PAGE GABARIT - Le Soir d`Algérie

Hanoune sous
haute pression
Les clarifications
d’Ouyahia
l DISSOLUTION DU DRS
l 22e CAN SENIORS-MESSIEURS :
ALGÉRIE 19 - ANGOLA 25
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Comme
prévu...
Le Bonjour du «Soir»
Relisez ce billet du 18 août 2015 : «Le
gouvernement libyen vient d'adresser une
énième requête à la ‘‘communauté’’
internationale pour l'aider à combattre Daesh
sur son territoire. L'Etat islamique prend de
l'ampleur du côté de Syrte et toutes les
informations font état d'un accroissement des
effectifs, atteignant, selon certaines sources,
50 000 combattants.
Mais le gouvernement libyen est bien
crédule s'il croit que les forces occidentales et
celles des ‘‘frères’’ ont vraiment envie de
combattre un monstre qu'ils ont fabriqué dans
les laboratoires de la manipulation. Et il est
encore plus naïf lorsqu'il compare les
‘‘bombardements’’ en Syrie et en Irak à
l'absence de réactions en Libye. En vérité, les
Etats-Unis et l'Otan combattent le régime
syrien car, s'ils voulaient liquider quelques
centaines de Toyota dans des zones
découvertes, ils l'auraient fait il y a longtemps.
Un jour, on apprendra que ces forces ont plutôt
aidé Daesh.
Par contre, en Libye, leur création n'a pas
encore assez de liberté de mouvement, ni de
force pour agir à plus grande échelle. Le jour
où Daesh sera en mesure d'attaquer la Tunisie
et l'Algérie, il recevra les aides sur place, sous
forme de faux ‘‘bombardements’’... Ce jour-là,
il sera peut-être trop tard pour nous...» (fin du
billet).
Je crois que ce moment est arrivé. Ce sera
en mars 2016. Je continue de croire que c'était
à nous de les frapper pour empêcher qu'ils ne
deviennent un danger à nos portes ! A moins
que «Dadak» Poutine ne fasse le boulot ! Lui, il
le fait pour de vrai !
[email protected]
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l Ahmed Ouyahia confirme, de manière officielle, les
changements opérés récemment au sein des très
névralgiques services de sécurité. «Oui, le DRS
(Département du renseignement et de la sécurité) est
dissous». Pour autant, le DRS n’est pas remplacé par une
seule entité unifiée mais par trois directions distinctes :
«une Direction de la sécurité intérieure, une Direction de
la documentation et de la sécurité extérieure et une
Direction du renseignement technique».
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Ce qui a sauvé Sonatrach
l FACE À LA BAISSE DES PRIX DU PÉTROLE
l Comment la Sonatrach pourra-t-elle affronter la baisse des cours du baril qui a provoqué une cassure
quasi générale des compagnies pétrolières ? Contrairement à la majorité des compagnies qui ont décidé de réduire
sensiblement leurs dépenses et d'abandonner certains actifs, le groupe pétrolier algérien, classé dixième au monde, a décidé
de maintenir son plan d'investissement et d'accroître ses capacités de production. PAGE 5
Photo : NewPress
Bye-bye
la France
Photo : NewPress
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
l MOUVEMENT DE DISSIDENCE, MENACES DE MORT…
Anep n° 403 493 - Le Soir d’Algérie du 31/01/2016
DIMANCHE 31 JANVIER 2016 - 20 RABIE EL THANI 1437 - N° 7704 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Quand la Coface dégrade l’Algérie
[email protected]
Dimanche 31 janvier 2016 - Page 2
L'organisme français d'assurance des crédits à l'exportation vient de
dégrader l'Algérie en raison de la faiblesse des prix du pétrole. La cote de
l'Algérie est ainsi passée de A4 à B, mettant en doute les capacités de
paiement des opérateurs économiques. Pourtant, toutes les importations
algériennes à partir du marché français sont assurées par lettres de crédit. Donc aucun risque pour les exportateurs français.
La disponibilité
de la BEI
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Si El-Hafidh
J’ai eu la chance de rencontrer
quelquefois Si El-Hafidh, qui vient
de nous quitter. Maquisard de la
première heure, il a continué son
combat après l’indépendance
dans les maquis du FFS puis en
exil.
Ce qui était remarquable chez
ce baroudeur authentique qui a
connu maintes batailles, c’est la
quiétude et la paix qui se déga geaient de sa personne. Et l’humi lité.
A. T.
[email protected]
La Banque européenne d'investissement (BEI) se dit prête à reprendre
le financement des projets en
Algérie.
C'est Román Escolano, vice-président de la banque en charge des
activités de la banque au
Maghreb, qui a fait cette
confidence en marge du
forum Euromed-Capital,
tenu à Casablanca.
La faiblesse des
cours du pétrole
et son influence
sur l'économie
algérienne semblent donner
des idées aux
banquiers
européens.
Un jour, un sondage
Un 5-étoiles pour les parlementaires
En prévision de la réunion du Parlement ce mercredi, l’ensemble
des sénateurs et députés seront hébergés à l’hôtel Sheraton de
Club-des-Pins.
Ce qui semble un luxe inutile par ces temps d’austérité, sachant
que l’ensemble des élus nationaux sont logés dans la capitale.
Une nomination pour Soria Zeroual
L'actrice Soria Zeroual vient d'être nominée
pour les Cesar 2016. Sa belle prestation
dans le rôle de Fatima lui a valu cette
attention de l'Académie des arts et techniques du cinéma.
Lors de la soirée du 26 février,
Soria Zeroual disputera le titre de
meilleure actrice face notamment à
Catherine Deneuve et Emmanuelle
Bercot.
Son film, Fatima, réalisé par
Philippe Faucon, a provoqué
des remous dans les milieux
du cinéma français.
Pensez-vous que le mouvement de redressement
qui vise le PT soit inspiré par le pouvoir,
comme l’affirme Mme Hanoune ?
OUI
NON
Sans opinion
Avez-vous été convaincu par la prestation de notre équipe
nationale de handball face à la Tunisie ?
Oui :
13,90%
Résultat sondage
Non :
73,10%
Sans opinion :
13%
MM NUMÉRO 3 EST CHEZ LES BURALISTES !
w w w . m a g a z i n e m m . c o m / L e m e n s u e l d u s a t e l l i t e , d e l a t é l é v i s i o n n u m é r i q u e e t d e s T é l é c o m s (D is po ni bl e é g al e me n t s ur vo s mo bi le s )
Au menu :
• Un dossier sur les satellites : c’est quoi
un satellite, de quoi est-il fait, sa caractéristique et les différents types dédiés à des domaines aussi
divers que l’espionnage, la météo ou la télévision ?
• Le récepteur sélectionné par NacerAouadi ce mois-ci est un
bijou de chez Forever de Sétif : le 9898. Époustouflant !
• Les actualités des chaînes nationales et étrangères, des sat,
écrans et phone
• Conso : comment choisir votre téléviseur ? Présentation d’un
des derniers nés de Condor (Led 43U8200), à découvrir absolument !
• Rétro : il était une fois le piratage.
• Reportage : Virée dans une chaîne de télévision : cette fois,
c’est KBC. Le tour se poursuivra avec toutes les autres télévisions privées.
• Questions à M. AtefKedadra, directeur de la rédaction de KBC
: «KBC tient à garder son objectivité».
• 2 Pages questions-réponses pour tout savoir sur la réception
satellite et l’audiovisuel ainsi que sur le mobile.
• Pratique : comment distribuer les signaux TV satellite et terrestre sur un seul câble ; VLC : un bon lecteur pour le streaming
sur récepteur sous Linux ; du shraing avec des clés 3G ? Oui
c’est possible.
• Marketsat : lisez avant d’acheter tous ces produits dont vous
avez besoin pour installer une parabole et découvrez ce petit
«parapluie» qui protège le LNB de la pluie et de la neige.
• MOBILE : A quand la fidélisation des abonnés ?
• Opérateurs : Les surprises (très bonnes) d’Algérie Télécom
pour 2016 ; Mobilis relooke ses offres mixtes ; Djezzy renforce
ses offres ; les services phares d’Oreedoo.
• Marché de la téléphonie : le grand bazar.
• Un guide pour bien acheter son mobile.
• Android : les applis et les astuces du mois.
• Découvrez l’édito de Maâmar FARAH et la chronique de
Mourad Nini.
• Et, pour terminer, la succulente chronique de Hakim Laâlam
qui se dit… intégriste ! Mais intégriste du… vidéoprojecteur…
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Le Soir
d’Algérie
Actualité
Dimanche 31 janvier 2016 - PAge
Les clarifications d’Ahmed Ouyahia
DISSOLUTION DU DRS
Ahmed Ouyahia confirme, de manière officielle, les changements opérés récemment au sein des très névralgiques services de sécurité. «Oui,
le DRS (Département du renseignement et de la sécurité) est dissous».
Pour autant, le DRS n’est pas remplacé par une seule entité unifiée mais
par trois directions distinctes : «une Direction de la sécurité intérieure,
une Direction de la documentation et de la sécurité extérieure et une
Direction du renseignement technique».
«Tamazight ? L’essentiel est que le pas
politique ait été franchi»
Abordant certains volets liés à la révision de
la Constitution, Ouyahia s’attardera particulièrement sur deux points : l’officialisation de tamazight et l’article 51. «Le plus important, s’agissant de l’officialisation de la langue amazighe,
est que le pas politique ait été franchi. Et, Dieu
merci, les Algériens ont remarqué que le soleil
continue toujours à se lever.
Là, je parle de certains qui se sont prononcés contre son officialisation, une minorité du
reste car, les Algériens dans leur ensemble n’ont
jamais été contre. Pourquoi elle n’est pas dans
l’article 178 ? La langue amazighe va demander
du temps, 10 à 15 ans, pour sa promotion, par
des experts, pour être unifiée et pouvoir être
enseignée de la même manière au niveau de
toutes les écoles». Aussi, entretemps, Ouyahia
voit mal qui pourrait bien remettre en cause l’officialisation de tamazight quand bien même elle
n’est pas intégrée dans l’article 178 qui protège
toutes les dispositions décrétées immuables.
S’agissant de l’article 51 qui concerne l’interdiction aux binationaux d’accéder à des fonctions supérieures, Ouyahia lancera cette pique
assassine à l’endroit du secrétaire général du
FLN, Ammar Saâdani, à l’origine de cette polémique. «Encore une fois, je tiens à saluer le professionnalisme cynique de ceux qui ont soulevé
cette polémique. Ils ont réussi : de tout le projet
de la révision de la Constitution, on ne parle plus
que de cet article !» Cela dit, Ouyahia enfonce le
clou, encore une fois en martelant que cet article
ne subira aucun changement. Mis à part l’ajout
consistant à le doter d’une loi organique. « Pour
mieux expliquer cet article, et au risque de me
répéter, je prends l’exemple d’un professeur de
médecine jouissant de la double nationalité.
Rien ne l’empêchera de prétendre à diriger un
grand CHU ou un hôpital en Algérie.
Mais si jamais il veut devenir ministre de la
Santé, par exemple, on lui demandera de faire
cet énorme sacrifice, celui de renoncer à sa
deuxième nationalité ! Idem pour un professeur
universitaire qui peut diriger une université, un
Ahmed Ouyahia.
jour aussi où, quand on introduira l’obligation de
l’utilisation des chèques pour les transactions
commerciales, on ne nous fera pas sortir des
jeunes dans la rue sous prétexte de dénoncer
les augmentations de l’huile et du sucre !»
Ouyahia ira encore plus loin. L’argent sale «provient également de la drogue». Ce qui est encore plus grave. Sur un autre plan, Ouyahia revient
sur les dernières polémiques suscitées par la loi
de finances 2016. «La communication officielle
au sujet de la crise financière n’est jamais assez
suffisante, à plus forte raison lorsqu’on a affaire
à des professionnels de la manipulation. La
seule voix du gouvernement ne suffit pas car
elle est noyée dans ce vaste marché dominé par
les spéculateurs et les professionnels de la surenchère». Faisant clairement allusion à Louisa
Hanoune, Ouyahia ajoutera, un brin ironique :
«Allez voir du côté de Annaba. La loi de finances
2016 est devenue un slogan pour la désobéissance ! Il citera à titre d’exemple les polémiques
autour des articles 66 et 71. Puis autour des
augmentations des prix des hydrocarbures.
«Pour le carburant, posons-nous juste ces questions : ces augmentations étaient-elles vraiment
un choix ? Sont-elles plutôt naturelles ? Ou,
comme le soutiennent ces gens-là, c’est une
mesure prise contre le peuple ?» Au passage,
Ouyahia rappellera toute la polémique soulevée,
il y a quelques mois, autour de la question du
gaz de schiste : «Lorsque notre ministre de
l’Energie avait évoqué l’exploration du gaz de
schiste, on a eu droit, immédiatement, à
100.000 experts en la matière! Où sont-ils, tous
ces gens-là ?» Ouyahia parle bien sûr des opposants au gaz de schiste, d’alors. «Louisa
Hanoune ? Ce genre de problèmes internes au
parti, j’en ai connu avant elle!» Depuis des
semaines, la patronne du Parti des travailleurs
Louisa Hanoune fait face à une véritable campagne politico-médiatique, plus précisément
depuis qu’elle a lancé la fameuse initiative des
«19». Elle n’hésite pas à accuser ouvertement
des parties dans le pouvoir d’en être les instigateurs. Dernier épisode en date, «un mouvement
de sauvegarde du PT». Et à ce sujet, Ahmed
Ouyahia aura cette réponse toute simple, mais
combien lourde de sens : «Les problèmes
internes aux partis, moi-même j’en ai eu. Et bien
avant Louisa Hanoune». Effectivement,
Ouyahia avait eu à affronter deux grands «mouvements de redressement», en 2002 sous la
conduite de l’ancien ministre de l’Environnement
Cherif Rahmani puis en 2012 avec, cette fois,
comme leader, l’ancien ministre de la Santé,
Yahia Guidoum.
K. A.
Photo : D. R.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Ouyahia
faisait ces précisions, hier samedi, à l’occasion
d’une conférence de presse qu’il animait au
siège du Rassemblement national démocratique, le RND, en sa qualité de secrétaire général «par intérim». Mais, bien évidemment, sa
fonction officielle de directeur de cabinet de la
présidence de la République primera sur tout le
reste.
En fait, ce sera, comme d’habitude, la voix
officielle du pouvoir qui s’exprimera, pendant
plus de deux heures, pour apporter les éclaircissements nécessaires à toutes les questions
d’actualité.
S’agissant donc des services , l’on a désormais affaire, en vertu du décret présidentiel non
publiable, aux trois directions précédemment
citées, «toutes rattachées directement à la présidence de la République et que coordonne le
général major Athmane Tartag».
Ce dernier, qui occupait depuis le 13 septembre dernier, le poste de patron du désormais
ex-DRS en remplacement du général de corps
d’armée, Mohamed Mediène dit Toufik, est désigné comme «conseiller auprès du président de
la République, en charge de la coordination des
services de sécurité. Il a rang de ministre sans
en avoir le titre».
Pour le directeur de cabinet de Bouteflika,
«cela ne diminue en rien des prérogatives du
ministre de la Défense nationale». Difficile, pourtant, de croire que le vice-ministre de la Défense
nationale, dont il s’agit en fait, à savoir le général
de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah , ait vraiment la même toute-puissance que lorsqu’il a,
sous sa coupe, les redoutables services de
sécurité et de renseignement rattachés jusquelà à l’état-major de l’ANP.
Un peu plus loin, Ouyahia invite à ne pas lier
ces changements au sein des services, à la carrière personnelle propre de Abdelaziz
Bouteflika. «Non, Bouteflika n’a pas accompli sa
mission avec ces réformes-là. Il a été élu pour
un mandat présidentiel jusqu’en 2019». Il fait
dire en effet que certains n’ont pas hésité à prévoir des présidentielles anticipées après la révision de la Constitution.
3
institut mais auquel on demandera, gentiment,
de renoncer à sa deuxième nationalité si jamais
il veut devenir ministre de l’Enseignement supérieur». On ne peut être plus clair !
«L’argent sale est une triste réalité
en Algérie»
Ahmed Ouyahia revient par ailleurs à la
charge, au sujet, si tabou, de l’argent sale qui a
complètement pollué la scène politique en
Algérie. «Ici même , en 2012, j’avais eu à
dénoncer et à mettre en garde contre ce phénomène de l’argent sale, de la corruption qui
menace la sécurité nationale». Citant l’exemple
des dernières élections sénatoriales, le patron
du RND révélera que certains candidats se sont
adonnés ouvertement à l’achat des voix ! « Qu’il
y ait des lobbies, c’est à la limite normal. Mais
que l’on achète des voix, c’est une honte !
Certains ont dépensé 7 à 10 milliards de centimes pour acheter un poste de sénateur. J’ai fait
un petit calcul. Un parlementaire gagnera, en
cinq ans de mandat, tout juste un peu plus de 1
milliard. Economiquement, c’est une aberration». Cela, avant de donner l’explication, que
tout le monde connaît d’ailleurs. «L’argent sale
sera définitivement soldé en Algérie, le jours où
la manière de gagner de l’argent deviendra
complètement saine. Il s’agit d’un problème de
réglementation, laquelle triomphera de l’argent
sale quand la loi sera totalement respectée,
quand l’activité économique sera totalement
régulée et quand chaque opérateur payera le
Fisc, ses charges sociales et j’en passe (…) Le
Hanoune sous haute pression
MOUVEMENT DE DISSIDENCE, MENACES DE MORT...
Abla Chérif - Alger - (Le Soir) - Avant
même l’arrivée de Louisa Hanoune à
Mostaganem où était programmé un meeting, la
Maison de la culture a été envahie par des
jeunes déchaînés qui se sont mis à lancer des
projectiles en direction de la bâtisse et de la
foule qui faisait son entrée. La responsable du
PT n’est pas encore sur place mais dans la salle
de conférences rien ne va plus.
La police locale est alertée et opère à une
vaste opération d’arrestations à l’extérieur de la
salle. Selon les informations qui nous parviennent, les services de sécurité restent sur le quivive et filtrent le passage des personnes désireuses d’assister au meeting qui attire beaucoup de monde, semble-t-il. Le Parti des travailleurs et son leader sont dans l’œil du cyclone. La situation qu’ils traversent les contraint à
«tout dévoiler». Cette fois, apprenons-nous, de
la bouche même de Mme Louisa Hanoune, ses
détracteurs sont passés à des «menaces de
mort». «Des députés ont dit aux représentants
du PT au sein de l’APN, enlevez-la ou on la
tue». Selon nos informations, les autorités ont
été informées de la menace. De qui émane-t-
elle ? Pas de noms. Mais la scène, apprend-on,
s’est déroulée au sein de l’APN où les membres
d’un mouvement de redressement travaillent
d’arrache-pied pour tenter de supplanter la
représentation légale du parti au sein de
l’Assemblée. Hier encore, un communiqué émanant des redresseurs a annoncé la mise en
place d’un groupe parlementaire lequel a déjà
procédé au retrait de confiance au président du
groupe parlementaire et bras droit de Louisa
Hanoune, M. Djoudi. Le communiqué ne porte
pas le cachet officiel de l’APN et est signé par
Salim Labatcha, chef de file du mouvement des
redresseurs. Le 26 janvier dernier, le ministère
de l’Intérieur avait pourtant débouté Labatcha en
annonçant la validation de la décision du comité
central du PT d’exclure les membres du mouvement de redressement du Parti des travailleurs
(Salim Labatcha et Salim Sidi Moussa) les deux
principaux responsables des redresseurs. Vingtquatre heures plus tard, un autre communiqué
émanant de la même institution, le ministère de
l’Intérieur, revient sur sa décision suite, dit-il, à
un recours introduit par les concernés. Le Parti
des travailleurs qualifie cette décision «d’erreur
grave et de manœuvre maffieuse qui vise la stabilité d’un parti qui dénonce les tentatives de
désintégration du pays». Quarante-huit heures
avant la réaction du ministère de l’Intérieur,
Louisa Hanoune avait organisé une conférence
de presse durant laquelle elle rapportait que
Salim Labatcha affirmait à qui veut l’entendre
qu’il recevait ces instructions de Tliba, vice-président de l’APN, de Ammar Saâdani SG du FLN
ainsi que de plusieurs ministres en poste. Les
mis en cause ont été nommés un à un et invités
à démentir les propos du concerné. Parmi eux,
Louisa Hanoune.
longtemps dans d’autres formations politiques
telles que l’ANR, le FLN ou TAJ. Louisa
Hanoune n’en est cependant pas à sa première
opération politique. Avant l’annonce de l’existence d’un mouvement de redressement au sein de
son parti, elle avait organisé une conférence de
presse dénonçant un reportage «téléguidé par
ces mêmes parties maffieuses» et diffusé sur la
chaîne Ennahar dans lequel elle était accusée
d’avoir utilisé ses prérogatives pour acquérir des
biens et en octroyer à des membres de sa famille. L’opération de discréditation est intervenue
peu de temps après une série d’attaques verbales violentes émanant du secrétaire général
du FLN, Ammar Saâdani et du vice-président de
l’APN Tliba, lesquels réagissaient aux propos de
Louisa Hanoune au sujet de l’existence en
Algérie d’un «pouvoir parallèle maffieux qui va
mener le pays droit dans le chaos». Ces mêmes
centres ont été accusés d’avoir fait un forcing
«un coup d’Etat institutionnel» pour le passage
en force de la loi de finances 2016. Ammar
Saâdani et Tliba avaient aussi et surtout réagi,
doit-on le rappeler, au fait que la responsable
du PT ait rejoint le groupe des 19 personnalités
ayant adressé une demande d’audience au
Président Bouteflika en vue de lui faire part des
dérives en cours dans le pays et de l’existence
de «cette maffia qui veut s’emparer totalement
du pouvoir». Jusqu’où iront les représailles
contre la pasionaria du monde politique algérien? «Les autorités sont averties. Des attaques
contre un parti honnête qui travaille pour la stabilité du pays peuvent constituer la goutte qui
fera déborder le vase», rétorque Louisa
Hanoune.
A. C.
Photo : NewPress
Les évènements s’accélèrent à
grande vitesse. Les représailles
dont fait l’objet Louisa Hanoune
sont passées à une autre étape :
celle des tentatives d’agressions
physiques et, plus grave encore, de
menaces d’attenter à la vie de la
responsable du PT, a-t-on appris
hier auprès de ce parti.
le ministre de la Santé, M. Abdelmalek Boudiaf.
Il tient à réagir à cette situation et fait entendre
son avis. «Dans un entretien téléphonique,
quelques jours après, M. Boudiaf s’est démarqué avec clarté de toute cette opération», affirme le PT. Entretemps, l’opération politique qui
vise Louisa Hanoue se poursuit. Des informations sûres affirment que l’Assemblée populaire
algérienne a octroyé un bureau à Salim
Labatcha… En off, le président de l’APN tente
en tous les cas de calmer les députés du PT en
affirmant qu’une représentation effective des
redresseurs (en contradiction totale avec les dispositions des lois organiques) relevait de la «fiction». De son côté, le Parti des travailleurs soutient que la liste des redresseurs est constituée
d’ex-militants ou de personnes radiées. Certains
d’entre eux, apprend-on, sont passés depuis
Actualité
Le Soir
d’Algérie
«Le règne de Bouteflika a abouti
à un désarmement moral de la Nation»
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE
ALI BENFLIS, HIER À BATNA :
Le président du parti des Avant-Gardes des libertés ne
se rassasie visiblement pas dans son réquisitoire contre
le règne du président de la République.
ils - mais par un peuple qui y croit,
qui s’y reconnaît et qui y trouve un
projet rassembleur. Aucune nation
ne peut se construire contre la
volonté de son peuple et en
infraction à son choix».
Une sorte de pacte, de contrat
social ou de contrat de confiance
entre les gouvernants et les gouvernés qui, chez nous, «n’est pas
l’émanation de la volonté du
peuple et l’incarnation de son
choix», devenant, ainsi, «un
contrat léonin qui mène à la perte
de légitimité, de crédibilité, de
représentativité, d’autorité et de
confiance», ajoute-t-il. Et c’est à
ce niveau que se niche «la fraude
dont souffrent tous les processus
électoraux organisés dans notre
pays» et qui, selon lui, prend une
dimension tragique», la qualifiant
de «violence et de crime». Pour
l’ancien chef du gouvernement,
cette violence impose à la Nation
«comme un fait accompli des diri-
C’est le 3 février prochain que la nouvelle
Constitution, cette vieille
promesse du président de
la République, sera adoptée par le Parlement qui
vient d’être convoqué en
ses deux Chambres pour
ce faire.
pouvoirs et des institutions constitutionnelles». Seulement, ledit projet
de loi ne peut être effectif que s’il
obtient l’approbation des trois quarts
des membres des deux Chambres
du Parlement.
Ce qui ne saurait constituer un
«souci» pour le promoteur du projet,
qui dispose d’une très large majorité
aussi bien à l’APN qu’au Conseil de
la nation avec, notamment le tandem
FLN-RND, en sus des membres du
tiers présidentiel au Sénat et les
députés et sénateurs des autres
petits partis et autres élus indépen-
dants acquis. Ceci pour dire que l’opposition parlementaire qui s’oppose
à ce projet ne pourra pas peser lourd
au décompte des voix comme ce fut
le cas lors de la séance de vote du
projet de loi de finances 2016.
Cela dit, au moment où le pouvoir, via ses partis et autres relais,
vante les avancées consacrées par
ce projet de révision constitutionnelle, les partis de l’opposition et
nombre d’acteurs de la société civile
soutiennent tout le contraire. Ils
considèrent ledit texte de «non-événement» tant il est le résultat d’une
«démarche unilatérale», répondant
beaucoup plus à un souci de «survie» pour le système en place que
celle de la pérennité des institutions
de la République.
Et parmi ce beau monde qui vilipende ce texte, notre large diaspora
établie aux quatre coins du monde
dont nombre de membres, détenteurs d’une double nationalité, se
retrouvent, en vertu du fameux
article 51, exclus de la possibilité
d’exercer des hautes responsabilités
de l’Etat.
M. K.
Photo : Samir Sid
M. Kebci-Alger (Le Soir) —
Hier encore, à Batna, à l’occasion
de la rencontre régionale des
cadres du parti organisée dans la
capitale des Aurès, Batna, Ali
Benflis a estimé que «le peuple a
besoin de voir que ceux qui sont
aux commandes de la Nation sont
bien ceux qu’il a lui-même choisis,
que son choix a été respecté et
n’a pas été confisqué et que son
choix compte et ne sert pas seulement d’alibi». Et d’enfoncer le
clou soutenant qu’une nation «ne
se construit pas par son sommet
mais par sa base. Une Nation ne
se construit pas par ses seuls dirigeants – aussi prodigieux soient-
Ali Benflis, président du parti des Avant-Gardes des libertés.
Ce sera le 3 février prochain
Le quitus du Conseil constitutionnel, qui ne faisait pas l’ombre d’un
doute, obtenu jeudi,
Abdelaziz
Bouteflika n’a pas trop tardé à passer à l’acte. Il a, hier samedi, signé
un décret portant convocation du
Parlement en ses deux Chambres
réunies, pour le 3 février 2016 avec
comme ordre du jour le projet de loi
portant révision constitutionnelle.
L’avant-veille, soit jeudi, le
Conseil constitutionnel a rendu un
avis motivé concernant ce projet de
loi et à propos duquel, le Conseil
constitutionnel a été saisi.
L’instance que préside Mourad
Medelci a, pour motiver sa décision,
affirmé, après délibération, et s’appuyant sur l’article 176 de la présente Constitution, que le projet de loi en
question «ne porte aucunement
atteinte aux principes généraux
régissant la société algérienne, aux
droits et libertés de l'homme et du
citoyen, ni affecte d'aucune manière
les équilibres fondamentaux des
NOUVELLE CONSTITUTION
4
geants qui ne sont pas l’émanation de la volonté populaire souveraine ; viole la souveraineté du
peuple ainsi «dépossédé de son
statut de source de tout pouvoir».
S’en prenant à l’«atteinte aux
libertés contre laquelle le peuple
algérien s’est élevé et qu’il a combattue jusqu’au bout lorsqu’elle
venait de l’étranger», le candidat
aux présidentielles d’avril 2004 et
2014, soutient qu’«il ne peut l’accepter et s’y résoudre maintenant
qu’elle vient des mains de ses
frères de chair et de sang».
Et de plaider pour «un passage d’un ordre autoritaire et totalitaire à un ordre démocratique où
les citoyennes et les citoyens sont
maîtres de leur destin et où le
peuple souverain a le premier et
le dernier mot». Ceci avant de
dénoncer «les intérêts des clientèles politiques, économiques et
sociales du régime politique en
place qui sont mieux protégés et
défendus que ceux du reste de la
collectivité nationale», non sans
inviter à «prémunir notre pays
contre les périls de la désunion et
contre les ruptures de sa cohésion dont nul ne sait les formes
toujours lourdes de conséquences qu’elles pourraient
prendre».
Pour Benflis, «les seize dernières années ont abouti à un
véritable désarmement moral de
la nation», dans une allusion à
peine voilée aux quatre mandats
du Président de la République.
M. K.
«Un énième nouveau charcutage»
LE RCD ET LE PROJET DE RÉVISION DE LA CONSTITUTION :
Pour le RCD, le projet de révision
de la Constitution est un «énième nouveau charcutage» qui ignore l’écrasante majorité du peuple algérien.
Les membres du conseil national du parti
ont, en effet, à l’issue de leur réunion, vendredi
dernier en session ordinaire, relevé que les
seules modalités choisies pour élaborer et
entériner le énième charcutage de la
Constitution sont le meilleur indicateur de l’exclusion de l’écrasante majorité du peuple algérien sur un texte qui le concerne en premier
chef. Une mouture qui, par ailleurs, estimentils, «sort directement des laboratoires du sys-
tème» et «touche profondément aux équilibres
des institutions».
Soit tout le contraire de ce qu’a considéré le
Conseil constitutionnel qui a préféré l’option
parlementaire au détriment de celle référendaire. Qualifiant l’exclusion des binationaux des
hautes fonctions de l’Etat en vertu de l’article
51 dudit texte de «discrimination envers une
frange importante de la population, à savoir les
Algériens qui vivent à l’étranger», le RCD soutient que celle-ci est «loin d’être un détail».
Et de lire à travers cette mesure de faire
payer à cette partie du peuple algérien son
péché mignon de «revendiquer plus de liberté
et la fin d’un système politique d’un autre âge».
Le conseil national du RCD a, par ailleurs,
considéré que «la dissolution du DRS que
beaucoup attribuent à des règlements de
comptes ne peut suffire si elle n’aboutit pas à la
dissolution de la police politique du régime et la
libération du champ politique et médiatique».
Et d’expliquer en relevant «le refus opposé
aux manifestations et les entraves à l’activité
des partis de l’opposition ou encore l’épisode
des obstacles bureaucratiques à la demande
du parti pour la réservation de la salle Atlas qui
«ne sont pas de nature à accréditer un tel projet
de lever la chape de plomb sur les libertés
publiques».
M. K.
Ghoul défend le projet de Constitution et soutient
les changements au DRS
TAJ
Amar Ghoul défend le projet de la révision de la Constitution et trouve
«normal et nécessaire» les derniers changements opérés au sein de
l’institution militaire. Le président du TAJ appelle au respect de la décision du Conseil constitutionnel qui a donné son feu vert pour faire passer le projet de la révision constitutionnelle par la voie parlementaire.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) Fidèle à ses positions, Amar Ghoul a tenu
hier une véritable plaidoirie en faveur du projet de la révision de la Constitution. Une
Constitution «consensuelle et profonde» ditil. Le président du TAJ qui réunissait hier son
bureau politique s’interroge sur les motivations des partis de l’opposition qui, dit-il, ont
commencé à critiquer le projet de la
Constitution avant qu’il soit rendu public.
Pourtant argue t-il, ce projet a introduit et pris
en considération l’ensemble des préoccupations et des revendications de l’opposition.
«Donnez-moi une seule revendication ou
proposition soulevée par les partis de l’opposition que ce projet n’a pas pris en considération» a-t-il indiqué. «Ils sont libres de commenter mais nous avons au moins souhaité
qu’ils reconnaissent que leurs propositions
ont été bel et bien introduites dans ce projet»
a-t-il soutenu. Le président du TAJ appelle
également «tout le monde à respecter la
décision du Conseil constitutionnel, comme
étant une institution indépendante». Pour
rappel, cette dernière a donné son aval selon
lequel le projet de la révision constitutionnelle peut passer par voie parlementaire. «Le
Conseil constitutionnel a tranché et tout le
monde doit respecter et se soumettre à ce
choix et c’est sans commentaires» a-t-il indiqué. S’exprimant sur les derniers changements opérés au sein de l’institution militaire,
le président du TAJ estime que ces mesures
sont «normales et nécessaires». «L’Algérie
doit s’adapter aux nouvelles donnes dangereuses qui guettent la région et ce qui s’est
passé avec le découpage en trois directions
générales de la Direction du renseignement
et de la sécurité est une nécessité et une
décision forte qui rentre dans le cadre de la
modernisation et de la spécialisation de cette
institution» a-t-il analysé. Evoquant la question économique, Amar Ghoul estime que
malgré la chute des prix du pétrole, l’Algérie
dispose de plusieurs cartes pour réaliser un
saut qualitatif vers une croissance économique hors hydrocarbures.
S. A.
Ce qui a sauvé Sonatrach
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE
FACE À LA BAISSE DES PRIX DU PÉTROLE
5
Fusions-acquisitions en masse
Pour éviter la mort, certaines compagnies
ont décidé d'accepter les offres d'acquisition de
leurs actifs par d'autres. L'information de la
semaine est sans doute le vote des actionnaires de British Gas en faveur de l'absorption
de leur groupe par le géant Royal Dutch Shell.
Cette méga-transaction est considérée comme
la plus importante de l'histoire du pétrole. Elle a
porté sur les 64 milliards d'euros pour le rachat
de BG et porte ainsi Shell à 186 milliards de
capitalisation boursière.
Cette chute des prix du pétrole semble créer
un climat similaire à celui des années 90, qui a
vu une multiplication de fusions et acquisitions.
A cette époque, BP avait tout simplement
racheté Amoco et Arco, alors qu'Exxon avait
absorbé Mobil. L'américain Chevron avait lui
aussi absorbé sa compatriote Texaco.
Le même phénomène de fusions et acquisitions est observé aujourd'hui chez les sociétés
de services. Halliburton est sur le point de
fusionner avec Baker Hugues et sa rivale
Schlumberger attend le feu vert légal pour
mettre la main sur Cameron.
Weatherford, qui ne s'est pas laissé entraîner dans ce sillage, risque tout simplement de
s'écrouler dans les mois à venir, sous l'effet de
la dette et du manque de commandes.
En Europe, les compagnies françaises de
services CGG et Technip ont vu chuter leurs
recettes et, première mesure, elles ont vite
recouru au licenciement, avant d'envisager des
opérations d'endettement. Technip a déjà lancé,
il y a deux semaines, une opération d'emprunt
obligataire de l'ordre de 375 millions d'euros.
Pour sa part, l'italienne Saipem, qui a chuté de
32% depuis le début de l'année, a procédé, il y
a quelques jours, à l'augmentation de son capital à hauteur de 3.5 milliards d'euros pour combler la dévaluation de 14 milliards, enregistrée
sur les trois dernières années.
Toutes les compagnies de services enregistrent une baisse de leur chiffre d'affaires à hauteur de 50%. En dépit de la réduction (20%) des
prix de leurs prestations, ces compagnies n'ont
pu remplir leurs carnets de commandes et ont
toutes commencé les licenciements d'une partie de leurs personnels respectifs.
Dans l'activité de forage, on évoque le terme
de catastrophe. Aux Etats-Unis, ce sont des
dizaines de compagnies qui ont mis les clés
sous le paillasson. Dans son dernier rapport trimestriel, Baker Hughes annonce une réduction
de 46% du volume des plateformes de forage à
travers le monde au cours des douze derniers
mois et estime que l'année 2016 connaîtra une
autre diminution qui pourrait atteindre 30%.
L'ouverture du capital
Qui aurait imaginé, il y a un an seulement,
que la plus grande compagnie au monde allait
introduire en Bourse une partie de son capital ?
Quand le groupe saoudien Aramco a annoncé,
il y a quelques jours, son intention d'aller en
Bourse, les traders ont vu venir une révolution.
Aramco est valorisée à plusieurs milliers de
milliards de dollars, donc très loin des 560 milliards d'Apple, première capitalisation boursière
au monde. La compagnie saoudienne qui gère
15% des réserves mondiales et une production
quotidienne de 10.2 millions de barils, ne
devrait pas trouver de difficulté à attirer les
investisseurs.
Idem pour le numéro deux mondial, la compagnie russe Rosneft, qui produit 5 millions de
barils par jour. La compagnie russe a, elle
aussi, l'intention d'introduire en Bourse 20% de
son capital. A Moscou, on considère que cette
opération est nécessaire pour maintenir un bon
niveau d'investissements dans l'activité de production.
Même l'américaine Exxon Mobil, troisième
compagnie au monde, a été affectée par la
chute des prix du pétrole et le début de déclin
de certains gisements de gaz de schiste aux
USA. Cette compagnie, qui produit 4 millions de
barils par jour, voit ses gains se réduire de 50%
en l'espace d'une année. Elle est donc forcée
de réduire ses coûts et geler certains investissements pour ne pas recourir à l'endettement.
La française Total s'est inscrite dans la
même logique en décidant de réduire ses
dépenses à hauteur de 1.2 milliard de dollars et
de préparer une short-list d'actifs qu'il s'agit de
céder en cas où les prix du pétrole se maintiennent dans cette tendance baissière.
Il y a quelques jours seulement, Total a entamé l'exécution de ce plan de cession d'actifs en
procédant à la vente de la moitié de ses participations dans le gisement de Khariaga, dans
l'Arctique russe. Ces parts françaises ont été
acquises par la compagnie russe Zaroubejneft.
La direction de British Petroleum, pour sa
part, est confrontée à un mécontentement
généralisé de ses investisseurs qui ont vu chuter le rendement de leurs action de 43% par
rapport à l'année dernière. BP devra revoir, en
2016, tous ses calculs pour maintenir ses dividendes à un niveau qui puisse satisfaire ses
actionnaires.
Le rôle des banquiers
La semaine dernière aura été également
mouvementée chez les banquiers. Moody's, le
principal analyste financier aux Etats-Unis, a
revu à la baisse la cotation de 175 compagnies
pétrolières et minières. Ce choc provoqué par
Moody's s'inscrit naturellement dans la continuité de l'action initiée par des grandes banques
américaines. Celles-ci ont énormément influé
sur la baisse des prix du pétrole en diffusant
continuellement des analyses faisant ressortir
un baril à 20 dollars dans les prochains mois.
Cette politique qui consiste à tirer les prix vers
le bas, est menée essentiellement par les trois
banques d'investissement majeures (Morgan
Stanley, Goldman Sachs Group et Citigroup).
Ces mêmes banques considèrent que le
tiers des compagnies américaines de pétrole
risquent la faillite au début de l'année 2017.
Dans la réalité du paysage américain, une
trentaine de petites sociétés qui doivent aux
banques un montant supérieur à 13 milliards de
dollars ont déjà déclaré faillite au cours des
sept derniers mois. Le reste des petites compagnies dépense près de la moitié des recettes
uniquement pour payer le service de la dette et
éviter la faillite.
En somme, l'ensemble des producteurs
américains observe une diminution de 89.6 milliards de dollars sur les douze derniers mois.
Cette crise profite naturellement aux
banques et aux fonds d'investissement qui
auront à racheter, pour une poignée de dollars,
les sociétés en faillite ou les gisements abandonnés par ces petites compagnies.
A la reprise haussière des cours du pétrole,
ces institutions financières auront réalisé des
chiffres inimaginables.
Ces banques continuent de saigner même
certains Etats. Car, si des pays comme l'Algérie
et le Venezuela ont été sévèrement affectés par
la baisse des cours du pétrole, un Etat nouveau
comme le Soudan du Sud risque la faillite générale dans les prochains mois. Depuis son indépendance, le Soudan du Sud tire l'essentiel de
ses recettes du pétrole. Mais l'or noir soudanais
est vendu à perte depuis plusieurs mois.
En raison de sa qualité moindre, le pétrole
soudanais est vendu 5 à 6 dollars en dessous
du Brent. Or, pour l'extraire, le baril de pétrole
revient déjà à 15 dollars. En plus, le Soudan du
Sud est tenu de verser à Khartoum 24 dollars
sur chaque baril qui est transporté par les pipelines vers Port-Soudan...
Le Soudan du Sud est donc astreint à l'endettement pour vendre à perte son pétrole.
Photo : DR
Comment la Sonatrach pourra-t-elle affronter la baisse des cours du
baril qui a provoqué une cassure quasi générale des compagnies pétrolières? Contrairement à la majorité des compagnies qui ont décidé de
réduire sensiblement leurs dépenses et d'abandonner certains actifs, le
groupe pétrolier algérien, classé dixième au monde, a décidé de maintenir son plan d'investissement et d'accroître ses capacités de production.
Bien que toutes les analyses convergent vers une remontée des cours
du pétrole à partir de 2017, la Sonatrach a maintenu tous ses objectifs,
alors qu'un vent de panique a secoué cette activité dans le monde.
Cette chute des prix du pétrole semble créer un climat similaire à celui des années 90.
Mais, la question est de savoir jusqu'à quand
les banques continueront à le soutenir.
Le paysage algérien
Comparativement à la catastrophe survenue aux Etats-Unis et au Canada, le paysage
pétrolier algérien demeure relativement stable.
Dans son activité de recherche et de production en partenariat, la Sonatrach est associée à 30 compagnies étrangères, immatriculées dans 21 pays.
Pour l'heure, la compagnie publique algérienne produit des hydrocarbures dans le cadre
de 26 contrats d’association avec les groupes
étrangers et gère 8 nouveaux contrats, qui sont
encore dans une phase d'exploration.
La part des associations avec les compagnies étrangères représente quelque 30% de la
production nationale. Du coup, la Sonatrach est
tenue de conserver une certaine vigilance à
l'égard de ses associés.
A ce jour, la situation des compagnies étrangères opérant en Algérie est relativement
stable, à l'exception de Petroceltic et Medex qui
se sont écroulées sous le poids de l'endettement et ne sont plus en mesure d'honorer leurs
engagements contractuels.
La compagnie irlandaise Petroceltic, qui
opère sur le champ d'Isarène, a mis en vente, il
y a quelques jours, tous ses actifs en Algérie et
en Egypte. Mais, elle n'a pas obtenu des offres
à la hauteur de ses attentes. Les repreneurs
potentiels attendent le moment de l'écroulement de son action en Bourse pour s'accaparer
de l'entreprise à moindre coût.
La compagnie tunisienne Medex, qui opère
sur le champ de Bourarhat Nord, au sud d'Illizi,
est pratiquement dans la même situation de
faillite. La Sonatrach a déjà engagé une procédure d'arbitrage pour mettre un terme à cette
association.
L'autre cas, qui est en cours d'examen, est
celui de l'italien Enel. Ce dernier a annoncé, il y
a un an, son intention de vendre tous ses actifs
en Afrique du Nord et se concentrer sur son
activité de production d'électricité.
Enel est présent dans l'association Isarène,
en phase de développement, et trois autres permis d'exploration (d'Illizi Sud avec Repsol et
GDF, Msari Akabli et Tinhert Nord avec l'émiratie Dragon Oil). L'opérateur italien devra donc
trouver des acquéreurs à ces participations en
Algérie.
Mais le cas qui suscite le plus d'inquiétudes
est celui du géant américain Anadarko qui se
trouve dans le viseur de la compagnie publique
chinoise, Sinopec. Les responsables de celle-ci
ne cessent d'inciter les actionnaires d'Anadarko
à accepter leur offre de vendre toute la société,
qui détient de gros actifs, notamment en
Algérie.
Si cette transaction venait à terme, la
Sonatrach et le gouvernement algérien se trouveraient dans une gêne sans précédant. Le
permis de Hassi Berkine, géré par la Sonatrach
et Anadarko, présente un poids non négligeable
dans la production nationale.
Sérénité à la Sonatrach
Même avec un baril à 30 dollars, la
Sonatrach ne se sent pas dans la difficulté.
Car, si le baril de pétrole grimpe à 140 dol-
lars, le prix de référence instauré par le gouvernement est toujours plafonné à 37 dollars.
Autrement dit l'excédent de recettes de la
Sonatrach est absorbé par les différentes
taxes rentières, notamment la TRP et la taxe
sur les superprofits, qui représentent plus de
la moitié des revenus.
Par ailleurs, il faut retenir le fait que l'hétérogénéité du sous-sol algérien influence
énormément sur les coûts de production des
hydrocarbures. On retrouve parfois des gisements à forte pression et bonne porosité qui
permettent d'extraire un pétrole à 7 dollars
seulement le baril. D'autres accumulations
sont plus compliquées dans leurs structures
rocheuses et le soutirage des hydrocarbures
devient donc plus cher.
A la Sonatrach, on privilégie aujourd'hui
l'optimisation des procédés et la réduction
des coûts d'exploitation. Sur Hassi
Messaoud, par exemple, des sommes faramineuses ont été dépensées, pendant plusieurs
années, pour augmenter le taux de récupération des hydrocarbures et maîtriser le GOR
(Gas Oil Ratio), mais le résultat recherché n'a
pas été atteint. Les centaines d'opérations de
Work Over et différentes opérations de stimulation ont été vainement menées, puisque la
production déclinait d'année en année.
Aujourd'hui, on traite les gisements de Hassi
Messaoud avec une nouvelle vision moins
coûteuse et plus rentable.
Les responsables de la Sonatrach ont fini
par se rendre à l'évidence que l'assistance
technique fournie par les prestataires étrangers a été largement défaillante et qu'il faut
désormais compter sur les compétences
locales. Les centaines de millions de dollars,
affectées annuellement auparavant aux
études fournies par les cabinets étrangers,
sont de facto économisées dès lors que l'engineering pétrolier est mené par un personnel
algérien.
Un plan de relance de la production de
Hassi R'mel est mis en place pour redonner à
ce gigantesque gisement un second souffle
et lui permettre de retrouver un meilleur
niveau de rendement. La mauvaise gestion
de ce réservoir a provoqué, au cours des dernières années, un déclin de la production
Outre cette maîtrise de la dépense, la
Sonatrach fait l'exception dans le monde des
pétroliers. Contrairement à la Sonelgaz, par
exemple, Sonatrach n'enregistre actuellement aucune dette auprès des banques et
son cash flow est maintenu à un niveau qui
lui permet une autonomie de plusieurs
années. Ce sont seulement certaines de ses
filiales qui ont contracté des crédits d'équipement et de renouvellement de l'outil de production.
Forte de ces atouts, la Sonatrach est en
mesure de maintenir son plan d'investissement sur fonds propres et n'a nullement
besoin de recourir à l'endettement. Sur les
cinq dernières années, les investissements
se sont stabilisés à hauteur de 10 milliards de
dollars annuellement. Avec les nouvelles
orientations de maîtrise des coûts, les budgets devraient se situer à hauteur de 8 milliards de dollars, sans pour autant réviser à la
baisse les objectifs des projets structurants.
Mokhtar Benzaki
Actualité
Le Soir
d’Algérie
6
Un taux de réalisation «très appréciable»
et des délais non maîtrisés
Dimanche 31 janvier 2016 - PAge
PROJET DE LA GRANDE MOSQUÉE D’ALGER
Pour le ministre de l’Habitat et de l'Urbanisme, le taux
d’avancement du projet de la Grande Mosquée d’Alger
est «très appréciable». Toujours est-il, les délais préalablement fixés pour sa réception n’ont pas été totalement
maîtrisés.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) Contrairement à la plupart des grands
projets lancés ces dernières années en
Algérie et qui se sont retrouvés gelés
suite à la crise financière que connaît le
pays, le projet de la Grande Mosquée
d’Alger est maintenu sur instruction de
Bouteflika, qui a chargé les ministres
de l’Habitat et des Affaires religieuses
de suivre sa réalisation.
Hier encore, le ministre de l’Habitat
et de l'Urbanisme, Abdelmadjid
Tebboune, a effectué une visite aux différents chantiers dudit projet. «A elle
seule, la grande salle de prière a atteint
un taux de réalisation de 87% alors que
le taux global du projet s’approche des
78%», souligne-t-il. Un taux d’avancement des travaux qu’il qualifie
d’ailleurs, de «très appréciable».
Tebboune rappelle à cet effet, que
lors des premières visites au chantier,
le taux d’avancement des travaux ne
dépassait pas les 27%. Pour lui,
aujourd’hui, l’évolution est palpable.
Quant aux délais de réception de la
Grande Mosquée d’Alger, il assure que
sur un retard enregistré de 18 mois, la
moitié a été rattrapée. «La réception du
projet est prévue pour fin décembre
2016, seulement tout dépend des circonstances. Ce délai pourrait être
décalé d’un mois voire d’un mois et
demi au maximum», affirme-t-il avant
de préciser qu’il s’agit d’un grand projet
qui nécessite des expertises, des
contre-expertises, des vérifications, …
«Ce n’est pas une mosquée de quartier», dit-il.
S’agissant des matériaux de
construction, le ministre de l’Habitat
assure que leurs prix n’ont connu d’augmentations que sur le marché parallèle
et chez les spéculateurs qui, constate-til, «ne ratent aucune occasion pour susciter des pénuries des produits disponibles». Selon lui, le ciment est disponible et la production nationale ainsi que
l’importation continuent à assurer les
matériaux nécessaires.
Abdelmadjid Tebboune exclut par
ailleurs, tout impact de la crise financière sur la poursuite des projets. «Certes,
le budget de l’Etat connaît des difficultés financières mais l’économie nationale
se
poursuit»,
indique-t-il.
D’ailleurs, poursuit-il, «aujourd’hui,
80% de l’économie algérienne dépend
du privé et le privé n’est pas soumis
aux hydrocarbures».
Et d’expliquer que le prix du pétrole
impacte uniquement sur la prise en
charge des pouvoirs publics de certaines dépenses et sur l’évolution du
Trésor public. Un impact qui, selon lui,
est loin de provoquer la suspension de
tous les projets. «Nous continuons à
construire des écoles, des lycées, des
logements AADL, … Seuls les grands
projets ont été gelés tels que la voie
ferroviaire reliant Ghardaïa à Adrar»,
souligne-t-il.
Ry. N.
Remise des clés pour 2 009 familles à Alger
LOGEMENT SOCIAL PROMOTIONNEL (LSP)
Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh,
a présidé, hier, une cérémonie de
remise des clés pour 2009 familles
dans la formule logement social participatif (LSP) et qui concerne 13
communes de la wilaya d’Alger.
Ces 2009 logements sont répartis sur plusieurs sites. Il s’agit des sites de Djenane Sfari (52
logements),
Shaoula
(166
logements),
Hammamet (92 logements), Aïn Benian (53 logements), Souidania (264 logements), Draria,
Rouiba et Réghaïa. Cette opération est la 4e du
genre depuis le mois de juin 2014, faisant ainsi au
total plus de 7 100 logements distribués depuis
cette date sur un total de 42 000 logements LSP,
selon Loumi Smaïl, directeur du logement de la
wilaya d’Alger. Le programme date de 2009 avec
un retard de 7 ans dû essentiellement aux transferts de terrains qui ont pris du temps. «Au jour
d’aujourd‘hui, tout le programme est relancé et
nous en sommes à notre 4e opération et nous
espérons qu’il y aura d’autres cette année au
cours de laquelle nous aurons à livrer plus de
8 000 logements», a précisé le responsable.
A noter que lors de la première opération,
1 040 logements LSP ont été livrés, 103 logements LSP lors de la seconde opération et 2 013
au cours de la troisième opération. Au cours de la
cérémonie de remise des clés qui a eu lieu au
niveau de la salle omnisports de Chéraga, le wali
d’Alger, Abdelkader Zoukh, a annoncé que la 5e
opération de remise des clés pour les logements
LSP aura lieu en mars prochain et concernera
2 000 logements. Ceci portera le nombre global
depuis juin 2014 à 21 000 logements dans la formule LSP.
Le premier responsable de la wilaya a en outre
annoncé que pour la semaine prochaine, ses services entameront la 20e opération de relogement
des familles résidant dans les bidonvilles, tandis
que la 21e du nombre aura lieu dès février 2016.
Y. D.
Résistance au changement, selon un cadre central
DOUANES
Même s’il existe des résistances pour la mise en application
du plan stratégique des douanes 2016/2019, son entrée est
effective, assure Djamel Brika directeur central de la formation
à la Direction générale des douanes (DGD).
Ce plan apporte une plus grande
rigueur et efficacité dans la sauvegarde
de l’économie nationale et le directeur
général des douanes, Kaddour Bentahar,
accorde un grand intérêt à ce plan, a
ajouté Djamel Brika.
C’était lors d’une conférence de sensibilisation et d’information ayant pour
thème le «dispositif juridique de lutte
contre la corruption» organisée ce dernier jeudi par la Direction régionale des
douanes de Annaba au Palais de la culture et des arts Mohamed-Boudiaf.
Faisant partie d’une série de quatre
conférences analogues initiées par la
Direction générale des douanes algériennes (DGD) dont la première s’est
tenue déjà à Oran et les deux autres ont
été programmées, après celle de
Annaba, à Tlemcen et Ouargla. Animée
par Djamel Brika, Directeur central de la
formation à la DGD, et des magistrats
dont Mohamed Ridha Bounar, juge délégué et directeur des études à l’Office
central de répression de la corruption,
cette conférence était destinée aux douaniers notamment aux élèves stagiaires
de l’Ecole des officiers de contrôle des
douanes de Hjar Eddis. Elle entre dans le
cadre de la mise en application du plan
stratégique des douanes 2016/2019.
Entré en vigueur récemment, celui-ci vise
une mise à jour des missions des
douanes afin de les faire adapter aux
mutations que connaît le pays.
Devant un auditoire tout ouïe à ses
explications, le magistrat Bounar a longuement développé les normes légales
et les mécanismes nécessaires à la lutte
contre la corruption.
Il relèvera à ce sujet les efforts locaux,
régionaux et internationaux en énumérant
les différents décrets et lois notamment
les dispositions de l'ordonnance 06-01
portant sur la répression de la corruption
ainsi que les traités internationaux et la
coopération internationale relatifs à cette
lutte. Il indiquera que le pays dispose
d’organes de lutte contre les fléaux de la
corruption à travers l’institution nationale
de prévention et de lutte contre la corruption, la cellule de traitement du renseignement financier et l’Office central de lutte
contre la corruption.
Détaillant un peu plus son intervention, le magistrat Bounar évoquera la loi
contre le blanchiment d’argent. Il soulignera à ce propos l’obligation de l’utilisation du chèque pour les transactions
immobilières dépassant les 5 millions de
dinars et 1 million de dinars pour les
autres transactions. En réponse à une
question sur la protection des agents qui
dénoncent la corruption, le magistrat, qui
est allé plus loin en évoquant même les
cas plus graves de menaces de liquidation physique visant ces derniers, fera
savoir que la loi protège celui-ci, sa famille et ses proches. Pour sa part, Djamel
Brika indiquera que ces conférences tendent à familiariser les agents avec des
situations qu’ils sont appelés à traiter lors
de leurs différentes missions. Il insistera, par ailleurs, sur le plan stratégique
2016/2019 qui aura pour finalité de développer davantage l’amélioration des relations de la douane avec son environnement immédiat, ses partenaires. Il dira
que pour cela, il est impératif de lutter
efficacement contre tous les dysfonctionnements constatés. Il est aberrant que
pour effectuer une déclaration en douane, le partenaire accomplit un véritable
parcours du combattant.
Il lui faut traverser neuf kilomètres
afin de satisfaire à cette exigence. C’est
pourquoi nous réfléchissons actuellement à réduire au maximum ce parcours,
précisera-t-il. Il affirmera que le directeur
général des douanes tient beaucoup aux
relations de celle-ci avec son environnement et notamment avec les médias.
«Nous n'avons rien à cacher. Au
contraire, plusieurs affaires ont été traitées suite à des articles de presse», relèvera-t-il. S’adressant aux douaniers, il
soulignera en conclusion que «l’ensemble de la corporation sera jugée à travers le comportement de chaque agent».
A. Bouacha
Suspension des actions de contestation
des distributeurs privés
La décision de suspension des actions de contestation des propriétaires privés de stations-services a
été prise à l’issue de la réunion qui a eu lieu hier, en
fin de matinée à l’hôtel Hilton, une réunion qui a
regroupé autour de la table tous les membres du
bureau national de l’Uniprest (Union nationale des
investisseurs privés des exploitants de relais et stations-services) et le président du CNPA (Conseil national du patronat algérien), M. Naït Abdelaziz, réunion
qui avait pour but d’expliquer la conclusion d’une autre
réunion similaire qui a eu lieu le 26 janvier dernier et
qui avait été présidée par le directeur de cabinet du
Premier ministre et dont l’objet était la problématique
des marges de bénéfices sur les ventes de détail des
carburants.
L’Uniprest avait estimé que la marge bénéficiaire
de 0,16 DA/litre, octroyée par les pouvoirs publics,
était insuffisante pour couvrir les charges d’exploitation
CARBURANTS
des stations-service en général et surtout pour les
petites stations. Ceci alors que l’Autorité de régulation
des hydrocarbures (ARH) avait estimé que sur la base
des données disponibles, de par la nouvelle marge
octroyée, ajoutée à celle qui avait été décidée en 2013,
les stations-services sont globalement rentables.
Après les débats engagés entre l’Uniprest et
l’ARH, et après que chacune des parties ait eu à exposer son appréciation, il a été conclu un plan de solution en 7 points à savoir :
- La création d’un groupe de travail regroupant les
représentants des ministères des Finances, ceux des
ministères de l’Energie et du Commerce, de l’Uniprest
ainsi que de l’ARH en vue d’examiner et de clarifier le
problème des marges bénéficiaires des ventes de
détail en vue de trouver et de proposer les solutions.
- Proposer des mécanismes et des mesures d’encouragement pour faciliter la diversification des activi-
tés des stations-services en complément des activités
classiques.
- Le ministère de l’Energie est appelé à faciliter le
règlement de mise en conformité des anciennes stations avec la nouvelle réglementation.
- Evaluer l’impact de la fiscalité appliquée à l’activité de distribution et faire les propositions éventuelles pour encourager les activités de distribution
des carburants dans les stations-services.
- Une réunion est programmée aux environs du 15
février 2016 pour soumettre les propositions en vue
d’un règlement définitif de la problématique.
- La mise en place d’un plan directeur pour l’implantation des stations-servicves
La suspension de contestation est donc décidée
du fait que le dialogue est engagé entre les concernés
et les pouvoirs publics.
Karim O.
BILANS
Novembre 54
et la faillite
démocratique
Ils sont six auteurs, cinq
Algériens et un Français, à
avoir établi un tableau plutôt
sombre de la situation de
l'Algérie, soixante ans après le
déclenchement de la lutte
armée, et les promesses
annoncées dans la proclamation du 1er Novembre 1954.
Le titre du livre présenté
hier à Paris «Novembre 1954
et la faillite de la démocratie»
— dédié à Hocine Aït-Ahmed
et Abdelhafid Yaha, décédés
en ce mois de janvier —
annonce déjà le contenu,
signé
par
des
plumes
connues.
Il
s'agit
de
Mourad
Bourboune, Mediène Benamar,
Mohamed Benchicou, Sadek
Hadjeres, Hassane Zerrouky,
et Jacques Simon. Trois des
auteurs, Mourad Bourboune,
Mohamed
Benchicou
et
Hassane Zerrouky étaient présents hier après-midi, pour
une séance de dédicaces de
l'ouvrage.
Le livre tente de montrer,
comme l'indique la quatrième
de couverture, de quelle
manière Novembre 1954 a
apporté l'indépendance, mais
a oublié la démocratie.
Un constat qu'ont déjà partagé ses précurseurs, tels
Mohamed Mechati, et son verdict sans appel : en 1962, on
avait tous les moyens pour
réussir. On avait des têtes, des
militants dévoués, un peuple
prêt à tout pour faire de
l'Algérie un pays moderne et
propsère. Mais...». Comment
donc Novembre 54 a débouché sur cette faillite démocratique ? Une question à laquelle
cet ouvrage collectif tente d'apporter des réponses, et sur lesquelles nous reviendrons dans
nos prochaines éditions.
A. H.
Régions
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGe
Le procureur général requiert 10 ans
de prison ferme contre Moulay Salah
PROCÈS EN APPEL D’EL WAÂD ESSADEK
C’est ce jeudi qu’a eu enfin, après deux reports, le procès
en appel de l’affaire «El Waâd Essadek» au niveau de la
cour de Bouira. Un procès placé sous haute surveillance
après un dispositif policier impressionnant. Il faut dire que
l’expérience du passé lorsque, au niveau du tribunal de
Sour-El-Ghozlane, des dizaines de victimes qui étaient présentes avaient essayé d’agresser en plein tribunal les associés de Moulay Salah —ce dernier était à l’époque en fuite—
a poussé les responsables de la police et ceux de la justice
à ne laisser rien au hasard surtout que cette fois-ci, le principal accusé qui est le patron de la société «El Waâd
Essadek» était présent à la barre aux côtés de ses associés.
Ce jeudi donc, et en présence
de Moulay Salah, le principal
accusé, ainsi que les six autres
associés, le procès s’est ouvert
aux environs de 9 heures, a duré
toute la journée et ne s’est terminé que vers 20 heures.
Lors de ce procès tant attendu, Moulay Salah a répondu aux
questions du juge avec sang-froid
en rappelant que la société qu'il a
gérée pendant plusieurs mois a
fonctionné dans la légalité avec
un registre de commerce en
bonne et due forme, en rejetant
au passage le chef d’inculpation
de constitution d’association de
malfaiteurs alors qu’il avait agi
dans la légalité.
Quant aux centaines de gens
qu’il avait arnaquées en leur subtilisant indirectement leur argent à
travers les véhicules qu’il leur
avait pris sans les avoir payés
après les délais préalablement
arrêtés qui étaient de 55 jours,
Moulay Salah a imputé ceci à la
presse qui a surmédiatisé sa
société au point où des gens
venaient des quatre coins du
pays avant que cette même presse ne le critique et ne le place,
aux yeux de ces même gens,
comme non crédible et défaillant ;
ce qui a précipité la chute de son
empire.
A la question s’il pourra rembourser ses clients, tantôt il dira
qu’il va le faire, tantôt il dira que
les sommes sont faramineuses et
qu’il ne pourra pas rembourser
tout le monde et la faute incombe
à ses associés qui l’ont arnaqué.
Des associés qui sont entendus à leur tour, surtout les deux
principaux, Ziane Farid et Amara
Azzedine qui sont associés à
hauteur de 20 % chacun dans la
société, et qui plaident leur innocence en disant que le seul res-
ponsable de la société est Moulay
Salah. Les autres accusés feront
de même lors de leur audition en
se contentant de rappeler leur
fonction au sein de la société,
c’est-à-dire des fonctions techniques qui n’ont rien à voir avec
l’argent qui rentre et qui sort quotidiennement.
Après le réquisitoire du procureur général qui a demandé l’approbation du verdict du tribunal
de Sour-El-Ghozlane en Juillet
dernier qui avait condamné
Moulay Salah à 10 ans de prison
ferme par contumace, et des
peines de 3 à 7 ans contre les six
autres accusés, ainsi que le
dédommagement des centaines
de victimes à hauteur de 40% du
prix de leurs véhicules ; et après
les plaidoiries des avocats qui se
sont succédé à la barre, le juge a
renvoyé l’affaire pour délibérations au 22 février prochain.
Y. Y.
5 393 retraits de permis de conduire à Tipasa
GENDARMERIE NATIONALE
Selon les informations données par la
cellule
de
communication
de
la
Gendarmerie nationale au cours de l’année
2015, la gendarmerie de Tipasa serait
intervenue plusieurs fois et aurait pénalisé
les contrevenants au code de la route
comme suit : 3 358 cas de retrait de permis
à cause de l’utilisation du téléphone portable lors de la conduite automobile ; 1 235
cas pour non-utilisation de la ceinture de
sécurité ; 360 cas pour stationnement sur
la bande d’arrêt d’urgence, sans motif
valable ; 122 retraits de permis pour dépassement en infraction de la ligne jaune ; 280
cas pour dépassement des autres véhicules sur la droite ; 38 retraits de permis de
conduire pour conduite sur le côté interdit à
la circulation ; soit un nombre total de
retraits de permis de conduire de 5393 cas.
S’agissant des accidents de la route, la
gendarmerie de Tipasa nous informe que
l’intervention de ses patrouilles s’étend sur
64 kilomètres de voie express, ainsi que
264 374 kilomètres qui se répartissent sur
7 routes nationales, ainsi que 265 072 kilomètres se répartissant sur 19 routes de
wilaya et 896 kilomètres de routes communales. Ainsi, sur l’ensemble de ces routes,
il a été recensé pour 2015 un nombre de
722 accidents de la route, induisant 594
accidents corporels dont 55 cas matériels
et 73 cas mortels, causant 1 193 blessés et
84 décès. Il a été constaté que le nombre
d’accidents est en baisse de 25 cas par
rapport à 2014. Toujours dans ce contexte,
il a été identifié que l’élément humain a été
la cause principale des accidents (94%), où
l’excès de vitesse, le dépassement dangereux et le non-respect du code de la route
sont autant de causes de 47 accidents
ayant causé 16 décès.
Houari Larbi
La police dresse son bilan
GUELMA
L’année 2015 n'a pas été de tout repos pour la police
judiciaire de Guelma. Les services de la Sûreté de wilaya
n’ont pas chômé.
Selon le bilan annuel de la cellule de communication de la police,
l'année écoulée a été très riche
pour le éléments de la police judiciaire, notamment, en matière de
délits et crimes contre les per-
sonnes et d'atteintes aux mœurs. A
travers les différentes actions
menées à la même période, les
enquêteurs ont ratissé large afin
d’offrir le maximum de sécurité aux
Guelmis. En effet, 2 047 affaires
11 RESSORTISSANTS ÉTRANGERS
ARRÊTÉS AU PORT DE GHAZAOUET
Ils étaient porteurs de
faux papiers algériens
La police des frontières a interpellé 11 ressortissants
d’origine marocaine au port de Ghazaouet. Cette opération
a eu lieu dans la journée du 27 janvier 2016, lors de l’arrivée
du car-ferry las palmas de grand canaria, en provenance de
Las Palmas. Ces ressortissants étrangers étaient porteurs
de fausses pièces d’identité (cartes et passeports algériens). Ce n’est pas la première fois que de faux documents
algériens sont utilisés, mais dans ce cas précis, il faut se
demander où se situe le niveau de complicité, comment les
autorités portuaires espagnoles n’ont pas pu s’apercevoir, à
l’embarcation, de la fausse identité de ces 11 ressortissants.
M. Zenasni
ont été traitées par la police judiciaire de Guelma et 2 457 dont 63
mineurs, ont été interpellés en 2015
pour délits contre les personnes et
atteintes aux mœurs. Parmi les personnes interpellées, 215 prévenus
ont été écroués par le magistrat instructeur. Dans ce bilan, on
dénombre également 32 individus,
placés sous contrôle judiciaire.
Selon les spécialistes, la recrudescence de ces fléaux pourrait s'expliquer par la démographie galopante
enregistrée ces dernières années
dans les quartiers populaires de la
ville de Guelma, notamment à Oued
Lemaïze, dans les cités Aïn Defla,
Rahabi et Adjabi...
Noureddine Guergour
Un réseau de narcotrafiquants
neutralisé et saisie
de 12 quintaux de kif traité
NAÂMA
A la suite d’informations précises qui
leur sont parvenues au sujet du mouvement d’un réseau de trafic de drogue
qui se préparait à
acheminer une
grande quantité de kif traité entre SidiBel-Abbès et El Bayadh (Naâma), les
gendarmes de Naâma ont d’abord
enclenché des investigations sur les
personnes impliquées afin de découvrir
l’itinéraire choisi par les narcotrafiquants pour acheminer la cargaison.
Ils ont en outre appris que cette cargaison était escortée par un réseau
d’éclaireurs circulant à bord de plusieurs véhicules de tourisme.
La nuit du jour «J», les gendarmes
ont commencé par neutraliser le véhicule éclaireur de tête, avant l’arrivée
du camion chargé de bottes de foin et
sous lesquelles étaient dissimulés 12
quintaux de kif traité.
A la suite de cette affaire, les gendarmes ont saisi 48 ballots de kif (12 q)
arrêté 3 suspects et saisi 1 camion et 2
véhicules de tourisme.
Abachi L.
7
SIDI-BEL-ABBÈS
Les étudiants
de chirurgie
dentaire
menacent de
fermer leur
département
aujourd’hui
Après avoir paralysé la clinique dentaire depuis déjà
deux semaines sans résultats, les étudiants de 4e
année de chirurgie dentaire
de l’université Djilali-Liabès
radicalisent leur mouvement
de protestation, menaçant de
fermer carrément le département aujourd’hui pour se
faire entendre.
Quelque 90 étudiants qui
font partie de cette contestation ne cessent d’interpeller
l’administration au sujet de
leurs revendications qu’ils
qualifient de légitimes et surtout importantes à ce niveau
de leurs études qui clôturent
leur cursus universitaire.
Les
étudiants
disent
décrier le manque de gaines
stérilisatrices, d’eau, d’hygiène alors que le fauteuil dentaire, les appareils de radiographie et les autoclaves
seraient en panne depuis
longtemps. Selon ces mêmes
étudiants, ils déclarent avoir
interpellé le chef de département au sujet de ces
manques et de ces pannes,
sans résultats hormis des
promesses.
Ils déclarent aussi que sur
les cinq unités, seule celle de
l’odontologie conservatrice
ne buterait à ces problèmes,
quant aux autres, elles galèrent en attendant une réaction de l’administration.
Selon leurs propos, c’est
pourquoi, disent-ils, si aujourd’hui nos revendications ne
sont pas satisfaites, notre
mouvement montera d’un
cran et nous fermerons le
département à son tour
comme nous l’avons fait pour
la clinique dentaire.
A. M.
Une adolescente
enlevée et
abusée, délivrée
Une adolescente, âgée de
14 ans, a été sauvée des
mains de son ravisseur suite
à l’alerte donnée par son
père. Selon nos informations,
cette jeune fille aurait été
enlevée par un jeune homme
âgé de 24 ans. Il l’aurait
emmenée chez lui et aurait
abusé d’elle avant de la
prendre en photo dans des
positions indécentes et tout
cela sous la menace de porter ses photos sur les
réseaux sociaux si elle le
dénonçait. Après l’alerte donnée par son père, les policiers à l’issue des investigations sont parvenus à identifier le mis en cause qui a été
arrêté et écroué.
A. M.
Le Soir
d’Algérie
PENSÉE
DE MALEK
BENNABI
eut-on présenter les vues économiques exposées par Bennabi dans
son œuvre comme étant constitutives
d’une théorie économique ? Bennabi n’était
pas plus économiste qu’il n’était psychologue,
historien, sociologue, philosophe ou géopoliticien. Il était tout cela à la fois, comme sont
obligés de l’être ceux à qui l’on reconnaît la
qualité de penseur. Nous sommes en présence d’une pensée globale : sociologique, psychologique, politique, économique… La
somme de tous ces segments donne la philosophie de l’histoire bennabienne. Il n’a pas
pensé l’économie comme science, mais l’économique comme facteur vital dans la promotion d’une civilisation. Ayant eu à s’occuper de
la vie des sociétés, il ne pouvait en occulter
les aspects économiques qui y jouent un rôle
essentiel. Si une théorie peut être définie
comme un modèle explicatif, on est alors
P
29) Economie
Contribution
nal local lance une campagne contre une
hausse des prix des artichauts importés d’Algérie. Le journal voulait convaincre les Français que cette hausse était due aux dockers
algériens et à leur mauvais rendement qui
grevait les prix de revient. Bennabi rédige une
mise au point qu’il envoie au journal, lequel,
bien sûr, ne la publie pas. Cette anecdote est
rapportée dans un article de 1953 où il critique le monopole institué sur le transport
maritime par les colons d’Algérie : «On pouvait noter au cours de la même année (1938)
un autre indice du poids que le monopole du
pavillon fait peser sur la vie algérienne d’une
façon négative. La boucherie chevaline avait
commencé à l’époque à se ravitailler en Algérie. Il pouvait, il devait en résulter une stimulation pour une production algérienne — l’élevage des équidés — au profit de nos éleveurs
et, d’un autre côté, une régulation des prix sur
Il y reviendra après l’indépendance de l’Algérie
en appelant à une coopération entre les pays maghrébins
en matière de reboisement et suggère de «faire
communiquer certaines dépressions du Sud algérien
avec la Méditerranée à travers les chotts d’El-Djerid»,
et donne en exemple le désert de Kara Korum
au sud de l’URSS, «transformé en jardin».
fondé à parler chez lui d’une doctrine du
développement.
La pensée de Bennabi est indissociable
de sa vie. La préoccupation économique s’est
imposée à lui comme condition essentielle
dans un processus de renaissance. Très
jeune, il s’intéresse au statut des terres dans
le Sud-Ouest algérien puisque c’est l’objet de
la visite qu’il rend à Ben Badis en 1928.
Quelques mois plus tard, il se lance à Tébessa dans l’aventure entrepreneuriale que la
crise de 1929 vient, hélas, stopper. Il se rend
alors en France pour des études supérieures.
Celles-ci achevées, il rentre à Tébessa où il
contribue aux activités sociales et politiques
de la ville. C’est ainsi qu’en 1937 il donne une
conférence sur la désertification, phénomène
qui l’avait frappé alors qu’enfant il effectuait
des va-et-vient entre Constantine et Tébessa.
Par cette conférence, il veut amener les
agriculteurs de la région à adapter des cultures plus rentables que l’emblavement et
leur propose des alternatives comme la culture du «cactus-berberus» connu sous le nom
algérien de «hendi» : «Cette plante est, en
effet, nourricière durant trois ou quatre mois
de l’année. Et elle nourrirait non seulement
les gens, mais également les bêtes auxquelles elle fournirait un très bon tourteau.
Comme par ailleurs le cycle de la plante est
rapide, on peut mettre au bout de quatre
années d’efforts une notable ressource alimentaire à la disposition d’une population
constamment menacée par la famine.»
Il apprend à un auditoire éberlué que cette
culture pouvait donner lieu à des exploitations
industrielles en distillant le «hendi» pour obtenir de l’alcool éthylique «qu’on pourrait soit
exporter comme tel soit transformer sur place
en éther sulfurique». Il affirme devant ses
auditeurs médusés que lui-même a tenté l’expérience. Il suggère qu’on acclimate en
même temps que cette culture vivrière et
industrielle celle de la cochenille, un insecte
qui vit sur le «cactus berberus» : «La récolte
de cet insecte est très rémunératrice, car elle
fournit le carmin, un colorant précieux qui vaut
quelques dizaines de milliers de francs le kilogramme.»
Il propose encore une autre possibilité :
l’aloès qui donnerait une précieuse matière, la
filasse, «dont le rendement à l’hectare serait
certainement plus rentable que celui du blé».
Mais, se rappellera-t-il plus tard, «je n’avais
que ma conviction pour convaincre mes auditeurs... On leur parlait de droits, je leur parlais
de devoirs ; on leur parlait d’élections, je leur
parlais de travail». En 1938, il est à Marseille
où il enseigne des ouvriers algériens. Un jour-
le marché métropolitain au profit du consommateur français. Or, ce double effet fut en
quelque sorte absorbé par le monopole du
pavillon. Il y eut automatiquement un rajustement des tarifs de transport qui absorba
mathématiquement la marge entre les cours
des deux côtés de la Méditerranée. Cette foisci, on n’aurait pas osé accuser le docker algérien pour le cours du «beefsteak», parce que
l’embarquement des bêtes n’exige pour ainsi
dire aucune manutention.»(1)
Lorsque paraît en 1949 Les conditions de
la renaissance, il était prévisible qu’il consacrât à la question du sol une large place :
«Dans un pays, le sol est au niveau de l’habitant : quand celui-ci est décadent, celui-là l’est
aussi. Le sol algérien est décadent de notre
décadence. Le désert monte, un linceul de
sable s’étend maintenant là où il y avait des
terres fertiles et des troupeaux abondants.
Le sable était au-delà de Tébessa. Aujourd’hui il est bien en-deçà, d’une cinquantaine
de kilomètres. Dans de telles conditions, d’ici
un siècle ou deux, Alger pourrait être une
oasis entourée de quelques palmiers... Cela
tient essentiellement au déboisement massif
qu’on a opéré durant les dernières décennies.
La disparition de la forêt en Afrique du Nord
est une vieille histoire qui a commencé avec
les Romains.
En particulier depuis la Kahina qui transforma tout le sud du pays en terre brûlée… Le
problème est météorologique. Il n’y a plus de
pluie et la sécheresse calcine le sable. De ce
double effet naît le désert dans toute sa désolation. Evidemment, le problème n’a qu’une
solution : l’arbre. Il aurait pu en avoir deux si
les pays civilisés n’utilisaient pas la science à
semer des ruines mais à créer du bien-être ;
en effet, il y aurait eu une solution purement
scientifique correspondant à la conquête de
l’énergie intra-atomique. Il s’agirait d’utiliser
les 24.103 milliards de calories que contient
chaque gramme de matière, non pas à la
volatilisation de villes entières mais à l’évaporation artificielle de l’eau de mer. La technique
actuelle pourrait résoudre ce problème,
comme celui d’amener et de condenser les
nuages artificiels au point voulu en se servant
de la force éolienne et d’un procédé chimique.
Mais nous n’en sommes pas là : on applique
la désintégration de l’atome à l’art de la mort
et non à l’art de la vie. Il demeure donc un
seul procédé, l’arbre. Mais là, il faut vaincre
notre psychologie. Peut-on concevoir en
Algérie qu’il est nécessaire de planter des
centaines de milliers d’arbres ?» La République algérienne reprendra la substance de
ce chapitre sous le titre «L’Algérie devant la
menace du désert». (2) Bennabi reviendra
deux ans plus tard sur le sujet dans un article
intitulé «Le problème du sol algérien» (3) où il
écrit : «Il faudrait une meilleure adaptation
des cultures à la nature du sol… Toutes les
générations de cultivateurs ont semé jusqu’ici
du blé et de l’orge. Mais ces cultures deviennent de moins en moins rentables ou, plus
exactement, de plus en plus ruineuses. Le sol
et le climat dans tout le sud constantinois, en
particulier à Tébessa, ne peuvent plus, ne
veulent plus produire du blé et de l’orge...» (4)
Un an plus tard, il prend part à un débat qui lui
donne l’occasion de réitérer ses positions(5).
Il l’abordera une autre fois dans un article
(«Pour une véritable régénération du sol algérien»(6)) où il critique l’inaction des services
coloniaux. Il y reviendra après l’indépendance
de l’Algérie en appelant à une coopération
entre les pays maghrébins en matière de
reboisement et suggère de «faire communiquer certaines dépressions du sud algérien
avec la Méditerranée à travers les chotts d’ElDjerid», et donne en exemple le désert de
Kara Korum au sud de l’URSS, «transformé
en jardin»(7). Dans son dernier livre, Le musulman dans le monde de l’économie, il réitère le
conseil qu’il avait donné dans L’afro-asiatisme de s’intéresser aux idées d’un agronome
russe, Terence Maltsev, sur l’exploitation des
terres arides ou semi-arides, «caractère qui
correspond à d’importantes surfaces de l’aire
musulmane et en tout cas à la nature du sol
nord-africain». Les craintes et les prédictions
de Bennabi se sont largement confirmées.
Aujourd’hui, la surface agricole utile en Algérie est de 8,5 millions d’hectares sur les 238
millions que totalise son territoire.
Si, en 1962, cette SAU était de 0,87 hectare par habitant, elle n’est plus que de 0,25
hectare en 2000, et sera de 0,15 en 2020
selon les prévisions des experts.
Quant au taux de boisement de l’Algérie, il
n’est plus que de 1,5%. A titre de comparaison, la France dont le territoire métropolitain
(550 000 km2) est 4,5 fois plus petit que celui
de notre pays (2, 3 millions de km2) possède
une SAU de 29 millions d’hectares, soit 54%
de son territoire.
Bennabi s’est intéressé, après l’homme et
le sol, au troisième terme de son triptyque
civilisationnel, le Temps, en quoi il voit une
valeur civilisationnelle et sociale. Il écrit dans
les «CR» : «Le temps est un vieux fleuve qui
traverse le monde. Il passe à travers les cités,
alimentant leur labeur de son énergie éternelle ou berçant leur sommeil de la complainte
des heures qui passent inutiles.
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE
8
Par Nour-Eddine Boukrouh
[email protected]
personne et au-delà de la mesure de ses
besoins… Le problème qui se pose en Algérie
n’est pas un problème de quantité d’argent,
mais de mouvement d’argent… Il ne s’agit pas
de l’orientation des ‘‘grosses fortunes’’, mais
de toutes les disponibilités de la population
dont il s’agit de transformer le caractère social
par leur investissement dans des affaires susceptibles d’exciter le mouvement de l’argent
et de créer du travail. On peut d’ailleurs, riche
de l’expérience européenne, éviter les abus
du capitalisme et ses funestes conséquences, en consacrant de prime abord le
caractère démocratique de l’avoir algérien…»
Pour Bennabi, les phénomènes de civilisation sont de nature énergétique et l’histoire
n’est que la réalisation d’états psychologiques. Il écrit dans «VI»: «Au stade de la vie
végétative, l’homme s’adapte par un moindre
effort. Pour réagir contre le froid, il garde ses
calories, en dépense le moins possible, fait
par conséquent un minimum de mouvement,
se blottit et se recroqueville. Pour réagir
contre la faim, il tend la main à ce que produit
spontanément la nature : il mange par
exemple des racines. A ce stade de l’évolution, on s’adapte par une sorte de sous-effort.
Au stade de la vie active, par contre, l’homme
s’adapte par un sur-effort. Il s’organise.
Contre le froid, il créé tout un système de
chauffage, et quand il ne peut en disposer en
certaines circonstances de sa vie, il réagit
d’une manière différente, en dépensant des
calories, en exécutant des mouvements. Pour
se nourrir, il conditionne techniquement le sol
auquel l’homme de la vie végétative demandait inconditionnellement sa nourriture. Or,
c’est le passage de la vie végétative à la vie
Ce n’est qu’après avoir constaté l’échec de cette
approche mécaniste que des intellectuels et des économistes
s’avisent de s’intéresser au rôle de la culture et de la
psychologie dans la problématique du développement.
Bennabi a été l’un des premiers à le faire.
Il baigne également l’aire de chaque
peuple et de chaque être du flot ininterrompu
de ses vingt-quatre heures quotidiennes.
Mais dans une aire il devient de la ‘‘monnaie’’,
et dans une autre du ‘‘néant’’. Il passe et se
jette dans l’histoire avec la valeur que lui
donne le labeur accompli… On a bien en
Algérie le sens de quelque chose qui s’appelle la durée qui se jette dans le néant. Mais on
n’a pas encore la notion du temps qui se jette
dans l’histoire… C’est le sens du rendement
et de l’efficacité, c’est-à-dire le sens de la vie
actuelle, qui nous fait terriblement défaut.»
Malgré la présence du colonialisme, il
cherche le moyen d’amener les moyens économiques de la société algérienne à une
meilleure utilisation et pose le problème de
l’orientation du capital : «La fortune, c’est
l’avoir de quelqu’un. Il lui manque les qualités
dynamiques du capital… Le capital est un
avoir essentiellement mobile, expansif, en ce
sens qu’il se développe hors du champ d’une
active qui marque le début d’une civilisation
ou d’une renaissance.»
Il explique le sous-développement par
l’énergétique : «En physique, une sous-tension ne peut produire l’éclairage : parfois
même, elle entraîne l’extinction de la lampe.
Donc, un certain voltage doit être atteint pour
l’obtention de certains effets.»
Un fait social, pour agir sur l’individu, doit
d’abord être transposé en fait psychique.
Rejoignant en cela Spengler pour qui
«chaque vie économique est l’expression
d’une vie psychique», il pense que l’économie est d’abord une psychologie car à
l’échelle d’une nation, les idées pèsent plus
lourd sur l’économie que les facteurs matériels ou financiers et note dans le «PISM» :
«Ce sont des modifications d’ordre psychologique qui amènent à la surface de la vie
sociale des modifications économiques et
politiques. Le psychologique précède et
conditionne le social.»
et civilisation
Le Soir
d’Algérie
Elle est ensuite une politique conçue pour
susciter une dynamique fondée sur la primauté de la production sur la distribution et du
devoir sur le droit : «Une politique qui ne parle
pas à un peuple de ses devoirs, mais uniquement de ses droits, n’est pas une politique
mais une mythologie ou une sombre mystification.» Le développement, autant que les
grandes réalisations de l’histoire, ne sont
accessibles qu’aux hommes qu’habite une
idée, une mission, une «chaleur» (au sens
thermodynamique qui veut qu’il n’y a «travail»
que s’il y a «chaleur»). Ce sont ces facteurs
qui sont à l’origine des miracles économiques
et des réussites sociales. Il écrit dans le
«MME» : «L’économie n’est pas une affaire
de création de banques ou de construction
d’usines uniquement. C’est avant tout la formation de l’homme et son attitude nouvelle
face à tous les problèmes… L’économie, nonobstant la conscience doctrinale dont elle
découle, est la matérialisation de la civilisation.»
Bennabi était à la base un ingénieur en
électricité. Il est devenu avec ses idées énergéticien : «La loi des échanges qui commande la vie sociale ne se réduit pas en effet au
simple schéma d’un équilibre entre production et consommation : un tel équilibre serait
mortel, puisqu’il ne rendrait possible qu’une
utilisation des produits sans aucun accroissement des forces productrices. Davantage,
un tel équilibre n’est même pas concevable,
et c’est le sens du principe de Carnot en
thermodynamique : pour qu’il y ait manifestation d’énergie, il faut une potentialisation,
c’est-à-dire une accumulation d’énergie,
donnant lieu à une chute de potentiel,
comme la différence des températures dans
une machine thermique, ou le voltage dans
une machine électrique. Ce que nous appelons le ‘‘besoin’’ doit être considéré comme
une chute de potentiel sur le plan des énergies sociales» («VI»).
Les facteurs fondamentaux sur lesquels
repose une civilisation (l’homme, le sol et le
temps) sont convertis en facteurs de production. A ces facteurs «objectifs», s’ajoute un
facteur «subjectif» de nature psychologique,
idéelle, qui va jouer le rôle de principe actif.
Le catalyseur n’est pas K (le capital), mais I
(l’idée). Ainsi, l’économie est fondue dans
une théorie de la civilisation : «Un système
économique s’oriente par les forces morales
qui lui donnent une signification humaine,
une finalité historique.» Dès lors, la définition
que donne Bennabi au sous-développement
n’est plus économique, mais surtout psychologique et sociologique : «Le sous-développement n’est qu’un aspect du problème de
l’homme qui n’a pas appris ou qui a désappris l’usage de ses moyens primaires — le
sol et le temps — d’une façon efficace, en
notant que c’est l’efficacité de l’homme qui
détermine celle des autres facteurs. Réduire
l’inefficacité de l’individu, c’est donc réduire
le sous-développement de la société. Par
conséquent, quand nous faisons un parallèle
entre le développement et le sous-développement au niveau du collectif, ou encore
entre l’efficacité et l’inefficacité au niveau de
l’individuel, c’est une comparaison des
niveaux culturels que nous faisons entre une
culture d’une part et quelque chose qu’on
peut — pour demeurer dans l’esprit de notre
systématisation — caractériser par ailleurs
comme une inculture» (Perspectives algériennes).
Quand il rédige en 1956 L’afro-asiatisme,
il réserve un chapitre aux «principes d’efficacité d’une économie afro-asiatique» où il
interprète de la même manière la situation
de sous-développement des peuples afroasiatiques : «L’économique n’a pas pris dans
la conscience du monde afro-asiatique le
développement qu’il a pris en Occident dans
la conscience et dans la vie de l’homme civilisé. Depuis des siècles déjà, l’économie
était en effet devenue en Occident une base
fondamentale de la vie sociale, une norme
Contribution
essentielle de son organisation. En Orient,
elle demeurait par contre au stade d’économie naturelle, non organisée… La société
orientale n’était pas appelée par ses nécessités internes à fonder comme la société
occidentale une doctrine économique tels le
capitalisme ou le communisme. Elle n’y était
pas appelée en raison d’une psychologie
particulière nouée depuis des siècles sur un
idéal de renoncement…»
La théorie économique classique a été
construite sur l’idée de base d’un «homo
oeconomicus» programmé par la nature
pour rechercher son bonheur en réalisant
des profits. Cette idée dérive elle-même de
la philosophie humaniste mise en valeur par
la Renaissance qui, renouant avec la pensée
antique, place l’homme au centre des préoccupations. Or, cette vision de l’univers qui a
faire. Dans la reconstruction de l’Allemagne
et du Japon après la Seconde Guerre mondiale en des délais extrêmement courts, il
n’a pas vu les effets du plan Marshall, mais
surtout la vitalité des cultures allemande et
japonaise. Pour conforter son jugement, il se
réfère souvent dans ses articles, ses conférences et ses livres à l’exemple du docteur
Schacht qui, après avoir été à l’origine de la
relance économique de l’Allemagne entre
les deux guerres, n’a pu obtenir les mêmes
résultats en Indonésie où il avait été appelé
alors que ce pays était doté des meilleurs
atouts agricoles et miniers.
Parlant du redressement économique fulgurant de l’Allemagne, Bennabi écrit : «Plus
que le nombre de machines, la seule mesure
valable du niveau de civilisation d’un pays et
de son potentiel social est sa culture. L’Alle-
Après l’indépendance de l’Algérie, la plupart des articles
de Bennabi ont pour sujets l’économie, le développement,
l’efficacité économique. A l’époque où il écrivait, le pétrole
n’avait pas encore le poids qu’il allait avoir dans les
économies des pays producteurs et dans les relations
internationales après la guerre d’Octobre 1973, mois où
il était mourant. Avec le quadruplement des prix en 1973,
puis les «chocs» suivants, l’Algérie allait disposer de
ressources nouvelles et imprévues pour financer une
politique économique qui allait de plus en plus s’éloigner
de ce qu’il souhaitait.
donné lieu aux courants matérialistes est
spécifique à l’Occident. Ni les civilisations du
Moyen-Orient ni celles de l’Extrême-Orient
ne connaîtront cette évolution et cette tendance à tout ramener à la terre. Le cartésianisme voudra établir une harmonie entre la
raison humaine et le principe divin mais il
sera dépassé par le matérialisme, le rationalisme, le positivisme et le marxisme.
Dans le premier paragraphe de l’introduction au «PC» Bennabi écrit : «Les multiples
problèmes qu’on classe en général sous le
terme de sous-développement sont en fait
les expressions différenciées d’un seul et
unique problème qui se pose dans tout pays
sous-développé, celui d’une civilisation, à
condition toutefois de prendre ce mot dans
une acception restrictive, je veux dire moins
généralisée que celle qui lui donne d’habitude l’anthropologie. Autrement dit, la civilisation n’est pas toute forme d’organisation de
la vie humaine dans toute société, mais une
forme spécifique propre aux sociétés développées.» Comme pour le conforter dans ces
considérations, la presse du mois de juin
1958 publie un article sur la famine selon
lequel dix-huit des trente-quatre plus
grandes famines recensées dans l’histoire
humaine ont eu lieu en Inde dont la dernière
en 1943 où, rien qu’au Bengale, elle fit deux
millions de victimes qui se sont laissées
mourir sans toucher aux vaches. Il note dans
ses Carnets : «Ce détail montre combien est
juste la thèse que le facteur économique
n’explique pas toute l’histoire puisque la faim
elle-même résiste chez l’individu grâce à un
mécanise psychologique qui n’obéit à aucune loi économique.»
Après la Seconde Guerre mondiale, des
théories «développementalistes» apparaissent, réduisant le phénomène du «développement» à une question de facteurs de production. L’économie politique marxiste avait
préparé le terrain à cette approche, d’autant
qu’elle semblait confirmer son «efficacité»
en Union soviétique. On pensait pouvoir se
suffire de la compétence des experts. Ce
n’est qu’après avoir constaté l’échec de
cette approche mécaniste que des intellectuels et des économistes s’avisent de s’intéresser au rôle de la culture et de la psychologie dans la problématique du développement. Bennabi a été l’un des premiers à le
magne en 1945 ne disposait plus de
machines, ni de marks, ni de dollars, ni
même de souveraineté nationale. Elle ne disposait plus que d’un seul capital indestructible. Ni les bombes au phosphore ni les
tanks ne pouvaient en effet détruire sa culture. Je ne dis pas sa ‘‘science’’ ou sa ‘‘technique’’, autres ambiguïtés qui compromettent
la signification du concept ‘‘culture’’ en soumettant celle-ci au pouvoir de l’école ou de
l’usine. Car en fait, ce n’est ni le savant ni le
technicien qui ont refait l’Allemagne après
1945. D’ailleurs, la plupart de ces savants et
de ces techniciens, comme Von Braun,
avaient été raflés comme prises de guerre
par les Américains ou les Soviétiques. Ce qui
a refait l’Allemagne, c’est l’esprit allemand :
celui du berger, du laboureur, du métallo, du
docker, de l’employé, du pharmacien, du
médecin, de l’artiste, du professeur. En un
mot, c’est la culture allemande qui a refait le
pays de Goethe et de Bismarck. L’homme du
‘‘miracle allemand’’ après la guerre n’est pas
Erhard… Avant la guerre et avant Erhard, il y
a eu Schacht et un autre ‘‘miracle allemand’’.
Celui-ci se répétera tant qu’il y aura une culture allemande. Ajoutons d’ailleurs que les
limites du ‘‘miracle’’ sont des limites culturelles en dehors desquelles il n’est plus possible. Nous l’avons bien vu avec le D r
Schacht. Il n’a guère pu, dans certains pays
d’Asie nouvellement indépendants qui
l’avaient appelé, refaire le ‘‘miracle’’ produit
et reproduit dans son pays. Il avait eu beau
retrousser les manches et frapper de sa
baguette magique : rien n’est sorti de la boîte
de ce prestidigitateur, sinon un peu de
désillusion. Soit dit entre parenthèses à
ceux-là qui croient que le problème économique est une affaire de sabir ou de jargon,
que ce n’est même pas seulement une affaire de chiffres. Sans quoi, un prestidigitateur
du chiffre comme Schacht n’aurait pas
échoué dans ses missions asiatiques.» (8)
Bennabi veut attirer l’attention sur la nécessité de créer une conscience économique avec
ses implications dans les structures personnelles de l’individu, dans ses habitudes, dans
le rythme de ses activités, dans ses attitudes
devant les problèmes d’ordre social : «Pour
l’individu comme pour la collectivité, il s’agit
avec des moyens donnés de faire le maximum. Or, le contraire arrive souvent dans les
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pays sous-développés où les moyens, tout
en étant réduits en raison du degré de développement social, se trouvent en outre
comme dégradés dans leur utilisation par
certaines lacunes psychologiques… Dans
ces pays, ce n’est pas seulement le moyen
matériel qui manque, c’est aussi la disposition d’esprit.» Il conceptualise et ramène à
une expression l’équation personnelle, ces
considérations extra-économiques qui ont
pourtant tant à voir avec l’efficacité d’une
politique économique : «Un principe d’économie n’a son plein effet, sa pleine efficacité,
que dans les conditions que lui offre une
expérience sociale donnée. Cette efficacité
ne dépend pas de conditions d’ordre strictement économique… Il y a une équation personnelle qui compte infiniment, quoique
implicitement, dans cette efficacité… Une
technique sociale, un principe d’économie ne
sont valables que dans la mesure où ils n’entrent pas en conflit avec les données de
l’équation personnelle qui prévaut dans le
milieu où on veut les appliquer… Il ne s’agit
pas seulement de résoudre une équation
économique, mais de l’adapter à une certaine
équation personnelle» (le «MME»). Si l’équation biologique de l’homme est partout
pareille, l’équation sociale, elle, «varie d’une
société à une autre, et dans une même société, d’une époque à une autre, suivant le
degré de développement ou de sous-développement». Elle est conférée aux individus
par leur société comme un dénominateur
commun marquant leur comportement et
déterminant leur degré d’efficacité, et devient
un déterminisme sociologique : «Quand,
dans un pays engagé dans un plan d’industrialisation on constate qu’on peut importer
l’équipement nécessaire à l’exécution de ce
plan mais qu’il est impossible d’importer
aussi la psychologie qui va de pair, on pose
en fait indirectement le problème de la culture» (le «PC»). Après l’indépendance de l’Algérie, la plupart des articles de Bennabi ont
pour sujets l’économie, le développement,
l’efficacité économique. A l’époque où il écrivait, le pétrole n’avait pas encore le poids
qu’il allait avoir dans les économies des pays
producteurs et dans les relations internationales après la guerre d’Octobre 1973, mois
où il était mourant. Avec le quadruplement
des prix en 1973, puis les «chocs» suivants,
l’Algérie allait disposer de ressources nouvelles et imprévues pour financer une politique économique qui allait de plus en plus
s’éloigner de ce qu’il souhaitait. Le développement du pays allait se placer dans une
complète dépendance de cette «rente» et du
recours à l’endettement extérieur. En parallèle, l’agriculture était soumise à une politique
qui allait la déstructurer, la déstabiliser et
réduire à néant son rendement. La vulnérabilité et l’extraversion de l’économie algérienne
atteignent un niveau absolu, fragilisant les
équilibres intérieurs et livrant aux incertitudes
du marché pétrolier le budget de l’Etat. Le
dirigisme déresponsabilise les agents économiques autres qu’institutionnels ainsi que les
citoyens, faisant peser toutes les responsabilités sur l’Etat. C’est ce qui a conduit aux évènements d’octobre 1988, date à laquelle l’Algérie est entrée dans un cycle général de
crises de toutes natures (économique, financière, sociale, politique, idéologique) et une
violence terroriste sans précédent dans le
monde.
N. B.
1) «Des ‘’ententes’’ aux conjurations», la République algérienne du 25 décembre 1953.
2) La RA du 11 mars 1949.
3) La RA du 1er juin 1951.
4) La RA du 1er Juin 1951.
5) «La réforme agraire en Egypte», la RA du 26
septembre 1952.
6) La RA du 30 avril 1954.
7) «Planification et micro-planification», Révolution africaine du 20 mars 1968.
8) «Le problème de la culture», Révaf du 10 avril
1968.
Le Soir
d’Algérie
Société
10
Le phénomène de l’usure fait des ravages
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DES MILLIERS D’ENTREPRENEURS ET DE PARTICULIERS EN SONT VICTIMES
Dans les pays européens, le taux de
l’usure est défini par la banque chaque
année et toute personne physique ou
morale ayant de l’argent à prêter, se doit
de respecter ces taux au risque de tomber sous le coup de la loi et d’être
condamnée.
En Algérie et c’est parce que cette
pratique, riba, est complètement
prohibée ; ceux qui s’adonnent à l’emprunt usuraire, dans bien des cas par
nécessité, le pratiquent clandestinement, faisant le jeu de ces prêteurs, de
ces usuriers d’un autre temps, qui se
sont constitués au fil des ans et à la
faveur justement de l’absence de textes
juridiques pouvant la réglementer
comme pour les cas des intérêts bancaires, en une véritable organisation criminelle qui a ses ramifications à travers
presque tout le pays et pouvant être largement appelée mafia de l'usure.
Mais que fait cette mafia
de l’usure ?
Pour comprendre les activités illégales de cette mafia de l’usure, nous
allons évoquer le cas d’un entrepreneur
qui a préféré requérir l’anonymat et que
nous appellerons Farid ; un riche entrepreneur qui n’est pas un cas isolé mais
un exemple typique dans lequel se
reconnaîtront des centaines pour ne pas
dire des milliers d’autres entrepreneurs
qui ont été ruinés par ces pratiques
mafieuses et jetés en prison sans qu’ils
puissent trouver auprès de leur pays des
instruments juridiques pouvant les
défendre ou les protéger.
Farid avait les compétences requises
et tous les moyens techniques et financiers en termes de matériels de
construction en bâtiment et des dizaines
de milliards de centimes pour réussir.
Cependant, à une certaine période,
notre pauvre entrepreneur qui avait
lancé plusieurs projets à la fois, s’est
retrouvé, faute d’un recouvrement à
temps de ses situations auprès des
directions et autres organismes avec
lesquels il avait soumissionné, acculé
par les travailleurs d’abord, ensuite par
ses fournisseurs et qui commençaient à
lui refuser toute livraison de matériaux
de construction comme le ciment, le rond
à béton, le sable et le gravier, sans
compter d'autres produits de finition
comme le plâtre, la peinture, le carrela-
Photo : DR
A la faveur de la crise économique de ces dernières années,
un nouveau phénomène d’escroquerie économique est né et a pris
de l’ampleur sans que l'Etat fasse
trop attention ni s’arme en instruments juridiques adéquats pour le
combattre. Il s’agit de l’usure, ces
prêts en argent sous forme de
grosses sommes qui se pratiquent de particulier à particulier
mais avec au final, des dégâts
incommensurables qui vont dans
certains cas jusqu’au suicide.
Ceux qui s’adonnent à l’emprunt usuraire, dans bien des cas
par nécessité, le pratiquent clandestinement.
ge, la faïence, etc. Or, ce que ne savait
pas Farid, cet universitaire qui était élevé
dans le monde de la science et de la
technologie, c’est que des bandes organisées et qui ont des relais partout
jusqu’au petit comptable, connaissaient
parfaitement sa situation.
Aussi, c’est à ce moment précis de
crise financière et de découvert, que
cette bande organisée se manifeste
d’une manière sournoise par l’intermédiaire d’une tierce personne.
Une personne en qui notre pauvre
entrepreneur avait confiance et sur
laquelle jamais il ne pourrait avoir le
moindre soupçon de connivence ou de
complicité.
Cette tierce personne qui pourrait être
un comptable principal, un commissairepriseur, un notaire ou un fournisseur
parmi la dizaine d'autres comme dans
notre cas, et qui se présenterait comme
quelqu'un d'exceptionnel, non pas
comme les autres alors qu'il était envoyé
par cette mafia, proposa à Farid qui est
au bord de l’asphyxie financière, une
solution pour le sortir de ce traquenard.
Aussi, ce fournisseur proposa-t-il lors
d’une discussion engagée à bâtons rompus, à notre pauvre entrepreneur de l’argent frais comme prêt mais à un taux
exagéré. Bien entendu, généralement
ceux qui se cachent derrière ces pratiques ne se présentent jamais à visage
découvert mais se font représenter par
une autre personne.
Comme dans notre cas où le fournisseur parlera au nom de cette personne
qui a de l'argent et qui est là pour aider
Farid ; un faiseur de bien (Fael El Khir)
comme le qualifiera ce fournisseur qui
est en fait un rabatteur par excellence.
Aussi, et comme vous l’aurez deviné,
devant sa situation dramatique, Farid n'a
d'autre choix que d'accepter tant il est
dans une situation de faiblesse et de
faillite certaine. Il acceptera toute proposition pourvu que l’argent frais et en
liquide lui soit remis pour sauver sa tête
et voir ses projets enfin redémarrer.
Ainsi, et sans qu’il fasse attention,
Farid s’est vu accepter l’inacceptable et
par-dessus tout – ô l'aveuglement —
signer un chèque en blanc dans lequel
est portée la somme prêtée comme gage
de bonne volonté de sa part à rembourser la somme due et verser les intérêts
mensuels préalablement arrêtés à un
taux d'usure qui dépasse tout entendement. Il faut dire que les sommes proposées par ces escrocs d'un autre genre
pour appâter leurs victimes dépassent
parfois
les
10 milliards de centimes. Et effectivement, notre pauvre Farid a encaissé 5
milliards de centimes et a momentanément sauvé ses projets avec cet argent
frais en payant ses créances impayées
ainsi que les salaires de ses employés et
plus que tout, en permettant le redémarrage de ses projets. Pas pour longtemps
malheureusement.
Car, après quelques mois, les intérêts
que notre entrepreneur a payés à ses
débiteurs, ajoutés à l’argent engagé pour
la reprise des projets, ont vite fait de
consommer la totalité du montant
emprunté et même certaines situations
qu’il a pu toucher en relançant ses projets. Mais cette fois-ci avec une nouvelle
situation autrement plus grave, à savoir
que ses débiteurs qui ont déjà encaissé
sous forme d’intérêts presque la totalité
du montant qu’ils lui ont prêté, lui sont
toujours redevables de la somme initiale,
c’est-à-dire les 5 milliards.
Du coup et pour sauver sa tête
puisque ses débiteurs le menacent de
prison en engageant à la banque le
chèque qu'il avait signé en blanc, Farid
leur céda quelques logements de ses
promotions immobilières ; puis quelques
locaux commerciaux, puis de nouveaux
logements, puis de nouveaux locaux
commerciaux… Jusqu’au jour où Farid
se réveilla avec… rien. Notre pauvre
Farid avait cédé tous ses biens à ses
débiteurs sans avoir pu les rembourser
complètement ni terminer ses projets
avec l’argent qui lui a été prêté et les
situations qui lui ont été débloquées lorsqu’il avait repris momentanément les travaux.
Et comme si cela n’était pas suffisant
pour ses débiteurs, ces gens sans scrupules
vont également engager le
fameux chèque en blanc et ester en justice le pauvre Farid qui n'avait pas remboursé ses dettes ; ce qui le mènera
directement vers la prison pour plusieurs
années. Pourtant, en vérité, ses débiteurs avaient largement récupéré leur
argent en contrepartie des logements et
autres locaux qu’ils avaient extorqués à
cet entrepreneur…
À quand une réglementation
de l’économie de l’usure ?
Cet exemple est réel. Des centaines
d'entrepreneurs et de commerçants ont
été victimes de cette escroquerie d’un
nouveau genre de la part de la mafia de
l’usure qui prolifère et qui se ramifie à
travers tout le pays.
Et le comble dans cette histoire est
que, plutôt que de penser à pondre des
lois similaires à celles des pays européens pour juguler ce genre de pratiques
et trouver des mécanismes qui pourront
protéger ces entrepreneurs qui se
retrouvent dans des situations de faiblesse, morale et financière au point
d’accepter n’importe quoi, la justice de
notre pays condamne les innocents et
n’essaye même pas de demander à ces
prêteurs d’argent qui se présentent
devant le juge en victimes, d’où leur
viennent ces sommes colossales qu’ils
prêtent, ni pourquoi ils accèptent de
courir ce risque en prêtant de telles
sommes, si ce n’est contre de forts taux
d’intérêts.
Une conclusion à laquelle aurait
abouti le juge et contre laquelle il aurait
condamné même le prêteur qui pratique
cette usure.
Aussi, le ministère de la Justice, celui
des Finances et celui de l’Economie doivent impérativement se pencher sur ces
pratiques, pour instituer en urgence des
lois concernant les taux légaux de l’usure mais aussi, les articles condamnant le
dépassement de ces taux. C’est seulement ainsi que les polices judiciaires et
les brigades économiques de la police et
de la gendarmerie pourront réagir et
arrêter ces escrocs.
Car, nous ne le rappellerons jamais
assez : certains cas avaient fini par des
suicides ; oui, des entrepreneurs honnêtes se sont retrouvés piégés et, ne
pouvant pas faire face à ces situations
inextricables, ont fini par se donner la
mort.
Yazid Yahiaoui
Culture
Le Soir
d’Algérie
La leçon du
bonhomme
Richard
Par Kader Bakou
On dit de Benjamin Franklin qu’il a
inventé la démocratie et... le paratonnerre ! Benjamin Franklin est imprimeur,
éditeur, écrivain, naturaliste, inventeur
et homme politique. Il a participé à la
rédaction de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis dont il est un des
signataires, ce qui fait de lui l'un des
pères fondateurs des Etats-Unis d’Amérique. Délégué de la Convention de Philadelphie, il participa à l'élaboration de
la Constitution de son pays. Il a aussi
été un fervent partisan de l'abolition de
l'esclavage. En 1751, il a publié Observations relatives à l'accroissement de
l'humanité dans lequel il dit que l'esclavage affaiblit le pays qui le pratique.
Benjamin Franklin est l’auteur de
plusieurs ouvrages dont Moi, Benjamin
Franklin — Citoyen du monde, homme
des Lumières (The Autobiography of
Benjamin Franklin, 1793). Dans son livre
La science du bonhomme Richard, il
raconte : «Je m’arrêtais l’autre jour à
cheval dans un endroit où il y avait
beaucoup de monde assemblé pour une
vente publique. L’heure n’étant pas
encore venue, la compagnie causait sur
la dureté des temps ; et quelqu’un,
s’adressant à un personnage aux cheveux blancs et assez bien mis, lui dit :
‘‘Et vous, père Abraham, que pensezvous de ce temps-ci ? N’êtes-vous pas
d’avis que la pesanteur des impositions
finira par détruire ce pays-ci de fond en
comble ? Car, comment faire pour les
payer ? Quel parti voudriez-vous qu’on
prît là-dessus ?’’ Le père Abraham mit
quelque temps à réfléchir, et répliqua :
‘‘Si vous voulez savoir ma façon de penser, je vais vous la dire en peu de mots
: car pour l’homme bien avisé, il ne faut
que peu de paroles. Ce n’est pas la
quantité de mots qui remplit le boisseau
: comme dit le bonhomme Richard (...)
Mes chers amis et bons voisins, il est
certain que les impôts sont très lourds ;
cependant, si nous n’avions à payer que
ceux que le gouvernement nous demande, nous pourrions espérer y faire face
plus aisément, mais nous en avons une
quantité d’autres beaucoup plus onéreux. Par exemple, notre paresse nous
prend deux fois autant que le gouvernement, notre orgueil trois fois et notre
inconsidération quatre fois autant encore. Ces taxes sont d’une telle nature
qu’il n’est pas possible aux commissaires de diminuer leur poids, ni de
nous en délivrer. Cependant il y a
quelque chose à espérer pour nous, si
nous voulons suivre un bon conseil ;
car, comme dit le bonhomme Richard
dans son almanach de 1733 : Dieu dit à
l’homme : ‘‘Aide-toi, je t’aiderai.’’»
K. B.
[email protected]
PALAIS DE LA CULTURE MOUFDIZAKARIA (KOUBA, ALGER)
Lundi 1er février à 10h : Conférence
«La culture dans un monde en
changement», par Taguia Haoues,
chercheur en géostratégie, responsable
au Centre des études géopolitiques sur
le Moyen-Orient. Il dirige également
l’ouvrage sur Le salafisme dans le
monde arabe : perspective
géopolitique.
ESPACE DES ACTIVITÉS
CULTURELLES BACHIR- MENTOURI
(ALGER-CENTRE)
Dimanche 31 janvier à 14h :
L’Etablissement arts et culture de la
12
[email protected]
Coup de cœur pour CoraSon de Mexico
CONCERT
Grâce au groupe
CoraSon de Mexico, les
Algériens ont eu l’occasion
de
mieux
connaître le mariachi,
un terme qui désigne à
la fois un type de formation musicale originaire de l'ouest et du
nord du Mexique, et le
style de musique associé.
n 2011, «Le mariachi, musique
à cordes, chant et trompette»,
a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel
immatériel de l’humanité. Le joli
nom de «CoraSon de Mexico» est
un joli jeu de mots entre «chœur»,
«son» harmonieux et «corazón»
qui veut dire «cœur» en langue
espagnole. Le groupe CoraSon de
Mexico a donc animé jeudi soir un
concert de chants et de danses
traditionnelles au Théâtre national
algérien Mahieddine-Bachtarzi à
Alger devant un nombreux public.
Jouant de la trompette, du violon,
du saxophone, de la guitarrón
(guitare basse mexicaine à six
cordes) et de la vihuela (petite guitare), les membres du groupe ont
E
Photo : DR
LE COUP DE BILL’ART
DU SOIR
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE
impressionné le public par une
performance musicale de mariachi, rythmée par des mouvements
de zapateo (taper des pieds), une
danse mexicaine traditionnelle.
Dirigé par Alejandro Pinto, le
groupe a interprété une quinzaine
de chansons aux couleurs musicales traditionnelles lors de cette
soirée organisée en collaboration
avec l’Agence algérienne pour le
rayonnement culturel (AARC). Le
groupe a également interprété des
boléros mexicains, des valses traditionnelles de Veracruz et des
chants aztèques en langue
nahuatl, a expliqué Simon Bolzinger, producteur et membre de
l’Association musique et culture
d’Amérique du Sud et des
Caraïbes.
Créé en 1996 et basé à Marseille en France, CoraSon de
Mexico est composé d’une quinzaine de musiciens et danseurs
qui s’étaient rencontrés en 1990
dans un ballet. Cette formation de
mariachis est dirigée par Alejandro
Pinto, danseur et joueur de «guitarrón». Elle est constituée de trois
chanteurs solistes, ainsi que de
guitaristes dans les multiples formats de guitares traditionnelles
(requinto, vihuela, jarana et guitarrón). Comme dans toute formation mariachie, on retrouve égale-
MUSIQUE
ment la trompette et le violon,
mais accompagnés d’un saxophone soprano et d’une flûte traversière, ce qui apporte des sonorités
nouvelles. Leur répertoire est
composé des standards mariachis, de boléros mexicains, de
valses traditionnelles de Veracruz
et de chants aztèques en langue
nahuatl. Ils portent un grand soin à
leurs différents costumes traditionnels, depuis les ornements de
plumes aztèques jusqu’aux sombreros mariachis.
Passionné par les traditions de
son pays, le Mexique, Alejandro
Pinto est installé à Marseille où il
dirige les groupes Masehualistli
(danses et musiques traditionnelles mexicaines) et le mariachi
CoraSon de Mexico. Après avoir
étudié la danse folklorique mexicaine à l’Ecole normale supérieure de
Puebla, il a intégré plusieurs ballets au Mexique et en France. Mais
sa passion pour le folklore mexicain le conduisit inévitablement à
la musique.
Il prend alors des cours de guitare, d’accordéon et de trompette
et, en autodidacte, se forme au
guitarrón, et aux guitares traditionnelles, ainsi qu’aux percussions
préhispaniques.
Kader B.
Ennio Morricone reçoit sa statuette des Golden Globes à Rome
e compositeur italien de musiques de film
Ennio Morricone devait recevoir hier samedi à Rome la statuette des Golden Globes
remportée pour la bande originale de The Hateful Eight (Les 8 salopards), que le réalisateur
américain Quentin Tarantino avait récupérée à
sa place sur scène. Le maestro de 87 ans, qui
n'avait pu se déplacer le 10 janvier à Los
Angeles pour recevoir son prix, se verra
remettre sa statuette des mains de Lorenzo
Soria, le président de l'Association de la presse
étrangère d'Hollywood (HFPA), organisatrice
des Golden Globes.
C'est la première fois qu'une telle cérémonie
se déroule hors de Hollywood, a précisé vendredi dans un communiqué le joaillier Bulgari,
L
qui hébergera l'événement dans ses locaux historiques de la très chic via Condotti.
Il s'agit du troisième Golden Globe pour
Morricone, après La légende du pianiste sur
l'océan de Giuseppe Tornatore et Mission de
Roland Joffé. A cette occasion, Giuseppe Tornatore, Oscar du meilleur film étranger pour
Cinema Paradiso, évoquera le documentaire
qu'il est en train de tourner sur le maestro, intitulé The Glance of Music.
Quentin Tarantino et Ennio Morricone ont
présenté jeudi soir The Hateful Eight au public
de Rome, en présence des acteurs Kurt Russell
et Michael Madsen.
Le film, un hommage aux westerns de Sergio Leone, dont Ennio Morricone a composé la
plupart des musiques, est en compétition aux
Oscars au titre de la meilleur bande originale.
En 2007, Ennio Morricone avait reçu un Oscar
pour l'ensemble de sa carrière.
Compositeur de quelque 500 musiques de
films, il a commencé très jeune, jouant de la
trompette avec son père dans les années 1930.
Après des études de musique dans la capitale
italienne, il a composé des chansons pop à succès avant de débuter au cinéma dans les
années 1960, à l'apogée de l'industrie cinématographique italienne. Il vient d'entamer une
tournée mondiale pour célébrer ses 60 ans
dans l'industrie musicale, avec notamment des
concerts prévus à Londres en février et au
Palais des congrès de Paris les 27 et 28 mai.
MUSÉE NATIONAL DU MOUDJAHID
Riche programme à l'occasion du 59e anniversaire
de la grève des 8 jours
e Musée national du moudjahid a arrêté en collaboration
avec l'Office national de Ryad
El-Feth un riche programme culturel à l'occasion de la célébration
du 59e anniversaire de la grève
des huit jours (28 janvier-4 février
1957). Ainsi, le hall de la salle IbnZeydoun abrite plusieurs expositions photo d'archives de la guerre
de Libération nationale relevant
L
wilaya d’Alger organise dans le cadre
du programme «Passerelles théâtre»,
présenté par Abdelnacer Khelaf et
Brahim Noual, une rencontre avec
Mohamed Boukeras et Djamila Zeggaï,
autour du théâtre pour enfants.
GALERIE D’ART DAR EL KENZ (LOT
BOUCHAOUI 2, N° 325, CHERAGA,
ALGER)
Jusqu’au 20 février : Exposition des
artistes Youcef Hafid, Mourad Belmekki,
Ahmad Mebarki, Adlane Samet et
Djamel Talbi, à l’occasion du 20e
anniversaire de la galerie. La galerie est
ouverte du dimanche au jeudi de 8h30 à
17h30 et les vendredi et samedi de 11h
à 17h30.
HALL DE LA SALLE IBN-ZEYDOUN
du Musée national du moudjahid
et retraçant les différentes étapes
de la révolution et du combat du
peuple algérien pour l'indépendance.
Les photos exposées mettent
en exergue également le rôle de la
femme et sa participation à la
guerre de libération et les tâches
assumées par la gent féminine,
notamment pour prodiguer les
DE RIADH EL-FETH (EL MADANIA,
ALGER)
Jusqu’au 4 février : À l'occasion du 59e
anniversaire de la grève des 8 Jours, le
Musée national des moudjahidine, en
partenariat avec l'Oref, organise une
exposition de photos et documents.
GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA
CULTURE MOUFDI-ZAKARIA
(KOUBA, ALGER)
Jusqu’au 27 février : Exposition
collective d’arts plastiques «Diaf Baya»,
avec les artistes Jaoudet Gassouma,
Amel Benghezala, Smaïl Ouchen et
Hammouche Noureddine.
GALERIE D’ARTS AÏCHA HADDAD (84,
RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)
Jusqu’au 4 février : Exposition
soins aux blessés dans les
maquis.
Les images montrent également comment cette grève des
huit jours à laquelle les commerçants algériens ont répondu massivement, a été violemment réprimée par l'administration coloniale.
La manifestation soutenue par
des projections de documentaires
et des témoignages de moudjahi-
de peinture par l’artiste Abdellah
Belhaimer.
GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD
KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER)
Dimanche 31 janvier 2016 : Exposition
de peinture «Sirocco» de l’artiste
Valentina Ghanem Pavlovskaya.
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE
ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE
LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 11 février 2016 :
7e Festival international de l'art
contemporain (Fiac). Avec la perticipation
de Clémentine Carsberg (France),
Patrick Altes (France), Patrick Maïssa
(France), Francisco Javier Ruiz Carrasco
(Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce),
Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo),
dine se poursuivra jusqu'au 4
février. La grève des huit jours à
laquelle a appelé le Front de libération nationale (FLN) le 28 janvier
1957, une date qui a coïncidé
avec la 11e session de l'ONU, avait
été largement suivie par les commerçants algériens pour exprimer
leur adhésion à la cause nationale
et faire entendre son écho à l'international.
Gastineau Massamba Mbongo (Congo),
les artistes algériens Fatiha Bouziane,
Slimane Ould Mohand, Mohamed
Skander, etc.
GALERIE D’ARTS ASSELAHHOCINE (ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 18 février : Exposition de
peinture par l’artiste Abderrahmane
Bekhti.
MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE
L’ENLUMINURE, DE LA MINIATURE
ET DE LA CALLIGRAPHIE (PALAIS
MUSTAPHA-PACHA, BASSECASBAH, ALGER)
Jusqu’au 26 mars : Exposition «Le
maître et ses disciples» en hommage à
Mostefa Ben Debbagh.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Ouagadougou
et Hammamet
retenus
Le championnat d'Afrique des clubs
champions-2016 de handball messieurs aura lieu en octobre au Burkina
Faso, tandis que la coupe d'Afrique
des clubs vainqueurs de coupe se
déroulera en avril prochain à
Hammamet (Tunisie), a annoncé la
Confédération africaine de handball
(CAHB). Le conseil d'administration de
l'instance africaine, réuni au Caire en
marge de la 22e Coupe d'Afrique des
nations (CAN) messieurs avait attribué
également la CAN-2018 au Gabon,
celle de la même année chez les
dames au Congo et la CAN-2020 masculine, qualificative aux Jeux olympiques de Tokyo-2020, à la Tunisie.
Les autres rendez-vous continentaux
de 2016 sont la CAN cadets et juniors
garçons, en septembre prochain au
Mali et la CAN féminine seniors en
décembre en Angola.
NATATION :
CHAMPIONNAT
D’ALGÉRIE (OPEN) À
SÉTIF DU 9 AU 13
FÉVRIER
Un bon test
pour établir des
sélections
La nouvelle piscine d’El-Bez de
Sétif abritera du 9 au 13 février l’open
national de natation à l’issue duquel la
Direction technique nationale de la
Fédération algérienne de natation
(FAN) établira les différentes sélections
nationales. «Ce sont plutôt les commodités qui s’y prêtent au sein de cette
piscine, également les structures et les
capacités d’accueil de la ville des
Hauts-Plateaux qui nous ont attirés
pour abriter cet évènement à Sétif», a
expliqué la FAN dans son communiqué. La DTN s’attend ainsi à de
bonnes performances avec la participation des meilleurs ondines et ondins
du pays notamment Oussama
Sahnoune,
Belkhodja
Nazim,
Balamane Moncef, Ardjoune Abdellah,
Affane Abdelkader ou encore de
Khendriche Lounis, les frères
Djendouci, Chouchar Imad chez les
garçons, Nefsi Rania, Chébaraka
Majda, Cherouati Souad, Melih Amel,
Medjahed Nesrine, Taleb Bendiab
Hannah chez les ondines. En
revanche, plusieurs clubs aspirent à
jouer les premiers rôles à l’image du
GSP et de l’USMA qui ne devraient
pas rencontrer de problèmes pour s’imposer à moins que les outsiders dans
cette compétition comme, le NRDI, le
SABE, l’ASPTT Alger, le WAT, le
RTAET, l’OCA et El-Bahia d’Oran en
décident autrement.
Ah. A.
HANDBALL
13
Chronique d’une destitution
programmée
ÉPILOGUE DE LA 22e CAN SENIORS-MESSIEURS
(ÉGYPTE DU 21 AU 30 JANVIER)
l L’EN algérienne de handball seniors-messieurs n’accrochera pas la huitième étoile
sur son maillot (il n’y en a pas
à vrai dire) : la Tunisie, qu’elle
avait battue en 2014 à Alger,
lui a réservé une bien mauvaise
surprise, vendredi au Main Hall
du Cairo-Stadium. Retour sur
une élimination-humiliation
programmée d’un Sept algérien qui, en perdant face à
l’Angola, hier en match de classement, se contentera de
suivre et les JO et le Mondial
derrière le petit écran.
Mohamed Bouchama Alger (Le Soir) - Pareils souvenirs de déroutes d’équipes algériennes, le public algérien en a
connu. Ce n’est pas tant l’ampleur du score (27-18, ndlr) qui
fait mal mais cette impuissance
affligeante des camarades de
Berkous (auteur de 7 buts dont
deux sur tirs de 7 m) à se transcender face à un adversaire qui,
le long de ce championnat, a fait
preuve de manque de pitié pour
ses adversaires. Avant la finale,
hier soir face à la sélection du
pays hôte, les Tunisiens de
Sylvain Nouet avaient inscrit la
bagatelle de 238 buts (meilleure
attaque devant l’Egypte qui a
inscrit 201 buts) n’encaissant
que 134 réalisations (deuxième
meilleure défense derrière
l’Egypte qui a concédé 120
buts). Le Sept algérien est bien
la troisième attaque (197 buts)
durant les sept matchs précédant le match d’hier (3 e et 4 e
places) mais sa défense est la
plus mauvaise d’entre les quatre
demi-finalistes (170 buts encaissés), derrière l’Angola (150),
équipe qui a un solde offensif de
-2 buts (195) comparativement
aux Algériens. Ce sont des statistiques qui montrent que, sur
un plan collectif, l’EN de Salah
Bouchekriou, ne pesait pas
lourd face à des concurrents, il
est vrai, mieux préparés et dont
la composante est autrement
plus affûtée. D’autres chiffres
apportent la preuve de la fragilité du groupe Algérie sur le plan
Photos : DR
COMPÉTITIONS
INTERCLUBS
MESSIEURS EN 2016
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE
algérien, d’autres solutions et
autres apports positifs s’offraient
à l’actuel coach du GSP. Le plus
important des soutiens que
l’équipe algérienne bénéficiait,
outre l’engouement populaire de
la
salle
Harcha,
était
Abdelmalek Slahdji. Le gardien
du temple a, à lui seul, découragé les équipes de Tunisie et
d’Egypte. Ses arrêts détermineront dans une large mesure l’extraordinaire performance algérienne durant cette fabuleuse
CAN-2014.
individuel. Face à la Tunisie, à
titre d’exemple, les 18 réalisations ont été l’œuvre de sept
éléments. En l’occurrence
Berkous (7), Saker (5), Rahim et
Boudjenah (2 buts chacun),
Daoud et Mokrani (1 but chacun). En face, ce sont dix éléments qui se sont succédé dans
la concrétisation des offensives
des Aigles de Carthage où
Boughanmi (7 buts dont 2 tirs de
7 mètres) a ravi la vedette à un
quatuor (Chouiref, Oussama
Hosni, Sobhi Saied et Wael
Jallouz) a réussi 3 buts chacun.
Cette répartition équitable prouve que la Tunisie avait plus d’un
atout offensif à faire valoir
contrairement aux Verts de
Bouchekriou qui éprouvaient, le
long du tournoi, les pires difficultés lorsque Messaoud Berkous
n’est pas là, gêné par le marquage adverse ou bien en
manque de soutien, de forme et
force pour déstabiliser les murs
adverses. C’est la même
constante qui affecte le jeu
offensif des Algériens ces dernières années où la Berkousdépendance a paralysé le jeu
d’ensemble de la sélection. En
2014, lorsque Réda Zeguilli était
en poste, l’Algérie n’était pas,
non
plus,
mieux
lotie.
Cependant, lors du 7 e sacre
Slahdji et les autres…
Les exploits du portier du
GSP, si décisifs soient-ils,
n’étaient en définitive que le prolongement naturel d’un travail
effectué par un groupe révolté,
état d’esprit qui semble avoir fui
la composante emmenée par
Bouchekriou en Egypte. A quoi
attribuer le manque de temps de
jeu à des joueurs, chevronnés
de surcroît (Berriah et Omar
Chahbour notamment) sinon à
un manque de communication
(pour ne pas dire autre chose)
entre cette paire et le staff technique de la sélection. Les
rumeurs d’un conflit latent entre
certains joueurs du GSP et l’entraîneur
adjoint,
Hichem
Boudrali (un ex-joueur du GSP)
réalisé une première mi-temps
décevante (10-8) en faveur des
Angolais, devaient réagir en
seconde période, en vain. Les
Verts se sont mis en difficulté
dès le coup d’envoi de la rencontre officiée par un duo tunisien, qui faut-il le souligner,
n’était pas pour aider les camarades de Hamoud qui a d’ailleurs
écopé d’un carton rouge en première mi-temps. En manque de
rythme en première mi-temps,
les camarades de Berkous ont
réussi à revenir à la marque et
prendre l’avantage (12-11) à la
36’, mais cela fut de courte
durée puisque les Angolais n’ont
pas tardé à reprendre le dessus
(12-16) à la 40’ et à creuser
l’écart jusqu’à 7 buts (15-22) à
10 minutes du coup de sifflet
final. Des fautes individuelles
(marché) et des ratages en
attaque des Verts ont encouragé
les Angolais à maintenir leur
rythme et venir à bout de cette
sélection algérienne en manque
d’efficacité. Ainsi, les camarades
du vétéran Mokrani ont terminé
l’aventure africaine comme ils
l’ont entamée, sur une défaite.
Pathétique !
Ahmed Ammour
Bye-bye la France
ALGÉRIE 19 - ANGOLA 25 (8 - 10 À LA MI-TEMPS)
l Après avoir perdu sa couronne africaine, le Sept national devait battre son homologue de l’Angola pour
terminer à la 3e place de la 22e
Coupe d’Afrique des nations de
handball, qui s’est déroulée au
Caire, pour arracher le billet
qualificatif directement pour le
Mondial de France 2016.
Hélas, les Verts en manque
de rythme et d’efficacité se sont
effondrés en match de classement face à l’Angola et terminent
au pied du podium. Les poulains
de Salah Bouchekriou, qui ont
ne semblent pas forcément
dénuées de fondement. L’«élimination» de Berriah de la liste
des 16 joueurs et son remplacement par Loudf au stade des
demi-finales et la situation
d’Omar Chahbour, confiné sur le
banc pendant les 60 minutes du
match face à la Tunisie ne sont
pas des détails fortuits. Certes,
ces deux joueurs ne «pètent»
pas la forme. Leur «présence
physique» dans la liste officielle
pour cette phase finale poserait,
alors, des questions fondamentalement à propos de leur sélection pour une compétition à
laquelle ils ne seraient pas
aptes. Bouchekriou, qui n’a pas
daigné (ou pu) les exploiter au
Caire, avait-il d’autres choix ?
Pour un objectif singulier et facilement réalisable (qualification
au Mondial-2017, ndlr), il fallait
peut-être s’engager dans une
politique de rajeunissement qui
n’aurait été que salutaire pour la
sélection.
L’expérience tentée avec l’incorporation d’Abdi, Saker et
autre Ghedbane, grandes révélations en Egypte, a porté ses
fruits. Ce n’est pas en comptant
sur de «vieux mercenaires» de
la trempe de Kieffer (bientôt 33
ans) que le handball algérien
relèvera la tête. Un gouffre qui
n’explique ce dramatique «passage à vide» de l’ensemble
algérien face aux Tunisiens
(entre le 9e but et le 10e, l’équipe
de Bouchekriou a attendu 20
minutes) ne sachant pas profiter
des temps faibles de Boughanmi
et compagnie encore moins des
nombreuses expulsions au
cours du match (16 minutes au
total contre 14 pour les
Algériens). La préparation tardive (pour ne pas dire mauvaise)
et les forfaits de quelques
joueurs
pour
blessures
(Kaâbache, Ryad Chahbour et
Benmenni) n’expliquent pas tout
ce désordre.
M. B.
Résultats
Matchs de classement
3e-4e places : Algérie-Angola
19-25
5e-6e places: Maroc-Cameroun 29-30
7e-8e places: RD Congo-Congo 26-25
Sports
Le Soir
d’Algérie
BASKET-BALL :
SUPERDIVISION A
(17e JOURNÉE)
Statu quo
au sommet
comme en bas
du classement
La 17 journée du championnat de
basket-ball de la superdivision A n’a
pas connu de changement au sommet
ni en bas du classement d’ailleurs, avec
toujours le NA Hussein-Dey en tête de
peloton en dépit de sa défaite à domicile devant le GS Pétroliers qui revient à
deux points avec deux rencontres en
moins dont une face au CRB Dar ElBeïda, toujours 2e au classement à la
faveur de sa victoire à domicile face au
WAB. Cette 17e journée a été marquée
par le report de la rencontre O BatnaUS Sétif à cause de l’absence de l’appareil des 24/14 secondes. Cette rencontre sera par ailleurs reprogrammée
à Sétif, comme le prévoit le règlement
de la FABB. Dans les autres rencontres, le NB Staouéli enregistre sa 3e
victoire consécutive, et remonte à la 5e
position. Les 14e équipes de la superdivision A disputeront par ailleurs ce
mardi 2 février les rencontres des 16es
de finale de la coupe d’Algérie. Le GSP,
détenteur, et le NBS, sont qualifiés d’office pour les 8es de finale.
Ah. A.
e
Résultats
IRBB Bou-Arréridj-COBB Oran
60-58
NB Staouéli-OMS Miliana
82-67
CRB Dar El-Beïda-WA Boufarik 68-50
NA Hussein Dey-GS Pétroliers
68-85
RC Constantine-AB Skikda
72-60
USM Blida-PS El-Eulma
O. Batna-US Sétif (NJ /absence de l'appareil des 24/14 secondes)
Classement
1. NA Hussein-Dey
2. CRB Dar El-Beïda
3. GS Pétroliers
--. IRBB Bou-Arréridj
5. NB Staouéli
6. US Sétif
--. O Batna
8. WA Boufarik
9. OMS Miliana
10. RC Constantine
11. AB Skikda
12. USM Blida
--. PS El-Eulma
14. COBB Oran
Pts
31
30
29
29
28
26
26
24
23
21
20
19
19
18
J
Dif.
17 +147
16 +215
15 +301
17 +118
17 + 26
15 +214
16 +40
17 -67
17 -149
17 -230
16 -129
15 -98
16 -133
17 -239
DIVISION NATIONALE
DAMES (13e JOURNÉE)
Résultats
OC Alger-OM Jijel
MC Saïda-USA Batna
JF Kouba-MR Chlef
EC El-Biar-OM Relizane
MT Sétif-GS Pétroliers
HD Marine-RCB Bou-Arréridj
90-50
29-90
97-17
102-34
52-63
83-34
Classement
1. GS Pétroliers
2. Hussein-Dey Marine
3. MT Sétif
4. OC Alger
--. USA Batna
6. RCB Bou-Arréridj
--. JF Kouba
8. OM Jijel
--. EC El-Biar
10. MR Chlef
11. OM Relizane
--. MC Saïda
Pts
26
25
22
21
21
19
19
17
17
15
13
13
J
13
13
13
12
13
13
13
12
13
13
13
13
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE
Blida dans le rouge,
la JSK perd encore
FOOTBALL
14
LIGUE 1 MOBILIS (18e JOURNÉE)
l En ouverture de cette 18e
journée, l’USM Blida a été tenue
en échec par le DRB Tadjenanet
(1-1) sur son terrain, les
Blidéens se compliquent l’existence et se logent dans la zone
des turbulences. L’USMA sort
victorieuse de son match face à
la JSK et le derby NAHD-CRB
prend fin sur un score de parité.
RC Relizane 3 - RC Arbaâ 1
Déterminés à garder les trois
points à domicile, les locaux
exercent d’emblée la pression
sur leurs hôtes du jour, à la 18’,
le RCR ouvre le score par l’intermédiaire de Tiaiba, deux minutes
plus tard son coéquipier Bourdim
aggrave la marque. Avant la fin
de la première mi-temps, Yettou
inscrit le premier but pour son
équipe. De retour des vestiaires,
le RCR jette tout son poids sur
l’attaque, son buteur maison
Manucho porte le coup de grâce
à cette équipe du RC Arbaâ. La
rencontre prend fin sur le score
de 3 à 1 en faveur du Rapid.
USM Blida 1 - DRB Tadjenant 1
Les Blidéens sont plus que
jamais menacés dans le bas du
tableau provisoire, la ville des
Roses a été forcée au partage
des points sur son terrain face au
DRBT. L’USMB a entamé la rencontre sur les chapeaux de
roues, 1re minute, premier but inscrit par Chérifi, puis plus rien du
côté des Vert et Blanc, accumulant les fautes défensives à
défaut de défendre leur petit
acquis. Deux minutes avant la fin
de la partie, à la 88’, le DRBT
obtient un penalty, une sentence
transformée avec brio par le spécialiste Amir Sayoud.
MO Béjaïa 1 - MC Oran 0
C’est en produisant un jeu
tout juste moyen que le MOB
s’est imposé hier face au MCO
sur le score de 1 but à 0, signé
Belkacemi en première période.
Il faut dire que la physionomie de
la première période a laissé à
désirer. Avec un niveau très
moyen, les Béjaouis assurent
l’essentiel sur leur terrain.
CR Belouizdad 1 - NAH Dey 1
Le derby algérois n’a pas attiré une grande affluence, le spectacle était quasi absent. Sur le
terrain, en première mi-temps
pratiquement, rien à signaler.
En seconde période, les
Belouizdadis plus collectifs arrivent à ouvrir le score par
Mehdaoui charge la CFA
CA BORDJ BOU-ARRÉRIDJ
l Le choc CABBA-OM (0-1)
comptant pour la 18e levée du
championnat de Ligue 2 Mobilis
a failli ne pas se tenir jeudi. Et
pour cause ! Les officiels désignés par la CFA (Commission
fédérale d’arbitrage) ont brillé
par leur absence et ce, à cause,
semble-t-il, d’un accident de la
circulation.
Un «forfait» qui a poussé les
deux équipes d’accepter l’office
d’arbitres locaux dépendant de la
Ligue de wilaya de Bordj BouArréridj. L’arbitre n’étant autre
qu’un certain Boubekeur Zouaoui,
un fédéral, dont la désignation a
suscité l’indignation des Criquets
Jaunes. Sur le plateau de l’ENTV,
en tout cas, Abderrahmane
Mehdaoui, le coach du Ahly, a fait
part de son exaspération et celle
des dirigeants du club bordjien à
propos de ce changement qui «a
perturbé mon équipe. Nous ne
savons pas à quel saint nous
vouer», dira-t-il sur le plateau de
la Télévision algérienne vendredi
soir. «Nous avons attendu le
temps réglementaire (15h), point
d’arbitres. Après, le 4e arbitre arrive au stade et nous annonce que
le trio a été victime d’un accident
de la circulation sans indiquer qui
sont ces arbitres, encore moins
s’ils allaient rejoindre la ville de
Bordj Bou-Arréridj», précise l’ancien sélectionneur des Verts.
Celui-ci confie qu’après «moult
tractations, un trio bénévole
conduit par M. Zouaoui a été désigné. Je sais que normalement, en
l’absence d’arbitres officiels, c’est
au 4e arbitre qu’échoit l’obligation
de diriger le match. Il n’en fut
rien», affirme Mehdaoui, non sans
noter que l’arbitre en question (M.
Zouaoui, ndlr) n’est pas en odeur
de sainteté avec l’actuelle direction du club bordjien. S’il est vrai
que l’arbitre Zouaoui n’a pas
influé sur l’issue du match, il n’en
demeure pas moins que ce précédent repose la singularité du système imposé par la CFA de Khelil
Hamoum dans la désignation des
arbitres. Malgré les protestations
des clubs et des arbitres, la commission fédérale continue d’affecter les missions arbitrales communiquées, par voie électronique, à
la veille de chaque match.
L’accident, réel ou supposé, dont
a été victime le trio désigné pour
CABBA-OM, a mis à nu cette
«technique» dont les initiateurs
pensent être la meilleure pour
endiguer la triche et barrer le chemin aux corrompus et à leurs acolytes corrupteurs.
M. B.
L’ascension n’enflamme
pas Chérif El-Ouazzani
PARADOU AC
l Le Paradou AC, qui a très mal débuté le championnat de
Ligue 2 algérienne de football, poursuit sa remontée spectaculaire
au classement pour pointer à la 4e place après sa victoire vendredi
sur le terrain de la JSM Béjaïa (2-1), mais son entraîneur Tahar
Chérif El-Ouazzani ne veut nullement s'enflammer.
«C'est vrai que nous sommes
sur une bonne dynamique qui
nous a permis d'améliorer sensiblement notre position au classement, mais notre objectif n'a pas
changé. Nous visons toujours le
maintien, et nous souhaitons le
réaliser dans les plus brefs
délais», a déclaré le coach du
club de la capitale à la presse, à
l'issue de la rencontre.
Le PAC est désormais à
quatre points seulement du troisième au classement, l'USM BelAbbès à l'issue de la 18e journée
disputée jeudi et vendredi. Les
trois premiers à la fin du championnat accèderont en Ligue 1.
Et vu la belle forme affichée par
les joueurs du PAC depuis un
bon bout de temps, les observateurs estiment que cette équipe
a tous les atouts en mains pour
disputer l'accession dans la cour
des grands.
Mais Chérif El-Ouazzani, lui,
préfère plutôt que les siens gardent les pieds sur terre, rappelant au passage que ses joueurs
sont toujours «en période d'apprentissage». «Pour une équipe
qui vient d'accéder en Ligue 2 et
composée de surcroît d'un effectif très jeune manquant d'expérience, la saison actuelle est
celle de l'apprentissage», a
encore dit le champion d'Afrique
avec la sélection algérienne en
1990. De retour à cet exercice
au deuxième palier après deux
années passées en championnat
amateur, le PAC a lancé dans le
bain plusieurs joueurs issus de
son académie de football, créée
en 2007.
L'équipe est également qualifiée pour les huitièmes de finale
de la Coupe d'Algérie. Elle s'était
notamment illustrée dans cette
épreuve en éliminant le leader
incontesté de la Ligue 1, l'USM
Alger (3-1) en 32es de finale, de
surcroît sur son propre terrain.
Bouazza à la 73’, mais les
Nahdistes accrocheurs ne baissent pas les bras, Gasmi à la 90’
surprend Asselah.
USM Alger 2 - JS Kabylie 0
L’USMA inscrit sa première
victoire depuis l’entame de la
phase retour. Les Rouge et Noir
ont abordé ce match avec un
esprit triste, suite au décès
d'Ayoub fervent supporter de
l’USMA, après un tragique accident de la circulation survenu
lors de son déplacement avec
son équipe à Sétif. Après une
première mi-temps stérile, les
Unionistes arrivent enfin à ouvrir
le score par l’intermédiaire de
Chettal à la 75’, un but qui déstabilise les Canaris, incapables de
revenir au score. Avant le coup
de sifflet final, Bedbouda aggrave
la marque 2 à 0.
A. A.
Ezzerga dans
la tourmente
JSM TIARET
Comme cela était prévisible,
La JSM Tiaret est en train de
vivre des moments difficiles illustrant parfaitement la politique du
bricolage que certains dirigeants
ont eu l'habitude d'adopter
depuis des lustres, sinon comment expliquer le fait que le club
est condamné à évoluer dans
les divisions inférieures au grand
dam de ses inconditionnels qui
ne savent plus à quel saint se
vouer.
En effet, l'improvisation dans
les décisions, la mauvaise qualité de recrutement, la préparation
tardive, le cumul de dettes, l'instabilité à la barre technique,
l'absence d'organisation, le blocage des comptes par les créanciers, enfin l'environnement
inadéquat sont autant de facteurs qui ont fait que la prestigieuse «Ezzerga» d'antan
sombre imparablement dans l'incertitude. Ainsi, en dépit de l'intervention du wali de la Wilaya
dans l'effacement d'une partie
des dettes, la situation est plus
alarmante. Tout récemment, en
signe de réclamation de leurs
dus, des joueurs ont tout bonnement boudé les entraînements
au grand dam du néo-entraîneur
Ardjaoui lequel assiste impuissant à ces événements. Ce dernier, et en l'absence d'alternative, aurait même décidé de
terminer la saison avec les U20.
De son côté, le président crie
haut et fort son incapacité à
financer seul le club. Bref, les
choses empirent avantage et risquent de déboucher vers l’irréparable. Cela dit, tant qu'il reste
une phase à jouer, la mobilisation de tous est plus que nécessaire pour sauver le club d'une
relégation certaine et réfléchir
ensuite sur les voies et moyens
à mettre en œuvre pour offrir à
la JSMT les conditions d'une
véritable prise en charge...
Mourad Benameur
Sports
Le Soir
d’Algérie
Mekhazni a vu «un
meilleur visage»
15
LE QATAR N’IRA PAS AUX JO-2016
l La sélection olympique algérienne ne disputera pas finalement
un tournoi à Doha dans le cadre de
ses préparatifs pour les Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro,
après l'annulation dudit tournoi
suite à l'échec de l'équipe qatarie de
football de se qualifier aux
Olympiades.
La sélection qatarie s'est, en
effet, contentée de la quatrième
place lors de la phase finale de la
Coupe d'Asie des nations des
moins de 23 ans, vendredi à
Doha. Les Qataris ont perdu face
à l'Irak (2-1 a.p) en match de classement pour la troisième place
qualificative pour le rendez-vous
de Rio de Janeiro en août prochain. Les deux premières places
sont revenues au Japon et à la
Corée du Sud qui disputeront la
finale ce samedi. Le président de
la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua,
Photos : DR
L'entraîneur de la sélection algérienne des moins de 20 ans (U20),
Mohamed Mekhazni, a estimé que son
équipe a présenté un visage relativement meilleur face à l'Egypte (1-1), lors
du deuxième match amical entre les
deux équipes en l'espace de quatre
jours vendredi au stade communal de
Baraki (Alger).
«J'estime que cette fois on a été
relativement meilleurs, par rapport au
premier match (défaite 3-2, ndlr). Sur le
plan défensif en particulier, mes
joueurs se sont mieux comportés», a
déclaré Mekhazni à la presse à l'issue
de la partie. «On a joué également un
bon match sur le plan tactique, en ce
sens que mes joueurs étaient mieux en
place. Ça motive pour redoubler les
efforts, sachant qu'on aura à priori à
jouer prochainement deux autres
matchs amicaux contre la Mauritanie
avant d'entrer dans le vif du sujet», a-til ajouté. Le sélectionneur national
s'était plaint notamment des carences
défensives de son équipe lors de la
première rencontre face aux Egyptiens,
qualifiant de «maillon faible» de l'équipe son arrière-garde. Les deux sorties
mi-figue, mi-raisin des protégés de
Mekhazni interviennent avant un peu
plus d'un mois du début des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des
nations de la catégorie en 2017, dont
le tirage au sort aura lieu le 5 février
prochain à Kigali (Rwanda).
Pas de tournoi à Doha
pour l'Algérie
FOOTBALL
EN U20
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE
a assisté en compagnie de l'entraîneur de la sélection olympique
nationale, le Suisse André-Pierre
Schürmann, aux derniers matchs
de cette épreuve asiatique.
Raouraoua avait annoncé aupara-
vant que les Verts étaient invités,
en mars prochain, à un tournoi
international à Doha dont le
déroulement était tributaire de la
qualification de l'équipe du Qatar
aux JO, chose qui ne s'est pas
de football, les membres de
l’Assemblée générale de la FAF
sont conviés à prendre part aux
travaux de l’assemblée générale ordinaire qui se tiendra lundi
15 février à 10h», a indiqué la
FAF. Au cours de cette AGO,
les membres de l’assemblée
générale procéderont à l’exa-
men des bilans moral et financier de l’exercice 2015 en plus
de plusieurs autres points à
examiner selon l’ordre du jour.
Le président de la FAF présidera par ailleurs la cérémonie de
remise des médailles de l’ordre
du mérite de la FAF.
Ah. A.
L’AGO le 15 février au CTN de Sidi Moussa
La Fédération algérienne de
football (FAF) tiendra son
assemblée générale ordinaire
(AGO) lundi 15 février prochain
au Centre technique national
(CTN) de la FAF de Sidi
Moussa. «Conformément aux
dispositions statutaires régissant la Fédération algérienne
FAF
SLIMANI MÉRITAIT MIEUX ?
l Il est des situations, faut-il le dire
où, quand des décisions sont prises, elles
n’obéissent pas forcément à une logique,
du moins rarement. Il arrive souvent
qu’elles ne soient pas cohérentes. Je veux
parler de la cérémonie de remise de prix
pour récompenser les meilleurs d’entre
les six joueurs nominés. On aura remarqué
que seuls Slimani et Mahrez pouvaient
bénéficier du plébiscite et qu’assurément,
ils allaient être les seuls à véritablement
concourir pour le sacre.
Les deux joueurs disposent certes de
meilleurs atouts et qu’ils activent à la vitesse supérieure, leur progrès, leur avancée
sont d’autant plus spectaculaires qu’ils partaient gagnants sur tous les flancs. Les
autres, de modeste «gabarit» compte-tenu
des circonstances du moment ont su garder
raison en renonçant à s’engager dans une
course qu’ils savaient perdue d’avance
devant ces deux géants qui ont les moyens
de dissuader le plus hardi des compétiteurs. Théoriquement l’on s’acheminait vers
l’impasse du fait de la difficulté à bien trancher. Le statut de l’un et de l’autre bien étoffé est loin d’être fait pour faciliter le vote. En
revanche Slimani contrairement à Mahrez
avait une longueur d’avance (a fait sensation tout au long de l’année 2015). Les électeurs bien imprégnés pourtant qui ne semblent pas avoir retenu cet avantage n’eurent
aucune difficulté à statuer, à trancher. En
optant favorablement pour l’un (Mahrez), en
reléguant injustement l’autre (Slimani) à la
peu reluisante troisième place, les électeurs
semblent non seulement avoir choisi de
tourner le dos au joueur issu du championnat local mais aussi avoir choisi de l’ignorer
CONTRIBUTION
en le reléguant à une place peu honorable.
Cette cérémonie de remise de prix organisée par El Haddef et Le Buteur aura une
fois de plus porté le énième coup à nos
organisations sportives qui se voient ainsi
réduites à jouer le rôle qu’on leur a délibérément désigné. Autrement dit de simples
figurants dans l’échiquier footballistique.
Une année (2015) pleine et entière ne put
suffire à un Islam Slimani en possession de
tous ses moyens, convaincant à plus d’un
titre de venir à bout d’un électorat qui donnait l’impression de vouloir s’accrocher à
cette seule et unique idée «made in» selon
laquelle le produit local souffrirait de son
incapacité à se transcender et gagnerait
beaucoup à s’affranchir de cet ancien mode
d’organisation qui semble lui être défavorable. Ainsi Slimani qui assure des prestations à couper le souffle, une efficacité rarement enregistrée, rarement constatée
depuis l’éclosion de Madjer tant en équipe
nationale qu’en son équipe le Sporting de
Lisbonne qui eut raison de toutes les
défenses, finit par se trouver fort dépourvu
devant cette défense, pardon, cette équipe
d’électeurs qui s’illustra merveilleusement
en lui concédant une troisième place qui
bien décryptée peut prendre la forme d’un
non-dit ou s’apparenter à un bénéfice du
doute. Que de fois ne l’a-t-on vu se défoncer pour nous sauver ! Déjà contre les
Russes en Coupe du monde qui mystifia
une solide défense en nous permettant de
passer au second tour ensuite contre ces
virevoltants Tanzaniens qui faillirent nous
réapprendre à contenir nos débordements
injustifiés du reste quand il s’agit de les
manifester contre des équipes de moindre
calibre. Ses performances procurent de la
joie. Nous y avons tous goûté, à tel point
pourtant que nous nous en rassasions pleinement. Une année pleine et entière donc
qui lui aura servi à s’octroyer une modeste
troisième place dans un calcul où l’on a probablement fait abstraction de certains paramètres qui consistent normalement à évaluer le parcours de toute une année
sportive avec tout ce qu’elle implique. Or il
se trouve que les élogieuses performances
de Mahrez ne purent se manifester qu’à
partir du 4 e trimestre de l’année 2015
contrairement à Slimani dont les performances s’étalèrent sur toute l’année 2015
ce qui rend la tendance à laquelle on s’y
attache ,arbitrairement, moins productive
pour l’image que nous voulons donner de
nous-mêmes. Cependant nous demeurons
réceptifs pour l’ensemble de nos joueurs
qui, nous n’en doutons point, ne ménageront aucun effort pour nous offrir d’autres
joies mais pour cela tous ceux qui président
à la destinée de cette institution du football
devraient toujours garder en eux cette
volonté d’opérer avec la plus grande rigueur
la plus grande fermeté —le dopage s’en
ressent et c’est tant mieux— à même d’assurer aux structures de cette institution un
fonctionnement qui ne souffrirait d’aucune
contestation. Le dopage, voilà un sujet qui
ne laisse pas indifférent tant il constitue un
danger réel pour notre football. Belaïli avec
d’autres joueurs (RC Arbaâ-JSM Skikda),
leurs dossiers à peine classés, voilà qu’un
autre en l’occurrence Merzougui du MC
Alger décide de faire «l’école buissonnière»
en quittant les sentiers battus. D’emblée on
peut établir que tous les joueurs sont théoriquement aptes à en consommer. Pourquoi ?
Tout simplement cela leur permet (leur
croyance oblige) de rester le plus longtemps possible performant (souvent au
réalisée. Par conséquent, la FAF
va devoir relancer son homologue
du Portugal pour la programmation d'un match amical entre les
sélections olympiques des deux
pays en mars, comme l'avait indiqué Raouraoua au cours de sa
conférence de presse, début janvier. Les protégés de Schürmann,
qui s'étaient brillamment qualifiés
aux JO en terminant à la deuxième place de la CAN-2015 de leur
catégorie, affronteront la sélection
olympique de Palestine le 17
février prochain au stade du 5Juillet (Alger), pour leur première
sortie dans le cadre de leur préparation au grand rendez-vous brésilien.
Par Abderrahmane Zerouati
détriment de leur santé). Car être performant permet de susciter de la convoitise,
en d’autres termes cela génère des contrats
juteux. En consommer ça vaut le coup si on
ne se fait pas attraper. Assurément, ce
n’est pas en agissant de la sorte (suspension) qu’on va éradiquer ce phénomène qui
gagne de plus en plus nos jeunes joueurs
qui parfois éprouvent des difficultés à se
confier aux autres quand bien même ils
souhaiteraient le faire. L’important étant que
les moyens que se donne la fédération du
football soient adaptés pour le bien de ces
joueurs qui doivent être conseillés, orientés
voire surveillés par leur employeur respectif. Leur réapprendre à se comporter dignement, à mériter le rang qu’ils occupent et
surtout à se dépenser sans tricher. Tout
doit s’accomplir selon des normes basées
sur le credo, le principe du méritant. La
supériorité du sportif doit résider dans son
rejet des extrêmes qui peuvent prendre des
formes dont on ne peut imaginer les effets
dévastateurs sur sa carrière sportive. Belaili
un joueur aux multiples talents (footballistiques s’entend) exclu à juste titre de l’arène
sportive. Dans la catégorie, meneurs de
jeu, il allait surclasser tous ses pairs au
point de nous rappeler H’cen Lalmas.
Merzougui une autre flamme qui s’éteint en
succombant à la tentation. Promu à un bel
avenir, en phase avec son temps, il y mit
étourdiment fin en provoquant la rupture
avec son environnement. Quel dommage !
Quel gâchis allais-je dire ! Que nous reste-til à faire pour nous mettre d’accord sur une
stratégie qui éviterait d’autres tragédies ?
Facile à dire qu’à faire, me diriez-vous ?
A. Z.
TOUT SAVOIR
Dimanche 31 janvier 2016 - Page 16
PRÉPARATION DE LA SEMAINE
Sirop à l’orange et au miel
Cette recette est très pratique et idéale pour les jours de
rhume ou de grippe. Pour cela, vous aurez besoin d’un pot
de miel mais pas complètement rempli.
Ingrédients :
• 1 orange
• Un pot partiellement rempli de miel
Préparation :
• Tout d’abord, lavez bien l’orange. Ensuite, coupez-la en
deux puis, à l’aide d’un couteau très affilé, coupez des portions très fines (avec la peau).
• Une fois qu’elles sont prêtes, mettez-les dans le pot de
miel.
L’idée est que ces portions d’orange macèrent avec le
miel, pour devenir un remède médicinal délicieux.
• Vous pouvez étaler ce mélange sur une tartine de pain
de seigle.
CONSEIL UTILE
Consommer des aliments croquants comme des pommes
ou du céleri crus pourraient aider à atténuer les nausées
et les vomissements durant la grossesse.
Remède maison contre
l’acide urique
Hachez deux gousses d’ail et
mélangez-les avec une cuillerée
de son et une cuillerée de
vinaigre de pomme. Faites un
cataplasme avec cette pâte et
disposez-le sur la zone touchée.
Prédisposition
au bonheur
La patate douce (batata
h’loua) est une bonne source de
vitamine B6, qui, de concert avec
le tryptophane, favorise la sécrétion de sérotonine. La consommation de ce tubercule pourrait
donc réguler non seulement l'humeur, mais aussi le sommeil et
l'appétit.
L'avocat lutte contre
les états dépressifs
L'avocat est une bonne source de vitamines B5 et B6, qui
favorisent la transformation du
tryptophane en sérotonine. Cette
synergie entre les vitamines et
l'acide aminé permettrait de stabiliser l'humeur et pourrait ainsi
lutter contre les états dépressifs.
Les figues, un traitement
naturel pour l’asthme
Les propriétés nutritionnelles
des figures favorisent la santé
respiratoire et aident à drainer le
flegme et soulager les difficultés
respiratoires. Lavez trois figues
sèches et faites les tremper dans
une tasse d’eau pendant une
nuit. Dans la matinée, mangez
les figues trempées et boire l’eau
des figues sur un estomac vide.
Continuez ce traitement à domicile pendant deux mois. Cette
méthode aide les nutriments à
pénétrer rapidement dans votre
circulation sanguine et apportent
un soulagement des symptômes
de l’asthme.
Lotion pour calmer
les douleurs sciatiques
Faites chauffer au bain-marie
pendant 2 heures, 50 g de
feuilles de camomille (baboundj)
dans 50 cl d’huile d’olive vierge.
Mettez dans une bouteille en
verre et fermez hermétiquement
avant d’étiqueter. Exposez la
bouteille au soleil pendant 2
jours, en la secouant de temps
en temps. Filtrez. Conservez au
frais et à l’abri de la lumière.
La tomate pour avoir
un beau teint
Le lycopène (qui confère sa
belle couleur rouge à la tomate)
augmente de façon importante la
tolérance de notre peau au soleil.
Étonnamment, le taux de lycopène est plus élevé dans les
tomates cuites que dans les
tomates fraîches. Et il est mieux
absorbé par l’organisme lorsqu’il
est combiné à un corps gras,
comme l’huile d’olive...
L’avoine contre les cloques
aux pieds
Faites cette petite préparation réparatrice : laissez macérer
150 g d’avoine (khortal) dans 3
litres d’eau froide pendant 1
heure. Faites bouillir, puis versez
cette décoction dans une bassine. Lorsqu’elle aura tiédi, faites
un bain de pied durant 15
minutes environ. Cette préparation apaise la douleur liée aux
ampoules et accélère la cicatrisation de la peau. Elle sera aussi
efficace pour soulager les
durillons, les cors et même les
ongles incarnés !
Le jus d’oignon rouge efficace
contre les cheveux blancs
Il s’agit d’un remède naturel très efficace pour combattre les cheveux gris et même accélérer la croissance
des cheveux. En effet, le jus d’oignon contient une enzyme
appelée la catalase, c’est la raison pour laquelle les spécialistes recommandent depuis toujours ce traitement aux
personnes qui veulent éliminer ce signe de vieillissement,
bien avant l’apparition des premières colorations chimiques.
D’après une étude menée par des scientifiques anglais
(Université de Bradford), il a été démontré que la forte
concentration de peroxyde d’hydrogène dans les follicules
pileux et le cuir chevelu était à l’origine de l’affinement du
cheveu. Autre fait démontré : la catalase neutralise le peroxyde d’hydrogène et ralentit le vieillissement du cheveu.
Pelez et coupez des oignons. Mixez-les et récupérer le
jus. Massez doucement votre cuir chevelu ou imprégnez
les zones dégarnies avec ce jus.
Laissez agir pendant au moins 20 minutes (voire plus si
vous pouvez tolérer l’odeur). Ensuite, lavez vos cheveux
avec un shampoing doux.
sur les plantes médicinales
E-mail : [email protected]
GLANDE THYROÏDE
Remède au miel et aux noix
pour la réguler
Dans la mesure du possible, vous devez utiliser
du miel biologique et qui ne contient pas de
sucre. Si vous ne trouvez pas de noix vertes, vous
pouvez utiliser les noix normales.
Les maladies liées à la glande
thyroïde affectent une bonne partie de la population. Ce sont des
affections qui touchent davantage
les femmes, à cause des changements hormonaux qu’elles subissent fréquemment.
L’une des principales fonctions de la thyroïde est la sécrétion d’hormones : la thyroxine
(T4) et la triiodothyronine.
Un bon équilibre entre ces
hormones se reflète sur notre
métabolisme, évitant ainsi l’accélération ou la décélération de ce
dernier. Chaque altération de la
glande thyroïde va déterminer si
l’on souffre d’hyperthyroïdie ou
d’hypothyroïdie, deux maladies
qui demandent un traitement particulier et un changement dans
nos habitudes de vie. Aujourd’hui,
dans cet article, nous allons partager avec vous un remède naturel
et simple, qui vous permettra de
réguler votre glande thyroïde.
Les noix pour réguler
la glande thyroïde
Les noix sont des ressources
naturelles pleines de bienfaits,
que nous devrions inclure dans
notre régime alimentaire.
Il est fréquent d’en consommer pour réguler les niveaux de
cholestérol, mais beaucoup de
gens ignorent que les noix sont
également un excellent moyen de
réguler la thyroïde.
• Les noix sont riches en sélénium, un oligoélément essentiel
qui aide à équilibrer la thyroïde et
sa métabolisation d’hormones
dans notre organisme.
• Si nos niveaux de sélénium
sont très bas, cela provoque
immédiatement une déficience en
iode, ce qui génère de l’hypothyroïdie.
• D’autre part, si vous souffrez
d’une inflammation au niveau de
la glande thyroïde, il est conseillé
de consommer entre 15 et 30
grammes de noix par jour.
• Les noix les plus vertes sont
les plus conseillées pour réguler
la fonction de la thyroïde et équilibrer le niveau de sélénium dans
notre organisme.
Les bienfaits du miel
pour la glande thyroïde
Le miel naturel est un trésor
riche en bienfaits pour notre organisme. On sait, par exemple, que
la consommation régulière de miel
apporte de l’énergie à notre cerveau et l’aide à bien fonctionner. Il
est également excellent pour optimiser les fonctions hépatiques.
• Avec un cerveau qui ne ressent pas de baisses d’énergie et
un foie qui mène à bien ses fonctions de métabolisation, nous
régulons notre glande thyroïde.
• Nous devons également
savoir que la glande thyroïde est
très exposée à l’environnement,
et qu’il existe des toxines dans
l’air et dans les aliments que nous
consommons, qui peuvent altérer
son fonctionnement.
• Le miel purifie notre organisme, assainit les tissus et nous
apporte de multiples nutriments
100% naturels et biologiques.
• Il stimule également la production d’acides gras oméga-6,
qui régulent les processus hormonaux dans notre corps.
Il est fabuleux pour le quotidien et idéal en tant que remplaçant du sucre.
Remède pour réguler
le fonctionnement
de la glande thyroïde
Ingrédients :
• 40 noix vertes
• 1 kg de miel biologique
• Un grand pot en verre avec
une fermeture hermétique
Préparation :
Tout d’abord, sachez qu’il est
idéal de vous procurer des noix
les plus vertes possibles.
En effet, c’est à ce moment-là
qu’elles contiennent le plus de
sélénium, et moins elles sont
mûres, plus elles ont des bienfaits
pour notre glande thyroïde.
Cependant, si vous n’arrivez
pas à trouver des noix vertes, prenez des noix normales. Elles sont
également très bonnes pour notre
thyroïde.
• La première chose à faire si
vous trouvez des noix vertes est
de les couper en deux et de les
hacher un peu à l’aide d’un couteau ou d’une fourchette, en gardant les coques.
• Si vous choisissez des noix
normales, enlevez les coques et
coupez-les en petits morceaux.
• Mettez-les dans un récipient
en verre et remplissez-le avec du
miel. ll est important que le miel
soit biologique et qu’il ne contienne pas de sucre.
• Laissez le mélange macérer
pendant une semaine. Une fois le
temps écoulé, vous pourrez le
consommer.
L’idéal est de prendre deux
cuillerées le matin (15 grammes
de miel avec 3 noix entières).
• Le soir, vous pouvez tartiner
du miel sur une tranche de pain
de seigle et ajouter quelques noix
en morceaux par-dessus.
Grâce à ce remède, vous
serez en meilleure santé et votre
sommeil sera bien plus tranquille.
Ménopause : une nouvelle astuce
naturelle pour en finir
avec les bouffées de chaleur
Il a beau faire 10°C dehors vous avez toujours l'impression
d'avoir des sueurs ? La bonne nouvelle c'est que les chercheurs
américains de la North American Society ont peut-être trouvé
une solution, la mauvaise c'est qu'il va falloir mettre vos baskets.
Selon leur étude, faire au moins 30 minutes de marche, de jogging par semaine pourrait réduire les bouffées de chaleur et les
douleurs articulaires liées à la ménopause.
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié
les cas de plus de 2000 femmes âgées de plus de 60 ans.
Résultat ? Ils ont remarqué que les femmes plus actives souffraient moins de bouffées de chaleur que les femmes trop sédentaires. Pour les scientifiques l'exercice aide à compléter le
manque de contrôle de température induit par la ménopause.
Autre bonne nouvelle, il ne serait pas la peine de faire de gros
efforts, juste de rester active. Une bonne séance de jardinage ou
de natation suffirait également.
Les graines de lin pour traiter
la ménopause
Les graines de lin (zeriâte el kettane) sont une alternative
naturelle excellente pour lutter contre les carences générées par
la ménopause. Elles contiennent des lignanes, des phytoestrogènes et de multiples vitamines qui nous apportent de l’énergie
au quotidien.
N’hésitez pas à prendre une cuillerée de graines de lin
chaque jour au petit-déjeuner.
VOUS ÊTES INSOMNIAQUE ? VOICI PEUT-ÊTRE LA MALADIE
QUI SE CACHE DERRIÈRE
Des chercheurs japonais viennent de révéla vue, mais pas seulement. L'opacité progresler un lien entre troubles de l'endormissement
sive qui s'installe sur l'œil empêcherait la
et une maladie oculaire bien connue.
lumière bleue du jour de passer à travers, or
Si vous souffrez d'insomnies persistantes il
cette dernière permet à notre corps de savoir
serait peut-être bon de prendre rendez-vous
quand il fait jour pour rester éveillé et quand
chez un ophtalmologue.
il fait nuit pour libérer les horUne étude menée par la
mones qui nous endorment
Nara Medical University
progressivement. Après
Ce fruit aide à dormir
(Japon) révèle que les
avoir étudié les cas de
Des scientifiques de Taïwan ont mené une
personnes qui se font
400 patients opérés
étude auprès de femmes dont le sommeil était
opérer de la cataracde la cataracte
perturbé. Celles qui ont consommé deux kiwis, une
te ne rapportent pas
ayant délacré des
heure avant d'aller se coucher, sont tombées
seulement avoir une
troubles de l’endorendormies 45 minutes plus tôt et ont joui d'un
meilleure vision
missement, les
sommeil plus long et de meilleure qualité que celles
mais
aussi
un
chercheurs rapporqui n'en avaient pas mangé. Une explication
meilleur sommeil.
tent une amélioration
possible : le kiwi contient de la sérotonine,
Cette maladie provodu sommeil de 28%
un composé qui régule le cycle de
quant un voile sur le crisaprès l'intervention et
sommeil.
tallin entraîne des troubles de
15% après neuf mois.
Sachez que...
En 1932, un chercheur
hongrois est parvenu à
extraire de la vitamine C du
poivron et à l'isoler sous
forme de poudre blanche.
C'est de là que serait venu
l'autre nom de la vitamine C :
acide ascorbique (capable de
prévenir le scorbut).
Produit nettoyant
à base d’orange
Voici une recette toute
simple qui vous permettra de
préparer votre propre produit
nettoyant :
Amassez suffisamment
d’écorces d’oranges pour remplir un bocal d’un litre. Versez
500 ml de vinaigre blanc.
Fermez le bocal et laissez reposer pendant deux semaines.
Ensuite, enlevez les écorces et
ajoutez de l’eau. Il ne vous reste
plus qu’à commencer le grand
nettoyage !
Comment blanchir
vos coudes ?
C’est très simple. Pour blanchir vos coudes assombris,
vous aurez besoin de couper en
deux un citron. Une fois que
vous avez réalisé cette opération, ajoutez 1 cuillerée de bicarbonate de soude (10 g) directement sur le fruit. Ensuite frottez
directement vos coudes avec la
pulpe du citron. Il est possible
que les résultats ne soient pas
immédiats, mais au bout de 5
ou 6 jours, vous devriez commencer à remarquer que votre
peau prend une teinte plus claire.
Prévenir et traiter l’impuissance chez les
hommes
Le fenugrec (halba) est
aussi bon pour les hommes que
pour les femmes. En effet, il est
efficace pour prévenir l’impuissance sexuelle chez les
hommes, grâce à sa forte
teneur en diosgénine. Celle-ci
stimule la libido chez les
hommes et combat les problèmes d’infertilité.
Une infusion naturelle
pour mieux digérer
Utilisé en infusion, le poivre
peut soigner les troubles digestifs et notamment une digestion
lente. Faire infuser 3 g de grains
de poivre dans 15 cl d’eau
bouillante pendant 5 à 10
minutes. Vous pouvez aromatiser l’infusion avec de la menthe.
Filtrer. Boire l’infusion 2 à 3 fois
par jour.
La betterave
pour aider notre foie
En plus de la haute valeur
nutritive, c’est surtout l’effet
hépatoprotecteur, dû au pigment nommé bétaïne, qui rend
la betterave si intéressante.
La bétaïne protège le foie et
aide la vésicule biliaire à excréter la bile contenant les substances toxiques métabolisées
par le foie.
Le saviez-vous...?
Ce fruit sec était un excellent
antidépresseur naturel ? Deux
poignées de noix de cajou
contiennent entre 1000 et 2000
mg de tryptophane, soit
l’équivalent d’une dose
d’antidépresseur sur
ordonnance… Cet acide aminé
favorise la croissance des
enfants, régule l’humeur,
équilibre le comportement,
améliore le sommeil, réduit le
stress, l’anxiété et la
dépression.
Le Soir
[email protected]
d’Algérie
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE 17
Baba aux
amandes
1 mesure d'amandes moulues, 1 mesure de
petits-beurres à la farine complète moulus,
1 paquet de levure chimique tamisé, 1
sachet de sucre vanillé, 1/2 mesure de sucre
en poudre, 1 mesure de beurre fondu, 1
mesure d'œufs (4 dans ce cas), 12 amandes
pour la décoration
Pour le sirop : 300 g de sucre en poudre, 1/2
litre d'eau, 2 c. à s. d'eau de fleurs d'oranger
Préchauffer le four à 200°C. Beurrer le moule.
Dans un saladier, mélanger les ingrédients
secs puis mouiller le tout avec le beurre fondu
et les œufs. Bien mélanger le tout puis verser
la préparation obtenue dans le moule beurré.
Enfourner pendant environ 15 minutes tout en
surveillant car le gâteau cuit très très vite.
Pendant ce temps, préparer le sirop en portant
à ébulition le sucre et l'eau. Poursuivre
l'ébulition environ 5/7 minutes, on doit obtenir
un sirop léger. Ajouter l'eau de fleurs d'oranger
et réserver. Arroser le gâteau de sirop dès la
sortie du four et le laisser absorber. Découper
le baba en carrés ou losanges et piquer une
amande au centre de chaque part. Servir avec
un bon thé à la menthe.
BON À SAVOIR
Chiens et chats
protègent nos enfants
des allergies !
Le
magazine de la femme
ÊTES-VOUS INCOLLABLE
SUR LES CHEVEUX ?
QUIZ
Bonne réponse
Le nombre de cheveux varie, selon
l'hérédité, entre 70 000 et 150 000 unités, la
moyenne se situant autour de 100 000.
Ce chiffre est déterminé dès le cinquième
mois de la vie embryonnaire, par la
formation des follicules pileux dans le cuir
chevelu. La tête du futur bébé n'est alors pas
plus grosse qu'une mandarine, mais pour
ses cheveux, les jeux sont déjà faits : il n'en
aura jamais plus que de follicules pileux.
1/ Le cheveu pousse d'un centimètre par mois.
Bonne réponse
Les cheveux poussent d'un centimètre par
mois, sur la majorité des têtes. D'un individu à
l'autre cependant, les écarts peuvent être
importants : 0, 70 cm pour certains, jusqu'à 2
cm et plus, pour d'autres !
2/ La chevelure la plus longue du monde atteint
3, 55 m.
Mauvaise réponse
La chevelure la plus longue du monde
mesure 5, 15 m. Elle a été répertoriée sur un
thaïlandais de 86 ans, qui n'avait pas coupé
ses cheveux depuis l'âge de 18 ans
(Guiness Records 1997).
3/ La durée de vie d'un cheveu sain est plus
longue chez la femme que chez l'homme.
Bonne réponse
Un cheveu féminin vit plus longtemps
qu'un cheveu masculin. Suivant les
individus, la durée de vie moyenne d'un
cheveu se situe entre 2 et 4 ans, pour
l'homme, entre 4 et 7 ans, pour la femme.
4/ Les follicules pileux correspondent à la partie
blanche qui entoure la racine d'un cheveu
tombé.
Mauvaise réponse
Situés dans le derme du cuir chevelu, les
follicules pileux sont de petites cavités, où se
développe chaque racine. C'est là que se
fabrique le cheveu, c'est par le follicule
pileux que le sang arrive jusqu'à la racine,
c'est lui qui rattache le cheveu au reste du
corps. La partie blanche, à l'extrémité d'un
cheveux tombé, correspond à la racine
morte de ce cheveu.
5/ Un cheveu qui tombe avec sa racine ne
repousse pas.
Bonne réponse
Les cheveux d'une chevelure saine se
renouvellent sans cesse. Lorsqu'un cheveu
arrive en fin de cycle de vie, il est remplacé
par un autre et la racine du nouveau venu
pousse la précédente dehors : il est donc
normal qu'un cheveu tombe avec sa racine.
6/ Une chevelure normale compte environ 100
000 cheveux.
Se coucher avec son maquillage
A l'encontre des idées reçues, une étude
démontre que les enfants élevés durant
leurs premières années au contact d'un
compagnon à quatre pattes (chien, chat...)
présentent un risque moindre de développer
par la suite des allergies.
Depuis toujours, on déconseille aux familles
d'avoir un animal dans la maison, car il peut
augmenter le risque de devenir allergique
plus tard. Aujourd'hui, les résultats d'une
étude américaine réalisée à partir de 474
bébés suivis depuis la naissance jusqu'à
l'âge de 7 ans nous affirment
rigoureusement le contraire. Ces
chercheurs ont tout simplement comparé un
groupe de 184 bébés ayant vécu en
compagnie d'au moins deux chiens ou
chats à un groupe de 220 bébés sans
contact étroit avec les animaux. Surprise, à
l'âge de 7 ans, les enfants vivant avec nos
amis les bêtes ont deux fois moins de
risque de devenir allergiques selon les tests
cutanés classiques permettant de détecter
cette affection. Ces résultats concordent
avec la théorie hygiéniste selon laquelle le
nombre d'enfants asthmatiques s'accroît car
notre mode de vie devient de plus en plus
aseptisé. Ainsi, lorsque les enfants jouent
avec des animaux domestiques, ces
derniers les lèchent et transmettent ainsi
nombre de bactéries qui contribuent à
modifier la façon dont notre système
immunitaire répond aux substances
potentiellement allergènes.
Page animée par Hayet Ben
La plupart d’entre nous ont déjà succombé à la
tentation de se coucher directement . Pourtant,
laisser son maquillage toute la nuit n’est pas une
bonne idée. Outre le fait que votre visage soit
déjà saturé par les saletés et le sébum qui se
sont naturellement accumulés sur votre peau
tout au long de la journée, le maquillage va
obstruer encore davantage les pores de cette
dernière. Résultat, votre peau est congestionnée
et les imperfections ne tardent pas à apparaître.
Dormir avec son mascara peut aussi provoquer une
irritation aux yeux, ou même des infections.
Comment éviter de
transmettre son propre
stress à son enfant
Quand on est très stressé (e),
par exemple par une journée
de travail, on a tendance à
s'énerver. Cela peut stresser
les enfants qui deviennent à
leur tour stressants, c'est un
cercle vicieux. Respirer un
grand coup, avant de céder à
l'énervement,
en
réfléchissant à ce qu'on va
dire et comment on va le dire est un bon truc pour arrêter le
mécanisme. Si on parvient à parler calmement, on baisse le degré
de stress possible chez l'enfant, et chez soi aussi.
7/ Tant qu'ils ne sont pas tombés, tous les
cheveux que nous avons sur la tête continuent
de pousser.
Bonne réponse
10% à 15 % des cheveux que nous
avons sur la tête ne poussent plus : ce sont
des cheveux morts, arrivés en fin de cycle
(phase télogène). Ils attendent pour tomber
que le cheveu qui leur succède, soit
suffisamment fort pour les déloger de leur
follicule pileux. Cela prend en moyenne 3
mois.
On peut devenir allergique
à n'importe quel âge
Si 90% des
allergies se
déclarent au
cours de
l'enfance, de
plus en plus
d'autres se
déclenchent
sur le tard,
passé 40-50
ans, et même
chez les seniors ! Et comme ces
personnes n'ont jamais souffert
d'autres avant de, soudainement, en
déclencher une, elles tardent souvent à
consulter. Autre évolution, l'apparition
de nouvelles «allergies croisées», c'està-dire causées par des allergènes de
structure voisine.
Roulés de pomme de terre
800 g de pommes de
terre, 1 œuf + 1 jaune
d’œuf, 4 c. à s. de farine,
50 g de beurre, 5 cl
d'huile, 2 pincées de
noix de muscade, sel,
poivre.
Pour la farce : 500 g de
viande hachée, 1
oignon, 1 gousse d'ail, 6
brins de persil, 1 clou de
girofle, 1 feuille de
laurier, 1 pincée de
thym, poivre, sel
Lavez les pommes de
terre et faites-les cuire
avec leur peau dans de
l'eau bouillante salée. Mettez dans une sauteuse la viande,
l'oignon, l'ail haché, les brins de persil noués, la feuille de
laurier, le clou de girofle et le thym. Salez et poivrez. Couvrez
d'eau et laissez cuire sur feu doux jusqu'à évaporation du
liquide. Pelez les pommes de terre, écrasez-les à l’aide d’une
fourchette et ajoutez-y le beurre, 2 c. à s. de farine, l’œuf
entier et le jaune, salez, poivrez et ajoutez une pincée de noix
de muscade. Mélangez le tout à l’aide d’une fourchette,
jusqu’à obtention d’une pâte homogène que vous étendrez
sur de la farine à l'aide d’un rouleau à pâtisserie jusqu'à ce
qu’elle ait une épaisseur de 1 cm. Mettez la farce sur cette
pâte après avoir retiré les brins de persil, le laurier et le clou
de girofle. Roulez la pâte sur elle-même, de façon à obtenir
une forme cylindrique que vous découperez en tranches de 2
cm d'épaisseur. Passez-les dans la farine. Mettez l’huile dans
une poêle. Une fois l’huile bien chaude, disposez les tranches
que vous laisserez dorer sur les deux faces. Egouttez.
Remarque : servez chaud, accompagné d'une salade.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Sa
vocation
Préfixe
---------------Cacher
Génial
---------------Huiler
Y est né
Praséodyme
---------------Palper
---------------Voyelle
double
Groggy
---------------Ouverte
---------------Consumé
Enlevé
---------------Dans la dot
---------------Contourna
Drame
---------------Harnais
---------------Démonstratif
Erbium
---------------Fin de
soirée
---------------Polonium
Oiseau
---------------Baryum
---------------Germanium
Silencieux
---------------Bâti
18
Roue à
gorge
---------------Endroit
---------------Dépôt
Chanson
---------------Dans la
housse
---------------Aperçoit
Concept
---------------Inscrite
Tellure
---------------Panorama
---------------Inutile
Substance
---------------Vain
Terre
---------------Planter
Rêvée
---------------Apercevoir
Avant
---------------Lamentable
Conspua
---------------Chaton
Jeune
---------------Attacher
A point
---------------Jailli
Singer
---------------Attache
---------------Dévêtues
Aluminium
---------------Dirigea
Possessif
---------------Restrictif
Iridium
---------------Rejeter
---------------Exprime
Gaves
---------------Divinité
Apprit
---------------Détresse
Possessif
---------------Combat
---------------Francium
Célébrer
---------------Produit brut
ENUMÉRATION
Foncer
---------------Robe
---------------Cérium
Pays
---------------Orgueilleux
Espace
---------------Pays
Y a fait ses
classes
---------------Sa passion
L ET T R E S D E : Pyramides
Ces colonnes abritent les noms
de quatorze handballeurs retenus pour la CAN 2016.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Club de la banlieue d’Alger»
P
Y
R
A
M
I
D
E
1
2
3
4
5
O
E
C
R
B
B
E
E
H
E
K
N
U
R
S
A
K
R
B
J
1- BERKOUS
2- BENMENNI
3- CHAHBOUR
4- SAKER
5- DAOUD
R A N I R A H
A B D E H G D
O B H A H C I
N
N
E
M
K O U S B E N
E R R I A H A
D U O B M U O
6- MOKRANI
7- RAHIM
8- BOULTIF
9- ZAMOUM
MOT RESTANT = CRBB
M
D
U
O
A
D
R
B
A
N
Poisson
---------------Part
Crème
I
U
O
M
A
H
I
D
B
M
M
B
O
U
L
T
I
F
Z
A
10- BOUDJENAH
11- BERRIAH
12- ABDI
13- HAMOUD
14- GHEDBANE
6
7
8
1- SITE
2- PAYS
3- MONTAGNE
4- PYRAMIDE
5- PAYS
6- PLATEAU
9
10
7- PAYS
11
8- PHARAON
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
INDEMNES-CONTONU
NUEE-ARDEUR-ANON
TES-L-R-UL-MCS-I
ES-DEBOUT-MA-ENS
R-AR-INA-RENDRAS
MIROIRS-ME-TEA-I
IN-IER-LEVIER-BO
NUITS-HITELS-SON
A-LE-TA-ANE-MAIS
BAS-BO-DUT-TACTLU-MITEUX-MAL-EP
E-REPERE-GAR-ARA
SUPREME-FRUITS-I
-RAIDS-FIERES-EX
CA-TE-MALLES-CUONCE-POSEES-MO-R
NUS-TORSES-BALLE
DS-FI-DES-RER-IP
I-CARTES-BARREAU
TRACAIS-DALLES-L
I-VI-R-RE-LIS-AS
OSIER-RECOIN-PLI
NETS-DENOUA-VETO
-TE-REPORT-JETON
OS-B-TOUS-GELE-S
N-SAPERA-TETU-CCASSANT-AINE-TAS
ENTENDENT-SEPARE
MOTS FLÉCHÉS
-ADJAL-KARATEDOAIRE-AVISE-RU-TH
BRU-CB-TE-RAT-EU
DS-TIGES-DOPEE-I
E-AIDAS-COUPS-PT
LOGERA----LE-PRI
KURDE-----A-PAIE
A-EE-N-----HAREM
DUE-BOUTS-PUIT-E
EN-MOINE-HUER-MD
R-TOURS-GAIS-MUA
-CR-LE-SONS-TIEN
ORALE-PEUT-SENTKUMITE-STABILISA
LETTRES DE
PORT SAÏD
---EGYPTE---------PORT-----GOUVERNORAT---MEDITERRANEE
------SUEZ-----MENZALEH---------ISRAEL---FOUAD-------
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Commission
---------------Plaisanteries
SG de
l’ONU
---------------Préposition
Anneau
---------------Posés sur
la lune
Pareil
---------------Groggy
---------------Arbres
Précieux
---------------Rasade
---------------Américium
Arsenic
---------------Fleuve
---------------Duos
Epaisses
---------------Gelée
Sudiste
---------------Dans la
peine
---------------Démonstratif
Epaulé (ph)
---------------Champ
Idéale
---------------Parti
Près de
Souk Ahras
---------------Inanimé
Europe
---------------Média
tunisien
Un à
Londres
---------------Fragment
Privatif
---------------Fin de
soirée
Insinuation
---------------Indéfini
Liaison
---------------Subtil (inv)
Rejette
---------------Sevra
Salle de
spectacles
à Paris
Vieux
---------------Sensible
---------------Clôturas
Réfutes
---------------Files
---------------Tendres
Visée
---------------Barrages
Panorama
---------------Combat
Concept
---------------Laveur
Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE
Décores
---------------Doubles
---------------Mornes
Doses
---------------Jeu
Distraite
---------------Enlèveras
---------------Primates
Démonstratif
---------------Réalité
---------------Coupe
Sélénium
---------------Dans la
rose
Jeûne
---------------Deviendront
Possessif
---------------Eculé
---------------Cuivre
Inscrits
---------------Auteur
français
Rondeurs
---------------Mollusques
---------------Moisit
Cerne
---------------Clémence
Théâtre
---------------Rassemblera
---------------Brisée
Bondissent
---------------Retournée
Erreur
---------------Calme
Ile
---------------Exprimes
Président
angolais
---------------Note
Peaux
---------------Figure
Douche
---------------Chlore
Cœur tendre
---------------Mer
anglaise
---------------Joints
Chrome
---------------Feuilletons
Ultime
---------------Coiffures
Note (inv)
---------------Chapeau
---------------Passereaux
Achevés
---------------Caresses
Idéales
---------------Rinçai
Wilaya
---------------Contre
Vies
animales
---------------Métal
---------------Cocktail
Voleur
---------------Reptile
Titre
---------------Cartouches
---------------Condition
Ex-ENTV
---------------Conjonction
Encercler
---------------Peuple
Près de
Relizane
Mépris
---------------Thé anglais
---------------Mi-glossine
Lot
---------------Monnaie
Peina
---------------Désamorce
Osée
---------------Monsieur
---------------Pars (inv)
Génisse
---------------Bijoux
Aride
---------------Parti
---------------Pronom
Massacré
---------------Bloquai
---------------Bande
Par Tayeb Bouamar
Durée
---------------Parti
---------------Période
Dents
---------------Ville antique
19
Sérénité
---------------Vente
Compagnie
---------------Cochon
Baguette
---------------Corde
Révise
---------------Cloîtrai
Monnaie
Arme (ph)
---------------Dinar (inv)
Sommets
---------------Article
Gamineries
---------------Arsenic
Triste
---------------Attacha
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---------------Mesures
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NECROLOGIE
PENSÉES
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Triste et douloureux fut
et restera à jamais le 31 janvier 2005 où nous a quittés
notre cher père
Koumad Mohammed
Ou Chabane
nous laissant un grand vide
que nul ne peut combler.
En cette douloureuse circonstance, tes
filles : Djouher, Linda et Salima demandent
à tous ceux qui t’ont connu et aimé d’avoir
une pieuse pensée à ta mémoire.
Tu vivras toujours présent dans nos
cœurs.
Nous prions Dieu de t’accorder Sa Sainte
Miséricorde et de t’accueillir en Son Vaste
Paradis.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons.
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A
An
nn
niiv
ve
er
rs
sa
aiir
re
e
Que le temps
s’égrène vite !
Ce dimanche
31
janvier
2016,
une
année se sera
déjà écoulée
depuis
que
notre bout de
chou
ELENA ALIA
est venue donner un autre cours à notre vie.
Sa maman Nadia et son papa Khider, auxquels
les grands-parents et les tontons et tatas Alia et
Bouhalallene s’associent pour souhaiter un
joyeux anniversaire à leur petite puce.
Joyeux anniversaire et beaucoup de belles
choses, Elena !
––––––––––––––––––––
Le 25 décembre 2015,
nous quittait à jamais notre
très cher
Idris Mustapha
dit Baïleche
Les familles Idris,
Bouberraga, Merbah, Kara,
Baïleche, Zeghdoud et
Mekacher remercient tous ceux qui ont compati à leur douleur lors de cette pénible
épreuve et leur demandent de les accompagner dans leurs prières afin que le ToutPuissant accorde au défunt Sa Sainte
Miséricorde.
A Dieu nous appartenons, à Lui nous
retournons.
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Area Voyages - RC 15/00 + 0049372 B/14 24, rue des frères Hemdad, Tizi-Ouzou Agr. n° 405/2014 - Tél.: 026 22 94 84 +
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utilisation frauduleuse. F10576/B13
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Loue F3, meublé, Zéralda. - 0555 24 28 06
SOS SOS
––––––––––––––––––––
Les familles Ramdani et Babaci, parents
et alliés, de Tizi-Ouzou et d’Alger, ont la
douleur de faire part du décès de
Ramdani Salem dit Da Salem
(Pâtissier El-Kahina à Tizi-Ouzou)
survenu hier samedi 30 janvier, à l’âge de
90 ans. L’enterrement aura lieu aujourd’hui
dimanche 31 janvier à Aït-Ahcène
GR/B13
(Hasnaoua, Tizi-Ouzou).
––––––––––––––––––––
––––––––––––––––––––
Triste et douloureux fut et restera à
jamais le 31 janvier 2011 où nous a quittés
mon papa adoré
Lagha Md-Seghir
un homme droit, honnête et très généreux.
En cette douloureuse circonstance, je
demande à tous ceux qui l’ont connu et aimé
d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire.
«Quand on a la mémoire, on ne meurt
pas.»
Tu resteras toujours vivant dans mon
cœur, à côté de maman. Repose en paix, très
cher papa, jusqu’à ce que je vous rejoigne.
Me Bachatène-Lagha Samia.
Vends et loue F1, F2, F3, F4, F5, F6 Hydra,
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Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE
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P
PANORAMA
eut-on parler de l'étranger
sans que cela ne renvoie fatalement à Albert Camus et à
son sombre Meursault ? Peut-on
tracer ces lettres en conférant au
mot suffisamment d'autonomie
pour le découpler de la chanson de
Léonard Cohen ?
L'étranger. Ça veut dire quoi,
l'étranger ? J'ai presque envie de
commencer par en rire en songeant
au mot de l'humoriste Raymond
Devos qui ironisait sur l'impensé
auquel s'adosse le rejet naturel de
celui qui vient d'ailleurs : «Mon voisin déteste à tel point les étrangers
que lorsqu'il va dans leur pays, il
ne peut pas se supporter».
Mais revenons à plus sérieux,
cette définition de base, c'est-à-dire
juridique, qui tient pour étranger
toute personne qui ne possède pas
la nationalité du pays où elle se
trouve au moment concerné.
Du coup, le mot étranger
recouvre un large spectre de significations allant du migrant au réfugié, en passant par l'expatrié, le
demandeur d'asile, le clandestin,
etc.
Dans les moments de crise dans
presque tous les Etats, et dans les
temps électoraux en ce qui concerne les grands pays démocratiques,
l'étranger devient le catalyseur
involontaire de toutes les tensions,
le bouc émissaire idéal.
Il y a des moments, les plus cruciaux, qui sont justement ceux de
l'étranger. Sans qu'il le veuille. Et je
crois que nous sommes en plein
dans l'un de ces moments.
Ce sont des étrangers qui lestent
de leur fuite désespérée des embarcations de fortune et qui, au péril
de leur vie, cinglent vers l'Europe,
pays de cocagne.
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : [email protected]
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
L'étranger
Mais ce sont aussi des étrangers
qui ont commis ces abominables
exactions contre des femmes en
Allemagne, le soir du réveillon du
31 décembre. Ça ne les excuse pas,
bien au contraire. Ils éclaboussent
par des actes répréhensibles des
populations entières. Ils renforcent
les préjugés.
Les étrangers ont aussi cette
autre fonction, c'est bien connu, et
depuis très longtemps, d’être le
fauteur du chômage, de l'insécurité,
de la baisse du niveau des écoliers,
etc.
La Suisse, le Danemark et certains landers allemands ont trouvé
le moyen de faire casquer ces parasites d'étrangers que sont les
demandeurs d'asile. On leur
confisque leurs maigres biens argent, bijoux, valeurs, etc. - à hauteur de quelques centaines d'euros,
ce qui est souvent considérable
pour eux, pour ne pas dire vital. Et
attention à quiconque oserait
s'aventurer dans une comparaison
sacrilège avec les extorsions pratiquées par les régimes totalitaires !
On veut nous convaincre que
c'est là une mesure destinée à dissuader les réfugiés. On sait pourtant que ce ne sont pas quelques
centaines d'euros extorqués à des
réfugiés qui régleront le problème
de l'exode massif provoqué par
l'agression criminelle et dévastatrice contre l'Irak, la Libye, la Syrie...
Et à qui le tour?
Un type interrogé dans la rue à
Genève disait : «C'est normal, ce
n'est pas avec nos impôts qu'on va
les faire vivre, tous ces étrangers.»
Avant de se plaindre de l'étranger, celui qui mange le pain des
autochtones, il faudrait d'abord que
les citoyens des pays qui élisent
leurs élites politiques demandent
des comptes à ces dernières.
Pourquoi s’en vont-elles guerroyer
loin des yeux et pousser à ce chaos
dont les réfugiés sont le moindre
symptôme ?
Il faut rendre justice à ce clown
pathétique de Donald Trump pour
l'absence totale chez lui de ce surmoi qui l'aurait empêché de dire
n'importe quoi. Ainsi, au moins, les
choses sont claires. Concernant les
étrangers, il a une doctrine qui procède de la pathologie. Quand on dit
étrangers aux USA, on vise généralement les Mexicains. Le 16 juin
2015, le tonitruant et désinhibé candidat républicain à la Maison
Blanche déclarait: «Quand le
Mexique nous envoie des gens, ils
n'envoient pas les meilleurs. Ils
amènent des drogués, des criminels, des violeurs.» Concernant les
musulmans, qui deviennent dans
sa terminologie des étrangers, qui
formeraient donc une nationalité, il
préconise à leur encontre rien
moins que « la fermeture totale des
Etats-Unis».
Certains de ces propos ne rappellent-ils pas, quelque part, l'euphémisme de l'émigration choisie
d'un certain Nicolas Sarkozy en
France qui ne cachait pas l'impudeur de vouloir la crème des pays
émergents mais pas le tout-venant.
D'ailleurs, le mot étranger ne
s'applique pas dans sa dimension
péjorative et sa connotation xénophobe à des gens fortunés. On ne
voit pas du même œil le riche prince saoudien qui sème ses pétrodollars au Ritz et le sans-papiers
somalien qui ramasse les fruits
pourris de fin de marché populaire
de la banlieue parisienne.
C'est aussi une question autour
de l'étranger qui a fait que
Christiane Taubira, ministre de la
Justice, a quitté avec juste ce qu'il
faut de fracas le gouvernement
français.
Cette fixation obsessionnelle
d'un gouvernement se disant de
gauche, qui avait promis le vote
Par Arezki Metref
[email protected]
des étrangers et qui finit par se
résoudre à la déchéance de nationalité, n'a pas manqué de troubler
davantage les termes d'un débat
déjà passablement brouillé. Une
question incidente découle de cette
obsession, à savoir si les binationaux sont d'heureux détenteurs de
deux nationalités ou, au contraire,
des étrangers dans deux pays.
C’est aussi à ce casse-tête… chinois que se sont attaqués nos
vaillants rédacteurs de Constitution
qui visiblement deviennent des
maîtres dans l’art de n’amender
que pour cliver davantage. Ainsi, ils
veulent enlever à nos binationaux
la possibilité d’endosser des responsabilités.
Si on a par exemple un Einstein
binational, on lui préférera quand
même un Saâdani national. Je suis
d’accord. A condition de commencer par appliquer ça aux footballeurs.
A. M.
Merci pour ces moments !
Sellal à partir de Laghouat : «En 2016, il faudra faire
exploser l’économie nationale.» Je ne sais pas…
… ce qu’il a pris, mais j’veux la même chose !
Je prends ma tension. Ou plutôt je la reprends
maintenant que la nouvelle est tombée : 12/7. Ah !
Mon Dieu que je suis rassuré. Un temps emballée,
partie en java, ma tension est revenue à la normale.
Il faut dire que la nouvelle qui vient de tomber y est
pour beaucoup. Y est même pour tout. Le cœur est
un organe fragile. Et trop de suspense, trop de…
tension tue le cœur. Heureusement, je n’en suis
pas arrivé jusqu’à un point critique. La bonne nouvelle est arrivée à temps pour me permettre enfin
de souffler un bon coup, d’allonger les jambes
sous la table et de me dire «c’est fini ! Nous
sommes passés à deux doigts de la cata, mais
maintenant, c’est fini !» Si tu prenais un café avant
que la nouvelle ne tombe, une fois celle-ci tombée
et le suspense levé, tu t’en resserts un deuxième,
de café, mais celui-là tu le savoure, tu prends le
temps d’en apprécier tous les arômes délicieusement caramélisés, tu en goûtes chaque gorgée
comme un nectar divin, tu fermes les yeux et tu
apprécies le fait que l’horizon soit enfin dégagé,
sans nuages, sans menace de chamboulements et
de cataclysmes. Lorsque la nouvelle est tombée,
j’ai réellement pris la mesure, compris le sens
ô combien profond de l’expression «une enclume
qu’on vous enlève de la poitrine». C’est lourd une
enclume. C’est opprimant. C’est immobilisant. Vous
ne respirez plus normalement, Vous êtes même sur
le point de ne plus respirer du tout. Et puis, hop !
D’un coup, une nouvelle arrive, et l’enclume est
enlevée, disparue. Vous avalez des goulées d’air.
Vous vous enivrez d’oxygène à pleins poumons.
Vous revivez. Et vous vous dites au fond de vous
que la vie vaut malgré tout d’être vécue. Que serait
notre parcours, notre cheminement sur terre sans
ces moments d’incertitude ? Un bien triste intermède avant la mort. Mais là, avec le suspense intolérable d’un Conseil constitutionnel dont on ne savait
pas jusqu’à l’ultime minute du verdict final s’il allait
valider ou pas la nouvelle Constitution de Abdekka,
qui, finalement la valide, c’est toute votre vie qui
prend une nouvelle dimension, se révèle palpitante,
bourrée de surprises et tellement, tellement, tellement… tellement que j’en sors épuisé d’émerveillement béat et que j’en fume du thé pour rester
éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.