriétés similaires à
celles du concombre ? Pour
désenflammer les paupières
et faire disparaître les
cernes, essayez de vous
mettre un morceau de peau
de ce tubercule sur les yeux.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Son nom
---------------Son prénom
Epopée
---------------Chefs
Réprimé
---------------Cobalt
Assécha
---------------Rêve
Pour deux
---------------Poisson
---------------Elégance
Lettres du
Yémen
---------------Document
Gros titre
---------------Fin de
soirée
Dans le Nil
---------------Odeur
---------------Pronom
Rivière
suisse
---------------Saveurs
Région de
France
---------------Argon
---------------Rassasié
18
Tantale
---------------Article
Boisson
---------------Lancés
---------------Fleuve
Mesures
---------------Dans le
paquet
Dressés
---------------Publia
Crasseux
---------------Lent
---------------Tableau
Glace
anglaise
---------------Déchiffrés
Moment
---------------Nobélium
Préposition
---------------Nickel
Pronom
---------------Joua au
CRB et au
PSG
Note
---------------Caché
---------------Dans la
peine
Idéale
---------------Gravir
Erudit
---------------Possessif
---------------Pays
Changement
---------------Exposa
Souple
---------------Préposition
Lutécium
---------------Lettres
d’Alger
Porte les
voiles
---------------Sélénium
Habit
---------------Saut
Sans
croyance
---------------A payer
Bourg
---------------Restitue
Pronom
---------------Générosité
---------------Interjection
Pronom
---------------Erbium
---------------Gorge
Solution
---------------Gêne
---------------Etain
Dans l’arène
---------------Article
---------------Cuivre
ENUMÉRATION
Solution
---------------Samarium
Rêvée
---------------Pense
Gâteau
---------------Egard
Son
pays
Son club
L ET T R E S D E : Poznan
Ces colonnes abritent les noms
de sept films de Otto Preminger.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«En fut l’assistant»
P
O
Z
N
A
N
1
2
3
4
5
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R
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R
B
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C
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F
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N
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E
N
U
L
S
J
Son poste
M M O H L E R
H A R D T U I
A I T B L E V
I
E
R
E
A L E G A S S
S E T S I I A
O U R T R V X
1- RIVIÈRE SANS
RETOUR
2- LAURA
3- UN SI DOUX
VISAGE
4- LA LUNE
ÉTAIT BLEUE
5- L’HOMME AU
BRAS D’OR
L
R
U
O
T
E
R
S
N
U
6- BONJOUR
TRISTESSE
7- FACE
A
U
R
A
U
N
S
I
D
O
6
1- PAYS
2- RÉGION
3- ROI
7
4- ÉLEVAGE
8
9
5- CULTURE
10
11
6- NON ANCIEN
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
PANTOMIME-AVIRON
AMIE-ARIDES-RIRA
-EL-PT-SIR-SA-NI
RR-PRES-T-GENIES
E-PA-LAS-BAN-LES
PORTION-HALTES-A
EMIRAT-GENAIT-RN
T-MER-CABANE-FAC
ILES-RELENT-RITE
TUS-RARETE-MALES
IE-CU-NTE-RADESO-FRISES-HATEE-D
NIA-NUS-PATIS-SE
-ACCES-SELON-LEV
E-ILS-CORAN-PESO
VILE-PORTS-HEU-U
OTE-ROUTE-BARREE
CS-SAULE-RAND-R-
A-POMPE-VESTES-S
TUPILE-PENSES-NU
IRA-E-SARDES-DUONCE-BERGES-NAIF
NEE-PENTES-PORTO
-S-MENTIR-RAID-R
P-OAS-IR-SOIR-ST
LARGEUR-DOUX-POU
OSAI-S-FORE-GAIN
NONCHALENT-VASTE
MOTS FLÉCHÉS
-POE-BAUDELAIREERMITES-UN-USUEL
DIS-REINE-PRO-SE
GA-SI-LI-DROLE-C
A-EUSSE-SAURA-NO
REPETE----NE-DUR
AVE-E-----E-PO-B
LIES-F-----RATEE
LES-VASTE-NOTERA
AR-FINIR-SALIR-U
N-TIRER-PAGES-B-SAGES-SURES-IRA
MINER-MUNIR-CLAN
EXTRAORDINAIRESLETTRES DE
POMPÉI
----NAPLES------NERON--------DESMYSTERES
---CAMPANIE-------VESUVE--------ITALIE--
MOT RESTANT = REINHARDT
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Film de
Elia Kazan
Apprendras
---------------Parti de
Arafat
Diffusée
---------------Boules
Note
---------------Bloqua
---------------Rompre
Héritage
(ph)
---------------Glucides
19
A payer
---------------Encore
---------------Privatif
Note (inv)
---------------Préposition
---------------Adverbe
Pays
---------------Néon
---------------Plantées
Article
---------------Nickel
---------------Cri d’arène
Pars
---------------Evoquais
---------------Dressée
Suit
---------------Possessif
---------------Hameau
Souverain
---------------Jeux
---------------Précieux
Cycles
---------------Astre
---------------Fuite
Apporta
---------------Mâchoires
Gosses
---------------Fruit
Détruisis
---------------Contractions
---------------Débrouille
Mensonge
---------------Bourgeon
Va à
Londres
---------------Dinar
---------------Indien
Dépassées
---------------Vapeurs
---------------Gourmand
Test (dés)
---------------Pouffe
---------------Béryllium
Bateau
---------------Début de
soirée
---------------Légumes
Erbium
---------------Arrivées
---------------Titane
Possédé
---------------Actinium
Exténué
---------------Aride
Fruit
---------------Extase
Fainéantise
---------------Emotions
Gorges
---------------Hahnium
Alarme
---------------Doigts
Obsédé
---------------Résolut
Consonne
double
---------------Baudet
---------------Courroux
Argon
---------------Dans la
page
Clémence
---------------Dessins
Circuler
---------------AssuraMilic
ences
Dinar
---------------Tantale
Préposition
---------------Sudiste
Jadis
---------------Pourris
Pareilles
---------------Appris
Esquicée
---------------Frottes
---------------Emergée
Testas
---------------Saint
---------------Lithium
Pronom
---------------Possessif
---------------Persistais
Polonium
---------------Cité antique
Palmipède
---------------Posséda
Pronom
---------------Mesures
Troublés
---------------Ajustée
Dopera
---------------Evincés
Démonstratif
---------------Issue
Parcours
---------------Radium
---------------Arme
Flatteur
---------------Croyante
Préposition
---------------Hébergea
Consonne
double
---------------Institut
Alla
---------------Misés
Parfums
---------------Epaulais
Escaladas
---------------Précis
Femme
---------------Eculés
Région de
Russie
---------------Rondeurs
Artères
---------------Oubliée
Cobalt
---------------Dans le
delta
Institut
---------------Grotte
Bourrés
---------------Cuivre
Pronom
---------------Cérium
Récits
---------------Pays
Tellure
---------------Bord
Direction
---------------Passage
Raisin
---------------Enduré
Pays
---------------Héros de
Corneille
Entrava
---------------Saisit
Situé
---------------Fut apte
---------------Crétin
Pistolet
---------------Explosif
Cri de GI
---------------Consonne
double
Queue de
souris
---------------Bas
Atouts
---------------Article
Amphibiens
---------------Règle
Ville russe
Jugement
---------------Spirituelles
Dégonfles
---------------Colère
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s’abstenir. F10626/B13
––––––––––––––––––––
NS
NECROLOGIE
DÉCÈS
––––––––––––––––––––
La famille Serbouh et alliés ont la
douleur de faire part du décès de leur
mère et grand-mère
Mme Serbouh Zohra dite Zoubida
née Terfi
hier 16 janvier 2016.
La levée du corps se fera aujourd’hui
17 janvier au domicile familial, sis au
16, rue Ali-Meddouche, H-Dey (près du
tribunal d’H-Dey), Alger. L’enterrement
aura lieu au cimetière El-Alia.
A Dieu nous appartenons et à Dieu
nous retournons.
––––––––––––––––––––
PERDU-TROUVÉ
––––––––––––––––––––––––––––––
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Le Soir
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d’Algérie
Dimanche 17 janvier 2016 - PAGE 23
P ai n hé r is so n
à l ' a il e t à
l a m o z zar e l la
magazine de la femme
Les secrets de votre
brosse à dents
Le
BON À SAVOIR
Page animée par Hayet Ben
C’est sans doute l’objet que nous utilisons
le plus souvent au cours de notre vie, mais
sans toujours savoir comment la choisir ou
l’utiliser ! Tour d’horizon des petits secrets
de la brosse à dents.
Préchauffez le four à 180°C. Coupez la boule
de pain en tranches sans toucher la base.
Faites la même chose dans l'autre sens de
manière à obtenir des carrés de pain. Faites
fondre le beurre (quelques secondes au
micro-onde en mode décongélation) et
ajoutez-y le persil haché, l'ail séché et un peu
de sel. Remplissez les interstices du pain
avec ce mélange. Coupez la mozzarella et
disposez également les morceaux dans les
interstices du pain. Couvrez le pain hérisson
d'aluminium et enfournez 15 minutes. Passé
ce délai, ôtez l'aluminium et laissez encore
cuire 15 minutes. Servez aussitôt.
Note
Utilisez plutôt du pain rassis, ainsi les
morceaux se détacheront plus facilement.
l Quelle taille ?
Les brosses de grande taille sont plus difficiles
à manipuler, ce qui peut empêcher d’éliminer
correctement la plaque nichée dans les
endroits les plus dissimulés. C’est pourquoi il
faut essayer plusieurs brosses de taille
différente, jusqu’à trouver la taille qui convient
le mieux pour pouvoir atteindre la dernière
molaire facilement.
l Quelle dureté ?
Souple, dure, ou médium, tout dépend de
votre sensibilité. On croit souvent que des
poils durs sont plus efficaces, mais c’est une
idée reçue ! En réalité, leur rigidité peut les
empêcher d’atteindre certains recoins, sans
BON À SAVOIR
Les règles d'or dans son
armoire à pharmacie
Photos : DR
1 boule de pain de 500g, 2 boules de
mozzarella (250g), 1 poignée de persil
haché, 2 c. à c. d'ail séché,
60g de beurre, sel
l Quel type de brosse ?
L’innovation ne s’arrête jamais : rectangulaire,
ronde, les formes se multiplient. Les têtes
rondes des brosses électriques ont la faveur
des dentistes, car elles peuvent ôter jusqu’à
10% de plaque dentaire de plus qu’une brosse
classique. Elles sont par ailleurs conseillées si
vous avez des mâchoires étroites.
parler des problèmes de saignement de
gencives qu’ils peuvent occasionner.
l Quelle forme de manche ?
En ce domaine, tous les coups sont permis.
La forme du manche n’a évidemment aucun
effet sur l’efficacité de votre brosse à dents, du
moment qu’elle est ergonomique et convient à
votre prise en main.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Avoir 10/10 ne veut
pas dire que votre
vision est parfaite,
elle est juste normale
Cela permet d'éviter les
erreurs de posologie,
d'utilisation et de ne pas
louper les mises en garde
ou contre-indications, ainsi
que les possibles effets
secondaires.
Les médicaments soignent
ou préviennent les
maladies. Mais parfois,
c'est au prix d'effets
secondaires. Pour diminuer
les risques, il suffit parfois
d'un peu d'organisation. A
commencer par son
armoire à pharmacie.
Pour éviter les erreurs et
SANTÉ
mélanges malencontreux
de médicaments, il est
recommandé d'organiser
son armoire à pharmacie.
Un tri complet doit être
effectué tous les six mois !
Ne jamais dissocier les
médicaments de leur
boîte et de leur notice
Surveiller les dates de
consommation et
péremption
Les liquides ne se
consomment pas au-delà
de trois mois. Donc après
un traitement, mieux vaut
ne pas les laisser dans
l’armoire à pharmacie, tout
comme les pommades.
Pour les comprimés, la date
de péremption est inscrite
sur les boîtes.
La meilleure vision enregistrée dans l’histoire
est de 20/10. Avec une vision pareille, la
personne peut voir des choses à partir d’une
distance de 6 mètres alors qu’une personne
normale aurait besoin d’une distance de 3
mètres afin de voir clairement.
Brûlures d’estomac, que faire pour les soulager ?
Crampes ou brûlures d’estomac, à quoi
sont-elles dues et comment faire pour
atténuer la douleur ?
Que sont les crampes et les brûlures
d’estomac ?
Les crampes d’estomac sont, à l’image des
crampes au niveau du pied ou du mollet, des
contractions involontaires du muscle (ici,
l’estomac). La douleur est variable : dans
certains cas, elles peuvent être très intenses.
Elles surviennent le plus souvent après un
repas ou bien la nuit. Les brûlures d’estomac,
elles, se caractérisent par une sensation
d’acidité ou d’aigreur au niveau de l’estomac et
s’accompagnent parfois de remontées acides
vers la gorge ou la bouche. Elles se manifestent
après le repas.
À quoi sont-elles dues ?
Les crampes d’estomac peuvent avoir des
causes très diverses. Dans de nombreux cas,
elles sont liées à une trop grande
consommation d’aliments acides, épicés ou
gras, ou encore de boissons excitantes. Le
stress est également un facteur déclenchant
des crampes d’estomac : elles touchent souvent
les personnes nerveuses qui mangent
rapidement, en faisant autre chose et sans
prendre le temps de bien mastiquer. Les
crampes d’estomac sont également plus
fréquentes pendant la grossesse (en particulier
au troisième trimestre), notamment sous l’effet
de la production de progestérone qui provoque
un relâchement musculaire de l’appareil digestif.
Elles peuvent également être dues à une
intoxication alimentaire : dans ce cas, les
crampes visent à expulser l’aliment contaminé
hors de l’organisme. Elles s’arrêtent après le
vomissement. Les brûlures d’estomac peuvent
elles aussi être causées par une alimentation
déséquilibrée, trop riche en graisses, en aliments
acides, en plats épicés ou en sodas. La prise de
certains médicaments, comme l’aspirine, peut
également entraîner des brûlures.
Misez sur les remèdes naturels
Certains remèdes naturels peuvent permettre
de soulager vos maux
d’estomac. Le jus
de chou est très
efficace. Vous
pouvez
également
tester la
tisane de
gingembre :
faites
infuser un
petit
morceau de
gingembre
frais dans
une tasse
d’eau
bouillante et
buvez. Vous
pouvez aussi
préparer une tisane
à base de basilic,
aneth et saule blanc. Les
infusions de réglisse ou de mauve sont
également efficaces.
l Combien de temps la garder ?
On a tendance à l’oublier mais il faut changer
sa brosse tous les quatre mois.
Après ce délai, les poils sont trop usés pour
éliminer la plaque dentaire, les morceaux de
nourriture ou les bactéries !
Pour garder de belles dents blanches, faites
aussi attention à votre alimentation !
Info
Le chou. S’il
est l’aliment
de base de
nombreuses
soupes
minceur,
c’est pour
une bonne
raison : le
chou est un
aliment à
«calories négatives».
En d’autres termes, vous dépensez plus de
calories en le mangeant que celles qu’il vous apporte!
Autre avantage : il brûle les graisses et agit comme
diurétique. A consommer tous les jours, au déjeuner
ou au dîner.
Madeleines aux
pommes et pépites
de chocolat
2 tablettes de chocolat, 1 pomme, 1 œuf, 60 g de
farine, 50 g de beurre + 1 noix, 30 g de sucre, 1
cuillerée à café rase de levure chimique
Faites fondre 140 g de chocolat cassé en morceaux
avec le beurre, ajoutez l'œuf, le sucre et la farine.
Mélangez et ajoutez la levure. Pelez la pomme et
coupez-la en petits dés, ajoutez au mélange.
Répartissez la pâte dans un moule à madeleines
beurré et répartissez les carrés de chocolat coupés
en 4, enfoncez-les légèrement. Faites cuire 9 à 10
minutes dans un four préchauffé th.7/8 (220°C).
E
PANORAMA
La conjuration des imbéciles
ncore une entorse à l’actualité
! Encore une incursion intemporelle dans la… littérature.
Encore… Et pourquoi cette récidive
dans l’incartade ? Pourquoi cette
désertion du combat de la Mouche
contre le Titan, ce conte politique
moderne inédit qu’il faudra bien que
quelqu’un écrive un jour !
Peut-être une façon de se désincarcérer justement de ce quotidien
anxiogène et difficilement lisible qui
prend des allures de récit kafkaïen ?
Bon…
C’est un vice doux et inavoué
chez les écrivains que de vouloir
marcher vers la lumière et même de
rêver en catimini d’en devenir, si
possible, une. Beaucoup d’appelés
et peu d’élus. Parmi les premiers,
c’est-à-dire ceux qui demeurent
maintenus
dans
l’obscurité,
quelques-uns doivent espérer un
avenir… posthume. Excusez l’oxymore !
Génies incompris de leurs
contemporains, qu’ont-ils d’autre à
faire que d’attendre que le temps qui
périclite finisse par travailler pour
eux, et qu’un jour peut-être, l’humanité reconnaissante viendra toute
confite se recueillir sur la stèle de
leur talent.
Il y eut des artistes, des écrivains,
des musiciens – Modigliani,
Verlaine, Mozart, etc. – qui crevèrent
la dalle de leur vivant, et qui une fois
morts, connurent la gloire.
Et il y eut aussi John Kennedy
Toole. Il faut bien retenir ce nom...
En 1981, le prix Pulitzer, le plus
prestigieux des prix littéraires américains, a été décerné à cet auteur
pour son roman A Confederacy of
Dunces, traduit en français sous le
titre de La Conjuration des imbéciles. Le lauréat ne put assister à la
cérémonie. Il s’était suicidé 12 ans
plus tôt, en 1969, à l’âge de 32 ans.
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : [email protected]
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
Même son suicide fut d’une certaine
manière sophistiqué. Relier l’habitacle de sa voiture au pot d’échappement requiert un certain savoirfaire.
Il est quand même inouï que l’auteur de ce roman découvert dans
des circonstances que je narrerai
plus loin, se soit suicidé de dépit
d’être un écrivain raté. Il chercha
pendant longtemps un éditeur,
introuvable, essuya refus et humiliations à n’en plus pouvoir. Et après
sa mort, il rencontra la reconnaissance : plus d’un million et demi
d’exemplaires vendus et son roman
fut traduit dans dix-huit langues !
Convaincu qu’il resterait incompris, il avait accolé cette citation de
Jonathan Swift en exergue de La
Conjuration des imbéciles : «Quand
un vrai génie apparaît en ce bas
monde, on peut le reconnaître à ce
signe que les imbéciles sont tous
ligués contre lui.»
La lecture du roman achevée, on
comprend mieux le sens de cette
citation appliquée à l’auteur. C’est
l’écrivain Walker Percy (1916-1990),
par ailleurs professeur d’université,
qui a eu l’inattendu privilège de
découvrir l’œuvre et l’auteur. Il
raconte ces circonstances dans la
préface qu’il a consacrée à La
Conjuration des imbéciles. En 1976,
Walker
Percy
enseignait
à
l’Université de Loyola à La Nouvelle
Orléans où il donnait des cours
d’écriture. C’est dire qu’il était habitué à recevoir des coups de fil de
nombreux solliciteurs. Untel commandait une inscription, tel autre lui
soumettait un chapitre de roman,
c’était sa routine.
Un jour, raconte-t-il, une femme
l’appelle au téléphone. Elle n’appartenait à aucune catégorie des solliciteurs habituels. Qu’avait-elle alors à
proposer ? Son fils, mort 7 ans plus
tôt, avait laissé un gros roman qu’elle souhaitait lui soumettre. Percy lui
demanda en quoi pensa-t-elle que
cela
pouvait
l’intéresser.
«Exceptionnel», répondit la mère.
Rodé à éluder les requêtes importunes, Percy dut cette fois faire face
à l’opiniâtreté d’une mère convaincue du génie de son fils.
En dépit des refus Toole était persuadé de son vivant d’avoir écrit un
chef-d’œuvre. De guerre lasse,
Walker Percy finit par accepter de
parcourir le manuscrit.
A peine en eut-il commencé la
lecture, avoua-t-il par la suite, qu’il
sentit un titillement d’intérêt. Puis
une excitation, et enfin l’incrédulité
expectorée par ce cri du cœur : «Il
n’était pas possible que ce soit
aussi bon !»
Personne mieux que Walker
Percy ne peut décrire Ignatus Reilly,
le personnage de La Conjuration
des imbéciles, un étudiant en littérature médiévale, érudit et paranoïaque, une synthèse d’«Oliver
Hardy délirant, Don Quichotte adipeux, Saint Thomas d’Aquin pervers».
Cet homme composite en qui se
bousculent les caractères les plus
baroques est «en violente révolte
contre le monde moderne tout
entier», et singulièrement contre les
archétypes et les totems
de
l'Amérique des années 1960. Il
n’épargne personne ni rien.
Dans sa détestation universelle et
égalitaire, il conjugue le rocker qui
braille et l’activiste anarchiste qui ne
soigne même pas sa névrose, le
vendeur transparent de hot-dogs et
le flic véreux ou pas, le vieux fondamentaliste de Jésus et la voisine
acariâtre.
«Allongé dans sa chemise de nuit
de flanelle rayée, dans un taudis de
Constantinople Street à la Nouvelle
Orléans, entre de gigantesques
accès de flatulences et d’éructations, il couvre d’invectives des douzaines de cahiers.»
Pour donner une idée plus précise du retentissement de l’ordre spatial et temporel sur son anatomie, il
précise qu’en réaction à l’absence
Par Arezki Metref
[email protected]
«d’une géométrie et d’une théologie
approprées à notre monde moderne» sa valve pylorique se bloque.
Avec une délectation narrative
tourmentée, Toole nous plonge dans
le folklore de la Nouvelle-Orléans,
sautillant du glauque au cocasse
avec un entrain magnétique qui
exerce sur nous autres lecteurs la
fascination du gouffre.
Son cynisme tranquille et même
bienveillant octroie une sorte de surabondance philosophique au néant
d’une révolte contre les modes et
les genres de la vie moderne :
Freud, homosexuels, hétérosexuels,
protestants et le reste.
Ignatus, en hypocondriaque autocentré et odieux, misonéiste (hostile
au changement) et réactionnaire,
déteste son époque, et nous la fait
détester.
Le génie de ce roman dont les
spécialistes comparent la structure
à celle de Consolation de
Philosophie de Boèce (470 -524), est
de porter une vision.
Une vraie. C’est un ancêtre onctueux de la littérature minimaliste et
chétive de la désillusion postmoderne d'aujourd’hui.
A. M.
Au pays de l’apartheid musical !
Hollande à Bouteflika : «L’Algérie peut compter sur la
France !» Et je suppose qu’en retour, la France peut
compter sur nos derniers…
… sous !
C’est une erreur de croire que la musique peut
automatiquement mener aux hautes fonctions de
l’Etat. Une grossière erreur. Il faut savoir que la promotion musicale en Algérie obéit à des règles très
strictes. Ce n’est pas le moulin ici ! N’importe quel
instrument de musique ne peut pas te faire emprunter allègrement l’ascenseur social et politique. Eh
oui ! Sinon, ça serait trop facile. Tout le monde irait
s’acheter une guitare, squatterait une portion de trottoir et revendiquerait, au bout d’une heure de chant
et de partitions massacrées, la victoire aux sénatoriales, ou pis, le poste de Premier ministre dans le
futur gouvernement remanié. Que nenni ! Il y a instrument et instrument dans la hiérarchie de l’ A.M.P,
«l’Assomption Musicale vers le Palais». Et la guitare
ne me semble pas à première vue l’outil idéal pour
gravir les échelons. C’est comme si tu voulais
affronter le versant nord de l’Annapurna avec des
ballerines de danseur et un tutu ! Non ! Il faut être
équipé du bon instrument. Il existe ! Comme le Saint
Graal, cet instrument existe. Saâdani l’a trouvé, il y a
fort longtemps. Le mérite lui revient d’ailleurs de
s’être élevé tout en élevant au rang de monument
national son instrument de prédilection, la derbouka.
Allez ! Je te pose la question à toi, le quidam. Depuis
que l’alpiniste politique Saâdani a battu tous les
records de grimpette, faisant passer Maurice Herzog
pour un amateur, ose me dire que tu vois, que tu
regardes toujours de la même manière une derbouka
? Comme un objet banal. Non, bien sûr ! Cet instrument est devenu culte, voire mythique. Depuis
quelques années, tu l’auras toi aussi remarqué, aux
mariages, aux fêtes, ou juste aux concerts, les spectateurs et les invités n’ont plus d’yeux que pour le
percussionniste. Ils savent grâce à l’expérience de
Si Ammar que celui qui tient la derbouka peut un
jour tenir le pays. Et le guitariste ? Rien ! Walou !
C’est comme si cet instrument avait été touché, frappé, foudroyé par une malédiction terrible. La guitare,
ce n’est franchement pas dans les cordes du Palais.
Va savoir pourquoi. Tu auras beau faire tout le boucan du diable avec une Fender Stratocaster, les
portes du Palais te resteront fermées à la figure. Par
contre, comme par enchantement s’ouvriront devant
toi celles du… commissariat le plus proche ! Je
fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.