Hanoune sous haute pression Les clarifications d’Ouyahia l DISSOLUTION DU DRS l 22e CAN SENIORS-MESSIEURS : ALGÉRIE 19 - ANGOLA 25 PAGE 13 Comme prévu... Le Bonjour du «Soir» Relisez ce billet du 18 août 2015 : «Le gouvernement libyen vient d'adresser une énième requête à la ‘‘communauté’’ internationale pour l'aider à combattre Daesh sur son territoire. L'Etat islamique prend de l'ampleur du côté de Syrte et toutes les informations font état d'un accroissement des effectifs, atteignant, selon certaines sources, 50 000 combattants. Mais le gouvernement libyen est bien crédule s'il croit que les forces occidentales et celles des ‘‘frères’’ ont vraiment envie de combattre un monstre qu'ils ont fabriqué dans les laboratoires de la manipulation. Et il est encore plus naïf lorsqu'il compare les ‘‘bombardements’’ en Syrie et en Irak à l'absence de réactions en Libye. En vérité, les Etats-Unis et l'Otan combattent le régime syrien car, s'ils voulaient liquider quelques centaines de Toyota dans des zones découvertes, ils l'auraient fait il y a longtemps. Un jour, on apprendra que ces forces ont plutôt aidé Daesh. Par contre, en Libye, leur création n'a pas encore assez de liberté de mouvement, ni de force pour agir à plus grande échelle. Le jour où Daesh sera en mesure d'attaquer la Tunisie et l'Algérie, il recevra les aides sur place, sous forme de faux ‘‘bombardements’’... Ce jour-là, il sera peut-être trop tard pour nous...» (fin du billet). Je crois que ce moment est arrivé. Ce sera en mars 2016. Je continue de croire que c'était à nous de les frapper pour empêcher qu'ils ne deviennent un danger à nos portes ! A moins que «Dadak» Poutine ne fasse le boulot ! Lui, il le fait pour de vrai ! [email protected] PAGE 3 l Ahmed Ouyahia confirme, de manière officielle, les changements opérés récemment au sein des très névralgiques services de sécurité. «Oui, le DRS (Département du renseignement et de la sécurité) est dissous». Pour autant, le DRS n’est pas remplacé par une seule entité unifiée mais par trois directions distinctes : «une Direction de la sécurité intérieure, une Direction de la documentation et de la sécurité extérieure et une Direction du renseignement technique». PAGE 3 Ce qui a sauvé Sonatrach l FACE À LA BAISSE DES PRIX DU PÉTROLE l Comment la Sonatrach pourra-t-elle affronter la baisse des cours du baril qui a provoqué une cassure quasi générale des compagnies pétrolières ? Contrairement à la majorité des compagnies qui ont décidé de réduire sensiblement leurs dépenses et d'abandonner certains actifs, le groupe pétrolier algérien, classé dixième au monde, a décidé de maintenir son plan d'investissement et d'accroître ses capacités de production. PAGE 5 Photo : NewPress Bye-bye la France Photo : NewPress Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 l MOUVEMENT DE DISSIDENCE, MENACES DE MORT… Anep n° 403 493 - Le Soir d’Algérie du 31/01/2016 DIMANCHE 31 JANVIER 2016 - 20 RABIE EL THANI 1437 - N° 7704 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P ERISCOOP Quand la Coface dégrade l’Algérie [email protected] Dimanche 31 janvier 2016 - Page 2 L'organisme français d'assurance des crédits à l'exportation vient de dégrader l'Algérie en raison de la faiblesse des prix du pétrole. La cote de l'Algérie est ainsi passée de A4 à B, mettant en doute les capacités de paiement des opérateurs économiques. Pourtant, toutes les importations algériennes à partir du marché français sont assurées par lettres de crédit. Donc aucun risque pour les exportateurs français. La disponibilité de la BEI DIGOUTAGE Par Arris Touffan Si El-Hafidh J’ai eu la chance de rencontrer quelquefois Si El-Hafidh, qui vient de nous quitter. Maquisard de la première heure, il a continué son combat après l’indépendance dans les maquis du FFS puis en exil. Ce qui était remarquable chez ce baroudeur authentique qui a connu maintes batailles, c’est la quiétude et la paix qui se déga geaient de sa personne. Et l’humi lité. A. T. [email protected] La Banque européenne d'investissement (BEI) se dit prête à reprendre le financement des projets en Algérie. C'est Román Escolano, vice-président de la banque en charge des activités de la banque au Maghreb, qui a fait cette confidence en marge du forum Euromed-Capital, tenu à Casablanca. La faiblesse des cours du pétrole et son influence sur l'économie algérienne semblent donner des idées aux banquiers européens. Un jour, un sondage Un 5-étoiles pour les parlementaires En prévision de la réunion du Parlement ce mercredi, l’ensemble des sénateurs et députés seront hébergés à l’hôtel Sheraton de Club-des-Pins. Ce qui semble un luxe inutile par ces temps d’austérité, sachant que l’ensemble des élus nationaux sont logés dans la capitale. Une nomination pour Soria Zeroual L'actrice Soria Zeroual vient d'être nominée pour les Cesar 2016. Sa belle prestation dans le rôle de Fatima lui a valu cette attention de l'Académie des arts et techniques du cinéma. Lors de la soirée du 26 février, Soria Zeroual disputera le titre de meilleure actrice face notamment à Catherine Deneuve et Emmanuelle Bercot. Son film, Fatima, réalisé par Philippe Faucon, a provoqué des remous dans les milieux du cinéma français. Pensez-vous que le mouvement de redressement qui vise le PT soit inspiré par le pouvoir, comme l’affirme Mme Hanoune ? OUI NON Sans opinion Avez-vous été convaincu par la prestation de notre équipe nationale de handball face à la Tunisie ? Oui : 13,90% Résultat sondage Non : 73,10% Sans opinion : 13% MM NUMÉRO 3 EST CHEZ LES BURALISTES ! w w w . m a g a z i n e m m . c o m / L e m e n s u e l d u s a t e l l i t e , d e l a t é l é v i s i o n n u m é r i q u e e t d e s T é l é c o m s (D is po ni bl e é g al e me n t s ur vo s mo bi le s ) Au menu : • Un dossier sur les satellites : c’est quoi un satellite, de quoi est-il fait, sa caractéristique et les différents types dédiés à des domaines aussi divers que l’espionnage, la météo ou la télévision ? • Le récepteur sélectionné par NacerAouadi ce mois-ci est un bijou de chez Forever de Sétif : le 9898. Époustouflant ! • Les actualités des chaînes nationales et étrangères, des sat, écrans et phone • Conso : comment choisir votre téléviseur ? Présentation d’un des derniers nés de Condor (Led 43U8200), à découvrir absolument ! • Rétro : il était une fois le piratage. • Reportage : Virée dans une chaîne de télévision : cette fois, c’est KBC. Le tour se poursuivra avec toutes les autres télévisions privées. • Questions à M. AtefKedadra, directeur de la rédaction de KBC : «KBC tient à garder son objectivité». • 2 Pages questions-réponses pour tout savoir sur la réception satellite et l’audiovisuel ainsi que sur le mobile. • Pratique : comment distribuer les signaux TV satellite et terrestre sur un seul câble ; VLC : un bon lecteur pour le streaming sur récepteur sous Linux ; du shraing avec des clés 3G ? Oui c’est possible. • Marketsat : lisez avant d’acheter tous ces produits dont vous avez besoin pour installer une parabole et découvrez ce petit «parapluie» qui protège le LNB de la pluie et de la neige. • MOBILE : A quand la fidélisation des abonnés ? • Opérateurs : Les surprises (très bonnes) d’Algérie Télécom pour 2016 ; Mobilis relooke ses offres mixtes ; Djezzy renforce ses offres ; les services phares d’Oreedoo. • Marché de la téléphonie : le grand bazar. • Un guide pour bien acheter son mobile. • Android : les applis et les astuces du mois. • Découvrez l’édito de Maâmar FARAH et la chronique de Mourad Nini. • Et, pour terminer, la succulente chronique de Hakim Laâlam qui se dit… intégriste ! Mais intégriste du… vidéoprojecteur… Et pour l’info quotidienne, mise à jour à tout moment (nouvelles fréquences, les feeds du jour, les changements chez les opérateurs du mobile, les grandes nouvelles de la télé algérienne et mondiale, n’oubliez pas de faire un tour sur : www.magazinemm.com. T o uj o ur s s ur ce s i t e, l e n u mér o 2 va êtr e té l éch a r g é gratuitement et vous pouvez le découvrir entièrement en PDF… Le team de MM. La direction de la revue MM tient à informer les fidèles lecteurs de son site que ce dernier a repris son activité après quelques jours de perturbations causées par un crash inattendu. Par ailleurs, le prix de vente du magazine, le numero 3 est dans les kiosques, est de 170 dinars. Faites-nous part de vos remarques et critiques à l'adresse mail suivante : [email protected] Site: www.magazinemm.com Le Soir d’Algérie Actualité Dimanche 31 janvier 2016 - PAge Les clarifications d’Ahmed Ouyahia DISSOLUTION DU DRS Ahmed Ouyahia confirme, de manière officielle, les changements opérés récemment au sein des très névralgiques services de sécurité. «Oui, le DRS (Département du renseignement et de la sécurité) est dissous». Pour autant, le DRS n’est pas remplacé par une seule entité unifiée mais par trois directions distinctes : «une Direction de la sécurité intérieure, une Direction de la documentation et de la sécurité extérieure et une Direction du renseignement technique». «Tamazight ? L’essentiel est que le pas politique ait été franchi» Abordant certains volets liés à la révision de la Constitution, Ouyahia s’attardera particulièrement sur deux points : l’officialisation de tamazight et l’article 51. «Le plus important, s’agissant de l’officialisation de la langue amazighe, est que le pas politique ait été franchi. Et, Dieu merci, les Algériens ont remarqué que le soleil continue toujours à se lever. Là, je parle de certains qui se sont prononcés contre son officialisation, une minorité du reste car, les Algériens dans leur ensemble n’ont jamais été contre. Pourquoi elle n’est pas dans l’article 178 ? La langue amazighe va demander du temps, 10 à 15 ans, pour sa promotion, par des experts, pour être unifiée et pouvoir être enseignée de la même manière au niveau de toutes les écoles». Aussi, entretemps, Ouyahia voit mal qui pourrait bien remettre en cause l’officialisation de tamazight quand bien même elle n’est pas intégrée dans l’article 178 qui protège toutes les dispositions décrétées immuables. S’agissant de l’article 51 qui concerne l’interdiction aux binationaux d’accéder à des fonctions supérieures, Ouyahia lancera cette pique assassine à l’endroit du secrétaire général du FLN, Ammar Saâdani, à l’origine de cette polémique. «Encore une fois, je tiens à saluer le professionnalisme cynique de ceux qui ont soulevé cette polémique. Ils ont réussi : de tout le projet de la révision de la Constitution, on ne parle plus que de cet article !» Cela dit, Ouyahia enfonce le clou, encore une fois en martelant que cet article ne subira aucun changement. Mis à part l’ajout consistant à le doter d’une loi organique. « Pour mieux expliquer cet article, et au risque de me répéter, je prends l’exemple d’un professeur de médecine jouissant de la double nationalité. Rien ne l’empêchera de prétendre à diriger un grand CHU ou un hôpital en Algérie. Mais si jamais il veut devenir ministre de la Santé, par exemple, on lui demandera de faire cet énorme sacrifice, celui de renoncer à sa deuxième nationalité ! Idem pour un professeur universitaire qui peut diriger une université, un Ahmed Ouyahia. jour aussi où, quand on introduira l’obligation de l’utilisation des chèques pour les transactions commerciales, on ne nous fera pas sortir des jeunes dans la rue sous prétexte de dénoncer les augmentations de l’huile et du sucre !» Ouyahia ira encore plus loin. L’argent sale «provient également de la drogue». Ce qui est encore plus grave. Sur un autre plan, Ouyahia revient sur les dernières polémiques suscitées par la loi de finances 2016. «La communication officielle au sujet de la crise financière n’est jamais assez suffisante, à plus forte raison lorsqu’on a affaire à des professionnels de la manipulation. La seule voix du gouvernement ne suffit pas car elle est noyée dans ce vaste marché dominé par les spéculateurs et les professionnels de la surenchère». Faisant clairement allusion à Louisa Hanoune, Ouyahia ajoutera, un brin ironique : «Allez voir du côté de Annaba. La loi de finances 2016 est devenue un slogan pour la désobéissance ! Il citera à titre d’exemple les polémiques autour des articles 66 et 71. Puis autour des augmentations des prix des hydrocarbures. «Pour le carburant, posons-nous juste ces questions : ces augmentations étaient-elles vraiment un choix ? Sont-elles plutôt naturelles ? Ou, comme le soutiennent ces gens-là, c’est une mesure prise contre le peuple ?» Au passage, Ouyahia rappellera toute la polémique soulevée, il y a quelques mois, autour de la question du gaz de schiste : «Lorsque notre ministre de l’Energie avait évoqué l’exploration du gaz de schiste, on a eu droit, immédiatement, à 100.000 experts en la matière! Où sont-ils, tous ces gens-là ?» Ouyahia parle bien sûr des opposants au gaz de schiste, d’alors. «Louisa Hanoune ? Ce genre de problèmes internes au parti, j’en ai connu avant elle!» Depuis des semaines, la patronne du Parti des travailleurs Louisa Hanoune fait face à une véritable campagne politico-médiatique, plus précisément depuis qu’elle a lancé la fameuse initiative des «19». Elle n’hésite pas à accuser ouvertement des parties dans le pouvoir d’en être les instigateurs. Dernier épisode en date, «un mouvement de sauvegarde du PT». Et à ce sujet, Ahmed Ouyahia aura cette réponse toute simple, mais combien lourde de sens : «Les problèmes internes aux partis, moi-même j’en ai eu. Et bien avant Louisa Hanoune». Effectivement, Ouyahia avait eu à affronter deux grands «mouvements de redressement», en 2002 sous la conduite de l’ancien ministre de l’Environnement Cherif Rahmani puis en 2012 avec, cette fois, comme leader, l’ancien ministre de la Santé, Yahia Guidoum. K. A. Photo : D. R. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Ouyahia faisait ces précisions, hier samedi, à l’occasion d’une conférence de presse qu’il animait au siège du Rassemblement national démocratique, le RND, en sa qualité de secrétaire général «par intérim». Mais, bien évidemment, sa fonction officielle de directeur de cabinet de la présidence de la République primera sur tout le reste. En fait, ce sera, comme d’habitude, la voix officielle du pouvoir qui s’exprimera, pendant plus de deux heures, pour apporter les éclaircissements nécessaires à toutes les questions d’actualité. S’agissant donc des services , l’on a désormais affaire, en vertu du décret présidentiel non publiable, aux trois directions précédemment citées, «toutes rattachées directement à la présidence de la République et que coordonne le général major Athmane Tartag». Ce dernier, qui occupait depuis le 13 septembre dernier, le poste de patron du désormais ex-DRS en remplacement du général de corps d’armée, Mohamed Mediène dit Toufik, est désigné comme «conseiller auprès du président de la République, en charge de la coordination des services de sécurité. Il a rang de ministre sans en avoir le titre». Pour le directeur de cabinet de Bouteflika, «cela ne diminue en rien des prérogatives du ministre de la Défense nationale». Difficile, pourtant, de croire que le vice-ministre de la Défense nationale, dont il s’agit en fait, à savoir le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah , ait vraiment la même toute-puissance que lorsqu’il a, sous sa coupe, les redoutables services de sécurité et de renseignement rattachés jusquelà à l’état-major de l’ANP. Un peu plus loin, Ouyahia invite à ne pas lier ces changements au sein des services, à la carrière personnelle propre de Abdelaziz Bouteflika. «Non, Bouteflika n’a pas accompli sa mission avec ces réformes-là. Il a été élu pour un mandat présidentiel jusqu’en 2019». Il fait dire en effet que certains n’ont pas hésité à prévoir des présidentielles anticipées après la révision de la Constitution. 3 institut mais auquel on demandera, gentiment, de renoncer à sa deuxième nationalité si jamais il veut devenir ministre de l’Enseignement supérieur». On ne peut être plus clair ! «L’argent sale est une triste réalité en Algérie» Ahmed Ouyahia revient par ailleurs à la charge, au sujet, si tabou, de l’argent sale qui a complètement pollué la scène politique en Algérie. «Ici même , en 2012, j’avais eu à dénoncer et à mettre en garde contre ce phénomène de l’argent sale, de la corruption qui menace la sécurité nationale». Citant l’exemple des dernières élections sénatoriales, le patron du RND révélera que certains candidats se sont adonnés ouvertement à l’achat des voix ! « Qu’il y ait des lobbies, c’est à la limite normal. Mais que l’on achète des voix, c’est une honte ! Certains ont dépensé 7 à 10 milliards de centimes pour acheter un poste de sénateur. J’ai fait un petit calcul. Un parlementaire gagnera, en cinq ans de mandat, tout juste un peu plus de 1 milliard. Economiquement, c’est une aberration». Cela, avant de donner l’explication, que tout le monde connaît d’ailleurs. «L’argent sale sera définitivement soldé en Algérie, le jours où la manière de gagner de l’argent deviendra complètement saine. Il s’agit d’un problème de réglementation, laquelle triomphera de l’argent sale quand la loi sera totalement respectée, quand l’activité économique sera totalement régulée et quand chaque opérateur payera le Fisc, ses charges sociales et j’en passe (…) Le Hanoune sous haute pression MOUVEMENT DE DISSIDENCE, MENACES DE MORT... Abla Chérif - Alger - (Le Soir) - Avant même l’arrivée de Louisa Hanoune à Mostaganem où était programmé un meeting, la Maison de la culture a été envahie par des jeunes déchaînés qui se sont mis à lancer des projectiles en direction de la bâtisse et de la foule qui faisait son entrée. La responsable du PT n’est pas encore sur place mais dans la salle de conférences rien ne va plus. La police locale est alertée et opère à une vaste opération d’arrestations à l’extérieur de la salle. Selon les informations qui nous parviennent, les services de sécurité restent sur le quivive et filtrent le passage des personnes désireuses d’assister au meeting qui attire beaucoup de monde, semble-t-il. Le Parti des travailleurs et son leader sont dans l’œil du cyclone. La situation qu’ils traversent les contraint à «tout dévoiler». Cette fois, apprenons-nous, de la bouche même de Mme Louisa Hanoune, ses détracteurs sont passés à des «menaces de mort». «Des députés ont dit aux représentants du PT au sein de l’APN, enlevez-la ou on la tue». Selon nos informations, les autorités ont été informées de la menace. De qui émane-t- elle ? Pas de noms. Mais la scène, apprend-on, s’est déroulée au sein de l’APN où les membres d’un mouvement de redressement travaillent d’arrache-pied pour tenter de supplanter la représentation légale du parti au sein de l’Assemblée. Hier encore, un communiqué émanant des redresseurs a annoncé la mise en place d’un groupe parlementaire lequel a déjà procédé au retrait de confiance au président du groupe parlementaire et bras droit de Louisa Hanoune, M. Djoudi. Le communiqué ne porte pas le cachet officiel de l’APN et est signé par Salim Labatcha, chef de file du mouvement des redresseurs. Le 26 janvier dernier, le ministère de l’Intérieur avait pourtant débouté Labatcha en annonçant la validation de la décision du comité central du PT d’exclure les membres du mouvement de redressement du Parti des travailleurs (Salim Labatcha et Salim Sidi Moussa) les deux principaux responsables des redresseurs. Vingtquatre heures plus tard, un autre communiqué émanant de la même institution, le ministère de l’Intérieur, revient sur sa décision suite, dit-il, à un recours introduit par les concernés. Le Parti des travailleurs qualifie cette décision «d’erreur grave et de manœuvre maffieuse qui vise la stabilité d’un parti qui dénonce les tentatives de désintégration du pays». Quarante-huit heures avant la réaction du ministère de l’Intérieur, Louisa Hanoune avait organisé une conférence de presse durant laquelle elle rapportait que Salim Labatcha affirmait à qui veut l’entendre qu’il recevait ces instructions de Tliba, vice-président de l’APN, de Ammar Saâdani SG du FLN ainsi que de plusieurs ministres en poste. Les mis en cause ont été nommés un à un et invités à démentir les propos du concerné. Parmi eux, Louisa Hanoune. longtemps dans d’autres formations politiques telles que l’ANR, le FLN ou TAJ. Louisa Hanoune n’en est cependant pas à sa première opération politique. Avant l’annonce de l’existence d’un mouvement de redressement au sein de son parti, elle avait organisé une conférence de presse dénonçant un reportage «téléguidé par ces mêmes parties maffieuses» et diffusé sur la chaîne Ennahar dans lequel elle était accusée d’avoir utilisé ses prérogatives pour acquérir des biens et en octroyer à des membres de sa famille. L’opération de discréditation est intervenue peu de temps après une série d’attaques verbales violentes émanant du secrétaire général du FLN, Ammar Saâdani et du vice-président de l’APN Tliba, lesquels réagissaient aux propos de Louisa Hanoune au sujet de l’existence en Algérie d’un «pouvoir parallèle maffieux qui va mener le pays droit dans le chaos». Ces mêmes centres ont été accusés d’avoir fait un forcing «un coup d’Etat institutionnel» pour le passage en force de la loi de finances 2016. Ammar Saâdani et Tliba avaient aussi et surtout réagi, doit-on le rappeler, au fait que la responsable du PT ait rejoint le groupe des 19 personnalités ayant adressé une demande d’audience au Président Bouteflika en vue de lui faire part des dérives en cours dans le pays et de l’existence de «cette maffia qui veut s’emparer totalement du pouvoir». Jusqu’où iront les représailles contre la pasionaria du monde politique algérien? «Les autorités sont averties. Des attaques contre un parti honnête qui travaille pour la stabilité du pays peuvent constituer la goutte qui fera déborder le vase», rétorque Louisa Hanoune. A. C. Photo : NewPress Les évènements s’accélèrent à grande vitesse. Les représailles dont fait l’objet Louisa Hanoune sont passées à une autre étape : celle des tentatives d’agressions physiques et, plus grave encore, de menaces d’attenter à la vie de la responsable du PT, a-t-on appris hier auprès de ce parti. le ministre de la Santé, M. Abdelmalek Boudiaf. Il tient à réagir à cette situation et fait entendre son avis. «Dans un entretien téléphonique, quelques jours après, M. Boudiaf s’est démarqué avec clarté de toute cette opération», affirme le PT. Entretemps, l’opération politique qui vise Louisa Hanoue se poursuit. Des informations sûres affirment que l’Assemblée populaire algérienne a octroyé un bureau à Salim Labatcha… En off, le président de l’APN tente en tous les cas de calmer les députés du PT en affirmant qu’une représentation effective des redresseurs (en contradiction totale avec les dispositions des lois organiques) relevait de la «fiction». De son côté, le Parti des travailleurs soutient que la liste des redresseurs est constituée d’ex-militants ou de personnes radiées. Certains d’entre eux, apprend-on, sont passés depuis Actualité Le Soir d’Algérie «Le règne de Bouteflika a abouti à un désarmement moral de la Nation» Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE ALI BENFLIS, HIER À BATNA : Le président du parti des Avant-Gardes des libertés ne se rassasie visiblement pas dans son réquisitoire contre le règne du président de la République. ils - mais par un peuple qui y croit, qui s’y reconnaît et qui y trouve un projet rassembleur. Aucune nation ne peut se construire contre la volonté de son peuple et en infraction à son choix». Une sorte de pacte, de contrat social ou de contrat de confiance entre les gouvernants et les gouvernés qui, chez nous, «n’est pas l’émanation de la volonté du peuple et l’incarnation de son choix», devenant, ainsi, «un contrat léonin qui mène à la perte de légitimité, de crédibilité, de représentativité, d’autorité et de confiance», ajoute-t-il. Et c’est à ce niveau que se niche «la fraude dont souffrent tous les processus électoraux organisés dans notre pays» et qui, selon lui, prend une dimension tragique», la qualifiant de «violence et de crime». Pour l’ancien chef du gouvernement, cette violence impose à la Nation «comme un fait accompli des diri- C’est le 3 février prochain que la nouvelle Constitution, cette vieille promesse du président de la République, sera adoptée par le Parlement qui vient d’être convoqué en ses deux Chambres pour ce faire. pouvoirs et des institutions constitutionnelles». Seulement, ledit projet de loi ne peut être effectif que s’il obtient l’approbation des trois quarts des membres des deux Chambres du Parlement. Ce qui ne saurait constituer un «souci» pour le promoteur du projet, qui dispose d’une très large majorité aussi bien à l’APN qu’au Conseil de la nation avec, notamment le tandem FLN-RND, en sus des membres du tiers présidentiel au Sénat et les députés et sénateurs des autres petits partis et autres élus indépen- dants acquis. Ceci pour dire que l’opposition parlementaire qui s’oppose à ce projet ne pourra pas peser lourd au décompte des voix comme ce fut le cas lors de la séance de vote du projet de loi de finances 2016. Cela dit, au moment où le pouvoir, via ses partis et autres relais, vante les avancées consacrées par ce projet de révision constitutionnelle, les partis de l’opposition et nombre d’acteurs de la société civile soutiennent tout le contraire. Ils considèrent ledit texte de «non-événement» tant il est le résultat d’une «démarche unilatérale», répondant beaucoup plus à un souci de «survie» pour le système en place que celle de la pérennité des institutions de la République. Et parmi ce beau monde qui vilipende ce texte, notre large diaspora établie aux quatre coins du monde dont nombre de membres, détenteurs d’une double nationalité, se retrouvent, en vertu du fameux article 51, exclus de la possibilité d’exercer des hautes responsabilités de l’Etat. M. K. Photo : Samir Sid M. Kebci-Alger (Le Soir) — Hier encore, à Batna, à l’occasion de la rencontre régionale des cadres du parti organisée dans la capitale des Aurès, Batna, Ali Benflis a estimé que «le peuple a besoin de voir que ceux qui sont aux commandes de la Nation sont bien ceux qu’il a lui-même choisis, que son choix a été respecté et n’a pas été confisqué et que son choix compte et ne sert pas seulement d’alibi». Et d’enfoncer le clou soutenant qu’une nation «ne se construit pas par son sommet mais par sa base. Une Nation ne se construit pas par ses seuls dirigeants – aussi prodigieux soient- Ali Benflis, président du parti des Avant-Gardes des libertés. Ce sera le 3 février prochain Le quitus du Conseil constitutionnel, qui ne faisait pas l’ombre d’un doute, obtenu jeudi, Abdelaziz Bouteflika n’a pas trop tardé à passer à l’acte. Il a, hier samedi, signé un décret portant convocation du Parlement en ses deux Chambres réunies, pour le 3 février 2016 avec comme ordre du jour le projet de loi portant révision constitutionnelle. L’avant-veille, soit jeudi, le Conseil constitutionnel a rendu un avis motivé concernant ce projet de loi et à propos duquel, le Conseil constitutionnel a été saisi. L’instance que préside Mourad Medelci a, pour motiver sa décision, affirmé, après délibération, et s’appuyant sur l’article 176 de la présente Constitution, que le projet de loi en question «ne porte aucunement atteinte aux principes généraux régissant la société algérienne, aux droits et libertés de l'homme et du citoyen, ni affecte d'aucune manière les équilibres fondamentaux des NOUVELLE CONSTITUTION 4 geants qui ne sont pas l’émanation de la volonté populaire souveraine ; viole la souveraineté du peuple ainsi «dépossédé de son statut de source de tout pouvoir». S’en prenant à l’«atteinte aux libertés contre laquelle le peuple algérien s’est élevé et qu’il a combattue jusqu’au bout lorsqu’elle venait de l’étranger», le candidat aux présidentielles d’avril 2004 et 2014, soutient qu’«il ne peut l’accepter et s’y résoudre maintenant qu’elle vient des mains de ses frères de chair et de sang». Et de plaider pour «un passage d’un ordre autoritaire et totalitaire à un ordre démocratique où les citoyennes et les citoyens sont maîtres de leur destin et où le peuple souverain a le premier et le dernier mot». Ceci avant de dénoncer «les intérêts des clientèles politiques, économiques et sociales du régime politique en place qui sont mieux protégés et défendus que ceux du reste de la collectivité nationale», non sans inviter à «prémunir notre pays contre les périls de la désunion et contre les ruptures de sa cohésion dont nul ne sait les formes toujours lourdes de conséquences qu’elles pourraient prendre». Pour Benflis, «les seize dernières années ont abouti à un véritable désarmement moral de la nation», dans une allusion à peine voilée aux quatre mandats du Président de la République. M. K. «Un énième nouveau charcutage» LE RCD ET LE PROJET DE RÉVISION DE LA CONSTITUTION : Pour le RCD, le projet de révision de la Constitution est un «énième nouveau charcutage» qui ignore l’écrasante majorité du peuple algérien. Les membres du conseil national du parti ont, en effet, à l’issue de leur réunion, vendredi dernier en session ordinaire, relevé que les seules modalités choisies pour élaborer et entériner le énième charcutage de la Constitution sont le meilleur indicateur de l’exclusion de l’écrasante majorité du peuple algérien sur un texte qui le concerne en premier chef. Une mouture qui, par ailleurs, estimentils, «sort directement des laboratoires du sys- tème» et «touche profondément aux équilibres des institutions». Soit tout le contraire de ce qu’a considéré le Conseil constitutionnel qui a préféré l’option parlementaire au détriment de celle référendaire. Qualifiant l’exclusion des binationaux des hautes fonctions de l’Etat en vertu de l’article 51 dudit texte de «discrimination envers une frange importante de la population, à savoir les Algériens qui vivent à l’étranger», le RCD soutient que celle-ci est «loin d’être un détail». Et de lire à travers cette mesure de faire payer à cette partie du peuple algérien son péché mignon de «revendiquer plus de liberté et la fin d’un système politique d’un autre âge». Le conseil national du RCD a, par ailleurs, considéré que «la dissolution du DRS que beaucoup attribuent à des règlements de comptes ne peut suffire si elle n’aboutit pas à la dissolution de la police politique du régime et la libération du champ politique et médiatique». Et d’expliquer en relevant «le refus opposé aux manifestations et les entraves à l’activité des partis de l’opposition ou encore l’épisode des obstacles bureaucratiques à la demande du parti pour la réservation de la salle Atlas qui «ne sont pas de nature à accréditer un tel projet de lever la chape de plomb sur les libertés publiques». M. K. Ghoul défend le projet de Constitution et soutient les changements au DRS TAJ Amar Ghoul défend le projet de la révision de la Constitution et trouve «normal et nécessaire» les derniers changements opérés au sein de l’institution militaire. Le président du TAJ appelle au respect de la décision du Conseil constitutionnel qui a donné son feu vert pour faire passer le projet de la révision constitutionnelle par la voie parlementaire. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) Fidèle à ses positions, Amar Ghoul a tenu hier une véritable plaidoirie en faveur du projet de la révision de la Constitution. Une Constitution «consensuelle et profonde» ditil. Le président du TAJ qui réunissait hier son bureau politique s’interroge sur les motivations des partis de l’opposition qui, dit-il, ont commencé à critiquer le projet de la Constitution avant qu’il soit rendu public. Pourtant argue t-il, ce projet a introduit et pris en considération l’ensemble des préoccupations et des revendications de l’opposition. «Donnez-moi une seule revendication ou proposition soulevée par les partis de l’opposition que ce projet n’a pas pris en considération» a-t-il indiqué. «Ils sont libres de commenter mais nous avons au moins souhaité qu’ils reconnaissent que leurs propositions ont été bel et bien introduites dans ce projet» a-t-il soutenu. Le président du TAJ appelle également «tout le monde à respecter la décision du Conseil constitutionnel, comme étant une institution indépendante». Pour rappel, cette dernière a donné son aval selon lequel le projet de la révision constitutionnelle peut passer par voie parlementaire. «Le Conseil constitutionnel a tranché et tout le monde doit respecter et se soumettre à ce choix et c’est sans commentaires» a-t-il indiqué. S’exprimant sur les derniers changements opérés au sein de l’institution militaire, le président du TAJ estime que ces mesures sont «normales et nécessaires». «L’Algérie doit s’adapter aux nouvelles donnes dangereuses qui guettent la région et ce qui s’est passé avec le découpage en trois directions générales de la Direction du renseignement et de la sécurité est une nécessité et une décision forte qui rentre dans le cadre de la modernisation et de la spécialisation de cette institution» a-t-il analysé. Evoquant la question économique, Amar Ghoul estime que malgré la chute des prix du pétrole, l’Algérie dispose de plusieurs cartes pour réaliser un saut qualitatif vers une croissance économique hors hydrocarbures. S. A. Ce qui a sauvé Sonatrach Le Soir d’Algérie Actualité Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE FACE À LA BAISSE DES PRIX DU PÉTROLE 5 Fusions-acquisitions en masse Pour éviter la mort, certaines compagnies ont décidé d'accepter les offres d'acquisition de leurs actifs par d'autres. L'information de la semaine est sans doute le vote des actionnaires de British Gas en faveur de l'absorption de leur groupe par le géant Royal Dutch Shell. Cette méga-transaction est considérée comme la plus importante de l'histoire du pétrole. Elle a porté sur les 64 milliards d'euros pour le rachat de BG et porte ainsi Shell à 186 milliards de capitalisation boursière. Cette chute des prix du pétrole semble créer un climat similaire à celui des années 90, qui a vu une multiplication de fusions et acquisitions. A cette époque, BP avait tout simplement racheté Amoco et Arco, alors qu'Exxon avait absorbé Mobil. L'américain Chevron avait lui aussi absorbé sa compatriote Texaco. Le même phénomène de fusions et acquisitions est observé aujourd'hui chez les sociétés de services. Halliburton est sur le point de fusionner avec Baker Hugues et sa rivale Schlumberger attend le feu vert légal pour mettre la main sur Cameron. Weatherford, qui ne s'est pas laissé entraîner dans ce sillage, risque tout simplement de s'écrouler dans les mois à venir, sous l'effet de la dette et du manque de commandes. En Europe, les compagnies françaises de services CGG et Technip ont vu chuter leurs recettes et, première mesure, elles ont vite recouru au licenciement, avant d'envisager des opérations d'endettement. Technip a déjà lancé, il y a deux semaines, une opération d'emprunt obligataire de l'ordre de 375 millions d'euros. Pour sa part, l'italienne Saipem, qui a chuté de 32% depuis le début de l'année, a procédé, il y a quelques jours, à l'augmentation de son capital à hauteur de 3.5 milliards d'euros pour combler la dévaluation de 14 milliards, enregistrée sur les trois dernières années. Toutes les compagnies de services enregistrent une baisse de leur chiffre d'affaires à hauteur de 50%. En dépit de la réduction (20%) des prix de leurs prestations, ces compagnies n'ont pu remplir leurs carnets de commandes et ont toutes commencé les licenciements d'une partie de leurs personnels respectifs. Dans l'activité de forage, on évoque le terme de catastrophe. Aux Etats-Unis, ce sont des dizaines de compagnies qui ont mis les clés sous le paillasson. Dans son dernier rapport trimestriel, Baker Hughes annonce une réduction de 46% du volume des plateformes de forage à travers le monde au cours des douze derniers mois et estime que l'année 2016 connaîtra une autre diminution qui pourrait atteindre 30%. L'ouverture du capital Qui aurait imaginé, il y a un an seulement, que la plus grande compagnie au monde allait introduire en Bourse une partie de son capital ? Quand le groupe saoudien Aramco a annoncé, il y a quelques jours, son intention d'aller en Bourse, les traders ont vu venir une révolution. Aramco est valorisée à plusieurs milliers de milliards de dollars, donc très loin des 560 milliards d'Apple, première capitalisation boursière au monde. La compagnie saoudienne qui gère 15% des réserves mondiales et une production quotidienne de 10.2 millions de barils, ne devrait pas trouver de difficulté à attirer les investisseurs. Idem pour le numéro deux mondial, la compagnie russe Rosneft, qui produit 5 millions de barils par jour. La compagnie russe a, elle aussi, l'intention d'introduire en Bourse 20% de son capital. A Moscou, on considère que cette opération est nécessaire pour maintenir un bon niveau d'investissements dans l'activité de production. Même l'américaine Exxon Mobil, troisième compagnie au monde, a été affectée par la chute des prix du pétrole et le début de déclin de certains gisements de gaz de schiste aux USA. Cette compagnie, qui produit 4 millions de barils par jour, voit ses gains se réduire de 50% en l'espace d'une année. Elle est donc forcée de réduire ses coûts et geler certains investissements pour ne pas recourir à l'endettement. La française Total s'est inscrite dans la même logique en décidant de réduire ses dépenses à hauteur de 1.2 milliard de dollars et de préparer une short-list d'actifs qu'il s'agit de céder en cas où les prix du pétrole se maintiennent dans cette tendance baissière. Il y a quelques jours seulement, Total a entamé l'exécution de ce plan de cession d'actifs en procédant à la vente de la moitié de ses participations dans le gisement de Khariaga, dans l'Arctique russe. Ces parts françaises ont été acquises par la compagnie russe Zaroubejneft. La direction de British Petroleum, pour sa part, est confrontée à un mécontentement généralisé de ses investisseurs qui ont vu chuter le rendement de leurs action de 43% par rapport à l'année dernière. BP devra revoir, en 2016, tous ses calculs pour maintenir ses dividendes à un niveau qui puisse satisfaire ses actionnaires. Le rôle des banquiers La semaine dernière aura été également mouvementée chez les banquiers. Moody's, le principal analyste financier aux Etats-Unis, a revu à la baisse la cotation de 175 compagnies pétrolières et minières. Ce choc provoqué par Moody's s'inscrit naturellement dans la continuité de l'action initiée par des grandes banques américaines. Celles-ci ont énormément influé sur la baisse des prix du pétrole en diffusant continuellement des analyses faisant ressortir un baril à 20 dollars dans les prochains mois. Cette politique qui consiste à tirer les prix vers le bas, est menée essentiellement par les trois banques d'investissement majeures (Morgan Stanley, Goldman Sachs Group et Citigroup). Ces mêmes banques considèrent que le tiers des compagnies américaines de pétrole risquent la faillite au début de l'année 2017. Dans la réalité du paysage américain, une trentaine de petites sociétés qui doivent aux banques un montant supérieur à 13 milliards de dollars ont déjà déclaré faillite au cours des sept derniers mois. Le reste des petites compagnies dépense près de la moitié des recettes uniquement pour payer le service de la dette et éviter la faillite. En somme, l'ensemble des producteurs américains observe une diminution de 89.6 milliards de dollars sur les douze derniers mois. Cette crise profite naturellement aux banques et aux fonds d'investissement qui auront à racheter, pour une poignée de dollars, les sociétés en faillite ou les gisements abandonnés par ces petites compagnies. A la reprise haussière des cours du pétrole, ces institutions financières auront réalisé des chiffres inimaginables. Ces banques continuent de saigner même certains Etats. Car, si des pays comme l'Algérie et le Venezuela ont été sévèrement affectés par la baisse des cours du pétrole, un Etat nouveau comme le Soudan du Sud risque la faillite générale dans les prochains mois. Depuis son indépendance, le Soudan du Sud tire l'essentiel de ses recettes du pétrole. Mais l'or noir soudanais est vendu à perte depuis plusieurs mois. En raison de sa qualité moindre, le pétrole soudanais est vendu 5 à 6 dollars en dessous du Brent. Or, pour l'extraire, le baril de pétrole revient déjà à 15 dollars. En plus, le Soudan du Sud est tenu de verser à Khartoum 24 dollars sur chaque baril qui est transporté par les pipelines vers Port-Soudan... Le Soudan du Sud est donc astreint à l'endettement pour vendre à perte son pétrole. Photo : DR Comment la Sonatrach pourra-t-elle affronter la baisse des cours du baril qui a provoqué une cassure quasi générale des compagnies pétrolières? Contrairement à la majorité des compagnies qui ont décidé de réduire sensiblement leurs dépenses et d'abandonner certains actifs, le groupe pétrolier algérien, classé dixième au monde, a décidé de maintenir son plan d'investissement et d'accroître ses capacités de production. Bien que toutes les analyses convergent vers une remontée des cours du pétrole à partir de 2017, la Sonatrach a maintenu tous ses objectifs, alors qu'un vent de panique a secoué cette activité dans le monde. Cette chute des prix du pétrole semble créer un climat similaire à celui des années 90. Mais, la question est de savoir jusqu'à quand les banques continueront à le soutenir. Le paysage algérien Comparativement à la catastrophe survenue aux Etats-Unis et au Canada, le paysage pétrolier algérien demeure relativement stable. Dans son activité de recherche et de production en partenariat, la Sonatrach est associée à 30 compagnies étrangères, immatriculées dans 21 pays. Pour l'heure, la compagnie publique algérienne produit des hydrocarbures dans le cadre de 26 contrats d’association avec les groupes étrangers et gère 8 nouveaux contrats, qui sont encore dans une phase d'exploration. La part des associations avec les compagnies étrangères représente quelque 30% de la production nationale. Du coup, la Sonatrach est tenue de conserver une certaine vigilance à l'égard de ses associés. A ce jour, la situation des compagnies étrangères opérant en Algérie est relativement stable, à l'exception de Petroceltic et Medex qui se sont écroulées sous le poids de l'endettement et ne sont plus en mesure d'honorer leurs engagements contractuels. La compagnie irlandaise Petroceltic, qui opère sur le champ d'Isarène, a mis en vente, il y a quelques jours, tous ses actifs en Algérie et en Egypte. Mais, elle n'a pas obtenu des offres à la hauteur de ses attentes. Les repreneurs potentiels attendent le moment de l'écroulement de son action en Bourse pour s'accaparer de l'entreprise à moindre coût. La compagnie tunisienne Medex, qui opère sur le champ de Bourarhat Nord, au sud d'Illizi, est pratiquement dans la même situation de faillite. La Sonatrach a déjà engagé une procédure d'arbitrage pour mettre un terme à cette association. L'autre cas, qui est en cours d'examen, est celui de l'italien Enel. Ce dernier a annoncé, il y a un an, son intention de vendre tous ses actifs en Afrique du Nord et se concentrer sur son activité de production d'électricité. Enel est présent dans l'association Isarène, en phase de développement, et trois autres permis d'exploration (d'Illizi Sud avec Repsol et GDF, Msari Akabli et Tinhert Nord avec l'émiratie Dragon Oil). L'opérateur italien devra donc trouver des acquéreurs à ces participations en Algérie. Mais le cas qui suscite le plus d'inquiétudes est celui du géant américain Anadarko qui se trouve dans le viseur de la compagnie publique chinoise, Sinopec. Les responsables de celle-ci ne cessent d'inciter les actionnaires d'Anadarko à accepter leur offre de vendre toute la société, qui détient de gros actifs, notamment en Algérie. Si cette transaction venait à terme, la Sonatrach et le gouvernement algérien se trouveraient dans une gêne sans précédant. Le permis de Hassi Berkine, géré par la Sonatrach et Anadarko, présente un poids non négligeable dans la production nationale. Sérénité à la Sonatrach Même avec un baril à 30 dollars, la Sonatrach ne se sent pas dans la difficulté. Car, si le baril de pétrole grimpe à 140 dol- lars, le prix de référence instauré par le gouvernement est toujours plafonné à 37 dollars. Autrement dit l'excédent de recettes de la Sonatrach est absorbé par les différentes taxes rentières, notamment la TRP et la taxe sur les superprofits, qui représentent plus de la moitié des revenus. Par ailleurs, il faut retenir le fait que l'hétérogénéité du sous-sol algérien influence énormément sur les coûts de production des hydrocarbures. On retrouve parfois des gisements à forte pression et bonne porosité qui permettent d'extraire un pétrole à 7 dollars seulement le baril. D'autres accumulations sont plus compliquées dans leurs structures rocheuses et le soutirage des hydrocarbures devient donc plus cher. A la Sonatrach, on privilégie aujourd'hui l'optimisation des procédés et la réduction des coûts d'exploitation. Sur Hassi Messaoud, par exemple, des sommes faramineuses ont été dépensées, pendant plusieurs années, pour augmenter le taux de récupération des hydrocarbures et maîtriser le GOR (Gas Oil Ratio), mais le résultat recherché n'a pas été atteint. Les centaines d'opérations de Work Over et différentes opérations de stimulation ont été vainement menées, puisque la production déclinait d'année en année. Aujourd'hui, on traite les gisements de Hassi Messaoud avec une nouvelle vision moins coûteuse et plus rentable. Les responsables de la Sonatrach ont fini par se rendre à l'évidence que l'assistance technique fournie par les prestataires étrangers a été largement défaillante et qu'il faut désormais compter sur les compétences locales. Les centaines de millions de dollars, affectées annuellement auparavant aux études fournies par les cabinets étrangers, sont de facto économisées dès lors que l'engineering pétrolier est mené par un personnel algérien. Un plan de relance de la production de Hassi R'mel est mis en place pour redonner à ce gigantesque gisement un second souffle et lui permettre de retrouver un meilleur niveau de rendement. La mauvaise gestion de ce réservoir a provoqué, au cours des dernières années, un déclin de la production Outre cette maîtrise de la dépense, la Sonatrach fait l'exception dans le monde des pétroliers. Contrairement à la Sonelgaz, par exemple, Sonatrach n'enregistre actuellement aucune dette auprès des banques et son cash flow est maintenu à un niveau qui lui permet une autonomie de plusieurs années. Ce sont seulement certaines de ses filiales qui ont contracté des crédits d'équipement et de renouvellement de l'outil de production. Forte de ces atouts, la Sonatrach est en mesure de maintenir son plan d'investissement sur fonds propres et n'a nullement besoin de recourir à l'endettement. Sur les cinq dernières années, les investissements se sont stabilisés à hauteur de 10 milliards de dollars annuellement. Avec les nouvelles orientations de maîtrise des coûts, les budgets devraient se situer à hauteur de 8 milliards de dollars, sans pour autant réviser à la baisse les objectifs des projets structurants. Mokhtar Benzaki Actualité Le Soir d’Algérie 6 Un taux de réalisation «très appréciable» et des délais non maîtrisés Dimanche 31 janvier 2016 - PAge PROJET DE LA GRANDE MOSQUÉE D’ALGER Pour le ministre de l’Habitat et de l'Urbanisme, le taux d’avancement du projet de la Grande Mosquée d’Alger est «très appréciable». Toujours est-il, les délais préalablement fixés pour sa réception n’ont pas été totalement maîtrisés. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Contrairement à la plupart des grands projets lancés ces dernières années en Algérie et qui se sont retrouvés gelés suite à la crise financière que connaît le pays, le projet de la Grande Mosquée d’Alger est maintenu sur instruction de Bouteflika, qui a chargé les ministres de l’Habitat et des Affaires religieuses de suivre sa réalisation. Hier encore, le ministre de l’Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, a effectué une visite aux différents chantiers dudit projet. «A elle seule, la grande salle de prière a atteint un taux de réalisation de 87% alors que le taux global du projet s’approche des 78%», souligne-t-il. Un taux d’avancement des travaux qu’il qualifie d’ailleurs, de «très appréciable». Tebboune rappelle à cet effet, que lors des premières visites au chantier, le taux d’avancement des travaux ne dépassait pas les 27%. Pour lui, aujourd’hui, l’évolution est palpable. Quant aux délais de réception de la Grande Mosquée d’Alger, il assure que sur un retard enregistré de 18 mois, la moitié a été rattrapée. «La réception du projet est prévue pour fin décembre 2016, seulement tout dépend des circonstances. Ce délai pourrait être décalé d’un mois voire d’un mois et demi au maximum», affirme-t-il avant de préciser qu’il s’agit d’un grand projet qui nécessite des expertises, des contre-expertises, des vérifications, … «Ce n’est pas une mosquée de quartier», dit-il. S’agissant des matériaux de construction, le ministre de l’Habitat assure que leurs prix n’ont connu d’augmentations que sur le marché parallèle et chez les spéculateurs qui, constate-til, «ne ratent aucune occasion pour susciter des pénuries des produits disponibles». Selon lui, le ciment est disponible et la production nationale ainsi que l’importation continuent à assurer les matériaux nécessaires. Abdelmadjid Tebboune exclut par ailleurs, tout impact de la crise financière sur la poursuite des projets. «Certes, le budget de l’Etat connaît des difficultés financières mais l’économie nationale se poursuit», indique-t-il. D’ailleurs, poursuit-il, «aujourd’hui, 80% de l’économie algérienne dépend du privé et le privé n’est pas soumis aux hydrocarbures». Et d’expliquer que le prix du pétrole impacte uniquement sur la prise en charge des pouvoirs publics de certaines dépenses et sur l’évolution du Trésor public. Un impact qui, selon lui, est loin de provoquer la suspension de tous les projets. «Nous continuons à construire des écoles, des lycées, des logements AADL, … Seuls les grands projets ont été gelés tels que la voie ferroviaire reliant Ghardaïa à Adrar», souligne-t-il. Ry. N. Remise des clés pour 2 009 familles à Alger LOGEMENT SOCIAL PROMOTIONNEL (LSP) Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a présidé, hier, une cérémonie de remise des clés pour 2009 familles dans la formule logement social participatif (LSP) et qui concerne 13 communes de la wilaya d’Alger. Ces 2009 logements sont répartis sur plusieurs sites. Il s’agit des sites de Djenane Sfari (52 logements), Shaoula (166 logements), Hammamet (92 logements), Aïn Benian (53 logements), Souidania (264 logements), Draria, Rouiba et Réghaïa. Cette opération est la 4e du genre depuis le mois de juin 2014, faisant ainsi au total plus de 7 100 logements distribués depuis cette date sur un total de 42 000 logements LSP, selon Loumi Smaïl, directeur du logement de la wilaya d’Alger. Le programme date de 2009 avec un retard de 7 ans dû essentiellement aux transferts de terrains qui ont pris du temps. «Au jour d’aujourd‘hui, tout le programme est relancé et nous en sommes à notre 4e opération et nous espérons qu’il y aura d’autres cette année au cours de laquelle nous aurons à livrer plus de 8 000 logements», a précisé le responsable. A noter que lors de la première opération, 1 040 logements LSP ont été livrés, 103 logements LSP lors de la seconde opération et 2 013 au cours de la troisième opération. Au cours de la cérémonie de remise des clés qui a eu lieu au niveau de la salle omnisports de Chéraga, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a annoncé que la 5e opération de remise des clés pour les logements LSP aura lieu en mars prochain et concernera 2 000 logements. Ceci portera le nombre global depuis juin 2014 à 21 000 logements dans la formule LSP. Le premier responsable de la wilaya a en outre annoncé que pour la semaine prochaine, ses services entameront la 20e opération de relogement des familles résidant dans les bidonvilles, tandis que la 21e du nombre aura lieu dès février 2016. Y. D. Résistance au changement, selon un cadre central DOUANES Même s’il existe des résistances pour la mise en application du plan stratégique des douanes 2016/2019, son entrée est effective, assure Djamel Brika directeur central de la formation à la Direction générale des douanes (DGD). Ce plan apporte une plus grande rigueur et efficacité dans la sauvegarde de l’économie nationale et le directeur général des douanes, Kaddour Bentahar, accorde un grand intérêt à ce plan, a ajouté Djamel Brika. C’était lors d’une conférence de sensibilisation et d’information ayant pour thème le «dispositif juridique de lutte contre la corruption» organisée ce dernier jeudi par la Direction régionale des douanes de Annaba au Palais de la culture et des arts Mohamed-Boudiaf. Faisant partie d’une série de quatre conférences analogues initiées par la Direction générale des douanes algériennes (DGD) dont la première s’est tenue déjà à Oran et les deux autres ont été programmées, après celle de Annaba, à Tlemcen et Ouargla. Animée par Djamel Brika, Directeur central de la formation à la DGD, et des magistrats dont Mohamed Ridha Bounar, juge délégué et directeur des études à l’Office central de répression de la corruption, cette conférence était destinée aux douaniers notamment aux élèves stagiaires de l’Ecole des officiers de contrôle des douanes de Hjar Eddis. Elle entre dans le cadre de la mise en application du plan stratégique des douanes 2016/2019. Entré en vigueur récemment, celui-ci vise une mise à jour des missions des douanes afin de les faire adapter aux mutations que connaît le pays. Devant un auditoire tout ouïe à ses explications, le magistrat Bounar a longuement développé les normes légales et les mécanismes nécessaires à la lutte contre la corruption. Il relèvera à ce sujet les efforts locaux, régionaux et internationaux en énumérant les différents décrets et lois notamment les dispositions de l'ordonnance 06-01 portant sur la répression de la corruption ainsi que les traités internationaux et la coopération internationale relatifs à cette lutte. Il indiquera que le pays dispose d’organes de lutte contre les fléaux de la corruption à travers l’institution nationale de prévention et de lutte contre la corruption, la cellule de traitement du renseignement financier et l’Office central de lutte contre la corruption. Détaillant un peu plus son intervention, le magistrat Bounar évoquera la loi contre le blanchiment d’argent. Il soulignera à ce propos l’obligation de l’utilisation du chèque pour les transactions immobilières dépassant les 5 millions de dinars et 1 million de dinars pour les autres transactions. En réponse à une question sur la protection des agents qui dénoncent la corruption, le magistrat, qui est allé plus loin en évoquant même les cas plus graves de menaces de liquidation physique visant ces derniers, fera savoir que la loi protège celui-ci, sa famille et ses proches. Pour sa part, Djamel Brika indiquera que ces conférences tendent à familiariser les agents avec des situations qu’ils sont appelés à traiter lors de leurs différentes missions. Il insistera, par ailleurs, sur le plan stratégique 2016/2019 qui aura pour finalité de développer davantage l’amélioration des relations de la douane avec son environnement immédiat, ses partenaires. Il dira que pour cela, il est impératif de lutter efficacement contre tous les dysfonctionnements constatés. Il est aberrant que pour effectuer une déclaration en douane, le partenaire accomplit un véritable parcours du combattant. Il lui faut traverser neuf kilomètres afin de satisfaire à cette exigence. C’est pourquoi nous réfléchissons actuellement à réduire au maximum ce parcours, précisera-t-il. Il affirmera que le directeur général des douanes tient beaucoup aux relations de celle-ci avec son environnement et notamment avec les médias. «Nous n'avons rien à cacher. Au contraire, plusieurs affaires ont été traitées suite à des articles de presse», relèvera-t-il. S’adressant aux douaniers, il soulignera en conclusion que «l’ensemble de la corporation sera jugée à travers le comportement de chaque agent». A. Bouacha Suspension des actions de contestation des distributeurs privés La décision de suspension des actions de contestation des propriétaires privés de stations-services a été prise à l’issue de la réunion qui a eu lieu hier, en fin de matinée à l’hôtel Hilton, une réunion qui a regroupé autour de la table tous les membres du bureau national de l’Uniprest (Union nationale des investisseurs privés des exploitants de relais et stations-services) et le président du CNPA (Conseil national du patronat algérien), M. Naït Abdelaziz, réunion qui avait pour but d’expliquer la conclusion d’une autre réunion similaire qui a eu lieu le 26 janvier dernier et qui avait été présidée par le directeur de cabinet du Premier ministre et dont l’objet était la problématique des marges de bénéfices sur les ventes de détail des carburants. L’Uniprest avait estimé que la marge bénéficiaire de 0,16 DA/litre, octroyée par les pouvoirs publics, était insuffisante pour couvrir les charges d’exploitation CARBURANTS des stations-service en général et surtout pour les petites stations. Ceci alors que l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) avait estimé que sur la base des données disponibles, de par la nouvelle marge octroyée, ajoutée à celle qui avait été décidée en 2013, les stations-services sont globalement rentables. Après les débats engagés entre l’Uniprest et l’ARH, et après que chacune des parties ait eu à exposer son appréciation, il a été conclu un plan de solution en 7 points à savoir : - La création d’un groupe de travail regroupant les représentants des ministères des Finances, ceux des ministères de l’Energie et du Commerce, de l’Uniprest ainsi que de l’ARH en vue d’examiner et de clarifier le problème des marges bénéficiaires des ventes de détail en vue de trouver et de proposer les solutions. - Proposer des mécanismes et des mesures d’encouragement pour faciliter la diversification des activi- tés des stations-services en complément des activités classiques. - Le ministère de l’Energie est appelé à faciliter le règlement de mise en conformité des anciennes stations avec la nouvelle réglementation. - Evaluer l’impact de la fiscalité appliquée à l’activité de distribution et faire les propositions éventuelles pour encourager les activités de distribution des carburants dans les stations-services. - Une réunion est programmée aux environs du 15 février 2016 pour soumettre les propositions en vue d’un règlement définitif de la problématique. - La mise en place d’un plan directeur pour l’implantation des stations-servicves La suspension de contestation est donc décidée du fait que le dialogue est engagé entre les concernés et les pouvoirs publics. Karim O. BILANS Novembre 54 et la faillite démocratique Ils sont six auteurs, cinq Algériens et un Français, à avoir établi un tableau plutôt sombre de la situation de l'Algérie, soixante ans après le déclenchement de la lutte armée, et les promesses annoncées dans la proclamation du 1er Novembre 1954. Le titre du livre présenté hier à Paris «Novembre 1954 et la faillite de la démocratie» — dédié à Hocine Aït-Ahmed et Abdelhafid Yaha, décédés en ce mois de janvier — annonce déjà le contenu, signé par des plumes connues. Il s'agit de Mourad Bourboune, Mediène Benamar, Mohamed Benchicou, Sadek Hadjeres, Hassane Zerrouky, et Jacques Simon. Trois des auteurs, Mourad Bourboune, Mohamed Benchicou et Hassane Zerrouky étaient présents hier après-midi, pour une séance de dédicaces de l'ouvrage. Le livre tente de montrer, comme l'indique la quatrième de couverture, de quelle manière Novembre 1954 a apporté l'indépendance, mais a oublié la démocratie. Un constat qu'ont déjà partagé ses précurseurs, tels Mohamed Mechati, et son verdict sans appel : en 1962, on avait tous les moyens pour réussir. On avait des têtes, des militants dévoués, un peuple prêt à tout pour faire de l'Algérie un pays moderne et propsère. Mais...». Comment donc Novembre 54 a débouché sur cette faillite démocratique ? Une question à laquelle cet ouvrage collectif tente d'apporter des réponses, et sur lesquelles nous reviendrons dans nos prochaines éditions. A. H. Régions Le Soir d’Algérie Dimanche 31 janvier 2016 - PAGe Le procureur général requiert 10 ans de prison ferme contre Moulay Salah PROCÈS EN APPEL D’EL WAÂD ESSADEK C’est ce jeudi qu’a eu enfin, après deux reports, le procès en appel de l’affaire «El Waâd Essadek» au niveau de la cour de Bouira. Un procès placé sous haute surveillance après un dispositif policier impressionnant. Il faut dire que l’expérience du passé lorsque, au niveau du tribunal de Sour-El-Ghozlane, des dizaines de victimes qui étaient présentes avaient essayé d’agresser en plein tribunal les associés de Moulay Salah —ce dernier était à l’époque en fuite— a poussé les responsables de la police et ceux de la justice à ne laisser rien au hasard surtout que cette fois-ci, le principal accusé qui est le patron de la société «El Waâd Essadek» était présent à la barre aux côtés de ses associés. Ce jeudi donc, et en présence de Moulay Salah, le principal accusé, ainsi que les six autres associés, le procès s’est ouvert aux environs de 9 heures, a duré toute la journée et ne s’est terminé que vers 20 heures. Lors de ce procès tant attendu, Moulay Salah a répondu aux questions du juge avec sang-froid en rappelant que la société qu'il a gérée pendant plusieurs mois a fonctionné dans la légalité avec un registre de commerce en bonne et due forme, en rejetant au passage le chef d’inculpation de constitution d’association de malfaiteurs alors qu’il avait agi dans la légalité. Quant aux centaines de gens qu’il avait arnaquées en leur subtilisant indirectement leur argent à travers les véhicules qu’il leur avait pris sans les avoir payés après les délais préalablement arrêtés qui étaient de 55 jours, Moulay Salah a imputé ceci à la presse qui a surmédiatisé sa société au point où des gens venaient des quatre coins du pays avant que cette même presse ne le critique et ne le place, aux yeux de ces même gens, comme non crédible et défaillant ; ce qui a précipité la chute de son empire. A la question s’il pourra rembourser ses clients, tantôt il dira qu’il va le faire, tantôt il dira que les sommes sont faramineuses et qu’il ne pourra pas rembourser tout le monde et la faute incombe à ses associés qui l’ont arnaqué. Des associés qui sont entendus à leur tour, surtout les deux principaux, Ziane Farid et Amara Azzedine qui sont associés à hauteur de 20 % chacun dans la société, et qui plaident leur innocence en disant que le seul res- ponsable de la société est Moulay Salah. Les autres accusés feront de même lors de leur audition en se contentant de rappeler leur fonction au sein de la société, c’est-à-dire des fonctions techniques qui n’ont rien à voir avec l’argent qui rentre et qui sort quotidiennement. Après le réquisitoire du procureur général qui a demandé l’approbation du verdict du tribunal de Sour-El-Ghozlane en Juillet dernier qui avait condamné Moulay Salah à 10 ans de prison ferme par contumace, et des peines de 3 à 7 ans contre les six autres accusés, ainsi que le dédommagement des centaines de victimes à hauteur de 40% du prix de leurs véhicules ; et après les plaidoiries des avocats qui se sont succédé à la barre, le juge a renvoyé l’affaire pour délibérations au 22 février prochain. Y. Y. 5 393 retraits de permis de conduire à Tipasa GENDARMERIE NATIONALE Selon les informations données par la cellule de communication de la Gendarmerie nationale au cours de l’année 2015, la gendarmerie de Tipasa serait intervenue plusieurs fois et aurait pénalisé les contrevenants au code de la route comme suit : 3 358 cas de retrait de permis à cause de l’utilisation du téléphone portable lors de la conduite automobile ; 1 235 cas pour non-utilisation de la ceinture de sécurité ; 360 cas pour stationnement sur la bande d’arrêt d’urgence, sans motif valable ; 122 retraits de permis pour dépassement en infraction de la ligne jaune ; 280 cas pour dépassement des autres véhicules sur la droite ; 38 retraits de permis de conduire pour conduite sur le côté interdit à la circulation ; soit un nombre total de retraits de permis de conduire de 5393 cas. S’agissant des accidents de la route, la gendarmerie de Tipasa nous informe que l’intervention de ses patrouilles s’étend sur 64 kilomètres de voie express, ainsi que 264 374 kilomètres qui se répartissent sur 7 routes nationales, ainsi que 265 072 kilomètres se répartissant sur 19 routes de wilaya et 896 kilomètres de routes communales. Ainsi, sur l’ensemble de ces routes, il a été recensé pour 2015 un nombre de 722 accidents de la route, induisant 594 accidents corporels dont 55 cas matériels et 73 cas mortels, causant 1 193 blessés et 84 décès. Il a été constaté que le nombre d’accidents est en baisse de 25 cas par rapport à 2014. Toujours dans ce contexte, il a été identifié que l’élément humain a été la cause principale des accidents (94%), où l’excès de vitesse, le dépassement dangereux et le non-respect du code de la route sont autant de causes de 47 accidents ayant causé 16 décès. Houari Larbi La police dresse son bilan GUELMA L’année 2015 n'a pas été de tout repos pour la police judiciaire de Guelma. Les services de la Sûreté de wilaya n’ont pas chômé. Selon le bilan annuel de la cellule de communication de la police, l'année écoulée a été très riche pour le éléments de la police judiciaire, notamment, en matière de délits et crimes contre les per- sonnes et d'atteintes aux mœurs. A travers les différentes actions menées à la même période, les enquêteurs ont ratissé large afin d’offrir le maximum de sécurité aux Guelmis. En effet, 2 047 affaires 11 RESSORTISSANTS ÉTRANGERS ARRÊTÉS AU PORT DE GHAZAOUET Ils étaient porteurs de faux papiers algériens La police des frontières a interpellé 11 ressortissants d’origine marocaine au port de Ghazaouet. Cette opération a eu lieu dans la journée du 27 janvier 2016, lors de l’arrivée du car-ferry las palmas de grand canaria, en provenance de Las Palmas. Ces ressortissants étrangers étaient porteurs de fausses pièces d’identité (cartes et passeports algériens). Ce n’est pas la première fois que de faux documents algériens sont utilisés, mais dans ce cas précis, il faut se demander où se situe le niveau de complicité, comment les autorités portuaires espagnoles n’ont pas pu s’apercevoir, à l’embarcation, de la fausse identité de ces 11 ressortissants. M. Zenasni ont été traitées par la police judiciaire de Guelma et 2 457 dont 63 mineurs, ont été interpellés en 2015 pour délits contre les personnes et atteintes aux mœurs. Parmi les personnes interpellées, 215 prévenus ont été écroués par le magistrat instructeur. Dans ce bilan, on dénombre également 32 individus, placés sous contrôle judiciaire. Selon les spécialistes, la recrudescence de ces fléaux pourrait s'expliquer par la démographie galopante enregistrée ces dernières années dans les quartiers populaires de la ville de Guelma, notamment à Oued Lemaïze, dans les cités Aïn Defla, Rahabi et Adjabi... Noureddine Guergour Un réseau de narcotrafiquants neutralisé et saisie de 12 quintaux de kif traité NAÂMA A la suite d’informations précises qui leur sont parvenues au sujet du mouvement d’un réseau de trafic de drogue qui se préparait à acheminer une grande quantité de kif traité entre SidiBel-Abbès et El Bayadh (Naâma), les gendarmes de Naâma ont d’abord enclenché des investigations sur les personnes impliquées afin de découvrir l’itinéraire choisi par les narcotrafiquants pour acheminer la cargaison. Ils ont en outre appris que cette cargaison était escortée par un réseau d’éclaireurs circulant à bord de plusieurs véhicules de tourisme. La nuit du jour «J», les gendarmes ont commencé par neutraliser le véhicule éclaireur de tête, avant l’arrivée du camion chargé de bottes de foin et sous lesquelles étaient dissimulés 12 quintaux de kif traité. A la suite de cette affaire, les gendarmes ont saisi 48 ballots de kif (12 q) arrêté 3 suspects et saisi 1 camion et 2 véhicules de tourisme. Abachi L. 7 SIDI-BEL-ABBÈS Les étudiants de chirurgie dentaire menacent de fermer leur département aujourd’hui Après avoir paralysé la clinique dentaire depuis déjà deux semaines sans résultats, les étudiants de 4e année de chirurgie dentaire de l’université Djilali-Liabès radicalisent leur mouvement de protestation, menaçant de fermer carrément le département aujourd’hui pour se faire entendre. Quelque 90 étudiants qui font partie de cette contestation ne cessent d’interpeller l’administration au sujet de leurs revendications qu’ils qualifient de légitimes et surtout importantes à ce niveau de leurs études qui clôturent leur cursus universitaire. Les étudiants disent décrier le manque de gaines stérilisatrices, d’eau, d’hygiène alors que le fauteuil dentaire, les appareils de radiographie et les autoclaves seraient en panne depuis longtemps. Selon ces mêmes étudiants, ils déclarent avoir interpellé le chef de département au sujet de ces manques et de ces pannes, sans résultats hormis des promesses. Ils déclarent aussi que sur les cinq unités, seule celle de l’odontologie conservatrice ne buterait à ces problèmes, quant aux autres, elles galèrent en attendant une réaction de l’administration. Selon leurs propos, c’est pourquoi, disent-ils, si aujourd’hui nos revendications ne sont pas satisfaites, notre mouvement montera d’un cran et nous fermerons le département à son tour comme nous l’avons fait pour la clinique dentaire. A. M. Une adolescente enlevée et abusée, délivrée Une adolescente, âgée de 14 ans, a été sauvée des mains de son ravisseur suite à l’alerte donnée par son père. Selon nos informations, cette jeune fille aurait été enlevée par un jeune homme âgé de 24 ans. Il l’aurait emmenée chez lui et aurait abusé d’elle avant de la prendre en photo dans des positions indécentes et tout cela sous la menace de porter ses photos sur les réseaux sociaux si elle le dénonçait. Après l’alerte donnée par son père, les policiers à l’issue des investigations sont parvenus à identifier le mis en cause qui a été arrêté et écroué. A. M. Le Soir d’Algérie PENSÉE DE MALEK BENNABI eut-on présenter les vues économiques exposées par Bennabi dans son œuvre comme étant constitutives d’une théorie économique ? Bennabi n’était pas plus économiste qu’il n’était psychologue, historien, sociologue, philosophe ou géopoliticien. Il était tout cela à la fois, comme sont obligés de l’être ceux à qui l’on reconnaît la qualité de penseur. Nous sommes en présence d’une pensée globale : sociologique, psychologique, politique, économique… La somme de tous ces segments donne la philosophie de l’histoire bennabienne. Il n’a pas pensé l’économie comme science, mais l’économique comme facteur vital dans la promotion d’une civilisation. Ayant eu à s’occuper de la vie des sociétés, il ne pouvait en occulter les aspects économiques qui y jouent un rôle essentiel. Si une théorie peut être définie comme un modèle explicatif, on est alors P 29) Economie Contribution nal local lance une campagne contre une hausse des prix des artichauts importés d’Algérie. Le journal voulait convaincre les Français que cette hausse était due aux dockers algériens et à leur mauvais rendement qui grevait les prix de revient. Bennabi rédige une mise au point qu’il envoie au journal, lequel, bien sûr, ne la publie pas. Cette anecdote est rapportée dans un article de 1953 où il critique le monopole institué sur le transport maritime par les colons d’Algérie : «On pouvait noter au cours de la même année (1938) un autre indice du poids que le monopole du pavillon fait peser sur la vie algérienne d’une façon négative. La boucherie chevaline avait commencé à l’époque à se ravitailler en Algérie. Il pouvait, il devait en résulter une stimulation pour une production algérienne — l’élevage des équidés — au profit de nos éleveurs et, d’un autre côté, une régulation des prix sur Il y reviendra après l’indépendance de l’Algérie en appelant à une coopération entre les pays maghrébins en matière de reboisement et suggère de «faire communiquer certaines dépressions du Sud algérien avec la Méditerranée à travers les chotts d’El-Djerid», et donne en exemple le désert de Kara Korum au sud de l’URSS, «transformé en jardin». fondé à parler chez lui d’une doctrine du développement. La pensée de Bennabi est indissociable de sa vie. La préoccupation économique s’est imposée à lui comme condition essentielle dans un processus de renaissance. Très jeune, il s’intéresse au statut des terres dans le Sud-Ouest algérien puisque c’est l’objet de la visite qu’il rend à Ben Badis en 1928. Quelques mois plus tard, il se lance à Tébessa dans l’aventure entrepreneuriale que la crise de 1929 vient, hélas, stopper. Il se rend alors en France pour des études supérieures. Celles-ci achevées, il rentre à Tébessa où il contribue aux activités sociales et politiques de la ville. C’est ainsi qu’en 1937 il donne une conférence sur la désertification, phénomène qui l’avait frappé alors qu’enfant il effectuait des va-et-vient entre Constantine et Tébessa. Par cette conférence, il veut amener les agriculteurs de la région à adapter des cultures plus rentables que l’emblavement et leur propose des alternatives comme la culture du «cactus-berberus» connu sous le nom algérien de «hendi» : «Cette plante est, en effet, nourricière durant trois ou quatre mois de l’année. Et elle nourrirait non seulement les gens, mais également les bêtes auxquelles elle fournirait un très bon tourteau. Comme par ailleurs le cycle de la plante est rapide, on peut mettre au bout de quatre années d’efforts une notable ressource alimentaire à la disposition d’une population constamment menacée par la famine.» Il apprend à un auditoire éberlué que cette culture pouvait donner lieu à des exploitations industrielles en distillant le «hendi» pour obtenir de l’alcool éthylique «qu’on pourrait soit exporter comme tel soit transformer sur place en éther sulfurique». Il affirme devant ses auditeurs médusés que lui-même a tenté l’expérience. Il suggère qu’on acclimate en même temps que cette culture vivrière et industrielle celle de la cochenille, un insecte qui vit sur le «cactus berberus» : «La récolte de cet insecte est très rémunératrice, car elle fournit le carmin, un colorant précieux qui vaut quelques dizaines de milliers de francs le kilogramme.» Il propose encore une autre possibilité : l’aloès qui donnerait une précieuse matière, la filasse, «dont le rendement à l’hectare serait certainement plus rentable que celui du blé». Mais, se rappellera-t-il plus tard, «je n’avais que ma conviction pour convaincre mes auditeurs... On leur parlait de droits, je leur parlais de devoirs ; on leur parlait d’élections, je leur parlais de travail». En 1938, il est à Marseille où il enseigne des ouvriers algériens. Un jour- le marché métropolitain au profit du consommateur français. Or, ce double effet fut en quelque sorte absorbé par le monopole du pavillon. Il y eut automatiquement un rajustement des tarifs de transport qui absorba mathématiquement la marge entre les cours des deux côtés de la Méditerranée. Cette foisci, on n’aurait pas osé accuser le docker algérien pour le cours du «beefsteak», parce que l’embarquement des bêtes n’exige pour ainsi dire aucune manutention.»(1) Lorsque paraît en 1949 Les conditions de la renaissance, il était prévisible qu’il consacrât à la question du sol une large place : «Dans un pays, le sol est au niveau de l’habitant : quand celui-ci est décadent, celui-là l’est aussi. Le sol algérien est décadent de notre décadence. Le désert monte, un linceul de sable s’étend maintenant là où il y avait des terres fertiles et des troupeaux abondants. Le sable était au-delà de Tébessa. Aujourd’hui il est bien en-deçà, d’une cinquantaine de kilomètres. Dans de telles conditions, d’ici un siècle ou deux, Alger pourrait être une oasis entourée de quelques palmiers... Cela tient essentiellement au déboisement massif qu’on a opéré durant les dernières décennies. La disparition de la forêt en Afrique du Nord est une vieille histoire qui a commencé avec les Romains. En particulier depuis la Kahina qui transforma tout le sud du pays en terre brûlée… Le problème est météorologique. Il n’y a plus de pluie et la sécheresse calcine le sable. De ce double effet naît le désert dans toute sa désolation. Evidemment, le problème n’a qu’une solution : l’arbre. Il aurait pu en avoir deux si les pays civilisés n’utilisaient pas la science à semer des ruines mais à créer du bien-être ; en effet, il y aurait eu une solution purement scientifique correspondant à la conquête de l’énergie intra-atomique. Il s’agirait d’utiliser les 24.103 milliards de calories que contient chaque gramme de matière, non pas à la volatilisation de villes entières mais à l’évaporation artificielle de l’eau de mer. La technique actuelle pourrait résoudre ce problème, comme celui d’amener et de condenser les nuages artificiels au point voulu en se servant de la force éolienne et d’un procédé chimique. Mais nous n’en sommes pas là : on applique la désintégration de l’atome à l’art de la mort et non à l’art de la vie. Il demeure donc un seul procédé, l’arbre. Mais là, il faut vaincre notre psychologie. Peut-on concevoir en Algérie qu’il est nécessaire de planter des centaines de milliers d’arbres ?» La République algérienne reprendra la substance de ce chapitre sous le titre «L’Algérie devant la menace du désert». (2) Bennabi reviendra deux ans plus tard sur le sujet dans un article intitulé «Le problème du sol algérien» (3) où il écrit : «Il faudrait une meilleure adaptation des cultures à la nature du sol… Toutes les générations de cultivateurs ont semé jusqu’ici du blé et de l’orge. Mais ces cultures deviennent de moins en moins rentables ou, plus exactement, de plus en plus ruineuses. Le sol et le climat dans tout le sud constantinois, en particulier à Tébessa, ne peuvent plus, ne veulent plus produire du blé et de l’orge...» (4) Un an plus tard, il prend part à un débat qui lui donne l’occasion de réitérer ses positions(5). Il l’abordera une autre fois dans un article («Pour une véritable régénération du sol algérien»(6)) où il critique l’inaction des services coloniaux. Il y reviendra après l’indépendance de l’Algérie en appelant à une coopération entre les pays maghrébins en matière de reboisement et suggère de «faire communiquer certaines dépressions du sud algérien avec la Méditerranée à travers les chotts d’ElDjerid», et donne en exemple le désert de Kara Korum au sud de l’URSS, «transformé en jardin»(7). Dans son dernier livre, Le musulman dans le monde de l’économie, il réitère le conseil qu’il avait donné dans L’afro-asiatisme de s’intéresser aux idées d’un agronome russe, Terence Maltsev, sur l’exploitation des terres arides ou semi-arides, «caractère qui correspond à d’importantes surfaces de l’aire musulmane et en tout cas à la nature du sol nord-africain». Les craintes et les prédictions de Bennabi se sont largement confirmées. Aujourd’hui, la surface agricole utile en Algérie est de 8,5 millions d’hectares sur les 238 millions que totalise son territoire. Si, en 1962, cette SAU était de 0,87 hectare par habitant, elle n’est plus que de 0,25 hectare en 2000, et sera de 0,15 en 2020 selon les prévisions des experts. Quant au taux de boisement de l’Algérie, il n’est plus que de 1,5%. A titre de comparaison, la France dont le territoire métropolitain (550 000 km2) est 4,5 fois plus petit que celui de notre pays (2, 3 millions de km2) possède une SAU de 29 millions d’hectares, soit 54% de son territoire. Bennabi s’est intéressé, après l’homme et le sol, au troisième terme de son triptyque civilisationnel, le Temps, en quoi il voit une valeur civilisationnelle et sociale. Il écrit dans les «CR» : «Le temps est un vieux fleuve qui traverse le monde. Il passe à travers les cités, alimentant leur labeur de son énergie éternelle ou berçant leur sommeil de la complainte des heures qui passent inutiles. Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE 8 Par Nour-Eddine Boukrouh [email protected] personne et au-delà de la mesure de ses besoins… Le problème qui se pose en Algérie n’est pas un problème de quantité d’argent, mais de mouvement d’argent… Il ne s’agit pas de l’orientation des ‘‘grosses fortunes’’, mais de toutes les disponibilités de la population dont il s’agit de transformer le caractère social par leur investissement dans des affaires susceptibles d’exciter le mouvement de l’argent et de créer du travail. On peut d’ailleurs, riche de l’expérience européenne, éviter les abus du capitalisme et ses funestes conséquences, en consacrant de prime abord le caractère démocratique de l’avoir algérien…» Pour Bennabi, les phénomènes de civilisation sont de nature énergétique et l’histoire n’est que la réalisation d’états psychologiques. Il écrit dans «VI»: «Au stade de la vie végétative, l’homme s’adapte par un moindre effort. Pour réagir contre le froid, il garde ses calories, en dépense le moins possible, fait par conséquent un minimum de mouvement, se blottit et se recroqueville. Pour réagir contre la faim, il tend la main à ce que produit spontanément la nature : il mange par exemple des racines. A ce stade de l’évolution, on s’adapte par une sorte de sous-effort. Au stade de la vie active, par contre, l’homme s’adapte par un sur-effort. Il s’organise. Contre le froid, il créé tout un système de chauffage, et quand il ne peut en disposer en certaines circonstances de sa vie, il réagit d’une manière différente, en dépensant des calories, en exécutant des mouvements. Pour se nourrir, il conditionne techniquement le sol auquel l’homme de la vie végétative demandait inconditionnellement sa nourriture. Or, c’est le passage de la vie végétative à la vie Ce n’est qu’après avoir constaté l’échec de cette approche mécaniste que des intellectuels et des économistes s’avisent de s’intéresser au rôle de la culture et de la psychologie dans la problématique du développement. Bennabi a été l’un des premiers à le faire. Il baigne également l’aire de chaque peuple et de chaque être du flot ininterrompu de ses vingt-quatre heures quotidiennes. Mais dans une aire il devient de la ‘‘monnaie’’, et dans une autre du ‘‘néant’’. Il passe et se jette dans l’histoire avec la valeur que lui donne le labeur accompli… On a bien en Algérie le sens de quelque chose qui s’appelle la durée qui se jette dans le néant. Mais on n’a pas encore la notion du temps qui se jette dans l’histoire… C’est le sens du rendement et de l’efficacité, c’est-à-dire le sens de la vie actuelle, qui nous fait terriblement défaut.» Malgré la présence du colonialisme, il cherche le moyen d’amener les moyens économiques de la société algérienne à une meilleure utilisation et pose le problème de l’orientation du capital : «La fortune, c’est l’avoir de quelqu’un. Il lui manque les qualités dynamiques du capital… Le capital est un avoir essentiellement mobile, expansif, en ce sens qu’il se développe hors du champ d’une active qui marque le début d’une civilisation ou d’une renaissance.» Il explique le sous-développement par l’énergétique : «En physique, une sous-tension ne peut produire l’éclairage : parfois même, elle entraîne l’extinction de la lampe. Donc, un certain voltage doit être atteint pour l’obtention de certains effets.» Un fait social, pour agir sur l’individu, doit d’abord être transposé en fait psychique. Rejoignant en cela Spengler pour qui «chaque vie économique est l’expression d’une vie psychique», il pense que l’économie est d’abord une psychologie car à l’échelle d’une nation, les idées pèsent plus lourd sur l’économie que les facteurs matériels ou financiers et note dans le «PISM» : «Ce sont des modifications d’ordre psychologique qui amènent à la surface de la vie sociale des modifications économiques et politiques. Le psychologique précède et conditionne le social.» et civilisation Le Soir d’Algérie Elle est ensuite une politique conçue pour susciter une dynamique fondée sur la primauté de la production sur la distribution et du devoir sur le droit : «Une politique qui ne parle pas à un peuple de ses devoirs, mais uniquement de ses droits, n’est pas une politique mais une mythologie ou une sombre mystification.» Le développement, autant que les grandes réalisations de l’histoire, ne sont accessibles qu’aux hommes qu’habite une idée, une mission, une «chaleur» (au sens thermodynamique qui veut qu’il n’y a «travail» que s’il y a «chaleur»). Ce sont ces facteurs qui sont à l’origine des miracles économiques et des réussites sociales. Il écrit dans le «MME» : «L’économie n’est pas une affaire de création de banques ou de construction d’usines uniquement. C’est avant tout la formation de l’homme et son attitude nouvelle face à tous les problèmes… L’économie, nonobstant la conscience doctrinale dont elle découle, est la matérialisation de la civilisation.» Bennabi était à la base un ingénieur en électricité. Il est devenu avec ses idées énergéticien : «La loi des échanges qui commande la vie sociale ne se réduit pas en effet au simple schéma d’un équilibre entre production et consommation : un tel équilibre serait mortel, puisqu’il ne rendrait possible qu’une utilisation des produits sans aucun accroissement des forces productrices. Davantage, un tel équilibre n’est même pas concevable, et c’est le sens du principe de Carnot en thermodynamique : pour qu’il y ait manifestation d’énergie, il faut une potentialisation, c’est-à-dire une accumulation d’énergie, donnant lieu à une chute de potentiel, comme la différence des températures dans une machine thermique, ou le voltage dans une machine électrique. Ce que nous appelons le ‘‘besoin’’ doit être considéré comme une chute de potentiel sur le plan des énergies sociales» («VI»). Les facteurs fondamentaux sur lesquels repose une civilisation (l’homme, le sol et le temps) sont convertis en facteurs de production. A ces facteurs «objectifs», s’ajoute un facteur «subjectif» de nature psychologique, idéelle, qui va jouer le rôle de principe actif. Le catalyseur n’est pas K (le capital), mais I (l’idée). Ainsi, l’économie est fondue dans une théorie de la civilisation : «Un système économique s’oriente par les forces morales qui lui donnent une signification humaine, une finalité historique.» Dès lors, la définition que donne Bennabi au sous-développement n’est plus économique, mais surtout psychologique et sociologique : «Le sous-développement n’est qu’un aspect du problème de l’homme qui n’a pas appris ou qui a désappris l’usage de ses moyens primaires — le sol et le temps — d’une façon efficace, en notant que c’est l’efficacité de l’homme qui détermine celle des autres facteurs. Réduire l’inefficacité de l’individu, c’est donc réduire le sous-développement de la société. Par conséquent, quand nous faisons un parallèle entre le développement et le sous-développement au niveau du collectif, ou encore entre l’efficacité et l’inefficacité au niveau de l’individuel, c’est une comparaison des niveaux culturels que nous faisons entre une culture d’une part et quelque chose qu’on peut — pour demeurer dans l’esprit de notre systématisation — caractériser par ailleurs comme une inculture» (Perspectives algériennes). Quand il rédige en 1956 L’afro-asiatisme, il réserve un chapitre aux «principes d’efficacité d’une économie afro-asiatique» où il interprète de la même manière la situation de sous-développement des peuples afroasiatiques : «L’économique n’a pas pris dans la conscience du monde afro-asiatique le développement qu’il a pris en Occident dans la conscience et dans la vie de l’homme civilisé. Depuis des siècles déjà, l’économie était en effet devenue en Occident une base fondamentale de la vie sociale, une norme Contribution essentielle de son organisation. En Orient, elle demeurait par contre au stade d’économie naturelle, non organisée… La société orientale n’était pas appelée par ses nécessités internes à fonder comme la société occidentale une doctrine économique tels le capitalisme ou le communisme. Elle n’y était pas appelée en raison d’une psychologie particulière nouée depuis des siècles sur un idéal de renoncement…» La théorie économique classique a été construite sur l’idée de base d’un «homo oeconomicus» programmé par la nature pour rechercher son bonheur en réalisant des profits. Cette idée dérive elle-même de la philosophie humaniste mise en valeur par la Renaissance qui, renouant avec la pensée antique, place l’homme au centre des préoccupations. Or, cette vision de l’univers qui a faire. Dans la reconstruction de l’Allemagne et du Japon après la Seconde Guerre mondiale en des délais extrêmement courts, il n’a pas vu les effets du plan Marshall, mais surtout la vitalité des cultures allemande et japonaise. Pour conforter son jugement, il se réfère souvent dans ses articles, ses conférences et ses livres à l’exemple du docteur Schacht qui, après avoir été à l’origine de la relance économique de l’Allemagne entre les deux guerres, n’a pu obtenir les mêmes résultats en Indonésie où il avait été appelé alors que ce pays était doté des meilleurs atouts agricoles et miniers. Parlant du redressement économique fulgurant de l’Allemagne, Bennabi écrit : «Plus que le nombre de machines, la seule mesure valable du niveau de civilisation d’un pays et de son potentiel social est sa culture. L’Alle- Après l’indépendance de l’Algérie, la plupart des articles de Bennabi ont pour sujets l’économie, le développement, l’efficacité économique. A l’époque où il écrivait, le pétrole n’avait pas encore le poids qu’il allait avoir dans les économies des pays producteurs et dans les relations internationales après la guerre d’Octobre 1973, mois où il était mourant. Avec le quadruplement des prix en 1973, puis les «chocs» suivants, l’Algérie allait disposer de ressources nouvelles et imprévues pour financer une politique économique qui allait de plus en plus s’éloigner de ce qu’il souhaitait. donné lieu aux courants matérialistes est spécifique à l’Occident. Ni les civilisations du Moyen-Orient ni celles de l’Extrême-Orient ne connaîtront cette évolution et cette tendance à tout ramener à la terre. Le cartésianisme voudra établir une harmonie entre la raison humaine et le principe divin mais il sera dépassé par le matérialisme, le rationalisme, le positivisme et le marxisme. Dans le premier paragraphe de l’introduction au «PC» Bennabi écrit : «Les multiples problèmes qu’on classe en général sous le terme de sous-développement sont en fait les expressions différenciées d’un seul et unique problème qui se pose dans tout pays sous-développé, celui d’une civilisation, à condition toutefois de prendre ce mot dans une acception restrictive, je veux dire moins généralisée que celle qui lui donne d’habitude l’anthropologie. Autrement dit, la civilisation n’est pas toute forme d’organisation de la vie humaine dans toute société, mais une forme spécifique propre aux sociétés développées.» Comme pour le conforter dans ces considérations, la presse du mois de juin 1958 publie un article sur la famine selon lequel dix-huit des trente-quatre plus grandes famines recensées dans l’histoire humaine ont eu lieu en Inde dont la dernière en 1943 où, rien qu’au Bengale, elle fit deux millions de victimes qui se sont laissées mourir sans toucher aux vaches. Il note dans ses Carnets : «Ce détail montre combien est juste la thèse que le facteur économique n’explique pas toute l’histoire puisque la faim elle-même résiste chez l’individu grâce à un mécanise psychologique qui n’obéit à aucune loi économique.» Après la Seconde Guerre mondiale, des théories «développementalistes» apparaissent, réduisant le phénomène du «développement» à une question de facteurs de production. L’économie politique marxiste avait préparé le terrain à cette approche, d’autant qu’elle semblait confirmer son «efficacité» en Union soviétique. On pensait pouvoir se suffire de la compétence des experts. Ce n’est qu’après avoir constaté l’échec de cette approche mécaniste que des intellectuels et des économistes s’avisent de s’intéresser au rôle de la culture et de la psychologie dans la problématique du développement. Bennabi a été l’un des premiers à le magne en 1945 ne disposait plus de machines, ni de marks, ni de dollars, ni même de souveraineté nationale. Elle ne disposait plus que d’un seul capital indestructible. Ni les bombes au phosphore ni les tanks ne pouvaient en effet détruire sa culture. Je ne dis pas sa ‘‘science’’ ou sa ‘‘technique’’, autres ambiguïtés qui compromettent la signification du concept ‘‘culture’’ en soumettant celle-ci au pouvoir de l’école ou de l’usine. Car en fait, ce n’est ni le savant ni le technicien qui ont refait l’Allemagne après 1945. D’ailleurs, la plupart de ces savants et de ces techniciens, comme Von Braun, avaient été raflés comme prises de guerre par les Américains ou les Soviétiques. Ce qui a refait l’Allemagne, c’est l’esprit allemand : celui du berger, du laboureur, du métallo, du docker, de l’employé, du pharmacien, du médecin, de l’artiste, du professeur. En un mot, c’est la culture allemande qui a refait le pays de Goethe et de Bismarck. L’homme du ‘‘miracle allemand’’ après la guerre n’est pas Erhard… Avant la guerre et avant Erhard, il y a eu Schacht et un autre ‘‘miracle allemand’’. Celui-ci se répétera tant qu’il y aura une culture allemande. Ajoutons d’ailleurs que les limites du ‘‘miracle’’ sont des limites culturelles en dehors desquelles il n’est plus possible. Nous l’avons bien vu avec le D r Schacht. Il n’a guère pu, dans certains pays d’Asie nouvellement indépendants qui l’avaient appelé, refaire le ‘‘miracle’’ produit et reproduit dans son pays. Il avait eu beau retrousser les manches et frapper de sa baguette magique : rien n’est sorti de la boîte de ce prestidigitateur, sinon un peu de désillusion. Soit dit entre parenthèses à ceux-là qui croient que le problème économique est une affaire de sabir ou de jargon, que ce n’est même pas seulement une affaire de chiffres. Sans quoi, un prestidigitateur du chiffre comme Schacht n’aurait pas échoué dans ses missions asiatiques.» (8) Bennabi veut attirer l’attention sur la nécessité de créer une conscience économique avec ses implications dans les structures personnelles de l’individu, dans ses habitudes, dans le rythme de ses activités, dans ses attitudes devant les problèmes d’ordre social : «Pour l’individu comme pour la collectivité, il s’agit avec des moyens donnés de faire le maximum. Or, le contraire arrive souvent dans les Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE 9 pays sous-développés où les moyens, tout en étant réduits en raison du degré de développement social, se trouvent en outre comme dégradés dans leur utilisation par certaines lacunes psychologiques… Dans ces pays, ce n’est pas seulement le moyen matériel qui manque, c’est aussi la disposition d’esprit.» Il conceptualise et ramène à une expression l’équation personnelle, ces considérations extra-économiques qui ont pourtant tant à voir avec l’efficacité d’une politique économique : «Un principe d’économie n’a son plein effet, sa pleine efficacité, que dans les conditions que lui offre une expérience sociale donnée. Cette efficacité ne dépend pas de conditions d’ordre strictement économique… Il y a une équation personnelle qui compte infiniment, quoique implicitement, dans cette efficacité… Une technique sociale, un principe d’économie ne sont valables que dans la mesure où ils n’entrent pas en conflit avec les données de l’équation personnelle qui prévaut dans le milieu où on veut les appliquer… Il ne s’agit pas seulement de résoudre une équation économique, mais de l’adapter à une certaine équation personnelle» (le «MME»). Si l’équation biologique de l’homme est partout pareille, l’équation sociale, elle, «varie d’une société à une autre, et dans une même société, d’une époque à une autre, suivant le degré de développement ou de sous-développement». Elle est conférée aux individus par leur société comme un dénominateur commun marquant leur comportement et déterminant leur degré d’efficacité, et devient un déterminisme sociologique : «Quand, dans un pays engagé dans un plan d’industrialisation on constate qu’on peut importer l’équipement nécessaire à l’exécution de ce plan mais qu’il est impossible d’importer aussi la psychologie qui va de pair, on pose en fait indirectement le problème de la culture» (le «PC»). Après l’indépendance de l’Algérie, la plupart des articles de Bennabi ont pour sujets l’économie, le développement, l’efficacité économique. A l’époque où il écrivait, le pétrole n’avait pas encore le poids qu’il allait avoir dans les économies des pays producteurs et dans les relations internationales après la guerre d’Octobre 1973, mois où il était mourant. Avec le quadruplement des prix en 1973, puis les «chocs» suivants, l’Algérie allait disposer de ressources nouvelles et imprévues pour financer une politique économique qui allait de plus en plus s’éloigner de ce qu’il souhaitait. Le développement du pays allait se placer dans une complète dépendance de cette «rente» et du recours à l’endettement extérieur. En parallèle, l’agriculture était soumise à une politique qui allait la déstructurer, la déstabiliser et réduire à néant son rendement. La vulnérabilité et l’extraversion de l’économie algérienne atteignent un niveau absolu, fragilisant les équilibres intérieurs et livrant aux incertitudes du marché pétrolier le budget de l’Etat. Le dirigisme déresponsabilise les agents économiques autres qu’institutionnels ainsi que les citoyens, faisant peser toutes les responsabilités sur l’Etat. C’est ce qui a conduit aux évènements d’octobre 1988, date à laquelle l’Algérie est entrée dans un cycle général de crises de toutes natures (économique, financière, sociale, politique, idéologique) et une violence terroriste sans précédent dans le monde. N. B. 1) «Des ‘’ententes’’ aux conjurations», la République algérienne du 25 décembre 1953. 2) La RA du 11 mars 1949. 3) La RA du 1er juin 1951. 4) La RA du 1er Juin 1951. 5) «La réforme agraire en Egypte», la RA du 26 septembre 1952. 6) La RA du 30 avril 1954. 7) «Planification et micro-planification», Révolution africaine du 20 mars 1968. 8) «Le problème de la culture», Révaf du 10 avril 1968. Le Soir d’Algérie Société 10 Le phénomène de l’usure fait des ravages Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE DES MILLIERS D’ENTREPRENEURS ET DE PARTICULIERS EN SONT VICTIMES Dans les pays européens, le taux de l’usure est défini par la banque chaque année et toute personne physique ou morale ayant de l’argent à prêter, se doit de respecter ces taux au risque de tomber sous le coup de la loi et d’être condamnée. En Algérie et c’est parce que cette pratique, riba, est complètement prohibée ; ceux qui s’adonnent à l’emprunt usuraire, dans bien des cas par nécessité, le pratiquent clandestinement, faisant le jeu de ces prêteurs, de ces usuriers d’un autre temps, qui se sont constitués au fil des ans et à la faveur justement de l’absence de textes juridiques pouvant la réglementer comme pour les cas des intérêts bancaires, en une véritable organisation criminelle qui a ses ramifications à travers presque tout le pays et pouvant être largement appelée mafia de l'usure. Mais que fait cette mafia de l’usure ? Pour comprendre les activités illégales de cette mafia de l’usure, nous allons évoquer le cas d’un entrepreneur qui a préféré requérir l’anonymat et que nous appellerons Farid ; un riche entrepreneur qui n’est pas un cas isolé mais un exemple typique dans lequel se reconnaîtront des centaines pour ne pas dire des milliers d’autres entrepreneurs qui ont été ruinés par ces pratiques mafieuses et jetés en prison sans qu’ils puissent trouver auprès de leur pays des instruments juridiques pouvant les défendre ou les protéger. Farid avait les compétences requises et tous les moyens techniques et financiers en termes de matériels de construction en bâtiment et des dizaines de milliards de centimes pour réussir. Cependant, à une certaine période, notre pauvre entrepreneur qui avait lancé plusieurs projets à la fois, s’est retrouvé, faute d’un recouvrement à temps de ses situations auprès des directions et autres organismes avec lesquels il avait soumissionné, acculé par les travailleurs d’abord, ensuite par ses fournisseurs et qui commençaient à lui refuser toute livraison de matériaux de construction comme le ciment, le rond à béton, le sable et le gravier, sans compter d'autres produits de finition comme le plâtre, la peinture, le carrela- Photo : DR A la faveur de la crise économique de ces dernières années, un nouveau phénomène d’escroquerie économique est né et a pris de l’ampleur sans que l'Etat fasse trop attention ni s’arme en instruments juridiques adéquats pour le combattre. Il s’agit de l’usure, ces prêts en argent sous forme de grosses sommes qui se pratiquent de particulier à particulier mais avec au final, des dégâts incommensurables qui vont dans certains cas jusqu’au suicide. Ceux qui s’adonnent à l’emprunt usuraire, dans bien des cas par nécessité, le pratiquent clandestinement. ge, la faïence, etc. Or, ce que ne savait pas Farid, cet universitaire qui était élevé dans le monde de la science et de la technologie, c’est que des bandes organisées et qui ont des relais partout jusqu’au petit comptable, connaissaient parfaitement sa situation. Aussi, c’est à ce moment précis de crise financière et de découvert, que cette bande organisée se manifeste d’une manière sournoise par l’intermédiaire d’une tierce personne. Une personne en qui notre pauvre entrepreneur avait confiance et sur laquelle jamais il ne pourrait avoir le moindre soupçon de connivence ou de complicité. Cette tierce personne qui pourrait être un comptable principal, un commissairepriseur, un notaire ou un fournisseur parmi la dizaine d'autres comme dans notre cas, et qui se présenterait comme quelqu'un d'exceptionnel, non pas comme les autres alors qu'il était envoyé par cette mafia, proposa à Farid qui est au bord de l’asphyxie financière, une solution pour le sortir de ce traquenard. Aussi, ce fournisseur proposa-t-il lors d’une discussion engagée à bâtons rompus, à notre pauvre entrepreneur de l’argent frais comme prêt mais à un taux exagéré. Bien entendu, généralement ceux qui se cachent derrière ces pratiques ne se présentent jamais à visage découvert mais se font représenter par une autre personne. Comme dans notre cas où le fournisseur parlera au nom de cette personne qui a de l'argent et qui est là pour aider Farid ; un faiseur de bien (Fael El Khir) comme le qualifiera ce fournisseur qui est en fait un rabatteur par excellence. Aussi, et comme vous l’aurez deviné, devant sa situation dramatique, Farid n'a d'autre choix que d'accepter tant il est dans une situation de faiblesse et de faillite certaine. Il acceptera toute proposition pourvu que l’argent frais et en liquide lui soit remis pour sauver sa tête et voir ses projets enfin redémarrer. Ainsi, et sans qu’il fasse attention, Farid s’est vu accepter l’inacceptable et par-dessus tout – ô l'aveuglement — signer un chèque en blanc dans lequel est portée la somme prêtée comme gage de bonne volonté de sa part à rembourser la somme due et verser les intérêts mensuels préalablement arrêtés à un taux d'usure qui dépasse tout entendement. Il faut dire que les sommes proposées par ces escrocs d'un autre genre pour appâter leurs victimes dépassent parfois les 10 milliards de centimes. Et effectivement, notre pauvre Farid a encaissé 5 milliards de centimes et a momentanément sauvé ses projets avec cet argent frais en payant ses créances impayées ainsi que les salaires de ses employés et plus que tout, en permettant le redémarrage de ses projets. Pas pour longtemps malheureusement. Car, après quelques mois, les intérêts que notre entrepreneur a payés à ses débiteurs, ajoutés à l’argent engagé pour la reprise des projets, ont vite fait de consommer la totalité du montant emprunté et même certaines situations qu’il a pu toucher en relançant ses projets. Mais cette fois-ci avec une nouvelle situation autrement plus grave, à savoir que ses débiteurs qui ont déjà encaissé sous forme d’intérêts presque la totalité du montant qu’ils lui ont prêté, lui sont toujours redevables de la somme initiale, c’est-à-dire les 5 milliards. Du coup et pour sauver sa tête puisque ses débiteurs le menacent de prison en engageant à la banque le chèque qu'il avait signé en blanc, Farid leur céda quelques logements de ses promotions immobilières ; puis quelques locaux commerciaux, puis de nouveaux logements, puis de nouveaux locaux commerciaux… Jusqu’au jour où Farid se réveilla avec… rien. Notre pauvre Farid avait cédé tous ses biens à ses débiteurs sans avoir pu les rembourser complètement ni terminer ses projets avec l’argent qui lui a été prêté et les situations qui lui ont été débloquées lorsqu’il avait repris momentanément les travaux. Et comme si cela n’était pas suffisant pour ses débiteurs, ces gens sans scrupules vont également engager le fameux chèque en blanc et ester en justice le pauvre Farid qui n'avait pas remboursé ses dettes ; ce qui le mènera directement vers la prison pour plusieurs années. Pourtant, en vérité, ses débiteurs avaient largement récupéré leur argent en contrepartie des logements et autres locaux qu’ils avaient extorqués à cet entrepreneur… À quand une réglementation de l’économie de l’usure ? Cet exemple est réel. Des centaines d'entrepreneurs et de commerçants ont été victimes de cette escroquerie d’un nouveau genre de la part de la mafia de l’usure qui prolifère et qui se ramifie à travers tout le pays. Et le comble dans cette histoire est que, plutôt que de penser à pondre des lois similaires à celles des pays européens pour juguler ce genre de pratiques et trouver des mécanismes qui pourront protéger ces entrepreneurs qui se retrouvent dans des situations de faiblesse, morale et financière au point d’accepter n’importe quoi, la justice de notre pays condamne les innocents et n’essaye même pas de demander à ces prêteurs d’argent qui se présentent devant le juge en victimes, d’où leur viennent ces sommes colossales qu’ils prêtent, ni pourquoi ils accèptent de courir ce risque en prêtant de telles sommes, si ce n’est contre de forts taux d’intérêts. Une conclusion à laquelle aurait abouti le juge et contre laquelle il aurait condamné même le prêteur qui pratique cette usure. Aussi, le ministère de la Justice, celui des Finances et celui de l’Economie doivent impérativement se pencher sur ces pratiques, pour instituer en urgence des lois concernant les taux légaux de l’usure mais aussi, les articles condamnant le dépassement de ces taux. C’est seulement ainsi que les polices judiciaires et les brigades économiques de la police et de la gendarmerie pourront réagir et arrêter ces escrocs. Car, nous ne le rappellerons jamais assez : certains cas avaient fini par des suicides ; oui, des entrepreneurs honnêtes se sont retrouvés piégés et, ne pouvant pas faire face à ces situations inextricables, ont fini par se donner la mort. Yazid Yahiaoui Culture Le Soir d’Algérie La leçon du bonhomme Richard Par Kader Bakou On dit de Benjamin Franklin qu’il a inventé la démocratie et... le paratonnerre ! Benjamin Franklin est imprimeur, éditeur, écrivain, naturaliste, inventeur et homme politique. Il a participé à la rédaction de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis dont il est un des signataires, ce qui fait de lui l'un des pères fondateurs des Etats-Unis d’Amérique. Délégué de la Convention de Philadelphie, il participa à l'élaboration de la Constitution de son pays. Il a aussi été un fervent partisan de l'abolition de l'esclavage. En 1751, il a publié Observations relatives à l'accroissement de l'humanité dans lequel il dit que l'esclavage affaiblit le pays qui le pratique. Benjamin Franklin est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Moi, Benjamin Franklin — Citoyen du monde, homme des Lumières (The Autobiography of Benjamin Franklin, 1793). Dans son livre La science du bonhomme Richard, il raconte : «Je m’arrêtais l’autre jour à cheval dans un endroit où il y avait beaucoup de monde assemblé pour une vente publique. L’heure n’étant pas encore venue, la compagnie causait sur la dureté des temps ; et quelqu’un, s’adressant à un personnage aux cheveux blancs et assez bien mis, lui dit : ‘‘Et vous, père Abraham, que pensezvous de ce temps-ci ? N’êtes-vous pas d’avis que la pesanteur des impositions finira par détruire ce pays-ci de fond en comble ? Car, comment faire pour les payer ? Quel parti voudriez-vous qu’on prît là-dessus ?’’ Le père Abraham mit quelque temps à réfléchir, et répliqua : ‘‘Si vous voulez savoir ma façon de penser, je vais vous la dire en peu de mots : car pour l’homme bien avisé, il ne faut que peu de paroles. Ce n’est pas la quantité de mots qui remplit le boisseau : comme dit le bonhomme Richard (...) Mes chers amis et bons voisins, il est certain que les impôts sont très lourds ; cependant, si nous n’avions à payer que ceux que le gouvernement nous demande, nous pourrions espérer y faire face plus aisément, mais nous en avons une quantité d’autres beaucoup plus onéreux. Par exemple, notre paresse nous prend deux fois autant que le gouvernement, notre orgueil trois fois et notre inconsidération quatre fois autant encore. Ces taxes sont d’une telle nature qu’il n’est pas possible aux commissaires de diminuer leur poids, ni de nous en délivrer. Cependant il y a quelque chose à espérer pour nous, si nous voulons suivre un bon conseil ; car, comme dit le bonhomme Richard dans son almanach de 1733 : Dieu dit à l’homme : ‘‘Aide-toi, je t’aiderai.’’» K. B. [email protected] PALAIS DE LA CULTURE MOUFDIZAKARIA (KOUBA, ALGER) Lundi 1er février à 10h : Conférence «La culture dans un monde en changement», par Taguia Haoues, chercheur en géostratégie, responsable au Centre des études géopolitiques sur le Moyen-Orient. Il dirige également l’ouvrage sur Le salafisme dans le monde arabe : perspective géopolitique. ESPACE DES ACTIVITÉS CULTURELLES BACHIR- MENTOURI (ALGER-CENTRE) Dimanche 31 janvier à 14h : L’Etablissement arts et culture de la 12 [email protected] Coup de cœur pour CoraSon de Mexico CONCERT Grâce au groupe CoraSon de Mexico, les Algériens ont eu l’occasion de mieux connaître le mariachi, un terme qui désigne à la fois un type de formation musicale originaire de l'ouest et du nord du Mexique, et le style de musique associé. n 2011, «Le mariachi, musique à cordes, chant et trompette», a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le joli nom de «CoraSon de Mexico» est un joli jeu de mots entre «chœur», «son» harmonieux et «corazón» qui veut dire «cœur» en langue espagnole. Le groupe CoraSon de Mexico a donc animé jeudi soir un concert de chants et de danses traditionnelles au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi à Alger devant un nombreux public. Jouant de la trompette, du violon, du saxophone, de la guitarrón (guitare basse mexicaine à six cordes) et de la vihuela (petite guitare), les membres du groupe ont E Photo : DR LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE impressionné le public par une performance musicale de mariachi, rythmée par des mouvements de zapateo (taper des pieds), une danse mexicaine traditionnelle. Dirigé par Alejandro Pinto, le groupe a interprété une quinzaine de chansons aux couleurs musicales traditionnelles lors de cette soirée organisée en collaboration avec l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Le groupe a également interprété des boléros mexicains, des valses traditionnelles de Veracruz et des chants aztèques en langue nahuatl, a expliqué Simon Bolzinger, producteur et membre de l’Association musique et culture d’Amérique du Sud et des Caraïbes. Créé en 1996 et basé à Marseille en France, CoraSon de Mexico est composé d’une quinzaine de musiciens et danseurs qui s’étaient rencontrés en 1990 dans un ballet. Cette formation de mariachis est dirigée par Alejandro Pinto, danseur et joueur de «guitarrón». Elle est constituée de trois chanteurs solistes, ainsi que de guitaristes dans les multiples formats de guitares traditionnelles (requinto, vihuela, jarana et guitarrón). Comme dans toute formation mariachie, on retrouve égale- MUSIQUE ment la trompette et le violon, mais accompagnés d’un saxophone soprano et d’une flûte traversière, ce qui apporte des sonorités nouvelles. Leur répertoire est composé des standards mariachis, de boléros mexicains, de valses traditionnelles de Veracruz et de chants aztèques en langue nahuatl. Ils portent un grand soin à leurs différents costumes traditionnels, depuis les ornements de plumes aztèques jusqu’aux sombreros mariachis. Passionné par les traditions de son pays, le Mexique, Alejandro Pinto est installé à Marseille où il dirige les groupes Masehualistli (danses et musiques traditionnelles mexicaines) et le mariachi CoraSon de Mexico. Après avoir étudié la danse folklorique mexicaine à l’Ecole normale supérieure de Puebla, il a intégré plusieurs ballets au Mexique et en France. Mais sa passion pour le folklore mexicain le conduisit inévitablement à la musique. Il prend alors des cours de guitare, d’accordéon et de trompette et, en autodidacte, se forme au guitarrón, et aux guitares traditionnelles, ainsi qu’aux percussions préhispaniques. Kader B. Ennio Morricone reçoit sa statuette des Golden Globes à Rome e compositeur italien de musiques de film Ennio Morricone devait recevoir hier samedi à Rome la statuette des Golden Globes remportée pour la bande originale de The Hateful Eight (Les 8 salopards), que le réalisateur américain Quentin Tarantino avait récupérée à sa place sur scène. Le maestro de 87 ans, qui n'avait pu se déplacer le 10 janvier à Los Angeles pour recevoir son prix, se verra remettre sa statuette des mains de Lorenzo Soria, le président de l'Association de la presse étrangère d'Hollywood (HFPA), organisatrice des Golden Globes. C'est la première fois qu'une telle cérémonie se déroule hors de Hollywood, a précisé vendredi dans un communiqué le joaillier Bulgari, L qui hébergera l'événement dans ses locaux historiques de la très chic via Condotti. Il s'agit du troisième Golden Globe pour Morricone, après La légende du pianiste sur l'océan de Giuseppe Tornatore et Mission de Roland Joffé. A cette occasion, Giuseppe Tornatore, Oscar du meilleur film étranger pour Cinema Paradiso, évoquera le documentaire qu'il est en train de tourner sur le maestro, intitulé The Glance of Music. Quentin Tarantino et Ennio Morricone ont présenté jeudi soir The Hateful Eight au public de Rome, en présence des acteurs Kurt Russell et Michael Madsen. Le film, un hommage aux westerns de Sergio Leone, dont Ennio Morricone a composé la plupart des musiques, est en compétition aux Oscars au titre de la meilleur bande originale. En 2007, Ennio Morricone avait reçu un Oscar pour l'ensemble de sa carrière. Compositeur de quelque 500 musiques de films, il a commencé très jeune, jouant de la trompette avec son père dans les années 1930. Après des études de musique dans la capitale italienne, il a composé des chansons pop à succès avant de débuter au cinéma dans les années 1960, à l'apogée de l'industrie cinématographique italienne. Il vient d'entamer une tournée mondiale pour célébrer ses 60 ans dans l'industrie musicale, avec notamment des concerts prévus à Londres en février et au Palais des congrès de Paris les 27 et 28 mai. MUSÉE NATIONAL DU MOUDJAHID Riche programme à l'occasion du 59e anniversaire de la grève des 8 jours e Musée national du moudjahid a arrêté en collaboration avec l'Office national de Ryad El-Feth un riche programme culturel à l'occasion de la célébration du 59e anniversaire de la grève des huit jours (28 janvier-4 février 1957). Ainsi, le hall de la salle IbnZeydoun abrite plusieurs expositions photo d'archives de la guerre de Libération nationale relevant L wilaya d’Alger organise dans le cadre du programme «Passerelles théâtre», présenté par Abdelnacer Khelaf et Brahim Noual, une rencontre avec Mohamed Boukeras et Djamila Zeggaï, autour du théâtre pour enfants. GALERIE D’ART DAR EL KENZ (LOT BOUCHAOUI 2, N° 325, CHERAGA, ALGER) Jusqu’au 20 février : Exposition des artistes Youcef Hafid, Mourad Belmekki, Ahmad Mebarki, Adlane Samet et Djamel Talbi, à l’occasion du 20e anniversaire de la galerie. La galerie est ouverte du dimanche au jeudi de 8h30 à 17h30 et les vendredi et samedi de 11h à 17h30. HALL DE LA SALLE IBN-ZEYDOUN du Musée national du moudjahid et retraçant les différentes étapes de la révolution et du combat du peuple algérien pour l'indépendance. Les photos exposées mettent en exergue également le rôle de la femme et sa participation à la guerre de libération et les tâches assumées par la gent féminine, notamment pour prodiguer les DE RIADH EL-FETH (EL MADANIA, ALGER) Jusqu’au 4 février : À l'occasion du 59e anniversaire de la grève des 8 Jours, le Musée national des moudjahidine, en partenariat avec l'Oref, organise une exposition de photos et documents. GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA, ALGER) Jusqu’au 27 février : Exposition collective d’arts plastiques «Diaf Baya», avec les artistes Jaoudet Gassouma, Amel Benghezala, Smaïl Ouchen et Hammouche Noureddine. GALERIE D’ARTS AÏCHA HADDAD (84, RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER) Jusqu’au 4 février : Exposition soins aux blessés dans les maquis. Les images montrent également comment cette grève des huit jours à laquelle les commerçants algériens ont répondu massivement, a été violemment réprimée par l'administration coloniale. La manifestation soutenue par des projections de documentaires et des témoignages de moudjahi- de peinture par l’artiste Abdellah Belhaimer. GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER) Dimanche 31 janvier 2016 : Exposition de peinture «Sirocco» de l’artiste Valentina Ghanem Pavlovskaya. MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE) Jusqu’au 11 février 2016 : 7e Festival international de l'art contemporain (Fiac). Avec la perticipation de Clémentine Carsberg (France), Patrick Altes (France), Patrick Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo), dine se poursuivra jusqu'au 4 février. La grève des huit jours à laquelle a appelé le Front de libération nationale (FLN) le 28 janvier 1957, une date qui a coïncidé avec la 11e session de l'ONU, avait été largement suivie par les commerçants algériens pour exprimer leur adhésion à la cause nationale et faire entendre son écho à l'international. Gastineau Massamba Mbongo (Congo), les artistes algériens Fatiha Bouziane, Slimane Ould Mohand, Mohamed Skander, etc. GALERIE D’ARTS ASSELAHHOCINE (ALGER-CENTRE) Jusqu’au 18 février : Exposition de peinture par l’artiste Abderrahmane Bekhti. MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE L’ENLUMINURE, DE LA MINIATURE ET DE LA CALLIGRAPHIE (PALAIS MUSTAPHA-PACHA, BASSECASBAH, ALGER) Jusqu’au 26 mars : Exposition «Le maître et ses disciples» en hommage à Mostefa Ben Debbagh. Sports Le Soir d’Algérie Ouagadougou et Hammamet retenus Le championnat d'Afrique des clubs champions-2016 de handball messieurs aura lieu en octobre au Burkina Faso, tandis que la coupe d'Afrique des clubs vainqueurs de coupe se déroulera en avril prochain à Hammamet (Tunisie), a annoncé la Confédération africaine de handball (CAHB). Le conseil d'administration de l'instance africaine, réuni au Caire en marge de la 22e Coupe d'Afrique des nations (CAN) messieurs avait attribué également la CAN-2018 au Gabon, celle de la même année chez les dames au Congo et la CAN-2020 masculine, qualificative aux Jeux olympiques de Tokyo-2020, à la Tunisie. Les autres rendez-vous continentaux de 2016 sont la CAN cadets et juniors garçons, en septembre prochain au Mali et la CAN féminine seniors en décembre en Angola. NATATION : CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE (OPEN) À SÉTIF DU 9 AU 13 FÉVRIER Un bon test pour établir des sélections La nouvelle piscine d’El-Bez de Sétif abritera du 9 au 13 février l’open national de natation à l’issue duquel la Direction technique nationale de la Fédération algérienne de natation (FAN) établira les différentes sélections nationales. «Ce sont plutôt les commodités qui s’y prêtent au sein de cette piscine, également les structures et les capacités d’accueil de la ville des Hauts-Plateaux qui nous ont attirés pour abriter cet évènement à Sétif», a expliqué la FAN dans son communiqué. La DTN s’attend ainsi à de bonnes performances avec la participation des meilleurs ondines et ondins du pays notamment Oussama Sahnoune, Belkhodja Nazim, Balamane Moncef, Ardjoune Abdellah, Affane Abdelkader ou encore de Khendriche Lounis, les frères Djendouci, Chouchar Imad chez les garçons, Nefsi Rania, Chébaraka Majda, Cherouati Souad, Melih Amel, Medjahed Nesrine, Taleb Bendiab Hannah chez les ondines. En revanche, plusieurs clubs aspirent à jouer les premiers rôles à l’image du GSP et de l’USMA qui ne devraient pas rencontrer de problèmes pour s’imposer à moins que les outsiders dans cette compétition comme, le NRDI, le SABE, l’ASPTT Alger, le WAT, le RTAET, l’OCA et El-Bahia d’Oran en décident autrement. Ah. A. HANDBALL 13 Chronique d’une destitution programmée ÉPILOGUE DE LA 22e CAN SENIORS-MESSIEURS (ÉGYPTE DU 21 AU 30 JANVIER) l L’EN algérienne de handball seniors-messieurs n’accrochera pas la huitième étoile sur son maillot (il n’y en a pas à vrai dire) : la Tunisie, qu’elle avait battue en 2014 à Alger, lui a réservé une bien mauvaise surprise, vendredi au Main Hall du Cairo-Stadium. Retour sur une élimination-humiliation programmée d’un Sept algérien qui, en perdant face à l’Angola, hier en match de classement, se contentera de suivre et les JO et le Mondial derrière le petit écran. Mohamed Bouchama Alger (Le Soir) - Pareils souvenirs de déroutes d’équipes algériennes, le public algérien en a connu. Ce n’est pas tant l’ampleur du score (27-18, ndlr) qui fait mal mais cette impuissance affligeante des camarades de Berkous (auteur de 7 buts dont deux sur tirs de 7 m) à se transcender face à un adversaire qui, le long de ce championnat, a fait preuve de manque de pitié pour ses adversaires. Avant la finale, hier soir face à la sélection du pays hôte, les Tunisiens de Sylvain Nouet avaient inscrit la bagatelle de 238 buts (meilleure attaque devant l’Egypte qui a inscrit 201 buts) n’encaissant que 134 réalisations (deuxième meilleure défense derrière l’Egypte qui a concédé 120 buts). Le Sept algérien est bien la troisième attaque (197 buts) durant les sept matchs précédant le match d’hier (3 e et 4 e places) mais sa défense est la plus mauvaise d’entre les quatre demi-finalistes (170 buts encaissés), derrière l’Angola (150), équipe qui a un solde offensif de -2 buts (195) comparativement aux Algériens. Ce sont des statistiques qui montrent que, sur un plan collectif, l’EN de Salah Bouchekriou, ne pesait pas lourd face à des concurrents, il est vrai, mieux préparés et dont la composante est autrement plus affûtée. D’autres chiffres apportent la preuve de la fragilité du groupe Algérie sur le plan Photos : DR COMPÉTITIONS INTERCLUBS MESSIEURS EN 2016 Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE algérien, d’autres solutions et autres apports positifs s’offraient à l’actuel coach du GSP. Le plus important des soutiens que l’équipe algérienne bénéficiait, outre l’engouement populaire de la salle Harcha, était Abdelmalek Slahdji. Le gardien du temple a, à lui seul, découragé les équipes de Tunisie et d’Egypte. Ses arrêts détermineront dans une large mesure l’extraordinaire performance algérienne durant cette fabuleuse CAN-2014. individuel. Face à la Tunisie, à titre d’exemple, les 18 réalisations ont été l’œuvre de sept éléments. En l’occurrence Berkous (7), Saker (5), Rahim et Boudjenah (2 buts chacun), Daoud et Mokrani (1 but chacun). En face, ce sont dix éléments qui se sont succédé dans la concrétisation des offensives des Aigles de Carthage où Boughanmi (7 buts dont 2 tirs de 7 mètres) a ravi la vedette à un quatuor (Chouiref, Oussama Hosni, Sobhi Saied et Wael Jallouz) a réussi 3 buts chacun. Cette répartition équitable prouve que la Tunisie avait plus d’un atout offensif à faire valoir contrairement aux Verts de Bouchekriou qui éprouvaient, le long du tournoi, les pires difficultés lorsque Messaoud Berkous n’est pas là, gêné par le marquage adverse ou bien en manque de soutien, de forme et force pour déstabiliser les murs adverses. C’est la même constante qui affecte le jeu offensif des Algériens ces dernières années où la Berkousdépendance a paralysé le jeu d’ensemble de la sélection. En 2014, lorsque Réda Zeguilli était en poste, l’Algérie n’était pas, non plus, mieux lotie. Cependant, lors du 7 e sacre Slahdji et les autres… Les exploits du portier du GSP, si décisifs soient-ils, n’étaient en définitive que le prolongement naturel d’un travail effectué par un groupe révolté, état d’esprit qui semble avoir fui la composante emmenée par Bouchekriou en Egypte. A quoi attribuer le manque de temps de jeu à des joueurs, chevronnés de surcroît (Berriah et Omar Chahbour notamment) sinon à un manque de communication (pour ne pas dire autre chose) entre cette paire et le staff technique de la sélection. Les rumeurs d’un conflit latent entre certains joueurs du GSP et l’entraîneur adjoint, Hichem Boudrali (un ex-joueur du GSP) réalisé une première mi-temps décevante (10-8) en faveur des Angolais, devaient réagir en seconde période, en vain. Les Verts se sont mis en difficulté dès le coup d’envoi de la rencontre officiée par un duo tunisien, qui faut-il le souligner, n’était pas pour aider les camarades de Hamoud qui a d’ailleurs écopé d’un carton rouge en première mi-temps. En manque de rythme en première mi-temps, les camarades de Berkous ont réussi à revenir à la marque et prendre l’avantage (12-11) à la 36’, mais cela fut de courte durée puisque les Angolais n’ont pas tardé à reprendre le dessus (12-16) à la 40’ et à creuser l’écart jusqu’à 7 buts (15-22) à 10 minutes du coup de sifflet final. Des fautes individuelles (marché) et des ratages en attaque des Verts ont encouragé les Angolais à maintenir leur rythme et venir à bout de cette sélection algérienne en manque d’efficacité. Ainsi, les camarades du vétéran Mokrani ont terminé l’aventure africaine comme ils l’ont entamée, sur une défaite. Pathétique ! Ahmed Ammour Bye-bye la France ALGÉRIE 19 - ANGOLA 25 (8 - 10 À LA MI-TEMPS) l Après avoir perdu sa couronne africaine, le Sept national devait battre son homologue de l’Angola pour terminer à la 3e place de la 22e Coupe d’Afrique des nations de handball, qui s’est déroulée au Caire, pour arracher le billet qualificatif directement pour le Mondial de France 2016. Hélas, les Verts en manque de rythme et d’efficacité se sont effondrés en match de classement face à l’Angola et terminent au pied du podium. Les poulains de Salah Bouchekriou, qui ont ne semblent pas forcément dénuées de fondement. L’«élimination» de Berriah de la liste des 16 joueurs et son remplacement par Loudf au stade des demi-finales et la situation d’Omar Chahbour, confiné sur le banc pendant les 60 minutes du match face à la Tunisie ne sont pas des détails fortuits. Certes, ces deux joueurs ne «pètent» pas la forme. Leur «présence physique» dans la liste officielle pour cette phase finale poserait, alors, des questions fondamentalement à propos de leur sélection pour une compétition à laquelle ils ne seraient pas aptes. Bouchekriou, qui n’a pas daigné (ou pu) les exploiter au Caire, avait-il d’autres choix ? Pour un objectif singulier et facilement réalisable (qualification au Mondial-2017, ndlr), il fallait peut-être s’engager dans une politique de rajeunissement qui n’aurait été que salutaire pour la sélection. L’expérience tentée avec l’incorporation d’Abdi, Saker et autre Ghedbane, grandes révélations en Egypte, a porté ses fruits. Ce n’est pas en comptant sur de «vieux mercenaires» de la trempe de Kieffer (bientôt 33 ans) que le handball algérien relèvera la tête. Un gouffre qui n’explique ce dramatique «passage à vide» de l’ensemble algérien face aux Tunisiens (entre le 9e but et le 10e, l’équipe de Bouchekriou a attendu 20 minutes) ne sachant pas profiter des temps faibles de Boughanmi et compagnie encore moins des nombreuses expulsions au cours du match (16 minutes au total contre 14 pour les Algériens). La préparation tardive (pour ne pas dire mauvaise) et les forfaits de quelques joueurs pour blessures (Kaâbache, Ryad Chahbour et Benmenni) n’expliquent pas tout ce désordre. M. B. Résultats Matchs de classement 3e-4e places : Algérie-Angola 19-25 5e-6e places: Maroc-Cameroun 29-30 7e-8e places: RD Congo-Congo 26-25 Sports Le Soir d’Algérie BASKET-BALL : SUPERDIVISION A (17e JOURNÉE) Statu quo au sommet comme en bas du classement La 17 journée du championnat de basket-ball de la superdivision A n’a pas connu de changement au sommet ni en bas du classement d’ailleurs, avec toujours le NA Hussein-Dey en tête de peloton en dépit de sa défaite à domicile devant le GS Pétroliers qui revient à deux points avec deux rencontres en moins dont une face au CRB Dar ElBeïda, toujours 2e au classement à la faveur de sa victoire à domicile face au WAB. Cette 17e journée a été marquée par le report de la rencontre O BatnaUS Sétif à cause de l’absence de l’appareil des 24/14 secondes. Cette rencontre sera par ailleurs reprogrammée à Sétif, comme le prévoit le règlement de la FABB. Dans les autres rencontres, le NB Staouéli enregistre sa 3e victoire consécutive, et remonte à la 5e position. Les 14e équipes de la superdivision A disputeront par ailleurs ce mardi 2 février les rencontres des 16es de finale de la coupe d’Algérie. Le GSP, détenteur, et le NBS, sont qualifiés d’office pour les 8es de finale. Ah. A. e Résultats IRBB Bou-Arréridj-COBB Oran 60-58 NB Staouéli-OMS Miliana 82-67 CRB Dar El-Beïda-WA Boufarik 68-50 NA Hussein Dey-GS Pétroliers 68-85 RC Constantine-AB Skikda 72-60 USM Blida-PS El-Eulma O. Batna-US Sétif (NJ /absence de l'appareil des 24/14 secondes) Classement 1. NA Hussein-Dey 2. CRB Dar El-Beïda 3. GS Pétroliers --. IRBB Bou-Arréridj 5. NB Staouéli 6. US Sétif --. O Batna 8. WA Boufarik 9. OMS Miliana 10. RC Constantine 11. AB Skikda 12. USM Blida --. PS El-Eulma 14. COBB Oran Pts 31 30 29 29 28 26 26 24 23 21 20 19 19 18 J Dif. 17 +147 16 +215 15 +301 17 +118 17 + 26 15 +214 16 +40 17 -67 17 -149 17 -230 16 -129 15 -98 16 -133 17 -239 DIVISION NATIONALE DAMES (13e JOURNÉE) Résultats OC Alger-OM Jijel MC Saïda-USA Batna JF Kouba-MR Chlef EC El-Biar-OM Relizane MT Sétif-GS Pétroliers HD Marine-RCB Bou-Arréridj 90-50 29-90 97-17 102-34 52-63 83-34 Classement 1. GS Pétroliers 2. Hussein-Dey Marine 3. MT Sétif 4. OC Alger --. USA Batna 6. RCB Bou-Arréridj --. JF Kouba 8. OM Jijel --. EC El-Biar 10. MR Chlef 11. OM Relizane --. MC Saïda Pts 26 25 22 21 21 19 19 17 17 15 13 13 J 13 13 13 12 13 13 13 12 13 13 13 13 Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE Blida dans le rouge, la JSK perd encore FOOTBALL 14 LIGUE 1 MOBILIS (18e JOURNÉE) l En ouverture de cette 18e journée, l’USM Blida a été tenue en échec par le DRB Tadjenanet (1-1) sur son terrain, les Blidéens se compliquent l’existence et se logent dans la zone des turbulences. L’USMA sort victorieuse de son match face à la JSK et le derby NAHD-CRB prend fin sur un score de parité. RC Relizane 3 - RC Arbaâ 1 Déterminés à garder les trois points à domicile, les locaux exercent d’emblée la pression sur leurs hôtes du jour, à la 18’, le RCR ouvre le score par l’intermédiaire de Tiaiba, deux minutes plus tard son coéquipier Bourdim aggrave la marque. Avant la fin de la première mi-temps, Yettou inscrit le premier but pour son équipe. De retour des vestiaires, le RCR jette tout son poids sur l’attaque, son buteur maison Manucho porte le coup de grâce à cette équipe du RC Arbaâ. La rencontre prend fin sur le score de 3 à 1 en faveur du Rapid. USM Blida 1 - DRB Tadjenant 1 Les Blidéens sont plus que jamais menacés dans le bas du tableau provisoire, la ville des Roses a été forcée au partage des points sur son terrain face au DRBT. L’USMB a entamé la rencontre sur les chapeaux de roues, 1re minute, premier but inscrit par Chérifi, puis plus rien du côté des Vert et Blanc, accumulant les fautes défensives à défaut de défendre leur petit acquis. Deux minutes avant la fin de la partie, à la 88’, le DRBT obtient un penalty, une sentence transformée avec brio par le spécialiste Amir Sayoud. MO Béjaïa 1 - MC Oran 0 C’est en produisant un jeu tout juste moyen que le MOB s’est imposé hier face au MCO sur le score de 1 but à 0, signé Belkacemi en première période. Il faut dire que la physionomie de la première période a laissé à désirer. Avec un niveau très moyen, les Béjaouis assurent l’essentiel sur leur terrain. CR Belouizdad 1 - NAH Dey 1 Le derby algérois n’a pas attiré une grande affluence, le spectacle était quasi absent. Sur le terrain, en première mi-temps pratiquement, rien à signaler. En seconde période, les Belouizdadis plus collectifs arrivent à ouvrir le score par Mehdaoui charge la CFA CA BORDJ BOU-ARRÉRIDJ l Le choc CABBA-OM (0-1) comptant pour la 18e levée du championnat de Ligue 2 Mobilis a failli ne pas se tenir jeudi. Et pour cause ! Les officiels désignés par la CFA (Commission fédérale d’arbitrage) ont brillé par leur absence et ce, à cause, semble-t-il, d’un accident de la circulation. Un «forfait» qui a poussé les deux équipes d’accepter l’office d’arbitres locaux dépendant de la Ligue de wilaya de Bordj BouArréridj. L’arbitre n’étant autre qu’un certain Boubekeur Zouaoui, un fédéral, dont la désignation a suscité l’indignation des Criquets Jaunes. Sur le plateau de l’ENTV, en tout cas, Abderrahmane Mehdaoui, le coach du Ahly, a fait part de son exaspération et celle des dirigeants du club bordjien à propos de ce changement qui «a perturbé mon équipe. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer», dira-t-il sur le plateau de la Télévision algérienne vendredi soir. «Nous avons attendu le temps réglementaire (15h), point d’arbitres. Après, le 4e arbitre arrive au stade et nous annonce que le trio a été victime d’un accident de la circulation sans indiquer qui sont ces arbitres, encore moins s’ils allaient rejoindre la ville de Bordj Bou-Arréridj», précise l’ancien sélectionneur des Verts. Celui-ci confie qu’après «moult tractations, un trio bénévole conduit par M. Zouaoui a été désigné. Je sais que normalement, en l’absence d’arbitres officiels, c’est au 4e arbitre qu’échoit l’obligation de diriger le match. Il n’en fut rien», affirme Mehdaoui, non sans noter que l’arbitre en question (M. Zouaoui, ndlr) n’est pas en odeur de sainteté avec l’actuelle direction du club bordjien. S’il est vrai que l’arbitre Zouaoui n’a pas influé sur l’issue du match, il n’en demeure pas moins que ce précédent repose la singularité du système imposé par la CFA de Khelil Hamoum dans la désignation des arbitres. Malgré les protestations des clubs et des arbitres, la commission fédérale continue d’affecter les missions arbitrales communiquées, par voie électronique, à la veille de chaque match. L’accident, réel ou supposé, dont a été victime le trio désigné pour CABBA-OM, a mis à nu cette «technique» dont les initiateurs pensent être la meilleure pour endiguer la triche et barrer le chemin aux corrompus et à leurs acolytes corrupteurs. M. B. L’ascension n’enflamme pas Chérif El-Ouazzani PARADOU AC l Le Paradou AC, qui a très mal débuté le championnat de Ligue 2 algérienne de football, poursuit sa remontée spectaculaire au classement pour pointer à la 4e place après sa victoire vendredi sur le terrain de la JSM Béjaïa (2-1), mais son entraîneur Tahar Chérif El-Ouazzani ne veut nullement s'enflammer. «C'est vrai que nous sommes sur une bonne dynamique qui nous a permis d'améliorer sensiblement notre position au classement, mais notre objectif n'a pas changé. Nous visons toujours le maintien, et nous souhaitons le réaliser dans les plus brefs délais», a déclaré le coach du club de la capitale à la presse, à l'issue de la rencontre. Le PAC est désormais à quatre points seulement du troisième au classement, l'USM BelAbbès à l'issue de la 18e journée disputée jeudi et vendredi. Les trois premiers à la fin du championnat accèderont en Ligue 1. Et vu la belle forme affichée par les joueurs du PAC depuis un bon bout de temps, les observateurs estiment que cette équipe a tous les atouts en mains pour disputer l'accession dans la cour des grands. Mais Chérif El-Ouazzani, lui, préfère plutôt que les siens gardent les pieds sur terre, rappelant au passage que ses joueurs sont toujours «en période d'apprentissage». «Pour une équipe qui vient d'accéder en Ligue 2 et composée de surcroît d'un effectif très jeune manquant d'expérience, la saison actuelle est celle de l'apprentissage», a encore dit le champion d'Afrique avec la sélection algérienne en 1990. De retour à cet exercice au deuxième palier après deux années passées en championnat amateur, le PAC a lancé dans le bain plusieurs joueurs issus de son académie de football, créée en 2007. L'équipe est également qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie. Elle s'était notamment illustrée dans cette épreuve en éliminant le leader incontesté de la Ligue 1, l'USM Alger (3-1) en 32es de finale, de surcroît sur son propre terrain. Bouazza à la 73’, mais les Nahdistes accrocheurs ne baissent pas les bras, Gasmi à la 90’ surprend Asselah. USM Alger 2 - JS Kabylie 0 L’USMA inscrit sa première victoire depuis l’entame de la phase retour. Les Rouge et Noir ont abordé ce match avec un esprit triste, suite au décès d'Ayoub fervent supporter de l’USMA, après un tragique accident de la circulation survenu lors de son déplacement avec son équipe à Sétif. Après une première mi-temps stérile, les Unionistes arrivent enfin à ouvrir le score par l’intermédiaire de Chettal à la 75’, un but qui déstabilise les Canaris, incapables de revenir au score. Avant le coup de sifflet final, Bedbouda aggrave la marque 2 à 0. A. A. Ezzerga dans la tourmente JSM TIARET Comme cela était prévisible, La JSM Tiaret est en train de vivre des moments difficiles illustrant parfaitement la politique du bricolage que certains dirigeants ont eu l'habitude d'adopter depuis des lustres, sinon comment expliquer le fait que le club est condamné à évoluer dans les divisions inférieures au grand dam de ses inconditionnels qui ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, l'improvisation dans les décisions, la mauvaise qualité de recrutement, la préparation tardive, le cumul de dettes, l'instabilité à la barre technique, l'absence d'organisation, le blocage des comptes par les créanciers, enfin l'environnement inadéquat sont autant de facteurs qui ont fait que la prestigieuse «Ezzerga» d'antan sombre imparablement dans l'incertitude. Ainsi, en dépit de l'intervention du wali de la Wilaya dans l'effacement d'une partie des dettes, la situation est plus alarmante. Tout récemment, en signe de réclamation de leurs dus, des joueurs ont tout bonnement boudé les entraînements au grand dam du néo-entraîneur Ardjaoui lequel assiste impuissant à ces événements. Ce dernier, et en l'absence d'alternative, aurait même décidé de terminer la saison avec les U20. De son côté, le président crie haut et fort son incapacité à financer seul le club. Bref, les choses empirent avantage et risquent de déboucher vers l’irréparable. Cela dit, tant qu'il reste une phase à jouer, la mobilisation de tous est plus que nécessaire pour sauver le club d'une relégation certaine et réfléchir ensuite sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour offrir à la JSMT les conditions d'une véritable prise en charge... Mourad Benameur Sports Le Soir d’Algérie Mekhazni a vu «un meilleur visage» 15 LE QATAR N’IRA PAS AUX JO-2016 l La sélection olympique algérienne ne disputera pas finalement un tournoi à Doha dans le cadre de ses préparatifs pour les Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro, après l'annulation dudit tournoi suite à l'échec de l'équipe qatarie de football de se qualifier aux Olympiades. La sélection qatarie s'est, en effet, contentée de la quatrième place lors de la phase finale de la Coupe d'Asie des nations des moins de 23 ans, vendredi à Doha. Les Qataris ont perdu face à l'Irak (2-1 a.p) en match de classement pour la troisième place qualificative pour le rendez-vous de Rio de Janeiro en août prochain. Les deux premières places sont revenues au Japon et à la Corée du Sud qui disputeront la finale ce samedi. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, Photos : DR L'entraîneur de la sélection algérienne des moins de 20 ans (U20), Mohamed Mekhazni, a estimé que son équipe a présenté un visage relativement meilleur face à l'Egypte (1-1), lors du deuxième match amical entre les deux équipes en l'espace de quatre jours vendredi au stade communal de Baraki (Alger). «J'estime que cette fois on a été relativement meilleurs, par rapport au premier match (défaite 3-2, ndlr). Sur le plan défensif en particulier, mes joueurs se sont mieux comportés», a déclaré Mekhazni à la presse à l'issue de la partie. «On a joué également un bon match sur le plan tactique, en ce sens que mes joueurs étaient mieux en place. Ça motive pour redoubler les efforts, sachant qu'on aura à priori à jouer prochainement deux autres matchs amicaux contre la Mauritanie avant d'entrer dans le vif du sujet», a-til ajouté. Le sélectionneur national s'était plaint notamment des carences défensives de son équipe lors de la première rencontre face aux Egyptiens, qualifiant de «maillon faible» de l'équipe son arrière-garde. Les deux sorties mi-figue, mi-raisin des protégés de Mekhazni interviennent avant un peu plus d'un mois du début des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations de la catégorie en 2017, dont le tirage au sort aura lieu le 5 février prochain à Kigali (Rwanda). Pas de tournoi à Doha pour l'Algérie FOOTBALL EN U20 Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE a assisté en compagnie de l'entraîneur de la sélection olympique nationale, le Suisse André-Pierre Schürmann, aux derniers matchs de cette épreuve asiatique. Raouraoua avait annoncé aupara- vant que les Verts étaient invités, en mars prochain, à un tournoi international à Doha dont le déroulement était tributaire de la qualification de l'équipe du Qatar aux JO, chose qui ne s'est pas de football, les membres de l’Assemblée générale de la FAF sont conviés à prendre part aux travaux de l’assemblée générale ordinaire qui se tiendra lundi 15 février à 10h», a indiqué la FAF. Au cours de cette AGO, les membres de l’assemblée générale procéderont à l’exa- men des bilans moral et financier de l’exercice 2015 en plus de plusieurs autres points à examiner selon l’ordre du jour. Le président de la FAF présidera par ailleurs la cérémonie de remise des médailles de l’ordre du mérite de la FAF. Ah. A. L’AGO le 15 février au CTN de Sidi Moussa La Fédération algérienne de football (FAF) tiendra son assemblée générale ordinaire (AGO) lundi 15 février prochain au Centre technique national (CTN) de la FAF de Sidi Moussa. «Conformément aux dispositions statutaires régissant la Fédération algérienne FAF SLIMANI MÉRITAIT MIEUX ? l Il est des situations, faut-il le dire où, quand des décisions sont prises, elles n’obéissent pas forcément à une logique, du moins rarement. Il arrive souvent qu’elles ne soient pas cohérentes. Je veux parler de la cérémonie de remise de prix pour récompenser les meilleurs d’entre les six joueurs nominés. On aura remarqué que seuls Slimani et Mahrez pouvaient bénéficier du plébiscite et qu’assurément, ils allaient être les seuls à véritablement concourir pour le sacre. Les deux joueurs disposent certes de meilleurs atouts et qu’ils activent à la vitesse supérieure, leur progrès, leur avancée sont d’autant plus spectaculaires qu’ils partaient gagnants sur tous les flancs. Les autres, de modeste «gabarit» compte-tenu des circonstances du moment ont su garder raison en renonçant à s’engager dans une course qu’ils savaient perdue d’avance devant ces deux géants qui ont les moyens de dissuader le plus hardi des compétiteurs. Théoriquement l’on s’acheminait vers l’impasse du fait de la difficulté à bien trancher. Le statut de l’un et de l’autre bien étoffé est loin d’être fait pour faciliter le vote. En revanche Slimani contrairement à Mahrez avait une longueur d’avance (a fait sensation tout au long de l’année 2015). Les électeurs bien imprégnés pourtant qui ne semblent pas avoir retenu cet avantage n’eurent aucune difficulté à statuer, à trancher. En optant favorablement pour l’un (Mahrez), en reléguant injustement l’autre (Slimani) à la peu reluisante troisième place, les électeurs semblent non seulement avoir choisi de tourner le dos au joueur issu du championnat local mais aussi avoir choisi de l’ignorer CONTRIBUTION en le reléguant à une place peu honorable. Cette cérémonie de remise de prix organisée par El Haddef et Le Buteur aura une fois de plus porté le énième coup à nos organisations sportives qui se voient ainsi réduites à jouer le rôle qu’on leur a délibérément désigné. Autrement dit de simples figurants dans l’échiquier footballistique. Une année (2015) pleine et entière ne put suffire à un Islam Slimani en possession de tous ses moyens, convaincant à plus d’un titre de venir à bout d’un électorat qui donnait l’impression de vouloir s’accrocher à cette seule et unique idée «made in» selon laquelle le produit local souffrirait de son incapacité à se transcender et gagnerait beaucoup à s’affranchir de cet ancien mode d’organisation qui semble lui être défavorable. Ainsi Slimani qui assure des prestations à couper le souffle, une efficacité rarement enregistrée, rarement constatée depuis l’éclosion de Madjer tant en équipe nationale qu’en son équipe le Sporting de Lisbonne qui eut raison de toutes les défenses, finit par se trouver fort dépourvu devant cette défense, pardon, cette équipe d’électeurs qui s’illustra merveilleusement en lui concédant une troisième place qui bien décryptée peut prendre la forme d’un non-dit ou s’apparenter à un bénéfice du doute. Que de fois ne l’a-t-on vu se défoncer pour nous sauver ! Déjà contre les Russes en Coupe du monde qui mystifia une solide défense en nous permettant de passer au second tour ensuite contre ces virevoltants Tanzaniens qui faillirent nous réapprendre à contenir nos débordements injustifiés du reste quand il s’agit de les manifester contre des équipes de moindre calibre. Ses performances procurent de la joie. Nous y avons tous goûté, à tel point pourtant que nous nous en rassasions pleinement. Une année pleine et entière donc qui lui aura servi à s’octroyer une modeste troisième place dans un calcul où l’on a probablement fait abstraction de certains paramètres qui consistent normalement à évaluer le parcours de toute une année sportive avec tout ce qu’elle implique. Or il se trouve que les élogieuses performances de Mahrez ne purent se manifester qu’à partir du 4 e trimestre de l’année 2015 contrairement à Slimani dont les performances s’étalèrent sur toute l’année 2015 ce qui rend la tendance à laquelle on s’y attache ,arbitrairement, moins productive pour l’image que nous voulons donner de nous-mêmes. Cependant nous demeurons réceptifs pour l’ensemble de nos joueurs qui, nous n’en doutons point, ne ménageront aucun effort pour nous offrir d’autres joies mais pour cela tous ceux qui président à la destinée de cette institution du football devraient toujours garder en eux cette volonté d’opérer avec la plus grande rigueur la plus grande fermeté —le dopage s’en ressent et c’est tant mieux— à même d’assurer aux structures de cette institution un fonctionnement qui ne souffrirait d’aucune contestation. Le dopage, voilà un sujet qui ne laisse pas indifférent tant il constitue un danger réel pour notre football. Belaïli avec d’autres joueurs (RC Arbaâ-JSM Skikda), leurs dossiers à peine classés, voilà qu’un autre en l’occurrence Merzougui du MC Alger décide de faire «l’école buissonnière» en quittant les sentiers battus. D’emblée on peut établir que tous les joueurs sont théoriquement aptes à en consommer. Pourquoi ? Tout simplement cela leur permet (leur croyance oblige) de rester le plus longtemps possible performant (souvent au réalisée. Par conséquent, la FAF va devoir relancer son homologue du Portugal pour la programmation d'un match amical entre les sélections olympiques des deux pays en mars, comme l'avait indiqué Raouraoua au cours de sa conférence de presse, début janvier. Les protégés de Schürmann, qui s'étaient brillamment qualifiés aux JO en terminant à la deuxième place de la CAN-2015 de leur catégorie, affronteront la sélection olympique de Palestine le 17 février prochain au stade du 5Juillet (Alger), pour leur première sortie dans le cadre de leur préparation au grand rendez-vous brésilien. Par Abderrahmane Zerouati détriment de leur santé). Car être performant permet de susciter de la convoitise, en d’autres termes cela génère des contrats juteux. En consommer ça vaut le coup si on ne se fait pas attraper. Assurément, ce n’est pas en agissant de la sorte (suspension) qu’on va éradiquer ce phénomène qui gagne de plus en plus nos jeunes joueurs qui parfois éprouvent des difficultés à se confier aux autres quand bien même ils souhaiteraient le faire. L’important étant que les moyens que se donne la fédération du football soient adaptés pour le bien de ces joueurs qui doivent être conseillés, orientés voire surveillés par leur employeur respectif. Leur réapprendre à se comporter dignement, à mériter le rang qu’ils occupent et surtout à se dépenser sans tricher. Tout doit s’accomplir selon des normes basées sur le credo, le principe du méritant. La supériorité du sportif doit résider dans son rejet des extrêmes qui peuvent prendre des formes dont on ne peut imaginer les effets dévastateurs sur sa carrière sportive. Belaili un joueur aux multiples talents (footballistiques s’entend) exclu à juste titre de l’arène sportive. Dans la catégorie, meneurs de jeu, il allait surclasser tous ses pairs au point de nous rappeler H’cen Lalmas. Merzougui une autre flamme qui s’éteint en succombant à la tentation. Promu à un bel avenir, en phase avec son temps, il y mit étourdiment fin en provoquant la rupture avec son environnement. Quel dommage ! Quel gâchis allais-je dire ! Que nous reste-til à faire pour nous mettre d’accord sur une stratégie qui éviterait d’autres tragédies ? Facile à dire qu’à faire, me diriez-vous ? A. Z. TOUT SAVOIR Dimanche 31 janvier 2016 - Page 16 PRÉPARATION DE LA SEMAINE Sirop à l’orange et au miel Cette recette est très pratique et idéale pour les jours de rhume ou de grippe. Pour cela, vous aurez besoin d’un pot de miel mais pas complètement rempli. Ingrédients : • 1 orange • Un pot partiellement rempli de miel Préparation : • Tout d’abord, lavez bien l’orange. Ensuite, coupez-la en deux puis, à l’aide d’un couteau très affilé, coupez des portions très fines (avec la peau). • Une fois qu’elles sont prêtes, mettez-les dans le pot de miel. L’idée est que ces portions d’orange macèrent avec le miel, pour devenir un remède médicinal délicieux. • Vous pouvez étaler ce mélange sur une tartine de pain de seigle. CONSEIL UTILE Consommer des aliments croquants comme des pommes ou du céleri crus pourraient aider à atténuer les nausées et les vomissements durant la grossesse. Remède maison contre l’acide urique Hachez deux gousses d’ail et mélangez-les avec une cuillerée de son et une cuillerée de vinaigre de pomme. Faites un cataplasme avec cette pâte et disposez-le sur la zone touchée. Prédisposition au bonheur La patate douce (batata h’loua) est une bonne source de vitamine B6, qui, de concert avec le tryptophane, favorise la sécrétion de sérotonine. La consommation de ce tubercule pourrait donc réguler non seulement l'humeur, mais aussi le sommeil et l'appétit. L'avocat lutte contre les états dépressifs L'avocat est une bonne source de vitamines B5 et B6, qui favorisent la transformation du tryptophane en sérotonine. Cette synergie entre les vitamines et l'acide aminé permettrait de stabiliser l'humeur et pourrait ainsi lutter contre les états dépressifs. Les figues, un traitement naturel pour l’asthme Les propriétés nutritionnelles des figures favorisent la santé respiratoire et aident à drainer le flegme et soulager les difficultés respiratoires. Lavez trois figues sèches et faites les tremper dans une tasse d’eau pendant une nuit. Dans la matinée, mangez les figues trempées et boire l’eau des figues sur un estomac vide. Continuez ce traitement à domicile pendant deux mois. Cette méthode aide les nutriments à pénétrer rapidement dans votre circulation sanguine et apportent un soulagement des symptômes de l’asthme. Lotion pour calmer les douleurs sciatiques Faites chauffer au bain-marie pendant 2 heures, 50 g de feuilles de camomille (baboundj) dans 50 cl d’huile d’olive vierge. Mettez dans une bouteille en verre et fermez hermétiquement avant d’étiqueter. Exposez la bouteille au soleil pendant 2 jours, en la secouant de temps en temps. Filtrez. Conservez au frais et à l’abri de la lumière. La tomate pour avoir un beau teint Le lycopène (qui confère sa belle couleur rouge à la tomate) augmente de façon importante la tolérance de notre peau au soleil. Étonnamment, le taux de lycopène est plus élevé dans les tomates cuites que dans les tomates fraîches. Et il est mieux absorbé par l’organisme lorsqu’il est combiné à un corps gras, comme l’huile d’olive... L’avoine contre les cloques aux pieds Faites cette petite préparation réparatrice : laissez macérer 150 g d’avoine (khortal) dans 3 litres d’eau froide pendant 1 heure. Faites bouillir, puis versez cette décoction dans une bassine. Lorsqu’elle aura tiédi, faites un bain de pied durant 15 minutes environ. Cette préparation apaise la douleur liée aux ampoules et accélère la cicatrisation de la peau. Elle sera aussi efficace pour soulager les durillons, les cors et même les ongles incarnés ! Le jus d’oignon rouge efficace contre les cheveux blancs Il s’agit d’un remède naturel très efficace pour combattre les cheveux gris et même accélérer la croissance des cheveux. En effet, le jus d’oignon contient une enzyme appelée la catalase, c’est la raison pour laquelle les spécialistes recommandent depuis toujours ce traitement aux personnes qui veulent éliminer ce signe de vieillissement, bien avant l’apparition des premières colorations chimiques. D’après une étude menée par des scientifiques anglais (Université de Bradford), il a été démontré que la forte concentration de peroxyde d’hydrogène dans les follicules pileux et le cuir chevelu était à l’origine de l’affinement du cheveu. Autre fait démontré : la catalase neutralise le peroxyde d’hydrogène et ralentit le vieillissement du cheveu. Pelez et coupez des oignons. Mixez-les et récupérer le jus. Massez doucement votre cuir chevelu ou imprégnez les zones dégarnies avec ce jus. Laissez agir pendant au moins 20 minutes (voire plus si vous pouvez tolérer l’odeur). Ensuite, lavez vos cheveux avec un shampoing doux. sur les plantes médicinales E-mail : [email protected] GLANDE THYROÏDE Remède au miel et aux noix pour la réguler Dans la mesure du possible, vous devez utiliser du miel biologique et qui ne contient pas de sucre. Si vous ne trouvez pas de noix vertes, vous pouvez utiliser les noix normales. Les maladies liées à la glande thyroïde affectent une bonne partie de la population. Ce sont des affections qui touchent davantage les femmes, à cause des changements hormonaux qu’elles subissent fréquemment. L’une des principales fonctions de la thyroïde est la sécrétion d’hormones : la thyroxine (T4) et la triiodothyronine. Un bon équilibre entre ces hormones se reflète sur notre métabolisme, évitant ainsi l’accélération ou la décélération de ce dernier. Chaque altération de la glande thyroïde va déterminer si l’on souffre d’hyperthyroïdie ou d’hypothyroïdie, deux maladies qui demandent un traitement particulier et un changement dans nos habitudes de vie. Aujourd’hui, dans cet article, nous allons partager avec vous un remède naturel et simple, qui vous permettra de réguler votre glande thyroïde. Les noix pour réguler la glande thyroïde Les noix sont des ressources naturelles pleines de bienfaits, que nous devrions inclure dans notre régime alimentaire. Il est fréquent d’en consommer pour réguler les niveaux de cholestérol, mais beaucoup de gens ignorent que les noix sont également un excellent moyen de réguler la thyroïde. • Les noix sont riches en sélénium, un oligoélément essentiel qui aide à équilibrer la thyroïde et sa métabolisation d’hormones dans notre organisme. • Si nos niveaux de sélénium sont très bas, cela provoque immédiatement une déficience en iode, ce qui génère de l’hypothyroïdie. • D’autre part, si vous souffrez d’une inflammation au niveau de la glande thyroïde, il est conseillé de consommer entre 15 et 30 grammes de noix par jour. • Les noix les plus vertes sont les plus conseillées pour réguler la fonction de la thyroïde et équilibrer le niveau de sélénium dans notre organisme. Les bienfaits du miel pour la glande thyroïde Le miel naturel est un trésor riche en bienfaits pour notre organisme. On sait, par exemple, que la consommation régulière de miel apporte de l’énergie à notre cerveau et l’aide à bien fonctionner. Il est également excellent pour optimiser les fonctions hépatiques. • Avec un cerveau qui ne ressent pas de baisses d’énergie et un foie qui mène à bien ses fonctions de métabolisation, nous régulons notre glande thyroïde. • Nous devons également savoir que la glande thyroïde est très exposée à l’environnement, et qu’il existe des toxines dans l’air et dans les aliments que nous consommons, qui peuvent altérer son fonctionnement. • Le miel purifie notre organisme, assainit les tissus et nous apporte de multiples nutriments 100% naturels et biologiques. • Il stimule également la production d’acides gras oméga-6, qui régulent les processus hormonaux dans notre corps. Il est fabuleux pour le quotidien et idéal en tant que remplaçant du sucre. Remède pour réguler le fonctionnement de la glande thyroïde Ingrédients : • 40 noix vertes • 1 kg de miel biologique • Un grand pot en verre avec une fermeture hermétique Préparation : Tout d’abord, sachez qu’il est idéal de vous procurer des noix les plus vertes possibles. En effet, c’est à ce moment-là qu’elles contiennent le plus de sélénium, et moins elles sont mûres, plus elles ont des bienfaits pour notre glande thyroïde. Cependant, si vous n’arrivez pas à trouver des noix vertes, prenez des noix normales. Elles sont également très bonnes pour notre thyroïde. • La première chose à faire si vous trouvez des noix vertes est de les couper en deux et de les hacher un peu à l’aide d’un couteau ou d’une fourchette, en gardant les coques. • Si vous choisissez des noix normales, enlevez les coques et coupez-les en petits morceaux. • Mettez-les dans un récipient en verre et remplissez-le avec du miel. ll est important que le miel soit biologique et qu’il ne contienne pas de sucre. • Laissez le mélange macérer pendant une semaine. Une fois le temps écoulé, vous pourrez le consommer. L’idéal est de prendre deux cuillerées le matin (15 grammes de miel avec 3 noix entières). • Le soir, vous pouvez tartiner du miel sur une tranche de pain de seigle et ajouter quelques noix en morceaux par-dessus. Grâce à ce remède, vous serez en meilleure santé et votre sommeil sera bien plus tranquille. Ménopause : une nouvelle astuce naturelle pour en finir avec les bouffées de chaleur Il a beau faire 10°C dehors vous avez toujours l'impression d'avoir des sueurs ? La bonne nouvelle c'est que les chercheurs américains de la North American Society ont peut-être trouvé une solution, la mauvaise c'est qu'il va falloir mettre vos baskets. Selon leur étude, faire au moins 30 minutes de marche, de jogging par semaine pourrait réduire les bouffées de chaleur et les douleurs articulaires liées à la ménopause. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié les cas de plus de 2000 femmes âgées de plus de 60 ans. Résultat ? Ils ont remarqué que les femmes plus actives souffraient moins de bouffées de chaleur que les femmes trop sédentaires. Pour les scientifiques l'exercice aide à compléter le manque de contrôle de température induit par la ménopause. Autre bonne nouvelle, il ne serait pas la peine de faire de gros efforts, juste de rester active. Une bonne séance de jardinage ou de natation suffirait également. Les graines de lin pour traiter la ménopause Les graines de lin (zeriâte el kettane) sont une alternative naturelle excellente pour lutter contre les carences générées par la ménopause. Elles contiennent des lignanes, des phytoestrogènes et de multiples vitamines qui nous apportent de l’énergie au quotidien. N’hésitez pas à prendre une cuillerée de graines de lin chaque jour au petit-déjeuner. VOUS ÊTES INSOMNIAQUE ? VOICI PEUT-ÊTRE LA MALADIE QUI SE CACHE DERRIÈRE Des chercheurs japonais viennent de révéla vue, mais pas seulement. L'opacité progresler un lien entre troubles de l'endormissement sive qui s'installe sur l'œil empêcherait la et une maladie oculaire bien connue. lumière bleue du jour de passer à travers, or Si vous souffrez d'insomnies persistantes il cette dernière permet à notre corps de savoir serait peut-être bon de prendre rendez-vous quand il fait jour pour rester éveillé et quand chez un ophtalmologue. il fait nuit pour libérer les horUne étude menée par la mones qui nous endorment Nara Medical University progressivement. Après Ce fruit aide à dormir (Japon) révèle que les avoir étudié les cas de Des scientifiques de Taïwan ont mené une personnes qui se font 400 patients opérés étude auprès de femmes dont le sommeil était opérer de la cataracde la cataracte perturbé. Celles qui ont consommé deux kiwis, une te ne rapportent pas ayant délacré des heure avant d'aller se coucher, sont tombées seulement avoir une troubles de l’endorendormies 45 minutes plus tôt et ont joui d'un meilleure vision missement, les sommeil plus long et de meilleure qualité que celles mais aussi un chercheurs rapporqui n'en avaient pas mangé. Une explication meilleur sommeil. tent une amélioration possible : le kiwi contient de la sérotonine, Cette maladie provodu sommeil de 28% un composé qui régule le cycle de quant un voile sur le crisaprès l'intervention et sommeil. tallin entraîne des troubles de 15% après neuf mois. Sachez que... En 1932, un chercheur hongrois est parvenu à extraire de la vitamine C du poivron et à l'isoler sous forme de poudre blanche. C'est de là que serait venu l'autre nom de la vitamine C : acide ascorbique (capable de prévenir le scorbut). Produit nettoyant à base d’orange Voici une recette toute simple qui vous permettra de préparer votre propre produit nettoyant : Amassez suffisamment d’écorces d’oranges pour remplir un bocal d’un litre. Versez 500 ml de vinaigre blanc. Fermez le bocal et laissez reposer pendant deux semaines. Ensuite, enlevez les écorces et ajoutez de l’eau. Il ne vous reste plus qu’à commencer le grand nettoyage ! Comment blanchir vos coudes ? C’est très simple. Pour blanchir vos coudes assombris, vous aurez besoin de couper en deux un citron. Une fois que vous avez réalisé cette opération, ajoutez 1 cuillerée de bicarbonate de soude (10 g) directement sur le fruit. Ensuite frottez directement vos coudes avec la pulpe du citron. Il est possible que les résultats ne soient pas immédiats, mais au bout de 5 ou 6 jours, vous devriez commencer à remarquer que votre peau prend une teinte plus claire. Prévenir et traiter l’impuissance chez les hommes Le fenugrec (halba) est aussi bon pour les hommes que pour les femmes. En effet, il est efficace pour prévenir l’impuissance sexuelle chez les hommes, grâce à sa forte teneur en diosgénine. Celle-ci stimule la libido chez les hommes et combat les problèmes d’infertilité. Une infusion naturelle pour mieux digérer Utilisé en infusion, le poivre peut soigner les troubles digestifs et notamment une digestion lente. Faire infuser 3 g de grains de poivre dans 15 cl d’eau bouillante pendant 5 à 10 minutes. Vous pouvez aromatiser l’infusion avec de la menthe. Filtrer. Boire l’infusion 2 à 3 fois par jour. La betterave pour aider notre foie En plus de la haute valeur nutritive, c’est surtout l’effet hépatoprotecteur, dû au pigment nommé bétaïne, qui rend la betterave si intéressante. La bétaïne protège le foie et aide la vésicule biliaire à excréter la bile contenant les substances toxiques métabolisées par le foie. Le saviez-vous...? Ce fruit sec était un excellent antidépresseur naturel ? Deux poignées de noix de cajou contiennent entre 1000 et 2000 mg de tryptophane, soit l’équivalent d’une dose d’antidépresseur sur ordonnance… Cet acide aminé favorise la croissance des enfants, régule l’humeur, équilibre le comportement, améliore le sommeil, réduit le stress, l’anxiété et la dépression. Le Soir [email protected] d’Algérie Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE 17 Baba aux amandes 1 mesure d'amandes moulues, 1 mesure de petits-beurres à la farine complète moulus, 1 paquet de levure chimique tamisé, 1 sachet de sucre vanillé, 1/2 mesure de sucre en poudre, 1 mesure de beurre fondu, 1 mesure d'œufs (4 dans ce cas), 12 amandes pour la décoration Pour le sirop : 300 g de sucre en poudre, 1/2 litre d'eau, 2 c. à s. d'eau de fleurs d'oranger Préchauffer le four à 200°C. Beurrer le moule. Dans un saladier, mélanger les ingrédients secs puis mouiller le tout avec le beurre fondu et les œufs. Bien mélanger le tout puis verser la préparation obtenue dans le moule beurré. Enfourner pendant environ 15 minutes tout en surveillant car le gâteau cuit très très vite. Pendant ce temps, préparer le sirop en portant à ébulition le sucre et l'eau. Poursuivre l'ébulition environ 5/7 minutes, on doit obtenir un sirop léger. Ajouter l'eau de fleurs d'oranger et réserver. Arroser le gâteau de sirop dès la sortie du four et le laisser absorber. Découper le baba en carrés ou losanges et piquer une amande au centre de chaque part. Servir avec un bon thé à la menthe. BON À SAVOIR Chiens et chats protègent nos enfants des allergies ! Le magazine de la femme ÊTES-VOUS INCOLLABLE SUR LES CHEVEUX ? QUIZ Bonne réponse Le nombre de cheveux varie, selon l'hérédité, entre 70 000 et 150 000 unités, la moyenne se situant autour de 100 000. Ce chiffre est déterminé dès le cinquième mois de la vie embryonnaire, par la formation des follicules pileux dans le cuir chevelu. La tête du futur bébé n'est alors pas plus grosse qu'une mandarine, mais pour ses cheveux, les jeux sont déjà faits : il n'en aura jamais plus que de follicules pileux. 1/ Le cheveu pousse d'un centimètre par mois. Bonne réponse Les cheveux poussent d'un centimètre par mois, sur la majorité des têtes. D'un individu à l'autre cependant, les écarts peuvent être importants : 0, 70 cm pour certains, jusqu'à 2 cm et plus, pour d'autres ! 2/ La chevelure la plus longue du monde atteint 3, 55 m. Mauvaise réponse La chevelure la plus longue du monde mesure 5, 15 m. Elle a été répertoriée sur un thaïlandais de 86 ans, qui n'avait pas coupé ses cheveux depuis l'âge de 18 ans (Guiness Records 1997). 3/ La durée de vie d'un cheveu sain est plus longue chez la femme que chez l'homme. Bonne réponse Un cheveu féminin vit plus longtemps qu'un cheveu masculin. Suivant les individus, la durée de vie moyenne d'un cheveu se situe entre 2 et 4 ans, pour l'homme, entre 4 et 7 ans, pour la femme. 4/ Les follicules pileux correspondent à la partie blanche qui entoure la racine d'un cheveu tombé. Mauvaise réponse Situés dans le derme du cuir chevelu, les follicules pileux sont de petites cavités, où se développe chaque racine. C'est là que se fabrique le cheveu, c'est par le follicule pileux que le sang arrive jusqu'à la racine, c'est lui qui rattache le cheveu au reste du corps. La partie blanche, à l'extrémité d'un cheveux tombé, correspond à la racine morte de ce cheveu. 5/ Un cheveu qui tombe avec sa racine ne repousse pas. Bonne réponse Les cheveux d'une chevelure saine se renouvellent sans cesse. Lorsqu'un cheveu arrive en fin de cycle de vie, il est remplacé par un autre et la racine du nouveau venu pousse la précédente dehors : il est donc normal qu'un cheveu tombe avec sa racine. 6/ Une chevelure normale compte environ 100 000 cheveux. Se coucher avec son maquillage A l'encontre des idées reçues, une étude démontre que les enfants élevés durant leurs premières années au contact d'un compagnon à quatre pattes (chien, chat...) présentent un risque moindre de développer par la suite des allergies. Depuis toujours, on déconseille aux familles d'avoir un animal dans la maison, car il peut augmenter le risque de devenir allergique plus tard. Aujourd'hui, les résultats d'une étude américaine réalisée à partir de 474 bébés suivis depuis la naissance jusqu'à l'âge de 7 ans nous affirment rigoureusement le contraire. Ces chercheurs ont tout simplement comparé un groupe de 184 bébés ayant vécu en compagnie d'au moins deux chiens ou chats à un groupe de 220 bébés sans contact étroit avec les animaux. Surprise, à l'âge de 7 ans, les enfants vivant avec nos amis les bêtes ont deux fois moins de risque de devenir allergiques selon les tests cutanés classiques permettant de détecter cette affection. Ces résultats concordent avec la théorie hygiéniste selon laquelle le nombre d'enfants asthmatiques s'accroît car notre mode de vie devient de plus en plus aseptisé. Ainsi, lorsque les enfants jouent avec des animaux domestiques, ces derniers les lèchent et transmettent ainsi nombre de bactéries qui contribuent à modifier la façon dont notre système immunitaire répond aux substances potentiellement allergènes. Page animée par Hayet Ben La plupart d’entre nous ont déjà succombé à la tentation de se coucher directement . Pourtant, laisser son maquillage toute la nuit n’est pas une bonne idée. Outre le fait que votre visage soit déjà saturé par les saletés et le sébum qui se sont naturellement accumulés sur votre peau tout au long de la journée, le maquillage va obstruer encore davantage les pores de cette dernière. Résultat, votre peau est congestionnée et les imperfections ne tardent pas à apparaître. Dormir avec son mascara peut aussi provoquer une irritation aux yeux, ou même des infections. Comment éviter de transmettre son propre stress à son enfant Quand on est très stressé (e), par exemple par une journée de travail, on a tendance à s'énerver. Cela peut stresser les enfants qui deviennent à leur tour stressants, c'est un cercle vicieux. Respirer un grand coup, avant de céder à l'énervement, en réfléchissant à ce qu'on va dire et comment on va le dire est un bon truc pour arrêter le mécanisme. Si on parvient à parler calmement, on baisse le degré de stress possible chez l'enfant, et chez soi aussi. 7/ Tant qu'ils ne sont pas tombés, tous les cheveux que nous avons sur la tête continuent de pousser. Bonne réponse 10% à 15 % des cheveux que nous avons sur la tête ne poussent plus : ce sont des cheveux morts, arrivés en fin de cycle (phase télogène). Ils attendent pour tomber que le cheveu qui leur succède, soit suffisamment fort pour les déloger de leur follicule pileux. Cela prend en moyenne 3 mois. On peut devenir allergique à n'importe quel âge Si 90% des allergies se déclarent au cours de l'enfance, de plus en plus d'autres se déclenchent sur le tard, passé 40-50 ans, et même chez les seniors ! Et comme ces personnes n'ont jamais souffert d'autres avant de, soudainement, en déclencher une, elles tardent souvent à consulter. Autre évolution, l'apparition de nouvelles «allergies croisées», c'està-dire causées par des allergènes de structure voisine. Roulés de pomme de terre 800 g de pommes de terre, 1 œuf + 1 jaune d’œuf, 4 c. à s. de farine, 50 g de beurre, 5 cl d'huile, 2 pincées de noix de muscade, sel, poivre. Pour la farce : 500 g de viande hachée, 1 oignon, 1 gousse d'ail, 6 brins de persil, 1 clou de girofle, 1 feuille de laurier, 1 pincée de thym, poivre, sel Lavez les pommes de terre et faites-les cuire avec leur peau dans de l'eau bouillante salée. Mettez dans une sauteuse la viande, l'oignon, l'ail haché, les brins de persil noués, la feuille de laurier, le clou de girofle et le thym. Salez et poivrez. Couvrez d'eau et laissez cuire sur feu doux jusqu'à évaporation du liquide. Pelez les pommes de terre, écrasez-les à l’aide d’une fourchette et ajoutez-y le beurre, 2 c. à s. de farine, l’œuf entier et le jaune, salez, poivrez et ajoutez une pincée de noix de muscade. Mélangez le tout à l’aide d’une fourchette, jusqu’à obtention d’une pâte homogène que vous étendrez sur de la farine à l'aide d’un rouleau à pâtisserie jusqu'à ce qu’elle ait une épaisseur de 1 cm. Mettez la farce sur cette pâte après avoir retiré les brins de persil, le laurier et le clou de girofle. Roulez la pâte sur elle-même, de façon à obtenir une forme cylindrique que vous découperez en tranches de 2 cm d'épaisseur. Passez-les dans la farine. Mettez l’huile dans une poêle. Une fois l’huile bien chaude, disposez les tranches que vous laisserez dorer sur les deux faces. Egouttez. Remarque : servez chaud, accompagné d'une salade. MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Son nom ---------------Son prénom Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE Par Tayeb Bouamar Sa vocation Préfixe ---------------Cacher Génial ---------------Huiler Y est né Praséodyme ---------------Palper ---------------Voyelle double Groggy ---------------Ouverte ---------------Consumé Enlevé ---------------Dans la dot ---------------Contourna Drame ---------------Harnais ---------------Démonstratif Erbium ---------------Fin de soirée ---------------Polonium Oiseau ---------------Baryum ---------------Germanium Silencieux ---------------Bâti 18 Roue à gorge ---------------Endroit ---------------Dépôt Chanson ---------------Dans la housse ---------------Aperçoit Concept ---------------Inscrite Tellure ---------------Panorama ---------------Inutile Substance ---------------Vain Terre ---------------Planter Rêvée ---------------Apercevoir Avant ---------------Lamentable Conspua ---------------Chaton Jeune ---------------Attacher A point ---------------Jailli Singer ---------------Attache ---------------Dévêtues Aluminium ---------------Dirigea Possessif ---------------Restrictif Iridium ---------------Rejeter ---------------Exprime Gaves ---------------Divinité Apprit ---------------Détresse Possessif ---------------Combat ---------------Francium Célébrer ---------------Produit brut ENUMÉRATION Foncer ---------------Robe ---------------Cérium Pays ---------------Orgueilleux Espace ---------------Pays Y a fait ses classes ---------------Sa passion L ET T R E S D E : Pyramides Ces colonnes abritent les noms de quatorze handballeurs retenus pour la CAN 2016. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Club de la banlieue d’Alger» P Y R A M I D E 1 2 3 4 5 O E C R B B E E H E K N U R S A K R B J 1- BERKOUS 2- BENMENNI 3- CHAHBOUR 4- SAKER 5- DAOUD R A N I R A H A B D E H G D O B H A H C I N N E M K O U S B E N E R R I A H A D U O B M U O 6- MOKRANI 7- RAHIM 8- BOULTIF 9- ZAMOUM MOT RESTANT = CRBB M D U O A D R B A N Poisson ---------------Part Crème I U O M A H I D B M M B O U L T I F Z A 10- BOUDJENAH 11- BERRIAH 12- ABDI 13- HAMOUD 14- GHEDBANE 6 7 8 1- SITE 2- PAYS 3- MONTAGNE 4- PYRAMIDE 5- PAYS 6- PLATEAU 9 10 7- PAYS 11 8- PHARAON 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS INDEMNES-CONTONU NUEE-ARDEUR-ANON TES-L-R-UL-MCS-I ES-DEBOUT-MA-ENS R-AR-INA-RENDRAS MIROIRS-ME-TEA-I IN-IER-LEVIER-BO NUITS-HITELS-SON A-LE-TA-ANE-MAIS BAS-BO-DUT-TACTLU-MITEUX-MAL-EP E-REPERE-GAR-ARA SUPREME-FRUITS-I -RAIDS-FIERES-EX CA-TE-MALLES-CUONCE-POSEES-MO-R NUS-TORSES-BALLE DS-FI-DES-RER-IP I-CARTES-BARREAU TRACAIS-DALLES-L I-VI-R-RE-LIS-AS OSIER-RECOIN-PLI NETS-DENOUA-VETO -TE-REPORT-JETON OS-B-TOUS-GELE-S N-SAPERA-TETU-CCASSANT-AINE-TAS ENTENDENT-SEPARE MOTS FLÉCHÉS -ADJAL-KARATEDOAIRE-AVISE-RU-TH BRU-CB-TE-RAT-EU DS-TIGES-DOPEE-I E-AIDAS-COUPS-PT LOGERA----LE-PRI KURDE-----A-PAIE A-EE-N-----HAREM DUE-BOUTS-PUIT-E EN-MOINE-HUER-MD R-TOURS-GAIS-MUA -CR-LE-SONS-TIEN ORALE-PEUT-SENTKUMITE-STABILISA LETTRES DE PORT SAÏD ---EGYPTE---------PORT-----GOUVERNORAT---MEDITERRANEE ------SUEZ-----MENZALEH---------ISRAEL---FOUAD------- MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Commission ---------------Plaisanteries SG de l’ONU ---------------Préposition Anneau ---------------Posés sur la lune Pareil ---------------Groggy ---------------Arbres Précieux ---------------Rasade ---------------Américium Arsenic ---------------Fleuve ---------------Duos Epaisses ---------------Gelée Sudiste ---------------Dans la peine ---------------Démonstratif Epaulé (ph) ---------------Champ Idéale ---------------Parti Près de Souk Ahras ---------------Inanimé Europe ---------------Média tunisien Un à Londres ---------------Fragment Privatif ---------------Fin de soirée Insinuation ---------------Indéfini Liaison ---------------Subtil (inv) Rejette ---------------Sevra Salle de spectacles à Paris Vieux ---------------Sensible ---------------Clôturas Réfutes ---------------Files ---------------Tendres Visée ---------------Barrages Panorama ---------------Combat Concept ---------------Laveur Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE Décores ---------------Doubles ---------------Mornes Doses ---------------Jeu Distraite ---------------Enlèveras ---------------Primates Démonstratif ---------------Réalité ---------------Coupe Sélénium ---------------Dans la rose Jeûne ---------------Deviendront Possessif ---------------Eculé ---------------Cuivre Inscrits ---------------Auteur français Rondeurs ---------------Mollusques ---------------Moisit Cerne ---------------Clémence Théâtre ---------------Rassemblera ---------------Brisée Bondissent ---------------Retournée Erreur ---------------Calme Ile ---------------Exprimes Président angolais ---------------Note Peaux ---------------Figure Douche ---------------Chlore Cœur tendre ---------------Mer anglaise ---------------Joints Chrome ---------------Feuilletons Ultime ---------------Coiffures Note (inv) ---------------Chapeau ---------------Passereaux Achevés ---------------Caresses Idéales ---------------Rinçai Wilaya ---------------Contre Vies animales ---------------Métal ---------------Cocktail Voleur ---------------Reptile Titre ---------------Cartouches ---------------Condition Ex-ENTV ---------------Conjonction Encercler ---------------Peuple Près de Relizane Mépris ---------------Thé anglais ---------------Mi-glossine Lot ---------------Monnaie Peina ---------------Désamorce Osée ---------------Monsieur ---------------Pars (inv) Génisse ---------------Bijoux Aride ---------------Parti ---------------Pronom Massacré ---------------Bloquai ---------------Bande Par Tayeb Bouamar Durée ---------------Parti ---------------Période Dents ---------------Ville antique 19 Sérénité ---------------Vente Compagnie ---------------Cochon Baguette ---------------Corde Révise ---------------Cloîtrai Monnaie Arme (ph) ---------------Dinar (inv) Sommets ---------------Article Gamineries ---------------Arsenic Triste ---------------Attacha Fatigue ---------------Mesures Publicité APPARTEMENTS –––––––––––––––––––– Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350-Logts, Bougara, wilaya de Blida. 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En cette douloureuse circonstance, tes filles : Djouher, Linda et Salima demandent à tous ceux qui t’ont connu et aimé d’avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Tu vivras toujours présent dans nos cœurs. Nous prions Dieu de t’accorder Sa Sainte Miséricorde et de t’accueillir en Son Vaste Paradis. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. F127430/B15 Repose en paix, très cher papa. Vous voulez réussir la tessdira de votre fille ? Vous voulez que ce jour soit le plus beau jour de sa vie ? Faites appel à une professionnelle au : 0554 92 23 08 NS –––––––––––––––– Achète tableaux, meubles et vieux objets. Tél.: 0555 85 97 95 F141476 PERDU-TROUVÉ CHERCHE • 1 chef cuisinier • Pizzaïolo • Serveuses, serveurs. Tél.: 0794 44 18 54 NS VILLAS –––––––––––––––––––– Vds villa, 1 200 m2, Hydra - 0661 51 45 64 Ag. F141474 –––––––––––––––––––– Vends villa Saoula. - 0553 30 94 37 F141453 Urgent : cherche médicament MODOPAR 250 Tél.: 0555 64 77 83 Handicapé 100 % cherche couches 3e âge et adultes. 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Joyeux anniversaire et beaucoup de belles choses, Elena ! –––––––––––––––––––– Le 25 décembre 2015, nous quittait à jamais notre très cher Idris Mustapha dit Baïleche Les familles Idris, Bouberraga, Merbah, Kara, Baïleche, Zeghdoud et Mekacher remercient tous ceux qui ont compati à leur douleur lors de cette pénible épreuve et leur demandent de les accompagner dans leurs prières afin que le ToutPuissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde. A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons. F10675/B13 Repose en paix. R10674/B13 DIVERS –––––––––––––––– Prends tous travaux aluminium. 0662 69 37 91 F141473 –––––––––––––––– Pour travaux étanchéité, peinture. 0550 39 27 81 + 0771 46 14 78 F141475 –––––––––––––––– CYLKA - Soins à domicile • Ambulance 24h/24 • A votre disposition et assurés par une équipe médicale et paramédicale qualifiée Réparation TV à domicile, toutes marques. Tél.: 0772 89 17 22 - 0776 33 88 56 NS Urgent : cherche médicament Valcyte 450 mg. 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L’enterrement aura lieu aujourd’hui dimanche 31 janvier à Aït-Ahcène GR/B13 (Hasnaoua, Tizi-Ouzou). –––––––––––––––––––– –––––––––––––––––––– Triste et douloureux fut et restera à jamais le 31 janvier 2011 où nous a quittés mon papa adoré Lagha Md-Seghir un homme droit, honnête et très généreux. En cette douloureuse circonstance, je demande à tous ceux qui l’ont connu et aimé d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. «Quand on a la mémoire, on ne meurt pas.» Tu resteras toujours vivant dans mon cœur, à côté de maman. Repose en paix, très cher papa, jusqu’à ce que je vous rejoigne. Me Bachatène-Lagha Samia. Vends et loue F1, F2, F3, F4, F5, F6 Hydra, Dély-Ibrahim, Tixeraïne, Ben-Aknoun. 021 60 90 87 F141039 –––––––––––––––––––– 21 • Consultation médicale • Kiné • Soins infirmiers, post-opératoires • Prélèvements, analyses et résultats • Conseil, orientation, accompagnement aux hôpitaux d’Alger • Garde-malades. Appelez-nous au : 0550 40 14 14 Cherchons en urgence donneurs de plaquettes de sang habitant Tizi-Ouzou ou dans les environs, pour sauver la vie d’une jeune fille leucémique hospitalisée au CHU de Tizi-Ouzou. — Appeler le 0550 21 33 55 (URGENCE SIGNALÉE) GR/B13 SOS DÉCÈS LE SOIR DE L’IMMOBILIER Dimanche 31 janvier 2016 - PAGE SOS Le Soir d’Algérie D’EMPLOI Agence de voyages à Alger cherche un directeur technique. Diplôme requis : licence dans le tourisme. Contacter : agence de tourisme et voyages. - 0556 83 15 08 NS –––––––––––––––– Cherche conducteur d’offset 2 couleurs, Rolland Favorite. Salaire intéressant. Benchoubène. Tél.: 0560 36 37 60 –––––––––––––––– Crèche privée à Beni-Messous cherche éducatrice diplômée dans différentes sections (moyenne et grande section) maîtrisant la langue française et l’arabe pour la rentrée 2015/2016. Veuillez nous contacter au 0550 41 55 28 Kb –––––––––––––––– Rec. Femme de ménage + Superviseur/HSE. 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Ça veut dire quoi, l'étranger ? J'ai presque envie de commencer par en rire en songeant au mot de l'humoriste Raymond Devos qui ironisait sur l'impensé auquel s'adosse le rejet naturel de celui qui vient d'ailleurs : «Mon voisin déteste à tel point les étrangers que lorsqu'il va dans leur pays, il ne peut pas se supporter». Mais revenons à plus sérieux, cette définition de base, c'est-à-dire juridique, qui tient pour étranger toute personne qui ne possède pas la nationalité du pays où elle se trouve au moment concerné. Du coup, le mot étranger recouvre un large spectre de significations allant du migrant au réfugié, en passant par l'expatrié, le demandeur d'asile, le clandestin, etc. Dans les moments de crise dans presque tous les Etats, et dans les temps électoraux en ce qui concerne les grands pays démocratiques, l'étranger devient le catalyseur involontaire de toutes les tensions, le bouc émissaire idéal. Il y a des moments, les plus cruciaux, qui sont justement ceux de l'étranger. Sans qu'il le veuille. Et je crois que nous sommes en plein dans l'un de ces moments. Ce sont des étrangers qui lestent de leur fuite désespérée des embarcations de fortune et qui, au péril de leur vie, cinglent vers l'Europe, pays de cocagne. Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam L'étranger Mais ce sont aussi des étrangers qui ont commis ces abominables exactions contre des femmes en Allemagne, le soir du réveillon du 31 décembre. Ça ne les excuse pas, bien au contraire. Ils éclaboussent par des actes répréhensibles des populations entières. Ils renforcent les préjugés. Les étrangers ont aussi cette autre fonction, c'est bien connu, et depuis très longtemps, d’être le fauteur du chômage, de l'insécurité, de la baisse du niveau des écoliers, etc. La Suisse, le Danemark et certains landers allemands ont trouvé le moyen de faire casquer ces parasites d'étrangers que sont les demandeurs d'asile. On leur confisque leurs maigres biens argent, bijoux, valeurs, etc. - à hauteur de quelques centaines d'euros, ce qui est souvent considérable pour eux, pour ne pas dire vital. Et attention à quiconque oserait s'aventurer dans une comparaison sacrilège avec les extorsions pratiquées par les régimes totalitaires ! On veut nous convaincre que c'est là une mesure destinée à dissuader les réfugiés. On sait pourtant que ce ne sont pas quelques centaines d'euros extorqués à des réfugiés qui régleront le problème de l'exode massif provoqué par l'agression criminelle et dévastatrice contre l'Irak, la Libye, la Syrie... Et à qui le tour? Un type interrogé dans la rue à Genève disait : «C'est normal, ce n'est pas avec nos impôts qu'on va les faire vivre, tous ces étrangers.» Avant de se plaindre de l'étranger, celui qui mange le pain des autochtones, il faudrait d'abord que les citoyens des pays qui élisent leurs élites politiques demandent des comptes à ces dernières. Pourquoi s’en vont-elles guerroyer loin des yeux et pousser à ce chaos dont les réfugiés sont le moindre symptôme ? Il faut rendre justice à ce clown pathétique de Donald Trump pour l'absence totale chez lui de ce surmoi qui l'aurait empêché de dire n'importe quoi. Ainsi, au moins, les choses sont claires. Concernant les étrangers, il a une doctrine qui procède de la pathologie. Quand on dit étrangers aux USA, on vise généralement les Mexicains. Le 16 juin 2015, le tonitruant et désinhibé candidat républicain à la Maison Blanche déclarait: «Quand le Mexique nous envoie des gens, ils n'envoient pas les meilleurs. Ils amènent des drogués, des criminels, des violeurs.» Concernant les musulmans, qui deviennent dans sa terminologie des étrangers, qui formeraient donc une nationalité, il préconise à leur encontre rien moins que « la fermeture totale des Etats-Unis». Certains de ces propos ne rappellent-ils pas, quelque part, l'euphémisme de l'émigration choisie d'un certain Nicolas Sarkozy en France qui ne cachait pas l'impudeur de vouloir la crème des pays émergents mais pas le tout-venant. D'ailleurs, le mot étranger ne s'applique pas dans sa dimension péjorative et sa connotation xénophobe à des gens fortunés. On ne voit pas du même œil le riche prince saoudien qui sème ses pétrodollars au Ritz et le sans-papiers somalien qui ramasse les fruits pourris de fin de marché populaire de la banlieue parisienne. C'est aussi une question autour de l'étranger qui a fait que Christiane Taubira, ministre de la Justice, a quitté avec juste ce qu'il faut de fracas le gouvernement français. Cette fixation obsessionnelle d'un gouvernement se disant de gauche, qui avait promis le vote Par Arezki Metref [email protected] des étrangers et qui finit par se résoudre à la déchéance de nationalité, n'a pas manqué de troubler davantage les termes d'un débat déjà passablement brouillé. Une question incidente découle de cette obsession, à savoir si les binationaux sont d'heureux détenteurs de deux nationalités ou, au contraire, des étrangers dans deux pays. C’est aussi à ce casse-tête… chinois que se sont attaqués nos vaillants rédacteurs de Constitution qui visiblement deviennent des maîtres dans l’art de n’amender que pour cliver davantage. Ainsi, ils veulent enlever à nos binationaux la possibilité d’endosser des responsabilités. Si on a par exemple un Einstein binational, on lui préférera quand même un Saâdani national. Je suis d’accord. A condition de commencer par appliquer ça aux footballeurs. A. M. Merci pour ces moments ! Sellal à partir de Laghouat : «En 2016, il faudra faire exploser l’économie nationale.» Je ne sais pas… … ce qu’il a pris, mais j’veux la même chose ! Je prends ma tension. Ou plutôt je la reprends maintenant que la nouvelle est tombée : 12/7. Ah ! Mon Dieu que je suis rassuré. Un temps emballée, partie en java, ma tension est revenue à la normale. Il faut dire que la nouvelle qui vient de tomber y est pour beaucoup. Y est même pour tout. Le cœur est un organe fragile. Et trop de suspense, trop de… tension tue le cœur. Heureusement, je n’en suis pas arrivé jusqu’à un point critique. La bonne nouvelle est arrivée à temps pour me permettre enfin de souffler un bon coup, d’allonger les jambes sous la table et de me dire «c’est fini ! Nous sommes passés à deux doigts de la cata, mais maintenant, c’est fini !» Si tu prenais un café avant que la nouvelle ne tombe, une fois celle-ci tombée et le suspense levé, tu t’en resserts un deuxième, de café, mais celui-là tu le savoure, tu prends le temps d’en apprécier tous les arômes délicieusement caramélisés, tu en goûtes chaque gorgée comme un nectar divin, tu fermes les yeux et tu apprécies le fait que l’horizon soit enfin dégagé, sans nuages, sans menace de chamboulements et de cataclysmes. Lorsque la nouvelle est tombée, j’ai réellement pris la mesure, compris le sens ô combien profond de l’expression «une enclume qu’on vous enlève de la poitrine». C’est lourd une enclume. C’est opprimant. C’est immobilisant. Vous ne respirez plus normalement, Vous êtes même sur le point de ne plus respirer du tout. Et puis, hop ! D’un coup, une nouvelle arrive, et l’enclume est enlevée, disparue. Vous avalez des goulées d’air. Vous vous enivrez d’oxygène à pleins poumons. Vous revivez. Et vous vous dites au fond de vous que la vie vaut malgré tout d’être vécue. Que serait notre parcours, notre cheminement sur terre sans ces moments d’incertitude ? Un bien triste intermède avant la mort. Mais là, avec le suspense intolérable d’un Conseil constitutionnel dont on ne savait pas jusqu’à l’ultime minute du verdict final s’il allait valider ou pas la nouvelle Constitution de Abdekka, qui, finalement la valide, c’est toute votre vie qui prend une nouvelle dimension, se révèle palpitante, bourrée de surprises et tellement, tellement, tellement… tellement que j’en sors épuisé d’émerveillement béat et que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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