Doudou/Algérie News www.algerienews.info - www.facebook.com/algerienews.dz Finale inédite MCA-JSK Qui ira au 7 ciel ? e C’est un plateau royal qui s’offrira ce jeudi aux amoureux du sport-roi. Une finale qui mettra aux prises deux spécialistes de Dame Coupe. Il s’agit de la JS Kabylie et du MC Alger. Ces deux clubs, les plus prestigieux de l’Algérie, ne se sont jamais rencontrés pour se disputer un tel trophée. > Lire pages 2 et 3 La guerre au FLN reprend cette semaine Saâdani menace, Belayat en fait de même Toujours au gouvernail Sellal dévoile les priorités du gouvernement Peu après avoir quitté le Premier ministère, Abdelmalek Sellal revient pour tenir le gouvernail d’un nouveau gouvernement dans lequel la classe politique attend des changements de fond et pas uniquement de forme. > Page 4 Constitution consensuelle Les huit propositions de Menasra Devançant tous les acteurs et les partis politiques, Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FN) a dévoilé, hier, les propositions de son parti, quant à la conception de la nouvelle Constitution consensuelle. > Page 5 Colaital de Birkhadem La grève du lait est terminée Les travailleurs du Complexe laitier algérien (Colaital) de Birkhadem ont décidé, dans la matinée d’hier de mettre un terme à la grève entamée depuis jeudi dernier. > Page 5 La crise au FLN ne connaîtra pas une fin heureuse puisque le fossé se creuse davantage entre les deux ailes. La tension va crescendo. > Page 4 Cotation du dinar sur le marché parallèle Les six raisons d’une faiblesse > Pages 11 à 13 Quotidien national - Mercredi 30 avril 2014 - N°2004 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406 2 > A L A U N E MC Alger-JS Kabylie Un rencontre Finale inédite Le septième ciel Par Slemnia Bendaoud C’est un plateau royal qui s’offrira jeudi aux amoureux du ballon en Algérie. Une Finale qui mettra aux prises deux spécialistes de Dame coupe. Il s’agit de la JS Kabylie et du MC Alger. Ces deux clubs, les plus prestigieux de l’Algérie ne se sont jamais rencontrés pour se disputer un tel trophée. L es deux formations qui totalisent à eux 11 coupes, aimeraient bien garnir leur vitrine d'un nouveau trophée et renouer ainsi avec les consécrations nationales après quelques années de disette. Le MC Alger, finaliste malheureux de l'édition précédente face à son rival de toujours l'USM Alger (10), abordera la finale de ce jeudi avec la ferme détermination d'effacer son unique échec en sept finales disputées de son histoire. Auteur d'une saison irrégulière en championnat d'Algérie de Ligue 1 professionnelle, les Vert et Rouge ne jurent que par la victoire pour sauver leur saison et surtout prendre part à la coupe de la Confédération l'année prochaine. Mais la mission des hommes de Fouad Bouali ne sera pas une simple sinécure face à un adversaire qui les a battus récemment par un large succès (3-0) en championnat. Le coach des « Mouloudéens » est conscient que le rendez-vous à Blida revêt une importance particulière dans la vie du club de la capitale et surtout de ses supporters qui rêvent d'une nouvelle consécration pour s'approcher du record de l'USMA et l'ES Sétif dans le palmarès de la compétition. En prévision de la finale, les coéquipiers de Hadj Bougueche ont entamé lundi un stage bloqué à Blida, loin de la pression de la capitale, à raison d'une séance d'entraînement par jour. Le MC Alger, qui reste sur une victoire contre le CA Bordj Bou Arreridj en championnat (1-0), comptera sur des joueurs expérimentés à l'instar de Ghazi, Metref, Bougheche, Aksas et autre Hachoud pour faire la différence contre la JSK. Jeudi, le technicien mouloudéen devrait aligner "à un ou deux éléments près", la même équipe qui a battu le CABBA vendredi au stade Omar-Hamadi de Bologhine pour le compte de la 25e journée de Ligue 1. Quant à la JS Kabylie, qui est en train de réussir une excellente saison sous la conduite du revenant Azzedine Aït Djoudi, elle semble bien armée dans tous ses compartiments de jeu pour signer une nouvelle victoire en finale de coupe d'Algérie. Tombeur du détenteur du trophée, l'USM Alger, au stade OmarHamadi en 16èmes de finale, les Canaris ne veulent à aucun prix rater le rendez-vous de ce jeudi à Blida et s'adjuger ainsi le trophée pour la sixième fois de leur histoire, trois ans après le dernier remporté contre l'USM ElHarrach en 2011. Toujours en course pour la deuxième place du championnat de Ligue 1, qualificative à la Ligue des champions d'Afrique, les partenaires du gardien Asselah aborderont la rencontre avec un léger ascendant psychologique sur leur adversaire. Mais pour le coach Aït Djoudi, une finale de coupe d'Algérie est quelque chose de différent par rapport au championnat : "Les matchs du championnat et de coupe d'Algérie ne se ressemblent pas du tout. Chaque rencontre a ses spécificités. La finale se jouera avec des données totalement différentes". Yanis Ramy En prévision de la finale La fête à Tizi C omme de coutume, les matches de foot rendent fous les fans du ballon rond à Tizi Ouzou. La capitale du Djudjura s’est parée de plus beaux atouts pour affronter un adversaire redoutable, le MCA. Justement, dira un inconditionnel des Jaune et Vert, c’est parce que, l’adversaire a pour nom le Doyen que la rencontre promis d’être choc. Dans la ville des genêts, fief traditionnel des adeptes des Canaris, une ambiance de fête s’installe progressivement en l’honneur de Dame Coupe. Dans les quartiers et les chaumières, les Kabyles s’affairent depuis des jours à peaufiner les préparatifs de cet événement sportif majeur pour honorer Dame coupe comme il se doit. Ce « clasico » est sur toutes les lèvres ces jours- ci, tant cette finale entre deux clubs, connus pour leur rivalité sportive, est inédite dans les annales du football algérien et promet d’être palpitante à plus d’un égard, tant sur le terrain que sur les gradins, et au niveau du moindre recoin du pays où la JSK et le MCA comptent des supporters. Dans les discussions de groupes sur les places publiques, la victoire "impérative" de la JSK revient comme un leitmotiv, même si nombre de supporters ne se hasardent pas à émettre un quelconque pronostic quant à l’issue de cette confrontation avec un adversaire, qui ne se présentera sûrement pas en victime expiatoire, et fera tout pour se racheter aux yeux de ses supporters après la finale ratée l'année dernière contre l’USMA. La ville est pavoisée aux couleurs verts et jaunes. Une banderole géante frappée, en filigrane, à l’effigie de feu le chanteur Matoub Lounes, supporter invétéré de la JSK, est accrochée sur le fronton du musée de wilaya, ex-Hôtel de ville, dont la placette constitue un point de convergence par excellence des supporters du club qui y ont élu leur quartier général. Les rues de la ville, où les couleurs de l’équipe sont déployées aux quatre vents, vivent au rythme de l’événement. Les trottoirs sont envahis par des vendeurs de fanions, tee shirt, casquettes, écharpes et autres bibelots frappés aux couleurs de la JSK, louée par des chansons diffusées à grands renforts de décibels par des disc-jockeys. D’aucuns ont estimé que le meilleur cadeau que la JSK puisse leur offrir est de remporter ce sacre, le 6e du genre, pour l’épingler au palmarès du club qui a disputé, dans son histoire, 9 finales et obtenu 5 coupes dont la 1re en 1977 contre le NAHD, et la dernière en 2011 contre l’USMH. C’est dire que les coéquipiers du vaillant capitaine Ali Rial sont appelés à se surpasser pour procurer de la joie à leurs supporters, et ramener la coupe à Tizi Ouzou où on promet une grande fête, en cas de victoire. Les villages de la wilaya, où les préparatifs de ce rendez-vous sportif battent leur plein, ne sont pas en reste de cette fièvre, qui s’est emparée des supporters. Sur les places publiques, aux cafés comme au sein des foyers, on ne parle que de cette coupe, et l’on rêve déjà de faire « Thamaghra » (la fête). B. T. ALGERIE NEWS S ix fois détenteur de la Coupe d’Algérie, le MC Alger vise déjà ce tout proche septième ciel, raté de peu ou d’un cheveu, déjà l’année dernière, contre l’USM Alger, son souffre-douleur, devenu, depuis, sa bête-noire, toutes compétitions confondues. Club le plus titré du pays, bien que n’ayant rejoint l’élite qu’à la fin des années soixante du siècle dernier, la JS Kabylie, tente, cette fois-ci, de conquérir cette autre lune de miel qui lui réussissait autrefois si peu, avec neuf finales jouées dont quatre déjà ratées, soit près de la moitié du nombre des Coupes d’Algérie auxquelles le club du Djurdjura avait pris part. A eux deux, ces deux clubs ont depuis leur création joué au total seize finales sans jamais pour autant une seule fois se rencontrer à ce niveau si élevé de la compétition considérée. Seulement, leurs confrontations à des niveaux bien inférieurs auront presque toujours tourné à l’avantage du plus vieux club de la capitale, lui servant aussi de ce véritable tremplin (ou marchepied) pour aller si souvent allègrement longtemps caresser le trophée, en tout bout de chemin de cette exaltante compétition. Et tous les moyens légaux étaient bons pour réaliser un tel exploit, longtemps espéré. Du corner ayant valeur de but marqué, autrefois concédé à son bénéficiaire, au but remarquablement réalisé dans le temps imparti ou celui des prolongations, le Mouloudia d’Alger aura toujours su trouver ce coup de félin subtil ou de Massue pour écarter de son chemin un véritable concurrent et un très solide adversaire. Côté histoire dans la discipline considérée, ce fut ainsi que se présentaient jusqu’à ce jour les choses, avec leurs chiffres immuables, spectacle emballant et nombreux trophées, souvent remportés haut la main et conquis à la série, truffées de leurs affiches statistiques dont le football comme science du miracle à créer et de l’impossible à toujours tenter à la force des jarrets n’en tient parfois jamais compte. L’affiche alléchante de la finale de la saison sportive 2013/2014 aura eu le mérite de nous proposer cette autre rencontre-phare de la compétition chère à Dame Coupe à ce stade de son plus haut palier, mettant encore une fois aux prises ces deus spécialistes avérés dans la peau de deux lions engagés : le premier courant après sa septième couronne, tandis que le second espérant une sixième noce après quatre liaisons bêtement ratées. C’est donc en fonction de ces paramètres que se présente cette autre grande fête du football que vont animer ce 1er Mai au stade de Tchaker à Blida ces deux écoles, aujourd’hui tributaires de ces oiseaux rares que tout le monde convoite à coup de pognon sourd et de sacs d’argent bien lourds, faute d’une véritable culture de ces étalons au sein des écuries de la Maison. Un bref survol de l’état d’esprit et de la forme physique et technique des deux équipes concernées à la veille de cette décisive et inédite finale laisse à penser que ces Mercredi 30 avril 2014 dernières développent des fortunes diverses, même si elles collent l’une à l’autre au classement général de la première division de notre championnat. Le cas du club phare de cette grande sentinelle rocailleuse nommée le Djurdjura semble, a priori, aussi compliqué – si ce n’est bien plus - que celui de ce Doyen des équipes de football du pays. Les deux formations ne sont pas, à présent, dans leur meilleure forme et grand niveau technique d’antan, celui qui faisait naguère plier les plus coriaces clubs de la contrée comme celle de notre très vaste continent. Le Mouloudia d’Alger se relève enfin très difficilement de ce vraiment dur et très lourd traumatisme, né justement de cette finale de l’année dernière ratée - contrairement à la tradition - devant le frère ennemi (USMA), tout décidé à effacer à jamais de sa mémoire ce mystérieux faux pas, synonyme de déboire dans le répertoire de son grand et très long parcours au sein de cette extraordinaire aventure aux sensations incalculables. Quant à la formation de la JS Kabylie, celle-ci compte beaucoup sur la conquête de ce trophée, devenu désormais à portée de main, dès lors que son parcours remarquable au sein de cette même compétition lui avait déjà permis de triompher de très solides adversaires comme le MC Oran, le MC Saïda ou encore le CRB Aïn Fekroun. Néanmoins, son prochain adversaire à ce tout dernier stade de la compétition relève d’un tout autre calibre, d’une toute autre dimension, en sa qualité, d’abord, de véritable spécialiste de l’épreuve, et ensuite, pour avoir souvent été cette formation très difficile à contrer, lui barrant la route pour les tours suivants lors de leurs anciennes confrontations à des niveaux beaucoup plus bas de son déroulement. Forte de toutes ces données ainsi que d’autres appréhensions ou légitimes considérations, chaque équipe veut donc faire de cette finale tant attendue celle de la probable réhabilitation du club avec sa légendaire histoire mais surtout avec ses nombreux spectateurs, peu satisfaits, du reste, du parcours de cette formation, jugée capable de réaliser de bien meilleurs résultats. D’un côté comme de l’autre, on se nourrit déjà de ce fol espoir d’accrocher cette formidable Coupe à son déjà très fourni palmarès. On y voit une véritable aubaine. On croit déjà dur comme fer ; jusqu’à préparer depuis longtemps cette fête grandiose, en prévision de cette probable consécration, jugée dans nos cordes pour avoir été cajolée des nuits durant. La Kabylie s’y prépare donc très sérieusement, au milieu de ces autres évènements douloureux et troublants, venus lui compliquer davantage la commémoration de son printemps berbère qui patine encore depuis avril 1980. La ville des Genêts et sa région montagneuse vivent ces moments si difficiles qui risquent de compromettre sérieusement la préparation de leur club fétiche à la veille de cette fabuleuse finale de la Coupe d’Algérie, notamment au travers de l’interférence de la politique au sein de la pratique sportive, eu égard à ces rumeurs qui circulent > A L A U N E 3 et des enseignements ou la lune de miel ? à propos de la rentrée gratuite des supporters kabyles, ainsi que celles ayant une relation avec leur acheminement aux frais du contribuable, faisant dans cette osée instrumentalisation d’une région qui n’aspire qu’au recouvrement de ses droits et liberté de mouvement et d’expression. Son prochain adversaire pour cette même finale n’est pas lui, non plus, dans une bien meilleure posture ; dans la mesure où il connaît, à son tour, une situation peu stable, en dépit des nombreuses ressources financières dont il dispose auprès de cette entreprise nationale qui assure la survie de l’Algérie et l’apport pécuniaire à certains clubs huppés ou privilégiés du pays tirés sur le volet. Ne se trouvant pas à leur meilleur niveau technique et surtout mental, puisque connaissant quelques sérieuses secousses de nature à vraiment faire chavirer leur citadelle, si jamais les bons résultats venaient à manifestement ne pas suivre une courbe ascendante, ces deux grands clubs du pays craignent pour leur avenir et aura. L’affiche alléchante que présente cette confrontation est-elle en mesure de réveiller en nous-mêmes l’image encore gravée dans nos esprits de ces autres formidables parties de football auxquelles ces autrefois deux écoles du foot algérien nous conviaient : l’une engagée et très volontaire, et l’autre développant ce jeu très spectaculaire ? Ont-elles encore les moyens de hisser le jeu à ce très haut niveau qui était hier encore le leur, il y a quelques années seulement, afin de nous happer le regard grâce à ces gestes techniques haut de gamme qui faisaient vibrer les gradins et trembler les tribunes ? Sont-elles encore en mesure de produire ce football de très grande facture, faisant autrefois la grande renommée du pays et celle de toutes les contrées du territoire national ? Peuvent-elles - juste une seule fois renouer avec ce football plein-lesyeux qui nous faisait naguère toujours revenir encore plus heureux au stade, en quête de ces feintes de corps fabuleuses, de ces tirs tonitruants, de ces slaloms diaboliques effectués dans des virages en épingles à cheveux, ou de ces gestes tech- niques formidables faits dans l’optique de ce frayer un tout petit chemin dans ces espaces propres à un mouchoir de poche ? Y a-t-il parmi l’effectif des deux formations des joueurs au punch avéré et remarquable d’un Dali ou d’un Bousri ? Des ailiers de poche à l’image d’un Belahcène ou d’un Betrouni ? Des sorciers à l’exemple d’un Fergani ou d’un Bencheikh ? Des maîtres à jouer qui régulaient le tempo comme le faisaient si bien Saïb et Bachi ? Des fins limiers de grands magiciens de la balle ronde de la trempe d’un Meddane ou d’un Draoui ? Des véritables tours de contrôle au gabarit et au savoir-faire imposants de la taille d’un Iboud ou d’un Zenir ? Mais que nous a produit, en revanche, ce professionnalisme accéléré, tiré par les cheveux, qui aura maladroitement engouffré toutes ces faramineuses fortunes du pays ? Ces autres stars, plus haut citées, gagnaient-elles finalement l’équivalent de ce qu’engrangent à leur tour et à tour de bras tous leurs «homologues» d’aujourd’hui ? Où se situe donc la faille ? Et comment y remédier ? Aller deux fois consécutivement en Coupe du monde sans avoir à produire localement les armes de notre défense ou conquête, c’est comme si on s’engageait dans un autre bataillon de guerre ! La critique n’est nullement destinée à ces footballeurs algériens nés, formés ou jouant à l’étranger. Elle s’adresse plutôt aux responsables de notre football qui en font une vraie négation ! Une véritable abstraction ! Là aussi, comme en politique ou en économie, la faute revient manifestement à ce puits du bonheur de Hassi Messaoud qui cache toutes ces médiocrités et ces grandes absurdités ! Gageons tout de même qu’un spectacle de choix sera encore une fois présent sur le rectangle vert afin de se hisser à la hauteur des espérances de la foule des spectateurs qui veulent en faire un grand évènement sportif. Le septième ciel ou la lune de miel appartiennent à l’olympe que cherchent ces jeunes gens épris de beau football et de spectacle grandiose. S. B. R É A C T I O N S Aït Djoudi « Notre optimisme provient du fait que nous restons sur une victoire dans cette épreuve, contrairement à l'adversaire, qui reste sur une défaite. Donc, ce sera à eux d'avoir peur de la JSK et non le contraire. En plus, une finale ne se joue pas, elle se gagne. C'est en tout cas avec cet état d'esprit que nous allons aborder notre match contre le Mouloudia et pour nous, mis à part la victoire, aucun autre scénario n'est envisageable. » Fouad Bouali « Nous avons vécu des moments difficiles après notre défaite face à la JSK en championnat, mais avec du temps, les joueurs se sont rendu compte qu’ils n’étaient nullement mauvais ce jour, et qu’ils avaient seulement commis des erreurs qu’il faudra éviter lors de la finale pour décrocher le trophée.» Karim Ghazi « Ce serait un trophée spécial pour moi si on venait à gagner la Coupe d’Algérie jeudi, car je n’ai jusque-là gagné aucun trophée avec le Mouloudia, un club que j’avais rejoint il y a trois saisons pour remporter des titres. Je garde un très bon souvenir de la finale que j’avais disputée en 2003 au stade Tchaker. A l’époque, je portais les couleurs de l’USM Alger et on avait remporté le trophée contre le CR Belouizdad. J’étais encore jeune et je respirais la forme. Nous n’avions pas volé ce trophée comme l’atteste le titre de champion d'Algérie que nous avons décroché lors de la même saison. » Aït Djoudi-Bouali Le duel des coaches C e sont deux techniciens locaux, issus de la jeune génération. Ils vont battre le fer sur le rectangle vert dans le stade de Tchaker. Il s’agit de Aït Djoudi, entraineur des Canaries et de Bouali, du MCA. Les spécialistes estiment estiment ainsi que cette finale est une occasion pour « réhabiliter » le coach local. C’est que les entraîneurs du cru ont souvent été montrés du doigt. Ils sont nombreux d’ailleurs les présidents et dirigeants des clubs qui leur préfèrent souvent des collègues étrangers. Lors de l’exercice dernier par exemple, la moitié des équipes de la Ligue 1 algérienne étaient drivées par des techniciens étrangers. Un état de fait qui renseigne sur le peu de confiance accordée aux entraîneurs algériens par les responsables au niveau du sport roi dans le pays, selon les observateurs. Cette réalité est confortée, selon les mêmes avis, par l’attitude des dirigeants de la Fédération algérienne de football (FAF) qui préfèrent eux aussi les "compétences" européennes sur celles locales. La preuve, la sélection algérienne première est drivée depuis 2011 par un entraîneur étranger ( l e F r a n c o - B o s n i e n Va h i d Halilhodzic). Idem pour la sélection des moins de 20 ans qui avait été confiée, lors du championnat d’Afrique de sa catégorie en mars 2013 en Algérie, à un autre techni- ALGERIE NEWS Mercredi 30 avril 2014 cien de l’extérieur (le Français Jean-Marc Nobelo). Il y a lieu de noter à ce titre que le parcours des deux techniciens contraste complètement. Si Halilhodzic est parvenu à qualifier les Verts au Mondial-2014 au Brésil, quelques mois après avoir échoué en coupe d’Afrique des nations (CAN-2013) en Afrique du Sud, Nobelo, lui, a quitté de la petite porte la barre technique des juniors algériens, qui étaient éliminés dès le premier tour de leur compétition continentale, avec un bilan des plus décevants. Un échec que beaucoup de techniciens locaux ont voulu exploiter à l’époque pour tenter de faire changer l’idée de plusieurs dirigeants algériens selon laquelle les entraîneurs étrangers sont toujours les meilleurs. Une tentative vouée à l’échec dans la plupart des cas. Un président d’un club de Ligue 1 est allé même déclarer dernièrement qu’il avait décidé de ne plus confier les affaires de son équipe à un entraîneur algérien. Lors de la finale de la dernière édition de la coupe d’Algérie, c’est néanmoins le Français Rolland Courbis, alors entraîneur de l’USM Alger, qui avait le dernier mot sur Djamel Menad, l’ex-driver du MC Alger. Cependant, les entraîneurs locaux sont rassurés cette fois que le trophée de l’épreuve populaire va enrichir le palmarès de l'"un des leurs". Pour ces derniers d’ailleurs, quel que soit le vainqueur du duel BoualiAït Djoudi, la vraie victoire sera celle de l’entraîneur local. Y. R. 4 > A C T U La guerre au FLN reprend cette semaine Saâdani menace, Belayat en fait de même La crise du Front de libération nationale (FLN), n'est pas près de s'estomper tant le fossé entre les deux parties en conflit va, chaque jour, en s'élargissant. L a crise s’accentue et prend de l’ampleur au fil des jours. La dernière déclaration de l’actuel secrétaire général, Amar Saâdani, qui a décidé de passer en conseil de discipline certains cadres du parti qui ont violé les statuts et le règlement intérieur risque de conduire l’ex-parti unique dans l’impasse. Les deux camps opposés, qui se disputent le leadership et qui ont observé une trêve à cause de l’élection présidentielle, se préparent à déterrer la hache de guerre, en actionnant cette fois-ci les commissions de discipline des deux parties. Joint hier, par téléphone, Saïd Bouhadja, chargé de communication du FLN, a confirmé l’information faisant état d’introduction devant la commission de discipline de certains cadres du FLN qui ont fait des erreurs, notamment à travers des déclarations à la presse sans autorisation et des réunions non conformes aux statuts du parti. « Effectivement, la commission de discipline s’est réunie hier, sous la présidence de Amar Ouazani, chargé de passer à la vitesse supérieure et d’examiner les cas disciplinaires. « Cette fois-ci, il y a des documents qui prouvent que certains membres du Comité central ont violé le règlement intérieur et les statuts du parti. Ces documents ont été déjà transmis à la Commission de discipline et c’est à elle de prendre des décisions concernant les cas disciplinaires » nous a indiqué, hier, Saïd Bouhadja, membre du Bureau politique chargé de la communication. Mais notre interlocuteur n‘a pas voulu trop s’étaler sur la question évitant ainsi de dire qui sont les personnes qui seront touchées par ses mesures disciplinaires. Cependant, au vu de la situation interne du parti, il y a tout lieu de croire que cette menace est Tizi Ouzou La situation sécuritaire s’améliore Le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, a assuré dans une adresse aux élus de l’Assemblée populaire de wilaya (APW), réunis en session ordinaire, que la situation sécuritaire dans la wilaya de Tizi Ouzou a enregistré des améliorations notables. Bouazghi, qui n’a pas pu assister à cette session, qui a coïncidé avec la cérémonie d’investiture du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a rendu, dans cette lettre, lue par le secrétaire général de la wilaya, un vibrant hommage aux services de sécurité qui « mènent une lutte implacable contre l’hydre terroriste, dont les méfaits ont longtemps mis à rude épreuve les citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou, et qui sont décidés à tous les sacrifices pour préserver l’intégrité territoriale de l’Algérie». Tout en s’inclinant à la mémoire des militaires victimes de l’attentat terroriste d’Iboudrarène, le chef de l’exécutif de la wilaya a déploré les « dépassements» enregistrés durant la marche du 20 avril, qui sont, selon lui, « des actes isolés qui ne doivent pas rejaillir sur l’image de toute une institution» . S’agissant de la situation de développement dans la wilaya, Bouazghi a indiqué que « le calme et la sérénité sont les seuls ressorts pour l’essor de la wilaya et la promotion et le confort du B. T. citoyen de Tizi Ouzou». Accidents de la route 188 morts et 4 911 blessés 118 personnes ont trouvé la mort et 4 911 autres ont été blessées dans 4 189 accidents de la circulation durant le premier trimestre de l'année 2014, a indiqué lundi un bilan de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). La plupart des accidents de la route survenus en milieu urbain sont dus essentiellement à l'élément humain avec 96,27 % en raison de l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, le non-respect de la distance sécuritaire et l'inconscience des piétons, a précisé le bilan. Dans le but de réduire les accidents de la route, la DGSN appelle les usagers de la route au respect du code de la route à travers les programmes de prévention routière et les campagnes de sensibilisation. Les mêmes services ont relevé 15 360 infractions routières, 197 524 amendes forfaitaires, le retrait de 45 201 permis de conduire et la mise en fourrière de 4 573 véhicules. dirigée notamment contre les opposants de Amar Saâdani, à la tête desquels il y a forcément Abderrahmane Belayat et ses partisans au sein du Comité central. Notre interlocuteur a déclaré que la commission qui travaille discrètement, rendra son verdict ainsi que les noms des cadres concernés par ces mesures disciplinaires. S’agissant des sanctions que risquent ces membres du Comité central, Saïd Bouhadja a indiqué qu’ils ne vont pas être exclus du parti, mais privés de postes de responsabilités jusqu'à la tenue du congrès du parti, seul habilité à exclure les cadres qui ont commis des dépassements graves. Cette liste est tombée en l’espace d’une semaine après la dernière réunion du Bureau politique où Saâdani a promis de sévir contre les fauteurs de troubles. Or, ces sanctions sont loin d’inquiéter ses adversaires. «C’est un non-événement pour nous», a déclaré Abderrahmane Belayat, coordinateur du Bureau politique du FLN. Joint également, hier, par téléphone, Belayat n’a pas voulu trop s’étaler sur ce sujet. Pour lui, ces menaces sont mal placées. « Ces gens-là, ont violé les statuts du parti, le règlement intérieur du parti, ils ont même violé une décision de justice et ils ont accaparé de manière illégale le parti, et après tout cela, ils veulent nous introduire devant la commission de discipline, s’interroge notre interlocuteur. Pour Belayat, la décision du groupe de Saâdani démontre que ses jours sont comptés à la tête du FLN. Il veut maintenir le statu quo, jusqu'à la date du congrès. En ce qui me concerne, je vous informe que j’ai en ma possession une décision de justice qui me conforte dans mon poste de coordinateur du Bureau politique du FLN. Si ça continue comme ça, c’est moi-même, en qualité de coordinateur du Bureau politique qui vais les traduire en commission de discipline. Ce qui est certain, c’est que cette nouvelle forme de guerre va encore durcir le bras de fer entre les deux camps opposés, qui se disputent le leadership. En décidant d’actionner la commission de discipline, Amar Saâdani reproduit le scénario de Belkhadem qui avait sanctionné El Hadi Khaldi et Mohammed Seghir Kara en les excluant du Comité central. Une décision qui avait ébranlé les structures du parti. Mohammed Zerrouki Toujours au gouvernail Sellal annonce les priorités du gouvernement P eu après avoir quitté le Premier ministère, Abdelmalek Sellal revient pour tenir le gouvernail d’un nouveau gouvernement dans lequel la classe politique attend des changements de fond, et pas uniquement de forme. D’aucuns estiment que sa reconduction est aussi un signal politique fort de la part de la présidence de la République qui veut poursuivre les grands chantiers avec une majorité technocrate contrairement aux attentes du doyen des partis politiques. C’est pour cela que certains pensent à ce titre que la désignation du directeur de campagne de Bouteflika est aussi un désaveu, qui ne dit pas son nom, au secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, lequel, rappelons-le, n’a cessé de revendiquer au nom de la majorité numérique la chefferie du gouvernement et des portefeuilles ministériels de souveraineté. Un désir qui n’a pas été exaucé pour de multiples raisons. La première trouve son explication dans l’instabilité et la crise aiguë que traverse le FLN. La lutte d’ailleurs se poursuit dans ALGERIE NEWS la maison FLN où chaque clan revendique une légitimité au nom de la majorité ou de la loi. L’une des priorités de Sellal sera de s’atteler à la révision de la Constitution «consensuelle» annoncée par Bouteflika, à l’occasion de son investiture pour un quatrième mandat. La question qui reste posée est de savoir si les modifications introduites par la commission technique installée le 8 avril 2013 par Sellal lui-même, seront prises en compte ou s’agit-il d’une autre loi fondamentale? Dans une déclaration à la presse lors de la Mercredi 30 avril 2014 cérémonie de passation de pouvoirs avec Youcef Yousfi, Sellal a affirmé que le gouvernement travaillera avec tous les Algériens « sans exclusion», soulignant que « la priorité des priorités sera d'améliorer la situation économique pour la création de richesses et d'emplois pour les jeunes». Sellal reconduit lundi au poste de Premier ministre a ajouté qu'il œuvrera « sans relâche et sans aucune exclusion pour améliorer la situation sociale et les services de l'administration algérienne». Yanis Ramy > A C T U 5 Constitution consensuelle Les huit propositions de Menasra Devançant tous les acteurs et les partis politiques, Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FC) a dévoilé, hier, les propositions de son parti, quant à la conception de la nouvelle Constitution consensuelle. dent de la République ne doit plus légiférer par ordonnance et ne doit pas être le premier magistrat du pays ». C’est ainsi que l’équilibre des pouvoirs se concrétise. La troisième proposition du FC consiste en l’édification d’un Etat civil. Sur ce, Menasra a rejeté en bloc l’Etat laïc, insistant sur l’islam qui devrait rester religion de l’Etat, tout en sauvegardant la liberté de religion de tout un chacun ». La nécessité de reconnaître l’opposition Par ailleurs, militant pour le droit d’opposition, le président du FC estime qu’il est nécessaire que la prochaine loi fondamentale « constitutionalise les droits de l’opposition ». « L’opposition doit être une partie du système et nous ne sommes pas tous, obligés d’être des béni oui-oui », tranche l’ancien ministre de l’Industrie. La cinquième proposition du parti est celle qui a trait au Conseil constitutionnel. Les membres de cette institution, encore moi son président, ne doivent en aucun cas, être nommés par le chef de l’Etat. Dans la conception du FC, « le Conseil constitutionnel ou à défaut, une Cour constitutionnelle, doit être une institution indépendante que tout élu ou simple citoyen peut saisir. Ses membres ne sont pas désignés mais élus, tout comme son président ». Pour la prochaine Constitution, Abdelmadjid Menasra ne manquera pas d’appeler « au retour à la limitation des mandats », critiquant l’amendement de 2008 qui a permis au président Bouteflika de briguer un troisième et un quatrième Trafic de stupéfiants T. Doudou/Algérie News D ans son intervention au 6e forum du FC, organisé au siège du parti, Menasra qui a relevé un changement dans le discours officiel qui parle, pour la première fois depuis l’indépendance, du consensus, a plaidé pour la dissolution du Parlement et l’organisation d’élections législatives anticipées. Une étape qui viendra, explique-t-il, après l’élaboration du texte de Constitution consensuelle, lequel sera soumis à l’approbation du peuple. Le discours « écrit » du Président Bouteflika, dans lequel il promet des réformes et une Constitution consensuelle, commence donc, à remettre, sur scène, les visions des uns et des autres. Pour le contenu du texte de loi fondamentale, Menasra dévoile huit propositions, à même de permettre « l’élaboration une Constitution du peuple et non celle d’un président que tout nouveau chef d’Etat se permet de changer selon ses mesures », a-til insisté. D’emblée, le président du FC estime qu’il est nécessaire de trancher définitivement la nature du système politique algérien. « Il s’agit de l’essence-même de la Constitution », pense l’orateur qui se montre, toutefois, intransigeant sur le caractère républicain et démocratique. « Il faut que l’on sache si on est dans un système présidentiel, semi-présidentiel ou parlementaire», suggère Menasra qui appelle à « rompre avec le système de l’homme unique ». Outre cette première proposition, le Front du changement estime que la prochaine Constitution doit consacrer la séparation absolue des pouvoirs. Dénonçant un pouvoir exécutif de trop et un pouvoir par ordonnance, Menasra pense que « le prési- mandat. « Nous proposons un mandat renouvelable une seule fois », dit-il. S’agissant de la septième proposition, le chef du parti islamiste plaidant pour le respect du jeu démocratique, estime que « la constitution d’un gouvernement doit revenir au parti vainqueur des élections législatives ». Si le parti vainqueur détient la majorité, explique Menasra, les choses sont claires, sinon à lui de constituer des alliances pour composer le gouvernement. Enfin, et pour fermer toutes brèches sur la fraude aux échéances électorales, le président du FN propose qu’une « commission indépendante de surveillance des élections soit constitutionnalisée ». Ses membres, ajoutet-il, doivent être neutres et ne doivent appartenir à aucun parti politique. Sur l’aspect pratique de mise en œuvre du projet de Constitution et à notre question sur la transition, Menasra plaide pour que ce mandat soit celui de la transition. Selon lui, une commission d’environ 100 membres ou plus ; « un détail technique », dit-il, et qui regroupera tous les représentants des partis, d’organisations de la société civile, des personnalités et ceux du pouvoir, doit être constituée pour élaborer le texte de la Constitution, lequel sera soumis à la consultation populaire. « Pendant cette préparation, qui ne doit pas aller au delà de 2014, les responsables au pouvoir garderont leur poste», suggère-t-il. Aïssa Moussi Reprise du travail au Complexe laitier de Birkhadem 17 tonnes La grève du lait est terminée de drogue saisies L P rès de 17 tonnes de résine de cannabis ont été saisies par les services de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) durant la période allant du 1er janvier à ce jour. La police anti-drogue a saisi, dimanche dernier, 35 quintaux de kif traité à la frontière algéromarocaine, dans la wilaya de Tlemcen, lit-on dans un communiqué de la Dgsn, dont Algérie News détient une copie. En effet, la police de proximité de la wilaya de Tlemcen a saisi, dimanche matin, 35 quintaux du kif traité à la frontières marocaine. « Trois personnes impliquées dans cette affaire ont pris la fuite vers le Maroc, suite à l’intervention de la police », lit-on dans le communiqué. Notons que la police a souligné que toute la quantité de résine, qui repré- sente la plus grande quantité de drogue saisie, vient du Maroc. « Le phénomène de la drogue s’accentue dans notre pays, mais la police multiplie les efforts pour le contenir ce phénomène ». Et d’ajouter : « Le bureau de la communication au niveau de la DGSN a estimé que près de 17 tonnes de résine de cannabis ont été saisies par les services de police spécialisés dans la lutte contre le phénomène de la drogue du 1er janvier à ce jour. Pis, les mêmes services ont également saisi 240 132 comprimés psychotropes et arrêté des individus impliqués dans des affaires de drogue », lit-on dans le même document. A souligner que l’Algérie a toujours mené une politique de prévention et de lutte contre le trafic de drogue afin de préserver et protéger la population de ce fléau. Comme elle a procédé à l’adoption d’une politique nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie (2011-2015), s’ajoutant aux différentes mesures existantes. Z. C. es travailleurs du Complexe laitier algérien (Colaital) de Birkhadem ont décidé, dans la matinée d’hier de mettre un terme à la grève entamée depuis jeudi dernier. La décision a été prise après que l’administration de Giplait avec l’appui du ministre de l’Agriculture eut répondu favorablement aux revendications des grévistes. Après cinq jours de débrayage, les travailleurs ont pu revaloriser la prime de rendement à 40% au lieu de 25%. Dans une déclaration à Algérie News, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs du Complexe laitier (Colaital) de Birkhadem, Ali Khelifi a affirmé qu’après cinq jours de débrayage depuis jeudi dernier, l’ensemble des travailleurs grévistes de ce complexe ont décidé de mettre fin à leur mouvement de protestation et de regagner leur poste de travail. Selon lui, ce dénouement du mouvement de protestation intervient suite aux résultats satisfaisants du dernier pourparler ayant opposé les représentants des travailleurs avec les pouvoirs publics. « Les administrations de Colaital, de Giplait et du ministère de l’Agriculture ont répondu favorablement à nos doléances. Ce qui nous a incité à reprendre le chemin du travail dès la ALGERIE NEWS matinée d’aujourd’hui (hier Ndlr) au environs de 4 heures du matin », a-t-il dit. Khelifi a souligné que les 520 travailleurs grévistes ont eu gain de cause. « Nous avons obtenu une augmentation de la prime de rendement collective estimée à 40%, alors qu’elle était auparavant de 25%. Un autre acquis qui a été arraché par les grévistes est lié à l’intégration de soixante et un travailleurs manœuvres exerçant en tant que conducteur machine à la catégorie 11/1. S’agissant de la revalorisation salariale de 30% que nous avons exigée, lors de la tenue de la réunion de travail qui a eu lieu, hier (avant-hier), l’administration nous en a proposé 10%, en attendant d’évaluer l’état de financement du complexe pour rajouter les 20% restants, comme cela été revendiqué par les grévistes. Il faut savoir, enchaîne-t-il, qu’une commission mixte sera installée aujourd’hui en vue de répondre davantage aux préoccupations du personnel de ce complexe laitier Mercredi 30 avril 2014 algérien (Colaital) qui représente 60% du marché dans la capitale », a-t-il noté. Le SG du Syndicat des travailleurs de Colaital s’est montré très satisfait des résultats du dernier round de négociations qui a regroupé les deux partis (travailleurs-administration) et au cours duquel ils ont trouvé une issue aux problèmes qu’endurent les travailleurs de ce complexe. « Nous sommes satisfaits que l’administration ait ouvert les portes du dialogue à notre égard pour reprendre notre travail en toute tranquillité. Nous espérons que ces promesses soient concrétisées sur le terrain et dans les meilleurs délais ». Il est à noter que la laiterie publique de Birkhadem produit 485 000 L/J, approvisionnant la globalité du Centre et de l’Ouest de l’Algérois et une bonne partie de l’Est de la capitale. Ce complexe couvre 50% des besoins en sachet de lait de la capitale, alors que les 40% restants sont assurés par le privé », selon la même source d’information. « L’ensemble des travailleurs veillent à la stabilité de notre complexe pour être au service du citoyen algérien, mais en contrepartie, la grève constitue le seul recours pour faire valoir nos revendications », a-t-il dit. Zohra Chender 6 > A C T U Pêche au thon Une formation est lancée Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a lancé une session de formation au profit de 56 professionnels en prévision de la saison de la pêche au thon rouge qui débutera le 26 mai et se poursuivra jusqu’au 4 juin. Kaddour Aomar, directeur de la pêche au ministère, a indiqué que « le nombre de thoniers a augmenté cette année passant à huit contre quatre en 2013, ajoutant que le quota de l’Algérie pour la pêche au thon s’est, cependant, stabilisé aux alentours de 243,84 tonnes pour 2014, « les négociateurs algériens ont avancé dans leurs concertations avec la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) », a-t-il précisé. La partie algérienne a pu décrocher la reconnaissance de la commission qui a publié une décision qui prévoit de reconsidérer la part de l’Algérie avec un retour au quota fixé en 2010 (680 tonnes) dès la prochaine révision qu’effectuera la CICTA. Par ailleurs, selon Kaddour Aomar, le ministère compte lancer des opérations d’engraissement du thon rouge en fournissant des cages d’engraissement et en prenant en charge l’aspect technique, affirmant toutefois que cela dépend également de la contribution des investisseurs privés. Il a, toutefois, indiqué que la formation devrait asseoir les règles de la pêche au thon rouge en Algérie et aider à la préparation de la flotte dédiée à cette activité et qui est à même d’inciter les opérateurs nationaux à se tourner vers la culture du thon rouge. Port d'Alger Baisse de 75% du nombre des navires Le nombre de navires en rade au port d'Alger a été réduit d'une moyenne de 75% depuis la mise en service en 2014 de nouveaux équipements de manutention, indique l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL). Cette opération s'inscrit dans le cadre du programme d'investissement de l'entreprise portuaire. « Opérationnels au début de l'année 2014, les stackers, équipements de manutention nouvellement réceptionnés par l'EPAL, ont contribué à réduire considérablement le nombre de navires en rade », explique l'entreprise portuaire dans son mensuel d'information. A titre indicatif, durant les deux premiers mois de la mise en service des équipements, une baisse de la rade d'une moyenne de 75% a été enregistrée, le nombre de navires en rade a été réduit de 25 à 6 navires quotidiennement, précise l'EPAL. Aussi, depuis ces deux dernières semaines, « la rade a encore baissé à moins de 3 navires », ajoute la même source. Les travailleurs manutentionnaires ainsi que les responsables chargés de la logistique ont également joué un rôle important pour réduire le nombre des navires en rade, souligne l'entreprise portuaire. « Des actions de sensibilisation entreprises en direction des équipes de manutention notamment les dockers, les conducteurs de stackers et autres engins ont permis de maintenir ces résultats jugés performants » précise l’entreprise.Il est à rappeler que le PDG de l'EPAL, Abdelaziz Guerrah avait déclaré que le port allait se doter de dix Stackers neufs de 45 tonnes, des équipements permettant d'augmenter les cadences de chargement et de déchargement ainsi que les capacités de manutention des marchandises. Campagne de Vaccination Des résultats encourageants L’Algérie a réalisé des résultats « encourageants » au cours des dernières années, dans son programme élargi de vaccination, a déclaré Smail Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière. A l’occasion de la semaine mondiale de vaccination qui coïncide avec la dernière semaine du mois d’avril, le professeur Mesbah a indiqué que les objectifs fixés par le programme élargi de vaccination visaient à atteindre un taux de couverture vaccinale de plus de 90% pour tous les vaccins et l’éradication définitive de la poliomyélite, du tétanos néonatal, de la rougeole et de la diphtérie. Il a souligné qu’ « aucun cas de diphtérie n’a été signalé depuis 2007, ni de poliomyélite depuis 1997, ni de tétanos néonatal depuis 1984 », affirmant que le processus de certification de l’élimination du tétanos néonatal dans notre pays était en cours de validation par l’OMS. Concernant la prévalence de la rougeole, Pr. Mesbah a fait état d’une baisse de 99 %, tombant ainsi de 65,5 cas pour 100.000 habitants en 1996 à 0,31 cas en 2009 et à 0,07 cas pour 100 000 habitants en 2012. « Tous ces efforts ont permis d’enregistrer des progrès dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement grâce au programme élargi de vaccination qui a contribué à la diminution significative de la mortalité infantile, la morbidité et de la mortalité des maladies contrôlables par la vaccination », at-il soutenu. Par ailleurs, le professeur a relevé que la mortalité infantile était passée de 46,8 pour 1000 naissances en 1990 à 24,8 pour 1000 naissances en 2009 et à 17 pour 1000 naissances en 2012. « Chaque année 1 million d’enfants de moins de 1 ans et plus de 2 millions d’enfants en milieu scolaire sont vaccinés » a-t-il souligné. Il est à noter que l’Algérie compte près de 7 000 structures sanitaires de proximité pour le suivi complet de la vaccination, quelque 195 établissements publics hospitaliers (EPH), 15 CHU et 26 complexes mères et enfants pour les vaccins à la naissance. L’effort financier pour l’acquisition des vaccins est passé de 251 millions de DA en 1997 à 2 528 millions de DA en 2012. Mohamed B. Ooredoo 7 plus grande entreprise arabe e L e magazine Forbes a une fois de plus publié un classement mondial. Cette fois-ci, il concerne les grandes entreprises cotées en Bourse en 2013. Parmi les compagnies arabes du classement, Ooredoo arrive en septième position. Dans le top 10 des plus grandes entreprises arabes cotées en Bourse ne figurent que des entreprises du Golfe : Qatar, Arabie Saoudite, Emirats arabes unis et Koweit. Ces quatre pays se sont accaparé le classement. La compagnie Qatari de télécommunication Ooredoo arrive en septième position. Cette compagnie a une valeur marchande de 10 milliards de dollars. Ses recettes se chiffre ntà 9,3 Milliards de dollars, et elle dispose d’une marge de bénéfices de 800 millions de dollars, et possède 25,9 milliards de dollars. Il est à noter que Ooredoo est une compagnie créée en 1998 dont la société mère est Qatar Télécom. Elle a cependant pris le nom de “Ooredoo” (« Je veux » en arabe) fin 2013. Présente dans le capital de Wataniya TélécomNedjma depuis 2007, dont elle est le principal actionnaire, elle est, depuis, présente en Algérie où la compagnie est le troisième opérateur algérien. ALGERIE NEWS Condoléances La famille Benhafsi a appris avec douleur le décès de la maman de Me Khamis Hamza, MMME AL AÏDAOUI LILA Dans le classement des entreprises arabes, figure en première position Sabic, entreprise saoudienne dans le domaine de la pétrochimie, suivie de STC, la société de télécommunication saoudienne, Etisalat, la société de télécommunication émirati, puis QNB, la banque Qatari. À la 5e place, on retrouve Saudi Electricty et à la 6e place Al Rajhi Bank, la banque saoudienne. M. B. Mercredi 30 avril 2014 survenu le Lundi 28 avril 2014 à 15h00. En cette douloureuse circonstance, elle lui présente ses sincères condoléances et l’assure de sa profonde sympathie et de sa compassion. Puisse Dieu accueillir la défunte en Son vaste paradis. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. > C A P I T A L BOOM CRASH Les ventes au détail au Japon ont connu en mars leur plus forte progression depuis dixsept ans, les consommateurs se ruant vers les magasins avant la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), entrée en vigueur le 1er avril. Les ventes au détail ont augmenté de 11% en taux annuel, leur plus forte hausse depuis la précédente augmentation de la TVA, en 1997. Confronté à une dette colossale et à près de quinze ans de déflation, le Japon vient de faire passer sa TVA de 5% à 8%. Ce relèvement, qui concerne tous les produits de consommation, ainsi que la frénésie d'achats observée au mois de mars font craindre une baisse de la consommation au mois d'avril. Les économistes s'attendent cependant à voir les ventes de détail rebondir à partir de mai. CHIFFRE La croissance de l'économie allemande ralentira nettement au deuxième trimestre 2014 après un excellent début d'année, en raison notamment de la baisse du rythme des commandes industrielles, mais la tendance de fond restera positive, écrit la Bundesbank dans son rapport mensuel d'avril. « La croissance des commandes industrielles observée lors des deux premiers mois de l'année ne se prolonge pas avec la même intensité et l'effet positif d'un hiver clément sur la croissance au premier trimestre aura un impact sur le deuxième trimestre », lit-on dans le rapport. « La tendance de fond, notamment sur le marché intérieur, plaide toutefois pour une croissance nette, grâce notamment à la forte confiance des consommateurs et l'importante demande en matière de logements neufs », poursuit le texte. La croissance au premier trimestre a vraisemblablement été « très forte », écrivent les économistes de la Banque centrale allemande sans donner de chiffre. Contrôle minier L'activité transférée à l’Anam 8 000 DA Dans le cadre du dispositif de la prime d'insertion des diplômés (PID), les jeunes concernés bénéficient d'une indemnité mensuelle de 10 000 DA par mois pour les universitaires et 8 000 DA pour les techniciens supérieurs. Les matinales de Care La question du dialogue publicprivé au menu L Dorénavant, les activités de contrôle minier et de police des mines sont transférées à l’Agence nationale des activités minières (Anam), dont le siège se situe au sein même du ministère de l'Energie et des Mines. D e même, les missions du service géologique sont transférées à l’Agence du service géologique d'Algérie (ASGA). Ces missions, qui étaient confiées à l’Agence nationale de géologie et contrôle minier (ANGCM) sont donc attribuées à ces deux nouvelles agences, et ce, en application de la nouvelle loi minière régissant les activités d'infrastructures géologiques, de recherche et d'exploitation des substances minérales ou fossiles et qui vient d'entrer en vigueur après sa publication au Journal Officiel N°18. Par ailleurs, et en vertu de ce texte, les prérogatives de l’autorité publique relatives aux activités d'infrastructures géologiques, de recherche et d'exploitation minières sont exercées par le ministère de l'Energie. Cette nouvelle loi vise à restructurer les deux agences minières existantes en leur accordant de nouvelles attributions. Elles sont remplacées par d’autres agences : l’Agence géologique d’Algérie et l’Agence nationale des activités minières. La première est chargée de la gestion des infrastructures géologiques et la seconde devra contrôler et gérer les infrastructures minières. Dans ce cadre, l'Etat s'appuiera dans son action sur l'administration chargée des mines ainsi que deux agences minières créées en vertu de cette loi et dotées de la personnalité juridique et de l'autonomie financière. Il s'agi de l'Agence du service géologique d'Algérie (ASGA), chargée de la gestion de l'infrastructure géologique, et de l'agence nationale des activités minières (ANAM), chargée de la gestion du patrimoine minier et du contrôle des activités minières. Ces agences ne sont pas soumises aux règles applicables à l'administration, notamment en ce qui concerne leur organisation, fonctionnement et statut du personnel. Les agences minières peuvent, en cas de besoin, étendre leurs structures par la mise en place d'antennes régionales ou locales. Elles disposent d'un patrimoine et doivent dresser un bilan propre. L'ASGA est chargée notamment de l'acquisition, validation, conservation et restitution des connaissances géologiques de base, l'élaboration du programme national d'infrastructures géologiques, l'analyse et prévention des risques géologiques hors aléas sismiques. L'Anam est chargée, pour sa part, de promouvoir toute action de nature à contribuer au développement minier du pays, gérer le cadastre minier, délivrer, renouveler, suspendre et retirer les permis miniers, sous le contrôle du ministre. Ses prérogatives consistent aussi à gérer et suivre l'exécution des permis miniers qu'elle délivre, remettre documents de perception relatifs à l'établissement d'acte et à la taxe superficiaire pour les permis qu'elle délivre et aux recettes provenant des adjudications qu'elle réalise. F.A.A ALGERIE NEWS 7 Mercredi 30 avril 2014 e Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care), avec le soutien de la Délégation de l’Union européenne en Algérie, organise « Les matinales de Care », le 11 mai 2014 à Alger. La rencontre à laquelle nous avons le plaisir de vous inviter aura pour thème « la question du dialogue publicprivé dans l'Algérie d'aujourd'hui ». La relance de l'économie algérienne, dans une perspective de diversification hors hydrocarbures et de compétitivité internationale, passe, entre autres, par un dialogue public - privé authentique, global et permanent. Une telle condition est-elle réunie à travers la convocation régulière de réunions tripartites ? Lors de cette matinale de Care, Mohamed Bouchakour, économiste, docteur d'Etat en sciences de gestion, entend ouvrir le débat sur cette question, ceci, en vue de mieux en cerner les tenants et les aboutissants et contribuer à la mettre à l'ordre du jour ... du dialogue public-privé. Le débat sera modéré par Abderrahmane Hadj Nacer - expert, ancien gouverneur de la Banque centrale. Pour rappel, Care a organisé, dernièrement – avec le soutien de la Délégation de l’Union européenne en Algérie – une rencontredébat ayant pour thème : « La cybersécurité juridique des entreprises ». Le débat a été animé par Hind Benmiloud, avocate spécialisée dans le droit des sociétés, télécommunications, technologies et information, et modéré par Ali Kahlane, docteur en informatique fondamentale. Le monde de l’internet est un univers d’échanges d’informations désormais incontournable qui touche pratiquement tous les domaines d’activité. Il est aussi un territoire, source d’inquiétude pour tous les acteurs économiques, de l’entreprise et de la finance, mais pas seulement. L’internet a drastiquement changé le paysage de la sécurité de l’information. Cela est dû à une accélération sans précédent de son utilisation et, surtout, à sa disponibilité, toujours grandissante, sur tous les supports, en totale mobilité et en toute ubiquité. 8 > H I G H T E C H Télécommunications 5,6 milliards de dollars de revenus Les revenus du secteur des télécommunications en Algérie ont atteint en 2013 quelque 456 milliards de Da soit (5,6 milliards de dollars), selon les chiffres communiqués mardi à Alger par le ministère de la Poste et des technologies de l'information et de la communication mardi. C es données ont été contenues dans un rapport présenté par M’hamed Dabouz conseiller auprès de la ministre de la Poste lors de la journée algéro-suédoise sur le haut débit mobile. Pour les revenus des TIC, ils ont été de 30 milliards de dinars pour les équipements, 9,5 milliards de Da pour le software et 9,5 milliards de dinars pour les services (soit un total de 600 millions de dollars), selon le rapport. Les TIC ont représenté 4% du PIB de l'Algérie, contre 13,5% en Tunisie et 7% au Maroc pour une moyenne mondiale de 7%, précisent encore les chiffres. Dans son exposé, Dabouz précise que 10 % d’augmentation du taux de pénétration du haut débit implique, selon les chiffres de la Banque mondiale 1,4 % du PIB y compris dans les pays du Golf, 1,2 % de productivité et contribuent pour un tiers à la croissance. L’amélioration de ce taux booste le secteur de l’emploi et l’innovation alors que les services rendus possibles par les TIC de façon indirecte (sur les banques, assurances..) contribuent à raison de 45 milliards de dollars à l’économie. Dans cet élan, les pays émergents engagés dans le haut et très haut débit ont réussi à bouleverser leur paysage économique comme l’Inde et les Philippines qui ont exporté en 2010 respectivement 60 et 13 milliards de dollars de services TIC. De nouveaux investissements en perspective en Algérie Pour accélérer le déploiement, économiser dans les coûts et mieux fiabiliser les réseaux, il est recouru à la mutualisation des ressources de fibre optique. Il s’agit notamment de l’affectation des rôles aux promoteurs immobiliers et aux collectivités locales dans le développement des canalisations et de locaux techniques télécoms (cas des nouvelles cités et localités non encore raccordées par de la fibre optique), souligne le MPTIC . Le rapport du ministère relève également la nécessité d’optimiser l’utilisation des ressources de fibre optique excédentaires d’opérateurs hors secteur des télécommunications (Sonelgaz, Sonatrach, SNTF) et d’envisager des mesures relatives à la mutualisation des ressources de réseaux particulièrement de fibre optique et à l’implication des pouvoirs publics dans les investissements visant à diminuer les coûts de la bande passante nationale et internationale. Il faudrait aussi, affirme le ministère, accompagner les Dans le mobile Haut débit Une journée algéro-suédoise sur le haut débit mobile a été organisée, hier matin, en présence de la ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri. La rencontre, à laquelle a pris part également l'ambassadrice de Suède en Algérie, Carin Wall, abordera les potentialités et avantages du haut débit mobile (3G et 4G) pour le développement de la « société en résea ». Inscrite sur le thème « le haut débit mobile : enjeux, perspectives et opportunités», cette journée vise à mettre en exergue les bénéfices de développer la connectivité à haut débit pour améliorer l'accès des citoyens aux contenus numériques. Elle a pour objectif de trouver des mécanismes à même de stimuler le développement de solutions et applications innovantes dans les domaines du e-paiement, notamment. L'implémentation du haut débit fixe et mobile en Algérie, les télécommunications et leur contribution au développement social et économique et le haut débit au service de la société en Suède, figurent parmi les principaux thèmes programmés lors de cette rencontre. La journée a été organisée par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication en partenariat avec l'ambassade de Suède en R. A. Algérie. a ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri, et l'ambassadrice de Suède en Algérie, Carin Wall, ont exprimé hier à Alger leur volonté de développer davantage leur coopération en matière de haut débit mobile. Mme Derdouri, qui intervenait à l'ouverture de la journée algéro-suédoise sur le haut débit mobile, a indiqué que les deux pays veulent renforcer davantage leurs relations dans le domaine des technologies de l'information et de la communication, notamment dans le haut débit mobile. « Nous sommes convaincus qu'à l'issue de cette journée d'études, les deux parties pourront identifier les axes de collaboration future», a-t-elle déclaré devant un parterre de représentants de ministères, d'universitaires, de chercheurs et de chefs d'entre- Une journée pour communiquer réseaux par des infrastructures d’optimisation et d’outils de gouvernance de l’Internet y compris sur le plan organisationnel comme les Data centers pour l’hébergement aux PME/PMI, aux opérateurs de services et à certaines administrations par la promotion des technologies du Cloud. En matière de coûts, le rapport souligne enfin qu’il est impératif d’oeuvrer pour que les coûts soient à la portée du plus grand nombre d’abonnés sachant qu’en 2013, le coût relatif au PIB d’entrée du large bande mobile est de 1,2 % mensuel dans les pays développés, de 11,3% à 24,7% dans les pays en voie de développement (selon le type de service). Lors de cette rencontre, la ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri, et l'ambassadrice de Suède en Algérie, Carin Wall, ont exprimé leur volonté de développer davantage leur coopération en matière de haut débit mobile. Pour Mme Derdouri, les deux pays veulent renforcer davantage leurs relations dans le domaine des technologies de l'information et de la communication, notamment dans le haut débit mobile. Mohamed B. Une coopération algéro-suédoise se dessine L prises activant dans le secteur. Elle a affirmé que la réussite de la mise en œuvre des technologies haut débit « exigera le choix de partenaires technologiques stratégiques pour accompagner l'Algérie, par leur savoir-faire, leur maîtrise et leur expérience, dans les projets d'édification, de gestion et de développement». Ces partenariats doivent être basés sur le principe gagnant-gagnant et permettre aux partenaires algériens de bénéficier du soutien ALGERIE NEWS Mercredi 30 avril 2014 technique, de formations qualifiantes et du transfert des meilleures pratiques dans les domaines de l'exploitation et du développement des nouvelles générations de réseaux haut débit, a-t-elle dit. Ils doivent aussi contribuer à l'émergence d'une industrie numérique de pointe en Algérie, a-t-elle ajouté. Pour la ministre, ce partenariat consiste, entre autre, en le renforcement des capacités humaines et l'encouragement de l'implémentation de laboratoires de recherche et d'innovation dans les divers domaines des technologies haut débit, y compris le développement des applications et contenus. De son côté, l'ambassadrice suédoise a indiqué que son pays, l'un des plus avancés dans les TIC, espérait renforcer davantage sa coopération avec l'Algérie dans le domaine des télécommunications de nouvelles générations et de la connectivité à large bande. Elle a souligné que la rencontre sur le haut débit a pour but de partager des expériences et de tisser des liens entre les différents acteurs publics et privés des deux pays (institutions, experts et entreprises). La journée algéro-suédoise sur le haut débit mobile abordera les potentialités et avantages du haut débit mobile (3G et 4G) pour le développement de la « société en réseau». M. B. > C O U P S D E P R O J E C T E U R 9 En hausse ILS ONT OSÉ LE DIRE > Medhi Lacen Le milieu récupérateur des Verts est en passe de récupérer la plénitude de ses moyens depuis quelques semaines. C’est la deuxième fois de suite que l’ancien joueur du Racing Santander joue en tant que titulaire après avoir participé à l’intégralité de la dernière rencontre de son équipe du week-end dernier face à Levante (0-0). Sur cette lancée, il est fort probable que Lacen puisse se faire une place parmi les 23 joueurs qui iront au Mondial du Brésil. > Ryad Mahrez Lakhdar Adjali Mohamed Raouraoua Vahid Halilhodzic « L’équipe nationale doit se qualifier et jouer les premiers rôles à la CAN 2015 ». « Je suis optimiste de passer au deuxième tour de la Coupe du monde et je ne me soucie pas de la CAN 2015 ». «Ce qui m’irrite, c’est lorsque j’entends les Français dire qu’il y a une équipe française bis, c’est une insulte pour nous, l’Algérie, n’est pas n’importe quel pays, le football est dans nos gènes, on a un talent inné qui nécessite juste qu’on travaille de la meilleure manière ». L’ancien joueur du Havre AC a conforté sa place à la tête du classement de la Championship, ce qui va sans doute permettre à Mahrez de se concentrer maintenant sur son nouveau parcours avec le groupe des Fennecs puisqu’il est annoncé sur la liste des 30 joueurs retenus par le coach Vahid Halilhodzic en prévision du prochain stage en Suisse qui sera ponctué par une joute amicale face à l’Arménie, à Sion, le 31 mai. Le monde de l’insolite Affaire de la banane Après avoir été victime d'un acte raciste sur le terrain et y avoir répondu avec honneur et humour, le joueur du FC Barcelone Daniel Alves voit aujourd'hui une vague de soutien se créer sur les réseaux sociaux pour saluer son geste et dénoncer en même temps le racisme ordinaire. Initié par son compatriote brésilien Neymar, ils sont aujourd'hui des dizaines, vedettes comme anonymes, à poser triomphalement avec une banane, afin de renvoyer le racisme dans les cordes. Ainsi, après la photo publiée par Neymar dimanche dernier, sont aussi venus se greffer à cette chaîne de l'amitié lancée sur les réseaux sociaux le joueur argentin Sergio Agüero, les joueurs de Liverpool Coutinho et Suarez, la présentatrice espagnole Marilo Montero, le joueur belge du Napoli, Dries Mertens, ou encore le premier ministre italien, Matteo Renzi posant aux côtés du sélectionneur Cesare Prandelli. En baisse > En direct à la télévision, un père livre son fils évadé de prison à la police L’ex-centre-avant de l’Olympiakos n’a plus rejoué depuis déjà presque un mois et demi. L’avant-centre des Verts ne cesse de perdre des points auprès du coach Vahid en vue de sa sélection parmi les 23 joueurs qui iront au Brésil pour disputer le Mondial. > Alors qu'il expliquait les conditions d'évasion d'un prisonnier actuellement recherché par la police en direct à la télévision, un shérif du Mississippi a eu la surprise de voir débarquer le détenu en question, accompagné par son père. Convaincu par ce dernier de se rendre de lui-même, le jeune homme s'est tout de suite excusé et ce geste devrait sans doute être pris en compte lors de son jugement. Une scène assez inhabituelle qui surprend même le shérif lui-même, d'autant plus que le jeune homme vient s'excuser en personne. C'est son père qui l'aurait convaincu de se rendre. Rafik Djebbour Nabil Bentaleb Rottweiler inscrit comme électeur aux européennes de mai prochain La police de Cleveland, en Grande-Bretagne, souhaite entendre le propriétaire anglais de «Zeus», un rottweiler vieillissant, dans le cadre de son enquête pour établir comment un chien a pu se voir accorder une carte d'électeur aux européennes de mai prochain. Russel Hoyle, 45 ans, un garde de sécurité à la carrure impressionnante, est accusé d'avoir fourni de fausses informations à un agent assermenté lors du recensement électoral à Norton (nord-est de l'Angleterre). La police a confirmé avoir ouvert une enquête après l'envoi de documents électoraux en bonne et due forme au nom de « Zeus Hoyle ». Le milieu relayeur des Verts n’a plus joué avec les Spurs depuis le 30 mars dernier, soit depuis la rencontre qui a opposé Tottenham à Liverpool où il avait participé à une heure de jeu. Une situation qui commence véritablement à inquiéter le natif de Lille qui avait pour rappel joué 11 matches consécutifs comme titulaire avant qu’il ne soit plus utilisé par son coach Tim Sherwood. ALGERIE NEWS Mercredi 30 avril 2014 dclg é A n a l y s e s & aa e D é c r y p t a g e s La rédaction d'Algérie News propose une nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au décryptage de l'actualité qui nous concerne et qui nous entoure. Nous lançons un appel à tous ceux et toutes celles qui veulent y contribuer à travers des articles ou des propositions. Vos contributions seront les bienvenues. Contact : [email protected] Cotation du dinar sur le marché parallèle ? Les six raisons d’une faiblesse Par Abderrahmane Mebtoul Attention aux analyses statiques irréfléchies ! Ne jouons pas avec la monnaie car chaque option a des incidences stratégiques sur toute la politique socio-économique. Actuellement, un débat est en cours concernant la réévaluation et la convertibilité totale du dinar et, pour d’autres, sur la dévaluation du dinar qui serait surévalué. Pourquoi la valeur du dinar est-elle si insignifiante, 108,97 dinars pour un euro et 78,718 dinars pour un dollar, selon le cours du Forex1, en date du 27 avril 2014, cours officiel, en comparaison, par exemple, avec le dinar tunisien qui se cote à 2,206 pour un euro, ou avec la monnaie marocaine, qui est de 11,247 pour un euro ? Sur le marché parallèle, contrairement aux pays voisins où l’écart est faible, en Algérie, les réseaux parallèles, avec un écart passé de 140 DA, un euro, fin 2013, entre 153/156 DA, un euro, entre février/ avril 2014, les devises se vendent et s’achètent sur la place publique sans aucune intervention bancaire. Je ne pense pas, contrairement aux affirmations récentes de l’ex-délégué de l’Abef, qu’une allocation devises touristique de 1 000 dollars par personne et par an (750 euros) permettrait de réduire l’écart, permettant à peine de payer une chambre d’hôtel très moyenne pendant six jours. En fait, il faut recadrer le débat en s‘attaquant à l’essence et non aux apparences. Tout cela renvoie à la nature de l’économie rentière et à la faiblesse du tissu productif local, la rente des hydrocarbures donnant une cotation officielle artificielle. > Suite pages 12 - 13 ALGERIE NEWS Mercredi 30 avril 2014 11 Paranoïde Festival culturel ! Par Sarah Haidar « Dans le cadre du Festival culturel des arts et des cultures populaires qui se tient jusqu’au 1er mai 2014 à la salle El Mouggar, les commissaires Badia Sator et Abdelali Koudid, ont le plaisir de vous convier à la conférence qui aura lieu demain (Lundi 28 mai 2014) à 10h00 à la salle El Mouggar. Cette rencontre est consacrée à l’histoire et à la contribution de la wilaya de Skikda à la guerre de libération ». C’est un mail que j’ai reçu, comme nombre de mes confrères, me conviant à une des activités de cette semaine « culturelle » dédiée à Skikda mais expéditivement appelée « festival » dans le jargon du ministère. C’est en observant cette invitation qu’on prend la mesure de l’insoutenable désarroi qui étrangle la culture en Algérie. Au-delà de la maladresse de la formulation et de cette manière têtue de toujours ajouter l’adjectif « culturel » au mot festival pour le différencier, probablement, d’un festival « politique » ou « économique », il y a quelque chose d’à la fois burlesque et dramatique dans le « style » de communication du ministère de la Culture. Ce dernier possède une en formule magique qui peut observant cette transformer, par un simple invitation coup qu’on prend la d’« institutionnalisation », mesure de quatre misérables petites l’insoutenable journées remplies de « zorna désarroi qui », de chanteurs de mariage, étrangle la de costumes et de plats culture en traditionnels, en un festival ! Algérie. C’est à ce moment-là que, tout en détestant les comparaisons faciles avec « les autres, là-bas», on visualise des images édéniques où un festival signifie, en langue normale, une scène toute en lumières qui fait face à des milliers de spectateurs venus acclamer des artistes de renommée. On peut également voir une salle comble attendant le début d’une conférence sur les accointances philosophiques entre Schopenhauer et Heidegger, par exemple (bon ! Là, j’exagère)… Mais très vite, on revient à ce mail et ça nous donne mal aux cheveux : il s’agit donc d’un festival des arts et des cultures populaires : le terme « populaire » renvoie fatalement les organisateurs à une représentation multicolore, « authentique », « derboukesque » et, bien évidemment, FLNiste de la culture. C’est ainsi qu’entre un récital de malouf et une exposition artisanale (la poterie, les assiettes de chorba, la robe bling-bling et tout le toutim), on a droit à la conférence-type. Autrement dit, celle que l’on retrouve dans quasiment tous les événements culturels à caractère « populaire » : la guerre de libération nationale ! Du salon du livre jusqu’aux festivals musicaux, en passant par les semaines culturelles et les rencontres littéraires, le ministère de la Culture ne peut plus se passer de la révolution d’il y a soixante ans, comme pour nous dire qu’il tire sa légitimité du sang versé par les martyrs pour que vive le folklore algérien, ou bien pour remplir tout simplement le programme de ce festival qui n’en demeure pas moins vide ! Bref, le quatrième mandat de Mme Toumi est entamé ! C’est 12 a a e Décryptage dclg é A n a l y s e s & D é c r y p t a g e s Cotation du dinar sur le marché parallèle ? Les six raisons d’une faib Les six raisons de la dévaluation du dinar sur le marché parallèle Le marché parallèle joue comme un assouplisseur d’un contrôle de change trop rigide. Bien que les données soient souvent contradictoires, certaines sources estiment à environ deux à trois milliards de dollars les montants échangés annuellement sur le marché parallèle algérien, entre 2009/2012. Le montant est extrêmement faible en comparaison avec les sorties de devises. Pour preuve, en 2013, plus de 55 milliards de dollars de biens, auxquels il faut ajouter 12 milliards de dollars de services, donc, un total de 67 milliards, ont quitté le pays. Je recense six raisons essentielles de cet écart entre le cours officiel et celui du marché parallèle. Premièrement, l’écart s’explique par la diminution de l’offre, du fait que la crise mondiale, combinée au décès de nombreux retraités algériens, a largement épongé l’épargne de l’émigration. Cette baisse de l’offre en devises a été contrebalancée par les fortunes acquises régulièrement ou irrégulièrement par la communauté algérienne, localement ou à l’étranger, qui fait transiter irrégulièrement ou régulièrement des devises en Algérie. La reconvention de l’argent de la corruption, jouant sur la distorsion du taux de change en référence à l’officiel (vous me facturez 120/130 au lieu de 100, avec la complicité des fournisseurs, opérations plus faciles et plus rapides dans le commerce), montre clairement que le marché parallèle de la devise est bien plus important que l’épargne de l’émigration, permettant des achats immobiliers à l’étranger. Cette corruption à travers les surfacturations confirme les données du site TSA en date du 27 avril 2014 notant que pour la seule année 2013, plus d’un millier d’appartements ont été achetés par des Algériens non-résidents à Valence. Si on compte une moyenne de 100 000 euros par appartement, ce sont plus de 100 millions d’euros que les Algériens ont dépensé dans cette ville. Un chiffre auquel il faudra additionner les autres villes espagnoles, mais aussi françaises (les Algériens sont dans le quatuor de tête des acquéreurs immobiliers à Paris et sa région où l’immobilier est l’un des plus chers au monde). Aussi, on peut estimer à plusieurs milliards de dollars, cumulés durant ces cinq dernières années, les sommes dépensées par les Algériens pour acheter des biens à l’étranger. Mais cela explique aussi la flambée des prix, notamment dans les grandes agglomérations, et ce, même en zone semi-urbaine, ces placements dans l’immobilier étant une valeur refuge contre la dépréciation du dinar. Ces montants, fonctionnant comme des vases communicants entre l’étranger et l’Algérie, renforcent l’offre. Il existe donc un lien dialectique entre ces sorties de devises dues à des surfacturations et l’offre, sinon, cette dernière serait fortement réduite et le cours sur le marché parallèle de devise serait plus élevé, jouant paradoxalement comme amortisseur pour la chute du dinar sur le marché parallèle. Deuxièmement, la demande provient de simples citoyens qui voyagent : les touristes, ceux qui se soignent à l’étranger et les hadjis, du fait de la faiblesse de l’allocation devises dérisoire. Etant conscient que les investisseurs, tant étrangers que locaux, se méfient d’une monnaie administrée stable mais faible, il faut être prudent, d’où le besoin d’un débat national sans passion. En réalité, ce sont les agences de voyages qui, à défaut de bénéficier du droit au change, recourent aux devises du marché noir, étant importatrices de services. Majoritairement, elles exportent des devises au lieu d’importer comme le voudrait la logique touristique, comme en Turquie, au Maroc respondent pas à l’état réel de la société, cette derL ’Algérie, avec l’amenuisement de ses nière enfante ses recettes d’hydrocarbures entre 2015/2020, propres lois, lui peut-elle continuer à généraliser ces taux permettant de d ’ i ntérêts bonifiés au profit de jeunes, dont la fonctionner. Le majorité n’a pas la capacité d’être fondement d’un entrepreneur et qui ne pourront même pas contrat doit reporembourser le principal ? ser sur la confiance. Au niveau de la sphère informelle, il existe des contrats inforou en Tunisie. Troisièmement, la forte demande provient mels plus crédibles que ceux de l’Etat, car de la sphère informelle qui contrôle 40% de la reposant sur la confiance entre l’offreur et le masse monétaire en circulation (avec une demandeur. Qu’on visite l’Algérie profonde et concentration au profit d’une minorité ren- on verra des milliers de contrats établis par des tière) et 65% des segments de différents mar- notables crédibles au niveau de différentes chés ; fruits/légumes, viande rouge /blanche- régions du pays, en présence de témoins. poisson, et, à travers l’importation en utilisant Devant le fait accompli, l’Etat officiel a soude petits revendeurs, le textile/cuir. Car il vent régularisé ces contrats (notamment dans existe une intermédiation financière infor- le domaine du foncier et de l’immobilier). melle loin des circuits étatiques. Au niveau de L’Etat doit se cantonner dans son rôle de régucette sphère qui est le produit de la bureaucra- lateur stratégique et non fausser les règles de la tie, tout se traite en cash favorisant des liens libre concurrence. Dans les pays à économie dialectiques avec certains segments rentiers du administrée, on délivre des autorisations pouvoir et donc la corruption. L’Union natio- (comme, autrefois, les licences d’importation nale des commerçants algériens estime l’éva- que certains nostalgiques voudraient rétablir) sion fiscale due à cette sphère d’environ 3 mil- qui permettent à ceux qui ont des relations de liards de dollars par an. En fait, l’essence de les vendre mais au cours du marché, s’alignant cette situation réside dans les dysfonctionne- sur le cours du marché parallèle, donnant à ces ments des différentes structures de l’Etat, du personnes qui ont des relations des rentes sans fait de l’interventionnisme excessif de l’Etat contrepartie productive. Quatrièmement, l’écart s’explique par le qui fausse les règles du marché, ce qui contraint les ménages et opérateurs à contour- passage du Remdoc au Crédoc, crédit docuner les lois et les règlements. Ainsi, lorsque les mentaire (expliquant les mesures d’assouplisautorités publiques taxent (fiscalité excessive) sement), en 2013, ce qui a largement pénalisé et réglementent à outrance ou en déclarant les petites et moyennes entreprises représenillégales les activités du libre marché, elles biai- tant plus de 90% du tissu industriel en déclin sent les relations normales entre acheteurs et (5% du PIB). Le Crédoc n’a pas permis de vendeurs. En réaction, les acheteurs et les ven- juguler, comme cela était prévu, la hausse des deurs cherchent naturellement les moyens de importations mais a renforcé les tendances des contourner les embûches imposées par les monopoles importateurs, où, selon l’officiel, gouvernements. Lorsqu’un gouvernement 83% du tissu économique global est constitué veut imposer des règles et des lois qui ne cor- du commerce et de petits services à faible ALGERIE NEWS Mercredi 30 avril 2014 valeur ajoutée. Nombreuses sont les PME/PMI, lesquelles, pour éviter les ruptures d’approvisionnement, ont dû recourir au marché parallèle de devises. Le gouvernement a, certes, relevé à 4 millions de dinars (cours officiel 1 euro pour environ 100 DA) la possibilité du recours au paiement libre pour les importations urgentes de matières premières ou de pièces de rechange, mais cela reste insuffisant. Par ailleurs, beaucoup d’opérateurs étrangers utilisent le marché parallèle pour le transfert de devises, puisque chaque Algérien a droit à 7 200 euros par voyage transféré, utilisant leurs employés algériens pour augmenter le montant. Cinquièmement, l’Etat dérape (la Banque d’Algérie parle de glissement) le dinar pour voiler l’importance du déficit budgétaire, biaisant les comptes publics. On a vu par le passé que lorsque le cours du dollar baissait et le cours de l’euro haussait, la Banque d’Algérie dévaluait pour des raisons politiques, à la fois, le dinar par rapport tant au dollar qu’à l’euro, alors que le dinar, dans une véritable économie de marché, devrait s’apprécier par rapport au dollar. Pourquoi cet artifice comptable ? La raison essentielle est qu’en dévaluant le dinar par rapport au dollar, nous aurons une augmentation artificielle de la fiscalité des hydrocarbures, qui fluctuent en fonction des cours, entre 60/70% du total, fondement d’une économie rentière. Car les recettes des hydrocarbures sont reconverties en dinars, passant, par exemple, de 70 à 77 DA, un dollar ; idem pour les importations libellées en monnaie étrangère, les taxes douanières se calculant sur la partie en dinars, cette dévaluation accélérant l’inflation intérieure. Tout cela voile l’efficacité réelle du budget de l’Etat à travers la dépense publique et gonfle artificiellement le fonds de régulation des recettes calculé en dinars. L’inflation étant la résultante, cela renforce la défiance vis-à-vis du dinar où le cours officiel se trouve déconnecté par rapport au cours du marché Décryptage 13 blesse parallèle traduisant le cours du marché. Sixièmement, l’écart s’explique par le niveau d’inflation qui ne peut être compris qu’en analysant d’abord la productivité du travail et les liens dialectiques entre le développement, la répartition du revenu et du modèle de consommation par couche sociale. Celui qui perçoit 200 euros par mois n’a pas la même perception de l’inflation que celui qui perçoit 30 000 euros. La non-proportionnalité entre la dépense publique programmée à 500 milliards de dollars entre 2004-2013 (aucun bilan physico-financier à ce jour) et le faible impact, le taux de croissance moyen n’ayant pas dépassé 3% (il aurait dû dépasser les 10%) est source d’inflation et explique la détérioration de la cotation du dinar sur le marché libre par rapport aux devises que la Banque d’Algérie soutient artificiellement grâce aux recettes d’hydrocarbures. La faiblesse de la productivité du travail renforcée par le versement de salaires sans contrepartie productive accroit l’inflation et l’importation, du fait que l’Algérie a une capacité productive très faible. Selon un rapport de l’OCDE, la productivité du travail en Algérie est une des plus faibles dans le bassin méditerranéen. Pour se prémunir contre l’inflation, et, donc, la détérioration du dinar, l’Algérien ne place pas seulement ses actifs dans le foncier, l’immobilier ou l’or, mais une partie de l’épargne est placée dans les devises. C’est un choix de sécurité dans un pays où l’évolution des prix pétroliers est décisive. S’il n’y avait pas de pétrole et de gaz et les réserves de change, l’euro s’échangerait à 300 ou 400 DA. C’est grâce aux réserves de change que le taux de change officiel fluctue en 2012/2014 entre 105/110 DA, l’euro. Face à l’incertitude politique et à la psychose créée par les scandales financiers, beaucoup de responsables et de ménages achètent à l’étranger, se mettant dans la perspective d’une chute des revenus pétroliers, et vu les fluctuations erratiques des cours d’or, à la baisse depuis 2013, achètent les devises. Eviter les fausses solutions L’économie algérienne étant une économie fondamentalement rentière, cela contredit les lois élémentaires de l’économie où toute dévaluation en principe devrait dynamiser les exportations. En Algérie, le dérapage du dinar, au lieu de dynamiser les exportations hors hydrocarbures a produit l’effet contraire, montrant que le blocage est d’ordre systémique. La valeur réelle de la monnaie, rapport social, n’est qu’un signe, un moyen d’échange (les tribus d’Australie utilisaient les barres de sel comme monnaie d’échange). Nous sommes passés successivement de la monnaie métallique aux billets de banque, puis aux chèques et ensuite à la monnaie électronique. Thésauriser ne crée pas de valeur. C’est le travail par l’innovation continue, d’où l’importance en ce XXIe siècle de l’économie de la connaissance, s’adaptant à ce monde interdépendant, turbulent et en perpétuel bouleversement, source de richesse d’une nation. La valeur de la monnaie dépend de la confiance, de la production et de la productivité, comme nous l’ont montré les analyses des classiques de l’économie sur la valeur. Si la convertibilité totale à court terme, avec l‘importance des réserves de change algériennes (194 milliards de dollars au 31/12/2013 sans les 173 tonnes de réserves d’or), permettrait de réduire le marché parallèle et redonner confiance en la monnaie, le risque à terme est que toute réévaluation ou convertibilité intégrale entraînerait une fuite massive de capitaux. L’économie du pays étant dépendante des hydrocarbures à 98% pour les exportations et 70/75% d’importations pour les besoins des ménages et des entreprises publiques et privées, avec un taux d’intégration ne dépassant pas 15%, une réévaluation de la monnaie génèrerait inévitablement une tension inflationniste tirant à la hausse des importations par la consommation interne, propulsée, elle aussi, par l’amélioration d’un pouvoir d’achat fictif, puisque dépendant à 70% de la rente des hydrocarbures. Les subventions et la distorsion ALGERIE NEWS du taux de change entre le cours officiel et celui du marché parallèle avec les pays voisins sont les explications fondamentales des surfacturations en Algérie. Cette distorsion avec les cotations des monnaies de pays voisins explique également les fuites de produits hors des frontières. Les mesures administratives ne peuvent qu’être ponctuelles, sinon, il faudrait une armée de contrôleurs. La solution réside en une nouvelle gouvernance, de nouveaux mécanismes de régulation conditionnant la dynamisation de la production locale dans des segments à valeur ajoutée au sein de filières internationalisées ainsi que des mécanismes de contrôle démocratiques reposant sur une plus grande moralité de ceux qui dirigent la Cité, ne combattant pas la corruption uniquement par des textes de lois. Cela rend urgent l’approfondissement de la réforme globale, notamment réhabiliter l’entreprise et son fondement le savoir, la réforme du système financier et de distribution de la rente, inséré aux réseaux internationaux, actuellement de simples guichets administratifs, où les banques publiques contrôlent en 2013/2014 plus de 90% du crédit octroyé, les banques privées malgré leur nombre étant marginales. Comme j’ai eu à l’affirmer dans l’interview que j’ai donnée à la télévision internationale Africa24 Paris, le 18 avril 2014, je propose un assoupissement de la loi sur la monnaie et le crédit, ce qui permettrait qu’une fraction des réserves de change -20/25% du total, soit environ 40/45 milliards de dollars, dont 86% placés à l’étranger à un taux d’intérêt très faible, posant la problématique de leur rentabilité, soient consacrées à la création d’un fonds souverain. Ainsi, des entreprises algériennes, à l’instar des grands groupes internationaux, investiront à travers le monde (regardez ce que fait un petit pays comme le Qatar, un grand pays comme la Chine), ce qu’interdit actuellement la loi sur la monnaie et le crédit en Algérie. Ce fonds souverain doit rentrer dans le cadre d’une stratégie hors hydrocarbures, d’une adaptation au processus irréversible de la monMercredi 30 avril 2014 dialisation grâce à une balance devises, technologique et managériale positive pour l’Algérie. Afin qu’il soit rentable dans le temps, ce fonds est conditionné, grâce à l’apprentissage international, par l’émergence de bureaux d’engerrening complexes nationaux, où cohabiteront des experts de différentes spécialités algériens et étrangers, économistes, financiers, sociologues, psychologues et ingénieurs, où des compétences existent mais sont éparpillées. Il s’agit d’un montage de la ressource humaine comme fait le Qatar. Cela permettra d’avoir d’autres marchés à l’Algérie en partenariat et notamment en direction du Maghreb, pont entre l’Europe et l’Afrique, continent d’avenir et à enjeux multiples, où l’Algérie peut avoir des avantages comparatifs. Ce sont les conditions pour améliorer la cotation du dinar, les taxes douanières et les subventions étant transitoires, avec un cahier des charges précis pour les bénéficiaires de cette rente. L’Algérie, avec l’amenuisement de ses recettes d’hydrocarbures entre 2015/2020, peut-elle continuer à généraliser ces taux d’intérêts bonifiés au profit de jeunes, dont la majorité n’a pas la capacité d’être entrepreneur et qui ne pourront même pas rembourser le principal ? Un bilan des avantages et des résultats des bénéficiaires des différentes agences d’investissement (exonération TVA- taux d’intérêt bonifiés) devient urgent afin d’éviter de dépenser sans compter pour une paix sociale fictive grâce, toujours à une rente des hydrocarbures éphémère, laquelle, si elle était bien utilisée, deviendrait une bénédiction, mais, mal utilisée, elle est, par contre, une malédiction, source de corruption et de gaspillage. C’est que l’Algérie est en transition depuis 1986, ni économie de marché ni économie administrée, expliquant les difficultés de régulation politique, sociale, économique et financière, et, par là, la transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures, fonction elle-même d’une transition énergétique, dans le cadre d’avantages comparatifs mondiaux. é 14 dclg a a e Kiosque international A n a l y s e s & D é c r y p t a g e s LES DONS DE L’ARCTIQUE RUSSE Par Grigori Milenine : La Voix de la Russie ??????? L’Arctique est la zone de silence des glaces, d’une nature mystérieuse et des richesses innombrables. S es sous-sols recèlent des milliards de barils de pétrole et de mètres cubes de gaz naturel. De nos jours cette région est devenue l’une des plus importantes zones d’intérêts nationaux de la Russie. Mais quoi importe davantage aujourd’hui – prendre à l’Arctique ses richesses ou bien les garder pour l’avenir ? Pendant près de quarante ans les Etats arctiques exploitent des gisements sur les côtes polaires et en mers arctiques. De nouveaux champs pétroliers et gaziers focalisent toujours plus l’attention, surtout sur fond de la fonte continue des glaces arctiques. Et de nouvelles technologies d’extraction du pétrole et du gaz naturel se développent dans le monde, constate Alexandre Baguine, dirigeant scientifique à l’Institut de l’économie de l’exploitation des res- sources naturelles et de la politique écologique auprès de l’Ecole supérieure de l’économie : « C’est une évaluation répandue, confirmée par des géologues étrangers et les nôtres, suivant laquelle il y a une réserve de gisements qui ne sont pas encore découverts. Au fur et à mesure de l’essor du matériel et des techno- logies des ressources (d’hydrocarbures) du plateau continental à une grande profondeur ne sont plus considérées comme inaccessibles. L’Arctique est une ultime réserve de nouveaux gisements encore inconnus. Les résultats des études norvégiennes consacrées à la solution des problèmes d’ordre technologique indiquent que ces conditions rudes et la fragilité de l’écosystème arctique sont vues comme un défi. Pour cette raison on s’assigne la tâche de développer des technologies qui garantiront une réaction à d’éventuels dangers et assureront un régime d’extraction en toute sûreté. » Mais il y a certaines appréhensions. La mise au point d’une nouvelle technologie d’extraction prend plus d’une année, et en parlant de l’Arctique elle peut prendre une quinzaine d’années. Si les compagnies pétrolières et gazières pensent en premier lieu à tirer un profit sans se retourner sur la sécurité, comme cela a été déjà le cas avec la compagnie BP dans le Golfe du Mexique, le résultat peut s’avérer des plus déplorables, considère Vassili Bogoïavlenski, directeur adjoint de l’Institut des problèmes du pétrole et du gaz naturel auprès de l’Académie russe des sciences : « Presque chaque année de très violentes tempêtes endommagent des dizaines de plateformes en mer, des dizaines de conduites sous-marines causant une pollution au niveau de quelque vingt mille tonnes en une fois. Si une catastrophe, analogue à l’incident dans le Golfe du Mexique en 2010, se produit en Arctique, les conséquences en seraient beaucoup plus graves. » Il faut protéger l’Arctique, surtout ses mers, sous les glaces desquelles une vie unique va son train, disent les spécialistes. Si nous gardons notre Arctique aujourd’hui, à l’avenir cette « Terre de la Grande Ourse » ne va pas demeurer en reste. G. M. MOYEN-ORIENT ET MONDE « Quand il y a une distribution de nourriture...» D ans les cités rebelles assiégées par l'armée syrienne, les rues sont peuplées de « fantômes » en quête vaine de nourriture ou de médicaments malgré l'appel lancé en février par l'ONU à autoriser l'entrée d'aides sans entraves qui est resté lettre morte. Des civils, des militants et des humanitaires assurent que la situation n'a pas réellement changé et ils en font porter la responsabilité au régime qu'ils accusent d'entraver l'aide de l'ONU passant par les postes-frontières tenus par les insurgés et de poursuivre le siège de zones rebelles. « Le gouvernement syrien est en train de faire une sorte de chantage pour empêcher les agences de l'ONU de fournir l'aide nécessaire dans les territoires tenus par l'opposition », affirme ainsi Lama Fakih, chercheuse à Human Rights Watch (HRW). Les agences de l'ONU ne peuvent opérer qu'avec l'autorisation du gouvernement et savent qu'elles peuvent être interdites d'accès aux zones tenues par le régime si elles font entrer de l'aide aux secteurs rebelles sans le consentement de Damas, préciset-elle. La résolution 2139 adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU, avec le soutien de la Russie et de la Chine, alliées du régime, demandent à toutes les parties, y compris aux autorités syriennes, de permettre un accès humanitaire rapide, sécurisé et sans entrave aux agences humanitaires de l'ONU et à leurs partenaires. Elle réclame aussi un accès à travers les fronts et les frontières afin que l'aide humanitaire parvienne à la population par les routes les plus directes. Depuis, l'ONU a livré de l'aide à une zone rebelle à Alep, mais en empruntant une route dangereuse à partir de Damas au lieu d'un poste-frontière rebelle avec la Turquie. Le gouvernement a également autorisé l'ONU à distribuer de l'aide à travers un autre postefrontière avec la Turquie tenu par le régime, et ce dans une ville où l'armée est présente. « Les gens meurent » Une poignée seulement des 242 000 Syriens qui vivent, selon l'ONU, en état de siège de l'armée ou des rebelles ont reçu une aide. D'après l'organisation, 197 000 d'entre eux sont soumis au blocus de l'armée. À Yarmouk, le camp palestinien du sud de Damas, plus de 100 habitants sont morts ces derniers mois par manque de nourriture ou de médicaments, selon des ONG. L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) y distribue de l'aide quand elle parvient à obtenir l'autorisation du gouvernement, mais elle n'a pas eu d'accès pendant deux semaines en avril. « Du point de vue d'une organisation humanitaire qui tente de travailler à Yarmouk, il est clair que la résolution 2139 n'est pas appliquée », affirme Chris Gunness, porte-parole de l'Unrwa. Dans un rapport portant sur l'application de la résolution, le secré- ALGERIE NEWS Mercredi 30 avril 2014 taire général de l'ONU Ban Kimoon affirmait mercredi dernier « qu'aucune des parties au conflit n'a respecté les exigences du Conseil ». « Les gens meurent chaque jour », a-t-il affirmé. La résolution ne prévoit pas de sanction automatique en cas de non-respect de ses dispositions, mais elle laisse ouverte la possibilité d'agir ultérieurement contre les récalcitrants. Il faudra cependant pour cela une nouvelle résolution du Conseil, à laquelle la Russie pourrait mettre son veto. Sur le terrain, le désespoir grandit de jour en jour. Dans le sud de Damas, les gens ont le visage noirci par la saleté, car il n'y a pas d'eau. « Quand il y a une distribution de nourriture, les gens ont tellement faim qu'ils n'attendent même pas de rentrer chez eux pour manger », affirme Mohammad, un militant. « Vous voyez des gens âgés faire la queue et manger dans la rue », ajoute-t-il. Dans la province méridionale de Deraa, un militant évoque une augmentation des besoins alors que le conflit est entré dans sa quatrième année. « Au début de la révolution, les gens avaient assez d'épargnes pour aider les autres. Ce n'est plus le cas, d'autant plus que la livre syrienne a chuté », affirme Abou Anas. Dans certaines zones rebelles, des habitants et des rebelles épuisés ont conclu des trêves avec le régime pour obtenir nourriture et médicaments. Pour les militants, c'est la preuve que le régime se sert de l'aide comme arme. « C'est une carte que le régime utilise pour forcer les gens à se soumettre » et pour les monter contre les rebelles, indique Mohammad, le militant à Damas. « Les gens demandent aux rebelles "Que pouvez-vous faire pour nous? Pouvez-vous nous chercher de la nourriture ?". » Kiosque international aa e dclg é A n a l y s e s & 15 D é c r y p t a g e s VUE D’ALLEMAGNE Pourquoi Paris doit rester en dehors de l'affaire Alstom Par Süddeutsche Zeitung : Le Courrier International Pour empêcher le rachat d'Alstom par General Electric le gouvernement français agit de manière brutale, juge la Süddeutsche Zeitung. De nouveau, Paris pêche par son ingérence dans les affaires économiques. L es temps sont vraiment durs pour l'orgueil national français. L'économie va mal et nombreux sont ceux qui craignent que les grandes entreprises françaises ne finissent par disparaître : plusieurs grands groupes sont déjà passés entièrement ou en partie à des investisseurs étrangers. Le constructeur automobile Peugeot par exemple a un nouveau gros actionnaire chinois dont nul ne sait ce qu'il a en tête. La cimenterie Lafarge va fusionner avec son concurrent suisse Holcim et s'installer en Suisse. Le groupe Publicis projette de former avec son concurrent Omnicom une nouvelle société qui s'installera aux Pays-Bas et payera ses impôts en Grande-Bretagne. Et maintenant, c'est le tour d'Alstom. Cette entreprise fabrique le sacro-saint TGV mais surtout des centrales électriques de toutes sortes. Le groupe américain General Electric souhaite vivement la racheter mais les autorités françaises, présidées par le socialiste François Hollande, lui mettent ouvertement des bâtons dans les roues. « Le gouvernement exprime son inquiétude et sa vigilance patriotique », a déclaré Arnaud Montebourg, le ministre de l'Economie. C'est là de la politique industrielle pure et simple et cette intervention dans les pro- cessus économiques devrait, à notre époque de mondialisation des marchés, appartenir au passé. Dans une économie de marché, c'est aux entreprises de décider quelle stratégie est bonne et quelle stratégie est mauvaise, les autorités politiques n'ont rien à faire là-dedans. Les « champions nationaux », un échec retentissant La France a jadis tenté de créer des « champions nationaux » et connu un échec retentissant. On en voit le triste résultat aujourd'hui : il n'y a presque plus de groupes français importants à l'international. Le gouvernement n'en a cependant pas tiré les leçons. Au lieu de se tenir publiquement en dehors de l'affaire ou d'aider discrètement en coulisses, il cherche ouvertement à empêcher l'Américain d'entrer au capital d'Alstom et ce au moment où la France et les Etats-Unis sont en pourparlers sur un accord de libre échange et d'investissement. Faute de solution nationale, la France va même jusqu'à jouer la carte européenne et à appeler les Allemands à la rescousse. Le gouvernement a en effet demandé à Siemens de présenter une offre et Joe Kaeser, le patron du groupe, s'est déclaré prêt à en discuter. Le regroupement de Siemens et d'Alstom pourrait même être utile, dans le domaine de l'énergie par exemple ou des trains, sans parler de son intérêt pour les technologies de premier plan en Europe. Mais il ne doit pas se faire sous la direction des autorités françaises. Il existe quand même un bon exemple en ce sens : l'influence politique a récemment considérablement diminué dans le cas d'Airbus. Lumière sur le «vampire» du libre échange ???????? Q uatre-vingts manifestants ont protesté devant la mission australienne contre la reprise des négociations secrètes sur l’Accord sur le commerce des services. Hier à Genève, les négociations sur la libéralisation du commerce des services ont repris au sein de la mission de l’Australie auprès de l’ONU. Quatre-vingts manifestants ont dénoncé devant le bâtiment grillagé la volonté de mettre en ?uvre une libéralisation «extrêmement ambitieuse» des échanges de services, ainsi que le secret qui entoure ces discussions. Selon l’Internationale des services publics (PSI), organisateur principal qui représente 20 millions de travailleurs, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs autres pays, notamment à Londres et en Colombie. A Genève, le Syndicat des services publics, Attac ou encore Solidarités ont appelé à manifester. Plusieurs élus de la gauche genevoise étaient présents. Entamés en février 2012 et devant être bouclés mi-2015 au plus tard, les pourparlers sur l’Accord sur le commerce des services (ACS ou TISA selon son acronyme anglais) impliquent 23 gouvernements, représentant 50 pays, dont la Suisse, ceux de l’Union européenne, les Etats-Unis, le Chili ou encore le Pakistan. Soit 70% du commerce des services mondial. L’idée d’un tel accord a été lancée par les EtatsUnis à la suite de l’impasse du cycle de Doha de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à propos de l’Accord global sur les services (AGCS). Mais cette fois, les discussions ont lieu en marge de l’OMC, tout comme d’autres accords bilatéraux ou plurilatéraux actuellement en tractation, comme le traité transatlantique (UE-USA) ou l’accord transpacifique (USA-CanadaChili-pays asiatiques). L’opération est globale comme doit l’être la mobilisation, a insisté Jacques Combon, d’Attac-France. «C’est une nouvelle génération d’accords sur le libre commerce qui se discutent en dehors du cadre de l’OMC, précise Rosa Pavanelli, secrétaire générale de PSI. Nous sommes critiques envers celle-ci, mais les négociations y sont au moins encadrées par un système de règles permettant à chaque pays de faire des objections et de poser ses conditions. Ces nouvelles négociations permettent aux grandes puissances et aux multinationales d’imposer les leurs.» Vague de libéralisation sans précédent PSI a profité de la reprise des discusALGERIE NEWS sions pour dévoiler un rapport qu’elle a commandé à des experts canadiens. Selon «L’ACS contre les services publics», c’est une vague de libéralisation d’une ampleur sans précédent à l’échelle mondiale qui se prépare. Une façon d’étendre secrètement les parties «les plus nuisibles» de l’AGCS. Il mettra en péril les services de santé, de radiodiffusion, d’eau ou encore de transports parmi tant d’autres, s’alarme PSI. En préambule du rapport, Rosa Pavanelli écrit: «En cas d’échec d’une tentative de privatisation, l’ACS empêchera les gouvernements de reprendre le contrôle des services publics.» Il limitera aussi les règles sur la sécurité des travailleurs, environnementales, de protection des consommateurs, etc. «Aussi incroyable que cela puisse paraître, dans le sillage de la crise financière mondiale, l’ACS tente également de déréglementer davantage les marchers financiers.» Paolo Gilardi, de la Gauche anticapitaliste, ajoute que les Etats devront observer une stricte neutralité. Une clinique privée devrait alors être subventionnée au même titre qu’un hôpital public, s’étrangle-t-il. Une municipalité privilégiant dans ses cantines les produit locaux ne le pourrait plus, s’inquiète un autre orateur. Alors que les nations impliquées ont pour beaucoup entrepris une libéralisation Mercredi 30 avril 2014 massive des services, l’ACS prévoit d’aller beaucoup plus loin, selon le rapport. Toutefois, l’objectif premier serait d’intégrer ultérieurement à cet accord les principales économies émergeantes (Chine, Brésil, Inde et Afrique du Sud). La Chine a déjà demandé à rejoindre les pourparlers, mais difficile de dire si elle freinerait ou affirmerait l’ambition de l’ACS. Lettre de protestation «Pourquoi vous cachez-vous sans informer sur le contenu de vos discussions? reprend Rosa Pavanelli au mégaphone. C’est contraire à toute règle démocratique!» «En exposant au soleil le vampire qui se développe dans ce bunker, il mourra», lance ensuite Paolo Gilardi, tandis que les manifestants réclament la divulgation du texte du projet d’accord. A la fin de la manifestation, Rosa Pavanelli remet à un agent de sécurité, à travers la porte grillagée, une lettre de protestation pour l’ambassadeur australien, signée par 350 organisations de plus de 115 pays. D’autres mobilisations sont à prévoir, notamment lors de la session de juin des Chambres fédérales, quand le Conseil fédéral répondra à une question d’une parlementaire sur les conséquences de la signature du traité par la Suisse (lire ci-dessous). 16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E Egypte Brésil Washington réclame l'annulation des condamnations Les Etats-Unis ont dénoncé avec force lundi les condamnations à mort de près de 700 islamistes présumés en Egypte et ont appelé Le Caire à annuler ces peines ainsi que celles imposées fin mars contre plus de 500 autres. muniqué. « Ce verdict est totalement incompatible avec les obligations de l'Egypte en termes de droits de l'homme», a-t-il poursuivi. « Les dirigeants égyptiens doivent prendre position contre ces mesures illogiques (...) et reconnaître que la répression de la contestation pacifique ne fera que nourrir l'instabilité et les radicalisations que l'Egypte dit vouloir empêcher ». « Nous pressons le gouvernement égyptien de mettre fin aux procès de masse, d'annuler les condamnations (de lundi) et les précédentes (du 24 mars), et de faire en sorte que tous les citoyens bénéficient d'un procès équitable ». Le département d'Etat a lui aussi dénoncé ces nouvelles condam- Les gens Taux de suicide en prison Park Geun-Hye La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a présenté mardi ses excuses personnelles pour avoir été «incapable» d'empêcher les dysfonctionnements à l'origine du naufrage du ferry qui a fait plus de 300 morts et disparus le 16 avril.Deux jours après l'annonce de la démission de son Premier ministre pour les mêmes motifs, la présidente a déploré les manquements des autorités ayant contribué, selon les premiers éléments de l'enquête, à la catastrophe. La France épinglée L a France occupe la cinquième place en Europe pour le taux de suicide dans les prisons, révèle une étude publiée mardi par le Conseil de l’Europe. Avec un taux de 15,6 suicides pour 10 000 détenus en 2011, les prisons françaises se révèlent deux fois plus mortifères que la moyenne (7,7) des 43 Etats qui ont fourni des données sur le sujet. Seuls le Luxembourg, la Finlande, le Monténégro et la Slovénie enregistrent un ratio de suicides plus élevé selon cette étude « Space » confiée chaque année à l’Institut de criminologie et de droit pénal de l’université de Lausanne. Toutes causes confondues, c’est dans des pays comme l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Moldavie, la Serbie ou l’Ukraine qu’on meurt le plus en prison avec des taux de 60 à plus de 80 décès pour 10 000 prisonniers. La fédération de Russie, où les conditions de détenALGERIE NEWS tion sont souvent pointées du doigt par les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, n’a pas fourni de données sur le sujet. La population carcérale elle-même a légèrement diminué entre 2011 et 2012, passant de 155 à 150 détenus pour 100 000 habitants, tandis que le taux d’occupation des prisons s’établissait en 2012 à 97,7 détenus pour 100 places. « Le problème du surpeuplement est resté aigu pour 22 administrations pénitentiaires européennes contre 23 en 2011 », note cependant l’étude. La France, dont la population carcérale a augmenté de 5.2% en 2012 – et de 26% par rapport à 2003 - se classe au huitième rang de ces pays en difficulté avec 117 détenus pour 100 places. Les auteurs de l’étude invitent toutefois à interpréter ce classement avec prudence, tous les pays n’ayant pas la même appréciation de ce que sont les capacités de leurs établissements pénitentiaires. Mercredi 30 avril 2014 Colombie Des paysans colombiens ont lancé lundi un mouvement national de protestation afin de dénoncer l'insuffisance d'un plan de soutien décrété l'an dernier par le président Juan Manuel Santos, qui a jugé cette fronde injustifiée. « Nous allons nous battre pour rester dans les campagnes, pour le droit au travail, pour que ce ne soit pas la fin des paysans en Colombie», a déclaré Cesar Pachon, l'un des porte-parole du mouvement, rejetant la «faute» sur le gouvernement. Sur le fil S nations « insensées » visant les partisans des Frères musulmans du président islamiste destitué Mohamed Morsi. Lundi soir, l'ambassade d'Egypte à Washington a répondu à ces "déclarations critiques des EtatsUnis" que la justice égyptienne était indépendante et que ces condamnations étaient susceptibles d'être interjetées en appel. Dans la journée, le chef de la diplomatie égyptienne avait défendu son régime installé par l'armée devant un centre de recherches de Washington, avant d'être reçu mardi par le secrétaire d'Etat John Kerry. Fahmy a reconnu que les liens entre Le Caire et Washington, alliés depuis 35 ans, imultanément, le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmy, en visite à Washington, a prévenu que les relations de son pays avec les Etats-Unis demeuraient difficiles.Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a dénoncé « le verdict d'aujourd'hui, comme celui du mois dernier » comme « un défi aux règles les plus élémentaires de la justice internationale ». « Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par le recours continuel aux procès et aux condamnations de masse en Egypte, et particulièrement les condamnations à mort de 683 accusés aujourd'hui» lundi, a écrit M. Carney dans un com- avaient été mis à mal depuis la révolution de février 2011 ayant renversé Hosni Moubarak, suivie par l'élection au printemps 2012 du président Morsi renversé à son tour en juillet 2013 par les militaires. Les relations ont connu et « pourraient connaître encore des périodes de turbulences», a dit M. Fahmy, ancien ambassadeur aux EtatsUnis. « Mais il est dans l'intérêt des deux pays de revigorer les fondements uniques de la relation Egypte/Etats-Unis, laquelle semble être à la dérive ces dernières années», a plaidé le diplomate. Pour ce faire, Washington « doit reconnaître l'existence d'une nouvelle Egypte avec un peuple vigoureux et exigeant (...) qui n'acceptera pas de pression extérieure», a mis en garde M. Fahmy. Les Etats-Unis ont partiellement levé la semaine dernière le gel de leur aide militaire au Caire de 1,3 milliard de dollars par an, imposé après le renversement du président Morsi et la répression de ses partisans. Washington a invoqué la nécessaire lutte commune contre le « terrorisme», mais a assuré qu'il continuerait à tancer l'Egypte pour son mauvais bilan en matière de droits de l'homme. R. I. Cinq bus ont été incendiés dans une favela du nord de Rio de Janeiro lundi soir après la mort d'un jeune, tué lors d'un échange de tirs entre forces de l'ordre et criminels, selon la télévision Globo. Le mineur a été tué par balles alors qu'il se trouvait dans une voiture volée et qu'une arme à feu à été trouvée à ses côtés, a indiqué la Police militaire (PM) au site G1.Selon elle, les forces de l'ordre procédaient à une opération contre un trafic de drogue et de véhicules volés sur la colline de Chapadao. Le jeune avait 17 ans et était impliqué dans le trafic de drogues sur le secteur, a dit un responsable de la police à G1. Une vingtaine de personnes sont ensuite descendues de la favela de Joquei et ont mis le feu à cinq bus. Angleterre Des millions de voyageurs londoniens ont dû mardi matin, se ruer dans les bus, enfourcher un vélo ou marcher pour les plus courageux, alors qu'une grève de 48 heures affecte le métro de la capitale britannique.elon Transports for London (TFL), qui gère le «Tube», des trains circulaient cependant, à fréquence réduite, sur neuf des onze lignes du réseau.Pour palier la fermeture de nombreuses stations, 268 bus supplémentaires ont été mis en service sur les 44 itinéraires les plus fréquentés. Près de 8 000 bus étaient ainsi en circulation dans la capitale, un record, selon TFL. Etats-Unis Des nouvelles tornades ont dévasté lundi le sud-est des Etats-Unis, tuant au moins deux personnes dans l'Alabama, au lendemain de tempêtes qui ont fait 17 victimes dans les Etats voisins. Selon la chaîne de télévision NBC, plusieurs tornades ont frappé lundi le nord de l'Alabama, tuant deux personnes dans la ville d'Athens.Une violente tempête a aussi frappé Tupelo (nord du Mississippi). Les services météo ont averti que d'autres tornades violentes étaient attendues jusqu'à mardi du Texas au Tennessee. "De nombreuses tornades sont à attendre, certaines intenses" dans la vallée du Bas-Mississippi, la vallée du Tennessee et les Etats proches du golfe du Mexique, ont-ils prévenu. > N O T R E V I S I O N D U En échange de son ambassadeur à Tripoli La Jordanie expulserait un islamiste La Jordanie a accepté de remettre à Tripoli un détenu islamiste afin d'obtenir la libération de son ambassadeur enlevé il y a deux semaines dans la capitale libyenne, rapporte lundi l'agence de presse libyenne Lana, citant un responsable gouvernemental. M A G H R E B 17 BRÈVES DE MAURITANIE Atelier sur la corrélation TIC et Emploi Le ministre de l'Emploi, de la Formation professionnelle et des Technologies de l'Information et de la Communication, M. Ismaël Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya, a procédé, lundi, au centre international de formation et d'échange à distance de Nouakchott, à l'ouverture de l'atelier sur la corrélation TIC et Emploi, organisé par son département en collaboration avec la Banque mondiale. Dans un mot prononcé à cette occasion, le ministre a souligné l'importance de cet atelier eu égard au rôle que jouent l'emploi, la formation professionnelle et les technologies de la communication et de l'information dans la lutte contre l'ignorance et le sous-développement. Il a ajouté que la Mauritanie a pris très tôt conscience de cette corrélation étroite en créant un département ministériel chargé de cette question afin de favoriser l'adéquation entre formation et marché de l'emploi. Le Représentant de la Banque mondiale à Nouakchott, M. Thiam Moctar, a salué les étapes franchies par la Mauritanie rappelant que l'atelier a pour objectif le renforcement des échanges entre les opérateurs du secteur des TIC pour apprécier les opportunités d'emplois et mettre en place des stratégies pour le court, moyen et long terme. Des inscrits à la Ravel L es ravisseurs du diplomate, Faouaz al Itan, réclament la libération de Mohamed Dersi, un militant islamiste libyen qui purge depuis 2007 une peine de réclusion à vie pour une tentative d'attentat contre l'aéroport d'Amman. Sohar Banun, sous-secrétaire au ministère libyen de la Justice chargé des détenus libyens à l'étranger, évoque un accord de principe entre les deux pays en vertu duquel l'ambassadeur serait libéré en échange d'une réduction de peine pour Mohamed Dersi, qui serait autorisé à purger la fin de sa peine en Libye, écrit Lana. Le responsable du ministère a également laissé entendre que des discussions étaient en cours pour obtenir la libération de deux diplomates tunisiens enlevés ces dernières semaines, et dont les ravisseurs cherchent à obtenir la libération de militants islamistes emprisonnés en Tunisie LES GENS Tunisie 11 islamistes arrêtés Abdeslam Seddiki Le ministre marocain de l’emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki, s’est dit optimiste, lundi à Rabat, quant aux résultats des rounds du dialogue social, qui seront annoncés cette semaine à l’occasion de la fête du travail. Une avancée importante a été enregistrée lors des négociations avec les centrales syndicales les plus représentatives, a indiqué M. Seddiki, qui s’exprimant lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion du 1er mai sur le bilan social 2013. Le ministre a fait état de l’existence d’une volonté sincère chez toutes les parties du dialogue social qui sont conscientes de la particularité de la conjoncture que traverse le pays. Les équilibres macroéconomiques de l’économie nationale sont toujours précaires à la suite d'attaques en 2011 contre les forces de sécurité. La Libye est en proie à une insécurité persistante deux ans et demi après le renversement de Mouammar Kadhafi. Les enlèvements d'étrangers, de diplomates notamment, se sont multipliés dans la capitale depuis le début de l'année. 82 900 personnes ont été inscrites au Recensement administratif à vocation électorale (Ravel) complémentaire, a déclaré Abdallahi Diarra directeur de la communication et de la promotion de la citoyenneté à la commission électorale nationale indépendante (Ceni). Il a précisé que l'opération vise essentiellement les citoyens qui n'ont pu s'inscrire au cours de l'ancien Ravel de 2013 qui a permis de recenser 1 200 000 personnes. Il a rappelé que ce recensement revêt une importance particulière à tous les niveaux et que tout citoyen qui ne serait pas recensé sur la liste électorale ne pourra exercer son droit de vote. O malgré leur relatives améliorations au regard du déficit budgétaire encore élevé bien qu’il soit passé de 7 à 5 pc et de l’augmentation de la dette extérieure ainsi que de la persistance du déficit des balances de paiements et commerciale, a précisé le ministre. Seddiki a ajouté que les centrales syndicales comprennent cette situation et ont démontré leur adhésion aux réformes entreprises par le gouvernement, notamment en ce qui concerne les régimes de retraite et la loi organique sur la grève, ainsi que la loi relative aux syndicats professionnels, relevant que l’exécutif ne veut pas affaiblir les syndicats et estime que la crédibilité du dialogue social est tributaire de l’existence de syndicats forts ayant une importante représentativité. nze extrémistes dont un muezzin, suspectés de crimes terroristes, ont été placés lundi en garde à vue, a affirmé le porte-parole du ministère public Sofiène Selliti. Au total, 16 individus appartenant au courant interdit Ansar Al Chariaa ont été arrêtés suite à une perquisition dans 10 habitations situées aux alentours de la mosquée Ennour, à la Cité Ibn Walid (Douar Hicher). Lors de l'intervention, les unités de la police et de la brigade antiterrorisme ont saisi une casquette militaire, des téléphones portables et des bouteilles en verre pouvant servir dans la confection de cocktails molotov. Le muezzin arrêté était en possession d'une paire de chaussures de police, d'un ordinateur portable et d'un cellulaire. Quatre gilets orange sur lesquels est inscrit « Ansar Al Chariaa » ont été trouvés à l'intérieur de la mosquée. Le ministère tunisien de l'Intérieur avait annoncé que les unités de la brigade antiterrorisme de la police et de la garde nationale ont arrêté dans les premières heures de la journée, à Douar Hicher et à la cité Ettadhamen, neuf éléments « Takfiristes » . L'opération a été menée à la suite d'informations parvenues aux services du minis- ALGERIE NEWS Mercredi 30 avril 2014 tère de l'Intérieur selon lesquelles des éléments Takfiristes liés à d'autres personnes en fuite, seraient sur le point de préparer des actes terroristes. Auparavant, l’agence de presse tunisienne a fait état de l’arrestation de neuf personne à Douar Hicher (gouvernorat de la Manouba) et à Cité Ettadhamen (gouvernorat de l'Ariana), neuf éléments « Takfiristes » (accusant autrui d'apostasie). L'opération a été menée à la suite d'informations parvenues aux services du ministère de l'Intérieur selon lesquelles des éléments « Takfiristes » liés à d'autres personnes en fuite, seraient entrain de préparer des actes terroristes, lit-on dans un communiqué du ministère de l'Intérieur. L'opération sécuritaire a été menée après consultation du parquet et l'enquête se poursuit, précise-t-on de même source. 18 > S P O R T S Chelsea - Atlético Le choc des titans En prévision du match Le coup de bluff de Mourinho Entre deux demi-finales de C1, l’Atlético de Madrid et Chelsea ont parfaitement géré leurs affaires domestiques. L es Colchoneros continuent de faire la course en tête en Liga après leur victoire à Valence (0:1) sur un coup de tête de Raul Garcia. Les Blues de leur côté se sont relancés dans la course au titre en donnant une nouvelle leçon d’hyper-réalisme à Liverpool (0:2), en exploitant une glissade de Steven Gerrard et sur une contre d’école. Privé de nombreux titulaires, suspendus ou blessés, José Mourinho a rebâti en trois jours une défense infranchissable, avec un Mark Schwarzer en état de grâce et des remplaçants qui ont su se transcender. Redoutables en défense et dans les contres, les Espagnols et les Anglais ont les mêmes points forts, et la plus petite erreur sera sans doute fatale. Fernando Torres, David Villa et Diego Costa sont les trois derniers attaquants de pointe de l'Espagne, championne du monde en titre. Le Néo-Espagnol Diego Costa est pratiquement assuré de se retrouver dans la liste des 23 de Vicente del Bosque. En revanche, Torres et Villa, adversaires d'un soir, attendent beaucoup Les gens Stéphane Morello de la demi-finale retour pour se rappeler au bon souvenir de leur sélectionneur. Du côté des entraîneurs, l'Argentin Diego Simeone est un sanguin. Pendant un match, il ne tient pas en place dans son rectangle réglementaire, porte son équipe à bout de bras, transcende le public et laisse éclater sa passion. Le portugais José Mourinho quant à lui s'apparente plus à un renard. Il se complet dans la polémique, une manière de décharger ses joueurs de la pression, change de tactique en fonction de l'ad- versaire et affiche toujours une sérénité de façade. Deux personnalités différentes, mais une même soif de victoire. Nombre de fois, Chelsea s'est qualifié après avoir ramené un nul vierge en déplacement au match aller. En revanche, les Blues ont été éliminés deux fois dans le même cas de figure, la dernière fois en 2009 contre Barcelone avec un nul (1-1) au retour à domicile. Atlético de Madrid a concédé un nul vierge à domicile à l'aller. Il s'est ensuite qualifié les deux fois. R. S. Inkoom Le joueur avance au coup par coup À Stéphane Morello, un ex-entraîneur français d’un club de football qatarien, a déposé plainte mercredi à Paris contre l’émir du Qatar pour violation de contrat. Stéphane Morello, l'ex-entraîneur français d'un club de football qatarien, a déposé plainte mercredi à Paris contre l'émir du Qatar, en tant que président du Comité national olympique du Qatar, pour violations multiples de son contrat, a indiqué à l'AFP son avocat. «Plainte a été déposée aujourd'hui au pôle financier du parquet de Paris au nom de notre client Stéphane Morello contre le CNO en la personne de son président, Son Altesse le cheikh alTahni, pour recel d'escroquerie, conditions de travail contraires à la dignité et tentative d'extorsion de fonds», a déclaré l'avocat du barreau de Lille, Me Franck Berton ce stade, on voit mal ce qui pourrait empêcher Samuel Inkoom de disputer la Coupe du monde 2014. International depuis six ans, le latéral de 24 ans a relancé sa carrière en club au meilleur moment. Pilier de la sélection sacrée championne du monde U-20 en 2009, il a également pris part aux deux matches à élimination directe des Black Stars en Afrique du Sud. À chaque fois, les Ghanéens ont fait durer le suspense bien au-delà du temps réglementaire. Leur extraordinaire victoire 2:1 sur les États-Unis en huitième de finale est encore dans toutes les mémoires. Malheureusement, leur échec face à l'Uruguay aussi... Joueur polyvalent, Inkoom peut évoluer à droite, à gauche ou même en milieu de terrain. Ses montées font souvent souffler un vent de panique dans les défenses adverses. « Nous savons que nous ne sommes pas les plus forts, mais nous n'avons qu'une idée en tête : faire mieux qu'en Afrique du Sud », annonce-t-il à FIFA.com. « Nos ambitions sont réalistes. Nous n'allons pas nous laisser déborder par notre enthousiasme. Nous sommes prêts à travailler dur pour réaliser notre rêve au Brésil. » Malgré son jeune âge, Inkoom est conscient de la difficulté de la tâche qui attend le Ghana dans le Groupe G, au sein duquel évolueront également ALGERIE NEWS l'Allemagne, le Portugal et les États-Unis. « Nos adversaires sont redoutables. Il suffit de consulter le classement mondial pour voir que les Allemands et les Portugais figurent sur le podium », admet-il. « On ne peut pas sous-estimer les Américains non plus. Toutes ces équipes ont du talent. De notre côté, nous savons qu'il faudra donner 100 % et même davantage à chaque match pour obtenir un résultat. » . Mercredi 30 avril 2014 Les quatre joueurs de Chelsea Petr Cech, John Terry, Eden Hazard et Samuel Eto’o, annoncés forfait ou très incertains par José Mourinho, ont pu s’entraîner mardi lors d’une séance ouverte. José Mourinho a encore une fois floué son monde avant la demi-finale retour de Ligue des champions contre l’Atletico Madrid mercredi. Il y a une semaine, Cech et Terry avaient dû être remplacés lors du match aller (0-0). Le gardien tchèque s’était blessé à l’épaule (18e) et le défenseur anglais à une cheville (73e). Immédiatement après, le rusé entraîneur Jose Mourinho avait assuré que le premier était forfait jusqu’à la fin de la saison et que le retour du second n’était, au mieux, pas possible avant fin mai et la finale de C1. Blessé à un mollet, le Belge Hazard n’a plus joué depuis le quart de finale retour de C1 contre le Paris SG (3-1, 02). Enfin, l’attaquant camerounais Eto’o, freiné par des douleurs récurrentes à un genou, n’a plus joué depuis le 19 avril. Neymar Pas d'irrégularité de transfert La Ligue espagnole de football a conclu à l'absence d'irrégularité dans le transfert de Neymar, a affirmé lundi le FC Barcelone, par ailleurs mis en examen sur des soupçons de « délit contre le Trésor public » lors du recrutement du jeune attaquant vedette brésilien. Le rapport transmis par le Comité de contrôle économique de la Ligue nationale de football professionnel (LFP), réuni mercredi dernier, conclut à "l'inexistence d'une conduite de la part du club qui soit susceptible d'enfreindre les statuts ou les règlements de la LFP", indique le Barça dans un communiqué où il "se félicite de la résolution adoptée par le comité". Un porte-parole de la Ligue a confirmé l'information donnée par le Barça en soulignant que "les transactions financières visées par le cabinet Deloitte, à la demande du Barça, ne présentent pas de conclusions défavorables". La justice espagnole soupçonne que certaines transactions annexes au transfert du Brésilien, en 2013, n'aient pas fait l'objet de versements au fisc, et le club a annoncé avoir versé une "régularisation volontaire" de 13,5 millions d'euros au fisc espagnol cinq jours après sa mise en examen, "pour solder toute éventuelle dette fiscale liée à cette opération". Le transfert de Neymar défraie la chronique depuis le dépôt d'une plainte d'un "socio" (supporteur-membre) du Barça pour "appropriation indue", un délit apparenté en droit français à un abus de bien social. Ce dossier a porté un coup majeur à la direction du club, déjà ébranlée par une affaire d'évasion fiscale présumée autour de Lionel Messi, et a entraîné la démission du président Sandro Rosell, visé par une plainte concernant le transfert. > M E D I A N E T Samsung La firme veut renouer avec la croissance Samsung Electronics a dit mardi espérer renouer avec une progression de son bénéfice au deuxième trimestre, à la faveur d'une reprise des ventes de téléviseurs et de smartphones haut de gamme à l'approche de la Coupe de monde de football au Brésil. C onformémement à ce qu'il avait prédit au début du mois, le géant de l'électronique sud-coréen a annoncé que son résultat opérationnel trimestriel avait baissé pour la deuxième fois de suite sur les trois premiers mois de l'année, de 3,3%, à 8.500 milliards de wons (5,9 milliards d'euros). Le bénéfice de la division de téléphonie mobile, qui a représenté trois quarts du total, a reculé de 1,2% à 6.430 milliards de wons. En outre, pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2009, la part de marché de Samsung dans les smartphones a reculé au cours du premier trimestre 2014. Le groupe sud-coréen pense que la Coupe du monde de football, qui commence le 12 juin, sera en mesure de donner un coup de fouet à ses activités mobile et écrans, les fanatiques du ballon rond étant censés s'équiper massivement de matériel haut de gamme, comme les téléviseurs ultra haute-définition (UHD), pour voir les matches dans les meilleures conditions. « Samsung s'attend à une augmentation de son bénéfice au deuxième trimestre et au-delà, à la faveur d'une amélioration des ventes d'écrans et d'électro-ménager », souligne le groupe dans un communiqué. « Les commandes pour les écrans utilisés dans les smartphones et les téléviseurs haut de gamme devraient s'inscrire en hausse, grâce au lancement commercial de nouveaux appareils mobiles et à l'imminence de la Coupe du monde au Brésil.» Samsung prévoit de livrer 113 millions de terminaux mobiles sur la période avril-juin, chiffre similaire à celui du premier trimestre, le nouveau Galaxy S5 devant représenter une part plus importante de ce total. Le titre Samsung, première capitalisation boursière d'Asie avec une valeur de quelque 220 milliards de dollars (159 milliards d'euros), a fini en baisse de 2,02% à la Bourse de Séoul à la suite de la publication des résultats. Le titre a perdu environ 10% par rapport à ses records de janvier 2013, dans la crainte d'une saturation du segment haut de gamme du marché des smartphones tandis que la concurrence se fait plus aiguë dans l'entrée de gamme avec des fabricants chinois comme H u a w e i Te c h n o l o g i e s HWT.UL. « Samsung continue d'être confronté à la concurrence d'Apple dans le haut de gamme du marché des smartphones et à celle des marques chinoises dans le bas de gamme», a déclaré Neil Mawston, analyste chez Strategy Analytics. Ce cabinet d'études a d'ailleurs annoncé ce mardi que la part de marché de Samsung dans les smartphones s'était tassée à 31,2% contre 32,4% au premier trimestre 2013, celle d'Apple ayant reculé à 15,3% au lieu de 17,5%. Selon des analystes sondés par Reuters, Samsung, qui avait enchaîné cinq bénéfices trimestriels record jusqu'aux trois premiers mois de 2013, pourrait subir cette année un premier recul en trois ans de ses résultats annuels. Toute nouvelle détérioration de la rentabilité du groupe est susceptible d'accroître la pression des investisseurs sur la direction de l'entreprise pour qu'elle sorte de son chapeau un nouveau relais de croissance ou qu'elle rende plus d'argent aux actionnaires. « La question est de savoir si l'entreprise pourrait apporter des réponses aux interrogations sur les futurs relais de croissance», a déclaré Park Jung-hoon, gérant de fonds chez HDC Asset Management. Apple satisfait Wall Street L'innovation se fait attendre E n annonçant mercredi soir avoir vendu au premier trimestre un nombre d'iPhone supérieur aux estimations les plus optimistes, Apple a gagné du temps sans pour autant répondre à la principale question que se pose Wall Street: le groupe va-t-il ou même peut-il encore lancer un nouveau produit phare? La litanie de bons résultats égrenée mercredi soir, saluée par une hausse de 8% de l'action dans les transactions hors séance, s'est accompagnée d'un nouveau plan de rachats d'actions de 30 milliards de dollars (21,7 milliards d'euros) et d'un relèvement du dividende. Le groupe à la pomme a aussi décidé de diviser par sept le nominal de son action, ce qui devrait faire tomber le cours de celleci de plus de 500 dollars à environ 75, un prix plus abordable pour de petits investisseurs et qui la rendrait éligible à une entrée dans l'indice Dow Jones. Mais tout cela peine à masquer les inquiétudes de fond qui ont freiné la progression du cours d'Apple depuis un an environ. « La plupart des gens vont commenter la division du nominal, l'augmentation du dividende et celle des rachats d'actions. Mais la vraie question pour la société et pour la valeur, c'est la nature et le calendrier de la nouvelle catégorie » de produits du groupe, estime Daniel Ernst, analyste d'Hudson Square. « Ces dernières années, être actionnaire d'Apple a requis de la patience. Une qualité dont les investisseurs avaient pu se passer au cours des dix années précédentes». Personne ne peut nier qu'Apple a vécu une décennie extraordinaire, avec l'iPod en 2001, l'iPhone en 2007 et l'iPad en 2010. Mais aujourd'hui, alors que Google investit des milliards dans des technologies allant de la robotique à l'intelligence artificielle et que Samsung Electronics et d'autres grignotent les parts de marché ALGERIE NEWS d'Apple, certains s'impatientent face à l'absence de renouvellement de sa gamme. « Tout à fait d'accord avec la hausse des rachats et extrêmement satisfait des résultats. Espère que nous serons aussi heureux quand nous verrons de nouveaux produits», a déclaré sur Twitter l'actionnaire activiste Carl Icahn, qui a orchestré pendant plusieurs mois une campagne en faveur de l'augmentation des rachats d'actions. La capacité d'Apple à concevoir un nouveau produit révolutionnaire reste donc la question clé dans l'esprit des investisseurs et des dirigeants de la Silicon Valley. Nombre d'entre eux espèrent que l'iPhone 6, attendu en septembre et qui pourrait être doté d'un écran plus grand et d'une nouvelle technologie d'affichage, selon certaines sources, permettra au groupe de donner un coup de fouet à son chiffre d'affaires. Mais à plus long terme, Apple a besoin de changer véritablement la donne: pas seulement d'un énième « nouvel iPhone» mais d'un nouveau produit au succès incontestable, susceptible de redorer l'image du P-DG Tim Cook et de restaurer la confiance de Wall Street dans l'équipe dirigeante et sa capacité d'innovation. Mercredi 30 avril 2014 19 Cirrus Logic Le fabricant acquiert Wolfson Microelectronics Le fabricant américain de puces Cirrus Logic va acquérir le britannique Wolfson Microelectronics dans le cadre d'une OPA amicale de 291 millions de livres (353 millions d'euros), ont annoncé les deux sociétés mardi. Le prix proposé, 235 pence par action, représente une prime de 75% par rapport au cours de clôture de Wolfson lundi. Dans les premiers échanges à la Bourse de Londres mardi, l'action s'envole de 72,4% à 231p pour s'aligner sur ce prix. Wolfson, basée à Edimbourg en Ecosse et spécialisé dans les technologies audio, a pâti ces derniers mois de la concurrence de Qualcomm dans la 4G et ses résultats sont dans le rouge depuis le dernier trimestre 2013. Le groupe était fournisseur de la version 3G du Galaxy S4 de Samsung mais n'a pas été retenu dans la version 4G du smartphone le plus vendu au monde. Cirrus, de son côté, est fournisseur d'Apple. Dans les réseaux Nokia annonce son bénéfice Nokia a annoncé mardi une hausse inattendue du bénéfice de sa division d'équipements de réseaux, devenue son activité principale après la vente de son segment téléphones à Microsoft. Le groupe finlandais a fait état d'un bénéfice opérationnel de 216 millions d'euros pour cette division, en hausse de 10% sur un an. Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 143 millions d'euros. Le bénéfice par action du groupe a atteint quatre centimes d'euro, un cent de mieux que prévu. Le groupe a annoncé par ailleurs son intention de redistribuer 2,25 milliards d'euros à ses actionnaires sous la forme de rachats d'actions et de dividendes exceptionnels. Après la cession des téléphones à Nokia, conclue vendredi dernier, Rajeev Suri, jusqu'ici patron de la division de réseaux Nokia Solutions and Networks (NSN), prendra la tête du nouveau groupe au 1er mai, a encore fait savoir Nokia. Cette nomination était attendue, Suri, 46 ans, ayant redressé avec succès NSN qui est redevenu profitable en 2012. Orange stabilise sa marge Le marché applaudit Orange a fait état mardi d'une stabilisation de son taux de marge au premier trimestre, la poursuite de ses efforts d'économies sur les coûts ayant compensé pour partie le recul de son chiffre d'affaires sur ses principaux marchés. A 10h50, le titre du premier opérateur français bondit de 4,5% et signe la deuxième plus forte hausse du CAC 40, portant à 25% sa progression depuis le début de l'année. Le marché, qui fait le pari d'un redressement du groupe dirigé par Stéphane Richard, estime que la performance du premier trimestre conforte l'ambition de l'opérateur d'afficher un taux de marge stable sur l'ensemble de 2014 après cinq exercices consécutifs de baisse. "Les résultats d'aujourd'hui font montre de progrès encourageants en direction de l'élément clef des objectifs donnés par le groupe en mars dernier", commentent les analystes de Jefferies dans une note. Outre les réductions de coûts, Orange a profité d'un ralentissement de l'érosion de ses ventes, de moindres pressions réglementaires et de solides performances commerciales en particulier en France et en Espagne, soulignent les analystes. Le premier opérateur télécoms français a confirmé l'ensemble de ses prévisions 2014, en précisant viser un Ebitda compris entre 12,0 et 12,5 milliards d'euros une fois prise en compte la cession récente de ses activités en République dominicaine, après un premier trimestre conforme aux attentes du marché. "Nous ne sommes peut-être pas encore complètement sortis du tunnel mais nous voyons une tendance nettement meilleure", a commenté le directeur financier, Gervais Pellissier, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. Il estime notamment que la guerre des prix qui fait rage en France depuis l'arrivée de Free (Iliad) dans le mobile en 2012 devrait s'essouffler, les marges de manoeuvre pour abaisser encore les tarifs étant désormais limitées. > T É L É V I S I O N S E L E Jamel et ses amis au Marrakech du rire 2013 Ce soir sur W9 C T I O LES GENS N Hitchock 21 Pierre Augé Bayern Munich/Real Madrid A l'occasion de la troisième édition du Festival international du rire de Marrakech, Jamel Debbouze fait son retour sur scène au coeur du palais El Badi, dans la «Ville rouge». Il propose de nouveaux sketchs écrits spécialement pour l'occasion. Actualité, relations de couple, famille, argent, travail, religion... L'humoriste et ses comparses rebondissent sur des thèmes universels et épinglent sans concession les petits travers de la société. Pour assurer le spectacle, Jamel s'est entouré de nombreux humoristes et invités : Franck Dubosc, Anthony Kavanagh, Kev Adams, Michaël Youn, Audrey Lamy, Jonathan Lambert, Ary Abittan, Rachid Badouri, Jérémy Ferrari, mais aussi Malik Bentalha, la chanteuse Amel Bent, ainsi que Kamel le magicien. Pékin Express Ce soir sur M6 Durant cette troisième étape du jeu, les candidats en compétition vont poursuivre la découverte du Shan, le plus grand Etat de Birmanie. Les candidats ont trois jours pour parcourir 215 kilomètres et rallier le village de Taung Oo. Au coeur des montagnes, les équipes se lancent d'abord dans un trek et vont à la rencontre de la tribu pao. Cette minorité ethnique, l'une des plus authentiques du pays, conserve un mode de vie ancestral. A l'issue de cette étape animée par l'utilisation du drapeau rouge, l'une des équipes sera éliminée. Elle ne pourra pas découvrir l'exceptionnel site archéologique de Bagan, connu pour ses milliers de temples séculaires. Le retour de K2000 Ce soir sur NRJ12 Pour leur nouvelle mission, les agents sont chargés de retrouver la trace d'un couple de criminels qui expose régulièrement ses forfaits sur Internet. Mike et Carrie prennent cette affaire très à coeur. En effet, il semble très probable que ces malfaiteurs aient des liens étroits avec l'un des membres du Congrès. Faut-il penser qu'il s'agit là d'une affaire de corruption ? L'enquête progresse efficacement. Cependant, les événements se compliquent avec l'enlèvement de Carrie. Mike comprend qu'il a affaire à des criminels déterminés. Heureusement, il dispose de très nombreux atouts sous le capot et dans sa boîte à gants... En 1959, Alfred Hitchock jouit d'un succès incontestable. Alors que son dernier film, «La mort aux trousses», a fait un véritable tabac, le réalisateur songe à adapter au cinéma un roman de Robert Bloch, qui raconte les crimes d'un tueur en série. Si l'entourage d'Hitchcock manifeste peu d'enthousiasme face à ce nouveau projet, son épouse et fidèle collaboratrice Alma, elle, accueille chaudement l'idée et accepte de l'aider à la mettre en oeuvre. Ensemble, ils s'attaquent à l'élaboration du vertigineux «Psychose», un thriller controversé appelé à devenir un grand classique du cinéma... L'ombre d'un doute 28, rue Ahmed Boualem Khalfi ex-Burdeau, Alger centre Quotidien d'informations générales Edité par EURL Express News au capital de 100.000 DA RC : 0962805B03 Siège social : Maison de la Presse Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place du Premier Mai, Alger… REDACTEUR EN CHEF Massinissa Boudaoud MAIL [email protected] There Will Be Blood Ce soir sur Arte Ce soir sur France3 Franck Ferrand lève le voile sur les mystères de Vienne à travers cinq figures marquantes de l'histoire de la ville. MarieAntoinette, petite archiduchesse, a potentiellement été programmée pour servir, en France, les intérêts de son pays natal. Napoléon II aurait payé de sa vie le fait d'être le fils de l'empereur déchu Napoléon Ier. L'impératrice Elisabeth, appelée Sissi, aura passé sa vie à fuir Vienne. Charles Ier, successeur trop jeune de FrançoisJoseph, reste un empereur incompris. Enfin, en pillant Vienne, Hitler a peut-être assouvi une vengeance personnelle. MANAGER GENERAL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Hamida Ayachi REDACTION Tél : 021 637 018 SITE www.algerienews.info REDACTION EN CHEF Tél/Fax : 021 637 016 ADMINISTRATION ALGERIE NEWS Mercredi 30 avril 2014 Deux poids lourds de la cuisine se sont affrontés ce soir dans le Choc des Champions. Dans des conditions extrêmes et en direct, Jean Imbert et Pierre Augé ont fait honneur à la gastronomie made in France, avec des recettes de haut vol et des assiettes qui mériteraient d'être exposées dans un musée. Dans le coin gauche du ring, Jean Imbert, vainqueur de la saison 3 de Top Chef et du Choc des Champions, l'an passé, face à Naoëlle d'Hainaut. Ce soir, il remet son titre en jeu une fois de plus. Dans le coin droit du ring, Pierre Augé, ancien finaliste de la saison 1 et grand gagnant de l'édition 2014. Deux chefs, deux styles de cuisine différents, un seul objectif : nous faire saliver derrière nos écrans. Alors que la voiture commence à peine à se développer en Amérique, Daniel Plainview tente de faire fortune en installant des puits de pétrole à travers le pays. Toujours à l'affût de la moindre occasion de s'enrichir, il apprend que le sous-sol de Little Boston, petite commune de Californie, regorge d'or noir. Plainview s'y rend avec son fils. Se faisant passer pour un chasseur pour éviter toute spéculation, il parvient à convaincre le vieil Abel Sunday de lui vendre une importante parcelle de terrain, présentée comme giboyeuse. Dès lors, Plainview prospecte sur sa nouvelle propriété, acquise à moindre coût. Mais la population locale s'offusque de voir ainsi les richesses de Little Boston exploitées par un étranger. Eli Sunday, le pasteur, prend la tête de la contestation... Tél : 021 663 880 Fax : 021 663 879 PUBLICITÉ/MARKETING Tél / Fax : 021 663 693 ANEP : 1, av. Pasteur, Alger. Tèl : 021 737 678 / 021 737 128 Fax : 021 739 559 IMPRESSION Centre SIA DIFFUSION Express News Tél/Fax : 021 298 300 Les manuscrits, photos et tous autres documents transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque réclamation. Copyright : La reproduction de tout article est interdite sans l'accord de l'Administration. 22 > C U L T U R E De la cité à la Croisette Itinéraire d'un court-métrage grenoblois Aucun n'avait imaginé endosser un jour le costume d'acteur. Ils s'apprêtent pourtant à découvrir Cannes et son festival: 25 jeunes d'une cité sensible de Grenoble se sont donnés la réplique dans « Guy Môquet », un court-métrage sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs. Œ uvre du cinéaste grenoblois Démis Herenger, qui a mené plusieurs projets en milieu carcéral, cette comédie romantique de 32 minutes, aux antipodes du film de banlieue, a été entièrement tournée à la Villeneuve, quartier populaire du sud de la ville, théâtre d'émeutes en 2010. « Quand j'ai eu vent du projet, j'étais sur le point d'arrêter l'école, j'étais complètement à la dérive. Et puis j'ai fait un stage avec l'équipe du film. C'est là que je suis vraiment tombé amoureux du cinéma», confie Teddy Lukunku, 19 ans, qui interprète le rôle de « Guy Môquet », l'un des surnoms du personnage central de cette fiction, en référence à la fameuse lettre du jeune résistant communiste fusillé en 1941 à 17 ans et dont la lecture en classe avait beaucoup ému le personnage du film. Dans une scène qui lance l'intrigue, « Guimo » promet à Ticky, jolie fille qu'il tente en vain d'impressionner, de l'embrasser au crépuscule. « Devant tout le monde et au milieu du lac », précise le jeune homme, pointant le vaste plan d'eau de la cité aux abords duquel le court-métrage a été tourné. « Guimo, c'est un grand rêveur qui est amoureux et qui ose des choses tabou dans le quartier, ce qui ne plaît pas à ses amis. En un sens, je lui ressemble », analyse Teddy. Sous l'œil taquin des autres protagonistes, le jeune comédien évoque son bonheur de découvrir la Croisette et son désir de cinéma qui l'a conduit à entamer des études à la Haute École d'Art et de Design de Les gens Olivier Mantei Genève - son rêve d'enfant à la Villeneuve. Comme lui, l'ensemble des acteurs, âgés de 15 à 25 ans, ont grandi dans ce dédale d'immeubles où vivent quelque 12 000 âmes. Quelques-uns sont déscolarisés. D'autres poursuivent un « parcours scolaire difficile » ou font des « petits boulots ». Comme Samrah Botsy, 21 ans, l'héroïne du film qui n'entend pas quitter son travail de vendeuse pour le cinéma. « Les personnages qu'ils incarnent ne sont pas caractérisés par leur position sociale. Le réel est donné par les situations», précise Naïm Aït-Sidhoum, producteur exécutif. Le court-métrage a été tourné en 12 jours en juin et juillet 2013, avec un budget d'environ 30 000 euros. Pour le préparer, l'équipe de « Guy Môquet » a convié ses apprentis acteurs, repérés lors d'un casting ou de précédents plateaux, à des ate- liers qui ont fait office de répétition générale. Imposants et magnétiques, les immeubles du quartier se font discrets à l'écran, laissant la vedette à son immense parc verdoyant. « On ne fait que deviner la Villeneuve. L'idée, c'était de nous inscrire dans un endroit abstrait pour renforcer le côté universel de l'histoire », décrit Julien Perrin, le chef-opérateur. « On a choisi d'ancrer le film dans les situations davantage que dans le quartier. « Guy Môquet»est une critique à l'égard de l'esprit de village», souligne Démis Herenger, désireux de « sortir le quartier des clichés et des a priori relayés par les reportages télévisés ». Le film est coproduit par la société Baldanders Films et Vill9lasérie, un collectif de jeunes vidéastes grenoblois auquel la municipalité avait confié en 2010, à l'aune des violences urbaines, la mission de rassembler les habitants autour d'un projet participatif. Le pilote d'une série télévisée soutenue par la Vil le, le Cent re Nat ional de la Cinématographie et France Télévisions, avait vu le jour en 2012. « Tourner pour la télévision nécessitait de faire vite, ce qui compliquait notre objectif de travail avec les habitants. On se détachait d'eux et du quartier», observe Naïm Aït-Sidhoum. « On va mesurer petit à petit ce qui va changer pour ces jeunes. Cette génération sait désormais qu'en prenant un risque comme celui de s'investir dans un film, elle peut aller au Festival de Cannes. Ça change déjà beaucoup de choses» , conclut le producteur. R. C. Colcoa à Hollywood « En solitaire » et « Vandal » lauréats du festival L Olivier Mantei a été nommé par le ministère de la Culture pour succéder à Jérôme Deschamps à la tête de l'Opéra Comique, a confirmé mardi la maison d'opéra, après des informations parues dans Le Figaro. La ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti, a choisi l'actuel second de Jérôme Deschamps, également codirecteur du théâtre des Bouffes du Nord, soit un profil d'administrateur, face à deux candidats artistes, les chefs d'orchestre Marc Minkowski et Laurence Equilbey. Un choix « cohérent » qui marque une continuité dans la marche de la maison, dans un contexte de très lourds travaux qui vont contraindre l'Opéra Comique à fermer pendant 18 mois à partir de juin 2015, fait-on observer Salle Favart. Jérôme Deschamps avait fermement défendu la candidature d'un « intendant qui connaît parfaitement la maison et saura aussi surveiller les travaux ». es films « En solitaire », « Vandal » et « Casse-tête chinois » ont remporté les principaux prix du 18e Colcoa, le festival du cinéma français à Hollywood, ont annoncé lundi les organisateurs en clôture de la manifestation. Le film de Christophe Offenstein « En solitaire », qui met François Cluzet aux prises avec un passager clandestin sur son voilier, a remporté le Prix du public. « Vandal », d'Hélier Cisterne, dans lequel un adolescent en manque de repères découvre le monde du graffiti sauvage, décroche pour sa part le Prix de la critique américaine. Le Prix spécial du public et le « Coming Soon Award », qui récompense un film déjà acheté par un distributeur nord-américain, sont allés à « Cassetête chinois » de Cédric Klapisch, troisième volet de sa trilogie commencée avec « L'auberge espagnole ». Le réalisateur était l'un des invités d'honneur du festival, qui lui a consacré son « Focus sur un cinéaste ». Le public a accordé une mention spéciale au dernier opus de Diane Kurys, « Pour une femme », tandis que le jury de critiques a décerné un prix spécial à « Mon âme par toi guérie » de François Dupeyron et une mention spéciale au film « Les Terrasses » de Merzak Allouache. Le prix du premier long-métrage de fiction ALGERIE NEWS est allé à « Les garçons et Guillaume, à table! », grand gagnant des derniers César, tandis que « Flore » a décroché le trophée du documentaire et « La Fugue » celui du court-métrage. Colcoa, le plus gros festival de films français en dehors de l'Hexagone, a présenté pendant une Mercredi 30 avril 2014 semaine un nombre record de 61 films dont 32 longs métrages en compétition. « Le palmarès confirme la volonté de récompenser à la fois des auteurs reconnus aux Etats-Unis et des nouveaux talents », a déclaré François Truffart, directeur et programmateur du festival. > C U L T U R E Semaine de la mode à l’IFA 23 Les semelles de vent de Dokman L’institut français d’Alger abritera à partir de ce dimanche 4 mai une installation du plasticien algérien Amor Driss Dokman dans le cadre des Journées de la Mode. I ntitulée « Semelles de vent », cette installation qui durera jusqu’au 27 mai sera inaugurée ce dimanche à 18h en présence de l’artiste. Celui-ci explique son projet en ces termes : « Au cours de mes pérégrinations, j'ai rencontré pas mal de marcheurs qui arpentent le monde. L'un d'eux m’a fait découvrir que l'art de la marche qui nous pousse vers l'horizon pouvait nous donner des pieds ailés et que même avec des sandales de caoutchouc on pouvait conquérir le monde et... la mode. Mais il fallait aussi rencontrer le savetier, le savant artisan qui enveloppait le pied en le soutenant avec élégance, le portait par monts et par vaux tout aussi vaillant pour franchir les Sept lieux que traverser un salon... chaussé d'escarpin... Pour gagner le large et le grand air, le cordonnier a conçu et imaginé des semelles qui facilitent la marche, la danse sur le monde et nous emmène aussi dans la création et toutes ses fantaisies. Ce vent qui ventile la chaussure, c'est Gla'gla et Karim Oumnia qui l'ont apprivoisé apportant au marcheur toute la légèreté qui l’entraîne et le met en joie ! Il était tentant après les fantasmes sur les cravates de s'exercer sur les chaussures et de s'élancer vers quelques variations, un peu design, sans apprêts, au débotté pour ainsi dire... Du sport au salon, du terrain aux rues, toutes les déambulations sont transformées en jeux de scène, en montage et en touches de couleurs au gré du parcours qu'on peut rêver ou peutêtre que la chaussure nous inspire. » Né en 1964 à Alger, AD. Dokman est connu pour son style dépouillé, parfois floral, qui le rapproche de l’école Baya, mais aussi pour ses techniques de récupération où il transforme des objets banals du quotidien en œuvres d’art. Cet autodidacte a à son actif plusieurs expositions thématiques, dont la plus récente intitulée « Métamorphoses » remonte à mai 2013 au Palais de la culture Mufdi Zakaria. La même année, l’artiste avait également montré ses œuvres au Centre culturel algérien de Paris. S. H. Journée internationale du jazz « Nights in Tunisia » présentée à Alger L a formation « Diagonale » a présenté lundi soir à Alger le projet musical « Nights in Tunisia » lors d’un concert où les sonorités traditionnelles maghrébines et orientales ont été revisitées avec les arrangements contemporains de la musique jazz. Composée de neuf musiciens français, algériens et tunisiens, la formation, dirigée par le pianiste Jean-Christophe Cholet, a animé durant près d’une heure et demi un spectacle basé sur des morceaux de musiques du terroir comme le Diwan maghrébin et la musique andalouse, fusionnées à un jazz rythmé et élaboré. Arrangés par le pianiste français ou composées par le violoniste tunisien Jasser Haj Youssef, ces morceaux ont été présentés par une orchestration qui mêle cuivres (trompette, trombone et saxophone), batterie et basse ainsi que des percussions traditionnelles comme le Karkabou typique de rituel mystique du Diwan. Tantôt tirés du répertoire du Stambali (appellation du Diwan du Tunisie), tantôt des « Mouachahate » (poésies arabo-andalouses), ces morceaux étaient interprétés par deux chanteurs dont l’Algérien Mehdi Askeur, membre, par ailleurs, de l’Orchestre national de Barbès. Les parties chantées, parfois peu audibles par une partie du public, ont été rehaussées par l’arrivée sur scène de la chanteuse algérienne Kawter Miziti qui s’est illustrée depuis peu en Algérie en revisitant des standards de musiques andalouses et kabyles. Les musiciens, en particulier le batteur Stéphane Galland et le violoniste, ont, pour leur part, conquis le public grâce à leurs capacités individuelles d’improvisation et ce malgré le caractère très élaboré de la musique, difficile à aborder pour des spectateurs non avertis. Organisé par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), le concert célèbre, deux jours à l’avance, la Journée internationale du jazz, fêtée le 30 avril de chaque année dans le monde. Décrété en 2011 par l’Organisation des Nation unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), la Journée international du jazz célèbre une musique qui est « un vecteur et expression d’un symbole d’unité et de paix », selon ses initiateurs. AGENDA CULTUREL Mohammed Zinet er Du 1 au 22 mai : Cycle du film moyen-oriental (tous les jeudis) organisé par le cinéclub Ciné-Quanone à la Filmathèque Zinet de Riad El Feth. Ce jeudi à 19h : « Syngué Sabor » de Atiq Rahimi. El Mouggar Du 2 au 17 mai : Projection du film « La colline oubliée » de Abderrahmane Bouguermouh à raison de quatre séances par jour : 14h, 16h, 18 et 20h (sauf les dimanches) Galerie Dar El Kenz Samedi 3 mai à 14h30 : Vernissage de l’exposition de l’artiste plasticien Malek Salah à la Galerie Dar El Kenz (à côté de l’hôtel Dar Diaf de Cheraga). L’expo dure jusqu’au 24 mai. ALGERIE NEWS Institut français d ’Alger - Samedi 3 mai à 16h30 : Conférence sur le thème « La France face aux tentations communautaires » par l’anthropologue et ethnologue africaniste Jean- Mercredi 30 avril 2014 Loup Amselle. - Dimanche 4 mai à 18h : Vernissage de l’installation « Semelles de vent » du plasticien algérien Amor Driss Dokman. Salle Atlas Mardi 6 mai à 14h : Rencontre avec l’ancien combattant Mohammed Ghafir dit « Moh Clichy » dans le cadre de la commémoration du 8 Mai 1945. MAMA Jusqu’au 10 juillet : Exposition de photographies « Les moudjahidate, nos héroïnes » de Nadja Saïd Makhlouf Lettres du mont Koukou Fabulations pour un vieux bedeau (16 partie) e Par Nadir Bacha éperdument de la mer, à qui il donnait le dos ; son acception du don de la élestine dégustait ses mer, sa philosophie de la nature g â t e a u x à l a p â t e marine, était que les navires puissent d ’ a m a n d e a v e c f o r c e voguer à leur aise pour faire circuler la signes de délectation, le marchandise à travers les ports du regard perdu dans l’im- monde et y gagner beaucoup dans l’afmensité de la mer. Le soleil tombait faire. Il respirait par à-coup, parfois vers l’ouest et ses rayons orangés fai- ahanant en sourdine, comme s’il saient scintiller les grands navires en venait de freiner une course épuisante darse ; un petit vent se frottait douce- ; c’est parce, qu’en vérité, il ne savait reusement contre la petite terrasse, pas quoi dire à Célestine, comment mais dans le visage de la belle chré- tenir une conversation avec elle en tienne, qui venait de se réveiller de sa tête-à-tête. Il parlait correctement longue sieste, il inscrivait un petit français, s’il voulait faire sortir du spectacle de reflets et de nuances dans commun ordinaire de la citadelle l’enles organes, surtout dans les yeux, qui voûtante jeune femme enceinte, dont clignaient contre l’horizontal mielleux une vaste frange de sa chevelure éclatante était affalée, alors, sur son buste et disparaissait derrière le rebord de la meïda. « Tu as une superbe demeure, Si Le cœur de Mustapha le sourdi battait la Mustapha, on dirait chamade et tintait dans ses tempes lorsqu’il que toute la lumière saisit le poignet de la grosse porte à bascule du ciel est attirée par pour ouvrir et sortir dans la rue. cette terrasse ! » dit Célestine d’une voix douce, en arabe, avec une extraordinaire nuance de familiarité, de la pré brune, où la couleur de l’iris terminée par un soupir. Puis elle écarta changeait en permanence, comme pas- de l’auriculaire une mèche que la brise sant en revue toutes les variantes du avait fait passer sur son cil, noir corbeau, incurvé et velouté, tel le pétale bleu et du vert. En face d’elle, silencieux pendant sombre d’une fleur rare. Essendi avala un bon moment, Mustapha Kamel avec peine sa salive et ressentit les pulEssendi était comme assis sur un sations de son coeur retentir jusque nuage, tanguant dans un univers d’at- sur la main qui retenait la tasse. Il posa tente prometteuse ; il tenait sa tasse de celle-ci sur la meïda, en suivant le geste café en porcelaine du Japon presque du regard, comme s’il avait peur de translucide, serrée dans une main renverser le récipient ; il croisa ses ferme, quand bien même moite et mains sous son menton et dit : « C’est légèrement tremblotante, de la le don de l’Eternel, madame, nous l’acmanière de vouloir empêcher des ceptons avec humilité, mais très heuaugures de s’échapper de quelque reux et flatté qu’il soit à votre goût ! » boule de cristal pétrie de mirifiques L’envoyée d’Aumale sourit, exhibant à prodigalités acquises. Il s’en fichait peine le sommet des incisives, de lac- C tescence étincelante, quand de soudains battements s’abattirent derrière l’amoncellement de fougères dans le coin de la rambarde, à la droite de l’invitée. Célestine tressaillit, serra ses mains contre sa poitrine et tourna la tête vers l’affalement bruyant. Les feuilles de la plante bougeaient mais il n’était pas possible de voir ce qu’il se fut chu dans le fourré. Mustapha le sourdi, d’un air de plaisanter, avança qu’il s’agissait probablement d’un chat fuyant la menace d’un autre beaucoup plus fort. Et il saisit là l’occasion de prendre un ascendant sur la causerie en commençant à raconter l’histoire des petits félins dans les dédales de la citadelle. Essendi ne finissait pas d’expliquer sa théorie que sans les chats la Casbah n’avait aucun charme, lorsqu’un pigeon biset émergea de la frondaison et alla se poser sur la rambarde, suivi, tout de suite après, par un autre, qui se rapprocha de lui dans un concert de petites agitations d’ailes et de roucoulements. Il s’en suivit ensuite tout un cérémonial de course-poursuite sur l’ensemble du muret, avec maintes tentatives de domination de corps. Le maître de céans ressentit une espèce de trouble, mêlé d’une sensation de gêne et d’un sentiment de libération, de félicité. Jamais de son existence faite de calculs, de manipulation, de desseins d’entreprise où le gain est la finalité, Mustapha le sourdi, ne pensa qu’un jour viendra où un petit couple de volatiles vînt à son secours, veillât à son salut. Il leva machinalement les yeux vers le ciel – caché par l’étalement de la vigne – pour remercier le bon Dieu. Il était convaincu que les présages s’accumulaient pour sa grâce et qu’une grande et belle destinée était prévue pour lui. L’agha de Sour el-Ghozlane n’avait pas sollicité Kaddour ou Brahim, Moussa ou Aïssa, « flen ou feltan », il y avait beaucoup d’hommes riches et prodigues, capables de rendre n’importe quel service dans la citadelle et les environs d’Alger ; Essendi possédait des dizaines de partenaires de son statut dans le négoce à cinquante lieues à la ronde, tout aussi aptes à répondre avec honneur au chef musulman d’Aumale, dont il n’ignorait pas qu’il détenait de grandes amitiés suivies dans la ville portuaire et alentours, même parmi les notables européens. S’il eut envoyé la ravissante chrétienne, enceinte, chez-lui, ce ne pouvait être que selon la volonté du Clément et Miséricordieux ! Les pigeons s’envolèrent après un ardent instant de fusion, et Célestine ramassa sa chevelure derrière ses épaules, respira profondément en redressant son buste, en même temps que son menton, ses petites narines exposées à l’odeur iodée de l’air frais de la fin de l’après-midi, qui lui ramenait aussi, dans le même élan, les fantastiques couleurs de l’auréole solaire, à un bras de la mer, elle fit un effort pour s’extirper de l’éblouissement avant de fixer son hôte et lui dit, cette fois en français : « Vous ne trouvez pas, monsieur Mustapha, mon honorable hôte et bienfaiteur, que la nature joue le même rôle partout entre les êtres, sur terre, dans le ciel et dans la mer, vous ne pensez pas qu’en cet instant même, aussi, dans les profondeurs des fonds marins, deux petits poissons sont en train de se poursuivre pour la continuité de la vie, ici-bas ? » Mustapha Kamel Essendi demeura pantois durant de lourdes secondes, dans les méandres spatio-temporels desquels la pensée du riche négociant tentait de trouver une signification concrète aux propos que venait d’énoncer son invitée. Pourtant, les oiseaux avaient pris leur envol, parti de la terrasse, quitté le présent, mais la sublime femme en gestation, à la chevelure de braise et au regard fondu dans le tourbillon du saphir et de l’émeraude, tenait à revenir à l’étreinte roucoulante sous leurs yeux ! Qu’estce que la bellissime voyageuse enceinte de plusieurs mois essaya-t-elle d’insinuer à son protecteur en revenant, de son propre chef, à la copulation volatile consommée in situ ? Mustapha le sourdi alla donner une réponse sans réfléchir lorsque les voix simultanées de ses filles résonnèrent depuis la terrasse du bas. Le maître de céans s’offusqua, car, jamais de l’existence de ses deux progénitures, il ne les vit parler en même temps, encore moins en haussant le ton ; quoique, généralement, pour ne pas dire presque tout le temps, c’est Goucem qui parlait et Fatma qui écoutait. Les voix se rapprochèrent vers le petit escalier en L et Essendi déplia ses genoux et se releva d’un coup, faillant culbuter la meïda, sous le regard apeuré de Célestine. Dévalant à grands pas les marches, il se dit, in petto, que, certainement, Goucem grondait sa jeune soeur sur la mauvaise qualité des fils et de la passementerie qu’elle avait ramenés ou sur leur cherté, mais, arrivé à leur niveau, il remarqua sur leurs visages les mêmes signes de consternation. « Les agents du cadi, accompagnés de deux soldats, sont au pas de la porte, qui t’attendent en toute urgence, père ! » S’il y avait une chose dont Mustapha Kamel Essendi craignait la présence dans sa promiscuité, c’était l’agent du cadi, beaucoup plus que le soldat de l’envahisseur. Le riche négociant était de descendance turque, la colonisation pour lui ne posait aucun problème à sa conscience, mais les affaires avec le cadi, ou ses proches collaborateurs, relevaient de valeurs plus sournoises et alambiquées, ramenant tous les comportements de la morale aux constantes du culte, un domaine dans lequel il ne possédait pas beaucoup d’éléments de défense, sinon, réciter quelques versets parmi les plus simples, que les enfants musulmans apprennent presque en même temps qu’ils sachent faire des phrases complètes; il poussa Goucem de son chemin et alla disparaître dans le couloir donnant sur l’escalier longeant le menzeh ; Goucem le héla pour lui dire qu’il avait oublié sa chéchia, mais elle eut en guise de réponse la résonnance de ses pas, ayant alors atteints déjà le fouqani. Le coeur de Mustapha le sourdi battait la chamade et tintait dans ses tempes lorsqu’il saisit le poignet de la grosse porte à bascule pour ouvrir et sortir dans la rue. La dernière fois qu’il eut maille à partir avec les hommes du cadi, c’était il y a deux ans de cela, quand une personne chez qui il avait acheté des objets aurifères a été arrêtée et ramenée pieds et poings liés chez-lui et avait reconnu les avoir dérobés dans un remue-ménage précédant un cortège nuptial. Il se rappela, en sus de la peur bleue, des produits qu’il avait rendus et l’amende de cinquante douros qu’il avait due payer pour rester libre. N. B.
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