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Ghozali met en garde le pouvoir
Kahina/Algérie News
Le changement
aura lieu
dans le désordre
L’ancien Chef de
gouvernement,
Sid-Ahmed Ghozali,
a déclaré hier que le
changement en
Algérie aura lieu
dans le désordre.
> Lire page 4
Il tire sur tous les héros
Yacef fait-il sa révolution ?
A la veille de la Journée
de la victoire, Yacef
Saâdi s'est distingué
par une offensive sans
précédent contre une
icône de la guerre de la
Libération, Larbi Ben
M'hidi. Une situation
qui fait encore une fois
appel à la réécriture de
l'Histoire au moment où
le pays vit un vide
mémoriel.
> Pages 2 et 3
Textiles
La CTO en grève
La grève des travailleurs de l’Entreprise algérienne textile
industrielle et technique (EATIT) se poursuit, amorçant son
sixième jour. > Page 4
Corps communs
Un sit-in devant le CHU
Les corps communs et les professionnels de la santé affiliés à
l’UGTA tiendront, demain, un sit-in national devant le CHU
Mustapha Pacha à Alger. > Page 5
Accident de la circulation
9 morts à Hassi
Neuf personnes sont décédées et treize autres blessées,
dimanche soir, dans une collision entre un bus de transport de
voyageurs et un camion semi-remorque. > Page 4
Les fantômes d'El Mouradia
U N E F I C T I O N P O L I T I Q U E D E H A M I D A AYA C H I
23 - Martinez et Maurice
dans l’ascenseur > Page 2
Libye
5 militaires tués à Benghazi
Au moins cinq militaires ont été tués et dix autres blessés dans
l'explosion d'une voiture piégée près d'une académie militaire à
Benghazi. > Page 17
Quotidien national - Mardi 18 mars 2014 - N°1767 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2
> A
L A
U N E
Le
s fantômes d'El Mouradia Il tire sur tous les héros
UNE FICTION POLITIQUE DE HAMIDA AYACHI
23- Martinez et Maurice
dans l’ascenseur
Le lendemain, par pur
hasard, Martinez rencontrera
son collègue Maurice,
travaillant pour le quotidien
Libération, dans l’ascenseur
de l’hôtel Saint-Georges,
tout heureux de
l’évènement, en raison de
cette amitié liant les deux
hommes depuis de très
longues années… Martinez
se rappelle toujours
comment leur relation s’était confortée
de manière extraordinaire et très
fraternelle, depuis que Maurice lui avait
signifié que ses parents devaient quitter
l’Algérie au milieu de la décennie
soixante, du siècle dernier, soit
quelques années après l’indépendance,
insistant sur le fait qu’ils étaient tous
deux sympathisants de la question
algérienne, dans la mesure où son
géniteur avait adhéré au Parti
communiste algérien (PCA) bien avant
de rejoindre les rangs du FLN, près de
Khemis-Miliana, devenant, plus tard,
journaliste à Alger-Républicain, et ce,
jusqu’à ce qu’il soit emprisonné en juin
1965, après le coup d’Etat du colonel
Houari Boumédiène contre le président
Ahmed Ben Bella… Donc, dans ces lieux
où il fut incarcéré, sa cellule était
mitoyenne de celle où créchait le
militant et poète communiste Bachir
Hadj Ali ; et tous les deux avaient eu
droit à leur lot de torture sauvage des
mains de Hamza, tortionnaire terrible
surnommé « le rouget »… Martinez se
rappelle également très bien de cet
autre jour où il eut à rencontrer le père
de son ami Maurice, à la veille de la
célébration de la parution de ses
Mémoires éditées par une maison
d’éditions française, occasion ayant
permis aux deux hommes d’évoquer
longuement l’Algérie, ce dont le
géniteur de Maurice profitera justement
pour parler dans le détail, parfois
ennuyeux, des premières années
d’indépendance du pays, et comment
ces frères, se faisant alors la guerre
pour la conquête du pouvoir, avaient
transformé le pays en un vrai cauchemar
et comment, eux-mêmes, s’étaient-ils
retrouvés dans cette impasse, voyant
leurs derniers espoirs partir en fumée
devant le renoncement à une Algérie
plurielle (multiraciale) et moderniste, à
cause notamment de l’émergence de
cette tendance hégémoniste,
symbolisée par Ahmed Ben Bella et
dont le colonel Boumédiène érigera les
fondements… Et dès le retour des
parents de Maurice en France, ils ne
cessèrent, durant une très longue
période, de se sentir étrangers à ce
pays, gagnés par une forte émotion
issue du désespoir et une grande peine
qui les éprouvait… dans la mesure où ils
ne pouvaient ou ne voulaient évoquer le
moindre souvenir, les faisant revivre a
postériori leur présence dans ce pays
durant de longues décennies.
Cependant, les évènements du
5 Octobre 1988 devaient les résigner de
nouveau à reconsidérer leur
distanciation par rapport à ce pays,
succombant à un profond sentiment de
nostalgie pour ce pays… étant entendu
que le déclenchement de ces
évènements avait provoqué un choc
profond qui a réveillé au fond d’euxmêmes la misère qui y sommeillait…
D’après ce qu’il avait raconté, l’autre
fois, à son ami Martinez, sa propre
mère, profondément éprouvée par ces
sombres années-là, avait pleuré les
larmes de son corps, surtout que
l’information qui lui parvenait émanait
des militaires de l’ANP, en sa qualité
d’héritière de l’ALN, institution au sein
de laquelle, elle et son mari avaient fait
leur classe et fourbi leurs armes, qui ont
tiré sur les enfants manifestant leur
dépit et leur colère envers le régime en
place… En son for intérieur, et devant
cette tristesse qui gagnait son mari, elle
n’avait cessé de s’interroger : « Est-ce
cela possible ?! Est-ce cela possible ?! »
Dès lors que l’Algérie s’était engagée
sur la voie de la démocratie, elle fut
subitement envahie par un
sentiment d’espoir qui
grandissait chaque jour en
elle, la décidant finalement à
y rendre visite, en
compagnie de son époux,
après qu’ils eurent vécu, la
mort dans l’âme, toutes ces
années, loin du pays aimé, à
leurs anciens voisins et amis
d’enfance… Ce furent pour
elle des jours mémorables,
dans la mesure où l’occasion leur fut
donnée de rendre visite à leur ancien
camarade Mustapha Belgaïd, chez lui,
au Boulevard Mohamed V, à Alger… Ils
furent également très heureux d’être
reçus à la Maison de la presse par leur
ancien collègue et ami Abdelhamid
Benzine, dans les bureaux mêmes
d’Alger- Républicain qui avait repris du
service, étant de nouveau réédité… Leur
joie était incomparable, immense, alors
qu’ils se trouvaient au milieu de cette
myriade de jeunes journalistes
gauchistes, activant dans AlgerRépublicain, dans ses deux versions : en
arabe et en français… Ce jour-là, ils ne
cessèrent, ne serait-ce un instant,
d’interroger leurs anciens collègues au
sujet de cette jeune expérience
démocratique et la perspective du
maintien de cette cadence d’affirmation
comme vraie alternative politique
future… Leur ancien collègue de travail
et de militantisme, l’écrivain et directeur
d’Alger-Républicain suscitait en eux un
sentiment de profonde joie, le voyant
armé d’une volonté de fer pour croire à
la naissance d’une nouvelle Algérie,
celle-là même pour laquelle ils avaient
milité, tout en espérant la concrétisation
de l’objectif pour lequel ils s’étaient tant
dépensés… Maurice avoue que son
propre père était empli de joie jusqu’à
l’extase, comblé du plaisir d’apprendre
de la bouche même de son ancien
compagnon, Constantinois de culture
arabo-judaïque, qu’il était sur le point
d’éditer ses Mémoires sur la période
coloniale, projet longtemps resté en
l’état, attendant son heure dans les
tiroirs, ne ressuscitant que grâce à la
perspicacité de leur ami Pierre-Jean
LevolLociani, dès lors que celui-ci avait
réussi à convaincre William Sportis de
reprendre cet ouvrage et de le publier
sous forme de livre-entretien… Aussi,
quelle joie a-t-il suscitée ce titre, une
fois publié, dans la vie de William
Sporis, lui qui devait quitter
précipitamment l’Algérie dans les
années quatre-vingt-dix du siècle
dernier, dès lors que sa vie était en
danger… La parution du titre eut un
effet également positif sur la vie de la
majorité de ses collègues et amis
d’enfance, tous gagnés par le troisième
âge, ou atteints par la maladie, quittant
à jamais ce bas-monde, l’un après
l’autre… A l’intérieur de l’ascenseur se
trouvait un homme dont le teint du
visage laissait croire qu’il était d’origine
asiatique. Il était en compagnie d’une
blonde aux yeux verts, les lèvres
rougeoyantes et très saillantes, en haut
d’un menton en ancre. Maurice les
considéra un moment, et ce fut la jeune
femme qui lui sourit, en guise de
réflexe, bien avant que celle-ci ne décida
à l’accoster en anglais ; alors que
l’homme, qui était en sa compagnie, ne
prononcera pas le moindre mot ni même
esquissa un sourire d’usage, son visage
restant inexpressif afin de
probablement marquer la fin du contact
engagé entre Maurice et Martinez…
Mais, à peine l’ascenseur ayant marqué
un temps d’arrêt au rez-de-chaussée,
que Maurice invita son ami Martinez à
prendre un pot à la terrasse de l’hôtel
Saint-Georges… Martinez trouva
l’invitation courtoise, assez conviviale,
une bonne initiative, en somme, surtout
que le temps était printanier, paré d’un
soleil aux relents de fils dorés, fougueux
et très flatteurs, de cette manière qui
nous rend si imposants pour les
combattre…
Une fiction politique de Hamida Ayachi
Traduction de Slemnia Bendaoud
Saâdi s’approprie
la révolution !
A la vitesse avec laquelle Saâdi « tire » sur les héros de la révolution,
il finira par remettre en cause la contribution de tout le monde pour
la libération du pays.
A
pparemment, Yacef Saâdi
n’a pas la moindre intention de cesser ses attaques
contre tous les symboles
de la glorieuse révolution de
Novembre 1954, vivants soient-ils
ou morts. La multiplication des
déclarations de ce « moudjahid »
incite à poser des questions sur la
véracité de ses dires, lorsque l’on
sait que lui-même est accusé par
l’ennemi d’hier d’avoir collaboré
avec la France durant la guerre.
Et comment ne pas se douter,
quand, en revenant aux témoignages d’un des grands tortionnaires
français,
le
général
Paul
Aussaresses, dans son livre « services spéciaux, Algérie 1955-1957 »,
publié en 2001, l’on trouvera que
Yacef Saâdi est le principal responsable dans la découverte de la maison qui servait de cache à Ali La
Pointe et ses compagnons de combat. Selon Aussaresses, mort en
décembre 2013 à l’âge de 95 ans, la
fin d’Ali La Pointe, le héros de la
Bataille d'Alger, un certain 8 octobre 1957 a été facilitée par Yacef
Saâdi arrêté auparavant, soit le 24
septembre de la même année. Ce
dernier, témoigne le tortionnaire de
Larbi Ben M’hidi dans la page 194
de son ouvrage, « parla spontanément » et « révéla notamment
l’adresse de Ali la Pointe qui se
cachait dans une maison fortifiée
de La Casbah», ajoutant que la
popularité d’Ali « l’agaçait ». « Saâdi
était jaloux de la popularité de Ali
La Pointe et l’aurait dénoncé sans
même avoir été soumis à la torture», avait écrit le commandant O.
Celui qui prétend être le premier et
dernier responsable de la zone
autonome d’Alger,-puisqu’il est
connu que Ben M’hidi, membre du
CCE (Comité de coordination et
d’exécution) était le premier
homme à avoir organisé cette zone-
revient donc cette semaine pour…
faire parler de lui ! Il déclare dans
un entretien à un confrère arabophone que « Larbi Ben M’hidi n’aurait jamais tiré la moindre balle
durant toute sa vie ». Difficile de
croire à de telles déclarations sur
l’une des icones de la guerre de
Libération nationale. Un homme
qui a épaté même le colonisateur
par son patriotisme, son engagement pour la révolution et son
intelligence. Ben M’hidi était à
l’avant-garde des préparatifs de la
lutte armée bien avant 1954 en
compagnie des Boudiaf, Didouche,
Bitat et Benboulaïd, avant que Krim
Belkacem ne les rejoigne et derrière
lui, toute une armée déjà prête en
Kabylie. A la vitesse avec laquelle
Saâdi « tire » sur les héros de la
révolution, il finira par remettre en
cause la contribution de tout le
monde pour la libération du pays,
pour enfin, se faire l’image de celui,
grâce à qui, l’Algérie a eu son indépendance. Demain, il pourrait venir
raconter que c’est lui qui aurait
signé les accords d’Evian et non pas
Krim ! Hier encore, le même « exresponsable » de la ZAA, estimait
que « Ourida Meddad se serait suicidée pour préserver son honneur
contre les tortionnaires paras qui
voulaient la violer ». Pourtant, il est
connu que cette militante a résisté
aux tortures des Français qui finiront par la défenestrer à l’école
Sarrouy de Soustara le 29 août 1959
à 23h00, alors qu’elle n’était âgée
que de 16 ans. En somme, Yacef
Saâdi est en train de réécrire l’histoire qu’il veut, faute d’autres
témoignages qui viendraient le
contredire. Alors que son image à
lui, n’est pas tout à fait saine, à en
croire les déclarations de Paul
Aussaresses dans « Services spéciaux. Algérie 1955-1957 ».
Aïssa Moussi
Mohamed Abbès, historien
L’historien Mohamed
Abbès pense que l’écriture
de l’histoire n’est pas une
affaire d’une seule
personne, mais de toutes
les composantes de la
société qui doivent s’y
mettre, en particulier les
historiens. Il n’a pas hésité
à qualifier de «dérives» les
dernières déclarations de
Yacef Saâdi.
Algérie News : En Algérie, existet-il des lois dans notre
Constitution qui protègent nos
symboles historiques et nos
moudjahidine, comme c’est le cas
dans d’autres pays ?
ALGERIE NEWS
Mardi 18 mars 2014
« Nous vivons
Mohamed Abbès : je pense
qu’un article a été introduit dans la
dernière Constitution afin de protéger nos symboles et nos personnalités historiques, mais, à vrai
dire, j’ignore si une loi a été rendue
publique dans ce sens. Mais dans
tous les cas, tous les pays du
monde veillent sur la sécurité de
leurs symboles historiques. Mais
chez nous, on ne donne pas malheureusement de l’importance à
nos symboles.
Comment qualifiez-vous la dernière sortie de Yacef Saâdi, contre
le grand martyr, Ben M’hidi, à qui
il reproche de n’avoir tiré aucune
balle de toute son existence
contre l’ennemi français, sachant
que ce même Saâdi a accusé
récemment la grande moudjahida, Zohra-Drif Bitat d'avoir «
donné » Ali La Pointe aux paras ?
Avant de répondre à votre
question, je vous demande à qui
vont servir toutes ces graves accusations? Dans tous les cas, ce ne
sera pas la famille révolutionnaire,
mais je vous dirais que ce genre de
propos arrange beaucoup plus ses
ennemis qui lui reprochent de
n’avoir mené qu’une seule opération durant toute la révolution. Ce
monsieur a perdu la tête, il ne sait
plus de quoi il parle. C’est grave
d’accuser Ben M’hidi, l’un de nos
grands symboles historiques. Il est
bien de savoir que ce grand martyr
a été un grand instructeur militaire
non pas dans la Wilaya V historique, mais il a participé même à la
> A
L A
U N E
3
LE LIEN
Nadir Bacha
Et diffamer
l’histoire !
Réécriture de l’Histoire
Règlements de compte
ou débat franc ?
Le débat sur l’histoire contemporaine de l’Algérie ne cesse de prendre des dérives qui
s’apparentent à des règlements de compte.
F
aute d’une réelle volonté du pouvoir à
faire connaître la vraie histoire de
l’Algérie, c’est à travers des déclarations, souvent sous forme d’accusations que les citoyens, notamment les jeunes,
découvrent que tel n’est pas un héros, untel est
un traître. Le débat sur l’histoire contemporaine de l’Algérie ne cesse de prendre des dérives qui s’apparentent à des règlements de
compte. Peu de gens accordent désormais du
crédit à tout ce qui se dit à travers les interviews que donnent de soi-disant acteurs de la
révolution aux titres de la presse nationale.
Parfois, c’est complètement un personnage qui
sort de l’anonymat pour tirer sur de véritables
héros reconnus même chez l’ennemi d’hier.
L’un des derniers et non pas le dernier épisode
de ce feuilleton, est la sortie d’un certain
Mohamed Bousmaha, ancien commandant de
la Zone autonome d’Alger, qui reprochait à
Krim Belkacem, Abane Ramdane et Benyoucef
Benkhedda d’avoir fui leur responsabilité au
niveau de ladite zone à la fin des années 1950.
Ces trois responsables du Comité de coordination et d’exécution (CCE) qui sont pourtant
partis en Tunisie « en raison de leurs obligations politiques », comme le reconnaît le
même Bousmaha, sont donc, à ses yeux, des
fuyards, alors que leur engagement pour la
libération du pays remonte à bien des années
avant le déclenchement de la lutte armée.
L’exemple de ce « témoignage controversé »
n’est que l’échantillon de dizaines d’autres diatribes qui ont fait couler beaucoup d’encre et
provoqué un débat parfois violent dans les
milieux intellectuels. L’on se souvient des
mémoires de Ali Kafi en 2002, qui déclencheront une polémique sans précédent. L’ancien
président du Haut Comité d’Etat (HCE) avait
écrit que Abane Ramdane entretenait des relations avec l’ennemi. Comprendre que Abane
était un traître. Les réactions fusaient de partout. Ces derniers jours, c’est Yacef Saâdi qui
s’offre les « unes » de certains quotidiens en
faisant parler de lui par l’attaque. L’ex-chef de
l’historique de la ZAA s’en prend à Zohra Drif
Bitat, puis à Larbi Ben M’hidi avant d’en arriver à Ourida Meddad. La première aurait
vendu Ali la Pointe aux paras, le second n’aurait jamais tiré la moindre balle dans sa vie,
alors que la troisième se serait suicidée.
En tout état de cause, les interventions des
uns et des autres dans un sujet qui reste tabou
chez les Algériens, ne contribuent pas à la
réécriture de l’histoire. Réécriture qui paraît
indispensable à la conjoncture actuelle, où le
concept de la réconciliation devait s’étendre
jusqu’à la révolution et la période post-indépendance. Il n’y a pas de guerre sans erreur.
Mais, la meilleure est celle qui les reconnaît
plus tard. Des assassinats ont eu lieu durant la
guerre de Libération nationale, d’autres sous
le règne du président Houari Boumédiène. Les
Algériens nés après 1962 n’ont-ils pas le droit
de savoir qui a assassiné Abane au Maroc en
décembre 1957 ? Mohamed Khider en 1967 en
Espagne ou Krim Belkacem en 1970 en
Allemagne ? C’est là, les vraies questions dont
les réponses contribueront à réconcilier les
Algériens avec leur histoire et concevoir un
avenir commun.
En parallèle aux déclarations d’« acteurs »,
le travail des historiens demeure insignifiant.
Les recherches ne sont plus orientées dans le
sens de la vérité et l’université qui est censée
produire des vérités, est reléguée par le pouvoir politique qui rétrécit même les libertés de
pensée. Un pouvoir qui contrôle tout écrit qui
pourrait lui porter atteinte car, « l’indépendance confisquée et détournée » par un clan
continue d’être sur les lèvres. D’où la peur
d’être démasqué. Doit-t-on faire sortir la
revendication de la réécriture de l’histoire à la
place publique, pour que les intellectuels s’y
mettent ? Le pouvoir doit comprendre, en tout
cas, que tôt au tard l’histoire finira par s’écrire
d’elle-même. Cette dernière n’oublie jamais
ses hommes bien que l’homme peut oublier
l’histoire !
A. M.
historien
une contre-révolution »
formation de l’armée marocaine
notamment dans la région du Rif.
Ben M’hidi a participé dans l’attaque du 1er Novembre, il fut un
grand politique, et un militaire
rusé, alors que Yacef Saâdi, « Tab
Djenanou », est en train de tirer
sur tout ce qui bouge.
Mais comment expliquez-vous
ces critiques acerbes contre nos
îcones ?
Ces critiques ne sont pas un fait
nouveau. Celles-ci, sont malheureusement devenues une logique
du pouvoir et non de l’Etat. C’est
la politique de deux poids, deux
mesures,
qui
est
menée
aujourd’hui par le régime en place.
L’objectif, est, bien sûr, de diviser
pour mieux régner, une chose
qui lui permet de préserver ses privilèges.
La politique de diviser pour
régner, et semer la zizanie dans la
population s’est « amplifiée »
depuis l’arrivée de Bouteflika au
pouvoir. En somme, l’équation
c’est que notre révolution a été
grande, mais cette révolution a
engendré une contre-révolution à
grande échelle.
Mais ne pensez-vous pas que toute
cette polémique, qui coïncide avec
la célébration du jour de la victoire du 19 Mars 1962, n’est
qu’une manœuvre à des fins électoralistes ?
Je ne pense pas, car ce n’est pas
sa première sortie. Ce monsieur
croit que l’histoire de l’Algérie, c’est
lui. Et son livre en trois tomes,
résume toute notre histoire, c’est
faux, c’est une prétention maladive. L’histoire nous appartient à
nous tous, et non seulement à une
personne, ou à un seul clan.
L’histoire doit-être rédigée par tous
les acteurs concernés, et non seulement par une personne.
La réécriture authentique de
notre histoire, qui est devenue un
mal nécessaire, pourrait-elle provoquer un dérapage ?
La réécriture de notre histoire
est plus qu’une nécessité. Nous
devons avoir notre propre version,
et surtout ne pas se limiter à la version donnée par les Français.
Certes, je vous dirais que des
efforts sont consentis et des recherALGERIE NEWS
Mardi 18 mars 2014
ches sont toujours en cours, mais
nous déplorons en tant qu’historiens et chercheurs le non-soutien
des autorités concernées. L’Etat
veut instrumentaliser l’histoire à
des fins politiques, au lieu d’encourager les historiens à mener
leurs recherches, car l’écriture de
l’histoire est un processus indispensable.
Nous déplorons l’existence de
cette politique du révisionnisme,
ainsi que la défaillance des autorités concernées dans la réécriture de
notre histoire. Mais je vous précise
une chose : nul ne peut ni ne doit
dénaturer notre histoire. Il faut
donc encourager et laisser les historiens faire leur travail de recherche.
Entretien réalisé par
Yahia Maouchi
C’était dans les années quatrevingt, au siège de l’hebdomadaire
Algérie Actualité, en pleine séance
de bouclage. Un homme patientait
stoïquement dans la salle d’attente,
dans le but de dire deux mots au
rédacteur en chef. La semaine
d’avant, le journal avait traité une
partie de l’histoire de la guerre
d’Algérie dans son volet Fédération
de France, dans le développement
de laquelle un de nos journalistes –
qui avait, au demeurant, fait de
l’excellent travail – se serait trompé
sur la date exacte d’un évènement,
à Paris, entre deux responsables de
l’organisation ; et le citoyen venu
demander audience était arrivé
expressément, en autobus, pour
« corriger » le tir, preuve à l’appui.
Le rédacteur en chef prend note
pour une mise au point, quand bien
même la « maladresse » rapportée
n’eût pas une incidence importante
sur la crédibilité du texte.
« Le moindre écart sur l’histoire
rapportée par un journal porte un
grand tort à l’écriture de l’histoire et
à la crédibilité du journal aussi »,
avait dit le visiteur en quittant la
rédaction ; c’était Abou el-Kassem
Saâdellah, le grand historien,
disparu il y a quelques mois. Ça se
passait, donc, il y a une trentaine
d’années, durant le règne du parti
unique et de la sécurité militaire. Ce
qui ne veut absolument pas dire
que l’histoire enseignée aux enfants
dans le cadre de l’« école
fondamentale » fût absoute de
toute contestation remettant en
cause le contenu des programmes.
Les manuels scolaires étaient – et le
sont, malheureusement, d’ailleurs
toujours - le produit et la propriété
de la classe politique qui contrôlait
le discours officiel, de même, pour
les journaux, appartenant à l’Etat,
se comptant sur les doigts d’une
main.
Aujourd’hui, depuis la Constitution
de février 1989, inaugurant le
pluralisme politique et la liberté de
la presse et d’édition, les
paradigmes d’approche de
l’histoire, dans notre pays, rentrent
dans la vie courante comme les
tubes de l’été ou les nouveaux
vocables à la mode. N’importe quel
ressortissant, du jour au lendemain,
s’improvise ou veut s’imposer en
historien, pis, historiographe, par le
simple tour de passe d’une
publication dans un journal, un livre
ou grâce à un passage à la
télévision. Yacef Saâdi, pour ne citer
que celui-ci, et qui s’est enrichi
comme Crésus depuis
l’Indépendance, en ne foutant
pratiquement rien, décide de qui est
traître et qui est héros. Dans un
livre, Aussaresse l’a désigné comme
l’indigène qui a vendu Ali la Pointe
(Ali Amar) aux parachutistes, parce
qu’il serait devenu jaloux de l’aura
du jeune homme de Miliana, héros
de la rue des Abderrames, avec
Hassiba Benbouali, Mohamed
Bouahamidi et P’tit Omar. Tandis
que Yacef, après avoir accusé de
trahison des combattantes, se met
tout de suite après à donner des
versions personnelles, fort
dévalorisantes sur la personne d’un
martyr comme Larbi Ben M’hidi.
Dont il est idiot de rappeler ici la
gloire.
Quoi qu’il en soit, les sorties
médiatiques et éditoriales de ce
maquereau de la révolution et de
l’histoire pourraient en être
bénéfiques, dans le sens où les
législateurs s’attelleraient, pour leur
part, à proposer un projet de loi qui
consisterait, entre autres, à
présenter devant le juge des gens
qui disent, comme lui, n’importe
quoi, juste pour le plaisir d’une
tentative de gloriole individuelle,
sur bien des points, fort
contestables.
4
> A L A
U N E
Ghozali met en garde le pouvoir
« Le changement aura lieu
dans le désordre »
L’ancien Chef de gouvernement, Sid-Ahmed Ghozali, a déclaré hier que le changement en Algérie aura lieu dans
le désordre.
S’
menter le retour d’Ouyahia et de Belkhadem
aux affaires de l’Etat. « Je ne peux pas commenter une telle mascarade. C’est une pièce
théâtrale, où chacun est appelé à jouer son
rôle. C'est du théâtre, le gentil, le méchant...
Le vrai pouvoir n'est pas apparent. Il s'agit
d'un casting (nationaliste, islamiste, trotskyste...). En réponse à une question sur le
mouvement Barakat, Ghozali, a indiqué: «
j’ai beaucoup d’estime pour ces jeunes qui
manifestent contre le quatrième mandat, ils
insistent sur leur démarche pacifique. C'est
criminel de les empêcher de manifester. Bien
qu'eux-mêmes tombent dans le piège du
quatrième mandat. Ils doivent élargir leurs
champs de revendications. Maintenant, qui
me dit d'où viennent ces mouvements de
rue ? Des acteurs d'Octobre 88 disent que
c'est de l'intérieur du pouvoir. Parfois des
forces étrangères, comme ce fut le cas de
Mossadegh en Iran ». Selon lui, le changement qui vient de la rue, n’est vraiment pas
le bon. Le véritable changement doit venir
de soi-même. Abordant le sujet de corruption, Ghozali a indiqué que le kilomètre
Kahina/Algérie News
exprimant au Forum de Liberté
sur de nombreuses questions de
l’actualité brûlante, Ghozali a
saisi, dit-il, l’occasion pour alerter le pouvoir sur les risques fâcheux qui
pourraient découler de l’inertie et de l’entêtement de s’éterniser au pouvoir. « En ces
moments peu glorieux pour notre pays,
j’alerte l’opinion et met solennellement en
garde le pouvoir, car à force de refuser le
changement dans l’ordre, nous aurons le
changement dans le désordre, c'est-à-dire le
pire des changements », a-t-il souligné précisant qu’il vient s’acquitter d’un devoir de
vérité bien qu’il soit interdit d’activités politiques.
« Je n'entends rien demander à personne,
ni aujourd’hui, ni demain. Je ne suis pas
candidat. On joue depuis des mois, voire des
années, de la santé d'un homme pour se
jouer de tout un peuple, sans craindre de
donner au monde l'Algérie en spectacle,
pour s'apprêter à une nouvelle présidentielle
préfabriquée ». L’obsession de la pérennisation, le non respect des lois, la confiscation
permanente de la légitimité, l’exclusion de la
société dans la vie de la nation, en toute
irresponsabilité ne sont, explique l’ancien
patron de la Sonatrach, que des pantalonnades répétées qui font craindre à un aboutissement funeste. Et d’ajouter qu’on « se
trompe lourdement en croyant qu'on peut
faire marcher la société en la bernant et en
lui assignant des ordres, quand on se croit
malin d’enfreindre ses propres lois, quand
on pense pouvoir agir sans jamais rendre des
comptes, indéfiniment et sans frais». «Le
pouvoir se rapproche inéluctablement de
l'implosion et nous entraîne dans son sillage
vers le chaos. L’heure de vérité viendra
quand il n’y aura plus d’argent à jeter par les
fenêtres. Plus dure alors sera la chute, du
propre fait du pouvoir, le pire est hélas
devant nous », a averti l’ancien Chef de gouvernement. Le conférencier s’est interrogé
sur cet inexplicable attachement au pouvoir
alors que la majorité du peuple est formée
par la jeunesse.
Après avoir estimé que la polémique née
sur le quatrième mandat est un faux débat
qui éloigne les véritables préoccupations,
Ghozali a qualifié la candidature de
Bouteflika d’une énième fumisterie. « Je ne
suis pas là pour tirer sur l’ambulance. Je suis
le premier à avoir récusé les 1er, 2e et 3e mandats, le Président m'a d'ailleurs accusé
d' « ennemi du peuple ». Bien naïf celui qui
croit à des garanties dans ces élections, c'est
antinomique avec la nature du pouvoir,
estime Ghozali. « C’est le système qui désigne « l’heureux élu ». Et celui qui décide
n’est pas sur la place publique, il décide via
des intermédiaires. Qui vous dit que c’est
Bouteflika qui sera le Président ?
L’important n’est pas qui est le candidat
agréé, mais de savoir est-ce qu’on pourra
changer ce système», a-t-il indiqué.
Répondant aux questions des journalistes,
Sid-Ahmed Ghozali, a été loquace dans ses
réponses. Abordant les événements de
Ghardaïa, Ghozali estime que la raison principale est la gestion de l'économie nationale.
Boumédiène avait raison de veiller à l'équilibre régional alors que la crise s’est produite
dans le Sud. Lors de la marche de 2001 des
Arouch, il y a eu 300 000 marcheurs de la
Kabylie vers Alger, le régime avait accusé la
main de l'étranger ». Puis, le Président est
parti à Ghardaïa et Tamanrasset pour leur
dire
« Vous êtes les vrais berbères ». Le
Président a divisé les Algériens, a-t-il
déclaré, estimant que « la démocratie ne se
décide pas, c’est une accumulation. Je ne
demande pas au pouvoir de partir, mais la
vie des nations est rythmée par des négociations entre la société et le pouvoir politique.
Or le peuple est coupé du pouvoir, et ce dernier lui dénie son rôle. On peut envisager de
mener le système de meilleure manière.
Commençons d’abord par appliquer la loi,
laisser une place à la société et instaurer le
principe de la responsabilité. Un système qui
refuse de rendre des comptes ne peut que
produire de mauvaises décisions. Jamais une
loi ne peut être rétroactive dans les droits
élémentaires, la loi sur les partis est une violation. Celui qui peut changer devra être un
président élu légitimement ». L’ex-Chef du
gouvernement, a au départ refusé de com-
Textiles
L
d’autoroute coûte 4 à 5 fois plus qu’ailleurs !
En plus, l’autoroute avant d’être terminée se
détériore déjà, ce qui implique donc des travaux de refections . Les fondations s’écroulent car on l’a construite à la hâte, pour l’effet d’annonce. Un comptable du temps de
Boumédiène a été tué pour 10 millions de
centimes… Et là, on parle d’affaire
Sonatrach avec 280 millions de dollars, avec
en plus un haut responsable. Où est passée
cette fortune ? Le conférencier a indiqué que
depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir,
plus de 800 milliards de dollars ont été
engloutis, alors qu’à l’époque de
Boumédiène, une somme de 75 milliards de
dollars a été déboursée en 17 ans. Le Front
démocratique n’a donné aucune consigne
de vote, a dit Ghozali arguant que le suffrage en Algérie, est un non-événement.
« La décision a été déjà prise, donc, je ne
vois pas à quoi sert d’aller voter.»
Mohammed Zerrouki
Accident de la circulation
9 morts à HassiMessaoud
La CTO en grève
a grève des travailleurs de l’Entreprise
algérienne textile industrielle et technique (EATIT) se poursuit, amorçant son
sixième jour sans que les responsables ne
manifestent une volonté d’intervenir pour
remédier à la situation. Ce mouvement a touché trois wilayas où l’entreprise mère dispose
de succursales. Cette action de protestation a
été décidée suite au retard dans le versement
des salaires, a-t-on indiqué. « Nous réclamons
notre salaire du mois de février » a déclaré un
membre du syndicat de la cotonnière de Tizi
Ouzou, ajoutant que les responsables ont promis de régler la situation avant la fin de la
semaine, mais rien n’a été fait jusqu’à présent.
La source a relevé que cette grève survient
«Je n'entends rien
demander à personne,
ni aujourd’hui,
ni demain. Je ne suis
pas candidat.»
après l’accumulation des problèmes, revendiquant l’augmentation de salaire. « Plusieurs
employés ont des contrats à durée determinée
à travers la formule CTA. Nous voulons une
pérennisation d’un CDD à un CDI et l’augmentation du salaire qui est dérisoire. Le
salaire de base des travailleurs ne dépasse pas
les 13 000 dinars ». L’Armée nationale populaire (ANP) a investi dans le secteur économique, pour satisfaire ses propres besoins , mais
également ceux du marché national. Elle est
présente sur la scène économique nationale à
travers cinq entreprises : le Groupement de
promotion de l’industrie mécanique (GPIM)
dont le siège se trouve à Constantine,
l’Etablissement d’habillement et couchage
ALGERIE NEWS
(EHC) à Alger, l’Etablissement de développement de l’industrie de véhicule (Ediv/Tiaret)
et l’Entreprise des réalisations industrielles de
Seriana (l’Eris) et L’Entreprise algérienne textile industrielle et technique (EATIT), dont le
siège se situe à Alger. Elle compte sept entreprises à Batna, Béjaïa, Draa Ben Khedda (Tizi
Ouzou), Tlemcen (Sebdou), Souk-Ahras et
M’sila. L’Entreprise algérienne textile industrielle et technique par actions, dont le capital
est détenu à 60 % relevant du ministère de la
Défense, et à 40 % par la Société de gestion des
participations des industries de transformation. Cette entreprise produit les tenues des
établissements militaires et autres corps
constitués.
Khalil M. K.
Mardi 18 mars 2014
Neuf personnes sont décédées et treize
autres sont blessées, dimanche soir,
dans une collision entre un bus de
transport de voyageurs assurant la
liaison Illizi-Ouargla et un camion semiremorque près de Hassi-Messaoud dans
la wilaya de Ouargla, selon un bilan des
services de la Protection civile.
L’accident a eu lieu à 60 km de HassiMessaoud sur la route menant vers Illizi
selon la même source. Les victimes ont
été évacuées vers l’hôpital de HassiMessaoud, alors que les éléments de la
Protection civile sont restés in situ pour
porter aide et assistance aux autres
passagers.
K. M-K.
6
> A C T U
Après les Mini Trucs
Des véhicules particuliers
chez Dongfeng
La Compagnie automobile Dongfeng, deuxième plus grand groupe automobile en Chine est passée à une étape supérieure.
A
près le franc succès que ces petites
camionnettes « Mini Trucs » ont
rencontré, la compagnie annonce
à l’occasion du Salon
International de l’automobile d’Alger qui se
poursuit jusqu’au 22 mars, la commercialisation de véhicules touristiques. En effet, les
Mini Trucs ont été bien commercialisés
notamment auprès des jeunes de l’Ansej et
Angem. À présent la compagnie Dongfeng
dispose d’une gamme complète des véhicules utilitaires, mais aussi particuliers tels que
Dongfeng Fengsheng, Dongfeng Yingyi et
Dongfeng Xiaokang. Lors d’une conférence
de presse organisée, mercredi dernier, au
niveau de son stand au SIAA, le directeur
général de la société d’outre-mer relevant de
la Compagne automobile Dongfeng, Pan
Chengzheng, a présenté la situation générale
de la compagnie, il a décrit la stratégie du
développement de la compagnie à l'étranger
et exposé les bonnes perspectives de la compagnie dans le futur en Algérie. Un concessionnaire local de Dongfeng en Algérie a
donné la parole Dongfeng et envisagé les
futures perspectives du marché. Lors de la
cérémonie d'ouverture, Dongfeng a également tenu une cérémonie du premier lancement des nouveaux produits Dongfeng
Fengshen H30 Cross en Algérie et en
Afrique. Parmi les véhicules exposés de la
compagnie automobile chinoise; H30 Cross,
S30, Joyear X5, Joyear XL, Glory, Mini-véhi-
cule Dongfeng DFSK C37, la série K et la
série V. Les modèles d'exposition couvrent
berline, berline à hayon, SUV, VGM, mini
voitures, mini-bus et d'autres produits. Ces
produits ont été visés et développés en fonc-
tion des conditions du marché local avec la
technologie de pointe et l’équipement raisonnable. Cela reflète parfaitement les caractéristiques des produits de la marque
Dongfeng : la diversification, le confort de
conduite et la fiabilité des performances. On
fournit aux utilisateurs locaux des produits
et des services de sécurité, de haute qualité et
de bon rapport qualité-prix.
Hasna Zobiri
Première voiture commercialisée avec crédit
KIV démontre sa force
K
IV, concessionnaire de
véhicule utilitaire, d’engins de travaux publics
participe pour la quatrième
année consécutive au Salon
international de l’automobile
d’Alger. Lors de cette édition de
la SIAA, Kiv expose pour la première un nouveau modèle de la
gamme BYD. Il représente également une grande marque de
véhicules, il s’agit du MG.
Durant cette 17e édition du
SIAA, KIV met en avant un véhicule en particulier de marque
MG, la nouveauté c’est que la
voiture en question est télécommandée, en plus commercialisé
avec facilité de paiement. « MG
la légende anglaise et BYD le
pionnier de la voiture électrique
KIV suit une politique de développement en continu, nous
n’avons pas choisi des ventes en
masse mais plutôt de qualité, car
l’automobiliste algérien n’est
plus ce qu’il était auparavant »,
indique Mme Malika Samer, chargée de la communication au
niveau de KIV. Concernant la
livraison et service après-vente,
poursuit-elle, KIV a pu satisfaire
les doléances et exigences de sa
clientèle. « Des prix concurrentiels avec même la possibilité de
facilité de paiement. Nous couvrons l’essentiel du territoire
national avec 9 succursales et 26
agents agréés. Pour chaque
wilaya un service après-vente (ce
qui veut dire un atelier d’entretien et magasin de pièce de
rechange) », précise-t-elle.
S’agissant de la marque BYD,
leader mondial dans le
domaine des batteries et parmi
les premiers dans le monde des
véhicules électriques, vise à
développer des voitures offrants
à la fois une parfaite fiabilité, un
véritable plaisir de conduire et
un design attrayant. BYD a également pris une position très
claire en matière de protection
de l’environnement avec zéro
émission de gaz. Dans ce cadre,
BYD a rencontré un franc succès
de son bus électrique en Europe.
La marque a, donc suite à cette
réussite, procéder à la signature
d’un contrat avec le Groupe
Bulmineral pour créer une
société joint-venture 50/50
nommé Auto Group Motors
pour produire des autobus électrique en Europe. Son monospace E6 à zéro émission de gaz a
également rencontré un franc
succès à Londres.
H. Z
ALGERIE NEWS
Zotye de Cima-Motors
Deux au prix d’une!
L
e concessionnaire multimarque, Cima Motors organise, à
l’occasion du Salon international de l’automobile d’Alger une
méga-tombola qui a débuté hier et
se poursuit jusqu’à la fin du salon.
Cette Méga-tombola concerne les
deux véhicules Zotye que ce soit la
nouvelle Zotye 100 ou encore le
nouveau SUV Zotye Nomad T200.
Le principe est très simple, chaque
personne qui achète l’une des deux
voitures précédemment citées
pourra participer à cette tombola
pour gagner carrément une
deuxième. La participation sera
d’ailleurs sûrement très tentante vu
le prix déjà très abordable pour
lequel sont cédées ces deux voitures. Le prix de la nouvelle Z100 est
de 749 000 DA TTC, alors que le
Mardi 18 mars 2014
nouveau SUV Nomad est cédé à
999 000 DA TTC. Ainsi, pour
concourir à la Méga-tombola Cima
Motors le client doit payer sa voiture cash c'est-à-dire verser la totalité du montant avec une livraison
immédiate. Le tirage au sort s’effectuera chaque jour à 17h30 au
niveau du pavillon U en présence
d’un huissier de justice. A noter que
les deux véhicules pour lesquels la
Tombola est organisée, avec à la clef
une seconde voiture, sont dotés
d’une panoplie d’équipement tel
que l’ABS, le double airbag, verrouillage centralisé avec plip, vitres
électrique avant et arrière, climatisation, rétroviseur extérieur à
réglage électrique, direction assistée
et gentes en alliage.
H. Z.
> C A P I T A L
CRASH
BOOM
Nissan et Daimler ont
abouti à un accord sur
la création d'une coentreprise à 50-50, au
Mexique, pour
produire de futurs
modèles de leurs
marques respectives
« Infiniti » et
« Mercedes-Benz ».
Les deux
constructeurs ont
signé un protocole d'accord, le mois dernier, pour créer
cette co-entreprise, a dit la source, qui a requis l'anonymat,
car le projet reste confidentiel. Des sources avaient déclaré
à Reuters, la semaine dernière, que le projet prévoyait la
construction par Nissan de la prochaine génération de la
Mercedes GLA et d'un tout nouveau modèle d'Infiniti sur le
site d'Aguascalientes. Mercedes, Nissan et Renault ont déjà
noué des accords de partage de moteurs, de sites de
production et d'architectures de petits modèles de voitures
et d'utilitaires dans le cadre de l'alliance scellée en 2010.
7
CHIFFRE
Honda va rappeler
près de 900 000
véhicules de la
gamme Odyssey en
raison de problèmes
sur le circuit
d'alimentation en
carburant qui pose
un risque d'incendie
pour ces minivans
familiaux, indique
l'administration
américaine de la sécurité routière (NHTSA). Un document
enregistré, le 13 mars, par la NHTSA précise que les voitures
de la gamme Odyssey, construites en Alabama entre 2005
et 2010, présentent des risques de fuite dans le système de
pompage du carburant, augmentant le risque d'incendie
accidentel. La mesure de rappel concerne 886 815
véhicules. Compte tenu du nombre, Honda a précisé que le
remplacement définitif des pièces défectueuses ne pourrait
être fait avant l'été. En attendant, des pièces détachées
provisoires seront installées sur les véhicules concernés.
12
Aux 20 laboratoires de contrôle et de protection du
consommateur, déjà existant dans le pays, viendront
s'ajouter 12 autres, d'ici fin 2014.
Sécurité minière
Un nouveau
guide mis
en ligne
Certification du marché financier
La Cosob retient
26 candidats
La commission d’organisation et de surveillance des opérations en bourse
vient de retenir 26 candidats ayant réussi l’examen de certification de
professionnels du marché financier.
L
es candidats sont issus de différentes banques et caisses
d’assurances, entre autres, la
Caar, Caat, Badr, BDL,
BNA,BEA, BNP Paribas et Cnep.
Rappelons que l’examen s’est
déroulé, le 09 mars dernier, au siège
de l’IEDF Koléa.
La certification professionnelle
consiste à s’assurer que les personnes
chargées d’exercer une activité soumise à agrément ou habilitation par
la Cosob disposent de connaissances
minimales requises par la réglementation, et ce, quel que soit le niveau de
diplôme obtenu au préalable. Pour
cela, les candidats ont dû passer l’examen de certification organisé par la
Cosob et l’IEDF. Celui-ci s’est déroulé
en une séance continue de trois (03)
heures. L’examen a porté sur cinquante (50) questions à choix multiple et des explications couvrant tout
le programme de la formation, se
basant essentiellement sur les thèmes
constituant le corps des métiers liés
au marché financier. Le score minimum pour la certification a été fixé à
60% de réponses correctes. Une attestation de certification est délivrée au
candidat. En cas d’échec, le candidat
peut repasser l’examen à la session
suivante, en s’acquittant des frais de
réinscription et d’examen fixés à
50 000 DA, à la charge du candidat ou
de l’organisme dont il relève. Notons
également que, dans le cadre de la
mise en œuvre du plan d’action du
gouvernement, visant à redynamiser
le marché financier, une formation
pour la certification de professionnels du marché a été lancée le 26
octobre 2013, en présence du secrétaire général du ministère des
Finances, du président de la Cosob,
du président de l’ABEF et du prési-
dent de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance.
Cette formation a permis aux apprenants d’acquérir les connaissances
minimales de l'environnement réglementaire, déontologique et technique, dont doivent justifier les professionnels d’activités de marché. A travers cette certification, qui répond à
l’objectif réglementaire relatif à l’exigence d’une formation sur le commerce et la gestion des valeurs mobilières, la Cosob vise à renforcer la
protection des intérêts des clients et
garantir la compétence des professionnels de marché. La formation,
qui a duré quatre (04) mois, s’est
déroulée sous forme alternée de trois
(03) jours par semaine. Elle a été
assurée par des professionnels algériens et complétée par des spécialistes
étrangers.
Fatiha Amalou-Aïd
ALGERIE NEWS
Mardi 18 mars 2014
L’
Agence nationale de géologie et contrôle minier
(ANGCM) vient de mettre en ligne le guide de sécurité minière, intitulé « guide de sécurité minière des
exploitations à ciel ouvert ».
Ce guide, qui ne se substitue pas aux lois, règlements ou
normes en vigueur, est la traduction simplifiée et pédagogique d'un ensemble de dispositifs de sécurité minière que les
acteurs d'une exploitation minière à ciel ouvert doivent suivre et exécuter pour une meilleure assurance contre les accidents de travail. Il ne peut être considéré comme complet et
définitif.
L’objectif du guide étant d’attirer l’attention sur les principaux risques encourus dans une exploitation minière à ciel
ouvert et sur les mesures les plus importantes à entreprendre
en matière de prévention. Il s’agit notamment de contribuer
à éliminer les risques par la création d’un milieu de travail
sain et sécurisé et venir en aide aux opérateurs miniers, dans
le respect des règles de sécurité et la mise en place d’un plan
de gestion de risque.
Le non-respect des consignes de sécurité expose les
contrevenants à des sanctions administratives, nonobstant les
poursuites judiciaires, précise l’ANGCM. Parmi ces consignes, par exemple, pour la foration, le guide exige qu’il faut
préparer un accès et une plate-forme de travail adéquats pour
exécuter les travaux de foration, vérifier l’état des engins
avant la foration, réaliser la foration par un mineur qualifié,
assisté d’un aide-foreur, et interdire les interventions sur les
organes en mouvement de l’appareil en marche.
Pour les explosifs, l’ANGCM conseille de ne transporter
les explosifs que dans un véhicule spécialement aménagé à cet
effet, de ne pas transporter les détonateurs et l’explosif dans
le même véhicule, de ne manipuler les explosifs que sous la
supervision d’un boute-feu possédant un permis de tir valide
et de n’exécuter que les plans de tirs approuvés par le service
des mines (DEM).
> C O U P S
D E
P R O J E C T E U R
9
En hausse
ILS ONT OSÉ LE DIRE
>
Abderrezak Mokri
Le président du MSP ne mâche plus ses
mots en ces temps de bataille électorale.
Il a déclaré que « L’État est devenu une
commission électorale à la faveur de
Bouteflika. »
En baisse
>
Youcef Yousfi
«L’État prendra tous ses engagements en
matière de sécurité et de développement
économique. »
Brahim Boulahia
Ali Benouari
«Je ne rejetterais pas de proposition de
poste, mais je ne vais pas accepter un poste
de Premier ministre si le système n'est pas
changé. J’ai été éjecté de la course parce
que je dérange ».
Abdelaziz Rahabi
«La désignation d’Ouyahia et Belkhadem
veut faire croire que l’État est derrière le
Président».
Le monde de l’insolite
En tentant de calmer les esprits
surexcités après la boutade de Sellal,
Brahim Boulahia,
membre du Comité central au FLN n’a
fait qu’aggraver les choses en déclarant
que : « Sellal est amazigh, il a voulu
plaisanter avec moi et n’avait point
l’intention d’humilier les Chaouis. »
Sauvetage en pleine
avalanche
>
Davis LaMair est devenu le héros de son frère
Edwin. Alors que les deux frères et un troisième
ami faisaient du ski hors-piste, une avalanche a
emporté Edwin. Davis a tout fait pour le sortir de
ce piège neigeux. C'est une virée montagnarde qui
aurait pu virer aux drames. Trois hommes étaient
partis faire du ski hors-piste aux Etats-Unis.
N'apercevant plus son frère, un des trois hommes
a remarqué une petite tâche à la surface de la
poudreuse. Cette petite tâche était en réalité la
tête du fameux frère. Ce dernier avait été emporté
sur plusieurs mètres par une petite avalanche et
était resté coincé sous des mètres de neige.
Tayeb Belaïz
Une collision
avec un dauphin
Il semble en ce qui concerne les
événements de Gharadaïa, les pouvoirs
publics sont restés au stade du discours.
Comme de coutume, l’actuel ministre de
l’Intérieur et des Collectivités locales a
promis que l’Etat fera tout pour instaurer
la paix.
>
Un surfeur australien a été blessé lundi dans une
rare collision avec un dauphin alors qu'il prenait
une vague. Le jeune homme, âgé de 27 ans, se
trouvait sur son bodyboard à Bawley Point, à
environ 250 kilomètres au sud de Sydney. Il était
sur une vague, un dauphin a surgi et l'a heurté
dans la région pelvienne. L'impact a été
suffisamment violent pour déchirer la
combinaison du patient. La victime est parvenue
à regagner seule la plage avant d'être héliportée
vers un hôpital de Sydney. Quant au dauphin,
son sort n'était pas connu.
Moussa Touati
Gravement
handicapé,
mais il chante
merveilleusement
Atteint d'amyotrophie spinale qui se
traduit par une atrophie musculaire, Van
Bernard est passionné par le chant.
Avec l'aide de son professeur de
musique, le garçonnet interprète le titre
Ho Hey des Lumineers. Une vidéo très
touchante. Il chante les paroles et arrive
à émouvoir l'assemblée présente ainsi
que tous les internautes.
Le candidat à la présidentielle Moussa
Touati a fustigé, hier, le mouvement
« Barakat !» qui appelle à tourner le dos
à la présidentielle. Ces manifestations
serviraient un agenda étranger, visant à
déstabiliser le pays », a-t-il déclaré.
ALGERIE NEWS
Mardi 18 mars 2014
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A n a l y s e s
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D é c r y p t a g e s
La rédaction d'Algérie News propose une
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au
décryptage de l'actualité qui nous concerne
et qui nous entoure.
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes
celles qui veulent y contribuer à travers des
articles ou des propositions. Vos contributions
seront les bienvenues.
Contact : [email protected]
Quelle
démocratie
pour quel
Printemps arabe ?
Par Benaïcha Mohamed El-Amine
Après des décennies marquées par l’immobilisme, le
paysage politique du monde arabe a été profondément
bouleversé en 2011. Révoltes et révolutions se sont
succédé (Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, Yémen, etc.),
soulignant la volonté des peuples à prendre leur destin
politique en main.
> Suite pages 12 - 13
COMMENTAIRE
Où va
l’Algérie ?
Par Djoghlal Djemaâ
Mohamed Boudiaf, historique de la révolution
algérienne et président du Haut-Comité d’Etat, s’est
souvent et longuement interrogé sur le devenir de
son pays face à son développement politique, et,
aujourd’hui, tous les Algériens font de même; quelle
que soit leur option électorale ou leur opinion
politique, au moment où, au plus haut sommet de
l’Etat, la discrimination de la population sert de
programme politique à un ex-Premier ministre.
Pourtant, à quelques jours de l’anniversaire du
cessez-le-feu du 19 mars 1962, et à quelques mois de
celui du déclenchement du 1er Novembre 1954, n’estil pas du devoir des dirigeants politiques, toutes
tendances culturelles, sociales ou régions
confondues, d’oeuvrer pour limiter le vide mémoriel
des jeunes Algériens plus attirés par les sirènes de
Coca-Cola que par les Mustapha Ben Boulaïd, Larbi
Ben M’Hidi et tous les autres pères-fondateurs de ce
pays ?
N’est-il pas urgent
pour les responsables
politiques, de toutes
les institutions et à
tous les échelons,
d’enseigner et de
rappeler les sacrifices
du peuple et des
combattants qui ont
soulevé l’admiration
de personnalités
internationales et de
transmet une
peuples épris de
pensée raciste à
justice, tout en
travers une
permettant aux
plaisanterie de
Algériens de devenir
des citoyens ? N’est-il mauvais goût,
pas urgent de montrer indigne d’un
dirigeant,
aux jeunes la place
amplifiant, du
primordiale qui doit
coup, le projet
être celle de la
d’éclatement
politique (republica)
au lieu de continuer à national.
les diriger
dangereusement vers
la boulitique
(boutiqua) qui cause
des ravages sociaux
dangereux à l’unité du
pays ?
Pendant que les
médias néo-coloniaux
se déchaînent avec des commentaires vengeurs du
style « des morts à Ghardaïa, suite aux batailles
entre les Arabes et les Mozabites berbères », un exPremier ministre transmet une pensée raciste à
travers une plaisanterie de mauvais goût, indigne
d’un dirigeant, amplifiant, du coup, le projet
d’éclatement national. Mais est-ce une plaisanterie
ou une provocation volontaire visant à faire fauter les
« Chaouis » afin de déstabiliser Ali Benflis ?
Plaisanter grassement sur les habitants d’une région,
qui ont chèrement payé la résurrection du pays, et sur
leurs descendants, qui ont maintenu, au mépris de
leur vie, le pays debout, en se mobilisant dans les
services de sécurité face à l’hydre intégriste, est-ce
l’unique sujet de campagne électorale : « diviser pour
régner » ? Les manipulations étrangères ne suffisentelles pas au malheur des Algériens ?
Monsieur l’ex-Premier ministre, une lecture ou
relecture de cet ouvrage [1] vous rappellera l’actualité
brûlante du sujet et des lieux traités ainsi que vos
cours de sciences politiques, afin d’éviter dorènavant
« les gaffes » durant votre campagne électorale. Où
va l’Algérie monsieur l’ex-Premier ministre ?
D. D.
Un exPremier
ministre
ALGERIE NEWS
Mardi 18 mars 2014
11
12
a a e Décryptage
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A n a l y s e s
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D é c r y p t a g e s
Quelle démocratie pour
quel Printemps arabe ?
L
es premières semaines de l’année
2011 ont marqué un changement
historique au sein du monde arabe.
Les soulèvements des populations
arabes se sont propagés de la
Tunisie à l’Egypte, puis ont provoqué dans
toute la région un mouvement prônant la
liberté et la sortie du joug autoritaire.
L’histoire de la démocratie se trouve ainsi
étoffée d’une nouvelle page qui consacre
l’avènement des aspirations des peuples pour
la prise en main de leur destin collectif. Les
perspectives nouvelles déclenchées par les
récents changements en Egypte et en Tunisie,
résultant d’un soulèvement populaire, présentent manifestement des caractéristiques
inédites.
A tout événement majeur et bouleversant,
il est besoin d’en accueillir la radicale nouveauté. Les récents événements ont marqué
un tournant historique pour la démocratie
arabe, non seulement par les changements
substantiels apportés dans les appareils politiques, mais aussi par le processus même qui a
conduit à cet ébranlement, en particulier, le
rôle éminemment nouveau et fondamental
que la jeunesse a endossé, comme véritable
protagoniste du changement, le rôle vital
qu’auront joué le niveau d’éducation des
populations concernées, l’accès aux nouvelles
technologies de la communication et de l’information, le statut de la femme, particulièrement en Tunisie, d’où ces mouvements sont
partis.
La liberté des peuples arabes ne semble
plus inaccessible comme pouvaient le laisser
entendre certains Occidentaux, comme, d’ailleurs, les chefs d’Etat dictateurs au pouvoir
dans la plupart des pays arabes. L’ire se faisait
tellement grande au sein de la population
qu’elle a agi comme une bombe à retardement
qui a explosé pour déboucher sur une révolution, durant laquelle les peuples ont exposé
clairement des revendications relativement
similaires dans tous les pays concernés. Les
populations réclament plus de libertés individuelles, la démocratie et le respect des droits
de l’homme. Ces revendications marquent
l'exigence de rompre avec le passé dans une
volonté spontanée et affirmée de s’affranchir.
Un idéal commun a émergé au sein de la
population, majoritairement jeune, comme si
la dictature avait exacerbée un besoin intense
de liberté. Les mentalités étaient prêtes. Il
reste maintenant à demeurer vigilant pour
que cette liberté tant souhaitée devienne une
réalité dans les politiques publiques.
Le peuple arabe a porté fièrement et héroïquement cette révolution. Cela doit déboucher, aujourd’hui, sur une nouvelle conception de l’exercice du pouvoir et à la mise en
place de contre-pouvoir, piliers de la démocratie. Le peuple doit librement faire le choix
de ses dirigeants, puis éviter les dérives pour
ne pas perdre les acquis de la révolution. Il est
nécessaire pour cela de former au plus vite
une société civile forte et organisée, capable
de s’ériger en contre-pouvoir pour freiner les
égarements éventuels des décideurs politiques.
L’histoire et la réalité nous enseignent que
les pays les plus libres sont des pays qui ont
accepté la démocratie comme théorie d’exercice du pouvoir d’Etat. Les pays libres sont
parmi les plus riches de la planète. Les pays
arabes n’ont, donc, rien à perdre en tentant
l’aventure. Le développement de la liberté ne
pourra se faire que dans un contexte démocratique. Ainsi, la démocratie en gestation
dans les pays arabes post-révolution est à soutenir parce que, si l’on définit la démocratie
comme le pouvoir exercé par le peuple, à la
lumière des revendications, on a le sentiment
que le peuple est mûr pour s’arroger cette
DINAR ALGÉRIEN
Pourquoi
parallèle à
Par Abderrahmane Mebtoul
Créé en 1964, le dinar algérien
coté, jusqu’en 1973, 1 dinar po
franc, et par rapport au dollar,
dinar pour 5 dollars.
D
mission. Cela se perçoit clairement à travers la
dénonciation de la transmission héréditaire
de l’exercice du pouvoir comme au Yemen, le
plébiscite d’une démocratisation de la monarchie comme au Maroc, etc.. Toutefois, la
démocratie souhaitée par le peuple arabe doit
veiller à se prémunir des influences extérieures négatives. Il faut, certes, s’inspirer des
modèles existants mais il convient de les
adapter à la réalité sociologique, politique et
économique. Il faudra aussi rester vigilant
face aux propositions de soutien « des grandes
démocraties » qui ne sont jamais désintéressées, puisqu’elles défendent leurs intérêts.
Cette démocratie devra mettre, comme il se
doit, l’individu au cœur de l’action sociale et
lui donner la possibilité de s’exprimer.
Nous pouvons tirer une grande leçon de
l’ébullition des derniers mois dans les sociétés
arabes : celle du besoin de la liberté. La liberté
est intimement attachée à l’homme et sa préservation peut justifier les combats les plus
déterminés, même s’ils peuvent mener à la
mort. Cet élan du peuple arabe devrait aider
d’autres peuples opprimés à oser dire non, à
oser dire aux dictateurs : « Dégage ! » le slogan
de la jeunesse révolutionnaire. La pérennité
de la liberté dans les sociétés arabes dépendra
de la capacité des peuples à mettre en place
des institutions fortes, capables de la consolider, car, comme disait Montesquieu, « ce ne
sont pas les hommes, ce sont les institutions
qui assurent le règne de la liberté et des bonnes mœurs dans les États »
La nature de la révolution
arabe
Dans cette perspective, nous devons nous
interroger sur la nature et la finalité de la
révolution arabe. La réponse détermine les
nouveaux équilibres dans la région et, consécutivement, le statut et le rôle nouveau du
monde arabe. Trois réponses sont possibles.
La première réponse consiste, tout juste, à
prendre acte de la succession politique : le
pouvoir passe d’un groupe dirigeant à un
autre qui se prévaut d’une légitimité démocratique et qui se propose d’assainir les distorsions, les injustices et de préserver les acquis.
La succession a le mérite de faire prévaloir la
volonté de la majorité, d’instituer l’alternance
et les règles de l’ordre démocratique
jusqu’aux prochaines élections. Cette acception ignore la portée historique de la révolution ;
La deuxième réponse donne à la révolution toute sa portée. La révolution change la
ALGERIE NEWS
structure sociale et politique : elle rompt avec
le passé et pose, à la base de l’ordre constitutionnel, des principes estimés supérieurs.
Quels principes ? Les leçons de l’histoire étant
claires, les principes révolutionnaires procèdent :
ou bien d’une idéologie dogmatique, spéculative ou religieuse, à l’instar de la révolution russe ou de la révolution iranienne ; dans
cette acception, la finalité de la révolution est
d’instituer un dogmatisme, soit le communisme, l’islam ou toute autre idéologie.
L’idéologie prévaut sur les principes universels, le dogme prévaut sur la liberté. L’homme
renonce à la liberté au profit d’un idéal estimé
supérieur, le triomphe d’une idéologie ;
Ou bien les principes révolutionnaires
procèdent de la philosophie de l’universel, à
l’instar des révolutions de la modernité qui
posent l’homme au centre de l’ordre social et
politique, l’homme maître de son destin.
L’homme est alors la source de la loi, à l’exclusion de toute autorité transcendante : il pose
la loi et la modifie en fonction de son expérience, de son jugement et de sa raison. C’est
la troisième réponse. Dans cette acception, la
liberté prévaut sur le dogme. A ce titre, les
partis d’inspiration islamique qui prétendent
reconstruire la société sont tenus d’endosser
deux grands principes : la liberté de l’homme
et le caractère absolu des valeurs universelles.
C’est à ce prix que la société arabe démocratique est rendue possible. C’est à ce prix qu’elle
pourra ouvrir la voie à la relance de la civilisation de l’islam. La relance de la civilisation de
l’islam n’est concevable que dans le respect de
la liberté et des valeurs universelles : cette
double finalité représente l’espérance commune des peuples arabes.
La société arabe démocratique est certes
confusément attendue par les peuples arabes,
mais elle est surtout attendue par l’ensemble
des sociétés modernes dans le monde. La
nécessité de la révolution qui concilie islam et
liberté ne fait de doute pour personne, à l’intérieur et à l’extérieur du monde arabe, mais
aucun peuple arabe, à ce jour, ne l’a réalisée.
Cette révolution a trouvé en Tunisie ses penseurs et ses précurseurs mais non encore ses
fondateurs. La perception internationale de la
transition démocratique est guidée par l’attente – peut-être la conviction – que la Tunisie
doit l’assumer, dans toute la mesure où l’avènement de la société arabe démocratique est
plus qu’un aggiornamento, plus qu’une question arabe : elle représente une exigence de
civilisation qui ne doit être ni retardée ni frustrée.
Mardi 18 mars 2014
epuis 1974, la valeur du dinar a été
vant l’évolution d’un panier de 14
avec une dépréciation entre 198
4,82 à 12,191 (cours USD/DZD=15
d’une seconde dépréciation de
22%, en 1991. Avec la cessation de paiement, e
suite au rééchelonnement et aux conditionnalité
par le FMI, il y a eu une nouvelle dévaluation
40% par rapport au dollar américain, su
1995/1996, d’une convertibilité commerciale
Pourquoi la valeur du dinar est-elle si insignif
dinars pour un euro et 77 dinars pour un dolla
cours du Forex1, en date du 15 mars 2014, cours
comparaison, par exemple, avec le dinar tunisien
1,57 pour un dollar, ou avec la monnaie marocai
à 8,05 pour un dollar ? Sur le marché parallèle,
ment aux pays voisins où l’écart est faible, en A
réseaux parallèles, avec un écart qui est passé de 1
euro, fin 2013, à plus de 155 DA un euro, en fé
2014, les devises se vendent et s’achètent sur la p
que sans aucune intervention bancaire.
I-La valeur du dinar, fonction de
confiance et d’une économie
productive
Actuellement, un débat est en cours con
réévaluation et la convertibilité totale du dina
d’autres, sur la dévaluation du dinar qui serait
L’économie algérienne étant une économie fond
ment rentière, cela contredit les lois élémentaire
nomie où toute dévaluation en principe devrait
les exportations. En Algérie, le dérapage du dinar
l’effet contraire, montrant que le blocage est d’o
mique. A l’inverse, toute réévaluation et converti
grale entraînerait une fuite massive de
L’économie du pays étant dépendante des hydro
98% pour les exportations et 70/75% d’impota
les besoins des ménages et des entreprises publiq
vées avec un taux d’intégration ne dépassant pas
réévaluation de la monnaie générerait inévitable
tension inflationniste tirant à la hausse des im
par la consommation interne, propulsée, elle
l’amélioration d’un pouvoir d’achat fictif, puisq
dant à 70% de la rente des hydrocarbures. Pou
experts, la convertibilité totale est possible ave
tance des réserves de change algériennes (192 m
dollars sans les 173 tonnes de réserves d’or), au
2014, et permettrait de réduire le marché p
redonner confiance en la monnaie. De manière
étant conscient que les investisseurs, tant étra
locaux, se méfient d’une monnaie administrée s
faible, il faut être prudent, d’où le besoin d’un
passion. La valeur réelle de la monnaie n’est qu’u
moyen d'échange (les tribus d’Australie utilisaie
res de sel comme monnaie d’échange). Nous som
sés successivement de la monnaie métallique aux
banque, puis aux chèques et ensuite à la monnaie
que. Thésauriser ne crée pas de valeur. C'est le
l'innovation continue, s'adaptant à ce monde d
plus interdépendant, turbulent et en perpétuel b
ment qui est source de richesse d'une nation. La
la monnaie dépend de la confiance en le deveni
nomie et de la politique, de la production et de
tivité, comme nous l’ont montré les analyses des
de l’économie sur « la valeur ». En fait, l’essenc
situation réside dans les dysfonctionnements de
tes structures de l’Etat, du fait de l’interventionni
sif de l’Etat qui fausse les règles du marché, ce qu
les ménages et opérateurs à contourner les lois e
ments. Ainsi, lorsque les autorités publiques tax
lité excessive) et réglementent à outrance ou en
Décryptage 13
N ET ÉCHANGE MONÉTAIRE
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et les règlexent (fiscan déclarant
illégales les activités du libre marché, il biaise les relations
normales entre acheteurs et vendeurs. En réaction, les acheteurs et les vendeurs cherchent naturellement les moyens
de contourner les embûches imposées par les gouvernements. Lorsqu’un gouvernement veut imposer des règles et
des lois qui ne correspondent pas à l’état réel de la société,
cette dernière enfante ses propres lois lui permettant de
fonctionner. Le fondement d’un contrat doit reposer sur la
confiance. Au niveau de la sphère informelle existe des
contrats informels plus crédibles que ceux de l’Etat, car
reposant sur la confiance entre l’offreur et le demandeur.
Qu’on visite l’Algérie profonde et on verra des milliers de
contrats établis par des notables crédibles au niveau de différentes régions du pays, en présence de témoins. Devant le
fait accompli, l’Etat officiel a souvent régularisé ces contrats
(notamment dans le domaine du foncier et de l’immobilier). L’Etat doit se cantonner dans son rôle de régulateur
stratégique et non fausser les règles de la libre concurrence.
Dans les pays à économie administrée, on délivre des autorisations (comme, autrefois, en Algérie les licences d’importation, que certains nostalgiques voudraient rétablir)
qui permettent à ceux qui ont des relations de les vendre
mais au cours du marché, s’alignant sur le cours du marché
parallèle donnant à ces personnes qui ont des relations,
donc des rentes, sans contrepartie productive. Le marché
parallèle de devises n’échappe pas à ces règles générales,
avec la cotation administrative du dinar. On a vu par le
passé que lorsque le cours du dollar baissait et le cours de
l’euro haussait, la Banque d’Algérie dévaluait pour des raisons politiques, à la fois, le dinar par rapport tant au dollar
que de l’euro alors que le dinar, dans une véritable économie de marché, devrait s’apprécier par rapport au dollar.
Pourquoi cet artifice comptable ? La raison essentielle est
qu’en dévaluant le dinar par rapport au dollar, nous aurons
une augmentation artificielle de la fiscalité des hydrocarbures, qui fluctuent en fonction des cours, entre 60/70% du
total, fondement d’une économie rentière. Car les recettes
des hydrocarbures sont reconverties en dinars, passant, par
exemple, de 70 à 77 DA un dollar ; idem pour les importations libellées en monnaie étrangère, les taxes douanières
se calculant sur la partie en dinars, cette dévaluation accélérant l’inflation intérieure. Tout cela voile l’importance du
déficit budgétaire, donc, l’efficacité réelle du budget de
l’Etat à travers la dépense publique, et gonfle artificiellement le fonds de régulation des recettes calculé en dinar.
L'inflation étant la résultante, cela renforce la défiance visà-vis du dinar où le cours officiel administré se trouve
déconnecté par rapport au cours du marché parallèle traduisantt le cours du marché.
II- Les six raisons de la dévaluation du
dinar sur le marché parallèle
Il existe en Algérie depuis plusieurs décennies des distorsions entre le taux de change officiel du dinar et celui
sur le marché parallèle. Le square Port-Saïd, à Alger, certaines places à l’Est et à l’Ouest sont considérées comme des
banques parallèles à ciel ouvert, fonctionnant comme une
bourse où le cours évolue de jour en jour, selon l’offre et la
demande et les cotations au niveau mondial du dollar et de
l’euro. Ce marché noir joue comme un assouplisseur d’un
contrôle de change trop rigide. Bien que les données soient
souvent contradictoires, certaines sources estiment à environ, entre deux et trois milliards de dollars, les montants
échangés annuellement sur le marché parallèle algérien
entre 2009/2012. Le montant est extrêmement faible en
comparaison avec les sorties de devises. Pour preuve, en
2013, plus de 55 milliards de dollars de biens, auxquels il
faut ajouter 12 milliards de dollars de services, donc, un
total de 67 milliards, ont quitté le pays. Je recense six raisons essentielles de cet important écart entre les cours officiel et du marché parallèle.
Premièrement, l’écart s’explique par la diminution de
l’offre, du fait que la crise mondiale, combinée au décès de
nombreux retraités algériens, a largement épongé l’épargne
de l’émigration. Cette baisse de l’offre en devises a été
contre-balancée par les fortunes acquises régulièrement ou
irrégulièrement par la communauté algérienne, localement
et à l’étranger, qui fait transiter irrégulièrement ou régulièrement des devises en Algérie. La reconvention de l’argent
de la corruption, jouant sur la distorsion du taux de change
en référence à l’officiel (vous me facturez 120/130 au lieu de
100, avec la complicité des fournisseurs, opérations plus
faciles et plus rapides dans le commerce), montre clairement que le marché parallèle de devises est bien plus
important que l’épargne de l’émigration, permettant des
achats immobiliers qui expliquent la flambée des prix,
notamment dans les grandes agglomérations, et ce, même
en zone semi-urbaine. Ces montants fonctionnant comme
des vases communicants entre l’étranger et l’Algérie, renforcent l’offre. Il existe donc un lien dialectique entre ces
sorties de devises dues à des surfacturations et l’offre, sinon
cette dernière serait fortement réduite, et le cours sur le
marché parallèle de devises serait plus élevé, jouant paradoxalement comme amortisseur pour la chute du dinar sur
le marché parallèle.
Deuxièmement, la demande provient de simples
citoyens qui voyagent : touristes, ceux qui se soignent à
l’étranger et les hadjis) du fait de la faiblesse de l’allocation
devises dérisoire. Mais ce sont les agences de voyages qui, à
défaut de bénéficier du droit au change, recourent aux
devises du marché noir, étant importatrices de services.
Majoritairement, elles exportent des devises au lieu d’en
importer comme le voudrait la logique touristique, comme
en Turquie, au Maroc ou en Tunisie.
Troisièmement, la forte demande provient de la sphère
informelle qui contrôle 40% de la masse monétaire en circulation (avec une concentration au profit d’une minorité
rentière) et 65% des segments de différents marchés ;
fruits/légumes, viande rouge /blanche-poisson, et, à travers
l’importation en utilisant de petits revendeurs, le
textile/cuir. Car, il existe une intermédiation financière
informelle loin des circuits étatiques. Au niveau de cette
sphère qui est le produit de la bureaucratie, tout se traite en
cash favorisant des liens dialectiques avec certains segments rentiers du pouvoir et donc la corruption. L’union
nationale des commerçants algériens estime l’évasion fiscale due à cette sphère d’environ 3 milliards de dollars par
an.
Quatrièmement, l’écart s’explique par le passage du
Remdoc au Crédoc, crédit documentaire (expliquant les
mesures d’assouplissement), en 2013, ce qui a largement
pénalisé les petites et moyennes entreprises représentant
plus de 90% du tissu industriel en déclin (5% du PIB). Le
Crédoc n’a pas permis de juguler, comme cela était prévu,
la hausse des importations mais a renforcé les tendances
des monopoles importateurs, où, selon l’officiel, 83% du
tissu économique global est constitué du commerce et de
petits services à faible valeur ajoutée. Nombreuses sont les
PME/PMI, lesquelles, pour éviter les ruptures d’approvisionnement, ont dû recourir au marché parallèle de devises. Le gouvernement a, certes, relevé à 4 millions de dinars
(cours officiel 1 euro pour environ 100 DA) la possibilité
du recours au paiement libre pour les importations urgentes de matières premières ou de pièces de rechange, mais
cela reste insuffisant.
Cinquièmement, beaucoup d’opérateurs étrangers utilisent le marché parallèle pour le transfert de devises, puisque chaque Algérien a droit à 7 200 euros par voyage transféré, utilisant leurs employés algériens pour augmenter le
montant.
Sixièmement, l’écart s’explique par le niveau d’inflation.
Au plan strictement économique, la monnaie constitue
avant tout un rapport social en fonction du niveau de développement économique et social, traduisant la confiance
ou non entre l’Etat et le citoyen, le niveau de confiance et sa
détérioration suivant le niveau d’inflation dont le taux réel
est plus élevé que l’officiel, une analyse objective de l’inflation supposant de saisir les liens dialectiques entre le développement, la répartition du revenu et du modèle de
consommation par couche sociale. Celui qui perçoit 200
euros par mois n’a pas la même perception de l’inflation
que celui qui perçoit 30 000 euros. La non-proportionnalité
entre la dépense publique programmée à 500 milliards de
dollars entre 2004-2013 (aucun bilan physico-financier à ce
jour) et le faible impact, le taux de croissance moyen
n’ayant pas dépassé 3% (il aurait dû dépasser les 10%) est
source d’inflation et explique la détérioration de la cotation
du dinar (déséquilibre offre/demande qu'on supplée par
une importation massive) sur le marché libre par rapport
ALGERIE NEWS
Mardi 18 mars 2014
aux devises que la Banque d’Algérie soutient artificiellement grâce aux recettes d’hydrocarbures. Le versement de
salaires sans contrepartie productive accroit l’inflation et
l’importation, du fait que l’Algérie a une capacité productive très faible. Pour se prémunir contre l’inflation, et, donc,
la détérioration du dinar, l’Algérien ne place pas seulement
ses actifs dans le foncier, l’immobilier ou l’or, mais une partie de l’épargne est placée dans les devises. De nombreux
Algériens profitent en effet de la crise de l'immobilier,
notamment en Espagne, pour acquérir appartements et villas dans la péninsule ibérique, en France et certains aux
USA et en Amérique latine sans compter les paradis fiscaux. C’est un choix de sécurité dans un pays où l’évolution
des prix pétroliers est décisive. S’il n’y avait pas de pétrole
et de gaz, et les réserves de change, l’euro s’échangerait à
300 ou 400 DA. C’est grâce aux réserves de change que le
taux de change officiel fluctue en 2012/2014, entre 105/110
DA l’euro. Face à l’incertitude politique, et la psychose
créée par les scandales financiers, beaucoup de responsables vendent leurs biens pour acheter d’autres à l’étranger.
Egalement, beaucoup de ménages se mettent dans la perspective d’une chute des revenus pétroliers, et vu les fluctuations erratiques des cours d’or, à la baisse depuis 2013,
achètent les devises sur le marché informel.
En résumé, tout cela renvoie à la faiblesse d’un tissu productif local, la rente des hydrocarbures donnant une cotation officielle artificielle. Selon un rapport de l’OCDE, la
productivité du travail en Algérie est une des plus faibles
dans le bassin méditerranéen. Les subventions et la distorsion du taux de change entre le cours officiel et celui du
marché parallèle avec les pays voisins sont les explications
fondamentales des surfacturations en Algérie, où après 50
ans d’indépendance politique, on observe que 98% des
exportations sont constituées des hydrocarbures et 70% des
importations sont destinées aux ménages et entreprises
publiques et privées, le taux d’intégration ne dépassant pas
15%. En programmant une dépense publique inégalée
depuis l'indépendance, avec des surcoûts exorbitants
comme l'a montré le rapport de la Banque mondiale consacré aux infrastructures (entre 25/30%), en gelant les mécanismes de contrôle dont la Cour des comptes qui dépend
de la présidence de la République, en créant des institutions
dépendantes de l’exécutif se télescopant, le contrôle le plus
efficace étant la démocratisation de la société et l’Etat de
droit, et avec l’écart entre le cours officiel et le cours du
marché parallèle, il fallait s’attendre à une flambée des
importations et à des délits d’initié. Cette distorsion avec les
cotations des monnaies de pays voisins explique également
les fuites de produits hors des frontières. Les mesures administratives ne peuvent qu’être ponctuelles, sinon, il faudrait
une armée de contrôleurs. La solution réside en une nouvelle gouvernance, de nouveaux mécanismes de régulation
conditionnant la dynamisation de la production locale
dans des segments à valeur ajoutée au sein de filières internationalisées. Cela passe par des entreprises performantes
(coût-qualité), étant à l’ère de la mondialisation nécessitant
de s'insérer dans de grands ensembles, dont les espaces
euro-africain et euro-méditerranéen sont les espaces naturels de l'Algérie grâce à un co-partenariat gagnant/gagnant
(balance devises partagée, accumulation de transfert technologique et managérial local), la ressource humaine étant
le pivot essentiel de la coopération. Ce sont les conditions
pour améliorer la cotation du dinar, les taxes douanières et
les subventions étant transitoires, avec un cahier des charges précis pour les bénéficiaires de cette rente. Un bilan des
avantages et des résultats des bénéficiaires des différentes
agences d'investissement (exonération TVA- taux d’intérêt
bonifiés) devient urgent afin d'éviter de dépenser sans
compter pour une paix sociale fictive grâce, toujours, à une
rente des hydrocarbures éphémère, laquelle, si elle est bien
utilisée, devient une bénédiction mais, mal utilisée, elle est,
par contre, une malédiction, source de corruption et de
gaspillage. Rappelons-nous le syndrome hollandais. C'est
que l’Algérie est en transition depuis 1986, ni économie de
marché ni économie administrée, expliquant les difficultés
de régulation politique, sociale, économique et financière,
et, par là, la transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures, fonction elle-même d’une transition énergétique dans le cadre d’avantages comparatifs
mondiaux.
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14 dclg
a a e Kiosque international
A n a l y s e s
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D é c r y p t a g e s
MOYEN ORIENT ET MONDE
Les tombes de l’antique
Palmyre, proie des pilleurs
Par L’Orient et le Jour
Le plus beau site de
Syrie, l'antique
Palmyre, porte des
stigmates de récents
combats, mais ce
sont surtout ses
magnifiques tombes
qui ont été la proie
des pilleurs.
S
ituée à 210 km au nordest de Damas, la « perle
du désert », inscrite par
l'Unesco au patrimoine
mondial de l'humanité, conserve
toute sa beauté bien que le temple
de Baal ait subi quelques flétrissures en raison des échanges d'artillerie entre l'armée et les rebelles. «
Les groupes armés se sont installés en février 2013 dans l'immense palmeraie au sud de
Palmyre et ont occupé le site
jusqu'à ce que l'armée les en
chasse en septembre de la même
année », explique à l'AFP
Mohammad el-Assad, 44 ans,
fonctionnaire au service des
Antiquités.
« À partir des vergers où ils se
trouvaient, ils tiraient sur la ville
et certains obus ont endommagé
par endroits le temple situé au
milieu », ajoute-t-il. Le mur
oriental du temple hellénistique
de Baal, l'édifice le plus imposant
de la cité, est marqué par plusieurs taches blanchâtres, là où la
pierre a été griffée par des éclats
d'obus. Un tir de mortier a
endommagé l'une des ouvertures,
ainsi que le linteau reposant sur
huit colonnes à fûts cannelés. Le
mur d'enceinte a souffert en plu-
sieurs endroits. Trois piliers de la
colonnade au sud du temple ont
été démembrés, leurs chapiteaux
corinthiens gisant à terre. Mais les
autres monuments n'ont pas été
touchés par les combats.
« Découpées à la
tronçonneuse »
D'après M. Assad, des rebelles
ont mis à sac la maison des missions archéologiques jouxtant le
temple, mais le plus grave a été le
pillage des merveilleuses tombes.
À l'ouest de la cité, dans la
Vallée des tombes, la nécropole
s'étend sur un kilomètre. C'est là
que les riches Palmyréniens
avaient construit une série de
monuments funéraires somptueusement décorés.
Au Musée de Palmyre, le directeur Khalil al-Hariri montre trois
stèles calcaires et des parties de
sarcophages sculptées en hautrelief de personnages et d'enfants.
« Elles avaient été découpées à la
tronçonneuse. Nous les avons
récupérées il y a deux jours, dans
le sous-sol d'une maison », explique-t-il. Combien de tombes ont
été pillées ? Il n'en sait rien. « Il y
a environ 500 tombes, dont seulement 200 ont été fouillées par les
archéologues. C'est dans celles
qui ne l'étaient pas que les pilleurs ont fait leur sale besogne »,
dit-il.
Son seul point de repère, c'est
le butin retrouvé. « Depuis que
l'armée a repris le contrôle de la
région, j'ai récupéré 130 pièces,
mais je suis incapable de dire à
combien de tombes elles appartenaient car les voleurs ont pris soin
de les refermer. »
Outre les sarcophages, il y a
des bustes de défunts en costume
gréco-romain et des décorations
murales de style palmyrénien.
Dans le discours officiel, ce
sont les « hommes armés » ou
« les terroristes » qui ont voulu
délester le pays « en vendant à vil
prix notre culture et nos racines ».
En réalité, et M. Hariri le
reconnaît à demi-mot, certains
habitants ont profité du désordre
pour mettre la main sur des pièces, d'autant qu'ils en connaissent
la valeur.
« Subitement
plus rien »
« La police les a retrouvées ici,
dans les maisons, les vergers, ainsi
que dans le reste du pays. Quinze
ont même été découvertes à l'aéroport de Beyrouth, prêtes à s'envoler vers l'étranger », selon lui.
L'ONU a pressé les belligérants de protéger « le riche patrimoine culturel mis en lambeaux »
par trois ans de guerre. Devant
« le pillage systématique » des
sites archéologiques, elle a recommandé aux professionnels du
commerce de l'art et aux douanes
« de se méfier des objets d'art
syriens susceptibles d'avoir été
volés ».
Fayçal al-Cherif, chef de la
municipalité, n'a plus vu un touriste depuis septembre 2011, soit
six mois après le début de la
révolte contre le régime de Bachar
el-Assad.
« Il y en avait 250 000 par an,
puis subitement plus rien. Sur les
85 000 habitants, 5 000 travaillaient dans l'hôtellerie, la restauration, possédaient des magasins,
organisaient des balades dans le
désert sous la tente, servaient de
chauffeur ou de guide », déplore
cet homme de 57 ans. Les 16 établissements de la ville ont tous
fermé. Quant au Zénobia, l'hôtel
de légende construit dans les
années 1920 par une aventurière
française et situé dans le site
archéologique, il a été pillé et à
moitié brûlé.
« J'espère que la tourmente se
terminera et que les touristes
reviendront bientôt », soupire-til.
Audiences TV
Puissant, «The Voice» perd quelques voix
Par Le Parisien
P
our cette quatrième et dernière soirée de battles, «
The Voice » a attiré 6,7 millions de fidèles et placé TF1 largement en tête des audiences du
samedi soir. Le jeu rassemble 100
000 personnes de moins que la
semaine passée, mais affiche une
part d'audience équivalente (31,3
% de pda). En deux semaines,
l'émission en baisse constante a
perdu 400 000 fans et près de 3,1
millions depuis son lancement
record le 12 janvier (9,8 millions
et 40,5 % de pda). France 2 et «
Les années bonheur » de Patrick
Sébastien résistent plutôt bien en
séduisant 3,4 millions de téléspectateurs pour une part de marché
de 15,6 %. Avec « Hawaï 5:0 », M6
devance de peu France 3. La série
américaine a intéressé 2,8 millions
ALGERIE NEWS
Mardi 18 mars 2014
de personnes (11,8 % de pda) tandis que sur la Trois, « Belinda et
moi », un téléfilm avec Line
Renaud et Alexandre Styker, a
diverti 2,6 millions de téléspectateurs, soit 11,1 % des Français
devant leur poste.Dans l'après
midi, le dernier match du XV de
France du Tournois des 6 nations,
perdu face à l'Irlande 20 à 22, a
écrasé la concurrence avec pas
moins de 5,4 millions de supporters et une part de marché de 32,5
%. Un bon score dont a bénéficié
le JT de Laurent Delahousse, suivi
par 5,4 millions de téléspectateurs, soit 24,7 % de pda, quatre
points d'écart seulement avec le
journal de Claire Chazal sur TF1,
regardé par 6,2 millions de personnes (28,7 % de pda). En
semaine, c'est près de 10 points
qui séparent les journaux de Gilles
Bouleau et de David Pujadas.
Kiosque international
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A n a l y s e s
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15
D é c r y p t a g e s
Lundi 17 mars, seuls les véhicules
aux immatriculations impaires
pourront circuler à Paris
Par Denis Sergent La Croix
faire preuve de souplesse » en cas
d’éventuels retards des salariés.
Pour la première
fois depuis 1997, le
gouvernement a
décidé de mettre
en place la
circulation alternée
à Paris et la petite
couronne lundi
17 mars à partir de
5 h 30.
Quels sont les
contrôles mis
en place ?
Les contrôles seront probablement difficiles à effectuer. Mais
toute infraction est passible d’une
contravention de 2e classe
(amende de 22, 35 ou 75 ?), assortie d’une mesure d’immobilisation du véhicule et éventuellement d’une mise en fourrière.
Le gouvernement a annoncé
que près de 700 policiers seront
mobilisés sur une soixantaine de
sites pour opérer de nombreux
contrôles mobiles en ville.
L
undi 17 mars, seuls les
véhicules aux numéros
d’immatriculation
impairs pourront circuler. le lendemain, le mardi 18, ce
sera au tour des immatriculations
paires d’être autorisées. Outre
Paris intra-muros, vingt-deux
communes des départements de
la petite couronne – Hauts-deSeine, Val-de-Marne et SeineSaint-Denis – sont concernées.
Les modalités du dispositif
avaient déjà été précisées dans un
arrêté interpréfectoral du 27
octobre 2011 « relatif à la procédure d’information et d’alerte du
public en cas de pointe de pollution atmosphérique en région
d'Ile-de-France ».
Quels types
véhicules
concernés ?
La
circulation
alternée
concerne les voitures particulières
et les deux-roues (scooters et
motos immatriculés). La circula-
La mesure
est-elle efficace ?
tion des poids lourds de plus de
3,5 tonnes est quant à elle interdite quel que soit le jour.
Quelles sont
les dérogations ?
Pour les particuliers, les véhicules dits « vertueux » ne sont pas
concernés?: les véhicules électriques, hybrides, fonctionnant au
gaz… De plus les conducteurs
transportant en covoiturage au
moins deux passagers sont autorisés à rouler.
Pour les professionnels, la liste
des exceptions est longue?: les
véhicules d’incendie et de
secours, de transports liés à la
santé, de handicapés, de médicaments, de transport funéraire, les
taxis, véhicules d’auto-école, de
dépannage, de déménagement, de
nettoiement, de transports de
fonds ou encore les camions frigorifiques… Enfin, certaines professions sont autorisées à utiliser
leur véhicule personnel pour se
rendre à leur travail?: c’est le cas
des conducteurs de bus ou de
métro, de même que les représentants de commerce et les journalistes.
Sont également exclus les
camionnettes et utilitaires de
moins de 3,5 tonnes et les véhicules immatriculés à l’étranger.
Quelles sont
les mesures pour
les transports en
coommun ?
Les transports en commun
seront gratuits dans la zone
concernée.
Dimanche 16 mars, le ministre
de l’écologie Philippe Martin a
appelé sur Europe 1 les
« employeurs publics et privés à
Le ministre a rappelé que
l’unique expérience de circulation alternée tentée à Paris en
1997, avait « donné des résultats ». Elle aurait permis de
réduire à l’époque les déplacements automobiles de 20 % à
Paris et de 8 % en banlieue.
Le président de l’UMP, JeanFrançois Copé, s’est pour sa part
demandé dimanche si la mise en
place de la circulation alternée
n’était pas « une mesure qui
relève de la communication (…)
Est-ce que cela va avoir quelque
effet sur un pic de pollution dont
on voit bien que cela va bien audelà du nombre de voitures qui
roulent?? », a poursuivi M. Copé,
invité du « Grand rendez-vous »
Europe1/LeMonde/i > TELE.
D. S.
LE COMMENCEMENT D’UN ÂGE D’OR POUR LE COURT
Les lauréats de Regard sur le court métrage
au Saguenay sont dévoilés
L
e restaurant L’entrée est l’hôte, comme de coutume,
de la remise des prix de Regard sur le court métrage
au Saguenay, qui a débuté mercredi avec son traditionnel volet régional avant de s’ouvrir officiellement
jeudi soir en présence de Robert Lepage, venu présenter
Thomas en première mondiale. D’un éclectisme bien
pensé, le jury de la 18e édition était composé du directeur
photo Michel La Veaux (Le démantèlement), du créateur
Claude Robinson, du designer graphique Frédéric Metz,
du cinéaste d’animation Franck Dion (Edmond était un
âne), et de la programmatrice du volet court métrage du
Festival international du film de Toronto, Magali Simard,
également commissaire pour le programme Short Cuts
Canada.
Entre débats passionnés et compromis d’usage, les
jurés ont accouché d’un beau palmarès. Michel La Veaux,
en particulier, ne tarissait pas d’éloges. « Créer de belles
images, c’est devenu très facile. Créer de bonnes images,
c’est plus difficile. Et ce qui l’est encore davantage, c’est
arriver à créer des images qui sont justes », a-t-il souligné
en évoquant ensuite la qualité de celles du film The Mass
of Men, de Gabriel Gauchet, gagnant du Grand Prix international. À l’issue du brunch de clôture, la nouvelle présidente de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC), Monique Simard, s’est attiré
les applaudissements de la foule en y allant d’une ode sentie au court métrage. « Grâce à sa facilité de diffusion à
l’ère des nouvelles technologies numériques, le court
métrage entre dans un âge d’or, j’en suis convaincue, a-telle déclaré. Il faut prendre ça à bras-le-corps et foncer ! »
Des paroles qui font écho à celles prononcées par Laurence
Reymond, programmatrice à Cannes pour La Quinzaine
des réalisateurs, volet court métrage, lors d’un 5 à 7. « La
cuvée québécoise en court métrage est particulièrement
impressionnante cette année », indiquait-elle alors.
ALGERIE NEWS
Mardi 18 mars 2014
Chaleureux, pas guindé pour deux sous mais très professionnel néanmoins, Regard sur le court métrage au
Saguenay peut se targuer de favoriser les échanges entre les
différents intervenants de l’industrie du court dont certains n’avaient encore jamais mis les pieds en nos terres,
comme Seigo Tono, le directeur du Short Shorts Film
Festival Asia, à qui Regard a offert une carte blanche.
« C’est mon premier séjour au Québec, mais j’ai eu le
coup de foudre pour son cinéma il y a longtemps déjà.
Alors que j’étudiais aux États-Unis, j’avais vu Jésus de
Montréal, de Denys Arcand, dans un festival. C’est l’une de
mes expériences cinématographiques marquantes », a-t-il
confié lors d’un souper, s’émerveillant devant la qualité de
la programmation.
Un cru faste en effet que celui de cette année, et des salles combles pour en profiter, encore là, comme d’habitude.
Cela étant, rien n’est jamais acquis, comme le rappelait le
président de l’événement, Ian Gailer, sur la route de
Jonquière au soir de l’ouverture. « On doit se montrer
imaginatifs. On fonctionne beaucoup par troc avec les différentes entreprises de la région. Si bien qu’on arrive chaque année, non sans efforts renouvelés, à transcender un
budget modeste par rapport à ce qui est accompli. » Si la
nécessité est mère de l’invention, elle a engendré à
Saguenay une progéniture fort débrouillarde.
16 >
N O T R E
V I S I O N
D U
M O N D E
Ukraine
Italie
L’UE veut envoyer un
message fort à la Russie
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a assuré lundi que l'UE allait envoyer
« le message le plus fort possible » à la Russie en décidant d'imposer des sanctions tout en
réaffirmant que les Européens ne souhaitent pas d'escalade avec Moscou.
N
Les gens
Mahmoud Abbas
tendre sur des sanctions
"ciblées" visant des responsables
russes ou ukrainiens pro-russes
sous la forme de restrictions de
visas et de gels d'avoirs. La liste
de ces personnalités s'annonce
"restreinte", a indiqué le ministre luxembourgeois des Affaires
étrangères, Jean Asselborn, en
arrivant à Bruxelles. La liste
devrait notamment inclure des
responsables de Crimée soutenant le rattachement de la pro-
vince à la Russie et ayant participer à l'organisation du référendum.
« Il faut faire preuve de beaucoup de fermeté et en même
temps trouver les voies du dialogue et ne pas aller vers l'escalade
», a déclaré le ministre français
Laurent Fabius, à l'instar de plusieurs de ses collègues. Mme
Ashton a appelé « de nouveau la
Russie à entamer le dialogue
avec les autorités ukrainiennes
Pendant le discours du Japon
L'ambassadeur nordcoréen quitte le Conseil
L
Le secrétaire d'Etat américain
John Kerry a exhorté le président
de l'Autorité palestinienne,
Mahmoud Abbas, qui devait
rencontrer lundi le président
Barack Obama à œuvrer pour
réduire les énormes différends
avec Israël alors que les
pourparlers de paix se trouvent à
un « tournant ». « Le secrétaire
d'Etat a remercié le président
Abbas pour son leadership et son
partenariat durant les derniers
mois et l'a encouragé à prendre
des décisions difficiles qui seront
nécessaires dans les semaines à
venir», a déclaré un responsable
du département d'Etat, selon
lequel M. Kerry a eu des
entretiens « francs et productifs »
avec M. Abbas.
e représentant nordcoréen auprès de l'ONU à
Genève, Se Pyong So, a
quitté lundi les débats sur les crimes commis dans son pays au
Conseil des droits de l'homme
de l'ONU à Genève alors que la
parole était au Japon. Ma jeune
soeur a été enlevée au Japon en
1978 lorsqu'elle avait une petite
fille de 2 ans et un fils de 1 an.
Elle a demandé désespérément à
être renvoyée au Japon, déclarait
M. Shigeo Lizuka, représentant
de l'Association des Familles des
victimes kidnappées en Corée
du Nord, lors du temps de
parole réservé au Japon lors des
débats
au
Conseil.
L'ambassadeur nord-coréen a
alors d'abord déposé une
motion d'ordre et interrompu le
discours de Lizuka. Il a souhaité
savoir si les débats portaient
toujours sur le rapport et si M.
Shigeo Lizuka était bien un
représentant du gouvernement
du Japon ou pas. Le président du
Conseil, Baudelaire Ndong Ella,
a expliqué que chaque délégation a le droit d'accréditer une
personne, et a redonné la parole
à
M.
Shigeo
Lizuka.
L'ambassadeur
nord-coréen
s'est alors levé en silence et a
quitté la salle, suivi d'une dizaine
de photographes, a constaté une
journaliste de l'AFP. Cet incident
intervient alors que les parents
de Megumi Yokota, une
Japonaise kidnappée en 1977
par la Corée du Nord et déclarée
morte par le régime de
Pyongyang, ont rencontré pour
la première fois leur petite-fille
la semaine dernière et se sont
dits lundi encore persuadés que
leur fille est vivante. La Corée du
Nord a reconnu en 2002 avoir
enlevé treize Japonais dans les
décennies 1970-1980 et indiqué
que huit d'entre eux étaient
décédés, dont Megumi Yokota
qui avait été capturée alors
qu'elle n'avait que 13 ans. Les
parents de Megumi Yokota, un
des cas les plus médiatisés, ont
passé cinq jours (du 10 au 14
mars) avec leur petite-fille nommée
Kim
Eun-Gyong,
ALGERIE NEWS
aujourd'hui âgée de 26 ans, son
époux et son bébé, dans la capitale mongole Oulan-Bator, a
précisé le ministère japonais des
Affaires étrangères, sans donner
plus de détails. Le Conseil des
droits de l'homme débat lundi
du rapport publié le 17 février
par une commission d'enquête
de l'ONU qui dénonce les multiples crimes commis par le
régime nord-coréen. Il s'insurge
aussi contre les enlèvements
d'étrangers.
Le rapport estime à plus de
200 000, y compris des enfants le
nombre de de disparitions, qu'il
s'agisse de Sud-coréens partis au
nord, de personnes d'origine
coréenne venue du Japon mais
aussi des Japonais et des
Chinois.
Mardi 18 mars 2014
Allemagne
Le gouvernement allemand
envisage de durcir les
conditions dans lesquelles un
fraudeur au fisc peut échapper
à des poursuites pénales en
cas d'auto-dénonciation, après
la condamnation du président
du Bayern Munich Ueli
Hoeness, selon le Frankfurter
Allgemeine Sonntagszeitung
(FAS) de dimanche. «
Ensemble, avec les
gouvernements régionaux,
nous voulons encore durcir les
conditions accordant une
immunité pénale », a déclaré
M. Schäuble dans le FAS.
« Nous voulons augmenter la
période sur laquelle une
personne doit fournir tous les
documents nécessaires (pour
calculer le montant de la
fraude fiscale) en cas d'autodénonciation », a-t-il expliqué.
Sur le fil
«
ous
essayons
d'envoyer le message le plus fort
possible à la
Russie » afin qu'elle « comprenne combien la situation est
sérieuse » au lendemain du «
soi-disant » référendum en
Crimée, a déclaré Mme Ashton
avant une réunion des ministres
des Affaires étrangères de l'UE à
Bruxelles.
Les ministres devraient s'en-
et à engager la désescalade le
plus rapidement possible ». «
Nous ne constatons pas cela"
pour le moment, a-t-elle précisé. Asselborn a souligné que la
Russie allait « souffrir» car son
action en Crimée entraînait
« une dévaluation du rouble »,
« un isolement au Conseil de
sécurité » de l'ONU et « même
des critiques de ses partenaires
comme le Kazakhstan ou
l'Arménie ». « On a peur de la
Russie maintenant et, lorsqu'on
a peur, les investissements reculent et l'économie en souffre »,
selon lui. Mais, a ajouté le
ministre luxembourgeois, la «
Realpolitik » oblige les
Européens à tenir compte des
résultats du référendum, à l'issue duquel 96,6% des votants se
sont prononcés pour un rattachement à la Russie. Le ministre
britannique William Hague a
souligné que les Européens
excluaient toute implication
militaire: "nous n'envisageons
pas d'options militaires; il n'est
pas question d'une Guerre de
Crimée".
R. I.
Le groupe russe Rosneft
devrait faire indirectement son
entrée au capital du fabricant
italien de pneus Pirelli, aux
termes d'un accord-cadre
rendu public lundi par ses
actionnaires italiens. L'accord
valorise le titre Pirelli à 12
euros par titre, selon un
communiqué commun des
sociétés italiennes
actionnaires Unicredit, Intesa
Sanpaolo et Nuove
Partecipazioni. Celle-ci
détenaient avec le fonds
Clessidra 26,19% de Pirelli via
la société Lauro
Sessantuno/Camfin au 8
janvier 2014, selon le site
internet de Pirelli. Rosneft
prendra 50% d'un nouveau
véhicule d'investissement qui
détiendra désormais cette
part. Les autres 50% seront
répartis entre Nuove
Partecipazioni (80%),
Unicredit (10%) et Intesa
Sanpaolo (10%). Clessidra n'y
participera pas.
Japon
Les parents de Megumi
Yokota, une Japonaise
kidnappée en 1977 par la
Corée du Nord et déclarée
morte par le régime de
Pyongyang, ont rencontré pour
la première fois leur petite-fille
la semaine dernière et se sont
dits lundi encore persuadés
que leur fille est vivante.
Elle ressemble à Megumi
jeune, a déclaré son père lors
d'une conférence de presse
près de Tokyo. Nous
continuons de croire que
Megumi vit toujours, a affirmé
le couple Yokota pour qui le
plus dur a été de se rencontrer
en se demandant pourquoi
Megumi, elle, n'était pas là.
NASA
Une observation récente de la
voûte céleste par la NASA a
probablement mis fin au
mythe de la "planète X" dans
le système solaire. Son
existence hypothétique avait
été avancée depuis deux
siècles pour expliquer
certaines anomalies
astronomiques.
Cette recherche n'a pas non
plus permis de trouver une
étoile soeur du soleil, baptisée
Némésis, qui aurait été située
près du système solaire. Selon
certaines hypothèses, Némésis
aurait pu modifier
épisodiquement la trajectoire
de comètes et d'astéroïdes.
> N O T R E
V I S I O N
D U
M A G H R E B
17
Attentat à la voiture piégée en Libye
5 militaires tués à Benghazi
Au moins cinq militaires ont été tués et dix autres blessés dans l'explosion d'une voiture piégée près d'une académie
militaire à Benghazi, dans l'est libyen, a-t-on appris de sources militaire et hospitalière.
S
elon le Centre médical de
Benghazi, cinq cadavres
sont arrivés à l'hôpital,
ainsi qu'un nombre
indéterminé de restes humains, et
plus de dix blessés. Une source
militaire a précisé qu'une voiture
piégée qui était garée devant une
académie de l'armée a explosé à la
sortie de militaires qui venaient
d'assister à une cérémonie de présentation de nouveaux promus de
l'armée libyenne. La région orientale de la Libye et en particulier
Benghazi, bastion de la révolution
qui a renversé en 2011 le régime
de Mouammar Kadhafi, est
depuis le théâtre d'une vague
d'assassinats visant des policiers
et des militaires. Le 22 décembre,
un attentat suicide à la voiture
piégée visant un poste de sécurité
à 50 km de Benghazi, faisant 13
morts. Les autorités n'ont
jusqu'ici pas réussi à identifier les
auteurs de ces attaques, qui n'ont
pas été revendiquées. La situation
politique du pays est en outre très
instable. Le Premier ministre Ali
Zeidan a été limogé après un vote
de défiance du Parlement le 12
mars, ce qu'il a qualifié de décision illégale, dénonçant une falsification du vote et une manoeuvre. Depuis l'entrée en fonction
de Zeïdan en novembre 2012, son
gouvernement et le Congrès s'accusent mutuellement des difficultés. Peu après l'éviction de
Zeïdan, le ministre de la Défense
Abdallah al-Theni a été chargé par
le CGN d'assurer l'intérim jusqu'à
la nomination d'un nouveau chef
du gouvernement, dans un délai
de deux semaines.
Les Américains
interviennent
Les forces spéciales de la
marine américaine ont pris le
contrôle du pétrolier transportant
du brut acheté illégalement aux
rebelles libyens qui occupent les
terminaux pétroliers de l'est, a
annoncé lundi le Pentagone.
Personne n'a été blessé lorsque les
forces américaines, à la demande
à la fois des gouvernements libyen
et chypriote, ont abordé et pris le
contrôle du pétrolier Morning
Glory, un navire qui avait été capturé un peu plus tôt ce mois-ci
par trois Libyens armés, a déclaré
dans un communiqué le responsable du service de presse du
Pentagone, l'amiral John Kirby.
L'opération a été approuvée
par le président Barack Obama et
a eu lieu peu après 02H00 GMT
lundi, dans les eaux internationales au sud-est de Chypre, précise
le communiqué.
Le Morning Glory transporte
une cargaison de pétrole qui
appartient à la compagnie d'Etat
lybienne Compagnie pétrolière
nationale. Le navire et sa cargaison avaient été obtenus illégalement dans le port d'al-Sedra,
ajoute le Pentagone. Le navire,
piloté par un équipage de la
marine américaine, va bientôt
être acheminé vers un port de
Libye. Depuis la chute du régime
de Kadhafi en 2011, les groupes
rebelles séparatistes se sont emparés des principaux sites pétrogaziers dans le sud et le nord de la
Libye, pour appuyer des revendications autonomistes et une meilleure répartition des revenus tirés
des exportations d’hydrocarbures.
Hormis le sérieux coup porté à
l’autorité et à la crédibilité du
Tunisie
Trois terroristes abattus
à Jendouba
T
rois terroristes ont été tués et trois policiers blessés suite à des affrontements survenus, lundi à
l'aube, à la cité El-Aziz dans la ville de Jendouba
(nord-ouest de la Tunisie), entre les agents de la Garde
nationale et des terroristes, ont indiqué des témoins
oculaires. L'un des témoins a affirmé que les forces de
l'ordre ont utilisé des hauts-parleurs dans une tentative
de convaincre les terroristes, réfugiés dans une maison
située à la cité El-Aziz (Jendouba-nord), de se rendre.
Une source sécuritaire avait indiqué, auparavant, que de
violents affrontements ont eu lieu, lundi, à l'aube, à la
cité Aziz entre les membres de l'Unité d'élite relevant de
la Garde nationale et des terroristes. D'après la même
source ces confrontations se poursuivent encore. La
maison autour de laquelle se déroulent ces affrontements est située dans une rue ouvrant directement sur
l'Oued Medjerda, selon des témoins oculaires. Ceux-ci
(témoins) ont indiqué que l'un des agents de sécurité a
été grièvement blessé et que l'ambulance « n'a pas pu
entrer sur les lieux pour le transporter, du fait de l'intensité des affrontements ». Selon les sources de l'agence
TAP, une patrouille de sécurité avait arrêté, la nuit dernière, un taxi qui transportait 4 « salafistes », se dirigeant vers Souk El Jomâa, localité qui abrite « un groupe
connu sous l'appellation cellule de Souk Jomâa ».
Pendant ce temps, le Chef de gouvernement provisoire,
Mehdi Jomâa est en visite officielle en Arabie Saoudite
en provenance des Emirats Arabes Unis (EAU),
deuxième étape de sa visite aux pays du Golf qui devra
le conduire aussi au Bahreïn, au Koweït et au Qatar. Le
Chef de gouvernement a été accueilli à l'aéroport de la
base aérienne de Riyadh, par le prince Mokrane Ben
Abdallah ben Abdelaziz Al-Saoud, deuxième vice-président du conseil des ministres, conseiller et émissaire
spécial du serviteur des deux saintes mosquées, le prince
Fahd Ben Mokrane et le prince Torki Ben Abdallah Ben
Abdelaziz, vice prince de la région de Riyadh. Au cours
de cette visite, Mehdi Jomâa devra rencontrer le ministre des affaires étrangères le prince Saoud Al-fayçal et le
prince Mokrane Ben Abdelaziz. Le chef du gouvernement préside une délégation, composée du ministre des
affaires étrangères Mongi Hamdi, du ministre de l'économie et des finances Hakim Ben Hammouda et de la
présidente de l'UTICA Wided Bouchamaoui ainsi que
plusieurs hommes d'affaires. Ces derniers devront aussi
rencontrer leur homologues et nombres de responsables
saoudiens. La visite vise à impulser le rythme de la coopération économique et des investissements saoudiens
en Tunisie.
ALGERIE NEWS
Mardi 18 mars 2014
gouvernement central de Tripoli,
ce blocus a gravement amputé le
budget de l’Etat libyen. Selon le
ministre du Pétrole par intérim,
Omar Chakmak, l’arrêt des
exportations a causé un déficit de
8 milliards de dollars pour le seul
deuxième semestre 2013. Un
manque à gagner qui s'est poursuivi jusqu'au premier trimestre
de 2014, « où le taux de recettes
réalisé conformément aux dispositions du budget présenté en janvier a atteint 16%, ainsi qu'en
février », a-t-il ajouté.
Quatrième producteur africain
de pétrole (1,6 million de barils)
avant la révolution, la production
de la Libye avait retrouvé en 2012,
un niveau de 1,5 million b/j avant
de chuter à moins de 200 000 b/j
après la fermeture des terminaux
pétroliers dans l'Est du pays par
des groupes armés séparatistes.
Face à cette situation, le président du Congrès général national
(CGN), la plus haute autorité
législative et politique en Libye,
Nouri Abushamein, a accordé un
délai de deux semaines aux groupes armés séparatistes qui ferment les ports pétroliers pour
lever le blocus, précisant vouloir
laisser l'opportunité aux médiations d'aboutir. Dans cette optique, le président du CGN avait
décidé lundi dernier, de la formation d'une force militaire chargée
de « libérer » les principaux terminaux pétroliers à l'Est de la
Libye.
Synthèse Y. R.
Mauritanie-Côte d'Ivoire
Signature
de 5 accords
de coopération
L
a séance de travail qu'ont tenue, les délégations mauritanienne et ivoirienne a été clôturée dans la soirée. Cinq
accords de coopération portant sur différents domaines
ont été signés à cette occasion. Les accords ont été signées, du
côté mauritanien, par le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération, M. Ahmed Ould Teguedi et le ministre du
Développement rural, ministre des Pêches et de l'Economie
maritime par intérim, M. Brahim Ould M'Bareck Ould
Mohamed El Moctar et du côté ivoirien par le ministre d'Etat,
ministre des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby et le ministre des Ressources animales et maritimes ,Kobenan Kouassi
Adjoumani. Ces accords portent sur la création d'une grande
commission mixte de coopération, la coopération entre les
deux ministères, la libre circulation des biens, des personnes et
des services, l'accord en matière de Pêche et d'aquaculture et
l'accord cadre de coopération bilatérale. Les deux pays ont également décidé de convoquer la première session de la grande
commission mixte de coopération en 2015 à Abidjan. Les deux
ministres sont en outre convenus de mettre en place un comité
bipartite de suivi des recommandations de la grande commission mixte de coopération, chargé de procéder à l'évaluation et
à l'opérationnalité, à mi-parcours, de leur mise en oeuvre. Ils
ont en aussi décidé d'impliquer étroitement le secteur privé des
deux pays par l'organisation d'un forum économique, afin de
permettre une coopération plus efficaceet mutuellement bénéfique aux deux peuples.
A cette occasion, le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération s'est dit heureux de signer ces accords qui vont
renforcer, a-t-il dit, la coopération entre les deux pays, liés par
l'histoire, la fraternité et l'amitié.
18
> S P O R T S
Les gens
Lionel Messi
Ligue des champions
Le PSG et le Barça
accèdent aux quarts
Le Paris Saint-Germain et Barcelone se sont logiquement qualifiés pour les quarts
de finale de la Ligue des champions mercredi suivant la voie ouverte par le Bayern
Munich et l'Atletico Madrid la veille.
L
es Parisiens, dans une configuration remaniée, se sont à nouveau
imposés
(2-1)
face
aux
Allemands du Bayer Leverkusen
grâce à des buts de Marquinhos (13e) et
Lavezzi (53e). Le Barça, à la peine en
championnat face au Real Madrid et à
l'Atletico, l'a emporté sur le même score
grâce à un but victorieux de Daniel Alves
dans les arrêts de jeu. Les Parisiens, qui
étaient quasiment assurés de leur destin
après la nette victoire (4-0) obtenue au
match aller en Allemagne se sont laissé
surprendre dans les premières minutes de
jeu: Sam ouvrait la marque dès la 6e pour
le Bayer. Bien que l'enjeu fut réduit au
strict minimum, les deux équipes ont
quand même disputé un bon match et les
Allemands auraient pu sans doute obtenir le nul. Sirigu a arrêté un penalty du
capitaine allemand Rolfes à la 28e minute
et a à nouveau sauvé sur sa ligne à la 66e.
Barcelone avait également en main les
clés de la qualification après être allé
s'imposer 2-0 sur la pelouse de
Manchester City. Les Catalans ont assuré
le strict minimum au Camp Nou avec
l'inévitable Lionel Messi, auteur de son
huitième but en cinq matches en Ligue
des champions cette saison, grâce à un
ballon piqué à la conclusion d'une action
confuse à la 67e minute. Les Citizens, privés de leur entraîneur Manuel Pellegrini
uspendu pour des critiques contre l'arbitre suédois du match aller, ont beaucoup
tenté pour sauver l'honneur.City se montrait plusieurs fois dangereux par Edin
Dzeko et Pablo Zabaleta qui manquait
une belle occasion sur une reprise du
gauche (55e) avant d'écoper d'un
deuxième carton jaune et d'être expulsé à
dix minutes du terme. Vincent Kompany
égalisait sur un corner de James Milner à
la 89e, mais Daniel Alves arrachait la victoire dans le temps additionnel.
R. S.
Ils ont confirmé leurs performances
Le Bayern et l'Atletico en quarts
A
rsenal et le Milan AC n'ont pas fait
de miracles face au Bayern
Munich et à l'Atletico Madrid qui
ont confirmé mardi soir l'avantage qu'ils
avaient pris en huitièmes de finale aller de
la Ligue des champions et joueront donc
le tour suivant. Les Londoniens, qui
s'étaient inclinés 2-0 chez eux il y a trois
semaines, ont montré leurs limites face
aux champions d'Europe en titre avec un
match nul 1-1 à l'Allianz Arena. Alors
qu'ils auraient dû jeter toutes leurs forces
dans la bataille pour espérer inverser le
cours des événements, ils ont subi la
domination allemande durant une
grande partie de la rencontre. Résultat :
les Bavarois ont ouvert le score à la 55e
minute grâce à un but de Bastian
Schweinsteiger, complètement oublié par
la défense anglaise sur un centre de
Franck Ribéry.
Les joueurs d'Arsène Wenger ont
répliqué dans la foulée, par l'intermédiaire de Lukas Podolski qui a décoché
une frappe dans un angle très fermé
(57e), mais le handicap était devenu
ALGERIE NEWS
beaucoup trop lourd. La balance aurait
pu pencher encore davantage du côté de
Munich si Thomas Müller n'avait pas
manqué un penalty sifflé pour une faute
de Laurent Koscielny sur Arjen Robben
dans le temps additionnel. Le milieu de
terrain Mesut Özil, qui n'avait rien pu
faire lors du match aller, à une nouvelle
fois assisté en spectateur à la démonstration du Bayern et a même dû céder sa
place à la mi-temps. Il y a un an, Franck
Ribéry et consorts avaient déjà éliminé
Arsenal au même stade de la compétition
avant de filer vers le titre. Le Milan, qui
devait effacer un handicap d'un but après
sa défaite à l'aller, a essuyé un deuxième
revers qui a cette fois-ci viré à la correction (4-1).
Les Italiens ont reçu un premier coup
de massue à la troisième minute - un but
de Diego Costa - puis trois autres - des
réalisations d'Arda Turan (40e), Raul
Garcia (71e) et Diego Costa, encore lui
(85e) -. Kaka a inscrit le seul but du Milan
à la 27e minute. L'Atletico n'avait pas
atteint les quarts de finale depuis 1997,
lorsque l'actuel entraîneur du club, Diego
Simeone, était encore sur le terrain. (Iain
Rogers et Brian Homewood; Simon
Carraud pour le service français, édité par
Jean-Philippe Lefief)
Mardi 18 mars 2014
Lionel Messi est devenu dimanche le meilleur
buteur de l'histoire du FC Barcelone en
inscrivant un triplé lors de l'écrasante victoire
des Catalans sur Osasuna en Liga espagnole (70). Avec 371 buts inscrits avec le maillot
blaugrana - en comptant les matches amicaux -,
l'Argentin efface des tablettes le précédent
record détenu par Paulino Alcantara, qui en avait
marqué 369 entre 1912 et 1927. Au Camp Nou, il
a ouvert le score à la 18e minute de jeu, puis à
de nouveau marqué deux fois en deuxième
période, avant de déclarer sa flamme au club,
qui ne traverse pas la période la plus faste de
son histoire récente. « Aussi longtemps que les
gens voudront de moi ici, je resterai. Mon
ambition est de prendre un jour ma retraite avec
le maillot de Barcelone », a-t-il dit à la presse
après la rencontre. Le succès contre Osasuna
permet aux Catalans d'oublier deux défaites en
peu de temps en championnat, mais il débouche
sur un statu quo au classement, puisque le Real
et l'Atletico Madrid ont également gagné au
cours du week-end. Le Real, vainqueur à Malaga
(1-0), compte 70 points, l'Atletico, qui a battu à
domicile l'Espanyol Barcelone 1-0, en totalise 67,
et le Barça 66. Mais le club catalan aura le weekend prochain une occasion idéale de rattraper
une partie de son retard avec un Clasico sur la
pelouse du Real.
Premier League
Liverpool s'impose face
à Manchester United
Les chocs de la 30e journée de Premier League
se sont soldés par une victoire de Liverpool sur
les terres de Manchester United (3-0) et une
autre d'Arsenal chez son voisin londonien de
Tottenham (1-0).
A Old Trafford, les Reds se sont imposés grâce à
deux penalties de Steven Gerrard - qui en a
manqué un troisième - et au 25e but de la saison
de l'Uruguayen Luis Suarez en championnat. « Je
crois que nous avons montré aujourd'hui que
nous étions vraiment candidats au titre, et nous
allons nous battre pour ça jusqu'à la fin », a
prévenu Steven Gerrard à l'issue du match. Les
Gunners d'Arsenal se sont quant à eux contentés
d'un but inscrit à la 72e seconde de jeu par
Tomas Rosicky, d'une frappe spectaculaire qui a
fini dans la lucarne du gardien français Hugo
Lloris. La messe est encore loin d'être dite en
Angleterre puisque le leader, Chelsea, a perdu 10 à Aston Villa et n'a que quatre points d'avance
sur Liverpool et Arsenal qui ont, en outre,
disputé un match de moins.
> M E D I A N E T
Cyberattaque
Les sites de l’Otan
visés
Plusieurs sites internet de l'Otan ont été visés samedi par une cyberattaque,
a dit l'Alliance, une action semble-t-il liée à la crise ukrainienne.
U
n groupe se nommant « cyber berkut » affirme que
l'attaque a été
menée par des « patriotes
ukrainiens » mécontents de
l'ingérence de l'Otan dans
leur pays. La revendication,
figurant
sur
le
site
www.cyber-berkut.org, n'a
pu être vérifiée dans l'immédiat. La berkout est le nom
de la police antiémeute
ukrainienne, aujourd'hui
dissoute, accusée d'avoir tué
par balles des dizaines de
manifestants lors des journées ayant conduit à la destitution du président Viktor
Ianoukovitch le 22 février.
Des groupes se faisant appeler « cyber berkut » ont déjà
attaqué plusieurs sites internet ukrainiens ces dernières
semaines, selon des experts
en sécurité informatique.
Outre le site principal
www.nato.int, le site internet
d'une société de cybersécurité affiliée à l'Alliance et
basée en Estonie a également
été visé, mais aucune opération de l'Otan n'a été affectée, a dit sur Twitter une
porte-parole de l'Alliance,
Oana Lungescu. Les sites ont
été la cible d'une « attaque
importante par déni de ser-
vice (DDoS)», a-t-elle précisé. « Pas d'impact opérationnel (...). L'attaque n'a
pas affecté l'intégrité des systèmes de l'Otan », a déclaré
Oana Lungescu. Une attaque
par déni de service consiste à
saturer un site internet en le
soumettant à un nombre
excessif de requêtes provenant de multiples systèmes.
Cette cyberattaque survient
dans un contexte de fortes
tensions entre la Russie et les
Occidentaux au sujet de
l'Ukraine. La Crimée, péninsule ukrainienne, organise
dimanche un référendum
sur le rattachement de la
région à la Russie, une
consultation rejetée par les
pays occidentaux. Des
hackers russes sont soupçonnés d'avoir mené en
2007 une cyberattaque par
déni de service contre plusieurs sites internet en
Estonie durant une querelle
entre Moscou et Tallinn au
sujet d'un mémorial de
guerre. Une attaque similaire avait été signalée en
2008 durant le bref conflit
russo-géorgien. La Russie
dément orchestrer de telles
attaques qui seraient le fait
selon elle de « patriotes
indépendants ».Des pirates
informatiques s'en sont pris
plusieurs fois au site internet
de la présidence russe vendredi et ont mis celui de la
Banque
centrale
hors
d'usage, rapporte le service
de presse du Kremlin. « Une
cyberattaque d'envergure est
en cours sur le site » du
Kremlin, a déclaré une
porte-parole, sans préciser
d'où elle émanait. « Le site
de la Banque centrale
connaît des problèmes dus à
un piratage», avait auparavant annoncé l'institution.
Le site www.cbr.ru était
inaccessible dans la matinée.
R. T.
Internet
La protection des marques
en péril
L
a forte expansion des noms de
domaine internet pourrait avoir
un impact sur la défense des
droits de propriété intellectuelle dans
l'espace internet, a averti lundi
l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). «Nous
sommes confrontés à cette extraordinaire expansion», a déclaré Francis
Gurry, directeur de cette agence de
l'ONU, dont l'une des tâches est la
lutte contre le cybersquattage, soit le
fait d'enregistrer des noms de domaines correspondant à une marque avec
l'intention de le revendre ensuite à
leurs ayant-droits. «Les propriétaires
des marques sont très inquiets quant à
l'impact que cette expansion sur leur
système de marques», a ajouté M.
Gurry.
Ouvrir l'internet à des noms de
domaines autres que .com ou .org, ou
.net a été présenté par l'Icann (Internet
corporation for assigned names and
numbers), le régulateur mondial d'internet, comme le plus grand défi du
web depuis sa création. Il y a eu pendant longtemps 22 noms de domaine
génériques, dont .com et .net représentent la part du lion.
Mais, selon l'Icann, la forte expansion d'internet avec 2 milliards d'usages, surtout en Asie, demande la mise
en place de nouveaux noms de
domaine.
Environ 1600 nouveaux noms de
domaine sont apparus, dont 160 ont
été déposés dans différents bureaux
d'enregistrement.
«La possibilité de faire mauvais
usage des noms de marques augmente
de façon exponentielle», a déclaré M.
Gurry, ajoutant qu'enregistrer un nom
de domaine est actuellement une procédure automatique, bon marché, qui
ne prend que quelques secondes, et qui
surtout ne prévoit pas de filtres pour
examiner s'il n'y pas une marque correspondante portant le même nom.
Selon M. Gurry, l'élargissement des
noms de domaine a pour but de faciliter l'usage d'internet.
En 2013, l'OMPI a dû arbitrer 2585
plaintes déposées par des propriétaires
de marques pour cybersquattage,
concernant 6191 noms de domaines.
ALGERIE NEWS
Lundi 17 mars 2014
19
5G
La collaboration
britanno-allemande
Le Royaume-Uni et l'Allemagne vont unir leurs forces
dans le développement de la future génération de réseau
internet mobile à travers une collaboration universitaire.
Le Premier ministre britannique David Cameron l'a
annoncé à Hanovre en inaugurant le salon des
technologies de l'information Cebit.
S'exprimant aux côtés de la chancelière Angela Merkel,
M. Cameron a proposé à l'Allemagne de "travailler
ensemble pour être à la tête des prochaines grandes
idées" dans le secteur de la high-tech. Le King's College
de Londres, l'université de Dresde et l'université de
Surrey, au sud de Londres, travailleront ainsi "main dans
la main sur la 5G", a-t-il dit, affichant l'ambition de faire
du Royaume-Uni "la nation la plus numérique du G8".
Devant permettre de télécharger un film entier en une
seconde, les futurs réseaux d'internet mobile de 5e
génération représentent un gros enjeu industriel. Alors
que la Corée du Sud a déjà prévu d'y consacrer plus d'un
milliard d'euros, l'Union européenne tente aussi
d'avancer avec un partenariat public-privé dédié lancé fin
2013. La dernière grande réussite européenne dans
l'univers mobile date de la création de la norme GSM
(2G) à la fin des années 90.
Discussions avec les Américains
De son côté, Angela Merkel s'est "réjoui de travailler
ensemble avec le Royaume-Uni aussi dans ce domaine"
du monde numérique, source d'opportunités mais aussi
de risques.
Pour cela, la mise en place d'un cadre réglementaire est
nécessaire et "je crois que nous ne sommes qu'au début
de ce qui peut être fait. Cela ne peut naturellement pas
se faire seulement au niveau national", a-t-elle dit,
appelant l'UE à avancer sur son projet de réglementation
commune sur la protection des données, mais aussi à
"discuter intensivement de ces questions avec nos
partenaires américains".
Depuis la précédente édition du Cebit, le monde de la
high-tech a été ébranlé par le scandale des écoutes de
l'agence américaine du renseignement NSA, dont Angela
Merkel fut l'une des cibles.
Machines-outils
Tornos a doublé sa perte
en 2013
Le fabricant prévôtois de machines-outils Tornos a bouclé
un difficile exercice 2013 sur une perte nette de 45,6
millions de francs. Elle représente un peu plus du double
de celle de 22,6 millions essuyée l'année précédente. La
perte opérationnelle (EBIT) est pour sa part ressortie à
35,9 millions de francs, supérieure de 13,6 millions à
celle de 2012, pour un chiffre d'affaires brut - déjà publié
en janvier - en repli de 16% à 155,3 millions de francs,
selon le bilan annuel. Les entrées de commandes ont
pour leur part baissé de 14% à 151,9 millions de francs.
Le groupe écrit avoir terminé lors de l'exercice sous
revue une étape importante de sa réorientation
stratégique, et en attend une amélioration de la structure
des coûts. Pour l'année en cours, il vise à atteindre "un
résultat proche de l'équilibre».`
A 7,2 milliards d'euros
Vodafone achète Ono
Vodafone a
annoncé lundi
le rachat du
câbloopérateur
espagnol Ono
pour 7,2
milliards
d'euros,
dernière
acquisition en
date de
l'opérateur
télécoms britannique pour redéployer ses activités en
Europe. Dans un communique, Vodafone précise tabler
sur des synergies de coûts et d'investissements
d'environ 240 millions d'euros, avant coûts d'intégration,
d'ici la quatrième année après la finalisation de la
transaction. Vodafone estime également que le rachat
d'Ono aura un effet relutif sur le bénéfice par action
ajusté et sur la génération de trésorerie dès la première
année pleine. Hier, des sources proches du dossier
avaient dit que l'opérateur télécoms britannique et les
actionnaires d'Ono étaient proches d'un accord. Pour
Vodafone, qui dispose d'un important trésor de guerre
après la vente pour 130 milliards de dollars (93,7
milliards d'euros) de ses parts de Verizon Wireless à
Verizon, le rachat d'Ono est la troisième acquisition en
deux ans sur le marché européen du haut débit. Ono dit
avoir 1,9 million de clients.
> T É L É V I S I O N
S
E
L
E
Real Steel
C
T
I
O
Ce soir sur M6
LES GENS
N
Perfect Mothers
21
Alexia Laroche-Joubert
Ce soir sur Canal+
Dans un futur proche, seuls les robots de 900 kilos
combattent sur les rings de boxe. Charlie Kenton, un ancien
champion, n'est plus qu’un manager minable qui utilise
des androïdes bas de gamme fabriqués à partir de pièces
de récupération. Il gagne juste assez pour survivre d'un
combat à l'autre. Lorsque Charlie touche le fond, il accepte
à contrec?ur de faire équipe avec son fils Max, qu'il a perdu
de vue depuis des années, pour construire et entraîner une
nouvelle star du ring. Contre toute attente, Charlie et Max
ont une chance, une seule, de faire leur grand retour.
Enquête d'action
Ce soir sur W9
Le RAID, l'unité de Recherche, assistance, intervention et
dissuasion de la police nationale, comme le GIGN, le
Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, sont
prêts à intervenir à tout moment, et dans toutes les
circonstances, pour interpeller des individus dangereux,
arrêter des forcenés ou assurer la sécurité des chefs d'Etat.
L'émission propose de découvrir des images rares du
quotidien des hommes de ces forces spéciales, entre
interventions, entraînements et occupations moins
spectaculaires.
Soldiers of Fortune
Lil et Roz, la quarantaine, sont amies depuis l'enfance. Inséparables,
elles habitent tout près l'une de l'autre dans un décor paradisiaque,
sur la côte australienne. Lil est veuve, Roz mariée au terne Harold.
Elles ont chacune un fils adolescent, Ian et Tom, eux aussi
inséparables. Mais un jour, leur histoire bascule : Roz franchit la ligne
rouge en nouant une relation avec Ian, le fil de Lil. Tom, par
vengeance, fait des avances à Lil, qui les refuse dans un pemier
temps puis les accepte. Les deux femmes et leurs enfants s'engagent
dans des relations passionnelles qui les dépassent et les emportent.
Replié sur lui-même, ce quatuor transgressif expérimente le bonheur
édénique, absolu...
Les carnets de Julie
Indonésie 1965 : permis de tuer
A bord de sa décapotable rouge, Julie Andrieu parcourt le
massif des Aravis, en Haute-Savoie, dont elle découvre
quelques recettes typiques. Au sommaire :
L'incontournable tartiflette, préparée par Magali Goy. Une
recette connue de tous, qui met à l'honneur le célèbre
reblochon. *Le farcement de Marie-Odile* Une spécialité
sucrée-salée faite à base de pommes de terre crues
râpées mêlées à des raisins secs, des pruneaux, des
oeufs, du beurre et du lard fumé. Les rissoles de Danielle
Perrillat-Mercerot. La recette de ces petits chaussons aux
poires.
A la suite d'un putsch militaire en Indonésie, plus d'un
million de personnes - accusées d'être des sympathisants
du parti communiste - furent torturées et massacrées par
des unités paramilitaires et des gangsters entre 1965 et
1966. De nos jours, d'anciens tortionnaires, dont l'impunité
est totale, s'improvisent acteurs pour raconter les atrocités
qu'ils ont commises lors du génocide. Ces bourreaux,
anciens mafieux dans le milieu du cinéma, rejouent les
tueries avec délectation et fierté sur les lieux même du
crime. Ces hommes sont aujourd'hui au pouvoir en
Indonésie.
Ce soir sur France3
Ce soir sur NRJ12
Sean Bean, Christian Slater et Ving Rhames prêtent leur
talent à ce film d'action qui ne révolutionne pas le genre.
MANAGER GENERAL
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Hamida Ayachi
28, rue Ahmed Boualem Khalfi
ex-Burdeau, Alger centre
Quotidien d'informations générales
Edité par EURL Express News au
capital de 100.000 DA
RC : 0962805B03
Siège social : Maison de la Presse
Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place
du Premier Mai, Alger…
Invitée sur le plateau du Tube hier midi,
Alexia Laroche-Joubert a déclaré à Daphné
Bürki que la production était au courant
que pendant les deux saisons de Loft Story,
les candidats se cachaient dans la salle
CSA pour fumer du shit... Ce n'est pas
comme si on ne s'en doutait pas. On le
soupçonnait même très fort. Mais on
n'avait aucune preuve... Alexia LarocheJoubert, productrice de Loft Story a
confirmé hier sur le plateau du Tube ce que
les lofteurs se cachaient pour « fumer du
shit » lors des deux saisons de l'émission
(2001-2002). Elle a confirmé à Daphné
Bürki que des substances illicites
circulaient parmi les habitants de la
maison.
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
Chabi Yacine
SECRETAIRE GENERAL DE LA
RÉDACTION
Massinissa Boudaoud
MAIL
[email protected]
REDACTION
Tél : 021 637 018
SITE
www.algerienews.info
REDACTION EN CHEF
Tél/Fax : 021 637 016
ALGERIE NEWS
Lundi 17 mars 2014
Ce soir sur Arte
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transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas
rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque
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interdite sans l'accord de l'Administration.
> C U L T U R E
Istanbul
La culture se démocratise
A Istanbul, le monde de la culture s'ouvre de plus en plus aux différentes catégories
de la société turque. Des musées aux livres, en passant par la musique classique, les
jeunes Turcs sont de plus en plus nombreux à intégrer la culture dans leur quotidien.
23
AGENDA
CULTUREL
Square Port Saïd
Jusqu’au 12 avril : Vernissage de
l’exposition « Picturie générale 2 » ;
Appartement - 3, rue des Frères Oukid
Square Port Saïd - Alger. (près du TNA
/ Square).
Ibn Zeydoun
- Mercredi 19 mars à 19h : Concert
contre le cancer, avec Meziane Amiche
(CaravanSérail), Nassim Djezma,
Djamil Ghouli (Djmawi Africa), Rabeh
Djebrani (Wlad Bambra), Sadek
Bouzinou (Democratoz), Hayet
Zerrouk, Chems Eddine Abacha
(Freeklane), Nassim et Lotfi Slakem
(Diwan el Behdja), Yacine JNY, Genoxy,
Ayoub Medjahed, Chakib Bouzidi
(Ifrikya Spirit), Dina Chaouch, Samir
Ait-Ali (Azamat), Merouane (Tarba3t) ;
Samy Guebouba, Nazim Ziad, Nazim
Kri, Arezki Bouzid, Ahmed Bouzid,
Aboubakar Maatallah, Fethi Nedjm,
Sidou 'Mansour' Safar Zeitoun, Toto
Yousri, Amine Tchanga, Rafik Kitani,
Nassim Mousli, Mehdi Sekal, Mouloud
Tatafull. Prix : 600 DA. (Au profit des
enfants cancéreux).
D
epuis ces dernières années, les initiatives se multiplient en Turquie
dans les différents domaines culturels, notamment à Istanbul, afin
d'ouvrir les portes de façon plus large au
public. Cette route de la démocratisation se
tourne en premier lieu vers la jeunesse, les
générations qui représenteront le pays de
demain. La plupart des musées, qu'ils soient
privés ou publics, reçoivent et organisent
des visites pour les écoles.
Un certain nombre, tels Istanbul
Modern, les musées Pera, Rahmi Koç, Sakip
Sabanci, Santral Istanbul ou le musée d'art
contemporain Elgiz, pour n'en citer que
quelques-uns, proposent des ateliers gratuits
de dessin et de peinture, de découverte d'un
artiste ou de différentes œuvres et destinés
aux jeunes de différents âges. Certains de ces
workshops accueillent aussi gratuitement
parents et enfants, une façon ludique de
mener vers l'art en famille.
Au musée Istanbul Modern, nous avons
rencontré fieyma Ç. Cette souriante jeune
fille voilée de 18 ans, originaire d'Ankara, est
à Istanbul depuis la rentrée passée. Elle vient
de débuter ses études d'ingénieure d'exploitation à l'université technique. Depuis son
arrivée dans la capitale culturelle du pays,
El Mouggar
la ville. Ces jeunes âgés de 8 et 10 ans semblent intéressés par les explications de leur
professeur et posent des questions fort pertinentes. L'ouverture à la culture commence
dès le plus jeune âge et la plupart du temps
par le livre, premier «outil» culturel que l'on
tient entre ses mains.
La musique classique est un art qui s'ouvre également de plus en plus au peuple.
Une initiative fort louable est réalisée par la
Fondation «De la Musique pour la Paix»
située dans le quartier Edirnekap à Istanbul.
Depuis 2005, elle offre la possibilité à des
jeunes issus de milieux défavorisés d'apprendre à jouer de la musique gratuitement
en faisant entendre par cet art la voix de la
paix. Des milliers d'enfants ont depuis neuf
ans pu bénéficier de cette formation.
La jeunesse turque actuelle intègre la culture dans son quotidien et c'est à travers elle
que celle-ci se répand dans les familles et les
amène à découvrir cet univers de découvertes riches et illimitées.
Par ailleurs, qu'il s'agisse d'initiatives
publiques ou privées, le nombre d'expositions et de concerts gratuits proposés tant
par les centres culturels des banques que par
de grandes écoles ou des galeries ne cesse de
croître à Istanbul.
elle a visité la plupart des lieux historiques
de la ville. Durant les vacances d'été, elle dit
lire une vingtaine de romans.
Un peu plus loin, dans ce musée qui
ouvre ses portes gratuitement au public turc
tous les jeudis en nocturne jusqu'à 20 h, un
couple d'une cinquantaine d'années arpente
les allées. Zeynep et son mari Haldun S., lui
professeur de sociologie dans un lycée de la
rive asiatique et elle, à présent femme au
foyer, sont friands de la culture sous toutes
ses formes.
Jusqu'à l'âge de 40 ans, explique Haldun,
son environnement familial lui permettait
d'avoir accès à la culture uniquement à travers les livres. Depuis son mariage avec
Zeynep il y a quelques années à peine, c'est
en couple qu'ils visitent les lieux culturels
d'Istanbul, d'Izmir, Ankara, Afyon et
Kütahya, mais aussi à l'étranger (ils étaient
récemment en Grèce et en Iran). Zeynep
dévore environ 70 livres par an tout comme
son mari, même si cette quantité a baissé
depuis qu'ils sont ensemble et s'ouvrent vers
le monde culturel extérieur.
Au musée Pera, c'est Kübra qui fait
découvrir les dessins de Picasso actuellement exposés sur place aux élèves de son
atelier de dessin installé dans un quartier de
Jusqu’au 31 mars : Projection du longmétrage « L’andalou » de Mohammed
Chouikh, à raison de deux séances par
jour : 14h/18h.
Palais de la culture
Jusqu’au 20 mars : Expositionhommage à Aïcha Haddad.
Centre culturel
Mustapha Kateb
Jusqu’au 20 mars : Journées nationales
du livre pour enfant.
Les gens
Lapiro De Mbanga
Egypte
Le « déluge » islamiste !
L
e tout nouveau film de Darren
Aronofsky intitulé «Noé» est un vrai
sujet à controverse en Egypte. Sa sortie prévue prochainement, en avril 2014, et
sa diffusion dans les salles de cinéma égyptiennes ne semblent pas laisser indifférents
ceux qui veillent à appliquer la nouvelle
Constitution égyptienne qui prohibe l'incarnation des prophètes.
Tout d'abord, faisons la lumière sur le
synopsis du film. Russell Crowe y incarne
le personnage de Noé, Jennifer Connelly
incarne celui de sa femme Nameh, Emma
Watson celui de sa fille Ila, et Anthony
Hopkins son grand-papa Mathusalem. Le
film doit se focaliser sur la construction de
l'arche par Noé assailli de visions apocalyptiques, seul contre une humanité aveugle qui ne veut pas voir le désastre approcher.
Dans les milieux religieux égyptiens,
notamment à Al Azhar, le film a su créer la
polémique avant même sa projection dans
les salles de cinéma. Les religieux estiment
qu'il y a des fatwas qui proscrivent l'incarnation des prophètes dans les drames et
que cette dernière est, pour la char’ia, est
pêché et que ceux qui jouent dans des films
ALGERIE NEWS
où des prophètes sont incarnés sont des
pécheurs.
D'autres ont même appelé à détruire
toutes les salles de cinéma et à ne pas se
contenter de les fermer.
Mardi 18 mars 2014
Le chanteur camerounais, figure même de
l'artiste engagé, avait été emprisonné trois ans
pour son rôle supposé dans les émeutes de
février 2008 contre le pouvoir en place avant
de s'exiler aux Etats-Unis. C'est là qu'il est
mort, dimanche 16 mars, dans les environs de
New York, à l'âge de 57 ans.
Lapiro de Mbanga, de son vrai nom Pierre
Roger Lambo Sandjo, est né en novembre
1957. Il débute sa carrière en 1978 au Nigeria,
mais ses plus grands succès sont enregistrés
au milieu des années 1980, avec des titres qui
vont le hisser comme l’artiste le plus populaire
du pays. Il chante en pidgin et dénonce les
travers de la société.
Paradoxalement, c’est pendant la même
période que commencent les ennuis. L’artiste
se mue en leader d’opinion et tient un rôle
controversé au début des années 1990,
pendant les événements qui ont conduit à
l’ouverture démocratique. Certains, dans
l’opposition naissante, vont l’accuser de
pactiser avec le pouvoir.
Lapiro de Mbanga s’exile aux Etats-Unis en
2012, après avoir purgé une peine
d’emprisonnement de trois ans ferme entre
2008 et 2011, accusé d’avoir été l’un des
instigateurs des violentes émeutes de février
2008, qui firent 40 morts selon les chiffres
officiels. Il quitte la scène avec plus de dix
albums à son actif.
Sahara Occidental
Hommage à la résistance
culturelle
La ministre de la Culture, KhalidaToumi, a rendu hommage, samedi à Alger, au rôle de «premier plan» joué par son
homologue sahraouie, Khadidja Hamdi, sur le «front de la résistance culturelle» de son peuple en lutte pour son
droit à l'autodétermination.
M
me Toumi, qui recevait la ministre sahraouie
à son département, à quelques jours de la
célébration de la Journée du 8 Mars, en présence d'anciennes moudjahidate, d'artistes et
d'intellectuelles algériennes, a souligné que «Le colonialisme détruit avant tout la culture des peuples, et résister
par l'art est parfois supérieur à la résistance par les
armes».
Rappelant que le 8 Mars «est une journée anniversaire
des luttes des femmes pour conquérir leurs droits de travailleuses et d'êtres humains», Mme Toumi a souligné que
«le combat émancipateur de l'Algérie s'est fait, certes, avec
les bombes et d’autres armes, mais également avec la
plume, les idées et en développant la résistance culturelle.» Khadidja Hamdi a, pour sa part, rappelé que les
femmes sahraouies ont célébré le 8 Mars, dans les camps
de réfugiés et en territoires occupés, en résistant aux exactions multiples de la police et de l'armée marocaines d'occupation. Elle a salué les femmes du monde entier «toutes
confessions confondues» ainsi que les martyres et militantes sahraouies qui, à l'image de Aminatou Haïder (résistante indépendantiste des territoires sahraouis occupés)
défient le pouvoir colonial «au quotidien».
«Les femmes sahraouies sont à la tête des luttes populaires et c'est leur action sur le front culturel qui rend visibles et lisibles ces luttes» a ajouté la ministre sahraouie.
Les deux ministres de la Culture auxquelles s'est joint
le président du Comité national algérien de solidarité avec
le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari, ont à cette
occasion salué les «artisanes de Novembre», citées en
«exemple pérenne» pour les luttes féminines sahraouies et
à travers le monde.
Journées cinématographiques de Sétif
e
Pour la relance du 7 art algérien
P
lusieurs artistes et cinéastes ont
appelé, samedi à l’ouverture des
1ères journées cinématographiques de Sétif (JCS), à la "conjugaison
des efforts pour la relance du cinéma
algérien". Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture de cette manifestation,
le directeur de wilaya de la Culture,
Idriss Boudiba, a estimé que le développement de l’industrie du cinéma
"requiert la contribution de tous les
intervenants, scénaristes, metteurs en
scène, sociétés de production, diffuseurs
de films et cinéphiles".
Evoquant "la complexité" de la production cinématographique et "l’évolution effrénée que connaît le secteur du
fait de l’introduction des technologies
numériques", M. Boudiba a plaidé pour
la mise en ?uvre de "plans réalisables
fondés sur un état des lieux sans complaisance du 7ème art dans notre pays"
pour relancer le cinéma en Algérie.
Au cours de la cérémonie d’ouverture de ces 1ères JCS, la veuve du
regretté réalisateur Abderrahmane
Bouguermouh, auteur du célèbre
"Kahla ou Beïdha" a été honoré, en
même temps que plusieurs acteurs de ce
film, dont Ahmed Benaïssa et Nadia
Djerar.
Des hommages ont été également
rendus aux invités d’honneur de ce rendez-vous cinématographique, à l’image
du commissaire du festival international du film Amazigh, El Hachemi Assad,
à l’animateur radio de l’émission consacrée au cinéma Djamel Hazourli, à la
doyenne de la cinémathèque algérienne
Khadra Boudehane et au cinéaste amateur Ahmed Zir dont la réputation a
franchi les frontières de l’Algérie.
Un documentaire sur la vie et l’?uvre
de Bouguermouh a été projeté à cette
occasion pour mettre en lumière le
talent du réalisateur et sa participation
active à l’émergence de l’art cinématographique. La cérémonie d’ouverture a
également vu la projection d’un documentaire sur Hacene Belkired, le précurseur du théâtre sétifien. Intitulé
"Hacene Belkired, fondateur de la future
génération", le documentaire, réalisé
par Idriss Kedidah, a révélé au public,
dans une jolie fresque artistique les différentes facettes de l’auteur de textes
théâtraux, le poète et le compositeur
que fut Belkired et son apport à la scène
culturelle sétifienne.
La première édition des JCS, organisée à la maison de la culture Houari
Boumediene, à l’initiative de la direction de la culture, en coordination avec
l’association locale Chabab, se poursuivra jusqu’à lundi prochain avec, au programme, la projection de 15 courts et
longs métrages entre fictions et documentaires.
R. C.
Les gens
Souad Massi
La chanteuse algérienne Souad Massi donnera un
concert lors du 13e Festival Mawazine Rythmes du
Monde qui se déroulera du 30 mai au 7 juin à Rabat
(Maroc), ont annoncé dimanche les organisateurs.
Souad Massi, dont c’est la deuxième participation à
ce festival après celle de 2011, tentera de charmer le
public avec sa voix «douce et aérienne», le 5 juin au
Théâtre Mohammed V, lequel connaîtra «une
prestigieuse et surprenante programmation» de
célébrités internationales, a indiqué l'Association
Maroc Cultures dans un communiqué.
«Comparée à Tracy Chapman ou encore à Joan Baez,
la jeune femme reste une artiste unique en son
genre, une référence du répertoire folk dont les
influences orientales ont donné naissance à une
musique unique, un métissage savant où le chaâbi
côtoie le rock et les mélodies arabo-andalouses», a
souligné le communiqué.
Après avoir fait observer que les textes de Souad
Massi, «tantôt en arabe, tantôt en français, évoquent
l'Algérie, l'amour et l'espoir», la même source
signale que pour son passage à Mawazine, la
chanteuse sera accompagnée d'Eric Fernandez,
soliste du groupe Gipsy Kings, dans un spectacle
intitulé «Chœurs de Cordoue».
Plusieurs vedettes algériennes, notamment la
défunte Warda, Khaled, Idir, Cheb Mami ou encore
Amazigh Kateb ont pris part à ce rendez-vous
artistique annuel qui se tient depuis 2001 dans la
capitale marocaine.