www.algerienews.info - www.facebook.com/algerienews.dz Mondial 2014 Quel maillot pour Rio ?! Dans l’après-midi de cet inoubliable 16 juin 1982, apparut sur la pelouse du stade de Gigon (Espagne) la sélection nationale de football, menée par son mémorable capitaine, Ali Fergani, vêtue des couleurs nationales et habillée par Sonitex (Société nationale des industries textiles), un des nombreux fleurons de l’industrie socialiste algérienne d’antan. Par Slemnia Bendaoud L e talent était alors formé à la maison, en Algérie pour être précis, (exceptée la triplette Dahleb, Mansouri et Korichi), et l’étoffe du tissu était, elle aussi, de fibre nationale, habilement confectionnée à l’intérieur des murs algériens, au sein de ces toutes nouvelles usines de filatures nationales. Mieux encore, le nom de l’Algérie était somptueusement arboré en lettres arabes gravées dans un logo dessiné avec art et en grand format sur la poitrine des joueurs, de la même couleur de ce vert bariolant dans le sens vertical, à la fois, le maillot et la cuissette des joueurs algériens. Le design, faisant alors admirablement dans la mode de l’époque et mettant en relief les couleurs de l’emblème national, était des plus réussis, tenant compte de ce génie algérien qui allait présenter l’image bien réelle de notre culture et économie, en devenir, accompagnant allègrement la remarquable prestation des capés du duo Khalef-Mekhloufi devant le très redoutable et impressionnant ogre allemand, donné bien avant le match comme le super favori. Du premier coup, l’Algérie affichait déjà « cette utile offensive marketing » qui mettait en avant la personnalité du joueur algérien, se sentant bien dans sa peau (quelle belle tenue !), prêt à défendre crânement ses chances, assuré, par ailleurs, qu’il se trouve être dans de meilleures dispositions. Cette tenue-là, faite de blanc uni ou pratiquement nu, parée de ses traits verts tranchants et flambant que complétaient à merveille des bas de couleur vive et bien rouge, était un équipement bien de chez nous, cousu main et séance tenante dans nos anciens ateliers de tisserands algériens. Symbole de la véritable gagne sur le terrain de vérité, l’équipement n’est pas, bien évidement, ce facteur déterminant qui plie à lui seul le résultat d’un match de football, mais il reste,tout de même, ce support réel des couleurs pour lesquelles l’on joue, se dépense, se défonce, se bat et se débat comme un lion sur les pelouses, afin de très haut les porter en triomphe, marquant avec cette suprématie qui fait imposer notre ascendant sur notre adversaire du jour. Qu’on l’aime plus que tout, ou bien tout juste ce qu’il faut, cet équipement de la nation pour lequel l’on joue nous colle toujours à la peau ; raison pour laquelle on est tenu de bien le mouiller, de courageusement l’honorer et de mieux en mieux le considérer, bien plus que tous ces autres habits que nous arborons, eu égard aux couleurs de notre emblème national qu’il contient et dont nous nous devons de les défendre du mieux que nous pourrions le faire. Avec cet important temps de recul, cette tenue-là, celle avec laquelle nous avons triomphé des Allemands de l’ouest (RFA) un certain 16 juin 1982, à l’instar de ses semblables et bien comparables des autres éditions, est donc entrée dans la légende, dans l’histoire de gloire de toute une nation qui respire le football, et considère du mieux qu’elle peut le faire ses grands héros. Y revenir de sitôt ne serait que ce juste symbole de bonheur de tous les Algériens. Nostalgie oblige, nous ne ferons que ressusciter une période jugée comme très Autrefois notre véritable porte-bonheur, elle représente, de nos jours, notre seul honneur. Autant donc s’en inspirer dans la confection de notre futur équipement de Rio de l’été de l’année en cours, en prévision de la prochaine Coupe du monde. faste de notre balle ronde, même si, la mode aidant, nous ne sommes nullement obligés de singer à la perfection ou à la touche prêt, cette tenue dans tous ses aspects apparents ou transparents. Autrefois notre véritable porte-bonheur, elle représente, de nos jours, notre seul honneur. Autant donc s’en inspirer dans la confection de notre futur équipement de Rio de l’été de l’année en cours, en prévision de la prochaine Coupe du monde. Mais de là, à nous proposer cet autre prototype aujourd’hui présenté au public, conçu de manière si quelconque, peu intelligente ou bien inélégante, il existe donc ce manque flagrant dans le savoirfaire et l’imagination des modélistes auxquels échut cet honneur de le façonner, jusqu’à soulever l’ire et la grande colère de tous les sportifs algériens, les jeunes en particulier. Mais l’habit de notre combat n’est-il pas ce petit ou même souvent ce grand quelque chose de nous-mêmes ? Cette autre partie qui nous manquera sûrement dans les moments les plus durs et très dif- ficiles de notre vie ?! Ce souvenir incomparable et inoubliable que l’on considère bien mieux que lorsque nous le portions, dès lors que l’on a déjà pris notre retraite footballistique et bien rangé dans un coin nos propres souliers à crampons ? N’est-il pas aussi cet indice qui nous incite à nous surpasser sur le terrain afin de mieux l’honorer ? Juste le faire triompher ? A la manière de la levée de ces couleurs nationales qu’il arbore et dont on est tout fier de le voir flotter très haut au sein de ce ciel qui nous unit sous son formidable toit naturel, tout de bleu uni, et pendant presque toute l’année, il reste ce symbole impérissable de nos périodes fastes, et celui à longtemps défendre durant les étapes les plus difficiles que l’on traverse dans la peine et la grande souffrance. La tenue n’est-elle pas finalement cet aspect très visible et symbolique de la personnalité de l’athlète sportif ? Pourquoi alors la confiner dans ces paramètres risibles, insolubles et par trop incompatibles avec la pratique footballistique de toute nation ? Voyez bien comment le Brésil, l’Al lemag ne, l’Ur uguay, la Gr ande Bretagne, l’Italie ou les Pays-Bas s’habillent bien élégamment ! Très chic ! Surtout comment honorent-ils cette tenue, laquelle épouse d’autres couleurs symboliques, bien plus expressives que celles traditionnelles de l’étendard national, au regard de leur antique et mythique caractéristique territoriale ! Ce débat, devenu par la force des choses, à présent, bien houleux, nous mène-til à se poser encore cette lancinante question : Quel maillot pour notre future prestation à Rio ? Au fait, la prestation d’une quelconque sélection ou formation footballistique dépend-t-elle de sa propre tenue sportive ?! La réponse à cette question ne se réside-telle pas dans ce penchant un peu trop prononcé ou bien aigu de nos responsables sportifs, et même une grande partie des supporters algériens, pour le port de la tenue tout de blanc colorée ou écrue ? Pourquoi donc ce choix ? Et pourquoi aussi cette autre mauvaise qualité de l’équipement, boudée par presque tous les supporters algériens, qui en font d’ailleurs tout un drame national ? Y voient-ils donc l’ombre ou les dessous souterrains d’une probable combine ou marché de dupes conclu à leurs dépens, sinon y dénichent-ils tous cette autre odeur obstruant des narines du public, ayant rapport avec une probable corruption, gagnant même ces terrains de foot où presque tout se joue en public et à découvert ?! Au juste, l’équipement de grandes sélections comme le Brésil, l’Argentine, l’Allemagne, l’Italie ou même toute autre formation de renom, impose à leur adversaire du jour (du moins dans son subconscient) une sacrée avance quant au résultat final de la partie à engager, bien avant le début de la confrontation en question. Aussi bien que l’emblème national d’une quelconque nation sportive, le maillot de sa sélection de football n’en demeure pas moins cet autre étendard qui est, en plus, investi de ce pouvoir magique de faire vibrer tous les cœurs des citoyens de ce pays, lorsque leur prestation de prestige fait triompher les couleurs de la contrée, découvrant au monde entier, grâce aux médias étrangers, leurs idoles telles de véritables stars au statut désormais bien international ! Comment alors ne pas lui accorder toute cette importance à hauteur de sa véritable envergure internationale ? Et comment donc le confier à ces autres apprentis-confectionneurs, supposés être de grands amateurs de ces marchés de dupes ou de la vraie supercherie, lesquels ne travaillent nullement pour le développement de l’image de marque du football algérien. Et si, dans notre quotidien, l’habit ne fait plus le moine ; les seules couleurs exhibées par le maillot national d’une sélection comme le Brésil, par exemple, font vraiment bien peur à tout son monde alentour ! Voilà pourquoi le maillot national est une affaire très sérieuse pour être traitée à la légère. D’autant plus que, d’autorité, il invite le monde du sport à lui témoigner de ce grand respect dû à son haut rang, en sa qualité d’un authentique symbole de la nation qu’il représente dans tous les concerts internationaux. Les sportifs algériens ne demandent pourtant pas grand-chose : juste aller à Rio, habillés de ce maillot national qui honore l’Algérie et le football algérien ! S. B. Benflis et Bouteflika font la même proposition ce 8 Mars Qui a piqué l’idée à l’autre ? À l'occasion de la Journée internationale de la femme, le candidat Ali Benflis a, dans un long discours, tenté de charmer les Algériennes en leur proposant une pension destinée aux femmes divorcées. Une heure plus tard, l’agence APS diffuse un message du Président-candidat, qui étrangement reprend la même idée. > Lire page 4 Ali-Fawzi Rebaïne Célébration de la Journée de la femme « Je participe malgré la fraude » ! Sans conviction L'espace d'une journée, les officiels se rappellent qu'il y a des femmes et des revendications. Et cheb Yazid est là pour épater la galerie. Quant au combat et la lutte, c'est une autre histoire.. > Pages 2 et 3 Libye Drôle de justificatif, celui qu’a avancé, Ali-Fawzi Rebaïne, candidat à la prochaine élection présidentielle quand il insiste sur sa participation, bien qu’il se dise convaincu qu’il y aura fraude. > Page 5 Des Nord-Coréens chez les rebelles Les fantômes d'El Mouradia U N E F I C T I O N P O L I T I Q U E D E H A M I D A AYA C H I 16- Le Malgache et la Laghouatia > Page 2 Un pétrolier battant pavillon nord-coréen a accosté au port pétrolier de Libye contrôlé par des manifestants armés, qui menacent de vendre du pétrole en contournant les autorités de Tripoli. > Page 17 Picturie générale 2 L’aventure continue ! En janvier 2013, l’école d’art « Artissimo » avait accueilli une exposition pas comme les autres. > Page 23 Quotidien national - Dimanche 9 mars 2014 - N°1759 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406 2 > A L A U N E Le s fantômes d'El Mouradia UNE FICTION POLITIQUE DE HAMIDA AYACHI 14- Le Malgache et la Laghouatia Est aussitôt intervenu dans la discussion Mohamed Saïd Merah, surnommé le Malgache, l’un des journalistes le plus chevronnés de son temps, sexagénaire, ayant arrêté de boire les boissons alcoolisées depuis bientôt une année, à cause de son atteinte de la maladie du colon. Depuis la fin de la décennie soixante du siècle dernier, il fut employé au sein du quotidien gouvernemental «El Moudjahid», avant d’atterrir au milieu de la décennie qui lui suit à l’Agence publique algérienne de l’information (APS), en qualité de grand reporter. On lui prête encore qu’il fut très proche du parti de l’avant-garde socialiste (Pags), sous le règne de feu Houari Boumédiène, en plus qu’il fut également parmi les rédacteurs clandestins de l’organe médiatique «La voix du peuple». Du temps où il travaillait encore au sein de la «rubrique internationale» du journal public «El Moudjahid», on lui fit même cette proposition d’adhérer à la Sécurité militaire (SM), conduite alors d’une main de fer par le colonel Kasdi Merbah, avec qui il entretenait une relation d’amitié très poussée, sauf qu’il lui avait signifié un refus catégorique mais diplomatique, préférant pleinement se consacrer à son métier de journaliste. Néanmoins, ce refus manifesté à qui de droit, ne l’épargnera pas non plus de ces rumeurs courant à son sujet, le présentant à tout son monde comme l’œil observateur de Kasdi Merbah à l’intérieur du parti de l’avant-garde socialiste (Pags). Au tout début des années quatre-vingt du siècle écoulé, il eut à éditer un livre qui fut rapidement censuré et interdit de vente en Algérie, pour avoir osé y traiter de la question du renseignement algérien dans le cadre de son appui à la résistance palestinienne et autres mouvements de la décolonisation en Afrique, ceux-là mêmes qui étaient taxés de groupes terroristes internationaux opérant en Europe, en particulier en Espagne et en Italie. Une autre information circulait à son sujet, le présentant comme celui qui fut surnommé le Malgache par les gauchistes algériens euxmêmes, lesquels voulaient l’utiliser dans le cadre du développement de leurs bonnes relations avec les services du renseignement algérien parmi les éléments considérés comme très progressistes. Celui surnommé le Malgache, cet homme au visage rond, volumineux et proéminent, couvert par une barbe sauvage à la manière d’un Karl Marx, ne pouvait se passer de sa grosse pipe, d’où se dégageait ce nuage de fumée compacte à l’odeur de son tabac très forte. Sa réputation concernait également ses relations très émouvantes ou émotionnelles avec la gent féminine, sachant user à la perfection des mots qui flattent et des phrases qui enchantent, tenant compte de sa très grande culture et de ses relations enchevêtrées, tissées tout autour de ses nombreux services rendus sans contrepartie à tout son monde ; en sus qu’il fut ce grand voyageur capable de tenir tête aux grands aventuriers auteurs, ceux-là mêmes qui avaient ce faible pour les plus lointains voyages de par le monde. Dans son métier, il eut à connaître et à s’entretenir avec de grandes personnalités et des leaders de ce monde, parmi ceux ayant complètement disparu de notre paysage, qu’il fait semblant aujourd’hui de les oublier, dans la perspective de prendre à défaut son monde. Il eu à rencontrer Fidèle Castro, le président cubain, à deux reprises, tout comme il fit encore la connaissance de très près de Yasser Arafat et de Georges Habèche, le charismatique chef de l’OLP, ainsi qu’Abou Djihad, et Abou Iyad, en sus du leader africain Agostino Neto, ce Seigneur des léopards noirs américains, du temps où il était exilé en Algérie, habitant alors la localité d’El Biar, sur les hauteurs d’Alger. Aussi, lui arrivait-il de veiller jusqu’à l’aube du lendemain en compagnie de Meriem Akiba, cette célèbre chanteuse africaine. Tout comme il fut cet intermédiaire de choix entre les hommes du colonel Kasdi Merbah et des activistes du mouvement basque, en plus qu’il fut également ce témoin oculaire de la chute et fin de régime tragique du président élu chilien Allende avec la fille duquel il était resté lié, grâce à une profonde amitié tissée entre les deux personnes. Sa dernière étape dans la fonction officielle l’avait conduit à diriger le bureau de Paris de l’agence APS (Agence de presse étatique), suite à quoi il ressentait un certain exil et une sorte de véritable solitude, en plus d’un refoulement intérieur, dès qu’il retourna définitivement en Algérie au tout début de la première année de ce dernier millénaire (l’an 2000). Il eut bien du mal à y reconnaître cette Algérie d’antan, celle-là où il y vécut longtemps et qui s’est depuis profondément transformée dans le fond comme dans la forme, également dans ses couleurs et ses aspects, dans ses odeurs et comportements, dans ses visions comme dans ses goûts… Cette Algérie-là était vraiment bien loin de cette autre Algérie qu’il aimait beaucoup, à la folie, celle dont il ne cessait de longtemps rêver, une fois couché ou de sitôt réveillé de son sommeil, durant ces instants de grande joie ou ceux plutôt bien tristes et très confus, en étant très lucide et même ivre-mort.Il éprouvait également beaucoup de difficultés à pouvoir reconnaître enfin ces lieux publics qui avaient complètement changé de look et d’aspect extérieur, jusqu’à totalement se dénaturer dans son esprit et considération, virant vers ces tableaux très moches et bien quelconques. Sa femme, de nationalité française, ainsi que sa fille unique avaient donc refusé de retourner en sa compagnie vivre de nouveau en Algérie, lui qui pensait y terminer ses vieux jours entouré de ses siens, pour ensuite être enterré au cimetière d’El Kettar où reposent en paix ses aïeux de leur dernier ou sommeil du juste… Depuis qu’il a décidé de retourner vivre en Algérie, il s’est installé dans un appartement de quatre pièces, au quartier Garidi, à Alger, en compagnie de son amie Aïcha, originaire de Laghouat, dans la partie nord du sud du pays, celle-là même qui fut autrefois cadre dirigeant au sein du parti de l’avant-garde socialiste (Pags), bien avant son explosion et disparition, après que le premier eut perdu les autres membres de sa famille, et elle, son époux qu’elle avait connu dans le cadre des campagnes de volontariat estudiantin et du rêve socialiste de la nation d’antan. Mais tous les deux étaient alors contraints de quitter de nouveau l’Algérie après l’assassinat en direct du président Mohammed Boudiaf, lequel représentait pour eux ce tout dernier espoir qui venait de disparaître en fumée ou de s’envoler dans les nuages. Mais, en réalité, la cause principale de leur départ est plutôt subordonnée à une tentative d’attentat dont avait été l’objet son mari, le même jour de la disparition du président Boudiaf. Au bout de trois ans d’exil avec son mari, Aïcha, qu’on surnommait dans son entourage la Laghouatia, au même titre d’ailleurs que son mari, s’était aperçue que celui-ci la trompait, en liant une relation amoureuse avec sa propre sœur qui hébergeait le couple chez elle à leur arrivée à Paris, dans l’aventure de leur exil commun et imprévu. Le conflit prenant alors des proportions et développements inattendus, vraiment tragiques, ils se séparèrent ; chose qui lui permettait de continuer à faire ménage avec sa propre sœur… Longtemps, elle pensa au suicide, mais ne put finalement s’y aventurer. Dépitée de son sort, et craignant que ses nerfs ne flanchent ou lâchent prise, et de balancer après dans la folie, elle prit alors, dans un instant de grande confusion, le premier avion en direction d’Alger. Et, sans que la plaie n’en soit pour autant complètement refermée et bien cicatrisée, puisque ayant ouvert cette étape vraiment très difficile de sa vie, elle balancera dans l’autre camp, se convertissant donc au soufisme, dans une forme plutôt assez confuse et de pur formalisme, pour avoir aussi à goûter au plaisir du hachich, cette drogue-là qu’elle refusait pourtant de consommer par le passé… Une fiction politique de Hamida Ayachi Traduction de Slemnia Bendaoud ALGERIE NEWS Journée internationale de la femme Ooredoo honore les sportives Elles ont honoré l’Algérie et porté haut l’emblème national dans les plus grandes arènes sportives à travers le monde, ce sont les athlètes algériennes de différentes disciplines. D ans sa Journée internationale, la honorant ces grandes dames du sport algérien, femme sportive a été à l’honneur à la Ooredoo a voulu mettre en avant le parcours 9e édition de la soirée Ooredoo, à l’oc- exceptionnel de ces athlètes qui ont contribué à casion du 8 Mars. En effet, un vibrant la promotion du sport algérien. A cette occahommage a été rendu à des femmes algériennes sion, Joseph Ged, DG D’Ooredoo, a fait savoir du mouvement sportif, lors d’une cérémonie que le choix de la femme sportive coïncide avec grandiose organisée, jeudi soir, à l’hôtel Hilton 2014, qui est une année chargée en évènements d’Alger, en présence d’officiels, de représentants sportifs nationaux et internationaux. « Nous du mouvement sportif, dont des présidents de avons voulu mettre ça en avant et rappeler la fédération, de joueuses des équipes nationales précieuse contribution de la femme dans la prode football, handball et volley-ball, d’anciennes motion et l’essor de la pratique sportive en gloires du sport féminin, à l’instar de Hassiba Algérie. Des athlètes qui ont fièrement hissé le Boulmerka, déjà honorée par Ooredoo en 2006, drapeau algérien dans les plus grandes joutes ainsi que des représentants du mouvement sportives nationales et internationales. Ces associatif et des médias. Ooredoo a ainsi mis à Algériennes qui demeureront des exemples de l’honneur de grandes figures du sport féminin algérien de difféEn honorant ces grandes dames rentes disciplines sportives, à du sport algérien, Ooredoo a voulu savoir la volleyeuse Djaouida mettre en avant le parcours Benzohra Benguerguoura, la exceptionnel de ces athlètes qui ont handballeuse Djamila Naïli contribué à la promotion du sport Douaouda, la nageuse Afane algérien. Zaza, la judokate Soraya Haddad, la footballeuse Nassiba Laghouati, les championnes d’athlétisme réussite, de challenge et de courage pour nous et Nouria Benida-Merah et Sakina Boutamine pour les générations futures », a-t-il déclaré. ainsi que l’athlète handisport Nassima Saïfi. Enfin, la cérémonie s’est déroulée dans une D’illustres athlètes, qui ont inscrit leur nom en ambiance chaleureuse, conviviale et de fair-play, lettres d’or dans l’histoire du sport national et rehaussée par la présence de sportives honorées international. Une à une, elles sont montées sur et d’autres femmes de divers horizons, artistila scène et raconté leurs anecdotes… Certaines que, littéraire, médiatique, associatif, ainsi que ont même été émues de voir diffuser des vidéos des moudjahidate. L’animation artistique a été de leurs compétitions à l’étranger. « C’est pour assurée par la jeune artiste Kawthar Meziti la première fois que je vois ces images, je ne les laquelle a gratifié les convives de chansons de ai jamais vues auparavant », a indiqué Djaouida différents styles musicaux algériens. Benzohra Benguerguoura toute émue. En Hasna Zobiri PAROLES DE FEMMES Djaouida Benzohra (volley-ball) « J’ai fait mes premiers pas dans le volley-ball, en 1969, à l’USM Blida, ma ville natale. Une année plus tard, j’ai été sélectionnée en équipe nationale cadettes puis seniores. De 1970 à 1974, j’ai participé à des compétitions maghrébines ». Elle a été l’une des joueuses à avoir remporté la médaille d’or aux Jeux africains d’Alger, en 1978, la première médaille de volley-ball féminin algérien. Diplômée en pharmacie, Djaouida Benzohra met fin à sa carrière en 1979 pour se consacrer à son métier. Depuis 2009, elle est vice-présidente du Conseil national de l'ordre des pharmaciens, catégorie biologie, et est présidente du Conseil régional de l'ordre des pharmaciens d’Alger depuis 2011. Lorsqu’elle se souvient de son parcours en volleyball, elle raconte les difficultés que les sportives ont rencontrées dans les années 1970. Parmi elles, le maillot officiel que les handballeuses s’échangeaient avec les basketteuses, alors que les hommes avaient droit à un maillot pour chaque compétition. « A l’époque, il n’y avait pas de sponsor comme c’est le cas, ces dernières années, nous, à l’époque, nous n’avions pas vécu cela, mais malgré cela, nous avons pu arracher des titres ! » Sakina Boutamine (athlétisme) « J’ai commencé la pratique du sport au milieu des années 1970, et j’ai remporté plusieurs titres dans les compétitions nationales et internationales ». Au niveau national, elle a gagné plusieurs titres en 800, 1000, 1 500 et 3 000 m. Au plan international, elle décroche en 1977 la médaille d’or au 1500 m et la médaille d’argent au 800 m, au Championnat d’Afrique en Tunisie. En 1978, elle a également été médaillée d’or au 1 500 m et d’argent au 800 m aux Jeux africains d’Alger et médaillée d’or au 1 500 m, aux Championnats d’Afrique universitaires au Kenya. En 1979, elle a remporté la médaille d’or du Dimanche 9 mars 2014 1 500 m et 3 000 m aux Jeux africains de Dakar. Elle a également été présidente de la Commission sportive féminine, de l’information et la communication, discipline et réglementation de la Fédération algérienne d’athlétisme, puis viceprésidente de la même instance et membre du Comité olympique algérien. Aujourd’hui, elle est membre du conseil d’administration de la Ligue arabe d’athlétisme et présidente de la Commission féminine à la même instance. Elle a un diplôme de magister en droit et exerce depuis 1989 comme journaliste au service des sports de la chaîne Une de la Radio nationale. Elle évoque ses sacrifices pour faire du sport. « Je suis issue d’une famille modeste, dans un petit village, donc, c’était impossible pour cette dernière d’accepter que sa fille pratique un quelconque sport. Pour réaliser mon rêve, je n’ai pas parlé avec ma famille pendant cinq ans, parce qu’on m’a chassée de la maison, chose que je ne regrette point, car j’ai été la fierté de mon pays durant plusieurs années ». Soraya Haddad (judo) Judokate internationale ayant évolué dans la catégorie des moins de 52 kg (poids mi-léger), elle compte à son palmarès de nombreux titres et médailles à l’échelle nationale et mondiale. Elle a décroché sa première médaille d’or à 18 ans aux Championnats d’Afrique juniors (Côte d’Ivoire2002). Elle est, entre autres, médaillée de bronze aux Championnats du monde, en 2005, en Egypte, et championne d'Afrique, en 2004, 2005, 2008, 2011 et 2012. Soraya Haddad décroche aux Jeux olympiques de Pékin, en 2008, une médaille de bronze, la première médaille olympique du judo féminin algérien. En 2006, 2009 et 2012, elle est élue meilleure athlète algérienne et, en 2009, meilleure athlète africaine, au Sénégal. En 2013, elle obtient le diplôme de conseillère en sport et devient coach de l'équipe nationale féminine de judo-juniors. Propos recueillis par Z. H. > A ET DES POLITIQUES Leïla Tayeb, vice-présidente du Sénat « Nous venons d’assister à une bonne cérémonie. Nous sommes satisfaites que la femme algérienne ait su prouver ses compétences et ses capacités à tous les postes qui lui ont été dévolus. Je suis fière de dire que la femme algérienne est un modèle de lutte, de combat et de résistance. Personnellement, je suis une moudjahida qui a lutté contre le colonialisme français. Aujourd’hui, la femme de la génération postindépendance mène la lutte à sa manière et est appréciée. Elle occupe des postes au même titre que l’homme. Je suis fière d’être algérienne ». Saïda Benhabyles, ex-ministre de la Solidarité nationale « La femme algérienne est une femme qui a arraché ses droits fondamentaux. D’ailleurs, depuis l’occupation française, elle a toujours été au premier rang, à l’exemple de Lalla Fatma N’Soummer. Ensuite, je dirais qu’elle constitue un exemple de lutte au niveau international, et elle n’a pas lutté que contre le colonialisme mais aussi contre le terrorisme, notamment durant les années 90. Il faut savoir que la spécificité de la femme algérienne est qu’elle n’a pas attendu les lois et conventions internationales pour défendre son pays, mais s’est imposée sur le terrain. C’est notre comportement qui a fait que les lois et la réconciliation nationale furent possibles pour encadrer cette volonté génétique de la femme algérienne. Nous sommes fières du combat de la femme, notamment durant la révolution, des centaines de femmes ayant été assassinées ou violées durant cette période. Alors, aujourd’hui, au sein de tous les corps constitués, la femme n’est plus un décor mais contribue efficacement dans l’édification nationale. C’est pour cette raison qu’elle est devenue un élément important au sein de chaque institution. La preuve, la femme constitue 33% environ des élus de l’APN ». Boubergout Flora, présidente de l’association pour handicapés « El-Baraka » « La femme a sa place au sein de la société, il suffit d’aller la chercher. Il faut savoir qu’un droit ne se donne pas, mais s’arrache. Certes, aujourd’hui, la femme a pu arracher certains droits, mais il lui reste beaucoup à faire. La femme n’a pas encore la place qu’elle mérite en Algérie. D’ailleurs, je saisis l’occasion de la Journée mondiale de la femme pour appeler les législateurs à durcir encore les lois portant protection de la gent féminine, un nombre important de femmes, notamment issues du milieu rural, continuent d’être maltraitées en silence. Je dirais que, vu l’efficacité du travail de la femme, il me semble qu’elle a son importance dans la société. Mais pour les droits, c’est à nous d’aller les chercher, notamment ceux liés à l’égalité dans le travail. Il est temps de mener des actions communes pour arracher ces droits fondamentaux ». Bahia Rachedi, comédienne « A l’occasion de la Journée mondiale de la femme, je dis à toutes les femmes : « bonne et heureuse fête ! ». Mais je dis aussi que la femme algérienne reste un exemple à suivre. Sincèrement, elle s’est toujours sacrifiée, jusqu’à obtenir la place qu’il lui faut, et ce, même au plan international. Je félicite la femme algérienne pour sa lutte et ses sacrifices en vue du développement du pays. Je souhaite plus de réussite aux femmes du monde, et en particulier aux Algériennes. Pour terminer, je saisis l’occasion pour rendre un hommage à la femme de mon pays ». Propos recueillis par Z. C. Samia Rimita La femme au parcours atypique Dans les années 1970, alors que l’université venait à peine de s’ouvrir aux jeunes filles, il n’était pas évident que l’une d’elles puisse postuler à des études qui lui ouvrent les portes à un métier aussi prestigieux que celui des finances. Cette jeune dame, qui jouit, aujourd’hui, d’une retraite bien méritée, est Samia Rimita, qui a su s’imposer dans un challenge réservé aux hommes, où peu d’entre eux s’attendaient à la réussite d’une femme. O n a toujours pensé qu’il y avait des domaines qui sont et resteront inaccessibles à la gent féminine. Pourtant, la preuve existe qu’il n’en est rien, comme le montre le parcours de Samia Rimita, laquelle s’est inscrite en faux contre ces allégations. Ce qu’elle a montré ou démontré en choisissant un métier, de prime abord, rebutant et ardu pour les femmes, celui des finances. Cela n’a pas découragé l’intéressée qui s’est totalement investie dans cette gageure, en relevant un défi plutôt improbable. Comment pouvait-il être autrement lorsque la fringante retraitée affirme que cela a été son rêve de jeunesse de travailler aux finances. Il fallait seulement y croire. Ce qu’elle fit avec, au bout du compte, une licence obtenue à l’université de Constantine. Il fallait bien sortir un jour de ce chemin qui semble tracé pour les Algériennes, celui d’opter pour un métier à forte connotation de fierté pour les familles, à savoir avocate, médecin, enseignante, métiers convenantt le mieux, disait-on, aux femmes. Ce chemin rebattu n’attirait pas Mme Rimita dont les ambitions étaient bien arrêtées et n’ont pas changé d’un iota, celles ayant trait aux finances, rien que les finances. Travail et tenacité ont été son credo, lui ayant permis d’atteindre l’objectif en obtenant un diplôme lui ouvrant toutes grandes les portes de l’hôtel des finances, au quartier huppé du Coudiat, en plein cœur de la ville. Cela n’a pas été du gâteau, se souvientelle, puisqu’il lui aura fallu une masse de courage pour résister à l’adversité, aux préjugés, aussi bien familiaux que de l’entourage. Et surtout quand on est née dans une petite ville comme Mila, avec toutes les difficultés d’un cursus plus astreignant qu’on aurait pu le supposer. Donc, cette native de Mila, née Nedjar Samia, constantinoise d’adoption comme elle le revendique avec fierté, a fait des études secondaires dans l’un des plus prestigieux lycée de Constantine, « El-Hourriya » (dans les années cinquante, alors, « Lycée Laveran », au Coudiat, il était le seul lycée de filles de l’Est, et de nombreuses familles de la région y envoyaient leurs filles en internat). C’est sans doute la proximité de l’hôtel des finances, mitoyen à son lycée et qu’elle voyait chaque jour, qui a dû lui donner des idées sur son avenir et sur le métier à embrasser. C’est ainsi que sa destinée commença à se dessiner : embrasser la profession de « financière » était son obsession. Bien sûr, ce penchant pour les finances, ou plutôt ce rêve de jeune fille, n’a pu se concrétiser que grâce à la bienveillance de sa famille et, surtout, dit-elle, de son père, qui lui avait permis de rester à Constantine, loin de sa famille à Mila, pour suivre des études à l’université. Elle eut, dit-elle, une scolarité normale, basique, qui lui permit d’avoir le CPS en 1970, avant de se tourner vers son ambition, les finances. Elle passa deux ans à l’Ecole des finances, au quartier de Jenane Ezzitoun, dans le sud d la ville. Son diplôme en poche, elle revint au quartier du Coudiat, où elle passa une grande partie de son adolescence, pour ALGERIE NEWS Sans fausse modestie, elle nous confia qu’elle était fière aussi bien de sa réussite professionnelle que familiale. rejoindre l’hôtel des finances dont, lycéenne puis étudiante, elle avait tant rêvé. Paradoxalement, elle n’eut pas à faire le parcours du combattant, s’intégra rapidement dans son nouvel environnement et à ses nouveaux collègues. Elle franchit sans encombre plusieurs étapes de son métier, la menant au poste envié d’inspectrice des finances, durant une quinzaine d’années. Déjà bien installée dans la profession, elle accéda, en toute logique, à un poste de direction. Non seulement, elle se permit de tracer sa voie dans un métier difficile mais fit une incursion remarquée dans un poste de direction rarement attribué à des femmes, du moins, vers la fin du siècle dernier. Elle effectua aux finances une carrière à tout le moins brillante et réussie, où elle montra qu’elle n’a pas gravi les échelons par hasard, mais du fait de ses capacités et de sa régularité. Pour dire qu’elle força le respect de ses collègues et de sa hiérarchie. D’ailleurs, nombre de collègues n’ont pas manqué de témoigner de sa combativité, de son courage et de sa disponibilité. Et il lui en fallait bien pour grimper en haut de la hiérarchie et finir directrice régionale des impôts (DNI) à Constantine. Fait très rare pour quelqu’un qui n’a pas été formé à Alger, la capitale. Et c’est tout le mérite de cette dame qui a toujours cru en son étoile, cru en ce qu’elle faisait, avec, au bout, une ascension bien méritée. Il était, en effet, très rare, à l’époque, de voir une femme occuper le poste de directeur régional des impôts, poste qu’elle occupa jusqu’à sa retraite, en 2011. Notons enfin que Mme Rimita est mère de trois enfants et est, aujourd’hui, grandmère. Sans fausse modestie, elle nous confia qu’elle était fière aussi bien de sa réussite professionnelle que familiale. On peut l’être à moins, alors qu’elle a mené de front un travail difficile et combien stimulant, tout en étant mère comblée de trois enfants, aujourd’hui, cadres apportant connaissance et savoir-faire au pays. Rona Merdaci-Khaled Dimanche 9 mars 2014 L A U N E 3 LE LIEN Sarah Haidar La folle nuit de Halima Hier, Cheb Yazid a organisé un meeting au stade du 5-Juillet. L’événement tellement inattendu a réquisitionné toutes les forces de police, faisant de l’ombre au mouvement Barakat et à l’échéance électorale. Les fliquettes, à peine remises de leurs corps-àcorps avec les manifestantes anti-quatrième mandat, n’ont pas eu droit à leur après-midi chômé payé. La bombe a explosé là où on ne l’attendait pas : Cheb Yazid, chanteur secrètement subversif, a trompé tout le monde depuis plus de dix ans en faisant semblant de maintenir les cailles d’élevage en état de domestication permanente en leur chantant chaque année les fausses raisons pour lesquelles elles devaient s’aimer et être heureuses. Le voilà aujourd’hui qui sort les griffes et les ongles non manucurés pour rendre à cette journée sa signification originelle. L’autorisation n’a guère posé problème : le chanteur adulé avait simplement demandé un plus grand espace pour faire son gala rituel du 8 Mars. Quant à ses intentions, il a intelligemment évité de les exhiber sur une page Facebook ; il a mis en pratique un système élaboré depuis fort longtemps, envoyant à des dizaines de milliers de femmes des mails confidentiels les informant que le grand jour est arrivé. Le moment est en effet propice : « L’élite » et les flics sont occupés à se chamailler et à faire des aller-retour entre Audin et les commissariats, la société est en stand-by en attendant le 17 avril, les maris, les frères, les pères et les fils sont sortis draguer les autres femmes qui continuent de considérer le 8 Mars comme une journée « porte ouverte » sur l’art du maquillage et le savoir-faire des fleuristes. Ces dames présentes hier au stade, avaient adhéré à un projet top-secret élaboré, il y a de cela vingt ans, dont les moindres détails ont été minutieusement développés, notés, amendés puis votés, et dont le mot d’ordre est : La Révolution ! Rien n’a été murmuré, tout au long de ces années, rien n’a filtré, personne ne s’attendait à ce que la « fête » annuelle se transforme un jour en un véritable 8 mars bis. Les forces de police n’ont pris conscience de ce soulèvement que très tard dans la journée et par pur hasard : une commissaire divisionnaire, fan de Cheb Yazid, a pointé à son concert comme chaque année pour se sentir aimée, mais la voilà qui constate que l’habituel synthé et les insipides paroles célébrant la poupée servile, se sont transformés en poings levés, chants révolutionnaires, portraits de Clara Zitkin, Rosa Luxembourg, Anaïs Nin, Katia Bengana et Nabila Djahnine, banderoles revendiquant la liberté absolue, voiles brûlés et même des certificats médicaux attestant de la non-virginité de leurs détentrices ! Mais il était déjà trop tard. La totalité des flics mobilisés représentait à peine 5% des femmes présentes. De plus, plusieurs policières ont fini par jeter crosses et casquettes et rejoindre les insurgées. Le meeting a très vite débordé sur la rue ; s’ensuivit une marche formant un serpent biblique et s’étendant sur plusieurs kilomètres. A la tête de la procession, Cheb Abdou partage le mégaphone avec Yazid et une femme anonyme ; ils tiennent tous les trois une plate-forme de revendications scellée et non-négociable qu’ils lisent intégralement devant les caméras médusées. La situation fut tellement impensable que même les commentateurs d’Ennahar et d’Echourouk TV n’ont pas pu accompagner l’événement par leurs habituels prêches indignés. Quant à Cheikh Chemseddine, il s’est contenté d’avaler sa barbe et de se convertir au shintoïsme… Louisa Hannoune a failli crier à « la main étrangère » mais a finalement décidé de rejoindre le mouvement en rappelant l’histoire d’amour fulgurante entre Trotski et Frida Kalho. Seule Khalida Toumi a refusé de se plier à l’évidence et finit par demander l’asile politique au Qatar. Le soir, l’ENTV fut prise d’assaut et transmettait sans interruption l’appel révolutionnaire adressé à toutes les femmes, mais aussi à tous les hommes d’Algérie... Mais, aujourd’hui à 8h du matin, Halima s’est réveillée avec une méchante gueule de bois, son brushing défait, sa rose déjà fanée sur la table de nuit et une rude journée de femme algérienne qui l’attend… 4 > A L A U N E Benflis et Bouteflika font la même proposition un 8 Mars Qui a piqué l’idée à l’autre ? À l'occasion de la Journée internationale de la femme, le candidat Ali Benflis a, dans un long discours, tenté de charmer les Algériennes en leur proposant une pension destinée aux femmes divorcées. Une heure plus tard, l’agence APS diffuse un message du Présidentcandidat, qui étrangement reprend la même idée. S’agit-il d’une coïncidence ? Des observateurs s’interrogent sur les surprenantes similitudes entre les deux hommes, pas uniquement dans les programmes, mais aussi dans la démarche, le salut du public, la révérence et dans le verbe. A li Benflis, candidat indépendant à l’élection présidentielle du 17 avril prochain se met déjà dans la peau d’un président de la République. A l’occasion de la Journée mondiale de la femme, qui coïncide avec le 8 Mars de chaque année, s’est montré très confiant et serein par rapport à ce rendez-vous très important. Le sourire n’a pas quitté ses lèvres tout au long de son allocution devant des centaines de femmes. Ali Benflis a entamé son discours, soutenu par les applaudissements des dizaines de femmes, qui reprennent en chœur : «Benflis président». Cohérent, pragmatique, élégant et affichant un flegme sans pareil, l'ancien chef de cabinet à la présidence de la République n'a pas versé dans le populisme ou la langue de bois, tout au long de son intervention. Le candidat malheureux de l’élection présidentielle de 2004, n’a pas manqué d’évoquer le rôle de la femme qui contribue d’une manière directe au développement du pays. « La femme algérienne est le maître des maîtres », a affirmé, Ali Benflis qui a prôné une grande place à la femme algérienne dans son projet. Pour Benflis, « La Journée mondiale de la femme constitue une opportunité pour retracer les avancées enregistrées par notre pays en matière de droits des femmes. L’objectivité dont je ne me suis jamais départi, m’amène tout naturellement à relever les acquis arrachés par la femme algérienne, cependant, cette même objectivité m’impose le devoir de considérer que beaucoup reste à faire pour répondre aux aspirations légitimes des Algériennes, déterminées à inscrire leur rapport à la société dans une dynamique de modernité tout en demeurant profondément enracinées dans l’authenticité», a souligné Ali Benflis. Ce dernier, qui se dit adhérer totalement aux reven- dications de la femme algérienne qui subit des pratiques discriminatoires résultant de situations économiques précaires ou de mentalités rétrogrades. Ali Benflis appelle les femmes algériennes à relever avec courage et détermination les défis du développement et aussi à se mobiliser contre la fraude. Une mobilisation qui doit dépasser « la seule indignation quant à l’usurpation de la volonté du peuple. Elle doit être une mobilisation contre toutes les dérives dangereuses qui gagnent tous les aspects de la vie politique dans notre pays», a-t-il déclaré. Ali Benflis, qui sait parfaitement que le scrutin sera entaché de fraudes à grande échelle, comme cela a toujours été le cas, s’est adressé à la femme algérienne pour l’inviter à faire preuve, le 17 avril, de « son attachement » à son pays en tenant le pari de l’Algérie qui « gagne ». « J’adhère totalement à votre revendication d’émancipation légitime au regard des évolu- tions et mutations sociétales », a-t-il ajouté dans son discours. Aux femmes qui vivent dans la privation, la détresse et le malheur, le projet de renouveau national, dit-il, offre « une aile protectrice au travers des mesures concrètes qui relèvent de la cohésion nationale ». Ali Benflis a fait part de son intention, une fois élu, de créer un fonds public de garantie pour le versement des pensions alimentaires aux femmes divorcées en cas de défaillance du conjoint contre lequel l’État se retournera pour récupérer leur dû. L’ancien secrétaire général du FLN a néanmoins refusé de commenter la dernière décision des partis boycotteurs. « Je ne ferai aucun commentaire à ce sujet pour le moment. Il aura prochainement d’autres occasions et je vais m’exprimer à ce sujet. Aujourd’hui, c’est la journée de la femme et on la fêtera avec elle», s’est excusé Benflis avec un large sourire. Mohammed Zerrouki Création d’un fonds destiné aux femmes divorcées Algérie-Mali Le plaidoyer de Lamamra Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a affirmé hier que « la sécurité du Mali est d'une grande importance pour la sécurité de l'Algérie » soulignant que la coopération bilatérale pour la recherche de solutions aux causes « profondes » de la crise malienne nécessitait la conjugaison des efforts et des moyens des deux pays frères. « La coordination entre les deux pays intervient conformément à ce qui a été convenu pour mener une action multilatérale en vue d'unifier les efforts internationaux visant à trouver des solutions nécessaires à la crise malienne », a souligné Lamamra dans une déclaration à la presse à l'issue des entretiens avec son homologue malien Zahabi Ould Sidi Mohamed. Le chef de la diplomatie algérienne a précisé que la coordination et la concertation entre les deux pays se sont intensifiées depuis la visite du président malien Ibrahim Boubacar Keita en Algérie où il a arrêté avec le président de la République Abdelaziz Bouteflika un plan d'action commun. La récente réunion à Alger de la commission stratégique mixte pour l'examen de la situation dans le nord du Mali a défini dans un communiqué commun les « perspectives globales de la coopération entre les deux pays», a-t-il ajouté. Lamamra a fait savoir que les efforts se poursuivaient en vue de l'avancement des pourparlers exploratoires tenus à Alger. « Un travail se fait en vue de tenir des réunions regroupant l'Algérie, le Mali, d'autres pays de la sousrégion et tous les Etats membres de l'Union africaine pour contribuer au règlement de la crise dans le nord du Mali ainsi que les problèmes communs au pays du Sahel », a-t-il poursuivi. Les entretiens se sont déroulés en présence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Madjid Bouguerra. LES GENS Ahmed Taleb Ibrahimi Bouteflika instruit le gouvernement L e président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit samedi le gouvernement d'engager une réflexion en vue de la création d'un fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs. « Le code de la famille, amendé en 2005, a permis d'introduire davantage d'égalité entre les conjoints, une meilleure protection des enfants mineurs et plus de cohésion familiale. Néanmoins, il reste perfectible sur certains aspects matériels, comme les difficultés rencontrées par certaines mères divorcées ayant obtenu la garde des enfants mineurs, pour le recouvrement de la pension alimentaire destinée à assurer l'entretien de ces enfants », a indiqué le chef de l'Etat dans un message adressé aux femmes algériennes à l'occasion de la Journée internationale de la femme lu en son nom par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République. « Le refus ou l'impossibilité pour le père d'en assurer le versement porte atteinte à la dignité de la femme et aux droits fondamentaux des enfants et appelle des solutions dignes d'un Etat solidaire. J'instruits à cet égard le gouvernement d'engager une réflexion sur la possibilité d'instituer un fonds destiné aux femmes divor- cées ayant la garde des enfants mineurs confrontées à ces problèmes », a précisé le président de la République. L'installation par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme d'une commission de suivi de la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la violence à l'encontre des femmes, adoptée par le gouvernement en 2007, « participe de cette responsabilité partagée de l'Etat avec la famille et la société civile», a-t-il expliqué. A cet égard, le président Bouteflika a instruit le ministre de la Justice d'engager la mise en œuvre des recommandations de cette commission « soit par un renforcement des dispositions pénales, soit par une loi» à même de permettre « le parachèvement du dispositif de protection des femmes, entamé en 2004, par le durcissement des dispositions du code pénal sur le harcèlement sur les lieux de travail ». S’agissant de l’élection présidentielle, Bouteflika a affirmé que chaque citoyen algérien devra se prononcer « selon ses convictions » et « en toute indépendance », sur le choix de celle ou de celui qui présidera aux destinées du pays. « Nous célébrons le 8 Mars cette année à la veille d'une échéance électorale majeure et décisive ALGERIE NEWS pour notre pays, dans un environnement régional perturbé et marqué par l'incertitude. Chacun devra se prononcer selon ses convictions, en toute indépendance pour choisir celle ou celui qui devra présider aux destinées de l'Algérie », a indiqué le chef de l'Etat dans un message adressé aux femmes algériennes à l'occasion de la Journée internationale de la femme lu en son nom par Mohamed Ali Boughazi conseiller à la présidence de la République. « Le droit de vote a été parmi les premiers droits consacrés par la Constitution. Plus qu'un droit, il a été exercé comme un devoir. Le premier devoir qu'implique l'exercice de la citoyenneté », a-t-il précisé. Le président de la République a souligné, par la même occasion, que « la volonté politique a toujours accompagné cet engagement citoyen des femmes algériennes par l'adhésion et la ratification des instruments internationaux, par la levée progressive des réserves en matière de protection et de promotion de la femme, mais, également, par la construction d'un système normatif prenant en compte sa place et son rôle dans tous les domaines». Synthèse M. B. Dimanche 9 mars 2014 Dans un entretien publié, hier, sur le site d’information alhadath, Ahmed Taleb Ibrahimi estime que ceux qui veulent un « changement en Algérie doivent payer le prix ». L’ancien ministre et candidat à l’élection présidentielle de 1999 a indiqué : « Il faut unir les efforts de la société civile et de la jeunesse. Et ceux qui veulent amener le changement doivent payer le prix. Le changement ne peut être servi sur un plateau d’or ». « Mais il faut attirer l’attention des jeunes sur une chose, ce n’est pas Bouteflika qui nous intéresse mais le système. C’est ce système qu’on doit changer ». Pour Ahmed Taleb Ibrahimi, « la désignation des présidents par un petit groupe doit changer et il est impératif que le peuple soit le seul à désigner les présidents ». > A C T U Ali-Fawzi Rebaïne Financements du FNI « Je participe malgré la fraude » ! Le patronat veut du concret Drôle de justificatif qu’a avancé Ali-Fawzi Rebaïne, candidat à la prochaine élection présidentielle quand il insiste sur sa participation, bien qu’il se dise convaincu qu’il y aura fraude. Kahina./D. News «T out le monde sait que la prochaine élection ne sera pas libre et transparente. Il y aura fraude, comme aux précédentes échéances. Mais, je suis un militant et mon devoir c’est de participer à cette bataille pour minimiser le truquage des urnes », a déclaré, le président de AHD 54, lors d’une conférence de presse tenue, hier, au siège de son parti, à Alger. Pour Rebaïne qui reconnaît franchement « n’avoir d’autre choix que de prendre part à la course pour le palais d’El-Mouradia, « il ne faut pas attendre que les choses soient plus claires et transparentes pour se battre ». Premier des candidats ayant déposé leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel, à affronter la presse, le candidat malheureux aux présidentielles de 2004 et 2009, n’a pas convaincu, à tel point que la question sur sa participation a été reposée à maintes fois. En tout cas, à aucun moment, les réponses du président de AHD 54 n’ont été convaincantes. Il préfère plutôt s’attaquer aux partisans du boycott, accusant certains d’entre eux d’avoir « soutenu le pouvoir pendant des années ». Rebaïne ne veut recevoir de leçon d’aucun parti. « Peut-on considérer HMS (le MSP de Mokri, NDLR) comme un parti d’opposition ?! », s’est-il interrogé, d’un esprit moqueur. Le parti islamiste, rappelle Fawzi Rebaïne, « a été dans le pouvoir durant 12 ans ». Toujours à propos des « boycotteurs » qui cherchent une élection libre et transparente, le candidat leur demande « quand est-ce que les élections en Algérie l’ont été ? », ou encore « quant est-ce-que ce système était transparent ? ». Rebaïne qui récuse le rôle de « lièvre»,-bien que la réalité est que tous les candidats serviront de lièvres à Bouteflika-, estime que ses 30 ans de combat font de lui un militant resté sur ses principes et n’ayant jamais cédé ou mis les pieds au sein du sérail. « La fraude existe et existera, mais l’espoir aussi, et tant qu’il y a de l’espoir, je ne déserterai pas », résume-t-il. Par ailleurs, le conférencier n’a pas manqué de revenir sur les irrégularités qui entourent la préparation du scrutin du 17 avril. Dans ce registre, il se demande « comment se fait-elle cette préparation, alors que la commission présidée par Abdelmalek Sellal ne donne plus de nouvelles ». Plus encore, le candidat trouve « anormal » que la Commission de surveillance des élections composée de magistrats, soit installée par le président-candidat. « C’est donc lui (Bouteflika, NDLR) qui dirige cette commission, puisqu’il est premier magistrat du pays », analyse Fawzi Rebaïne qui regrette « l’absence de neutralité ». Aussi, ajoute-t-il, les magistrats « devaient s’autosaisir» des dépassements enregistrés lors de la collecte des signatures individuelles. « On a créé une bourse de formulaires », assène le conférencier pour qui, « l’argent sale a joué le jeu » durant cette opération. Au sujet du mouvement Barakat contre le quatrième mandat de Bouteflika, Rebaïne dit « honoré par cette jeunesse qui s’exprime ». Aujourd’hui, dit-il, « on parle librement, non pas grâce au système, mais plutôt au combat ». Enfin, l’occasion était pour le candidat déclaré à la course pour la présidentielle, de s’étaler sur les grandes lignes de son programme qui sera disponible « dans quelques jours ». Sur le plan économique, le président de AHD 54 compte réviser les prérogatives de la Cour des comptes, des Douanes et du ministère des Finances, « pour qu’ils jouissent du pouvoir de contrôle », créer un observatoire de prospective qui aura pour mission de définir une stratégie à moyen et à long terme et libérer la Banque d’Algérie pour qu’elle devienne indépendante du pouvoir politique. Aïssa Moussi Les étudiants affiliés à l’ONEA protestent Une grève ouverte prévue à partir d’aujourd’hui L es étudiants des différentes résidences universitaires, affiliés à l’Organisation nationale des étudiants algériens (Onea)-section Alger-Centre-, ont décidé d’observer, aujourd’hui, un rassemblement devant le siège de la direction des œuvres universitaire (Onou) d’Alger-Centre. Ils comptent durcir leur mouvement de grève et ce, en observant une grève ouverte à compter d’aujourd’hui jusqu’à la satisfaction de leurs préoccupations. Un mouvement de grève à travers lequel les étudiants devront dénoncer la dégradation des conditions de vie à l’intérieur de leur cité U, en accusant le directeur régional des œuvres universitaires d’AlgerCentre d’être à l’origine de ce pourrissement qui perdure au niveau de leur résidence. Les contestataires affirment, en outre que ce responsable a verrouillé toutes les portes du dialogue à leur égard, a-t-on appris des étudiants. Joint, hier, par téléphone, le président de l’Organisation nationale des étudiants algériens-section Alger-Centre-, Mohamed Amine Bouhadi, a affirmé dans une déclaration à Algérie News qu’une centaine d’étu- diants résidant au niveau de différentes cités U d’Alger-Centre affiliés à l’Onea ont décidé de tenir, aujourd’hui, un sit-in devant le siège de la direction régionale de l’Onou d’AlgerCentre. Pis encore, les étudiants prévoient d’observer une grève ouverte à compter d’aujourd’hui. Objectif : Les protestataires dénoncent la précarité des conditions de vie auxquelles font face quotidiennement au niveau de leurs résidences U. « Vu la précarité de nos conditions de vie au milieu universitaire, nous avons décidé de tenir un sit-in et une grève ouverte à compter de demain (aujourd’hui Ndlr). Selon lui, le directeur régional de l’Onou d’Alger-Centre, H.B, est à l’origine de cette situation macabre, a-t-on appris. Notre interlocuteur a souligné que ce responsable leur a verrouillé les portes du dialogue. Sachant que les étudiants affiliés à cette section syndicale ont remis des lettres ouvertes à ce responsable et à travers lesquelles ils ont exigé la prise en charge de leurs préoccupations. « Nous avons saisi ce responsable à plusieurs reprises, mais en vain. D’ailleurs, c’est pour cette raison que nous avons décidé de revenir à la charge afin de faire valoir nos ALGERIE NEWS 5 revendications », a-t-il insisté. Le président de l’Onou-section Alger-centre- a affirmé que les étudiants affiliés à leur syndicat ont tenu un rassemblement les 05 et 06 mars, devant le siège de la Direction régionale de l’Onou d’Alger-Centre. « Devant la dégradation flagrante des conditions de vie des étudiants de différentes cités U, à savoir : Ben-Aknoun 1, 2 et 3 et celles des jeunes filles, Kouba…, nous sommes prêts à observer une grève ouverte jusqu’à la satisfaction de nos revendications », a-t-il noté. Selon notre source d’information, les contestataires devront dénoncer la médiocrité de la qualité de restauration, l’insalubrité à l’intérieur de ces résidences et surtout le comportement hostile des fonctionnaires exerçant au niveau de ces résidences à l’égard des étudiants. « Nous exigeons à ce que ce responsable se décide à résoudre toutes ces lacunes existant en milieu universitaire afin d’assurer de meilleures conditions de vie au profit des étudiants résidant dans les cités U d’Alger-Centre. Nous n’allons pas baisser les bras tant que nos doléances ne sont pas satisfaites », a-t-il dit. Z. Chender Dimanche 9 mars 2014 Les patrons privés semblent « soulagés » par la dernière décision du gouvernement d’élargir le champ d’intervention du Fonds national d’investissement (FNI) au secteur privé mais certains restent sceptiques sur l’efficacité des mécanismes de sa mise en œuvre. La décision annoncée lors de la dernière tripartite est « une très bonne chose puisque dans tous les pays du monde les entreprises privées sont accompagnées par un fonds de garantie », se félicite Boualem Merrakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) avant de s’interroger « mais avons-nous les moyens de la mettre en œuvre? ». « Le FNI pouvait être une réponse aux attentes des entreprises privées en matière de financement mais dommage on ne possède pas les mécanismes d’une mise en œuvre réelle et rapide de cette décision » a-t-il regretté dans une déclaration à l’APS. Le président de la Confédération générale des entrepreneurs et opérateurs algériens (CGEOA) Habib Yousfi partage le même scepticisme. « L’analyse du risque chez le Fonds national d’investissement est la même pratiquée par les banques, il y a toujours cette suspicion à l’égard du demandeur du financement à qui on exige le risque zéro », s’est désolé pour sa part Yousfi. Le problème, selon ce patron, est un problème de compétence. « Le FNI manque de compétence en matière d’analyse du risque, seule une décision politique pourrait alors ordonner à ce genre d’institution de financer les entreprisesprivées pourvu qu’elles soient créatrices d’emplois et de richesse », souhaite-t-il. Contacté par l’APS pour avoir de plus amples explications sur le fonctionnement du Fonds et sur les moyens d’application de la nouvelle décision, le directeur général du FNI Ahcène Haddad n’a pas jugé utile de répondre, préférant « se limiter aux propos du Premier ministre lors de la tripartite ». « Le FNI aura, dans le cadre de la nouvelle stratégie qui lui a été assignée, le rôle de booster l'investissement public et privé avec des facilitations maximales», déclarait le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. « On doit parler d’entreprises nationales et faire plus de séparation entre celles publiques et privées » ordonnait Sellal en demandant à ce que le FNI « évite impérativement d’entrer dans la bureaucratie financière ». Mohamed. B. 6 > A C T U M’sila Plus de 11 000 hectares déclarés urbanisables Une superficie totale de 11 113 hectares a été délimitée et déclarée urbanisable, les deux dernières années, dans les 47 communes de la wilaya de M’sila, selon les services de la direction de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (DUAC). Ce foncier a été dégagé suite à la réception de plus de 100 études techniques, entre plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) et plans d’occupation du sol (POS), en attendant la mise à la disposition de l’administration de 30 autres études au cours de ce premier semestre, a ajouté la même source. Ces instruments d’urbanisme permettront à la wilaya, a-t-on souligné, d’implanter plusieurs centaines de projets d’habitat et d’équipements publics divers, en particulier dans les communes où était enregistré un important déficit en matière de foncier urbanisable, à l’image de M’sila, Bousaâda, Sidi-Aïssa, Aïn Lahdjel et Hammam Dhalaâ. Les études de PDAU et de POS prévoient des opérations d’expropriation pour utilité publique et de transfert de propriété des domaines de l’Etat au bénéfice des secteurs de l’habitat et des équipements publics, selon les services de la DUAC. La même source a signalé qu’un montant de 60 millions de dinars a été affecté pour l’élaboration de quelque de 200 études de PDAU et de POS. Marchés de gros de fruits et légumes L ’UGCAA demande une révision de la loi L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a plaidé vendredi pour la révision des dispositions de la nouvelle loi régissant les marchés de gros de fruits et légumes, surtout celles liées à l'exploitation du fonds de commerce et les périodes de repos. « Les mandataires refusent de signer le nouveau cahier des charges dont l'entrée en vigueur sera effective à partir de ce mois. Ils contestent les conditions s'agissant, notamment, de l'exploitation du fonds de commerce et des périodes de repos », a affirmé à l’APS Mustapha Achour président de la Fédération nationale des marchés de gros de fruits et légumes. Selon lui, le ministère du Commerce « n’a pas pris en considération» les propositions des commerçants pour l'élaboration du nouveau texte entré en vigueur en avril 2013. Le décret stipule que la profession doit être soumise « préalablement à l'inscription au registre du commerce, à l'obtention d'une autorisation délivrée par les autorités compétentes, après souscription par le postulant à un cahier des charges ». Le cahier des charges de la profession précise en outre que le commerçant est tenu d'exploiter personnellement le local. « Dans le cas où le grossiste est incapable d’assurer l’exercice de son activité (…), il doit aviser le gestionnaire du marché de gros qui, à son tour, préviendra le directeur du commerce afin d’engager la procédure de son remplacement », selon le texte. Le mandataire-grossiste doit, également, assurer la continuité du service. Ainsi, en cas d’une fermeture non justifiée dépassant les trois jours, le grossiste est mis en demeure pour reprendre son activité. En cas d’une non reprise de l’activité, le carreau ou le local sera fermé pour une durée d’un mois. En cas de non reprise du travail au-delà de cette durée, le grossiste se voit retirer l’autorisation d’exercer son activité. « Ce n'est pas normal qu'on passe toute notre vie à exercer cette activité sans être les propriétaires du fonds de commerce et sans que nos héritiers peuvent en bénéficier. C'est injuste de ne pas avoir une période de repos plus longue », a dit le président de la Fédération qui relève de l’UGCAA. R. A. Les contractuels haussent le ton Des rassemblements locaux à partir de demain Les contractuels ont décidé de tenir, demain, des rassemblements locaux devant les sièges de wilayas du pays. En outre, ils prévoient de tenir un sit-in national dans les prochains jours à Alger. L es travailleurs du pré-emploi et du filet social ne décolèrent pas. Ils ont décidé de tenir, demain, des rassemblements locaux et ce, devant les sièges des assemblées de wilayas des 48 wilayas du pays. Une décision qui a été prise par les représentants du Comité national des contractuels à l’issue de la réunion extraordinaire du bureau national de cette section syndicale qui a eu lieu, durant la fin de cette semaine. Un mouvement de grève qui sera suivi sans doute, par un rassemblement national qui a lieu dns la capitale dont le lieu et la date de ce débrayage seront rendus publics ultérieurement. Des mouvements de grève, à travers lesquels, les protestataires devront exprimer leur désolation concernant la négligence imposée par les pouvoirs publics quant à leur intégration dans des postes de travail permanents. En effet, la répression « féroce » qui a été réservée à l’encontre des contractuels et ce, lors des derniers mouvements de grève n’a pas découragé cette catégorie professionnelle. Bien au contraire, la contestation s’amplifie. Malgré l’échec de plusieurs mouvements de contestation organisés par cette catégorie professionnelle et qui ont eu lieu à Alger, suite à l’intervention des éléments des forces de l’ordre, en l’occurrence la police, les travailleurs du pré-emploi et du filet social affiliés au Syndicat national autonome de l’administration publique (Snapap) ne baissent pas les bras. Ils ont décidé de tenir, demain des rassemblements locaux, devant les sièges des assemblées de wilayas des quarante-huit wilayas du pays. « Suite à la sourde oreille imposée par les pouvoirs publics quant à l’intégration des contractuels dans leurs postes permanents, le bureau national du Comité national des contractuels a décidé de recourir à la protesta », nous dira le chargé de communication du Comité national des contractuels du pré-emploi et du filet social, Driss Mekidèche, dans une conversation téléphonique. Selon lui, les contractuels tiendront, le 10 mars (demain ndlr) des sit-in devant les sièges de wilayas des différentes wilayas du pays. Dans le même ordre d’idée, Mekidèche a pointé du doigt le gouvernement qui est à l’origine de ces lenteurs administratives pour leur intégration dans des postes permanents. Tout en remettant en cause les pratiques répressives menées par les éléments de force de l’ordre pour empêcher les contractuels de tenir leurs mouvements de contestation à Alger. « Nous avons été réprimés sauvagement par les forces de l’ordre. Mais nous sommes prêts à revenir en force. Ce sont des pratiques qui portent atteinte aux libertés syndicales et au droit de la grève », a-t-il regretté. Pis encore, le chargé de communication du Comité des contractuel a souligné, en outre, que les représentants des contractuels ont décidé de tenir un rassemblement national à Alger, après quelques jours de la tenue de ces rassemblements régionaux. « Si ces rassemblements locaux n’auront aucun effet sur le terrain et le gouvernement maintient sa sourde oreille quant à nos revendications, nous sommes bien déterminés à tenir un sit-in national à Alger ». La date et le lieu de ce débrayage n’ont pas été encore fixés par les représentants du comité national des contractuels. Les revendications des contractuels s’articulent globalement autour de l’intégration de tous les travailleurs exerçant dans ce cadre de travail dans leurs postes permanents et sans aucune condition. « Nous exigeons le gel de toutes les épreuves des concours aux profits des contractuels. Nous demandons aussi à ce que les années accumulées dans ce cadre du préemploi soient comptabilisées dans l’expérience professionnelle et dans la retraite », a-t-il noté. Zohra Chender Clôture du Salon international de Hassi Messaoud Plus de 23 000 visiteurs professionnels et 150 contrats signés De notre envoyé spécial à Hassi Messaoud L a quatrième édition du Salon international de fournisseurs de produits et services, qui s’est déroulée durant quatre jours, à Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla, a connu une grande réussite sur tous les plans. Un salon, devenu une tradition incontournable pour les professionnels en la matière. Ainsi, selon Djafar Yacini, directeur de Petroleum Industry, ce salon à connu un engouement important par les visiteurs professionnels : « Durant les quatre jours du salon, nous avons enregistré la visite de plus de 23 000 visiteurs professionnels, ce qui affirme l’importance de cet événement incontournable du secteur des hydrocarbures. Chaque édition nous fait oublier la précédente par sa réussite, c’est le cas pour cette quatrième édition qui a été une véritable réussite, vu la qualité des visiteurs et de ALGERIE NEWS l’organisation », s’est-il réjoui. Dans le même ordre d’idées, notre interlocuteur rappelle que 150 contrats ont été signés entre les professionnels durant les quatre jours de cet événement. Devant la réussite de ce grand événement, les préparatifs de la prochaine édition ont déjà commencé, beaucoup de participants voulant signer maintenant pour participer à la 5e édition qui aura lieu au même lieu. Il y en a même qui ont signé pour les trois prochaines années », précise-t-il. Cependant, le point noir de ce salon aura été l’insuffisance en matière d’hébergement : « J’ai fait le parcours du combattant pour trouver des bases et des résidences pour héberger mes exposants, ce n’est pas normal. On a vraiment galéré pour des logements, espérons que l’année prochaine, nous ne vivrons pas ce cauchemar », fulminera-t-il, et d’ajouter : « Notre compagnie aérienne, doit nous accompagner durant ce salon. La fréquence des vols vers Hassi Messaoud est Dimanche 9 mars 2014 très insuffisante, alors, je profite de cette occasion pour appeler au renforcement des fréquences, notamment durant l’organisation d’événements pareils, dans cette ville importante du Sud », insiste-t-il. Interrogé sur la participation de la Sonatrach, qui a pris part pour la première fois au salon, M. Djafar précise que « Sonatrach a été toujours présente par ses filiales à l’événement, mais, cette fois-ci, elle a participé avec un stand personnalisé, on ne peut pas imaginer un salon pareil sans la participation de cette grande entreprise », insiste l’orateur. Dans le même ordre d’idées, il a précisé que son objectif pour la prochaine édition « est de convaincre les sociétés participantes d’être présentes, mais aussi d’avoir de nouvelles sociétés ». Enfin, il convient de rappeler que cet événement a connu la participation de 24 pays, avec 180 sociétés étrangères, en plus de 250 sociétés de notre pays. Y. M. > C A P I T A L CRASH BOOM Le marché automobile mondial devrait enregistrer une croissance de 2%, à 88 millions d'unités en 2014, tiré à nouveau par la forte croissance de l'Asie, a annoncé l'Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA). En 2013, les ventes de voitures neuves à travers le monde ont progressé de 3,9%, selon les derniers chiffres de l'OICA présentés au cours d'une conférence de presse au 84e salon de l'automobile de Genève. La production automobile mondiale a progressé, pour sa part, de 3,6%, à 87,2 millions d'unités l'an dernier. L'Asie et le Moyen-Orient ont représenté 52% de ce volume. Malgré la forte croissance du marché asiatique, le taux d'équipement des ménages demeure extrêmement faible, à 67 voitures pour 1 000 habitants, selon les données hors Japon les plus récentes de l'OICA. 7 CHIFFRE L'activité dans le secteur privé en France s'est repliée en février à un rythme un peu moins prononcé qu'initialement annoncé, notamment dans les services, mais sa contraction reste plus marquée qu'au cours du mois précédent. Selon les résultats définitifs publiés par Markit, l'indice PMI composite, qui combine l'industrie et les services, s'est inscrit à 47,9, un niveau supérieur à l'estimation de 47,6, donnée le 20 février, mais en retrait par rapport à celui de 48,9 enregistré en janvier. L'indice du secteur des services s'est établi à 47,2, à un plus bas de huit mois, contre 46,9 en estimation « flash » et après 48,9 en janvier. Celui du secteur manufacturier, publié lundi, a été revu assez nettement en hausse, à 49,7, par rapport à une estimation « flash », à 48,5, mais il demeure en retrait par rapport au niveau de janvier (49,3) et à la barre des 50 qui sépare contraction et croissance de l'activité. 8% La SAA a versé en indemnisation 14,5 mds DA dont 13 mds versés dans la branche automobile, soit une croissance de 8% par rapport à 2012. Aide à la réintégration des migrants L'OIM publie un guide pour l'Afrique du Nord Développement des entreprises de la région méditerranéenne IMA et ESCP Europe conjuguent les efforts L'Institut du Monde arabe (IMA) et ESCP Europe lancent conjointement une série de petits déjeûners à destination des entreprises de la région méditerranéenne. Tous les trimestres, il y aura un décryptage de l'économie du monde arabe. A nimé par Jean-Marc Daniel, économiste à ESCP Europe, le premier aura lieu le 11 mars 2014, à l'IMA (Paris), sur le thème « Monde arabe dans l’économie numérique, le rôle des télécoms dans la croissance à venir ». Fruit d’un partenariat entre la France et les pays, membres de la Ligue arabe, l’Institut du monde arabe est une fondation de droit privé dont la vocation est de faire connaître – ou mieux connaître –, aux publics français et européen, l’apport du monde arabe à la civilisation universelle, comme aussi de promouvoir le dialogue entre l’Orient et l’Occident. Les missions de l'IMA consistent à développer et approfondir en France l'étude, la connaissance et la compréhension du monde arabe, de sa langue, de sa civilisation et de son effort de développement, favoriser les échanges culturels, la communication et la coopération entre la France et le monde arabe, surtout dans les domaines des sciences et des techniques et participer ainsi à l'essor des rapports entre la France et le monde arabe, en contribuant au resserrement des relations entre celui-ci et l'Europe. Ouvert en 1987, l’Institut du monde arabe s’est rapidement inscrit dans le très dense tissu culturel de la capitale. Doté, dès l’origine, d’un musée d’art arabo-musulman, d’une bibliothèque, d’un auditorium, d’une librairie, l’Institut du monde arabe a su, année après année, proposer à son public une programmation très diversifiée, abordant tous les domaines de l’art et de la culture du monde arabe – musique, cinéma, danse, arts plastiques, photographie, activités pour le jeune public – et s’ouvrant aux débats d’idées et aux échanges intellectuels à travers, d’une part, de nombreux et réguliers colloques, séminaires et conférences, et, d’autre part, l’édition d’une revue trimestrielle, Qantara. Des cours de langue et de civilisation arabes y sont également dispensés. A travers cette programmation renforcée, mais aussi à travers l'ensemble des activités qu'il propose, l'IMA se donne également pour objectif de promouvoir la découverte et l'apprentissage de la langue et de la culture arabe. Les actions déjà mises en oeuvre dans le champ de l'enseignement de la langue arabe et des actions éducatives doivent être encore développées et de nouvelles initiatives à lancer, en particulier – et sous réserve d'en trouver les financements –, la création d'une université de tous les savoirs du monde arabe. D’autres chantiers s’ouvrent. Celui d’une redéfinition de la charte graphique de l’Institut ou de la modernisation du site internet. Le bâtiment de l’IMA – qui appartient, désormais, au patrimoine universel de la modernité architecturale –, âgé de plus d’un quart de siècle, se doit, lui aussi, d’être rénové et adapté. Synthèse F. A-A. ALGERIE NEWS Dimanche 9 mars 2014 E n réponse à la demande croissante sur les moyens de faciliter et d’aider au retour volontaire et à la réintégration des migrants vulnérables en Afrique du Nord, le bureau de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Egypte a produit un guide sur le sujet, dans le cadre du programme régional d’aide au retour volontaire et à la réintégration pour les migrants en détresse en Egypte et en Libye (Ravel), financé par l'UE. Ce manuel servira d’outil pour renforcer les capacités des gouvernements, des ONG, des organisations internationales et d’autres partenaires concernés en Afrique du Nord, pour mettre en place des programmes efficaces d’aide au retour volontaire et de réinsertion (ARVR), en conformité avec les normes de l'OIM. Le manuel ARVR pour la région Afrique du Nord permettra aussi de former le personnel travaillant sur le retour volontaire assisté et la réintégration et servira de référence pour les bonnes pratiques. Ce guide est structuré en deux parties. La première fournit une introduction sur l’ARVR dans le contexte nord-africain et décrit les politiques mondiales et régionales de l'OIM sur le sujet. La seconde propose des lignes directrices, des bonnes pratiques, des conseils, des études de cas et des recommandations relatives aux différentes étapes du processus d’ARVR. Cette section contient également des chapitres spécifiques qui répondent aux différents types de migrants vulnérables et définissent le mécanisme d’ARVR requis par chacun. Financé par l'Union européenne et co-financé par le gouvernement italien, le programme Ravel vise à aider au retour volontaire et à la réintégration des migrants bloqués en Libye et en Egypte, avec une attention particulière à l'Éthiopie et au Soudan, comme pays de retour. Le projet prévoit également un élément important de renforcement des capacités des gouvernements précités pour aider les migrants au retour et à la réinsertion, en veillant à une approche humaine, digne et durable de la gestion des migrations. 8 > P U B L I C I T E République Algérienne Démocratique et Populaire Wilaya de Biskra Direction d’action sociale et de la solidarité Avis d’appel d’offres national restreint n°01/D.A.S.S/2014 Conformément aux dispositions du décret présidentiel n°10/236 du 07/10/2010 modifié et complété portant réglementation des marchés publics. Monsieur le Directeur de l’action sociale et de la solidarité de la wilaya de Biskra lance un avis d’appel d’offres national ouvert dans le cadre de l’opération portant : Réalisation d’une ferme pédagogique - Biskra Lot n°02 : Bloc Hébergement + Infirmerie «2ème Tranche» Les entreprises qualifiés et spécialisées en bâtiment catégorie 2 et plus peuvent consulter et retirer le cahier de charges auprès de la bureau d’études en Architecture et Urbanisme Adaika Abdelkrim rue Maaoui Hafidh Lotissement Ferhat Biskra. Dés la parution du présent avis d’appel d’offres dans les quotidiens nationaux et le Bomop. Les offres dovient être déposés sous plis fermés anonyme, accompagnées des pièces exigées par la réglementation en vigueur (valables et /ou copies légalisées cités ci-dessous) la présentation des offres sous doubles plis cachetée, l’enveloppe extérieure doit être anonyme et ne comporter aucune indication sauf la mention : «A ne pas ouvrir» Avis d’appel d’offres national restreint n°01/2014 (Réalisation d’une ferme pédagogique - Biskra -) en précisant l’intitulé du lot. * Offre technique : - Cahier de charge dûment signé et cacheté. - Déclaration à souscrire. - Déclaration de probité. - Statut de l’entreprise pour les société. - Attestation de dépôt légal des comptes sociaux (pour les société). - Copier du registre du commerce visé par les services du registre de commerce. - Extrait du casier judiciaire bulletin n°03 de moins de 03 mois. - Matricule fiscale. - Extrait de rôle moins de 03 mois. - Attestations de mise à jour (CNAS-CASNOS-CACOBAT). - Copie de certificat de qualification et classification catégorie 02 et plus (bâtiment). - Liste des moyens humains visés par la CNAS. - Liste des moyens matériels (joindre copies des cartes grise + assurance légalisés). - Attestation de bonne exécution des projets similaires. - Bilans financiers et comptables de (03) trois année précédente. * Offre financière : - Cahier des articles financiers. - La lettre de soumission. - Devis quantitatif et estimatif. - Bordereau des pris unitaire. - Planning d’exécution des travaux. Contenant une offre financière dans une enveloppe offre financière) et une autre techportant mention (o offre nique dans une enveloppe portant mention (o technique). La date limite de dépôt des offres est fixée 21 jours à partir de la première parution dans les journaux et le BOMOP à 9:00h. Les fournisseurs soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant 180 jours à partir de la date de soumission. L’ouverture des plis se fera le dernier jour de la date limite de dépôt des offres à 10:00h au siège de la direction de l’action sociale et de la solidarité wilaya de Biskra (Rue Hakim Saadan Biskra). En cas de coïncidences du jour réglementaire d’ouverture des plis avec un jour de repos ou férié, l’ouverture des plis est dés lors reportée au jour ouvrable suivante. Cet avis tien lieu d’invitation au soumissionnaire. Algérie News 09-03-2014 Anep 110 528 République Algérienne Démocratique et Populaire République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de la Solidarité nationale de la Famille et de la condition de la Wilaya d’illizi femme Wilaya de Sétif Direction de l’action sociale et de la solidarité Direction de l’administration locale Avis de recrutement La Direction de l’action sociale et de la solidarité de la Wilaya de Sétif lance un concours de recrutement dans le grade suivant : Grade Mode de recrutement Conditions d’accès Psychologue Titulaire d’un magister en psychoConcours sur Clinicien 2ème logie option clinique ou un titre titre reconnu équivalent degré Nombre de poste ouverts Lieu de recrutement 01 Direction de l’action sociale et de la solidarité Dossiers de candidature à fournir : - Une demande manuscrite. - Une copie de la pièce d’identité. - Une copie du titre ou du diplôme exigé, auquel sera joint le relevé de notes du cursus de formation. - Une fiche de renseignements, dûment remplie par le candidat. Adresse dépôt de dossier : Les candidats doivent déposer leurs dossiers à l’adresse suivante : Direction de l’action sociale et de la solidarité, Cité Belkhired Hacene 750 logts Bel Air Sétif. Délai : Dans un délai de 10 jours à compter de la date du premier avis de presse. Observation : Tout dossier incomplet ou arrivé hors délai ne sera pas pris en considération. Algérie News 09-03-2014 Anep 110 518 ALGERIE NEWS Avis d’infructuosité En application de l’article 49 du décret présidentiel n°236/10 du 07/10/2010 portant réglementation des marchés publics, il est porté à la connaissance de l’ensemble des soumissionnaires ayant participés à l’avis d’appel d’offre nationale restreint n°39/2013 paru dans les quotidiens : Adiyar le 08/12/2013, et Algérie Confluences en date du 08/12/2013 concernant le projet suivant : Projet : Réalisation d’une résidence d’hote à Djanet au profit de l’administration locale. Que l’appel d’offre est déclaré infructueux, à cause de l’insuffisant de l’enveloppe financière. Algérie News 09-03-2014 Dimanche 9 mars 2014 Anep 110 409 D E P R O J E C T E U R ILS ONT OSÉ LE DIRE 9 En hausse > > C O U P S Vahid Halilhodzic Dans une déclaration au quotidien arabophone Al-Khabar, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a expliqué quelques points qui suscitaient des interrogations. À propos du changement de l’équipe, il déclare : « Changer la sélection principale à chaque fois n’est pas dans l’intérêt de l’équipe.» Ali Benflis « Nous avons poursuivi avec détermination la mission de lutte contre le terrorisme. » Ahmed Taleb Ibrahimi « Il faut unir les efforts de la société civile et de la jeunesse. Et ceux qui veulent amener le changement doivent en payer le prix. Le changement ne peut être servi sur un plateau d’or ». En baisse > Ahmed Gaïd Salah « Je prends l’engagement devant Allah et devant vous à ne ménager aucun effort, à n’économiser aucune énergie pour que la volonté souveraine du peuple algérien soit respectée et que les tenants de la fraude et du déni du droit à la citoyenneté subissent une cuisante défaite.» Ahmed Ouyahia Le monde de l’insolite Parodié par les internautes, David Cameron réplique Il semble que l’ex-Premier ministre ne sait plus sur quel pied danser. Après avoir fait comprendre à l’opinion publique qu’il ne partage pas la même vision que le Président Bouteflika, voila que l’ex-patron du RND rapplique sans tambour ni trompette pour animer la campagne au profit du Président-sortant. > David Cameron a pris à témoin l'ancien président américain Bill Clinton, en visite à Londres vendredi 7 mars, pour répondre aux moqueries autour d'une photo où on le voit prendre une posture ultra sérieuse lors d'une conversation téléphonique avec Barack Obama. « En train de parler à un autre président américain, face à face cette fois, et non au téléphone», a écrit le Premier Ministre britannique, photo à l'appui, dans un tweet adressé directement à l'acteur Patrick Stewart. Celui-ci était l'un des nombreux à avoir parodié une photo « officielle » de David Cameron, postée par ses services sur Twitter. On y voit le Premier Ministre britannique discuter au téléphone de la crise ukrainienne avec le président américain Barack Obama, la mine profondément grave, dans une pose quelque peu artificielle, selon les moqueurs. Une adolescente de 14 ans renversée à deux reprises, les conducteurs ne s'arrêtent pas Amar Saâdani Alors qu’il est contesté au sein de sa formation politique, Amar Saâdani s’autorise à parler au nom du peuple algérien. Dans un meeting organisé, dans le cadre de la campagne, alors que le coup de stater n’a pas été donné, le SG contesté a déclaré qu’il est ( lui et les flnistes) le peuple.» Une caméra de surveillance d'un campus californien a pu capturer une scène assez hallucinante. On peut y voir une jeune fille se faire percuter par une voiture à deux reprises. Si le premier véhicule ne s'est même pas arrêté, la conductrice du deuxième véhicule a brièvement pris de ses nouvelles puis a pris la fuite. Un délit de fuite sans lequel des poursuites judiciaires auraient été impossibles, la jeune fille étant en tort à l'origine. Ahmed Bettatache > Le maire de Rio s'inflige une amende à lui-même Le maire de Rio de Janeiro, Eduardo Paes, a demandé à être sanctionné d'une amende pour avoir jeté un déchet dans la rue, scène filmée qui circule sur les réseaux sociaux, en pleine grève des éboueurs. Sur la vidéo, on le voit aux côtés d'un homme parlant au micro dans un rassemblement de rue. Le maire mange un fruit puis en lance par deux fois les restes. Eduardo Paes, qui a créé le programme « Zéro déchet », a dit qu'il ne se souvenait pas avoir jeté une ordure au sol, mais a présenté ses excuses et affirmé, « dans le doute », qu'il paierait l'amende de 157 reais (49 euros). Le « ni-ni » du Front des forces socialistes intrigue. Le vieux parti ne veut faire ni opposition ni prendre position encore moins de s’impliquer dans la politique. Il s’exclut tout simplement de la politique. ALGERIE NEWS Dimanche 9 mars 2014 dclg é A n a l y s e s & aa e D é c r y p t a g e s La rédaction d'Algérie News propose une nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au décryptage de l'actualité qui nous concerne et qui nous entoure. Nous lançons un appel à tous ceux et toutes celles qui veulent y contribuer à travers des articles ou des propositions. Vos contributions seront les bienvenues. Contact : [email protected] Syrie Clap de fin pour Robert Ford et Bandar Ben Sultan Par René Naba Sur fond de guerre picrocholine entre le Qatar et l’Arabie Saoudite, un grand chamboulement du personnel diplomatique s’opère en douceur sur le front de Syrie, avec la mise à l’écart d’une personnalité majeure du conflit, Robert Ford, l’accrédité américain auprès de l’opposition off–shore et la mise en veilleuse du prince Bandar Ben Sultan, chef des services de renseignements saoudiens, et le remplacement de l’émissaire algérien Lakhdar Brahimi, conséquence des revers du camp atlantiste en Syrie et du déferlement djihadiste qui s’en est suivi. > Suite pages 12 - 13 11 CHRONIQUEd e s deux rives La chair à canon entre mémoire et histoire (2) Par Abdelmadjid Kaouah Ainsi que nous l’écrivions dans la première partie de notre chronique, en France, la commémoration du Centenaire de la Grande guerre a pris son essor. Une floraison de livres de recherche historique, d’analyse et de témoignages, de documentaires et de portraits ainsi que de temps forts ponctue actuellement ce Centenaire de « la grande boucherie » européenne de 1914-18. Les colonisés payèrent de leur chair et de leur sang les conséquences des rivalités des puissances impérialistes européennes. En fait, ces sacrifices, comme évoqués, remontent à loin. Les fameux zouaves ont fait partie de l’expédition du Mexique, entre 1862 et 1866, employés dans la guérilla contre les troupes de Juarez. Les Turcos-Algériens ont également participé à la campagne de Cochinchine, en 1867, et nombreux parmi eux furent ceux qui y périrent. Quand la guerre fut déclarée entre la France et la Prusse, en juillet 1871, en ces « graves circonstances », comme l’écrivit « L’Univers illustré», « le gouvernement ne pouvait manquer à notre belle armée d’Afrique. Ces , vaillants régiments que ne ces Africains sauraient abattre ni les fatigues ni les dangers sont viendront de loin appelés à nous rendre de pour mourir pour grands services pendant la la France. Le 14 juin 1940, après campagne du Rhin ». De grands services, ces soldats trente-quatre jours d’Afrique ne cesseront d’en de combat, les rendre, y compris sur leur Allemands entrent dans Paris, déclaré propre continent, au ville ouverte. Dahomey (1892) et à Madagascar (1894) avant la grande boucherie de 191418. A la Grande Guerre qui commence, l’Algérie envoie au front sans délai la presque totalité de ses troupes. 172 000 ou 460 000 hommes ? La Dépêche du Midi du 10 août 1914 écrit : « On annonce de source certaine que les tirailleurs algériens vont arriver dans la Haute-Alsace » et Le Petit-Journal claironne « la charge irrésistible des Turcos, celle que les Allemands redoutent par-dessus tout. Déjà, en 1870, nos Turcos avaient inspiré une véritable terreur ». En 1916, dans Le Petit Journal, Myriam Harry rapporte les propos d’un religieux devenu guerrier, accouru pour défendre « la France, notre mère » : « C’est une guerre de tombeau, mais la justice est ressuscitée pour nous ! Maintenant, les Français et les Arabes sont égaux. On ne nous appelle déjà plus des bicots, on nous appelle des Sidi. Le sang du vaincu a coulé uni avec le sang du vainqueur. Aujourd’hui, nous sommes véritablement vos frères, et c’est pour cela que cette guerre sera bénie entre toutes parmi les peuples arabes »… Mais, des poèmes populaires satiriques ou des complaintes de l’époque témoignent des affres de cette guerre : « Mon seigneur, Dieu ! qu'avons-nous fait, mon fils et moi ? Je l'ai élevé moimême ; un Etat roumi me l'a pris ! »… De nouveau > Suite page 13 ALGERIE NEWS Dimanche 9 mars 2014 12 a a e Décryptage dclg é A n a l y s e s & D é c r y p t a g e s Syrie Clap de fin pour Robert Ford C e bouleversement s’est accompagné de la désignation d’un nouveau patron du renseignement saoudien, le prince Mohamad Ben Nayef, ministre de l’Intérieur, et d’un nouveau ministre de l’Education et de l’Enseignement, Khaled Ben Faysal, avec pour objectif une sérieuse refonte du système d’enseignement en Arabie Saoudite. Une nomination couplée avec la promotion d’une dame, Haya Bint Abdel Rahman Ben Mohamad As Samhary, au poste stratégique de directrice générale de la formation. Et à la clé un projet de refonte pédagogique doté de plusieurs milliards de dollars. Ce sursaut a sans doute été jugé nécessaire pour enrayer la dégradation de l’image du djihadisme en Syrie, alors que le Maroc est en train de tailler des croupières au «gardien des lieux saints» de l’islam wahhabite dans la zone sahélo-malienne où le «commandeur des croyants» a déjà dépêché 500 imams pour prêcher la bonne parole conforme à l’islam chérifien. Une telle configuration dotée d’une image bonifiée offrirait de surcroît une meilleure exposition médiatique à l’opinion internationale en cas de reprise des hostilités à grande échelle en Syrie dans l’hypothèse d’un échec durable de la conférence de Genève 2. En pleine opération de ravalement, Riyad a néanmoins livré à l’opposition syrienne des missiles sol air, dans un souci de maintenir la pression sur Damas. Ce mouvement saoudien tant sur le plan sécuritaire que sur celui de l’enseignement, vise à moduler le rigorisme wahhabite. Il devrait déblayer la voie à une réconciliation saoudo-américaine et sceller un nouveau partenariat entre les Etats-Unis et le Royaume saoudien à l’occasion d’une visite du président Barack Obama au printemps à Riyad. Le repositionnement de Saâd Hariri Cet infléchissement saoudien s’est déjà traduit sur le terrain par le repositionnement de Saâd Hariri se conformant avec la nouvelle ligne saoudienne. Le prince Mohamad est en effet le fils de l’ancien héritier du trône que Saâd Hariri avait eu l’inintelligence de qualifier de «boucher», lui attirant l’animosité d’une large fraction de la famille royale. Cette impertinence explique sans doute les réticences de la famille royale à renflouer économiquement l’empire financier de Saad Hariri sérieusement lézardé du fait de sa mauvaise gestion de ses affaires Dans une déclaration à l’occasion de la commémoration du 9e anniversaire de l’assassinat de son père, Rafic Hariri, le 4 février 2014, l’homme lige des Saoudiens au Liban a rectifié le tir, se posant en «chef sunnite», défenseur d’un islam à l’opposé de celui représenté par les djihadistes de Jobhat an Nosra et Da’ech, levant son véto à la formation d’un gouvernement libanais qu’il entravait depuis dix mois. Surprenant virage d’un homme qui a été le premier à s’engager aux côtés des islamistes de Syrie dans le combat anti Assad, auprès desquels il avait délégué son représentant personnel, son factotum chiite, le député Okab Sakr, le fameux convoyeur des fonds du congrès d’Istanbul et qui se pose désormais en chef de file d’un newlook islamiste digeste pour les parrains occidentaux de la contre révolution arabe face aux djihadistes erratiques tant en Syrie qu’au Liban. Depuis son engagement en Syrie, il y a trois ans, Saâd Hariri s’est planqué en Arabie Saoudite ne communiquant avec ses compatriotes que via les ondes ou twitter. L‘épreuve de force entre le Qatar et l ’Arabie Saoudite Cette remise en ordre intervient, paradoxalement, sur fond d’une épreuve de force entre Qatar et les pétromonarchies du Golfe à l’effet de saborder la stratégie atlantiste dans la zone. L’épreuve de force entre l’Arabie Saoudite et le Qatar a été engagée avec la décision de trois pétromonarchies de rappeler mercredi 5 mars leurs ambassadeurs de Doha. L’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn ont décidé le 5 mars de rappler leurs ambassadeurs de Doha pour sanctionner «le manquement de Qatar à ses promesses concernant son soutien à la confrérie, ainsi que son engagement de faire cesser les attaques d’Al Jazira contre le général Abdel Fatah Sissi, ministre de la Défense égyptien», et tombeur du président néo islamiste égyptien Mohamed Morsi, rapporte mercredi le site en ligne «Al Rai al Yom». Un quatrième pays du Golfe, le Koweït, pourrait leur emboîter le pas prochainement. «Ar Rai al Yom » indique que d’autres mesures «punitives» pourraient être prises prochainement à l’encontre du Qatar. Cheikh Mohamad As Sabah, ancien ministre koweitien des Affaires étrangères, serait proposé pour remplacer l’Algérien Lakhdar Brahimi, au poste d’émissaire de la Ligue arabe dans le conflit syrien, en raison sans doute du rôle discret observé par le Koweït dans ce conflit. La guerre, aux effets dévastateurs sur le camp pro monarchiste en Syrie, point de la confrontation majeure entre le camp atlantiste et les contestataires à son hégémonie (Iran Syrie, Russie), sous-tend une lutte d’influence pour le leadership régional entre les frères ennemis du wahhabisme, dont l’objet est l’ancrage, symbolique, de Doha, la capitale du petit wahhabite du Qatar, comme la capitale des Frères Musulmans, face au grand wahhabite saoudien qui abrite La Mecque de l’Islam. Cette guéguerre picrocholine a été déclenchée par les propos «incendiaires» du Mufti de l’Otan, Cheikh Youssef Al Qaradawi, faisant voler en éclat l’accord de réconciliation signé en décembre 2013 à Riyad, entre le Qatar, d’une part, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, d’autre part, en présence de l’Emir du Koweït. L’influent éditorialiste arabe Abdel Bari Atwane a estimé que le dernier sermon du mufti millionnaire passera dans l’histoire comme un «cas type de sabordage du Conseil de la coopération du Golfe dans sa formule actuelle». L’ancien directeur du journal transarabe «Al Qods Al Arabi» assure que «ces propos incendiaires» n’auraient pu être tenus sans l’aval du gouverneur effectif du Qatar, l’Emir Hamad Ben Khalifa, le propre père du Prince Tamim, le gouverneur actuel… Car «Quiconque connaît Hamad sait qu’il ne saurait tolérer les menaces», a-t-il ajouté. Le bras de fer entre Qatar et ses voisins, notamment l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, a éclaté lorsque Abou Dhabi avaient annoncé, en novembre 2013, avoir déjoué une tentative de coup d’état de la part des Frères musulmans, procédant à l’arrestation de 76 membres de la confrérie, alors que l’Arabie Saoudite accusait le Qatar de soutenir les rebelles Houthistes au Yémen et d’aider en armes et en argent les Frères Musulmans d’Arabie Saoudite. « Les Emirats se dressent contre tout régime islamique. Ils ALGERIE NEWS Dimanche 9 mars 2014 sanctionnent ses partisans et les emprisonnent (…) Ils ont dépensé des milliards de dollars pour dégager le président Mohamed Morsi. Ils ont fait venir les militaires qui ont accumulé des fortunes sur le dos du peuple, le privant de la justice et de la Liberté», a notamment déclaré Qaradawi, accusant Abou Dhabi d’ «abriter un homme du régime Moubarak en la personne de l’ancien Premier ministre Ahmad Chafik», ancien candidat à la présidentielle égyptienne face à Mohamed Morsi. Formé des six pétromonarchies du Golfe, (Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar, Sultanat d’Oman) est un syndicat des monarchies pétrolières arabes mis sur pied dans la décennie 1970 au moment de l’accession à l’indépendance de l’ancienne côte des pirates, dans la foulée du retrait britannique à l’est de Suez. Les six pétromonarchies abritent chacune une importante base occidentale, faisant de la zone la plus importante concentration militaire atlantiste, hors de l’Otan. La vivacité des relations entre Riyad et Doha s’était traduite par une polémique publique entre les deux capitales dont les échos se sont prolongés dans la presse, à coups de twitter et de message Facebook, dont le condensé est consultable sur ce lien : Que le Mufti de l’Otan (87 ans) saborde les relations entre les meilleurs alliés de l’Otan, ses supplétifs dans la recolonisation du Monde arabe laisse rêveur. Comprenne qui pourra. Robert Ford, un mauvais remake de Paul Bremer Première victime majeure de cette hécatombe, Robert Ford qui se voulait le Paul Bremer de Syrie, du nom du premier proconsul américain en Irak. Mais auprès d’une opposition syrienne off-shore, polymorphe, hydrique, sans âme, sans foi ni loi, cet ancien adjoint de John Negroponte en Irak, en sera son cerbère, la cornaquant constamment, la tançant plus de besoin, au point d’en faire la risée des observateurs internationaux et le désespoir de ses nombreux parrains (1). La sortie de route du chef d’orchestre clandestin de la glorieuse révolution syrienne est à l’image de l’équipée islamo-atlantiste en Syrie. Chaotique, cahoteuse; indice d’un grave trouble de vision et de perception, symptomatique d’un dérèglement mental. En un scénario identique à l’Irak, en trois ans de combat, le bilan de Syrie est impressionnant par la qualité des victimes: Nicolas Sarkozy, qui projetait de se servir de la Syrie co tion présidentielle, ministre Hamad Be lement comme les arabe, l’un comm Cyrénaïque et de la de la percée du corr Moyen-Orient», de politique du Hama palestinien en un a Parmi les autres vi premier président n dans le plus grand dienne pour le prin le chef des services d rière météoritique, sécuritaire du clan et, naturellement, la français ainsi que Forums internation Ford à Istanbul, à 2014 de la confére valait son pesant de diplomatie américa heureux préposés a devait fixer pour l’é paix sur la Syrie, da bétail. Entrevoyant refus de son visa po blablement saisi de diem, le premier ch à la prestation calam devant le garde ch régime Assad, pou inaugurale. Il sera supplications. Le je les coulisses que le r à deux millions de d tation (2). Il se dit a autre qu’Okab Sakr, Hariri, en disgrâce d bilité pour la circon djembés et les mall France. L’adjoint de d’œuvre de l’opérat la déstabilisation du en Syrie, comme au Décryptage 13 d et Bandar Ben Sultan omme d’un tremplin pour sa réélec, Hamad du Qatar et son premier en Jassem (HBJ), qui se vivaient réel«Air and Field Marshal» du Monde me le George Montgomery de la Tripolitaine, l’autre comme le Patton ridor de Bab Amro, le «Stalingrad du e même que Khaled Mechaâl, le chef as qui aura dévoyé le combat national affrontement sectaire inter-islamique. ictimes figurent Mohamed Morsi, le néo-islamiste démocratiquement élu Etat arabe, victime de l’allergie saouncipe de l’élection, Bandar Ben Sultan, de renseignements saoudiens à la carle libanais Wissam Hassan, la dague saoudo-américain au Moyen orient, a cohorte des intellectuels organiques Laurent Fabius, le somnolent des naux. La dernière prestation de Robert la veille de l’ouverture le 22 janvier ence de paix sur la Syrie (Genève 2) e pistaches d’Alep. L’hyper capé de la aine passait en revue ce jour-là les au cirque médiatique de Genève qui éternité le lancement du processus de ans la pure tradition de la sélection du Bourhane Ghalioune, il lui signifie le our la Suisse. Interloqué, plus vraisempanique à l’idée d’être privé d’un perhef de l’opposition off-shore syrienne, miteuse, se confond alors en supplique hiourme des opposants atlantistes au ur l’autoriser à figurer sur la photo fait droit à sa requête après moultes eu en valait la chandelle. Il se dit dans responsable d’un bataillon avait droit dollars de gratifications pour sa presaussi que le convoyeur des fonds ne fut r, le factotum chiite du clan du sunnite depuis plusieurs mois à Paris, et réhanstance. Il n’y a pas de sot métier. Les lettes ne sont pas le monopole de la e John Negroponte en Irak, le maître tion «Contras» au Nicaragua visant à u gouvernement sandiniste, a échoué uparavant Paul Bremer en Irak. Toute Le nouveau patron des services de renseignement saoudiens, le ministre de l’Intérieur, Mohamad Ben Nayef, devrait être intronisé, en mars, au terme d’un parcours initiatique à Washington visant à lui conférer une accréditation conforme aux objectifs atlantistes et non islamistes, estampillé par un label «Bon pour le service». Se pose désormais la question de savoir si ces aménagements seront suffisants pour placer la diplomatie atlantiste à l’abri de toute mauvaise surprise pétromonarchique, comme ce fut le cas avec Ansar Eddine au Mali du fait du Qatar et Jobhat An Nosra en Syrie du fait saoudien, dévoyant le combat libératoire arabe en une forme de mercenariat pétro-monarchique xénophobe. A contre-courant du flux de la mondialisation, la guerre de Syrie aura été la première opération de délocalisation sud-nord d’une «révolution» en ce que ses meneurs auront été des porteurs de nationalité occidentale, salariés de l’ancienne administration coloniale. Sauf à s’assigner à perpétuité en service commandité auprès des pantins désarticulés off-shore, la fin de carrière était programmée. Une triste fin de carrière diplomatique pour un homme des ténèbres par excellence. Robert Ford, comme beaucoup semblent l’ignorer, est en fait le véritable nom du dénonciateur de Jesse James, héros de légende de l’épopée de la conquête américaine. A ce titre, le nom est peu prisé en Amérique et suscite force moquerie. Il n’y qu’au sein de l’opposition syrienne crypto djihadiste que ce nom suscite prosternation et engouement. Comme quoi chacun a les idoles qu’il mérite…. Ah! la malédiction de Jesse James (3). Notes son expérience diplomatique (Irak, Algérie, Bahreïn, Turquie), toute sa culture polyglotte (allemand, turc, français, arabe en sus de l’anglais) auront été de peu de poids face à deux poids lourds de la diplomatie syrienne qui lui tiendront la dragée haute dans les joutes oratoires des Forums internationaux. Deux diplomates coriaces Walid Al Moallem, ministre des Affaires étrangères de Syrie et ancien ambassadeur aux Etats-Unis, et Bachar Al Jaâfari, ambassadeur de Syrie aux Nations-unies - sur lesquels butteront les assauts répétés de la fine fleur de la diplomatie occidentale et arabe. De Laurent Fabius (France) à Hamad Ben Jassem (Qatar). Deux vieux routiers des Forums internationaux, dont la maîtrise des débats et de la procédure auront, par contrechamp, mis en relief l’inconsistance des pupilles de Robert Ford. Son accréditation au Caire a été refusée par l’Egypte postMorsi eu égard à ses états de service, jugée sans doute maléfiques pour le Monde arabe à long terme. Le requiem de Robert Ford pour Bandar Ben Sultan Stoïque dans l’adversité, il boira la coupe jusqu’à la lie : Aux dirigeants de l’opposition off-shore syrienne qui s’inquiétaient de la baisse de l’aide saoudienne, Robert Ford, laconique, leur annoncera la fin de la mission de Bandar Ben Sultan, chef des services de renseignements saoudiens, et son évacuation sanitaire vers les Etats-Unis, pour une convalescence de longue durée. Une annonce qui a retenti comme un acte de décès politique du chef de la contre-révolution arabe, en même temps qu’un virage complet de la diplomatique saoudo-américaine: -… « Le plan Bandar n’existe plus. -Bandar se trouve aux Etats-Unis pour des soins médicaux. -Il ne reviendra pas de sitôt. -Il souffre d’un tassement de vertèbres douloureux. -En état d’épuisement, il a besoin d’une longue période de repos ». Un faire-part laconique qui a fait l’effet d’une douche glaciale sur les quémandeurs syriens et retenti comme un magistral camouflet pour Bandar prestement évacué et expédié manu militari aux Etats-Unis, son véritable lieu de prédilection. Le récit de cette entrevue est sur ce lien d’«Al Rai Al YOM», le nouveau site d’Abdel Bari Atwane, l’ancien propriétaire du journal transarabe «Al Qods Al Arabi» ALGERIE NEWS 1-Robert Ford le cerbère de l’opposition off-shore: http://libnanews.com/2013/12/20/robert-fordambassadeur-des-etats-unis-aupres-de-loppositions y r i e n n e - e s t - l e - p a u l - b re m e r- d e - s y r i e - s e l o n haytham-manna/ http://www.algeriepatriotique.com/article/desopposants-syriens-s-insurgent-et-revelent-robertford-est-le-veritable-chef-de-l-opposit 2-Qatar-Liste d’émargement des dirigeants de l’opposition syrienne off-shore sur le budget du Qatar. http://www.arabi-press.com/article.php?id=843949 Un groupe de hackers égyptiens a réussi à pirater le système informatique de la Banque nationale du Qatar et à mettre la main sur la liste des dirigeants de l’opposition syrienne off-shore bénéficiaires de salaires réguliers de la principauté. Le groupe qui se désigne comme étant «Anonymous» a publié cette liste dans le journal égyptien «Al Awssat» repris par le site électronique libanais arabipress. Bourhane Ghalioune, premier chef de l’opposition syrienne, a ainsi perçu du temps de sa mandature, en sus de son salaire de professeur de l’université française, un million de dollar tous les cinq jours pendant dix- huit mois. De quoi s’épargner des fins de mois difficiles. Il en est de même de Basma Kodmani qui cumule son salaire d’universitaire française et de présidente de The Arab initiative reforme, une structure financée par des fonds d’Abu Dhabi. Ci-joint la liste nominative pour les lecteurs arabophones où figurent notamment deux anciens présidents de l’opposition off-shore, Abdel Basset Sida (Kurde), ancien réfugié politique en Suède, ainsi que Georges Sabra, chrétien marxiste, ancien prisonnier politique syrien, et des responsables des principales composantes de la mosaïque syrienne. La liste comprend près de deux cents noms, dont seize responsables des Frères musulmans, seize représentants de la «Proclamation de Damas», 16 de « La Coalition nationale », 16 du courant populaire libre, 16 du courant national syrien, 8 du Conseil des tribus, 16 du Mouvement turkmène, 8 du Bloc assyrien, 16 du Bloc kurde. 3- Jesse James est un célèbre hors-la-loi œuvrant aux États-Unis dans la seconde moitié du XIXe siècle, meneur de gang. Né le 5 septembre 1847, à Kearney, Missouri, États-Unis, il a été assassiné sur délation de son compère Robert Ford, le 3 avril 1882. Dimanche 9 mars 2014 Chronique des deux rives > Suite de la page 11 Par ailleurs, les revendications nationales défendues par l'Emir Khaled, petit-fils de l'Emir Abdelkader- lui-même officiers’appuyant sur les promesses wilsoniennes sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (sans lendemain), feront leur chemin au tournant de la 1re Guerre mondiale. De nouveau, ces Africains viendront de loin pour mourir pour la France. Le 14 juin 1940, après trente-quatre jours de combat, les Allemands entrent dans Paris, déclaré ville ouverte. Le général de Gaulle lancera le 19 juin 1940 : « A l’heure qu’il est, je parle avant tout pour l’Afrique du Nord française, pour l’Afrique du Nord intacte ». Durant la Seconde Guerre mondiale, l’armée française a compté 350 000 soldats dits « indigènes », dont 134 000 Algériens, 73 000 Marocains, 26 000 Tunisiens et 92 000 soldats d’Afrique Noire. Originaires de différents pays formant les colonies françaises en Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie) et en Afrique subsaharienne. Les régiments de tirailleurs algériens (RTA) ont contribué aux titres de gloire de l'armée française. Formant la majeure partie de l’infanterie, ils ont participé à la libération de l'Europe et ont, donc, été les plus exposés au combat. Les tirailleurs algériens participèrent aux combats les plus durs et les plus meurtriers de la Seconde Guerre mondiale, dont la bataille du Monte Cassino, la libération de Marseille et Toulon, la bataille des Vosges, la libération de l’Alsace ainsi que la campagne d’Allemagne. Sur les 409 000 mobilisés d’Afrique du Nord, on estime que 11 200 soldats ont été tués, morts au combat pour la France. Sans l'Empire, la France ne serait qu'un pays libéré. Grâce à lui, elle est un pays vainqueur, dira Gaston Monnerville, le seul président du Sénat français de couleur, à ce jour… «Trois ans de gamelle, de boue, de périls partagés, de compagnons morts, ici ou là, en Italie, sur les côtes de Provence, en Franche-Comté, dans les plaines d’Alsace : la fraternité des armes, au risque de faire sourire certains, n’est pas une vaine expression quand la guerre paraît juste. [...] Mais, au retour, après cette grande épopée, pour les Algériens, ce fut le retour à zéro, la noncitoyenneté, quand ce n’était pas, comme dans le Constantinois, les armes retournées contre eux. [...] Un sang versé pour rien, des morts inutiles, et, à tout jamais perdue, la dernière chance de vivre ensemble », conclura Jean Pélegri, l’auteur des Etés perdus. A.K. é 14 dclg a a e Kiosque international A n a l y s e s & D é c r y p t a g e s Municipales: pour le FN, l'affaire du drapeau nazi de la candidate à Nevers est "anecdotique" Par Alexandre Sulzer : L’Express « C e qui est rassurant c'est qu'elle n'a aucune chance d'être élue », a lancé la présidente du Front national Marine Le Pen à propos d'une candidate à Nevers sur la liste Rassemblement Bleu Marine. Cette dernière s'affiche sur Facebook avec des emblèmes nazis. L'affaire de la candidate du Rassemblement Bleu Marine (RBM) à Nevers (Nièvre) qui affiche sur Facebook ses sympathies nazies, révélée par L'Express, a fait réagir les dirigeants du FN. Contacté par L'Express, Steeve Briois, le secrétaire général du parti, assure que si Séverine Amelot, la candidate en question, est bien encartée au FN, des procédures disciplinaires seront engagées. Mais le cadre du parti se montre passablement énervé par cette affaire. "Comme par hasard, elle sort quand il nous est impossible de modifier la liste! C'est grotesque de regarder de manière aussi attentive chaque candidat. Si on le faisait avec les autres partis, on trouverait des choses assez similaires." Quant à Marine Le Pen, lors d'une conférence de presse à Forbach (Moselle), elle a tenu des propos similaires: "On a près de 22.000 candidats. On n'est pas policiers, on ne les passe pas au scanner. Il n'y a que les médias pour passer au scanner les candidats du FN. Si on faisait la même chose chez d'autres partis on découvrirait peutêtre des choses". "Un problème sur 22.000, c'est anecdotique", d'après elle. "Maintenant, on ne peut plus la sortir de la liste (...). Ce qui est rassurant c'est qu'elle est 21e donc elle n'a aucune chance d'être élue", a ajouté la députée européenne [NDLR : en réalité, Séverine Amelot est 16e sur la liste, ce qui ne la rend pas plus éligible]. ASTÉROÏDES La Russie développe des mini-télescopes Par Boris Pavlichtchev : La Voix de la Russie D eux astéroïdes, de la taille du météore de Tcheliabinsk, sont passés près de la Terre dans la nuit de mercredi à jeudi. Un autre, plus petit, devrait le fait jeudi dans la soirée. Les scientifiques rassurent ceux que la possibilité d’une réitération des évènements de Tcheliabinsk effraie : rien de tel n’arrivera, l’astéroïde passera à une distance suffisante. Le premier astéroïde mesure environ 30 mètres. Il s’est approché de la Terre à 340 000 km. C’est égal au rayon de l’orbite de la Lune. En cas de chute sur la Terre, de tels corps célestes feraient pas mal de dégâts. Pour les scientifiques, ces vols éloignés d’astéroïdes ont une utilité pratique : cela leur permet de vérifier leurs appareils. Vladimir Lipounov, professeur à l’université d’État Lomonossov de Moscou, explique que ce n’est pas tout. « N’importe quel astéroïde qui s’approche de la Terre, même à une distance aussi lointaine que la Lune, est potentiellement dangereux. À l’avenir, il pourrait, en principe, entrer en collision avec la Terre. Cela nous aide également à réorganiser notre stratégie pour les futures constructions de systèmes anti-astéroïdes. Je dirige le projet MASTER. C’est un réseau robotisé de télescopes déployé en Russie, de Blagovechtchensk (Extrême-Orient) à Kislovodsk (Caucase). Nous avons commencé à photographier cet astéroïde hier. Dans quel but ? Il ressemble à celui de Tcheliabinsk. Nous souhaiterions savoir s’il nous était possible de le voir. Était-il possible de voir le météore de Tcheliabinsk plus loin que la Lune ? Il semble que oui. Nous avons photographié cet astéroïde, il est clairement visible, nous avons mesuré ses coordon- ALGERIE NEWS nées. » Le réseau MASTER est constitué de huit télescopes de 40 centimètres, qui envoie des données par internet. Une fois les instructions données, un télescope à l’autre extrémité de la Russie se dirige de façon autonome vers un point donné du ciel. Vladimir Lipounov précise que ce réseau n’était pas au départ prévu pour créer un système anti-astéroïdes. « Notre réseau de petits télescopes est destiné à des recherches fondamentales. Pour atteindre des objectifs anti-astéroïdes, il faut des télescopes relativement grands. Si vous voulez mettre en garde la population 24 h à l’avance, alors le système MASTER est suffisant. Mais il serait mieux de pouvoir prévenir quelques jours à l’avance. Pour cela, il faut des télescopes d’au moins un mètre. » Un télescope d’un mètre a déjà été développé par les chercheurs d’État l’université de Lomonossov de Moscou. Il sera construit par une entreprise russe. À l’automne dernier, deux astéroïdes de 150 et 250 mètres ont été découverts grâce au réseau MASTER. Les Américains, par exemple, ne les avaient pas remarqués. Les scientifiques russes sont aidés par un excellent logiciel. Grâce à ces astéroïdes, il a été une nouvelle fois possible de contrôler les instruments et le programme. Le projet MASTER a un concurrent. Il s’agit du réseau international ISON (International Scientific Optical Network), composé de 30 télesco- Dimanche 9 mars 2014 pes installés dans 10 pays. Ce réseau est géré depuis l’Institut de mathématiques appliquées Keldych de l’Académie des sciences de Russie. Ce sont également des télescopes de 40 centimètres qui, vu leur petite taille, ne sont pas vraiment adaptés à la détection précoce des astéroïdes, comme ceux du projet MASTER. Alexandre Bagrov, directeur de recherche à l’Institut d’astronomie de l’Académie des sciences de Russie, reconnaît que les systèmes de détection des astéroïdes terrestres actuels présentent des défauts. « Chaque année, il y a au moins 40 000 corps célestes de 3 à 300 mètres qui passent près de la Terre. Ils apparaissent non loin, et leur vitesse est si importante que nos équipements d’observations ne sont généralement pas capables de les apercevoir à temps. Les appareils de surface dépendent fortement de la météo. En principe, ils ne fonctionnent pas de jour, mais de nuit, si le ciel le permet. » Un système de détection d’astéroïdes réellement efficace pourra être mis en place lorsque les télescopes purement terrestres seront accompagnés d’instruments orbitaux. Cela pourrait avoir lieu dans quelques années. Selon les calculs des chercheurs, pour qu’il soit plus facile d’observer un astéroïde, un télescope doit se trouver au plus près du soleil. L’orbite optimale où devraient se trouver ces télescopes correspond plus ou moins à celle de Vénus. Kiosque international aa e dclg é A n a l y s e s & 15 D é c r y p t a g e s SLEIMAN À « L’OLJ » : Le président « fort », est-ce celui qui se soumet au diktat du Hezbollah ? Par Élie Masboungui | L’Orient et Le Jour «Je ne me laisserai pas intimider et j'accomplirai ma tâche de toutes mes forces jusqu'au bout », a affirmé par ailleurs le chef de l'État devant des correspondants de presse. D ans un entretien exclusif avec L'Orient-Le Jour, le président de la République, Michel Sleiman, a fustigé la campagne menée contre lui ces derniers jours par le Hezbollah et les milieux qui lui sont proches, faisant valoir que le président « fort » n'est pas celui qui se soumet au « diktat » de ce parti. Il a rappelé les engagements pris dans son discours d'investiture et son attachement à l'application des termes de la Constitution, affirmant la primauté des instances étatiques dans tous les domaines et suggérant que ce discours soit relu attentivement, notamment parce qu'il mentionne une stratégie de défense qui protège les acquis de la « résistance ». Au sujet des critiques qui le visent depuis quelque temps sans épargner l'institution de la présidence de la République, il a estimé qu'elles ont « dépassé les bornes » et que leurs auteurs pratiquent maintenant le dénigre- ment et l'injure sous le couvert de la liberté d'expression et sans tenir compte des lois ni de l'éthique. Ces campagnes, a poursuivi le président Sleiman, visent des objectifs « suspects » et sont appelées à s'intensifier dans les prochaines semaines puisque ses positions en faveur de la suprématie de l'État « ne plaisent pas à tout le monde et dérangent même plus d'une partie politique ». En fait, a ajouté le président, « aucun chef d'État ne peut outrepasser les principes précités. Ce que j'ai fait est donc naturel et confine à l'exercice de l'autorité constitutionnelle ». Le président de la République a martelé ensuite que le thème qu'il a énoncé, à savoir la corrélation entre l'État, le peuple et les valeurs communes, est « une règle en or » après l'échec du triptyque « armée-peuple-résistance » qui n'est « plus de mise ». D'aucuns, a encore dit le chef de l'État, ont cru bon de demander le maintien du terme résistance dans ce même contexte sans possibilité de le remplacer par la déclaration de Baabda. Il a rappelé avoir déjà affirmé que ce texte (la déclaration de Baabda), même s'il n'était pas mentionné dans la déclaration ministérielle, est déjà devenu un document d'une portée arabe et internationale et même « une des principales assises du Liban ». Le président a précisé que tout acte de résistance doit être soumis à des règles et à des principes de base, d'autant que le triptyque « peuple-armée-résistance » n'est « plus de mise » du fait de la participation du Hezbollah à la guerre en Syrie, aux côtés des forces du régime, donc contre le peuple syrien et sans l'aval des Libanais et même contre la volonté de la majorité des Libanais. « Même des alliés du Hezbollah, a noté le président, sont contre ce comportement qui ne fait plus l'unanimité autour de la résistance ». C'est l'engagement des Libanais dans le conflit syrien qui a motivé l'élaboration de la déclaration de Baabda qui veut garder le Liban en marge de ce conflit et à l'abri de toutes les interférences étrangères, a expliqué M. Sleiman, qui pense qu'il ne faut plus user de slogans qui ne font pas l'unanimité des Libanais. Ce qui a été dit contre la présidence de la République ne peut être considéré qu'une entreprise d'in- timidation à l'intention du prochain président afin de l'assiéger et le contraindre à reprendre le slogan de la résistance sans tenir compte des règles d'usage. « Je ne céderai pas à ce chantage », a averti le chef de l'État. La campagne contre la présidence et le président n'aurait pas été déclenchée en ce moment « n'était-ce le discours prononcé à Kaslik et le tonnerre d'applaudissements qu'il a soulevé », a affirmé le chef de l'État. Il s'est demandé ce que signifie le terme de « président fort » si ce n'est un président qui parle de souveraineté et d'indépendance, d'un État de droit, du respect de la Constitution et qui s'y engage en rappelant que les armes doivent être détenues exclusivement par les forces armées. « Un président fort est-il un homme qui soutient la résistance et se soumet à son diktat ? » s'est demandé M. Sleiman. Le président de la République a conclu qu'il n'a fait que son devoir en toute conscience et dans les limites de ce qui est possible, réaffirmant que la déclaration de Baabda est devenue un document présent auprès de toutes les instances internationales et qu'il est adopté par le monde entier puisqu'il exprime son attachement à la sauvegarde et à la défense du Liban, de son indépendance et de sa souveraineté. ROYAUME-UNI Racisme, corruption, infiltrations : la police dans la tourmente F ortes turbulences pour la police londonienne après des révélations de corruption et de pratiques illégales lors de l'enquête sur un assassinat raciste commis il y a plus de vingt ans. The Independent consacre sa une ce 7 mars à un rapport publié la veille, révélant de "forts soupçons de corruption concernant un officier de la police qui enquêtait sur l’assassinat de Stephen Lawrence". Cet adolescent noir de 18 ans avait été tué pour des motifs racistes le 22 avril 1993 par quatre jeunes, dont seulement deux ont été condamnés. Selon le rapport d’un conseiller juridique de la couronne, l’officier de police – John Davidson – aurait accepté de l’argent de la part du père d’un des suspects pour ne pas poursuivre son fils. Les soupçons avaient déjà été révélés il y a deux ans par les services internes, rappelle le quotidien, mais écartés à l'époque par l’autorité de contrôle de la police. Et ce n’est pas tout : le rapport révèle aussi qu’un espion de la police avait infiltré l’entourage et les proches de la victime dans le but de les discréditer. Le 6 mars, Theresa May, la ministre de l’Intérieur, a ordonné une enquête publique afin de connaître "toute la vérité", plus de deux décennies après les faits. Quant à la police britannique, elle se trouve évidemment dans un "embarras extrême", note le journal. L’affaire doit être comprise dans le contexte de scandales d'infiltration plus large, explique The Guardian. Il y a trois ans, le quotidien avait déjà révélé les infiltrations à grande échelle menées par la police dans des groupes politiques, pendant plus de quarante ans. "Les ALGERIE NEWS espions nouaient systématiquement des relations sexuelles avec les militants qu’ils devaient espionner, et ils volaient les identités d’enfants décédés afin de renforcer leurs fausses identités", note le journal. Dans une analyse, le journaliste d'investigation Paul Lewis note qu'"il se peut que des dizaines – peut-être des centaines – de militants politiques aient été condamnés à la suite des opérations d'espionnage douteuses qui pourraient être liées à des erreurs judiciaires. [...] Ce qui est peut-être le plus frappant, c'est que la vérité ait mis tant de temps à éclater. Mais il faut dire que l'establishment britannique a du mal à dévoiler ses secrets. Pendant les trois ans que The Guardian menait ses enquêtes, la police londonienne les a embrouillées et bloquées à chaque fois. A plusieurs repri- Dimanche 9 mars 2014 ses, on nous a dit qu'il serait inapproprié si Scotland Yard nous donnait de l'aide", fustige l'éditorialiste. Dans un éditorial intitulé "La justice trahie", The Independent revient sur le racisme dans les rangs policiers qui mine la confiance des jeunes : "Dans combien de cas semblables à celui de Stephen les criminels ont réussi à s’en tirer impunément à cause du 'racisme institutionnalisé' au sein de la police ?" se demande le journal. "Inutile de creuser davantage pour comprendre que tant de personnes de la communauté noire ont l’impression que ce pays les traite comme des citoyens de deuxième rang, et pourquoi elles considèrent toujours la police comme une force étrangère, oppressive et hostile, surtout à Londres." 16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E Ukraine Malaisie Lavrov met en garde Kerry contre des décisions précipitées Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mis en garde son homologue américain John Kerry contre une action précipitée ou l'imposition de sanctions susceptibles de nuire aux relations russo-américaines, vendredi lors d'une conversation téléphonique, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères. Les gens Abd Rabbo Mansour confirmé que le secrétaire d'Etat John Kerry avait parlé à M. Lavrov vendredi depuis son avion, après deux rencontres entre les deux hommes cette semaine, à Paris puis à Rome. Les Etats-Unis proposent qu'une médiation internationale amène l'Ukraine et la Russie à discuter de la situation en Crimée (sud-est de l'Ukraine), contrôlée de fait par les forces russes . La porte-parole du département d'Etat, Jen Paski, a indiqué que Washington discutait avec ses partenaires de la formation d'un groupe de contact. « Le problème, c'est d'obtenir que la Russie et le nouveau gouvernement d'Ukraine s'assoient autour d'une même table pour discuter, et il y a beaucoup de partenaires et d'acteurs dans la communauté internationale qui pourraient y participer», a déclaré Mme Paski. « La Russie est assez isolée actuellement de la communauté internationale », a estimé Mme Psaki, ajoutant que beaucoup de pays avaient estimé que l'incursion des forces russes en Crimée était « illégale et inappropriée ». Jeudi, le président Obama a ordonné des restrictions de visas pour un certain nombre de responsables accusés de « menacer la souveraineté de l'Ukraine ». La Maison-Blanche a indiqué que les Etats-Unis pourraient adopter d'autres sanctions contre des responsables russes. R. I. Gaza Manifestation contre l'interdiction du Hamas en Egypte D Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a limogé le ministre de l'Intérieur et le chef du service des renseignements politiques après l'escalade des violences dans le pays où deux soldats ont encore été tués samedi dans une attaque. Hadi avait dénoncé en février les lacunes des services de sécurité dans son pays, où le réseau Al-Qaïda a profité de l'affaiblissement du pouvoir central en 2011 pour y renforcer son emprise multipliant les attaques contre les forces de l'ordre. Selon l'agence officielle Saba, le président a nommé Abdo Tareb pour remplacer Abdelqader Qahtan à l'Intérieur et le général Jalal al-Rwechane à la place de Ghaleb al-Qamech à la tête du renseignement politique, a précisé Saba. es milliers de sympathisants du Hamas se sont rassemblés vendredi dans la bande de Gaza pour protester contre la décision d'un tribunal égyptien de proscrire la principale organisation islamiste palestinienne sur son territoire.Les manifestants ont brandi des drapeaux égyptiens et du Hamas lors de rassemblements après la prière du vendredi dans les mosquées avant de converger vers le bâtiment qui abritait l'ambassade d'Egypte dans la ville de Gaza, fermée depuis 2007, a constaté un photographe de l'AFP.Les marcheurs ont défilé munis de pancartes appelant à l'annulation de la décision de la cour égyptienne en scandant « résistance, notre voie c'est la résistance ». Un tribunal du Caire a proscrit mardi en Egypte le Hamas, considéré comme la branche palestinienne des Frères musulmans, la confrérie du président islamiste déchu Mohamed Morsi qui a été déclarée "organisation terroriste" par les autorités transitoires installées par l'armée. Chine Sur le fil A u cours de cet entretien, les deux ministres ont poursuivi les discussions qu'ils ont eues à Paris et à Rome et qui n'ont pas permis de surmonter leurs divergences concernant la crise ukrainienne. « M. Lavrov a mis en garde contre des initiatives hâtives et irréfléchies susceptibles de porter préjudice aux relations russoaméricaines, et notamment contre des sanctions qui auront inévitablement un effet de boomerang sur les Etats-Unis eux-mêmes», a indiqué le ministère dans un communiqué diffusé sur son site internet. Les deux chefs de la diplomatie ont décidé de « continuer à étudier les problèmes relatifs à la crise politique aiguë» en Ukraine, selon le communiqué. Le président américain Barack Obama a eu vendredi une conversation téléphonique d'une heure avec son homologue russe Vladimir Poutine concernant la crise qui a éclaté à propos de la Crimée, dont le parlement local a décidé d'organiser un référendum sur son rattachement à la Russie. Le département d'Etat américain a Un Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines avec 239 personnes à bord, dont trois Français, a disparu samedi au-dessus de la mer de Chine méridionale, moins d'une heure après son décollage de Kuala Lumpur. Les opérations de recherches, menées par le Vietnam, la Malaisie et Singapour, se poursuivent. Parti de Kuala Lumpur à 00h21 (17h21 en Suisse vendredi), l'avion était toujours introuvable plus de huit heures après l'horaire prévu de son atterrissage à Pékin à 06h30 (23h30 en Suisse vendredi). L'appareil n'a émis aucun signal de détresse. Malaysia Airlines dit ne pas être en mesure d'affirmer que l'avion s'est écrasé, et a pris contact avec les proches des 227 passagers. Au Vietnam, un amiral, Ngo Van Phat, a indiqué que l'appareil s'était peut-être abîmé en mer dans les eaux malaisiennes. Mais le ministre malaisien des Transports, Hishamuddin Hussein, a assuré un peu plus tard qu'aucune épave n'avait été localisée. La Chine défendra énergiquement sa souveraineté, a averti samedi le ministre des Affaires étrangères, déclarant qu'il n'y avait aucune marge pour un compromis avec le Japon sur les questions territoriales ou historiques. Notre position est déterminée et claire: nous ne prendrons jamais possession de ce qui ne nous appartient pas, mais nous défendrons le moindre centimètre du territoire qui nous appartient, a martelé Wang Yi, lors d'une conférence de presse. La Chine est engagée dans de vifs différends territoriaux avec plusieurs de ses voisins, au premier rang desquels le Japon --Pékin disputant à Tokyo la souveraineté d'un archipel inhabité en mer de Chine orientale. Espagne Le mouvement palestinien est accusé de prêter la main aux attentats en Egypte depuis la destitution le 3 juillet par l'armée du premier président élu démocratiquement, imputés par le nouveau pouvoir aux Frères musulmans, ce que le Hamas nie catégoriquement. Sous strict blocus israélien depuis 2006, le Hamas à Gaza ALGERIE NEWS avait bruyamment fêté la chute de Hosni Moubarak en février 2011 puis la victoire de M. Morsi en juin 2012. Depuis juillet, le terminal frontalier de Rafah, seul accès du territoire palestinien qui ne soit pas supervisé par Israël, est très souvent fermé par les autorités égyptiennes qui invoquent des raisons sécuritaires. Dimanche 9 mars 2014 L'avion qui ramenait de Dublin vendredi le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a dû faire demi-tour, une alarme s'étant déclenchée, a annoncé une porte-parole gouvernementale, une mésaventure rappelant celle arrivée à deux reprises ces derniers mois au prince héritier Felipe. Vendredi, alors que l'avion transportant le Premier ministre, un Falcon de l'armée de l'air espagnole, faisait route depuis Dublin, un signal lumineux s'est allumé et ils ont fait demitour par précaution, a indiqué la porte-parole, ajoutant que l'appareil s'était posé en fin d'aprèsmidi sur l'aéroport de la capitale irlandaise. > N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B 17 Libye Des Nord-coréens chez les rebelles Un pétrolier battant pavillon nord-coréen a accosté dans un port pétrolier de Libye contrôlé par des manifestants armés, qui menacent de vendre du pétrole en contournant les autorités de Tripoli, rapporte hier l’agence britannique Reuters. L e pétrolier Gloire du matin se prépare à prendre en charge une cargaison de brut dans le port d'Es Sider. « Nous avons informé le gouvernement et le ministère de la Défense de ce qui se passe. Ils (les Nord-Coréens) cherchent à acquérir illégalement du pétrole», a expliqué un responsable. Aucune autre indication n’a été rapportée. A Rome, les Occidentaux ont exprimé leurs inquiétudes, au cours d'une conférence sur la Libye, lui demandant de faire davantage d’efforts pour instaurer un vrai « dialogue national », garant de la stabilité politique. La nouvelle chef de la diplomatie italienne, Federica Mogherini, a souligné que la lenteur du processus de transition vers la démocratie « ne permettait pas à l'aide de la communauté internationale de se déployer ». « Personne ne peut se permettre de laisser échouer le processus de transition », a-t-elle déclaré, appelant la Libye à « faire des efforts pour que les projets puissent être mis en oeuvre ». Son homologue français, Laurent Fabius, a évoqué une « situation préoccupante » en raison d'une « sécurité mal assurée, d'actes et de risques terroristes notamment dans le Sud et parce que la situation politique est instable ». Sur le plan de la sécurité, M. Fabius a fait état d'une initiative franco-allemande pour la construction et la « sécurisation » de dépôts d'armes, où celles-ci prolifèrent depuis le « printemps arabe », dans ce pays immense, aux frontières difficilement contrôlables.Aussi bien la France que l'Italie ont toutefois salué « le rayonnement » de la conférence de Rome, qui faisait suite à une première à Paris, l'an dernier, à laquelle participaient plus de quarante délégations de pays et d'organisations internationales, incluant pour la première fois la Chine et la Russie. La conférence a été éclipsée par les tractations autour de la crise ukrainienne, notamment en raison de la présence des chefs de la diplomatie américaine, John Kerry, et russe, Sergueï Lavrov. Mais M. Fabius l'a jugée « utile », tout comme le représentant spécial des Nations unies en Libye, Tarek Mitri. « Le message de la conférence est surtout politique, car même la sécurité n'est pas à aborder d'un point de vue seulement technique » de formation des forces de police ou militaires, a expliqué M. Mitri. Il s'est fait l'avocat de « davantage de dialogue politique » national, estimant avoir la sensation d'avoir reçu à Rome « un nouveau mandat pour renforcer son rôle de facilitateur ». Selon des sources diplomatiques occidentales, un vrai dialogue national signifierait mettre « tout le monde autour d'une table » pour surmonter le problème des « superpositions de légitimité » entre le gouvernement, les autorités de telle ou telle région, les tribus, etc.Depuis la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye est confrontée à une forte instabilité politique, à des tendances séparatistes et à des violences incontrôlées dans un contexte de prolifération des armes, qui rendent impossible son essor économique. En outre, une forte immigration africaine passe par la Libye vers l'Italie et l'Europe. Synthèse Y. R. Les gens BRÈVES DE LA TUNISIE Hamdi L'inflation en baisse Partant de 6% en décembre 2013 pour reculer à 5,8% en janvier 2014, l'inflation a poursuit son allure baissière en février pour se situer à 5,5%, a fait savoir vendredi l'Institut national de la statistique (INS) de Tunisie. L'INS explique cette tendance par la décélération du rythme de l'inflation en glissement annuel des groupes alimentation-boissons (passant de 7,6% à 7,1% entre janvier et février) et vêtements-chaussures (de 7,1% à 6,8%). Pour le groupe alimentation-boissons, l'inflation est imputée essentiellement à la hausse à raison de 15,6% des prix des huiles alimentaires, de 11,8% des fruits et fruits secs, de 10,5% des légumes et de 14,6% du côté des boissons alcoolisés. Comparativement avec le mois de février 2013, l'INS a pu détecter une nette augmentation des prix pour ce qui est du groupe vêtements-chaussures. Parmi les raisons figurent le renchérissement des vêtements (6,7%), des chaussures (7,3%) et des tissus (3,8%). Journée mondiale de la femme Comment consolider les acquis Des partis politiques ont dans des déclarations rendues publiques vendredi, exprimé leur fierté des acquis dont bénéficie la femme tunisienne, soulignant la volonté de les consolider. Ces déclarations interviennent à l’occasion de la célébration, demain samedi, de la Journée mondiale de la femme. Ettakatol a affirmé son attachement à tous les acquis réalisés au profit de la femme tunisienne et son soutien aux efforts déployés pour la consécration de l’égalité homme-femme. Il a, également, salué l’action militante de la femme dans tous les domaines pour contribuer à l’édification de la Tunisie de demain. De son côté, le parti de l’Union patriotique libre a appelé les femmes tunisiennes à participer activement à la vie publique et à être vigilantes face aux tentatives d’instrumentalisation politique ainsi qu’à unifier leurs rangs pour défendre les causes justes, dénonçant, par la même, toutes les formes de violences à l’égard des femmes. Al-Moubadara a, quant à lui, fait remarquer que la célébration par la Tunisie de la journée mondiale de la femme coïncide, cette année, avec l’adoption de la nouvelle Constitution qui, a-t-il estimé, « valorise la place de la femme dans la société et garantit ses droits en continuité avec la Constitution de 1959 », exprimant sa fierté des acquis et des droits dont bénéficie la femme tunisienne. Challenge Projets d'Entreprendre La 7e édition est lancée La 7e édition de « Challenge Projets d'Entreprendre » se tiendra du 8 au 15 mars 2014 à l'initiative de l'Ecole supérieure des communications de Tunis (Sup'Com) en partenariat avec l'Institut supérieur de gestion (ISG), impliquant 150 élèves ingénieurs et étudiants en management, 4 experts internationaux, 17 coachs professionnels et 24 pôles conseils assurés par une soixantaine de professionnels et d'enseignants chercheurs. La 7e édition qui se déroulera à la cité technologique El Ghazala mobilisera 24 équipes qui doivent imaginer et réaliser le meilleur projet de création d'entreprise innovante portant sur un service ou un produit TIC. Cette action autour des thèmes de l'innovation, de l'entrepreneuriat et du management de projet TIC vise à insuffler et encourager l'esprit d'entrepreneuriat auprès des élèves ingénieurs et étudiants managers. Les équipes seront ainsi appelées à penser, concevoir et proposer, à travers un plan d'affaires, un projet innovant de création d'entreprise, à fort contenu technologique justifiant de sa pertinence économique et financière et avec une orientation vers le développement durable. ALGERIE NEWS Dimanche 9 mars 2014 Intervenant lors de la conférence internationale sur la Libye à Rome (Italie), Hamdi a insisté sur l'importance de trouver des moyens de favoriser un climat politique adéquat pour élaborer différents accords permettant à la Libye de profiter du soutien international. « La lenteur du processus de transition vers la démocratie ne permettait pas à l'aide de la communauté internationale de se déployer », avait précisé la ministre des Affaires étrangères italienne Federica Mogherini. Depuis l'adoption de la Constitution et l'intronisation d'un nouveau gouvernement, la Tunisie a conclu plusieurs accords financiers, notamment avec le FMI et l'Union européenne. Mongi Hamdi pointe ainsi vers la nécessité de l'apaisement politique pour faire repartir l'économie. Concernant les relations tuniso-libyennes, le ministère des Affaires étrangères a rappelé que la Tunisie aurait accueilli « près de 2 millions de citoyens libyens ». 18 > S P O R T S Les gens France Marseille rate la marche José Anigo Battu par Nice (0-1) vendredi soir en match d'ouverture de la 28e journée de Ligue 1, Marseille, qui s'est incliné pour la 5e fois de la saison à domicile, a encore manqué une occasion de se rapprocher du 3e Lille qui recevra Montpellier dimanche. L'entraîneur de Marseille, José Anigo, a écarté vendredi soir l'hypothèse d'une arrivée du Danois Michael Laudrup pour lui succéder tout en indiquant qu'il « y aurait un candidat ». « Il y aura un candidat pour poursuivre ma mission d'entraîneur, mais pas celui dont on a entendu parler. Il y a une rumeur sur Laudrup, j'ai découvert ça aujourd'hui », a déclaré Anigo en conférence de presse. « L'OM c'est un beau projet pour un coach qui va venir, qu'on joue ou pas la Ligue des champions. Des propositions de l'extérieur il y en a beaucoup », a ajouté Anigo, précisant qu'il lui restait « encore deux mois » à la tête de l'équipe. Anigo, appelé pour assurer un intérim, avait succédé à Elie Baup, limogé de son poste début décembre. Football féminin C ertes privé de son attaquant AndréPierre Gignac, suspendu, l'OM s'est montré incapable de prendre le meilleur sur une équipe azuréenne qui en a profité pour battre Marseille pour la 3e fois de la saison et s'éloigner un peu plus de la zone de relégation. Après leur cuisante élimination (5-4) par ces mêmes Aiglons, en 16e de finale de Coupe de France, et une semaine après leur revers à Paris (2-0), les joueurs de José Anigo, à 6 points de Lille, devront désormais cravacher pour tenter d'accrocher la 3e place qualificative pour la Ligue des champions. Battu (1-0) à l'aller à Allianz Riviera, l'OM restait donc sur deux défaites face des Azuréens qui eux affichaient avant cette rencontre un bilan de cinq matches sans victoire toutes compétitions confondues. Le GYM n'avait plus goûté à la victoire depuis le 2 février (Nice-Lille, 1-0). Après avoir essuyé un terrible orage en début de match, dont ils sont sortis indemnes grâce à un très grand David Ospina, les Niçois ont peu à peu réussi à retrouver de l'air. Pour son 2000e match au plus haut niveau, l'OGC Nice a en effet résisté tant bien que mal dans les premières minutes. Si c'est Cvitanich qui ouvrait les hostilités dès la 11e seconde avec un tir trop enlevé, ce sont bien les Marseillais qui auraient pu et dû ouvrir le score, tant les situations dangereuses se sont multipliées. Khalifa et Thauvin combattifs Ospina repoussait ainsi difficilement un tir d'André Ayew (5) puis une belle frappe de Payet (10). A la 25e minute, le Virage Nord pouvait se délecter d'une belle tentative de Thauvin qui, excentré, allumait Ospina d'une reprise du gauche que le gardien colombien repoussait des deux poings. Sur l'action suivante, Ayew semblait légèrement déséquilibré par le défenseur international haïtien Romain Genevois mais l'arbitre laissait jouer. Ayew, très généreux, payait ensuite son engagement d'une blessure au cuir chevelu dans un choc tête contre tête avec Genevois. Le Ghanéen, la tête enturbannée, devait finalement se résoudre à quitter ses partenaires deux minutes avant la pause, remplacé par Khalifa. Le Tunisien s'installait dès lors à la pointe de l'attaque, où l'efficacité d'André-Pierre Gignac faisait cruellement défaut. La fin de match était pénible pour l'OM qui quittait la pelouse sous les sifflets des spectateurs. R. S. Manchester United Moyes défend van Persie L' de entraîneur United Manchester David Moyes s'est interrogé vendredi sur l'intérêt de faire jouer son attaquant Robin van Persie 90 minutes contre la France alors qu'il était malade, avant de défendre le Néerlandais, auteur de propos ambigus après la défaite contre l'Olympiakos. « Robin est resté au lit tout mardi car il était malade mais il se sentait mieux mercredi et il a joué, a expliqué l'entraîneur des Red Devils. En revanche, j'ai été un peu surpris qu'il joue 90 minutes alors que l'équipe perdait 2-0 mais c'est ce qu'il a fait ». Son entraîneur, présent au stade de France, est ensuite revenu à Manchester en compagnie de son buteur, ainsi que du Français Patrice Evra. Ce qui a donné l'occasion à Moyes de faire le point après les propos ALGERIE NEWS tenus par van Persie à une télévision néerlandaise à l'issue de la défaite contre l'Olympiakos en 8e de final aller de la Ligue des champions (2-0). Semblant critiquer le positionnement de ses coéquipiers, RVP avait ainsi regretté que certains de ses partenaires aient "souvent joué dans sa zone". « Si vous réécoutez la bande, je pense que ces propos ont été tirés de leur contexte, a déclaré Moyes. Beaucoup de choses qui ont été dites à son sujet ne sont pas correctes ». Cette saison, le Néerlandais a inscrit 14 buts pour Manchester United toutes compétitions confondues malgré plusieurs blessures. Le champion en titre occupe malheureusement la 7e place du championnat sans grand espoir de se qualifier pour la C1 alors qu'il lui reste 11 matches à jouer. Dimanche 9 mars 2014 L'ascension continue Ce samedi 8 mars 2014 a lieu la 103ème édition de la Journée internationale de la femme. Dans le sport comme dans d'autres domaines, les femmes ont longtemps dû lutter pour l'égalité et la reconnaissance de leurs droits. En tant qu'instance dirigeante du football mondial, la Fifa met depuis plusieurs années le sport au service du progrès social, notamment dans le domaine de l'éducation et de la santé. Grâce à un développement volontaire et adapté à chaque cas, des femmes et des jeunes filles issues de tous les pays et de toutes les cultures peuvent aujourd'hui se livrer à la pratique du football. Pour des millions de jeunes filles, le football est synonyme de confiance en soi, d'environnement sain et d'émancipation des normes sociales. La Fifa investit dans le football féminin et souhaite offrir toujours plus d'opportunités aux joueuses, aux techniciennes, aux arbitres et aux dirigeantes. Les efforts déployés par la Fifa se sont traduits par un développement spectaculaire. Elle peut désormais considérer avec fierté le chemin parcouru et se tourner avec enthousiasme vers l'avenir. Le 15 mars aura lieu au Costa Rica le coup d'envoi de la quatrième édition de la Coupe du monde féminine U-17 de la Fifa. La Coupe du monde féminine U-20 de la Fifa, Canada 2014 prendra son envol le 5 août. Cette compétition est considérée comme la répétition générale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ qui, pour la première fois en 2015, réunira 24 participantes. « C'est formidable le niveau atteint par le football féminin aujourd'hui ! Je suis ravie que les joueuses aient la chance de disputer régulièrement des matches d'une telle qualité, et pas seulement en équipe nationale », confiait récemment l'ancienne internationale américaine Mia Hamm, dans un entretien accordé à FIFA.com. « Les fédérations investissent dans différents programmes et organisent des championnats du monde dans toutes les catégories d'âge. Le public répond présent. Je trouve ça très excitant, en tant qu'ancienne joueuse mais aussi en tant que fan.» > M E D I A N E T Samsung Le Sud-Coréen entre sur le marché de la musique en ligne Le groupe électronique sud-coréen Samsung a dévoilé son service gratuit de musique en ligne pour les utilisateurs de ses téléphones intelligents aux États-Unis, venant rivaliser sur ce marché avec Spotify, Pandora ou Apple par exemple. G regory Lee, à la tête de la filiale Samsung Telecommunications America, a promis «une nouvelle approche» et «une expérience incroyable et riche de la musique», dans un communiqué. Le service, baptisé «Milk Music» et destiné aux appareils de la gamme Galaxy, proposera plus de 200 stations de radio thématiques, sans publicité. Samsung fait miroiter un catalogue d'environ 13 millions de titres, avec des stars reconnues mais aussi «des artistes émergents en exclusivité». L'auditeur n'aura pas besoin de s'identifier par mot de passe, et si un titre de la programmation ne lui plaît pas, il pourra passer au suivant (mais pas plus de six fois par heure). L'application est téléchargeable dans la boutique en ligne Google Play. Samsung est le premier fabricant mondial de téléphones intelligents, mais il est à couteaux tirés sur ce marché, comme sur celui des tablettes, avec le groupe informatique américain Apple. Ce dernier avait lancé l'an dernier son propre service de musique en ligne, basé lui aussi sur un système de «stations de radio» mais permettant aux consommateurs d'acheter les titres dans sa boutique en ligne iTunes. R. T. Pour aider les autistes Des jeux vidéo sans manettes L e jeu sur l'écran terminé, Sawyer et Michael, 10 ans, se congratulent. Que ces deux jeunes autistes se touchent n'était, il y a peu, pas si fréquent. Ils l'ont appris devant une console de jeu Xbox équipée de Kinect. L'école élémentaire Steuart W. Weller d'Ashburn (Virginie), à quelque 50 km au nord-ouest de Washington, est l'une des écoles ou centres spécialisés des États-Unis à tester cet accessoire de console de jeu avec les jeunes autistes qu'ils accueillent. Le système, lancé par Microsoft en 2010 pour les amateurs de jeux vidéo, permet de jouer sans manettes, en utilisant son propre corps grâce à un détecteur de mouvements. Sans avoir été conçu pour les autistes, le Kinect semble désormais, selon certains experts, une piste intéres- sante pour aider les jeunes souffrant de ces troubles du développement, plus ou moins aigus, qui touchent un enfant sur 88 aux États-Unis, un sur 100 ou 150 en France. Devant leur écran de télévision, Sawyer Whitely et Michael Mendoza, côte à côte, sautent, se penchent ou se baissent, des gestes que reproduisent leurs avatars lancés dans un canot virtuel sur une rivière bouillonnante. Et quand ils ont fini, les deux jeunes garçons se frappent mutuellement la paume des mains, à l'américaine. «Faire ce geste, se féliciter l'un l'autre, c'est quelque chose qu'on ne voyait pas souvent», dit à l'AFP Anne-Marie Skeen, leur institutrice spécialisée, «Sawyer, maintenant, l'utilise régulièrement avec nous. Il sait que c'est une façon de dire "bon boulot!"». Cuba L'accès aux courriels est désormais permis sur portables L es Cubains, qui disposent d'un compte local de courrier électronique, peuvent à partir de vendredi consulter leur messagerie sur leurs téléphones portables, a annoncé l'entreprise publique de télécommunications Etecsa. «Les titulaires d'un compte de courrier électronique en @nauta.cu peuvent désormais consulter leur messagerie à partir des téléphones cellulaires qui disposent de ce service de transmission de données et offrent une application de courrier électronique», indique ALGERIE NEWS un bref communiqué du monopole cubain de télécommunications publié vendredi. Le domaine @nauta.cu a été créé en juin 2013 par Etecsa à l'ouverture des 118 premières salles publiques de navigation internet mises en place à Cuba à un tarif de 4,5 dollars par heure. Deux mois après l'ouverture des salles publiques, plus de 100 000 Cubains, sur 11,1 millions d'habitants, avaient souscrit un abonnement, avait alors indiqué Etecsa. Le prix du service de consultation de courrier sur portable a été fixé à un dollar par mégabyte. «Le tarif ne dépend pas de la vitesse de débit ou du temps employé, mais du volume d'information transféré en bytes», souligne Etecsa, dont les débits offerts sont notoirement faibles en comparaison avec le reste du monde. Le pays compte par ailleurs une ligne de téléphone fixe et une ligne de téléphone portable pour 10 habitants. Dimanche 9 mars 2014 19 Presse À 70 ans, Le Monde met le paquet sur le numérique Le Monde, qui fête ses 70 ans cette année, accélère sur le numérique en réorganisant sa rédaction par pôles, en développant son offre pour tablettes et en renforçant le décryptage et l'interaction avec les lecteurs. «On veut devenir le premier média d'information global. Accroître le contrat de confiance avec nos lecteurs» et «être en phase avec ce dont il a besoin», a déclaré d'entrée Natalie Nougayrède, la directrice du Monde, lors de la présentation, vendredi, de ces évolutions rédactionnelles. Pour cela, Le Monde lancera lundi deux innovations éditoriales. Le blogue «Les décodeurs», spécialisé dans les contenus pédagogiques, la vérification des faits (fact checking), leur contextualisation, le traitement des données et leur mise en scène visuelles (datajournalisme) devient une rubrique à part entière composée d'une dizaine de personnes (infographistes, social media editor,...). Déclinée en plusieurs temporalités et sur tous les supports, des réseaux sociaux au journal papier en passant par le site, la rubrique des «Décodeurs» adoptera les formats du web conçus pour être partagés (gifs animés, images, vidéos, contenus interactifs...) et qui seront au service d'une «information fiable sur des sujets de fond», explique le journal. Autre nouveauté, le quotidien du soir mettra en place sur son site internet «les fils de discussion», un nouvel espace de débats animé par les «social media editors» et les journalistes, en fonction des thèmes, et accessible sur inscription gratuite. Cet espace d'échange avec les lecteurs, dont l'idée est née des «lives» (directs, NDLR), permettra à la rédaction de «repérer les sujets mal ou pas suffisamment expliqués», a expliqué Nabil Wakim, le rédacteur en chef du Monde.fr. Les sujets de ces discussions seront «anglés comme des articles», a-t-il ajouté. Exemples : «Ukraine: quel rôle la France peut-elle jouer dans le règlement du conflit ?» ou «la cigarette électronique doit-elle être interdite dans les lieux publics?». L'objectif affiché de ces adaptations au numérique est, selon Natalie Nougayrède, «d'aller capter de nouvelles audiences et de les fidéliser». Sur les différents réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Google+), la marque «Le Monde» revendique 3,9 millions d'abonnés qui ont engendré près de 3 millions de visites en janvier 2014 sur le site internet (+50% sur janvier 2013), selon leurs derniers chiffres. Hors ventes au tiers, donc uniquement auprès des lecteurs finaux (en kiosque, sur abonnement ou en version numérique), Le Monde affiche en revanche une baisse de 3,62% en 2013 avec 219.265 exemplaires en moyenne par jour. Le jeu sur l'écran terminé, Sawyer et Michael, 10 ans, se congratulent. Que ces deux jeunes autistes se touchent n'était, il y a peu, pas si fréquent. Ils l'ont appris devant une console de jeu Xbox équipée de Kinect. 20 > P U B L I C I T E ALGERIE NEWS Dimanche 8 mars 2014 > T É L É V I S I O N S E L E Les anges de la téléréalité 6, Australia Ce soir sur NRJ12 C T I O LES GENS N Enquête exclusive 21 Michael Cerveris Ce soir sur M6 Après vingt-deux heures d'avion, les Anges arrivent enfin à Sydney, en Australie. Séparés en deux groupes pendant le vol, ils ignorent tout de leurs futurs colocataires. Parmi eux, certains s'aiment, d'autres se détestent. Cette année, ils seront logés dans un superbe domaine et ignorent qu'ils vont devoir installer eux-mêmes leur chambre, entre montage des lits et peinture. Deux Anges anonymes, Naïs et Dania, font également partie de la troupe et vont révéler ce soir leurs objectifs professionnels. Retour sur les coulisses de leur voyage, leurs rencontres et leurs premières réactions. Bordeaux / Lyon Ce soir sur Canal+ Les Lyonnais courent après les points perdus en début de saison. Les coéquipiers d'Alexandre Lacazette briguent la troisième place du classement et ne possèdent pas une grande marche d'erreur. En Gironde, les hommes de Rémi Garde viennent donc avec l'ambition de prendre les trois points de la victoire. L'année dernière, ils s'étaient largement imposés (4-0) au stade Chaban-Delmas. Les Bordelais n'ont pas oublié ce camouflet et attendent les Gones de pied ferme. Distancés au classement, Guillaume Hoarau, Lamine Sané et leurs partenaires s'apprêtent à vivre une fin de saison dans l'anonymat du milieu de tableau. Les Girondins tenteront d'offrir à leur public quelques victoires de prestige. A commencer ce soir ?. Body of Proof Chaque hiver, près de 150 000 skieurs sont victimes d'un accident. L'entorse du genou reste la pathologie la plus fréquente, un tiers des skieurs en sont victimes. Sont en cause - de plus en plus souvent, une vitesse excessive, des comportements dangereux et le développement du ski hors-piste, parfois associés à de mauvaises conditions climatiques. A Noël dernier, les avalanches ont causé la mort de plusieurs personnes dans les Alpes françaises. Face à ces nouveaux risques, les équipes de secours ont dû s'adapter. En cas d'accident, les pisteurs agissent vite et apportent les premiers soins. Et pour les assister, des médecins et des gendarmes spécialisés, formés aux conditions extrêmes, se tiennent prêts à intervenir rapidement par hélicoptère. Qui sont ces hommes et ces femmes qui sauvent des vies et risquent souvent la leur ? Die Hard 4 Frida Une attaque sur les infrastructures informatiques des Etats-Unis va engendrer un début de chaos dans le pays tout entier. Le mystérieux pirate a prévu le moindre détail de son plan numérique, mais n'imaginait pas qu'un grain de sable "analogique" pourrait dérégler la machine : John McClane... A Mexico, en 1922, Frida est une jeune étudiante en philosophie très attirée par la peinture. Un terrible accident la laisse alitée de longs mois durant - temps qu'elle met à profit pour peindre. Une fois remise, elle montre ses toiles à Diego Rivera, le plus grand peintre du pays, communiste et coureur de jupons notoire. Il lui fait connaître les milieux artistes et militants, où elle se montre aussi intrépide qu'un homme. Diego ne tarde pas à la demander en mariage, mais la jeune femme pose ses conditions : s'il ne peut «physiologiquement» pas lui rester fidèle, il doit lui jurer une loyauté totale. C'est le départ d'une grande histoire d'amour, d'amitié et de peinture, marquée par des ruptures, des succès, des secrets, des réconciliations et beaucoup d'excès... Ce soir sur TF1 Ce soir sur W9 Un enfant de 6 ans a été enlevé alors qu'il jouait dans un parc en présence de sa nourrice. Celle-ci est tuée par l'agresseur après avoir tenté de s'interposer. Grâce à son autopsie, les enquêteurs se lancent sur la trace d'un suspect et parviennent à l'interpeller. Mais au cours de son interrogatoire, Bud perd le contrôle de lui-même et le suspect décède ! Joan propose son aide à sa fille de l'aider dans le cadre de cette enquête. MANAGER GENERAL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Hamida Ayachi 28, rue Ahmed Boualem Khalfi ex-Burdeau, Alger centre Quotidien d'informations générales Edité par EURL Express News au capital de 100.000 DA RC : 0962805B03 Siège social : Maison de la Presse Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place du Premier Mai, Alger… Une nouvelle recrue fait son arrivée dans la série The Good Wife. Il s'agit de l'acteur américain Michael Cerveris, un acteur de la série Fringe. Un nouvel acteur rejoint la saison 5 de The Good Wife. Il s'agit de l'Américain Michael Cerveris qui a joué dans plusieurs séries telles que Fame, Treme, Person Of Interest ou encore Fringe, où il a incarné le personnage emblématique de Septembre, l'observateur. Cette fois-ci, l'acteur occupera une place importante dans la série puisqu'il endossera le rôle récurrent de James Castro, un procureur populaire du comté de Cook. Pour l'heure, on ne connait pas encore la date d'arrivée de Cerveris. DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Chabi Yacine SECRETAIRE GENERAL DE LA RÉDACTION Massinissa Boudaoud Ce soir sur Arte MAIL [email protected] REDACTION Tél : 021 637 018 SITE www.algerienews.info REDACTION EN CHEF Tél/Fax : 021 637 016 ALGERIE NEWS Dimanche 9 mars 2014 ADMINISTRATION Tél : 021 663 880 Fax : 021 663 879 PUBLICITÉ/MARKETING Tél / Fax : 021 663 693 ANEP : 1, av. Pasteur, Alger. Tèl : 021 737 678 / 021 737 128 Fax : 021 739 559 IMPRESSION Centre SIA DIFFUSION Express News Tél/Fax : 021 298 300 Les manuscrits, photos et tous autres documents transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque réclamation. Copyright : La reproduction de tout article est interdite sans l'accord de l'Administration. 22 > I M M O B I L I E R Agence immobilière Rahal Toutes Transactions Immobilières Agrée par Fnai & Cnrp Banque agrement n°305 - VDS appart F3, surface : 70m2, 1 étage, à mercure 2 position, acte, prix : 150 0u/nèg. - VDS appart F3 , 1 étage, à bachdjerrah, participative, prix : 850u/nèg. - VDS appart F3, 1 étage, à Cité Zouaoui Sidi Moussa, pas de porte, prix : 420u/nèg. - VDS villa R+2, surface : 173m2, à beylot 2 rue Eucalyptus, papier tibre, 2 façades, RDC : cour + F3, 1er étage : F4 fini, 2 étage : dalle + terrasse, prix 1800u/nèg. - VDS carcasse, surfac : 165m2, à Khorchef cherarba, papier timbre, RDC + poteaux, prix 650u/nèg. - VDS maisonnettre, surface : 125m2, à lot moin Eucalyptus, acte, F3 + cour + garage 45m2, 8m de façades sur 22m2, réelle, prix : 1300u/nèg. - VDS villa R+1, surface : 350m2, acte + p/c, à tikesrain côté moufion d’Or, RDC : grande salon + hammam + WC + suisine + garage pour 2 voiture + jardin, 1étage : 5 chambre, prix : 11000u/nèg. - VDS terrain 6000m2, papier timbre, à cherarba canada sotecom, prix : 2,8u/nèg. - VDS terrain 200m2, papier timner, à douéra prix : 450u. - VDS terrain 1 hectare, papier timbre, à Cherarba canada Khorchef, prix : 2,8u/nèg. - VDS douche de 11 cabines + salon de coiffure 3 fautal, place marché meftah wilaya de Blida, acte prix : 650u/nèg. 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En janvier 2013, l’école d’art « Artissimo » avait accueilli une exposition pas comme les autres. « Picturie générale », un florilège de propositions artistiques aussi inédites les unes que les autres, révélait une génération de créateurs qui ont toutes les chances de transformer la perception des arts plastiques en Algérie. L e 15 mars prochain, ce sera le tome 2 de cette aventure artistique qui va regrouper dix-sept jeunes créateurs, soit quatre de plus que l’année dernière. « Picturie générale 2 » s’inscrit dans la même démarche de sa précédente (lire notre article sur le site d’Algérie News, daté du 16 janvier 2013) : Une transgression manifeste des configurations actuelles de l’art contemporain, des ?uvres centrées sur un questionnement et un regard acéré sur la société sans que le propos ne verse dans le discours direct. Mehdi Djellil sera de la partie, avec son univers grotesque, ses monstres et ses formes phalliques. Walid Bouchouchi ne manquera pas de nous surprendre avec de nouvelles photos décalées. Mourad Krinah va sans doute réinventer le wharolisme tandis que Fatima Chafaa nous réjouira certainement avec sa vision gracieuse de l’art. L’exposition, dont le vernissage est prévu pour le 15 mars à 16h, se tiendra, cette foisci, au lieudit « La baignoire », un espace urbain offert par l’écrivain et néanmoins chef d’entreprise Samir Toumi. Ce dernier explique ainsi la démarche : « Un espace à détourner, pour la cohabitation de deux mondes : l’art et l’entreprise. La baignoire n’est ni une galerie d’art, ni un espace culturel. C’est un concept d’espace partagé qui, régulièrement, proposera au monde de l’entreprise de coexister avec la sphère culturelle dans ses formes les plus diverses (expo- sitions, installations, ateliers, lectures, etc.). Les collaborateurs du Cabinet Team Consulting International, dont le Siège Social est dans un appartement restauré datant de 1871, situé dans le c?ur historique et populaire d’Alger, ont souhaité ouvrir leur espace de vie en accueillant des expériences culturelles inédites qui permettront aux artistes de présenter des happenings, rencontres et travaux s’adaptant aux contraintes du lieu et de son utilisation au ALGERIE NEWS quotidien. Les artistes pourront également bénéficier d’espaces d’échange et de travail, en cohabitant au quotidien avec les collaborateurs de la Société, qui eux, poursuivront leurs activités en les côtoyant et en évoluant dans le même lieu. Expérience innovante et inédite, La Baignoire se veut un laboratoire de réflexion autour de l’impact des actions culturelles sur l’individu au travail, son épanouissement au quotidien ». Quant à la critique d’art Nadira Dimanche 9 mars 2014 Laggoune, elle présente ainsi ce deuxième tome : « S’exposer et investir un lieu alternatif signifie pour ces artistes, bénéficier d’une flexibilité et liberté essentielles par rapport aux modes de représentation et démarches conventionnelles en proposant une imagerie qui dénote face aux modèles dominants. Picturie générale 2, deuxième du nom, même label mais différente, avec plus d’artistes (au nombre de 16) et un plus grand espace, est à la fois un événement artistique et un lieu mobile alternatif qui n’est fidèle ni à un lieu ni à une date précis. Picturie générale dont la traduction en arabe serait « mawad fanniya 3mma »* est une combinaison de « picturie » et « épicerie ». Une façon de se moquer de l’action même de l’exposition artistique collective tout en désignant un ensemble de formes et d’expressions qui s’exhibent en groupe. Traversant de manière plus ou moins implicite l’exposition, la dérision est une position volontiers confirmée par Mourad Krinah qui déclare avec conviction : « J’estime personnellement que l’humour est une arme assez redoutable surtout dans un univers connu pour son sérieux et son esprit élitiste comme celui de l’art. La Picturie Générale aussi, parce que nous avons imaginé l’exposition comme une supérette où le public, pas forcément connaisseur, se balade nonchalamment et tombe sur des «produits» divers et différentes choses ». S. H. Mondial 2014 Quel maillot pour Rio ?! Dans l’après-midi de cet inoubliable 16 juin 1982, apparut sur la pelouse du stade de Gigon (Espagne) la sélection nationale de football, menée par son mémorable capitaine, Ali Fergani, vêtue des couleurs nationales et habillée par Sonitex (Société nationale des industries textiles), un des nombreux fleurons de l’industrie socialiste algérienne d’antan. Par Slemnia Bendaoud L e talent était alors formé à la maison, en Algérie pour être précis, (exceptée la triplette Dahleb, Mansouri et Korichi), et l’étoffe du tissu était, elle aussi, de fibre nationale, habilement confectionnée à l’intérieur des murs algériens, au sein de ces toutes nouvelles usines de filatures nationales. Mieux encore, le nom de l’Algérie était somptueusement arboré en lettres arabes gravées dans un logo dessiné avec art et en grand format sur la poitrine des joueurs, de la même couleur de ce vert bariolant dans le sens vertical, à la fois, le maillot et la cuissette des joueurs algériens. Le design, faisant alors admirablement dans la mode de l’époque et mettant en relief les couleurs de l’emblème national, était des plus réussis, tenant compte de ce génie algérien qui allait présenter l’image bien réelle de notre culture et économie, en devenir, accompagnant allègrement la remarquable prestation des capés du duo Khalef-Mekhloufi devant le très redoutable et impressionnant ogre allemand, donné bien avant le match comme le super favori. Du premier coup, l’Algérie affichait déjà « cette utile offensive marketing » qui mettait en avant la personnalité du joueur algérien, se sentant bien dans sa peau (quelle belle tenue !), prêt à défendre crânement ses chances, assuré, par ailleurs, qu’il se trouve être dans de meilleures dispositions. Cette tenue-là, faite de blanc uni ou pratiquement nu, parée de ses traits verts tranchants et flambant que complétaient à merveille des bas de couleur vive et bien rouge, était un équipement bien de chez nous, cousu main et séance tenante dans nos anciens ateliers de tisserands algériens. Symbole de la véritable gagne sur le terrain de vérité, l’équipement n’est pas, bien évidement, ce facteur déterminant qui plie à lui seul le résultat d’un match de football, mais il reste,tout de même, ce support réel des couleurs pour lesquelles l’on joue, se dépense, se défonce, se bat et se débat comme un lion sur les pelouses, afin de très haut les porter en triomphe, marquant avec cette suprématie qui fait imposer notre ascendant sur notre adversaire du jour. Qu’on l’aime plus que tout, ou bien tout juste ce qu’il faut, cet équipement de la nation pour lequel l’on joue nous colle toujours à la peau ; raison pour laquelle on est tenu de bien le mouiller, de courageusement l’honorer et de mieux en mieux le considérer, bien plus que tous ces autres habits que nous arborons, eu égard aux couleurs de notre emblème national qu’il contient et dont nous nous devons de les défendre du mieux que nous pourrions le faire. Avec cet important temps de recul, cette tenue-là, celle avec laquelle nous avons triomphé des Allemands de l’ouest (RFA) un certain 16 juin 1982, à l’instar de ses semblables et bien comparables des autres éditions, est donc entrée dans la légende, dans l’histoire de gloire de toute une nation qui respire le football, et considère du mieux qu’elle peut le faire ses grands héros. Y revenir de sitôt ne serait que ce juste symbole de bonheur de tous les Algériens. Nostalgie oblige, nous ne ferons que ressusciter une période jugée comme très Autrefois notre véritable porte-bonheur, elle représente, de nos jours, notre seul honneur. Autant donc s’en inspirer dans la confection de notre futur équipement de Rio de l’été de l’année en cours, en prévision de la prochaine Coupe du monde. faste de notre balle ronde, même si, la mode aidant, nous ne sommes nullement obligés de singer à la perfection ou à la touche prêt, cette tenue dans tous ses aspects apparents ou transparents. Autrefois notre véritable porte-bonheur, elle représente, de nos jours, notre seul honneur. Autant donc s’en inspirer dans la confection de notre futur équipement de Rio de l’été de l’année en cours, en prévision de la prochaine Coupe du monde. Mais de là, à nous proposer cet autre prototype aujourd’hui présenté au public, conçu de manière si quelconque, peu intelligente ou bien inélégante, il existe donc ce manque flagrant dans le savoirfaire et l’imagination des modélistes auxquels échut cet honneur de le façonner, jusqu’à soulever l’ire et la grande colère de tous les sportifs algériens, les jeunes en particulier. Mais l’habit de notre combat n’est-il pas ce petit ou même souvent ce grand quelque chose de nous-mêmes ? Cette autre partie qui nous manquera sûrement dans les moments les plus durs et très dif- ficiles de notre vie ?! Ce souvenir incomparable et inoubliable que l’on considère bien mieux que lorsque nous le portions, dès lors que l’on a déjà pris notre retraite footballistique et bien rangé dans un coin nos propres souliers à crampons ? N’est-il pas aussi cet indice qui nous incite à nous surpasser sur le terrain afin de mieux l’honorer ? Juste le faire triompher ? A la manière de la levée de ces couleurs nationales qu’il arbore et dont on est tout fier de le voir flotter très haut au sein de ce ciel qui nous unit sous son formidable toit naturel, tout de bleu uni, et pendant presque toute l’année, il reste ce symbole impérissable de nos périodes fastes, et celui à longtemps défendre durant les étapes les plus difficiles que l’on traverse dans la peine et la grande souffrance. La tenue n’est-elle pas finalement cet aspect très visible et symbolique de la personnalité de l’athlète sportif ? Pourquoi alors la confiner dans ces paramètres risibles, insolubles et par trop incompatibles avec la pratique footballistique de toute nation ? Voyez bien comment le Brésil, l’Al lemag ne, l’Ur uguay, la Gr ande Bretagne, l’Italie ou les Pays-Bas s’habillent bien élégamment ! Très chic ! Surtout comment honorent-ils cette tenue, laquelle épouse d’autres couleurs symboliques, bien plus expressives que celles traditionnelles de l’étendard national, au regard de leur antique et mythique caractéristique territoriale ! Ce débat, devenu par la force des choses, à présent, bien houleux, nous mène-til à se poser encore cette lancinante question : Quel maillot pour notre future prestation à Rio ? Au fait, la prestation d’une quelconque sélection ou formation footballistique dépend-t-elle de sa propre tenue sportive ?! La réponse à cette question ne se réside-telle pas dans ce penchant un peu trop prononcé ou bien aigu de nos responsables sportifs, et même une grande partie des supporters algériens, pour le port de la tenue tout de blanc colorée ou écrue ? Pourquoi donc ce choix ? Et pourquoi aussi cette autre mauvaise qualité de l’équipement, boudée par presque tous les supporters algériens, qui en font d’ailleurs tout un drame national ? Y voient-ils donc l’ombre ou les dessous souterrains d’une probable combine ou marché de dupes conclu à leurs dépens, sinon y dénichent-ils tous cette autre odeur obstruant des narines du public, ayant rapport avec une probable corruption, gagnant même ces terrains de foot où presque tout se joue en public et à découvert ?! Au juste, l’équipement de grandes sélections comme le Brésil, l’Argentine, l’Allemagne, l’Italie ou même toute autre formation de renom, impose à leur adversaire du jour (du moins dans son subconscient) une sacrée avance quant au résultat final de la partie à engager, bien avant le début de la confrontation en question. Aussi bien que l’emblème national d’une quelconque nation sportive, le maillot de sa sélection de football n’en demeure pas moins cet autre étendard qui est, en plus, investi de ce pouvoir magique de faire vibrer tous les cœurs des citoyens de ce pays, lorsque leur prestation de prestige fait triompher les couleurs de la contrée, découvrant au monde entier, grâce aux médias étrangers, leurs idoles telles de véritables stars au statut désormais bien international ! Comment alors ne pas lui accorder toute cette importance à hauteur de sa véritable envergure internationale ? Et comment donc le confier à ces autres apprentis-confectionneurs, supposés être de grands amateurs de ces marchés de dupes ou de la vraie supercherie, lesquels ne travaillent nullement pour le développement de l’image de marque du football algérien. Et si, dans notre quotidien, l’habit ne fait plus le moine ; les seules couleurs exhibées par le maillot national d’une sélection comme le Brésil, par exemple, font vraiment bien peur à tout son monde alentour ! Voilà pourquoi le maillot national est une affaire très sérieuse pour être traitée à la légère. D’autant plus que, d’autorité, il invite le monde du sport à lui témoigner de ce grand respect dû à son haut rang, en sa qualité d’un authentique symbole de la nation qu’il représente dans tous les concerts internationaux. Les sportifs algériens ne demandent pourtant pas grand-chose : juste aller à Rio, habillés de ce maillot national qui honore l’Algérie et le football algérien ! S. B.
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