Algérie News

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Mondial 2014
Quel maillot pour Rio ?!
Dans l’après-midi de cet inoubliable 16 juin 1982, apparut sur la pelouse du stade de Gigon (Espagne) la sélection
nationale de football, menée par son mémorable capitaine, Ali Fergani, vêtue des couleurs nationales et habillée par
Sonitex (Société nationale des industries textiles), un des nombreux fleurons de l’industrie socialiste algérienne d’antan.
Par Slemnia Bendaoud
L
e talent était alors formé à la
maison, en Algérie pour être
précis, (exceptée la triplette
Dahleb, Mansouri et Korichi), et
l’étoffe du tissu était, elle aussi,
de fibre nationale, habilement confectionnée à l’intérieur des murs algériens, au sein
de ces toutes nouvelles usines de filatures
nationales.
Mieux encore, le nom de l’Algérie était
somptueusement arboré en lettres arabes
gravées dans un logo dessiné avec art et en
grand format sur la poitrine des joueurs,
de la même couleur de ce vert bariolant
dans le sens vertical, à la fois, le maillot et
la cuissette des joueurs algériens.
Le design, faisant alors admirablement
dans la mode de l’époque et mettant en
relief les couleurs de l’emblème national,
était des plus réussis, tenant compte de ce
génie algérien qui allait présenter l’image
bien réelle de notre culture et économie,
en devenir, accompagnant allègrement la
remarquable prestation des capés du duo
Khalef-Mekhloufi devant le très redoutable et impressionnant ogre allemand,
donné bien avant le match comme le super
favori.
Du premier coup, l’Algérie affichait
déjà « cette utile offensive marketing » qui
mettait en avant la personnalité du joueur
algérien, se sentant bien dans sa peau
(quelle belle tenue !), prêt à défendre crânement ses chances, assuré, par ailleurs,
qu’il se trouve être dans de meilleures dispositions.
Cette tenue-là, faite de blanc uni ou
pratiquement nu, parée de ses traits verts
tranchants et flambant que complétaient à
merveille des bas de couleur vive et bien
rouge, était un équipement bien de chez
nous, cousu main et séance tenante dans
nos anciens ateliers de tisserands algériens.
Symbole de la véritable gagne sur le terrain de vérité, l’équipement n’est pas, bien
évidement, ce facteur déterminant qui plie
à lui seul le résultat d’un match de football, mais il reste,tout de même, ce support
réel des couleurs pour lesquelles l’on joue,
se dépense, se défonce, se bat et se débat
comme un lion sur les pelouses, afin de
très haut les porter en triomphe, marquant
avec cette suprématie qui fait imposer
notre ascendant sur notre adversaire du
jour.
Qu’on l’aime plus que tout, ou bien
tout juste ce qu’il faut, cet équipement de
la nation pour lequel l’on joue nous colle
toujours à la peau ; raison pour laquelle on
est tenu de bien le mouiller, de courageusement l’honorer et de mieux en mieux le
considérer, bien plus que tous ces autres
habits que nous arborons, eu égard aux
couleurs de notre emblème national qu’il
contient et dont nous nous devons de les
défendre du mieux que nous pourrions le
faire.
Avec cet important temps de recul,
cette tenue-là, celle avec laquelle nous
avons triomphé des Allemands de l’ouest
(RFA) un certain 16 juin 1982, à l’instar de
ses semblables et bien comparables des
autres éditions, est donc entrée dans la
légende, dans l’histoire de gloire de toute
une nation qui respire le football, et considère du mieux qu’elle peut le faire ses
grands héros.
Y revenir de sitôt ne serait que ce juste
symbole de bonheur de tous les Algériens.
Nostalgie oblige, nous ne ferons que ressusciter une période jugée comme très
Autrefois notre véritable porte-bonheur, elle
représente, de nos jours, notre seul honneur. Autant donc
s’en inspirer dans la confection de notre futur
équipement de Rio de l’été de l’année en cours, en
prévision de la prochaine Coupe du monde.
faste de notre balle ronde, même si, la
mode aidant, nous ne sommes nullement
obligés de singer à la perfection ou à la
touche prêt, cette tenue dans tous ses
aspects apparents ou transparents.
Autrefois notre véritable porte-bonheur, elle représente, de nos jours, notre
seul honneur. Autant donc s’en inspirer
dans la confection de notre futur équipement de Rio de l’été de l’année en cours,
en prévision de la prochaine Coupe du
monde.
Mais de là, à nous proposer cet autre
prototype aujourd’hui présenté au public,
conçu de manière si quelconque, peu
intelligente ou bien inélégante, il existe
donc ce manque flagrant dans le savoirfaire et l’imagination des modélistes auxquels échut cet honneur de le façonner,
jusqu’à soulever l’ire et la grande colère de
tous les sportifs algériens, les jeunes en
particulier.
Mais l’habit de notre combat n’est-il
pas ce petit ou même souvent ce grand
quelque chose de nous-mêmes ? Cette
autre partie qui nous manquera sûrement
dans les moments les plus durs et très dif-
ficiles de notre vie ?! Ce souvenir incomparable et inoubliable que l’on considère
bien mieux que lorsque nous le portions,
dès lors que l’on a déjà pris notre retraite
footballistique et bien rangé dans un coin
nos propres souliers à crampons ? N’est-il
pas aussi cet indice qui nous incite à nous
surpasser sur le terrain afin de mieux l’honorer ? Juste le faire triompher ?
A la manière de la levée de ces couleurs
nationales qu’il arbore et dont on est tout
fier de le voir flotter très haut au sein de ce
ciel qui nous unit sous son formidable toit
naturel, tout de bleu uni, et pendant presque toute l’année, il reste ce symbole
impérissable de nos périodes fastes, et
celui à longtemps défendre durant les étapes les plus difficiles que l’on traverse dans
la peine et la grande souffrance.
La tenue n’est-elle pas finalement cet
aspect très visible et symbolique de la personnalité de l’athlète sportif ? Pourquoi
alors la confiner dans ces paramètres risibles, insolubles et par trop incompatibles
avec la pratique footballistique de toute
nation ? Voyez bien comment le Brésil,
l’Al lemag ne, l’Ur uguay, la Gr ande
Bretagne, l’Italie ou les Pays-Bas s’habillent bien élégamment ! Très chic ! Surtout
comment honorent-ils cette tenue,
laquelle épouse d’autres couleurs symboliques, bien plus expressives que celles traditionnelles de l’étendard national, au
regard de leur antique et mythique caractéristique territoriale !
Ce débat, devenu par la force des choses, à présent, bien houleux, nous mène-til à se poser encore cette lancinante question : Quel maillot pour notre future prestation à Rio ? Au fait, la prestation d’une
quelconque sélection ou formation footballistique dépend-t-elle de sa propre
tenue sportive ?! La réponse à cette question ne se réside-telle pas dans ce penchant
un peu trop prononcé ou bien aigu de nos
responsables sportifs, et même une grande
partie des supporters algériens, pour le
port de la tenue tout de blanc colorée ou
écrue ?
Pourquoi donc ce choix ? Et pourquoi
aussi cette autre mauvaise qualité de
l’équipement, boudée par presque tous les
supporters algériens, qui en font d’ailleurs
tout un drame national ?
Y voient-ils donc l’ombre ou les dessous souterrains d’une probable combine
ou marché de dupes conclu à leurs dépens,
sinon y dénichent-ils tous cette autre
odeur obstruant des narines du public,
ayant rapport avec une probable corruption, gagnant même ces terrains de foot où
presque tout se joue en public et à découvert ?!
Au juste, l’équipement de grandes
sélections comme le Brésil, l’Argentine,
l’Allemagne, l’Italie ou même toute autre
formation de renom, impose à leur adversaire du jour (du moins dans son subconscient) une sacrée avance quant au résultat
final de la partie à engager, bien avant le
début de la confrontation en question.
Aussi bien que l’emblème national
d’une quelconque nation sportive, le maillot de sa sélection de football n’en
demeure pas moins cet autre étendard qui
est, en plus, investi de ce pouvoir magique
de faire vibrer tous les cœurs des citoyens
de ce pays, lorsque leur prestation de prestige fait triompher les couleurs de la
contrée, découvrant au monde entier,
grâce aux médias étrangers, leurs idoles
telles de véritables stars au statut désormais bien international !
Comment alors ne pas lui accorder
toute cette importance à hauteur de sa
véritable envergure internationale ? Et
comment donc le confier à ces autres
apprentis-confectionneurs, supposés être
de grands amateurs de ces marchés de
dupes ou de la vraie supercherie, lesquels
ne travaillent nullement pour le développement de l’image de marque du football
algérien. Et si, dans notre quotidien, l’habit ne fait plus le moine ; les seules couleurs exhibées par le maillot national
d’une sélection comme le Brésil, par exemple, font vraiment bien peur à tout son
monde alentour !
Voilà pourquoi le maillot national est
une affaire très sérieuse pour être traitée à
la légère. D’autant plus que, d’autorité, il
invite le monde du sport à lui témoigner
de ce grand respect dû à son haut rang, en
sa qualité d’un authentique symbole de la
nation qu’il représente dans tous les
concerts internationaux.
Les sportifs algériens ne demandent
pourtant pas grand-chose : juste aller à
Rio, habillés de ce maillot national qui
honore l’Algérie et le football algérien !
S. B.
Benflis et Bouteflika font la même proposition ce 8 Mars
Qui a piqué l’idée à l’autre ?
À l'occasion de la Journée internationale de la femme, le candidat Ali Benflis a, dans un long discours, tenté de charmer
les Algériennes en leur proposant une pension destinée aux femmes divorcées. Une heure plus tard, l’agence APS diffuse un message
du Président-candidat, qui étrangement reprend la même idée. > Lire page 4
Ali-Fawzi Rebaïne
Célébration de la Journée
de la femme
« Je participe
malgré
la fraude » !
Sans conviction
L'espace d'une journée, les officiels se rappellent qu'il y a des
femmes et des revendications. Et cheb Yazid est là pour épater
la galerie. Quant au combat et la lutte, c'est une autre histoire..
> Pages 2 et 3
Libye
Drôle de justificatif, celui qu’a avancé,
Ali-Fawzi Rebaïne, candidat à la
prochaine élection présidentielle
quand il insiste sur sa participation,
bien qu’il se dise convaincu qu’il y
aura fraude. > Page 5
Des Nord-Coréens chez
les rebelles
Les fantômes d'El Mouradia
U N E F I C T I O N P O L I T I Q U E D E H A M I D A AYA C H I
16- Le Malgache et la Laghouatia
> Page 2
Un pétrolier battant pavillon nord-coréen a accosté au port
pétrolier de Libye contrôlé par des manifestants armés, qui
menacent de vendre du pétrole en contournant les autorités de
Tripoli. > Page 17
Picturie générale 2
L’aventure continue !
En janvier 2013, l’école d’art « Artissimo » avait accueilli une
exposition pas comme les autres. > Page 23
Quotidien national - Dimanche 9 mars 2014 - N°1759 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2
> A
L A
U N E
Le
s fantômes d'El Mouradia
UNE FICTION POLITIQUE DE HAMIDA AYACHI
14- Le Malgache et la Laghouatia
Est aussitôt intervenu dans la
discussion Mohamed Saïd
Merah, surnommé le Malgache,
l’un des journalistes le plus
chevronnés de son temps,
sexagénaire, ayant arrêté de
boire les boissons alcoolisées
depuis bientôt une année, à
cause de son atteinte de la
maladie du colon. Depuis la fin
de la décennie soixante du siècle
dernier, il fut employé au sein du quotidien
gouvernemental «El Moudjahid», avant
d’atterrir au milieu de la décennie qui lui suit
à l’Agence publique algérienne de
l’information (APS), en qualité de grand
reporter. On lui prête encore qu’il fut très
proche du parti de l’avant-garde socialiste
(Pags), sous le règne de feu Houari
Boumédiène, en plus qu’il fut également
parmi les rédacteurs clandestins de l’organe
médiatique «La voix du peuple». Du temps
où il travaillait encore au sein de la «rubrique
internationale» du journal public «El
Moudjahid», on lui fit même cette
proposition d’adhérer à la Sécurité militaire
(SM), conduite alors d’une main de fer par le
colonel Kasdi Merbah, avec qui il entretenait
une relation d’amitié très poussée, sauf qu’il
lui avait signifié un refus catégorique mais
diplomatique, préférant pleinement se
consacrer à son métier de journaliste.
Néanmoins, ce refus manifesté à qui de droit,
ne l’épargnera pas non plus de ces rumeurs
courant à son sujet, le présentant à tout son
monde comme l’œil observateur de Kasdi
Merbah à l’intérieur du parti de l’avant-garde
socialiste (Pags). Au tout début des années
quatre-vingt du siècle écoulé, il eut à éditer
un livre qui fut rapidement censuré et
interdit de vente en Algérie, pour avoir osé y
traiter de la question du renseignement
algérien dans le cadre de son appui à la
résistance palestinienne et autres
mouvements de la décolonisation en Afrique,
ceux-là mêmes qui étaient taxés de groupes
terroristes internationaux opérant en Europe,
en particulier en Espagne et en Italie. Une
autre information circulait à son sujet, le
présentant comme celui qui fut surnommé le
Malgache par les gauchistes algériens euxmêmes, lesquels voulaient l’utiliser dans le
cadre du développement de leurs bonnes
relations avec les services du renseignement
algérien parmi les éléments considérés
comme très progressistes. Celui surnommé
le Malgache, cet homme au visage rond,
volumineux et proéminent, couvert par une
barbe sauvage à la manière d’un Karl Marx,
ne pouvait se passer de sa grosse pipe, d’où
se dégageait ce nuage de fumée compacte à
l’odeur de son tabac très forte. Sa réputation
concernait également ses relations très
émouvantes ou émotionnelles avec la gent
féminine, sachant user à la perfection des
mots qui flattent et des phrases qui
enchantent, tenant compte de sa très grande
culture et de ses relations enchevêtrées,
tissées tout autour de ses nombreux services
rendus sans contrepartie à tout son monde ;
en sus qu’il fut ce grand voyageur capable de
tenir tête aux grands aventuriers auteurs,
ceux-là mêmes qui avaient ce faible pour les
plus lointains voyages de par le monde.
Dans son métier, il eut à connaître et à
s’entretenir avec de grandes personnalités et
des leaders de ce monde, parmi ceux ayant
complètement disparu de notre paysage,
qu’il fait semblant aujourd’hui de les oublier,
dans la perspective de prendre à défaut son
monde. Il eu à rencontrer Fidèle Castro, le
président cubain, à deux reprises, tout
comme il fit encore la connaissance de très
près de Yasser Arafat et de Georges
Habèche, le charismatique chef de l’OLP,
ainsi qu’Abou Djihad, et Abou Iyad, en sus
du leader africain Agostino Neto, ce Seigneur
des léopards noirs américains, du temps où
il était exilé en Algérie, habitant alors la
localité d’El Biar, sur les hauteurs d’Alger.
Aussi, lui arrivait-il de veiller jusqu’à l’aube
du lendemain en compagnie de Meriem
Akiba, cette célèbre chanteuse africaine. Tout
comme il fut cet intermédiaire de choix entre
les hommes du colonel Kasdi Merbah et des
activistes du mouvement basque, en plus
qu’il fut également ce témoin oculaire de la
chute et fin de régime tragique du président
élu chilien Allende avec la fille
duquel il était resté lié, grâce à
une profonde amitié tissée entre
les deux personnes. Sa dernière
étape dans la fonction officielle
l’avait conduit à diriger le bureau
de Paris de l’agence APS (Agence
de presse étatique), suite à quoi il
ressentait un certain exil et une
sorte de véritable solitude, en plus
d’un refoulement intérieur, dès
qu’il retourna définitivement en Algérie au
tout début de la première année de ce
dernier millénaire (l’an 2000). Il eut bien du
mal à y reconnaître cette Algérie d’antan,
celle-là où il y vécut longtemps et qui s’est
depuis profondément transformée dans le
fond comme dans la forme, également dans
ses couleurs et ses aspects, dans ses odeurs
et comportements, dans ses visions comme
dans ses goûts… Cette Algérie-là était
vraiment bien loin de cette autre Algérie qu’il
aimait beaucoup, à la folie, celle dont il ne
cessait de longtemps rêver, une fois couché
ou de sitôt réveillé de son sommeil, durant
ces instants de grande joie ou ceux plutôt
bien tristes et très confus, en étant très
lucide et même ivre-mort.Il éprouvait
également beaucoup de difficultés à pouvoir
reconnaître enfin ces lieux publics qui
avaient complètement changé de look et
d’aspect extérieur, jusqu’à totalement se
dénaturer dans son esprit et considération,
virant vers ces tableaux très moches et bien
quelconques. Sa femme, de nationalité
française, ainsi que sa fille unique avaient
donc refusé de retourner en sa compagnie
vivre de nouveau en Algérie, lui qui pensait y
terminer ses vieux jours entouré de ses
siens, pour ensuite être enterré au cimetière
d’El Kettar où reposent en paix ses aïeux de
leur dernier ou sommeil du juste… Depuis
qu’il a décidé de retourner vivre en Algérie, il
s’est installé dans un appartement de quatre
pièces, au quartier Garidi, à Alger, en
compagnie de son amie Aïcha, originaire de
Laghouat, dans la partie nord du sud du
pays, celle-là même qui fut autrefois cadre
dirigeant au sein du parti de l’avant-garde
socialiste (Pags), bien avant son explosion et
disparition, après que le premier eut perdu
les autres membres de sa famille, et elle, son
époux qu’elle avait connu dans le cadre des
campagnes de volontariat estudiantin et du
rêve socialiste de la nation d’antan. Mais
tous les deux étaient alors contraints de
quitter de nouveau l’Algérie après
l’assassinat en direct du président
Mohammed Boudiaf, lequel représentait
pour eux ce tout dernier espoir qui venait de
disparaître en fumée ou de s’envoler dans
les nuages. Mais, en réalité, la cause
principale de leur départ est plutôt
subordonnée à une tentative d’attentat dont
avait été l’objet son mari, le même jour de la
disparition du président Boudiaf. Au bout de
trois ans d’exil avec son mari, Aïcha, qu’on
surnommait dans son entourage la
Laghouatia, au même titre d’ailleurs que son
mari, s’était aperçue que celui-ci la trompait,
en liant une relation amoureuse avec sa
propre sœur qui hébergeait le couple chez
elle à leur arrivée à Paris, dans l’aventure de
leur exil commun et imprévu. Le conflit
prenant alors des proportions et
développements inattendus, vraiment
tragiques, ils se séparèrent ; chose qui lui
permettait de continuer à faire ménage avec
sa propre sœur… Longtemps, elle pensa au
suicide, mais ne put finalement s’y
aventurer. Dépitée de son sort, et craignant
que ses nerfs ne flanchent ou lâchent prise,
et de balancer après dans la folie, elle prit
alors, dans un instant de grande confusion,
le premier avion en direction d’Alger. Et, sans
que la plaie n’en soit pour autant
complètement refermée et bien cicatrisée,
puisque ayant ouvert cette étape vraiment
très difficile de sa vie, elle balancera dans
l’autre camp, se convertissant donc au
soufisme, dans une forme plutôt assez
confuse et de pur formalisme, pour avoir
aussi à goûter au plaisir du hachich, cette
drogue-là qu’elle refusait pourtant de
consommer par le passé…
Une fiction politique de Hamida Ayachi
Traduction de Slemnia Bendaoud
ALGERIE NEWS
Journée internationale de la femme
Ooredoo honore
les sportives
Elles ont honoré l’Algérie et porté haut l’emblème national
dans les plus grandes arènes sportives à travers le monde,
ce sont les athlètes algériennes de différentes disciplines.
D
ans sa Journée internationale, la honorant ces grandes dames du sport algérien,
femme sportive a été à l’honneur à la Ooredoo a voulu mettre en avant le parcours
9e édition de la soirée Ooredoo, à l’oc- exceptionnel de ces athlètes qui ont contribué à
casion du 8 Mars. En effet, un vibrant la promotion du sport algérien. A cette occahommage a été rendu à des femmes algériennes sion, Joseph Ged, DG D’Ooredoo, a fait savoir
du mouvement sportif, lors d’une cérémonie que le choix de la femme sportive coïncide avec
grandiose organisée, jeudi soir, à l’hôtel Hilton 2014, qui est une année chargée en évènements
d’Alger, en présence d’officiels, de représentants sportifs nationaux et internationaux. « Nous
du mouvement sportif, dont des présidents de avons voulu mettre ça en avant et rappeler la
fédération, de joueuses des équipes nationales précieuse contribution de la femme dans la prode football, handball et volley-ball, d’anciennes motion et l’essor de la pratique sportive en
gloires du sport féminin, à l’instar de Hassiba Algérie. Des athlètes qui ont fièrement hissé le
Boulmerka, déjà honorée par Ooredoo en 2006, drapeau algérien dans les plus grandes joutes
ainsi que des représentants du mouvement sportives nationales et internationales. Ces
associatif et des médias. Ooredoo a ainsi mis à Algériennes qui demeureront des exemples de
l’honneur de grandes figures du
sport féminin algérien de difféEn honorant ces grandes dames
rentes disciplines sportives, à
du sport algérien, Ooredoo a voulu
savoir la volleyeuse Djaouida
mettre en avant le parcours
Benzohra Benguerguoura, la
exceptionnel de ces athlètes qui ont
handballeuse Djamila Naïli
contribué à la promotion du sport
Douaouda, la nageuse Afane
algérien.
Zaza, la judokate Soraya
Haddad, la footballeuse Nassiba
Laghouati, les championnes d’athlétisme réussite, de challenge et de courage pour nous et
Nouria Benida-Merah et Sakina Boutamine pour les générations futures », a-t-il déclaré.
ainsi que l’athlète handisport Nassima Saïfi. Enfin, la cérémonie s’est déroulée dans une
D’illustres athlètes, qui ont inscrit leur nom en ambiance chaleureuse, conviviale et de fair-play,
lettres d’or dans l’histoire du sport national et rehaussée par la présence de sportives honorées
international. Une à une, elles sont montées sur et d’autres femmes de divers horizons, artistila scène et raconté leurs anecdotes… Certaines que, littéraire, médiatique, associatif, ainsi que
ont même été émues de voir diffuser des vidéos des moudjahidate. L’animation artistique a été
de leurs compétitions à l’étranger. « C’est pour assurée par la jeune artiste Kawthar Meziti
la première fois que je vois ces images, je ne les laquelle a gratifié les convives de chansons de
ai jamais vues auparavant », a indiqué Djaouida différents styles musicaux algériens.
Benzohra Benguerguoura toute émue. En
Hasna Zobiri
PAROLES DE FEMMES
Djaouida Benzohra
(volley-ball)
« J’ai fait mes premiers pas dans le volley-ball, en
1969, à l’USM Blida, ma ville natale. Une année
plus tard, j’ai été sélectionnée en équipe nationale
cadettes puis seniores. De 1970 à 1974, j’ai
participé à des compétitions maghrébines ». Elle a
été l’une des joueuses à avoir remporté la médaille
d’or aux Jeux africains d’Alger, en 1978, la première
médaille de volley-ball féminin algérien. Diplômée
en pharmacie, Djaouida Benzohra met fin à sa
carrière en 1979 pour se consacrer à son métier.
Depuis 2009, elle est vice-présidente du Conseil
national de l'ordre des pharmaciens, catégorie
biologie, et est présidente du Conseil régional de
l'ordre des pharmaciens d’Alger depuis 2011.
Lorsqu’elle se souvient de son parcours en volleyball, elle raconte les difficultés que les sportives
ont rencontrées dans les années 1970. Parmi elles,
le maillot officiel que les handballeuses
s’échangeaient avec les basketteuses, alors que
les hommes avaient droit à un maillot pour chaque
compétition. « A l’époque, il n’y avait pas de
sponsor comme c’est le cas, ces dernières années,
nous, à l’époque, nous n’avions pas vécu cela,
mais malgré cela, nous avons pu arracher des
titres ! »
Sakina Boutamine
(athlétisme)
« J’ai commencé la pratique du sport au milieu des
années 1970, et j’ai remporté plusieurs titres dans
les compétitions nationales et internationales ». Au
niveau national, elle a gagné plusieurs titres en
800, 1000, 1 500 et 3 000 m. Au plan international,
elle décroche en 1977 la médaille d’or au 1500 m
et la médaille d’argent au 800 m, au Championnat
d’Afrique en Tunisie. En 1978, elle a également été
médaillée d’or au 1 500 m et d’argent au 800 m aux
Jeux africains d’Alger et médaillée d’or au 1 500 m,
aux Championnats d’Afrique universitaires au
Kenya. En 1979, elle a remporté la médaille d’or du
Dimanche 9 mars 2014
1 500 m et 3 000 m aux Jeux africains de Dakar. Elle
a également été présidente de la Commission
sportive féminine, de l’information et la
communication, discipline et réglementation de la
Fédération algérienne d’athlétisme, puis viceprésidente de la même instance et membre du
Comité olympique algérien. Aujourd’hui, elle est
membre du conseil d’administration de la Ligue
arabe d’athlétisme et présidente de la Commission
féminine à la même instance. Elle a un diplôme de
magister en droit et exerce depuis 1989 comme
journaliste au service des sports de la chaîne Une
de la Radio nationale. Elle évoque ses sacrifices
pour faire du sport. « Je suis issue d’une famille
modeste, dans un petit village, donc, c’était
impossible pour cette dernière d’accepter que sa
fille pratique un quelconque sport. Pour réaliser
mon rêve, je n’ai pas parlé avec ma famille pendant
cinq ans, parce qu’on m’a chassée de la maison,
chose que je ne regrette point, car j’ai été la fierté
de mon pays durant plusieurs années ».
Soraya Haddad (judo)
Judokate internationale ayant évolué dans la
catégorie des moins de 52 kg (poids mi-léger), elle
compte à son palmarès de nombreux titres et
médailles à l’échelle nationale et mondiale. Elle a
décroché sa première médaille d’or à 18 ans aux
Championnats d’Afrique juniors (Côte d’Ivoire2002). Elle est, entre autres, médaillée de bronze
aux Championnats du monde, en 2005, en Egypte,
et championne d'Afrique, en 2004, 2005, 2008,
2011 et 2012. Soraya Haddad décroche aux Jeux
olympiques de Pékin, en 2008, une médaille de
bronze, la première médaille olympique du judo
féminin algérien. En 2006, 2009 et 2012, elle est
élue meilleure athlète algérienne et, en 2009,
meilleure athlète africaine, au Sénégal. En 2013,
elle obtient le diplôme de conseillère en sport et
devient coach de l'équipe nationale féminine de
judo-juniors.
Propos recueillis par Z. H.
> A
ET DES POLITIQUES
Leïla Tayeb, vice-présidente
du Sénat
« Nous venons d’assister à une bonne
cérémonie. Nous sommes satisfaites que la
femme algérienne ait su prouver ses
compétences et ses capacités à tous les
postes qui lui ont été dévolus. Je suis fière de
dire que la femme algérienne est un modèle
de lutte, de combat et de résistance.
Personnellement, je suis une moudjahida qui
a lutté contre le colonialisme français.
Aujourd’hui, la femme de la génération postindépendance mène la lutte à sa manière et
est appréciée. Elle occupe des postes au
même titre que l’homme. Je suis fière d’être
algérienne ».
Saïda Benhabyles,
ex-ministre de la Solidarité
nationale
« La femme algérienne est une femme qui a
arraché ses droits fondamentaux. D’ailleurs,
depuis l’occupation française, elle a toujours
été au premier rang, à l’exemple de Lalla
Fatma N’Soummer. Ensuite, je dirais qu’elle
constitue un exemple de lutte au niveau
international, et elle n’a pas lutté que contre
le colonialisme mais aussi contre le
terrorisme, notamment durant les années 90.
Il faut savoir que la spécificité de la femme
algérienne est qu’elle n’a pas attendu les lois
et conventions internationales pour défendre
son pays, mais s’est imposée sur le terrain.
C’est notre comportement qui a fait que les
lois et la réconciliation nationale furent
possibles pour encadrer cette volonté
génétique de la femme algérienne. Nous
sommes fières du combat de la femme,
notamment durant la révolution, des
centaines de femmes ayant été assassinées
ou violées durant cette période. Alors,
aujourd’hui, au sein de tous les corps
constitués, la femme n’est plus un décor mais
contribue efficacement dans l’édification
nationale. C’est pour cette raison qu’elle est
devenue un élément important au sein de
chaque institution. La preuve, la femme
constitue 33% environ des élus de l’APN ».
Boubergout Flora,
présidente de l’association
pour handicapés
« El-Baraka »
« La femme a sa place au sein de la société, il
suffit d’aller la chercher. Il faut savoir qu’un
droit ne se donne pas, mais s’arrache. Certes,
aujourd’hui, la femme a pu arracher certains
droits, mais il lui reste beaucoup à faire. La
femme n’a pas encore la place qu’elle mérite
en Algérie. D’ailleurs, je saisis l’occasion de la
Journée mondiale de la femme pour appeler
les législateurs à durcir encore les lois portant
protection de la gent féminine, un nombre
important de femmes, notamment issues du
milieu rural, continuent d’être maltraitées en
silence. Je dirais que, vu l’efficacité du travail
de la femme, il me semble qu’elle a son
importance dans la société. Mais pour les
droits, c’est à nous d’aller les chercher,
notamment ceux liés à l’égalité dans le travail.
Il est temps de mener des actions communes
pour arracher ces droits fondamentaux ».
Bahia Rachedi,
comédienne
« A l’occasion de la Journée mondiale de la
femme, je dis à toutes les femmes : « bonne
et heureuse fête ! ». Mais je dis aussi que la
femme algérienne reste un exemple à suivre.
Sincèrement, elle s’est toujours sacrifiée,
jusqu’à obtenir la place qu’il lui faut, et ce,
même au plan international. Je félicite la
femme algérienne pour sa lutte et ses
sacrifices en vue du développement du pays.
Je souhaite plus de réussite aux femmes du
monde, et en particulier aux Algériennes.
Pour terminer, je saisis l’occasion pour rendre
un hommage à la femme de mon pays ».
Propos recueillis par Z. C.
Samia Rimita
La femme au
parcours atypique
Dans les années 1970, alors que l’université venait à
peine de s’ouvrir aux jeunes filles, il n’était pas évident
que l’une d’elles puisse postuler à des études qui lui
ouvrent les portes à un métier aussi prestigieux que celui
des finances. Cette jeune dame, qui jouit, aujourd’hui,
d’une retraite bien méritée, est Samia Rimita, qui a su
s’imposer dans un challenge réservé aux hommes, où
peu d’entre eux s’attendaient à la réussite d’une femme.
O
n a toujours pensé qu’il y avait
des domaines qui sont et resteront inaccessibles à la gent féminine. Pourtant, la preuve existe
qu’il n’en est rien, comme le montre le parcours de Samia Rimita, laquelle s’est inscrite en faux contre ces allégations. Ce
qu’elle a montré ou démontré en choisissant un métier, de prime abord, rebutant et
ardu pour les femmes, celui des finances.
Cela n’a pas découragé l’intéressée qui s’est
totalement investie dans cette gageure, en
relevant un défi plutôt improbable.
Comment pouvait-il être autrement lorsque la fringante retraitée affirme que cela a
été son rêve de jeunesse de travailler aux
finances. Il fallait seulement y croire. Ce
qu’elle fit avec, au bout du compte, une
licence obtenue à l’université de
Constantine. Il fallait bien sortir un jour de
ce chemin qui semble tracé pour les
Algériennes, celui d’opter pour un métier à
forte connotation de fierté pour les familles, à savoir avocate, médecin, enseignante,
métiers convenantt le mieux, disait-on,
aux femmes.
Ce chemin rebattu n’attirait pas
Mme Rimita dont les ambitions étaient bien
arrêtées et n’ont pas changé d’un iota, celles
ayant trait aux finances, rien que les finances. Travail et tenacité ont été son credo, lui
ayant permis d’atteindre l’objectif en obtenant un diplôme lui ouvrant toutes grandes
les portes de l’hôtel des finances, au quartier huppé du Coudiat, en plein cœur de la
ville. Cela n’a pas été du gâteau, se souvientelle, puisqu’il lui aura fallu une masse de
courage pour résister à l’adversité, aux préjugés, aussi bien familiaux que de l’entourage. Et surtout quand on est née dans une
petite ville comme Mila, avec toutes les difficultés d’un cursus plus astreignant qu’on
aurait pu le supposer. Donc, cette native de
Mila, née Nedjar Samia, constantinoise
d’adoption comme elle le revendique avec
fierté, a fait des études secondaires dans
l’un des plus prestigieux lycée de
Constantine, « El-Hourriya » (dans les
années cinquante, alors, « Lycée Laveran »,
au Coudiat, il était le seul lycée de filles de
l’Est, et de nombreuses familles de la région
y envoyaient leurs filles en internat). C’est
sans doute la proximité de l’hôtel des finances, mitoyen à son lycée et qu’elle voyait
chaque jour, qui a dû lui donner des idées
sur son avenir et sur le métier à embrasser.
C’est ainsi que sa destinée commença à
se dessiner : embrasser la profession de
« financière » était son obsession. Bien sûr,
ce penchant pour les finances, ou plutôt ce
rêve de jeune fille, n’a pu se concrétiser que
grâce à la bienveillance de sa famille et, surtout, dit-elle, de son père, qui lui avait permis de rester à Constantine, loin de sa
famille à Mila, pour suivre des études à
l’université. Elle eut, dit-elle, une scolarité
normale, basique, qui lui permit d’avoir le
CPS en 1970, avant de se tourner vers son
ambition, les finances.
Elle passa deux ans à l’Ecole des finances, au quartier de Jenane Ezzitoun, dans le
sud d la ville. Son diplôme en poche, elle
revint au quartier du Coudiat, où elle passa
une grande partie de son adolescence, pour
ALGERIE NEWS
Sans fausse modestie, elle nous confia
qu’elle était fière aussi bien de sa
réussite professionnelle que familiale.
rejoindre l’hôtel des finances dont, lycéenne
puis étudiante, elle avait tant rêvé.
Paradoxalement, elle n’eut pas à faire le parcours du combattant, s’intégra rapidement
dans son nouvel environnement et à ses
nouveaux collègues. Elle franchit sans
encombre plusieurs étapes de son métier, la
menant au poste envié d’inspectrice des
finances, durant une quinzaine d’années.
Déjà bien installée dans la profession, elle
accéda, en toute logique, à un poste de
direction. Non seulement, elle se permit de
tracer sa voie dans un métier difficile mais
fit une incursion remarquée dans un poste
de direction rarement attribué à des femmes, du moins, vers la fin du siècle dernier.
Elle effectua aux finances une carrière à
tout le moins brillante et réussie, où elle
montra qu’elle n’a pas gravi les échelons par
hasard, mais du fait de ses capacités et de sa
régularité. Pour dire qu’elle força le respect
de ses collègues et de sa hiérarchie.
D’ailleurs, nombre de collègues n’ont pas
manqué de témoigner de sa combativité, de
son courage et de sa disponibilité. Et il lui
en fallait bien pour grimper en haut de la
hiérarchie et finir directrice régionale des
impôts (DNI) à Constantine. Fait très rare
pour quelqu’un qui n’a pas été formé à
Alger, la capitale. Et c’est tout le mérite de
cette dame qui a toujours cru en son étoile,
cru en ce qu’elle faisait, avec, au bout, une
ascension bien méritée. Il était, en effet, très
rare, à l’époque, de voir une femme occuper
le poste de directeur régional des impôts,
poste qu’elle occupa jusqu’à sa retraite, en
2011.
Notons enfin que Mme Rimita est mère
de trois enfants et est, aujourd’hui, grandmère. Sans fausse modestie, elle nous confia
qu’elle était fière aussi bien de sa réussite
professionnelle que familiale. On peut l’être
à moins, alors qu’elle a mené de front un
travail difficile et combien stimulant, tout
en étant mère comblée de trois enfants,
aujourd’hui, cadres apportant connaissance
et savoir-faire au pays.
Rona Merdaci-Khaled
Dimanche 9 mars 2014
L A
U N E
3
LE LIEN
Sarah Haidar
La folle nuit
de Halima
Hier, Cheb Yazid a organisé un meeting au
stade du 5-Juillet. L’événement tellement
inattendu a réquisitionné toutes les forces de
police, faisant de l’ombre au mouvement
Barakat et à l’échéance électorale. Les
fliquettes, à peine remises de leurs corps-àcorps avec les manifestantes anti-quatrième
mandat, n’ont pas eu droit à leur après-midi
chômé payé. La bombe a explosé là où on ne
l’attendait pas : Cheb Yazid, chanteur
secrètement subversif, a trompé tout le monde
depuis plus de dix ans en faisant semblant de
maintenir les cailles d’élevage en état de
domestication permanente en leur chantant
chaque année les fausses raisons pour
lesquelles elles devaient s’aimer et être
heureuses. Le voilà aujourd’hui qui sort les
griffes et les ongles non manucurés pour
rendre à cette journée sa signification
originelle. L’autorisation n’a guère posé
problème : le chanteur adulé avait simplement
demandé un plus grand espace pour faire son
gala rituel du 8 Mars. Quant à ses intentions, il
a intelligemment évité de les exhiber sur une
page Facebook ; il a mis en pratique un
système élaboré depuis fort longtemps,
envoyant à des dizaines de milliers de femmes
des mails confidentiels les informant que le
grand jour est arrivé. Le moment est en effet
propice :
« L’élite » et les flics sont occupés à se
chamailler et à faire des aller-retour entre
Audin et les commissariats, la société est en
stand-by en attendant le 17 avril, les maris, les
frères, les pères et les fils sont sortis draguer
les autres femmes qui continuent de
considérer le 8 Mars comme une journée «
porte ouverte » sur l’art du maquillage et le
savoir-faire des fleuristes. Ces dames
présentes hier au stade, avaient adhéré à un
projet top-secret élaboré, il y a de cela vingt
ans, dont les moindres détails ont été
minutieusement développés, notés, amendés
puis votés, et dont le mot d’ordre est : La
Révolution ! Rien n’a été murmuré, tout au
long de ces années, rien n’a filtré, personne ne
s’attendait à ce que la « fête » annuelle se
transforme un jour en un véritable 8 mars bis.
Les forces de police n’ont pris conscience de
ce soulèvement que très tard dans la journée
et par pur hasard : une commissaire
divisionnaire, fan de Cheb Yazid, a pointé à son
concert comme chaque année pour se sentir
aimée, mais la voilà qui constate que l’habituel
synthé et les insipides paroles célébrant la
poupée servile, se sont transformés en poings
levés, chants révolutionnaires, portraits de
Clara Zitkin, Rosa Luxembourg, Anaïs Nin,
Katia Bengana et Nabila Djahnine, banderoles
revendiquant la liberté absolue, voiles brûlés
et même des certificats médicaux attestant de
la non-virginité de leurs détentrices !
Mais il était déjà trop tard. La totalité des flics
mobilisés représentait à peine 5% des femmes
présentes. De plus, plusieurs policières ont fini
par jeter crosses et casquettes et rejoindre les
insurgées. Le meeting a très vite débordé sur
la rue ; s’ensuivit une marche formant un
serpent biblique et s’étendant sur plusieurs
kilomètres. A la tête de la procession, Cheb
Abdou partage le mégaphone avec Yazid et
une femme anonyme ; ils tiennent tous les
trois une plate-forme de revendications scellée
et non-négociable qu’ils lisent intégralement
devant les caméras médusées. La situation fut
tellement impensable que même les
commentateurs d’Ennahar et d’Echourouk TV
n’ont pas pu accompagner l’événement par
leurs habituels prêches indignés. Quant à
Cheikh Chemseddine, il s’est contenté d’avaler
sa barbe et de se convertir au shintoïsme…
Louisa Hannoune a failli crier à « la main
étrangère » mais a finalement décidé de
rejoindre le mouvement en rappelant l’histoire
d’amour fulgurante entre Trotski et Frida
Kalho. Seule Khalida Toumi a refusé de se plier
à l’évidence et finit par demander l’asile
politique au Qatar.
Le soir, l’ENTV fut prise d’assaut et
transmettait sans interruption l’appel
révolutionnaire adressé à toutes les femmes,
mais aussi à tous les hommes d’Algérie...
Mais, aujourd’hui à 8h du matin, Halima s’est
réveillée avec une méchante gueule de bois,
son brushing défait, sa rose déjà fanée sur la
table de nuit et une rude journée de femme
algérienne qui l’attend…
4
> A
L A
U N E
Benflis et Bouteflika font la même proposition un 8 Mars
Qui a piqué l’idée
à l’autre ?
À l'occasion de la Journée internationale de la femme, le candidat Ali Benflis a, dans un long
discours, tenté de charmer les Algériennes en leur proposant une pension destinée aux
femmes divorcées. Une heure plus tard, l’agence APS diffuse un message du Présidentcandidat, qui étrangement reprend la même idée. S’agit-il d’une coïncidence ? Des
observateurs s’interrogent sur les surprenantes similitudes entre les deux hommes, pas
uniquement dans les programmes, mais aussi dans la démarche, le salut du public, la
révérence et dans le verbe.
A
li Benflis, candidat indépendant à
l’élection présidentielle du 17 avril prochain se met déjà dans la peau d’un
président de la République. A l’occasion de la Journée mondiale de la femme, qui
coïncide avec le 8 Mars de chaque année, s’est
montré très confiant et serein par rapport à ce
rendez-vous très important.
Le sourire n’a pas quitté ses lèvres tout au
long de son allocution devant des centaines de
femmes. Ali Benflis a entamé son discours, soutenu par les applaudissements des dizaines de
femmes, qui reprennent en chœur : «Benflis
président». Cohérent, pragmatique, élégant et
affichant un flegme sans pareil, l'ancien chef de
cabinet à la présidence de la République n'a pas
versé dans le populisme ou la langue de bois,
tout au long de son intervention. Le candidat
malheureux de l’élection présidentielle de 2004,
n’a pas manqué d’évoquer le rôle de la femme
qui contribue d’une manière directe au développement du pays. « La femme algérienne est le
maître des maîtres », a affirmé, Ali Benflis qui a
prôné une grande place à la femme algérienne
dans son projet. Pour Benflis, « La Journée mondiale de la femme constitue une opportunité
pour retracer les avancées enregistrées par notre
pays en matière de droits des femmes.
L’objectivité dont je ne me suis jamais départi,
m’amène tout naturellement à relever les acquis
arrachés par la femme algérienne, cependant,
cette même objectivité m’impose le devoir de
considérer que beaucoup reste à faire pour
répondre aux aspirations légitimes des
Algériennes, déterminées à inscrire leur rapport
à la société dans une dynamique de modernité
tout en demeurant profondément enracinées
dans l’authenticité», a souligné Ali Benflis. Ce
dernier, qui se dit adhérer totalement aux reven-
dications de la femme algérienne qui subit des
pratiques discriminatoires résultant de situations économiques précaires ou de mentalités
rétrogrades. Ali Benflis appelle les femmes algériennes à relever avec courage et détermination
les défis du développement et aussi à se mobiliser contre la fraude. Une mobilisation qui doit
dépasser « la seule indignation quant à l’usurpation de la volonté du peuple. Elle doit être une
mobilisation contre toutes les dérives dangereuses qui gagnent tous les aspects de la vie politique dans notre pays», a-t-il déclaré. Ali Benflis,
qui sait parfaitement que le scrutin sera entaché
de fraudes à grande échelle, comme cela a toujours été le cas, s’est adressé à la femme algérienne pour l’inviter à faire preuve, le 17 avril,
de « son attachement » à son pays en tenant le
pari de l’Algérie qui « gagne ».
« J’adhère totalement à votre revendication
d’émancipation légitime au regard des évolu-
tions et mutations sociétales », a-t-il ajouté dans
son discours. Aux femmes qui vivent dans la
privation, la détresse et le malheur, le projet de
renouveau national, dit-il, offre « une aile protectrice au travers des mesures concrètes qui
relèvent de la cohésion nationale ». Ali Benflis
a fait part de son intention, une fois élu, de
créer un fonds public de garantie pour le versement des pensions alimentaires aux femmes
divorcées en cas de défaillance du conjoint
contre lequel l’État se retournera pour récupérer leur dû. L’ancien secrétaire général du FLN a
néanmoins refusé de commenter la dernière
décision des partis boycotteurs. « Je ne ferai
aucun commentaire à ce sujet pour le moment.
Il aura prochainement d’autres occasions et je
vais m’exprimer à ce sujet. Aujourd’hui, c’est la
journée de la femme et on la fêtera avec elle»,
s’est excusé Benflis avec un large sourire.
Mohammed Zerrouki
Création d’un fonds destiné aux femmes divorcées
Algérie-Mali
Le plaidoyer
de Lamamra
Le ministre des Affaires étrangères
Ramtane Lamamra a affirmé hier
que « la sécurité du Mali est d'une
grande importance pour la sécurité
de l'Algérie » soulignant que la
coopération bilatérale pour la
recherche de solutions aux causes
« profondes » de la crise malienne
nécessitait la conjugaison des
efforts et des moyens des deux
pays frères. « La coordination entre
les deux pays intervient
conformément à ce qui a été
convenu pour mener une action
multilatérale en vue d'unifier les
efforts internationaux visant à
trouver des solutions nécessaires à
la crise malienne », a souligné
Lamamra dans une déclaration à la
presse à l'issue des entretiens avec
son homologue malien Zahabi Ould
Sidi Mohamed. Le chef de la
diplomatie algérienne a précisé que
la coordination et la concertation
entre les deux pays se sont
intensifiées depuis la visite du
président malien Ibrahim Boubacar
Keita en Algérie où il a arrêté avec
le président de la République
Abdelaziz Bouteflika un plan
d'action commun. La récente
réunion à Alger de la commission
stratégique mixte pour l'examen de
la situation dans le nord du Mali a
défini dans un communiqué
commun les « perspectives
globales de la coopération entre les
deux pays», a-t-il ajouté. Lamamra
a fait savoir que les efforts se
poursuivaient en vue de
l'avancement des pourparlers
exploratoires tenus à Alger. « Un
travail se fait en vue de tenir des
réunions regroupant l'Algérie, le
Mali, d'autres pays de la sousrégion et tous les Etats membres
de l'Union africaine pour contribuer
au règlement de la crise dans le
nord du Mali ainsi que les
problèmes communs au pays du
Sahel », a-t-il poursuivi. Les
entretiens se sont déroulés en
présence du ministre délégué
chargé des Affaires maghrébines et
africaines, Madjid Bouguerra.
LES GENS
Ahmed Taleb
Ibrahimi
Bouteflika instruit le gouvernement
L
e président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, a instruit samedi le gouvernement d'engager une réflexion en vue de la
création d'un fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs.
« Le code de la famille, amendé en 2005, a permis d'introduire davantage d'égalité entre les
conjoints, une meilleure protection des enfants
mineurs et plus de cohésion familiale.
Néanmoins, il reste perfectible sur certains
aspects matériels, comme les difficultés rencontrées par certaines mères divorcées ayant obtenu
la garde des enfants mineurs, pour le recouvrement de la pension alimentaire destinée à assurer l'entretien de ces enfants », a indiqué le chef
de l'Etat dans un message adressé aux femmes
algériennes à l'occasion de la Journée internationale de la femme lu en son nom par Mohamed
Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la
République. « Le refus ou l'impossibilité pour le
père d'en assurer le versement porte atteinte à la
dignité de la femme et aux droits fondamentaux
des enfants et appelle des solutions dignes d'un
Etat solidaire. J'instruits à cet égard le gouvernement d'engager une réflexion sur la possibilité
d'instituer un fonds destiné aux femmes divor-
cées ayant la garde des enfants mineurs confrontées à ces problèmes », a précisé le président de la
République. L'installation par le ministère de la
Solidarité nationale, de la Famille et de la
Condition de la femme d'une commission de
suivi de la mise en œuvre de la stratégie de lutte
contre la violence à l'encontre des femmes,
adoptée par le gouvernement en 2007, « participe de cette responsabilité partagée de l'Etat
avec la famille et la société civile», a-t-il expliqué.
A cet égard, le président Bouteflika a instruit le
ministre de la Justice d'engager la mise en œuvre
des recommandations de cette commission «
soit par un renforcement des dispositions pénales, soit par une loi» à même de permettre « le
parachèvement du dispositif de protection des
femmes, entamé en 2004, par le durcissement
des dispositions du code pénal sur le harcèlement sur les lieux de travail ».
S’agissant de l’élection présidentielle,
Bouteflika a affirmé que chaque citoyen algérien
devra se prononcer « selon ses convictions » et
« en toute indépendance », sur le choix de celle
ou de celui qui présidera aux destinées du pays.
« Nous célébrons le 8 Mars cette année à la veille
d'une échéance électorale majeure et décisive
ALGERIE NEWS
pour notre pays, dans un environnement régional perturbé et marqué par l'incertitude.
Chacun devra se prononcer selon ses convictions, en toute indépendance pour choisir celle
ou celui qui devra présider aux destinées de
l'Algérie », a indiqué le chef de l'Etat dans un
message adressé aux femmes algériennes à l'occasion de la Journée internationale de la femme
lu en son nom par Mohamed Ali Boughazi
conseiller à la présidence de la République. « Le
droit de vote a été parmi les premiers droits
consacrés par la Constitution. Plus qu'un droit,
il a été exercé comme un devoir. Le premier
devoir qu'implique l'exercice de la citoyenneté »,
a-t-il précisé.
Le président de la République a souligné, par
la même occasion, que « la volonté politique a
toujours accompagné cet engagement citoyen
des femmes algériennes par l'adhésion et la ratification des instruments internationaux, par la
levée progressive des réserves en matière de protection et de promotion de la femme, mais, également, par la construction d'un système normatif prenant en compte sa place et son rôle
dans tous les domaines».
Synthèse M. B.
Dimanche 9 mars 2014
Dans un entretien publié, hier, sur
le site d’information alhadath,
Ahmed Taleb Ibrahimi estime que
ceux qui veulent un « changement
en Algérie doivent payer le prix ».
L’ancien ministre et candidat à
l’élection présidentielle de 1999 a
indiqué : « Il faut unir les efforts de
la société civile et de la jeunesse.
Et ceux qui veulent amener le
changement doivent payer le prix.
Le changement ne peut être servi
sur un plateau d’or ». « Mais il faut
attirer l’attention des jeunes sur
une chose, ce n’est pas Bouteflika
qui nous intéresse mais le système.
C’est ce système qu’on doit
changer ». Pour Ahmed Taleb
Ibrahimi, « la désignation des
présidents par un petit groupe doit
changer et il est impératif que le
peuple soit le seul à désigner les
présidents ».
> A C T U
Ali-Fawzi Rebaïne
Financements
du FNI
« Je participe malgré
la fraude » !
Le patronat
veut du
concret
Drôle de justificatif qu’a avancé Ali-Fawzi Rebaïne, candidat à la prochaine élection
présidentielle quand il insiste sur sa participation, bien qu’il se dise convaincu qu’il y aura
fraude.
Kahina./D. News
«T
out le monde sait que la prochaine élection ne sera pas
libre et transparente. Il y aura
fraude, comme aux précédentes échéances. Mais, je suis un militant et mon
devoir c’est de participer à cette bataille pour
minimiser le truquage des urnes », a déclaré,
le président de AHD 54, lors d’une conférence
de presse tenue, hier, au siège de son parti, à
Alger. Pour Rebaïne qui reconnaît franchement « n’avoir d’autre choix que de prendre
part à la course pour le palais d’El-Mouradia,
« il ne faut pas attendre que les choses soient
plus claires et transparentes pour se battre ».
Premier des candidats ayant déposé leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel, à
affronter la presse, le candidat malheureux
aux présidentielles de 2004 et 2009, n’a pas
convaincu, à tel point que la question sur sa
participation a été reposée à maintes fois. En
tout cas, à aucun moment, les réponses du
président de AHD 54 n’ont été convaincantes.
Il préfère plutôt s’attaquer aux partisans du
boycott, accusant certains d’entre eux d’avoir
« soutenu le pouvoir pendant des années ».
Rebaïne ne veut recevoir de leçon d’aucun
parti. « Peut-on considérer HMS (le MSP de
Mokri, NDLR) comme un parti d’opposition ?! », s’est-il interrogé, d’un esprit
moqueur. Le parti islamiste, rappelle Fawzi
Rebaïne, « a été dans le pouvoir durant 12
ans ».
Toujours à propos des « boycotteurs » qui
cherchent une élection libre et transparente, le
candidat leur demande « quand est-ce que les
élections en Algérie l’ont été ? », ou encore «
quant est-ce-que ce système était transparent ? ». Rebaïne qui récuse le rôle de « lièvre»,-bien que la réalité est que tous les candidats serviront de lièvres à Bouteflika-, estime
que ses 30 ans de combat font de lui un militant resté sur ses principes et n’ayant jamais
cédé ou mis les pieds au sein du sérail. « La
fraude existe et existera, mais l’espoir aussi, et
tant qu’il y a de l’espoir, je ne déserterai pas »,
résume-t-il. Par ailleurs, le conférencier n’a
pas manqué de revenir sur les irrégularités qui
entourent la préparation du scrutin du 17
avril. Dans ce registre, il se demande « comment se fait-elle cette préparation, alors que la
commission présidée par Abdelmalek Sellal
ne donne plus de nouvelles ». Plus encore, le
candidat trouve « anormal » que la
Commission de surveillance des élections
composée de magistrats, soit installée par le
président-candidat.
« C’est donc lui (Bouteflika, NDLR) qui
dirige cette commission, puisqu’il est premier
magistrat du pays », analyse Fawzi Rebaïne
qui regrette « l’absence de neutralité ». Aussi,
ajoute-t-il, les magistrats « devaient s’autosaisir» des dépassements enregistrés lors de la
collecte des signatures individuelles. « On a
créé une bourse de formulaires », assène le
conférencier pour qui, « l’argent sale a joué le
jeu » durant cette opération.
Au sujet du mouvement Barakat contre le
quatrième mandat de Bouteflika, Rebaïne dit
« honoré par cette jeunesse qui s’exprime
». Aujourd’hui, dit-il, « on parle librement,
non pas grâce au système, mais plutôt au
combat ». Enfin, l’occasion était pour le candidat déclaré à la course pour la présidentielle, de s’étaler sur les grandes lignes de son
programme qui sera disponible « dans quelques jours ». Sur le plan économique, le président de AHD 54 compte réviser les prérogatives de la Cour des comptes, des Douanes et du
ministère des Finances, « pour qu’ils jouissent
du pouvoir de contrôle », créer un observatoire de prospective qui aura pour mission de
définir une stratégie à moyen et à long terme
et libérer la Banque d’Algérie pour qu’elle
devienne indépendante du pouvoir politique.
Aïssa Moussi
Les étudiants affiliés à l’ONEA protestent
Une grève ouverte prévue à partir
d’aujourd’hui
L
es étudiants des différentes résidences
universitaires, affiliés à l’Organisation
nationale des étudiants algériens
(Onea)-section Alger-Centre-, ont décidé
d’observer, aujourd’hui, un rassemblement
devant le siège de la direction des œuvres universitaire (Onou) d’Alger-Centre. Ils comptent durcir leur mouvement de grève et ce, en
observant une grève ouverte à compter d’aujourd’hui jusqu’à la satisfaction de leurs
préoccupations. Un mouvement de grève à
travers lequel les étudiants devront dénoncer
la dégradation des conditions de vie à l’intérieur de leur cité U, en accusant le directeur
régional des œuvres universitaires d’AlgerCentre d’être à l’origine de ce pourrissement
qui perdure au niveau de leur résidence. Les
contestataires affirment, en outre que ce responsable a verrouillé toutes les portes du dialogue à leur égard, a-t-on appris des étudiants.
Joint, hier, par téléphone, le président de
l’Organisation nationale des étudiants algériens-section Alger-Centre-, Mohamed
Amine Bouhadi, a affirmé dans une déclaration à Algérie News qu’une centaine d’étu-
diants résidant au niveau de différentes cités
U d’Alger-Centre affiliés à l’Onea ont décidé
de tenir, aujourd’hui, un sit-in devant le siège
de la direction régionale de l’Onou d’AlgerCentre. Pis encore, les étudiants prévoient
d’observer une grève ouverte à compter d’aujourd’hui. Objectif : Les protestataires dénoncent la précarité des conditions de vie auxquelles font face quotidiennement au niveau
de leurs résidences U. « Vu la précarité de nos
conditions de vie au milieu universitaire, nous
avons décidé de tenir un sit-in et une grève
ouverte à compter de demain (aujourd’hui
Ndlr). Selon lui, le directeur régional de
l’Onou d’Alger-Centre, H.B, est à l’origine de
cette situation macabre, a-t-on appris. Notre
interlocuteur a souligné que ce responsable
leur a verrouillé les portes du dialogue.
Sachant que les étudiants affiliés à cette section syndicale ont remis des lettres ouvertes à
ce responsable et à travers lesquelles ils ont
exigé la prise en charge de leurs préoccupations. « Nous avons saisi ce responsable à plusieurs reprises, mais en vain. D’ailleurs, c’est
pour cette raison que nous avons décidé de
revenir à la charge afin de faire valoir nos
ALGERIE NEWS
5
revendications », a-t-il insisté. Le président de
l’Onou-section Alger-centre- a affirmé que les
étudiants affiliés à leur syndicat ont tenu un
rassemblement les 05 et 06 mars, devant le
siège de la Direction régionale de l’Onou
d’Alger-Centre. « Devant la dégradation flagrante des conditions de vie des étudiants de
différentes cités U, à savoir : Ben-Aknoun 1, 2
et 3 et celles des jeunes filles, Kouba…, nous
sommes prêts à observer une grève ouverte
jusqu’à la satisfaction de nos revendications »,
a-t-il noté. Selon notre source d’information,
les contestataires devront dénoncer la médiocrité de la qualité de restauration, l’insalubrité
à l’intérieur de ces résidences et surtout le
comportement hostile des fonctionnaires
exerçant au niveau de ces résidences à l’égard
des étudiants. « Nous exigeons à ce que ce responsable se décide à résoudre toutes ces lacunes existant en milieu universitaire afin d’assurer de meilleures conditions de vie au profit
des étudiants résidant dans les cités U
d’Alger-Centre. Nous n’allons pas baisser les
bras tant que nos doléances ne sont pas satisfaites », a-t-il dit.
Z. Chender
Dimanche 9 mars 2014
Les patrons privés semblent
« soulagés » par la dernière
décision du gouvernement
d’élargir le champ d’intervention
du Fonds national
d’investissement (FNI) au
secteur privé mais certains
restent sceptiques sur
l’efficacité des mécanismes de
sa mise en œuvre.
La décision annoncée lors de la
dernière tripartite est « une très
bonne chose puisque dans tous
les pays du monde les
entreprises privées sont
accompagnées par un fonds de
garantie », se félicite Boualem
Merrakech, président de la
Confédération algérienne du
patronat (CAP) avant de
s’interroger « mais avons-nous
les moyens de la mettre en
œuvre? ». « Le FNI pouvait être
une réponse aux attentes des
entreprises privées en matière
de financement mais dommage
on ne possède pas les
mécanismes d’une mise en
œuvre réelle et rapide de cette
décision » a-t-il regretté dans
une déclaration à l’APS. Le
président de la Confédération
générale des entrepreneurs et
opérateurs algériens (CGEOA)
Habib Yousfi partage le même
scepticisme. « L’analyse du
risque chez le Fonds national
d’investissement est la même
pratiquée par les banques, il y a
toujours cette suspicion à
l’égard du demandeur du
financement à qui on exige le
risque zéro », s’est désolé pour
sa part Yousfi. Le problème,
selon ce patron, est un
problème de compétence. « Le
FNI manque de compétence en
matière d’analyse du risque,
seule une décision politique
pourrait alors ordonner à ce
genre d’institution de financer
les entreprisesprivées pourvu
qu’elles soient créatrices
d’emplois et de richesse »,
souhaite-t-il. Contacté par l’APS
pour avoir de plus amples
explications sur le
fonctionnement du Fonds et sur
les moyens d’application de la
nouvelle décision, le directeur
général du FNI Ahcène Haddad
n’a pas jugé utile de répondre,
préférant
« se limiter aux propos du
Premier ministre lors de la
tripartite ». « Le FNI aura, dans
le cadre de la nouvelle stratégie
qui lui a été assignée, le rôle de
booster l'investissement public
et privé avec des facilitations
maximales», déclarait le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal.
« On doit parler d’entreprises
nationales et faire plus de
séparation entre celles
publiques et privées » ordonnait
Sellal en demandant à ce que le
FNI « évite impérativement
d’entrer dans la bureaucratie
financière ».
Mohamed. B.
6
> A C T U
M’sila
Plus de 11 000
hectares déclarés
urbanisables
Une superficie totale de 11 113 hectares a
été délimitée et déclarée urbanisable, les
deux dernières années, dans les 47
communes de la wilaya de M’sila, selon les
services de la direction de l’urbanisme, de
l’architecture et de la construction (DUAC).
Ce foncier a été dégagé suite à la réception
de plus de 100 études techniques, entre
plans directeurs d’aménagement et
d’urbanisme (PDAU) et plans d’occupation
du sol (POS), en attendant la mise à la
disposition de l’administration de 30 autres
études au cours de ce premier semestre, a
ajouté la même source. Ces instruments
d’urbanisme permettront à la wilaya, a-t-on
souligné, d’implanter plusieurs centaines
de projets d’habitat et d’équipements
publics divers, en particulier dans les
communes où était enregistré un important
déficit en matière de foncier urbanisable, à
l’image de M’sila, Bousaâda, Sidi-Aïssa,
Aïn Lahdjel et Hammam Dhalaâ. Les
études de PDAU et de POS prévoient des
opérations d’expropriation pour utilité
publique et de transfert de propriété des
domaines de l’Etat au bénéfice des
secteurs de l’habitat et des équipements
publics, selon les services de la DUAC. La
même source a signalé qu’un montant de
60 millions de dinars a été affecté pour
l’élaboration de quelque de 200 études de
PDAU et de POS.
Marchés de gros de fruits
et légumes
L ’UGCAA demande
une révision de la loi
L'Union générale des commerçants et
artisans algériens (UGCAA) a plaidé
vendredi pour la révision des dispositions
de la nouvelle loi régissant les marchés de
gros de fruits et légumes, surtout celles
liées à l'exploitation du fonds de commerce
et les périodes de repos.
« Les mandataires refusent de signer le
nouveau cahier des charges dont l'entrée
en vigueur sera effective à partir de ce
mois. Ils contestent les conditions
s'agissant, notamment, de l'exploitation du
fonds de commerce et des périodes de
repos », a affirmé à l’APS Mustapha Achour
président de la Fédération nationale des
marchés de gros de fruits et légumes.
Selon lui, le ministère du Commerce « n’a
pas pris en considération» les propositions
des commerçants pour l'élaboration du
nouveau texte entré en vigueur en avril
2013. Le décret stipule que la profession
doit être soumise « préalablement à
l'inscription au registre du commerce, à
l'obtention d'une autorisation délivrée par
les autorités compétentes, après
souscription par le postulant à un cahier
des charges ». Le cahier des charges de la
profession précise en outre que le
commerçant est tenu d'exploiter
personnellement le local.
« Dans le cas où le grossiste est incapable
d’assurer l’exercice de son activité (…), il
doit aviser le gestionnaire du marché de
gros qui, à son tour, préviendra le directeur
du commerce afin d’engager la procédure
de son remplacement », selon le texte. Le
mandataire-grossiste doit, également,
assurer la continuité du service. Ainsi, en
cas d’une fermeture non justifiée dépassant
les trois jours, le grossiste est mis en
demeure pour reprendre son activité. En
cas d’une non reprise de l’activité, le
carreau ou le local sera fermé pour une
durée d’un mois. En cas de non reprise du
travail au-delà de cette durée, le grossiste
se voit retirer l’autorisation d’exercer son
activité. « Ce n'est pas normal qu'on passe
toute notre vie à exercer cette activité sans
être les propriétaires du fonds de
commerce et sans que nos héritiers
peuvent en bénéficier. C'est injuste de ne
pas avoir une période de repos plus longue
», a dit le président de la Fédération qui
relève de l’UGCAA.
R. A.
Les contractuels haussent le ton
Des rassemblements
locaux à partir de demain
Les contractuels ont décidé de tenir, demain, des rassemblements locaux devant les
sièges de wilayas du pays. En outre, ils prévoient de tenir un sit-in national dans les
prochains jours à Alger.
L
es travailleurs du pré-emploi et du
filet social ne décolèrent pas. Ils ont
décidé de tenir, demain, des rassemblements locaux et ce, devant
les sièges des assemblées de wilayas des 48
wilayas du pays. Une décision qui a été
prise par les représentants du Comité
national des contractuels à l’issue de la
réunion extraordinaire du bureau national
de cette section syndicale qui a eu lieu,
durant la fin de cette semaine. Un mouvement de grève qui sera suivi sans doute,
par un rassemblement national qui a lieu
dns la capitale dont le lieu et la date de ce
débrayage seront rendus publics ultérieurement. Des mouvements de grève, à travers lesquels, les protestataires devront
exprimer leur désolation concernant la
négligence imposée par les pouvoirs
publics quant à leur intégration dans des
postes de travail permanents.
En effet, la répression « féroce » qui a
été réservée à l’encontre des contractuels
et ce, lors des derniers mouvements de
grève n’a pas découragé cette catégorie
professionnelle. Bien au contraire, la
contestation s’amplifie. Malgré l’échec de
plusieurs mouvements de contestation
organisés par cette catégorie professionnelle et qui ont eu lieu à Alger, suite à l’intervention des éléments des forces de l’ordre, en l’occurrence la police, les travailleurs du pré-emploi et du filet social affiliés au Syndicat national autonome de
l’administration publique (Snapap) ne
baissent pas les bras. Ils ont décidé de
tenir, demain des rassemblements locaux,
devant les sièges des assemblées de wilayas
des quarante-huit wilayas du pays. « Suite
à la sourde oreille imposée par les pouvoirs publics quant à l’intégration des
contractuels dans leurs postes permanents, le bureau national du Comité national des contractuels a décidé de recourir à
la protesta », nous dira le chargé de communication du Comité national des
contractuels du pré-emploi et du filet
social, Driss Mekidèche, dans une conversation téléphonique.
Selon lui, les
contractuels tiendront, le 10 mars (demain
ndlr) des sit-in devant les sièges de wilayas
des différentes wilayas du pays. Dans le
même ordre d’idée, Mekidèche a pointé du
doigt le gouvernement qui est à l’origine
de ces lenteurs administratives pour leur
intégration dans des postes permanents.
Tout en remettant en cause les pratiques
répressives menées par les éléments de
force de l’ordre pour empêcher les
contractuels de tenir leurs mouvements de
contestation à Alger. « Nous avons été
réprimés sauvagement par les forces de
l’ordre. Mais nous sommes prêts à revenir
en force. Ce sont des pratiques qui portent
atteinte aux libertés syndicales et au droit
de la grève », a-t-il regretté. Pis encore, le
chargé de communication du Comité des
contractuel a souligné, en outre, que les
représentants des contractuels ont décidé
de tenir un rassemblement national à
Alger, après quelques jours de la tenue de
ces rassemblements régionaux. « Si ces
rassemblements locaux n’auront aucun
effet sur le terrain et le gouvernement
maintient sa sourde oreille quant à nos
revendications, nous sommes bien déterminés à tenir un sit-in national à Alger ».
La date et le lieu de ce débrayage n’ont pas
été encore fixés par les représentants du
comité national des contractuels.
Les revendications des contractuels
s’articulent globalement autour de l’intégration de tous les travailleurs exerçant
dans ce cadre de travail dans leurs postes
permanents et sans aucune condition.
« Nous exigeons le gel de toutes les épreuves des concours aux profits des contractuels. Nous demandons aussi à ce que les
années accumulées dans ce cadre du préemploi soient comptabilisées dans l’expérience professionnelle et dans la retraite »,
a-t-il noté.
Zohra Chender
Clôture du Salon international de Hassi Messaoud
Plus de 23 000 visiteurs
professionnels et 150 contrats signés
De notre envoyé spécial
à Hassi Messaoud
L
a quatrième édition du Salon international de fournisseurs de produits et
services, qui s’est déroulée durant
quatre jours, à Hassi Messaoud, dans la
wilaya de Ouargla, a connu une grande
réussite sur tous les plans. Un salon,
devenu une tradition incontournable pour
les professionnels en la matière. Ainsi,
selon Djafar Yacini, directeur de Petroleum
Industry, ce salon à connu un engouement
important par les visiteurs professionnels :
« Durant les quatre jours du salon, nous
avons enregistré la visite de plus de 23 000
visiteurs professionnels, ce qui affirme
l’importance de cet événement incontournable du secteur des hydrocarbures.
Chaque édition nous fait oublier la précédente par sa réussite, c’est le cas pour cette
quatrième édition qui a été une véritable
réussite, vu la qualité des visiteurs et de
ALGERIE NEWS
l’organisation », s’est-il réjoui. Dans le
même ordre d’idées, notre interlocuteur
rappelle que 150 contrats ont été signés
entre les professionnels durant les quatre
jours de cet événement. Devant la réussite
de ce grand événement, les préparatifs de
la prochaine édition ont déjà commencé,
beaucoup de participants voulant signer
maintenant pour participer à la 5e édition
qui aura lieu au même lieu. Il y en a même
qui ont signé pour les trois prochaines
années », précise-t-il. Cependant, le point
noir de ce salon aura été l’insuffisance en
matière d’hébergement : « J’ai fait le parcours du combattant pour trouver des
bases et des résidences pour héberger mes
exposants, ce n’est pas normal. On a vraiment galéré pour des logements, espérons
que l’année prochaine, nous ne vivrons pas
ce cauchemar », fulminera-t-il, et d’ajouter
: « Notre compagnie aérienne, doit nous
accompagner durant ce salon. La fréquence des vols vers Hassi Messaoud est
Dimanche 9 mars 2014
très insuffisante, alors, je profite de cette
occasion pour appeler au renforcement
des fréquences, notamment durant l’organisation d’événements pareils, dans cette
ville importante du Sud », insiste-t-il.
Interrogé sur la participation de la
Sonatrach, qui a pris part pour la première
fois au salon, M. Djafar précise que «
Sonatrach a été toujours présente par ses
filiales à l’événement, mais, cette fois-ci,
elle a participé avec un stand personnalisé,
on ne peut pas imaginer un salon pareil
sans la participation de cette grande entreprise », insiste l’orateur. Dans le même
ordre d’idées, il a précisé que son objectif
pour la prochaine édition « est de convaincre les sociétés participantes d’être présentes, mais aussi d’avoir de nouvelles sociétés
». Enfin, il convient de rappeler que cet
événement a connu la participation de 24
pays, avec 180 sociétés étrangères, en plus
de 250 sociétés de notre pays.
Y. M.
> C A P I T A L
CRASH
BOOM
Le marché automobile
mondial devrait
enregistrer une
croissance de 2%, à
88 millions d'unités
en 2014, tiré à
nouveau par la forte
croissance de l'Asie, a
annoncé
l'Organisation
internationale des
constructeurs automobiles (OICA). En 2013, les ventes de
voitures neuves à travers le monde ont progressé de 3,9%,
selon les derniers chiffres de l'OICA présentés au cours
d'une conférence de presse au 84e salon de l'automobile
de Genève. La production automobile mondiale a progressé,
pour sa part, de 3,6%, à 87,2 millions d'unités l'an dernier.
L'Asie et le Moyen-Orient ont représenté 52% de ce volume.
Malgré la forte croissance du marché asiatique, le taux
d'équipement des ménages demeure extrêmement faible, à
67 voitures pour 1 000 habitants, selon les données hors
Japon les plus récentes de l'OICA.
7
CHIFFRE
L'activité dans le secteur
privé en France s'est repliée
en février à un rythme un
peu moins prononcé
qu'initialement annoncé,
notamment dans les
services, mais sa
contraction reste plus
marquée qu'au cours du
mois précédent. Selon les
résultats définitifs publiés
par Markit, l'indice PMI composite, qui combine l'industrie
et les services, s'est inscrit à 47,9, un niveau supérieur à
l'estimation de 47,6, donnée le 20 février, mais en retrait
par rapport à celui de 48,9 enregistré en janvier. L'indice du
secteur des services s'est établi à 47,2, à un plus bas de
huit mois, contre 46,9 en estimation « flash » et après 48,9
en janvier. Celui du secteur manufacturier, publié lundi, a
été revu assez nettement en hausse, à 49,7, par rapport à
une estimation « flash », à 48,5, mais il demeure en retrait
par rapport au niveau de janvier (49,3) et à la barre des 50
qui sépare contraction et croissance de l'activité.
8%
La SAA a versé en indemnisation 14,5 mds DA dont 13 mds
versés dans la branche automobile, soit une croissance de
8% par rapport à 2012.
Aide à la réintégration des
migrants
L'OIM publie
un guide
pour l'Afrique
du Nord
Développement des entreprises de la région
méditerranéenne
IMA et ESCP Europe
conjuguent les efforts
L'Institut du Monde arabe (IMA) et ESCP Europe lancent conjointement
une série de petits déjeûners à destination des entreprises de la région
méditerranéenne. Tous les trimestres, il y aura un décryptage de
l'économie du monde arabe.
A
nimé par Jean-Marc
Daniel, économiste à
ESCP Europe, le premier
aura lieu le 11 mars 2014,
à l'IMA (Paris), sur le thème
« Monde arabe dans l’économie
numérique, le rôle des télécoms dans
la croissance à venir ».
Fruit d’un partenariat entre la
France et les pays, membres de la
Ligue arabe, l’Institut du monde
arabe est une fondation de droit
privé dont la vocation est de faire
connaître – ou mieux connaître –,
aux publics français et européen,
l’apport du monde arabe à la civilisation universelle, comme aussi de
promouvoir le dialogue entre
l’Orient et l’Occident. Les missions
de l'IMA consistent à développer et
approfondir en France l'étude, la
connaissance et la compréhension
du monde arabe, de sa langue, de sa
civilisation et de son effort de développement, favoriser les échanges
culturels, la communication et la
coopération entre la France et le
monde arabe, surtout dans les
domaines des sciences et des techniques et participer ainsi à l'essor des
rapports entre la France et le monde
arabe, en contribuant au resserrement des relations entre celui-ci et
l'Europe. Ouvert en 1987, l’Institut
du monde arabe s’est rapidement
inscrit dans le très dense tissu culturel de la capitale. Doté, dès l’origine,
d’un musée d’art arabo-musulman,
d’une bibliothèque, d’un auditorium, d’une librairie, l’Institut du
monde arabe a su, année après
année, proposer à son public une
programmation très diversifiée,
abordant tous les domaines de l’art
et de la culture du monde arabe –
musique, cinéma, danse, arts plastiques, photographie, activités pour le
jeune public – et s’ouvrant aux
débats d’idées et aux échanges intellectuels à travers, d’une part, de
nombreux et réguliers colloques,
séminaires et conférences, et, d’autre
part, l’édition d’une revue trimestrielle, Qantara. Des cours de langue
et de civilisation arabes y sont également dispensés. A travers cette programmation renforcée, mais aussi à
travers l'ensemble des activités qu'il
propose, l'IMA se donne également
pour objectif de promouvoir la
découverte et l'apprentissage de la
langue et de la culture arabe. Les
actions déjà mises en oeuvre dans le
champ de l'enseignement de la langue arabe et des actions éducatives
doivent être encore développées et
de nouvelles initiatives à lancer, en
particulier – et sous réserve d'en
trouver les financements –, la création d'une université de tous les
savoirs du monde arabe. D’autres
chantiers s’ouvrent. Celui d’une
redéfinition de la charte graphique
de l’Institut ou de la modernisation
du site internet. Le bâtiment de
l’IMA – qui appartient, désormais,
au patrimoine universel de la
modernité architecturale –, âgé de
plus d’un quart de siècle, se doit, lui
aussi, d’être rénové et adapté.
Synthèse F. A-A.
ALGERIE NEWS
Dimanche 9 mars 2014
E
n réponse à la demande croissante sur les moyens de
faciliter et d’aider au retour volontaire et à la réintégration des migrants vulnérables en Afrique du Nord, le
bureau de l'Organisation internationale pour les migrations
(OIM) en Egypte a produit un guide sur le sujet, dans le cadre
du programme régional d’aide au retour volontaire et à la
réintégration pour les migrants en détresse en Egypte et en
Libye (Ravel), financé par l'UE. Ce manuel servira d’outil
pour renforcer les capacités des gouvernements, des ONG,
des organisations internationales et d’autres partenaires
concernés en Afrique du Nord, pour mettre en place des programmes efficaces d’aide au retour volontaire et de réinsertion (ARVR), en conformité avec les normes de l'OIM. Le
manuel ARVR pour la région Afrique du Nord permettra
aussi de former le personnel travaillant sur le retour volontaire assisté et la réintégration et servira de référence pour les
bonnes pratiques. Ce guide est structuré en deux parties. La
première fournit une introduction sur l’ARVR dans le
contexte nord-africain et décrit les politiques mondiales et
régionales de l'OIM sur le sujet. La seconde propose des
lignes directrices, des bonnes pratiques, des conseils, des études de cas et des recommandations relatives aux différentes
étapes du processus d’ARVR. Cette section contient également des chapitres spécifiques qui répondent aux différents
types de migrants vulnérables et définissent le mécanisme
d’ARVR requis par chacun. Financé par l'Union européenne
et co-financé par le gouvernement italien, le programme
Ravel vise à aider au retour volontaire et à la réintégration des
migrants bloqués en Libye et en Egypte, avec une attention
particulière à l'Éthiopie et au Soudan, comme pays de retour.
Le projet prévoit également un élément important de renforcement des capacités des gouvernements précités pour aider
les migrants au retour et à la réinsertion, en veillant à une
approche humaine, digne et durable de la gestion des migrations.
8
>
P U B L I C I T E
République Algérienne Démocratique et Populaire
Wilaya de Biskra
Direction d’action sociale et de la solidarité
Avis d’appel d’offres national restreint n°01/D.A.S.S/2014
Conformément aux dispositions du décret présidentiel n°10/236 du 07/10/2010 modifié et complété
portant réglementation des marchés publics.
Monsieur le Directeur de l’action sociale et de la
solidarité de la wilaya de Biskra lance un avis d’appel d’offres national ouvert dans le cadre de l’opération portant :
Réalisation d’une ferme pédagogique - Biskra Lot n°02 : Bloc Hébergement + Infirmerie «2ème
Tranche»
Les entreprises qualifiés et spécialisées en bâtiment catégorie 2 et plus peuvent consulter et retirer le cahier de charges auprès de la bureau d’études en Architecture et Urbanisme Adaika Abdelkrim
rue Maaoui Hafidh Lotissement Ferhat Biskra.
Dés la parution du présent avis d’appel d’offres
dans les quotidiens nationaux et le Bomop.
Les offres dovient être déposés sous plis fermés
anonyme, accompagnées des pièces exigées par la
réglementation en vigueur (valables et /ou copies
légalisées cités ci-dessous) la présentation des
offres sous doubles plis cachetée, l’enveloppe extérieure doit être anonyme et ne comporter aucune
indication sauf la mention :
«A ne pas ouvrir»
Avis d’appel d’offres national restreint n°01/2014
(Réalisation d’une ferme pédagogique - Biskra -)
en précisant l’intitulé du lot.
* Offre technique :
- Cahier de charge dûment signé et cacheté.
- Déclaration à souscrire.
- Déclaration de probité.
- Statut de l’entreprise pour les société.
- Attestation de dépôt légal des comptes sociaux
(pour les société).
- Copier du registre du commerce visé par les services du registre de commerce.
- Extrait du casier judiciaire bulletin n°03 de moins
de 03 mois.
- Matricule fiscale.
- Extrait de rôle moins de 03 mois.
- Attestations de mise à jour (CNAS-CASNOS-CACOBAT).
- Copie de certificat de qualification et classification
catégorie 02 et plus (bâtiment).
- Liste des moyens humains visés par la CNAS.
- Liste des moyens matériels (joindre copies des
cartes grise + assurance légalisés).
- Attestation de bonne exécution des projets similaires.
- Bilans financiers et comptables de (03) trois
année précédente.
* Offre financière :
- Cahier des articles financiers.
- La lettre de soumission.
- Devis quantitatif et estimatif.
- Bordereau des pris unitaire.
- Planning d’exécution des travaux.
Contenant une offre financière dans une enveloppe
offre financière) et une autre techportant mention (o
offre
nique dans une enveloppe portant mention (o
technique).
La date limite de dépôt des offres est fixée 21 jours
à partir de la première parution dans les journaux
et le BOMOP à 9:00h.
Les fournisseurs soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant 180 jours à partir de la
date de soumission.
L’ouverture des plis se fera le dernier jour de la
date limite de dépôt des offres à 10:00h au siège de
la direction de l’action sociale et de la solidarité
wilaya de Biskra (Rue Hakim Saadan Biskra).
En cas de coïncidences du jour réglementaire d’ouverture des plis avec un jour de repos ou férié, l’ouverture des plis est dés lors reportée au jour ouvrable suivante.
Cet avis tien lieu d’invitation au soumissionnaire.
Algérie News 09-03-2014
Anep 110 528
République Algérienne Démocratique et Populaire
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de la Solidarité nationale de la Famille et de la condition de la
Wilaya d’illizi
femme
Wilaya de Sétif
Direction de l’action sociale et de la solidarité
Direction de l’administration locale
Avis de recrutement
La Direction de l’action sociale et de la solidarité de la Wilaya de Sétif lance
un concours de recrutement dans le grade suivant :
Grade
Mode de
recrutement
Conditions d’accès
Psychologue
Titulaire d’un magister en psychoConcours sur
Clinicien 2ème
logie option clinique ou un titre
titre
reconnu équivalent
degré
Nombre de
poste ouverts
Lieu de
recrutement
01
Direction de l’action sociale et de
la solidarité
Dossiers de candidature à fournir :
- Une demande manuscrite.
- Une copie de la pièce d’identité.
- Une copie du titre ou du diplôme exigé, auquel sera joint le relevé de notes
du cursus de formation.
- Une fiche de renseignements, dûment remplie par le candidat.
Adresse dépôt de dossier :
Les candidats doivent déposer leurs dossiers à l’adresse suivante :
Direction de l’action sociale et de la solidarité, Cité Belkhired Hacene 750
logts Bel Air Sétif.
Délai : Dans un délai de 10 jours à compter de la date du premier avis de
presse.
Observation : Tout dossier incomplet ou arrivé hors délai ne sera pas pris en
considération.
Algérie News 09-03-2014
Anep 110 518
ALGERIE NEWS
Avis
d’infructuosité
En application de l’article 49 du décret présidentiel
n°236/10 du 07/10/2010 portant réglementation des marchés publics, il est porté à la connaissance de l’ensemble
des soumissionnaires ayant participés à l’avis d’appel d’offre nationale restreint n°39/2013 paru dans les quotidiens
:
Adiyar le 08/12/2013, et Algérie Confluences en date du
08/12/2013 concernant le projet suivant :
Projet :
Réalisation d’une résidence d’hote à Djanet au profit de
l’administration locale.
Que l’appel d’offre est déclaré infructueux, à cause de l’insuffisant de l’enveloppe financière.
Algérie News 09-03-2014
Dimanche 9 mars 2014
Anep 110 409
D E
P R O J E C T E U R
ILS ONT OSÉ LE DIRE
9
En hausse
>
> C O U P S
Vahid Halilhodzic
Dans une déclaration au quotidien
arabophone Al-Khabar, le sélectionneur
national, Vahid Halilhodzic, a expliqué
quelques points qui suscitaient des
interrogations. À propos du changement
de l’équipe, il déclare : « Changer la
sélection principale à chaque fois n’est
pas dans l’intérêt de l’équipe.»
Ali Benflis
« Nous avons poursuivi avec détermination
la mission de lutte contre le terrorisme. »
Ahmed Taleb
Ibrahimi
« Il faut unir les efforts de la société civile et
de la jeunesse. Et ceux qui veulent amener
le changement doivent en payer le prix. Le
changement ne peut être servi sur un
plateau d’or ».
En baisse
>
Ahmed Gaïd Salah
« Je prends l’engagement devant Allah et
devant vous à ne ménager aucun effort, à
n’économiser aucune énergie pour que la
volonté souveraine du peuple algérien soit
respectée et que les tenants de la fraude et
du déni du droit à la citoyenneté subissent
une cuisante défaite.»
Ahmed Ouyahia
Le monde de l’insolite
Parodié par les
internautes, David
Cameron réplique
Il semble que l’ex-Premier ministre ne
sait plus sur quel pied danser. Après
avoir fait comprendre à l’opinion
publique qu’il ne partage pas la même
vision que le Président Bouteflika, voila
que l’ex-patron du RND rapplique sans
tambour ni trompette pour animer la
campagne au profit du Président-sortant.
>
David Cameron a pris à témoin l'ancien président
américain Bill Clinton, en visite à Londres vendredi 7
mars, pour répondre aux moqueries autour d'une
photo où on le voit prendre une posture ultra sérieuse
lors d'une conversation téléphonique avec Barack
Obama.
« En train de parler à un autre président américain,
face à face cette fois, et non au téléphone», a écrit le
Premier Ministre britannique, photo à l'appui, dans un
tweet adressé directement à l'acteur Patrick Stewart.
Celui-ci était l'un des nombreux à avoir parodié une
photo « officielle » de David Cameron, postée par ses
services sur Twitter. On y voit le Premier Ministre
britannique discuter au téléphone de la crise
ukrainienne avec le président américain Barack
Obama, la mine profondément grave, dans une pose
quelque peu artificielle, selon les moqueurs.
Une adolescente de
14 ans renversée à deux
reprises, les conducteurs
ne s'arrêtent pas
Amar Saâdani
Alors qu’il est contesté au sein de sa
formation politique, Amar Saâdani
s’autorise à parler au nom du peuple
algérien. Dans un meeting organisé, dans
le cadre de la campagne, alors que le
coup de stater n’a pas été donné, le SG
contesté a déclaré qu’il est ( lui et les
flnistes) le peuple.»
Une caméra de surveillance d'un campus californien
a pu capturer une scène assez hallucinante. On peut
y voir une jeune fille se faire percuter par une voiture
à deux reprises. Si le premier véhicule ne s'est même
pas arrêté, la conductrice du deuxième véhicule a
brièvement pris de ses nouvelles puis a pris la fuite.
Un délit de fuite sans lequel des poursuites
judiciaires auraient été impossibles, la jeune fille
étant en tort à l'origine.
Ahmed Bettatache
>
Le maire de Rio s'inflige
une amende à lui-même
Le maire de Rio de Janeiro, Eduardo Paes, a
demandé à être sanctionné d'une amende pour
avoir jeté un déchet dans la rue, scène filmée qui
circule sur les réseaux sociaux, en pleine grève
des éboueurs. Sur la vidéo, on le voit aux côtés
d'un homme parlant au micro dans un
rassemblement de rue. Le maire mange un fruit
puis en lance par deux fois les restes. Eduardo
Paes, qui a créé le programme « Zéro déchet », a
dit qu'il ne se souvenait pas avoir jeté une ordure
au sol, mais a présenté ses excuses et affirmé,
« dans le doute », qu'il paierait l'amende de 157
reais (49 euros).
Le « ni-ni » du Front des forces socialistes
intrigue. Le vieux parti ne veut faire ni
opposition ni prendre position encore
moins de s’impliquer dans la politique. Il
s’exclut tout simplement de la politique.
ALGERIE NEWS
Dimanche 9 mars 2014
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A n a l y s e s
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D é c r y p t a g e s
La rédaction d'Algérie News propose une
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au
décryptage de l'actualité qui nous concerne
et qui nous entoure.
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes
celles qui veulent y contribuer à travers des
articles ou des propositions. Vos contributions
seront les bienvenues.
Contact : [email protected]
Syrie
Clap de fin
pour Robert
Ford et Bandar
Ben Sultan
Par René Naba
Sur fond de guerre picrocholine entre le Qatar et l’Arabie Saoudite,
un grand chamboulement du personnel diplomatique s’opère en
douceur sur le front de Syrie, avec la mise à l’écart d’une personnalité
majeure du conflit, Robert Ford, l’accrédité américain auprès de
l’opposition off–shore et la mise en veilleuse du prince Bandar Ben
Sultan, chef des services de renseignements saoudiens, et le
remplacement de l’émissaire algérien Lakhdar Brahimi, conséquence
des revers du camp atlantiste en Syrie et du déferlement djihadiste
qui s’en est suivi.
> Suite pages 12 - 13
11
CHRONIQUEd e s
deux rives
La chair à canon
entre mémoire
et histoire (2)
Par Abdelmadjid Kaouah
Ainsi que nous l’écrivions dans la
première partie de notre chronique, en
France, la commémoration du
Centenaire de la Grande guerre a pris
son essor. Une floraison de livres de
recherche historique, d’analyse et de
témoignages, de documentaires et de portraits ainsi que de
temps forts ponctue actuellement ce Centenaire de
« la grande boucherie » européenne de 1914-18. Les
colonisés payèrent de leur chair et de leur sang les
conséquences des rivalités des puissances impérialistes
européennes. En fait, ces sacrifices, comme évoqués,
remontent à loin. Les fameux zouaves ont fait partie de
l’expédition du Mexique, entre 1862 et 1866, employés
dans la guérilla contre les troupes de Juarez.
Les Turcos-Algériens ont également participé à la
campagne de Cochinchine,
en 1867, et nombreux parmi
eux furent ceux qui y
périrent. Quand la guerre fut
déclarée entre la France et
la Prusse, en juillet 1871, en
ces « graves circonstances
», comme l’écrivit «
L’Univers illustré», « le
gouvernement ne pouvait
manquer à notre belle
armée d’Afrique. Ces
,
vaillants régiments que ne
ces Africains
sauraient abattre ni les
fatigues ni les dangers sont viendront de loin
appelés à nous rendre de pour mourir pour
grands services pendant la la France. Le 14
juin 1940, après
campagne du Rhin ». De
grands services, ces soldats trente-quatre jours
d’Afrique ne cesseront d’en de combat, les
rendre, y compris sur leur Allemands entrent
dans Paris, déclaré
propre continent, au
ville ouverte.
Dahomey (1892) et à
Madagascar (1894) avant la
grande boucherie de 191418. A la Grande Guerre qui
commence, l’Algérie envoie
au front sans délai la
presque totalité de ses
troupes. 172 000 ou 460
000 hommes ? La Dépêche
du Midi du 10 août 1914
écrit :
« On annonce de source
certaine que les tirailleurs algériens vont arriver dans la
Haute-Alsace » et Le Petit-Journal claironne « la charge
irrésistible des Turcos, celle que les Allemands redoutent
par-dessus tout. Déjà, en 1870, nos Turcos avaient inspiré
une véritable terreur ». En 1916, dans Le Petit Journal,
Myriam Harry rapporte les propos d’un religieux devenu
guerrier, accouru pour défendre « la France, notre mère » : «
C’est une guerre de tombeau, mais la justice est ressuscitée
pour nous ! Maintenant, les Français et les Arabes sont
égaux. On ne nous appelle déjà plus des bicots, on nous
appelle des Sidi. Le sang du vaincu a coulé uni avec le sang
du vainqueur. Aujourd’hui, nous sommes véritablement vos
frères, et c’est pour cela que cette guerre sera bénie entre
toutes parmi les peuples arabes »… Mais, des poèmes
populaires satiriques ou des complaintes de l’époque
témoignent des affres de cette guerre : « Mon seigneur,
Dieu ! qu'avons-nous fait, mon fils et moi ? Je l'ai élevé moimême ; un Etat roumi me l'a pris ! »…
De nouveau
> Suite page 13
ALGERIE NEWS
Dimanche 9 mars 2014
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a a e Décryptage
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A n a l y s e s
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D é c r y p t a g e s
Syrie
Clap de fin pour Robert Ford
C
e bouleversement s’est accompagné de la
désignation d’un nouveau patron du renseignement saoudien, le prince Mohamad Ben
Nayef, ministre de l’Intérieur, et d’un nouveau ministre de l’Education et de
l’Enseignement, Khaled Ben Faysal, avec pour objectif
une sérieuse refonte du système d’enseignement en
Arabie Saoudite. Une nomination couplée avec la promotion d’une dame, Haya Bint Abdel Rahman Ben
Mohamad As Samhary, au poste stratégique de directrice
générale de la formation. Et à la clé un projet de refonte
pédagogique doté de plusieurs milliards de dollars.
Ce sursaut a sans doute été jugé nécessaire pour
enrayer la dégradation de l’image du djihadisme en Syrie,
alors que le Maroc est en train de tailler des croupières au
«gardien des lieux saints» de l’islam wahhabite dans la
zone sahélo-malienne où le «commandeur des croyants»
a déjà dépêché 500 imams pour prêcher la bonne parole
conforme à l’islam chérifien. Une telle configuration
dotée d’une image bonifiée offrirait de surcroît une meilleure exposition médiatique à l’opinion internationale
en cas de reprise des hostilités à grande échelle en Syrie
dans l’hypothèse d’un échec durable de la conférence de
Genève 2. En pleine opération de ravalement, Riyad a
néanmoins livré à l’opposition syrienne des missiles sol
air, dans un souci de maintenir la pression sur Damas.
Ce mouvement saoudien tant sur le plan sécuritaire
que sur celui de l’enseignement, vise à moduler le rigorisme wahhabite. Il devrait déblayer la voie à une réconciliation saoudo-américaine et sceller un nouveau partenariat entre les Etats-Unis et le Royaume saoudien à l’occasion d’une visite du président Barack Obama au printemps à Riyad.
Le repositionnement de Saâd Hariri
Cet infléchissement saoudien s’est déjà traduit sur le
terrain par le repositionnement de Saâd Hariri se conformant avec la nouvelle ligne saoudienne. Le prince
Mohamad est en effet le fils de l’ancien héritier du trône
que Saâd Hariri avait eu l’inintelligence de qualifier de
«boucher», lui attirant l’animosité d’une large fraction de
la famille royale. Cette impertinence explique sans doute
les réticences de la famille royale à renflouer économiquement l’empire financier de Saad Hariri sérieusement
lézardé du fait de sa mauvaise gestion de ses affaires
Dans une déclaration à l’occasion de la commémoration du 9e anniversaire de l’assassinat de son père, Rafic
Hariri, le 4 février 2014, l’homme lige des Saoudiens au
Liban a rectifié le tir, se posant en «chef sunnite», défenseur d’un islam à l’opposé de celui représenté par les djihadistes de Jobhat an Nosra et Da’ech, levant son véto à
la formation d’un gouvernement libanais qu’il entravait
depuis dix mois.
Surprenant virage d’un homme qui a été le premier à
s’engager aux côtés des islamistes de Syrie dans le combat anti Assad, auprès desquels il avait délégué son représentant personnel, son factotum chiite, le député Okab
Sakr, le fameux convoyeur des fonds du congrès
d’Istanbul et qui se pose désormais en chef de file d’un
newlook islamiste digeste pour les parrains occidentaux
de la contre révolution arabe face aux djihadistes erratiques tant en Syrie qu’au Liban. Depuis son engagement
en Syrie, il y a trois ans, Saâd Hariri s’est planqué en
Arabie Saoudite ne communiquant avec ses compatriotes que via les ondes ou twitter.
L‘épreuve de force entre le Qatar et
l ’Arabie Saoudite
Cette remise en ordre intervient, paradoxalement, sur
fond d’une épreuve de force entre Qatar et les pétromonarchies du Golfe à l’effet de saborder la stratégie atlantiste dans la zone.
L’épreuve de force entre l’Arabie Saoudite et le Qatar
a été engagée avec la décision de trois pétromonarchies
de rappeler mercredi 5 mars leurs ambassadeurs de
Doha.
L’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et le
Bahreïn ont décidé le 5 mars de rappler leurs ambassadeurs de Doha pour sanctionner «le manquement de
Qatar à ses promesses concernant son soutien à la
confrérie, ainsi que son engagement de faire cesser les
attaques d’Al Jazira contre le général Abdel Fatah Sissi,
ministre de la Défense égyptien», et tombeur du président néo islamiste égyptien Mohamed Morsi, rapporte
mercredi le site en ligne «Al Rai al Yom». Un quatrième
pays du Golfe, le Koweït, pourrait leur emboîter le pas
prochainement. «Ar Rai al Yom » indique que d’autres
mesures «punitives» pourraient être prises prochainement à l’encontre du Qatar. Cheikh Mohamad As Sabah,
ancien ministre koweitien des Affaires étrangères, serait
proposé pour remplacer l’Algérien Lakhdar Brahimi, au
poste d’émissaire de la Ligue arabe dans le conflit syrien,
en raison sans doute du rôle discret observé par le Koweït
dans ce conflit.
La guerre, aux effets dévastateurs sur le camp pro
monarchiste en Syrie, point de la confrontation majeure
entre le camp atlantiste et les contestataires à son hégémonie (Iran Syrie, Russie), sous-tend une lutte d’influence pour le leadership régional entre les frères ennemis du wahhabisme, dont l’objet est l’ancrage, symbolique, de Doha, la capitale du petit wahhabite du Qatar,
comme la capitale des Frères Musulmans, face au grand
wahhabite saoudien qui abrite La Mecque de l’Islam.
Cette guéguerre picrocholine a été déclenchée par les
propos «incendiaires» du Mufti de l’Otan, Cheikh
Youssef Al Qaradawi, faisant voler en éclat l’accord de
réconciliation signé en décembre 2013 à Riyad, entre le
Qatar, d’une part, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes
unis, d’autre part, en présence de l’Emir du Koweït.
L’influent éditorialiste arabe Abdel Bari Atwane a
estimé que le dernier sermon du mufti millionnaire passera dans l’histoire comme un «cas type de sabordage du
Conseil de la coopération du Golfe dans sa formule
actuelle». L’ancien directeur du journal transarabe «Al
Qods Al Arabi» assure que «ces propos incendiaires»
n’auraient pu être tenus sans l’aval du gouverneur effectif du Qatar, l’Emir Hamad Ben Khalifa, le propre père
du Prince Tamim, le gouverneur actuel… Car
«Quiconque connaît Hamad sait qu’il ne saurait tolérer
les menaces», a-t-il ajouté. Le bras de fer entre Qatar et
ses voisins, notamment l’Arabie Saoudite et les Emirats
arabes unis, a éclaté lorsque Abou Dhabi avaient
annoncé, en novembre 2013, avoir déjoué une tentative
de coup d’état de la part des Frères musulmans, procédant à l’arrestation de 76 membres de la confrérie, alors
que l’Arabie Saoudite accusait le Qatar de soutenir les
rebelles Houthistes au Yémen et d’aider en armes et en
argent les Frères Musulmans d’Arabie Saoudite. « Les
Emirats se dressent contre tout régime islamique. Ils
ALGERIE NEWS
Dimanche 9 mars 2014
sanctionnent ses partisans et les emprisonnent (…) Ils
ont dépensé des milliards de dollars pour dégager le président Mohamed Morsi. Ils ont fait venir les militaires
qui ont accumulé des fortunes sur le dos du peuple, le
privant de la justice et de la Liberté», a notamment
déclaré Qaradawi, accusant Abou Dhabi d’ «abriter un
homme du régime Moubarak en la personne de l’ancien
Premier ministre Ahmad Chafik», ancien candidat à la
présidentielle égyptienne face à Mohamed Morsi.
Formé des six pétromonarchies du Golfe, (Arabie
Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar,
Sultanat d’Oman) est un syndicat des monarchies pétrolières arabes mis sur pied dans la décennie 1970 au
moment de l’accession à l’indépendance de l’ancienne
côte des pirates, dans la foulée du retrait britannique à
l’est de Suez. Les six pétromonarchies abritent chacune
une importante base occidentale, faisant de la zone la
plus importante concentration militaire atlantiste, hors
de l’Otan. La vivacité des relations entre Riyad et Doha
s’était traduite par une polémique publique entre les
deux capitales dont les échos se sont prolongés dans la
presse, à coups de twitter et de message Facebook, dont
le condensé est consultable sur ce lien :
Que le Mufti de l’Otan (87 ans) saborde les relations
entre les meilleurs alliés de l’Otan, ses supplétifs dans la
recolonisation du Monde arabe laisse rêveur.
Comprenne qui pourra.
Robert Ford, un mauvais remake de
Paul Bremer
Première victime majeure de cette hécatombe, Robert
Ford qui se voulait le Paul Bremer de Syrie, du nom du
premier proconsul américain en Irak. Mais auprès d’une
opposition syrienne off-shore, polymorphe, hydrique,
sans âme, sans foi ni loi, cet ancien adjoint de John
Negroponte en Irak, en sera son cerbère, la cornaquant
constamment, la tançant plus de besoin, au point d’en
faire la risée des observateurs internationaux et le désespoir de ses nombreux parrains (1). La sortie de route du
chef d’orchestre clandestin de la glorieuse révolution
syrienne est à l’image de l’équipée islamo-atlantiste en
Syrie. Chaotique, cahoteuse; indice d’un grave trouble de
vision et de perception, symptomatique d’un dérèglement mental. En un scénario identique à l’Irak, en trois
ans de combat, le bilan de Syrie est impressionnant par la
qualité des victimes: Nicolas Sarkozy, qui projetait de se
servir de la Syrie co
tion présidentielle,
ministre Hamad Be
lement comme les
arabe, l’un comm
Cyrénaïque et de la
de la percée du corr
Moyen-Orient», de
politique du Hama
palestinien en un a
Parmi les autres vi
premier président n
dans le plus grand
dienne pour le prin
le chef des services d
rière météoritique,
sécuritaire du clan
et, naturellement, la
français ainsi que
Forums internation
Ford à Istanbul, à
2014 de la confére
valait son pesant de
diplomatie américa
heureux préposés a
devait fixer pour l’é
paix sur la Syrie, da
bétail. Entrevoyant
refus de son visa po
blablement saisi de
diem, le premier ch
à la prestation calam
devant le garde ch
régime Assad, pou
inaugurale. Il sera
supplications. Le je
les coulisses que le r
à deux millions de d
tation (2). Il se dit a
autre qu’Okab Sakr,
Hariri, en disgrâce d
bilité pour la circon
djembés et les mall
France. L’adjoint de
d’œuvre de l’opérat
la déstabilisation du
en Syrie, comme au
Décryptage 13
d et Bandar Ben Sultan
omme d’un tremplin pour sa réélec, Hamad du Qatar et son premier
en Jassem (HBJ), qui se vivaient réel«Air and Field Marshal» du Monde
me le George Montgomery de la
Tripolitaine, l’autre comme le Patton
ridor de Bab Amro, le «Stalingrad du
e même que Khaled Mechaâl, le chef
as qui aura dévoyé le combat national
affrontement sectaire inter-islamique.
ictimes figurent Mohamed Morsi, le
néo-islamiste démocratiquement élu
Etat arabe, victime de l’allergie saouncipe de l’élection, Bandar Ben Sultan,
de renseignements saoudiens à la carle libanais Wissam Hassan, la dague
saoudo-américain au Moyen orient,
a cohorte des intellectuels organiques
Laurent Fabius, le somnolent des
naux. La dernière prestation de Robert
la veille de l’ouverture le 22 janvier
ence de paix sur la Syrie (Genève 2)
e pistaches d’Alep. L’hyper capé de la
aine passait en revue ce jour-là les
au cirque médiatique de Genève qui
éternité le lancement du processus de
ans la pure tradition de la sélection du
Bourhane Ghalioune, il lui signifie le
our la Suisse. Interloqué, plus vraisempanique à l’idée d’être privé d’un perhef de l’opposition off-shore syrienne,
miteuse, se confond alors en supplique
hiourme des opposants atlantistes au
ur l’autoriser à figurer sur la photo
fait droit à sa requête après moultes
eu en valait la chandelle. Il se dit dans
responsable d’un bataillon avait droit
dollars de gratifications pour sa presaussi que le convoyeur des fonds ne fut
r, le factotum chiite du clan du sunnite
depuis plusieurs mois à Paris, et réhanstance. Il n’y a pas de sot métier. Les
lettes ne sont pas le monopole de la
e John Negroponte en Irak, le maître
tion «Contras» au Nicaragua visant à
u gouvernement sandiniste, a échoué
uparavant Paul Bremer en Irak. Toute
Le nouveau patron des services de renseignement
saoudiens, le ministre de l’Intérieur, Mohamad Ben
Nayef, devrait être intronisé, en mars, au terme d’un
parcours initiatique à Washington visant à lui conférer
une accréditation conforme aux objectifs atlantistes et
non islamistes, estampillé par un label «Bon pour le service».
Se pose désormais la question de savoir si ces aménagements seront suffisants pour placer la diplomatie
atlantiste à l’abri de toute mauvaise surprise pétromonarchique, comme ce fut le cas avec Ansar Eddine au
Mali du fait du Qatar et Jobhat An Nosra en Syrie du
fait saoudien, dévoyant le combat libératoire arabe en
une forme de mercenariat pétro-monarchique xénophobe. A contre-courant du flux de la mondialisation,
la guerre de Syrie aura été la première opération de
délocalisation sud-nord d’une «révolution» en ce que
ses meneurs auront été des porteurs de nationalité occidentale, salariés de l’ancienne administration coloniale.
Sauf à s’assigner à perpétuité en service commandité
auprès des pantins désarticulés off-shore, la fin de carrière était programmée. Une triste fin de carrière diplomatique pour un homme des ténèbres par excellence.
Robert Ford, comme beaucoup semblent l’ignorer, est
en fait le véritable nom du dénonciateur de Jesse James,
héros de légende de l’épopée de la conquête américaine.
A ce titre, le nom est peu prisé en Amérique et suscite
force moquerie. Il n’y qu’au sein de l’opposition
syrienne crypto djihadiste que ce nom suscite prosternation et engouement. Comme quoi chacun a les idoles
qu’il mérite….
Ah! la malédiction de Jesse James (3).
Notes
son expérience diplomatique (Irak, Algérie, Bahreïn,
Turquie), toute sa culture polyglotte (allemand, turc,
français, arabe en sus de l’anglais) auront été de peu de
poids face à deux poids lourds de la diplomatie syrienne
qui lui tiendront la dragée haute dans les joutes oratoires
des Forums internationaux. Deux diplomates coriaces Walid Al Moallem, ministre des Affaires étrangères de
Syrie et ancien ambassadeur aux Etats-Unis, et Bachar Al
Jaâfari, ambassadeur de Syrie aux Nations-unies - sur lesquels butteront les assauts répétés de la fine fleur de la
diplomatie occidentale et arabe. De Laurent Fabius
(France) à Hamad Ben Jassem (Qatar). Deux vieux routiers des Forums internationaux, dont la maîtrise des
débats et de la procédure auront, par contrechamp, mis
en relief l’inconsistance des pupilles de Robert Ford. Son
accréditation au Caire a été refusée par l’Egypte postMorsi eu égard à ses états de service, jugée sans doute
maléfiques pour le Monde arabe à long terme.
Le requiem de Robert Ford pour
Bandar Ben Sultan
Stoïque dans l’adversité, il boira la coupe jusqu’à la lie
: Aux dirigeants de l’opposition off-shore syrienne qui
s’inquiétaient de la baisse de l’aide saoudienne, Robert
Ford, laconique, leur annoncera la fin de la mission de
Bandar Ben Sultan, chef des services de renseignements
saoudiens, et son évacuation sanitaire vers les Etats-Unis,
pour une convalescence de longue durée. Une annonce
qui a retenti comme un acte de décès politique du chef de
la contre-révolution arabe, en même temps qu’un virage
complet de la diplomatique saoudo-américaine:
-… « Le plan Bandar n’existe plus.
-Bandar se trouve aux Etats-Unis pour des soins
médicaux.
-Il ne reviendra pas de sitôt.
-Il souffre d’un tassement de vertèbres douloureux.
-En état d’épuisement, il a besoin d’une longue
période de repos ».
Un faire-part laconique qui a fait l’effet d’une douche
glaciale sur les quémandeurs syriens et retenti comme un
magistral camouflet pour Bandar prestement évacué et
expédié manu militari aux Etats-Unis, son véritable lieu
de prédilection. Le récit de cette entrevue est sur ce lien
d’«Al Rai Al YOM», le nouveau site d’Abdel Bari Atwane,
l’ancien propriétaire du journal transarabe «Al Qods Al
Arabi»
ALGERIE NEWS
1-Robert Ford le cerbère de l’opposition off-shore:
http://libnanews.com/2013/12/20/robert-fordambassadeur-des-etats-unis-aupres-de-loppositions y r i e n n e - e s t - l e - p a u l - b re m e r- d e - s y r i e - s e l o n haytham-manna/
http://www.algeriepatriotique.com/article/desopposants-syriens-s-insurgent-et-revelent-robertford-est-le-veritable-chef-de-l-opposit
2-Qatar-Liste d’émargement des dirigeants de l’opposition syrienne off-shore sur le budget du Qatar.
http://www.arabi-press.com/article.php?id=843949
Un groupe de hackers égyptiens a réussi à pirater le
système informatique de la Banque nationale du
Qatar et à mettre la main sur la liste des dirigeants de
l’opposition syrienne off-shore bénéficiaires de
salaires réguliers de la principauté. Le groupe qui se
désigne comme étant «Anonymous» a publié cette
liste dans le journal égyptien «Al Awssat» repris par
le site électronique libanais arabipress. Bourhane
Ghalioune, premier chef de l’opposition syrienne, a
ainsi perçu du temps de sa mandature, en sus de son
salaire de professeur de l’université française, un million de dollar tous les cinq jours pendant dix- huit
mois. De quoi s’épargner des fins de mois difficiles.
Il en est de même de Basma Kodmani qui cumule son
salaire d’universitaire française et de présidente de
The Arab initiative reforme, une structure financée par
des fonds d’Abu Dhabi. Ci-joint la liste nominative
pour les lecteurs arabophones où figurent notamment
deux anciens présidents de l’opposition off-shore,
Abdel Basset Sida (Kurde), ancien réfugié politique en
Suède, ainsi que Georges Sabra, chrétien marxiste,
ancien prisonnier politique syrien, et des responsables des principales composantes de la mosaïque
syrienne. La liste comprend près de deux cents noms,
dont seize responsables des Frères musulmans, seize
représentants de la «Proclamation de Damas», 16 de
« La Coalition nationale », 16 du courant populaire
libre, 16 du courant national syrien, 8 du Conseil des
tribus, 16 du Mouvement turkmène, 8 du Bloc
assyrien, 16 du Bloc kurde.
3- Jesse James est un célèbre hors-la-loi œuvrant aux
États-Unis dans la seconde moitié du XIXe siècle,
meneur de gang. Né le 5 septembre 1847, à Kearney,
Missouri, États-Unis, il a été assassiné sur délation
de son compère Robert Ford, le 3 avril 1882.
Dimanche 9 mars 2014
Chronique
des deux rives
> Suite de la page 11
Par ailleurs, les revendications
nationales défendues par l'Emir
Khaled, petit-fils de l'Emir
Abdelkader- lui-même officiers’appuyant sur les promesses
wilsoniennes sur le droit des
peuples à disposer d'eux-mêmes
(sans lendemain), feront leur
chemin au tournant de la 1re
Guerre mondiale. De nouveau,
ces Africains viendront de loin
pour mourir pour la France. Le 14
juin 1940, après trente-quatre
jours de combat, les Allemands
entrent dans Paris, déclaré ville
ouverte. Le général de Gaulle
lancera le 19 juin 1940 : « A
l’heure qu’il est, je parle avant
tout pour l’Afrique du Nord
française, pour l’Afrique du Nord
intacte ». Durant la Seconde
Guerre mondiale, l’armée
française a compté 350 000
soldats dits « indigènes », dont
134 000 Algériens, 73 000
Marocains, 26 000 Tunisiens et
92 000 soldats d’Afrique Noire.
Originaires de différents pays
formant les colonies françaises
en Afrique du Nord (Algérie,
Maroc, Tunisie) et en Afrique subsaharienne. Les régiments de
tirailleurs algériens (RTA) ont
contribué aux titres de gloire de
l'armée française. Formant la
majeure partie de l’infanterie, ils
ont participé à la libération de
l'Europe et ont, donc, été les plus
exposés au combat. Les tirailleurs
algériens participèrent aux
combats les plus durs et les plus
meurtriers de la Seconde Guerre
mondiale, dont la bataille du
Monte Cassino, la libération de
Marseille et Toulon, la bataille
des Vosges, la libération de
l’Alsace ainsi que la campagne
d’Allemagne. Sur les 409 000
mobilisés d’Afrique du Nord, on
estime que 11 200 soldats ont été
tués, morts au combat pour la
France. Sans l'Empire, la France
ne serait qu'un pays libéré. Grâce
à lui, elle est un pays vainqueur,
dira Gaston Monnerville, le seul
président du Sénat français de
couleur, à ce jour… «Trois ans de
gamelle, de boue, de périls
partagés, de compagnons morts,
ici ou là, en Italie, sur les côtes de
Provence, en Franche-Comté,
dans les plaines d’Alsace : la
fraternité des armes, au risque de
faire sourire certains, n’est pas
une vaine expression quand la
guerre paraît juste. [...] Mais, au
retour, après cette grande
épopée, pour les Algériens, ce fut
le retour à zéro, la noncitoyenneté, quand ce n’était pas,
comme dans le Constantinois, les
armes retournées contre eux. [...]
Un sang versé pour rien, des
morts inutiles, et, à tout jamais
perdue, la dernière chance de
vivre ensemble », conclura Jean
Pélegri, l’auteur des Etés perdus.
A.K.
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14 dclg
a a e Kiosque international
A n a l y s e s
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D é c r y p t a g e s
Municipales: pour le FN,
l'affaire du drapeau nazi de
la candidate à Nevers est
"anecdotique"
Par Alexandre Sulzer : L’Express
«
C
e qui est rassurant c'est
qu'elle n'a aucune chance
d'être élue », a lancé la présidente du Front national
Marine Le Pen à propos d'une candidate à
Nevers sur la liste Rassemblement Bleu
Marine. Cette dernière s'affiche sur
Facebook avec des emblèmes nazis.
L'affaire de la candidate du
Rassemblement Bleu Marine (RBM) à
Nevers (Nièvre) qui affiche sur Facebook
ses sympathies nazies, révélée par
L'Express, a fait réagir les dirigeants du FN.
Contacté par L'Express, Steeve Briois, le
secrétaire général du parti, assure que si
Séverine Amelot, la candidate en question,
est bien encartée au FN, des procédures
disciplinaires seront engagées. Mais le
cadre du parti se montre passablement
énervé par cette affaire. "Comme par
hasard, elle sort quand il nous est impossible de modifier la liste! C'est grotesque de
regarder de manière aussi attentive chaque
candidat. Si on le faisait avec les autres partis, on trouverait des choses assez similaires." Quant à Marine Le Pen, lors d'une
conférence de presse à Forbach (Moselle),
elle a tenu des propos similaires: "On a près
de 22.000 candidats. On n'est pas policiers,
on ne les passe pas au scanner. Il n'y a que
les médias pour passer au scanner les candidats du FN. Si on faisait la même chose
chez d'autres partis on découvrirait peutêtre des choses". "Un problème sur 22.000,
c'est
anecdotique",
d'après
elle.
"Maintenant, on ne peut plus la sortir de la
liste (...). Ce qui est rassurant c'est qu'elle
est 21e donc elle n'a aucune chance d'être
élue", a ajouté la députée européenne
[NDLR : en réalité, Séverine Amelot est 16e
sur la liste, ce qui ne la rend pas plus éligible].
ASTÉROÏDES
La Russie développe des mini-télescopes
Par Boris Pavlichtchev : La
Voix de la Russie
D
eux astéroïdes, de la
taille du météore de
Tcheliabinsk, sont passés près de la Terre
dans la nuit de mercredi à jeudi.
Un autre, plus petit, devrait le fait
jeudi dans la soirée. Les scientifiques rassurent ceux que la possibilité d’une réitération des évènements de Tcheliabinsk effraie :
rien de tel n’arrivera, l’astéroïde
passera à une distance suffisante.
Le premier astéroïde mesure
environ 30 mètres. Il s’est approché de la Terre à 340 000 km.
C’est égal au rayon de l’orbite de
la Lune. En cas de chute sur la
Terre, de tels corps célestes
feraient pas mal de dégâts. Pour
les scientifiques, ces vols éloignés
d’astéroïdes ont une utilité pratique : cela leur permet de vérifier
leurs
appareils.
Vladimir
Lipounov, professeur à l’université d’État Lomonossov de
Moscou, explique que ce n’est pas
tout.
« N’importe quel astéroïde qui
s’approche de la Terre, même à
une distance aussi lointaine que
la Lune, est potentiellement dangereux. À l’avenir, il pourrait, en
principe, entrer en collision avec
la Terre. Cela nous aide également
à réorganiser notre stratégie pour
les futures constructions de systèmes anti-astéroïdes. Je dirige le
projet MASTER. C’est un réseau
robotisé de télescopes déployé en
Russie, de Blagovechtchensk
(Extrême-Orient) à Kislovodsk
(Caucase). Nous avons commencé à photographier cet astéroïde hier. Dans quel but ? Il ressemble à celui de Tcheliabinsk.
Nous souhaiterions savoir s’il
nous était possible de le voir.
Était-il possible de voir le
météore de Tcheliabinsk plus loin
que la Lune ? Il semble que oui.
Nous avons photographié cet
astéroïde, il est clairement visible,
nous avons mesuré ses coordon-
ALGERIE NEWS
nées. »
Le réseau MASTER est constitué de huit télescopes de 40 centimètres, qui envoie des données
par internet. Une fois les instructions données, un télescope à
l’autre extrémité de la Russie se
dirige de façon autonome vers un
point donné du ciel. Vladimir
Lipounov précise que ce réseau
n’était pas au départ prévu pour
créer un système anti-astéroïdes.
« Notre réseau de petits télescopes est destiné à des recherches
fondamentales. Pour atteindre
des objectifs anti-astéroïdes, il
faut des télescopes relativement
grands. Si vous voulez mettre en
garde la population 24 h à
l’avance, alors le système MASTER est suffisant. Mais il serait
mieux de pouvoir prévenir quelques jours à l’avance. Pour cela, il
faut des télescopes d’au moins un
mètre. »
Un télescope d’un mètre a déjà
été développé par les chercheurs
d’État
l’université
de
Lomonossov de Moscou. Il sera
construit par une entreprise
russe. À l’automne dernier, deux
astéroïdes de 150 et 250 mètres
ont été découverts grâce au réseau
MASTER. Les Américains, par
exemple, ne les avaient pas
remarqués. Les scientifiques russes sont aidés par un excellent
logiciel. Grâce à ces astéroïdes, il a
été une nouvelle fois possible de
contrôler les instruments et le
programme.
Le projet MASTER a un
concurrent. Il s’agit du réseau
international
ISON
(International Scientific Optical
Network), composé de 30 télesco-
Dimanche 9 mars 2014
pes installés dans 10 pays. Ce
réseau est géré depuis l’Institut de
mathématiques
appliquées
Keldych de l’Académie des sciences de Russie. Ce sont également
des télescopes de 40 centimètres
qui, vu leur petite taille, ne sont
pas vraiment adaptés à la détection précoce des astéroïdes,
comme ceux du projet MASTER.
Alexandre Bagrov, directeur de
recherche à l’Institut d’astronomie de l’Académie des sciences de
Russie, reconnaît que les systèmes
de détection des astéroïdes terrestres actuels présentent des
défauts.
« Chaque année, il y a au
moins 40 000 corps célestes de 3 à
300 mètres qui passent près de la
Terre. Ils apparaissent non loin, et
leur vitesse est si importante que
nos équipements d’observations
ne sont généralement pas capables de les apercevoir à temps. Les
appareils de surface dépendent
fortement de la météo. En principe, ils ne fonctionnent pas de
jour, mais de nuit, si le ciel le permet. »
Un système de détection d’astéroïdes réellement efficace
pourra être mis en place lorsque
les télescopes purement terrestres
seront accompagnés d’instruments orbitaux. Cela pourrait
avoir lieu dans quelques années.
Selon les calculs des chercheurs,
pour qu’il soit plus facile d’observer un astéroïde, un télescope
doit se trouver au plus près du
soleil. L’orbite optimale où
devraient se trouver ces télescopes correspond plus ou moins à
celle de Vénus.
Kiosque international
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A n a l y s e s
&
15
D é c r y p t a g e s
SLEIMAN À « L’OLJ » :
Le président « fort », est-ce
celui qui se soumet au diktat
du Hezbollah ?
Par Élie Masboungui |
L’Orient et Le Jour
«Je ne me laisserai
pas intimider et
j'accomplirai ma
tâche de toutes
mes forces
jusqu'au bout », a
affirmé par ailleurs
le chef de l'État
devant des
correspondants de
presse.
D
ans un entretien exclusif avec L'Orient-Le
Jour, le président de la
République, Michel
Sleiman, a fustigé la campagne
menée contre lui ces derniers
jours par le Hezbollah et les
milieux qui lui sont proches, faisant valoir que le président « fort
» n'est pas celui qui se soumet au
« diktat » de ce parti. Il a rappelé
les engagements pris dans son
discours d'investiture et son attachement à l'application des termes de la Constitution, affirmant
la primauté des instances étatiques dans tous les domaines et
suggérant que ce discours soit
relu attentivement, notamment
parce qu'il mentionne une stratégie de défense qui protège les
acquis de la « résistance ».
Au sujet des critiques qui le
visent depuis quelque temps sans
épargner l'institution de la présidence de la République, il a
estimé qu'elles ont « dépassé les
bornes » et que leurs auteurs pratiquent maintenant le dénigre-
ment et l'injure sous le couvert de
la liberté d'expression et sans
tenir compte des lois ni de l'éthique. Ces campagnes, a poursuivi
le président Sleiman, visent des
objectifs « suspects » et sont
appelées à s'intensifier dans les
prochaines semaines puisque ses
positions en faveur de la suprématie de l'État « ne plaisent pas à
tout le monde et dérangent même
plus d'une partie politique ».
En fait, a ajouté le président, «
aucun chef d'État ne peut outrepasser les principes précités. Ce
que j'ai fait est donc naturel et
confine à l'exercice de l'autorité
constitutionnelle ». Le président
de la République a martelé
ensuite que le thème qu'il a
énoncé, à savoir la corrélation
entre l'État, le peuple et les
valeurs communes, est « une règle
en or » après l'échec du triptyque
« armée-peuple-résistance » qui
n'est « plus de mise ». D'aucuns, a
encore dit le chef de l'État, ont
cru bon de demander le maintien
du terme résistance dans ce
même contexte sans possibilité de
le remplacer par la déclaration de
Baabda. Il a rappelé avoir déjà
affirmé que ce texte (la déclaration de Baabda), même s'il n'était
pas mentionné dans la déclaration ministérielle, est déjà devenu
un document d'une portée arabe
et internationale et même « une
des principales assises du Liban ».
Le président a précisé que tout
acte de résistance doit être soumis
à des règles et à des principes de
base, d'autant que le triptyque «
peuple-armée-résistance » n'est «
plus de mise » du fait de la participation du Hezbollah à la guerre
en Syrie, aux côtés des forces du
régime, donc contre le peuple
syrien et sans l'aval des Libanais
et même contre la volonté de la
majorité des Libanais. « Même
des alliés du Hezbollah, a noté le
président, sont contre ce comportement qui ne fait plus l'unanimité autour de la résistance ».
C'est
l'engagement
des
Libanais dans le conflit syrien qui
a motivé l'élaboration de la déclaration de Baabda qui veut garder
le Liban en marge de ce conflit et
à l'abri de toutes les interférences
étrangères, a expliqué M.
Sleiman, qui pense qu'il ne faut
plus user de slogans qui ne font
pas l'unanimité des Libanais. Ce
qui a été dit contre la présidence
de la République ne peut être
considéré qu'une entreprise d'in-
timidation à l'intention du prochain président afin de l'assiéger
et le contraindre à reprendre le
slogan de la résistance sans tenir
compte des règles d'usage. « Je ne
céderai pas à ce chantage », a
averti le chef de l'État. La campagne contre la présidence et le président n'aurait pas été déclenchée
en ce moment « n'était-ce le discours prononcé à Kaslik et le tonnerre d'applaudissements qu'il a
soulevé », a affirmé le chef de
l'État. Il s'est demandé ce que
signifie le terme de « président
fort » si ce n'est un président qui
parle de souveraineté et d'indépendance, d'un État de droit, du
respect de la Constitution et qui
s'y engage en rappelant que les
armes doivent être détenues
exclusivement par les forces
armées. « Un président fort est-il
un homme qui soutient la résistance et se soumet à son diktat ? »
s'est demandé M. Sleiman. Le
président de la République a
conclu qu'il n'a fait que son
devoir en toute conscience et
dans les limites de ce qui est possible, réaffirmant que la déclaration de Baabda est devenue un
document présent auprès de toutes les instances internationales et
qu'il est adopté par le monde
entier puisqu'il exprime son attachement à la sauvegarde et à la
défense du Liban, de son indépendance et de sa souveraineté.
ROYAUME-UNI
Racisme, corruption, infiltrations : la police
dans la tourmente
F
ortes turbulences pour la police londonienne après des révélations de
corruption et de pratiques illégales
lors de l'enquête sur un assassinat raciste
commis il y a plus de vingt ans.
The Independent consacre sa une ce 7
mars à un rapport publié la veille, révélant
de "forts soupçons de corruption concernant un officier de la police qui enquêtait
sur l’assassinat de Stephen Lawrence". Cet
adolescent noir de 18 ans avait été tué pour
des motifs racistes le 22 avril 1993 par quatre jeunes, dont seulement deux ont été
condamnés. Selon le rapport d’un conseiller juridique de la couronne, l’officier de
police – John Davidson – aurait accepté de
l’argent de la part du père d’un des suspects pour ne pas poursuivre son fils. Les
soupçons avaient déjà été révélés il y a deux
ans par les services internes, rappelle le
quotidien, mais écartés à l'époque par l’autorité de contrôle de la police. Et ce n’est
pas tout : le rapport révèle aussi qu’un
espion de la police avait infiltré l’entourage
et les proches de la victime dans le but de
les discréditer. Le 6 mars, Theresa May, la
ministre de l’Intérieur, a ordonné une
enquête publique afin de connaître "toute
la vérité", plus de deux décennies après les
faits. Quant à la police britannique, elle se
trouve évidemment dans un "embarras
extrême", note le journal. L’affaire doit être
comprise dans le contexte de scandales
d'infiltration plus large, explique The
Guardian. Il y a trois ans, le quotidien avait
déjà révélé les infiltrations à grande échelle
menées par la police dans des groupes politiques, pendant plus de quarante ans. "Les
ALGERIE NEWS
espions nouaient systématiquement des
relations sexuelles avec les militants qu’ils
devaient espionner, et ils volaient les identités d’enfants décédés afin de renforcer
leurs fausses identités", note le journal.
Dans une analyse, le journaliste d'investigation Paul Lewis note qu'"il se peut que
des dizaines – peut-être des centaines – de
militants politiques aient été condamnés à
la suite des opérations d'espionnage douteuses qui pourraient être liées à des
erreurs judiciaires. [...] Ce qui est peut-être
le plus frappant, c'est que la vérité ait mis
tant de temps à éclater. Mais il faut dire que
l'establishment britannique a du mal à
dévoiler ses secrets. Pendant les trois ans
que The Guardian menait ses enquêtes, la
police londonienne les a embrouillées et
bloquées à chaque fois. A plusieurs repri-
Dimanche 9 mars 2014
ses, on nous a dit qu'il serait inapproprié si
Scotland Yard nous donnait de l'aide", fustige l'éditorialiste. Dans un éditorial intitulé "La justice trahie", The Independent
revient sur le racisme dans les rangs policiers qui mine la confiance des jeunes :
"Dans combien de cas semblables à celui de
Stephen les criminels ont réussi à s’en tirer
impunément à cause du 'racisme institutionnalisé' au sein de la police ?" se
demande le journal. "Inutile de creuser
davantage pour comprendre que tant de
personnes de la communauté noire ont
l’impression que ce pays les traite comme
des citoyens de deuxième rang, et pourquoi
elles considèrent toujours la police comme
une force étrangère, oppressive et hostile,
surtout à Londres."
16 >
N O T R E
V I S I O N
D U
M O N D E
Ukraine
Malaisie
Lavrov met en garde
Kerry contre des
décisions précipitées
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mis en garde son homologue
américain John Kerry contre une action précipitée ou l'imposition de sanctions
susceptibles de nuire aux relations russo-américaines, vendredi lors d'une conversation
téléphonique, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Les gens
Abd Rabbo
Mansour
confirmé que le secrétaire d'Etat John Kerry
avait parlé à M. Lavrov vendredi depuis son
avion, après deux rencontres entre les deux
hommes cette semaine, à Paris puis à Rome.
Les Etats-Unis proposent qu'une médiation
internationale amène l'Ukraine et la Russie
à discuter de la situation en Crimée (sud-est
de l'Ukraine), contrôlée de fait par les
forces russes . La porte-parole du
département d'Etat, Jen Paski, a indiqué que Washington discutait avec ses
partenaires de la formation d'un
groupe de contact. « Le problème, c'est
d'obtenir que la Russie et le nouveau
gouvernement d'Ukraine s'assoient
autour d'une même table pour discuter, et il y a beaucoup de partenaires et
d'acteurs dans la communauté internationale qui pourraient y participer», a
déclaré Mme Paski.
« La Russie est assez isolée actuellement de la communauté internationale
», a estimé Mme Psaki, ajoutant que
beaucoup de pays avaient estimé que
l'incursion des forces russes en Crimée
était « illégale et inappropriée ». Jeudi,
le président Obama a ordonné des restrictions de visas pour un certain nombre de
responsables accusés de « menacer la souveraineté de l'Ukraine ». La Maison-Blanche a
indiqué que les Etats-Unis pourraient adopter d'autres sanctions contre des responsables russes.
R. I.
Gaza
Manifestation contre
l'interdiction du Hamas
en Egypte
D
Le président yéménite Abd Rabbo
Mansour Hadi a limogé le ministre
de l'Intérieur et le chef du service
des renseignements politiques
après l'escalade des violences
dans le pays où deux soldats ont
encore été tués samedi dans une
attaque. Hadi avait dénoncé en
février les lacunes des services de
sécurité dans son pays, où le
réseau Al-Qaïda a profité de
l'affaiblissement du pouvoir
central en 2011 pour y renforcer
son emprise multipliant les
attaques contre les forces de
l'ordre. Selon l'agence officielle
Saba, le président a nommé Abdo
Tareb pour remplacer Abdelqader
Qahtan à l'Intérieur et le général
Jalal al-Rwechane à la place de
Ghaleb al-Qamech à la tête du
renseignement politique, a
précisé Saba.
es milliers de sympathisants du Hamas se
sont rassemblés vendredi dans la bande
de Gaza pour protester contre
la décision d'un tribunal égyptien de proscrire la principale
organisation islamiste palestinienne sur son territoire.Les
manifestants ont brandi des
drapeaux égyptiens et du
Hamas lors de rassemblements
après la prière du vendredi dans
les mosquées avant de converger vers le bâtiment qui abritait
l'ambassade d'Egypte dans la
ville de Gaza, fermée depuis
2007, a constaté un photographe de l'AFP.Les marcheurs ont
défilé munis de pancartes appelant à l'annulation de la décision de la cour égyptienne en
scandant « résistance, notre
voie c'est la résistance ». Un tribunal du Caire a proscrit mardi
en Egypte le Hamas, considéré
comme la branche palestinienne des Frères musulmans,
la confrérie du président islamiste déchu Mohamed Morsi
qui a été déclarée "organisation
terroriste" par les autorités
transitoires installées par l'armée.
Chine
Sur le fil
A
u cours de cet entretien, les
deux ministres ont poursuivi
les discussions qu'ils ont eues
à Paris et à Rome et qui n'ont
pas permis de surmonter leurs divergences concernant la crise ukrainienne. « M.
Lavrov a mis en garde contre des initiatives hâtives et irréfléchies susceptibles
de porter préjudice aux relations russoaméricaines, et notamment contre des
sanctions qui auront inévitablement un
effet de boomerang sur les Etats-Unis
eux-mêmes», a indiqué le ministère
dans un communiqué diffusé sur son
site internet. Les deux chefs de la diplomatie ont décidé de « continuer à étudier les problèmes relatifs à la crise politique aiguë» en Ukraine, selon le communiqué. Le président américain Barack
Obama a eu vendredi une conversation
téléphonique d'une heure avec son homologue russe Vladimir Poutine concernant la
crise qui a éclaté à propos de la Crimée,
dont le parlement local a décidé d'organiser
un référendum sur son rattachement à la
Russie.
Le département d'Etat américain a
Un Boeing 777 de la
compagnie Malaysia
Airlines avec 239 personnes
à bord, dont trois Français,
a disparu samedi au-dessus
de la mer de Chine
méridionale, moins d'une
heure après son décollage
de Kuala Lumpur. Les
opérations de recherches,
menées par le Vietnam, la
Malaisie et Singapour, se
poursuivent. Parti de Kuala
Lumpur à 00h21 (17h21 en
Suisse vendredi), l'avion
était toujours introuvable
plus de huit heures après
l'horaire prévu de son
atterrissage à Pékin à
06h30 (23h30 en Suisse
vendredi). L'appareil n'a
émis aucun signal de
détresse. Malaysia Airlines
dit ne pas être en mesure
d'affirmer que l'avion s'est
écrasé, et a pris contact
avec les proches des 227
passagers. Au Vietnam, un
amiral, Ngo Van Phat, a
indiqué que l'appareil
s'était peut-être abîmé en
mer dans les eaux
malaisiennes. Mais le
ministre malaisien des
Transports, Hishamuddin
Hussein, a assuré un peu
plus tard qu'aucune épave
n'avait été localisée.
La Chine défendra
énergiquement sa
souveraineté, a averti
samedi le ministre des
Affaires étrangères,
déclarant qu'il n'y avait
aucune marge pour un
compromis avec le Japon
sur les questions
territoriales ou historiques.
Notre position est
déterminée et claire: nous
ne prendrons jamais
possession de ce qui ne
nous appartient pas, mais
nous défendrons le moindre
centimètre du territoire qui
nous appartient, a martelé
Wang Yi, lors d'une
conférence de presse. La
Chine est engagée dans de
vifs différends territoriaux
avec plusieurs de ses
voisins, au premier rang
desquels le Japon --Pékin
disputant à Tokyo la
souveraineté d'un archipel
inhabité en mer de Chine
orientale.
Espagne
Le mouvement palestinien
est accusé de prêter la main aux
attentats en Egypte depuis la
destitution le 3 juillet par l'armée du premier président élu
démocratiquement, imputés
par le nouveau pouvoir aux
Frères musulmans, ce que le
Hamas nie catégoriquement.
Sous strict blocus israélien
depuis 2006, le Hamas à Gaza
ALGERIE NEWS
avait bruyamment fêté la chute
de Hosni Moubarak en février
2011 puis la victoire de M.
Morsi en juin 2012. Depuis juillet, le terminal frontalier de
Rafah, seul accès du territoire
palestinien qui ne soit pas
supervisé par Israël, est très
souvent fermé par les autorités
égyptiennes qui invoquent des
raisons sécuritaires.
Dimanche 9 mars 2014
L'avion qui ramenait de
Dublin vendredi le chef du
gouvernement espagnol
Mariano Rajoy a dû faire
demi-tour, une alarme
s'étant déclenchée, a
annoncé une porte-parole
gouvernementale, une
mésaventure rappelant
celle arrivée à deux reprises
ces derniers mois au prince
héritier Felipe.
Vendredi, alors que l'avion
transportant le Premier
ministre, un Falcon de
l'armée de l'air espagnole,
faisait route depuis Dublin,
un signal lumineux s'est
allumé et ils ont fait demitour par précaution, a
indiqué la porte-parole,
ajoutant que l'appareil
s'était posé en fin d'aprèsmidi sur l'aéroport de la
capitale irlandaise.
> N O T R E
V I S I O N
D U
M A G H R E B
17
Libye
Des Nord-coréens chez
les rebelles
Un pétrolier battant pavillon nord-coréen a accosté dans un port pétrolier de Libye contrôlé par des manifestants armés,
qui menacent de vendre du pétrole en contournant les autorités de Tripoli, rapporte hier l’agence britannique Reuters.
L
e pétrolier Gloire du
matin se prépare à prendre en charge une cargaison de brut dans le port
d'Es Sider. « Nous avons informé
le gouvernement et le ministère
de la Défense de ce qui se passe. Ils
(les Nord-Coréens) cherchent à
acquérir illégalement du pétrole»,
a expliqué un responsable.
Aucune autre indication n’a été
rapportée. A
Rome,
les
Occidentaux ont exprimé leurs
inquiétudes, au cours d'une
conférence sur la Libye, lui
demandant de faire davantage
d’efforts pour instaurer un vrai «
dialogue national », garant de la
stabilité politique. La nouvelle
chef de la diplomatie italienne,
Federica Mogherini, a souligné
que la lenteur du processus de
transition vers la démocratie « ne
permettait pas à l'aide de la communauté internationale de se
déployer ». « Personne ne peut se
permettre de laisser échouer le
processus de transition », a-t-elle
déclaré, appelant la Libye à « faire
des efforts pour que les projets
puissent être mis en oeuvre ».
Son homologue français,
Laurent Fabius, a évoqué une «
situation préoccupante » en raison d'une « sécurité mal assurée,
d'actes et de risques terroristes
notamment dans le Sud et parce
que la situation politique est
instable ». Sur le plan de la sécurité, M. Fabius a fait état d'une
initiative franco-allemande pour
la construction et la « sécurisation
» de dépôts d'armes, où celles-ci
prolifèrent depuis le « printemps
arabe », dans ce pays immense,
aux frontières difficilement
contrôlables.Aussi bien la France
que l'Italie ont toutefois salué « le
rayonnement » de la conférence
de Rome, qui faisait suite à une
première à Paris, l'an dernier, à
laquelle participaient plus de quarante délégations de pays et d'organisations
internationales,
incluant pour la première fois la
Chine et la Russie.
La conférence a été éclipsée par
les tractations autour de la crise
ukrainienne, notamment en raison de la présence des chefs de la
diplomatie américaine, John
Kerry, et russe, Sergueï Lavrov.
Mais M. Fabius l'a jugée « utile »,
tout comme le représentant spécial des Nations unies en Libye,
Tarek Mitri. « Le message de la
conférence est surtout politique,
car même la sécurité n'est pas à
aborder d'un point de vue seulement technique » de formation
des forces de police ou militaires,
a expliqué M. Mitri.
Il s'est fait l'avocat de « davantage de dialogue politique » national, estimant avoir la sensation
d'avoir reçu à Rome « un nouveau
mandat pour renforcer son rôle
de facilitateur ».
Selon des sources diplomatiques occidentales, un vrai dialogue national signifierait mettre «
tout le monde autour d'une table
» pour surmonter le problème des
« superpositions de légitimité »
entre le gouvernement, les autorités de telle ou telle région, les tribus, etc.Depuis la chute du régime
du colonel Mouammar Kadhafi,
en 2011, la Libye est confrontée à
une forte instabilité politique, à
des tendances séparatistes et à des
violences incontrôlées dans un
contexte de prolifération des
armes, qui rendent impossible
son essor économique. En outre,
une forte immigration africaine
passe par la Libye vers l'Italie et
l'Europe.
Synthèse Y. R.
Les gens
BRÈVES DE LA TUNISIE
Hamdi
L'inflation en baisse
Partant de 6% en décembre 2013 pour reculer à 5,8% en janvier 2014, l'inflation a poursuit son allure baissière en février
pour se situer à 5,5%, a fait savoir vendredi l'Institut national de la statistique (INS) de Tunisie. L'INS explique cette tendance par la décélération du rythme de l'inflation en glissement annuel des groupes alimentation-boissons (passant de
7,6% à 7,1% entre janvier et février) et vêtements-chaussures (de 7,1% à 6,8%). Pour le groupe alimentation-boissons, l'inflation est imputée essentiellement à la hausse à raison de 15,6% des prix des huiles alimentaires, de 11,8% des fruits et
fruits secs, de 10,5% des légumes et de 14,6% du côté des boissons alcoolisés. Comparativement avec le mois de février 2013,
l'INS a pu détecter une nette augmentation des prix pour ce qui est du groupe vêtements-chaussures. Parmi les raisons figurent le renchérissement des vêtements (6,7%), des chaussures (7,3%) et des tissus (3,8%).
Journée mondiale de la femme
Comment consolider les acquis
Des partis politiques ont dans des déclarations rendues publiques vendredi, exprimé leur fierté des acquis dont bénéficie la femme tunisienne, soulignant la volonté de les consolider. Ces déclarations interviennent à l’occasion de la célébration, demain samedi, de la Journée mondiale de la femme. Ettakatol a affirmé son attachement à tous les acquis réalisés au
profit de la femme tunisienne et son soutien aux efforts déployés pour la consécration de l’égalité homme-femme. Il a, également, salué l’action militante de la femme dans tous les domaines pour contribuer à l’édification de la Tunisie de demain.
De son côté, le parti de l’Union patriotique libre a appelé les femmes tunisiennes à participer activement à la vie publique
et à être vigilantes face aux tentatives d’instrumentalisation politique ainsi qu’à unifier leurs rangs pour défendre les causes
justes, dénonçant, par la même, toutes les formes de violences à l’égard des femmes. Al-Moubadara a, quant à lui, fait remarquer que la célébration par la Tunisie de la journée mondiale de la femme coïncide, cette année, avec l’adoption de la nouvelle Constitution qui, a-t-il estimé, « valorise la place de la femme dans la société et garantit ses droits en continuité avec
la Constitution de 1959 », exprimant sa fierté des acquis et des droits dont bénéficie la femme tunisienne.
Challenge Projets d'Entreprendre
La 7e édition est lancée
La 7e édition de « Challenge Projets d'Entreprendre » se tiendra du 8 au 15 mars 2014 à l'initiative de l'Ecole supérieure
des communications de Tunis (Sup'Com) en partenariat avec l'Institut supérieur de gestion (ISG), impliquant 150 élèves
ingénieurs et étudiants en management, 4 experts internationaux, 17 coachs professionnels et 24 pôles conseils assurés par
une soixantaine de professionnels et d'enseignants chercheurs. La 7e édition qui se déroulera à la cité technologique El
Ghazala mobilisera 24 équipes qui doivent imaginer et réaliser le meilleur projet de création d'entreprise innovante portant
sur un service ou un produit TIC. Cette action autour des thèmes de l'innovation, de l'entrepreneuriat et du management
de projet TIC vise à insuffler et encourager l'esprit d'entrepreneuriat auprès des élèves ingénieurs et étudiants managers.
Les équipes seront ainsi appelées à penser, concevoir et proposer, à travers un plan d'affaires, un projet innovant de création d'entreprise, à fort contenu technologique justifiant de sa pertinence économique et financière et avec une orientation
vers le développement durable.
ALGERIE NEWS
Dimanche 9 mars 2014
Intervenant lors de la conférence internationale sur la
Libye à Rome (Italie), Hamdi a insisté sur l'importance de
trouver des moyens de favoriser un climat politique
adéquat pour élaborer différents accords permettant à la
Libye de profiter du soutien international. « La lenteur du
processus de transition vers la démocratie ne permettait
pas à l'aide de la communauté internationale de se
déployer », avait précisé la ministre des Affaires
étrangères italienne Federica Mogherini. Depuis
l'adoption de la Constitution et l'intronisation d'un
nouveau gouvernement, la Tunisie a conclu plusieurs
accords financiers, notamment avec le FMI et l'Union
européenne. Mongi Hamdi pointe ainsi vers la nécessité
de l'apaisement politique pour faire repartir l'économie.
Concernant les relations tuniso-libyennes, le ministère
des Affaires étrangères a rappelé que la Tunisie aurait
accueilli « près de 2 millions de citoyens libyens ».
18
> S P O R T S
Les gens
France
Marseille rate
la marche
José Anigo
Battu par Nice (0-1) vendredi soir en match d'ouverture de la 28e journée de Ligue 1,
Marseille, qui s'est incliné pour la 5e fois de la saison à domicile, a encore manqué une
occasion de se rapprocher du 3e Lille qui recevra Montpellier dimanche.
L'entraîneur de Marseille, José Anigo, a
écarté vendredi soir l'hypothèse d'une
arrivée du Danois Michael Laudrup pour
lui succéder tout en indiquant qu'il « y
aurait un candidat ». « Il y aura un
candidat pour poursuivre ma mission
d'entraîneur, mais pas celui dont on a
entendu parler. Il y a une rumeur sur
Laudrup, j'ai découvert ça aujourd'hui »,
a déclaré Anigo en conférence de presse.
« L'OM c'est un beau projet pour un
coach qui va venir, qu'on joue ou pas la
Ligue des champions. Des propositions
de l'extérieur il y en a beaucoup », a
ajouté Anigo, précisant qu'il lui restait «
encore deux mois » à la tête de l'équipe.
Anigo, appelé pour assurer un intérim,
avait succédé à Elie Baup, limogé de son
poste début décembre.
Football féminin
C
ertes privé de son
attaquant
AndréPierre Gignac, suspendu, l'OM s'est
montré incapable de prendre le
meilleur sur une équipe azuréenne qui en a profité pour
battre Marseille pour la 3e fois
de la saison et s'éloigner un peu
plus de la zone de relégation.
Après leur cuisante élimination (5-4) par ces mêmes
Aiglons, en 16e de finale de
Coupe de France, et une
semaine après leur revers à
Paris (2-0), les joueurs de José
Anigo, à 6 points de Lille,
devront désormais cravacher
pour tenter d'accrocher la 3e
place qualificative pour la Ligue
des champions. Battu (1-0) à
l'aller à Allianz Riviera, l'OM
restait donc sur deux défaites
face des Azuréens qui eux affichaient avant cette rencontre
un bilan de cinq matches sans
victoire toutes compétitions
confondues. Le GYM n'avait
plus goûté à la victoire depuis le
2 février (Nice-Lille, 1-0). Après
avoir essuyé un terrible orage
en début de match, dont ils sont
sortis indemnes grâce à un très
grand David Ospina, les Niçois
ont peu à peu réussi à retrouver
de l'air. Pour son 2000e match
au plus haut niveau, l'OGC
Nice a en effet résisté tant bien
que mal dans les premières
minutes. Si c'est Cvitanich qui
ouvrait les hostilités dès la 11e
seconde avec un tir trop enlevé,
ce sont bien les Marseillais qui
auraient pu et dû ouvrir le
score, tant les situations dangereuses se sont multipliées.
Khalifa et Thauvin combattifs
Ospina repoussait ainsi difficilement un tir d'André Ayew
(5) puis une belle frappe de
Payet (10). A la 25e minute, le
Virage Nord pouvait se délecter
d'une belle tentative de
Thauvin qui, excentré, allumait
Ospina d'une reprise du gauche
que le gardien colombien
repoussait des deux poings. Sur
l'action suivante, Ayew semblait
légèrement déséquilibré par le
défenseur international haïtien
Romain Genevois mais l'arbitre
laissait jouer. Ayew, très généreux, payait ensuite son engagement d'une blessure au cuir
chevelu dans un choc tête
contre tête avec Genevois. Le
Ghanéen, la tête enturbannée,
devait finalement se résoudre à
quitter ses partenaires deux
minutes avant la pause, remplacé par Khalifa. Le Tunisien
s'installait dès lors à la pointe
de l'attaque, où l'efficacité
d'André-Pierre Gignac faisait
cruellement défaut. La fin de
match était pénible pour l'OM
qui quittait la pelouse sous les
sifflets des spectateurs.
R. S.
Manchester United
Moyes défend van Persie
L'
de
entraîneur
United
Manchester
David Moyes s'est interrogé vendredi sur l'intérêt de faire
jouer son attaquant Robin van
Persie 90 minutes contre la France
alors qu'il était malade, avant de
défendre le Néerlandais, auteur de
propos ambigus après la défaite
contre l'Olympiakos. « Robin est
resté au lit tout mardi car il était
malade mais il se sentait mieux
mercredi et il a joué, a expliqué
l'entraîneur des Red Devils. En
revanche, j'ai été un peu surpris
qu'il joue 90 minutes alors que
l'équipe perdait 2-0 mais c'est ce
qu'il a fait ». Son entraîneur, présent au stade de France, est
ensuite revenu à Manchester en
compagnie de son buteur, ainsi
que du Français Patrice Evra. Ce
qui a donné l'occasion à Moyes de
faire le point après les propos
ALGERIE NEWS
tenus par van Persie à une télévision néerlandaise à l'issue de la
défaite contre l'Olympiakos en 8e
de final aller de la Ligue des champions (2-0). Semblant critiquer le
positionnement de ses coéquipiers, RVP avait ainsi regretté que
certains de ses partenaires aient
"souvent joué dans sa zone". « Si
vous réécoutez la bande, je pense
que ces propos ont été tirés de leur
contexte, a déclaré Moyes.
Beaucoup de choses qui ont été
dites à son sujet ne sont pas correctes ». Cette saison, le
Néerlandais a inscrit 14 buts pour
Manchester United toutes compétitions confondues malgré plusieurs blessures. Le champion en
titre occupe malheureusement la
7e place du championnat sans
grand espoir de se qualifier pour
la C1 alors qu'il lui reste 11 matches à jouer.
Dimanche 9 mars 2014
L'ascension
continue
Ce samedi 8 mars 2014 a lieu la 103ème
édition de la Journée internationale de la
femme. Dans le sport comme dans
d'autres domaines, les femmes ont
longtemps dû lutter pour l'égalité et la
reconnaissance de leurs droits. En tant
qu'instance dirigeante du football
mondial, la Fifa met depuis plusieurs
années le sport au service du progrès
social, notamment dans le domaine de
l'éducation et de la santé. Grâce à un
développement volontaire et adapté à
chaque cas, des femmes et des jeunes
filles issues de tous les pays et de
toutes les cultures peuvent aujourd'hui
se livrer à la pratique du football. Pour
des millions de jeunes filles, le football
est synonyme de confiance en soi,
d'environnement sain et d'émancipation
des normes sociales. La Fifa investit
dans le football féminin et souhaite
offrir toujours plus d'opportunités aux
joueuses, aux techniciennes, aux
arbitres et aux dirigeantes. Les efforts
déployés par la Fifa se sont traduits par
un développement spectaculaire. Elle
peut désormais considérer avec fierté le
chemin parcouru et se tourner avec
enthousiasme vers l'avenir. Le 15 mars
aura lieu au Costa Rica le coup d'envoi
de la quatrième édition de la Coupe du
monde féminine U-17 de la Fifa. La
Coupe du monde féminine U-20 de la
Fifa, Canada 2014 prendra son envol le 5
août. Cette compétition est considérée
comme la répétition générale de la
Coupe du Monde Féminine de la FIFA™
qui, pour la première fois en 2015,
réunira 24 participantes.
« C'est formidable le niveau atteint par
le football féminin aujourd'hui ! Je suis
ravie que les joueuses aient la chance
de disputer régulièrement des matches
d'une telle qualité, et pas seulement en
équipe nationale », confiait récemment
l'ancienne internationale américaine Mia
Hamm, dans un entretien accordé à
FIFA.com. « Les fédérations investissent
dans différents programmes et
organisent des championnats du monde
dans toutes les catégories d'âge. Le
public répond présent. Je trouve ça très
excitant, en tant qu'ancienne joueuse
mais aussi en tant que fan.»
> M E D I A N E T
Samsung
Le Sud-Coréen entre
sur le marché de la
musique en ligne
Le groupe électronique sud-coréen Samsung a dévoilé son service gratuit de musique en
ligne pour les utilisateurs de ses téléphones intelligents aux États-Unis, venant rivaliser
sur ce marché avec Spotify, Pandora ou Apple par exemple.
G
regory Lee, à la tête de la filiale
Samsung Telecommunications
America, a promis «une nouvelle
approche» et «une expérience
incroyable et riche de la musique», dans un
communiqué. Le service, baptisé «Milk
Music» et destiné aux appareils de la gamme
Galaxy, proposera plus de 200 stations de
radio thématiques, sans publicité. Samsung
fait miroiter un catalogue d'environ 13 millions de titres, avec des stars reconnues mais
aussi «des artistes émergents en exclusivité».
L'auditeur n'aura pas besoin de s'identifier
par mot de passe, et si un titre de la programmation ne lui plaît pas, il pourra passer
au suivant (mais pas plus de six fois par
heure). L'application est téléchargeable dans
la boutique en ligne Google Play. Samsung
est le premier fabricant mondial de téléphones intelligents, mais il est à couteaux tirés
sur ce marché, comme sur celui des tablettes,
avec le groupe informatique américain
Apple. Ce dernier avait lancé l'an dernier son
propre service de musique en ligne, basé lui
aussi sur un système de «stations de radio»
mais permettant aux consommateurs
d'acheter les titres dans sa boutique en ligne
iTunes.
R. T.
Pour aider les autistes
Des jeux vidéo
sans manettes
L
e jeu sur l'écran terminé,
Sawyer et Michael, 10 ans, se
congratulent. Que ces deux
jeunes autistes se touchent n'était,
il y a peu, pas si fréquent. Ils l'ont
appris devant une console de jeu
Xbox équipée de Kinect. L'école
élémentaire Steuart W. Weller
d'Ashburn (Virginie), à quelque 50
km au nord-ouest de Washington,
est l'une des écoles ou centres spécialisés des États-Unis à tester cet
accessoire de console de jeu avec
les jeunes autistes qu'ils accueillent. Le système, lancé par
Microsoft en 2010 pour les amateurs de jeux vidéo, permet de
jouer sans manettes, en utilisant
son propre corps grâce à un détecteur de mouvements. Sans avoir
été conçu pour les autistes, le
Kinect semble désormais, selon
certains experts, une piste intéres-
sante pour aider les jeunes souffrant de ces troubles du développement, plus ou moins aigus, qui
touchent un enfant sur 88 aux
États-Unis, un sur 100 ou 150 en
France. Devant leur écran de télévision, Sawyer Whitely et Michael
Mendoza, côte à côte, sautent, se
penchent ou se baissent, des gestes
que reproduisent leurs avatars lancés dans un canot virtuel sur une
rivière bouillonnante. Et quand ils
ont fini, les deux jeunes garçons se
frappent mutuellement la paume
des mains, à l'américaine. «Faire ce
geste, se féliciter l'un l'autre, c'est
quelque chose qu'on ne voyait pas
souvent», dit à l'AFP Anne-Marie
Skeen, leur institutrice spécialisée,
«Sawyer, maintenant, l'utilise régulièrement avec nous. Il sait que
c'est une façon de dire "bon boulot!"».
Cuba
L'accès aux
courriels est
désormais permis
sur portables
L
es Cubains, qui disposent
d'un compte local de
courrier électronique,
peuvent à partir de vendredi
consulter leur messagerie sur
leurs téléphones portables, a
annoncé l'entreprise publique
de télécommunications Etecsa.
«Les titulaires d'un compte de
courrier électronique en
@nauta.cu peuvent désormais
consulter leur messagerie à
partir des téléphones cellulaires qui disposent de ce service
de transmission de données et
offrent une application de
courrier électronique», indique
ALGERIE NEWS
un bref communiqué du
monopole cubain de télécommunications publié vendredi.
Le domaine @nauta.cu a été
créé en juin 2013 par Etecsa à
l'ouverture des 118 premières
salles publiques de navigation
internet mises en place à Cuba
à un tarif de 4,5 dollars par
heure. Deux mois après l'ouverture des salles publiques,
plus de 100 000 Cubains, sur
11,1 millions d'habitants,
avaient souscrit un abonnement, avait alors indiqué
Etecsa. Le prix du service de
consultation de courrier sur
portable a été fixé à un dollar
par mégabyte. «Le tarif ne
dépend pas de la vitesse de
débit ou du temps employé,
mais du volume d'information
transféré en bytes», souligne
Etecsa, dont les débits offerts
sont notoirement faibles en
comparaison avec le reste du
monde. Le pays compte par ailleurs une ligne de téléphone
fixe et une ligne de téléphone
portable pour 10 habitants.
Dimanche 9 mars 2014
19
Presse
À 70 ans, Le Monde
met le paquet
sur le numérique
Le Monde, qui fête ses 70 ans cette
année, accélère sur le numérique en
réorganisant sa rédaction par pôles, en
développant son offre pour tablettes et
en renforçant le décryptage et
l'interaction avec les lecteurs.
«On veut devenir le premier média
d'information global. Accroître le
contrat de confiance avec nos lecteurs»
et «être en phase avec ce dont il a
besoin», a déclaré d'entrée Natalie
Nougayrède, la directrice du Monde,
lors de la présentation, vendredi, de ces
évolutions rédactionnelles. Pour cela, Le
Monde lancera lundi deux innovations
éditoriales. Le blogue «Les décodeurs»,
spécialisé dans les contenus
pédagogiques, la vérification des faits
(fact checking), leur contextualisation,
le traitement des données et leur mise
en scène visuelles (datajournalisme)
devient une rubrique à part entière
composée d'une dizaine de personnes
(infographistes, social media editor,...).
Déclinée en plusieurs temporalités et
sur tous les supports, des réseaux
sociaux au journal papier en passant
par le site, la rubrique des «Décodeurs»
adoptera les formats du web conçus
pour être partagés (gifs animés,
images, vidéos, contenus interactifs...)
et qui seront au service d'une
«information fiable sur des sujets de
fond», explique le journal. Autre
nouveauté, le quotidien du soir mettra
en place sur son site internet «les fils
de discussion», un nouvel espace de
débats animé par les «social media
editors» et les journalistes, en fonction
des thèmes, et accessible sur
inscription gratuite. Cet espace
d'échange avec les lecteurs, dont l'idée
est née des «lives» (directs, NDLR),
permettra à la rédaction de «repérer les
sujets mal ou pas suffisamment
expliqués», a expliqué Nabil Wakim, le
rédacteur en chef du Monde.fr. Les
sujets de ces discussions seront
«anglés comme des articles», a-t-il
ajouté. Exemples : «Ukraine: quel rôle
la France peut-elle jouer dans le
règlement du conflit ?» ou «la cigarette
électronique doit-elle être interdite
dans les lieux publics?». L'objectif
affiché de ces adaptations au
numérique est, selon Natalie
Nougayrède, «d'aller capter de
nouvelles audiences et de les fidéliser».
Sur les différents réseaux sociaux
(Twitter, Facebook, Google+), la marque
«Le Monde» revendique 3,9 millions
d'abonnés qui ont engendré près de 3
millions de visites en janvier 2014 sur le
site internet (+50% sur janvier 2013),
selon leurs derniers chiffres. Hors
ventes au tiers, donc uniquement
auprès des lecteurs finaux (en kiosque,
sur abonnement ou en version
numérique), Le Monde affiche en
revanche une baisse de 3,62% en 2013
avec 219.265 exemplaires en moyenne
par jour. Le jeu sur l'écran terminé,
Sawyer et Michael, 10 ans, se
congratulent. Que ces deux jeunes
autistes se touchent n'était, il y a peu,
pas si fréquent. Ils l'ont appris devant
une console de jeu Xbox équipée de
Kinect.
20 >
P U B L I C I T E
ALGERIE NEWS
Dimanche 8 mars 2014
> T É L É V I S I O N
S
E
L
E
Les anges de la téléréalité 6, Australia
Ce soir sur NRJ12
C
T
I
O
LES GENS
N
Enquête exclusive
21
Michael Cerveris
Ce soir sur M6
Après vingt-deux heures d'avion, les Anges arrivent enfin à
Sydney, en Australie. Séparés en deux groupes pendant le
vol, ils ignorent tout de leurs futurs colocataires. Parmi
eux, certains s'aiment, d'autres se détestent. Cette année,
ils seront logés dans un superbe domaine et ignorent qu'ils
vont devoir installer eux-mêmes leur chambre, entre
montage des lits et peinture. Deux Anges anonymes, Naïs
et Dania, font également partie de la troupe et vont révéler
ce soir leurs objectifs professionnels. Retour sur les
coulisses de leur voyage, leurs rencontres et leurs
premières réactions.
Bordeaux / Lyon
Ce soir sur Canal+
Les Lyonnais
courent
après les
points
perdus en
début de
saison. Les
coéquipiers
d'Alexandre
Lacazette
briguent la
troisième place du classement et ne possèdent pas une
grande marche d'erreur. En Gironde, les hommes de Rémi
Garde viennent donc avec l'ambition de prendre les trois
points de la victoire. L'année dernière, ils s'étaient
largement imposés (4-0) au stade Chaban-Delmas. Les
Bordelais n'ont pas oublié ce camouflet et attendent les
Gones de pied ferme. Distancés au classement, Guillaume
Hoarau, Lamine Sané et leurs partenaires s'apprêtent à
vivre une fin de saison dans l'anonymat du milieu de
tableau. Les Girondins tenteront d'offrir à leur public
quelques victoires de prestige. A commencer ce soir ?.
Body of Proof
Chaque hiver, près de 150 000 skieurs sont victimes d'un accident.
L'entorse du genou reste la pathologie la plus fréquente, un tiers des
skieurs en sont victimes. Sont en cause - de plus en plus souvent,
une vitesse excessive, des comportements dangereux et le
développement du ski hors-piste, parfois associés à de mauvaises
conditions climatiques. A Noël dernier, les avalanches ont causé la
mort de plusieurs personnes dans les Alpes françaises. Face à ces
nouveaux risques, les équipes de secours ont dû s'adapter. En cas
d'accident, les pisteurs agissent vite et apportent les premiers soins.
Et pour les assister, des médecins et des gendarmes spécialisés,
formés aux conditions extrêmes, se tiennent prêts à intervenir
rapidement par hélicoptère. Qui sont ces hommes et ces femmes qui
sauvent des vies et risquent souvent la leur ?
Die Hard 4
Frida
Une attaque sur les infrastructures informatiques des
Etats-Unis va engendrer un début de chaos dans le pays
tout entier. Le mystérieux pirate a prévu le moindre détail
de son plan numérique, mais n'imaginait pas qu'un grain
de sable "analogique" pourrait dérégler la machine : John
McClane...
A Mexico, en 1922,
Frida est une jeune
étudiante en
philosophie très attirée
par la peinture. Un
terrible accident la
laisse alitée de longs
mois durant - temps
qu'elle met à profit
pour peindre. Une fois
remise, elle montre ses
toiles à Diego Rivera,
le plus grand peintre
du pays, communiste
et coureur de jupons
notoire. Il lui fait
connaître les milieux artistes et militants, où elle se montre
aussi intrépide qu'un homme. Diego ne tarde pas à la
demander en mariage, mais la jeune femme pose ses
conditions : s'il ne peut «physiologiquement» pas lui rester
fidèle, il doit lui jurer une loyauté totale. C'est le départ
d'une grande histoire d'amour, d'amitié et de peinture,
marquée par des ruptures, des succès, des secrets, des
réconciliations et beaucoup d'excès...
Ce soir sur TF1
Ce soir sur W9
Un enfant de 6 ans a
été enlevé alors
qu'il jouait dans un
parc en présence de
sa nourrice. Celle-ci
est tuée par
l'agresseur après
avoir tenté de
s'interposer. Grâce à
son autopsie, les
enquêteurs se
lancent sur la trace
d'un suspect et
parviennent à
l'interpeller. Mais au
cours de son
interrogatoire, Bud
perd le contrôle de
lui-même et le
suspect décède !
Joan propose son
aide à sa fille de
l'aider dans le cadre
de cette enquête.
MANAGER GENERAL
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Hamida Ayachi
28, rue Ahmed Boualem Khalfi
ex-Burdeau, Alger centre
Quotidien d'informations générales
Edité par EURL Express News au
capital de 100.000 DA
RC : 0962805B03
Siège social : Maison de la Presse
Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place
du Premier Mai, Alger…
Une nouvelle recrue fait son arrivée dans la
série The Good Wife. Il s'agit de l'acteur
américain Michael Cerveris, un acteur de la
série Fringe. Un nouvel acteur rejoint la
saison 5 de The Good Wife. Il s'agit de
l'Américain Michael Cerveris qui a joué
dans plusieurs séries telles que Fame,
Treme, Person Of Interest ou encore Fringe,
où il a incarné le personnage
emblématique de Septembre,
l'observateur. Cette fois-ci, l'acteur
occupera une place importante dans la
série puisqu'il endossera le rôle récurrent
de James Castro, un procureur populaire du
comté de Cook. Pour l'heure, on ne connait
pas encore la date d'arrivée de Cerveris.
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
Chabi Yacine
SECRETAIRE GENERAL DE LA
RÉDACTION
Massinissa Boudaoud
Ce soir sur Arte
MAIL
[email protected]
REDACTION
Tél : 021 637 018
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ALGERIE NEWS
Dimanche 9 mars 2014
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22
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Samedi 8 mars 2014
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Picturie générale 2
L’aventure continue !
En janvier 2013, l’école d’art « Artissimo » avait accueilli une exposition pas comme les autres. « Picturie générale »,
un florilège de propositions artistiques aussi inédites les unes que les autres, révélait une génération de créateurs
qui ont toutes les chances de transformer la perception des arts plastiques en Algérie.
L
e 15 mars prochain, ce sera le tome 2
de cette aventure artistique qui va
regrouper dix-sept jeunes créateurs,
soit quatre de plus que l’année dernière. « Picturie générale 2 » s’inscrit dans la
même démarche de sa précédente (lire
notre article sur le site d’Algérie News, daté
du 16 janvier 2013) : Une transgression
manifeste des configurations actuelles de
l’art contemporain, des ?uvres centrées sur
un questionnement et un regard acéré sur la
société sans que le propos ne verse dans le
discours direct.
Mehdi Djellil sera de la partie, avec son
univers grotesque, ses monstres et ses formes phalliques. Walid Bouchouchi ne manquera pas de nous surprendre avec de nouvelles photos décalées. Mourad Krinah va
sans doute réinventer le wharolisme tandis
que Fatima Chafaa nous réjouira certainement avec sa vision gracieuse de l’art.
L’exposition, dont le vernissage est prévu
pour le 15 mars à 16h, se tiendra, cette foisci, au lieudit « La baignoire », un espace
urbain offert par l’écrivain et néanmoins
chef d’entreprise Samir Toumi. Ce dernier
explique ainsi la démarche : « Un espace à
détourner, pour la cohabitation de deux
mondes : l’art et l’entreprise. La baignoire
n’est ni une galerie d’art, ni un espace culturel. C’est un concept d’espace partagé qui,
régulièrement, proposera au monde de l’entreprise de coexister avec la sphère culturelle dans ses formes les plus diverses (expo-
sitions, installations, ateliers, lectures, etc.).
Les collaborateurs du Cabinet Team
Consulting International, dont le Siège
Social est dans un appartement restauré
datant de 1871, situé dans le c?ur historique
et populaire d’Alger, ont souhaité ouvrir
leur espace de vie en accueillant des expériences culturelles inédites qui permettront
aux artistes de présenter des happenings,
rencontres et travaux s’adaptant aux
contraintes du lieu et de son utilisation au
ALGERIE NEWS
quotidien. Les artistes pourront également
bénéficier d’espaces d’échange et de travail,
en cohabitant au quotidien avec les collaborateurs de la Société, qui eux, poursuivront
leurs activités en les côtoyant et en évoluant
dans le même lieu. Expérience innovante et
inédite, La Baignoire se veut un laboratoire
de réflexion autour de l’impact des actions
culturelles sur l’individu au travail, son épanouissement au quotidien ».
Quant à la critique d’art Nadira
Dimanche 9 mars 2014
Laggoune, elle présente ainsi ce deuxième
tome : « S’exposer et investir un lieu alternatif signifie pour ces artistes, bénéficier
d’une flexibilité et liberté essentielles par
rapport aux modes de représentation et
démarches conventionnelles en proposant
une imagerie qui dénote face aux modèles
dominants. Picturie générale 2, deuxième
du nom, même label mais différente, avec
plus d’artistes (au nombre de 16) et un plus
grand espace, est à la fois un événement
artistique et un lieu mobile alternatif qui
n’est fidèle ni à un lieu ni à une date précis.
Picturie générale dont la traduction en
arabe serait « mawad fanniya 3mma »* est
une combinaison de « picturie » et « épicerie ». Une façon de se moquer de l’action
même de l’exposition artistique collective
tout en désignant un ensemble de formes et
d’expressions qui s’exhibent en groupe.
Traversant de manière plus ou moins implicite l’exposition, la dérision est une position
volontiers confirmée par Mourad Krinah
qui déclare avec conviction : « J’estime personnellement que l’humour est une arme
assez redoutable surtout dans un univers
connu pour son sérieux et son esprit élitiste
comme celui de l’art. La Picturie Générale
aussi, parce que nous avons imaginé l’exposition comme une supérette où le public,
pas forcément connaisseur, se balade nonchalamment et tombe sur des «produits»
divers et différentes choses ».
S. H.
Mondial 2014
Quel maillot pour Rio ?!
Dans l’après-midi de cet inoubliable 16 juin 1982, apparut sur la pelouse du stade de Gigon (Espagne) la sélection
nationale de football, menée par son mémorable capitaine, Ali Fergani, vêtue des couleurs nationales et habillée par
Sonitex (Société nationale des industries textiles), un des nombreux fleurons de l’industrie socialiste algérienne d’antan.
Par Slemnia Bendaoud
L
e talent était alors formé à la
maison, en Algérie pour être
précis, (exceptée la triplette
Dahleb, Mansouri et Korichi), et
l’étoffe du tissu était, elle aussi,
de fibre nationale, habilement confectionnée à l’intérieur des murs algériens, au sein
de ces toutes nouvelles usines de filatures
nationales.
Mieux encore, le nom de l’Algérie était
somptueusement arboré en lettres arabes
gravées dans un logo dessiné avec art et en
grand format sur la poitrine des joueurs,
de la même couleur de ce vert bariolant
dans le sens vertical, à la fois, le maillot et
la cuissette des joueurs algériens.
Le design, faisant alors admirablement
dans la mode de l’époque et mettant en
relief les couleurs de l’emblème national,
était des plus réussis, tenant compte de ce
génie algérien qui allait présenter l’image
bien réelle de notre culture et économie,
en devenir, accompagnant allègrement la
remarquable prestation des capés du duo
Khalef-Mekhloufi devant le très redoutable et impressionnant ogre allemand,
donné bien avant le match comme le super
favori.
Du premier coup, l’Algérie affichait
déjà « cette utile offensive marketing » qui
mettait en avant la personnalité du joueur
algérien, se sentant bien dans sa peau
(quelle belle tenue !), prêt à défendre crânement ses chances, assuré, par ailleurs,
qu’il se trouve être dans de meilleures dispositions.
Cette tenue-là, faite de blanc uni ou
pratiquement nu, parée de ses traits verts
tranchants et flambant que complétaient à
merveille des bas de couleur vive et bien
rouge, était un équipement bien de chez
nous, cousu main et séance tenante dans
nos anciens ateliers de tisserands algériens.
Symbole de la véritable gagne sur le terrain de vérité, l’équipement n’est pas, bien
évidement, ce facteur déterminant qui plie
à lui seul le résultat d’un match de football, mais il reste,tout de même, ce support
réel des couleurs pour lesquelles l’on joue,
se dépense, se défonce, se bat et se débat
comme un lion sur les pelouses, afin de
très haut les porter en triomphe, marquant
avec cette suprématie qui fait imposer
notre ascendant sur notre adversaire du
jour.
Qu’on l’aime plus que tout, ou bien
tout juste ce qu’il faut, cet équipement de
la nation pour lequel l’on joue nous colle
toujours à la peau ; raison pour laquelle on
est tenu de bien le mouiller, de courageusement l’honorer et de mieux en mieux le
considérer, bien plus que tous ces autres
habits que nous arborons, eu égard aux
couleurs de notre emblème national qu’il
contient et dont nous nous devons de les
défendre du mieux que nous pourrions le
faire.
Avec cet important temps de recul,
cette tenue-là, celle avec laquelle nous
avons triomphé des Allemands de l’ouest
(RFA) un certain 16 juin 1982, à l’instar de
ses semblables et bien comparables des
autres éditions, est donc entrée dans la
légende, dans l’histoire de gloire de toute
une nation qui respire le football, et considère du mieux qu’elle peut le faire ses
grands héros.
Y revenir de sitôt ne serait que ce juste
symbole de bonheur de tous les Algériens.
Nostalgie oblige, nous ne ferons que ressusciter une période jugée comme très
Autrefois notre véritable porte-bonheur, elle
représente, de nos jours, notre seul honneur. Autant donc
s’en inspirer dans la confection de notre futur
équipement de Rio de l’été de l’année en cours, en
prévision de la prochaine Coupe du monde.
faste de notre balle ronde, même si, la
mode aidant, nous ne sommes nullement
obligés de singer à la perfection ou à la
touche prêt, cette tenue dans tous ses
aspects apparents ou transparents.
Autrefois notre véritable porte-bonheur, elle représente, de nos jours, notre
seul honneur. Autant donc s’en inspirer
dans la confection de notre futur équipement de Rio de l’été de l’année en cours,
en prévision de la prochaine Coupe du
monde.
Mais de là, à nous proposer cet autre
prototype aujourd’hui présenté au public,
conçu de manière si quelconque, peu
intelligente ou bien inélégante, il existe
donc ce manque flagrant dans le savoirfaire et l’imagination des modélistes auxquels échut cet honneur de le façonner,
jusqu’à soulever l’ire et la grande colère de
tous les sportifs algériens, les jeunes en
particulier.
Mais l’habit de notre combat n’est-il
pas ce petit ou même souvent ce grand
quelque chose de nous-mêmes ? Cette
autre partie qui nous manquera sûrement
dans les moments les plus durs et très dif-
ficiles de notre vie ?! Ce souvenir incomparable et inoubliable que l’on considère
bien mieux que lorsque nous le portions,
dès lors que l’on a déjà pris notre retraite
footballistique et bien rangé dans un coin
nos propres souliers à crampons ? N’est-il
pas aussi cet indice qui nous incite à nous
surpasser sur le terrain afin de mieux l’honorer ? Juste le faire triompher ?
A la manière de la levée de ces couleurs
nationales qu’il arbore et dont on est tout
fier de le voir flotter très haut au sein de ce
ciel qui nous unit sous son formidable toit
naturel, tout de bleu uni, et pendant presque toute l’année, il reste ce symbole
impérissable de nos périodes fastes, et
celui à longtemps défendre durant les étapes les plus difficiles que l’on traverse dans
la peine et la grande souffrance.
La tenue n’est-elle pas finalement cet
aspect très visible et symbolique de la personnalité de l’athlète sportif ? Pourquoi
alors la confiner dans ces paramètres risibles, insolubles et par trop incompatibles
avec la pratique footballistique de toute
nation ? Voyez bien comment le Brésil,
l’Al lemag ne, l’Ur uguay, la Gr ande
Bretagne, l’Italie ou les Pays-Bas s’habillent bien élégamment ! Très chic ! Surtout
comment honorent-ils cette tenue,
laquelle épouse d’autres couleurs symboliques, bien plus expressives que celles traditionnelles de l’étendard national, au
regard de leur antique et mythique caractéristique territoriale !
Ce débat, devenu par la force des choses, à présent, bien houleux, nous mène-til à se poser encore cette lancinante question : Quel maillot pour notre future prestation à Rio ? Au fait, la prestation d’une
quelconque sélection ou formation footballistique dépend-t-elle de sa propre
tenue sportive ?! La réponse à cette question ne se réside-telle pas dans ce penchant
un peu trop prononcé ou bien aigu de nos
responsables sportifs, et même une grande
partie des supporters algériens, pour le
port de la tenue tout de blanc colorée ou
écrue ?
Pourquoi donc ce choix ? Et pourquoi
aussi cette autre mauvaise qualité de
l’équipement, boudée par presque tous les
supporters algériens, qui en font d’ailleurs
tout un drame national ?
Y voient-ils donc l’ombre ou les dessous souterrains d’une probable combine
ou marché de dupes conclu à leurs dépens,
sinon y dénichent-ils tous cette autre
odeur obstruant des narines du public,
ayant rapport avec une probable corruption, gagnant même ces terrains de foot où
presque tout se joue en public et à découvert ?!
Au juste, l’équipement de grandes
sélections comme le Brésil, l’Argentine,
l’Allemagne, l’Italie ou même toute autre
formation de renom, impose à leur adversaire du jour (du moins dans son subconscient) une sacrée avance quant au résultat
final de la partie à engager, bien avant le
début de la confrontation en question.
Aussi bien que l’emblème national
d’une quelconque nation sportive, le maillot de sa sélection de football n’en
demeure pas moins cet autre étendard qui
est, en plus, investi de ce pouvoir magique
de faire vibrer tous les cœurs des citoyens
de ce pays, lorsque leur prestation de prestige fait triompher les couleurs de la
contrée, découvrant au monde entier,
grâce aux médias étrangers, leurs idoles
telles de véritables stars au statut désormais bien international !
Comment alors ne pas lui accorder
toute cette importance à hauteur de sa
véritable envergure internationale ? Et
comment donc le confier à ces autres
apprentis-confectionneurs, supposés être
de grands amateurs de ces marchés de
dupes ou de la vraie supercherie, lesquels
ne travaillent nullement pour le développement de l’image de marque du football
algérien. Et si, dans notre quotidien, l’habit ne fait plus le moine ; les seules couleurs exhibées par le maillot national
d’une sélection comme le Brésil, par exemple, font vraiment bien peur à tout son
monde alentour !
Voilà pourquoi le maillot national est
une affaire très sérieuse pour être traitée à
la légère. D’autant plus que, d’autorité, il
invite le monde du sport à lui témoigner
de ce grand respect dû à son haut rang, en
sa qualité d’un authentique symbole de la
nation qu’il représente dans tous les
concerts internationaux.
Les sportifs algériens ne demandent
pourtant pas grand-chose : juste aller à
Rio, habillés de ce maillot national qui
honore l’Algérie et le football algérien !
S. B.